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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
102
LE PALAIS DE CRISTAL,
COURRIER DE LONDRES.
Bien peu de temps et beaucoup de choses à dire. Enfin vous êtes libre de ménager des transitions et je vous abandonne ma prose. La seule chose que je vous demande, c’est de ne pas altérer le peu de jugements que je pourrai me trouver porter chemin faisant sur les hommes et les choses. Ces gens d’esprit de France n’y regardent pas à deux fois pour improviser un système au bénéfice d’une phrase. J’en ai vu et vous en connaissez qui forgent une poétique, une économie, une politique d’Aristote ou n’importe quel paradoxe pour remplir les pages blanches d’une préface !
Au fait :
Je vous parlais de M. Saint-Jean dans une lettre que je trouve imprimée dans vos colonnes. Depuis lors j’ai appris que le vœu que je formais, quant à un huitième tableau de lui, est en cours d’exaucement. Dans quelques jours M. Saint-Jean va nous envoyer un magnifique tableau de roses qui semblerait bien fait pour une reine..., mais sur la destination duquel M. Saint-Jean a gardé jusqu’ici la plus parfaite discrétion. Nous connaîtrons bientôt la vé rité. De qui ai-je appris cela?cela ne vous regarde pas; mais il paraît que j’ai des intelligences électriques avec Lyon!... Tous ne devriez jamais vous étonner, vous autres Parisiens blasés et indolents, de voir les étrangers vous connaître mieux, apprécier mieux votre grand pays et vos hommes de talent que vous-mêmes.
Ces jours passés, — c’est-à-dire samedi, si je m’en souviens bien, — l’auguste reine exilée de France, accompagnée de la duchesse d’Orléans, est arrivée à l’Exposition vers une heure. La visite a duré plusieurs heures, dont la plus grande partie s’est passée dans les galeries françaises et dans les galeries russes.
Que diriez-vous si je ne vous donnais quelques détails sur le bal costumé de la reine, qui a été le grand évènement de la semaine?
Tous savez que cette sp’endide tête a eu lieu au palais de Buckingham, le 15 ?
Le bal de la cour donné à Buckingham-Palace, dans le but, comme l’a dit S. M., de donner une impulsion au commerce de la métropole, n’aurait pas manqué de produire l’effet qu’on en attendait, même quand la noblesse n’aurait pas été inspirée du même esprit patriotique qui animait notre souveraine.
Parmi les premiers arrivants, on a remarqué miss Burdett Coutts, sur laquelle brillaient de magnifiques bijoux. Miss Coutts portait, entr’autres ornements, une large rivière d’émeraudes et de diamants disposée en écharpe, tombant de l’épaule droite sur la hanche gauche, où elle se terminait par une énorme agrafe de diamants qui s’attachait derrière la robe ouverte par devant; en outre, de grosses pierres ornaient sa ceinture.
Les gardes-du-corps de la reine, commandés par le marquis de Donegal, étaient de garde au palais. S. S. comme capitaine, sir George Lee comme lieutenant, et les capitaines Kincaid, Phibbs, Bellair et Ricford, comme capitaines exempts de la garde du corps, portaient le magnifique uniforme de ce corps sous le règne de Charles II. S. M. portait le grand habit de cour à la mode de celle de Louis XIV, apportée de France par Charles II; sa robe de soie grise était ornée par devant de quatre émeraudes d’un prix immense. S. A. R. le prince Albert portait un habit de drap d’or orné de nœuds de rubans roses et de bijoux ; son chapeau était garni de plumes roses et blanches, les bas de soie gris.
Les dames du quadrille anglais, conduit par la marquise d’Ailesburv, étaient habillées de soie bleue avec des ornements soie et or.
Celles du quadrille français, conduit par madame de Flahaut, étaient vêtues de satin blanc, avec des nœuds de ruban bleu clair ; le jupon était de drap d’or garni de franges d’argent.
