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- TABLE DES MATIÈRES
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- LISTE DES VOLUMES
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- PAGE DE TITRE
- TABLE RÉPERTOIRE DE LA REVUE DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878 (p.167)
- DOCUMENTS OFFICIELS (p.1)
- Réglement relatif à l'envoi, à la réception, à l'installation, et à la réexpédition des produits exposés (p.1)
- Décret instituant les Congrès à l'Exposition (p.2)
- Service des entrées (p.4)
- Délivrance des cartes d'exposants (p.4)
- Le service des installations (p.7)
- Décret instituant la commission royale anglaise (p.8)
- Arrêté ministériel organisant les congrès et les conférences (p.10)
- Service des entrées (p.10)
- Vente des tickets (p.10)
- Loi sur les brevets d'invention (p.10)
- Décret relatif aux récompenses et au Jury international (p.11)
- Liste officielle des fonctionnaires de l'administration à l'Exposition universelle (p.12)
- Les entrées (p.14)
- Décrets relatifs aux récompenses et au Jury international (p.16)
- [Idem] (p.17)
- La commission supérieure des Expositions internationales (p.18)
- Augmentation des membres (p.18)
- Le Jury des récompenses (p.18)
- Augmentation des membres (p.18)
- Arrêté ministériel du 12 mai autorisant un congrès international (p.20)
- Nomination des membres de la Commission chargée de la préparation et de l'organisation des Congrès et Conférences (p.26)
- [Idem] (p.30)
- Décision ministérielle nommant une Commission chargée des études maritimes. - Vote d'un crédit destiné aux fêtes pendant la durée de l'Exposition (p.28)
- Autorisation concernant l'association d'excursions artistiques, scientifiques et industrielles (p.31)
- Décret présidentiel nommant les membres du Jury des récompenses (p.32)
- Lois diverses (p.37)
- Réglement ministériel concernant les essais des machines agricoles (p.44)
- Décret relatif à l'application des fonds de la Loterie nationale (p.81)
- CHRONIQUES SUR L'EXPOSITION (p.1)
- LES MACHINES A VAPEUR (p.19)
- Les machines à vapeur à l'Exposition, par M. L. Poillon, Ingénieur (p.19)
- Les machines genre Corliss (p.21)
- [Idem] (p.23)
- [Idem] (p.27)
- [Idem] (p.31)
- Systèmes divers de machines (p.33)
- Le Pulsomètre de Halle (p.39)
- Machines horizontales ordinaires (p.43)
- Machines Woolf à balancier et autres - les machines Compound - Généralités (p.45)
- Les machines à balancier du système Woolf (p.49)
- Les machines à deux cylindres genre Compound (p.52)
- [Idem] (p.75)
- La machine de MM. Claparède et Ce (p.55)
- La machine de M. Galloway and sons (p.63)
- Les machines Compound à double effet et à simple effet (p.79)
- [Idem] (p.87)
- La machine pilon du Creuzot (p.79)
- Les machines Dubuc (p.83)
- Le moteur de MM. Fouché et Delaharpe (p.95)
- La machine Vallet (p.99)
- La machine système Elwel, fils (p.111)
- Les machines système Brotherood (p.125)
- Les machines à l'Exposition (p.127)
- La machine de MM. Boudier frères (p.134)
- La machine de MM. Buffaud frères (p.137)
- Les machines Compound comparées aux machines Corliss ou autres dirivées (p.141)
- Les machines couplées de la maison Farcot (p.151)
- LES GÉNÉRATEURS A VAPEUR (p.7)
- Les Générateurs de M. P. Villette (p.7)
- Les chaudières exposées par M. Le Brun (p.33)
- Les Générateurs de la compagnie de Fives-Lille (p.46)
- Les Générateurs de la Société Centrale de constructions de Pantin (p.49)
- Les Générateurs Belleville (p.51)
- Les chaudières Demenge (p.55)
- Les générateurs de MM. Chevalier et Grenier (p.59)
- Les générateurs de MM. Meunier et Cie (p.63)
- Les générateurs à l'Exposition (p.67)
