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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
282
LE PALAIS DE CRISTAL.
« ou réduites, — faisant ainsi le travail du graveur, « du sculpteur ou du statuaire.
Les dessins les plus riches de tapisserie et de damas en relief, sont à présent produits par un travail mécanique tenant de la magie. Le métier à tisser est le rival de la palette et du burin ; outre les magnifiques tapis nuancés de couleurs si vives et si variées, ces métiers tissent des paysages égalant les peintures à l’huile, et des portraits d’après les gravures les plus fines. Bien mieux, à en juger d’après le nombre progressif de machines à coudre qui se produisent, il semble que nous ne soyions pas éloignés du temps où l’aiguille elle-même, ainsi que le dé, serontplacés dans les collections de muséums à côté de la quenouille, de la roue à filer, du dévi doir, desaiguilles à tricoter, du métier de tisserand, des fuseaux et coussins à faire la dentelle, et d’autres curiosités antiques du même genre, comme preuves évidentes des imperfections de la civilisation. Dans la chromo-lithographie, des artistes automates rivalisent pour la finesse des touches avec les anciens maîtres, et dans peu de temps, ils reproduiront par millions leurs productions les plus estimées.
Sans que l’on s’en doute, les inventeurs exercent déjà une influence suprême sur les affaires humaines; ce sont les machines aujourd’hui, qui réellement gouvernent le monde, quoique le monde ne veuille pas le reconnaître.
Léop. d’Aebréville, ingénieur.
L’ESPAGNE A L’EXPOSITION.
(Quatrième article. )
Nous assistions il y a quelques années au débarquement d’un navire génois sur le quai de la Havane, et les beaux marbres polis que l’Italie délivrait aux riches propriétaires de l’île de Cuba excitaient à un haut degré notre admiration : il y a loin de la Méditerranée au golfe du Mexique, et lorsqu’une pierre est jugée digne d’être transportée de l’un à l’autre de ces deux points, il faut convenir que cette pierre doit être fort rare dans le pays qui, pour la posséder, consent à l’honorer d’un si coûteux trajet. Le marbre est rare, en effet, à la Havane. Nous parlons du marbre équarri, scié, poli et formant des tables, des consoles, des guéridons et autres ornements de domicile; quant au marbre en carrières il s’y trouve en aussi grande abondance que la pierre commune ; à quelques lieues de la Trinidad, dans les environs de Matanzas, non loin de ;Santiago, presque partout les cours d’eau murmurent et se brisent en cascades sur des lits de marbre; l’île de Pinos, à quelques portées de fusil de Cuba, n’est, à proprement parler, qu’un noyau de marbre jeté au milieu de la mer; mais dans les pays où le génie de l’exploitation n’a pas élu domicile et où les moyens de transport sont imparfaits , on ne possède rien de ce que l’on a, et, quand il s’agit de transporter du marbre, il y a plus loin de Cuba à Cuba que de Gênes à la Havane, c’est pourquoi les colons d’Amérique achètent encore à l’Europe une substance dont leur pays est abondamment pourvu.
Nous pouvons dire à propos de Cadix et de Barcelone ce que nous venons de raconter par rapport à la Havane ; le marbre est très-rare dans les villes espagnoles et celui qu’on y voit y a été, en grande partie, apporté de l’étranger : est-ce à dire que l’Espagne manque de marbres? Voyez plutôt :
Une société collectionniste de Madrid expose, à elle seule, 87 échantillons de marbres de diverses sortes, ce qui témoigne déjà de 87 carrières; outre cette collection, nous voyons encore celles d’Alméria, de Cordoue, de Grenade, de Guipuzcoa, de lluelva, de Léon, de Malaga, d’Oviedo, de Sara-gosse et de Cuba, formant en tout une soixantaine d’échantillons supplémentaires.
