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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
LE PALAIS DE CRISTAL.
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conditions dans lesquelles ce groupe a été exposé lui sont défavorables. Il nous semble avoir été exécuté pour être vu d’en-haut et non d’en-bas. Nous ajouterons qu’on croit reconnaître deux /aires très différents dans la statue de l’archange et dans celle de Satan; l’une rappelant jusqu’à un certain point la manière raide et tranquille des anciens maîtres, l’autre au contraire respirant toute la sauvagerie de quelques-uns des novateurs de ce temps-ci. On dirait deux pièces rapportées et réunies seulement par le rocher où l’ange pose le pied, et en se cramponnant renverse le diable qu’il foudroie. Mais la Phryné de Pradier, la Bacchante de Clesinger, les deux grands groupes d’Etex, révèlent des qualités et un style que tout le monde reconnaît, bien que chacun des artistes que nous venons de nommer ait comme toujours ses partisans et ses adversaires. L’art en France, en ce moment, n’a point d’école proprement dite. . Chaque maître a ses qualités et ses défauts, à part quelques exclusionistes qu’on rencontre surtout dans les ateliers. On peut dire qu’il y a des admirations et des renommées pour les talents de tous les genres, comme pour les souvenirs de tous les temps.
Mais ce qui distingue surtout l’art français, ce qui le fait briller d’un éclat sans ombre à l’exhibition de 1851, c’est la manière dont ses travaux se mêlent à ceux de l’industrie, pour produire ces admirables ouvrages que le luxe consacre aujourd’hui aux besoins usuels de la vie. La décoration des demeures du riche ne se compose plus aujourd’hui seulement de tableaux, de toiles ou de potiches ap-pendus aux murailles ou dressés dans les vestibules. C’est le mobilier lui-même que l’art s’est ingénié à embellir de ses prestiges. Il est devenu ainsi l’époux inséparable de l’industrie, et l’a anoblie par cette union.
La toilette exhibée par M. Froment Meurice, la bibliothèque ornée par M. Barbedienne des réductions de la porte du baptistère dé Florence ; la grande console-buffet en chêne sculpté de M. Four-dinois, la porte en bronze doré, construite pour le Grand Seigneur, F Leau meuble de M. Ringüet-Le-prince, sont des preuves très remarquables de notre assertion. Nous reviendrons séparément sur chacune de ces pièces remarquables dans le travail d’examen et de comparaison que nous aurons à faire sur les produits analogues, que d’autres peuples ont envoyés au concours international.
La Belgique est, sans contredit, moins avancée que la France au point de vue de l’art appliqué ; mais elle tient après elle une place honorable en matière d’art abstrait. Ce n’est pas que nous admirions bien le Godefroy de Bouillon de M. Simonis. L’effet d’ensemble de ce plâtre a quelque chose de grand et de large ; mais les détails sont susceptibles de plus d’une critique : le cheval est mou et, suivant l’expression que nous empruntons a un rapin, il a l’air de porter des pantalons de drap pilote. Le Lion Amoureux du même artiste manque d’idéal dans la composition et de vigueur dans l’exécution. La dame qui rogne les ongles du maître des forêts, nous parait une réminiscence peu heureuse d’une industrie qui a longtemps tenu ses assises à Paris sur les trottoirs du Pont-Neuf. En revanche les deux bambins de M. Simonis ont un grand et juste succès. Nous reparlerons une autre fois du Caïn de 'd. Jehotte, de la vierge de M. Van Linden, des bois culptés de M. Geerts de Louvain ; nous sommes pressés, pour aujourd’hui, de visiter, sous l’espèce de tente que l’Autriche a dressée à ses sculpteurs italiens, la curieuse et quelquefois admirable réunion des produits de l’école milanaise.
Il n’est pas, hélas, possible d’appliquer aux populations lombardes retombées sous le joug de l’Autriche,^les vers par lesquels le poète latin consolait la Grèce conquise par les armes en lui faisant l’honneur d’avoir conquis son vainqueur.
