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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
310
LE PALAIS DE CRISTAL.
EXPOSITION DE LONDRES.
{Suite.)
Pour qui a vu les expositions du continent celle de Londres n’a rien de bien neuf si ce n’est la quantité; or, qui a vu défiler un régiment peut se faire une idée d’une armée.
L’Exposition universelle n’est qu’une accumulation de machines et de produits identiques venus de tous les pays de la chrétienté; car les mêmesbesoins et les mêmes croyances ont fait naître les mêmes moyens de les satisfaire.
Viennent ensuite les produits des peuples livrés au fatalisme, auboudhisme et au polythéisme qui semblent avoir hérité seulement des restes de l’industrie payenne qui n’a jamais été qu’un mélange d’art individuel accompagné des fabrications grossières les plus indispensables à la vie animale.
Quant aux populations livrées au chamanisme et au fétichisme, elles ne sont guère plus avancées que les sauvages proprement dits.
Cela prouve à l’évidence que le travail ne se développe sur la terre qu’en proportion du respect pour la propriété.
Il est même probable que la hiérarchie universelle que nous signalons, entre dans les décrets de la Providence, qui, dans l’ordre de la nature, a pris pour règle Yinégalité en tout, et l’a écrite sur tout et partout, afin que personne n’en ignore; inégalité animale. inégalité végétale, inégalité minérale, inégalité astronomique, matérielle et intellectuelle. Telle est le critérium, des lois du créateur, qui les a imprimées à chaque feuillet et à chaque ligne du grand livre de la nature, tant il avait à cœur qu’on ne s’y méprît point; eh bien, l’on s’y est mépris et l’on s’y méprend de plus en plus à notre époque de haute philosophie et de libre examen. La secte des égalitaires, en matière industrielle, se grossit chaque jour et s’arme du fatal niveau comme d’un joug d’acier qu’elle prétend faire peser sur l’œuvre inégale de Dieu. Autant vaudrait essayer d’applatir les montagnes au niveau des plaines, mais ils n’v parviendront pas, le système des soulèvements s’y opposera toujours.
Il serait infiniment plus rationnel et plus avanta-tageux de permettre à chacun de grandir et de s’élever selon son génie, son talent et ses efforts personnels; les sciences, les arts, l’industrie et le commerce sont autant de plans inclinés qu’il doit être donné à chacun de gravir librement; il suffit d’en faire disparaître les obstacles et de laisser l’arêne libre aux coureurs; mais auparavant, il est nécessaire de proclamer les conditions de la course ; pas de eroc-en-jambe, pas de coalitions traîtresses, pas de fraude; pas de mauvaise foi! de l’ordre, delà justice et des règles, régler n’est pas empêcher. Que le petit qui a gagné du terrain ne soit pas exposé a le perdre par la malice du grand ! C’est ici surtout qu’il faut que les hommes soient tous égaux devant la loi. Faites-la, promulguez-la cette loi et puis laissez faire et laissez aller et tout ira bien, vite et loin. Voyez comme les Anglais ont couru depuis 230 ans qu’i's possèdent leur loi semi-prctectricedes industriels! Voyez le chemin qu’ils ont fait avec ce lambeau d’ordonnance de Jacques Ier. pendant que nous étions entravés par les onze cents règlements restrictifs de St-Louis et de Colbert, qui, au lieu de favoriser le travail, le rendaient pour ainsi dire impossible sur le continent, pendant qu’il se développait à vue d’œil, de l’autre côté de la Manche.