Parmi ces spécimens il s’en trouve d’extrêmement remarquables non-seulement à cause de leur qualité, mais encore sous le plus précieux rapport de leur originalité et des traits exceptionnels de leur physionomie. Nous citerons, entre autres, les marbres blancs à veines blettes de Loja dans la province de Grenade ; ce marbre est coté 30 réaux, ou 8 francs le pied cube ; ce prix est un peu élevé, mais il ne nous semble pas encore en rapport avec la rareté de la matière, si les demandes étaient nombreuses, ce qui aura lieu quand ce marbre aura paru sur le marché, il deviendra probablement plus cher. Il y a encore, dans la même province, les marbres d'Alora à veines bleues et jaunes, cristallisation
rocheuse aussi originale et plus belle même que la première ; malgré la magnificence de cette dernière carrière, elle est restée sans exploitation ou, tout au moins, les travaux dont elle était l’objet sont actuellement suspendus.
Les marbres sculpturaux de Macael dans la province d'Alméria sont aussi finement grainés qu’on les puisse désirer pour l’exécution de ces travaux d’art; leur blancheur est aussi parfaitement irréprochable ; cependant l’absence de routes les condamne à rester inconnus et leur usage n’outrepasse pas le rayon de la carrière. Ceux de Dallas, dans la même province, sont exploités avec un peu plus de succès parce qu’ils sont plus voisins du port d’Adra.
Cabra, située dans la partie la plus rocailleuse de la province de Cordoue, est aussi d’une grande richesse en marbres et calcaires métamorphiques; on voit à l’Exposition neuf à dix échantillons des carrières de cette juridiction ; nous remarquons dans le nombre, le marbre de Lanchares excessivement dur et n’avantpas de veines; son excellence est réputée pour les meules de moulin ; un fragment de cristallisation formé à peu près exclusivement de carbonate de chaux, mérite encore de fixer l’attention des savants; cette pierre d’eau (piedra de agua) comme on l’appelle dans le pays, se trouve dans la montagne de Notre-Dame ( cerro de Nuestra Senora) à quelques lieues de Cordoue; on en extrait de diverses sortes, tantôt d’une blancheur extraordinaire, tantôt sillonnée de veines; les mêmes carrières abondent en cristaux carbonatés de forme prismo- rectangulaire ; mais on fait si peu d’usage de ces précieuses matières dans la contrée, que le premier venu peut aller en extraire sans être tenu de rien payer au propriétaire, et pour qu’on ne croie pas que les extractions peuvent s’opérer par surprise, nous ajouterons que la règle s’applique même aux meules de moulin.
f es marbres écaille, gris, cendrés, rouges, châtains, bruns, noirs, unis et veinés sont encore infiniment plus abondants en Espagne que les marbres blancs ; la serpentine est commune à Malaga, mais celle de la Sierra Iluejar, dans la province de Grenade est plus élégamment tachetée et nuancée que les autres et se trouve, pour cette raison, plus estimée ; la carrière qui la fournit est fort ancienne, car les colonnes de l’autel de las Salesas à Madrid et celles de San Miguel à Grenade en ont été extraites à une époque déjà loin de nous.
Les albâtres et les autres variétés de chaux sulfatée proviennent de Saragosse, de Santander et de Murcie. Les chaux hydrauliques sont particulièrement d’Alava.
On voit que si les Espagnols ne couvrent pas leurs meubles, ne décorent pas leurs chambres, ne carè lent pas leurs appartements, ne construisent même pas leurs maisons avec du marbre, ce n’est pas la faute de la nature, qui leur en a donné autant et peut-être plus qu’aux autres peuples; ce sont eux-mêmes, ici, qui sont coupables de s’être croisé les bras devant les richesses élémentaires dont ils regorgent. Ils ont semblé attendre que le Créateur, après avoir muni l’Espagne de carrières nombreuses, se mit à les exploiter lui-même et à en élaborer les matériaux à leur profit ; ils n’ont pas réfléchi qu’à ce compte il y aurait plus d’avantage à être Espagnol que Providence, ce qui contrarierait singulièrement les notions fondamentales de l’éducation publique.
