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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
98
LE PALAIS DE CPviSTAL.
Si la propriété des inventions est encore mal garantie en France, malgré les perfectionnements incontestables introduits dans les fois- qui régissent la matière, le fameux adage : sic vos non vobis s’applique non moins bien au sort des inventions françaises qui passent à l’étranger, sans avoir reçu même un commencement d’application chez nous.
Entre beaucoup d’exemples qu’on pourrait citer, les premiers venus suffiront :
Le balancier, pour frapper les médailles ne fut-il pas inventé par Nicolas Briot en 1615? Ne sont-ce pas les Anglais qui, les premiers, ont frappé des médailles avec le balancier de Nicolas Briot?
L’inventeur et son invention n’avaient point trouvé à s’utiliser en France. La France se défia de l’invention, 11e la trouva pas très-utile. Les procédés existants pouvaient suffire. La France répondit à Nicolas Briot qu’elle n’avait pas de monnaie !... ou, si l’on veut, qu’elle en avait ,assez sans le secours du balancier de nouvelle invention.
L’invention de Briot, rétribuée largement par l’étranger, s’exila.
Le moulin à papier et à cylindre eut le même sort : inventé en France en 1630, il fut porté en Hollande et ne revint que longtemps apres dans sa véritable patrie.
Le métier à bas est originaire de Nîmes. Contrarié en France, l’inventeur passa en Angleterre et y fut magnifiquement récompensé. Et même les Anglais, toujours orgueilleux dans leur générosité, eurent la faiblesse d’avoii* la gloire de cette belle découverte, et de l’attribuer officiellement à un de leurs compatriotes.
Les Anglais nous doivent encore une matrice particulière pour la monnaie, un métier à gaze, la teinture du coton en rouge, que sais-je? Tant de belles découvertes dont les propriétaires n’ont pas été prophètes dans leur pays, que nous serions le peuple le plus riche de la terre, si la Grande-Bretagne, toute seule, nous eût payé un droit sur les bienfaits de cette sorte dont elle est redevable à la France.
Je vois venir les amateurs de réformes légales et je les entends nous dire : « légiférez ! légiférez ! que le gouvernement protège plus et mieux les inventeurs !... » Mon Dieu! le gouvernement, dont c’est après tout l’intérêt, a protégé tant qu’il a pu, protège à outrance et ne sauve rien ou presque rien. Ce n’est pas l’affaire du gouvernement.
C’est avant tout une affaire d’esprit public, une affaire d’instinct, et l’instinct nous manque malheureusement en ce point. Suppléons-y du moins par le raisonnement.
Il faudrait tout simplement que les inventeurs trouvassent facilement en France les capitaux nécessaires pour populariser le fruit de leurs recherches, à compter du jour où ce fruit a atteint sa maturité.
Il faudrait qu’il y eût quelque proportion entre l’activité de ces vastes et beaux ateliers de l’intelligence, de l’imagination française, et celle des ateliers réalisateurs et producteurs.
Une lettre du 28 avril 1819 adressée par le ministre de l’intérieur d’alors aux préfets des départements, pour les charger de la recherche officielle des savants, des artistes, des ouvriers qui font progresser l’industrie en quelque manière, est, on. le voit, une preuve que le gouvernement de Louis XVIII était déjà préoccupé de ces grandes questions. Les adversaires politiques de la restauration se plaisent à reconnaître toutefois et unanimement qu’en matière1 d’industrie, la restauration a voulu marquer son passage par des améliorations, et qu’elle y a réussi. Mais les efforts du gouvernement n’ont pas changé l’esprit public, dont la tendance est malheureusement de se défier de l’invention.
Oui, cet esprit français, si prompt à inventer, si habile à découvrir les rapports, faculté que Voltaire n’hésite point à appeler le génie, cet esprit français est routinier dans la pratique, peu habitué à transporter dans la vie réelle les matériaux qu’il découvre en exploitant la mine, si riche dans notre pays, du monde intellectuel. Si quelque mouvement d’orgueil révolté proteste chez nos lecteurs contre cette déclaration franche et humble, qu’il jettent les yeux sur nos chemins de fer, et ils ratifieront ce jugement !
