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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
J 35
LE PALAIS DE CRISTAL.
choses. Elle a démontré jusqu’à l’évidence que ce qui manque à notre supériorité, c’est le bas prix, et que ce bas prix est facile à obtenir par la levée des prohibitions ou par l’abaissement des taxes.
Or, l’abaissement des taxes et la levée des prohibitions auraient pour résultat la réduction des profits de quelques-uns, au bénéfice des salaires ou des consommations de tous.
Puis, il termine en ces termes :
« Au moment où tout conspire à rapprocher les hommes, à écarter les guerres, à multiplier les grands travaux publics, à améliorer le sort du plus grand nombre, il n’est sophisme qui parvienne à démontrer que la cherté des vivres et des matières premières est la pensée de Dieu, et le bon marché la pensée du diable. M. le préfet de police fait à Paris un métier peu agréable et qui doit l’exposer souvent à la mauvaise humeur d’un grand nombre de ses administrés, même quand il agit dans les intérêts de l’ordre et de la paix publique. Eh bien, personne ne niera qu’on ne lui ait tenu grand compte de ses tentatives en faveur du bon marché de la viande. On dit qu’il travaille à obtenir une réduction de moitié sur la taxe des vins; pour peu qu’il provoquât aussi une réduction sur le droit du café dans l’intérêt delà santé publique à Paris, ne serait-il pas exposé aux anathèmes de M. Thiers? »
Telles sont les diverses opinions émises sur cette importante question : tel est l’historique que nous avons cru devoir en tracer. Nos lecteurs comprennent que le Palais de Cristal devait prendre occasion de cette discussion, pour mettre sous les yeux de ses lecteurs les éléments propres à les éclairer.
Pour nous, la question du libre échange ne peut être résolue absolument et par une transition brusque, qui brise d’un coup les industries de notre pays; mais en faveur même de ces industries, qui grandiront sous l’égide de la paix, et dont le génie français, a déjà étendu les limites, il est indispensable d’arriver, peu à peu, à ce que les matières premières •soient abaissées, afin que le travailleur et le consommateur profitent du perfectionnement des moyens de fabrication.
Si les tarifs sont abaissés, et si la propriété intellectuelle est assise sur des bases solides, le temps n’est pas éloigné où l’on appliquera cette belle parole du marquis de Mirabeau :
« Laissons le commerce aller et venir à l’aise : d’homme à homme, il a fondé les familles; de famille à famille, il a fondé les peuples; de peuple à peuple, il fondera l’unité du monde. »
üLEXANDBE LAVA,
Avocat à la Cour d’appel.
EXPOSITION DE LONDRES.
Les Arts,
De la Photographie. Album de la Société des gens de lettres.
1° DE LA PHOTOGRAPHIE.
Depuis la découverte merveilleuse du daguerréotype, le génie humain s’est porté avec ardeur sur cette nouvelle branche d’industrie qui, elle surtout, a un lien étroit avec les arts, et l’esprit d’invention a été fécond dans ce genre de travail.
L’usage de la photographie n’est pas restreint à ceux qui vivent de cet art. Beaucoup de gens du monde, savants modestes, s’en occupent : C’est à ce titre, que nous croyons devoir leur donner immédiatement les renseignements qui suivent, sur les produits de la photographie à l’Exposition de Londres, où l’on trouve des dessins de photographie de diverses sortes : et plusieurs nations y ont fourni leur contingent.
Les Etats-Unis ont envoyé onze dessins, parmi lesquels plusieurs portraits, et en fait de réduction, les objets suivants : une vue de Cincinnati, composée de huit plaques réunies dans un même cadre, et dont les points dejonction sont cachés par des filets perpendiculaires, de façon que le spectateur semble voir la ville à travers une galerie à colonnes. Ce travail est de MM. Fontaine et Sarter.
Un panorama de Philadelphie et une vue de Fair-mont ; le rapprochement des feuilles de papier sur lesquelles sont reproduits ces ditférents paysages permet de former un véritable panorama qui fait illusion. Ce travail est de MM. W. et F. Langenheim.
M. W hippie, de Boston, a eu la .singulière idée de daguerréotyper la lune, au moyen d’un grand télescope de Cambridge.
L’Allemagne a donné plusieurs épreuves sur papier, et des appareils photographiques de M. Albert. L’Autriche, quatorze, parmi lesquelles on remarque neuf têtes d’après l’antique, ou d’après des médailles ou des bas-reliefs.