- Les générateurs de M. L. Fontaine (p.71)
- Générateur à circulation, système Sinclair (p.103)
- Les chaudières Galloway (p.115)
- Les chaudières de MM. Dulac frères (p.135)
- Les chaudières Sulzer frères avec foyers Ten-Brink (p.149)
- Générateur à circulation rapide (système Roser) (p.149)
- Le générateur tubulaire de MM. Farcot (p.151)
- Les chaudières multitubulaires, système Naeyer et Cie (p.155)
- Les chaudières verticales avec vaporisateur de M. de Valsuzenay (p.164)
- Transmissions, Machines-outils et Machines de Tannerie (p.5)
- Transmissions (p.5)
- Machines-outils (p.24)
- Machines pour Tannerie (p.91)
- Appareils de chauffage et de ventilation (p.13)
- Appareils pour Papeterie et pour Filature (p.57)
- Appareils pour Papeterie (p.57)
- Appareils pour filature (p.107)
- APPAREILS DE SUCRERIE (p.64)
- Appareils de sécurité et accessoires de Moteurs à vapeur (p.87)
- Appareils et dispositions prévenant les accidents des machines dans l'industrie (p.87)
- Détente variable par le régulateur pour machines à vapeur (p.84)
- Appareils indicateurs de sécurité et de précision de M. E. Bourdon (p.131)
- Appareils de locomotion par l'air comprimé (système L. Mekarski) (p.133)
- [Idem] (p.139)
- Condensateur, automatique. - Régulateur d'alimentation. - Registre pyrométrique automoteur par M. V. Cleuet (p.142)
- Régulateurs isochrones et servo-moteurs de la maison Farcot (p.152)
- Indicateurs de la maison Lethuillier et Pinel (p.155)
- Appareils indicateurs de M. Chaudré. - Appareils divers de sécurité et de régulation de M. Legat (p.159)
- Mines. - Métallurgie. - Fonderie (p.108)
- Conférence sur le transport dans les mines au moyen de chaîne flottante, par M. Brull (p.108)
- Les fours portatifs oscillants de M. A. Piat (p.123)
- La métallurgie moderne (par M. Gruner au Congrès des industries minérales (p.125)
- [Idem] (p.129)
- [Idem] (p.132)
- [Idem] (p.136)
- Le nickel par le système Garnier (p.135)
- Locomotives pour mines (système L. Mékarski), marchant au moyen d'air comprimé (p.133)
- [Idem] (p.140)
- Machine hydraulique à agglomérer les briquettes, de la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée (p.143)
- Système atmosphérique d'extraction pour l'exploitation des mines par M. Blanchet (p.149)
- Basculeur hydraulique pour décharger les wagons, système Fougerat (p.164)
- MATERIEL ET TRAVAUX DU GÉNIE CIVIL (p.3)
- Matériel (p.3)
- Les constructions métalliques au Palais du Champ de Mars (p.3)
- [Idem] (p.5)
- Echafaudages roulants du Creusot (p.6)
- [Idem] (p.6)
- Echafaudages mobiles et roulants de la Compagnie de Fives-Lille (p.7)
- Echafaudages mobiles de M. Moisant (p.7)
- Les ascenseurs du Palais du Trocadéro (p.17)
- Grue à vapeur de dix tonnes, de M. J. Voruz aîné (p.145)
- Les ponts métalliques et grues de MM. G. Eiffel et Cie (p.147)
- Travaux (p.32)
- INDUSTRIES DIVERSES (p.21)
- Le service hydraulique (p.21)
- Le service hydraulique (p.23)
- Les eaux et égouts au pavillon de la ville de Paris (p.28)
- Fabrication des fers à cheval (système Sibut) (p.46)
- Le bronze blanc Bugniot (p.67)
- Le wagon dynamométrique de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est (p.73)
- Les pompes Tyler et Cie (p.92)
- Les huiles et appareils de graissage (p.96)
- Le cercle à calcul de M. Boucher (p.112)
- Les constructions navales (p.116)
- Les constructions navales (p.119)
- Les usines et ateliers de MM. Biétrix et Cie, à La Chaléassière (p.127)
- Les appareils pour teinturerie de MM. Buffaud frères (p.138)
- Les appareils de MM. Sautter, Lemonnier et Cie (p.144)
- La Compagnie des Forges et Fonderies de Terre-Noire (p.152)
