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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
A proportion que la ville se fonde, les champs s’organisent et s’embellissent; et quand les marchands de la cité se sont décidés à ouvrir de larges voies de communication pour se mettre industriellement en rapport avec d’autres marchands, tant nationaux qu’étrangers, alors l’agriculture, appelée comme toutes les autres industries, à étendre son bras sur le monde entier, s’inspire de l’intelligence commune, s’assimile l’art et devient véritablement florissante.
L’Espagne rurale est à peu près à la première moitié du chemin; ses industries urbaines ne donnant pas assez de produits pour que ses marchands aient senti la nécessité de se créer des débouchés par l’ouverture de grandes artères viables, il en résulte que l’agriculture en est réduite à travailler pour la seule alimentation de ses districts respectifs; et, comme le sol est fécond, le génie humain n’a pas besoin de venir au secours de la nature. Dépourvu de tout stimulant, le laboureur espagnol est resté routinier et traditioniste. Si vous jetez un coup d’œil sur la section industrielle des mécaniques et des manufactures métalliques de la Péninsule, vous n’y verrez aucun instrument aratoire. A quoi bon, en effet, imaginer des charrues et des herses nouvelles dans un pays où les beaux blés de Saragosse, de Huesca, de Villacastin, de Zamora, de Médina del Campo, etc., valent de 7 à fO.fr. l’hectolitre, dans l’état actuel de la production, et où ces mêmes blés, manquant de moyens de transport et condamnés à être consommés dans la circonscription du territoire qui les a vu naître, ne peuvent se multiplier que pour subir une dépréciation? Evidemment cet état de choses, favorable au stalu quo universel, n’admet pas le progrès agricole. Sur le littoral, les blés sont beaucoup plus chers que dans les provinces centrales, mais cette augmentation de prix leur est infligée par la locomotion, et leur valeur est déjà trop élevée vers les ports, pour qu’ils puissent supporter la concurrence des blés étrangers.
On voit à l’Exposition, quinze variétés de blés espagnols, aucun pays n’a exhibé autant de ressources agriculturales; si nous ajoutons à cela sept à huit sortes de maïs, remarquables par le prodigieux développement de leurs épis et deux échantillons d’une espèce de couscous, connu dans le pays sous le nom de panizo, nous aurons donné une idée du parti que, dans des conditions meilleures, on pourrait tirer du sol péninsulaire. Les minoteries de Séville et de Yalladolid, ont envoyé à Londres des farines de plusieurs qualités.
La culture du riz est particulière à l’ancien royaume de Valence, où elle est faite dans des terrains innondés; nous en remarquons de quatre sortes : commun, moscado, largo et hermoso. Le prix originaire de cette denrée est de 32 à 37 fr. les 1 00 kilogrammes, mais les frais de mutations, en la rendant innaccessible aux étrangers, fixent sa consom mation dans les limites nationales.
Ceux de nos lecteurs qui connaissent l’Espagne, seraient étonnés si nous n’accordions ici une mention particulière à la culture des pois chiches, farineux dont l’usage est si répandu de l’autre coté des Pyrénées, que leur absence du logis équivaut à la plus grande détresse des familles. Les garbanzos sont à l’Espagne, ce que le porc est au Rouergue ; tout Aveyronnais qui n’a pas un porc et tout Espagnol qui manque de garbanzos, sontdeux hommes tombés, à un égal titre, au dernier degré de dénû-ment. On dit d’un pauvre chez nous, qu’il n’a pas de pain, en Espagne on s’exprime autrement et l’on proclame qu’il n’a pas de pois chiches. Le pois chiche est pour nos voisins le régulateur de l’aisance privée et de la prospérité publique; on pourrait presque dire que quand la récolte des garbanzos a été bonne, l’emprunt royal est d’une émission facile, et que du moment où elle se montre mauvaise, le 5 p. % est frappé de dépréciation et les fêtes de Buen Retiro sont suspendues.
Il n’y a point de repas en Espagne sans olla po-drida, il n’y a pas non plus d'olla podrida sans garbanzos. Les plus somptueuses tables des plus tiers gentilshommes des Espagnes, sont fournies de cette fécule nationale; Ferdinand Vit en était fort gourmand, son goût allait même, sur ce point, jusqu’au fanatisme; tout le monde sait que, dans un dîner officiel, servi à la cour de ce monarque, notre ambassadeur, M. de Rayneval, qui avait la faiblesse de préférer les bécasses aux pois chiches, s’attira la froideur du roi pour avoir refusé de dé-
LE PALAIS DE CRISTAL.
