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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
LE PALAIS DE CRISTAL.
299
La gravure du grand vase, que les abonnés de ce journal ont pu voir dans le n° du 16 août et celle de la grande porte qu’on trouvera dans la première page de cette livraison, ne peuvent donner qu’une incomplète idée de la perfection du travail et de la richesse de la matière; l’or moulu qui rehausse les ornements de ces pièces majestueuses ne peut, en tout cas, être rendu par le dessin ; le miroitement de cet or s’harmonise heureusement aveçje ton vert de mer du fond ; nous avons dit ailleurs que ces objets étaient conçus conformément à l’école Louis XV.
Il faut reconnaître cependant,—et cette réflexion tourne au profit de l’exposition du prince Demi-doff—que des ouvrages de cette nature doivent être considérés plutôt comme un hommage rendu par la Russie à la grande idée dont l’Angleterre a pris l’initiative, que comme des échantillons d’une industrie qui cherche une clientelle. La rareté de la malachite et l’impossibilité de trouver des acquéreurs pour des articles d’une magnificence si exceptionnelle, en rendront probablement, d’ici à bien longtemps, la reproduction impossible; leur place est marquée dans le musée d’un grand pays ou dans des palais impériaux, car, où trouver un amateur assez riche pour se passer la fantaisie d’une porte et d’une cheminée dont le prix d’ensemble est fixé à 150,000 francs?
M. Demidoff qui, après le gouvernement impérial, est le premier exposant de la Russie, exhibe aussi des fers dont l’Angleterre faisait déjà grand cas vers la fin du dernier siècle, c’est-à-dire, sous Pierre-le Grand dont le règne, favorable à toutes l$s branches de prospérité matérielle, ne fut pas moins heureux pour la maison Demidoff, qui doit au célèbre empereur d’être devenue la plus riche des familles du monde. Les fers dont il s’agit sont particulièrement recherchés par les industriels de Schef-field qui leur ont donné le nom de olcl Russian steel; ils entrent pour une part considérable dans l’industrie anglaise et ont contribué puissamment à la grande réputation des aciers de Sheffield, ville qui put, par leur moyen, se rendre en peu de temps, maîtresse des marchés dont l’Allemagne avait eu jusqu’alors le monopole. Peu à peu, mais surtout dans ces dernières années, l’importation de ces fers dans le Royaume-Uni a sensiblement diminué, soit à cause des approvisionnements que l’Angleterre tire de la Suède, soit par suite de l’accroissement rapide de la consommation russe. Quoi qu’il en soit, ils n’ont rien perdu de leur réputation : Le Mi--ning Journal les mentionne souvent et en conseille l’emploi: Nous ne sachions pas que ces fers soient bien connus des métallurgistes français; ils les rechercheraient probablement s’ils les avaient éprouvés.
Les cuivres de la même maison sont représentés par des spécimens qui rendent facile la constatation de leur qualité : ils sont doux, d’une fusion et d’un moulage extrêmement aisés ; ils se distinguent surtout _ et l’on en peut dire autant des fers — par une pureté et une finesse de grain remarquables. On les emploie dans la Grande-Bretagne, préférablement à tous autres pour les ouvrages qui comportent une certaine délicatesse; les fondeurs de Swansea les qualifient premier choix et ils recon -naissent que le degré de perfection qu’a atteint leur industrie est dû spécialement à ce cuivre. Du reste le minerai qui produit cette qualité supérieure peut être vu à côté des cuivres fondus et laminés.
A propos de métaux il est regrettable que les autres grands propriétaires de mines de Russie n’aient pas suivi l’exemple du prince Demidoff en fournissant leur contingent à l’Exposition; s’ils eussent été moins oublieux on eût pu se faire une idée plus exacte des ressources métallurgiques de cet immense empire ; il faut dire, cependant, que ces ressources se laissent aisément deviner quand, après avoir examiné ce dont il vient d’être fait mention , on jette un coup d’œil sur la collection de cuivres, fers et aciers du gouvernement, sur les cuivres des deux maisons Pachkofï, d’Orembourg, et sur les tôles et les fers de Mme Ponomaroff, de Yiatka ; ces deux derniers exposants présentent des métaux bruts et manufacturés qui se recommandent par l’excellence de leur qualité. Quant à l’apport du gouvernement, en ces nmlières, il a été collectionné dans la plupart des districts minéralogiques des domaines de la couronne; l’exploitation en est confiée aux officiers du corps impérial des mines, sous la direction du général Foulon. Les plus remarquables des établissements impériaux sont ceux d’Olonetz, de Kucha-
Zlat rosk, de Kamensk et de Kamskovotskinsk ; ce dernier, surtout, révèle un haut degré de perfection dans les procédés métallurgiques. Les cuivres traités dans les usines de Perm et de Bogolovsk, les aciers fondus et damassés, dont la fabrication a été introduite dans l’Oural par le savant général Anosoff, attirent l’attention des hommes spéciaux.
