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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
247
LE PALAIS DE CRISTAL.
Il est non moins réel, en ce qui touche l’ordre l’industriel, que la Catalogne représente, en bâtiments et en maehines, un capital de 83 millions affecté aux manufactures cotonières, lesquelles gravitent sur un fonds de roulement de 7 millions et paient annuellement pour 29 millions de salaires aux 60 mille ouvriers qui entretiennent 93 machines à vapeur, 800 mille broches, et 40 mille métiers consommant 23 millions de kilogrammes de houille. Ces manufactures approprient 16 millions de kilogrammes de coton brut et jettent dans la consommation 110 millions de mètres d’étoffes et 16 millions d’impression; cependant la Catalogne n’a pas envoyé un seul de ces produits à Londres.
Cette négligence, que l’Espagne a étendue à la céramique, à la coutellerie, à la serrurerie, aux tissages de laine et de soie et généralement à tout ce que se confectionne dans ses provinces, a fait supposer à un de nos économistes que le peuple d’outre-Pyrénées, sentant son infériorité industrielle, avait préféré s’abstenir que d’affronter les périls de la comparaison avec les nations laborieuses du monde; ce calcul de la vanité, tout au plus admissible en thèse individuelle, n’est pas, selon nous, à la portée des corps sociaux, et si la fierté proverbiale des Espagnols était de nature à révéler une forme collective dans sa manifestation, il nous semble que le fait en discussion aurait été provoqué bien plus par le désir de prouver que l’Espagne ne travaille pas, que par la crainte de montrer qu’elle travaille mal; l’amour-propre péninsulaire consiste, en effet, non pas à appréhender de mal faire, mais bien à ne rien faire du tout.
Quoiqu’il en soit, prenant l’Espagne telle qu’il lui a plu de se montrer au Palais de Cristal, nous commencerons par l’étudier sous le rapport de ses richesses naturelles; nous examinerons ensuite et ce qu’elle a fait de ces richesses, et ce qu’elle en pourra faire ultérieurement,
La première et la plus nette représentation de l’énergie industrielle des peuples c’esî, aujourd’hui, la houille; depuis que l’action de la vapeur a été substituée aux exercices de la force humaine et des tractions animales, le charbon minéral est devenu le véritable symbole de la puissance productrice et, par conséquent, de la suprématie, dans ce temps où l’importance nationale est une question de production; à tel point que venant, par exemple, à manquer de houille, la nation la plus active, la plus intelligente, la plus ingénieuse doit être forcément tributaire de celle qui lui fournira le combustible, raison essentielle de la fécondité industrielle qui sanctionne et légitime la supériorité moderne. A ce compte l’Espagne est appelée à être relevée par la force des choses, de sa longue déchéance, non pas parce que ses houillères doivent survivre à celles des autres pays, ni parce qu’elles sont plus riches que les mines du reste de l’Europe, mais parce qu’à un jour donné, c’est à dire lorsque la construction des canaux et des chemins de'fer aura résolu chez elle l’importante question des transports, elle pourra fournir le combustible à un prix extrêmement réduit. Déjà la houille des Asturies, qui ne laisse rien à désirer pour la qualité, ainsi qu’en témoigné l’échantillon exposé, est livrée, malgré l'imperfection des roulages, à 3 réaux le quintal soit 75 centimes de France , au port de Gizon ; son prix est de 5 sous le quintal à la sortie de la mine. Poser ce chiffre éloquent, c’est rendre toute argumentation inutile en ce qui touche l’avenir de l’exploitation des houilles dans la Péninsule; la raison fondamentale du bas prix ne pouvant pas changer^arce qu’elle réside tout entière dans le bon marché des matières alimentaires, bénéfice de localité qui permettra toujours à l’Espagne de maintenir les salaires à un taux inacceptable dans les autres pays, il n’y a donc plus qu’à neutraliser la raison accidentelle de l’accroissement des valeurs : que l’Espagne fasse des chemins de fer et ses houilles arriveront au marché avec un avantage incontestable.
fl va sans dire que l’argument auquel donne lieu l’absence des voies de communication par rapport aux houilles espagnoles, pourrait être reproduit à propos de tous les détails de l’exposition dont nous nous occupons; ce qui sert à démontrer que la première cause de l’infériorité tant morale (pue matérielle des province ibériques se réduit à une simple question devoierie; mais ceci donnerait carrière à une dissestation qui nous écarterait par trop de notre sujet.
