Moniteur de la teinture des apprêts et de l'impression des tissus
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, A. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 Janvier 4886
- SOM M A I RE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LE GRILLAGE DES TI«SUS.
- DOSAGE RAPIDE DE L’EAU OXYGÉNÉE.
- TEINTURES SOLIDES
- NOUVEAU BLEU POUR IMPRESSION
- TEINTURE DE LA LAINE.
- tribunaux.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX,
- TOURS.
- ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- bous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- AUTOMÉTRE AVEC PLIEUSE MÉCANIQUE
- Par MM. Desbruères frères
- MM. Dasbruères frères donnent le nom l'automètre à une machine à plier les tissus relativement peu volumineuse.La plieuse proprement dite se trouve, en effet, disposée en dessous d’un second appareil servant à nu-méroter et à imprimer le métrage sur les li-siëres de l’étoffe.
- La pièce à mesurer est placée sur une table et passée entre des rouleaux embarreurs , dont il est possible de faire varier la situation "elative pour modifier, suivant besoin, la ten-Sion du tissu. Deux galets entraîneurs se Correspondent exactement sur chaque bord, de manière à assurer un appel régulier. De plus, des guides latéraux permettent de modifier Parlement des galets d'après la largeur de étoffe.
- Au fur et à mesure de la progression de la Plece, un système d’engrenages en relation avec les entraîneurs produit un égal dévelop-Pement des galets numéroteurs tournant au entact des lisières. Les numéroteurs impri-Tent les divisions métriques (mètres et cen
- timètres) à l’aide d’un mordant qui sert à fixer des bandes de papier or, argent, pourpre ou autres, simultanément déroulées.
- Le tissu vient enfin se plier sur un plateau monté à ressorts pour donner aux plis successifs une certaiae pression.
- UTILISATION DES RÉSIDUS PROVENANT DU DÉSUINTAGE Par M. Mollet-Fontaine.
- Le procédé est basé sur cette observation qu’en présence de l’alcool chaud et à haut degré les matières saponifiables contenues dans les eaux de dégraissage des laines se séparent spontanément des substances non saponifiables ; la couche liquide supérieure est constituée par les premières, la couche inférieure ne renferme que les secondes. Il devient ainsi facile de traiter ces matières isolément, soit après les avoir décantées dans des vases distincts, soit successivement dans le vase même où s’est effectuée la réaction alcoolique.
- L’alcool se récupère tantôt par distillation, tantôt par substitution d’un corps plus avide de graisse, tel que l’essence de pétrole, par exemple.
- PRODUITS DESTINÉS A L’ENCOLLAGE DES TISSUS
- Par Mme Calippe.
- Les produits brevetés sont à base de fécule, mais ne renferment aucun acide ; la présence
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- des acides est toujours préjudiciable à la durée de l’étoffe. Les préparations brevetées ne contiennent pas non plus de matières grasses ou huileuses, susceptibles de faire tache dans les tissus. Les ingrédients, en proportions variables selon qu’il s’agit de « palmo-colle », d‘« épaississant » ou de « parmentine », se composent exclusivement de gommeline, de dextrine, de sulfate de zinc, de soude ou de potasse caustique, d’alcool, de diastase.
- PROCEDE POUR RENDRE LES TISSUS INCOMBUSTIBLES ET IM PUTRESCIBLES
- Par MM. Notz et Konrad.
- Les brevetés préparent tout d’abord la dissolution suivante :
- Eau............................ 30 litres.
- Sulfate d’ammoniaque.... 10 kilog.
- Carbonate d’ammoniaque. 1 » Borax 0 k. 500
- Bichlorure de mercure... 0 k. 100
- Ils ajoutent une décoction de menthe poivrée (préparée en faisant macérer à chaud 2 kilogr. de menthe pour 6 litres d’eau), puis 150 grammes d’acide phénique, puis encore 6 kilog. de biwolframate de soude dilués dans 94 litres d’eau et versent dans le mélange, pour empêcher la formation de cristaux de sels multiples et pour entretenir la fluidité,du chlore de chaux formé d’une partie de chlorure dans dix parties d’eau.
- Le tout est brassé énergiquement au moyen d’un agitateur mécanique et porté à la température de 70 degrés.
- Le récipient où s’effectuent simultanément le brassage et le chauffage est mis en communication avec une cornue où distille une solution (dans 2 kilog. d’éther, de 1 kilog. de baume du Pérou et 300 grammes de camphre).
- Les tissus, immergés dans la composition préparée comme il vient d’être dit, deviennent incombustibles, imputrescibles, inattaquables de la part des insectes, vers, etc.
- APPAREIL POUR TEINDRE LES LAINES EN BOBINES Par M. Bertrand.
- La construction de cet appareil est telle que la teinture peut s’effectuer, à volonté, sous pression ou à air libre.
- Les bobines sont superposées sur le fond plein d’une cuve cylindrique. Au centre de chaque bobine du rang inférieur pénètre une sorte de tubulure troncônique percée de trous à la périphérie et en communication avec un tube collecteur. Les bobines, pressées les unes contre les autres, sont maintenues par un plancher mobile, perforé et chargé de poids. Au-dessus de ce plancher, un certain espace est réservé au bain de teinture. Suivant que les matières colorantes sont appliquées sous pression ou à air libre, la cuve est fermée ou non par un couvercle boulonné, muni d’une soupape de sûreté.
- Sur le côté de l’appareil se place une colonne métallique, au centre de laquelle débouche une prise de vapeur. La colonne est reliée par deux tuyaux : d’une part, avec le haut de la cuve, de l’autre, avec un condenseur tubulaire situé en dessous de cette même cuve et alimenté par le collecteur dont il a été parlé plus haut.
- Le liquide colorant remplit la colonne métallique et, sous la pression de la vapeur, lors que l’appareil fonctionne à la manière d'un autoclave, traverse les bobines de bas en haut' Le liquide monte au- dessus du plancher per-foré et atteint bientôt au niveau d’une tubl lure reliée au condenseur inférieur par un tube recourbé. Le liquide se refroidit partiel' lement en traversant ce condenseur enveloppe d’eau et retourne à la colonne pour revenlr dans la cuve, et ainsi de suite.
- Dans le cas où la teinture s’effectue à F’al libre, la circulation est de sens inverse, c’est à-dire que le liquide de la colonne, projeté pa une succession de coups de bélier, en rais0” des différences de densité du bain colorant dans les deux récipients, arrive à la parte supérieure de la cuve, pénètre les bobines de haut en bas et s’écoule directement a travers
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- le condenseur pour aller rejoindre la base de la colonne et s’élever de nouveau.
- LAVAGE DES LAINES BRUTES EN TOISONS Par M. Dafour.
- L’appareil dont fait usage M. Dufour est un bac de dimensions variables. Au fond, et sur toute la longueur, sont superposés un tuyau de vapeur et un tuyau d’eau. Au-dessus de cette double conduite flotte un panier à claire-voie dans lequel sont jetées les toisons à laver. Un trop-plein, disposé latéralement vers la partie supérieure du bac, sert à l'écoule-aient de l’eau chargée d’impuretés.
- Les deux tuyaux fixés au fond de la cuve sont percés de petits trous qui fournissent des jets multiples d’eau et de vapeur. Le liquide chaud se trouve ainsi animé d’une certaine vitesse et pénètre les fibres, entraînant les matières grasses, les pailles, etc.
- Les avantages du procédé sont de laisser 'es toisons entières, de faciliter l’examen et ‘estimation de la laine après lavage.
- LE GRILLAGE DES TISSUS
- ET LE GAZ UNIVERSEL
- Le grillage consiste à faire passer les tissus SUr une plaque rougie par le feu, ou entre une double rangée de becs de gaz allumés. Il "Pour but d’enlever le duvet qui se trouve à a surface des étoffes, afin de donner aux tis-Us ras, dont le mérinos est le type, l’aspect Ui leur est propre.
- Les praticiens savent combien est défec-"eux le grillage à la plaque; cependant beau-coup sont obligés d’en continuer l’emploi, parce Ue l'éloignement des villes ne leur permet 788 l’usage du gaz, ou qu’ils ne peuvent faire installation si coûteuse d’une usine à gaz.
- ÏT • . ®
- n ingénieur, M. J. Faignot, a trouvé le noyen de produire économiquement, et au fur " mesure de la consommatian, un gaz très riche.
- La production de ce gaz s’obtient à froid, sans main-d’œuvre et sans danger, par l’air chargé de vapeur de gazoline, liquide très riche en hydrocarbures.
- L’appareil, qui occupe un très petit espace, se compose d’une table sous laquelle est placée une caisse métallique divisée en deux compartiments dans le sens de la hauteur. C’est dans cette double caisse, nommée carburateur, qu’on introduit la gazoliue.
- Le carburateur est muni de robinets d’introduction, de robinets de niveau et de robinets de vidange. Un aspirateur, ou pompe à air centrifuge, mis en mouvement par un contre-poids semblable à ceux qui actionnent les grandes horloges, aspire l’air à l’extérieur, et le fait entrer sous pression dans le carburateur qui contient la gazoline. L’air y barbote, en sort chargé d'hydrocarbures, arrive sous une cloche régulatrice plongeant dans une cuve remplie d’eau, puis enfin est distribué.
- Le maniment de l’appareil est excessivement simple, et la première personne venue peut le faire fonctionner. Pour cela, on remplit le carburateur avec de la gazoline jusqu’aux robinets de niveau, on remonte le contre-poids moteur au moyen d’une manivelle, et on ouvre le robinet de l’aspirateur. Il suffit de fermer ce robinet pour que l’appareil cesse de fonctionner.
- L’appareil n’offre aucun danger, puisqu’il n’a pas de réservoir à gaz, et qu’il n’en fabrique qu’un volume exactement égal à celui qu’il brûle.
- Ce gaz a naturellement sur le gaz de houille le privilège de ne pas crasser les tuyaux ; il ne contient aucun produit délétère ; il n’altère ni les peintures, ni les tentures.
- Son pouvoir calorique est très grand ; il s’applique pour moteur, pour chauffage, etc.
- Sa consommationpar heure est approximativement calculée comme suit :
- Un bec Argand ordinaire consomme 55 à 65 grammes de liquide, et donne une clarté de 24 bougies. Le bec papillon consomme environ la moitié du bec à verre.
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- Son pouvoir éclairant est incontestablement supérieur à celui du gaz ordinaire.
- La lumière est très douce, d’une grande fixité, et fatigue moins la vue que celle du gaz de houille ou de pétrole.
- Le mètre cube de gaz, comparé au gaz de houille, est de 20 à 25 centimes
- La gazoline est dans le commerce.
- (Reproduction interdite.)
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- DOSAGE RAPIDE DE L’EAU OXYGENEE
- x Par M. Contamine.
- Appelé à examiner plusieurs échantillons d’eau oxygénée ayant servi au blanchiment des laines et depuis pour la fabrication de cette eau, devant faire souvent des analyses, j’ai cherché une méthode industrielle et rapide de dosage de l’oxygène dans l’eau oxygénée. Aujourd’hui que ce produit est devenu d’une consommation courante dans quelques centres manufacturiers. J’ai pensé pouvoir rendre service en décrivant ici cette méthode.
- Dans la Revue scientifique du Dr Quesne-ville, M. Henriot dit qu’on peut doser l’eau oxygénée par deux méthodes : « soit directement eu volume, soit indirectement par les liqueurs titrées. »
- En volume, M. Thénard indique deux méthodes : la première repose sur la décomposition de l’eau oxygénée par la chaleur ; elle n’est guère pratique à cause des pertes inévitables à la distillation ; en outre, si l’air n’a été chassé qu'imparfaitement du ballon avant de recueillir les gaz, il y a encore une source d’erreur; la seconde repose sur la décompo-tition par le bioxyde de manganèse, mais la décomposition est incomplète, car le permanganate de potasse se trouve encore décoloré parle liquide mis en contact avec le peroxyde. Toutefois la quantité qui échappe est constante, elle est égale à 0,3 du volume. Cette correction faite, les résultats sont exacts.
- M. Hanriot, dons le même travail, ne nous donne ias les méthodes par les mêmes liqueurs titrées. Par la voie humide, on pour
- rait verser une dissolution titrée de perman-ganate de potasse dans l’eau oxygénée, mais la conservation de la liqueur est difficile et ce procédé exige des vérifications chaque fois que l’on doit faire une analyse.
- Pour l’industriel, il importe de connaître rapidement la richesse de son bain ; voici comment il convient d’opérer :
- Après avoir saturé l’eau oxygénée par l’ammoniaque, de manière à avoir un liquide neutre, on prend 1, ou même plusieurs centimètres cubes de l’eau oxygénée à analyser, on les introduit dans une éprouvette à gaz de 0 m 50 divisée en 1[10 de centimètre, on ajoute de l’eau ordinaire ou distillée jusqu’au 30e centimètre, puis on introduit dans le tube quelques cristaux de permanganate de potasse enveloppés dans un papier de soie. On bouche immédiatement l’éprouvette avec le doigt et on agite, alors tout l’oxygène se dégage ; ilny a plus qu’à renverser l’éprouvette sur la cuve à eau et à lire le volume des gaz (oxygène et air). La différence entre le volume occupé prI mitivement par l’air 50 — 30 ou 20 centimètres et le nouveau volume donnera la quantité de centimètres d’oxygène renfermée dans l’eau oxygénée.
- Ce volume d’air de 20 centimètres laisse dans l’éprouvette est nécessaire et suffisant pour permettre à l’observateur de maintenir le doigt sur l'éprouvette (malgré la pression du gaz) jusqu’à ce que tout l’oxygène soit dégagé, ce qui a lieu lorsque la teinte brune du sesquioxyde de manganèse, provenant de la décomposition du permanganate de potasse par l’oxygène en sesquioxyde de manganese; oxygène est potasse, est cachée par la teinte rouge du permanganate en excès.
- L’eau oxygéné vendue aujourd’hui dans le commerce renferme généralement de 10 à 14 volumes d’oxygène, c’est-à-dire que 1 centi mètre de cette eau donnera de 10 à 12 cent mètres d’oxygène après décomposition par le permanganate de potasse, par exemple.
- L’eau employée pour le blanchiment des laines ne renferme généralement que 2,5 a
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- 2 volumes d’oxygène. Aussi, après le blanchiment, est-il utile de connaître la richesse de son bain pour le ramener au degré voulu et reconnu le meilleur pour une nouvelle opération. En outre, l’acheteur pourra facilement vérifier un produit qui ne peut s’acheter les yeux fermés et qui ne peut être pesé à l’aréomètre.
- Je dirai en terminant que plusieurs chimis-les opèrent d’une manière analogue à celle décrite ci-dessus avec le permanganate de potasse en se servant de la cuve à mercure, mais le procédé demande une certaine habi-leté de manipulation, du reste il n’est pas Pratique pour les industriels qui souvent n’ont pas de laboratoire à leur disposition.
- (Bull. de la Soc. ind. de Rouen.}
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- TEINTURES SOLIDES
- COULEURS D’ALIZARINE : ALIZARINE ROUGE. — ALIZARINE ORANGE ALIZARINE BLEUE
- GALLEINE — CERULÉINE 5ur laine en bourre et sur laine peignée ou filée pour draperie.
- Nous croyons être utile aux lecteurs du ^iteur de la Teinture en appelant‘leur at-ention sur les couleurs ét alizarine, sur la Oléine et sur la céruléïne. Ces matières colo-"alites, consommées depuis longtemps déjà PP 1 industrie du coton, tant pour la teinture qe pour l’impression, commencent à être étu-“iées avec attention par les teinturiers en "eine de l’étranger.
- L’alizarine est une matière colorante déri-le de l’anthracène, lequel se rencontre dans 6 tuiles lourdes produites par la distillation goudron de houille. L’alizarine pure’se pré-ente sous forme de paillettes jaune d’or. Elle insoluble dans l’eau froide, mais soluble , 8 1 eau bouillante, l’alcool, l’esprit de bois, iher, l’essence de térébenthine, la benzine, iylfure de carbone et la glycérine.
- alizarine donne naissance à deux produits
- similaires qui sont : Yalizarine orange et Yali-zarine bleue,
- La galléïne et la céruléïne ne dérivent pas de l’anthracène (1), mais les propriétés qu’elles présentent en teinture sont tellement identi-ques à celles des couleurs d’alizarine, que nous pouvons les qualifier ici de similaires.
- L’alizarine et les matières colorantes similaires produisent des couleurs dites grand teint, c’est-à-dire qui résistent parfaitement bien à l’action de l’air et du soleil, à celle du foulon, du savon et du chlore.
- Ces couleurs, qui sont les plus solides qu’on ait produites jusqu’à ce jour, ne laissent rien à désirer, tant pour la fraîcheur des nuances que p ur la richesse de reflet.
- La teinture de la laine par les couleurs d’alizarine et de galléïne comprend deux opérations différentes : le mordançage et la teinture proprement dite.
- Mordançage. — Pour 100 kilos de laine, on compose le bain de mordançage avec :
- Eau ;
- 2 kil. 500 de tartre ;
- 3 kil. dé bichromate de potasse.
- On fait bouillir le bain pendant quelques minutes pour faire dissoudre ces sels, puis on introduit la laine qui doit être bien dégraissée. On l’y manœuvre au bouillon pendant une heure et demie ou deux heures, après quoi on la lève et on la fait égoutter.
- Il n’y a pas d’inconvénient à ce qu’on teigne la laine immédiatement après sa sortie du bain de mordançage.
- Teinture, — Les couleurs d’alizarine ne se développent dans de bonnes conditions qu’en présence d’une eau calcaire renfermant la chaux combinée avec un acide faible. L’emploi de l’acide carbonique n’étant pas praticable dans les conditions où se fait la teinture, on le remplace par l’acide acétique.
- On commence donc par ajouter au bain de
- (1) La galléïne est obtenue en traitant l’acide phtalique par le pyrogallol.
- La céruléïne se prépare en faisant agir l’acide sulfurique sur la galléïne.
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- teinture de l’acide acétique technique à 8- Bé, dans la proportion de 1 litre par 1,000 litres d’eau ; pour de l’eau très calcaire, on double la dose d'acide acétique. L'emploi de l’acide acétique est indispensable pour la bonne réussite de la teinture, et un grand excès n’est nullement nuisible.
- On garnit avec la moitié environ du colorant nécessaire pour obtenir la couleur demandée, puis on paille fortement le bain. On entre la laine à froid, et on la manœuvre dix ou quinze minutes sans chauffer. On élève ensuite progressivement la température du bain de façon à atteindre le petit bouillon dans l’espace de quarante minutes environ.
- On maintient cette température pendant deux heures et demie ou trois heures, jusqu’à ce que, arrivé à la nuance exigée, un échantillon ne perde plus de colorant par l'action du sayonnage.
- Il est nécessaire de manœuvrer activement la laine jusqu’à ce que le bain soit tiré, ce qui a heu après trente ou quarante minutes de bouillon ; il suffit ensuite de la remuer de temps en temps.
- On doit donner au bain très lentement le reste du colorant, et il faut alors arrêter de chauffer. On manœuvre ensuite la laine cinq ou dix minutes sans chauffer, puis on porte de nouveau le bain au bouillon.
- Lorsqu’on a obtenu la nuance voulue et que la laine ne perd plus de colorant, on la retire, on l’évente, on la lave en eau courante et on la sèche.
- Observations.— La laine teinte d’après cette méthode ne perd que très peu au foulage, et les nuances obtenues sont excessivement solides sous tous les rapports.
- Le cuivre est très nuisible à l’alizarine bleue et à la céruléine.
- On ne doit se servir que de chaudières éta-mées ou de cuves en bois de sapin, parce que l’on n’atteint jamais d’aussi bons résultats en teignant dans des chaudières de cuivre.
- Si la laine présente le grave inconvénient de perdre au foulage beaucoup de colorant,on
- doit toujours en attribuer la cause à un décreusage insuffisant, à un dégraissage incomplet, ou à un mordançage trop faible, ou encore à une ébullition pas assez prolongée pendant l’opération de la teinture.
- La meilleure température est 96° environ. Il faut éviter d’aller au delà, afin de ne pas feutrer le ruban ou les fils.
- Les couleurs d’alizarine, la galléine et la céruléine peuvent être mariées ensemble dans toutes les proportions voulues.
- En mélangeant l’alizarine bleue avec la céruléine on peut faire virer au vert; on peut porter au rouge par l’addition d’alizarine rouge, etc. Ces couleurs offrent en outre au teinturier le grand avantage de pouvoir être employées conjointement avec toutes les couleurs dont il s’est servi jusqu’à présent; ainsi il peut, sans rien ajouter, teindre en même bain avec les couleurs d’alizarine, la galléine et la céruléine, le bois jaune, le bois de cam-pêche, le bois rouge, le carmin d’indigo et l’indigotine, et il peut y remonter chaque couleur d’aniline qui s'y fixe en présence d’acide-
- La laine garde sa souplesse et ne se feutre point malgré l’ébullition prolongée, laquelle est absolument nécessaire pour le mordançage et la teinture ; une ébullition trop éner gique doit y être évitée.
- Si l’on chauffe les bains au moyen de lava peur, il faut avoir soin de placer un double* fond troué au-dessus du serpentin, afin que 8 vapeur n’entre pas directement dans la laine:
- On peut produire des tons ponceaux avec l’alizarine rouge et l’alizarine orange, en sub-stituant le mordant d’alun au mordant de chrome.
- Voici les proportions pour 100 kilos de laine :
- 4 kilos de tartre ;
- 6 kilos d’alun.
- En ajoutant au tartre et à l’alun de 300 9 600 gr. de sel d’étain (pour 100 kilos de laine) on obtient des nuances écarlates.
- Les couleurs d’alizarine et de galléine ne présentent pas seulement de grands avant9'
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- comme n
- comme n
- 'colorant.
- 3,8 010 alizarine orange W
- d'alizarinepâte WR teint avec 30 0[0 de colorant
- comme n
- 24 0[0 ci Mordar
- 23 0[0 bl Morda
- 15 0[0 bleu alizarine pâte WX 10 C[0 extrait campêche M o r d antc o m me n. 2.
- Rouge d’alizarine WR 20 0(0 teint avec 10 0[0 décolorant. Mordant : 6 0[0 alun; 4 0[0 tartre; 0,2 010 sel d'étain.
- Céruleine en poudre SW teint avec 8 010 de colorant Mordant comme n. 2.
- rinepâte WX, 7 010 céruleine pâte W
- me n 2
- Alizarine rouge WB 20 0[0 teint avec 15 010 de colorant, Mordant
- Alizarine Mordant
- range WB teint avec 20 010 de colorant
- Galléine pate W teint avec 30 0[0 de colorant. Mordant comme n. 2.
- Bleu d’alizarine pate WX teint avec Mordant comme n. 2.
- Céruleine -pâte W teint avec 30 010 de colorant. Mordant comme n. 2 .
- Alizarine rouge WR 20 010 teint avec 10 010 decolornt Mordant : 3 010 bichromate de potasse ; 2 11? 010 tartre.
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- ges au point de vue de la solidité et de la beauté des couleurs,mais elles ne contiennent rien qui puisse porter préjudice à la fibre lainière, et elles ont en outre quelques qualités particulières.
- C’est ainsi que l’alizarine rouge et l'aliza-rine orange, qui remplacent le bois rouge, annulent les inconvénients qu’offre ce colorant, et dont le principal est le déchet considérable que produit à la filature la laine teinte avec ce bois.
- L’alizarine bleue présente une solidité à l’air et aux acides au moins égale à celle de l’indigo, et elle permet d’obtenir, au bout d’une heure seulement de rinçage, des pièces absolument propres, tandis que les étoffes teintes avec de l’indigo perdent encore du colorant après six et huit heures de rinçage.
- La Badisçlie-Anilin et Soda Fabrik, qui s’occupe tout spécialement de la fabrication des couleurs d'alizarine et de galléïne pour laine, produit les marques suivantes qui ont servi pour les échantillons ci-joints.
- Le mordançage de ces échantillons a été fait avec le bichiomate de potasse et le tartre, lesquels ont été employés dans les proportions énoncées ci-dessus.
- Alizarine orange W en pâte , fournit de l’orange brunâtre.
- Alizarine rouge W R en pâte, fournit du grenat jaunâtre.
- Alizarine rouge W B en pâte, fournit du grenat bleuâtre.
- Alizarine bleue S W en poudre, fournit du bleu verdâtre vif.
- Alizarine bleue W X en pâte, fournit du bleu verdâtre vif.
- Alizarine bleue S R W en poudre, fournit du bleu rougeâtre foncé.
- Alizarine bleue R W en pâte, fournit du bleu rougeâtre foncé.
- Galléïne W en pâte, fournit du violet.
- Céruléïne S W en poudre, fournit du vert olive.
- Céruléïne W en pâte, fournit du vert olive.
- C.-E. MULLER.
- NOUVEAU BLEU POUR IMPRESSION
- PAR M. E. ULLRICH
- (Suite et fin.)
- L’addition d’huile ou d’acide oléique, jouant le rôle de dissolvants, n’était praticable que dans une mesure restreinte; de même, en remplaçant l’acide acétique par l’acide tartri-que (qui s’emploie généralement avec les couleurs d’impression au tanin), la couleur ne put jamais se développer avec une beauté et une hauteur que donna l’acide acétique, mais malheureusement dans des proportions inapplicables en grand.
- M. Schlieper se mit donc à la recherche-sans avoir égard au prix — d’un dissolvant non volatil au vaporisage. Il s’arrêta à l'acide lactique; ce corps produisit une impression toujours homogène, d’une beauté extraordinaire et d’une intensité bien plus grande que ne le fit en moyenne l’acide acétique. Evidemment, le prix élevé de l’acide lactique s’oppose d’une manière décisive à son emploi industriel.
- D’autre part, M. Brandt, directeur de l'u-sine Leitenberger, à Cosmanos, s’était engagé dans la même voie. Il trouva que l’acide éthyle-tartrique constituait un excellent subs J titut.
- On sait que ce corps peut être produit a très bon compe ; il s’emploie du reste facilement à l’état brut, en présence d’un exces d’alcool. M. Brandt constata en outre, comme on pouvait le prévoir, que l’acide méthyle-tartrique rendrait les même services que 1e dérivé étylique ; il eut l’obligeance de commu niquer son procédé aux « Farbwerke, » Ce dont cette maison lui est infiniment recon naissante.
- Récemment, MM. Goldenberg, Géromonte Cie, fabricants d’acide tartrique, à Winkek sur-Rhin, s’occupèrent de la production acides éthyle et méthyle-tartriques comme acides de commerce. Ils ont fourni jusqu“ présent de très beaux échantillons d'acide
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- méthyle-tartrique solide; ils envoyèrent aussi une certaine quantité de tartrate de méthyle pur à M. Schlieper, qui constata que cet éther composé produisait le même effet que l’acide tartrique saturé à demi.
- Le produit commercial, d’un prix modéré, sera probablement toujours un mélange d’acides éthyle ou méthyle-tartriques avec les éthers composés de ces radicaux et de l’acide tartrique inaltéré. Il devient dès lors intéressant d’étudier le mode d’action de ces deux produits.
- L’acide éthyle-tartrique est maintenant employé en grand par M. Brandt, davantage encore par M. Schlieper. Sa vraie valeur réside dans le pouvoir dissolvant qu’il exerce sur la matière colorante.
- Le vaporisage détermine la saponification, ise dégage de l’alcool, qui probablement par dissolution contribue au développement de la couleur. M. O.-N. Witt donna récemment, et avec raison, cette interprétation dans le Che-^iker Zeitung.
- L’acide éthyle-tartrique offre encore un autre avantage important. Il n’entrave pas le Céveloppement des autres couleurs et parti-eliërement de celle de l’alizarine ; on n’ob-ent pas ces auréoles, ni ces bords jaunes I"i se forment si facilement lorsque dans les couleurs à l’acide tartrique les chlorhydrates les chloro-zincates des colorants mettent elacide chlorhydrique en liberté. La décom-Position de ces sels par l’acide tartrique a sur-out lieu, suivant M. Ad. Schliper, pendant eséchage des pièces imprimées.
- Lorsque, par contre, on remplace l’acide Ftrique par ses dérivés éthylés ou méthylés, seStr-dire des acides dont les groupes car-Xyliques sont saturés en tout ou en partie, et effet au séchage ne se produit pas ; las fleurs alalizarine restent au contraire par-allement intactes au vaporisage, et ce n’est p reste qu’au cours de cette opération que "ide éthyle-tartrique agit, étant saponifié "8r la chaleur humide. Cette décomposition a e"plus tard peut-être que la formation de
- la laque d’alizarine. A mesure qu’il se régénère de l’acide tartrique, il se dégage de l’acide chlorhydrique ; mais comme celui-ci est immédiatement étendu d’eau et enlevé par la vapeur, il n’est pas en état de nuire. Ainsi, la laque d’alizarine, qui en elle-même est plus résistante que la couleur d’impression, peut se développer sans difficulté.
- Le danger résultant du dégagement d’acide chlorhydrique est d’autant plus grand que le pouvoir colorant de la matière colorante est plus faible et que les nuances qu’elle doit fournir sont plus foncées ; tel est le cas des indulines.
- Tout en ayant presque le même poids moléculaire et la même proportion d’acide chlorhydrique, les corps de cette classe rendent moins de la moitié de ce que peuvent donner d’autres colorants basiques. Lors donc que ces derniers sont encore absolument inoffensifs, les indulines peuvent déjà porter atteinte à la fibre et aux couleurs voisines.
- Pour les autres détails de l’impression, il suffira d’ajouter les observations suivantes :
- On devra, de toute façon, n’ajouter la solution étendue de tanin qu’à la couleur toute faite, pourvue de tous ses ingrédients. C’est à tort qu’on la mélange souvent à l’épaississant d’amidon cuit et même encore chaud. Dans ce dernier cas, le tanin n’agit pas exclusivement comme intermédiaire entre la fibre et le colorant, il parait plutôt former une combinaison particulière avec l’amidon — de l’amidon tanné — qui se charge plus tard de la matière colorante. Sous cette forme, la laque se fixe mal et tombe au lavage.
- Les étoffes bien séchées se vaporisent le mieux en vapeur modérément humide. La vapeur trop sèche noircit la couleur. Un vaporisage de 45 minutes est suffisant, la laque est bien formée, possède une intensité suffisante ; en le portant à une heure, la nuance devient plus foncée, mais ne perd pas sensiblement en beauté. En prolongeant encore l’opération, la couleur noircit et prend le touque
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- lui donnent des passages au chlore ou une exposition de plusieurs mois à l’air.
- Quant à sa solidité à la lumière, la couleur ne le cède en rien au bleu d’alizarine et à l’indigo. Seulement, l’induline devient plus foncée, tandis que les autres pâlissent.
- Le passage en émétique n’est pas absolument indispensable, cependant il augmente de beaucoup la solidité du lavage.
- Avant le lavage et le traitement en malt ou le savonnage, il est nécessaire de passer la marchandise au large par un bain de craie ou de bouse.
- Il nous reste à mentionner un inconvénient de la couleur, qui réside dans sa grande solidité. Les doubliers qui se trouvent en contact avec elle se blanchissent très difficilement. En outre, il faut préserver tous les articles à fonds clairs de ce contact avec la marchandise non finie.
- TEINTURE DE LA LAINE Par W. S. Cheyney.
- Dans la teinture des laines, les réactions sont toujours plus compliquées, en quelque sorte plus incertaines que dans la teinture du coton.
- Partout la nature du coton est à peu de chose près la même, et, s’il est bien séparé de la graine, il n’est accompagné d’aucune substance étrangère qui puisse nuire à la teinture.
- Avec la laine, il n’en est pas de même, les fibres de celle-ci étant toujours chargées d’une quantité plus ou moins grande d’huile animale, et souvent d’autres substances étrangères.
- Le teinturier éprouve souvent de grandes difficultés pour enlever à la laine cette huile d’autres substances nuisibles, car le lavage est parfois si imparfait, qu’il reste dans la laine soit de l’huile en excès, soit de l’alcali en excès. Il arrive même souvent qu’une partie de la laine' peut être trop grasse, tandis
- qu’une autre partie est trop alcaline. En pareille circonstance, il est impossible que les résultats soient parfaits, même si l’eau et la teinture sont l’une et l’autre convenables.
- La laine contient de l’azote qui n’entre pas dans la composition du coton, et la nature complexe de la première fait que, s’il se trouve dans la teinture ou dans l’eau des impuretés quelconques, leur présence est plus nuisible et se voit plutôt qu’avec le cotou.
- Il est même rare que ces accidents ne se produisent pas toutes les fois que le teinturier change une laine pour une autre ou un bain de teinture pour un autre de couleur différente.
- Nous classons ces inconvénients comme suit :
- 1- Ceux causés par des impuretés dans la teinture ;
- 2* Ceux causés dans des impuretés dans les mordants ;
- Ceux causés par des mordants n’ayant pas la force voulue ;
- Ceux causés par des mordants impropres a l’emploi ;
- 3* Ceux causés par des impuretés contenues dans l'eau employée pour la teinture;
- 4- Ceux causés par l’inégalité des fibres elles-mêmes.
- Pour le moment, nous nous bornerons au deux premières causes d’accidents, nous reservant de parler plus tard des deux autres.
- 1- Pureté des teintures. — Pour recon naître la pureté d’une teinture, il n’est pas be soin d’un examen microscopique. Mais poUr analyser la pureté d’une teinte produite par un mordant spécial sur une fibre spéciale, il n’y a pas de moyen plus parfait que l’examen au microscope muni d’une lunette spectrosco pique. De cette façon, la nuance exacte Pr° duite par n’importe quel procédé est facilemen déterminée et transmise à une échelle-étalol ou spectre solaire, et, comme celle-ci est un forme dans tous les instruments, les observ" tions et notes d’un opérateur sont de suite f8 cilement définies par d’autres opérateurs.
- (A suivre^
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- TRIBUNAUX
- TRIBUNAL D’AVESNES
- La deuxième chambre du tribunal d’Aves. nés, jugeant commercialement, a rendu son jugement dans l’action intentée par les syndics de la faillite Lebgue et Mailliet, contre MM. Mennesson et Cie, négociants en laines à Reims ; Holden et Cie, peigneurs de laines à Croix; Faux et Cie, peigneurs de laines à Anor.
- Il résulte des débats que Lebgue a consigné à Mennesson et Cie des laines pour obtenir des fonds. Ce dernier en a reçu pour une somme de 1,250,000 fr. que les syndics pré-tendaient devoir être rapportés, mais le tri-bunal a déclaré l’action des syndics non rece-vable et les a condamnés aux dépens.
- En ce qui concerne les peigneurs, le juge-ment déclare qu’ayant reçu les laines d’Albert Lebégue, et Faux, en particulier, de Mennes-Son seul, ils n’avaient pas à se préoccuper de Lebégue et Mailliet, et avaient valablement rempli les conditions que leur indiquait le chargeur, car, entre le chargeur et le pei-8neur, il s’établit un contrat de louage d'in-dustrie, et le peigneur n’a pas à s’occuper de savoir si la laine appartient véritablement ou non au chargeur.
- En ce qui concerne Mennesson, en fait, le Jument déclare surabondamment que Men-nesSon recevait d’Albert Lebégue seul ; il dmet une fin de non recevoir contre l’action des syndics, fondée sur ce que Mennesson "vait été admis, par jugement passé en force de chose jugée, au passif de cette faillite pour "a somme de 15,000 francs.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, V 2 RT DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Janvier 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX. ,
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- TEINTURE DES Tl'SUS (sita).
- CHIMIE APPLIQUÉE A LA TEINTURE (suite).
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES (suite).
- BLANCHIMEN T ÉLECTRO-CHIMIQUE
- TEINTURE DE I A LAINE su te).
- TARIFS DE CHEMINS DE FER.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ANNONCES.
- perfectionnements
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion Analyse des brevets de nature à intéresser nos Acteurs.
- SÉCHACHE COMBINÉ PAR CONTACT ET PAR L'AIR CHAUD AMBIANT
- Par MM. Pierron et Dhaîtr?.
- Le procédé est basé sur cette observation "en été, lorsque l’air extérieur est sec et chaud, le séchage des étoffes au contact de elindres chauffés s’obtient beaucoup plus epidement qu’en hiver, lorsque l’atelier est roid et humide. On n’ignore pas, en effet, 1e si 1 mètre cube d’air à 15 degrés centi-Grades (température moyenne) est saturé par 13 grammes d’eau, le même volume d’air Porté à 60 degrés pourra absorber 105 gram-"esd’eau. Par conséquent, il faudra, dans le second cas, une circulation d’air huit fois oins considérable pour entraîner la même PoPortion d’humidité.
- mPaprës ce qui précède, MM. Pierron et De-tre placent la machine à sécher dans une vombre chauffée à 60 degrés centigrades. n seulement le volume d’air utile à l’opé-“ion est sensiblement réduit, mais la force Seensionnelle de l’air chaud (incomplètement qTure) active l’évaporation sur les deux faces "issu et donne la possibilité de doubler la
- production avec un nombre moindre de cylindres.
- DERME HYDROFUGE Psr M. Deville.
- M. Deville désigne ainsi une imitation de cuir obtenue en faisant subir un apprêt spécial à un tisssu de coton préalablement blanchi.
- L’apprêt est composé comme suit :
- Fécule, 20 kil.
- Amidon, 17 kil.
- Kaolin, 16 kil.
- Albâtre, 8 kil.
- Sulfate de baryte, 8kil.
- Savon blanc, 2 kil.
- Huile, suif, saindoux, 1 kil. 500»
- Eau, 150 litres.
- Le tout, additionné d’une matière colorante de nuance appropriée à la teinte du cuir, esl soumis à la cuisson et maintenu à la température de 100 degrés centigrades.
- L’apprêt s’applique (en une ou plusieurs opérations successives) au moyen de rouleaux presseurs. Chaque application est suivie d’un séchage au contact de cylindres chauffés à la vapeur.
- Le sécchage définitif, toutefois, s’effectue dans une étude chauffée à 50 degrés seulement.
- Le tissu reçoit ensuite un lissage qui, suivant destination du produit, peut être com-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- piété par un gaufrage et par l’impression de cannelures ou d’un grain particulier.
- Pour terminer et rendre le simili-cuir complètement hydrofuge, M. Deville applique à la surface un vernis formé de cire et de gomme en dissolution dans l’alcool.
- BROYAGE ET TEILLAGE DES MATIÈRES TEXTILES Par M. Gavelle.
- Avec les appareils brevetés parM. Gavelle, les tiges suspendues, comme dans les pei-gneuses mentionnées ci-dessus, descendent et remontent alternativement entre des lames rigides et métalliques, unies ou dentelées, arrondies ou à angles v ifs, s’engrenant les unes dans les autres. Montées tantôt sur des chaînes sans fin parallèles, tantôt sur des arcs de cercle symétriques, doués d’un double mouvement alternatif, vertical et transversal, ces lames possèdent un développement égal à la vitesse des poignées, de manière à produire, sans arrachage, le bris des parties corticales.
- Pour assouplir la filasse broyée et détacher la chénevotte adhérente aux filaments, M.Gavelle fait ensuite passer les poignées entre deux mâchoires superposées, dont l’une fixe et l’autre animée d’un mouvement de va-et-vient transversal. Lorsque les poignées descendent, les deux mâchoires s’écartent pour leur livrer passage ; au moment où les poignées remontent, les mâchoires se rapprochent, celle de dessus n’agissant que par pression, celle de dessous par friction.
- La broyeuse et la teilleuse peuvent être adaptées en avant des peignes et sur le même bâti ou bien constituer des machines distinctes de la peigneuse.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 170305. 25 juillet ; Hans Jensen.— Nouveau procédé pour reporter facilement les différentes couleurs d’un dessin sur des cylindres ou planches pour imprimer des papiers peints
- des étoffes ou autres matières devant imitet un genre de tissage ou de broderie Gobelins ou autres.
- 170342. 27 juillet ; Société Léopold Cassell et Cie. — Procédé de fabrication de matières colorantes variant du violet au bleu noirâtre
- L’objet de ce brevet comprend :
- lo Un procédé pour diazoter les combinaisons chimiques engendrées par la réaction de l’x naphtylamine sur les dérivés diazotés des acides sulfoconjugués des naphtylamine amidobenzols, amidotoluols et amidoxylols;
- 2o La combinaison de ces produits diazo-azotés avec les naphtols et leurs dérivés sulfoconjugués ;
- 3° Comme produits nouveauv, les matières colorantes résultant de la combinaison ind quée au n. 2 ;
- 40 L’application de ces produits dans 1 teinture et l’impression.
- 170354. 28 juillet; Société H. David et Ci — Perfectionnements aux moyens d'apprête les tissus et de les tirer à poil.
- Les perfectionnements qui font l’objet di brevet consistent dans l’application aux file et aux tissus de corps gras saponifiés par" alcali et plus spécialement par du sulforic: nate de soude, et cela dans le but de donne du corps ou de la main aux tissus, d’en fael liter le grattage même après teinture, impre5 sion ou blanchiment, et enfin de permettr pour le tissage l’emploi de cotons courts etde basse qualité donnant néanmoins du poil 8 grattage.
- J. FAYOLLET, , Avocat, ingénieur conseil en mati^ propriété industrielle^
- 43, rue Turbigo, Paris.
- TEINTURE DES TISSUS
- Soie et Laine
- (Suite.)
- veille toute
- C’e prem ne tii laine très |
- Ell lion. le co char
- vo cotor cesse tures avec de la chos nient dans ou el devie
- Ei et pl ge, c mieu du ci
- Le qui r POri Soies du c vérii tes, tors:
- B, chai
- D Mag Ces ches 850 tenc
- L de r sine
- La soie jouit d’ailleurs d’une propriété "
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- nitet velins
- ;sella ières âtre.
- inai-on de s des nines »ls; iazo-; su-
- tières indi
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- et di : filés ar un orici-onner fac npre-nettrë etde oil 81
- ère de
- veilleuse, et heureusement à elle seule, parmi toutes les fibres textiles.
- C’est celle de pouvoir se charger ou mieux prendre du poids indéfiniment. Cette propriété ne tient pas à sa constitution animale, car la laine de même origine ne se charge pas ou très peu.
- Elle tient essentiellement à une constitution sui generis, car au point de vue physique, le coton, qui lui ressemblerait le mieux, se charge très peu.
- Jouvre ici une parenthèse : la charge du coton n’a point d’intérêt ; elle n’est qu’un ac-cessoire qu’il faut éviter dans certaines teintures. C’est ce que nous disions dernièrement avec un grand manufacturier de Lyon (M. B., de la maison B. et G , de Lyon) ; car de deux choses l’une : ou la charge donnera simple-ment du poids au coton sans le gonfler, et dans ce cas ce n’est pas la peine d’en parler ; 0u elle le gonflera ; dans ce dernier cas elle Üevient désastreuse.
- En effet, plus un coton est acheté en filé fin "t plus il est cher ; en le gonflant par la char-8e, on lui fait perdre de la valeur. Il vaudrait mieux acheter directement et meilleur marché du coton moins fin, et ne pas le charger.
- Ea charge de la soie, dont on a abusé, et I-1 ne cessera que lorsque les marchés de "Orient nous enverront, si cela continue, des soies à 25 fr. le kil., se rapprochant du prix " coton, dans les filés fins, est d’ailleurs la veritable cause de l’invasion des tissus mix-8, soie et coton, soie et laine, et même des orsades et franges en laine.
- En effet, comment veut-on que des articles thargés à 75 0,0 offrent de la durée ?
- ans ce moment il se fait à G...., en Alle-"A8ne, des franges soie chargées à ce taux ; "eSt-a-dire que 100 kilog. cordonnets ou flo-ses, perdant 20 kil. à la cuite, rendent teints ookil, et même plus ; ou 80kil. de soie cuite "endant 850 kil., plus de 10 pour 1.
- -es filateurs et mouliniers ont été obligés modifier leur ouvraison pour ces charges, non les brins éclateraient sous la charge,
- dans des torsions serrées. A première vue,les franges’ainsi faites sont très belles, mais on peut dire d’elles ce que le poète a dit de Rosette, au bout de quelques heures de porter :
- Et, rose elle a vécu Ce que vvent les roses....
- Lyon n’est pas le promoteur des charges exagérées, mais pour soutenir sa vieille ré putation, il aurait dû puissamment réagir contre cette invasion qui nous vient du de-hors, et aujourd’hui les tissus mixtes seraient moins en vogue, si l’on s’en était tenu aux charges modérées et végétales autant que possible, qui sont indispensables pour un bon produit. C’est la thèse que je défends depuis dix ans,etpas mal de grands fabricants lyonnais sont de mon avis; mais ils sont débordés par la masse. Lyon souffre à cause des charges exagérées, contre lesquelles il n’a pas su réagir. On ne veut plus de la soie.
- La soie, au point de vue des propriétés physico-chimiques, ressemble à la peau, tandis que la laine ressemble aux matières cornées, aux poils, aux ongles, etc.
- La soie est de la famille de la gélatine, susceptible d’absorber indéfiniment les matières tannantes ou astringentes ; la laine est de la famille des matières cornées rebelles aux mêmes substances.
- Déjà dans mon traité de teinture j’ai établi l’analogie de la soie et du parchemin au point de vue des lois de l’endosmose, baséé d’ailleurs sur une expérience rigoureuse.
- La soie et le parchemin, mis en contact avec des tanins, perdent leurs propriétés en-dosmiques, d’ailleurs très remarquables; et d’autant mieux qu’ils auront tous les deux pris plus de poids par le tannage. Par le tannage, la laine ne prend ni ne gagne en propriétés endosmiques.
- La laine se teint purement et simplement par voie de capillarité et d’affinité chimiques; le coton se teint par voie de capillarité et d’affinité chimiques, aidées par les mordants.
- J’ouvre encore ici une parenthèse : dans le tannage de la peau pour obtenir le cuir, on
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- poursuit ce que ne savent généralement pas beaucoup de chercheurs, deux buts :
- 1* Celui de rendre la peau imputrescible ;
- 2- Et souvent celui de lui donner le plus de poids possible, en le gonflant par les tanins.
- Ainsi une peau qui, séchée convenable ment, pèserait 18 kil., en pèsera 27 après un tannage fait dans de bonnes conditions. De même 20 kl. de soie cuite après un engallage bien fait, pèseront 25 kil. et auront acquis du gonflé et des qualités. C’est ce que j’appelle une charge convenable et organique.
- J’ai parlé d’endosmose et de capillarité pour la teinture. Je vais développer ma pensée. Seule, la soie jouit de propriétés endos-miques ; la laine et le coton ne jouissent que de propriétés de capillarité et d’affinité dont jouit également la soie, à des dégrés divers.
- Et c’est grâce aux propriétés endosmiques que l’on peut charger la soie indéfiniment.
- Prenez un parchemin, coupez-le en deux parties égales ; tannez-en une partie avec soin dans du cachou, etc.; puis fermez d’un côté deux tubes ouverts aux deux bouts de même diamètre avec un parchemin tanné et l’autre non ; remplissez-les d’eau à égale hauteur : soit 0 mètre 50 cent, exactement, puis plongez-les tous deux dans de mêmes conditions dans deux terrines contenant du rouil (sous-sulfate ferrique, dont on emploie des masses pour charger les noirs sur soie) et au bout de 24 heures, vous constaterez les phénomènes suivants :
- Le tube, fermé à sa partie inférieure par le parchemin tanné, verra l’eau descendre ; les propriétés endosmiques du parchemin étant détruites et l’eau obéissant aux lois de la pesanteur, passera dans le bain de rouil, grâce à la porosité du parchemin.
- Le tube fermé par le parchemin naturel, verra l’eau s’élever, le rouil passant grâce aux lois de l'endosmose de la terrine dans l’eau du tube.
- Au bout de 48 heures, toute l’eau du tube à parchemin tanné sera passée dans la terrine de rouil, et dans le tube à parchemin natu
- rel, l’eau qui primitivement avait une hauteu de 0 m. 50 aura, grâce au passage du rouil une hauteur de 0 m. 75.
- Industriellement, il est impossible de rouiller une soie ayant été engallée ; on ne peu: plus en faire que des marrons ou des noirs i la galle.
- La laine n’offre rien de pareil ; elle n’a pas de propriétés endosmiques ; elle est poreuse simplement. Ainsi la laine s’égoutte abandonnée à elle-même ; la soie ne s’égoutte pas comme la laine.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.) (A suivre)
- \
- .-------- 1 — eoe i'T" --------------
- CHIMIE
- APPLIQUÉE à LA TEINTURE DE LA LAINE
- (Suite)
- Altérations et dosages des mordaqts 20 Dosage du ehlorure de sodium. - - Le d6 sage du chlore contenu dans les chlorur s’effectue toujours sous la forme de chlorun d’argent.
- Nous opérerons, pour le dosage du chlorur de sodium, d’une façon analogue à celle en ployée pour le dosage du sulfate de soude, c’est-à-dire que nous l’effectuerons par ne thode indirecte.
- Pour faire ce dosage, on prend un volun" déterminé de la liqueur L (supposons toujour 50 centimètres cubes), on l’acidule avec11 peu d’acide azotique et on y ajoute une sol) tion d’azotate d’argent jusqu’à précpitatio. complète. On agite fortement pour réuni1 précipité, puis on l’abandonne, pendant Une douzaine d’heures, dans un endroit chaude obscur.
- Lorsque le chlorure d’argent s’est raseen blé en grumeaux et que la liqueur surL geante est tout à fait limpide, on verse a précaution le liquide dans un très petit fll. Quand le liquide est filtré, on verse SUr, précipité de l’eau acidulée avec de l’acide trique pour empêcher le précipité de tra
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- ET DE_L‘IMPRESSION DES TISSUS
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- ser le filtre, on l’agite, et on le jette en totalité sur le filtre.
- On le lave d’abord avec de l’eau contenant un peu d’acide nitrique, puis avec de l’eau pure, jusqu’à ce que beau de lavage ne précipite plus par l’acide chlorhydrique. On desséche complètement le précipité, on le détache du filtre, on le dépose sur du papier glacé et on le couvre avec une cloche.
- On coupe le filtre par petites bandes, on le place dans un creuset de porclaine taré, on verse dessus quelques gouttes d’acide azotique, on couvre le creuset, on le chauffe lentement d’abord afin de décomposer la matière organique, puis, lorsqu’il ne se dégage plus de vapeurs, on découvre le creuset et on chauffe un peu plus fortement pour faciliter l’incinération du filtre.
- Une portion du chlorure d’argent adhérant au filtre ayant été réduite à l’état d’argent mé-tallique par le charbon du filtre, on arrose les cendres avec deux ou trois gouttes d’acide ni-trique , puis avec quelques gouttes d’acide chlorhydrique pour transformer en chlorure lazotate produit par l’acide nitrique.
- On chauffe le creuset au bain d’eau et on évapore à sec. On met le précipité de chlorure ^argent dans le creuset, on le chauffe jusqu’à ce qu’il commence à fondre, puis on laisse re-froidir le creuset à l’abri de l’air. On pèse le creuset, on défalqué de ce poids celui du creu-set vide et celui de la cendre du filtre.
- La différence représente le poids de chlo-rWre d’argent anhydre AgCl, duquel on déduit celui du chlore Cl, en multipliant AgCl par le , facteur 0,24728 ;
- CI=AgCl>0,24,728.
- 35,5 grammes de chlore correspondent à 58,5 gammes de chlorure de sodium, 1 gramme de chlore correspond donc à 35,5 fois moins, 58,5
- °u ——, et un poids X de chlore correspond 35,5
- " X fois plus de chlorure de sodium, ou chlo-
- », 58,5xX
- re de sodium--------
- 35,5
- Sachant que les 50 centimètres cubes de liqueur L, sur lesquels nous avons opéré, contiennent 1 gramme d’acétate de soude altéré, puisque cette liqueur L a été obtenue en dissolvant 10 grammes de matières dans 500 centimètres cubes d’eau,la proportion centésimale du chlore contenu dans l’acétate de soude à doser, et par cela même celle du chlorure de sodium, sera donnée par le calcul suivant :
- , - AgClxO, 24728x100 de c,=———
- X 0(0
- 3 Dosage du plomb.—On prend un nouveau volume de la liqueur L (50 centimètres cubes) et on l’acidifie avec de l’acide azotique ; on l’étend avec de l’eau distillée, puis on y fait passer un courant d’hydrogène sulfuré lavé, jusqu’à ce que la liqueur étant filtrée, ne précipite plus par un nouveau passage de ce gaz. Il se forme un précipité noir qui contient les sulfures de plomb et de cuivre.
- Lorsque le précipité est déposé au fond du vase, on le filtre et on le lave avec de l’eau distillée. On place ensuite le précipité dans un verre, on le dissout avec un peu d’acide azotique étendu d’eau,puis on ajoute un excès d’acide sulfurique; le plomb se précipite à l’état de sulfate et sous la forme d’un préci-cipité blanc.
- On filtre, on lave et on fait sécher le sulfate de plom. On le dépose sur du papier glacé, on met le filtre dans un creuset de porcelaine, on l’arrose avec un peu d’acide azoti-tique, on fait évaporer l’excès d’acide et on chauffe lentement.
- Lorsqu’il ne se dégage plus de gaz, on découvre le creuset et on incinère le filtre. On laisse refroidir le creuset, on y met le précipité de sulfate de plomb, on le couvre, on le chauffe lentement d’abord, puis au rouge. On laisse refroidir le creuset à l’abri de l’air, et on le pèse.
- Le poids trouvé, moins celui du creuset, donne le poids du sulfate de plomb anhydre Pb0,S03. De ce poids on déduit celui du plomb
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- oo
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- métallique Pb, en multipliant PbO,S3 par le facteur 0,68291 :
- Pb=PbO,SO*x0,68291.
- De ce même poids on déduit celui de l’oxide de plomb PbO, en multipliant PbO,SO3 par le facteur 0,73572 ;
- PbO=PbO,SOe><0,73572
- La proportion centésimale du plomb métallique Pb, ou de l'oxyde de plomb PbO, contenu dans l’acétate de soude à l'état d’acétate de plomb, ou moins fréquemment à l’état d’oxyde , sera donnée par les calculs suivants :
- _ Ph=PbO,SO,3<0,69291100
- * 00 de -----------1,000----------
- PbO=-PbO,SO4>0,73 72x100 1,000
- X 0[0 de
- Le chiffre 1,000 (1 gramme) représente le poids d’acétate de soude fournis à l’analyse.
- Cette quantité est contenue dans les 50 centimèt. cubes de liqueur L que nous avons employés.
- 103,5 gr. de plomb métallique Pb correspondent à 189,5 gr. d’acétate de plomb hydraté, et 111,5 gr. d’oxyde de plomb PbO correspondent également à 189,5 gr. d’acétate de plomb.
- (Reproduction interdite.) (A suivre)
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES {Suite}
- Verts au sulfate d’indigo et à la gaude.
- On peut produire, par le mélange du sulfate d’indigo et de la gaude, toute la gamme des verls, depuis le plus clair jusqu’au plus foncé. Les couleurs obtenues sont assez agréables et passablement solides.
- Pour faire ces couleurs, on compose les bains de teinture avec de la gaude, à laquelle on mêle plus ou moins de sulfate d'indigo, selon la nuance qu’on désire obtenir. Quelques coloristes teignent d’abord la laine en bleu et
- la plongent ensuite dans un bain jaune qui communique une couleur verte tirant plus ou moins sur le bleuâtre, selon la force du bain et le temps d’ébullition. Cette dernière méthode ne vaut pas, à notre avis, la première, parce qu'alors il est difficile de diriger la teinture pour obtenir les nuances désirées; aussi engageons-nous nos lecteurs à n’employer que la première de ces deux méthodes.
- On emploie pour la préparation de ces couleurs deux bains différents : le bain de mordançage et le bain de teinture.
- Les étoffes destinées à être teintes en nuances claires doivent être parfaitement nettoyées ; un simple passage au bain de carbonate et un bon rinçage suffisent pour les couleurs foncées.
- Il est utile de faire le bain lorsqu’il s’agit de couleurs claires.
- Mordançage. — Les étoffes sont manœeu-vrées pendant deux heures au bouillon dan; un bain composé de :
- Eau ;
- 15 kilos d’alun.
- Ces proportions sont calculées pour 100ki de laine.
- Lorsque les étoffes sont suffisamment mor dancées, on les ébat, on les évente et on 165 fait égoutter.
- Teinture. - Pour préparer le bain de teinture, on fait bouillir pendant quarante 011 cinquante minutes, dans un volume d’eau suf fisant, la quantité de gaude nécessaire poUr produire la nuance désirée. On y ajoute ensuite le sulfate d’indigo, on remue bien 1e tout, puis on fait bouillir le bain pendant quelques minutes. On arrête de chauffer,011 entre les étoffes et on les manœuvre ail pendant un quart d'heure. Ensuite, on éleve progressivement la température du bain Jus qu’à l’ébulliiion, puis on les manœuvre 8" bouillon pendant une heure. Lorsqu’on a 0b tenu la couleur demandée, on abat, on évente on lave soigneusement et on sèche.
- La gaude doit être renfermée dans un s8C
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- —
- CP
- afin d’éviter, et l’épaississement du bain et les déchirures que pourrait produire dans les étoffes le ligneux de cette plante.
- C.-E. M., chimiste coloriste.
- (Reproduction, interdite.) (A suivre).
- BLANCHIMENT ELECTRO-CHIMIQUE
- Le nouveau procédé de M. E. Hermite pour le blanchiment électro-chimique des tissus organiques est basé suc la décomposition électrolytique des sels alcalino-terreux. Le chlorure de magnésium, par exemple, soumis à l’action d’un courant, se décompose, et après une série de réactions assez compliquées, donne naissance à des acides chloreux et chloriques. Ces derniers, mis en présence d’une matière organique, la décolorent en lui cédant leur oxygène, et l’on retrouve finalement le chlorure de magnésium primitif.
- On a ainsi, suivant M. Hermité, un cycle complet dans lequel le chlore sert simplement de véhicule pour fixer sur la matière organi-que de l’oxigène emprunté à l’eau.
- La récupération complète du chlore, qui donne une grande importance au procédé, Peut se démontrer au moyen de l’expérience Suivante : on prend un volume connu d’une dissolution de chlorure de magnésium et l'on "tre soigneusement sa teneur en chlore par e nitrate d’argent; on y ajoute du sulfate "indigo et l’on fait passer le courant électri-Ie. L’indigo se décolore aussitôt. On ajoute dlors de l’indigo jusqu’à ce que, le courant "terrompu, la liqueur reste bleue, et l’on titre 4 nouveau le chlore par le nitrate d’argent en “enant compte de l’augmentation de volume, on retrouve la même quantité de chlore qu'a-vant l’expérience, quelle que soit la quantité "indigo que l’on ait décolorée. Le cycle pa-rait donc être complet.
- Telle est la réaction que M. Hermite appli-1e pour le blanchiment électro-chimique des matières textiles. D’après ses calculs, il pour-"Wit réaliser une économie de 55 0[0 sur le PriX du blanchiment ordinaire.
- TEINTURE DE LA LAINE Par W. S. Gheyney.
- Disons, en passant, qu’il y a ici un champ ouvert, d’une grande importance pratique, à l’opérateur qui voudrait s’en occuper. Car, quoique les nuances de deux teintes puissent paraître absolument insaisissables à l’œil nu, il y en a peu qui n’aient des différences caractéristiques lorsqu’elles sont examinées avec un oculaire spectrale, de façon que le rouge de la garance, ou toute autre teinture, puisse être non seulement par ce moyen distingué d’avec tout autre, mais que la nuance exacte produite sur une fibre connue par une teinture et un mordant d’une certaine force puisse être trouvée et décrite ; si plus tard on avait besoin de reproduire cette nuance, on pourrait, par cette méthode, le faire sans avoir besoin d’un échantillon de comparaison.
- 2- Mordants. — L’étude de l’effet que produisent certains mordants sur les fibres de la laine et de la réussite des teintures sur ces mêmes fibres est surtout intéressante.
- La composition de la laine étant naturellement grasse, les teintures aqueuses à froid ont peu d’effet, et, pour la même raison, les mordants les plus solides sont ceux qui permettent au sel de saturer tout le tissu de la laine, de façon que non seulement la couleur soit précipitée sur la laine, mais pénètre jusque dans l’intérieur des fibres.
- Les quelques expériences qui ont été faites dans le but de déterminer l’effet que peuvent avoir des mordants de forces diverses sur la pureté de la teinture se chargent de le démontrer.
- Prenons, par exemple, comme base de l’étude actuelle des mordants au bichromnte de potasse.
- Préparons quatre bains contenant la même quantité de bichromate, mais dont la proportion d’eau soit 1, 2, 3 et 4, de façon que le bain n* 4 n’ait qu’un quart de la force du n 1. Pour équilibrer, autant que possible, l’effet du mor-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- dant sur la fibre, nous laisserons tremper la laine quatre fois autant de temps dans le bain n* 4 que dans le n* 1.
- Ainsi nous la laisserons pendant une heure dans le mordant n- 1; dans le n- 2, deux heures ; dans le n* 3, trois heures, et dans le n‘ 4, quatre heures, la température étant la même pour les quatre bains.
- Si maintenant nous teignons dans un bain composé de 2 parties de campêche, une de fustet, pour 10 de laine, nous trouverons que les résultats différent. Le temps prolongé que la laine est restée dans le mordant n‘ 4 se reconnaît par la pénétration de la teinture dans les fibres, mais la surface n’est pas aussi fortement colorée que celle de la laine des autres bains, et même beaucoup moins que celle du bains n- 1.
- Ces observations paraissent venir à l’appui de ce que l’on croit généralement, c’est-à-dire que, pour augmenter le brillant d’une couleur, il faut augmenter la force du mordant ; car le brillant dans la teinture dépend complètement de la pureté et de la quantité de couleur déposée sur la surface des fibres. Mais la couleur qui se trouve seulement sur la surface dss fibres est plus facilement détruite par le contact de l’air que celle qui a pénétré profondément dans les fibres ; par suite, les couleurs les plus brillantes au sortir de la teinture ne sont pas toujours les plus durables à l’usage, et sont souvent surpassées par des couleurs plus ternes, mais plus profondes, le mordançage ayant été plus faible, mais plus long.
- Nature du dépôt. — La nature du dépôt qui forme la teinture est en partie cause de la plus ou moins longue durée de la couleur.
- Les fibres qui ont été mordancées rapidement dans un bain fortement chargé prennent la couleur si rapidement qu’elle est déposée grossièrement en gros grains et, comme on peut voir en l'examinant avec un verre grossissant, très inégalement; tandis que les fibres mordancées lentement dans un bain fai
- ble sèchent plus lentement, et non seulemen la teinture pénétre plus profondément, mais elle n’a quelquefois aucune apparence granulaire, et l’on dirait plutôt une couleur pure et homogène faisant corps avec la laine.
- Lorsque les mordants sont minéraux, la couleur est indestructible par n’importe quel agent, si ce n’est pas les acides qui sont propres à la décomposition de la couleur elle-même.
- Dans une autre série d’expériences pourla teinture des noirs et des gris avec du bichromate et du campêche, on a fait usage des mêmes quatre bains comme mordants, en y laissant la laine, comme pour les autres expériences, 1,2, 3 et 4 heures, pour que le bain le plus faible ait le plus de temps pour agir sur la fibre.
- La teinture étant faite avec un bain composé de 4 parties de campêche pour 10 de laine, les effets étaient les mêmes, à cette différence prés que toutes les laines avaient la même nuance. Mais la teinture avait mieux pénétré dans le corps de la laine lentement mordancée, tandis que dans celle mordancée dans le bain n. 1 la couleur n’était qu’à la surface de la laine et n’avait pénétré dans Ie corps que de place en place.
- Ces proportions entre les mordants et 18 TEINTURE. — Avec quelques mordants, il es très inportant que la proportion soit ce qu'elle doit être pour la teinture, surtout, comme dans le cas actuel, alors que le mordant esI lui-même une teinture.
- Pour déterminer cette quantité, les expé' riences suivantes ont été faites :
- Six bains de mordants ont été préparés,!11 force de la solution étant différente suivante nombre, soit-: 1, 2, 3, 4, 5 et 6; le niêne poids de laine a été mis dans chaque ban et laissé le même laps de temps.
- Les laines ainsi mordancées ont été di"l sées chacune en cinq lots, aussi égalemen que possible, et trempées pendant une heure dans des bains proportionnés, et dont 1017
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- donnerons la nomenclature dans notre prochain numéro.
- (A suivre.)
- MINISTÈRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE DES BEAUX ARTS ET DES CULTES
- Direction des Beaux-Arts.
- Les jeunes gens qui désirent être admis comme élèves teinturiers à la manufacture nationale des Gobelins, devront se faire inscrire, avant le 28 février prochain, au bureau des manufactures nationales, 3, rue de Valois, ou au siège de la manufacture, 42, avenue des Gobelins.
- Le nombre des élèves est fixé à six.
- Les postulants devront justifier de leur qualité de Français, fournir le certificat d’études primaires (loi du 19 mai 1874, art. 9) et être agés de 16 ans au moins et de 20 ans au plus.
- La manufacture donne gratuitement l’instruction technique.
- Le titre d’élève ne constitue aucun droit à 'admission ultérieure dans l’atelier de teinture.
- LE REVELATEUR DU JUTE
- Le « Révélateur du Jute » est un composé chi-mique qui n’est pas corrosif et n’altère pas les fi-bres éprouvées ; il se conserve bien bouché et à L’ombre. La fiole est revêtue d’une étiquette dont 'amarque est déposée.
- Pour reconnaître sommairement et instantan-ment le jute seul ou mélangé avec le lin et le chanvre, il suffit de verser quelques gouttes du Révélateur sur la toile ou sur le fil, ou sur les cordes à éprouver, ou simplement les toucher d’un chiffon qui en serait imprégné.
- Quelques secondes après, le jute seul apparaît "‘une coloration jaune éclatante, ce qui le distin-8ue de suite du lin et du chanvre, qui restent ans coloration. (Les pailles de chènevottes, « fa-
- --------------------------------------------ciles à connaître, » prennent aussi la teinte jaune.)
- Pour déterminer exactement la quantité de jute dans les mélanges intimes, il faut prélever un petit échantillon de l article à éprouver que l’on défilera avant ou après son immersion de quelques secondes, dans un peu de « Révélateur » versé dans un verre.
- Le jute seul sera coloré d’un jaune éclatant qui persiste après dessiccation pendant plusieurs jours; or, on a tout le temps nécessaire pour le trier et en déterminer le volume ou le poids. Pour cela et pour quelques cas seulement, il est utile de se servir du microscope ou d’un simple compte-fils afin d’opérer sûrement, comme cela se fait du reste, dans ces opérations si minutieuses.
- Remarquons que des procédés connus jusqu’alors, le plus praticable qui est de M.Vincent, nécessite plusieurs immersions, et que la coloration, rouge sang de bœuf, obtenue , disparaît presque aussitôt ; or d’une part, on ne peut opérer sans être pourvu de trois produits différents que l’on n’a pas toujours sous la main, ni sans prélever un échantillon de l’article, ce qui n’est pas toujours possible ; d’autre part il est impossible de faire le triage puisque la preuve disparaît trop vite et avant dessiccation.
- Toutes ces difficultés sont tranchées par le « Révélateur de Jute, à l'œil, » qui est d’une utilité et d’une supériorité incontestables. Il est commode à porter en poche dans une petite fiole, pour s’en servir partout.
- NOTA. — Le Révélateur est titré à une concentration tellement forte que le chanvre se couvre d’une faible teinte d’un jaune sombre, ce qui peut avoir l’avantage de le distinguer du lin qui reste intact.
- Par contre, cette teinte jaune sombre pourrait prêter à des doutes lorsque le jute est mélangé en « très petites » proportions avec le chanvre ; dans ce cas il suffira de répéter l’opération avec un nouvel échantillon, mais après avoir préalablement ajouté deux parties d’eau à une partie du Révélateur, qui possédera encore assez de force pour colorer suffisamment le jute pour le distinguer facilement du chanvre, qui rester: alors complètement incolore.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Adresser les demandes au Bureau du Journal; joindre un mandat-poste de 25 fr. 85 pour recevoir franco par retour du courrier.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- CHEMIN DE FER DE L’EST
- M. le ministre des travaux publics a Homologué, à titre provisoire, un nouveau tarif international proposé par la Compagnie de l’Est, d’accord avec l’administration des postes de l’Empire germanique, pour le transport, à grande vitesse, des petits paquets, articles de messagerie et finances, entre la France, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. (Voyez l’affiche du 2 octobre 1885.)
- NOUVEAUX TARIFS DE LA COMPAGNIE DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE
- Une note publiée dans le Journal officiel du 16 novembie 1885 a fait connaître les premières corrections apportées par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée aux nouveaux tarifs mis en vigueur le 20 septembre précédent. Cette note indiquait que de nouvelles améliorations restaient à l’étude.
- La Compagnie vient de soumettre à l’administration un deuxième erratum comportant encore d’importantes réductions.
- A ces réductions, applicables pour la plupart sur tout le réseau, s’ajoutent un certain nombre de prix fermes qui ont pour objet les uns de maintenir les prix anciens pour certains courants particulièrement importants, les autres de retenir sur le réseau de Lyon un trafic qui lui appartient naturellement et qui, par suite des modifications des taiifs, aurait été détourné par des itinéraires plus longs.
- En outre, la suppression dans plusieurs tarifs de la clause exceptionnelle interdisant la soudure étend la jouissance des réductions résultant des prix fermes aux points situés au delà de ceux pour lesquels ces prix sont établis.
- Dans le livret de grande vitesse, la majora
- tion de 50 p. 100, prévue au cahier des charges pour les marchandises encombrantes, est supprimée pour les chapeaux communs non garnis à destination de Paris.
- Ces abaissements étant réalisés sous la forme d’un nouvel erratum seront, par suite, comme les précédents, applicables par voie de détaxe à toutes les expéditions faites sous le régime des nouveaux tarifs, c’est-à-dire depuis le 20 septembre 1855.
- Le tarif 20 présente une amélioration d’une importance tout exceptionnelle ; la laine lavée qui, au tarif général, était relevée de 3e en 2e série sans qu’aucune réduction ait été accordée sur tout le réseau, par tarif spécial, sera désormais transportée par 5,000 kil. aux prix de la 3e série ; la laine brute, classée en 3me série aujourd’hui comme avant la réforme, jouira des prix de la 4e série par 5,000 kil.', ce sont là pour un produit agricole des plus importants des abaissements considérables atteignant 4 fr.- à 200 kilomètres, 10 fr. à 500 kilomètres, 16 fr. à 800 kilomètres.
- Pour les extraits de bois tinctoriaux liquides en fûts par expédition de 1,000 kil., on abaisse les prix de la 4e série au barême A; pour les extraits en caisse solides ou liquides, on ajoute à l’application de la 4e série par 1.000 kilogrammes celle du barême A par 5.000 ki-logrammes.
- PRIME
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- adressé aux bureaux du journal, 7, rue Ro-chechouart, Paris.
- Nous avons à peine besoin de faire remarquer à nos abonnés que nous n’avons pas hésité à faire un sacrifice pour leur donner le moyen d’obtenir moins cher qu’une montre ancien système, une montre se remontant sans clef, supprimant ainsi les causes d’introduction de poussière dans le mouvement, le souci d’avoir une clef de montre que l’on perd souvent, et constituant un véritable bijou de famille acquis à moitié de sa valeur.
- On pourra se rendre compte de l’importance de cette prime dans nos bureaux, 7, rue Rochechouart, où un spécimen de montre est déposé.
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- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Paris. - Serreau (Flavien-Alexandre), tein-turier, rue de Sontay, 1. — J.-c. : M. Mazet. - S. : M. Roucher.—Jug. du 2 janvier 1886.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- bordeaux. — Formation de la Société en nom collectif L. Despax et neveu, nég. en riz, bois de teinture, etc., rue de la Devise, 11. - Durée : 15 ans. — Cap. : 34,000 fr.— Acte des 7 et 17 novembre.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Jomain frères et Audouaid, droguerie Pour teinture et impression et produits colo-niaux, quai de l’Est, 6, suite de la Société, rue Ste-Catherine, 11. — Durée : 10 ans.— Cap. : 900 fr. — Acte du 25 novembre.
- Amiens. — Formation de la Société en nom collectif Binand et Cie, filature et teinture des laines, suite de la Société actuelle, à Corbie. — Durée : 9 ans. — Cap. : 113,665 fr. 59 c. — Acte du 9 décembre.
- Paris. — Formation de la Société en nom collectif Trotry-Latouche frères,, chapellerie, étoffes feutre, bonneterie orientale et le foulage, rue des Archives, 17, à Paris, avec fabrique à Rueil (Seine-et-Oise), suite de la Société existant de fait. — Durée : 10 ans. — Acte du 8 décembre. — D.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Dissolution, à partir du 30 novembre, de la Société Dienstet Lathoud, fab. de lettres et dessins pour impressions sur tissus et papiers, rue du Bac, 99. — Acte du même jour. — G. P.
- Paris. — Dissolution, à partir du 31 décembre, de la Société A. Bony frères, laines et crins en gros, rue des Petites-Ecuries, 21. — Liquid. : les associés. — Acte du 21 décembre. — J. g. d’A.
- Reims. — Dissolution, à partir du 17 septembre, de la Société Dupont et Israël, représentation de courtage des laines. — Liquid. : les associés. —Acte du même jour.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- M. Rigolot a loué à Mme Chavoin, rue Se-daine, 32, passage des Bains, 4, de suite, une teinturerie, rue Sedaine, 32, passage des Bains, 4.
- M. Lallemand a vendu à M. Moingoin, rue Croix-Nivert, 29, 1er janvier 1886, un fonds d’apprêteur en soie, rue Croix-Nivert, 29.
- M. Pitois a vendu à M. X..., rue Montmartre, 17, chez MM. Moreau et Cie, de suite, un fonds de teinturerie-nettoyage, rue Taitbout, 48.
- M. Leroy a résilié à M. X..., au fonds, de suite, un fonds de teinturerie, rue Pasquier, 4.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30- Année, V 3. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 3 Février 1886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES (suite).
- CHIMIE APPLIQUÉE A LA TEINTURE (suite).
- FIXATION DE L’ALIZARINE.
- LE,ROUGE CONGO,
- PREPARATION D’UNE MATIÈRE COLORANTE.
- TEINTURE DE LA LAINE (su te).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ANNONCES.
- perfectionnements
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- ÉCHINE A MESURER ET A ENROULER LES TISSUS Par M. Vincent.
- Cette machine est en deux parties : le ‘ mesureur » et l’« enrouleur ». Le mesureur Cmprend un système d’embarrage pour éviter es plis, un rouleau recouvert de feutre, dont Développement est égal à un mètre et qui, UPmonté d’un cylindre de pression garni de Panne, porte, d’un bout, une vis sans fin en-tenant avec la roue d’un compteur, de l'au-TTe, un excentrique actionnant une « plieuse » Orsqu'il ne convient pas d’enrouler le tissu métré.
- . enrouleur est disposé à la suite du pre-bler appareil et comporte un cylindre ou tam-°UF de même circonférence que le rouleau fureur (un mètre); ce cylindre garni de PTne se trouve également complété par un "uleau de pression et est pourvu d’un frein, "é d’une lame de ressort.
- n avant, une sorte d’étoile à bras trans-eFsaux et susceptible de déplacements pa-eles a l’axe sert à diriger l’étoffe; un en-senage monté sur l’arbre du tambour com-nde une seconde roue dentée qui imprime
- le mouvement à la planchette du « sabre » autour de laquelle s’enroule le tissu.
- La seconde partie de l’appareil est commandée par la première (dont la plieuse reste, dans ce cas, inactive) au moyen d’une chaîne Vaucanson passant sur deux pignons calés sur les axes des rouleaux métreur et enrouleur. Contrairement à la méthode usuelle et afin d’éviter les erreurs de métrage résultant d’un excès de tension, les pignons sont calculés de façon que la vitesse de la première partie soit un peu supérieure à celle de la seconde.
- En résumé, la machine permet : lo de mesurer et d’enrouler simultanément un tissu ; 2 de le mesurer seulement, en faisant usage de la plieuse ; 3o de l’enrouler sans le métrer. Dans la dernière hypothèse, la manivelle du tambour mesureur est transportée sur l’axe du tambour enrouleur.
- MACHINE A TONDRE LE VELOURS
- Par M. Platt.
- Il s’agit de la coupe des futaines, velours à côtes, velventines et autres, effectuée habituellement à la main et par tablées. Dans le travail manuel, le tissu est tendu horizontalement au moyen de cylindres tournant en sens contraire, et l’ouvrier pousse successivement devant lui, sous chaque côte longitudinale formée par les entrelacements de l’étoffe, une lame coupante maintenue par un guide. Après
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- avoir fendu la première côte sur une longueur égale à l’étendue du châssis, le coupeur ramène le couteau en arrière et passe au sillon suivant, puis au troisième et ainsi de suite.
- La coupe, dans ces conditions, est longue et difficile ; on comprend, en effet, qu'indépen-demment du temps, il faut une main particulièrement exercée et ferme.
- M. Platt décrit un appareil mécanique qui imite les mouvements de la main. L’envers du tissu velouté est supporté sur une forte toile horizontale, et au-dessus fonctionne un chariot à mouvement longitudinal alternatif, muni d’un ou de plusieurs couteaux. La commande du va-et-vient présente une certaine analogie avec celle des machines à raboter, c’est-à-dire que la vitesse de retour, pendant l’inaction du couteau, est accélérée.
- De plus, un dispositif de désembrayage arrête spontanément le mécanisme au cas où l’un des couteaux ferait trou ou rencontrerait un obstacle.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 170675. 12 août ; Société Ch. Vignet, ses fils et Cie. — Nouvelle application de la machine à ramer les tissus à deux parcours, principalement de la machine système Pas-quier pour le séchage des articles dits : crêpes lisses.
- 170927. 3 septembre ; Jeannolle. — Application de l’aniline à un nouveau noir des dentelles et tulles de soie, soie et coton ou autres variétés de ces matières mélangées, ainsi qu’à la teinture de la bonneterie en général.
- Ce procédé repose sur l’emploi du bichromate et du chlorate de potasse en solutions concentrées et froides, décomposées par des acides organiques ou inorganiques agissant d’une façon puissante ; il se produit un noir nouveau différant absolument des noirs obtenus jusqu’à ce jour, aussi bien par son mode
- de production que par son mode d’emploi. L’opération consiste à plonger pendant quatre heures le tissu à teindre dans un bain constitué de la manière suivante :
- Aniline, 8 kilos ;
- Bichromate de potasse, 8 kilos;
- Chlorate de potasse, 6 kilos ;
- Acide tartrique, 4 kilos ;
- Chlorure de nickel, 500 grammes ;
- Nitrate de fer, 5 kilos ;
- Acide chlorhydrique, 8 kilos ;
- Sulfate de cuivre, 4 kilos ;
- Eau, 150 kilos.
- A la sortie du bain, le tissu n’a besoin que d’être rincé.
- 170928. 4 septembre : Richard. — Rouleau nettoyeur de filature s’appliquant principale-ment aux filatures de laines peignées.
- 170939, 31 août; Caminade fils aîné. Procédés et appareils méthodiques de désagrégation, d’épuration, de teinture, de less vage et de dégraissage pour la désinfection des chiffons, déchets, débris et en généralde tous objets pouvant être contaminés.
- Dans ce brevet, il y a deux parties absolument distinctes :
- 1. La constitution d’une lessive, que Ii venteur désigne sous le nom de lessive dés! fectante, et qui peut être employée avec tels appareils que l’on voudra.
- 2. L’étude d’appareils qui sont plus partl culièrement étudiés par l’application de la 165 sive désinfectante.
- Cette lessive est faite en préparant d'abo de la soude caustique, obtenue au moyen 100 kilos de soude que l’on fait bouilli1, pen dant une heure avec 35 kilos de chaux vIVe préalablement hydratée. On décante le car bonate de chaux et on filtre la dissoluti! caustique.
- D’autre part, on fait dissoudre 100 kilos chlorure de sodium dans le double de s0 poids d'eau de son chaude ; ou peut rempla cer le son par un autre mucilage qui a P , but de séparer la crasse de l’eau et d'emPe
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 22.
- cher qu’elle s’incorpore de nouveau au linge.
- On laisse déposer la solution ainsi formée jusqu’à parfait éclaircissement, puis on lamé-lange en parties égales avec la soude caustique et on y ajoute 2 kilos d’essence de térébenthine, de 2 à 5 kilos de borax, 2 kilos ou plus de charbon végétal ou animal pulvérisé et tamisé, et 2 kilos ou plus de chlorure de chaux en poudre. On ajoute alors une certaine quantité de farine de blé préalablement dissoute daus de l’eau tiède en y ajoutant ou non du tale, et cela jusqu’à consistance dési-ree. On peut remplacer la farine de blé par toute autre matière féculante agissant comme épaississant.
- Le mélange ainsi fait, on fait bouillir le tout, en ayant bien soin de remuer pour évi-ter toute adhérence au récipient. Avant complet refroidissement, on introduit cette lessive dans des tonneaux ou des récipients bien clos, ou dans des sacs en papier silicatisés. Cette lessive peut alors être utilisée suivant les besoins.
- Les appareils décrits au brevet ne présen-ent rien de bien particulier et ne pouvant etre que difficilement décrits sans dessins, nous renverrons au brevet pour leur étude.
- 170986. 3 septembre ; docteur Waldbœur. - Nouveau système de fermeture pour les essoreuses, spécialement destiné à servir dans les procédés de blanchissage et de tein-Wre des fibres textiles de la cellulose et autres.
- Le procédé d’essoreuse a pour but d’éviter ‘éclappement dans l’atmosphère des gaz souvent très corrosifs employés dans le blan-chiment et la teinture. A cet effet, l’inventeur ^Huit la turbine, quand elle est au repos, d’un cuvercle portant un ajutage pour l'introduc-ton du bain de blanchiment ou de teinture et maintient ce couvercle en place au moyen “n anneau en caoutchouc de section coni-
- 1e, qu’il introduit entre la • cuve fixe et la cuve mobile. Lorsque l’on juge que l’opération "t suffisante, on enlève l’anneau de caout-
- chouc et l’on surmonte la cuve fixe de l’essoreuse d’un couvercle qui est bombé, pour recevoir l’ajutage.
- On puut alors donner à l’essoreuse son mouvement de rotation sans avoir à redouter l’action de l’air sur la matière en traitement.
- 171049. 7 septembre ; Labarthe. — Genre du sel propre au lavage des laines, au dégraissage et dessuintage des draps et tissus de laine, au blanchiment et au blanchissage.
- Ce sel ayant la composition suivante :
- Sel de soude carbonisé à 90[92o, 18 parties ; Carbonate de potasse à 75[800, 6 parties ; Hydrate de soude à 70[72o, 8,5 parties;
- Silicate neutride de soude à 22 B., 35 parties ;
- Permanganate de soude, 1 partie ;
- Essence de serpolet, 0,9 parties, est caractérisé par l’absence de tout corps gras saponifiable et l’adjonction aux diverses matières entrant dans sa composition des sels dits détergents, d’une proportion de potasse et de permanganate de soude.
- 171069. 8 septembre ; Caron. — Appareil de teinture mécanique des matières filées mises en écheveaux.
- Ces perfectionnements, qui s’appliquent principalement aux appareils de teinture mécanique par submersion consistent :
- 1. Dans la simplification de tous les organes de mouvement qui, au lieu d’être fixés au sol et à une charpente spéciale, sont fixés à la charpente du batiment lui-même et laissent ainsi l’espace complètement libre en diminuant considérablement la dépense d’installation.
- 2. Dans le remplacement du mouvement longitudinal des cadres par un mouvement transversal, c’est-à-dire que les barques dans lesquelles se font les opérations successives de la teinture , au lieu d’être placées préalablement les unes à côté des autres, les cadres vont donc littéralement d’une barque à l’autre et parcourent ainsi un espace beaucoup I moindre.
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- 0o Q8
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 3, Dans l’application d’appareils enregis-treurs-compteurs indiquant toutes les opérations, toutes leurs phases et obligeant l’ouvrier à ne jamais négliger une quelconque des opérations.
- J. FAYOLLET, Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- -------------•-------------------------
- TEINTURE DES LAINES EN PIÈCES
- (Suite}
- Verts au bleu de cuve.
- Les couleurs vertes obtenues avec le bleu de cuve sont généralement réputées les plus solides ; lorsqu’elles sont faites dans de bonnes conditions, elles résistent parfaitement bien à l’action du foulage, du savon et de l’air. Ces couleurs, principalement applicables aux étoffes fortes, genre draperie, sont presque toujours foncées.
- Pour produire ces couleurs, on commence d’abord par donner aux étoffes un pied de bleu de cuve plus ou moins foncé, suivant le vert qu’on désire obtenir, puis on les lave en eau courante, et on les passe dans un bain d’eau acidulée avec de l’acide sulfurique. Cette dernière manipulation a pour but de neutraliser les matières alcalines que pourraient contenir les tissus au sortir de la cuve d’indigo.
- Lorsque les étoffes ont été suffisamment rincées dans le bain acide, on les abat et on les fait bouillir avec de l’alun et du tartre, ou avec du sulfate d’alumine et du tartre, puis on les met dans un second bain composé d’une substance jaune (acide picrique, jaune de naphtole, gaude, bois jaune, quercitron), à laquelle on ajoute un peu d’alun. On manœuvre les étoffes pendant trois quarts d’heure ou nne heure au bouillon, puis on les abat, on les évente et on les lave.
- Voici diverses proportions pour verts au bleu de cuve.
- Vert foncé au bleu de cuve et à l’acide picrique.
- 100 kilos de laine.
- On donne aux étoffes un pied de cuve et on les lave d’abord dans l’eau courante, puis dans de l’eau acidulée avec g kilos d’acide sulfurique. On les tient ensuite dans un bain bouillant mordanc avec 5 kilos d’acide sulfurique et composé de 500 grammes d’acide picrique.
- On abat et on lave en eau courante. L’acide picrique peut être remplacé soit par le jaune de naphtole, soit par toute autre chose jaune qui s’applique sur la laine en présence d’acide.
- Vert foncé au bleu de cuve et à la gaude.
- 100 kilos ée laine.
- On donne aux étoffes un même pied de cuve, on les lave et on les rince en eau acidulée, comme précédemment, puis on les mordance au bouillon dans un bain compose de :
- Eau,
- 5 kilos de tartre,
- 7 kilos de sulfate d’alumine.
- On teint dans un second bain composé de.
- 2 kilos de sulfate d’alumine,
- 50 kilos de gaude.
- On abat, on évente et on lave.
- La gaude doit être renfermée dans un sac
- Vert foncé au bleu de cuve et au b015 jaune.
- 100 kilos de laine.
- Les étoffes reçoivent un pied de cuve, apre quoi elles sont lavées en eau courante, dans de l'eau acidulée par l’acide sulfuriq—e Ensuite on les mordance pendant une heure dans un bain composé de :
- Eau,
- 5 kilos de tartre.
- 10 kilos d’alun.
- On teint dans le même bain, auquel 011 ajoute une décoction de :
- 20 kilos de bois jaune.
- On abat et on lave avec soin.
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-
- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- 29
- ‘acide
- e eton , puis l’acide n bain le sul-‘acide
- 'acide jaune jaune acide.
- , la
- Vert foncé au bleu de cuve et au quercitron.
- 100 kilos de laine.
- Les étoffes reçoivent un pied de cuve, puis elles sont lavées en eau courante et rincées en eau acidulée. On les manœuvre pendant une heure au bouillon dans un bain composé de :
- Eau,
- 5 kilos de tartre,
- 8 kilos de sulfate d’alumine-
- On ajoute au même bain 25 kilos de quer-citron et on teint en une heure au bouillon. On abat, on évente et on lave en eau courante.
- C.-E. M., chimiste coloriste.
- d de i aci-1 les
- (Reproduction interdite.)
- —----------- n ===0-0
- (A suivre).
- CHIMIE
- APPLIQUÉE à LA TEINTURE DE LA LAINE
- de:
- an
- 015
- prës juis que. ure
- 01
- Altérations et dosages des mordants.
- (Suite)
- 4 - Dosage du fer. — On opère sur un nou-veau volume de la Liqueur L (toujours 50 cen-“mètres cubes). La liqueur est additionnée "ammoniaque jUSqU’à ce que la réaction soit bien alcaline, puis on ajoute du sulfhydrate "ammoniaque en léger excès. On obtient 1111 précipité noir de sulfure de fer qu’on atta-1e à froid par de l’acide chlorhydrique étendu de cinq fois son volume d’eau. On filtre la liqueur qui contient le sulfure de fer afin de la débarrasser du soufre qu’elle peut contenir. On la fait bouillir pour chasser l’hydrogène s"lfuré, on y verse de l’acide azotique pen-antal’ebullition afin de péroxyder le fer, puis on Y ajoute, après refroidissement, une solu-“on étendue de potasse caustique jusqu’à ce 1e la réaction soit très alcaline. Le fer pré-aPite à l’état de sesquioxyde et sous forme 1111 précipité volumineux, rouge-brun inso-1 le dans un excès de réactif. On agite, on se déposer le précipité, on filtre la li-1eur, puis on continue pour le reste comme
- il a déjà été dit. (Voyez Acétate de cuivre, paragraphe 5, alinéa 2, dosage du fer.)
- 5 . Dosage du cuivre. — On traite une nou. velle portion de la liqueur L (50 centimètres cubes) par un excès d’acide sulfurique dilué, puis on agite fortement Le plomb se précipite à l’état de sulfate. On filtre la liqueur et on lave le précipité.
- On reprend la liqueur qui vient d’être débarrassée du plomb, on verse dans une capsule de porcelaine, on la chauffe presque jusqu’à ébulliton ; on y ajoute par parties, de l’acide azotique jusqu'à ce qu’il ne se dégage plus de vapeurs nitreuses, puis on y ajoute une solution étendue de potasse caustique, en ayant soin de maintenir la capsule à la même température afin de faciliter la précipitation. Les oxydes de fer et de cuivre se précipitent sous la forme d’un précipité brun. Alors on filtre, on’ lave le précipité avec de l’eau chaude, on le fait sécher dans l’entonnoir, puis, lorsque le filtre est bien sec, on le dépose sur du papier glacé. On met le filtre dans un creuset, on l’arrose avec de l’acide azotique, puis on chauffe le creuset au rouge. L’incinération du filtre étant achevée, on fait refroidir le creuset, on y met le précipité, on le couvre et on le chauffe lentement. On découvre ensuite le creuset, on le chauffe au rouge, on le fait refroidir à l’abri de l’air, puis on le pèse promptement. Le poids donné par cette pesée moins celui du creuset donne le poids du mélange des oxydes de fer et de cuivre.
- Pour avoir le poids de l’oxyde de cuivre Cu 0, on déduit du poids total celui de l’oxyde de fer.
- Le poids de l’oxyde de cuivre anhydre Cu 0, multiplié par le facteur O, 79874, donne le poids du cuivre Cu :
- 3 co X. S
- X o
- • o
- I
- O
- Ayant opéré sur 50 centimètres cubes de liqueur L, c’es-à-dire sur 1 gramme de matière, la proportion centésimale du cuivre Cu contenu dans l’acétate de soude soumise à
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- 30
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- l’analyse sera donnée par le calcul suivant :
- wom
- X 0[0 de Cu ==
- Q O X p CO 00
- N
- X 8
- s
- 8
- 31,5 grammes de cuivre correspondent à 99,5 d’acétate neutre de cuivre chimique
- ment pur.
- (Reproduction interdite.)
- -
- (A suivre)
- FIXATION __ -.-.-..RINE
- SUR LAINE EN UN BAIN
- sne
- Le Docteur Edouard Knecht, dans une communication au Journal ofthe Society of Dyers and Colorists, dit ce qui suit :
- Le Bichromate de potassium et l’alizarine donnent d'excellents résultats en un bain. La nuance obtenue avec 10 0[0 d’alizarine en pâte et 3 0[0 de bichromate de potasse est presque aussi bonne que celle qu’on obtient par le mordançage d’abord et la teinture ensuite, en employant naturellement les mêmes proportions . C’est non seulement aussi régulier, mais encore cela se comporte également bien au foulage et à la lumière. Une addition de 3 0[0 d’acide sulfurique au bain de teinture rend la nuance un peu plus foncée.
- Il ne paraît pas douteux que l’orange d’ali-zarine, l’anthrapurpurine, laflavopurpurineet la purpurine peuventêtre employées delamême nuance avec d’aussi bons résultats ; c’est ce que démontreront de nouvelles expériences accuellement en cours. Il reste à voir si le procédé est applicable en grand; dans ce cas, il tendrait à augmenter considérablement l’emploi de l’alizarine dans la teinture de la laine, spécialement comme succédané solide de l’or-seille et du carmin. Pour obtenir des nuances parfaites et régulières, il est nécessaire d’opérer d’abord quelque temps à froid, puis d’élever graduellement la température jusqu’à ce que le bain soit bouillant, et de laisser bouillir quelque temps.
- Chlorure d’étain, — La nuance obtenue avec 4 0[0 de chlorure d’étain, 2 00 d’acide oxalique et 10 0[0 d’alizarine en pâte est aussi bonne,
- sinon meilleure, que celle obtenue par le mordançage et la teinture en bains séparés. Le bain de teinture sert jusqu’à la fin. La couleur est très peu changée par l’action de la lumière ; mais elle est foncée par le foulage au savon, comme dans les autres rouges d’aliza-rine produits avec l’étain.
- Sulfate de fer. — Un bain contenant 1000 de sulfate de fer, 4 0[0 d’acide oxalique et 10 0[0 d’alizarine en pâte donne à la laine une couleur de violet très foncé, qui ne change pas pendant une exposition d’un mois à la lumière ; mais la couleur perd beaucoup de son intensité par le foulage au savon.
- Alun. — Quoiqu’un grand nombre d’expériences aient été faites, on n’a pas obtenu de bons régultats avec ce mordant en un bain. La meilleure nuance a été obtenue en employant 10 0(0 d’alun, 5 0[0 de tartre et 10 00 d’alizarine en pâte; mais elle n’est pas si régulière ni aussi éclatante que le rouge teint de la manière ordinaire. Elle résiste à loction de la lumière, mais devient plus légère au foulage L’addition d’un peu [d’étain rend les nuances considérablement plus brillantes, mais en même temps plus jaunâtres.
- On ne peut pas obtenir de bons résultats de la céruléine ni du bleu d’alizarine, quand on les emploie avec un des mordants ci-dessu5 en un bain.
- Il faut mentionner incidemment que 65 nuances obtenues en faisant bouillir la la1110 d’abord avec de l’alizarine,de la flavopurpurine de l’anthrapurpurine ou de la purpurine, et en développant ensuite dans des solutions de5 mordants ordinaires, sont à tous égards beau g coup inférieures à celles que l’on obtient Pa: mordançage en premier lieu et la teinture ensuite.
- LE ROUGE CONGO
- Jusqu’à présent, les matières colorante propres à teindre sans aucun mordant 165 fibres végétales en nuances solides au lava»0
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- cv ib
- étaient très peu nombreuses, et aucune couleur artificielle n’atteignait ce but. La première matière colorante artificielle qui soit arrivée à ce résultat est le rouge Congo, inventé par le Dr Martius, à Berlin, en février 1884.
- Martius est aussi l’inventeur du jaune de aune de Manchester, ou jaune Martius (1867) et il remplit actuellement les fonctions d’examinateur de chemin au Patent-office allemand. Le rouge Congo est produit par l’action detetrazo-diphenylchlorure sur l’acide naph-thylaminsulphonique. Il se présente sous la forme d’une poudre brun-rougeâtre se dissolvant dans l’eau en donnant une couleur bleu-rougeâtre. Il teint le coton dans un baiu alca-lin, à une température élevée, en nuances rouges brillantes, solides au lavage, et on ne l'emploie jusqu’à présent que sur coton.
- Malheureusement, comme on le verra plus loin, la nuance rouge sur coton ne résiste pas du tout à l’action des rayons du soleil et est rapidement décolorée quand on l’expose à la lumière. Elle tourne aussi au bleu en présence de la moindre trace d’acide libre ; l'acide carbonique de l'air suffit même seul à la changer. Ces deux désavantages diminuent sensiblement la valeur de cette belle matière odorante. On a découvert dernièrement des séries similaires de couleurs, entre autres des Jaunes, oranges et bruns solides pouvant eindre sans mordant le coton et autres fibres Végétales.
- En ce qui concerne le rouge Congo, la fibre "absorbe qu’une certaine quantité de cou-eur ; on ne peut donc obtenir un degré d’in-tensité désiré, ni par des bains plus concen-Trés, ni par un séjour plus prolongé dans le bain ; mais on peut produire une couleur plus vive par plusieurs opérations successives, "vec séchage entre chaque opération.
- Toutefois, l’intensité de la couleur ne s’ac-croît pas proportionnellement aux quantités de couleur employées dans les bains succès-Sits; elle atteint son extrême limite à la euxième ou la troisième teinture. On peut
- quelquefois donner de la vigueur à la couleur en vaporisant les étoffes teintes, unies ou préparées à l’huile de rouge turc. Le rouge Congo teint la fibre du coton de part en part et ne s’enlève pas par frottement.
- Par les belles sortes de calicot, le Congo convient peu, le rouge teint n’étant pas assez intensif. Sur les qualités plus communes, sur la flanelle de coton particulièrement, le Congo donne une couleur très belle et très vive semblable au rouge turc.
- Pour teindre en rouge Congo, on a opéré comme suit :
- Pour les 5 premières pièces de flanelle de coton, Om. 68 de large, 17-12 fils au pouce carré anglais, 80 m. de long. :
- 1[2 kilog. stannate de sodium ;
- 1 — cristaux de soude ;
- 1 — huile neutre de rouge turc ;
- 1 — rouge Congo ;
- 1 litre solution de sulfate basique d’alumine.
- Pour les 5 pièces suivantes de flanelle de coton, même qualité :
- 1[2 kilog. stannate de sodium ;
- 1 [2 — cristaux de soude ;
- 1[2 — huile neutre de rouge turc ;
- 1[2 — rouge Congo ;
- 1 litre solution de sulfate basique d’alumine.
- A teindre pendant 45 minutes dans un bain bouillant.
- Les drogues doivent être ajoutées dans le bain dans l'ordre indiqué, chacune après la solution complète de la précédente. Le rouge Congo est dissous séparément dans de l’eau tiède, et la solution est tamisée. On enlève l’écume qui se forme sur le bain.
- La solution de sulfate basique d’alumine est préparée comme suit :
- 12 litres eau ;
- 2.9 kilog. soude. Dissolvez à chaud et ajoutez lentement :
- 6.65 kilog. sulfate d’alumine.
- Faites bouillir jusqu’à complète solution, et agitez ensuite jusqu’à refroidissement.
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- 32
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Après avoir fait passer environ 50 pièces de flanelle de coton dans un bain, il faut jeter ce bain et en préparer un autre. Les étoffes doivent être très bien blanchies pour cet article, et il faut bien porter son attention sur ce point gué le Congo ne teint que dans un bain neutre ou basique, mais jamais dans un bain acide.
- Après teinture, l’étoffe est lavée, séchée et finie d’un côté avec une solution de dextrine à 7° Bé, sans pression. La colle est colorée avec du rouge Congo, prenant 1[4 kil. Congo par 10 pièces de flanelle de coton. Pour les calicots de belle qualité, on peut ajouter 1[2 kil. de Congo par 10 pièces de 100 m. chacune. Les étoffes étant bien chauffées, pour l’apprêt sur la calandre à 70-80° C., le rouge Congo continu dans la colle est aussi fixé sur la fibre. Les articles ainsi teints résistent parfaitement au lavage.
- La recette donnée pour la flanelle de coton s’applique également aux calicots ordinaires ; on emploie la même proportion de drogues, modifiant seulement la quantité totale employée, suivant les besoins.
- Le rouge Congo se distingue facilement du rouge turc par l’action que les acides ont sur lui. Même les acides faibles, comme l’acide acétique, produisent des taches bleues sur l’étoffe teinte au Congo ; toutefois, ces taches disparaissent et le rouge primitif reparaît par l’application des bases. La couleur est insensible à la lumière diffuse, mais les rayons directs du soleil ont une action destructive. On a exposé de l’étoffe teinte au rouge Congo, pendant 4 semaines, à la lumière diffuse, sans altération notable ; tandis que la lumière directe du soleil l’a considérablement affectée en deux semaines. A la lumière artificielle, le rouge ne change pas.
- Le reflet fortement jaune du rouge Congo impressionne aussi défavorablement ; à première vue, les étoffes teintes au rouge Congo donnent une bonne impression qui diminue quand on les fixe pendant quelque temps. Pour rendre le rouge Congo plus résistant à
- la lumière, on ne doit pas oublier qu’il faut toujours pour cette couleur un bain bouillant.
- Ces propriétés du rouge Congo nuiront probablement beaucoup à sa compétition avecle rouge turc. Mais, en combinaison avec le noir d’aniline, le nouveau rouge est de grande utilité. Si des dessins fortement couverts, des rayures, par exemple, sont d’abord imprimés en noir d’aniline, puis teints avec du Congo, les articles ainsi produits sont à peine inférieurs aux étoffes teintes à l’alizarine et coûtent moitié moins.
- Pour produire une étoffe rayée rouge et noire, on a procédé ainsi.
- Impression avec le noir d'aniline suivant :
- 15 litres eau ;
- 1.8 kilog. amidon ;
- 6 gr. violet méthyl ;
- 800 gr. chlorate de potasse.
- Faites bouillir ensemble; quand le mélange est tiède, ajoutez :
- 600 gr. sel ammoniac ;
- 1.8 kil. sel d’aniline (hydrochlorate d’aniline) la.
- Quand le tout est froid, et au moment d’im primer, ajoutez :
- 150 ccm. solution de vanadate d’ammoniun
- 1
- 10.000
- Ce noir d’aniline est imprimé sur l’étoffe bien blanchie, oxydée, passée à la soude, lavée teinte au rouge Congo et apprêtée comme c dessus.
- A la consistauce convenable, le rouge Gong0 peut aussi être employé pour l’impression avec l’addition d’huile neutre de rouge turc.
- PRÉPARATION
- D’UNE MATIÈRE COLORANTE
- ET D’UN MORDANT AVEC LE CACHOU
- Par E. Ziegler, à Heilbronn Préparation d’une matière colorante et d "h
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- ET DE’LIMPRESSION DES TISSUS
- do 9a
- mordant à l’aide des cachous (Gambir, terra japonica) que l’on traite par 2-4 parties d’eau froide. La matière tannante, utilisable comme mordant se dissout, tandis que le pigment resté insoluble est traité comme il est dit dans le corps du brevet.
- Description ;
- En séparant la matière tannante d’avec le pigment du cachou, on utilise beaucoup plus complètement ces deux éléments appliqués chacun à leur but spécial.
- Dans ce but, le cachou divisé au mieux par un broyeur à boulets, est mis à digérer avec 2-3 parties d’eau dans un vase muni d'un agitateur. On active la dissolution du tanin en remuant la masse. Il faut éviter, aussi bien pour le broyage que pour la digestion qui suit, de se servir d’appareils en fer ou en fonte. Toutefois, ou peut, sans inconvénient, opérer l’extraction dans des vases et avec des agitateurs enfer étamé.
- Après quelque temps, tout le tanin du ca-chou s’est dissous dans l’eau, tandis que la matière colorante reste insoluble, à l'état de poudre très fine. Le tout est passé au tamis Tui retient quelques impuretés, débris de végétaux, puis jeté sur filtre et essoré.
- La matière colorante brute ainsi recueillie Peut être immédiatement utilisée sous cette forme ; mais il est avantageux de la reprendre Par l’eau bouillante où elle se dissout,— cette opération se fait aisément dans un double fond en cuivre — puis d’évaporer à sic-CIté la liqueur telle quelle ou additionnée de substances qui favorisent la teinture en cachou.
- Par exemple, on ajoutera pour 50 kilo-gammes de matière colorante :
- Farine d’alun, 7 à 8 kilogrammes.
- Sel marin, 1 112 à 2 —
- Si l’on veut teindre en nuances claires, on ajoutera encore :
- Soude à l’ammoniaque, 1 1[2 grammes.
- On obtient aussi, dans certains cas, de bons résultats avec :
- Sel marin, 2 kilogrammes environ.
- Tartrates de soude
- ou de potasse, 2 — —
- On dissout ces substances dans la solution de couleur, puis on évapore à sec en remuant vers la fin pour obtenir une masse sèche homogène que l’on broie et que l’on travaille en teinture de la même manière que le cachou non traité.
- Les résultats sont bien meilleurs qu’avec ce dernier ; les nuances sont plus belles et le rendement plus élevé.
- La solution tannique de son côté est évaporée à consistance de sirop, sous pression réduite, mais en fûts et vendue à cet état. Traitée par quelques pour 100 d’acide nitrique, elle peut être assez notablement décolorée.
- — = : 6-0-© ==== ---
- TEINTURE DE LA LAINE Par W. S. CHEYNEY.
- (Suite et fin)
- N. 1, contenant 1 de campêche pour 10 de laine.
- N. 2, contenant 2 de campêche pour 10 de laine.
- N. 3, contenant 3 de campêche pour 10 de laine.
- N. 4, contenant 4 de campêche pour 10 de laine.
- N. 5, contenant 5 de campêche pour 10 de laine.
- Nous avons ainsi trouvé 30 échantillons de toutes les nuances de gris, ardoise et noir.
- Examinée au microscope, la nature de ces couleurs a paru surprenante.
- On a pu voir que les dépôts les plus fins et donnant le plus de satisfaction n’ont pas été créés par les mordants les plus faibles agissant sur les teintures les plus faibles, mais que la force du mordant doit être plus grande en proportion que la teinture est plus faible. Ainsi, pendant que les trois mordants les plus forts ont donné de bons résultats avec
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- les bains de teinture numéros 4 et 5, les mordants les plus faibles n’ont pas donné de bons résultats avec les bains de teinture faibles, et en faisant soigneusement le classement, la meilleure proportion des mordants pour les cinq divers bains de teinture paraît être, en commençant par le bain de teinture le plus faible :
- Pour le n. 1, 18 de la somme de la teinture Pour le n. 2, ljlO » »
- Pour le n. 3, 112 » »
- Pour le n. 4, 1(16 » »
- Pour le n. 5, 1[20 » »
- Pour ces expériences, les laines ent été trempées le même laps de temps dans les mordants, mais il est probable que si, comme pour les expériences précédentes, on les avait laissées plus longtemps dans les mordants suivant la force de ces derniers, les résultats n’auraient pas été les mêmes.
- En résumé, nous avons trouvé que les mordants faibles pénètrent plus profondément dans le corps des fibres avec un laps de temps suffisant et que la teinture est plus solide.
- Que les mordants forts donnent plus de brillant à la surface des fibres, mais que ce brillant se détériore avec le temps.
- L’expérience suivante a donné de curieux résultats :
- Un échantillon mordancé avec un mordant lent et teint a été ensuite mordancé pendant vingt minutes dans un mordant fort et teint une seconde fois dans un bain de teinture fort.
- Le brillant de la teinture a été aussi beaucoup amélioré et la teinture est devenue très solide ; la première teinture, ayant pénétré dans le corps des fibres, a empêché le brillant de s’effacer comme il l’aurait sans cela.
- Finalement nous trouvons que, lorsque la fibre est plongé un temps égal dans le mordant et dans la teinture, une teinture faible exige un mordant comparativement plus fort pour produire les mêmes résultats.
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- On pourra se rendre compte de l’importance de cette prime dans nos bureaux, 7, rue Rochechouart, où un spécimen de montre est déposé.
- Un certain nombre d’abonnés ayant manifesté le désir, après avoir vu cette montre d’homme, que nous leur procurions des remontoirs identiques de même valeur, mal d’un modèle plus petit, pour dames, nous sommes heureux d’annoncer que nous pouvons, dès à présent, répondre à toutes les demandes qui nous seront faites en petit modèle.
- — -ego- — BIBLIOGRAPHIE
- Industrie textile. — Agenda et Calendes de poche des Jilateurs et tisseurs à l’usage de» fabricants, directeurs, contre-maîtres et er ployés, année 1885-86, par H. SPENLÉ, inge nieur, avec la collaboration de L. BIPPB ’ professeur de filature et tissage.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- c•
- ire partie : Matières textiles d’origine animale. Matières textiles d’origine végétale.
- 2e partie : Principes de filature.
- 3e partie : Tirage des fils, Conditionnement.
- 4e partie : Filature de la laine peignée.
- 5e partie : Filature de coton.
- 6e partie : Principes de tissage.
- 7e partie : Tissage mécanique de la laine.
- 8e partie : Tissage mécanique du coton.
- 9e partie : Etablissement de filatures et tissages Comptabilité.
- 10e partie : Mathématiques.
- 11e partie : Poids des métaux.
- 12e partie : Vapeur et chaudières à vapeur.
- 13e partie : Décrets et règlements sur les chaudières à vapeur.
- 14e partie : Lois ou décrets concernant les enfants dans les manufactures.
- 15e partie : Mesures, poids et monnaies.
- 16e partie : Renseignements utiles.
- Cet agenda, orné de nombreuses gravures, vient de paraître. C’est un élégant carnet de poche, titre en or sur le plat, fermoir élastique, poche intérieure.
- Prix : 5 fr., reliure ordinaire en percaline ; 7 fr., reliure de luxe en cuir avec tranches do-rées (franco par la poste, 0.25 en plus).
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- —-----------------------
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- FAILLITES
- Epinal. — La Société Lièvre frères, fab. de toiles, ayant son siège à Epinal, et personnel-lement Léon Lièvre, à Epinal, Léopold Lièvre, "Lyon et Albert Lièvre, à Paris. — Jug. du 12 janvier. — S. : MM. Jeanmougin et La-maze.
- RÉPARTITIONS DE FAILLITES
- Paris.—Quesnel (J.-B.), teinturier, rue des Pyrénées, 83. — S. : M. Mercier. — 13 54.
- CLOTURES DE FAILLITES
- Paris. — Gilet (Ch.-Gust.), teinturier, rue de Cotte, 11. — Jug. du 30 novembre.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Formation de la Société en nom collectif Houet et G. Leullier, couleurs, teintures et vernis, impasse du Coq, 5. — Durée : 5 ans.—Cap. : 250,000 fr. — Acte du 1er décembre. — A. P.
- Lille. — Formation de la Société en nom collectif Lepers et Rogeau, fils, lins, étoupes et jutes, rue de Paris, 160. — Durée : 8 ans. — Cap. : 250,000 fr. — Acte du 30 décembre.
- Lyon. —Formation de la Société en nom collectif Faure et Blanc, teinturiers, cours d'Herbouville, 67, à Lyon-Calluire, suite de la Société Martinand fils et Faure.— Durée: 6 ans. — Cap. : 210,000 fr. — Acte du 15 décembre.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Lyon. -- Dissolution, à parlir du 31 décembre, de la Société Martinand fils et Faure, teinturiers, cours d’Herbouville, 67, à Lyon-Calvire.— Liquid.: M. Faure.—Acte du 15 décembre.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, Pi0 4. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 20 Février 1886
- SOMMA IRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- TEINTURE DE LA LAINE (su te).
- CHIMIE APPLIQUÉE A LA TEINTURE (suite).
- TEINTURE EN BLEU DE CIEL.
- LE ROUGE CONGO,
- VALEUR RELATIVE DE L’ÉMÉTIQUE.
- DE LA TEINTURE DES LAINAGES.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- BLANCHIMENT DELA LAINE
- Par MM. Quenoble, Larive et Viard.
- MM. Quenoble, Larive et Viard revendi-quent la composition ci-après qu’ils emploient du blanchiment de la laine sous tous étais, cest-à-dire avant ou après filature, ou bien après tissage, lorsque l’étoffe doit être confec
- tionnée en blanc :
- Eau. .................... 88 litres,
- Bisulfite de soude......... 10 kilog.,
- Acide muriatique........... 0,050 gr.
- Sel de soude............... 0,200 »
- Leucogène.................. 1.250 »
- Chaux...................... 0.500 »
- lOOkOOO
- BLANCHIMENT DES FILS SIMPLES DU RETORS
- Par M Brossette. p -e procédé de M. Brossette est basé sur aPpücation au blanchiment des fils en éche-veaux, des silicates de soude et de potasse “lealins. Après un détrempage, dont la durée drie suivant la nature de la fibre, M. Bros
- sette prépare une lessive, dans laquelle il entre 2 1(2 010 de silicate alcalin de soude et même proportion de silicate alcalin de potasse.
- Les écheveaux sont soumis, pendant dix heures, à l’action de cette lessive maintenue à la température de l’ébullition, puis lavés à l eau chaude et passés au chlorure de chaux.
- MACHINE A LAINER Par M. Riedel.
- Le tambour laineur est muni de cadres, fixés comme de coutume et garnis de petits cylindres tournants, ou porte-chardons métalliques. Ces rouleaux sont montés obliquement sur des axes situés dans un plan parallèle à la génératrice du tambour.
- Pour pouvoir modifier l’obliquité des axes et, conséquemment, l’action des garnitures métalliques sur l’étoffe, les supports pivotants des rouleaux porte-chardons disposés sur un même cadre sont réunis, à la partie inférieure, par une tringle longitudinale, qui peut glisser d’avant en arrière ou d’arrière en avant. Les tringles, en nombre égal à celui des cadres, pénètrent, d’un bout, dans un plateau monté sur l’arbre du tambour et susceptible de glissements parallèlement à lui même.
- Ces déplacements résultent de l’ouverture ou de la fermeture de leviers articulés, reliés au bras du plateau et commandés par une vis à volant.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- II suffit donc de tourner le volant de droite à gauche oa inversement pour augmenter ou diminuer l’obliquité des chardons sur toute la périphérie ou tambour laineur, sans démonter le tissu.
- TEINTURE DES VELOURS EN PIÈCES Par MM. Herpel et Courand.
- Le procédé est basé sur la propriété que possèdent certaines couleurs d’être insolubles dans l’eau, dans les benzines et les corps gras, d’être, au contraire, solubles dans les alcools.
- Après avoir été immergé dans une solution alcoolique contenant le principe colorant, le velours est dirigé soit sur un tambour sé-cheur, soit dans une étuve. L’alcool s’évapore sous l’influence de la chaleur et laisse la couleur solidement déposée sur les fibres.
- La méthode permet donc d’économiser les opérations du mordançage et du fixage.
- SECHAGE DES TISSUS Par MM. Tulpin frères.
- Il est parfois nécessaire de sécher rapidement les tissus sans les soumettre au contact d’un appareil métallique, sans les tendre sur la longueur ni sur la largeur. Pour obtenir ce résultat, MM. Tulpin frères suspendent l’étoffe sous forme de plis, ou de « poches », à des baguettes entraînées par deux chaînes sans fin horizontales et parallèles à l’intérieur d’une chambre chauffée et munie d’aspirateurs pour le dégagement de la buée.
- La course des baguettes peut s’effectuer en ligne droite ou s’infléchir suivant un arc de cercle pour ramener ces baguettes vers l'en-rée de la machine.
- MACHINE A CUIRE LES COCONS Par MM. Chabert et Cie.
- MM. Chabert et Cie se sont efforcés d’obvier à l’inconvénient habituellement reproché aux machines à cuire les cocons, qui est d’oc
- casionner un déchet excessif. Dans ce but, les brevetés imitent autant que possible le « battage » à la main.
- Au-dessus de la bassine se place une hélice dont les ailes plongent partiellement dans l’eau. Cette hélice, une fois en mouvement, bat légèrement les cocons au moment de leur passage et imprime au liquide un mouvement giratoire, qui entraîne et ramène constamment les cocons.
- Un rebord, en forme de coquille, empêche la projection de l’eau hors de la bassine.
- Cette eau, en retombant, aide à la cuisson.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 171133. 11 septembre; Société dite : Far-benfabriken Vorm Friedrich Hayer. — Matières colorantes violettes et bleues obtenue3 par l’action du tétrazoditolyl ou de ses sels sur les naphtols et leurs sulfacides et procédé de fabrication desdites matières.
- 173154. 12 septembre; Société A. Léon-hardt et Cie.—Procédé de préparation de matières basiques jaunes et brunes.
- L’invention consiste dans la préparation des matières colorantes basiques jaunes et brunes par l’action de corps diazoïques nitre5 ou de leurs acides sulfoconjugués sur la me taphényline-diamine, la métatolyline-diamine et les autres diamines aromatiques ainsi I— sur leurs produits de substitution.
- 171304. 24 septembre; Perrusset.— Nouve appareil à teindre les tissus en pièces.
- Cet appareil, qui s’applique principalemen à la teinture des étoffes en pièces, principe lement des étoffes légères et facilement de chirables, est constitué par 2 supports vert", eaux que l’on fixe ou non à une barque et I servent à soutenir 2 plaques extrêmes sur les quelles sont montées des barres en verre I supportent l’étoffe à teindre.
- Une des barres peut être fixée à volop.i contre la plaque pour permettre l'enroulem
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 39
- t, les bat-
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- de l’étoffe. Une clavette permet de fixer l’appareil dans le cas où il serait nécessaire de teindre à la main des étoffes fragiles. Cet appareil peut servir pour la teinture en plusieurs couleurs ; il suffit d’un simple lavage.
- 171325. 24 septembre; Refflitt. — Perfectionnements dans les moyens ou appareils servant à teindre les étoffes tissées ou feutrées en laine, soie et autre matière et les fils.
- 171336. 26 septembre; Société D. Gantillon st Cie.—Système d’application du vide pneu-matique et de l’air comprimé à la teinture en pièces des tissus velours et peluches permet-tant le dressage et le séchage simultanés des poils ou fibres formant le velours ou la peluche.
- 171377. 28 septembre; Ballin et Humbert. - Système d’appareil syphoïde régulateur P°ur la teinture par pulvérisation des plumes, fleurs, etc.
- L’appareil qui fait l’objet du brevet est constitué par la combinaison d'un pulvérisa-teur ordinaire et d’un siphon analogue à ceux employés pour l’eau de seltz, dans lequel le courant liquide est remplacé par un courant "air comprimé que l’on utilise pour former au pulvérisateur une aspiration du liquide “nctorial que l’on projette ainsi en poudre ine sur les plumes, rubans ou autres tissus ne se prêtant pas à un autre mode de teinture.
- 171385. 1er octobre; Chéneau-Fonteneau.— Combinaison de produits divers pour mor-dant solide pour teinture résistant au foulon et à l’oxygène de l’air.
- Le mordant est constitué de la façon sui-“ante :
- Leur 100 kil. de mordant.
- 24 kilog. de sulfate de fer ;
- 5 » de sulfate de cuivre ;
- 15 » alun ordinaire ;
- 36 » lie de vin blanc séchée en tablettes à 200;
- 5 » tartre à 80°
- Le tout bien trituré et réduit en pâte aveC
- 12 kil. d'acide chlorhydrique.
- J. FAYOLLET, Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- TEINTURE DES TISSUS Soie et Laine
- (Suite.)
- En disant dans le dernier article que la soie engallée ne pouvait plus servir que pour faire des marrons ou des noirs à la galle, je me suis placé exclusivement au point de vue de la teinture des noirs fins, c’est-à-dire des noirs commencés par un bain de rouil, que l'on transforme en bleus de prusse par le passage dans un bain de cyanure jaune acidulé, etc.
- Mais pour beaucoup de couleurs on engalle les soies, soit par un passage au bain de sumac, soit dans la galle fine, avant de les teindre en couleurs d’aniline ou autres. Cependant, même pour cet emploi, la soie a perdu de ses propriétés endosmiques, et sur des soies engallées, les couleurs tendent facilement à cuivrer, c’est-à-dire à plaquer et à présenter un aspect mordoré.
- La laine abandonnée à elle-même s’égoutte, cela est d'ailleurs très heureux, car des flottes ou étoffes, même de la bourre de laine, ne sauraient subir les opérations mécaniques violentes que l'on emploie pour priver la bourre, les flottes ou les étoffes de soie, qui retiennent l’eau avec opiniâtreté. Il faut tenir compte, dans les opérations tinctoriales, de ces différences de manières de se comporter à l’égouttage, surtout dans la teinture des étoffes soie et laine.
