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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
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- TEXTE OCÉRISÉ
- LISTE DES VOLUMES
- Première image
- PAGE DE TITRE
- Dimanche 2 Janvier 1887 (n.n.)
- Dimanche 9 Janvier 1887 (p.453)
- Dimanche 16 Janvier 1887 (p.465)
- Dimanche 23 Janvier 1887 (p.477)
- Dimanche 30 Janvier 1887 (p.485)
- Dimanche 6 Février 1887 (p.497)
- Dimanche 13 Février 1887 (p.505)
- Dimanche 20 Février 1887 (p.513)
- Dimanche 27 Février 1887 (p.525)
- Dimanche 6 Mars 1887 (p.533)
- Dimanche 13 Mars 1887 (p.545)
- Dimanche 20 Mars 1887 (p.553)
- Dimanche 27 Mars 1887 (p.565)
- Dimanche 3 Avril 1887 (p.577)
- Dimanche 10 Avril 1887 (p.585)
- Dimanche 17 Avril 1887 (p.593)
- Dimanche 24 Avril 1887 (p.601)
- Dimanche 1er Mai 1887 (p.609)
- Dimanche 8 Mai 1887 (p.617)
- Dimanche 15 Mai 1887 (p.629)
- Dimanche 22 Mai 1887 (p.641)
- Dimanche 29 Mai 1887 (p.649)
- Dimanche 5 Juin 1887 (p.657)
- Dimanche 12 Juin 1887 (p.665)
- Dimanche 19 Juin 1887 (p.673)
- Dimanche 26 Juin 1887 (p.681)
- Dimanche 3 Juillet 1887 (p.689)
- Dimanche 10 Juillet 1887 (p.701)
- Dimanche 17 Juillet 1887 (p.709)
- Dimanche 24 Juillet 1887 (p.717)
- Dimanche 31 Juillet 1887 (p.725)
- Dimanche 7 Août 1887 (p.733)
- Dimanche 14 Août 1887 (p.741)
- Dimanche 21 Août 1887 (p.749)
- Dimanche 28 Août 1887 (p.757)
- Dimanche 4 Septembre 1887 (p.765)
- Dimanche 11 Septembre 1887 (p.773)
- Dimanche 18 Septembre 1887 (p.781)
- Dimanche 25 Septembre 1887 (p.789)
- Dimanche 2 Octobre 1887 (p.797)
- Dimanche 9 Octobre 1887 (p.805)
- Dimanche 16 Octobre 1887 (p.813)
- Dimanche 23 Octobre 1887 (p.821)
- Dimanche 30 Octobre 1887 (p.833)
- Dimanche 6 Novembre 1887 (p.841)
- Dimanche 13 Novembre 1887 (p.849)
- Dimanche 20 Novembre 1887 (p.857)
- Dimanche 27 Novembre 18887 (p.865)
- Dimanche 4 Décembre 1887 (p.873)
- Dimanche 11 Décembre 1887 (p.881)
- Dimanche 18 Décembre 1887 (p.889)
- Dimanche 25 Décembre 1887 (p.897)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- Vue à vol d'oiseau de l'exposition maritime du Havre en 1887 (p.449)
- M. Crespin de la jeannière (p.452)
- L'exposition de 1889. – Comités techniques (p.459)
- Mme. Vve. Boucicaut (n.n.)
- L'exposition de Charles Toché à la sale Petit (n.n.)
- Les comités départementaux. – M. Hendle, préfet de la Seine Inférieure (n.n.)
- Les comités départementaux. – M. Henri Loze, préfet de la Somme (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. Vue générale des chantiers pour la construction de la Tour Eiffel (n.n.)
- M. Jospeh Lafourcade, Jardinier en chef du service des parcs et jardins de l'exposition (n.n.)
- M. Jules Lion. Ingénieur des travaux (n.n.)
- M. Georges Delatte. Préfet, président d'honneur du comité départemental des côtes – du - nord (n.n.)
- Général, Manigat. Ministre de l'Instruction publique d'Haïti (p.521)
- Chantier du Champ – de - Mars (n.n.)
- Fac – similé du diplôme de Liverpool (n.n.)
- Chantier du Champ – de - Mars (n.n.)
