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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
posant à Londres), donna à ce métier une destination nouvelle; il arriva à en confectionner d’une telle dimension , qu’on put bientôt faire des pièces propres à produire des pantalons, gilets, camisoles, jupons, etc. Cette industrie nouvelle devint d’une importance extrême ; on fit marcher ces métiers par la vapeur, et les objets de tricots coupés à la pièce furent exclusivement fabriqués par le métier circulaire. On adapta à ce métier certain système de rouage produisant de véritables tricots damassés.
Ce métier, chef-d’œuvre de mécanique, amène trop souvent sur la place de Troyes de grandes variations de prix dans la marchandise. De 4 840 ù 1850 , rien de nouveau ne s’est manifesté pour changer cet ordre de choses.
Beaucoup de maisons ont fait ce qu’il y a de plus sage, lorsqu’il se présente quelqu’amélioralion ; elles ont accumulé, ajoutant au travail de la ganterie le produit du tricot circulaire et des bas et chaussettes. Pour donner une idée de l’importance que le département de l’Aube a prise dans cette industrie , nous terminerons en disant qu’il emploie 14,000 métiers et produisent pour 20,000,000 de marchandises.
BULLETIN SCIENTIFIQUE.
HYGIÈNE PUBLIQUE.
Médecine légale. — De la monomanie homicide.
Un fait monstrueux et dont le caractère particulier s’est quelquefois révélé comme pour effrayer les populations, en les avertissant qu’il existe au milieu d’elles des éléments destructeurs dont elles doivent se prémunir, vient d’effrayer la ville de Lyon. Le suicide est un crime aux yeux de la morale et de la religion. Le suicide, comme cause première du meurtre est un crime qui, jusqu’à ce jour, s’est quelquefois produit.
Un savant qui a écrit un livre fort curieux sur les maladies mentales, M. Brièrre de Boismont, appelle l’attention des administrateurs sur les conséquences graves qui résultent de l’existence des monomanes dans un grand nombre de nos communes ; et l’on ne saurait trop multiplier les soins que réclament les aliénés à l’origine de la maladie qui les surprend. Or, malgré la sollicitude d’un grand nombre de dé partements, il existe encore plusieurs lacunes sur ce point, qu'il est important de combler.
Nous avons partagé l’horreur qu’a excité le crime épouvantable, hors nature, de l’assassin de Lyon : Nous devons donner ici la relation de faits analogues, afin qu’en les étudiant dans leurs causes, les hommes préposés aux moyens de les prévenir, redoublent d’attention et de sollicitude :
Dans l’un de ces faits, il s’agit d’une jeune femme de vingt-trois ans, placée dans une maison de correction, qui prit la vie en dégoût, et, pour s’en délivrer, forma la résolution de commettre un meurtre. En agissant ainsi, elle pensait qu’il lui resterait encore assez de temps pour se repentir et faire pénitence, tandis que, si elle se suicidait, elle paraîtrait en état de péché devant Dieu. Marguerite (c’était le nom de cette aliénée) prémédita son dessein de sang-froid et l’exécuta de la manière suivante : Un dimanche, elle se plaignit de malaise et demanda à être dispensée du service divin ; une fille très-simple, à moitié imbécile, nommée Méderin, lui fut donnée pour garde. Marguerite lui persuada que le suicide pouvait seul les délivrer de leur misérable position et elle la détermina à se laisser tuer la première. Méderin y consentit facilement, à la condition que sa camarade ne la ferait pas souffrir; Marguerite lui coupa aussitôt la gorge. Interrogée sur les motifs de ce meurtre, elle répondit que c’était la crainte des mauvais traitements qni l’attendaient dans la prison. « Je voulais en finir avec l’existence, ajouta-t-elle, mais je pensais en moi-même que si je m’ôtais la vie, mon âme serait perdue pour toujours, tandis que si je tuais une autre personne, je n’en perdrais pas moins la vie, mais j’aurais le temps de me repentir, et Dieu me pardonnerait. » Elle déclara en outre, qu’elle n’avait aucun sujet de plainte contre sa compagne. Loin d’être troublée après cet assassinat, elle fit sa prière avant de se mettre au lit, dormit bien, et, à son réveil, elle pria de nouveau. Pendant rinterrogatoire qu’elle subit, elle se mon tra calme et recueillie; mais quand on lui fit comprendre que, loin d’avoir pris la route du bonheur, elle avait attiré sur elle la colère de Dieu, elle se prit à pleurer amèrement.
