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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES ILLUSTRATIONS
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- TEXTE OCÉRISÉ
- Première image
- PAGE DE TITRE
- TABLE DES MATIERES (p.168)
- Préface par le Professeur Raymond Saint Paul, Directeur du C.N.A.M (p.5)
- La vulgarisation scientifique en France de 1855 à 1914 : contexte, conceptions et procédés par Bruno Béguet (p.6)
- Le monde des vulgarisateurs par Catherine Bénédic (p.30)
- Dictionnaire des vulgarisateurs (p.41)
- Le livre de vulgarisation scientifique par Bruno Béguet (p.50)
- La Bibliothèque des merveilles (p.69)
- Les collections de vulgarisation (p.70)
- Les revues de vulgarisation scientifique par Florence Colin (p.71)
- Cosmos et La Nature (p.92)
- Les publications annuelles (p.93)
- Liste des revues créées en France de 1850 à 1914 (p.94)
- La science amusante par Patrick Le Boeuf (p.96)
- Quelques aspects de la science dans le roman par Florence Carneiro et Brigitte Rozet (p.112)
- La science mise en scène : les pratiques collectives de la vulgarisation au XIXe siècle par Bruno Béguet (p.129)
- Le Conservatoire, Sorbonne et musée de l'industrie (p.148)
- La science dans le livre pour enfants par Dominique Diguet (p.151)
- L'imagerie de la vulgarisation (Illustrations) (p.162)
- Dernière image
- Première image
- PAGE DE TITRE
- H. De Graffigny. De la terre aux étoiles. 1882 (n.n.)
- A. Bleunard, La Babylone électrique, 1888 (n.n.)
- En appuyant leurs pattes sur une de nos plus hautes maisons, ils auraient pu manger au balcon d'un cinquième étage. (C. Flammarion, Le Monde avant la création de l'homme, 1886) (p.4)
- L. Figuier, Les Merveilles de la science, 1867 : portrait d'Arago et frontispice de l'ouvrage (p.10)
- La Science illustrée, 1892 (p.13)
- La Nature, 1889 (p.19)
- L. Figuier, Les Merveilles de l'industrie, 1873. A. Clerc, Physique et chimie populaires, 1881 (p.22)
- C. Flammarion, Histoire du ciel, 1872 (p.30)
- Menu dessiné par Louis Poyet, La Nature, 1901 (p.38)
- Jean-Henri Fabre. Gaston Tissandier. Louis Poyet (p.45)
- Camille Flammarion. Wilfrid de Fonvielle. Abbé Moigno. Henri de Parville (p.46)
- A. Mangin, Les Mystères de l'océan, Mame, 1864 (spécimen de l'ouvrage) (p.53)
- L. Du Temple, Les Sciences usuelles et leurs applications, Hetzel, 1873. L. Figuier, Les Merveilles de la science, Furne et Jouvet, 1867 (p.54)
- A. Clerc, Physique et chimie populaires, Rouff 1881. A. Bitard, Les Arts et métiers illustrés, Rouff 1883 (p.57)
- A. Berget, Le Radium…, Librairie universelle, 1904. P. Giffard, Le Phonographe…, Dreyfous, 1878 (p.60)
- C. Flammarion, Le Monde avant la création de l'homme, Flammarion, 1886. J. Lecornu, La Navigation aérienne, Nony, 1903. A. Mangin, L'Air et le monde aérien, 6e éd., Mame, 1893. J. Rambosson, Histoire des astres, Firmin-Didot, 1874 (p.65)
- Le Monde et la science, Schwarz, 1911-1913 (p.67)
- H. de Parville, L'Electricité et ses applications, Masson, 1881. E. Coustet, L'Electricité (...) à la portée de tous, Tallandier, 1907. W. de Fonvielle, Le Monde des atomes, Hachette, 1885 (Bibliothèque des merveilles). L. Figuier, Les Mystères de la science, Librairie illustrée, 1892 (p.68)
- La Science illustrée, année 1888. La Nature, n° du 31 décembre 1904. La Science et la vie, novembre 1917. La Science et la vie, février 1928 (p.72)
- La Nature, 1894 (p.73)
- Goutte d'eau vue au microscope, La Science pour tous, 1856 (p.77)