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guster ce dernier mets; peu s’en fallut même, dit-on, que la mauvaise humeur du souverain n’allât jusqu’à la délivrance des passeports, auquel cas la France et l’Espagne se seraient trouvées pour cause de pois chiches, à deux doigts d’une déclaration d’hostilités. Ce seul fait témoigne éloquemment de l’importance du légume.
Les garbanzos abondent dans les Castilles et dans la partie méridionale de la Péninsule; ils sont plus rares et de moins bonne qualité dans le nord, qui ne laisse pas que d’en faire un grand usage. Les plus réputés pour leur cuisance et pour la finesse de leur pâte sont ceux de Valladolid et de Malaga : ils valent de 140 à 170 réaux la fanègue, c’est-à-dire de 70 à 85 francs l’hectolitre.
Les pois ordinaires ronds et carrés, les fèves, les haricots de toute espèce et de toute couleur sont fournis par le sol espagnol en très-grande abondance et à fort bon marché, de même que les châtaignes, les glands doux de Iluelva particuliers au pays et Yalgarroba ou caroube d’un emploi si efficace pour la nourriture et l’engrais des bestiaux. Si ces divers fruits à fécule étaient d’un transport facile, ils pourraient être livrés à l’exportation à bas prix et devenir la source de richesses inattendues.
Pour compléter cet examen des produits végétaux farinacés, nous citerons deux plantes qui appartiennent à cette catégorie par la composition de leurs racines tuberculeuses. La première est le cipe-rus sculentus dont les bulbes, appellées chufas par les Espagnols, sont généralement employées dans le midi et jusqu’à Madrid pour la fabrication d’une boisson extrêmement rafraîchissante connue sous le nom YY orgeat de chufas. La seconde, de la famille des convulvu'us, n’est autre que la patate douce des tropiques; ce tubercule comestible, plus sucré que la châtaigne et finement parfumé, reçoit une culture spéciale entre Malaga et Alméria, sur la côte méridionale. Son développement n’atteint pas les dimensions des patates américaines, mais sa suavité ne laisse rien à désirer : on s’en sert fréquemment comme de fruits pour la composition des confltu-rés.
BELLEGARRIGÜE.
REVUE DE L’EXPOSITION DE LONDRES.
DRAPERIE FRANÇAISE,
La draperie est, à quelques exceptions près, assez bien représentée à l’Exposition de Londres. La plu-partdes peuples qui se livrent à cette industrie ont fait appel aux fabricants qui, longtemps à l’avance, se sont préparés à soutenir dignement la lutte.
L’Angleterre, jalouse de montrer à l’Univers entier les merveilles de son industrie, avait par des encouragements, parla perspective même de récompenses pécuniaires, stimulé le zèle de ses fabricants. Aussi, bien peu ont-ils manqué à l’appel.
La France, au contraire, chez qui l’amour-propre industriel, le patriotisme commercial sont loin d’être aussi développés, a montré une grande tiédeur et ne s’est mise à l’œuvre qu’au dernier moment. Beaucoup de fabricants, les uns craignant le libre échange, les autres redoutant de montrer aux Anglais les secrets de leur fabrication, ont crû devoir s’abstenir de prendre part à la lutte. Ce sont principalement les fabriques d’articles de nouveautés vraiment françaises, dont nous avonsle plus regretté l’absence. Et quelle victoire n’eût pas remportée la France, si elle se fût présentée avec cette riche collection d’articles de goût et de fantaisie, recherchés de l’univers entier.
Elbeuf, cette ruche industrielle comme l’a si justement nommée Napoléon, et qui compte dans son sein plus de 200 fabricants, n’a été représentée que par deux seulement : MM. Théodore Chennevière et veuve Parnuit, Dautresme fils et compe.
Sédan, dont la réputation pour les draps noirs est européenne, ne comptait à l’Exposition que trois fabricants, MM. Bertèche et Chesnon, Paul Bacot fils, etParet. C’eût été avec plaisir que nous eussions vu, dans une ville qui possède tant d’industriels distingués, un plus grand nombre de fabricants venir prendre part à la lutte.
