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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
126
LE PALAIS DE CRISTAL.
COURRIER DE PARIS ET DE LONDRES.
26 juin 1851.
Au Rédacteur en chef du palais de cristal.
Mon cher ami,
J’arrive de Londres, où j’ai fait toutes vos commissions.
Je n’ai pas eu beaucoup de peine à vous assurer, parmi vos amis de la presse et des arts, en Angleterre, le concours auquel vous vous attendiez. Je n’ai eu que l’embarras du choix. Votre accession à la rédaction en chef du Palais de Cristal a réveillé beaucoup de sympathies dans notre monde industriel, artistique et littéraire; et je vous annonce, pour le prochain numéro, un Courrier de John Moore.
C’est, vous le savez, un de ces fantaisistes anglais digne de son ancêtre Thomas, l’ami de lord Byron. Il s’est inspiré du grand poète; il vit au milieu des mélodies de la mélancolique Irlande, au sein des rêveries de Young, dans le champ de bataille des épopées dramatiques du vieux William (I): voilà pour le poète.
Il est initié aux créations bizarres de Cruik-shanks, aux mystérieuses épigrammes de l’éternel II. B (2), au bruit des grelots du Püncii, le Charivari de Londres, le digne pendant de notre spirituel Charivari. Il a ses entrées dans les ateliers des grands peintres et des grands sculpteurs : voilà pour l’artiste.
Enfin, chasseur intrépide, coureur de premier rang sur le turf, compagnon aimable et plein de cette animation réservée que nos voisins appellent humour, et qui ne ressemble en rien à notre gaieté parfois un peu bruyante, et toujours un peu familière, John Moore sait se faire bien-venir des châteaux (car, en Angleterre, mon cher ami, il y a encore des châteaux), et des clubs (car, à Londres, il y a des clubs) ; non pas de ces réunions politiques où l’on se ruait chez nous pour ne modifier ni son opinion, ni celle des autres, mais de véritables palais qui rendent la vie commune des hommes pleine d’atticisme et de bon goût, malgré les reproches de quelques douairières ou les bouderies de quelques jolies fiancées : voilà pour l’homme du monde.
Ainsi attendez-vous à recevoir de votre ami John Moore un courrier bien complet.
Si je ne me trompe, (car il m’a fait ses confidences), le jeune neveu du poète irlandais a l’intention de vous faire passer devant les yeux un spectacle assez curieux, et dont les autres correspondants français ne s’occupent guère, c’est le spectacle des spectateurs. Vous n’avez pas idée des excentricités dont l’Anglais est témoin de la part de ses visiteurs; et certes, sa réputation d’hospitalité est encore bien au-dessous de ce qu’elle mérite, si l’on en juge par le contraste des habitudes de nos compatriotes avec ces mœurs compassées et uniformes de la vieille Angleterre, qui n’ont guère changé depuis la reine Elisabeth.
Cela donnera à notrè ami l’occasion d’initier la France à des mœurs qui, du reste, ont leur bon côté.
Je n’ai paé voulu, néanmoins, revenir de Londres sans butin; et, avant de vous parler des plaisirs de Paris, puisque désormais il faut que je m’y amuse, par ordre, je vous dirài ce que j’ai vu tout récemment, avant de reprendre le railway de Folk-stone.
Et d’abord Un spectacle touchant :
Samedi dernier, le Palais de Cristal était assiégé non plus par une foule élégante, active et pleine de jeunesse, mais par une foule de vieillards et d’infirmes choisis parmi les invalides du travail industriel , dans les hospices et dans les ateliers, et qui venaient, au déclin de la vie, saluer cette nouvelle aurore de l’industrie :et des arts. N’est-ce pas une noble et grande pensée que les commissaires royaux ont eue là, de mettre à la disposition de ces vieillards un certain' nombre de chaises roulantes, au moyen desquelles ces représentants d’une génération qui s’éteint viennent en quelque sorte bénir les destinées des générations qui grandissent. Quoi de plus touchant, quel hommage plus sympathique que ce salut du passé devant l’avenir. Je ne puis vous dire - toute l’émotion que les spectateurs privilégiés de cette promenade, qui avait quelque chose de saint, a laissé dans les âmes. En vérité, tel que Dieu l’a
(1) Prénom de Shakespeare.
(2) Célèbres caricaturistes.
fait, le cœur humain est bon ; les jeunes gens jouissaient du plaisir de ces vénérables visiteurs.
