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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
230
LE PALAIS DE CRISTAL.
EXPOSITION DE LONDRES.
La lithophanie et la peinture sur verre mise à la portée de tout le monde. — Le teinturier Tatar. — La peinture au savon.— Une barbe faite avec des pierres à fusil.— Un gilet fait avec un caillou. — Les inventeurs viennent tous faire des révolutions dans l’industrie. — Inégalité de deux frères jumeaux devant la loi. — Le Congrès delà paix se fourvoie. — Le monde périra-t-il?— Dieu est au moins aussi savant que Malthus en économie politique. — La botte-marine et sa manœuvre. — La pêche des perles, des éponges et du
corail.— L’insecte de la perle_Les Chinois fabriquent
des perles vraies — Broderies d’élitres d’insectes. — Suppression de l’aiguille par le collage au gutta percha. — Les inventeurs viennent nous délivrer du mal : ainsi soit-il.
Nous ne croyons pas qu’un compte-rendu doive se borner à des points d’exclamation et d’admiration sur la beauté et la supériorité incontestable de chacun des produits dont on parle, ce qui n’apprend rien à personne et fait sourire ceux qui savent à quoi s’en tenir; mais nous supposons qu’une courte description des procédés de fabrication peu ou point encore connus offrirait plus d’attrait aux lecteurs.
La lithophanie, par exemple, est encore ignorée de presque tous nos artistes, et comme l’inventeur nous l’a expliquée et que nous l’avons vue en action dans les usines royales de Prusse et de Saxe, nous croyons pouvoir en donner une description assez précise pour mettre tous les dessinateurs et même les dames en état de l’exécuter saint-simonienne-ment, c’est-à-dire chacun selon sa capacité.
L’outillage n’est ni coûteux, ni embarrassant; il suffit de faire fondre de la cire et de la teindre en y mêlant une vessie de couleur à l’huile; le bleu, le vert, la terre de Sienne, sont les plus employés. On verse cette cire fondue sur un carreau de vitre, on l’étale le plus également possible sur une épaisseur d’environ une ligne, c’est-à-dire qu’il faut que, vue à contre-jour, cette couche intercepte presque toute la lumière. Cela fait, le travail de grattage commence avec des ébauchoirs ou stylets en ivoir ou en os de diverses formes.
On comprend que plus on amincit la couche de cire, plus la place devient lumineuse; mais il faut s’arrêter avant de découvrir le verre. Quant aux parties noires, on les obtient en les chargeant de cire avec la spatule, sans en mettre pourtant plus qu’il n’est nécessaire pour intercepter tout-à-fait la lumière. On travaille ainsi ; sa vitre à la main, tournant tantôt son ouvrage à la lumière pour voir ce que l’on fait, tantôt contre la lumière pour vérifier si l’on a bien fait. — Les corrections sont très aisées, puisqu’il suffit de recharger les endroits trop creusés et de revenir sur son œuvre jusqu’à ce qu’on en soit satisfait : les bons artistes ne le sont jamais, et les mauvais le sont toujours.
Yoila notre planche terminée ; il reste à procéder à la multiplication des épreuves : c’est l’affaire du fabricant de porcelaine, qui pose la pièce à plat sur une table, l’entoure d’un petit mur de briques ou d’un cadre de bois épais; il coule alors tout doucement du plâtre fin fraîchement gâché jusqu’au niveau du cadre; il laisse durcir; il retourne le tout, enlève le type, et le creux est fait. C’est sur ce creux qu’on étend les galettes de terre à porcelaine faites au rouleau de pâtissier et molles comme de l'a cire dans laquelle ou aurait mélangé un peu d’essence. Le mouleur fait pénétrer cette terre dans les creux du moule en appuyant légèrement avec' les doigts. L’opération faite, il relève cette épreuve, qu’il met sécher à plat, et il recommence ainsi pendant toute la journée ou toute l’année, s’il le désire.
Ces épreuves étant sèches, sont mises au four et cuites comme la porcelaine ordinaire. Il y a de la casse et des bossellements confine pour toutes les autres pièces, mais on jette les morceaux au rebut pour être remoulus et remouîés.
