La locomotion


Note de présentation de La Locomotion



En 1901, Gaston Sencier (1853-1929), ingénieur de l’École centrale, et Louis Baudry de Saunier (1865-1938), journaliste et chroniqueur automobile, lançaient un nouveau périodique intitulé La Locomotion. Dédié aux techniques touchant l’automobile, le cyclisme, les tramways, l’aérostation ou encore le yachting, ce périodique s’est inscrit en concurrent direct de La Locomotion automobile, revue du Touring-Club de France. Mensuelle à ses débuts, La Locomotion devient rapidement hebdomadaire et change de titre en 1903, devenant La Vie automobile. La revue promeut le développement de l’automobile en France ainsi que l’extension et l’amélioration du réseau routier. Elle relaie l’action de l’Automobile Club de France, du Touring-Club de France et des nombreuses manifestations qui, partout dans le pays, militent en faveur de la voiture, en particulier le Salon de l’automobile.

La Vie automobile aborde de très nombreux aspects : certains, techniques, touchent à la motorisation, au freinage, à la construction ou à l’entretien des châssis et des différents organes de la voiture ; d’autres sont davantage consacrés aux sports automobiles, aux performances des véhicules sur pistes ou lors de courses ; d’autres encore se focalisent sur la personnalité d’ingénieurs ou techniciens et sur la vie associative.

Si le premier sous-titre de la revue laissait percevoir une certaine ouverture sur la vélocipédie, la navigation maritime et fluviale ou encore sur les débuts de l’aviation, La Vie automobile se consacre assez vite exclusivement à l’automobile. Sa parution jusqu’au milieu du XXe siècle en fait une source imprimée particulièrement intéressante pour l’histoire de l’automobile, des constructeurs et des conducteurs avant que la voiture ne devienne véritablement un mode de transport de masse.

Lionel Dufaux
Musée des arts et métiers