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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
n
d’Àndrinople, de Constantinople et de Smyrne, je ne me serais pas attendu à trouver tant de diversité, de richesse et de goûtdans les articles qui ont été envoyésdu Levant. Je salue, en passant, la petite exposition grecque, où nous avons retrouvé les marbres classiques de Paros et le miel du Mont-IIymète. La postérité d’Homère et de Périclès a cultivé, depuis, les raisins de Corinthe, et elle exploite auiourd’hui les éponges etl’ecwwie de mer, qui sert, pardonnez-leur, ô dieux immortels, à faire des pipes! Pour moi, je voue tous les fumeurs aux dieux inferhaux.
La Grèce a envoyé quelques beaux marbres noirs et des garances qui valent bien celles de Chypre. Los noix de galle, la gaude, deviendront bientôt des éléments de richesse pour ce pays ami de la France, qui a toujours eu nos sympathies et dont le réveil a contribué peut-être à celui de ses anciens maîtres.
Je commence par avouer, en vous rendant compte de l’exposition turque, que j’ai été fort étonné de n’y trouver que des tapis vulgaires, solides comme ils les font tous et presque inaltérables ; mais le choix en est malheureux. Les tapis turcs sont peut-être les produits les plus susceptibles d’échange qui viennent de ce pays, et l’on n’aurait dû n’exposer que les plus distingués par le dessin et parla couleur. J’ai besoin dcfdire qu’ils paient à leur entrée en France des droits exorbitants, et que sans cette protection abusive, il y a longtemps que notre pays aurait pris l’habitude de ces précieux tissus, dont la consommation est presque nulle et devrait être immense. Nos compatriotes peuvent s’assurer par eux-mêmes, en Angleterre, qu’il n’est pas de lieu si secret où la propreté ne soit défendue par des tapis. C’est l’importation des châles de cachemire qui a fait la fortune des châles français; c’est l’importation des ta,pis turcs qui décidera parmi nous la consommation des ta-pis français.
Les Turcs ont disposé leur exposition avec beaucoup d’art. Elle ressemble à un joli bazar, plus clair et plus coquet que ne sont les leurs, où les marchandises sont étalées à la manière orientale. Je ne parlerai pas de quelques essais de toiles- peintes qu’il ne faut pas encourager, car ils sont affreux et impardonnables, en raison de l’état avancé de cette industrie dans les pays les moins industrieux : mais leurs soieries légères , leurs étoffes brochées d’or, méritent l’attention, même auprès des produits analogues de l’Inde britannique. Les Turcs feront beaucoup mieux de se livrer à la production des matières premières, et surtout des matières tinctoriales. Leurs soies de Brousse ont de la réputation : leurs garances, leurs kermès, leurs sésames, leur riz, leur opium, leurs cuivres, leurs peaux deviendront de jour en jour des articles plus demandés, dont l’industrie européenne ne peut so passer. Il est utile pour eux comme pour nous de leur dire qu’ils feraient fausse route en négligeant leurs productions naturelles, d’un débit assuré, en vue d’un progrès manufacturier plus que douteux.
Voilà ce que l’Exposition universelle apprendra à Lien des gens. Elle arrêtera les capitaux prêts à se précipiter vers les utopies industrielles, pour les diriger sur le terrain plus solide de l’agriculture et des matières premières. Si nous voulions tout fabriquer toute chose à tout prix, nous courrions le danger de manquer des matières les plus indispensables à la production, et de périr ou par l’insuffisance ou par l’encombremeut. Les Anglais sont aujourd’hui plus dépendants du coton des Américains que de leur propre fer. T,c fait caractéristique de la civilisation, c’est l’accroissement de cette dépendance mutuelle des peuples, qui est la garantie la plus solide de la paix. Les Turcs pourront juger par les besoins que l’Exposition leur aura révélés, de la direction qu’ils doivent donner à leurs travaux renaissants. Il suffit que cette Exposition les ait, pour me servir d’un terme vulgaire, lancés, pour qu’ils ne s’arrêtent plus.