Je ne vous apprendrai rien de nouveau en vous disant que le chiffre des livres sterlings s’élève de jour en jour, et que plus de cent cinquante millions passeront dans la caisse du Palais de Cristal. Jugez maintenant des énormes dépenses qui vont être faites sur le continent anglais !
Qu’ils sont habiles, nos voisins! de faire, d’un seul coup, un grand acte et une bonne affaire.
Mais ce qui est à l’ordre du jour, en ce moment, ce sont les banquets.
Le banquet est, chez nos amis les Anglais, le meilleur moyen de se reposer et de se féliciter. La tradition du toast, de ce discours armé d’un verre, est plus que jamais en cours d’exécution ; de tous côtés, on trinque. Hier, lord Stanley et M. Charles Dupin buvaient, comme vous le savez, à la gloire réciproque des nations, au milieu de la corporation des tailleurs ; puis à Derby, M. Fox qui, avec M. Paxton, a élevé le Palais de Cristal ; puis les imprimeurs mécaniciens, à la taverne des Francs-Maçons, sans compter les banquets anonymes où les représentants de l’industrie se promettent, pour le moment, le plus touchant accord, et s’élèvent avec une vive émotion contre cette noire déesse, VEnvie, la mère de tous vices, y compris la Concurrence. Tout cela est fort édifiant.
Ce qui vient couronner l’œuvre, c’est que l’on s’entretient très-sérieusement, à Londres, d’une fête superbe que doit donner bientôt, à Paris, dans notre magnifique Hôtel-de-Ville, M Berger, le préfet de la Seine, qui s’y entend fort bien. Les commissaires royaux de l’Exposition seraient les héros de cette fête.
Enfin, en dehors de l’Exposition, les joies de Londres ne laisseraient rien à envier aux habitués les plus infatigables de nos joies parisiennes : Carlotta Grisi, M11® Caroline Duprez, Mue Cruvelli et notre bien-aimé Lablaehe font les beaux jours de l’Opéra. M11' Rachel est au théâtre Saint-James ce qu’elle est aux Français, entourée d’admiration et de sympathie pour son 'talent qui va jusqu’à l’évocation des personnages qu’elle représente. Elle prépare en ce moment l’ouvrage de Victor Hugo : Angelo, tyran de Padoue On est curieux de savoir comment cet ouvrage, inédit à Londres, y sera accueilli.
Mais en voilà assez sur Londres.
Je traverse le détroit : ce n’est que l’affaire d’y songer ; et me voilà de retour à Paris, foyer de cette fournaise des lettres et des arts, où les œuvres de l’esprithumain s’élaborent pour se répandre en fusion dans le monde entier, cette .Argos où l’on revient toujours avec passion.
Il faut avouer que je ne suis pas à plaindre au retour.
. Je ne parle pas de ce que l’on est convenu de nommer les petits théâtres. Les uns sont fermés ; les autres vont fermer ; quelques autres enfin vont rouvrir. Voilà ce que je puis en dire de mieux pour cette semaine : Nous verrons plus tard.
Mais, du moins, quant au ^grands théâtres, c’est autre chose !
A l’Opéra, l’Alboni qui termine sa rentrée, laisse des souvenirs pleins de charme et d’expression dans la mémoire des dilettanti de la rue Le Pelletier et dans la caisse du théâtre. Quelques débuts heureux font très-volontiers supporter les 25 degrés de chaleur qui font fuir ordinairement la porte des- établissements dramatiques, porte dorée pendant l’hiver, porte du Dante, sans espérance et sans réalité, pendant les chaleurs de la canicule.
Mais ce qui surtout me remplit d’aise, à mon retour, ce sont les deux faits considérables de la rue Richelieu : Le choix des membres du Comité de lecture et la première représentation de la comédie des Bâtons flottants, par M. Liadières.
Tout le monde se demande à quoi bon le changement que le ministre de l’intérieur vient de faire du comité de lecture du Théâtre-Français
Qu’est-ce, en effet, qu’un comité de lecture?
Prenez au hasard dix, vingt, cent personnes: Posez-leur cette question ; il est à parier que vous aurez dix, vingt, cent opinions différentes :
On vous dira :
Un comité est il composé d’acteurs ? voilà ce qui se passe. M. un tel écoute le nom des personnages du drame ou de la comédie; s’il entrevoit qu’il a un bon rôle, il prépare sa boule blanche; s’il s’aperçoit que son camarade en a un meilleur que, lui, il se promet de mettre une boule noire ; s’il n’a pas de V
rôle, il s’endort; et, tout naturellement il lance contre le pauvre poète la boule noire que pendant son cauchemar il a mise dans sa main.