LE PALAIS DE CRISTAL.
Voici un second exemple de meurtre accompli sous l’empire de circonstances semblables : Volkner, ancien soldat, était tourmenté par des idées homicides, résultat d’une folie religieuse. La pensée de jouir du bonheur céleste lui inspira le dégoût de l’existence et le désir de s’en délivrer. Le seul moyen qui s’offrit à lui pour atteindre ce but, fut de mériter la mort par un meurtre ; il nourrit longtemps l’idée de tuer un enfant, persuadé qu’après avoir confessé son crime et fait sa paix avec Dieu, il pourrait prendre possession d’une félicité éternelle. Trois jours avant d’exécuter l’assassinat qu’il méditait, il alla dans un cimetière et joua avec des enfants qu’il y rencontra : son intention était d’en tuer un si l’occasion s’en présentait. Enfin, un soir, il accomplit son affreux dessein. Une petite fille étant venue rendre visite à son amie, qui demeurait dans la même maison que Volkner, celui-ci les invita toutes deux à monter dans sa chambre et leur partagea son souper; puis, mettant la main sur le front de l’une d’elles, il la renversa en arrière, et avec un couteau aiguisé la veille, il lui coupa la gorge. Aussitôt après, il se rendit en prison et témoigna des regrets du crime qu’il venait de commettre. Cependant il dormit la nuit même avec calme, disant crue l’inquiétude extraordinaire, qu’il avait éprouvée depuis trois semaines avait cessé du moment où il avait mis son projet à exécution.
Ces observations sont suivies d’une troisième, où il y eut seulement intention d’homicide : un homme, à la suite de grands chagrins domestiques, fut pris du désir d’en finir avec la vie; mais comme il ne se sentait point assez de courage, il imagina, à force de rouler dans sa tête ce funeste projet, que le plus sûr moyen était de tuer une personne qu’il connaissait à peine. Ces deux idées dominantes faisaient le tourment de ses jours : fort heureusement la médecine intervint assez à temps pour empêcher l’exécution de ces criminelles pensées.
M. Brièrre de Boismont affirme qu’il existe une variété de la monomanie-suicide, dans laquelle les individus tuent pour être tués, afin d’avoir le temps de faire pénitence, de rentrer en grâce auprès de Dieu, et de jouir ainsi du bonheur éternel. Dans quelques cas, ils avouent qu’ils n’ont pas le courage de se donner la mort ou qu’ils préfèrent périr sur l’échafaud. Après le meurtre, ils sont calmes, ne manifestent ni regrets ni remords, et même ils s’applaudissent d’avoir accompli leur projet. Plusieurs, tout en regrettant leur action, déclarent que le trouble qui les agitait a cessé dès l’exécution. Devant les cadavres de leurs victimes , ils restent impassibles, et racontent froidement, et comme s’il s’agissait d’une chose ordinaire, tous les détails de leur crime. D’autres prennent des précautions pour assurer leurs coups, et même pour en dérober les preuves. Un assez grand nombre viennent, aussitôt après l’acte, en faire la déclaration aux magistrats, et demandent instamment qu’on les fasse mourir. Parmi ces aliénés, il en est qui résistent à leur idée, et même qui luttent longtemps avant de succomber. D’autres, au contraire, sont entraînés fatalement, et exécutent leur crime avec une promptitude extrême. Parfois alors l’impulsion est subite, plus forte que la volonté. Le meurtre est commis sans motifs, sans précautions, le plus ordinairement sur des inconnus, quelquefois sur des personnes chéries.
Un jeune médecin fort distingué, M. Henri Roger, s’exprime ainsi sur cette importante question :
« Dans les siècles précédents, on punissait de mort ces coupables; de nos jours, la médecine légale les prend sous sa protection et tempère la rigueur des mesures que la société est bien forcée de prendre pour sa défense. Ainsi, il existe à Red-lam, le fameux hospice d’aliénés à Londres, une section spéciale pour ces fous dangereux, sous le nom de division des fous criminels; en 4 840, on n’en comptait pas moins de quatre-vingt-dix-sept, dont les actes pouvaient être ramenés aux trois chefs suivants : contre l’Etat, 2; contre les propriétés, 32; contre les personnes, 63; et, sur ce nombre, plusieurs étaient enfermés pour avoir tué, dans le but de se faire condamner à mort, n’ayant pas eu le courage d’attenter à leurs jours.