Le Midi nous a envoyé quelques fabricants qui ont exposé une série d’articles communs qui n’ont pas de mérite aux yeux du public, mais très-esti-més des connaisseurs à cause de la modicité de leurs prix.
Elbeuf. — (M. Théodore Chenneviève.)
C’est vraiment avec un sentiment d’amour-pro-
pre national que nous avons admiré la magnifique exposition de cet industriel, variété d’articles, heu^ reux choix de dessins, richesse de nuances, tout s’y trouve réuni. Nous avons surtout admiré des imitations d’hermine et de peaux de tigre qui sont parfaits d’exécution. Enfin, tous les articles exposés par ce manufacturier sont empreints d’un cachet de bon goût et d’originalité qui les distingue.
Le plus bel éloge que nous puissions faire de ce fabricant, c’est de constater qu’il s’est maintenu au rang distingué qu’il occupait aux expositions de l’industrie française. Nous regrettons vivement, si nous jugeons d’après cette belle exposition, les produits qu’aurait pu exposer Elbeuf, qu’il ne s’en soit pas trouvé un plus grand nombre : Mme Ve Parnuit, MM. Dautresme fils et compe, exposent quelques articles de nouveauté bien réussis, de bonne nuance et de belle qualité. Ce fabricant nous paraît bien comprendre la nouveauté. Nous devons citer, dans son exposition, quelques pièces paletot d’une bonne fabrication.
Sédan.
MM. Bertèche, Chesnon et ce.
Draps lisses, couleurs fantaisie, remarquables par la qualité, par l’apprêt, la pureté des nuances nous avons remarqué plusieurs écossais très-bien nuancés et d’un goût irréprochable. Cette maison n’a pas cessé de se maintenir au rang distingué qu’elle occupe à Sédan depuis nombre d’années.
MM. Paul Racot fils.
Draps noirs d’une exécution admirable; il est impossible de trouver un apprêt plus parfait, une matière plus belle, des nuances mieux assorties. En un mot, les produits de ce fabricant nous paraissent réunir au plus haut point les qualités qui font la beauté du drap noir : la force réunie à la souplesse, à la finesse, à la solidité.
M. Paret.
Draps noirs de qualité assez ordinaires, mais d’un bel apprêt. Nous avons admiré la magnifique nuance d’un garance.
Louviers.
MM. Poitevin et fils
Exposent quelques nouveautés ordinaires. Mais leurs paletots d’hiver sont d’une belle exécution et d’une qualité admirable.
M. D. Chennevière.
Le principal mérite de ce fabricant est de vendre ses nouveautésà un prix excessivement bas. Aussi ne doit-on pas se montrer très-difficile sur la finesse et le goût de ses étoffes, qui ont, du reste, le mérite d’être d’une solidité à toute épreuve.
M. J. Randoing d’Abbeville, propriétaire de la manufacture royale fondée par Van-Robais, sous Louis XIV; il en est le digne successeur ; c’est un de nos industriels les plusremarquables. Son exposition offre une série de draps lisses dont les nuances sont d’une exquise fraîcheur, la qualité et l’apprêt admirables.
M. Lenormand de Vire, expose une série de paletots dont la forme est bonne mais qui sont trop raides. Ses draps noirs sont d’une fabrication ordinaire et faits, surtout, en vue du bon marché. Mais, ce à quoi nous devons applaudir, c’est à la persévérance d’un industriel qui a su créer dans un pays neuf un magnifique établissement.
M. Kinzer, de Strasbourg, fabrique avec beaucoup d’habileté une grande quantité d’étoffes pour robes de dames; de draps de diverses couleurs pour amazones; ces draps, sont magnifiques de qualité et d’un apprêt soigné. Aussi peuvent-ils lutter avec avantage avec les draps de Yerviers et d’Aix-la-Chapelle.
Les draps de M. Maniguet, de Vienne, sont d’une qualité très-commune, d’un mauvais apprêt; les dessins en sont surannés. Leur seul mérite c’est leur bon marché. Pour porter un jugement sérieux sur la fabrique du Midi, qui, elle aussi, a exposé divers articles dans ces mêmes genres, il faudrait en connaître le prix de vente, que nous supposons devoir être d’une grande modicité.
AVIS IMPORTANT.