Les faulx des usines d’Atvinsk, fabriquées d’après la méthode styrienne sont, aujourd’hui, d’une valeur bien supérieure à celles de la Styrie elle-même ; celles si renommées de l’Autriche, du Tyrol et de la Wespha-lie, n’ont plus rien à leur comparer, au dire des connaisseurs; elles doivent cette supériorité à la trempe et à la nature même de l’acier.
Le corps des ingénieurs de ce pays a fait preuve, il faut le reconnaître, d’une grande habileté et d’une énergie peu commune en fondant, à l’improviste, dans le fond des forêts de l’Oural et de l’Altaï, ces grands établissements où ils ont su introduire les procédés les plus perfectionnés des fonderies anglaises et germaines; mais il faut avouer aussi qu’ils ont été payés de leurs peines, car ils ont mis leur industrie en état de soutenir la comparaison avec les usines les plus renommées de l’Europe
Mais, pour en revenir au prince Demidoff et pour rappeler ces vaniteuses miettes d’opulence qui nous avaient déjà frappé et dont nous faisions mention dans notre article du 9 août, nous parlerons de ces grosses pépites d’or natif valant chacune un trésor, puisque l’une d’elles pèse cinq livres et sept onces; de ces masses de platine brut d’un volume qui se rencontre, rarement dans la nature et de ces rognons de malachite , d’autant plus appétissants , que chacun d’eux représente une valeur de plusieurs milliers de francs.
Enfin, quand le public croyait avoir tout vu dans cette exposition Russe, qui a excité une immense surprise parmi les industriels et les gens du monde, voilà que, tout-à-coup, un autre ko-i-nhor, un énorme diamant bleu qui, jusque-là, était resté dans la coulisse, fait son entrée en scène, et les visiteurs d’accourir. Ce nouveau souverain du règne minéral fait valoir des titres de noblesse ainsi conçus :
« Moscou, 20 mars 1851,
« Moi, Alexandre Domitrovitch-Luckmanoff, cer-« tifle avoir vendu à M. Bouzensof un diamant bleu « clair du poids de 710 grains, que je tenais de « l’héritage de mon père, conseiller du collège de « Sibérie. Ce diamant est d’une valeur inappréeia-« ble ; c’est la seule pierre connue de cette couleur « et de ce volume ; je déclare que mon père en a « souvent refusé des sommes considérables. »
« En foi de quoi je délivre le présent certificat. »
Nous nous résumons : l’Exposition russe a été irrégulière et incomplète; irrégulière, parce que la longueur des distances à parcourir et la défectuosité des voies de transport sur bien des points ont, en empêchant un grand nombre de districts d’envoyer leurs produits, tronqué les séries; elle a été incomplète , même par rapport aux collections réalisées, parce qu’un accident de mer survenu au bâtiment qui les apportait, n’a pas permis de tout montrer; cet accident, pour ne citer qu’un exemple, a laissé vides les piédestaux sur lesquels devaient être placés les chevaux du baron Klot. Gependant, malgré les imperfections signalées, nous en avons vu et dit assez pour faire apprécier tout à la fois, et la richesse élémentaire et le développement de l’état in dustriel de la Russie. 11 est acquis désormais que cette nation, dont l’existence artistique avait été jusqu’à ce jour un mystère pour nous, fait bonne et belle figure au milieu de la civilisation du monde.
