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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
LE PALAIS DE CRISTAL
343
jour de cette tentative de suicide, l’Angleterre s’est empressée de concéder aux artistes un privilège de trois ans ; l’Autriche, un privilège de trente ans, en sus de la vie de l’auteur ; nous ne savons pas combien d’années leur offre la Prusse avare, mais tous nos rivaux, persuadés aujourd’hui qu’ils ne doivent leur infériorité en fait d’articles de goût qu’à l’absence des privilèges qui l’ont fixé chez vous, ne tarderont pas à nous imiter et à lutter, à armes égales, sur le terrain dont la France s’est emparée la première comme l’Angleterre s’était emparée du terrain industriel depuis 1623.
L’Exposition de l’Autriche, de la Russie, du Zol-verein et même de l’Angleterre en fait d’objet, d’art et de goût, donne déjà beaucoup à réfléchir aux Français; leurs produits artistiques, en bronze, en orfèvrerie, en ornements, ne sont plus seulement des surmoulages français, on y devine l’inspiration indigène. On y sent le germe d’écoles originales qui ne sont déjà plus à mépriser. Les bronzes et l’orfèvrerie russe, les candélabres et les meubles autrichiens, la porcelaine ornée de Saxe et de Berlin, ne sont pas des essais d’écoliers, car plus d’un auraient le droit de s’appeler des coups de maître.
11 est utile de conseiller aux flatteurs exagérés du goût français, de baisser un peu la voix. S’ils ont oublié la mobilité etlespérégrinations du goût, nous allons les leur rappeler de nouveau en peu de mots: Le'goût, parti de l’Inde où il a laissé d’admirables traditions, a longtemps séjourné en Grèce, puis à Rome, puis à Bysance, d’où il est passé avec les Maures chez les Espagnols, qui l’ont porté à Naples dans les corbeilles de noce de leurs enfants; de Naples, il a gagné Florence et Venise, pour venir s’abattre sur Paris à la voix de François Ier, et s’il s’est fixé en France, c’est parce qu’il y a été mieux traité qu’ailleurs, voilà tout.
Le goût, n’est d’ailleurs que le signe d’une société très-avancée, et pourrait servir de thermomètre pour juger du degré de civilisation des peuples anciens ou modernes. Le goût enfin, est la quintes-cence de l’art, porté à sa plus haute puissance.
Quand une nation est malade, le goût s’enfuit, le luxe le suit, etles arts s’éteignent progressivement.
C’est le contraire pour les pays bien portant, tout cela monte et fleurit; aussi pouvons-nous nous attendre à voir naître bientôt plusieurs écoles de goût en Europe, et cela ne serait pas malheureux; car à notre avis chaque nation doit avoir sa couleur et son goût comme son pavillon spécial; libre à toutes, de choisir chez les autres où de se renfermer dans les compartiments de leur idonéisme congénial.
Jobard,
Directeur du musée de l’industrie belge.
EXPOSITION DE L’AUTRICHE.
Les premiers produits de l’Autriche qui frappent les yeux du visiteur, sont ses porcelaines et ses cristaux. Une semblable introduction est habile; l’impression produite par les chefs-d’œuvre placés à l’entrée des allées, prévient en faveur du reste.
Les magnifiques cristaux de la manufacture de Nouwelt, en Bohême, appartenant au comte Har-rach, sont placés à l’entrée du côté nord, et ont pour vis-à-vis, au sud, de l’autre côté de la grande avenue, les non moins splendides produits des verreries de Meisterdoff et de Pélikan, également en Bohême. Les belles porcelaines de la manufacture royale devienne, et celles d’Àltrohlau contrastent, par leurs teintes vives, avec les couleurs moins éclatantes, mais tout aussi agréables des cristaux auxquels elles se trouvent mêlées et qui présentent une combinaison harmonieuse de blanc, de vert, de rouge et de bleu.
Toute une allée est consacrée à ces admirables produits; services à thé et à café, assiettes et corbeilles à fruits ; statuettes rococo, fleurs, festons, dentelles en porcelaine, sont amoncelés avec un charmant désordre. Les cristaux affectent de leur côté les formes les plus bizarres et les plus élégantes.
La seconde allée sud de l’Autriche renferme des velours et des damas pour tentures, provenant de la manufacture de MM. Hass et fils, de Vienne, ainsi que de belles étoffes façonnées pour gilets et pour pantalons.