En vous envoyant aujourd’hui le résultat de mes études sur l’Espagne et la Turquie, je crois devoir ajouter quelques mots sur l’état de l’esprit public, tel qu’il se révèle chaque jour au contact de tant d’opinions éclairées. Toutes nos inquiétudes se dissipent, quant au résultat définitif de l’Exposition ; et quoiqu’il puisse paraître prématuré d’exprimer à ce sujet une opinion arrêtée, j’ose affirmer ici, sans crainte d’être démenti par l’événement, que la France sera jugée toujours digne d’clle-même. Je n’ai jamais douté de cette victoire, même après un examen rapide et superficiel ; qu’il me soit donc permis de dire, après trois semaines d’exploration continuelle, en compagnie des hommes les plus compétents de l’Europe entière, que plus on se livre à l’étude de ce sujet immense et difficile, plus on acquiert la conviction que notre pays a eu raison d’accourir à la lutte, et qu’il en sortira couvert d’une gloire nouvelle.
a. m.ANqui, de VInstitut.
COU; B IEB I)E 1>A BIS
juin l'-'ôl.
A la santé de Sa Seigneurie le lord maire de Londres et a celle de ses convives de Mansion-no use. les confédéré* industriels des quatre parties dit monde '.
•le ne serai pas à votre banquet du h juin, Mes-
LE PALAIS DE CRISTAL.
sieurs, et je vous envoie mon toast d’avance. Il n’en sera pas moins cordial, croyez-le bien. C’est le toast de la presse pacifique, impartiale par excellence, c’est-à-dire non politique. En matière de nationalité en temps de guerre, nous sommes vos ennemis, Messieurs de la Grande-Bretagne,et vous avez toujours été beaucoup trop les nôtres. Mais nos mains s’unissent volontiers pendant les trêves. Assiégés et assiégeants fument ensemble et boivent à la santé les uns des autres, quand ils ne sont ni de garde ni de tranchée. Cela s’est vu et se verra tant que la civilisation debout sera en marche. Aujourd’hui c’est un concours industriel qui nous; rassemble : buvons à l’industrie et à ses pacifiques victoires !—A votre santé, Messieurs !
Pour juger des progrès de l’Occident, que pourrait-on faire de mieux que de comparer le à juin d’il y a un siècle, deux siècles et plus, avec celui que nous célébrons? A quoi songeait l’humanité dans ce temps-là? Quelle était la grande affaire du moment? L’industrie et lacivi lisation y ont-elles gagné quelque chose ? Question qui ne saurait paraître oiseuse ni intempestive à personne. L’histoire est pleine d’enseignements et de leçons.
Le A juin, il y a 106 ans, le grand Frédéric remportait sur les Autrichiens une grande bataille, la bataille de Friedberg. Singulier nom pour une sanglante journée! Friedberg signifie montagne de la paix.
Uné victoire de la Prusse naissante, et contestée comme un bâtard venu au monde pendant la guerre, une victoire de la Prusse sur l’Autriche, samaràtreet son ennemie, c’était bien une conquête dont la paix européenne devait profiter et dont la civilisation et l’industrie devaient se réjouir un jour ; car ces merveilles industrielles venues de Berlin, ees belles statues, ces broderies splendides, auraient-elles jamais été conçues ni exécutées si la nationalité prussienne n’avait été fondée, et comme aguerrie aux labeurs de toutes sortes, par des guerres opiniâtres, poussées avec une activité infatigable par ce prince guerrier qui couchait, en campagne, sur une botte de paille, sa main sur son épée- et son tricorne sur les yeux. Les victoires de Frédéric IIet de Pierre-le-Grand ont fondé des États; le sang versé par eux a fécondé les sillons ; l’industrie et la civilisation leur doivent des temples. Que n’en peut-on dire autant de toutes les gloires militaires? Napoléon et Charles XII furent des héros; mais l’industrie et la civilisation ne sauraient boire à leurs épées comme à celles des deux autres ! Est-ce par de semblables comparaisons que l’Angleterre a appris à faire suivre de vaisseaux marchands ses paquebots de guerre; à emmagani-ser des denrées et des pacotilles jusque dans les affûts de ses canons ? — Peu importe en ce moment le génie guerrier de ses amiraux. C’est au génie industriel et commercial de l’Angleterre que nous buvons, sans jalousie et sans arrière-pensée. — A votre santé donc, Messieurs !