« Au moyen-âge, ces fous redoutables, et d’autres souvent fort inoffensifs, les sorciers par exemple, mouraient sur le bûcher comme les criminels; insensés ou coupables, on brûlait tout, laissant à Dieu le soin de reconnaître les innocents. La justice de nos jours est moins expéditive : plus éclairée, elle distingue davantage. Mais, s’il est juste de re-
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garder ces crimes insolites, ces forfaits inexplicables , comme le douloureux produit de l’aliénation mentale, il n’en faut pas moins aviser à ce que les citoyens paisibles et raisonnables soient préservés efficacement des coups aveugles de ces furieux. Que ces terribles monomanes soient absous au point de vue de la criminalité, ainsi le veulent sans doute l’humanité et la philosophie chrétienne; mais au moins est-on en droit de demander qu’ils soient mis à tout jamais dans l’impossibilité de nuire ou de répéter leurs actes de folie impitoyable, comme cet aliéné fam tique dont parle Pinel, qui, après avoir égorgé ses enfants pour leur ouvrir les portes du ciel, égorgeait encore, seize ans après, deux pauvres fous enfermés comme lui à Bicêtre. «
BULLETIN DES BEAUX-ARTS.
Exposition des ouvrages envoyés de Rome et des grands prix de cette année,
Une de nos plus grandes institutions artistiques que l’on doit à notre pays, c’est l’Académie de France à Rome. Or, il y a plus de deux siècles que cette pensée a enfanté notre établissement des beaux-arts. Seulement, avant 1777, les jeunes gens qui allaient y chercher l’inspiration et s’y consacrer à l’étude des belles œuvres du génie de l’antiquité et de la renaissance , y passaient une douce existence, pleine de loisirs, de Jar niente, oubliant le but de leur pèlerinage, et n’empruntant à la belle Italie que ses jouissances terrestres. Il fallut mettre un terme à cette nouvelle insouciance.
Un ariêt intervint, qui ordonna à cette jeunesse de prouver que son séjour n’était pas infructueux, et il en résulta une production annuelle qui vint récompenser l’État des sacrifices faits en faveur de l’art.
Depuis cette époque 4777, chaque année, les lauréats, envoyés à Rome, expédient leurs œuvres, et une exposition vient concourir avec celle des jeunes gens qui vont partir ; c’est l’alliance du passé et de l’avenir.
Nous pourrions faire à ce système un éloge et un reproche. L’éloge est dans le principe : et le reproche, dans l’application.
Sans doute il est tout simple que l’on veuille préparer les grandes œuvres par le culte des œuvres du génie, et cette méthode, la plus simple au monde, devrait être féconde en heureux résultats. Non-seulement l’étude de ces œuvres gigantesques sorties des mains de Raphaël, des Michel-Ange, des Véronèse, les créations de Phydias , les colonnes Trajane , le Golysée , le Panthéon , les tombeaux , toutes ces œuvres où l’évocation de l’antiquité s’élève pour parler le langage de l’art à ces jeunes âmes qui les interrogent, sont les meilleures inspirations que l’on puisse désirer pour préparer de grands peintres, de grands sculpteurs, de grands architectes pour la France; mais pourtant, les envois de Rome, selon nous, ne devraient pas être des copies de ces chefs-d’œuvre, on devrait y trouver l’inspiration, la création, la recherche du nouveau. Que les artistes, envoyés à Rome , donnent à leur couleur, à la pureté de leurs combinaisons , au fini de leur modelé, la grandeur qui se trouve empreinte sur les œuvres de l’antiquité , rien de mieux. Mais que, du moins, cette incarnation du beau ne soit pas une reproduction et qu’il y ait surtout l’instinct du nouveau ; que l’école Italienne et Grecque ne soient pas le seul régulateur de leur travaux; qu’ils prennent dans les autres écoles ce qu’elles ont de vigoureux, d’osé, de capricieux : en un mot, qu’ils associent la correction châtrée de l’œuvre à l’imagination , à une certaine fantaisie qui révèle l’originalité.
C’est ce que nous pensions en examinant trois œuvres envoyées de Rome au palais des Beaux-arts : Y Antigone et Ploynice, de M. Lepneveu; le Départ de Proterilas, de M.Léon Bénouville: et la Mort de Moïse, de M. Cabanel.
Ce dernier tableau est une grande composition d’une quinzaine de figures, où l’étude de Raphaël apparaît d’une manière trop directe. Le groupe de gauche, représentant le Père-Eternel, assis sur des nuages et porté par des anges, est trop littéralement emprunté, dans l’ensemble et dans les détails, à la Vision cl’Ezéchiel, du palais Pitti, à Florence. Ce groupe a un second inconvénient, qui est d’écraser l’autre, dans lequel se trouve le personnage prin-
(Voir la suite page 350.)