Dans la troisième allée on rencontre des tentures en laine à grands ramages, et des tissus de laine imprimés et brochés, de la Bohême. Ces allées
aboutissent à une salle consacrée à divers genres de tissus.
La laine reparaît encore ici sous les formes les plus variées, tantôt en tissus purs de tout mélange et façonnés à Vienne, pour servir de robes et de châles ; tantôt unie à la soie ou au coton, combinaisons dans lesquelles le fabricant autrichien apporte le goût le plus ingénieux et le plus fécond.
Vienne a exposé de belles balzorines, etReichen-berg, en Bohême, des mouchoirs et des écharpes thibets, en circassiennes, ainsi que des étoffes légères pour robes, d’une fabrication remarquable.
Aussig, en Bohême, se distingue par ses poils de chèvre, ses victorines, ses tissus laine et coton, et ses carreaux pure laine.
M. Joseph Ries, de vienne, a emprunté à la France les beaux dessins de ses châles cachemires, plagiat trop commun en Autriche et qui causerie plus grand préjudice à nos fabricants. Les cachemires devienne sont légers et inférieurs aux nôtres, mais leur bas prix font pardonner leurs imperfections.
Nous remarquons encore les produits nombreux de MM. Leitenberger, de Cosmanos, près Prague. Ces messieurs, qui occupent une des premières places dans l’industrie autrichienne, ont exposé des toiles de coton imprimées dont les dessins, fort variés, sont assez bien exécutés, quoique bien loin dp valoir ceux de nos fabriques. En Autriche comme eu Prusse, il reste à l’industrie cotonnière bien des progrès à accomplir pour s’élever à la hauteur de l’industrie des laines.
La quatrième allée de l’Autriche renferme des produits qui n’ont rien d’autrichien ; elle est consacrée à la sculpture, mais à la sculpture milanaise. Les conquérants de la Lombardie ont attaché leur nom à des œuvres qui ne sont pas les leurs : triste et coupable usurpation, sévèrement jugée par le public européen. Il fallait, au moins, laisser au talent sa nationalité et écrire le nom de Milan en tête de ses chefs-d’œuvre.
Ce que les sculpteurs milanais excellent surtout à faire, ce sont les figures de femmes voilées. Combinant ingénieusement les effets d’ombre et de lumière, le ciseau délicat sait donner à la pierre les plis, la finesse, la souplesse et l’apparence fidèle de la gaze. L’illusion est complète et l’effet admirable. Il faut, pour ainsi dire, toucher du doigt ces merveilleuses statues, pour se convaincre qu’elles sont tout en pierre.
Nous arrivons à l’allée des draps autrichiens, qui est la dernière du côté du sud.
Les draps de Teltsch, en Moravie, sont d’une remarquable finesse et pourraient presque lutter avec ceux d’Aix-la-Chapelle et de Sédan.
MM. Moro frères, de Klagenfurth, ont exposé des draps blancs, bleu clair, rouges, verts, noisettes et orangers, de la plus grande beauté. Us sont tous pour uniformes militaires.
Ceux de Brünn sont d’une qualité supérieure. On remarque surtout ses péruviennes, ses brésiliennes, ses américaines et autres sortes fines.
De toutes les industries textiles de l’Autriche, c’est incontestablement celle des draps qui paraît avoir atteint la plus grande perfection.
Nous remarquons, dans une allée transversale, quelques beaux tapis à longs poils; des costumes hongrois aussi pittoresques qu’originaux ; des couvertures de lits fort élégantes; des toiles de lin unies et imprimées, d’une fabrication supérieure, exposées par ce même comte Ilarrach, dont nous avons déjà examiné lessuperbes cristaux. C’està Stasken-bach, en Bohême, et à Janowitz, en Moravie, que sont situées les manufactures de lin de ce noble Autrichien, qui, comme nombre des membres influents de la haute aristocratie de son pays, y oc-' cupe une position industrielle des plus considérables.
Best a envoyé des échantillons de chanvre préparé, et l'établissement de bienfaisance milanais, appelé la Casa Pia, plusieurs pièces de toile.
Avant de terminer l’examen de la division sud de l’Autriche, au rez-de-chaussée, nous nous voyons forcés de faire une petite excursion dans ses domaines des galeries supérieures, afin de compléter la revue des tissus envoyés par ce pays.