- Les locomotives (rapport à la Société des Ingénieurs civils) (p.158)
- Les locomotives (rapport à la Société des Ingénieurs civils) (p.161)
- Les appareils de M. Legat (p.159)
- Les machines et appareils de MM. Hurtu et Hautin (p.163)
- CONGRÈS ET CONFÉRENCES (p.50)
- Les Congrès et Conférences (p.9)
- [Idem] (p.39)
- [Idem] (p.40)
- [Idem] (p.44)
- [Idem] (p.48)
- [Idem] (p.50)
- Congrès de la propriété industrielle (p.20)
- [Idem] (p.44)
- [Idem] (p.68)
- [Idem] (p.71)
- [Idem] (p.76)
- [Idem] (p.80)
- [Idem] (p.84)
- [Idem] (p.88)
- [Idem] (p.96)
- [Idem] (p.100)
- [Idem] (p.104)
- [Idem] (p.136)
- [Idem] (p.146)
- [Idem] (p.150)
- [Idem] (p.153)
- Congrès d'agriculture (p.22)
- Congrès d'unification pour le numérotage des fils (p.22)
- [Idem] (p.40)
- La Commission des Congrès et des Conférences (p.26)
- [Idem] (p.30)
- Ordre des Congrès (p.31)
- Congrès des moyens de transport (p.37)
- Congrès d'Architecture (p.35)
- Congrès d'Architecture (p.56)
- Congrès du commerce et de l'industrie (p.40)
- [Idem] (p.44)
- Congrès de météorologie (p.48)
- Congrès de géométrie (p.48)
- Congrès de la propriété artistique (p.53)
- Congrès de géographie commerciale (p.53)
- [Idem] (p.100)
- Congrès de botanique et d'horticulture (p.57)
- Congrès d'unification des poids, mesures et monnaies (p.57)
- [Idem] (p.75)
- Congrès du Génie-civil. - Comptes-rendus des séances (p.57)
- [Idem] (p.60)
- [Idem] (p.64)
- Congrès du Génie-civil. - Comptes-rendus des séances (p.71)
- Conférences publiques du Palais du Trocadéro (p.58)
- Congrès séricicole (p.67)
- Congrès de géographie (p.108)
- Conférences (p.13)
- Conférence sur le chauffage et la ventilation au Trocadéro par M. Bourdais (p.13)
- Conférence sur les filtres naturels par M. G. de Passy, ingénieur en chef des ponts et chaussées (p.68)
- [Idem] (p.72)
- Conférence sur les conditions techniques et économiques d'une organisation rationnelle des chemins de fer, par M. Vauthier, ingénieur des ponts et chaussées (p.73)
- [Idem] (p.76)
- [Idem] (p.79)
- Conférence sur le transport par la chaîne flottante dans les mines (p.108)
- Conférence sur la fabrication du verre, par M. Clémandot (p.129)
- Conférence sur la métallurgie moderne par M. L. Grüner (p.125)
- [Idem] (p.129)
- [Idem] (p.132)
- [Idem] (p.136)
- Conférence sur les sous-produits de la houille par M. Bertin (p.153)
- [Idem] (p.162)
- [Idem] (p.165)
- DIVERS (p.7)
- Le service d'installation (p.7)
- Les grands vestibules au Champ de Mars (p.11)
- L'inauguration de l'Exposition (p.11)
- Les façades architecturales (p.17)
- La Commission des Expositions internationales (p.18)
- La Galerie des machines (p.19)
- Les appareils de la mécanique générale (p.22)
- Les fêtes de l'Exposition universelle (p.24)
- L'Exposition collective ouvrière (p.27)
- Les excursions industrielles (p.31)
- Les essais des machines de l'agriculture (p.44)
- Les récompenses (p.52)
- L'Avenue des Nations (p.112)
- [Idem] (p.115)
- [Idem] (p.120)
- [Idem] (p.126)
- Le Jury international des Récompenses. Groupe VI (p.32)
- Classes (p.50)
- [Idem] (p.51)
- [Idem] (p.32)
- [Idem] (p.52)
- [Idem] (p.53)
- [Idem] (p.54)
- [Idem] (p.55)
- [Idem] (p.56)
- [Idem] (p.57)
- [Idem] (p.58)
- [Idem] (p.59)
- [Idem] (p.36)
- [Idem] (p.60)
- [Idem] (p.61)
- [Idem] (p.62)
- [Idem] (p.63)
- [Idem] (p.64)
- [Idem] (p.65)
- [Idem] (p.66)
- [Idem] (p.38)
- [Idem] (p.67)
- [Idem] (p.68)
- [Idem] (p.42)
- LES CATALOGUES (p.20)
- Listes des Récompenses obtenues à l'Exposition universelle (p.90)
- Dernière image
322 Paris,
LE CONSTRUCTEUR
56, rue Rlanche
112 REVUE DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
LE CERCLE A CALCUL
de M. Boucher, du Havre.