- L’essorage qui, entre des mains habiles, peut se faire indéfiniment pour des flottes de soie, à la cheville et au chevillon, ne pourrait l’être de même pour des flottes de laine. Et il est certain que des étoffes, flottes ou bourres de laine, ne supporteraient pas les
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- 40 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- nombreux et violents essorages mécaniques que supportent leurs similaires en soie, sans se feutrer ; c’est toujours l’inconvénient de la laine avec laquelle, même dans les tissus mixtes, il faut user de ménagement.
- Il faut simplifier les opérations mééaniques. le plus possible et, si l’on essore, le faire à des vitesses modérées. Il conviendrait même, si l’on a le temps, de laisser égoutter naturellement les tissus soie et laine. La laine, en s’égouttant, draine l’eau de la soie qui est mélangée avec.
- Pour l’action de la chaleur, si la soie supporte vaillamment les transitions brusques de température, il n’en est pas de même de la laine, qui se retire facilement sous cette influence. Il faut donc monter par degrés la température des bains pour les tissus mixtes, lorsqu’il s’agit surtout d’arriver au bouillon. Et lorsqu’on aura fini la teinture et enroulé les pièces sur les tourniquets, il faut les abandonner quelque temps dessus, tant pour les laisser égoutter que les laisser refroidir, avant de les passer à l’eau froide, pour les rincer ou les passer à froid dans d’autres bains.
- Le grand échec de la teinture des tissus soie et laine vient dans la difficulté d’harmo-niser les deux fibres pour la couleur. Il se présente la même difficulté que dans la teinture des tissus soie et coton. Pour ceux-ci, c’est le coton qui généralement est en retard ; pour ceux-là, c’est la soie. Dans les tissus soie et laine, cette dernière tend toujours à passer devant et finalement se fonce plus que la soie.
- Cela tient à deux causes contre lesquelles il y a malheureusement peu à faire : la première est dans les différences de propriétés physiques des deux fibres. Lorsqu’on sortira, en manœuvrant le tourniquet, le tissu mixte du bain, la laine s’égouttera, tandis que la soie retiendra l’eau et, en replongeant, la laine prendra davantage de bain neuf que la soie et conséquemment plus de colorant ; la deuxième est dans la différence de brillant des deux fibres : la soie est brillante ; la laine est
- relativement terne. La laine offrira plus de profondeur, surtout au plein, que la soie.
- Les tissus mixtes sont en soie écrue et laine, la plupart du temps ; peu importe les combinaisons mécaniques des deux fibres. La soie, à l’état écru, retient son vernis ou grés, formant 1 de 20 à 28 00 de son poids, qu’il faut enlever par le décreusage ou cuite, nouvel échec de la teinture des tissus soie et laine.
- Il y a deux manières de cuire la soie : 1° par l’emploi du savon. Je néglige ici toutes les autres cuites par des bains alcalins, bien inférieures surtout pour notre sujet; 20 par l’emploi de certaines liqueurs acides.
- Cuite des tissus soie et laine par le savon. -Pour des tissus soie, ou soie et coton, on emploie généralement 30 010 de savon du poids du tissu pour le cuire ; on monte un bain de savon bouillant et on entre sans précaution8 e tissu dedans. On maintient la température avec une faible ébullition, et on cuit en poche ou au tourniquet le temps convenable, selon les soies, etc., de une demi-heure à 2 heurs.
- Pour les tissus soie et laine, il faut, d’autres précautions ; la laine n’aime guère 65 alcalis, même faibles, et surtout bouillants, il convient de faciliter le décreusage de 8 soie par un premier passage dans l’acide chlorhydrique très étendu et tiède, pour attendrir le grès, en le privant de sa chaux I"l! ainsi que je l’ai reconnu, devient plus attaquable par le savon après cette opération.
- Puis l’on donne un léger rinçage. On rente1 les pièces sur le tourniquet, on les laisse égoutter. On met alors à profit la propriete qu’a la soie de se cuire à 90-950 de chaleur au lieu d’arriver jusqu’à l’ébullition, dans 11 bain de savon très gras, c’est-à-dire très ce11 de centré. Que ce savon soit du savon blanc Marseille (à base de soude), ou du savon mol du Nord (à base de potasse), par rapport à 13 laine, il doit être aussi neutre que possible
- Pour éviter les transitions brusques de Ie111 pérature, on entre les tissus à 50° de châle111, on manœuvre dessus le bain et on élève Ie'1
- temer leur; le tisi est et on se et on
- Da lume gée, pect éclip crép cian
- L( lui tiédi souc ont cuit l’on dég pur
- F ma tou de
- 4 les fal na co Po ca se
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- 41
- tement la température jusqu’à 90-950 de chaleur ; on maintient le moins de temps possible le tissu à cette température. Dès que la soie est cuire ou mieux dégommée convenablement, on sort du bain, on relève sur les tourniquets et on laisse égoutter et refroidir.
- Dans ces conditions, la soie n’est pas absolument cuite, mais la laine est mieux ménagée, et l’harmonie du tissu est mieux respectée. D’ailleurs, comme brillant, la soie éclipse toujours la laine, et celle-ci n’est pas ^épillée, je me sers de l’expression d’un négociant.
- Le tissu étant bien égoutté et refroidi, on lui donne un premier passage sur une eau tiède légèrement additionnée de carbonate de soude. On se sert des mêmes tourniquets qui ont servi pour manœuvrer sur les bains de cuite ; on donne plusieurs tours. De même Ion donne plusieurs eaux alcalines pour bien dégorger le savon, et finalement une eau tiède Pure pour enlever le carbonate de soude.
- Règle générale, pour éviter les plis, il faut manœuvrer avec le plus grand soin sur le tourniquet, en étalant l’étoffe avec des bâtons de lise ou se servir d’extenseurs.
- Avant d’en finir avec la cuite au savon pour es tissus soie et laine, disons que certains fabricants exigent la déclaration de la prove-nance des laines pour pouvoir modifier les conditions de température, etc., de la cuite, et Posons une règle malheureusement imprati-cable : il faudrait pouvoir teindre ces tissus sans les toucher.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite).
- CHIMIE
- APPLIQUÉE à LA TEINTURE DE LA LAINE
- Altérations et dosages des mordants.
- {Suite}
- 60 Dosage de la soude. — On dose la soude, "enfermée dans l’acétate de soude, à l’état de sulfate.
- Pour cela, on acidifie un nouveau volume de
- la liqueur L (50 centimètres cubes) avec de l’acide chlorhydrique, on l’étend avec de l’eau, puis on y fait passer un courant d’hydrogène sulfuré jusqu’à ce que la précipitation soit complète. Le plomb et le cuivre se précipitent à l’état de sulfures et sous la forme d’un précipité noir. On laisse déposer le précipité, on filtre la liqueur pour séparer les sulfures et on lave.
- On reprend la liqueur que nous venons de débarrasser du plomb et du cuivre, on la chauffe presque jusqu’à l’ébullition et on y verse de l’acide azotique pour peroxyder le fer. On ajoute à la liqueur un peu de chlorhydrate d’ammoniaque, on y verse un léger excès d’ammoniaque, puis on chauffe. Le fer se précipite à l’état de sesquioxyde et sous la forme d’un précipité rouge-brun. On laisse déposer, on filtre la liqueur, on lave le précipité. On fait évaporer la liqueur à siecité, au bain d'eau, on couvre la capsule, on la chauffe lentement au rouge pour chasser les sels ammoniacaux.
- On fait dissoudre le résidu qui est contenu dans la capsule avec de l’acide sulfurique étendu d’eau, on fait évaporer, au bain d’eau, le liquide à siccité, on couvre la capsule et on chauffe lentement au rouge. On verse sur le résidu une solution de carbonate d’ammoniaque, pui on dessèche de nouveau au bain d’eau. On chauffe au rouge pour faire disparaître l’excès du carbonate d’ammoniaque et le sulfate d’ammoniaque qui se forme. On laisse refroidir à l’abri de l’air, on pèse et l’on calcule.
- Le poids trouvé, déduction faite de celui de la capsule, donne le poids du sulfate de soude anhydre NaO, S 03, duquel on déduit celui de la soude Na O, en multipliant le poids du sulfate de soude NaO, S 03 par le facteur 0,43676, ce qui s’écrira :
- Na O = Na O, S 03 x 0,43676.
- On obtiendra la proportion centésimale de la soude contenue dans l’acétate de soude soumis à l’analyse, en multipliant le précédent produit par 100 et en divisant par le poids de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- matière employée, c’est-à-dire 1 gramme, puisque nous avons opéré sur 50 centimètres cubes de liqueur L, et que cette liqueur L a été obtenue en dissolvant 10 grammes d’acétate de soude dans 500 centimètres cubes d’eau. Ainsi donc :
- Na O, S 03 x 0,43676 x 100 Xp.OtO NaO= 1,000
- 7° Dosage de l'eau. — On prend un poids déterminé de l’acétate de soude à doser, on le dessèche et on le pèse comme il a déjà été dit. (Voyez acétate de cuivre, paragraphe 5, alinéa 6, dosage de leau.)
- (Reproduction interdite.) (A suivre )
- TEINTURE EN BLEU DE CIEL pour Etoffes laine et coton.
- Cette méthode de teinture en bleu de ciel pour étoffes laine et coton, comprend deux opérations absolument distinctes : la teinture du coton et la teinture de laine.
- Quoique très facile, ce procédé réclame toute l’attention de l’opérateur, lequel ne doit disposer pour cette teinture que des étoffes bien dégraissées et bien rincées. Il n’est pas inutile de dire qu’il ne faut teindre que dans des baquets en bois de sapin, et que les étoffes doivent être entrées dans les bains le plus vivement possible, afin d'éviter le mal uni.
- Teinture du coton. — La teinture du coton comprend elle-même deux bains différents : 1. le bain de fer; 2. le bain de prussiate.
- 1 . Bain de fer.
- Pour 100 kilos d’étoffe laine et coton, on compose un bain avec :
- 1,000 litres d’eau ;
- 2 kilos 500 [d’acide tartrique préalablement dissous ;
- 10 kilos de sel d’étain préalablement dissous ;
- 50 kilos d’azotate de fer à 550.
- On entre les étoffes dans ce bain, on les manœuvre à froid pendant 15 minutes environ, puis on les rince soigneusement à l’eau courante.
- On ne pourra obtenir de bons résultats qu'à la condition expresse d’employer un bain de fer très limpide.
- 2 . Bain de prussiate.
- Au sortir du rinçage, les étoffes sont plongées dans un second bain composé comme suit :
- Pour 100 kilos d’étoffe laine et coton :
- 1,000 litres d’eau;
- 1 kilo de prussiate de potasse préalablement dissous.
- On y manœuvre les pièces pendant 10 minutes environ, puis on les abat. On verse ensuite dans ce bain :
- 2 kilos d’acide sulfurique.
- On y rentre les étoffes qu’on manœuvre encore pendant 20 ou 25 minutes, après quoi on les abat et on les lave à l’eau courante.
- Teinture de la laine. — On commence d’abord par rendre bien homogène le bain dans lequel doit s’opérer la teinture de la laine.
- Pour cela, on ajoute à la quantité d’eau voulue une faible proportion d’acide sulfurique, de sel marin et de carmin d’indigo, puis on y manœuvre pendant 20 ou 30 minutes, a la température de. 50 ou 60°, une étoffe de laine disposée pour nuance foncée.
- Lorsque le bain est bien homogène, on gar nit, pour 100 kilos d’étoffe, avec
- 1 kilo de sel marin,
- 2 kilos d’acide sulfurique.
- On entre les étoffes, on élève progressive' ment la température du bain jusqu’à 60 oU 70°, puis on y ajoute la quantité de carmin d’indigo nécessaire pour obtenir la nuapce demandée.
- On manœuvre encore les étoffes pendant 2 minutes, après quoi on les abat,on les évente et on les lave soigneusement.
- (Reproduction interdite)
- "•------------—=—=oo-o---- —----*
- LE ROUGE CONGO
- {Suite et fin)
- Sur les tissus teints au rouge Congo, de dessins de toutes couleurs peuvent être Pr0
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 43
- duits par l’impression en décharge. M. Conrad Boetsch, de Vienne, a fait de nombreuses expériences sur plusieurs couleurs. Il n’a pas encore eu occasion de les essayer sur une grande échelle et il ne peut garantir, par suite, leur utilité pratique, mais il indique leur application comme probablement utile, peut-être avec de légères modifications. La décharge est effectuée par du sel d’étain et du tétrachlorure d’étain (Sn Cl 4).
- Tétrachlorure d’étain :
- 1 kilog. cristaux de sel d’étain la ;
- 1 — acide chlorhydrique 21° Bé.-Dissolvez.
- Blanc décharge sur rouge Congo :
- 150
- 250 gr. épaississant d’amidon------
- 1.000
- 50 gr. sel d’étain ;
- 15 gr. tétrachlorure d’étain.
- Chamois décharge sur rouge Congo :
- 150
- 250 gr. épaississant d’amidon------ 1.000
- 10 gr. tétrachlorure de zinc ;
- 30 gr. sel d’étain ;
- 5 gr. extrait de graines de Perse 20 Bé. Bleu décharge sur rouge Congo : , 150
- 250 gr. épaississant d’amidon------ 1.000
- 15 gr. tétrachlorure d’étain ;
- 30 gr. sel d’étain ;
- 50 gr. bleu d’Alsace G (Durand et Hugue-nin).
- M. Boetsch n’a encore expérimenté que ces Trois couleurs. Après impression, l’étoffe doit etre très bien séchée dans la salle d’impres-Slon, puis immédiatement étendue pendant heures dans l’étuve et vaporisée pendant 12 heure sans pression. Après vaporisage, Passer à l'ammoniaque (1 litre solution d’am-Toniaque 21 Bé pour 10 litres d'eau), bien aver et apprêter.
- b la Société anonyme de Berlin, pour la fa-Nation d’aniline, ne reste pas sans rivale, "Yec son rouge Congo, la fabrique d’Elberfeld
- i a récemment introduit des couleurs d’aniline qui teignent aussi le coton sans mordant : le benzo-purpurine, en rouge ; l’azo-bleu, en bleu rougeâtre, et la chrysamine, en jaune.
- VALEUR RELATIVE DE L ÉMÉTIQUE ET DE L’OXALATE D’ANTIMOINE COMME MORDANT Par M. Georges Hirzel.
- L’oxalate de potasse et d’antimoine a attiré les consommateurs par un bon marché plus apparent que réel, comme le démontre ce rapport.
- Le rendement de l’émétique ainsi que de n’importe quel sel d’antimoine tient exclusivement à sa proportion d’oxyde d’antimoine qui se combine avec le tanin, pour former sur le tissu une laque solide d’antimoine.
- Comme l’oxalate contient la moitié d’antimoine, il en résulterait qu'il faudrait le double d’oxalate pour rempjacer la même quantité d’émétique. Dans les premiers essais faits avec l’oxalate d’antimoine, on avait remarqué qu’avec ce sel le cas n’était pas le même que pour l’émétique où l’antimoine seul joue un rôle, mais que l’avantage dépendait de la facilité avec laquelle l’oxyde de l’oxalate était attiré par la fibre.
- Les essais faits en grand dans la nouvelle fabrique d’indienne d’Augsbourg n'ont pas donné ces résultats.
- On a fait des essais à poids égaux (10 grammes de chaque sel par litre d’eau) et refait les essais en proportion de la quantité d’antimoine contenue dans chacun des deux sels :
- 10 grammes émétique dans 1 litre d’eau.
- 10 — oxalate — 1 —
- Les pièces ont eu les mêmes manutentions dans les deux cas.
- Il en est résulté que les couleurs, par exemple comme le bleu méthylène, bleu foncé et bleu clair d’aniline, rouge d’alizarine en passant par l’oxalate devenaient moins vives et plus claires que par le passage en émétique.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Ces différences étaient surtout très sensibles dans l’essai à poids égaux.
- On a essayé l’addition de craie, carbonate de soude, silicates et autres substances pouvant neutraliser l’acidité de l’oxalate sans arriver à de meilleurs résultats,
- L’oxalate, qui est un sel très acide, ternit et dégrade facilement les couleurs ; déjà dans le bain émétique, à force de s’en servir, l’acidité nuit aux couleurs (1).
- Ces mêmes essais ont été faits dans une autre fabrique où l'on a opéré à poids égaux, et M. Hirzel a eu les mêmes résultats.
- Pour se rendre compte si c’est la présence d’acide oxalique qui nuit, on a fait les essais suivants :
- On a préparé une couleur bleu méthylène contenant 2 grammes d’acide oxalique par litre et une autre contenant 2 grammes d’acide tartique.
- Les deux couleurs imprimées ont subi les manutentions en grand. On a remarqué que la couleur contenant l’acide oxalique était bien plus claire.
- Le bleu méthylène fixé par le passage en oxalate d’antimoine est bien moins solide au savonnage que celui qui a passé en èmétiqne, et l’on a remarqué que certaines matières colorantes végétales sont détruites en partie par l’oxalate.
- L’oxalate calculé à poids égal d’oxyde d’antimoine est plus coûteux que l’émétique.
- L’oxalate forme dans une solution étendue un sel basique qui ne se combine plus avec le tanin.
- Ainsi le bain d’oxalate par ces deux raisons revient plus cher que l’émétique.
- L’émétique, par contre, se dissout complètement dans l’eau et il est le seul des sels d’antimoine qui ait cette propriété si utile pour la teinture. Il est à remarquer que l’acide tar-trique contenu dans l’émétique ne forme pour ainsi dire que des sels doubles solubles, tan-
- (1) Observation très juste que moi-même j’ai remarqué bien des fois. E. K.
- dis que l’acide oxalique dans l’oxalate a plutôt la tendance de former des sels doubles insolubles qui, dans les bains de teinture, peuvent amener des taches.
- Quant au prétendu cofficient de dissociation plus elevé de l’oxalate d’antimoine, qui permettrait une décomposition plus complète de ce sel sous l’influence du tanin, de ses laques colorantes, aucune expérience que nous sachions n’est venue le prouver. Il serait intéressant d’établir expérimentalement que les laques antimoniotanniques sont, comme on l’a dit, moins solubles dans l’oxalate acide de po-tassium que dans le tartrate acide ; s’il en était ainsi, on ne saurait maintenir qu’avec l’émétique, le teinturier utilise 50 0[0 seulement de l’oxyde d’antimoine qu’il renferme,ce qui n’aurait pas lieu avec l’oxalate d’anti-moine. E. K.
- ---------—-cdo4—o—------------—-
- NOTE SUR L’ÉTAT ACTUEL DE LA TEINTURE DES LAINAGES
- Par Amaury de Montlaur, ingén, {Moniteur scientifique Ques ne ville.)
- Depuis dix ans il s’est produit dans l’industrie de la teinture de la laine une révolution complète, révolution dont les causes sont de deux natures différentes : la nécessité d. far briquer à bon marché les étoffes de laine et la bonneterie, d’où centralisation des industries, teinture chez le filateur dans des conditions économiques différentes de celles des teinturiers à façon ; enfin la production e l’apparition sur les marchés de nouvelles matières colorantes sulfoconjuguées qui se sont peu à peu imposées au teinturier et ont ac quis une importance très grande, de beaucoup supérieure à celle des matières colorantes a tificielles trouvées antérieurement.
- Dane cette étude nous pouvons donc env sager la situation à deux points de vue diff rents :
- 1* Quelles sont les matières colorantes 86 néralement employées et quels sont les Pr°
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- ET DE:L'IMPRESSION DES TISSUS
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- cédés plus spécialement suivis dans la fabrication des étoffes, la bonneterie et la teinture à façon.
- 2: Quelles sont les causes qui ont amené la situation actuelle et quels en sont les résultats tant au point de vue de la production que de l’emploi des matières colorantes.
- Enfin quelle est à mon avis la voie à suivre pour trouver une solidité plus grande dans l’emploi des nouvelles matières en concurrence avec les prix de revient les plus économiques.
- Je crois que ces quelques notes (c’est le seul titre qui leur convienne) peuvent présenter un certain intérêt soit pour les chimistes, en général peu au courant des véritables prix Je revient, des exigences et habitudes plus ou moins routinières des teinturiers, soit pour les praticiens qui mettent peu le nez dans les ouvrages de chimie et dont l’indiscutable esprit d’invention s’égare souvent en pnre perte d la recherche de nuances plus solides ou plus economiques.
- PREMIERE PARTIE MATIÈRES COLORANTES ARTIFICIELLES LES PLUS EMPLOYÉES
- Elles sont peu nombreuses parmi toutes eelles que l’on a proposées pendant ces der-nleres annéss. Nous allons les passer en re-vWe, mais nous pouvons toutefois remarquer la tendance de plus en plus prononcée à n’em-Ployer que les couleurs acides, c’est-à-dire à "état de sels des acides sulfoconjugués des couleurs, produits qui teignent sur un bain "acide sulfurique et de sulfate ou bisulfate de soude, ou d’alun, et se marient parfaitement "Yec les dérivés sulfuriques de l’indigo. C’est " Progrès ; malheureusement il est loin d’ê-tre complet.
- Matières colorantes rouges.
- Falizarine.— Je vais probablement étonner afgcoup des lecteurs du « Moniteur » en leur aent que sur laine, l’alizarine est bien loin “voir l'importance qu’elle a acquise pour la einture du coton.
- La faute en est aux teinturiers, mais ils ont bien des excuses à faire valoir : par exemple, la nécessité de mordancer et la difficulté d’obtenir des nuances qui ne déchargent pas au foulage en salissant les blancs des étoffes nouveautés.
- Dans le Nord, toutefois, un certain nombre d’industriels sont arrivés à de bons résultats par l’emploi dans le bain de teinture d’acide suif oricini que : on fait ainsi de véritables rouges Turcs.
- On fait notamment à Roubaix beaucoup de couleurs mode grand teint, telles que bronzes, loutres, marrons, etc., en mordançant avec du bichromate de potasse et de l’acide sulfurique et teignant en céruléine, alizarine et bois de teinture. Je reviendrai d’ailleurs sur ce sujet à propos de la solidité des couleurs. Toutefois je crois devoir signaler les bons résultats donnés par l’addition d’acide acétique aux bains d’alizarine et de céruléine.
- La fuschine. — Depuis quelques années, la fabrique Badoise d’aniline et de soude livre sous forme de fuschine acide S. III, un produit constitué par le sel de soude acide d’une fuschine sulfoconjuguée, produit qui a obtenu un grand succès, car, bien que déchargeant au lavage, on peut l’employer en même bain que le sulfate d’indigo, les jaunes à l’acide, etc. Elle est plus solide à l’air que la fuschine ordinaire, mais résiste beaucoup moins encore aux macérations alcalines.
- Ponceaux. — C’est un des grands succès de notre industrie : la cochenille a disparu à peu près complètement du marché, et l’on obtient actuellement pour 25 francs environ par 100 kilogrammes de laine, en un seul bain et avec une résistance que je considère comme tout aussi grande les nuances écarlates et autres analogues qui, par la cochenille, nécessitaient un mordançage, une formation de bain et une foule de petites précautions très délicates, mais indispensables, pour obtenir sûrement la nuance cherchée. De plus, ces nouveaux produits ne prennent pas une nuance violacée lorsqu’on lave l’étoffe dans
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- des eaux calcaires, comme cela se produit avec la cochenille.
- (A suivre.)
- — egn —
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Formation de la Société en commandite Anfray, Mouton et Cie, drogueries pour teintures, rue des Francs-Bourgeois, 20. — Durée : 9 ans. — Cap. : 495,000 fr. dont 165,000 fr. en commandite. — Au 1er janvier 1891, M. Louis Anfray père, commanditaire, se retirera et sera remplacé par son fils aîné avec la même mise de fonds, et la Société deviendra en nom collectif pour les trois associés sous la raison L. et G. Anfray et H. Mouton. — J. g. d'A.
- Epinay. — Formation de la Société en nom collectif Letuppe frères, blanchisserie, teinturerie et apprêts de tulles, dentelles et guipures, à la Briche.—Durée : 11 ans et 9 mois. — Cap. : 44,000 fr. — Acte du 15 décembre. — A. P.
- Lyon. — Formation de la Société en commandite G. Humbert et Cie, soieries, etc., place Croix-Paqnet, 2. — Durée : 5 ans. — Cap. : 100,000 fr. fournis par la commandite. — Acte des 2 et 4 janvier.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Boyon et Longuet, apprêt des étoffes de soie et autres, rue de Créqui, 59, 61 et 63. — Durée : 10 ans. — Cap. : 80,000 fr. —Acte du 29 décembre.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Lyon. — Modification de la Société en nom collectif Jomain frères et Audouard, droguerie pour teinture et impression et produits coloniaux, rue Lanterne, 7, dont le capital est porté de 900 fr. à 300,0C0 fr. — Acte du 19 décembre.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Dissolution, à partir du 31 décembre, de la Société Bobeuf fils et Cie, toiles et coutils, rue du Sentier, 33. — Liquid. : M. Adolphe Bobeuf. — Acte du même jour. — D.
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- Par suite d’un traité avec une fabrique d’horlogerie de précision, nous pouvons offrir à nos abonnés une montre à remontoir, très fort boitier argent contrôlé, décoration riche, double cuvette intérieure également en argent, mouvement en qualité soignée, huit rubis, nouveau spiral régulateur, cadran Louis XV avec petite aiguille de secondes. — Cette montre, garantie deux ans, d’une valeur commerciale de 80 fr., est envoyée franco en France contre un mandat-poste de 39 fr adressé aux bureaux du journal, 7, rue Ro-chechouart, Paris.
- Nous avons à peine besoin de faire remarquer à nos abonnés que nous n’avons paS hésité à faire un sacrifice pour leur donner Ie moyen d’obtenir moins cher qu’une montre ancien système, une montre se remontait1 sans clef, supprimant ainsi les causes d’introduction de poussière dans le mouvement, le souci d’avoir une clef de montre que l’on perd souvent, et constituant un véritable bijou de famille acquis à moitié de sa valeur.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- BIBLIOGRAPHIE
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- Ire partie : Matières textiles d’origine animale. Matières textiles d’origine végétale.
- 2e partie : Principes de filature.
- 3e partie : Tirage des fils. Conditionnement.
- 4e partie : Filature de la laine peignée.
- 5e partie : Filature de coton.
- 6e partie : Principes de tissage.
- 7e partie : Tissage mécanique de la laine.
- 8e partie : Tissage mécanique du coton.
- 9e partie : Etablissement de filatures et tissa-8es Comptabilité.
- 10e partie : Mathématiques.
- 11e partie : Poids des métaux.
- 12e partie : Vapeur et chaudières à vapeur.
- 13e partie : Décrets et règlements sur les chau-bières à vapeur.
- 14e partie : Lois ou décrets concernant les en-fants dans les manufactures.
- 15e partie : Mesures, poids et monnaies.
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- Soies. ileNsM, CP Apprêts, etc.
- AUGUSTE SALOMON ET 0e
- BUREAUX : 12, rue du Griffon, LYON. — Usine à Vapeur : 55, cours Lafayette.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, N S. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 Mars 4886
- SOMMAIRE
- LE BREVET GRAWITZ.
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- les INVENTIONS BREVETÉES.
- DE LA TEINTURE DES LAINAGES (suite).
- ETUDE SUR LA FERMENTATION DANS LES CUVES D’INDIGO. détermination de L'INDIGO RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ANNONCES.
- LE BREVET GRAWITZ
- HUIT ANS D’EXPERTISES.
- La Cour de Douai vient de trancher une question de propriété industrielle pendante depuis plus de huit ans, et qui a motivé de longues expertises de la part de MM. Berthelot, Sainte-Claire-Deville, Aimé/ Girard, Friedel, Luynes et Jungfleisch.
- Il s’agit de l’application, dans l’industrie de la teinture et du tissage, du noir d’aniline.
- On sait, en effet, quelle place importante a Pris en impression le noir d’aniline, il restait d’un usage très restreint en teinture, à cause des difficultés de son application et du défaut qu’il avait de devenir vert à la longue, quelquefois même au cours des opérations multiples qui précèdent le tissage.
- Or, un ingénieur civil de Paris, M. Samuel Grawitz, a fait breveter depuis 1874 divers Procédés donnant un noir résistant à l’air et à 'a lumière, et, en vertu de ses brevets, il a fait procéder, en 1877, à la description avec Saisiet d’échantillons des procédés employés Par les teinturiers de Roubaix.
- Poursuivis comme contrefacteurs devant le tribunal civil de Lille, les teinturiers demandèrent reconventionnellement la nullité de tous les brevets de M. Grawitz, et, après "ne expertise de chimistes lillois, les juges leur donnèrent gain de cause.
- Mais M. Grawitz forma aussitôt appel, et la
- Cour de Douai commit de nouveaux experts — les savants dont nous nommons les noms plus haut.
- Sur leur rapport, la Cour, infirmant le jugement de première instance, a proclamé la nouveauté de l’invention de l’appelant et l’atteinte qui avait été portée à ses droits il
- Cette décision de la Cour de Douai est en contracdiction absolue avec l’opinion de tous les teinturiers, de tous les spécialistes au courant de la question. Nous en citerons comme une preuve toute récente la délibération du comité de chimie de la Société industrielle de Rouen :
- Consulté par le syndicat des teinturièrs de Rouen, le comité de chimie avait pris la délibération suivante, à la date du 30 octobre 1885 :
- La demande concerne un rapport d’experts nommés par la Cour de Douai dans un procès pendant entre Wibaux-Florin et Grawitz.
- Les conclusions de ce rapport sont favorables aux prétentions de Grawitz et s’appuient sur les motifs suivants, d’après les renseignements qui ont été fournis au comité par ses correspondants :
- lo Grawitz a le premier produit le noir in-verdissable ;
- 2° Aux termes de ses brevets, il obtient le noir inverdissable par l’emploi des drogues dans la proportion des équivalents chimiques;
- 3o il indique dans ses brevets que les ma-
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- tières textiles se nourrissent dans le bain.
- A ces motifs, le comité croit devoir faire les réponses suivantes :
- 1- La production du noir d’aniline telle qu’elle est exposée dans le premier brevet Grawitz du 30 septembre 1874 et telle qu’elle est revendiquée dans ses deuxième et troisième brevets, tous deux datés du 3 novembre de la même année, et la production du noir inverdissable telle qu’il l’a décrit dans son quatrième brevet du 21 octobre 1876, ont été faites industriellement bien antérieurement à la prise de ces brevets.
- A l'égard du noir d’aniline en général, il suffit de citer, en dehors des brevets Perkin, 1858, Lightfoot, 1863, et Cordillot, 1863, le brevet Bobeuf, du 15 juillet 1865. Ce brevet a pour objet la fabrication et l’application de nouvelles matières colorantes obtenues avec l’aniline, ayant pour résultat la production instantanée et économique d’un grand nombre de couleurs nouvelles ; il indique spécialement pour la production d’un noir intense la réaction des chromâtes et bi-chromates sur le sel de chlorydrate |d‘aniline, il indique même la teinture en un bain ; car il dit : « On pourrait également teindre des tissus ou obtenir des précipités en vorsant un sel d'aniline neutre ou ordinaire dans un bel {chromâtes ou bichromates, par exemple) que ce sel ne précipiterait pas; en rinçant ensuite en eau acidulée ou en ajoutant de l’acide dans les solutions mélangées.
- L’antériorité de la fabrication industrielle du noir d’aniline par rapport aux brevetsGrawitz serait facile à établir dans une enquête, si elle était ordonnée, par les témoignages et la production des livres d’un grand nombre de teinturiers ou d’imprimeurs sur étoffes, en Normandie, en Alsace, dans le Nord ou ailleurs. Il suffirait de citer comme teinturiers : Stallars, à Lille, Daniel Fauquet, à Rouen, et Bretonnière, à Laval, dont la fabrication du noir d’aniline est antérieure à 1873.
- Dès 1873, les bulletins de la Société industrielle de Rouen, sous divers noms d’auteurs,
- renferment de nombreux mémoires qui signa' lent déjà l’efficacité de l’emploi à chaud, la température de 80», d’agents oxydants, tels que bi-chromate de potasse, chlorate de potasse, hypochlorites alcalins (1).
- A l’égard du noir inverdissable, le comité entend par là un noir obtenu à 8 OjO d’aniline au maximum, à l’aide d’une formule capable de fournir, à la teneur en aniline de 1112 à 1 0[0 du poids du coton, un gris jouissant d’une complète immunité à l’action de l'acide sulfureux. Le procéné Lauth (2) à l’oxyde manganique fournit le modèle le plus probant d’expérimentation en ce sens.
- Le comité est d’avis qu’un tel noir n’a pu jusqu’à présent être obtenu qu’à la condition de faire intervenir une température d’au moins 80 dans la phase d’oxydation, quel que soit l’agent oxydant employé, et que les noirs qu'on obtient à froid avec une proportion d’aniline plus considérable, telle que 12 et 15 00, peuvent offrir une résistance suffisante à l‘u-sage, mais ne sont pas proprement des noirs inverdissables et ne remplissent pas d’ailleurs les conditions économiques de la production industrielle.
- Cette amélioration de la qualité du noir est l’objet spécial du quatrième brevet Grawitt du 21 octobre 1876. La prise de ce brevet a donné lieu au sein de la Société industrielle de Mulhouse à des révélations qu’il importe aux juges de connaître, et qui ont prouvé et tout cas que le procédé breveté par Grawil-était pratiqué industriellement par la mais0n qui avait dès le 9 avril 1876 déposé un Pl cacheté contenant la description du procédé 8 de ses effets.
- Pour conclure, le comité est donc d’avl que ni la production du noir d’aniline en 86 néral, ni la production spéciale du noir inver dissable n’appartiennent en propre à Grawit" Le procédé Bobeuf qui date de 1865 et le P^, cédé que les frères Kœchlin ont mis en 187
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- (1) Suc. ind. de Rouen, 1873, p. 80; 1674, p. 1"2; « Moni. scieutif., » 1874, J. 794.
- (2) Soc. ind. de Rouen, 1874, p. 172.
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- dans le domaine public, suffiraient à faire déclarer la nullité de tous les brevets de Gra-witz.
- 2' L’emploi des drogues dans la proportion des équivalents chimiques peut-il faire l’objet d’un brevet ?
- Lorsqu’on veut faire réagir les uns sur les autres des corps de composition définie, tels que l’aniline, l’acide chlorhydrique, les seis de fer ou de cuivre, les chlorates, chromâtes ou bi-chromates de potasse, la science enseigne que la réaction se produira dans la proportion des équivalents chimiques des corps mis en présence. L’application de cette théorie apprise sur les bancs de l’école est-elle brevetable ?
- Il semble que rien n’est autant du domaine Public que l’usage d’une loi qui est le fonde-nient même de toute la science chimique.C’est là le point de départ de toute opération indus-trielle, mais en pratique on peut s’en écarter. L’expérience a appris en effet que les réac-Lons sont maintes fois favorisées par la présence d’un excès de tel ou tel des réactifs employés. C’est le cas particulier pour le noir l’aniline dont la solidité et la beauté peuvent dépendre de l’emploi d’un excès de l’un ou de l’autre des agents,emploi qu’a dû faire ce-lui-là même qui a cru pouvoir prendre un brevet pour l’application de la théorie des equivalents chimiques.
- 3 Enfin les experts ont découvert une nou-veauté dans l’indication que donne Grawitz que les matières textiles se nourrissent dans le bain.
- Pour discuter l’opinion des experts, il faut d abord définir ce terme « se nourrissent. » 1 signifie apparemment que la production de la couleur sur la fibre se fait progressive-ment par une assimilation lente analogue à la nourriture que s’incorporent les êtres or-8anisés.
- Cette incorporation progressive de la ma-uere colorante fait sans doute dans l’esprit des experts antithèse [a une production ins-"ntanée, comme peut l’être la précipitation
- cFune laque. Mais de mémoire de teinturier, la pratique industrielle a toujours été de nourrir la fibre dans le bain de teinture afin d’assurer aux résultats de l’opération toutes les conditions d’uni, de solidité et de beauté d’une teinture parfaite, sans parler des conditions d’économie qui seraient compromises par la perte d’un précipité non fixé sur la fibre.
- La recherche du praticien a toujours été de produire lentement au fur et à mesure que la fibre peut se l’assimiler et s’en nourrir le précipité qui est en définitive la coloration fixée. Et lorsque Bobeuf, dans son brevet, parle de la production instantanée de la couleur, il décrit le phénomène tel qu’il se produit quand on met en présence, dans une éprouvette de laboratoire, les sels qui doivent réagir les uns sur les autres. Mais quand il décrit l’application à la teinture des couleurs nouvelles, objet de son brevet, le mode d’emploi qu’il en prescrit comporte justement le trempage et la manœuvre du coton dans le bain « en suivant les prescriptions d’usage ».
- L’usage immémorial pratiqué par les teinturiers pour la teinture en toutes couleurs a-t-il pu valablement être breveté par Grawitz pour le noir d’aniline ? Le comité ne le pense pas.
- En résumé, le comité est d’avis :
- 1- Que le noir d’aniline et même le noirin-verdissable étaient industriellement produits et généralement connus avant les brevets pris par Grawitz ;
- 2' Que l’application de la théorie des équivalents chimiques est du domaine public et ne peut pas plus être l’objet d’un brevet que l’application de la première règle de l’arithmé-tique ;
- 3- Qu’il en est de même de la pratique immémoriale des teinturiers qui consiste à nourrir la fibre dans le bain de teinture. L’art du teinturier a toujours été de régler même les réactions chimiques capables de produire des couleurs instantanées, de façon à obtenir une assimilation lente et progressive de la couleur par la fibre. .
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- Cette délibération a été prise à l’unanimité des membres présents du comité, savoir : MM. Reber, président, Benner, Blondel, Chouillou, Contamine, Glanzmann, Heilmann, Holzach, Knieder, Kopp, Mattauch, Michel, Milani, Rhem, Richard, Wallon.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion Vanalyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- BLANCHIMENT DES MATIÈRES TANNANTES APPLIQUEES SUR SOIE Per M. Jacob.
- Le procédé permet d'engaller des couleurs qui, autrement, ne peuvent être « chargées » qu’au sucre ou au bichlorure d'étain. Les soies, après avoir subi les préparations qui précèdent habituellement la teinture en flottes : dégommage, cuite, soufrage, assouplissage, etc., sont engallées dans un bain chauffé à 100 degrés centigrades. Ce bain est obtenu en épuisant les résidus de sumac par de l’eau acidulée au moyen de l’acide sulfurique ; on filtre, on neutralise par un sulfite alcalin (hy-posulfite de soude). Les matières tannantes se trouvent blanchies par l’acide sulfureux naissant et par des traces d’acide hyposulfu-reux. Le bain légèrement trouble sert alors à engaller dans les conditions du sumac non blanchi et fournit un rendement de 10 à 30 p. 0(0.
- Cependant la soie prend une teinte jaunâtre. Pour faire disparaître cete teinte, il convient de procéder à un premier lavage à l'eau, suivi d’une immersion dans une dissolution froide ou tiède de chlorure de baryum. Le tanin se fixe sur la fibre en même temps que le poids de la soie augmente par l’effet du chlorure. On lave une seconde fois dans de l’eau acidulée par l’acide sulfurique, portée à l’ébul
- lition et additionnée d’hyposulfite de soude et de sel marin. Le blanchiment est immédiat.
- Enfin on rince, on passe encore les êche-veaux dans une solution étendue de chlorure de baryum, puis on avive à l’acide sulfurique avant la mise en teinture.
- MACHINES PREPARATOIRES DE LA FILATURE DU LU Par M. Casse.
- Habituellement les constructeurs disposent entre les cylindres des machines de préparation, des frotteurs ou frottoirs fixes, soit des barres garnies de drap, pour retenir les poussières qui se dégagent pendant le travail et qui, autrement, souilleraient le ruban ou la mèche. L’inconvénient de la fixité est qu’au bout d’un certain temps, les impuretés accumulées sur les frotteurs se détachent par paquets et tombent sur la préparation.
- M. Casse substitue aux barres fixes, des cylindres tournant assez lentement et en sens contraire des organes à nettoyer. Ces cylindres s’enlèvent de manière à être eux-mêmes facilement nettoyés et replacés pendant la marche.
- Un autre perfectionnement consiste a remplacer la pression à contre-poids appliquée au frotteur du rouleau en fonte dit « bouteille” en raison de sa forme, par un ressort qui per met également le nettoyage sans l’arrêt delà machine.
- MACHINE A DECORTIQUER LA RAMIE Par M. Allée.
- Cette machine comprend deux parties : “ appareil alimentaire dit distributeur de tiges et le décortiqueur proprement dit. Le distr buteur se compose d’une caisse rectangulaire’ de divisée en compartiments longitudinaux largeur égale au diamètre des plus grosse tiges ; la hauteur des cloisons permet de Su perposer plusieurs de ces tiges dans chaque compartiment; à l’entrée, une petite came quatre dents fait un quart de tour, à des in tants déterminés, pour laisser descendre su
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- le fond de la caisse la tige de ramie supportée par la dent qui passe du plan horizontal au plan vertical. Ces évolutions intermittentes se trouvent produites par le mouvement alternatif du fond de la caisse, dont les déplacements sont également réglés par une came.
- Les tiges rencontrent, à la sortie de l’appareil ci-dessus, une scie transversale qui les fend par moitié.
- Les demi-tiges sont aussitôt saisies par deux groupes superposés de cylindres cannelés, qui concassent les parties verticales.
- Des batteurs à palettes font tomber sous la machine les débris ligneux, puis la filasse partiellement décortiquée se rend à l’état de rubans (soutenus par des toiles sans fin) entre un gros cylindre et de petits cannelés, disposés à la périphérie du premier. Enfin, le trai-tement s’achève sur un tambour également cannelé, mais de dimensions relativement considérables, chauffé intérieurement et enveloppé de petits cannelés qui, indépendamment du mouvement de rotation, vont et viennent autour du grand tambour. Ces déplacements alternatifs résultent du montage de ces petits Cylindres sur deux secteurs oscillants.
- SEPARATION DE L’ECORCE DES PLANTES DYCOTYLEDONEES Par M. Lepage.
- Le procédé vise particulièrement la décorti-cation de la ramie telle qu’elle se présente aux traitements industriels, c’est-à-dire sous forme de rubans agglutinés par une certaine antité de gomme. On sait que, contraire-ment aux fibres du chanvre, du lin, du jute, les filaments textiles de la ramie ne se pré-tent ni à un rouissage préliminaire, ni aux oPérations du broyage et du teillage dans les conditions ordinaires.
- Les cannelés en usage pour les autres ma-tieres brisent la ramie, l’altèrent tout au moins et la rendent impropre au filage.
- M. Lepage soumet les rubans de ramie, Préalablement séchés, à un battage analogue
- à l’assouplissage pratiqué pour certains fils de lin après teinture.
- Les rubans tournés et retournés par l’ouvrier sur une table bien dressée en pierre, en fonte ou autre corps dur, reçoit les chocs répétés d’un marteau métallique soulevé au moyen de cames.
- Ce battage réduit l’écorce en menus fragments sans rompre les fibres, qui peuvent être ensuite préparées au moyen de solutions faiblement alcalines et se trouvent ainsi doublement ménagées, au profit du produit final et de l’économie.
- PRÉPARATION DU CAOUTCHOUC
- DE CIRE, DR GRAISSE, DE MATIÈRES COLORANTES, DE FOURRAGE ET DE LAINE VEGETALE, A l’aIDE DU « SONCHUS OLERACEUS », DE « L’ACLEPIAS SYRIACA » ET d’aUTRES PLANTES ANALOGUES,
- Par le docteur S. Kassner, à Breslau.
- 1: Extraction, au moyen de la benzine ou du sulfure de carbone des plantes comme le « sonchus oleraceus, l’aclepias syriaca, » etc., préalablement desséchées.
- L’extrait, traité par l’alcool, fournit :
- (a) Un mélange de différentes matières colorantes ;
- (b) Une cire et des corps gras.
- Le résidu insoluble dans l’alcool traité par la potasse alcoolique fournit une espèce de caoutchouc ;
- 2: La plante, séchée, pulvérisée et tamisée avant d’être extraite comme on l’a dit en 1*, fournit une laine végétale convenable pour la fabrication de papiers, cartons, etc.;
- 3* La poudre qui reste après l’extraction par G5 H6 ou CS2 formée en tourteaux parl’ac-tion de la presse, peut servir pour nourrir du bétail.
- Spécification :
- Les plantes des familles des composites, des aclépiadées, des euphorbiacées, des urticées, contiennent, à côté du caoutchouc, des substances diverses, cire, matières colorantes, corps gras; de plus, certaines de ces plantes,
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- notamment le « sonchus oleraceus », sur lequel ont porté les essais, fournissent une laine végétale utilisable.
- Pour extraire de la plante ces principes immédiats, on la dessèche, on la divise et on ja passe au tamis. Le « sonchus oleraceus » laisse sur le tamis des fibres fines (environ 5 0[0 du poids de la plante sèche), que l’on sépare mécaniquement des fragments de bois ou d’écorce et que l’on peut employer pour fabriquer des pâtes à papier.
- La poudre tamisée est extraite dans un appareil à déplacement en métal, construit d’après le modèle inventé par Seltsam, parla benzine ou le sulfure de carbone. L’extrait, environ 4 0[0 du poids de la substance sèche, contientlacire, la graisse et les matières colo-antes.Onle reprend par l’alcool ou par la potasse alcoolique Le résidu, 4 0[0 de caoutchouc, est redissout dans CS2 et reprécipité par l’alcool. La solution alcoolique, en se refroidissant, dépose la plus grande partie de la cire et de la graisse. On purifie et on blanchit ce mélange pour l’appliquer à différents usages. Enfin la liqueur-mère alcoolique, traitée par la poudre de zinc, à l’ébullition, fournit une matière colorante verte, analogue à la chlorophylle, recherchée pour colorer des substances alimentaires.
- La poudre végétale extraite est débarrassée des dernières traces du solvant qui l’imprègne par un courant d’air chaud ; façonnée en briquettes, elle forme un excellent fourrage sec d’une valeur alimentaire au moins égale à celle du foin ordinaire.
- MACHINE A LAVER LA LAINE Par M. Morel.
- Dans ce genre de machines, les garnitures des cylindres essoreurs, en chanvre, en laine ou autre matière élastique, s’usent très rapidement par suite du laminage énergique auquel elles se trouvent soumises.
- M. Morel supprime toute garniture en faisant usage de cylindres percés ou fraisés
- (déjà décrits dans un brevet antérieur). Les fraisures fournissent une adhérence suffisante pour l’entraînement de la laine,qui constitue un matelas souple , toutefois l’épaisseur de ce metelas ne s’oppose point à l’écrasement des chardons ou autres corps étrangers. Il est à remarquer, d’ailleurs,que les chardons mouillés se désagrègent mieux qu’à l’état sec.
- APPAREIL POUR « SERANCER » LA LAINE Par M Garnett.
- M. Garnett place dans l’assortiment des machines préparatoires entre le cardage et le peignage, voire même entre le peignage et le filage, c’est-à-dire à une période de travail où, de coutume, les filateurs ne se servent pas du gill-box, une machine à gills de construction particulière.
- Ainsi que dans les appareils du même genre, les barrettes garnies d’aiguilles cheminent parallèlement sous l’action de doubles vis qui les entraînent de l’entrée vers la sortie de la machine, puis les ramènent au point de départ.
- En outre, il existe deux séries de gills suc sessives; les aiguilles de la seconde série sont plus fines, plus serrées, pour réaliser, en une fois, une préparation exigeant, avec la méthode usuelle, deux opérations au minimum-
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 171582. Roussel. — Application d’une nouvelle teinture sur cotons devant être tissé8 avec de la laine, à teindre en pièces ensuit6'
- L’objet du brevet consiste à remplacer 18 teinture au chlorhydrate ou sulfate d’aniline par l’emploi des matières colorantes brune obtenues par l’action des métadiamines SUr les paradiamines azotées.
- 171636. Société Segondy (Félix et fils). Nouveau foulon à cylindres applicable à la f8 brication des draps.
- Le nouveau foulon à cylindres est constitue par deux parties distinctes :
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- Les cylindres et la trompe.
- Les cylindres sont au nombre de deux, disposés l’un au-dessus de l’autre ; ils servent à donner au drap le mouvement d’entraînement nécessaire. Le cylindre inférieur reçoit le mouvement au moyen d’un système de poulies fixe et folle et d’un mouvement d’embrayage et de débrayage à la main ou automatique.
- L’arbre du cylindre supérieur peut monter ou descendre suivant les besoins au moyen d’un système de palier à coulisse. Ce cylindre est maintenu sur le premier au moy en de ressorts réglables à volonté.
- La trompe est formée de deux parties, l’une foulant en largeur, l’autre en longueur et elle est disposée de telle sorte que si par suite d un accident quelconque il se produisait un excès de pression, le drap se ralentissant ou meme s'arrêtant, amènerait l’arrêt d’un régulateur à boules qui, en baissant, produirait le soulèvement.
- 171692. Hornbostel.—Appareil malaxeur. L’objet du brevet consiste à remédier aux Inconvénients que présentent les malaxeurs °u agitateurs ordinaires de liquides, à savoir, que la vitesse du propulseur étant forcément moins grande au centre qu’à la circonférence e mélange des colonnes verticales de liquide du centre et de la circonférence n’est effec-™ée que très imparfaitement et après un temps assez long.
- Le nouvel appareil est constitué parla com-binaison dans un récipient de forme appro-Priée, d’une roue de propulsion au-dessus du centre de laquelle on dispose un châssis cy-indrique entourant l’arbre vertical ouvert en haut et en bas et disposé de telle manière Ie, lorsqu’ils sont solidement maintenus, les bords inférieurs dudit châssis cylindrique vennent en contact avec les bords supérieurs de la roue de propulsion, tandis que les bords supérieurs dudit châssis viennent à "ne hauteur à laquelle ils seront immergés dans le contenu dudit vase.
- L'ensemble de ces deux organes formant un seul tout entraîné dans le mouvement de rota
- tion de l’arbre vertical, permet d’obtenir un mélange aussi complet que possible.
- 171779. 20 octobre 1885 ; Société Bouchard et Mouchon.—Procédé de teinture ayant pour but de donner de la blancheur et du brillant aux fibres textiles végétales.
- 171818. 22 octobre 1885 ; Macrone. — Perfectionnements apportés à la fabrication des couleurs sèches.
- Ces perfectionnements consistent à dissoudre de l’aniline ou autres matières colorantes dans de l’eau ou dans de l’alcool méthylé, ou dans une solution composée d’eau et d’alcool méthylé, à mélanger les couleurs dissoutes avec du talc, à pétrir le mélange, à les sécher parla chaleur ou à l’air; enfin, à pulvériser la composition, qui se trouve alors prête pour l’emploi.
- BREVET BELGE
- 70287. Système continu de teinture et d’apprêts simultanés et mécaniques des tissus (6e cat.),—Danzer, Serm et de Maraeie.—Inv. 23 sept. 1885.
- On emploie successivement, à tour de rôle et sur la même machine, un système de projection pour teinture par pulvérisation et un système de teinture par immersion en bains courts et au large par l’usage des bacs cloisonnés.
- J. FAYOLLET,
- Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- NOTE SUR L’ÉTAT ACTUEL
- DE LA TEINTURE DES LAINAGES
- Par Amaury de Montlaur, ingén.
- (Moniteur scientifique Quesneville.)
- (Suite)
- Il n’y a plus que pour l’armée qu’on teint en cochenille et parce qu’on ne peut faire autrement. Je crois que l’Etat pourrait sans inconvénient permettre la substitution, car si les ponceaux sont un peu moins solides à
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- l’air, il est du moins facile d’enlever sur les bandes de pantalon et parements les taches d’encre qui sont le plus souvent cause de leur mise hors de service.
- Le prix des ponceaux a énormément baissé ces dernières années, mais il faut tenir compte du rendement, car beaucoup de produits à bon marché (et ceci s’applique d’ailleurs à presque toutes les matières colorantes) sont tout simplement obtenus par addition de sulfate de soude, de dextrine, et de sucre.
- Les marques les plus employées sont le ponceau 3 R, très rouge et G, bleuâtre. Le premier est le sel ammoniacal de l’acide cy-mol-azo -naphtol R sulfonique (On appelle dans les fabriques acide R, l’acide 3 bisulfoné du -naphtol, tandis que l’acide G est l’acide q disulfoné du -naphtol, dont la séparation s’effectue au moyen de l’alcool à 80°.)
- Le teinturier intelligent préfère s’en tenir aux deux nuances extrêmes ; il lui est alors plus facile d’obtenir des nuances définies qu’en employant un plus grand nombre de marques.
- Les bonnes marques valent par 50 kilog. de . 9 à 15 fr. le kilog.
- On en prend généralement 1,500 à 2 k. 500 par 100 kilog. de laine avec 3 kilog. d’acide à 660, et 8 à 10 kilog. de sulfate de soude cristallisé.
- On vend aussi sous le nom de ponceaux bien des produits d’abord offerts dans le commerce sous d’autres dénominations, qui malgré leurs qualités n’ont eu du succès que grâce à la similitude de nom, car sous le nom d’Ecarlate de Biebrich, de coccinines, etc., je n’ai rien vu employer dans les teintures sur laine que j’ai étudiées.
- La rocceline. - Ce produit, découvert dans l’usine Poirrier et fabriqué également peu après sous le nom de rouge solide par la fabrique Badoise est très solide, très bon marché (environ 7 fr. le kil.) (1), mais unit assez
- (1) Depuis quelques mois, les roccelines sont descendues à 5 fr. 50 le kilogramme.
- difficilement.C’est pourtant une des belles acquisitions que nous ayons faites ces dernières années.
- Pour la teinture du peigné, teinture qui se pratique toujours chez les filateurs qui livrent les laines toutes teintes, il est sans rival ; depuis le caroubier, jusqu’aux loutres et bronzes, il économise plus de 80 0(0 sur l’emploi de l'orseille ; il est plus solide et le bain s’épuise parfaitement.
- Dans l’emploi de ce produit, on s’est heurté à de grandes préventions, car il plaque lorsqu’on le chauffe brusquement surtout sur fil, et c’est généralement dans ces conditions que les teinturiers essayent les matières qu’on leur présente.
- Toutefois, je trouve dans le Moniteur de la Teinture un article de M. Roussel, industriel de Roubaix, indiquant qu’il s’en sert avec avantage (sur quoi ?) depuis 1878 en trempant à 50 degrés et mettant 30 minutes à monter au bouillon. De plus, M. Roussel emploie l'a-cide chlorhydrique au lieu d’acide sulfurique, mais il suffit de forcer la dose de sulfate de soude et de n’ajouter l’acide qu’en plusieur
- fois pour obtenir de bons résultats.
- L’emploi d’alun au lieu de sulfate de soude est également avantageux, car il permet de
- diminuer la dose d’acide.
- Ici, ce n’est pas le produit qu’il faut crit quer : c’est plutôt ceux qui ne savent PaS
- l’employer.
- La plupart des substituts d’orseille précog sés ces dernières années ne sont que des m
- langes de roccelines, de « Bordeaux » et d'a" très matières analogues appartenant plus"
- moins aux mêmes familles chimiques.
- La rocceline est obtenue par la combin8r . d0 son de -naphtol avec le dérivé diazoïque . l’acide a naphtaline sulfonique (quelquefol tétrasulfoné, acide naphtionique de Piria)
- Il en existe deux marques : A est la jaune
- B tourne un peu au violet.
- MATIÈRES COLORANTES ORANGÉES ET JAUNBS de
- Au point de vue chimique, il n’est rien
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- plus compliqué que les matières vendues sous le nom de tropéolines par William, Thomas and Dower, orangés par Poirier et autres.
- La série initiale des produits a été bien augmentée ; nombre d’entre eux ne sont plus fabriqués et enfin on vend sous ce nom des produits d'une origine et d’une composition toutes autres, telle que la chrysaniline, résidu de la fuschine.
- Toutefois, l’orangé dérivé de l’acide sulfani-liqueest encore le meilleur marché et partant un des plus employés.
- (A suivre.)
- ÉTUDE SUR LA FERMENTATION
- DANS LES CUVES D’iNDIGO
- Par M. Lucien Benoist, micrographe à l’Observatoire de Montsouris.
- Dompte rendu fait par M. Léger à la Société des Sciences industrielles de Lyon.
- M. L. Benoist a pensé justement intéresser notre Société, placée au sein d’une ville qui doit à la teinture une belle partie de sa for-tune industrielle, en nous faisant hommage "une étude remarquable et originale sur les Phénomènes de la fermentation dans la cuve "indigo, observations faites à l’aide des théo-nes microbiennes les plus nouvelles, théories I-1, ne l’oublions pas, sont parties de Lyon, et Qui sont en train de révolutionner tant de dlences autour de nous ; car nous allons re-Trouver là l'influence de ces organismes qui Agissent partout sous la fouille du micros-cope; et c'est un coin de ce monde nouveau 1e M. Benoist va évoquer devant nous.
- Place à un des foyers les plus actifs de ces admirables recherches, l’auteur résume pour ses besoins mêmes de son étude, l’histoire de ces bactéries, aérobiens ou anaérobiens, fer-ueents solubles ou figurés, avec les conditions milieux, de température, etc., qui favori-ent ou arrêtent leur développement et leur bElifération, leur mode de multiplication ou reproduction (par scissiparité ou par spo-"lation).
- | C’est par une fermentation, sous l’action des microbactéries, que la matière colorante est extraite de Vindigof^ra tinctoria : sous cette influence, l’indigo se dissout dans l’eau des cuves, s’oxyde, puis se précipite à l’état pulvérulent et insoluble; c’est l’indigo bleu.
- Pour le fixer sur les tissus, il faudra lui rendre sa solubilité en remontant aux procédés d’extraction.
- Les divers procédés empiriques en usage pour monter la cuve d’indigo, ne sont que les applications inconscientes des théories pastoriennes : la réduction de l'indigo ou sa transformation d’indigo bleu insoluble, en indigo blanc, soluble, est toujours le résultat d’une fermentation provoquée par des anaérobiens au sein d'un « bouillon de culture «approprié, soit d’un liquide riche en éléments azotés hydrocarbonés et sucrés, fournis dans la routine ancienne par du son, de la garance, de la gaude, du pastel, de la mélasse, de la chaux, de l’urine putréfiée ; on obtient par là un dégagement d’hydrogène naissant qui se fixe sur l’indigo et le transforme, en présence d’un . alcali, en indigo blanc soluble.
- Une application plus rationnelle, et non livrée au hasard des théories connues, peut expliquer et prévenir de nombreux accidents ; car, dans ces milieux peuvent se développer, à côté des bactéries utiles, des bactéries nuisibles antagonistes, capables de provoquer les unes la réduction, les autres la putréfaction, celles-ci l’emporter sur celles-là, pour la perte d’une préparation fort coûteuse.
- Pour être absolument maître de l’opération, il faudrait être en possession d’un ferment spécial et pur, comme le brasseur, le vinaigrier le détiennent; M. L. Benoist a recher-ché le bacille le plus propre à dégager l’hydrogène nécessaire ; par une habile sélection, il a choisi celui qui peut le mieux résister à l’air et à une température de 1000, capable de tuer les autres et de le mieux isoler : c’est le « desmobactérium ». M. Benoist indique les moyens d’isoler cet agent et d’obtenir une
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- culture de ce vibrion, représentant une excellente levùre d'indigo.
- M. Benoist cherche en outre à régler d’une façon absolument scientifique la marche de la fermentation, en rejetant les matières, son, mélasse, pastel, dont l'empirisme fait usage et dont la composition est trop variable : il recommande l’emploi des amylacés pour produire une fermentation butyrique parfaitement déterminée et éviter toute chance de précipitation de l’indigo; dans ce système, l’indigo est intégralement solubilisé, avec un rendement de 100 0[0, au lieu de 75 0[0 que donne au maximum le procédé empirique, et de 50 0|0 que l’on obtient plus couramment.
- Comme il s’agit de produits valant de 10 à 20 fr. le kil., représentant à l’emploi 5 0[0 du poids des draps, par exemple, on voit quelle économie sérieuse parvient à apporter à cette industrie l’analyse vraiment scientifique de M. Benoist. Ce dernier préconise, en outre, dans le montage delà cuve, le remplacement de la chaux par la soude pour former un indi-gotate soluble qui se fixe mieux sur les fibres, et ne part pas aux foulonnages ultérieurs.
- Ce mode de préparation, qui assure aux opérations une sécurité et une économie considérables, n’intéresse pas seulement la teinture des laines, mais aussi bien celle du coton et de la soie, avec ces autres avantages que le coton peut être teint en fil et se tisser après, ce que ne permettait pas le cuvage à la chaux, et que, pour la soie comme pour le coton, on obtient des nuances d’une solidité à toute épreuve, et d’une vivacité et d’une fraîcheur comparables aux plus brillantes couleurs de l’aniline.
- L’étude de M. Benoist est fort importante, non seulement pour les bénéfices industriels qu’elle apporte, mais encore par la lumière qu’elle fait dans une série d’opérations jusqu'ici toutes de routine ; elle atteste une fois de plus la haute valeur des méthodes d’analyse nouvelles et les précieux services qu’elles peuvent rendre aux pratiques journalières de l’industrie.
- M. Benoist n'a pas douté de l’extrême intérêt que notre Société prendrait à ses travaux et à ses découvertes, et nous le remercions de nous les avoir fait connaître sans retard.
- DE L’INDIGO
- Pour l’essai des différents genres d’indigo par l’analyse spectrale, M. Ch. Wolff dissou, 5 grammes d’indigo dans 5 centimètres cubes d'acide sulfurique concentré ; il ajoute de l’eau pour faire 1 litre. On étend cette solution plus ou moins, suivant la couleur qu’elle présente, et l’on examine à l’appareil spectral sous le volume de 1 centimètre cube.
- Les solutions de différentes forces donnent évidemment un coefficient d’extinction variable dans le spectre et directement proportionnel à la proportion d’indigotine pure. Si l’on prend pour 100 le coefficient d’une solution type d’indigotine pure, on obtient les résultats suivants :
- Indigotine de Bayer, 100,00.
- Indigotine Trommsdorff, 91,58.
- Indigotine sublimé par Schuchardt, 83,41' Indigo de Java, 72, 42.
- Indigo du Bengale (qualité moyenne), 604''
- Indigo de Guatemala, 50, 70.
- Indigo de Madras, 22,10.
- Indigo de Manille, 9 41.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Paris. — Chavoin (Pj, teinturier, rue Vinaigriers, 49, puis rue Senaine, 32.— 3. M. Lévy. — S. : M. Hécaen.— Jug. du 5 jan vier.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Formation de la Société en no collectif Delabrousse et Hatet, teinturier ' • 4 rUe
- pour plumes, impasse Gaudelet, 17 Oberkampf, 114. — Durée : 10 ans. — CaP
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- 7,500 fr.— Acte du 19 décembre. — J. g. d’A. Paris. — Formation de la Société en commandite Ch. Cicile, M. Jouet et Cie, teintures, drogueries, produits chimiques et importations, rue des Francs-Bourgeois, 26, suite de la Société Ch. Cicile et Jouet frères. — Durée : 5 ans.— Cap. : 1,050,000 fr. dont 200,000 fr. en commandite. — Acte du 23 décembre. — I, g. d’A.
- Nogent -sur-Seine —Formation de la Société en nom collectif Favreau-Philippon et fils, teinturiers, à Romilly-sur-Seine. — Durée: 10 ans. — Cap. : 50,000 fr. — Acte du 8 janvier.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Auguste Pierron, expl. d’une usine de teinturerie, place de la Boucle, 3.— Durée : 6 ans. — Cap. : 58,474 fr. 95 c — Acte du janvier.
- Lille. — Formation de la Société en nom collectif Decoster Agache, teintures, couleurs et drogueries, rue du Cirque, 2. — Durée : 10ans. — Cap. : 100,000 fr.— Acte du 22 janvier.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Dissolution, à partir du 31 dé-cembre, de la Société J. Lacroix et A. Sourd, einturiers, à Villeurbanne-les-Charpennes. M. Lacroix continue seul. — Acte du même jour.
- Saint-Etienne. -- Dissolution, à partir du 31 décembre, de la Société Fontvieille père et fls, cylindrage et apprêts des étoffes et ru-^ns. — Liquid. : M. Jean Fonvieille fils. — Acte du 15 janvier.
- Reims. — Dissolution, à partir du 16 décembre, de la Société de fait Audoire et Bos-sard fils , teinture et apprêt. — Liquid. : M. Audoire.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Saint-Denis. — Modification par suite du décès de M. Coez père, de la Société en commandite E. Coez et Cie, fab. de laques et de matières colorantes pour teinture et impression, rue du Port, 31, — et prorogation au 31 décembre 1890.—Cap. maintenu à 200,OOOf.
- -- Acte du 30 décembre. — G. T.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Paris. — Mlle Délye a vendu à Mlle Fas-tré, rue des Vosges, 17, 1er février, un fonds de teinturerie, rue Miroménil, 75.
- Paris.— M. Massé a vendu à M. Bourgeois, faubourg St-Martin, 46, 1er février, un fonds de teinturerie, passage du Désir, 5.
- M. Cunol a vendu à M. X..., passage Saul-nier, 5, chez M. Henri, 24 janvier, un fonds de teinturerie-mercerie, rue des Francs-Bourgeois, 13, Paris.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, N 6. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Mars 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- TEINTURE DES TISSUS SOIE ET LAINE.
- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DU NORD DE LA FRANCE.
- SOUDE MOULÉE.
- SULFORICINO EATE D’AMMONIAQUE.
- DE LA TEINTURE DES LAINAGES (suite).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ÉNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- ^us donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPAREIL POUR BLANCHIR; CUIRE OU L'INDRE LES MATIÈRES TEXTILES
- Par M Mather.
- Habituellement les matières à teindre sont entassées dans des cuves où les ingrédients "agissent pas toujours d'une façon uniforme, Puis, la teinture achevée, il faut laisser re-roidir pour extraire les textiles.
- H appareil décrit par M. Mather a pour but “économiser ces pertes de temps et de régu-briser l’action des produits tinctoriaux ou au-Tes ; il consiste en une cuve horizontale fer-Tee, des deux bouts, par des portes et munie “une double enveloppe avec circulation de va-peur.
- Hans le bas et à l’intérieur de la cuve sont P •
- "es des rails, sur lesquels roulent des cha-"0ts à claire-voie, chargés à l’extrémité des "atieres à traiter.
- A la partie supérieure, deux pommes d’ar-Soir, branchées sur la conduite d'un réser-'01p> fournissent le liquide sous forme de ppie. Un tuyau de vapeur percé de trous et 8e au niveau le plus bas de l’appareil porte "degré voulu la température du bain. D’au
- tre part, une pompe rotative ou autre aspire le liquide épuisé. Enfin la double enveloppe est munie d’un, tuyau d’évacuation pour l’eau condensée.
- La construction des chariots à claire-voie, assure la pénétration de toute la masse traitée en même temps que la facilité d’extraction et de remplacement de ces véhicules permet de ne point laisser refroidir l’appareil. Il va de soi que la' cuve brevetée s’applique au blanchiment tout aussi bien qu’à la teinture et qu’avec des robinets, valves et tuyaux appropriés, il est facultatif de faire usage de fluides quelconques (eau, vapeur ou gaz).
- TAPIS INCRUSTÉS
- Par M. Duval,
- Contrairement à ce qui se produit avec les toiles cirées ordinaires, l’impression occupe toute l’épaisseur de la couche appliquée sur la toile-support, de sorte qu’en dépit de l’usure, le dessin ne disparaît pas.
- Pour obtenir ce résultat, le breveté procède comme suit :
- Il applique tout d’abord deux ou trois couches d’apprêt sur le tissu, puis une impression épaisse et laisse sécher ; il donne en-suite, avec la peinture de fond, deux ou trois couches destinées à remplir les vides formés par les reliefs du dessin.
- Après séchage se succèdent, dans le même ordre que ci-dessus, une nouvelle impression
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- identique à la précédente et exactement repérée, le remplissage des vides au moyen de la peinture, et ainsi de suite selon l’épaisseur voulue et en terminant par une couche d'impression pour obtenir un dessin bien net.
- Il est facultatif, pour éviter le froid et la. sonorité, de doubler le produit d’un molleton, d’une thibaude, d’un feutre ou étoffe analo-gue.
- BLANCHIMENT ET TEINTURE EN BLANC DE LA LAINE Par M. Quenoble et Larive.
- Le brevet vise moins une méthode qu’une composition propre au blanchiment de la laine sous tous états. Cette composition est formée des ingrédients ci-après :
- Eau............................ 80 k.
- Bisulfite de soude........... 8 »
- Bisulfite de magnésie........ 10 » Acide muriatique.............. 50 gr.
- Sel de soude........................ 150 »
- Acide sulfurique..................... 50 »
- Leucogène...................... 1 »
- Sulfure de calcium.................. 250 »
- Chlorure de calcium................. 200 »
- Chaux à l’état naturel.............. 300 »
- 100 kilog.
- MACHINE A DECORTIQUER Par M. Breuer.
- Les opérations réalisées par cette machine sont au nombre de six et s’effectuent dans l’ordre suivant : 1° aplatissement des tiges à décortiquer ; 2° séchage des tiges vertes ; 3° grattage de l’épiderme ; 4o étriquage des lanières fibreuses; 5° broyage de la partie ligneuse ; 6° nettoyage de la filasse.
- L’aplatissement des tiges afin de les transformer en lanières flexibles, aptes à s’infléchir entre des cylindres cannelés, s’obtient au moyen de rouleaux unis ou à cannelures peu profondes. Ce premier laminage a aussi pour résultat d’exprimer les liquides contenus
- dans les plantes vertes. Le séchage a lieu par un passage à travers une ou plusieurs paires de cylindres creux, chauffés intérieurement. Le grattage de l'épiderme, pour mettre en liberté la masse fibreuse, s'effectue entre des rouleaux à cannelures plus profondes que celles des cylindres lamineurs. Le développement relativement considérable de ces cannelures détermine précisément une friction qui, en détachant l’épiderme, en détruisant l’adhérence des parties ligneuses, prépare l’opération suivante. Des jets d’eau chaude ou de vapeur débarrassent constamment les cannelures des parties corticales qui, autrement) s’y accumuleraient. Les cylindres broyeurs proprement dits sont pourvus de cannelures héliçoïdales. Enfin, deux batteurs-ventilateurs, à palettes droites ou inclinées et tournant à grande vitesse, terminent la décortication en rejetant les fragments ligneux et résineux détachés de la filasse.
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- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 171782. 21 octobre ; Boucheron.— Nouvelle machine à teindre la laine en bobines.
- 171874. 26 octobre ; Société Meyer freres.-Procédé de teinture en canettes des matière textiles.
- 171893. 31 octobre; Martinot frères. —Ms chine épeuti-tondeuse.
- 171911. 27 octobre ; Société Meyer frère5-— Procédé de blanchiment en canettes de5 matières textiles.
- 171927. 28 octobre; Mathieu. - Procëdë perfectionné de blanchiment des matiëre filamenteuses et autres végétales ou animales
- 171943. 29 octobre ; Siégerist et Mittler ‘ Application du tannin acide tannique ou aut dérivé du tan au chargement métalliq"e , autre des soies écrues, cordonnets, soies coudre et tissus en pure soie ou soie mélan gée avec d’autres fibres végétales ou an males.
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- 171988. 31 octobre ; Kégel.— Procédés pour la production de couleurs dérivées de safra-nines.
- 172005. 2 novembre ; Zillesson. — Système d’appareil pour le lavage des fils à l’usage des teinturiers.
- 172051. 5 novembre; Bataille. -- Machine à apprêter fonctionnant automatiquement.
- 172036. 4 novembre ; Kleinhans. — Application d’un enduit perfectionné à la surface du feutre.
- 172136. 7 novembre ; Société Lowinger et Knopflmacher. — Procédé pour rendre imperméables les tissus en laine, les équipe-ments, les couvertures de chevaux, housses, etc.
- 172151. 9 novembre ; Huntington et Chiap-poni. — Méthode perfectionnée de traitement des minerais ou composés antimoniés pour la Production de matière colorante.
- 172169. 10 novembre; Dr Heffter. — Inno-'allons dans la production d’alizarine artifi-cielle pour la vente.
- 172194 . 28 octobre ; Lyon. — Machine à teindre instantanément les tissus.
- 172265. 12 novembre ; Société Le Blois, Pi-eeni et Cie. — Blanchiment inoffensif avec °u sans azurage du coton à l’état de ruban eardé ou laminé lui permettant de supporter ensuite sans traitement supplémentaire et sans "ifficulté les dernières opérations du laminage et de la filature ou de la filature seule.
- 172392. 19 novembre; Société P. Monnet "Cie. __ Préparation de Polyoxynaphtalines et de leurs acides sulfoconjugués au moyen Ges acides mono, bi et trisulfoconjugués de alpha naphtol et du bêta naphtol et leur ap-nication ainsi que celle de leurs éthers pour Préparation de tout une série de matières colorantes nouvelles.
- Certificat d’addition. ,160848. 20 novemvre ; Theisen. — Cert. add. au brevet pris, le 11 mars 1884, pour
- des perfectionnements apportés aux étuves ou séchoirs.
- J. FAYOLLET,
- A vocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle^
- 43, rue Turbigo, Paris.
- TEINTURE DES TISSUS Soie et Laine
- {Suite.}
- Le maniage des tissus soie et laine est plus difficile incontestablement que celui des tissus pure laine, et la raison en est bien simple. Dans un tissu pure laine, s’il y a, par suite du travail, du retrait et un léger feutrage, il se fait dans tous les sens ; dans un tissu laine et soie, la laine se retirant seule, la soie garde sa longueur primitive et devient lâche ; la beauté, le parfait du tissu, après lesquels courent tous les fabricants d’étoffes, sont détruits.
- J’ai d’ailleurs eu l’occasion de me rendre compte de ces effets de tissage plus ou moins modifiés par les opérations tinctoriales pour d’autres genres de tissus, pure soie, articles légers, où les Anglais sont malheureusement nos maîtres. J’en entretiendrai un jour les lecteurs du journal et montrerai une fois de plus que ce que j’ai écrit dans mon Traité de la teinture de la soie est toujours vrai. Les manipulateurs de l’étoffe, quels qu’ils soient, sont solidaires les uns des autres et doivent se communiquer leurs impressions et observations, voire même leurs désirs.
- Or, c’est ce qai n’a presque jamais lieu en France ; le fabricant se cachera même du teinturier, quitte à mettre sur son compte ses mécomptes ; ou sur celui de l’appréteur. Bref, il n’y a pas d’unité pour le but à obtenir.
- Ainsi (j’ouvre ici une parenthèse, pour l’article peluche schappe) la maison Lister, d’Angleterre, est sans rivale. Elle obtient à tous les points de vue des résultats merveilleux ; je laisse de côté la puissance de ses capitaux et de son outillage.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Chez M. Lister, il entre des déchets de soie à l’état brut, et il sort de la peluche prête à vendre. Tout se fait dans la même usine. Chaque manipulateur est en relation avec le précédent et le suivant.
- En France, ce n’est pas cela; en général, chacun agit, qu’on me passe l’expression, au petit bonheur. Le teinturier reçoit un échantillon de nuance et s’y [conforme ; vient l’apprêt, tout est démoli. De là souvent des contestations où tout le monde a tort et personne n’a raison. C’est ce que j’ai prouvé dans diverses expertises.
- Donc, comme conclusion, un teinturier sérieux est en droit d’exiger la provenance comme qualité des matières premières et les opérations que doivent subir les flottes ou tissus après teinture.
- Dans mon prochain article, je parlerai incidemment d’une curieuse expertise que j’ai résolue en faveur du teinturier, je dirai mieux, malgré celui-ci, tellement on a l’habitude de tout rapporter en fait que d’avaries aux teinturiers, et tellement celui-ci a peur de perdre son client. Il s’agissait de mélanges pour l’Egypte de coton jaune à la gaude et de traits dorés pour torsades, qui arrivaient blanches au Caire.
- Soufrage des tissus mixtes soie et laine. — Sous le rapport de l’action de l’acide sulfureux, la soie et la laine marchent de pair. Toutes deux se blanchissent par cet agent et n’en craignent nullement l’action, même sans précaution. Le plus simple, en apparence, paraît donc de blanchir les pièces soie et laine bien lavées sur le savon de cuite, et égouttées convenablement ou modérément essorées dans la chambre à soufre, par l’action de l’acide sulfureux gazeux, durant un temps variable de 12 à 24 heures, les pièces étant étalées et développées convenablement sur les perches.
- Mais, pour être conséquent avec moi-même, c’est-à-dire qu’il faut toucher le moins possible ce genre de tissus mixtes, je vais développer une autre manière de voir.
- Il faut à tout prix éviter les plis ou cassures qui sont irrémédiables; or, en étalant les pièces sur les perches pour le soufrage, l’on en fera, malgré toutes les précautions.
- Les tissus étant bien égouttés sur le tourniquet du dernier rinçage sur la cuite, sont déroulés dans un bain de bisulfite de soude de 7 ou 8° Beaumé, bain permanent dans un atelier marchant convenablement, et que l’on reponchonnera, selon l’expresston lyonnaise, ou recroîtra au fur et à mesure avec du bisulfite de soude à 30° Beaumé, lorsque le passage des pièces égouttées sur le tourniquet du dernier rinçage de la cuite l’aura affaibli par l’eau apportée.
- Au bout d’une heure, lorsque le bain de bisulfite aura pénétré le tissu, cela suffira;on peut laisser davantage, cela ne signifie rien; moins l’on s’exposerait à une pénétration im-parfaite. Ce n’est pas sur ce bain que se fuit le blanchiment. Il faut réenrouler les pièces sur le tourniquet et les laisser égoutter douze heures. C’est pendant cet égouttage que S fait le blanchiment, au fur et à mesure de a pénétration de l’air remplaçant le liquide.
- On ne craint pas, d’ailleurs, nulle altération du tissu, car il se forme du bisulfate de soude qui ne craint pas la laine ; ainsi que nous Ie verrons plus loin, le bisulfate de soude ser aujourd’hui de mordant pour cette fibre, 611 remplacement de la crème de tartre, dont e prix est par trop cher. La soie ne craint Pa! non plus son action, surtout à froid et dansde pareilles conditions de direction.
- J’émets ici des opinions personnelles : 12 cide sulfureux, en dehors de l’action de l'aln ne blanchit pas les fibres, quelles qu'elle soient. C’est pour cela que le passage en bal sans aérage, soit dans de l'acide sulfureuni soit dans des bisulfites alcalins, ne don11611 pas des résultats convenables. La pratique démontré ce que j’avance.
- Sous l’influence de l’oxygène de Faim0 forme-t-il pas des composés dérivés de l’acl.. sulfureux, de la série théonique, d’une tre grande puissance comme décoloration, comne
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- l’acide hydrosulfureux de Schutzenberger employé avec succès dans l’enlevage en impression, ou dans les cuves d’indigo à l’hydro-sulfite de soude.
- Si le tissu doit rester blanc après le blanchiment, il suffit d’un rinçage à une seule eau. Les tissus où il entre de la laine ne craignent pas de garder une petite quantité d’acide sulfureux, cela les préserve de l’attaque des insectes connus sous le nom de artes ou mittes. Tous les fabricants de couvertures de laine savent cela ; les couvertures blanches sont vendues sur le soufrage.
- Généralement la laine bien soufrée n’a pas besoin d’azurage pour compléter le blanc, par rapport à la soie il peut être nécessaire d’en donner un. J’y reviendrai.
- La qualité des eaux joue un grand rôle dans le maniement de la laine. Ainsi, sous ce rapport, les riverains de la Loire aux eaux peu calcaires, presque granitiques, sont dans d’ex-cellentes conditions. Orléans est célébré par ses couvertures au .toucher moelleux et au blanc éclatant. 'De même Verviers, qui a fait de grands sacrifices en établissant le barrage delà Gileppe, dans les Ardennes, pour avoir coûte que coûte de l’eau granitique pour son industrie.
- Dans le prochain article je parlerai de l’em-ploi de la « Liqueur bleue » pour le blanchiment.
- MARIUS MOYRET.
- {Reproduction interdite.) (A suivre.)
- —-oe 0-0-0- —
- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DU NORD DE LA FRANCE
- COMITÉ DES ARTS CHIMIQUES ET AGRONOMIQUES
- Séance du 8 juillet 1885.
- M. Dubernard entretient le comité d’une combinaison du chlorure du calcium avec 1 amidon. Cette combinaison est obtenue en opérant un mélange intime d'une dissolution de chlorure de calcium de 35 ou 40» Baumé avec 40 ou 45 0[0 de fécule ordinaire à 18 010
- d’eau. La matière s’échauffe et, en l’abandonnant à l’air, il se forme un chlorure double de calcium et d’amidon insoluble et non déliquescent, mais formant cependant empois à la température de 800 90°.
- On pouraait très probablement appliquer cette combinaison à l’apprêt et à l’encollage, et remplacer les produits plus coûteux qu'on emploie ordinairement, lesquels sont des mélanges de fécule, de suif et de cire fondus. Ces produits ont l’inconvénient de laisser une matière grasse sur les fils.
- M. Dubernard continue l’étude de cette curieuse combinaison et communiquera à la Société les résultats de ses recherches.
- SOUDE MOULÉE
- On cherche actuellement à répandre, dans le commerce, un produit d’une richesse bien supérieure à celle des cristaux de soude et qui est susceptible de les remplacer avec avantage dans tous leurs usages ; c'est la « soude moulée », dont la composition correspond à :
- Carbonate de soude anhydre.. 80
- Eau......................... 10
- 100
- Il est à remarquer que, dans les cristaux de soude, le carbonate de soude possède seul une action utile. 15,
- Si nous examinons la nature des cristaux de soude, nous constatons que, selon la théorie, ils doivent renfermer :
- Carbonate de soude anhydre.. 37,063
- Eau de cristallisation........... 62,937
- 100,000
- mais, tels qu'on les fabrique, ils ne titrent en moyenne que 33 degrés alcalimétriques De-croizilles, qui correspondent à 35 k. 500 de carbonate de soude anhydre, et ils contiennent presque toujours une notable proportion de sulfate de soude (8 à 10 00 qu’on a été contraint d’ajouter pour leur donner de la dureté.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Nous avons donc :
- Dans la soude moulée, carbonate de soude anhydre, 80 0[0 ;
- Dans les cristaux de soude, 35 k. 500 0[0.
- Soit à l’avantage de la soude moulée 44 kil. 500 en plus de carbonate de soude anhydre. Enfin le consommateur est assuré d'avoir un produit pur, c’est-à-dire exempt de sulfate de soude, et il réalise une économie indiscutable. Les morceaux de soude moulée ont les dimensions suivantes :
- Longueur......... 0,045
- Largeur.......... 0,030
- Epaisseur........ 0,015
- quant au poids, il est de 50 grammes.
- On peut très aisément se servir de ces morceaux pour les gros nettoyages et pour enlever des taches très adhérentes sur le bois, les métaux, etc.
- SULFORICINOLEATE
- Ce produit, qui ne contient que son minimum d’eau, est généralement connu sous le nom d'huile pour rouge turc, d'huile soluble pour apprêt, ou encore sous celui de sulfori-cinoleate.
- Il s’emploie comme mordant pour les couleurs d’alizarine. Pour les apprêts, il sert d’adoucissant et se mélange avec la colle réduite au degré voulu. On l’utilise aussi avec succès pour l’ensimage.
- NOTE SUR L’ÉTAT ACTUEL DE LA TEINTURE DES LAINAGES
- Par Amaury de Mo tlaur, ingén.
- (Moniteur scientifique Quesneoille.}
- (Suite}
- L’orangé n. 1 de Poirrier est d’un emploi assez répandu pour l’obtention des marrons dorés actuellement à la mode.
- Jaune de naphtol S. — Les propriétés remarquables : la puissance colorante et la solidité du binitronaphtol ont engagé les fabri
- cants à le sulfoconjuguer. Les chimistes de la fabrique Badoise ont tourné la difficulté que présentait cette opération en formant de l'acide a naphtol-sulfonique et nitrant ensuite après sulfoconjugaison dans la solution sulfurique, puis transformant en sel de potassium qui constitue le produit commercial.
- C’est incontestablement un des meilleurs produits de cette fabrique, et sa solidité, ainsi que la facilité avec laquelle il unit, le font rechercher partout. Il rend beaucoup. Avec 800 grammes ou 1 kilo, soit 8 à 10 francs par 100 kilos de laine, on a un fond suffisant pour les marrons et les loutres les plus intenses; avec 1,500 grammes, on a de beaux bronzes.
- Il résisté bien au lavage et aux macérations alcalines, mais qu’il me soit permis de donner un bon conseil aux teinturiers : il faut laver le plus tôt possible après la sortie du bain, car le produit subit en présence de l’air et de la liqueur acide une notable dégradation. Il est également bon de tamiser le jaune et d’écraser les grains, sans quoi les plus gros d’entre ceux-ci se dissolvent difficilement, même lorsqu’on le fait bouillir dans un baquet; ils tombent au fond; la vapeur les empêche de se dissoudre en isolant la couche inférieure au tuyau du reste du bain, et ils sont perdus pour la teinture.
- Jaunes acides divers. — Ils sont très nombreux. Le jaune franc est de l'amidoazobenzol sulfoconjugué. Le jaune dit de métaline estun proche parent, mais je ne connais pas ces produits.
- Un jaune de Bindschelder et Busch qu paraît bon, c’est leur jaune nouveau qui, meilleur marché que le jaune de naphtol, rend un un peu moins, mais est beaucoup plus soluble.
- Il me paraît d’ailleurs identique avec le pr° duit récemment mis en vente avec succès Par Collineau de Paris, sous le nom de jaune paille.
- L’acide picrique est toujours employé; i n’en constitue pas moins une triste drogue,116 laissant aucune trace de son passage au savon'
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- déteignant même par lavage à l’eau. Il serait temps qu'on l’abandonne.
- MATIÈRES COLORANTES VERTES
- Sous les noms de vert lumière acide, vert acide, vert myrthe, etc., on vend surtout des produits sulfoconjugués des verts dérivés de l’hydrure ou du chlorure de benzoïle.
- C’est un corps assez délicat, ne résistant pas au savon, la présence du cuivre lui est nuisible, et il ne faudrait pas laisser une solution de vert lumière chaude passer la nuit dans une casse en cuivre : il serait détruit plus ou moins complètement.
- Ce produit donne, en revanche, un très beau reflet qui ne peut s’obtenir d’aucune autre manière ; il s’unit facilement et peut s’employer avec beaucoup d’autres produits.
- Pour obtenir un beau reflet dans une nuance foncée, il faut qu’il entre le moins possible dans la confection de la nuance, il suffit alors de quelques cents grammes par passe.
- Ce fait est très important en ce sens qu’il Permet de donner à des verts au bois très fon-Ces(et ceux-ci ne sont économiques que de cette manière) un aussi beau reflet que s’ils étaient obtenus exclusivement avec des pro-doits d’aniline.
- Nous verrons aussi à propos des bleus quel Parti on en a tiré dans la teinture en faux feint.
- La maison Poirrier a récemment mis en cir-eulation des cartes d’échantillons contenant "e grande variété de nuances fort belles ob-enues par le vert lumière, l’orangé n. 1 et le violet acide.
- La céruléine. — A lire la plupart descomp-lfis rendus d’exposition et autres, on croirait volontiers qUe cette matière est, comme elle e mérite, d’un usage général pour la teinture "ela laine.
- I n’en est rien : l’apathie générale et les Acuités que présentent toujours un nouveau Produit n’ont .pas été vaincues et, excepté "elques grandes maisons, ce produit n’est P8s employé.
- Il a été fait de nombreux essais, mais ils réussissent moins bien dans les appareils chauffés par un serpentin, et ce sont les plus usités, que dans les chaudières. En effet, la céruléine, pour être soluble dans l’eau, doit être réduite par le zinc et le bisulfite de soude et les portions non dissoutes, très denses, tombent au fond ; dans une chaudière, le bouillon partant directement du fond agite le dépôt et en facilite la dissolution, ce qui ne se produit pas dans une barque.
- L’acide acétique avive beaucoup et facilite la teinture ; le bain qui a servi à teindre en céruléine peut être survidé, additionné de la quantité d’alizarine nécessaire avec 10 pour 100 d’acide sulforicinique, et l’on peut ainsi faire des nuances mode très solides On emploie aussi les graines de Perse avec ces deux matières, on peut alors obtenir une nombreuse série de nuances.
- Dans l’emploi de la céruléine, il faut que le mélange de céruléine de bisulfite et de zinc soit très intime et fait à l’avance, il est bon de le passer dans un tamis grossier qui permet de déceler les grumeaux dont la dissolution ne se ferait pas.
- Mais surtout il faut mettre un fond de cuve, c'est-à-dire une certaine quantité de matière ajoutée une fois pour toute dans le bain, comme cela se pratique pour l’indigo de cuve. Je ne désespère pas d’ailleurs de voir un jour le prix de cette matière s’abaisser encore et lorsque la teinture deviendra bon marché avec ce produit, les teinturiers tenteront des efforts plus sérieux et finiront par utiliser cette belle matière colorante.
- MATIÈRES COLORANTES BLEUES !
- Bleu alcalin ou bleu Nicholson. — Malgré les difficultés que présente son emploi, cette substance est usitée pour les bleus clairs et brillants. De même les bleus acides (bleus phénylés) sont employés, mais sous les noms les plus divers, toutes les fois qu’il s’agit d'obtenir des nuances absolument dépourvues de violet et ne changeant pas à la lumière.
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- 68 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Ils ont le défaut de plaquer facilement et nécessitent une grande habileté de la part du teinturier : il ne faut ajouter l’acide au bain de teinture qu’en plusieurs fois et n’élever que graduellement la température. Une expérience personnelle m’a appris que le remplacement partiel de l’acide par l’alun rendait, comme pour beaucoup d’autres produits, l’opération plus facile à conduire et donnait plus de soli-dité à la nuance par suite d’une fixation plus ou moins grande de sels d’alumine dans la fibre. Ce fait était d’ailleurs connu depuis fort longtemps en ce qui concerne les carmins d’indigo.
- ' On obtient avec les bleus d’aniline un reflet très beau et que l’on ne peut guère produire autrement, du moins pour les nuances claires.
- On produit des bleus foncés fort beaux d’après l’élégant pirocédé de la fabrique badoise ; malheureusement ils sont un peu chers. C’est le mélange de vert lumière et de violet acide mélangé qui, soit à l’état sec soit en pâte, a été offert par beaucoup de maisons sous les dénominations les plus variées comme étant un nouveau produit.
- Avec 3 pour 100 de vert lumière et 1 pour 100 de violet acide 4 R S de la maison citée plus haut ou du vert en pâte et du violet en pâte de Poirrier, on obtient un fort beau bleu foncé jouant très bien l’indigo et revenant à 50 centimes par kilogramme de laine environ.
- Certains fabricants remplacent le violet par la fuschine acide, mais si la nuance revient un peu moins cher, elle est plus grisaillée et moins belle.
- Les indulines n’ont pas pris l’extension qu’on espérait leur voir acquérir toutefois elles sont assez employées en remplacement des dérivés sulfonés de l’indigo. On sait que le bleuCou-pier est la première induline qui ait été trouvée, mais dans la réaction de la nitrobenzine on obtient beaucoup de matières étrangères qui ternissent la nuance, et on préfère généralement celles qui sont obtenues par l’action de l’amidoazobenzol sur le sel d’aniline (bleu
- d’azodiphényle) d’autant plus qu’en le phény-lant plus ou moins dans l’action même de préparation, on prépare des marques de teinte plus riche, ou s’appliquant d’une façon plus ou moins spéciale à tel ou tel textile.
- (A suivre.)
- LE COTONNIER SUBERS MATIÈRE TEXTILE NOUVELLE
- Il n’est bruit, en Amérique, que du nouveau cotonnier, nous ne dirons pas découvert, mais créé par les combinaisons patientes de l'horticulteur Subers. Cette apparition végétale causera certainement, en quelques années, une véritable révolution dans les prix des tissus de coton. C’est donc d’un grand évènement, à la fois industriel et scientifique qu'il s’agit. Dès l’annonce de ce fait curieux, par quelques journaux européens , nous avons voulu nous assurer de son authenticité, et voici les renseignements que nous transmet un de nos correspondants d’Amérique, entièrement digne de foi, dit le « Génie civil- »
- En Floride pousse librement le cotonnier sauvage et l’ochre commune. Depuis long' temps M. Subers, habitant Mâcon, dans l'Etat de Géorgie, cherchait à obtenir un hybride produit par l'union combinée de ces deux plantes. Ses tentatives viennent d’être couronnées du plus heureux succès; le résultat de ses recherches a même dépassé de beal coup ses plus ambitieuses espérances.
- La famille du cotonnier hybride est celle du cotonnier sauvage, et sa tige celle de l'ochrei mais la fleur et le fruit du nouveau végétal ne rappellent en rien le fruit et la fleur de deux conjoints dont il est issu. Chaque pied du cotonnier Subers ne donne qu’une fleun mais une fleur magnifique, aussi grande» aussi belle que celle du magnolia, qu'elle raP pelle par sa forme élégante et son parfum de licieux. Comme la fleur du cotonnier commul ge la fleur du nouvel hybride passe, avant de flétrir, par une succession graduée de teinte et de couleurs charmantes. Après sonécl
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- S co
- sion, elle est blanche comme la neige, tourne ensuite au rose pâle et devient enfin d’un beau rouge éclatant. C’est sa dernière incarnation picturale, sa couleur d’épuisement et de deuil.
- Alors la belle fleur se fane et tombe, laissant à découvert une tête énorme, qui, pendant une dizaine de jours, ressemble à la tête du cotonnier commun, puis tout à coup se développe comme par miracle et atteint les di -mensions d’une très grosse noix de coco.Tant que la tête grandit, on n'aperçoit pas la moindre trace de filasse, mais ausstiot que son développement a pris fin, on voit de nombreux filaments d'une blancheur éblouissante la faire éclater. C’est à ce moment qu’on procède à la cueillette.
- Il n’est pas besoin de faire ressortir les résultats féconds de cette découverte : d’un côté, accroissement considérable de la production cotonnière ; de l’autre, économie importante de main-d’œuvre.
- Le cotonnierhybride possède un autre avantage : sur le cotonnier commun les graines se trouvent attachées aux filaments textiles, et ces graines doivent être enlevées avec soin et Patience ; chez le végétal nouveau, les grai-nes se trouvent à la base de la tête, au nom-bre de sept ou huit, sous un lit de duvet d’une finesse et d’une douceur remarquables. Ce détail représente encore une importante économie de travail.
- Henri Danzer,
- Ancien professeur et directeur-adjoint de l’Ecole de filature et de û sage mécanique de Mulhouse.
- TARIFS DES CHEMINS de FER
- A la dernière réunion de la Chambre de Commerce du Havre, communication a été donnée par M. le président, d’un télégramme de MM. Félix Faure et Siegfried, députés, “nnonçant que les Compagnies de chemins de fer de l’Est et de l’Ouest consentent à Accorder des réductions pour le transport
- des cotons à destination de l’Alsace et de la Suisse.
- Les prix suivants qui comportent une réduction. de 9 à 10 fr. sur les prix actuels, doivent être prochainement appliqués.
- Chargements par vagons complets de 10,000 tonnes.
- Du Havre à Bâle, 34 fr. 05 par tonne ;
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- 1 ----------—-o=----------• BIBLIOGRAPHIE
- Industrie textile. — Agenda et Calendrier de poche des filateurs et tisseurs à l’usage des fabricants, directeurs, contre-maîtres et employés, année 1885-86, par H. SPENLÉ, ingénieur, avec la collaboration de L. BIPPER, professeur de filature et tissage.
- Ire partie : Matières textiles d’origine animale. Matières textiles d’origine végétale.
- 2e partie : Principes de filature.
- 3e partie : Tirage des fils, Conditionnement.
- 4e partie : Filature de la laine peignée.
- 5e partie : Filature de coton.
- 6e partie : Principes de tissage.
- 7e partie : Tissage mécanique de la laine.
- 8e partie : Tissage mécanique du coton.
- 9e partie : Etablissement de filatures et tissages Comptabilité.
- 10e partie : Mathématiques.
- 11e partie : Poids des métaux.
- 12e partie : Vapeur et chaudières à vapeur-
- 13e partie : Décrets et règlements sur les chaudières à vapeur.
- 14e partie : Lois ou décrets concernant les enfants dans les manufactures.
- 15e partie : Mesures, poids et monnaies.
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- BLANCHIMENT DES fils et tissus DE COTON
- Par M. Mather.
- Dans le numéro précédent, nous avons in-diqué la disposition de la cuve brevetée par M. Mather, sorte de chaudière horizontale fermée, des deux bouts, par des portes et garnie intérieurement de chariots à claire-voie, roulant sur rails pour le chargement et le déchargement des matières.
- Avec le présent brevet, M. Mather revendique une méthode de blanchiment spéciale-ment applicable aux fils et tissus de coton à 1 état gris-brun.
- Les produits sont préalablement imprégnés dune solution bouillante de soude marquant de 3 à 6 degrés Twadell, puis empilés dàns les chariots et introduits dans la cuve hori-zOntale, dont il vient d’être question. Là, fils 011 tissus reçoivent l’action d’une lessive chauf-fée à la vapeur pendant un temps variable ontre une et cinq heures, selon la nature et 1 état des matières.
- A la sortie du lessiveur, le lavage, le blan-chiment dans le chlorure liquide (suivi d’un "ouveau lavage), l’acidification, le lavage
- DECREUSAGE ET HUILAGE SIMULTANÉS DES MATIÈRES VÉGÉTALES Par M. Baillard.
- Pour effectuer simultanément le décreusage et l’huilage des fibres végétales destinées à recevoir la teinture, M. Baillard emploie un bain d’huile tournante et d’ammoniaque, introduit avec le textile dans un autoclave, qui est chauffé soit au moyen de la vapeur, soit à feu nu, pendant une heure ou deux, et à la pression de deux à trois atmosphères.
- Avec les fils en écheveaux, il ne se présente aucune difficulté et il suffit de les sécher, à la sortie de l’autoclave, avant de les soumettre à la teinture.
- S’il s’agit de fils en canettes, il convient de placer les tuyaux en papier sur des broches en bois, en verre ou autre matière inatta-quable.
- La teinture s’applique à l’intérieur d’un ré-cipient en cuivre, où l’on fait le vide avant d’y faire pénétrer la matière colorante dissoute dans l’eau, de manière à assurer l’imbibition complète des fibres.
- M. Baillard fait usage des teintures dérivées de la houille, qui se dissolvent sans former de laques nuisibles à la pénétration du liquide.
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- APPLICATION DU COTON BLANC DANS LES DRAPS NOIRS Par M. Bcurgignon.
- On sait que les draps noirs communs contiennent le plus souvent des laines dites « renaissance » provenant de l’effilochage de vêtements usés et des déchets courts de peignage ou « blousses ». Renaissance et déchets offrent peu de résistance. Aussi a-t-on depuis longtemps cherché à augmenter la solidité des tissus fabriqués avec les matières ci-dessus en les mélangeant de coton. Les Anglais notamment font usage de coton teint pour le genre d’articles dont il s’agit. M. Bourguignon mélange, au contraire, par moitié en poids, le coton blanc et la laine ou la blousse. Ce mode d’opérer permet de filer très fin. Le tissage et les apprêts s’effectuent comme de coutume. La teinture, par contre, se réalise partie à chaud, partie à froid.
- Le premier bain porté à l’ébullition renferme, pour 100 kilogr. de drap, 10 kilog. de sulfate de cuivre et 10 kilogr. d’extrait de campêche. La durée de l’opération est de deux heures.
- On lave, on laine et l’on tond l’étoffe, puis on l’immerge, cette fois durant trois jours, dans un bain froid contenant 5 kilogr. de sulfate de cuivre et 5 kilogr. d’extrait de campêche.
- MACHINE A RAMER ET ETIRER LES TISSUS Par M. Brigot.
- M. Brigot s’est proposé d’élargir à sec ou au mouillé tous genres de tissus et particulièrement les toiles, calicots et « triplures » pour chemises, au moyen d’une tension transversale, progressive et continue.
- La machine construite dans ce but se compose essentiellement de deux plateaux cylindriques munis, à la périphérie, de picots ou de pinces et montés sur un même axe ; cet axe est brisé en son milieu et les deux parties sont reliées par un joint « à la Cardan » de manière que les plateaux se présentant obliquement prennent l’étoffe à l’endroit où ils
- sont le plus rapprochés et la laissent libre au point du plus grand écartement.
- L’angle d’inclinaison des plateaux, leur distance et, par suite, le degré d’élargissement se règlent, à volonté, par l’intermédiaire d’une tige filetée agissant sur la chape du joint central.
- FILS MÉTALLIQUES PRESENTANT L’ASPECT DU JAIS NOIR
- Par MM. Teste père et fils et Pichat.
- Se référant à un brevet antérieur suivant lequel MM. Teste père et fils et Pichat se sont réservé la production de fils métalliques pour tissage présentant l’aspect du jais noir, ces inventeurs indiquent, dans la nouvelle spécification, un procédé de fabrication consistant à faire passer le fil métallique une ou plusieurs fois dans les bains et sous les engins ci-après:
- lo Bain de décapage, variable selon la nature du métal ;
- 2o Deux bains d’eau courante ;
- 3- Bain chimique antérieurement spécifié et à base d’ammoniaque, de sulfure de carbone, t de nitrate d’argent et de cendre bleue ;
- 4- Deux bains à l’eau courante;
- 5- Appareil d’essayage ;
- 6. Meule ou cylindre à diamanter le fil ;
- 7- Bobinage du fil terminé.
- Les parties essentielles du nouveau procéde consistent dans la substitution au trempé en flotte, d’un passage continu du fil à travers les bains ci-dessus, puis dans le brunissage» à la meule, du fil rond comme du fil plat, entre des cylindres lamineurs.
- D UN ACCIDENT EN DORURE
- Dans le numéro du 15 mars, j’ai dit q"e j’entretiendrais les lecteurs du journal d’un ac cident de dorure mis sur le compte du teintu rier, ainsi que c’est généralement l’habitude des fabricants. Un accident arrive à un Pre duit ayant passé en teinture, l’explication e5t
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- toute trouvée : c’est la faute au teinturier. } C’est clair, net et précis, et souvent, comme je l’ai dit, celui-ci est forcé d’accepter cette conclusion et les rabais qui s’en suivent pour garder la clientèle.
- Dans le temps, cela était une ressource pour les fabricants d’une grande ville que je ne veux pas nommer : mettons que ce soit Canton, en Chine ; une balle de soie était-elle avariée (question à discuter), vite on faisait payer la balle aux cinq ou six teinturiers attitrés de la maison. Malheureusement tous les métiers se gâtent, et il est arrivé que les teinturiers, d’un commun accord en pareil cas, ont offert isolément, ce qui était leur droit, d’acheter la balle, qui souvent était déjà en travail sur le métier du tisseur.
- Donc les teinturiers de Canton-, formant une puissante corporation, savent assez bien se défendre, mais il n’en est pas toujours ainsi, et je reviens aux dorures.
- Un fabricant de dorure de Lyon expédiait des passementeries, franges dorées qui, au départ, étaient irréprochables et arrivaient l'un beau blanc au Caire, en Egypte. Ces pas-sementeries se composaient, comme les épau-lettes, d’un fil en coton teint en jaune solide 4lagaude, enveloppé par un trait en fil doré. Le trait lui-même étant formé par un fil de cuivre argenté et doré. Rien à dire au départ, tout allait bien, ce n’était qu’en ouvrant les cartons, en Egypte, que la dorure avait dis-paru.
- De là deux solutions, lorsque l’affaire fut Portée au tribunal de commerce de Lyon. La Première inadmissible, la volatilisation de l’or; la deuxième, c’est que le teinturier, en tei-8nant les cotons, l’avait fait avec des mor-dants qui avaient rongé l’or ! C’était .la plus Admissible, et le teinturier finissait par s’y rendre, tant est grande la force de l’habitude. Affaire en était là lorsqu’elle me fut confiée.
- Après m’être débarrassé du teinturier et lui “voir prouvé que rien, dans la teinture à la saude sur coton, ne pouvait avoir dévoré l’or ""lrement plus résistant aux ingrédients chi
- miques que le coton lui-même, et ce au point d'avoir complètement disparu, il me restait à chercher la cause de l’accident dans le fil doré lui-même. Ce que je vais dire intéresse plus d’un lecteur du journal teignant des cotons à la gaude pour dorure.
- Convaincu de l’honorabilité du passementier expédiant des dorures de Lyon au Caire, lesquelles arrivaient blanches, malgré la couche d’or apparente au départ, j’eus immédiatement l’idée de rechercher une action mercurielle.
- En effet, le mercure seul peut produire cette décoloration. C’est la méthode employée pour rechercher des traces de ce métal dans les empoisonnements. (Blanchiment d’une feuille d’or par des traces de mercure, méthode Flandin et Danger). Comme contre-épreuve dans la méthode Flandin et Danger, il suffit de chauffer à plus de 100° la feuille d’or pour que le mercure, se volatilisant, la couleur jaune apparaisse. J’en fis autant sur les dorures en question, et la couleur de l’or apparut. Le teinturier était donc mis hors de cause. L’expérience avait d’ailleurs été répétée chez le juge du tribunal de commerce de Lyon, commis à cette affaire.
- Restait à trouver la source du mercure, ce qui fut facile. Le fil de cuivre rouge étant tiré à la filière, au diamètre voulu, avant de le dorer par galvanoplastie, on l’argente. Or, souvent pour des articles à bas prix et devant rester argentés, on passe le fi en bisulfate de mercure, qui donne un premier blanchiment sur lequel on argente au bain galvanoplas-tique. Si le fil doit rester pour l’emploi argenté, cela n’a point d’importance. Il se forme à la longue un amalgame toujours blanc d’argent, de cuivre et de mercure très solide. Mais s’il doit être doré, il n’en est plus de même, il se forme alors un amalgame où la couleur jaune de l’or disparaît complètement.
- Le chauffage, comme je l’ai dit, en passant par exemple rapidement la passementerie sur une flamme de gaz, fait revenir la couleur de l’or, mais seulement comme démonstration j
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- la marchandise n’a plus de fraîcheur et est perdue, ou à vendre en solde.
- C’est d’ailleurs ce qui est arrivé dans l’affaire en question, où il s’agissait de près de 30,000 fr. de dorures, et où définitivement il fut très difficile d’établir les responsabilités, sauf celle du teinturier, mis hors de cause.
- Le doreur avait doré le fil argenté qui lui avait été confié sans s’inquiéter de sa provenance ; l’argenteur avait argenté en conséquence du prix qui lui avait été offert, croyant que le fil devait rester blanc.
- MARIUS MOYRET. (Reproduction interdite).
- TEINTURE DES TISSUS Soie et Laine (Suite.)
- Emploi de la liqueur bleue. — Sous le nom de liqueur bleue, il s’agit du manganate ou permanganate de potasse ou de soude en solution étendue. Son emploi, ainsi que celui du bisulfite de soude, qui se propage de plus en plus quoique connu depuis longtemps, est dû comme vulgarisation à la persévérance de M. Cholat, directeur de la fabrique de M. Ja-labert et Cie, de Lyon. Le bisulfite, très pur et très concentré, de même très blanc, est fabriqué par ses messieurs comme annexe de leurs chambres de plomb pour l’acide sulfurique (fabrication au soufre), et à bas prix. De même le manganate y est produit à bas prix, comme accessoire d’une autre fabrication.
- Le bisulfite fabriqué avec le soufre de Sicile ne contient pas d’arsenic, ce qui n’a pas lieu avec les pyrites ; de même il ne contient ni sulfites de fer ou de cuivre, apportés par les métaux des pyrites.
- Le permanganate de potasse n’est employé à Lyon qu’avec beaucoup de ménagements ; il altère facilement les fibres — soie, laine ou coton — et, pour tout dire, on ne l’emploie que lorsque l’on ne peùt faire autrement, ainsi qu’on le fait pour le bioxyde de baryum et l’eau oxygénée,
- il est indispensable pour des qualités de laine, rebelles à l’action de l’acide sulfureux ou du bisulfite seuls, ou lorsqu’il entre de la soie sauvage-dans les tissus, et ne peut alors être remplacé que par l’eau oxygénée oule bioxyde de baryum, tout aussi dangereux comme emploi et moins commodes à manier.
- Les tissus soie et laine, rincés sur le savon de cuite, sont manœuvrés à froid sur un bain étendu de permanganate de potasse. Peu à peu, ils prennent une couleur bistre due à l’oxyde de manganèse, puis on les sort et on les passe après égouttage sur un bain de bisulfite de soude, comme il a été dit précédemment. L’oxyde brun de maganèse formé se dissout dans le bain de bisulfite, et finalement le tissu sort très blanc. Le peu de manganèse qui se dissout dans le bain de bisulfite n’empêche pas de conserver celui-ci indéfiniment et de s’en servir de même.
- Néanmoins, le bain de bisuf te à 7° Beaume ne peut être conservé indéfiniment, en le soutenant au fur et à mesure avec du bisulfite concentré, que s’il sert constamment. Sinon, par un repos prolongé, il se transformerait par l’action de l’air en un bain de bisulfate de soude sans action décololorante.
- Cuite aux acides des tissus soie et laine.
- La cuite au savon des tissus soie et laie offrant de réelles difficultés, j’ai proposé pour la remplacer, la cuite aux acides. 8 laine craint moins, dans de certaines condi lions, l’action des acides même énergiques) que celle des alcalis même atténués, comme le sont la potasso et la soude dans les savons durs ou mous, par les corps gras, et surtouts l’ébullition.
- Nons sommes ici en présence d’une dualité très curieuse. La soie ne craint pas le savon bouillant, la laine le craint ; ni l’une ni l'autre ne craignent l’action ménagée à froid, mên)e à tiède, des corps alcalins non caustiques*
- La laine ne craint pas l’action des liqueur? acidulées bouillantes, la soie les craint ;
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- l’une ni l’autre ne craignent ces actions à froid, même à tiède.
- Certains acides ou sels acides cuisent la soie, en solution étendue et bouillante, et n’altèrent pas la laine, meme par l’ébullition prolongée : acides arsénique, phosphorique et leurs sels acides. C’est là dessus que je me suis basé pour proposer de remplacer la cuite au savon des tissus soie et laine par des liqueurs acidulées.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.) (A suivre.)
- ÉMEUTE EN BELGIQUE
- A PROPOS DU BREVET GRAWITZ
- Nous avons longuement parlé, dans notre numéro du 5 mars, des démêlés auxquels ce brevet a donné naissance en France depuis huit ans. Récemment à Renaix, ville indus-rielle de la Flandre occidentale belge, une grande émeute a éclaté à ce sujet, dans la-quelle M. Samuel Grawitz a failli perdre la vie.
- M. Grawitz faisait procéder à la constata-tion de contrefaçons par MM. Swartz et Ne-lissen, professeurs à l’Université et à l’Ecole Professionnelle de Gand, experts commis Par le président du tribunal d'Audenarde. Des saisies descriptives avaient eu lieu les 19 et 25 février : les dernières opérations devaient 8e faire le 4 mars.
- Dans l’intervalle, les patrons formèrent un comité de résistance, tinrent une réunion pu-blique à l'Hôtel-de-Ville et le bruit fut ré-Pandu que, si M. Grawitz gagnait son procès Contre les fabricants, ceux-ci seraient forcés 1
- 6 fermer leurs usines et de jeter les ouvriers "P le pavé. Aussi quand M. Grawitz, accom-Pegné des experts, de son avocat et du gref-ser en chef, arriva le 4 au matin, à Renaix, “ne foule hostile le suivit en le huant. Avant pi
- eure de la sortie des ouvriers, ces mes-seurs discontinuèrent leurs opérations et se dirent dans un hôtel qui fut bientôt assiégé
- et partiellement envahi par une foule d’ouvriers proférant des cris furieux. Le commissaire de police, le procureur du roi d'Aude-narde, quatre agents et onze gendarmes, arrivés promptement sur les lieux, ne purent empêcher la mise à sac de l’hôtel et l’envahissement croissant des assaillants criant : « A mort 1 »
- En attendant la venue de troupes mandées par télégraphe , M. Grawitz consentit à signer une déclaration par laquelle il autorise les teinturiers de Renaix à teindre au moyen de son procédé et une convention dans ce sens avec les fabricants. Ceux-ci et le bourgmestre étant parvenus à calmer momentanément la foule, on a profité de cet instant pour faire partir par une porte de derrière M. Gravitz et les personnes qui l’accompagnaient.
- Quelques instants après, un escadron de chasseurs, sabre au clair, arrivait au galop sur la place, noire de monde. A la vue des soldats, une véritable rage s’empara de la foule. Une grêle de pierres tomba sur la troupe. Il fallut tirer en l’air et exécuter plusieurs charges pour venir à bout des forcenés. Il y eut des blessures de part et d’autre et c’est grâce au courage du bourgmestre et de M. le procureur du roi que M. Grawitz a pu s’en tirer sain et sauf.
- MORDANÇAGE PARTIEL
- DES ÉTOFFES DE LAINE ET AUTRES
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- Selon les résultats à obtenir, dit l’« Ingénieur-Conseil, » et suivant qu’il s’agit d’un simple mordançage ou d’une désagrégation de la surface du tissu, M. Grison fait varier les proportions et le titre de l'albali destiné a à des impressions partielles.
- Le véhicule est un liquide adhésif à base de gomme, d’amidon, etc. Si l’épaississant est additionné de 25 à 50 gr. d’alcali caustique par litre, la préparation sert uniquement à mordancer ; dans ce cas, l’étoffe imprimée avec ladite composition et vaporisée donne, par la teinture, deux nuances différentes, se-
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- Ion que le colorant se trouve appliqué à des surfaces imprimées ou non.
- Si la proportion d’alcali caustique s’élève entre 75 et 125 gr. par litre d'épaississant et que les impressions soient faites superficiellement sur une étoffe veloutée ou drapée haute laine, les empreintes alcalines font tomber, à la teinture, les parties duveteuses correspondantes et déterminent des creux et des reliefs imitant les effets de broché et de ciselé.
- NOTE SUR L’ÉTAT ACTUEL DE LA TEINTURE DES LAINAGES
- Par Amaury de Mootlaur, ingén.
- (Moniteur scientifique Quesneville.)
- (Suite)
- Mais il est difficile d’obtenir un terme déterminé de condensation d’autant plus que cette dernière n’est pas une phénylation simple, mais bien une réaction très compliquée dont le mécanisme est encore peu connu.
- Il m’est difficile d’apprécier les différentes marques et de dire tout le bien que je pense de ce produit, car je craindrais d’être trop partial dans l’examen d’une matière que je fabrique moi-même.
- Les bleus Coupier contiennent toujours une plus ou moins forte proportion de nigrosme, matière colorante grise qui s’obtient par l’action à 210 de la nitrobenzine sur un excès de sel d’aniline sous pression. Cette matière est peu employée, car bien que possédant une nuance qui paraît assez intense, elle donne peu de fond lorsqu'on l’emploie avec d’autres produits pour obtenir des nuances composées. . .
- Le bleu de diphénylamine.—Ce produit n’étant pas livré sous un nom spécial mais bien donné (avec une marque quelconque et variant suivant les fabriques) comme bleu d’aniline, je ne puis donner des détails, mais je crois qu'il s’en distingue peu, sauf à constituer les marques les plus riches et certains bleus^marine ,
- MATIÈRES COLORANTES VIOLETTES
- Nous ne parlerons ici ni de la mauvéineni des violets phényliques qui ne sont plus employés.
- Le violet de Paris et d’un emploi universel et c'est la maison Poirrier qui produit toujours les plus belles marques, surtout depuis que ce fabricant livre ce produit en pâte et évite de la sorte l’altération due à l’action combinée de la chaleur et des alcalis pendant la dessiccation complète.
- A remarquer aussi, comme donnant d’exlents résultats dans les nuances composées,le violet 4 RS de la fabrique Badoise : il est très rouge, ne plaque ni ne dégorge à l'eau, mais il est assez cher et ne résiste pas au savon.
- On emploie assez les violets au métyyle 3 B et 4 B, c’est-à dire les plus bleus, teignant directement en bain neutre pour aviver des couleurs au bois, car on peut parfaitement les mettre dans le même bain et donner ainsi l’illusion de bleus violacés et violets foncés peu connue se substitue de plus en plus au bois de quercitron.
- Les bois rouges sont beaucoup moins eu1' ployés ; il en est de même de l’orseille, mais malheureusement tous les substituts d’orseille plaquent trop facilement pour être employes sur fils, mode de teinture très employé parle5 teinturiers à façon. Il va sans dire que l°n n’emploie plus que des extraits et des prépa-rations, et encore ce commerce décline-t il d’année- en année, tandis que sur la quantité d’extrait préparé en France on en exporte de plus en plus.
- • de
- Quant à la cochenille, elle est en trais disparaître, car on paie maintenant 3 fr. 4 fr. 25 les zaccatilles. qui valaient 12 à 14 fr il y a quelques années seulement. Pour Pe" qu’elles baissent encore , la production Pe sera plus rémunératrice et s’arrêtera
- il est toutefois une industrie qui continue ‘ employer la teinture du passé : c'est celle de draps militaires.
- Les cahiers des charges imposent l’emplet de l’indigo, quelquefois rougi au santal (po"r
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- la gendarmerie), la garance, la cochenille, la gaude et le bois jaune, et des épreuves bien comprises empêchent ou du moins rendent la fraude fort difficile ét fort limitée.
- Quant à l’indigo de cuve, on emploie encore beaucoup plus la cuve à la chaux et sulfate de' fer et l’élégaut procédé de M. Schutzenberger n’a pas reçu dans le Midi, du moins, les applications qu’il a trouvées dans l’industrie du coton.
- Je crois que la routine y est pour beaucoup, l’autant plus que le teinturier chargé des cuves dans une usine a besoin d’une grande pratique et que l’industriel se soucie peu de dénionter ses cuves, ce qui est toujour une forte perte d’argent et ne manque pas de se produire quand on veut contraindre l’ouvrier a ne pas agir selon sa guise.
- Dans l’industrie de la teinture des laines pour le commerce, les méthodes d’emploi ont également été perfectionnées et je crois devoir C1ler un produit intéressant signalé dans un brevet allemand assez récent, sous le nom de oleu et noir impérial, et que j’ai tout lieu de supposer identique au bleu direct de Colli-neau. On l’obtient en fondant ensemble 85 0[0 decampêche à 30,B, du sulfate de fer (20 0,0) entièrement produits aux couleurs d’aniline.Je dis l’illusion car la moindre goutte d’acide, le Plus léger savonnage prouvent vite que l’on nestpas en présence d’un produit sulfocon-Jgué. De plus, on a beau le laver soigneuse-sement, il décharge toujours et salit les blancs 1"1 peuvent être juxtaposés.
- La galléine donne de forts beaux violets ouges avec les mordants d’alumine et des leintes prune très riches avec les mordants de chrome : ces nuances sont fort solides et 3 avivent beaucoup par le savonnage. Ils sont encore peu connus malgré ces qualités et mé-"teraient pourtant un emploi spécial en mé-"nge avec les bois de teinture car ils n’ont P8s les défauts des violets au méthyl. En tout as il vaut mieux se servir du violet de gal-fine en pâte, car il est assez difficile de dis
- soudre bien complètement le produit sec en poudre.
- Les violets solides de Meldola n’ont pas encore été appliqués d’une façon courante, du moins que je sache.
- MATIÈRES COLORALTES NATURELLES
- Nombre de paoduits d’un emploi général il y a quelques années ont complètement disparu ou ne sont plus qu’exceptionnellement employés. Tels sont le santal, la garance, la gaude.
- Je n’ai guère vu employer les bois de teinture qu’à l’état d’extraits, bien que ces derniers donnent des teintes plus ternes que les dissolutions de bois de teinture ; il est vrai qu’on les fabrique depuis plusieurs années dans des appareils bien plus perfectionnés et par l’augmentation des surfaces d’évaporation et l’emploi du vide, on évite les températuree élevées qui altèrent le principe colorant.
