Première page
Page précédente
Page suivante
Dernière page
Illustration précédente
Illustration suivante
Réduire l’image
100%
Agrandir l’image
Revenir à la taille normale de l’image
Adapte la taille de l’image à la fenêtre
Rotation antihoraire 90°
Rotation antihoraire 90°
Imprimer la page
- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
LE PALAIS DE CRISTAL-
227
gers à la discussion et à la garantie des droits de la propriété intellectuelle.
En résumé , voici les questions que nous prions nos adhérents d’élaborer et dont nous poursuivons la solution :
lre jQuestion â– . Définir I’invention, ses droits; sa division sous le rapport littéraire, artistique et industriel ;
2e Question Est-ce au principe de la pérennité que l’on doit accorder la préférence? Tout Brevet doit-il être soumis aux lois ordinaires de l’expropriation pour cause d’utilité publique, sauf arrangement amiable?
3e Question â– . Quels sont les moyens les plus propres à sauver le commerce et l’industrie des conséquences de la marque facultative, de l’absence de marques d’origine, et des fausses marques de fabrique?
4e Question .• Quels dangers résulteraient de Y examen préalable des inventions, et quelle espèce de conseils ou de comités consultatifs les tribunaux seraient-ils dans l’obligation de consulter préalablement , avant de faire droit?
5e Question : Quels voies et moyens à suivre, par conventions internationales, pour établir l’unité de législation en matière de propriété intellectuelle, et pour garantir les droits des littérateurs, artistes et inventeurs contre la piraterie de la contrefaçon?
Telles sont, très-succinctement, les différentes questions que nous proposons à nos lecteurs, en les priant de préparer leur solution : et d’ici à la convocation des intéressés pour la discussion , nous aurons préparé un projet de loi complet et définitif, qui servira de base au travail général pour lequel nous demandons le concours énergique et réel des littérateurs, des artistes et des inventeurs qui ont quelque souci des garanties légitimes que réclame la propriété intellectuelle.
II.
BILL DES BREVETS D’INVENTION EN ANGLETERRE. — INCIDENT IMPORTANT. — AJOURNEMENT.
Ainsi que nous l’avons prévu, la Chambre des communes n’a pas voulu conspirer, avec la Chambre des lords, la perte de l’Industrie anglaise, et le bill, déjà compromis par les observations que la presse a fait faire aux lords, vient d’éprouver un échec dont, nous l’espérons bien, il ne se relèvera pas de si tôt.
Nous pouvons dire, comme M. de Rémusat le disait en d’autres temps : « Le bill est enterré. »
Quelques mots sur l’étrange destinée de cette loi :
Lord Brougham avait pris, en son nom, l’initiative de la réforme de la loi des Patents, et lord Granville paraissait donner son concours à l’ancien chancelier de la Grande-Bretagne, dont les idées libérales sont connues. Mais, contre toute attente, lord Granville, après avoir présenté un premier bill qui diminuait les taxes imposées aux inventeurs, est venu tout à coup, inopinément, substituer à ce bill des mesures étranges contre lesquelles la presse anglaise a dû se soulever.
C’est ainsi qu’il a voulu substituer, dans le bill n° 2, Y examen-préalable au principe du non-examen ; puis il a ajouté, dans un bill n° 3, l’exclusion des colonies.
Les journaux anglais n’ont pas été seuls à se soulever contre ces étranges dispositions.
Une assemblée générale des membres de 1'Association pour la protection et la réforme de la propriété des patentes, a protesté en disant que, sous le prétexte de réformer l’ancienne loi, ce bill aurait un effet directement contraire, at:endu qu’il introduit un système d’inquisition (l’examen préalable), inquisition inutile, irréalisable et livrant les inventeurs à des difficultés et des risques de toute nature;
Que ce bill, en exiluanl les colonies du droit aux patentes, porte atteinte à la prérogative de la couronne et aux progrès de l’industrie dans ces mêmes colonies, etc., etc.
Lord Granville avait donné pour motif de sa motion finale l’opinion de personnages qui jouissent, en Angleterre, d’un certain crédit; tels que MM. Cubitt, Brunei, Ricardo, colonel Reid, Favrie, Romilly, le dernier altornev-général.
