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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
52
LE PALAIS DE CRISTAL.
fais fort d’amasser du monde autour d’un chat mort. »
Inutile de dire que ce speach excentrique a été salué par une hilarité générale.
Mais il aurait été fait en termes beaucoup plus choisis, qu’il aurait été improuvé non moins énergiquement ou hué, — comme les inconvenances le sont invariablement chez nous, — par le silence !
Il en sera de même des plaisanteries tout à fait irrévérencieuses du Punch sur le prétendu fiasco produit à l’Exposition par les Yankees. Leur industrie, à en juger par les échantillons que nous avons vus, ne serait pas comparable à celle des trois-royaumes-, mais c’est beaucoup déjà qu’un pays aussi jeune et aussi neuf, émancipé trop tôt, trop tôt livré à lui-même, ne soit pas, comme beaucoup de jeunes adolescents échappés des mains de leur précepteur et de la surveillance paternelle, tombé dans un état fâcheux. La puissante nature du sol et ses richesses, fécondées par le génie des aborigènes, ont amené les résultats que nous voyons . de belles matières premières, des constructions promptes et gigantesques sans grande solidité. Je crois bien aussi que les Yankees nous boudent un peu; mais ils ont tort, ou on les a trompés ; car nous avons toujours le plus grand plaisir à les voir. Nous ferons même volontiers mention d’une invention de M. Kuemerle, qui nous a frappés au passage.
M. Kuemerle, Américain, expose un tourne-feuille qui a reçu l’approbation de mademoiselle Jenny Lind. Une telle invention ne pouvait être brevetée par une autorité plus compétente ; mais voilà encore une industrie à la main que tue le démon de la mécanique. Que va devenir le talent de société de ces dilettanti qui savaient juste assez de musique pour suivre le chant d’une cantatrice et tourner le feuillet au bon moment ?
En fait d’originalité vraiment américaine, M. C. L. Demington, de New-York, a exposé le modèle d’une église flottante, qui existe réellement
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OI1GUE DE KEEJZ1NG (DE BEItKE).
dans le port de Philadelphie. Elle est fréquentée par les marins des navires en relâche ou en partance. Les frais de sa construction et de son entretien et les émoluments du chapelain régulier qui la dessert, proviennent des contributions volontaires recueillies dans la Pensylvanie et les Etats voisins.
Ainsi, les Américains ont des habitations flottantes pour le culte, comme les Chinois en ont sur leurs fleuves et sur leurs lacs pour la Yie commune et surtout pour certains plaisirs.
Mais j’ai parlé au début de la frewh loquacity, et je m’aperçois qu’elle me gagne. Une dernière nouvelle relative au Cristal.
Mercredi 4 juin, le lord-maire recevra à Man-sion-House la commission royale, les commissions étrangères, les jurés de l’Exposition, les ministres etrangers, des littérateurs et, savants anglais et
étrangers, ainsi que les membres de la municipalité. L’épouse du lord-maire fera les honneurs de Mansion-Ilouse aux dames invitées. — A huitaine !
Je suis, etc. w. sheridan.
LES ÉCONOMISTES FRANÇAIS A LONDRES.
Le plus vif intérêt s’attache naturellement aux appréciations des hommes spéciaux, savants et économistes, qui visitent l’Exposition de Londres, non pas en curieux, mais en maîtres de l’art industriel, et qui, seuls, sont à même d’en tirer des enseignements utiles dans leur application à notre industrie.
A ce titre figuraient déjà dans nos colonnes les lettres de M. le professeur Blanqui. Nous y joignons aujourd’hui la première lettre de M. Michel Chevalier, publiée par le Journal des Débats, et nous espérons y joindre, dans un prochain numéro, une correspondance spéciale due à la plume brillante et féconde de M. Charles Dupin.
I.