- Façade principale de l'exposition de Toulouse (1887) (pl.0)
- Exposition universelle de 1889. – Fondations de la Tour Eiffel (Chantier du Champ – de – Mars) (pl.0)
- Exposition de 1889. – M. Kohn, préfet. Président d'honneur du comité départemental de la Haute - Garonne (p.581)
- M. Savoye. Chef du cabinet du Directeur général de la comptabilité (p.581)
- Fondations de la Tour Eiffel (Chantiers du Champ – de – Mars). Caissons métalliques (n.n.)
- Vue des chantiers du Champ – de Mars (n.n.)
- L'achèvement du boulevard Haussmann. – Le percement de la Voie Nouvelle. – Etat actuel de la Rue Taitbout ay boulevard Haussmann (n.n.)
- L'achèvement du boulevard Haussmann. – Vue de la Voie Nouvelle et du Boulevard des Italiens (n.n.)
- Jules Lefèvre. – 1457. Portraits de Mlle Mary et de Mr Robert G*** (p.621)
- Roll. – 2064. – Marche en avant (n.n.)
- Jean Béraud. – 183. – Au Palais (n.n.)
- Brouillet. – 363. – Une leçon clinique à la Salpetrière (p.624)
- L. Bonnat. – Portrait d'Alexandre Dumas (p.633)
- Carolus Dura. - Andromède (p.633)
- Hennep. – Une Créole (p.633)
- F. Flameng. – Abélard sur la montagne Sainte – Geneviève. – (Fragment) (p.633)
- Ch. Chaplin. – Dans les rêves. – Dessin original aux trois crayons (n.n.)
- Karbowski. - Décoration (p.636)
- A. Fourié. – Un repas de noces à Yport (p.636)
- Les premières fermes métalliques de l'exposition (n.n.)
- L'achèvement du boulevard Haussmann. Projet de M.H. Schmit, architecte (n.n.)
- L'achèvement du boulevard Haussmann. Kiosques et passerelle (n.n.)
- M. Dautresme. Ministre du Commerce et de l'Industrie (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. – Chantiers de la société des atliers de Saint - Denis (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. – Chantiers de MM. Joret et Cie (n.n.)
- L'éclairage électrique à l'opéra (n.n.)
- M. Ferdinand de Lesseps (p.694)
- M. Charles de Lesseps (p.695)
- Tour Eiffel (inauguration du montage) (n.n.)
- M. Paul Aumont (p.724)
- Exposition universelle de 1889. – Vue d'ensemble du chantier de la Tour Eiffel (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. – Vue d'ensemble des chantiers (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. – Soubassement de la Tour Eiffel (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. – Vue des bâtiments de l'exploitation (n.n.)
- Exposition universelle. Expositions diverses (vue des fermes métalliques) (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. – Fondations du palais des machines (n.n.)
- Fontaine destinée au jardin situé sous la Tour Eiffel. Sculpteur M. F. de Saint - Vidal (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. – Vue d'ensemble du Champ – de - Mars (n.n.)
- Palais des Beaux – Arts et des Arts libéraux. Coupe des fermes (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. Tour Eiffel, échafaudage d'un pilier (n.n.)
- Exposition universelle de 1889. – Vue d'ensemble de la Tour Eiffel (n.n.)
- Dernière image
Troisième Année. — N° 112.
LE MONITEUR DE L'EXPOSITION DE 1SS9
Dimanche 20 Février 1887.— izi,
s’annoncer comme un grand centre de production vinicole. Les vignes prospèrent déjà dans l’Etat de Missouri ; l'Ohio, dans ses parties riveraines des lacs, se livre aussi sur une grande échelle à la culture de la vigne; dans le voisinage de New-York se rencontrent également dévastés terrains consacrés à cette culture. On peut dire que les Etats-Unis ont cent acres de vignobles contre un que possède la France. La Californie, quand elle aura complété ses plantations, pourra à elle seule rivaliser avec la France.
Italie
Nous avons, dans un précédent numéro, parlé de l’exposition flottante qu’organisent à Gênes, sur l’initiative de MM. Canepa et Ricchini, les cercles industriels et commerciaux.
Un appel est fait pour la réalisation de cette entreprise, à la coopération de tous ceux qu’intéressent la prospérité et le développement du commerce et de la production en Italie.
UNE MISSION FRANÇAISE
A HAITI
Une intéressante mission quitte Paris à destination de Port-au-Prince.
