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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
106
LE PALAIS DE CRISTAL.
aura rien de plus curieux que l’histoire de ces hommes, quand elle sera faite avec sympathie pour eux, sans les flatter, sans les méconnaître non plus!
Ces hommes, aujourd’hui, veulent leur place au soleil, et ils exhibent pour titres de noblesse les chefs-d’œuvre que nous venons d’admirer. Y ont-ils contribué, oui ou non ? Ont-ils honoré leur pays par ces productions sans pareilles? Y a-t-il, dans toute l’Exposition de Londres, des chefs-d’œuvre comparables à ceux qu’ils y ont envoyés? La patrie qui les honore à si juste titre, comme soldats, quand ils combattent pour elle, n’aura-t-elle jamais que de stériles compliments pour leur travail de tous les jours! Ils veulent leur part de gloire, ils l’auront.
Je me souviens d’un heureux jour de ma vie, celui où, sur mon rapport au j ury de 1849, la croix d’honneur fut accordée à M. Roussy, un brave ouvrier de Lyon, auteur de plus de dix inventions ingénieuses, pour lesquelles ce digne homme n’avait pas même pris de brevet, voulant que tout le monde en jouit. 11 n’avait pas assez de fortuue pour faire à ses frais le voyage de Paris, et c’est par le télégraphe qu’il fut mandé aux frais du président de la République, qui le fit asseoir à sa table, et le combla de prévenances. Combien y a-t-il de chefs-d’œuvre à Londres qui sont dûs à des ouvriers du premier ordre, blottis et frémissants dans des greniers, à Valse, ou à la Croix-Rousse, et qui n’attendent qu’un regard bienveillant pour désarmer !
Voilà, Monsieur, la leçon que tous les amis de l’ordre doivent recevoir de ce triomphe incontestable de la ville de Lyon à l’Exposition universelle. Sur ce champ de bataille, les ouvriers lyonnais ont tenu plus haut qu’aucun autre corps de l’armée industrielle l’étendard national. Il serait d’une juste et sage politique de les récompenser, après le grand jury universel, au nom du pays qu’ils ont honoré. Ce n’est pas peu de chose, en effet, qu’un triomphe, semblable, et vous ne sauriez croire, à moins de l’avoir vu comme nous, à quel point il a rejailli sur notre exposition tout entière.
Blasqüi, de Clnslilul.
L’exhibition de Hyde-Park n’a pas seulement pour objet de réunir sur un point unique tout ce que peut produire l’intelligence humaine aidée par une main-d’œuvre exercée; cette exhibition doit être pour chacune des nations qui y ont pris part une occasion solennelle d’attester, sinon sa supériorité exclusive sur ses rivales, du moins les7efforts qu’elle fait pour entrer en lutte avec elles. Rien de plus noble assurément qu’une pareille émulation, et de plus équitable à la fois que l’opinion qui doit en résulter. Mais il faudrait que la partie fût jouée loyalement, et non avec des cartes bizeautées ou des dés pipés, comme les faits l’ont déjà montré. Nous parlions l’autre jour d’une audacieuse rapine exercée au détriment de l’un de nos premiers artistes en orfèvrerie; on nous en signale une nouvelle qui du moins, cette fois, n’a point échappé à la juste réprobation qu’elle avait encourue. L’anecdote court les salons du Cristal-Palace, et personne encore n’en a contesté l'authenticité. On ne saurait donc, nous accuser de l’avoir inventée à plaisir, pour les besoins de la cause que nous défendons, celle de la légitime propriété. Voici le fait :
On connaît la perfection’ des instruments de chirurgie fabriqués par M Charrière. Les Anglais ont des prétentions en ce genre. L'incontestable succès de noire habile compatriote ne leur en était que plus odieux. Tous les chirurgiens anglais, tous les fabricants d’instruments chirurgicaux chéri*,liaient dans leurs trousses leurs plus merveilleux scalpels, leurs plus délicates balances, pour les opposer aux chefs-d'œuvre parisiens. Un moment ils ont cru avoir réussi. L’un d’eux possédait un miroir (nous ne sommes pas assez savants ni assez hardis pour vous dire ce que ce c’était que ce miroir, et quel usage on en faisait; c’était, ep bref, un admirable miroir, pour lequel il n’y avait pas de secrets, un chef-d’œuvre, s’il en fut, aussi bien inventé que bien exécuté, le plus sincère des miroir et le plus parfait des instruments de chirurgie.,'On résolut d’apporter
ce....miroir (le français, dans les mots brave
l’honnêteté), sur le lieu même du triomphe de M. Charrière. « Vous êtes un habile ouvrier, M. Cliar-rière, m1 artiste, mais feriez-vous bien l’équivalent de ce miroir':’ » Tous les fabricants faisaient silence, attendant l’aveu d’une défaite.—« Ce miroir!’dit M. Charrière, je ne vous demande ni un jour, ni une heure, ni une minute. » Et prenant l’instrument dans sa main, il io dévisse, le démonte, et présente à 1 heureux possesseur, sur une toute petite vit oie imperceptible, impalpable, oubliée, un mot, un nom, une date qu’il fallut lire avec une loupe. Ce nom,
c’était « Charrière, » et cette date : « A Paris, rue de TEcole-de-Médecine. »
Aucune réflexion ne pourrait ajouter à la moralité (pii ressort naturellement de cette charmante historiette.