Quel fut le résultat de ce développement? de l’or, des vaisseaux, des colonies, la conquête des Indes et l’empire des mers! Voilà ce qui est sorti de la loi des patentes de quatorze ans, que l’Angleterre a possédée cent soixante-dix ans avant tout le monde, sans que personne ait deviné que c’était là l’énigme de sa prospérité croissante. Eh bien ! faisons mieux que l’Angleterre n’a fait pour les inventeurs; donnons-leur une protection plus longue, plus complète, et notre prospérité dépassera bientôt la sienne; surtout si l’Angleterre est aussi aveugle que nous l’avons été ; et elle le sera, car ses hommes d’état d’aujourd’hui paraissent, sur ce point, tout aussi mal avisés que nos gouvernants d’autrefois, qui vendaient le droit de travailler. De sorte que ceux qui n’avaient pas le moyen de le payer se trouvaient condamnés à ne rien faire, contrairement à la volonté de Dieu. Le reste de ce barbarisme s’est réfugié dans le bureau des brevets, d’où nous ferons de notre mieux pour l’expulser; après cela nous
pourrons chanter en chœurs la brillante strophe de Boufflers ;
Le joug du travailleur est aujourd’hui brisé; L’industrie autrefois embryon méprisé*
Longtemps emmailloté, naguère à la lisière,
Avant peu dans ses bras enlacera la terre.
Quand on pourra dans tous les pays voyager par mer et par fer, quand on aura oublié les mots : Qu’as-tu-là? On ne passe pas] Le commerce, cet oiseau de proie à la vue longue, viendra visiter et vivifier l’industrie jusques dans ses cryptes les plus obscures.
On ne verra plus comme aujourd’hui une foule d’ouvriers de talent végéter et mourir dans leurs greniers, faute de pouvoir se faire connaître des consommateurs qui ont le plus grand besoin d’eux.
C’est que 'la publicité n’est abordable qu’aux grosses maisons, et aux charlatans, et la crainte de passer pour tels, retient les gens honnêtes qui laissent la place libre aux autres. On dirait qu’ils préfèrent périr accroupis sur leurs excellents produits plutôt que de les annoncer. C’est pour ceux-là surtout que les expositions sont nécessaires, mais elles sont encore insuffisantes.
Les Anglais sont tellement persuadés de la nécessité des annonces journalistiques permanentes qu’ils y consacrent des sommes incroyables; nous sommes convaincu que si le commerce anglais n’avait sur le commerce français, d’autre supériorité que celle-là il l’emporterait éternellement sur nous.
Nous avons eu la curiosité de sonder cette question à propos de certaines fabrications relatives à l’art de guérir.
Le hasard nous ayant fait rencontrer une célébrité de cette espèce utile que l’on appelle les cuisiniers de la médecine, probablement parce que sans eux les médecins feraient souvent maigre chère ; nous avons écouté ses doléances par rapport à la publicité.
« L’Exposition, nous dit-il, est nulle pour moi, mes produits jetés dans un coin obscur, n’ont été ni vus ni appréciés ; nul n’osait arrêter son attention sur mes remèdes plus ou moins secrets, de peur qu’on ne le soupçonnât d’en avoir besoin, et pourtant, jugez vous-même de l’excellence de mes procédés extérieurs et de la facilité de- leur application ; plus de gêne, plus de douleurs, plus d’apparence; j’ai dépensé plus d’argent et d’efforts intellectuels pour accomplir cette réforme que je n’en aurais employé à composer un poème épique.
«j’étais soutenu par l’idée que le corps médical tout entier examinerait, apprécierait et vulgariserait mes produits. Vain espoir! ils seraient restés dans l’oubli, si je n’avais eu recours à la quatrième page des journaux. Eh bien ! quand je tente un effort pour introduire mes contrivances dans les hôpitaux au lieu et place des absurdes et grossières méthodes usitées depuis les Asclépiades, on les repousse à cause que je les annonce dans la quatrième page. Les médecins ont en horreur, disent-ils, le charlatanisme et les charlatans. C’est singulier, n’est-ce pas, de la part des médecins ? Il en est qui înecon seillent d’offrir de l’argent à des écrivains hauts placés dans l’opinion publique pour les engager à patronner mon affaire ; ils disent que cela se fait sans façon, mais je n’oserai jamais le tenter, il me semble qu’ils se regarderaient comme très-offensés et me jetteraient à la porte avec mon billet de mille francs. »
Le pauvre homme n’est pas de son siècle, diront les habiles ! Quant aux collyres, aux teintures, aux crèmes, aux mixtures et aux essences miraculeuses pour tout faire, nous concevons que des écrivains qui se respectent, n’en parlent que pour les stigmatiser depuis que le Jupiter -Tonnant de la presse a prononcé cet oracle mémorable en notre présence : « Payez-moi 50,000 francs d’annonces et je vous ferai vendre pour 100,000 francs d’eau de la rivière, destinée à faire pousser des cheveux, des dents ou même des yeux.» Celui qui fonde son édifice sur la bêtise humaine est certain de pouvoir l’achever, car il y aura toujours de vieilles bêtes, de grandes bêtes et de petites bêtes ; à qui sait lever tribut sur la sottise, les contribuables ne feront jamais défaut : à ceux-là la quatrième page!