Les hommes portaient l’uniforme de mousquetaires noirs, habits rouges brodés d’argent, cuirasses bleu foncé et brodées d’argent; croix d’or ornée de fleurs de lys devant et derrière ; bas rouges, et plumes rouges au chapeau.
Le page portait la livrée du roi do France.
Les dames du quadrille espagnol, conduit par la comtesse de Granville, portaient des mantilles espagnoles noires et des robes de soie noire garnies de dentelle d'or et de rosettes roses. Les jupons étaient
de damas gris orné de riches franges gris et or.
Les hommes étaient vêtus de velours noir brodé d’or et portaient tous l’ordre de Calatrava, brodé en soie rouge sur l’habit et le manteau, bas de soie gris, chapeau de velours noir, avec plumes rouges et jaunes.
Les diamants portés par la marquise de London-derry, avaient une valeur de 150,000 liv. st.
Lorsque la reine se fut assise sur son trône, toute la société, préalablement réunie dans le salon vert, fut introduite dans la salle du trône, en présence de S. M.
L’orchestre joua d’abord une marche; le quadrille espagnol entra le premier, suivi de celui de France, qui précédait celui d’Ecosse ; le quadrille anglais venait le dernier.
Lorsqu’ils furent tous entrés et qu’ils eurent salué S. M., les quadrilles anglais et écossais ouvrirent le bal et cédèrent la place aux quadrilles français et espagnol. Après cette dernière danse, les dames des quatre quadrilles, rangées en ligne, s’avancèrent vers le trône et saluèrent S. M. Les hommes en ayant fait autant, tout le monde se retira par la porte qui communique à la galerie des tableaux.
S. M. et le prince Albert se rendirent ensuite à la salle de bal, où le vrai bal commença par un quadrille suivi d’une polonaise conduite par la reine elle-même.
La gaîté a été d’autant plus vive que les nouvelles de la récolte de l’Irlande sont fort satisfaisantes.
Il s’en faut pourtant que la prospérité commerciale soit ici à sa hauteur accoutumée.
Les correspondances de tous les districts manufacturiers évitent soigneusement toute allusion à l’état du commerce intérieur. Si l’on pense que tous les marchés étrangers et coloniaux sont encombrés de nos marchandises, on ne peut compter que sur une saison désastreuse. La baisse continue du prix du coton aux Etats-Unis a exercé hier un nouvel effet sur le marché de Liverpool, et à Manchester on ne réussit pas à arrêter la baisse des prix des marchandises Jusqu’à ce que le prix de la matière brute ait assez fléchi pour ne laisser qu’un bénéfice raisonnable au producteur, on peut présumer que l’on ne préviendra pas la baisse des articles manufacturés.
La faillite de M. llyde, faisant le commerce du coton à Liverpool n’a pas été aussi considérable qu’on le supposait; le passif est de 120,000 liv. st. Le dividende pour les créanciers sera de 15 sh. à 17 sh. la liv.
J’entends exprimer quelquefois à des Français en séjour ici des inquiétudes sur l’abondance de combustible minéral, au spectacle des quantités énormes de houille que dévorent ici nos cheminées et nos fourneaux. Qu’ils se rassurent :
Les lits ou couches de charbons de terre de Nor-thumberland et de Durham présentent une épaisseur • moyenne de douze pieds. Chaque acre contient donc 4 9,360 mètres cubes de charbon, chaque mètre cube valant environ une tonne. L’étendue de la couche de charbon, dans ces deux comtés, étant de 500,000 acres, il résulte de là qu’ils contiennent dix milliards de tonnes de charbon, dont un million cinq cent mille seulement ont été consommés. La consommation annuelle étant en ce moment de dix millions de tonne, il ne faudrait pas moins de dix-huit cents ans pour épuiser ces deux seulsbassins.