Parmi les instruments scientifiques de toute^ nature que nous avons remarqués et examinés à l’Exposition universelle se trouve le cercle à calcul de M. Boucher. Nous nous faisons un plaisir d’en donner une succincte description.
Ce petit instrument a la forme et la dimension d’une montre à remontoir ; son mode d’emploi est d’une simplicité qui le met à la portée de tous ; il sert à effectuer toutes les opérations d’arithmétique et de trigonométrie avec une grande rapidité et une précision généralement suffisante dans les cas ordinaires de la pratique.
La montre ou le cercle porte deux cadrans divisés d’une façon particulière ; l’un mobile, au moyen de la couronne du remontoir est destiné aux calculs arithmétiques -, l’autre, fixe, permet d’introduire les lignes trigonométriques dans les opérations qui se font avec le premier. Trois aiguilles servent à indiquer les nombres ; l’une est fixe et est appelée index ; les deux autres sont mobiles au moyen d’un bouton placé à. côté du pendant ; elles sont fixées sur le même axe, ce qui rend solidaires leurs ! positions respectives sur l’un et l’autre cadran.
Toute personne sachant lire sur un mètre gradué les divisions en centimètres et millimètres apprendra immédiatement à lire des nombres sur les circonférences divisées des cadrans du cercle à calcul, et, au bout de quelques instants, familiarisée avec ce mode de lecture, elle sera en mesure de se servir avec fruit de cet instrument.
Ingénieurs et statisticiens, négociants et industriels, agents de change et commerçants, capitaines et mécaniciens, entrepreneurs et conducteurs de travaux, etc., etc., tous ceux en un mot qui ont des calculs à faire trouveront dans le cercle à calcul un auxiliaire sûr et éminemment utile : pour le temps immense qu’il leur fera gagner et aussi parce * qu’il leur permettra de résoudre en un instant, et au moment précis où ils en auront besoin, des problèmes dont la solution ou intéressante ou utile leur demanderait sans son secours beaucoup de temps et devrait souvent être remise à plus tard, ce qui pourrait entraîner la perte pour les uns du fruit d’une observation intéressante, pour les autres du bénéfice d’une affaire productive.
L’une des propriétés du cercle à calcul pour le cadran arithmétique est qu’un nombre étant indiqué par l’index et un autre l’étant par l’aiguille mobile, si on fait tourner le cadran, tous les nombres qui passent sous ces aiguilles sont deux à deux dans le même rapport que les deux premiers : par exemple, l’index marquant 1.25 et l’aiguille 1, on fait tourner le cadran pour amener 28 sous l’aiguille, alors l’index indique 35, qui est à 28 comme 1.25 est à 1 ; et si 1 fr. 25 est le prix d’un objet quelconque,
38 fr. sera le prix de 28 objets semblables.
Autre exemple : l’index marquant 63 et l’aiguille 14, on fait tourner le cadran pour amener 1 sous l’aiguille, alors l’index indique 4 fr. 50, qui est à 1 comme 63 est à 14 ; et si 63 francs est le prix de 14 objets, 4 fr. 50 sera le prix d’un seul.
Il est impossible de donner ici des exemples de tous les cas où le cercle à calcul peut être utilement employé -, ce qui précède montre en même temps comme on peut avec cet instrument multiplier et diviser et résoudre les proportions, car la multiplication et la division sont des proportions dont l’un des termes est l’unité -, nous nous contenterons de dire qu’avec ce cercle on peut faire instantanément toutes les opérations d’arithmétique et de trigonométrie même les plus compliquées.
Nous donnerons, pour terminer, un seul exemple de calcul trigonométrique. Déterminer la distance de deux points séparés par une rivière, ces points étant deux des sommets d’un triangle rectangle dont on a mesuré un côté de l’angle droit de 150 mètres sur la rive où l’on se trouve, en même temps que l’angle adjacent à ce côté a été trouvé de 32°20’. Pour répondre à cette question, on portera l’aiguille côté du cadran trigonométrique sur la division de la spirale des tangentes indiquant l’angle de 32°20’, puis, retournant l’instrument du côté du cadran arithmétique, on amènera 150 sous l’index ; l’aiguille alors indiquera 95 mètres qui sera la distance cherchée. Le calcul exact qui eût nécessité l’emploi d’une table de logarithmes eût donné 94 m. 95.