Gracia capte ferum vietorem cepit, et artes.
Intulit ag-resti Latio.
Mais il reste au moins à la moderne Italie la gloire de confondre ses conquêrans, sinon de les convertir et de refléter sur eux l’éclat de sa vieille auréole artistique.
( C’est à un Milanais que sont dus les riches objets d’art exposés dans les salons que l’ébéniste Leitsler a élevés, pour encadrer le riche mobilier qu’il a en-voyé à l’exposition de Londres ; c’est aux sculpteurs de Milan qu’appartient le privilège d’attirer une foule compacte dans les deux salles où sont groupées les statues dp marbre les plus remarquables de l’exposition ; ici une esclave voilée dont le visage de marbre ajiparaît avec tout le charme de ses lignes pures et gracieuses sous un voile de marbre qu’il faut toucher du doigt pour ne pas croire à la présence C U1i et que la première brise va enlever
ou.^placer. Là, une image d’Ismael mourant de S?1 c ans le désert ; ou un nid d’amours comme Raphaël en fait voltiger autour de ses vierges.
Nous ne dirons rien, par respect pour la reine, de a statue que la \ieille-Montagne, établissement à la ois prussien-belge-français et anglais, a exposée sur un piédestal très orné. Si la Vieille-Montagne n’a "voulu que prouver jusqu’à quel point le zinc coulé
pouvait se prêter aux détails les plus minutieux de la reproduction plastique, elle a, sans nul doute, parfaitement réussi ; mais le modèle qu’on a fourni à ses fondeurs n’a pas été heureux, et nous préférons de beaucoup les essais de fonte en zinc exposés par les artistes de Berlin.
Obligés de varier notre itinéraire à travers l’exposition, nous avons attendu jusqu’à aujourd’hui pour présenter dans un certain ensemble l’aspect de l’exhibition française. Mais quoique l’installation des produits français expédiés des quatre-vingt-six départements de la France et de ceux de l’Algérie ait fait un certain progrès depuis la semaine dernière, il reste beaucoup à faire encore, et nous constaterons seulement que chaque jour nous révèle de nouvelles richesses dans les salles dont l’état, au jour de l'inauguration, offrait un si triste aspect.
Nous avons dit déjà combien l’exposition belge nous avait paru mériter d’attention par le caractère sérieux et utilitaire des produits que la Belgique nous a envoyés en assez grand nombre pour occuper, relativement à sa population et à son territoire, la plus grande place, et, sans nul doute, une des plus honorables dans le Palais de Cristal.
Parmi les exposants de machines motrices, la France et la Belgique ont seules amené à Londres de grandes machines. Il y a dans le Palais treize locomotives, dont dix sont anglaises; une seule appartient à la France, deux autres sont d’origine belge. A propos de ces machines, s’il en faut croire des juges compétens, la locomotive de Seraing soutiendra dignement la lutte avec les meilleurs produits anglais devant le jury. On reprochera, peut-être, aux constructeurs d’avoir fait un tour de force en faisant porter l’avant-train sur des roues en fer forgé d’une seule pièce. C’est là une difficulté vaincue sans utilité réelle, et Seraing n’avait pas besoin de recourir aux excentricités pour faire valoir le mérite de ses marteleurs. L’arbre coudé de la machine à bateaux est un chef-d’œuvre dont on comprend l’importance.
A côté des locomotives, Seraing a placé une machine à bateau de 140 chevaux de force, une machine à vapeur de 16 et une autre de 4 chevaux : celle-ci est un bijou dans son espèce. Couillet a étalé un ventillateur immense et dont quatorze charbonnages du bassin de Charleroi pourraient attester les bons services.
Viennent ensuite la société du Phoenix de Gand et M. Troupin de Verviers. Celui-ci a exposé une tondeuse lewis finisseuse, celle-là un banc à broches et un batteur héliçoïde. Un pont de M. Van Es-schen de 40 pieds de longueur nous paraît une reproduction du principe des ponts Neville. Nous remarquons près de là, un humecteur pour les grains de M. Debeaune, une machine à tisser de M. Van-devin, où une simple toile toile remplace tous les cartons du métiers à la Jacquart, et des appareils pour purger et blanchir le sucre de M. Van Goe-them.
