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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
342
EXPOSITON DE LONDRES.
(Voir tous les numéros de ce journal depuis le 10*.)
Tout le monde nous demandant quelles impressions nous a laissée noire visite au Palais de Cristal, nous allons les décrire aussi clairement qu’il nous sera possible; c,ar pialgré l’innombrable quantité d’individus qui ont visité l’Exposition universelle, il y en a beaucoup plus encore qui n’ont pu la voir et qui ne verront probablement jamais rien de semblable. C’est à ceux-là que nous nous adressons particulièrement aujourd’hui.
Quiconque a vu les expositions de Paris, de Berlin, de Vienne, de Bruxelles, etc.,-a vu celle de Londres, quant au contenu; le contenant seul est différent. Mais les gravures qui le représentent étant répandues à profusion , chacun peut s’en faire une image poétique ou triviale, en les regardant soit à travers le prisme pittoresque de l’artiste, soit à travers la froide équerre de l’architecte.
Qu’on nous permette, à ce propos, une remarque aussi juste qu’utile, en fait d’art plastique, sur la charge en beau et la charge en laid.
Un portrait peut s’obtenir de trois manières, par trois peintres differents, sans cesser de paraître exact. Un mauvais peintre vous fera toujours laid, un peintre médiocre toujours vrai, et un bon peintre toujours beau; mais tous les trois vous feront ressemblant. Votre portrait sera pour la postérité un objet d’art, une croûte ou une caricature, à votre choix, c’est-à-dire au choix de l’artiste, du manœuvre ou du rapin auxquels vous confierez votre figure.
Il en est ainsi des gravures du Palais de Cristal. S’il est de grands intérieurs coloriés, brillants comme Timaginatton biblique de Martin, il en est d’autres plus ternes, qui sont à la réalité ce que les comptes-rendus du Constitutionnel sont aux étincelants feuilletons de Théophile Gautier. La poésie et le prosaïsme, comme le bien et le mal, se disputeront éternellement le monde.
Revenons au contenu : quiconque a vu les objets exposés à Paris, a vu ceux de Berlin, de Vienne, de Bruxelles, et vice versà ; or, l’Exposition universelle se composait de toutes ces expositions particulières placées bout à bout ; nous regrettons de devoir ajouter : sans rien de plus, sans rien de moins. Or, quiconque a regardé défiler un régiment, peut se faire l’idée d’une armée.
Les magasins de la rue Vivienne, ceux de la rue de la Madeleine, ceux du Frédéric-Strass et du Strand, contiennent les mêmes objets dès qu’ils sont fabriqués, comme les boutiques de librairie contiennent tes mêmes ouvrages dès qu’ils sont édités; les ateliers de même nature, possèdent également les mêmes machines dès qu’elles sont appréciées.
Un intervalle de cinq années n’apporte que de très-légères modifications dans l’industrie en général et il faut de très-bons yeux pour les apercevoir.
Le progrès est trop entravé pour marcher vite, quelquefois même il semble reculer ; ce qui a fait dire à M. Viénot :
Semblable à Fécureuil en son étroit cylindre
,Qui se fatigue en vain, sans jamais rien atteindre;
L’homme avance, il est vrai, mais ne voyez-vous pas
Qu’il avance en tournant et revient sur ses pas?
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas à l’Exposition que nous avons pu constater le contraire, mais bien dans les laboratoires obscurs des tripotteurs, qui ont remplacé les souffleurs ou alchimistes du moyen-àge ; ces pionniers déguenillés de l’intelligence creusent la mine de l’avenir en se brûlant les doigts pour fournir les moyens de faire de l’or à ceux qui savent attraper quelques lopins de leurs trouvailles, soit en se procurant leurs épures, soit en gagnant leurs ouvriers, soit en leur jetant un morceau de pain les jours de défaillance et de famine.