Comme on le voit par ces seuls exemples, le
cercle à calcul, malgré sa petite dimension, donne des résultats d’une exactitude bien suffisante et son prix modéré (30 francs), le met à la portée de tous. (1)
Un cercle à calcul de 0,12 de diamètre est également exposé ; cet instrument est spécialement destiné à être employé dans les bureaux ; les résultats qu’il donne sont encore plus approchés de l’exactitude absolue nécessaire dans certains cas; il donne aussi instantanément les carrés, cubes, racines carrées et racines cubiques.
Un cercle à calcul de poche intermédiaire de 0,08 est en construction et il donnera les mêmes résultats que celui pour cabinet.
M. Boucher a obtenu une médaille de bronze -si le grand cercle pour cabinet eût été exposé au moment de l’examen du jury, il est probable que cet instrument aurait eu une récompense plus élevée.
(L’Ingénieur universel).
L'ARCHITECTURE
à l’Exposition universelle de 1878. l^Aweaaue des Nattons*
L’Avenue ou rue des Nations, qui présente la succession des façades internationales de tous les styles, depuis le grand vestibule du pont d’Iéna jusqu’à la galerie du Travail, est certainement la conception la plus originale et la plus curieuse du palais du Champ-de-Mars.
Quoique la rigueur historisque et archéologique n’ait pas toujours été strictement observée dans les imitations des modes de construction des divers pays, l’ensemble de ces pavillons n’en constitue pas moins une œuvre tout à fait remarquable et sui generis, car elle montre ce que l’on peut faire dans un style donné pour produire le maximum d'effet avec des matériaux souvent provisoires et des procédés de décoration artificiels.
A ce titre, les moyens d’exécution rapide qui ont été employés constituent un véritable tour de force : ce serait réellement dommage si certaines de ces façades, notamment la façade espagnole, la façade belge, la façade des Pays-Bas, la façade autrichienne devaient de nouveau être démolies après la clôture de l’Exposition.
Description générate. — Voici l’ordre dans lequel se présentent les pavillons successifs, à la droite du visiteur, en allant du pont d’Iéna à l’Ecole militaire :
1. Angleterre : Maison-type en plaques de bé-
ton-ciment ;
2. Pavillon du Prince de Galles ;
3. Fragment de façade, style Westminster ;
avec grille en fer forgé ;
4. Cottage écossais ;
5. Pavillon du Canada ;
6. Pavillon des Etats-Unis ;
7. Suède et Norwége ;
8. Italie ;
9. Japon;
10. Chine ;
11. Espagne;
12. Autriche-Hongrie;
13. Russie et Pologne ;
14. Suisse ;
15. Belgique ;
16. Grèce ;
17. Danemark;-
18. Amérique centrale et méridionale ;
19. Gouvernement d’Annam ;
20. Perse ;
“ 21. Royaume de Siam ;
22. Empire du Maroc ;
23. Tunisie ;
24. Républiques de Saint-Marin, de Monaco et
du Val-d’Andorre ;
25. Grand-Duché du Luxembourg ;
26. Portugal ;
27. Hollande.
(1) On peut demander les csrcles à calcul de M. Boucher au bureau du journal le Constructeur.
Parmi ces vingt-sept pavillons, ou ordres de façades, il en est de véritablement intéressants.
1. Maison anglaise en béton-ciment.
Cette première construction n’est qu’un spécimen-type, d’un mode de construction économique, composée par l’entrepreneur Cubitt, bien connu par les nouveaux quartiers de Londres, qu’il a établis depuis une trentaine d’années.
Elle se compose de plaques de béton-ciment, qui se fixent dans des châssis en bois, et l’on y trouve l’avantage de pouvoir monter et démolir sa maison avec la plus grande facilité.
On conçoit que, pour les nombreuses colonies de l’Angleterre et en présence du besoin prononcé qu’éprouve tout Anglais d’habiter une maison isolée, à lui seul, avec sa famille, et de changer souvent de place, ce genre de bâtiment, qui ne coûte que 2,500 à 4,500 francs, soit une combinaison utile et pratique.
En la garnissant d’un balcon et de quelques accessoires décoratifs en bois découpé ou en mosaïque de couleur, on peut arriver à peu près à obtenir quelque chose de suffisamment élégant pour le prix.
2. Pavillon du prince de Galles.
Ce pavillon reproduit la façade d’un petit castel anglais du seizième siècle, style Tudor et château de Windsor combinés.
Une grille en fer ouvragé, formant porte centrale, donne accès aux appartements dn prince-héritier, qui sont luxueusement décorés. La salle à manger, toute en chêne sculpté et ornée de buffets, de poteries, de majoliques et de tapisseries de. haute-lisse, est très-riche d’aspect.