Les amateurs qui ne veulent avoir que quelques échantillons de leurs chefs-d’œuvre se bornent à en prendre un creux en plâtre dont ils tirent des épreuves. On nous prie de ne pas encore dire avec quelle matière : ce serait la ruine d’une pauvre famille. Du reste, ce sera bientôt un amusement féminin très-confortable qui pourrait prendre place entre le tricot, la tapisserie, le crochet et les romans, dans les longues soirées d’hiver. Nous y ajouterons la fabrication des vitraux peints. Tout le monde connaît les feuilles de talc ou de mica, qui sont tellement abondantes dans l’Oural, que cette matière y tient lieu de verre à vitres, comme en Chine.
Il s’est trouvé dans ces pays un teinturier qui sait teindre les feuilles de mica-schiste en toutes couleurs.
Les dames taillent, découpent à coups de ciseaux et combinent ces feuilles en toutes sortes de rosaces et d’ornements qu’elles arrangent sur un verre à vitres en les collant avec du blanc d’œuf. Le dessin fini, elles le recouvrent d’un autre verre et le placent à leur croisée.
Rien n’est plus brillant que cette imitation de l’ancienne peinture sur verre, qui se conserve éternellement. — Les feuilles de gélatine coloriées pourraient produire le même effet, mais il faudrait rendre les verres entre lesquels on renfermerait parfaitement étanches à l’air et à l’eau.
Nous recommandons à nos chimistes de chercher le procédé du teinturier Tatar; s’ils y parviennent, ils mériteront la reconnaissance de nos dames, qui possèdent si peu d’occupations attrayantes au logis, qu’elles cherchent toutes les occasions possibles d’en sortir.
Ces procédés nous semblent préférables, pour imiter la peinture sur verre, à celui des Américains, qui ont exposé des échantillons de ce genre faits avec du savon transparent colorié ; ce qui doit être sujet à bien des influences pernicieuses ; il est vrai que quand on casse les vitres, on peut s’en laver les mains. Ce procédé est le pendant de celui de Shéri-dan, qui fait sa barbe avec des pierres à fusil à l’aide de son savon de silice, dont plus d’un amateur rira, sans se douter qu’il s’en sert probablement depuis plus de douze ans que cette invention originale est brevetée. Le fait est qu’il y a des découvertes tellement étranges, que leur simple énoncé provoquerait un haro général contre celui qui les raconterait en société ; car, soit dit en passants la société est aussi incrédule qu’étrangère à ces matières.
Les mathématiciens diraient que l’angle du doute est complémentaire de celui de la science : plus l’un est obtus, plus l’autre est aigu, et réciproquement; comme ils ont dit que l’angle de suffisance est le complément de l’angle d’insuffisance : plus l’un est ouvert chez un individu, plus l’autre estétroit. N’aurait-on pas souvent le droit de nier l’existence de l’angle de réflexion ?
Sans nous préoccuper de ce qu’en pourront croire nos lecteurs, nous leur dirons qu’un inventeur parisien, ayant besoin d’un gilet, fit le pari de s’en fabriquer un avec le premier pavé qui lui tomberait sous le pied, tant est .grande la puissance de l’invention. En effet, M. Gaudin, car c’est lui, fit fondre une portion de pavé de grés, à l’aide d’une chaleur intense dont il a le secret, et obtint un verre qu’il dévida comme à l’ordinaire. Ce fil était plus blanc et plus brillant que de la soie ; il le fit tisser par Boneel, tailler par Dosmond, et se procura de la sorte un gilet de satin d’une entière blancheur. Ceci veut dire que la faculté de faire quelque chose de rien, ou de donner de la valeur à une matière qui n’en avait pas, est ce qui rapproche le plus l’homme de la Divinité.
Les anciens de nos ancêtres élevaient les inventeurs au rang des dieux, ou au moins des demi-dieux, et les nourrissaient aux dépens du prytannée ; chez nous, on les abaisse au rang des parias, on les met hors du droit commun, on leur dispute la propriété de leurs œuvres, et on les laisse mourir de faim. Et cependant , malgré ces injustices et ces entraves, ce sont eux qui nous ont donné tout ce qui existe en-deçà de la nature brute: jugez des valeurs dont il enrichirait la société, si Ton ne traitait pas le premier homme du monde plus mal que le premier imbécile venu, dont l’héritage est garanti à perpétuité? Nos descendants douteront qu’une pareille iniquité ait pu être consacrée par les gouvernements les plus avancés de notre époque. Ils ne voudront jamais croire qu’il fut un temps où deux frères jumeaux, ouvriers, travaillant pendant huit heures du même état et recevant le même salaire, aient pu avoir une tin aussi différente que celle-ci :
Le premier ayant employé le temps qui lui restait à faire des souliers, créa, au bout d’une dixaine d’années, un petit capital qu’il consacra à l’acquisition d’une maison et d’un enclos, lesquels restèrent la propriété de ses enfants à perpétuité ; l’autre, pendant ce temps, s’appliqua à inventer une machine à faire des souliers, à laquelle il consacra le même temps que son frère, plus un capital d’intelligence considérable; et cependant sa machine ne lui appartient pas au même titre que la maison appartient à son frère; bien plus, on lui impose une amende très-forte pour avoir la permission de s’en servir pendant les années qu’elle produit le moins, ou plutôt qu’elle ne produit rien. Ses enfants, qui de-
vraient profiter du travail de leur père, en seront dépouillés quand elle commencera à produire, et seront forcés d’aller, humbles prolétaires, demander l’aumône à la porte de leurs cousins les propriétaires.
