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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
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278
EXPOSITION DE LONDRES.
L’industrie marche, ou avance, on progresse, dit-on en parcourant l’Exposition; peu s’en faut qu’on ne dise : Nous touchons au but, tout est inventé! Hélas ! l’humanité ne ressemble pas mal à un aveugle qui rencontre un mur et s’assied, en s’applaudissant d’être arrivé au terme du chemin. Cet aveuglement est général, on le remarque du haut en bas de l’échelle sociale, seulement il est plus foncé en haut qu’en bas, et c’est un grand malheur; car ceux qui sont en haut s’y cramponnent et répandent le bruit qu’il est inutile de tenter d’aller plus loin, et la secte des Laudatores temporis acli, dont les yeux sont sur la nuque, vient à leur aide pour crier qu’ils sont au bout du progrès, parce qu’ils sont eux-mêmes à bout de superlatifs laudatifs. Ils 11e se doutent guère qu’ils ne sont qu’au pied d’un plan incliné dont la base est partout et le sommet nulle part.
Que sais-je? disait Montaigne; que ne savons-nous pas? s’écrient nos statistiqueurs, après avoir bâclé un tableau comparatif des importations et des exportations de 1800 et de 1850 ?
Comme ils refont chaque année le même tableau, ils devraient bien voir que le mouvement prend de l’amplitude, et croit en marchant, crescit eundo; mais non, chaque année est a leurs yeux le necplus ultra ; ils y applaudissent à tours de bras et s’assoient sur le bord du fleuve, dans l’attente de voir arriver le dernier flot du progrès.
Après tant de déceptions, vous croyez peut-être qu’ils vont en rechercher la cause? Nullement. L’écrivain moyen est le même de tous les temps ; semblable au vampire, il endort sa victime en la flattant du vent de sa plume. C’est lui qui disait au premier sauvage qui planta un morceau de sapin dans son àtre et l’alluma : Nous vivons dans le siècle des lumières, et qui en dit autant à l’inventeur de l’huile, autant à celui de la chandelle, autant à celui du gaz. C’est aujourd’hui le tour de l’éclairage électrique. Oh! pour le coup, le voilà bien le siècle des lumières par excellence ! Eh bien non! tout n’est pas fini, vous en verrez bien d’autres, et depuis longtemps vous iriez puiser à la rivière de la lumière et du feu, si vous aviez encouragé l’inventeur du gaz à l’eau.
C’est en sortant du laboratoire d’un savant esclave romain, sans doute, qu’Ovide s’écriait :
Omniajam fient, fieri quæposse negabam Flamma dabit aquas.
Æ quor a dabunt ignés,
Pascuntur in æthere cervi.
Ne voyez-vous pas là la découverte de Lavoisier, celle du gaz à l’eau et celle des ballons enlevant des animaux qui peuvent aller paître sur le sommet des forêts ?
C’est aussi dans les laboratoires des parias de l’intelligence que nous avons trouvé des découvertes qui n’ont pas voulu affronter le grand jour du Palais de Cristal et l’œil des pickpoket industriels.
Sans manquer à la discrétion promise, nous pouvons dire qu’un vieux docteur anglais nous a donné la preuve expérimentale qu’il avait découvert une substance isolatrice du magnétisme, qui intercepte l’action de l’aimant permanent et affole la boussole. Nous lui fîmes observer qu’il était sur la route du mouvement perpétuel. « Le mouvement perpétuel puisé dans les éléments mécaniques que nous possédons est impossible, nous répondit-il, mais puisé à la source du grand mobile universel qui fait tourner la mécanique céleste, je le crois possible; c’est comme si 011 attachait une courroie au grand volant solaire ou aux courants électriques continus que la lumière développe sur notre globe. Tant que les aimants permanents seront en perpétuelle tension, on n’en pourra rien faire ; car tout moteur résulte d’une suite d’actions et de réactions, ou d’attractions et de répulsions alternatives. Le reste constitue la stase, ou l’immobilité. Si l’aimant artificiel est susceptible de constituer un moteur, c’est parce qu’on peut l’aimanter et le désaimanter à volonté. Or, si je puis obtenir le même effet sur l’aimant permanent, j’obtiendrai un résultat semblable sans dépense, ce qui me donne la conviction qu’un jour nos vaisseaux feront le tour du globe sans user une once de charbon.
