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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
118
LE PALAIS DE CRISTAL.
M. JOBAllD (de BRUXELLES)
Directeur du Musée Industriel belge.
Le monde industriel entier connaît M. Jobard {de Bruxelles), l’auteur fécond de tous les projets qui servent, depuis plus de vingt ans, de base aux innovations et aux réformes réclamées par les lois sur la propriété industrielle.
Nous devons à ses sentiments pleins de sympathie pour nous, une première communication de ce savant économiste, et nous sommes heureux de pouvoir promettre à nos lecteurs le concours de AJ. Jobard (de Bruxelles).
ALEXANDRE L,«i.
K SC A MOT A GE DU KOH-I-NOOR.
la; plus gros diamant du monde et le plus gros morceau de houille devaient iigurer comme matière première à l’Exposition ; mais ces deux carbonari ne pouvaient vivre en frères., malgré leur proche parenté ; on a mis l’un sous verre, le verre en cage et la cage. dans un palais, tandis que l’autre, le meilleur des deux, est resté à la porte exposé aux injures de l’air ; ainsi va-t-il en ce bas monde, le plus brillant l’emporte souvent sur le plus méritant.
La foule se laisse éblouir par un vain éclat et ne tient aucun compte des qualités solides; cependant, les mines de diamants noirs de l’Angleterre valent mille millions de fois mieux que celles de charbon transparent de l’Inde, car on en extrait trente-cinq millions de tonnes par an.
Nous ne savons donc pas pourquoi cette petite pierre de la grosseur d’une noix tout au plus attire les respects, fixe les regards et devient l’objet unique de la convoitise universelle; à ce point qu’on a cru devoir prendre les précautionslesplus extraordinaires pour le défendre en cas d’attaque. On a convoqué les ingénieurs les plus illustres , qui ont dépensé les plus grands efforts d’imagination pour donner au Koh-i-noor le moyen de se sauver tout seul, en cas d’attaque de vive force ou de surprise nocturne, et on y est parvenu. On dirait cependant qu’il suffit de passer le bras à travers les barreaux dorés de sa cage, de soulever la cloche de verre qui le recouvre, pour s’enfuir avec cinquante à soixante millions dans le creux de la main. Il n’en est rien, la main du voleur ne rencontrerait que le vide ; car au moindre contact de la cloche, le Koh-i-noor, avec le coussin qui le porte s’enfoncerait à vingt pieds sous terre, dans un épais cylindre de fer entouré d’un énorme massif de pierre de taille; le tube de fer se fermerait sur lui avec une serrure incrochetable; et au besoin, une mine de coton poudre ferait sauter le voleur et ses complices.
Ceci répond aux mauvaises langues qui prétendent qu’on n’a exposé t\xk'm\ fac-similé de la fameuse Montagne de lumière à laquelle de prétendus connaisseurs ne trouvent, disent-ils que l’éclat du strass. C’est sans doute pour les convaincre du contraire qu’on a construit depuis quelques jours une sorte de chambre obscure (caméra obscur a), en étoffe rouge, dans laquelle on fait défiler les curieux pour voir le Koh-i-noor à la bougie.—Une vingtaine de petits miroirs déposés à l’entour renvoient leurs rayons sur le diamant, qui brille de tous les feux de la terre et des cieux. Un dit que plusieurs dames l’ayant regardé trop longtemps en ont perdu la vue. Cela nous semble un peu exagéré.
Un inventeur , du nom d’Ador, avait proposé de faire fuir le diamant jusque dans l’écrin de la reine par un tube souterrain 7 au moyen d’un réservoir d’air comprimé ouvert par le poids même du voleur.
Nous croyons toutes ces précautions inutiles ; on ne songe pas à prendre ce cristal de carbone ; il n’y aurait personne de plus embarrassé que le voleur, qui ne trouverait pas à dîner, et serai! découvert avec sa montagne de lumière en poche.
â– TOIïAKD.
M. MICHEL CHEVALIER
Dans un travail récent, cet économiste se rend compte d’un fait qui est le fruit de la paix dont les nations européennes jouissent depuis longtemps. Il cherche à faire ressortir la confraternité des idées qui préside, chez les nations occidentales, à cette communauté du travail industriel que le génie de chaque nation emprunte aux autres, et qui développe les bienfaits de l’invention au profit de leur bien-être commun.