Vingt-deux jeunes Français vont dans notre ancienne colonie pour y propager l’usage de la langue française et y perpétuer la vieille affection des Haïtiens pour leur mère-patrie.
On sait qu’après s’être longtemps débattue dans les angoisses de la guerre civile, la République haïtienne jouit depuis plusieurs années d’un calme réparateur et fécond sous le gouvernement paternel et ferme du général Salomon.
Pour tous ceux qu’intéressent les questions coloniales, il y a le sujet d’une bien curieuse étude dans les efforts de cette jeune nation qui se hâte d’atteindre ses aînées dans la voie du progrès.
L’industrie se développe, les plantations et les usines se multiplient, les déserts se défrichent.
Le 12 février dernier, s’est ouverte au théâtre de l’Al-hambra , à Rome , l’exposition annuelle des vins italiens à laquelle prennent part environ 140 producteurs et négociants avec plus de 300 qualités devin.
Notre excellent confrère, le Bolletino delle Finanze, Ferrome e Industrie, auquel nous empruntons ces détails, ajoute que les provinces méridionales du royaume ont donné le plus grand nombre de concurrents, avec une quantité assez importante de vins. Puis viennent les deux îles principales ; la Sicile avec 18, la Sardaigne, avec 8 concurrents.
Il importe de signaler le nombre plutôt important des concurrents appartenant à la région émilienne, formé surtout par les producteurs des Romagnes, qui après les succès remportés , en 1882 , au concours agraire régional de Forli , et l’été dernier, à l’exposition œnologique de Rimini, se présentent assez nombreux, au concours national, avec leurs vins rouges.
La Toscane est largement représentée, bien que beaucoup de producteurs de ces régions prennent part à l’exposition œnologique récemment inaugurée à Livourne.
Le Latium aussi a une assez importante exposition. Le Piémont et la Ligurie sont moins bien représentés et ont, sans doute, préféré prendre part à l’exposition oenologique qui doit ouvrir Gênes, dans les derniers jours du Carnaval.
Pays-Bas
Nous avons, à différentes reprises , eu l’occasion de parler d’un projet d’exposition d’alimentation à Amsterdam.
Cette exposition aura lieu, de juin prochain à septembre suivant, sur l’emplacement de l’exposition coloniale de 1883 ; elle aurapour objet toutes les denrées alimentaires et en outre tout ce qui sert à la préparation, la conservation, l’expédition des denrées alimentaires ; tout es qui peut servir à leur examen, ou à leur meilleure connaissance ; tout ce qui peut ou doit figurer sur une table ; nappage, ustensiles divers, faïence, porcelaines, verres, cristaux, ornements, etc. Pendant la durée de l’exposition, des cours seront donnés par plusieurs professeurs des deux sexes, quelle que soit leur nationalité et leur langue. De plus, on organisera plusieurs concours. Le Comité demande entre autres: un cours d’enseignement pour école de cuisine ; des traités sur divers sujets en rapport avec le but principal de l’Exposition. Un prix d’excellence de 500 florins et la médaille d’or seront décernés aune cuisine économique (bouillon ou restaurant pour tous), entièrement organisée et en activité.
LE GÉNÉRAL MANIGAT Ministre de l’Instruction bublique d’Haïti.
celle de ce général, devenu proviseur d’un lycée, dont nous donnons aujourd’hui le portrait.
De haute taille, maigre, légèrement courbé, la barbe grisonnante, l’œil très doux, éclairant étrangement un visage aux contours accentués, il a toutes les allures de nos vieux savants
La ressemblance s’accuse davantage, encore quand il parle. Volontiers silencieux, il sait écouter. Mais, de temps à autre, dans une langue qui sait toutes nos finesses et qui a gardé de l’éducation première un très . vivant accent parisien, il émet une réflexion toujours juste, souvent lumineuse, que parfois sa bonté très réelle ne réussit pas à défendre contre une nuance de malice.
Citons un trait qui peindra bien l’homme.
Il était élevé à Paris, au collège Monge, aux frais de son gouvernement. Une révolution éclata à Haïti et la pension du jeune étudiant fut supprimée. La direction du collège Monge continua à parfaire son éducation, le fit recevoir bachelier.