- Science, arts, nature, 1904. La Vie scientifique, 1897 (p.81)
- Cosmos, 1885. L'Astronomie, 1884 (p.84)
- La Science populaire, 1882 et 1880 (p.88)
- [L'année scientifique et industrielle] (p.93)
- H. Decremps, La Magie blanche dévoilée, 1784 (p.97)
- Récréations scientifiques, in La Nature, 1880 (p.101)
- Tom-Tit, La Science amusante, 2e série, 1891. G. Tissandier, Les Récréations scientifiques, 1881 (p.103)
- Tom-Tit, La Science amusante, séries 1, 2, 3, Larousse, 1889-1893. Guyot, Récréations physiques, Gueffier, 1773. G. Tissandier, Les Récréations scientifiques, 1881 (p.105)
- Fig. 116. Le rat condamné à mort (p.109)
- La Rotation de la Terre (p.111)
- A. Robida, Voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoul, Librairie illustrée, 1879. H.de Graffigny et G. Le Faure, Aventures extraordinaires d'un savant russe, Edinger 1889. Journal des voyages, 1907 (p.112)
- H. de Graffigny, De la terre aux étoiles, 1882. H.de Graffigny et G. Le Faure, Aventures extraordinaires d'un savant russe..., 1889. D.de Chousy, Ignis, in La Science illustrée, 1896. A. Bleunard, Toujours plus petits, in La Science illustrée, 1893 (p.117)
- L. Gastyne, Sous les flots, in La Science illustrée, 1891. A. Robida, front. de la Vie électrique, Librairie illustrée, 1892. A. Robida, la Vie électrique (p.118)
- Prospectus des Voyages extraordinaires de Saturnin Farandoul d'A. Robida, 1879 (p.125)
- Cours public au Conservatoire des Arts et Métiers (Magasin pittoresque, 1882) (p.132)
- Exposition des Trésors du Talisman au Muséum d'Histoire naturelle (La Nature, 1884) (p.137)
- Aquarium géant du Trocadéro, Exposition de 1900 (La Nature, 1900). Panorama du pétrole, Exposition de 1889 (La Nature, 1889) (p.140)
- La Nature, 1882. La Nature, 1889 (p.143)
- Bijoux électriques Trouvé (p.147)
- Le musée du Conservatoire des Arts et Métiers en 1885 (La Nature) (p.148)
- E. van Bruyssel, Les Clients d'un vieux poirier, in Magasin d'éducation et de récréation, Hetzel 1869 (p.153)
- A. Castillon, front. des Récréations physiques, Hachette, 1861 (Bibliothèque Rose). J. Macé, front. des Serviteurs de l'estomac, Hetzel, 1866 (p.155)
- H. de la Blanchère, Voyage au fond de la mer, Furne, 1868. Le Petit Français illustré, 1903. Mme de Grandmaison, En automobile, Roger et Chernovez, s. d. (vers 1900). E. Desbeaux, Les Pourquoi de Melle Suzanne, Ducrocq, 1881 (p.161)
- 1. C. Flammarion, W. de Fonvielle, C. Glaisher et G. Tissandier, Voyages aériens, 1870. 2. C. Brongniart, Histoire naturelle populaire, 1892 (p.162)
- 3. J. Pizzetta, Le Feu et l'eau, 1884. 4. A. Boscowitz, Les Volcans, éd. de 1888. 5. L. Figuier, Les Merveilles de la science, 2, 1868 (p.163)
- 6. C. Flammarion, W. de Fonvielle..., Voyages aériens, 1870. 7. H. Filhol, La Vie au fond des mers, 1885. 8. A. Guillemin, Le Monde Physique, 1882. 2 : La Lumière. 9. A. Guillemin, Le Ciel, 5° éd., 1877 (p.164)
- 10. F.A. Pouchet. L'Univers, 1865. 11. C. Flammarion, Les Terres du ciel, éd. de 1884. 12. C. Flammarion, Le Monde avant la création de l'homme, 1886. 13. C. Flammarion, Astronomie populaire, 1880 (p.165)
- 14. O. Bourbeau, L'Electricité chez soi, 1908. 15. E. Hospitalier, L'Electricité dans la maison, 1885. 16. Max de Mansouty, L'année industrielle, 1887. 17. La Nature, 1887 (p.166)
- 18. P. Boitard, Curiosités d'histoire naturelle et astronomie amusante, 1862. 19. A. Castillon, Récréations physiques, 1861. 20. La Science et la vie, 1913 (p.167)
- E. Müller, Causeries sur la nature et l'industrie, 1881 (n.n.)