Si, en voyant la simplicité déplorable d’un intérieur de bourgeois espagnols, on se trouve forcé de conclure que l’Espagne manque totalement de marbres, on doit induire de l’état des vaisselles que la Péninsule est pauvre d’argiles réfractaires; cependant cette matière est en grande abondance et en très-belle qualité dans plusieurs provinces; celle d’Alméria a exposé les fines terres de S or bas qui n’ont servi, jusqu’à ce jour, qu’à faire des poteries ordinaires, mais dont, avec plus d’art, on pourrait appliquer la vertu à des faïenceries supérieures; le Kaolin, cet élément chinois, auquel nous avons conservé le nom Lévantin qu’il doit à ses inventeurs, se trouve en larges lits dans les districts de Gra-doso, de Terjera et de Kijar, celui de ce dernier district est employé dans la manufacture de Séville. Le kaolin, vu le dédain général des Espagnols pour la porcelaine, n’a guère servi, jusqu’à ce jour, qu’à la composition des briques réfractaires; d’ici à quelques années, quand le peuple espagnol aura pris l’habitude de changer d’assiette, il en cassera davantage et la fabrication décuplant ses produits,
le perfectionnement s’ensuivra nécessairement, de telle sorte que les divers éléments argileux, dont nous venons de parler, seront combinés et épurés au profit du progrès.
Il y a, à l’Exposition, trois figures en terre cuite représentant des Andaloux; ces statuettes sont un excellent spécimen des argiles plastiques de Malaga ; mais ces argiles, d’une finesse de grain peu commune, ne servent encore qu’à la poterie. Quelques-unes de ces substances commencent, il est vrai, à donner quelques bons résultats manufacturés, ainsi que nous le démontrerons plus tard , mais toutes peuvent devenir et deviendront, sans doute, la base de grandes et profitables industries.
Nous bornerons la nomenclature des combinaisons magnésiennes, qu’on trouve dans la Péninsule, à la belle terre de pipe de Ballécas, "près Madrid, et à la chaux phosphatée de Logrozan, province de Caceres, dans la pittoresque et vieille Estramadure. Cette phosphorite, dont l’efficacité est incontestable en ce qui touche l’engrais et l’amélioration des terrains épuisés ou naturellement pauvres, se trouve à l’état pierreux, dans des veines arrivant à la superficie du sol ; elle gît dans des rocs de granit et est recouverte d’argile ardoisée; les veines varient de 5 à 6 pieds d’épaisseur sur 1 0 de profondeur et contiennent 81.15 de phosphate de chaux et 14 de fluoride de calcium ; résistant à l’action de l’air, et étant, par conséquent, indestructible, cette substance demanderait une manufacture d’appropriation ; mais rien n’a encore été fait à ce propos, et la richesse dont il s’agit, reste, comme tant d’autres, pour mémoire. Mentionnons, pour en finir avec cette section géologique, une sorte de savon minéral ou silicate de magnésie que l’on extrait de Nijar, concurremment avec le kaolin ; les manufactures de tissage de la Catalogne font un usage assez considérable de cette terre onctueuse, que la ville de Puzzol, en Italie, nous a fait connaître sous le nom devenu vulgaire de Puzzo-lanc.
A défaut de diamants l’Espagne a exposé de magnifiques cristaux de roche au nombre desquels nous en remarquons de rouges à double pyramides, qui passent dans le commerce sous le nom de Jacin-tes de Compostelle et de jaunes, extraits de la mine de Carmen del Brazil, située à Majaditas, dans le district de Villasbuenas. Ces derniers se taillent à l’instar des topazes et sont acceptés sous la dénomination de topazes de Bohême.