De retour dans son pays et parvenu à une haute situation, il n’oublia jamais ceux qui, en France, lui avaient fourni les moyens de l’instruire. Au premier voyage qu’il fit à Paris, il se rendit aussitôt à son collège auquel il fit un don considérable.
Il était président de la Chambre des députés, lorsque le général Salomon entreprit la réforme de l'instruction publique. Guillaume Manigat descendit de son siège et offrit au président sa science et son dévouement.
Nommé proviseur du lycée de Port-au-Prince, le plus important établissement d’instruction de la République, il s’appliqua d’abord à en organiser le fonctionnement et à y attirer les élèves.
Puis comprenant qu’il importait d’infuser à son personnel enseignant un peu de sang nouveau, afin de pouvoir le conduire jusqu’aux hauteurs vers lesquelles il tendait, il se souvint de ce qu’il avait vu faire dans son enfance et vint demndera du renfort à Paris.
La tâche était ingrate ; car les Français ne s’expatrient pas volontiers, et Guillaume Manigat étaitseul pour accomplir sa mission, sans autres forces que la sympathie et la confiance qu’il sait ins-pireret les relations qu'il avait pu conserver en France. Mais les amitiés que le général inspire sont de celles qui triomphent des années, et il eut, dès l'abord, le bonheur d’etre présenté au ministre de l’instruction publique et au ministre de la guerre.
Partout l'accueil fut bienveillant, et bientôt devint chaleureux. Les difficultés naissant de l’isolement du négociateur furent aplanies, et, mardi dernier, M. Manigat, retenu à déjeuner par Le président de la République, recevait de M. Jules Grévy, avec des félicitations pour ses sympathies toutes françaises, les vœux les plus cordiaux pour le complet succès de son entreprise patriotique.
Détournée des luttes stériles de la politique, l’ardeur des Haïtiens donne un démenti de plus en plus formel à nos préjugés séculaires contre la race noire.
Avec la netteté de vues qui le caractérise, le président Salomon a compris que ce progrès ne pouvait être durable que s’il était dirigé et contenu par le développement de l'instruction publique et, depuis son avènement à la présidence, les écoles et les lycées se sont rapidement multipliés sur toute l’etendue du territoire.
Il eut le bonheur de trouver sous sa main deux de ses compatriotes, deux cousins germains, élevés en France et convaincus, par ce qu’ils avaient vu chez nous, de la sagesse des projets du président.
Il fit du premier son ministre de l’instruction publique. L’autre, le général Guillaume Manigat, vient de passer plusieurs mois en France et part a la tête de la mission dont nous avons parlé.
Curieuse et bien sympathique physionomie que
Ce succès nous semble assuré, car le général Manigat a pu choisir et emmener avec lui une troupe d’élite : trois licenciés ès-sciences, quatre licenciés ès-lettres, deux licenciés en droit, un ancien préparateur de chimie à l’Ecole polytechnique-un professeur d'économie politique ; c’est là plus qu’il ne faut pour donner au personnel déjà si méritant du lycée de Port-au-Prince une émulation féconde.
Six jeunes institutrices, toutes pourvues du brevet supérieur, accompagnent la mission et vont fonder un lycée de jeunes hiles.
C'est avec confiance que nous voyons partir nos jeunes émigrants. L’hospitalité haïtienne leur sera large, et l'accueil enthousiaste..
Quand ils reviendront, après s'être formé de dignes remplaçants, ils pourront dire qu’ils ont fait acte de patriotisme. Grâce à eux, l’élite de la population haïtienne aimera de plus en plus la France et les Français.
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LE MONITEUR DE L'EXPOSITION DE 1SS9
Dimanche 20 Février 1887.— izi,
s’annoncer comme un grand centre de production vinicole. Les vignes prospèrent déjà dans l’Etat de Missouri ; l'Ohio, dans ses parties riveraines des lacs, se livre aussi sur une grande échelle à la culture de la vigne; dans le voisinage de New-York se rencontrent également dévastés terrains consacrés à cette culture. On peut dire que les Etats-Unis ont cent acres de vignobles contre un que possède la France. La Californie, quand elle aura complété ses plantations, pourra à elle seule rivaliser avec la France.
Italie
Nous avons, dans un précédent numéro, parlé de l’exposition flottante qu’organisent à Gênes, sur l’initiative de MM. Canepa et Ricchini, les cercles industriels et commerciaux.