Le fond de la salle est couvert sur une longueur de 120 pieds par des tapis en toile cirée. Au 1er étage s’étendent à la suite d’évêques en cire qui servent de moyen d’exhibition à une marchand de chasubles, la passementerie, la librairie et les dentelles ; derrière sont les verre à vitre et les vitraux peints. Puis, un groupe de statuettes de bronze, au milieu duquel est une réduction du lion de Waterloo : ce monument dont l’immensité a fait dire que les peuples qui avaient concouru à la journée du 18 juin 1815 étaient représentés sur le champ de bataille par des monumens, dont les dimensions étaient en proportion inverse de la part que chacun y avait prise. En effet, l’Angleterre a érigé à Waterloo deux ou trois tombes, la Prusse y a élevé une chapelle, et la Belgique y a placé une montagne terminée par un lion géant. MM. Pluys, de Ma-lines, et Capronnier, de Bruxelles, ont exposé des vitraux qui auront fort à faire pour lutter contre l’Angleterre, la France, la Toscane, l’Autriche et la Bavière. Il y a, toutefois, une œuvre remarquable de l’artiste bruxellois : la partie supérieure d’un vitrail dont le prince de Chimay fait hommage à l’église Saint-Julien à Rome.
Aux confins de la Hollande les missels de M. Hanicq de Malines forment une pyramide de douze pieds d’élévation, puis sur un comptoir à deux faces sont rangés, les papiers, les fournitures de bureau, les livres, les lithographies, les passementeries, etc.
C’est le tour des dentelles. Ypres, Grammont et Bruxelles se disputent la palme soit pour le tissu, soit pour le dessin. Le point dit de Valenciennes s’est recruté à Bruges et à Courtrai afin d’obtenir un ensemble complet : la maille ronde et la maille carrée ; le gros et le fin, la dentelle modeste du déshabillé et le volant de 50 centimètres ; le tissu d’un franc et de douze cents francs la yard sont entremêlés. Les dentelles noires figurent avec distinction dans cet ensemble; mais nous citerons surtout la dentelle de Bruxelles, celle qui a un si grand renom a 1 étranger sous la dénomination de point d’Angleterre. On cite parmi ces riches marchandises des dentelles de 1,000 francs le mètre et dont le fil ne coûte pas moins de 4,000 francs le kilogramme.
L’orfèvrerie et la bijouterie terminent à l’ouest
l’expositionbelge; elles ne tiennentqu’une petite 1able qui n’est pas sans mérite. Elle se compose des camées de Julin de Liège, de chaînes de M. Hubert et des bijoux de Levy-Prins de Bruxelles, de l’orfèvrerie de Verbeckt d’Anvers et enfin des incrustations et des ciselures de Faloise de Liège. Nous reprendrons, en visitant le côté sud de l’exhibition belge, l’examen des produits qui la complètent, les armes, la sellerie, les tissus, etc. Espérons qu’à la huitaine il nous sera enfin permis de parler de l’exposition française.
ÉTUDES SPÉCIALES SUR LES PRINCIPALES DIVISIONS DE L’EXPOSITION.
Teinture—impression sur calicot.
Cette brillante masse, sur laquelle s’arrête les yeux, lorsqu’ils peuvent se détacher de la fontaine d’Ostler, c’est un trophée de soieries, produit des métiers de Spitalfields ; chaque pièce qui le compose est elle-même un triomphe de l’art. Cette pièce si brillamment colorée dans la galerie supérieure, c’est un tapis, œuvre de 150 dames. Ces teintes plus éloignées nous montrent les lainages de Leeds et de l’ouest de i’Angleterre, destinés au marché de la Chine ou de la Russie. A côté se trouvent les draps plus sombres mais aussi riches, que ces mêmes lieux offrent aux consommateurs britanniques. Non loin de là, et dans la même direction, nous trouvons les popelines de Dublin et les innombrables teintes des produits imprimés de Manchester. De l’autre côté du transept se trouvent les cotons d’Alsace, aux brillantes couleurs, les lainages imprimés de Paris, les soies de la Chine, lès velours de Gênes.