Bknéihct.
REVEE 1)E L’EXPOSITION UNIVERSELLE.
La Rassie se place dans le Palais de Cristal avec avec toutes les ressources d’un territoire à la fois européen et asiatique. Ce sont des échantillons variés de ses métaux et de ses minerais, de ses bois de constructions, de ses pelleteries, de ses fourrures, de ses laines, de ses graisses, et principalement de ses graines farineuses. Rien de plus beau et de plus complet que cette exbibiton naturelle. Le comptoir circulaire sur lequel on a rangé les grains, dans de larges sébiles de bois peint, est couronné par une gerbe immense où la tige de chaque plante céréale, chargée de son épis, trouve sa place dans un faisceau particulier. De sorte, qu’après avoir palpé ce grain, on peut analyser botaniquement la plante qui le produit.
Après la production des céréales, celle de la laine vient se placer en première ligne. Les échantillons de toisons communes et de mérinos exposés par la Russie sont très-beaux et peuvent soutenir la comparaison avec ceux du Zolwerein. On trouve parmi les échantillons de ce produit quelques spécimens du duvet de cachemire, qui, des montagnes du Thibet, des plateaux de l’Asie centrale, et des rivages delà mer Caspienne, est apporté chaque année par les Kirguises à la foire d’Astracan, nettoyé et éjarré à Moscou, et de là expédié presque en totalité à Paris.
Le contingent des pelleteries russes doit nécessairement se ressentir de la saison et de la longueur du voyage; mais tel qu’il nous est offert, il soutient encore la vieille renommée de la Sibérie et de la Tartarie. 11 ne lui manque, pour l’emporter sur toutes les industries rivales, d’être plus à portée des fortunes modestes.
Mais ce qui constitue le principal mérite de la Russie à l’Exposition universelle, c’est d’y avoir apporté des produits manufacturés avec une grande habileté. Les soieries de Saint-Pétersbourg ont beaucoup des qualités de dessin et de tissage de celles de Lyon, et y ajoutent une perfection nouvelle sous le rapport du brillant et du reflet qui est particulièrement propre aux soies de Chine que l’on y emploie.
Les fabricants russes ont appelé à leur aide les meilleures méthodes, les métiers à la Jacquart, et les dessins les plus nouveaux. L’industrie de la soie, nous n’hésitons pas à le reconnaître, prend chez eux un notable accroissement, et si elle ne nous menace point encore d’une sérieuse concurrence, elle doit être pour nos manufacturiers et pour nos artistes un motif de constante émulation.
â– De l’Exposition de la Russie à celle de la Turquie, il n’y a que l’épaisseur des Balkans, c’est-à-dire quelques pas seulement à faire dans les immenses galeries du Cristal-Palace. Entrons-v à la suite de M. Michel Chevalier, et laissons-lui l’honneur de décrire lui-même et d’apprécier tous ces objets d’une facture si étrange pour des yeux européens, empruntés à des mœurs si obstinément fidèles aux traditions du passé, et dont la présence sur le champ de bataille industriel atteste les nombreuses victoires qu’y a remportées le génie de la civilisation moderne.