Mais nous voilà un peu loin de l’Exposition, rentrons dans ces obscures galeries latérales où personne ne s’arrête, bien qu’elles soient remplies de petits modèles plus ou moins démantibulés qui contiennent très-souvent les germes du progrès futur.
En voici un que nous tâcherons de rafistoler,
car nous y croyons lire le dernier mot des chemins de fer de l’avenir, griffonnés sur un chiffon de papier jaune à demi-collé : Electro-pneumatic railwaij without fire, walves and dangers. Chemin de fer électro-pneumatique sans feu, sans soupapes et sans dangers.
Voyons comment l’auteur prétend remplir sa promesse. — Voici d’abord un petit tube de cuivre ou de zinc, placé dans Taxe du chemin, entre deux rails ordinaires.
Il n’a aucune fente, aucune soupape longitudinale, et voilà un piston à demi engagé dans l’intérieur, lequel est sans doute destiné à être poussé par une machine fixe soufflante, comme un pois dans une sarbacane; et puis voici sur ce tube une voiture à cheval qui représente le convoi, et ce convoi doit être traîné par ce piston ; mais on n’aperçoit aucun lien entre eux, ce lien est sans doute invisible, ce sera probablement l’aimant qui leur servira de trait d’union. Mais si cet aimant, porté par la voiture, rase le dessus du tuyau, il attirera le piston garni de ses armatures contre la paroi supérieure interne, ce qui rendra les frottements pour ainsi dire invincibles. Mais l’inventeur a prévu cette objection et très-habilement tourné la difficulté, en plaçant deux rangs d’électro-aimants à droite et à gauche du tuyau, de manière à faire compensation et à soutenir le piston suspendu, comme le tombeau de Mahomet, entre deux aimants d’égale force.
Parfaitement touché ! cela suffit pour nous donner une bonne opinion de l’inventeur; mais le voici lui-même , voyons s’il répondra à tous nos Mais !
— (1) Aurez-vous des aimants assez puissants? = Oui, car on en a déjà fait qui soulèvent 22,000 kilog., et Lentz et Jacobi déclarent qu’il n’y a pas de limite dans le développement de l’aimantation à l’aide de la pile, quand on n’est pas gêné par l’espace et le nombre des hélices, et je ne suis pas gêné, puisque j’ai tout l’espace inférieur de la voiture qui porte mes batteries, plus la longueur entière de mon convoi s’il était nécessaire. — Mais votre piston doit être court. = Je puis faire un chapelet de pistons qui me servira d’ailleurs utilement dans le passage des courbes. — C’est juste : mais vous ne savez peut-être pas que la puissance de l’aimant décroît comme le carré de sa distance à l’armature. = Je sais même que cette puissance décroît dans une bien plus forte proportion que vous ne le dites, d’après les auteurs qui se sont trompés et qui m’auraient trompé de même si je m’étais fié à eux ; M. Baral a trouvé par expérience la loi du décroissement d’après laquelle j’ai établi ma courbe géométrique, d’où il résulte qu’un aimant de 1,000 kilo«. au contact n’est plus que de 100 kilog. à 5 milli-' mètres, et il me faut au moins 5 millimètres de jeu tant pour mon piston que pour mes aimants , qui ne doivent pas toucher mon tube, lequel n’aura que deux ou trois millimètres d’épaisseur. —â– Eh bien ! vous voilà pris sans vert, comme on dit. = Vous êtes dans Terreur, car si j’ai seulement 100 kilo0-, d’attraction d’un côté, j’en aurai 100 de l’autre, et comme je puis doubler, décupler, centupler le nombre de mes aimants, j’aurai 400, 4,000 ou 400,000 kilog. à volonté, pour attacher mon piston à mon convoi, tandis qu’il ne m’en faut que 400, ce qui représente la puissance d’une locomotive ordinaire et la résistance du crochet qui attache le remorqueur au convoi. Car, faites-y bien attention, je ne veux que remplacer ce crochet matériel par un crochet immatériel, la translation s’effectuant comme à l’ordinaire par des machines à vapeur stationnaires.
