Traité théorique et pratique de l'impression des tissus
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- BIBLIOTHÈQUE
- DES
- ARTS INDUSTRIELS
- PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES
- DK LA SOCIÉTÉ W’JEA COCOAG EM K\ I'
- l’OUR l’industrie nationale.
- ARTS CHIMIQUES.
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- Uuomye du même Auteur.
- introduction
- \ L ETUDE
- \)t LA CHIMIE MOLÉCULAIRE
- 18311, in-y, iucc jig. — Pi lx : h> i.
- ni"'i,usr:<; “«• EOüllGO<;.\ü,.| JJAUTIMiT, rueJacol. ô
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- TRAITE , (a)
- THEORIQUE ET PRATIQUE
- L IMPRESSION
- DES TISSUS
- J. PEXtSOZ,
- Professeur à la Faculté des Scim« es de Sti asbomg . professeur-directeur de l’Eeole de pharmacie t!c la même ville.
- OUVRAGE
- AVEC 1C5 FIGURES ET 429 ÉCHANTILLONS INTERCALÉS DANS LE TESTE,
- HT AC.COMI'A(j> É
- rt’iin Atlas I11-4 de 20 planches.
- TOME PREMIER.
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- PARIS.
- VICTOR MASSON,
- LIBRAIRE DES SOCIETES SAVANTES PRES LE MINISTERE DE L INJECTION t’IBLIQMi;
- TLACK UK L’kC'ILK-DE-MÉDECISE ;
- AlCiiic maison, clicz L. Aliclielsen, à
- A1DCCCXLVI.
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- S^aoee/e c/ CO'ncauiapemcn/
- powv 1? ÔiidiiJluïLJ CT[3cdioua£c)J
- FONDÉE EN 1802 j
- reconnue comme établissement d’utilité publique par ordonnance royale du 21 avril 1824;
- RUE DU BAC, 42.
- Séance du is mal 1846.
- RAPPORT
- AU NOM DU COMITÉ DES ARTS CHIMIQUES,
- PAR M. DUMAS,
- Président de la Société ,
- SUR LE
- TRAITÉ DE L’IMPRESSION DES TISSUS
- DE M. PERSOZ.
- La Société d’encouragement avait proposé un prix pour le meilleur traité relatif au blanchiment des tissus et à la fabrication des étoffes peintes. Le concours fut fermé , il y a quelques années, et les mémoires que la Société avait reçus furent jugés.
- Aucun de ces mémoires n’ayant paru digne du prix, la Société décerna un encouragement de 2,000 fr. àM. Moisson, et retira ce sujet de prix du concours. .
- Cependant, un de nos plus habiles chimistes, que des circonstances heureuses avaient prédestiné à entreprendre et à accomplir ce difficile travail, s’y était voué dès l’ouverture du
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- concours ; et, quoiqu’il fût loin d’être satisfait de son œuvre , quand celui-ci fut fermé et lorsque le sujet de prix fut retiré de nos programmes, il regarda comme un devoir envers la Société de persévérer dans une voie qu’elle lui avait ouverte.
- M. Persoz, professeur à la Faculté des sciences de Strasbourg , vous offre aujourd’hui le résultat de ses longues et consciencieuses recherches, qu’il a réunies en quatre beaux volumes , accompagnés d’un atlas de la plus parfaite exécution.
- M. Persoz est né dans une fabrique de toiles peintes; il a continué toute sa vie à s’occuper de cette industrie ; la fortune l’a placé en Alsace, au centre même de nos fabriques de tissus peints, pour y enseigner la chimie ; aucun secours ne lui a donc manqué.
- Son ouvrage embrasse toutes les branches de cette industrie variée ; partout, comme c’est le droit d’un écrivain qui a tout pratiqué par lui-même, et qui s’appuie de sa propre expérience en toutes choses, son opinion personnelle se fait jour au milieu de renseignements exactement recueillis et d’opinions sagement discutées.
- Deux volumes sont consacrés à faire connaître les matières colorantes , la théorie de la teinture et des divers procédés d’impression en couleurs, la nature et l’effet des diverses machines que cette industrie met en usage.
- Deux autres volumes renferment Fexposition méthodique de tous les procédés d’impression qui sont mis en pratique sur le coton et sur les étoffes diverses qui en imitent les produits.
- A chaque recette se trouve joint un échantillon d’étoffe qui donne au lecteur la fidèle représentation de l’effet que la recette fournit.
- Ces échantillons , au nombre de plusieurs centaines, reproduisent les procédés de tous les pays ; car l’Alsace, la Suisse, la Normandie , les environs de Paris, l’Angleterre et l’Écosse ont rivalisé de libéralité envers l’auteur ; les principales fabriques ont mis à sa disposition des pièces de leurs étoffes , qui,
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- découpées en échantillons, donnent au lecteur des types inappréciables .
- Enfin, par des procédés simples , nouveaux et rapides, l’auteur met chaque fabricant en état de définir par lui-même et sans erreur la nature exacte des procédés qui ont servi à produire une couleur sur une étoffe donnée. Ce système d’essai, par son exactitude , sa précision et son importance, fait le plus grand honneur à la sagacité de M. Persoz, et rendra les plus grands services à l’industrie.
- La Société a pensé qu’il y avait lieu de décerner à l’auteur de ce remarquable ouvrage une récompense en rapport avec les services qu’il est appelé à rendre, et elle lui a voté une médaille de la valeur de 3,000 fr.
- Voulant d’ailleurs témoigner à l’auteur et à l’éditeur, dont le zèle pour la publication de ce bel ouvrage est digne dp tout son éloge , une nouvelle preuve de sa haute satisfaction , la Société a décidé qu’elle adoptait ce traité, comme point de départ de la collection dont elle se propose de favoriser la publication. En conséquence , l’éditeur est autorisé à mettre en tête de son ouvrage un faux titre portant les mots suivants : Bibliothèque des Arts industriels, publiée sous les auspices de la Société d!encouragement pour l’industrie nationale. Arts chimiques.
- Enfin, la Société décide qu’elle donnera cet ouvrage en prix aux divers contre-maîtres des manufactures de toiles peintes ou de tissus peints qui auront mérité par leurs travaux cette distinction de sa part.
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- MONSIEUR CHEVREUL
- MEMBRE DE L INSTITUT DE FRANCE, ETC ,
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- MONSIEUR DANIEL KOECHLIN SCIIOLC
- Fabricant à Mulhouse.
- Hommage de respect et de reconnaissance
- PERSOZ.
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- PREFACE.
- L’industrie de la toile peinte, cette source de tant de fortunes colossales, de la prospérité des contrées où elle a pris naissance, a fait depuis un siècle, grâce aux développements de la physique, de la mécanique et de la chimie , des progrès immenses, mais que celui-là seul a pu suivre,, qui de chimiste s’est fait fabricant. 11 était en effet difficile à tout autre d’en saisir la clef dans les traités jusqu’alors publiés, et qui tous, exclusivement pratiques , ne présentent qu’une suite de recettes d’une application dont aucune considération scientifique ne précise les circonstances. Notre intention n’est point de diminuer le mérite d’ouvrages consciencieux, tels que ceux de Delormois, d’Hommassel, de Vitalis, de Dingler, de Runge, le Manuel de Tillaye; mais on est forcé de reconnaître que l’élève à ses débuts ne saurait y trouver un guide capable de le diriger dans sa marche, ni le chimiste un ensemble de principes dont il lui soit possible de tirer, au profit de l’art, d’heureuses conséquences.
- Cette lacune ne pouvait échapper à la Société d’encouragement pour l’industrie nationale : aussi s’est-clle fait à plusieurs reprises, et tout dernièrement encore, un devoir d’appeler les hommes compétents à la combler. Il eut été à désirer, sans doute , qu’un de ces fabricants qui joignent à une longue expérience dans leur industrie de profondes connaissances en chimie, un D. Kœchlin, par exemple, un E. Schwartz, un H. Schlumberger, un C. Kœchlin, un Lefèbre, un Loewel, un Colomb, un ‘Steinbnch, un Thompson, un Yaller Crum, un Mcr.cer, un
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- IV
- PRÉFACE.
- Dingler, ou un Leitenberg, eût entrepris cette tâche, que seuls peut-être ils auraient accomplie dignement. A leur défaut, familiarise dès notre enfance avec les opérations de la toile peinte, et d’ailleurs ayant fait des applications de la chimie à cet art une étude de prédilection , nous avons cru devoir répondre à l’appel de la Société d’encouragement.
- Chargé en 1832 par M. le baron Thénard de la partie de son cours relative aux matières colorantes et à leurs applications, nous fîmes au Collège de France , sur cette importante matière , une vingtaine de leçons qui obtinrent quelque succès. Une honorable maison de librairie de Paris nous avait proposé de les publier en un volume ; mais, en présence du programme publié par la Société d’encouragement, il y avait quelque chose de plus complet à faire: nous résiliâmes donc sans hésiter un traité avantageux et nous préparâmes les bases du travail qui paraît aujourd’hui. Appelé depuis en Alsace, et initié que nous étions déjà à la connaissance de l’art de la toile peinte, nous avons mis à profit les nombreux mémoires publiés sur cette branche importante de l’industrie nationale , et les précieuses ressources que nous offrait la Société industrielle de Mulhouse, ainsi que plusieurs amis membres de cette société éclairée. Nous avons d’ailleurs été soutenu dans cette longue et laborieuse entreprise, d’un côté, par le désir de consacrer les progrès de cettc^ belle industrie et de contribuer à son développement ; d’un autre, par le concours des fabricants les plus distingués de cette riche province.
- Qu’on nous permette maintenant quelques mots, tant sur le style de cet ouvrage que sur le plan que nous avons adopté. Aux yeux de quelques personnes, un ouvrage d’art n’a réellement ce caractère qu’autant qu’il est dépouillé de toute expression scientifique, écrit dans les
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- PRETACE -
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- termes mêmes qui sont consacrés dans les ateliers : nous avons dû tenir compte de ces exigences. C’eut été, sans doute, un non-sens d’employer un autre langage que celui dont se sont servis J.-M. Haussmann et Bartholdi à une époque où la chimie était encore dans son enfance, de nos jours les Valter Crum, les D. Kœchlin , les E. Schwartz , les JL Schlumberger, etc.; sous ce rapport, d’ailleurs, nos plus illustres chimistes, Berthollet, Chaptal, Ghevreul , Dumas, etc., nous présenteraient d’assez beaux modèles û suivre dans les traités spéciaux qu’ils ont publiés ; nous dirons plus, nous aurions cru faire injure, et aux fabricants, et aux jeunes gens qui se préparent par les études les plus sérieuses à le devenir, en nous abstenant de tous les termes de la science qui leur est familière; mais tout en conservant à ce travail un caractère scientifique, nous nous sommes efforcé de le rendre accessible à toutes les intelligences, et nous sommes d’autant plus rassuré à cet égard qu’aujourd’hui la classe laborieuse, qui a droit à toute notre sollicitude, n’est plus généralement étrangère au mouvement ni au progrès des idées, grâce à tant d’ouvrages composés à son intention par des hommes compétents et dévoués, et parmi lesquels on peut citer le livre si intéressant de M. Girardin sur la chimie appliquée (J). Enfin, si quelque chose peut surtout nous donner la confiance que notre travail sera compris de tous, c’est qu’un homme habile , M. Lelièvre, secrétaire de notre Académie , a bien voulu nous donner un témoignage d’amitié dont nous conserverons le plus doux souvenir, en nous prêtant son concours pendant l’impression de notre ouvrage.
- Quant au plan de ce traité, il nous était tracé par l’ordre
- ( I ) Troisième édition, Paris, 1814, I vol. in-8 en deux parties, avec figures et échantillons dans le texte.
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- VI
- PRÉFACE.
- même des opérations que nous avions ii décrire ; il n’est que le développement de celui que nous avons suivi, en 1832, au Collège de France, et depuis, avec les jeunes chimistes auxquels nous avons dû faire connaître les principes de cette importante industrie.
- 11 est peu d’arts qui réclament des études aussi variées et aussi sérieuses que celui de la toile peinte. En effet, le fabricant doit être initié à bien des connaissances préliminaires. L’histoire des drogues simples lui facilite la connaissance des matières premières qu’il emploie chaque jour. La physique, par les principes de l’hydrostatique, de la chaleur, de la météorologie , de l’optique même, lui apprend à utiliser avec avantage la force naturelle dont il dispose, à développer avec économie celle qu’il est dans le cas d’emprunter au combustible, à perfectionner ses moyens de chauffage, à tenir compte de l’influence des variations atmosphériques sur les opérations, à calculer les effets du contraste des couleurs.
- Il trouve dans la mécanique les moyens d’améliorer ses machines, ou du moins d’apprécier et de s’approprier les perfectionnements qui, depuis quelques années, ont fait faire de si grands pas à l’impression.
- La chimie, enfin, le met à même non seulement de se rendre compte de la pureté et de la valeur des matières premières qui lui sont nécessaires, mais encore de suivre les réactions occultes qui s’opèrent journellement dans les diverses opérations, de régulariser ces dernières, et de profiter de toutes les découvertes qu’enregistre la science.
- Le fabricant doit donc posséder à fond ces sciences diverses qui constituent, avec les connaissances administratives et commerciales, et le goût dans le choix des dessins, les préliminaires de la fabrication proprement dite ; mais notre plan ne comportait pas plus la compilation d’ou-ges d’histoire naturelle, de physique, de mécanique,etc.,
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- PRÉFACE.
- VII
- que la composition d’un traité de chimie. De quelle utilité, en effet, eut pu être ce traité en présence des ouvrages si consciencieux et si complets de MM. Thénard et Dumas en France, Berzélius, Mitscherlich, Liebig et Gràham à l’étranger? Nous nous sommes donc borné à passer en revue tous les corps dont on fait usage dans les établissements de toiles peintes , et à les examiner seulement sous le triple rapport des caractères chimiques qui en constatent la pureté, des moyens de les doser, et des principes de leurs applications. Des deux parties que nous avons consacrées à cette étude, l’une, divisée en vingt-six chapitres , traite des substances du règne minéral ; l’autre en six, des matières premières 'qui fournissent les corps organisés.
- Dans la première , nous avons exposé aussi succinctement que possible les caractères particuliers de chaque substance inorganique ; les procédés les plus convenables à leur préparation quand elles doivent être obtenues dans les laboratoires, à leur dosage , c’est-à-dire aux méthodes d’évaluations des divers combustibles du chlore (chloromé-trie), des acides (acidimétrie), des alcalis (alcalimétrie) ; enfin, les applications qu’on en a faites et qu’on peut en faire, et. les principes sur lesquels reposent ces applications.
- Dans la seconde, nous avons donné plus d’étendue aux notions chimiques, en isolant ou groupant à dessein les substances organiques au point de vue des différences ou des similitudes qu’elles présentent dans leurs applications. Sous ce rapport , nous avons dû soigneusement distinguer l’acide acétique , dont le rôle n’est comparable qu’à celui de l’eau et de l’acide carbonique (1), des acides tartrique, citrique et oxalique ; nous avons dû distinguer aussi ccs derniers, des acides gallique et tannique, qui ne sont dans certains cas que de véritables acides, dans d’autres
- (1 ) Voyez- notre Introduction à l'élude de la chimie, Strasbourg. 1839.
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- PiŒJ'ÀCE.
- que de véritables matières colorantes. Si nous sommes entré dans quelques développements quant à ces deux derniers , c’est, parce qu’il nous a semblé qu’en raisonnant par induction, et en procédant par voie d’analogie, on pourrait arriver à faire application des propriétés que nous leur avons reconnues à des corps qui sont évidemment leurs congénères quand on les envisage du même point de vue.
- En parlant des matières neutres, des fécules, des gommes, des ligneux, nous avons exposé sur les gommes artificielles, ainsi que sur les causes d’altération des fibres textiles, quelques considérations qui ne seront peut-être pas sans, utilité. Il existe un grand nombre de corps gras ; si nous les avions pris un à lin pour les suivre dans leurs transformations, un volume eût à peine suffi à cette étude ; nous avons cherché la forme la plus convenable pour en faire connaître en abrégé la nomenclature, les principes immédiats et les modes de transformation : des tableaux nous ont paru parler assez clairement aux yeux pour nous dispenser de tout développement ultérieur. Du reste, à l’occasion de ces corps, nous avons formulé, touchant l’action de l’acide sulfurique sur les matières organiques, des règles dont nous avons constaté l’exactitude dans nos cours depuis 1837.
- Les matières colorantes demandaient une attention particulière.
- Dans le but d’établir des principes généraux dont les applications auxquelles ces substances donnent lieu découlassent, pour ainsi dire, d’elles-mêmes, nous les avons envisagées sous une double face : nous avons précisé d’aborcl les circonstances dans lesquelles elles s'altèrent, en présence de la chaleur et de la lumière, et à ce sujet nous n’avons eu qu’à reproduire les travaux de MM. Gay-Lussac et Thénard, ceux de M. Chevreul sur les modifications que leur font éprouver ces fluides dans les divers
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- PUÉl-'ÀCJî.
- IX
- milieux, et établi quant aux autres agents qui peuvent les impressionner, qu’ils interviennent ou non dans les opérations de la teinture et de l’impression, des catégories basées sur l’identité de leurs propriétés. C’est ainsi que nous avons formé un groupe des corps oxidants qui développent ou détruisent les principes colorants en présence desquels ils se trouvent, un autre groupe des corps hyclro-génants qui les réduisent, un autre des acides qui les influencent toujours plus ou moins, un quatrième des oxides qui s’y combinent tantôt purement et simplement, tantôt après en avoir préalablement déterminé l’oxidation ; nous les avons ensuite étudiés isolément, tant à l’état de principes immédiats purs qu’à celui de matières premières, et nous avons dû en faire connaître, comme pour les substances, du règne inorganique , les caractères , les divers moyens d’évaluation et d’extraction. 11 va sans dire que, sous ce triple rapport, la garance, l’indigo , la cochenille, qui, représentant des valeurs considérables, offrent tant d’encouragement à la fraude, ont été traités avec tous les développements qu’ils méritent.
- Telles sont en résumé les matières du premier volume, dont le plan et la distribution ne peuvent convenir qu’à un ouvrage tout pratique. Abordant alors la fabrication proprement dite , nous l’avons examinée: l“sous un point de vue général ; 2° sous un point de vue particulier. Dans la première de ces deux parties, ont été passées successivement en revue toutes les opérations chimiques et mécaniques dont se compose la fabrication , celles du blanchiment des diverses fibres textiles, les procédés les plus rationnels et les plus économiques pour les réaliser, et les divers modes de séchage et.de chauffage.