Mais il est temps de passer de l’examen de l’ensemble à celui de chacune de cës branches de l’industrie. Nous pouvons admirer le tissu, le fini, le bon goût de l’artiste, l’éclat des couleurs qui charment les yeux. Mais cet examen, s’il se bornait là, serait bien superficiel. Par ce fait des procédés manufacturiers, combien de réflexions cependant se pressent à notre esprit. Quelle accumulation de science, l’habileté de travail il a fallu pour arriver à la fabrication d’un seul de Ces chefs-d’œuvre. Sans même parler des machines qui ont filé, tissé ces étoffes, que de travail il a fallu pour la simple application des couleurs. Ce bleu foncé, c’est à l’indigo qu’il est dû ; l’indigo c’est la culture de l’Inde. • Il a fallu six mois de mer pour l’apporter à Manchester. Et ce bleu moins solide, mais plus brillant, c’est le bleu de Prusse, produit de cornes, des sabots de chevaux, des chiffons de laine, des débris des abattoirs. Les verts sont une combinaison des bleus ci-dessus, avec une teinture jaune provenant d’un bois de Cuba, ou bien d’une écorce de l’Amérique du Nord, ou bien encore d’unefbaie des rivages de la Méditerranée. L’écarlate, le cramoisi sont produits par le corps même d’un insecte du Mexique, ou par les pétales d’une fleur de Bengale. Le coton est coloré en rouge par une racine venant de Turquie ou de Provence.
Mais comment ces couleurs sont-elles fixées sur les étoffes ? Comment l’indigo vient-il adhérer aux fibres du coton, du fil, de la soie, pour y produire une teinte si vive. Quel rapport y a-t-il entre la corne du sabot d’un cheval à ce magnifique dessin, à ces convolvutes dont les pétales sont d’un bleu si éclatant ? Comment ce petit insecte gris, fourni par le Mexique, vient-il à être transformé en ce rouge qui éblouit les yeux P Comment se fait-il que les contrées qui fournissent des couleurs se trouvent si loin derrière nous pour leur usage ? A qui devons-nous notre supériorité ? Quelles sont les causes qui l’ont amenée P Quelle est la condition des travailleurs qui nous transmettent ces matières indispensables à nôtre propre industrie, des travailleurs qui viennent les mettre en œuvre ? Ces questions se présentent assurément aux milliers de visiteurs qui se pressent autour de ces riches étoffes, leur solution ne peut qu’être intéressante, même pour ceux qui ne recherchent que le plaisir sans instruction, car pour ces derniers un mot d’explioation peut les mettre à même de distinguer les teints faux et les bons teints, et c’est là une question qui se présente à chaque instant dans la vie de nos belles lectrices.
