../images/Paris_1855/4.Paris_1855.gif
Cartel précédent Cartel suivant

Entrée monumentale du Palais de l’Industrie des Champs-Élysées
La Nature, no. 1264, 21 août 1897. Paris, 1897. [4 Ky 28 (49)]

Consulter l'image en ligne

L’entrée éclairée par deux étages de fenêtres et un comble en verrière était soulignée par un gigantesque arc de triomphe, surmontée d’un groupe sculpté par Élias Robert et Georges Diebolt, représentant la France couronnant l’art et l’industrie, encadrée de deux groupes d’enfants soutenant un cartouche aux armes de l’empereur.

L’accueil fut néanmoins plus que mitigé. « Si nous entrons au palais de l’Industrie par la porte principale, nous ne sommes pas, il faut en convenir, éblouis comme on l’était à Londres par ce vaste transept au fond duquel quelques arbres restés debout venaient former une imposante ornementation. L’entrée de notre bâtiment étant placée sur sa longue face, il n’était pas possible de ménager un effet de même importance… » Avec le sacrifice de 30 000 m² de parterres et de plantations, les critiques se firent acerbes, comme sous la plume d’Octave Mirbeau : « Le Palais de l’Industrie, qui scandalise les arbres, les fleurs, au milieu desquels il apparaît, dans la grâce d’un bœuf foulant un parterre de roses, désole toute cette gaîté ambiante, tout ce clair et vivifiant espace par où s’ouvre la triomphale avenue des Champs-Élysées, unique au monde. »

À l’usage, la conception du palais est défaillante : tranchant avec la forte pénombre du rez-de-chaussée, l’intensité lumineuse à l’étage, due à la verrière et aux nombreuses fenêtres, décolore les étoffes orientales ; la chaleur extrême, faute de protection solaire, transforme le palais en étuve ; des joints défectueux laissent couler la pluie à l’intérieur de l’édifice, rouillant les métaux.

Retour à l'exposition

Conservatoire numérique des arts et métiers Conservatoire national des arts et métiers