C’est dans ces bouges mal outillés que se trouvent les sources de ce grand fleuve du progrès qui porte la barque dorée des accapareurs d’inventions ; car nous en appelons au témoignage universel sur ce que nous allons poser en axiome : Il n’est pas une grande fortune industrielle qui ne repose sur une invention volée. Il n’est pas une industrie florissante qui soit productive pour celui qui l’a inventée. Il n’est pas un inventeur qui puisse tirer parti de ses découvertes par suite de la position que leur a faite la législation de tous les pays.
On nous en citera peut-être un sur mille qui font exception à cette règle ; il y a aussi des gens qui ga-
LE PALAIS DE CRISTAL.
gnent à la loterie, mais c’est par hasard et non par l’effet de leur mérite.
Or, comment peut-on passer un temps précieux à racommoder de méchantes lois d’intérêt local quand il en reste une d’un intérêt aussi général en souffrance; car enfin, tout est organisé plus ou moins bien dans notre société : la propriété foncière, l’armée, la marine, les finances, la religion, les tribunaux, les écoles, les arts, les voies, les eaux, les forêts, etc., tout cela a reçu une organisation quelconque; mais l’industrie, mais le commerce n’en ont aucune. Qu’on les traite au moins comme tout le reste, tant bien que mal; sauf à reprendre le tout en sous-œuvre avec le temps !
On a l’air de regarder l’industrie et le commerce comme des appendices insignifiants de notre économie politique, tandis que ce sont les deux faits capitaux de l’époque actuelle.
Ce n’était rien chez les anciens, c’est peu de chose chez les Orientaux; mais nous sommes forcés de reconnaître qu’ils entrent aujourd’hui pour plus de moitié dans les matériaux de notre édifice, et constituent les éléments les plus sérieux de la vitalité des nations modernes.
Les Grecs et 'les Romains auraient supprimé l’industrie et le commerce , qu’on s’en serait à peine aperçu ; leur société artistique et militante, assise sur l’esclavage, n’en aurait pas éprouvé 1e moindre frémissement; mais, éliminez par la pensée ces deux institutions modernes, et vous retomberez dans la barbarie marocaine ou tartare, et la moitié des hommes ne trouvant plus de place, comme on dit, au banquet de la vie, sera forcée d’en sortir ou d’en expulser les autres. Nous voyez donc bien qu’il y a urgence, triple urgence de vous occuper, toute affaire cessante, de la constitution de l’industrie et du commerce,, qui n’en ont pas et qui en demandent une ; car toutes les pétitions, toutes les prières, toutes les plaintes qui vous arrivent, et même foutes les émeutes, toutes les conspirations qui vous menacent, n’ont pas d’autre cause que la gêne, les déceptions et la misère , suite de l’intermittence des affaires et du désordre qui règne dans le travail.
Nous défions tous les rhéteurs de la littératître ennuyeuse de nous prouver le contraire? Ils auront beau s’esquiver de branche en branche, c’est au tronc que nous les rappellerons toujours. Us ne savent pas, ou feignent d’ignorer que les bonnes lois font les bons peuples ; les mauvaises lois, tes peuples misérables, et l’absence de lois, les sauvages. Or, laisser l’industrie et le commerce hors la loi, c’est les livrer à la barbarie
Organiser le commerce et l’industrie comme nous l’entendons, n*a rien de commun avec ce que proposent les différentes écoles modernes, qui ne font que voltiger autour de la vérité, en repoussant ou en imposant l’intervention du gouvernement en tout et pour tout. Nous ne lui demandons, nous, qu’une simple extension légale du principe de la propriété et de la responsabilité personnelle en faveur de l’industrie et du commerce ; nous voulons qu’il déclare seulement que chacun est né propriétaire et responsable de ses œuvres, rien de plus, rien de moins; car il n’en faut pas davantage pour que l’industrie et le commerce entrent dans le droit commuai nous reconnaîtrons alors que le travail est organisé aussi bien qu’il a besoin de l’être, si le gouvernement lui applique la sanction ordinaire, s’il fait son métier de simple redresseur des infractions faites à ce principe, en punissant les plagiaires de la propriété industrielle et les faussaires de la propriété commerciale , après avoir légalisé leurs droits. Ceux qui s’opposent à cette sanction, ne se doutent pas qu’ils blessent les racines mêmes de la civilisation en immolant la propriété sur l’autel du communisme.