Mademoiselle une telle se conduit exactement de la même façon.
Conclusion : arbitraire.
Casimir Delavigne qui a eu, au début de sa vie, à se plaindre des comités de lecture, a fait, à l’occasion de cette magnifique, mais stérile institution, son meilleur ouvrage : Les Comédiens. Or, à ceux qui précèdent nous ajouterons les deux types que notre poète nous rappelle ; types historiques, comme on sait.
En ce temps-là, les acteurs étaient tout-puissants et se partageaient la besogne. Les manuscrits étaient distribués à chacun des sociétaires qui prononçaient.
L’un d’eux remit son manuscrit a un auteur éconduit, en lui faisant des observations assez longues et assez générales sur son œuvre, à la suite desquelles il concluait par un refus... Or, le manuscrit n’était autre chose qu’un rouleau de papier blanc.
Un acteur qui ne voulait pas absolument admettre un jeune poète, lui rendit son drame sur le premier feuillet duquel était cette phrase, de la main même du sociétaire avec l’orthographe du sociétaire :
Cette ouvrage est mal écrite.
Mais, dira-t-on, où est le remède? Mon Dieu! selon nous, il n’y en a pas, en ce qui concerne l’organisation d’un comité. Le remède, c’est un bon directeur qui a de l’influence sur les juges.
Or, à cet égard, M. Arsène Houssaye a prouvé, depuis qu’il est au théâtre Français, qu’il avait parfaitement l’intelligence de sa mission. Il a relevé le théâtre Français d’une ruine imminente ; il a ramené le public qui s’éloignait.
Ajoutons, quant au comité de la comédie française, que les artistes de notre temps ne ressemblent que par les traditions du talent dramatique à leurs devanciers ; et que l’on compte, dans le nombre, des écrivains qui ont fait leurs preuves, tels que Sam-, son, etc...
A quoi bon changer ce qui était bien depuis deux ans ?
Ne risque-t-on pas maintenant, en introduisant dans le comité des littérateurs, qu’ils n’y fassent entrer avec eux leur système, leur affections ou leurs antipathies?
. Selon nous, le meilleur moyen c’est de laisser à un directeur et à un comité d’artistes, le soin de choisir ou de refuser les œuvres dramatiques. Les chefs-d’œuvre ne sont jamais égarés; on les retrouve toujours; et là dessus, il n’y a pas la moindre inquiétude à avoir.
Voici, du reste, la composition de ce nouveau comité :
Le directeur.
Comédiens : MM. Samson, Provost, Régnier, Gef-froy, Beauvallet, Mlle Rachel.
Suppléants : MM. Maillard, mademoiselle Augustine Brohan
Membresnouveaux.—Hommesde lettres: MM. Nau-det, Chasles, Magnin, Avenel, Jules Lefèvre, Emile Deschamps.
Nous n’avons qu’un mot à dire quant au choix des membres nouveaux. Sous le rapport littéraire, MM. Naudet, Chasles et Magnin sont des érudits; et si les auteurs apportaient au comité quelqu’œuvre exhumée de la poudre de l’antiquité ou du moyen-âge, il est certain que ces messieurs feraient' avec sûreté 1 office de douaniers littéraires contre ces œuvres de contrebande. Quant au style et quant à l’intelligence de l’œuvre dramatique, ils ne paraîtront compétents à personne : ce sont de savants écrivains, sans aucun doute, mais en matière de conception théâtrale, ils ne peuvent faire autorité.
MM. Emile Deschamps et Jules Lefèvre sont deux poètes lyriques: l’un plein de grâce, l’autre plein de verve.Placés au parterre, ils seraient debons juges; mais seront-ils sûrs de leurs jugements en dehors des effets électriques delà scène, dans le silence d’un salon, hors des passions qui se communiquent de spectateur à spectateur : voilà la question. En tout cas, on sera sûr de trouver en eux aménité et conscience.
Tout naturellement, la première question que je me suis faite, en assistant à la première représentation des Bâtons flottants,Me M. Liadières; c’est de savoir si le comité de lecture nouvellement institué aurait reçu cet ouvrage : et, je l’avoue, ma réponse a ete douteuse, non pas que j’aie quelque reproche à taiie au nre littéraire de celte œuvre. Son princi-
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,91 %.