Je vois aussi des gens fort étonnés d’entendre nos jeunes gens de quinze à dix-huit ans, qui fréquentent le salon de l’agriculture avec leurs parents, au palais de Uyde-Park, s’arrêter devant les machines, les examiner avec attention, raisonner sur leur emploi, sur leurs avantages ou leurs défauts, comme le ferait en France un cultivateur consommé. Dans les autres parties de l’Exposition, on peut aussi constater la présence d’un nombre considérable de jeunes gens, et même d’enfants, auxquels leurs parents â– expliquent avec grand soin tous les procédés de fabrication des objets qui sont placés sous leurs yeux. La reine conduit également ses enfants à l’Exposition, et au lieu de mener le prince de Galles dans la salle des joujoux d’Allemagne ou de Suisse, qui l’amuseraient, elle lui montre et fait expliquer en sa présence la nature et l’utilité des différents produits.
C’est, que pour la plupart des pères de famille anglais, l’Exposition universelle est un moyen de développer les connaissances de leurs enfants; on y envoie des députations, des colleges et pensions des diverses contrées d’Angleterre, et selon la vo-
cation de chaque élève, la carrière qu’il se propose de suivre, on fixe son attention sur telle ou telle partie de l’Exposition.
On trouve en Angleterre que cela vaut bien mieux que de faire pâlir les enfants sur du grec ou du latin ; on croit qu’il est plus utile pour un jeune homme, même riche, même de grande famille, de connaître tous les perfectionnements de l’agriculture ou de l’industrie, que d’étudier toutes les délicatesses de la langue de Cicéron ou de celle de Démosthènes.
Nous ne sommes pourtant point, à cause de cela, des barbares. Vous en pouvez juger à l’empressement que met tout gentleman anglais, digne de ce nom, à encourager les beaux arts et à se rendre acquéreur des monuments classiques de cegenre. Ainsi, ces jours derniers, on a vendu la dernière partie de la célèbre collection d’estampes de M. Maberley.
En voici les plus remarquables, avec les prix auxquels elles ont été adjugées :
Œuvres de Rembrandt : Portrait du bourgmestre de Six, 2,050 fi*.; Mendiants à la porte d’une maison, 300 fr.; Vued’Amsterdam, 310 fr.; les Trois arbres, 825 fr.; Village près d’une grande route faisant coude, 525 fr.; Village avec une tour carrée, 4 ,400 fr.; Portrait du père de Rembrandt, 550 fr.; Paysage avec un canal et des cygnes, 600 fr.; Portrait du docteur Faust, 420 fr.; Portrait de Renier Aarto, 240 fr.; Portrait d’Abraham Franz,, 400 fr.; Haaring aîné, bourgmestre, 625 fr.; Haaring le jeune, 460 fr.; Jean Lattina, 800 fr.; Jean Asselin, 525 francs; Ephraïm Bonus, médecin Israélite, 625 fr.; IVe-tenbogardus, ministre hollandais, 330 fr.; Jean-Corneille Sylvius, 475 fr.; le Peseur d’or, épreuve primitive, avant que Rembrandt eût ajouté à la planche une cuisse remplie de monnaies d’or, 825 fr.; Portrait de Coppenal, 475 fr.; Tête orientale, ayant fait partie des collections du baron Denon, 360 fr.; Jeune homme enveloppé d’un manteau, 860 fr.; la Mancée juive, 425 fr.; Sainte Cathe fine, 4 90 fr.
2° Œuvres de Van Dyck : Le Christ couronné d’épines, 290 fr.; le Titien et sa maîtresse, avant que l’on y eût ajouté ces mots : Titian inventor, et l’adresse Bon-Enfant, 450 fr.; Portrait de Van Dyckrnême, 450 fr.;Portait de François Synders, 260 fr.; Portrait de Luc Vestermann, 34 0 fr.
3° Œuvres d’autres maîtres: Une Femme faisant des crêpes, par deJonge, 242 fr.; l’Attrapeur de rats, par le même, 250 fr.; les Patineurs, d’après Ostade, par le même, 250 fr.; les Pileuses, d’après Ostade, par le même, 4 4 0 fr. ; une Forêt près d'un canal avec une montagne, et le Chien enchaîné, par J. de Vlleger, 355 fr.