- Dernière image
bibliothèque populaire à Versailles, déclarera : “Qui a répandu l'instruction en France sinon ce livre admirable, ce livre qui a commencé l’éducation populaire ?” De nombreux dessinateurs et graveurs exercent leurs talents dans “le premier journal populaire qui ait vulgarisé l'instruction à l’aide de la gravure sur bois” (P. Larousse, Grand Di et. Uniu.). 11 est également un des fondateurs de L’Illustration (1843). En 1848, il travaille au Ministère de l'instruction, que dirige H. Carnot. Puis il publie Les Voyageurs anciens et modernes (1854-1857), L’Ami de la maison (1856). Tous ces travaux décident Hachette à lui confier la direction de deux grandes publications illustrées : le journal Le Tour du monde en 1860. et la collection Bibliothèque des merveilles en 1864. 11 mène aussi une carrière politique : en 1848. élu représentant à l’Assemblée constituante, il demande que le droit de vote ne soit accordé qu'aux citoyens sachant lire et écrire. Il démissionne après le coup d'Etat de 1851. En 1871, il siège à gauche, vote pour la paix et pour le gouvernement de Thiers. “L’œuvre de toute ma vie”, disait sa profession de foi, “a été de détruire l’ignorance, origine première des inégalités sociales, de tous les désordres et de presque tous les maux”. 11 avait travaillé depuis 1860, à la diffusion de l’éducation populaire, et était membre de la Société Franklin pour la propagation des bibliothèques populaires.
La longue nécrologie que lui consacre le Magasin pittoresque en 1890, le décrit tout à la fois comme un vulgarisateur et un moraliste : “En soixante ans, il n’a pas écrit une seule page qui ait pu troubler la conscience la plus timide, il a instruit des ignorants, il a encouragé des faibles, il a soutenu des hésitants, il a prêché à tous une vie simple et laborieuse”. Son existence “presque tout entière a été consacrée à la littérature utile et pratique” renchérit Pierre Larousse; “le souffle libéral s’y fait partout sentir”.
CLAUDE, Georges, 1870-1960.