Telle est la naturelle et providentielle disposition du sol péninsulaire, son opulence est notoire, et il reste démontré que si les Espagnols voulaient en tirer parti, ils deviendraient le peuple le plus brillant de la terre. Nous allons voir maintenant, en commençant par l’agriculture, ce que cette nation à su faire des éléments de comfort au sein desquels elle se trouve placée.
Quand, dans un pays, l’agriculture est restée un métier régi par la routine, tout s’en ressent,- ou plutôt l’état de l’agriculture est la dernière répercussion de la situation industrielle d’un peuple ; car l’art ne commence pas précisément à la charrue, il y aboutit ; et, en vrai bourgeois qu’il est, ce n’est qu’après avoir irrévocablement élu domicile dans les villes qu’il daigne courir les champs et faire, à sa façon, des parties de campagne. Le bourg, exclusivement habité par des agriculteurs qui, durant l’hivernage, fabriquent eux-mêmes leur vestiaire et leurs ustensiles, récolte toujours assez de denrées pour l’alimentation delà tribu; de là l’inutilité soit de perfectionner les instruments, soit d’étudier les circonstances favorables au labour; là, l’engrais est inconnu, le sillon superficiel, la cueillette irrégulière et pleine d’imperfections; on sème mal, on perd une partie de ce qu’on ramasse; l’agriculture en est aux rudiments et elle n’en peut pas sortir, par la raison que son produit, toujours suffisant, ne saurait s’augmenter qu’en pure perte.
Vient le village avec sa population d’artisans, de bourgeois et de commerçants, avec ses besoins plus nombreux et plus recherchés que ceux de la population rurale, et, tout aussitôt, le laboureur prévoyant la possibilité de tirer profit de l’amélioration et du surcroît de ses produits, conçoit la pensée de cultiver mieux et de récolter avec plus de soin; déjà la réflexion lui indique que tel terrain est supérieur à tel autre, pour l’éducation de telle denrée, il songe au perfectionnement de ses instruments, et, dès la naissance de l’art urbain, un principe d’art s’introduit dans l’agriculture.
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LE PALAIS DE CRISTAL.
« ou réduites, — faisant ainsi le travail du graveur, « du sculpteur ou du statuaire.
Les dessins les plus riches de tapisserie et de damas en relief, sont à présent produits par un travail mécanique tenant de la magie. Le métier à tisser est le rival de la palette et du burin ; outre les magnifiques tapis nuancés de couleurs si vives et si variées, ces métiers tissent des paysages égalant les peintures à l’huile, et des portraits d’après les gravures les plus fines. Bien mieux, à en juger d’après le nombre progressif de machines à coudre qui se produisent, il semble que nous ne soyions pas éloignés du temps où l’aiguille elle-même, ainsi que le dé, serontplacés dans les collections de muséums à côté de la quenouille, de la roue à filer, du dévi doir, desaiguilles à tricoter, du métier de tisserand, des fuseaux et coussins à faire la dentelle, et d’autres curiosités antiques du même genre, comme preuves évidentes des imperfections de la civilisation. Dans la chromo-lithographie, des artistes automates rivalisent pour la finesse des touches avec les anciens maîtres, et dans peu de temps, ils reproduiront par millions leurs productions les plus estimées.
Sans que l’on s’en doute, les inventeurs exercent déjà une influence suprême sur les affaires humaines; ce sont les machines aujourd’hui, qui réellement gouvernent le monde, quoique le monde ne veuille pas le reconnaître.
Léop. d’Aebréville, ingénieur.
L’ESPAGNE A L’EXPOSITION.