Il existe dans un grand nombre de localités espa-
gnoles de vastes gisements de houilles: les principaux spécimens, placés sous nos yeux, proviennent de Langrio, dans les Asturies, d’Esprit et de Belmez, situés dans la province de Cordoue; Téruel a fourni des échantillons d’Utrilla etd’Alraga; Orbo et Rei-nosa ont apporté leur tribut des vallées accidentées du vieux royaume de Léon; la Catalogne, que nous montrions tout à l’heure si oublieuse à l’endroit de ses tissages, s’est souvenue des mines de charbon de terre qu’elle fait exploiter au profit de ses fourneaux dans la vallée du Ter. Une compagnie particulière, établie à Villanueva del Rio, tout à côté de Guadalquivir, extrait par année deux millions de kilogrammes de houille des gisements récemment découverts dans la province de Séville ; ce charbon est consommé, presqu’en totalité, dans le pays par les hauts-fourneaux du Pedroso; les frais de transport, jusqu’à Séville seulement, en élèvent le prix à i fr. 60 le quintal. Nous remarquons un bel échantillon de lignite de Guipuzcoa, dont l’exploitation est à peine commencée et qui n’a encore été utilisé que dans les mines du pays. A deux lieues environ de la grande route de Santander, dans la vallée de Santukan, province de Palencia, se trouve une entreprise houillère, dont les produits sont lort recherchés; cette exploitation, qui a déjà pris une certaine importance grâce à la proximité du canal de Castille, deviendra considérable lorsque les chemins de fer projetés, entre Alar et Santander, et de Valladolid à Madrid, auront été construits.
Quelques-unes des mines, dont il vient d’être parlé, ont été tour à tour abandonnées et reprises, car le découragement est au moins aussi commun que l’enthousiasme dans ce pays où la richesse des matériaux est aussi incontestablequela pauvreté des moyens de faire valoir. Aujourd’hui les travaux ont été repris avec courage sur toute la ligne, il a suffi de quelques projets de routes pour réveiller l’énergie des spéculateurs; l’espérance est un grand capitaliste qui fait toujours crédit de son vivant, mais sa vie tient à peu de chose et l’Espagne, qui l’a si souvent tuée, industriellement, doit prendre ses mesures pour l’épargner cette fois.
Les géologues font un grand cas des gisements houillers des Asturies qui sont fort riches en gaz et en particules combustibles. Ces dépôts appartiennent à la période carbonifère et portent des terrains tertiaires puissamment inclinés se formant de nombreuses couches de gravier et de pierre à chaux entre lesquelles se trouvent des veines de charbon ayant jusqu’à neuf pieds d’épaisseur; une infinité d’autres couches apparaissent au-dessous des premières, et il semble prouvé que le ch rbon qu’elles contiennent est antérieur, dans l’ordre de la création, à celui qu’on rencontre dans les autres contrées de l’Europe. On voit encore, adhérant à ces lits géologiques, mais toujours au-dessous d’eux, plusieurs veines de sanguines ou hématite dont l’une, de pur minéral, s’étend à une grande distance, et mesure, sur un point de son étendue, cinquante pieds d’épaisseur.
Les houillères espagnoles, au nombre de douze environ, sont exploitées par des compagnies nationales, étrangères et mixtes, dont les principales sont la Palentina Leonesa , la Leonexa Asturiana,
1 ’ Ang/o- Axfuriona et l’Invextigadora. Les cokes que l’on fait à l’air libre sont vendus aux prix de 3, 4 et 6 réaux le quintal ; les plus estimés sont ceux qui proviennent des mines du duc de Rianzarès, mari de la reine-mère. Toutes ces mines attendent, pour donner un grand revenu et pour représenter un capital en rapport avec leur importance élémentaire, <{ue l’induslri" nationale multiplie ses usines et que le sol soit sillonné de chemins ou de canaux. Si les Espagnols avaient des cheminées comme les Européens du nord, ils pourraient provoquer, pour l’utilité de leurs appartements et au profit des mineurs, l’extraction annuelle de quelques milliers de quintaux de charbon de terre; mais la générosité de leur soleil les dispense d’avoir recours à la chaleur artificielle, et si c’est autant de gagné pour eux, c’est tant pis pour les marchands de charbon et pour les blanchisseuses.