Si le grand écrivain qui a prêté l’appui de sa plume à la cause de la propriété foncière avait voulu consacrer son talent de bien dire à la défense de la propriété intellectuelle, la société serait sauvée à l’heure qu’il est; nous n’aurions pas vu un ministre du commerce venir supplier la Chambre de s’abstenir, en invoquant la gravité de la question, et la repousser aux calendes grecques à cause de son importance, nous ajoutons de sa triple urgence ; parce que nous la regardons comme décisive du sort de la France. Et qui donc pourrait nier la profonde action que la reconnaissance de la propriété intellectuelle est appelée à exercer sur les masses, quand on viendrait leur dire : combinez , composez, agencez, inventez, cherchez et vous trouverez ; et ce que vous aurez trouvé vous appar-
tiendra, comme la pépite appartient aux chercheurs de la Californie ! Musiciens, rêvez des chants nouveaux; artistes industriels, cherchez des dessins gracieux ; modeleurs, créez des formes nouvelles ; chimistes, composez des couleurs et des produits inconnus ; ouvriers, méditez des outils faciles, cherchez des méthodes abréviatives du travail; physiciens, inventez des moteurs; technologues, simplifiez les mécaniques; et vous jeunes victimes d’une instruction irrationnelle, que le Créateur a marqués du sceau du génie ou seulement de la patience, refaites votre éducation, hâtez-vous; car l’heure de l’émancipation a sonné. A l’œuvre donc, répandez-vous tous dans les placers de l’intelligence ; ce que vous y trouverez sera bien à vous, nul n’aura le droit de vous frapper pour vous faire lâcher le grain d’or que vous aurez ramassé !
Vous ne réussirez pas aujourd’hui peut-être, mais demain, mais chaque jour, chaque nuit, chaque chose vous offre matière à combinaisons nouvelles!
C’est une loterie; dira-t-on, mais c’est une loterie où l’on peut mettre à toute heure, et qui se tire à tout moment ; il faudrait avoir bien peu de chance pour ne pas attraper un bon lot; et, d’ailleurs, il n’est pas nécessaire que tous gagnent, car une seule invention peut procurer du travail à dix, à cent, à mille ouvriers. Combien l’inventeur de la vapeur, de la filature et des chemins de fer, n’en occupent-ils pas? On ne peut plus les compter que par millions.
Croyez-vous, en conscience , que les travailleurs occupés de la sorte songeraient à remuer de stériles pavés en présence d’un champ aussi riche, aussi fertile à cultiver que le champ de l’intelligence, de l’intelligence française surtout qui, si mal labouré qu’il soit, défraie de ses produits agréables ou utiles les quatre parties du monde. L’Anglais invente peu, mais il sait parfaitement se servir des inven lions françaises. La Suisse, la Prusse, l’Autriche, se servent également bien du goût français pour lui faire une active concurrence à l’étranger.
Le goût des arts et les arts de goût sont particuliers à la France, dit M. Prosper Lucas, dans son livre admirable et inconnu sur Y Hérédité naturelle-, que serait-ce donc si les Français avaient la propriété de toutes leurs inventions comme ils ont celle de leurs œuvres de goût?
C’est que le goût n’est pas ce qu’un vain peuple pense, Nous allons le prouver jusques à l’évidence.