Pour être vrai, il faut dire que le génie russe, naturellement enclin à la traditionnelle indolence de l’Orient mais aussi religieusement soumis à la voix non moins traditionnelle de l’autorité impériale, jouit, depuis plusieurs années, delà rare fortune d’avoir à la direction deses destinées une intelligence douée d’une grande rectitude et d’une puissante initiative; c’est à l’énergique action de cette intelligence que la population des Russies doit d’avoir vaincu son apathie originelle, que Pierre-le-Grand n’avait fait que secouer. Les arts, les lettres, les industries de France se souviennent de FouisXIV; les arts, les lettres, les industries russes se souviendront, à un égal titre, de Nicolas Ier. Si l’empereur de Russie suivait, ainsi que se l’imaginent certains esprits, un système de domination brutale, il prendrait des mesures scrupuleuses pour éviter l’introduction de l’art dans son empire ; car l’art civi-
lise, et la civilisation affranchit les peuples ; mais, au lieu d’arrêter l’art à la frontière, le souverain du Nord va chercher lui-même cet ennemi de la misère et de la servitude et lui donne fièrement droit de cité. Tous les mouvements, toutes les pensées de l’empereur de Russie tendent, en effet, vers la civilisation et l’enrichissement du peuple russe; or, la richesse et la civilisation sont des termes diamétralement opposés à la pauvreté et à la barbarie, de telle sorte qu’en acheminant son peuple vers ces fins, le czar Nicolas lui fait véritablement effectuer cette révolution qui serait acquise à toutes les sociétés d’Europe, si, depuis soixante ans, les arguties n’avaient pas enrayé la marche des faits.
liELEEGAIUUGUE.
Nous apprenons que la France a 56 grandes médailles sur 175; et 621—prize—médailles sur 2,626 accordées aux exposants du Palais de cristal. Nous ferons remarquer que le nombre des exposants français est à peine le dixième du chiffre total.
L’ESPAGNE A L’EXPOSITON.
(Cinquième article.)
A propos de fruits, l’Espagne, qui n’en produit presque que pour elle, pourrait en fournir à la moitié du monde, car elle fait en sécher en quantité pendant que les autres pays n’en ont pas assez pour attendre seulement qu’ils soient mûrs. Nous voyons de fort belles figues de Saragosse qui se vendent par fanègue (demi hectolitre) à 12 francs; mais nous mettrons un soin pieux à mentionner les douze boîtes de fruits confits envoyés à l’Exposition par lesnones du couvent de^an Pelayo, comme un témoignage, sans doute, de la suavité de leurs occupations. A Jaen, à Malaga, à Huesca et dans d’autres provinces on fait aussi sécher des raisins, des prunes et des pêches au soleil, et tous ces fruits seraient très-bon marché si les mulets allaient aussi vite que les wagons.
Nous venons de nommer le raisin, et ce fruit nous rappelle naturellement les vins si renommés d’Alicante, de Malaga et de Xérès ; mais l’Espagne a depuis trop longtemps fait ses preuves dans l’industrie viticole pour avoir un besoin d’exhiber ce détail exquis de ses productions.
Les fruits oléagineux tels que l’olive, la noix, l’amande, la noisette, la pistache de terre, etc. se produisent avec une égale fécondité sous toutes les zones, bien que la non-évacuation de ces objets en ait fait négliger la culture. La récolte annuelle de noisettes monte, à Réus et Falset seulement, à 100,000 cuarteras, ce qui fait environ 25,000 hectolitres.
L’Espagne, grâce à sa position géographique et aux circonstances de sa topographie, a le privilège de produire toutes les matières textiles végétales des climats tempérés et un certain nombre de celles des pays tropicaux. Elle donne du lin, du chanvre, du coton, de l’esparte, de l’agave, et est reconnue propre à la culture du chanvre du Sénégal, du lin de la Nouvelle-Zélande, du bananier, des palmiers de la zone torride et de plusieurs espèces de malva-cées donnant des fibres textiles; seulement on n’a pas eu, jusqu’à ce jour, grand besoin de développer ces diverses cultures, d’où il suit que, sauf le lui, ces matières sont véritablement en très-petite quantité. Séville a envoyé un échantillon de coton qui, dans un cas de blocus continental, pourrait être acceptable; mais comme cet événement n’est pas prêt à se reproduire, nous croyons que le coton d’Amérique sera préféré à celui de l’Espagne. La paille d’Italie paraît s’être fort bien acclimatée dans la Péninsule, grâce aux soins de M. Setlier, de Valence, qui en fait des chapeaux qu’on peut voir à l’Exposition.
En fait de plantes tinctoriales, nous trouvons la garance, dont l’Andalousie, Valence, Murcie, Ségo-vie et Saragosse ont fourni des échantillons en racine, en poudre et en exlrait appelé carmin; la gaude, substance colorante jaune qui croît sans culture — ce qui est fort commode — à Alicante, à Séville,àZamore et à Gérone; etle safran, fort commun dans le centre de l’Espagne, à Ciudad-Real et Saragosse; cette dernière province a exposé aussi du pastel, pâte colorante bleue extraite de Y Isatis t'inctoria; on a fait, dit-on, des essais d’indigo à (Voir la suite paye 302'
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La gravure du grand vase, que les abonnés de ce journal ont pu voir dans le n° du 16 août et celle de la grande porte qu’on trouvera dans la première page de cette livraison, ne peuvent donner qu’une incomplète idée de la perfection du travail et de la richesse de la matière; l’or moulu qui rehausse les ornements de ces pièces majestueuses ne peut, en tout cas, être rendu par le dessin ; le miroitement de cet or s’harmonise heureusement aveçje ton vert de mer du fond ; nous avons dit ailleurs que ces objets étaient conçus conformément à l’école Louis XV.