« Je n’avais pas beaucoup d’espoir tant que nous en étions réduits à nos aimants ordinaires, nous dit le docteur; mais j’ai repris courage en voyant, à l’Exposition, un aimant permanent qui soutient une
LE PALAIS DE CRISTAL.
tonne de fer et en apprenant la découverte de ce Hollandais, qui sait augmenter considérablement la puissance des aimants. »
Ce même docteur nous a enseigné plusieurs choses curieuses sur les aimants, il prouve que l’attraction est plus forte entre deux tranchants qu’entre deux surfaces planes, et que la forme la meilleure des fers à cheval n’est pas la .forme en U mais la forme en O. Il ajoute, que pour amplifier la puissance d’un aimant il suffit de le fixer au plus près d’un grand volant de machine à vapeur et de l’y laisser pendant plusieurs jours (1).
Le savant docteur a fait bien d’autres découvertes. C’est lui qui a fait baisser de 25 p. 100 la gomme du Sénégal, qu’il imite à s’y méprendre, et qui a le moyen de faire tomber de 50 p. 100 le prix de la cochenille ; car il a trouvé l’art d’en fabriquer de toutes pièces, comme on a fait de l’outre-mer.
On connaît la querelle académique qui règne entre les partisans de l’émission de la lumière solaire et ceux de la vibration. Le savant Wheatstone s’est chargé d’éclairer cette question, mais le temps était si obscur le jour où il nous avait promis de nous montrer clairement que la lumière n’est autre chose que la vibration d’une demi-vague de l’éther sur la perpendiculaire du rayon vecteur, que nous restons, à cet égard, plongé dans les ténèbres antérieures.
Nous n’avons pas osé lui répondre que cela nous semblait un peu vague, nous pensions que cette manie de cacher les arcanes de la science au vulgaire n’infectait plus que les petits savants, mais que les grands descendaient volontiers de l’Empirée, à la suite d’Arago; car les enfants, les femmes et jusqu’aux hommes d’État, comprennent ses écrits sur l’astronomie; tant ils sont clairs et accessibles à toutes les intelligences.
C’est un progrès des plus notables de notre époque que d’avoir mis la science à la portée des grands, mais cela ne suffit pas; il fallait encore trouver le moyen de les faire lire, et c’est ce qu’a fait M. Froment, car nous avons vu des pairs d’Angleterre, des ministres et des princes, se presser autour de son microscope pour y lire des choses gravées sur le diamètre d’une épingle. Ceci nous a donné l’idée de lui faire graver l’épigraphe du ino-nautopole : Chacun doit être propriétaire et responsable de ses œuvres, et d’aller de porte en porte la faire lire aux députés et aux ministres qui n’ont pas le temps d’ouvrir YOrganon, petit livre qui contient le seul moyen raisonnable de répandre l’espérance, le bien-être et la paix universelle sur la terre, par l’application du simple topique dont la recette toute entière est contenue dans l’épigraphe précitée. Quelques exemples, qui sont dans l’air aujourd’hui, suffiront pour nous faire comprendre.