Cela contrariera ceux qui s’imaginent que le goût est une plante originaire des bords de la Seine, plante tellement vivace, d’après l’opinion d’un ministre de Louis-Philippe, qu’il n’a pas craint déporter une main étourdie, sur Le principe qui l’alimente, en proposant d’abaisser la propriété perpétuelle des dessins et modèles de fabrique au niveau du privilège étriqué, accordé aux autres inventions, au lieu d’élever la durée des brevets à la hauteur de la propriété des œuvres d’art, ce qui eut été plus rationnel et plus, juste.
Heureusement qu’il a échoué dans sa tentative d’enlever à la France le sceptre du goût, d’étouffer la seule institution qui lui donne une supériorité incontestable sur toutes les autres, nations* de fermer la seule école d'Estétique qui soit au monde, la. seule, enfin qui n’ait pas coûté un centime au gouvernement, tout en rapportant des milliards à la France.
Est-ce parce qu’ils n’ont point reçu leur investiture du pouvoir et professent sans diplôme , que 1e ministère a voulu disperser les maîtres du goût; ces artistes nés, qui dirigent à Paris, à Lyon, à Rouen et à Mulhouse, ces milliers des dessinateurs, de modeleurs , de graveurs et de coloristes employés dans vos fabriques de bronze, de châles, d’étoffes imprimées et de papiers peints, dont la beauté fait envie à tous vos concurrents ? Explique qui voudra cette aberration bureaucratique !
Nous sommes persuadé que si notre avis à la Chambre des pairs n’était pas arrivé à temps, 1e sacrifice était consommé. Les cent professeurs de goût qui font l’honneur et la fortune de vos ateliers auraient porté leur talent sur la terre étrangère. M. Senac, en faisant révoquer la pérennité des modèles, dessins et tissus de fabrique, leur aurait fait autant de mal que madame de Maintenon en provocant la révocation de l’édit de Nantes. L’Angleterre s’apprêtait à profiter encore de cette bévue, en offrant à nos émigrés la propriété de leurs œuvres de goût qu’elle n’avait jusques-là pas songé à leur donner, pas plus que les autres pays; mais depuis le
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EXPOSITON DE LONDRES.
(Voir tous les numéros de ce journal depuis le 10*.)
Tout le monde nous demandant quelles impressions nous a laissée noire visite au Palais de Cristal, nous allons les décrire aussi clairement qu’il nous sera possible; c,ar pialgré l’innombrable quantité d’individus qui ont visité l’Exposition universelle, il y en a beaucoup plus encore qui n’ont pu la voir et qui ne verront probablement jamais rien de semblable. C’est à ceux-là que nous nous adressons particulièrement aujourd’hui.
Quiconque a vu les expositions de Paris, de Berlin, de Vienne, de Bruxelles, etc.,-a vu celle de Londres, quant au contenu; le contenant seul est différent. Mais les gravures qui le représentent étant répandues à profusion , chacun peut s’en faire une image poétique ou triviale, en les regardant soit à travers le prisme pittoresque de l’artiste, soit à travers la froide équerre de l’architecte.
Qu’on nous permette, à ce propos, une remarque aussi juste qu’utile, en fait d’art plastique, sur la charge en beau et la charge en laid.
Un portrait peut s’obtenir de trois manières, par trois peintres differents, sans cesser de paraître exact. Un mauvais peintre vous fera toujours laid, un peintre médiocre toujours vrai, et un bon peintre toujours beau; mais tous les trois vous feront ressemblant. Votre portrait sera pour la postérité un objet d’art, une croûte ou une caricature, à votre choix, c’est-à-dire au choix de l’artiste, du manœuvre ou du rapin auxquels vous confierez votre figure.
Il en est ainsi des gravures du Palais de Cristal. S’il est de grands intérieurs coloriés, brillants comme Timaginatton biblique de Martin, il en est d’autres plus ternes, qui sont à la réalité ce que les comptes-rendus du Constitutionnel sont aux étincelants feuilletons de Théophile Gautier. La poésie et le prosaïsme, comme le bien et le mal, se disputeront éternellement le monde.