Inscrit à l’Ecole municipale de physique et de chimie industrielle de Paris en 1886, il choisit à sa sortie la recherche industrielle, et fait carrière dans l’entreprise privée. Chacune de ses découvertes est suivie de la création d’une société : l’Air liquide en 1902, la Société Claude en 1930 sont les plus connues. En 1910. il indique le parti que l’on peut tirer des tubes au néon pour l’éclairage; en 1913, il réalise avec d'Arsonval les explosifs à l’air liquide et au noir de fumée, qui seront utilisés pendant la Première Guerre mondiale. Parallèlement à ses activités de chercheur et d’ingénieur, il s'intéresse très tôt à la vulgarisation. A 24 ans. ingénieur à la Thomson-Houston, il crée L’Etincelle électrique (1894-1897). En 1901, il publie L’Electricité à la portée de tout le monde, grand succès de librairie, qui sera traduit en plusieurs langues, réédité une dizaine de fois jusqu’en 1925 et atteindra un tirage de 60 000 exemplaires; l’auteur le supprimera “pour cause de vieillerie, n’ayant pas trouvé le temps de rajeunir certaines de ses parties” (Ma vie, p. 18). Au Luna-Park de Paris, en 1910, il tient un stand “Scientia", où il montre les propriétés de l’air liquide et des tubes au néon. Ces conférences sont montées comme des spectacles, avec des expériences et des objets techniques grandeur nature. Il se reconnaît pour maître Jules Verne, comme lui il veut faire sentir “la puissance inouïe" de la science, en cherchant à séduire, à plaire, à amuser. Son “activisme” industriel se double, à partir de 1933, d'un engagement politique marqué, puisqu'il rejoint l'Action française. Durant la Seconde Guerre mondiale, il appelle à la collaboration par des conférences et des publications. En 1944, accusé d'avoir aidé les nazis à mettre au point les V2, il est exclu de l’Académie des sciences qui l'avait accueilli en 1924. Ce condisciple de Langevin à l'Ecole de physique et de chimie industrielle, passionné comme lui par la diffusion des sciences, aura eu une trajectoire bien différente...
SUR G. CLAUDE : C. Blondel et B. Bensaude-Vincent, “Deux stratégies divergentes de vulgarisation : G. C. et Paul Langevin”, in Cahiers d'hist. et de philos, des sciences et des techniques n° 24, 1989 - C. Blondel, “Industrial science as a show : a case study of G. C.”, in Expository science, T. Shinn and R. Whitley ed., 1985 - G. Claude, Ma vie et mes inventions, 1957.
G. Claude préfaça en 1937, Des anticipations de Jules Verne aux réalisations d’aujourd'hui, de Jacobson et Antoni.
COUPIN, Henri, 1868-1937.
Ce docteur ès-sciences, maître de conférences à la Sorbonne, voit sa carrière universitaire entravée par une surdité presque complète et se consacre à la vulgarisation scientifique dès 1892. Il publie de nombreux
titres, tant chez Marne, Vuibert et Nony, Schleicher, que chez Alcan et Firmin-Didot, et collabore aussi bien au Petit Français illustré qu'à La Science moderne et à La Nature. 11 donnera dans cette publication des centaines d’articles, jusqu’à sa mort. Son activité s’exerça également dans le domaine strictement pédagogique avant 1910 : il rédige de 1898 à 1906 les notices accompagnant les vues des “projections lumineuses” du Ministère de l'Instruction, et signe plusieurs manuels scolaires.
PRINCIPAUX TITRES : La Vie dans les mers, 1893 - Ce qu'on peut voir avec un petit microscope, 1897 - La Vie dans la nature, 1899 - A travers l'histoire naturelle, 1910 - Les Arts et métiers chez les animaux, 1902 -Les Animaux excentriques, 1903 - Les Fleurs expliquées, 1906 -Promenades scientifiques au pays des frivolités, 1906.
DU MONCEL, Théodore, 1821-1884.
D’une famille de vieille noblesse, il se passionne tôt pour l’archéologie et les beaux-arts, et voyage en Europe. Mais son intérêt se porte finalement sur les sciences; il commence à fabriquer à partir de 1850 des instruments scientifiques, se passionne aussi pour l’électricité dont il devient un des spécialistes français. De 1860 à 1873, il occupe un poste d'ingénieur électricien des lignes télégraphiques créé tout spécialement pour lui. Il s'est adonné à la vulgarisation dès les années 1850, puisqu’il dirigea La Science en 1857, et collabora régulièrement à L’Illustration, à L’Ami des sciences et au Cosmos. La fondation en 1874 de La Lumière électrique, périodique consacré aux multiples applications de l'électricité, fut une date importante de la diffusion de ces nouvelles technologies dans le monde savant et industriel. Du Moncel joua un rôle important dans la préparation de l'Exposition internationale d’électricité de 1881, et donna plusieurs ouvrages de vulgarisation chez Hachette, dont Le Téléphone qui connut sous différents titres cinq éditions de 1878 à 1887. Dans Le Règne de l'électricité, G. Bonnefont écrira en 1895 ; “Ce que M. Louis Figuier a fait pour la science en général Du Moncel l'a fait pour l'électricité”.