Le A juin encore, il y a 2A2 ans, le roi de France Henri IV rendait un édit qui condamnait à mort, oui à mort, les banqueroutiers frauduleux et convaincus de l’être : sévère loi, tribunal d’honneur ! Nos lois d’aujourd’hui sont moins sévères. Et pourtant, quel tort irréparable fait à l’industrie, quelle entrave au libre échange des capitaux et du travail, c’est-à-dire des richesses de toutes sortes entre les hommes qui les possèdent ou qui les produisent, — que la banqueroute frauduleuse ! Qn condamine à mort le meurtrier et le déserteur. Le bon roi fit-il si mal de condamner à mort les déserteurs de la probité commerciale et les meurtriers du crédit ?
Au nom du crédit et de la prospérité commerciale, buvons, Messieurs, au souvenir d’Henri IV!
Ln A juin encore, il y a 602 ans, saint Louis abordait à Damiette, défaisait les Sarrasins et prenait la ville. Qu’allait faire le roi de France sur ces ri\âges ? Voltaire a tourné en dérision les croisades. Plus éclairé et plus impartiaux que Voltaire, ne savons-nous pas aujourd’hui, Messieurs, ce que l’Europe occidentale a gagné intellectuellement et matériellement aux croisades? Est-ce que les produits de l’industrie turque et égyptienne tiendraient une place dans votre Palais de Cristal, si ces guerres étranges, entreprises pour la conquête d'une Tombe, n’avaient fait naître des rapports inespérés entre deux ci-
vilisations réputées incompatibles, celle du Croissant et celle de la Croix, si, et des faisceaux d’armes de ces conquêtes, la Providence ne s’était plue à former le berceau de notre civilisation ? — Un toast aux croisades civilisatrices, aux étoffes de soie, aux cachemires, aux roses de Provins, aux fruits savoureux importés chez nous de l’Orient !
Buvons encore à un A juin, le A juin 1629 ! Ce jour-là Bichelieu posa la première pierre de ce Palais-Cardinal, appelé depuis Palais-Royal, Palais-Égalité, Palais-National, et qpi est aujourd’hui— avant tout — le Palais de l’Industrie. N’est-ce pas là, en effet, Messieurs, que vous venez avec nous, depuis un siècle bientôt, admirer les produits de l’industrie française, et surtout de cette branche particulière de nos manufactures que la langue commerciale désigne sous le nom d'articles de Paris? Gants, orfèvrerie , horlogerie, bronzes d’art, armes de luxe, parfums délicieux, Leroi, Naquet, Lahoche et Lepage, — que de merveilles réunies autour du vieux Palais Cardinal et sous ses arcades ! Le daguerréotype de Sabatier y a, — pour couronner l’œuvre, — élu domicile. Sans rancune pour la prise de la Rochelle, buvons ensemble à la mémoire de Richelieu, messieurs les Anglais !
Cela dit, et ce dernier toast porté, je laisse à notre spirituel correspondant de Londres, celui qui signe du nom de Shéridan des lettres déjà remarquées et appréciées, le soin de raconter le banquet de Mansion-I-Iouse, et d’inscrire le A juin 1851 au tableau des éphémérides. Je reviens à Paris, où mon devoir m’enchaîne et d’où je vais pourtant m’exiler un moment encore, mais sans sortir de France ni du temps présent — cette fois.
A ceux qui ne peuvent se faire à l’idée de passer à Paris les mois de Cérès et.de Flore, et qui se contentent de voir le Palais de Cristal de loin, dans nos gravures et nos descriptions, les invitations à la villégiature ne manquent point. La saison d’abord les y convie. Et puis ce sont les bois ombreux, les collines vaporeuses, les belles montagnes. C’est le cristal des glaciers, qui en dit plus, je le comprends, à l’imagination et au cœur des gens fatigués de la vie commerciale ou industrielle, que tout le flint glass de la Grande-Bretagne. Aussi, la besogne faite et l’inventaire clos, prennent-ils volontiers leur course vers les Alpes et les Pyrénées.