Ainsi résolu et ratifié par les pairs de France et d’Angleterre, non pas dans les temps barbares, mais à l’époque la plus avancée de la civilisation, alors que la raison et la justice humaine sont arrivées, dit-on, à leur apogée ! O altitudol 0 profondeur de la sottise humaine, qu’on nous sert pour de la politique et de l’économie, ejus dem farinæ!
A cette même époque, on tient des congrès qui décrètent la paix universelle, sans songer qu’il faudrait commencer par redresser de pareilles injustices , qui seront des sujets de guerres éternelles entre deux classes d’hommes semblales, si dissem-blablement traitées.
On dit que M. de Lamartine, frappé de cette contradiction, improvisa les vers suivants :
Tel naît obscur dans une étable Sans feu ni lieu,
Qui devient un homme adorable Et même un dieu.
Tel autre naît au son du tilre Et du canon,
Qui n’a d’autre valeur qu’un chiffre Suivant un nom.
L’un gouverne la tene et Tonde En triomphant;
L’autre, qui vient sauver le monde,
Meurt en brigand.
Il est dans notre destinée Double versant;
À l’un la fortune est donnée,
L’autre, la prend.
Mais quant aux enfants du génie,
Ces demi-dieux,
La terre n’est pas leur patrie,
Rien n’est pour eux.
Colomb, De Causs et Galilée,
0 nobles fous!
Si vous causez dans TEmpyrée,
Que dites-vous
Des sots qui vous font des statues Toujours trop tard,
Et feront les mêmes bévues Pour De Girard,
Mesmer, Hahnemann et tant d’autres Persécutés,
Pour avoir été les apôtres De vérités
Que le monde nie ou redoute,
Mais qu’avant peu
Nos fils suivront, comme la route Qui mène à Dieu?
Tirons le rideau sur cette plaie que les économistes n’ont pas aperçue et qu’ils ne comptent pas, ce qui rend leurs raisonnements boiteux et les force d’adopter les désespérantes conclusions de Malthus : que, la société marche forcément vers la famine; comme si la Providence n’était pas aussi savante en économie politique que ce brave statisticien, lequel nous prédit, non pas comme Sanchoniaton, que le monde périra par l’eau, ni commeWerner, par le feu, ni comme Buffon, par une queue de comète, mais par le manque de nourriture, quand il y aura trop d’ouvriers, par conséquent trop d’engrais pour en produire. C’est comme si Ton disait que le travail, ce fond, qui manque le moins, manquera quand il y aura trop de travailleurs. On croyait également au temps des frugivores, que la France ne pourrait nourrir plus d’un million de chasseurs, cependant, au temps des pasteurs elle en a nourri cinq millions, au temps des agriculteurs, quinze millions, au temps des industriels, trente-six millions; mais elle en nourrirait certainement plus de cent millions sous le monautopole — et après!... nous dirons lés malthusiens? —Après!... laissez faire le grand inventeur, qui n’a pas créé l’humanité pour la jeter dans un précipice au fond d’un cul-de-sac ; dormez tranquille, et que la statistique qui vous étouffe vous soit légère !
Si du moins vous pouviez ajouter à la richesse actuelle toutes celles qui sont enfouies au sein des mers, vous prendriez patience; et bien, nous allons vous donner un moyen d’aller les chercher, non pas avec la cloche à plongeur, non pas avec le capuchon imperméable, non pas avec le bateau sous-marin ; toutes choses dangereuses dans lesquelles vous n’oseriez pas risquer vôtre précieuse existence ; mais nous vous apportons un appareil, dans lequel vous descendrez sans peur et sans peine ; où vous
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LE PALAIS DE CRISTAL.