(Quatrième article. )
Nous assistions il y a quelques années au débarquement d’un navire génois sur le quai de la Havane, et les beaux marbres polis que l’Italie délivrait aux riches propriétaires de l’île de Cuba excitaient à un haut degré notre admiration : il y a loin de la Méditerranée au golfe du Mexique, et lorsqu’une pierre est jugée digne d’être transportée de l’un à l’autre de ces deux points, il faut convenir que cette pierre doit être fort rare dans le pays qui, pour la posséder, consent à l’honorer d’un si coûteux trajet. Le marbre est rare, en effet, à la Havane. Nous parlons du marbre équarri, scié, poli et formant des tables, des consoles, des guéridons et autres ornements de domicile; quant au marbre en carrières il s’y trouve en aussi grande abondance que la pierre commune ; à quelques lieues de la Trinidad, dans les environs de Matanzas, non loin de ;Santiago, presque partout les cours d’eau murmurent et se brisent en cascades sur des lits de marbre; l’île de Pinos, à quelques portées de fusil de Cuba, n’est, à proprement parler, qu’un noyau de marbre jeté au milieu de la mer; mais dans les pays où le génie de l’exploitation n’a pas élu domicile et où les moyens de transport sont imparfaits , on ne possède rien de ce que l’on a, et, quand il s’agit de transporter du marbre, il y a plus loin de Cuba à Cuba que de Gênes à la Havane, c’est pourquoi les colons d’Amérique achètent encore à l’Europe une substance dont leur pays est abondamment pourvu.
Nous pouvons dire à propos de Cadix et de Barcelone ce que nous venons de raconter par rapport à la Havane ; le marbre est très-rare dans les villes espagnoles et celui qu’on y voit y a été, en grande partie, apporté de l’étranger : est-ce à dire que l’Espagne manque de marbres? Voyez plutôt :
Une société collectionniste de Madrid expose, à elle seule, 87 échantillons de marbres de diverses sortes, ce qui témoigne déjà de 87 carrières; outre cette collection, nous voyons encore celles d’Alméria, de Cordoue, de Grenade, de Guipuzcoa, de lluelva, de Léon, de Malaga, d’Oviedo, de Sara-gosse et de Cuba, formant en tout une soixantaine d’échantillons supplémentaires.
Parmi ces spécimens il s’en trouve d’extrêmement remarquables non-seulement à cause de leur qualité, mais encore sous le plus précieux rapport de leur originalité et des traits exceptionnels de leur physionomie. Nous citerons, entre autres, les marbres blancs à veines blettes de Loja dans la province de Grenade ; ce marbre est coté 30 réaux, ou 8 francs le pied cube ; ce prix est un peu élevé, mais il ne nous semble pas encore en rapport avec la rareté de la matière, si les demandes étaient nombreuses, ce qui aura lieu quand ce marbre aura paru sur le marché, il deviendra probablement plus cher. Il y a encore, dans la même province, les marbres d'Alora à veines bleues et jaunes, cristallisation
rocheuse aussi originale et plus belle même que la première ; malgré la magnificence de cette dernière carrière, elle est restée sans exploitation ou, tout au moins, les travaux dont elle était l’objet sont actuellement suspendus.
Les marbres sculpturaux de Macael dans la province d'Alméria sont aussi finement grainés qu’on les puisse désirer pour l’exécution de ces travaux d’art; leur blancheur est aussi parfaitement irréprochable ; cependant l’absence de routes les condamne à rester inconnus et leur usage n’outrepasse pas le rayon de la carrière. Ceux de Dallas, dans la même province, sont exploités avec un peu plus de succès parce qu’ils sont plus voisins du port d’Adra.
Cabra, située dans la partie la plus rocailleuse de la province de Cordoue, est aussi d’une grande richesse en marbres et calcaires métamorphiques; on voit à l’Exposition neuf à dix échantillons des carrières de cette juridiction ; nous remarquons dans le nombre, le marbre de Lanchares excessivement dur et n’avantpas de veines; son excellence est réputée pour les meules de moulin ; un fragment de cristallisation formé à peu près exclusivement de carbonate de chaux, mérite encore de fixer l’attention des savants; cette pierre d’eau (piedra de agua) comme on l’appelle dans le pays, se trouve dans la montagne de Notre-Dame ( cerro de Nuestra Senora) à quelques lieues de Cordoue; on en extrait de diverses sortes, tantôt d’une blancheur extraordinaire, tantôt sillonnée de veines; les mêmes carrières abondent en cristaux carbonatés de forme prismo- rectangulaire ; mais on fait si peu d’usage de ces précieuses matières dans la contrée, que le premier venu peut aller en extraire sans être tenu de rien payer au propriétaire, et pour qu’on ne croie pas que les extractions peuvent s’opérer par surprise, nous ajouterons que la règle s’applique même aux meules de moulin.