Dans une série d’articles, nous nous proposons d’exposer les procédés de teinture et d’impression des étoffes, et de la fabrication même. Jamais nous n’avons eu une telle occasion d’étudier cette branche intéressante de l’industrie. Sous le même toit se trouvent étalés à nos yeux, des milliers d’échantillons de matières tinctoriales diverses, et nous pouvons reconnaître leurs qualités eu égard au lieu de provenance. Près de là se trouvent les substances chimiques, les mordants qui fixent, les avivants qui animent les couleurs. Souvent nous avons sous les yeux les modèles des appareils des machines qui servent à la fabrication de ces produits. Dans la galerie de sud-ouest se trouve toute une série de matières tinctoriales prêtes pour l’usage, et sur des capsules de porcelaine, l’action des divers agents chimiques sur ces couleurs. MM. Black, de Glasgow, à côté de leur remarquable collection d’étoffes, ont exposé la démonstration palpable des procédés qu’ils
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conditions dans lesquelles ce groupe a été exposé lui sont défavorables. Il nous semble avoir été exécuté pour être vu d’en-haut et non d’en-bas. Nous ajouterons qu’on croit reconnaître deux /aires très différents dans la statue de l’archange et dans celle de Satan; l’une rappelant jusqu’à un certain point la manière raide et tranquille des anciens maîtres, l’autre au contraire respirant toute la sauvagerie de quelques-uns des novateurs de ce temps-ci. On dirait deux pièces rapportées et réunies seulement par le rocher où l’ange pose le pied, et en se cramponnant renverse le diable qu’il foudroie. Mais la Phryné de Pradier, la Bacchante de Clesinger, les deux grands groupes d’Etex, révèlent des qualités et un style que tout le monde reconnaît, bien que chacun des artistes que nous venons de nommer ait comme toujours ses partisans et ses adversaires. L’art en France, en ce moment, n’a point d’école proprement dite. . Chaque maître a ses qualités et ses défauts, à part quelques exclusionistes qu’on rencontre surtout dans les ateliers. On peut dire qu’il y a des admirations et des renommées pour les talents de tous les genres, comme pour les souvenirs de tous les temps.
Mais ce qui distingue surtout l’art français, ce qui le fait briller d’un éclat sans ombre à l’exhibition de 1851, c’est la manière dont ses travaux se mêlent à ceux de l’industrie, pour produire ces admirables ouvrages que le luxe consacre aujourd’hui aux besoins usuels de la vie. La décoration des demeures du riche ne se compose plus aujourd’hui seulement de tableaux, de toiles ou de potiches ap-pendus aux murailles ou dressés dans les vestibules. C’est le mobilier lui-même que l’art s’est ingénié à embellir de ses prestiges. Il est devenu ainsi l’époux inséparable de l’industrie, et l’a anoblie par cette union.
La toilette exhibée par M. Froment Meurice, la bibliothèque ornée par M. Barbedienne des réductions de la porte du baptistère dé Florence ; la grande console-buffet en chêne sculpté de M. Four-dinois, la porte en bronze doré, construite pour le Grand Seigneur, F Leau meuble de M. Ringüet-Le-prince, sont des preuves très remarquables de notre assertion. Nous reviendrons séparément sur chacune de ces pièces remarquables dans le travail d’examen et de comparaison que nous aurons à faire sur les produits analogues, que d’autres peuples ont envoyés au concours international.
La Belgique est, sans contredit, moins avancée que la France au point de vue de l’art appliqué ; mais elle tient après elle une place honorable en matière d’art abstrait. Ce n’est pas que nous admirions bien le Godefroy de Bouillon de M. Simonis. L’effet d’ensemble de ce plâtre a quelque chose de grand et de large ; mais les détails sont susceptibles de plus d’une critique : le cheval est mou et, suivant l’expression que nous empruntons a un rapin, il a l’air de porter des pantalons de drap pilote. Le Lion Amoureux du même artiste manque d’idéal dans la composition et de vigueur dans l’exécution. La dame qui rogne les ongles du maître des forêts, nous parait une réminiscence peu heureuse d’une industrie qui a longtemps tenu ses assises à Paris sur les trottoirs du Pont-Neuf. En revanche les deux bambins de M. Simonis ont un grand et juste succès. Nous reparlerons une autre fois du Caïn de 'd. Jehotte, de la vierge de M. Van Linden, des bois culptés de M. Geerts de Louvain ; nous sommes pressés, pour aujourd’hui, de visiter, sous l’espèce de tente que l’Autriche a dressée à ses sculpteurs italiens, la curieuse et quelquefois admirable réunion des produits de l’école milanaise.
Il n’est pas, hélas, possible d’appliquer aux populations lombardes retombées sous le joug de l’Autriche,^les vers par lesquels le poète latin consolait la Grèce conquise par les armes en lui faisant l’honneur d’avoir conquis son vainqueur.