- De plus, nous avons vu et employé avec succès un nouveau produit, l’hématine de Gui-uon, Picard et Jay, qui, nous l’espérons, ne sera que le premier terme d’une série de produits analogues. L’hématine est un extrait de campêche très pur, puisqu’elle remplace 170 fois son poids d’extrait sec prima et débarrassée des matières incrustantes, des tam-nius et des corps résineux, elle doit de plus être préparée à basse température car elle donne des nuances aussi pures que le bois.
- De même la flavine, dont la préparation est du sulfate de cuivre (7 à 8 0|0), un peu d’alun, de chrome et 1 à 2 0|0 d’acide oxalique.
- Le produit, qui a l’aspect de la résine noire, cassante, teint directement la laine dans un bain additionné d’un peu d’acide oxalique. La teinture se fait au bouillon et elle est fort longue, c’est là son défaut. En ajoutant un peu de violet d’aniline, on obtient des bleus noir très économiques, mais présentant peu de solidité, surtout à l’acide.
- Dans l’emploi ordinaire des bois de teinture on mordance beaucoup au bichromate de potasse pour l’obtention des nuances foncées,
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- et l’on évite le plus possible les mordançages à l’alun, qui nécessitent de longues ébullitions. On ne prend également plus la précaution de laisser la laine en cuve après le mordançage, notre industrie est devenue trop active et trop pressée pour se permettre dss lenteurs et des précautions qui paraissaient toutes naturelles il y a seulement vingt ans.
- Les bois de teinture ne font pas concurrence aux couleurs d’aniline et autres matiè-colorantes artificielles; actuellement le teinturier s’adresse aux uns ou aux autres, suivant le but qu’il se propose et obtient parfois d’excellents résultats en les employant simultanément, ou pour mieux dire en les employant concurremment, car les bois de teinture ne teignent pas en présence de la dose d’acide nécessaire pour la plupart des couleurs d’aniline sulfoconjuguées, les seules qui soient solides.
- Nous étudierons dans les paragraphes suivants les conditions qui président au choix du praticien ; toutefois, je dois faire temarquer que ce dernier ne demande qu’à faire du travail facile et abandonnera volontiers le bois et les extraits, le jour où on lui fournira des matières susceptibles de résister au foulage . aussi bien que les matières colorantes naturelles et sans être d’un prix trop élevé, car la nécessité de faire deux bains lui pèse lourde ment en tant que main-d’œuvre et charbon.
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- METHODE POUR DÉTERMINER LE POIDS RÉEL DE LA SOIE, DE LA LAINE OU DU COTON ET DE LA LAINE LORSQU’ILS ONT ÉTÉ APPRÊTÉS.
- Cette méthode détermine également la quantité de matières étrangères employées pour donner du poids aux marchandises. Elle est fort intéressante, comme on va le voir, à divers points de vue.
- On prend quatre échantillons de la pièce à essayer pesant chacun 2 grammes. On en conserve un comme terme de comparaison, et
- on fait bouillir les trois autres pendant un quart d'heure dans de l’eau renfermant 3 010 d’acide chlorhydrique. Si le liquide, après ce traitement, se trouve fortement coloré, on le change et on recommence l’opération.
- Lorsqu’elle est terminée, on retire les échantillons, on les lave et on les sèche en les tordant dans un torchon. La couleur et l’élargissement se trouvent enlevés; il en est ainsi pour le coton, la laine est moins affectée; celles de la soie se trouvent à peine attaquées. Si le poids des sels de fer employés dans le tissu n’est pas supérieur au quart de celui du tissu, ils auront été entièrement dissous et la soie prendra une teinte marron clair. Si l’étoffe a été plus chargée que le quart de son poids: elle ne se trouvera que partiellement décolorée ; dans ce cas, on sèche l’un des échantillons à la température de 105o c. On pèse et on le calcine dans un creuset en platine; si le poids des cendres excède 5 0^0 de celui de l’échantillon, on en prend note et on met l’un des échantillons de côté. On met les deux autres pendant deux minutes dans une solution de chlorure de zinc basique (Zu Cl2) a 600 Beaumé.
- On laisse égoutter, puis on lave dans de l’eau acidulée, puis dans de l’eau pure. On a soin de tordre l’échantillon dans un torchon après chaque opération, la soie sera entièrement dissoute.
- L’on’met de côté l’échantillon qui ne contient plus de soie.
- L’autre échantillon restant est soumis pen dant un quart d’heure à une ébullition lente d’une solution de 60 à 80 grammes d’eau contenant 5 0[0 de soude caustique. Si l’ébullition est trop rapide, ou la solution trop concen trée, une partie de la fibre serait attaquée» l’échantillon est ensuite lavé avec précaution» le fibre ayant perdu de sa solidité.
- Les quatre échantillons sont ensuite lave dans l’eau distillés et séchés à l’air ; on 165 pèse le lendemain. Le premier doit peser 2 grammes ; les différences au-dessous de 5 milligrammes peuvent être négligées, mal
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- on doit noter avec soin tout ce qui dépasse.
- La différence entre le poids du premier échantillon donne celui de la couleur ; l’excès du poids du premier sur le troisième donne celui de la soie. Le poids du quatrième est celui de la fibre végétale contenue dans le tissu; mais le chiffre trouvé sera toujours un peu trop faible, la solution de soude ayant légèrement attaqué le tissu. Pour le coton, la perte est d'environ 5 0[0.
- il suffit de multiplier les chiffres obtenus par 50 pour avoir celui de la couleur de la soie et de la fibre végétale contenue dans l'apprêt, le restant représente le poids de la laine. f
- {Textile Record.)
- LA CHARGE DE LA SOIE
- La teinture est un point très important dans la fabrication des soieries et demande beau-coup de pratique et une certaine routine. Il faut non seulement une connaissance parfaite des couleurs, mais encore un art spécial qui Consiste à augmenter le poids de la soie à ‘aide de substances étrangères.
- La soie contient, d’après M. Wardle, 20 0[0 environ de son poids de gomme et de résine et, lorsqu’on doit l’employer comme chaîne Pour étoffes noires, on la lave au savon chaud Pour éliminer ces substances, et alors il ne reste d’une livre (16 onces) que douze onces environ. Il y a bien longtemps que l’habitude sest généralisée d’ajouter à ces 12 onces 1 à fonces d’une substance lourde pour ramener "étoffàson point normal. Cela se fait avec les fils de chaîne et comme ces derniers cou-vrent en grande partie la trame, il n’est pas "ecessaire que cette trame soit brillante ; “USsi l’on emploie un autre procédé de teinture.
- On n’élimine pas la résine ou la gomme "Sque la soie passe à la teinture ; or, com-1116 ces substances retiennent très facilement des substances étrangères, il est facile d'arri-Yer à une augmentation en poids de 4 à 8 on
- ces. Cette augmentation de poids paraît être une fraude à première vue; toutefois, il ne faut pas oublier que la couleur ne se maintient pas aussi bien sur de la soie pure que sur celle préparée comme il vient d’être dit,et qu’un beau noir ne peut être obtenu pour la soie comme pour l’encre, que par la combinaison d’acides tanniques et de sel de fer. L’acide a la propriété de se combiner avec la fibre et augmente naturellement le poids de la soie.
- La soie noire teinte sans acide tannique a l’aspect de soie imitée et l’on n’a même pas encore trouvé le moyen de produire un beau noir sans cette augmentation en poids. Partout où l’on demande une couleur double, il est non seulement permis, mais nécessaire de charger.
- Il va sans dire toutefois que ce procédé est une porte ouverte pour des falsifications de toutes espèces ; aussi ces falsifications ne se sont pas fait attendre. Jusqu’en 1857 on ne pouvait, dans la teinture en noir de la soie, arriver à un poids supérieur à celui de la soie employée; à cette époque un hasard amena une révolution complète dans les procédés. Le .bleu de Prusse était de mode et on le produisait de la façon habituelle, c’est-à-dire parles sels de fer et de potasse. ,
- Plus tard on fit des perfectionnements dans les procédés de fabrication de cette couleur; le plus important de ces perfectionnements fut le remplacement du sel jaune de potassium (ferrocyanure) par le sel rouge (ferricyanure) et l’addition d’une solution de chlorure de zinc au bain du sel de fer ; on obtint ainsi un bleu plus brillant et plus solide.
- Le hasard dont nous parlions surprit un petit fabricant de Créfeld, dans l’usine duquel une pièce de soie, qui devait être teinte en noir, fut par erreur placée dans le cyanure; lorsque l’on s’aperçut de l’erreur, on retira 1 pièce pour la placer dans la couleur noire. On fut étonné de constater que non seulement le noir obtenu était plus brillant, mais que le poids de l'étoffe avait aumenté par la dilata-
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- et
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- tion des fibres. L’expérience fut répétée et l’on trouva un surpoids de 2 onces par livre ; aussi, depuis cette époque le noir se teint à 18 onces par livre.
- Le nouveau procédé se répandit rapidement et fut tellement perfectionné qu'actuel-lement les teinturiers de France et d’Allemagne ne trouvent plus aucune difficulté à élever à 40 onces le poids d’une livre de soie lavée, à 120 celui de la soiesouple et à 150 celui de la soie filée. G. Z.
- LÉGISLATION COMMERCIALE ÉTRANGÈRE.
- Circulaire des douanes du G[18 février 1886.
- — 2602 :
- Le département des douanes fait savoir que les cylindres en cuivre pour les machines à imprimer les indiennes doivent payer les droits d’après l’article 161 (4 roubles or par poud, soit 16 fr. par 16 kil. 38).
- Circulaire des douanes du 13[25 février 1886. — N- 3806 :
- Le département des douanes fait savoir que les garnitures en coton brodées de soies paieront les droits comme les blondes, d'aprs l’article 215 (3 roubles 95 copecs or par livre, soit 15 fr. 80 par 0 k. 4095).
- Etats-Unis dJAmérique.
- Circulaires de la Trésorerie (décembre 1885) ;
- 7217. — Les blousses (wool tops) de laine de ire classe d’Australie, lavées, dégraissées et ayant subi une manipulation ultérieure, acquittent le droit de 6.85 par kilog.
- 7226. — Le frilling en coton acquitte le droit de 40 0[0 à la valeur.
- BREVETS D'INVENTION
- 171037.5 septembre; Smith et Nicolle. -
- Perfectionnements dans les méthodes employées pour extraire les matières utiles des filaments végétaux.
- 171051. 7 septembre; Martin (dame veuve). — Procédé et imitation du dessin dit « Pékin» sur les étoffes à poil.
- 171058. 7 septembre ; Schiefner.— Machine à préparer pour le peignage et la filature subséquents, la ramie, les orties, reah, pita, yucca, pinc apple, jute, ananas, lin, chanvre, et toutes autres fibres textiles.
- 171059. 7 septembre ; Schiefner. — Machine à peigner la ramie et autres longues fibres textiles.
- 171060. 7 septembre ; Schiefner. — Nouvelle machine à filer, ou perfectionnements aux machines à filer la ramie, les orties, reah, pita, yucca, etc.
- 171097. 14 septembre ; Harmel. — Nouveau procédé d’expulsion des chardons, gra-terons, pailles et autres corps étrangers contenus dans la laine ou autres matières textiles, avant cardage desdites matières.
- 171160. 14 sept.; Death. — Perfectionnem. apporté aux appareils à éplucher et à nettoyer les tiges et feuilles fibreuses des plantes, etc.
- 171287. 22 sept.; Cook. — Perfectionnements dans les procédés et appareils employé8 pour laver ou dégraisser la laine.
- 171304. 24 sept.; Perrusset.—Nouvel appa-reil à teindre les tissus en pièces.
- 171325. 24 sept.; Reffitt. — Perfectionnements dans les moyens ou appareils servant à teindre les étoffes tissées ou feutrées en laine, soie et autre matière et les fils.
- 171358. 30 sept.; Chaverot.— Nouvelle application sur le tissu drap d’or, de dessin8 gaufrés, nuancés, imitant le broché.
- 171373. 28 sept.; Gérard.—Application d un nouveau procédé relatif à la gravure directe des cylindres par pression mécanique sur ue surface plane gravée, destinée à l'impression des tissus de toute espèce.
- 171461. 8 oct.; Tulpin frères. — Machine? secouer, battre, dresser et lisser les filé8 e' écheveaux, écrus, blanchis ou teints*
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- BIBLIOGRAPHIE
- Indurtrie textile. — Agenda et Calendrier de poche des filateurs et tisseurs à l’usage des fabricants, directeurs, contre-maîtres et employés, année 1885-86, par H. SPENLÉ, ingénieur, avec la collaboration de L, BIPPER, professeur de filature et tissage.
- Ire partie : Matières textiles d’origine animale. Matières textiles d’origine végétale.
- 2e partie : Principes de filature.
- 3e partie : Tirage des fils, Conditionnement.
- 4e partie : Filature de la laine peignée.
- 5e partie : Filature de coton.
- 6e partie : Principes de tissage.
- 7e partie : Tissage mécanique de la laine.
- 8e partie : Tissage mécanique du coton.
- 9e partie : Etablissement de filatures et tissa-ges Comptabilité.
- 10e partie : Mathématiques.
- 11e partie : Poids des métaux.
- 12e partie : Vapeur et chaudières à vapeur.
- 13e partie : Décrets et règlements sur les chau-bières à vapeur.
- 14e partie : Lois ou décrets concernant les en-fants dans les manufactures.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, N° 8. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Avril 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- LES EAUX DE LYON.
- PROPRIÉTÉS ET PROPRIÉTAIRES DU NOIR D’ANILINE.
- DE LA TEINTURE DES LAINAGES (suite et fin).
- TARIFS DE CHEMINS DE FER.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ANNONCES. o
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPRÊT DES ETOFFES Par M. Grison.
- On sait que certaines étoffes sont’soumises a un pressage à chaud, soit au moyen de la Presse hydraulique agissant sur une pile de Pièces pliées et encartées, soit au moyen l'une « lustreuse » ou presse continue (formée l'un cylindre creux et chauffée tournant dans une auge métallique). Le premier moyen est long, coûteux, occasionne des plis indestruc-tible; le second ne donne pas un apprêt suffi-Ornent durable.
- M. Grison estime que l’instabilité de cet aPprêt tient au refroidissement brusque de ‘étoffe et, pour y remédier, il enroule le tissu Immédiatement après son passage sous la Presse continue. S’il est nécessaire d'aug-tenter le lustre de la surface, le résultat s’ob-tent en' interposant entre les spires, au fur et à mesure de l’enroulement, une feuille de Papier glacé.
- CYLINDRES POUR SÉCHER, CALANDRER, ETC-Par M. Hopkinson.
- Les cylindres de ce genre, lorsqu’ils doivent
- •être chauffés à la vapeur, nécessitent de nombreuses précautions. En raison du vide que peut produire la condensation de la vapeur, ils sont susceptibles de se déchirer sous la pression atmosphérique ; d’autre part, un excès de tension intérieure peut occasionner une explosion et il faut avoir recours à des appareils détendeurs ; enfin il est nécessaire de munir le cylindre de purgeurs.
- Pour obvier aux divers inconvénients signalés, M. Hopkinson ne remplit pas le corps cylindrique de vapeur, il l’entoure soit d’un serpentin fixé directement à la paroi ; soit d’une double enveloppe en cuivre ondulé, constituant elle-même une sorte de serpentin, Dans les deux cas, la vapeur arrive d’un bout à la. pression du générateur sans qu’il soit utile de la détendre, et l’eau de condensation sort par l’extrémité opposée.
- PROCÉDÉ DE TEINTURE Par M. Varinet.
- Le procédé, applicable à la teinture des étoffes épaisses et foulées telles que les draps, les feutres, est caractérisé non par la composition ou la marche du bain, mais par la conduite de la pièce dans la cuve et hors du bain.
- Au lieu de ne laisser émerger qu’une faible quantité d’étoffe et d’amonceler le surplus au fond de la cuve, M. Varinet maintient à l’air
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- la plus grande partie de la pièce et la dispose en plis réguliers, soit sur un plan incliné, soit sur une toile sans fin. Le reste du tissu, qui plonge momentanément dans le bain, chemine sans arrêt et passe entre des rouleaux em-barreurs qui, agissant tantôt à l’endroit, tantôt à l’envers, par extension et par compression, facilitent la pénétration régulière du liquide.
- MACHINE A POLIR LES SOIERIES Par M. Vincent,
- Les perfectionnements revendiqués par M. Vincent visent le genre de machines, dans lesquelles le polissage est exécuté en travers de l’étoffe par des lames métalliques fixées sur des courroies sans fin. Le but de ces perfectionnements est d’obtenir le polissage simultané de deux pièces, circulant l'une en dessus, l’autre en dessous des polissoirs.
- Les poulies porte-courroies sont d’égal diamètre, mais les axes en sont situés à des hauteurs différentes, de manière que les brins inférieurs et supérieurs des courroies suivent des lignes inclinées, dont les intersections se trouvent sur l’axe vertical de la machine.Les poulies d’un bord sont reliées par deux roues dentées qui les font tourner en sens contraire; les deux poulies du bord opposé, entraînées par les courroies mêmes, tournent comme les précédentes.
- D’après ce qui précède, les polissoirs agissant tant en dessous qu’en dessus, du centre de l’étoffe vers les lisières.
- CHAUDIÈRE POUR LE TRAITEMENT DE LA RAMIE Par M, Schiefner.
- Cet appareil se compose de deux cuves concentriques, laissant entre elles un espace suffisant pour la circulation de la lessive. La cuve extérieure est munie de robinets en vue de l’admission et de l'échappement de la vapeur, qui traverse un serpentin, immergé dans la lessive et contournant la cuve inté
- rieure. La dernière, perforée sur toute la surface, est supportée par deux fers à T et maintenue latéralement par des guides.
- Dans l’axe de la même cuve, un tube également perforé sert à faire pénétrer le liquide à travers la masse fibreuse. Les tiges de ramie, décortiquées mais non dégommées, sont disposées par couches dans un panier ou cage, à plusieurs étages (cinq dans l’exemple du brevet) construit en fer galvanisé.
- Le panier, évidé en son centre pour le passage du tuyau ci-dessus mentionné, est suspendu, à la partie supérieure, au moyen de quatre chaînes aboutissant à un crochet, qui permet de descendre tout le chargement dans la cuve intérieure, puis de l’en extraire après achèvement du dégommage.
- La cuve extérieure est fermée par un couvercle boulonné sur un joint en caoutchouc. La lessive est chauffée par contact avec le serpentin et, pour obvier aux dangers d’un excès de pression, le couvercle dont il vient d’être parlé porte un support de sûreté.
- POLISSAGE, FOULAGE ET FEUTRAGE DE TOUS TISSUS
- Par MM, Cot, Philippe et Cie.
- L’appareil dont il s’agit, bien que visant a généralité des tissus , est particulièremen1 applicable aux soieries ; il est destiné à remplacer les machines ordinaires armées de a mes, ou « polissoirs, » et animées de mouvements alternativement contrariés. C’est " simple laminoir composé de deux cylindres en métal, en papier ou autre matière suffisan ment résistante.
- L’étoffe est tout d’abord enroulée sous ten sion autour du cylindre supérieur. Le roules" ainsi formé est fortement pressé contre le C lindre inférieur par des leviers à contrepoid5 ou des dispositifs analogues, puis il reçoit a mouvement de rotation dans le sens même l’enroulement. Il se produit alors un p0'1^ sage, un feutrage de la surface, résultant 8
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- fois de la pression de l’étoffe sur elle-même et d’un déplacement infiniment petit d’un glissement imperceptible, déterminé parle serrage du rouleau sous l’action du laminage.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 171547. 8 octobre; Société Loncle et Lamoi-lier. — Obtention sur tous les genres de tissus et par des fils travaillant ensemble ou séparément d’avec ces tissus, des dessins brodés par l’emploi de la mécanique Jacquart ou autre système.
- 172391. 19 nov.; Société P. Monnet et Cie. -Préparation de polyoxynaphtalines et de leurs acides sulfoconjugués au moyen des acides mono, bi et trisulfoconjugués de l’alpha naphtol et du béta naphtol et leur application ainsi que celle de leurs éthers pour la prépa-ration de toute une série de matières colorantes nouvelles.
- 172393. 19 nov.; Weild et Rickards.— Pro-cedés et appareils perfectionnés pour colorer les bords ou lisières de velours ou autres tis-Su8 et constituer des bandes de couleur à leur surface.
- 172441. 21 nov.; Clair et Socard. — Réactif Permettant de découvrir la fuschine ou autres Matières colorantes de même composition chimique dans les liquides ou denrées alimentaires.
- L’opération consiste à employer corne réac-te
- 1 unique l’éther fortement saturé de vapeur d ammoniaque en dissolution en opérant de la manière suivante :
- Dans un tube à essai on met 1 centimètre cube du liquide à essayer, on verse 8 à 10 lois la même quantité d’éther ammoniacal et ° agite. On laisse alors reposer le mélange |a59"‘8 ce que la couche d’éther surnage bien couche de dépôt. On décante alors dans une cPsule de porcelaine la plus grande quantité iosible de l’héther surnageant et l’on place capsule sur un vase d’eau chaude; l’éther
- s’évapore rapidement sous forme de dépôt coloré si le liquide essayé ne renferme pas de fuschine, il se produit un dépôt rose ou violet dans le cas contraire.
- 172543. 30 nov.; Bertrand.— Appareil destiné à la teinture des matières filamenteuses, animales ou végétales, brutes ou travaillées, en flocons, peigne, carde, bobines, blousses, déchets écheveaux, cannettes, tissus, etc.
- 172553. 26 nov.; Laporte.—Procédé d’ornementation en mat de tous tissus et papiers déjà vernis.
- 172596. 28 nov.; Farmer et Lalance.—Perfectionnements dans la construction des appareils destinés au lavage, au chlorage, au dégraissage, au savonnage, au bousage et à la teinture des tissus.
- L’objet du brevet consiste dans la construction et l’emploi en combinaison avec les machines employées pour le lavage, le chlorage, le dégraissage, le savonnage, le bousage et la teinture des tissus, d’une série de rails montés dans un châssis à vibration rapide entre lesquels l’étoffe est conduite par des cylindres-guides de forme appropriée.
- 172616. 30 nov.; Miller. — Perfectionnera, dans les machines à presser les étoffes.
- L’invention qui fait l’objet du brevet est relative au type de machines dans lesquelles les étoffes sont pressées entre des cylindres tournants et des tables, et elle consiste dans des dispositions destinées à régler la pression a la retirer, à conduire une ou plusieurs étoffes au cylindre, à régler l’étendue de l’action de brossage et de tendage et à presser d'nne manière continue sans friction et sans repassage au fer.
- 172644. 1er déc.; Holliday. — Fixation des couleurs azoïques sur le coton ou autre fibre végétale.
- L’objet du brevet est basé sur ce fait que l’oxyde de plomb ou les composés formes par l’oxyde de plomb et les corps huileux que l’inventeur désigne sous le nom de savons de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- plomb, enlèvent, quand ils sont fixés sur le coton ou autre fibre végétale, l’alpha ou le béta naphtol du mélange de ces napbtols avec de l’eau ou de leur solution dans l’eau et l’invention a pour objet l’utilisation de cette action dans le but de fixer les couleurs azoïques sur le coton ou autre fibre végétale, soit à l’état brut filé lissé ou autrement manufacturé.
- 172666. 8 déc ; Beauduin. — Machine à essorer les étoffes au moyen de l’air raréfié, dite : séro-essoreuse.
- 172818. 10 déc.; Société Guillaume frères.—
- Transformation des tissus de lin spécialement employés pour vêtements de troupes, en nuances inaltérables résistant au lessivage et à l’action de la lumière constituant en fait une uniformité de vêtement jusqu’à usure complété?
- Les inventeurs n’indiquent nullement au brevet leur procédé de transformation, ils se contentent de demander la protection de la loi pour l’application de ces procédés connus et appliqués depuis longtemps déjà à la transformation des tissus pour vêtements de troupes.
- 172867. Il déc.; Bozon. -- Appareil à dérompre les tissus.
- L’objet du brevet consiste dans la disposition de sphères ou de tous autres objets ayant une forme quelconque, mobiles métalliques ou non, animés d’un mouvement de rotation sur des tiges fixes, et contresemblées avec d'au-très sphères mobiles également animées d’un mouvement de rotation sur des tiges,pouvant se rapprocher ou s’écarter des premières à la volonté de l’opérateur, pour effectuer le dé-rompage des tissus de toute nature.
- 172889. 14 déc.; Mather.—Procédé et appareil pour le blanchiment des matières textiles végétales.
- Les procédés ou appareils qui font l’objet du brevet présentent les caractères suivants :
- Les matières à traiter sont chargées dans des chariots à treillis, puis roulées dans une
- chambre que l’on ferme et dans laquelle les matières demeurent sans être manipulées et où elles sont soumises à l’action de la vapeur, pendant qu’elles sont maintenues à l'état saturé par une solution chaude de soude caustique et où elles sont finalement lavées parla circulation d’eau chaude qui les pénètre, en les préparant ainsi complètement pour le traitement ordinaire à la chlorine et à l’acide.
- J. FAYOLLET,
- Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- LES EAUX DE LYON
- Cette question, sur le tapis depuis sept ans, est entrée, d’après les journaux de la localité, dans la voie d’exécution.
- Lyon aurait un double service d’eau calcaire et d’eau granitique.
- Les eaux calcaires. représentées par divers projets, ne sont pas encore déterminées corn®6 provenance. Mais le service de l’eau granitique, serait assuré par des prises faites dans les ruisseaux situés à l’ouest de Lyon, sur 10 rive droite du Rhône, patronnés par notre collaborateur, M. Marius Moyret.
- La dernière commission technique a reten. les ruisseaux en question, et les teinturier lyonnais viennent, dans une pétition signe? par 46 patrons les plus importants de la ville de sanctionner cette manière de voir.
- Nous adressons nos sincères félicitations 8 M. Marius Moyret qui depuis plus de dix ans, a pris en main la cause de ce double serve: hydraulique et démontré à ses concitoyens 44 l’izeron et le Garon, coulant dans la banlieue de Lyon, en pourraient fournir aux industriel8 de la région plus de 80,000 mètres d’eau gra nitique par jour, à peu de frais ; les captage; de l’izeron sont pour ainsi dire dans Lyon, ceux du Garon dans l’enceinte fortifiée. 40 pureté de ses eaux égale celle du Furens,
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- Gier et du Ternay, qui ont fait la fortune de Saint-Etienne, de Saint-Chamond et d'Anno-nay. Elles titrent seulement de 1 à 2 hydro-trimétriques.
- PROPRIÉTÉS ET PROPRIETAIRES
- DU NOIR D'ANILINE
- La formation du noir d’aniline est la même par teinture et par impression. Identité d’agents, de réactions, de produit final. Quelle qu’ait été la préparation, le noir est le même. Il n’y a qu’un noir d’aniline, comme il n’y a qu’une indigotine, qu’une alizarine. Les alcaloïdes qui se soustraient à cette règle indi-quent des variations de coloration que l’aniline ne donne pas. Les corps qui font éprouver ce genre de transformation aux alcaloïdes Sont les déshydrogénants : les halogènes> leurs composés oxygénés, les oxydes et les acides du chrome, du fer, du vanadium, du manganse, du cuivre, etc. Ces principes 8énéraux suivirent de près la découverte de Lightfoot ; ils servent depuis un quart de si-cle de p. écepte à nos manutentions et ne peu-vent donc plus être à la portée des confisca-tions par brevets.
- En teinture comme en impression, le noir développé à chaud est inaltérable et celui qui eSt obtenu au-dessous de 750 est plus ou mOins verdissable. Les colorations des autres alcaloïdes, dens ces deux circonstances, ne insistent pas en consolidation, mais en va-"lations de teintes.
- Les réactions sont toujours d’autant plus apides que les compositions sont plus aci-ges (1). Elles se conservent alors d’autant plus “ifticilement. Celles qui transforment le noir "erdissable en noir inverdissable sont égale-ent propres à développer le noir, comme, Par réciprocité, les compositions qui déve-
- . () Acidité à régler en espèce et en propor-108 sur la résistance de la fibre textile.
- loppent le noir peuvent servir à rendre inverdissable avec l’aide d’une température suffisante et à la condition de ne pas se trouver épuisées par le premier degré de transformation. Cette alternative a permis à la teinture d’effectuer dans un même milieu coloration et fixage.
- Tout noir d’aniline obtenu par teinture à l’état inverdissable aura passé par ces conditions. Elles sont indéniables, elles n’offrent pas deux chemins, pas de falsification possible à leur synthèser Lors donc qu’avant 1873 il existait dans le commerce des noirs teints et inverdissables, c’est qu’ils ressortaient de traitements qui répondaient aux conditions voulues, tels par exemple les noirs de Stallar.
- La teinture en noir d’aniline fait exception aux procédés habituels, en ce que la matière colorante y prend naissance spontanément et simultanément à sa précipitation sur la fibre textile et qu’elle ne réclame l’intermédiaire d’aucun mordant pas plus que l’indigo. Il ne saurait exister de méthal-aniline. Le produit, quelle que soit son obtention, est constamment le noir de 1863, en attendant qu’il porte une dénomination scientifique et que la différence de sa composition à l’état inverdissable soit déterminée.
- L’année même de la découverte du noir de Lightfoot fut trouvé parCordillat le noir d’aniline-vapeur inverdissable. Quoique le noir d’aniline débu'ât par l’impression, son mérite fut immédiatement apprécié pour la teinture, et les moyens d’y réaliser cette application proposés et pratiqués successivement et dès 1865 par Higgin, Bobœuf, Paraf-Javal, Cor-tis-Thirault, Daniel Fauquet, Persoz, Miroy, Jeannole, Bretonnière, Stallar et finalement Grawitz.
- Si, dans la lettre insérée dans le Moniteur scientifique de mars, j’ai émis an sujet d.s brevets Grawits de 1874 l’hypothèse que le noir de ces procédés ne pouvait être utilisé qu’à la condition de charger suffisamment pour cacher tout virage, c’est que j’admettais
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- le superlatif du parti qu’on pouvait en tirer avant leur faculté de rendre inverdissable. Or, cette faculté, ce simple coup de main, ne pouvait figurer dans les brevets Grawitz avant que leur auteur la connût, avant août 1876. M. Grawitz, à cette époque, travaillait dans le laboratoire de MM. Kœchlin frères, où il passa ses vacances de 1874, 1875 et 1876 à chercher le procédé Stallar. Pensant avoir atteint cette antériorité et pouvoir faire affaire, il fut objecté à sa première entreprise que son noir n’était pas acceptable pour cause de verdissage. C’est alars qu’il pria MM. Kœchlin frères de lui indiquer la méthode qu’ils pratiquaient. Ce service fut rendu à M. Grawitz ; il lui fut remis la rédaction même du pli cacheté déposé, en avril 1876, par MM. Kœchlin frères, à la Société industrielle de Mulhouse et publiée par eux en novembre de la même année. A partir de ce moment, août 1876, M. Grawitz pouvait lulter avec les noirs du commerce. Son noir, d'imparfait, était devenu parfait, selon les expressions de son brevet d’octobre 1876, brevet qu’il n'avaiv aucune autorisation à prendre. Ces détails historiques seront toujours attestés par MM. Kœchlin frères, Paul Jeanmaire, l’auteur du procédé des frères Kœchlin, par MM. D. Schlumberger, Gustave Schæffer, Horace Kœchlin, tous membres des Sociétés industrielles de Mulhouse et de Rouen, dont les experts ont jusqu’à présent dédaigné le témoignage.
- La persévérance et l’habileté déployées depuis dix ans par M. Grawitz pour ériger en monopole le procédé qu’il avait confectionné, pour vulgariser ce procédé, lui obtenir, avec l’éclipse des prédécesseurs, le baptême de trois célébrités chimiques, ont frappé l'indus-trié d’un déraillement de justice dont elle demande réhabilitation.
- Camille Kœchlin.
- (Moniteur Quesneville.)
- NOTE SUR L’ÉTAT ACTUEL
- DE LA TEINTURE DES LAINAGES
- Par Amaury de Montlaur, ingén.
- (Moniteur scientifique Quesneville.)
- (Suite et fin.)
- DEUXIÈME PARTIE
- PROCÉDÉS EMPLOYÉS DANS LES DIVERSES
- INDUSTRIES
- Suivant les articles que l’on fabrique, on teint la laine sous un état ou sous un autre, avec les bois ou avec les matières colorantes artificielles, suivant les opérations que la laine doit subir après teinture, et les usages auxquels on la destine.
- On teint la laine en poils, à l’état de ruban cardé, de fil ou en tissu.
- Les teinturiers à façon sont appelés à tein-dre sous les divers états, mais sur chaque place on varie peu. Toutefois le teinturier à façon a surtout à opérer sur fils et sur tissus; par cela même il se trouve dans des conditions différentes ; si l'on compte par dessus le marché qu’il lui faut échantillonner très exactement et qu’il n’a pas la ressurce dans bien des cas d’employer une passe manquée pour une autre couleur, on comprendra qu’il se trouve dans une situation désavantageuse et qu’il ne se livre à l’essai de nouvelles matières que lorsqu’il est assuré du succès.
- A Reims et à Sedan, de même que dans les centres industriels de l’Espagne (à Barcelone, Sebadill), la teinture est encore entièrement entre les mains des teinturiers qui ne font q—e la teinture et le dégraissage, souvent avec le foulage, et dont l'industrie, complément de la fabrication des lainages, en est cependant entièrement distincte.
- On comprend donc que l’on emploie chez eux toutes sortes de teinture.
- Les laines destinées à la fabrication des 115 sus sont teintes ou en poils ou en pièces, on ne teint presque jamais en fils ou en rame
- Lorsqu’il s’agit de confectionner des nou
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- veautés, il est évident que chaque fil devant avoir une teinte particulière, on a tout avantage (puisqu’on ne peut teindre en pièce), à le faire sur poil.
- En effet, toutes les irrégularités de nuance disparaissent dans le peignage et la filature, et l’on n’a pas à s’en préoccuper.
- Mais, d’un autre côté, il faut des couleurs qui résistent au foulage et ne déteignent pas sur les blancs ou autres couleurs juxtaposées, les teinturiers préfèrent les bois de teinture pour cet usage et se servent généralement de chaudières en cuivre de forme ovoïde, chauf -fées à la vapeur par double fond. Malgré les virages de nuance qui se produisent au foulage, ils préfèrent cette méthode, d’autant plus qu’on les a fatigués par un grand nombre d’essais sur des matières artificielles sans solidité.
- Lorsqu’au contraire, il faut produire des nuances unies, les teinturiers commencent par fouler la pièce et teignent ensuite en cou-leurs d’aniline, le vert de lumière, les orangés, l’orseille ou même le rouge solide, le jaune de naphtol, le sulfate d’indigo et les bleus ei violet d’aniline, sont les plus employés. L’induline remplace fréquemment le sulfate d’indigo. La teinture se fait dans des barques rectangulaires en bois ou cuivre, chauffées par barbottage et surmontées d’un guindre, mû mécaniquement de manière à faire mouvoir d’une façon continue la pièce dont on a cousu les deux bouts ensemble.
- Ce Travail nécessite très peu de main-d œuvre. •
- Quant aux procédés et prix de revient, ils dépendent absolument de la direction et de manière dont on utilise les vieux bains et le choix des matières colorantes; en tout cas, 1 est fort peu élevé, si l’on considère que, dans le prix offert parle fabricant est souvent Compris le foulage.
- Les laines pour la bonneterie sont plus sou-vent teintes en peigné. On ne demande aucune Solidité, mais les nuances sont très foncées, les prix très peu élevés, aussi les teinturiers
- à façon n’ont pu lutter contre les filateurs qui, n’ayant ni à unir les nuances, ni à assortir très exactement, puisqu’ils ne font que de grosses parties, n’ont pour ainsi dire pas besoin de bons contre-maîtres.
- On n’emploie les mêmes produits que pour la teinture en pièces et l’on mordance rarement, mais c’est surtout dans cette industrie que l’on cherche peu la nouveauté comme couleur. Les nuances doivent revenir à tant l’une dans l’autre, et le fabricant ne cherche qu’à rentrer dans ses débourses, ou se contente d’un léger bénéfice. et
- Actuellement pour cette industrie qui a pris une grande importance dans nos pays par suite de la transformation de beaucoup de fabriques de tapis en fabrique de bonneterie, et du travail de tricotage à domicile pour les cas et fichus, dans les grands ateliers pour les ceintures, gilets de chasse, etc., en tous éas, avec des machines perfectionnées, on paie 0 fr. 75 à 0 fr. 80 les verts et les bleus, les marrons, loutre, bronze, mais tous excessivement foncés, presque noirs, 0 fr. 50 les autres nuances, sauf les noirs qui se paient 0 fr. 25 à 0 fr. 30 par kilog. de laine. Ces derniers se font par le bichromate et l’extrait de campêche et quelquefois par le noir direct dont je parlais plus haut. Toutes ces couleurs sont à peine lavées et faites en faux teint généralement, même les bleus, tandis que pour les tissus, on range les bleus foncés parmi les couleurs grands teints, et qu’on ne le produit pas à l’indigo ; on l’obtient souvent au moyen de campêche sur mordant double de chromate et sulfate de cuivre, méthode donnant des produits d’une solidité suffisante qu’on avive souvent avec un peu de violet d’aniline.
- Pour les tissus unis, je crois qu’on pratique les prix de 1 franc à .1 fr. 50 par kilog. de laine, mais que dans ce taux est compris le foulage.
- On pourra incontestablement faire mieux dans quelques années, mais actuellement la teinture n’est pas rémunératrice, surtout lors-
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- qu’on songe à la dose de science et de capacité pratique qu’elle nécessite de la part du chef d’industrie et de ses employés.
- CAUSES DE LA SITUATION ACTUELLE.
- J’ai déjà indiqué quels étaient les princi paux effets de la crise actuelle : l’état de marasme dans lequel se trouvent les teinturiers à façon, par suite des prix qui leur sont offerts et la concurrence du fabricant et du fi-lateur qui ont adjoint une teinturerie à leur établissement-.
- Ces derniers ont incontestablement très peu de frais généraux par le fait de la teinture et l’augmentation des dépenses de chauffage, de l’amortissement des appareils sont amplement compensés par la facilité qu’ils trouvent à écouler des laines et surtout des fils teints et prêts pour le travail de la bonneterie ou du tissage ; il ne s’agit donc pour eux que de faire le pair, de produire au prix auquel on leur paie la teinture, et les nuances se compensant généralement dans le prix d’ensemble, ils ne peuvent y perdre.
- Voici pour le teinturier; au point de vue du producteur, la crise est simplement une conséquence de la superproduction. En effet, le marché encombré, il s’est produit une pre-mière baisse ; aussitôt tous d’augmenter leur fabrication pour produire à meilleur marché, d’où une nouvelle baisse. Là-dessus deux ou trois hivers très doux, pendant lesquels la consommation des laines a été très faible et acluellement beaucoup de maisons ne cherchent qu’à faire le pair en attendant des jours meilleurs.
- Il est incontestable que la situation peut s’améliorer, surtout si l'hiver qui commence est rigoureux, mais je crois que la crise, bien qu’affaiblie, doit encore durer tant que nous seront livrés pieds et poings liés à l’envahissement de produits allemands fabriqués dans des conditions avantageuses de main-d’œuvre, de droits sur les alcools et les matières premières provenant des colonies, lels que les tannins, indigos, etc.
- Toutefois l’exemple de la Suisse nous mon
- tre que l’habileté du chimiste et du directeur y sont pour beaucoup, car les fabricants de ce pays, qui luttent avantageusement, ont beaucoup de frais de transport à subir, notamment sur le sel, le charbon, produits de valeur relativement faible.
- Les chimistes français ne sont également pas assez au courant des besoins de l’industrie, et souvent on s’étonne de voir appliquer par d’autres de belles recherches de chimie organique, alors qu’il serait plus simple de s’enquérir si l’auteur n’a pas déployé beaucoup de persévérance pour lancer un produit qui lui paraît beaucoup plus beau, mais dont la teinture n’a nul besoin.
- Les brillantes études de M. A. Kœchlin sur l’emploi des mordants doubles dans la teinture du coton pourraient être répétées en ce qui concurne la laine, en prenant alternativement la solidité à l’air et la résistance au foulon, car on sait que telle matière résiste parfaitement aux agents atmosphériques et peu aux alcalis, tandis que telle autre ne dégorgera pas et sera un véritable « déjeuner de soleil ». Ainsi l’indigo de cuve, excellent comme résistant à l’air, dont la couleur tombe peu au foulon, dégorge pourtant toujours sur le blanc et bleu avec cette matière.
- On voit combien le cadre d’une telle, étude serait vaste et qu’il y aurait là matière a nombreuses recherches.
- Il serait aussi intéressant de baser des recherches sur le fait suivant :
- On sait qu’on peut abtenir des bleus sur coton en teignant dans un bain de campêche à 2o B additionné d’acétate de cuivre. J al vérifié que par cette méthode on pouvait tein dre la laine, seulement l’opération se fait moins bien, parce que le bouillon nécessaire à la teinture provoque la formation d’acétate basique insoluble, et que, pour se tenir dans des conditions industrielles, il faut employer des bains beaucoup plus faibles.
- Mais il y a là des indices d’une voie nou velle : la recherche de composés qui, san
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- nuire à la teinture, sans en augmenter la durée d’une manière notable, se décomposent lentement et donnent à la fibre un mordon-çage ; on voit déjà une augmentation dans la solidité provoquée par l’addition d’alun au bain de carmin ou de sulfate d’indigo, il faut aller plus loin.
- Les sujets d’étude ne manqueront pas, et je sais que les chimistes trouveront facilement auprès des praticiens éclairés les encouragements et une bonne volonté pour les recherches industrielles, et les essais en grand qu’ils ne m’ont personnellement jamais refusés et dont je suis heureux de remercier ici, les teinturiers et fabricants de lainages qui ont bien voulu m'aider dans mes essais indus-triels.
- En terminant, je dois faire remarquer que je n’ai donné ici que des résultats techniques, mais que pour certains détails de prix, j’ai dû me contenter de résultats se rapportant surtout à l’Est et au Sud de la France et ne Puis garantir qu’ils soient les mêmes dans d’autres régions.
- Poudres, le 17 novembre 1884.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- Compagnie PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE
- Cette Compagnie soumet à l’homologation ministérielle la modification suivante à ses nouveaux tarifs :
- Tarif spécial P. V., no 20. — Tissus et textiles. — Coton brut en balles. — Déchets de laines et de soies. — Ces marchandises, dans le tarif proposé, sont exonérées de la majoration de 50 p. 100 quand elles ne pèsent PS 200 kilogrammes, sous le volume d’un mëtre cube.
- Les déchets de soie profiteront à l’avenir des clauses ci-dessus. De plus, ils sont admis "la troisième série, sans condition de ton-nage, tandis qu'actuellement ils n’étaient pas compris dans ce tarif.
- Le coton brut en balles, qui n’était pas ins
- crit non plus dans ce tarif, sauf pour des prix fermes, jouira dorénavant de la quatrième série, sans conditions de tonnage et du barême A, par 5,000 kil.
- NÉCROLOGIE
- M. HUGUES-CAUVIN
- La ville de Saint-Quentin et l’industrie de la région viennent de faire une grande perte dans la personne de M. Hugues-Cauvin, manufacturier, chevalier de la Légion d’honneur, décédé à l’âge de 70 ans.
- Administrateur de la succursale de la Banque de France, ancien président du tribunal de commerce, ancien membre de la Chambre de commerce, ancien conseiller municipal, M. Hugues-Cauvin, qui a tant contribué à l’extension et au progrès de la fabrication saint-quentinoise, est le créateur delà Société industrielle, actuellement si prospère, et que peuvent envier à Saint-Quentin beaucoup de cités.
- Aimé de ses ouvriers, dévoué aux intérêts de ses concitoyens, d’un caractère affable, obligeant et charitable, le défunt a laissé des regrets unanimes, aussi ses obsèques ont-elles été célébrées au milieu d’une foule immense, composée de toutes les notabilités locales, des amis, des ouvriers et des personnes qui avaient été en relations avec lui.
- Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Béranger, maire de St-Quentin; Emile Rousseau, président de la Chambre de commerce; Letac, président du tribunal de commerce; Delcourt, directeur de la succursale de la Banque de France; Moureau, secrétaire de la Société industrielle; J. Coûtant, ami de la famille; H. Morel, négociant, et un ouvrier de M. Hugues. Le cercueil était couvert de fleurs De magnifiques couronnes étaient portées par les ouvriers des manufactures de de M. Hugues, par les élèves des cours de la Société industrielle et de l’Ecole professionnelle.
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- Au cimetière, deux discours ont été prononcés, l’un par M. Letac et l’autre par M. Emile Rousseau. C’est à l’ancien magistrat consulaire que le président du tribunal de commerce a surtout adressé ses éloges, tandis que M. Rous -sea au voulu rendre hommage à l’industriel éminent dont la perte est un deuil général pour la ville de St-Quentin. Voici un passage de son allocution :
- « M. Hugues-Cauvin , qui s’était d’abord destiné aux carrières libérales, poussé par un goût irrésistible vers le commerce et l’industrie, s’y adonna définitivcmeut vers 1844. Esprit prompt, travailleur infatigable, il a donné un essor considérable à la fabrication saint-quen-tinoise, et a été le véritable fondateur de l’industrie cotonnière mécanique dans notre région. Toujours préoccupé de lutter contre la crise terrible que nous traversons, nous l’avons vu, quelques jours à peine avant sa mort, chercher de nouvelles combinaisons de nature à remédier aux difficultés croissantes de notre situation économique, dont son esprit, éminemment pratique, lui faisait apprécier la profondeur et la trop longue durée, sans qu’il pût en entrevoir l’issue. »
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Nancy. — M. Louison-Maillard (François), apprêteur de broderies. — Jug. du 26 octobre.
- Paris. — Formation de la Société en nom collectif A. Gonbrich et Cie, rubans, soieries, velours et dentelles, boul. St-Denis, 19. — • Durée : 7 ans, du 1er janvier 1886.—Cap. : 1,000,000 fr. — Acte du 29 janvier. — D.
- Elbeuf. — Martin (Jules), teinturier et fab. de produits chimiques, à St-Aubin-Jouxte— Boulleng.--Jug. du 9 mars. — S. : M. Thuillier.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Formation de la Société en nom collectif A. Hatet et G. Goy, teinturiers en plumes, rue Bouchardon, 12. — Durée : 3 ans. — Cap. : 5,000 fr. — Acte du 8 février. — A. P.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Haas et Vieublé, teinturiers-dégraisseurs, rue du Souvenir, 15.— Durée: 8 ans.— Cap.: 2,500 fr. — Acte du 5 mars.
- Lille. — Formation de la Société en nom collectif F. Richter fab. de bleu d’outremer, rue Gantois, 71. — Durée : 12 ans. — Cap. : 400,000 fr. — Acte du 5 mars.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Saint-Etienne. — Modification de la Société Giry, Frachon et Garde, teinturiers qui, par suite de la retraite de M. Garde, devient Giry et Frachon. — Acte du 26 février.
- Troyes. — Modification du capital delà Société anonyme de blanchiment, teinture, im-pression et apprêt de St-Julien, porté de 600,000 fr. à 900,000 fr. — Délib. du 15 février.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Madame Salomon a vendu à M. Thibault» boul. de la Chapelle, 12, 5 avril, un fonds de teinturier, rue Mandar, 9.
- Madame Delosme a vendu à M. X..., boul: de Sébastopol, 115, chez M. Guille, 1er avril, un fonds de teinturier, rue de la Butte-Chau mont, 62.
- M. Bingen a vendu à M. X..., rue du Con: mandant Rivière, 3, chez M. Hanssens, 20 mars, un fonds de teinturier, rue du R cher, 33.
- Madame veuve Lebel a vendu à Mme Ron de dini, rue Jacob, 6, chez M. Bourgeois, suite, un fonds de teinturier, rue de Ch chy, 12. J
- Madame Nathalie a vendu à M. X..., boun
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- Voltaire, 5, chezM. Moulle, un fonds de teinturier, bout Beaumarchais, 101.
- M. Delmas a vendu à M. X..., rue du Château-d’Eau, 47, chez M. Brazzis, 28 février, un fonds de teinturerie, rue Taylor, 9.
- Mme de Martin a vendu à M. Chapel, rue de la Chaussée-d’Antin, 44, chez M. De-launay, 1er avril, un fonds de teinturerie, rue des Moulins, 7.
- Mme Rénier a vendu à M. Rebouleau, rue de Vincennes, 106, à Montreuil, 1er avril, un fonds de teinturerie, rue de Paris, 114, à Vincennes.
- BIBLIOGRAPHIE
- Industrie textile. — Agenda et Calendrier de poche des filateurs et tisseurs à l’usage des fabricants, directeurs, contre-maîtres et employés, année 1885-86, par H. SPENLÉ, ingénieur, avec la collaboration de L. BIPPER, professeur de filature et tissage.
- Ire partie : Matières textiles d’origine animale. Matières textiles d’origine végétale.
- 2e partie : Principes de filature.
- 3e partie Tirage des fils, Conditionnement.
- 4e partie : Filature de la laine peignée.
- 5e partie : Filature de coton.
- 6e partie : Principes de tissage.
- 7e partie : Tissage mécanique de la laine.
- 8e partie : Tissage mécanique du coton.
- 9e partie : Etablissement de filatures et tissa-es Comptabilité.
- 10e partie : Mathématiques.
- Ue partie : Poids des métaux.
- 12e partie : Vapeur et chaudières à vapeur.
- 13e partie : Décrets et règlements sur les chau-dières à vapeur.
- 14e partie : Lois ou décrets concernant les en-fonts dans les manufactures.
- 15e partie : Mesures, poids et monnaies.
- 16e partie : Renseignements utiles.
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- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES 1N ENTIONS BREVETÉES.
- ACCIDENTS DE TEINTURE.
- TEINTURE DES TISSUS SOIE ET LAINE (suie).
- CORRESPONDANCE
- PRÉPARATION D’UNE MATIÈRE COLORANTE.
- LE STANDART TARTARE.
- SUR L'ELARGISSEMENT DES TISSUS.
- PRÉPARATION D’ALIZARINE SÈCHE.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPAREIL A TEINDRE LES TEXTILES en BOBINES
- Par MM. Peltzer et fils.
- L’appareil se compose d’une cuve à double fond ; le double fond est percé de trous exactement calibrés pour l’ajustage de broches Creuses, percées de trous à la périphérie. Sur ces broches sont emmanchées plusieurs bo-bines superposées, enveloppées d’une chemise métallique. Une pompe aspirante et foulante envoie le liquide tinctorial en dessus du dou-ble- fond, c’est-à-dire à l’intérieur des enve-loppes concentriques aux bobines. La teinture sous pression pénétre les fibres de la circon-ference au centre; le liquide, aspiré à travers 'es perforations des broches, se rend à la par-ue inférieure de la cuve pour fournir un nou-veau circuit, si la matière colorante est encore suffisamment concentrée. MM. Peltzer et fils remarquent que le sens de la circulation pour-"ait être inverse, mais qu’en opérant de la cIrconférence vers le noyau central des bobi-nes, on a chance d’uniformiser les nuances, P“isque le liquide colorant chemine ainsi "vec une accélération progressive, à travers
- des épaisseurs égales de fibres, à mesure que le bain s’épuise.
- MACHINE A POUR LES ÉTOFFES Par MM. Pfeiffer et Loude.
- MM. Pfeiffer et Loude effectuent le polissage des étoffes de soie soit en long, soit en travers, au moyen de lames indépendantes les unes des autres, dont la pression est réglée suivant besoin par des ressorts ou des contrepoids. La résistance desdits ressorts ou contrepoids est calculée pour céder à la rencontre d’un obstacle et pour éviter ainsi les déchirures ou plutôt les arrachures que déterminent souvent les nœuds et bouchons de la surface tissée.
- Le cadre porte-lames, monté sur galets, reçoit un mouvement de va-et-vient obtenu, dans l’exemple choisi, à l’aide de bielles; la construction est telle que chaque lame reste dans une position déterminée, lors de la marche en avant, c’est-à-dire durant le polissage, et se relève automatiquement lors de la course de retour, pour ne produire aucun effet, tandis que l’étoffe avance et fournit une nouvelle longueur à polir.
- MACHINE A « BAIGNER » LES TISSUS A LA RÈCLE Par MM. Gantillon et Cie.
- MM. Gantillon et Cie réalisent simultané-
- ment sur la même machine trois opérations
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- qui, d’ordinaire, exigent des machines distinctes et un nombre double d’ouvriers : le premier « baignage à la règle », le calandrage et le second baignage. On sait que les apprêts ci-dessus s’appliquent notamment aux soieries tissées en satin.
- Sur un bâti horizontal sont disposés la première règle et deux cylindres sécheurs à la suite, une calandre formée d’un cylindre métallique et d’un rouleau en feutre ou en papier, avec pression hydraulique. L'étoffe calandrée se dirige alors vers un second appareil de paignage, identique au premier, mais situé en dessus et supporté par des montant fixés au bâti inférieur.
- APPLICATION DE PARCELLES MÉTALLIQUES A TOUS GENRES DE FILS Par M. Desbarbieux.
- M. Desbarbieux dispose au-dessus d'un ruban de préparation quelconque (laine, coton, bourre de soie. etc. ) une trémie, dont l’ouverture rectangulaire est dirigée dans le sens où chemine la matière fibreuse. La trémie est, d’autre part , surmontée d’un cylindre horizontal perforé de nombreux trous. Le cylindre ayant été préalablement approvisionné de menus fragments de métal, la rotation détermine la chûte de ces parcelles à travers la paroi périphérique et de là dans la trémie. La masse des filaments entraîne lesdites parcelles, qui sont suffisamment ténues pour ne pas entraver les étirages et pour rester incorporées dans le fil.
- CHENILLAGE MÉCANIQUE DES TULLES Par M. Mayan.
- M. Mayan s’est proposé d’obtenir mécaniquement sur les tulles et autres tissus légers, la fixation de « mouches » en chenille qui, d’ordinaire, se placent à la main, une à une. L’appareil construit dans ce but se présente sous la forme d’une machine à coudre.
- La chenille est enroulée sur bobine et s’engage dans un petit canal aboutissant à une
- ouverture rectangulaire de 7 millimètres ; un cliquet fait avancer la chenille de la même quantité, chaque fois qu’une mouche a été découpée et fixée au tissu.
- Au-dessus de l’ouverture dont il vient d’è-tre parlé, un poinçon avec partie centrale mobile,sectionne le bout qui lui est présenté,puis un verrou horizontal, interposé entre la chenille et la partie mobile du poinçon, replie ce bout de chenille sous la forme d’un U renversé. Les branches de l’U pénètrent à travers le tulle-. Une languette s’introduit alors entre les deux branches, au-dessus du tissu, tandis que les mâchoires d’un étau minuscule viennent resserrer ces branches et les fermer sous la forme d’un O.
- La mouche est ainsi solidement maintenue et la machine reproduit les mêmes mouvements pour insérer la mouche suivante, fixée à l’écartement voulu, réglable à volonté.
- MACHINE A DOUBLER, MESURER ET ROULER LES TISSUS
- Par MM. Gérard fils et Schneider.
- Comme l’indique le titre du brevet, cette machine effectue simultanément trois opérations, d’où une sérieuse économie de temps. Les pièces pliées sont cousues bout à bout, pour ne pas présenter de solution de continuité, puis placées sur un banc en arrière de la machine. Le bout de dessus de la première pièce est dirigé vers la partie supérieure de l’atelier et passe entre deux rouleaux embar-reurs, puis au-dessus d’un troisième rouleau situé aussi haut que possible.
- De ce point l’étoffe redescend en se tendan1 sur un demi-cercle horizontal, qui supporte en son milieu, un guide vertical ou doubleur Ce dernier se prolonge vers le bas jusqu’à 1a rencontre de la machine proprement dite et engage l’étoffe entre deux règles horizontales. Le tissu passe alors sur un tambour horizontal muni d’un compteur; ensuite sur un second rouleau destiné à fournir la tensiol convenable, enfin, autour de la planchette montée, comme d'ordinaire, entre des pointe
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- horizontales et animée d’un mouvement de rotation rapide.
- RAMPE A GAZ POUR LE GRILLAGE DES TISSUS
- Par MM. Tulp n frères.
- Cette rampe, entièrement métallique, est formée de deux parties semblables, assemblées à plat joint à l'aide de boulons. L’intérieur se compose de chambres, ou évidements en forme d’éventail, se rejoignant à la par'ie supérieure pour constituer une rainure continue.
- La base de chaque élément est montée sur un bec Bunsen qui fournit un mélange de gaz et d’air.
- Les becs, en nombre déterminé d’après la longueur de la rampe, sont branchés verticalement sur une même canalisation,ou tuyau de gaz horizontal.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 172927. 15 décembre; Kolbe et Rentseh — Procédé de fabrication des matières colo-rantes par la réaction des combinaisons diazo sur les acides carboniques du naphtol A et B.
- 172938. 15 décembre; Birch. — Appareil à teindre les tissus.
- 172956. 15 décembre; Bloch. — Procédé d’imitation par un produit®ouveau des étoffes façonnées, brochées ou imprimées pourameu-bernent, tentures, etc.
- 172985. 17 décembre; Société P. Monnet et Cie. — Préparation de matières tincto-"lales solides : noires, brunes ou bleues, di-rectement sur les tissus par l'action simulta-née des diamines et des amines.
- 173007. 18 décembre ; docteur Rudolph et docteur Gurke. — Procédé de préparation des matières colorantes.
- 173008. 18 décembre; Mayer et la Société debr N. et M. Klinklenberg. — Appareil de inture des feutres et des tissus.
- 173031. 19 décembre ; Gottschalck. — Nouveau procédé pour appliquer au linge en
- général et notamment aux cols, manchettes, devants de chemises, etc., en papier ou en pâte de papier à revêtement de coton, toile ou autre, une couche imperméable de xylonite, celluloïd, fibrolithoïde ou autre matière py-rocinyl.
- 173042. 19 décembre; Compagnie dite : Faberfabriker Formais Friedrich Bayer et Cie. — Procédé de fabrication de nouvelles ma-tieres colorantes azotées, jaunes, rouges et bleues, pouvant teindre le coton sans mordançage dans un bain alcalin et obtenues par l'action des composés tétrazotés des dianisi-dines sur les phénols, les amides, ainsi que sur leurs sulfacides et produits de substitution.
- 173084-173084. 22 décembre; Compagnie dite : The Schoelkopf aniline et Chemical Company. — Perfectionnements dans la fabrication d’acides produisant la couleur des matières colorantes pour la teinture.
- 173137. 24 décembre ; Roth. — Procédé de production de matières colorantes.
- 173138. 24 décembre; Jegler. — Appareil à imprégner et teindre les tissus épais.
- J. FAYOLLET,
- A vocal, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- ACCIDENTS DE TEINTURE
- Dans un précédent numéro, j’ai parlé d’un accident de dorure mis dès le début, à tort comme cela a lieu la plupart du temps, sur le compte du teinturier. Celui-ci et quelquefois l’apprêteur ont bon dos.
- Je vais citer quelques autres exemples , afin de prouver que souvent les accidents viennent de ce que les divers manipulateurs de l’étoffe n’ont pas assez de rapports entre eux, et qu’il est dans bien des cas impossible d’établir les responsabilités.
- D’abord une foule d'accidents viennent, non pas de mauvaises teintures, mais de mauvai-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- ses conditions dans lesquelles ont été exposées les étoffes teintes.
- Ainsi le séjour dans des placards humides fera naître des moisissures, des rayures ou piqûres blanches produites par des champignons microscopiques. L’exposition prolongée dans des vitrines au soleil ardent décolorera ks bords des pièces en rouleaux.
- L’acide sulfureux dégagé par le gaz d’éclairage ou une grille au coke tirant mal décolorera certaines couleurs et feraverdir les noirs d’aniline à la longue, même ceux dits inver-dissables, principalement aux lisérés des pièces roulées.
- Les vents salés dans les ports de mer altèrent également à la longue la beauté du coloris.
- Ceci dit, je vais citer deux exemples d’accidents où j’ai dégagé la responsabilité du teinturier, a l'insu de ceux-ci.
- Deux cents pièces de satins bleu de ciel et rose tendre, chaîne soie et trame coton, au moment d’être livrées par M. F***, membre du tribunal de commerce de Lyon, maison des plus honorables et des plus honnêtes de la place, étaient refusées par le commissionnaire de New-York, à cause de rayures à l’envers dans le sens longitudinal.
- M. F***, avant de rien faire, voulut bien me consulter et savoir si cela venait du coton, teint par la maison B***, de St-Etienne, pour cause d’huilage du coton, et sans en rien dire à M. B*** qui ne fut mis au courant qu’après les conclusions le dégageant complètement.
- De l’examen des rayures, je vis promptement que l’accident avait frappé la chaîne et non la trame coton. Restait à trouver si cela ne venait pas pour la chaîne soie de l’emploi de savon coupé dans la teinture en bleu de ciel bu rose tendre.
- Mais je ne tardai pas à prouver que cela venait du tissage. Les ouvrières avaient encollé les fils soie, comme elles le faisaient pour les noirs et couleurs foncées, avec une préparation contenant de l’huile, pour facili
- ter le tissage.Or cet encollage fait avec une lisière en drap collée sur une baguette de bois dite « liste, » bon pour des noirs ou couleurs foncées, ne valait rien pour des couleurs tendres. L’huile déposée inégalement sur la liste avait, en attirant la poussière, provoqué la formation de ces rayures.
- Le chef tisseur reconnut lui-même la cause et ce fut fini. Les pièces furent envoyées au dégraissage et l’on en fut quitte pour quelques centaines de francs de dommages, ce qui était insignifiant.
- Des pièces roses de satin et sergé avaient été envoyées au Canada pour servir de doublure. Or il arriva qu’une partie de ces pièces se trouva décolorée en arrivant, et l’autre intacte.Le teinturier appelé répondit : «J’ai tout teint de même à l’éosine, couleur azïque, et par les mêmes procédés. Je n’ai rien à voir dans cette affaire; cela regarde l'apprêteur.»
- Or il y avait deux apprêteurs. Et ni l’un ni l’autre n’étaient coupables dans le sens du mot.
- Un des deux produisait un apprêt qui a les qualités incontestables voulues pour donner de la carte, de l’épaisseur au tissu ; or cet apprêt, n’agissant pas sur les couleurs ordinaires, décolore à la longue lescou leurs azoï-ques ; ce que l’on ne savait pas à cette époque : je parle de deax ans.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite).
- TEINTURE DES TISSUS Note et Laine
- (Suite.)
- J’ai même eu l’occasion d’employer ce genre de cuite pour des tissus de soie et coton ne pouvant supporter la cuite au savon.
- Il y a quatre ans environ, il arriva souda111 sur la place de Lyon un accident très curieux et désastreux dans ses conséquences. Des centaines de pièces soie et coton (petits sa-
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- tins, satinettes, armures légères, pékins, etc.), très solides au maniement avant d’être cuites au savon bouillant, ainsi que cela se pratique d’habitude, étaient, après le décreusage, réduites à ne pouvoir supporter le moindre effort. Chose curieuse : la soie était intacte, mais le coton était complètement fusé et la moindre traction dans le sens de la largeur déchirait les pièces. Les teinturiers, mis en cause, ne savaient que répondre, le savon bouillant n’altérant nullement le coton.
- Or, cela venait, ainsi que je l’ai prouvé, d’un nouveau blanchiment du coton, dit blanchiment en canettes par le chlore gazeux, tes fuseaux avaient été mal déchlorés, et le chlore, continuant à réagir sur le coton, le tendait soluble en partie dans les liqueurs alcalines, même aussi anodines que la dissolution de savon. Au tissage, on ne s’apercevait de rien. Après la dissolution partielle du co-tn par le savon bouillant, il n’en était plus ainsi. Et, chose très curieuse, la cuite aux acides rendit quelques services passagers, car l’accident signalé, les blanchisseurs de coton en fuseaux ou canettes y remédièrent complètement. Cet accident ne s’est pas reproduit. Pour finir, les liqueurs acides ne dissol-vaient pas la partie altérée du coton.
- Pour cuire les étoffes soie et laine avec les acides, il convient :
- 1: De bien les dégraisser par un passage dans une dissolution de carbonate de soude ou de potasse étendue et tiède au plus, pour ne pas altérer la laine ; donner un rinçage.
- 2* De donner un passage dans une eau acidulée d’acide chlorhydrique et tiède durant quel-ques heures ; rincer.
- Par ce passage, on dissout les bases ter-reuses et métalliques qui existent dans le grès de la soie et en retardent le décreusage par n’importe quel moyen. La chaux, quoiqu’on petite quantité domine. Viennent ensuite la magnésie et les oxydes de fer et de manga-nése. Et cela se comprend, le grès de la soie est de nature albuminoïde ; or, tout le monde sait que la chaux surtout coagule les albumi
- noïdes et en forme des composés très insolubles et très stables. Pour la présence de la chaux dans la soie, elle a été établie avec ses conséquences par les travaux de Sobrero, de Turin ; de Guenon aîné, de Lyon, et les nôtres.
- Les tissus soie et laine destinés à être cuits aux acides doivent être tissés avec des soies naturellement blanches, car la cuite aux acides n’enlève pas la partie jaune aussi complètement que le savon bouillant. Et l’acide sulfureux ne décolore que dans une certaine mesure des soies restant jaunes à la cuite.
- 3- L’acide arsénique est le plus rationnel à employer ; il offre bien quelques dangers d’intoxication, mais avec des précautions on en vient à bout. L’emploi de l’émétique ou de l’oxalate double d’antimoine pour le mordançage des cotons est d’ailleurs tout aussi dangereux, et l’on n’y fait pas attention.
- On monte un bain à 5 0[0 d’acide arsénique à 750 Baumé, et l’on manœuvre sur ce bain durant un temps variable de 1 à 2 heures les pièces à l’aide d’un tourniquet. On entre à 50- de chaleur; on porte au bouillon et l’on maintient jusqu’à la cuite complète de la soie. Peu à peu le grès de la soie se ramollit comme par l’action du savon, puis il se dissout dans le bain. La cuite finie, on enroule sur le tourniquet, on laisse soigneusement égoutter et refroidir.
- Sans rincer, on peut passer directement au bain de bisulfite de soude.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.) (A suivre.)
- CORRESPONDANCE
- Nous recevons de M, Samuel Grawitz la lettre suivante :
- « Monsieur le directeur du Moniteur de la Teinture.
- « Monsieur le directeur,
- « Dans votre numéro du 5 mars 1886, vous publiez sous le titre de : « le brevet. Grawitz, »
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- une consultation du comité de chimie de la Société industrielle de Rouen attaquant longuement le rapport des experts commis par la cour de Douai.
- «Il ne me convient pas de recommencer perpétuellement à plaider mon procès dans les journaux à propos des diatribes de n’importe quel groupe d'individus intéressés dans le débat, qui veulent s’ériger à l’avance en juges dans ce qui peut devenir leur propre cause. Reconnue et proclamée par MM. Friedel, de Luynes et Jungfleisch, la validité de mes brevets peut être attaquée, sans trop m’inquiéter, par MM. Blondel, Chouillon, Contamine, Kopp et consorts. C’est le cas, je pense, d’appliquer l’adage : De minimis non curât prœtor.
- « Je ne réfuterai pas ce factum ; j’en produirai seulement une appréciation qui ne sau-rait être suspecte, et pour cela je la demanderai à mes adversaires dans le procès de Douai. C’est sur la demande de MM. Wibaux-Florin que le comité de chimie a rédigé sa consultation ; c’est à eux qu’elle a été officiellement adressée le 31 octobre 1885. Or, quinze jours après, le 16 novembre, MM. Wibaux-Florin, armés de cette pièce décisive, forts de cet appui du comité de chimie, se présentent devant la cour de Douai et, ne trouvant qu’à s’incliner devant l’opinion absolument contraire des experts, ils demandent à la cour de leur donner acte de ce qu’ils adhèrent à toutes nos conclusions. C’est que MM. Wi-baux-Florin, qui avaient suivi l’expertise, savaient pertinemment que toutes les affirmations du comité de chimie se trouvaient réfutées d’avance et réduites à néant par des expériences et des arguments décisifs.
- « Au lieu donc de fournir à des plaideurs malheureux des consultations in extremis dont ceux-ci font eux-mêmes le cas que l’on voit, le comité de chimie de la Société industrielle de Rouen ferait peut-être mieux de nous édifier sur le degré de sécurité que présentent ses archives.
- La Société ordonne, à la date du 13 février
- 1874, le dépôt aux archives d’un rapport de M. Dépierre sur le verdissage des noirs teints à l’aniline. Ce rapport était d’une importance capitale dans mes procès ; mais comme il concluait contre la thèse du comité de chimie (voir les conclusion au Bulletin de 1874, p. 73), il disparaît des archives.
- « Le comité de chimie devrait bien nous expliquer également pourquoi il a maintenu jusqu’en 1876 la teinture du coton en noir d’aniline comme sujet de son prix n 5, et pourquoi également lui, comité de chimie, qui soutient le 31 octobre 1885, que la question était résolue dès avant 1874, concluait dans le Bulletin de nov.-déc. 1876 que la question devait être remise au concours, les deux seuls procédés indiqués, à savoir : teinture par voie sèche soit à l'aide d’un bain d’huile, soit à l’aide de chlorure de calcium ne résolvant pas le problème.
- « Etait-ce en novembre 1876 ou en octobre 1885 que le comité de chimie de la Société industrielle de Rouen se moquait agréablement du public ?
- « J’en laisse le public juge et vous présente, monsieur le directeur, mes salutations très distinguées.
- « Samuel GRAWITZ. »
- PRÉPARATION D UNE MATIERE COLORANTE
- ET D’UN MORDANT AVEC LE CACHOU
- Préparation d’une matière colorante et d’un mordant à l’aide de cachou (Gambier terra Japonica) que l’on traite par 2-4 parties d'eau froide. La matière tannante, utilisable comme mordant, se dissout, tandis que le pigment, resté insoluble, est traité comme il est dit dans le corps du brevet.
- description :
- En séparant la matière tannante d’avec le pigment du cachou, on utilise beaucoup plus complètement ces deux éléments appliqués chacun à leur but spécial.
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- e Dans ce but, le cachou, divisé au mieux s par un broyeur à boulet, est mis à digérer e avec 2-3 parties d’eau dans un vase muni il d'un agitateur. On active la dissolution du e tannin en remuant la masse. Il faut éviter I, aussi bien pour le broyage que pour la digestion qui suit, de se servir d’appareils en fer S ou en fonte. Toutefois, on peut, sans incon-u vénient, opérer l’extraction dans des vases et r avec des agitateurs en fer étamé. t Après quelque temps, tout le tanin (1) du i cachou s’est dissous dans l’eau, tandis que la n matière colorante reste insoluble à l’état de s poudre très fine. Le tout est passé au tamis 1 lui retient quelques impuretés, débris de vé-s étaux, puis jeté sur un filtre et essoré.
- La matière colorante brute ainsi recueillie i Peut être immédiatement utilisée sous cette t forme ; mais il est avantageux de la repren-dre par l’eau bouillante, où elle se dissout.
- 3 Cette opération se fait aisément dans un § double fond en cuivre : il suffit ensuite d’éva-Porer à siccité la liqueur telle quelle ou addi-WOnnée de substances qui favorisent la tein-tare en cachou.
- Par exemple, on ajoutera pour 50 kil. de matière colorante : Farine d’alun 7 à 8 kil. ^el marin 1 1/2 à 2 kil.
- Si l’on veut teindre en nuances claires, on J "joutera encore :
- Soude à l’ammoniaque.............. 1 kil. 1/2
- On obtient aussi dans certains cas de bons "esultats : i
- Sel marin............................ 2 kil. env.
- T. strates de soude et de potasse. 2
- On dissout ces substances dans la solution
- C) La matière tannante du cachou diffère e -stptieilement du tannin de la noix de galle et du awac en ce qu’elle ne fournit pas de précipité ee l'émétique.
- Le caractère distinctif signalé par Persoz dans t remarquable Traité d impression des tissus, ter • P 560, s applique, comme j’ai pu le consta-ici' au tanin préparé d’après la méthode décrite E. B.
- de couleur, puis on évapore à sec en remuant vers la fin, pour obtenir une masse sèche homogène, que l’on broie et que l’on travaille en teinture de la même manière que le cachou non traité.
- Les résultats sont bien meilleurs qu’avec ce dernier ; les nuances sont plus belles et le rendement plus élevé.
- La solution tannique, de son côté, est évaporée à consistance de sirop, sous pression, réduite, mise en fûts et vendue en cet état. Traitée par quelques pour 100 d’acide nitrique, elle peut être assez notablement décolorée. E. B.
- LE STANDART TARTARE
- L’industrie de la teinture emploie de grandes quantités de tartre naturel dont le prix est relativement élevé. MM. Nieven et Zie-gelé proposent, après expériences faites, de lui substituer le mélange suivant, auquel ils donnent le nom de « Standart tartare» :
- Bisuffite de soude............... 5 parties.
- Acide oxalique.................. 10 »
- Chlorure de sodium............. 55 »
- Sulfate de magnésie............ 30 »
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- ETUDE
- SUR L’ELARGISSEMENT DES TISSUS
- La détireuse Mareadier, examinée par une commission composée de MM. Alfred Re-nouard, Floris Descat et J. Obin, a donné lieu à un rapport fait par M. J. Obin et lu à la Société industrielle du nord de la France :
- A propos d’une machine que son auteur, M. Marcadier, a soumise à l’examen de la Société industrielle, la commission nommée par le comité de filature et de tissage a dû s’occuper de l’élargissage des tissus. Je vais avoir l’honneur de vous soumettre son travail .
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- Lorsqu’une étoffe a été teinte, blanchie ou simplement mouillée, il est souvent utile de lui rendre une partie de la largeur qu’elle a perdue et de rétablir le parallélisme des fils de trame. Ce résultat est obtenu en opérant une traction dans le sens de la largeur.
- La machine qui nous occupe exécute d’une façon très satisfaisante l'élargissage des tissus de lin et des tissus de coton. Par contre, pour le traitement des étoffes de laine, nous pensons qu’elle ne peut, en aucune façon, remplacer les machines à ramer agissant d’une manière lente et progressive sous l’influence de la chaleur et de la vapeur d’eau.
- Il est rare qu’on élargisse des pièces qui viennent directement du tissage; on soumet à cette opération des toiles décaties, des toiles blanches, quelquefois des toiles bleues ; par exemple, on ramènera à 105 centimètres une toile blanche de force moyenne, qui avait 110 centimètres en sortant du métier, 100 centimètres après le blanchiment.
- L’élargissage est souvent exécuté à la main ; c’est un travail assez pénible et toujours plus ou moins imparfait : les lisières, pincées sur une trop petite longueur, présentent une série d’ondulations ; souvent les mains de l’ouvrier laissent la marque des doigts; on a cherché à créer des machines qui agissent d’une façon plus régulière tout en économisant la main-d’œuvre.
- Nous allons examiner la machine Heilmann, la machine Palmer, la détireuse Marcadier.
- La machine Heilmann se compose de deux rouleaux creusés de distance en distance, de telle sorte que leur profil présente une série d’ondulations. Les parties saillantes de l’un s’emboîtent dans les parties creuses de l’autre. Le tissu s’engage entre les deux rouleaux et, forcé de suivre leurs contours, s’élargit d’autant plus qu’ils sont plus rapprochés. Les rouleaux sont recouverts de chemises en caoutchouc et leur écartement est réglé par des vis.
- Dans la machine Pa'mer, deux disques sont placés en face l’un de l’autre, suivant des
- plans qui forment entre eux un angle aigu. Des chaînes sans fin, convenablement tendues, embrassent la moitié de leur circonférence. Les lisières des pièces s’engagent à l’endroit où les disques sont le plus rapprochés, cheminent avec eux fortement serrées par les chaînes, et les quittent là où leur écartement est maximum. On peut facilement régler l’écartement des disques et l’angle qu’ils font entre eux.
- La détireuse Marcadier est moins simple que les machines précédemment décrites; mais elle a, si je puis m’exprimer ainsi, plus d’élasticité. Avec ses mouvements alternatifs, elle imite très exactement le travail fait à la main. Ses parties essentielles sont : un frein qui permet de conduire le tissu et de le tendre à volonté; deux mâchoires ou plutôt deux mordaches qui pincent l’étoffe près des lisières, s’écartent pour produire l’élargissage, puis s’ouvrent en abandonnant le tissu enfin, un rouleau d’appel qui fait avancer la pièce d’une quantité convenable pendant qu’elle est abandonnée par les mâchoires.
- Ces différents organes sont bien compris : les mâchoires, dont l’une est en cuir, l’autre en cuivre rouge uni, reposant sur un coussin de bourre, peuvent, suivant les besoins don ner un serrage plus ou moins énergique; 011 règle facilement leur position au départ et leur écartement maximum d’après la largeur du tissu et l’élargissage à obtenir; on peut enfin faire avancer l’étoffe soit d’une longueur de mâchoire, soit d’une quantité moindre, de telle sorte que chaque partie de l’étoffe solt abandonnée après le premier coup ou reprise plusieurs fois.
- Grâce à l’obligeance de M. Denneulin, C1 landreur à Lille, chez qui une détireuse Mar cadier fonctionne depuis cinq ans, nousavon pu comparer le travail fait à la main ave. celui de la machine. Le second est plus re8 lier, plus rapide, il laisse infiniment moins traces sur l’étoffe; nous pensons qu’ondoitlu1 accorder la préférence.
- Pour une pièce de toile qui avait été deca
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- ?
- ne, nous avons noté les chiffres suivants :
- Débit de la machine, en tenant compte de la perte de temps nécessaire pour la mise en route, 100 mètres en 10 minutes.
- Largeur de la pièce avant l’élargissage, 63 centimètres.
- Largeur de la pièce après l’élargissage, 68 centimètres.
- Longueur de la pièce avant l’élargissage, 88 mètres.
- Longueur de la pièce après l’élargissage, 86 mètres.
- Le gain en largeur est de 7,9 %.
- La perte en longueur est de 2,2 %.
- La détireuse Marcadier est une machine bien comprise, solidement construite et très lacile à régler ; elle est bien dans la main de ouvrier qui peut, à volonté, agir très douce-ment ou d’une façon presque brutale ; elle nou8 paraît mériter toute l’attention des in-"ustriels qui élargissent des tissus de lin ou de coton.
- PROCÉDÉ
- DB PRÉPARATION D’ALIZARINE SECHE
- REPRENANT au contact de l’eau ACONSISTANCE et les propriétés de l’alizarine
- EN PATE
- Par le Dr L. Heffter, à Moscou.
- Objet du brevet :
- Procédé de préparation d’alizarine sèche "e: l’alizarine en pâte, en ira.tant celle-ci Pdrun alcali, comme la soude caustique, par exemple, puis par un acide organique comme eide acétique, ajoutant un sel soluble dans eau, comme le chlorure de potassium, les . retires de sodium, d’ammonium, les sul-"tes de potassium, de sodium, etc.; ce trai-ement transforme l’alizarine en pâte en une asse de la consistance d’une bouillie épaisse séchée, forme des fragments très légers, poreux, offrant la propriété de se remettre, 1 simple contact de l’eau, en une bouillie qpogéne jouissant des mêmes propriétés et a peme pouvoir colorant que l’alizarine en
- Description :
- L’inventeur prend la pâted’alizarine à 20 30 pour 100 de substance sèche, telle qu’elle se présente à la sortie des filtres-presses. Cette pâte, retenant encore de l’acide employé à la précipitation, est traitée par un alcali, par exemple par la soude caustique, en telle quantité que la nuance jaune de la pâte vire au brun. On ajoute ensuite de l’acide acétique jusqu’à réapparition de la nuance jaune, puis de 2 à 8 pour 100 (du poids de l’alizarine sèche contenue dans la pâte), d’un sel soluble dans l’eau comme les chlorures de potassium, de sodium, d’ammonium, les sulfates alcalins, etc. L’effet de cette addition est déjà sensible avec 2 pour 100 de l’un de ces sels ; mais il est complet et il atteint son maximum de rapidité avec la proportion de 8 pour 100.
- Le mélange de pâte d’alizarine, d’acétate alcalin, d’acide acétique et d’un chlorure ou d’un sulfate alcalin est bien plus consistant que la pâte d’alizarine initiale; on le dessèche à une température qui ne doit pas dépasser 780 C.
- L’alizarine ainsi desséchée est une masse très légère, poreuse et friable ; humectée d’eau, elle se délaie sans qu’il soit besoin de la pulvériser au préalable ou de la malaxer longuement dans l’eau, en une bouillie qu’il suffit de passer à travers un tamis à l’aide d’un pinceau doux, pour obtenir une pâte bien homogène et offrant tous les avantages de la pâte d’alizarine ordinaire pour la teinture et l’impression.
- Pour préparer les couleurs d’impression, on met l’alizarine desséchée par le nouveau procédé directement avec l’épaississant, amidon, dextrine, etc., et eau, et l’on cuit, exactement comme on opérerait avec l’alizarine en pâte.
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- Paris. — Hervé (dame), née Gontrand, me-sureur-apprêteur d’étoffes, r. Cadet, 20, puis r. Dutot, 84.—J.-c : M. Grosclaude. -S.: M. Boussard.—Jug. du 6 avril.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Puteaux et Paris. — Formation de la Société en nom collectif C. Coget et H. Lacour (teinture et apprêts de tissus), quai National, 2, à Puteaux, avec dépôt faub. Poissonnière, 13, à Paris. — Duree : 10-ans. — Capital : 1.800.000 fr. — Acte du 15 mars 1886. — D. Paris. — Formation de la Société en nom collectif Weil et Maniglay (broderie, etc.), rue d’Aboukir, 21. — Durée : 9 ans. — Cap.: 40.000 fr. — Acte du 25 mars 1886. — A. P
- Paris. — Formation de S jciété en nom collectif Cahen frères (articles blancs de Tarare, St-Quentin et d’Alsace, etc.t, rue St-Fiacre, 12. Durée : 10 uns, — Cap. : 600,000 fr. — Acte du 12 mars 18886. — G. T.
- Paris. - Formation de la Société en commandite G. Lamotie et Lemarié, représentants de fabriques et nég. en tissus et apprêts pour fileurs, rue d'Hauteville, 33. — Durée : 9 ans et 2 mois. — Cap. : 200,000 fr. dont le tiers en commandite, — Acte du 27 mars 1886. — G. T.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Lyon. — Dissolution, à partir du 26 février 1886, de la Société Thollot et Fontaine, teinturiers à Fontaines-sur Saône. — Liquid. : M. Thollot. — Acte du même jour.
- Mayenne.— Dissolution, à partir du 11 mars 1886, de la Société P. et E. Bordeau, teinturiers en pièces. — Acte du 4 mars 1886.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- M. Dubois a vendu à Mme Vve Dumoulin, rue Vital, 19, M. Dumont, le 15 avril, un fonds de teinturier, aven, d’Eylau, 9.
- Mlle Jaeck a vendu à Mme Vve Kalmus,rue Caulaincourt, 21, le 15 avril 1886, unfondsde teintures et nettoyages, rue Montholon, 29.
- M. Weisz a vendu à M. Kieffer, au Fonds, de suite, une résil. vente teinturerie, bou'ev. Voltaire, 243.
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- Nous avons à peine besoin de faire remarquer à nos abonnés que nous n’avons P85 hésité à faire un sacrifice pour leur donner h moyen d’obtenir moins cher qu’une montre ancien système, une montre se remontai11 sans clef, supprimant ainsi les causes d’introduction de poussière dans le mouvement, Ie souci d’avoir une clef de montre que l’on perd souvent, et constituant un véritable bijou de famille acquis à moitié de sa valeur.
- On pourra se rendre compte de l’impor tance de cette prime dans nos bureaux, 7, rue Rochechouart, où un specimen de montre 69 déposé.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30- Année, Ne 10. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Mai 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- ACCIDENTS DE TEINTURE.
- LE FER ET LES TANINS.
- LE PROGRÈS DE LA TEINTURE A LYON.
- PRÉPARATION D’UNE SUBSTANCE A L'AIDE DE LA GRAISSE DE LA LAINE.
- ACTION SUR LE BISTRE DE MANGANÈSE.
- DES EAUX NATURELLES.
- UTILISATION DU SUINT DES LAINES. P
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- BLANCHIMENT DU COTON EN LAINE
- Par MM. Leblois, Piceni et Cie.
- Le principe revendiqué consiste dans
- la
- substitution d’hypochlorites neutres aux hy-Pochlorites alcalins, à base de soude et de Polasse ; la préparation de l’hypochlorite re-Pose sur la loi de Berthollet ci-après :
- Une base soluble décompose complètement 1111 sel dont la base est insoluble dans les c°nditions où l’on opère. Le produit obtenu en vertu de cette loi et dénommé « chlorogène » Par MM. Leblois, Piceni et Cie se fabrique manuellement. Du chlorure de chaux est dis-sous dans un volume d’eau suffisant pour ob-“enir un mélange presque liquide, puis la so-lution est traitée par une lessive de soude caustique, dosée de manière à précipiter les sels de chaux. La masse soumise pendant Plusieurs heures à une agitation continue est, en dernier lieu, abandonnée à elle-même.
- Une nouvelle opération répétée sur de sem blables proportions de chlorure de chaux et delessive de soude, en employant le liquide du bain précédent, permet d’augmenter la ri
- chesse chlorométrique et de préparer un hy-pochlorite doué des propriétés décolorantes du chlorure de chaux, mais n’en présentant pas les dangers.
- Le blanchiment s’effectue comme suit : pour 1 k. 500 de coton, on constitue un premier bain de 35 litres d’eau froide et de 24 centilitres de lessive caustique ordinaire, marquant 30° Baumé. L’immersion dure six heures.
- La matière à blanchir passe de là dans un second bain qui contient, pour 35 litres d’eau froide, 50 centit. de chlorogène à 30. chloro-métriques. La durée de cette opération est de cinq heures.
- Viennent ensuite un bain (facultatif) d’eau acidulé par l’acide chlorhydrique à un demi degré Baume et un rinçage à l’eau courante.
- TRAITEMENT DE LA RAMIE Par M. Schiefner.
- Le but est de donner aux fibres un brillant que ne lui procurent pas les méthodes usitées, tout en économisant les frais de main-d’œuvre et de produits, ainsi que la dépense de temps.
- Après décortication de la ramie sur la machine déjà brevetée par M. Schiefner, il est procédé à une première immersion de 500 kilogrammes de tiges dans une cuve en ciment contenant deux mille litres d’eau et quarante litres d’acide chlorhydrique.
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- 110 . LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Au bout de vingt-quatre heures, on vide la cuve par un robinet situé à la partie inférieure et, par trois fois, on fait arriver sur les tiges . de l’eau en pluie. La ramie est alors étalée dans une sorte de panier en toile galvanisée, composé de cinq compartiments superposés. Ce panier se trouve suspendu à une chaîne sur galets, qui facilite les manipulations ultérieures.
- La charge entière (environ 250 kilogrammes de fibres) est plongée avec le panier qui la contient, dans une cuve renfermant :
- Eau............................ 1.000 litres.
- Carbonate de soude........... 25 kilog.
- Essence de térébenthine.... 12 litres.
- PRODUIT DIT CÉROIDE
- Par M. Rotten.
- Ce produit, comparable à la cire d’abeilles, blanchit au soleil, se ramollit entre les doigts. M. Rotten l’extrait du suint en soumettant à une température convenable, dans des vases ouverts, soit le suint naturel, soit le produit de la distillation du suint, soit le suint purifié par l’alcool, mais, dans tous les cas, en présence de terres alcalines, ou bien d’un mélange de terre alcaline et de potasse (ou de soude); le traitement s’applique également au précipité résultant d’une addition de chaux dans les eaux de lavage de la laine.
- Cette cuve est close par un couvercle à joint étanche et chauffée au moyen de la vapeur jusqu’à une pression de deux atmosphères.
- Après vidange de la cuve, la gomme de la ramie cède facilement à un lavage à l’eau chaude.
- Le panier est levé hors de la cuve et transporté, comme il a été indiqué, à l’aide de la chaîne métallique, dans le lit d’un cours d’eau, naturel ou artificiel. Après une heure de lavage à l’eau froide, il est utile de procéder à une nouvelle immersion dans l’eau acidulée (à raison de dix litres d’acide chlorhydrique pour 1,000 litres d’eau), puis à un lavage d’une heure dans l’eau courante suivi d’une immersion de deux heures dans un bain composé de 20 kilog. de savon neutre pour 1,000 litres d’eau.
- Le panier est mis à égoutter, puis replongé dans une lessive plus faible (10 kilog. savon neutre pour 1,000 litres d’eau).
- Enfin la fibre est essorée dans une machine (également brevetée, à une date antérieure, par M. Schiefner) puis portée au séchoir et assouplie sur les machines ordinaires.
- Indépendamment de l'économie de main-d’œuvre qui tient à l’emploi du panier métallique, la méthode indiquée atténue notablement la proportion des déchets.
- LISSEUSE TRANSVERSALE Par MM. Estève et Astruc.
- Cette machine est destinée à lustrer et 4 presser tous genres d’étoffes, mais principa-lement les tissus de laine rayés par la trame. La pièce est tendue horizontalement, par tablées successives, comme sur les machinesa baguetter ou à battre. Toutefois, le cadre n est pas fixe, il est monté sur galets de manière a recevoir un déplacement alternatif dans le sens longitudinal et à présenter successive ment toute la surface de l’étoffe à l’action d’un tambour métallique, chauffé intérieurement par la vapeur et animé d’un mouvement continu de rotation autour de son axe.
- ACCIDENTS DE TEINTURE
- Dans les précédents numéros, j’ai entreten les lecteurs du journal de divers accidents mn à tort sur le compte du teinturier. Aujour d’hui, je viens signaler un accident plus fre quent qu’on ne le pense et qui, tout en'0 nant de la faute du teinturier, est cepen 8 fait à son insu. Je veux parler des blancs couleurs claires qui foncent à l’air de manl à grisailler. g
- Dernièrement, des ornements d 68 blanc et or, furent l’objet de contestations
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- soie devenait noirâtre. On attribua immédiatement cet effet à la présence de la dorure. Or, cette fois, la faute venait absolument du teinturier, quoique à l’insu de celui-ci.
- Appelé à donner mon avis, je reconnus que le noircissement de la soie blanche venait de la présence du plomb, qui, par le séjour des des étoffes dans un endroit voisin d’émanations sulfhydriques, noircissent peu à peu, ainsi que cela se produit pour les vernis à la céruse.
- Le teinturier n’avait cependant pas employé de sels de plomb dans la charge de ses soies, mais il s’était servi de bichlorure d’étain fa-briqué avec des étains inférieurs et contenant an quantité notable du plomb, soit des résidus de soudure.
- La concurrence finit, de nos jours, par de-venir, comme les Harpies : « Elle gâte tout ce qu’elle touche. » A force de vouloir produire à bas prix, on livre des marchandises Iférieures. Ainsi, dans la charge au bioxyde d’étain, dite charge X, les fabricants de bi-chlorure d'étair se font une chasse acharnée, S0it qu’ils produisent ce produit avec le chlo-rate de potasse, soit qu’ils obtiennent l'oxyda-tion à l’aide de l’eau régale.
- L’étain est cher; souvent on emploie des esidus d’étain provenant de vieilles soudures et contenant des quantités notables de plomb. Dans ce cas, la majeure pariiejdu plomb reste a Létat de chlorure insoluble ; mais une quan-"té notable se dissout et reste dans le bi-chlorure d’étain ou vink sait.
- Or, en chargeant les soies, le plomb part en grande partie par les lavages, mais il s’en lixe assez pour, en subissant l’action des ^anations sulfhydriques, noircir la soie. Cela n’a point d’importance dans les couleurs Oncées, mais dans les blancs et couleurs clai-"es, il n’en est pas de même.
- teinturier ne saurait donc être trop sé-vere dans la vérification des sels d’étain qu’il "chète, au point de vue de la partie plom-1Iue. Je signale ce fait peu connu.
- Meme dans les sels d’étain employés pour
- fixer les tanins, la même observation est capitale. Il faut que ces sels n’aient pas trace de plomb ni de fer, pour les raisons que nous verrons plus loin pour ce dernier métal.
- C’est dans les riens qu’il faut chercher les sources d’accidents souvent très graves et objets de démêlés entre les teinturiers et les fabricants.
- Le commerce toujours a fait naître une source de falsification dans les bichlorures d’étain, qui, pendant longtemps, ont dérouté les teinturiers. Je veux parler de l’emploi du chlorure de zinc pour donner du titre à bas prix au vink sait. Le chlorure de zinc dissout la soie, et il est arrivé que des teinturiers, en ne rien changeant à leur manière de teindre, affaiblissaient les soies par l’emploi de vink salts impurs. Cependant il en en peut-être résulté un bien. Le chlorure de zinc sagement employé peut aidera l’assouplissage des soies, dont il facilite l’ouverture du brin. Mais c’est un produit extrêmement dangereux à employer.
- Comme conclusions, toutes les fois que le teinturier en soie achète du chlorure de protoxyde ou de bioxyde d’étain, il doit absolument en exiger la garantie de fabrication avec l’étain fin et demander ses produits exempts de plomb, de zinc et de fer.
- Il vaut mieux qu’il mette un prix correspondant au cours de l’étain métallique de première marque. Je dirai même mieux : tout grand consommateur de ces produits devrait les fabriquer lui-même, ce qui, d’ailleurs, est des plus faciles.
- C’est d’ailleurs ce que font quelques grands teinturiers lyonnais, qui font eux-mêmes leurs sels d’étain (protocgrome) en solution concentrée d’un titre régulier (50- Beaumé) sans passer par l’opération coûteuse et difficile de la cristillisation. De même pour les bichro-mures d’étain, ou vink salts, il est facile de les produire selon les emplois par le chlorate de potasse ou par l’eau régale.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite).
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- LE FER ET LES TANINS
- Dans le numéro du 5 mai, le « Moniteur de la teinture », à propos d’une matière colorante extraite du cachou, contient une remarque très juste sur l’emploi des appareils. « Il faut absolument éviter l’emploi d’appareils en fer et le contact du fer. »
- Je vais même plus loin. Pour moi, le fer joue un grand rôle dans la coloration des extraits tanniques. Et la couleur donnée par tel ou tel tanin, aux fibres ou au cuir, ne vient que de la présence du fer. Enlevez le fer, et la couleur du tanin disparaître pour ainsi dire complètement.
- La galle (noix de galle et galle de Chine) est le tanin le moins coloré, c’est-à-dire le moins riche en fer. Les sumacs sont, d’après les terroirs qui les ont produits, plus ou moins riches en fer et plus ou moins colorés dans leurs extraits et application.
- L’extrait de châtaignier est très riche en fer et très coloré. Aussi dans le tannage du cuir, ne peut-il faire concurrence au tan de chêne qué mêlé dans de faibles proportions avec celui-ci. Le tan de chêne dosne des colorations noisettes et le châtaignier de moins brunes.
- Beaucoup de méthodes de décoloration ont été donnéés pour les extraits tanniques. En réalité, plusieurs sont très bonnes et détruisent la chlorophylle ou autres colorants naturels, accompagnant toujourr en plus ou moins grande quantité le tanin dans les feuilles, écorces, ramies, noix de galle, fruits ou extraits. Mais ce qui doit toujours procéder la décoloration, c’est ce que j’appellerai la méthode d’incoloration par précipitation de l’oxyde de fer.
- Or, cette précipitation n'est rien moins que facile, les tanins retiennent avec opiniâtreté l’oxyde de fer. Je suis arrivé à reconnaître que le meilleur précipitant était l’acide hy-droferrocyanique, produit par un mélange de cyanure jaune et d’acide tartrique; ce dernier
- mis en quantité convenable pour saturer la cyanure jaune.
- L’acide hydroferrocyanique doit être mis en quantité correspondante d’après des analyses pour saturer l’oxyde de fer contenu dans le tanin. En général, il en faut peu par 100 kilogrammes pour produire de grands résultats d’incoloration.
- A l’extrait fait à froid ou à chaud, de la feuille de la noix, de la ramie, etc., on ajoute l’acide hydroferrocyanique en quantité voulue par l’analyse. A froid, la précipitation est assez longue, mais à l’ébullition, elle est assez rapide. Il se forme un dépôt de bleu de Prusse que l’on peut recueillir pour récupérer l’acide hydroferrocyanique, qui sert ainsi indéfiniment.
- L’incoloration est ainsi obtenue et extrêmement marquée ; si on la complète par des soins spéciaux pour l’évaporation et diverses méthodes de décoloration, on arrive à obtenir des extraits de tanins très peu colorés.
- Dans tous les cas, la précipitation du fer est indispensable, si l’on veut obtenir de bons résultats. De même, il faut absolument se servir dans la fabrication d'eaux non ferrugineuses et éviter dans le travail des tanins tout appareil en fer et même en cuivre. 1 faut, comme le dit votre correspondant, employer des appareils étamés à l’étain fin.
- Nota. — Il y a cependant, je tiens à 1e constater, des marques dans les sumacs I-ne contiennent, pour ainsi dire, pas de fer,el où la précipitation de ce métal ne joue aucun rôle. En place, il en est d’auties très riche en fer et magnanse.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.)
- LE PROGRÈS DE LA TEINTURE
- A LYON
- Nous extrayons ce qui suit du remarquable discours prononcé à l’inauguration de la 5es tion de chimie par M. A. Léger, président la Société des sciences industrielles de Lyon
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- ...... En venant d’Italie s’implanter en France, dans le Comtat d’abord, en 1383, à Lyon bientôt après, en 1466, l’industrie de la soie amena forcément avec elle sa sœur jumelle, la teinture ; dès 1469, nous voyons officiellement inscrit dans les chartreaux de l’impôt le nom de notre premier « tainturier de soye », maître Guichard ; l’année suivante, dans l’ordonnance de Louis XI, qui emprunte à Lyon une partie de son industrie pour la transporter à Tours, nous trouvons encore cité parmi les ouvriers qui nous sont enlevés, le « tainturier Marc de la Canave ».
- Quelques années plus tard, l’industrie, de-venue florissante, constitue « une confrairie * pour entretenir amour, charité, union, bon « ordre, fraternité entre les maîtres, compa-« gnons et apprentifs du métier de tainturerie « des draps de soye » ; et les statuts de cette association sont confirmés à Lyon même par Charles VIII, en 1497.
- En 1536, les industries de la soie et de la teinture reçurent, par les soins de Turquet et de Nariz, aidés des subventions du Consulat et des privilèges octroyés par François Ier, une impulsion plus grande encore ; en moins de vingt ans, cès industries arrivaient à occuper, dans notre ville, 12,000 ouvriers.
- A l’entrée de Henri II à Lyon, en 1548, on "oyait dans le cortège, à la suite de « 459 " tissutiers vêtus de velours blanc et noir tout " passementé et pourfilé d’or, 446 tainturiers " en velours gris et noir richement couverts ‘ de fers d’or » (1).
- Au train fastueux qu’elles menaient ainsi, vous jugerez que ces professions n’étaient P°int alors trop ingrates ! C’est que, dès le XVle siècle, nos tissutiers et nos tainturiers elaient des ouvriers incomparables; l’Italie nous les enviait ; chez eux, cette tradition 8 est gardée sans conteste jusqu’à nous, beau-coup mieux, hélas! que les riches habits de velours et d’or !
- Dans ces temps héroïques, nos teinturiers
- (1) M. Nat. Rondot, VIndustrie de la soie.
- devaient faire de la chimie comme de la prose, un peu sans le savoir, à grands coups de recettes et de secrets : on peut s’en convaincre en relisant le manuel du Teinturier parfait, publié sur l’ordre de Colbert en 1716, ou VEncyclopédie de 1765.
- Il faut arriver à la fin du XVIIIe siècle pour trouver enfin, grâce à Baumé (1793), à Ber-thollet (1793) et à Roard (1801), une constitution vraiment scientifique donnée à cet art délicat.
- C’est d’ailleurs à ce moment-là seulement que la chimie commence à se dégager des limbes et du chaos de l’empirisme.
- .... En 1806, à la place des spéculations préhistoriques, le gouvernement préluda à la création de la Faculté des sciences par l’institution d’une chaire de chimie appliquée, dont le titulaire fut J.-M. Raymond, ancien préparateur de Chaptal, de Vauquelin et de Four-croy à l’Ecole polytechnique; le nouvel enseignement n’eut pas de peine à être plus utile et plus pratique que son devancier. Raymond rendit des services signalés à notre industrie locale en lui fournissant d’abord le mordant de rouille, puis en lui ouvrant des horizons tout nouveaux : jusqu’en 1810, l’art de nos teinturiers, en dehors des verdets, de la couperose, de l’arsenic et des alcalins, ne recrutait guère ses agents que parmi les produits végétaux; pendant le blocus continental, les indigos vinrent à manquer ; ce système, si implacablement protectionniste, eut bien quelques heureux succès de stimulation pour notre industrie nationale : on lui doit, vous le savez, la fabrication du sucre indigène, la vulgarisation du procédé Leblanc, l’extraction du salpêtre, etc. Un prix de 25,000 fr. fut proposé par le gouvernement au meilleur succédané indigène de l’indigo : Raymond le gagna avec son bleu au cyanure de fer, qui sert encore dans la teinture du noir. Cette découverte eut d’importantes conséquences, en ré-velant à la teinture les admirables ressources de la chimie minérale.
- .... A cette première période de 1810 à
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- 1830, à la remorque des idées de Raymond, on se jette dans l’étude des composés métalliques et de leur application à la teinture ; mais c’est surtout de la restauration de l’enseignement chimique sur des bases solides, à la Faculté et à l’Ecole de la Martinière, que date l’impulsion vraiment féconde qui, de 1835 à 1850, a fondé notre grande industrie lyonnaise avec ses annexes si diverses, et qui, plus tard, de 1858 à 1865, inspirera tant de découvertes dont notre ville pourra s’enorgueillir toujours.
- Rappelons, messieurs, pour mesurer le chemin parcouru, ce que valaient encore, en 1830,
- les principaux produits qui l’industrie chimique :
- L’acide sulfurique.........
- L’acide azotique........... L’acide chlorhydrique . .
- font la base de
- Les 100 kil.
- 34 fr.
- 175
- 100
- La carbonate de sonde. .. de 50 à 70 Les cristaux de soude. .. de 38 à 50
- »
- »
- »
- »
- Vous jugez bien, messieurs, ce que, frappée de telles servitudes, pouvait être à ce point de départ l’industrie chimique. C’est de Lyon, aissez-moi le rappeler avec fierté, qu’est parti le signal de l'affranchissement qui a brisé ces entraves.
- En 1837, MM. Perret et Olivier découvraient
- le moyen de remplacer les pyrites, fondaient sulfurique de Chessy après la soudière de
- le soufre de Sicile par les fabriques d’acide et de Saint-Bel, peu Saint-Fons d’un seul
- coup, par un trait de génie lyonnais, l’industrie chimique, telle que nous la concevons aujourd’hui, était créée.
- Par une heureuse contagion, ce réveil gagnait toutes les activités : la teinture poursuivait ses resherches heureuses dans la voie tracée par Raymond ; par l’introduction des cyanures de fer, d’étain, on obtenait de nouvelles couleurs, comme le bleu Napoléon (1839) ; par d’autres emprunts aussi hardis qu’imprévus à la chimie minérale, Guimet venait de créer (1834), pour aini dii e de toutes
- pièces, son outremer, une autre trouvaille de génie.
- Et je ne résiste pas au plaisir de vous redire ce que, chez nous, il faut rapporter encore à cette période d’admirable fécondité, à cette Renaissance qui allait transformer le champ de l’activité humaine et créer, en quelque sorte, un monde tout nouveau en moins d’un demi-siècle ! C’est à elle que revient, encore pour notre région lyonnaise, l’honneur insigne d’avoir construit les trois premiers chemins de fer français, d’avoir à outrance développé autour de nous les mines, Us forges, les aciéries, les verreries de notre beau bassin de Rhône-et-Loire, et, plus au loin, l’éclairage au gaz, les stéarineries, les papeteries, les fabriques de ciment, etc.; toutes industries qui, grâce à la diffusion des connaissances chimiques dont Lyon était un éclatant foyer, ont trouvé chez nous ou près de nous et l’impulsion technique et l’appu* financier qui leur ont donné la vie et ont fa11 le meilleur de leur succès.
- Cette première période ne s’achevait pas, sans que M. Guinon eût l’intuition merveilleuse des ressources étonnantes que les dérivés du goudron allaien fournir, douze ans plus tard, à la teinture, et tirât des phénols l’acide picrique.
- Dans les années qui suivent, nous subissons une sorte de temps d’arrêt, la chimie organique va jusqu’en 1858 marchander encore Se, secrets ; en attendant, on s’occupe encore " l’étude et à l’application de couleurs végétale nouvelles, comme le cachou, le lo-kao, 13 pourpre française ; pour le surplus, les inventeurs se recueillent et se réservent pour TinT mense effort qui, à partir de 1859, va ménager tant de prestigieuses surprises.
- A cette époque, à la suite de Perkin, Ver guin crée un procédé vraiment pratique de préparation de la fuchsine ; l’élan est de no" veau donné ; chaque année va voir éclore une ou plusieurs couleurs nouvelles : de savant15 lyonnais ou naturalisés tels par leurs tra vaux, comme MM. Guinon, Renard, Marnas»
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- Bonnet, Girard, de Laire, Frédière, Monnet, Dury, Péchiney, Poirrier, Bardy, Persoz, Ta-bourin, Franc, Lemaire, Richoud, Durand, Huguenin, Rosentiehl, et tant d’autres, travaillent successivement les violets, les rouges, les bleus, les verts, les jaunes, les noirs, em pruntés à l'aniline, aux benzols, aux anthra-cènes ; la palette qu’ils livrent à l’habileté merveilleuse de nos teinturiers est complète, avec un éclat et une richesse de tons que peut envier l’arc-en-ciel !...
- PROCÉDÉ DE PREPARATION d’une SUBSTANCE ANALOGUE A LA CIRE
- DÉNOMMÉE CÉROÏDE a l’aide DE LA GRAISSE DE LA LAINE Par M. M. Kotten, à Berlin.
- La transformation du corps gras extrait de la laine en une matière dont la consistance et les propriétés rappellent celles des cires, s’ob-tient en traitant la graisse de la laine, soit brute, soit purifiée par l’alcool, par une terre alcaline comme la baryte, la strontiane, la chaux ou la magnésie. On peut aussi rempla-cer partiellement ces terres alcalines par un alcali. Le mélange est chauffé dans des vases ouverts à une température telle que la graisse de la laine n’éprouve encore aucune décomposition (?).
- La quantité de terre alcaline ou de mélange de ces terres avec des alcalis varie suivant ‘origine des graisses de laine traitées entre 5 et 15 pour cent du poids du corps gras.
- La température varie également entre 200 ot 250° G.
- On chauffe jusqu’à ce qu’il commence à se développer une odeur de brûlé caractéristique et à se dégager des gaz sentant les hydrocar-bures; à ce moment, un échantillon prélevé dans la masse et mis à refroidir sur un car-"eau de verre doit ne pas y adhérer et s’en détacher facilement.
- Cette opération fournit une substance in-connue jusqu’ici, paraissant homogène et rap
- pelant beaucoup la cire; nous lui avons donné le nom de céroïde.
- Pour séparer cette substance des terres alcalines qui y sont mélangées, on reprend le produit de la réaction par l’essence de térébenthine ou par tout autre solvant approprié. Par évaporation, le céroïde se sépare suffisamment pur pour l’usage.
- Au lieu de traiter comme il vient d’être dit la graisse de la laine, on peut préparer le céroïde avec les produits de distillation de cette graisse ou bien avec le précipité obtenu, en traitant les eaux de lavage de la laine par la chaux ou par d’autres terres alcalines (1).
- (Moniteur scientifique Quesneville.)
- ACTION
- DE QUELQUES BASES AROMATIQUES SUR LE BISTRE DE MANGANÈSE
- Par M. F. Rettig.
- (Note présentée à la Société industrielle de Mulhouse.)
- Si l’on passe un échantillon d’étoffe teint en bistre de manganèse dans une solution de chlorhydrate ou de sulfate d’aniline, on obtient, d’après M. Lauth, une belle nuance noire, résistant au lavage et au savon. Ce procédé est appliqué sur une vaste échelle au virage des pièces rongées sur fond bistre. La naphtylamine donne dans les mêmes conditions un puce, la s-naphtylamine un marron.
- Il m’a paru intéressant d’étudier les nuances que donnent sur bistre de manganèse les
- (1) Les indications de ce brevet ne sont pas très claires; nous ne savons au juste ce que l’auteur entend par graisse de laine (Wollfett). A considérer la nature de composés mis en réaction, il semblerait qu’il s’agisse d’une transformation des acides gras du suint, analogue à celle qu’éprouve l’acide oléique en se métamorphosant en acide palmitique par fusion avec des alcalis. Cependant, il est peu probable qu'une pareille réaction se passe déjà entre 200 et 2500. Le céroïde pourrait bien n’être qu’un mélange d’acide gras et de savon ?
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- homologues de l’aniline, ainsi que les oxyani-lines ou amidophénols.
- La série des homologues possibles de l’aniline n’est pas encore complète; néanmoins, j'ai pu étudier un nombre de bases assez considérable, et les résultats obtenus permettent de tirer quelques conclusions ne manquant pas d’un certain intérêt théorique.
- Toutes les bases employées avaient été préparées avec des matières premières parfaitement pures, d’après les méthodes les plus exactes, et leur pureté ne pouvait laisser aucun doute.
- Les teintures ont été faites à raison de 4 grammes de base par litre, à l’état de sulfate normal (C6 Hs NH 2)2 SO4 etc.) et un excès de 0,4 gramme d’acide sulfurique, en commençant à froid et en montant en trois quarts d’heure à 550 G. Les échantillons ont ensuite été lavés et savonnés.
- J’ai pu expérimenter les trois toluidines, cinq xylidines, deux cumidines et une amido-tétraméthylbenzine.
- Le tableau suivant donne d’une part la constitution de la base employée, d’autre part la nuance obtenue.
- Aniline I, Ce Hs NH2 noir, résistant au savon.
- Toluidines Ce H3 NH2 CH noir, résistant au savon.
- IL Ortho 1.2, noir bleuâtre, résistant.
- III. Méta 1.3, prune, résistant.
- IV. Para 1.4, cachou, résistant mal.
- Xylidines Ce Hs NH2 (CH3 )2
- V. Orthoxylidine voisine 1.2.3, mode rouge, résistant.
- VI. Orthoxylidine solide 1.3.4, mode, ne résistant pas.
- VII. Métaxylidine asymétrique 1.2.4, brun rougeâtre, ne résistant pas.
- VIII. Métaxylidine symétrique 1.3.5, tabac, résistant.
- IX. Paraxylidine 1.2.5, beau gris, résistant. Cumidines Ce H2 NH2 (CH3 )3
- X. Mésidine 1.2.6.4, chamois, ne résistant pas. ei,
- XL Pseudocumidine 1.2.5.4, chair, ne résistant pas.
- Amidotètraméihylbenzlnes Ce H NH2 (CH3 )4,
- XII. Isoduridine 1.2.5.6.4, mode clair, ne résistant pas.
- Il ressort de l’examen de ce tableau que : lo L’aniline seule donne un beau noir.
- 2o L’entrée d’un méthyle en ortho n’altère pas beaucoup la nuance ; cependant la teinte est plus bleuâtre et plus faible (ortholuidine).
- 3o L'entrée d’un méthyle en méta la fait virer au violet (métatoluidine).
- 4o L’entrée d'un méthyle en para donne, au lieu d’un noir, un brun faible et résistant peu au savon; la présence d’autres méthyles ne pas changer sensiblement le caractère de la nuance. Ainsi toutes les bases méthylées en para se rapprochent de la paratoluidine.
- 50 Les bases qui ont des méthyles en méta et ortho, orthoxylidine voisine, métaxylidine symétrique, paraxylidine, donnent, les deux premières un marron, la dernière un gn1S assez beau, et se rapprochent donc à la fois de l’ortho- et de la métatoluidine.
- Aucune de ces bases, excepté la métatoluidine, ne saurait avoir d’intérêt pratique.
- Il est intéressant d'observer que la présence d’un méthyle en para vis-à-vis de l’amide empêche absolument la formation d’une laque résistante au savon.
- Oxy anilines ou amidophénols . Ce H (NH: ) (OH).
- Les échantillons ont été teints à raison de 4 grammes de chlorhydrate par litre dans les mêmes conditions que ci-dessus.
- Orthoamidophénol 1.2, noir bleuâtre.
- Métamidophénol 1.3, bistre clair.
- Paramidophénol 1 4, bistre foncé.
- OrthoamidophénétolCs Ht (NH2 )(OC2 H5 ) 1.2, cachou foncé.
- Ces quatre nuances résistent assez bien a" savon.
- La présence d’un hydroxyle en para vis-a vis de l’amide n’entrave point la formation d'une laque ; on obtient au contraire un bea" bistre assez solide. Les nuances que les base8 étudiées ci-dessus donnent en impression sont assez analogues à celles obtenues su bistre de manganèse.
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- Sur la purification spontanée DES EAUX NATURELLES
- Par M. F. Emich.
- On sait que les fleuves, qui se chargent, en passant dans les villes, de matières organiques, se dépouillent peu à peu spontanément de ces impuretés, et qu’à une distance plus ou moins grande du point où ils ont été souillés, l’eau redevient sensiblement aussi pure qu’avant son passage au point d’infection. Cette purification ne peut être attribuée qu’à l'oxydation des matières organiques en question.
- L'auteur s’est proposé de rechercher si cette oxydation est due à la simple action chimique de l’air dissous dans l’eau ou en contact avec elle, ou si elle n’est pas, au contraire, consécutive- aux phénomènes biologiques provoqués par le développement d’organismes animés. Il est arrivé aux résultats suivants :
- Si l’on abandonne au repos et au contact de l’air atmosphérique une eau contaminée, elle se purifie sensiblement dans le même temps que si on l’agite au contact de l’air ; l’ozone n’agit pas sensiblement plus vite que l'air ordinaire; si l’on fait bouilir une eau contaminée et qu’on ne la laisse au contact Que d’air dépouillé de germes par filtration Sur du coton, cette eau reste presque indéfi-niment chargée des principes organiques qu’elle renfeim.; si après l’avoir fait bouil-lir, on l’ensemence, au contraire, avec de la vase déposée au fond d’une autre eau de-meurée à l’air libre, les matières organiques disparaissent rapidement; enfin, ces phéno menes d’oxydation consistent essentielle-ment en transformation des composés am-moniacaux en acides nitreux et nitrique. On Peut conclure de ces faits que la purification Pontanée d’une eau chargée de produits or-8aniques est due principalement au dévelop-Pemeut d’organismes qui agiraient à la ma-nlere du ferment nitrique découvert dans le 30 par MM. Schloesing et Müntz.
- UTILISATION DU SUINT DES LAINES
- Dans l’une des séances tenues récemment par la Société nationale d’agriculture, sous la présidence de M. Chevreul, M. F. Rohart a appelé l’attention sur des résultats nouveaux concernant l’utilisation d’une matière essentiellement agricole par ses origines, le suint des laines qui, malgré des tentatives nombreuses et très louables, est restée jusqu’ici à peu près sans emploi immédiat, et même n’a guère servi qu’à empoisonner les cours d’eau. Cette question n’est pas née d’hier, mais elle s’impose chaque jour davantage, au double point de vue de la salubrité générale et de l’économie industrielle. Les faits nouveaux que M. Rohart vient de signaler ont une importance capitale, sur laquelle nous appelons toute l’attention de nos lecteurs.
- Il y a plus de cinquante ans que M. Chevreul a fait connaître la composition élémentaire du suint. Depuis ses premières recherches, la question du suint des laines s’est singulièrement élargie. Notre production lainière est aujourd’hui d’environ 100 millions de kilogrammes, année moyenne, mais, par suite des extensions de la prospérité matérielle, la consommation des tissus de laine a doublé, et depuis longtemps déjà la France est obligée d’importer de l’Amérique du Sud un chiffre à peu près égal de laines brutes, que notre industrie fait acheter directement à la Plata et à Buenos-Ayres. C’est donc un total de 200 millions de kilos de laine, et peut être plus, mis annuellement en œuvre chez nous, et faisant généralement un déchet de 50 0[0 dans lequel le suint entre comme partie principale.
- On a vainement jusqu’ici tenté d’utiliser ce suint au profit de l'industrie des savons, dont la production annuelle est de 250 à 300 millions de kilos, et plusieurs savants pourraient, au besoin, témoigner de bien des insuccès dans cette direction. En effet, le suint a toujours été considéré comme non saponifiable normalement. Cela est si vrai que, à défaut d’emploi régulier, on l’a simplement incinéré
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- pour en obtenir les matières minérales représentant, après incinération, une valeur de 5 à G francs par 100 kilos de suint. Mais la découverte de gisements potassiques en Allemagne est venue rendre cette opération économiquement impossible et, depuis longtemps, le suint ne trouve plus guère d’écoulement certain que dans les rivières avoisinant les villes industrielles. Pour en citer deux exemples seulement, c’est ainsi qu’à Reims, la Vesle, dont la pente est aussi faible que son débit d’écoulement, est envasée sur une assez grande étendue, à tel point qu’en différents endroits, un aviron peut y être planté à fleur d’eau et conserver sa perpendiculaire. Aux temps chauds, il s’en dégage de grandes quantités de gaz infects et de miasmes dangereux pour le voisinage. (A suivre.)
- JURISPRUDENCE
- CONSEIL D’ÉTAT
- CONTRIB. DIR. (PAT.)—ÉTABLISSEMENTS DISTINCTS
- Loi visée : 15 juillet 1880.
- Teinturier ayant un magasin distinct de l’établissement principal placé sous la direction d’un préposé spécial qui reçoit les clients, enregistre les ordres, fixe le prix des objets à teindre ou à dégraisser : droit fixe dû sur ce magasin considéré comme établissement distinct (1).
- (62,974.-6 nov. Ministre des finances c. Guérin.-MM. Meyer, rapp.; Le Vavasseur de Précourt, c. du g.)
- (Recours contre un arrêté du 22 fév. 1884 ; Loire ; Saint-Etienne ; patentes ; 1883 ; teinturier pour les particuliers n’employant pas de machine à vapeur) ;
- Considérant qu’il résulte de l’instruction que le sieur Guérin, indépendamment de son établissement situé place du Peuple, no 43, à Saint-Etienne, possède no 8, place Marengo, un magasin qui est sous la direction d’un préposé spécial, lequel reçoit les clients et enregistre les ordres, fixe le prix des objets à teindre ou à dégraisser et en perçoit le mon
- tant ; que ce magasin est distinct de l’établissement de la place du Peuple ; que, dans ces conditions, c’est à tort que le cons. de préf. a accordé au sieur Guérin décharge du droit fixe auquel il a été imposé à raison de l’établissement de la place Marengo.... (Rétablissement au rôle du droit fixe de patente primé tivement imposé. Arrêté annulé en ce qu’il a de contraire.)
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Paris. — Chavoin (P., teinturier, rue des Vinaigriers, 49. — Jug. du 27 février.
- Rodez. — Issaly (Isidore), md de laine, à Bezonnes. — Jug. du 28 avril. — Syndic: M. Laillet.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Formation de la Société en commandite J. Bouvier et Cie, doreurs sur cuirs, papiers et étoffes, rue Tiquetonne, 15. — Durée : 11 ans et 9 mois.-- Cap. : 37,786 fr.20 c. dont 18,595 fr. 40 c. en commandite. — Acte du 1er avril. — D.
- Roanne. — Formation de la Société en nom collectif Gerbay, Vernay et Cie, teinturiers, boul du. Midi. — Durée : 14 ans. — Cap. • 9,000 fr. — Acte du 25 décembre.
- Amiens. — Formation de la Société en commandite Otto Pétersen et Cie, teinturiers. — Durée : 10 ans. — Cap. : 30,000 fr. four-nis par la commandite. — Acte du 10 mars.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Saint-Etienne. — Dissolution, à partir du 1er avril, de la Société Burel frères et Dé" chandon, teinturiers.— Liquid. : les associés-— Acte du 27 mars.
- - VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Mme veuve Serrié a vendu à M. Marchai»
- (1) Voy.Vyt, 6 novembre 1880.—Garnier, 3 n° vembre 1882.
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- rue Saint-Augustin, 33, chez M. Marchai, 15 avril, un fonds de teinturerie, rue Geoffroy-Marie, 2.
- M. Weisz a vendu à Mme veuve Personne, boul. Voltaire, 243, 15 avril, un fonds de teinturerie, boul. Voltaire, 243.
- M. Brohm a vendu à MM. Matthys et Jeanne, le 15 avril, un fonds de teinturier de Peaux, rue de Loos, 31.
- BIBLIOGRAPHIE
- AGENDA DU CHIMISTE
- A l’usage des ingénieurs, physiciens, chi-mistes, fabricants de produits chimiques, pharmaciens, essayeurs du commerce, distillateurs, agriculteurs, fabricants de sucre, teinturiers, photographes, etc.
- « Voici un petit livre qui rendra service aux chimistes, » disait M. Wurtz en présentant au public la première édition (1877) de Agenda du Chimiste. Les auteurs, en faisant paraître aujourd’hui la 10e édition de cet utile ouvrage, ont voulu se tenir à la hauteur de leur programme : un remaniement considé-Table, qui porte sur près de 250 pages, distingue cet édition de ses aînées. Nous signa-lerons, parmi les additions nouvelles les plus Intéressantes, les tableaux des pouvoirs rotatoires, qui sont les plus complets de tous ceux que nous connaissions ; ceux des propriétés des corps, augmentés et remaniés; les méthodes d’analyse chimique et biologique des eaux ; l’analyse des combustibles, des pétroles, des huiles, savons et beurres, des sucres, du vin, du lait, des papiers. Deux sections sont entièrement nouuelles : celle de la grosse in-dustrie chimique, comprenant la prise des echantillons, la préparation des liqueurs ti-lrées, l’Essai des matières et des produits sabriqués, et la section de l’agriculture, avec la composition des engrais, des sols, des ré-coltes, le marnage, les assolements et les méthodes d’analyse.
- Les procédés analytiques indiqués ont été
- scrupuleusement choisis parmi tous ceux qui ont été publiés ; c’est ainsi que, pour les eaux, les poteries, nous avons remarqué les méthodes recommandées par le comité consultatif d’hygiène; pour les produits de l’industrie chimique, à côté des essais pratiqués dans la plupart des usines françaises, nous trouvons les règles adoptées par l’union anglo-allemande des fabricants, à la suite des travaux de M. Lunge ; les analyses agricoles sont décrites conformément à l’enseignement de l’institut agronomique ; enfin l’un des auteurs, M. Charles Girard, a puisé largement, dans les travaux du laboratoire municipal et dans les documents officiels étrangers, des données précieuses pour l’examen des vins, des laits et autres aliments.
- Les auteurs de cet ouvrage, prenant modèle sur l’annuaire du bureau des longitudes, consacrent tous les ans un certain espace à des notices sur les actualités de l’année. C’est ainsi qu'après avoir passé en revue la synthèse de l’Indigo, celle de l’acide citrique, la série azoïque, les fermentations et les microbes, l’œuvre de Sainte-Claire Deville et celle de Wœhler, l’édition de 1885 avait pris pour sujets la la porcelaine nouvelle de Sèvres, la détermination de la densité des gaz d’après M. Pasteur; le ptomaïnes et les leucomaïnes, par M. A. Gautier; le calcul des analyses d’eaux, par M. Willm; les spectres d’absorption (avec les dessins de 140 spectres), par MM. Ch. Girard et Pabst; enfin un résumé, par M. J. de Brevans, de quatre mémoires parus récemment à l’étranger sur quelques nouvelles réactions des sucres.
- Une table détaillée des matières, longtemps réclamée par le public, facilite les recherches et permet de se retrouver rapidement dans cette riche collection de documents précieux et d’un intérêt journalier pour les savants, les industriels, les pharmaciens, et en général pour quiconque s’occupe de chimie.
- Adresser les demandes au bureau du journal, accompagné d’un mandat de 2 fr. 90 pour recevoir franco.
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- 120 LE MONITEUR
- DE LA TEINTURE
- I - ..------.•.--------------.----------- --eoe
- AR ION en l’étude de Me Camille AUu TOLLU, notaire à Paris, rue de Grenelle, 9, le 29 mai 1886, midi, en un seul lot :
- 1 - De 3 BREVETS D’INVENTION pour le traitement économique des minerais de CHROME, ainsi que l’éclairage électrique ;
- 2 Du DROIT AUX BAUX et à la promesse de vente d’un grand Terrain à St-Ouen (Seine), rue des Rosiers, numéros 48 et 50, d’une contenance de 6.257 m. 88 c.;
- 3 - De la PROPRIÉTÉ des CONSTRUCTIONS élevées sur ce terrain (Grands et beaux ateliers).
- 4 Et des Matériel, marchandises et matières premières se trouvant dans cet immeuble.
- Mise à prix du tout ; 55,000 fr.
- S’adresser à M. CLÉMENT, liquidateur judiciaire, rue Hauteville, no 5; Et auditMe Camille TOLLU, notaire.
- ||M JEUNE HOMME, bien versé dans la U H teinturerie du grand teint de fils et d'étoffes en laine, s’étant déjà occupé 6 ans dans cette branche, désire se placer. Il possède des connaissances suffisantes de la chimie pratique et de l’analyse chimique, et il est pourvu d’excellents certificats. Prière de s’adresser sous C. 514 à l’Office de publicité de Rudolf Masse, à Chemnitz (Saxe).
- yrunoC dans une ville d’eaux de
- VINUMC Normandie,une Teinturerie bonne clientèle ; conviendrait à une dame ou à une grande maison comme succursale. — A prendre de suite.
- S’adresser au bureau du journal, initiales N. D. 198.
- ON DEMANDE
- Des CHIMISTES connaissant à fond la fabri cation de l’Extrait d'Orseille, Cudabear, Indigo tine, Carmin et Extrait d’Indigo, ainsi quelques-végétales pour impression.
- Ecrire au journal, M. B. 199.
- A VENDRE PART DE BREVET
- Machine à teindre la Laine peignée
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30» Année, No II. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 3 Juin 1886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- TEINTURE DES TISSUS SOIE ET LAINE (suite).
- LA. MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE.
- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DU NORD DE LA FRANCE.
- DU NOIR D'ANILINE INVERDISSABLE.
- UTILISATION DU SUINT DES LAINES.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS.
- ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- ENSOUPLAGE DES CHAINES DE GOMME Par M. Gunard.
- M. Guinard s’est proposé l’utilisation, pour le tissage des rubans élastiques, de tous mé-tiers à la barre ou mécaniques « tambour » ou « Jacquard ». Le billot dégommé se place comme le billo, de soie ; le fil de gomme s’élève, comme les autres fils, jusqu'à la cou-ronne du métier pour redescendre dans l'in-tervalle de deux poulies de renvoi et se ten-dre sous l’action d’une poulie-mouffle avec Poids. La seule particularité consiste en ce que les fils de gomme, en arrière du peigne, qui ne pourrait leur convenir, en arrière aussi des baguettes de tension en verre, sont gui-dés, un à un, par de petits rouleaux à gorge situés aux écartements voulus.
- Le classement de la chaîne de gomme ainsi effectué, le tissage se poursuit de même d’avec des fils ordinaires.
- SÉCHAGE DES CHAINES ENCOLLÉES
- • Par M. Lebailly.
- Habituellement, dans les étuves ou cham
- bres de séchage, la chaîne nouvellement encollée circule de haut en bas en se repliant plusieurs fois sur elle-même et toujours sous la forme d’une nappe unique. Cette disposition a plusieurs inconvénients. La nappe est compacte, les fils adhèrent les uns aux autres et, lorsque la chaîne comporte plusieurs teintes, les nuances fraîches se trouvent altérées au contact des couleurs foncées.
- Pour y remédier, M. Lebailly subdivise la 'chaîne en plusieurs nappes distinctes qui cheminent sur’ des cylindres multiples et de diamètres étagés. De plus, au lieu d’employer des cylindres à surface lisse, sur lesquels adhèrent fortement les fils humides, au détriment du séchage et de la qualité de la chaîne, le breveté se sert de cylindres munis d'ailettes. Entre les dernières et les fils s’établit une circulation d’air.
- PRESSE ROTATIVE
- Par MM. Rudolph et Kuhne.
- Cette machine, destinée à l’apprêt des tis-sus de toutes natures, se compose essentiellement d’une bande sans fin enveloppant, sur un grand arc de cercle, deux tambours parallèles, entre lesquels se déroule et s’enroule l’étoffe. La dernière est serrée entre la face interne de la bande et la surface extérieure des cylindres, dont l’un, chauffé, constitue le presseur proprement dit, dont l’autre, froid, sert de décatisseur.
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- 122 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Divers dispositifs ont été proposés etessayés pour assurer la tension de la bande sans fin ; l’écartement des coussinets, dans lesquels tournent les axes des tambours, a été réglé par des vis, des pistons hydrauliques, etc. MM. Rudolph et Kuhne ayant constaté que ces différents moyens présentent l’inconvénient d’exagérer les frottements et la dépense de force motrice, se bornent à interposer entre les tambours un troisième cylindre, tangent aux premiers, et porté par des paliers fixes. Le réglage de la bande sans fin (c'est-à-dire l’augmentation ou la diminution de tension suivant les conditions hygrométriques de l’atmosphère, l’allongement de la bande, etc J s’obtient en faisant varier le diamètre du cylindre intermédiaire par l’enroulement ou le déroulement périphérique d’une ou plusieurs spires de papier, de tissu ou de cuir.
- BROYAGE DES CHARDONS CONTENUS DANS LA LAINE Par M, Lamourette.
- Divers systèmes de broyeurs.sont utilisés pour l’écrasement des matières végétales adhérentes aux fibres, de la laine, mais la difficulté est d'arriver, avec les moyens connus, à un écrasement des parties ligneuses qui n’occasionne pas, en même temps, l’affaiblissement de la substance filamenteuse.
- M. Lamourette interpose entre les cylindres broyeurs, un tablier flexible, en cuir, par exemple, recouvert d'une épaisseur de parchemin, naturel ou artificiel, il devient alors possible de serrer jusqu’au contact sans craindre d’altérer la laine, par suite, de broyer plus sûrement les chardons parce que le parchemin, doublé de cuir, constitue un matelas élastique.
- MACHINE A BROYER ET A TEILLER LE LIN Par M. Dalla,
- Le textile est tout d’abord placé, la pointe en avant, sur une table horizontale et par poignées bien étalées ; les fibres sont alors saisies et broyées entre deux paires de can
- nelés qui,suivant besoin et à l’aide d’un changement de marche commandé par un levier à main, peuvent tourner soit d’arrière en avant, soit d’avant en arrière, ou être arrêtés instantanément.
- Au fur et à mesure de l’entraînement des tiges vers le centre de la machine, le lin reçoit l’action de planchettes, les unes taillées en biseau, les autres arrondies, frappant alternativement et de sens contraire, en dessus et en dessous des peignés. Lorsque ce premier teillage est jugé suffisant, l’ouvrier, en manœuvrant le levier de changement de marche, fait revenir les tiges en arrière pour les retourner sur la table et les soumettre à un nouveau teillage, les racines en avant.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 173169. 26 décembre 1885. —Société Ver-linden frères et Cie. Nouveau mordant pour la teinture du noir d’aniline.
- Ce mordant provient de la fabrication des huiles oxydées. Pour oxyder les huiles, on emploie l’acide sulfurique et pour les séparer de l'acide le sel marin ou de cuisine dis-sous dans l’eau dans les proportions sul-vantes :
- Pour oxyder 100 kilogs d’huile, on emploie 30 kil. d’acide sulfurique. Pour le lavage, 60 kil. de sel dissous dans 450 litres d’eaü'
- Par suite de ce lavage, on obtient de l’acide sulfoglycérique qui reste en solution dans l’eau avec l’acide sulfurique en excès et le sel marin.
- Ce mordant est employé dans les propor tions et de la façon suivante :
- Pour le procédé à chaud :
- Pour 25 kil. de coton.
- Eau ......................... 350 litres.
- Mordant....................... 45 - •
- Bichromate de potasse ou de soude................... 2 kil. 1(2
- Chlorhydrate d’aniline.... 2 kil. 12
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- t
- CA?
- Nitro sulfochlorhydrate de
- fer ou pernitrate de fer. 1 litre.
- L’opération terminée, ce qui dure 2 heures, on retire le coton, on le rince à l’eau froide, puis on lui donne un bain bouillant de savon noir.
- Dans l’opération à froid, il faut, après achèvement du mordançage, passer le coton dans un bain bouillant pendant 5 minutes : on continue alors comme dans l’opération à chaud.
- 173195. 30 décembre 1885. Société anonyme.—La teinturerie stéphanoise. Machine a teindre à mouvement alternatif dans la marche individuelle des porte-matteaux sur les barques dans le sens du va-et-vient pour la soie, le coton, la laine, le lin, la ramie ou toutes autres matières mises en écheveaux.
- 173224. 30 décembre 1885. Société Sauvé et Debray.—Application du vaporisage a la production des noirs sur tissus ou écheveaux.
- 173232. 30 décembre 1885. Société P. Monnet et Cie. — Préparation des dérivés diami-des du diphénylméthane et transformation de ceux-ci en matières colorantes.
- L’objet du brevet comprend :
- 1’ La préparation des dérivés diamides du diphénil méthane obtenus par l’action de 1 aldéhyde formique sur les amines primaires, secondaires ou tertiaires, en présence d’un reactif condensateur.
- 21 La transformation des dérivés diamides du diphénylméthane en matières colorantes sulfonées ou non de la série diphényl et tri-Phényl méthane par oxydation propre ou par mélange avec des amines primaires, secon-paires ou tertiaires.
- 3: L’application à l’industrie des matières colorantes et procédés ci-dessus décrits.
- 173253. 31 décembre 1885. Hiéronimus. — p
- "océdé de polissage des fils forts et de la ficelle.
- Cet encollage est fait au moyen d’une pâte "ssez consistante formée au moyen de colle de peau. , ... . .
- L appareil est formé d’un système de pla
- teau porte-bobines portant les ficelles à en coller, d’un encolleur, d’un système de rouleaux polisseurs et d’un plateau porte-bobines recevant les ficelles encollées.
- L’appareil encolleur est formé d’une bâche dans laquelle tourne un rouleau supporté par un fond mobile monté sur ressorts, une planchette taillée en couteau vient à une petite distance de ce rouleau. On met au-dessus de la planchette l’apprêt devant servir à l’encollage ; cet apprêt est entraîné par le rouleau et appliqué sur la ficelle qui passe entre le rouleau et le fond mobile par le contact de ce dernier. Un appareil frotteur disposé à la suite enlève l’excès de colle.
- 173285. 4 janvier 1886. Cocard. — Appareil composé de deux tuyaux recourbés et de tubes transversaux destiné à chauffer les pareuses des tissages et à remplacer les serpentins actuellement en usage.
- 173287. 4 janvier ; Anselin. —Appareil de séchage et de chauffage pour fils de pareuses, toiles et autres matières, etc.
- Cet appareil est formé par une capacité close qui est chauffée dar la vapeur circulant dans une série de tubes de petit diamètre. Ces tubes sont maintenus par deux plasques extrêmes tubulaires et débouchant dans des chambres qui servent à recevoir la vapeur provenant du générateur, puis à la faire circuler d’une série de faisceaux, de tubes dans la série suivante au moyen de diaphragmes qui divisent chacune des chambres en un nombre d’intervalle convenables.
- 173301. 7 janvier; Lallemand et Chenau-Fontenau. — Mordant pour noirs et couleurs directs.
- Ce mordant s’applique principalement à la teinture en noir, vert, bleu et couleurs fantaisies de toutes nuances. Il est constitué de la manière suivante :
- Pour 100 kilogrammes de mordant :
- Sulfate de fer pur ..... 37 kil. 200 Sulfate de cuivre pur... 27 900
- Surnalate de potasse ... 31 »
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- 124 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Lie de vin blanc à 25 • desséchée.............. 2 »
- Chlorure de cuivre des-
- séché ............... .... 1 900
- Total...... 100 kil. »
- Les couleurs directes se font avec 3 0[0 de sulfate de soude, 7 0[0 d’acide sulfurique, 10 à 20 010 de ponceau liquides, suivant les nuances à obtenir en ponceau ou en grenat. Une addition de violet, de jaune et d’acide malique donnera les diverses nuances prune et havane,
- 473324. 5 janvier; Menche et Pottier. — Perfectionnement dans l’ornementation des tissus pour teintures.
- L’objet du brevet consiste à faire une ton-tisse de soie ou de satin munie d’un dos de papier au moyen d'une couche de vernis et l’emploi de la chaleur et de la pression, et à imprimer alors sur la soie les dessins désirés en colles et vernis ou vernis seul, et appliquer alors la tontisse sur la surface pendant que le vernis des dessins est encore humide
- J. FAYOLLET,
- Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- TEINTURE DES TISSUS Soie et Laine
- {Suite.}
- Dans les précédents articles , je me suis attaché à démontrer les difficultés que présentait la préparation des tissus mélange de aine et de soie écrue pour arriver au blanchiment. Ces difficultés sont moindres lorsque le tissu a été tissé avec un mélange de laine et de soie cuite.
- Dans une dernière partie j’étudierai avec le même soin la question de la teinture en blanc, en couleur et en noir.
- La teinture en blanc, à vrai dire, n’offre aucune difficulté, et se compose d’un azurage
- léger donné après le soufrage aux tissus pour couvrir le ton de jaune qui reste toujours à la soie principalement.
- La teinture en couleur et en noir offre plus de difficultés et demande des ouvriers plus habitués à manier la laine que la soie. La soie se teindra toujours dans un bain préparé pour laine, et la réciproque n’a pas toujours lieu.
- La soie supporte impunément les actions des mordants pour laine : crème de tartre, sulfate, acide de soude, composition d’étain, etc., dans les conditions de dilution où on les emploient pour la laine même à l’ébullition.
- En parlant de la teinture des tissus soie et coton, nous avons vu que la soie prenait toujours les devants, et qu’à un moment donné par le tanin et l’émétique on mordançait le coton, en même temps que l’on assommait (assommait?) la soie, pour l’emploi des couleurs artificielles. Le coton tirait alors à toute hauteur, et la soie restait indemne de toute nouvelle coloration.
- Pour les tissus soie et laine, c’est l’inverse. La laine tend toujours à prendre les devants, et tout le talent du teinturier consiste à modérer comme nous le verrons ses affinités, et à exalter celles de la soie; et malgré ce, il faut absolument se servir des mordants poU] laine, surtout pour les noirs.
- Il faut, comme précédemment, éviter les effets de rétrécissage en teinture pour ce I" concerne la laine.
- Cependant à cet égard et pour le genre pa' rapluie les avis sont partagés. Les uns disent oui, les autres non. Ces derniers disent, et peut-être avec un certain fond de raison : une étoffe qui aura fait son effet de rétrécissement en teinture, sera pour [a solidité de la cou verture d’un parapluie supérieure à celle I sera exposée à le faire par les intempérie” successives auxquelles elle sera sujette.
- FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.)
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- DE LA MARQUE DE FABRIQUE
- DES TISSÜS SOIE
- ET DE LEUR CONTROLE COMME ANALYSE
- Ces derniers temps, et à propos de la crise économique que traverse Lyon, ce qui est d’ailleurs commun à toutes les villes industrielles, car l’on produit plus que l’on ne consomme, une question des plus intéressantes a été agitée à la Croix-Rousse (faubourg, terre classique des canuts, ouvriers tisseurs de Lyon.
- C’est celle de la marque de la ville de Lyon pour tous les tissus fabriqués à Lyon et dans sa banlieue. Cette marque, reproduisant les armes de la ville, serait introduite par voie de tissage de temps en temps dans le corps delà Pièce, et attesterait ainsi que l’étoffe a été produite à Lyon.
- Cette idée a fait son chemin et a eu les honneurs de la discussion au conseil municipal de la deuxième ville de France. Elle est toujours sur le tapis, et est loin d’être enter-rée. A première vue elle paraît des plus pra-tiques ; en réalité elle est simplement dange-reuse. Son adoption serait même un désastre pour Lyon.
- Ceux qui ont émis cette idée sont partis lun bon mouvement, mais n’ont pas compris 'a valeur de ce qu’ils réclamaient.
- La marque de fabrique toute lyonnaise qu’ils réclament correspondrait au poinçon-nage des bijoux, de la vaisselle et des objets artistiques d’or et d’argent par le gouverne-ment français, qui a fait la fortune de la bi-outerie française.
- En achetant un objet d’orfèvrerie quelcon-qe poinçonné par la garantie de l’Etat fran-sais, on sait d’après le cours des métaux pré-cleux et le poids de l’objet acheté, sa valeur Itrinsque, valeur artistique laissée de côté. Mais là il y a un fait mathématique, c’est ce" lui de l’analyse des bijoux d’or ou d’argent.
- La marque de fabrique aux armes de la ville de Lyon, mise dans le corps du tissu,
- n’offre pas cette garantie. Avant de discuter le fond de la question, je dirai tout d’abord que cette marque est une utopie qui s’appliquerait non seulement à Lyon, mais à toutes les villes où se produisent des tissus, et où va le journal, qui seraient tentées d’imiter la ville de Lyon.
- Nous sommes dans une époque dont il faut prendre son parti ; de tous les côtés non seulement l’on produit, mais l’on tient à dire : « Ceci est de production nationale. » Et l’on se demande si après avoir été d’enragés libres-échangistes, l’on ne va pas devenir de féroces protectionnistes, et si nous n’allons pas revenir aux barrières et aux péages du moyen âge.
- De tous côtés les gouvernements encouragent le développement de leurs industries. La marque nationale ou de ville simplement, mise dans le corps d’un tissu serait peut-être une cause de mévente dans un autre pays. Ainsi en Amérique on vend des tissus français sous le nom de tissus américains ; qu’importe, pourvu qu’on nous les achète.
- En fouillant dans mes souvenirs d’il y a vingt ans, j’ai assisté au développement de la fabrication des pâtes alimentaires à Lyon. A cette époque les pâtes italiennes tenaient sur la place le haut du pavé ; or, les fabricants lyonnais , pour percer, mettaient sur leurs caisses « pâtes alimentaires fabriquées à Lyon, » question d’amour-propre national très justifié : et ils ont réussi. Lyon est un grand centre de production de pâtes alimentaires non italiennes.
- Par ce temps de concurrence, il en faut rabattre quelque peu avec le chauvinisme. Donc la marque nationale ou de ville mise dans le corps d’un tissu est une utopie et je vais le démontrer encore une fois. De même c’est un danger pour toute une région.
- Il faut laisser aux individualités le soin de défendre leurs marques. C’est d’ailleurs ce qu’ont compris la plupart des fabricants lyonnais qui ne partagent pas les idées de leurs ouvriers.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- En effet, voici deux fabricants produisant tous les deux des étoffes similaires mais d’une qualité bien différente ; l’un fera du beau, car il a sa renommée et l’on paie en conséquence; l’autre fait de l’article courant et pour le prix courant qu’on lui en donne.
- Les deux étoffes ont la même estampille aux armes de la ville de Lyon, arrivent sur la place de New-York. Qu’un marchand indélicat se serve de la marque unique, et écoule les produits inférieurs pour les produits similaires supérieurs, et avant peu on dira : Lyon nous envoie de la pacotille. Tandis que maintenant chaque fabricant se défend par ses marques personnelles, cordons ou lisières, et dit : Je vous en donne pour le prix exigé par la concurrence.
- Voyez mes cordons, voyez mes marques. Je vous donne des tissus dans tous les prix et pour le prix. Et il doit en être de même dans toutes les villes de production de tissus.
- Avant d’aborder la question de l’analyse technique d’un tissu de soie, je pose encore comme argument irrésistible contre l’adoption d’une marque ou estampille nationale ou de ville dans le corps des tissus, le cas d’une rupture ou apparence de rupture diplomatique entre deux grandes nations. Qu’arrivera-t-il? Les tissus expédiés de l'une à l’autre resteront en pour compte; la mode passera. Quand l’on parle de soierie, l’on ne parle plus des cotonnades anglaises , qui ont toujours leur valeur intrinsèque et à l’abri ces caprices de la mode.
- MARIUS Moyret.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
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- SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
- DU NORD DE LA FRANCE
- CONCOURS DE 1886
- Dans sa séance publique de janvier 1887, la Société décernera des récompenses aux auteurs qui auront répondu d’une manière satisfaisante au programme des diverses questions
- énoncées ci-après. Ces récompenses consisteront en médailles d’or, de vermeil, d’argent ou de bronze.
- Les mémoires présentés au Concours devront être remis au Secrétariat Général de la Société, à Lille, avant le 1er octobre 1886.
- Les appareils sur lesquels des expériences seront nécessaires devront lui être parvenus avant le 30 juin.
- Invention d’un système mécanique pour remplacer le repassage à la main.
- Encolleuses. - Trouver le moyen d’appliquer à la préparation des chaînes de fils de lin, les encolleuses séchant par contact ou par courant d’air chaud usitées pour le coton.
- Blanchiment. — Guide-mémento du blanchisseur de fils et tissus de lin, ou de coton.
- — Comparer les procédés de blanchiment, d’azurage et d’apprêt des fils et tissus de lin en France, en Alsace et en Angleterre; faire la critique raisonnée des différents modes de travail.
- — Mêmes questions pour les fils et tissus de coton simples et retors et pour les fils et tissus de laine.
- — Etudier spécialement l’action du blanchiment sur les lins de diverses provenances.
- — Indiquer les meilleurs procédés à employer pour blanchir les fils et tissus de jute et les amener à un blanc aussi avancé que les fils et tissus de lin.—Produire les types et in diquer le prix de revient.
- —Moyen économique de préparation de 10 zone et expériences sur les applications diverses de ce produit, et en particulier sur Ie blanchiment des textiles.
- — Etude du meilleur procédé de fabrication industrielle de l’eau oxygénée et de ses appll cations.
- — Etude du blanchiment par l'électricité.
- Teinture.—Etude chimique sur une ou Pl. sieurs matières colorantes utilisées ou utili
- J A sables dans les teintureries du Nord de France.
- — Recherche sur les meilleures méthode propres à donner plus de solidité aux cou
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 127
- leurs organiques artificielles employées en teinture.
- -- Indiquer les moyens à employer pour donner aux fils de lin et de chanvre, après la teinture, l’éclat que conserve le fil de jute teint.
- -— Même étude pour la ramie.
- — Etude comparative des divers procédés et matières colorantes différentes , utilisées pour la teinture des toiles bleues de lin ou de chanvre, au point de vue du prix de revient, de l’éclat et de la solidité de la couleur, dans les circonstances diverses d’emploi de ces étoffes.
- — Présentation, par un teinturier de la région du Nord, des plus beaux échantillons de teinture en couleurs dites de fantaisie, réalisées par lui, avec des matières colorantes de son choix, sur fils et tissus de lin, chanvre, coton, soie et laine, avec indication des prix de façon exigés et description des procédés employés.
- — Etude sur le chinage multicolore.
- -- Indiquer un procédé de teinture sur fil donnant le rouge d’Andrinople aussi beau et aussi solide que ce qui se fait actuellement sur coton. Echantillons à l’appui.
- Outremer. -- Etude sur la composition chi mique de l’outremer et sur les caractères qui différencient les variétés de diverses couleurs, ainsi que sur les causes auxquelles il faut at-tribuer la décoloration de l’outremer artificiel Par l’alun.
- — Etude sur les différents systèmes de fours en usage pour la cuisson de l’outremer.
- Intoxications industrielles. — Mémoire sur 1 action, au point de vue sanitaire, des dé-rivés de la houille, et particulièrement de celles de ces substances qui trouvent leur application dans la teinture.
- Hygiène industrielle. — Mémoire sur les : moyens de remédier, pour la santé des ou-vriers employés dans les filatures de lin ou de coton, aux inconvénients qui résultent de la SuSpension des poussières et fibrilles végéta-les dans l’air des ateliers.
- Hygiène industrielle.-— Etude sur les maladies habituelles aux ouvriers du département du Nord, suivant leurs professions diverses,et sur les mesures d’hygiène à employer pour chaque catégorie d’ouvriers.
- Cette étude pourra ne porter que sur une catégorie d’ouvriers (tissage, teinture, mécanique, agriculture, filature, houillères, etc.).
- Donation de M. Kuhlmann.—Des médailles en or, de la valeur de 500 fr. chacune, seront accordées pour les progrès les plus signalés dans la région pour le blanchiment et pour la teinture.
- Prix de 1,000 fr. — La Société décernera deux prix de 1,000 fr. aux auteurs dont les travaux auront contribué à développer ou à perfectionner d’une façon réelle les industries de la région. !
- Prix Edouard Agache.—Un prix de 1,000 fr. sera décerné à l’auteur dn meilleur projet d’installation d’un rouissage industriel.
- Teinture (prix Roussel). — Un prix de 500 francs,auquel la Société joindra une médaille, sera décerné à l’auteur d’un projet complètement étudié de fabrication de l'alizarine artificielle dans le Nord de la France, avec plans, devis, procédés de fabrication et prix de revient.
- Des certificats seront accordés au concours par la Société industrielle aux personnes qui suivent les cours de filature et de tissage fondés par la ville de Lille et la chambre de commerce.
- Des médailles d’argent et de bronzé pourront, en outre, être décernées aux lauréats les plus méritants.
- S’adresser, pour le programme détaillé du concours, à M. A. Renouard, secrétaire général de la « Société industrielle».
- PROPRIÉTÉS ET PROPRIÉTAIRES DU NOIR D’ANILINE IN VERDISSABLE
- Réponse de M. Grawits à M. Camille Kœchlin
- Au cours de la transformation de l'aniline
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- en noir solide, il se forme trois composés bien distincts :
- lo L’émeraldine, base bleue dont les sels sont d’un vert clair ;
- 2° Le noir verdissant ordinaire, base noire à reflet bleu dont les sels sont d’un vert foncé et que les agents réducteurs acides ramènent à l’état d’émeraldine ;
- 3o Le noir solide, inverdissable, base noire à reflet bronzé dont tous les sels, même le sulfite, sont d’un noir franc, produit plus condensé dont la formation ne saurait avoir lieu qu’en présence de composés métalliques qui restent combinés en quantité notable avec la molécule colorée et ne s’en séparent point par l’action des acides étendus même bouillants. Ce fait différencie nettement ces corps des laques de garance ou de bois et peut faire légitimement conclure que le métal s’y trouve à l’état de véritable substitution chimique.
- Ces noirs de métal-anile, je suis le premier à les avoir produits sur les fibres textiles dès 1874.
- Au point de vue théorique, des substitutions métalliques dans la molécule condensée, qui est le noir, n’ont d’ailleurs rien de surprenant : de pareilles substitutions étaient connues depuis longtemps dans la molécule simple l’aniline.
- Les sels de métal-anile existent très certainement, contrairement aux négations de M. Camille Kœchlin, qui ne peut ignorer le Traité deBolley et Kopp, où se trouvent cités les sels de zinc-anile, de stannis-anile, de mercure-anile, parmi tous ceux étudiés par Hugo Schiff, et Kékulé.
- Dans une note présentée le 3 mai 1878 à la Société chimique de Paris, et insérée à la page 502 du tome XXIX du Bulletin, j'éta-blissais que les noirs verdissants, en se transformant en noirs inverdissables, absorbaient effectivement le métal des réactifs employés.
- Vient-on à empêcher cette absorption, par exemple en forçant l’acidité des liqueurs, la transformation ne se produit plus, et pour
- tant cette addition d’acide ne saurait porter obstacle à l’action oxydante des réactifs.
- Il en est de même dans la production directe du noir inverdissable.
- Si, dans un bain de teinture propre à donner du noir inverdissable, soit à froid, soit à chaud, on vient à tripler la dose primitive d’acide, sans rien changer aux autres éléments, on n’obtient plus que du noir verdis-sable, quand même le bain serait chauffé jusqu’au bouilon et la quantité d’agent oxydant doublée.
- (A suivre.)
- UTILISATION DU SUINT DES LAINES
- (Suite)
- A Roubaix et Tourcoing, l’envasement de l’Espierre, qui va se perdre en Belgique, a donné lieu à des réclamations si nombreuses et si légitimes chez nos voisins du Nord que le gouvernement belge a dû menacer de barrer la rivière, au risque d’inonder nos usines qui sont à la frontière. De là des travaux considérables, en cours présentement, dans l’espérance d’épurer ces eaux résiduelles, éminemment insalubres.
- La question va enfin changer de face, dit M. Rohart, car le suint peut être rendu sapo-nifiable, avec une facilité inattendue, par voie de simple changement dans sa constitution élémentaire.
- C’est ainsi que le suint, amené simplement à son point de fusion, absorbe certains com” posés du soufre avec une énergie surprenante, au point de retenir et de fixer jusqu’à plus de 100 fois son volume d’hydrogène sulfuré Après l'opération , le soufre fait désormals partie constituante de la matière, qui acquier ainsi, comme presque tous les autres corP5 gras, des propriétés nouvelles permettant les traiter tout différemment qu’on n’a pu faire jusqu’ici, et d’en obtenir des résultat absolument nouveaux.
- C’est en vertu de cette réaction que le surB
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- devient immédiatement saponifiable à froid, en totalité et instantanément. Pour donner une preuve de cette assertion, l’auteur présente un pain de savon, qui a été obtenu de cette façon et insiste sur ce fait qu’il ne s’agit pas d’un échantillon de laboratoire, mais bien d’un produit industriel sortant de la grande savonnerie de MM. Michaud frères, d'Aubervilliers.
- Comme on ne retrouve plus là ni l’odeur sui Seneris du suint, ni l’odeur de l’hydrogène sulfuré, il y a donc eu combinaison très intime entre les principes constitutifs de la matière. Ce qui le prouve, d’ailleurs, c’est que si la coulée du savon ainsi obtenu, était par exemple à la température de 30 à 40° à son entrée dans les mises, elle s’élève rapidement 460 et 70» dans l’espace de quelques heures. Dans la pratique, ce résultat s'obtient sûrement, la pâte est fine, longue et d’une homogénéité parfaite. L’opération est complète en moins d’une heure, tandis que les cuites ordinaires des savons à base de soude pren-nent généralement de 6 à 8 jours. Si donc on Superposait deux malaxeurs verticaux, chargés mécaniquement du débattage, on pour-rait obtenir, sans dépense appréciable de Combustible et de main-d’œuvre, une fabrica-ton continue pouvant produire facilement jus-Ià 50,000 kilos de savon par jour. De là, un Prix de revient diminué notablement.
- Sans doute, ce n’est pas là un savon de toilette, et il n’y vise guère, bien qu’exerçant Sur la peau une action adoucissante très re-marquable que son origine explique fort bien. Cest essentiellement un savon à bon mar-ché, en vue des applications dont nous allons dire quelques mots. Mais avant tout, il con-vent de signaler une nouvelle réaction chi-"ique des plus inattendues et d’un réel inté— et c’est que, contrairement à ce que l’on sait uchant la saponification des matières gras-988, celle-ci peut être obtenue complètement, on plus avec les alcalis caustiques, mais Simplement avec les carbonates alcalins, et cela sur toutes les matières grasses.
- Il y a là un fait scientifique nouveau, qui n’est pas particulier à telles ou telles graisses préalablement transformées en acide gras, mais un résultat général s’appliquant à toutes les matières saponifiables, voire même au suint que l’on a toujours considéré comme non saponifiable normalement, même en faisant agir les alcalis caustiques. Or, en présence des corps gras préalablement sulfurés comme il convient, les solutions de carbonates alcalins sont immédiatement décomposées à froid; l’acide carbonique se dégage si abondamment que la masse se soulève au point de s’extravaser si le récipient dans lequel on opère n’est pas assez profond, et finalement on obtient un savon parfaitement défini.
- Vraisemblablement, c’est un simple phénomène de substitution, un mouvement moléculaire qui révèle la puissance de l’affinité des alcalis pour le soufre, et il faut bien le reconnaître puisque l’acide carbonique est expulsé des combinaisons qu'il forme avec la potasse ou avec la soude.
- Cet imprévu des plus heureux a une réelle importance dans les différentes solutions'de la question.
- Ainsi, au cours actuel des produits chimiques employés par l’industrie, l’unité alcali-métrique de la soude caustique est de 0 fr. 46, tandis que la même unité prise dans le carbonate de soude sec n’est que de 0 fr. 29 ; d’où 17 de différence sur 46, ou 58,50 0,0 en moins.
- Cet écart est important, car la soude consommée par l’industrie des savons est considérable , et pour Marseille seulement, elle se compte par millions de kilos. Donc, cet abaissement de prix de 60 0[0 intéresse sérieusement l'économie industrielle et ménagère, car le résultat s’applique aussi bien aux carbonates potassiques qu’aux carbonates so-diques ; et en ce qui concerne les premiers, il va devenir sans doute possible d’employer directement à la fabrication des savons mous, les salins de betteraves de l'agriculture, sans les grever désormais de frais de raffinage
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- avant de les faire entrer dans la consommation, tout en évitant aussi de passer par les conditions et les combinaisons des intermédiaires.
- (A suivre).
- BREVETS D’INVENTION
- BREVET BELGE
- 69646. Produit destiné à remplacer le tartre naturel pour la teinture (5e cat.). Neven et Ziegelé. Inv. 19 juillet 188b. — Au lieu du tartre naturel, on emploie en teinture la composition suivante dite «Standart Tartare », et qui s’obtient par le mélange intime de cinq parties de bisulfite de soude, dix d’acide oxalique, cinquante-cinq de chlorure de sodium et trente de sulfate de magnésium.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Saint-Etienne. — Formation de la Société en nom collectif Burel, Burtin et Déchandon, teinturiers, lieu de Va'furet.— Durée : 3 ans. — Cap. : 150,000 fr. — Acte du 27 mars.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Chevrier, Peillen et Pelisson, apprê-teurs, montée Saint-Sébastien, 24. — Durée: 10 ans. — Cap. : 45,000 fr.— Acte du 9 avril. |
- Valenciennes. — Formation de la Société en nom collectif Gogneau et Houriez, fab. de glucoses colorants, etc., à Fresnes.— Durée : 9 ans. — Cap. : 20,000 fr. — Acte du 12 avril.
- Saint-Dié. — Formation de la Société en nom collectif Meyer frères, teinture des filés. — Durée : 20 ans.— Cap. : 100,000 fr. — Acte du 29 mars.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- La sùccessionTrou a vendu à M. Baudoin, au fonds, de suite, un fonds de teinturerie, rue de Constantinople, 22.
- Les héritiers Roquière ont vendu à M. Hallu,
- rue du Pont-Neuf, 9, chez M. Graux, de suite, un fonds de teinturerie, rue de Grenelle, 184, et Saint-Dominique, 83.
- M. Cahitte a vendu à MM. Chuquard et Lesaint, boul. des Italiens, 1 bis, « Courrier des Affaires », de suite, un fonds d’apprêteur sur étoffes, rue Victor Hugo, 111, Levallois.
- M. Collin (Adolphe), a vendu à M. Collin (Eugène, rue Damrémont, 96, de suite, le bail d’un fonds de teinture, rue de Dunkerque, 72.
- Mme veuve Mouret a vendu à Mlles Renard et Larrieu, rue Rambuteau, 76, bureau de ventes de fonds, 5 avril, un fonds de teinturerie, rue du Pré-aux-Clercs, 16.
- M. Ferrand a vendu à Mlle Challard, rue Mozart, 54 bis, 15 janvier, un fonds de teinturier -dégraisseur, rue d’Hauteville, 89.
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- BIBLIOGRAPHIE
- AGENDA DU CHIMISTE
- A l’usage des ingénieurs, physiciens, chimistes, fabricants de produits chimiques, pharmaciens, essayeurs du commerce, distillateurs, agriculteurs, fabricants de sucre, teinturiers, photographes, etc.
- « Voici un petit livre qui rendra service aux chimistes, » disait M. Wurtz en présentant au public la première édition (1877) de Agenda du Chimiste. Les auteurs, en faisant paraître aujourd’hui la 10e édition de cet utile ouvrage, ont voulu se tenir à la hauteur de leur programme : un remaniement considé-Table, qui porte sur près de 250 pages, distingue cet édition de ses aînées. Nous signalerons, parmi les additions nouvelles les plus intéressantes, les tableaux des pouvoirs rotatoires, qui sont les plus complets de tous ceux Que nous connaissions ; ceux des propriétés des corps, augmentés et remaniés; les méthodes d’analyse chimique et biologique des eaux ; l’analyse des combustibles, des pétroles, des huiles, savons et beurres, des sucres, du vin, du lait, des papiers. Deux sections sont entièrement nouuelles : celle de la grosse in-dustrie chimique, comprenant la prise des échantillons, la préparation des liqueurs ti-trées, l’Essai des matières et des produits fabriqués, et la section de l’agriculture, avec la composition des engrais, des sols, des ré-coltes, le marnage, les assolements et les méthodes d'analyse.
- Les procédés analytiques indiqués ont été
- scrupuleusement choisis parmi tous ceux qui ont été publiés ; c’est ainsi que, pour les eaux, les poteries, nous avons remarqué les méthodes recommandées par le comité consultatif d’hygiène; pour les produits de l'industrie chimique, à côté des essais pratiqués dans la plupart des usines françaises, nous trouvons les règles adoptées par l’union anglo-allemande des fabricants, à la suite des travaux de M. Lunge ; les analyses agricoles sont décrites conformément à l’enseignement de l’institut agronomique ; enfin l’un des auteurs, M. Charles Girard, a puisé largement, dans les travaux du laboratoire municipal et dans les documents officiels étrangers, des données précieuses pour l’examen des vins, des laits et autres aliments.
- Les auteurs de cet ouvrage, prenant modèle sur l’annuaire du bureau des longitudes, consacrent tous les ans un certain espace à des notices sur les actualités de l’année. C’est ainsi qu’après avoir passé en revue la synthèse de l’Indigo, celle de l’acide citrique, la série azoïque, les fermentations et les microbes, l’œuvre de Sainte-Claire Deville et celle de Wœhler, l’édition de 1885 avait pris pour sujets la la porcelaine nouvelle de Sèvres, la détermination de la densité des gaz d’après M. Pasteur; lè ptomaïnes et les leucomaïnes, par M. A. Gautier; le calcul des analyses d’eaux, par M. Willm; les spectres d’absorption (avec les dessins de 140 spectres), par MM. Ch. Girard et Pabst; enfin un résumé, par M. J. de Brevans, de quatre mémoires parus récemment à l’étranger sur quelques nouvelles réactions des sucres. _________
- Une table détaillée des matières, longtemps réclamée par le public, facilite les recherches et permet de se retrouver rapidement dans cette riche collection de documents précieux et d’un intérêt journalier pour les savants, les industriels, les pharmaciens, et en général pour quiconque s’occupe de chimie.
- Adresser les demandes au bureau du journal, accompagné d’un mandat de 2 fr. 90 pour recevoir franco.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, ri 2. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Juin 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- TEINTURE DES TISSUS MÉTALLIQUES.
- LA. MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE (su'te).
- DU NOIR D'ANILINE INVERDISSABLE (suite et fin).
- DE L’ALIZARINE ARTIFICIELLE.
- PROCÉDÉ POUR IMPRIMER LE VIOLET SOLIDE
- SOlUBILITÉ DE L'OXYDE D'ANTIMOINE.
- UTILISATION DU SUINT DES LAINES (suite et fin).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS. - ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- irrégulier, la circulation continue du liquide azurant par le moyen du vide ou de la pression.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l‘analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- MOIRAGE DES SOIERIES
- Par MM. Ch. Vignet, ses fils et Cie.
- Lorsqu’un tissu « faille » combiné avec des effets de « salin » est soumis au moirage dans les conditions habituelles, c’est-dire entre des cylindres lisses, l’étoffe se « cire » et devient raide au toucher.
- ’ Pour y remédier, ménager le satin, soit à l’endroit, soit à l’envers, conserver le grain de l’étoffe ; en un mot, MM. Vignet et Cie substituent aux cylindres lisses des rouleaux rayés, granités, ponctués ou pointillés, en Prenant soin que ces rayures, droites ou inclinées, soient toujours dirigées dans le sens de la chaîne.
- AZURAGE DES MATIÈRES TEXTILES
- Par MM. Baillard et Roccas.
- Jusqu’ici l’azurage des matières textiles, blanchies au chlore ou à l’acide sulfureux, $ effectuait dans la terrine ou dans le baquet Contenant les matières azurantes. MM. Bail-lard et Roccas ont essayé avec succès de Substituer à ce procédé relativement lent et
- MACHINE A CHENILLER LE TULLE Par M. Lion.
- On sait que ce genre de machines a pour but d’engager à travers le tulle, en des points régulièrement espacés, des fractions de « chenille » dont les bouts se rejoignent en dessous de l’étoffe, et forment des anneaux fermés .
- Les particularités sur lesquelles le breveté insiste sont les suivantes :
- l' Une toile sans fin à bifurcation, disposée pour laisser libre en dessous de la table de la machine la partie du tulle où doit avoir lieu l’opération du chenillage ;
- 2- L’emploi d’une roue à denture partielle pour produire l’intermittence des mouvements de la toile sans fin et conséquemment du tulle ;
- 3 La combinaison de deux pinces dont le fonctionnement est simultané et dont l’une amène la chenille, tandis que l’autre introduit dans le tulle le bout coupé et le maintient jusqu’à la fermeture de l’anneau ;
- 4: La disposition des cisailles coupant les bouts de la chenille entre les pinces;
- 5- Enfin les organes qui « rabattent » la chenille en dessus et en dessous du tulle.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- IMPRESSION SUR FIBRES TEXTILES
- Par la Compagnie Parisienne des couleurs d’aniline.
- Pour imprimer les fibres textiles avec les matières colorantes qui sont fixées sous forme de combinaisons tannique, on faisait usage jusqu’à présent de mélanges contenant,en outre de la couleur, de l'épaississant, etc., soit de l’acide tartrique, soit du tartratre de méthyle ou d’éthyle.
- La Société anonyme désignée ci-dessus remplace l’acide tartrique et les tartrates par l’acide « lévulique » ; ce dernier s’obtient aujourd’hui à bon marché ; il offre le double avantage de développer la couleur beaucoup mieux que les agents auxquels il est substitué et de ne point attaquer les fibres, lors du vaporisage.
- L’acide acétique peut également être remplacé, dans l’impression, par l’acide lévulique, qui ne se volatilise pas comme le précédent, pendant cette même opération du vaporisage.
- PURIFICATION DE TOUTES MATIÈRES ANIMALES Par M. Plantrou-Balna.
- Le traitement s’applique à la fois au blanchiment et à l’épaillage chimique des laines plus ou moins souillées de matières étrangères. Les fibres sont préalablement immergées, durant quelques minutes, dans une solution de crème de tartre en présence de l’hy-pochlorite de chaux. La crème de tartre agit sur l’hypochlorite pour mettre le chlore en liberté.
- Aussitôt après, la laine est plongée, pendant une heure environ, dans une cuve remplie d’eau ; à l’intérieur du récipient débouchent quatre tubulures branchées sur autant de’conduites qui amènent de l’acide carbonique, de l’oxygène, de l’acide sulfureux et enfin de l’air atmosphérique sous pression. L’agitation produite au sein du liquide, par les quatre courants gazeux, facilite la pénétration et le blanchiment des fibres en même
- temps que l’altération des pailles et autres substances végétales incorporées dans la laine.
- Au sortir du bain, la carbonisation de ces matières étrangères s’effectue, comme d’ordinaire dans une étuve chauffée à 100 degrés.
- Le blanchiment effectué dans de semblabes conditions a pour avantage d’être stable et de conserver aux filaments toute leur souplesse.
- MACHINE A FRISER LES FILS POUR IMITATION D’ASTRAKAN Par MM. Perejron et Cie.
- MM. Pereyron et Cie se sont proposé la substitution de moyens automatiques aux procédés manuels en usage pour friser le fil destiné au tissage des imitations d’astrakan.
- Sur un mandrin en métal, fixé horizontalement, s’enroule le fil provenant d’une bobine, qui est solidaire d’un plateau vertical; le dernier tourne autour du mandrin comme centre. Au fur et à mesure de l’enroulement, les spires déposées sur le mandrin sont poussées par une lame à mouvement alternatif, entre deux galets horizontaux et tangents. Ces galets, chauffés au gaz, pressent les spires et les entraînent simultanément dans la direction d’une boîte où le produit est recueilli.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 173417. 8 janvier 1886 ; Bernat. — Disposition de machine à cylindres servant à enlever les plis des tissus ou des toiles.
- 173471. 11 janvier ; Chemin. — Nouveau procédé pour la séparation des fibres textiles animales des matières ou fibres végétales et en particulier pour la préparation des extraits de soie et de laine et pour l’échardonnage des laines.
- L’objet du brevet consiste dans l’emploi de l’acide fluorhydrique gazeux ou en dissolution dans l’eau pour séparer et récupérer en géné ral les fibres textiles animales (laines ou soie qui se trouvent mélangées avec des fibre textiles végétales, en particulier pour l’échar
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- donnage des laines et la préparation des extraits de soie. L’acide fluorhydrique détruit en les carbonisant les fibres végétales, il n’altère pas les fibres animales.
- 173528. 19 janvier; Société Vanzeveren frères et Cie. — Râtelier destiné à supporter les bobines de laine peignée sortant directement des appareils de teinture et facilitant leur déroulement pendant l’opération du lissage.
- L’appareil qui fait l’objet du brevet est destiné à permettre le lissage des bobines de peignes à leur sortie des bains de teinture srns être obligé de les passer préalablement à l’essoreuse.
- Ce râtelier est formé de deux ou plusieurs bâtis verticaux reliés par des traverses horizontales sur lesquelles sont disposées des cra-paudines dans lesquelles tournent les pivots de broches verticales autour desquelles on enroule le ruban de laine peignée. Ces broches peuvent être disposées traversant complètement la bobine ou soutenant seulement le plateau ou les croisillons placés à la partie inférieure de la broche et servant à soutenir le ruban enroulé. Un système de guides conve-nablement disposés et de forme appropriée Permet de soutenir le ruban soit pendant son enroulement, soit pendant son déroulement. Les broches sont entraînées dans un mouvement de rotation qui leur est communiqué Par des engrenages, des poulies à friction ou autres organes similaires.
- J. FAYOLLET,
- A vocat, ingénieur conseil en matière de
- * propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- TEINTURE DES TISSUS METALLIQUES
- Par ce temps de dévergondage de la mode, les lecteurs ne seront pas surpris de savoir I"‘il nous vient de la Bohème un nouveau 8enre de tissus teints ou mieux vernis.
- Déjà pour la passementerie on a fait des
- chenilles métalliques teintes, je me sers de l’expression adoptée couramment, en toutes couleurs et d’un très bel effet.
- Aujourd’hui, les mêmes fils tirés au laminoir, formés d’une âme en cuivre, sont argentés, puis on fait, au lieu de chenilles, des tissus, véritables cottes de mailles, très légères, appelées à un grand succès, et que l’on teint en toutes nuances (je me sers toujours de l’expression consacrée).
- Ces tissus, d’un fort joli effet, sont très délicats à manier, il faut les toucher le moins possible et avec beaucoup de ménagements. On les développe suspendus à des bâtons de verre, dans une caisse en zinc dont la longueur égale leur largeur ; on les développe sur une hauteur de 0 50 cent, sur plusieurs baguettes, absolument comme l’on étale les tissus de coton dans la teinture, par le système des cuves à roulettes. Les baguettes sont aussi rapprochées que possible, sans cependant que les tissus soient exposés à se toucher. Les caisses sont munies d’un robinet à la partie inférieure et d’un couvercle à la partie supérieure.
- On commence par dégraisser soigneusement le métal par un lessivage avec une dis-solution étendue de cristaux de soude à 60 • de chaleur. Puis on soutire le dégraissage, on rince soigneusemedt à plusieurs eaux ; on laisse égoutter sur le dernier rinçage et sécher une nuit, ce qui est facile en laissant la partie supérieure découverte et le robinet ouvert pour faire courant d’air.
- Je n’ai pas besoin de dire que le métal non poreux s’égoutte très vite et se sèche de même. Il ne faudrait pas songer un seul instant à se servir de l’essorage, qui applatirait les mailles.
- Le tissu étant sec, on ferme le robinet d’en bas et l’on introduit un vernis alcoolique d’une couleur d’aniline, de préférence les couleurs solubles à l’alcool. On peut aussi employer de préférence à l’alcool, même celui dit dénaturé, l’alcool amylique, bien meilleur marché que celui-ci.
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- 136 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- La gomme gutte, le sang-dragon et d’autres couleurs résineuses peuvent être employées concurremment à celles d’aniline et avec succès.
- On ajoute diverses résines ou baumes, entre autres du benjoin, du baume de tolu, etc., pour donner de la consistance à la couleur et empêcher sa désadhérence au fil métallique.
- On ferme la caisse et l’on laisse macérer quelques heures, puis l’on ouvre le robinet et l’on laisse égoutter en recueillant le liquide colorant, qui sert indéfiniment. Pendant l’égouttage, qui dure plusieurs heures, il est indispensable que la caisse reste couverte.
- Puis l’on sort toutes les baguettes de verre ensemble, attendu qu’elles sont portées par un châssis ; on les laisse quelques heures à l’air et on les soumet à l’action modérée de la chaleur d’une étuve, pour évaporer l’alcool amylique et enlever l’odeur des résines.
- Les tissus ainsi préparés sont aussi éclatants comme coloris que s'il s’agissait de coton teint. Le brillant métallique fait ressortir la beauté de la nuance. L’inconvénient à redouter est celui des marbrures et même de parties blanchesà place.
- Marius MOYRET.
- (Reproduction interdite.)
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTRÔLE COMME ANALYSE
- Outre les cordons ou lisières indiquant les qualités d’une étoffe d’une même maison, à Lyon, nos grands fabricants ont ce que l’on appelle des chefs de pièces, c’est-à-dire des marques dorées que l’on tisse en tête et en queue de la pièce, indiquant la raison sociale de la maison. Ces chefs de pièces sont même l’objet d’une industrie spéciale.
- Par ce moyen on laisse aux maisons la puissance de l’initiative privée et celle qui se respectent disent à l’acheteur : Voyez mes chefs de pièces et voyez mes cordons de lisiè
- res, qui vous indiquent la qualité de mes tissus, je vous en donne pour le prix de l’achat.
- Par ce système on maintient l’initiative privée, on maintient une certaine émulation.
- L’emploi d’une 'marque nationale ou de ville, pour Lyon et toutes les villes de tissage conduirait rapidement à la décadence du bon goût. Je sais que l’on nous vole nos dessins, nos cartes d’échantillon; qu’on nous imite quelquefois même grossièrement. Mais qu’y faire ?
- Je rappellerai une phrase d’un fabricant lyonnais d’un grand talent, feu Eymard, à qui l’on disait : On nous vole en Allemagne et en Angleterre. « Ah ! que me dites-vous là; souhaitez que cela ait lieu indéfiniment : il vaut mieux être copié que d’être copiste. »
- Il arrive même que des dessins copiés en Allemagne reviennent améliorés pour le bas prix à Lyon. J’ai vu dernièrement dans une maison de Lyon des grands dessins en damas pour chasubles, imités par le gaufrage à l’étranger, et la maison de Lyon me disait : Je vais être obligé, après avoir été copié, de copier à mon tour.
- Nous sommes chauvins; il faut nous débarrasser de cette maladie (qui probablement est commune à tous les peuples ; chacun voit ses petits avec des yeux de père, voit la fable du bon Lafontaine à cet égard : l’« Aigle, la chouette et ses petits. ») Si en France nous excellons dans certains genres, nous sommes inférieurs dans d’autres, principalement poUr le bas prix des articles courants.
- J’ai dit que la marque nationale ou de ville comportait la garantie de la valeur du tissu autrement elle serait dangereuse dans ses conséquences. A cet égard, il y a deux espe ces de tissus :
- 1- Les tissus de valeur artistique, de con vention et sans valeur intrinsèque.
- 2: Les tissus à valeur intrinsèque. q Or, comment évaluer la valeur artistique c’est absolument impossible. Voici de magn tiques impressions dans le genre riche, cor me les fait la maison Brunet-Lecomte,
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- Bourgoin. Le nom seul de cette maison suffit I pour assurer la vente de ces tissus riches.
- Maintenant six mois se passent, le dessin n’est plus goûté, que vaut le tissu ? rien du tout. Bien entendu je ne parle pas des grands articles pour ameublement de cette maison. Dans ces genres la mode est plus durable.
- Prenons les tissus gaufrés qui ont fait fureur pendant des années et ont fait la fortune de certaines maisons ; comment en évaluer la valeur ? Aujourd’hui on n’en veut plus.
- S’agit-il des tissus mixtes soie et coton ? c'est la même chose ; il arrivera même que la marque lyonnaise, surtout si elle porte comme on l’a voulu un millésime, deviendra un obstacle à la vente en solde, dans les Indes anglaises, où l’on écoule les rossignols. Il est même arrivé que des tissus mixtes démodés ont été reteints et expédiés comme des nouveautés venant d’Allemagne, dans les articles à bas prix où l’Allemagne excelle. Dans ce cas on coupe les chefs de pièces.
- Dans les brochés et les grands façonnés, Lyon est sans rivale ; il y a tout un en-semble d’outillage artistique, que l’on n’a pu encore lui dérober, et les maisons qui font ces genres ont leur clientèle faite.
- Pour ce qui est de la valeur intrinsèque, elle s’applique aux tissus pure soie, ou soie et coton, ou soie et laine, ou fantaisies et Schappes, mais tissés en unis ou armures simples : taffetas, satins, sergés, velours, peluches, etc. Dans ce cas, la nature du fil et les conditions de la charge jouent un grand rôle.
- On peut en déterminer la valeur par l'ana-'yse; il ne s’agit plus de la valeur artistique, Quoique cependant, à qualité égale comme analyse, telle maison fera de la plus belle étoffe que telle autre.
- M. Tirard, ex-ministre du commerce, m’a fait dans le temps, par l’intermédiaire de M. Bérenger, sénateur de la Drôme, l’honneur de me consulter à cet égard.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite (A suivre)
- PROPRIÉTÉS ET PROPRIÉTAIRES
- DU NOIR D’ANILINE INVERDISSABLE Réponse de M. Grawitz à M. Camille Kœchlin
- (Suite et fin)
- Ces expériences, faciles à répéter, établissent d’une manière décisive que ce n’est ni la chaleur ni la quantité d’oxydant, mais bien la combinaison que le noir d’aniline contracte avec certains oxydes métalliques qui rend les noirs inverdissables.
- La nature des seuls noirs d’aniline inverdissables, industriellement réalisables, ainsi déterminée, il sera facile d’établir à qui en appartient l’invention.
- M. Camille Kœchlin l’attribue formellement aujourd’hui à Cordillot, qui en aurait obtenu par vaporisage.
- Or, en 1865, le même M. Camille Kœchlin déclarait « Moniteur scientifique » , 1865, sept., p. 771, que le vaporisage empêchait le développement du noir.
- De plus, Cordillot, ni dans son brevet, ni dans sa lettre, ne souffle mot de ce mode opératoire et constate même « Moniteur scientifique », 1864, juin, p. 570 que son noir verdit au contact des apprêts acides.
- M. Charles Lauth indique bien, dans le numéro de mai 1873 du « Moniteur scientifique », un bain d’avivage qui, inefficace avec tous les autres noirs, transforme en noir inverdis-sable son noir sur mordant de manganèse ; mais ce fait passe inaperçu de son auteur lui-même, et le produit n’est pas mis dans le domaine public, le procédé étant resté indus-triellement inapplicable/Jusqu’à la fin de 1874 (voir Wurtz, Rapport officiel sur les progrès de l'industrie des matières colorantes artificielles, p. 108), l’opinion unanime est que le défaut de verdir sous les influences acides est , . ( i.1 inhérent à la nature même du noir d'ani-line, comme celui de rougir à celle du tournesol.
- Aussi quand en novembre 1874, je communique aux chimistes de la maison Frères
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Kœchlin, MM. Camille Kœchlin et Paul Jean-maire, mes procédés et mes résultats, leur étonnement est-il profond. A cette date, le propre gendre de M. Camille Kœchlin, M. d’An-diran, associé à M. Wegelin, demandaà devenir mon cessionnaire pour l’exploitation d’une partie de mes procédés. Un traité est signé le 18 novembre, sous les auspices de M. Camille Kœchlin, après des essais d’impression au rouleau faits par M. Camille Kœchlin» sur lesquels ce dernier constate que le noir est inverdissable au mélange de bisulfite de soude et d’acide chlorhydrique.
- A l’occasion du cinquantenaire de la Société industrielle Mulhouse, MM. d’Andiran et Wegelin exposent mes noirs, ainsi qu’en fait foi le catalogue (p. 120 du Bulletin officiel), lequel s’exprime ainsi :
- MM. d’Andiran et Wegelin : « Toutes les laques colorées en général, et particulièrement celles produisant un noir d’aniline stable par application, ne verdissent plus aux acides. »
- Cette mention détruit de fond en comble l’affirmation de M. Camille Kœchlin, que les noirs exposés par la maison Frères Kœchlin, à l’exposition du cinquantenaire, étaient les seuls noirs inverdissables produits à cette date les miens étant mis dans le commerce depuis dix-huit mois par son gendre, M. d’Andiran.
- Et non seulement c’est de moi que les chimistes de la maison Frères Kœchlin ont appris l’existence du noir d’aniline inverdissable dès novembre 1874, mais les réactifs qu’ils emploient, d’après leur pli cacheté du 7 avril 1876, sont précisément ceux dont j’ai revendiqué le monopole dès 1874, et dont je leur ai indiqué le mode d’action; les noirs qu’ils obtiennent sont les mêmes que ceux que j’ai brevetés, c’est-à-dire les laques ou combinaisons ferriques ou chromiques du noir, si lon veut éviter le met de substitution.
- = C'est pour cela que M. Camille Kœchlin nie avec acharnement que mes brevets de 1874, dont il ne peut nier avoir eu connaissance, puissent donner du noir inverdissable, alors
- que le fait est constaté, et par les experts de Lille et par ceux de Douai, qui établissent le fait pour des charges d’aniline variant de 7 à 12 0[0 du poids du coton.
- C’est pour cela qu’il fait repousser par le comité de chimie mon offre d’une expérience contradictoire, qu’il empêche le comité de publier ma lettre et qu’il fait défendre à l’imprimeur de la Société, Mme veuve Bader, de la distribuer ou de me fournir la liste des membres de la Société pour m'empêcher de la faire distribuer moi-même.
- Ce qui résulte indiscutablement de ces faits, c’est que, sauf le cas particulier du noir inverdissable de M. Lauth, à base de manganèse, c’est bien moi qui, le prenier, ai démontré, dès 1874, la possibilité, soit d’obtenir, même à froid, le noir inverdissable, soit de transformer un noir imparfait, c’est-à-dire verdissable, en un noir inverdissable.
- Toute la passion de mes adversaires ne changera rien à ces faits.
- Ceci dit une fois pour toutes, je suis résolu désormais à ne répondre à aucune polémique.
- Samuel Grawitz.
- {Moniteur scientifique Quesneville.)
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- APPLICATION DE LALIZARINE ARTIFICIELLE
- SUR TISSU PRÉPARÉ A L’ETAIN ET AU MORDANT GRAS Par M. Gonin.
- M. Gonin propose d’imprimer les couleurs à l’alizarine artificielle sur une des trois préparations suivantes :
- I. — Préparation H.
- Passage du tissu en stannate de soude a 10° Bé, passage en acide sulfurique à lo 1/2 Bé, laver et exprimer.
- Passer l’étoffe ensuite en oléate d’ammoniaque :
- 125 grammes huile tournante.
- 40 grammes ammoniaque.
- 1 litre eau chaude.
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- Exprimer, vaporiser et sécher.
- II. — Préparation S.
- Même passage en stannate de soude que ci-dessus.
- Passer ensuite le tissu en bain de savon à 50 gramme par litre d’eau, exprimer, sécher et vapariser.
- III. — Préparation à l'oliate d'étain. Passer l’étoffe dans le bain suivant : GO grammes d’acide sulfo-oléique neutre. 50 grammes stannate de soude.
- 1/2 litre eau.
- Sécher, passer en acide sulfurique faible, laver et sécher.
- Ces trois préparations peuvent aussi s’appliquer à la teinture en alizarine artificielle.
- PROCÉDÉ POUR IMPRIMER
- LE VIOLET SOLIDE DE DURAND ET HUGUENIN, SUR laine teinte en ponceau de xylidrine 3 R. DE POIRRIER.
- cacheté, déposé en mars 1885, à la Société industrielle de Rouen par M. Ed. Kopp.)
- La teinture se fait dans un bain acidulé, avec un peu d’acide sulfurique et de sulfate de soude aiguillé. On entre à 50° et on chauffe 8raduellement et avec précaution jusqu’à la température de 70° Ré ; la teinture dure 1 heure.
- La pièce teinte est enroulée et passée deux fois à l’humecteuse Delacroix, puis imprimée " rouleau, avec un rouleau dont la gravure et profonde; il faut imprimer avec peu de Pression le bleu S. suivant :
- Bleu S.
- 8 litres eau de gomme à 1 kil.
- 2 litres violet solide de Durand et Hugue-“lnj en contact avec le bisulfite.
- 1,280 grammes acide acétique 700 B.
- 1,280 grammes sel d’étain. y.
- °LET SOLIDE, EN CONTACT AVEC LE BISULFITE.
- 1 Lire violet solide de Durand et Huguenin'
- 30 grammes bisulfite de soude, 350 B., du commerce.
- Laisser en contact 24 heures ; se conserve en vase clos très longtemps.
- Après impression, enrouler la pièce avec un doublier mouillé. (Pour obtenir ce doublier, on le passe au clapot, on l’essore et on le met au large).
- On laisse la pièce enroulée pendant 1 heure ; au bout de ce temps, elle est déroulée et roulée avec un doublier sec, pour être fixée 1 heure sans pression.
- Après fixage, la pièce est laissée une demi-heure dans l’eau courante, pour faire développer le bleu, ensuite elle va 10 minutes au traquet, est essorée et séchée à l’air.
- SOLUBILITÉ DE L OXYDE D'ANTIMOINE DANS LES SOLUTIONS ALCALINES DE GLYCÉRINE
- Nouveau mordant pour la teinture de coton
- Par le Dr H. Koehler.
- (Dingler's Polgtechnisches Journal.)
- On sait que la glycérine a la propriété de dissoudre les alcalis, les terres alcalines et certains oxydes métalliques en formant vraisemblablement entre eux des combinaisons analogues aux alcoolates. Les alcalis et les terres alcalines se dissolvent directement dans la glycérine ; on ne connaît, parmi les oxydes des métaux lourds, que l’oxyde de plomb qui offre cette propriété, tandis que beaucoup d’autres oxydes,comme ceux de fer, de manganèse, de cuivre, de bismuth, ne se dissolvent que dans les solutions alcalines de glycérine. Ces combinaisons particulières ont été étudiées spécialement par Morawsky, Puis et Schottlaender.
- Ainsi qu’on va le voir l’oxyde d’antimoine doit être classé avec ces derniers oxydes ; il ne se dissout pas dans la glycérine pure,mais bien dans des solutions de glycérine rendues alcalines. Pour décider sans conteste que c’est
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- bien la glycérine, et non, comme on eût pu l’objecter, l’hydrate alcalin qui dissout l'oxy-de d’antimoine, j’ai traité cet oxyde par des lessives concentrées de soude caustique et même par l’hydrate fondant, à chaud. Il ne s’est dissous que de très petites quantités d’oxyde d’antimoine. Une lessive concentrée de soude caustique a dissous 2 gr. 6 d’oxyde d’antimoine pour 40 gr. NaOH.
- Je n’ai pas vérifié si c’est bien à l’état d'o-xyde Sb203 que l’antimoine s’est dissous dans ce cas ; comme l’oxyde commercial contient toujours des traces d’acide: antimonique, il se pourrait que ce dernier seul fût entré en dis-solution.
- Ayant constaté que l’oxyde d’antimoine se dissout abondamment dans les solutions alcalines de glycérin, j’ai étudié le phénomène, mais au point de vue purement industriel, et dans, le but d’arriver à un substitut de l'émé-tique comme mordant-coton. Je me suis d’au tant plus abstenu de l’étude scientifique du composé qui se produit dans ces expériences, qu'il m’a paru singulièrement difficile à isoler et à purifier. a
- Je me suis attaché à déterminer l’influence de l’alcalinité, de la durée de l’ébullition et de la température sur la solubilité de l’oxyde d’antimoine dans la glycérine. Je me suis servi de soude caustique solide que je dissolvais dans un poids égal d’eau distillée; j’ajoutais 100 gr. de glycérine et j’introduisais dans la liqueur de l’oxyde d’antimoine — en pâte à 60 0[0 Sb2O3 environ — jusqu’à ce qu’une quantité notable de cet oxyde refusât de se dissoudre. J’étendais avec un peu d’eau, filtrais aussi rapidement que possible et amenais la liqueur filtrée à 1 litre.
- Pour l’analyse, j’ai toujours prélevé 15 cc. de liqueur, étendue d’eau, traitée par un excès d’acide tartrique et précipitée par l’hydro-gène sulfuré; l’antimoine était pesé à l’état de trisulfure, •- n
- Influence de l'alcalinité.
- La table suivante résume les essais ;
- Pour 100 gr. de glycérine on a dissous :
- Avec hydrate Oxyde d’antimoine
- , , de soude. dissous. , N. 1 10 gr. 20.6
- 2 ........ .20 . 36.0
- .3..................... 40 68.5
- 4....................... 80 93.0
- 5...................... 120 119.2
- En traçant un graphique, on observe que la courbe de solubilité de l’oxyde d’antimoine croît rapidement jusqu’au moment où la liqueur contient une molécule de glycérine pour une molécule d’hydrate de soude, pour s’élever ensuite beaucoup moins vite.
- Ceci porterait à croire à la formation d’une combinaison :
- CH2. OH. CHOH. CH2OH+NaOH+Sb203 =
- CH20Na.CHO.SbO.CH20.ShO -2H20
- Toutefois, je ne présente cette équation que comme une hypothèse qui aurait besoin d’être vérifiée.
- Influence de la durée d'ébullition, q . -
- Il était à penser que la formation de glycé-ride sodico-stibié n’est pas instantanée et qu’en prolongeant la durée du contact, on augmenterait la quantité d’oxyde dissous. Les observations, résumées dans le tableau sul* vant, se rapportent à des liqueurs contenant 100 gr. de glycérine et 2 molécules d’hydrate dersodium pour 1 molécule de glycérine. PoUr éviter toute déperdition d’eau ou de glycén rine, on a opéré dans uu ballon muni d un réfrigérant à reflux. : ui u r n Durée Oxyde d’antinolne de l'ébullition dissous
- N. 6............. » 112 heure 90.0
- 7................. 1 heure 92.5
- 8............. . 2 » " . 93.2
- 9................. 3 » 92,5
- On voit que le quantité d'oxyde dissod5 n'augmente plus pratiquement après 1 hewre d’ébullition. .aisi I s , 1 8
- lyfluence de la température,
- La dissolution de l’oxyde d’antimoine dan les solutions alcalines de glycérine s'opere
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- vt y—
- déjà à la température ordinaire ; mais elle est lente et incomplète. A chaud, le phénomène est rapide : une température de 80’ environ est aussi favorable que la température d’ébullition de la liqueur, ainsi qu’il appert des essais suivants :
- (Glyce ine 100 gr., NAOH 80 gr.) :
- Température Sb203 dissous.
- N. 1, au bain-marie 90.94
- 2, au point d’ébull. de la liq. 90.40
- Des essais analogues ont été faits avec la potasse caustique et avec l’ammoniaque. On a reconnu que la potasse se prête beaucoup moins bien que la soude à la préparation des solutions d’oxyde d’antimoine ; c’est ainsi qu’avec 100 gr. de glycérine et 60 gr. d’hy-drate de potassium, on n’a pu dissoudre que 50 gr. 2 d’oxyde d’antimoine. Avec l’ammo niaque, il ne s’est pas dissous la moindre trace de cet acide.
- (A suivre.)
- UTILISATION DU SUINT DES LAINES
- {Suite et fin)
- En somme, il s'agit d’un savon sulfuré, et la sulfuration peut être poussée à son maxi-mum si, au lieu de saponifier à l’aide d’un carbonate alcalin ou d’un alcali caustique, on emploie un sulfhydrate de sulfure potassique o9 sodique. C’est ainsi qu’a été obtenu un’au-tre savon qui ne révèle, à l’odorat, ni ses' ori-8ines, ni sa composition, bien que la quantité de soufre ainsi fixée, soit vraiment considéra-ble; il y a là des utilités nouvelles pouvant rendre d'importants services à l’agriculture, 4 la viticulture " et à l'horticulture, comme moyen de défense contre' dés petits ennemis ujours en grand nombre et contre leurs dé-Predations souvent ruineuses.'
- En effet, c’est aux composés du soufre ou "I soufre lui-même que l’on a recours pour combattre le plus sûrement les attaques des ‘finiments petits. Mais, dans la pratique
- usuelle des -opérations, on a constaté de réels inconvénients, entre autres la dispersion de la poussière de soufre dans les vignes, sous l'influence des bourrasques et des coups de vent.
- Si on emploie des dissolutions salines insufflées à l’état de brouillard, comme cela se pratique présentement contre les nouvelles maladies parasitaires de la vigne, c’est l’eau de la pluie quivieni laver les feuilles et compromettre le succès des opérations.
- Il est permis d’espérer que des solutions savonneuses, douées toujours d’une assez grande viscosité naturelle, seront beaucoup plus adhérentes. Il suffit de se rappeler d’ailleurs que, sur les peaux les plus fines et les plus lisses, l’eau de savon, même très affaiblie, est tellement retenue qu’il faut non seulement des frottements dans l’eau pure, mais prolonger ces frottements avec des linges secs « pour se débarrasser complètement du savon. »
- En tout état de cause, il n’est pas douteux que des aspersions d’eaux savonneuses dans les vignes à l’état de brouillard, seraient moins à redouter pour la santé des ouvriers chargés d’opérer, que des dissolutions métalliques. Dans tous les cas, il y a là aussi d’importantes économies à réaliser dans les frais de traitement. Enfin, pas un hygiéniste autorisé ne peut contester l’action préventive des composés sulfurés, comme moyent d’assainissement et de défense contre les contagions épidémiques. Dans l’espèce, on est d’autant plus enclin à recommander ce produit qu’il s’agit d’un savon à bas prix, de beaucoup au-dessous du prix des savons ordinaires.
- M. Rohart termine cette communication qui est appelée à avoir un grand retentissement, en priant la Société nationale d’agriculture de faire un examen approfondi de la question. A la demande de M. Chevreul, cette étude a été renvoyée à la section des sciences physico-chimiques et de grande culture.
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- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- La chambre de commerce de Toulouse porte à la connaissance des intéressés de la ville que le ministre des travaux publics vient d’homologuer le prix de 37 fr. par 1,000 kilos d’Arvant à Toulouse pour le transport des cotonnades et de la rouennerie.
- Actuellement, ces marchandises arrivent à Toulouse aux prix suivants :
- Belfort, transit à Toulouse, viâ Cette, 119 25.
- Saint-Victor Thisy, id., 76 fr.
- Roanne, id., 76 fr.
- Villefranche (Rhône), id., 77 35.
- En demandant viâ Arvant, le prix de 37 fr. que fixe le tarif spécial D 26, d’Arvant à Toulouse, les taxes ne seront plus que de :
- Belfort, transit à Toulouse, via Arvant, 116 fr. 60.
- Saint-Victor Thisy, id., 67 45.
- Roanne, id , 64 45.
- Villefranche, id., 76 45.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Calais. — Meullemiestre (Léon', agent d’af-faires"[et teinturier-apprêteur. — Jug. du 4 mai.
- Nevers. "—^Durat (Joseph), teinturier. — Jug. du 6 mai. — S. : M. Charpentier.
- Lyon. — Cachard (Philibert), teinturier-blanchisseur, rueSuchet, 5.—Jug. du 13 mai. — S. : M. Regaud.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. -- Formation de la Société en nom collectif Royer et Robin, apprêteurs sur étoffes, rue de l’Ourcq,61.— Durée : 4ans. — Cap. : 175,000 fr. -- Acte du 15 mai. — C.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Lille. — Dissolution [de la Société Benaux et Honoré, blanchisseurs de fils, à Quesnoy-
- sur-Deûle. — Liquid. : M. Montaigne, comptable. — Jug. du 16 mars.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Mlle Leclercq a vendu à M. L’Huillier,boul. de l’Hôpital, 107, 1er mai, un fonds de teinturerie-nettoyage, rue Condorcet, 21.
- M. Richard a vendu à Mlle Delye, rue du Vieux-Colombier, 13, chez MM. Duchier frères, 1er mai, un fonds de teinturerie, rue de Mazagran, 3.
- M. Duparcq a vendu à Mlle Salomon, rue Mandar, 9, 15 mai, un fonds de teinturerie, rue d’Allemagne, 73.
- M. Pruvot a vendu à M. Guyard, rue Mau-conseil, 12, à Fontenay-sous-Bois, 5 janvier, un fonds de teinturerie, rue Mauconseil, 12, à Fontenay-sous-Bois.
- M. Vinois a vendu à Mme veuve Bilher, rue du Pont Louis-Philippe, 7, chez M. Lé-pine, 18 janvier, un fonds de teinturerie, rue du Temple, 157.
- Mme veuve Dalleré a vendu à M. boul. Sébastopol, 115, chez M. Guille, 1er juillet, un fonds de teinturerie, avenue de la Grande-Armée, 39.
- M. Loret a vendu à Mme veuve Lefèvre, boul. St-Michel, 99, chez M. Castagnet, de suite, un fonds de teinturerie, galerie ViT vienne, 43.
- M. Fouquet a vendu à Mlle Liqueur, avenue Lamothe-Piquet, 31, chez M. Cousin, 7 juin un fonds de teintures, avenue Lamothe-P1' quet, 31.
- M. Morel a vendu à Mlle Gastange, rue Rambuteou, 76, chez M. Carl, 1er juillet? un fonds de teinturerie, rue St-Placide, 42:
- Mme veuve Rénier a vendu à Mlle Fleure) ‘ rue de Paris, 114 Vincennes, chez M. Mar guiller, 1er juin, un fonds de teinturerie, rue de Paris, 114, Vincennes.
- M. Davousta vendu à Mme Job et Mlle Cha dœuf, rue des Poissonniers, 49, chezM. J ’ 1er juin, un fonds de teinturerie, rue d’Abo" kir, 108.
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- M. Renault a vendu à M.X...,rue Drouot, 19, chez M. Mourgues, 1er juin, un fonds de teinturerie, rue Condorcet, 72.
- Mme Roux a vendu à M.X..., rue Drouot, 19, chez M. Mourgues, 7 juin, un fonds de teinturerie, rue Miromesnil, 28.
- M. Daroux a vendu à M. Fousse, avenue Parmentier, 100, chez M. Pichard, 15 mai, un fonds de teinturerie, cité Henry, 19.
- BIBLIOGRAPHIE
- AGENDA DU CHIMISTE
- A l’usage des ingénieurs, physiciens, chi-mistes, fabricants de produits chimiques, pharmaciens, essayeurs du commerce, distil-lateurs, agriculteurs, fabricants de sucre, teinturiers, photographes, etc.
- « Voici un petit livre qui rendra service aux chimistes, » disait M. Wurtz en présentant au public la première édition (1877) de Agenda du Chimiste. Les auteurs, en faisant Paraître aujourd’hui la 10e édition de cet utile ouvrage, ont voulu se tenir à la hauteur de leur programme : un remaniement considé-rable, qui porte sur près de 250 pages, dis-tingue cet édition de ses aînées. Nous signa-erons, parmi les additions nouvelles les plus Intéressantes, les tableaux des pouvoirs rotatoires, qui sont les plus complets de tous ceux qe nous connaissions ; ceux des propriétés des corps, augmentés et remaniés ; les méthodes d’analyse chimique et biologique des eaux ; l’analyse des combustibles, des pétroles, des huiles, savons et beurres, des sucres, du “In, du lait, des papiers. Deux sections sont entièrement nouuelles : celle de la grosse in-dustrie chimique, comprenant la prise des echantillons, la préparation des liqueurs ti-“ees, l’Essai des matières et des produits abriqués, et la section de l’agriculture, avec composition des engrais, des sols, des ré-eoltes, le marnage, les assolements et les méthodes d’analyse.
- Les procédés analytiques indiqués ont été
- scrupuleusement choisis parmi tous ceux qui ont été publiés ; c’est ainsi que, pour les eaux, les poteries, nous avons remarqué les méthodes recommandées par le comité consultatif d’hygiène; pour les produits de l'industrie chimique, à côté des essais pratiqués dans la plupart des usines françaises, nous trouvons les règles adoptées par l’union anglo-allemande des fabricants, à la suite des travaux de M. Lung ; les analyses agricoles sont décrites conformément à l'enseignement de l’institut agronomique ; enfin l’un des auteurs, M. Charles Girard, a puisé largement, dans les travaux du laboratoire municipal et dans les documents officiels étrangers, des données précieuses pour l’examen des vins, des laits et autres aliments.
- Les auteurs de cet ouvrage, prenant modèle sur l’annuaire du bureau des longitudes, consacrent tous les ans un certain espace à des notices sur les actualités de l’année. C’est ainsi qu’après avoir passé en revue la synthèse de l’Indigo, celle de l’acide citrique, la série azoïque, les fermentations et les microbes, l’œuvre de Sainte-Claire Deville et celle de Wœhler, l’édition de 1885 avait pris pour sujets la la porcelaine nouvelle de Sèvres, la détermination de la densité des gaz d’après M. Pasteur; le ptomaïnes et les leucomaïnes, par M. A. Gautier; le calcul des analyses d’eaux, par M. Willm; les spectres d’absorption (avec les dessins de 140 spectres), par MM. Ch. Girard et Pabst; enfin un résumé, par M. J. de Brevans, de quatre mémoires parus récemment à l’étranger sur quelques nouvelles réactions des sucres.
- Une table détaillée des matières, longtemps réclamée par le public, facilite les recherches et permet de se retrouver rapidement dans cette riche collection de documents précieux et d’un intérêt journalier pour les savants, les industriels, les pharmaciens, et en généra pour quiconque s’occupe de chimie.
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- MONOGRAPHIE DES MACHINES A LAVER
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- Le Blanchiment, la Teinture des fils, écheveaux, chaînes, bobines, le Blanchiment et la Fabrication des toiles peintes,
- Par Joseph DÉPIERRE, ingénieur civil. Ouvrage couronné par la Société libre d’émulation du commerce et de l’industrie de la Seine-Inférieure.
- Troisième édition
- 1 volume in-80 avec figures et un atlas.
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- Santerre et Cie, 133, rue des Arts, Roubaix.
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- LE TRAITÉ PRATIQUE . de l’impression des tissus, réserve8 enlevages
- Ouvrage suivi du traité pratique de L’IMPRESSION PLASTINUÉ
- par Alexandre SCHULTZ r • wegiol”
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, N 13. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 3 Juillet 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE (suite).
- MACHINE A TEINDRE LA LAINE EN BOBINES.
- SOLUBILITÉ DE L’OXYDE D’ANTIMOINE.
- L'EMPLOI DU TRICHLORURE D’ANTIMOINE.
- LE ROUISSAGE DU LIN.
- JURISPRUDENCE.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS. - ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- NETTOYAGE A SEC DES TISSUS
- Par M. Scott.
- La particularité du procédé consiste à sou-mettre les tissus à une friction uniforme et douce, produite par de la sciure de quelque bois dur en combinaison avec de la benzine, du naphte ou une matière analogue.
- Les morceaux d’étoffe, imprégnés de l’un des liquides ci-dessus, sont déposés dans un tonneau (qui peut recevoir un mouvement de rotation) après avoir été recouverts de sciure d’acajou, par exemple. La présence du corps Pulvérulent se traduit par une économie de Produits chimiques, estimée de 25 à 27 O[O. De plus, l’éclat des nuances n’est pas altéré.
- APPAREIL A CARBONISER LES LAINES- DÉCHETS ET CHIFFONS
- Par M. Duke-Fox.
- Cet appareil comprend une chambre cen-trale, dans laquelle sont placées les matières a carboniser, et qui communique avec des cornues servant au dégagement de l’acide chlorhydrique ou muriatique à l’état gazeux.
- Lorsque l’acide a traversé la chambre centrale et, par conséquent, exercé son action désagrégeante sur les matières végétales contenues soit dans la laine, soit dans les déchets, le gaz est recueilli à travers des récipients partiellement remplis d’eau et ainsi transformé en esprit de sel ou acide chlorhydrique liquide.
- VELOURS-DUVET Par M. Oberdorfer.
- Le breveté désigne ainsi un tissu de coton, léger, lisse ou croisé, de nuance quelconque, avec duvet épais ou fourrure à l’envers.
- La machine construite en vue de ce genre d’apprêt comprend cinq parties principales : un régulateur destiné à l’appel de l’étoffe, un appareil de lainage, un appareil à humecter le tissu, un sécheur et enfin un récepteur.
- Le dispositif imaginé pour garnir l’étoffe du duvet qui en doit masquer complètement l’envers, est constitué par une lame d’acier, horizontale, bien aiguisée du côté du tissu et par une traverse en bois située en dessous de l’étoffe.
- La lame métallique, commandée, des deux bouts, par des excentriques, vient frotter le tissu sous un certain angle et relever les filaments de la surface pendant le cheminement de l’étoffe. La traverse, sur laquelle s’appuie l’endroit, est creusée d’une gorge, recouverte d’une couche de gomme et d’une toile mince
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- de caoutchouc. Ce revêtement empêche le glissement brusque de l’étoffe et l’écartement de la traverse, règle l’épaisseur du duvet ; le profil de la gorge correspond au chemin parcouru par la lame métallique.
- La pièce passe ensuite dans un bac rempli d’eau, sous un tambour garni de coton, et, ainsi humidifiée, se sèche au contact d’un cylindre creux, chauffé par la vapeur. Enfin, la fourrure est redressée par le va-et-vient d’un petit rouleau horizontal mù par deux excentriques symétriques.
- BRODERIES IMPRIMEES SUR ÉTOFFES Par MM. Bessy frères.
- Le procédé consiste à obtenir sur l’étoffe un contour quelconque rempli en fil blanc, puis à imprimer sur ce bourrage formant relief. Si, pour effectuer le remplissage, il est fait usage du couso-brodeur Bonnaz, d’une machine Cornély ou autre appareil du même genre, il convient de fixer préalablement le trait extérieur du dessin à l’aide d’un poncif blanc ou noir, suivant la couleur du tissu qui forme le fond. Si l’on se sert d’une machine à broder à plusieurs aiguilles du système Heil-mann, la préparation ci-dessus est inutile puisque l’ouvrier dirige le cadre porte-étoffe à l’aide du pantographe.
- L’impression en plusieurs couleurs donne, avec le remplissable préalable, l’illusion d’une broderie obtenue à l’aide de fils diversement colorés et permet une production économique de dessins élégants sur tissus de toutes largeurs, sur rubans notamment.
- TRAITEMENT DES ORTIES TEXTILES Par M. Frémy.
- Dans un brevet antérieur, M. Frémy avait revendiqué la dissolution complète, à l’aide des alcalis caustiques, non seulement du ciment végétal qui agglutine les fibres, mais de la pellicule brune (vasculose), qui les enveloppe. Redoutant les effets d’un traitement aussi énergique sur les qualités essentielles
- du textile, M. Frémy se borne à dissoudre la pectose dans un bain de carbonate alcalin ou d’alcali caustique et à détacher la pellicule enveloppante par l’action mécanique d’un courant d’eau.
- Cette action peut, d’ailleurs, être facilitée par un teillage élémentaire en faisant passer les tiges traitées comme il vient d’être dit, à travers les mâchoires d’une « broie » rurale.
- M. Fémy élimine, d’autre part, les 2 à 30,0 de chaux que renferment les tiges, par une macération préalable dans un bain d’acide chlorhydrique étendu d’eau.
- MACHINE A REPASSER Par M, Herlop.
- Cette machine peut servir à repasser le linge, à lisser, à lustrer, à presser tous genres de tissus ; elle est caractérisée par certains dispositifs qui donnent la faculté d’obtenir, à volonté, la même vitesse relative des différents mouvements ou de faire varier entre eux les développements des divers organes. Il est également facultatif de suspendre le fonctionnement total ou partiel des pièces actives suivant l’usage auquel est employée la machine.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 173744. 25janvier; Giesser. — Nouvel empois pour l’apprêt des étoffes, le repassage du linge, etc.
- L’objet du brevet consiste à utiliser la fécule de manière comme empois en remplacement de l’amidon pour les apprêts de tissus et d'é-toffes, et pour le repassage du linge.
- 173755. 28 janvier ; Société Guillon, oncle, neveu et Pignet. — Guindre à spires ouvertes pour la teinture en pièce des étoffes.
- 173549. 30 janvier; Desrumaux. — Appa-reil de décantation.
- Cet appareil est formé d’une capacité spirale enroulée autour d’un axe vertical creux. Cette capacité est munie dans toute sa longueur
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- d'un certain nombre de cloisons qui forment une série de compartiments percés à leur partie inférieure d’une ouverture débouchant dans l’axe vertical creux. Le liquide renfermant des matières en suspension arrive par la partie supérieure et se répand dans la capacité spirale, matières lourdes se déposant, et le liquide qui surnage passe par dessus la cloison pour se répandre dans la capacité suivante ou elle dépose une nouvelle quantité de matières.
- 173801. 27 janvier; Saar. — Tissu en laine perfectionné.
- L’objet du brevet consiste dans la production de marques en filigrane dans les tissus en laine où à trame de laine, tels que cachemires, mérinos, serges diagonales, etc., au moyen de calandres appropriées qui avec la pression voulu impriment à l’étoffe pendant son passage, un mouvement de va et vient latéral, d’où résultent les marques en filigranes que l’on se propose d’obtenir.
- 173890. 1er février; Société Pierron et F. Dehaitre. — Machine continue à teindre et laver les matières textiles en écheveaux.
- Cette machine se compose d’un tourniquet à douze bras en bois assemblés sur un moyeu en fonte, formé lui-même de deux joues qui se juxtaposent et s’assemblent au moyen de boulons. Ce moyeu est calé sur un arbre en ^r supporté par 2 patins convenablement graissés. Les bras sont reliés entre eux par une moise circulaire de façon à constituer un ensemble très solide. Dans une mortaise mé-nagée à l’extrémité de chacun des bras, est engagé un coulisseau que l’on peut manœu-vrer au moyen d’une vis en bois. Chacun de ces coulisseaux portent 2 chevilles sur les-quelles on dispose les échevaux à laver. Ces échevaux sont maintenus d’autre part par 2 coulisseaux semblables fixés sur la moise circulaire dont il a été parlé précédemment. Les écheveaux ainsi placés sont tendus au moyen de la vis en bois qui manœuvre le cou-Asseau et l’on communique a l’ensemble de tout le système, un mouvement de rotation
- dans le bain de lavage ou de teinture.
- 173004. 6 février ; Cheneau-Fonteneau. — Mordant soluble teignant sur un seul bain les noirs, bleus, verts, bronzes et couleurs diverses avec toutes les garanties de solidité au foulon comme à l’oxygène de l’air.
- Ce mordant est constitué de la manière sui
- vante :
- Pour 100 kg. de mordant.
- Sulfate de fer pur...........
- Sulfate de cuivre............
- Sel d’oseille................ ...............
- Tartre brut..................
- Acide chlorhydrique..........
- Total..........
- O ce to 55 o Ct 29 O C‘ oo w w 09 ===09
- § E%
- Les proportions à employer pour une opération de teinture sur un seul bain sont les sui
- vantes :
- Noir solide pour 100 kg. de laine.
- Mordant soluble.................. 12 kg.
- Carmin-campêche 30 0[0. .. 12 »
- Carmin jaune, Cuba............. 4 »
- Sel Solvay........................ 2 »
- On fait bouillir pendant 1 h. 1[2, on lave et refroidit. Pour la teinture en bleu, on emploie 10 kg. de mordant.
- Pour la teinture en vert bouteille, en vert clair et en bronze, on emploie la même quantité de mordant avec des proportions varia-) bles de matières colorantes.
- 173918. 2 février; Lecomte.— Essorage du coton ou de toute autre matière textile quelconque.
- J. FAYOLLET,
- Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle, 43, rue Turbigo, Paris.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE ET DE LEUR CONTRÔLE COMME ANALYSE
- (Suite.)
- Il a été dit boucoup de choses à cet égard, et malheureusent inexactes. Ceux qui ont écrit ont oublié que pour analyser un tissu, il
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- 148 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- faut un chimiste doublé d’un spécialiste ayant fait son cours dit de : « théorie des étoffes. »
- Ainsi, pour les tissus mélangés, on a donné des méthodes consistant à dissoudre l’une ou l’autre fibre par des réactifs dissolvant l’une et laissant l’autre intacte. La différence de poids avant et après indique la quantité relative de l’une et de l’autre.
- Or, cela n’indique pour ainsi dire rien, car souvent certaines fibres, considérées comme inférieures vu leur nature, sont supérieures vu leur finesse à la fibre principale. De plus, un dissolvant pour une fibre attaque toujours plus ou moins l’autre, et en la dissolvant en partie ou la charge qu’elle comportait, fausse données.
- Il faut donc, en tenant compte des tissus, procéder par voie d’analyse théorique (ce mot, à Lyon, signifie décomposition du tissage du tissu), avant tout.
- Je vais commencer par l’armure la plus simple, le genre taffetas, mousseline, etc ; de même les genres sergés, les armures simples, gros de Tours, satins, etc., ne comportant qu’une chaîne et qu’une trame. Les lois générales que je vais poser s’appliqueront à tous les tissus.
- Bien entendu que d’ores et déjà j’excepte tous les tissus de haute fantaisie, où la mode donne toute la valeur :
- lo La première chose à faire, consiste à peser un décimètre carré du tissu, afin d’avoir une relation sur sa fourniture en fil,quelle que soit sa nature et sa charge ;
- 2° On lave ce décimètre carré soigneusement à l’éther ou à l’essence de pétrole, pour dissoudre les corps gras provenant de l’avivage ou de l’imperméabilisation à l’apprêt. L’éther ou l’essence de pétrole évaporés donnent un résidu dont on appréciera le poids et la qualité ;
- 3o On lavera le même décimètre carré déjà lavé à l’éther, à l’alcool ordinaire qui dissoudra le sucre (charge des couleurs claires en soie) et la glycérine; on opérera comme précédemment, l’évaporation donnera un résidu
- dont on appréciera le poids et la qualité ;
- 4° On lavera à l’eau distillée le même décimètre carré, déjà lavé à l’éther et à l’alcool. On dissoudra certains sels solubles dans l’eau seulement et employés pour charger ; par l’évaporation, on en déterminera toujours la quantité relative et la qualité. De même on constatera la présence de gommes et de l’amidon mis à l’apprêt ;
- 5o Le décimètre carré étant lavé ainsi et sec, il faut le considérer au point de vue de la chaîne et de la trame, et il faut absolument le défiler ; c’est un travail de patience, mais indispensable. On mettra la chaîne d’un côté et la trame de l’autre, sur deux papiers blancs.
- Ceci fait, on les pèsera isolément et l’on aura le quantum de l'un et de l’autre. C’est capital dans l’analyse d’un tissu.
- Ainsi, dans un taffetas genre faille, il y a toujours plus de trame que de chaîne. Dans le même genre, la trame peut être en souple soie. Dans un satin riche soie, la chaîne soie doit dominer, et dans ce cas la trame peut être en coton sans inconvénient. Dans des satins pauvres, la chaîne soie étant peu four-nie, le coton en diminue davantage la valeur.
- Dès maintenant, le lecteur me comprendra et verra que j’ai raison en disant plus haut que pour analyser un [tissu il faut connaître la « théorie das étoffes. »
- Chaque fibre de chaîne et de trame étant isolée, quelle qu’en soit la nature : soie, coton ou laine, il faut l’examiner au point de vue physique d’abord; c’est-à-dire des qualités comme filature, moulinage, etc.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre)»
- NOUVELLE MACHINE SERVANT A TEINDRE LA LAINE EN BOBINES Par M. Boucheron.
- L’inventeur s’est proposé de rendre à la fors rapide et économique le travail de teinture des laines en bobines et par une disposition
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- spéciale permettant d’intervertir à volonté le sens des courants liquides, d’obtenir un mordançage et une teinture d’une absolue régularité.
- Cette nouvelle machine est caractérisée par une combinaison de bacs ou réservoirs renfermant la préparation destinée au mordançage ou à la teinture, et de récipients renfermant la matière à teindre, ces bacs et récipients étant reliés entre eux par un système de tuyaux munis de robinets permettant, au moyen d’une pompe rotative, de faire marcher à volonté et alternativement les liquides de mordançage, teinture ou rinçage, dans l’un ou l’autre sens en allant du centre à la périphérie ou de la périphérie au centre de la matière à teindre, afin d’obtenir la plus grande régularité possible de nuances.
- La laine à teindre, préalablement disposée sur bobines, est placée dans des pots munis d’une fermeture spéciale et rivés sur une plaque de cuivre perforée qui forme une capacité inférieure dans laquelle on fait le vide; on comprime de l’air à volonté au moyen d’une Pompe. Le bain de teinture est préparé à l‘a-vance dans les bacs-réservoirs, qui sont généralement au nombre de trois par machine : un pour le mordançage, un pour le colorant, un pour les eaux de rinçage.
- Le liquide est mis en mouvement au moyen de la pompe, qui peut marcher dans l’un ou l’autre sens de façon à pouvoir intervertir à volonté le sens du courant ; une simple manoeuvre de robinets permet de faire arriver les liquides de mordançage, de teinture ou de rinçage, soit dans un sens, soit dans un autre, de façon à obtenir un travail aussi régulier que possible.
- Quand une opération est terminée on aspire liquide par le dessous de la cuve et en le refoule dans les bacs-réservoirs où on le ré-génère. L’opération peut alors recommencer ; elle est la même, qu’il s’agisse du mordan-çage de la coloration ou du rinçage ; il n’y a Qu’une simple différence de robinets manœu-vrés aux bacs-réservoirs.
- Avec un appareil de cette sorte ayant 10 pots, on peut traiter 100 kilog. par passe. On peut faire un mordançage en 1 h.1[2, laver un quart d’heure, puis passer au colorant une heure. On peut donc faire une passe complète en 3 heures, y compris le temps pour charger l’appareil. Le bain peut être employé aussitôt qu’on en a besoin, car on peut le préparer d’avance dans les bacs. On peut donc faire 4 passes par jour, c’est-à-dire traiter 400 kilog. de laine.
- L’économie de main-d’œuvre est encore plus appréciable. Avec cet appareil, deux hommes suffisent pour quatre machines, car ils ont environ 4 fois 1[4 d’heure d’ouvrage en 3 heures ; ils ont donc le temps de s’occuper encore de toutes les manutentions supplémentaires. Or, dans les manutentions ordinaires, il faut pour 1,600 kilog. de laine, ce qui est le travail des 4 machines :
- 1" 2 mocheurs ;
- 2- 2 hommes au mordançage ;
- 4- 4 hommes au colorant.
- Total : 8 hommes au lieu de 2 exigés par nos quatre machines ; soit une économie de 400(100.
- Ce nouvel appareil permet en outre de bien conserver la laine ; les rubans sont intacts et ne se coupent pas comme cela se pratique dans les procédés ordinaires ; la double circulation permet en outre d’obtenir une teinture assez régulière pour qu’un seul passage au gillbox suffise.
- On peut combiner les appareils de telle sorte qu’une seule série de 3 bacs suffise pour 2 machines, en s’arrangeant de façon à ce qu’une machine mordance pendant que l’autre passe au colorant.
- Il existait déjà un certain nombre de machines ayant pour but la teinture de la laine en bobines ; elles sont en général d’un prix élevé et d’une manœuvre assez compliquée. Nous croyons que la machine de M. Boucheron, d’un maniement à la fois simple, facile et rapide, est appelée à rendre des services signalés à l’industrie de la teinture.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Les conditions de vente de ces machines sont des plus favorables et seront appréciées de tous.
- J. FAYOLLET
- Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- SOLUBILITÉ DE L’OXYDE D'ANTIMOINE
- DANS LES SOLUTIONS ALCALINES DE GLYCERINE
- Nouveau mordant pour la teinture de coton
- Par le Dr H. Koehler.
- (Dingler's Polgtechnisches Journal.)}
- {Suite et fin)
- Propriétés du glycéride sodico stibié.
- Bien que je n’aie pas réussi à isoler un composé défini des liqueurs préparées comme on l’a lu plus haut, je ne crois pas trop m’avan-cer, en m’appuyant sur les travaux de Schott-laender, de Puis, de Morawki et d’autres, en admettant que ces liqueurs contiennent des combinaisons analogues à celles que Schott-laender a obtenues, comme le manganite so-dico-diglycérique : Na2(G5H1302)2Mn. Je suppose donc, dans mes solutions, un composé que j’appelle provisoirement glycéride sodico-stibié ; mais je laisse à mes confrères le soin de décider si ce composé existe en réalité.
- Les liqueurs que j'ai préparées sont toujours très alcalines ; lorsqu’on y ajoute un acide, l’oxyde d’antimoine est bientôt déplacé sous forme de précipité épais, caséeux, qui finit par se redissoudre lorsqu’on ajoute de l’acide chlorhydrique en excès. L’addition d’eau aux liqueurs alcalines provoque la séparation de l’oxyde d’antimoine sous la forme de pondre d’algaroth ; la glycérine n’empêche donc pas la précipitation de cet oxyde,comme le fait l'acide tartrique. L’acide carbonique détermine aussi la précipitation de Sb203.
- En évaporant les solutions d’oxyde d’antimoine dans la glycérine alcaline, on obtient une masse pâteuse, très bygroscopique, qui
- ne se redissout pas entièrement dans l’eau. En abandonnant la liqueur à elle-même, elle se trouble bientôt et dépose une poudre en cristaux microscopiques, insoluble dans l’eau, qui fournit à l’analyse des chiffres concordants avec la formule Na4Sb207 (Sb==55.83 pour 100 calculé 54.5 pnur 100). La liqueur agit comme lessive caustique avec les sels des métaux lourds, «c’est-à-dire qu’elle en déplace les hydroxydes, en même temps que l’oxyde d’antimoine s’en sépare. On pourrait peut-être utiliser cette propriété dans la préparation de certaines laques colorantes.
- Emploi du glycéride sodico-stibié pour le mordançage du coton.
- On sait que les mordants stibiés agissent comme fixateurs du tanin qu’ils insolubili-sent sur la fibre végétale, en formant un tan-nate d’antimoine qui attire et retient les matières colorantes. D’après mes essais, confirmés par d’autres expérimentateurs, la solution de glycéride sodico-stibié peut rendre de bons services pour fixer toute une série de matières colorantes. On obtient de bons résultats, non seulement avec le coton, mais aussi avec des tissus mélangés dont la laine a été teinte au préalable.
- Pour l’usage comme mordant, il est avant tout à désirer que l’oxyde d’antimoine employé soit parfaitement exempt de sulfure d’antimoine ; autrement, ce dernier, en se fixant sur la fibre avec sa coloration orangée, altère la pureté des nuances qu’on cherche a obtenir. L’oxyde d’antimoine du commerce est rarement exempt de sulfure ; néanmoins on peut le dissoudre tel quel et faire subir à la solution le traitement qu’on va lire.
- La liqueur achevée est essayée de la manière suivante : dans un tube à essais, on introduit une quantité quelconque de liqueur que l’on sursature par l’acide chlorhydrique jusqu’à redissolution claire de l’oxyde d’abord séparé. Au bout de peu d’instants, s’il y a du sulfure d’antimoine présent, l’essai se colore en jaune plus ou moins intense, et bientôt le
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 151
- sulfure d’antimoine séparé se rassemble en flocons volumineux à la surface du liquide.
- La présence de sulfure d’antimoine étant constatée, on prend un volume connu de liqueur, soit 100°, que l’on chauffe jusqu’au voisinage du point d’ébullition, puis, en remuant continuellement, on y introduit goutte à goutte une solution de sulfate de cuivre titrée, jusqu’à ce qu’une portion de liqueur, séparée du précipité foncé qui se produit, et essayée par le procédé indiqué (sursaturation par HCl) se montre exempte de sulfure d’antimoine. On sait alors la quantité de sulfate de cuivre nécessaire pour l’ensemble de la liqueur. Cette purification est basée sur la formation du sulfure antimonio-cuivrique indiquée par Rammelsberg (1).
- Il est clair que la valeur d’un mordant stibié dépend de la quantité d’oxyde d’antimoine que ce mordant peut abandonner sur la fibre à l’état de laque tannique. Pour éprouver à ce point de vue la valeur comparative de glycé-ride sodico-stibié et de l’émétiqué, j’ai institué les effets suivants :
- Dans une grande capsule de porcelaine, j’ai placé un écheveau de coton tanné, pesant 15 grammes, que j’ai couvert d’eau distillée additionnée de 0 gr. 19 d’émétique. Dans une Seconde capsule, montée de même, j’ai ajouté, au lieu d’émétique, une quantité du nouveau mordant contenant le même poids d’oxyde d’antimoine. Au bout de douze heures, j’ai "etiré les écheveaux et analysé les bains. J’ai trouvé que, dans le cas de l’émétique, 46.5 Pour 100 de l’oxyde d’antimoine avaient été Utilisés et fixés sur la fibre ; avec le glycé-"ide, cette proportion s’est élevée à 61.2 pour 100.
- La réaction alcaline du nouveau mordant Peut être un inconvénient dans certains cas ; '1 est à remarquer aussi que le bain se colore en brun plus ou moins intense, par suite de 1 Action de l’alcali sur le tanin. Toutefois, on Peut facilement décolorer le bain en y ajou-—____________________________________________
- (1) f*oggend. ann., 1841, p. 226.
- tant un peu d’acétate de plomb et en remuant bien ; le tanin se trouve précipité sous forme de tannate plombique, et la liqueur décantée se retrouve claire comme de l’eau et propre à de nouveaux mordançages. Quant à l’alcalinité du bain, elle ne peut offrir d’inconvénients dans la teinture en coton ; cependant, je conviens que, pour le mordançage de tissus mélangés, dont la laine aurait été teinte préalablement, la présence d’alcali peut être désavantageuse.
- En ce qui concerne la solidité au savon et à la lumière des couleurs obtenues avec le nouveau mordant, je n’ai pu trouver aucune différence entre celles-ci et celles fournies par le mordançage en émétique.
- --------------==--=> • 00= -----
- NOTE SUR
- L’EMPLOI DU TRICHLORURE
- D’ANTIMOINE EN "IMPRESSION
- Par MM. E. Kopp et S. Bruère, chimistes des Maisons Keittinger et fils et J. Casthélaz.
- La Société industrielle de Mulhouse, dans son Bulletin de novembre-décembre 1885, a publié, sous la signature de M. Kértès, une Note sur un substitut de l’émétique, le tri-chlorure d’antimoine /elle est suivie d’un rapport favorable de M. Félix Weber.
- Après quelques essais de laboratoire, séduits par leurs résultats, nous avons tenté l’application en grand de ce produit en impression sur étoffes. Nous nous sommes servis d’un trichlorure d’antimoine à 45 ) B (d=l,43), contenant 23,35 00 d’oxyde d’antimoine Sb2O3; suivant la méthode indiquée par MM. Kertès et Weber, nous l’avons étendu d’eau, puis saturé par des cristaux de soude. Nous avons fait trois essais en opérant chaque fois surquinze pièces de divers coloris. Le bain se composait de :
- 2,200 litres eau.
- 21 kil. trichlorure d’antimoine à 450 B. 24 kil. cristaux de soude.
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- 152
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Le passage était d’une minute. •
- Comme comparaison, nous avons à chaque fois passé quinze pièces des mêmes coloris dans notre bain de dé4ommage habituel, préparé avec :
- 2,200 litres eau.
- 11 kil. émétique.
- Dans les deux cas, les bains, on le voit, avaient la même teneur en oxyde d’antimoine, puisque :
- 1 kil. trichlorure d'antimoine 450B.=233gr Sb203>21—4k893,
- 1 kil. émétique-438s"Sb20sx11—4k818, ils étaient maintenus, pendant le temps de l’opération, à la température de 50 C., et nourris, au bout de 10 pièces, le premier avec :
- 2k,400 trichlorure=559gtSb203 préalablement étendu d’eau et saturé par 2k,400 cristaux de soude, le second avec :
- lk,250 émétique=547gtSb203.
- Au sortir des bains, les pièces subissaient le trinquet et le savonnage dans les mêmes conditions de durée, de température et d’énergie.
- Les résultats ont été constamment mauvais, bien inférieurs à ceux obtenus avec l’émétique.
- Dans les pièces passées en trichlorure, les rouges sont moins vifs, les bleus moins corsés, tous les tons plus ou moins dégradés et le blanc bien plus chargé, ce qui prouve un fixage incomplet.
- Dans un quatrième essai, craignant que par simple dilution et neutralisation,l’antimoine ne fût pas complètement dégagé du trichlorure à l’état d’oxyde, qu’il en restât une partie à l’état d’oxychlorure, nous avons, pendant un quart d’heure, fait bouillir notre trichlorure, préalablement étendu et saturé : le résultat n’en a été que plus mauvais encore.
- Ces échecs, faciles à paévoir à priori, sont, pouvons-nous dire, absolument logiques. Il est évident qu’un corps en suspension ne pé
- nétrera jamais aussi complètement un tissu que ne pourrra le faire un corps en solution. C’est donc un contresens que l’on veut réaliser en cherchant à remplacer l’émétique par le trichlorure d’antimoine. Le premier fournit, en effet, à l’état de solubilité complète, le métal qui doit pénétrer l’étoffe et former laque avec le tannin. Le second le dorme à l’état de précipité lourd, gagnant rapidement le fond de la cuve qu’il ne faut cesser d’agiter une minute, ainsi que nous l’avons fait au cours de nos essais, ce qui gêne le passage des pièces.
- A cet inconvénient grave, qui nécessiterait l’installation d’agitateurs spéciaux dans les barques, viennent s’en joindre beaucoup d’autres qui, sans présenter la même importance, rendent l’emploi du trichlorure peu pratique. C’est tout d’abord un produit liquide, de titre très-variable ; il est difficile et même dangereux à manier pour les ouvriers, impossible a mesurer dans les vases de métal habituels en raison de son acidité, et contient nombre d’impuretés, telles que le fer et les acides sulfurique et sulfhydrique.
- En outre, la saturation par le carbonate de soude longue et délicate, à cause de l'effer-vescence violente qui se produit, est difficile à obtenir exacte. Pour chaque livraison nouvelle du fournisseur, il faut, par un essai de laboratoire, se rendre compte de la quantité de cristaux nécessaire. On risquerait, sans cela, de voir le bain de dégommage redevenu, en chauffant, très promptement acide par une décomposition plus complète du produit. Enfin les bains montés en trichlorure se salissent très vite et s’affaiblissent très sensiblement par le fait seul de l’entraînement mécanid—e de l’oxyde d’antimoine variable avec la nature des tissus.
- Des résultats de nos essais et des incon vénients que nous venons de signaler, nou) concluons qu’il faut, en impression du moln5 éviter l’emploi du trichlorure d’antimoine. 0n doit lui préférer l’émétique, qui, d’un emplo1 facile, d’une solubilité complète et d'une P"
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- reté relativement parfaite à l’état cristallisé, présente surtout l’avantage d’une teneur en oxyde d’antimoine plus élevée que celle de toutes les combinaisons de ce métal employées jusqu’ici pour fixer les couleurs.
- Le rapport de M. F. Weber ne parle d’ailleurs que d’essais faits en petit avec le nouveau substitut d’émétique, et nous sommes persuadés que, s’il les renouvelle en grand, il aboutira aux résultats que nous avons eus nous-mêmes; mais, à ce sujet, il passe en revue les principaux sels employés pour fixer les couleurs au moyen du tanin et consacre la plus grande partie de son travail à l’oxalate double d’antimoine et de potasse. Vous nous permettrez de rappeler sur ce point qu’il y a quelques mois déjà l’un de nous a fait, avec fie dernier produit, une série d’essais très complète dont vous avez bien voulu publier le compte rendu. Ses résultats concordaient avec ceux de MM. Hirzel, dont notre collègue s'-tait chargé de traduire le travail dans notre Bulletin. Tous deux déjà concluaient en fa-veur de l’émétique. Ils constataient que, pas-sées en oxalate, les nuances deviennent moins vives et plus claires, expliquant ce fait par 'action de l’acide oxalique mis en liberté et Par la formation de sels basiques d’antimoine ne se combinant plus avec le tannin. Ils ajou-wient que les bains d’oxalate, le dégommage y étant moins complet, se salissent beaucoup P'üs vite que les bains d’émétique.
- Ceci dit, nous n’insisterons pas plus long-temps: Nous nous contentons d’affirmer à nouveau, après ces essais d’une importance I" ne saurait échapper à personne et dont nous avons l’honneur de vous soumettre les echantillons, la supériorité, à notre avis, in-contestable en impression de l’émétique sur se trichlorure d’antimoine, comme l’un de nous l’avait affirmée déjà sur l’oxalate double lantimoine et de potasse.
- (Société industrielle de Rouen.)
- LE ROUISSAGE DU LIN
- Un ingénieur de la Compagnie du gaz de Wazemmes, M. Parsy, étudie en ce moment un procédé de rouissage industriel du lin qui est appelé, espère-t-il, à faire subir une grande transformation de l’industrie du lin.
- On sait que le procédé actuel de rouissage est une fermentation accomplie au sein de l’eau qui demande beaucoup de temps. M.Parsy est parvenu à obtenir la même transformation en soumettant le lin à l’action de l’eau sur -chauffée à 150 et de la vapeur d’eau sans pression.
- C’est dans l’établissement de M. Agache, à Pérenchies, que vont se continuer les expériences sur des masses de lin plus considérables.
- Cette découverte, venant compléter celle de M. Cardon pour le peignage-teillage, va procurer à l’industrie linière des perfectionnements considérables.
- SAPONAIRE OU SAVON VÉGÉTAL
- La saponaire était connue dès l’antiquité la plus reculée, principalement pour le blanchiment des étoffes de laine. On confond de nos jours sous le nom de saponaire, soit la « saponaire officinalis », plante indigène à tige articulée, à feuilles opposées, entières, lancéolées et à fleurs blanches rosées en paquets à l’ais selle des feuilles ; soit une grosse racine blanchâtre dite « saponaire d’Orient ou d’Egypte » et qui est fournie par le gypsophylla struthium.
- Ces deux espèces rendent l’eau visqueuse et mousseuse ; aussi peuvent-elles être utilisées en savonnerie; cependant, vu leur prix élevé, elles n’entrent que dans des savons de toilette et certaines compositions de parfumerie.
- , C’est à la « saponine » que ces plantes sont redevables de leurs propriétés détersives et émulsives.
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- La saponine, glucoside qui semble assez répandu dans le règne végétal, est une subs tance blanche, pulvérulente, non cristalline, très friable, inodore et d’une saveur douceâtre.
- Soluble dans l’eau en toutes proportions : 1^1000 suffit pour rendre l’eau mousseuse. Elle se dissout parfaitement dans l’alcool faible. M. Le Bœuf a constaté le premier qu’un grand nombre de substances insolubles dans l’eau et solubles dans l’alcool acquièrent, lorsqu’on ajoute de la saponine à leur dissolution alcoolique, la propriété de se diviser facilement dans l’eau et de former des émulsions douées d’une remarquable stabilité. Cette propriété est, du reste, mise en pratique pour préparer des émulsions avec 1 s résines, le camphre, les huiles, etc., et M. Le Bœuf en a lui-même tiré parti pour la fabrication d’un « coaltar saponiné », antiseptique très apprécié, et celle d'un vinaigre de toilette saponiné, également estimé.
- Selon M. Bussy, on obtient la saponine en traitant la saponaire d’Orient pulvérisée, par l’alcool 90° bouillant ; par le refroidissement, la saponine se dépose sous la forme de flocons quelquefois colorés et qu’on purifie alors par l’éther, qui enlève la matière colorante.
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- JURISPRUDENCE
- TRIBUNAL CORRECTIONNEL de la SEINE Les secrets de fabrication
- a La 11e chambre correctionnelle de la Seine a fait, jeudi, l’application assez rare d’un article du Code pénal, l'article 418, qui punit d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de cinq cents à vingt mille francs tout directeur, commis ouvrier de fabrique, ayant communiqué ou tenté de communiquer à des étrangers ou à des Français résidant en pays étranger des secrets de la fabrique où il est employé.
- Le sieur Emile-Charles Vaucamp, âgé de
- trente-deux ans, était contre-maître chez M. Marquet, fabricant à Paris, de produits chimiques et particulièrement de certaines couleurs fines qui avaient été longtemps monopolisées par l’industrie étrangère.
- Vaucamp découvrit le secret de cette fabrication en dérobant une copie des cahiers qui contenaient le résultat des essais ; en même temps il soustrayait des échantillons, vol pour lequel il fut condamné a six mois de prison, mais par défaut. Car Vaucamp avait passé en Angleterre, ayant réussi à obtenir une avance de 2,000 fr. d’un sieur Mathias, marchand de vin, avec qui il avait traité en se présentant à lui comme le proprietaire « du secret pour fabriquer le bleu des billets de banque. »
- A Londres, il fit des offres à une maison anglaise, et la preuve de ces propositions ayant pu être faite, Vaucamp était de nouveau poursuivi. Prudemment, il est resté de l’autre côté du détroit.
- M. Marquet est venu déposer. « Mes procédés de fabrication, a-t-il dit, ne sont pas de ceux qu’on peut découvrir au Laboratoire, car ils ne sont que le résultat pratique d'une fabrication en grand. » Le plaignant a fait ensuite connaître comment son employé avait pu surprendre ses procédés.
- Le contre-maître infidèle a été condamné au maximum de la peine, c’est-à-dire, à cinq ans d’emprisonnement.
- PRIME
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- ET DE LIMPRESSION DES TISSUS
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- Nous avons à peine besoin de faire remarquer à nos abonnés que nous n’avons pas hésité à faire un sacrifice pour leur donner le moyen d’obtenir moins cher qu’une montre ancien système, une montre se remontant sans clef, supprimant ainsi les causes d’introduction de poussière dans le mouvement, le souci d’avoir une clef de montre que l’on perd souvent, et constituant un véritable bijou de famille acquis à moitié de sa valeur.
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- RENSEIGNEMENTS commerciaux
- FAILLITES
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- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Sedan. -- Formation de la Société en nom collectif Guittard et Blanchard, teinturiers, à Gaulier-Floing. -- Durée : 6 ans. — Capital : 10,000 fr. — Acte du 28 mai.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Roanne. — Dissolution, à partir du 1er juin, de h Société Chaland et Rollet jeune, teinture
- des cotons — Liquid.: M. Rollet.— Acte du 31 mai.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- M. Moquet a vendu à M. Bleuze, au fonds, 15 mai, un fonds de teinturerie, rue de la Chapelle, 77.
- M. Masson a vendu a M. X..., rue Ober-kampf, 57, chez M. Leblanc, 25 juin, un fonds de teinturerie, rue Lacharière, 15.
- BIBLIOGRAPHIE
- AGENDA DU CHIMISTE
- A l’usage des ingénieurs, physiciens, chimistes, fabricants de produits chimiques, pharmaciens, essayeurs du commerce, distillateurs, agriculteurs, fabricants de sucre, teinturiers, photographes, etc.