L’Italie n’a fourni que quelques portraits.
Quant à la France, nous croyons devoir citer les noms des artistes qui ont exposé. Ce sont :
M. II. Bayard, 414: Trois cadres contenant ensemble dix-sept épreuves sur papier.
M. Blanquart-Evrard, de Lille, 1551 : Un cadre contenant neuf épreuves. L’auteur y a joint la note que voici :
« Ces épreuves positives sont obtenues par un nouveau procédé, permettant avec un même négatif de faire et livrer dans la même journée deux à trois cents épreuves, par un temps de pluie. Le prix de revient de chaque épreuve peut varier de 15 à 20 centimes en raison de la grandeur. » Si ce procédé est, comme nous le pensons, aussi efficace, c’est un pas de plus fait dans le domaine du bon marché, le point le plus important en matière d’arts appliqués à l’industrie.
M. Cousin, de Paris, 1577 : Sept épreuves positives obtenues par des négatifs sur papier.
M. Ciiristofle Dans la vitrine de ce fabricant se trouve un portrait de jeune fille, sur plaque. C’est un spécimen de plaques préparées dans les ateliers deM. Ciiristofle, par le procédé électro-chimique.
M. Flacheron-Nayard, 836 : Un cadre contenant sept grandes vues de Rome, sur papier.
M. A. Gouin : Deux cadres contenant ensemble dix portraits, sur plaques, dont huit coloriés.
M. Gustave Le Cray, 585: Deux cadres contenant chacun neuf épreuves, sur papier.
M. Henry Lesecq, 592 : Deux cadres contenant chacun six épreuves, vues de différentes parties de la cathédrale de Reims, de celle d’Amiens et de celle de Chartres.
M. Martens, 610 : Deux cadres dans lesquels sont quatorze épreuves photographiques sur verre et sur papier, obtenues avec l’appareil de Lerebours et Se-crétan. De plus une vue panoramique de Paris, prise sur plaque, d’une des tours de Notre-Dame, avec l’appareil panoramique de M. Martens.
M. Maucomble, 620 : Cinq portraits sur plaques, coloriés.
M. Sabatier, 1467 : Un portrait sur plaque.
M. Saugrin : Quatre portraits sur plaque, coloriés.
M. Amédée Thierry : Neuf plaques, dont huit reproduisent des vues de Lyon, et la neuvième, le portrait de l’auteur.
En Angleterre, seize photographes ont exposés de leurs produits. Nous devons signaler à l’attention de nos lecteurs, M. Claudet, qui depuis longues années, a importé chez nos voisins un art dont il aurait dù faire profiter la France, son pays natal.
Voici le contingent de M. Claudet : Vingt-un portraits sur plaques, en noir ; quarante-trois autres coloriés. M. Claudet a en outre exposé un paradoxe photographique, un photographomètre, un dynacti-nomètre, une nouvelle chambre obscure pour toute espèce de plaques et tous systèmes d’objectifs; une boite à mercure capable de contenir des plaques de toutes grandeurs et un grand nombre à la fois ; un appareil multiplicateur; un appareil à préparer les plaques sans poudres et sans liquides, une fois qu’elles ont été polies ; deux cadres contenant plusieurs spécimens d’expériences scientifiques. Il ne faut pas oublier un petit meuble en palissandre, orné de huit médaillons contenant des portraits de femme coloriés, entourant une plaque centrale où sont représentés des enfants également coloriés.
Ces résultats prouvent que l’art de la photographie est en bonne voie. Cette science est devenue en France, l’objet d’un examen très-attentif. Une société dite héliographique s’est formée : elle tient des séances où les questions scienlifiques sur cette matière sont approfondies.
Voici le compte-rendu de la dernière séance, tenue par les membres de cette Société :
Société héliographique. — Séance du vendredi l^ juin 1851. — Présidence de M. l igier.
M. le président fait part à la Société d’une lettre que lui a adressée M. Gouin, artiste héliographe à Paris, inventeur d’une nouvelle machine à polir, dont le système perfectionne et abrège tout à la fois l’opération la plus longue et la plus délicate de l’hé-liographie sur plaques métalliques; il demande que la Société veuille bien nommer une commission char-
gée d’examiner cette nouvelle machine. La lettre de M. Gouin est accompagnée de quelques épreuves dont la beauté témoigne en faveur de l’invention. Une commission est nommée pour procéder à l’examen de celle-ci.