Mais, malgré l’opinion de ces personnages incompétents, du réste, en ces matières, il est arrivé, il y a deux jours, ce qui devait se produire, à savoir : une pression nécessaire de l’opinion publique sur les membres de la Ghambre des lords. La Cham-
bre des communes avait renvoyé le projet de loi aux lords à l’occasion d’une question de détail. 11 s’agissait de mesures à prendre dans lesquelles le chancelier d’Angleterre doit intervenir. Or, on a demandé au lord chancelier lui-même s’il avait été consulté sur le bill; et, au grand étonnement de la Chambre des lords, il a répondu que non. Cette réponse a vivement ému l’assemblée qui a prononcé l’ajournement du bill, au moment même où l’on en redoutait l’adoption définitive.
Le Parlement anglais s’est séparé, comme chacun sait, il y a quelques jours : par conséquent, le bill ne peut revenir désormais qu’à la rentrée delà session ; d’ici là, il faut espérer que le travail de l’opinion sera complètement accompli, et que le bill sera rejeté pour faire place à une loi plus en harmonie avec les progrès actuels et les principes de sécurité qui doivent protéger le génie.
alexanube Lava,
Rédacteur en chef, avocat à la Cour d’appel de Paris.
L’ESPAGNE A L’EXPOSITION.
La Péninsule ibérique qui, comme l’histoire en témoigne, s’est successivement montrée savante, littéraire, artistique, maritime et guerrière, a eu aussi sa gloire industrielle, pendant que les nations qui brillent aujourd’hui dans cette voie dormaient du sommeil inerte des peuples sans génie. Le Portugal, Espagnol lui-même, a souvent rencontré sa sœur rivale sur la route du Congo, de Daman, de Goa, de Macao, et les descendants dégénérés d’Aîbuquerque se souviennent encore de la puissante concurrence que leur faisaient les armateurs de Cadix sur les côtes de Mozambique.
Les manufactures espagnoles avaient pris, avant l’expédition de Christophe Colomb, un développement qui, bien que borné par rapport aux limites de la consommation et aux rares marchés alors existants dans le monde, n’en promettait pas moins un brillant avenir à cette nation favorisée d’un terrain fertile et d’un climat généreux; mais la découverte du Nouveau-Monde vint interrompre brusquement la carrière laborieuse des intelligents élèves des Maures de Grenade : à l’aspect des riches mines de Popayan et du Pérou, l’Espagne croisa ses bras en signe d’admiration; son agriculture, ses tissages, et tout ce qui avait réclamé la double action de la pensée et de la main-d’œuvre, de l’art et de l’industrie, fut sacrifié au dieu nouveau ; l’Espagne tout entière rêva d'or, comme si elle eut dû en manger et s’eff vêtir. Cette soif du métal éteignit chez elle le génie des productions utiles, civilisatrices et durables; pendant qu’elle glanait dans l’El Dorado, ses champs tombèrent en friche, ses usines se démolirent, et, pour avoir eu tout l’or du Nouveau-Monde, elle fut complètement ruinée.
Nous insisterons un instant sur ce phénomène économique, dont le signalement n’est pas hors de propos dans cette publication affectée à la raison des richesses et de l’illustration des peuples. Aussi bien est-ce une erreur encore trop généralement accréditée que cette opinion qui consiste à placer le symbole au-dessus du fait, à proclamer l’or supérieur au produit de l’atelier.
L’Espagne a pendant longtemps monopolisé l’Amérique métallique. Avant de circuler en France, en Angleterre, en Allemagne, les métaux précieux du continent transatlantique sont passés par l’Espagne; conformément à la donnée vulgaire, l’Espagne était donc, alors, la nation brillante, prospère et riche par excellence. Mais voici quel était le sens réel de cette fausse situation :
Pendant que les Espagnols, nageant dans la finance et pouvant payer en métal tous les objets manufacturés nécessaires à leur consommation, ne daignaient point, ou plutôt ne daignaient plus, en vrais millionnaires qu’ils étaient, mettre la main à l’œuvre, les autres nations de l’Europe se livrèrent au travail de la confection, et apportèrent soit en Espagne, soit dans les pays explorés par elle, le produit de leurs manufactures, et commencèrent de cette sorte à s’approprier, par l’échange, la principale et désormais la seule richessse de la Péninsule.