- A la suite de ces préliminaires se présentait naturellement la question, qui domine tout notre travail, de la cause de l’adhérence des matières colorantes aux tissus.
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- PRÉFACE.
- Tandis que les uns rattachent cette adhérence à une cause purement physique et mécanique, les autres la rapportent à une action chimique. La première de ces hypothèses, abandonnée depuis la renaissance de la chimie, semblait devoir l’être pour toujours; reprise dans ces derniers temps par l’un des fabricants les plus distingués d’Angleterre, nous avons dû la discuter à fond et démontrer par des faits puisés dans les opérations mêmes de la toile peinte, l’impossibilité d’admettre la théorie d’Apligny.
- Nous avons donné ensuite une définition des mordants, dont le rôle est si important dans la fabrication de l’indienne proprement dite, et distingué les composés salins* qui jouissent par eux-mêmes de la propriété d’attirer les matières colorantes, de ceux qui ne l’acquièrent que par l’intervention d’autres agents, parce que de la solution de ces questions dépend le succès des opérations fondamentales de la fixation, du bousage et du garançage.
- Tout en nous gardant d’approfondir la question capitale de la composition des dessins, nous avons fait voir combien il importe au fabricant de se familiariser avec les principes du contraste des couleurs, et à l’aide de quelques tableaux que nous devons à l’obligeance de M. I). Dollfus-Ausset, et à celle de M. Silbermann, imprimeur de cette ville, nous croyons avoir fait ressortir toute l’utilité que le fabricant peut retirer des beaux travaux de M. Chevreul sur cette partie de la physique appliquée.
- A la nomenclature des étoffes imprimées qu’on trouve dans plusieurs ouvrages, et qui n’est basée que sur l’origine des tissus ou sur les caprices de la mode , nous en avons substitué une qui nous semble reposer sur le principe même de la fabrication ; si elle est fondée en raison , comme nous aimons à le penser, en se perfectionnant avec le temps, elle permettra d’introduire plus de précision dans le langage.
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- PRÉFACE.
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- M. I). Dollfüs-Ausset a composé depuis longtemps une classification des formes, dont il a bien voulu nous donner le tableau ; nous avons jugé utile de la mettre sous les yeux du lecteur, qui pourra ainsi se faire par avance une idée de l’intérêt que doit offrir l’ouvrage qu’élabore en ce moment ce fabricant distingué.
- La gravure , les machines à imprimer, ont aussi trouvé leur place dans ces généralités ; nous avons cherché à en faire comprendre l’influence sur les résultats de la fabrication de l’indienne.
- Enfin, après avoir traité des divers modes d’impression et des machines qu’ils exigent, nous nous sommes occupé de l’impression dans ses rapports avec ces machines-, avec les couleurs, avec les agents en présence desquels elle s’opère, puis des opérations qui assurent la prospérité des établissements : nous voulons parler de l’épaississage des couleurs , de la fixation des mordants, du bousage, du garançage et de 1’avivage.
- De ces généralités, qui forment la matière du second volume, nous avons passé à la fabrication en particulier. Deux voies s’offraient ici à nous : nous pouvions ou prendre une matière colorante pour point de départ, et l’examiner successivement dans tous les genres simples et composés auxquels elle est susceptible de donner naissance, ou, après avoir étudié les différents genres élémentaires qu’engendrent les diverses substances tinctoriales, soit par teinture, soit par application, soit par vaporisage et que nous désignons sous le nom de :
- Fonds unis ;
- Fonds unis avec impression blanc réserve sous fond;
- Fonds unis avec impression blanc enlevage sur fond ;
- Fonds blancs avec impression dans telle ou telle couleur ;
- arriver par leur combinaison à tous les genres composés. Cette dernière marche nous a semblé plus claire et, par
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- P K K1A CE.
- conséquent, à la portée clu plus grand nombre des lecteurs. Nous avons donc d’abord exposé les procédés de fixation qui conviennent à chacune des matières colorantes prises individuellement, puisalors seulement abordé la fabrication des genres composés, où plusieurs couleurs interviennent à la fois , et qui n’est jamais que la combinaison de deux ou plusieurs genres élémentaires.
- Pour faciliter l’intelligence de nos explications, suivant l’exemple que nous ont donné Laboulay, directeur des Go-belins, et MM. Runge et Girardin, nous les avons toujours appuyées , autant que possible , d’échantillons choisis de manière à représenter et à faire saisir, d'après la méthode de l’illustre professeur du Collège de France, notre ancien maître, les phases les plus importantes des différentes opérations. Nous regrettons de n’avoir pu en réunir une série sur laquelle il n’eût pas été sans intérêt et sans utilité de suivre les diverses applications d’un dessin au point de vue de la décomposition de la gravure et de l’arrivée des couleurs sur l’étoffe ; mais , outre les difficultés de nous la procurer , cette augmentation de dépenses eût trop élevé le prix de cet ouvrage tout en retardant sa publication.
- Si nous avons donné la composition d’un grand nombre de mordants et de couleurs , ce n’est pas qu’un fabricant expérimenté, qui est fixé sur la nature des eaux qui sont à sa portée, et qui est sûr d’ailleurs de ses moyens de séchage, de bousage, etc., ait besoin de connaître tous les mordants d’alumine et de fer que nous avons men!ion-nés, ou qu’il ne puisse facilement, à l’aide du travail de M. E>. Kœchlin , composer tous ceux dont il aurait besoin mais comme une grande partie de nos lecteurs pourraient, ne pas savoir.faire par eux-mêmes l’application des principes que nous avons développés , nous avons dû réunir un assez grand nombre de ces préparations pour qu’ils y puissent toujours trouver celles qui leur conviennent.
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- PRÉFACE.
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- À la suite de la fabrication des genres simples et composés , nous avons consacré à celle des genres conversion deux chapitres, où nous examinons quels sont les moyens dont le fabricant dispose pour métamorphoser les traits d’un dessin de telle nuance en telle autre. C’est un genre d’impression qui ne fait pour ainsi dire que de naître et auquel les jeunes chimistes ne manqueront pas de faire faire de rapides progrès.
- En terminant, dans l’intérêt du fabricant, du marchand, du consommateur et du légiste, nous avons fait connaître les méthodes à l’aide desquelles on parvient à constater la nature des couleurs déposées sur une étoffe. Le premier est tous les jours appelé à se rendre compte de la nature de ces couleurs , soit pour comprendre la fabrication d’un échantillon , soit pour arriver à l’imitation d’une nuance par la connaissance de sa constitution intime ; le second doit désirer de ne vendre que des étoffes dont il puisse garantir la solidité des teintes ; le troisième, de ne pas être victime de sa bonne foi, de n’acheter jamais qu’à bon escient; le dernier, enfin, de pouvoir toujours se prononcer dans clos cas médico-légaux sur la nature de certaines taches.
- Arrivé au terme de ce long ouvrage, nous aurions aimé à le compléter en traçant dans cette préface l’historique de l’impression des tissus. 11 n’y a pas longtemps , nous espérions encore pouvoir signaler les divers lieux où elle a pris naissance, donner les noms de ceux qui l’ont introduite dans les diverses contrées de l’Europe, ou qui, comme fabricants, dessinateurs, graveurs, mécaniciens ou coloristes, ont contribué à ramener au point de perfection oii elle est parvenue de nos jours. 11 nous aurait été doux, c’eût été un ample dédommagement de toutes nos veiiles, de rendre justice à chacun en enregistrant les découvertes des fabricants de tous
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- XIV
- PREFACE.
- les pays, comme la Société industrielle de Mulhouse a consigné dans sa Statistique celles qui ont été réalisées en Alsace, et les noms de leurs auteurs ; nos matériaux étaient prêts, lorsque des renseignements contradictoires, émanés de sources également, respectables, sont venus jeter des doutes dans notre esprit. Quand il s’agit d’intérêts personnels et de noms propres, on ne saurait apporter trop de réserve à 1 ’appréciation de documents destinés à constater des droits. 11 nous a donc paru sage de différer cette publication et de faire un appel à tous ceux qui, animés du désir de rendre hommage à la vérité, voudront bien nous aider de leurs lumières dans cet ouvrage d’impartialité.
- Nous ne nous dissimulons pas les difficultés d’une telle tâche. Auteur d’une découverte que son intérêt lui commande tout d’abord de dissimuler, un fabricant n’en réclame d’ordinaire l’honneur qu’au moment où les heureux efforts d’un concurrent vont lui en disputer les avantages. C’est alors que les avis se partagent, et trop souvent l’opinion publique se déclare contre celui en faveur duquel elle devrait se prononcer. Nous ne connaissons qu’un moyen sûr et incontestable d’établir la priorité d’une découverte dans l’impression, c’est d’extraire , des livres dormants des divers établissements, les échantillons de même espèce, d’en comparer les dates, les degrés de perfectionnement, et de les contrôler l’un par l’autre. Quant aux noms plus ou moins arbitraires dont on se sert pour qualifier les différents genres , ils ne sauraient offrir un moyen sûr de déterminer la date de leur création. L’auteur, en effet, qui a rattaché la découverte des fonds verts, impression blancenlevage, à l’époque cl \i siège d'Anvers, parce que les étoffes de ce genre, fabriquées à cette époque, portaient. le nom du général Chassé, s’est mépris doublement : il a donné à penser que cette invention aurait été faite en
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- PRÉFACE.
- XV
- France ou en Belgique, en 1832, tandis qu’elle nous vient d’Angleterre et remonte à 4827. En partant de ce principe, le genre Robin des bois (fond rouge avec impression noir) , qui a eu tant de succès, aurait pris naissance en 182/i et 1825 , et cependant il était exécuté plus de douze ans auparavant sous une autre dénomination. Mais, pour procéder ainsi, le concours de tous les fabricants nous est indispensable, et pour les mettre à même de répondre à notre appel, nous croyons devoir donner ici un léger aperçu du cadre que nous nous sommes tracé et que nous nous empresserons de remplir ou de modifier, d’après les renseignements authentiques qui nous parviendront.
- L’industrie de la toile peinte nous vient de l’Orient, où elle s’exerce depuis des siècles sans avoir fait aucun progrès, puisque les procédés quelle emploie sont encore ceux qu’a décrits Pline l’ancien , ainsi que le constate , outre plusieurs publications plus ou moins anciennes, une notice intéressante et détaillée sur les impressions exécutées par les Malais, que nous tenons de l’obligeance d’un naturaliste qui a longtemps séjourné dans l’Inde, M. Diarcl.
- Les Portugais , qui découvrirent les Indes, n’en firent connaître à l’Europe que les produits ; il était réservé à un peuple plus industrieux, les Hollandais, d’y importer les procédés de leur fabrication. Cette industrie n’eut d’abord qu’une fort mince importance. L’intérêt de ces nouveaux conquérants et les caprices de la mode ne pouvaient que retarder encore longtemps l’essor d’un art où tout était à créer, lorsque la nécessité , cette mère de toutes les industries , vint changer l’état des choses. A l’époque des troubles religieux dont la France a été le théâtre, forcée de fuir sa patrie et de se créer à l’étranger de nouveaux moyens d’existence , une population active autant qu’in-
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- XVI
- PRÉFACE.
- telligente, en fécondant par un travail opiniâtre les germes d’industries jusqu’alors trop négligées, ouvrit, pour elle-même et pour ceux qui l’avaient accueillie , de nouvelles sources de richesses et de prospérité. Les premiers qui quittèrent la France se rendirent en Hollande ; là , étroitement liés par les liens de l’infortune, s’entraidant les uns les autres, ils s’appliquèrent avec succès à la toile peinte, et paraissent l’avoir exportée de ce pays dans les deux contrées ou elle avait déjà pris un certain développement au commencement du xvnr siècle. Selon M. Thompson, en effet, c’est un réfugié français qui établit la première fabrique à Richmond, sur la Tamise, en 1690, et, d’autre part, il est incontestable que ce fut aussi un réfugié français qui introduisit cette industrie en Suisse , à la fin du xvir' siècle. Cet émigré , qui portait le nom de Jacques Deluze, était natif de la Saintonge ; il se rendit dans le canton de Neuchâtel en 1689 , et, grâce à une persévérance soutenue, à une activité rare, triomphant des difficultés qui l’entouraient, il se vit en quelques années obligé, par les développements successifs de son industrie, à changer trois fois de localités. En 1750 , son fils était à la tête d’un des établissements les plus considérables du continent. Le grand nombre d’ouvriers qu’il employait, la fortune immense qu’il acquit tout en faisant régner l’abondance autour de lui, appelèrent l’attention et créèrent bientôt à la fabrique duRiecl plusieurs concurrents. De ces nouveaux fabricants, les uns s’établirent à peu de distance, d’autres passèrent en Allemagne , en Portugal, en France même , et y réalisèrent en peu d’années d’énormes bénéfices. Oberkampf lui-même reconnaissait avoir appris à Neuchâtel tout ce qu’il savait de-la toile peinte, et la statistique de la Société industrielle de Mulhouse nous apprend que les fabricants d’indiennes, en Alsace, ne fi-
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- PREFACE,
- x Mi-
- rent de véritables progrès qu'à partir du moment où ils s’entourèrent d’imprimeurs et de graveurs de Neuchâtel et de Genève ( 1 7/|6).
- 11 règne plus d’incertitude sur l'époque à laquelle cette industrie prit pied en Allemagne. D’après Donnendorf ( Histoire des découvertes. Leipsig, 1817, t. Il, p, 232 ), en 1523 , on imitait déjà, à Augsbourg, sur futaine, les produits de Tlnde; mais il est probable que ce n’étaient que des peintures à l’huile , puisque, de l’aveu du même-auteur, ce n’est qu’en 1698 que fut accordé à Neuhofer le privilège de teindre en garance les tissus imprimés. Enfin, comme Jean Henry, baron de Schüle, qui passe généralement pour le créateur de cette industrie en Allemagne, n’obtint qu’en 1750 l’autorisation d’établir une manufacture d’indiennes à Augsbourg , on est forcé d’en conclure que cette industrie était loin d’avoir reçu alors , au-delà du Rhin, le développement auquel elle était arrivée, avant cette époque, dans les maisons Deluze, Dupasquier et Pourtalès à Neuchâtel.
- L’art d’imprimer les tissus se perfectionna peu à peu dans le courant du xvme siècle.
- A la gravure sur bois , qui remplaça insensiblement le pinceau , vint bientôt s’associer la gravure en taille-douce, et la découverte de quelques nouvelles couleurs d’enlumi-nage permit au fabricant de multiplier et de varier les effets de- ses dessins. Vers la fin du même siècle, un homme d’un véritable génie et d’une incroyable activité, Pourtalès, petit-fils d’un Français réfugié et allié de Deluze, donna une puissante impulsion à cette industrie, en en répandant les produits sur tous les points accessibles au commerce: On travaillait pour lui en Angleterre , en Suisse, en France, en Allemagne. L’élan était donné. Bientôt J.-M. Haussmann d’un côté et un Anglais d’un r. l>
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- PREFACE.
- autre, trouvèrent darïs l’action des acides sur les oxides ou mordants les moyens de réaliser des dessins blancs sur fonds diversement colorés; puis vint l’admirable invention des machines à imprimer d’une manière continue, que l’on doit à l’Angleterre , d’où elles ne tardent pas à passer en France, en Suisse et enfin dans tous les pays industriels, malgré les peines sévères auxquelles s’exposaient: ceux qui en exportaient les plans à l’étranger.
- À ce sujet, on ne lira pas sans intérêt l’extrait ci-après d’une lettre (1) que M. Dolli’us-Gontard adressa, il y a quelques années , à M. Ïïug'ùcnin-Corne!^ , de Mulhouse ; on y verra d’ailleurs les services qu’un modeste ouvrier,
- ( I ) « C’est M. Oberkampf, de Jouy, qui a exploité le premier, en France, l'impression au rouleau, dont il dut toutes les machines à un mécanicien anglais (M. Handrès), qui resta quinze ou dix-huit années attaché ii son établissement. Je crois être certain que c'est en 1800 (pie parurent les premiers produits de cette impression. En 180 1 , 2, î, ë ét fi, l’exploitation en fut immense, quoiqu'elle se bornât à l'article mignon-nettes ; un rouleau dessin petit œuf, à fond tout simple, a irhpnmé à lui seul plus de 25,000.pièces. Telles étaient la vogue et la réputation de la maison de Jouy sous ce rapport, que les principales maisons du midi , qui se trouvaient, alors à Montpellier, mais qui depuis ont cesse d'exister, contractèrent avec elle plusieurs marchés de Ü,000 a 8.000 pièces. Ces maisons faisaient imprimer des masses de gainées saTethr pitres et d'autres toiles ordinaires de l'Inde , dont elles payèrent la façon durant six ans à I fr. (>0 c. les 1,200 millimètres. Ce prix était d'autant plus exorbitant qu'il ne s'agissait que d’une seule couleur, et que les deux tiers des pièces s’imprimaient en gros violet, l’autre tiers seulement en bleu faïence et rouge : aussi la fortune colossale de cette maison date-t-elle en grande partie de cette époque. Nous devons ajouter à l'honneur do la mémoire de M. Oberkampf qu'il en fît part à tous ses aides , particulièrement à M. James Pétineau, son beau-frère , et à ses six neveux , MM. Yidmer, qu’il éleva chez lui, et dont il soigna l'éducation. Entre autres particularités, je liens du beau-frère et neveu de M. Oberkampf’ M. Yidmer l’aîné, qui à cette époque dirigeait la fabrique, qu’il imprima dans une seule année 64,000 pièces au rouleau à une couleur : aussi ai-je eu connaissance d’inventaires dê 800.000 francs de bénéfice, quoi-
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- PREFAÇA XIX
- homme de génie, M. Lefèvre, a rendus sous ce rapport à l’industrie française, à une époque où toutes relations avec l’Angleterre étaient interdites. Nous n’entreprendrons pas d’examiner ici en détail l’influence de cette dernière découverte sur toutes les branches d’industrie qui se lient à l’impression des tissus ; on comprend, du reste, qu’elle a dû provoquer tout d’abord l’établissement de nouvelles filatures, de nouveaux tissages, de nouvelles blanchisseries, de nouvelles fabriques de produits nécessaires à l’impression de la toile peinte, réagir sur la gravure en faisant de cet art une véritable industrie, et sur les procédés jusqu’alors connus du blanchiment et de l’avivage des
- que pourtant les frais fussent considérables dans cette maison, ou tout ce qui regardait la fabrication se traitait en grand.