Le soufre minéral, récemment humilié dans son usage le plus vulgaire par l’invasion de l’allumette chimique, abonde dans diverses contrées de l’Espagne, où on le trouve à l’état terreux ou cristallisé; c’est dans ce dernier état qu’il se présente à l’Exposition, en fragments extraits de Conil, mine abandonnée à cause de la dépréciation industrielle de ses produits, et ne conservant, de valeur que pour
les minéralogistes et les géologues. Dans la province de Salamanque, àTerruel, il existe encore de grandes exploitations de soufre dont le prix s’élève de 22 à 60 réaux le quintal, selon qu’il est en pierre brute, en bille ou en fleur.
Une matière précieuse pour le pavage, l’asphalte, dont nous remarquons un fragment dans la collection , se trouve dans les montagnes de Soria, à la sierra de Picofrentes, où elle occupe une étendue de sept milles, plus de deux lieues. Cette sorte de bitume, qui, indépendamment de son utilité pour le pavage, sert encore à goudronner les cordages et à composer des vernis, couvre un gisement de grès d’une grande épaisseur et est exploité par une compagnie particulière.
En ce qui touche les sels, dont l’Espagne est si riche, M. Ramon de la Sagra fait remarquer que les minéralogistes regretteront de ne pas trouver dans la galerie qui le concerne l'intéressant sel capillaire de Calatayud, si rare dans les collections de produits salins ; il fait la même remarque à l’égard des cristaux transparents de sel gemme, employés dans les expériences de polarisation de la lumière, et, par cela même, si précieux pour les physiciens; mais l’abondance de ces produits et le défaut de développement dans les manufactures qui les emploient ont précisément fait croire, ajoute le savant commissaire espagnol, que ces objets n’étaient pas dignes de figurer à l’Exposition, ce qui fait qu’on ne les y a pas envoyés. Les sels communs qui ont été exposés proviennent seulement des provinces d’Almeria et des salines d’Ànana. On voit quelques beaux échantillons des sels gemmes célèbres de Cordoue, mais les séries devaient et pouvaient être beaucoup plus riches et surtout plus variées.
Les soudes naturelles d’Alicante, de Murcie, de Barcelonne, de Grenade et des Canaries se présentent à des prix fort réduits, car l’introduction dans le commerce de la soude artificielle, qui possède un avantage incontestable pour la saponification des huiles, a porté un coup mortel à ce produit naturel et spontané du littoral péninsulaire. La glaubérite, ou soude sulfatée de Burgos, récemment livrée à l’exploitation sur les bords du Tiron, affluent de l’Èbre, attend, pour acquérir sa véritable valeur, que les arts chimiques, tinctoriaux et céramiques auxquels elle est affectée prennent du développement en Espagne ; la consommation du sulfate de soude ne dépasse presque pas aujourd’hui celle qu’effectue la verrerie de Rozas, dans la province de Santander.
Après avoir parlé des minéraux salins, dont l’énumération serait trop longue, nous aborderons les métaux, et particulièrement le fer, qui, dès846 , donnait déjà un produit de 650,000 quintaux.
Bellegariugce.
DE LA SIÉRÉOTYPIE A LA PATE I)E PAPIER .
M. A. CURMER.
Depuis 1842, la stéréotypie à la pâte de papier a pris en France un grand développement. M A. Curmer a obtenu, dans ses ateliers, des perfectionnements qui se sont bientôt étendus à tous les industriels intéressés à les connaître; car voulant favoriser cette industrie sans s’attribuer le monopole de ses procédés, il n’a pas hésité à les communiquer à quiconque pouvait être à même d’en faire usage ; de sorte que ce mode a remplacé aujourd’hui la stéréotypie par le plâtre, qu’on peut regarder comme entièrement abandonnée à Paris.
L’avantage que présente la pâte de papier sur le plâtre est de donner des stéréotypes plus purs et plus corrects (n’employant ni huile ni vernis et n’ayant pas de retrait). Il est un avantage qui doit être signalé à l’attention de tous, c’est que, au point de vue hygiénique, les fondeurs ne sont plus exposés à ces incommodités organiques que leur occasionnait souvent une masse de 5 à 600 kilogrammes de matière chauffée au rouge, et contenant 20 parties de régule sur 100 parties de plomb.
En effet, un bain de 100 kilogrammes suffisant à l’exécution courante du nouveau procédé, la pratique, répondant à la théorie, a prouvé que les stéréotypées ne sont plus dans les conditions maladives que leur imposait l’ancien mode de travail.
Maintenant, pour exposer les autres avantages de la stéréotypie sur papier , nous devons remarquer :
1°Que les caractères mobiles de l’imprimerie ne sont nullement altérés par le moulage.
(Voir la suite page 250.)