L’Espagne, il est généreux et juste de l’en remercier, a été la cause essentielle de beaucoup de fondations industrielles et artistiques en France, en Angleterre et en Allemagne; car, tant qu’elle a eu de l’or, son luxe s’est maintenu sur un pied fastueux : or, comme nous l’avons dit, elle ne travaillait plus, elle faisait travailler; mais, en faisant travailler à force d’or, elle enrichissait naturelle-
ment les travailleurs, c’est-à-dire les étrangers; elle les enrichissait à un double titre : premièrement, en donnant lieu à la fondation de leurs établissements industriels, propriétés durables, sources de produits, et, par-conséquent, de rentes; et, secondement, en leur transmettant sa monnaie en échange de leurs objets manufacturés; par contre, elle, s’acheminait vers la ruine, puisque, devenant paresseuse, d’un côté, elle dépensait, d’autre part, tout son argent.
En fin de compte, l’or espagnol s’amassant dans le nord de l’Europe par le fait des échanges qui s’opéraient entre la monnaie espagnole et les produits français, anglais et allemands, il en est résulté, à titre forcé, que toute la richesse métallique de la Péninsule est passée en France, en Angleterre, en Allemagne, sans compter que ces nations se sont trouvées avoir, de plus, leurs établissements industriels et leurs habitudes laborieuses, au moment précis où l’Espagne, accoutumée à l’oisiveté, privée de manufactures et à court d’argent, tombait dans la misère la plus profonde.
Il est donc bien connu que l’or du Nouveau-Monde, en éblouissant l’Espaghe au point de lui faire perdre de vue que toute vraie richesse est dans l’industrie, a été la première cause de sa ruine; il reste non moins bien constaté que cet or, en remplissant un rôle inverse à l’égard des autres nations, c’est-à-dire en leur signalant l’industrie comme le levier essentiel de la richesse solide, a positivement déterminé la prospérité dont elles jouissent dans ce moment.
A la suite du désappointement que lui occasionna l’erreur dans laquelle son système économique l’avait engagée, l’Espagne est restée longtemps abattue ; des malheurs sans nombre sont venus l’assaillir ; les guerres civiles, fruits de la paresse et du mécontentement qu’elle crée , le despotisme, résultat inévitable des révolutions, ont ensanglauté son sol, compromis la sécurité des rapports sociaux et supprimé , chez cette nation, jusqu’à la possibilité du travail.
Déjà, cependant, la lumière se fait dans ce pays comme partout. Après un demi siècle de combats incessants, de luttes fratricides et de secousses de toute sorte, l’Espagne se relève et nous nous réjouissons de la trouver dans le concours universel de l’illustration du monde; c’est avec quelqu’émotion que nous fixons nos regards sur la place qu’occupe cette vieille gloire de la vieille Europe parmi les peuples pacifiquement assemblés dans le chef-lieu industriel du globe.
Elle n’apporte pas des présents hors ligne ; mais elle montre l’indépendance de son allure et la générosité de ses ressources. Sa présence à l’Exposition est déjà un fait considérable ; les efforts que cette malheureuse nation à dû faire pour surmonter les obstacles multiples qui comprimaient ses instincts utilitaires sont presque inconcevablés ; la difficulté n’est pas dans le progrès, elle réside toute entière dans le fait de marcher, malgré les entraves, et de rendre ainsi les entraves nuiles ; c’est ce qu’a réalisé la nation espagnole; chez elle tout enraiement est à peu près supprimé, et cette suppression ne provient point d’une source révolutionnaire, elle dérive du principe puissant de la raison publique.
Nous nous proposons, de consacrer quelques articles à l’exposition Espagnole ; nous publierons un apperçu de tout ce qui la concerne dans le temple de l’industrie. Les renseignements, à cet égard, ne nous manquerons pas, car nous sommes assez heureux pour avoir été mis en rapport direct avec le savant commissaire que le gouvernement de Madrid a eu le bon esprit d’envoyer à Londres. M. Ramon de la Sagra a déjà publié des notes précieuses, dont la presse, tant anglaise que française, s’est emparée avec empressement. Nous croyons pouvoir compter sur l’obligeance du commissaire espagnol, en ce qui touche l’insertion dans le Palais de Cristal, de quelques notes extraites de son riche portefeuille.
Avant d’entrer en matière, nous mentionnerons un fait qui honore le gouvernement espagnol ; on nous assure que presque tous les objets qui figurent dans la galerie espagnole ont été réunis, expédiés et placés aux frais du Trésor. Nous pouvons ajouter que les encouragements que reçoivent dans la Péninsule les arts, l’industrie et l’instruction publique, ne peuvent que favoriser l’élan de cette nation vers les travaux utiles, que l’accroissement et l’amélioration des voies de communication avaient déjà considérablement aidés.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,02 %.
