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La façade principale du Champ-de-Mars en 1878
Le Moniteur de l’Exposition de 1889, no. 90, 19 septembre 1886. Paris, 1886. [Fol Xae 14 (2)]

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Ses concepteurs voient encore plus grand qu’en 1867 : le palais du Champ-de-Mars, dit aussi palais de fer, s’étend sur 420 000 m², entre l’École militaire et la Seine. Long de 700 m sur 340 m de large, le bâtiment est composé de neuf galeries parallèles de diverses hauteurs cachées derrière une façade monumentale de pierre et de stuc, qui ouvre sur un vaste jardin côté fleuve. Point névralgique du palais, le pavillon d’entrée, surmonté d’un dôme coiffé d’une allégorie républicaine, fait écho aux pavillons postés aux angles. Vingt-sept portes donnent accès à l’intérieur du palais.

Dans le sens de la longueur, sont présentées toutes les sections d’un même produit, et dans celui de la largeur, tous les secteurs d’un même pays, formant un damier coloré, des ornements de tissu de couleurs différentes signalant chaque section.

Dans le jardin, l’industrie française affirme toute sa puissance avec le fameux marteau-pilon des forges du Creusot qui reste l’attraction la plus courue de l'exposition, avec la tête de la statue de la Liberté du sculpteur Bartholdi, qui se visite pour 5 centimes. Certaines mauvaises langues font alors courir le mot que « la liberté n’a pas de cervelle ! »

Le public découvre aussi l’ampoule électrique, la machine à écrire, le four solaire, la machine à fabriquer des boissons gazeuses...

Après de nombreuses tergiversations, le palais du Champ-de-Mars est condamné à la destruction : les plus grandes fermes métalliques, dessinées par Henri de Dion (1828-1878) qui meurt d’ailleurs avant de les avoir vues réalisées, sont démontées ; l’une d’entre elles renaît sous la forme d’un hangar à ballon dirigeable dans la forêt de Meudon ; une fois désaffecté, Chagall y travaillera au plafond de l’Opéra de Paris. Les galeries latérales sont remontées sur le bassin de La Villette ; ces deux entrepôts abritent aujourd’hui deux cinémas, quai de Seine et quai de Loire.

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