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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
LE PALAIS DE CRISTAL.
211
En arrivant au Champ-de-Mars, le président y a trouvé le lord-maire et tous les invités, et un coup de canon a donné le signal. Une batterie placée au bord du quai a protégé par un feu roulant la construction du pont, qui a commencé tout d’abord avec une merveilleuse rapidité, si bien qu’une demi-heure après il était presque achevé.
Pendant ce temps, les tirailleurs engageaient la fusillade sur les deux rives et sur le pont. Enfin des voltigeurs lancés dans des batteries ont abordé sur la rive droite et débusqué les tirailleurs ennemis. Ceux-ci repliés, une batterie d’artillerie est venue du Champ-de-Mars se placer sur la rive droite et le feu a c ontinuéde plus belle contre la hauteur quiripostait.
Enfin, un bataillon massé s’est lancé sur le pont d’Iénapendant que d’autres, descendus sur la berge, allaient passer celui des bateaux.
L’engagement a été des plus vifs sur les pentes du Trocadéro, mais les assaillants ont reculé, débordés qu’ils étaient par des masses d’infanterie qui descendaient de tous côtés.
La retraite sur le Champ-de-Mars s’est effectuée lentement, par échelons, selon toutes les règles stratégiques. Le pont de bateaux a été replié par une manœuvre inverse de celle qui avait servi à îe construire. Ces deux opérations ont très-vivement intéressé les spectateurs.
Enfin , selon le programme, le corps d’armée de la rive droite a poursuivi son succès jusque sur la rive opposée et les deux partis se sont trouvés en présence au milieu du Champ-de-Mars. Ici, profitant du terrain propice, la cavalerie du Champ-de-Mars a couvert la retraite par des charges consécutives qui ont été une des plus belles manœuvres de la journée. Elles ont été exécutées avec une ardeur et une régularité de mouvements qui ont soulevé des applaudissements unanimes. MM. les officiers étrangers qui entouraient le Président témoignaient hautement leur admiration.
Après un défilé général des deux armées devant le Président, les troupes sont rentrées dans leurs quartiers, le Président est revenu à l’Élysée. La foule s’est écoulée lentement, satisfaite du spectacle dont elle venait de jouir.
BULLETIN INDUSTRIEL.
QUESTION DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE.
PROCHAINE RÉUNION DES INVENTEURS ET ARTISTES INDUSTRIELS.
AVIS TRÈS-IMPORTANT.
I.
Dans sa séance du mardi 6 août, le Comité des inventeurs et artistes industriels, sous la présidence de M. le baron Taylor, en présence de M. Jobard (de Bruxelles), et sur notre proposition, a pris une décision très-importante.
Nous portons la nouvelle de cette décision à la connaissance de nos lecteurs, et nous les convions à se mettre en mesure pour qu’elle ait le résultat que nous nous proposons de réaliser.
On sait que, depuis 1844, tous les publicistes, tous les industriels guidés par un esprit loyal, tous les inventeurs, compromis par une loi jugée détestable par ceux-là même qui l’ont faite, ont résolu de provoquer la réforme de cette législation. Leurs intérêts les plus sacrés y sont engagés. Il est donc urgent de s’occuper de cette réforme, dans le plus bref délai possible.
L’Assemblée nationale est bien saisie d’un projet de loi, dont les dispositions, timides d’ailleurs, et incomplètes, ont pour but de modifier la loi de 1844 ; et quelques tentatives partielles ont été faites pour arriver à la solution définitive de cette ques tion. Mais tout cela n’est qu’à l’état de projet, et en Angleterre, la chambre des lords vient de poser un principe, qui ne tend à rien moins qu’à détruire de fond en comble toutes les idées émises depuis longtemps contre ces dispositions absurdes, incohérentes, ruineuses pour l'industrie !
Il faut donc en finir, avec ces pourparlers stériles de législateurs qui ne veulent ou n’osent rien faire; et, quand il s’agit d’une question que l’on ne comprend pas, quand cette question contient en elle-même le germe de la sécurité du monde industriel ; quand, enfin, tous les principes d’ordre, viennent l’animer; le moment est venu où ceux qui ont la foi doivent avoir la passion.