Un appel est fait pour la réalisation de cette entreprise, à la coopération de tous ceux qu’intéressent la prospérité et le développement du commerce et de la production en Italie.
UNE MISSION FRANÇAISE
A HAITI
Une intéressante mission quitte Paris à destination de Port-au-Prince.
Vingt-deux jeunes Français vont dans notre ancienne colonie pour y propager l’usage de la langue française et y perpétuer la vieille affection des Haïtiens pour leur mère-patrie.
On sait qu’après s’être longtemps débattue dans les angoisses de la guerre civile, la République haïtienne jouit depuis plusieurs années d’un calme réparateur et fécond sous le gouvernement paternel et ferme du général Salomon.
Pour tous ceux qu’intéressent les questions coloniales, il y a le sujet d’une bien curieuse étude dans les efforts de cette jeune nation qui se hâte d’atteindre ses aînées dans la voie du progrès.
L’industrie se développe, les plantations et les usines se multiplient, les déserts se défrichent.
Le 12 février dernier, s’est ouverte au théâtre de l’Al-hambra , à Rome , l’exposition annuelle des vins italiens à laquelle prennent part environ 140 producteurs et négociants avec plus de 300 qualités devin.
Notre excellent confrère, le Bolletino delle Finanze, Ferrome e Industrie, auquel nous empruntons ces détails, ajoute que les provinces méridionales du royaume ont donné le plus grand nombre de concurrents, avec une quantité assez importante de vins. Puis viennent les deux îles principales ; la Sicile avec 18, la Sardaigne, avec 8 concurrents.
Il importe de signaler le nombre plutôt important des concurrents appartenant à la région émilienne, formé surtout par les producteurs des Romagnes, qui après les succès remportés , en 1882 , au concours agraire régional de Forli , et l’été dernier, à l’exposition œnologique de Rimini, se présentent assez nombreux, au concours national, avec leurs vins rouges.
La Toscane est largement représentée, bien que beaucoup de producteurs de ces régions prennent part à l’exposition œnologique récemment inaugurée à Livourne.
Le Latium aussi a une assez importante exposition. Le Piémont et la Ligurie sont moins bien représentés et ont, sans doute, préféré prendre part à l’exposition oenologique qui doit ouvrir Gênes, dans les derniers jours du Carnaval.
Pays-Bas
Nous avons, à différentes reprises , eu l’occasion de parler d’un projet d’exposition d’alimentation à Amsterdam.
Cette exposition aura lieu, de juin prochain à septembre suivant, sur l’emplacement de l’exposition coloniale de 1883 ; elle aurapour objet toutes les denrées alimentaires et en outre tout ce qui sert à la préparation, la conservation, l’expédition des denrées alimentaires ; tout es qui peut servir à leur examen, ou à leur meilleure connaissance ; tout ce qui peut ou doit figurer sur une table ; nappage, ustensiles divers, faïence, porcelaines, verres, cristaux, ornements, etc. Pendant la durée de l’exposition, des cours seront donnés par plusieurs professeurs des deux sexes, quelle que soit leur nationalité et leur langue. De plus, on organisera plusieurs concours. Le Comité demande entre autres: un cours d’enseignement pour école de cuisine ; des traités sur divers sujets en rapport avec le but principal de l’Exposition. Un prix d’excellence de 500 florins et la médaille d’or seront décernés aune cuisine économique (bouillon ou restaurant pour tous), entièrement organisée et en activité.
LE GÉNÉRAL MANIGAT Ministre de l’Instruction bublique d’Haïti.
celle de ce général, devenu proviseur d’un lycée, dont nous donnons aujourd’hui le portrait.
De haute taille, maigre, légèrement courbé, la barbe grisonnante, l’œil très doux, éclairant étrangement un visage aux contours accentués, il a toutes les allures de nos vieux savants
La ressemblance s’accuse davantage, encore quand il parle. Volontiers silencieux, il sait écouter. Mais, de temps à autre, dans une langue qui sait toutes nos finesses et qui a gardé de l’éducation première un très . vivant accent parisien, il émet une réflexion toujours juste, souvent lumineuse, que parfois sa bonté très réelle ne réussit pas à défendre contre une nuance de malice.
Citons un trait qui peindra bien l’homme.