M. Eugène Piot fait hommage à la Société de la première livraison de Y Italie monumentale. Placés sur le terrain industriel sous la forme et l’aspect que vient de leur donner M. Piot, les dessins photographiques lutteront certainement avec avantage contre les productions de la gravure et de la lithographie.
M. Gaudin désirerait qu’il s’établît une discussion à propos de l’article du journal américain, où il est dit qu’on a trouvé le moyen de reproduire les couleurs sur plaques daguerriennes ; il serait bon de savoir jusqu’à quel point cette découverte est authentique.
Quant à lui, il en doute beaucoup; et les savants français, MM. Beequerel et Niepce de Saint-Victor, qui se sont occupés de la question, ne doivent pas se décourager par cette nouvelle dans leurs recherches. Ils ont déjà, fait le premier pas, et je ne crois pas, dit M. Gaudin, que d’autres aient eu plus de succès.
Comment peut-on obtenir des couleurs par la photographie? Il n’y a qu’un seul moyen, que M. Becquerel a employé, c’est d’impressionner un composé cristallisé de manière à ce que la couleur imprime à la substance une disposition toute particulière, une sorte de phosphorescence. Mais M. Gaudin ne croit pas qu’on puisse jamais faire paraître des couleurs avec le mercure, qui est un agent continuateur; il y a eu beaucoup d’illusions là-dessus.
M. Bayard ne pense pas qu’il soit possible de traiter une pareille question en présence du peu de renseignements que l’on a sur cette découverte.
M. Villis, Américain, présent à la séance, dit que le procédé de M. Hill n’a aucun rapport avec celui de M. Becquerel ; il a écrit à M. Hill pour le prier de lui envoyer quelques épreuves; ces épreuves lui ont été promises, l’inventeur en possédait alors cinquante-cinq. M. Villis ajoute qu’il a reçu plusieurs autres lettres qui confirment l’existence de cette importante découverte.
M. le président demande à M. Villis si, dans les lettres qu’il a reçues, on lui annonce qu’il y ait eu des témoins oculaires de la découverte. Aucun , reprend M. Villis ; on lui écrit seulement qu’il n’y a pas le moindre doute à élever contre elle.
M. de Montford pense que M. Hill ne compromettrait pas la réputation qu’il peut avoir si bien acquise comme photographe, en avançant légèrement un fait d’une si grande importance ; d’un autre côté, l’on doit penser que le journal américain qui a publié la lettre deM. Hill, et qui garantit le fait, serait peu disposé à encourir la responsabilité qu’il y aurait dans la propagation d’une pareille nouvelle si elle n’avait réellement aucun fondement. Au reste, ajoute M. de Montford, nous serons bientôt fixés là-dessus, j’ai un agent à New-York que j’ai chargé de prendre des renseignements à ce sujet, et j’en attends une réponse d’un jour à l’autre. M. Villis annonce ensuite qu’il partira pour l’Amérique dans quelques semaines, et qu’il se met à la disposition de la Société dans le cas où celle-ci voudrait le charger de prendre des renseignements, qu’il sera bien à même de lui faire parvenir. M. le Président remercie M. Villis de son offre obligeante, et plusieurs membres expriment ensuite le vœu que de nouveaux documents plus précis viennent confirmer l’existence d’une découverte dont la seule annonce a mis en émoi tout le monde photographique. L’Inventeur se hâtera certainement, pour convaincre les incrédules (et il y en a beaucoup), d’expédier en Europe un certain nombre d’épreuves qui permettront de reconnaître l’authenticité de la découverte, et déjuger de l’importance de ses premiers résultats. Ne doit-on pas s’étonner déjà qu’il n’y en ait pas quelques spécimens à la grande Exposition de Londres?
Le débat étant clos sur ce sujet, M. Martin demande aux membres présents de la commission nommée pour l’examen des papiers destinés à la photographie, s'ils ont des renseignements à donner. M. Bayard, membre de cette commission, répond que celle-ci s’est réunie quelquefois, mais qu’elle est dans l’impuissance d’agir. Elle ne peut pas provoquer les fabricants à entreprendre un papier spécial ; tout ce qu’elle peut leur demander, c’est qu’ils donnent plus de soins à leur fabrication ordinaire, afin qu’il en sorte plus souvent des qualités de papiers mieux appropriés à la photographie.
(Voir la suite à la page i38.)