Il faut donc que nous arrivions à renverser tous les obstacles, à briser les préjugés, à appeler au
grand jour tontes les lumières cachées ou poltronnes; c’est là ce que nous avons proposé de faire; c’est là ce que le Comité des inventeurs vient d’adopter, et voici les voies et moyens :
Dans le commencement du mois d’octobre prochain , une réunion aura lieu. Le local et les jours de séances (car il y aura plusieurs séances) seront ultérieurement et très-prochainement indiqués dans un programme que nous publierons.
Dans cette réunion, dans ce meeting des partisans de la propriété intellectuelle, toutes les questions sur cette propriété seront mises à l’ordre du jour et discutées.
Nous y appelons d’avance tous les hommes qui ont pour mission, comme nous, de défendre la propriété littéraire, artistique et industrielle.
Us sont autorisés, d’avance, à nous faire parvenir, à nous personnellement, tous les documents propres à éclairer la question.
Us trouveront, dans le’ dernier numéro de notre journal, des vœux et un projet de loi formulés. Nous les prions de s’y référer et nous y ajoutons, aujour d’hui, une communication que nous devons à M. Jobard, et dont voici les termes :
PRINCIPES FONDAMENTAUX D’UNE DONNE LOI SUR LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE.
Art. 1er. Toute industrie qui n’est pas exercée dans le pays; toute machine, appareil, outil, ustensile, ou objet quelconque non fabriqué sur son territoire ;
Tout procédé, amalgame, alliage, toute combinaison, application, composition, recette, méthode, ou produit non exploités publiquement, quelle qu’en soit l’origine ou la provenance, sont susceptibles d’être brevetés en faveur de celui qui le demandera le premier, en s’engageant à les mettre en exploitation, au plus tard, un an après que l’administration lui aura fait notifier l’existence de leur mise en œuvre à l’étranger.
Art. 2. Ne sont pas susceptibles d’être brevetés les éléments simples de la nature, les principes généraux des sciences, et les matières premières brutes; mais seulement les appareils, machines, outils, procédés pour en tirer des résultats, des effets-ou des produits non encore obtenus dans le pays.
Art. 5. Les brevets sont assimilés aux autres titres de propriété; ils ont droit à la même protection, et sont soumis à l’impôt, à l’expropriation pour cause d’utilité publique, et aux lois et réglements de police.
Art. 4. Aucune demande de brevet ne sera ouverte et publiée avant le sixième mois du dépôt, à moins que le demandeur n’exprime le désir qu’elle soit publiée immédiatement.
Aucun brevet ne sera délivré par le ministre que six mois après avoir été ouvert et publié dans un bulletin officiel spécial, aux frais du demandeur et après retrait de toute opposition.
Art. 5. L’opposition à la délivrance d’un brevet, pour être vala le, ne peut émaner que d’une personne à même de prouver qu’elle pratiquait publiquement l’industrie ou fabriquait la chose en question, antérieurement au premier dépôt de la demande.
Pendant les six mois de secret, le demandeur peut seul déposer des perfectionnements à sa découverte ; son dernier dépôt sera seul publié.
Art. 6. Il sera payé pour chaque brevet une taxe annuelle progressive d’après l’échelle 10, 20, 5m francs, en augmentant la taxe de 10 francs par année jusqu’à la renonciation du titulaire.
Art 7. La recherche de l’origine ou de la paternité des inventions est interdite devant ies tribunaux, en présence d’un brevet régulièrement délivré aux termes de l’article 4.
Art. R. Tous les titulaires sont tenus d’apposer leur nom suivi du mot breveté sur les produits qu’ils livrent au commerce.
Art. 9. Dans aucun cas, ceux qui exploitaient, antérieurement à la demande d’un brevet, une industrie quelconque, ne peuvent être troublés dans l’exercice d’un droit acquis.
Art. m. Tous les détails concernant l’exécution delà pré'ente loi, qui abroge l’ancienne, seront réglés par arrêtés ministériels, (i)
Maintenant, comme nous sommes convaincus que la discussion est le meilleur moyen d’arriver à faire triompher la vérité, nous n’imiterons pas ceux qui écartent leurs adversaires des réunions qu’ils provoquent. Nous désirons, au contraire, qu’ils prennent part à la discussion, persuadés que nous sommes de les ramener à nos principes et de conquérir leur adhésion.
IL
DE L’INDUSTRIE AGRICOLE.
Une des branches de Tindustrie française digne de toute notre attention, c’est Vindustrie agricole
(0 Nota.— Tous les journalistes sont priés de reproduire ce projet, tous les jurisconsultes de le critiquer et tous les inventeurs de le propager.
et l’on comprend que nous ne pouvons pas négliger cette source principale de richesses et de bien-être.