— Je vous comprends bien, mais M. Baral a aussi trouvé que par la traction latérale la puissance coercitive s’affaiblissait des deux tiers.=Je sais aussi cela, et je l’accepte, bien que j’aie trouvé un moyen de diminuer cette perte de plus de moitié par la position oblique de mes aimants et de leurs armatures incrustées dans mon piston de bois.
Dans tous les cas, j’aurai de la puissance coercitive en surabondance, et il en faut pour ne pas laisser le piston se dételer en montant les rampes. — A propos, comment ferez-vous pour monter les rampes? = Je poussserai la pression de 2 à 3, à 4 et à 6 atmosphères, s il le faut, dans mon tube imperméable, qui sera essayé au double de celte pression • la force employée à monter les rampes les plus rapides ne sera point perdue, puisque l’air comprimé
(l) Nous adoptons un tiret — pour le premier interlocuteur , deux pour le second = et trois pour le troisième [ . Nous recommandons ce procédé aux écrivains de dialogues.
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LE PALAIS DE CRISTAL.
EXPOSITION DE LONDRES.
{Suite.)
Pour qui a vu les expositions du continent celle de Londres n’a rien de bien neuf si ce n’est la quantité; or, qui a vu défiler un régiment peut se faire une idée d’une armée.
L’Exposition universelle n’est qu’une accumulation de machines et de produits identiques venus de tous les pays de la chrétienté; car les mêmesbesoins et les mêmes croyances ont fait naître les mêmes moyens de les satisfaire.
Viennent ensuite les produits des peuples livrés au fatalisme, auboudhisme et au polythéisme qui semblent avoir hérité seulement des restes de l’industrie payenne qui n’a jamais été qu’un mélange d’art individuel accompagné des fabrications grossières les plus indispensables à la vie animale.
Quant aux populations livrées au chamanisme et au fétichisme, elles ne sont guère plus avancées que les sauvages proprement dits.
Cela prouve à l’évidence que le travail ne se développe sur la terre qu’en proportion du respect pour la propriété.
Il est même probable que la hiérarchie universelle que nous signalons, entre dans les décrets de la Providence, qui, dans l’ordre de la nature, a pris pour règle Yinégalité en tout, et l’a écrite sur tout et partout, afin que personne n’en ignore; inégalité animale. inégalité végétale, inégalité minérale, inégalité astronomique, matérielle et intellectuelle. Telle est le critérium, des lois du créateur, qui les a imprimées à chaque feuillet et à chaque ligne du grand livre de la nature, tant il avait à cœur qu’on ne s’y méprît point; eh bien, l’on s’y est mépris et l’on s’y méprend de plus en plus à notre époque de haute philosophie et de libre examen. La secte des égalitaires, en matière industrielle, se grossit chaque jour et s’arme du fatal niveau comme d’un joug d’acier qu’elle prétend faire peser sur l’œuvre inégale de Dieu. Autant vaudrait essayer d’applatir les montagnes au niveau des plaines, mais ils n’v parviendront pas, le système des soulèvements s’y opposera toujours.