La vente totale de la collection a produit 87,375 francs.
Voulez-vous savoir à présent si l’Angleterre est intolérante, comme on l’entend dire quelquefois?
Hier, après midi, quelques amis et admirateurs du docteur Cumniing se sont réunis pour s’entendre sur les moyens de lui offrir un éclatant témoignage de la reconnaissance qu’ils éprouvent des services qu’il a rendus à la grande cause du christianisme protestant. Il a été convenu d’enlever toute apparence d’esprit de secte, à ce témoignage qui ne fera, en conséquence, allusion qu’au zèle et autalent du docteur. Toutes les personnes attachées au grand principe de protestantisme évangélique seront admises à souscrire. Une forte somme a déjà été encaissée. 11 a été, en outre, arrêté que comme le docteur Cumming est évidemment le plus utile elle plus éloquent champion de nos temps modernes, des souscriptions seraient ouvertes pour lui dans toutes les parties du royaume, dès que l’adresse du comité aurait été publiée.
Je suis en mesure de vous donner une liste officielle des sommes reçues depuis l’ouverture de l’Exposition : Souscriptions, 66,000 1. st.;—billets de saison, 66,173 ;— reçu à l’entrée, 76,401 43; — contrat du catalogue, 3,200 ; — id. sur les rafraîchissements, 5,500."— Total, 217,274 liv. st. 15 sch. — Recette d’hier, 2.165 3.-5Total général, 219,439 1. s. 18 sh. — recettes du droit perçu sur la vente du catalogue, à l’intérieur du bâtiment, ne sont pas comprises dans les chiffres ci-dessus.
On se rappelle que, dès l’ouverture de l’Exposi tion, un pistolet exposé a été volé d’une manière incompréhensible. On l’a retrouvé aujourd’hui au moment où il était offert à un prêteur sur gages dans Kinghtsbridge. Le porteur du pistolet a été arrêté,
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,58 %.
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LE PALAIS DE CRISTAL,
COURRIER DE LONDRES.
Bien peu de temps et beaucoup de choses à dire. Enfin vous êtes libre de ménager des transitions et je vous abandonne ma prose. La seule chose que je vous demande, c’est de ne pas altérer le peu de jugements que je pourrai me trouver porter chemin faisant sur les hommes et les choses. Ces gens d’esprit de France n’y regardent pas à deux fois pour improviser un système au bénéfice d’une phrase. J’en ai vu et vous en connaissez qui forgent une poétique, une économie, une politique d’Aristote ou n’importe quel paradoxe pour remplir les pages blanches d’une préface !
Au fait :
Je vous parlais de M. Saint-Jean dans une lettre que je trouve imprimée dans vos colonnes. Depuis lors j’ai appris que le vœu que je formais, quant à un huitième tableau de lui, est en cours d’exaucement. Dans quelques jours M. Saint-Jean va nous envoyer un magnifique tableau de roses qui semblerait bien fait pour une reine..., mais sur la destination duquel M. Saint-Jean a gardé jusqu’ici la plus parfaite discrétion. Nous connaîtrons bientôt la vé rité. De qui ai-je appris cela?cela ne vous regarde pas; mais il paraît que j’ai des intelligences électriques avec Lyon!... Tous ne devriez jamais vous étonner, vous autres Parisiens blasés et indolents, de voir les étrangers vous connaître mieux, apprécier mieux votre grand pays et vos hommes de talent que vous-mêmes.
Ces jours passés, — c’est-à-dire samedi, si je m’en souviens bien, — l’auguste reine exilée de France, accompagnée de la duchesse d’Orléans, est arrivée à l’Exposition vers une heure. La visite a duré plusieurs heures, dont la plus grande partie s’est passée dans les galeries françaises et dans les galeries russes.
Que diriez-vous si je ne vous donnais quelques détails sur le bal costumé de la reine, qui a été le grand évènement de la semaine?