« Trop heureux les agriculteurs!... s’ils connaissaient leurs biens ! » s’écrie le poète, et, dans ce cri que le sentiment de la vérité lui arrache, Virgile ne pariait pas seulement des résultats matériels mais encore et surtout du repos moral, de la paix de l’âme, de la clémence, des douces et enivrantes passions que la pensée puise dans le spectacle si grand, si calme de la nature, cette belle image où la Divinité se reflète.
Le poète écrivait cela Mans des temps d’agitation et de discorde : c’était un hymne à la paix au sein des guerres civiles : et cette parole a toujours conservé son sens véritable, son application directe, surtout en France, où l’agriculture offre à la richesse publique et au repos une source inépuisable.
Au reste, ce n’était pas de sa belle campagne romaine seulement que parlait le divin poète; il pensait aussi à notre patrie, à cette Gaule où les Phocéens avaient importé la vigne, l’olivier, le figuier, et toute la culture grecque. U pensait à cette contrée dont Pline exalte les bienfaits ; car c’est par elle que Rome s’approvisionnait en blés et en céréales.
Nous ne suivrons pas ici les phases diverses qne parcourt l’agriculture, si longtemps négligée et presque dédaignée, au temps où Charlemagne veut la sauver, en tâchant de relever le paysan réduit alors à une condition voisine de l’esclavage, flétri de noms insultants, soumis à des taxes, à des tailles, à des corvées arbitraires, et traîné dans des guerres perpétuelles par son seigneur.
C’est aux guerres surtout que l’agriculture a dû les obstacles qui s’opposèrent à son développement, :> et le moyen-âge, qui fit de la France une région embastionnée et militante, a vu l’agriculture tomber au point de provoquer de la part de quelques hommes, comme l’abbé Suger et Charles V, des édits très-énergiquement formulés pour le défrichement des terres et l’aménagement des forêts.
Enfin, le roi qui avait résolu de rendre son peuple assez heureux pour que le paysan eut la poule au pot' le dimanche, fut l’initiateur le plus actif de toutes les mesures qui devaient donner à l’agriculture française de l’élan et de la régularité. Henri IV et Sully étaient merveilleusement accouplés pour ce double résultat; l’un avec sa chaleur et son entrain, l’autre avec son calme, sa science et son esprit d’équité.
De Henri IV à Louis XIV, l’agriculture devint l’objet principal des préoccupations de nos administrateurs. On compte jusqu’à 160 édits qui réglementent le seul commerce des grains ; et si les économistes de nos jours consultaient avec soin les mesures prises dans l’intérêt des producteurs de céréales, ils reconnaîtraient dans le sens de ces édits, que sur la question du libre-échange comme sous le rapport de la protection, rien ne peut être absolu : tout se modifie nécessairement d’après les règles variables de l’offre et de la demande, de la fertilité ou de la disette, de la main-d’œuvre ou du chômage, et de tant d’autres côtés de la question dont les faces sont aussi multiples que les diverses industries sur lesquelles on veut faire passer le niveau.
Le problème que voulait résoudre Sully était de faire produire à la France en abondance tout ce qui était nécessaire et convenable à la vie, plus un excédant qu’elle pût exporter au dehors. Ce fut ainsi qu’en 4 621, elle put vendre à l’Angleterre une grande quantité de blé.
Louis XIII donnait l’exemple du culte de l’art agricole, quand il allait, avec Claude Mollet, planter des arbres ou les greffer, et quand il chargeait un Hollandais, Van Eus, des opérations de dessèchement sur la rive gauche du bas Rhône, et lorsqu’il créait le Jardin du roi à Paris.
Pourtant l’agriculture, qui était en honneur sous Louis XIII, parut quelque peu redoutable à Richelieu, en ce sens que les courtisans s’éloignaient et iju’ils allaient aux champs puiser le bien-être et l’indépendance. Le cardinal voulut détruire leur influence locale, et ne trouva de meilleur moyen d’y parvenir que de les rendre ridicules; il les affubla du litre de gentilshommes campagnards, ameuta contre eux ses libellistes gagés, et parvint ainsi à les attirer auprès de lui, afin d’en faire les instruments de sa politique.
Sous Louis XIV, l’art vint embellir ce qui jusqu’à lui n’était qu’une industrie dirigée en vue de la production.
(Toir la mie page 214.)