Gracia capte ferum vietorem cepit, et artes.
Intulit ag-resti Latio.
Mais il reste au moins à la moderne Italie la gloire de confondre ses conquêrans, sinon de les convertir et de refléter sur eux l’éclat de sa vieille auréole artistique.
( C’est à un Milanais que sont dus les riches objets d’art exposés dans les salons que l’ébéniste Leitsler a élevés, pour encadrer le riche mobilier qu’il a en-voyé à l’exposition de Londres ; c’est aux sculpteurs de Milan qu’appartient le privilège d’attirer une foule compacte dans les deux salles où sont groupées les statues dp marbre les plus remarquables de l’exposition ; ici une esclave voilée dont le visage de marbre ajiparaît avec tout le charme de ses lignes pures et gracieuses sous un voile de marbre qu’il faut toucher du doigt pour ne pas croire à la présence C U1i et que la première brise va enlever
ou.^placer. Là, une image d’Ismael mourant de S?1 c ans le désert ; ou un nid d’amours comme Raphaël en fait voltiger autour de ses vierges.
Nous ne dirons rien, par respect pour la reine, de a statue que la \ieille-Montagne, établissement à la ois prussien-belge-français et anglais, a exposée sur un piédestal très orné. Si la Vieille-Montagne n’a "voulu que prouver jusqu’à quel point le zinc coulé
pouvait se prêter aux détails les plus minutieux de la reproduction plastique, elle a, sans nul doute, parfaitement réussi ; mais le modèle qu’on a fourni à ses fondeurs n’a pas été heureux, et nous préférons de beaucoup les essais de fonte en zinc exposés par les artistes de Berlin.
Obligés de varier notre itinéraire à travers l’exposition, nous avons attendu jusqu’à aujourd’hui pour présenter dans un certain ensemble l’aspect de l’exhibition française. Mais quoique l’installation des produits français expédiés des quatre-vingt-six départements de la France et de ceux de l’Algérie ait fait un certain progrès depuis la semaine dernière, il reste beaucoup à faire encore, et nous constaterons seulement que chaque jour nous révèle de nouvelles richesses dans les salles dont l’état, au jour de l'inauguration, offrait un si triste aspect.
Nous avons dit déjà combien l’exposition belge nous avait paru mériter d’attention par le caractère sérieux et utilitaire des produits que la Belgique nous a envoyés en assez grand nombre pour occuper, relativement à sa population et à son territoire, la plus grande place, et, sans nul doute, une des plus honorables dans le Palais de Cristal.
Parmi les exposants de machines motrices, la France et la Belgique ont seules amené à Londres de grandes machines. Il y a dans le Palais treize locomotives, dont dix sont anglaises; une seule appartient à la France, deux autres sont d’origine belge. A propos de ces machines, s’il en faut croire des juges compétens, la locomotive de Seraing soutiendra dignement la lutte avec les meilleurs produits anglais devant le jury. On reprochera, peut-être, aux constructeurs d’avoir fait un tour de force en faisant porter l’avant-train sur des roues en fer forgé d’une seule pièce. C’est là une difficulté vaincue sans utilité réelle, et Seraing n’avait pas besoin de recourir aux excentricités pour faire valoir le mérite de ses marteleurs. L’arbre coudé de la machine à bateaux est un chef-d’œuvre dont on comprend l’importance.
A côté des locomotives, Seraing a placé une machine à bateau de 140 chevaux de force, une machine à vapeur de 16 et une autre de 4 chevaux : celle-ci est un bijou dans son espèce. Couillet a étalé un ventillateur immense et dont quatorze charbonnages du bassin de Charleroi pourraient attester les bons services.
Viennent ensuite la société du Phoenix de Gand et M. Troupin de Verviers. Celui-ci a exposé une tondeuse lewis finisseuse, celle-là un banc à broches et un batteur héliçoïde. Un pont de M. Van Es-schen de 40 pieds de longueur nous paraît une reproduction du principe des ponts Neville. Nous remarquons près de là, un humecteur pour les grains de M. Debeaune, une machine à tisser de M. Van-devin, où une simple toile toile remplace tous les cartons du métiers à la Jacquart, et des appareils pour purger et blanchir le sucre de M. Van Goe-them.