PRINCIPAUX TITRES : Dans la Bibliothèque des merveilles : Le Téléphone, le microphone et le phonographe, 1878 - L’Eclairage électrique, 1879 - Le Téléphone, 1880 - Le Microphone, le radiophone et le phonographe, 1882 - L’Electricité comme force motrice, 1883.
FABRE, Jean-Henri, 1823-1915.
Fils de petits cultivateurs aveyronnais, il est instituteur à Carpentras, puis entreprend des études de mathématiques et de physique et devient professeur de physique à Ajaccio. Il y rencontre le botaniste Ernest Requien et le naturaliste Moquin-Tandon qui l’orientent vers l’étude de la nature pour laquelle il paraissait particulièrement doué. Nommé en Avignon en 1853, il poursuit des études supérieures scientifiques (licence de sciences naturelles, doctorat ès sciences). La municipalité lui confie la conservation du musée et de la bibliothèque Requien. Il dispense également des cours dans un établissement confessionnel pour jeunes filles, mais, le clergé local le contraint de se retirer en 1870 à Sérignan-du-Comtat. Si la protection de Victor Duruy dont il bénéficiait sous l’Empire, lui fait défaut, il trouve en Stuart Mill, installé en Avignon, un ami qui lui envoie les subsides nécessaires à son existence. Il écrit alors pour la librairie Delagrave une infinité de livres scolaires et de vulgarisation scientifique. Le premier tome des Souvenirs entomologiques, paru en 1879, attaque les théories de Darwin. De nouveaux malheurs attendent Fabre : son fils et collaborateur Jules meurt, puis sa femme. Ses livres scolaires ne sont plus autant appréciés, ses ressources financières s'amenuisent, et il connaît de nouveau la pauvreté. Mais il obtient le prix Gegner, doté d’une pension qui, avec le produit de la vente de ses Souuenirs entomologiques, lui assure une vieillesse convenable. A sa mort, il n'est guère connu du public “que comme professeur et auteur d'ouvrages de science et de vulgarisation" (La Nature, Décembre 1923), mais sa réputation ne cessera de croître, et ses livres ont été constamment réédités jusqu'à nos jours. Dans ses écrits, il mêle aux observations directes et aux expériences sur les insectes, des souvenirs d’enfance, des digressions scientifiques, voire philosophiques. Tout à fait en marge du monde scientifique, il ne fait pas tant figure de savant que d’amoureux de la nature, de philosophe, d’artiste, de conteur, d’historiographe du monde des insectes.
PRINCIPAUX TITRES : Histoire de la bûche, 1866 - La Science élémentaire, série d’ouvrages chez Delagrave - Les Ravageurs, 1870 - Les
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La longue nécrologie que lui consacre le Magasin pittoresque en 1890, le décrit tout à la fois comme un vulgarisateur et un moraliste : “En soixante ans, il n’a pas écrit une seule page qui ait pu troubler la conscience la plus timide, il a instruit des ignorants, il a encouragé des faibles, il a soutenu des hésitants, il a prêché à tous une vie simple et laborieuse”. Son existence “presque tout entière a été consacrée à la littérature utile et pratique” renchérit Pierre Larousse; “le souffle libéral s’y fait partout sentir”.
CLAUDE, Georges, 1870-1960.