Les bonnes idées font leur chemin, quelquefois, sans que le public, approbateur de leur mérite cependant, soupçonne l’avenir qui leur est réservé. L’Exposition de l’industrie, imaginée après le traité de Campo-Formio,
MÉLODIUM.
comme un appendice aux fêtes célébrées en l’honneur du succès de nos armes en Italie, devint chez nous une solennité périodique de plus en plus éclatante et utile en France. En i849, ce fut un des signes que la France se donna à elle-même de la vitalité qui survivait dans son sein aux violentes épreuves des révolutions. Le bâtiment des Champs-Ely sées n’était pas démoli encore que l’idée de l’Exposition passait le détroit, acquérait sur le sol anglais des proportions nouvelles et plus grandioses, etsuscitait le vaste et brillant concours dont nous sommes ici les spectateurs. C’est ainsi qu’un simple étalage, organisé principalement dans le but de jeter un peu de neuf sur l’appareil accoutumé des fêtes publiques, a donné lieu d’abord à une cérémonie nationale périodique du plus grand intérêt, et finalement a engendré ce qui se passe aujourd’hui à Londres, et ce n’est rien de moins qu’un événement, tenez-le pour certain.
Ce n’est guère ici le lieu de récriminer contre les siens ; le sentiment dont on s’inspire à Londres, au milieu de l’Exposition universelle, est celui de la concorde. Comment le dissimuler pourtant, puisque l’histoire le dira, car l’histoire s’occupera de l’Exposition universelle comme d’un des plus grands faits de notre temps? la pensée de cette solennité était née parmi nous. En 1849, il avait été très-formellement question de donner à notre Exposition le caractère d’un concours entre tous les peuples; l’administration s’y montra favorable; elle en fit, et ce fut son tort, le sujet d’un débat officiel dans les Chambres de commerce, et une intrigue notoirement ourdie à Paris fit retourner en majorité des réponses négatives, devant lesquelles l’administration supposant, avec une humilité excessive, que l’opinion du pays repoussait son projet, fit taire son propre désir. Aiusinous fut ravi ce développement suprême d’une idée qui, éclose parmi nous il y a un demi-siècle, y avait reçu jusque-là tous ses agrandissements successifs Ainsi nous avons laissé échapper l’occasion de manifester une fois de plus l’initiative qui nous a si souvent distingués au milieu de la civilisation, des desseins les plus grands, les plus généreux, les plus utiles. Mais comprimons ces regrets, dont l'amertume gâterait l’admiration qu’inspire le tableau étalé sous nos yeux : excepté pour notre amour-propre national, il n’y a pas à déplorer que l’Exposition universelle se soit faite à Londres pour cette fois, qui ne sera pas la dernière.
D’abord, par la mer, Londres est plus accessible que ne l’est Paris aux produits étrangers. En second lieu, nos règlements trop minutieux de la douane eussent donné des embarras ; et enfin, et surtout, deux circonstances qui donnent du relief à l’Exposition de Londres ne se fussent pas réalisées chez nous : je veux parler dn procédé par lequel l’Exposition a été instituée sans que le gouvernement s’en mêlât, et du bâtiment même où elle se tient, et qui est un des plus beaux ornements de la fête, le plus surprenant selon plus d'un bon juge
Oui, cette Exposition s’est préparée, s’est organisée et
s’accomplira jusqu’au dernier terme en dehors de la tu-
telle administrative. Les dispositions ont été prises, les plans dressés, les travaux exécutés sans que l’autorité puisse en revendiquer l’initiative, sansqu’elle eût jamais ambitionné de tenir l’entreprise sous son patronage. Pour cette Exposition de Londres il y a eu vingt fois plus d’arrêtés ministériels rendus, de circulaires officielles signées et publiées, cent fois plus de paperasses noircies dans les bureaux de notre ministère du commerce que dans ceux de l’administration correspondante (1 eBoard of Trade) à Londres. Sans doute un grand personnage, dont la position officielle est extrêmement élevée, le prince Albert, y a pris la plus large part ; mais c’est à titre individuel; c’est son influence personnelle, plus considérable encore que son rang, que seule il a songé à mettre en jeu, que seule il y a mise.