Le fond de la salle est couvert sur une longueur de 120 pieds par des tapis en toile cirée. Au 1er étage s’étendent à la suite d’évêques en cire qui servent de moyen d’exhibition à une marchand de chasubles, la passementerie, la librairie et les dentelles ; derrière sont les verre à vitre et les vitraux peints. Puis, un groupe de statuettes de bronze, au milieu duquel est une réduction du lion de Waterloo : ce monument dont l’immensité a fait dire que les peuples qui avaient concouru à la journée du 18 juin 1815 étaient représentés sur le champ de bataille par des monumens, dont les dimensions étaient en proportion inverse de la part que chacun y avait prise. En effet, l’Angleterre a érigé à Waterloo deux ou trois tombes, la Prusse y a élevé une chapelle, et la Belgique y a placé une montagne terminée par un lion géant. MM. Pluys, de Ma-lines, et Capronnier, de Bruxelles, ont exposé des vitraux qui auront fort à faire pour lutter contre l’Angleterre, la France, la Toscane, l’Autriche et la Bavière. Il y a, toutefois, une œuvre remarquable de l’artiste bruxellois : la partie supérieure d’un vitrail dont le prince de Chimay fait hommage à l’église Saint-Julien à Rome.
Aux confins de la Hollande les missels de M. Hanicq de Malines forment une pyramide de douze pieds d’élévation, puis sur un comptoir à deux faces sont rangés, les papiers, les fournitures de bureau, les livres, les lithographies, les passementeries, etc.
C’est le tour des dentelles. Ypres, Grammont et Bruxelles se disputent la palme soit pour le tissu, soit pour le dessin. Le point dit de Valenciennes s’est recruté à Bruges et à Courtrai afin d’obtenir un ensemble complet : la maille ronde et la maille carrée ; le gros et le fin, la dentelle modeste du déshabillé et le volant de 50 centimètres ; le tissu d’un franc et de douze cents francs la yard sont entremêlés. Les dentelles noires figurent avec distinction dans cet ensemble; mais nous citerons surtout la dentelle de Bruxelles, celle qui a un si grand renom a 1 étranger sous la dénomination de point d’Angleterre. On cite parmi ces riches marchandises des dentelles de 1,000 francs le mètre et dont le fil ne coûte pas moins de 4,000 francs le kilogramme.
L’orfèvrerie et la bijouterie terminent à l’ouest
l’expositionbelge; elles ne tiennentqu’une petite 1able qui n’est pas sans mérite. Elle se compose des camées de Julin de Liège, de chaînes de M. Hubert et des bijoux de Levy-Prins de Bruxelles, de l’orfèvrerie de Verbeckt d’Anvers et enfin des incrustations et des ciselures de Faloise de Liège. Nous reprendrons, en visitant le côté sud de l’exhibition belge, l’examen des produits qui la complètent, les armes, la sellerie, les tissus, etc. Espérons qu’à la huitaine il nous sera enfin permis de parler de l’exposition française.
ÉTUDES SPÉCIALES SUR LES PRINCIPALES DIVISIONS DE L’EXPOSITION.
Teinture—impression sur calicot.
Cette brillante masse, sur laquelle s’arrête les yeux, lorsqu’ils peuvent se détacher de la fontaine d’Ostler, c’est un trophée de soieries, produit des métiers de Spitalfields ; chaque pièce qui le compose est elle-même un triomphe de l’art. Cette pièce si brillamment colorée dans la galerie supérieure, c’est un tapis, œuvre de 150 dames. Ces teintes plus éloignées nous montrent les lainages de Leeds et de l’ouest de i’Angleterre, destinés au marché de la Chine ou de la Russie. A côté se trouvent les draps plus sombres mais aussi riches, que ces mêmes lieux offrent aux consommateurs britanniques. Non loin de là, et dans la même direction, nous trouvons les popelines de Dublin et les innombrables teintes des produits imprimés de Manchester. De l’autre côté du transept se trouvent les cotons d’Alsace, aux brillantes couleurs, les lainages imprimés de Paris, les soies de la Chine, lès velours de Gênes.