Il serait infiniment plus rationnel et plus avanta-tageux de permettre à chacun de grandir et de s’élever selon son génie, son talent et ses efforts personnels; les sciences, les arts, l’industrie et le commerce sont autant de plans inclinés qu’il doit être donné à chacun de gravir librement; il suffit d’en faire disparaître les obstacles et de laisser l’arêne libre aux coureurs; mais auparavant, il est nécessaire de proclamer les conditions de la course ; pas de eroc-en-jambe, pas de coalitions traîtresses, pas de fraude; pas de mauvaise foi! de l’ordre, delà justice et des règles, régler n’est pas empêcher. Que le petit qui a gagné du terrain ne soit pas exposé a le perdre par la malice du grand ! C’est ici surtout qu’il faut que les hommes soient tous égaux devant la loi. Faites-la, promulguez-la cette loi et puis laissez faire et laissez aller et tout ira bien, vite et loin. Voyez comme les Anglais ont couru depuis 230 ans qu’i's possèdent leur loi semi-prctectricedes industriels! Voyez le chemin qu’ils ont fait avec ce lambeau d’ordonnance de Jacques Ier. pendant que nous étions entravés par les onze cents règlements restrictifs de St-Louis et de Colbert, qui, au lieu de favoriser le travail, le rendaient pour ainsi dire impossible sur le continent, pendant qu’il se développait à vue d’œil, de l’autre côté de la Manche.
Quel fut le résultat de ce développement? de l’or, des vaisseaux, des colonies, la conquête des Indes et l’empire des mers! Voilà ce qui est sorti de la loi des patentes de quatorze ans, que l’Angleterre a possédée cent soixante-dix ans avant tout le monde, sans que personne ait deviné que c’était là l’énigme de sa prospérité croissante. Eh bien ! faisons mieux que l’Angleterre n’a fait pour les inventeurs; donnons-leur une protection plus longue, plus complète, et notre prospérité dépassera bientôt la sienne; surtout si l’Angleterre est aussi aveugle que nous l’avons été ; et elle le sera, car ses hommes d’état d’aujourd’hui paraissent, sur ce point, tout aussi mal avisés que nos gouvernants d’autrefois, qui vendaient le droit de travailler. De sorte que ceux qui n’avaient pas le moyen de le payer se trouvaient condamnés à ne rien faire, contrairement à la volonté de Dieu. Le reste de ce barbarisme s’est réfugié dans le bureau des brevets, d’où nous ferons de notre mieux pour l’expulser; après cela nous
pourrons chanter en chœurs la brillante strophe de Boufflers ;
Le joug du travailleur est aujourd’hui brisé; L’industrie autrefois embryon méprisé*
Longtemps emmailloté, naguère à la lisière,
Avant peu dans ses bras enlacera la terre.
Quand on pourra dans tous les pays voyager par mer et par fer, quand on aura oublié les mots : Qu’as-tu-là? On ne passe pas] Le commerce, cet oiseau de proie à la vue longue, viendra visiter et vivifier l’industrie jusques dans ses cryptes les plus obscures.
On ne verra plus comme aujourd’hui une foule d’ouvriers de talent végéter et mourir dans leurs greniers, faute de pouvoir se faire connaître des consommateurs qui ont le plus grand besoin d’eux.
C’est que 'la publicité n’est abordable qu’aux grosses maisons, et aux charlatans, et la crainte de passer pour tels, retient les gens honnêtes qui laissent la place libre aux autres. On dirait qu’ils préfèrent périr accroupis sur leurs excellents produits plutôt que de les annoncer. C’est pour ceux-là surtout que les expositions sont nécessaires, mais elles sont encore insuffisantes.
Les Anglais sont tellement persuadés de la nécessité des annonces journalistiques permanentes qu’ils y consacrent des sommes incroyables; nous sommes convaincu que si le commerce anglais n’avait sur le commerce français, d’autre supériorité que celle-là il l’emporterait éternellement sur nous.