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LE PALAIS DE CRISTAL.
choses. Elle a démontré jusqu’à l’évidence que ce qui manque à notre supériorité, c’est le bas prix, et que ce bas prix est facile à obtenir par la levée des prohibitions ou par l’abaissement des taxes.
Or, l’abaissement des taxes et la levée des prohibitions auraient pour résultat la réduction des profits de quelques-uns, au bénéfice des salaires ou des consommations de tous.
Puis, il termine en ces termes :
« Au moment où tout conspire à rapprocher les hommes, à écarter les guerres, à multiplier les grands travaux publics, à améliorer le sort du plus grand nombre, il n’est sophisme qui parvienne à démontrer que la cherté des vivres et des matières premières est la pensée de Dieu, et le bon marché la pensée du diable. M. le préfet de police fait à Paris un métier peu agréable et qui doit l’exposer souvent à la mauvaise humeur d’un grand nombre de ses administrés, même quand il agit dans les intérêts de l’ordre et de la paix publique. Eh bien, personne ne niera qu’on ne lui ait tenu grand compte de ses tentatives en faveur du bon marché de la viande. On dit qu’il travaille à obtenir une réduction de moitié sur la taxe des vins; pour peu qu’il provoquât aussi une réduction sur le droit du café dans l’intérêt delà santé publique à Paris, ne serait-il pas exposé aux anathèmes de M. Thiers? »
Telles sont les diverses opinions émises sur cette importante question : tel est l’historique que nous avons cru devoir en tracer. Nos lecteurs comprennent que le Palais de Cristal devait prendre occasion de cette discussion, pour mettre sous les yeux de ses lecteurs les éléments propres à les éclairer.
Pour nous, la question du libre échange ne peut être résolue absolument et par une transition brusque, qui brise d’un coup les industries de notre pays; mais en faveur même de ces industries, qui grandiront sous l’égide de la paix, et dont le génie français, a déjà étendu les limites, il est indispensable d’arriver, peu à peu, à ce que les matières premières •soient abaissées, afin que le travailleur et le consommateur profitent du perfectionnement des moyens de fabrication.
Si les tarifs sont abaissés, et si la propriété intellectuelle est assise sur des bases solides, le temps n’est pas éloigné où l’on appliquera cette belle parole du marquis de Mirabeau :
« Laissons le commerce aller et venir à l’aise : d’homme à homme, il a fondé les familles; de famille à famille, il a fondé les peuples; de peuple à peuple, il fondera l’unité du monde. »
üLEXANDBE LAVA,
Avocat à la Cour d’appel.
EXPOSITION DE LONDRES.
Les Arts,
De la Photographie. Album de la Société des gens de lettres.
1° DE LA PHOTOGRAPHIE.
Depuis la découverte merveilleuse du daguerréotype, le génie humain s’est porté avec ardeur sur cette nouvelle branche d’industrie qui, elle surtout, a un lien étroit avec les arts, et l’esprit d’invention a été fécond dans ce genre de travail.
L’usage de la photographie n’est pas restreint à ceux qui vivent de cet art. Beaucoup de gens du monde, savants modestes, s’en occupent : C’est à ce titre, que nous croyons devoir leur donner immédiatement les renseignements qui suivent, sur les produits de la photographie à l’Exposition de Londres, où l’on trouve des dessins de photographie de diverses sortes : et plusieurs nations y ont fourni leur contingent.
Les Etats-Unis ont envoyé onze dessins, parmi lesquels plusieurs portraits, et en fait de réduction, les objets suivants : une vue de Cincinnati, composée de huit plaques réunies dans un même cadre, et dont les points dejonction sont cachés par des filets perpendiculaires, de façon que le spectateur semble voir la ville à travers une galerie à colonnes. Ce travail est de MM. Fontaine et Sarter.
Un panorama de Philadelphie et une vue de Fair-mont ; le rapprochement des feuilles de papier sur lesquelles sont reproduits ces ditférents paysages permet de former un véritable panorama qui fait illusion. Ce travail est de MM. W. et F. Langenheim.
M. W hippie, de Boston, a eu la .singulière idée de daguerréotyper la lune, au moyen d’un grand télescope de Cambridge.
L’Allemagne a donné plusieurs épreuves sur papier, et des appareils photographiques de M. Albert. L’Autriche, quatorze, parmi lesquelles on remarque neuf têtes d’après l’antique, ou d’après des médailles ou des bas-reliefs.