- » Tl est îi remarquer que les progrès de la gravure furent très lents, à raison même de sa grande vogue, qui dispensait le fabricant d’en varier le développement: j'ai vu des dessins dont les rouleaux gravés à la main avaient demandé six , huit, dix mois et plus.
- » Un si immense succès devait naturellement réveiller l'attention de toutes les autres fabriques, mais particulièrement de celles du voisinage. Un sieur Ebingre, fabricant d’indienne, établi à Saint-Denis, ancien employé de la manufacture de M. Oberkampf, se mit en rapport avec un serrurier mécanicien nommé Lefèvre, qui jusqu’alors n’avait confectionné que des lits de fer et fourni quelques cylindres aux fabri ques des environs de Paris, et ne tarda pas à susciter une concurrence à Jouy. Ce Lefèvre, aidé des renseignements qu’Ebingre lui procura par les anciens amis et les rapports qu’il avait conservés dans l'important établissement dont il était sorti, et stimulé d’ailleurs par son génie, seconda avec une ardeur peu commune les vues de son associé, qu’il mil de 1802 à T 803 à même d’imprimer au rouleau, mais qui, ne pou vant s’entendre avec lui, ne produisit jamais rien de bon: son établissement, continué quelque temps par son fils, est tombé depuis bien des années. Quant à Lefèvre, qui était parvenu non seulement à construire les machines à imprimer, mais encore, ce qui était plus difficile, à graver les rouleaux, son entrée dans la carrière date de cette époque. Malheureusement, aveuglé par un aussi grand succès, il crut que son génie ne pouvait rencontrer d’obstacles, et il succomba au premier
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- PRÉFACE.
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- couleurs garancées, dont il devint indispensable d? activer la marche pour répondre aux besoins. C’est à la chimie qu’on demanda la solution de ce dernier problème ; mais là ne devait pas sc borner son rôle : deux nouvelles découvertes suivirent bientôt, celle des lapis, celle des fonds avec enlevage blanc à la cuve décolorante, et un grand nombre de genres nouveaux parurent durant cette période, qui s’est prolongée jusqu’au moment où les procédés de fixation des couleurs à la vapeur ont pris naissance, et où Perrot, en découvrant la merveilleuse machine qui porte
- échec par excès d’amour-propre, comme M. Vidmer l'aîné. C’est.un fait assurément digne de remarque, que l'introducteur de l'impression au rouleau en-Francc, ainsi que son propagateur, n'aient pu consentir a vivre du moment qué leur ambition trouva des bornes, ou qu'ils se virent surpassés dans leur industrie.
- « Dès la fin de 1 803, Lefèvre avait monté le rouleau de Vesserlipg, et toute l’industrie sait le pnrli qu’en a tiré la maison Gros, Davillier et compagnie.
- » C’est aussi Lefèvre qui, en ! 80 i, quinze ou dix-huit mois après rétablissement de ma fabrique, a monté mon rouleau à Bièvre. Lié depuis cette époque avec lui, je l’ai vu peu de jours avant sa triste fin , que rien ne pouvait me faire présager, bien que je me rappelle l’avoir trouvé un peu soucieux.
- » Peu après avoir monté mon rouleau, Lefèvre en établit un quatrième en l 805. dans la fabrique, fermée depuis plusieurs années.* de M. Baixjm neveu, à Beauvais, et successivement depuis cette époque il travailla pour tant de fabricants de Rouen et de Suisse , que je ne saurais en citer tous les noms ; cependant, si je ne me trompe, la maison Dollfus et corn -pagnie fut la cinquième à laquelle il fournit une machine à imprimer au rouleau avec les cylindres gravés.
- .» Je crois pouvoir dire qu’après celle de Jouy, c’est ma maison qui a commencé à graver des rouleaux. Dans le principe,- et pendant; assez longtemps , tous nos poinçons étaient faits a la lime , et nous avons produit d’assez jolis dessins par ce moyen. Si M. Hugueriin veut sé rappeler notre petite et frêle machine à graver, qui fonctionnait aveciavan-tage il yplns.de trente-quatre ans. il ne mettra pas.. en, dqnjpçelte assertion. »
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- HRBFiàaa.
- SQMiiroi.il, a ouvert à l’impression -des. tissus une minière nouvelle dont il serait téméraire de vouloir fixer les limites... sbfl&fïîeb no'up
- Ici finit la tâche que nous nous sommes imposée. Puisse l’ouvrage que nous présentons au public être accueilli de lui avec quelque intérêt ! Ainsi serions-nous assuré de n’avoir pas tout—à-fait manqué le but que nous nous sommes proposé, celui d’être utile ; ce serait pour nous une douce récompense de toutes les peines qu’il nous a coûtées.
- Quoi qu’il en doive être, nous n’avons eu qu’à nous louer du concours qu’ont prêté à ce travail des fabricants aussi distingués par leurs connaissances que par le rang qu’ils occupent dans l’industrie ; lions avons dû à l’obligeance de MM. Kœchlin-Schouc , Huguenin-Ducom-mun, Witz-Kœnig, J. Fries, J. Schlumbergcr jeune, B. Ilaussmann, Pélissier, D. Dollfus-Ausset. E. Schwartz, Eck Leber de notre Alsace, Verdan père et fils de Neuchâtel en Suisse, des notes précieuses, à celle de ces mêmes fabricants et de MM. Baumgartner de Middleton,Thompson de Primerose, Graham de la maison Thomas Hoyle de Manchester, üupasquier de Cortaillod, Kœchlin Ziegler, Trumpy de Schwa.nden, Gastard de Colmar, Hy Schlum-berger, G. Steinbach , N. ïïoffer de Mulhouse, Jacob de Saint-Pierre, Depoully de Puteau, Gira'rdin et Grelley de Rouen, la plupart des échantillons dont nous avons eu besoin ; qu’ils veuillent bien recevoir ici l’expression de notre vive et sincère reconnaissance.
- Qu’on nous permette aussf d’adresser à notre éditeur, M. Victor Masson, parles soins duquel ce Traité va paraître, nos justes remerciements. Les fautes typographiques qui peuvent s’y être glissées sont le résultat inévitable de notre éloignement du lieu où il a été imprimé , et non du défaut
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- d’un zèle qui ne s’est pas démenti un instant; M. Victor Masson n’a d’ailleurs reculé devant aucun sacrifice pour que cet ouvrage répondît à sa destination. On est heureux de rencontrer de nos jours tant de dévouement uni à tant de désintéressement.
- Strasbourg, ce 10 avril 18 46. •
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- TABLE ALPHABETIQUE
- A
- Abricot (couleur), 111, 116, 09'J; VO>J Fomls blancs transformes, IV, 267.
- Absorbant (déf.). Voy. Fab. en pant-culier, 111, 3.
- Acajou, 111,406. —jaunâtre, 41 2 ; brunâtre, \ 13.
- ÂcctatcS. Action des — sodique et potassique sur l’hématine, I, 23p. Jaune vapeur à 1’—, IV, 42. Acétate aluminique,], 164;lf, 4A9,
- 1 5g. 1 38, 4*2. Pour réserve sur les fonds cachou, 111, 113. Ponr mordançage rouge, 181. Applic. div., 431, 282, 3o2,33i, 333, 3-j8, 349, 383, 4>3, 4• 7, 4•“>i• Mordant pour couleur vapeur, IV, 25. Mordant pour routes aux bois, 28, 29, 3a. Rouges vapeur garance, 33, 34- Applic. div., jq5, a4:, 297,384,433,436,*437,446,
- 484,493.
- — I r i-a lu m inique, II, 456.
- —ammonique, IH, 261;! V.jB 1,48 j.
- — baryliqiic, 1, i.j
- — calcique et ses applications <11 général, I, 1 5o ; 11, 473.
- — chromiquc , IV, .493. Employé comme réserve sur le fond bleu de Prusse,blanc réserve, 111,166, 217, 3o2. Pour réserve dans lesimpres-sions vapeur, IV, i63. Son emploi pour fixer le cachou, 22S, 2.56.
- — cuivrique, I, 21 5. Action sur les matières colorantes, 1, 878. Son emploi pour l'apprêt pour teindre en bleu, III, 26, 33-36. Pour la préparation du bain de cachou,
- ' 102, toj, io5. Pour fond blanc avec impression rouille, 127. Pour fond blanc", impression sullide an-timonique, 148. Pour fond vert à larsénile cuivrique, t52 , 243,
- 267,269,289-290,357, 364, 4°°>
- 4<>8, 438 ; IV, 29. Pour bain des rouges fernambouc; pour orange vapeur sur calicot, 53. Pour puce vapeur sur laine, 97, 261 , 264, 290, 29.), 336, 338, 353, 354, 383, 386, 38p, 3g3.
- Acétate bicuivrique , I, 216; IV, 386,40î.
- — ferreux, II, 4%, pour la préparation du bain de cachou, III, to3,
- 104.
- — ferreux, pour fond blanc avec impression rouille, 111, 129, a4 1 • Pour fond bistre uni au suroxide inanganeux, 142, 288, 290, 364, 365, 4°8. Pour olive, IV, A7, et suiv. 38p.
- ferrique, I, 79; IV, 890, 491 •
- — d'indigo, 11, 98-100,
- — manganeux, pour fond blanc, impression bistre, III, 1 45;1V, 26g.
- — manganique, pour la préparation du bain de cachou, III, io4-
- — plombiquc, 1, 2-23. Moyens d’en reconnaître la pureté, 224. Ses applications en général, 1, 226 ; II , 607, 434, 17.5. Pour fond bistré uni, IIJ, ij 1. Pour fond blanc impression au sullide antimonupïe,
- ^ i5o. Pour fond uni au chrotnatc plombique , 15*7, 1 58- Pour fond blanc impression jaune et orange de chrome, t5g. 160. Pour rouge turc, 200, 209. Pour mordants divers, 216, 217, 200, 3o2, 3;5, 080, 3g2, 438. Pour rouges vapeur garance, IV, 33. Pour couleurs diverses, 213,264, 290, 31 ç>, 337, 4oo,4i4, 43o, 431, 454, 48., 484,
- — Iriplombique, 1, 227; IV, 417.
- — triplombique liquide pour re'-serve bleu faïence v III, 72. Ses épaississants, I, 292, 3oo.
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- Acétalc potassique, lf, 5o€; 11! , 'i3o ; 1V , .{S i , 48 j , j8(>.
- — sadique,11, 5-o6;III,a3o,Sna.Pour rouge fernambouc,! V, 29.Empêche le chlorure stnnrieux d’attaquer les toiles, IV, 4i. Applications diverses, 454,481, 48a, 484, 486,487.
- A relate stanneux, MI, 38g ; 1 v, 871.
- — sincique pour réserve dans -les impressions vapeur, IV, 1 63, 007.
- — (l’indigo ( Lieu de Saxe), III, 228, 270, 353, 394, 3g5, 3g6, 4^3, 427. Pour thé vapeur, IV,63. Pour Liens vapeur sur laine, IV, 83, 86,
- ' ' 377;3;86V483‘
- — et pyrmignite ferreux, l, 178.
- • Applications, 179.
- Acétone J, 255, 4° 3, il, i3; IV, 236. Ses applications possiLles, ib.
- Acélo -nitrate ou nitro - acétate de fer, 1, 80.
- — nitrate ferreux, iv, 276.
- — nitrate ferrique, lü, 35o.
- Acides. Leur action dans l’avivaye
- des toiles garaucées, II, 628,
- Acide acétique. Sa formation,I, a33. Son extraction, 235. Ses 'caractères distinctifs, 235. Ses propriétés .chimiques, 238. Ses applications et celles de ses cornpo-S C* -S divisés, 240241- Son action sur les rcsiu! s,I, 36o. Pour la préparation du bain de cachou, 111, io5, 106. Pour fond blanc avec impression rouille, III, 128. P< ;tir applications diverses, 241, 288,
- 3 19, 44,7- Son rôle dans le vaporisage, IV, 7. Pour rouges et roses cochenille, IV, 32. Pour noir vapeur, IV, 64-65. Pour gris vapeur, IV, 67. Pour bleu sur laine, IV, 85. Applic. div., II, 4 • 1 ; IV, 190, 43o.
- — arsénieux. Syh. Arsenic Liane,
- I, 53. Application en général, 54-Voy. Chlorométrie, I, 34-35, 09. Annulé lé bain de gérance, II, 5o5. Pour fond Liane avec impression 4 rouille,III, 128. Pour l'application de l’oxide cLrornique, III, 1 >2. Pour fond vert à l’arsénite cuivrique, III, i5a. Pour mordants divers, 218, 240, a42? 4^4- Pour fonds, IV, 270, 331. Applic. div., if, 55, 5g.
- Acidedrsénique, 1, 34- SiôHi|tjili-catious, 54 Pour fond Lieu imprimés gris de chrome, 1!I, 136. ' -
- — benzoïque, H, 5o5.
- — borique, II, 5o5 ; IV, 029.
- — carbonique , I, 77. Ses applications en général , ib. Rôle qu’il fait jouer à l’air, 4. Sou action sur les dissolutions d’iudigoiine incolore, 45“, II, 1• Son injlucnce dans ia fixation des mordants à l’aiumiuate, 111, 2.83. Spr les ehlo-rites, 1,4-
- — carlhamique. Voy. (iarthamine,
- 1, 42.3.
- — caléckique, 1, 56o.
- — ch.lorcux., II, 56.
- — hypochloreux. Sa préparation, 1, 20. Applications en général, ai . En particulier,II, 56; IV, 523, 551.
- — chlorique, II, 56.
- — hyperchlorique, H, 56.
- — chronique, 1, 378. Son action sur les matières colorantes, 1, 878. Son action sur l’indigoiinecolorce,
- I, 446. Employé comme rongeant sur les genres fond Lieu avec impression enlevage, IU, 46-47- Pour les genres fond bleu avec imprqs-sion demi-blanc enlevage, 5a. Des genres dérivant de 1’ —, 111, J 54-Eond jaune uni au chroma te plom-hique, 156. Fond orange de chrome impression blanc réserve, t58. Fond jaune et orange de chrome, impression blanc enlevage , »5g. Fond orange et chrome impression enlevage jaune , 15g. Fond blanc impression jaune de chrome, i5g. Fond blanc orange de chrome, 160.Applications, 161 ; lf, i45,i46.
- — citrique, I, 246. Applications,
- II, 5o5 ; III, 219, 28 r, 35j,
- 381; IV, 2.56. ' • , •
- cyano - ferrique. Son déplacement dans la production du bleu de Prusse, IV, 46. Difficulté de son déplacement, 46.
- hydro-ferro-cyanique de Porte t pour bleus vapeur, iV, 45. hydro - cyano - ferrique. Sa décomposition dans la production
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- TABUi A Ll'IilABli. riUJ. K . XXV
- ()iii bleu de 1*» iji.ssc pourje vapori-j
- .rtâ&i iv, 47,
- Acide gain que, I, a,641 Procèdes d’extraction v a.65. Sa décomposition par la .chaleur, 267 ; — par l’air en présence des bases, 269; — par I acide sulfurique, 270. Son oxidation par des sels ferriques, 271-277. Ses applications en gé-nér.d, 277.
- —japonique, I, 56o.
- — nitreux. Dans l’acide sulfurique, I, 11. Dérivés de son action sur les corps gras, III, 33q.
- ^—nitrique, I, 56. Composition de 1' —du commerce, 5q. Combinaisons qu’il formé avec l’eau , 58. Tableau de la quantité dé l’eau, produit des densités, 5p. Applications en général, 5p. Son action sur la laine , 60, 3é5. Son action sur I’indigotine colorée, I, 44^-Son emploi dans la gravure à l’eau-forte, II, 2s'o. Ses emplois divers, 5o5,528 ;I1I, 206, 208, 275, 276, 28a, 307; IV, 190, 822, 33o, 332, 4o5, 430,431,467, 468, 469, 470, 471,472, 527-537'.
- — uitro-nnniniqur. I, 565.
- — ombeüique, I, 566.
- Acides organiques, I, 2.33.
- Acide oxalique, I , 248- Caractères
- distinctifs, a5o. Application en général,' 252 ; en particulier pour le dosage des manganèses, 186. Pour les genres fond bleu avec impression blanc enlevage, 111, 47- Pour fond rouille impression blanc enlevage, 123, 125. Pour fond bistre, blanc enlevage, III, > 44- Applications diverses; II, 83, 489, 5o5 ;
- III, 220, 221, 227, 228, 229, 3to, 817, 343, 353, 378,385. Son rôle dans le vaporisage, IV, 6. Son emploi pour les rouges vapeur sur calicot cochenille, 3a. Pour les rouges vapeur garance, IV. 36. Pour les jaunes vapeur, f\x. Pour noir vapeur, 64- Pour gris vapeur, 66. Pour lionceau va peur sur laine, 73 à 81. Pour verts vapeur, IV, 55. Pour jaune vapeur sur laine,
- IV, 82, Pour dissoudre les bleus, impression vapeur sur laine, IV,
- 83-84-, Pour orange vapeur sur laine, IV, 87. Pour violet vapeur sur laine, 89, 90, 91. Pour grenat, 94. Pour couleurs diverses , 324 ,
- 375, 387,391, 4qr, 4°5, 420s 422, 43«, 446, 46.3,495,496,
- 5o3, 007,538.
- Acide parutartrique. Vog. Acide raeémiqtic.
- — phi.splwreux, 11. 55, 56.
- — phosphurique, 1, 48- Ses applications en général, id.‘, II, 5o5.
- — pgrogalliquc, I, 277. Ses applications , 278.
- —pyroligneux, 1, 234; III, 243 , 438. Pour noirs, IV, 64, 483.
- — quercilriqûe, 1,542.
- — Yacémique, I, 245.
- — rubinique, I, 561.
- — slanniqueIV, 129.
- — sulfo-ihdigotique, I, .870. Soit altération parla chaleur,3.70, 45o. Insolubilité de ses sels dans l’eau chargée de matière saline, joo.
- — sulfureux. Divers modes de préparation , -I, _6. Ses applications, I, S. Employé comme réactif de l'iode, 1, 9 à 11. Spn action sur les corps gras, 334; -—sur les matières colorantes, 385. Dans le blanchiment des étoffes de soie et de laine, II, 444 > 15% 4^1,
- Acide sulfureux. Vog. blanchiment des étoffes de laine.