Cet article du savant professeur est une apprécia-
tion plus psychologique que technique de l’Exposition, et c’est à ce titre que nous croyons devoir en citer les passages les plus remarquables.
Nous y trouvons la preuve de toute l’importance qu’il y aurait à faire de la législation générale des brevets d’invention l’objet d’un examen international
Alexandre Lava.
l’europe.
II faut pourtant parler enfin de la figure que fait dans le Palais de Cristal le groupe de nations que j’ai désigné sous le nom collectif de la civilisation occidentale : c’est l’ensemble des peuples chrétiens, c’est l’Europe et l’Amérique, en y rattachant les essaims d’Européens qui se sont répandus dans les autres parties du monde, et qu’on retrouve au cap de Bonne-Espérance, en Australie, à Java, sur vingt autres archipels. C’est en elle que réside incontestablement aujourd’hui la puissance du genre humain. Elle est visiblement aujourd’hui investie de l’empire et dépositaire de l’avenir.
...........La joute, à l’Exposition de Londres, est
entre les nations de ce groupe; c’est entre elles à peu près seules que le jury aura à distribuer les récompenses, gages de la supériorité acquise, et à proclamer des vainqueurs. Les autres nations ne pourront obtenir que des encouragements, mais il est à croire qu’on ne les leur épargnera pas. Il manque bien à ce concours quelques conditions pour qu’il soit parfaitement significatif. Quelques unes des nations du monde occidental n’ont pu s’y faire représenter convenablement ; chez quelques autres, les chefs de plusieurs branches importantes de l’industrie ne l’ont pas voulu. Ainsi, par l’effet d’un malentendu sur l’époque de rigueur pour l’envoi des produits, les deux royaumes de la presqu’i e Scandinave n’ont, dans le palais de l’Exposition, qu’une représentation très-écourtée et très-insuffisante de leur savoir-faire, et notamment de leurs fers, dont la qualité a jusqu’à ce jour été incomparable pour la fabrication des aciers. Les retards accoutumés de l’ouverture de la Baltique avaient jusqu’à présent empêché la Russie de paraître; mais encore quelques jours, et elle s’étale enfin aux regards du public.
On prétend que le gouvernement napolitain s’est refusé à ce que ses sujets participassent à l’Exposition. Le fait est que j’y ai vainement cherché les produits du sol si riche des Deux-Siciles. Aux Etats-Unis, il paraît que la plupart des chefs d’industrie y ont mis très-peu de bonne grâce. Frère Jonathan a boudé à John Bull. L’espace considérable qui avait été attribué à cette nation si entreprenante, si active, si ingénieuse, n’est que fort mal rempli. Dans un certain nombre d’autres Etats, il y a eu de ces mauvais vouloirs partiels. Ainsi, en Espagne, les manufacturiers de la Catalogne, qui sont les principaux de là Péninsule, se sont, de parti pris, abstenus de paraître. En France, les cristalleries de Baccarat, et de Saint-Louis, que rien ne surpasse dans le monde, n’ont rien voulu envoyer de leurs œuvres. De même les fabriques de glaces de Saint-Gobain et de Saint-Quirin, qui sont à la tête de leur art dans le monde. Il ne leur fallait pourtant pas grand effort pour montrer dans le Palais de Cristal des échantillons de leurs productions, car elles ont un dépôt à Londres. Nos maîtres de forges, en bloc, et la plupart de nos constructeurs mécaniciens ont suivi ce fâcheux exemple. Cependant la maison Cail, de Paris, la maison André Kœchlin, de Mulhouse, et que'ques autres encore, soutiennent dignement l’honneur de la mécanique française. Dans nos tissus de laine aussi il y a bien quelques lacune regrettables. Nos fabricants de produits chimiques se sont pareillement dispensés de répondre à l’appel. Quelques-uns de*nos fabricants de tissus de lin, les plus justement renommés, sont restés de m£me enfermés dans leur tente, intraitables comme Achille en courroux, au lieu de paraître dans la carrière où les attendait la victoire. En somme pourtant, sans s’y déployer aussi complètement que l’Angleterre, qui était chez elle, toutes les nations manufacturières de l’Europe ont à Londres des produits qui permettront de les apprécier avec justice.