L’Italie n’a fourni que quelques portraits.
Quant à la France, nous croyons devoir citer les noms des artistes qui ont exposé. Ce sont :
M. II. Bayard, 414: Trois cadres contenant ensemble dix-sept épreuves sur papier.
M. Blanquart-Evrard, de Lille, 1551 : Un cadre contenant neuf épreuves. L’auteur y a joint la note que voici :
« Ces épreuves positives sont obtenues par un nouveau procédé, permettant avec un même négatif de faire et livrer dans la même journée deux à trois cents épreuves, par un temps de pluie. Le prix de revient de chaque épreuve peut varier de 15 à 20 centimes en raison de la grandeur. » Si ce procédé est, comme nous le pensons, aussi efficace, c’est un pas de plus fait dans le domaine du bon marché, le point le plus important en matière d’arts appliqués à l’industrie.
M. Cousin, de Paris, 1577 : Sept épreuves positives obtenues par des négatifs sur papier.
M. Ciiristofle Dans la vitrine de ce fabricant se trouve un portrait de jeune fille, sur plaque. C’est un spécimen de plaques préparées dans les ateliers deM. Ciiristofle, par le procédé électro-chimique.
M. Flacheron-Nayard, 836 : Un cadre contenant sept grandes vues de Rome, sur papier.
M. A. Gouin : Deux cadres contenant ensemble dix portraits, sur plaques, dont huit coloriés.
M. Gustave Le Cray, 585: Deux cadres contenant chacun neuf épreuves, sur papier.
M. Henry Lesecq, 592 : Deux cadres contenant chacun six épreuves, vues de différentes parties de la cathédrale de Reims, de celle d’Amiens et de celle de Chartres.
M. Martens, 610 : Deux cadres dans lesquels sont quatorze épreuves photographiques sur verre et sur papier, obtenues avec l’appareil de Lerebours et Se-crétan. De plus une vue panoramique de Paris, prise sur plaque, d’une des tours de Notre-Dame, avec l’appareil panoramique de M. Martens.
M. Maucomble, 620 : Cinq portraits sur plaques, coloriés.
M. Sabatier, 1467 : Un portrait sur plaque.
M. Saugrin : Quatre portraits sur plaque, coloriés.
M. Amédée Thierry : Neuf plaques, dont huit reproduisent des vues de Lyon, et la neuvième, le portrait de l’auteur.
En Angleterre, seize photographes ont exposés de leurs produits. Nous devons signaler à l’attention de nos lecteurs, M. Claudet, qui depuis longues années, a importé chez nos voisins un art dont il aurait dù faire profiter la France, son pays natal.
Voici le contingent de M. Claudet : Vingt-un portraits sur plaques, en noir ; quarante-trois autres coloriés. M. Claudet a en outre exposé un paradoxe photographique, un photographomètre, un dynacti-nomètre, une nouvelle chambre obscure pour toute espèce de plaques et tous systèmes d’objectifs; une boite à mercure capable de contenir des plaques de toutes grandeurs et un grand nombre à la fois ; un appareil multiplicateur; un appareil à préparer les plaques sans poudres et sans liquides, une fois qu’elles ont été polies ; deux cadres contenant plusieurs spécimens d’expériences scientifiques. Il ne faut pas oublier un petit meuble en palissandre, orné de huit médaillons contenant des portraits de femme coloriés, entourant une plaque centrale où sont représentés des enfants également coloriés.
Ces résultats prouvent que l’art de la photographie est en bonne voie. Cette science est devenue en France, l’objet d’un examen très-attentif. Une société dite héliographique s’est formée : elle tient des séances où les questions scienlifiques sur cette matière sont approfondies.
Voici le compte-rendu de la dernière séance, tenue par les membres de cette Société :
Société héliographique. — Séance du vendredi l^ juin 1851. — Présidence de M. l igier.
M. le président fait part à la Société d’une lettre que lui a adressée M. Gouin, artiste héliographe à Paris, inventeur d’une nouvelle machine à polir, dont le système perfectionne et abrège tout à la fois l’opération la plus longue et la plus délicate de l’hé-liographie sur plaques métalliques; il demande que la Société veuille bien nommer une commission char-
gée d’examiner cette nouvelle machine. La lettre de M. Gouin est accompagnée de quelques épreuves dont la beauté témoigne en faveur de l’invention. Une commission est nommée pour procéder à l’examen de celle-ci.