Tous savez que cette sp’endide tête a eu lieu au palais de Buckingham, le 15 ?
Le bal de la cour donné à Buckingham-Palace, dans le but, comme l’a dit S. M., de donner une impulsion au commerce de la métropole, n’aurait pas manqué de produire l’effet qu’on en attendait, même quand la noblesse n’aurait pas été inspirée du même esprit patriotique qui animait notre souveraine.
Parmi les premiers arrivants, on a remarqué miss Burdett Coutts, sur laquelle brillaient de magnifiques bijoux. Miss Coutts portait, entr’autres ornements, une large rivière d’émeraudes et de diamants disposée en écharpe, tombant de l’épaule droite sur la hanche gauche, où elle se terminait par une énorme agrafe de diamants qui s’attachait derrière la robe ouverte par devant; en outre, de grosses pierres ornaient sa ceinture.
Les gardes-du-corps de la reine, commandés par le marquis de Donegal, étaient de garde au palais. S. S. comme capitaine, sir George Lee comme lieutenant, et les capitaines Kincaid, Phibbs, Bellair et Ricford, comme capitaines exempts de la garde du corps, portaient le magnifique uniforme de ce corps sous le règne de Charles II. S. M. portait le grand habit de cour à la mode de celle de Louis XIV, apportée de France par Charles II; sa robe de soie grise était ornée par devant de quatre émeraudes d’un prix immense. S. A. R. le prince Albert portait un habit de drap d’or orné de nœuds de rubans roses et de bijoux ; son chapeau était garni de plumes roses et blanches, les bas de soie gris.
Les dames du quadrille anglais, conduit par la marquise d’Ailesburv, étaient habillées de soie bleue avec des ornements soie et or.
Celles du quadrille français, conduit par madame de Flahaut, étaient vêtues de satin blanc, avec des nœuds de ruban bleu clair ; le jupon était de drap d’or garni de franges d’argent.
Les hommes portaient l’uniforme de mousquetaires noirs, habits rouges brodés d’argent, cuirasses bleu foncé et brodées d’argent; croix d’or ornée de fleurs de lys devant et derrière ; bas rouges, et plumes rouges au chapeau.
Le page portait la livrée du roi do France.
Les dames du quadrille espagnol, conduit par la comtesse de Granville, portaient des mantilles espagnoles noires et des robes de soie noire garnies de dentelle d'or et de rosettes roses. Les jupons étaient
de damas gris orné de riches franges gris et or.
Les hommes étaient vêtus de velours noir brodé d’or et portaient tous l’ordre de Calatrava, brodé en soie rouge sur l’habit et le manteau, bas de soie gris, chapeau de velours noir, avec plumes rouges et jaunes.
Les diamants portés par la marquise de London-derry, avaient une valeur de 150,000 liv. st.
Lorsque la reine se fut assise sur son trône, toute la société, préalablement réunie dans le salon vert, fut introduite dans la salle du trône, en présence de S. M.
L’orchestre joua d’abord une marche; le quadrille espagnol entra le premier, suivi de celui de France, qui précédait celui d’Ecosse ; le quadrille anglais venait le dernier.
Lorsqu’ils furent tous entrés et qu’ils eurent salué S. M., les quadrilles anglais et écossais ouvrirent le bal et cédèrent la place aux quadrilles français et espagnol. Après cette dernière danse, les dames des quatre quadrilles, rangées en ligne, s’avancèrent vers le trône et saluèrent S. M. Les hommes en ayant fait autant, tout le monde se retira par la porte qui communique à la galerie des tableaux.
S. M. et le prince Albert se rendirent ensuite à la salle de bal, où le vrai bal commença par un quadrille suivi d’une polonaise conduite par la reine elle-même.
La gaîté a été d’autant plus vive que les nouvelles de la récolte de l’Irlande sont fort satisfaisantes.
Il s’en faut pourtant que la prospérité commerciale soit ici à sa hauteur accoutumée.