On nous dit encore : il faut s’en prendre aux capitalistes. C’est le capital qui se refuse ! » Belle trouvaille ! Se refuserait-il s’il avait foi dans l’invention qu’on lui propose d’exploiter ?
Les auteurs de cette objection ajoutent : « Puis-
qu’il se refuse, il faut le prendre... légalement. Il faut que l’Etat se fasse industriel. «
La réfutation de ce système n’est pas de notre ressort. C’est moins parce que l’esprit de parti et la politique courante ont fait, de cette absurde théorie, un mot de ralliement, un drapeau, que nous nous abstiendrons de la discuter, que parce que la théorie en question est toute réfutée dans l’esprit de nos lecteurs, gens habitués à compter, experts en matière industrielle et commerciale, et qui ont à l’usage des saugrenuités théoriques, des réfutations pratiques et chiffrées toutes prêtes, tirées de l’élude de leurs propres affaires, autant et plus que les livres d’économie.
Ces réfutations-là sont les meilleures.
Non, mille fois, il ne faut pas détruire le capital individuel pour le corriger de ses tendances. 11 ne faut pas couper la tête à un homme pour le guérir d’un rhume de cerveau.
Le meilleur, le seul bon remède qu’il y ait aux hésitations et aux défiances exagérées du capital, quand il s’agit d’exploiter une découverte industrielle, c’est de l’habituer à distinguer la véritable industrie du charlatanisme. C’est de lui faire connaître, par des organes de publicité spéciaux et indépendants, les vrais gisements industriels, les sérieuses découvertes. C’est une œuvre que nous avons entreprise et que nous poursuivrons opiniâtrement, dès que le flot de la curiosité publique aura lavé, à force d’y passer et d’y repasser, le palais de l’Exposition universelle.
Mais le moyen le plus efficace de remédier à ce défaut national, c’est assurément de rappeler, comme nous le faisons aujourd’hui, que le cinquième des découvertes dont nous faisons fi trouve des capitaux empressés à Londres.
C’est que les hésitations et les timidités du premier capitaliste à qui l’inventeur propose d’exploiter son invention en compte à demi, donnent à un second capitaliste le temps d’arr ver, de tourner et de retourner l’huître, de l’ouvrir et de la manger.
Et les coquilles restent pour compte au premier bailleur de fonds décourageant et à l’inventeur découragé.
Le plagiat de l’invention, déguisé sous le prétexte d’un perfectionnement, viendrait-il en effet paralyser l’activité de l’inventeur, s’il avait trouvé à exploiter largement son brevet de prime-abord ?
Et cette exploitation large et prompte ne l’aurait-elle pas conduit tout naturellement et très-vite au perfectionnement de détail qui permet à un autre de le dépouiller par la concurrence, avant que le premier ait pu constituer sa-part, faire son lot?
Le fabricant qui couvrirait dès l’entrée la place d’un produit nouveau fabriqué économiquement et vendu à bas prix, aurait-il grand’chose à redouter d’un concurrent ? N’épuiserait-il pas la veine avant que l’autre n’eût trouvé moyen d’en détourner un filon à son avantage?
La thèse que nous soutenons aujourd’hui repose d’ailleurs sur des faits certains ; nous connaissons des industriels qui ont, de propos délibéré, négligé de s’assurer légalement la propriété de leur invention, et qui ont eu le temps de faire fortune avant que la concurrence ne se déclarât, et même sans qu’il y ait eu jamais de sérieuse concurrence.
Invenfeurs, fabricants, capitalistes, industriels, que la leçon nous serve. Ne nous préocupons pas tant de la refonte des lois que d’une modification à apporter dans notre manière d’utiliser les inventions nouvelles.
Soyons plus que timides, soyons impitoyables pour l’invention suspecte, pour la découverte qui n’en est pas une, pour le procédé soi-disant nouveau délayé en phrases sonores par le charlatan.
Mais quand il y a un élément probable de succès, ne soyons pas timides non plus; soyons hardis’ sachant qu’en pareil cas la perspicacité anglaise est téméraire.
De cette façon nous utiliserons en France les inventions de la France; les premiers venus n’auront pas les os du festin, qui reviennent en bonne justice aux retardataires, tardé renient ibt/.s.