M. Eugène Piot fait hommage à la Société de la première livraison de Y Italie monumentale. Placés sur le terrain industriel sous la forme et l’aspect que vient de leur donner M. Piot, les dessins photographiques lutteront certainement avec avantage contre les productions de la gravure et de la lithographie.
M. Gaudin désirerait qu’il s’établît une discussion à propos de l’article du journal américain, où il est dit qu’on a trouvé le moyen de reproduire les couleurs sur plaques daguerriennes ; il serait bon de savoir jusqu’à quel point cette découverte est authentique.
Quant à lui, il en doute beaucoup; et les savants français, MM. Beequerel et Niepce de Saint-Victor, qui se sont occupés de la question, ne doivent pas se décourager par cette nouvelle dans leurs recherches. Ils ont déjà, fait le premier pas, et je ne crois pas, dit M. Gaudin, que d’autres aient eu plus de succès.
Comment peut-on obtenir des couleurs par la photographie? Il n’y a qu’un seul moyen, que M. Becquerel a employé, c’est d’impressionner un composé cristallisé de manière à ce que la couleur imprime à la substance une disposition toute particulière, une sorte de phosphorescence. Mais M. Gaudin ne croit pas qu’on puisse jamais faire paraître des couleurs avec le mercure, qui est un agent continuateur; il y a eu beaucoup d’illusions là-dessus.
M. Bayard ne pense pas qu’il soit possible de traiter une pareille question en présence du peu de renseignements que l’on a sur cette découverte.
M. Villis, Américain, présent à la séance, dit que le procédé de M. Hill n’a aucun rapport avec celui de M. Becquerel ; il a écrit à M. Hill pour le prier de lui envoyer quelques épreuves; ces épreuves lui ont été promises, l’inventeur en possédait alors cinquante-cinq. M. Villis ajoute qu’il a reçu plusieurs autres lettres qui confirment l’existence de cette importante découverte.
M. le président demande à M. Villis si, dans les lettres qu’il a reçues, on lui annonce qu’il y ait eu des témoins oculaires de la découverte. Aucun , reprend M. Villis ; on lui écrit seulement qu’il n’y a pas le moindre doute à élever contre elle.
M. de Montford pense que M. Hill ne compromettrait pas la réputation qu’il peut avoir si bien acquise comme photographe, en avançant légèrement un fait d’une si grande importance ; d’un autre côté, l’on doit penser que le journal américain qui a publié la lettre deM. Hill, et qui garantit le fait, serait peu disposé à encourir la responsabilité qu’il y aurait dans la propagation d’une pareille nouvelle si elle n’avait réellement aucun fondement. Au reste, ajoute M. de Montford, nous serons bientôt fixés là-dessus, j’ai un agent à New-York que j’ai chargé de prendre des renseignements à ce sujet, et j’en attends une réponse d’un jour à l’autre. M. Villis annonce ensuite qu’il partira pour l’Amérique dans quelques semaines, et qu’il se met à la disposition de la Société dans le cas où celle-ci voudrait le charger de prendre des renseignements, qu’il sera bien à même de lui faire parvenir. M. le Président remercie M. Villis de son offre obligeante, et plusieurs membres expriment ensuite le vœu que de nouveaux documents plus précis viennent confirmer l’existence d’une découverte dont la seule annonce a mis en émoi tout le monde photographique. L’Inventeur se hâtera certainement, pour convaincre les incrédules (et il y en a beaucoup), d’expédier en Europe un certain nombre d’épreuves qui permettront de reconnaître l’authenticité de la découverte, et déjuger de l’importance de ses premiers résultats. Ne doit-on pas s’étonner déjà qu’il n’y en ait pas quelques spécimens à la grande Exposition de Londres?
Le débat étant clos sur ce sujet, M. Martin demande aux membres présents de la commission nommée pour l’examen des papiers destinés à la photographie, s'ils ont des renseignements à donner. M. Bayard, membre de cette commission, répond que celle-ci s’est réunie quelquefois, mais qu’elle est dans l’impuissance d’agir. Elle ne peut pas provoquer les fabricants à entreprendre un papier spécial ; tout ce qu’elle peut leur demander, c’est qu’ils donnent plus de soins à leur fabrication ordinaire, afin qu’il en sorte plus souvent des qualités de papiers mieux appropriés à la photographie.
(Voir la suite à la page i38.)
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,02 %.
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