Quand on a inspecté, dans le palais de l’Exposition, les produits des différentes provenances de la civilisation occidentale, on est, de gré ou de force, saisi de la pensée que tous ces peuples divers ont en somme le même génie. Si le hasard vous faisait, successivement et dans un bref délai, traverser les salons de Paris, de Londres, de Berlin, de Vienne, de Saint-Pétersbourg, de Rome, je pourrais nommer aussi bien ceux ne Dresde, de Munich, de Turin, de Stokholm, de Madrid, une réflexion semblable s’emparerait de votre esprit ; vous reconnaîtriez que c’est la même famille :
L’état, de l’industrie chez les nations de l’Occident donne de ce rapprochement une révélation éclatante. Partout en effet, parmi ces nations, ce sont les mêmes appareils et les mêmes procédés dérivés des mêmes théories. Dans l’industrie aujourd'hui, il n’y a plus de mystère possible de l’une à l’autre de nos nations européennes. Nous avons réciproquement la clef de nos opérations industrielles, tout comme celle de nos combinaisons politiques, parce que nous nous mouvons dans la même sphère de sentiments et d’idées. Tout ce que fera en industrie un Allemand ou unxFrançais, les An-
glais ne tarderont pas à l’accomplir, s’ils le veulent bien. Qu’une découverte soit annoncée dans le comté de Lancastre ou au fond de l’Ecosse, les Français ou les Allemands, ou les Américains, en s’y appliquant, l’auront bientôt retrouvée. Gela se voit chaque jour dans tous les genres de découvertes. De. même que M. Nas-mith l’Anglais et M. Bourdon ^Français se disentcha-eun l’inventeur du marteau-pilon, de même que vingt drogues tinctoriales et cinquante procédés chimiques ont donné lieu à des contestations semblables, demême dans la science pure on se dispute très-fréquemment la gloire d’avoir eu le premier une idée grande et petite..............................................-
En ce moment chacun des grands peuples de l’Europe s’est approprié, à un degré surprenant, la pratique de toutes les branches importantes de l’industrie.' Chacun d’eux s’est formé un personnel intelligent, rompu à la pratique, tant de chefs que d’ouvriers; chacun s’est fait ou s’est procuré un matériel pour toute' sorte de fabrications, un matériel sur les mêmes modèles, sorti souvent des mêmes ateliers. Les Anglais ont seuls, pendant un temps, fourni à toute la terre dès machines à filer le coton, le lin et la laine, et les machines à vapeur. Aujourd’hui, à Barcelone, de nombreux métiers d’André Kœchlin ou de Schlumberger filent le coton. Les ateliers de nos compagnies de chemins' de fer, de même que ceux des compagnies anglaises èt allemandes, ont îes outils-machines de Withwort, de Manchester, dont les connaisseurs admirent surtout la machine rodiale à l’Exposition, ou ceux de Nasmyth. ’ C’est la maison Cail qui fournit à toute l’Europe à peu près les machines à faire le sucre, de même que c’est ’ notre mécanicien Chapelle qui a répandu partout les plus parfaits appareils à faire le papier continu. Ce développement similaire des moyens d’action, tant dans le personnel que dans le matériel, qui entraîne néces- ’ sairement la similitude des produits, est frappant, surtout pour les trois peuples chez lesquels le mouvement de la pensée est le plus actif, le plus énergique, le plus libre, ce mot résume tout le reste, c’est-à-dire pour les Français, les Anglais, les Allemands, et quelques petits ' Etats, tels que la Suisse, la Belgique, la Hollande, le Piémont, qui, tout en jouissant de l’indépendance politique, n’en sont pas moins, sous le rapport industriel,; des satellites étroitement liés à ces trois grands cory- ‘ phées.
La double similtiude que je signale n’est pas contestable quant aux méthodes et aux procédés de la production pour quiconque a visité les ateliers; elle ne l’est pas non plus quant au genre et au mérite des produits, puisque sur les marchés neutres, et dans ces petites enceintes qui forment présentement le domaine exigu de la liberté du commerce, je veux dire dans les entrepôts, vous trouvez luttant les uns contre les autres, et se vendant concurremment, les produits manufacturés des cinq ou six Etats que je viens de nommer.