Entrons dans les salles réservées à ces pays, laissons de côté, pour un instant, les articles qui datent chez ces peuples d’une trentaine d’années à peine : j’v arriverai. Qu’est-ce qui s’offre le plus à nos regards? D’abord un petit nombre de matières premières, de la laine principalement, des grains, des dattes, du miel. J’y remarque aussi la valonée et la graine oléagineuse de sésame, célèbre déjà par les contes des Mille et une Nuits, non moins célèbre désormais par l’histoire d’un amendement voté chez nous en 1845, avec accompagnement de violences envers les ministres. En fait d’articles fabri-ques, j’v vois des tissus de laine quelque peu variés, des burnous, des voiles, des écharpes, des manteaux épais, des couvertures pour les'bêlrs et pour les (en-les, une tente toute dressée, des" selles de cheval avec leurs accessoires, quelques ustensiles en fer e( en bois, des vases éîamés. Tout cela est conforme aux modèles les plus antiques, à part la soie mélangée dans quelques-unes des étoffes et sauf l’étamage. Ces tissus de laine ne sont pas foulés, comme le sont nos draps; ils ne sont pas croises non plus comme
les mérinos : c’est donc l’enfance de l’art. Je jurerais que les écharpes, les voiles, les ceintures, les tissus de laine d’une certaine finesse pour robes que j’a-percois çà et là, sont à l’image des cadeaux de noce de Jacob à Lia ou à Raehel. Cette tente dressée doit être la copie fidèle de celle sous laquelle l’infortuné général Sisara, épuisé de fatigue, chercha un asile dans le désert; et ce clou grossier est le fac-similé de celui que Jahel, violant les droits de l’hospitalité, lui enfonça dans la tête pendant son sommeil. Ce bât doit avoir servi à l’ànesse de Balaam. Ce panier hermétiquement fermé, qui est rempli de dattes, c’est, contenant et contenu, le pareil de ceux que Melchisedech avait dans ses magasins. Cette petite outre est exactement comme celle qu’Abraham donna remplie d’eau à la pauvre Agar lorsque la jalousie de Sarah obligea le patriarche à la renvoyer dans le désert, tenant son fils par la main.
Dans l’Exposition de ces peuples demeurés primitifs on aperçoit des objets qui séduisent par leur éclat, et qu’on prendrait volontiers pour des preuves d’une industrie avancée. Ce sont des articles de luxe, des objets de sellerie surtout, qui resplendissent de l’éclat de l’or; c’est du velours rouge tout brodé et bordé d’or. Cette magnificence impose aux curieux. Ne nous pressons pourtant pas d’admirer. L’or et l’argent ont la vertu de plaire aux hommes. L’or plus encore que l’argent est inaltérable dans sa belle couleur; dans l’état où l’offre la nature il est extrêmement facile à travailler. Il est très-ductile, très-malléable, il se soude aisément. On en fait donc sans grand’peine des fils qui, convertis en galons et en tresses, relèvent singulièrement les tissus sur lesquels on les répand. Un ouvrage de bonne mine en or n’est donc qu’un douteux témoignage de puissance industrielle. Il n’y a pas de civilisation rudimentaire qui n’ait eu des bijoux en or d’une certaine beauté, en présence desquels les voyageurs qui ne réfléchissaient pas s’extasiaient. Fernand Cortez, au Mexique, est stupéfait des ouvrages en or et en argent • qu’il voit aux mains des envoyés de Montézuma. Il en écrit à l’empereur Charles-Quint dans les termes les plus admiratifs. C’étaient pourtant de très-médiocres industriels que les Mexicains. Mais je trouve ici, à l’Exposition même, la preuve du peu d’importance qu’il faut attacher aux ouvrages d’or ou d’argent, à moins que ce ne soient des œuvres d’art comme ce qu’ont exposés ici à pleines mains les Froment-Meurice, les Odiot, les Morel, les Mortimer, les Garrard, les Wagner, et tant d’autres orfèvres français, anglais, allemands, belges, hollandais. Suivez-moi dans le quartier des Barbares. Nous voilà sur la côte occidentale d’Afrique, parmi les Ashantis, les tribus de la Côte-d’Or, de la Côte-d’Ivoire. Regardez ce collier en or et cet autre bijou dont la forme rappelle les broches que portent nos dames. Vu d’un peu de distance, cela a bon air. Puis, regardez tous ces articles dont c’est entouré : est-ce qu’ils ne vous révèlent pas que vous êtes parmi les sauvages?