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LE PALAIS DE CRISTAL.
COURRIER DE PARIS ET DE LONDRES.
26 juin 1851.
Au Rédacteur en chef du palais de cristal.
Mon cher ami,
J’arrive de Londres, où j’ai fait toutes vos commissions.
Je n’ai pas eu beaucoup de peine à vous assurer, parmi vos amis de la presse et des arts, en Angleterre, le concours auquel vous vous attendiez. Je n’ai eu que l’embarras du choix. Votre accession à la rédaction en chef du Palais de Cristal a réveillé beaucoup de sympathies dans notre monde industriel, artistique et littéraire; et je vous annonce, pour le prochain numéro, un Courrier de John Moore.
C’est, vous le savez, un de ces fantaisistes anglais digne de son ancêtre Thomas, l’ami de lord Byron. Il s’est inspiré du grand poète; il vit au milieu des mélodies de la mélancolique Irlande, au sein des rêveries de Young, dans le champ de bataille des épopées dramatiques du vieux William (I): voilà pour le poète.
Il est initié aux créations bizarres de Cruik-shanks, aux mystérieuses épigrammes de l’éternel II. B (2), au bruit des grelots du Püncii, le Charivari de Londres, le digne pendant de notre spirituel Charivari. Il a ses entrées dans les ateliers des grands peintres et des grands sculpteurs : voilà pour l’artiste.
Enfin, chasseur intrépide, coureur de premier rang sur le turf, compagnon aimable et plein de cette animation réservée que nos voisins appellent humour, et qui ne ressemble en rien à notre gaieté parfois un peu bruyante, et toujours un peu familière, John Moore sait se faire bien-venir des châteaux (car, en Angleterre, mon cher ami, il y a encore des châteaux), et des clubs (car, à Londres, il y a des clubs) ; non pas de ces réunions politiques où l’on se ruait chez nous pour ne modifier ni son opinion, ni celle des autres, mais de véritables palais qui rendent la vie commune des hommes pleine d’atticisme et de bon goût, malgré les reproches de quelques douairières ou les bouderies de quelques jolies fiancées : voilà pour l’homme du monde.
Ainsi attendez-vous à recevoir de votre ami John Moore un courrier bien complet.
Si je ne me trompe, (car il m’a fait ses confidences), le jeune neveu du poète irlandais a l’intention de vous faire passer devant les yeux un spectacle assez curieux, et dont les autres correspondants français ne s’occupent guère, c’est le spectacle des spectateurs. Vous n’avez pas idée des excentricités dont l’Anglais est témoin de la part de ses visiteurs; et certes, sa réputation d’hospitalité est encore bien au-dessous de ce qu’elle mérite, si l’on en juge par le contraste des habitudes de nos compatriotes avec ces mœurs compassées et uniformes de la vieille Angleterre, qui n’ont guère changé depuis la reine Elisabeth.
Cela donnera à notrè ami l’occasion d’initier la France à des mœurs qui, du reste, ont leur bon côté.
Je n’ai paé voulu, néanmoins, revenir de Londres sans butin; et, avant de vous parler des plaisirs de Paris, puisque désormais il faut que je m’y amuse, par ordre, je vous dirài ce que j’ai vu tout récemment, avant de reprendre le railway de Folk-stone.
Et d’abord Un spectacle touchant :
Samedi dernier, le Palais de Cristal était assiégé non plus par une foule élégante, active et pleine de jeunesse, mais par une foule de vieillards et d’infirmes choisis parmi les invalides du travail industriel , dans les hospices et dans les ateliers, et qui venaient, au déclin de la vie, saluer cette nouvelle aurore de l’industrie :et des arts. N’est-ce pas une noble et grande pensée que les commissaires royaux ont eue là, de mettre à la disposition de ces vieillards un certain' nombre de chaises roulantes, au moyen desquelles ces représentants d’une génération qui s’éteint viennent en quelque sorte bénir les destinées des générations qui grandissent. Quoi de plus touchant, quel hommage plus sympathique que ce salut du passé devant l’avenir. Je ne puis vous dire - toute l’émotion que les spectateurs privilégiés de cette promenade, qui avait quelque chose de saint, a laissé dans les âmes. En vérité, tel que Dieu l’a
(1) Prénom de Shakespeare.
(2) Célèbres caricaturistes.
fait, le cœur humain est bon ; les jeunes gens jouissaient du plaisir de ces vénérables visiteurs.