- « Voici un petit livre qui rendra service aux chimistes, » disait M. Wurtz en présentant au public la première édition (1877) de V Agenda du Chimiste. Les auteurs, en faisant paraître aujourd’hui la 10e édition de cet utile ouvrage, ont voulu se tenir à la hauteur de leur programme : un remaniement considérable, qui porte sur près de 250 pages, distingue cet édition de ses aînées. Nous signalerons, parmi les additions nouvelles les plus intéressantes, les tableaux des pouvoirs rota-‘toires, qui sont les plus complets de tous ceux que nous connaissions ; ceux des propriétés des corps, augmentés et remaniés ; les méthodes d’analyse chimique et biologique des eaux ; l’analyse des combustibles, des pétroles, des huiles, savons et beurres, des sucres, du vin, du lait, des papiers. Deux sections sont entièrement nouuelles : celle de la grosse industrie chimique, comprenant la prise des échantillons, la préparation des liqueurs titrées, l’Essai des matières et des produits fabriqués, et la section de l’agriculture, avec la composition des engrais, des sols, des ré-
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- 156 LE MONITEUR
- DE LA TEINTURE
- coltes, le marnage, les assolements et les méthodes d’analyse.
- Les procédés analytiques indiqués ont été scrupuleusement choisis parmi tous ceux qui ont été publiés ; c’est ainsi que, pour les eaux, les poteries, nous avons remarqué les méthodes recommandées par le comité consultatif d’hygiène; pour les produits de l'industrie chimique, à côté des essais pratiqués dans la plupart des usines françaises, nous trouvons les règles adoptées par l’union anglo-allemande des fabricants, à la suite des travaux de M. Lung ; les analyses agricoles sont décrites conformément à renseignement de l’institut agronomique ; enfin l’un des auteurs, M. Charles Girard, a puisé largement, dans les travaux du laboratoire municipal et dans les documents officiels étrangers, des données précieuses pour l’examen des vins, des laits et autres aliments.
- Les auteurs de cet ouvrage, prenant modèle sur l’annuaire du bureau des longitudes, consacrent toûs les ans un certain espace à des notices sur les actualités de l’année. C’est ainsi qu’après avoir passé en revue la synthèse de l’Indigo, celle de l’acide citrique, la série azoïque, les fermentations et les microbes, l’œuvre de Sainte-Claire Deville et celle de Wœhler, l’édition de 1885 avait pris pour sujets la la porcelaine nouvelle de Sèvres, la détermination de la densité des gaz d’après M. Pasteur; le ptomaïnes et les leucomaïnes, par M. A. Gautier; le calcul des analyses d’eaux, par M. Willm; les spectres d’absorption (avec les dessins de 140 spectres), par MM. Ch. Girard et Pabst; enfin un résumé, par M. J. de Brevans, de quatre mémoires parus récemment à l’étranger sur quelques nouvelles réactions des sucres.
- Une table détaillée des matières, longtemps réclamée par le public, facilite les recherches et permet de se retrouver rapidement dans cette riche collection de documents précieux et d’un intérêt journalier pour les savants, les industriels, les pharmaciens, et en général pour quiconque s’occupe de chimie.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, No 14. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Juillet 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE (*uite).
- DU NOIR D’ANILINE INVERDISSABLE.
- MOYEN PRATIQUE POUR RECONNAITRE AVEC QUEL COLORANT UNE MATIÈRE A ÉTÉ TEINTE. MACHINE A TEINDRE LES ÉCHEVEAUX.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER.
- JURISPRUDENCE.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX-
- COURS. - ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPAREIL POUR LA TEINTURE DES BOBINES DE PRÉPARATION. par M. Bertrand.
- Il s’agit ici des grosses bobines de laine peignée, que M. Bertrand soumet à des courants intermittents et alternativement de sens contraire. L’appareil se compose d’une cuve métallique, dans laquelle les bobines sont soigneusement superposées et qui est close hermétiquement. Cette cuve communique, d'une part, avec un ou plusieurs bacs où est Préparé et chauffé, à la température conve-hable, le bain de teinture, de l’autre, avec un réservoir muni d’un flotteur et situé, ainsique les bacs, à un niveau supérieur. Bacs etréser-voirs peuvent être reliés à une conduite de vapeur sous pression, c’est dire qu’ils sont fermés, comme la cuve inférieure, au moyen de joints étanches.
- Lorsque le bainde teinture est prêt l’ouvrier Boulève une soupape de fond et le liquide des-cend en vertu de son poids, traverse les bo-bines de laine de haut en bas et les imprègne de matière colorante. Au fur et à mesure de
- la vidange du ou des bacs, le liquide remplit nécessairement la cuve inférieure et peu à peu s’élève dans une conduite verticale établie entre le double fond sur lequel reposent les matières à teindre et le réservoir symétrique aux bacs. Lorsque le réservoir est suffisamment rempli, le flotteur déjà mentionné fait découvrir, par un tiroir de distribution, l’orifice d’une conduite de vapeur et le fluide sous tension refoule le liquide du réservoir vers le double fond de la cuve, puis de bas en haut à travers les bobines et enfin jusqu’à l’intérieur des bacs. Il est facile de répéter ces effets alternatifs et de déterminer ainsi les courants intermittents qui pénètrent intimement les fibres et leur donnent une teinte homogène.
- PRÉPARATION DES COCONS par MM. Jarrosson et Monnier.
- MM. Jarrosson et Monnier se sont proposé de remplacer en tout ou en partie l’ébouillantage par l’immersion des cocons de soie, dans un bain d’huile ou d’essence minérale. Il en résulterait une certaine économie de main-d’œuvre et un meilleur rendement, par suite de la facilité du dévidage.
- APPAREIL D’ÉPURATION, DE BLANCHIMENT ET DE TEINTURE.
- par MM. Lombard et Ch.
- Habituellement, lorsqu’il convient de blan-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- chir ou de teindre sur bobines, sur canettes ou fuseaux, il est nécessaire de procéder à un dévidage préalable, de remettre les fils sous forme d’écheveaux. Ces manipulations n’entraînent pas seulement à une dépense de main-d’œuvre, elles occasionnent un supplément de déchet et parfois le feutrage des fils.
- MM. Lombard et Cie revendiquent divers dispositifs qui donnent la possibilité de traiter les produits tels qu’ils sortent de la filature. Le premier appareil décrit consiste en un cuvier légèrement conique et garni, sur la hauteur, de deux plateaux horizontaux, ou davantage, s’appliquant exactement contre la paroi circulaire. Chaque plateau est garni d’un certain nombre de broches verticales, creuses et perforées de manière à canaliser le liquide lancé à travers les bobines, soit que cette injection ait lieu de l’intérieur des broches vers l’extérieur des bobines ou inversement. A cet effet, le fond de la cuve est muni d’un ajutage qui s’emmanche sur un tuyau relié à une pompe ou à un injecteur et la partie supérieure de la cuve est également mise en communication avec l’appareil de refoulement par un tube en forme de siphon. Suivant le sens dans lequel fonctionne le dit appareil, la circulation du liquide s’effectue de bas en haut ou de haut en bas. •
- Une autre disposition consiste à superposer dans la cuve, des plateaux creux communiquant entre eux par un tube central. Ces plateaux sont encore munis de broches perforées pour supporter les canettes ou bobines et constituent avec le tube dont il vient d’être parlé, un système de drainage, si le liquide est aspiré vers le bas ou bien, au contraire, une canalisation centrifuge si l’on préfère chasser le liquide vers les couches extérieures des bobines.
- Un troisième appareil se compose essentiellement d’un serpentin horizontal, sur lequel sont implantées les broches perforées. La circulation se fait encore indifféremment de l’intérieur à l’extérieur ou inversement, par l’intermédiaire du serpentin.
- En résumé, chaque bobine ou canette constitue un appareil à blanchir, ou à teindre, indépendant les bobines n’ayant entre elles aucun contact, il ne peut se produire sur les fils ni barres, ni réserves.
- MACHINE A TEINDRE LE COTON ET LA LAINE FILÉE EN BOBINES Par M. Boucheron.
- Les particularités caractéristiques de cette machine consistent : lo dans la disposition à l’arrière de l’appareil de deux bacs réservoirs qui permettent de conserver et de concentrer les bains ; 2 dans la possibilité d’enlever la boîte intérieure, où sont placées les matières à teindre. Cette boîte perforée, fixée par des boulons au centre de la cuve qui contient le liquide colorant, est rapidement déboulonnée et transportée hors de ladite cuve, après chaque opération. De cette manière, avec une boîte de rechange, l’appareil ne reste pas inactif pendant le temps assez long nécessaire au rangement des bobines.
- IMPRESSION DE DESSINS DE BRODERIES Par M. Chamon.
- On sait que, pour tracer les dessins à broder sur une étoffe, il est habituellement fait usage d’un papier piqué et d’une « poucette » qui sert à tamiser une poudre colorée, mélangée de résine. En passant un fer chaud sur le trait, les parties résineuses fixent les contours de la broderie.
- M. Chamon décrit un procédé suivant lequel il devient inutile d’avoir recours à la chaleur.
- Le dessin est préalablement gravé sur bois en creux ou à simple trait; sur cette planche est coulée une composition métallique qul forme matrice. La matrice sert à mouler en plâtre ou autre matière plastique.
- Il suffit ensuite de presser dans le moule une feuille mince de caoutchouc pour reproduire Ie dessin primitif; cette feuille, appliquée sur un tampon préalablement passé à l’encre, repe-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- rée comme une planche à imprimer, permet de tracer le dessin directement sur une étoffe quelconque et un grand nombre de fois.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSÜS SOIE
- ET DE LEUR CONTRÔLE COMME ANALYSE
- {Suite.)
- Au point de vue de la teinture, les fibres coton et laine n’offrent qu’un intérêt médiocre si ce n’est de savoir quelle est la nature du colorant employé. Quant à la charge en teinture, jusqu’à présent cela n’offre aucun intérêt.
- Il n’en est pas de même de la soie, où la charge joue un rôle considérable et est même devenue non seulement éhontée, mais encore une véritable aberration. Les uns par rapport aux autres, on est arrivé à des charges abracadabrantes. Et de charges modérées, même nécessaires, on est arrivé à faire de la soie une véritable pourriture, tout en payant relativement fort cher au teinturier, pour obtenir des résultats qui ont pour longtemps discrédité les étoffes de soie.
- C’est de l’analyse de la charge dont je vais m’occuper, et pour rendre le travail plus clair, je vais le diviser comme suit :
- Analyse des soies blanches et couleurs très claires ;
- Analyse des couleurs ordinaires et foncées ;
- Analyse des noirs.
- Chacun de ces trois groupes se subdivise a son tour en :
- Soie cuite ;
- Soie souple, ;
- Soie écrue.
- En thèse générale, il est toujours facile de distinguer la soie cuite , c’est-à dire ayant 8ubi l’action du savon bouillant avant sa mise en teinture, de celle écrue, c’est-à-dire teinte telle quelle, après un léger dégraissage, qui "‘altère pas le grès. Mais il n’en est pas de meme de la soie souple, c’est-à-dire celle
- ayant subi dans les opérations tinctoriales une action suffisante pour ouvrir le brin, sans faire tomber le grès.
- On est arrivé à une telle perfection dans l'assouplissage, que tout en ménageant le grés, on obtient presque le brillant de la soie cuite. Et surtout après le tissage, il faut être expert pour distinguer une soie assouplie d’une soie cuite. Le polissage des étoffes vient encore rendre plus difficile la distinction.
- Analyse des blancs cuits et des couleurs très claires.
- Pour ce, il convient de défiler un décimètre carré d’étoffe, n’ayant subi aucun lavage préalable; la trame et la chaîne seront mises séparément. Admettons que l’une ou l’autre, ou toutes les deux, soient en cuite, on devra coujours analyser séparément, car les trames supportent de plus fortes charges que l’organsin pour chaîne.
- Ainsi, en thèse générale, si l’on charge pour une même étoffe l’organsin ou chaîne à 50 0[0, on chargera la trame à 80 0[0.
- La raison en est bien simple, c’est que l’organsin demande plus de ménagements, devant supporter constamment du battage par le peigne, tandis que la trame ne supporte pas le même effort et doit au contraire être gonflée pour garnir l’étoffe.
- Trame ou organsin, on pèse soigneusement la quantité, puis on la lave à l’eau distillée, on sèche, on pèse de nouveau ; si le poids est sensiblement le même(l’exactitude ne peut être absolue à cause de l’hygrométricité de la soie, qui est assez variable ; cependant dans des analyses véritablement scientifiques et non industrielles, on arriverait à l’exactitude absolue en pesant dans l’air sec avant et après le lavage, et faisant subir un véritable conditionnement en miniature), il n’y a pas lieu de s’en préoccuper.
- Meis si le poids varie de 5 à 15 00, on recherchera dans l’eau distillée, la contre-épreuve par l’évaporation et le poids du résidu.
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- C’s t9
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- On établira la nature de ce résidu. En général, c’est du sucre de cannes ou de la glucose, avec ou sans addition de glycérine et de sels hygrocospiques (sels de magnésie, nitrate de soude).
- L’échantillon lavé à l’eau et séché, dont on a le poids primitif sera incinéré avec soin dans une capsule de platine.
- L’incinération de la soie, comme celles du sang, de la laine, des poils, est toujours ion -gue et difficile.
- Si le poids des cendres est de moins de 1 0[0 du poids de la fibre, on n’en tiendra pas compte ; ce sont les cendres normales.
- Mais s’il atteint plus de 500 et même 3 0[0, jusqu’à 50 0[0, il n’en sera plus de même.
- On sera en présence d’une charge minérale et principalement de la charge au bioxyde d’étain dont il s’emploie des quantités considérables actuellement.
- L’oxyde d’étain obtenu est anhydre ; or, comme sur la soie il est hydraté, il convient d’augmenter le poids trouvé à l’énumération de 16 pour avoir le poids réel qui existait sur la fibre.
- Supposons maintenant que l’on ait trouvé de la charge au sucre et de la charge à l’étain. Voyons comment il conviendra de faire les calculs.
- Prenons un exemple.
- Poids primitif :
- Soie blanche ou couleur très claire. 5 »
- Perte à l’eau....................... 0 60
- Oxyde d’étain anhydre............... 1 20
- Nous aurons à ajouter à l’oxyde d’étain 1|6...................... Q 20
- D’où nous avons pour la charge : Perte à l’eau................. 0 60
- Oxyde d’etain hydraté... 1 40
- Total....... 2 »
- A déduire de 5 gr., poids primitif, d’où il nous reste une charge de 2 gr. pour 3 gr. de soie cuite ou 2(3=66.66 0,0 de charge du poids de la soie cuite.
- Mais dansée commerce de la soierie et des
- étoffes de soie, on rapporte tout au poids de la soie mise en teinture, c’est-à-dire à l’état écru. Or, comme la soie perd en moyenne 25 0[0 à la cuite (la perte à la cuite est assez variable de 19 à 28 0[0 dans les soies écrues non fraudées), il s’ensuit que ces '3 gr. de soie cuite représentent en réalité 4 gr. de soie écrue d’après la proportion :
- 75 soie cuite : 100 écrue :: 3 : 4.
- D’où ces 4 gr., en termes usités, chargés avec 2 gr. de sucre et de bioxyde d’étain, le sont en réalité à 50 0[0 du poids écru, mais comptés seulement pour 25 0[0.
- Si les 3 gr. de soie cuite n’eussent pesé que 4 gr. avec leur charge, au lieu de 5, on les considérerait selon les usages commerciaux, comme non chargés, et rendant le poids pour poids, c’est-à-dire que par la charge on rattrape purement et simplement le poids perdu à la cuite dans ces conditions.
- D’où du poids trouvé réel, il faut déduire 25 0[0 pour avoir le tant pour cent de charge, selon les usages du commerre.
- C’est une manière absurde de compter, mais l’usage fait force .'de loi, et la preuve, c’est qu’en teinture, lorsque l’on rend une soie cuite n’ayant pas rattrapé le poids perdu à la cuite, on ne dit pas « soie pure », mais « soie perdant tant pour cent ».
- Les charges en question sont les seules possibles, jusqu’à ce jour, pour les blancs. Les tanins même décolorés ne peuvent convenir-A partir de certaines couleurs foncées, ils sont employés avec succès.
- Blancs et couleurs claires en écru.
- Absolument comme précédemment, avec la différence que le calcul est plus simple. La soie écrue, à moins qu’elle ne soit fraudée, ne perd quelques pour cent par le dégraissage! on peut les négliger, d’où le poids trouvé, s’il est comme précédemment de 2 gr. charge pour 3 gr. soie, conduit à un rendement dit commercial de 2{3 = 66,66 0[0.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre)»
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- PROPRIÉTÉS ET PROPRIÉTAIRES
- DU
- NOIR D'ANILINE INVERDISSABLE
- Deuxième article de M. Camiltle Kœchlin en réponse a M. Grawitz.
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- Mulhouse, 16 juin 1886.
- Je n’admets pas comme réfutation des hypothèses théoriques qui attendent encore leur contrôle synthétique, ni des affirmations de priorités qui demandent plus que des témoignages individuels.
- Je maintiens, par conséquent, en toute intégrité, les faits historiques, chimiques et industriels de mon article du Moniteur scientifique d’avril 1886, t. XVI, p. 404, et, dans le désir de ne pas me soustraire à la critique, je propose à M. Grawitz de la faire reparaître par des arbitres compétents, désintéressés et industriels.
- En attendant, je proteste avec mes collaborateurs et avec tous [mes collègues contre le renversement de rôle [que M. Grawitz a un Intérêt vital à établir, à savoir : que ce serait lui l’auteur du noir indervissable et de son importation en Alsace. Si, au moment de ce racontar, dont le souvenir ne me 1 aisse pas de trace, M. Grawitz s’est aperçu de l’étonnement qu'il exerçait sur ses auditeurs, il aurait dû s’apercevoir que cet étonnement ne provenait que d’une prétention exorbitante jetée à la face de nos fabrications courantes et de nos mains Pleines des produits de noir indervissable de M. Senaux-Stalars, de Lille, qui avaient été teints avant 1873 et que nous tenions de M. Grawitz même. Cette antériorité qui prime tous les procédés de teinture, ne méritait pas pour succession la série de brevets qui englo-bent les procédés et produits présents, passés et à venir, propres à la fabrication du noir l'aniline, à la condition de les faire réagir selon la proportion de leurs équivalents, comme 81 les composés pouvaient s’opérer différem-ment sans cette précaution technique, toute vague qu’elle est. Ce domaine illimité nous mettrait en drôle de contravention si, au lieu
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- d’appliquer nos couleurs qui ne sont que des pleins bains concentrés et épaissis, nous nous permettions de tremper nos tissus dans ces couleurs. Le noir que nous en retirerions serait-il du noir Stalats, du noir Paraf-Javal, du noir Grawitz ?
- Si j’ai passé sous silence le chapitre Laques, c’est que ces précipités avaient été signalés par des chimistes avant même la découverte de Lightfoot et que, n’étant pas à l’état de préparations définies et industrielles, ces laques n’avaient rien de commun avec des procédés de teinture ; c’est que des laques noires étaient fabriquées par M. C. Courtois lorsque M. Grawitz proposa les siennes à MM. d’Andiran et Wegelin ; c’est que les la-ques noires, que ces messieurs avaient exposées lors du cinquantenaire de la Société industrielle de Mulhouse, ne provenaient pas du procédé Grawitz. Je n’insiste cependant pas à contester à M. Grawitz sa laque noire; je la lui accorde, quant à moi, mais à la condition de lui contester la conciliation de cette prétendue faculté d’avoir su préparer un composé inverdissable en 1874, avec l’incapacité notoire de recunstituer pareil composé par teinture en 1876, lorsqu’il s’est agi d’un premier placement de son procédé. M. Grawitz ne peut oublier ou nier les circonstances qui alors le réduisirent à implorer auprès de MM. frères Kœchlin leur procédé de fixation et à l’ajouter à son procédé de teinture, sous promesse de ne le pratiquer que dans tel établissement, etc.
- La réplique de M. Grawitz fait à mon article réflète les données inculquées à ses experts ; aussi ces MM. balayent-ils notre immixtion gênante dans les termes suivants :
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- « Le pli cacheté de MM. frères Kœchlin, déposé le 9 avril 1876, n’a été ouvert que le 29 novembre, tandis que le brevet a été pris le 21 octobre 1876. »
- « La prise du brevet Grawitz est donc ante-rieure à l’ouverture du pli cacheté de MM. frères Kœchlin, et ce brevet ne saurait être infirmé par le pli cacheté.
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- « Quant à la similitude des procédés (je me « permettrai d’ajouter : et de la rédaction) « décrits dans le pli cacheté de MM. frères « Kœchlin et dans le brevet Grawitz, un dif-« férend s’est élevé à ce sujet, mais sa nature « nous paraît étrangère au fond du procès. » (Rapport, page 52.)
- Cette absolution nous mettrait au ban des plagiaires si elle pouvait soutenir la confrontation avec les éléments originels de la cause.
- Pourrait-elle exister, cette cause, s’il n’existait pas d’affaire frères Kœchlin?
- Ne réside-t-elle pas et ne ressort-elle pas toute des relations de M. Grawitz avec les frères Kœchlin ?
- Qu’est cette affaire ; en quoi consiste-t-elle?
- Réduite à son expression la plus simple, la seule vraie, l’affaire Grawitz n’est autre et ne consiste que dans l’annexion du procédé de fixage des frères Kœchlin au procédé de teinture de M. Grawitz ou de tout autre procédé de noir verdissable. Qu’on retranche de cet accouplement le complément fourni'par frères Kœchlin, les procédés se trouvent décapités, réduits à leur valeur de 1874.
- M. Grawitz, pour avoir breveté le procédé que frères Kœchlin lui avaient commuiqué avant de le publier, a donné aux teinturiers le droit de réclamer une usurpation faite au domaine public.
- C’est là toute l’histoire ; exposée sous cette forme, elle serait l’expertise réelle, tandis que composée de conclusions dans l’esprit de celle qui patronne la métamorphose d’un pli cacheté en brevet, ou d’antériorités anodines, hétérogènes, hors de portée des juges, c’est égarer ceux-ci dans un labyrinthe dont les cicérones n’indiquent pas d’issue sur le domaine public.
- Camille Kœchlin.
- Mulhouse, 16 juin 1876.
- Monsieur,
- C'est avec un sentiment de surprise mélangé d’orgueil que je vois, dans votre excellent
- journal, mon nom accolé à celui des maîtres ès noir d’aniline, MM. Camille Kœchlin et Paul Jeanmaire, dans la réponse à jamais mémorable que vient de faire, par l’intermédiaire de votre publication de juin, M. Grawitz, au résumé net et précis que M. Camille Kœchlin vous soumettait récemment.
- Sans vouloir entrer dans des détails qui dépasseraient ma compétence, il est cependant certaines inexactitudes manifestes dans le récent exposé de M. Grawitz qui me semblent, pour l’honneur de notre industrie mulhou-sienne, devoir être relevées.]
- J’ai assisté fréquemment aux essais de M. Grawitz, chez MM. frères Kœchin en 1874 ; la résultante en a été l’accord intervenu entre la maison d’Andiran et Wegelin et M. Grawitz, pour rechercher les moyens d'utiliser de toutes pièces certain résidu poudreux noir, que révélait, en teinture, le modus opérant de M. Grawitz, et qu’il affirma à ces messieurs avoir breveté. Il se formait dans ses bains de teinture, à froid, un précipité noirâtre, combinaison indéfinie d’aniline, de chro-mate et de fer, que connaissent tous les teinturiers.
- La maison d’Audiran et Wegelin contracta donc avec M. Grawitz un arrangement d’exploitation en compte à demi pour la fabrication et la vente de ce précipité noir, qui ne pouvait être fixé sur la fibre coton qu’au moyen d’albumine; il ne lut jamais question, pendant ces pourparlers, d’inverdissabilité ainsi obtenu.
- La vente n’en commença guère qu’en mars 1875, pour aboutir à un échec complet fin de la même année; le produit était rude, peU stable, encrassait la gravure et ne présentait pas les qualités requises pour une bonne impression; les indications fournies parM. Grawitz à MM. d’Andiran et Wegelin manquaient de précision, de méthode ; le chiffre total du produit vendu ne dépassa guère 2,000 kilos, qui occasionnèrent bien des ennuis à leur preneurs.
- Dans l’entretemps, la maison Ch Courtois
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- et Cie, de Mulhouse, concessionnaire des brevets Lightfoot et Müller-Pack, se mit à fabriquer d’après ces brevetets une laque noire d’aniline qui présentait les avantages très appréciables sur le produit Grawitz.
- En présence de cette concurrence qui menaçait de donner le coup de grâce à cette industrie chancelante (cela se passait en septembre 1885), MM. d’Andiran et Wegelin sommèrent M. Grawitz de fuire valoir ses droits d’antériorité patentée auprès de MM. C. Courtois et Cie, aux fins de lui interdire la fabrication de la laque noire dont il vient d’étre question. — Cette démarche demeura sans résultat, M. Grawitz ayant à cette oceusisn avoué à MM. d’Andiran et Wegelin qu’il n’éiait pas breveté. — Sa lettre du 19 novembre 1875 en fait foi.
- L’affaire en demeura donc là.
- En avril 1876, MM. d’Andiran et Wegelin parvinrent par leurs recherches persistantes à imiter et même perfectionner la laque noire C. Courtois et Cie ; et c’est de cette époque seulement que date l’emploi normal de laque noire d’aniline. Leur modus operandi diffère du tout au tout de celui, rudimentaire et imparfait, que leur avait communiqué|M. Grawitz. " S’il veut bien relire les brevets Cordillot et ^uth, il y trouvera les éléments de cette mo-deste fabrication, dont tout l’honneur revient a ces deux savants et à certaines indications complémentaires de M. Camille Kœchlin.
- C'est ce produit qui figura à VExposition de n°tre Société industrielle en 1876. — Il me suffit de l’affirmer comme seul survivant de la maison d’Andiran et Wegelin, liquidée de-Puis quelques années.
- Si j’insiste sur ce point, c’est pour protester contre l’assertion de M. Grawitz que son noir sigurait à notre Exposition, et que, par ce fait, ‘affirmation récente de M. Camille Kœchlin Serait fausse.
- Je n’ai jamais ouï parler des essais d’im-Pression au rouleau, faits en 1884 chez MM. frères Kœchlin avec la laque noire Grawitz, 80it donc au début de nos relations* — Mais
- ce que je regrette sincèrement, c’est de n’avoir pu partager l’étonnement de MM. C. Kœchlin et Jeanmaire lorsque M. Grawitz leur communiqua (? ! ?) fin novembre 1874 la genèse du noir .................
- J’ai eu l’honneur d’être le concessionnaire du brevet de M. Ch. Lauth ; je ne suis donc pas absolument étranger à la question qui préoccupe le monde industriel, et que le simple bon sens eût dû résoudre depuis longtemps ; mais, tout décidé que j’étais de me tenir en dehors du débat, j’ai cru de mon devoir de rétablir les faits selon l’exacte vérité, et si vous jugez à propos, Monsieur, de publier cette lettre, je n’y verrai aucune opposition.
- En terminant, je vous présente, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués et dévoués.
- A. d’Andiran-Kœchlin.
- MOYEN PRATIQUE
- POUR RECONNAITRE AVEC QUEL COLORANT UNE MATIÈRE A ÉTÉ TEINTE
- Les teinturiers jugent en général de la composition du colorant qui a servi à teindre une étoffe, par quelques procédés de routine transmis d’âge en âge dans les ateliers, ou même seulement à simple vue.
- Aujourd’hui, le nombre toujours croissant des matières colorantes qui circulent dans le commerce ne permet plus un examen superficiel. Aussi, doit-on appliquer à cette analyse les réactions connues des matières colorantes, autant du moins que cela est possible. Voici quelques données sur les cinq couleurs principales des ateliers de teinture, savoir : le bleu, le jaune, le rouge, le vert et le violet. Cet aperçu n’est pas encore un système complet d’analyse, mais il sera cependant d’une certaine utilité, en attendant de pouvoir être complété au moyen de recherches précises que je me propose de faire et de publier plus tard.
- Les appareils employés pour ce genre d’analyse sont des plus simples* Pour immerger
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- les tissus ou les flottes de soie et de laine, on se sert d’une petite capsule de porcelaine bien blanche à fond plat; pour la chauffer, on la place sur un petit trépied en fer, avec une lampe à alcool dessous. La couleur blanche de porcelaine permet de suivre facilement les transformations de la matière colorante sous l’influence des réactifs employés. Pour brûler ou réduire en cendres le tissu, on se sert d’une petite lame de laiton que l’on chauffe d’abord au rouge sur la lampe à alcool ; alors on saisit le tissu avec une petite pince, on le place sur la lame, on l’enflamme en continuantà chauffer jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les cendres. Si l’on peut se procurer une lame mince sur la platine, l’opération sera plus rapide et plus sûre. La couleur des cendres ainsi obtenne donne sur la nature des couleurs des! indications très utiles que je mentionne plus loin. Dans tous les cas, on doit pouseer le chauffage jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur la lame qu’une véritable cendre dont la couleur peut être verte, bleuâtre, grisâtre, blanche ou rouge, et que le charbon boursoufflé, qui se forme d’abord, ait entièrement disparu.
- Bleu. — Les principales couleurs bleues dont on aura à reconnaître la présence sont :
- 1. Le bleu au bois de campêche.
- 2. Le bleu de Prusse.
- 3. Le bleu d’aniline.
- 4. Le bleu d’indigo.
- 1. On commence par placer un morceau de l'étoffe à essayer dans une dissolution d’acide nitrique, dans le jus de citron ou dans de l’acide chlorhydrique étendu d’eau.
- a) La couleur vire au rouge ou à l’orange : bois de campêche.
- 6) La couleur ne vire pas: on peut avoir dans ce cas lés trois autres matières.
- IL Une autre échantillon d’étoffe sera placé dans une solution de chaux.
- a) La couleur reste inaltérée : bleu de Prusse.
- 6) L’échantillon est décoloré ou devient jau-nâtre : on peut avoir les bleus n• 3 et 4.
- III. Pour distinguer ces deux bleus, on met
- un troisième échantillon dans la soude caustique.
- a) L’échantillon se décolore ou s’altère : bleu d’aniline.
- 6) L’échantillon reste inaltéré : bleu d’indigo.
- Lorsqu’au moyen de cette marche on aura constaté auquel des colorants on a affaire, on s’en convaincra avec plus de certitude encore par les essais suivants : Le bleu au bois de campêche, rougi par un acide, repassera au bleu par la soude caustique, et un morceau de l’étoffe étant brûlé, laissera des cendres blanches ou grisâtres ; ces cendres sont blanches à cause de l’alumine de l’alun qui a servi de mordant, et quelquefois grisâtres, à cause de l’oxyde de cuivre contenu dans le vitriol bleu associé au bois d'Inde. Dans ce cas les bords de la flamme paraissent verts pendant la combustion.
- Le bleu de Prusse étant un cyniature de fer, laissera par la combustion un résidu rouge de rouille ou oxyde de fer d’autant plus abondant que le bleu était plus intense.
- MACHINE A TEINDRE LES ÉCHEVEAUX
- par MM. Manlove, Allliot, Fryer et Cie
- Rapport de la Société Industrielle de Rouen-
- Le prix XVI proposé par la Société Industrielle de Rouen portait : « Médaille d’or pour une machine à teindre les écheveaux de coton.
- « Cette machine ne devra pas être d’unpris trop élevé, ni d’un maniement difficile ; elle devra produire au moins 50 kil. de coton par opération et ne pas mêler les fils ; de plus l’emplacement qu’elle occupera ne devra paS dépasser de beaucoup celui exigé par le travail à la main. »
- Lacommission s’est rendue chez M. Fryer et a assisté à une opération de teinture, Par cette machine. Les bobines étaient chargées de coton et les bains préparés pour faire " noir d’aniline.
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- Nous avons constaté la grande simplicité de la machine et son fonctionnement parfaitement pratique. Les quatre compartiments, composés chacun de cinq bobines, faisant 1 kil. de coton chaque, par opération, soit 20 kil. en tout, ont très bien marché devant nous, les fils ne se sont pas mêlés, grâce à une excellente disposition de guide-écheveaux en verre. La teinture s’est faite d’une manière bien uniforme et ne laisse rien à désirer.
- L’emplacement pris par cette machine n’est pas considérable et reste dans des conditions ordinaires.
- Un progrès réel a donc été obtenu par les inventeurs brevetés de cette machine à teindre ; les membres de la commission sont unanimes à le constater.
- D’un autre côté, la commission a dû se demander si l’invention de MM. Feyer et Cie , ré-unit bien complètement toutes les conditions indiqués par le prix XVI. A ce point de vue, plusieurs parties présentent des lacunes.
- Prenons d’abord celle de la quantité de coton teinte par opération. Le prix XVI dit qu’il faut lue la machine soumise au coucours fasse 50 kil. au minimum par opération. Or, celle lue nous avons eu sous les yeux, n’en fait que '0 kil.; elle les fait très bien, c’est vrai, mais 1 serait certainement préférable qu’elle enfasse au moins le double ; toutefois les constructeurs @ssurent que sur commande ils seraient dis-Posés à construire des machines avec plus de rendement. Néanmoins, ils donnent la préfé-rence à des appareils de la force de celui que votre [commission a examiné, et prétendent qu’il vaut mieux et qu’il est même dans l’intérêt du teinturier de se contenter d’une machine qui fait 20 kil. et alors, selon ses besoins, d’en Avoir plusieurs.
- Ici se pose une seconde question.
- Une machine de 20 kil., pouvant dans le courant d’une journée, teindre 100 à 200 kil. de coton, selon le procédé ou la couleur, coûte 2,400 fr. Une production de 100 à 200 kil. par n’est pas importante ; il faudrait donc qu’un établissement d’une certaine force, ait
- toujours 6, 8 ou 10 machines semblables, chacune de 2,400 fr. ; on voit immédiatement quel capital considérable il faudrait destiner à un pareil atelier ; car il n’y a pas seulement à compter le prix net de la machine, il faut l’installer, faire des fondations, des caniveaux ; il faut des transmissions, des courroies, des tuyaux d’eau et de vapeur.
- Par ces motifs, la commission reconnaît bien volontiers, l’excellent systm de la machine Fryer, l’économie qui en résulte pour le teinturier au point de vue de la main d’œuvre (un homme suffit pour une machine), mais que le faible rendement et le prix excessivement élevé d’une installation complète, en diminue le mérite.
- Par conséquent, la commission vous propose d’accorder à MM. Fryer et C*, une médaille d’argent, dont la valeur serait à déterminer ; laissant subsister le prix XVI, avec la médaille d’or, jusqu’au moment où ces Messieurs ou d’autres constructeurs, pourraient vous présenter une machine encore plus perfectionnée, remplissantintégralementtoutes les conditions de rendement et de prix de revient, énumérés dans le prix XVI.
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- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- Compagnie de l’Ouest.
- Cette Compagnie a adressé à M. le Ministre des Travaux Publics une proposition ayant pour objet d’inscrire dans son tarif spécial P. V. n- 12 un prix de 5 fr. par tonne, frais de gare compris, pour le transport des cotons filés, blanchis ou teints et par expédition d’au moins 2.000 kilog. le Caudebec-en-Caut (Marchandises à Bolbec-ville.
- Cette proposition a été homologuée à titre provisoire, et sous réserve que le prix de 5 fr. sera applicable dans les deux sens du parcours, ainsi d’ailleurs que la Compagnie a déclaré y consentir. (Voy. l’affiche collective du 14 avril 1886).
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Voici le texte de circulaires interprétatives des douanes des Etats-Unis du 1er mai 1886 : 7468. —Les blousses de laine et de poils de chèvre suivent le régime des laines et des poils de chèvre. Les premières lavées payent le droit double et, dégraissées, le droit triple de la classe des laines à laquelle elles appar-tiennent, les secondes ne payent un droit plus élevé que lorsqu’elles sont dégraissées. Ce droit est alors triple de celui qu’elles paieraient à l’état brut ; simplement lavées, elles ne sont passibles d’aucune augmentation de prix.
- 7460. — Les tarlatanes en coton et métal, même lorsque le coton est l’élément de principale valeur, acquittent le droit de 45 0/0 à la valeur en vertu de l’art. 2499 de l’acte du 5 mars 1883. (V. Annales du commerce extérieur 1883, 5e fascicule Etats-Unis. Législation commerciale n- 41 p. 102. (V. aussi n- 7377
- JURISPRUDENCE
- COUR D’APPEL DE GAND
- LES TEINTURIERS BELGES
- La cour d’appel de Gand vient de rendre son arrêt dans l’affaire des troubles de Re-naix, causés par les revendications de M. Gravitz, teinturier français.
- Le bourgmestre et tous les teinturiers de Renaix ont été condamnés à 4 mois de prison pour avoir extorqué une signature au bas d’un contrat par lequel M. Gravitz renonçait à toutes ses revendications.
- Les 11 ouvriers qui avaient pris part aux désordres ont été acquittés.
- RENSEIGNEMENTS^ COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Paris. -- Tricher (Léopold). teinturier en laines, rue Corvisart, 35. — J. c. : M. Mazet. — S. : M. Sauvalle. — Jug. du 5 juillet.
- Paris. — Munet fils (Nicolas-Edouard), ap-prêteur sur étofies, rue Albouy, 29. — J.-c. : M. Germain Thomas. -- S. : M. Boussard, -Jug. du 26 juin.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Reims.— Formation de la Société en nom collectif Amouroux et Leprince (tissus, flanelles, cachemires, etc.). — Durée : 9 ans. -Cap.: 400,000 fr.—Acte du 15 mai.
- Lille. — Formation de la Société en nom collectif Raynal et Cie (expi. d’un brevet relatif à une nouvelle machine à teiller et à peigner le lin et le chanvre), rue des Ecoles, 39. —Durée : 15 ans.- - Cap.: 9,000 fr. — Acte du 29 mai.
- Paris et Lyon.— Formation de la Société en nom collectif Gantillon et Cie, place Tholo-zan, 21, à Lyon (expi. des usines et ateliers d’apprêts de : 1- MM. Gantillon, Garnier, Vi-gnet et Cie ; 2- MM. Allard frères ; 3* MM. Soudy et Feuilleron ; 4* MM. Bozon et Longuet ; 5* MM. Chevallard et Bordereau ; 6 M-Elie Chardon ; 7- Mme Courand ; 8- MM. Du-bois père et fils et Miciol ; 9' M. Pervilhac 10- MM. Chevrier-Peillen et Pélisson; 11: M. Antonin Richard. -- Durée : 10 ans. — Cap-la jouissance des usines des associés et un fonds de roulement de 600,000 fr. — Acte du 8 juin.— J. g. d’A.
- Amiens.-- Formation de la Société en nom collectif veuve Bonvallet et Capron, teinture et apprêts.— Durée : 10 ans.— Cap., 85,000f.
- — Acte du 22 mai.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Lyon. — Dissolution, à partir du 18 mah de la Société de fait Charreun et Faure, rasage et apprêt du velours, rue Grogniard, 7 —Liquid. : M. Maynard, expert, rue Neuve, 11 — Jug. du même jour.
- Lyon. — Dissolution, à partir du 24 mal de la Société Ogier et Chevalier, teinturier5’ à Caluire. — Liquid. : les associés. — Acte du même jour. — M. Ogier continu seul.
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- BIBLIOGRAPHIE
- Traité pratique de procédure en matière commerciale , par M. Constantin Maréchal , avocat.— Prix : 5 fr.
- Cette publication est une œuvre de vulgarisation non pas seulement théorique, mais " pratique. L’auteur a dû se trouver fréquemment en face de commerçants qui, ayant à suivre un procès, considéraient la procédure comme une bouteille à l’encre, demandant incessamment et recevant sans y rien comprendre des explications sur la marche de leurs affaires. Il a voulu écrire un traité clair et complet, qui permît à tous, non pas de faire b procédure en litige, mais d’en suivre, d’en prévoir et d’en saisir les phases diverses.
- Pour atteindre ce résultat, après avoir exposé rapidement l’organisation des tribunaux de commerce, le règlement d’audience de celui de la Seine (1885) et la compétence de ces tribunaux, il étudie pas à pas la marche d'un procès commercial avec les incidents qui peu-vent s’y rattacher.
- La sommation, l’assignation dans ses prin-cipales variétés, les jugements par défaut, les oPpositions, les acquiescements, le désiste-ment, le désistement d'opposition, les excep-tions, les règlements de juges, [les renvois Pour parenté ou alliance, les récusations, les Icidents, l’assignation reconventionnelle, les COnclusions , la garantie, l’intervention, la lierce opposition, la comparution personnelle, es arbitres rapporteurs, les experts, les déli-bérés, les preuves, les présomptions, les dom-mages-intérêts, les dépens, la signification des jugements contradictoires, l’appel, la caution, la prise à partie, la requête civile, le pourvoi en cassation, les reprises d’ins-tance, la péremption, les offres réelles, les nesures d’exécution, les demandes en reven-dications, les saisies -arrêts, enfin les réfé-"es, — telles sont les diverses matières que M. Maréchal examine dans l’ordre où nous les énumérons.
- Le livre se termine par un mot sur les Prud’hommes et les arbitrages.
- Eu égard au public auquel il s’adresse, l’auteur ne pouvait entrer et il n’est pas entré dans les développements théoriques. Il a dit ce qu’il fallait dire.
- Le mérite de M. Maréchal résulte dans ce livre surtout de ce qu’il a en quelque sorte vivifié le droit. En effet, après un court exposé théorique sur une matière, l’assignation par exemple, il ne se contente pas de donner la formule générale avec des blancs, mais il extrait d’un dossier une véritable assignation qui a été signifiée, dont il se contente de retrancher les noms des parties, le domicile et la date. Il y a là un procédé expérimental que je crois des plus efficaces.Aussi ce livre sera-t-il utile aux commerçants qui s’en serviront.
- Il serait bon de le recommander encore aux étudiants en droit. Ceux-ci, en général, sont trop peu habitués à la pratique. La procédure apprise à l’école est insupportable parce qu’elle reste lettre morte ; les jeune gens la comprendraient vite et mieux, si on leur faisait saisir sur le vif en quelque sorte l’arme que la procédure fournit et mesurer la portée de ses coups.
- Les hommes d’affaires à tous degrés ne seront pas sans tirer profit de ce volume de M. Maréchal. Ils auront là, bien groupés, des renseignements et des formules qu'il faut parfois chercher dans des livres plus savants qui ne les fournissent pas toujours.
- Henri Chapoy.
- Adresser les demandes au bureau du journal.
- Commissaires-Priseurs de Rouen
- VENTE aux enchères publiques, d’un beau et important MATÉRIEL de Constructeur-Mécanicien, à Rouen, rue du Pré-de-la-Bataille, 15, les 19, 20, 21, 22, 23 et 24 juillet 1886, à une heure précise de l’après-midi, belles et nombreuses machines pour travailler les métaux, machines fabriquées pour tous genres d’industrie, matières premières, etc., visible le matin de chaque vacation.
- Se référer pour les conditions de la vente au catalogue qui se distribue et s’envoie sur demande par la poste, rue des Carmes, 85, et rue du Pré-de-la-Bataille, n 15.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Greffe de la Justice de Paix du canton de Maromme
- MATÉRIEL DE BLANCHIMENT TEINTURE ET APPRÊTS Machines a vapeur, chaudières.
- Les Mardi 27 juillet et jours suivants, à une heure, à Deville-les-Ronen, dans l’ancienne usine Daliphard, M. Lemoel, greffier à Ma-romme, vendra le matériel garnissant actuellement cette usine, consistant notamment, en :
- Une machine à vapeur verticale, force effective de 180 chevaux ; une machine à vapeur à haute pression, force 20 chevaux ; 5 chaudières à 2 bouilleurs, 2 injecteurs Koerting, grand collecteur de vapeur, un déboureur Dervaux, tuyauterie de cuivre, 400 mètres de transmissions avec leurs paliers graisseurs brevetées, chaises, poulies, pignons, 9 cuves à lessiver en tôle sur colonnes, cuves à roulettes, clapots à laver et pour teinture, détor-dense anglaise, pompe à eau rotative et à vapeur, 4 grands réservoirs en tôle, 7 foulards, 4 paires de Giggers, cuves à garancer, à laver, à débouillir et à dégommer, 300 rouleaux axés, chambre chaude, séchoirs à 3 tambours et à 10 cylindres, machine à papilloter et appareil à cuire les bois de teinture, 3 purgeurs, 5 régulateurs, 5 grands chariots d’étendage,appareil Simon à cuire les apprêts, tambour élar-gisseur, enrouloir avec élargisseur en bronze, 2 machines à assouplir, machine à briser l’apprêt; 16 glaçoirs Welte, machine à imprimer les chefs dorés, presse à lithographier, mé-treuse anglaise, machine à doubler, presse hydraulique à chaud, 2 presses hydrauliques, dont une de la force de 300,000 kilogrammes, presse à emballer, chaudières en cuivre, 140 placets et tables divers, égouttoirs, planchers, tables longues, grand bureau double, 11 chariots à 3 roues, 2 coffres-forts, horloge Collin, un éclairage électrique Bréguet, un contrôleur de rondes, pompe à incendie, voitures cylindres, chariots, harnais, 13 crics, treuils et palans, 5 compteurs à gaz, lanternes, tuyaux en fer pour gaz, tuyaux en fonte système La-vril, tuyaux en cuivre, calorifères doubles Michel Perret, un tour coudé avec plateau et chariots, scie circulaire, forge à deux feux, forge portative, outils de réparation de toutes sortes, cuivre, plomb, fer, fonte zinc, ferraille, etc., etc.
- Au comptant, ______ _________
- EAU OXYGÉNÉE GARANTIE PURE
- POUR BLANCHIMENT
- ET EMPLOIS INDUSTRIELS Carl RASPE, A Berlin
- Représenté à PARIS par SCHNEIDER et WIESNER 13, Rue Paul-Lelong, 13.
- g|M JEUNE HOMME, bien versé dans la U H teinturerie du grand teint de fils et d’étoffes en laine, s’étant déjà occupé 6 ans dans cette branche, désire se placer. Il possède des connaissances suffisantes de la chimie pratique et de l’analyse chimique, et il est pourvu d’excellents certificats. Prière de s’adresser sous C. 514 à l’Office de publicité de Rudolf Masse, à Chemnitz (Saxe).
- CHINE - ANNAM - TONKIN
- Le mouvement commercial se dessine, au Tonkin, entre la Chine et l’Europe ; ce mouvement étant appelé à prendre de grandes proportions, il se crée une maison avec siège à Hanoï et diverses succursales ayant pour but:
- I • De centraliser le commerce d’importation et d’exportation de l'An-nam, du fonkin et de la Chine, avec l’Europe ;
- z D’exploiter les richesses minéralogiques de ces pays, et elles sont considérables ;
- ss* D’entreprendre tous travaux de construction, soit pour le compte de l’Etat, soit pour celui des particuliers.
- Les fabricants et négociants, en gros, d’articles susceptibles d’être vendus dans ces pays, sont priés d’envoyer à M. Simon, '36, boulevard Pe-reire, à Paris, leurs prix-courants. Il s’entendra ensuite avec MM. les industriels, soit pour l’envoi d’échantillons, soit pour achats fermes, suivant la nature des produits.
- Cette maison importera aussi en Europe les matières premières utiles à l’industrie.
- Les capitaux intelligents qui voudraient s’intéresser à cette affaire, qui ne peut manquer de donnerde très gros bénéfices, seront acceptés, en Commandite, par parts de 2.000 fr.
- Toute YIndustrie européenne peut ainsi se faire représenter et profiter, sans frais et sans risque, de ces débouchés nouveaux et considérables. Tous les capitaux pouvant s’y intéres -ser peuvent aussi en avoir les bénéfices
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30- Année, No 13. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 1er Août 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE (su'te).
- LES IMPRESSIONS SUR PEAU.
- UN NOUVEAU MORDANT.
- CONCOURS DE LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER.
- JURISPRUDENCE.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS. - ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- MACHINE A LAVER LES COTONNADES IMPRIMÉES par la « Prsg-Smichover Katton Manufactur » et M. Storck,
- L'étoffe imprimée, passe dans le bain de fixage froid (solution de savon, de tartre, de chrome) ; de là, le tissu essoré au large entre deux rouleaux, se rend à travers la boîte à vapeur où la solution qui vient d’être appliquée, produit son effet. Il est à remarquer que, dans la boîte de vaporisation, l’envers seul porte sur les rouleaux-guides. A la sortie de l’étuve, la pièce chemine, toujours au large et sans discontinuité, à travers une succession de deux ou trois bacs de lavage, munis chacun d’une Paire de rouleaux essoreurs et arrive ainsi au séchoir.
- Les principaux avantages revendiqués consistent dans l’économie du liquide employé au fixage et dans la netteté des nuances.
- MACHINE A BROYER LÈS TIGES FIBREUSES par MM. Raabe, Houchet et Zimmermann.
- La machine décrite se divise en deux par-tle8 principales : la broyeuse proprement dite
- et une assouplisseuse. Les tiges, étalées dans le sens de la longueur sur une toile sans fin alimentaire, passent tout d’abord entre deux cylindres lamineurs à surface lisse, qui ont pour mission de commencer le broyage de la partie corticale sans écraser les fibres. A la suite, une seconde toile d’alimentation transmet les tiges ainsi préparées à une série de trois paires de broyeurs construits comme il va être indiqué.
- Chacun des broyeurs est constitué par deux plateaux verticaux, percés de trous équidistants sur la périphérie et reliés par des barres horizontales, en fer rond, qui se logent, des deux bouts, dans les perforations des disques. Les tringles rondes mesurent, dans la première paire, de 12 à 15 millimètres de diamètre et sont séparées les unes des autres pa. des vides excédant l’épaisseur du fer, de 2 à 3 millimètres ; de cette façon les tringles de la lanterne inférieure, les deux organes se pénètrent et forment engrenage. Le calibre des tringles rondes de la seconde paire de broyeurs est plus faible mais la disposition est la même. Dans la troisième paire, les barres de fer, au lieu de présenter une section cylindrique sont lenticulaires.
- Les coussinets des broyeurs inférieurs sont fixes, ceux des broyeurs supérieurs sont ajustés dans des coulisses verticales et pressés contre les premiers par des ressorts, réglables suivant la nature des fibres.
- Entre les paires successives de lanternes
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- broyeuses de petits batteurs horizontaux tournent à grande vitesse pour détacher et projeter sur le sol les fragments de chénevotte et les poussières.
- Dans la seconde partie de la machine, les cylindres-lanternes sont remplacés par des rouleaux cannelés ; le montage des coussinets présente les mêmes conditions d’élasticité, les cannelures sont de plus en plus fines au fur et à mesure de la progession des tiges qui sortent de l’appareil complètement assouplies.
- MACHINE A POISSER, CIRER, LISSER ET ASSOUPLIR LES FILS par M. Droulers-Vernier.
- La machine se compose de deux flasques verticales, entretoisées par les arbres qui supportent extérieurement à ces bâtis et de chaque côté, deux groupes d’organes symétriques destinés à des travaux différents. Les poulies de commande fixe et folle sont logées à l’intérieur du bâti, sur un axe central. A l’extrémité gauche du même arbre est calé un tambour cylindro-conique, garni de battes et dénommé « frotteur-étendeur ». L’extrémité de droite porte un tambour de même forme, dans lequel les battes sont remplacées par des orosses. Ce tambour est dit « brosseur et lus-treur ».
- Au dessus des cônes et sur des axes parallèles, deux autres tambours, celui de gauche armé de battes mobiles, celui de droite enveloppé d’une garniture perméable et enduit de paraffine ; M. Droulers-Vernier les dénomme « frotteur » et « cireur ». Au dessus encore et symétriquement des deux côtés, une paire de cannelés et engrenés l’un dans l’autre et servant à la fois d’entraîneurs et de lamineurs.
- Enfin, au bas de la machine, à droite comme à gauche, un rouleau de tension peut être soulevé, à l’aide d'un levier à main pour passer l'écheveau à apprêter, puis chargé suivant besoin.
- A la sortie de la retorderie, le fil est d’abord monté sur la partie gauche de la machine, la
- poix est étendue avec une brosse à main pendant la rotation de l’écheveau sous l’action du cylindre conique, les fils se juxtaposent régulièrement tandis que les battes du frotteur font pénétrer la poix ou la cire dans toutes les fibres. Cinq à six minutes suffisent pour cela. Il n’est, d’ailleurs, pas utile d’arrêter la machine pour retirer l’écheveau, il suffit de manœuvrer le levier du rouleau de tension. Le même écheveau est ensuite passé sur le côté droit, où les brosses étaient à la surface du fil une certaine quantité de paraffine que fait pénétrer la garniture du cireur, la paraffine dont M. Droulers-Vernier se réserve l’emploi par un brevet spécial, a pour but d’empêcher les fils de se coller et d’opposer une résistance anormale au dévidage. Les cannelés, on l’a dit, ne servent pas exclusivement à déterminer la rotation desécheveaux. Le poids de ces organes, accru, au besoin, à l’aide de ressorts montés sur les coussinets supérieurs produit l’assouplissage.
- PROCÉDÉ DE DÉCORATION DE TENTURES par M. Sochefsky.
- M. Sochefsky enduit une ou plusieur épais seurs de mousseline, de colle de poisson ou de gélatine, puis soumet le tissu encollé à l’action de matrices ou de rouleaux à reliefs.
- Le tout est recouvert d’une solution de gomme laque et peint avec des matières colorantes délayées ou dissoutes dans l’huile, dans l’alcool, voire dans l’eau.
- Le produit obtenu dans ces conditions peut être utilisé pour tentures d’appartement,'pour garnitures de voitures et constitue un « simili cuir ».
- MAGASIN A COCONS POUR FILATURE AUTOMATIQUE DE LA SOIE par M. Serrell jeune.
- M. Serrell a fait bréveter antérieurement un système de dévidage, d’après lequel 1 aP" pareil même remplace spontanément les cocons
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- épuisés, par d’autres cocons emmagasinés autour d’une couronne ; cette couronne est munie d’entailles ou encoches de forme appropriée à celle du cocon et tourne d’une division après chaque alimentation. Lorsque le magasin est vide, il faut arrêter l'appareil pour placer une autre couronne préalablement chargée de cocons ; il s’en suit une perte de temps.
- Afin de parer à l’inconvénient et d’obtenir la continuité absolue du dévidage, M. Serrell construit actuellement le magasin en deux segments demi-circulaires, qui peuvent être enlevés à tour de rôle et garnis pendant que la moitié complémentaire fonctionne.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 173946. 3 février ; Société Farfabrik Vorm Bromer. — Préparation d’un nouvel acide bé-tanaphtolmonesulfonique et des produits qui en dérivent.
- L’objet de ce brevet comprend :
- lo La préparation d’un nouvel acide mono-sulfonique du bétanaphtol en traitant une partie de bétanaphtol, avec 1 1[4 a 1 1[3 parties d’acide sulfurique monohydrate, pendant une heure à une heure 1[2 et à une température de 50 à 55° C. ou par l’ébullition de l’acide alpha-sulfonique du bétanaphtol de Bayer avec de l’eau et de l’acide sulfurique.
- 2° La transformation de ce nouvel acide sulfurique du bétanaphtol en un nouvel acide bétanaphtylamine sulfonique, en le chauffant en vase clos et sous pression avec de l’ammoniaque aqueuse ou sèche ou en faisant passer du gaz ammoniaque sur le sel sulfonique.
- 3° La production de matières colorantes azoïques par la combinaison du nouvel acide naphtosulfonique avec l’alpha et la bêta-diazo-naphtaline et leurs acides sulfoconjuguée.
- 40 La production de matières colorantes azoiques par la combinaison du nouvel acide bétanaphtylamine sulfonique avec du tétra-20dyhenyl, du tetrazoditolnyl, du diazonitro-
- benzol, du diazoàzobenzol ses monologues et ses acides sulfoconjugués.
- La production de matières azoiques par la combinaison du composé diazoïque du nouvel acide béta avec de l'alpha et du bétanaphtol, leurs acides omono et besulfoniques et l’acide alphanaphtolnonosulfonique résultant de l'ébullition de l’alphadiazonaphtaline sulfonique avec de l’eau.
- P
- 174097. 11 février; Gilbert. — Procédé d’imperméabilisation des tissus et étoffes.
- Ce procédé consiste à employer comme produit imperméabilisateur, de l’huile de lin additionnée d’un peu de siccatif dans la proportion d’environ 80 grammes par litre d’huile. On mouille d’abord le tissu ou l’étoffe à imperméabiliser et pendant que celui-ci est encore humide on étend à la brosse ou au pinceau le mélange précité puis on laisse sécher à froid ou au besoin en ayant recours à un ventilateur.
- 174101. 12 février ; de Monfumat. — Application de noir pour affiches et étiquettes à la main pouvant se laver.
- Le composé qui fait l’objet du brevet est formé de noir de fer et de piroliguite de fer, le tour étant broyé jusqu’à formation d'une boue épaisse, on ajoute alors du piroliguite de manière à rendre cette boue liquide et on ajoute de la gomme arabique pour donner de la résistance et du brillant au noir.
- On fait ensuite fondre au bain marie de l’encollage et on passe une couche sur le noir.
- 174211. 16 février ; Lardière (dame veuve). — Application nouvelle de l'impression à palettes libres sur tissus de bonneterie.
- 174215. 16 février ; Pumariega. — Procédé mécanique et chimique pour métalliser les étoffes en général et spécialement la flanelle de laine, etc.
- Ce procédé de métallisation consiste à plonger la matière textile dans un bain formé de la manière suivante :
- On prend des quantités égales en poids, d’oxyde de fer, de cuivre, de zinc et d’étain à
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- l’état de poudre impalpable et on les verse dans une certaine quantité d’eau gommeuse. On agite fortement la solution afin de mettre les poudres en suspension parfaite dans l’eau gommeuse. Dans cette dissolution ainsi obtenue on plonge comme nous l’avons dit les fibres textiles et on les laisse ainsi pendant un certain temps Les particules métalliques se fixent ainsi aux fils qui après séchage sont employés à la fabrication de tissus pouvant être employés dans les applications de l’électricité médicale.
- 174255. 18 février ; Niquet et Detré. — Appareil à traiter les textiles en bobines et leur appliquer les opérations nécessaires au dégraissage, blanchiment, teinture, etc.
- Cet appareil se compose principalement:
- 1’ D’un faisceau de tiges enduites ou non de caoutchouc durci ou de toute autre matière protectrice réunies à l’une des extrémités en pointes arrondies et fixées à l’autre dans le ollet d’une douille creuse de manière à former par leur ensemble, une broche à l’intérieur de laquelle un cône percé de trous pourra être utilement appliqué sur l’ouverture du collet ou de la douille. Un plateau cuvette destiné à supporter le textile et à faciliter l’écoulement du liquide vers l’intérieur, sera adapté fixe ou non autour du faiseau au collet de la douille.
- 2- D’un obturateur muni d’un tube pour l’échappement de l’air et destiné à être introduit à l’intérieur du faisceau pour remplir exactement le vide formé par les tiges et dépasser ou non la section de ce vide.
- 3- D’un couvercle qui se place sur les tringles et sur la matière en traitement, de façon à la maintenir en place et faisant joint avec l’obturateur, dont nous venons de parler.
- 4. D’un réfrigérant suivi d’un éjecteur, disposition qui permet d’obtenir un fonctionnement plus régulier du liquide servant au traitement des matières.
- 174272. 4 février; Lecomte. — Procédés de teinture du coton ou de toute autre matière textile avant le filage.
- Les procédés qui font l’objet du brevet ont pour but de teindre les fibres des matières textiles, en leur faisant subir toutes les manipulations nécessaires, même les plus compliquées sans que les fibres des textiles soient soumises à aucun mouvement pouvant lesen-chevéter ou les rouler en pelottes ce qui rend le travail après teinture très défectueux pour les genres communs et impossible, pour les genres fins et demi fins.
- L’opération peut être exécutée sur des matières mises soit en vrac, soit en nappes ou lames, soit en pelottes ou en bobines.
- 174276. 23 février ; Meyer. — Application de tubes à ailettes aux machines à lisser les laines dans le but :
- 1- D’augmenter la surface de chauffe et par conséquent la production.
- 2- De réduire le nombre de ceux employés actuellement pour la même production.
- 174278. 19 février ; Florin (dame). — Sys-tème perfectionné de machine à fixer système Bertrand.
- Cette invention consiste en un système perfectionné de machine à fixer, permettant de faire passer régulièrement de la vapeur à travers les étoffes avant de les soumettre à la teinture, afin de maintenir pendant cette opération et de conserver dans la largeur qu'ils ont en sortant du rouleau vaporisateur de la machine tous les tissus qui ne sont pas lisses tels que velours d’Utrecht moquettes, etc.
- 174359. 23 février. — Société The united States Water Profin fibre Cie Limited.
- Méthode et composition servant au traite-ment des tissus textiles, des cordages, des câbles, des filets, etc., en vue de les rendre résistant à l’action de l’eau, des acides et de la moisissure ou piqûre.
- J. FAYOLLET,
- A oocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
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- DE LA MARQUE DE FABRIQUE
- DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTRÔLE COMME ANALYSE
- (Suite.)
- Analyse des souples en blancs et couleurs très claires.
- Cette analyse se fait absolument comme pour les blancs et couleurs claires en écru, avec cette différence que pour le calcul, il faut tabler sur une perte moyenne d’environ 10 0[0 du poids de la soie primitive mise en teinture, résultant de l’opération de l'assou-plissage.
- Ainsi 100 kilos de soie écrue, non fraudée au moulinage ou à la filature, teints en blanc souple ou couleurs très claires, non engallés ni chargés par n’importe quel moyen, ne rendent plus que 90 kilos au lieu de 98 kilos moyennement en écru, et toujours moyennement 75 kilos en cuit. On dit dans ce cas que l’on a un souple perdant 10 0[0.
- Si l’on trouve pour 100 de soie souple ana-lysée, soie 90, charge quelconque 10,
- L’on a affaire à un poids pour poids comme il a été dit précédemment.
- Et si, par exemple, l’on trouve :
- Soie souple....... 80
- Charge quelconque. 20
- Total égal................. 100
- On établira le calcul de. rendement comme suit :
- 80 : 100 :: 90 : X
- 9000 d’où----= 112.5
- 80
- D’où 90 k. de soie souple analysée représentant primitivement 100 k. de soie mise en teinture rendent 112 k. 500 de soie chargée, soit, d’après les considérations vues (p. 162) :
- 112.500 — 100 ou 12 k. 500 0|0.
- Que le lecteur nous permette d’insister sur tous ces détails de calculs ; mais cela est indispensable, il faut respecter les usages com-merciaux qui font force de loi.
- Analyse des couleurs ordinaires et foncées.
- Je parle toujours au point de vue de la charge, bien entendu, laissant de côté la nature des colorants.
- Ici le champ s’agrandit et les tanins peuvent être employés concurremment avec les charges précédentes vues pour les blancs et couleurs très claires.
- Les tanins décolorés sont employés à froid pour les couleurs ordinaires, et les tanins décolorés ou non peuvent l’être à chaud pour les couleurs très foncées, comme les marrons et les modes, les verts foncés et les bleus marine, les grenats et lies de vin, etc.
- Les modes d’opérer sont sensiblement les mêmes que pour les blancs et couleurs très claires, sauf la recherche des tanins.
- De toutes les charges, celles faites à l’aide des principes astringents sont les meilleures. Non seulement elles ne nuisent pas à la soie, mais souvent elles en augmentent les qualités. Elles gonflent le brin soyeux, elles lui donnent de la force et de l’élasticité. Bref, elles font pour la soie ce que le ton du chêne, le cachou et l’écorce du châtaignier ou lè sumac font pour le cuir et la mégisserie. La comparaison est tellement juste que dans le tannage de la peau pour la transformer en cuir, tout en tannant, on Igonfle et l’on donne du poids à la matière première.
- J’ai déjà eu l’occasion de dire dans ce journal que beaucoup de chimistes se leurrent en cherchant des tannages rapides. Ils oublient que, dans ce cas, il ne suffit pas de rendre la peau imputrescile, mais qu’il faut encore la gonfler et lui donner du poids, de la dureté (cuir) ou de la souplesse (mégisserie) à volonté, question de tanin,
- Pour la soie, en emploie des tanins variés, selon les résultats de charge, de nuance et de toucher que l’on veut obtenir. Et parmi les tanins usuels qu’il faut diviser en deux grandes familles :
- lo Tanins verts,
- 2o Tanins bleus, les plus usités sont :
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- Dans les tanins verts, jusqu’à présent on ne connaît pour les emplois sérieux que les cachous jaunes et bruns. On a essayé divers succédanés, tels que l’extrait d’acajou, l’extrait de bois de verne, etc., mais dans cette intéressante famille, le cachou est le seul usité sérieusement.
- La dénomination de tanin vert veut du précipité verdâtre produit par la réaction des sels de fer.
- Dans les tanins bleus, c’est-à-dire précipitant un bleu par l’action des sels de fer, le type est celui de la noix de galle ; puis sont venus les suivants, qui ont des emplois sérieux : Galles et Chine, Myrobolans, Dividivi, Sumac, Châtaignier.
- D’autres tanins ont été proposés, mais sans succès, tels que ceux de la vigne, du brou de noix, etc.; d’autres ont été abandonnés, tels que les gallons ou avélanèdes, vu leur rareté et certains inconvénients.
- Règle générale : il est très difficile de reconnaître à l’analyse la nature du tanin employé ; il faut se guider d’après une vieille expérience.
- Généralement, les tanins bleus ne s’emploient pas pour les articles savonnés à chaud; ils ne s’emploient qu’à froid pour charger les couleurs fines sur le tanin sans savonnage.
- La noix de galle, la galle de Chine et le sumac sont employés concuremment et d'après leurs cours respectifs, très variables sur les marchés. Le châtaignier ne vaut rien pour les couleurs, il donne des touchers durs.
- Le cachou, le dividivi et le myrobolan, concurremment avec le sumac, jouent un grand rôle pour les souples.
- Dans les crus à touchers durs on peut employer l’extrait de châtaignier.
- Dans les marrons, les modes et couleurs où le fond de j une brun ne gêne pas, le cachou est tout indiqué. Tout en chargeant il donne un fond extrêmement solide.
- Analyse des cuits en couleurs ordinaires et foncées.
- lo Laver à l’eau distillée un poids donné,
- voir la perte et rechercher dans l’eau évaporée la nature du résidu et la qualité de ce résidu, s’il y a lieu.
- 2° Incinérer la soie lavée à l’eau distillée pour rechercher le poids des cendres, examiner la nature de ces cendres, dans lesquelles, outre le bioxyde d’étain, vu pour les blancs et couleurs très claires, on recherchera, à moins qu’elles ne soient incolores, la présence de l’oxyde ferrique. Si elles sont couleurs de rouille (dans les gros bleus et verts à fond de prussiate ou bleu de Prusse), ou l’oxyde de chrome dans le cas des marrons au cachou.
- On recherche de même l’alumine, pour les couleurs anciennes, telles que les jaunes à la gaude, au quercitron, les modes et couleurs combinées où il entre du fustet, du bois jaune, etc. On recherche encore l’oxyde cuivrique pour les bleus faux teint au campêche, etc.
- Le lecteur voit que le champ s’agrandit; pour les détails spéciaux de recherche de ces divers oxydes, je renvoie aux traités d’analyses chimiques.
- La recherche, ou mieux le dosage des tanins, est extrêmement délicate et ne demande rien moins qu’une très longue pratique.
- Après avoir lavé un poids donné de soie, a l’eau distillée et à froid, on le soumet à une macération dans de la soude caustique à 5° Beaumé au plus, pendant une dizaine de minutes ; on rince soigneusement et l’on soumet à la dessiccation.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- LES IMPRESSIONS SUR PEAU
- Le « Journal de l’Académie nationale » a publié récemment un rapport de M. Girandon dont nous extrayons quelques renseignement» intéressants relatifs aux impressions sur peau.
- L'imitation, par impression, des peaux de chagrin, de maroquin, de phoque, de porc, de crocodile, de serpent, etc., est une industrie
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- nouvelle. La maison Bure a été la première, en France, à faire de la basane imitant la peau de crocodile. Les Anglais et les Allemands ont suivi dans cette voie l’industriel français et l’ont imité avec plus ou moins de réussite, en employant les mêmes procédés, qu’ils ont ensuite appliqués aux imitations des peaux de fabrication chinoise.
- Les Chinois, pour arriver à l’impression des peaux, gravent sur des plaques en cuivre le dessin en creux qu’ils veulent reproduire en relief sur le cuir. Celui-ci est étendu sur ces plaques et battu de manière à lui faire prendre la forme vouluesLes dessins sont ensuite colorés, soit avec des feuilles d’or ou d’argent, soit avec des couleurs ordinaires et du vernis. Ce cuir, qui représente des fleurs, des oiseaux et des animaux de toute espèce, est employé à divers usages et notamment à la confection des boîtes, des blagues à tabac et autres bimbeloteries.
- Les plaques de cuivre gravées par les Chinois et rapprochées les unes contre les autres pour couvrir de leurs dessins une peau en-tière, sont remplacées en France par un dépôt 8alvanoplastique. Ainsi on fait l’empreinte d’une peau, soit de crocodile, de serpent, de lézard, de maroquin ou de tout autre dessin, en étendant celle-ci sur un rouleau que l’on recouvre d’un dépôt galvanoplastique et qui reproduit exactement le modèle.
- La couche cuivreuse qui recouvre le rouleau a 3 millimètres et plus d’épaisseur. Il est creux intérieurement et le contre-rouleau est recouvert d’une matière souple : feutre, mol-leton, etc. La peau de chèvre, de mouton, de vachette bien préparée et légèrement hu — mide, passe entre ces deux rouleaux et le rou-leau galvano grave, avec une remarquable fi-délité de relief, ses dessins et ses empreintes.
- Les peaux achetées à l’état brut sont tra-vaillées et préparées dans les ateliers ; lors-telles sont imprimées, c’est-à-dire transfor-Tées en maroquin, en chagrin, en crocodile, en léopard, ou bien lorsqu’elles ont reçu ‘empreinte de tissus chinois, japonais, fran
- çais et même de motifs pour tentures et ameublements, et elles ont déjà passé à une première teinture de fond, qui reçoit, après l’empreinte, son complément.
- La collection de modèles de M. Bure est considérable. Nous mentionnerons particulièrement ses grands dessins à palmes et à rameaux sarmenteaux garnis de fleurs, les peaux chinoises portant en relief des insectes de toutes espèces se jouant dans un fouillis de feuillage, les peaux tonkins, sur lesquelles on a reproduit une faune des plus variées : girafe, crocodile, pélican, singe, chèvre.
- Les peaux Dagobert recouvertes de charmantes et gracieuses vermiculures, les peaux de léopard qui imitent la fourrure du terrible fauve et surtout les peaux de crocodile qui ressemblent parfaitement aux enveloppes écailleuses des caïmans ou des alligators du Mexique, des crocodiles du Nil et des gavials de l’Inde, sont à tout point de vue remarquable. Des peaux de mouton sans valeur, presque bonnes à rien, prennent sous les rouleaux de M. Bure l’aspect des plus beaux maroquins; deux ouvriers peuvent en faire dans la journée 50 douzaines.
- UN NOUVEAU MORDANT
- SUR DE NOUVEAUX MOYENS DE FIXER LE CHROME ; SUR L’EMPLOI DU VIOLET SOLIDE DANS LA TEINTURE ET L’iMPRESSION.
- On sait que l’acide acétique n’a pas, comme pour le fer et l’alumine, la propriété de précipiter d’une manière insoluble le chrome sur les écheveaux. Pour arriver à ce résultat avec l’oxyde de chrome, on emploie de préférence le carbonate de soude (d’après la méthode indiquée par H. Schmidt, dans la « Chemiker-zeitung »).
- M. Kœchlin conseillait de fouler les pièces dans un bain chaud de 50 grammes d’alun de chrome et d’un litre d’eau, et de fixer, dans
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- une dissolution concentrée et chaude, après un séchage complet.
- La fabrique badoise d’aniline et de soude, à Mannheim, préconisait pour le fixage du chrome, le moyen suivant. On plongeait d’abord le tissu dans de l’huile à rouge d'An-drinople (Türkisebrothol ?) à haute température (50 à 60 degrés), on séchait, puis on reprenait par du chlorute de chrome, et il devait se séparer alors du chrome sébacé (ou séba-cale de chrome).
- Garnen a essayé d’une autre méthode, dans ses recherches pratiques sur les mordants du chrome. Il plongeait alternativement le tissu dans des bains de bichromate de potasse et de bisulfite de soude, répétant l’opération jusqu’à ce qu’il se fût déposé assez de chrome sur le tissu. On perdait atnsi beaucoup de chrome par réduction.
- H. Kœchlin a publié un autre procédé qui repose, par le fait, sur la réaction précédente, mais qui convient aussi bien au fixage partiel de l’impression qu'au fixagé général de la teinture, sans cependant présenter les mêmes inconvénients. Le mordant se compose de : 800 grammes de bichromate de potasse. 2.000 centimètres cubes d’eau.
- 600 centimètres cubes d’ammoniaque. 800 grammes d'hyposulfite de soude.
- 4.000 centimètres cubes d’une solution de gomme adragante (60 grammes dans 1.000 centimètres cubes d’eau ).
- 500 centimètres cubes d’une solution d'acétate de magnésie à 30’B.
- On triture ou l’on presse ce mélange, puis on sèche et on expose à la vapeur d’eau pendant une heure et demie ou deux heures.
- L’acétate de chrome peut, du reste, déposer déjà de l’oxyde de chrome, sous l’influence d’une vigoureuse vaporisation, et donner un bon mordant, mais surtout en présence d’acétate de magnésie, et cela sans porter atteinte au tissu.
- Dans trois parties d’acétate de chrome à 20o B, et l’on épaissit avec trois parties d'un
- corps quelconque, delà gomme, par exemple.
- Plus la proportion de magnésie est forte, plus le tan employé pour la teinture est vigoureux.
- Quand la dépense n'entre guere en ligne de compte, on empioie un procédé qui repose sur ce qu’un oxyde métallique insoluble, déposé sur le tissu, peut en précipiter un autre tiré des solutions de ses sels.
- Le bichromate de potasse ammoniacal perd son ammoniaque sous l’influence de la vapeur, devient acide et se trouve alors réduit par l’hyposulfite de soude ; en même temps, l’acétate de magnésie’ perd son acide acétique et l’oxyde de chrome et la magnésie restent sur le tissu sous forme d’une laque solide et puissante, qui donne un double mordant. On lave ensuite et on passe aux cuves à teinture.
- Cette réaction demande une vaporisation prolongée et vigoureuse, si l’on ne veut pas rester en chemin.
- Malheureusement, ce procédé endommage quelquefois les fils du tissu, et nuit ainsi à sa solidité, par suite de la formation d’oxycellu-lose.
- Dans le cas présent, c’est de l’oxyde d’étain qui précipite de l’oxyde de chrome, mais surtout un mélange de protoxyde S n O et de bioxyde S n 02 d’étain: on peut supposer que ce mélange donne naissance, au cours de l’opération, à un sesquioxyde S n2 O3 I répond à la forme des mordants métalliques les plus puissants, Al2 O3, Fe? O3, Cr2 Os.
- On mordance le coton dans un bain qul contient pour 100 kilogrammes de coton, 10 8 12 kilogrammes de sel d'étain; 5 kiL 3 de chlorure d’étain à 55, B ; 2 kil. 5 d’acide sul furique à 66° B, et une quantité d’eau suffi santé pour mouiller entièrement le tout, on laisse pendant une nuit les écheveaux carne8 dans le bain, pour que le fixage de l’étain S0 complet, puis on lave à froid, et l’on repre enfin par un bain à 40 degrés, à la proportion de 100 grammes de soude par litre. t
- Après un nouveau lavage, le coton
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- prêt pour l’action du chrome. On agite le coton passé à l’étain dans un bain, à la proportion de 40 à 50 grammes d’alun de chrome par litre d’eau, et à la température de 40 degrés; et les fibres se chargent d’une quantité d’oxyde de chrome suffisante pour donner à la teinture des tons très solides et très foncés. L’influence de l’oxyde d’étain se mêle, bien entendu, à celle de l’oxyde de chrome, lors de la formation de la laque.
- Cette méthode est trop aléatoire et trop chère pour recevoir une application industrielle et pratique, mais H. Kœchlin est dernièrement arrivé à la rendre plus simple et surtout moins coûteuse.
- Comme on le sait, les alcalis caustiques et fixes en excès, dissolvent de nouveau le précipité Cr2 OU6 qu’ils ont primitivement transformé en sels de sesquioxyde de chrome, et cette solution de chromite alcalin, analogue à l'aluminate de soude, possède la propriété remarquable de déposer rapidement tout son oxyde de chrome quand elle est en contact avec des textiles végétaux, de sorte que le lavage enlève l’alcali et qu’il reste fixé sur l'écheveau un oxyde de chrome vert formant un mordant très puissant.
- L’action attractive toute physique de fila-ments végétaux joue ici le principal rôle, car il suffit de deux heures d’agitation en présence du tissu cellulaire pour amener une précipitation complète, tandis que l'oxyde de chrome se maintient en dissolution dans le bain alcalin pendant vingt-quatre et quarante-huit heures. On se sert d'acétate de chrome.
- On mélange 1000 centimètres cubes d’acétate de chrome à 20 degrés avec 2 000 centi-mètres cubes d’une solution de soude à 38 degrés, et 500 centimètres cubes à 1000 centi-timètres cubes d’eau ; ce mélange une fois re-froidi, on y plonge le fil ou letissu, on le fait degorger, on le presse et on l’abandonne ainsi pendant quelques heures. Les pièces de calicot, par exemple, passent dans la machine à amidonner, s’enroulent d’elles-mêmes et restent Ainsi pendant toute la nuit ; elles absorbent
- en général de 120 à 140 pour 100 du mordant alcalin. On à soin, dans le lavage suivant, de les mettre en contact avec le plus d’eau courante possible, pour que l’alcali libre soit immédiatement dilué et entraîné. Ce procédé n’est pas le pendant du fixage par l’alun au moyen de l’aluminiate de soude, car dans cette dernière méthode on sèche et l’on sus-pend, pour que l’acide carbonique de l’atmosphère puisse précipiter l’alun, puis on complète le fixage par des bains de sel ammoniac.
- Dans le procédé par le chrome, l’acide carbonique de. l’atmosphère n’a pas le temps d’agir d’une manière . sensible, et les bains amonicaux de décharge sont inutiles.
- (A suivre)
- CONCOURS
- DE LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
- DU NORD DE LA FRANCE
- Le programme des questions proposées pour le concours de 1886 en comprend 117, dont : 27 proposées oer le Comité du génie civil, des arts mécaniques et de la construction, 21 par le Comité de la filature, du tissage, 46 par le Comité des arts chimiques et agronomiques et 23 par le Comité du commerce, de la banque et de l’utilité publique.
- En outre de ces sujets d’étude, la Société décernera divers prix ou médailles spécifiés, à savoir :
- 2 prix de 1,000 fr. aux auteurs dont les travaux auront contribué à développer ou à perfectionner d’une façon réelle les industries de la région ;
- Un prix de 1,000 fr. à l’auteur du meilleur projet d’installation d’un rouissage industriel ;
- 5 médailles de 500 fr. pour les progrès les plus signalés dans la région,sur les industries chimiques et agronomiques ;
- Un prix de 500 fr. à l’auteur de tout travail de chimie pure ou appliquée dont les conséquences, au point de vue pratique, seront jugées d’une importance suffisante.
- Une somme de 500 fr. est mise par M. Da-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- nel à la disposition du Conseil d’administration pour être donnée par lui à l’œuvre qu’il en reconnaîtra digne.
- Un prix de 500 fr. offert par M. Roussel auquel la Société joindra une médaille sera décerné à l’auteur d’un projet complètement étudié de fabrication de l'alizarine artificielle dans le nord de la France.
- Une somme de 600 fr. sera affectée à des prix pour le concours en anglais et en allemand ; des certificats aux personnes qui suivent les cours de filature et de tissage fondés parla Ville; des médailles à deux employés comptables de la région du Nord.
- La Société se réserve également de récompenser tout progrès industriel réalisé dans la région et non compris dans son programme. La distribution des prix et récompenses aura lieu en janvier 1887.
- On peut se procurer le programme détaillé, au secrétariat de la Société, rue des Jardins, 29.
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- CHEMIN DE FER DE L’EST
- M. le ministre des travaux publics a homologué à titre provisoire, une proposition de la Compagnie de l’Est, ayant pour objet d’insérer dans son tarif spécial P. V n. 20, un paragraphe XIV stipulant un prix ferme de 34 fr. par tonne, frais de chargement, de déchargement et de gare compris, pour le transport de la « laine brute ou en suint emballée, » et de la « laine cardée, lavée » emballée par wagon chargé d’au moins 5,000 kilogr., de Reims à Petit-Croix frontière.— (Voy ez l’affiche du 24 avril 1886.)
- M. le ministre des travaux public a homo-gué, à titre provisoire, le nouveau tarif spécial G. V. n. 6, que la Compagnie de l’Est a proposé d’appliquer au transport, avec carte d’abonnement, des « jeunes gens fréquentant les écoles. »—Voy l’affiche en date du 20 février dernier.)
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- RÉPARTITIONS DE FAILLITES
- Paris. — Houlier, Charpetier et Bezinge,n teinturiers-apprêteurs, le Port-à-l’Ang'ais -S. : iVI. Mercier. — 6 67 (2e).
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Dissolution, à partir du 24 mai, de la Société A. Hatet et T. Goy, teinturiers de plumes, rue Bouchardon, 12. -- Acte du même jour. — A. P.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Lille — Modification de la Société Deblon, teinturerie, aFives Lille, dans laquelle entre M. Armand Deblon. — Acte du 23 avril.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Mme veuve Lacarelle a vendu à M. X..., rue du Commandant-Rivière, 3, chez M. Hans-sens, 24 juin, un fonds de teinturerie, rue de Châteaudun, 8 bis.
- MM. Monnehay et Roques ont vendu à Mlle Hennequin, rue du Commandant-Ri-vière, 3, Office-d’Antin, 21, juin, un fonds de teinturerie, rue de Provence, 16.
- M. Boltère a vendu à Mlle Bierbaner, rue Deguerry, 14, 25 juin, un fonds de teinturerie, boul. Beaumarchais, 16.
- M. Gaillot a vendu à M. Paillard, impasse Hélène, 5, de suite, un fonds de nettoyage à sec, route de Versailles, 50, Billancourt.
- M. Cognon-Liennarda vendu àM. Michone Mlle Tissot, rue Marcadet, 82, chez M. Bleuse, 1er juillet un fonds de teinturerie, rue Descartes, 12.
- M. Pierre a vendu à M. X..., rue Montmartre, 12, chez M. Bouet, 15 juillet, un fonds de teinturerie, rue de Turenne, 25.
- Mme Saulnier a vendu à Mlle May. rue St Charles, 94, chez MM. Texadors et Mars,
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- QO
- 15 juillet, nn fonds de teinturier -dégraisseur, rue de Vanves, 57.
- Mme veuve Lefèvre a vendu à M. X..., rue du Commandant-Rivière, 3, chezM. Hans-sens, 1er août, un fonds de teinturerie, galerie Vivienne, 43.
- M. Morin, a vendu à Mme veuve Lapierre, rue Rivay, 27, Levallois, de suite, un fonds de teinturier-dégraisseur, avenue Bugeaud, 13.
- M. Thivend, a vendu à Mme Rougier, bout. Sébastopol, 31, chez M. Rigault, 1er août, un fonds de teinture-nettoyages, rue Vieille- du-Temple, 45.
- M. Kaouski a vendu à M. Fleurbé, boul. de Strasbourg, 138, Boulogne, 15 luillet, un fonds de teinture, rue Vallier, 40 à Leval-lois.
- M. Dupont a vendu à M. Faveraud, rue de la Victoire, 85, chez MM. Blanchet et Cie, 1er août, un fonds de teinturerie, rue Saint-Lazare, 13.
- Compagnie universelle DU CANAL INTEROCEANIQUE
- DE PANAMA
- Président-Directeur : M. Ferd. de LESSEPS
- SOUSCRIPTION PUBLIQUE
- A 500,000 Obligations Nouvelles
- ÉMISES A 450 FRANCS
- RAPPORTANT 30 FRANCS PAR AN
- Payables trimestriellement les 15 février, 15 mai, 15 août et 15 novembre de chaque année.
- REMBOURSABLES A 1,000 FRANCS
- EN 42 ANS
- PAR TIRAGES TOUS LES DEUX MOIS (6 tirages par an) " premier tirage aura lieu le 15 octobre 1886 et toutes les obligations de la présente émission y participeront.
- DÈS LA PREMIRE ANNÉE IL EST REMBOURSÉ 6,000 IBLIGATIONS SOIT 1000 OBLIGATIONS A CHAQUE TIRAGE) ehombre d’Obligations remboursées s’accroît pro-8ressivement chacune des années suivantes jus-I"à la fin de l’opération.
- PRIX D’ÉMISSION PAYABLES COMME SUIT :
- SOMMES NETTES A VERSER
- 30 fr. en souscrivant... 30 fr. » (0 » à la répartition (contre re-
- mise d'un titre provisoire). 70 »
- 100 » du 10 au 15 octobre 1886, tous déduction des intérêts acquis......................... 99 16
- 100 » du 10 au 15 décembre 1886, sous déduction des intérêts acquis......................... 98 23
- 100 » du 10 au 15 lévrier 1887, sous déduction des intérêts acquis.............. 97 29
- 50 » du 10 au 15 mai 1887, contre remise du titre définitif muni du coupon à échoir le 15 août 1887, sous déduction des intérêts acquis.......... 44 48 450 fr. Net à payer.... 439 fr. 19
- Pendant la période'des versements, il sera tenu compte aux Souscripteurs, sur le montant dès sommes versées, et en déduction de leurs versements, d’un intérêt de 6 0[0 l’an. *
- Les souscripteurs auront à toute époque, à partir de la répartition, la faculté d’anticiper la totalité des versements sous bonification d’intérêts au taux de 6 0(0 l’an.
- Ce qui useront de cette faculté, au moment de la répartition, jouiront d’une bonification de E fr., et recevront un Titre définitif muni du coupon de 7 f r. BO à échoir le 1E Novembre 1986.
- La présente émission est faite en vertu du vote de l’assemblée générale du 29 juillet 1885.
- La Souscription sera ouverte le Mardi S Août 1886
- ET CLOSE LE MÊME JOUR
- A PARIS :
- A la Compagnie Univbrselle du Canal Inter -océanique, 46, Rue Caumartin.
- A la Compagnie Universelle du Canal de Suez, 9, rue Charras.
- Au comptoir d’Escompte de Paris, 14, rue Bergère.
- A la Société Générale du Crédit Industriel et Commercial, 72, rue de la Victoire.
- A la Société DE Déiots et de Comptes courants, 2, Place de l’Opéra.
- A la Société Générale piar favoriser le développement du Commerce et de l'Industrie en France, 54, rue de Provence.
- A la Banque de Paris et des PaYS-BaS, 3, rue d’Antin.
- Au Crédit Lyonnais, 19, boulevard des Italiens.
- A la Banque D'ESCOMPTE de Paris, place Ven-tadour.
- A la Banque Franco-Egyptienne, 32, boulevard Haussmann.
- A NEW-YORI :
- Au siège du Comité Américain de la Compagnie du Canal Interocéanique de Panama.
- Et dans leurs bureaux de quartiers, à leurs agences en province et à l’Etranger, et ches leurs correspondants en France et a l’Etran-ger.
- On peut souscrire dès à présent par correspondance.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- par P. Mirode, avocat (1 vol. gr. in-18 de 900 pages, prix 12 fr. franco).
- Voici un ouvrage que nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs. L’auteur, très familier avec toutes les questions juridiques, a eu l'ingénieuse idée de condenser et d’expliquer en un volume d’environ 900 pages toute notre législation civile, pénale, commerciale, industrielle, rurale, financière, militaire, municipale, administrative.
- La division adoptée dans ce travail, suivant un plan d’une grande originalité, est la suivante : Vie civile, vie judiciaire, vie publique, vie religieuse, vie militaire, vie commerciale, vie industrielle, vie financière, vie agricole, vie libérale. Nous trouvons, par exemple, dans la vie militaire la loi sur le recrutement, dans la vie publique les diverses lois électorales, l’organisation des corps administratifs, etc.; dans la vie industrielle les lois concernant les brevets d'in-vention, les marques de fabrique, les syndicats professionnels, etc., etc.
- Les explications fournies sur chacune de ces matières sont non seulement précises, mais encore faciles à comprendre pour les personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de se livrer à l’étude du droit.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, N 16. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Août 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE (suite).
- TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE.
- UN NOUVEAU MORDANT (suite et fin).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX,
- BIBLIOGRAPHIE.
- COURS. - ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- PROCÉDÉS ET APPAREILS DE TEINTURE Par MM. Gillet et fils.
- MM. Gillet et fils décrivent, dans deux brevets distincts, divers moyens applicables à la teinture et au lavage des écheveaux. Dans le premier, les fils sont disposés, comme à l’ordinaire, sur des bâtons destinés à faciliter le lisage et ces bâtons sont suspendus sur de doubles crémaillères parallèles.
- Ces crémaillères possèdent, en leur milieu, une sorte de charnière qui permet de les replier et de réduire notablement la place occupée par les écheveaux, lorsqu’il convient d’en effectuer le transport.
- Cette translation s’effectue à l’aide d’un chariot de modèle spécial, monté sur trois roues, dont deux situées dans des plans inva-riablement parallèles, et la troisième évoluant dans toutes les directions pour orienter le chariot à volonté.
- Ces roues sont établies de manière à s’adapter aux rails d’un chemin de fer de faible écartement ou pour rouler sur le sol uni de l atelier. Enfin la teinture s'eflectue soit par immersion directe des écheveaux dans le
- bain de teinture, soit par ascension du bac, soulevé à la hauteur convenable au moyen d’un ascenseur hydraulique.
- Dans le second appareil, les écheveaux ne sont plus suspendus à des bâtons et soumis au lisage; ils sont simplement superposés par lits se croisant à angle droit. Ces couches successives se logent dans une sorte de panier à claire-voie, que l’on suspend à un appareil de levage pour l’immerger dans une fosse ou cuve située en contrebas du sol.
- Toutefois MM. Gillet et fils se sont réservé la faculté de recourir également à l’ascension du bac par pression hydraulique.
- IMPERMÉABILISATION DES TISSUS VÉGÉTAUX par M. Sandron.
- M. Sandron prépare tont d’abord, avec de l’eau chauffée à 80 degrés, une infusion d'ex-trait de châtaignier, de cachou, de gousses d’acacia, ou autre matière riche en tanin. La densité de l’infusion doit être ramenée à deux degrés Beaumé, si le liquide se trouve plus concentré. La toile est plongée pendant quelques minutes dans la susdite infusion, puis séchée et passée dans un second bain destiné à former vernis.
- S’il s’agit de bâches à teindre en noir, on mélange à cent kilogrammes d’huile de lin, au-tat de noir « de composition », (dépourvu d’oxyde métallique et constituant un déchet sans valeur de la fabrication du bleu d’outre-
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- c2 QD
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- mer artificiel). On ajoute de 10 à 25 kilogrammes d’essence d’écorce de bouleau et de 6 à 10 kilogr. de cire de palmier.
- On obtiendrait de même un enduit rouge en remplaçant le noir de composition par du rouge colcotar, un vernis vert, en employantdes verts légers anglais, etc. Dans les divers cas, l’huile de lin agit à la fois comme véhicule et comme siccatif. Le goudron de bouleau empêche l’enduit de devenir cassant.
- La toile, au sortir de ce second bain, est passée entre des rouleaux exprimeurs, puis séchée. Une troisième immersion dans l’huile de lin exclusivement donne du brillant à l’enduit.
- ENCOLLAGE DU COTON FILÉ par M. Giraud.
- M. Giraud revendique la composition ci-après applicable à l’encollage des fils de coton de tous numéros, de 1 à 400 :
- \
- Pour un litre : Colle forte 100 grammes
- Carbonate de soude.. 15 — Alun 3 —
- Blanc de baleine.... 3 —
- Alun pour avivage.. 1 —
- L’encollage s’effectue par simple immersion des fils en fusées ou sur bobines..
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 174478. 27 février ; Lacamus. — Mode de chauffage applicable à toutes espèces de brosses mécaniques qui sont employées pour les appareils des étoffes.
- Le mode de chauffage qui fait l’objet du brevet n’esf pas appliqué à la brosse, mais au tissu qui est postérieurement brossé. A cet effet, ce tissu passe sur un rouleau chauffant, puis au moyen d’un tendeur, il est plus ou moins appliqué sur une brosse animée d’un mouvement de rotation. Le tissu est entraîné à l’extérieur»
- 174484. 5 mars; Vignet. — Traitement s spécial des peluches velours, etc., avant ou d après teinture. q
- Les tissus du genre peluche plongés en pièces dans des bains de teinture ont à la sortie de ces bains le poil tellement couché qu’il est impossible de ramener par suite le parallélisme nécessaire pour un aspect agréable du tissu. Cette difficulté provient de ce couchage est irrégulier et ne se produit pas dans le même sens dans toutes les parties du tissu, il en résulte par suite une très grande difficulté dans le relevage, car l’opération effectuée sur une partie ne fait qu’augmenter le couchage d’une autre partie.
- L’objet du brevet consiste à conserver continuellement le parallélisme des poils du tissu en faisant écouler le liquide suivant le sens P où le poil a le plus de tendance naturelle a se coucher. L’opération du relevage s'effac tue par suite sans difficulté.
- 174521. 2 mars ; Muller-Jacobs. — Perfec- r tionnements dans la fabrication des matières : , colorantes. t
- Ce brevet a pour objet la frbrication des e matières colorantes essentiellement caractérisées par l’association d’un résinate et d’une é substance colorante ou tinctoriale soluble. Ces a matières colorantes sont livées au commerce sous forme de poudre soluble dans la benzine, l’éther, la térébenthine, les huiles, etc., s ou bien sous forme de dissolution dans de 18 benzine, de la térébenthine ou un autre dis solvant semblable. La préparation des cou- t leurs varie suivant qu’elles doivent être ven dues en poudrss ou en dissolutions.
- 174598. 6 mars ; Finhlestein. — Perfectionnements apportés aux procédés de mor dançage de matières textiles végétales a. 1 moyen de tannate d’antimoine. q
- 174603. 12 mars ; Desplanque et Carbon.- t Nouveau genre de tissus. 1
- Cette invention se rapporte à un procédé P mélange avant teinture de matières mordan d cées avec d’autres uni ne le sont pas, de te f
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- sorte qu’à la teinture du tissu les parties mor-dancées prennent seules le bain et par conséquent la couleur voulue.
- J. FAYOLLET,
- Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle, 43, rue Turbigo, Paris.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTRÔLE COMME ANALYSE (Suite.)
- On note le poids trouvé.
- Puis on incinère et on note le nouveau poids trouvé ; si celui-ci ne dépasse pas 1 à 1 1[2 0[0, on le mélange. On peut en effet le considérer comme représentant le poids normal des cendres de la soie et des mordants utiles pour faire tirer certaines couleurs comme il a été dit précédemment. Au delà, on recherchera l’oxyde d’étain, dont on augmentera le poids trouvé à l’incinération, toujours comme il a été dit précédemment de Ij6.
- En résumé, pour le dosage des tanins, très élastique d’ailleurs, on aura pour un poids donné de soie teinte, quatre éléments :
- 1- Le poids par la perte au lavage à l’eau;
- 2- Le poids par la perte au lavage à la soude caustique, représentant les tanins;
- 3- Le poids par l'incinération des cendres;
- 4- Le poids par défalcation, avec les correction voulues de la soie pure.
- • •
- Analyse centésimale de la soie. — Dosage de l'asote.
- Dans toutes les analyses de la soie, outre les difficultés déjà vues, il s’en présente une qui est d’ailleurs inhérente à toutes les fibres textiles, et qui vient singulièrement compli-quer les analyses, voire même les rendre impossibles : je veux parler de l’hygrométricité de la soie, commune également à toutes les libres textiles, et variable selon les états de
- l’atmosphère comme température et comme humidité. «
- Rigoureusement parlant, il est presque impossible de peser de la soie, de la laine ou n’importe quelle fibre textile avec une bonne balance de précision. Le poids varie à chaque instant par suite des conditions d’hygromé-tricité, et cela d’autant plus que la balance sera plus sensible.
- La soie et la laine offrent l'avantage d’être des matières azotées, ce qui en facilite l’analyse centésimale, au point de vue de l’azote, bien entendu ; pour le cas qui nous occupe, nous laisserons de côté la laine.
- Les usages commerciaux, en se basant sur une longue pratique, et d’après les conditionnements légaux de Lyon, Paris, Aube-nas, etc., ont admis que la soie absolue, c’est-à-dire complètement anhydre, devait reprendre 11 0[0 de son poids d’humidité, pour représenter la soie commerciale.
- En dessous, lorsque soufflent des vents très secs, la soie perd moins de 11 pour 111, mise à la condition. On rétablit le poids de 11 pour 111 en faveur du vendeur, et vice versa.
- Le conditionnement n’est pas à la portée de tout le monde, et il est même impossible pour de petites quantités de soie, comme celles pouvant être soumises dans une analyse de tissus.
- Après de longues recherches, et pour satisfaire à une demande qui m’avait été faite dans le temps par M. Tirard, ministre du cmmerce, et par l’intermédiaire de M. Bérenger, sénateur de la Drôme, je me suis arrêté à l’analyse centésimale, au point de vue de l’azote.
- Opérant sur des soies soigneusement dépouillées, sans les altérer en quoi que ce soit de leurs principes constituants, des matières ajoutées en filature ou moulinage, pour en faciliter les manipulations, voire même les fraudes, et ayant été conditionnées à l’absolu et opérant sur le poids absolu (c’est l’expression technique consacrée), j’ai reconnu que
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- la soie pure, avec ou sans son grès, c’est-à-dire cuite ou non, contient 19 0|0 d’azote.
- Je suis en désaccord, pour peu, c’est vrai, avec quelques auteurs, mais il est probable que ceux-ci n’ont pas opéré sur des matières pures et n’ont pas opéré à l’absolu comme industrie.
- Ainsi, la densité de la soie ou de la laine, sous la cage vitrée d’une balance de précision, contenant de l’acide sulfurique ou du chlorure de calcium anhydre, ne conduit nullement au poids absolu de la soie, comme les appareils de dessication de Talabot, adoptés à Lyon, Paris, Aubenas, etc., et dont les résultats obtenus ont force de loi.
- La soie absolue contenant 19 0[0 d’azote, il s’ensuit que la soie commerciale, crue ou cuite, contiendra le même taux pour 111, d’où nous avons la proportion suivante :
- 111 : 19 :: 100 : X - 17,11.
- Dans la pratique, j’ai admis que la soie pure, dans les conditions marchandes d'humi-dité, crue ou cuite, devait contenir 17 0(0 d’azote.
- Je dirai même mieux, même dans l’analyse des soies brutes, comme conditionnement de l’humidité, le dosage de l’azote est le seul moyen d’arriver à une analyse rationnelle.
- En effet, certains ingrédients mis en fraude échappent à la dessication et à l’incinération.
- Donc, après un dosage d’azote, il suffira de diviser par 17 pour avoir le pour cent de la soie pure primitive soumise à l’analyse.
- La Soie comme la laine, comme les poils, les matières cornées, est très difficilé à analyser avec la chaux sodée. 11. faut une assez longue pratique, sinon l’on s’expose à des résultats erronés.
- La chaux sodée est celle de toutes les analyses de ce genre et composée de chaux caustique délitée, 2(3; soude caustique en plaque, 113. Chauffer et fondre ensemble. Laisser refroidir, piler le mélange et tenir dans un Bacon bien bouché pour éviter l’action de l’humidité et de l’acide carbonique de l’air.
- Lorsqu’on a beaucoup d’analyses à faire, il
- convient de faire les analyses dans des tubes de fer, dans des canons de fusils fermés d’un bout et de toute longueur.
- Dans le bout fermé on [met quelques grammes d’acide oxalique sec et pur, puis de la chaux sodée pure, puis le mélange à analyser, et enfin de la chaux sodée pure.
- On laisse 20 centimètres de libre entre la dernière charge de chaux sodée pure et le bouchon de liège du tube, percé d’un trou pour recevoir le tube de verre recevant les gaz ammoniacaux, qui iront se condenser dans de l’acide sulfurique titré. Le tube, légèrement incliné de bas en haut en allant de l’extrémité fermée à l’extrémité bouchée avec le liège, est placé sur une rampe à gaz. Le tube de dégagement barbottant convenablement dans la liqueur titrée d’acide sulfurique.
- Le volume de liqueur acide titrée étant bien établi, et supérieur à la quantité voulue pour saturer l’ammoniaque qni devra être dégagée dans l’opération; l’appareil étant bien installé, on chauffe.d’abord la chaux sodée pure en amont du mélange, avec précaution, puis peu à peu le mélange lui-même, la chaux sodée en aval, et finalement l’acide oxalique situé à l’extrémité du tube. .
- Si l’on opère avec une rampe à gaz à 16 flammes, il faut pour une bonne analyse environ 1 heure. On ouvre les robinets successivement, en allant vers l’extrémité fermée. Au bout d’un quart d’heure, on modère les premiers ouverts, et ainsi de suite.
- L’opération étant finie, on sort le tube abducteur du gaz de la liqueur titrée et acide, on le rince extérieurement avec un peu d'eau distillée. Quant au canon de fusil, il peut servir un grand nombre de fois.
- Après refroidissement, le mélange calciné qu’il contient peut être extrait avec une tige de fer et le tube lavé et séché est comme neuf.
- Il convient d’opérer sur deux grammes de soie ou de laine. En mettant un intervalle de 20 centimètres entre le bouchon de liège et Ie commencement de la charge de chaux sodée
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- pure, soit avec le premier bec de gaz et en modérant la flamme comme il a été dit précédemment, le liège ne craint pas de se carboniser.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre),
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- PROCÉDÉS EMPLOYÉS
- Pour la TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE
- CARDÉE ET EN PIÈCES
- Par un TEINTURIER
- OBSERVATIONS
- La bonne réussite de la teinture peignée dépend des soins que l’on y apporte. Il faut :
- 1- Faire bien dégorger les pelottes de laine dans un bain d’eau chauffée à 70’, 80’ cent, et ce, pendant six heures. Souvent on les met en baquets le soir et on ne les sort que le lendemain matin. Cette opération se nomme ébruissage.
- 2- Avoir soin que les hommes employés à la manutention ou à la teinture des laines peignées ne brutalisent pas la laine et y donnent tous leurs soins, surtout les teinturiers lors-Qu’ils chargent la laine.
- 3* En teinture, avoir soin, quelle que soit la nuance, à ce qu’il n’y ait pas de bouillon, mais une forte chaleur et qu’elle soit toujours régulière.
- 4’ Que le baquet de teinture soit constam-ment plein pour que le peigné trempe bien dans le bain.
- 5’ Que les hommes manœuvrent douce-ment, surtout lorsqu’ils sortent les peignés des baquets ou les mettent sur le bayard.
- 6- Le contre-maître veillera à ne jamais fa-tiguer sa laine. Il doit prendre ses mesures Pour que la teinte demandée soit faite en trois fois au plus. Si parfois il se trouve en présence de laine difficile à prendre la teinture, il devra laisser traîner son peigné en baquet et parfois la laisser passer la nuit dans le bain de teinture, mais alors il ne faudra plus
- de chaleur, le colorant montera, et le lendemain matin la nuance sera bonne.
- Composition de Vécarlate.
- 10 k. eau.
- 2 k. chlorure de sodium.
- Une demi-heure après, ajouter :
- 10 k. acide nitrique 36’.
- Peser 2 k. étain grenaillé que l’on ajoute au mélange, seulement il ne faut mettre l’étain que toutes les demi-heures et par petites portions.
- Agiter le mélange chaque fois que l’on met une portion d’étain.
- Ne se servir de cette compositon que le lendemain.
- Préparation du carmin d^ndigo.
- Prendre 10 k. composition d’indigo pure, que l’on mélange avec 15 ou 20 k. d’eau. Prendre des précautions, car en agitant le mélange, la composition pourrait se sauver comme du lait.
- Préparation de la cochenille ammoniacale.
- Faire dissoudre 10 k. cochenille ammoniacale en plaquettes dans 25 à 30 k. d’eau. Lorsqu’on se sert de ce mélange, il faut toujours passer au tamis afin d'éviter les grains qui feraient tache en teinture.
- Préparation de la rosalane.
- Faire dissoudre (à froid) 2 k. rosalane dans 5 k. acide acétique. Lorsque la dissolution est faite, ajouter 2 à 3 k. eau.
- Se servir du tamis comme pour la cochenille ammoniacale.
- Préparation de la cochenille en mouches pour la teinture en laine peignée.
- Prendre 10 k. de cochenille zaccatille noire ou grise ; faire bouillir une demi-heure dans 50 litres d’eau environ ; passer le li-quide au tamis. Remettre les grains dans la chaudière avec 50 nouveaux litres d’eau, faire bien bouillir et passer au tamis. Conti-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- nuer cette opération jusqu’à ce que la cochenille ne donne plus de colorant. Il est bon, pour avoir un produit régulier, de mélanger toutes les cuissons ensemble.
- Bouillon au chrome et précautions nécessaires.
- Pour bouillir au chrome de potasse, il faut, pour les laines peignées, ne mettre à l’entrée que la moitié du mordant nécessaire, et ne conserver les laines dans le bain qu’une heure. On les sort, on change les fils de place.
- Lorsque tous les fils sont changés, mettre la seconde moitié du mordant, rentrer les laines, tenir 3[4 d’heure, abattre, laisser refroidir, mettre en corbeille, couvrir avec une toile afin que l'air ne frappe pas sur les laines.
- Laisser 12 heures dans les mordants et ne faire laver que 314 d’heure ou 1 heure avant de les prendre en teinture. Le lavage doit se faire à l’eau froide et courante (même l’hiver).
- Gris.—20 kil. laine peignée demi-fine.
- Bouillon 3 0[0 bichromate de potasse. Après lavage, entrer dans un bain chauffé à 50-cent, avec :
- Entrée. — 1 cuillerée à bouche extrait de campêche 30-.
- 1 cuillerée à bouche extrait de Ste-Mar-the 30-.
- I cuillerée à bouche extrait de Cuba 30’.
- Tenir 1 heure en chauffant à 80-, sortir, changer les fils de place et rentrer avec :
- 1 cuilerée à bouche extr. de campêche 30-.
- 1 id. » de Ste-Marthe30-.
- Tenir 3[4 d’heure, sortir, changer les fils et rentrer avec :
- 1 cuillerée à café extrait de campêche 30-.
- 1 » » de Ste Marthe 30*
- Tenir 3[4 d’heure, sortir, laisser refroidir et laver aussitôt à l’eau courante.
- Ne jamais faire sécher les nuances pâles à l’air. Il est bon de faire sécher toutes les nuances an chrome dans un séchoir.
- Tous les extraits employés sont des extraits titrant 30-. Du reste, lorsque le degré est inférieur, il est signalé.
- Opérer pour toutes les nuances qui suivent comme il est dit ci-dessus, soit comme bouillon, soit comme rabat.
- J’appelle rejet la nouvelle dose de produit que je suis obligé d’ajouter. Sur un bain de bouillon formé, on peut ne mettre que 2 0(0 bichromate de potasse.
- Gris foncé.—18 kil. laine peignée fine.
- Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse.
- Le lendemain après lavage et à bain frais : Entrée.—0 k. 100 gr. extrait de campêche. 1 cuillerée à café extrait de cuba.
- 1er rejet.—0 k. 050 gr. extr. de campêche.
- 1 cuillerée à café extrait de cuba.
- 2e rejet.—0 k. 025 gr. extrait de campêche.
- 1 cuillerée à café extrait de cuba.
- Gris mode.—5 kil. laine peignée fine. Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse. Le lendemain après lavage et à bain frais : Entrée.—0 k. 100 gr. extrait de cuba.
- I cuillerée à bouche extrait de Ste-Marthe. Rejet.- 0 k. 100 gr. extrait de cuba.
- I cuillerée à café extrait de Ste-Marthe.
- Livrée foncée. — 7 kil. laine peignée ordinaire.
- Bouillon 3 00 bichromate de potasse.
- Le lendemain après lavage et à bain frais : Entrée. —0.050 gr. extrait de Ste-Marthe.
- 0 050 0.025 Rejet. — 0.050 0.025 0.025
- de cuba.
- de campêche.
- de Ste-Marthe de cuba.
- de campêche.
- Vieux gris. —18 kil. laine peignée 1^2 fine: Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse.
- Le lendemain après lavage et à bain frais .
- Entrée.—3 cuill. à b. extr. de cuba.
- 2 » de Ste-Marthe.
- 1 » de campêche.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
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- Rejet. — 3 » 2 » 1 »
- de cuba.
- de Ste-Marthe. de campêche.
- Mode.—8 kil. laine peignée fine.
- Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse.
- Le lendemain après lavage et à bain frais : Entrée.—0.250 gr. extrait de cubalO'.
- 0.125
- Rejet. — 0.250 0.125 0.025
- Ces divers extraits
- » de S.-Marthe 10' » de cuba 10-.
- » de S.-Marthe 10-
- » de campêche 10‘ sont réduits de 30- à
- 10- au moyen d’une addition d’eau chaude.
- {Reproduction interdite.)
- (A suivre.)
- NOTE
- SUR UNE TEINTE LILAS ALIZARINE
- à mordant de chrome et (Tacide sulfoléique
- Par M. Camille Kœchlin.
- M. Camille Kœchlin a montré à la Société industrielle de Mulhouse des nuances du lilas au giroflé foncé que l’alizarine donne avec le chrome quand on ne prend que la moitié du mordant voulu et qu’on complète l’autre moitié avec du sulfoléate alcalin contenu dans le tissu et séché à une température inférieure à 40- C.
- La composition du sulfoléate est :
- 1 litre acide sulfurique du commerce,
- 16 » eau,
- 15-20 gr. de cristaux de soude par litre.
- La composition de la couleur est en volumes :
- 26 eau de gomme ou un autre épaississant, 10 alizarine n 1 à 20 0[0,
- 2 acétate de chrome à 16:,
- 1 acétate de magnésie à 30-.
- 1 acide acétique.
- C’est au 32e et au 64e que la nuance est le plus sui generis.
- La solidité à la lumière est plus grande que celle des autres mordants.
- UN NOUVEAU MORDANT
- SUR DE NOUVEAUX MOYENS DE FIXER LE CHROME J SUR L’EMPLOI DU VIOLET SOLIDE DANS LA TEINTURE ET L'IMPRESSION.
- (Suite et fin)
- En résumé, on peut considérer le procédé alcalin de fixage du chrome comme le meilleur et le plus simple de tous les mordançages, car il supprime toutes les pertes de temps résultant du séchage, de l’étendage, de l’oxydation, du bousage et du dégommage, qu’imposait l’emploi des mordants ordinaires. La solution du mordant Kœchlin revient assez cher (20 à 25 pfennings le kilog.), car le prix de fabrication de l’acétate de chrome, qui en est le point de départ, se monte à 45 et 50 pfennings. Schmidt a trouvé le moyen industriel d’extraire l’acétate de chrome de l’hydrate, et de réduire ainsi le prix de moitié en supprimant l’emploi de l’acide acétique.
- On précipite l’alun de chrome par la soude, et l’on jette le précipité lavé dans une solution de soude ; on peut diminuer cette dernière de toute la quantité qui ne servait précédemment qu’à neutraliser l’acide acétique de l’acétate de chrome.
- Le mordant se compose de :
- 17 k.,5... d’oxyde de chrome (pâte de chrome).
- 40 litres... delessi vedesoude à 36 degrés. 12 à 15 litres... d’eau.
- 150 parties de pâte de chrome représentent 100 parties d’alun de chrome (cristallisé), pour la précipitation desquelles il a fallu 32 parties de soude. Cette pâte contient donc 10 pour 100 deCi2O3. On dissout d’abord à froid l'oxyde de chrome dans la lessive con -centrée, puis on étend d’eau.
- On ne peut malheureusement pas conserver le mordant alcalin de chrome, car au bout d'un à deux jours la précipitation est complète; cependant, on peut retarder ce phénomène par l’addition de glycérine, mais il faut agir avec une grande précaution, car les fibres
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- 188 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- végétales ne gardent pas d’oxyde de chrome en présence d’une trop forte quantité de glycérine.
- Pour le bain mentionné en dernier lieu, il faut, par exemple, 1 kilog. de glycérine. Comme la solution de chrome reste limpide en présence d’un grand excès de soude caustique, on a pu atteindre un certain degré de durée du bain en le régénérant après usage. Pour cela, on ajoute à ce qui reste de mordant dans un excès de solution de soude caustique et une quantité correspondante de pâte de chrome ; le bain est ainsi prêt pour servir de nouveau. Dans tous les cas, il ne faut préparer que la quantité qui doit servir immédiatement ; en général, plus la solution de chrome est caustique, mieux elle mordance, et quand il n’y a pas assez de NaOH, il se dépose peu ou point de chrome, bien que la dissolution soit complète.
- D’un autre côté, les fibres textiles subissent, lorsque la causticité est poussée à l’excès, un rétrécissement énergique, qui a toujours lieu dans l’application de ce procédé ; cet effet est cependant loin d’être nuisible, car les fibres gagnent en solidité, grâce à un effet particulier de mercérisation : ainsi de fins tissus de mousseline devenaient presque indéchirables après leur passage dans le mordant de chrome.
- L’oxyde de chrome fixé sur les fibres retient en combinaison un peu de soude, que l'on ne peut éliminer par lavage, mais que l’on peut aisément fixer par l’action d’une solution ammoniacale sous l’influence de la chaleur; il faut donc considérer le mordant comme un chromite de soude très acide, c’est-à-dire une combinaison de Cr203 et de Na2O dans laquelle Cr203 joue le rôle d’acide.
- Le solidviolet. — Le solidviolet composé par Kœchlin, par l’action de la nitrosodi-mé-thylaniline sur l’acide gallique, a acquis, dans ces derniers temps, une grande importance en donnant naissance à un bleu qui se rapproche de l’indigo comme richesse de tons et comme solidité.
- Ce corps se présente dans le commerce sous
- la forme d’une pâte légère, d’un vert cantha ride, donnant par dissolution un violet intense ; on lui donne aussi le nom de violet solide B. S. Pour la teinture, on l’emploie mélangée à 64 litres d’eau et à 1 litre de solution de bisulfite de soude dans la proportion de 10 pour 100.
- Cette couleur peut servir à teindre des étoffes mordancées par le chrome ; on obtient alors de beaux tons d’un bleu-violet qui rappellent le violet d’aniline par leur vivacité.
- En présence de couleurs jaunes telles que le quercitron et la grainette, le solidviolet donne des tons bleu foncé analogues à l’indigo. On prépare le bain de teinture d’après la teinte désirée, en prenant de solidviolet 10 à 15 pour 100 du poids du coton, et de 6 à 12 pour 100 d’extrait de quercitron à 10oB, et on y ajoute de 1 à 2 pour 100 de tanin et de 0,1 à 0,2 pour 100 de bleu néthyline pour donner, avec une plus grande vivacité de couleur, plus de ressemblance avec l’indigo.
- On commence la teinture à la température ordinaire, que l’on élève graduellement, en une heure et demie, jusqu’à 70 degrés, point que l’on maintient pendant quinze à trente minutes ; on exprime à fond, puis on lave et on sèche. Si l’on fait succéder la vaporisation; la teinte fonce notablement en acquérant une plus grande solidité, et l’on obtient un plus grand rendement de la matière colorante si l’étoffe a été préparée dans un bain de chlorure d’étain (1 lit. SnC13 à 55 degrés pour 16 litres d’eau) avant de passer au mordant de chrome. Le bleu que l’on obtient résiste au savonnage, à l’action de la lumière et des acides étendus. S’il ne présente pas vis-a-vIs des carbonates alcalins la résistance du bleu de cuve, il a sur lui l’avantage de ne pas déteindre par le frottement ; les fibres sont, en effet, teintes dans toute leur épaisseur, tandis que l’indigo ne donne guère qu’une teinture superficielle, qui finit par disparaître par des lavages répétés.
- Un autre mérite du bleu tiré du solidviolet, c’est la facilité avec laquelle on passe à volonté
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- d’un ton à l'autre du violet franc jusqu’au bleu le plus vert par le simple changement des proportions de violet B. S. et de quercitron, tandis que l'indigo ne se prête pas à ces variations.
- Si l’on compare les prix de revient, en ne considérant que le prix d’achat des matières tinctoriales, on voit que le nouveau bleu n’est guère meilleur marché que le bleu de cuve (indigo), mais sa fabrication est tellement simple et plus commode dans bien des cas, qu’il sera bien plus utile aux teinturiers qui se servent surtout de bleu uni et qui n’ont pu se résoudre à installer le procédé à l’indigo.
- Le solidviolet fixé par les oxydes métalliques se compose comme la plupart des couleurs hydroacides et s'empare des couleurs à l’aniline sans avoir besoin de l’action du tanin; on peut donc s’en servir pour remonter et raffleurir toutes couleurs gallocyaniques.
- Ce qui distingue le plus le nouveau bleu de l’indigo, c’est qu’il est impossible jusqu’à présent de déteindre de l’étoffe de façon à arriver au blanc pur ; et si, par exemple, on voulait avoir des dessins blancs sur fond bleu, il faudrait rougir le mordant de chrome avant la teinture, soit en éliminant Cr203 par l’acide citrique, soit en le transformant en un chro-mate alcalin soluble par l’application du cya-nure de potassium et lavage avec une lessive de soude.
- Le mordant à l’oxyde vert de chrome fixe toutes les couleurs contenant des hydroacides :
- Avec l’alizarine, les purpurines et la nitro-alizarine, il donne des tons grenat-puce, bruns, etc...;
- Avec la céruléine, des tons verts;
- Avec le bleu d’alizarine, un bleu intense ;
- Avec le bois de campêche, un noir solide, et aussi du bleu Victoria ;
- Application de la gallocyanine à l’impression.
- Pour fixer le « solidviolet » seul, on emploiera la formule suivante :
- 3 kilogrammes d’amidon.
- 3 kilogrammes d’amidon torréfié.
- 5 litres d’eau.
- 15 litres de solidviolet.
- 2 litres d’acide acétique à 8 degrés.
- 5 litres d’acétate de chrome à 20 degrés (faire bouillir et mélanger, une fois refroidi).
- 500 grammes de sulfocyanure de potassium.
- L’importance du « solidviolet » n'est pas dans ses applications en tant que violet pur, mais bien plutôt dans le rôle important qu’il joue comme principe d’une infinité de couleurs.
- Le violet d’alizarine pourrait le remplacer, il est vrai ; mais il faut employer le fer pour fixer cette couleur, et la présence de ce métal est nuisible dans les mélanges de couleurs employées dans le procédé par le chrome.
- Le bleu d’alizarine serait le bleu par excellence, qui mérite sans conteste le titre de « bon teint », mais son prix est inabordable pour de simples couleurs composées, et sa constitution chimique, le bisulfite qu’il contient, amènent une modification plus ou moins rapide des couleurs composées.
- Il ne nous reste donc que le bois de campêche pour produire toute une infinité d’olives, de cachous, de marrons, etc., etc.; mais les couleurs tirées de l’extrait de campêche n’ont ni régularité, ni solidité, ni éclat. L’emploi de la gallocyanine, qui ne présente aucun de ces inconvénients, est donc tout indiqué.
- Le mélange de gallocyanine avec le quercitron, l’extrait de Gaudet et la grainette, en présence d’acétate de chrome, donne naissance à toutes les nuances de l’olive, que l’on peut faire passer au brun et au cachou par l'addition d’alizarine ; l’on peut modifier indéfiniment les teintes en fixant à la fois, par le chrome et l’aluminium, au lieu d’employer le chrome seul.
- On obtient de jolis gris par le mélange d’extrait de grainette, de gallocyanine et d’alizarine, ou de céruléine et de gallocyanine.
- L’alizarine avec la gallocyanine donne, en
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- présence du chrome, de beaux tons prune et puce.
- La gallocyanine, avec l’extrait de cam-pêche, donne, en présence de chlorate de potasse, un bleu indigo foncé, sous l’action de la vapeur. L’emploi de la gallocyanine trouve une utile application pour obtenir un bleu mordant sur des étoffes teintes par des couleurs azotées.