Nos abeilles ne porteront'plus leur miel hors de la ruche. Cela 11e vaut-il pas mieux?
O. UE ClLUAMOST.
B UI, L E TIN IN1) U S T RIE L.
DEUXIÈME ARTICLE.
Revue rétrospective de la législation: lo avant 1791 ;
— 2° de 1791 à 134 t. — Statistique des brevets pris de 1791
à 1844. — Législation étrangère en matière de Brevet*
d’invention. — Angleterre. —Belgique.
I.
Nous avons exposé sommairement quels étaient nos principes; nous avons indiqué notre but. Avant d’entrer dans les détails et de poursuivre énergiquement la réforme si impérieusement demandée par l’industrie tout entière, voyons sur quel terrain légal sont placés, en 1851, les inventeurs et les artistes industriels; puis nous entrerons en discussion, et. nous prouverons que la réforme est indispensable.
Pour introduire dans l’économie de nos lois spéciales des modifications nécessaires, il faut être d’accord avec ses amis ou avec ses adversaires sur la situation des choses telles qu’elles existent, afin de n’être accusé ni de partialité, ni d’inexactitude.
Cette revue rétrospective nous donnera d’ailleurs à observer les degrés que le génie humain a parcourus ; et il ne sera pas sans intérêt de voir quelles conquêtes a pu faire en bien peu de temps la pensée créatrice, c’est-à-dire l’Invention, qui asservit peu à peu le monde matériel, et assure à l’homme, quel qu’il soit, s’il cèdè à l’influence de son génie, la première place dans la société moderne.
IL
De l’invention avant 179t.
De nos jours, il est accepté comme un axiome sanctionné par tous les honnêtes gens, et consacré tout récemment par le digne prélat qui dirige le diocèse de Paris (l’archevêque, dans son dernier mandement), que le produit du travail constitue pour l’homme la plus légitime de toutes les propriétés. Oû trouver une plus belle définition des droits du génie que ces paroles de l’archevêque?
« Si par sa puissance d’action, l’homme produit volontairement quelque chose au dehors, s’il réalise librement une création de ses pensées, devra-t-il être frustré du fruit de son travail, du résultat de son activité propre, et son oeuvre ne sera-t-elle pas son œuvre, la chose sienne, sa propriété? Nulle puissance ne saurait le faire, parce que cela implique contradiction. L’usurpation ici ne peut se pallier, elle se trahit dans la langue elle-même ; car le maître de l’esclave ne dira jamais mon travail, en parlant du travail de son esclave. «
Et encore :
« Le devoir naturel du travail accompli donne le droit sacré à la jouissance régulière des fruits qu’on a produits par son activité intellectuelle ou physique. »
Or, chose à peine croyable, il n’v a pas un siècle, le travail n’était pas même une faculté laissée au libre arbitre du citoyen.
Turgot écrivait cette phrase parfaitement expressive :
« Le droit de travailler était un droit royal que le roi pouvait vendre, et les sujets acheter.
Alors, des corporations, tles jurandes, de s maîtrises avaient, à prix d’or et d’argent, payé la faculté de produire, pour le bien-être de l’humanité, ce que quelques privilégiés trouvaient par hasard, à trait de temps, ce dont ils s’emparaient sans grands efforts, et seulement pour augmenter les avantages et les privilèges attachés à leur institution.
C’était un triste spectacle que la lutte subie à cette époque par le travail.
Que l’on se figure un homme de génie placé dans le cercle ou hors du cercle de ces corps spéciaux oû le travail et ses produits étaient octroyés selon le caprice de nos rois.
Il lui fallait aliéner, sous le joug d’une abnégation sublime, le plus clair des bénéfices matériels de son exploitation : la corporation venait absorber pour elle-même le fruit de son génie; et comme, dès lors, les lenteurs mêmes de ses efforts étaient le principal obstacle de l’esprit de recherches, il s’ensuivait que l’Invention, pendant bien des siècles, fut annihilée.
La richesse des corporations suffisait à satisfaire les désirs des privilégiés ; et, sans la cupidité des mi nistres d’Etat, des surintendants ou des employés subalternes qui stimulaient le zèle de quelques cher cheurs de brevets, dont le plus clair entrait dans la poche de ceux qui octroyaient le privilège, le génie
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LE PALAIS DE CPviSTAL.
