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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
302
LE PALA IS DE CRISTAL.
Séville qui ont bien réussi; la collection de Londres n’en témoigne rien.
Nous trouvons à côté de ces matières végétales un étalage d’environ 200 échantillons de plantes médicinales que nous jugeons convenable de ne pas administrer au lecteur, quelque puissante que soit sa santé; nous passerons également avec rapidité sur les résines et les térébenthines de Burgos, qui n’exhalent pas une odeur fort agréable et même sur les lièges de Gérone, de Iluelva et de Séville, parce-que cette matière, assez légèreàla main, est extrêmement lourde au bout d’une plume. Nous aimons mieux nous arrêter un instant, pour terminer cet examen des végétaux espagnols, à la culture de la canne à sucre, qui semble prendre, sur lacôœ d’Andalousie, un assez grand développement.
On nous apprend que depuis 1845, c’est-à-dire depuis que M. Ramon de la Sagra s’est occupé d’introduire de nouveaux appareils et des machines à vapeur dans la fabrication du sucre en Espagne, ces procédés se sont répandus et les plantations de canne se sont accrues dans le pays. Aujourd’hui les résultats de cette culture sont très-satisfaisants. Une seule fabrique, celle de la Torre del Mar, qu’établit en 4 846 l’ingénieux économiste que nous venons de nommer, a envoyé un échantillon de son sucre raffiné coté au prix de 60 réaux Yarrobe ou 64 fr. le quintal; ce prix, qui n’est déjà pas exagéré, subit une grande réduction par rapport aux sucres blancs, dits de premier jet.
La canne végète parfaitement en Espagne, et d’après les calculs faits, les terrains d’arrosage où elle peut être cultivée sont susceptibles de donner une récolte annuelle de 25 millions de kilogrammes de sucre.
Avant d’aborder la section manufacturière qui doit être l’objet de notre dernier article, nous allons examiner rapidement l’apport de l’Espagne en matières premières animales. Dans cette voie les laines se présentent naturellement en principe.
La renommée universelle des laines espagnoles est due à la belle race des moutons mérinos que la Péninsule possède depuis des siècles, mais l’inintelligente routine, cette maladie aigue du peuple dont nous nous occupons, a laissé détériorer, en partie, cette richesse qui exige une attention spéciale et soutenue pour l’éducation des sujets, leur séparation, le choix et le croisement des races, le système de parcage, etc. Un éleveur distingué, M. Justo Hernandez, a mis quelques soins à relever de leur déchéance les laines de son pays ; il a imaginé d’habiller les moutons depuis le mois de décembre jusqu’au commencement de juin ; et, ainsi traitée, la laine de ces animaux est devenue beaucoup plus fine, ainsi qu’on peut le voir à l’Exposition, où se trouvent des toisons de moutons vêtus et d’autres dont les porteurs avaient été exposés aux agents atmosphériques.
La série des laines envoyées d’Espagne n’est pas nombreuse ; mais elle atteste les heureux essais qui ont été faits pour l’amélioration de la matière. L’absence de tout échantillon de poil de chèvre est à noter, alors surtout qu’il est certain que la chèvre du Thibet continue à être élevée avec succès dans plusieurs localités.
Les peaux, celles de chevreau et d’agneau particulièrement, sont, en Espagne, d’une belle qualité pour la fabrication des gants ; celles de Yalladolid sont les plus remarquables. Quant aux peaux et aux cuirs destinés à la chaussure, on peut reconnaître, par la série de M. Vignaux, de Barcelone, combien l’Espagne a fait de progrès dans cette industrie : les cuirs de veau tannés en blanc sont si bien corroyés que leur poids moyen ne dépasse pas 20 onces.
De nombreux échantillons de soies provenant d’Alicante, de Barcelone, de Cacerès, de Caslillon, de Huerca, de Malaga, de Murcie, de Valence, de Yalladolid et des Canaries occupent une place distinguée au Palais de Cristal ; ces soies sont fournies par des vers trévoltins, par des vers annuels, par ceux de la race Kaïko et de Turquie et par le produit des croisements de ces diverses familles.
La culture du nopal de la cochenille s’est répandue en Espagne depuis peu d’années. On a reconnu que les terrains sablonneux et presque stériles de la côte delà Méditerranée lui convenaient admirablement ; depuis lors les essais et les récoltes se multiplient en divers endroits. Quatre provinces en ont exposé. On recueille sur des arbrisseaux de la province, de Iluelva une autre substance colorante,
rouge, qui porte, à l’Exposition, le nom de grana-kermès.
