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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
- RECHERCHE DANS LE DOCUMENT
- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES (p.365)
- Numéro 1er. Londres, Mercredi, 7 mai 1851 (p.1)
- Numéro 2. Londres, Mercredi, 14 mai 1851 (p.17)
- Numéro 3. Londres, Mercredi, 21 mai 1851 (p.33)
- Revue de l'Exposition (p.33)
- Suite des lettres de M. Blanqui (p.34)
- Exposition des Etats-Unis (p.35)
- Etudes spéciales sur les principales divisions de l'Exposition (p.39)
- Machines électriques et électro-métallurgiques (p.42)
- Chronique de l'Exposition (p.43)
- Chronique de Londres (p.43)
- Liste des exposants français (p.44)
- Numéro 4. Samedi, 31 mai 1851 (p.49)
- La France et l'Angleterre (p.49)
- Les passeports et lord Palmerston (p.51)
- Courrier de Londres (p.51)
- Les Economistes français à Londres (p.52)
- Lettre de M. Jules Janin (p.54)
- Chronique de l'Exposition (p.55)
- Dernières nouvelles de Londres (p.56)
- Fauteuil d'apparat ou trône des ateliers de M. Dankouski, d'York (p.57)
- Courrier de Paris (p.58)
- Bulletin scientifique (p.59)
- Ebénisterie française (p.60)
- Avantage des Expositions cosmopolites (p.62)
- Actes officiels (p.62)
- Chronique générale (p.62)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.62)
- Numéro 5. Paris et Londres, Samedi, 7 juin 1851 (p.65)
- L'éducation professionnelle (p.65)
- Il Palazzo di Cristal (p.66)
- O journaux ! ô leçons ! (p.66)
- Les limites de l'industrie (p.66)
- Les délégués de l'industrie française à Londres (p.67)
- Application du fer à l'art décoratif (p.67)
- Revue de l'Exposition universelle (p.68)
- Courrier de Londres (p.70)
- Chronique de l'Exposition universelle (p.71)
- Les Economistes français à Londres (p.72)
- Courrier de Paris (p.74)
- Chronique générale (p.79)
- Explication des dessins (p.79)
- Numéro 6. Samedi, 14 juin 1851 (p.81)
- A chacun selon ses oeuvres (p.82)
- Simple question (p.82)
- Propriété des objets exposés (p.82)
- L'anglomanie (p.82)
- Courrier de Londres (p.82)
- L'Exposition lyonnaise (p.83)
- Appareil de Cax (p.84)
- La Famille chinoise (p.88)
- Les économistes français (p.90)
- Bulletin scientifique (p.91)
- Courrier de Paris (p.93)
- Bulletin industriel (p.94)
- Variétés biographiques (p.95)
- Numéro 7. Samedi, 21 juin 1851 (p.97)
- De la propriété et de l'exploitation des inventions (p.97)
- Bulletin industriel (p.98)
- Démonstration de la rotation de la terre par le pendule (p.100)
- Courrier de Londres (p.102)
- Les Economistes français à Londres (p.103)
- Revue de l'Exposition (p.106)
- Courrier de Paris (p.109)
- De l'influence des mécaniques sur le prix des salaires et le bien-être du peuple (p.111)
- Explication des dessins (p.111)
- Numéro 8. Samedi, 28 juin 1851 (p.113)
- Avis du gérant sur la rédaction nouvelle du Palais de Cristal (p.114)
- Bulletin industriel (A. Laya) (p.114)
- Objets d'orfévrerie (J. Engell) (p.114)
- Economistes français et étrangers (p.117)
- Escamotage du koh-i-noor (Jobard) (p.118)
- M. Michel Chevalier (p.118)
- Bulletin officiel des brevets d'invention (p.119)
- Bulletin bibliographique et de jurisprudence industrielle (p.119)
- Exposition universelle (p.121)
- Bulletin scientifique (p.124)
- Courrier de Paris et de Londres (p.126)
- Actes officiels. - Faits divers (p.127)
- Numéro 9. Samedi, 5 juillet 1851 (p.129)
- Numéro 10. Samedi, 12 juillet 1851 (p.145)
- Numéro 11. Samedi, 19 juillet 1851 (p.161)
- Numéro 12. Samedi, 26 juillet 1851 (p.177)
- Numéro 13. Samedi, 2 août 1851 (p.193)
- Groupe d'horloges (Détouche) (p.193)
- Bulletin industriel (sur la propriété industrielle) (p.194)
- Association des Lettres, des Arts et de l'Industrie (p.195)
- De l'Exposition de Londres, de la Russie (Bellegarrigue) (p.198)
- Héliochromie (Niepce de St-Victor) (p.202)
- Projet d'Exposition de dessins et modèles (Klagmann) (p.202)
- Récompenses des exposants (p.203)
- Nouvelles pompes (Bateman) (p.203)
- Courrier de Paris et de Londres (p.206)
- Numéro 14. Samedi, 9 août 1851 (p.209)
- Numéro 15. Samedi, 16 août 1851 (p.225)
- Bulletin industriel (Réforme de la loi de 1844) (p.226)
- L'Espagne à l'Exposition (p.227)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.230)
- De la Russie industrielle (Bellegarrigue) (p.231)
- Rapport à l'Académie (Michel Chevalier-Raoetti) (p.235)
- Courrier de Paris et de Londres (p.238)
- Lettre de M. Dupin (Charles) au prince Albert) et Chronique de l'Exposition) (p.239)
- Numéro 16. Samedi, 23 août 1851 (p.241)
- Bulletin industriel (assemblée internationale) (p.242)
- Lettre de M. Jobard (p.243)
