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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
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LE PALAIS DE CRISTAL.
2° ALBUM DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES.
Nous avons, dans un de nos derniers numéros fait connaître à nos lecteurs que, parmi les objets les plus dignes de l’attention des visiteurs du Palais de Cristal était un album unique, dépositaire des pensées de nos meilleurs prosateurs et poètes, et des dessins et aquarelles de nos artistes les plus renommés. Nous donnons aujourd’hni quelques détails particuliers sur les feuillets si curieux de cette riche collection.
Parmi les dessins on y remarque :
La figure de la Vierge, instruisant l’enfant par M. Jules Lecurieux, le Christ au tombeau, de M. Klagmann, une sépia de M. Auguste liesse qui reproduit la scène si dramatique du couronnement d’épines ; Y échelle mystérieuse de Jacob, dessin de M. Laëmlin. L’auteur de ce travail a voulu imiter la manière audacieuse avec laquelle Ziégler avait traité le même sujet en 1847. Il a employé les effets du fusin, du crayon noir et de la gouache, qui donnent un vif éclat aux œuvres de ce genre et dont Pierre de Cortone et Jouvcnet ont trouvé le secret.
M. Glaise a pris pour sujet Y Union de la Littérature et des Arts, dont l’album était le prétexte : C’est un grand succès que celui d’une tentative heureuse qui reproduit avec un attrait nouveau quelques traits de la mythologie, dont nos devanciers avaient déjà, à certains égards, épuisé toutes les ressources. Sous la main habile de M. Glaize, il y a, dans son travail, une rénovation complète d’un genre qui pouvait paraître usé.
Un de nos peintres les plus progressifs est, sans contredit, M. Couture. On se rappelle que lors de l’exposition de 1846, il avait donné un tableau remarquable intitulé : Y Amour de l’or. C’était l’avare que rien ne pouvait arracher à sa dévorante passion des biens matériels : ni les arts, ni la beauté ne pouvaient l’emporter sur la séduction de ses piles d’argent, sur le bruit de ses cascades métalliques, dans le murmure desquelles son imagination se perdait, noyée au milieu des jouissances ineffables que lui seul analysait, et dont lui seul savait dévoiler tous les mystères.
M. Couture a, dans cet album, renouvelé cette scène, sous un autre aspect.
Ici, ce n’est plus la séduction par l’éclat, c’est la commisération par la douleur, par les souffrances qu’il a voulu reproduire.
L’avare est appelé à se décider en faveur d’une pauvre famille de créatures vouées à la misère, déchirées par les angoises de la faim.
C’est un homme que la soif tue, et une jeune fille qui tombe en défaillance : Un père et une mère sont prosternés devant le riche : la mère lui tend une main avide; le père baise ses pieds : Mais l’avare retire son sac d’écus, et on le voit hésitant, l’œil en feu, en proie à tous lés entraînements d’une double passion dont son âme est dévorée, calculer le prix d’un déshonneur qui lui parait être une spoliation... tant est puissant, vif, supérieur, cet amour de l’or plus ardent que tout autre amour. C’est encore au moyen du fusin et delà gouache que M. Couture a rendu les effets dé cette composition poétique et imagée.
On se rappelle les Océanides de M. Lehmann. Ce peintre a pris pour s’inspirer les divinités mystérieuses de la nuit ou des eaux : les Vénus qui glissent sur la surface des ondes, les Lianes qui se cachent dans les retraites sombres des forêts, ont révélé les tendances de son esprit.
Dans l’album, il a pris pour sujet les Sirènes. Il a cherché à donner à leurs contours toute les finesses qu’on reconnaît dans ses autres compositions. Mais, peut-être, est-ce un peu sec, un peu éteint, sous le rapportées touches-, quoiqu’il y ait, dans le fond du dessin, de l’harmonie que le peintre doit à une alliance habile du crayon noir qui détermine les traits, du pastel qui anime et fait ressortir les contours.