Les personnes dont l'abonnement- expire à la fin de l'Exposition, c’est-à-dire le 11 octobre prochain sont priées d’adresser leur renouvellement avec l'adresse bien précise. Ainsi qu’il est dit plus haut, moyennant 12 fr. 50 c. seulement, les abonnés ac. • tuels recevront le journal jusqu'au 1er août 1852.
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L’Espagne rurale est à peu près à la première moitié du chemin; ses industries urbaines ne donnant pas assez de produits pour que ses marchands aient senti la nécessité de se créer des débouchés par l’ouverture de grandes artères viables, il en résulte que l’agriculture en est réduite à travailler pour la seule alimentation de ses districts respectifs; et, comme le sol est fécond, le génie humain n’a pas besoin de venir au secours de la nature. Dépourvu de tout stimulant, le laboureur espagnol est resté routinier et traditioniste. Si vous jetez un coup d’œil sur la section industrielle des mécaniques et des manufactures métalliques de la Péninsule, vous n’y verrez aucun instrument aratoire. A quoi bon, en effet, imaginer des charrues et des herses nouvelles dans un pays où les beaux blés de Saragosse, de Huesca, de Villacastin, de Zamora, de Médina del Campo, etc., valent de 7 à fO.fr. l’hectolitre, dans l’état actuel de la production, et où ces mêmes blés, manquant de moyens de transport et condamnés à être consommés dans la circonscription du territoire qui les a vu naître, ne peuvent se multiplier que pour subir une dépréciation? Evidemment cet état de choses, favorable au stalu quo universel, n’admet pas le progrès agricole. Sur le littoral, les blés sont beaucoup plus chers que dans les provinces centrales, mais cette augmentation de prix leur est infligée par la locomotion, et leur valeur est déjà trop élevée vers les ports, pour qu’ils puissent supporter la concurrence des blés étrangers.
On voit à l’Exposition, quinze variétés de blés espagnols, aucun pays n’a exhibé autant de ressources agriculturales; si nous ajoutons à cela sept à huit sortes de maïs, remarquables par le prodigieux développement de leurs épis et deux échantillons d’une espèce de couscous, connu dans le pays sous le nom de panizo, nous aurons donné une idée du parti que, dans des conditions meilleures, on pourrait tirer du sol péninsulaire. Les minoteries de Séville et de Yalladolid, ont envoyé à Londres des farines de plusieurs qualités.
La culture du riz est particulière à l’ancien royaume de Valence, où elle est faite dans des terrains innondés; nous en remarquons de quatre sortes : commun, moscado, largo et hermoso. Le prix originaire de cette denrée est de 32 à 37 fr. les 1 00 kilogrammes, mais les frais de mutations, en la rendant innaccessible aux étrangers, fixent sa consom mation dans les limites nationales.
Ceux de nos lecteurs qui connaissent l’Espagne, seraient étonnés si nous n’accordions ici une mention particulière à la culture des pois chiches, farineux dont l’usage est si répandu de l’autre coté des Pyrénées, que leur absence du logis équivaut à la plus grande détresse des familles. Les garbanzos sont à l’Espagne, ce que le porc est au Rouergue ; tout Aveyronnais qui n’a pas un porc et tout Espagnol qui manque de garbanzos, sontdeux hommes tombés, à un égal titre, au dernier degré de dénû-ment. On dit d’un pauvre chez nous, qu’il n’a pas de pain, en Espagne on s’exprime autrement et l’on proclame qu’il n’a pas de pois chiches. Le pois chiche est pour nos voisins le régulateur de l’aisance privée et de la prospérité publique; on pourrait presque dire que quand la récolte des garbanzos a été bonne, l’emprunt royal est d’une émission facile, et que du moment où elle se montre mauvaise, le 5 p. % est frappé de dépréciation et les fêtes de Buen Retiro sont suspendues.
Il n’y a point de repas en Espagne sans olla po-drida, il n’y a pas non plus d'olla podrida sans garbanzos. Les plus somptueuses tables des plus tiers gentilshommes des Espagnes, sont fournies de cette fécule nationale; Ferdinand Vit en était fort gourmand, son goût allait même, sur ce point, jusqu’au fanatisme; tout le monde sait que, dans un dîner officiel, servi à la cour de ce monarque, notre ambassadeur, M. de Rayneval, qui avait la faiblesse de préférer les bécasses aux pois chiches, s’attira la froideur du roi pour avoir refusé de dé-
LE PALAIS DE CRISTAL.