Si vous voulez vous faire rapidement une idée passablement exacte du degré d’avancement auquel est parvenue l’industrie d’un peuple, ce n’est pas à l’or ni à l’argent qu’il faut regarder, c’est au fer. Sachez si une nation produit ou consomme beaucoup de fer. Voyez ses outils, ses ustensiles, ses machines ; examinez quelle ligure y fait le fer. Si la consommation du fer est grande; si, ce qui est la même chose, les outils et les ustensiles en fer sont nombreux, solides et de bonne mine ; si le fer fondu, forgé ou aciéré est la matière principale des machines ; si vous avez la preuve que les ouvriers sont adroits et prompts à entretenir ces instruments et ces appareils, vous pouvez prononcer désormais les yeux fermés : la nation dont il s’agit est avancée, très-avancée dans l’industrie. Si au contraire la consommation du fer est très-bornée, si les outils en fer ont mauvaise façon, si dans les machines et appareils on n’emploie le fer qu’avec parcimonie, s’il est mal travaillé, mal dressé, c’est encore un peuple toisé, il faut le classer à un rang inférieur.
A force de patience ou de souplesse dans les doigts, il pourra offrir çà et là quelques branches de l’industrie qui lui fassent honneur ; mais l’ensemble de son industrie sera faible. La production de presque tous les articles sera bornée en proportion de la population, et par cela même le pays sera pauvre ; il sera pauvre, parce que la production est nécessairement bornée quand on a de mauvais outils et de mauvaises machines, ou (pie, faute de bons matériaux, on ne construit pas de machines. Et quand la production est bornée, il ne peut y avoir que peu de produits pour chacun ; la population est misérable
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LE PALAIS DE CRISTAL.
aura rien de plus curieux que l’histoire de ces hommes, quand elle sera faite avec sympathie pour eux, sans les flatter, sans les méconnaître non plus!
Ces hommes, aujourd’hui, veulent leur place au soleil, et ils exhibent pour titres de noblesse les chefs-d’œuvre que nous venons d’admirer. Y ont-ils contribué, oui ou non ? Ont-ils honoré leur pays par ces productions sans pareilles? Y a-t-il, dans toute l’Exposition de Londres, des chefs-d’œuvre comparables à ceux qu’ils y ont envoyés? La patrie qui les honore à si juste titre, comme soldats, quand ils combattent pour elle, n’aura-t-elle jamais que de stériles compliments pour leur travail de tous les jours! Ils veulent leur part de gloire, ils l’auront.
Je me souviens d’un heureux jour de ma vie, celui où, sur mon rapport au j ury de 1849, la croix d’honneur fut accordée à M. Roussy, un brave ouvrier de Lyon, auteur de plus de dix inventions ingénieuses, pour lesquelles ce digne homme n’avait pas même pris de brevet, voulant que tout le monde en jouit. 11 n’avait pas assez de fortuue pour faire à ses frais le voyage de Paris, et c’est par le télégraphe qu’il fut mandé aux frais du président de la République, qui le fit asseoir à sa table, et le combla de prévenances. Combien y a-t-il de chefs-d’œuvre à Londres qui sont dûs à des ouvriers du premier ordre, blottis et frémissants dans des greniers, à Valse, ou à la Croix-Rousse, et qui n’attendent qu’un regard bienveillant pour désarmer !
Voilà, Monsieur, la leçon que tous les amis de l’ordre doivent recevoir de ce triomphe incontestable de la ville de Lyon à l’Exposition universelle. Sur ce champ de bataille, les ouvriers lyonnais ont tenu plus haut qu’aucun autre corps de l’armée industrielle l’étendard national. Il serait d’une juste et sage politique de les récompenser, après le grand jury universel, au nom du pays qu’ils ont honoré. Ce n’est pas peu de chose, en effet, qu’un triomphe, semblable, et vous ne sauriez croire, à moins de l’avoir vu comme nous, à quel point il a rejailli sur notre exposition tout entière.