La langue de reconnaissance de l'OCR est le Français.
227
gers à la discussion et à la garantie des droits de la propriété intellectuelle.
En résumé , voici les questions que nous prions nos adhérents d’élaborer et dont nous poursuivons la solution :
lre jQuestion â– . Définir I’invention, ses droits; sa division sous le rapport littéraire, artistique et industriel ;
2e Question Est-ce au principe de la pérennité que l’on doit accorder la préférence? Tout Brevet doit-il être soumis aux lois ordinaires de l’expropriation pour cause d’utilité publique, sauf arrangement amiable?
3e Question â– . Quels sont les moyens les plus propres à sauver le commerce et l’industrie des conséquences de la marque facultative, de l’absence de marques d’origine, et des fausses marques de fabrique?
4e Question .• Quels dangers résulteraient de Y examen préalable des inventions, et quelle espèce de conseils ou de comités consultatifs les tribunaux seraient-ils dans l’obligation de consulter préalablement , avant de faire droit?
5e Question : Quels voies et moyens à suivre, par conventions internationales, pour établir l’unité de législation en matière de propriété intellectuelle, et pour garantir les droits des littérateurs, artistes et inventeurs contre la piraterie de la contrefaçon?
Telles sont, très-succinctement, les différentes questions que nous proposons à nos lecteurs, en les priant de préparer leur solution : et d’ici à la convocation des intéressés pour la discussion , nous aurons préparé un projet de loi complet et définitif, qui servira de base au travail général pour lequel nous demandons le concours énergique et réel des littérateurs, des artistes et des inventeurs qui ont quelque souci des garanties légitimes que réclame la propriété intellectuelle.
II.
BILL DES BREVETS D’INVENTION EN ANGLETERRE. — INCIDENT IMPORTANT. — AJOURNEMENT.
Ainsi que nous l’avons prévu, la Chambre des communes n’a pas voulu conspirer, avec la Chambre des lords, la perte de l’Industrie anglaise, et le bill, déjà compromis par les observations que la presse a fait faire aux lords, vient d’éprouver un échec dont, nous l’espérons bien, il ne se relèvera pas de si tôt.
Nous pouvons dire, comme M. de Rémusat le disait en d’autres temps : « Le bill est enterré. »
Quelques mots sur l’étrange destinée de cette loi :
Lord Brougham avait pris, en son nom, l’initiative de la réforme de la loi des Patents, et lord Granville paraissait donner son concours à l’ancien chancelier de la Grande-Bretagne, dont les idées libérales sont connues. Mais, contre toute attente, lord Granville, après avoir présenté un premier bill qui diminuait les taxes imposées aux inventeurs, est venu tout à coup, inopinément, substituer à ce bill des mesures étranges contre lesquelles la presse anglaise a dû se soulever.
C’est ainsi qu’il a voulu substituer, dans le bill n° 2, Y examen-préalable au principe du non-examen ; puis il a ajouté, dans un bill n° 3, l’exclusion des colonies.
Les journaux anglais n’ont pas été seuls à se soulever contre ces étranges dispositions.
Une assemblée générale des membres de 1'Association pour la protection et la réforme de la propriété des patentes, a protesté en disant que, sous le prétexte de réformer l’ancienne loi, ce bill aurait un effet directement contraire, at:endu qu’il introduit un système d’inquisition (l’examen préalable), inquisition inutile, irréalisable et livrant les inventeurs à des difficultés et des risques de toute nature;
Que ce bill, en exiluanl les colonies du droit aux patentes, porte atteinte à la prérogative de la couronne et aux progrès de l’industrie dans ces mêmes colonies, etc., etc.
Lord Granville avait donné pour motif de sa motion finale l’opinion de personnages qui jouissent, en Angleterre, d’un certain crédit; tels que MM. Cubitt, Brunei, Ricardo, colonel Reid, Favrie, Romilly, le dernier altornev-général.
Mais, malgré l’opinion de ces personnages incompétents, du réste, en ces matières, il est arrivé, il y a deux jours, ce qui devait se produire, à savoir : une pression nécessaire de l’opinion publique sur les membres de la Ghambre des lords. La Cham-
bre des communes avait renvoyé le projet de loi aux lords à l’occasion d’une question de détail. 11 s’agissait de mesures à prendre dans lesquelles le chancelier d’Angleterre doit intervenir. Or, on a demandé au lord chancelier lui-même s’il avait été consulté sur le bill; et, au grand étonnement de la Chambre des lords, il a répondu que non. Cette réponse a vivement ému l’assemblée qui a prononcé l’ajournement du bill, au moment même où l’on en redoutait l’adoption définitive.