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guster ce dernier mets; peu s’en fallut même, dit-on, que la mauvaise humeur du souverain n’allât jusqu’à la délivrance des passeports, auquel cas la France et l’Espagne se seraient trouvées pour cause de pois chiches, à deux doigts d’une déclaration d’hostilités. Ce seul fait témoigne éloquemment de l’importance du légume.
Les garbanzos abondent dans les Castilles et dans la partie méridionale de la Péninsule; ils sont plus rares et de moins bonne qualité dans le nord, qui ne laisse pas que d’en faire un grand usage. Les plus réputés pour leur cuisance et pour la finesse de leur pâte sont ceux de Valladolid et de Malaga : ils valent de 140 à 170 réaux la fanègue, c’est-à-dire de 70 à 85 francs l’hectolitre.
Les pois ordinaires ronds et carrés, les fèves, les haricots de toute espèce et de toute couleur sont fournis par le sol espagnol en très-grande abondance et à fort bon marché, de même que les châtaignes, les glands doux de Iluelva particuliers au pays et Yalgarroba ou caroube d’un emploi si efficace pour la nourriture et l’engrais des bestiaux. Si ces divers fruits à fécule étaient d’un transport facile, ils pourraient être livrés à l’exportation à bas prix et devenir la source de richesses inattendues.
Pour compléter cet examen des produits végétaux farinacés, nous citerons deux plantes qui appartiennent à cette catégorie par la composition de leurs racines tuberculeuses. La première est le cipe-rus sculentus dont les bulbes, appellées chufas par les Espagnols, sont généralement employées dans le midi et jusqu’à Madrid pour la fabrication d’une boisson extrêmement rafraîchissante connue sous le nom YY orgeat de chufas. La seconde, de la famille des convulvu'us, n’est autre que la patate douce des tropiques; ce tubercule comestible, plus sucré que la châtaigne et finement parfumé, reçoit une culture spéciale entre Malaga et Alméria, sur la côte méridionale. Son développement n’atteint pas les dimensions des patates américaines, mais sa suavité ne laisse rien à désirer : on s’en sert fréquemment comme de fruits pour la composition des confltu-rés.
BELLEGARRIGÜE.
REVUE DE L’EXPOSITION DE LONDRES.
DRAPERIE FRANÇAISE,
La draperie est, à quelques exceptions près, assez bien représentée à l’Exposition de Londres. La plu-partdes peuples qui se livrent à cette industrie ont fait appel aux fabricants qui, longtemps à l’avance, se sont préparés à soutenir dignement la lutte.
L’Angleterre, jalouse de montrer à l’Univers entier les merveilles de son industrie, avait par des encouragements, parla perspective même de récompenses pécuniaires, stimulé le zèle de ses fabricants. Aussi, bien peu ont-ils manqué à l’appel.
La France, au contraire, chez qui l’amour-propre industriel, le patriotisme commercial sont loin d’être aussi développés, a montré une grande tiédeur et ne s’est mise à l’œuvre qu’au dernier moment. Beaucoup de fabricants, les uns craignant le libre échange, les autres redoutant de montrer aux Anglais les secrets de leur fabrication, ont crû devoir s’abstenir de prendre part à la lutte. Ce sont principalement les fabriques d’articles de nouveautés vraiment françaises, dont nous avonsle plus regretté l’absence. Et quelle victoire n’eût pas remportée la France, si elle se fût présentée avec cette riche collection d’articles de goût et de fantaisie, recherchés de l’univers entier.
Elbeuf, cette ruche industrielle comme l’a si justement nommée Napoléon, et qui compte dans son sein plus de 200 fabricants, n’a été représentée que par deux seulement : MM. Théodore Chennevière et veuve Parnuit, Dautresme fils et compe.
Sédan, dont la réputation pour les draps noirs est européenne, ne comptait à l’Exposition que trois fabricants, MM. Bertèche et Chesnon, Paul Bacot fils, etParet. C’eût été avec plaisir que nous eussions vu, dans une ville qui possède tant d’industriels distingués, un plus grand nombre de fabricants venir prendre part à la lutte.
Le Midi nous a envoyé quelques fabricants qui ont exposé une série d’articles communs qui n’ont pas de mérite aux yeux du public, mais très-esti-més des connaisseurs à cause de la modicité de leurs prix.
Elbeuf. — (M. Théodore Chenneviève.)