- On commence par teindre la laine en ponceau ou en toute autre couleur azotée ; puis on imprime le dessin sur le tissu, au moyen d’un mélange formé de « solidviolet », d’indo-phénol et d’un corps réducteur alcalin quelconque, et l’on passe à la vapeur : la matière colorante azotée subit alors, par réduction, une séparation bien connue, tandis que les couleurs bleues, transformées, pénètrent les fibres et donnent un bleu solide et insoluble, sur fond rouge, après exposition à l’air libre.
- Voici quelle est la composition de la matière colorante :
- 3 kilogrammes d’indophénol en poudre.
- 10 litres d’oxyde d’étain hydraté.
- 14 litres d’eau de dextrine épaisse (2 kil.,5 de dextrine pour 1 litre d’eau).
- 6 litres d’eau.
- 4 kilogrammes de cristaux de soude.
- 10 litres de « solidviolet » B.S.
- 5 litres de glycérine.
- On chauffe pendant une demi-heure à 60 degrés, jusqu’à réduction complète (ce qui s’annonce par la teinte jaunâtre du mélange); on imprime, on passe à la vapeur et on laisse le bleu se développer complètement à l'étendage. (Extrait du DingleFspolyteehnisches Journal )
- Art. 1er. — Les médailles décernées par le ministre du commerce et de l'industrie, en exécution du décret ci-dessus, sont en or, en vermeil, en argent ou en bronze.
- Art. 2. — Ces médailles sont du module de 27 millimètres; elles portent d’un côté l’effigie de la République, entourée des mots : « République française », et sur l’autre face, les mots : ministère du commerce et de l’industrie, avec la devise : « honneur et travail », ainsi que le nom et le prénom du titulaire, et le millésime.
- Ait. 3. — Les titulaires sont autorisés à porter la médaille suspendue à un ruban tricolore disposé horizontalement et dont la partie rouge est immédiatement au-dessus de la médaille. Ils reçoivent un diplôme qui rappelle les services pour lesquels ils sont récompensés.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Rouen. — Dissolution de la Société A. Ber-nier et A. Letartre, teinturiers sur cotons, à Maromme. — Liquid. : M. Langlois, avocat-agréé. — Acte du 5 juillet.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris et Rouen. — Modification de la Société en nom collectif Vve Thuillier, Thuillier fils et Virard, (teinture, nettoyage, impression de tissus défraichis et blanchisserie de linge), avec siège à Darnétal et succursale à Rouen et dans les principales villes de France, de-venue en 1883, Thuillier fils et Virard, par suite de la retraite de Mme Vve Thuilier, et devenue aujourd’hui, par suite de la retraite de M. Thuillier fils et la rentrée de Mme Vve Thuillier, Vve Thuillier et Virard ; — prorogation au 31 déc. — Cap. fixé à 422,000 fr. " Acte du 23 juil. — J. g. d’A.
- Par décret du 16 juillet, paru le 20, des médailles d’honneur peuvent être décernées par le ministre du commerce et de l’industrie aux ouvriers ou employés français qui comptent plus de trente années de services consécutifs dans le même établissement industriel ou commercial situé sur le territoire de la République française.
- Un arrêté ministérielle déterminant les mesures de détail relatives à cette distinction, pris le même jour, dit :
- CANAL DE PANAMA
- ASSEMBLÉE DU 20 JUILLET 1886.
- Le rapport in-extenso est envoyé à toute personne qui le demande à la Compaguie, rue Caumartin, 46, à Paris.
- Extrait du rapport de M. Ferdina^ de Lesseps.
- Nous vous disions l’année dernière : « Le
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- « Canal maritime de Suez, si longtemps qua-« lifié d'inexécutable, s’est exécuté, grâce à « un système de franchise qui, s’il vaut à « votre Président et à vos Administrateurs, « parfois des ennuis passagers, maintient à « notre œuvre le caractère qu’elle doit avoir. « C’est en appliquant le système par lequel « le Canal de Suez fut achevé, que nous achè-« verons ensemble le Canal de Panama.
- « Il appartient à nos associés de répondre, « comme nous, par le plus calme dédain aux « intrigues, aux manœuvres, aux attaques « inévitables. L’histoire du Canal de Suez « est encore trop vivante pour qu’il y ait, « croyons-nous, à redouter la moindre fai-« blesse dans la légion serrée des Action-« naires et des Obligataires du Canal de Pa-« nam a. »
- Ce rapport, sincère et complet, justifiera aux yeux de tous notre confiance mutuelle
- Il n’y a plus, actuellement, une seule partie du Canal maritime qu’un entrepreneur ne se soit engagé à exécuter.
- Notre base, c’est le trafic que nous devons desservir. Sur ce point, sur l’avenir du Canal de Panama, nous n’entendrons plus exprimer de doute sérieux.
- Nous reproduirons la déclaration de M. Levasseur, l’éminent membre de l’Institut, au Congrès international de 1879 :
- « Dans dix ans (en 1889), époque avant la-x quelle le Canal ne sera sans doute pas livré « à la circulation, 5 millions 1[4 de tonnes au « moins représenteront vraisemblement le « mouvement commercial des deux Océans, « et 3 millions de tonnes environ représente-« ront la fraction du mouvement commercial « entre l’Orient et l’Europe qui semble pou-« voir être détournée de la route suivie au-« jourd’hui pour prendre celle de l’isthme « américain, en tout 7 millions 1J4 de tonnes. »
- La progression admise par l’amiral Davis donnerait en 1889 un mouvement dépassant 10 millions de tonnec.
- Voici les conclusions de M. Amédée Marteau :
- « En supputant ces accroissements, on ar-« verait bientôt à 8 ou 9 millions de ton-« nes. »
- On voit que les 7 millions lj4de tonnes prévues par M. Levasseur sont dépassées, com-me l’ont été d’ailleurs,et dans quelles proportions 1 les 3 millions de tonnes promises au Canal de Suez.
- Sans tenir compte des produits accessoires de l'entreprise du Canal de Panama, ni de la valeur des 500,000 hectares de terres concédés gratuitement à la Compagnie, avec les mines qu’elles peuvent contenir, une taxation de 15 fr. par tonne, sur 7 millions 1[4 de ton
- neaux seulement, donne une recette annuelle de 108 millions de fr.
- Le 3 mars, à Colon, en présence de délégués des chambres de commerce, devant toute la population assemblée, fut inaugurée la statue de Cristophe Colomb, dressée à l’entrée du Canal maritime futur.
- Monseigneur Thiel, évêque de Costa-Rica, prononça un discours dont nous extrayons un passage :
- « Pendant plus d’un an, j’ai été constam-« ment à Panama, étudiant avec le plus grand « soin les travaux du Canal.
- « L’Eglise aime sincèrement tout ce qui « constitue un progrès réel ; par conséquent, « votre entreprise, qui est d’une telle gran-« deur, d’une importance incalculable, ne « peut faire moins que de l’intéresser vive-« ment.
- « Le succès final de l’ouverture de l’Isthme « de Panama est indiscutable...»
- Un ingénieur du gouvernement des Etats-Unis de Colombie, M. Ponce de Léon, s’exprima ainsi :
- « Je ne doute plus maintenant du succès de « l’entreprise ; « la France a commencé l'œu-« vre et la France la terminera. »
- Le 8 avril 1886, la commission parlementaire, qui avait été chargée d’examiner la « Pétition des actionnaires et obligataires de Panama, » conclut ainsi, par l’organe de son rapporteur, M. Richard, député :
- « Lorsqu’une affaire touche aux intérêts du « monde entier, et que la France, en particu-« lier, doit en recevoir des avantages si con-« sidérables, on peut sans crainte lui attri-« buer un certain caractère d’intérêt géné-a ral. »
- « Elle a préféré traiter uniquement le côté « pratique de l’affaire, examiner le point de « vue financier productif.
- a. Elle croit l'entreprise bonne, utile, fruc-a tueuse.
- « Elle l'a voit loyale, honnête et honnêtement conduite. »
- La Chambre des Députés, nomma une Commission qui fut chargée d’examiner le proje de lui déposé par le Gouvernement et de faire un rapport.
- Il nous était absolument impossible d'at-tendre une décision jusqu’en octobre ou novembre, de laisser quatre mois encore nos entrepreneurs dans l’incertitude d’une solution si grave pour leurs intérêts. Déjà il nous semblait, à distance, que ces incertitudes énervaient le courage, le zèle de nos travailleurs. Et nous eussions été coupables, certainement, de livrer un jour de plus aux conséquences funestes d’une indécision, l’avenir de l’œuvre dont l’exécution nous a été confiée pour le profit | et pour la gloire de la France»
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- Résolument, en conséquence, nous avons retiré notre demande, et nous avons substitué à notre projet d’obligations à lots une émission obligations nouvelles, à notre avis beaucoup plus avantageuse, puisque chaque souscripteur, moyennant un versement de 450 fr. s’assure un revenu de plus de 6 12 0[0, et qu’en outre, il est certain, dans une période déterminée, relativement courte, de recevoir 1,000 francs, c'est-à-dire le double de son capital.
- L’accueil général qui a été fait à ce type « d’obligations nouvelles » prouve que nous avons eu raison de l’adopter.
- Oui, comme je vous l'ai écrit : — « Je crois « personnellement, qu’avec les 600 millions a compris dans les prévisions du Congrès in-« ternational de 1879, l’achèvement du Canal « maritime de Panama sera assuré avant la fin de 1889. »
- Pour creuser le Canal de Suez, il fallait enlever 75.millions de mètres cubes, on mit huit années à enlever 25 millions c’est à-dire le « tiers » et on disait alors, comme aujourd’hui pour Panama : « il faut encore vingt ans pour achever le Canal. » Or, au moment même où on disait cela, les machines, mises en œuvre, inauguraient la période d’exécution finale, et en deux ans, les 50 millions de mètres cubes furent enlevés et le Canal maritime de Suez fut inauguré à la date annoncée, le 17 novembre 1869 !
- Notre programme reste donc tel que je l’ai défini dans ma circulaire du 9 juillet dernier : « Donner passage aux navires en 1889, sans « dépasser les ressources actuellement pré-« vues. »
- Le 15 mai 1860, les Actionnaires du Canal de Suez se réunissaient à Paris pour la première fois ; je leur disais, au nom du Conseil d’administration :
- « Dévoués à une œuvre qui vous promet de « légitimes bénéfices , vous êtes cependant « animés d’une pensée plus haute. Vous en-« visagez les immenses bienfaits que le rap-« prochement de l’Occident et de l’Orient doit « apporter à la civilisation et au développe-« ment de la richesse générale. Le monde « attend de vous un moyen de grand pro-« grès ; et vous voulez répondre à l’attente du « monde.
- « Cette pensée morale, qui domine parmi « vous et que nous avons recueillie dans tou-« vos communications,a été et sera l’honneur « de notre Compagnie. »
- Les paroles que j’adressais aux premiers actionnaires du Canal maritime de Suez, je les répète aux actionnaires du Canal de Panama, qui auront comme eux honneur et pro-fits.
- Les promesses de Suez se sont réalisées.
- Les promesses de Panama se réaliseront avec l’avantage des’expériences acquises.
- Le succès de l’émission du 3 août,en « Obligations nouvelles, » répondra à nos adversaires, soutiendra le zèle admirable de notre personnel, affermira la confiance de nos entrepreneurs.
- Nous avons voulu que les conditions de cette émission fussent exceptionnellement avantageuses, pour qu’en y souscrivant nos actionnaires et nos obligataires améliorent eux-mêmes leur situation d’avenir.
- Nous comptons sur votre fidélité, Messieurs, comme vous pouvez compter [sur notre dévouement.
- BIBLIOGRAPHIE
- LES LOIS FRANÇAISES EXPLIQUÉES par P.Mirode. avocat(l vol. gr. in-18 de 900 p) Prix : 12 fr. (franco).
- Voici un ouvrage que nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs. L’auteur, très familier avec toutes les questions juridiques, a eu l’ingénieuse idée de condenser et d’expliquer en un volume d’environ 900 pages toute notre législation civile, pénale, commerciale, industrielle, rurale, financière, militaire, municipale, administrative,
- La division adoptée dans ce travail, suivant un plan d’une grande originalité, est la suivante : « Vie civile, vie judiciaire, vie publique, vie religieuse, vie militaire, vie commerciale, vie industrielle, vie financière, vie agricole, vie libérale.» Nous trouvons, par exemple, dans la vie militaire, la loi sur le recrutement ; dans la vie publique, les diverses lois électorales, l’organisation des corps administratifs, etc.; dans la vie industrielle, les lois concernant les brevets d’invention, les marques de fabrique, les syndicats pro fessionnels, etc., etc.
- Les explications fournies sur chacune de ces matières sont non seulement précises, mais encore faciles à comprendre pour les n’ont jamais eu l’occasion de se li du droit.
- personnes qui vrer à l’étude
- On réclamait depuis longtemps un livre bien clair sur la législation de notre pays et permet" tant à chacun de connaître exactement ses droits, ses devoirs et ses intérêts. Les « Lois française expliquées », que vient de publier M. P. Mirode sont certainement l’ouvrage utile si longtemP5 attendu.
- Adresser les demandes, accompagnées dun mandat-poste, au bureau du Journal.
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- 30e Année, N 17.
- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS S Septembre 4886
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS LES INVENTIONS BREVETÉES.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES MACHINE A DÉGRAISSER.
- L'EXPOSITION DE 1889.
- L'AFFAIRE GRAWITZ.
- LES TRAVAUX DE M, CHEVREUL.
- M. SCHWARTZ.
- BIBLIOGRAPHIE.
- RENSEIGNEMENTS {COMMERCIAUX.
- COURS. — ANNONCES.
- SOM M AIRE
- NOUVEAUX.
- TISSUS (suite).
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
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- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- TEINTURE DE FEUTRES POUR CHAPEAUX EN PLUSIEURS TEINTES par M. Durand aîné.
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- Le procédé s’applique notamment aux feutres Pour chapeaux de femmes et d’enfants. M. Du-rand commence par tenir le feutre soit dans le bain dit « de foule », soit dans le bain de tein-ture, à la nuance qui doit former disposition ou dessin.
- D’autre part, le bréveté découpe à l'emporte-pièce, dans une bande de feutre ou de tissu suffisamment épais pour former réserve, un Patron du dessin ou motif décoratif. Ce patron est cousu sur le feutre ou appliqué à l’aide d’un adhésif quelconque, puis le tout reçoit une teinte différente de la première. Il suffit donc, après séchage d’enlever le modèle cousu ou collé, pour voir se détacher le dessin sur la "uance primitive du fond.
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- APPAREIL D’ÉVAPORATION par M. Oakes.
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- Cet appareil, destiné particulièrement à la Concentration des liquides de teinture, des ex
- traits colorants, se compose d’un réservoir muni intérieurement d’une série de plaques métalliques qui forment chicanes. Le liquide conduit à la partie supérieure du réservoir, circule ainsi dans les meilleures conditions de division, lo au contact d’un serpentin chauffé par la vapeur ou tout autre véhicule de calorique, 2o en sens contraire d’un courant d’air chaud et sec qui traverse le liquide et emporte une quantité notable d’humidité.
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- « TEMPIA » POUR SOIERIE par MM. Seurre et Morier.
- Les tendeurs ordinairement employés dans le tissage des soieries sous le nom de « tem-pias » se déplacent à la main au fur et à mesure de la fabrication.
- Lorsqu’une certaine longueur d’étoffe a été tissée, l’ouvrier enlève le tempia, le reporte en arrière puis, après une nouvelle période de travail, recommence la même opération etainsi de suite. A la perte de temps s’ajoute l’irrégularité de la façon.
- MM. Seurre et Morier font usage d’un tem-pia vissé des deux bouts, à la barre antérieure du métier à velours , par exemple, ou à toute autre partie fixe du bâti. Le tempia se compose de deux barres de fer plat, posées sur champ et se croisant de quantités variables, grâce à l’adjonction d’une tige filetée, fixée d’un bout à l’une des barres, retenue sur l’autre par un écrou.
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- Vers les extrémités de ces barres, des coudes arrondis servent de logements à deux galets, garnis de pointes ou picots et montés obliquement. Cette obliquité et l’implantation des picots suivant un pas héliçoïdal déterminent la tension constante et régulière de l’étoffe.
- ENCOLLAGE DE LA SOIE GRÈGE par M. Giraud.
- En vue de substituer aux belles soies, des grèges moins coûteuses, M. Giraud encolle les dernières à l’aide d'un mélange de colle forte, d’alun et de carbonate de soude.
- TRAITEMENT DES BOBINES DE LAINE PEIGNÉE par M. Pasquay.
- L’appareil décrit est applicable au blanchiment, à la teinture, au lavage, à la vaporisation, à l’oxydation et au séchage des rubans textiles à l’état» de préparation. M. Pasquay s'est proposé de ménager le parallélisme des fibres, de prévenir aussi le feutrage, en assurant l’immobilité de la bobine ; le breveté a cherché, d’autre part, à éviter la compression de la matière, à uniformiser la pénétration du liquide, à empêcher le contact des pièces métalliques dans les traitements aux acides.
- Pour réaliser les conditions ci-dessus,chaque bobine est placée entre deux plateaux en bois (au centre même de ces disques) de manière que l’évidement central primitivement occupé par la « cannelle » corresponde à une ouverture percée au milieu de la plaque inférieure. Ladite ouverture communique soit avec l’atmosphère directement, soit avec un organe de circulation (pompe, élévateur de vapeur, etc.).
- Le fluide qui doit imprégner la préparation traverse les couches superposées, de dehors en dedans et suivant une direction radiale ou perpendiculaire à l’axe. Les fibres conservent ainsi le parallélisme sans qu'il soit nécessaire de serrer fortement les bobines entre les pla
- teaux. Pour gagner de la place, un certain nombre de ces bobines sont superposées, toujours avec des plateaux intermédiaires,dans le récipient commun où s'effectue le traitement.
- MACHINE POUR MOIRER A DOUBLE FACE Par MM. Gantillon et Cie.
- La calandre de MM. Gantillon et Cie comporte deux cylindres métalliques chauffés et cannelés suivant le grain du tissu à moirer ; entre ces cylindres tournent deux autres rouleaux, dont l’axe en fer est enveloppé de papier. Les derniers, tangents au métal chaud et fortement pressés, prennent l’empreinte des cannelures et réagissent en conséquence sur les faces opposées de l’étoffe qui chemine entre deux.
- Le moirage s’obtient ainsi uniformément à l’endroit et à l’envers ou des deux côtés d’un tissu double face Dans les calandres où l‘é-toffe passe entre un rouleau métallique et un cylindre en papier, l’une des faces se trouve sacrifiée.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 174701 12 mars ; Villers.— Produits d’aci des et agents chimiques pour la production par décoloration des dessins sur étoffes.
- Les produits employés sont : l’acide sulfurique, le chlore, le peroxyde de baryum et tous les acides ayant des propriétés décolorantes.
- Ces substances sont appliquées à la brosse ou au pinceau, ou à l’aide de plaques à jour 174708. 4 mars ; Société Leclère, Damuzeau père et fils, Vautrin et Cachelin. — Nouveau système de machines à garnir les tissus.
- Cette machine peut servir à garnir les tis tus, quelle qu’en soit leur nature, et particu jierement les tissus coton, tissus laine et co ton, tissus laine, tissus soie, etc.
- Cette nouvelle garnisseuse se compose un ou plusieurs tambours tournant soit dan
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- le même sens, soit en sens contraire, garnis d’une certaine façon de carde-chardon métallique, chardon naturel ou tout autre engin garnisseur ; ce tambour ou ces tambours sont disposés sur des bâtis comme le sont habituellement les cylindres garnisseurs. 1
- Ces plaques de cardes ou chardons sont alternées avec des plaques non garnies et la 1 garniture peut être disposée en cercle ou en hélice autour du cylindre ou des tambours.
- 174734. 17 mars ; Cheneau-Fonteneau. — Mordant fixant les couleurs d’aniline sur laine d’une manière solide, résistant à l’oxydation de l’air et au frottement sur le blanc.
- La composition de ce mordant est la suivante :
- 30 kilog. d’acide oxalique,
- 30 » oxalate de potasse,
- 30 » alun,
- 10 » chlorure de cuivre.
- 100 kilog.
- Les proportions à employer pour teindre | 100 kil. de laine en n’importe quelle nuance fuchsine acide sont de 8 0[0 de mordant et une quantité de fuchsine variant suivant la nuance à obtenir. On plonge les laines en pièces, on les remue pendant 50 minutes, on retire et on rince.
- 174814. 16 mars ; Compagnie dite Faberfa-briken Vorm Friedrich Bayer et Cie.—Fabrication de nouvelles matières colorantes azo-fées au moyen de composés tétrazotés des manosulfacides de benzidine et de tolidine.
- 174834. 17 mars; Tauerschmidt. — Perfec-fionnements apportés aux appareils de lavages chimiques.
- L’appareil servant à nettoyer chimiquement et à sécher les étoffes qui fait l’objet du bre-vet est caractérisé par l’emploi d’un tambour immobile rempli de liquide pendant le net-loyage et débarrassé de ce liquide pendant le Séchage, et à l’intérieur duquel se trouve un cylindre tournant garni de poches percées à jour qui servent à recueillir le liquide.
- Pour remplir et vider l’appareil, le tambour
- est mis en communication avec des récipients appropriés au moyen d’une pompe et de tuyaux disposés à cet effet ; un dispositif spécial permet d’isoler après son remplissage le tambour renfermant les étoffes à mouiller, du cylindres garni de poches qui sert à vider l’appareil.
- 174836. 17 mars; Birch.—Appareil à employer dans le lavage, le savonnage, la teinture le bousage des tissus.
- Cette invention est relative à la construction des rouleaux employés pour conduire le tissu au travers des citernes ou récipients contenant les liquides employés dans les opé-susdites de savonnage , lavage , teinture et bousage ou dans d’autres semblables, le but de cette invention étant d’amener le refoulement de ces liquides au travers du tissu à traiter, par le fonctionnement des rouleaux eux-mêmes, sans faire usage de pompes ou autres moyens externes semblables, ordinairement employés pour pioduire de la pression ou du vide, de manière à comprimer ou aspirer le liquide au travers du tissu.
- Pour cela, on recouvre la surface extérieure des rouleaux immergés dans le liquide et sous lesquels passe le tissu d’une série de cellules faites d’une substance telle que le caoutchouc, par exemple, ou le feutre épais qui se comprime facilement sous une pression modérée, mais qui est également élastique, de sorte qu’une fois la pression retirée, cette substance puisse reprendre sa forme et sa position première.
- 174864. 18 mars ; Compagnie dite Faberfa-briken Vormals, Friedrich Bayer et Cie.—Fabrication de matières colorantes sulfurées bleues.
- L’objet du brevet comprend :
- 1* Un procédé de fabrication de matières colorantes sulfurées de nuance violette, rouge bleuâtre ou vert bleuâtre, lequel consiste à faire bouillir une dissolution de sels de para-phenyldiamine paratoluydiamine ou paraxy-lildiamine ou de leur produit de substitution monoalkilique ou dialkilique en présence de
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- sels des bases primaires, secondaires ou tertiaires, tels que l’aniline, la toluydine, la xy-lidine, la cumidine, l’anisudine et la phénoli -dine, les A ou B naphtylamines ou de leurs produits de substitution monoalkiliques ou dialkiliques avec des hyposulfites en présence de corps oxydants, tels que les chromâtes ;
- 2: La purification des matières colorantes ainsi obtenues par l’acidification et l’oxydation des leucobases.
- J. FAYOLLET,
- A oocat^ ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- DE MARQUE DE FABRIQUE
- DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTRÔLE COMME ANALYSE
- (Suite.)
- Erratum. — Page 185, ligne 8 d’en haut, colonne 1, au lieu de : Ainsi, la densité, lire : Ainsi, la pesée.
- Avant d’aller plus loin, je crois utile de dire encore une fois combien il faut se défendre en affaires commerciales du chauvinisme ; ains1, pour les Indes anglaises, certains tissus ne peuvent se vendre, quoique de provenance lyonnaise, qu’avec la marque anglaise de Manchester.
- J’ai eu l’occasion de voir une collection très rare de tissus imprimés, réservés, etc., en coton et soie, faits dans les Indes anglaises.
- Pour le moment je n’en puis rendre compte, si ce n’est de dire que c’est un chef-d’œuvre de patience et d’habileté. Tout est fait à la main et au pinceau en couleurs solides.
- Les rouges sont faits à la lac-dye et au munjeet.
- Ne nous faisons plus d’illusions ; dans l’ex-trême-Orient, il se fait un très grand réveil. La main-d’œuvre y est à vil prix ; joignons à cela que nos outillages mécaniques y sont parvenus, et que l’on y trouve des ateliers avec tous les raffinements possibles; voire même
- éclairés à la lumière électrique, ce qui n’a pas lieu la plupart du temps en France.
- La Chine produit au prix de nos tissus mixtes soie et coton, des tissus pure laine; et cela est facile à comprendre, la soie y est à vil prix, de même la main-d’œuvre. Un ouvrier gagne 50 c. au lieu de 5 à 6 fr.
- La Chine inondera avant peu le marché de l'extrême-Orient tout comme elle mettra sa volonté appuyée par sa population innombrable dans les questions militaires de l’Asie.
- Que l’Europe prenne bien garde ; la Chine s’outille aussi bien au point de vue industriel qu’au point de vue de sa marine cuirassée et des torpilleurs.
- La soie est originaire de ces pays ainsi que l’indique son nom de soie, de « Serico, » du pays des Sères (province chinoise) ; de même le nom « soie, Sura, » en latin, pour les soies blanches (de Sina, « Chine »).
- Prenons donc garde, outillons-nous, réduisons nos frais généraux, tout est là ; sinon dans cinquante ans la Chine produira toutes les étoffes du monde entier, en fait de soieries.
- Actuellement il y a encore des défectuosités dans les tissus, mais cela cessera, et lorsque les voies ferrées, passant par Moscou, allant directement à Pékin seront faites, la question de mode pourra se transmettre directement dans ces pays en quelques jours, et alors la Chine,au lieu de nous expédier des soies brutes grèges et ouvrées, nous enverra « vla Russie » des tissus fabriqués.
- Nos mécaniciens sont d’ailleurs là pour l’outillage, de même nos ouvriers spéciaux qul vont chercher fortune ailleurs. En écrivant ces quelques lignes, je ne veux pas être un prophète de malheur, mais simplement mettre en garde les intéressés depuis le simple ouvrier jusqu’au commissionnaire. Que chacun y mette du sien. Cessons toutes les luttes intestines entre patrons et ouvriers ; cessons les grèves, il le faut, le salut général l'exige:
- Ceci dit, je vais continuer le sujet commencé.
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- Dans l’analyse, le but de l’acide oxalique es de dégager une certaine quantité d’oxyde de carbone, qui balaye les gaz azotés pouvant rester.
- Ici j'ouvre une parenthèse. La soie, la laine et les poils, sont très difficiles à mélanger avec la chaux sodée, même après avoir été coupé avec des ciseaux. Il peut rester un charbon azoté indemne de l’action de la chaux sodée ; de là des causes d'erreurs, ce qui explique peut-être les différences dans les dosages d’azote dans les analyses de soie, par des auteurs d'une très grande valeur. Je l’ai vérifié.
- Pour éviter ces causes d’erreur, j’ai proposé de prendre le poids de soie soigneusement pesé, de le triturer dans un petit mortier de verre avec son poids d’acide sulfurique concentré (cette méthode est applicable à la laine, aux poils, etc.). Il se fait un mélange gommeux est dissous.
- Sur ce mélange, l'on jette 30 ou 40 grammes de chaux sodée et l'on brasse rapidement, de manière à éviter tout développement sensible de chaleur.
- Dans ces conditions, il ne se produit pas d’ammoniaque. On met le mélange dans le canon de fusil avec la précaution voulue pour ces sortes d’analyses. Puis l’on rince le mortier avec 40 autres grammes de chaux sodée en quatre fois, de manière à ne rien laisser après les parois ; l’on met ces 40 grammes dans le tube, puis finalement la chaux sodée pure.
- Quant au dosage de l’ammoniaque produite, il rentre dans la méthode classique et, pour ce, je renvoie aux traités de chimie.
- ANALYSES DES CRUS EN COULEURS FONCEES
- Mêmes considérations que pour les souples Précédents, sauf la recherche des tanins dans le cas de l’engollage et, dans ce cas, recherche du dosage de l’azote.
- analyse des souples en couleurs foncées
- Mêmes considérations que pour les souples
- en couleurs claires et blanches, et dans ce cas, rechercher l’azote. Disons à la louange du teinturier lyonnais qu’il se fait un magnifique mouvement en faveur des charges purement organiques donnant surtout du gonflé ; on fait à Lyon des 100 et 150 0|0 en couleurs foncées et sans charge à l’étain. Cette fois, Lyon, sous l’impulsion de M. Marnas, à qui la teinturerie de Lyon doit beaucoup, est entré dans la voie du progrès. Tout au tanin, absolument comme le tannage des cuirs en fosse.
- ANALYSE des noirs
- Me voici arrivé au point de vue le plus délicat de mon travail. Rien n’est si élastique que l’analyse d’un noir sur soie. Il en est a.-solument de même que de celle de la valeur artistique d’une impression sur étoffes.
- A diverses reprises j’ai parlé de M. Brunet-Lecomte, de Bourgoin, pour le genre artistique, de même je puis ici parler des travaux de la maison Gillet fils, de Lyon, entre les mains de laquelle la teinture en noir sur soie s’est transformée à Lyon.
- C’est la première fois qu’il m’est donné de parler de cette maison, dans laquelle j’ai fait mes premières armes en teinture il y a vingt-deux ans. Entre les mains de M. Joseph Gillet, la teinture de Lyon a reçu une impulsion puissante voulue par une volonté de fer.
- La vieille teinture lyonnaise s’est effondrée, l’outillage mécanique, indispensable de nos jours, a remplacé toutes les manipulations à la main. Las progrès les plus récents ont été appliqués coûte que coûte. Et c’est, comme historien, je dois le dire, grâce à M. Joseph Gillet, que l’on s'est lancé dans la voie des charges organiques. Je me rappelle de milliers de travaux faits, d’après ses désirs, par M. le Dr Lembert, mon professeur, et moi, dans les laboratoires de la maison, de 1864 à 1870.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- MACHINE A DÉGRAISSER LES LAINES
- en écheveaux et en pièces Système de M. GUIZA.RD, Teinturier
- Breveté s. g. d. g. en France et à l'étranger
- Pour renseignements , s’adresser à MM. MARILLIER et ROBELET, ingénieurs civils, Office International de brevets d’Invention, 26, boulevard de Strasbourg, Paris.
- Cette Machine, que montre dans son ensemble la vignette ci-contre, offre pour le dégraissage des laines en écheveaux et en pièces de grands
- avantages qu’on ne peut apprécier qu’après s'être exactement rendu compte des excellents résultats obtenus.
- Les laines en écheveaux sont placées sur une toile sans fin par mateaux de 400 grammes et la marche de la machine permet le placement de 12 mateaux par minute, soit 4 kil. 800, c’est-à-dire 288 kilogrammes par heure.
- Les mateaux sont légèrement tordus, de façon à ce que les fils ne puissent ni s’embrouiller ni se casser, comme cela arrive par tous les autres systèmes de dégraissage employés jusqu’à ce jour.
- Pour faire un travail de dégraissage absolument parfait, trois machines sont nécessaires ; elles sont placées à la suite les unes des autres, la première opère pour le bain de savon, la deuxième pour l’eau chaude légèrement alcaline et la troisième enfin pour l’eau froide ; deux hommes et trois enfants-aides sont suffisants pour la mise en fonction.
- La laine sort de la machine parfaitement propre et conserve la même torsion qui lui a été donnée à l’avance.
- Pour les pièces, le travail est aussi parfait ; on donne aux pièces de flanelle, drap ou autre, qui se dégraissent au foulon ou à l’aide de dégor. geuses, une légère torsion dans le but de les em
- pêcher de s’étendre. On peut faire passer quatre ou huit pièces à la fois, selon leur force ; par ce système, on évite tout frottement, aucune fibre du tissu ne risque de se casser, et le dégraissage et le lavage sont exécutés d’une façon irréprochable.
- De plus, l’économie d’eau est considérable, ce qui permet de la rectifier dans 1 s localités où elle est trop calcaire ; 25 mètres cubes d’eau suffisent pour bien laver 1.000 kilogrammes de laine en écheveaux et en pièces.
- Ces nombreux avantages ont été constatés par la mise en pratique chez l’inventeur lui-même,
- qui a tenu à installer pour son propre compte une telle machine, laquelle lui rend des services considérables étant donné que l’économie dans le travail est très grande et que les résultats obtenus sont parfaits.
- Nous avons tenu à faire connaître cette machine à Messieurs les fabricants, teinturiers et filateurs, nos lecteurs, car nous sommes persuadés qu’elle présente pour eux un grand intérét.
- LEXPOSITION DE 1889
- Le Journal officiel du 27 août contient le décret signé le 25, constituant en entrepôt réel des douanes les locaux affectés à l’Exposition universelle de 1889 et un arrêté pris le 26 août par M. E. Lockroy, portant réglement général de l’Exposition.
- L’annexe n* 1 de cet arrêté indique le système de classification générale dont nous extrayons les articles suivants :
- 5* Groupe — Industrie extractives, PRODUITS BRUTS ET OUVRÉS.
- Classe 44. — Produits agricoles non alimentaires.
- Matières tannantes et tinctoriales.
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- Substances tinctoriales et couleurs.
- Classe 46. — Produits chimiques de blanchiment, de teintures d’impression et d’apprêt.
- Spécimens de fils et tissus blanchis et teims. Echantillons de préparations pour la teinture.
- Spécimens de toiles imprimées ou teintes, de tissus imprimés de coton pur ou mélangé.
- Spécimens de tissus imprimés de laine pure ou mélangée, peignée ou cardée.
- Spécimens de tissus imprimés de soie pure ou mélangée.
- Spécimens de tapis imprimés de feutre ou de drap, de toiles cirées.
- Classe 58. — Procédés des teintures et des impressions.
- Procédés et produits du blanchiment des des fibres ligneuses.
- Matériel du blanchiment de la teinture et de l’apprêt.
- Machines à graver les rouleaux d’impression.
- L'AFFAIRE GRAWITZ
- Le Soleil du Midi publie la note suivante :
- « Un de nos correspondants de Vichy, de passage à Roanne, nous donne quelques ren-seiguements sur une affaire qui fait en ce moment-ci grand bruit dans cette dernière ville et que nous croyons utile de reproduire Pour servir de gouverne à ceux des industriels de notre région qu’ils pourraient intéresser.
- « Un certain Allemand, nommé Krantz ou Grawitz, prit, il paraît, il y a déjà un certain temps, un brevet pour la teinture des étoffes, cotonnades., etc., en noir. Il fit peu de bruit du brevet, mais beaucoup de l’invention. Celle ci fut reproduite en tous lieux par les journaux sans que ceux-ci avertissent qu’elle avait été objet d’un brevet. Si bien, paraît-il, que tout le monde crut la chose du domaine public. Sur divers points de la France, les teinturiers utilisèrent cette recette bien tranquillement et
- sans en faire mystère. Cela dura ainsi plusieurs années, et le procédé eut ainsi le temps de se répandre au loin.
- « C’est ce que voulait l’inventeur.
- « Un beau matin il commence une campagne qu’il se promettait fort fructueuse et qui, paraît-il, le sera en effet, contre les industriels qui ont de bonne foi utilisé son procédé, sans se douter qu’il était protégé par un brevet.
- « Voici comment l’Allemand procède :
- « Il arrive dans une ville, recueille sur le Guide des adresses de teinturiers, les étudie quelques jours, puis un beau matin arrive flanqué de deux huissiers qui saisissent la teinture, font un procès-verbal de constatation et partent continuer d’atelier en atelier jusqu’à extinction.
- « Dans le Nord, au commencement, certains industriels n’ont point voulu passer par ces fourches caudines, mal leur en a pris. Brevet, procédé, procs-verbaux, tout était en règle. Ils ont été condamnés à des dommages-intérêts encore supérieurs à la somme demandée.
- « L’Allemand, pour mieux aller, s’est fait naturaliser Français et se propose, à ce qu’on dit, de faire peu à peu un fructueux tour de France. Il a déjà, à ce métier, ramassé des centaines de mille francs, peut-être des millions.
- « Actuellement, il a lancé cinquante-six assignations contre cinquante-six industriels de Roanne. Il a demandé des sommes énormes pour transiger. On cite entre autres l’honorable M. Raffin, auquel il a demandé trois eent mille fr ânes ! ! ! On ne sait s’il sera transigé ou passé outre il y a de quoi réfléchir.
- « L’Allemand se propose de faire ensuite Saint-Etienne, Lyon et le Midi. Nous avons pensé qu’il était bon de prévenir nos lecteurs de l’arrivée de ce touriste d’un nouveau genre.
- En réponse à cette note, le Salut pullic, de Lyon, a publié la lettre suivante :
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- « Monsieur le directeur du Salut public,
- « Je lis dans le Salut public du 1er septembre, sous le titre d’Avis aux Teinturiers, un article que vous avez reproduit d’après le journal marseillais le Soleil du Midi.
- « Permettez-moi de rectifier- les assertions singulièrement hasardées, pour ne rien dire de plus, de l’auteur de cet article.
- « M. Samuel Grawitz, ingénienr civil, visé par cet article, m’est connu depuis sa naissance.
- « Il est né à Montpellier, de parents français, d’origine alsacienne, en 1843 ou 44. Cela suffit pour faire justice de sa prétendue nationalité allemande et de sa récente naturalisation, affirmée par le correspondant du Soleil du Midi.
- « Son père, le pasteur Chartes Grawitz, à exercé son ministère dans l’Eglise protestante de Montpellier, pendant plus de vingt ans.
- « Il était connu, aimé, estimé de la villé entière : pauvres, riches, tous ont conservé un bon souvenir de cet homme de bien.
- « Le cadet de ses fils, celui dont il s’agit, a quitté ses travaux et ses occupations pendant la guerre de 1870 -71, et a fait son devoir dans les rangs de l’armée française.
- « Revenu à ses travaux de chimiste, il a travaillé opiniâtrément à ses recherches tinctoriales au prix de lourds sacrifices, et, après de longues années d’efforts, il est arrivé à la découverte du noir d’aniline inverdissable, barbarisme fort compréhensible pour les gens du métier. Il a pris quatre brevets et quatre certificats d’addition ; le premier date du 3 septembre 1874, le dernier du 21 octobre 1876, sous les numéros respectifs 105130 et 165554.
- « Il a présenté son noir d’aniline inaltérable au congrès de l’Association française des amis des sciences, dont il est membre, à la session de Clermont, et il a reçu les félicitations des chimistes compétents. Je crois que c’est de cette époque que datent les contrefaçons contre lesquelles il a courageusement lutté devant diverses juridictions.
- « Enfin M. Grawitz a obtenu un arrêt de la cour d’appel de Douai, en date du 23 novembre 1885, enregistré le 30 novembre suivant, dans lequel son droit absolu à l’exploitation a été solennellement reconnu.
- « Ce n’est que, alors, qu’armé par la loi de son pays, il a pu s’opposer utilement à ce que le fruit de ses efforts et de ses travaux ne lui fût pas injustement ravi, consciemment ou inconsciemment.
- « Les dates et numéros des brevetz Grawitz, insérées au Bulletin des lois en la forme ordinaire, prouvent que ceux qui ont exploité sa découverte sans en tenir compte, étaient bien naïfs : je n’ose dire innocents.
- « Je n’ai pas à juger les moyens judiciaires que croit devoir employer aujourd’hui M. Grawitz pour recueillir personnellement les fruits de son invention ; il me suffit de constater qu’il en a strictement le droit.
- « Si je prends la liberté de vous demander d’insérer cette lettre, c’est que, il y a deux ans, j’ai présenté moi-même à plusieurs ho norables fabricants de Lyon M. B. Grawitz, l’aîné et l’associé de son frère dans leur usine de St-Maur-les-Fossés (Seine). Il ne saurait me convenir de laisser croire aux personnes auxquelles j’ai présenté M. Grawitz aîné, qui l’ont accueilli avec bienveillance, et ont reconnu la supériorité de sa teinture en noir sur toutes les autres, que je leur ai recommandé un « faiseur allemand», tandis que Je leur ai présenté un industriel et un chimiste français qui a doté son pays d’une découverte dont l’importance est affirmée par les innombrables contrefaçons dont M. Grawitz a à se plaindre.
- « Les journaux ont raconté comment, 1 an passé, dans une ville de Belgique où M. Gra witz a voulu user de ses droits, cet inventeur faillit être écharpé par des ouvriers et des patrons teinturiers qui faisaient de beaux bénéfices en exploitant, — sans droits, — sa découverte.
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- « Les journaux ont raconté ces jours-ci pilogue de cette aventure, c’est-à-dire
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- condamnation par les tribunaux belges des meneurs de cette inqualifiable agression.
- « Je tiens à votre disposition, pour les faire connaître si besoin est, aux intéressés, les documents officiels dont sont extraits les faits qui précèdent.
- « Veuillez agréer, etc.
- « Raoul de Cazenove, 8, rue Sala. »
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- LES TRAVAUX DE M. CHEVREUL
- Au moment où Paris et la France célèbrent le centenaire de l’illustre savant, nous croyons utile de rappeler de la façon suivante l’énumération des travaux qui méritent à M. Chevreul ce glorieux et patriotique hommage.
- Dès 1872, à l’Académie des sciences, où l’on fêtait le cinquantenaire de son élection, M. Dupin disait à M. Chevreul.
- « C'est par centaines de millions qu’il faudrait nombrer les produits qu’on doit à vos dé-couvertes. Le monde entier se livre à leur fabrication et trouve dans leur emploi de nouvelles sources de salubrité et de bien-être. » M. Chevreul est entré, en 1809, au Muséum d’histoire naturelle, où son enseignement a jeté pendant cinquante années un vif éclat, comme aide-naturaliste de la chaire de chimie ; il n’a jamais quitté cet établissement, où hier même, il assistait à l’inauguration de sa statue.
- Sa réputation a pour origine le traité intitulé : Recherches chimiques sur les corps gras d'origine animale qui a inauguré véritablement la chimie organique, et a immédiatement été l’origine d’une foule d’applications fructueuses.
- C’est ainsi que la fabrication des bougies stéariques est due à Chevreul. La préparation industrielle de la glycérine lui est également due. Les applications de l’acide obéïque à la préparation des laines à tisser, la composition des essences artificielles de plantes, qui sont l’objet d’un si grand commerce, sont dues à ce savant.
- Parmi les résultats de son enseignement au Muséum, on doit retenir les notions exactes
- sur la loi des couleurs complémentaires, si importantes dans tous les arts de la peinture, du tissage et de la broderie. Ses leçons de chimie appliquées à la teinture sont restées classiques, et ont été le point de départ de progrès immenses de l’industrie de Lyon.
- Il est impossible d'énumérer les titres des mémoires, rapports, communications présentés par M. Chevreul à l’Institut de France.
- Toute sa vie témoigne d’une ardeur etd’une activité pour la science aussi infatigable que désintéressée. Et c’est pourquoi ses inductions et applications ayant profité à tous, il est juste que tous lui rendent un public et solennel hommage.
- M- LEONARD SCHWARTZ
- Notice nécrologique par M. Edouard Mieg.
- La Société industrielle de Mulhouse, célébrant, il y a dix ans bientôt, son cinquantenaire au milieu desavants et d’hôtes illustres accourus pour cette solennité, acclamait dans un chaleureux élan trois membres vénérables, seuls survivants de ses vingt-deux fondateurs : MM. Léonard Schwartz , Mathieu Thierry et Pierre Thierry. Elle payait ainsi un juste tribut d’admiration et de reconnaissance à la mémoire des hommes de bien qui l’ont créée, et rendait hommage à leur esprit d’initiative qui rassembla dans un seul faisceau les éléments de progrès de l’industrie alsacienne, comme à leurs vaillants efforts, auxquels nous devons son développement à la fois large et fécond.
- Aujourd’hui, hélas ! ils ont disparu.
- ... Né dans une ville industrielle, M. Léonard Schwartz devait naturellement porter ses efforts vers l’industrie, et en particulier vers l’impression des toiles peintes qui commençait à briller du plus vif éclat en Alsace, et à laquelle son frère aîné, M. Èd. Schwartz, se livrait déjà avec la plus grande distinction.
- Désirant posséder avant tout des connaissances scientifiques solides,Léonard Schwartz
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- fréquenta, de 1820 à 1822, le laboratoire établi à Paris par Thénard et dans lequel cet illustre chimiste s’efforçait de développer l’enseignement d’une science presque nouvelle en France.
- Instruit à l’école de ce maître éminent, il fit ses débuts, en 1822, dans la maison Schlumberger-Grosjean et Cie, sous la direction de son frère aîné. M. Edouard Schwartz était dans la maison depuis un an ; il en devint plus tard l’associé dans des conditions particulièrement difficiles et sut l’amener à un grand degré de prospérité, grâce à son énergie et à ses hautes qualités, dont il devait donner tant de preuves éclatantes à notre Société et à sa ville natale.
- Son frère trouva en lui un guide sûr et expérimenté. Il s’engagea résolument dans la voie qui lui était ouverte et acquit rapidement la réputation d’un chimiste habile et plein d’activité. Aussi, en 1828, des ouvertures lui furent-elles faites par un industriel russe,pour l’organisation et la direction d’une manufacture de toiles peintes dans les environs de Moscou. L’entreprise était ardue ; tout était à créer dans un pas qui y n’offrait que des ressources bien incertaines et dans une saison présentant, pour un étranger, une rigueur exceptionnelle. Néanmoins, M. Schwartz n’hésita pas et quitta Mulhouse, au mois de septembre, plein de confiance en l’avenir.
- Arrivé en Russie, il y trouve un contremaître de gravure sur rouleau et un direteur de tissage, Alsaciens tous deux ; mais la haute main dans l’affaire appartenait au chimiste, à lui seul incombait la responsabilité générale. Dans ces circonstances, le chimiste fit preuve d’une grande capacité et arriva, par son habileté et son zèle, de triompher de toutes les difficultés. Les toiles peintes qui sortaient de ses ateliers étaient belles et se vendaient dans d’excellentes conditions, si bien que son chef le tint en haute estime et ne cessa de lui prodiguer ses encouragements, espérant ainsi l’attacher définitive
- ment à sa maison. Mais tous ses efforts furent bientôt inutiles ; sentant que l’âpreté du climat et le rude labeur auquel il était astreint altéraient sa santé, Léonard Schwartz quitta l’établissement en pleine prospérité et revint à Mulhouse en 1832.
- Ce fut à cette époque qu’il se maria. Puis, mettant à profit l’expérience qu’il avait acquise à l’étranger, il s’établit pour son propre compte.
- Il donna, dans sa fabrication, un soin tout particulier à l’impression sur coton des couleurs vapeur. Le genre vapeur avait été introduit en Alsace en 1810 et devint rapidement d’un emploi général ; ses belles applications devaient aller en s’étendant, pour ainsi dire indéfiniment, avec les matières colorantes nouvelles.
- Il convient de rappeler à ce propos qu’un des premiers M. Edouard Schwartz avait établi, par des expériences nettes et précises exécutées sur laine, le rôle fixateur de la vapeur d’eau et les réactions auxquelles elle donne lieu dans ce genre d’impressions et montré l’insuffisance d’une chaleur sèche pour faire adhérer le colorant à la fibre (1).
- M. Léonard Schwartz ne put pas longtemps diriger sa fabrique; sa santé, redevenue mauvaise, l’obligea bientôt au repos. Lorsqu’il fut rétabli, renonçant à la charge de chef d’établissement trop lourde pour lui, il entra comme chimiste, d’abord dans la maison J.-J. Zurcher et Cie, puis chez MM. Isaac Schlum-berger et Cie, où il resta plusieurs années.
- C'est dans cet intervalle qu’il aborda un problème qui s’imposait depuis longtemps a l’attention des chimistes et dont il devait trouver la solulion : le traitement des résidus provenant de la teinture en garance.
- On sait à la suite de quels travaux la garance en poudre, employée primitivement en teinture et qui ne donnait qu’une faible partie de sa matière colorante, fut remplacée par une série de dérivés plus riches.
- (1) Ed. Schwartz, expériences inédites; voy. Perso., « Traité de l’impression des tissus, tome IV, page 16:"
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- A l'époque dont nous parlons, on se servait déjà généralement de garancine, ou garance traitée par l’acide sulfurique, dans des conditions spéciales ; opération qui met en liberté le pigment coloré, tout en détruisant une partie des principes du ligneux, nuisibles pour la teinture. Léonard Schwartz fabriquait lui-même la garancine qu’il employait, et cette fabrication le conduisit à celle du garanceux.
- Cependant des essais avaient été faits auparavant. En 1829 déjà, M. Charles Kœchlin avait traité les résidus de garance par l’acide sulfurique, mais il n’obtint qu’un produit teignant fort imparfaitement et qui fut rejeté à la suite d’expériences entreprises par MM. Nicolas Kœchlin, à Lœrrach. Aussi, en 1832, voyons-nous figurer dans le programme des prix proposés par la Société industrielle « une médaille d’argent pour un moyen de rendre solides les teintures avec de la garance qui a déjà servi et qu’on a ensuite traitée par l’acide sulfurique. »
- Après de longues recherches, M. Schwartz obtint des résultats beaucoup plus favorables que les précédents. Il proposa à ses chefs de monter une fabrication nouvelle basée sur l’achat des résidus de garance et la vente du produit transformé ; mais ceux-ci, peu confiants [dans une innovation qui leur semblait trop audacieuse , déclinèrent formellement ses offres. C’est alors qu’il les quitta, conclut une association avec la maison Thierry-Mieg et Cie pour l’exploitation de son procédé et prit son premier brevet d’invention en mars 1843.
- Comme pour justifier les prévisions de MM. Isaac Schlumberger, les débuts de la fabrication du garanceux furent très dilficiles. Ce produit, qui ne présentait encore qu’un pouvoir colorant assez faible, se vendait péniblement ; sa vente vint même tant à péricliter, que M. Léonard Schwartz songea à en cesser complètement la fabrication. En dernière ressource il s’adressa à M. Edouard Thierry, alors chimiste dans la maison Thierry -Mieg.
- Celui-ci s’empressa de lui accorder son concours et se mit à l’œuvre vaillamment.
- La fabrication fut reprise depuis son point de départ et notablement améliorée, si bien que le garanceux entra, peu de temps après, dans la pratique courante et fut souvent même préféré à la garancine.
- Voici sommairement, d’après les notes que M. Edouard Thierry-Mieg a bien voulu communiquer à la Société industrielle, les phases principales par lesquelles a passé cette fabrication.
- Dans les commencements, les résidus de garance étaient en partie desséchés à feu nu avant d’être traités par l’acide sulfurique, et il suffisait de la moindre irrégularité pour produire une carbonisation partielle de la masse. Les résidus furent alors simplement exprimés à la presse, triturés à l’acide et soumis à un courant de vapeur (1).
- Telle fut la base d’un brevet d’addition pris en 1847, pour le trailement des résidus de garance exclusivement par voie humide. Plus tard l’expression des résidus fut abandonnée "comme inutile et l’on arriva enfin à additionner immédiatement les bains de teinture d’une petite quantité d’acide sulfurique à 66* (3 0(0 pour la garance, 5 0[0 pour la fleur de garance), afin de précipiter la matière colorante en solution et d’empêcher la garance non dissoute de se décomposer. Le liquide est ensuite filtré et le résidu contenu dans le filtre cuit à l’acide au moyen de la vapeur, comme précédemment (2).
- Pour neutraliser .l’acide, on employa d’abord le carbonate de soude ; il fut remplacé plus tard par la craie. On évitait ainsi d’obstruer le garanceux par une abondante gelée, due principalement à la formation de pectate de soude. Quant au point de saturation, on arriva à le déterminer très exactement par le
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- (1) On employait : kil. 10) de résidu exprimé (conte-de résidu sec),
- a 30 acide sulfurique à 52-, (2) Kil, 2500 résidu filtré, » 250 açide sulfurique à 52'.
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- changement de coloration du garanceux, jaune en solution acide et virant au rouge brun en solution alcaline.
- Par ces différents perfectionnements le garanceux fut rendu absolument stable , dans la suite il dépassa même la garancine comme richesse de coloris. L’exploitation de ce produit fut continuée jusqu’en 1872, époque à laquelle il subit le sort commun réservé à la garance et à tous ses dérivés, et fut rapidement détrôné par l’alizarine artificielle. Depuis 1852 il était exploité par M. Edouard Thierry-Mieg en son nom personnel.
- Pendant une période de trente années, il a été livré à la vente environ cinq millions de kilogrammes de garanceux humide, ayant remplacé environ un million de kilogrammes de garancine ou, approximativement, trois millions de kilogrammes de garance. Si l’on y ajoute la valeur des résidus de garance, autrefois jetés à la rivière, et surtout une économie de 50 0[0 réalisée sur l’emploi de la garancine, on voit quelle fut l’importance de cette industrie ..
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Paris. — Garnier, teinturier en soie, rue des Vinaigriers, 44. — J.-c. : M. Goy. — S. : M. Boussard. — Jug. du 13 août.
- Billancourt. — Boittiaux père, ex-teinturier, route de Versailles, 51. -- J.- c.: M. Sé-dillot. — S. : M. Châle. — Jug. du 6 août.
- Paris.— Chartier (Edouard-Octave), fab. de chaînes en soie, à Paris, rue des Marais, 48, actuellement à St-Denis, place aux Guel-dres,28. —J.-c.: M. Meunier. —S.:M. Châle. — Jug. du 6 août.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Amiens. -- Formation de la Société en nom collectif. Les petits fils Leroy-Voclin, tein
- turiers-apprêteurs. — Durée: 10 ans. --Cap. : 84,213 fr. 13 c. — Acte du 31juil.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Lyon. — Dissolution, à partir du 13 juil. de la Société Ogier aîné et Cie, fab. d’étoffes de soie, place du Griffon, 7. — Liquid. : M. Rolland, rue de la Bourse, 53. — Jug. du même jour.
- BIBLIOGRAPHIE
- LES LOIS FRANÇAISES EXPLIQUÉES par P. Mirode, avocat (1 vol. gr. in-18 de 900 p.) Prix : 12fr. (franco).
- Voici un ouvrage que nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs. L’auteur, très familier avec toutes les questions juridiques, a eu l'ingénieuse idée de condenser et d’expliquer en un volume d’environ 900 pages toute notre législation civile, pénale, commerciale, industrielle, rurale, financière, militaire, municipale, administrative.
- La division adoptée dans ce travail, suivant un plan d’une grande originalité, est la suivante : « Vie civile, vie judiciaire, vie publique, vie religieuse, vie militaire, vie commerciale, vie industrielle, vie financière, vie agricole, vie libérale.» Nous trouvons, par exemple, dans la vie militaire, la loi sur le recrutement ; dans la vie publique, les diverses lois électorales, l’organisation des corps administratifs, etc.; dans la vie industrielle, les lois concernant les brevets d’invention, les marques de fabrique, les syndicats professionnels, etc., etc.
- Les explications fournies sur chacune de ces matières sont non seulement précises, mais encore faciles à comprendre pour les personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de se livrer à l’étude du droit.
- On réclamait depuis longtemps un livre bien clair sur la législation de notre pays et permettant à chacun de connaître exactement ses droits, ses devoirs et ses intérêts. Les « Lois françaises expliquées », que vient de publier M. P. Mirode sont certainement l’ouvrage utile si longtemps attendu.
- Adresser les demandes, accompagnées d’un mandat-poste, au bureau du Journal.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année,N°18. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Septembre 4886
- SOM M AIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS (suite).
- LA TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE (suite).
- DES MATIÈRES COLORANTES.
- LA PROVENANCE DES LAINES.
- BIBLIOGRAPHIE.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS. — ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l'analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- COULEURS D'IMPRESSION Par M. Dietze.
- M. Dietze s’est propose l’obtention sur fils et tissus de dessins imprimés à reflets métalliques, résistant bien au lavage sans l’intervention de mordants. A titre d’exemple, le brev été indique une composition applicable à un tissu croisé de cent parties d’huile de lin cuite et de quarante parties de poudre de bronze additionnée de quatre-vingt-dix parties d’amidon. Après mélange intime des ingrédients, on peut encore augmenter l’éclat des applications en broyant dans le même apprêt une quantité variable de poudre de bronze.
- L’impression terminée, il convient de faire subir au produit, soit un calandrage, soit un repassage au fer chaud, suivant les dimensions et la nature de l’objet.
- BLANCHIMENT DU COTON EN LAINE Par MM. Leblois, Piceni et Cie,
- La méthode est principalement basée sur 1 emploi de lessives aussi pures que possible.
- A 90 litres marquant de 30 à 32- Beaumé et possédant de 19 à 20 0[0 de richesse alcalimé-trique, les brevetés ajoutent 10 litres d’une solution de chlorure de chaux à 10- chloromé-triques et 3 gr. de permanganate de potasse.
- Il se forme un précipité d’oxyde de calcium qui abandonne à la lessive, de l’acide hypochloreux et qui entraîne les oxydes métalliques tandis que le chlore oxyde les sulfures et les transforme en sulfates. La persistance de la légère coloration due au permanganate témoigne de la limpidité de la lessive.
- ÉCHARDONNAGE CHIMIQUE DES LAINES Par MM. Dubus, Coget et Cie.
- MM. Dubus, Coget et Cie se sont proposé de simplifier l’échardonnage ou épaillage chimique par voie humide, en faisant intervenir dans le bain désagrégeant, acidulé soit par l’acide sulfurique, soit par l’acide chlorhydrique, un courant de vapeur d’eau. Cette vapeur circule à travers un serpentin, logé dans le double-fond de la cuve où sont déposées les matières à échardonner.
- Comme la température de la vapeur varie entre 125 et 130 degrés, la carbonisation s’effectue sans qu’il soit nécessaire de faire suivre l’immersion dans le bain acide, d’un séchage à l’étuve, d’un rinçage et d’un battage. Les laines épaillées en une seule opération peuvent être transmises directement au peignage.
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- ENCOLLAGE DES CHAINES DE LAINE DESTINÉES A LA FABRICATION DU DRAP
- Par MM. Leprieur, Carziat, Bernar1, Léchet, Dorse, Ducros, Rey, Colombier, Bouvard, Frizon, Muret et Ruf.
- On sait que l’encollage des chaînes résulte’ le plus souvent, d’une immersion dans un bain de colle animale de composition variable, qu’il faut ensuite étendre les chaînes, les sécher à l’air.
- Non seulement l’opération exige beaucoup de temps, mais elle est subordonnée aux conditions atmosphériques. Les brevetés , dont les noms viennent d’être énumérés et qui tous sont des fabricants, revendiquent le procédé d’encollage ci-après.
- La chaîne étendue dans une étuve après avoir été préalablement saupoudrée de dex-trine, est soumise à l’action de la vapeur. La dextrine se ramollit, se gonfle sous l’influence de la chaleur humide, enveloppe les fils sans les mouiller et fournit un encollage, à la fois, expéditif, homogène et peu onéreux.
- « PASSEUSE » POUR ÉCHEVEAUX Par M. Berrubé.
- Il existe divers systèmes de machines dites « passeuses » pour le mordançage des éche-veaux, mais la plupart sont d’un prix élevé et, suffisantes pour l’imbibition des fils dans un bain d’huile, donnent des résultats tout-à-fait incomplets dans les mordants acides.
- L’appareil de M. Berrubé se compose d’une cuve à bord évasés et à niveau constant, à l’intérieur de laquelle circule une toile sans fin. Les écheveaux sont posés transversalement sur cette toile qui passe tout d’abord sous un rouleau à dents, puis entre deux paires de rouleaux lisses ou cannelés, immergés dans le bain. Les cannelures augmentent nécessairement le coût des cylindres, mais sont parfois nécessaires pour assurer la pénétration du mordant.
- La toile sans fin se relève et entraîne les
- écheveaux uniformément imprégnés de liquide entre deux paires de rouleaux, dont le but est l’essorage des fils. Le mordant en excès retombe dans la cuve et la toile sans fin continuant son évolution, présente les écheveaux à l’ouvrier chargé de les recueillir.
- Deux personnes peuvent, avec cette machine, mordancer jusqu’à 150 kilog. de filés par heure.
- Les coussinets sont en gaïac afin d’éviter le graissage et les effets de l’huile sur la préparation..
- LAVEUSE D'ÉCHEVEAUX Par M. Berrubé.
- Cette machine est également caractérisée par la simplicité de la construction, soit qu’elle se trouve montée sur un cours d’eau, soit à terre, au-dessus d’une cuve. Dans les deux cas, les bobines carrées en bois, autour desquelles se trouvent suspendus les écheveaux à laver, sont emmanchées sur des arbres rotatifs et horizontaux en fer, non suivant l’axe même de ces arbres, mais parallèlement.
- Il s’en suit que la bobine ne tourne pas seulement sur elle-même, qu’elle forme excentrique de manière à battre constamment les écheveaux et à leur faire imprimer un cheminement intermittent. Les bobines sont munies de joues pour empêcher les fils de glisser latéralement. Ajoutons que l’excentricité des bobines successives est calculée afin que la hauteur maxima de l’une corresponde au point le plus bas de la course de la voisine et que les arbres commandés de proche en proche par engrenages se fassent équilibre.
- Il en résulte qu’un cheval-vapeur peut actionner vingt bobines.
- Lorsque la machine fonctionne à terre, I® niveau du liquide est maintenu constant par une conduite d’eau débouchant à la partie inférieure de la cuve ; lorsque l’on a la disposition d’un cours d’eau naturel, le bâti est suspendu sur des montants verticaux, dont il est
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- facile de régler la hauteur d’après le niveau de la rivière.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE
- DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTROLE COMME ANALYSE
- (Suite.)
- Pour la clarté de l’analyse des noirs sur soie je vais les diviser comme suit :
- Noirs sans fond de bleu de Prusse.
- Noirs à fond de bleu de Prusse.
- Noirs sans fond de bleu de Prusse
- Ces noirs les plus anciens, mais profondé-mentmnodifiés, se distinguent au premier abord comme suit :
- En en mettant quelques brins dans l’acide chlorhydrique du commerce dédoublé avec deux fois son poids d’eau, ils se décolorent presque complètement et ne gardent qu’un fond jaunâtre.
- En même temps la liqueur prend une teinte violacée ou noire.
- Si la teinte est violacée, il y a eu du bois d’Inde dans les opérations.
- Si la teinte est simplement jaunâtre, il n’y a eu qu’emploi de tanin et de combinaisons métalliques.
- Ce début d'analyse se fait pour les noirs sur soie crue, cuite ou souple indistinctement.
- De même, si l’on veut rechercher l’emploi des violets d’aniline, indistinctement, après avoir rincé les soies sur le passage en acide chlorhydrique, on les traitera par la soude caustique étendue, qui dissoudra la base colorée artificielle.
- En acidulant la dissolution sodique on fera reparaître la couleur violette, qui pourra être contrôlée avec un peu de soie blanche, qui se teindra en violet d’aniline. Les violets d’a-niline employés comme compléments de nuance pour la teinture en noir sont générale-ment très solides.
- Leur emploi est cependant très difficile, sur
- tout dans les noirs très chargés, l’acide ta-nique tendant toujours à faire plaquer et cuivrer les couleurs d’aniline mises après coup.
- Cette première indication étant donnée, on incinérera un poids de soie, telle qu’elle est confiée à l’analyse, et l’on notera le résidu en cendres, pour avoir le quantième du cent
- L’aspect de ces cendres indiquera tout de suite à quel noir l’on a affaire. Si elles sont fortement rouillées et très abondantes on aura affaire à des noirs au pied et à la galle.
- Si elles sont faibles et peu colorées on aura affaire à des noirs anglais non chargés, où à des noirs velours.
- Si elles sont blanches et très abondantes on aura affaire à des noirs iæès. Le motixè est un néologisme dont je me servirai dorénavant, comme du mot bleutage que j’ai introduit dans mon traité de teinture.
- Il a sa valeur courante dans les ateliers de teinture, et signifie passage en charge X, ou passage en charge au bioxyde d’étain, par l’emploi du bichlorure d’étain ou du vink-sait, qui n’est pas ce que l’on a trouvé de mieux. Cela donne beaucoup de poids, mais pas de gonflé, quoique cela ait l’avantage de donner du poids sans colorer la soie.
- Disons entre parenthèse, pour l’honneur de la teinture lyonnaise, que l’on fait les plus grands efforts pour abandonner cette charge, et la remplacer par les tannins décolorés, même pour les couleurs les plus tendres, les roses et les ciels. Lyon tient à honneur de tenir le haut du pavé dans les progrès.
- Donc à l'avenir, lecteurs pardonnez-moi les mots — soie ixée = comme soie bleutée (fonds de bleu de Prusse).
- Les cendres d’un poids de soie donnée, étant déterminées à la balance de précision, on les traitera au creuset d’argent, avec de la soude caustique très pure en plaques, (purifiée à l’alcool). On chauffera modérément, pour éviter de fondre le creuset d’argent, par une chaleur trop violente.
- Le creuset étant refroidi, on le lavera avec de l’eau distillée très pure, on réunira les la-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- vages dans un vase à précipiter. On laissera déposer une nuit, et on aura une liqueur et un précipité rouillé plus ou moins abondant.
- Dans la liqueur recueillie par décantation et lavage, soigneusement recueillis, on recherchera par les méthodes d’analyses ordinaires : l'étain, l’alumine et le chrome.
- Dans le précipité soigneusement recueilli sur le filtre et lavé on recherchera d’après les méthodes d analyses ordinaires : le fer et le cuivre.
- Les analyses quantitatives étant finies, il faut toujours ramener les poids d’oxydes trouvés à 1 état d oxydes hydratés, forme sous laquelle ils existent dans la soie.
- Jusqu à présent ces métaux indiqués, sont les seuls qu’on trouve couramment dans la soie. Le noir d'aniline ne prenant pas sur soie, il est inutile de rechercher dans les cendres de ces noirs, la présence de traces de vanadium, de tungstène ou de cérium.
- * *
- Les noirs sous fonds de bleu de Prusse (non bleutés) ixés ou non peuvent se classer en quelques genres.
- Les noirs anglais sans charge sur soie cuite. Ces noirs ont toujours du bois d’Inde, et donnent très peu de cendres composées de fer, de cuivre, quelquefois avec traces d’alumine.
- Les noirs anglais chargés modérément. Comme les précédents, ils ont toujours dubois dinde, et peuvent avoir été légèrement ixés ou chargés avec l’acide tanique d’un tanin vert bien entendu (cachou principalement).
- Les noirs anglais ont de plus tous un complément de bois jaune, qu’il est impossible de reconnaître à l’analyse, quelquefois, ils reçoivent un complément de violet d’aniline.
- Les noirs velours sur soie cuite, qui sont plutôt des bleus foncés, des marines, ressemblent aux noirs anglais, l'alumine et le cuivre jouant le principal rôle. Ils peuvent être plus ou moins ixés, mais plus difficilement chargés au tanin surtout avec le cachou, qui en formerait la nuance.
- Enfin nous avons les vieux noirs au pied et
- à la galle, s’en fait-il encore ? c’est probable, mais dans tous les cas très peu. Ce sont les vieux noirs, pour lesquels l’application du châtaignier, a fait la réputation, il y a quelque cinquante ou soixante ans bientôt, de la célèbre maison Michel (de la Quarantaine à Lyon), aujourd’hui la maison Bredin.
- Ces noirs se font en passant après la cuite, successivement la soie, dans des bains d’un tanin bleu (noirde galle, dividivi, myrobolan, et surtout châtaignier), et sur le pied de fer, acétate ferreux, aujourd'hui le pyrolignite de fer. Puis finissant après le dernier pied, par un adoucissage sur un savon froid.
- On peut arriver à des charges très respectables, déjà connues au dix-huitième siècle, Macquer le relate dans son Art de la teinture. Ces noirs ont leur emploi, quand il faut une certaine dureté. Ils se démontent complètement par des passages successifs en acide chlorhydrique et soude caustique faible. Après le dernier rinçage il suffira de sécher la soie, pour avoir étant donné le poids primitif, le quantum du cent de charge.
- Ici j ouvre une parenthèse, au moment oùil n est plus question de la garancine, les lecteurs n’apprendront pas sans surprise, que dans le temps, certaines marques de ce produit réputées très pures, ont dû leur supériorité, à 1 addition à la poudre de garancine, de un pour cent d’extrait de châtaignier.
- MARIUS Moyret.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- PROCÉDÉS EMPLOYÉS
- Pour la TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE
- CARDÉE ET EN PIÈCES Par un TEINTURIER
- (Suite)
- Feuille morte^ — 8 kilos laine peignée fine. Après lavage, rabat sur le bain, mode. Entrée. 0 k. 700 gr. Extrait de Cuba 30*.
- 0 k. 250 gr. Extrait de Ste-Marthe 15-,
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- § oe
- 1er Rejet. 0 k. 900 gr. Extrait de Cuba 30 . 0 k. 400 gr. Extrait de Ste-Marthe 15-• 2e Rejet. 0 k. 300 gr. Extrait de Cuba 30*. 0 k. 250 gr. Extrait de Ste-Marthe 15*.
- Isabelle. — 8 kilos laine peignée fine. Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse. Rabat sur le bain feuille morte. Entrée. 1 k. 400 gr. Extrait de Cuba 30’. 0 k. 500 gr. Extrait de Ste-Marthe 15•. 1er Rejet. 1 k. Extrait de Cuba 30-. 0 k. 500 gr. Extrait de Ste-Marthe 15 •. 2e Rejet. 1 k. Extrait de Cuba 30’.
- 0 k. 500 gr. Extrait de Ste-Marthe 15*.
- Prune. — 20 kilos laine peignée demi-fine. Le lendemain après lavage et à bain frais-Entrée. 1 k. 500 gr. Extrait de Cuba 30’. 1 k. Extrait de Ste-Marthe 30-.
- 0 k. 500 gr. Extrait de campêche 30". Rejet. 1 k. Extrait de Cuba 30*, 1 k. Extrait de Ste-Marthe 30'. 0 k. 050 gr. Extrait de campêche 30e.
- Brou. — 15 kilos laine peignée demi-fine. Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse.
- Le lendemain après lavage et après avoir passé une passe de laine sur le bain afin d’enlever la crudité de l’eau.
- Entrée. 1 k. 400 gr. Extrait de Cuba.
- 1 k. 200 gr. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 050 gr. Extrait de campêche. Rejet. 0 k. 350 gr. Cuba.
- 0 k. 300 gr. Extrait de Ste-Marthe.
- Bronze. —20 kilos laine peignée demi-fine. Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse. Le lendemain après lavage et à bain frais. Entrée. 1 k. Extrait de Cuba 30*. -0 k. 600 gr. Extrait de Ste-Marthe. 0 k. 050 gr. Extrait de campêche. Rejet. 0 k. 200 gr. Extrait de Ste-Marthe. Oh. 020 gr. Extrait de campêche.
- Plomb sur bleu.—18 k. laine peignée. Fond de bleu cuve.—Laver.
- Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse. Le lendemain après lavage et à bain frais. Entrée. 1 k. 800 gr. Extrait de Ste-Marthe. 0 k. 300 gr. Extrait de Cuba.
- Rejet. 1 k. 200 gr. Extrait de Ste-Marthe. 0 k. 250 gr. Extrait du Cuba.
- Jaune.—12 k. laine peignée.
- Former le bain deux fois en ne mettant que du tartre. Ensuite bouillir le jaune une heure avec :
- 10 00 tartre blanc ordinaire, 10 00 composition d’écarlate.
- Sortir, laisser refroidir, et rentrer sur le même bain rafraîchi d’un tiers.
- Entrée. 1 k. 400 gr. Extrait laque fustel.
- Rejet. 1 k. 500 gr. Extrait laque fustel.
- 1 k. Composition d’écarlate.
- Après avoir laissé bien refroidir, laver à l’eau courante.
- Vert Isly.—20 kil. laine peignée demi-fine.
- Former le bain deux fois ; à la 2me formation mettre le bain dans le ton.
- Entrée. 8 0[0 Tartre rouge ordinaire.
- 10 0[0 Sulfate d’alumine.
- 0 k. 500 gr. Acide sulfurique 660.
- 5 k. Composition d’indigo préparée.
- 4 k. Extrait de Cuba.
- Rejet. 6 k. Composition d’indigo préparée.
- 5 k. Extrait de Cuba.
- Laisser traîner dans le bain de teinture jusqu’à ce que la nuance soit arrivée à l’échantillon.
- Parfois, lorsque c’est une laine difficile, il faut laisser passer la nuit dans le bain.
- Bleu de cuve remonté. — 20 kilos laine peignée ordinaire.
- Fond de bleu de cuve.
- Après lavage rabattre sans former de bain. Entrée. 0 k. 500 gr. Tartre rouge.
- 0 k. 500 gr. Alun.
- 1 k. Extrait de campêche.
- 2 k. 500 gr. Extrait d’orseille R. triple.
- Rejet. 0 k. 300 gr. Extrait de campêche.
- +
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 0 k. 600 gr. Sulfate de fer.
- 0 k. 600 gr. Sulfate de cuivre.
- Bois.—15 kilos laine peignée demi-fine. Bouillon 2 00 bichromate de potasse.
- Le lendemain après lavage et à bain frais. Entrée. 1 k. Extrait de Cuba.
- 0 k. 600 gr. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 050 gr. Extrait de campêche.
- Rejet. 1 k. Extrait de Cuba.
- 0 k. 600 gr. Extrait de Ste-Marthe.
- Olice foncé. — 13 kilos laine peignée demi-fine.
- Bouillon 2 00 bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 1 k. 400 gr. Extrait de Cuba.
- 1 k. Extrait de Ste-Marthe.
- Rejet. 0 k. 350 gr. Extrait de Cuba.
- 0 k. 600 gr. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 050 gr. Extrait de campêche.
- Bois . — 15 kilos laine peignée fine.
- A bain frais.
- Entrée. 0 k. 700 gr. Extrait de Cuba.
- 0 k. 500 gr Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 050 gr. Extrait de campêche. Rejet. 0 k. 100 gr. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 050 gr. Extrait de campêche.
- 0 k. 350 gr. Extrait de Cuba.
- Marron. — 17 kilos laine peignée ordinaire.
- Bouillon 2 00 bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 1 k. 400 gr. Extrait de Cuba.
- 3 k. 600 gr. Extrait de Ste-Marthe.
- 1 k. Extrait de campêche.
- Rejet 1 k. 400 gr. Extrait de Cuba.
- 4 k. 800 gr. Extrait de Ste-Marthe.
- 1 k. Extrait de campêche.
- Havane. — 20 kilos de laine peignée ordinaire sur un bain déjà formé. Entrée. 5 0[0 tartre rouge. 10 00 alun.
- 2 k. 800 gr. Extrait de Cuba.
- 1 k. d’orseille R. triple.
- 0 k. 050 gr. Composition d’indigo préparée, Rejet. 1 k. Extrait de Cuba.
- 0 k. 100 gr. d’orseille,
- 0 k. 025 gr. Composition d’indigo préparée.
- Vert. —9 k. 500 gr. Laine peignée ordinaire.
- Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse. Après lavage et à bain frais.
- Entrée. 0 k. 600 gr. Extrait de campêche.
- 0 k. 200 gr. Extrait de Cuba. J
- Rejet. 0 k. 30 gr. Extrait de Cuba.
- (Reproducüon interdite.) (A suivre )
- ESSAI D’UNE ANALYSE QUALITATIVE ‘ DES MATIÈRES COLORANTES
- Qui se rencontrent dans le Commerce.
- Par le Dr Otto N. Witt. (Chemische Industrie}.
- Le nombre des matières colorantes, notamment de celles obtenues artificiellement, que l’on rencontre dans le commerce est extraordinairement considérable ; il est d’autant plus difficile de les distinguer et de les reconnaître, que les fabricants et commerçants ont l’habitude de les livrer au consommateur sous divers aspects et sous des étiquettes différentes. C’est ainsi, par exemple, que le dinitro a naphtol, matière colorante jaune découverte par Martius, se trouve dans le commerce sous le nom de : jaune de Martius, jaune de naphtol, jaune de Manchester, jaune d'or, primerose, jaune de primevère et d’autres encore.
- Cependant il intéresse le teinturier et l'im- . primeur, comme tous les autres consommateurs de pigments artificiels, de savoir si les nombreuses couleurs qui leur sont offertes généralement comme des nouveautés sont, en réalité, des matières colorantes nouvelles ou simplement de nouvelles qualités de matières colorantes déj, connues.
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- Dans ce dernier cas, il suffit d'un essai de teinture comparatif pour se fixer sur la valeur de l’échantillon ; mais, dans la première hypothèse, une étude plus approfondie de la nouvelle matière colorante s’impose, aussi bien dans l’intérêt du fabricant que dans celui du consommateur.
- Un examen minutieux d’une nouvelle matière colorante permet seul de connaître les avantages qu’elle peut offrir. Il n’est pas rare que des teinturiers aient obtenus des succès considérables en apprenant, avant d’autres, à employer et à fixer de nouvelles couleurs. | Aussi l’ardeur des teinturiers à se procurer le plus tôt possible et à étudier les nombreux | pigments est-elle au moins égale à celle des fabricants à les chercher et à les produire. Malgré cela, il arrive fréquemment que des | teinturiers ou des imprimeurs n'essaient pas de nouvelles matières colorantes dont ils ont reçu échantillon, parce qu’un examen superficiel les leur a fait prendre pour des produits déjà connus, ou parce que l’essai qualitatif des matières colorantes leur paraît trop compliqué pour être répété avec chacun des échantillons qr’on leur soumet.
- Je me propose, dans le présent travail, d’exposer une méthode générale pour l’analyse i des matières colorantes, embrassant les plus importantes de celles qui se rencontrent dans le commerce. Donner un aperçu complet des caractères de toutes les matières colorantes apparaît une tâche iaréalisable, lorsque l’on songe qu’à chaque instant surviennent de nouveaux produits, tandis que des marques répandues sur le marché disparaissent. Il ne sera pas difficile à chacun de compléter mon travail en y faisant entrer tel ou tel pigment nouveau ou ancien que j’aurais négligé de mentionner; j’espère que cette méthode ren-dra à plusieurs les même services qu’elle m’a rendus à moi-même depuis de nombreuses années.
- Avant d’aborder notre sujet, nous devons considérer qu’un nombre assez important de matières colorantes commerciales, présentées
- sous un nom spécial, ne sont pas des produits uniques, mais bien des mélanges de deux ou plusieurs composés colorants. Si l’on remarque que, par le fait, ces mélanges ont des emplois beaucoup plus restreints que les produits homogènes ; que les réactions qu'ils donnent à l’essai qualitatif sont troublées et indécises, on comprend qu’il soit très important, avant de procéder à l’essai proprement dit, de s’assurer si la matière colorante que l’on se propose d’examiner est un produit unique ou un mélange. Dans la majorité des cas, la chose est très simple.
- On reconnaît presque toujours un mélange mécanique de couleurs en répandant un peu de poudre sur du papier à filtrer que l’on humecte ensuite, soit avec de l’alcool, ou mieux en projetant ou aspergeant le liquide sur la face opposée du papier. Les particules de liqueurs se dissolvent individuellement et son absorbées par le papier : celui-ci se couvre de dessins en auréoles ou enrayons qui, dans le cas d’un produit unique, sont tous de même couleur. Au contraire, si l’on a affaire à un mélange, on perçoit des taches de deux ou plusieurs couleurs, suivant le nombre des composants réunis dans le produit. Ces apparences sont surtout marquées lorsque l’on observe le papier encore mouillé par transparence. Cet essai donne même quelque notion des quantités relatives de couleurs dissemblables que l’on a mélangées. Ceci est intéressant en ce qu’il importe de distinguer entre les véritables mélanges et les couleurs que l'on a simplement ramenées au type ; ces dernières sont, pour la plus grande partie, formnées par un composé homogène auquel on a ajouté une proportion toujours faible d’une autre matière colorante, dans le but d’en rectifier la nuance. C’est ainsi que la plupart des violets rouges bon marché contiennent un peu de fuschine, etc. Des couleurs, ainsi ramenées à la nuance d’un type commercial, peuvent être étudiées comme produit unique dès que l’on a reconnu la nature du colorant qui les accompagne. Il est assez rare que la petite dose de produit
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- ajouté en altère les réactions au point de ne pas permettre de les caractériser ; encore, dans ce dernier cas, sait-on à quelle cause rapporter les singularités qu’on observe.
- Dans la classe des matières colorantes azoï-ques, les mélanges sont constitués généralement par des produits dont les nuances sont tellement voisines qu’il n’est pas possible de les différencier par le moyen que nous avons indiqué. On met alors à profit la propriété qu’offrent tous les composés benzoïques de se dissoudre dans l'acide sulfurique avec des teintes très diverses. On répand avec précaution (l).un pou de poudre de la matière colorante à la surface d’acide sulfurique pur et blanc, contenu dans une capsule de porcelaine. On observe alors si tous les grains se dissolvent avec la même couleur dans l’acide sulfurique.
- Avons-nous affaire; par exemple, à un mélange d’orangé et d’écarlate de crocéine, nous verrons se produire à la surface de l’acide sulfurique des traînées [rouge carmin à côté de traînées bleu indigo, ce qui nous indique la naturo du mélange. Cet essai est extrêmement précis et sensible.
- Les mélanges mécaniques' sont, de beaucoup, les plus fréquents. Cependant on rencontre aussi des mélanges plus intimes, obtenus par la précipitation simultanée des pigments ou par l’évaporation des solutions aqueuses mélangées. Ici l’essai qualitatif seul peut nous révéler la complexité du produit. Dans presque tous les cas semblables, l’un des composants de la mixture colorante jouit d’une affinité plus marquée que l’autre ou les autres pour les fibres textiles. C’est là précisément un inconvénient capital de ces sortes de produits. Si l’on prépare avec une couleur un bain de teinture et que l’on y plong successivement de petits échantillons de laine ou de soie jusqu’à épuisement du bain, on n’obtient, dans le cas d’une couleur homogène, que des dégradations d’une seule et même nuance.
- (1) Et avec une spatule de platine, dit le texte.
- Mais si l’on opère avec une couleur mélangée, le premier et le dernier échantillons offrent des nuances totalement différentes, dont les autres échantillons forment les tons intermédiaires. On obtient ainsi une séparation très nette. Soit, par exemple, un mélange de violet et de vert : un lambeau de laine teint dans le bain n’en extrait que du violet plus ou moins bleuté et laisse un bain vert bleu, dans lequel la soie se teint en vert. On reconnaît par le même procédé les mélanges accidentels ou la présence nes impuretés colorantes, résultant de la fabrication même, dont les produits n’ont pas été débarrassés à fond.
- Ces essais de teinture ne demandent que quelques minutes lorsque l’on emploie comme cuve un large tube à essai, dans lequel on introduit, en guise de bain, quelques centimètres cubes de liquide, où l’on plonge de toutes petites touffes de laine au moyen d’un fil de platine terminé en crochet.
- Il est souvent intéressant de connaître aussi les substances non colorantes mélangées, soit par le fait de la préparation de la matière colorante, soit intentionnellement, après coup, pour ramener l’intensité du produit à celle d’un type adopté Parmi les premières, on n’a guère à considérer que le sel marin, qui existe en petite quantité dans la plupart des couleurs solubles dans l’eau, la présence de ce sel est facile à reconnaître par la calcination d’une I petite quantité de produit ; on caractérise le chlore dans les cendres.
- En ce qui concerne les substances employées pour charger les matières colorantes, nous avons à considérer les produits suivants :
- lo Sucre. — Celui-ci n’est plus que rarement employé à raison de son prix élevé. On le mélange cependant à la fuschine et, dans ce cas, il est toujours coloré au préalable Par une dissolution alcoolique de fuschine. On 1 reconnaît facilement à sa forme cristalline, " son goût, et à ce qùe les cristaux de sucre co lorés donnent une poudre blanche lorsqu’on 10S écrase.
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- 2° Dextrine, — Se reconnaît aisément et sûrement à l’odorat, lorsque l’on dissout la matière colorante dans l’eau chaude. Son odeur désagréable participe à la fois de celle de la punaise et de celle du foin frais ; elle ne peut être confondue avec aucune autre. La dextrine est surtout mélangée aux matières colorantes du groupe de la rosaniline. Comme celles-ci sont facilement solubles dans l’alcool, et que la dextrine, au contraire, ne se dissout pas dans cet agent, il est, en général, possible d’isoler la dextrine en nature par un lavage à l’alcool fort, de la recueillir et de la peser.
- 30 Sel marin. — Il n’est employé qu’excep-tionnellement pour étendre des matières colorantes peu chères et bien solubles, comme, par exemple, le brun Bismarck. Ici encore on peut recourir à l’alcool pour séparer la matière colorante d’avec le produit inerte.
- (A suivre) {Moniteur scientifique Quesneville.)
- MOYEN DE DÉTERMINER
- LA PROVENANCE DES LAINES
- Les industriels qui emploient des laines de différentes provenances à la fabrication des étoffes sont exposés à des fraudes préjudiciables. Il arrive, en effet, que, par des mélanges habilement faits, le marchand peut tirer profit de laines d’une valeur ordinaire.
- Ainsi, la laine d’Australie, lavée à dos, est mélangée avec la laine d’Allemagne, d’une valeur double, lavée de même ; la laine provenant du Maroc est mélangée avec la laine d'Espagne, qui vaut un tiers de plus. Ces 'leux mélanges sont les plus usités. Il y en a d’autres. On se rend compte par là des pertes considérables auxquelles sont sujets les industriels.
- Il faut donc s’assurer de la provenance exacte des laines avant de les acheter ; il faut reconnaître si telle laine qu’on veut livrer
- comme étant d’Allemagne ou d’Australie en est bien originaire.
- M. Le voiturier, membre de la Société en-tomologique de France, a jadis indiqué les moyens, dans certains cas, de faire facilement la vérification des échantillons et nous pensons qu’il est bon de les rappeler à l’attention de tous ceux qui s’occupent d’industrie lainière.
- La laine russe contient de la folle avoine, et celle de Buenos-Ayres est remplie d’une espèce de petits chardons ; on les distinguera tout de suite des autres laines. Mais en ce qui concerne les laines d’Allemagne, d'Espa-gne. du Maroc et d’Australie, quelle sera la manière de procéder ? L’entomologie vient au secours de l’acheteur et résout la question.
- En effet, les animaux, en se vautrant ou en se couchant simplement dans les herbes de leurs pâturages, recueillent dans leurs toisons une grande quantités d’insectes coléoptères, qui y restent enchevêtrés et y meurent. Après la tonte, les toisons sont envoyées au loin ; partout les échantillons qu’on en détache contiennent des coléoptères, et, au moyen de ces insectes, on constatera la vraie provenance de la laine communiquée et le mélange illicite, s’il y a lieu.
- Les coléoptères ainsi recueillis ne sont presque jamais entiers ; mais comme le plus souvent les pattes seules leur font défaut, que, de plus, ils sont pour la plupart d’une grosseur moyenne, et qu’un échantillon contient plusieurs individus de la même espèce, on peut les déterminer d’une façon certaine.
- Donc, l’acheteur qui aura des doutes sur la provenance d’un échantillon examinera soigneusement les coléoptères qu'il y aura trouvés et se procurera leurs noms, s’il ne peut les connaître lui-même. Mais si tel coléoptère n’habite que le Maroc, il ne se rencontrera que dans la laine marocaine; tel autre, au contraire, commun à plusieurs pays, se rencontrera dans des échantillons différents. Aucune difficulté cependant, puisque chaque
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- produit a parmi le nombre ses hôtes particuliers.
- FIXATION DES COULEURS D'ANILINE
- Le « Badische Anilin und Sodafabrik » à Ludwigshafen-sur-Rhin, vient de prendre un nouveau brevet pour la préparation de dissolution de matières colorantes basiques d’anilines et de couleurs pour impression, à l’aide des acétines, acétochlorhydrines et des chlo-rhydrines de la glycérine.
- Ce brevet réserve une nouvelle méthode de fixation des couleurs basiques d’aniline sur fibres végétales, donnant de meilleurs résultats que toutes les méthodes de fixation par impression aujourd’hui connues et pratiquées.
- On sait que pour fixer ces matières colorantes, on les transforme sur le tissu en leurs combinaisons tanniques, en général peu solubles ou insolubles À cet effet, on les imprime le plus souvent sous forme de couleurs vapeurs qui, à côté de la matière colorante, du tanin et de l’épaississant, contiennent encore certains agents (comme l’alcool, l’esprit de bois, l’acide acétique, les acides oxutique, tar trique ou éthytartrique) dont la présence a pour but de solubiliser, durant le vaporisage, la combinaison tannique, de manière à lui permettre de pénétrer intimement la fibre et de produire une teinture et non un enduit superficiel s’en allant au lavage.
- Or, les agents dont nous avons donné la nomenclature ne remplissent qu’imparfaitement ce but : les uns sont trop volatils, d’autres ont un pouvoir dissolvant insuffisant ; d’autres enfin attaquent la fibre plus ou moins profondément. Ces défauts sont d'autant plus sensibles que l’on imprime des couleurs plus concentrées ou des matières colorantes de faible solubilité. C’est ainsi notamment que l’on ne réussit à produire des fonds nourris, intenses et solides de safranine, de bleu de méthylène et encore plus des diverses indulines, qu’en compromettant la solidité et la résistance du du tissu.
- D’après nos observations, les chlorhydrines et les éthers glycériques des acides gras remplissent pleinement les conditions exigées pour l’impression des couleurs d’aniline et n’offrent aucun des défauts que nous signalions
- La glycérine elle-même ne jouit point d'un pouvoir dissolvant assez accentué pour être utilisée dans le but proposé. Au contraire, ses éthers (chlorhydrines, acétines, acétochlo-rhydines, etc.) sont d’excellents solvants dont le pouvoir peut être gradué à volonté suivant l’effet à produire.
- Pratiquement, on ne se sert pas avec avantage de mono et de diacétine contenant des traces de triacétine, qui s’obtient en faisant bouillir pendant 48 heures, au réfrigérant ascendant, de la glycérine avec le double de son poids d’acide acétique cristallisable et séparant par distillation l’excès d’acide non éthé-rifié. Nous désignerons simplement par la suite un semblable mélange sous le nom d’acétine.
- Les éthers de la glycérine peuvent être ap-pliqués à la préparation des couleurs d’impression suivant deux méthodes : ou bien l’on met à profit leur pouvoir solvant extraordinaire a l’égard des couleurs d’aniline et l’on prépare des dissolutions saturées de ces dernières en les faisant digérer an bain-marie pendant fort longtemps avec l’acétine, etc.; ou bien ion ajoute aux couleurs d’impression préparées avec les ingrédients connus une certaine prO” pertion de l’un des nouveaux solvants. Dans le premier cas, c’est au fabricant de matières colorantes qu’incombe le soin de préparer la dissolution saturée de couleurs d’aniline qul se vend aux lieu et place des pâtes actuelle' ment employées.
- Voici, comme exemple, la formule d’une couleur pour impression :
- Exemple 1.
- 1" Dissolution de matière colorante :
- Indufine................ 10 kilogrammes.
- Acétine................. 40 —
- On provoque la dissolution complète en
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- chauffant pendant quelques heures à 80*-90: centigrades.
- 2* Composition de la couleur : Dissolution préparée suivant (Ie) 12 kil.
- Epaississant (amidon cuit)..... 85 —
- Tanin............................. 3 —
- Exemple II.
- Couleur pour impression : Pâte d’induline à 25 00... 10 kil.
- Epaississant................... 77 —
- Tanin........................... 3 —
- Acétine...................... 10 —
- Lorsqu’on emploie des acétines (ou autres éthers de la glycérine) bien solubles dans l’eau, il est inutile d’associer l’acide acétique à la couleur d’impression. Au contraire, lorsque l’éther de la glycérine ne se dissout qu’avec peine, comme c’est le cas pour la triacé-tine, l’acéto-chlorhydrine, la dichlorhydrine, il est bon d’ajouter à la compooition une petite quentité d’acide acétique.
- Les meilleurs résultats s’obtiennent à l’aide de la méthode indiquée par l’exemple I.
- PRÉPARATION DE ROSANILINES
- Bleues, solubles dans l'eau, par Vaction des dia-mines aromatiques sur les rosanilines. — Oxydation sur la fibre des couleurs obtenues avec ces nouvelles matières colorantes.
- Par Dahl et Cie , à Barmen.
- Objet du brevet :
- 1. Procédé de préparation'de matières colorantes bleues, solubles dans Peau par l’action des dérivés diamidés de la benzine, du toluène et du xylène sur la rosaniline ou ses sels à une température d’environ 180°.
- 2. Procédé pour oxyder sur la fibre même les matières colorantes préparées suivant 1, à l'aide de chromate ou de chlorate de potasse, de ferricyanure, de chlorure ferrique ou d’autres agents similaires.
- Description:
- Les diamines de la benzine, du toluène et
- du xylène offrent la propriété de réagir, comme l’aniline, sur la rosaniline et ses sels ; le procédé de préparation des nouveaux bleus de rosaniline ne diffère pas de celui qu’on suit dans la préparation des bleus d’aniline ordinaires. On fond la rosaniline, additionnée d’une petite quantité d’acide benzoïque, avec un poids égal d’une phénylène-diamine ou d’un homologue et l’on maintient la température à 180° pendant 3 à 4 heures. En prélevant de temps à autre des échantillons de la masse, on suit les progrès de la réaction que l’on interrompt lorsque l’on a atteint la nuance du type. Si l’on chauffe trop longtemps, ou bien que l’on élève la température au-dessus de 1800, le bleu acquiert un ton gris et perd de son pouvoir colorant. Au lieu d’opérer avec la rosalinine, on peut faire agir la diamine sur un sel de rosaniline (fuchsine), en ayant/ soin de mettre en présence une quantité d’acétate de soude suffisante pour transformer toute la base colorante en acétate.
- Exemple. — Dans une marmite à agitateur reliée à un appareil réfrigérant, on introduit : Rosaniline 50 kilogrammes.
- Phénylène-diamine... 50 —
- Acide benzoïque...... 3 —
- On chauffe pendant 3 heures environ à 180', en remuant continuellement. On envoie dans la masse fondue un courant de vapeur d’eau, on lave le produit à l’eau chaude et on le dissout dans la quantité exactement suffisante d’acide chlorhydrique. On filtre, on précipite par le sel, on redissout et l’on précipite une seconde fois ; finalement on recueille la matière colorante sur filtre et on l’exprime.
- Toutes les diamines fournissent ainsi des matières colorantes utilisables. Toutefois celles obtenues avec les paradiamines se distinguent par la plus grande solidité de leurs nuances à la lumière.
- Les nouveaux bleus teignent le coton et le lin, soit sans mordant, soit sur tannin en nuances variant du bleu pur au bleu gris. La | laine est teinte en bleu sans mordant.
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- Oxydation de ces matières colorantes sur la fibre
- En ajoutant à la dissolution de l’un des nouveaux bleus de rosaniline du chromatede potasse ou un autre agent oxydant, il se forme un précipité noir bleuté insoluble. Cette propriété peut être mise à profit pour donner aux nuances produites avec ces matières colorantes plus d’intensité et de solidité. A cet effet la fibre est passée, après la teinture en bleu, dans un bain chauffé à 600, contenant 5 à 7 pour 100 du poids de l’étoffe de chromate de potasse.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Paris. — Charpentier (dame), teinturier-dégraisseur, rue Amélie, 3. — J.-c. : M. G. Thomas. — S. : M. Boussard. — Jug. du 3 août.
- Aubusson. — Leclerc (Maurice), teinturier. — Jug. du 24 mai.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Formation de la Société en nom collectif Schlienger et Hattler frères, imprimeurs sur étoffes, rue Botzaris, 68. — Durée : 9 ans. — Cap : 6,400 fr. — Acte du 19 août. — J. g. d’A.
- Reims. — Formation de la Société en nom collectif Génin et Le Blanc, imperméabilisation des tissus, tuyaux, courroies, etc. — Durée : 9 ans. — Cap. : 30,000 fr. — Acte du 20 juillet.
- Lyon. — Formation de la Société en commandite Barraud, veuve Piot et Cie, gazage, lustrage, brillantage et pliage des soies et fantaisies, rue du Commerce, 38. — Durée : 12 ans. — Cap. 10,710 fr. dont 7,000 fr. en commandite. — Acte du 18juin.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Dissolution, à partir du 27 juillet, de laSociété Eugène Clabault et Cie, dentelles, tulles, etc., rue de Cléry, 28 et 30.—Liquid. : M. Clabault. — Acte du même jour. — C.
- Paris. — Dissolution, à partir du 19 août de la Société Duhamel et Drouvillé, (tapisserie et broderie à la main), rue Pierre-Lescot, I. — Liquid. : M. Clément, rue Hauteville, 5. — Acte du même jour. — G. T.
- PROROGATIONS DE SOCIÉTÉS
- Lille. — Prorogation de 6 ans, du 1er janv. de la Société en nom collectif Victor et Carlos Mas, nég. en toiles, rue du Molinel, 41. — Cap. : 300,000 fr. — Acte du 31 juil.
- BIBLIOGRAPHIE
- LES LOIS FRANÇAISES EXPLIQUÉES par P. Mirode, avocat(1 vol. gr. in-18 de 900 p.) Prix : 12fr. (franco).
- Voici un ouvrage que nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs. L’auteur, très familier avec toutes les questions juridiques, a eu l'ingénieuse idée de condenser et d'expliquer en un volume d’environ 900 pages toute notre législation civile, pénale, commerciale, industrielle, rurale, financière, militaire, municipale, administrative.
- La division adoptée dans ce travail, suivant un plan d’une grande originalité, est la suivante : « Vie civile, vie judiciaire, vie publique, vie religieuse, vie militaire, vie commerciale, vie industrielle, vie financière, vie agricole, vie libérale.» Nous trouvons, par exemple, dans la vie militaire, la loi sur le recrutement ; dans la vie publique, les diverses lois électorales, l’organisation des corps administratifs, etc.; dans la vie industrielle, les lois concernant les brevets d’invention, les marques de fabrique, les syndicats professionnels, etc., etc.
- Les explications fournies sur chacune de ces matières sont non seulement précises, mais encore faciles à comprendre pour les personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de se livrer à l’étude du droit.
- On réclamait depuis longtemps un livre bien clair sur la législation de notre pays et permettant à chacun de connaître exactement ses droits, ses devoirs et ses intérêts. Les « Lois françaises expliquées », que vient de publier M. P. Mirode sont certainement l’ouvrage utile si longtemps attendu.
- Adresser les demandes, accompagnées d’un mandat-poste, au bureau du Journal.
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- 30» Année, No 19. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 5 Octobre 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS (suite).
- LA TARTRAZINE.
- LA TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE (suite).
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- LE TRIOPHÈNE. g TRIBUNAUX.
- BIBLIOGRAPHIE.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS — ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l‘analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs,
- APPRÊT DES TISSUS par MM. H. David et Cie,
- Le but poursuivi par MM. H. David et Cie, est de faciliter le garnissage, le tirage à poil des tissus de coton fabriqués avec des matières courtes et communes. Pour obtenir ce résultat, les brévetés utilisent à l’apprêt des fils, soit avant tissage, soit sur l'étoffe tissée Un corps gras saponifié par un acide spéciale-ment un sulforésinate de soude, dans la proportion de un kilogramme d’huile pour 850 grammes de soude à 25 degrés Beaumé. Le corps gras aide au glissement de la carde et empeche l’arrachage des filaments.
- TISSUS HYDROFUGES ET AÉRIFÈRES par M. Chevallot.
- Pour rendre les tissus imperméables à la Pluie mais non à Pair et à la transpiration, M. Chevallot soumet les diverses étoffes à une immersion à froid (d’une heure environ) dans une émulsion savonneuse additionnée de ca-séate de chaux, puis dans un bain d’acétate d'alumine.
- Il se forme ainsi un savon insoluble d’alumine et de chaux.
- L’émulsion savonneuse s’obtient en dissolvant 2 kilogrammes de savon dur dans 50 litres d’au tiède.
- Pour le caséate de chaux, on commence par étendre la caséine du lait de 4 à 5 fois son volume d’eau, on filtre et on égoutte pendant vingt heures. Quatre kilogrammes de la pâte ainsi préparée sont délayés dans vingt-cinq litres d’eau avec cent grammes de chaux éteinte, puis mélangés avec une dissolution de 25 parties de savon mou pour 75 parties d’eau.
- Les deux émulsions constituent le bain caséo-savonneux de chaux.
- Le bain d’acétate d’alumine qui suit le dernier, doit marquer de 4 à 5 degrés Beaumé.
- DÉGRAISSAGE DE LA LAINE par M. Toppan.
- M. Toppan revendique la propriété d’une composition favorable au désuintage de la laine et préparée au moyen de :
- Huile de graine de moutarde. 4 parties en poids
- Huile de paraffine.......... » » »
- Huile minérale dite « vacuum
- oil »..................... 1 » » »
- Alcali..................... 4 » » »
- Le tout est dilué à raison de 30 grammes par décalitre d’eau et chauffé entre 49 et 54 degrés centigrades.
- La laine en suint est immergée pendant cinq
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- à dix minutes dans le bain ainsi préparé, puis, pendant deux minutes, dans une solution faiblement alcaline, et séchée.
- Dans ces conditions, la matière fibreuse est blanche, souple, exige moins d’huile d’ensimage que d’ordinaire pour les préparations de la filature. Le produit filé prend bien la teinture.
- ESSAIS DE RÉSISTANCE DES TISSUS Par M. O'Connor.
- M. O’Connor estime que les essais dyano-métriques tels qu’ils sont pratiqués actuellement, c’est-à-dire sur des bandes plus ou moins étroites découpées dans la largeur du tissu, ne peuvent fournir des renseignements exacts sur la qualité de l’étoffe. Il a, pour ce motif, construit un appareil avec lequel le tissu est soumis à la traction dynanométrique dans les conditions mêmes où il est livré à l’acheteur. Deux pinces, formées de trois groupes de rouleaux, sont reliées d’un bout avec un balancier chargé de poids, de l’autre avec un piston hydraulique qui produit la traction aussi uniformément que possible.
- CUVE LAVEUSE MÉCANIQUE Par M. Rizzo,
- Cette machine à laver les matières textiles sous divers états se compose d'une cuve fixe en bois ou en tôle, dont le fond est incliné pour faciliter la vidange. Sur le fond se trouve fixé un chevalet qui supporte l’axe vertical ou pivot d’un panier à claire-voie, en osier ou en métal, ledit panier, quelque peu diminué de diamètre vers la partie supérieure, peut être suspendu à une potence fixée au mur de l’atelier par une corde s’enroulant sur une poulie à gorge et manœuvrée directement à la main ou à l'aide d’un treuil. Il devient ainsi facile d’enlever le panier hors de la cuve pour procéder au déchargement des matières lavées et au chargement des matières à laver.
- Le mouvement est donné, en dessous du
- panier, à l’arbre de pivot par le moyen de deux roues d’angle ; la roue qui commande se trouve clavetée sur un arbre horizontal muni d’autre bout d’une roue dentée mue par chaîne galle et volant à manivelle.
- MACHINE A DÉCORTIQUER LA RAMIE par M. Haag.
- Cette machine se présente sous l’aspect d’un cylindre vertical et les tiges y sont trai -tées verticalement. Les dites tiges suspendues, d’un bout, à une sorte de couronne dentée (tournant à l’intérieur d’un collier annulaire) s’engagent dans une première boîte fermée, de hauteur égale à la hauteur de la machine.
- Cette boîte est formée de trois compartiments dont les parois opposées sont successivement lisses, cannelées et striées en zig-zag. Les parois lisses écrasent les tiges, les suivantes commencencent et les dernières achèvent le concassage.
- Des cylindres tournant verticalement et de surfaces équivalentes pourraient être substitués aux doubles parois de la caisse.
- Dans l’un et l’autre cas les surfaces travaillantes peuvent être chauffées pour faciliter le décor ticage.
- Les tiges continuant leur évolution circulaire rencontrent une série de chaînes sans fin munies (dans l’ordre ci-après) de battes, de lames espadeuses, de brosses nettoyeuses, de galets articulés pour l’assouplissage des fibres. Ces divers organes ainsi que la boite sont groupés sur la moitié du cercle alimentaire de telle sorte que le décorticage effectué d’un bout, l’extrémité travaillée est suspendue a son tour pour utiliser la partie complémentaire et symétrique de la machine, au traitement de l’extrémité opposée des tiges.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 174932. 12 mars 1886; Lyon. - Appareil à tendre les manches de vêtements confectionnés, pantalons, bas, chaussettes, étc.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- L’appareil se compose :
- 1* D’une tringle de métal résistant et flexible d’un diamètre de 7, 8 ou 10 m[m. Cette tringle est filetée à une de ses extrémités en forme de vis, l’autre extrémité restant lisse et polie. Cette tringle est cintrée selon la coupe, la forme et la grandeur d’une manche de vêtement, d’une jambe de pantalon, d’un bas, d’une chaussette, etc.;
- 2’ D’une molette divisée en trois parties, l’une est taraudée de façon à recevoir la vis de la branche de la tringle sus-désignée, pour en opérer le rapprochement ou l’écartement, selon la volonté de l’opérateur. La seconde partie de la molette, celle du milieu, est libre et à jour, de façon à permettre le mouvement de va-et-vient de la vis. La troisième partie de la molett est percée presque en totalité en forme de tube à âme lisse, de façon à permettre également le mouvement d’appel ou de recul de l’autre extrémité de la tringle.
- Au moyen de la molette, on peut, après avoir introduit la tringle dans l’objet à apprêter, le tendre plus ou moins, de façon à rendre également l’étoffe à apprêter.
- 174936. 26 mars; Mathieu. — Machine continue devant servir à dérailler les tissus de laine, soie, coton et autres matières textiles animales ou végétales.
- Dans cette machine, le mouvement d’entraînement de l’étoffe est réalisé par deux chaînes sans fin, à pinces ou à picots, soit que la table des pinces soit verticale ou horizontale, soit que les picots soient droits, obliques ou horizontaux. Ces deux chaînes se meuvent dans un même plan et toutes deux avec la même vitesse uniforme.
- Pour le déraillage, les deux chaînes subissent parallèlement une série de renvois en zig-zags obtenus sur deux séries de galets ou rochets placés sur deux chariots qui peuvent se rapprocher ou s’éloigner simultanément.
- Pour faciliter l’entrée du tissu dans la machine et lui donner une certaine tension, deux charnières placées aux guides de la chaîne à l'entrée permettent de diminuer à volonté cette
- entrée indépendamment de l’écartement des autres chemins-guides de la machine, qui restent fixes.
- 174964. 23 mars ; Société L. Kessler et John. — Appareil en plomb pour le blanchiment dans le vide.
- Ces appareils sont formés d’une enveloppe en plomb massif munis de nervures et ayant dans sa partie supérieure un tube d’arrosage formé par un canal creusé dans l’enveloppe même. Ces appareils ont pour but d’éviter les effets nuisibles de l’oxydation des parois et du fond, comme il arrive fréquemment avec les appareils métalliques.
- 174993. 24 mars ; Société Basdiche Antin et Soda Fabrik. Préparation de dissolutions de matières colorantes et de couleurs d’impression au moyen d’acétines, d’acéto chlo-rhydrines et de chlorhydrines de la glycérine.
- 175020. 25 mars ; Société A. Collineau et Cie. — Production sur matières végétales et animales de couleurs bleues, violettes et noires au moyen de la benzylaniline et ses homologues.
- 175024. 25 mars ; Guichard-Husson. — Installation d’appareils pour le blanchissage et le lessivage automatiques.
- L’objet du brevet consiste en une installation d’appareils mécaniques permettant d’obtenir automatiquement le blanchissage et le lessivage de tissus de toutes sortes. Ces appareils sont particulièrement des rouleaux cannelés qui pressent les étoffes à lessiver et des pompes qui servent à remonter les lessives pour en arroser ces tissus.
- 175034. 30 mars ; Société anonyme de la teinturerie sphanoise. — Machine à teindre les tissus placés dans les barques en couches régulières et au large.
- Cet appareil se compose :
- 1* D’un chariot à tourniquet ou à cylindre tournant toujours dans le même sens et marchant automatiquement sur la barque dans un mouvement de va-et-vient;
- 2- D’un cylindre élargisseur ou de tout autre organe ayant pour but d’élargir le tissu ;
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 3* De deux rouleaux d’appel fixés sur un côté de la barque pour la protection des plis du tissu dans le bain pouvant fonctionner seul ou individuellement ;
- 4- D’une tablette placée à l’avant du cylindre pour distribuer le tissu dans le bain et à l’arrière pour le recevoir après teinture.
- 175053. 26 mars ; Société Gaydet père et fils. — Machine à chiner les fils en écheveaux par impression en plusieurs couleurs.
- Dans cette machine, les écheveaux à chiner sont successivement amenés aux diverses paires de cylindres chineurs superposés par des chaînes ou courroies sans fin animés d’un mouvement de rotation continu, et sur lesquels les écheveaux sont maintenus et tendus par des tringlettes ou aiguilles retenues par leurs extrémités dans les chaînes ou les courroies sans fin.
- J. FAYOLLET,
- A vocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- DE LA MARQUE DE . FABRIQUE DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTROLE COMME ANALYSE
- (Suite.)
- Les noirs au pied et à la galle, peu usités dans les soies fines, ont reçu une très grande application dans les soies dites « grosses ».On a appelé ces genres « brûlés », par suite de l’excès de charge.
- Ils s’emploient principalement sur les floches et cordonnets faits en fantaisie, shappe ou soie. — On est arrivé à de tels poids que l’on a dû modifier les torsions en filature, à cause du gonflé donné par la charge et qui ferait éclater le briq à la teinture,ainsi que je crois l’avoir dit dans un article antérieur.
- On esc arrivé en Allemagne à donner jusqu’à 700 00 de charge. — Ici j’ouvre une parenthèse.
- Si le cordonnet chargé à 700 0[0 est en soie,
- comme il a perdu 25 0[0 au décreusage par la perte du grée de la soie, cela représente en réalité d’après la manière de compter acceptée 75 k. de soie cuite, pesant après teinture 800 k. d’où en divisant 800 : 75 on arrive à trouver que 103 k. de soie cuite dans ces genres, représentent après teinture environ 10 70 k.Que l'on s’étonne après cela que la consommationne veuille plus de ces articles.
- L’analyse d’un cordonnet ou d’une floche fantaisie ou soie, doit toujours être précédée d'un lavage à l’eau distillée.
- Dans ce lavage on recherchera la présence de la glycérine et de l’acétate de plomb. Souvent pour compléter la charge on emploie du sous acétate de plomb en dernier lieu. — Ce sel outre le poids, donne de la douceur et du touché. C’est-à-dire que dans l’article pour glands de rideaux, des bonnets, etc., il faut que les torsades tombent naturellement, et le plomb seul donne cet effet.
- Mais ce sel éminemment toxique, doit être employé avec intelligence.
- L’oxyde de plomb doit être fixé par les tanins donnés précédemment et la soie ne doit rien lâcher en sous acétate au lavage à l'eau, et non comme j'ai eu l’occasion de le constater, perdre jusqu’à 10 0[0 de ce sel dans ces condit ons.
- Quand un noir perdra ainsi, il est évident que les ouvrières maniant ces soies, risquent de s’empoisonner, en portant les doigts a leurs lèvres. Le plomb fixé par les tanins est toujours toxique, mais beaucoup moins.
- La glycérine n’a aucune propriété nuisible. Il reste à la dorer en la retrempant dans le liquide évaporé provenant du lavage, d'après la méthode usuelle.
- Quelquefois dans ces noirs on emploie des quantités considérables d’huile d’olive tournante pour les adoucir et leur donner du brillant, jusqu’à 10 ou 12 00 du poids de la soie pure. Mais alors on a des soies exposées a rancir, voire même à prendre feu toutes seule® par l’accumulation en certaine quantité, cette
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- combustion étant facilité par la présence d’une énorme quantité de tannates de fer.
- La combustion lente est tellement à redouter que les Compagnies de transport n’acceptent les « brûlées » qu’emballées par petites quantités entre des planchettes, et non par ballots. Et encore les paquebots transatlantiques font-ils leurs réserves. Au moindre échauffement on les inonde. Pour le transport, ces soies sont reléguées aux mêmes conditions que l’acide nitrique fumant et la dynamite.
- Un lavage d’un poids donné de soie dite « brûlée » dans l’éther de pétrole, donnera le corps gras. — Dans le résidu, l’on recherchera la nature du corps gras. Actuellement l’on remplace en parti les corps gras huileux naturels, par de la paraffine ou des huiles blanches de pétrole-vaselines, etc., que l’on applique par voie d’émulsion, ou de dissolution dans la benzine.
- Si ces derniers produits sont employés purs, il est facile de les reconnaître ; mais s’ils sont mélangés avec des corps gras naturels, il est assez difficile de les distinguer, voire de les doser. On peut les reconnaître et les séparer tant bien que mal, en ce qu’ils ne se saponifient pas sur des lessives de soude caustique et flottent sur les lessives à chaud, il faut opérer avec des ballons, à renversement du liquide distillé, pour éviter les pertes par évaporation. Ce produit étant assez sensiblement volatil à la température de 1000.
- Si l’on opère sur un mélange de corps gras et de produits paraffineux, après l’ébullition avec la soude caustique à 50° Beaumé, les corps gras naturels seront dissous, à l’état de savon, et les produits paraffineux flotteront. On les recueillera par décantation. Mais encore une fois, cette analyse n’est ni facile, ni exacte.
- Les soies « brûlées » étant lavées à l’eau distillée, et à l’éther de pétrole, sont soumises à l’action de l’acide chlorhydrique pur dilué à 70- Beaumé, et alors il se présentera trois phénomènes :
- 1- Le liquide se colorera en jaune et la soie restera jaunâtre ; gt
- 2’ Le liquide se colorera eu violacé et la soie restera jaunâtre ;
- 3- Le liquide se colorera en jaune ou violacé et la soie restera bleue.
- Le liquide se colore en jaune, la soie reste jaune ; dans ce cas, on a un noir primitif par pied et engallage.
- L’acide chlorhydrique démoutre la majeure partie du tannate de fer ; il ne reste plus sur la soie qu’un peu d’acide tannique, que l’on finira d’enlever par un petit lavage à la soude caustique à froid et très diluée.
- En répétant une fois ces deux opérations, bien rinçant à l’eau distillée et séchant, l’on a assez exactement le poids de la soie cuite, ou de la fantaisie ou shappe. Encore une fois, dans ce genre d’analyse, que l’opérateur ne s’effraie pas de ce qu’il finit par ne plus rien lui rester dans les doigts.
- On emploie pour ces noirs divers tanins, tantôt bleus ou verts, mais toujours les tanins verts sont accessoires. A l’analyse il est impossible d’en faire la distinction. Ceci est une question de spécialiste.
- Quant à l'analyse brute des matières minérales contenues, pour un poids donné de soie chargée, elle s’effectue par l’incinération comme pour les soies vues précédemment, et la calcination dans un creuset de platine, avec la précaution de se méfier de la présence de l’oxyde de plomb, dont la réduction pourrait entraver la formation de plomb métallique, qui perfore aisément les creusets de platine ; dans tous les cas les altère toujours, en formant un alliage de platine et plomb.
- Il faut donc incinérer en brûlant les flottes à l’air, après les avoir coupées en petits morceaux et mettre les premières cendres dans la capsule de platine, par petites quantités, avec du nitrate d’ammoniaque.
- Dans le résidu on cherchera le dosage du plomb et de l’oxyde de fer. Incidemment on cherchera la présence de l’oxyde d’étain.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Le liquide se colore en violacé, et la soie jaunâtre. Mêmes considérations que précédemment, si ce n’est que la nuance violacée indique la présence du bois d’Inde pour fleurir le noir.
- Le liquide devient jaune ou violacé et la soie reste bleue. La coloralion jaune indique comme précédemment l'absence du bois d’Inde, indiquée au contraire par la nuance violacée.
- Le fond de bleu indique que la soie a été bleutée; on est en présence de noirs plus fins, plus solides. Parfois on a donné du fond de bleu de cuve, mais cela ne se fait plus aujourd’hui.
- Quelquefois dans la liqueur on trouve du bleu de Prusse en suspension ; cela indique que la soie a été non seulement bleutée au commencement de la teinture, mais encore après.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- LA TARTRAZINE
- est le jaune le plus solide sur laine, connu jusqu’à ce jour, résistant à l’air, à la lumière, au laçage et au foulon, et supportant l’acide à toute proportion.
- Elle se combine avantageusement avec les ponceaux, roccelline, etc., et donne des nuances très solides.
- La Tartrazine se dissout aisément et parfaitement à l’eau chaude, sans aucun dépôt, et s’emploie avec addition d’acide sulfurique et de sulfate de soude, comme suit :
- Teinture sur laine.— Dissoudre le colorant à l’eau chaude et ajouter au bain de teinture de 2 à 5 0(0 (du poids de la laine) de la dissolution suivante :
- Sulfate de soude.......... 160 gr.
- Acide sulfurique.......... 50 »
- Eau........................ 500 »
- Après teinture, aviver dans un bain d’eau froide.
- Impression sur laine:
- Dissoudre : 20 gr. tartrazine
- dans 200 » eau ;
- ajouter 600 » dissolution de gomme
- moitié eau, moitié
- gomme,
- et 200 » mordant composé de :
- 20 gr. alun, 15 gr.
- acétate de soude,
- 5 gr. acide tartri-
- que, 200 gr. eau.
- Imprimer, vaporiser pendant 20 minutes,
- sans pression et laver.
- PROCÉDÉS EMPLOYÉS
- Pour la TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE
- CARDÉE ET EN PIÈCES
- Par un TEINTURIER
- (Suite)
- Dauphin. — 150 k. laine peignée. Bouillon, 2 0(0 bichromate de potasse.
- Après lavage et à bain frais, passer une passe sur le bain avec un peu d’extrait de Cuba et de Ste- Marthe.
- Entrée. 1 k. 200 g. Extrait de Ste-Marthe
- 2 100
- Rejet. 0 600
- 1 400
- » de Cuba.
- » de Ste-Marthe.
- » de Cuba.
- Vert foncé bleuté.. — 20 k. laine peignée
- ordinaire.
- Bouillon, 2 0[0 bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 1 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- 0 600 » de campêche.
- Rejet. 0 500 » de Cuba.
- 0 300 » de campêche.
- Marron foncé. — 10 k. laine peignée
- demi-fine.
- Bouillon, 2 0(0 bichromate de potasse. A bain frais.
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS
- ;
- ce G G&
- Entrée. 2 k. 400 g. Extrait de St-Marthe.
- 2’ 100 » de Cuba.
- 0 600 » de campêche.
- Rejet. 2 400 » de Ste-Marthe.
- 2 100 » de Cuba.
- 1 800 » de campêche.
- 2e Id. 1 800 » de Ste-Marthe.
- 1 .00 » de campêche.
- Beige. — 17 k. laine demi-fine.
- Bouillon, 2 0[0 bichromate de potasse.
- Le lendemain, après lavage et à bain frais.
- Entrée. 1 k. 400 g. . Extrait de Cuba.
- 1 200 » de Ste-Marthe.
- 0 025 » de campêche.
- Rejet. 0 500 » de Ste-Marthe.
- 0 300 » de Cuba.
- 0 020 » de campêche.
- Marron. — 18 k. laine peignée demi-fine.
- Rabat sur bain du n- 27.
- Entrée. 2 k. 400 g. Extrait de S:e-Marthe.
- 0 700 » de Cuba.
- 0 200 b de campêche.
- Rejet. 1 800 » de Ste-Marthe.
- 8 250 » de Cuba.
- 0 200 » do campêche.
- Marron. — 18 k. laine peignée fine.
- Rabat à bain frais.
- Entrée. 2 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- Seabieuse. — 20 k. laine peignée ordinaire. Bouillon, 2 0(0 bichromate de potasse.
- 2 0[0 acide sulfurique.
- 3 00 alun.
- 3 0[0 saimuriate d’étain.