Tous les enfants de Paris sont munis de petits parachutes en papier; or, si l’ouvrier qui les a imaginés avait obtenu le droit d’en faire et d’en vendre seul sur toute la surface de la France, ne croyez-vous pas qu’il aurait rassemblé dans un an un capital d’un million, par pièces de dix et cinq centimes, sans appauvrir personne et en amusant tout le monde? Sur ce capital, sa femme, ses enfants, ses parents et camarades, auraient vécu en travaillant et donné naissance à un nouvel objet d’exportation. Et puis cet ouvrier, qui paraît intelligent, serait parti de là, peut-être, pour faire des inventions plus sérieuses et devenir un grand propriétaire; ce que voyant, ses camarades se seraient ingéniés à marcher sur ses traces. Les cerveaux arides ou paresseux, c’est-à-dire les communistes intellectuels, qui aiment mieux jeter toutes les inventions à la voirie du domaine public, nous demanderont ce qui resterait à ceux qui pillent ce petit parachute? Nous leur répondrons, de prime abord, qu’il resterait à l’un, la toupie volante-, à l’autre, Y araignée chinoise-, et une intarissable suite d’autres combinaisons que nous ne pouvons pas faire pour eux.
La toupie volante est la toupie ordinaire armée, au sommet, d’une petite surface gauche qui la force de se visser dans l’air. Au lieu de tomber à terre, la toupie s’élève et tombe doucement dans la main du joueur. 11 y aurait encore ici un million à gagner et tout autant avec l’araignée (finnoise, qui remue
(l) A propos de volant nous citerons ce marchand de vin de Bordeaux qui, sachant que ce vin s’améliore en voyageant, prit un brevet pour lui faire faire le tour du monde sur place, en attachant des bouteilles autour d’un volant de machine à vapeur. Si ses essais réussissent avec des bouteilles il y attachera des tonneaux.
toutes ses pattes, marche et semble vivre, quand on la suspend à un fil de fer, qu’on agite un peu.
L’ouvrier qui aurait une propriété exclusive de cette espèce, deviendrait un capitaliste aussi respectable qu’un affranchi romain, et un contribuable important. Eh bien ! ce ne serait pas chaque année, mais chaque jour que vous verriez naître, non pas seulement des jouets d’enfants, mais des perfectionnements et des inventions très-sérieuses sur tous les points du domaine de l’intelligence , qui n’est aujourd’hui qu’une aride et vaste bruyère livrée au libre parcours et dévastée par un tas d’animaux qui se gâ -tent l’herbe l’un l’autre.
Bien aveugles sont ceux qui n’aperçoivent pas que le salut et le bien-être de la société gît surtout dans la multiplication et la consolidation de tous les genres de propriétés !
Les Anglais le comprennent un peu mieux que nous, car ils donnent des patentes pour des choses que nous dédaignerions, tels que l’emploi de la chevelure ou du foin grossier qui entoure les noix de cocos; le patenté actuel en fait des tapis d’écuries, des grattes-pieds, des brosses, des cordes et beaucoup d’autres choses utiles et à bon marché. Comme il est seul à exploiter le monopole de cette substance, il l’exploite bien; sans cela, les chevelures de cocos continueraient à joncher les rues et à encombrer les ruisseaux : tout le monde y gagne et personne n’y perd. Trouvez-nous donc une meilleure organisation du travail que celle-là !
Un brevet à long terme, un brevet emphytéotique peut-être ! y songez-vous? vont s’écrier les ravageurs du domaine public. Eh quoi ! je serais privé toute ma vie de toupies volantes, d’araignées chinoises et de foin de cocos! —Ne craignez rien, vous n’en serez pas privé, au contraire ; le breveté ne vous en laissera jamais manquer, car il est de son intérêt bien entendu de vendre à bas prix ; il sera forcé'de soigner la qualité, puisqu’il devra marquer ses œuvres pour en être responsable ; et, de plus, il paiera une taxe croissante qui amènera un dégrèvement croissant aux impôts qui accablent la propriété actuelle. Ajoutez à cela l’expropriation pour cause d’utilité publique, et vous serez rassurés.
Si vous ne comprenez pas la justesse et la simplicité de ce mécanisme industriel, commercial et financier, c’est que vous êtes bien malade; mais s’il vous reste quelque espoir de guérison, adressez-vous au Palais de Cristal, qui traite vigoureusement ce genre d’infirmité.