- — sulfurique. Différentes espèces, leur composition , I, 9. Matières étrangères qu’il renferme, 9. Moyens d’y reconnaître le elilo-ride hydrique, 9. Le sulfate ploin-bique et les sulfates, 10. L’acide nitreux, tr. L’acide sulfureux, 12. Moyens de doser Teau, 12-1 5, Ses applications en général, 16. Son action sur l’acide gallique, I, 270. Action d’un inélanged’ — et d’alcool sm I’indigotine, I, 449- 8»*’ la matière colorante et la garance, 4g8. Action de 1’—sur les dissolutions d’indigotine incolore, ^.*>7. Sur la garance, 486. Son action pour déverdir dans la teintuie en bleu de cuve , 111 , 2.5. Son emploi dans les blancs réserve sous bleu , 34-35. Dans le cuvage, 3.9. Dans
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- YXYI TABLE ALPHABETHil E.
- les genres foiul^deu avec impression blanc enlevage, III, 4 7. Dans la préparation des bains de cachou, III; 106. Dans les fonds rouilles impression blanc enlevage, i a !>-1 a5. Dans les fonds bistres blanc enlevage , 111, i43. Dans les fonds blancs imprimés bistre, 146- Dans les fonds blancs impression an sul-Kde antimonique, t4()- Dans les fonds bleus de Prusse unis, III, 1 (35-Dans les fonds bleus de Prusse, impression blanc enlevage, 167, 168. Applications diverses, II, 22,
- 68, 69, 74 , 100, 489, 5o , 5-j.S ; III, 221, 222, 227, 232, 254, 273, 277, 294, 317,359, 362 , 879, 082, 385, 027. — de Saxe, .U)5, |38 ; IV, 190, 204, 337, 387, 4o3,4o9,446, 462, 483- 528-533, Acide tannique (tannin), I, 25a. Espèces diverses, 253. Applications , 292, 3ip.
- — -larlriquc. Des combinaisons particulières qu'il forme avec. les bases,
- 1,2 )2. Applications, 244 ; 1,L 5o5, 83, 4"fb Son emploi dans le bleu d’application solide, 111, 82. Pour former réserve sous fond cachou , 111, 112, ti3. Pour former des enlevages ou des réserves sur fond rouille, 113, 125. Sur fond bistre, 1 43. Sur fond bleu de Prusse uni, 116. Ses applications diverses, 220, 221 , 227, 229, 231 ,.:>.36, 3io 357, 078, 385 Son rôle dans le vaporisage, IV, 6, 7, 091. Son rôle dans les bleus vapeur, /\b. Dans les verts vapeur, 55. Dans les puces vapeur sur laine, 96. Dans les bleus vapeur sur laine, 83, 86. Applications diverses, 22.5, 327,
- 399, 4°5, 412, 4201 42 1 1 43o,
- 431 , 446,471 ?11 506.538. Acide tannique. Voy. Acide para-
- t,11 trique.
- Additions au 2e' vol, 545.
- — au 3e, 45o.
- — au 4% 555.
- Agent chimique, pour la gravure, VOIJ. ce dernier mot. YotJ. Haillon e.
- Ait' (pii existe dans l’eau, I, 78. Action de 1— pour la décoloration
- des tissus, II, 5o. Actions! de/1’— sur les toiles imprimées, 452. Action sur le b rail dûment des toiles garancées, 5ai, 027. Son intervention dans le cuvage en bleu, 111, 2.5.
- Air humide Voy. Fixage à la vapeur. *
- Aladin (genre)', IV. Voy. lnd. violets.
- Albumine, I, 3i3. Influence qu’elle exerce sur les combinaisons salines, 315. Applications en général , 3 15-316. Son action dans le bousage, II, 472, 474) 5i°. Dans le garançage, 570,610.
- Alcalimétrie, I, 120. Principes de 1’—, 121-123. Liqueurs normales cl’essai 120. Préparation de l'échantillon, 1 24- Réactifs colords, 126. Saturation, 126. Causes d’erreurs, 127. Essai des soudes, 128. Instruments employés, 125. Procédés pour 1’— de MM, Frésénius et YVill, loi. Applications des méthodes alealimélriques de M. Gay-Lussac au dosarje des autres corps (liqueurs titrées), 133-143.
- Alcool, 1, ic)5, 233, 315, 348, 358. 4o2 . Action d’un mélange d’— avec de l’acide sulfurique sur l’in—
- digoline, I, 44f)- S,,r gérance, 498? II, 13.
- Atizarine de R oh i guet. Voy. Garance, I, 484; II, 5 i3: IV, 38.
- Alliages, pour le cliehagç, 11, 255. Aloès, II, 5to ; I, 566.
- Aluminate potassique et sodique, I, 165 ; 111 , 2.83, 338 , 356, 383, 385; IV, 491, 5o-.
- Alumine. Voy. tMordnns. Qui sc trouve sur le bleu de’Prusse, 1, 99; HL 383, 426; IV, 529, 533, 536.
- Aluminium, I, 152.
- Alun. Voy. Sulfate aluminico-polas-si(jtio, I, >5.2. Son emploi dans les blancs réserve sons bleu, lil, 34” 35 Pour le mordançage rouge , 181. Po4ir rouge turc, K)3. Epuré pour rouge turc, 200. 2q5. Divers emplois, 209, 216, 217, 218, 219 , 270, 3o2, 42-6; IV, 40, Mordant pour les couleurs vapeur, ibid Jaune vapeur à 1’—, 42*
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- TABI.Ii AIT 1 IABETlQT-B.
- XXVII
- A pp lit; niions diverses $ H, 1, 6a , .207; IV, 277, 290, 3^o < 343, 383,
- - 399, 4m, 484.
- Alun de chrome. Voy. Sulfate elm>
- inico-potaSsique.
- Alun cubique, U, 109,456. Octaédrique, 160, 456.
- Alunage. Voy. Bouge une, 111, t95.
- Amarante, 111, 333. Vapeur sur laine, IV, 77. Pour impression et 1 enlrures, 79. Pour mi-fonds et bandes, ibid. Sur tissu chaîne coton , 1 29. Cochenille ammoniacale pour — sur soie, 152.
- Amidon, qui se trouve dans le 1)1- u de Prusse, I, 99, 292. Torréfie, ag i. Comme épaississant des couleurs, 11,4 10. Torréfié, îV/. î’1'0-cédés pour épaissir avec T—, 4*8. Son emploi dans l'apprêt pour teindre in bleu, III, 26. Son emploi dans les blancs réserve sous bleu , 35. Dans les genres fond bleu avec impression blanc enlevage, 47* Pour, la préparation du bleu laïén-cc, 61. Pour réduire le bleu d’application solide, 80,81. Pour la préparation du bain de cachou, io3, io{, ioâ, 106. Usages divers, 220, 228. Grillé, 220, 221 , 222. Torréfié, 227. Bleu vapeur à i’—, IV, 5 1. Usages d ivers, II, 4 * °, 4 1 11 {12,41 « , 509; IV, 2a5, a3o, 24 1, 2.52, 2.59, 276, 277, 282, 283, 285, 296, 34o, 377, 386, 39o, 399,
- 4oo, 4°t, 4°5, 4o8, 4"l 11 422»
- ,{3o, 436, 437, 446, 455, 456,
- 46a, 464 48t 484) 487, 49°> 491’ 44)5, 5o5.
- Amidon grillé, II, éi 12, 418, 42; 111, Z128-
- A mm onia que Sa préparation, 1,101. Ses applications en général, lot;
- II, 477*
- — liquide. Voy. Hydrate amniotique, Il, 5o4- Pour fond gris de chrome avec impression blanc réserve, III, 135. Employée pour la teinture avec la colorine de .garance,'IV, 3p. Applications diverses, 29a, 375, Soi, 526, 534,
- 537, 549'.
- Analyse de la fabrication et des couleurs qn elle emploie, IV, 53 2.
- — des bleus. 5a5.
- — des jaunes et nankins, 527.
- — des rouges, 529,
- — des violets, 53a.
- — des oranges, 534-
- — des verts, 535.
- — des olives, 537.
- — des bruns, des bois ou couleurs mixtes, 537.
- — des noirs, 53p.
- — de quelques échantillons, pour exemple , 5/|3,55l.
- Anchusine, I, 553.
- Antimoine. 1, 20S. Action sur l’in-digotine, 447-
- Appareils à lessiver, 11, 25, 547- A circulation, 25, 28. Figures 29, 3 1, 3.1. De vaporisage, 545.
- — de Marsh, IV, 5 J7.
- Appendice aux couleurs vapeur, IV,
- 160.
- — à la fabrication, IV, 5oy
- Apprêts, IV, 5o8.
- Application (rouges d) solides, IV. 33. Des couleurs vapeur, 1 20.
- Argent, 1, 23o.
- Argile pour dichage ,11, 548.
- Argiles ferrugineuses, II, 493.
- Arsenic, 1, 5i. Ses applications, 5t. Action sur l’indigotine, 447* ^m" ployé pour réduire le bleu d’application solide, 111, 83.
- Arséniate aluminiqne, II, i5p.
- — calcique, pour réserve dans les impressions vapeur, IV, i63, 2 56.
- — calcico -potassique, pour le bousage. II, 45p. Applications diverses, II, 475 ; III, 210, 246, 256, 32 2.
- — potassique, TI, 161, 607; III ,
- 452; IV,•>35 , 256, 290, 351, 352.
- Ri-arséni a te potassique, I, 55. Ses applications, 55. Son emploi pour le sel à bouser, 55.Pourfond voit à l’arsénite de enivre, 111, i53. Pour réserve dans les fonds rouilles, I2J. Applications diverses, 221, 256, 257, 276,399,364, 420,
- 481,482, 483,484. "
- Arsénitecuivrique, 1,54.Desgenres dérivant de 1’—, III, 151. Vert.de cuivre, vert de Scheele, vert de
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- xxtm
- TAMjtli AlsFHA.WKTl^'H.
- SëlRvéin fu rt^ Vôi. •Poml'Meruà 1’—, f5a. -Applicatioiit5,3.
- — potassique,
- Arsénile sadique. Pour fond vert à l’iirsénite cuivrique, 111, i53 ; IV, 331.
- Ateliers d'impression, 11, 439,543.
- — de teinture, II, 544-Avenlurine, III, 116, 117, 126, i65,
- 412, 4*3; IV, 247.
- Avivage des couleurs garancées, Il, Sig. Procédé, 524. Théorie, 531. Matières qu’il exige, 533. Eau, ib. Résumé sur T—, 536. Par le son, 537 ; III, 1 84, 452. \
- Axonge, I, 345.
- Azurage., W, 97.
- li
- Bablah, I, 283, 11, 5o9.
- Bain acide, II, 34-Bain alcalin , IV, 43g.
- Bain blanc, III, 174* Récent, vieux, 177. Pour rouge turc, 192, 204, 207, 208 ; II, 54'.
- Bain çle bouse. Yog. Boüsage. Sa température, II, 467. Sa’durée, 468.
- Bain de son pour le fixage des mordants, II, 4y4- Sa théorie, ibid. Bains colorés pour étoffes mi-lainr, IV, 126. Campêche violet, 126. Jaune, 127; III, 384. Olive, ibid. Bleu, ibid.
- Bains de matières colorantes, IV, 27.
- Il un dan a (impression), II, 3g4. Baquet h couleur, II, 3c2. Figures, 3ô3-3o'4'. A plusieurs couleurs, II, 00 5.
- Baquet fonds unis au), III, 397. Barwood, I, 537.
- Baryum, I, 144-Bassincr, III, 17, 36.
- Batiste sur tissus chaîne coton , IV, >.43- Vapeur sur laine, IV, 101. Battage à la main, H, 36. Bengaline, III, 332.
- Bile de bœuf, II, 5ro.
- Bismuth, I, 2U;.
- Bistrf, III, i37, i 38, 436. Avec conversions diverses, IV, 5o4-
- Blanc de baleine. Yog. Spermaceti, III, 349- Entre dans la composition de la couleur puce, iy ,60. Pour noir vapeur, 6 {-65. 5ij 1.
- Blancs composés (fonds), IV, 186.
- Blanc enlevage (déf.). Yog. Eah . eu particulier, III, 5. Matières; qui jouent le rôle de —, 9; IV, 3o6.
- Blanc mat au sulfate de plomb pour couleur d'application, IV, 1 80.
- Blanc d’œuf pour couleur d’appli-catiou ,1V, 184.
- — réserve!déf.). Vvy. Eah. en pnr-> ticulièr, III , l\. Composition des — sous noir, IV, 273. Au citrate, 277. S o u s hl e u d e c u v ë, , 3 3-3 6. A Tarséniate, 3o4~3o7. Sous bleu, 022 - 323. Grasses Sous l’acide ni-triqüë, 33o, SôU’s gros bleu, 336 -338 (petit bleu). Sous bleu lapis , 35o, 351,352. 37 1. Sous mordants et sous bleu lapis, 353-372. Pour fonds verts, IV, 382, 383, 3ff6.
- Blanchiment des tissus, 11, 19. De coton, de chanvt'ëèt dé lin, 20) 81. 2e phase dit blanchiment, 5o. Différents procédés dé — 67. Diffé-
- rence pour le — dés fisstis de chanvre et dtî lin , 81. Mëfêtt de juger de la pureté dés tissus blanchis, 84-Américain. 71. Des tissus île laine et de soie, 86, ire phast.% 86. Dé-graissage,ib.— 2e phase. Décoloration, 89. Par l’acide sulfureux gazeux, 90. Par l’acide sulfureux liquide, 90. Conditions de succès dans le blanchiment des laines et mi-laines, to3. Des étoffes de Soie, 104. Des toiles garancées, 5a 1.
- — continu, II, 79.
- Bleus sur tissu chaîne coton, 1V, 162. Au cyanide ferreux,i3a. Rentrure,
- 133. Clair, 143.
- Bleu, IV, rq3.
- — Analysedes—, IV, 520.
- — d'application solide, III, 73. Eu quoi il diffère du bleu faïence,. 74.
- — anglais (bleu insoluble). Yog. Bleu faïence. A l’étain, IV, 172. A l'acétate d’indigo, 1 7-3,
- — de CUVC, llf, là. Blanc réserve double l'ace, 40. D’applip gipii solide, 73, 383, 427. t
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- TABLE ALPHABÉTIQUE.
- XXIX
- liieu füïencè 'fblett insoluble), 111,
- §5J
- — de France. Yoy. Cyanure ferroso-stanneux sur calû ot, IV, /{S. Sur laine, 8,3'. Vapeur sur laine, IV, 83, I 55, apo.
- — d’indigo vapeur sur laine, IV, 84- Foncé, ibid. Clair, ibid. Pour catnayeux, 83. De roi, 86. A l'acétate d'indien, 86. Au cyanure rouge,87.
- H(eu de pinceau (bleu soluble], III, 34, 388; IV. 209, 2u4{, r>.r>f), 5or.*
- — de Fruste. Diverses espèces de— ; comuosition , les subs ta ne< s étrangères. qu’elles renferment, 1,97 , 100. Application on général, 100. Des [retires dérivés des cyanures, et spécialement du —, 111, 163. Fond bleu de Prusse uni, 164. Impression 1 al a fie réserve , 166. Impression blanc enlevage, i66. Fond blanc impression bleu de Prusse* 16p. Application, 170,398 4^7, 428. Couleurs vapeur au —, IV, 45. Ne peut être diçspus dans les acides ,ni dan?. Je çldoride, stan-nirpte pour;.le vaporisage, 45. Manière de je former sur les étoffes dans le vaporisage, IV, 45- Dé-plaoement de l’acide cyano-ferrique, 46- Décomposition de l’acide livdro - ferro-cyanique , 47-Oxidation du cyanure ferreux, 48. — Obtenu du cyanure ferroso-stanncux, son influence sur les violets{jarancés, IV, 271. Applications diverses, 4no> 4011 4 12r 42Ui
- 4?. 1,4^ 2, 43o, 536, 534. Avec conversion, 5o4.
- — de Saxe. Des genres dérivant de l’application du —, lit, 170, 3p3. Sur soie, IV, 154-
- — soluble. Yoy. bleu de pinceau
- vapeur sur calicot, IV, /\5. Composition dé couleurs, 5o. Pour pUee vapeur sur calicot, IV, 60..
- Bo\s (le Brésil. I, 534.
- (le Campêc.he, 1, 59.6. Sa composition, 52>. Pv/vparation qu’on lui fait subir (eampêehe préparé). Mélrï.ithie, asp.
- — de Fernamhouc. Rouges vapeur
- -aiiîx-q I\\ 28. Violets vapeur au
- —. 45, 44, !66..
- lioisjaune, I, 537.
- — de Lima. Vay. Rouges aux Dois.
- — rougeâtre, III, 414-
- — rouges. Voy. Brésiline, IV. 28,
- 446,452,532.
- — rouges et roses, IV, i65.
- — de Sainte-Marthe, IV, 166. liois pour les planches à graver.
- Voy. Gravure.
- — couleur — pour puce vapeur sur I line, IV, 9.5. Sur tissus chaîne coton , IV, j4,0.
- Bois vapeur sur calicot, IV, 61. Au cachou, ibid. Aux couleurs complexes, 61. Au sumac, ibid. A la graine de Perse, 62. Sur laine, 97. Borate aluminique, II, 1.59.
- — SOdique, syn. et application, I, 120.
- Bouillissage. Voy. Garançage. Bouscige des mordants. Voy. Gaz ammoniac, I, 101 ; II, 458. A la cuve cariée, II, 46f • En rond, ibid. 469. Bain de bouse de vache, 460. Procédé, IV, j61. Température du bain de bouse, 467. Théorie du bousage, 471 • — Des toiles chargées de cachou, IV, 228. Bouse (choix de la ), II, 4 58, 461, 5 1 o, .466. Usages, III, 17(5 204,5 207,452; iv, 261,442.
- Brésil, III, 267.
- Brésiline (genres dérivés de la), ilf, 335. Application, 336.
- Brome, I,'47-
- Bromure aluminique, II, 160. Brunilures, III, 3.68.
- Bruns, ana'yse des— IV, 537. Bubuline, H, 471 •
- Butyralc aluminique, 11, 1.59.
- €
- Cachemire (blanc), IV, 18G. Genre,
- 2o5.
- Cachou,I, 55.7. Propriétés,55(). Acide catéchique, rnbinique, jnponique. 56o ; Iljéop. Pour clic.hnge, o.S'i.. Des genres de fabrication qui insultent de la fixation du carbon sur les étoffes, III, 98. Historique, 98 99. Préparations diverses de ça*
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-
- XXX TABLE ALPHABETIQUE.