Inscrit à l’Ecole municipale de physique et de chimie industrielle de Paris en 1886, il choisit à sa sortie la recherche industrielle, et fait carrière dans l’entreprise privée. Chacune de ses découvertes est suivie de la création d’une société : l’Air liquide en 1902, la Société Claude en 1930 sont les plus connues. En 1910. il indique le parti que l’on peut tirer des tubes au néon pour l’éclairage; en 1913, il réalise avec d'Arsonval les explosifs à l’air liquide et au noir de fumée, qui seront utilisés pendant la Première Guerre mondiale. Parallèlement à ses activités de chercheur et d’ingénieur, il s'intéresse très tôt à la vulgarisation. A 24 ans. ingénieur à la Thomson-Houston, il crée L’Etincelle électrique (1894-1897). En 1901, il publie L’Electricité à la portée de tout le monde, grand succès de librairie, qui sera traduit en plusieurs langues, réédité une dizaine de fois jusqu’en 1925 et atteindra un tirage de 60 000 exemplaires; l’auteur le supprimera “pour cause de vieillerie, n’ayant pas trouvé le temps de rajeunir certaines de ses parties” (Ma vie, p. 18). Au Luna-Park de Paris, en 1910, il tient un stand “Scientia", où il montre les propriétés de l’air liquide et des tubes au néon. Ces conférences sont montées comme des spectacles, avec des expériences et des objets techniques grandeur nature. Il se reconnaît pour maître Jules Verne, comme lui il veut faire sentir “la puissance inouïe" de la science, en cherchant à séduire, à plaire, à amuser. Son “activisme” industriel se double, à partir de 1933, d'un engagement politique marqué, puisqu'il rejoint l'Action française. Durant la Seconde Guerre mondiale, il appelle à la collaboration par des conférences et des publications. En 1944, accusé d'avoir aidé les nazis à mettre au point les V2, il est exclu de l’Académie des sciences qui l'avait accueilli en 1924. Ce condisciple de Langevin à l'Ecole de physique et de chimie industrielle, passionné comme lui par la diffusion des sciences, aura eu une trajectoire bien différente...
SUR G. CLAUDE : C. Blondel et B. Bensaude-Vincent, “Deux stratégies divergentes de vulgarisation : G. C. et Paul Langevin”, in Cahiers d'hist. et de philos, des sciences et des techniques n° 24, 1989 - C. Blondel, “Industrial science as a show : a case study of G. C.”, in Expository science, T. Shinn and R. Whitley ed., 1985 - G. Claude, Ma vie et mes inventions, 1957.
G. Claude préfaça en 1937, Des anticipations de Jules Verne aux réalisations d’aujourd'hui, de Jacobson et Antoni.
COUPIN, Henri, 1868-1937.
Ce docteur ès-sciences, maître de conférences à la Sorbonne, voit sa carrière universitaire entravée par une surdité presque complète et se consacre à la vulgarisation scientifique dès 1892. Il publie de nombreux
titres, tant chez Marne, Vuibert et Nony, Schleicher, que chez Alcan et Firmin-Didot, et collabore aussi bien au Petit Français illustré qu'à La Science moderne et à La Nature. 11 donnera dans cette publication des centaines d’articles, jusqu’à sa mort. Son activité s’exerça également dans le domaine strictement pédagogique avant 1910 : il rédige de 1898 à 1906 les notices accompagnant les vues des “projections lumineuses” du Ministère de l'Instruction, et signe plusieurs manuels scolaires.
PRINCIPAUX TITRES : La Vie dans les mers, 1893 - Ce qu'on peut voir avec un petit microscope, 1897 - La Vie dans la nature, 1899 - A travers l'histoire naturelle, 1910 - Les Arts et métiers chez les animaux, 1902 -Les Animaux excentriques, 1903 - Les Fleurs expliquées, 1906 -Promenades scientifiques au pays des frivolités, 1906.
DU MONCEL, Théodore, 1821-1884.