Blasqüi, de Clnslilul.
L’exhibition de Hyde-Park n’a pas seulement pour objet de réunir sur un point unique tout ce que peut produire l’intelligence humaine aidée par une main-d’œuvre exercée; cette exhibition doit être pour chacune des nations qui y ont pris part une occasion solennelle d’attester, sinon sa supériorité exclusive sur ses rivales, du moins les7efforts qu’elle fait pour entrer en lutte avec elles. Rien de plus noble assurément qu’une pareille émulation, et de plus équitable à la fois que l’opinion qui doit en résulter. Mais il faudrait que la partie fût jouée loyalement, et non avec des cartes bizeautées ou des dés pipés, comme les faits l’ont déjà montré. Nous parlions l’autre jour d’une audacieuse rapine exercée au détriment de l’un de nos premiers artistes en orfèvrerie; on nous en signale une nouvelle qui du moins, cette fois, n’a point échappé à la juste réprobation qu’elle avait encourue. L’anecdote court les salons du Cristal-Palace, et personne encore n’en a contesté l'authenticité. On ne saurait donc, nous accuser de l’avoir inventée à plaisir, pour les besoins de la cause que nous défendons, celle de la légitime propriété. Voici le fait :
On connaît la perfection’ des instruments de chirurgie fabriqués par M Charrière. Les Anglais ont des prétentions en ce genre. L'incontestable succès de noire habile compatriote ne leur en était que plus odieux. Tous les chirurgiens anglais, tous les fabricants d’instruments chirurgicaux chéri*,liaient dans leurs trousses leurs plus merveilleux scalpels, leurs plus délicates balances, pour les opposer aux chefs-d'œuvre parisiens. Un moment ils ont cru avoir réussi. L’un d’eux possédait un miroir (nous ne sommes pas assez savants ni assez hardis pour vous dire ce que ce c’était que ce miroir, et quel usage on en faisait; c’était, ep bref, un admirable miroir, pour lequel il n’y avait pas de secrets, un chef-d’œuvre, s’il en fut, aussi bien inventé que bien exécuté, le plus sincère des miroir et le plus parfait des instruments de chirurgie.,'On résolut d’apporter
ce....miroir (le français, dans les mots brave
l’honnêteté), sur le lieu même du triomphe de M. Charrière. « Vous êtes un habile ouvrier, M. Cliar-rière, m1 artiste, mais feriez-vous bien l’équivalent de ce miroir':’ » Tous les fabricants faisaient silence, attendant l’aveu d’une défaite.—« Ce miroir!’dit M. Charrière, je ne vous demande ni un jour, ni une heure, ni une minute. » Et prenant l’instrument dans sa main, il io dévisse, le démonte, et présente à 1 heureux possesseur, sur une toute petite vit oie imperceptible, impalpable, oubliée, un mot, un nom, une date qu’il fallut lire avec une loupe. Ce nom,
c’était « Charrière, » et cette date : « A Paris, rue de TEcole-de-Médecine. »
Aucune réflexion ne pourrait ajouter à la moralité (pii ressort naturellement de cette charmante historiette.
Bknéihct.
REVEE 1)E L’EXPOSITION UNIVERSELLE.
La Rassie se place dans le Palais de Cristal avec avec toutes les ressources d’un territoire à la fois européen et asiatique. Ce sont des échantillons variés de ses métaux et de ses minerais, de ses bois de constructions, de ses pelleteries, de ses fourrures, de ses laines, de ses graisses, et principalement de ses graines farineuses. Rien de plus beau et de plus complet que cette exbibiton naturelle. Le comptoir circulaire sur lequel on a rangé les grains, dans de larges sébiles de bois peint, est couronné par une gerbe immense où la tige de chaque plante céréale, chargée de son épis, trouve sa place dans un faisceau particulier. De sorte, qu’après avoir palpé ce grain, on peut analyser botaniquement la plante qui le produit.