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LE PALAIS DE CRISTAL.
Il est non moins réel, en ce qui touche l’ordre l’industriel, que la Catalogne représente, en bâtiments et en maehines, un capital de 83 millions affecté aux manufactures cotonières, lesquelles gravitent sur un fonds de roulement de 7 millions et paient annuellement pour 29 millions de salaires aux 60 mille ouvriers qui entretiennent 93 machines à vapeur, 800 mille broches, et 40 mille métiers consommant 23 millions de kilogrammes de houille. Ces manufactures approprient 16 millions de kilogrammes de coton brut et jettent dans la consommation 110 millions de mètres d’étoffes et 16 millions d’impression; cependant la Catalogne n’a pas envoyé un seul de ces produits à Londres.
Cette négligence, que l’Espagne a étendue à la céramique, à la coutellerie, à la serrurerie, aux tissages de laine et de soie et généralement à tout ce que se confectionne dans ses provinces, a fait supposer à un de nos économistes que le peuple d’outre-Pyrénées, sentant son infériorité industrielle, avait préféré s’abstenir que d’affronter les périls de la comparaison avec les nations laborieuses du monde; ce calcul de la vanité, tout au plus admissible en thèse individuelle, n’est pas, selon nous, à la portée des corps sociaux, et si la fierté proverbiale des Espagnols était de nature à révéler une forme collective dans sa manifestation, il nous semble que le fait en discussion aurait été provoqué bien plus par le désir de prouver que l’Espagne ne travaille pas, que par la crainte de montrer qu’elle travaille mal; l’amour-propre péninsulaire consiste, en effet, non pas à appréhender de mal faire, mais bien à ne rien faire du tout.
Quoiqu’il en soit, prenant l’Espagne telle qu’il lui a plu de se montrer au Palais de Cristal, nous commencerons par l’étudier sous le rapport de ses richesses naturelles; nous examinerons ensuite et ce qu’elle a fait de ces richesses, et ce qu’elle en pourra faire ultérieurement,
La première et la plus nette représentation de l’énergie industrielle des peuples c’esî, aujourd’hui, la houille; depuis que l’action de la vapeur a été substituée aux exercices de la force humaine et des tractions animales, le charbon minéral est devenu le véritable symbole de la puissance productrice et, par conséquent, de la suprématie, dans ce temps où l’importance nationale est une question de production; à tel point que venant, par exemple, à manquer de houille, la nation la plus active, la plus intelligente, la plus ingénieuse doit être forcément tributaire de celle qui lui fournira le combustible, raison essentielle de la fécondité industrielle qui sanctionne et légitime la supériorité moderne. A ce compte l’Espagne est appelée à être relevée par la force des choses, de sa longue déchéance, non pas parce que ses houillères doivent survivre à celles des autres pays, ni parce qu’elles sont plus riches que les mines du reste de l’Europe, mais parce qu’à un jour donné, c’est à dire lorsque la construction des canaux et des chemins de'fer aura résolu chez elle l’importante question des transports, elle pourra fournir le combustible à un prix extrêmement réduit. Déjà la houille des Asturies, qui ne laisse rien à désirer pour la qualité, ainsi qu’en témoigné l’échantillon exposé, est livrée, malgré l'imperfection des roulages, à 3 réaux le quintal soit 75 centimes de France , au port de Gizon ; son prix est de 5 sous le quintal à la sortie de la mine. Poser ce chiffre éloquent, c’est rendre toute argumentation inutile en ce qui touche l’avenir de l’exploitation des houilles dans la Péninsule; la raison fondamentale du bas prix ne pouvant pas changer^arce qu’elle réside tout entière dans le bon marché des matières alimentaires, bénéfice de localité qui permettra toujours à l’Espagne de maintenir les salaires à un taux inacceptable dans les autres pays, il n’y a donc plus qu’à neutraliser la raison accidentelle de l’accroissement des valeurs : que l’Espagne fasse des chemins de fer et ses houilles arriveront au marché avec un avantage incontestable.
fl va sans dire que l’argument auquel donne lieu l’absence des voies de communication par rapport aux houilles espagnoles, pourrait être reproduit à propos de tous les détails de l’exposition dont nous nous occupons; ce qui sert à démontrer que la première cause de l’infériorité tant morale (pue matérielle des province ibériques se réduit à une simple question devoierie; mais ceci donnerait carrière à une dissestation qui nous écarterait par trop de notre sujet.