Derrière cette salle principale se trouvent un fumoir, une chambre à coucher et un très-beau cabinet de travail.
La décoration de l’appartement est complétée par une petite serre avec plantes exotiques et jet d’eau.
3. Pavillon Westminster.
( A la suite de cet édifice vient un spécimen un peu simplifié et de proportions passablement réduites d’une des façades latérales de Westminster. En réalité, c’est plutôt un style de fantaisie que ! d’imitation.
On ne peut guère le prendre pour un modèle de l’architecture gothique courante ou, si l’on veut, usuelle en Angleterre.
Le dernier genre adopté par les architectes anglais est beaucoup plus lourd et plus écrasé, avec des ogives surbaissées qui se terminent presque en angle obtus, et surtout avec une prodigalité de ' créneaux et de redons qu’ils semblent avoir copiés des architectes militaires de la Prusse,
4. Le cottage écossais.
Nous aimons beaucoup mieux cette construction originale et réellement semblable à ce qui se fait aujourd’hui dans les comtés écossais.
Les petits vitraux encastrés encastrés dans un canevas de plomb, les colonnettes et les cadres en bois sculpté, les étages en avant-corps et en pignons sont d’un mouvement heureux à l’œil et indiquent bien la distribution intérieure, à la fois pittoresque et pratique.
5. La maison du Canada.
C’est une habitation très-simple en bois et brique, avec portique surmonté d’un balcon.
6. Le pavillon des Etats-Unis.
La façade en est très-simple et son caractère particulier.
De nombreux écussons, correspondant aux différents Etats de l’Union, en forment la décoration naturelle.
Du reste, pour avoir une construction américaine, eu égard à l’infinie variété du goût dans toutes les régions de cette vaste agglomération d’hommes actifs, il suffit de construire un bâtiment quelconque, rectangulaire, avec ou sans coionnes, et de le surmonter d’un grand drapeau rayé de blanc et de rouge, avec les étoiles et l’aigle aux ailes déployées.
Le drapeau, c’est le pays même.
(A suivre).
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LE CONSTRUCTEUR
56, rue Rlanche
112 REVUE DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
LE CERCLE A CALCUL
de M. Boucher, du Havre.
Parmi les instruments scientifiques de toute^ nature que nous avons remarqués et examinés à l’Exposition universelle se trouve le cercle à calcul de M. Boucher. Nous nous faisons un plaisir d’en donner une succincte description.
Ce petit instrument a la forme et la dimension d’une montre à remontoir ; son mode d’emploi est d’une simplicité qui le met à la portée de tous ; il sert à effectuer toutes les opérations d’arithmétique et de trigonométrie avec une grande rapidité et une précision généralement suffisante dans les cas ordinaires de la pratique.
La montre ou le cercle porte deux cadrans divisés d’une façon particulière ; l’un mobile, au moyen de la couronne du remontoir est destiné aux calculs arithmétiques -, l’autre, fixe, permet d’introduire les lignes trigonométriques dans les opérations qui se font avec le premier. Trois aiguilles servent à indiquer les nombres ; l’une est fixe et est appelée index ; les deux autres sont mobiles au moyen d’un bouton placé à. côté du pendant ; elles sont fixées sur le même axe, ce qui rend solidaires leurs ! positions respectives sur l’un et l’autre cadran.
Toute personne sachant lire sur un mètre gradué les divisions en centimètres et millimètres apprendra immédiatement à lire des nombres sur les circonférences divisées des cadrans du cercle à calcul, et, au bout de quelques instants, familiarisée avec ce mode de lecture, elle sera en mesure de se servir avec fruit de cet instrument.
Ingénieurs et statisticiens, négociants et industriels, agents de change et commerçants, capitaines et mécaniciens, entrepreneurs et conducteurs de travaux, etc., etc., tous ceux en un mot qui ont des calculs à faire trouveront dans le cercle à calcul un auxiliaire sûr et éminemment utile : pour le temps immense qu’il leur fera gagner et aussi parce * qu’il leur permettra de résoudre en un instant, et au moment précis où ils en auront besoin, des problèmes dont la solution ou intéressante ou utile leur demanderait sans son secours beaucoup de temps et devrait souvent être remise à plus tard, ce qui pourrait entraîner la perte pour les uns du fruit d’une observation intéressante, pour les autres du bénéfice d’une affaire productive.