- Lettre de M. B. (des Vosges) (p.243)
- Questions industrielles (p.246)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.246)
- De la stéréotypie à la pâte de papier (p.247)
- Rapport de M. Michel Chevalier (p.250)
- Exposition de Londres (p.251)
- Courrier de Paris et de Londres (p.254)
- Inauguration de la statue du général Damesme (Mansard) (p.255)
- Numéro 17. Dimanche, 31 août 1851 (p.257)
- Bulletin industriel. (Préjugés contre la propriété industrielle) (p.258)
- Science et industrie agricole : De la maladie de la vigne (Dr Caffe) (p.259)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.259)
- L'Espagne à l'Exposition (Bellegarrigue) (p.263)
- Exposition des Etats-Unis (Hausmann) (p.267)
- Belgique (p.267)
- Machine à laver (Macalpène) (p.268)
- Machine à couper ; essieux ; fire annihilator (p.269)
- Courrier de Paris et de Londres (p.271)
- Numéro 18. Samedi, 6 septembre 1851 (p.273)
- Numéro 19. Samedi, 13 septembre 1851 (p.289)
- Bulletin industriel (Des chefs d'ateliers et d'usines) (p.290)
- Règlement intérieur du comité de l'Association des inventeurs (p.291)
- Exposition de Londres (Jobard) (p.294)
- Suède, Danemark, Zollverein, Saxe, Wurtemberg, Bavière ; par M. Hausmann (p.295)
- Exposition rasse (Bellegarrigue) (p.298)
- L'Espagne (Bellegarrigue) (p.299)
- Courrier de Paris et de Londres (p.302)
- Numéro 20. Samedi, 20 septembre 1851 (p.305)
- Numéro 21. Samedi, 27 septembre 1851 (p.321)
- Numéro 22. Samedi, 4 octobre 1851 (p.337)
- Numéro 23. Mercredi 8 (pour Samedi 11 octobre) 1851 (p.353)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- La Reine inaugurant l'Exposition (pl.1)
- Le Lion amoureux (pl.4)
- La Nymphe lo et Bacchus enfant (pl.4)
- Vue intérieure du Palais de Cristal, nouveau point de vue (pl.5)
- Coffre à bijoux (pl.5)
- Le Boiler House (n.n.)
- Le Lion (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Plan typographique du bâtiment de l'Exposition universelle (n.n.)
- Vue extérieure du Palais de Cristal (pl.12)
- L'Astronomie (pl.12)
- Boîte à thé en argent (pl.13)
- Piano pour le peuple (pl.13)
- Le Pronostiqueur de tempêtes (pl.13)
- Godefroy de Bouillon (pl.16)
- La Reine visitant le koh-i-nor (pl.17)
- Fontaines et vases en bronze (pl.20)
- Salière en argent (pl.20)
- La Mendiante (pl.21)
- Boîte à bijoux (pl.21)
- L'orgue (Gray et Darison) (pl.24)
- Le Giotto (pl.24)
- Pont à air en caoutchouc (pl.25)
- Vases (pl.25)
- Baldaquin en porcelaine de Sèvres (pl.28)
- Fontaine en fer fondu (pl.29)
- Poteries du Zollverein (pl.33)
- Grue d'Henderson (3 gravures) (pl.36)
- La presse hydraulique du pont Britannia (pl.37)
- Paravent en jonc (pl.37)
- Scène de la Passion, groupe en plâtre (pl.40)
- Meubles en jonc tordu (pl.40)
- Un Baigneur (pl.41)
- Fourneaux (2 gravures) (pl.41)
- Statue équestre de la reine Victoria (pl.44)
- Libussa, reine de Bohême (pl.45)
- George de Podiebrad, roi de Bohème (pl.48)
- Bureau gothique-allemand. (Tahan) (pl.49)
- Mélodium, harmonium, orgue de Ketzeing (pl.52)
- Statue (pl.52)
- Surtout de table (pl.52)
- Surtout de burand (pl.56)
- Dessin de châle (Botticher) (pl.56)
- Amazone combattant à cheval (Kiss) (pl.57)
- Fauteuil d'apparat (pl.57)
- Nécessaire de voyage, table à ouvrage, coffre sculpté, nécessaire de voyage, table-guéridon (pl.60)
- Nécessaire de voyage, coffre de Boulle, boîte à thé, étagère, cave à liqueurs, pupitre (pl.61)
- Vaisselle de luxe (Smith et Nicholson) (pl.65)
- Candélabre en fonte de fer (Brocha, de Paris) (pl.68)
- Guéridon (Morand) (pl.68)
- Fauteuil (Janselme) (pl.68)
- Phaéton (MM. Holmes) (pl.69)
- Serre-bijoux (pl.69)
- Coupe d'ivoire (Henri Hemphill), théière, sucrier, brocs à lait et à crème, cruche à eau à l'usage de la Turquie (Wegwood) (pl.72)
- La reine Marguerite (Messenger et fils) (pl.73)
- Cheminée de fonte de fer (Vandre) (pl.73)
- Broche d'après l'antique (Waterhouse) (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Autre broche analogue (pl.76)
- Pince à sucre (Higgings) (pl.77)
- Bougeoir (Higgings) (pl.77)
- Cuillère à sel, manche de couteau, cuillère à sucre, celle à poisson (pl.77)
- Visite des émigrants de la Société de colonisation d'Amérique au Palais de Cristal (pl.81)
- Pompe rotative à main d'Appold (3 gravures) (pl.85)
- Fontaine d'Acis et Galathée (pl.88)
- La Famille chinoise (pl.88)
- Trophée chinois (Keith et Ce) (pl.89)
- Machines à bobines (Judkins) (2 gravures) (pl.92)
- Vitrail gothique normand (pl.93)
- Bibliothèque en palissandre (pl.97)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.100)
- Figures démonstratives de la rotation de la terre (pl.101)