Quelques autres sujets qui font la richesse de cet album, (dont, le succès est tel que la reine Victoria et toute sa cour l’ont possédé et l’ont consulté pendant plusieurs jours), sont appréciés ainsi qu’il suit par la plume élégante d’un membre de la Société des gens de lettres, M. Félix Deriège :
M. Camille Fontallard est plus éclectique dans ses goûts que M. Henri Lehmann, il varie ses sujets à l’infini. 11 va les prendre sans scrupule aussi bien à l’hôpital que sur la place d’armes ; il peint avec un égal plaisir, tantôt les chœurs des trois Grâces, tantôt les joyeux ébats des canotiers parisiens. Le
paysage de lui que nous avons sous les yeux est un fouillis; mais on aperçoit à travers ces branches qui s’enchevêtrent, parmi ces arbres dont les formes fantastiques échappent à toute analyse, tant d’agaçantes figures de nymphes, de dryades, d’amadryades, qu’on est involontairement captivé par l’ingénieux désordre de cette jolie composition.
Tout le monde connaît la fable de Clytie. Cette nymphe était tille de l’Océan et de Tliétis Apollon l’aima, et ce dieu, léger dans ses amours comme un simple mortel, l’abandonna pour Leucothoé. Clytie se laissa mourir et fut changée en héliotrope. Elle eût vécu de nos jours pour solliciter un débit de tabac ou un bureau de papier timbré.
M. Galimard a représenté sa nymphe à demi-cou-chée au sommet d’une falaise. Au loin on aperçoit la mer et l’espace. La mourante se soutient sur ses bras, et son beau visage reçoit les derniers rayons du soleil couchant. L’absence presque complète d’ombres donne à cette composition une apparence étonnante de bas-relief antique. La tête, empreinte d’une voluptueuse défaillance, les épaules et la poitrine, sont d’une irréprochable beauté. Agasiasl’E-phésien n’eût pas tracé d’une main plus sure les deux lignes principa'es qui déterminent le profil de cette magnifique figure. Le bras gauche, qui s’efface à demi, est surtout attaché à l’épaule avec une hardiesse et une précision surprenantes Nous regrettons que M. Galimard n’ait pas soigné davantage les mains et les poignets de sa Clytie, et qu’il ait placé à côté d’elle, en tâtonnant, une jambe gauche qui semble ne pas lui appartenir.
M. Simard n’a pas fait une œuvre moins remarquable que son confrère, M. Klagmann, quoiqu’il ait obéi à une inspiration bien différente. Ses Bergers écoutant un rhapsode semblent avoir été dérobés au portique d’un temple grec, tant leurs formes sont parfaites, tant il y a de grâce, de noble simplicité dans leurs poses. Un poète à l’air inspiré, au front ceint d’une couronne, drapé suivant les meilleures traditions de l’art antique, charme des bergers par ses chants. Deux hommes à l’aspect inculte, et deux jeunes gens l’écoutent, recueillis dans une pieuse admiration. Les uns sont assis ou penchés sur leur houlette, les autres inclinent, pour mieux l’entendre, leurs torses savamment modelés. Point d’accessoires qui trompent l’œil,point d’ombres tumulteuses, point de draperies qui sauvent un contour hasardé, un raccourci défectueux ! Les rares étoffes jetées sur les épaules des personnages ou rattachées à leur ceinture, offrent des plis souples, des masses flottantes heureusement distribuées; on dirait qu’un ciseau athénien les a sculptées dans le Pentélique. M. Simard est, sans conteste, un des plus savants dessinateurs de ce temps-ci.
Il appartenait à M. Léon Noël, dont mille charmants dessins ont rendu le crayon populaire, de reproduire une des compositions les plus séduisantes de Boucher. Sa Poésie lyrique est une déesse du rococo le plus joli. Quelle figure spirituelle et distinguée ! quel galbe pur, fin et coquet ! Certes, elle doit s’ennuyer sur son nuage, cette muse gentille, qui inspira Chaulieu et Voisenon. Où veulent donc l’entraîner ces petits bonshommes joufflus dont l’un frappe son tambour de basque, tandis que l’autre secoue une torche auprès d’elle ? A Versailles sans doute, au jeu du roi, au bal de la reine. Allez, allez, quittez votre olympe, belle déesse ; jetez de la poudre sur vos cheveux, prenez votre robe à paniers, vos mules, votre bouqnet, votre éventail, tous vos colifichets de jolie femme : on vous attend à Trianon.