C’est dans les gorges sauvages de ces dernières que notre spirituel et charmant écrivain, Ilenri Nicolle, se charge cette année de les conduire. Son petit livre des Eaux-Bonnes, publié par Amyot, rue de la Paix, est certes le cadre où nous ayons vu, de longtemps, sourire le plus doucement à nos yeux la perspective des pics èt des gaves qui ferment, d’un rideau de granit et de neige, la frontière espagnole à nos yeux français.
Nous nous sommes donc promenés, en esprit, avec délices dans ces pages, trop courtes, entre les lignes desquelles soupirent tant de brises parfumées et passent tant d’horizons bleus.
La belle chose que d’arriver avec Henri Nicolle dans cette riante vallée où se trouve, au pied du pic du Gers, le village des Eaux-Bonnes, de se sentir « pressé par ces entassements de collines » boisées surmontées de rochers arides, où les » nuages s’accrochent, se balancent et se déclii-» rent incessamment ! de contempler, d’en bas et » tout petit comme une cigale des prés, la double » pointe du pic du Midi, dépassant de mille mè-» très les sommets neigeux qui s’étagent autour » de lui et qui semblent courber leur tête blan-» chie devant ce granit géant, royal vieillard,
» contemporain du déluge, dont le front dé-» nudé défie toutes les foudres du ciel !
» Et puis ce sont les mille bruits de l’eau qui » murmure, qui s’irrite et se brise en écume » bouillonnante sur les rochers ; c’est l’oiseau » qui s’effraie et frôle le feuillage ; ce sont les » grands bœufs largement encornés qui s’arrê-» tent, la verdure encore à la bouche, et qui » lèvent leur mutle rose pour vous regarder » passer ; c’est la chèvre perchée sur la route; » c’est par-dessus tout le son fêlé de la clochette » des troupeaux !... »
Ah ! si ce n’était mon titre qui m'appelle ailleurs avec ma plume, quelles visites je vous ferais faire avec Nicolle, à la fameuse buvette des Eaux-
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d’Àndrinople, de Constantinople et de Smyrne, je ne me serais pas attendu à trouver tant de diversité, de richesse et de goûtdans les articles qui ont été envoyésdu Levant. Je salue, en passant, la petite exposition grecque, où nous avons retrouvé les marbres classiques de Paros et le miel du Mont-IIymète. La postérité d’Homère et de Périclès a cultivé, depuis, les raisins de Corinthe, et elle exploite auiourd’hui les éponges etl’ecwwie de mer, qui sert, pardonnez-leur, ô dieux immortels, à faire des pipes! Pour moi, je voue tous les fumeurs aux dieux inferhaux.
La Grèce a envoyé quelques beaux marbres noirs et des garances qui valent bien celles de Chypre. Los noix de galle, la gaude, deviendront bientôt des éléments de richesse pour ce pays ami de la France, qui a toujours eu nos sympathies et dont le réveil a contribué peut-être à celui de ses anciens maîtres.
Je commence par avouer, en vous rendant compte de l’exposition turque, que j’ai été fort étonné de n’y trouver que des tapis vulgaires, solides comme ils les font tous et presque inaltérables ; mais le choix en est malheureux. Les tapis turcs sont peut-être les produits les plus susceptibles d’échange qui viennent de ce pays, et l’on n’aurait dû n’exposer que les plus distingués par le dessin et parla couleur. J’ai besoin dcfdire qu’ils paient à leur entrée en France des droits exorbitants, et que sans cette protection abusive, il y a longtemps que notre pays aurait pris l’habitude de ces précieux tissus, dont la consommation est presque nulle et devrait être immense. Nos compatriotes peuvent s’assurer par eux-mêmes, en Angleterre, qu’il n’est pas de lieu si secret où la propreté ne soit défendue par des tapis. C’est l’importation des châles de cachemire qui a fait la fortune des châles français; c’est l’importation des ta,pis turcs qui décidera parmi nous la consommation des ta-pis français.