Après la production des céréales, celle de la laine vient se placer en première ligne. Les échantillons de toisons communes et de mérinos exposés par la Russie sont très-beaux et peuvent soutenir la comparaison avec ceux du Zolwerein. On trouve parmi les échantillons de ce produit quelques spécimens du duvet de cachemire, qui, des montagnes du Thibet, des plateaux de l’Asie centrale, et des rivages delà mer Caspienne, est apporté chaque année par les Kirguises à la foire d’Astracan, nettoyé et éjarré à Moscou, et de là expédié presque en totalité à Paris.
Le contingent des pelleteries russes doit nécessairement se ressentir de la saison et de la longueur du voyage; mais tel qu’il nous est offert, il soutient encore la vieille renommée de la Sibérie et de la Tartarie. 11 ne lui manque, pour l’emporter sur toutes les industries rivales, d’être plus à portée des fortunes modestes.
Mais ce qui constitue le principal mérite de la Russie à l’Exposition universelle, c’est d’y avoir apporté des produits manufacturés avec une grande habileté. Les soieries de Saint-Pétersbourg ont beaucoup des qualités de dessin et de tissage de celles de Lyon, et y ajoutent une perfection nouvelle sous le rapport du brillant et du reflet qui est particulièrement propre aux soies de Chine que l’on y emploie.
Les fabricants russes ont appelé à leur aide les meilleures méthodes, les métiers à la Jacquart, et les dessins les plus nouveaux. L’industrie de la soie, nous n’hésitons pas à le reconnaître, prend chez eux un notable accroissement, et si elle ne nous menace point encore d’une sérieuse concurrence, elle doit être pour nos manufacturiers et pour nos artistes un motif de constante émulation.
â– De l’Exposition de la Russie à celle de la Turquie, il n’y a que l’épaisseur des Balkans, c’est-à-dire quelques pas seulement à faire dans les immenses galeries du Cristal-Palace. Entrons-v à la suite de M. Michel Chevalier, et laissons-lui l’honneur de décrire lui-même et d’apprécier tous ces objets d’une facture si étrange pour des yeux européens, empruntés à des mœurs si obstinément fidèles aux traditions du passé, et dont la présence sur le champ de bataille industriel atteste les nombreuses victoires qu’y a remportées le génie de la civilisation moderne.
Entrons dans les salles réservées à ces pays, laissons de côté, pour un instant, les articles qui datent chez ces peuples d’une trentaine d’années à peine : j’v arriverai. Qu’est-ce qui s’offre le plus à nos regards? D’abord un petit nombre de matières premières, de la laine principalement, des grains, des dattes, du miel. J’y remarque aussi la valonée et la graine oléagineuse de sésame, célèbre déjà par les contes des Mille et une Nuits, non moins célèbre désormais par l’histoire d’un amendement voté chez nous en 1845, avec accompagnement de violences envers les ministres. En fait d’articles fabri-ques, j’v vois des tissus de laine quelque peu variés, des burnous, des voiles, des écharpes, des manteaux épais, des couvertures pour les'bêlrs et pour les (en-les, une tente toute dressée, des" selles de cheval avec leurs accessoires, quelques ustensiles en fer e( en bois, des vases éîamés. Tout cela est conforme aux modèles les plus antiques, à part la soie mélangée dans quelques-unes des étoffes et sauf l’étamage. Ces tissus de laine ne sont pas foulés, comme le sont nos draps; ils ne sont pas croises non plus comme
les mérinos : c’est donc l’enfance de l’art. Je jurerais que les écharpes, les voiles, les ceintures, les tissus de laine d’une certaine finesse pour robes que j’a-percois çà et là, sont à l’image des cadeaux de noce de Jacob à Lia ou à Raehel. Cette tente dressée doit être la copie fidèle de celle sous laquelle l’infortuné général Sisara, épuisé de fatigue, chercha un asile dans le désert; et ce clou grossier est le fac-similé de celui que Jahel, violant les droits de l’hospitalité, lui enfonça dans la tête pendant son sommeil. Ce bât doit avoir servi à l’ànesse de Balaam. Ce panier hermétiquement fermé, qui est rempli de dattes, c’est, contenant et contenu, le pareil de ceux que Melchisedech avait dans ses magasins. Cette petite outre est exactement comme celle qu’Abraham donna remplie d’eau à la pauvre Agar lorsque la jalousie de Sarah obligea le patriarche à la renvoyer dans le désert, tenant son fils par la main.