Les correspondances de tous les districts manufacturiers évitent soigneusement toute allusion à l’état du commerce intérieur. Si l’on pense que tous les marchés étrangers et coloniaux sont encombrés de nos marchandises, on ne peut compter que sur une saison désastreuse. La baisse continue du prix du coton aux Etats-Unis a exercé hier un nouvel effet sur le marché de Liverpool, et à Manchester on ne réussit pas à arrêter la baisse des prix des marchandises Jusqu’à ce que le prix de la matière brute ait assez fléchi pour ne laisser qu’un bénéfice raisonnable au producteur, on peut présumer que l’on ne préviendra pas la baisse des articles manufacturés.
La faillite de M. llyde, faisant le commerce du coton à Liverpool n’a pas été aussi considérable qu’on le supposait; le passif est de 120,000 liv. st. Le dividende pour les créanciers sera de 15 sh. à 17 sh. la liv.
J’entends exprimer quelquefois à des Français en séjour ici des inquiétudes sur l’abondance de combustible minéral, au spectacle des quantités énormes de houille que dévorent ici nos cheminées et nos fourneaux. Qu’ils se rassurent :
Les lits ou couches de charbons de terre de Nor-thumberland et de Durham présentent une épaisseur • moyenne de douze pieds. Chaque acre contient donc 4 9,360 mètres cubes de charbon, chaque mètre cube valant environ une tonne. L’étendue de la couche de charbon, dans ces deux comtés, étant de 500,000 acres, il résulte de là qu’ils contiennent dix milliards de tonnes de charbon, dont un million cinq cent mille seulement ont été consommés. La consommation annuelle étant en ce moment de dix millions de tonne, il ne faudrait pas moins de dix-huit cents ans pour épuiser ces deux seulsbassins.
Je vois aussi des gens fort étonnés d’entendre nos jeunes gens de quinze à dix-huit ans, qui fréquentent le salon de l’agriculture avec leurs parents, au palais de Uyde-Park, s’arrêter devant les machines, les examiner avec attention, raisonner sur leur emploi, sur leurs avantages ou leurs défauts, comme le ferait en France un cultivateur consommé. Dans les autres parties de l’Exposition, on peut aussi constater la présence d’un nombre considérable de jeunes gens, et même d’enfants, auxquels leurs parents â– expliquent avec grand soin tous les procédés de fabrication des objets qui sont placés sous leurs yeux. La reine conduit également ses enfants à l’Exposition, et au lieu de mener le prince de Galles dans la salle des joujoux d’Allemagne ou de Suisse, qui l’amuseraient, elle lui montre et fait expliquer en sa présence la nature et l’utilité des différents produits.
C’est, que pour la plupart des pères de famille anglais, l’Exposition universelle est un moyen de développer les connaissances de leurs enfants; on y envoie des députations, des colleges et pensions des diverses contrées d’Angleterre, et selon la vo-
cation de chaque élève, la carrière qu’il se propose de suivre, on fixe son attention sur telle ou telle partie de l’Exposition.
On trouve en Angleterre que cela vaut bien mieux que de faire pâlir les enfants sur du grec ou du latin ; on croit qu’il est plus utile pour un jeune homme, même riche, même de grande famille, de connaître tous les perfectionnements de l’agriculture ou de l’industrie, que d’étudier toutes les délicatesses de la langue de Cicéron ou de celle de Démosthènes.
Nous ne sommes pourtant point, à cause de cela, des barbares. Vous en pouvez juger à l’empressement que met tout gentleman anglais, digne de ce nom, à encourager les beaux arts et à se rendre acquéreur des monuments classiques de cegenre. Ainsi, ces jours derniers, on a vendu la dernière partie de la célèbre collection d’estampes de M. Maberley.