On sait que les ananas de Cuba affluent en Angleterre et se charrient dans les rues de Londres à un schelling la pièce. Un Anglais a pris patente pour l’emploi des feuilles dont la fibre donne une belle étoffe blanche et soyeuse : cet homme fera sa fortune avec une matière perdue. Où donc est le mal qu’il fait aux autres? Un pareil brevet n’aurait aucune solidité en France, parce qu’il est exploité à Sérin-gapatham et au Japon.
Celui qui tirera parti des feuilles d’artichaux et des débris d’asperges fera-t-il grand mal à son prochain? Pourquoi donc lui refuser la possession exclusive de ce qu’il yous demande le premier? Mais feriez-vous attention aux réclamations des jaloux si vous ne l’étiez un peu vous-mêmes, 0 législateurs?
Voici la plume intarissable : je suppose que vous la trouviez chère; ne l’achetez pas ou faites-en une autre; et c’est ce qui a lieu en ce moment: nous en avons une de Liège, une de Milan, une de Lyon, trois de Paris, cinq de Londres, toutes différentes. Voilà la concurrence que nous aimons, car la dernière invention est toujours la meilleure, la plus simple et la moins chère. —Ilefusez-leur des brevets, et, si vous en avez, vous n’en auréz qu’une, et la plus mauvaise possible. La charrue de Triptolême, par exemple, n’a jamais été brevetée : c’est ce qui a arrêté le progrès des charrues pendant trois mille ans.
C’est qu’il faut un capital et un temps considérables pour établir une invention sur un pied respectable. Mais, direz-vous, puisque la dernière invention détruit la première, voila des hommes ruinés, des capitaux perdus? — Oui, si le lendemain de la mise en vente d’un objet breveté, il en paraissait un meilleur; mais il faut du temps, car on ne pense à perfectionner une invention que quand la première obtient la vogue, enrichit son propriétaire et excite l’émulation, pour ne pas dire l’envie. C’est comme si l’on disait qu’un arbre périt aussitôt qu’il pousse quelques rejetons à ses pieds. Non, l’arbre ne périt que quand les rejetons sont assez grands pour lui soutirer la nourriture et l’étouffer : c’est la loi de
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EXPOSITION DE LONDRES.
L’industrie marche, ou avance, on progresse, dit-on en parcourant l’Exposition; peu s’en faut qu’on ne dise : Nous touchons au but, tout est inventé! Hélas ! l’humanité ne ressemble pas mal à un aveugle qui rencontre un mur et s’assied, en s’applaudissant d’être arrivé au terme du chemin. Cet aveuglement est général, on le remarque du haut en bas de l’échelle sociale, seulement il est plus foncé en haut qu’en bas, et c’est un grand malheur; car ceux qui sont en haut s’y cramponnent et répandent le bruit qu’il est inutile de tenter d’aller plus loin, et la secte des Laudatores temporis acli, dont les yeux sont sur la nuque, vient à leur aide pour crier qu’ils sont au bout du progrès, parce qu’ils sont eux-mêmes à bout de superlatifs laudatifs. Ils 11e se doutent guère qu’ils ne sont qu’au pied d’un plan incliné dont la base est partout et le sommet nulle part.
Que sais-je? disait Montaigne; que ne savons-nous pas? s’écrient nos statistiqueurs, après avoir bâclé un tableau comparatif des importations et des exportations de 1800 et de 1850 ?
Comme ils refont chaque année le même tableau, ils devraient bien voir que le mouvement prend de l’amplitude, et croit en marchant, crescit eundo; mais non, chaque année est a leurs yeux le necplus ultra ; ils y applaudissent à tours de bras et s’assoient sur le bord du fleuve, dans l’attente de voir arriver le dernier flot du progrès.
Après tant de déceptions, vous croyez peut-être qu’ils vont en rechercher la cause? Nullement. L’écrivain moyen est le même de tous les temps ; semblable au vampire, il endort sa victime en la flattant du vent de sa plume. C’est lui qui disait au premier sauvage qui planta un morceau de sapin dans son àtre et l’alluma : Nous vivons dans le siècle des lumières, et qui en dit autant à l’inventeur de l’huile, autant à celui de la chandelle, autant à celui du gaz. C’est aujourd’hui le tour de l’éclairage électrique. Oh! pour le coup, le voilà bien le siècle des lumières par excellence ! Eh bien non! tout n’est pas fini, vous en verrez bien d’autres, et depuis longtemps vous iriez puiser à la rivière de la lumière et du feu, si vous aviez encouragé l’inventeur du gaz à l’eau.