- Le Massacre des Innocents (pl.104)
- Ariane abandonnée (pl.104)
- Sainte Elisabeth de Hongrie (pl.104)
- La reine Elisabeth d'Angleterre (pl.105)
- Piecing-machine de Growley (pl.108)
- Roue à palettes en éventail (pl.109)
- Vitraux (Gallimard) (pl.113)
- Service de thé (Engell) (pl.116)
- Gobelet (Engell) (pl.116)
- Calice (Engell) (pl.116)
- Fontaine de parfum (Rimmel) (pl.117)
- Ancien pot à couvercle (Engell) (pl.117)
- Cruchon (Engell) (pl.117)
- Statue de la Reine (pl.120)
- Berceau et barcelonnette (pl.120)
- Les Anges adorant la Vierge et l'Enfant (pl.121)
- Livres reliés (pl.121)
- Vitraux (Gallimard) (pl.124)
- Famille chinoise (2 gravures) (pl.125)
- Divan circulaire (Arm. Couder) (pl.129)
- Pléiades (Ross) ; siège (Lemercier) ; coupe orientale (Morel) (pl.132)
- Brûle-parfum (Gucyton), écran (Ackermann), guitarpa (pl.133)
- Bouclier de Shakespeare (Luck Limmer) ; Paul et Virginie (Susse) (pl.136)
- Vase en argent (Elkington) (pl.137)
- Vase de fonte, cheminée (pl.140)
- Coupe en agate (Morel) (pl.141)
- Jeunes Indiennes (Roskell) (pl.141)
- Le duc de Wellington au déballage de la statue de Napoléon (pl.145)
- Vase à rafraîchir (Eichler) (pl.148)
- Sujet offert à Montefiore (Brown) (pl.148)
- Vase de chasse, Vénus et l'Amour (Joshua Wedgwood) (pl.149)
- Surtout en biscuit (Gunter), pendule (Howell) (pl.152)
- Typographie française (pl.153)
- Vue du Transept (pl.156)
- Vue du Transept (pl.157)
- Groupe de Guillaume de Nassau (Brown) (pl.161)
- Ange emportant des innocents (Gerst) (pl.164)
- Caisse à bijoux, etc. (Asprey) (pl.164)
- Vase de fleurs (Engel) (pl.164)
- Cruchon de vin (Engel) (pl.164)
- Meubles en papier mâché (Jennins et Betridge) (pl.165)
- Charité (Berry et Thomas) (pl.165)
- Corbeille de fleurs (Engel) (pl.165)
- Chambre à coucher de la Reine (pl.168)
- Ariel dirigeant la foudre. - Lit de parade (pl.169)
- Lit de parade (pl.172)
- Verres de cristal et fauteuil (pl.172)
- Visite de la Reine et du prince Albert à l'Exposition (pl.173)
- Portrait de Daguerre (pl.177)
- Globe (Johnston) (pl.180)
- Tapis (Templeton) (pl.180)
- Statue et groupe (Nickmann) (pl.181)
- Grand piano, d'Erard (pl.181)
- Bouclier, de Lepage (pl.184)
- Divan (Couder) (pl.184)
- Fusil et pistolets, cimeterre etc. (Lefaucheux et Wilkinson) (pl.185)
- Crosse de fusil (Romey) (pl.185)
- Alfred Quidant touchant le piano d'Erard à l'exposition (pl.188)
- Vierge et l'Enfant (Vander Hagen). - Perle, pincettes et devant de cheminée (Runner) (pl.189)
- Groupe d'horloges (Detouche) (pl.193)
- Hébé versant le nectar (Kahsmann) (pl.196)
- Mort du Christ (Rietschel) (pl.196)
- Tapis (Henderson) (pl.196)
- Mouchoir brodé (Brown) (pl.197)
- Tapis (Henderson) (pl.197)
- Fontaine à thé (Durand) (pl.200)
- Montres (Rotherom) (pl.200)
- Vase en bronze ; fontaine dans le désert. - Toile damassée (pl.200)
- Pompes (pl.204)
- Machines hydro-pneumatiques (Duburguet) (pl.204)
- Horloge hydraulique (Tiffereau) (pl.205)
- Machine à billets (Weiner) (pl.205)
- Fête militaire au Champ-de-Mars (pl.209)
- Objets en plaqué (Broadhead et Atkins) (pl.212)
- Tapis (Watson) (pl.212)
- Sculptures sur bois (Rogers) (pl.213)
- Frégate du prince de Galles (pl.216)
- Diadème, de Jahn et Bolin (pl.216)
- Pendule (Chopin) (pl.217)
- Cachemire (John Morgan) (pl.217)
- Piano (Collard) (pl.220)
- Vases (Meigh) (pl.220)
- Instruments aratoires (pl.221)
- Vase en malachite (pl.226)
- Buffet (Howard) (pl.228)
- Dague de Tolède (pl.228)
- Jeune fille au cerceau (Weecks) (pl.228)
- Coiffure en diamants (Lemonnier) (pl.228)
- Parure de corsage (Lemonnier) (pl.228)
- Bouquet (Lemonnier) (pl.228)
- Candélabre (Chopin) (pl.232)
- Chasse au sanglier (Lénard) (pl.232)
- Vase en porcelaine, de Péterhoff (pl.236)
- Dague de Tolède (pl.236)
- Pièces d'orfévrerie (Sazicoff) (pl.236)
- Lithographie (Lemercier) (pl.236)
- Caissons de la Bibliothèque royale (pl.237)
- Statue du général Damesme (pl.241)
- Bénitier (Knecht). - Cariatide (Cruchet). - Bannière du prince de Galles (Jankowski). - Voile de dentelle (Vander Kelen) (pl.244)
- Coupe en ivoire (Christian Franck). - Vase à boire, de Bavière. - Encrier. - Verre orné de bronze (Susse). - Ecritoire (Cob) (pl.245)
- Musique stéréotypée (pl.248)
- Nymphe et Cupidon. - Pendule. - Vases et pots de fleurs (pl.252)
- Machines à sauvetage (Lamie) (pl.253)
- Expériences au Champ-de-Mars du Fire Annihilator (pl.257)
- Pupitre portatif (capitaine Two-Penny) (pl.260)
- Objets en porcelaine (Craniger) (pl.260)
- Bibliothèque et cheminée (Holland) (pl.261)
- Groupe de chasse (San Giovarno) (pl.264)
- Hercule étouffant Antée. - Héro et Léandre (Etex) (pl.264)