Quel singulier dilettante que ce grand vaurien dans la chambre duquel nous introduit M. Armand Leleux, pendant qu’il se charme lui-même par le grincement de sa mandore et la mélodie plus sauvage encore de ses copias! Il mendiait peut-être ce matin sur le pavé de la reine, une espingole à la main; peut-être se battait-il hier contre les dragons ou les douaniers de Sa Majesté Catholique; mais il a terminé ses affaires, et le voilà qui se livre, en véritable Espagnol, à tous les plaisirs du farniente. A vrai dire, il remplit consciencieusement son double emploi d’auditeur et virtuose; c’est un gaillard qui n’a besoin, nous l’assurons, ni de Lablache ni de l’Alboni pour passer gaîment scs soirées. Jamais nous n’avons vu .se dessiner sur les fonds noirs que M. Armand Leleux affectionne une figure d’une vérité plus pittoresque que celle dont nous parlons. Le sombrero aux ailes retroussées, le gilet rouge, la ceinture de laine blanche, les guêtres de cuir dont
les crevés laissent voir une jambe robuste, sont d’une exactitude parfaite et forment une gamme de couleurs de l’effet le plus harmonieux.
Ne séparons point M. Armand Leleux de M. Adolphe Leleux, son frère, puisque ces deux artistes opposent contrebandier à guitarrero, Andalous à Aragonais avec la plus louable émulation. Au milieu d’une lande sauvage, un homme est étendu mort sur un lit de broussailles. Est-il tombé sous les coups d’un assassin? un douanier T a-t-il frappé tandis qu’il courait d’un pas agile sur la crête des rochers voisins? Hélas ! le drame qui a ensanglanté ce petit coin de terre est encore un mystère que tout le monde ignore. Une mère, une femme, des enfants, un vieux père éplorés, attendent peut-être la victime. Cependant un oiseau de proie, qu’attire l’odeur du sang, plane déjà sur elle; on le voit dessiner sa forme grise sur un ciel orageux. Ilâtez-vous, bonnes gens du village, si vous voulez donner, sous la croix du cimetière, un dernier asile au malheureux qui n’est plus.
Le dessin de M. Adolphe Leleux est d’une couleur excellente, d’une pâte grasse, solide, qu’on obtient difficilement au moyen de l’aquarelle; le ciel a quelque chose des fantaisies veloutées de Diaz'. Mais le soin minutieux des détails n’a pas refroidi l’inspiration de l’artiste. L’ensemble de son œuvre est d’un effet grandiose. Ce cadavre abandonné, ces rochers immenses qui le dominent, cet oiseau de proie qui accourt à tire d’aile des profondeurs de l’horizon, tout cela rend à merveille les intentions dramatiques de l’auteur.
Le Cervantès mort de M. Claudius Jacquand réunit toutes les qualités des meilleures compositions de ce peintre, qu’on a surnommé le Delacroix de la peinture de genre. La chambre où le grand homme vient d’expirer est froide, morne, désolée comme les murailles des cloîtres que M. Jacquand sait peindre avec tant de vérité, et l’on retrouve dans la physionomie de Cervantès la douleur touchante et résignée de cette pauvre mère, que l’artiste représentait au salon de 1849, vendant à un juif son dernier bijou. Pauvre Cervantès ! il tient encore un livre dans sa main crispée ; un livre ! l’instrument de sa gloire et la cause de ses malheurs.