- f hou : cachou A, .102 ;—I>,,to,2; au 1er, u>3 — au; u.uiflganèse ,
- i o4 ; —alcalin, io4;-C*'ul chrome, 10.4. — au tartrate <lc cuivre, lo5. — C ; — U ; --7 G' ; — D', 106.
- Fixage du — , 109. Par le vaporisage, 109. Par le passage cil ehro-male potassique, 109. — à la chaux,iii. Fond uni au cachou . mi. Fond cachou, impression blanc léserve, 1.12. Réserves diverses, 1 13. Fond cachou, impie sion blanc enlevage, 1 j.3. Fond blanc avec impression cachou, 114-Cachou employé comme réserve,; 114. Cacliou enlevage, cachou conversion, 1i5. A pplication,U 5. Rougeâtre, Iil, 413. Jaunâtre, ibid-,
- 414 Àpplie, div., 420, 426, 4?vi 4.I7, 438, 44°) 448. Pour bois vapeur, IV, 61. Pour thé, vapeur sur laine, 99 Usages div., Il, l4f>. IV, 190, 193, 209, ai8, 227, '>3i, 243, 2-G3, a65 , 288,372.
- Sous Lien lapis, 37a. Réserve sous fond vert; IV, 390. Sous bleu ,
- 398. Usages div., "489, 44* * 4$P > 4g3, 5o3, 537, 538.
- Calandrage, II, IV, 509. Machine pour le —, 5 1 o.
- Calicot. Couleurs vapeur sur — , IV, 25. RhitgeS vapeur sur—, 28. Au bois de Fernamboue , ibid. A la cochenille , 3 a. A la garance, 33. Jaune vapeur sur —, /jo Clta-mois sur—, 43- Violets vapeur sur — ; 43* Bleus vapeur sur - , 45. Nankins et orange, 5t. Rois, (il.
- CamayeuX roses) sur laine, IV, 80. Rleu pour—, 83.
- Campéche, I, 526, 528; I!1, 117, 241,242,243,244,246,268,269, 270, 290, 291,339. (Genres dérivés, du —), 33g.’Fonds noirs cam-pêclie , impression blanc re'sewe , 341 • Fond noir, blanc enlevage genre deuil), 34s, 345. Fond blanc avec impression noir, III, 347» 349. Fond gris, impression noir campéche et blanc enlevage, 35o, 353. Applications, 354, 863,
- 399,40 c 406,4°s, 417- 4ac 4a3, 430, 439, 44 1 » 448. Violets va-
- peur au— , IV, 43- Pour olive, 57. ( Bain de—) pour puoe nu nitrate cuivrique, IV, 61. Pour bois vapeur, 62. Pour noir vapeur, 64- Pour gris vapeur, 65, 67. Pour puce vapeur sur laine , IV, 96; applic. div., 135, a4l, 261,. 2.83, 285, 38g, 4o 1, 44r, 448, 453, 456, 458, 492, 493, 494, 533,535, 54i . Décoction , 890. Décoction gallo-—, IV, 3g6.
- Cannelle ( fond ) résultant de; Remploi successif des mordants, III, 3o8. Fond — par transformation, 407. Par Remploi immédiat d’un mordant, 4°7> 4°8- Avec impression blanc enlevage et réserve, 409. Vapeur sur laine, IV, 102.
- CüOUtchouc, pourcouleur d’application, IV, 1 ;8-
- Carbonate ammonique. Syn. 1,
- 107. Ses applications en général,
- 108.
- Carbonate barytique, il, i55.
- — Calcique,;f, 147 Applications en général, 14 S ; 11, 6*$, ' 55,. ;5o4; M, 240.
- Bicarbonate calcique, If, 489, 4*p-
- — cuivrique, II, 5o5.
- — cuivrico-ammonique, 111, 449-
- Bicarbonate ferreux, II, 493. Carbonate magnétique, II , ,5o4 >
- 111, 23o.
- — plombique, I, 221.
- — potassique (potasse du commerce), 1, 108. Tableau de la composition des polns-es du commerce, 110. Quantité de potasse renfermée dans les cendres, 109. Moyen de putilierle—, 11t. Appüeaiions en général, 112; 11, 95, 161, i63, 5o4* Yoy. Préparation du chlorure de potasse employé pour fixer le bleu de pinceau, III, 56. Pour Ravivage, 184. Pour rouge turc, 187, 189, 190, 191, i93; 196, 199, 201, 202, 204, 2ü5, 206, 207, 209. Applic. div.Y 2:22, i2ï3é, 25g, 273; 278. Pour les puces vapeur sur laine, IV, 96. Son application, au fixage du bleu, 2 2.4, V 273.
- Bicarbonate potassique, II, 461, » 466. . , il
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- XX xt
- tablé i Alphabétique.
- Carbonate sodiq-c (soudes du
- oieommeree)^ J, il5. Substances que renferment les soudes du commerce,-116. ' Applications en général, 117, U, 22, 35, 74, 82, 98,99, ioo, io4, io5, i63, 5o.{-Yoy. Préparations de chlorure de soude pour les genres dérives de l’oxide ferrique; III, 119. Pour fond gris de clironie avec impression blanc réserve , 135. Pour rotlgc turc, 198. Applic, div., 216, 217, a3o, 23q, 25u, 253, 277, 281, 293, 2g5, 3o3, 3o6, 311, 356. 452* Pour puce vapeur sur laine, IV, g5. Usages divers, 224, 236, 246,290, 371,386,417,452,
- 454, 47*.
- Bicarbonate sodique, I, 118. Applications en général, 119. Pour le fixage des mordants, 11, 15ç>,
- 461, 478.
- Carbone, I, 60. Yoy. Combustible, fil.
- Carbure buliydrique, II, 149•
- Carmin pour puce vapeur sur laine, IV, q5. Pour bleu céleste vapeur sur laine , IV, 84, 86. Pour violets vapeur sur laine, 91, i32.
- —d’indigo. Yoy. Indigo.
- Carminé. Yoy. Cochenille, 1, 5t5, î)2o, 52'?.; III, 3?.8.
- Carthame. Composition du—, I, 5o3.Corthamine> 5?3, IJ, 143,14é?. Extraction de la carthamine, 5?4. Composition élémentaire, 526. Des genres de fabrications qui résultent de l'application de la matière colorante du —sur les tissus, III, 87. Pond rose uni au cariliame, 88. Dissolution, 88.Teinture, 89. Fond rosé carthame avec impression blanc réserve, 91. Fond rose car-lliatne arec impression blanc enlevage, 91. Fond blanc avec impression rose carthame, 90. Procédé de l’auteur, g3. Action de la lumière et des divers milieux sur hv matière colorante du—9.1. Applic. div., IV, 2.43, 317, 433.
- Carthamine Yoy Carthame, T, 523.
- Cément pour la préparation des molettes, II, 290.
- Cendres. Quantité dépotasse renfermées dans les — , F, 109.
- Cérium , I, 151.
- Chaleur. Action sur les matières colorantes, I, 364.' A Itère l’acide sut fo-indipotique, I, 370.
- Chambre (fixage à la), IV, t3. Figure, ibiti.
- Chaîne coton. Couleur sur — , IV, 123. Mordançage nécessaire, 124. Foulard, 125. Bains colorés pour étoffes à—, 126. Bouges, 127. Amarantes, 1 29. Rose, 13o. Jaune,
- 131. Rouge ttuc, 131.
- Chamois, III, 116, 123, 127. Sur calicot, IV, 43. Composition réserve sous bleu, IV, 392.
- Champaync.. Voy. Cuve à teindre, 111, 23.
- Carbon animal, II, t5i.
- Charbon sulfurique. Voy. Garance,
- I, 490.
- Châssis aux couleurs. Yoy. Baquet.
- Chaudière pour les passages dans l’opération de l’avivage (fig. i5o), III, 184,186. Pour le blanchiment, If, 79-
- Chaux. Voy. Oxide calcique.
- Chayavtr, I, 5o8.
- Cheminée verticale, II, 4u5„
- Chica, I, 552
- Chinés. Yoy. Gravure.
- Chlorate aluminique, II, 160.
- Chlorate potassique, I, 45. Applications,' 46; IV, 33a.
- Chlore. Synonymie, 1,17. Préparation, 18. Etat dans lequel on l’emploie, 19. Composés du chlore qui sont décolorants par eux-mêmes , et ceux qui ne le deviennent que par l’intermédiaire d’un autre agent, 19. Application en général, 20. Son action sur le cyanure ferroso-potassique , I, 96. Action pour la décoloration des lisSus,
- II, 53. Explication de cette action, 54.— liquide, 57. —combiné, 58. Dans le blanchiment des toiles ga-"rancées, II, 523. Fa chambre au chlore gazeux peut remplacer la cuve décolorante pour produire les enlevages dans les genres fond
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- XXXII TABLE ALPHABETIQUE.
- bleu d’indigp, enlevage blanc, ll(, 53; usage IV, 33a. Son emploi pour ['oxidation des stislcncux,
- IV, 3pa, 5ot-5o3, 5?.5-54?-.
- Chloride hydrique. Syn., 1, 45• Corps qu’il renferme, p- Eau, 44* Application en général,ibid. Dans l’acide sulfurique du commerce , i, 9. Usages div., II, 5o5, 22, Gi, 72, 75, 82, 83. Pour l’application de l’oxide chromiqiie, III, 102. Pour fond blanc, impression sulfide antinionique, III, x49* P°ur fond bleu de Prusse, impression blanc enlevage, III, 1Ü7. Son emploi, III, 200, 378, 38o. Pour rose vapeur sur laine, IV, 79, 80. App. div ,11, 149; IV, 214,320, 324, 332, 387,401,408, 4.5, 422,462, 49G,523-551.
- Chloride si comique pour fond blanc impression bleu de Prusse, III, 1 ’jo. Pour la préparation du bain de cachou, III, 104. Pour rouges vapeur sur laine, IV, 70.
- Chloromèlrc de Waltererum, I, 417*
- Chiorométrié. Pijncrp.es de la —, I, 28. Instruments affectés à la—, 3o. Procédé de M. Morin , 32. — de M. Penot, 32. — de M. P>al -laud, 33. — de M. Maro/.enti, 34. “ de M. Gay-Lussac, 34- Tableau de M. Gay-Lussac pour calculer la quantité de chlore d’après l’essai chloromélrique, 37. Préparation des liqueurs normales pour l’essai, 38-39» Manière de procéder à l’essai, 09. 1 aideau pour passer des volumes aux poids, et réciproquement, 42-
- Chlorure dluminique, 1, iG3; II, 160, 1G2, 477- Son *ôle dans le vaporisage,1V, G.
- — ammonique. Syn., I, 100. Caractères et application en général, 106; 11,479* Pour la préparation du bleu faïence, J11, G3. Pour la préparation du bain de cachou , III, 102. Pour fond blanc avec impression rouille, III, 127. Pour rose fondu surcalio., IV, 3o. Pour rouge et rose au sapan, IV, ai. Pour rose fondu au sapan, 3t. Pour grenat
- vapeur .sur laine; IV, 94. Pour pucevapeur sur laine, 95, Applie. div., III, 27.3, 281, 282, /j38 ; IV, 23i, 264, 875, 4 t5, 483.
- Chlorure calciques son application en général, I, ï 49 ; II, 49°, 4912 492,507. Son action pour déverdir, dans la teinture en bleu de cuve, III , 25. Pour fixer l’oxide ferrique, .111, 117. Pour fond blanc avec impression rouille, i3o. Pour fond bistre uni au sur-oxide manga-neux, 139, 282. Enlevage au—, 284. Applications diverses, 287, 2.5o , 253, 2.54, 258, 2,59, 298,2.94, 376, 392,435; IV,386, 393, 432, 451, 452.
- — de chaux. Sa préparation, I, 24. Le pouvoir décolorant n’est pas en rapport avec la densité, 2.5,26. Composition, 27. Application en général, 27. Employé pour le blanchiment, H, 58. Procédés pour
- faire agir li-sur les étoffes, 60 ;
- Applicat. diverses, 11,83. IV, 235, 5o4,5o6, 542.
- Chlorure chromique, I, 197. Pour fond blanc, impression gris de chrome ,111, 136.
- — cuivrique, 1, 215.
- — ferreux, I, | 70. Son emploi pour le dosage des,manganèses du commerce , I, 180. Pour teintes abri-rot, IV,267. Applie. div., HT, 435. IV,896,4oo,401.
- — ferrique, II, 477; I V, 483, 5o5.
- — manguneux. Voy. Chiorométrié, 1,82,199,11, 140. Pour fond bistre uni, III, 13çy, tja. Fond blanc, impression bistre, 145 ; IV, 4<>6.
- — mercureux. Voy. Chiorométrié, 1, 33 ; IV, 877.
- — mercurique pour la préparation du bain de cachou, 111, w>3, Applications diverses 375 ; I'.’, 351, 352, 353, 354, 356.
- — de potasse employé pour le blanchiment, II, 5g. Pour rouge turc, III, tgt. Usages divers, 288, 2.55,
- 3.4. '
- — de potasse et de soude, I, 21. Préparation, 2.2. Application en général , 24.
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- TA B LF, A l.fT I A BKTl QT' K .
- Chlorure sadique, !, 1 20. Employé pour le blanchiment, II, 5q, 5o6.
- — de SOllde, II, 59, 72, pour fond blanc avec impression rouille, III, i3o. Pour fond bleu de Prusse uni,
- III, 166. Son emploi, III , 209, 216, 217, a5o, 255, 25g. Pour oxider l’indigo, IV, 2î5, usages divers , 233, 277, 4?;».
- — stanneux, I, 205. Application, 206. Employé pour faire adhérer le bleu faïence, III , 72. Employé pour réduire le bleu d'application solide, 111, 79, Si. — Acide pour fond rouille, impression blanc en-levage . 124, 13 5. — Acide pour fond bistre blanc enlevage au sur-oxide manganeux, 142. Pour fond bistre, blanc enlevage, III, 1 44• Pour l’avivage, III, 18.4. Pour rouge turc , 191 , 197, 201 , 202, 206. Applications diverses 292 , 29O, 38o, 381 . 438. Pour orange vapeur sur calicot, IV, 51. Pour ronge vapeur sur laine, 74. Pour rouges d’application, IV, 166.
- Chlorure slauneux fait virer à l'orange le jaune fait à la graine de Perse, IV, \ \. Pour chamois, 43. Pour jaune vapeur sur laine , 82 , 83. Pour jaune d’application, 170, Son emploi pour les mordants réserve , IV , 3o 1. Son emploi pour former le précipité d’étain , 3o2. Usages divers, II, t4o, III, 462,
- IV, 3 ï 4 i 2l5 , 225, 2-36, 3 3 I , 343, 377 , 386 ,391, 399, 400 , 4oi,402,408,412, 446,462,465, 527-550.
- — slanniào-ammonique, I, 208.
- Pour rose fondu au fernambouc et au sapan sur calicot, IV, 3o.
- — stannique, 1,207; II, 4n, 528. Pour fond bleu de Prusse uni, III,
- 165, 166. Pour la préparation du bain de cachou, III, 106. Fond bleu , impression blanc enlevage , 167. Son rôle dans le vaporisage , IV, 6. Mordant des couleurs vapeur, IV, 26. llouges vapeur sur calicot, IV, 3o, Rouges vapeur garance, IV, 34- Rouges dont il est dissolvant, \ \. Dans les violets vapeur, j3. Pour verts fondus,
- I.
- xxm rr
- IV, 56. Pour ronges vapeur sur laine, IV, 73, 8t. Pour jaune vapeur sur laine allant avec couleurs composées, IV, 83. Pour amarantes, pour mi-fonds et bandes, 79,80. Pour bleu de roi vapeur sur laine, 86. Pour orangé vapeur sur laine, 88. Pour violets vapeur sur laine, IV, 89, gb, 91, 92. Pour marron , g4 Pour puce vapeur sur laine, 96. Pour bois vapeur sur laine, III, 236, 383,38g, 3go; IV, 98, i58, 166, 170,4oi , 402, 417, 420, 446, 462. Chlorure zincique, I, 201 ; II, 3o5, 4 1 7 ; III, 2 17, 268, 269, 270, 334 , 4»8;IV, 302, 35o, 354,356, 3g3.
- Chronicité (Puce vapeur sur calicot fixé au), IV, 60. Pour noir vapeur sur laine, IV, 109.
- — aluminique, U, 160.
- — bismutique pour fond blanc im-piession orange de chrome, III, 161
- — calcico - potassique pour fond blanc impression orange de chrome, III, 160, 376 ; IV, 4f>6. ~
- — plombique^l, 155 ; 111,376,378, 38o. Pour vert d’application, IV,
- 176.
- — bi - plombiquc pour orangé de chrome, III, 1 57, 1 58.
- — potassique, II, Soe. Passage en — pour fixer le cachou, III, 109, 292 ; IV, 49g-5o6, 536.
- Bicliromatepotassique, I, ig3. Son application en général, 1 g4 ; II, 186, 507. Employé pour obtenir le rongeant dans les genres fonds bleu avec impression blanc enlevage, III, 46. Pour la préparation du bain de cachou , 111, io5, 106. Employé comme réserre pour les fonds cachou impression blanc réserve, 112-110. Pour l’application de l’oxide (bromique, III, i32. Pour fond Uni au chromate plombique, III, 107. Pour fond blanc impression jaune de chrome, III, 160. Passage en — , 265. Pour la formation du vert, IV, 2 1 4, 218 Son rôle dans le vaporisage, IV, 7. Pour puce vapeur sur laine, IV, c)7, 19.3. Pour fixer le cachou ,
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- XXXIV
- TABLE ALPHABÉTIQUE.
- I V, 228. Applications diverses III, 231, 386, 436, 438 ; IV, 233, 235, a63 ; Il I, 349i 3"6, 3y8, 38o, 382, 385, 386, 4211 435; IV, 334, 3"2, 4oj',4«g, 413, 429? 459, 492> 320, 400, 406, 415,43 t, 4ç)o, 4g I,
- 494, 495,504.
- Chrome (jaune de) pour couleurs d’application, IV, 170.
- Cire jaune, 1,3/(6; II, 434; IV, 468.
- Citrate aluminique, H, 160.
- Citrate cuivrique, III, 21)8; IV,
- 288.
- •— potassique, III, 22.4, 298, 33t.
- — sod'ique, lUj 449
- Clapeuu. Voy Machine à déflorer, II; 40; III, 416.
- Classification des étof es. Coy. ce dernier mot.