- Lustre (Matifat) (pl.265)
- Presse américaine (Mammooth) (pl.265)
- Piano droit (S. Mercier) (pl.268)
- Statue du général Marceau (pl.273)
- Vase étrusque (Copeland). - Vestale voilée (Raphael Monti). - Pot de bière (Neurenther). - Vases en verre (Bacchus et fils) (pl.276)
- Argonautes et Amazones (Engel) (pl.277)
- Table dessinée par la duchesse de Sutherland (pl.277)
- Linge de table (Bivrell). - Table indienne (Hildebrand). - Coffret (Morel) (pl.281)
- Machine fumivore. - Locomotive de Crampton. - Photographotrope (pl.284)
- Porte en malachite, exposée par M. le prince Demidoff (pl.289)
- Projet d'Opéra et plans (Horeau) (pl.292)
- Cachemire (Borren frères) (pl.296)
- Appareil pharmaceutique (Volf) (pl.297)
- Cottages-modèles fondés par le prince Albert (pl.297)
- Machines agricoles (pl.300)
- Pompes de Kase (pl.300)
- Dessin d'un parapluie (pl.301)
- Gazomètre portatif (pl.301)
- Portraits de la reine Victoria et du prince Albert (pl.306)
- Nappe de communion (Gilbert French) - Burette d'église (Villemsens). - Flacons (pl.308)
- Nécessaires (Audot). - Diamant bleu (Ben Kenson) (pl.309)
- Cheminée et tasse en malachite (Demidoff) (pl.312)
- Machine électro-magnétique. - Grue voyageuse (Nicoil) (pl.316)
- Pompe à incendie. - Machine à air, de Dunn (pl.317)
- Cour des Beaux-Arts (pl.321)
- Lampes. - Verres de Birmingham. - Bibliothèque tournante (Derulle) (pl.324)
- Table de travail (Velly). - Orgue (Debain) (pl.325)
- Chevalet tournant (Leistler) (pl.328)
- Présent à lord Ellenborough (Shnets Roskeh) (pl.329)
- Machine à vapeur oscillante (pl.332)
- Machine pour bateaux à vapeur (Atherton) (pl.333)
- Ruches à miel (Peltils) (pl.333)
- Système de sécurité pour fusils (Fonteneau) (pl.333)
- Numéro 22 (pl.337)
- Attaque d'un convoi anglais par les Caffres (pl.337)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.340)
- Couteau de chasse et diverses dagues espagnoles (pl.341)
- Buffet et fauteuils (Hunter) (pl.341)
- Glace et console (Mac Léan) (pl.344)
- Chariot de Cliston (Fouler) (pl.344)
- Bibliothèque (Autriche) (pl.345)
- Tromba-piano (Greiner) (pl.345)
- Machines (pl.347)
- Groupe de Lion (Miller) (pl.353)
- Coupe en Ivoire (Frank) (pl.356)
- Nappe en damas (Beveridge) (pl.356)
- Prie-Dieu et autel (Polt) (pl.357)
- Pistolets (Devisme) (pl.357)
- Vitrine (pl.360)
- Groupe d'enfants (Jones) (pl.360)
- L'archange terrassant le démon (Duseigneur) (pl.361)
- Harmonium (Luff) (pl.361)
- L'enfant au nid d'oiseau (Emanuell) (pl.361)
- Dernière image
82
A CHACUN SELON SES ŒUVRES!
Une question très-délicate est soulevée en ce moment dans les hautes régions de l’industrie. 11 parait que certains exposants anglais n’ont pas craint de ranger parmi leurs produits des ouvrages pour la confection desquels le secours de la France leur a été, nous ne disons pas utile, mais indispensable Or, on peut qualifier d’emprunt ce que l’on a la ferme volonté de rendre-, mais comment qualifier ce que l’on donne pour sien, sans en être réellement propriétaire ? Comment surtout se parer, dans une exposition qui est un concours, de l’invention artistique ou scientifique d’autrui?
On nous cite à l’appui de cette plainte grave une pièce d’orfèvrerie fabriquée par M. Rudolf!, de Paris, et rangée, au Cristal Palace, parmi les produits de l’orfèvrerie anglaise. On nous parle aussi de propositions faites naguère «à tels de nos illustres fabricants de bronze , pour qu’ils consentissent à embellir le salon anglais de l’Exposition , de merveilles sorties de ses ateliers, qui sont les ateliers delà France.
Nous admettons qu’il soit, jusqu’à un certain point, humiliant pour les Anglais de se trouver, vis-à-vis de nous, dans une condition d’infériorité si marquée, pour tout ce qui regarde les industries artistiques proprement dites, et notamment l’industrie de luxe des bronzes. Mais après tout, à chaque peuple son génie et sa spécialité. Et si les Anglais sont de grands mécaniciens , ils ne sont pas tenus d’être de grands artistes.
Pourquoi donc recourir à un malheureux subterfuge pour se donner le mérite le plus opposé à leur nature? Pourquoi se parer des plumes du paon?
A chacun son domaine, à chaque peuple ses Indes. Celles d’Albion ne sauraient-elles lui suffire? n’a-t-elle pas, au soleil asiatique, des Indes jaunes, des revenus desquelles il lui est permis de se parer , au moins par droit de conquête, sinon par droit de naissance? N’a-t-elle pas de plus des Indes noires, des mines de houilles et de fer d’une superficie gigantesque, d’où elle tire des millions qui sont sa légitime propriété ? Que lui faut-il de plus ?