C’est dans les galeries sud que se trouve l’exposition des soies autrichiennes, exposition fort intéressante, surtout comme point de comparaison avec les produits lyonnais.
Le Banat et la Lombardie ont fourni des cocons et de belles soies grèges.
Tienne a envoyé des gros de Naples, des soieries moirées, des satins remarquables, mais très-inférieurs cependant aux nôtres.
Ses écharpes, ses foulards, ses damas, ses soieries à carreaux, ses étoffes pour robes, n’ont pas grand mérite. Il revient, par contre, des éloges à ses soieries pour meubles et à ses doublures de voitures.
Les robes de barège, deM. Rossi, devienne, sont charmantes. Ses châles et ses écharpes brodées laissent à désirer.
Les armes d’Angleterre, or, argent et soie , bro dées à Vienne, sont d’une élégance parfaite.
Celte ville a élevé plusieurs trophées; l’un, composé de damas , de lampas, de brocades et de satins, est digne d’attention ; l’autre, formé de chasubles et d’ornements d’église, a, peut-être, plus de richesse que de goût; le troisième, consistant en hrocatelles pour meubles, pêche par les dessins qui sont des plus communs.
Quoiqu’éclipsées par les produits de Lyon, les soieries autrichiennes sont celles qui, après les nôtres et celles de Chine, occupent peut-être la place la plus honorable au Palais de Cristal.
Les velours de Saint-Georgenthal ne sauraient se comparer aux velours Prussiens.
La Bohême a envoyé de jolis mouchoirs bayadères brodés, mais ses dentelles de soie ont un cachet commun.
Les rubans de Vienne sont bien fabriqués, quoi-qu’aussi inférieurs à ceux de Saint-Etienne, que les dentelles de Vienne le sont à celles de Chantilly et de Bayeux.
Les châles viennois et surtout ses cachemires, dont nous retrouvons ici des trophées, ont le tort, impardonnable à nos yeux, d’avoir été fabriqués sur dessins français. Mais il faut reconnaître qu’ils serrent de très près les nôtres, comme mérite industriel.
Les papiers peints de Vienne le cèdent de beaucoup aux papiers français.
Cette ville a encore exposé, dans une des galeries du nord, quatre grands et beaux tapis, non loin desquels on remarque quatre magnifiques pianos en bois clair; des instruments à vent, de Prague, dont on fait grand cas, et de curieux échantillons de bois de la Bohême.
Maintenant que nous avons passé en revue tous les tissus de l’Autriche, il nous reste à achever la visite de ses salles du rez-de-chaussée, dans la partie sud.
Dans l’une, nous remarquons de la quincaillerie, de la coutellerie et des armes; fusils, carabines et pistolets d’Inspruck ; couteaux de chasse à manches élégamment sculptés; grand assortiment de limes; coffres-forts; couteaux ordinaires, mais bien confectionnés.
Plus loin, ce sont des cuirs tannés et vernis, de Prague ; puis des mannequins, des bonshommes, des automates, des poupées, des soldats en bois et une quantité d’autres jouets d’enfants, qui ont acquis en Autriche, comme dans l’Allemagne du nord, une grande perfection. Puis nous rencontrons delà sellerie, des fouets, des ombrelles; des boutons de nacre de Vienne, et un bel assortiment de gants, justement renommés, de la Hongrie, envoyé par les fabriques de gants réunies de Prague. Ces réunions de fabriques se propagent considérablement en Autriche comme en Prusse, comme en Saxe, et témoignent d’une singulière tendance à l’association.
Les chaussures de Vienne, pour hommes et pour femmes, sont bien conditionnées, de même que les nécessaires de toilette. L’orfèvrerie autrichienne a encore beaucoup à faire, à en juger par quelques pièces d’argenterie viennoises, pour rivaliser avec celle de Paris.
Mais un produit tout à fait national et pour lequel l’Autriche peut prétendre à une supériorité, ce sont les pipes de toutes les formes et de toutes les couleurs. Ce n’est pas une vitrine, c’est une salle entière que ce pays à rempli de ses pipes et de ses tuyaux.
On remarque particulièrement celles en terre de Vienne, connues sous le nom de massa-pfeiffen, et qui sont d’un blanc mat fort agréable.
L’allée qui termine l’exposition autrichienne au sud est consacrée aux fers bruts et ouvrés. A côté des minerais de ce métal, on admire les belles fontes
(Voir la sune page 3i6.)