Yoici comme les choses se sont passées. Dans le sein d’une Société qui existe non par l’investiture ou la permission de l’autorité, mais par le zèle spontané de ses membres, la Société des Arts, le prince Albert, qui en fait partie, émit le 13 juin 1849, dans des termes qui lui font le plus grand honneur, et sur lesquels je pourrai bien revenir quelque jour, l’idée d'une Exposition universelle. La proposition fut goûtée par la Société, qui se mit à préparer les voies, en adressant des recommandations personnelles aux principaux chefs d’industrie. Là-dessus pourtant pas de loi, ni d’ordonnances, ni d’ordre en conseil. Ce sont quelques personnes en très-petit nombre, le prince Albert et trois ou quatre autres hommes dignes d’être ses collaborateurs dans ce magnifique dessein, qui, à titre privé, se réunissent, discutent, proposent et disposent provisoirement. L’entreprise est reconnue possible. Bien. Le comité de la Société des Arts en pose les bases d’une manière générale. Après avoir pris le temps de se reconnaître, et après quelques tâtonnements bien naturels, un appel est tait aux souscriptions volontaires afin de se procurer la somme à laquelle se monteront les frais, y compris 300,000 fr. pour les médailles et les récompenses. On obtient bientôt ainsi 63,000 liv. st. (l million 623,000 f.). La somme est ronde, mais c’est manifestement insuffisant. Alors comment faire? Des entrepreneurs courageux, MM. Mun-day, offrent de se charger de tout a leurs risques et périls. On leur témoigne une reconnaissance sincère, mais on les refuse. C’eût été se soumettre à un contrôle gênant, plus que gênant, malgré la grâce parfaite avec laquelle se présentaient MM. Munday et la déférence profonde qu’ils témoignaient envers les fondateurs. Alors un noyau d’hommes considérables appparaît sur la scène. Ces excellents citoyens s’engagent pour de grosses sommes, en cas que les recettes qu’on attend de la vente des billets ne couvrent pas les dépenses. Un membre du Parlement, M. S.-M. Peto, donne le signal : il signe pour 50,OOOliv. st. (1 million 230,000 f.); après lui, c’est entre autres M. Jones Loyd, récemment promu à la pairie sous le titre de lord Overstone, financier instruit, auparavant banquier. Les notabilités financières de la Cité se groupent autour d’eux. On rassemble ainsi
une masse d’engagements individuels, montant à 200,000
liv. st, (8 millions de fr.), sur quoi la Banque d’Angleterre, tenant avec raison la garantie pour très-valable, se déclare prête à faire toutes les avances. L’entreprise, de ce moment, est sauve : c’est Colomb qui a son navire après l’avoir tant souhaité. Il n’y a plus dès-lors qu’à faire venir les architectes. Mais le temps presse : on est en juin 1830, et l’ouverture de l’édifice non commencé, pour lequel on n’a. pas même de plan arrêté, est annoncée à l’univers pour le 1er mai 1831. En tout ceci, l'intervention de l’autorité s’est bornée à ce que la reine nommât officiellement la commission chargée de diriger l’entreprise. Il le fallait, moins encore pour entraîner l’adhésion unanime des chefs de l’industrie britannique, que pour investir la commission d’une influence effective vis-à-vis des peuples et des gouvernements étrangers dont il fallait le concours. C’est une circonstance à mentionner, qu’à un certain moment l’administration fut sollicitée de prendre une grande part à la direction
HARN0N1UM.
de l’entreprise ; on lui disait que' c’était indispensable au succès de l’entreprise. Mais, appréciant sainement le rôle qui lui convient, et justement confiante dans la puissance d’un public façonné de longue main à faire lui-mème ses affaires, elle a sans hésitation repoussé
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LE PALAIS DE CRISTAL.
fais fort d’amasser du monde autour d’un chat mort. »
Inutile de dire que ce speach excentrique a été salué par une hilarité générale.