C’est en sortant du laboratoire d’un savant esclave romain, sans doute, qu’Ovide s’écriait :
Omniajam fient, fieri quæposse negabam Flamma dabit aquas.
Æ quor a dabunt ignés,
Pascuntur in æthere cervi.
Ne voyez-vous pas là la découverte de Lavoisier, celle du gaz à l’eau et celle des ballons enlevant des animaux qui peuvent aller paître sur le sommet des forêts ?
C’est aussi dans les laboratoires des parias de l’intelligence que nous avons trouvé des découvertes qui n’ont pas voulu affronter le grand jour du Palais de Cristal et l’œil des pickpoket industriels.
Sans manquer à la discrétion promise, nous pouvons dire qu’un vieux docteur anglais nous a donné la preuve expérimentale qu’il avait découvert une substance isolatrice du magnétisme, qui intercepte l’action de l’aimant permanent et affole la boussole. Nous lui fîmes observer qu’il était sur la route du mouvement perpétuel. « Le mouvement perpétuel puisé dans les éléments mécaniques que nous possédons est impossible, nous répondit-il, mais puisé à la source du grand mobile universel qui fait tourner la mécanique céleste, je le crois possible; c’est comme si 011 attachait une courroie au grand volant solaire ou aux courants électriques continus que la lumière développe sur notre globe. Tant que les aimants permanents seront en perpétuelle tension, on n’en pourra rien faire ; car tout moteur résulte d’une suite d’actions et de réactions, ou d’attractions et de répulsions alternatives. Le reste constitue la stase, ou l’immobilité. Si l’aimant artificiel est susceptible de constituer un moteur, c’est parce qu’on peut l’aimanter et le désaimanter à volonté. Or, si je puis obtenir le même effet sur l’aimant permanent, j’obtiendrai un résultat semblable sans dépense, ce qui me donne la conviction qu’un jour nos vaisseaux feront le tour du globe sans user une once de charbon.
« Je n’avais pas beaucoup d’espoir tant que nous en étions réduits à nos aimants ordinaires, nous dit le docteur; mais j’ai repris courage en voyant, à l’Exposition, un aimant permanent qui soutient une
LE PALAIS DE CRISTAL.
tonne de fer et en apprenant la découverte de ce Hollandais, qui sait augmenter considérablement la puissance des aimants. »
Ce même docteur nous a enseigné plusieurs choses curieuses sur les aimants, il prouve que l’attraction est plus forte entre deux tranchants qu’entre deux surfaces planes, et que la forme la meilleure des fers à cheval n’est pas la .forme en U mais la forme en O. Il ajoute, que pour amplifier la puissance d’un aimant il suffit de le fixer au plus près d’un grand volant de machine à vapeur et de l’y laisser pendant plusieurs jours (1).
Le savant docteur a fait bien d’autres découvertes. C’est lui qui a fait baisser de 25 p. 100 la gomme du Sénégal, qu’il imite à s’y méprendre, et qui a le moyen de faire tomber de 50 p. 100 le prix de la cochenille ; car il a trouvé l’art d’en fabriquer de toutes pièces, comme on a fait de l’outre-mer.
On connaît la querelle académique qui règne entre les partisans de l’émission de la lumière solaire et ceux de la vibration. Le savant Wheatstone s’est chargé d’éclairer cette question, mais le temps était si obscur le jour où il nous avait promis de nous montrer clairement que la lumière n’est autre chose que la vibration d’une demi-vague de l’éther sur la perpendiculaire du rayon vecteur, que nous restons, à cet égard, plongé dans les ténèbres antérieures.