La solidarité industrielle entre les nations de la civilisation occidentale se révèle encore par cette circonstance, que dans le plus grand nombre des cas aujourd’hui les procédés eux-mêmes sont dûs au concert direct ou indirect, apparent ou latent, d’hommes de toutes les nations. L’idée première d’une machine ou d’un expédient manufacturier sera née à Paris ou à Londres, soit. Elle reçoit un premier perfectionnement dans quelque ville obscure delà Thuringé, et elle vient prendre corps pour la première fois à Manchester ou à Sheffield ; puis , par plusieurs transfigurations non moins curieuses que celle de Vichnou, elle reparaît successivement, toujours plus parfaite, dans les ateliers de Lyon ou dans ceux de Zurich, ou dans ceux de Itres-lauou de Verviers, ou d’Elberfeld ou de Glascow ; que sais-je? Ge sera peut-être de l’autre côté de l’Atlantique, à Lewell ou plus loin à Pittsburg, à la naissance de l’Ohio, qu’elle arrivera à la perfection. On avait déjà des exemples de faits semblables il y a quelque temps. Margraff tire, dans je ne sais quel coin de l’Allemagne, du sucre de la betterave, en échantillon ; Achard essaie d’en faire manufacturièrement à Berlin, et c’est de là que l’idée passe en France où elle est devenue ce que vous savez. Un ingénieur français imagine l’éclairage au ga/ : son idée franchit le détroit, et c’est en Angleterre qu’elle a eu un prodigieux succès dont l’univers entier profite maintenant. L’empereur Napoléon, dans le but de ruiner l’industrie anglaise par la substitution du lin au coton, offre un prix d’un million à qui résoudra le problème de filer le lin à la mécanique. Un Français, M. Philippe Girard, s’en occupe activement, et trouve, avant 1814, le principe de la solution ; après la paix, il s’établit à Varsovie, où il achève à peu près l’œuvre. De Varsovie son idée vint à Leeds, où M. Marshall la porte à là perfection, et en fait la base d’une grande industrie qui enrichit présentement cette même Angleterre dont, dans la pensée du promoteur, elle devait ébranler la puissance.
Chaque année voit éclore quelque perfectionnement ou quelque application nouvelle du métier qu’inventa notre célèbre Jacquart, et dont on a obtenu tant de résultats en faveur du bon marché, sans parler de tant d’enfants qu’il a affranchis d'un labeur très-pénible. L’année passée, à Nottingham', on l’a appliqué à broder le tulle; de là une industrie qui fait la fortune de la
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LE PALAIS DE CRISTAL.
M. JOBAllD (de BRUXELLES)
Directeur du Musée Industriel belge.
Le monde industriel entier connaît M. Jobard {de Bruxelles), l’auteur fécond de tous les projets qui servent, depuis plus de vingt ans, de base aux innovations et aux réformes réclamées par les lois sur la propriété industrielle.
Nous devons à ses sentiments pleins de sympathie pour nous, une première communication de ce savant économiste, et nous sommes heureux de pouvoir promettre à nos lecteurs le concours de AJ. Jobard (de Bruxelles).
ALEXANDRE L,«i.
K SC A MOT A GE DU KOH-I-NOOR.
la; plus gros diamant du monde et le plus gros morceau de houille devaient iigurer comme matière première à l’Exposition ; mais ces deux carbonari ne pouvaient vivre en frères., malgré leur proche parenté ; on a mis l’un sous verre, le verre en cage et la cage. dans un palais, tandis que l’autre, le meilleur des deux, est resté à la porte exposé aux injures de l’air ; ainsi va-t-il en ce bas monde, le plus brillant l’emporte souvent sur le plus méritant.
La foule se laisse éblouir par un vain éclat et ne tient aucun compte des qualités solides; cependant, les mines de diamants noirs de l’Angleterre valent mille millions de fois mieux que celles de charbon transparent de l’Inde, car on en extrait trente-cinq millions de tonnes par an.
Nous ne savons donc pas pourquoi cette petite pierre de la grosseur d’une noix tout au plus attire les respects, fixe les regards et devient l’objet unique de la convoitise universelle; à ce point qu’on a cru devoir prendre les précautionslesplus extraordinaires pour le défendre en cas d’attaque. On a convoqué les ingénieurs les plus illustres , qui ont dépensé les plus grands efforts d’imagination pour donner au Koh-i-noor le moyen de se sauver tout seul, en cas d’attaque de vive force ou de surprise nocturne, et on y est parvenu. On dirait cependant qu’il suffit de passer le bras à travers les barreaux dorés de sa cage, de soulever la cloche de verre qui le recouvre, pour s’enfuir avec cinquante à soixante millions dans le creux de la main. Il n’en est rien, la main du voleur ne rencontrerait que le vide ; car au moindre contact de la cloche, le Koh-i-noor, avec le coussin qui le porte s’enfoncerait à vingt pieds sous terre, dans un épais cylindre de fer entouré d’un énorme massif de pierre de taille; le tube de fer se fermerait sur lui avec une serrure incrochetable; et au besoin, une mine de coton poudre ferait sauter le voleur et ses complices.