C’est vraiment avec un sentiment d’amour-pro-
pre national que nous avons admiré la magnifique exposition de cet industriel, variété d’articles, heu^ reux choix de dessins, richesse de nuances, tout s’y trouve réuni. Nous avons surtout admiré des imitations d’hermine et de peaux de tigre qui sont parfaits d’exécution. Enfin, tous les articles exposés par ce manufacturier sont empreints d’un cachet de bon goût et d’originalité qui les distingue.
Le plus bel éloge que nous puissions faire de ce fabricant, c’est de constater qu’il s’est maintenu au rang distingué qu’il occupait aux expositions de l’industrie française. Nous regrettons vivement, si nous jugeons d’après cette belle exposition, les produits qu’aurait pu exposer Elbeuf, qu’il ne s’en soit pas trouvé un plus grand nombre : Mme Ve Parnuit, MM. Dautresme fils et compe, exposent quelques articles de nouveauté bien réussis, de bonne nuance et de belle qualité. Ce fabricant nous paraît bien comprendre la nouveauté. Nous devons citer, dans son exposition, quelques pièces paletot d’une bonne fabrication.
Sédan.
MM. Bertèche, Chesnon et ce.
Draps lisses, couleurs fantaisie, remarquables par la qualité, par l’apprêt, la pureté des nuances nous avons remarqué plusieurs écossais très-bien nuancés et d’un goût irréprochable. Cette maison n’a pas cessé de se maintenir au rang distingué qu’elle occupe à Sédan depuis nombre d’années.
MM. Paul Racot fils.
Draps noirs d’une exécution admirable; il est impossible de trouver un apprêt plus parfait, une matière plus belle, des nuances mieux assorties. En un mot, les produits de ce fabricant nous paraissent réunir au plus haut point les qualités qui font la beauté du drap noir : la force réunie à la souplesse, à la finesse, à la solidité.
M. Paret.
Draps noirs de qualité assez ordinaires, mais d’un bel apprêt. Nous avons admiré la magnifique nuance d’un garance.
Louviers.
MM. Poitevin et fils
Exposent quelques nouveautés ordinaires. Mais leurs paletots d’hiver sont d’une belle exécution et d’une qualité admirable.
M. D. Chennevière.
Le principal mérite de ce fabricant est de vendre ses nouveautésà un prix excessivement bas. Aussi ne doit-on pas se montrer très-difficile sur la finesse et le goût de ses étoffes, qui ont, du reste, le mérite d’être d’une solidité à toute épreuve.
M. J. Randoing d’Abbeville, propriétaire de la manufacture royale fondée par Van-Robais, sous Louis XIV; il en est le digne successeur ; c’est un de nos industriels les plusremarquables. Son exposition offre une série de draps lisses dont les nuances sont d’une exquise fraîcheur, la qualité et l’apprêt admirables.
M. Lenormand de Vire, expose une série de paletots dont la forme est bonne mais qui sont trop raides. Ses draps noirs sont d’une fabrication ordinaire et faits, surtout, en vue du bon marché. Mais, ce à quoi nous devons applaudir, c’est à la persévérance d’un industriel qui a su créer dans un pays neuf un magnifique établissement.
M. Kinzer, de Strasbourg, fabrique avec beaucoup d’habileté une grande quantité d’étoffes pour robes de dames; de draps de diverses couleurs pour amazones; ces draps, sont magnifiques de qualité et d’un apprêt soigné. Aussi peuvent-ils lutter avec avantage avec les draps de Yerviers et d’Aix-la-Chapelle.
Les draps de M. Maniguet, de Vienne, sont d’une qualité très-commune, d’un mauvais apprêt; les dessins en sont surannés. Leur seul mérite c’est leur bon marché. Pour porter un jugement sérieux sur la fabrique du Midi, qui, elle aussi, a exposé divers articles dans ces mêmes genres, il faudrait en connaître le prix de vente, que nous supposons devoir être d’une grande modicité.
AVIS IMPORTANT.
Les personnes dont l'abonnement- expire à la fin de l'Exposition, c’est-à-dire le 11 octobre prochain sont priées d’adresser leur renouvellement avec l'adresse bien précise. Ainsi qu’il est dit plus haut, moyennant 12 fr. 50 c. seulement, les abonnés ac. • tuels recevront le journal jusqu'au 1er août 1852.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,97 %.
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