EXPOSITION DE LONDRES.
La lithophanie et la peinture sur verre mise à la portée de tout le monde. — Le teinturier Tatar. — La peinture au savon.— Une barbe faite avec des pierres à fusil.— Un gilet fait avec un caillou. — Les inventeurs viennent tous faire des révolutions dans l’industrie. — Inégalité de deux frères jumeaux devant la loi. — Le Congrès delà paix se fourvoie. — Le monde périra-t-il?— Dieu est au moins aussi savant que Malthus en économie politique. — La botte-marine et sa manœuvre. — La pêche des perles, des éponges et du
corail.— L’insecte de la perle_Les Chinois fabriquent
des perles vraies — Broderies d’élitres d’insectes. — Suppression de l’aiguille par le collage au gutta percha. — Les inventeurs viennent nous délivrer du mal : ainsi soit-il.
Nous ne croyons pas qu’un compte-rendu doive se borner à des points d’exclamation et d’admiration sur la beauté et la supériorité incontestable de chacun des produits dont on parle, ce qui n’apprend rien à personne et fait sourire ceux qui savent à quoi s’en tenir; mais nous supposons qu’une courte description des procédés de fabrication peu ou point encore connus offrirait plus d’attrait aux lecteurs.
La lithophanie, par exemple, est encore ignorée de presque tous nos artistes, et comme l’inventeur nous l’a expliquée et que nous l’avons vue en action dans les usines royales de Prusse et de Saxe, nous croyons pouvoir en donner une description assez précise pour mettre tous les dessinateurs et même les dames en état de l’exécuter saint-simonienne-ment, c’est-à-dire chacun selon sa capacité.
L’outillage n’est ni coûteux, ni embarrassant; il suffit de faire fondre de la cire et de la teindre en y mêlant une vessie de couleur à l’huile; le bleu, le vert, la terre de Sienne, sont les plus employés. On verse cette cire fondue sur un carreau de vitre, on l’étale le plus également possible sur une épaisseur d’environ une ligne, c’est-à-dire qu’il faut que, vue à contre-jour, cette couche intercepte presque toute la lumière. Cela fait, le travail de grattage commence avec des ébauchoirs ou stylets en ivoir ou en os de diverses formes.
On comprend que plus on amincit la couche de cire, plus la place devient lumineuse; mais il faut s’arrêter avant de découvrir le verre. Quant aux parties noires, on les obtient en les chargeant de cire avec la spatule, sans en mettre pourtant plus qu’il n’est nécessaire pour intercepter tout-à-fait la lumière. On travaille ainsi ; sa vitre à la main, tournant tantôt son ouvrage à la lumière pour voir ce que l’on fait, tantôt contre la lumière pour vérifier si l’on a bien fait. — Les corrections sont très aisées, puisqu’il suffit de recharger les endroits trop creusés et de revenir sur son œuvre jusqu’à ce qu’on en soit satisfait : les bons artistes ne le sont jamais, et les mauvais le sont toujours.
Yoila notre planche terminée ; il reste à procéder à la multiplication des épreuves : c’est l’affaire du fabricant de porcelaine, qui pose la pièce à plat sur une table, l’entoure d’un petit mur de briques ou d’un cadre de bois épais; il coule alors tout doucement du plâtre fin fraîchement gâché jusqu’au niveau du cadre; il laisse durcir; il retourne le tout, enlève le type, et le creux est fait. C’est sur ce creux qu’on étend les galettes de terre à porcelaine faites au rouleau de pâtissier et molles comme de l'a cire dans laquelle ou aurait mélangé un peu d’essence. Le mouleur fait pénétrer cette terre dans les creux du moule en appuyant légèrement avec' les doigts. L’opération faite, il relève cette épreuve, qu’il met sécher à plat, et il recommence ainsi pendant toute la journée ou toute l’année, s’il le désire.
Ces épreuves étant sèches, sont mises au four et cuites comme la porcelaine ordinaire. Il y a de la casse et des bossellements confine pour toutes les autres pièces, mais on jette les morceaux au rebut pour être remoulus et remouîés.
Les amateurs qui ne veulent avoir que quelques échantillons de leurs chefs-d’œuvre se bornent à en prendre un creux en plâtre dont ils tirent des épreuves. On nous prie de ne pas encore dire avec quelle matière : ce serait la ruine d’une pauvre famille. Du reste, ce sera bientôt un amusement féminin très-confortable qui pourrait prendre place entre le tricot, la tapisserie, le crochet et les romans, dans les longues soirées d’hiver. Nous y ajouterons la fabrication des vitraux peints. Tout le monde connaît les feuilles de talc ou de mica, qui sont tellement abondantes dans l’Oural, que cette matière y tient lieu de verre à vitres, comme en Chine.