Les Turcs ont disposé leur exposition avec beaucoup d’art. Elle ressemble à un joli bazar, plus clair et plus coquet que ne sont les leurs, où les marchandises sont étalées à la manière orientale. Je ne parlerai pas de quelques essais de toiles- peintes qu’il ne faut pas encourager, car ils sont affreux et impardonnables, en raison de l’état avancé de cette industrie dans les pays les moins industrieux : mais leurs soieries légères , leurs étoffes brochées d’or, méritent l’attention, même auprès des produits analogues de l’Inde britannique. Les Turcs feront beaucoup mieux de se livrer à la production des matières premières, et surtout des matières tinctoriales. Leurs soies de Brousse ont de la réputation : leurs garances, leurs kermès, leurs sésames, leur riz, leur opium, leurs cuivres, leurs peaux deviendront de jour en jour des articles plus demandés, dont l’industrie européenne ne peut so passer. Il est utile pour eux comme pour nous de leur dire qu’ils feraient fausse route en négligeant leurs productions naturelles, d’un débit assuré, en vue d’un progrès manufacturier plus que douteux.
Voilà ce que l’Exposition universelle apprendra à Lien des gens. Elle arrêtera les capitaux prêts à se précipiter vers les utopies industrielles, pour les diriger sur le terrain plus solide de l’agriculture et des matières premières. Si nous voulions tout fabriquer toute chose à tout prix, nous courrions le danger de manquer des matières les plus indispensables à la production, et de périr ou par l’insuffisance ou par l’encombremeut. Les Anglais sont aujourd’hui plus dépendants du coton des Américains que de leur propre fer. T,c fait caractéristique de la civilisation, c’est l’accroissement de cette dépendance mutuelle des peuples, qui est la garantie la plus solide de la paix. Les Turcs pourront juger par les besoins que l’Exposition leur aura révélés, de la direction qu’ils doivent donner à leurs travaux renaissants. Il suffit que cette Exposition les ait, pour me servir d’un terme vulgaire, lancés, pour qu’ils ne s’arrêtent plus.
En vous envoyant aujourd’hui le résultat de mes études sur l’Espagne et la Turquie, je crois devoir ajouter quelques mots sur l’état de l’esprit public, tel qu’il se révèle chaque jour au contact de tant d’opinions éclairées. Toutes nos inquiétudes se dissipent, quant au résultat définitif de l’Exposition ; et quoiqu’il puisse paraître prématuré d’exprimer à ce sujet une opinion arrêtée, j’ose affirmer ici, sans crainte d’être démenti par l’événement, que la France sera jugée toujours digne d’clle-même. Je n’ai jamais douté de cette victoire, même après un examen rapide et superficiel ; qu’il me soit donc permis de dire, après trois semaines d’exploration continuelle, en compagnie des hommes les plus compétents de l’Europe entière, que plus on se livre à l’étude de ce sujet immense et difficile, plus on acquiert la conviction que notre pays a eu raison d’accourir à la lutte, et qu’il en sortira couvert d’une gloire nouvelle.
a. m.ANqui, de VInstitut.
COU; B IEB I)E 1>A BIS
juin l'-'ôl.
A la santé de Sa Seigneurie le lord maire de Londres et a celle de ses convives de Mansion-no use. les confédéré* industriels des quatre parties dit monde '.
•le ne serai pas à votre banquet du h juin, Mes-
LE PALAIS DE CRISTAL.
sieurs, et je vous envoie mon toast d’avance. Il n’en sera pas moins cordial, croyez-le bien. C’est le toast de la presse pacifique, impartiale par excellence, c’est-à-dire non politique. En matière de nationalité en temps de guerre, nous sommes vos ennemis, Messieurs de la Grande-Bretagne,et vous avez toujours été beaucoup trop les nôtres. Mais nos mains s’unissent volontiers pendant les trêves. Assiégés et assiégeants fument ensemble et boivent à la santé les uns des autres, quand ils ne sont ni de garde ni de tranchée. Cela s’est vu et se verra tant que la civilisation debout sera en marche. Aujourd’hui c’est un concours industriel qui nous; rassemble : buvons à l’industrie et à ses pacifiques victoires !—A votre santé, Messieurs !