M. Théodore Chassériauestun de ces artistes dont les façons bizarres confondent toutes les théories et déroutent la critique. Elève du maître le plus, sévère de l’école actuelle, il possède au plus haut degré ce sentiment de la forme qui donne seul l’exactitude absolue du modelé et la perfection exquise des contours. Mais il est rare qu’auprès de ses figures les plus suaves M. Chassériau ne place pas quelque chose d’étrange, qui n’occupe aucune place dans l’échelle des êtres vivants. Sa Desdémona est certainement une admirable femme, pâle et frémissante devant la colère de son époux. Le mouvement de terreur qui la porte à abaisser brusquement le drap derrière lequel elle cachait sa ligure est d’une vérité bien sentie ; cette femme en est arrivée à ce moment suprême où il faut voir le danger en face. Mais quel Othello, bon Dieu ! Je vous jure que ce Maure est cagneux. Desdémona va mourir : tant pis pour elle-, nous lui en voulons maintenant d’avoir eu si mauvais goût.
Arrivons aux rois de la fantaisie, aux peintres par excellence des jolies femmes, des coquettes au doux sourire, aux blanches épaules. Le nom deWinterhal-ter se présente tout d’abord et nous rappelle mille agréables souvenirs. Eh bien! ce n’est point une jeune fille de Florence, à. la cotte de velours, que le peintre du Décaméron a donné à l’album ; ce n’est point une marquise du faubourg Saint-Germain; c’est une ligure de style d’une beauté sévère, une robuste enfant des Maremmes, dont la jeunesse, pour être délicate, n’en est pas moins éclatante de fraîcheur et de santé. Imaginez quelque chose de plus chaste à la fois et de plus voluptueux que ce beau corps qui s’abandonne, que ces vêtements aux couleurs si heureusement assorties qui le recouvrent sans le cacher. Winterhalter possède une brosse en-.chantée qui fait naître des merveilles. Au bas de son dessin Lamartine écrirait avec plaisir le nom séduisant de Graziella
Mais voici venir Millier avec sa Primcivera. Or, savez-vous ce que c’est qu’une Primavera de M. Millier? une délicieuse créature de seize ans, dont les grands yeux fendus en amande vous regardent avec amour, dont la bouche laisse voir en souriant des dents de nacre de perle, et qui croise sur sa poitrine des bras si ronds, des mains si fines et si potelées, qu’elle vous ferait oublier même la Ro-maine de M. Winterhalter. Aussi pourquoi la co-
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LE PALAIS DE CRISTAL.
2° ALBUM DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES.
Nous avons, dans un de nos derniers numéros fait connaître à nos lecteurs que, parmi les objets les plus dignes de l’attention des visiteurs du Palais de Cristal était un album unique, dépositaire des pensées de nos meilleurs prosateurs et poètes, et des dessins et aquarelles de nos artistes les plus renommés. Nous donnons aujourd’hni quelques détails particuliers sur les feuillets si curieux de cette riche collection.
Parmi les dessins on y remarque :
La figure de la Vierge, instruisant l’enfant par M. Jules Lecurieux, le Christ au tombeau, de M. Klagmann, une sépia de M. Auguste liesse qui reproduit la scène si dramatique du couronnement d’épines ; Y échelle mystérieuse de Jacob, dessin de M. Laëmlin. L’auteur de ce travail a voulu imiter la manière audacieuse avec laquelle Ziégler avait traité le même sujet en 1847. Il a employé les effets du fusin, du crayon noir et de la gouache, qui donnent un vif éclat aux œuvres de ce genre et dont Pierre de Cortone et Jouvcnet ont trouvé le secret.
M. Glaise a pris pour sujet Y Union de la Littérature et des Arts, dont l’album était le prétexte : C’est un grand succès que celui d’une tentative heureuse qui reproduit avec un attrait nouveau quelques traits de la mythologie, dont nos devanciers avaient déjà, à certains égards, épuisé toutes les ressources. Sous la main habile de M. Glaize, il y a, dans son travail, une rénovation complète d’un genre qui pouvait paraître usé.
Un de nos peintres les plus progressifs est, sans contredit, M. Couture. On se rappelle que lors de l’exposition de 1846, il avait donné un tableau remarquable intitulé : Y Amour de l’or. C’était l’avare que rien ne pouvait arracher à sa dévorante passion des biens matériels : ni les arts, ni la beauté ne pouvaient l’emporter sur la séduction de ses piles d’argent, sur le bruit de ses cascades métalliques, dans le murmure desquelles son imagination se perdait, noyée au milieu des jouissances ineffables que lui seul analysait, et dont lui seul savait dévoiler tous les mystères.