A nous que des troubles civils récents ont appauvris et dont les inquiétudes d’avenir ne sont peut-être pas sans lien avec le machiavélisme politique de l’Angleterre; à nous ce domaine de l’imagination, du goût, de l’invention artistique, que nous n’avons emprunté ni acheté à personne; domaine incontesté, domaine inaliénable, que nous revendiquerons toujours avec justice, tout comme la Grande-Bretagne peut et doit revendiquer ses grandes machines, ses grandes banques et ses grands chevaux.
Assurément, tout Anglais à le droit d’acquérir, pour son agrément et sa commodité, les produits de notre industrie. Tout Anglais a même le droit de payer à nos dessinateurs, à nos sculpteurs, à nos peintres d’ornements le droit de façonner des meubles, des tentures, des pendules sur nos modèles. Mais a-t-il plus le droit de les donner comme siens, que l’imprimeur anglais de donner les livres français qu’il lui conviendrait d’imprimer, pour un échantillon du bagage littéraire de sa nation? Pas que je sache.
Mais le fait serait plus grave encore et tout à fait inqualifiable, si l’imprimeur anglais donnait pour son œuvre un livre français sorti des presses de M. l)idot.
Voilà pourtant le fait dont M. Rudolfi s’est plaint à nous , moins encore en son nom personnel qu’au nom de la gloire industrielle de notre pays, dont il a bien , d’ailleurs, le droit de se considérer comme l’un des fermes soutiens en matière d’orfèvrerie et de vaisselle de luxe
Quant aux fabricants de bronzes français qui, avertis à temps de la destination des commandes qu’on venait leur faire, ont décliné la complicité d’une pareille manœuvre, nous ne saurions que les féliciter de leur refus. Il les honore comme artistes, comme fabricants, comme citoyens. L’opinion publique leur en tiendra compte, et nous pourrions, au besoin, citer leurs noms recommandables.
Eu attendant, nous invitons tous les industriels français auprès de qui pareille démarche aurait été faite, ou qui se seraient trouvés, par suite d’opérations commerciales, livrer à des trafiquants d’outre-Manche des produits français à tout titre, comme la belle pièce d’orfèvrerie de M. Rudolfi, nous les invitons, disons-nous, à nous faire connaître les faits de cette nature, et bonne justice en sera faite dans ces colonnes, ouvertes avant tout aux intérêts des industriels et des artistes de notre patrie.
Ce n’est pas seulement une question de probité
>
LE PALAIS DE CRISTAL.
pour Albion, et pour la France une question d’honneur national; c’est encore une question d’avenir, et voici pourquoi :
La spécialité de nos industries de luxe ne saurait nous être ravie.sans que patrons et ouvriers y perdissent chez nous leurs avantages et leurs salaires Malheur aux industries qui ne doivent leur salut qu’à un droit prohibitif, qu’à une ligne de douanes ! Les douanes sont des frontières factices que des intérêts majeurs ont pu et dû tracer entre les peuples ; mais elles sont destinées à un effacement complet, dans un temps plus ou moins long.
Les spécialités industrielles, c’est-à-dire les industries que chaque peuple se sera appropriées, en vertu soit de gisements particuliers des matières premières, soit d’un génie exceptionnel et de moyens inimitables pour les travailler, seront les vraies frontières impossibles à franchir.
Eh bien, nrms croyons que l’habileté vraiment extraordinaire avec laquelle nous travaillons les bronzes est notre domaine, et que, sans transfuges, l’armée industrielle française est invincible à cet égard.
Mettons-nous donc en mesure de revendiquer une victoire que nulle puissance ne saurait nous disputer.
D’ailleurs, la meilleure preuve de ce que nous avançons, quant aux bronzes, à l’orfèvrerie, à Y article Paris mûn, c’est le procédé même auquel des industriels anglais ont dû avoir recours pour pouvoir offrir à l’admiration du monde des œuvres qui manquaient à leur exposition.
Ils ont voulu montrer peut-être qu’avec de l’argent on se procurait tout, même les talents dont on n’a pas la bosse.
Montrons à notre tour au monde et à l’Angleterre que certaines choses ne sauraient s’acheter, et commençons aujourd’hui par leur rappeler qu’elles ne sont pas à vendre.
A côté de la marque de fabrique, il en est peut-être une autre qu’il serait bon d’inscrire sur tous les produits à la confection desquels l’art est appelé à concourir: la marque de l’artiste.et le nom de son pays. Nous soumettons cette idée aux artistes et aux industriels français.
A chacun selon ses œuvres !
(iCLLAÜD.
SIMPLE QUESTION.
Est-il vrai que des difficultés se sont élevées entre la sous-commission industrielle de l’Exposition française à Londres et la Commission scientifique appelée à présider à cette exposition ?
Est-il vrai que les prétentions de la théorie ont froissé à plusieurs reprises les justes susceptibilités de la pratique?
Est-il vrai que les docteurs ont humilié, par leurs allures, les industriels, les hommes du fait et de la mise en œuvre, sans lesquels la doctrine, quelque savante qu’elle fût, serait une lettre morte et une gloire en peinture et non en réalité?
Nous le craignons. Mais nous souhaitons ardem-mentque ces bruits venus jusqu’à nous ne se vérifient point. L’union seule entre la théorie et la pratique, l’entente la plus cordiale, le plus fraternel concours, peuvent seuls assurer les intérêts des deux partis.
Nous n’insistons point sur des nouvelles qui seraient bien regrettables si elles se confirmaient. L’univers entier nous regarde, et c’est maintenant ou jamais qu’il faut justifier l’estime dans laquelle nous tiennent les nations.