Il faut reconnaître cependant,—et cette réflexion tourne au profit de l’exposition du prince Demi-doff—que des ouvrages de cette nature doivent être considérés plutôt comme un hommage rendu par la Russie à la grande idée dont l’Angleterre a pris l’initiative, que comme des échantillons d’une industrie qui cherche une clientelle. La rareté de la malachite et l’impossibilité de trouver des acquéreurs pour des articles d’une magnificence si exceptionnelle, en rendront probablement, d’ici à bien longtemps, la reproduction impossible; leur place est marquée dans le musée d’un grand pays ou dans des palais impériaux, car, où trouver un amateur assez riche pour se passer la fantaisie d’une porte et d’une cheminée dont le prix d’ensemble est fixé à 150,000 francs?
M. Demidoff qui, après le gouvernement impérial, est le premier exposant de la Russie, exhibe aussi des fers dont l’Angleterre faisait déjà grand cas vers la fin du dernier siècle, c’est-à-dire, sous Pierre-le Grand dont le règne, favorable à toutes l$s branches de prospérité matérielle, ne fut pas moins heureux pour la maison Demidoff, qui doit au célèbre empereur d’être devenue la plus riche des familles du monde. Les fers dont il s’agit sont particulièrement recherchés par les industriels de Schef-field qui leur ont donné le nom de olcl Russian steel; ils entrent pour une part considérable dans l’industrie anglaise et ont contribué puissamment à la grande réputation des aciers de Sheffield, ville qui put, par leur moyen, se rendre en peu de temps, maîtresse des marchés dont l’Allemagne avait eu jusqu’alors le monopole. Peu à peu, mais surtout dans ces dernières années, l’importation de ces fers dans le Royaume-Uni a sensiblement diminué, soit à cause des approvisionnements que l’Angleterre tire de la Suède, soit par suite de l’accroissement rapide de la consommation russe. Quoi qu’il en soit, ils n’ont rien perdu de leur réputation : Le Mi--ning Journal les mentionne souvent et en conseille l’emploi: Nous ne sachions pas que ces fers soient bien connus des métallurgistes français; ils les rechercheraient probablement s’ils les avaient éprouvés.
Les cuivres de la même maison sont représentés par des spécimens qui rendent facile la constatation de leur qualité : ils sont doux, d’une fusion et d’un moulage extrêmement aisés ; ils se distinguent surtout _ et l’on en peut dire autant des fers — par une pureté et une finesse de grain remarquables. On les emploie dans la Grande-Bretagne, préférablement à tous autres pour les ouvrages qui comportent une certaine délicatesse; les fondeurs de Swansea les qualifient premier choix et ils recon -naissent que le degré de perfection qu’a atteint leur industrie est dû spécialement à ce cuivre. Du reste le minerai qui produit cette qualité supérieure peut être vu à côté des cuivres fondus et laminés.
A propos de métaux il est regrettable que les autres grands propriétaires de mines de Russie n’aient pas suivi l’exemple du prince Demidoff en fournissant leur contingent à l’Exposition; s’ils eussent été moins oublieux on eût pu se faire une idée plus exacte des ressources métallurgiques de cet immense empire ; il faut dire, cependant, que ces ressources se laissent aisément deviner quand, après avoir examiné ce dont il vient d’être fait mention , on jette un coup d’œil sur la collection de cuivres, fers et aciers du gouvernement, sur les cuivres des deux maisons Pachkofï, d’Orembourg, et sur les tôles et les fers de Mme Ponomaroff, de Yiatka ; ces deux derniers exposants présentent des métaux bruts et manufacturés qui se recommandent par l’excellence de leur qualité. Quant à l’apport du gouvernement, en ces nmlières, il a été collectionné dans la plupart des districts minéralogiques des domaines de la couronne; l’exploitation en est confiée aux officiers du corps impérial des mines, sous la direction du général Foulon. Les plus remarquables des établissements impériaux sont ceux d’Olonetz, de Kucha-
Zlat rosk, de Kamensk et de Kamskovotskinsk ; ce dernier, surtout, révèle un haut degré de perfection dans les procédés métallurgiques. Les cuivres traités dans les usines de Perm et de Bogolovsk, les aciers fondus et damassés, dont la fabrication a été introduite dans l’Oural par le savant général Anosoff, attirent l’attention des hommes spéciaux.