Il s’est trouvé dans ces pays un teinturier qui sait teindre les feuilles de mica-schiste en toutes couleurs.
Les dames taillent, découpent à coups de ciseaux et combinent ces feuilles en toutes sortes de rosaces et d’ornements qu’elles arrangent sur un verre à vitres en les collant avec du blanc d’œuf. Le dessin fini, elles le recouvrent d’un autre verre et le placent à leur croisée.
Rien n’est plus brillant que cette imitation de l’ancienne peinture sur verre, qui se conserve éternellement. — Les feuilles de gélatine coloriées pourraient produire le même effet, mais il faudrait rendre les verres entre lesquels on renfermerait parfaitement étanches à l’air et à l’eau.
Nous recommandons à nos chimistes de chercher le procédé du teinturier Tatar; s’ils y parviennent, ils mériteront la reconnaissance de nos dames, qui possèdent si peu d’occupations attrayantes au logis, qu’elles cherchent toutes les occasions possibles d’en sortir.
Ces procédés nous semblent préférables, pour imiter la peinture sur verre, à celui des Américains, qui ont exposé des échantillons de ce genre faits avec du savon transparent colorié ; ce qui doit être sujet à bien des influences pernicieuses ; il est vrai que quand on casse les vitres, on peut s’en laver les mains. Ce procédé est le pendant de celui de Shéri-dan, qui fait sa barbe avec des pierres à fusil à l’aide de son savon de silice, dont plus d’un amateur rira, sans se douter qu’il s’en sert probablement depuis plus de douze ans que cette invention originale est brevetée. Le fait est qu’il y a des découvertes tellement étranges, que leur simple énoncé provoquerait un haro général contre celui qui les raconterait en société ; car, soit dit en passants la société est aussi incrédule qu’étrangère à ces matières.
Les mathématiciens diraient que l’angle du doute est complémentaire de celui de la science : plus l’un est obtus, plus l’autre est aigu, et réciproquement; comme ils ont dit que l’angle de suffisance est le complément de l’angle d’insuffisance : plus l’un est ouvert chez un individu, plus l’autre estétroit. N’aurait-on pas souvent le droit de nier l’existence de l’angle de réflexion ?
Sans nous préoccuper de ce qu’en pourront croire nos lecteurs, nous leur dirons qu’un inventeur parisien, ayant besoin d’un gilet, fit le pari de s’en fabriquer un avec le premier pavé qui lui tomberait sous le pied, tant est .grande la puissance de l’invention. En effet, M. Gaudin, car c’est lui, fit fondre une portion de pavé de grés, à l’aide d’une chaleur intense dont il a le secret, et obtint un verre qu’il dévida comme à l’ordinaire. Ce fil était plus blanc et plus brillant que de la soie ; il le fit tisser par Boneel, tailler par Dosmond, et se procura de la sorte un gilet de satin d’une entière blancheur. Ceci veut dire que la faculté de faire quelque chose de rien, ou de donner de la valeur à une matière qui n’en avait pas, est ce qui rapproche le plus l’homme de la Divinité.
Les anciens de nos ancêtres élevaient les inventeurs au rang des dieux, ou au moins des demi-dieux, et les nourrissaient aux dépens du prytannée ; chez nous, on les abaisse au rang des parias, on les met hors du droit commun, on leur dispute la propriété de leurs œuvres, et on les laisse mourir de faim. Et cependant , malgré ces injustices et ces entraves, ce sont eux qui nous ont donné tout ce qui existe en-deçà de la nature brute: jugez des valeurs dont il enrichirait la société, si Ton ne traitait pas le premier homme du monde plus mal que le premier imbécile venu, dont l’héritage est garanti à perpétuité? Nos descendants douteront qu’une pareille iniquité ait pu être consacrée par les gouvernements les plus avancés de notre époque. Ils ne voudront jamais croire qu’il fut un temps où deux frères jumeaux, ouvriers, travaillant pendant huit heures du même état et recevant le même salaire, aient pu avoir une tin aussi différente que celle-ci :
Le premier ayant employé le temps qui lui restait à faire des souliers, créa, au bout d’une dixaine d’années, un petit capital qu’il consacra à l’acquisition d’une maison et d’un enclos, lesquels restèrent la propriété de ses enfants à perpétuité ; l’autre, pendant ce temps, s’appliqua à inventer une machine à faire des souliers, à laquelle il consacra le même temps que son frère, plus un capital d’intelligence considérable; et cependant sa machine ne lui appartient pas au même titre que la maison appartient à son frère; bien plus, on lui impose une amende très-forte pour avoir la permission de s’en servir pendant les années qu’elle produit le moins, ou plutôt qu’elle ne produit rien. Ses enfants, qui de-
vraient profiter du travail de leur père, en seront dépouillés quand elle commencera à produire, et seront forcés d’aller, humbles prolétaires, demander l’aumône à la porte de leurs cousins les propriétaires.