Nous ne saurions mieux faire en tout cas que de rappeler ici le bon, l’excellent exemple, qu’un savant français, un théoricien profond et d’une réputation incontestée, l’illustre Alexandre Brongniard, ravi aux sciences il y a quelques années, donnait à ses émules en s’entourant des praticiens distingués, des industriels émérites, et se faisant gloire de les consulter et de les mettre, dans ses salons, en présence des théoriciens et des savants comme lui.
C’est à cet esprit de sage impartialité, c’est à cette abnégation de toute morgue pharisienne, qu’il a dû peut-être son initiation parfaite à ce bel art céramique qu’il cultivait si glorieusement pour la France, à la manufacture royale de .Sèvres, et sur lequel il a' laissé un ouvrage sans précédent, sans pareil et sans rival.
Réunies en faisceau, les forces vives de la science et de l’industrie créent des merveilles.
Isolées, elles donnent le spectacle affligeant du travail infructueux et de la science utopique et inutile.
r, i 1>R r.u U \MO*T.
PROPRIÉTÉ DES OBJETS EXPOSÉS.
La Chambre des communes doit entendre le 13 juin la seconde lecture de deux bills adoptés déjà par la chambre des lords et intitulés : Modification de l’administration de la justice criminelle et de la prévention des délits.
11 serait fort à propos d’insérer dans l’un de ces décrets une clause déclarant que les articles exposés sont la propriété des commissaires.
En effet, vu l’ensemble de la législation criminelle anglaise, dans le cas où une soustraction aurait lieu à l’Exposition universelle, il serait difficile, très-difficile même, à l’exposant lésé dans sa propriété par un vol, de prouver son droit sur l’objet dérobé.
La déclaration dont nous appelons de tous nos vœux l’introduction dans le bill qui y a rapport, aurait pour effet de créer un propriétaire fictif à tous les objets exposés, et le recours de l’exposant lui-même deviendrait alors bien facile à exercer.
Nous signalons cette question importante à la Chambre des communes.
G. DE CHAUMONT.
L’ANGLOMANIE.
Si nous en croyons ce qu’on nous rapporte, le jury chargé de prononcer sur le mérite des divers exposants aurait, en ce qui concerne les objets de coutellerie et les instruments de chirurgie, assigné le prix à l’un de nos compatriotes. Ainsi sur ce point, comme sur tant d’autres de la carrière industrielle, voilà que nous distançons la Grande-Bretagne : la réputation de ses grandes fabriques de Birmingham et de Manchester est désormais vigoureusement contrebalancée pour ne pas dire éclipsée, grâce aux, efforts de nos fabricants ! Mais une particularité piquante, que nous devons mentionner, se rattache précisément à l’habile manufacturier français objet d’une préférence si flatteuse pour notre industrie. C’est que, nouvel exemple de la vérité de cet adage : « nul n’est prophète en son pays, » lui-même n’aurait acquis sa nombreuse clien-telle qu’en livrant comme objets de provenance britannique la plupart des articles qui sortent de ses ateliers, composés exclusivement d’ouvriers français.
Ce fait, et tant d’autres que nous pourrions citer à l’appui, n’est-il pas la preuve évidente des obstacles qu’oppose au travail intelligent de nos producteurs cette mode d’anglomanie qui nous domine, et qui ne nous porte que trop souvent à leur refuser la justice à laquelle ils ont des droits si légitimes ?
Güllaud.
COURRIER DE LONDRES.
12 juin.
Monsieur,
L’Exposition universelle sera ouverte quatre grands mois encore ; et dès à présent toutes les dépenses d’installation sont couvertes par les recettes. On peut donc affirmer que le bénéfice qui se trouvera lors de la clôture entre les mains des trésoriers sera considérable.
Il serait heureux que les commissaires fussent à même d’offrir à la nation anglaise, en présent, le bâtiment du Palais de Cristal. Cet acte de magnificence serait digne de l’Angleterre et honorerait également les donateurs et les légataires. C’est une bagatelle de 75,000 liv. sterl., et le bénéfice prévu sera tel que la commission pourrait encore, par dessus le marché, fonder une rente perpétuelle pour l’entretien du Palais de Cristal et des prix de concours pour les applications les plus remarquables des sciences et des arts à l’industrie.
La commission exécutive peut asseoir dès à présent ses calculs à ce sujet d’une manière certaine, puisque la moyenne bien constatée des visiteurs s’élève au chiffre de 50,000 personnes par jour.
Le 10, au lieu de se porter à Ilyde-Park, l’affluence se concentrera à Birmingham. Les membres étrangers du jury, les commissions appartenant aux. nations étrangères, les commissaires royaux, tout l’état-major de l’Exposition ira visiter les grandes manufactures de Birmingham. Un banquet gigantesque terminera, comme de juste, cette inspection.
11 faut expliquer, pour les étrangers à qui je m’adresse, cette préférence donnée à Birmingham,
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A CHACUN SELON SES ŒUVRES!
Une question très-délicate est soulevée en ce moment dans les hautes régions de l’industrie. 11 parait que certains exposants anglais n’ont pas craint de ranger parmi leurs produits des ouvrages pour la confection desquels le secours de la France leur a été, nous ne disons pas utile, mais indispensable Or, on peut qualifier d’emprunt ce que l’on a la ferme volonté de rendre-, mais comment qualifier ce que l’on donne pour sien, sans en être réellement propriétaire ? Comment surtout se parer, dans une exposition qui est un concours, de l’invention artistique ou scientifique d’autrui?
On nous cite à l’appui de cette plainte grave une pièce d’orfèvrerie fabriquée par M. Rudolf!, de Paris, et rangée, au Cristal Palace, parmi les produits de l’orfèvrerie anglaise. On nous parle aussi de propositions faites naguère «à tels de nos illustres fabricants de bronze , pour qu’ils consentissent à embellir le salon anglais de l’Exposition , de merveilles sorties de ses ateliers, qui sont les ateliers delà France.