Pour juger des progrès de l’Occident, que pourrait-on faire de mieux que de comparer le à juin d’il y a un siècle, deux siècles et plus, avec celui que nous célébrons? A quoi songeait l’humanité dans ce temps-là? Quelle était la grande affaire du moment? L’industrie et lacivi lisation y ont-elles gagné quelque chose ? Question qui ne saurait paraître oiseuse ni intempestive à personne. L’histoire est pleine d’enseignements et de leçons.
Le A juin, il y a 106 ans, le grand Frédéric remportait sur les Autrichiens une grande bataille, la bataille de Friedberg. Singulier nom pour une sanglante journée! Friedberg signifie montagne de la paix.
Uné victoire de la Prusse naissante, et contestée comme un bâtard venu au monde pendant la guerre, une victoire de la Prusse sur l’Autriche, samaràtreet son ennemie, c’était bien une conquête dont la paix européenne devait profiter et dont la civilisation et l’industrie devaient se réjouir un jour ; car ces merveilles industrielles venues de Berlin, ees belles statues, ces broderies splendides, auraient-elles jamais été conçues ni exécutées si la nationalité prussienne n’avait été fondée, et comme aguerrie aux labeurs de toutes sortes, par des guerres opiniâtres, poussées avec une activité infatigable par ce prince guerrier qui couchait, en campagne, sur une botte de paille, sa main sur son épée- et son tricorne sur les yeux. Les victoires de Frédéric IIet de Pierre-le-Grand ont fondé des États; le sang versé par eux a fécondé les sillons ; l’industrie et la civilisation leur doivent des temples. Que n’en peut-on dire autant de toutes les gloires militaires? Napoléon et Charles XII furent des héros; mais l’industrie et la civilisation ne sauraient boire à leurs épées comme à celles des deux autres ! Est-ce par de semblables comparaisons que l’Angleterre a appris à faire suivre de vaisseaux marchands ses paquebots de guerre; à emmagani-ser des denrées et des pacotilles jusque dans les affûts de ses canons ? — Peu importe en ce moment le génie guerrier de ses amiraux. C’est au génie industriel et commercial de l’Angleterre que nous buvons, sans jalousie et sans arrière-pensée. — A votre santé donc, Messieurs !
Le A juin encore, il y a 2A2 ans, le roi de France Henri IV rendait un édit qui condamnait à mort, oui à mort, les banqueroutiers frauduleux et convaincus de l’être : sévère loi, tribunal d’honneur ! Nos lois d’aujourd’hui sont moins sévères. Et pourtant, quel tort irréparable fait à l’industrie, quelle entrave au libre échange des capitaux et du travail, c’est-à-dire des richesses de toutes sortes entre les hommes qui les possèdent ou qui les produisent, — que la banqueroute frauduleuse ! Qn condamine à mort le meurtrier et le déserteur. Le bon roi fit-il si mal de condamner à mort les déserteurs de la probité commerciale et les meurtriers du crédit ?
Au nom du crédit et de la prospérité commerciale, buvons, Messieurs, au souvenir d’Henri IV!
Ln A juin encore, il y a 602 ans, saint Louis abordait à Damiette, défaisait les Sarrasins et prenait la ville. Qu’allait faire le roi de France sur ces ri\âges ? Voltaire a tourné en dérision les croisades. Plus éclairé et plus impartiaux que Voltaire, ne savons-nous pas aujourd’hui, Messieurs, ce que l’Europe occidentale a gagné intellectuellement et matériellement aux croisades? Est-ce que les produits de l’industrie turque et égyptienne tiendraient une place dans votre Palais de Cristal, si ces guerres étranges, entreprises pour la conquête d'une Tombe, n’avaient fait naître des rapports inespérés entre deux ci-
vilisations réputées incompatibles, celle du Croissant et celle de la Croix, si, et des faisceaux d’armes de ces conquêtes, la Providence ne s’était plue à former le berceau de notre civilisation ? — Un toast aux croisades civilisatrices, aux étoffes de soie, aux cachemires, aux roses de Provins, aux fruits savoureux importés chez nous de l’Orient !