En voici les plus remarquables, avec les prix auxquels elles ont été adjugées :
Œuvres de Rembrandt : Portrait du bourgmestre de Six, 2,050 fi*.; Mendiants à la porte d’une maison, 300 fr.; Vued’Amsterdam, 310 fr.; les Trois arbres, 825 fr.; Village près d’une grande route faisant coude, 525 fr.; Village avec une tour carrée, 4 ,400 fr.; Portrait du père de Rembrandt, 550 fr.; Paysage avec un canal et des cygnes, 600 fr.; Portrait du docteur Faust, 420 fr.; Portrait de Renier Aarto, 240 fr.; Portrait d’Abraham Franz,, 400 fr.; Haaring aîné, bourgmestre, 625 fr.; Haaring le jeune, 460 fr.; Jean Lattina, 800 fr.; Jean Asselin, 525 francs; Ephraïm Bonus, médecin Israélite, 625 fr.; IVe-tenbogardus, ministre hollandais, 330 fr.; Jean-Corneille Sylvius, 475 fr.; le Peseur d’or, épreuve primitive, avant que Rembrandt eût ajouté à la planche une cuisse remplie de monnaies d’or, 825 fr.; Portrait de Coppenal, 475 fr.; Tête orientale, ayant fait partie des collections du baron Denon, 360 fr.; Jeune homme enveloppé d’un manteau, 860 fr.; la Mancée juive, 425 fr.; Sainte Cathe fine, 4 90 fr.
2° Œuvres de Van Dyck : Le Christ couronné d’épines, 290 fr.; le Titien et sa maîtresse, avant que l’on y eût ajouté ces mots : Titian inventor, et l’adresse Bon-Enfant, 450 fr.; Portrait de Van Dyckrnême, 450 fr.;Portait de François Synders, 260 fr.; Portrait de Luc Vestermann, 34 0 fr.
3° Œuvres d’autres maîtres: Une Femme faisant des crêpes, par deJonge, 242 fr.; l’Attrapeur de rats, par le même, 250 fr.; les Patineurs, d’après Ostade, par le même, 250 fr.; les Pileuses, d’après Ostade, par le même, 4 4 0 fr. ; une Forêt près d'un canal avec une montagne, et le Chien enchaîné, par J. de Vlleger, 355 fr.
La vente totale de la collection a produit 87,375 francs.
Voulez-vous savoir à présent si l’Angleterre est intolérante, comme on l’entend dire quelquefois?
Hier, après midi, quelques amis et admirateurs du docteur Cumniing se sont réunis pour s’entendre sur les moyens de lui offrir un éclatant témoignage de la reconnaissance qu’ils éprouvent des services qu’il a rendus à la grande cause du christianisme protestant. Il a été convenu d’enlever toute apparence d’esprit de secte, à ce témoignage qui ne fera, en conséquence, allusion qu’au zèle et autalent du docteur. Toutes les personnes attachées au grand principe de protestantisme évangélique seront admises à souscrire. Une forte somme a déjà été encaissée. 11 a été, en outre, arrêté que comme le docteur Cumming est évidemment le plus utile elle plus éloquent champion de nos temps modernes, des souscriptions seraient ouvertes pour lui dans toutes les parties du royaume, dès que l’adresse du comité aurait été publiée.
Je suis en mesure de vous donner une liste officielle des sommes reçues depuis l’ouverture de l’Exposition : Souscriptions, 66,000 1. st.;—billets de saison, 66,173 ;— reçu à l’entrée, 76,401 43; — contrat du catalogue, 3,200 ; — id. sur les rafraîchissements, 5,500."— Total, 217,274 liv. st. 15 sch. — Recette d’hier, 2.165 3.-5Total général, 219,439 1. s. 18 sh. — recettes du droit perçu sur la vente du catalogue, à l’intérieur du bâtiment, ne sont pas comprises dans les chiffres ci-dessus.
On se rappelle que, dès l’ouverture de l’Exposi tion, un pistolet exposé a été volé d’une manière incompréhensible. On l’a retrouvé aujourd’hui au moment où il était offert à un prêteur sur gages dans Kinghtsbridge. Le porteur du pistolet a été arrêté,
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,58 %.
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