- Clïchage en plâtre, II, 251. Gravure du cachet, il). Moulage en plâtre, 252. Clichage, 253. Alliages; •>55. Nouveau procède dé — , 267. A l'argile, 547-
- Clichés, ou alliage fusilde, I, 218.
- Cochenille, I , 609. Matière colorante reuFerinée dans la — , I, 5i2. Cochenille ammoniacale, 514- Propriétés chimiques de là matière colorante de la — , 515. Carminé, 5t5. Action des bases sur la eftl mine, 51 7 Action des sels, 5ig; III, 422. 427, 428, 433, 439; IV, 135, /j33, 434, 448, 449, 485, 491, 4g5, 5ot, 525, 531, 53g.
- — africaine. Voy. Paille de mil.
- — ammoniacale, I, 104. Pour amarante sur tissu chaîne coton, IV,
- 1 29.
- — (décoction de). Pour orange vapeur sur laine, IV, 88. Pour violets, 89 Pour rouges sur soie, IV, i51. Pour violets, i55, i5li. Pour rouge vapeur sur laine; IV, 73, 74, 7a, 76, 81. ammoniacale, 77, 78. — ammoniacale pour bleus, 86.
- — (genres dérivés de la), III, 3a8. Fond uni, 33o. -Fond uni impression blanc réserve, 33 1. Fond uni i m p res s i ett Ma ne enl eva ge su r m o r-danl hengaline), 332. Fond blanc impression rouge, noir et lilas, 33 j. Appl rutioii, 335.
- Colle de Cologne. Son emploi dans l’apprêt pour teindre ên Metl; III, 26. Pour le garançage, lit, 83.
- — de farine, IV, 212.
- — forte, Voy. Gélatine, II, 5io; 111, 26S, 343, 345, 365,387, 397, 399, 401, 406, 415, 419, 422. Soit emploi dans le garançage, IV, 22'6, 447, 45., 458.
- — verte, III, 343, 345.
- Coller les pièces, IV, 344-
- Colonne (fixage à la), IV, t 1, figure,
- p. 12.
- Colorimètrc, I, 414-
- Colorine rouges vapénr garance; IV, 33. Son prix élevé empêche de l’utiliser, 37. Diminué par le procédé de MM. Grellev et Giràiilifi, 38.— (lui se fixent sans mordants, III, 14. — Qui ne se fixent que par I’ ntermédiaire de mordants, 1 51.
- Combustibles, I, 61. Puissance eo-lorilirjue, 63. Méthodes diverses pour l'évaluer, 63-67. De Al. lîer-tliier, 64. Tableaux de la valeur relative des diverfe' combustibles sous l’unité de poids, 68-7 G SouS l’imité de volume, 72'.'Considérations auxquelles oiy flwjt • 'iWôir égard dans leur emploi, 74’.
- Combustion lente ou spontanée
- des tissus huilés,'III, ÿt i.
- Composition d’étain, IV, 450.
- — physique, IV, 190-396.
- Contraste des couleurs, H, 204. De
- ton, 2ü3. Simultané, 209. Successif, 2 1 o. Mixte, 2 1 o.
- Conversion. Voy. Couleurs.
- Correctifs de l’eau, 11,489.
- Corps gras, I, 3a6. Leur définition, ib. Espèces , 328. Conséquences que l’on tire de leur densité à différentes températures, 329. Leur pouvoir conducteur de l’éleelrî-cité, 33o. Action de l’oxigèn • sur les —, 33 1. Action des alcalis Sur les—, 333. Action des acides sur les—, 335. Action de l’acide ni-lieux sur les —,338. Action de l’acide nitrique sur les —, 889. Principes dans lesquels ils se r«*-sument, 341. Produits dérivés dé la décomposition de leurs principés
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- TABLE ALPHABÉTIQUE i XXXV
- immédiats, 343. Leurs applications i»en général,, 345.
- Corps hygroscopiques dans les couleurs vapeur, IV, 19.
- Coton, II,.4, 20. Sa texture, II, i3o.
- Couleurs en général. Influence des — les unes sur les autres, II, 200. Complémentaires, 202. Contraste des—. Voy. Contraste. Rentrures, 217. Classification des —, 226, destinées à l’impression, leur pré-paration, 4'*>8. Leurs épaississants, 409 Leur fixage aux tissus, 453. Garancées, leur avivage. —Qui , s’impriment simultanément. Noir, IV, a3o. Fin rouge, ib. Cachou .jaune, bleu, v.ert, 231-235.
- Couleur d’application fixées par lies dissolutions gommeuses, IV, 164 Rouges, i65. Jaunes, 170. Oranges, 172. Bleus, ib. Violets, 174. Verts, 175. Noir, 177. 1N011 attaqués par 1 eau, 178.
- — bonikint, II, 481-
- — Complexes qui résultent de l’as-supia:iop dçs matières colorantes.
- .$68, Diverses , 1*T «8.6, Diverses cou-Opérée mécaniquement à.v,fy.it la fixation, 474-sLüjxaQQn,,/j.79. Spécimens,’ 478-480. Chiipiquement, 480. Sur mordants, ib. Spécimens,
- 482, 487,488,490, 49*- 8ur cou-, leurs formées, 491 49^ Sur cou-’reuiA'lëintVs,' ib. Spécimens. Dans l'es'iifipréssions vapeur, IV, 163.
- — enlevage, III, 12.
- — fausses, 11,455.
- — imprimé s sur tissu mi- laine, IV, 123. Difficultés de les fixer, ta3.
- — mi l tes (genres dérivés des), III, 373. Verts, 376. Application, 383. Diverses, 4°?-, Où le ronge domine!, 406. Cannelle, 407, Où le rouge où jaune domine, 412, où le.noir ou le violet domine, 41 4-*
- — Fixées par la vapeur sur calicots, IV,: 29 et suiv. Aux bois, 28. A la COpbcnille, 32, Garance, 35. Jaune au queicilron. A la graine de Perse, ib. Chamois, 48• Violets, îftqLdàs,j44:. Riens, 5o, Nankin et
- orange, 5a. Voit, 54- Verts pour fondus, 56, Verts à l’étain, 56. Anglais, ib. Olives, Pistache, 5g. Réséda, ib. Puce, ib. Rois vapeur, 61. Thé, 63. Noir vapeur, 63. Gris, 65.
- Couleur vapeur sur laine, 69. Rou-ges, 72. Ponceau,73. Rose turc, 76.
- — Amarantes, 77. Jaunes, 811 Bleus, 83. Oranges, 87. Violet, 88. Grenats, 93. Marron,94. Puce,95. Bois, 97. Kcrue, 100. Thé, 99. Olive, 100. Batiste,'toi. Poussière, toi. Cannelle, 102. Verts, 102. Noirs, 108. Gris, lit. Fantaisies, 113.
- —, sur étoffes chaîne coton.Rouges, 127. Amarantes, 129. Rose, i3o. Jaunes, t3i. Turc, ib. Riens, 1.J2. Oranges, x34- Violets, 135. Lilas, 137. Grenats, ib. Puces, 138 , Rois, 140. Gris, 1 4 1. lhés ,i cru, poussière, 142. Batiste, lilas, verts, i43. Noirs, 147. Gris, 148.
- — vapeur sur soie, 149- Bouges ponceau, t5i. Amarantes* 1-52. Roses, 153. Jaunes., ib. Bleus, J5.5. Violets^ ib. Lilas, 1 56. Grenats, 156. Marron, puoei 5.7. Verts,
- 158. Noirs, i5g.
- — sur laine, 69 Manière d!appli-quer ces dernières, 120. Sur étoffes chaîne coton , 127. Sur fond blanc, tg4. Plusieurs couleurs , •94-!99, 209.
- — vapeur (appendice aux) IV, 160. Prix élevé des —, ib. Leur épaississant, 161.
- Craie, H, 461, 4^5, 4fif»i 478 * 47*5-
- Nécessaire au garançage, 487. Théorie de son action, 511 ; III, 43t. Employée comme réserve pour le fond bleu de Prusse, 166. Pour le mordançage, 182. Pour le garançage , 1 83. Pour rouge turc, 187, 190, tg4, 200. Applications diverses, 217, 2.56, 25ç, 265, 281, 287,333, 334, 356, 35g, 3gg, 4oo, 415; IV, 2.35, 256,436, 443, 446, 45i, 454, 460..
- — (eau de) JII, 422.
- — pour réserve dans les impressions vapeur, IV, 162, 5o4-
- Crcmc de tartre pour fond vert à Parsénitocuivrique, RI, 152. Pour
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- TmK|
- XXXVI
- l’avivage des ,yppg£f j vçpjepr fint rance, iy„ 3.5. Âpp)i6i!l'£MVv$M<Jr-ses, IV, 296-383.
- Crottin de mouton , H, 46‘>,
- 174, 207,= 2.10.,
- Cfl/ta (extrait de), IV, 99. Pour verts, vapeur sur laine, liera.
- Cuir butte, IN, 153-434-Cuisine pour lès douleurs, II, 545. Cuivrage des étoffes’ , IV, •• ?.. Ses
- causés, ib.
- Cuivre, I, ?1I. Composition de quelques .cuivres du commerce, 2\ 2'. «p
- Cuivriques (sels ), leur rôle d.ujs le vaporisage, IV, 7, 270. Curcuma. I , 543- Composition,
- 549. Applications, 1J1,
- Pour jaunes d’app^ç^cm SL»
- •7'!, 19 9 -
- ahO
- i- dès genres dérives dqfâ^p^i^lion du —, 111, tn ,
- Curcumine,\, 549.»)li1 CimgftiiWnfâlis f .(9!OnsunY SMt»& Cuve mOrj^fôiûiAflp 11, ^,1.7j
- — à i acideÿouy fi’ 1*1’
- . I!p6.9||,niyj y, J7U3 r.I -h sm;wv\,
- — fl la chaux pour le bleu faïence par le,pro/séd^ à ,çli.aux et à la
- tas St*;, Ul, §(>• Pour le procédé à la chaux, 68, 389, 5go, Au sulfate ferreux , 389. A la potasse, ib. A ;J,’açide sulfurique faible, ib.
- -n- décolorante. Peut être remplacée par la chambre au chlore gazeux pour les genres fond bleu indigo, enley-jge bjane, III, 53. Applications, diversp-, ^37, 3 1 I. de lavage pour le bleu faïence, 111,69.
- — a\k plombate de chaux pou r fond uni au ehrofJiate plombique , 1II,
- *57- .11 VI .qui b r.I/ alcptc
- — à la potage, caustique pour le
- h}gU| faïp|ieé, UI, 66.
- — à roulettes, Ui, ?8.
- — au sulfate ferreux pour le bleu faïepgé par le procédé à la potasse
- et à la chaux,III, 66. Pour le pio-çédé par la potasse, 68. nr fl teindre en bleu d indigo , III , . ,17,, Aloyage (de la), ?n. Pailler la _____. 51. Appareil pour passer 1rs
- upièçffi.et). ttt (%u.i;es. t^(>
- 23,28 " .op,
- Cuve eitvage dis gros:bleus enjup.ijv liés, IV , 337. 11al»i( tflJe(,dc, 0(o 11CV
- les pièces pour économiser, l’indigo, 344.
- — fixage à la —, IV, 9. Figures ,
- p. IO, : \
- Cyanogène. I, 95. ,11
- Cyanure ferreux Son oxi,dation
- pour obtenir du bleu de IV, 48. A l'aide de l’eau epuyante, ib,; ou d’un bain de cldprurif,de eliaux, ib.; du chlorure xtannique, ib,', dy chlorqtt' potgssiqg çr, ?$/</.
- -T- ferriço-potassique (Cyanure ..fougue), I,. 96. Pqnr bleu vapeur sur laine, IV, 83, 87. Applications dix erses, ij3, 144•
- — ferroso-potassique (Cyamwe jaune), I, 95. Ses applications en général, 96. Pour fond I.Uqi de Prusse uni, Jll, 165- Blanc
- |. enlevage, 167, 168, f’our, Jdeu e;, «f'VpggJVri triÂ5i? ! < ?4G • Uni à l’acétate d’alupiipiq et,,g. l’alun, 47. Pour vgrt vgpeyr,
- .,v,5F(b)Ap pl^^fflVh H. lejH?
- :33, I 34 , 277, 344, 4di7:v>4i^4, 436, 437, 49 !„[49i9i
- Chlorométrie. t7I gmUluott
- Cyanures. Des genres qui dérivent de l’application des —, ITT, 163. Voy. Bleu de Prusse. \
- Cyanure ferroso-stetnneux Fournit le bleu de France* IV, 48.
- — Stannique uni au blet) de , Crusse,
- pour bleu vapeur, TV, 40. ,
- Cylindrage. Voy. Calandrage.
- i)
- DaSSWhel. Voy. Machine à dégorger.
- Débouillissage, II, 454-Décoloration des tissus par le blanchiment, 11, 5o. Agents destinés à la — , 5o, 89.
- Dégorgeage des étoffes, U, .35,.460. — des étoffes de laine impriiuyes et vaporisées, IV. 121. • l/j
- Dégraissage de là libre ligneuse, 11, 22 , 67. Procédé Gréait. 7,1,.! Procédé américain, 73.
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- tàM: xaxmi
- Dégraissage pAur iirtigb -tùtiè, III, 190.
- fflfl'siYhèt'f^ If W».81 f)
- Dgii’lbôefn'èm 'Ùe 1 acide cyàno-ferri-"’([ue potlr produire le blert de Prusse, IV, 4^- Difficulté de ce déplacement, 47-
- Dessiccation des étoffes blanchies, II, mi. Imprimées. 3a3, 4<->3 Des '"tovl’és au sortir dès machines à im-
- Dessin . II, 199. Forme des dessins iiripi'imés, 2281 Détaché, rayure, càffFéaux, rnnrà'ges, 229. Variétés, ib\ Noilveau mode dé lé&' détéVmi-lffer( 240. Pour la géaviiPe'a l’e.tu-frirte, 57*7• Imprimés. VoiJ. Im-près'sion.
- Désuintage. Voy. Suint.
- Deuil (genres), 111, 34.2, 353.
- Dé Verdir le tissu, m, 24;
- Dbèctrine, I, 288, 297. '•^‘•^paississaiit les Couleurs, II, 4'i°-
- — etriployée pour les genres1 fond bleu avec impression blanc eille-
- W.ihodt « inU
- TtfKï«H
- DbSagC??V&'ÿ- t'Stttaé'frle , Cldoro-
- rbclflétüîèb Ctfef*' t.ff1 r1
- •JWÎïtfiè'fdbéï 10P,Ï4ci.()î :v‘
- Doublier, IV,.9.
- InoviTib irip smnog ?;>(! .>: :, -,
- /.ai m ,- t-.ob E
- EüU, Quantité qu’en renferment les à’cidés- sivlftirirpieib du commerce, I, 1 2-2.5. Le cldoride hydrique du c’o'ifimérce, 1, 44- L’acide nitrique, I, 58, 09.
- — , T’, 78. Substances qui se rencontrent dans 1’— , 78, 80. Propriétés physiques h l’état liquide, 81. Tableau de la densité de corps comparée à celle de l’eau prise pour unité, 81. Application de la densité, 84.
- —, à l’état de vapeur, 85. Relation qui existe entre la température et la force élastique de la vapeur, 88. tPiVtpriétéschimiques, 89,92. Ses appli'C,étions en général , 92 , g4-Moyen de prévenir les dépôts dans ‘‘ lé.Vbôiiiilleurs, g3.
- datas lé bleu de Prusse hydraté, I, 100.
- Eûil U.iiiü 1 liyîll'éte aminonique à diVèr'Sé’S'flériSïtés, 1 , ifl'3.
- — Composition de 1’ -—/convenable au garançage (/II, 488. I—nuisible au garançage, 489'. Correctif «h; celle-ci, ibid. Température de J’— pour le garançage, 498. Ses quantités, 497.
- —Vapeur d’ —.employée pour chauffer la cuve à teindre, 111, 2 1.
- — Nécessité de la corriger pour l’im-
- pression des fonds composés, IV, 224- * r
- ’— forte ( gravure à T ), Il, 2"5 , 280.
- — oxi gênée, 1, 94.
- — régate. Ÿoy. Acide nitrique, I,
- -OfC f ï .BWJtO’t»'}
- Écorce de chêne, II, 509.
- —de tjVètiddi'é, I, 565 ; II, 509, III, 378, 429, Grisai’—,ibidj, IV, 534.
- — !âëpiti1; u,,S'd§l,:”> *,v,n‘‘b —
- — de sapin, II, 5o$.u
- — de saule, II, 5og. 1 ' -
- Écrue .(nuance), Vé'jVc u/ ls uf VI tri lit),
- J V,- ’cjy. t-— iliffÿ’f Viyë. "'SW# ïiWiJs
- ' * t dl il 11re F,c eff 8 tir, IV1/ 0 ^ ^ b —
- Ecume de la cuve à teindre > 111,
- rumjjr.l rmld ul moq XU»fb »S b —
- Enij oû'd*àrh\do:iï}fïV,’é<i 14! inc[
- Encres grasses pour cbulc'trrs d’ap-plication , IV, i^S. d
- Engallùge, III, 180^68.
- Enlevage, II, 2 1 5 ; 111,38. Avantages de 1’ — , 45. Sur iiiôrdants, sur fonds. Voy. chaque couleur en particulier, une
- — au chrômàïe ,' III, 2.31.
- — au chlore, 23a; IV, Mg:
- — dans les impressionS/Vapeur j IV,
- i63. I .qô fIIT
- Enluminâge féôuIéiM d'), III, 319, 335, 368 - IV, 208. >>M).
- Ensouple de drap, IV- 11.
- Épaississant pour lés ébulcitrs. II, 4og. Les conditions tl’iin boit—i ibid., Aio. Différentes ’stifetances employées, ibid. Choix de 1’ — , 4io. iVIode de préparation , 4*8.
- Quantité ,4?.3:. ,
- — des couleurs vapeur , IV, 1 6 r.,
- Essai des échantillons et des couleurs. Voy. Analyse de lit fabrication , etc.
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- XXXVIII
- TABLE ALPIIÀMtIQ^.1
- Essence de térébenthine, 358 ; III,
- 2.45.
- — pour puce vapeur, IV, 60. Pour uoir vapeur, 64, 65. Applications diverses, IV, 2/ji, 27.3, 277, 290, 353. ' ’(l. 'T ' ;:.