Revenons au contenu : quiconque a vu les objets exposés à Paris, a vu ceux de Berlin, de Vienne, de Bruxelles, et vice versà ; or, l’Exposition universelle se composait de toutes ces expositions particulières placées bout à bout ; nous regrettons de devoir ajouter : sans rien de plus, sans rien de moins. Or, quiconque a regardé défiler un régiment, peut se faire l’idée d’une armée.
Les magasins de la rue Vivienne, ceux de la rue de la Madeleine, ceux du Frédéric-Strass et du Strand, contiennent les mêmes objets dès qu’ils sont fabriqués, comme les boutiques de librairie contiennent tes mêmes ouvrages dès qu’ils sont édités; les ateliers de même nature, possèdent également les mêmes machines dès qu’elles sont appréciées.
Un intervalle de cinq années n’apporte que de très-légères modifications dans l’industrie en général et il faut de très-bons yeux pour les apercevoir.
Le progrès est trop entravé pour marcher vite, quelquefois même il semble reculer ; ce qui a fait dire à M. Viénot :
Semblable à Fécureuil en son étroit cylindre
,Qui se fatigue en vain, sans jamais rien atteindre;
L’homme avance, il est vrai, mais ne voyez-vous pas
Qu’il avance en tournant et revient sur ses pas?
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas à l’Exposition que nous avons pu constater le contraire, mais bien dans les laboratoires obscurs des tripotteurs, qui ont remplacé les souffleurs ou alchimistes du moyen-àge ; ces pionniers déguenillés de l’intelligence creusent la mine de l’avenir en se brûlant les doigts pour fournir les moyens de faire de l’or à ceux qui savent attraper quelques lopins de leurs trouvailles, soit en se procurant leurs épures, soit en gagnant leurs ouvriers, soit en leur jetant un morceau de pain les jours de défaillance et de famine.
C’est dans ces bouges mal outillés que se trouvent les sources de ce grand fleuve du progrès qui porte la barque dorée des accapareurs d’inventions ; car nous en appelons au témoignage universel sur ce que nous allons poser en axiome : Il n’est pas une grande fortune industrielle qui ne repose sur une invention volée. Il n’est pas une industrie florissante qui soit productive pour celui qui l’a inventée. Il n’est pas un inventeur qui puisse tirer parti de ses découvertes par suite de la position que leur a faite la législation de tous les pays.
On nous en citera peut-être un sur mille qui font exception à cette règle ; il y a aussi des gens qui ga-
LE PALAIS DE CRISTAL.
gnent à la loterie, mais c’est par hasard et non par l’effet de leur mérite.
Or, comment peut-on passer un temps précieux à racommoder de méchantes lois d’intérêt local quand il en reste une d’un intérêt aussi général en souffrance; car enfin, tout est organisé plus ou moins bien dans notre société : la propriété foncière, l’armée, la marine, les finances, la religion, les tribunaux, les écoles, les arts, les voies, les eaux, les forêts, etc., tout cela a reçu une organisation quelconque; mais l’industrie, mais le commerce n’en ont aucune. Qu’on les traite au moins comme tout le reste, tant bien que mal; sauf à reprendre le tout en sous-œuvre avec le temps !
On a l’air de regarder l’industrie et le commerce comme des appendices insignifiants de notre économie politique, tandis que ce sont les deux faits capitaux de l’époque actuelle.
Ce n’était rien chez les anciens, c’est peu de chose chez les Orientaux; mais nous sommes forcés de reconnaître qu’ils entrent aujourd’hui pour plus de moitié dans les matériaux de notre édifice, et constituent les éléments les plus sérieux de la vitalité des nations modernes.