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jour de cette tentative de suicide, l’Angleterre s’est empressée de concéder aux artistes un privilège de trois ans ; l’Autriche, un privilège de trente ans, en sus de la vie de l’auteur ; nous ne savons pas combien d’années leur offre la Prusse avare, mais tous nos rivaux, persuadés aujourd’hui qu’ils ne doivent leur infériorité en fait d’articles de goût qu’à l’absence des privilèges qui l’ont fixé chez vous, ne tarderont pas à nous imiter et à lutter, à armes égales, sur le terrain dont la France s’est emparée la première comme l’Angleterre s’était emparée du terrain industriel depuis 1623.
L’Exposition de l’Autriche, de la Russie, du Zol-verein et même de l’Angleterre en fait d’objet, d’art et de goût, donne déjà beaucoup à réfléchir aux Français; leurs produits artistiques, en bronze, en orfèvrerie, en ornements, ne sont plus seulement des surmoulages français, on y devine l’inspiration indigène. On y sent le germe d’écoles originales qui ne sont déjà plus à mépriser. Les bronzes et l’orfèvrerie russe, les candélabres et les meubles autrichiens, la porcelaine ornée de Saxe et de Berlin, ne sont pas des essais d’écoliers, car plus d’un auraient le droit de s’appeler des coups de maître.
11 est utile de conseiller aux flatteurs exagérés du goût français, de baisser un peu la voix. S’ils ont oublié la mobilité etlespérégrinations du goût, nous allons les leur rappeler de nouveau en peu de mots: Le'goût, parti de l’Inde où il a laissé d’admirables traditions, a longtemps séjourné en Grèce, puis à Rome, puis à Bysance, d’où il est passé avec les Maures chez les Espagnols, qui l’ont porté à Naples dans les corbeilles de noce de leurs enfants; de Naples, il a gagné Florence et Venise, pour venir s’abattre sur Paris à la voix de François Ier, et s’il s’est fixé en France, c’est parce qu’il y a été mieux traité qu’ailleurs, voilà tout.
Le goût, n’est d’ailleurs que le signe d’une société très-avancée, et pourrait servir de thermomètre pour juger du degré de civilisation des peuples anciens ou modernes. Le goût enfin, est la quintes-cence de l’art, porté à sa plus haute puissance.
Quand une nation est malade, le goût s’enfuit, le luxe le suit, etles arts s’éteignent progressivement.
C’est le contraire pour les pays bien portant, tout cela monte et fleurit; aussi pouvons-nous nous attendre à voir naître bientôt plusieurs écoles de goût en Europe, et cela ne serait pas malheureux; car à notre avis chaque nation doit avoir sa couleur et son goût comme son pavillon spécial; libre à toutes, de choisir chez les autres où de se renfermer dans les compartiments de leur idonéisme congénial.
Jobard,
Directeur du musée de l’industrie belge.
EXPOSITION DE L’AUTRICHE.
Les premiers produits de l’Autriche qui frappent les yeux du visiteur, sont ses porcelaines et ses cristaux. Une semblable introduction est habile; l’impression produite par les chefs-d’œuvre placés à l’entrée des allées, prévient en faveur du reste.
Les magnifiques cristaux de la manufacture de Nouwelt, en Bohême, appartenant au comte Har-rach, sont placés à l’entrée du côté nord, et ont pour vis-à-vis, au sud, de l’autre côté de la grande avenue, les non moins splendides produits des verreries de Meisterdoff et de Pélikan, également en Bohême. Les belles porcelaines de la manufacture royale devienne, et celles d’Àltrohlau contrastent, par leurs teintes vives, avec les couleurs moins éclatantes, mais tout aussi agréables des cristaux auxquels elles se trouvent mêlées et qui présentent une combinaison harmonieuse de blanc, de vert, de rouge et de bleu.
Toute une allée est consacrée à ces admirables produits; services à thé et à café, assiettes et corbeilles à fruits ; statuettes rococo, fleurs, festons, dentelles en porcelaine, sont amoncelés avec un charmant désordre. Les cristaux affectent de leur côté les formes les plus bizarres et les plus élégantes.
La seconde allée sud de l’Autriche renferme des velours et des damas pour tentures, provenant de la manufacture de MM. Hass et fils, de Vienne, ainsi que de belles étoffes façonnées pour gilets et pour pantalons.