- Étain, I, 261. Ses applications en général, 2o3. Son emploi dans la préparation du chlorure stan-neux, 2o5. Son action sur l’indi-gotine, 447 ; II, 192 , 196 , 255. Employé pour la induction du bleu d’application solide, III, 82. Composition d’ — , III, 27 5-276. Sel d’—, 281. Savon d’— 294,302,3o3,426. Jaune vapeur à 1’—, IV, 42. Sels d’ pour rouge vapeur sur laine, jt). Précipité
- d’—; IV, 3o2, 387, 5a5 529. Vo}l. Bleus d’application à 1 —. Voÿ. Mordants.
- Éther, I, 358.
- Étoffes employées pour I impression., Il, 2. Quantité d’eau dont elles se chargent, 5. Qu’elles rc-tienent, 6. Leurs marques, f. Leur rasage, 7. Leur grillage , 11. Leur flambage, i3. Leur blanchiment, 19. Expression des —-, II, 106. Classification des—, 223. — Sons le point de vue de la fabrication , 223. — D’après les formes des desseins, 22.5. Leur dessiccation, 3a3. Leur exposition à l’air, 452. — diverses, calicot, IV, 2.5. — Laine, 69. — Chaîne colon, 127.
- Fabrication en général (Introduction à la , II, 1.
- Fabrication en particulier ( Introduction à la), III, 1. Division des matières , 3. Dehn.tion des mots réserve, résiste, absorbant, enlevage, rongeants, mastic, 3-4; blanc réserve, jaune, rouge, etc, ; blanc enlevage, jaune, rouge, etc., 4“5. Réserve, 6. Couleur enlevage , 12.
- Fabrique (disposition d’une), II,
- 542.
- Fantaisie ( couleurs ), IV, u3.
- Farine., I, 297. Epaisissant des couleurs, H, 4tb, 5o9. Pour hiQirër parution du bain de cachou , III, 104. Pour réserve pour les fonds' cachou,III , 1 13. Applications diverses, 234, 2 58 , 281,402
- — (le graine de lin , II, 5og.
- Fécule. Son emploi pour reconnaître la pureté du vinaigre, I, 236. Comme épaississant des couleur's,
- H, 410. — Torréfiée , 4 1 ' » 4(2 1 422 ; I, agj, 295; III, 227,IV,5o8.
- Fer, I, 168. Son emploi pour la préparation du chlorure ferreux , 170.Pour celle du sulfate ferreux,
- I. 71. Pour décomposer le sulfate plombique, 228. Nuisible au gh-
- Vefnajfhboùc IM, 268, 269, 290,
- 419 , 4^9» (4°, 441. Mufti pour rouges —, IY, 28. Pour orange "t t nankin. Si. Pour puce an nitrate cuivrique-, 61. Pour bois vapeur, 62. Applications diVersek, lot),
- 166 , 400, é\o 1 , 447,448,462.
- — ( Extrait de ) pdÜr grehat sur soie,
- mSB-ooilr.'jibpp, o
- Feuille d’acanthe, IWj'SB’P. n01' Feutrage des planches à AraVer, II,
- J a4^r. ; Jv. • ,,.î j. __ sc.
- J titrage des eaux, XI, 493.
- Fixage des matières cpldiWtii'ék, II, 1 26. Opinions diverses sur 1 a — 127. ' 71 b tnu™
- — des couleurs et des mordants, Ijf,
- 453. Mécanique, ib. 'Chïnaiqdc,
- 454. Des mordants,' ib. Scs espèces, i6. Opérations pour lé——, 4^7-A la bouse, 460. Dans un bain du son, 474’ Pal’ les ù bonser, 475. Par le gaz ammoniac, 477* Par les'bicarbonates alcalins, 4/8* — par la vapeur, IV, i, Théorie, 4-1 5. Couleurs destinées au —, 6. Au tonneau, 8. A la cuvé," 9. A la colonne, 11. A la chambre, i3. A la guérite, 14.
- — mécanique des couleurs, IV, 164. Par les dissolutions 'gommeuses, ib. Par les corps gras, 102. Par le blanc d’œuf, 1 81. '
- Flambage des tissus, II, t.3. A l'alcool, ib. Au gaz, 16.
- Fleur de grenade, 111, 344. ' •
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- TABLE ALPHABÉTIQUE.
- XX XIX
- Flfyifè& ( judjgp. oxide), de la cuve, à teindre, III, 49.-58.
- Fluor, I, 47-Fonds en général.
- —- acenlurine enluminés, IX7 , 3g6.
- — bistre, III, i38 - 142. Enluminé, IV, 3g6. Spécimens , 398, 402, 4o3, 404, 4°7i 410. Jaune enlevage sur — , 399. Mordants jaune enlevage sur —, 3gg. Bleu de Prusse enlevage sur —, 4°o. Bouille enlevage sur — , 400* Vert enlevage sur —, 4oi- Mordants verts enlevage sur—, ib. Rouges d’application enlevage sur — , ib. Violet enlevage sur —, ib. Orange enlevage sur —, ib. Blanc enlevage sur —, 4 O 5. Mordants jaune de chrome enlevage sur tond bistre et bleu, 4o6. Modifié par le bleu decuve, 4o4- Ayant pour base un fond bleu, 4o5. Modifié par le bleu avant pour base le fond bistre, 4°6.
- -—blanc impression bleu de pinceau, IJI, 55. Bleu faïence, 5g. Bleu d’application Solide, ,78. Impression caitbame, g3- Impression rocou , 97. — cachou, 1 > f. — rouille , 126. — gris de chrome , 135. — bistre, i/\5. —jaune de chrome, i5g. Orange de chrome, 160. — bleu île Prusse, idg. — brun, 417- Sur toile huilée,*3og. —blancs composés, 1V, 186. Perse, ib. D’application solide, 1 8g. Combinaison du genre fond blanc impression bleu solide avec fond bhtuc impression cachou, ib Impri ssion cachou combinée avec fond blanc, impression vert d’application solide, 192.—impression bleu, avec fond blanc impression rouille, ig3. Couleur d’application ordinaire , tg3. Plusieurs couleurs, 194. Couleurs vapeur, ib. Impression bleu d’application solide, III, 454- — double bleu faïeneé au rouleau, ib. — rouille au rouleau, 455. — vert faïence au rouleau ,
- ib.
- — composés formés de couleurs fixées à des conditions diverses, IV, 208. Garances enluminés, 208.
- 210: t" apecapplication successive des couleurs. 211; avec en-lumiuage bleu et vert solides, 2i5; avec enlùminnge vapeur, 2 1 6; avec enluminage cachou, bleu, vert et jaune solides, 217 ; —vapeur,219; — fond blanc enluminé violet et boisvapeur, 220. — meuble, 221. 2° avec impression simultanée des couleurs , 226 ; rouge puce et cachou sur fond blaiic, 227. Difficulté que présente l’application de certaines couleurs, 22. Couleurs que l’on y emploie, 231,
- 232, 233.
- Fonds impression simultanée des couleurs sur fonds blancs, IV, 226. Principes qui ont dirigé dans la
- ipréparation des couleurs, 233. I11-luence des sels magnésiqnes sur les mordants, 2.34- Leur traitement , ib. Fixage des mordants, 2.36. Perfectionnement dont ils sont susceptibles, 287.
- — blancs transformés, IV. Considérations qui)doivent-,.guider dans cette fabrication, 291. Fonds cachou rentrés, 294. Verts à l’arsé-nite rentres, 296. Jaunes bon teint rentrés, 296. Orange rentré, 296, Aventurine rentré, 297. Fond bois rentié, 297. Appendice aux —-, 3 1 1.
- — simples ou composés transformés en mi-fonds, IX7, 23g. Définition, ib. Le mi-fond ne modifiant pas les couleurs primitives , 240 -24g- Modifiant les couleurs primitives, 249 - 254. Ce dernier genre avec intervention de réserves , 254 ' 293. Mi-fonds rentrés, 2g3 - 299. Genre précédent obtenu avec les couleurs garatteées seules.
- — garances avec soubassement lilas, IV, 25o. Bleu d’application solide, 25 t. Couleurs, mixtes. 282. Id gris, 253. Réserves, nature , 255. Difficultés que présente leur fabrication, 256. Transformés en mi-fondsbleusd’application solide, 258.
- — impression noir combinés avec le genre fond bleu, IV, 262. Id. avec
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- \ii T.miiiü rÀuwMiaÉTMyau-.
- iq i{}cnVe: fonde «uujoB-fi^ttdunWôrB ranepos pükj3u| Avec, enloinfor.igé soliciteiG'b'i>iUrft «*tact fond ; car- couleur cochenille, 3g4> ,iI
- t lia me, 3(14*' ’/di Tow|d>cachpu, tfb. Fonds chamois e n 1 utu i n éSs, 1W;> 3g5. Id . avec fouibcIqirh'oLsJ B66ijAVee Fonds enluminés.-Dîners nkidéStde
- Fd 11 cl igrjs <U' chrome. 268. Ici. avec fond bistte, 26g. Avec fond •<brangé; wni stdfide a'inimoni -((lie, 269. Avec le: fond vert à I hrsénite, 270 Jaune ou m ange de ~i brome, 27 1. Avec' fond bleu de l’russe, il). Fond rose cochenille, 272. Fond violet oreahette , 2 j'i. Gris de .rampéche, ijS. Jaune ‘bon teint 278b Couleurs rom-plexcs, 278 - 288. Traitement de divers tiii-foiuls p>2$a « 288] Modifications apportées aux genres (soubassements bleu solide, 289 ; Igcisbilfèfï.ob noua A .| H| paries Fonds garances mec rouge faisànt réserve sous< lilas , .IVyi3o5 , 3d6,
- • <3jü7jI3(£8jÀ t onidiriaZ .78^ ,—
- — bleus uh i su IuidrgiQ III, 1,5, 3<ü, ^ 2. Avecdm pression blanomsdrve,j3i.
- -Grés b|pu. enluminé) 3260 i ,— —4ük>de cuŸecuiA;-sii l:V,-33di Agebts propres dit les décolorer, 332. En-luminés.'divers, 33h;!' -lu.
- — gi'OS 6/ewS' edluininés, IV, >334'-344. Spéititnens die celte fabrication ,‘••335’ - 34'2; Moyens d’en augmenter l’effet, 343. Blancs ré-servesemployés, 336 338,343.Fro-portioiis-poui monter la cuve, 336. Mordantd tl’aluinine employés, 34o. Couleurs d’application, 34«. Avec bleu de Prusse, 344-
- — —t-avecenluminage ve.it pistaebe, 377. Spécimens, 378. De Prusse enluminés,'4 13. Euluniinage jaune de chrome, 4 i3.-Spécimens, 4*4 > 416; Avec ênlevage à la presse écossaise ^ 4 i-5> impression blanc réserve, 41^’* Sjléeimens, 4*7-Avec impression rouille enlevage, 417e"Couleur vapeur sur laine, 4't 8. Spécimi ns, 4 19.
- — — (Appendice au genre), IV,
- -^376.
- — Bronze, IV, 455.
- — cachou, 111, 1 î 1 -115. Lapis, IV, 365; Enluminés , IV, 391. Spécimens, 394. Avec enluminage bleu, 392.' Avec en lu minage cou leurs ga-
- fabricatiou, IV, 3i3-3i6. Bleus avec rose carthamc, 317. Bleus avec jaune et orang'e de chrome, 318 — 328. Spécimens de cette fabrication, 32 1 - 326. Bleus transformés en fond noir avec dessins rouges , 3-i9 Enluminés, sur tissu de soie et de laine, 463-466. i
- — garances enluminés, IV, 419* Couleur enlevage à la cuve, 420-43b. Spécimens:, 4*41 425, 426,
- 4 2 71 4*8* 429-
- — gris, III, 35o.
- t- gris de chrome*, III, 134 ; 141 '• 4ris\ IV, 379.
- — jaune de chrome, III, i58.
- — lapis, IV , 368. Inconvénients de eéttofahrication, 369.
- •às MOï'r enluminage rose icartbarne, IVy 433, Rose cochenille, ib. Et puce enluminés en youleurs' diverses439- Enlinnihés lâches, 44o. Spéciruens, j4'2-445•’ imitation de clé genre,EixtlsiiuJ la chaux avec enlmnigsagè .cathoùl,
- 448. Pose vapeufy.^fB
- — olive, réséda-, etc.,!IIV(l46ul 1. !
- — ombrés par. teinture, bVi, 555.
- — orangecle chrome enluminés,IV,
- • 4* i • Spécimens, 4f ?» " . VA
- — puce enluminage rouge, IV, 4'35\
- Bleu solide,îTj./d.enliiuiiuage vert, 436. Blanc réserve, 437- Gaehoù et bleu,438,45o. Ici. avec.enldmi-nage blatte, double bleu vapeur) 452. >
- — rouille, III, 121-128. Enluminés', IV, 394. Spécimens, 397.
- — rouge litre, IV, 4a3. Bleus enlevage sur—-,420. Mordants jaunes enlevage sur —,421. Verts enlevage sur —, ib- JNpirs enlevage sur —, 421-422. Avec enlevage; au rouleau , 427. Avec conversions diverses, IV, 5o5, 5o6.
- — rose, III, 88, g5, 213.
- — double rose enluminés, IV, 312.
- — tendres : bleu , nankin Bèurr;e frais, gris bleu, gris itlepffcq'AfcW
- 298. a , .11
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- XL1
- TABRE Abl-Ml ABKTlQlùJi. i
- Fonds Kliismu iusquéls ou imprime, If, 4oO. . JpL < ollifiyiJi>•> uialuo'J
- —é9i%rJ,è\ UKi 5s ; IV, 38o.Spécimens, 3 Sj1 > A veeien hùninage ora nge, 3:8 2. .Spécimens, 385, Avec enluminait* blcèi abricot et Liane, 385. Spécimens!, 38^. Au plombait*,genremalachite, ib- Spécimens, 388. Noirs pour—+, 38g. Mêmes genres exécutés par*enlevage, 890.
- — violets garances ordinaires^ 1\'. 4'2f) ( genre; aladin ). Jaune enlevage sur ;Uhs 4^b. Vert cnltyage sur — , ib. Modification dont ce genre est susceptible , 431 Faux teint avec enlevage à la presse
- écossaise, 4 î2- : <\>
- — < U mi-fonds bleu clair, IV, gv|2, 2.58. Rose carthamë, ib. Cachou clair, 243* Rouille , 244• Orange de chroine. ib• Echa 111il 1 on n<* 2:83, vert à l’arsénite cuivrique, ib'. iRose cochenille , 24-5. Orca,nette , ib. Janmifustet, 246. Orange rocou, id. Olive1; 247* A veiUurine , ib. Feuille dWahtlie, ib. Poussière, 248- Gnis, ib.Vert, ib. Rletts, 290.
- ' Guideurh entyifloyées,,ib.
- FOMldus. ffaî/aGravure à la molette, II, 292. Afu;rouleau, 383. Procédés Ealang Dbilfus, 384 - — Godefroy, 55b, Par teinture . 38y. Procédé .1 uurdan , 554.
- Forme des dessins. Voy. Dessin. Formicrle akimimque, II, 15g. Fouillis. Voy. Gravure,
- Foularder (Machine à).. 1 oy. Ma-'‘chine.
- Foulard, II, 4'ui ; III, 321, !V,5o8. Foulon. Voy. Machine «à dégorger. Friction, IV, 519.
- Fustet, I, 546; IÙ, 368. Gris, 870. Jaune nankin au —, 36g, 3"o. Soubassement, 371. Applications diverses, 4oo, 4ox, 426, 429i 43o,
- 43:), 44°j 44'! fv\ 246. Nankin au — , IV, 5i.
- G
- (1 alla le ferrique , IJ, 411
- Galipot, II , 434 ; IV, 468. Galvano-plasliquc, II, 296.
- Uaraiwage. Vinu- ti iikium de la pu--iieiéhdeU toiles blanchies ,11, 84. éJJ, 1481 v 1 (ftpcita11dtîsjdu — , 482. Appareils, 484-1 Influences chimiques favorables au, I,—487. Défavorables, 489- Attirés conditions favorables nu , 4=94- Durée du
- — , 499- Pésultats du —, 5oi. Manière dont il se fait, 514. Résumé des principes, du —- , 517. Ou teinture, III, 182.
- Garance, 1, 458. Diverses variétés, 461. Essai des —, 465. Composition,^^. Elude chimique de la —, 479* Influence de la craie pour la teinture en —- 48°» Substances dont se compose la — , 483* .Moyens d’en extraire l’ali— zaïine, 484• Action de pacide sul-. furiquq sur la—, 486. Matière colorante rouge de là ,— ; rose de,la
- — , 487. Xanthitie, 486. Purpu-s jvinè, 4;9b* Glyabhôn sulfurique,
- 490^ iGaranciné, 49*J Pourpre de —, rottgé de—rrii! orangé de , bçtvh dé—-. ( range ), 4'95. Modifications quiéjicoîidvent lés,principes colobants de la «uiprésence kl e la ch a l eur e t de la c t a i e V 4$®4 AVy~ tion d’un mélhnge d’alcool .çtjd’a ' eide sulfurique sur la matière colorante delà —, 498. Raque de—, 5oi, 5o4- Garance exotique, 5o8. Comparaison entre la — d’Alsqce et les autres espèces, II, 488. Il i -cliesse des garances, 494- QUàn-tité de — à employer, /[(jo, M.ofyeii d’en extraire la plus grander quantité de matière colorante, 5o3,-Action des alcalis sur les bains de—, 5o4- Action des ..acides,, 5o5. Action des sels, 5o6. Du savon,,007. Des substances végétales; et animales, 5og. Des sulfures, 511 »
- — Des genres qui dérivent: de lttp-plicalion de la matière colorante delà — et de ses dérivés^ III, 1,7 1 • Fonds unis sur toiles huilées ou imprégnées de moulant organique, 170 (rouge turc ou mérinos). Huilage, 174. Mordançage, t8t. 'Peinture ou garançage, 182. Avivages, 1 84- Procédé de M. J.-M. Ilausmann , 187;—de MM. Ko:-
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- XLil TAHL.H AI < P H A BKTIQV.K.