Mais il est temps de passer de l’examen de l’ensemble à celui de chacune de cës branches de l’industrie. Nous pouvons admirer le tissu, le fini, le bon goût de l’artiste, l’éclat des couleurs qui charment les yeux. Mais cet examen, s’il se bornait là, serait bien superficiel. Par ce fait des procédés manufacturiers, combien de réflexions cependant se pressent à notre esprit. Quelle accumulation de science, l’habileté de travail il a fallu pour arriver à la fabrication d’un seul de Ces chefs-d’œuvre. Sans même parler des machines qui ont filé, tissé ces étoffes, que de travail il a fallu pour la simple application des couleurs. Ce bleu foncé, c’est à l’indigo qu’il est dû ; l’indigo c’est la culture de l’Inde. • Il a fallu six mois de mer pour l’apporter à Manchester. Et ce bleu moins solide, mais plus brillant, c’est le bleu de Prusse, produit de cornes, des sabots de chevaux, des chiffons de laine, des débris des abattoirs. Les verts sont une combinaison des bleus ci-dessus, avec une teinture jaune provenant d’un bois de Cuba, ou bien d’une écorce de l’Amérique du Nord, ou bien encore d’unefbaie des rivages de la Méditerranée. L’écarlate, le cramoisi sont produits par le corps même d’un insecte du Mexique, ou par les pétales d’une fleur de Bengale. Le coton est coloré en rouge par une racine venant de Turquie ou de Provence.
Mais comment ces couleurs sont-elles fixées sur les étoffes ? Comment l’indigo vient-il adhérer aux fibres du coton, du fil, de la soie, pour y produire une teinte si vive. Quel rapport y a-t-il entre la corne du sabot d’un cheval à ce magnifique dessin, à ces convolvutes dont les pétales sont d’un bleu si éclatant ? Comment ce petit insecte gris, fourni par le Mexique, vient-il à être transformé en ce rouge qui éblouit les yeux P Comment se fait-il que les contrées qui fournissent des couleurs se trouvent si loin derrière nous pour leur usage ? A qui devons-nous notre supériorité ? Quelles sont les causes qui l’ont amenée P Quelle est la condition des travailleurs qui nous transmettent ces matières indispensables à nôtre propre industrie, des travailleurs qui viennent les mettre en œuvre ? Ces questions se présentent assurément aux milliers de visiteurs qui se pressent autour de ces riches étoffes, leur solution ne peut qu’être intéressante, même pour ceux qui ne recherchent que le plaisir sans instruction, car pour ces derniers un mot d’explioation peut les mettre à même de distinguer les teints faux et les bons teints, et c’est là une question qui se présente à chaque instant dans la vie de nos belles lectrices.
Dans une série d’articles, nous nous proposons d’exposer les procédés de teinture et d’impression des étoffes, et de la fabrication même. Jamais nous n’avons eu une telle occasion d’étudier cette branche intéressante de l’industrie. Sous le même toit se trouvent étalés à nos yeux, des milliers d’échantillons de matières tinctoriales diverses, et nous pouvons reconnaître leurs qualités eu égard au lieu de provenance. Près de là se trouvent les substances chimiques, les mordants qui fixent, les avivants qui animent les couleurs. Souvent nous avons sous les yeux les modèles des appareils des machines qui servent à la fabrication de ces produits. Dans la galerie de sud-ouest se trouve toute une série de matières tinctoriales prêtes pour l’usage, et sur des capsules de porcelaine, l’action des divers agents chimiques sur ces couleurs. MM. Black, de Glasgow, à côté de leur remarquable collection d’étoffes, ont exposé la démonstration palpable des procédés qu’ils
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