L’une des propriétés du cercle à calcul pour le cadran arithmétique est qu’un nombre étant indiqué par l’index et un autre l’étant par l’aiguille mobile, si on fait tourner le cadran, tous les nombres qui passent sous ces aiguilles sont deux à deux dans le même rapport que les deux premiers : par exemple, l’index marquant 1.25 et l’aiguille 1, on fait tourner le cadran pour amener 28 sous l’aiguille, alors l’index indique 35, qui est à 28 comme 1.25 est à 1 ; et si 1 fr. 25 est le prix d’un objet quelconque,
38 fr. sera le prix de 28 objets semblables.
Autre exemple : l’index marquant 63 et l’aiguille 14, on fait tourner le cadran pour amener 1 sous l’aiguille, alors l’index indique 4 fr. 50, qui est à 1 comme 63 est à 14 ; et si 63 francs est le prix de 14 objets, 4 fr. 50 sera le prix d’un seul.
Il est impossible de donner ici des exemples de tous les cas où le cercle à calcul peut être utilement employé -, ce qui précède montre en même temps comme on peut avec cet instrument multiplier et diviser et résoudre les proportions, car la multiplication et la division sont des proportions dont l’un des termes est l’unité -, nous nous contenterons de dire qu’avec ce cercle on peut faire instantanément toutes les opérations d’arithmétique et de trigonométrie même les plus compliquées.
Nous donnerons, pour terminer, un seul exemple de calcul trigonométrique. Déterminer la distance de deux points séparés par une rivière, ces points étant deux des sommets d’un triangle rectangle dont on a mesuré un côté de l’angle droit de 150 mètres sur la rive où l’on se trouve, en même temps que l’angle adjacent à ce côté a été trouvé de 32°20’. Pour répondre à cette question, on portera l’aiguille côté du cadran trigonométrique sur la division de la spirale des tangentes indiquant l’angle de 32°20’, puis, retournant l’instrument du côté du cadran arithmétique, on amènera 150 sous l’index ; l’aiguille alors indiquera 95 mètres qui sera la distance cherchée. Le calcul exact qui eût nécessité l’emploi d’une table de logarithmes eût donné 94 m. 95.
Comme on le voit par ces seuls exemples, le
cercle à calcul, malgré sa petite dimension, donne des résultats d’une exactitude bien suffisante et son prix modéré (30 francs), le met à la portée de tous. (1)
Un cercle à calcul de 0,12 de diamètre est également exposé ; cet instrument est spécialement destiné à être employé dans les bureaux ; les résultats qu’il donne sont encore plus approchés de l’exactitude absolue nécessaire dans certains cas; il donne aussi instantanément les carrés, cubes, racines carrées et racines cubiques.
Un cercle à calcul de poche intermédiaire de 0,08 est en construction et il donnera les mêmes résultats que celui pour cabinet.
M. Boucher a obtenu une médaille de bronze -si le grand cercle pour cabinet eût été exposé au moment de l’examen du jury, il est probable que cet instrument aurait eu une récompense plus élevée.
(L’Ingénieur universel).
L'ARCHITECTURE
à l’Exposition universelle de 1878. l^Aweaaue des Nattons*
L’Avenue ou rue des Nations, qui présente la succession des façades internationales de tous les styles, depuis le grand vestibule du pont d’Iéna jusqu’à la galerie du Travail, est certainement la conception la plus originale et la plus curieuse du palais du Champ-de-Mars.
Quoique la rigueur historisque et archéologique n’ait pas toujours été strictement observée dans les imitations des modes de construction des divers pays, l’ensemble de ces pavillons n’en constitue pas moins une œuvre tout à fait remarquable et sui generis, car elle montre ce que l’on peut faire dans un style donné pour produire le maximum d'effet avec des matériaux souvent provisoires et des procédés de décoration artificiels.
A ce titre, les moyens d’exécution rapide qui ont été employés constituent un véritable tour de force : ce serait réellement dommage si certaines de ces façades, notamment la façade espagnole, la façade belge, la façade des Pays-Bas, la façade autrichienne devaient de nouveau être démolies après la clôture de l’Exposition.