Si la propriété des inventions est encore mal garantie en France, malgré les perfectionnements incontestables introduits dans les fois- qui régissent la matière, le fameux adage : sic vos non vobis s’applique non moins bien au sort des inventions françaises qui passent à l’étranger, sans avoir reçu même un commencement d’application chez nous.
Entre beaucoup d’exemples qu’on pourrait citer, les premiers venus suffiront :
Le balancier, pour frapper les médailles ne fut-il pas inventé par Nicolas Briot en 1615? Ne sont-ce pas les Anglais qui, les premiers, ont frappé des médailles avec le balancier de Nicolas Briot?
L’inventeur et son invention n’avaient point trouvé à s’utiliser en France. La France se défia de l’invention, 11e la trouva pas très-utile. Les procédés existants pouvaient suffire. La France répondit à Nicolas Briot qu’elle n’avait pas de monnaie !... ou, si l’on veut, qu’elle en avait ,assez sans le secours du balancier de nouvelle invention.
L’invention de Briot, rétribuée largement par l’étranger, s’exila.
Le moulin à papier et à cylindre eut le même sort : inventé en France en 1630, il fut porté en Hollande et ne revint que longtemps apres dans sa véritable patrie.
Le métier à bas est originaire de Nîmes. Contrarié en France, l’inventeur passa en Angleterre et y fut magnifiquement récompensé. Et même les Anglais, toujours orgueilleux dans leur générosité, eurent la faiblesse d’avoii* la gloire de cette belle découverte, et de l’attribuer officiellement à un de leurs compatriotes.
Les Anglais nous doivent encore une matrice particulière pour la monnaie, un métier à gaze, la teinture du coton en rouge, que sais-je? Tant de belles découvertes dont les propriétaires n’ont pas été prophètes dans leur pays, que nous serions le peuple le plus riche de la terre, si la Grande-Bretagne, toute seule, nous eût payé un droit sur les bienfaits de cette sorte dont elle est redevable à la France.
Je vois venir les amateurs de réformes légales et je les entends nous dire : « légiférez ! légiférez ! que le gouvernement protège plus et mieux les inventeurs !... » Mon Dieu! le gouvernement, dont c’est après tout l’intérêt, a protégé tant qu’il a pu, protège à outrance et ne sauve rien ou presque rien. Ce n’est pas l’affaire du gouvernement.
C’est avant tout une affaire d’esprit public, une affaire d’instinct, et l’instinct nous manque malheureusement en ce point. Suppléons-y du moins par le raisonnement.
Il faudrait tout simplement que les inventeurs trouvassent facilement en France les capitaux nécessaires pour populariser le fruit de leurs recherches, à compter du jour où ce fruit a atteint sa maturité.
Il faudrait qu’il y eût quelque proportion entre l’activité de ces vastes et beaux ateliers de l’intelligence, de l’imagination française, et celle des ateliers réalisateurs et producteurs.
Une lettre du 28 avril 1819 adressée par le ministre de l’intérieur d’alors aux préfets des départements, pour les charger de la recherche officielle des savants, des artistes, des ouvriers qui font progresser l’industrie en quelque manière, est, on. le voit, une preuve que le gouvernement de Louis XVIII était déjà préoccupé de ces grandes questions. Les adversaires politiques de la restauration se plaisent à reconnaître toutefois et unanimement qu’en matière1 d’industrie, la restauration a voulu marquer son passage par des améliorations, et qu’elle y a réussi. Mais les efforts du gouvernement n’ont pas changé l’esprit public, dont la tendance est malheureusement de se défier de l’invention.
Oui, cet esprit français, si prompt à inventer, si habile à découvrir les rapports, faculté que Voltaire n’hésite point à appeler le génie, cet esprit français est routinier dans la pratique, peu habitué à transporter dans la vie réelle les matériaux qu’il découvre en exploitant la mine, si riche dans notre pays, du monde intellectuel. Si quelque mouvement d’orgueil révolté proteste chez nos lecteurs contre cette déclaration franche et humble, qu’il jettent les yeux sur nos chemins de fer, et ils ratifieront ce jugement !