M. Couture a, dans cet album, renouvelé cette scène, sous un autre aspect.
Ici, ce n’est plus la séduction par l’éclat, c’est la commisération par la douleur, par les souffrances qu’il a voulu reproduire.
L’avare est appelé à se décider en faveur d’une pauvre famille de créatures vouées à la misère, déchirées par les angoises de la faim.
C’est un homme que la soif tue, et une jeune fille qui tombe en défaillance : Un père et une mère sont prosternés devant le riche : la mère lui tend une main avide; le père baise ses pieds : Mais l’avare retire son sac d’écus, et on le voit hésitant, l’œil en feu, en proie à tous lés entraînements d’une double passion dont son âme est dévorée, calculer le prix d’un déshonneur qui lui parait être une spoliation... tant est puissant, vif, supérieur, cet amour de l’or plus ardent que tout autre amour. C’est encore au moyen du fusin et delà gouache que M. Couture a rendu les effets dé cette composition poétique et imagée.
On se rappelle les Océanides de M. Lehmann. Ce peintre a pris pour s’inspirer les divinités mystérieuses de la nuit ou des eaux : les Vénus qui glissent sur la surface des ondes, les Lianes qui se cachent dans les retraites sombres des forêts, ont révélé les tendances de son esprit.
Dans l’album, il a pris pour sujet les Sirènes. Il a cherché à donner à leurs contours toute les finesses qu’on reconnaît dans ses autres compositions. Mais, peut-être, est-ce un peu sec, un peu éteint, sous le rapportées touches-, quoiqu’il y ait, dans le fond du dessin, de l’harmonie que le peintre doit à une alliance habile du crayon noir qui détermine les traits, du pastel qui anime et fait ressortir les contours.
Quelques autres sujets qui font la richesse de cet album, (dont, le succès est tel que la reine Victoria et toute sa cour l’ont possédé et l’ont consulté pendant plusieurs jours), sont appréciés ainsi qu’il suit par la plume élégante d’un membre de la Société des gens de lettres, M. Félix Deriège :
M. Camille Fontallard est plus éclectique dans ses goûts que M. Henri Lehmann, il varie ses sujets à l’infini. 11 va les prendre sans scrupule aussi bien à l’hôpital que sur la place d’armes ; il peint avec un égal plaisir, tantôt les chœurs des trois Grâces, tantôt les joyeux ébats des canotiers parisiens. Le
paysage de lui que nous avons sous les yeux est un fouillis; mais on aperçoit à travers ces branches qui s’enchevêtrent, parmi ces arbres dont les formes fantastiques échappent à toute analyse, tant d’agaçantes figures de nymphes, de dryades, d’amadryades, qu’on est involontairement captivé par l’ingénieux désordre de cette jolie composition.
Tout le monde connaît la fable de Clytie. Cette nymphe était tille de l’Océan et de Tliétis Apollon l’aima, et ce dieu, léger dans ses amours comme un simple mortel, l’abandonna pour Leucothoé. Clytie se laissa mourir et fut changée en héliotrope. Elle eût vécu de nos jours pour solliciter un débit de tabac ou un bureau de papier timbré.
M. Galimard a représenté sa nymphe à demi-cou-chée au sommet d’une falaise. Au loin on aperçoit la mer et l’espace. La mourante se soutient sur ses bras, et son beau visage reçoit les derniers rayons du soleil couchant. L’absence presque complète d’ombres donne à cette composition une apparence étonnante de bas-relief antique. La tête, empreinte d’une voluptueuse défaillance, les épaules et la poitrine, sont d’une irréprochable beauté. Agasiasl’E-phésien n’eût pas tracé d’une main plus sure les deux lignes principa'es qui déterminent le profil de cette magnifique figure. Le bras gauche, qui s’efface à demi, est surtout attaché à l’épaule avec une hardiesse et une précision surprenantes Nous regrettons que M. Galimard n’ait pas soigné davantage les mains et les poignets de sa Clytie, et qu’il ait placé à côté d’elle, en tâtonnant, une jambe gauche qui semble ne pas lui appartenir.