Il était élevé à Paris, au collège Monge, aux frais de son gouvernement. Une révolution éclata à Haïti et la pension du jeune étudiant fut supprimée. La direction du collège Monge continua à parfaire son éducation, le fit recevoir bachelier.
De retour dans son pays et parvenu à une haute situation, il n’oublia jamais ceux qui, en France, lui avaient fourni les moyens de l’instruire. Au premier voyage qu’il fit à Paris, il se rendit aussitôt à son collège auquel il fit un don considérable.
Il était président de la Chambre des députés, lorsque le général Salomon entreprit la réforme de l'instruction publique. Guillaume Manigat descendit de son siège et offrit au président sa science et son dévouement.
Nommé proviseur du lycée de Port-au-Prince, le plus important établissement d’instruction de la République, il s’appliqua d’abord à en organiser le fonctionnement et à y attirer les élèves.
Puis comprenant qu’il importait d’infuser à son personnel enseignant un peu de sang nouveau, afin de pouvoir le conduire jusqu’aux hauteurs vers lesquelles il tendait, il se souvint de ce qu’il avait vu faire dans son enfance et vint demndera du renfort à Paris.
La tâche était ingrate ; car les Français ne s’expatrient pas volontiers, et Guillaume Manigat étaitseul pour accomplir sa mission, sans autres forces que la sympathie et la confiance qu’il sait ins-pireret les relations qu'il avait pu conserver en France. Mais les amitiés que le général inspire sont de celles qui triomphent des années, et il eut, dès l'abord, le bonheur d’etre présenté au ministre de l’instruction publique et au ministre de la guerre.
Partout l'accueil fut bienveillant, et bientôt devint chaleureux. Les difficultés naissant de l’isolement du négociateur furent aplanies, et, mardi dernier, M. Manigat, retenu à déjeuner par Le président de la République, recevait de M. Jules Grévy, avec des félicitations pour ses sympathies toutes françaises, les vœux les plus cordiaux pour le complet succès de son entreprise patriotique.
Détournée des luttes stériles de la politique, l’ardeur des Haïtiens donne un démenti de plus en plus formel à nos préjugés séculaires contre la race noire.
Avec la netteté de vues qui le caractérise, le président Salomon a compris que ce progrès ne pouvait être durable que s’il était dirigé et contenu par le développement de l'instruction publique et, depuis son avènement à la présidence, les écoles et les lycées se sont rapidement multipliés sur toute l’etendue du territoire.
Il eut le bonheur de trouver sous sa main deux de ses compatriotes, deux cousins germains, élevés en France et convaincus, par ce qu’ils avaient vu chez nous, de la sagesse des projets du président.
Il fit du premier son ministre de l’instruction publique. L’autre, le général Guillaume Manigat, vient de passer plusieurs mois en France et part a la tête de la mission dont nous avons parlé.
Curieuse et bien sympathique physionomie que
Ce succès nous semble assuré, car le général Manigat a pu choisir et emmener avec lui une troupe d’élite : trois licenciés ès-sciences, quatre licenciés ès-lettres, deux licenciés en droit, un ancien préparateur de chimie à l’Ecole polytechnique-un professeur d'économie politique ; c’est là plus qu’il ne faut pour donner au personnel déjà si méritant du lycée de Port-au-Prince une émulation féconde.
Six jeunes institutrices, toutes pourvues du brevet supérieur, accompagnent la mission et vont fonder un lycée de jeunes hiles.
C'est avec confiance que nous voyons partir nos jeunes émigrants. L’hospitalité haïtienne leur sera large, et l'accueil enthousiaste..
Quand ils reviendront, après s'être formé de dignes remplaçants, ils pourront dire qu’ils ont fait acte de patriotisme. Grâce à eux, l’élite de la population haïtienne aimera de plus en plus la France et les Français.
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- Première année n. 1, 1885 - n. 52, 1885 + supplément contenant la Liste des récompenses de l'Exposition d'Anvers
- Deuxième année, numéro spécial janvier, n. 1, 1886 - n. 104, 1886
- Troisième année, n. 105, 1887 - n. 156, 1887
- Quatrième année, n. 157, 1888 - n. 209, 1888
- Cinquième année, n. 210, 1889 - n. 235, 1889; suppléments n. 210, 1889 - n. 232, 1889 ; n. 235, 1889
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