Nous n’avons pas osé lui répondre que cela nous semblait un peu vague, nous pensions que cette manie de cacher les arcanes de la science au vulgaire n’infectait plus que les petits savants, mais que les grands descendaient volontiers de l’Empirée, à la suite d’Arago; car les enfants, les femmes et jusqu’aux hommes d’État, comprennent ses écrits sur l’astronomie; tant ils sont clairs et accessibles à toutes les intelligences.
C’est un progrès des plus notables de notre époque que d’avoir mis la science à la portée des grands, mais cela ne suffit pas; il fallait encore trouver le moyen de les faire lire, et c’est ce qu’a fait M. Froment, car nous avons vu des pairs d’Angleterre, des ministres et des princes, se presser autour de son microscope pour y lire des choses gravées sur le diamètre d’une épingle. Ceci nous a donné l’idée de lui faire graver l’épigraphe du ino-nautopole : Chacun doit être propriétaire et responsable de ses œuvres, et d’aller de porte en porte la faire lire aux députés et aux ministres qui n’ont pas le temps d’ouvrir YOrganon, petit livre qui contient le seul moyen raisonnable de répandre l’espérance, le bien-être et la paix universelle sur la terre, par l’application du simple topique dont la recette toute entière est contenue dans l’épigraphe précitée. Quelques exemples, qui sont dans l’air aujourd’hui, suffiront pour nous faire comprendre.
Tous les enfants de Paris sont munis de petits parachutes en papier; or, si l’ouvrier qui les a imaginés avait obtenu le droit d’en faire et d’en vendre seul sur toute la surface de la France, ne croyez-vous pas qu’il aurait rassemblé dans un an un capital d’un million, par pièces de dix et cinq centimes, sans appauvrir personne et en amusant tout le monde? Sur ce capital, sa femme, ses enfants, ses parents et camarades, auraient vécu en travaillant et donné naissance à un nouvel objet d’exportation. Et puis cet ouvrier, qui paraît intelligent, serait parti de là, peut-être, pour faire des inventions plus sérieuses et devenir un grand propriétaire; ce que voyant, ses camarades se seraient ingéniés à marcher sur ses traces. Les cerveaux arides ou paresseux, c’est-à-dire les communistes intellectuels, qui aiment mieux jeter toutes les inventions à la voirie du domaine public, nous demanderont ce qui resterait à ceux qui pillent ce petit parachute? Nous leur répondrons, de prime abord, qu’il resterait à l’un, la toupie volante-, à l’autre, Y araignée chinoise-, et une intarissable suite d’autres combinaisons que nous ne pouvons pas faire pour eux.
La toupie volante est la toupie ordinaire armée, au sommet, d’une petite surface gauche qui la force de se visser dans l’air. Au lieu de tomber à terre, la toupie s’élève et tombe doucement dans la main du joueur. 11 y aurait encore ici un million à gagner et tout autant avec l’araignée (finnoise, qui remue
(l) A propos de volant nous citerons ce marchand de vin de Bordeaux qui, sachant que ce vin s’améliore en voyageant, prit un brevet pour lui faire faire le tour du monde sur place, en attachant des bouteilles autour d’un volant de machine à vapeur. Si ses essais réussissent avec des bouteilles il y attachera des tonneaux.
toutes ses pattes, marche et semble vivre, quand on la suspend à un fil de fer, qu’on agite un peu.
L’ouvrier qui aurait une propriété exclusive de cette espèce, deviendrait un capitaliste aussi respectable qu’un affranchi romain, et un contribuable important. Eh bien ! ce ne serait pas chaque année, mais chaque jour que vous verriez naître, non pas seulement des jouets d’enfants, mais des perfectionnements et des inventions très-sérieuses sur tous les points du domaine de l’intelligence , qui n’est aujourd’hui qu’une aride et vaste bruyère livrée au libre parcours et dévastée par un tas d’animaux qui se gâ -tent l’herbe l’un l’autre.