M. Simard n’a pas fait une œuvre moins remarquable que son confrère, M. Klagmann, quoiqu’il ait obéi à une inspiration bien différente. Ses Bergers écoutant un rhapsode semblent avoir été dérobés au portique d’un temple grec, tant leurs formes sont parfaites, tant il y a de grâce, de noble simplicité dans leurs poses. Un poète à l’air inspiré, au front ceint d’une couronne, drapé suivant les meilleures traditions de l’art antique, charme des bergers par ses chants. Deux hommes à l’aspect inculte, et deux jeunes gens l’écoutent, recueillis dans une pieuse admiration. Les uns sont assis ou penchés sur leur houlette, les autres inclinent, pour mieux l’entendre, leurs torses savamment modelés. Point d’accessoires qui trompent l’œil,point d’ombres tumulteuses, point de draperies qui sauvent un contour hasardé, un raccourci défectueux ! Les rares étoffes jetées sur les épaules des personnages ou rattachées à leur ceinture, offrent des plis souples, des masses flottantes heureusement distribuées; on dirait qu’un ciseau athénien les a sculptées dans le Pentélique. M. Simard est, sans conteste, un des plus savants dessinateurs de ce temps-ci.
Il appartenait à M. Léon Noël, dont mille charmants dessins ont rendu le crayon populaire, de reproduire une des compositions les plus séduisantes de Boucher. Sa Poésie lyrique est une déesse du rococo le plus joli. Quelle figure spirituelle et distinguée ! quel galbe pur, fin et coquet ! Certes, elle doit s’ennuyer sur son nuage, cette muse gentille, qui inspira Chaulieu et Voisenon. Où veulent donc l’entraîner ces petits bonshommes joufflus dont l’un frappe son tambour de basque, tandis que l’autre secoue une torche auprès d’elle ? A Versailles sans doute, au jeu du roi, au bal de la reine. Allez, allez, quittez votre olympe, belle déesse ; jetez de la poudre sur vos cheveux, prenez votre robe à paniers, vos mules, votre bouqnet, votre éventail, tous vos colifichets de jolie femme : on vous attend à Trianon.
Quel singulier dilettante que ce grand vaurien dans la chambre duquel nous introduit M. Armand Leleux, pendant qu’il se charme lui-même par le grincement de sa mandore et la mélodie plus sauvage encore de ses copias! Il mendiait peut-être ce matin sur le pavé de la reine, une espingole à la main; peut-être se battait-il hier contre les dragons ou les douaniers de Sa Majesté Catholique; mais il a terminé ses affaires, et le voilà qui se livre, en véritable Espagnol, à tous les plaisirs du farniente. A vrai dire, il remplit consciencieusement son double emploi d’auditeur et virtuose; c’est un gaillard qui n’a besoin, nous l’assurons, ni de Lablache ni de l’Alboni pour passer gaîment scs soirées. Jamais nous n’avons vu .se dessiner sur les fonds noirs que M. Armand Leleux affectionne une figure d’une vérité plus pittoresque que celle dont nous parlons. Le sombrero aux ailes retroussées, le gilet rouge, la ceinture de laine blanche, les guêtres de cuir dont
les crevés laissent voir une jambe robuste, sont d’une exactitude parfaite et forment une gamme de couleurs de l’effet le plus harmonieux.
Ne séparons point M. Armand Leleux de M. Adolphe Leleux, son frère, puisque ces deux artistes opposent contrebandier à guitarrero, Andalous à Aragonais avec la plus louable émulation. Au milieu d’une lande sauvage, un homme est étendu mort sur un lit de broussailles. Est-il tombé sous les coups d’un assassin? un douanier T a-t-il frappé tandis qu’il courait d’un pas agile sur la crête des rochers voisins? Hélas ! le drame qui a ensanglanté ce petit coin de terre est encore un mystère que tout le monde ignore. Une mère, une femme, des enfants, un vieux père éplorés, attendent peut-être la victime. Cependant un oiseau de proie, qu’attire l’odeur du sang, plane déjà sur elle; on le voit dessiner sa forme grise sur un ciel orageux. Ilâtez-vous, bonnes gens du village, si vous voulez donner, sous la croix du cimetière, un dernier asile au malheureux qui n’est plus.