Les Grecs et 'les Romains auraient supprimé l’industrie et le commerce , qu’on s’en serait à peine aperçu ; leur société artistique et militante, assise sur l’esclavage, n’en aurait pas éprouvé 1e moindre frémissement; mais, éliminez par la pensée ces deux institutions modernes, et vous retomberez dans la barbarie marocaine ou tartare, et la moitié des hommes ne trouvant plus de place, comme on dit, au banquet de la vie, sera forcée d’en sortir ou d’en expulser les autres. Nous voyez donc bien qu’il y a urgence, triple urgence de vous occuper, toute affaire cessante, de la constitution de l’industrie et du commerce,, qui n’en ont pas et qui en demandent une ; car toutes les pétitions, toutes les prières, toutes les plaintes qui vous arrivent, et même foutes les émeutes, toutes les conspirations qui vous menacent, n’ont pas d’autre cause que la gêne, les déceptions et la misère , suite de l’intermittence des affaires et du désordre qui règne dans le travail.
Nous défions tous les rhéteurs de la littératître ennuyeuse de nous prouver le contraire? Ils auront beau s’esquiver de branche en branche, c’est au tronc que nous les rappellerons toujours. Us ne savent pas, ou feignent d’ignorer que les bonnes lois font les bons peuples ; les mauvaises lois, tes peuples misérables, et l’absence de lois, les sauvages. Or, laisser l’industrie et le commerce hors la loi, c’est les livrer à la barbarie
Organiser le commerce et l’industrie comme nous l’entendons, n*a rien de commun avec ce que proposent les différentes écoles modernes, qui ne font que voltiger autour de la vérité, en repoussant ou en imposant l’intervention du gouvernement en tout et pour tout. Nous ne lui demandons, nous, qu’une simple extension légale du principe de la propriété et de la responsabilité personnelle en faveur de l’industrie et du commerce ; nous voulons qu’il déclare seulement que chacun est né propriétaire et responsable de ses œuvres, rien de plus, rien de moins; car il n’en faut pas davantage pour que l’industrie et le commerce entrent dans le droit commuai nous reconnaîtrons alors que le travail est organisé aussi bien qu’il a besoin de l’être, si le gouvernement lui applique la sanction ordinaire, s’il fait son métier de simple redresseur des infractions faites à ce principe, en punissant les plagiaires de la propriété industrielle et les faussaires de la propriété commerciale , après avoir légalisé leurs droits. Ceux qui s’opposent à cette sanction, ne se doutent pas qu’ils blessent les racines mêmes de la civilisation en immolant la propriété sur l’autel du communisme.
Si le grand écrivain qui a prêté l’appui de sa plume à la cause de la propriété foncière avait voulu consacrer son talent de bien dire à la défense de la propriété intellectuelle, la société serait sauvée à l’heure qu’il est; nous n’aurions pas vu un ministre du commerce venir supplier la Chambre de s’abstenir, en invoquant la gravité de la question, et la repousser aux calendes grecques à cause de son importance, nous ajoutons de sa triple urgence ; parce que nous la regardons comme décisive du sort de la France. Et qui donc pourrait nier la profonde action que la reconnaissance de la propriété intellectuelle est appelée à exercer sur les masses, quand on viendrait leur dire : combinez , composez, agencez, inventez, cherchez et vous trouverez ; et ce que vous aurez trouvé vous appar-
tiendra, comme la pépite appartient aux chercheurs de la Californie ! Musiciens, rêvez des chants nouveaux; artistes industriels, cherchez des dessins gracieux ; modeleurs, créez des formes nouvelles ; chimistes, composez des couleurs et des produits inconnus ; ouvriers, méditez des outils faciles, cherchez des méthodes abréviatives du travail; physiciens, inventez des moteurs; technologues, simplifiez les mécaniques; et vous jeunes victimes d’une instruction irrationnelle, que le Créateur a marqués du sceau du génie ou seulement de la patience, refaites votre éducation, hâtez-vous; car l’heure de l’émancipation a sonné. A l’œuvre donc, répandez-vous tous dans les placers de l’intelligence ; ce que vous y trouverez sera bien à vous, nul n’aura le droit de vous frapper pour vous faire lâcher le grain d’or que vous aurez ramassé !