Nous admettons qu’il soit, jusqu’à un certain point, humiliant pour les Anglais de se trouver, vis-à-vis de nous, dans une condition d’infériorité si marquée, pour tout ce qui regarde les industries artistiques proprement dites, et notamment l’industrie de luxe des bronzes. Mais après tout, à chaque peuple son génie et sa spécialité. Et si les Anglais sont de grands mécaniciens , ils ne sont pas tenus d’être de grands artistes.
Pourquoi donc recourir à un malheureux subterfuge pour se donner le mérite le plus opposé à leur nature? Pourquoi se parer des plumes du paon?
A chacun son domaine, à chaque peuple ses Indes. Celles d’Albion ne sauraient-elles lui suffire? n’a-t-elle pas, au soleil asiatique, des Indes jaunes, des revenus desquelles il lui est permis de se parer , au moins par droit de conquête, sinon par droit de naissance? N’a-t-elle pas de plus des Indes noires, des mines de houilles et de fer d’une superficie gigantesque, d’où elle tire des millions qui sont sa légitime propriété ? Que lui faut-il de plus ?
A nous que des troubles civils récents ont appauvris et dont les inquiétudes d’avenir ne sont peut-être pas sans lien avec le machiavélisme politique de l’Angleterre; à nous ce domaine de l’imagination, du goût, de l’invention artistique, que nous n’avons emprunté ni acheté à personne; domaine incontesté, domaine inaliénable, que nous revendiquerons toujours avec justice, tout comme la Grande-Bretagne peut et doit revendiquer ses grandes machines, ses grandes banques et ses grands chevaux.
Assurément, tout Anglais à le droit d’acquérir, pour son agrément et sa commodité, les produits de notre industrie. Tout Anglais a même le droit de payer à nos dessinateurs, à nos sculpteurs, à nos peintres d’ornements le droit de façonner des meubles, des tentures, des pendules sur nos modèles. Mais a-t-il plus le droit de les donner comme siens, que l’imprimeur anglais de donner les livres français qu’il lui conviendrait d’imprimer, pour un échantillon du bagage littéraire de sa nation? Pas que je sache.
Mais le fait serait plus grave encore et tout à fait inqualifiable, si l’imprimeur anglais donnait pour son œuvre un livre français sorti des presses de M. l)idot.
Voilà pourtant le fait dont M. Rudolfi s’est plaint à nous , moins encore en son nom personnel qu’au nom de la gloire industrielle de notre pays, dont il a bien , d’ailleurs, le droit de se considérer comme l’un des fermes soutiens en matière d’orfèvrerie et de vaisselle de luxe
Quant aux fabricants de bronzes français qui, avertis à temps de la destination des commandes qu’on venait leur faire, ont décliné la complicité d’une pareille manœuvre, nous ne saurions que les féliciter de leur refus. Il les honore comme artistes, comme fabricants, comme citoyens. L’opinion publique leur en tiendra compte, et nous pourrions, au besoin, citer leurs noms recommandables.
Eu attendant, nous invitons tous les industriels français auprès de qui pareille démarche aurait été faite, ou qui se seraient trouvés, par suite d’opérations commerciales, livrer à des trafiquants d’outre-Manche des produits français à tout titre, comme la belle pièce d’orfèvrerie de M. Rudolfi, nous les invitons, disons-nous, à nous faire connaître les faits de cette nature, et bonne justice en sera faite dans ces colonnes, ouvertes avant tout aux intérêts des industriels et des artistes de notre patrie.
Ce n’est pas seulement une question de probité
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LE PALAIS DE CRISTAL.
pour Albion, et pour la France une question d’honneur national; c’est encore une question d’avenir, et voici pourquoi :
La spécialité de nos industries de luxe ne saurait nous être ravie.sans que patrons et ouvriers y perdissent chez nous leurs avantages et leurs salaires Malheur aux industries qui ne doivent leur salut qu’à un droit prohibitif, qu’à une ligne de douanes ! Les douanes sont des frontières factices que des intérêts majeurs ont pu et dû tracer entre les peuples ; mais elles sont destinées à un effacement complet, dans un temps plus ou moins long.
Les spécialités industrielles, c’est-à-dire les industries que chaque peuple se sera appropriées, en vertu soit de gisements particuliers des matières premières, soit d’un génie exceptionnel et de moyens inimitables pour les travailler, seront les vraies frontières impossibles à franchir.
Eh bien, nrms croyons que l’habileté vraiment extraordinaire avec laquelle nous travaillons les bronzes est notre domaine, et que, sans transfuges, l’armée industrielle française est invincible à cet égard.
Mettons-nous donc en mesure de revendiquer une victoire que nulle puissance ne saurait nous disputer.
D’ailleurs, la meilleure preuve de ce que nous avançons, quant aux bronzes, à l’orfèvrerie, à Y article Paris mûn, c’est le procédé même auquel des industriels anglais ont dû avoir recours pour pouvoir offrir à l’admiration du monde des œuvres qui manquaient à leur exposition.
Ils ont voulu montrer peut-être qu’avec de l’argent on se procurait tout, même les talents dont on n’a pas la bosse.
Montrons à notre tour au monde et à l’Angleterre que certaines choses ne sauraient s’acheter, et commençons aujourd’hui par leur rappeler qu’elles ne sont pas à vendre.
A côté de la marque de fabrique, il en est peut-être une autre qu’il serait bon d’inscrire sur tous les produits à la confection desquels l’art est appelé à concourir: la marque de l’artiste.et le nom de son pays. Nous soumettons cette idée aux artistes et aux industriels français.
A chacun selon ses œuvres !
(iCLLAÜD.
SIMPLE QUESTION.
Est-il vrai que des difficultés se sont élevées entre la sous-commission industrielle de l’Exposition française à Londres et la Commission scientifique appelée à présider à cette exposition ?