Ainsi résolu et ratifié par les pairs de France et d’Angleterre, non pas dans les temps barbares, mais à l’époque la plus avancée de la civilisation, alors que la raison et la justice humaine sont arrivées, dit-on, à leur apogée ! O altitudol 0 profondeur de la sottise humaine, qu’on nous sert pour de la politique et de l’économie, ejus dem farinæ!
A cette même époque, on tient des congrès qui décrètent la paix universelle, sans songer qu’il faudrait commencer par redresser de pareilles injustices , qui seront des sujets de guerres éternelles entre deux classes d’hommes semblales, si dissem-blablement traitées.
On dit que M. de Lamartine, frappé de cette contradiction, improvisa les vers suivants :
Tel naît obscur dans une étable Sans feu ni lieu,
Qui devient un homme adorable Et même un dieu.
Tel autre naît au son du tilre Et du canon,
Qui n’a d’autre valeur qu’un chiffre Suivant un nom.
L’un gouverne la tene et Tonde En triomphant;
L’autre, qui vient sauver le monde,
Meurt en brigand.
Il est dans notre destinée Double versant;
À l’un la fortune est donnée,
L’autre, la prend.
Mais quant aux enfants du génie,
Ces demi-dieux,
La terre n’est pas leur patrie,
Rien n’est pour eux.
Colomb, De Causs et Galilée,
0 nobles fous!
Si vous causez dans TEmpyrée,
Que dites-vous
Des sots qui vous font des statues Toujours trop tard,
Et feront les mêmes bévues Pour De Girard,
Mesmer, Hahnemann et tant d’autres Persécutés,
Pour avoir été les apôtres De vérités
Que le monde nie ou redoute,
Mais qu’avant peu
Nos fils suivront, comme la route Qui mène à Dieu?
Tirons le rideau sur cette plaie que les économistes n’ont pas aperçue et qu’ils ne comptent pas, ce qui rend leurs raisonnements boiteux et les force d’adopter les désespérantes conclusions de Malthus : que, la société marche forcément vers la famine; comme si la Providence n’était pas aussi savante en économie politique que ce brave statisticien, lequel nous prédit, non pas comme Sanchoniaton, que le monde périra par l’eau, ni commeWerner, par le feu, ni comme Buffon, par une queue de comète, mais par le manque de nourriture, quand il y aura trop d’ouvriers, par conséquent trop d’engrais pour en produire. C’est comme si Ton disait que le travail, ce fond, qui manque le moins, manquera quand il y aura trop de travailleurs. On croyait également au temps des frugivores, que la France ne pourrait nourrir plus d’un million de chasseurs, cependant, au temps des pasteurs elle en a nourri cinq millions, au temps des agriculteurs, quinze millions, au temps des industriels, trente-six millions; mais elle en nourrirait certainement plus de cent millions sous le monautopole — et après!... nous dirons lés malthusiens? —Après!... laissez faire le grand inventeur, qui n’a pas créé l’humanité pour la jeter dans un précipice au fond d’un cul-de-sac ; dormez tranquille, et que la statistique qui vous étouffe vous soit légère !
Si du moins vous pouviez ajouter à la richesse actuelle toutes celles qui sont enfouies au sein des mers, vous prendriez patience; et bien, nous allons vous donner un moyen d’aller les chercher, non pas avec la cloche à plongeur, non pas avec le capuchon imperméable, non pas avec le bateau sous-marin ; toutes choses dangereuses dans lesquelles vous n’oseriez pas risquer vôtre précieuse existence ; mais nous vous apportons un appareil, dans lequel vous descendrez sans peur et sans peine ; où vous
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,15 %.
La langue de reconnaissance de l'OCR est le Français.
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