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Ce métier, chef-d’œuvre de mécanique, amène trop souvent sur la place de Troyes de grandes variations de prix dans la marchandise. De 4 840 ù 1850 , rien de nouveau ne s’est manifesté pour changer cet ordre de choses.
Beaucoup de maisons ont fait ce qu’il y a de plus sage, lorsqu’il se présente quelqu’amélioralion ; elles ont accumulé, ajoutant au travail de la ganterie le produit du tricot circulaire et des bas et chaussettes. Pour donner une idée de l’importance que le département de l’Aube a prise dans cette industrie , nous terminerons en disant qu’il emploie 14,000 métiers et produisent pour 20,000,000 de marchandises.
BULLETIN SCIENTIFIQUE.
HYGIÈNE PUBLIQUE.
Médecine légale. — De la monomanie homicide.
Un fait monstrueux et dont le caractère particulier s’est quelquefois révélé comme pour effrayer les populations, en les avertissant qu’il existe au milieu d’elles des éléments destructeurs dont elles doivent se prémunir, vient d’effrayer la ville de Lyon. Le suicide est un crime aux yeux de la morale et de la religion. Le suicide, comme cause première du meurtre est un crime qui, jusqu’à ce jour, s’est quelquefois produit.
Un savant qui a écrit un livre fort curieux sur les maladies mentales, M. Brièrre de Boismont, appelle l’attention des administrateurs sur les conséquences graves qui résultent de l’existence des monomanes dans un grand nombre de nos communes ; et l’on ne saurait trop multiplier les soins que réclament les aliénés à l’origine de la maladie qui les surprend. Or, malgré la sollicitude d’un grand nombre de dé partements, il existe encore plusieurs lacunes sur ce point, qu'il est important de combler.
Nous avons partagé l’horreur qu’a excité le crime épouvantable, hors nature, de l’assassin de Lyon : Nous devons donner ici la relation de faits analogues, afin qu’en les étudiant dans leurs causes, les hommes préposés aux moyens de les prévenir, redoublent d’attention et de sollicitude :
Dans l’un de ces faits, il s’agit d’une jeune femme de vingt-trois ans, placée dans une maison de correction, qui prit la vie en dégoût, et, pour s’en délivrer, forma la résolution de commettre un meurtre. En agissant ainsi, elle pensait qu’il lui resterait encore assez de temps pour se repentir et faire pénitence, tandis que, si elle se suicidait, elle paraîtrait en état de péché devant Dieu. Marguerite (c’était le nom de cette aliénée) prémédita son dessein de sang-froid et l’exécuta de la manière suivante : Un dimanche, elle se plaignit de malaise et demanda à être dispensée du service divin ; une fille très-simple, à moitié imbécile, nommée Méderin, lui fut donnée pour garde. Marguerite lui persuada que le suicide pouvait seul les délivrer de leur misérable position et elle la détermina à se laisser tuer la première. Méderin y consentit facilement, à la condition que sa camarade ne la ferait pas souffrir; Marguerite lui coupa aussitôt la gorge. Interrogée sur les motifs de ce meurtre, elle répondit que c’était la crainte des mauvais traitements qni l’attendaient dans la prison. « Je voulais en finir avec l’existence, ajouta-t-elle, mais je pensais en moi-même que si je m’ôtais la vie, mon âme serait perdue pour toujours, tandis que si je tuais une autre personne, je n’en perdrais pas moins la vie, mais j’aurais le temps de me repentir, et Dieu me pardonnerait. » Elle déclara en outre, qu’elle n’avait aucun sujet de plainte contre sa compagne. Loin d’être troublée après cet assassinat, elle fit sa prière avant de se mettre au lit, dormit bien, et, à son réveil, elle pria de nouveau. Pendant rinterrogatoire qu’elle subit, elle se mon tra calme et recueillie; mais quand on lui fit comprendre que, loin d’avoir pris la route du bonheur, elle avait attiré sur elle la colère de Dieu, elle se prit à pleurer amèrement.
LE PALAIS DE CRISTAL.