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211
En arrivant au Champ-de-Mars, le président y a trouvé le lord-maire et tous les invités, et un coup de canon a donné le signal. Une batterie placée au bord du quai a protégé par un feu roulant la construction du pont, qui a commencé tout d’abord avec une merveilleuse rapidité, si bien qu’une demi-heure après il était presque achevé.
Pendant ce temps, les tirailleurs engageaient la fusillade sur les deux rives et sur le pont. Enfin des voltigeurs lancés dans des batteries ont abordé sur la rive droite et débusqué les tirailleurs ennemis. Ceux-ci repliés, une batterie d’artillerie est venue du Champ-de-Mars se placer sur la rive droite et le feu a c ontinuéde plus belle contre la hauteur quiripostait.
Enfin, un bataillon massé s’est lancé sur le pont d’Iénapendant que d’autres, descendus sur la berge, allaient passer celui des bateaux.
L’engagement a été des plus vifs sur les pentes du Trocadéro, mais les assaillants ont reculé, débordés qu’ils étaient par des masses d’infanterie qui descendaient de tous côtés.
La retraite sur le Champ-de-Mars s’est effectuée lentement, par échelons, selon toutes les règles stratégiques. Le pont de bateaux a été replié par une manœuvre inverse de celle qui avait servi à îe construire. Ces deux opérations ont très-vivement intéressé les spectateurs.
Enfin , selon le programme, le corps d’armée de la rive droite a poursuivi son succès jusque sur la rive opposée et les deux partis se sont trouvés en présence au milieu du Champ-de-Mars. Ici, profitant du terrain propice, la cavalerie du Champ-de-Mars a couvert la retraite par des charges consécutives qui ont été une des plus belles manœuvres de la journée. Elles ont été exécutées avec une ardeur et une régularité de mouvements qui ont soulevé des applaudissements unanimes. MM. les officiers étrangers qui entouraient le Président témoignaient hautement leur admiration.
Après un défilé général des deux armées devant le Président, les troupes sont rentrées dans leurs quartiers, le Président est revenu à l’Élysée. La foule s’est écoulée lentement, satisfaite du spectacle dont elle venait de jouir.
BULLETIN INDUSTRIEL.
QUESTION DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE.
PROCHAINE RÉUNION DES INVENTEURS ET ARTISTES INDUSTRIELS.
AVIS TRÈS-IMPORTANT.
I.
Dans sa séance du mardi 6 août, le Comité des inventeurs et artistes industriels, sous la présidence de M. le baron Taylor, en présence de M. Jobard (de Bruxelles), et sur notre proposition, a pris une décision très-importante.
Nous portons la nouvelle de cette décision à la connaissance de nos lecteurs, et nous les convions à se mettre en mesure pour qu’elle ait le résultat que nous nous proposons de réaliser.
On sait que, depuis 1844, tous les publicistes, tous les industriels guidés par un esprit loyal, tous les inventeurs, compromis par une loi jugée détestable par ceux-là même qui l’ont faite, ont résolu de provoquer la réforme de cette législation. Leurs intérêts les plus sacrés y sont engagés. Il est donc urgent de s’occuper de cette réforme, dans le plus bref délai possible.
L’Assemblée nationale est bien saisie d’un projet de loi, dont les dispositions, timides d’ailleurs, et incomplètes, ont pour but de modifier la loi de 1844 ; et quelques tentatives partielles ont été faites pour arriver à la solution définitive de cette ques tion. Mais tout cela n’est qu’à l’état de projet, et en Angleterre, la chambre des lords vient de poser un principe, qui ne tend à rien moins qu’à détruire de fond en comble toutes les idées émises depuis longtemps contre ces dispositions absurdes, incohérentes, ruineuses pour l'industrie !
Il faut donc en finir, avec ces pourparlers stériles de législateurs qui ne veulent ou n’osent rien faire; et, quand il s’agit d’une question que l’on ne comprend pas, quand cette question contient en elle-même le germe de la sécurité du monde industriel ; quand, enfin, tous les principes d’ordre, viennent l’animer; le moment est venu où ceux qui ont la foi doivent avoir la passion.
Il faut donc que nous arrivions à renverser tous les obstacles, à briser les préjugés, à appeler au
grand jour tontes les lumières cachées ou poltronnes; c’est là ce que nous avons proposé de faire; c’est là ce que le Comité des inventeurs vient d’adopter, et voici les voies et moyens :
Dans le commencement du mois d’octobre prochain , une réunion aura lieu. Le local et les jours de séances (car il y aura plusieurs séances) seront ultérieurement et très-prochainement indiqués dans un programme que nous publierons.