Est-il vrai que les prétentions de la théorie ont froissé à plusieurs reprises les justes susceptibilités de la pratique?
Est-il vrai que les docteurs ont humilié, par leurs allures, les industriels, les hommes du fait et de la mise en œuvre, sans lesquels la doctrine, quelque savante qu’elle fût, serait une lettre morte et une gloire en peinture et non en réalité?
Nous le craignons. Mais nous souhaitons ardem-mentque ces bruits venus jusqu’à nous ne se vérifient point. L’union seule entre la théorie et la pratique, l’entente la plus cordiale, le plus fraternel concours, peuvent seuls assurer les intérêts des deux partis.
Nous n’insistons point sur des nouvelles qui seraient bien regrettables si elles se confirmaient. L’univers entier nous regarde, et c’est maintenant ou jamais qu’il faut justifier l’estime dans laquelle nous tiennent les nations.
Nous ne saurions mieux faire en tout cas que de rappeler ici le bon, l’excellent exemple, qu’un savant français, un théoricien profond et d’une réputation incontestée, l’illustre Alexandre Brongniard, ravi aux sciences il y a quelques années, donnait à ses émules en s’entourant des praticiens distingués, des industriels émérites, et se faisant gloire de les consulter et de les mettre, dans ses salons, en présence des théoriciens et des savants comme lui.
C’est à cet esprit de sage impartialité, c’est à cette abnégation de toute morgue pharisienne, qu’il a dû peut-être son initiation parfaite à ce bel art céramique qu’il cultivait si glorieusement pour la France, à la manufacture royale de .Sèvres, et sur lequel il a' laissé un ouvrage sans précédent, sans pareil et sans rival.
Réunies en faisceau, les forces vives de la science et de l’industrie créent des merveilles.
Isolées, elles donnent le spectacle affligeant du travail infructueux et de la science utopique et inutile.
r, i 1>R r.u U \MO*T.
PROPRIÉTÉ DES OBJETS EXPOSÉS.
La Chambre des communes doit entendre le 13 juin la seconde lecture de deux bills adoptés déjà par la chambre des lords et intitulés : Modification de l’administration de la justice criminelle et de la prévention des délits.
11 serait fort à propos d’insérer dans l’un de ces décrets une clause déclarant que les articles exposés sont la propriété des commissaires.
En effet, vu l’ensemble de la législation criminelle anglaise, dans le cas où une soustraction aurait lieu à l’Exposition universelle, il serait difficile, très-difficile même, à l’exposant lésé dans sa propriété par un vol, de prouver son droit sur l’objet dérobé.
La déclaration dont nous appelons de tous nos vœux l’introduction dans le bill qui y a rapport, aurait pour effet de créer un propriétaire fictif à tous les objets exposés, et le recours de l’exposant lui-même deviendrait alors bien facile à exercer.
Nous signalons cette question importante à la Chambre des communes.
G. DE CHAUMONT.
L’ANGLOMANIE.
Si nous en croyons ce qu’on nous rapporte, le jury chargé de prononcer sur le mérite des divers exposants aurait, en ce qui concerne les objets de coutellerie et les instruments de chirurgie, assigné le prix à l’un de nos compatriotes. Ainsi sur ce point, comme sur tant d’autres de la carrière industrielle, voilà que nous distançons la Grande-Bretagne : la réputation de ses grandes fabriques de Birmingham et de Manchester est désormais vigoureusement contrebalancée pour ne pas dire éclipsée, grâce aux, efforts de nos fabricants ! Mais une particularité piquante, que nous devons mentionner, se rattache précisément à l’habile manufacturier français objet d’une préférence si flatteuse pour notre industrie. C’est que, nouvel exemple de la vérité de cet adage : « nul n’est prophète en son pays, » lui-même n’aurait acquis sa nombreuse clien-telle qu’en livrant comme objets de provenance britannique la plupart des articles qui sortent de ses ateliers, composés exclusivement d’ouvriers français.
Ce fait, et tant d’autres que nous pourrions citer à l’appui, n’est-il pas la preuve évidente des obstacles qu’oppose au travail intelligent de nos producteurs cette mode d’anglomanie qui nous domine, et qui ne nous porte que trop souvent à leur refuser la justice à laquelle ils ont des droits si légitimes ?
Güllaud.
COURRIER DE LONDRES.
12 juin.
Monsieur,
L’Exposition universelle sera ouverte quatre grands mois encore ; et dès à présent toutes les dépenses d’installation sont couvertes par les recettes. On peut donc affirmer que le bénéfice qui se trouvera lors de la clôture entre les mains des trésoriers sera considérable.
Il serait heureux que les commissaires fussent à même d’offrir à la nation anglaise, en présent, le bâtiment du Palais de Cristal. Cet acte de magnificence serait digne de l’Angleterre et honorerait également les donateurs et les légataires. C’est une bagatelle de 75,000 liv. sterl., et le bénéfice prévu sera tel que la commission pourrait encore, par dessus le marché, fonder une rente perpétuelle pour l’entretien du Palais de Cristal et des prix de concours pour les applications les plus remarquables des sciences et des arts à l’industrie.
La commission exécutive peut asseoir dès à présent ses calculs à ce sujet d’une manière certaine, puisque la moyenne bien constatée des visiteurs s’élève au chiffre de 50,000 personnes par jour.
Le 10, au lieu de se porter à Ilyde-Park, l’affluence se concentrera à Birmingham. Les membres étrangers du jury, les commissions appartenant aux. nations étrangères, les commissaires royaux, tout l’état-major de l’Exposition ira visiter les grandes manufactures de Birmingham. Un banquet gigantesque terminera, comme de juste, cette inspection.
11 faut expliquer, pour les étrangers à qui je m’adresse, cette préférence donnée à Birmingham,
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour cette page est de 99,05 %.
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