Les faulx des usines d’Atvinsk, fabriquées d’après la méthode styrienne sont, aujourd’hui, d’une valeur bien supérieure à celles de la Styrie elle-même ; celles si renommées de l’Autriche, du Tyrol et de la Wespha-lie, n’ont plus rien à leur comparer, au dire des connaisseurs; elles doivent cette supériorité à la trempe et à la nature même de l’acier.
Le corps des ingénieurs de ce pays a fait preuve, il faut le reconnaître, d’une grande habileté et d’une énergie peu commune en fondant, à l’improviste, dans le fond des forêts de l’Oural et de l’Altaï, ces grands établissements où ils ont su introduire les procédés les plus perfectionnés des fonderies anglaises et germaines; mais il faut avouer aussi qu’ils ont été payés de leurs peines, car ils ont mis leur industrie en état de soutenir la comparaison avec les usines les plus renommées de l’Europe
Mais, pour en revenir au prince Demidoff et pour rappeler ces vaniteuses miettes d’opulence qui nous avaient déjà frappé et dont nous faisions mention dans notre article du 9 août, nous parlerons de ces grosses pépites d’or natif valant chacune un trésor, puisque l’une d’elles pèse cinq livres et sept onces; de ces masses de platine brut d’un volume qui se rencontre, rarement dans la nature et de ces rognons de malachite , d’autant plus appétissants , que chacun d’eux représente une valeur de plusieurs milliers de francs.
Enfin, quand le public croyait avoir tout vu dans cette exposition Russe, qui a excité une immense surprise parmi les industriels et les gens du monde, voilà que, tout-à-coup, un autre ko-i-nhor, un énorme diamant bleu qui, jusque-là, était resté dans la coulisse, fait son entrée en scène, et les visiteurs d’accourir. Ce nouveau souverain du règne minéral fait valoir des titres de noblesse ainsi conçus :
« Moscou, 20 mars 1851,
« Moi, Alexandre Domitrovitch-Luckmanoff, cer-« tifle avoir vendu à M. Bouzensof un diamant bleu « clair du poids de 710 grains, que je tenais de « l’héritage de mon père, conseiller du collège de « Sibérie. Ce diamant est d’une valeur inappréeia-« ble ; c’est la seule pierre connue de cette couleur « et de ce volume ; je déclare que mon père en a « souvent refusé des sommes considérables. »
« En foi de quoi je délivre le présent certificat. »
Nous nous résumons : l’Exposition russe a été irrégulière et incomplète; irrégulière, parce que la longueur des distances à parcourir et la défectuosité des voies de transport sur bien des points ont, en empêchant un grand nombre de districts d’envoyer leurs produits, tronqué les séries; elle a été incomplète , même par rapport aux collections réalisées, parce qu’un accident de mer survenu au bâtiment qui les apportait, n’a pas permis de tout montrer; cet accident, pour ne citer qu’un exemple, a laissé vides les piédestaux sur lesquels devaient être placés les chevaux du baron Klot. Gependant, malgré les imperfections signalées, nous en avons vu et dit assez pour faire apprécier tout à la fois, et la richesse élémentaire et le développement de l’état in dustriel de la Russie. 11 est acquis désormais que cette nation, dont l’existence artistique avait été jusqu’à ce jour un mystère pour nous, fait bonne et belle figure au milieu de la civilisation du monde.