Il existe dans un grand nombre de localités espa-
gnoles de vastes gisements de houilles: les principaux spécimens, placés sous nos yeux, proviennent de Langrio, dans les Asturies, d’Esprit et de Belmez, situés dans la province de Cordoue; Téruel a fourni des échantillons d’Utrilla etd’Alraga; Orbo et Rei-nosa ont apporté leur tribut des vallées accidentées du vieux royaume de Léon; la Catalogne, que nous montrions tout à l’heure si oublieuse à l’endroit de ses tissages, s’est souvenue des mines de charbon de terre qu’elle fait exploiter au profit de ses fourneaux dans la vallée du Ter. Une compagnie particulière, établie à Villanueva del Rio, tout à côté de Guadalquivir, extrait par année deux millions de kilogrammes de houille des gisements récemment découverts dans la province de Séville ; ce charbon est consommé, presqu’en totalité, dans le pays par les hauts-fourneaux du Pedroso; les frais de transport, jusqu’à Séville seulement, en élèvent le prix à i fr. 60 le quintal. Nous remarquons un bel échantillon de lignite de Guipuzcoa, dont l’exploitation est à peine commencée et qui n’a encore été utilisé que dans les mines du pays. A deux lieues environ de la grande route de Santander, dans la vallée de Santukan, province de Palencia, se trouve une entreprise houillère, dont les produits sont lort recherchés; cette exploitation, qui a déjà pris une certaine importance grâce à la proximité du canal de Castille, deviendra considérable lorsque les chemins de fer projetés, entre Alar et Santander, et de Valladolid à Madrid, auront été construits.
Quelques-unes des mines, dont il vient d’être parlé, ont été tour à tour abandonnées et reprises, car le découragement est au moins aussi commun que l’enthousiasme dans ce pays où la richesse des matériaux est aussi incontestablequela pauvreté des moyens de faire valoir. Aujourd’hui les travaux ont été repris avec courage sur toute la ligne, il a suffi de quelques projets de routes pour réveiller l’énergie des spéculateurs; l’espérance est un grand capitaliste qui fait toujours crédit de son vivant, mais sa vie tient à peu de chose et l’Espagne, qui l’a si souvent tuée, industriellement, doit prendre ses mesures pour l’épargner cette fois.
Les géologues font un grand cas des gisements houillers des Asturies qui sont fort riches en gaz et en particules combustibles. Ces dépôts appartiennent à la période carbonifère et portent des terrains tertiaires puissamment inclinés se formant de nombreuses couches de gravier et de pierre à chaux entre lesquelles se trouvent des veines de charbon ayant jusqu’à neuf pieds d’épaisseur; une infinité d’autres couches apparaissent au-dessous des premières, et il semble prouvé que le ch rbon qu’elles contiennent est antérieur, dans l’ordre de la création, à celui qu’on rencontre dans les autres contrées de l’Europe. On voit encore, adhérant à ces lits géologiques, mais toujours au-dessous d’eux, plusieurs veines de sanguines ou hématite dont l’une, de pur minéral, s’étend à une grande distance, et mesure, sur un point de son étendue, cinquante pieds d’épaisseur.
Les houillères espagnoles, au nombre de douze environ, sont exploitées par des compagnies nationales, étrangères et mixtes, dont les principales sont la Palentina Leonesa , la Leonexa Asturiana,
1 ’ Ang/o- Axfuriona et l’Invextigadora. Les cokes que l’on fait à l’air libre sont vendus aux prix de 3, 4 et 6 réaux le quintal ; les plus estimés sont ceux qui proviennent des mines du duc de Rianzarès, mari de la reine-mère. Toutes ces mines attendent, pour donner un grand revenu et pour représenter un capital en rapport avec leur importance élémentaire, <{ue l’induslri" nationale multiplie ses usines et que le sol soit sillonné de chemins ou de canaux. Si les Espagnols avaient des cheminées comme les Européens du nord, ils pourraient provoquer, pour l’utilité de leurs appartements et au profit des mineurs, l’extraction annuelle de quelques milliers de quintaux de charbon de terre; mais la générosité de leur soleil les dispense d’avoir recours à la chaleur artificielle, et si c’est autant de gagné pour eux, c’est tant pis pour les marchands de charbon et pour les blanchisseuses.
