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Vue générale de l’Exposition, prise du Trocadéro
Exposition universelle internationale de 1889 à Paris : rapport général. Tome deuxième. Paris, 1889. [8 Xae 349 (2)]

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«  [...] il fallait absolument donner à l’entreprise un cachet de nouveauté et d’inédit, sous peine de ne point éveiller la curiosité publique et de compromettre le succès.
Il était indispensable d’attribuer à l’œuvre des proportions plus grandioses et de la rendre plus éclatante, non seulement pour obéir à la loi du progrès, mais aussi pour rendre l’Exposition digne de l’anniversaire mémorable que la France allait célébrer. »

Sur cette vue panoramique des parcs et jardins du Trocadéro, du Champ-de-Mars et des berges de la Seine, la tour de 300 mètres, appelée tour Eiffel avant même le début du chantier, s’élance dans le ciel parisien. Cette démonstration pharaonique de l’art industriel, suscite alors une vague d’indignation dans le milieu artistique, tant chez les peintres (Bonnat, Lefebvre) et les écrivains (Maupassant, Dumas fils, Sully-Prudhomme) que chez les architectes (Garnier, Vaudremer).

Dans une lettre ouverte du 14 février 1887, « Les artistes contre la tour Eiffel », s’interrogent avec virulence : « La ville de Paris va-t-elle donc s'associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d’un constructeur de machines, pour s’enlaidir irréparablement et se déshonorer ? »

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