Description générate. — Voici l’ordre dans lequel se présentent les pavillons successifs, à la droite du visiteur, en allant du pont d’Iéna à l’Ecole militaire :
1. Angleterre : Maison-type en plaques de bé-
ton-ciment ;
2. Pavillon du Prince de Galles ;
3. Fragment de façade, style Westminster ;
avec grille en fer forgé ;
4. Cottage écossais ;
5. Pavillon du Canada ;
6. Pavillon des Etats-Unis ;
7. Suède et Norwége ;
8. Italie ;
9. Japon;
10. Chine ;
11. Espagne;
12. Autriche-Hongrie;
13. Russie et Pologne ;
14. Suisse ;
15. Belgique ;
16. Grèce ;
17. Danemark;-
18. Amérique centrale et méridionale ;
19. Gouvernement d’Annam ;
20. Perse ;
“ 21. Royaume de Siam ;
22. Empire du Maroc ;
23. Tunisie ;
24. Républiques de Saint-Marin, de Monaco et
du Val-d’Andorre ;
25. Grand-Duché du Luxembourg ;
26. Portugal ;
27. Hollande.
(1) On peut demander les csrcles à calcul de M. Boucher au bureau du journal le Constructeur.
Parmi ces vingt-sept pavillons, ou ordres de façades, il en est de véritablement intéressants.
1. Maison anglaise en béton-ciment.
Cette première construction n’est qu’un spécimen-type, d’un mode de construction économique, composée par l’entrepreneur Cubitt, bien connu par les nouveaux quartiers de Londres, qu’il a établis depuis une trentaine d’années.
Elle se compose de plaques de béton-ciment, qui se fixent dans des châssis en bois, et l’on y trouve l’avantage de pouvoir monter et démolir sa maison avec la plus grande facilité.
On conçoit que, pour les nombreuses colonies de l’Angleterre et en présence du besoin prononcé qu’éprouve tout Anglais d’habiter une maison isolée, à lui seul, avec sa famille, et de changer souvent de place, ce genre de bâtiment, qui ne coûte que 2,500 à 4,500 francs, soit une combinaison utile et pratique.
En la garnissant d’un balcon et de quelques accessoires décoratifs en bois découpé ou en mosaïque de couleur, on peut arriver à peu près à obtenir quelque chose de suffisamment élégant pour le prix.
2. Pavillon du prince de Galles.
Ce pavillon reproduit la façade d’un petit castel anglais du seizième siècle, style Tudor et château de Windsor combinés.
Une grille en fer ouvragé, formant porte centrale, donne accès aux appartements dn prince-héritier, qui sont luxueusement décorés. La salle à manger, toute en chêne sculpté et ornée de buffets, de poteries, de majoliques et de tapisseries de. haute-lisse, est très-riche d’aspect.
Derrière cette salle principale se trouvent un fumoir, une chambre à coucher et un très-beau cabinet de travail.
La décoration de l’appartement est complétée par une petite serre avec plantes exotiques et jet d’eau.
3. Pavillon Westminster.
( A la suite de cet édifice vient un spécimen un peu simplifié et de proportions passablement réduites d’une des façades latérales de Westminster. En réalité, c’est plutôt un style de fantaisie que ! d’imitation.
On ne peut guère le prendre pour un modèle de l’architecture gothique courante ou, si l’on veut, usuelle en Angleterre.
Le dernier genre adopté par les architectes anglais est beaucoup plus lourd et plus écrasé, avec des ogives surbaissées qui se terminent presque en angle obtus, et surtout avec une prodigalité de ' créneaux et de redons qu’ils semblent avoir copiés des architectes militaires de la Prusse,
4. Le cottage écossais.
Nous aimons beaucoup mieux cette construction originale et réellement semblable à ce qui se fait aujourd’hui dans les comtés écossais.
Les petits vitraux encastrés encastrés dans un canevas de plomb, les colonnettes et les cadres en bois sculpté, les étages en avant-corps et en pignons sont d’un mouvement heureux à l’œil et indiquent bien la distribution intérieure, à la fois pittoresque et pratique.
5. La maison du Canada.
C’est une habitation très-simple en bois et brique, avec portique surmonté d’un balcon.
6. Le pavillon des Etats-Unis.
La façade en est très-simple et son caractère particulier.
De nombreux écussons, correspondant aux différents Etats de l’Union, en forment la décoration naturelle.
Du reste, pour avoir une construction américaine, eu égard à l’infinie variété du goût dans toutes les régions de cette vaste agglomération d’hommes actifs, il suffit de construire un bâtiment quelconque, rectangulaire, avec ou sans coionnes, et de le surmonter d’un grand drapeau rayé de blanc et de rouge, avec les étoiles et l’aigle aux ailes déployées.
Le drapeau, c’est le pays même.
(A suivre).
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