La grande variété des plantes aromatiques de la famille des labiées fournissent aux abeilles espagnoles de riches matériaux; aussi la cire et le miel sont ils supérieurs en Espagne. Le miel appelé d'azcüiar, (Heur d’oranger), est renommé à Séville et à Cordoue.
Nous ne devons pas oublier, en faisant cette longue énumération des matières premières tant minérales que végétal es et animales de l’Espagne, que, malgré l’excellence des pâturages et l’abondance du lait que cette circonstance détermine, on ne sait faire, dans la Péninsule, ni du beurre ni du fromage. Les laitiers de Paris, qui possèdent le remarquable talent de faire du lait sans mettre à contribution ni les vaches, ni les chèvres, ni les brebis, ni les femelles quelles qu’elles soient d’aucun animal, et qui, à plus forte raison, doivent avoir trouvé le moyen de fabriquer des fromages sans le secours du lait, sont infiniment plus forts que les fermiers espagnols, et se trouvent en mesure de leur donner des conseils d’une grande utilité.
Une substance de sérieuse importance, que nous pouvons traiter ici sans sortir du giron des madères premières et sans trop empiéter sur l’ordre manufacturier que nous tenons en réserve, c’est l’huile.
Les huiles d’Espagne sont plus renommées pour leur abondance que pour leur qualité; encore s’agit-il de s’entendre par rapport au sens de ce mot qualité, appliqué aux huiles : en quoi consiste l’excellence de ce condiment? Voilà qui est fort difficile à spécifier, attendu que les opinions se divisent sur ce point. Si, voyageant en Espagne, vous vous arrêtez dans une fonda villageoise pour y manger une salade, l’hôtelier vous apporte une fiole verte, contenant une huile plus verte encore, mais d’une qualité si supérieure, selon lui, qu’une seule goutte suffit pour embaumer la laitue ; et, en effet, les émanations de cet onctueux sont de force à n’exiger que la circulation du bouchon autour du saladier pour tenir lieu d’assaisonnement; cette huile économique, dont la consommation est plus particulièrement dévolue au flair qu’au goût, est réputée délicieuse dans les dix-neuf vingtièmes de la population péninsulaire. Dans notre pays, au contraire, elle serait proclamée détestable, et l’huile que nous consommons échapperait complètement par son insipidité acceptée à titre de finesse, à Yintelligence des palais espagnols. On voit qu’il y a deux manières de se prononcer sur l’excellence des huiles; mais, comme, pressés d’opter, nous devons avant tout, être de notre pays, nous soutenons l’opinion française contre les huiles fortes de nos voisins.
Notre détermination est d’autant plus logique, que l’Exposition n’offre que des échantillons d’huiles fines, ce qui prouve que l’Espagne reconnaît elle-même la défectuosité des autres, défectuosité qui dépend, non pas des olives, dont la qualité est parfaite, mais de l’insuffisance du mode de fabrication ; ce mode que soutient, comme nous l’apprend M. R. de la Sagra, le goût du pays pour le mucilage, est encore forcé de rester stationnaire, parce que le coût des moyens de transport n’admet pas des dépenses de pressage ou d’épuration qui ne seraient point remboursées parle commerce. Cette opinion est justifiée par les échantillons des huiles filtrées de Malaga, lesquelles, bien qu’inférieures à celles de Valence, sont cotées à 20 francs l’arrobe (12 4/2 kilogrammes). Celles de Cordoue et de Séville, qui valent 40 réaux ou 10 francs, peuvent être comparées à la troisième qualité de nos huiles de Provence.
Il n’y a pas de pays en Europe, où l’olivier se développe avec plus d’énergie qu’en Espagne; il y croît vile, y vit longtemps et trouve si fort à sa convenance les conditions que lui fait la nature, qu’il n’exige pas plus de soins que l’arbre le plus vulgaire; ses fruits sont d’une grande richesse, on voit fréquemment des olives, desquelles découle sans pression, une huile délicieuse. Cependant, cet article d’une consommation si générale, que l’Espagne pourrait produire en très-grande qualité et à moindre frais que la Provence, est condamné, toujours par l’absence de routes, à rester sans perfectionnement, et, par conséquent, sans renom; cette source généreuse du bien-être rural, se perd à la limite des districts, faute de chemin qui la puisse produire sur les marchés du monde. Disons toutefois, que, grâce au percement voyer qui s’est fait dans ces dernières années, cette branche d’industrie a reçu des amélio-
rations notables. La cueillette et le choix des olives se font avec plus de soin ; l’introduction sur divers points, de quelques presses hydrauliques, permet une élaboration rapide qui empêche la fermentation des fruits entassés ; la classification des qualités se fait aussi d’une manière plus intelligente; il y a, en un mot, un progrès sensible, tant dans la récolte de la matière que dans sa préparation, et l'on peut déjà prévoir que dans un avenir prochain, les huiles espagnoles feront une rude concurrence à celles de Marseille.