Le Parlement anglais s’est séparé, comme chacun sait, il y a quelques jours : par conséquent, le bill ne peut revenir désormais qu’à la rentrée delà session ; d’ici là, il faut espérer que le travail de l’opinion sera complètement accompli, et que le bill sera rejeté pour faire place à une loi plus en harmonie avec les progrès actuels et les principes de sécurité qui doivent protéger le génie.
alexanube Lava,
Rédacteur en chef, avocat à la Cour d’appel de Paris.
L’ESPAGNE A L’EXPOSITION.
La Péninsule ibérique qui, comme l’histoire en témoigne, s’est successivement montrée savante, littéraire, artistique, maritime et guerrière, a eu aussi sa gloire industrielle, pendant que les nations qui brillent aujourd’hui dans cette voie dormaient du sommeil inerte des peuples sans génie. Le Portugal, Espagnol lui-même, a souvent rencontré sa sœur rivale sur la route du Congo, de Daman, de Goa, de Macao, et les descendants dégénérés d’Aîbuquerque se souviennent encore de la puissante concurrence que leur faisaient les armateurs de Cadix sur les côtes de Mozambique.
Les manufactures espagnoles avaient pris, avant l’expédition de Christophe Colomb, un développement qui, bien que borné par rapport aux limites de la consommation et aux rares marchés alors existants dans le monde, n’en promettait pas moins un brillant avenir à cette nation favorisée d’un terrain fertile et d’un climat généreux; mais la découverte du Nouveau-Monde vint interrompre brusquement la carrière laborieuse des intelligents élèves des Maures de Grenade : à l’aspect des riches mines de Popayan et du Pérou, l’Espagne croisa ses bras en signe d’admiration; son agriculture, ses tissages, et tout ce qui avait réclamé la double action de la pensée et de la main-d’œuvre, de l’art et de l’industrie, fut sacrifié au dieu nouveau ; l’Espagne tout entière rêva d'or, comme si elle eut dû en manger et s’eff vêtir. Cette soif du métal éteignit chez elle le génie des productions utiles, civilisatrices et durables; pendant qu’elle glanait dans l’El Dorado, ses champs tombèrent en friche, ses usines se démolirent, et, pour avoir eu tout l’or du Nouveau-Monde, elle fut complètement ruinée.
Nous insisterons un instant sur ce phénomène économique, dont le signalement n’est pas hors de propos dans cette publication affectée à la raison des richesses et de l’illustration des peuples. Aussi bien est-ce une erreur encore trop généralement accréditée que cette opinion qui consiste à placer le symbole au-dessus du fait, à proclamer l’or supérieur au produit de l’atelier.
L’Espagne a pendant longtemps monopolisé l’Amérique métallique. Avant de circuler en France, en Angleterre, en Allemagne, les métaux précieux du continent transatlantique sont passés par l’Espagne; conformément à la donnée vulgaire, l’Espagne était donc, alors, la nation brillante, prospère et riche par excellence. Mais voici quel était le sens réel de cette fausse situation :
Pendant que les Espagnols, nageant dans la finance et pouvant payer en métal tous les objets manufacturés nécessaires à leur consommation, ne daignaient point, ou plutôt ne daignaient plus, en vrais millionnaires qu’ils étaient, mettre la main à l’œuvre, les autres nations de l’Europe se livrèrent au travail de la confection, et apportèrent soit en Espagne, soit dans les pays explorés par elle, le produit de leurs manufactures, et commencèrent de cette sorte à s’approprier, par l’échange, la principale et désormais la seule richessse de la Péninsule.
L’Espagne, il est généreux et juste de l’en remercier, a été la cause essentielle de beaucoup de fondations industrielles et artistiques en France, en Angleterre et en Allemagne; car, tant qu’elle a eu de l’or, son luxe s’est maintenu sur un pied fastueux : or, comme nous l’avons dit, elle ne travaillait plus, elle faisait travailler; mais, en faisant travailler à force d’or, elle enrichissait naturelle-
ment les travailleurs, c’est-à-dire les étrangers; elle les enrichissait à un double titre : premièrement, en donnant lieu à la fondation de leurs établissements industriels, propriétés durables, sources de produits, et, par-conséquent, de rentes; et, secondement, en leur transmettant sa monnaie en échange de leurs objets manufacturés; par contre, elle, s’acheminait vers la ruine, puisque, devenant paresseuse, d’un côté, elle dépensait, d’autre part, tout son argent.