Nous avons eu la curiosité de sonder cette question à propos de certaines fabrications relatives à l’art de guérir.
Le hasard nous ayant fait rencontrer une célébrité de cette espèce utile que l’on appelle les cuisiniers de la médecine, probablement parce que sans eux les médecins feraient souvent maigre chère ; nous avons écouté ses doléances par rapport à la publicité.
« L’Exposition, nous dit-il, est nulle pour moi, mes produits jetés dans un coin obscur, n’ont été ni vus ni appréciés ; nul n’osait arrêter son attention sur mes remèdes plus ou moins secrets, de peur qu’on ne le soupçonnât d’en avoir besoin, et pourtant, jugez vous-même de l’excellence de mes procédés extérieurs et de la facilité de- leur application ; plus de gêne, plus de douleurs, plus d’apparence; j’ai dépensé plus d’argent et d’efforts intellectuels pour accomplir cette réforme que je n’en aurais employé à composer un poème épique.
«j’étais soutenu par l’idée que le corps médical tout entier examinerait, apprécierait et vulgariserait mes produits. Vain espoir! ils seraient restés dans l’oubli, si je n’avais eu recours à la quatrième page des journaux. Eh bien ! quand je tente un effort pour introduire mes contrivances dans les hôpitaux au lieu et place des absurdes et grossières méthodes usitées depuis les Asclépiades, on les repousse à cause que je les annonce dans la quatrième page. Les médecins ont en horreur, disent-ils, le charlatanisme et les charlatans. C’est singulier, n’est-ce pas, de la part des médecins ? Il en est qui înecon seillent d’offrir de l’argent à des écrivains hauts placés dans l’opinion publique pour les engager à patronner mon affaire ; ils disent que cela se fait sans façon, mais je n’oserai jamais le tenter, il me semble qu’ils se regarderaient comme très-offensés et me jetteraient à la porte avec mon billet de mille francs. »
Le pauvre homme n’est pas de son siècle, diront les habiles ! Quant aux collyres, aux teintures, aux crèmes, aux mixtures et aux essences miraculeuses pour tout faire, nous concevons que des écrivains qui se respectent, n’en parlent que pour les stigmatiser depuis que le Jupiter -Tonnant de la presse a prononcé cet oracle mémorable en notre présence : « Payez-moi 50,000 francs d’annonces et je vous ferai vendre pour 100,000 francs d’eau de la rivière, destinée à faire pousser des cheveux, des dents ou même des yeux.» Celui qui fonde son édifice sur la bêtise humaine est certain de pouvoir l’achever, car il y aura toujours de vieilles bêtes, de grandes bêtes et de petites bêtes ; à qui sait lever tribut sur la sottise, les contribuables ne feront jamais défaut : à ceux-là la quatrième page!
Mais nous voilà un peu loin de l’Exposition, rentrons dans ces obscures galeries latérales où personne ne s’arrête, bien qu’elles soient remplies de petits modèles plus ou moins démantibulés qui contiennent très-souvent les germes du progrès futur.
En voici un que nous tâcherons de rafistoler,
car nous y croyons lire le dernier mot des chemins de fer de l’avenir, griffonnés sur un chiffon de papier jaune à demi-collé : Electro-pneumatic railwaij without fire, walves and dangers. Chemin de fer électro-pneumatique sans feu, sans soupapes et sans dangers.
Voyons comment l’auteur prétend remplir sa promesse. — Voici d’abord un petit tube de cuivre ou de zinc, placé dans Taxe du chemin, entre deux rails ordinaires.