Mais il aurait été fait en termes beaucoup plus choisis, qu’il aurait été improuvé non moins énergiquement ou hué, — comme les inconvenances le sont invariablement chez nous, — par le silence !
Il en sera de même des plaisanteries tout à fait irrévérencieuses du Punch sur le prétendu fiasco produit à l’Exposition par les Yankees. Leur industrie, à en juger par les échantillons que nous avons vus, ne serait pas comparable à celle des trois-royaumes-, mais c’est beaucoup déjà qu’un pays aussi jeune et aussi neuf, émancipé trop tôt, trop tôt livré à lui-même, ne soit pas, comme beaucoup de jeunes adolescents échappés des mains de leur précepteur et de la surveillance paternelle, tombé dans un état fâcheux. La puissante nature du sol et ses richesses, fécondées par le génie des aborigènes, ont amené les résultats que nous voyons . de belles matières premières, des constructions promptes et gigantesques sans grande solidité. Je crois bien aussi que les Yankees nous boudent un peu; mais ils ont tort, ou on les a trompés ; car nous avons toujours le plus grand plaisir à les voir. Nous ferons même volontiers mention d’une invention de M. Kuemerle, qui nous a frappés au passage.
M. Kuemerle, Américain, expose un tourne-feuille qui a reçu l’approbation de mademoiselle Jenny Lind. Une telle invention ne pouvait être brevetée par une autorité plus compétente ; mais voilà encore une industrie à la main que tue le démon de la mécanique. Que va devenir le talent de société de ces dilettanti qui savaient juste assez de musique pour suivre le chant d’une cantatrice et tourner le feuillet au bon moment ?
En fait d’originalité vraiment américaine, M. C. L. Demington, de New-York, a exposé le modèle d’une église flottante, qui existe réellement
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dans le port de Philadelphie. Elle est fréquentée par les marins des navires en relâche ou en partance. Les frais de sa construction et de son entretien et les émoluments du chapelain régulier qui la dessert, proviennent des contributions volontaires recueillies dans la Pensylvanie et les Etats voisins.
Ainsi, les Américains ont des habitations flottantes pour le culte, comme les Chinois en ont sur leurs fleuves et sur leurs lacs pour la Yie commune et surtout pour certains plaisirs.
Mais j’ai parlé au début de la frewh loquacity, et je m’aperçois qu’elle me gagne. Une dernière nouvelle relative au Cristal.
Mercredi 4 juin, le lord-maire recevra à Man-sion-House la commission royale, les commissions étrangères, les jurés de l’Exposition, les ministres etrangers, des littérateurs et, savants anglais et
étrangers, ainsi que les membres de la municipalité. L’épouse du lord-maire fera les honneurs de Mansion-Ilouse aux dames invitées. — A huitaine !
Je suis, etc. w. sheridan.
LES ÉCONOMISTES FRANÇAIS A LONDRES.
Le plus vif intérêt s’attache naturellement aux appréciations des hommes spéciaux, savants et économistes, qui visitent l’Exposition de Londres, non pas en curieux, mais en maîtres de l’art industriel, et qui, seuls, sont à même d’en tirer des enseignements utiles dans leur application à notre industrie.
A ce titre figuraient déjà dans nos colonnes les lettres de M. le professeur Blanqui. Nous y joignons aujourd’hui la première lettre de M. Michel Chevalier, publiée par le Journal des Débats, et nous espérons y joindre, dans un prochain numéro, une correspondance spéciale due à la plume brillante et féconde de M. Charles Dupin.
I.