Vous ne réussirez pas aujourd’hui peut-être, mais demain, mais chaque jour, chaque nuit, chaque chose vous offre matière à combinaisons nouvelles!
C’est une loterie; dira-t-on, mais c’est une loterie où l’on peut mettre à toute heure, et qui se tire à tout moment ; il faudrait avoir bien peu de chance pour ne pas attraper un bon lot; et, d’ailleurs, il n’est pas nécessaire que tous gagnent, car une seule invention peut procurer du travail à dix, à cent, à mille ouvriers. Combien l’inventeur de la vapeur, de la filature et des chemins de fer, n’en occupent-ils pas? On ne peut plus les compter que par millions.
Croyez-vous, en conscience , que les travailleurs occupés de la sorte songeraient à remuer de stériles pavés en présence d’un champ aussi riche, aussi fertile à cultiver que le champ de l’intelligence, de l’intelligence française surtout qui, si mal labouré qu’il soit, défraie de ses produits agréables ou utiles les quatre parties du monde. L’Anglais invente peu, mais il sait parfaitement se servir des inven lions françaises. La Suisse, la Prusse, l’Autriche, se servent également bien du goût français pour lui faire une active concurrence à l’étranger.
Le goût des arts et les arts de goût sont particuliers à la France, dit M. Prosper Lucas, dans son livre admirable et inconnu sur Y Hérédité naturelle-, que serait-ce donc si les Français avaient la propriété de toutes leurs inventions comme ils ont celle de leurs œuvres de goût?
C’est que le goût n’est pas ce qu’un vain peuple pense, Nous allons le prouver jusques à l’évidence.
Cela contrariera ceux qui s’imaginent que le goût est une plante originaire des bords de la Seine, plante tellement vivace, d’après l’opinion d’un ministre de Louis-Philippe, qu’il n’a pas craint déporter une main étourdie, sur Le principe qui l’alimente, en proposant d’abaisser la propriété perpétuelle des dessins et modèles de fabrique au niveau du privilège étriqué, accordé aux autres inventions, au lieu d’élever la durée des brevets à la hauteur de la propriété des œuvres d’art, ce qui eut été plus rationnel et plus, juste.
Heureusement qu’il a échoué dans sa tentative d’enlever à la France le sceptre du goût, d’étouffer la seule institution qui lui donne une supériorité incontestable sur toutes les autres, nations* de fermer la seule école d'Estétique qui soit au monde, la. seule, enfin qui n’ait pas coûté un centime au gouvernement, tout en rapportant des milliards à la France.
Est-ce parce qu’ils n’ont point reçu leur investiture du pouvoir et professent sans diplôme , que 1e ministère a voulu disperser les maîtres du goût; ces artistes nés, qui dirigent à Paris, à Lyon, à Rouen et à Mulhouse, ces milliers des dessinateurs, de modeleurs , de graveurs et de coloristes employés dans vos fabriques de bronze, de châles, d’étoffes imprimées et de papiers peints, dont la beauté fait envie à tous vos concurrents ? Explique qui voudra cette aberration bureaucratique !
Nous sommes persuadé que si notre avis à la Chambre des pairs n’était pas arrivé à temps, 1e sacrifice était consommé. Les cent professeurs de goût qui font l’honneur et la fortune de vos ateliers auraient porté leur talent sur la terre étrangère. M. Senac, en faisant révoquer la pérennité des modèles, dessins et tissus de fabrique, leur aurait fait autant de mal que madame de Maintenon en provocant la révocation de l’édit de Nantes. L’Angleterre s’apprêtait à profiter encore de cette bévue, en offrant à nos émigrés la propriété de leurs œuvres de goût qu’elle n’avait jusques-là pas songé à leur donner, pas plus que les autres pays; mais depuis le
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,88 %.
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