Je ne vous apprendrai rien de nouveau en vous disant que le chiffre des livres sterlings s’élève de jour en jour, et que plus de cent cinquante millions passeront dans la caisse du Palais de Cristal. Jugez maintenant des énormes dépenses qui vont être faites sur le continent anglais !
Qu’ils sont habiles, nos voisins! de faire, d’un seul coup, un grand acte et une bonne affaire.
Mais ce qui est à l’ordre du jour, en ce moment, ce sont les banquets.
Le banquet est, chez nos amis les Anglais, le meilleur moyen de se reposer et de se féliciter. La tradition du toast, de ce discours armé d’un verre, est plus que jamais en cours d’exécution ; de tous côtés, on trinque. Hier, lord Stanley et M. Charles Dupin buvaient, comme vous le savez, à la gloire réciproque des nations, au milieu de la corporation des tailleurs ; puis à Derby, M. Fox qui, avec M. Paxton, a élevé le Palais de Cristal ; puis les imprimeurs mécaniciens, à la taverne des Francs-Maçons, sans compter les banquets anonymes où les représentants de l’industrie se promettent, pour le moment, le plus touchant accord, et s’élèvent avec une vive émotion contre cette noire déesse, VEnvie, la mère de tous vices, y compris la Concurrence. Tout cela est fort édifiant.
Ce qui vient couronner l’œuvre, c’est que l’on s’entretient très-sérieusement, à Londres, d’une fête superbe que doit donner bientôt, à Paris, dans notre magnifique Hôtel-de-Ville, M Berger, le préfet de la Seine, qui s’y entend fort bien. Les commissaires royaux de l’Exposition seraient les héros de cette fête.
Enfin, en dehors de l’Exposition, les joies de Londres ne laisseraient rien à envier aux habitués les plus infatigables de nos joies parisiennes : Carlotta Grisi, M11® Caroline Duprez, Mue Cruvelli et notre bien-aimé Lablaehe font les beaux jours de l’Opéra. M11' Rachel est au théâtre Saint-James ce qu’elle est aux Français, entourée d’admiration et de sympathie pour son 'talent qui va jusqu’à l’évocation des personnages qu’elle représente. Elle prépare en ce moment l’ouvrage de Victor Hugo : Angelo, tyran de Padoue On est curieux de savoir comment cet ouvrage, inédit à Londres, y sera accueilli.
Mais en voilà assez sur Londres.
Je traverse le détroit : ce n’est que l’affaire d’y songer ; et me voilà de retour à Paris, foyer de cette fournaise des lettres et des arts, où les œuvres de l’esprithumain s’élaborent pour se répandre en fusion dans le monde entier, cette .Argos où l’on revient toujours avec passion.
Il faut avouer que je ne suis pas à plaindre au retour.
. Je ne parle pas de ce que l’on est convenu de nommer les petits théâtres. Les uns sont fermés ; les autres vont fermer ; quelques autres enfin vont rouvrir. Voilà ce que je puis en dire de mieux pour cette semaine : Nous verrons plus tard.
Mais, du moins, quant au ^grands théâtres, c’est autre chose !
A l’Opéra, l’Alboni qui termine sa rentrée, laisse des souvenirs pleins de charme et d’expression dans la mémoire des dilettanti de la rue Le Pelletier et dans la caisse du théâtre. Quelques débuts heureux font très-volontiers supporter les 25 degrés de chaleur qui font fuir ordinairement la porte des- établissements dramatiques, porte dorée pendant l’hiver, porte du Dante, sans espérance et sans réalité, pendant les chaleurs de la canicule.
Mais ce qui surtout me remplit d’aise, à mon retour, ce sont les deux faits considérables de la rue Richelieu : Le choix des membres du Comité de lecture et la première représentation de la comédie des Bâtons flottants, par M. Liadières.
Tout le monde se demande à quoi bon le changement que le ministre de l’intérieur vient de faire du comité de lecture du Théâtre-Français
Qu’est-ce, en effet, qu’un comité de lecture?
Prenez au hasard dix, vingt, cent personnes: Posez-leur cette question ; il est à parier que vous aurez dix, vingt, cent opinions différentes :
On vous dira :
Un comité est il composé d’acteurs ? voilà ce qui se passe. M. un tel écoute le nom des personnages du drame ou de la comédie; s’il entrevoit qu’il a un bon rôle, il prépare sa boule blanche; s’il s’aperçoit que son camarade en a un meilleur que, lui, il se promet de mettre une boule noire ; s’il n’a pas de V
rôle, il s’endort; et, tout naturellement il lance contre le pauvre poète la boule noire que pendant son cauchemar il a mise dans sa main.