Il n’a aucune fente, aucune soupape longitudinale, et voilà un piston à demi engagé dans l’intérieur, lequel est sans doute destiné à être poussé par une machine fixe soufflante, comme un pois dans une sarbacane; et puis voici sur ce tube une voiture à cheval qui représente le convoi, et ce convoi doit être traîné par ce piston ; mais on n’aperçoit aucun lien entre eux, ce lien est sans doute invisible, ce sera probablement l’aimant qui leur servira de trait d’union. Mais si cet aimant, porté par la voiture, rase le dessus du tuyau, il attirera le piston garni de ses armatures contre la paroi supérieure interne, ce qui rendra les frottements pour ainsi dire invincibles. Mais l’inventeur a prévu cette objection et très-habilement tourné la difficulté, en plaçant deux rangs d’électro-aimants à droite et à gauche du tuyau, de manière à faire compensation et à soutenir le piston suspendu, comme le tombeau de Mahomet, entre deux aimants d’égale force.
Parfaitement touché ! cela suffit pour nous donner une bonne opinion de l’inventeur; mais le voici lui-même , voyons s’il répondra à tous nos Mais !
— (1) Aurez-vous des aimants assez puissants? = Oui, car on en a déjà fait qui soulèvent 22,000 kilog., et Lentz et Jacobi déclarent qu’il n’y a pas de limite dans le développement de l’aimantation à l’aide de la pile, quand on n’est pas gêné par l’espace et le nombre des hélices, et je ne suis pas gêné, puisque j’ai tout l’espace inférieur de la voiture qui porte mes batteries, plus la longueur entière de mon convoi s’il était nécessaire. — Mais votre piston doit être court. = Je puis faire un chapelet de pistons qui me servira d’ailleurs utilement dans le passage des courbes. — C’est juste : mais vous ne savez peut-être pas que la puissance de l’aimant décroît comme le carré de sa distance à l’armature. = Je sais même que cette puissance décroît dans une bien plus forte proportion que vous ne le dites, d’après les auteurs qui se sont trompés et qui m’auraient trompé de même si je m’étais fié à eux ; M. Baral a trouvé par expérience la loi du décroissement d’après laquelle j’ai établi ma courbe géométrique, d’où il résulte qu’un aimant de 1,000 kilo«. au contact n’est plus que de 100 kilog. à 5 milli-' mètres, et il me faut au moins 5 millimètres de jeu tant pour mon piston que pour mes aimants , qui ne doivent pas toucher mon tube, lequel n’aura que deux ou trois millimètres d’épaisseur. —â– Eh bien ! vous voilà pris sans vert, comme on dit. = Vous êtes dans Terreur, car si j’ai seulement 100 kilo0-, d’attraction d’un côté, j’en aurai 100 de l’autre, et comme je puis doubler, décupler, centupler le nombre de mes aimants, j’aurai 400, 4,000 ou 400,000 kilog. à volonté, pour attacher mon piston à mon convoi, tandis qu’il ne m’en faut que 400, ce qui représente la puissance d’une locomotive ordinaire et la résistance du crochet qui attache le remorqueur au convoi. Car, faites-y bien attention, je ne veux que remplacer ce crochet matériel par un crochet immatériel, la translation s’effectuant comme à l’ordinaire par des machines à vapeur stationnaires.
— Je vous comprends bien, mais M. Baral a aussi trouvé que par la traction latérale la puissance coercitive s’affaiblissait des deux tiers.=Je sais aussi cela, et je l’accepte, bien que j’aie trouvé un moyen de diminuer cette perte de plus de moitié par la position oblique de mes aimants et de leurs armatures incrustées dans mon piston de bois.
Dans tous les cas, j’aurai de la puissance coercitive en surabondance, et il en faut pour ne pas laisser le piston se dételer en montant les rampes. — A propos, comment ferez-vous pour monter les rampes? = Je poussserai la pression de 2 à 3, à 4 et à 6 atmosphères, s il le faut, dans mon tube imperméable, qui sera essayé au double de celte pression • la force employée à monter les rampes les plus rapides ne sera point perdue, puisque l’air comprimé
(l) Nous adoptons un tiret — pour le premier interlocuteur , deux pour le second = et trois pour le troisième [ . Nous recommandons ce procédé aux écrivains de dialogues.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,70 %.
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