On nous dit encore : il faut s’en prendre aux capitalistes. C’est le capital qui se refuse ! » Belle trouvaille ! Se refuserait-il s’il avait foi dans l’invention qu’on lui propose d’exploiter ?
Les auteurs de cette objection ajoutent : « Puis-
qu’il se refuse, il faut le prendre... légalement. Il faut que l’Etat se fasse industriel. «
La réfutation de ce système n’est pas de notre ressort. C’est moins parce que l’esprit de parti et la politique courante ont fait, de cette absurde théorie, un mot de ralliement, un drapeau, que nous nous abstiendrons de la discuter, que parce que la théorie en question est toute réfutée dans l’esprit de nos lecteurs, gens habitués à compter, experts en matière industrielle et commerciale, et qui ont à l’usage des saugrenuités théoriques, des réfutations pratiques et chiffrées toutes prêtes, tirées de l’élude de leurs propres affaires, autant et plus que les livres d’économie.
Ces réfutations-là sont les meilleures.
Non, mille fois, il ne faut pas détruire le capital individuel pour le corriger de ses tendances. 11 ne faut pas couper la tête à un homme pour le guérir d’un rhume de cerveau.
Le meilleur, le seul bon remède qu’il y ait aux hésitations et aux défiances exagérées du capital, quand il s’agit d’exploiter une découverte industrielle, c’est de l’habituer à distinguer la véritable industrie du charlatanisme. C’est de lui faire connaître, par des organes de publicité spéciaux et indépendants, les vrais gisements industriels, les sérieuses découvertes. C’est une œuvre que nous avons entreprise et que nous poursuivrons opiniâtrement, dès que le flot de la curiosité publique aura lavé, à force d’y passer et d’y repasser, le palais de l’Exposition universelle.
Mais le moyen le plus efficace de remédier à ce défaut national, c’est assurément de rappeler, comme nous le faisons aujourd’hui, que le cinquième des découvertes dont nous faisons fi trouve des capitaux empressés à Londres.
C’est que les hésitations et les timidités du premier capitaliste à qui l’inventeur propose d’exploiter son invention en compte à demi, donnent à un second capitaliste le temps d’arr ver, de tourner et de retourner l’huître, de l’ouvrir et de la manger.
Et les coquilles restent pour compte au premier bailleur de fonds décourageant et à l’inventeur découragé.
Le plagiat de l’invention, déguisé sous le prétexte d’un perfectionnement, viendrait-il en effet paralyser l’activité de l’inventeur, s’il avait trouvé à exploiter largement son brevet de prime-abord ?
Et cette exploitation large et prompte ne l’aurait-elle pas conduit tout naturellement et très-vite au perfectionnement de détail qui permet à un autre de le dépouiller par la concurrence, avant que le premier ait pu constituer sa-part, faire son lot?
Le fabricant qui couvrirait dès l’entrée la place d’un produit nouveau fabriqué économiquement et vendu à bas prix, aurait-il grand’chose à redouter d’un concurrent ? N’épuiserait-il pas la veine avant que l’autre n’eût trouvé moyen d’en détourner un filon à son avantage?
La thèse que nous soutenons aujourd’hui repose d’ailleurs sur des faits certains ; nous connaissons des industriels qui ont, de propos délibéré, négligé de s’assurer légalement la propriété de leur invention, et qui ont eu le temps de faire fortune avant que la concurrence ne se déclarât, et même sans qu’il y ait eu jamais de sérieuse concurrence.
Invenfeurs, fabricants, capitalistes, industriels, que la leçon nous serve. Ne nous préocupons pas tant de la refonte des lois que d’une modification à apporter dans notre manière d’utiliser les inventions nouvelles.
Soyons plus que timides, soyons impitoyables pour l’invention suspecte, pour la découverte qui n’en est pas une, pour le procédé soi-disant nouveau délayé en phrases sonores par le charlatan.
Mais quand il y a un élément probable de succès, ne soyons pas timides non plus; soyons hardis’ sachant qu’en pareil cas la perspicacité anglaise est téméraire.
De cette façon nous utiliserons en France les inventions de la France; les premiers venus n’auront pas les os du festin, qui reviennent en bonne justice aux retardataires, tardé renient ibt/.s.
Nos abeilles ne porteront'plus leur miel hors de la ruche. Cela 11e vaut-il pas mieux?