- Le lendemain après lavage, rabat sur bain frais et sans former de bain.
- Entrée. 1 k. 400 g. Extrait de Ste-Marthe. 0 020 » de campêche.
- Rejet. 1 400 » de Ste-Marthe.
- Faire laver aussitôt refroidi. La nuance monte d’un demi ton à la sèche.
- Vineuse. — 20 k. laine peignée ordinaire.
- Bouillon, 2 0|0 bichromate de potasse.
- A bain frais et sans former de bain.
- Entrée. 2 k. 400 g. Extrait de Ste-Marthe
- 0 350
- Rejet. 1 803
- 0 350
- 0 020
- » de Cuba.
- » de Ste-Marthe, » de Cuba.
- » de campêche.
- Noisette. — 5 k. laine peignée fine. Bouillon, 3 0[0 bichromate de potasse.
- Le lendemain, à bain frais.
- Entrée. 3 cuillerées à bouche. Extrait de Cuba.
- 1 cuillerée à bouche. Extrait de Ste-Marthe.
- 1 cuillerée à café. Extrait de campêche.
- Rejet. 3 cuillerées à bouche. Extrait de Cuba.
- 2 400
- 0 010
- Rejet. 2 100
- 1 800
- » de Ste-Marthe.
- » de campêche.
- » de Cuba.
- » de Ste-Marthe.
- 3 cuillerées à bouche. Extrait de Ste-Marthe.
- 1 cuillerée à café. Extrait de campêche.
- Loutre. — 18 k. laine peignée fine. Bouillon, 2 0[0 bichromate de potasse. Rabat sur bain du n- 29.
- Entrée. 0 k. 500 g. Extrait de Cuba.
- 2 400 » de Ste-Marthe.
- 0 600 » ne campêche.
- Rejet. 2 100 » de Cuba.
- 1 800 » de Ste-Marthe.
- 0 600 » de campêche.
- Réséda. — 30 k. laine peignée demi fine. Sur un bain déjà formé en réséda plus pâle. Entrée. 5 00 tartre rouge.
- 10 00 sulfate d’alumine.
- 0 k. 4900 g. Extrait d’orseille.
- 0 ff. 200 g. Composition d’indigo préparée.
- 1 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- Rejet. 0 k. 500 g. Extrait d’orseille.
- 0 k. 050 g. Composition d’indigo préparée.
- Bois. — 17 k. laine peignée fine.
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- 224
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Bouillon, 2 0(0 bichromate de potasse.
- Le lendemain, rabat à bain frais.
- Passer une passe sur un bain afin d’enlever la crudité de Peau.
- Entrée. 1 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- 2 400 » de Ste-Marthe.
- Rejet. 6 » » de Ste-Marthe
- 4 k. cochenille ammoniacale pré-parée.
- 1er rejet. 2 k. cochenille ammoniacale prépréparée.
- 0 k. 020 g. ponceau RRR.
- 2e rejet. 0 020 ponceau RRR.
- Marron foneé. — 17 k. laine peignée fine, Bouillon, 2 0[0 bichromate de potasse. Rabat sur le bain n- 35.
- Entrée. 0 k. 700 g. Extrait de Cuba.
- 0 300
- 0 020
- Rejet. 0 600
- 0 020
- » de Ste-Marthe.
- » de campêche.
- » de Ste-Marthe. » de campêche.
- Aventurine.—120 kil. laine peignée 1[2 fine. Sur le bain du cramoisi.
- Entrée. 1 k. tartre rouge.
- 1 k. 800 g. 2 400 0 500 Rejet. 2 400
- 0 600
- sulfate d’alumine.
- Extrait de Cuba.
- » d’orseille.
- » de Cuba.
- » d’orseille.
- Chair.—7 k. 50 laine peignée commune sur un bain déjà formé ; entrer a froid avec 0 k. 006 g. orangé 2.
- 0 006 ponceau R. 0 700 acide sulfurique 66.
- Chauffer graduellement, sortir les laines tous les 1{4 d’heure afin de changer les fils. Faire cette opération quatre fois.Ensuite laisser les peignés dans le bain jusqu’à ce qu’il soit complètement tiré. Laisser refroidir et faire laver de suite.
- Caroubier.—17 kilos laine peignée fine. Opérer comme pour le procédé chair. Entrée. 1 12 00 ponceau RRR.
- 1/2 0|0 Machine AS.
- 0 k. 700 g. acide sulfurique 66-.
- Grenat.—16 kilos laine peignée fine. Opérer comme pour le procédé chair. Entrée. I 0[0 ponceau RRR.
- 1 0,0 fuchsine AS.
- 5 k. extrait d’orseille R triple.
- 1 acide sulfurique 66'.
- Crawoisi.—20 kilos laine peignée fine. Former le bain deux fois. Entrée. 5 0[0 tartre blanc. 10 010 alun.
- Violet.—15 kilos laine peignée ordinaire. Entrée. 0 k. 020 g. Violet 300 BBN.
- 0 020 » 125.
- Rejet. 0 125 » 125.
- (Reproduction interdite.) (A suivre.)
- Dernièrement, une grande fête a eu lieu à Saint-Denis, à l’usine Poirrier.
- A l’occasion de sa nomination d’officier de la Légion d’honneur, M. Poirrier, directeur de la Société des matières colorantes, réunissait dans un banquet fraternel tout son personnel, chimistes, ouvriers, employés.
- Une magnifique tente avait été élevée dans une des cours de l’usine et cinq cents convives prirent place autour des tables.
- Le ministre du commerce et de l’industrie, assisté de son directeur de cabinet et du personnel, M. Gustave Ollendorff, et de son sous-chef, M. Payelle, avait honoré de sa présence cette fête de famille.
- Au dessert, plusieurs toasts ont été portés par M. Poirrier, par M. Lauth, l’habile directeur de la manufacture de Sèvres, qui fut un de ses premiers collaborateurs, ainsi que par le directeur de l’usine, les divers chefs de service et le doyen des ouvriers, employé dans l'usine depuis 26 ans.
- Dans un magnifique discours, vivement aP
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 225
- plaudi, M. Lockroy a dit qu’en nommant officier de la Légion d’honneur l’honorable M. Poirrier, le ministre du commerce avait voulu honorer en même temps tous les travailleurs de l’usine, grands et petits, et démontrer que, grâce à une sympathie réciproque entre patrons et ouvriers, grâce à une sympathie réciproque entre patrons et ouvriers, grâce à une solidarité bien entendue, l’industrie française pouvait combattre avec avantage la concurrence étrangère; annonçant que dès aujourd’hui l’exposition de 1889 allait être organisée, il a dit qu’il avait la conviction que la France saurait montrer au monde qu’elle est toujours à l’avant-garde du progrès.
- PRIX DE LA
- SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT pour l’industrie NATIONALE
- Nous relevons les prix suivants parmi les prix divers proposés et mis au concours pour être décernés par la Société dans les années 1887, 1888 et 1889.
- Prix de 2,000 francs pour un moteur à huile lourde.
- Les bas prix auxquels peuvent être obtenus actuellement divers combustibles liquides, tels que les huiles lourdes, les résidus de pé-trle et les goudrons, doivent engager les industriels à rechercher l’emploi avantageux de ces combustibles riches pour l’obtention directe de la force motrice à bas prix.
- La Société d’encouragement propose un prix de 2,000 francs, en vue d’exciter les recherches dans ce sens.
- Pour avoir droit au prix proposé, il faudra présenter, en service pratique et constant, un ou plusieurs moteurs fonctionnant par l’emploi direct, uon de l’essence minérale, mais bien de l’huile de pétrole lampante ou, mieux encore, d’huiles lourdes ou de goudrons, résidus de la distillation du pétrole, des schistes ou des charbons minéraux.
- | Ce prix sera décerné, s’il y a lieu, en 1887. | Prix de 3.000 francs pour un procédé de rouissage industriel du lin et du chanvre, qui, tout en faisant du rouissage une opération manufacturière, permettra de traiter les tiges à proximité du lieu de la récolte. Le rendement en filasse, l’épuration et les qualités de la fibre, l’économie de la main-d’œuvre devront composer tout au moins le supplément de dépenses occasionné par l’adoption des moyens nouveaux.
- Le prix ne pourra être décerné avant la justification d’une exploitation industrielle de deux campagnes, au minimum, et de l’utilisation, « par la filature française, des produits rouis durant cette période.
- Ce prix sera décerné en 1889.
- Prix de 2.000 francs pour la substitution à l’acide sulfurique dans la teinture, et notamment dans la teinture des soies, d’un aure composé donnant aux fibres l’apprêt voulu, mais n’exerçant pas sur elles la même action destructive.
- Ce prix sera décerné, s’il y a lieu en 1887. Prix de 2.000 francs et de 1.000 francs pour la fabrication industrielle, en France, de l’acide sulfurique fumant dit de Nordhausen et de l’acide sulfurique anhydre.
- La fabrication de l’acide sulfurique de Nordhausen a été jusqu’ici le monopole de quelques fabriques de l’Allemagne. La consommation était d’ailleurs limitée à l’emploi qu’on en faisait pour dissoudre l’indigo. Aujourd’hui que l’acide fumant est, pour ainsi dire, indispensable à la production de corps importants tels que l’alizarine artificielle, il serait utile que nos industriels, au lieu de faire venir de loin et à grands frais un produit dont l’usage s’étend déjà beaucoup et s’étendra certainement encore plus dans l’avenir, pussent le tirer des fabriques nationales d’où ils tirent leurs autres produits.
- La Société d’encouragement a décidé qu’un prix de 2.000 francs serait décerné au fabricant qui produirait le premier, en France, l’acide fumant ou l’acide anhydre, par un pro-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- co &
- cédé plus économique que ceux qui ont été appliqués jusqu’ici.
- Elle accordera une prime de 1.000 francs à l’industriel qui aura mis en œuvre l’une des méthodes déjà connues, en établissant, en France, une fabrication régulière et suffisamment importante.
- Ces prix seront décernés, s’il y a lieu, en 1887.
- Il sera décerné, chaque année, dans la séance générale, des médailles de bronze aux contremaîtres et ouvriers des grands établissements industriels et des exploitations agricoles de France.
- LE THIOPHENE
- M. A Combes a fait sur le thiophène une conférence au laboratoire de chimie organique de M. Friedel à la Faculté des sciences, à laquelle nous empruntons les renseignements suivants.
- La découverte du thiophène est toute récente ; elle date seulement de 1883; elle est due à Victor Meyer. Tous les travaux qui ont eu pour but l’étude de ce corps lui sont également dus ou ont été exécutés par ses élèves sous son inspiration directe.
- On savait depuis longtemps que la benzine du goudron de houille, même purifiée par plusieurs distillations ou cristallisations successives, possède la propriété de donner avec l’« isatine » et l’acide sulfurique une magnifique coloration bleue due à la formation d'indophénine.
- Certains chimistes avaient même isolé une portion bouillant un peu plus haut que la benzine et y avaient remarqué la présence du soufre. Au contraire, la benzine, qui provient du benzoate de chaux ou qui a été lavée à l’acide sulfurique concentré, ne donne plus cette réaction.
- C’est cette simple remarque qui a été le point de départ de la découverte considérable d’un corps doué de propriétés très re
- marquables et qui fournit des matières colorantes extrêmement belles.
- Bien que la benzine d’où on le retire, n’en contienne guère plus de 0,5 pour cent, Meyer est cependant arrivé à en donner un procédé de préparation qui permet do l’obtenir en très grande quantité et d’en faire un produit courant dans les laboratoires.
- Meyer a supposé l’existence dans la benzine d’un corps s’unissant à l’acide sulfurique plus facilement que la benzine, et il est parvenu à l’isoler par le procédé suivant :
- On agite de la benzine avec 1[10e de son volume d’acide sulfurique concentré, jusqu’à ce qu’elle ne donne plus la réaction de l'isa-tine. L’acide sulfurique fortement coloré en brun qui se sépare dans cette opération est transformé en sel de plomb. Ce dernier est soumis à la distillation sèche et fournit un produit qui, lavé à l’eau et à la soude, puis séché et distillé, fournit un liquide renfermant 70 0[0 de thiophène. C’est le thiophène brut.
- Un second traitement à l’acide sulfurique permet d'obtenir le thiophène pur. Il est plus avantageux de traiter la combinaison sulfurique du thiophène par la vapeur d’eau ; on évite ainsi un second traitement à l’acide sulfurique et on a de meilleurs rendements.
- Le corps que l’on obtient ainsi est un liquide incolore, limpide, bouillant à 84° La densité à 23° est 1,062; son odeur peu caractéristique se rapproche de celle de la benzine.
- Le thiophène fournit de magnifiques matières colorantes bleues avec l' « isatine », l’ « alloxane », vertes avec la phenanthrène quinone, et rouge avec l’acide phénylglioxy-Jique, quand on traite ces corps par l’acide sulfurique.
- A peine la découverte du thiophène était-elle faite que déjà plusieurs synthèses, dont quelques-unes sont des procédés de préparation, furent exécutées.
- (A suivre).
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 227
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- CHEMIN DE FER DU MIDI.
- M. le ministre des travaux publics a homologué, à titre provisoire, une proposition de la Compagnie du Midi ayant pour objet d’insérer, dans son tarif spécial d’exportation P. n 27, article 11, un prix de 27 fr. par tonne, frais de chargement, de déchargement et de gare compris, pour le transport des semelles de sandales en tressés et de jute expédiées de Coarraze-Nay à Bordeaux-Saint-Jean. (Voyez l’affiche collective du 18 mai 1886.)
- TRIBUNAUX
- TRIBUNAL CIVIL DE LYON (3e ch.) Présidence de M. Chivot.
- Audience du 27 février 1886.
- LOUAGE D’OUVRAGES. — DESSINS ET DEVIS. — REMUNERATION. — DEMANDE REJETÉE.
- Le fournisseur qui présente des dessins et modèles à un client pour obtenir de lui une commande n'est pas fondé dans le cas ou le client n’agrée pas cette offre, à lui demander une rémunération, s’il ne justifie pas avoir fait des frais spéciaux pour les dessins et modèles qu’il a présentés.
- (Duffin — C. — Montenon).
- Nous avons déjà publié un jugement du tribunal civil de la Seine du 1er décembre 1884, qui avait jugé qu’un tapissier, qui présente des plans et devis à un client pour obtenir une commande, n’est pas fondé, dans le cas où le client renonce à son projet, à lui réclamer une rémunération, alors surtout qu’il n’établit pas avoir fait des frais d’études, de plans, etc., en dehors de ceux qu’il offre chaque jour à sa clientèle.
- Le jugement suivant a statué dans le même sens. Nous n’en publions que la partie relative au paiement de dessins que le demandeur prétendait, sans en fournir la justification, avoir spécialement faits par la défenderesse.
- JUGEMENT
- Sur les 300 francs réclamés pour prix de dessins effectués pour le compte de Mme veuve Montenon ;
- Attendu que Duffin ne justifie pas avoir fait spécialement pour la veuve Montenon les dessins dont il réclame le prix.
- Qu’il reconnaît au contraire avoir un album de dessins photographiés d’où il lui est facile d’extraire des modèles qu’il juge utile d’offrir à sa clientèle ;
- Que, ne justifiant d’aucun dessin ni travail spécialement fait pour Mme Montenon, il ne peut réclamer aucun prix.
- Par ces motifs,
- Jugeant en matière sommaire et dernier ressort ;
- Déclare non fondée la demande de Duffin, la rejette et le condamne aux dépens.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Versailles. — Dubost (Albert), décédé, ap-prêteur et imprimeur sur étoffes, au Pecq, — Jug. du 7 juillet. — 8. : M. Maisons.
- Saint-Quentin. — La Société H. Lemaire et Cie, apprêteurs, et personnellement le gérant Henri Lemaire.— Jug. du 31 août — S. : M. Braillon.
- RAPPORTS DE FAILLITES
- Paris. — Royer, apprêteur sur étoffes, rue de l'Ourcq, 61. — Jug. du 10 août.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- St-Etienne. — Formation de la Société en nom collectif Chateauneuf et Vergeat, (rubans, etc.), rue de Roanne, 3. — Durée : 6 ans, — Cap. : 60,000 fr. — Acte du 1er sept.
- Amiens. — Formation delà Société en nom collectif veuve Jules Lardière et Cie, fab. de tapis et tissus d’ameublement à Corbie. —
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- to 39 co
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Durée : 15 ans. -- Cap. : 100,000 fr. -- Acte du 17 août.
- Lyon. — Formation de la Société en commandite A. Courand et Cie, apprêteurs, montée St-Barthélemy, 5. — Durée : 10 ans. — Cap. : 182,600 fr., dont 42,600 fr. en commandite. — Acte du 28 août.
- Paris. — F ormation de la Société en nom collectif Gustave Phalipau et Cie, produits chimiques et produits spéciaux pour apprêts et impressions sur tissus, rue de Mau-beuge, 11 bis. — Durée : 5 ans. — Capital : 15,000 fr. — Acte du 25 août. — A. P.
- Tourcoing. — Formation de la Société en nom collectif Edouard et Jean-Baptiste Cau, triage des laines, rue Latérale. — Durée : 9 ans. — Cap. : 2,000 fr. — Acte du 17 août.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif G. Camus, Tardy et Duran, teinturiers, a Villeurbanne. — Durée : 8 ans. — Cap. : 1,050,000 fr. — Acte du 12 avril.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Guillon et Vignet, teinturiers rue de Sèze 31 et 33. — Durée : 9 ans. — Capital : 160,000 fr. — Acte du 1er juillet.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Dissolution à partir du 24 août, de la Société Lefebvre et Touques, (teinture des soies), rue St-Denis, 249. — Acte du même jour. — G. P.
- Lunéville. — Dissolution, à partir du 1er sept., de la Société Hanriot et Kirch, (laine, coton et teinturerie). -- Acte du 24 août.
- Paris. — Dissolution, à partir du 30 juin, de la Société Viette et Mathieu, toiles et tissus, rue des Jeûneurs, 29. — Acte du 3 sept.— D.
- Lyon. — Dissolution de la Société Courand et Montagnieux, apprêteurs, montée St-Barthélemy, 5. =¥ Lipuid. : les associés. — Acte du 28 août.
- Lyon. — Dissolution, à partir du 15 juin, de la Société Giraud, Crouilbois et Bonnefont, expl. de 2 brevets à l’étranger,relatifs à une broche de filature de soie et à une colle spé
- ciale, cours Vitton, 52. — Liquid. : M. Les-sore, quai de Gesvres, 2, à Paris. — Jug. du tribunal de commerce de la Seine du même jour.
- Sedan. — Dissolution, à partir du 24 juin, de la Société Cuittard et Blanchard, teinturiers, à Gaulier-Floing. — Liquid. : M. Guit-tard père. — Acte du 22 juin.
- Reims. — Dissolution à partir du 20 mars, de la Société A. Rousseau et fils, fab. de cordes. — Liquid. : M. Désiré-Edmond Rousseau fils. — Acte du 2 août.
- BIBLIOGRAPHIE
- LES LOIS FRANÇAISES EXPLIQUÉES par P. Mirode, avocat(1 vol. gr. in-18 de 900 p.)
- Prix : 12fr. (franco}.
- Voici un ouvrage que nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs. L’auteur, très familier avec toutes les questions juridiques, a eu l’ingénieuse idée de condenser et d’expliquer en un volume d’environ 900 pages toute notre législation civile, pénale, commerciale, industrielle, rurale, financière, militaire, municipale, administrative.
- La division adoptée dans ce travail, suivant un plan d’une grande originalité, est la suivante : « Vie civile, vie judiciaire, vie publique, vie religieuse, vie militaire, vie commerciale, vie industrielle, vie financière, vie agricole, vie libérale.» Nous trouvons, par exemple, dans la vie militaire, la loi sur le recrutement ; dans la vie publique, les diverses lois électorales, l’organisation des corps administratifs, etc.; dans la vie industrielle, les lois ! concernant les brevets d’invention, les marques de fabrique, les syndicats professionnels, etc., etc.
- Les explications fournies sur chacune de ces matières sont non seulement précises, mais encore faciles à comprendre pour les personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de se livrer à l’étude du droit.
- On réclamait depuis longtemps un livre bien clair sur la législation de notre pays et permet-tant à chacun de connaître exactement ses droits, ses devoirs et ses intérêts. Les « Lois françaises expliquées », que vient de publier M. P. Mirode sont certainement l’ouvrage utile si longtemps attendu.
- Adresser les demandes, accompagnées d’un mandat-poste, au bureau du Journal.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, No 20. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Octobre 4886
- SOMM AIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES.
- DE L'EAU EN TEINTURE.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS (suite).
- LA TEINTURE ET L’IMPRESSION.
- LA TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE (suite).
- DES MATIÈRES COLORANTES (suite).
- LE THIOPHÈNE (suite et fin).
- BIBLIOGRAPHIE.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS. — ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion V analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPRÊT DES CRÊPES LISSES
- Par la Société Ch. Vignet, ses fils et Cie.
- Habituellement les opérations du gommage, de l’essorage, du débouchage, etc., des tissus dits « crêpes lisses » doivent être répétées à plusieurs reprises pour donner à l’étoffe la fermeté nécessaire. Le passage de 200 à 300 pièces exige l’intervention de 10à 12 hommes, sans compter le personnel du métier à « dérailler », qui ne s’élève pas à moins de 16 ouvriers pour le travail d’une même quantité de pièces. Les brévetés, lorsqu’il est possible de ne pas recourir au déraillage, remplacent le séchage sur la machine dérailleuse par le séchage sur une machine à ramer (système Pasquier).
- Deux femmes suffisent pour le service delà machine, qui consiste à piquer les lisières de l’étoffe sur les pointes portées par les doubles chaînes sans fin La longueur du circuit parcouru, la séparation de la chaleur dans toute la chambre de la rameuse empêchent le bou-chage partiel du réseau et régularisent l’ap-prêt.
- MACHINE A LISSER LES FILS DE LAINE EN ÉCHEVEAUX par MM. François Masurel frères.
- Ce lissage est une sorte de repassage à la vapeur. Les écheveaux sont montés sur un cylindre horizontal en cuivre (chauffé intérieurement par un courant de vapeur), puis sur un rouleau tendeur situé à la partie inférieure de l’appareil. Entre le rouleau de tension et le cylindre déjà indiqué, un second cylindre horizontal, de même diamètre, chauffé par la vapeur échappée du premier, lisse les écheveaux extérieurement.
- L’arbre moteur, avec poulies fixe et folle, commande les deux cylindres à une égale vitesse par l’intermédiaire de roues dentées. Le rouleau tendeur s’élève ou s’abaisse à volonté au moyen de coussinets : formant écrous sur deux tiges filetées verticales. Ces vis sont actionnées par deux paires d’engrenages côni-ques solidarisées au moyen d’un arbre transversal, sur lequel est calé un volant à main.
- Pour éviter les fuites de vapeur et permettre la rotation des lisseurs, les tuyaux qui relient ces cylindres l’un à l’autre et qui servent à l’échappement définitif, sont montés dans des « stuffing-box » ou boites étoupes.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 175131. 30 mars 1886; Société dite Paraffine Paint Company.
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- Perfectionnements dans les moyens employés pour rendre les substances imperméables à l’air et aux liquides et dans la fabrication d'une composition destinée à peindre et à enduire les surfaces et aussi à isoler les conducteurs électriques.
- Ces perfectionnements consistent à réunir ensemble le produit résidu soluble qu’on obtient la distillation du pétrole lourd et un dissolvant fluide de nature appropriée pour réduire ce produit solide et le maintenir à l’état de dissolution.
- On obtient de la sorte une composition résistant à l’air, à l’eau, aux acides et aux alcalis et pouvant communiquer à la fibre animale, à la fibre végétale, aux tissus et aux filaments, ainsi qu’aux articles faits avec ces tissus au papier, au cuir et au caoutchouc, les propriétés et qualités lui permettant de résister à l’action de la chaleur et du froid ainsi qu’aux acides et alcalis, excepté l’acide sulfurique concentré. Le dissolvant généralement employé est le bisulfure de carbone, qui a donné les meilleurs résultats.
- 175169. 31 mars ; Farran. Appareil perfectionné pour la coupe du poil dans les tissus à poil.
- Cette invention se rapporte à ce genre d'é -toffes à poil dans lesquelles deux pièces sont tissées dans le métier, à la fois assemblées face à face, le poil étant produit par la coupe des fils qui réunissent les faces des deux étoffes, ces fils, une fois coupés, formant le poil.
- L’invention consiste en une machine perfectionnée effectuant la séparation automatique des deux étoffes pour former le poil. Cette machine est caractérisée par une combinaison de couteaux actionnés par des courroies ou bandes sans fin courant dans une direction transversale à l’étoffe et coupant entre deux barres horizontales sur et sous lesquelles sont tirées les deux étoffes, au moyen de deux cylindres d’appel garnis de carton ou de pointes ou autres appropriées.
- 175252. 7 avril ; Fafeur. — Nouvel appareil
- de dissolution de sulfure de carbone dans l’eau.
- L’invention est relative à un nouvel appareil destiné à la dissolution sous pression et à l’abri de l’air dans un courant d’eau dont le débit est bien déterminé d’une dose de sulfure de carbone jusqu’à 4 grammes maximum.
- Cet appareil est employé principalement dans le cas où le courant d’eau est fourni par une pompe. Pour éviter alors les interruptions dans la marche de l'appareil, on fait usage d’un alimentateur continu de sulfure de carbone.
- 175316. 9 avril; Travers. — Machine à tampon mobile pour le polissage en travers des étoffes.
- 175376. 9 avril ; Kern (docteur). — Préparation des amidons dérivés alkylés de l’acide thiobenzoïque et de la thiobenzophénonique et des matières colorantes jaunes, oranges, brunes, violettes, bleues et vertes.
- Les caractères principaux de l’invention sont :
- 1 • La préparation des amido-dérivés alkylés du chloride de l’acide thiobenzoïque et des dérivés de l’acide lui-même par l’action du dichlorosulfure de carbone sur les amines aromatiques tertiaires.
- 2* La préparation des amido-dérivés alky-lés de la thiobenzophénone par l’action des amido-dérivés alkylés de chloride de l’acide thiobenzoïque ou par l’action directe du di -chlorosulfure de carbone sur les amines aromatiques tertiaires.
- La préparation des matières colorantes par condensation de cette nouvelle série de corps organiques avec l’ammoniaque ou avec les ammoniaques substitués et les phénols.
- 4- La préparation des matières colorantes par l’action du dichlorosulfure de carbone sur les amines aromatiques tertiaires,
- 175378. 9 avril ; Edeline. — Machine à sécher et repasser.
- Cette machine est constituée par trois cylindres dont l’un a un diamètre double de celui des deux autres. Tous les trois repo-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- sent à leurs extrémités sur un bâti en fonte et reçoivent la vapeur par un collecteur en communication avec une chaudière. La vapeur s’échappe par un deuxième collecteur après avoir parcouru les cylindres dans toute leur longueur.
- Le grand cylindre entraîne dans son mouvement une toile sans fin apprêtée sur lui par un rouleau de carton. D’autres rouleaux reprennent cette toile et la font tourner autour.de ces cylindres pour lui permettre d’embrasser la plus grande partie possible des cylindres et d’offrir ainsi aux la plus grande surface de chauffe. Un plateau donne par friction le mouvement à l'appareil. Ce mouvement actionne une vis engrenant avec une roue dentée qui entraîne le grand cylindre et met la toile en marche. Des engrenages de diamètre réduit permettent de faire varier les vitesses et de donner ainsi au linge le temps de passer plus ou moins vite, selon son épaisseur ou la quantité d'eau contenu dans le tissu.
- 175422. 12 avril ; Société Gillet et fils. — Fabrication de crêpe anglais couleur.
- 175447. 19 avril ; Bertrand. — Tambour tubulaire fixe ou à mouvement rotatif chauffé à la vapeur ou à l'eau chaude avec ou sans ventilation mécanique ou autre destiné au séchage des matières filamenteuses animales ou végétales en fils, rubans ou tissus, subi une opération du lavage, blanchissage, teinture ou collage, apprêt, et pouvant servir aussi au chauffage des salles des établissements privés, publicos u industriels.
- J. FAYOLLET,
- Avocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- DE L'EAU EN TEINTURE
- À la suite d’une expertise récente, je ne saurais trop insister sur la qualité de l’eau en teinture. Dans l’espèce, il s’agit d’une action produits ferrugineux.
- Les effets en sont désastreux dans les couleurs chinées, lorsque celles-ci ont été plus ou moins engallées. Elles sortent avec des eaux ferrugineuses, même à très faibles doses, toujours plus ou moins ternies et grisâtres.
- Or, dans les banlieues des villes industrielles, où l’on jette des liqueurs ferrugineuses fréquemment, dans tous les cas souvent acides, il est bien rare que les puits ne donnent pas des eaux fortement minéralisées.
- Le prussiate jaune ne donne pour ces eaux que de faibles indications, étant alcalines par le bicarbonate de chaux; la plupart du temps le bleu de Prusse ne se forme pas, même avec le temps; mais pour sécher le fer il n’en est pas de même avec les tanins bleus : sumac, galle, etc.
- Si une eau reste au bout de 24 heures intacte par l’addition d’un centième de tanin, on peut être sûr qu’elle est exempte de fer, sinon après avoir blanchi par l’action des sels de chaux lorsqu’elle est calcaire ; elle devient verdâtre au bout de quelques heures, puis noircit, et à la longue rouille.
- Pour purifier ces eaux, le meilleur moyen consiste à doser soigneusement l’acide carbonique, en plus de la composition du carbonate de chaux normal, et à neutraliser cet acide carbonique par de la chaux caustique très pure, bien délitée et délayée et soigneusement mélangée.
- Le carbonate de chaux, en se déposant, entraîne tout l’oxyde de fer sous forme de peroxyde. On tire l’eau à clair pour s’en servir.
- De même, si l'on opère avec des eaux granitiques, il faut soigneusement éviter l’emploi de vases en fonte.
- En effet, ces eaux, à la longue, attaquent la fonte et deviennent sensiblement minéralisées. Cet effet ne se produit pas avec les eaux calcaires.
- De même, j’ai eu l'occasion de constater que
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- des eaux puisées dans une région devenaient brusquement ferrugineuses, et cela correspondait à un changement de culture. Une fumure à outrance peut entraîner dans la filtration des eaux que l’on tire en aval une surcharge en sels calcaires et ferriques (phosphates dissous dans les produits ulmiquesdes fumiers).
- Comme conclusions, je pose, en thèse générale, que souvent l’on va chercher bien loin des effets sérieux dus à des causes infiniment petites.
- C’est ainsi que certains sels de soude ne valent rien pour le lessivage des cotons. Ils retiennent des quantités assez sensibles de sulfure de fer, dissous dans la soude caustique, et qui, par l'action de l’air, dépose de l’oxyde ferrique qui rouille les fils ou tissus lessivés ou blanchis avec, dans tous les cas les prédispose à devenir gris par l’action des tannins.
- Marius MOYRET.
- (Reproduction interdite.)
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTROLE COMME ANALYSE
- (SüHe.')
- En effet, pour achever de donner un bel aspect aux grosses soies fortement chargées, on les passe avant l’avivage dans un bain neutre de prussiates jaune et rouge mélangés,qui réagissant sur le tannate d’oxyde de 4.3 fixé en musse sur la soie, donne un fond de bleu; mais celui-ci est absolument superficiel et s’en va en démontant la soie par l’acide chlorhydrique étendu, tandis que celui fixé en tête des opérations reste fixé sur celle-ci.
- La soie étant démontée à l’acide chlorhydrique, en la lavant dans la soude caustique faible à froid, on démontera le fond de bleu de Prusse, et il restera un fond rouillé.
- En résumé, la recherche des matières mi
- nérales se fera comme il a été dit précédemment, et finalement le dosage de la soie ne sera absolument exact que par le dosage de l’azote, ou analyse élémentaire de la soie, lavée successivement à l’eau, aux acides faibles et à la soude caustique froide et très étendue, pour enlever l’azote que pourrait apporter l’acide hydroferrocyanique du fond de bleu de Prusse.
- Soies à coudre.
- Cette analyse est du domaine des précédentes — soies brûlées—avec lesquelles elles ont pour le travail en noir beaucoup d’analogies. Quelquefois le campêche est donné sous forme de « physique violette » (action de la composition d’étain sur le campêche). Cela est presque impossible à établir à l’analyse, c’est une question de pratique pour le chimiste expert.
- On y trouve souvent du plomb, dont il faut établir soigneusement la nature, bous forme de sous-acétate plombique, soluble et mal fixé, il est très dangereux. Les couturières ont en effet l’habitude de porter constamment les soies à la bouche ; de là, si le plomb.est mal fixé, des causes d’intoxication et des coliques saturnines.
- Dans la teinture de ces soies, on fait fréquemment usage de savon de palme, plus ou moins mêlé de savon de résine, qui, tout en leur donnant des qualités spéciales, leur communique en même temps une agréable odeur de violette.
- Pour suppléeràl’emploi du savon de palme, on emploie un parfumage artificiel avec la poudre d’iris. Il est très difficile de reconnaître cette substitution par l’analyse, néanmoins, à l’emploi, les soies à la poudre d’iris perdent rapidement leur odeur, tandis que celles préparées au savon de palme gardent avec opiniâtreté leur odeur « sui generis »•
- C’est d’ailleurs le propre des corps gras de garder non seulement leur odeur à l'exposi-tion à l’air, mais encore de la voir se déve-lopper à la longue.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- Ainsi prenez du linge fraîchement lessivé et sans odeur, mettez-le en placard, et quinze jours après vous saurez à quoi vous én tenir comme analyse de deux savons blancs d'apparences identiques. Celui préparé à l'huile d’olive (qui devient l’exception) laissera au linge un parfum agréable, un peu de violette ; celui préparé avec des suifs plus ou moins bien travaillés, blanc, sans odeur, etc., laissera un bon parfum de chandelle, qui ne laissera aucun doute sur son origine. Les teinturiers de Lyon sont d’ailleurs inflexibles pour la qualité des savons.
- Noirs modernes sur soie cuite. Soies fines.
- Après avoir examiné les soies dites grosses ou brûlées, ou soies à coudre, les soies cuites fines, anciens genres, il me reste à examiner en soies cuites les soies fines en noirs modernes.
- Ces soies, ainsi teintes, sont d’une date relativement récente et qui correspond à l’emploi du cachou (tannin vert), puis avec l'emploi du cachou et du sel d’étain, et finalement l’emploi de la charge X, qui a été également employée dans les soies à coudre.
- Ces noms ont reçu leur maximum de perfection dans la maison Gillet et fils, de même la maison Bredin, de Lyon. Je vais les examiner avec soin.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- LA TEINTURE ET L'IMPRESSION
- A l'Exposition internationale de la société des arts et des sciences industriels au Palais de l’Industrie des Champs-Elysées.
- Nous avons parcouru cette remarquable exposition, improvisée en si peu de temps et si bien réussie sous tous les rapports, nous n’a-vons trouvé des tissus teints et imprimés que dans la section étrangère, l'abstention complète des industriels français nous a surpris,
- j un seul imprimeur M. Hector Weil à Marly, 1 près de Valenciennes a expose dans les salles 1 No 1 et 3, au premier étage des flanelles américaines, moleskines et pilous, d’une exécution parfaite imprimés avec un nouveau noir d’aniline fabriqué parM. I. Harvey Rae et Cie manufacturiers à Glasgow (Ecosse).
- M. Hector Weil dont les tissus sont d’une beauté et d’un bon marché extraordinaire et s’emploient beaucoup pour les habillements des dames et des messieurs, pour chemises et surtout pour la classe ouvrière, a bien voulu nous remettre des échantillons de ses étoffes, dont la solidité à l’usage, la variété des dessins et l’impression d’une netteté parfaite ne laisse rien à désirer.
- Curieux de nous rendre compte de la solidité des étoffes de M Weil, nous leurs avons fait subir des passages prolongés en acide sulfureux.
- L’inaltérabilité du noir annoncé par de nombreuses étiquettes est parfaite.
- Tout le monde sait que le noir d’aniline, est de toute les couleurs la plus solide et résiste toujours aux lessivages bouillants et aux savonnages répétés, le problème le plus difficile à résoudre pour rendre cette remarquable couleur solide à l’air a été très longtemps un empêchement pour son emploi, ce noir verdissait à l’air et souvent en très peu de temps.
- Beaucoup de chimistes ont essayé de corriger ce grave inconvénient, la maison Kx-chlin frères à Mulhouse a été la première à rendre le noir tout à fait inaltérable et d’une solidité parfaite par des passages oxydants, il paraît que M. Hector Weil a profité de cette belle et précieuse découverte qui fait honneur à nos compatriotes, provisoirement annexés à l’Allemagne, ce qui ne les empêche d’être restés les premiers imprimeurs du monde, et d’honorer la France par leurs belles découvertes et leur bon goût.
- Ce sont surtout MM. 1. Harvey Rae et Cie, fabricants de produits chimiques à Glascow (Ecosse), qui ont tiré un grand parti de la remarquable réaction découverte par la maison
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Kœchlin frères à Mulhouse, qui, en publiant généreusement son procédé, l’a mis à la disposition des nombreux teinturiers et imprimeurs de tous les pays.
- Le noir d’aniline est seulement alors, devenu une couleur pratique et solide à l’air, qu’on emploie maintenant partout, sur une très grande échelle.
- Grâce à la générosité deMM. Kœchlin frères qui auraient pu gagner des millions, en brevetant leur belle découverte, la grande Bretagne imprime aujourd’hui par mois, trois millions de pièces de 56 yards (50 mètres) chacune et les teinturiers de ce pays, teignent par jour deux cents mille livres de coton en écheveaux (la livre est de Ok. 450) sans compter la teinture de la dentelle et bas à Nottingham et en Irlande, les satins unis de Manchester, les velours dont l’envers est en coton et l’endroit en soie, dont on teint environ un million de kilog. par jour et le fil à coudre (fil de soie Ecossais) parfaitement inaltérable à l’air et à l’influence du climat sulfureux et brumeux de la Grande Bretagne, les boutonnières qu’on teignait au campèche ne jaunissent plus à l’air, les boutons restent noirs malgré l’usure du vêtement, teint avec la précieuse couleur deMM. Kœchlin, toutes les étoffes teintes avec leur noir restent éternellement fraîches, aucun changement n’est plus possible, vous ne verrez plus jamais deux ou trois nuances sur le même vêtement, l’action du soleil est nulle et dire que nos généreux compatriotes alsaciens, n’ont jamais demandé un penny pour l’emploi de leur grande découverte, c’est faire leur éloge, je n’en dirai pas autant de ceux qui se sont attribué leur invention en la faisant breveter, ce sont de misérables plagiaires qui ne méritent que le mépris.
- MM. I. Harvey Rae et Cie à Glascow. fabriquent pour l’usage de la teinture ce noir d’aniline inaltérable sur une très (vaste échelle, ils le fabriquent en poudre ; en donnent à leurs nombreux clients les instructions nécessaires pour l’emploi de leurs poudres, nous avons | examiné les tissus et écheveaux teints par
- leurs produits, tous sont inaltérables à l’air ne changent pas par les passages aux acides sulfureux et résistent à l’action desllessivages les plus énergiques, ce qui nous a le plus surpris, c’est que les écheveaux ne déteignent pas par le frottement, ceci est nouveau car tous les noirs qu’on teignait jusqu’à présent noircissaient le papier sur lequel on les frottait ; cet inconvénient empêchait dans certains cas la généralisation de l’emploi du noir d’aniline, par la manière peu coûteuse et simple de MM. Harvey de teindre en noir d’aniline, on obtient non seulement une couleur résistant à l’influence de l’air et de la lumière, du savon et des acides, mais aussi une couleur tellement bien combinée avec la fibre qu’elle ne déteint pas par le frottement, ce qui est très précieux pour les articles tissés en noir d’aniline avec des nuances délicates qui se ternissent facilement par le contact avec le noir d’aniline salissant.
- MM. I. Harvey Rae et Cie livrent aux teinturiers de la Grande Bretagne, pour la teinture en noir d’aniline.
- 1o Une poudre teignante.
- 2° Une poudre fixante.
- 3° Une solution B.
- En dissolvant les deux poudres Nos 1 et 2 dans de l’eau et en suivant l’instruction que ces Messieurs nous ont donnée, nous avons obtenu le noir intense et inaltérable aussi bien et aussi beau que nos voisins d'outre-Manche ; nous ne connaissons pas la composition des poudres que ces Messieurs vendent en très grandes quantités dans la Grande Bretagne, cela nous importe peu, seulement nous avons comparé le noir que nous avons obtenu avec celui de la maison Vandendaele, Frivier et Derodère à Renaix (Belgique) dont l’exposition dans la salle N° 1 (section étrangère, 1er étage) a coté de celle de M. Hector Weil à Marly, fait un très bel effet, ces Messieurs, ainsi que d’autres teinturiers Belges, se servent également des produits deMM. Harvey Rae et Cie, pour teindre leur noir.
- Dans un prochain article nous parlerons de
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 235
- l’exposition des tissus teints et imprimés en Russie, exposition très intéressante et très remarquable par la grande netteté des dessins à dix couleurs rongés sur rouge d'andri-nople, de même que par l’impression brillante et à douze couleurs au rouleau, de leurs beaux et remarquables velours, il n'est pas possible de mieux faire.
- (A suivre).
- PROCÉDÉS EMPLOYÉS
- Pour la TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE CARDÉE ET EN PIÈCES
- Par un TEINTURIER
- (Suite)
- Bleu maeine sur euae. — 20 kilos laine peignée ordinaire.
- Fond de bleu de cuve,
- Sur un bain frais avec :
- Entrée. 3 kilos Extrait d’orseille.
- Tenir 12 heure. sortir, changer les fils, rentrer et laver.
- Marren foncé. — 20 kilos fils cardés.
- Bouillon, 2 heures entières avec : 2 010 Bichromate de potasse.
- 2 0[0 Acide sulfurique 66’.
- 3 0,0 Alun.
- 3 0[0 Saimuriate d’étain.
- Le lendemain après lavage, rabat à, bain frais.
- Entrée. 3 kilos. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 300 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 150 g. Extrait de campêche.
- Tenir une heure, sortir et ajouter :
- 1 k. 500 g. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 300 g. Extrait de Cuba.
- 0 k 150 g. Extrait de campêche.
- Echantillonner 20 minutes après et laisser arriver à la nuance, lorsque la teinte est à l’échantillon faire sortir et laver immédiatement.
- Canard. — 22 kilos fils peignés.
- Former deux fois le bain en le mettant dans le ton.
- Entrée. 2 k. Tartre blanc.
- 2 k. Sulfate d’alumine.
- 4 k. Carmin d’indigo préparé.
- Rejet. 3 k. Carmin d'indigo préparé.
- 0 k. 500 g. Cochenille ammoniacale préparée.
- Bronse clair. — 13 kilos fils peignés.
- Entrer sur le bain précédent.
- 10 0[0 Tartre rouge.
- 10 0[0 Sulfate d’alumine.
- 0 k. 800 g. Curcuma moulu,
- 0 k. 600 g. Composition d’indigo préparée.
- 0 k. 300 g. Extrait d’orseille.
- Rejet. 1 k. 200 g. Curcuma moulu.
- 0 k. 200 g. Composition d’indigo préparée.
- 0 k. 600 g Extrait d’orseille.
- Marron. — 9 kilos fils peignés.
- 8ur le bain du bronze clair.
- Entrée. 10 0[0 Tartre rouge.
- 10 0[0 Sulfate d’alumine.
- 0 k. 900 g. Composition d’indigo préparée.
- 1 k. 600 g. Extrait d’orseille.
- Rejet. 0 k, 550 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 200 g. Extrait d’orseille.
- Grenat, — 8 k. 250 fils cardés.
- Bouillon, 12 heure avec :
- 5 0[0 Tartre rouge.
- 7 0[0 Alun.
- 5 0(0 Saimuriate d’étain.
- Le lendemain, après lavage et à bain frais.
- Entrée. 1 k. 200 g. Extrait de Ste-Marthe. 0 k. 750 g. Extrait d’orseille.
- 0 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- Rejet. 0 k. 540 g. Extrait de campêche.
- Prune. — 10 kilos fils cardés.
- 1 00 Bleu Nicholson 6 B,
- Remonter sur bain d’avivage avec :
- 1/2 0[0 Fuchsine AS.
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- 236 LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Prune. — 15 kilos fils bonneterie.
- Fond bleu Nicholson.
- Remonter sur bain d’avivage avec :
- 2 OfO Fuchsine AS.
- 5 0[0 Tartre blanc.
- 2 0[0 Acide.
- 0 k. 800 g. Carmin d’indigo préparé.
- Marron. — 17 kilos laine peignée fine, Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse, A bain frais.
- Entrée. 0 k. 700 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 300 g. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 050 g. Extrait de campêche.
- Rejet. 0 k.600 g. Extrait de,Ste-Marthe, 0 k- 025 g. Extrait de campêche.
- Loutre. — 17 kilos laine peignée fine.
- Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse. Rabat sur bain frais.
- Entrée. 0 k. 700 g. Extrait de Cuba.
- 1 k. 800 g. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 100 Extrait de campêche.
- Rejet. 0 k. 350 g. Extrait de Cuba.
- 1 k. 800 g. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 h 025 g. Extrait de campêche.
- Grenat. — 20 kilos fils peignés.
- Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse.
- Le lendemain, après lavage et à bain frais, Entrée. 1 k. 800 g. Extrait de Ste-Marthe. 1 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 500 g. Extrait de Campêche.
- Rejet. 1 k. 800. Extrait de Ste-Marthe.
- 1 k. Extrait de Cuba.
- Grenat. — 20 kilos fils peignés.
- Bouillon, 2 heures avec :
- 2 0[0 Bichromate de potasse.
- 2 0(0 Acide sulfurique 66..
- 3 0[0 Alun.
- 3 0[0 Saimuriate d’étain.
- Le lendemain à bain frais.
- Entrée. 3 kilos. Extrait de Ste-Marthe.
- Rejet. 0 k. 050 g. Extrait de campêche.
- Mode. — 21 kilos kls cardés.
- Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 2 cuillerées à bouche. Extrait de Ste-Marthe.
- 2 cuillerées à bouche. Extrait de Cuba.
- I cuillerée à café. Extrait de campêche.
- Rejet. 3 cuillerées à bouche. Extrait de Ste-Marthe.
- 3 cuillerées à bouche. Extrait de Cuba
- 2 cuillerées à café. Extrait de campêche.
- Réséda. — 21 kilos fils cardés.
- Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse. Entrée. 2 cuillerées à bouche. Extrait de Cuba.
- 1 cuillerée à café. Extrait de campêche,
- 1 cuillerée à café. Extrait de Ste-Marthe. Rejet. 4 cuillerées a bouche. Extrait de Cuba.
- 3 cuillerées à café. Extrait de campêche.
- 1 cuillerée à café. Extrait de Ste Marthe.
- Canarie. — 13 kilos fils cardés. Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse. Entrée, i k. 400 g. Extrait de Cuba.
- 2 cuillerées à bouche Extrait de campêche. Rejet. 1 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 025 g. Extrait de campêche.
- 0 k. 025 g. Extrait de Ste-Marthe,
- Vieil or. — 21 kilos fils cardés. Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse.
- A bain frais, Entrée. 2 k. 100 g, Extrait de Cuba.
- 0 k. 025 g. Extrait de Ste-Marthe Rejet. 1 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 025 g. Extrait de Ste-Marthe.
- Bronze clair. — 5 kilos fils doublés. Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 0 k. 100 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 100 g. Extrait de Ste-Marthe.
- Rejet. Une cuillerée à bouche. Extrait de campêche.
- (Reproduction interdite.) (A suivre-)
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 237
- ESSAI D’UNE ANALYSE QUALITATIVE DES MATIÈRES COLORANTES
- Qui se rencontrent dans le Commerce. Par le Dr Otto N. Witt.
- (Chemische Industrie).
- (Suite)
- 40 Sel de Glauber. — C’est la charge par excellence pour toutes les couleurs azoïques. On le décèle facilement en dissolvant un échantillon dans l’eau, déplaçant la matière colorante par du chlorure de sodium pur, filtrant et cherchant l’acide sulfurique dans le liquide filtré au moyen du chlorure de baryum.
- L’abondance du précipité permet de juger de la quanité plus ou moins grande de sel de Glauber dont est chargée la matière colorante. Si l’on ne veut pas s’en tenir à une simple approximation et se contenter d’estimer la quantité réelle de matière colorante par des teintures comparatives, on peut, en se basant sur les mêmes réactions, doser l’acide sulfurique dans la liqueur filtrée. Toutefois, c’est là une opération assez, longue et dont on pourra le plus souvent se dispenser.
- 5° Sulfate de magnésie. — Employé quelquefois, mais rarement, comme substitut du précédent. On le reconnaît et on le dose de la même façon.
- Il intéresse quelquefois le teinturier, et plus encore l’imprimeur, de connaître l’acide employé pour salifier les bases colorantes. Le plus souvent, c’est l’acide chlorhydrique dont on fait usage à cet effet ; cependant les exceptions à cette habitude ne sont point rares. D’une manière générale, on procède à cet essai en précipitant la dissolution de la matière colorante par l’ammoniaque, séparant par le filtre la base colorante et recherchant l’acide dans la liqueur filtrée suivant les règles habituelles. Avec quelques couleurs, notamment les safranines, on ne peut opérer ainsi ; on est réduit, dans ces cas, à examiner les réactions de la dissolution colorante elle-même. Les sels doublet zinciques se recon-naissent facilement parce qu’ils laissent à la
- calcination une cendre assez notable où l’on retrouve du zinc.
- On arrive par des moyens analogues à connaître la base combinée aux matières colorantes à caractère acide. On dissout le produit dans l’eau, on déplace l’acide colorant par l’acide chlorhydrique pur et concentré, et l’on reconnaît la base dans le liquide filtré. L’ammoniaque se caractérise plus simplement et plus vite en traitant là poudre colorante sèche par la soude caustique. Il est rarement besoin de recourir à la calcination pour rechercher la base dans les cendres.
- Pour la détermination de la substance colorante elle-même, on peut grouper les matières colorantes d’après les nuances qu’elles communiquent à la laine. Si cet essai préalable n’a pas été fait (on sait qu’il ne faut pas s’en rapporter uniquement à la coloration du bain), il convient d’y procéder tout d’abord. D’après la nuance obtenue, on recherchera la matière colorante dans le groupe des produits classés sous cette mémo nuance.
- Ustensiles et réactifs nécessaires pour ces déterminations.
- Les ustensiles nécessaires pour de semblables recherches sont très simples. J’ai déjà dit comment s’exécute l’essai de teinture. Il faut, de plus :
- l0 Un certain nombre de petites capsules en porcelaine blanche, sans défauts. Les meilleures sont les plus petites capsules dites : « à calcinations », de la mauufacture royale de Berlin. A défaut, on peut faire usage de verres de montre, que l’on pose sur un fond blanc ;
- 2 Une série de bons tubes à essais ;
- 3 Quelques entonnoirs et des filtres ;
- 40 Un brûleur à gaz ou une lampe à esprit de vin pour chauffer les tubes à essais ;
- 5o Un bon spectroscope de poche, permettant de percevoir avec netteté les raies de Frauenhofer ;
- 6° Une loupe pour l’examen plus minutieux des précipités.
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- LE MONITEUR DE LÀ TEINTURE
- Comme réactifs, il faut avoir :
- De l’eau distillée, de l’alcool, de l’acide sulfurique chimiquement pur et blanc, de l’acide chlorhydrique, de l’ammoniaque, ainsi que les réactifs les plus usuels de l’analyse qualitative inorganique.
- A. — Matières colorantes rouges.
- I. — La matière colorante est insoluble dans V eau froide ou chaude ou du moins très peu soluble, mws elle se dissout bien dans l'alcool.
- 1. — La solution alcoolique est rouge-saumon, sans fluorescence. La dissolution dans l’acide sulfurique concentré est rouge violet. — Carminaphte (I).
- 2. — La solution alcoolique est rouge bleuté avec fluorescence rouge orange marquée. Au spectroscope, cette liqueur montre une large bande d’absorption qui éteint toute la partie jaune et la partie verte du spectre. La dissolution dans l’acide sulfurique conzentré est gris verdâtre; en l’étendant avec de l’eau, elle se colore d’abord en rouge, puis abandonne un précipité rouge violet. — Rouge de Magdala (rose de naphtaline).
- 3. — Insoluble dans l’eau froide, le produit se dissout assez bien dans l’eau chaude. La solution alcoolique se comporte tout à fait comme celle du rouge de Magdala ; toutefois, la bande d’absorption est située un peu plus vers la droite du spectre, de manière à ce qu’il reste un peu de jaune apparent. La dissolution dans l’acide sulfurique concentré est incolore ; lorsqu’on l’étend avec de l’eau, chaque goutte de ce liquide provoque une coloration rouge intense qui s’évanouit de nouveau lorsqu’on agire (1) Lorsque la dilution est suffisante, la liqueur tout entière apparaît co-
- (1) Ce produit peu répandu est fabriqué par la maison Durand et Huguenin (de Bâle), et trouve un emploi restreint dans l'impression des indiennes.
- (1) La propriété de fournir avec l’acide sulfurique concentré des solutions incolores appartient en propre aux matières colorantes du groupe de la quinoléine ; elle n’a pas été observée jusqu’ici avec des pigments d’autres classes.
- lorée en rouge fuchsine intense. Cette réaction différencie absolument cette matière colorante du rouge de Magdala. — Rouge de quinoléine.
- 4. — La solution alcoolique offre une fluorescence plus verdâtre que les précédentes. La dissolution dans l’acide sulfurique concentré est jaune-citron ou orangée et ne présente à la dilution aucun phénomène de coloration particulière. — Eosines à l’alcool.
- Les différents essais à l’alcool se distinguent par les nuances qu’elles fournissent à la teinture.
- 5. — La solution alcoolique est rouge bleu sombre. La dissolution dans l’acide sulfurique concentré est verte et vire au rouge bleuté par la dilution. — Rhodindine (indulines de la série de la naphtaline).
- (A suivre) (Moniteur scientifique Quesneville.)
- LE THIOPHENE
- (Suite et fin.)
- Le thiophne prend naissance quand on fait passer de l’éthylène ou de l’acétylène sur de la pyrite chauffée au rouge sombre.
- Il se produit en grande quantité : 1 • quand on chauffe du pentasulfure de phosphore et de l’acide crotonique; 2- quand on chauffe à 300° ce même pentasulfure de phosphore et de la paraldéhyde: 3- quand on distille un mélange de pentasulfure de phosphore et d’anhydride succinique ; on peut obtenir jusqu’à 50 00 du poids de l’acide succinique employé.
- La formule du thiophène est C4 H4 S et les synthèses que nous venons d’énumérer ont permis d’émettre dès les premiers temps de sa découverte une formule de constitution que l’étude des dérivés a depuis confirmée.
- Le thiophène fixe du brome avec la plus grande facilité. Il suffit de verser du brome dans du thiophène, soit pur, soit dilué ; on peut même opérer sur la benzine re nier-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSU»
- e
- Ci
- mant dn thiophène. lise dégage de l’acide bromhydrique; la distillation fournit alors un liquide bouillant à 149-150-, qui n’est autre qu’un monobromothiophéne ; on ne connaît pas le second dérivé monobromé.
- On connaît les dérivés chlorés et iodés; on prépare les dérivés iodés en traitant le thiophène par l’iode et l’oxyde jaune de mercure.
- Comme la benzine, le thiophène peut four-nir des dérivés nitrés on ne les obtient cependant qu’avec beaucoup des difficultés, l’action étant tellement vive que la molécule est complètement détruite.
- Il y a une grande analogie entre les pro-priétés du thiophène et de la benzine.
- SUR LA DISTILLATION FRACTIONNÉE DANS UN COURANT DE VAPEUR d’ëAU
- Par M. J. Lazarus
- Lorsqu’il s’agit de séparer deux liquides dont l’un est volatil et l'autre décom-posable aune température relativementbasse, on a généralement recours à la distillation fractionnée dans le vide. Ce procédé étant inapplicable dans certaines circonstances, l’auteur a essayé d’effectuer la séparation en question par la distillation fractionnée dans un courant de vapeur d’eau. Les expériences de M. Naumann ont montré en effet que les liquides non miscibles avec Peau, distillent dans un courant de vapeur aqueuse à des températures inférieures au point d’ébullition du liquide le plus volatil. D’après cela, on peut opérer le fractionnement dans des conditions où la décomposition du liquide non volatil n’est pas à craindre.
- L’auteur recommande de ne pas employer un courant de vapeur trop rapide. Quant aux liquides passés à la distillation, il convient de les fractionner en deux ou trois portions dont chacune peut être soumise à l’analyse après dessication préalable. Voici quelques-uns des résultats obtenus par M. Lazarus.
- L — Mélange renfermant 25 centimètres cubes de toluène et 25 centimètres cubes de nitrobenzine.
- Fractions. Tempé- Volumes Toluène. Nitroben-ratures. recueillis. zine cc cc cc
- 1............. 90-95*
- 2........... 95-58-
- 3........... 98-
- 21 19 »
- 6 3,5 »
- 23 » 23
- On a donc récupéré 22cc,5 de toluène et
- 23 centimètres cubes de nitrobenzine.
- II — Mélange formé de 25 centimètres cubes de benzine et de 25 centimètres cubes de nitrobenzine.
- Fractions. Tempé- Volumes Benzine. Nitro-ratures, recueillis. benzine. cc cc cc 1 96- 23,5 22 »
- 2........... 96-98- 4 1,75 »
- 3........... 98- 22,5 » 22,5
- On a récupéré 23cc,75 de benzine et 22^,5
- de nitrobenzine.
- III. — Mélangé contenant 25 centimètres cubes de toluène et 25 centimètres cubes de xylène.
- Fractions. Tempé- Volumes Toluène. Xylène. ratures, recueillis.
- cc cc cc 1........... 84-91- 22 16,5 2
- 2........... 91-98- 28 3 18
- On a récupéré 19cc,5 de toluène et 20 centimètres cubes de xylène.
- D’autres mélanges, renfermant de la benzine et du sulfure de carbone, de la térébenthine et de la nitrobenzine, etc., ont fourni des résultats analogues Ces expériences montrent par conséquent que deux liquides dont les points d’ébullition ne sont pas trop rapprochés peuvent aisément être séparés par la distillation fractionnée dans un courant de vapeur d’eau.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX FORMATIONS DE SOCIETES
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Lemattre et André, fab. de velours, place Tholozan, 24.— Durée : 8 ans et 4 mois. — Cap. : 300,000 fr.-- Acte du 13 septembre.
- Paris. — Formation de la Société en nom collectif C. Valentin. Goulley et Spément,
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- laines et déchets de laine, rue Lafayette, 127. 1 — Durée : 10 ans. — Cap. : 550,000 fr. — Acte du 28 août. — G. T.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paiis. — Dissolution, à partir du 1er sept., de la Société Goulley et Spément, déchets de laine, rue de l’Hôpital-St-Louis, 12 et 14. — Liquid.: les associés.— Acte du 28 août.--G. T.
- Paris. - Dissolution, à partir du 6 sept., de la Société Bonnet et Alexandre, fabriq. de plissés, etc., rue de Cléry, 15.—Liquid. : M. Alexandre.—Acte du même jour.—A, P. Roanne.—Dissolution de la Société de fait mesdames CL Mercier et Cie, fab. de lainages fantaisie.—Liquid.: M. Gonindard, exp.— Jug. du 8 août.
- MODIFICATIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Modification de la Société en nom collectif Pognon, Maillot et Virot (soieries et rubans en gros, rue du Quatre-Septembre, 23, devenue Pognon et Maillot, par suite du retrait de M. Virot. —Acte du 18 septembre. — D. Grenoble. — Modification de la Société Ja-liffier, Perrot et Millié, blanc, rubans, etc., qui, par suite de la retraite de M. Millié, devient Jaliffier et Perrot.— Acte du 29 juin.
- BIBLIOGRAPHIE
- LES LOIS FRANÇAISES EXPLIQUÉES par P. Mirodê. avocat(1 vol. gr. in-18 de 900 p.) Prix : 12fr. (franco).
- Voici un ouvrage que nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs. L’auteur, très familier avec toutes les questions juridiques, a eu l’ingénieuse idée de condenser et d’expliquer en un volume d’environ 900 pages toute notre législation civile, pénale, commerciale, industrielle, rurale, financière, militaire, municipale, administrative.
- La division adoptée dans ce travail, suivant un plan d’une grande originalité, est la suivante :
- « Vie civile, vie judiciaire, vie publique, vie religieuse, vie militaire, vie commerciale, vie industrielle, vie financière, vie agricole, vie libérale.» Nous trouvons, par exemple, dans la vie militaire, la loi sur le recrutement ; dans la vie publique, les diverses lois électorales, l’organisation des corps administratifs, etc.; dans la vie industrielle, les lois concernant les brevets d’invention, les marques de fabrique, les syndicats professionnels, etc., etc.
- Les explications fournies sur chacune de ces matières sont non seulement précises, mais encore faciles à comprendre pour les personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de se livrer à l’étude du droit.
- On réclamait depuis longtemps un livre bien clair sur la législation de notre pays et permettant à chacun de connaître exactement ses droits, ses devoirs et ses intérêts. Les « Lois françaises expliquées », que vient de publier M. P. Mirode sont certainement l’ouvrage utile si longtemps attendu.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30- Année, No 24. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS S Novembre 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- TEINTURIERS ET AFFRÉTEURS LYONNAIS;
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS (suite).
- LE CHEMIN DE FER DE L'ASIE CENTRALE.
- CORRESPONDANCE.
- LA TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE (suite).
- DES MATIÈRES COLORANTES (suite).
- LA GALLOFLAVINE.
- TRANSFORMATIONS INDUSTRIELLES.
- JURISPRUDENCE. — BIBLIOGRAPHIE.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- COURS. — ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion V analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- RESTAURATION DE TOUS TISSUS D’OR ET D’ARGENT par M. Ardreas Sœhner.
- Il s’agit notamment des galons, écharpes, brocarts, etc. Le brevet revendique à la fois la méthode et les appareils disposés pour l’application du procédé.
- Les objets à restaurer sont préalablement traités à la vapeur pour faciliter le dégraissage. Ensuite se succèdent des lessives ou dissolutions de soude, d’écorce de panama, d’acide chlorhydrique, un polissage à l’aide de brosses métalliques, enfin la dorure ou la réargenture galvanique, suivie d’un dernier polissage.
- Les bains d’or et d’argent varient suivant la nature des objets. Pour la réargenture de lourdes tresses ou de pièces légères facilement accessibles de tous côtés tels que les produits en cannetille, M. Andréas Sœhner indique les proportions ci-après :
- Argent pur 75 grammes.
- Cyanure de potassium 90 00 dans 50 litres d’eau distillée à 40 degrés centig., 400 grammes.
- Pour les objets argentés dans un second bain:
- Argent pur 30 grammes.
- Cyanure de potassium dans 50 litres d’eau à 70 dég. centig. 100 grammes.
- Pour la dorure claire des cordelettes et pro-duits analogues :
- Or fin 50 grammes.
- Cyanure de potassium dans 50 litres d’eau distillée à 80-85 deg. centig. 500 grammes.
- Enfin pour la dorure des tresses, etc.
- Or fin 50 grammes.
- Bicarbonate de soude 400 grammes.
- Prussiate jaune de potasse dans 50 litres eau distillée à la température de 40 à 50 degrés centigrades 700 grammes.
- MÉTHODE POUR L’EXTRACTION DES MATIÈRES UTILES DES FILAMENTS VÉGÉTAUX par MM. Smith et Nicolle.
- La méthode, particulièrement applicable au rouissage du china-grass, du chanvre de manille et matières similaires, repose sur l’emploi d’une dissolution de 2 à 4 p. 0[0 de sulfate de potasse dans l’eau. Si le liquide est froid, le dégommage des enduits agglutinants n’exige pas moins de vingt-quatre heures ; la chaleur permet d’accélérer l’opération. A la suite de ce décreusage, les fibres sont passées entre des rouleaux exprimeurs, puis immergées et lavées pendant quelques heures dans de l’eau pure ou légèrement acidulée.
- S’il convient de blanchir les filaments, le résultat s’obtient facilement à l’aide d’un mélange de chlorure de chaux et de sulfate de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- potasse en proportions déterminées suivant la nature des textiles.
- Il est également facultatif de combiner les deux opérations en augmentant la quantité de sulfate de potasse et en prenant, par exemple, 12 parties (en poids) de sulfate de potasse pour 5 parties de chlorure de chaux (en poids).
- SEL PROPRE AU DÉGRAISSAGE DES LAINES, AU BLANCHIMENT ETAU BLANCHISSAGE par M. Labanhe.
- Le produit bréveté sous ce titre est un mélange de : .
- Sel de soude carbonatéà90|92 degrés 48 parties Carbonate de potasse à 75(80 » 6 » Hydrate de soude à 70(72 81(2 »
- Silicate neutre de soude à 22 degrés 36 »
- Permanganate de soude............ 1 »
- Essence de serpolet................ 1(2 »
- L’essence de serpolet n’est utilisée que dans le cas où la lessive ci-dessus est destinée au blanchissage du linge, en vue d’imprégner la toile d’une odeur agréable. Lorsqu’il s’agit du dégraissage de la laine, l’essence est supprimée et peut être remplacée par de l’extrait de saponaire, qui donne de la douceur aux lainages.
- FERMETURE POUR ESSOREUSES par M. Waldbaur.
- Lorsqu’on utilise l’essoreuse au blanchiment et à la teinture des matières textiles, les agents chimiques auxquels il faut avoir recours, donnent lieu à des dégagements gazeux, nu.sibles à la santé du personnel, à l’outillage environnant qui n’est pas enveloppé de plomb, à certaines préparations menées de front dans l’atelier.
- Pour obvier à ces inconvénients, M. Waldbaur adapte sur le panier de l’essoreuse un premier couvercle horizontal mni d’un ajutage central. Cet ajutage reçoit un tuyau flexible pour introduire la dissolution de chlore, ou autre, nécessaire au blanchiment, le bain colorant, etc.
- Avant de verser le liquide, le bréveté a soin de calfeutrer les bords du panier au moyen d’un anneau en caoutchouc de section triangulaire. Lorsque les matières sont convenablement imprégnées, M. Waldbaur enlève cet anneau élastique qui forme coin et empêcherait la rotation du panier, démonte simultanément le tuyau flexible et recouvre tout l’appareil c’est-à-dire panieret enveloppe d’un couvercle bombé qui, en permettant l’essorage, s’oppose au dégagement des vapeurs.
- Le liquide s’écoule, à la partie inférieure du panier et suit un canal sur lequel s’emmanche un tuyau d’évaporation communiquant avec l’extérieur. L’atelier se trouve ainsi parfaitement assaini.
- TEINTURIERS ET AFFRÉTEURS LYONNAIS
- Il se passe en ce moment à Lyon un fait des plus importants et qui ne peut passer inaperçu.
- A diverses reprises, j’ai écrit que les manipulateurs des fibres textiles teintes étaient solidaires les uns des autres et devaient être au courant et ce constamment de leurs opérations respectives, ce qui n’a pas lieu dans bien des cas, et pour éviter des mécomptes dont les responsabilités sont impossibles à établir.
- Après l’apprêt d’une étoffe, souvent les effets de teinture sont changés et il faut retourner les tissus aux teinturiers et finalement, malgré l’habileté de celui-ci, l’on a des étoffes à vendre en solde, d’une part.
- D’autre part, ainsi que je l’avais prédit dans mon Traité de Teinture, en 1875 1876, le tissage en pièces soie et coton produisant de l’étoffe commune en grande quantité, a pris une grande extension, de là nos aP prêteurs de Lyon se sont puissamment outillés pour produire beaucoup, rapidement et a bas prix.
- Mais, en même temps, il arrivait constam
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- ment des plaintes, comme il est dit plus haut, et finalement les teinturiers en pièces se sont décidés à faire leurs apprêts eux-mêmes.
- De là grande, mais impuissante colère des apprèteurs. Tout milite en faveur des teinturiers lyonnais, qui ne font d’ailleurs que ce que font leurs collègues de Villefranche et Tarare pour les cotonnades et mousselines qu'ils rendent prêtes à vendre après les avoir prises en écru. Il est évident que le teinturier en étoffes soie et coton, où la teinture est très délicate, apprêtant lui-même, peut mieux mener à bien le tout qu’avec le concours d’un deuxième manipulateur. Selon les nuances, il peut faire suivre chaque pièce d’une note du teinturier à l’apprêteur sans sortir de chez lui, car, ainsi que je l’ai dit à plusieurs reprises, souvent on met sur le compte du teinturier des accidents qui viennent de l’ap-prêteur.
- Mais ce premier pas des teinturiers lyonnais ouvre des horizons nouveaux, et finalement on arrivera aux puissantes organisations anglaises, manufacturant tout d’un bout à l’autre, et le moment n’est pas éloigné où nos teinturiers dévideront eux mêmes et ourdiront les soies teintes en flottes par eux, après en avoir fait accepter la nuance par le fabricant.
- Et cela aura sa raison d'être. Souvent j’ai vu mettre sur le compte du teinturier des ef-fe s de rupture du brin soyeux, et qui ne venaient pas de sa faute, principalement pour le devidage.
- Si le dévidage est perfectionné comme mécanique, rien n’est plus primitif que les conditions d’hygrométricité dans lesquelles on se trouve daus les ateliers de dévidage et d’ourdissage.
- En effet, en hiver, par le vent du nord, on fera un feu d’enfer pour chauffer la pièce ; en été, par le vent brûlant du midi, on aura les mêmes résultats, c’est-à-dire un air très sec. La soie deviendra très sèche, électrisée et très cassante, et alors c’est la faute du teinturier. Celui ci a bon dos, et pour se débar
- rasser de criailleries, il indemnisera la dévi-deuse et l’ourdisseuse.
- Tandis que dévidant et ourdissant lui-même, il se placera dans des conditions d’humidité des indienneurs de Mulhouse et de Rouen ; sa soie sera alors dans des conditions normales et il n’aura plus de plaintes. On ne tient pas assez compte des effets de l’humidité dans le dévidage et l’ourdissage des fibres textiles et principalement de la soie. Et souvent des affaires pendantes entre teinturiers et fabricants pour des soies indévidables on, disparu, pendant le cours du procès, à la suite de changement de temps, de grandes pluies succédant à de grandes sécheresses.
- Marius MOYRET.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTRÔLE COMME ANALYSE
- {Suite.}
- La charge joue nn très grand rôle dans les noirs fins sur soies fines, et contrairement à ce qu’il a été écrit, une certaine charge donne des qualités à la soie, elle nourrit le brin si je puis parler ainsi. Aussi les noirs poids pour poids, et même un peu plus des maisons Gillet et fils et Bredin, sont supérieurs aux noirs anglais sans charges, c'est-à-dire perdant le poids du grée à la cuite : soit environ 25 0(0.
- On a même fait de très beaux noirs rendant 50 ou 60 0|0 ; c’est-à-dire que 100 k. mis en teinture après avoir perdus 25 k. à la cuite, par le grée, rendaient après teinture 190 k. Ce rendement est pour les organsins dans les trames et surtout celles d’un fort dernier on peut aller jusqu’à 60 ou 80 0[0. Tout dépend de la nature de la charge.
- La charge actuelle se résume comme suit :
- 1° Ixage ou non des soics (charge au bioxyd e d’étain) ;
- 2° Rouillage des soies (passage en sel ferrique) ;
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- te
- 3o Bleutage des soies (passage en prussiate acidulé ;
- 40 Cachoutage avec ou sans sel d'étain ; 5o Bruniture au pyrolignite de fer ; 60 Teinture au campêche avec savon ;
- 7° Avivage au jus de citron et à l’huile tournante.
- Telles sont les grandes lignes de la teinture en noirs fins sur soie cuite fine, pour aider le chimiste devant analyser ces genres de soies.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- LES RUSSES
- ET LE CHEMIN DE FER DE L’ASIE CENTRALE
- Avec beaucoup de patience et une grande intelligence dans la construction de la ligne, les Russes sont arrivés sur les rives de l’Amon-Daria (ancien Oxus) , frontière de l’Afghanistan.
- Etant donné la ténacité de ce peuple, c’est toute une menace pour l’industrie soyeuse française ; -ne nous endormons pas, et je crois être utile à mes compatriotes en leur disant : « prenez garde », avant 20 ans tout le commerce des soies de la Chine se fera par la Via Moscou et l’Europe sera peut-être inondée de tissus chinois à vils prix. Donc, il faut, en présence de cette menace, serrer les rangs, se lancer résolument dans les voies économiques pour faire tête à l’orage qui menace toute la soierie française. Ne nous leurrons pas ; le Russe est opiniâtre, il parle peu, écrit encore moins, mais marche toujours. Le testament de Pierre le-Grand est là.
- MARIUS MOYRET
- CORRESPONDANCE
- Mon cher Directeur,
- A propos du procès en contrefaçon de M. Samuel Grawitz. je vous adresse le résultat des actions intentées par M. Samuel Grawitz au syndicat des teinturiers de Villefranche-
- sur-Saône, devant le tribunal de cette localité.
- Ce résultat intéressera certainement plus d’un de vos lecteurs ; je donne d'ailleurs un compte-rendu et rien autre (sans prendre fait ou cause pour qui que ce soit) de mon correspondant.
- Villefranche, 29 oct. 86.
- « L’affaire de M. Grawitz, au sujet des différends qui survinrent entre lui et les teinturiers de Villefranche-sur-Saône, et portée devant le tribunal civil de cette ville, est venue aujourd’hui.
- « Le tribunal était appelé à statuer sur le cautionnement devant être fourni par le sieur Grawitz pour pouvoir pénétrer dans les usines.
- « Après plaidoirie de Me Lagrevol, au nom du syndicat des teinturiers, le tribunal a rapporté le premier jugement qui autorisait le sieur Grawitz à prendre des échantillons sous prétexte que le payement des annuités de ses différents brevets n’était pas soldé ; or, cette clause constitue seule la valeur des brevets.
- « Tout est donc à recommencer.
- « En outre, le syndicat va intenter une action au- sieur Grawitz pour lui faire payer les les frais qu'il a occasionnés jusqu’à ce jour.
- « C’est, en un mot, procès sur procès. »
- Sans prendre, comme je l’ai dit plus haut, fait et cause pour qui que ce soit, je crois que M. Samuel Grawitz s’attaque à forte partie en venant dans notre région, aussi bien à Villefranche, qu’à Lyon et Rouen.
- Le Nouvelliste de Lyon reproduit une note identique à celle que je vous adresse.
- Votre correspondant, MARIUS MOYRET.
- PROCÉDÉS EMPLOYÉS Pour la TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE CARDÉE ET EN PIÈCES Par un TEINTURIER
- (Suite)
- Grenat clair. — 15 kilos fils bonneterie.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- Former 2 fois le bain en mettant du tartre et un peu d'orseirle.
- Entrée. 3 k. Extrait d'orseille R. triple.
- 0 k. 700 g» Tartre rouge.
- Rejet. 1 k. 500 g. Extrait d'orseille.-
- 1 k. 300 g. Tartre rouge.
- 0 k. 200 g. Composition d’écarlate.
- Bleu marin foncé. — 12 k. 500 fils bonneterie.
- Donner un fond bleu de Nicholson et rabattre sur le bain d’avivage avec :
- 0 k. 700 g. Carmin d’indigo préparé.
- 0 k. 800 g. Extrait d’orseille R, triple.
- Caroubier. — 20 kilos cardés.
- Former 2 fois le bain, puis bouillir le caroubier comme suit :
- 10 0(0 Tartre blanc.
- 8 0[0 Cochenille zaccatille moulue.
- 5. k. Composition d’écarlate.
- 2 k. Extrait laque fustel.
- Tenir une 1(2 heure, en bouillant une heure, puis ajouter :
- 3 k. 500 g. Extrait d’orseille.
- Tenir 3(4 d’heure, sortir et ne faire laver et sécher que le lendemain (Nuance très solide). Bois. — 15 k. 500 fils cardés.
- Bouillon, 2 0(0 Bichromate de potasse.
- Le lendemain, rabat à bain frais. Entrée. 0 k. 700 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 500 g. Extrait de Ste-Marthe. Rejet. 0 k. 700 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 400 g. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 400 g. Acide sulfurique 66’.
- Mousse. — 5 kilos fils peignés.
- Bouillon, 2 00 Bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 0 k. 700 g. Extrait de Cuba. 0 k. 025 g. Extrait de campêche.
- Rejet. 0 k. 800 g. Extrait de Cuba.
- Olioe. — 23 k. 500 fils cardés. Rabat sur un bain d’olive pâle.
- Entrée. 1000 Tartre rouge, 10 0(0 Sulfate d’alumine 0 k. 500 g. Extrait d’orseille.
- 0 k. 300 g. Composition d'indigo préparée.
- 1 k. 400 g. Extrait de Cuba.
- Rejet. 2 k. Extrait de Cuba.
- 0 k. 600 g. Extrait d’orseille.
- 0 k. 600 g. Composition d’indigo préparée.
- Canarie. — 13 kilos fils cardés.
- Bouillon, 2 0[0 Bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 0 k. 700 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 100 g. Extrait de campêche.
- 0 k. 030 g. Extrait de Ste-Marthe.
- Rejet. 0 k. 100 g. Extrait de campêche.
- 0 k. 030 g. Extrait de Ste-Marthe.
- 0 k. 700 g. Extrait de Cuba.
- Bois. — 5 kilos fils peignés.
- Sur un bain d’orangé à l’échantillon. Entrée. 10 0(0 Tartre blanc.
- 10 0(0 Composition d’écarlate.
- 1 k. Extrait laque fustel.
- 0 k. 200 g. Cochenille zaccatille moulue.
- Rejet. 1 k. 500 g. Extrait d’orseille R. triple.
- 2 k. 500 g. Extrait laque fustel
- Bleu gendarme. — 20 kilos fils bonneterie. Sur un bain de bleu ciel au carmin d’indigo. Entrée. 10 0(0 Tartre blanc, 10 0(0 Sulfate d’alumine.
- 3 k. Crmin d'indigo préparé.
- Rejet. 1 k. Carmin d’indigo préparé.
- Grenat foncé. — 25 kilos fils bonneterie.
- 3 0(0 Fuchsine AS.
- 2 0(0 Acide Sulfurique 66•.
- 4 k. Extrait d’orseille R. triple.
- 0 k. 600 g. Violet 90.
- Opérer comme avec tous les produits d’aniline.
- Vert paon. — 6 kilos fils peignés., Bouillon.
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- 246
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 10 0(0 Tartre rouge ordinaire.
- 10 0[0 Alun.
- 10 0[0 Cyanure rouge cristallisé.
- 6 0(0 Oximuriate d’étain.
- 10 0(0 Acide sulfurique 66-.
- Faire dissoudre ces mordants avec de l’eau bien chaude. Mettre ces mordants, une fois dissous, dans le baquet. Entrer les écheveaux à froid, chauffer graduellement de façon à arriver au bouillon en deux heures. Lorsque les écheveaux sont d’une nuance vert plein, ajouter au bain :
- 1 0(0 Sel d’étain.
- 5 0(0 Acide sulfurique 66 •.
- Tenir encore une heure eu bouillon (prendre un fond de bleu). Sortir, vider la moitié du bain, remplir, entrer sur ce nouveau bain les écheveaux avec :
- 0 k. 350 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 020 g. Extrait de campêche.
- Manœuvrer 314 d’heure, sortir et ne faire laver que le lendemain.
- Mauve. — 10 kilos fils bonneterie.
- Bain neuf.
- Ok. 040 g. Violet 300 BBN.
- 0 k. 007 g. violet 90,
- Cuir. — 19 kilos fils cardés.
- Former le bain.
- A la 2e formation, le mettre dans le ton.
- Entrée. 10 0(0 Tartre rouge.
- 10 0(0 Sulfate d'alumine.
- 0 k. 050 g. Composition d’indigo préparée.
- 0 k. 600 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 300 g. Extrait d’orseille R. triple.
- 0 k 500 g. Cochenille ammoniacale préparée.
- Rejet. 0 k. 025 g. Composition d’indigo préparée.
- 0 k. 050 g. Extrait d’orseille.
- (A suivre) [Reproduction interdite.)
- ESSAI D’UNE ANALYSE QUALITATIVE DES MATIÈRES COLORANTES
- Qui se rencontrent dans le Commerce. Par le Dr Otto N. Witt.
- (Chemische Industrie).
- (Suite)
- II. — La matière colorante est déjà plus ou moins soluble dans Veau froide; elle l'est à un haut degré dans Veau bouillante.
- a) La solution aqueuse est précipitée par la soude caustique.
- Matières colorantes basiques :
- 1. — La solution aqueuse est rouge bleuté et vire au jaune brunâtre sous l’action de l'acide chlorhydrique ou de l’acide sulfurique. L’addition d’acétate de soude à ces liqueurs brunes ramène la teinte initiale. Un bain étendu de couleur, traité par l’ammoniaque, ne conserve qu’une teinte rouge très pâle, un échantillon de laine s’y teint à l’ébullition en rouge intense. La poudre de zinc décolore la solution d’une manière durable. Le produit solide est en cristaux bien nets, vert mordoré, ou en poudre verte à éclat métallique. — Fuchsine (rubine, magenta, rouge d’aniline, etc.
- 2. — Solution aqueuse rouge bleuté. L’ammoniaque précipite des flocons orangés que l’éther dissout en rouge avec fluorescence jaune. Dissolution verte dans l’acide sulfurique concentré, redevenant rouge par la dilution, en passant par tous les tons intermédiaires du bleu et du violet. — Rouge de toluylène (rouge de toluylène ?).
- Le rouge commercial est en général très impur et les colorations indiquées apparaissent plus ou moins assombries.
- b) La solution aqueuse n’est pas précipitée par la soude caustique.
- Matières colorantes acides ou matières colorantes basiques de la classe des safra-nines :
- 1. — L’addition de soude caustique fait virer la couleur aqueuse au bleu intense. Dis-
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSÜS
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- solution dans l’acide sulfurique concentré jaune brunâtre, devenant plus rouge par la dilution. — Galléine.
- 2. — L’addition d’alcool à la solution aqueuse fait apparaître une fluorescence jaune gris très nette. L’addition d’un acide ne provoque aucun précité. La liqueur décolorée par la poudre de zinc reprend à l’air sa coloration initiale. Dissolution sulfurique verte, devenant bleue, puis rouge par addition d’eau. — Safranine, Safranisol.
- Les deux composés se distinguent par les nuances qu’ils fournissent à la teinture.
- 3. — La solution aqueuse est d’un rouge pur, avec fluorescence jaune vert d’autant plus marquée que la dilution est des plus grande. Les acides précipitent des flocons orangés solubles dans l’éther; la liqueur éthé-rée est d’un jaune pur sans fluorescence. Solution sulfurique jaune pur.— Eosine.
- 4. — Solution aqueuse plus bleutée que la précédente, sans fluorescence. Précipité jaune paille par les acides ; soluble dans l’éther avec la même nuance. Avec l’acide sulfurique concentré, coloration jaune d’or. La poudre de zinc décolore la solution aqueuse additionnée d’ammoniaque ; la liqueur décolorée, absorbée par du papier à filtrer, se colore aussitôt par l’air en rouge bleuté intense (différence avec l’éosine). — Ecarlate d’éosine (lutécienne, bromoni trofluorescéine).
- 5. — Solution aqueuse rouge bleuté sans fluorescence ; précipité par les acides, orangé jaune ; solution avec la même nuance dans l’éther. Dissolution dans l’acide sulfurique concentré, jaune orangé. La poudre de zinc décolore la solution ammoniacale; l’exposition à l’air ne ramène pas, ou très peu, la nuance primitive.— Phloxine, rose bengale.
- Différencier les deux produits par les nuances qu’ils fournissent à la teinture.
- 6. La solution aqueuse concentrée et chaude se prend, par le refroidissement, en une gelée. L’addition d’un acide y détermine un précipité brun floconneux. Chauffée avec
- de l’ammoniaque et de la poudre de zinc, la liqueur devient jaune pur et plus tard incolore. L’acide sulfurique concentré dissout le produit en vert-pré. La dilution fait virer la couleur au bleu puis détermine un précipité d’un beau brun.-- Ecarlate de Biebrich (écarlate double).
- 7. — Le chlorure de baryum détermine dans la solution aqueuse la formation d’un précipité floconneux rouge qui devient subitemeut cristallin et violet noir foncé à l’ébullition. La dissolution dans l’acide sulfurique concentré est bleu indigo ; diluée, elle passe au violet, puis au ronge. — Ecarlate de crocéine 3 B.
- 8. — La plus petite addition d’acide fait virer la solution aqueuse au bleu pur. Le coton plongé dans la liqueur aqueuse, additionnée ou non d’un peu de savon, se teint en rouge résistant au lavage. La solution sulfurique concentrée est bleu ardoisé ; elle ne change pas de couleur par addition d’eau. -- Rouge Congo.
- 9. — La solution aqueuse se prend par le refroidissement et dépose des cristaux à éclat bronzé. La dissolution dans l’acide sulfurique concentré est violette ; lorsqu’on l’étend d’eau, précipité brun. — Ponceau de xylidine (Dérivé de l’acide a naphto’sulfonique, d’après le brevet allemand no 26012).
- 10. — La solution aqueuse concentrée, traitée parle sulfate de magnésie, sépare, par le refroidissement, le sel de magnésie de lama tière colorante en longues aiguilles soyeuses. Dissolution dans l’acide sulfurique concentré, violette. Teint la laine en beau rouge écarlate.— Ecarlate de crocéine 7 B, extra(Réac-tion de l’acide diazonaphtionique sur l’acide crocéine p naphtolsulfonique.)
- 11. — L’addition de chlorure de calcium ou de chlorure de baryum à la solution aqueuse provoque la précipitation de flocons amorphes. La dissolution dans l’acide sulfurique con-centré est d’un rouge rosé ou rouge carmin pur; par la dilution, précipité brun rouge. — Ponceau R, 2 R, 3 R Rouge d’anisol, Coccine
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
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- Ces matières colorantes, toutes dérivées des acides 3 naphtoldisulfonique, se distinguent par les nuances qu’elles fournissent à la teinture.
- (A suivre).
- {Moniteur scientifique Quesneoille.)
- LA GALLOFLAVINE
- Nouvelle couleur jaune à l’acide gallique par la Badische anilin und Sodafabrik.
- Le brevet a pour objet :
- 1° Nouvelle matière colorante jaune résultant de l’action ménagée de l’air ou de l’oxygène sur les solutions alcalines d’acide galii-que préparées avec un excès de carbonates alcalins ou avec une quantité d’hydrate de sodium ou de potassium insuffisante pour saturer les hydroxyles de la moléeule.
- 2<» Emploi de l’alcool pour isoler le sel alcalin de la galloflavine et en séparer les produits accessoires qui prennent naissance en même temps.
- L'oxydation de l’acide gallique est notablement influencée par la proportion d’hydrate alcalin employé à le dissoudre. Si la dose d’alcali est suffisante pour saturer tous les hydroxyles de la molécule gallique, où si l’alcali est en excès, il se produit aussitôt à l’air la coloration brune que l’on connaît, avec formation des produits d’oxydation depuis longtemps étudiés.
- Si la dose d’alcali est plus faible, ou si l’on emploie des carbonates alcalins, les liqueurs prennent à l’air une coloration vert-olive caractéristique et, si l’on surveille l’oxydation pour l’interrompre à temps, on parvient à extraire du produit une nouvelle matière colorante jaune, assez abondante et pure.
- Voici comment il convient d’opérer. On dissout:
- Acide gallique................ 5 parties.
- Dans alcool à 90°............. 80 —
- Eau.............. ....,....... 100 —
- La liqueur refroidie à 5-10° centigrades est additionnée lentement de :
- Lessive de potasse à 30° Baumé. 17 parties.
- On agite le mélange et on l’expose à l’oxydation par l’air atmosphérique à une température qui ne doit pas dépasser 10° centigrades; à cet effet, ou bien on dirige dans la liqueur un vigoureux courant d’air, ou bien l’on abandonne cette liqueur à l’air en couche mince, pendant quelques jours, en assurant le renouvellement des surfaces au moyen d'un appareil convenable. On reconnaît les progrès de l’oxydation à la nuance olive ou brun vert de plus en plus foncée de la liqueur, au sein de laquelle se dépose bientôt un précipité cristallin qui n’est autre que le sel de potassium de la nouvelle matière colorante. Lorsque ce précipité cesse de se former, on arrête l’oxydation, on jette rapidement sur filtre le dépôt cristallin et on l’exprime.
- Pour purifier la galloflavine on redissout la couleur brute dans de l’eau à 50° centigrades environ et l’on sursature légèrement la liqueur par de l’acide chlorhydrique ou de l’acide sulfurique. On porte alors à l’ébullition jusqu’à ce que le précipité amorphe se soit métamorphosé en feuillets cristallins, brillants, d’un vert jaunâtre pâle, que l’on sépare en liquide-mère fortement coloré eu rouge brun. Après un lavage à l’eau tiède, la matière colorante est suffisamment pure et bonne pour l’emploi.
- Au lieu de séparer le sel potassique brut de son eau-mère alcoolique, on peut chauffer le tout, à l’abri de l’air, et précipiter directement dans cette liqueur la galloflavine à l’aide d’un acide minéral ou organique.
- La galloflavine offre beaucoup de ressem blances avec l’acide ellagique. Elle se fixé sur le coton mordancé en alumine en produisant des nuances jaunes à reflets verdâtres; un passage en sel d’étain fait virer la couleur au jaune pur. La laque chromique jaune de la galloflavine est remarquable par sa résistance au savon, à l’air et à la lumière.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- TRANSFORMATIONS INDUSTRIELLES
- Le Petit Lyonnais annonçait, il y a quelques jours, qu’un conflit qui menaçait de prendre de redoutables proportions pour l’industrie lyonnaise, venait d’éclater entre les maîtres apprêteurs et les fabricants lyonnais. A l’heure actuelle, la question paraît devoir entrer dans la voie de la conciliation ; on n’a plus à redouter une suspension de travail dont les conséquences eussent été si déplorables pour la place, mais il n’est pas sans intérêt, au point de vue des transformations industrielles, de revenir sur les faits qui ont provoqué cette crise heureusement avortée.
- On compte à Lyon une vingtaine de maîtres apprêteurs pour étoffes de soie. Ces vingt maisons représentent un capital de 13 à 15 millions, et font chaque année un chiffre d’affaires très important. L’apprêt constitue la dernière opération que l’on fasse subir aux étoffes de soie avant de les livrer à la consommation. Comme la teinture, elle donne aux marchandises une notable plus-value et joue un rôle très important dans la fabrication de nos étoffes de soie.
- Le matériel d’une usine d’apprêt est très long à construire et en même temps fort coûteux, aussi pendant longtemps l’apprêt était-il resté le monopole de quelques maisons.
- A cette époque regrettée des grands apprêteurs, les tarifs des maisons existantes étaient très rémunérateurs et les bénéfices que faisaient chaque année les apprêteurs, assez importants.
- Mais avec la création de nouvelles usines est arrivé un abaissement de ces prix, abaissement si considérable, qu’à l’inventaire au lieu de constater des béné
- fices c’est des pertes qu’enregistraient les maîtres apprêteurs.
- C’est alors que, pour enrayer cette baisse continuelle, ils se réunirent. De ces réunions sortit une association de quatorze maisons d’apprêt ; quatre ou cinq seulement, et des moins importantes, restèrent en dehors de l'association. Cependant si toutes les maisons d’apprêt ne s’associèrent pas, toutes s’entendirent pour relever les prix. Un nouveau tarif de relèvement fut élaboré et imposé aux fabricants de soieries.
- Les apprêteurs croyaient, par cette association, avoir assuré à leur industrie de longues années de prospérité, mais ils avaient compté sans les teinturiers.
- En effet, si les fabricants subirent l’augmentation, ils ne l’acceptèrent pas et se mirent en devoir de s’organiser pour y échapper. Pour cela, ils firent des ouvertures aux teinturiers. Ces démarches aboutirent auprès de deux importantes maisons de teinture qui commencèrent aussitôt la construction d’un matériel d’apprêt. Mais, ainsi que nous le disions plus haut, en même temps que très coûteux, un matériel d’apprêt est long à construire, et malgré toute la diligence apportée il ne sera pas prêt avant trois ou quatre mois. C’est là-dessus que les apprêteurs ont compté pour imposer leurs conditions aux fabricants.
- Aussitôt que les apprêteurs eurent connaissance des intentions des teinturiers, ils firent des démarches auprès d’eux pour les détourner de leur idée, mais ces démarches n’aboutirent pas ; ils décidèrent alors de refuser d’apprêter les étoffes sortant des maisons de teinture qui s’organisaient pour l’apprêt, mais ils renoncèrent bientôt à cette idée pour établir un contrat qu’ils proposèrent à la signature
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- de tous les fabricants, après leur avoir toutefois exposé, dans une lettre restée sans réponse, la situation que leur créé-rait la concurrence que menaçaient de leur faire les teinturiers.
- Par ce contrat, les apprêteurs consentaient à une réduction de 8 0[0, et en échange ils exigeaient que les fabricants prissent l’engagement de ne rien faire apprêter en dehors de l’association des apprêteurs. Ils ajoutaient comme sanction à ce contrat, que tout fabricant qui serait surpris à faire apprêter chez un teinturier fût ipso facto, soumis à une amende égale au montant de sa facture d’apprêt pendant l'année précédente.
- Ce projet de contrat fut envoyé à tous les fabricants qui ne répondirent pas plus qu’ils n’avaient répondu à la première lettre. C’est alors que l’association des apprêteurs informa les fabricants de soierie que s’ils ne signaient pas avant le 25 octobre le projet de convention, l’association fermerait ses ateliers.
- On comprend facilement l’émotion que provoqua sur la place cette menace, aussi les autorités crurent-elles devoir intervenir en vue d’amener une entente. A cette intervention, les maîtres apprêteurs répondirent que leurs ouvriers n’auraient pas à souffrir de la fermeture de leurs usines, qu’ils seraient payés comme s'ils travaillaient. Mais, à côté des ouvriers apprêteurs, il y avait les ouvriers teinturiers, les tisseurs, les dévideuses, les our-disseuses, etc , qui allaient, par suite de la fermeture des ateliers d’apprêt, se trouver brusquement sans travail.
- Toutes ces considérations ne parvinrent pas à influencer les fabricants, qui décidèrent à l’unanimité de refuser de signer le contrat présenté par les apprê -teurs et cela sans s’engager, comme le
- faisaient les maîtres apprêteurs, à payer leurs ouvriers pendant la suspension de travail.
- La crise devenait donc imminente. C’est alors qu’intervint M. Sevéne, président de la Chambre de commerce, qui convoqua au Palais du Commerce, le bureau des fabricants de soie et les gérants de la société des apprêteurs.
- Cette réunion, contrairement à ce qui a été dit, n’amena aucune solution; provisoirement les apprêteurs maintiendront le statu quo, et ce n’est qu’après une entrevue qu’ils doivent avoir avec les teinturiers, sous la présidence de M. Sevéne, qu’ils décideront s’ils ferment leurs usines où s’ils acceptent la concurrence.
- Si les apprêteurs n’arrivent pas à obtenir la signature du contrat qu’ils ont proposé, c’en est fait de leur industrie. Les usines de teinture finiront forcément pour avoir raison des usines d’apprêt. Les bénéfices que les premiers font sur la teinture leur permettant de faire l’apprêt à des conditions que ne pourraient, sans se ruiner, consentir les apprêteurs.
- Ajoutons que les ouvriers apprêteurs ont profité de la circonstance pour demander une heure de diminution sur la durée de la journée. Cette demande ayant paru fondée aux maîtres apprêteurs, nous croyons savoir qu’ils sont disposés à donner satisfaction au syndicat ouvrier.
- De ce côté, il n’y a donc pas de conflit à redouter.
- TARIFICATION DES FILS DE COTON
- Une décision ministérielle vient, en ce qui touche la tarification des fils de coton retors, de statuer que l’on devra à l’avenir considé-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- rer comme petits écheveaux les échevettes mesurant moins de 109 mètres, et comme échevettes ordinaires celles mesurant 109 mètres et plus.
- Il est accordé une tolérance de 2 0[0 pour les fils écrus et blanchis et de 5 010 pour les fils retors teints.
- —-------------=900 r -------------
- TARIFS DE CHEMINS DE FER
- CHEMIN DE FER DE L'OUEST.
- Cette Compagnie a adressé à M. le ministre | des travaux publics une proposition ayant pour objet d’introduire diverses additions et modifications dans son tarif spécial P. V. n’ 22, pour le transport des chanvres, lins et jutes. -a
- Cette proposition a été homologuée à titre | provisoire et sous réserve que, conformément à une communication subséquente de la Com-Compagnie, le prix de 7 fr. 75 concernant le transport du Herva à Duclair-Caudebec, des chanvres et lins bruts et teillés, des jutes par expédition d’au moins 1,000 kil. sera abaissé : à 6 fr. 75. (Voir l’affiche collective du 15 mars 1886.)
- JURISPRUDENCE
- CONSEIL D’ÉTAT
- CONTRIB. DIR. (PAT.). — ÉTABLISSEM. DISTINCTS. LOI VISÉE : 15 JUILLET 1880.
- Constitue un établissement distinct une boutique de teinturier dans laquelle un préposé spécial reçoit les marchandises, les expédie aux ateliers et les rend aux clients (1).
- (64,835.-12 mars. Lignier.—MM. Trélat, rapp.; Gomel, c. d. g.)
- (Recours contre un arrêté du 3 septemb. 1884; Pas-de-Calais ; patente ; 1884 ; Boulogne ; teinturier dégraisseur (tableau A, 6e cl.);
- Considérant qu’il résulte de l’instruction
- (1) Voy. 3 nov. 1882, Garnier et le renvoi, p. 832.
- que le sieur Lignier, indépendamment de son habitation et de ses ateliers situés à Abbeville, possède dans, la ville de Boulogne, quai Gambetta, n. 28, un magasin placé sous la direction d’un préposé spécial, qui reçoit les clients et enregistre leurs ordres, fixe le prix des objets à teindre ou à dégraisser, et en perçoit le montant ; que cet établissement est distinct desdits ateliers, et que, dès lors, c’est avec raison que, par application de l’art. 8 de la loi susvisée du 15 juillet 1880, le sieur Lignier a été imposé et maintenu au droit fixe entier, pour l’année 1884, à raison dudit magasin... (Rejet.)
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Paris. — Société Hatet et Goy, teinturiers en plumes, rue Bouchardon, 12. — J.-c. : M. Fontaine. — S. : M. Roucher. — Jug. du 28 septembre.
- RÉPARTITIONS DE FAILLITES
- Paris. - Dumoulin (Gustave), teinturier, rue Port-Mahon, 8. — S. : M. Bernard. — 3 fr. 22 c.
- Paris. —- Clauzet (Louis), teinturier, rue de Châteaudun, 7. — S. : M. Boussard. — 74 fr. 58.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Lyon. — Formation de la Société on nom collectif J. Gros et Cie, fab. de soieries, broderies, etc., rue d’Algérie, 2.— Durée : 5 ans. — Cap, : 225,000fr.— Acte du 30 septembre.
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Guy et Simon, teinturiers, à Grigny. — Durée : 10 ans. — Cap. : 50,000 fr. — Acte du 7 septembre.
- Lyon. — Formation de la Société Braisaz frères, apprêteurs, rue des Feuillants, 4. — Acte du 30 septembre.
- Elbeuf. — Formation de la Société en nom
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- G c
- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- collectif Delrez père et fils, teinture, dégraissage de laines, draps, etc., rue de Rouen, 20. - Durée : 3 ans. - Cap. : 2,000 fr. — Acte du 6 septembre.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Paris. — Dissolution, à partir du 21 septembre, de la Société Delaunay sœurs, tein turiers-dégraisseurs, rue de la Boëtie, 6. — Liquid. : Mlle Léonie Delaunay. — Acte du même jour. — A. P.
- ANNULATION
- Saint-Etienne. — Annulation de la Société de fait entre MM. Gaillard, Mathis et Chiro-Ion, imprimeurs sur étoffes, rue St-Etienne, 5. Liquid. : M. Bobichon, comptable. — Jug. du 7 septembre.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- M. Maas a vendu àM. X...,boul. de Stras-bourg, 89, 15 octobre, un fonds de teinturerie, boul. Sébastopol 89.
- Mme veuve Guinet a vendu à M. X..., faub. Poissonnière, 21, chez M. Lemoine, 1er octobre , un fonds de teinture, boul. Voltaire, 29.
- Mme veuve Rougier a vendu à M. X.... rue Turbigo, 30, chez M. Kowachiche, de suite, un fonds de teinturerie, rue Fontaine, 39.
- M. Bailey a vendu à Mlle Remerand, rue J.-J.-Rousseau, 40, chez M. Lagardère, de suite, un fonds de teinturerie, rue de Mau-beuge, 16.
- Mme veuve Rougier a vendu à M. X..., Au fonds, de suite, une résilliation de vente d’une teinturerie, rue Fontaine, 29.
- M. Paulinier a vendu à M. Tiscis (Vr), rue de Turin, 19, 4 octobre, un fonds de teinturier, rue de Turin, 20.
- Mlle Fastré a vendu à M. Garin, boul. Beaumarchais, 32, chez MM. Argentais et Cie, 10 octobre, un fonds de teinturerie, rue Miromesnil, 75.
- Mmes veuves Furon et Delaunay ont vendu àM. André,rue des Abbaisses, 3, chez M. André, 15 octobre, un fonds de teinturerie, rue de la Boëtie, 6.
- Mme Perret a vendu à M. X..., rue des Halles, 26, chez M. Dorlet, 14 octobre, un fonds de teinturerie, rue de Phafsbourg, 3.
- M. Montier a vendu à M. X..., rue Jean-Jacques-Rousseau, 41, chez Mme Carougeat, de suite, un fonds de teinturier-dégraisseur, rue de Bagnolet, 130 etCrozatier.
- BIBLIOGRAPHIE
- LES LOIS FRANÇAISES EXPLIQUÉES par P. Mirode, avocat(1 vol. gr. in-18 de 900 p.) Prix : 12fr. (franco).
- Voici un ouvrage que nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs. L’auteur, très familier avec toutes les questions juridiques, a eu l’ingénieuse idée de condenser et d’expliquer en un volume d’environ 900 pages toute notre législation civile, pénale, commerciale, industrielle, rurale, financière, militaire, municipale, administrative.
- La division adoptée dans ce travail, suivant un plan d’une grande originalité, est la suivante : « Vie civile, vie judiciaire, vie publique, vie religieuse, vie militaire, vie commerciale, vie industrielle, vie financière, vie agricole, vie libérale. » Nous trouvons, par exemple, dans la vie militaire, la loi sur le recrutement ; dans la vie publique, les diverses lois électorales, l’organisation des corps administratifs, etc.; dans la vie industrielle, les lois concernant les brevets d'inven-tion, les marques de fabrique, les syndicats professionnels, etc., etc.
- Les explications fournies sur chacune de ces matières sont non seulement précises, mais encore faciles à comprendre pour les personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de se livrer à l’étude du droit.
- On réclamait depuis longtemps un livre bien clair sur la législation de notre pays et permettant à chacun de connaître exactement ses droits, ses devoirs et ses intérêts. Les « Lois françaises expliquées », que vient de publier M. P. Mirode sont certainement l’ouvrage utile si longtemps attendu.
- Adresser les demandes, accompagnées d’un mandat-poste, au bureau du Journal.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, N° 22. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Novembre 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX. LES INVENTIONS BREVETÉES,
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS (suite).
- TEINTURIERS ET AFFRÉTEURS LYONNAIS.
- CORRESPONDANCE.
- LA TEINTURE EN CHIFFONS.
- TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE (suite).
- DES MATIÈRES COLORANTES (suite).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BIBLIOGRAPHIE.
- COURS. — ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- MÉTIER A FILER LA RAMIE Par M. Schiefner.
- Dans la plupart des machines à filer la ramie, il est impossible de dépasser la vitesse de 3,000 tours de broches par minute, sans produire des fils duveteux. M. Schiefner atteint facilement à 6,000 tours, sans être exposé à l’inconvénient signalé.
- Dans ce but, la mèche est tout d’abord imprégnée d’un mélange d’eau, d’huile, de glycérine et de savon neutre. Cette composition est versée dans un tube en cuivre, qui remplace la baguette ou tringle supérieure d'em-barrage et qui est munie en dessus d’autant d’entailles qu’il existe de mèches à humecter. Ces entailles servent de guides et dirigent les bouts entre les premiers cylindres étireurs et les galets de pression. Ajoutons qu’à l’intérieur du tube en cuivre un second tube, nécessairement de petit diamètre et rempli de vapeur, maintient le liquide à la température convenable. Un réservoir permet de renouveler le mélange au fur et à mesure de l’entraînement produit par le passage des mèches et de l’évaporation résultant de la température.
- Les cylindres étireurs sont seulement au nombre de trois et tournent d’un mouvement relativement lent, mais présentent un développement plus considérable que d’ordinaire. Le breveté arrive ainsi à produire, au rouleau d’appel, 14 mètres de fil au lieu de 5, dans l’unité de temps.
- Ces mêmes cylindres (en acier) sont garnis de rondelles ou galets en laiton, dont le nombre correspond à celui des mèches, 120 à 200, suivant l’arasement de la machine.
- Les « pressions » sont assez considérables, elles s’élèvent au minimum à 50 kilogrammes pour deux bouts.
- APPAREIL DE TEINTURE MÉCANIQUE DES FILS EN ÉCHEVEAUX Par M. Corron.
- M. Corron a imaginé d’utiliser la charpente même de l’atelier où s’effectuent les opérations de la teinture pour laisser plus de place libre et pour réaliser une importante é cono mie dans les frais d’installation.
- Tout d’abord M. Corron substitue aux déplacements longitudinaux des cadres porte-écheveaux des transports transversaux, c’est-à-dire que les bras, au lieu d’être disposés successivement dans la longueur de l’atelier, se trouvent placés parallèlement dans la largeur. Il en résulte une économie de parcours.
- En dessous des pièces de charpente de la toiture se fixent des fers à I,régulièrement espacés, qui servent de supports à des galets
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- roulants. Les derniers sont munis de chapes, auxquelles sont suspendues les chaînes des cadres à transporter. Il suffit de tirer sur les cadres soit dans un sens, soit dans l'autre, pour faire rouler l’ensemble par l’intermédiaire des galets supérieurs.
- D’autre part, le mouvement d’oscillation qui doit être transmis aux cadres lorsque les éche veaux ont été immergés dans les bacs, s’obtient à l’aide de poulies avec excentriques également suspendues à la charpente supérieure et agissant, par l'intermédiaire de leviers coudés et de tringles, sur des chaînes reliées aux quatre angles des châssis porte-échevaux.
- MACHINE A PRÉPARER LA RAMIE POUR LE PEIGNAGE Par M. Schiefner.
- M. Schiefner décrit, dans trois brevets distincts qui vont être successivement analysés, diverses machines applicables à la transformation en filés des fibres de yucca, de jute, de pita, d’ananas et particulièrement de ramie.
- Les premières de ces machines ont pour but de diviser la filasse sans la laisser se feutrer, bouillonner et boutonner, ainsi qu’il arrive avec la plupart des appareils de préparation déjà employés.
- Trois machines disposées de même, mais munies d’organes de plus en plus fins constituent l’assortiment avant peignage. A la sortie du blanchiment, la ramie est étalée aussi régulièrement que possible sur la table alimentaire de la première de ces trois machines ; les fibres sont saisies par deux paires de cannelés à vitesses progressives, puis cheminent, en se parallélisant, entre deux cuirs sans fin armés de pointes de cardes, qui sont dirigées en sens contraire. Deux cylindres cannelés transfèrent alors la préparation à un couple de cuirs semblables aux premiers et situés en prolongement. Une paire de cannelés ètireurs extrait la matière qui, par l’intermédiaire d’un transporteur cylindrique et
- lisse, puis d’un entonnoir, reçoit enfin l’action de deux rouleaux d’appel avant de tomber dans un pot métallique.
- La seconde et la troisième machines préparatoires ne diffèrent de la précédente que par la plus grande finesse l' des peignes des cuirs-hérissons ; 2* des cannelures des divers étireurs.
- MACHINE A PEIGNER LA RAMIE ET AUTRES FIBRES LONGUES Par M. Schiefner.
- Dans cette machine, le tambour peigneur est garni, sur partie de sa périphérie et dans toute sa longueur, de onze lames armées de pointes ou plaques de, cardes. La denture n'est pas uniforme, elle suit une progression décroissante telle que les plus grosses dents ouvrent seulement les fibres de la préparation, que les plaques suivantes peignent grossièrement et que les dernières achèvent l’épuration. Un système de peignes à barrettes ou de gills complète la machine et produit l’étirage.
- Le ruban de préparation, fourni par deux paires de cannelés alimentaires et tendu entre ces cannelés et les gills, reçoit d’une sorte de marteau à oscillations intermittentes une succession de chocs qui rompent la préparation et la laissent pendre en deux barbes traînantes. Les plaques du tambour peigneur, en tournant, nettoient, comme il vient d’être expliqué, les fractions de mèche qu’elles rencontrent. Aussitôt que l’évolution du peigneur est complète, uue table à mouvement alternatif, poussée par un bras de levier, soulève la « queue » suspendue entre les alimentaires et la transporte jusqu’à une paire de cylindres presseurs situés en avant des gills. Les presseurs soudent le ruban peigné et un nouvel arrachement se produit en arrière pour recommencer les mêmes opérations que ci-dessus.
- Il va sans dire que le tambour peigneur est muni d’organes de nettoyage qui le débarras -
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- sent des fibres courtes, boutons et ordures provenant du ruban de préparation.
- EGRATERONNAGE ET ÉPAILLAGE AVANT CARDAGE Par MM. Harmel frères.
- Il s’agit ici d’une opération exclusivement mécanique. Les organes échardonneurs se composent de deux cylindres horizontaux,que nous désignerons par les lettres A et B, A étant le cylindre supérieur. Ce dernier est garni de lames de scie ou de pointes disposées soit en hélices, soit en cercles. Le cylindre B est muni d’ailettes parallèles à la génératrice et entaillées dans la longueur de façon à emboîter les dents ou pointes de A.
- Les deux échardonneurs tournent en sens contraire, les parties saillantes du cylindre rejettent en arrière, dans une gouttière, les chardons et autres corps étrangers, tandis que les pointes ou dents du cylindre supérieur entraînent à travers les encoches correspondantes de l’autre échardonneur, la laine que saisit aussitôt un appareil alimentaire.
- PRODUCTION DE DIVERSES COULEURS SUR MATIÈRES VÉGÉTALES ET ANIMALES Par MM. Collineau et Cie.
- MM. Collineau et Cie emploient une base secondaire, la benzylaniline, qui donne, avec les agents oxydants tels que chlorates, chromâtes, etc., des couleurs bleues, violettes, noires, grises, etc., suivant les quantités de base et d’oxydant. En imprimant des mélanges convenablement composés ou bien en épuisant les bains de teinture par la fibre au fur et à mesure que la teinture se forme, celle-ci se fixe directement sur les filaments.
- A titre d’exemple, les brevetés indiquent les proportions ci-après pour un noir en teinture sur 20 kilog. de coton :
- 1,600 gr. de benzylaniline;
- 4,000 gr. d’acide sulfurique à 66 degrés.
- D’autre part, on fait dissoudre 3 k. 200 de bichromate de potasse et le tout, additionné
- de 3,000 litres d’eau, constitue le bain, dans lequel le coton est immergé et manœuvré pendant une heure et demie.
- Le noir obtenu dans ces conditions, séché à l’air ou à la chaleur, reste noir. L’acide sulfurique étendu le fait baisser de ton en gris. L’acide sulfurique pur le dissout. Les substances alcalines le font violeter, l’acide nitrique ne le détruit pas complètement.
- MACHINE A DÉCORTIQUER LES TIGES FIBREUSES Par M. Death.
- D’ordinaire, pour éplucher les feuilles et les tiges de certaines plantes, en vue de les débarrasser des substances ligneuses et résineuses qui les entourent, on soumet la matière végétale à l’action d’un tambour ou roue à palettes. Ces palettes frappent successivement les tiges, parfois en présence de jets d’eau pour aider au glissement des parties corticales et agglutinantes.
- L’inconvénient du système tient à ce que l’action des palettes se trouve limitée à la fraction de fibres présentée, dans un temps donné, par le bord du plateau d’amenage ou d’étalage.
- Le perfectionnement revendiqué par M. Death consiste à placer à peu de distance des palettes et concentriquement à la partie inférieure du tambour, une pièce courbe, une sorte de « coursier» qui, en même temps que les tiges, reçoit un courant d’eau continu.
- Les tiges se soulèvent, flottent, pour ainsi dire, à la surface du liquide et se présentent simultanément, sur tout le développement de l’auge, au choc des palettes. L’eau, en s’écoulant, entraîne les fibres décortiquées. Un réservoir avec trop-plein alimente constamment la machine qui, d’autre part, est enveloppée, à la partie supérieure, par un couvercle étanche.
- LES INVENTIONS BREVETEES
- 175572. 17 avril ; Baum. — Procédé de pré
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- LE MONITEUR DE LA. TEINTURE
- paration de la pararosaniline et de ses homologues ainsi que des dérivés mono, bi, trial-kylés phénylés ou naphtylés de ces corps.
- 175589. 20 avril ; Humbert. — Machine à plier les étoffes.
- L’objet du brevet consiste dans un nouveau mode de pliage automatique, par lequel l’étoffe est transportée alternativement par un charriot à mouvement rectiligne, entre deux pinces placées a distance voulue, les dites pinces ne contenant jamais qu’un pli à la fois et abandonnant ce pli sur le tablier avant d’en saisir un autre.
- 175604. 24 avril ; Parent. — Appareil servant à la teinture et à l’apprêtage des tissus*
- Le principe fondamental de cet appareil consiste dans l’emploi de trois cylindes essoreuses servant simultanément à la compression des tissus à teindre ou à apprêter ainsi qu’à leurs entraînements.
- La compression des tissus les debarassede l’excès du liquide Ainctorial ou des apprêts, lesquels retombent dans leurs récipients placés au-dessous des cylindres essoreurs, l’entraînement qui se pratique automatiquement a pour effet de déterminer alternativement sur l’un ou l'autre des rouleaux enrouleur ou dérouleur, l’enroulage et le déroulage simultané du tissu teint ou apprêté.
- J. FAYOLLET,
- Avocat^ ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
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- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTROLE COMME ANALYSE
- (Suite.')
- En dehors des grandes lignes vues dans le précédent numéro, il se présente deux cas qui sont, au point de vue de l’avivage :
- 1- Les noirs velours ;
- 2- Les noirs pour moire antique.
- Les noirs velours sont non avivés par l’a
- cide citrique étendu du jus de citron, ou l’acide acétique très étendu également, mais laissés sur un bain de savon étendu, pour leur donner un toucher doux facilitant le fer du rabot de l’ouvrier tisseur dans la coupe du poil.
- Les noirs pour moire antique sont avivés par les acides sulfogras, mélange d’acide sulfurique concentré à 66* et d’huile d’olive, ou d'huile de ricin préparée à froid et à l’avance que l’on délaye dans une quantité convenable d’eau tiède. Les soies noires passées sur ce bain prennent un toucher mou spécial qui facilite le travail du moirage.
- Le toucher craquant ordinaire indique un avivage à l’acide avec ou sans huile. Cette dernière donne le brillant convenable, mais il n’en faut pas mésuser,sinon les étoffes teintes seraient graisseuses et tacheraient les papiers d’emballage.
- On se rend compte d’un brillant factice donné par un excès d’huile, en pressant des soies en fils ou flottes dans du papier mou et sous une presse à copier. Le papier restant intact, indique une soie soigneusement avivée. S’il se graisse, les soies ont un excès d’huile.
- Par un lavage dans l’essence de pétrole, on extraira toute l’huile donnée dans l’avivage.
- En évaporant l’éther, on retrouvera cette huile cambouisée. Disons d’ailleurs que les soins donnés par le teinturier pour l’opération de l’avivage sont absolument anéantis par l'apprêteur, la plupart du temps, et que souvent l’opération de l’avivage, s’aidant de températures élevées, fait rancir l’huile d’olive déposée sur la soie.
- C’est pour cette raison que l’on a essayé de donner au lieu d’huile d’olive, des huiles incolores et inodores, dérivées des pétroles et dites : « huiles décolorées ». De même on a essayé l’huile de ricin.
- Dans le dernier savon des noirs pour velours, il faut employer des savons d’olive de premier choix et d’olive ou de graine, absolument exempts de corps gras animaux, sinon
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- 1.s G
- en placards, les velours prendraient l’odeur de chandelle.
- Dans les avivages pour moire antique , l’huile de ricin n’a pas absolument remplacé dans tous les points l’huile d’olive ; malheureusement cette dernière est souvent très chère ou falsifiée dans les belles qualités, par des qualités inférieures ou des huiles de graine.
- Tous les noirs fins actuels, et sur soies fines, sont faits en dernier lieu par bain de campèche donné avec du savon à une température variant de 50* centig. à l’entrée à 80-, 85- à la sortie. Par l’action de l’acide chlorhydrique étendu à 7 ou 8- Beaumé, ils abandonneront la couleur du bois d’Inde, en colorant la liqueur en rouge.
- Quelquefois on s’aide des couleurs d’aniline, principalement des violets d’aniline, mais un bon teinturier obtient tous les effets possibles avec la couleur du bois d’Inde.
- Pour reconnaître la couléur d’aniline, après avoir soigneusement démonté le bois d’Inde d’un noir par plusieurs lavages à l’acide chlorhydrique étendu et rincé à l’eau distillée, on le lavera à la soude caustique étendue, qui dissoudra le violet (avec d’autres substances) sous forme de base incolore.
- Dans la liqueur acidulée faiblement par l’acide caustique, une flotte de soie blanche se teindra en violet d’aniline, s’il y en avait.
- Après avoir lavé la soie teinte en noir fin à l’acide chlorhydrique étendu, si on la lave à la soude caustique très étendue et froide comme pour le premier lavage à l’acide, en intercalant des rinçages à l’eau distillée entre chaque passage acide ou alcalin, et réitérant cette opération plusieurs fois et pour chaque, on finit par démonter complètement la soie, qui ne garde qu’un ton fauve et perd très peu de la substance même de la soie ; c’est-à dire une quantité négligeable.
- Si donc, l’on est parti d’un poids de soie or
- gansin ou trame en noir fin cuit pesant 15 gr. et que l’on trouve 7 gr. 5, cela veut dire que l’on a une soie contenant 100 0(0 de charge du poids en cuit ; mais comme, dans la pratique on part toujours du poids écru mis en teinture, c’est-à-dire avant la perte du grès par l’action du savon bouillant, au poids cuit trouvé après les lavages alternés, acides ou alcalins, il faut ajouter 7|3 perte moyenne des soies à la cuite, par rapport au poids cuit, correspondant à 25 0[0 du poids en écru.
- D’où 7 gr. 5 trouvé dans l’exemple actuel augmentés de 1[3 nous donnent 10 gr. de soie écrue pour 15 gr. chargés après teinture, soit 50 0[0 poids après teinture, selon la manière de compter actuelle et acceptée.
- Il est bien entendu que les résultats sont approximatifs et variant dans les limites de 5 à 10 0[0, pour deux causes :
- 1’ Par rapport à l’hygrométricité très variable de la soie, qui ne peut se peser réellement que dans les appareils à conditionner,et encore pour une même soie faudrait-il opérer toujours au même degré ;
- 2- J’ai admis une perte moyenne de 25 0|0 à la cuite, ce qui est le cas des belles soies de pays non fraudées,mais les japons ne perdent que 20 à 22 et certaines soies de Chine de basses qualités perdent jusqu’à 27'et même 30 0(0.
- La perte approximative de la soie,ou mieux sa charge étant connue, la qualité de la charge joue un grand rôle. La nature des trames est impossible à établir. D’ailleurs, jusqu’à ce jour le cachou, avec addition du henné, dans quelques cas par MM. Gillet et fils (brevet déjà ancien) est le seul tanin employé. Il reste à connaître le quantum des charges minérales et organiques, ce qui est simplement très difficile à établir d’une manière sérieuse.