Ceci répond aux mauvaises langues qui prétendent qu’on n’a exposé t\xk'm\ fac-similé de la fameuse Montagne de lumière à laquelle de prétendus connaisseurs ne trouvent, disent-ils que l’éclat du strass. C’est sans doute pour les convaincre du contraire qu’on a construit depuis quelques jours une sorte de chambre obscure (caméra obscur a), en étoffe rouge, dans laquelle on fait défiler les curieux pour voir le Koh-i-noor à la bougie.—Une vingtaine de petits miroirs déposés à l’entour renvoient leurs rayons sur le diamant, qui brille de tous les feux de la terre et des cieux. Un dit que plusieurs dames l’ayant regardé trop longtemps en ont perdu la vue. Cela nous semble un peu exagéré.
Un inventeur , du nom d’Ador, avait proposé de faire fuir le diamant jusque dans l’écrin de la reine par un tube souterrain 7 au moyen d’un réservoir d’air comprimé ouvert par le poids même du voleur.
Nous croyons toutes ces précautions inutiles ; on ne songe pas à prendre ce cristal de carbone ; il n’y aurait personne de plus embarrassé que le voleur, qui ne trouverait pas à dîner, et serai! découvert avec sa montagne de lumière en poche.
â– TOIïAKD.
M. MICHEL CHEVALIER
Dans un travail récent, cet économiste se rend compte d’un fait qui est le fruit de la paix dont les nations européennes jouissent depuis longtemps. Il cherche à faire ressortir la confraternité des idées qui préside, chez les nations occidentales, à cette communauté du travail industriel que le génie de chaque nation emprunte aux autres, et qui développe les bienfaits de l’invention au profit de leur bien-être commun.
Cet article du savant professeur est une apprécia-
tion plus psychologique que technique de l’Exposition, et c’est à ce titre que nous croyons devoir en citer les passages les plus remarquables.
Nous y trouvons la preuve de toute l’importance qu’il y aurait à faire de la législation générale des brevets d’invention l’objet d’un examen international
Alexandre Lava.
l’europe.
II faut pourtant parler enfin de la figure que fait dans le Palais de Cristal le groupe de nations que j’ai désigné sous le nom collectif de la civilisation occidentale : c’est l’ensemble des peuples chrétiens, c’est l’Europe et l’Amérique, en y rattachant les essaims d’Européens qui se sont répandus dans les autres parties du monde, et qu’on retrouve au cap de Bonne-Espérance, en Australie, à Java, sur vingt autres archipels. C’est en elle que réside incontestablement aujourd’hui la puissance du genre humain. Elle est visiblement aujourd’hui investie de l’empire et dépositaire de l’avenir.
...........La joute, à l’Exposition de Londres, est
entre les nations de ce groupe; c’est entre elles à peu près seules que le jury aura à distribuer les récompenses, gages de la supériorité acquise, et à proclamer des vainqueurs. Les autres nations ne pourront obtenir que des encouragements, mais il est à croire qu’on ne les leur épargnera pas. Il manque bien à ce concours quelques conditions pour qu’il soit parfaitement significatif. Quelques unes des nations du monde occidental n’ont pu s’y faire représenter convenablement ; chez quelques autres, les chefs de plusieurs branches importantes de l’industrie ne l’ont pas voulu. Ainsi, par l’effet d’un malentendu sur l’époque de rigueur pour l’envoi des produits, les deux royaumes de la presqu’i e Scandinave n’ont, dans le palais de l’Exposition, qu’une représentation très-écourtée et très-insuffisante de leur savoir-faire, et notamment de leurs fers, dont la qualité a jusqu’à ce jour été incomparable pour la fabrication des aciers. Les retards accoutumés de l’ouverture de la Baltique avaient jusqu’à présent empêché la Russie de paraître; mais encore quelques jours, et elle s’étale enfin aux regards du public.