Les bonnes idées font leur chemin, quelquefois, sans que le public, approbateur de leur mérite cependant, soupçonne l’avenir qui leur est réservé. L’Exposition de l’industrie, imaginée après le traité de Campo-Formio,
MÉLODIUM.
comme un appendice aux fêtes célébrées en l’honneur du succès de nos armes en Italie, devint chez nous une solennité périodique de plus en plus éclatante et utile en France. En i849, ce fut un des signes que la France se donna à elle-même de la vitalité qui survivait dans son sein aux violentes épreuves des révolutions. Le bâtiment des Champs-Ely sées n’était pas démoli encore que l’idée de l’Exposition passait le détroit, acquérait sur le sol anglais des proportions nouvelles et plus grandioses, etsuscitait le vaste et brillant concours dont nous sommes ici les spectateurs. C’est ainsi qu’un simple étalage, organisé principalement dans le but de jeter un peu de neuf sur l’appareil accoutumé des fêtes publiques, a donné lieu d’abord à une cérémonie nationale périodique du plus grand intérêt, et finalement a engendré ce qui se passe aujourd’hui à Londres, et ce n’est rien de moins qu’un événement, tenez-le pour certain.
Ce n’est guère ici le lieu de récriminer contre les siens ; le sentiment dont on s’inspire à Londres, au milieu de l’Exposition universelle, est celui de la concorde. Comment le dissimuler pourtant, puisque l’histoire le dira, car l’histoire s’occupera de l’Exposition universelle comme d’un des plus grands faits de notre temps? la pensée de cette solennité était née parmi nous. En 1849, il avait été très-formellement question de donner à notre Exposition le caractère d’un concours entre tous les peuples; l’administration s’y montra favorable; elle en fit, et ce fut son tort, le sujet d’un débat officiel dans les Chambres de commerce, et une intrigue notoirement ourdie à Paris fit retourner en majorité des réponses négatives, devant lesquelles l’administration supposant, avec une humilité excessive, que l’opinion du pays repoussait son projet, fit taire son propre désir. Aiusinous fut ravi ce développement suprême d’une idée qui, éclose parmi nous il y a un demi-siècle, y avait reçu jusque-là tous ses agrandissements successifs Ainsi nous avons laissé échapper l’occasion de manifester une fois de plus l’initiative qui nous a si souvent distingués au milieu de la civilisation, des desseins les plus grands, les plus généreux, les plus utiles. Mais comprimons ces regrets, dont l'amertume gâterait l’admiration qu’inspire le tableau étalé sous nos yeux : excepté pour notre amour-propre national, il n’y a pas à déplorer que l’Exposition universelle se soit faite à Londres pour cette fois, qui ne sera pas la dernière.
D’abord, par la mer, Londres est plus accessible que ne l’est Paris aux produits étrangers. En second lieu, nos règlements trop minutieux de la douane eussent donné des embarras ; et enfin, et surtout, deux circonstances qui donnent du relief à l’Exposition de Londres ne se fussent pas réalisées chez nous : je veux parler dn procédé par lequel l’Exposition a été instituée sans que le gouvernement s’en mêlât, et du bâtiment même où elle se tient, et qui est un des plus beaux ornements de la fête, le plus surprenant selon plus d'un bon juge
Oui, cette Exposition s’est préparée, s’est organisée et
s’accomplira jusqu’au dernier terme en dehors de la tu-
telle administrative. Les dispositions ont été prises, les plans dressés, les travaux exécutés sans que l’autorité puisse en revendiquer l’initiative, sansqu’elle eût jamais ambitionné de tenir l’entreprise sous son patronage. Pour cette Exposition de Londres il y a eu vingt fois plus d’arrêtés ministériels rendus, de circulaires officielles signées et publiées, cent fois plus de paperasses noircies dans les bureaux de notre ministère du commerce que dans ceux de l’administration correspondante (1 eBoard of Trade) à Londres. Sans doute un grand personnage, dont la position officielle est extrêmement élevée, le prince Albert, y a pris la plus large part ; mais c’est à titre individuel; c’est son influence personnelle, plus considérable encore que son rang, que seule il a songé à mettre en jeu, que seule il y a mise.