f es marbres écaille, gris, cendrés, rouges, châtains, bruns, noirs, unis et veinés sont encore infiniment plus abondants en Espagne que les marbres blancs ; la serpentine est commune à Malaga, mais celle de la Sierra Iluejar, dans la province de Grenade est plus élégamment tachetée et nuancée que les autres et se trouve, pour cette raison, plus estimée ; la carrière qui la fournit est fort ancienne, car les colonnes de l’autel de las Salesas à Madrid et celles de San Miguel à Grenade en ont été extraites à une époque déjà loin de nous.
Les albâtres et les autres variétés de chaux sulfatée proviennent de Saragosse, de Santander et de Murcie. Les chaux hydrauliques sont particulièrement d’Alava.
On voit que si les Espagnols ne couvrent pas leurs meubles, ne décorent pas leurs chambres, ne carè lent pas leurs appartements, ne construisent même pas leurs maisons avec du marbre, ce n’est pas la faute de la nature, qui leur en a donné autant et peut-être plus qu’aux autres peuples; ce sont eux-mêmes, ici, qui sont coupables de s’être croisé les bras devant les richesses élémentaires dont ils regorgent. Ils ont semblé attendre que le Créateur, après avoir muni l’Espagne de carrières nombreuses, se mit à les exploiter lui-même et à en élaborer les matériaux à leur profit ; ils n’ont pas réfléchi qu’à ce compte il y aurait plus d’avantage à être Espagnol que Providence, ce qui contrarierait singulièrement les notions fondamentales de l’éducation publique.
Si, en voyant la simplicité déplorable d’un intérieur de bourgeois espagnols, on se trouve forcé de conclure que l’Espagne manque totalement de marbres, on doit induire de l’état des vaisselles que la Péninsule est pauvre d’argiles réfractaires; cependant cette matière est en grande abondance et en très-belle qualité dans plusieurs provinces; celle d’Alméria a exposé les fines terres de S or bas qui n’ont servi, jusqu’à ce jour, qu’à faire des poteries ordinaires, mais dont, avec plus d’art, on pourrait appliquer la vertu à des faïenceries supérieures; le Kaolin, cet élément chinois, auquel nous avons conservé le nom Lévantin qu’il doit à ses inventeurs, se trouve en larges lits dans les districts de Gra-doso, de Terjera et de Kijar, celui de ce dernier district est employé dans la manufacture de Séville. Le kaolin, vu le dédain général des Espagnols pour la porcelaine, n’a guère servi, jusqu’à ce jour, qu’à la composition des briques réfractaires; d’ici à quelques années, quand le peuple espagnol aura pris l’habitude de changer d’assiette, il en cassera davantage et la fabrication décuplant ses produits,
le perfectionnement s’ensuivra nécessairement, de telle sorte que les divers éléments argileux, dont nous venons de parler, seront combinés et épurés au profit du progrès.
Il y a, à l’Exposition, trois figures en terre cuite représentant des Andaloux; ces statuettes sont un excellent spécimen des argiles plastiques de Malaga ; mais ces argiles, d’une finesse de grain peu commune, ne servent encore qu’à la poterie. Quelques-unes de ces substances commencent, il est vrai, à donner quelques bons résultats manufacturés, ainsi que nous le démontrerons plus tard , mais toutes peuvent devenir et deviendront, sans doute, la base de grandes et profitables industries.