Dans l’Exposition de ces peuples demeurés primitifs on aperçoit des objets qui séduisent par leur éclat, et qu’on prendrait volontiers pour des preuves d’une industrie avancée. Ce sont des articles de luxe, des objets de sellerie surtout, qui resplendissent de l’éclat de l’or; c’est du velours rouge tout brodé et bordé d’or. Cette magnificence impose aux curieux. Ne nous pressons pourtant pas d’admirer. L’or et l’argent ont la vertu de plaire aux hommes. L’or plus encore que l’argent est inaltérable dans sa belle couleur; dans l’état où l’offre la nature il est extrêmement facile à travailler. Il est très-ductile, très-malléable, il se soude aisément. On en fait donc sans grand’peine des fils qui, convertis en galons et en tresses, relèvent singulièrement les tissus sur lesquels on les répand. Un ouvrage de bonne mine en or n’est donc qu’un douteux témoignage de puissance industrielle. Il n’y a pas de civilisation rudimentaire qui n’ait eu des bijoux en or d’une certaine beauté, en présence desquels les voyageurs qui ne réfléchissaient pas s’extasiaient. Fernand Cortez, au Mexique, est stupéfait des ouvrages en or et en argent • qu’il voit aux mains des envoyés de Montézuma. Il en écrit à l’empereur Charles-Quint dans les termes les plus admiratifs. C’étaient pourtant de très-médiocres industriels que les Mexicains. Mais je trouve ici, à l’Exposition même, la preuve du peu d’importance qu’il faut attacher aux ouvrages d’or ou d’argent, à moins que ce ne soient des œuvres d’art comme ce qu’ont exposés ici à pleines mains les Froment-Meurice, les Odiot, les Morel, les Mortimer, les Garrard, les Wagner, et tant d’autres orfèvres français, anglais, allemands, belges, hollandais. Suivez-moi dans le quartier des Barbares. Nous voilà sur la côte occidentale d’Afrique, parmi les Ashantis, les tribus de la Côte-d’Or, de la Côte-d’Ivoire. Regardez ce collier en or et cet autre bijou dont la forme rappelle les broches que portent nos dames. Vu d’un peu de distance, cela a bon air. Puis, regardez tous ces articles dont c’est entouré : est-ce qu’ils ne vous révèlent pas que vous êtes parmi les sauvages?
Si vous voulez vous faire rapidement une idée passablement exacte du degré d’avancement auquel est parvenue l’industrie d’un peuple, ce n’est pas à l’or ni à l’argent qu’il faut regarder, c’est au fer. Sachez si une nation produit ou consomme beaucoup de fer. Voyez ses outils, ses ustensiles, ses machines ; examinez quelle ligure y fait le fer. Si la consommation du fer est grande; si, ce qui est la même chose, les outils et les ustensiles en fer sont nombreux, solides et de bonne mine ; si le fer fondu, forgé ou aciéré est la matière principale des machines ; si vous avez la preuve que les ouvriers sont adroits et prompts à entretenir ces instruments et ces appareils, vous pouvez prononcer désormais les yeux fermés : la nation dont il s’agit est avancée, très-avancée dans l’industrie. Si au contraire la consommation du fer est très-bornée, si les outils en fer ont mauvaise façon, si dans les machines et appareils on n’emploie le fer qu’avec parcimonie, s’il est mal travaillé, mal dressé, c’est encore un peuple toisé, il faut le classer à un rang inférieur.
A force de patience ou de souplesse dans les doigts, il pourra offrir çà et là quelques branches de l’industrie qui lui fassent honneur ; mais l’ensemble de son industrie sera faible. La production de presque tous les articles sera bornée en proportion de la population, et par cela même le pays sera pauvre ; il sera pauvre, parce que la production est nécessairement bornée quand on a de mauvais outils et de mauvaises machines, ou (pie, faute de bons matériaux, on ne construit pas de machines. Et quand la production est bornée, il ne peut y avoir que peu de produits pour chacun ; la population est misérable
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,68 %.
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