Le dessin de M. Adolphe Leleux est d’une couleur excellente, d’une pâte grasse, solide, qu’on obtient difficilement au moyen de l’aquarelle; le ciel a quelque chose des fantaisies veloutées de Diaz'. Mais le soin minutieux des détails n’a pas refroidi l’inspiration de l’artiste. L’ensemble de son œuvre est d’un effet grandiose. Ce cadavre abandonné, ces rochers immenses qui le dominent, cet oiseau de proie qui accourt à tire d’aile des profondeurs de l’horizon, tout cela rend à merveille les intentions dramatiques de l’auteur.
Le Cervantès mort de M. Claudius Jacquand réunit toutes les qualités des meilleures compositions de ce peintre, qu’on a surnommé le Delacroix de la peinture de genre. La chambre où le grand homme vient d’expirer est froide, morne, désolée comme les murailles des cloîtres que M. Jacquand sait peindre avec tant de vérité, et l’on retrouve dans la physionomie de Cervantès la douleur touchante et résignée de cette pauvre mère, que l’artiste représentait au salon de 1849, vendant à un juif son dernier bijou. Pauvre Cervantès ! il tient encore un livre dans sa main crispée ; un livre ! l’instrument de sa gloire et la cause de ses malheurs.
M. Théodore Chassériauestun de ces artistes dont les façons bizarres confondent toutes les théories et déroutent la critique. Elève du maître le plus, sévère de l’école actuelle, il possède au plus haut degré ce sentiment de la forme qui donne seul l’exactitude absolue du modelé et la perfection exquise des contours. Mais il est rare qu’auprès de ses figures les plus suaves M. Chassériau ne place pas quelque chose d’étrange, qui n’occupe aucune place dans l’échelle des êtres vivants. Sa Desdémona est certainement une admirable femme, pâle et frémissante devant la colère de son époux. Le mouvement de terreur qui la porte à abaisser brusquement le drap derrière lequel elle cachait sa ligure est d’une vérité bien sentie ; cette femme en est arrivée à ce moment suprême où il faut voir le danger en face. Mais quel Othello, bon Dieu ! Je vous jure que ce Maure est cagneux. Desdémona va mourir : tant pis pour elle-, nous lui en voulons maintenant d’avoir eu si mauvais goût.
Arrivons aux rois de la fantaisie, aux peintres par excellence des jolies femmes, des coquettes au doux sourire, aux blanches épaules. Le nom deWinterhal-ter se présente tout d’abord et nous rappelle mille agréables souvenirs. Eh bien! ce n’est point une jeune fille de Florence, à. la cotte de velours, que le peintre du Décaméron a donné à l’album ; ce n’est point une marquise du faubourg Saint-Germain; c’est une ligure de style d’une beauté sévère, une robuste enfant des Maremmes, dont la jeunesse, pour être délicate, n’en est pas moins éclatante de fraîcheur et de santé. Imaginez quelque chose de plus chaste à la fois et de plus voluptueux que ce beau corps qui s’abandonne, que ces vêtements aux couleurs si heureusement assorties qui le recouvrent sans le cacher. Winterhalter possède une brosse en-.chantée qui fait naître des merveilles. Au bas de son dessin Lamartine écrirait avec plaisir le nom séduisant de Graziella
Mais voici venir Millier avec sa Primcivera. Or, savez-vous ce que c’est qu’une Primavera de M. Millier? une délicieuse créature de seize ans, dont les grands yeux fendus en amande vous regardent avec amour, dont la bouche laisse voir en souriant des dents de nacre de perle, et qui croise sur sa poitrine des bras si ronds, des mains si fines et si potelées, qu’elle vous ferait oublier même la Ro-maine de M. Winterhalter. Aussi pourquoi la co-
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,08 %.
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