Buvons encore à un A juin, le A juin 1629 ! Ce jour-là Bichelieu posa la première pierre de ce Palais-Cardinal, appelé depuis Palais-Royal, Palais-Égalité, Palais-National, et qpi est aujourd’hui— avant tout — le Palais de l’Industrie. N’est-ce pas là, en effet, Messieurs, que vous venez avec nous, depuis un siècle bientôt, admirer les produits de l’industrie française, et surtout de cette branche particulière de nos manufactures que la langue commerciale désigne sous le nom d'articles de Paris? Gants, orfèvrerie , horlogerie, bronzes d’art, armes de luxe, parfums délicieux, Leroi, Naquet, Lahoche et Lepage, — que de merveilles réunies autour du vieux Palais Cardinal et sous ses arcades ! Le daguerréotype de Sabatier y a, — pour couronner l’œuvre, — élu domicile. Sans rancune pour la prise de la Rochelle, buvons ensemble à la mémoire de Richelieu, messieurs les Anglais !
Cela dit, et ce dernier toast porté, je laisse à notre spirituel correspondant de Londres, celui qui signe du nom de Shéridan des lettres déjà remarquées et appréciées, le soin de raconter le banquet de Mansion-I-Iouse, et d’inscrire le A juin 1851 au tableau des éphémérides. Je reviens à Paris, où mon devoir m’enchaîne et d’où je vais pourtant m’exiler un moment encore, mais sans sortir de France ni du temps présent — cette fois.
A ceux qui ne peuvent se faire à l’idée de passer à Paris les mois de Cérès et.de Flore, et qui se contentent de voir le Palais de Cristal de loin, dans nos gravures et nos descriptions, les invitations à la villégiature ne manquent point. La saison d’abord les y convie. Et puis ce sont les bois ombreux, les collines vaporeuses, les belles montagnes. C’est le cristal des glaciers, qui en dit plus, je le comprends, à l’imagination et au cœur des gens fatigués de la vie commerciale ou industrielle, que tout le flint glass de la Grande-Bretagne. Aussi, la besogne faite et l’inventaire clos, prennent-ils volontiers leur course vers les Alpes et les Pyrénées.
C’est dans les gorges sauvages de ces dernières que notre spirituel et charmant écrivain, Ilenri Nicolle, se charge cette année de les conduire. Son petit livre des Eaux-Bonnes, publié par Amyot, rue de la Paix, est certes le cadre où nous ayons vu, de longtemps, sourire le plus doucement à nos yeux la perspective des pics èt des gaves qui ferment, d’un rideau de granit et de neige, la frontière espagnole à nos yeux français.
Nous nous sommes donc promenés, en esprit, avec délices dans ces pages, trop courtes, entre les lignes desquelles soupirent tant de brises parfumées et passent tant d’horizons bleus.
La belle chose que d’arriver avec Henri Nicolle dans cette riante vallée où se trouve, au pied du pic du Gers, le village des Eaux-Bonnes, de se sentir « pressé par ces entassements de collines » boisées surmontées de rochers arides, où les » nuages s’accrochent, se balancent et se déclii-» rent incessamment ! de contempler, d’en bas et » tout petit comme une cigale des prés, la double » pointe du pic du Midi, dépassant de mille mè-» très les sommets neigeux qui s’étagent autour » de lui et qui semblent courber leur tête blan-» chie devant ce granit géant, royal vieillard,
» contemporain du déluge, dont le front dé-» nudé défie toutes les foudres du ciel !
» Et puis ce sont les mille bruits de l’eau qui » murmure, qui s’irrite et se brise en écume » bouillonnante sur les rochers ; c’est l’oiseau » qui s’effraie et frôle le feuillage ; ce sont les » grands bœufs largement encornés qui s’arrê-» tent, la verdure encore à la bouche, et qui » lèvent leur mutle rose pour vous regarder » passer ; c’est la chèvre perchée sur la route; » c’est par-dessus tout le son fêlé de la clochette » des troupeaux !... »
Ah ! si ce n’était mon titre qui m'appelle ailleurs avec ma plume, quelles visites je vous ferais faire avec Nicolle, à la fameuse buvette des Eaux-
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 98,52 %.
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