Dans la troisième allée on rencontre des tentures en laine à grands ramages, et des tissus de laine imprimés et brochés, de la Bohême. Ces allées
aboutissent à une salle consacrée à divers genres de tissus.
La laine reparaît encore ici sous les formes les plus variées, tantôt en tissus purs de tout mélange et façonnés à Vienne, pour servir de robes et de châles ; tantôt unie à la soie ou au coton, combinaisons dans lesquelles le fabricant autrichien apporte le goût le plus ingénieux et le plus fécond.
Vienne a exposé de belles balzorines, etReichen-berg, en Bohême, des mouchoirs et des écharpes thibets, en circassiennes, ainsi que des étoffes légères pour robes, d’une fabrication remarquable.
Aussig, en Bohême, se distingue par ses poils de chèvre, ses victorines, ses tissus laine et coton, et ses carreaux pure laine.
M. Joseph Ries, de vienne, a emprunté à la France les beaux dessins de ses châles cachemires, plagiat trop commun en Autriche et qui causerie plus grand préjudice à nos fabricants. Les cachemires devienne sont légers et inférieurs aux nôtres, mais leur bas prix font pardonner leurs imperfections.
Nous remarquons encore les produits nombreux de MM. Leitenberger, de Cosmanos, près Prague. Ces messieurs, qui occupent une des premières places dans l’industrie autrichienne, ont exposé des toiles de coton imprimées dont les dessins, fort variés, sont assez bien exécutés, quoique bien loin dp valoir ceux de nos fabriques. En Autriche comme eu Prusse, il reste à l’industrie cotonnière bien des progrès à accomplir pour s’élever à la hauteur de l’industrie des laines.
La quatrième allée de l’Autriche renferme des produits qui n’ont rien d’autrichien ; elle est consacrée à la sculpture, mais à la sculpture milanaise. Les conquérants de la Lombardie ont attaché leur nom à des œuvres qui ne sont pas les leurs : triste et coupable usurpation, sévèrement jugée par le public européen. Il fallait, au moins, laisser au talent sa nationalité et écrire le nom de Milan en tête de ses chefs-d’œuvre.
Ce que les sculpteurs milanais excellent surtout à faire, ce sont les figures de femmes voilées. Combinant ingénieusement les effets d’ombre et de lumière, le ciseau délicat sait donner à la pierre les plis, la finesse, la souplesse et l’apparence fidèle de la gaze. L’illusion est complète et l’effet admirable. Il faut, pour ainsi dire, toucher du doigt ces merveilleuses statues, pour se convaincre qu’elles sont tout en pierre.
Nous arrivons à l’allée des draps autrichiens, qui est la dernière du côté du sud.
Les draps de Teltsch, en Moravie, sont d’une remarquable finesse et pourraient presque lutter avec ceux d’Aix-la-Chapelle et de Sédan.
MM. Moro frères, de Klagenfurth, ont exposé des draps blancs, bleu clair, rouges, verts, noisettes et orangers, de la plus grande beauté. Us sont tous pour uniformes militaires.
Ceux de Brünn sont d’une qualité supérieure. On remarque surtout ses péruviennes, ses brésiliennes, ses américaines et autres sortes fines.
De toutes les industries textiles de l’Autriche, c’est incontestablement celle des draps qui paraît avoir atteint la plus grande perfection.
Nous remarquons, dans une allée transversale, quelques beaux tapis à longs poils; des costumes hongrois aussi pittoresques qu’originaux ; des couvertures de lits fort élégantes; des toiles de lin unies et imprimées, d’une fabrication supérieure, exposées par ce même comte Ilarrach, dont nous avons déjà examiné lessuperbes cristaux. C’està Stasken-bach, en Bohême, et à Janowitz, en Moravie, que sont situées les manufactures de lin de ce noble Autrichien, qui, comme nombre des membres influents de la haute aristocratie de son pays, y oc-' cupe une position industrielle des plus considérables.
Best a envoyé des échantillons de chanvre préparé, et l'établissement de bienfaisance milanais, appelé la Casa Pia, plusieurs pièces de toile.
Avant de terminer l’examen de la division sud de l’Autriche, au rez-de-chaussée, nous nous voyons forcés de faire une petite excursion dans ses domaines des galeries supérieures, afin de compléter la revue des tissus envoyés par ce pays.