D’une famille de vieille noblesse, il se passionne tôt pour l’archéologie et les beaux-arts, et voyage en Europe. Mais son intérêt se porte finalement sur les sciences; il commence à fabriquer à partir de 1850 des instruments scientifiques, se passionne aussi pour l’électricité dont il devient un des spécialistes français. De 1860 à 1873, il occupe un poste d'ingénieur électricien des lignes télégraphiques créé tout spécialement pour lui. Il s'est adonné à la vulgarisation dès les années 1850, puisqu’il dirigea La Science en 1857, et collabora régulièrement à L’Illustration, à L’Ami des sciences et au Cosmos. La fondation en 1874 de La Lumière électrique, périodique consacré aux multiples applications de l'électricité, fut une date importante de la diffusion de ces nouvelles technologies dans le monde savant et industriel. Du Moncel joua un rôle important dans la préparation de l'Exposition internationale d’électricité de 1881, et donna plusieurs ouvrages de vulgarisation chez Hachette, dont Le Téléphone qui connut sous différents titres cinq éditions de 1878 à 1887. Dans Le Règne de l'électricité, G. Bonnefont écrira en 1895 ; “Ce que M. Louis Figuier a fait pour la science en général Du Moncel l'a fait pour l'électricité”.
PRINCIPAUX TITRES : Dans la Bibliothèque des merveilles : Le Téléphone, le microphone et le phonographe, 1878 - L’Eclairage électrique, 1879 - Le Téléphone, 1880 - Le Microphone, le radiophone et le phonographe, 1882 - L’Electricité comme force motrice, 1883.
FABRE, Jean-Henri, 1823-1915.
Fils de petits cultivateurs aveyronnais, il est instituteur à Carpentras, puis entreprend des études de mathématiques et de physique et devient professeur de physique à Ajaccio. Il y rencontre le botaniste Ernest Requien et le naturaliste Moquin-Tandon qui l’orientent vers l’étude de la nature pour laquelle il paraissait particulièrement doué. Nommé en Avignon en 1853, il poursuit des études supérieures scientifiques (licence de sciences naturelles, doctorat ès sciences). La municipalité lui confie la conservation du musée et de la bibliothèque Requien. Il dispense également des cours dans un établissement confessionnel pour jeunes filles, mais, le clergé local le contraint de se retirer en 1870 à Sérignan-du-Comtat. Si la protection de Victor Duruy dont il bénéficiait sous l’Empire, lui fait défaut, il trouve en Stuart Mill, installé en Avignon, un ami qui lui envoie les subsides nécessaires à son existence. Il écrit alors pour la librairie Delagrave une infinité de livres scolaires et de vulgarisation scientifique. Le premier tome des Souvenirs entomologiques, paru en 1879, attaque les théories de Darwin. De nouveaux malheurs attendent Fabre : son fils et collaborateur Jules meurt, puis sa femme. Ses livres scolaires ne sont plus autant appréciés, ses ressources financières s'amenuisent, et il connaît de nouveau la pauvreté. Mais il obtient le prix Gegner, doté d’une pension qui, avec le produit de la vente de ses Souuenirs entomologiques, lui assure une vieillesse convenable. A sa mort, il n'est guère connu du public “que comme professeur et auteur d'ouvrages de science et de vulgarisation" (La Nature, Décembre 1923), mais sa réputation ne cessera de croître, et ses livres ont été constamment réédités jusqu'à nos jours. Dans ses écrits, il mêle aux observations directes et aux expériences sur les insectes, des souvenirs d’enfance, des digressions scientifiques, voire philosophiques. Tout à fait en marge du monde scientifique, il ne fait pas tant figure de savant que d’amoureux de la nature, de philosophe, d’artiste, de conteur, d’historiographe du monde des insectes.
PRINCIPAUX TITRES : Histoire de la bûche, 1866 - La Science élémentaire, série d’ouvrages chez Delagrave - Les Ravageurs, 1870 - Les
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