Dans cette réunion, dans ce meeting des partisans de la propriété intellectuelle, toutes les questions sur cette propriété seront mises à l’ordre du jour et discutées.
Nous y appelons d’avance tous les hommes qui ont pour mission, comme nous, de défendre la propriété littéraire, artistique et industrielle.
Us sont autorisés, d’avance, à nous faire parvenir, à nous personnellement, tous les documents propres à éclairer la question.
Us trouveront, dans le’ dernier numéro de notre journal, des vœux et un projet de loi formulés. Nous les prions de s’y référer et nous y ajoutons, aujour d’hui, une communication que nous devons à M. Jobard, et dont voici les termes :
PRINCIPES FONDAMENTAUX D’UNE DONNE LOI SUR LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE.
Art. 1er. Toute industrie qui n’est pas exercée dans le pays; toute machine, appareil, outil, ustensile, ou objet quelconque non fabriqué sur son territoire ;
Tout procédé, amalgame, alliage, toute combinaison, application, composition, recette, méthode, ou produit non exploités publiquement, quelle qu’en soit l’origine ou la provenance, sont susceptibles d’être brevetés en faveur de celui qui le demandera le premier, en s’engageant à les mettre en exploitation, au plus tard, un an après que l’administration lui aura fait notifier l’existence de leur mise en œuvre à l’étranger.
Art. 2. Ne sont pas susceptibles d’être brevetés les éléments simples de la nature, les principes généraux des sciences, et les matières premières brutes; mais seulement les appareils, machines, outils, procédés pour en tirer des résultats, des effets-ou des produits non encore obtenus dans le pays.
Art. 5. Les brevets sont assimilés aux autres titres de propriété; ils ont droit à la même protection, et sont soumis à l’impôt, à l’expropriation pour cause d’utilité publique, et aux lois et réglements de police.
Art. 4. Aucune demande de brevet ne sera ouverte et publiée avant le sixième mois du dépôt, à moins que le demandeur n’exprime le désir qu’elle soit publiée immédiatement.
Aucun brevet ne sera délivré par le ministre que six mois après avoir été ouvert et publié dans un bulletin officiel spécial, aux frais du demandeur et après retrait de toute opposition.
Art. 5. L’opposition à la délivrance d’un brevet, pour être vala le, ne peut émaner que d’une personne à même de prouver qu’elle pratiquait publiquement l’industrie ou fabriquait la chose en question, antérieurement au premier dépôt de la demande.
Pendant les six mois de secret, le demandeur peut seul déposer des perfectionnements à sa découverte ; son dernier dépôt sera seul publié.
Art. 6. Il sera payé pour chaque brevet une taxe annuelle progressive d’après l’échelle 10, 20, 5m francs, en augmentant la taxe de 10 francs par année jusqu’à la renonciation du titulaire.
Art 7. La recherche de l’origine ou de la paternité des inventions est interdite devant ies tribunaux, en présence d’un brevet régulièrement délivré aux termes de l’article 4.
Art. R. Tous les titulaires sont tenus d’apposer leur nom suivi du mot breveté sur les produits qu’ils livrent au commerce.
Art. 9. Dans aucun cas, ceux qui exploitaient, antérieurement à la demande d’un brevet, une industrie quelconque, ne peuvent être troublés dans l’exercice d’un droit acquis.
Art. m. Tous les détails concernant l’exécution delà pré'ente loi, qui abroge l’ancienne, seront réglés par arrêtés ministériels, (i)
Maintenant, comme nous sommes convaincus que la discussion est le meilleur moyen d’arriver à faire triompher la vérité, nous n’imiterons pas ceux qui écartent leurs adversaires des réunions qu’ils provoquent. Nous désirons, au contraire, qu’ils prennent part à la discussion, persuadés que nous sommes de les ramener à nos principes et de conquérir leur adhésion.
IL
DE L’INDUSTRIE AGRICOLE.
Une des branches de Tindustrie française digne de toute notre attention, c’est Vindustrie agricole
(0 Nota.— Tous les journalistes sont priés de reproduire ce projet, tous les jurisconsultes de le critiquer et tous les inventeurs de le propager.
et l’on comprend que nous ne pouvons pas négliger cette source principale de richesses et de bien-être.