En fin de compte, l’or espagnol s’amassant dans le nord de l’Europe par le fait des échanges qui s’opéraient entre la monnaie espagnole et les produits français, anglais et allemands, il en est résulté, à titre forcé, que toute la richesse métallique de la Péninsule est passée en France, en Angleterre, en Allemagne, sans compter que ces nations se sont trouvées avoir, de plus, leurs établissements industriels et leurs habitudes laborieuses, au moment précis où l’Espagne, accoutumée à l’oisiveté, privée de manufactures et à court d’argent, tombait dans la misère la plus profonde.
Il est donc bien connu que l’or du Nouveau-Monde, en éblouissant l’Espaghe au point de lui faire perdre de vue que toute vraie richesse est dans l’industrie, a été la première cause de sa ruine; il reste non moins bien constaté que cet or, en remplissant un rôle inverse à l’égard des autres nations, c’est-à-dire en leur signalant l’industrie comme le levier essentiel de la richesse solide, a positivement déterminé la prospérité dont elles jouissent dans ce moment.
A la suite du désappointement que lui occasionna l’erreur dans laquelle son système économique l’avait engagée, l’Espagne est restée longtemps abattue ; des malheurs sans nombre sont venus l’assaillir ; les guerres civiles, fruits de la paresse et du mécontentement qu’elle crée , le despotisme, résultat inévitable des révolutions, ont ensanglauté son sol, compromis la sécurité des rapports sociaux et supprimé , chez cette nation, jusqu’à la possibilité du travail.
Déjà, cependant, la lumière se fait dans ce pays comme partout. Après un demi siècle de combats incessants, de luttes fratricides et de secousses de toute sorte, l’Espagne se relève et nous nous réjouissons de la trouver dans le concours universel de l’illustration du monde; c’est avec quelqu’émotion que nous fixons nos regards sur la place qu’occupe cette vieille gloire de la vieille Europe parmi les peuples pacifiquement assemblés dans le chef-lieu industriel du globe.
Elle n’apporte pas des présents hors ligne ; mais elle montre l’indépendance de son allure et la générosité de ses ressources. Sa présence à l’Exposition est déjà un fait considérable ; les efforts que cette malheureuse nation à dû faire pour surmonter les obstacles multiples qui comprimaient ses instincts utilitaires sont presque inconcevablés ; la difficulté n’est pas dans le progrès, elle réside toute entière dans le fait de marcher, malgré les entraves, et de rendre ainsi les entraves nuiles ; c’est ce qu’a réalisé la nation espagnole; chez elle tout enraiement est à peu près supprimé, et cette suppression ne provient point d’une source révolutionnaire, elle dérive du principe puissant de la raison publique.
Nous nous proposons, de consacrer quelques articles à l’exposition Espagnole ; nous publierons un apperçu de tout ce qui la concerne dans le temple de l’industrie. Les renseignements, à cet égard, ne nous manquerons pas, car nous sommes assez heureux pour avoir été mis en rapport direct avec le savant commissaire que le gouvernement de Madrid a eu le bon esprit d’envoyer à Londres. M. Ramon de la Sagra a déjà publié des notes précieuses, dont la presse, tant anglaise que française, s’est emparée avec empressement. Nous croyons pouvoir compter sur l’obligeance du commissaire espagnol, en ce qui touche l’insertion dans le Palais de Cristal, de quelques notes extraites de son riche portefeuille.
Avant d’entrer en matière, nous mentionnerons un fait qui honore le gouvernement espagnol ; on nous assure que presque tous les objets qui figurent dans la galerie espagnole ont été réunis, expédiés et placés aux frais du Trésor. Nous pouvons ajouter que les encouragements que reçoivent dans la Péninsule les arts, l’industrie et l’instruction publique, ne peuvent que favoriser l’élan de cette nation vers les travaux utiles, que l’accroissement et l’amélioration des voies de communication avaient déjà considérablement aidés.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,02 %.
La langue de reconnaissance de l'OCR est le Français.
Droits réservés - CNAM