O. UE ClLUAMOST.
B UI, L E TIN IN1) U S T RIE L.
DEUXIÈME ARTICLE.
Revue rétrospective de la législation: lo avant 1791 ;
— 2° de 1791 à 134 t. — Statistique des brevets pris de 1791
à 1844. — Législation étrangère en matière de Brevet*
d’invention. — Angleterre. —Belgique.
I.
Nous avons exposé sommairement quels étaient nos principes; nous avons indiqué notre but. Avant d’entrer dans les détails et de poursuivre énergiquement la réforme si impérieusement demandée par l’industrie tout entière, voyons sur quel terrain légal sont placés, en 1851, les inventeurs et les artistes industriels; puis nous entrerons en discussion, et. nous prouverons que la réforme est indispensable.
Pour introduire dans l’économie de nos lois spéciales des modifications nécessaires, il faut être d’accord avec ses amis ou avec ses adversaires sur la situation des choses telles qu’elles existent, afin de n’être accusé ni de partialité, ni d’inexactitude.
Cette revue rétrospective nous donnera d’ailleurs à observer les degrés que le génie humain a parcourus ; et il ne sera pas sans intérêt de voir quelles conquêtes a pu faire en bien peu de temps la pensée créatrice, c’est-à-dire l’Invention, qui asservit peu à peu le monde matériel, et assure à l’homme, quel qu’il soit, s’il cèdè à l’influence de son génie, la première place dans la société moderne.
IL
De l’invention avant 179t.
De nos jours, il est accepté comme un axiome sanctionné par tous les honnêtes gens, et consacré tout récemment par le digne prélat qui dirige le diocèse de Paris (l’archevêque, dans son dernier mandement), que le produit du travail constitue pour l’homme la plus légitime de toutes les propriétés. Oû trouver une plus belle définition des droits du génie que ces paroles de l’archevêque?
« Si par sa puissance d’action, l’homme produit volontairement quelque chose au dehors, s’il réalise librement une création de ses pensées, devra-t-il être frustré du fruit de son travail, du résultat de son activité propre, et son oeuvre ne sera-t-elle pas son œuvre, la chose sienne, sa propriété? Nulle puissance ne saurait le faire, parce que cela implique contradiction. L’usurpation ici ne peut se pallier, elle se trahit dans la langue elle-même ; car le maître de l’esclave ne dira jamais mon travail, en parlant du travail de son esclave. «
Et encore :
« Le devoir naturel du travail accompli donne le droit sacré à la jouissance régulière des fruits qu’on a produits par son activité intellectuelle ou physique. »
Or, chose à peine croyable, il n’v a pas un siècle, le travail n’était pas même une faculté laissée au libre arbitre du citoyen.
Turgot écrivait cette phrase parfaitement expressive :
« Le droit de travailler était un droit royal que le roi pouvait vendre, et les sujets acheter.
Alors, des corporations, tles jurandes, de s maîtrises avaient, à prix d’or et d’argent, payé la faculté de produire, pour le bien-être de l’humanité, ce que quelques privilégiés trouvaient par hasard, à trait de temps, ce dont ils s’emparaient sans grands efforts, et seulement pour augmenter les avantages et les privilèges attachés à leur institution.
C’était un triste spectacle que la lutte subie à cette époque par le travail.
Que l’on se figure un homme de génie placé dans le cercle ou hors du cercle de ces corps spéciaux oû le travail et ses produits étaient octroyés selon le caprice de nos rois.
Il lui fallait aliéner, sous le joug d’une abnégation sublime, le plus clair des bénéfices matériels de son exploitation : la corporation venait absorber pour elle-même le fruit de son génie; et comme, dès lors, les lenteurs mêmes de ses efforts étaient le principal obstacle de l’esprit de recherches, il s’ensuivait que l’Invention, pendant bien des siècles, fut annihilée.
La richesse des corporations suffisait à satisfaire les désirs des privilégiés ; et, sans la cupidité des mi nistres d’Etat, des surintendants ou des employés subalternes qui stimulaient le zèle de quelques cher cheurs de brevets, dont le plus clair entrait dans la poche de ceux qui octroyaient le privilège, le génie
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,36 %.
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