Le soufre minéral, récemment humilié dans son usage le plus vulgaire par l’invasion de l’allumette chimique, abonde dans diverses contrées de l’Espagne, où on le trouve à l’état terreux ou cristallisé; c’est dans ce dernier état qu’il se présente à l’Exposition, en fragments extraits de Conil, mine abandonnée à cause de la dépréciation industrielle de ses produits, et ne conservant, de valeur que pour
les minéralogistes et les géologues. Dans la province de Salamanque, àTerruel, il existe encore de grandes exploitations de soufre dont le prix s’élève de 22 à 60 réaux le quintal, selon qu’il est en pierre brute, en bille ou en fleur.
Une matière précieuse pour le pavage, l’asphalte, dont nous remarquons un fragment dans la collection , se trouve dans les montagnes de Soria, à la sierra de Picofrentes, où elle occupe une étendue de sept milles, plus de deux lieues. Cette sorte de bitume, qui, indépendamment de son utilité pour le pavage, sert encore à goudronner les cordages et à composer des vernis, couvre un gisement de grès d’une grande épaisseur et est exploité par une compagnie particulière.
En ce qui touche les sels, dont l’Espagne est si riche, M. Ramon de la Sagra fait remarquer que les minéralogistes regretteront de ne pas trouver dans la galerie qui le concerne l'intéressant sel capillaire de Calatayud, si rare dans les collections de produits salins ; il fait la même remarque à l’égard des cristaux transparents de sel gemme, employés dans les expériences de polarisation de la lumière, et, par cela même, si précieux pour les physiciens; mais l’abondance de ces produits et le défaut de développement dans les manufactures qui les emploient ont précisément fait croire, ajoute le savant commissaire espagnol, que ces objets n’étaient pas dignes de figurer à l’Exposition, ce qui fait qu’on ne les y a pas envoyés. Les sels communs qui ont été exposés proviennent seulement des provinces d’Almeria et des salines d’Ànana. On voit quelques beaux échantillons des sels gemmes célèbres de Cordoue, mais les séries devaient et pouvaient être beaucoup plus riches et surtout plus variées.
Les soudes naturelles d’Alicante, de Murcie, de Barcelonne, de Grenade et des Canaries se présentent à des prix fort réduits, car l’introduction dans le commerce de la soude artificielle, qui possède un avantage incontestable pour la saponification des huiles, a porté un coup mortel à ce produit naturel et spontané du littoral péninsulaire. La glaubérite, ou soude sulfatée de Burgos, récemment livrée à l’exploitation sur les bords du Tiron, affluent de l’Èbre, attend, pour acquérir sa véritable valeur, que les arts chimiques, tinctoriaux et céramiques auxquels elle est affectée prennent du développement en Espagne ; la consommation du sulfate de soude ne dépasse presque pas aujourd’hui celle qu’effectue la verrerie de Rozas, dans la province de Santander.
Après avoir parlé des minéraux salins, dont l’énumération serait trop longue, nous aborderons les métaux, et particulièrement le fer, qui, dès846 , donnait déjà un produit de 650,000 quintaux.
Bellegariugce.
DE LA SIÉRÉOTYPIE A LA PATE I)E PAPIER .
M. A. CURMER.
Depuis 1842, la stéréotypie à la pâte de papier a pris en France un grand développement. M A. Curmer a obtenu, dans ses ateliers, des perfectionnements qui se sont bientôt étendus à tous les industriels intéressés à les connaître; car voulant favoriser cette industrie sans s’attribuer le monopole de ses procédés, il n’a pas hésité à les communiquer à quiconque pouvait être à même d’en faire usage ; de sorte que ce mode a remplacé aujourd’hui la stéréotypie par le plâtre, qu’on peut regarder comme entièrement abandonnée à Paris.
L’avantage que présente la pâte de papier sur le plâtre est de donner des stéréotypes plus purs et plus corrects (n’employant ni huile ni vernis et n’ayant pas de retrait). Il est un avantage qui doit être signalé à l’attention de tous, c’est que, au point de vue hygiénique, les fondeurs ne sont plus exposés à ces incommodités organiques que leur occasionnait souvent une masse de 5 à 600 kilogrammes de matière chauffée au rouge, et contenant 20 parties de régule sur 100 parties de plomb.
En effet, un bain de 100 kilogrammes suffisant à l’exécution courante du nouveau procédé, la pratique, répondant à la théorie, a prouvé que les stéréotypées ne sont plus dans les conditions maladives que leur imposait l’ancien mode de travail.
Maintenant, pour exposer les autres avantages de la stéréotypie sur papier , nous devons remarquer :
1°Que les caractères mobiles de l’imprimerie ne sont nullement altérés par le moulage.
(Voir la suite page 250.)
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,70 %.
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