Voici un second exemple de meurtre accompli sous l’empire de circonstances semblables : Volkner, ancien soldat, était tourmenté par des idées homicides, résultat d’une folie religieuse. La pensée de jouir du bonheur céleste lui inspira le dégoût de l’existence et le désir de s’en délivrer. Le seul moyen qui s’offrit à lui pour atteindre ce but, fut de mériter la mort par un meurtre ; il nourrit longtemps l’idée de tuer un enfant, persuadé qu’après avoir confessé son crime et fait sa paix avec Dieu, il pourrait prendre possession d’une félicité éternelle. Trois jours avant d’exécuter l’assassinat qu’il méditait, il alla dans un cimetière et joua avec des enfants qu’il y rencontra : son intention était d’en tuer un si l’occasion s’en présentait. Enfin, un soir, il accomplit son affreux dessein. Une petite fille étant venue rendre visite à son amie, qui demeurait dans la même maison que Volkner, celui-ci les invita toutes deux à monter dans sa chambre et leur partagea son souper; puis, mettant la main sur le front de l’une d’elles, il la renversa en arrière, et avec un couteau aiguisé la veille, il lui coupa la gorge. Aussitôt après, il se rendit en prison et témoigna des regrets du crime qu’il venait de commettre. Cependant il dormit la nuit même avec calme, disant crue l’inquiétude extraordinaire, qu’il avait éprouvée depuis trois semaines avait cessé du moment où il avait mis son projet à exécution.
Ces observations sont suivies d’une troisième, où il y eut seulement intention d’homicide : un homme, à la suite de grands chagrins domestiques, fut pris du désir d’en finir avec la vie; mais comme il ne se sentait point assez de courage, il imagina, à force de rouler dans sa tête ce funeste projet, que le plus sûr moyen était de tuer une personne qu’il connaissait à peine. Ces deux idées dominantes faisaient le tourment de ses jours : fort heureusement la médecine intervint assez à temps pour empêcher l’exécution de ces criminelles pensées.
M. Brièrre de Boismont affirme qu’il existe une variété de la monomanie-suicide, dans laquelle les individus tuent pour être tués, afin d’avoir le temps de faire pénitence, de rentrer en grâce auprès de Dieu, et de jouir ainsi du bonheur éternel. Dans quelques cas, ils avouent qu’ils n’ont pas le courage de se donner la mort ou qu’ils préfèrent périr sur l’échafaud. Après le meurtre, ils sont calmes, ne manifestent ni regrets ni remords, et même ils s’applaudissent d’avoir accompli leur projet. Plusieurs, tout en regrettant leur action, déclarent que le trouble qui les agitait a cessé dès l’exécution. Devant les cadavres de leurs victimes , ils restent impassibles, et racontent froidement, et comme s’il s’agissait d’une chose ordinaire, tous les détails de leur crime. D’autres prennent des précautions pour assurer leurs coups, et même pour en dérober les preuves. Un assez grand nombre viennent, aussitôt après l’acte, en faire la déclaration aux magistrats, et demandent instamment qu’on les fasse mourir. Parmi ces aliénés, il en est qui résistent à leur idée, et même qui luttent longtemps avant de succomber. D’autres, au contraire, sont entraînés fatalement, et exécutent leur crime avec une promptitude extrême. Parfois alors l’impulsion est subite, plus forte que la volonté. Le meurtre est commis sans motifs, sans précautions, le plus ordinairement sur des inconnus, quelquefois sur des personnes chéries.
Un jeune médecin fort distingué, M. Henri Roger, s’exprime ainsi sur cette importante question :
« Dans les siècles précédents, on punissait de mort ces coupables; de nos jours, la médecine légale les prend sous sa protection et tempère la rigueur des mesures que la société est bien forcée de prendre pour sa défense. Ainsi, il existe à Red-lam, le fameux hospice d’aliénés à Londres, une section spéciale pour ces fous dangereux, sous le nom de division des fous criminels; en 4 840, on n’en comptait pas moins de quatre-vingt-dix-sept, dont les actes pouvaient être ramenés aux trois chefs suivants : contre l’Etat, 2; contre les propriétés, 32; contre les personnes, 63; et, sur ce nombre, plusieurs étaient enfermés pour avoir tué, dans le but de se faire condamner à mort, n’ayant pas eu le courage d’attenter à leurs jours.