Indépendamment des huiles d’olive, l’exposition d’Espagne, en offre encore de noix et de lin ; les premières, venant d’Oviédo, et les autres de Murcie; mais ces produits sont naturellement destinés à rester sans application, en dehors de la consommation intérieure.
Là se borne notre examen touchant les matières premières de toute sorte, qu’on trouve sur le sol fécond de la Péninsule. L’esprit s’inquiète et le cœur s’attriste, lorsqu’on songe à cette longue série d’articles d’industrie, tant agricole qu’artistique, dont l’Espagne néglige ou dédaigne l’appropriation; les capitaux, les talents, la pratique acquise d’autre pays comparativement épuisés, trouveraient d’immenses applications de l’autre côté des Pyrénées. Nous verrons dans un prochain et dernier article, où en sont les manufactures espagnoles par rapport aux richesses élémentaires de la contrée.
BËIXEGAIiniGÜE.
COURRIER DE PARIS ET DE LONDRES.
Il faut bien vous avouer que je ne sais rien de Londres, si ce n’est que la Sontag a pris, il y a quelques jours, sa volée pour les Etats-Unis ; que les théâtres deviennent muets , déserts et moisis comme l’ancien Odéon; que Londres est plus complètement que jamais enfin envahi par les simples curieux, et représente exactement une de ces demeures princière qu’en l’absence des maîtres on visite lestement en détail, moyennant un passeport en règle et one shilling de temps en temps aux exhibitors. Je n’en sais pas davantage et en réalité il n’y a rien de plus.
D’ailleurs, cette semaine, l’intérêt n’est point là. Paris s’est relevé de sa paresse d’abord : puis en ce qui concerne l’étranger même, la curiosité se divise : on se préoccupe singulièrement de l’Exposition de Bruxelles; dans huit ou dix jours, les fêtes de la révolution vont devenir l’occasion d’une attraction plus grande , et permettre de satisfaire deux curiosités du même coup, je veux dire du même voyage : en qualité de courrier de Paris et de Londres, il est bien entendu que, pendant le cours d’une solennité aussi compliquée, notre place est à Bruxelles. Nous profiterons de l’occasion et des gracieuses invitations du Cercle, pour vous parler un peu de nos amis et de nos ennemis un moment rapprochés, réunis dans ce véritable congrès de la paix, qu’il eut appartenu à la France, bien plus qu’à la Belgique , de convoquer. L’Angleterre s’était fait le rendez-vous de l’industrie universelle ; Paris, le centre des lettres, des arts, des merveilles de l’imagination, la patrie du goût, Paris devait appeler à soi, en un pacifique concours, les peintres , les sculpteurs , les graveurs, les lithographes > les architectes, tous les poètes de l’art venant défiler devant leur seul juge, leur juge souverain. Il n’en est point ainsi, c’est affaire remise , en attendant le juge souverain va courir après les parties.
Jusque-là il y a, du reste, beaucoup à voir : La semaine dernière pas une nouvelle de théâtre, pas un incident, celle-ci abondance, exubérance : Le même jour trois premières représentations, deux reprises et une réouverture : A l’Opéra, le Prophète, pour la rentrée de l’Alboni. Aux Français, Les de-moiselles de Saint-Cyr, pour Madeleine Brohan. La réouverture de l’Odéon par une pièce en cinq actes et en vers, de M. Ernest Serret, Les familles. Aux Yariétés, Y Ivrogne et son enfant pour les débuts d’une petite fille de six ou huit ans, Marie Dalby. A l’Ambigu-Comique, La peau de chagrin, par un rés-urectionniste de Balzac. Dans quelques jours, assure-t-on, le Vaudeville se pavoise, s’illumine et chante sous l’intelligente direction de M. Bouffé. L’Opéra-National enfin a réparé sa salle et complété sa troupe. Vous voyez que de richesses. On n’attend plus que les trois coups.
Procédons par ordre : Il est inutile de parler de la rentrée de l’Alboni : l’affluence était extrême,
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LE PALA IS DE CRISTAL.