Pour être vrai, il faut dire que le génie russe, naturellement enclin à la traditionnelle indolence de l’Orient mais aussi religieusement soumis à la voix non moins traditionnelle de l’autorité impériale, jouit, depuis plusieurs années, delà rare fortune d’avoir à la direction deses destinées une intelligence douée d’une grande rectitude et d’une puissante initiative; c’est à l’énergique action de cette intelligence que la population des Russies doit d’avoir vaincu son apathie originelle, que Pierre-le-Grand n’avait fait que secouer. Les arts, les lettres, les industries de France se souviennent de FouisXIV; les arts, les lettres, les industries russes se souviendront, à un égal titre, de Nicolas Ier. Si l’empereur de Russie suivait, ainsi que se l’imaginent certains esprits, un système de domination brutale, il prendrait des mesures scrupuleuses pour éviter l’introduction de l’art dans son empire ; car l’art civi-
lise, et la civilisation affranchit les peuples ; mais, au lieu d’arrêter l’art à la frontière, le souverain du Nord va chercher lui-même cet ennemi de la misère et de la servitude et lui donne fièrement droit de cité. Tous les mouvements, toutes les pensées de l’empereur de Russie tendent, en effet, vers la civilisation et l’enrichissement du peuple russe; or, la richesse et la civilisation sont des termes diamétralement opposés à la pauvreté et à la barbarie, de telle sorte qu’en acheminant son peuple vers ces fins, le czar Nicolas lui fait véritablement effectuer cette révolution qui serait acquise à toutes les sociétés d’Europe, si, depuis soixante ans, les arguties n’avaient pas enrayé la marche des faits.
liELEEGAIUUGUE.
Nous apprenons que la France a 56 grandes médailles sur 175; et 621—prize—médailles sur 2,626 accordées aux exposants du Palais de cristal. Nous ferons remarquer que le nombre des exposants français est à peine le dixième du chiffre total.
L’ESPAGNE A L’EXPOSITON.
(Cinquième article.)
A propos de fruits, l’Espagne, qui n’en produit presque que pour elle, pourrait en fournir à la moitié du monde, car elle fait en sécher en quantité pendant que les autres pays n’en ont pas assez pour attendre seulement qu’ils soient mûrs. Nous voyons de fort belles figues de Saragosse qui se vendent par fanègue (demi hectolitre) à 12 francs; mais nous mettrons un soin pieux à mentionner les douze boîtes de fruits confits envoyés à l’Exposition par lesnones du couvent de^an Pelayo, comme un témoignage, sans doute, de la suavité de leurs occupations. A Jaen, à Malaga, à Huesca et dans d’autres provinces on fait aussi sécher des raisins, des prunes et des pêches au soleil, et tous ces fruits seraient très-bon marché si les mulets allaient aussi vite que les wagons.
Nous venons de nommer le raisin, et ce fruit nous rappelle naturellement les vins si renommés d’Alicante, de Malaga et de Xérès ; mais l’Espagne a depuis trop longtemps fait ses preuves dans l’industrie viticole pour avoir un besoin d’exhiber ce détail exquis de ses productions.
Les fruits oléagineux tels que l’olive, la noix, l’amande, la noisette, la pistache de terre, etc. se produisent avec une égale fécondité sous toutes les zones, bien que la non-évacuation de ces objets en ait fait négliger la culture. La récolte annuelle de noisettes monte, à Réus et Falset seulement, à 100,000 cuarteras, ce qui fait environ 25,000 hectolitres.
L’Espagne, grâce à sa position géographique et aux circonstances de sa topographie, a le privilège de produire toutes les matières textiles végétales des climats tempérés et un certain nombre de celles des pays tropicaux. Elle donne du lin, du chanvre, du coton, de l’esparte, de l’agave, et est reconnue propre à la culture du chanvre du Sénégal, du lin de la Nouvelle-Zélande, du bananier, des palmiers de la zone torride et de plusieurs espèces de malva-cées donnant des fibres textiles; seulement on n’a pas eu, jusqu’à ce jour, grand besoin de développer ces diverses cultures, d’où il suit que, sauf le lui, ces matières sont véritablement en très-petite quantité. Séville a envoyé un échantillon de coton qui, dans un cas de blocus continental, pourrait être acceptable; mais comme cet événement n’est pas prêt à se reproduire, nous croyons que le coton d’Amérique sera préféré à celui de l’Espagne. La paille d’Italie paraît s’être fort bien acclimatée dans la Péninsule, grâce aux soins de M. Setlier, de Valence, qui en fait des chapeaux qu’on peut voir à l’Exposition.
En fait de plantes tinctoriales, nous trouvons la garance, dont l’Andalousie, Valence, Murcie, Ségo-vie et Saragosse ont fourni des échantillons en racine, en poudre et en exlrait appelé carmin; la gaude, substance colorante jaune qui croît sans culture — ce qui est fort commode — à Alicante, à Séville,àZamore et à Gérone; etle safran, fort commun dans le centre de l’Espagne, à Ciudad-Real et Saragosse; cette dernière province a exposé aussi du pastel, pâte colorante bleue extraite de Y Isatis t'inctoria; on a fait, dit-on, des essais d’indigo à (Voir la suite paye 302'
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,61 %.
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