« Au moyen-âge, ces fous redoutables, et d’autres souvent fort inoffensifs, les sorciers par exemple, mouraient sur le bûcher comme les criminels; insensés ou coupables, on brûlait tout, laissant à Dieu le soin de reconnaître les innocents. La justice de nos jours est moins expéditive : plus éclairée, elle distingue davantage. Mais, s’il est juste de re-
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garder ces crimes insolites, ces forfaits inexplicables , comme le douloureux produit de l’aliénation mentale, il n’en faut pas moins aviser à ce que les citoyens paisibles et raisonnables soient préservés efficacement des coups aveugles de ces furieux. Que ces terribles monomanes soient absous au point de vue de la criminalité, ainsi le veulent sans doute l’humanité et la philosophie chrétienne; mais au moins est-on en droit de demander qu’ils soient mis à tout jamais dans l’impossibilité de nuire ou de répéter leurs actes de folie impitoyable, comme cet aliéné fam tique dont parle Pinel, qui, après avoir égorgé ses enfants pour leur ouvrir les portes du ciel, égorgeait encore, seize ans après, deux pauvres fous enfermés comme lui à Bicêtre. «
BULLETIN DES BEAUX-ARTS.
Exposition des ouvrages envoyés de Rome et des grands prix de cette année,
Une de nos plus grandes institutions artistiques que l’on doit à notre pays, c’est l’Académie de France à Rome. Or, il y a plus de deux siècles que cette pensée a enfanté notre établissement des beaux-arts. Seulement, avant 1777, les jeunes gens qui allaient y chercher l’inspiration et s’y consacrer à l’étude des belles œuvres du génie de l’antiquité et de la renaissance , y passaient une douce existence, pleine de loisirs, de Jar niente, oubliant le but de leur pèlerinage, et n’empruntant à la belle Italie que ses jouissances terrestres. Il fallut mettre un terme à cette nouvelle insouciance.
Un ariêt intervint, qui ordonna à cette jeunesse de prouver que son séjour n’était pas infructueux, et il en résulta une production annuelle qui vint récompenser l’État des sacrifices faits en faveur de l’art.
Depuis cette époque 4777, chaque année, les lauréats, envoyés à Rome, expédient leurs œuvres, et une exposition vient concourir avec celle des jeunes gens qui vont partir ; c’est l’alliance du passé et de l’avenir.
Nous pourrions faire à ce système un éloge et un reproche. L’éloge est dans le principe : et le reproche, dans l’application.
Sans doute il est tout simple que l’on veuille préparer les grandes œuvres par le culte des œuvres du génie, et cette méthode, la plus simple au monde, devrait être féconde en heureux résultats. Non-seulement l’étude de ces œuvres gigantesques sorties des mains de Raphaël, des Michel-Ange, des Véronèse, les créations de Phydias , les colonnes Trajane , le Golysée , le Panthéon , les tombeaux , toutes ces œuvres où l’évocation de l’antiquité s’élève pour parler le langage de l’art à ces jeunes âmes qui les interrogent, sont les meilleures inspirations que l’on puisse désirer pour préparer de grands peintres, de grands sculpteurs, de grands architectes pour la France; mais pourtant, les envois de Rome, selon nous, ne devraient pas être des copies de ces chefs-d’œuvre, on devrait y trouver l’inspiration, la création, la recherche du nouveau. Que les artistes, envoyés à Rome , donnent à leur couleur, à la pureté de leurs combinaisons , au fini de leur modelé, la grandeur qui se trouve empreinte sur les œuvres de l’antiquité , rien de mieux. Mais que, du moins, cette incarnation du beau ne soit pas une reproduction et qu’il y ait surtout l’instinct du nouveau ; que l’école Italienne et Grecque ne soient pas le seul régulateur de leur travaux; qu’ils prennent dans les autres écoles ce qu’elles ont de vigoureux, d’osé, de capricieux : en un mot, qu’ils associent la correction châtrée de l’œuvre à l’imagination , à une certaine fantaisie qui révèle l’originalité.
C’est ce que nous pensions en examinant trois œuvres envoyées de Rome au palais des Beaux-arts : Y Antigone et Ploynice, de M. Lepneveu; le Départ de Proterilas, de M.Léon Bénouville: et la Mort de Moïse, de M. Cabanel.
Ce dernier tableau est une grande composition d’une quinzaine de figures, où l’étude de Raphaël apparaît d’une manière trop directe. Le groupe de gauche, représentant le Père-Eternel, assis sur des nuages et porté par des anges, est trop littéralement emprunté, dans l’ensemble et dans les détails, à la Vision cl’Ezéchiel, du palais Pitti, à Florence. Ce groupe a un second inconvénient, qui est d’écraser l’autre, dans lequel se trouve le personnage prin-
(Voir la suite page 350.)
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