C’est dans les galeries sud que se trouve l’exposition des soies autrichiennes, exposition fort intéressante, surtout comme point de comparaison avec les produits lyonnais.
Le Banat et la Lombardie ont fourni des cocons et de belles soies grèges.
Tienne a envoyé des gros de Naples, des soieries moirées, des satins remarquables, mais très-inférieurs cependant aux nôtres.
Ses écharpes, ses foulards, ses damas, ses soieries à carreaux, ses étoffes pour robes, n’ont pas grand mérite. Il revient, par contre, des éloges à ses soieries pour meubles et à ses doublures de voitures.
Les robes de barège, deM. Rossi, devienne, sont charmantes. Ses châles et ses écharpes brodées laissent à désirer.
Les armes d’Angleterre, or, argent et soie , bro dées à Vienne, sont d’une élégance parfaite.
Celte ville a élevé plusieurs trophées; l’un, composé de damas , de lampas, de brocades et de satins, est digne d’attention ; l’autre, formé de chasubles et d’ornements d’église, a, peut-être, plus de richesse que de goût; le troisième, consistant en hrocatelles pour meubles, pêche par les dessins qui sont des plus communs.
Quoiqu’éclipsées par les produits de Lyon, les soieries autrichiennes sont celles qui, après les nôtres et celles de Chine, occupent peut-être la place la plus honorable au Palais de Cristal.
Les velours de Saint-Georgenthal ne sauraient se comparer aux velours Prussiens.
La Bohême a envoyé de jolis mouchoirs bayadères brodés, mais ses dentelles de soie ont un cachet commun.
Les rubans de Vienne sont bien fabriqués, quoi-qu’aussi inférieurs à ceux de Saint-Etienne, que les dentelles de Vienne le sont à celles de Chantilly et de Bayeux.
Les châles viennois et surtout ses cachemires, dont nous retrouvons ici des trophées, ont le tort, impardonnable à nos yeux, d’avoir été fabriqués sur dessins français. Mais il faut reconnaître qu’ils serrent de très près les nôtres, comme mérite industriel.
Les papiers peints de Vienne le cèdent de beaucoup aux papiers français.
Cette ville a encore exposé, dans une des galeries du nord, quatre grands et beaux tapis, non loin desquels on remarque quatre magnifiques pianos en bois clair; des instruments à vent, de Prague, dont on fait grand cas, et de curieux échantillons de bois de la Bohême.
Maintenant que nous avons passé en revue tous les tissus de l’Autriche, il nous reste à achever la visite de ses salles du rez-de-chaussée, dans la partie sud.
Dans l’une, nous remarquons de la quincaillerie, de la coutellerie et des armes; fusils, carabines et pistolets d’Inspruck ; couteaux de chasse à manches élégamment sculptés; grand assortiment de limes; coffres-forts; couteaux ordinaires, mais bien confectionnés.
Plus loin, ce sont des cuirs tannés et vernis, de Prague ; puis des mannequins, des bonshommes, des automates, des poupées, des soldats en bois et une quantité d’autres jouets d’enfants, qui ont acquis en Autriche, comme dans l’Allemagne du nord, une grande perfection. Puis nous rencontrons delà sellerie, des fouets, des ombrelles; des boutons de nacre de Vienne, et un bel assortiment de gants, justement renommés, de la Hongrie, envoyé par les fabriques de gants réunies de Prague. Ces réunions de fabriques se propagent considérablement en Autriche comme en Prusse, comme en Saxe, et témoignent d’une singulière tendance à l’association.
Les chaussures de Vienne, pour hommes et pour femmes, sont bien conditionnées, de même que les nécessaires de toilette. L’orfèvrerie autrichienne a encore beaucoup à faire, à en juger par quelques pièces d’argenterie viennoises, pour rivaliser avec celle de Paris.
Mais un produit tout à fait national et pour lequel l’Autriche peut prétendre à une supériorité, ce sont les pipes de toutes les formes et de toutes les couleurs. Ce n’est pas une vitrine, c’est une salle entière que ce pays à rempli de ses pipes et de ses tuyaux.
On remarque particulièrement celles en terre de Vienne, connues sous le nom de massa-pfeiffen, et qui sont d’un blanc mat fort agréable.
L’allée qui termine l’exposition autrichienne au sud est consacrée aux fers bruts et ouvrés. A côté des minerais de ce métal, on admire les belles fontes
(Voir la sune page 3i6.)
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,04 %.
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