Yoici comme les choses se sont passées. Dans le sein d’une Société qui existe non par l’investiture ou la permission de l’autorité, mais par le zèle spontané de ses membres, la Société des Arts, le prince Albert, qui en fait partie, émit le 13 juin 1849, dans des termes qui lui font le plus grand honneur, et sur lesquels je pourrai bien revenir quelque jour, l’idée d'une Exposition universelle. La proposition fut goûtée par la Société, qui se mit à préparer les voies, en adressant des recommandations personnelles aux principaux chefs d’industrie. Là-dessus pourtant pas de loi, ni d’ordonnances, ni d’ordre en conseil. Ce sont quelques personnes en très-petit nombre, le prince Albert et trois ou quatre autres hommes dignes d’être ses collaborateurs dans ce magnifique dessein, qui, à titre privé, se réunissent, discutent, proposent et disposent provisoirement. L’entreprise est reconnue possible. Bien. Le comité de la Société des Arts en pose les bases d’une manière générale. Après avoir pris le temps de se reconnaître, et après quelques tâtonnements bien naturels, un appel est tait aux souscriptions volontaires afin de se procurer la somme à laquelle se monteront les frais, y compris 300,000 fr. pour les médailles et les récompenses. On obtient bientôt ainsi 63,000 liv. st. (l million 623,000 f.). La somme est ronde, mais c’est manifestement insuffisant. Alors comment faire? Des entrepreneurs courageux, MM. Mun-day, offrent de se charger de tout a leurs risques et périls. On leur témoigne une reconnaissance sincère, mais on les refuse. C’eût été se soumettre à un contrôle gênant, plus que gênant, malgré la grâce parfaite avec laquelle se présentaient MM. Munday et la déférence profonde qu’ils témoignaient envers les fondateurs. Alors un noyau d’hommes considérables appparaît sur la scène. Ces excellents citoyens s’engagent pour de grosses sommes, en cas que les recettes qu’on attend de la vente des billets ne couvrent pas les dépenses. Un membre du Parlement, M. S.-M. Peto, donne le signal : il signe pour 50,OOOliv. st. (1 million 230,000 f.); après lui, c’est entre autres M. Jones Loyd, récemment promu à la pairie sous le titre de lord Overstone, financier instruit, auparavant banquier. Les notabilités financières de la Cité se groupent autour d’eux. On rassemble ainsi
une masse d’engagements individuels, montant à 200,000
liv. st, (8 millions de fr.), sur quoi la Banque d’Angleterre, tenant avec raison la garantie pour très-valable, se déclare prête à faire toutes les avances. L’entreprise, de ce moment, est sauve : c’est Colomb qui a son navire après l’avoir tant souhaité. Il n’y a plus dès-lors qu’à faire venir les architectes. Mais le temps presse : on est en juin 1830, et l’ouverture de l’édifice non commencé, pour lequel on n’a. pas même de plan arrêté, est annoncée à l’univers pour le 1er mai 1831. En tout ceci, l'intervention de l’autorité s’est bornée à ce que la reine nommât officiellement la commission chargée de diriger l’entreprise. Il le fallait, moins encore pour entraîner l’adhésion unanime des chefs de l’industrie britannique, que pour investir la commission d’une influence effective vis-à-vis des peuples et des gouvernements étrangers dont il fallait le concours. C’est une circonstance à mentionner, qu’à un certain moment l’administration fut sollicitée de prendre une grande part à la direction
HARN0N1UM.
de l’entreprise ; on lui disait que' c’était indispensable au succès de l’entreprise. Mais, appréciant sainement le rôle qui lui convient, et justement confiante dans la puissance d’un public façonné de longue main à faire lui-mème ses affaires, elle a sans hésitation repoussé
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,87 %.
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