Bien aveugles sont ceux qui n’aperçoivent pas que le salut et le bien-être de la société gît surtout dans la multiplication et la consolidation de tous les genres de propriétés !
Les Anglais le comprennent un peu mieux que nous, car ils donnent des patentes pour des choses que nous dédaignerions, tels que l’emploi de la chevelure ou du foin grossier qui entoure les noix de cocos; le patenté actuel en fait des tapis d’écuries, des grattes-pieds, des brosses, des cordes et beaucoup d’autres choses utiles et à bon marché. Comme il est seul à exploiter le monopole de cette substance, il l’exploite bien; sans cela, les chevelures de cocos continueraient à joncher les rues et à encombrer les ruisseaux : tout le monde y gagne et personne n’y perd. Trouvez-nous donc une meilleure organisation du travail que celle-là !
Un brevet à long terme, un brevet emphytéotique peut-être ! y songez-vous? vont s’écrier les ravageurs du domaine public. Eh quoi ! je serais privé toute ma vie de toupies volantes, d’araignées chinoises et de foin de cocos! —Ne craignez rien, vous n’en serez pas privé, au contraire ; le breveté ne vous en laissera jamais manquer, car il est de son intérêt bien entendu de vendre à bas prix ; il sera forcé'de soigner la qualité, puisqu’il devra marquer ses œuvres pour en être responsable ; et, de plus, il paiera une taxe croissante qui amènera un dégrèvement croissant aux impôts qui accablent la propriété actuelle. Ajoutez à cela l’expropriation pour cause d’utilité publique, et vous serez rassurés.
Si vous ne comprenez pas la justesse et la simplicité de ce mécanisme industriel, commercial et financier, c’est que vous êtes bien malade; mais s’il vous reste quelque espoir de guérison, adressez-vous au Palais de Cristal, qui traite vigoureusement ce genre d’infirmité.
On sait que les ananas de Cuba affluent en Angleterre et se charrient dans les rues de Londres à un schelling la pièce. Un Anglais a pris patente pour l’emploi des feuilles dont la fibre donne une belle étoffe blanche et soyeuse : cet homme fera sa fortune avec une matière perdue. Où donc est le mal qu’il fait aux autres? Un pareil brevet n’aurait aucune solidité en France, parce qu’il est exploité à Sérin-gapatham et au Japon.
Celui qui tirera parti des feuilles d’artichaux et des débris d’asperges fera-t-il grand mal à son prochain? Pourquoi donc lui refuser la possession exclusive de ce qu’il yous demande le premier? Mais feriez-vous attention aux réclamations des jaloux si vous ne l’étiez un peu vous-mêmes, 0 législateurs?
Voici la plume intarissable : je suppose que vous la trouviez chère; ne l’achetez pas ou faites-en une autre; et c’est ce qui a lieu en ce moment: nous en avons une de Liège, une de Milan, une de Lyon, trois de Paris, cinq de Londres, toutes différentes. Voilà la concurrence que nous aimons, car la dernière invention est toujours la meilleure, la plus simple et la moins chère. —Ilefusez-leur des brevets, et, si vous en avez, vous n’en auréz qu’une, et la plus mauvaise possible. La charrue de Triptolême, par exemple, n’a jamais été brevetée : c’est ce qui a arrêté le progrès des charrues pendant trois mille ans.
C’est qu’il faut un capital et un temps considérables pour établir une invention sur un pied respectable. Mais, direz-vous, puisque la dernière invention détruit la première, voila des hommes ruinés, des capitaux perdus? — Oui, si le lendemain de la mise en vente d’un objet breveté, il en paraissait un meilleur; mais il faut du temps, car on ne pense à perfectionner une invention que quand la première obtient la vogue, enrichit son propriétaire et excite l’émulation, pour ne pas dire l’envie. C’est comme si l’on disait qu’un arbre périt aussitôt qu’il pousse quelques rejetons à ses pieds. Non, l’arbre ne périt que quand les rejetons sont assez grands pour lui soutirer la nourriture et l’étouffer : c’est la loi de
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,12 %.
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