Séville qui ont bien réussi; la collection de Londres n’en témoigne rien.
Nous trouvons à côté de ces matières végétales un étalage d’environ 200 échantillons de plantes médicinales que nous jugeons convenable de ne pas administrer au lecteur, quelque puissante que soit sa santé; nous passerons également avec rapidité sur les résines et les térébenthines de Burgos, qui n’exhalent pas une odeur fort agréable et même sur les lièges de Gérone, de Iluelva et de Séville, parce-que cette matière, assez légèreàla main, est extrêmement lourde au bout d’une plume. Nous aimons mieux nous arrêter un instant, pour terminer cet examen des végétaux espagnols, à la culture de la canne à sucre, qui semble prendre, sur lacôœ d’Andalousie, un assez grand développement.
On nous apprend que depuis 1845, c’est-à-dire depuis que M. Ramon de la Sagra s’est occupé d’introduire de nouveaux appareils et des machines à vapeur dans la fabrication du sucre en Espagne, ces procédés se sont répandus et les plantations de canne se sont accrues dans le pays. Aujourd’hui les résultats de cette culture sont très-satisfaisants. Une seule fabrique, celle de la Torre del Mar, qu’établit en 4 846 l’ingénieux économiste que nous venons de nommer, a envoyé un échantillon de son sucre raffiné coté au prix de 60 réaux Yarrobe ou 64 fr. le quintal; ce prix, qui n’est déjà pas exagéré, subit une grande réduction par rapport aux sucres blancs, dits de premier jet.
La canne végète parfaitement en Espagne, et d’après les calculs faits, les terrains d’arrosage où elle peut être cultivée sont susceptibles de donner une récolte annuelle de 25 millions de kilogrammes de sucre.
Avant d’aborder la section manufacturière qui doit être l’objet de notre dernier article, nous allons examiner rapidement l’apport de l’Espagne en matières premières animales. Dans cette voie les laines se présentent naturellement en principe.
La renommée universelle des laines espagnoles est due à la belle race des moutons mérinos que la Péninsule possède depuis des siècles, mais l’inintelligente routine, cette maladie aigue du peuple dont nous nous occupons, a laissé détériorer, en partie, cette richesse qui exige une attention spéciale et soutenue pour l’éducation des sujets, leur séparation, le choix et le croisement des races, le système de parcage, etc. Un éleveur distingué, M. Justo Hernandez, a mis quelques soins à relever de leur déchéance les laines de son pays ; il a imaginé d’habiller les moutons depuis le mois de décembre jusqu’au commencement de juin ; et, ainsi traitée, la laine de ces animaux est devenue beaucoup plus fine, ainsi qu’on peut le voir à l’Exposition, où se trouvent des toisons de moutons vêtus et d’autres dont les porteurs avaient été exposés aux agents atmosphériques.
La série des laines envoyées d’Espagne n’est pas nombreuse ; mais elle atteste les heureux essais qui ont été faits pour l’amélioration de la matière. L’absence de tout échantillon de poil de chèvre est à noter, alors surtout qu’il est certain que la chèvre du Thibet continue à être élevée avec succès dans plusieurs localités.
Les peaux, celles de chevreau et d’agneau particulièrement, sont, en Espagne, d’une belle qualité pour la fabrication des gants ; celles de Yalladolid sont les plus remarquables. Quant aux peaux et aux cuirs destinés à la chaussure, on peut reconnaître, par la série de M. Vignaux, de Barcelone, combien l’Espagne a fait de progrès dans cette industrie : les cuirs de veau tannés en blanc sont si bien corroyés que leur poids moyen ne dépasse pas 20 onces.
De nombreux échantillons de soies provenant d’Alicante, de Barcelone, de Cacerès, de Caslillon, de Huerca, de Malaga, de Murcie, de Valence, de Yalladolid et des Canaries occupent une place distinguée au Palais de Cristal ; ces soies sont fournies par des vers trévoltins, par des vers annuels, par ceux de la race Kaïko et de Turquie et par le produit des croisements de ces diverses familles.
La culture du nopal de la cochenille s’est répandue en Espagne depuis peu d’années. On a reconnu que les terrains sablonneux et presque stériles de la côte delà Méditerranée lui convenaient admirablement ; depuis lors les essais et les récoltes se multiplient en divers endroits. Quatre provinces en ont exposé. On recueille sur des arbrisseaux de la province, de Iluelva une autre substance colorante,
rouge, qui porte, à l’Exposition, le nom de grana-kermès.