- L’incinération donnera des résultats convenables, mais encore seront-ils approximatifs.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- en
- CO
- Un noir fin sur soie cuite fine contient ou peut contenir :
- Du fer,
- Du cuivre,
- De l’aluminium,
- De l’étain.
- Par l’incinération faite avec prudence dans un creuset de platine, on retrouvera les oxydes de ces quatres métaux, mais sans indication de la manière dont ils étaient arrangés.
- Et même l’oxyde de fer pourra provenir de deux formes très distinctes, soit sous celle d’oxyde proprement dit, ou d’acide ferrocyan-hydrique dans le cas des soies bleutées ayant un fond de bleu de Prusse.
- Dans ce dernier cas, une analyse faite délicatement indiquera toujours dans les cendres du noir incinéré une petite quantité de potassium ou de sodium, selon que le noir aura été bleuté avec le cyanure jaune à base de potassium ou de sodium. En effet, le bleu de Prusse, malgré les lavages, retient toujours avec opiniâtreté de la potasse ou de la soude en combinaison spéciale.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- TEINTURIERS ET AFFRÉTEURS LYONNAIS
- A propos de notre article sur cette intéressante question dans le dernier numéro, nous avons reçu directement quelques récriminations et observations pour et contre la fusion des teinturiers et apprêteurs.
- En réponse, nous maintenons énergiquement notre manière de voir, et un jour ou l’autre,nous prouverons qu’il faut une entente absolue entre les teinturiers et apprêteurs ; nous irons même plus loin et nous dirons que nous considérons certains apprêts comme très inutiles et faisant d’un tissu supérieur un tissu inférieur, sous le prétexte de lui donner de la carte, que ne réclame souvent pas
- l’acheteur, qui précisément se méfie des tissus trop apprêtés.
- C’est peut-être là le secret de production à bas prix de certains genres étrangers que nous étudierons tôt ou tard.
- Ainsi, dans les crêpes, les Anglais ont longtemps tenu le monopole, par rapport à leurs apprêts donnés avec intelligence. De même pour les peluches.
- Pour aujourd’hui, je m’en tiens là, mais on peut dire que dans bien des cas,les teinturiers et apprêteurs, agissant chacun de leur côté et avec la meilleure volonté du monde, nous représentent pour l’ensemble une voiture attelée des deux côtés, l’un allant au Nord et l’autre au Sud.
- Marius Moyret.
- ERRATUM — Numéro du 5 novembre 1886 page 244, 2e colonne, ligne 34 d’en haut, au lieu de Rouen, lire « Roanne ».
- CORRESPONDANCE
- Monsieur le directeur du Moniteur de la Teinture,
- M. Marius Moyret annonce dans votre numéro du 3 novem ire que le tribunal de Ville-franche a rapporté l'ordonnance rendue par M. le président pour la saisie chez les teinturiers, sous prétexte, ce terme irrespectueux est de lui, que les annuités de mes brevets n’auraient pas été soldées.
- N’ayant pas encore le texte authentique du jugement sous les yeux, je ne puis savoir si c’est bien là le motif invoqué. Mais pour éviter à mes contrefacteurs toute fausse joie, je vous prie d’annoncer que toutes les annuités de mes brevets des 30 septembre et 3 novembre 1874 et 21 octobre 1876, ont été exactement payées aux échéances.
- Agréez mes salutations.
- Samuel Grawitz.
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- LA TEINTURE EN CHIFFONS 1
- La teinture est divisée en deux grandes branches : 10 la teinture affectée à la pièce, à la flotte à l’échevau, en un mot le neuf,; 2 la teinture en chiffons, c’est-à-dire la reconfection, la réapropriation d’un vêtement, d’un ameublement quelconque, détérioré, passé par l’air et le soleil. C’est cette seconde branche qui fera l’objet de cette étude, elle comprend le nettoyage, la teinture et l’apprêt de n’importe quel article.
- Comme il est facile de le remarquer le champ est vaste, par la raison qu’il n’y a pas deux articles à traiter qui sont de même tissu et de même couleur.
- Aujourd’hui, les couleurs que l’on applique sur le neuf sont faux teint et par conséquent ne résistent pas même une saison à l’action de l’air et du soleil, et cependant l’étoffe est bonne, il faut donc malgré tout avoir recours au teinturier dégraisseur pour redonnera l’article confectionné ou défait, le cachet, l’éclat du neuf et de plus une solidité qu’il n’avait pas en sortant du magasin de nouveautés.
- La découverte relativement nouvelle des produits dérivés de l’aniline est la cause principale du grand nombre d’articles qu’on donne à reteindr e— dans le neuf on ne fait presque plus de teinture solide avec les orseilles, les indigos, les cochenilles, les bois, etc., etc.; ces produits sont remplacés par les fuschines de tous les tons, les bleus de Lille et autres de toutes les gammes, les cochenilles par lés rouges de Paris ou d'ailleurs, etc.
- Les progrès que la science et l’industrie ont fait sur les dérivés du goudron de houille sont immenses,nous énumérerons par la suite tous les produits de couleurs diverses qui sont en vente dans le commerce ainsi que tout ce que l’on peut tirer de leur application soit directe soit mélangés avéc les anciens produits qui faisaient des couleurs solides.
- Pour faire un bon teinturier il faut réunir plusieurs conditions absolument essentielles; le métier étant pénible et dur, il faut être
- fort, joindre à l’etat physique la persévérance, car on ne réussit pas toujours du premier coup; s’habituer sans jamais se décourager à recevoir les observations plus ou moins justes de la clientèle fort difficile qui se figure que quand on reçoit un vêtement quelquefois hors d’usage et pas de poils dessus, le teinturier, à l’exemple de |Robert-Houdin, va leur en donner un neuf au moins aussi beau que s il sortait des mains du tailleur ou de la couturière. De là la difficulté ; le point [de départ est de bien recevoir au magasin l’article confié, c’est-à-dire de voir s’il est bien faisable ou non, de là la facilité de sa bonne exécution à l’atelier et de sa livraison à la satisfaction du client.
- Il y a bien peu de temps encore et pour apprendre ce métier minuscule, il fallait que l’apprenti versât une somme assez forte, ou bien s’il refusait, les patrons se cachaient pour charger ses bains, on ne devenait alors teinturier qu’au bout d’un grand nombre d’années ; il y a aujourd’hui plus de facilité pour apprendre cette industrie qui compte pour un chiffre assez élevé pour n’être qu'un métier de main-d’œuvre, car on n’y vend que de la main-d'œuvre.
- Nous indiquerons le plus explicitement possible :
- lo La manière de reconnaître les différents tissus, savoir distinguer la laine de la soie, la laine du coton, le coton de la soie, du chanvre, du jute, de la soie végétale, etc., de manière à pouvoir traiter l’étoffe pour ce qu’elle est sans s’exposer à perdre du temps à refaire l’article plusieurs fois et, par ce fait, le détériorer.
- 2o La connaissance des produits chimiques qu’on est à même d’employer à chaque instant, leur qualité, leur composition, etc.
- 3° Nous tâcherons d’exercer l’œil au ton de l’échantillon à obtenir; à charger un bain de teinture en se passant le plus possible du secours des balances.
- 4 > Nous ferons une étude spéciale sur le fonctionnement des appareils divers et machi-
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- nés propres à expédier vivement le travail tout en le perfectionnant.
- Après la teinture qui est le point capital de cette étude viennent le nettoyage à sec et le nettoyage mouillé qui marcheraient presque de pair avec la teinture. Le nombre et la qualité des articles confiés est tellement considérable qu’il est presque impossible de l’énumérer, il y a à examiner toutes la série de tissus de toute espèce et. de toutes couleurs, savoir si on a à faire à du faux teint ou a du bon teint, si il sera mieux nettoyé à sec ou nettoyé mouillé, si il ne changera pas, si il ne coulera pas, etc.
- Donc la teinture en chiffon n’a aucun rapport avec la teinture en pièce ou de neuf — les teinturiers en pièce opèrent d’une façon spéciale, ils ont telle quantité de pièces à teindre, qui pèsent un tel poids à faire en couleurs diverses — ces pièces mesurant un nombre déterminé de mètres — ils opèrent sur une étoffe fraîche et blanche qui n’a jamais été souillée et qui est amoureuse de la teinture.
- Exemple : Il faut deux cent cinquante grammes de bleu de Nicholson pour faire un petit bleu ordinaire, deux cent grammes de borate de soude, bouillir une heure en deux fois, laver, rincer, passer sur un bain chaud d’avivage à l’acide sulfurique, rincer à nouveau et on est sûr d’arriver à un échantillon demandé, pourquoi ? Parce qu’il y a des précédents et qu’on opère toujours de la même façon par poids et mesure. C’est donc une routine absolue, telle quantité de laine blanche pour teindre de telle ou telle couleur se fait toujours dans les mêmes proportions de mordants et de colorant ; tandis que le teinturier dégraisseur opère sur une toute autre base, et travaille sur des fonds de teinture existant déjà, ainsi on fait tous les jours des paletots en drap marron reteints en bleu ; des rouges à teindre bleu, des verts à teindre bleu, nous avons donc la difficulté de démonter ou de savoir utiliser les couleurs qui nous gênent ou qui peuvent nous servir.
- Batifois.
- (Reproduction interdite.) (A suivre,)
- PROCÉDÉS EMPLOYÉS Pour la TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE
- CARDÉE ET EN PIÈCES
- Par un TEINTURIER
- (Suite)
- Cramoisi. — 20 kil. laine peignée commune, Former le bain deux fois.
- Entrée.'5 0[0 Tartre blanc.
- • 10 00 Alun.
- 3 k. Cochenille ammoniacale préparée.
- 0 k. 020 g. Ponceau RRR.
- Rejet, 3 k. Cochenille ammoniacale pré-i parée.
- 0 k. 020 g. Ponceau RRR.
- Aoenturine. —20 kil. laine peignée demi-fine.
- Sur le bain de cramoisi.
- Entrée-1 k. de tartre rouge.
- 1 k. 800 g. sulfate d’alumine.
- 2 k. 800 g. Extrait de Cuba,
- 1 k. Extrait d’orseille R. triple.
- Rejet. 2 k. 800 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 200 g. Extrait d’orseille.
- Bleu marine. — 20 kil. Fils cardés.
- Fond de bleu de cuve indigo.
- Après lavage, remonter sur bain frais et sans former de bain avec :
- 1 k. 500 g. Extrait d’orseille R triple.
- \ ----
- Bronze. — 20 kil. fils cardés,
- Bouillon, 2 00 Bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 2 k. 800 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 025 g. Extrait de campêche.
- 0 k. 300 g. Extrait de Ste-Marthe.
- ‘ Rejet. 0 k. 700 g. Extrait de Cuba.
- 0 k. 040 g. Extrait de campêche.
- 0 k. 600 g. Extrait de Ste-Marthe.
- m--
- Bronze olive, — 5 kil. fils peignés.
- Sur un bain de bronze clair.
- Entrée, 10 0|0 Tartre rouge.
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- 10 0[0 Sulfate d’alumine.
- 0 k. 500 g. Carmin d’indigo préparé.
- X k. 400 g, Extrait de Cuba.
- 0 k. 800 g. Curcuma bengale moulu.
- Rejet. 1 k. 500 g. Composition d'indigo préparée.
- 0 k. 900 g. Curcuma moulu.
- 0 k. 230 g. Extrait d’orseille.
- Nakara. — 20 kil. laine peignée fine.
- Sur un bain d’orangé.
- Entrée. 5 0[0 Tartre blanc.
- 10 0[0 Composition d’écarlate.
- 5 0[0 Cachenille zaccatille préparée (bouillie).
- 4 k. Extrait Laque fustel.
- Fond orangé donné au Nakara.
- Sortir, laisser refroidir et rentrer sur le même bain avec :
- 5 k. Extrait d’orseille R triple.
- Tenir 1[2 heure, sortir, changer les fils de place. Rentrer, tenir 3[4 d’heure, sortir et faire laver.
- (A suivre.)
- (Reproduction interdite. )
- ESSAI D’UNE ANALYSE QUALITATIVE DES MATIÈRES COLORANTES
- Qui se rencontrent dans le Commerce.
- Par le Dr Otto N. Witt. (Chemische Industrie).
- (Suite)
- 12. — Teinture sur laine rouge fuchsine. Le chlorure de calcium précipite la solution aqueuse en flocons rouges cristalins. La dissolution dans l’acide sulfurique concentré est violet bleuté ; elle rougit par la dilution.— azorubine acide (brevet allemand n- 26012),
- 13. — Solution aqueuse brun rouge foncé ; même nuance en teinture sur laine. Dissolution dans l’acide sulfurique concentré bleu ; Par la dilution, précipité brun jaunâtre. La solution aqueuse, concentrée et bouillante, ad
- ditionnée de quelques gouttes de lessive de soude concentrée, abandonne le sel de sodium de la matière colorante, sous l’apparence de stries brunes miroitantes.-Rouge solide (roc-celine).
- 14. — Solution aqueuse rouge Bordeaux. Précipités amorphes floconneux par le chlorure de calcium ou le chlorure de baryum. Solution sulfurique bleu indigo.- Bordeaux B (brevet allemand n- 3229).
- 15. — Solution aqueuse d’un beau rouge bleuté. Cette liqueur est entièrement décolorée par la soude caustique ; l’acide acétique ramène la nuance primitive.- Fuchsine acide.
- B. — Matières colorantes jaunes et ORANGÉES.
- I. — La matière colorante est insoluble dans l'eau froide, insoluble egalement ou très peu soluble dans l'eau chaude, mais elle se dissout dans l'alcool.
- 1. — La solution alcoolique est jaune-citron ; elle est peu modifiée par les acides et par les alcalis qui en foncent légèrement la nuance.— Quinophtalone.
- 2. — La solution alcoolique est jaune d’or. Les acides ne la modifient pas. Les alcalis et l’acide borique la font passer au rouge brun foncé.—Matières colorantes du curcuma.
- 3. — Solution jaune d’or virant au rouge par l’acide chlorhydrique. Dans cette solution alcoolique chlorhydrique, le nitrite d’amyle ne provoque ni changement de coloration ni dérangement d’azote à l’ébullition. — Diméthyla-midoazobenzol.
- 4. — Se comporte comme le précédent, sauf que le nitrite d’amyle modifie la couleur et détermine un faible dégagement d’azote. — Ami-doazobenzol.
- IL — La matière colorante se dissout dans l’eau, notamment très bien à l'ébullition. L'acide sulfuriqve la dissout sans se colorer d'une manière très marquée.
- a) La soude caustique ne produit point de précipité.
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- Matières colorantes acides.
- 1. — Solution aquause vert jaune. Son goût est très amer. Les alcalis le colorent en jaune foncé; les acides ne la modifient pas.—Acide picrique.
- 2. — Solution aqueuse jaune d’or; les acides y provoquent un précipité blanchâtre ; jaune de Martius.
- 3. — Solution jaune d’or; pas de précipité par les acides. Le chlorure de potassium y détermine une cristallisation en fines aiguilles.— Jaune de naphtol acide.
- 4. — Solution brun jaune à splendide fluorescence verte, s'évanouissant par l’addition d’un acide qui précipite des flocons jaunes. — Fluorescéine (Uranine), benzylefluorescéine (Chrysoline)
- Pour distinguer ces deux espèces, il faut un examen approfondi des acides colorants précipités.
- 5. — Solution jaune d’or ne précipitant pas les acides. Elle ne se décolore ni sous l’action de la poudre de zinc et de l’ammoniaque, ni sous celle, plus énergique, de l’étain et de l’acide chlorydrique.-Jaune de quinoléine (acide quinophtalonesulfonique).
- b) La soude caustique provoque un précipité.
- Matières colorantes basiques.
- 1. — Précipité par les alcalis jaune floconneux, se dissolvant dans l’éther en jaune pur avec magnifique dichroïsme vert. — Phros-phine.
- 2. — Précipité par les alcalis blanc de lait ; se dissout dans l’éther sans lui communiquer de coloration,mais avec unefluorescer.ee vert bleu.— Flavaniline.
- 3. — Précipité sur les alcalis blanc de lait; se dissout dans l’éther sans aucun coloration ni dichroïsme. La solution aqueuse jaune de la matière colorante, bouillie avec de l’acide chlorhydrique, pâlit peu à peu et finit par se décolorer.— Auramine.
- (A suivre).
- {Moniteur scientifique Quesneville.)
- USINE-MODÈLE
- POUR LA CARBONISATION •
- L’opération de la carbonisation des chiffons de laine, en vue d’obtenir de la laine pure par la destruction des substances végétales contenues dans la matière première, peut être divisée en deux parties principales, savoir : l’immersion des chiffons dans les acides, avec le lavage et le séchage, et la carbonisation proprement dite.
- La première partie est si bien connue et si simple dans ses détails et dans ses appareils, qu’il est inutile d’en parler ici.
- Mais la seconde opération exige des dispositions plus scientifiques que celles qui semblent être adoptées en général et, comme la carbonisation tend à constituer aujourd’hui une industrie spéciale, nous pensons qu’il est utile de décrire le plan-type d’un atelier de ce genre. Ce plan renferme toutes les installations en double ; cette disposition a pour but de permettre une production plus grande, en rendant l’opération continue, en ce sens qu’une moitié des appareils est en marche, tandis que l’on vide et remplit l’autre moitié.
- Le second étage, disposé comme le premier sert de séchoir.
- Nous avons dit qu’il y a une double série de chambres pour la carbonisation, le séchage et le travail. Ces deux séries sont disposées de chaque côté d’une partie centrale, qui renferme les appareils de chauffage et de ventilation et un escalier en pierre donnant accès aux étages supérieurs.
- L’appareil de chauffage est un calorifère, avec tuyaux qui fournissent l’air chaud.
- Les chiffons à carboniser ou la laine à sécher sont placés sur des claies en fils métalliques, de la forme bien connue.
- La carbonisation se fait de la manière suivante : Lorsque l’appareil de chauffage a été allumé et qu'il a marché pendant une demi-heure environ, on ouvre des ouvertures qui ) laissent pénétrer l’air, et d’autres, qui serven. au passage de l’air chaud dans les chambres.
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- L’air chaud descend alors du haut de la chambre dans la laine ou les chiffons ; il se sature ainsi et, devenant plus lourd, il descend et sort de la chambre par une ouverture particulière pratiquée près du plancher et qui le conduit dans une cheminée centrale.
- Cette cheminée, construite en briques ou en pierres, renferme en son milieu une seconde cheminée, formée de tubes en fonte ou en fer forgé, servant à faire écouler dans l’atmosphère les produits de la combustion de l’appareil de chauffage ; la chaleur qui rayonne de ces tuyaux sert en même temps à échauffer l’espace annulaire par lequel se dégagent les vapeurs provenant de la laine.
- On continue à faire ainsi passer de l’air, chauffé à 40 ou 50 degrés, pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que la majeure partie de l’humidité ait été enlevée.
- La température est alors élévée à 80 ou 90 degrés en fermant graduellement les bouches qui donnent dans la cheminée de ventilation.
- Afin de pouvoir augmenter encore la température pendant la dernière heure et la porter de 90 à 120 degrés, on a ménagé une disposition qui permet d’empêcher toute entrée de l’air extérieur dans l’appareil de chauffage et qui remplace cet air par l’air chaud de la chambre, de sorte que ce dernier circule dans les tuyaux du calorifère et s’échauffe ainsi graduellement de plus en plus.
- Les vapeurs chaudes sortant de la chambre inférieure montent dans la chambre supérieure, où elles sont utilisées pour le séchage préliminaire d’une autre partie de matières.
- Une attention spéciale doit être donnée à la construction du calorifère ; ce dernier doit être bien garni d’argile réfractaire, afin d’empêcher que le fer ne rougisse ; il faut que la grille soit relativement large.
- Tous les tuyaux doivent être en fonte et non en tôle, et tous les joints doivent être bien tournés.
- Tout manque de soins sous ce rapport, en vue de faire des économies , amène sûrement, à la longue, de mauvais résultats.
- Le mode de travail indiqué ici est appelé le procédé humide ; il nécessite l’emploi d’une solution d’acide sulfurique ; mais comme, cet acide détruit la plupart des couleurs, la solution ne peut être usitée lorsque l’on désire conserver la couleur à la laine en traitement. Dans ce cas, on a recours au procédé sec, qui consiste à remplacer l’acide sulfurique par des vapeurs d’acide nitrique chauffées à 115 ou 125 degrés.
- La dispoaition des locaux doit aussi être différente.
- Les chambres, qui peuvent être en double, comme dans le cas précédent, sont voûtées ; elles ont environ 3 mètres de long, sur 3 mètres de large et 3 mètres de haut. Les chiffons sont placés dans des cages en fil métallique contenant six divisions ; ces cages sont situées au milieu de la chambre et on les fait tourner lentement au moyen d’engrenages.
- Sous le plancher se trouvent les carneaux de chauffage et'sur le plancher le réservoir destiné à contenir le vase renfermant l’acide nitrique à volatiliser.
- Les dispositions pour l’admission de l’air et l’entraînement des vapeurs sont les mêmes que dans l’autre cas.
- De grandes précautions doivent être prises pour que les carneaux soient construits de manière à éviter les incendies.
- (Traduit du Textile Manufacturer).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Boulogne-sur-Seine. - Thomas, md de vins et teinturier, rue de l'Est, 39, a Boulogne ; actuellement à Billancourt, rue Michelet, 25 -- J,-c.: M. Lévy. — S.: M. Lissoty. — Jug. du 9 nov. 1886.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Malterre et Girard, procédés et apprêts dissimulés pour tissus de soie, laine et coton et fil soie et coton après teinture, rue de
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Sèze, 129.— Durée : 9 ans.— Cap. : 14,000 fr.
- — Acte du 4 octobre.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Clichy. — Dissolution, à partir du 6 octobre, de la Société Rivière, Taizon et Cie, fab. de savons, rue du Chemin-de-Halage, 11, et rue du Chemin-Vert. — Liquid.: M. Mo-reau-Dufié, boul. de Sébastopol, 6. —Jug. du même jour. — D.
- BIBLIOGRAPHIE
- LES LOIS FRANÇAISES EXPLIQUÉES par P. Mirode, avocat(1 vol. gr. in-18 de 900 p.) Prix : 13fr. (franco).
- Voici un ouvrage que nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs. L’auteur, très familier avec toutes les questions juridiques, a eu l’ingénieuse idée de condenser et d'expliquer en un volume d’environ 900 pages toute notre législation civile, pénale, commerciale, industrielle, rurale, financière, militaire, municipale, administrative.
- La division adoptée dans ce travail, suivant un plan d’une grande originalité, est la suivante : « Vie civile, vie judiciaire, vie publique, vie religieuse, vie militaire, vie commerciale, vie industrielle, vie financière, vie agricole, vie libérale.» Nous trouvons, par exemple, dans la vie militaire, la loi sur le recrutement ; dans la vie publique, les diverses lois électorales, l’organisation des corps administratifs, etc.; dans la vie industrielle, les lois concernant les brevets d’invention, les marques de fabrique, les syndicats professionnels, etc., etc.
- Les explications fournies sur chacune de ces matières sont non seulement précises, mais encore faciles à comprendre pour les personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de se livrer à l’étude du droit.
- On réclamait depuis longtemps un livre bien clair sur la législation de notre pays et permet tant à chacun de connaître exactement ses droits, ses devoirs et ses intérêts. Les « Lois françaises expliquées », que vient de publier M. P. Mirode sont certainement l’ouvrage utile si longtemps attendu.
- Adresser les demandes, accompagnées d’un mandat-poste, au bureau du Journal.
- Traité pratique de procédure en matière commerciale , par M. Constantin Maréchal, avocat.— Prix : 5 fr.
- Cette publication est une œuvre de vulgarisation non pas seulement théorique, mais pratique. L’auteur a dû se trouver fréquemment en face de commerçants qui, ayant à suivre un procès, considéraient la procédure comme une bouteille à l’encre, demandant incessamment et recevant sans y rien comprendre des explications sur la marche de leurs affaires. Il a voulu écrire un traité clair et complet, qui permît à tous, non pas de faire la procédure en litige, mais d’en suivre, d’en prévoir et d’en saisir les phases diverses.
- Pour atteindre ce résultat, après avoir exposé rapidement l’organisation des tribunaux de commerce, le règlement d’audience de celui de la Seine (1885) et la compétence de ces tribunaux, il étudie pas à pas la marche d’un procès commercial avec les incidents qui peuvent s’y rattacher.
- La sommation, l’assignation dans ses principales variétés, les jugements par défaut, les oppositions, les acquiescements, le désistement, le désistement d’opposition, les exceptions, les règlements de juges, les renvois pour parenté ou alliance, les récusations, les incidents, l’assignation reconventionnelle, les conclusions , la garantie , l’intervention, la tierce, opposition, la comparution personnelle, les arbitres rapporteurs, les experts, les délibérés, les preuves, les présomptions, les dommages-intérêts, les dépens, la signification des jugements contradictoires, l’appel, la caution, la prise à partie, la requête civile, le pourvoi en cassation, les reprises d’instance, la péremption, les offres réelles, les mesures d’exécution, les demandes en revendications, les saisies-arrêts, enfin les référés, — telles sont les diverses matières que M. Maréchal examine dans l’ordre où nous les énumérons.
- Le livre se termine par un mot sur les prud’hommes et les arbitrages.
- Eu égard au public auquel il s’adresse, l’au-teur ne pouvait entrer et il n’est pas entré dans les développements théoriques. Il a dit ce qu’il fallait dire
- Le mérite de M. Maréchal résulte dans ce
- livre surtout de ce qu’il a en quelque sorte vivifié le droit. En effet, après un court exposé théorique sur une matière, l’assignation par exemple, il ne se contente pas de donner la formule générale avec des blancs, mais 1 extrait d’un dossier une véritable assignation qui a été signifiée, dont il se contente de retrancher les noms des parties, le domicile et la date. Il y a là un procédé expérimental que je crois des plus efficaces. Aussi ce livre sera-t-il utile aux commerçants qui s’en serviront.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, Ne 23. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 3 Décembre 1886
- SOM M AIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- LES INVENTIONS BREVETÉES,
- ACCIDENT EN TEINTURE.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS (suite).
- CORRESPONDANCE.
- LA TEINTURE EN CHIFFONS (suite).
- TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE (suite).
- PRODUCTION DE GRIS.
- DES MATIÈRES COLORANTES (suite).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BIBLIOGRAPHIE.
- COURS — ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l’analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- APPAREIL DE TEINTURE Par M. Bertrand.
- Cet appareil est destiné à la teinture des matières filamenteuses, animales et végétales, brutes ou travaillées, en flocons, en cardé, en peigné, à l’état de bobines, de déchets, de cannettes, de tissus.
- La ou les cuves, où s’effectue la teinture, comportent un double fond perforé, sur lequel reposent les matières en traitement. Sur les mêmes matières,disposées en couches d’égale hauteur, s'applique un plateau horizontal dont une vis permet de régler la pression.
- A la partie supérieure, les cuves sont recouvertes par une sorte d’auge plate ou de bac communiquant avec chacun de ces récipients au moyen d’un robinet distinct ou d’une soupape. A la partie inférieure, un tuyau collecteur, mis également en communication avec les différentes cuves par autant de robinets, vient aboutir, d’une part, à un robinet de vidange, de l’autre, vers le bas d’un cylindre vertical, surmonté d’une soupape à vapeur.
- Le réservoir cylindrique est relié au bac recouvrant les cuves, par un siphon qui dé
- verse la teinture dans ce bac, lorsque la soupape à vapeur (commandée par un 'mécanisme convenable, came ou vis sans fin), laisse pénétrer la vapeur à travers le réservoir pour en chasser le liquide.
- Comme on le voit, nne fois les cuves remplies à la manière ordinaire, le liquide tend à se mettre de niveau dans le réservoir voisin qui communique, par le collecteur, avec la cuve dont le robinet inférieur a été ouvert. En faisant agir, à ce moment, la soupape réservée à l’introduction de la vapeur,le fluide sous pression refoule la teinture dans le siphon et la renvoie dans le bac-couvercle. Si, dans ce bac, la soupape d’alimentation est également ouverte, le liquide traver: e de nouveau les matières à teindre de haut en bas et il s’établit une circulation continue toujours de même sens.
- La teinture peut également cheminer de haut en bas et de bas en haut par une simple manœuvre de robinets, le siphon refoulant le liquide par l’intermédiaire du collecteur. Seulement, dans ce cas, la circulation est nécessairement soumise à des intermittences.
- APPAREIL DESTINÉ AU LAVAGE DES TISSUS
- Par MM. Farmer et Lalande.
- L’appareil décrit par MM. Farmer et La-lance peut être employé au chlorage, au dégraissage, au savonnage, au bousage, à la teinture; il convient notamment au lavage
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- des tissus imprimés, qu’il est difficile de débarrasser des pâtes gommeuses, sans une grande dépense de temps et de main-d’œuvre.
- Les pièces, guidées à travers une série de rouleaux, sont entraînées, à grande vitesse, au contact d’un certain nombre de rails oscillants. Ces rails, ou barres transversales, sont eux-mêmes clavetés sur un arbre central animé d'oscillations très rapides. Il résulte du double mouvement de l’étoffe et des barres une succession de vibrations, qui ont pour effet de détacher rapidement les matières pulvérulentes incorporées dans les couleurs d’impression.
- MACHINE A PRESSER LES ÉTOFFES Par M. Miller.
- Les perfectionnements revendiqués par M. Miller s’appliquent aux machines, dans lesquelles les tissus sont pressés entre des cylindres tournants et des tables creuses, concentriques aux cylindres. Les dispositifs décrits au brevet ont pour but de régler la pression à volonté, de la supprimer complètement, au besoin, d'apprêter deux étoffes simultanément, d’obtenir la pression sans friction.
- Le cylindre-presse est muni de deux tables concentriques,l’une en dessous,l’autre en dessus. La table inférieure est fixe, la table supérieure est mobile. Des leviers à charge variable,disposés de chaque côté de la machine, permettent non seulement de modifier la pression du cylindre, mais de soulever graduellement la table supérieure et le cylindre meme.
- Des rouleaux-guides, sur lesquels s’enroulent deux bandes sans fin, servent soit à entraîner une pièce d’étoffe en dessous et en dessus du cylindre central, soit deux pièces simultanément, l’une à la partie supérieu-re, l’autre à la partie inférieure dudit cylindre.
- Enfin ces rouleaux, combinés avec d’autres guides de même sorte, fournissent la possibi
- lité de diriger l’étoffe au contact de brosses cylindriques, qui complètent la machine et d’effectuer le brossage sur une face seulement ou bien à l’envers en même temps qu’à l’endroit.
- PERLAGE DES TISSUS par MM. Bâcher et Léon.
- Le système revendiqué par MM. Bacher et Léon est basé sur l'emploi de cartes modèles en carton, en bois, en laiton ou en toute autre matière, d'épaisseur égale au diamètre des plus grosses perles et de longueur égale à la la largeur du tissu à perler.
- Ces cartes sont entaillées sur champ aux endroits où doivent se loger les perles, préalablement enfilées sur un fil dont les deux bouts sont retenus dans des entailles pratiquées latéralement à même la carte. En d’autres termes, chaque carte figure une section de l’étoffe perlée et toutes les cartes garnies à l’avance, puis juxtaposées de champ, représentant le dessin perlé, tel qu’il doit apparaître à la surface de l’étoffe.
- Le tout étant ainsi préparé, on « pique » la première carte dans le « pas » ouvert de la chaîne, on ajuste cette carte à l’aide de repères pour éviter toute déviation des cartes successives, puis on ferme le pas.L’ouvrier dégage alors des entailles latérales de la carte, les extrémités du fil qui s’y trouvaient retenues, soulève les perles hors des encoches, à l’aide d’un crochet, puis retire la carte même et tisse comme à l’ordinaire.
- Les mêmes opérations se répètent pour la seconde carte et ainsi de suite.
- LES INVENTIONS BREVETÉES
- 175611. 19 avril 1886 ; Siégeriet et Mittler. — Nouveau procédé pour l’animalisation du coton pour teinture dans un seul bain de tous les tissus mélangés dans lesquels entre du coton.
- Le procédé qui fait l’objet du brevet est
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- caractérisé par un mordançage d’huile et par un traitement alternatif des tissus dans une solution d’alun ou de sulfate d’alumine. Après ce traitement, le tissu est prêt pour la teinture qui se fait dans un seul bain chauffé à la température de 75- centigrade.
- 175627. 19 avril; Collin et Benoist. — Méthodes et procédés de fixation des couleurs sur tissus.
- La nouvelle méthode de fixation des couleurs qui fait l’objet du brevet est basée sur l’action de l’acide boriqne et phosphorique, soit seul, soit combiné à l’ammoniaque en présence d’un sel neutre à acide minéral ou végétal dont la base est un alcali fixe ou volatil.
- L’acide borique étant l’un des acides les plus fixes que l’on connaisse, chassera de leur combinaison dans les sels les acides stables que lui, mettant ainsi cet acide en liberté en s’emparant de la base avec laquelle il était combiné.
- 175630. 19 avril ; Société A. Léonhardt et Cie — Production de nouvelles matières colorantes exotiques.
- L’objet du brevet est caractérisé :
- 1* Par la réduction de l’acide sulfonique du parantrotolual ou composé hydrazoïque ;
- 2 • Et la transformation de ce dernier dans un nouvel acide sulfonique de tolidine difficilement soluble.
- La tétrazoconjugaison de ce nouvel acide sulfonique et la combinaison du produit té-trazoté obtenu avec l’a et [le p naphtylamine ainsi que leurs acides sulfoniques : les phénols et les naphtols et leurs acides sulfoniques, la diphénylamine, la diéthyl et naphtylamine et les autres amines aromatiques.
- 175659. 11 avril ; Waldbœur. — Perfectionnements apportés aux essoreuses.
- 175716.28 avril; Marsheilan. — Poudre blanche impalpable spécialement affectée au lissage et repassage perfectionné du linge à repasser.
- Cette poudre est composée de borax, soude et ses sels, potasse et carbonate de potasse,
- unis avec de la gomme, de la stéarine paraffine et amidon.
- 175948. 24 avril ; Cuzas. — Procédé pour l’obtention du noir absolu d’aniline.
- 175791. 27 avril ; Bérenger. — Machine à dérompre les tissus en mat.
- Cette machine se compose d’un cadre supérieur portant un certain nombre de rouleaux et d’un second cadre inférieur portant aux deux autres rouleaux.
- Ces cadres mobiles dans des plans horizontaux sont supportés par des entretoises guides et ils sont reliés aux deux extrémités de leviers oscillants commandés par des excentriques calés sur l’arbre de commande et leur communiquant un mouvement de va-et-vient.
- Le tissu, préalablement enroulé ou plié, est amené devant la machine. On le fait passer successivement sur les rouleaux du cadre supérieur et sous ceux du cadre inférieur ; il est appelé par un enrouleur qu’il embrasse sur une partie de son pourtour et qu’il quitte pour venir s’enrouler dans un cylindre mobile en bois.
- Suivant la nature des tissus à traiter, les rouleaux sont nus ou garnis de caoutchouc ou de toute autre matière facilitant l’adhérence.
- 175835. 30 avril ; Société Badische Anilin et Soda Fabrik. -- Préparation d’une matière colorante jaune (la Gallo flavine dérivée de l’acide gallique).
- L’objet de ce brevet comprend :
- 1* Une nouvelle matière colorante jaune dénommée gallo-flavine ;
- 2- La préparation de cette nouvelle matière par l’action de l’air ou de l’oxygène sur une solution alcaline d’acide gallique ;
- [3- L’application de la gallo-flavine à la teinture l’impression et la fabrication des 175840. 30 avril ; Hanson. — Système perfectionné de machine à teindre les fils.
- Cette invention est relative à une machine ayant pour objet de faciliter la teinture du fil en écheveau et elle consiste principalement dans une machine à teindre construite avec
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- des tiges ou bobines pour maintenir les éche-veaux et qui sont disposés de manière à pouvoir s’abaisser dans un • baquet, une cuve ou autre récipient, afin d’immerger ces éche-veaux dans le liquide tinctorial ; les cycles étant combinés en vue de les faire tourner, tandis que les bobines ou tiges inférieures sont munies de dispositifs servant à leur communiquer un mouvement flottant ou alternatif en sens vertical ou alternatif dans ce liquide.
- 175912. 4 mai ; Waite. — Procédé de teinture avec mordant perfectionné.
- L’objet du brevet comprend :
- 1- Un mordant perfectionné pour la teinture ou l’impression du coton, consistant en l’oxyde antimonienx dissous dans l’acide lactique neutralisé partiellement ou entièrement au entièrement au moyen d’un alcali ;
- 2- Un procédé perfectionné de teinture consistant à fixer l’aniline ou autres matières tinctoriales sur la fibre de coton en la traitant avec du tanin ou son équivalent et du lactate d’antimoine partiellement ou entièrement neutralisé.
- J. FAYOLLET,
- A vocat, ingénieur conseil en matière de propriété industrielle,
- 43, rue Turbigo, Paris.
- ACCIDENT EN TEINTURE DES SOIES
- J’ai pris en mains la défense des teinturiers qui, bien souvent, sont mis en cause, et à tort. Je ne puis nommer des noms, mais d’une manière générale le teinturier ne saurait apporter trop d’attention aux soies qui lui sont confiées pour être teintes.
- La concurrence des prix dans tout et partout finit par devenir une véritable harpie ; elle gâte tout ce qu’elle touche et souvent elle excite à la fraude. Et souvent encore on n’aperçoit les effets de celle-ci que lorsqu’il est trop tard.
- Ainsi les filateurs et mouliniers, je ne nomme personne, de France, d’Italie ou d’Espa
- gne, emploient des produits pour faciliter et brillanter leurs ouvraisons. Tant que ce n’est pas fait dans un esprit de fraude sur le poids, tout va bien. Mais bien des fois, on obtient des surcharges de poids, bien faibles, il est vrai, 1 ou 2 0|0 au plus. Ce 1 ou 2 0[0 au plus constitue un bénéfice convenable et échappe aux investigations des établissements de conditionnement qui n’y voient que du feu.
- Ce 1 ou 2 0(0 du poids ne constituent qu’une fraude dans des prix modiques, et je n’en parlerais pas, si ce n'était à cause des résultats désastreux pouvant arriver subséquemment.
- Ainsi, qu’un ixage modéré ait été pratiqué par un filateur ou moulinier indélicat de France, d’Italie ou de n’importe où, qu’arri-vera-t- il ? Pour garder le brillant à la soie, il faut opérer avec un bichrome d’étain acide et sécher dessus. La soie prendra 1 ou 2 0[0 et gardera son brillant et toutes ses qualités : force et élasticité.
- De plus, au conditionnement, l’oxyde d’étain bravera la dessiccation. Si on incinère, on trouvera une légère augmentation dans le poids des cendres, et l’on passera outre. H faudrait une analyse complète, que le fabricant ne veut pas payer.
- Maintenant qu’arrivera-t-il chez le teinturier ?
- Ces soies, ixées dans de mauvaises conditions, ont sur le grès toutes leurs propriétés : brillant, force et élasticité.
- Mais il n’en est pas de même après la cuite; le grès qui les soutenait ayant disparu, elles tombent à l’état cotonneux et sans consistance.
- Et le teinturier, qui ne se méfiait pas, est responsable. Marius Moyret.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE
- DES TISSÜS SOIE
- ET DE LEUR CONTROLE COMME ANALYSE (Suite.)
- Aux noirs vus précédemment, il faut ajou-
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
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- ter les noirs dits « minéraux » à fonds de bleu de Prusse, cachoutés et savonnés simplement. Ces noirs, qui ont été les premiers sur fonds de bleu de Prusse, ne sont pas très éclatants, mais ils sont d'une solidité incontestable et très difficiles à démonter.
- Ils sont pour la soie ce qu’est le noir d’aniline pour le coton, et même ils sont plus solides. Ainsi la plupart du temps le noir d’aniline sur coton dans les étoffes soie et coton est une véritable mystification.
- Le teinturier se donne un mal inoui pour obtenir une étoffe mixte irréprochable. Je ne cite personne, mais l’apprêteur est là, et à tort ou à raison, il se charge de démolir les heureux effets obtenus par le premier, et de transformer en un satin d’une certaine valeur, une lustrine très ordinaire, dans laquelle le coton teint en noir d’aniline ressort avec un beau ton vert poireau.
- Cette digression faite, je reviens à l’incinération des soies vue dans le dernier numéro.
- Il est bien entendu que je ne fais pas un traité d’analyse , je renvoie pour cela aux auteurs spéciaux, autrement je n’en finirais pas.
- Nous avons vue que dans les noirs fins nous pouvions trouver :
- Du fer,
- Du cuivre,
- De l’étain,
- De l’aluminium.
- Si le fer soigneusement doré ne correspond qu’à moins de 1 0[0, il faut le mettre sur le compte des cendres de la soie, et de mordants ferrugineux, pour donner simplement la nuance et non pour charger (noir anglais).
- La recherche du fer comportera toujours la reconnaissance d’un peu d’oxyde de manganèse, qui incidemment l’accompagne toujours, provenant soit des cendres de la soie, soit des sels de fer employés.
- Si le fer atteint plus de 1 ou ou quelques p. 0[0, il intervient comme élément déchargé et dans ce cas il faut savoir si la soie a été
- bleutée ou non, c’est-à-dire si l’on a employé le prussiate jaune ou non dans la teintnre.
- Cette recherche, des plus faciles comme constatation, est des plus délicates comme dosage ; elle ne peut même être qu’approximative.
- MARIUS MOYRET.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- CORRESPONDANCE
- TEINTURIERS ET AFFRETEURS
- Mon article du 20 novembre a encore suscité quelques observations qui me sont parvenues directement.
- C’est la dernière fois que je répondrai par la voie du journal à des lettres privées. Et qu’il reste bien entendu que je n’entends nul-isment susciter des querelles et jeter de l’huile sur le feu, pour l'éteindre.
- Une fois pour toutes, je maintiens ce que j’ai toujours dit : souvent l’un gâte ce que l’autre a fait, faute d’entente convenable. Et toujours c’est la faute au teinturier
- Je pourrais citer divers exemples ; aujourd’hui je me contenterai d’en indiquer un :
- Dans l’article uni pour parapluie en tout soie, que fait-on à l’apprêt ? On tire l’étoffe en long et en large, pour lui donner des qualités nouvelles. C’est une répétition de l’ancien écartelage des condamnés à mort.
- Qu’arrive-t-il? l’étoffe mise entre les mains d’un bon fabricant de parapluies, et cousue par des ouvriers artistes dans leur genre, donne un produit irréprochable... tant qu’il ne se mouillera pas. Or, un parapluie est fait pour se mouiller. Alors, la soie mouillée fait l’effet d’une corde sèche et se raccourcit dans tous les sens. Il y a un tirage à hue et à dia; et finalement l’étoffe tend à briser l'armature métallique ou autre, tout en se coupant par le tiraillement. Finalement on met le tout sur le compte de la teinture, de la soie, et l’on ne veut plus que des étoffes soie et coton ou
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- soie et laine, qui ne se prêtent pas aussi commodément à l’écartelage.
- Marius Moyret.
- A Monsieur Samuel Grawitz
- Monsieur, j’ai lu, dans le dernier numéro du Moniteur de la teinture la réponse que vous faite à ma communication du 5 novembre dans le même journal. En réponse :
- Remarquez bien, Monsieur, que je n’entends prendre fait et cause dans votre procès ni pour, ni contre. Je veux rester neutre n’ayant pas suivi la question. Cependant si après étude il m’était démontré que vous avez raison, je serais le premier, à dire à nos teinturiers de Lyon, Roanne et Villefranche : transigez avec M. Grawitz. Entre chimistes, il faut se sou'enir, comme le font entre eux les élèves de l’Ecole polytechnique.
- Dans ma note du 5 novembre, adressée au Moniteur de la teinture, j'ai simplement reproduit un article du Nouvelliste de Lyon, à la rédaction duquel je suis complètement étranger.
- A l’Indépendance, où il n’en est pas de même, nous n’avons pas voulu reproduire une note conçue en termes moins bienveillants, dans le doute où nous étions de sa véracité.
- Maintenant il n’est pas dit que vous n’aviez pas payé les annuités échues, mais il est question de solder les annuités en totalité. Où dans l’espèce, si vous aimez mieux, de payer les quinze années de votre brevet. Ainsi le veut la loi de 1844 dans certains cas-
- La loi des brevets est souvent mal comprise et mal interprétée et donne lieu à des déboires cruels pour les inventeurs.
- Je suis, monsieur Grawitz, disposé à suivre avec vous une polémique courtoise, de chimiste à chimiste.
- Bien à vous,
- Marius Moyret, Rédacteur à Y Indépendance, Rue Ferrandière, Lyon.
- LA TEINTURE EN CHIFFONS {Suite.)
- Erratum. — Page 259, ligne 21, lire « pour charger les bains » au lieu de « ses bains ».
- Le teinturier en pièce travaille sur le tissus blanc frais et neuf qui n’a jamais été porté, usé, frotté râpé, mouillé par la pluie et séché par le soleil, ce qui existe sur le chiffon qui est toujours dans ce dernier cas, car il est très rare de recevoir des effets neufs à teindre — à part les cas de deuil qui se font du reste en conservant les doublures absolument blanches. Il ressort de ce simple exposé que le teinturier-dégraisseur bien exercé peut se charger de toute espèce de teintures sur toutes sortes de tissus, faire même les grands coupons de vingt à trente mètres, alors que le teinturier en pièce ne peut faire le chiffon.
- Pour mieux éclairer l’intéressé qui veux lui-même faire de la teinture, nous lui signalons les couleurs qui peuvent se reteindre en telle ou telle autre couleur, ceci bien entendu comprenant un outillage suffisamment installé, pourvu de tous les appareils spéciaux pour opérer en grand et avec économie, nous étudierons les appareils nouveaux de MM. Pier-ron et Dehaitre, nouvellement perfectionnés.
- Auparavant nous voudrions jeter un coup d’œil rétrospectilf sur ce qu’était la teinture en chiffons il y a seulement vingt-cinq ans, c’est-à-dire aux environs de la grève des teinturiers; c’était un excellent métier pour ceux qui travaillaient eux-mêmes avec un ou deux ouvriers, il n’y avait presque pas de concurrence à part une ou deux maisons qui affichaient des prix réduits et produisient un chiffre d’affaire évalué au tiers du chiffre général de la teinture.
- C’est à cette époque que s’était fondée la chambre syndicale de la teinture en chiffons, c’est là que nous avons pu voir le degré d’entendement des petits patrons ; à la formation ils étaient une centaine, quelques temps
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- après il n’y en avait plus que la moitié, plus | tard et tout en ne s’entendant pas ensemble ils étaient un quarteron, on ne les comptait ensuite que par douzaine et toujours pas d’ouvriers ; à la dissolution, ils étaient une paire, et, ils n’avaient pas trouvé le moyen de discuter sérieusement leurs intérêts.
- C’est drôle, mais c’est comme ça ! L’esprit de jalousie a toujours dominé dans ce petit métier — leur conversation roulait toujours sur une débine mutuelle — moi, disait un tel, je fais pour cent cinquante mille francs d’affai-res. Mangin n’aurait pas mieux dit, — alors donc, s’écrie son confrère, tu n’as pas le sou et de mauvaises gérantes et je sais que tu ne reçois pas la dixième partie de ce que tu avances, moi aussi je dis comme toi, mais c’est parce que je veux vendre, etc., etc.
- Ce qui n’empêche pas que le métier a été très bon et la preuve c’est le nombre d’individus ne connaissant pas le métier, mais ayant quelque argent, qui sont venus se jeter à bras raccourcis dans le chiffon, je crois qu’il y a de tous les corps d'état, des droguistes, des menuisiers, des tapissiers, des bijoutiers et autres mécaniciens de toutes sortes.
- Ceci dit pour donner une idée du caractère des petits patrons de l’ancien temps, nous allons nous occuper de choses nouvelles intéressant notre partie. Arrière les anciens jaloux, place aux jeunes qui veulent l’émancipation du travail.
- Pourquoi le nombre des magasins de teintures s’est-il accru ? C'est qu’aujourd’hui tout le monde est teinturier, même ceux qui ne le sont pas et qui malgré cela ont un ou plusieurs superbes magasins sur boulevards et rues. C’est par la raison qu’il s’est monté des ateliers spéciaux pour travailler exclusivement pour confrères inexpérimentés, c’est-à-dire celui qui possède un magasin sans atelier, qui reçoit directement le travail du client, le donne à traiter à la dite usine et le reçoit tout terminer prêt à livrer.
- La quantité des magasins s’est donc accrue d’une façon inquiétante pour ceux qui crai
- gnaient la concurrence,leBottin porte unnom-bre de 730 teinturiers dégraisseurs, alors qu’il y en a près du double sans compter les teinturiers en chambres.
- La plus importante maison de Paris travaillant spécialement pour confrères est la maison Monnot, 5, impasse Hélène, son organisation et son emplacement lui permettent de faire ce qu’on appelle des tours de force, les teintures en noir et les flanelles de corps sont livrés dans les quarante-huit heures. Ceci dit pour favoriser les personnes qui voudront profiter de ce que la teinture en chiffons est encore plus rémunératrice que bien d’autres corps d’état, et dont il n’est pas nécessaire de posséder des connaissances techniques.
- Distinction de la laine, du coton et de la soie
- Le premier point est de bien savoir distinguer les étoffes les unes des autres, savoir, la laine, le coton, la soie, lorsqu’ils sont seuls ou mélangés, voilà comment on les recon-nait : le fil de laine, chaîne ou trame, cède facilement en le tirant sur sa longueur, il se rompt en se frisant sur lui-même, de plus à 3 l’approche d’une flamme quelconque il ne brûle pas, mais se roussit en se rétrécissant, il laisse une odeur de chair brûlée très prononcée.
- Le fil de coton au contraire est lisse et solide, en le tirant sous les ongles des doigts, il reste ferme et droit, à l’approche d’une flamme il brûle complètement d’une extrémité à l’autre, son aspect est terne.
- Le fil de soie, de même que la laine, ne brûle pas, il grille légèrement en se charbon-nant, il se reconnaît par son brillant, sa finesse, sa souplesse et sa douceur au toucher que n’ont ni la laine ni le coton ; l’habitude de quelques jours suffit pour reconnaître ces trois corps différents composant les divers tissus qui doivent nous occuper.
- Vient ensuite la soie végétale, ou tussor, sorte de tissus ècru d’une extrême solidité, se teignant difficilement, mais qui peut se faire quand même en toutes nuances.
- Le chanvre et le lin sont à peu près syno-
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- G • Te
- G
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- nymes pour nous, le fil est brut, jaunâtre et grossier, nous le rencontrons peu dans les chiffons, étant une nature végétale, ils se traitent absolument comme le coton.
- Règle générale. — Tous les fibres textiles de nature animale, tel que la laine, la soie se teignant à chaud, au bouillon en commençant vers les 60 degrés. Le coton et autres tissus végétaux se teignant à froid ou à une température qui ne dépasse pas 30 degrés.
- Les étoffes tout laine ou tout soie se teignent généralement bien ; cependant certaines laines se feutrent en se racourcissant plus ou moins, selon que la laine est plus ou moins de bonne qualité.
- Batifois.
- {Reproduction interdite.) (A suivre.)
- PROCÉDÉS EMPLOYÉS Pour la TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE
- CARDÉE ET EN PIÈCES
- Par un TEINTURIER
- (Suite)
- Gris. — 20 kilos, fils bonneterie.
- Sur un bain de gris perle.
- Entrée. 10 0[0 Tartre blanc.
- 10 0[0 Alun.
- 0 k. 025 g. Composition d’indigo préparée.
- 0 k. 050 g. Cochenille ammoniacale préparée.
- Rejet. 0 k. 025 g. composition d’indigo préparée.
- 0 k. 025 g. Cochenille ammoniacale.
- 0 k. 025 g. Extrait de Cuba.
- Fumée pâle. — 10 kilos kils cardés.
- Bouillon, 20 00 bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée. 1 cuillerée à bouche. Extrait de Cuba.
- 1 cuillerée à bouche. Extrait de campêche.
- 1 cuillerée à bouche. Extrait de Sainte-Marthe.
- Rejet. 2 cuillerées à bouche. Extrait de campêche.
- 1 cuillerée et demie à bouche. Extrait de Sainte-Marthe.
- 1 cuillerée à café Extrait de Cuba.
- Grenat. — 16 kilos laine peignée fin-,
- 1 0[0 Ponceau RRR.
- 1 0[0 Fuchsine AS.
- 4 k. Extrait d’orseille R triple.
- 1 k. Acide sulfurique 66-.
- Opérer comme avec tous les produits d’ani line.
- (A suivre.)
- (Reproduction interdite.)
- PRODUCTION DE GRIS
- PLUS OU MOINS NUANCÉ DE BLEU OU DE BRUN SUR LA FIBRE MÉE. PAR OXYDATION SIMULTANÉE
- DE MONAMINES ET DE DIAMINES AROMATIQUES.
- Par MM. Monnet et Cie.
- Le brevet a pour objet :
- 1- Production de couleurs grises teintées de bleu ou de brun en oxydant sur le filon même des mélanges moléculaires de :
- Paraphénilène-diamine avec aniline ;
- Paraphénilène-diamine avec toluidines;
- Paraphénylène-diamine avec un mélange d’aniline et de toluidines ;
- Paracrésyline-diamine avec les mêmes ;
- Parathio-paraphénylène-diamine avec les mêmes ;
- Parathio-paraphénylène-diamine avec paraphénylène-diamine.
- 2- Préparation de mélanges des composés précédents formant des couleurs pour la teinture par voie d’impression des fibres et des étoffes.
- Description :
- L’oxydation sur les tissus d'une molécule d’un sel d’une diamine aromatique, comme le chlohrydrale de paraphénylène-diamine, par exemple, en présence d’une ou de plusieurs molécules d’une amine aromatique primaire,
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- comme les chlorhydrates d’aniline, de tolui-dines, etc., engendre des couleurs variant, suivant la nature et les proportions des amines employées, du brun noir au noir bleuté. L’oxydation des sels d’une diamine substi-luée, comme la thio-paraphénylène-diamine, par exemple, employée seule, donne naissance à des couleurs d’un noir bleuté. Si l’on ajoute à la diamine substituée une ou plusieurs molécules d’un sel d’amine primaire, comme les chlorhydrates de toluidines, d’aniline, etc., on obtient également des noirs différemment teintés, suivant la nature et la proportion des sels employés.
- Exemple :
- 1. On mélange :
- Chlorhydrate de paraphény-léne-diamine................ 58.3
- Chlorhydrate d’aniline........ 41.7
- 100.0
- En imprimant ce mélange avec un agent oxydant convenablement choisi, on obtient un noir brun très solide. En augmentant la proportion d’aniline, on obtient un noir tirant plus sur le bleu, mais moins solide que le précédent.
- On peut remplacer l’aniline, dans le mélange ci-dessus, par de la thio-paraphénylène-diamine et même oxyder ce dernier alcaloïde isolément :
- II. On emploie, par exemple :
- Chlorhydrate de thio-paraphénylène-diamine......... 65.0
- Chlorhydrate de paraphény-lène-diamine................ 35.0
- 100.0
- Procédé de teinture du coton :
- Pour teindre 100 kilogrammes de coton, on dissout dans l’eau bouillante 4 à 6 kilogrammes, suivant l’intensité du noir à produire, de l’un ou de l’autre des mélanges ci-dessus. On étend ce mélange d’une quantité suffisante d’eau préalablement chauffée vers 60 centigrades et contenant en dissolution ;
- Chlorure de potasse.......... 2 kilogr.
- Chlorure de vanadium... 40 gr.
- L’oxygène de chlorate de potasse se transporte, grâce au chlorure de valadium, sur les molécules aromatiques qu’il condense. Il se forme d’abord, dans le bain de teinture, des matières colorantes solubles qui se fixent peu à peu sur la fibre où elles s’insolubilisent par suite d’une nouvelle complication moléculaire. Le coton teint est ensuite lavé et séché suivant l’art.
- Le mélange oxydant que nous indiquons peut, cela va de soi, être remplacé par tel ou tel mélange équivalent.
- ESSAI D’UNE ANALYSE QUALITATIVE DES MATIÈRES COLORANTES
- Qui se rencontrent dans le Commerce.
- Par le Dr Otto N. WITT. {Chemische Industrie}.
- {Suite}
- III. — La matière colorante est soluble dans l’eau. La solution sulfurique est intensivement colorée.
- a) La soude caustique détermine un précipité.
- Couleurs asoïques.
- 1 . — La matière colorante teint la laine en jaune ; la solution aqueuse chaude se prend, par le refroidissement, en une gelée rouge de sang. Dissolution dans l’acide sulfurique brun jaunâtre.— Chrysoïdine.
- 2 .— La teinture sur laine est brun orangé. La solution aqueuse ne se prend pas en gelée par le refroidissement. Solution sulfurique brune. —Vésuvine (Brun Bismark. Brun de phénylène.).
- b) La soude caustique ne précipite pas.
- 1. -- Solution sulfurique jaune, devenant rouge-saumon par la dilution. Solution aqueuse jaune. — Jaune solide.
- 2. — Solution sulfurique jaune, devenant rouge carmin par la dilution.
- Solution aqueuse jaune, déposant par le re-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- froidissement des paillettes à éclat doré. Les acides étenus font naître dans la solution un précipité rouge violacé miroitant. — Orangé de méthyle, orangé d’éthyle (Orangé III).
- 3. — Solution sulfurique violette, devenant plus rouge par la dilution, avec formation concomitante d’un précipité gris d’acier.
- Dissolution dans l’eau jaune, cristallisant par le refroidissement, Précipité presque insoluble par le chlorure de calcium ou le chlorure de baryum. — Tropéoline 00 (Orangé IV.) (Jaune de diphénylamine).
- 4. — Solution sulfurique bleu vert, devenant violette par la dilution, avec précipité bleu à reflets d’acier.
- Solution aqueuse jaune, cristallisant par le refrodissement. Le chlorure de baryum précipite un sel jaune qui cristallise dans beaucoup d’eau en feuillets scintillants. — Jaune N. (Poirier).
- 5. — Solution sulfurique vert jaune, passant au violet avec précipité gris par la dilution.
- Solution aqueuse jaune cristallisant à froid. Par le chlorure de calcium, précipité orangé devenant rouge cristallin à l’ébullition. — Lu-téoline.
- 6. — Solution sulfurique rouge carmin, virant au jaune par la dilution.
- Solution aqueuse jaune, souvent trouble, devenant rouge foncé, quelquefois violette, par l’addition de soude alcoolique. — Citro-nine (Jaune indien, curcumine).
- 7. — Solution sulfurique orangé foncé, ne se modifiant pas par la dilution.
- Solution aqueuse orangée ; par addition de chlorure de calcium, magnifique cristallisation du sel de calcium en feuillets. — Orangé G. (Brevet allemand n- 3229.)
- 8. — Solution sulfurique orangé brun, sans modification par la dilution.
- Solution aqueuse jaune : l’addition d’un peu d’acide chlorhydrique détermine une cristal-lisati on en feuillets jaune ; en forçant la dose d’acide chlorhydrique, séparation de l'acide libre en aiguilles grises. — Tropéoline O (Chrysoïne),
- 9. Solution sulfurique rouge carmin , devenant orangée par la dilution.
- Solution aqneuse rouge orangé ; le chlorure de calcium précipite un beau sel de calcium rouge qui cristallise dans beaucoup d’eau bouillante en aiguilles. — Orangé II (Orangé de p naphtol mandarine).
- 10. — Solution sulfurique violette, devenant orangée par la dilution.
- Dissolution dans l’eau rouge orangé, devenant rouge carmin par l’addition de soude caustique. — Tropéoline 000 (Orangé I).
- Matières colorantes vertes.
- 1. — Peu soluble dans l’eau avec une couleur brun-olive. Une addition d’alcali favorise beaucoup la dissolution en vert-pré foncé. L’acide sulfurique dissoul la matière colorante et engendre une belle liqueur brune — Cœruléine.
- 2. — Bleu soluble dans l’eau en vert franc. Les alcalis déterminent un précipité rosé ou gris. Les acides forts colorent la solution en jaune. — Vert Victoria, vert brillant.
- Ces deux matières colorantes se distinguent par les nuances qu’elles fournissent à la teinture.
- 3. — Très soluble dans l’eau avec une couleur bleu vert. Les acides colorent la liqueur en jaune ; les alcalis la décolorent sans occasionner le moindre précipité, Un échantillon de laine, teint avec la matière colorante, vise au violet lorsqu'on l’expose à une température supérieure à 100*. — Vert de méthyle, vert à l’iode.
- 4. — Bleu soluble dans l’eau avec une coloration verte relativement faible. L’addition ménagée d’un acide force d’abord la liqueur ; une plus grande quantité d’acide le fait virer au jaune. Les alcalis la décolorent totalement. La soie et la laine soufrée ne se teignent que sur bain acide (le vert méthyle se teint sur bain neutre). Les échantillons teints avec cette matière colorante supportent sans altération une température de 150 • maintenue pendant quelques instants. — Vert à l’es-
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- sence d’amandes amères sulfoconjugué (Vert lumière S, vert Helvétia, vert acide).
- (A suivre)
- HOMOLOGATION DES TARIFS DE MAGASINAGE et de MANUTENTION
- Aux termes de l’article 10 de la loi du 27 février 1832, les tarifs de magasinage appliqués dans les entrepôts réels créés à l’intérieur et aux frontières doivent avoir été préalablement concertés avec les Chambres de commerce compétentes et approuvées par le gouvernement.
- Le département du commerce et de l’industrie a eu récemment l’occasion de constater que le tarif d’un des entrepôts n’avait pas reçu cette homologation. M. Edouard Lockroy a fait remarquer, à cette occasion, qu’il est d’un sérieux intérêt que, d’une manière générale, aucun tarif d’entrepôt réel ne soit mis à exécution avant d’avoir été examiné par la Chambre de commerce de la circonscription, puis approuvé par son département. Il a, en conséquence, exprimé le désir que le service des douanes refuse désormais son concours à l’application et à la modification de tous tarifs de magasinage ou de manutention dépourvus de l’homologation du département du commerce et de l'industrie, et qu’il informe exactement l’administration des infractions qui seraient commises à cet égard par les concessionnaires ou exploitants des entrepôts réels.
- LEGISLATION COMMERCIALE FRANÇAISE.
- Retours.
- Par dérogation aux prescriptions de l’article 308 des observations préliminaires du tarif officiel des douanes, les châles et écharpes de cachemire, ainsi que les dentelles de fabri-tion étrangère, peuvent être réadmis en franchise lorsqu’il a été fait à la sortie des réserves de retour et que les pièces ont été estampillées par la douane.
- Une décision de M. le Ministre des Finances, du 6 septembre 1886, étend le bénéfice
- de ces dispositions aux tissus de soie écrues, d’origine étrangère, qui ont subi en France des transformations importantes, telles que la teinture, l’impression, l’apprêt, etc.
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Niort. — Lange-Courouge, teinturier en peaux. '-Jug. du 3 novembre.— S. M. Léaud.
- HOMOLOGATIONS DE SOCIÉTÉS
- Saint-Denis. — Dabert (Joseph), imprimeur sur tissus, rue des Poissonniers, 2. —Jug. du 22 octobre. — Abandon d’actif et 10 fr. 0[0 en 10 ans, par 10e.
- RAPPORTS DE FAILLITES
- Paris. — Garnier, teinturier en soie, rue des Vinaigriers, 44. — Jug. du 30 septembre.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Saint-Etienne. — Formation de la Société en nom collectif Serre et Cie, fab. de rubans. — Durée : 5 ans et 10 mois. — Capital : 250,000 fr. — Acte du 21 octobre.
- Reims. — Formation de la Société en commandite Leblanc et Cie, expl. du procédé De-cloquement, pour l’imperméabilisation des tissus, papiers, cotons, tuyaux et courroies. — Durée : 8 ans et 8 mois.— Cap. : 30,000 fr. dont10,000 fr. en commandite.—Acte du 29 oc tobre.
- DISSOLUTIONS DE SOCIÉTÉS
- Clichy. — Dissolution, à partir du 6 octobre, de la Société Rivière, Taizon et Cie, fab. de savons, rue du Chemin-de-Halage, 11, et rue du Chemin-Vert. — Liquid.: M. Mo-reau-Dufié, boul. de Sébastopol, 6. —Jug. du même jour. — D.
- Reims. — Dissolution, à partir du 5 octobre, de la Société V. Génin et Le Blanc, expl. d’un procédé d'imperméabilisation. — Liquid. : M. Le Blanc. — Acte du 29 octobre.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- PRIME
- DU « MONITEUR DE LA. TEINTURE »
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- 30e Année, N 24. ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS 20 Décembre 4886
- SOMMAIRE
- PERFECTIONNEMENTS ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE DES TISSUS (suite).
- CORRESPONDANCE.
- LA TEINTURE EN CHIFFONS (suite).
- TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE (suite).
- L'AFFAIRE GRAWITZ,
- DES MATIÈRES COLORANTES (suite).
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX.
- BIBLIOGRAPHIE.
- COURS — ANNONCES.
- PERFECTIONNEMENTS
- ET PROCÉDÉS NOUVEAUX.
- Nous donnons sous ce titre et sans discussion l‘analyse des brevets de nature à intéresser nos lecteurs.
- FIXATION DES COULEURS AZOIQUES SUR LES FIBRES VÉGÉTALES Par M. Holiiday.
- M. Holliday base son procédé sur cette observation que l’oxyde de plomb et les « savons de plomb » (formés par la combinaison dudit oxyde avec des corps huileux) enlèvent, lorsqu’ils sont fixés sur le coton ou sur d’autres fibres végétales, l’alpha ou le bêta naphtol, du mélange de ces naphtols avec de l’eau, ou de leur solution dans l’eau.
- Le procédé est applicable aux fibres écrues, filées ou tissées.
- TRAITEMENT DES MATIÈRES DESTINÉES A ÊTRE CARBONATÉES AU MOUILLÉ
- Par MM. Rudolph, Kuhne et Iwand.
- Le titre de ce brevet est inexact, car il s’agit de « carbonisation » des matières sou-mises à l’épaillage et non de carbonation. Dans le traitement au mouillé, c’est-à-dire au moyen soit de l’acide sulfurique, soit de l’acide chlorhydrique, soit du chlorure d’aluminium, de magnésium, etc., la masse fibreuse est d’abord immergée dans une cuve conte
- nant le bain acide, puis, au bout d’un temps plus ou moins long, transportée dans un hydro-extracteur et essorée avant de passer à l’étuve.
- Ces opérations exigent beaucoup de temps sans que la masse soit toujours acidifiée d’une façon homogène. De plus, les appareils esso-reurs sont dangereux et donnent assez souvent lieu à des accidents.
- MM. Rudolph, Kuhne et Iwand acidifient la matière d’une manière quelconque, par immersion, par arrosage, par injection ou par succion, mais ils corrigent ce qu’il pourrait y avoir d’empirique à l’une de ces méthodes, en imprégnant le tout d’un jet de vapeur. La vapeur offre le double avantage de pénétrer intimement les fibres, d’uniformiser, par conséquent, l’action de l’acide et, simultanément, d’entretenir l’humidité, de déterminer un véritable essorage.
- Les appareils réservés à ce traitement varient de formes et de dimensions, selon que l’on doit traiter les matières avant ou après filature, avant ou après tissage.
- L’intervention de la vapeur permet aussi d’employer des acides très dilués, marquant seulement de 1 à 1 1[2- B.
- AERO ESSOREUSE Par M. Beauduin
- M. Beauduin revendique l’application des appareils éjecteurs à l’essorage des étoffes.
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- Dans le modèle décrit, le tissu, guidé par des rouleaux, passe dans toute sa largeur au-dessus d’un tube métallique, disposé horizontalement et muni d’une fente parallèle à la génératrice, sur toute la longueur, précisément à l’endroit sur lequel s’applique le tissu.
- Ce tube est relié, des deux bouts, par des coudes arrondis avec un second tube également métallique, disposé horizontalement au-dessous du premier. Le second tube communique d’une part, avec une prise de vapeur sous pression, de l'autre, avec une tubulure d’échappement située vers le bas de l’appareil.
- • La vapeur, en faisant le vide, détermine l’aspiration de l’air atmosphérique à travers la fente longitudinale du tube supérieur et, par suite, à travers l’étoffe. La dernière chemine d’un mouvement relativement lent et cède une quantité d’humidité suffisante pour que l’essorage se trouve ainsi réalisé.
- DE LA MARQUE DE FABRIQUE
- DES TISSUS SOIE
- ET DE LEUR CONTRÔLE COMME ANALYSE
- (Suite.}
- Le prussiate se dose, au point de vue de l’acide hydroferrocyanique, en dissolvant un poids de soie noire dans la soude caustique étendue et tiède. La liqueur filtrée contiendra du ferrocyanure de sodium, dans lequel on dosera l’acide hydroferrocyanure d’après les méthodes connues.
- Le précipité laissé sur le filtre du lavage sodique, contiendra l’oxyde ferrique à l’état de base. Il sera facile de le séparer et de le doser d'après les méthodes connues.
- Au poids anhydre trouvé, il conviendra d’ajouter un équivalent d’eau pour rétablir la proportion d’oxyde hydraté contenue dans la soie chargée,
- Le cuivre et l’aluminium n’interviennent jamais que comme élément de coloration et non
- comme charge. Ils sont toujours en petites quantités, moins de 1 00, et faciles à doser d’après les méthodes connues. (Voir les traités d’analyses chimiques.)
- L’étain peut agir comme agent de coloration pur et simple. Dans ce cas, il fait ce que l’on appelle physique violette avec le bois d’Inde, et constitue moins de 1 0[G.
- Quand il atteint seulement quelques pour cents, il a été employé pour la fixation des cachous sur le bleu de Prusse.
- Quand il atteint plus de 5 et jusqu’à 30 0[0 et plus, l’on est en présence de soies ixées avant la cuite.
- Le dosage de l’étain ramené à l’état de bioxyde hydraté est des plus faciles. (Voir les méthodes connues.)
- Dans le prochain numéro, je terminerai cette suite d'articles par l’analyse des souples noirs et des considérations générales.
- Marius Moyret.
- (Reproduction interdite.) (A suivre).
- CORRESPONDANCE
- Pour clore l’année 1886, avec le numéro du 20 décembre, qu’il me soit permis de remercier les lecteurs du journal de leur bienveillance.
- Et maintenant, sans vouloir donner des conseils à qui que ce soit, je maintiens ce que j’ai dit dans divers articles : la concurrence étrangère grandit tous les jours, elle nous déborde de tous les côtés ; c’est la loi inexarable du progrès; les écoles forment chaque année des quantités d’élèves qu’il faut placer en France ou à l’étranger.
- La France, après avoir été libre échangiste sans rime ni raison, tend à devenir protectionniste avec la même fougue.
- Il est évident que dans certains genres, les foulards des Indes, par exemple, nous ne pouvons pas lutter contre les pays d’origine»
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- où l’hindou vit d’un sou de riz par jour, et se contente de trois sous de salaire quotidiennement. Avec cela il vit heureux. Les ateliers sont installés en partie à la bonne franquette, on étend les étoffes au milieu de la rue ou des places publiques pour le séchage.
- Dans le travail manuel, l’ouvrier produit peu, c’est vrai, mais à des prix encore plus bas relativement. Ce qui fait que jusqu’à il y a quelques années, les produits des Indes, par exemple, étaient relativement chers, cela tenait à l’absence de comptoirs sérieux, de communications rapides.
- Mais maintenant tout cela a changé. Les Français, imitant les Anglais, se décident à s’implanter vigoureusement, et à établir un système d’échange entre divers pays. Là est l’avenir ; il faut rendre justice aux Anglais, tout pour eux et rien pour les autres ; maxime égoïste, mais patriotique, que nous ne pratiquons pas assez. Aussi partout où ils ont de l’influence, font-ils toutes les entraves possi-' bles aux commerçants français.
- Il y a mieux, si une difficulté s’élève entre un français, mettons que ce soit avec un des rares négociants établis en Birmanie, et qu’il y ait une indemnité à donner, le vice-roi des I Indes offre de solder sans contester le litige, à condition que le français rentre chez lui et fasse place à un anglais.
- L’outillage mécanique a pénétré également dans les pays que nous traitons de barbares, l’éclairage électrique y fonctionne avec régularité. Nos mécaniciens français et anglais, voire américains, demandent à vendre leurs machines et sous ce rapport une infériorité écrasante nous menace ; les employés vivent heureux avec dix francs (ou l’équivalent) par mois !...
- J’accumule d’ailleurs des notes authentiques, pour vous, chers lecteurs, et nous suivrons les arts textiles dans leur berceaux, dans le courant de 1887.
- En présence de cet état de choses, il faut aux teinturiers en particulier faire la chasse
- à toutes les économies possibles ; simplifier le plus possible, avoir les meilleurs appareils à sa disposition ; en étudier froidement la valeur économique. Dans les achats de matières colorantes, il doit en faire de même. Le temps n’est plus où l’on établissait la valeur d’un carmin d’indigo, en en regardant l’épaisseur ou en en barbouillant une vitre.
- Et puisque je suis sur ce chapitre, qu’il me soit permis de dire ce que je pense depuis vingt-cinq ans. Je n’ai jamais compris que l’on expédiât des carmins à bas prix de Lyon à Reims et de Paris à Toulouse. De même des compositions d’indigo très riches en acide sulfurique. Et somme toute le client en a pour son argent, et même moins que pour son argent.
- Il est évident qu’un carmin d’indigo valant deux francs le kilog. par rapport à un produit concentré valant 16 francs, contiendra sept kilog. d’eau pour un kilog. de carmin effectif à 16 francs.
- Qui est-ce qui y gagnera, ce sont les compagnies de transport et les fabricants d’emballages. Ceci est une observation, dont les couleurs d’aniline ont fait bonne justice.
- De même pour les extraits d’orseille. L’extrait type valant je suppose 300 francs, l’extrait à 100 francs ne différera que par l’addition de 2[3 d’eau pour 1[3 d’extrait à 300 fr., d’où frais d’emballages et de transports onéreux en pure perte.
- Aux ouvriers teinturiers, je dirai : le prix de la main-d’œuvre,dans l’état actuel,ne peut plus être augmenté. Et surtout assez de grèves, qui déplacent les industries d’un pays à un autre et sont souvent stipendiées par des agents étrangers. Laissez vous dans la voie de l’économie ; créez entre vous des sociétés de coopération pour les besoins de la vie ; mais cela doit être de votre initiative privée. Les patrons ne doivent pas s’en mêler, si ce n’est que comme membres honoraires et à titre de donateurs.
- En France, nous sommes malheureuse-
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- ment enclins à suspecter les meilleures intentions.
- J’ai reçu quelques observations pour la question des teinturiers et apprêteurs, j’y réponds encore :
- Je cite un nouvel exemple, prenons le grillage des tissus teints en pièce ; c’est simplement une aberration. Quelle que soit la rapidité du passage du tissu sur une cornue chauffée au rouge blanc, ou sur une flamme de gaz ou d’alcool, les couleurs s’affaiblissent et se ternissent. Il peut même arriver, avec certaines couleurs volatiles, qu’elles se distillent et que finalement d'un tissu teint en nuance fraîche, il reste un tissu d’une couleur absolument dégradée.
- Encore un mot pour l’avenir de notre industrie au point de vue du bas prix. Il faut bien nous pénétrer de ceci, que l’Angleterre, la Suisse et l’Allemagne tendent à nous supplanter en suivant une marche inverse de la nôtre, sur tous les marchés du monde. Déjà les garancés cotons nous sont ravis à tout jamais en Espagne, en Italie, dans le Levant et par l’Angleterre. Et cela ira en continuant pour d’autres genres.
- Les Anglais imposent trois ou quatre dessins, dont ils produisent des masses et à bas prix. En effet, au lieu de faire une mise en train pour quelques foulards d’un dessin quelconque, ils produisent des milliers de pièces du même dessin. Les frais généraux disparaissent et ils inondent les marchés par le bas prix.
- Leur demande-t-on de la nouveauté comme en France? ils en font avec une surenchère de 15 0[0.
- Nous devons , pour lutter, tendre [à les imiter et créer moins de nouveautés comme genre et dessin, si ce n’est pour les articles très riches. Et pour ce, nos grands manufacturiers doivént se syndiquer dans les mêmes genres, sinon nous serons débordés.
- Nous devons nous pénétrer, de plus, que
- pour les pays du Midi, de l’Ouest et de l’Extrême-Orient, il faut des articles extrêmement solides, non seulement au soleil, mais résistant encore au lavage.
- Ainsi, en impression, il ne faut pas du non lavés, mais bien du vaporisé et lavé.Dans les Indes on essaie d’abord les produits teints ou imprimés en Europe, « en les lavant à l’eau bouillante. »
- Ma réponse, insérée dans le numéro du 5 décembre, à M. Grawitz, m’a valu quelques lettres concernant la loi des brevets. En bonne courtoisie, je n’y répondrai qu’après avoir lu la réponse de M. Grawitz, si réponse il y a dans le numéro du 20 décembre courant.
- Marius Moyret.
- LA TEINTURE EN CHIFFONS ^Suite.)
- Erratum. — Page 271, ligne 4, lire « pas d’accords » au lieu de « pas d’ouvriers ».
- Il y a plus de difficultés à teindre lorsque les tissus sont mélangés, il faut donc toujours se tenir en garde envers le client afin qu'il n’y ait pas de surprises, le résultat de la teinture de ces mélanges étant moins beau et nécessite plusieurs teintures et retouches pour obtenir un résultat médiocre.
- Il ne faut donc jamais promettre que l’article destiné à être teint sera plus beau que neuf, ou qu’il ne doit être, comme le font certains charlatans de notre- partie qui promettent et ne donnent rien que des résultats plus que mauvais.
- Ne pas non plus promettre d'articles à l’échantillon à teindre exactement pareil, a moins qu’il ne soit blanc, d’un seul tissu et qu'il aura été peu porté.
- Les articles quels qu’ils soient peuvent au gré du client se teindre tout faits ou défaits, cependant pour les étoffes mélangées, les P° s pelines par exemple, il est nécessaire qu’ils
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- soient décousus, et rebâtis entièrement, ils ne laissent alors rien à désirer ni comme teinture, ni comme apprêt.
- Il en est de même des étoffes d’ameublements garnies de doublures, de franges, de crêtes, de lézarde, etc., tout doit être décousu pour permettre de livrer l’article dans de bonnes conditions d’apprêt.
- Les vêtements d’homme ou de dame, en laine ou mélangés,se teignent tout faits quand même ils sont garnis de plusieurs volants ou plissés, ou bouillonnés, etc.; dans ce cas il faut tenir compte du prix que l’on peut élever relativement à l'article défait puisqu’il évite une façon de costume à la cliente, ce dont il faut bien la pénétrer en recevant son costume à teindre.
- Les articles qu’on envoie à l’atelier doivent être bien examinés par les personnes préposées à cet effet, afin d’éviter les déchirures qui peuvent se produire pendant le nettoyage ou la teinture, en un mot pendant toute la manipulation ; ainsi, les accrocs et déchirures déjà existantes doivent être bâtis par un point de fil et bien l’arrêter —les fentes des bas du dos des paletots, des manteaux, doivent être coususe, voire même les boutonnières et les ouvertures des poches ; les agrafes et les boucles des corsages, les boutons métalliques, les baleines doivent être retirées ; il faut se méfier des boutons de celluloïde qui ressemblent à s'y méprendre à du corrozo, et qui fondent à la chaudière en tachant tous les articles teints avec eux, en un mot tous les soins doivent être mis pour éviter d’indisposer le client.
- Le batissage d’une robe ou d’un article quelconque défait est très important ; il doit être solidement arrêté afin d’éviter que les morceaux ne se défassent dans la manipulation de la teinture, les points de bâtis n’ont pas besoin d’être près les uns des autres, surtout si le fil qui sert au batissage est de bonne qualité.
- CE qu’on ENTEND PAR « DÉMONTER UNE COULEUR »
- On entend par « démonter une couleur » sur laine ou sur soie, son propre éclaircissement, sa destruction et la rendre apte à prendre une autre couleur ; cette opération assez délicate se fait en passant l’article dans un bain bouillant et léger, 3 degrés environ d’acide azotique.
- La couleur primitive se détruit aussitôt sa rentrée dans le bain, elle devient plus claire et généralement jaunâtre selon qu’elle était plus ou moins foncée.
- Ainsi après avoir passé l’article dans le bain :
- Le violet devient jaune grisâtre;
- Le rouge à la fuschine jaune foncé ;
- Le grenat devient jaune rougeâtre;
- Le bleu marin devient jaune sale.
- Toutes les autres couleurs claires prennent du fond, le blanc même devient jaune, l’acide azotique lui-même donne du fond à la laine aussi bien qu’à la soie et laisse le coton absolument blanc.
- Le noir au campêche peut même se démonter, il devient gris foncé et peut se reteindre en une autre couleur foncée, soit grenat, marron-loutre, il faut néanmoins en recevoir le moins possible parce qu’il y a de la difficulté à unir, ceci dit à titre de simple renseignement.
- Le noir nouveau, dit « noir spécial », que nous faisons aujourd’hui est indestructible, l’acide azotique ne l’attaque pas, il est moins fugace que celui fait au campêche, il ne déteint pas ; nous y reviendrons à l’article teinture en noir avec les prix de revient comparés.
- LAINAGES, ARTICLES DIVERS A TEINDRE EN COULEURS
- Tout article, de n’importe quelle couleur, peut se reteindre en marron, en loutre y compris les chinés, les rayures, les étoffes écossaises à carreaux de diverses couleurs, qu’il soit en laine ou laine et coton. Les étoffes qui
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- sont déjà d’une couleur claire, mélangées de laine, de soie et de coton, peuvent se teindre en toute autre couleur, telle que bleu, bleu marin, prune, grenat, marron, vert, gros vert, etc., mais ne sont jamais si belles et si bien réussies que si elles étaient tout laine ou tout soie surtout comme apprêt ; cependant certains alpagas brillants se font très bien. En résumé, plus l’étoffe est belle de qualité,mieux elle réussit à la teinture.
- Toute étoffe,quelle qu’elle soit,peut se teindre en noir. Les châles longs ou carrés, à carreaux ou rayés, brochés, imprimés de diverses couleurs, peuvent se teindre de toutes les couleurs foncées, surtout si dans ces carreaux il s’en trouve qui sont blancs, le blanc devient de la couleur demandée, et le reste devient très foncé, souvent presque noir, ce qui n’est pas d’un mauvais effet.
- Batifois.
- (Reproduction interdite.) (A suivre.)
- PROCÉDÉS EMPLOYÉS Pour la TEINTURE DE LA LAINE PEIGNÉE
- CARDÉE ET EN PIÈCES
- Par un TEINTURIER
- (Suite)
- Jaune d'or. — 15 kil. fils cardés.
- Former deux fois le bain puis bouillir Je jaune une heure avec 10 0[0 tartre blanc.
- Sortir, laisser refroidir, vider 1[3 du bain, remplir et rentrer les écheveaux avec : 2 kil. 500 gr. laque fustel;
- 3 kil. composition d’écarlate ;
- 0 kil. 100 gr. cochenille zacratille moulue.
- Tenir une heure, sortir et faire laver.
- Gris bleu. — 20 kil. fils peignés.
- Former deux fois le bain en le mettant dans le ton gris.
- Entrée :
- 10 0|0 tartre blanc ;
- 10 00 alun ;
- 0 kil. 500 g. carmin d’indigo préparé ;
- 1 kil. cochenille ammoniacale préparée ;
- 0 kil. 025 g. composition d’indigo »
- 0 kil. 500 g. carmin d’indigo »
- 1 kil. cochenille ammoniacale »
- Acanthe. — 10 kil. fils cardés.
- Bouillon 2 0[0 bichromate de potasse.
- A bain frais.
- Entrée :
- 1 kil. 400 extrait de Cuba ;
- 0 kil. 010 g. » campêche ;
- 0 kil. 015 g. » Ste-Marthe.
- Rejet : 0 kil. 015 g. extrait de campêche ;
- » 0 kil. 800 g. » Ste-Marthe.
- Caroubier. — 20 kil. fils cardés.
- Sur un bain de Ponceau à la cochenille.
- Entrée :
- 12 0[0 cochenille zaccatille moulue ;
- 10 0[0 tartre blanc.
- 5 kil. composition d’écarlate.
- Tenir une heure au bouillon, puis ajouter 3 kil. extrait d'orseille R triple.
- Tenir une heure, sortir et ne laver que le lendemain.
- (A suivre.)
- (Reproduction interdite.)
- L’AFFAIRE GRAWITZ
- TRIBUNAL CIVIL DE LILLE
- La teinture au noir d’aniline ; procédés Grawitz; contrefaçons
- Audience du 13 décembre 18^6
- Du 30 septembre 1874 au 21 octobre 1876, M. Grawitz, ingénieur-chimiste à Saint-Maur-les-Fossés, prenait différents brevets d’invention et des certificats d’addition pour la production du noir d’aniline sur tissus de toute nature et même en pâte ou en poudre sèche ; pour la production d’une série de couleurs avec l’aniline et les alcaloïdes ; pour production de teinture en noir ou nuances voisines
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- du noir sur toutes matières textiles ; pour production en teinture et impression du noir d'aniline- inverdissable.
- La prétention de M. Grawitz causa dans le monde des teinturiers un émoi considérable. Dès 1877, l’inventeur se voyait forcé d’intenter des procès en contrefaçon, et depuis cette époque il n’a pas cessé de demander aux divers tribunaux de France, de Belgique et d’Angleterre la protection de ses privilèges partout contestés.
- Un des premiers procès fut intenté à MM. Wibaux-Florin et Gaydet, tous deux teinturiers à Roubaix. A Lille, M. Grawitz succomba dans ses prétentions. Le tribunal rendit un jugement qui annulait tous les brevets. Appel de ce jugement fut interjeté ; la Cour de Douai chargea trois des principaux chimistes de Paris de l’expertise demandée par Grawitz. Le rapport des experts fut favorable à ce dernier et un arrangement intervint entre les parties, arrangement consacré par un arrêt de la Cour, nécessaire pour réformer le jugement de Lille qui annulait les brevets.
- Depuis, M. Grawitz poursuivit sa campagne. On se souvient des troubles que causa à Re-naix, en Belgique, son arrivée en cette ville pour y opérer la saisie des produits obtenus à l’aide des procédés contrefaits.
- Les fabricants de la ville ameutèrent leurs ouvriers qui allèrent assiéger Grawitz dans l’hôtel où il était descendu. On se rappelle que le bourgmestre de la ville, sous la protection duquel s’était placé l'inventeur, le menaça de l’abandonner à la fureur populaire s’il ne consentait à signer un acte par lequel il renoncerait à poursuivre les fabricants de Renaix Ce bourgmestre, poursuivi devant la Cour d’assises de Gand pour extorsion de signature, fut condamné récemment à quatre mois de prison.
- En France, l’agitation fut moins violente, mais fut aussi profonde. La chambre syndicale des teinturiers de Rouen se mit à la tête du mouvement en envoyant des circulaires à tous les centres manufacturiers. Les chambres
- de commerce organisèrent des pétitions qui furent[transmises au ministère. Un syndicat fut formé pour demander la nullité des brevets Grawitz.
- Aujourd’hui, devant le tribunal de Lille, M. Grawitz assigne seize maisons importantes de Roubaix et de Lille, teinturiers ou fabricants ayant donné des tissus à teindre par les procédés brévetés. Ce sont les maisons : Fiévet, Humbert-Drino, Leboucq père et fils et Bour-geris, Holbecq et Detchmendy, Dubar, Mul-liez, Campion frères, veuve Foveau, Mulliez et Monnet, Desvignes-Carette, Graux frères, Siœnn et Vienne, Gombert, Liénard-Walnier, Campion, Buisine et Poissonnier.
- D’autres, chez lesquels une saisie avait également été opérée, ont transigé, reconnaissant la validité des brevets et s’engageant à ne faire teindre leurs tissus que chez les industriels ayant obtenu de Grawitz une licence.
- C’est M- Pouillet, avocat du barreau de Paris, qui soutient la demande de M. Grawitz.
- Il commence par faire l’historique des procès que M. Grawitz a eu jusqu’ici à soutenir ; partout, dit-il, il a obtenu gain de cause, notamment à Laval et à Domfront, cette année même.
- Il indique ensuite en quoi consiste l’invention de M. Grawitz et donne lecture des brevets dont nous donnons les intitulés au début de notre article.
- Ce queM. Grawitz revendique, ce n’est ni le produit en lui-même, bien qu’il soit le premier a l’avoir obtenu ; ni le droit exclusif d’utiliser ce produit, ni les instruments et appareils dont il se sert, mais le procédé particulier par lequel il l’obtient, la combinaison des produits dans les proportions qu’il indique. Je suis le premier, dit-il, dans un de ses brevets, à avoir trouvé que les précipités verts ou noirs qui se forment dans le bain ne tombent pas au fond, mais remontent et se fixent sur les matières à teindre, d’où la nécessité de laisser les matières se nourrir dans le bain. Et en effet, M. Grawitz obtient la coloration
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- dans le bain même, tandis qu’avant lui la matière sortait du bain incolore et ne se colorait qu’à l’aide d’une action nouvelle. Ce procédé a l’avantage de produire un noir inaltérable, in-verdissable, tout en simplifiant les manipu-làtions.
- M: Pouillet examine ensuite et réfute les objections qui lui sont faites par ses adversaires. Ces objections sont de deux sortes : générales et spéciales.
- Les premières tendent à la nullité des brevets. Le procès Grawitz ne serait que l’ap-plication des principes élémentaires de la chimie, application qui ne saurait constituer un moyen nouveau susceptible de faire l’objet d’un brevet d’invention.
- De plus, cette application aurait été faite bien avant M. Grawitz, et, à l’appui de cette allégation, les défenseurs citent un grand nombre de brevets aujourd’hui tombés dans le domaine public.
- A la première de ces objections, M- Pouillet répond en s'appuyant sur les constatations du rapport des experts nommés par la Cour de Douai, qui ont établi d’une façon formelle que M. Grawitz avait trouvé un moyen nouveau d’obtenir un résultat connu.
- Puis il examine successivement les brevets antérieurs qu’on lui oppose.
- Le tribunal remet alors l’affaire à mardi.
- Audience du 14 décembre.
- Les plaidoiries sont reprises à l’audience de mardi.
- M' Pouillet en était resté à l’examen des antériorités qui lui sont opposées par ses adversaires. Il continue cet examen et c’est encore dans le rapport des experts nommés par la Cour de Douai qu’il trouve la réfutation des arguments de ses adversaires.
- Puis il entre dans le détail des différentes affaires en répondant aux objections spéciales.
- En ce qui concerne les teinturiers, elles consistent à prétendre que les saisies opérées
- n’ont pas établi qu’ils aient employé les procédés de Grawitz.
- — La preuve, dit M’ Pouillet, que vous les avez employés, c’est que vous avez fait du noir inverdissable : or les procédés Grawitz peuvent seuls produire le noir inverdissable.
- Pour les fabricants , ils prétendent qu’ils ne peuvent être déclarés contrefacteurs, puisqu’ils ne teignent pas eux-mêmes,mais donnent leurs tissus à des tiers dont ils ne connaissent pas les procédés.
- C’est là une question de droit que la jurisprudence a tranchée ; elle l’a tranchée dans le sens favorable à la demande.
- M* Pouillet termine en demandant au tribunal de déclarer tous les défendeurs contrefacteurs du procédé Grawitz, de leur défendre d’en faire usage à l’avenir, de confisquer les marchandises et matières saisies ou décrites au procès-verbal de saisie, d’ordonner l’inser-tion dans 10 journaux et l’affiche à 150 exemplaires, et enfin il réclame des dommages et intérêts à libeller.
- M* Decroix prend alors la parole : sa plaidoirie comportera 2 parties ; dans la première il démontrera la nullité des brevets Grawitz ; dans l’autre, il démontrera qu’en admettant même la validité de ces brevets, la contrefaçon n’est pas établie.
- Il montre les prétentions de Grawitz exorbitantes au début et diminuant successivement.
- D’abord il revendiquait la propriété du noir d’aniline pour lui seul, aujourd’hui il en est arrivé à ne plus revendiquer qu’un procédé. Et ce procédé il était connu bien avant l’inscription de son brevet.
- S’appuyant, en effet, sur le rapport des experts de Lille, lors du procès Wi baux-Florin, M* Decroix donne lecture des procès Porquin, Jarousson et Muller, Lighfoot, Lauth et Bo-beuf, après lesquels il n’y a plus, dit-il, de de progrès à réaliser.
- Grawitz n’a fait que s’approprier les découvertes de ces savants. Il n’a rien inventé. Il a simplement obtenu un résultat qui n’est pas
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- susceptible de faire l’objet d’un brevet. Quant au procédé, il est employé dans de nombreuses opérations de teinture.
- Mais alors même que le procédé serait nouveau, le brevet, serait nul, parce que le procédé n’est pas décrit d’une manière complète et exacte.
- A udience du 15 décembre.
- Me Decroix reprend sa plaidoirie au point où il l’a laissée, il rappelle qu’il a démontré que les brevets de Grawitz ne peuvent être valables : il lui reste à examiner si la contrefaçon est établie.
- Cette contrefaçon, c’est à Grawitz à en faire la preuve : comment la fait-il ? Les procès verbaux de saisies ne constatent rien. Chez les teinturiers mis en cause, on n’a trouvé que quelques écheveaux de fil, quelques pièces de tissus, et des matières trictoriales. Mais ces fils et ces tissus sont-ils teints par le procédé du demandeur? « Vous prétendez, dit Me Decroix, que votre procédé pouvant seul produire du noir inverdissable, le fait même que nous avons obtenu du noir inverdissable prouve la contrefaçon. Mais alors pourquoi vous opposez-vous à l’expertise? Nous prétendons, nous aussi, avoir des procédés spéciaux différents des vôtres et nous nous déclarons prêts à les expérimenter devant des experts nommés par le tribunal. »
- MM. Campion frères ont même pris un brevet dès le lendemain même de la saisie opérée par Grawitz dans leur établissement, de peur qu’il n’usurpât encore leur procédé ; le demandeur peut s’en convaincre en demandant au ministère copie de ce brevet.
- « Vous n’apportez donc, poursuit le défenseur, aucune preuve, et cependant c’est à vous de les offrir. Mais l’affaire est trop grave pour que nous-mêmes nous ne demandions pas une expertise portant sur la validité de vos titres, sur les antériorités opposés à ces titres, et enfin sur l’existence de la contrefaçon, et cette expertise nous l’obtiendrons.
- C’est elle qui se chargera de faire la lumière. »
- Me Théry prend ensuite la parole spécialement au nom des fabricants.
- A leur égard, M. Grawitz a une quadruple preuve à faire : Il doit prouver que ses brevets sont valables ; que son procédé peut seul produire du noir inverdissable ; que les marchandises saisies ou décrites dans leurs magasins ont été teintes par ce procédé ; enfin que les fabricants ont su que c’est par ce procédé que ces marchandises ont été teintes.
- Cette preuve n’est faite sur aucun des points.
- Or, Grawitz se borne à dire que son procédé est unique. Si cela était, il a eu tort de ne prendre un brevet que pour un procédé : il devait prendre, car il en avait le droit, un brevet pour la chose obtenue par le procédé ; mais il l’a essayé, et il a dû y renoncer ; il a reconnu par là qu’il y a d’autres procédés.
- « Vous demandez, dit Me Théry, la confiscation des marchandises saisies et décrites ou le paiement de leur valeur. Cette demande n’est pas recevable pour deux motifs :
- 1* Elle manque de précision; la jurisprudence exige que les objets dont on demande la confiscation soient désignés : vous ne l’avez pas fait; 2- la confiscation des objets dont on a la détention peut seule être ordonnée ; mais, comme vous n’avez rien saisi, mais seulement décrit, et que la description ne suffit pas pour immobiliser les objets décrits, nous avons pu en disposer; vous ne pouvez en demander la valeur ; en effet, la confiscation a pour but unique d’empêcher la mise dans le commerce des objets jugés contrefaits : quand ces objets sont déjà mis en circulation, l’objet, le but de la loi est manqué : le paiement de la valeur des objets ne peut remplacer la confiscation. C’est l’opinion émise par Me Pouillet lui- même, votre défenseur et votre conseil, dans l’excellent ouvrage qu’il a publié sur la matière.
- Me Théry demande donc au tribunal de dé-
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- bouter le demandeur, en accordant reconven-tionnellement des dommages-intérêts à ses clients ; toutefois, il ne s’oppose pas à une ex. pertise, mais il demande que, dans ce cas, la formule en soit très complète et explicite.
- Me Pouillet, défenseur de M. Grawitz, réplique alors.
- « Il faut, dit-il, préciser la question : ce que M. Grawitz réclame, ce n’est pas le procédé général du bain plein, mais le procédé du bain plein de teinture duquel la matière sort entièrement colorée : ce procédé-là lui appartient, et je vais le prouver. »
- L’éminent avocat revient sur les antériorités qui lui sont opposées; aucune ne lui paraît sérieuse : l’expertise de Douai les a jugées. C’est à tort qu’on repousse cette expertise en s’appuyant sur un arrêté duquel il résulterait qu’elle doit être considérée comme « res inter alias acta » et rejetée du débat sans pouvoir même être invoquée à titre de renseignements. Depuis cet arrêt, bien d’autres sont intervenus qui ont jugé dans un sens différent.
- Une nouvelle expertise servirait simplement à faire gagner du temps aux contrefacteurs. Elle n’est nécessaire qu’à l’égard de M. Hum-bert-Drino et des fabricants détenteurs, sur le point seulement de savoir, en ce qui concerne le premier : s’il a usé du procédé Grawitz ; en ce qui concerne les autres : quelle quantité de tissus ou de fils ils ont fait teindre. Quant aux autres teinturiers, la preuve est faite.
- Après de courtes répliques de Mes Decroix et Théry, l’affaire est remise à la semaine prochaine pour les conclusions de Me Dupas, substitut, occupant le siège du ministère public.
- Me Pouillet est parti mercredi soir pour Troyes afin d’y soutenir, devant le tribunal de cette ville, les intérêts de M. Grawitz, contre divers teinturiers de cette région.
- ESSAI D’UNE ANALYSE QUALITATIVE DES MATIÈRES COLORANTES
- Qui se rencontrent dans le Commerce. Par le Dr Otto N. Witt. (Chemische Industrie).
- (Suite)
- Matières colorantes bleues.
- 1. — Le produit est tout à fait insoluble dans l’eau ; il se dissout dans l’alcool avec des nuances variant du bleu violet au bleu pur. L’acide chlorhydrique ajouté à la liqueur alcoolique n’en modifie pas la nuance, mais détermine la précipitation des petits cristaux microscopiques verts. Les alcalis font virer la liqueur au rouge brun. L’acide sulfurique concentré dissout la matière colorante en rouge bleuâtre clair. — Bleus de rosaniline, bleus de diphénylamine.
- A distinguer par les nuances qu’ils fournissent en teinture, notamment en examinant les échantillons à la lumière artificielle.
- 2. — La matière colorante est insoluble dans l’eau. La solution alcoolique se colore en rouge sous l’action de l’acide chlorhydrique ; les alcalis n’en modifient pas la coloration. — Indophénol.
- 3. — Matière colorante facilement soluble dans l’eau ; l’acide chlorhydrique la précipite en vert, les alcalis en violet rouge. La poudre de zinc décolore la liqueur, qui reprend sa teinte en l’air. La matière colorante contient du zinc. — Bleu de méthylène.
- 4. — Produit moyennement soluble dans l’eau. Coloration jaune bleuâtre par les acides et précipité rouge brun par les alcalis. — Bleu Victoria.
- 5. — Le produit est bien soluble dans l’eau : les alcalis décolorent presque entièrement la liqueur. La laine extrait la matière colorante du bain alcalin et, lavée à l’eau, puis traité par un bain acidulé, elle reparaît intensivement colorée en bleu. •— Bleus alcalins R à 6 B.
- Les différents degrés de phénilation s’estiment par la nuance obtenue.
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- ET DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- co G
- 6. — Le produit est bien soluble dans l’eau ; la laine ne se teint que sur bain acide. La solution aqueuse n’est pas précipitée par les alcalis ; la poudre de zinc la décolore durablement. — Bleus coton R à 6 B.
- 7. — Produit bien soluble dans l’eau, ne teignant que sur bain acide. La poudre de zinc et l’ammoniaque engendrent une cuve, c’est-à-dire une liqueur incolore dont la nuance primitive reparaît sous l’action de l’air. L’acide nitrique dilué provoque une décoloration définitive à l’ébulition. — Carmin d’indigo.
- 8. — Produit insoluble dans l’eau, mais soluble dans l’alcool. La liqueur alcoolique est colorée par les alcalis en nuances variant du brun rouge au violet. L’acide sulfurique concentré dissout le produit avec une couleur bleue. — Indulines R à 6 B.
- Les indulines sont d’autant plus solubles dans les menstrues que leurs nuances sont plus rougeâtres.
- 9. — Produit soluble dans l’eau ; les acides précipitent la liqueur aqueuses en bleu ; les alcalis la colorent en nuances variant du rouge au violet ; la poudre de zinc et l’ammoniaque forment une cuve. L’acide nitrique dilué, même à l’ébullition, ne décolore pas la liqueur. —Indulines sobles.
- A différencer par leurs nuances.
- (A suivre).
- {Moniteur scientifique Quesneville.)
- RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
- FAILLITES
- Paris.-- Hennequin (Clémence-Joséphine), teinturière, rue de Provence, 16. —J.-c. : M. Douillet -- S. : M. Châle.
- FORMATIONS DE SOCIÉTÉS
- Lyon. — Formation de la Société en nom collectif Henri Grobon et Cie, teinturerie des tissus en pièces, place Tolozan, 21.— Durée :
- 2 ans. — cap. de roulement : 25,000 fr. --Acte du 9 novembre.
- Paris, — Formation de la Société en nom collectif Chamon, Méresse et Cie, tissus écrus ou teints, rue St-Joseph, 3, à Paris, avec fabrique à Quiévy (Nord). — Durée : 2 ans et 8 mois. — Cap. : 80,000 fr. — Acte du 5 novembre. — G. T.
- VENTES DE FONDS DE COMMERCE
- Mlle Couvret a vendu à M. Lhomond, boul. Beaumarchais, 16, chez M. Augier, de suite, un fonds de teinturerie , rue de Dunkerque, 81.
- M. Burgaut a vendu à Mlle Frique, rue du Roi-de-Sicile, 52, chez MM. Boittiaux frères, 1er décembre, un fonds de teinturerie, boul. de Strasbourg, 26, Boulogne.
- Mme Chausi a vendu à M. X..., rue du Commandant-Rivière, 3, chez M. Hanssens, 1er octobre, un fonds de teinturerie, rue Nol-let, 4.
- M. Lemoine a vendu à M. Lerat, rue J.-J.-Rousseau, 8,1er octobre, un fonds de teinturerie, rue Guichard, 3.
- Mme veuve Delacour a vendu à M. Dela-cour, rue de Cotte, 25, 5 octobre, un fonds de teinturerie, rue de Cotte, 25.
- Les héritiers Fouillet ont vendu à M. Durand à Saulchery (Aisne), de suite, un fonds de teinture en mousse, à Nogent-l' Artaud.
- M. Serreau a vendu à Mlles Manet, rue du Commandant-Rivière, 3, chez M. Hanssens, 1er octobre, un fonds de teinturerie, avenue de la Grande-Armée, 13.
- Mlle Fastré a vendu à M. X..., rue Réau-mur, 16, chez M. Tourniard, de suite, un fonds de teinture, rue des Vosges, 17.
- Mme veuve Giraud a vendu à M. Bezan-çon, rue Papillon, 4, chez M. Pailliet, 23 novembre, un fonds de teinturerie, faub. Montmartre, 57.
- Mme veuve Peiffer a vendu à Mme veuve Leclercq, rue des Halles, 20, chez M. Ger-nigon, 5 novembre, un fonds de teinturerie boul de Magenta, 120.
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Etude de M: Henry TENTING, avoué de première instance, à Troyes, rue Paillot-de-Montabert, 12.
- VENTE
- Par suite de la faillite de M.Thévenot
- Le Vendredi 7 Janvier 1887, à midi, au Palais de Justice, à Troyes, d’un
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- 1° M" Henry Tenting, avoué poursuivant la vente ;
- 2° M. Alexis Chaulet, à Troyes, rue Hennequin. n- 25 ;
- 3° M Numa Guyottot, à Troyes, boulevard Gambetta n° 12, qui délivreront les permis de visiter ;
- 4° M*- Lamairesse et Pignerol, notaires à Troyes ;
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- TABLE DES MATIERES
- PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
- 30e Volume — Année 1886
- A
- Accident en dorure......................... 74
- Accident en teinture des soies, 101 110 268
- Action de quelques bases aromatiques sur le bistre de Manganèse, par M. Rettig. 115
- Aero essoreuse, par M. Beauduin.......... 277
- Affaire Grawitz....................... 199 282
- Appareil pour teindre les lames en bobines, 1 par M. Bertrand 2
- Appareil à teindre les .extiles en bobines, par MM. Peltzer et fils.................. «99
- Appareil destiné au lavage des tissus, par MM. Farmer et Lalance 265
- Appareil de teinture, par M. Bertrand... 265
- Appareil de teinture mécanique et des fils en écheveaux, par M. Corron 253
- Appareil d’évaporation, par M. Oakes.... 193
- Appareil à carboniser les lames, déchets et chiffons, par M. Duke-Fox 145
- Appareil pour la teinture des bobines de préparation, par M. Bertrand............. 159
- Appareil d’épuration de blanchiment et de teinture, par MM.. Lombard et Cie 159 Appareil pour « serancer » la laine, par M. Garnett 54
- Appareil pour blanchir, cuire ou teindre les matières textiles, par M. Mather... 61
- Application de parcelles métalliques à tous genres de fils, parM. Desbarieux......... 100
- Application du coton blanc dans les draps noirs, par M. Bourguignon................. 74
- Application de l'alizarine artificielle, par M. Gonio 138
- Apprêt des crêpes lisses par la Société Ch. Vignet, ses fils et Cie 229
- Apprêts des tissus, par MM. H. David et Cie 217
- Apprêt des étoffés, par M. Grison........ 85
- Automètre avec plieuse mécanique, par MM. Desbruères frères 1
- Azurage des matières textiles, par MM. Bailland et Rocas 133
- B
- Blanchiment électro chimique................. 19
- Blanchiment et teinture en blanc de la laine, par MM. Quenoble et Larive .... 62
- Blanchiment des matières tannantes appliquées sur soie, par M. Jacob. ..... 52
- Blanchiment des fils et tissus de coton, par M. Mather 73
- Blanchiment'du coton-‘enjlame, par MM. Leblois, Piceni et Cie 109 205
- Blanchiment de la laine, par MM. Que-noble, Larive et Viard................... 37
- Blanchiment des fils simples ou retors, par M. Brossette ........................ 37
- Brevet Grawitz........................... 49
- Broderies imprimées sur étoffes, par MM. Bessy frères 146
- Broyage des chardons contenus dans la laine, par M. Lamourette................ 122
- Broyage et trillage des matières textilies, par M. Gavelle........................... 14
- C
- Charge de la soie....................... 81
- Chaudière pour le traitement de la ramie, par M. Schiefner......................... 86
- Chenillage mécanique des tulles, par M. Mayan 100
- Chimie appliquée à la teinture de la laine........................... 16 29 41
- Cotonnier Subers matière textile nouvelle 68 Couleurs d’impressions, parM. Dietze... 205 Cuve laveuse mécanique, par M. Rizzo... 218
- Cylindres pour sécher, calandrer, etc., par M. Hopkinson............................. 85
- D
- Décrensage et huilage simultanés des matières végétales, par M. Baillard...... 73
- Dégraissage de la laine, par M. Toppan. 217
- Derme hydrofuge, par M. Deville........ 13 Détermination de l’indigo.............. 58
- Distillation fractionnée dans un courant de vapeur d’eau, parM. J. Lazarus......... 239
- Dosage rapide de l’eau oxygénée par M. Contamine................................. 4
- E
- Eaux de Lyon............................ 88
- Eau de teinture......................... 231
- Echardonnage chimique des laines, par
- MM. Dubus, Coget et Cie.................. 205
- Egrateronnage et épaillage avant cardage, par MM. Harmel frères................... 255
- Emeute en Belgique à propos du brevet Grawitz.................................. 77
- Encollage de la soie grège, par M. Giraud 194
- Encollage des chaines destinées à la fabrication du drap, par MM. Leprieur, Car-ziat, Bernard, Léchet, Dorse, Ducros, Rey, Colombier, Bouvard, Frizon, Muret et Ruf.............................. 206
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Encollage du coton filé, par M. Giraud... 182 Ensouplage des chaînes de gomme, par M.
- Guinard.................................... 121
- Essai d’une analyse qualitative des matières colorantes qui se rencontrent dans TT le commerce, par le docteur Otto N. Witt 210 237 246 261 273 286
- Essais de résistance des tissus, par M. O’Connor 218
- Etude sur l’élargissement des tissus...... 105
- Étude sur la fermentation dans les cuves d’indigo, par M. Lucien Benoist 57
- Exposition de 1889 ......................... 198
- F
- Fer (le) et les tannins...................... 112
- Fermetures pour essoreuses, par M Wald-baur..................................... 242
- Fixation des couleurs azotiques sur les fibres végatales, par M. Hohiday.......... 277 Fixation des couleurs d’aniline..................... 214
- Fixation de l’alizarine sur laine en un bain 30
- G
- Galloflavine (la)......................... 248
- Grillage des tissus et le gaz universel.... 3
- 1
- Imperméabilisation des tissus végétaux, par M. Sandron. 181
- Impression sur fibres textiles par la Compagnie parisienne des couleurs d’aniline 134 Impression de dessin de broderies, par M. 160
- Impressions sur peau.................... 176
- Inventions brevetées, 14 26 38 55 62
- 82 87 90 101 122 134 146 173
- 182 194 218 229 255................ 266
- J
- Jurisprudenre. .. 11 118 154 168 227 251
- L
- Lavage des laines brutes en toisons, par M. Dufour 3
- Laveuse d'écheveaux, par M. Berrubé... 206
- Lisseuse transversale, par MM. Estève et Astruc HQ
- Législation commerciale étrangère......... 82
- M
- Machine à cuire les cocons, par MM. Cha-bert et Cie................................ 38
- Machine à « baigner » les tissus à la règle, par MM. Gantillon et Cie................. 99
- Machines préparatoires de la filature du lin, par M Casse.......................... 52
- Machine à lainer. par M. Riedel.......... 37
- Machine à laver la laine, par M. Morel.. 54
- Machine à tondre le velours, par M. Platt 25
- Machine à mesurer et à enrouler les tissus par M. Vincent............................ 25
- Machine à poisser, cirer, lisser et assouplir les fils, par M. Droulers- Vernier....... 172
- Machine à broyer las tiges fibreuses, par MM. Raabe, Honchet et Zimermann... 171
- Machine à laver les cotonnades imprimées par la « Drag-Schmichover Kattun ma-nufacter » et M. Sterck.................. 171
- Machine à friser les fils pour imitation d’Astrakan, par MM. Pereyron et cie.. . 134
- Machine à cheniller le tulle, par M. Lion. 133
- Machine à broyer et à teiller le lin, par M. Dalle.................................... 122
- Machine à décortiquer, par M. Brener... 62
- Machine à polir les soiries par M. Vincent 86
- Machine à polir les étoffes, par MM. Pfeiffer et Londe................................. 99
- Machine à tendre les écheveaux, par MM. Manlove, Alliot, Fryer et Cie 166
- Machine à teindre le coton et la laine filée en bobines, par M. Boucheron............. 160
- Machine à repasser, par M. Herlop........ 146
- Machine à lisser les fils de laines en écheveaux, par MM. François Masurel frères 229
- Machine à ramer et étirer les tissus, par M. Brigot................................. 74
- Machine à décortiquer la ramie, par M. Ailec..................................... 52
- Machine à décortiquer la ramie, par M. Haag.................................... 218
- Machine à dégraisser les laines en écheveaux et en pièces, système de M. Gui-zard..................................... 198
- Machine pour moirer à double face, par •1 MM. Gantillon et Cie 194
- Machine à décortiquer les tiges fibreuses, par M. Death............................. 255
- Machine à préparer la ramie pour le peignage, par M. Scbiefner.................. 254
- ' Machine à peigner la ramie et autres fibres longues, par M. Schiefner............. 254
- Machine à presser les étoffes, par M. Miller. .................................... 266
- Magasin à cocons pour filature automatique de la soie, par M. Serell jeune.......... 172
- Marque de fabrique des tissus de soie, 125 136 147 161 175 183 196 207 220 232 243 256 268 278
- Méthode pour déterminer le poids réel de la soie, de la laine ou du coton et de la laine lorsqu’ils ont été apprêtés......... 80
- Méthode pour l’extraction des matières utiles des filaments végétaux, par MM. Smith et Nicolle......................... 241
- Métier à filer la ramie, par M. Schiefner.. 253
- Moirage des soieries, par MM, Ch. Vignet, ses fils et Cie.......................... 133
- Mordançage partiel des étoffes de laines et autres.................................... 77
- Moyen de déterminer la provenance des laines ................................. 213
- Moyen pratique pour reconnaître avec quel colorant une matière a été teinte.... 165
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- ET DE L'IMPRESSION DES TISSUS 1f“ 1291
- mouanewoned.o il wnnw»Miii»iii mu maert. eP ...........
- N
- Nettoyage à sec des tissus, par M. Scott.. 145
- Note sur une teinte lilas alizarine à mordant de chrome et d'acide sulfoléïque, par M. Camille Koechlin 187
- Note sur l’état actuel de la teinture des lainages, par M. Amaury de Monlaur, 44 55 66....................................... 78
- Notice nécrologique, par M. Edouard Mieg. 201
- Notice sur l’emploi du trichlorure d’anti-moine en impression, par MM. E. Kopp et S. Bruère 151
- Nouveau bleu pour impressions, par M. E. Ullrich........................................ 8
- Nouveau mordant sur de nouveaux moyens de fixer le chrome ; sur l’emploi du violet solide dans la teinture et l’impresston, 177............................................... 187 Nouvelle machine servant à teindre la laine en bobines, par M. Boucheron ................148
- Procédés employés pour la teinture de la laine peignée, cardée et en pièces, par M. Teinturier, 185 209 222 235 244 260 272 282
- Production de diverses couleurs, sur matières végétales et animales, par MM.
- Collineau et Cie........................... 255
- Production des gris plus ou moins nuancés de blanc ou de brun sur la fibre mêe par oxydation simultanée de monamines et diamines aromatiques, par MM. Monnet et Cie................................... 272
- Produit dit Céroïde, par M. Rotten......... 110
- Produits destinés à i’encollage des tissus, par Mme ..................................... 1
- Progrès de la teinture à Lyon................ 142
- Propriétés et propriétaires du noir d’aniline.......................... 89, 127, 137 163
- Purification de toutes matières minérales, par M. ...................................... 134
- « spontanée des eaux naturelles, par M. F. Emich........................ 117
- P
- Passeuse pour écheveaux, par M. Ber-rubé..................................... 206
- Perlage des tissus, par MM Bâcher et
- Léon...................................... 266
- Polissage, pulage et feutrage de tous tissus, par MM. Cot, Philippe et Cie............. 86
- Préparation de Rosanilines............... 215
- Préparation des Cocons, par MM. Jarros-son et Monnier......................... 159
- Préparation du caoutchouc de cire, de graisse, de matières colorantes de fourrage et de laine végétale, à l’aide du « sonchus oleracens » de « l’aclepias sy-riaca »et d’autres plantes analogues, par le docteur S. Kassner, à Breslau......... 53
- Préparation d’une matière colorante et d’un mordant avec le cachou................... 104
- Préparation d’une matière colorante et d’un mordant avec le cachou, par M. E.
- Ziégler, à Heilbronn....................... 32
- Presse rotative, par MM. Rudolph et Kuhne 121
- Prix de la Société d’encouragement pour l'Industrie nationale ................ 225
- Procédé de préparation A’alizarine sèche, reprenant au contact de l’eau la consistance et les propriétés de l’alizarine en pâte, par le docteur L. Heffter, à Moscou...................................... 107
- Procédé de décoration de tentures, par M. Sochefsky 172
- Procédé de préparation d’une substance analogue à la cire dénommée céroïde à l’aide de la graisse et de la laine, par MM. Kotten, à Berlin 115
- Procédés et appareils de teinture, par MM. Gillet et fils ... 181
- Procédé pour imprimer le violet solide de Durand et Huguenin, sur laine teinte en ponceau de xylidrine 3 R de Poir-rier................................... 139
- Procédé de teinture, par M Varinet....... 85
- Procédé pour rendre les tissus incombustibles et imputrescibles, par MM. Notz et Konrad 2
- R
- Renseignements commerciaux, 11, 33, 35, 46, 58,79, 94, 107, 118, 130, 142, 155, 168, 180, 190, 204, 216,227, 230, 251, 263, 275 .................................... 387
- Restaxration de tous tissus d’or ou d’argent, parM. Andréas Sœhner.............. 241
- Révélateur (Le) du jute.................. 21
- Rouge Congo.......................... 30 42
- Rouissage du lin........................ 153
- Saponaire, ou savon végétal............... 153
- S
- Séchage combiné par contact et par l’air chaud ambiant, par MM. Pierron et De-haître...................................... 13
- Séchage des chaînes encollées, par M. Lebailly 121
- Séchage des tissus, par MM.Tulpin frères. 31
- Sel propre au dégraissage des laines, au blanchiment et au blanchissage, par M. Labarthe................................... 242
- Séparation de l’écorce des plantes dycoty-ledonnées, par M. Lepage.................... 52
- Société industrielle du nord de la France, 65, 126. .................................. 179
- Solubilité de l’oxyde d’antimoine dans les solutions alcalines de glycérine, par le Dr H. ................................ 139 150
- Soude moulée.............................. 65
- Standart Tartare.......................... 105
- Sulforicinoleate d’ammoniaque............ 66
- T
- Tapis incrustés, par M. Daval................. 61
- Tarification des fils de coton............... 250
- Tartrazine................................... 222
- Teinturiers et apprêteurs lyonnais.... 242 258
- T einture (La) en chiffons....... 259, 270 280
- Teintures solides (couleurs d’alizarine).... 5
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- LE MONITEUR DE LA TEINTURE
- Teinture de la laine, par M.W. S. Cheney 10, 14, 19.................................. 33
- » en bleu de ciel pour étoffes laine et coton............................ 42
- » des velours en pièces, pa MM.
- Herpel et Courand............................ 38
- » des tissus métalliques.................... 135
- Teinture et impression à l’Exposition internationale de la Société des arts et des sciences industriels, au palais de l’IndustriedesChamps-Elysées ................................ 233 » des laines en pièce. 18, 28, 39, 63, 76, 102 ................................... 124 » de feutres pour chapeaux en plusieurs teintes, par M. Durand aîné........................................... ...................................... 193
- « Tempia » pour soierie, par MM. Seurre et Morrier 193
- Tissus hydrofuges et aérifères, par M. Chevallot 217
- Traitement delà ramie, parM. Schiefner 109
- Traitement des matières destinées à être carbonatées au mouillé, par MM. Rudolph, Kuhne et Iwand.................................... 277
- » des orties texti es, par E.Fremy. 146 » des bobines de laine peignée, par M. 194
- Transformations industrielles............ 249
- Travaux de M, Chevreul................... 201
- U
- Usine modèle pour la carbonisation...... 262
- Utilisation des résidus provenant du désuintage, par M. Mollet-.............. 1 » du suint des laines ... ' 117,128 141
- V
- Valeur relative de l’émétique et de l’oxa-late d’antimoine comme mordant, par M.
- Georges Hirzel............................ 43
- Velours duvet, par M. ................. 135
- Paris. — Imprimerie Ed. ROUSSET et Cie, rue Rochechouart, 7.
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