On prétend que le gouvernement napolitain s’est refusé à ce que ses sujets participassent à l’Exposition. Le fait est que j’y ai vainement cherché les produits du sol si riche des Deux-Siciles. Aux Etats-Unis, il paraît que la plupart des chefs d’industrie y ont mis très-peu de bonne grâce. Frère Jonathan a boudé à John Bull. L’espace considérable qui avait été attribué à cette nation si entreprenante, si active, si ingénieuse, n’est que fort mal rempli. Dans un certain nombre d’autres Etats, il y a eu de ces mauvais vouloirs partiels. Ainsi, en Espagne, les manufacturiers de la Catalogne, qui sont les principaux de là Péninsule, se sont, de parti pris, abstenus de paraître. En France, les cristalleries de Baccarat, et de Saint-Louis, que rien ne surpasse dans le monde, n’ont rien voulu envoyer de leurs œuvres. De même les fabriques de glaces de Saint-Gobain et de Saint-Quirin, qui sont à la tête de leur art dans le monde. Il ne leur fallait pourtant pas grand effort pour montrer dans le Palais de Cristal des échantillons de leurs productions, car elles ont un dépôt à Londres. Nos maîtres de forges, en bloc, et la plupart de nos constructeurs mécaniciens ont suivi ce fâcheux exemple. Cependant la maison Cail, de Paris, la maison André Kœchlin, de Mulhouse, et que'ques autres encore, soutiennent dignement l’honneur de la mécanique française. Dans nos tissus de laine aussi il y a bien quelques lacune regrettables. Nos fabricants de produits chimiques se sont pareillement dispensés de répondre à l’appel. Quelques-uns de*nos fabricants de tissus de lin, les plus justement renommés, sont restés de m£me enfermés dans leur tente, intraitables comme Achille en courroux, au lieu de paraître dans la carrière où les attendait la victoire. En somme pourtant, sans s’y déployer aussi complètement que l’Angleterre, qui était chez elle, toutes les nations manufacturières de l’Europe ont à Londres des produits qui permettront de les apprécier avec justice.
Quand on a inspecté, dans le palais de l’Exposition, les produits des différentes provenances de la civilisation occidentale, on est, de gré ou de force, saisi de la pensée que tous ces peuples divers ont en somme le même génie. Si le hasard vous faisait, successivement et dans un bref délai, traverser les salons de Paris, de Londres, de Berlin, de Vienne, de Saint-Pétersbourg, de Rome, je pourrais nommer aussi bien ceux ne Dresde, de Munich, de Turin, de Stokholm, de Madrid, une réflexion semblable s’emparerait de votre esprit ; vous reconnaîtriez que c’est la même famille :
L’état, de l’industrie chez les nations de l’Occident donne de ce rapprochement une révélation éclatante. Partout en effet, parmi ces nations, ce sont les mêmes appareils et les mêmes procédés dérivés des mêmes théories. Dans l’industrie aujourd'hui, il n’y a plus de mystère possible de l’une à l’autre de nos nations européennes. Nous avons réciproquement la clef de nos opérations industrielles, tout comme celle de nos combinaisons politiques, parce que nous nous mouvons dans la même sphère de sentiments et d’idées. Tout ce que fera en industrie un Allemand ou unxFrançais, les An-
glais ne tarderont pas à l’accomplir, s’ils le veulent bien. Qu’une découverte soit annoncée dans le comté de Lancastre ou au fond de l’Ecosse, les Français ou les Allemands, ou les Américains, en s’y appliquant, l’auront bientôt retrouvée. Gela se voit chaque jour dans tous les genres de découvertes. De. même que M. Nas-mith l’Anglais et M. Bourdon ^Français se disentcha-eun l’inventeur du marteau-pilon, de même que vingt drogues tinctoriales et cinquante procédés chimiques ont donné lieu à des contestations semblables, demême dans la science pure on se dispute très-fréquemment la gloire d’avoir eu le premier une idée grande et petite..............................................-