La grande variété des plantes aromatiques de la famille des labiées fournissent aux abeilles espagnoles de riches matériaux; aussi la cire et le miel sont ils supérieurs en Espagne. Le miel appelé d'azcüiar, (Heur d’oranger), est renommé à Séville et à Cordoue.
Nous ne devons pas oublier, en faisant cette longue énumération des matières premières tant minérales que végétal es et animales de l’Espagne, que, malgré l’excellence des pâturages et l’abondance du lait que cette circonstance détermine, on ne sait faire, dans la Péninsule, ni du beurre ni du fromage. Les laitiers de Paris, qui possèdent le remarquable talent de faire du lait sans mettre à contribution ni les vaches, ni les chèvres, ni les brebis, ni les femelles quelles qu’elles soient d’aucun animal, et qui, à plus forte raison, doivent avoir trouvé le moyen de fabriquer des fromages sans le secours du lait, sont infiniment plus forts que les fermiers espagnols, et se trouvent en mesure de leur donner des conseils d’une grande utilité.
Une substance de sérieuse importance, que nous pouvons traiter ici sans sortir du giron des madères premières et sans trop empiéter sur l’ordre manufacturier que nous tenons en réserve, c’est l’huile.
Les huiles d’Espagne sont plus renommées pour leur abondance que pour leur qualité; encore s’agit-il de s’entendre par rapport au sens de ce mot qualité, appliqué aux huiles : en quoi consiste l’excellence de ce condiment? Voilà qui est fort difficile à spécifier, attendu que les opinions se divisent sur ce point. Si, voyageant en Espagne, vous vous arrêtez dans une fonda villageoise pour y manger une salade, l’hôtelier vous apporte une fiole verte, contenant une huile plus verte encore, mais d’une qualité si supérieure, selon lui, qu’une seule goutte suffit pour embaumer la laitue ; et, en effet, les émanations de cet onctueux sont de force à n’exiger que la circulation du bouchon autour du saladier pour tenir lieu d’assaisonnement; cette huile économique, dont la consommation est plus particulièrement dévolue au flair qu’au goût, est réputée délicieuse dans les dix-neuf vingtièmes de la population péninsulaire. Dans notre pays, au contraire, elle serait proclamée détestable, et l’huile que nous consommons échapperait complètement par son insipidité acceptée à titre de finesse, à Yintelligence des palais espagnols. On voit qu’il y a deux manières de se prononcer sur l’excellence des huiles; mais, comme, pressés d’opter, nous devons avant tout, être de notre pays, nous soutenons l’opinion française contre les huiles fortes de nos voisins.
Notre détermination est d’autant plus logique, que l’Exposition n’offre que des échantillons d’huiles fines, ce qui prouve que l’Espagne reconnaît elle-même la défectuosité des autres, défectuosité qui dépend, non pas des olives, dont la qualité est parfaite, mais de l’insuffisance du mode de fabrication ; ce mode que soutient, comme nous l’apprend M. R. de la Sagra, le goût du pays pour le mucilage, est encore forcé de rester stationnaire, parce que le coût des moyens de transport n’admet pas des dépenses de pressage ou d’épuration qui ne seraient point remboursées parle commerce. Cette opinion est justifiée par les échantillons des huiles filtrées de Malaga, lesquelles, bien qu’inférieures à celles de Valence, sont cotées à 20 francs l’arrobe (12 4/2 kilogrammes). Celles de Cordoue et de Séville, qui valent 40 réaux ou 10 francs, peuvent être comparées à la troisième qualité de nos huiles de Provence.
Il n’y a pas de pays en Europe, où l’olivier se développe avec plus d’énergie qu’en Espagne; il y croît vile, y vit longtemps et trouve si fort à sa convenance les conditions que lui fait la nature, qu’il n’exige pas plus de soins que l’arbre le plus vulgaire; ses fruits sont d’une grande richesse, on voit fréquemment des olives, desquelles découle sans pression, une huile délicieuse. Cependant, cet article d’une consommation si générale, que l’Espagne pourrait produire en très-grande qualité et à moindre frais que la Provence, est condamné, toujours par l’absence de routes, à rester sans perfectionnement, et, par conséquent, sans renom; cette source généreuse du bien-être rural, se perd à la limite des districts, faute de chemin qui la puisse produire sur les marchés du monde. Disons toutefois, que, grâce au percement voyer qui s’est fait dans ces dernières années, cette branche d’industrie a reçu des amélio-
rations notables. La cueillette et le choix des olives se font avec plus de soin ; l’introduction sur divers points, de quelques presses hydrauliques, permet une élaboration rapide qui empêche la fermentation des fruits entassés ; la classification des qualités se fait aussi d’une manière plus intelligente; il y a, en un mot, un progrès sensible, tant dans la récolte de la matière que dans sa préparation, et l'on peut déjà prévoir que dans un avenir prochain, les huiles espagnoles feront une rude concurrence à celles de Marseille.