« Trop heureux les agriculteurs!... s’ils connaissaient leurs biens ! » s’écrie le poète, et, dans ce cri que le sentiment de la vérité lui arrache, Virgile ne pariait pas seulement des résultats matériels mais encore et surtout du repos moral, de la paix de l’âme, de la clémence, des douces et enivrantes passions que la pensée puise dans le spectacle si grand, si calme de la nature, cette belle image où la Divinité se reflète.
Le poète écrivait cela Mans des temps d’agitation et de discorde : c’était un hymne à la paix au sein des guerres civiles : et cette parole a toujours conservé son sens véritable, son application directe, surtout en France, où l’agriculture offre à la richesse publique et au repos une source inépuisable.
Au reste, ce n’était pas de sa belle campagne romaine seulement que parlait le divin poète; il pensait aussi à notre patrie, à cette Gaule où les Phocéens avaient importé la vigne, l’olivier, le figuier, et toute la culture grecque. U pensait à cette contrée dont Pline exalte les bienfaits ; car c’est par elle que Rome s’approvisionnait en blés et en céréales.
Nous ne suivrons pas ici les phases diverses qne parcourt l’agriculture, si longtemps négligée et presque dédaignée, au temps où Charlemagne veut la sauver, en tâchant de relever le paysan réduit alors à une condition voisine de l’esclavage, flétri de noms insultants, soumis à des taxes, à des tailles, à des corvées arbitraires, et traîné dans des guerres perpétuelles par son seigneur.
C’est aux guerres surtout que l’agriculture a dû les obstacles qui s’opposèrent à son développement, :> et le moyen-âge, qui fit de la France une région embastionnée et militante, a vu l’agriculture tomber au point de provoquer de la part de quelques hommes, comme l’abbé Suger et Charles V, des édits très-énergiquement formulés pour le défrichement des terres et l’aménagement des forêts.
Enfin, le roi qui avait résolu de rendre son peuple assez heureux pour que le paysan eut la poule au pot' le dimanche, fut l’initiateur le plus actif de toutes les mesures qui devaient donner à l’agriculture française de l’élan et de la régularité. Henri IV et Sully étaient merveilleusement accouplés pour ce double résultat; l’un avec sa chaleur et son entrain, l’autre avec son calme, sa science et son esprit d’équité.
De Henri IV à Louis XIV, l’agriculture devint l’objet principal des préoccupations de nos administrateurs. On compte jusqu’à 160 édits qui réglementent le seul commerce des grains ; et si les économistes de nos jours consultaient avec soin les mesures prises dans l’intérêt des producteurs de céréales, ils reconnaîtraient dans le sens de ces édits, que sur la question du libre-échange comme sous le rapport de la protection, rien ne peut être absolu : tout se modifie nécessairement d’après les règles variables de l’offre et de la demande, de la fertilité ou de la disette, de la main-d’œuvre ou du chômage, et de tant d’autres côtés de la question dont les faces sont aussi multiples que les diverses industries sur lesquelles on veut faire passer le niveau.
Le problème que voulait résoudre Sully était de faire produire à la France en abondance tout ce qui était nécessaire et convenable à la vie, plus un excédant qu’elle pût exporter au dehors. Ce fut ainsi qu’en 4 621, elle put vendre à l’Angleterre une grande quantité de blé.
Louis XIII donnait l’exemple du culte de l’art agricole, quand il allait, avec Claude Mollet, planter des arbres ou les greffer, et quand il chargeait un Hollandais, Van Eus, des opérations de dessèchement sur la rive gauche du bas Rhône, et lorsqu’il créait le Jardin du roi à Paris.
Pourtant l’agriculture, qui était en honneur sous Louis XIII, parut quelque peu redoutable à Richelieu, en ce sens que les courtisans s’éloignaient et iju’ils allaient aux champs puiser le bien-être et l’indépendance. Le cardinal voulut détruire leur influence locale, et ne trouva de meilleur moyen d’y parvenir que de les rendre ridicules; il les affubla du litre de gentilshommes campagnards, ameuta contre eux ses libellistes gagés, et parvint ainsi à les attirer auprès de lui, afin d’en faire les instruments de sa politique.
Sous Louis XIV, l’art vint embellir ce qui jusqu’à lui n’était qu’une industrie dirigée en vue de la production.
(Toir la mie page 214.)
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,11 %.
La langue de reconnaissance de l'OCR est le Français.
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