En ce moment chacun des grands peuples de l’Europe s’est approprié, à un degré surprenant, la pratique de toutes les branches importantes de l’industrie.' Chacun d’eux s’est formé un personnel intelligent, rompu à la pratique, tant de chefs que d’ouvriers; chacun s’est fait ou s’est procuré un matériel pour toute' sorte de fabrications, un matériel sur les mêmes modèles, sorti souvent des mêmes ateliers. Les Anglais ont seuls, pendant un temps, fourni à toute la terre dès machines à filer le coton, le lin et la laine, et les machines à vapeur. Aujourd’hui, à Barcelone, de nombreux métiers d’André Kœchlin ou de Schlumberger filent le coton. Les ateliers de nos compagnies de chemins' de fer, de même que ceux des compagnies anglaises èt allemandes, ont îes outils-machines de Withwort, de Manchester, dont les connaisseurs admirent surtout la machine rodiale à l’Exposition, ou ceux de Nasmyth. ’ C’est la maison Cail qui fournit à toute l’Europe à peu près les machines à faire le sucre, de même que c’est ’ notre mécanicien Chapelle qui a répandu partout les plus parfaits appareils à faire le papier continu. Ce développement similaire des moyens d’action, tant dans le personnel que dans le matériel, qui entraîne néces- ’ sairement la similitude des produits, est frappant, surtout pour les trois peuples chez lesquels le mouvement de la pensée est le plus actif, le plus énergique, le plus libre, ce mot résume tout le reste, c’est-à-dire pour les Français, les Anglais, les Allemands, et quelques petits ' Etats, tels que la Suisse, la Belgique, la Hollande, le Piémont, qui, tout en jouissant de l’indépendance politique, n’en sont pas moins, sous le rapport industriel,; des satellites étroitement liés à ces trois grands cory- ‘ phées.
La double similtiude que je signale n’est pas contestable quant aux méthodes et aux procédés de la production pour quiconque a visité les ateliers; elle ne l’est pas non plus quant au genre et au mérite des produits, puisque sur les marchés neutres, et dans ces petites enceintes qui forment présentement le domaine exigu de la liberté du commerce, je veux dire dans les entrepôts, vous trouvez luttant les uns contre les autres, et se vendant concurremment, les produits manufacturés des cinq ou six Etats que je viens de nommer.
La solidarité industrielle entre les nations de la civilisation occidentale se révèle encore par cette circonstance, que dans le plus grand nombre des cas aujourd’hui les procédés eux-mêmes sont dûs au concert direct ou indirect, apparent ou latent, d’hommes de toutes les nations. L’idée première d’une machine ou d’un expédient manufacturier sera née à Paris ou à Londres, soit. Elle reçoit un premier perfectionnement dans quelque ville obscure delà Thuringé, et elle vient prendre corps pour la première fois à Manchester ou à Sheffield ; puis , par plusieurs transfigurations non moins curieuses que celle de Vichnou, elle reparaît successivement, toujours plus parfaite, dans les ateliers de Lyon ou dans ceux de Zurich, ou dans ceux de Itres-lauou de Verviers, ou d’Elberfeld ou de Glascow ; que sais-je? Ge sera peut-être de l’autre côté de l’Atlantique, à Lewell ou plus loin à Pittsburg, à la naissance de l’Ohio, qu’elle arrivera à la perfection. On avait déjà des exemples de faits semblables il y a quelque temps. Margraff tire, dans je ne sais quel coin de l’Allemagne, du sucre de la betterave, en échantillon ; Achard essaie d’en faire manufacturièrement à Berlin, et c’est de là que l’idée passe en France où elle est devenue ce que vous savez. Un ingénieur français imagine l’éclairage au ga/ : son idée franchit le détroit, et c’est en Angleterre qu’elle a eu un prodigieux succès dont l’univers entier profite maintenant. L’empereur Napoléon, dans le but de ruiner l’industrie anglaise par la substitution du lin au coton, offre un prix d’un million à qui résoudra le problème de filer le lin à la mécanique. Un Français, M. Philippe Girard, s’en occupe activement, et trouve, avant 1814, le principe de la solution ; après la paix, il s’établit à Varsovie, où il achève à peu près l’œuvre. De Varsovie son idée vint à Leeds, où M. Marshall la porte à là perfection, et en fait la base d’une grande industrie qui enrichit présentement cette même Angleterre dont, dans la pensée du promoteur, elle devait ébranler la puissance.
Chaque année voit éclore quelque perfectionnement ou quelque application nouvelle du métier qu’inventa notre célèbre Jacquart, et dont on a obtenu tant de résultats en faveur du bon marché, sans parler de tant d’enfants qu’il a affranchis d'un labeur très-pénible. L’année passée, à Nottingham', on l’a appliqué à broder le tulle; de là une industrie qui fait la fortune de la
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,53 %.
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