Indépendamment des huiles d’olive, l’exposition d’Espagne, en offre encore de noix et de lin ; les premières, venant d’Oviédo, et les autres de Murcie; mais ces produits sont naturellement destinés à rester sans application, en dehors de la consommation intérieure.
Là se borne notre examen touchant les matières premières de toute sorte, qu’on trouve sur le sol fécond de la Péninsule. L’esprit s’inquiète et le cœur s’attriste, lorsqu’on songe à cette longue série d’articles d’industrie, tant agricole qu’artistique, dont l’Espagne néglige ou dédaigne l’appropriation; les capitaux, les talents, la pratique acquise d’autre pays comparativement épuisés, trouveraient d’immenses applications de l’autre côté des Pyrénées. Nous verrons dans un prochain et dernier article, où en sont les manufactures espagnoles par rapport aux richesses élémentaires de la contrée.
BËIXEGAIiniGÜE.
COURRIER DE PARIS ET DE LONDRES.
Il faut bien vous avouer que je ne sais rien de Londres, si ce n’est que la Sontag a pris, il y a quelques jours, sa volée pour les Etats-Unis ; que les théâtres deviennent muets , déserts et moisis comme l’ancien Odéon; que Londres est plus complètement que jamais enfin envahi par les simples curieux, et représente exactement une de ces demeures princière qu’en l’absence des maîtres on visite lestement en détail, moyennant un passeport en règle et one shilling de temps en temps aux exhibitors. Je n’en sais pas davantage et en réalité il n’y a rien de plus.
D’ailleurs, cette semaine, l’intérêt n’est point là. Paris s’est relevé de sa paresse d’abord : puis en ce qui concerne l’étranger même, la curiosité se divise : on se préoccupe singulièrement de l’Exposition de Bruxelles; dans huit ou dix jours, les fêtes de la révolution vont devenir l’occasion d’une attraction plus grande , et permettre de satisfaire deux curiosités du même coup, je veux dire du même voyage : en qualité de courrier de Paris et de Londres, il est bien entendu que, pendant le cours d’une solennité aussi compliquée, notre place est à Bruxelles. Nous profiterons de l’occasion et des gracieuses invitations du Cercle, pour vous parler un peu de nos amis et de nos ennemis un moment rapprochés, réunis dans ce véritable congrès de la paix, qu’il eut appartenu à la France, bien plus qu’à la Belgique , de convoquer. L’Angleterre s’était fait le rendez-vous de l’industrie universelle ; Paris, le centre des lettres, des arts, des merveilles de l’imagination, la patrie du goût, Paris devait appeler à soi, en un pacifique concours, les peintres , les sculpteurs , les graveurs, les lithographes > les architectes, tous les poètes de l’art venant défiler devant leur seul juge, leur juge souverain. Il n’en est point ainsi, c’est affaire remise , en attendant le juge souverain va courir après les parties.
Jusque-là il y a, du reste, beaucoup à voir : La semaine dernière pas une nouvelle de théâtre, pas un incident, celle-ci abondance, exubérance : Le même jour trois premières représentations, deux reprises et une réouverture : A l’Opéra, le Prophète, pour la rentrée de l’Alboni. Aux Français, Les de-moiselles de Saint-Cyr, pour Madeleine Brohan. La réouverture de l’Odéon par une pièce en cinq actes et en vers, de M. Ernest Serret, Les familles. Aux Yariétés, Y Ivrogne et son enfant pour les débuts d’une petite fille de six ou huit ans, Marie Dalby. A l’Ambigu-Comique, La peau de chagrin, par un rés-urectionniste de Balzac. Dans quelques jours, assure-t-on, le Vaudeville se pavoise, s’illumine et chante sous l’intelligente direction de M. Bouffé. L’Opéra-National enfin a réparé sa salle et complété sa troupe. Vous voyez que de richesses. On n’attend plus que les trois coups.
Procédons par ordre : Il est inutile de parler de la rentrée de l’Alboni : l’affluence était extrême,
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,15 %.
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