Nous bornerons la nomenclature des combinaisons magnésiennes, qu’on trouve dans la Péninsule, à la belle terre de pipe de Ballécas, "près Madrid, et à la chaux phosphatée de Logrozan, province de Caceres, dans la pittoresque et vieille Estramadure. Cette phosphorite, dont l’efficacité est incontestable en ce qui touche l’engrais et l’amélioration des terrains épuisés ou naturellement pauvres, se trouve à l’état pierreux, dans des veines arrivant à la superficie du sol ; elle gît dans des rocs de granit et est recouverte d’argile ardoisée; les veines varient de 5 à 6 pieds d’épaisseur sur 1 0 de profondeur et contiennent 81.15 de phosphate de chaux et 14 de fluoride de calcium ; résistant à l’action de l’air, et étant, par conséquent, indestructible, cette substance demanderait une manufacture d’appropriation ; mais rien n’a encore été fait à ce propos, et la richesse dont il s’agit, reste, comme tant d’autres, pour mémoire. Mentionnons, pour en finir avec cette section géologique, une sorte de savon minéral ou silicate de magnésie que l’on extrait de Nijar, concurremment avec le kaolin ; les manufactures de tissage de la Catalogne font un usage assez considérable de cette terre onctueuse, que la ville de Puzzol, en Italie, nous a fait connaître sous le nom devenu vulgaire de Puzzo-lanc.
A défaut de diamants l’Espagne a exposé de magnifiques cristaux de roche au nombre desquels nous en remarquons de rouges à double pyramides, qui passent dans le commerce sous le nom de Jacin-tes de Compostelle et de jaunes, extraits de la mine de Carmen del Brazil, située à Majaditas, dans le district de Villasbuenas. Ces derniers se taillent à l’instar des topazes et sont acceptés sous la dénomination de topazes de Bohême.
Telle est la naturelle et providentielle disposition du sol péninsulaire, son opulence est notoire, et il reste démontré que si les Espagnols voulaient en tirer parti, ils deviendraient le peuple le plus brillant de la terre. Nous allons voir maintenant, en commençant par l’agriculture, ce que cette nation à su faire des éléments de comfort au sein desquels elle se trouve placée.
Quand, dans un pays, l’agriculture est restée un métier régi par la routine, tout s’en ressent,- ou plutôt l’état de l’agriculture est la dernière répercussion de la situation industrielle d’un peuple ; car l’art ne commence pas précisément à la charrue, il y aboutit ; et, en vrai bourgeois qu’il est, ce n’est qu’après avoir irrévocablement élu domicile dans les villes qu’il daigne courir les champs et faire, à sa façon, des parties de campagne. Le bourg, exclusivement habité par des agriculteurs qui, durant l’hivernage, fabriquent eux-mêmes leur vestiaire et leurs ustensiles, récolte toujours assez de denrées pour l’alimentation delà tribu; de là l’inutilité soit de perfectionner les instruments, soit d’étudier les circonstances favorables au labour; là, l’engrais est inconnu, le sillon superficiel, la cueillette irrégulière et pleine d’imperfections; on sème mal, on perd une partie de ce qu’on ramasse; l’agriculture en est aux rudiments et elle n’en peut pas sortir, par la raison que son produit, toujours suffisant, ne saurait s’augmenter qu’en pure perte.
Vient le village avec sa population d’artisans, de bourgeois et de commerçants, avec ses besoins plus nombreux et plus recherchés que ceux de la population rurale, et, tout aussitôt, le laboureur prévoyant la possibilité de tirer profit de l’amélioration et du surcroît de ses produits, conçoit la pensée de cultiver mieux et de récolter avec plus de soin; déjà la réflexion lui indique que tel terrain est supérieur à tel autre, pour l’éducation de telle denrée, il songe au perfectionnement de ses instruments, et, dès la naissance de l’art urbain, un principe d’art s’introduit dans l’agriculture.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,23 %.
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