Mademoiselle une telle se conduit exactement de la même façon.
Conclusion : arbitraire.
Casimir Delavigne qui a eu, au début de sa vie, à se plaindre des comités de lecture, a fait, à l’occasion de cette magnifique, mais stérile institution, son meilleur ouvrage : Les Comédiens. Or, à ceux qui précèdent nous ajouterons les deux types que notre poète nous rappelle ; types historiques, comme on sait.
En ce temps-là, les acteurs étaient tout-puissants et se partageaient la besogne. Les manuscrits étaient distribués à chacun des sociétaires qui prononçaient.
L’un d’eux remit son manuscrit a un auteur éconduit, en lui faisant des observations assez longues et assez générales sur son œuvre, à la suite desquelles il concluait par un refus... Or, le manuscrit n’était autre chose qu’un rouleau de papier blanc.
Un acteur qui ne voulait pas absolument admettre un jeune poète, lui rendit son drame sur le premier feuillet duquel était cette phrase, de la main même du sociétaire avec l’orthographe du sociétaire :
Cette ouvrage est mal écrite.
Mais, dira-t-on, où est le remède? Mon Dieu! selon nous, il n’y en a pas, en ce qui concerne l’organisation d’un comité. Le remède, c’est un bon directeur qui a de l’influence sur les juges.
Or, à cet égard, M. Arsène Houssaye a prouvé, depuis qu’il est au théâtre Français, qu’il avait parfaitement l’intelligence de sa mission. Il a relevé le théâtre Français d’une ruine imminente ; il a ramené le public qui s’éloignait.
Ajoutons, quant au comité de la comédie française, que les artistes de notre temps ne ressemblent que par les traditions du talent dramatique à leurs devanciers ; et que l’on compte, dans le nombre, des écrivains qui ont fait leurs preuves, tels que Sam-, son, etc...
A quoi bon changer ce qui était bien depuis deux ans ?
Ne risque-t-on pas maintenant, en introduisant dans le comité des littérateurs, qu’ils n’y fassent entrer avec eux leur système, leur affections ou leurs antipathies?
. Selon nous, le meilleur moyen c’est de laisser à un directeur et à un comité d’artistes, le soin de choisir ou de refuser les œuvres dramatiques. Les chefs-d’œuvre ne sont jamais égarés; on les retrouve toujours; et là dessus, il n’y a pas la moindre inquiétude à avoir.
Voici, du reste, la composition de ce nouveau comité :
Le directeur.
Comédiens : MM. Samson, Provost, Régnier, Gef-froy, Beauvallet, Mlle Rachel.
Suppléants : MM. Maillard, mademoiselle Augustine Brohan
Membresnouveaux.—Hommesde lettres: MM. Nau-det, Chasles, Magnin, Avenel, Jules Lefèvre, Emile Deschamps.
Nous n’avons qu’un mot à dire quant au choix des membres nouveaux. Sous le rapport littéraire, MM. Naudet, Chasles et Magnin sont des érudits; et si les auteurs apportaient au comité quelqu’œuvre exhumée de la poudre de l’antiquité ou du moyen-âge, il est certain que ces messieurs feraient' avec sûreté 1 office de douaniers littéraires contre ces œuvres de contrebande. Quant au style et quant à l’intelligence de l’œuvre dramatique, ils ne paraîtront compétents à personne : ce sont de savants écrivains, sans aucun doute, mais en matière de conception théâtrale, ils ne peuvent faire autorité.
MM. Emile Deschamps et Jules Lefèvre sont deux poètes lyriques: l’un plein de grâce, l’autre plein de verve.Placés au parterre, ils seraient debons juges; mais seront-ils sûrs de leurs jugements en dehors des effets électriques delà scène, dans le silence d’un salon, hors des passions qui se communiquent de spectateur à spectateur : voilà la question. En tout cas, on sera sûr de trouver en eux aménité et conscience.
Tout naturellement, la première question que je me suis faite, en assistant à la première représentation des Bâtons flottants,Me M. Liadières; c’est de savoir si le comité de lecture nouvellement institué aurait reçu cet ouvrage : et, je l’avoue, ma réponse a ete douteuse, non pas que j’aie quelque reproche à taiie au nre littéraire de celte œuvre. Son princi-
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,91 %.
La langue de reconnaissance de l'OCR est le Français.
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