- clilin frères, 188. Procédés employés de nos jours, 191 ; — suisse, ao3; — de M. Steiner, 206 5-r-.de' M. Gastard, 207. Violet façon rouge turc, 210. Fonds roses huilés, 213. Fonds unis garances ordinaires, 214; et leurs dérivés, 2i5. Fond uni impression blanc réserve, 219. Fonds unis toile ordinaire impression blanc enlevage, 2 25. A, impression blanc enlevage sur mordant, 325. B, impression blanc enlevage sur fonds teints, 2’3u Enlevage au chlore, 232.— au chlorure de chaux, 234- Fond blanc impression violet ou lilas , 24». Fond blanc avec impression violet et blanc réserve ou enlevage , 262. Fond blanc avec impression rose et rouge garances , 265. Fonc blanc impression puce au rouleau, 288. Fonc blanc impressions noir, rouge, violet, 291. Genres fond blanc imprimés sur toile huilée, 3og. Applications, 314, III, 402, 4°3, 4°6, 4^7, 4«2,413,4,4-> 4*7'- Foui’ rouges d'application, IV, 168. Applications diverses, 222, 282, 285, 297,437, 43g, 440, 451, 454 , 458, 481, 487, 498, 5o 1, 529, 539, 55g. — d’Alsace, III, 4.11 , 4<5. — d’Avi-gnon, 4*1-
- Garanpagepaluds pour rouge turc, III , 200, 206.
- Garanceux-, I, 502 ; 111, 41 5. Genres dérivés du —, III, 32.6.
- Garancine. Voy. Garance, I, 491 • Des genres dérivés «le la — , III, 3t5. Fonds couverts impression blanc réserve sur lilas et puce ,
- 323. Applications, 326, 41 5. liein-place la garance, IV, 227, 228,
- _37«-
- Gatlde, I, 544- Matières renfermées dans la — , 545. Lutéoline, 545 ; II, 515. Genres dérivés de la — , IIJ, 354, 38 j, 3p3, 3g4, 431 ; IV, 209.
- Gaz propre à l’éclairage, 1, 75; 11, i3. Employé pour le. flambage, 11, 16; pour prévenir l'oxidation du bleu de pinceau, 1JT, 59.
- Gélatine (colle forte)-, I, 316. Son
- action surila chaux, 3i8. Epaississant des couleurs, II, 4'7, 4^9-Genres simples, composés. Vol/. chaque matière colorante et cli-a-«pie couleur en particulier.
- Gluten, II, 4?4-Glucinium, 1, 15 *.
- Gommes en général, I, 3oo. Arabique, Soi , 3o4. Adragantè, 365. liassora, ib. Du pays, 3o6.
- — adroganle, employée comme épaississant des couleurs, II, 4'oa,
- 4 1 o.
- — a lunée pour obtenir des roses tendres, IV, 28.
- — arabique, II, 4> '> 4 12? 418, 509.
- Servant à l’epaississage, III, 33, 36. Pour la préparation du bleu faïence, 62. Employée pour fixer le bleu d'application solide, ^5. Pour le réduire , 82. Pour la préparation du bain de cachou , 162, to3. Pour réserve pour les fonds cachou, ir3. Couleurs d’.ipplicn-tiôii fixées par la — , IV, 164, 2>3. Son application, III, 221, 222, 227, IV, 21.3, 215, 273, 290, 3û2, 3o3, 383, 4oo, 4°4, 406, 430) 483, 49.3, 494,5o6. '
- — blanche, II, 4r4- B'otige, ifc/En
- sortes, ib. . *• 6 .y
- — kino, II, 51 o.
- — laque, IV, 181.
- — Sénégal, JI, 4 1 <6 418• Epaississant pour couleur rôugjj fernain-' boue, IV, 2«). Les inconvénients de la gomme du Sénégal fermentée , 4 13. P roc i;dés pour employer la
- — comme épaississant, 11,4(8, 422, 5og ; IV7, 343. Applications diverses, a3o, 35o, 354, 386.
- Gommilline, I, 296. Epaississant des couleurs, II, 4 10.
- Gorge de pigeon, 111, 421 •
- Graine d’Avignon-, I, 547; III, 3g4-Pour verts vapeur sur laine, IV, 102.
- — de Perse,I, 547.- Bhainnine, 54.8. Applications diverses, 111, 268, 290, 354, 358, 35g, 060, 368, 3g3, 3g6 , 401 , 43g , 44°- Jaune à la
- — , IV, 28. Orange à la — , 5.2. Décoction de —pour puce au ni-
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- T A BliM ! A LPJUiAlBET IQlfSK. f XLIIt
- Irtul»t5|iiuiviiqiie, 6t. Pour orange vapeur sur laine, 87. Jar.c
- Graine de Verse pour jaune vapeur Sitijr calicot, IV, 4u. Manière il obtenir un jaune pur, ib. Pour vert vapeur, 54- Olive, 57-59 ht, pour {pis vapeur, 67. Pour rouges vapeur sur laine, 73. Pour jaune vapeur sur laine, 81. Pour puce vapeur sur laine, g5- Appliç. div., 103, i3i, 209, 343, 899, 492, Pour jaunes sur soie, IV, t54-Pour marron, *6., 157, 158, i5g. Ppur jaunes d’application, 170. Pour verts, ib., 176.
- — de Valaohie, III, 394.
- Gravure,U,2^2. En relief, a45 Sur
- bois, ib Choix et préparation du bois , ib- Procédé de gravure, a’40. Clichés, p5 1. En plâtre, ib. En creux, 261. Au rouleau, ado. Au burin, 265. Faite mécanique-încnt (guillocbé) , 265. Différents exemples, 269 etsuiv. A la pointe sèche et avec un agent chimique, A l’eau -j-fprte, ib. Vernis, 276. Exécution du dessin , 277. Manière de ronger le métal , 280. Ait poittçoh, *281 ' A la molette,
- , ,$j83Æxgp]nlfjp de—, ,288. Fondus, 292. Chiffes, 29$.
- — Combinaison de dessins élémentaires, IV, 279. Fouillis, agS.
- Grenadier, I, 565.
- Grenats vapeur sur laine, IV, 93: 4 l’o.rseille vapeur sur laine, 94 Sur, tissus chaîne colon, 13 7. Sur soie, i56.
- Grillage des tissus, II, 11.
- Gris, III, 13.4,428. A la cochenille, 428. De grenade, argentin, au fits-tet et au sumac, au tau , au cam-pêche, à la noix de galle, 43o. A l’orcanette, 43t- A la gaude et au sumac, à la gaude et au querci-tiou, ib. Tourterelle, 432 , 436. Vapeur sur calicot, IV, 65. Vapeur sur laine, 111. Pour deuil, ib Turc, 112. Sur tissus chaîne coton, i 4<, t 48, 248.
- Gros de Naples ( Genre ), IV, 455. Spécittiens, /|55-45 9.
- Guérite (Fixage à la), IV, i4-
- Gllillochéi Voy. Gravure.
- . • -là'ooVI H- - - *:.,! o
- 'Sr.'.iilr - ;tpl fgnioj SOIT ;',h r:JO.iq
- Harmaline, 1, 562. I
- Hématéine, I, 533.
- Hématinc. Action des acides, des hases sur I’—, I, 529. — Des sels, 53o. Composition, 531; II, 90; III, 34o. Colorable, colorée , 34o, 427, 42 8 ; IV, 23-
- Hématoxyline. Voy• Hématine , f, 533. 9‘Kpni ,ri
- Hydrate aluminique, l, 158. Applications, . 15g ; H , 100 , 1 57. Sa présence dans le sulfaté fbrreux, I, 173 ; 11,456; III, 270.
- — ammonique, I, 102 . Evaluation de la quantité d’eau contenue dans 1’—, to3. Son application en général, 104. Son action sur l’acide gallique , 269.
- — calcique. Voy. Oxide calcique, I,
- 14 8.
- — (bromique, I, 197.
- — ferroso ferrique, II, /j5o.
- — plombiifiie, H, 157.
- — potassique (potasse caustique), 1, 112 Préparation, 112 114. Application en général, ri5. Son emploi pour la préparation de l’aluminate potassique et sadique, 166. Applications diverses , II, 5. Employé pour réduire le bleu d’application solide, III, 79. Pour fond bleu de Prusse, blanc enlevage, III, 167. Dans le mordançage des couleurs Vapeur. IV, 26, 523-55 t.
- — SOdique ( soude caustique Yi Ses applications, 1, 119. Pour la préparation de l’a lu min a te potassique et sodique, 166. Applications diverses, 11,-67 à 72. Pour réduire le bleu d’application solide, III, 80. Pour la préparation du bain deçà-chou, IJ1, 104. Dans le mordançage des couleurs vapeur , IV, 26.
- — stanneuæ, IV, 281.
- —• stannique, II, 158 ; IV, 195.
- — ZÎncique pour réserve dans les impressions vapeur, IV. 163.
- Hydro-extracteur II, 107. Figure, 108-1 10.
- Hydrogène, I, 75 ; II, 55-i5o.
- — carboné, l, 75.
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- TAAU'IS'ABâi'I'aQtf ET
- XIAV
- Hy^)'qscom(jjue{!\]({^xi\i^. dans les couleur, vapeur, IV, îg.
- Hygromètres, !, 3.
- Hollandais (Cenre), IV, 809.
- Huilage <k toiles pour réserves, III,
- 174,181.
- Huiles essentielles, I, 358-
- — àe lin, 11, 7. Pour rouge turc, III,
- — (l’olive -, I, .845 ; IV, 277, 290, 33o, 379. Acidifiée, III, 451.
- — siccalice, I, 220; II, 434. Pour couleur d.’,application, IV, 178-180.
- — tournante, I, 345; JII, 174. Pour bain luanc, 180. Pour rouge turc,
- • l89> '91 s [99> ao4->20,7, 245,269,
- 3fi4» 33 j, 35o. Pour noir .va.peur, IV, 64, 264, 3o2, 354v377iv389, 3g°, 421, 422, 441,, 43§. ViVurv _ v ,10 ,2?.£ fnm8 4?.£ flII ç'iifél
- ionuai, në émbf JrnAbnoT AmVv
- Impression , II, 199, Préliminaires rie !!—ip. JtaBsiiq ib. iÇg;u|eur.. Voy. ce mot'. Partie!c|)imique de P—, 212. Kxpçjsé : théorique de 4’— , ip., Differentes espèces de modes d’impression, 2 1 5. En relief, ,41, 2^8. ;4fl{pfn?i,y^i?Ie.1v32 5 C011-iinue, 387. Appendice à P—- en relief, 34o. En creux, 3434 Intermit-• Continue, 35o. De plu-
- sieurs (Hqri(:ur;s avec le même rouleau, 382-449 Par teinture, 387. IJan/lana, 394. Couleurs destinées aj J’—., 4Q§i Généralités sur P—, & Dite à la. main, ib. A la mécanique,, 434- Atelier pour P—, jlpq^Cpriditious de P— , 427.
- — .yapqpr sur,calicot, , IV, 95. Vapeur sur chaîne coton et sur laine pur^ 2()3. Sur soie, 206.
- -f en relief (. genre lîonvalet ), IV,
- 'ifÆgtti'l i
- Incinération, IV, 523-543.
- Indigo. Sa dissolution dans l’acide Sulfurique. Voy. Chloromélrie, I, 29, 42 1 • Variétés du commerce, 422. Substances que peuvent renfermer les indigos, 426. Méthode pour déterminer la proportion - fl’iquigotipe qu’ils renferment, 4 29-44 -• V aleur tinctoriale des diverses espèces d’indigos, 44°’> H»
- , 48’9m .Application $. ‘«I i vie r&xy -I Ip .5 6,
- 154,;iIII ^>3843 dgo.piVi, 534,535• Indigo genres.simples iqubJéuiventtdc lîapplieationi.de l’4-, Jlj, 1.4.-Formes diversessouslesqueliës onl’ap-plique sur les étoffes, 2.5. Cuve à teindre en — , 17-i AppareUqiOHl-broyer 1’— (fig. l45-fF.46,)|V iBéip. Corn position de la/cuve. atteindre, 21. Effet de l’air durant la teinture en -rrr-j ?5i Du ehlprur'è de chaux , ib. De l’acide sulfurique, ib. Apprêts qui favorisent là précipitation de l'indigo, s-urlestoilles, 26. Manière de passer les pièces dans cet apprêt, £7! Nécessité, (je passer à laeha.ujc les pièces ,à}>pré-. fées, avant de lés teindre en blèu, ib. Méthode-particulière dhx A11-
- ,glais pour teindre enscp.Fund „ hJjeuuni, 3o. Avecirn[)ression blanc micéserve, 3 1 .'Composition du blanc réserve, 33-36. Impression d un blanc réserve, 37. Id passé en cuve, 09. Eoiudlxleiki tllair,impression bleu fiésej’ye,~4<ï. .Fond bleu foncé double fa*ep ib'i (Durée des trempes,, desiuimeiisitjinfiîfc» clive, 4t. Fond bleu avec impression blanc réservant qretilèbleu , 42, Fond bleu avèoi i!nqM:e3siS0>n petit bleu et bla-Uc- réserves, 43>oE^nd bleu avec itnppessiéh bl-auc. enlevage, 44- Màtcbè de-l’opération,
- • 45. Acide ehromique rmpljoyé comme l ongeant * 4^-4? Préparations pour ce genre, 4/- C0.1nb.iV naison avec les réserves,
- Fond bleu avec impression blanc, mi-ldane ou petit bleu enleyqge, 5.t. Des genres qui résultent , de l'impression direfcte de 1 indigo sur fond blanc, 54. Fond blanc impression bleu solnble(bleu de pinceau), 55. Manière dont on appliquait le bleu de pinceau, 58. bond blanc impression bleu soluble (bleu faïen-cée), 5q. Compositions pour le—, 61. Procédé à la chaux et à la potasse, 66. Durée de l’opération, 67. Procédé à la eluuix, dwromde l’opération, 69. Fond bkuuv,. impression bleu d’upplioutioiV. solide, 70. bleu réduit par l’oiide
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- TAHL'lîI ALPJï'ATÆTïQÜË •
- Xl.V
- IP ar 1 ’ fvx i d es • $ / a ni vét 1 x, Ôfpÿrpà» JMiIrsenié, 83'. Stabilité' dif-bteneni)» ! du lindigotine sur les li-A
- - isffe, | d’aWilès-téls milieux d;aniï Ics-•qsq'hetS'ïh* sont places, 86. AppliCa-
- tion, 8y, 37a, 3<So. sus anpilq Indigo fMiur liions vapeur sur laine,
- 1 VA, 184, 85, 86. Pour violet vapeur Sun laine, IV,1 89. Pour greiînt,
- id. r94‘.";;,,,l! ,1, ,‘ !,h -J-i (Piécijiiié d’ , IV, tpo,-a-i 4* Pour , siparFdni, g4q 3^4 i-'23t, se5(f, 290, 336, 338-,' 409, 463. , . ' ’V
- — Pleitsd’appliratioha l’aeétated’ — . Woy.-vk dei-nirr fnot; ;
- Jndigoüne, I-,-44 *)'’§« ctnïstittiiion moléculaire, 44®'.; Ses- propriétés à Vétate.oldré, 445) Action des-acides sur 1’.— , 44G* 'Acticnvd'es'oxides b lilirosfirt en présence d’autres ttdrps, 447- Effet!-d’tvn excès d’acide stan-neux sur 1’— , 44"8- Action dhnt mélange de sdere et d’h.ydfate po-t assigne; siu 1’—, 448- Action d'un mélange diafoàol1 et1 d'acide stilfu-l'iqttessrirTvp-, '44^- Action de l’n-'ciu» 1 'SidfUriqwei cahbewitré, 449’ ••'Manièce d'envisager dette réaction, uojJsgïfqSeB propriétés a i état inco-;1 o re-p4 ^5 ^ 'A c|i ow d es acid es su r I es ' d j s sMu rions d’i n d i’go t i n è i n c o I ore, '456. Action des sels, 4^7; U»i 43. —'‘Colombie, lllf 78. Ne peut être employée pouè lés bleus vapeur, IV, '>vôjS|.m > onpimonb y bru Indigûturestanneux, III, 78. lodaté ahiminique, II, 160.
- JoÜéi,; 1,^47-' Son emploi comme réac-Kif pour les composés de soufre,
- fodures. Descentes c[ui dérivent de l’application des — ,111, i63.
- — d'amidon, J, 292.
- — plombiijue , bismutbique, mercu-• riqtte, instables en présence de la "I trimère, 1,47*
- Jaunes, 111, 4°2-
- •ho analyse des - , IV, 527,
- — d'application., IV, 170, 2f :>! Poitrgro» bien, A4 3.
- Jaunedt chVbmi^Ul, i'5S, 159, 375, 378, 4364*1 v/io^1 /fân, 432. Converti en prangedechrome, JV, 004.
- — (Dérivés dés couleurs) fonds unis olive, réséda, feuille d’aéanthe, ÏII, 356. Fonds unis jaune réséda, avec impression blanc réserve, 357. Fonds unis jaunes , olive , téséda , acanthe blanc enlevage, 35y. Fond réséda, 357. Feuille d'acanthe , 361. Fond blanc impresèion jaune olive, 36a. Application, 368.
- — enlevage (déi-.). Vog. Fab. en particulier', Ilï,*5. Sûr fond bis— tre, IV, 399.
- graine, IV, 225. (’ <8°.*
- — orangé, III, 149. Pour orange vapeur sut laine, IV, 87.
- — rares cjui 11e s’évaporent pas à l’air, III, 354- Serin, 355. Olivâtre, ibid. Fonds unis teints en jaune, 355. Fonds unis olive, feuille d’a-
- '",'téëttlhiélpS<S6H8 1 t “ ?
- —u1 îHélfë'fioe- ^déP.)7 V’$y. Tab^en toi r-
- ^bfi'éWliépuifF’1^’^ , 01,1 33
- -‘b rouille, III, 392.
- —- sur soie, IV, 153. A là graine
- -i) die1 Pte’^sé,1 fSÇP'f831*!*11* 1
- — sur tissu chaîne coton , IV, 13 r. — turc, id, , ibîü
- — turc, 111,372.'10
- — unis à la cochenille fbnîvéiit‘!les grenats vapeur sur laine , IV, 93 ,
- «)4• ; ' 7
- — vapeur su r calicot; lV$ 4°. Mêmes
- matières que pour leè jariinës bon teint, ib. Mordant , ib. Préparation des calicots avec les sels d’étain , 4> Oompdsitibn des itou-Ittus, 42. Employés’ pdrir bliVès, 58. •*...» .nir.tl » 'i 11e. umq
- — vapeur sur laine, lV?8t. Matières colorantes1," ïi>. Orârigé’)) ib. Turc à la gomme, 82. A l'amidon, ib. Vif rentrure, ib.
- Jus de citron. Voy. Acide citrique,
- II, ! 85: Pour lés fonds bleu avec impression demi-blanc enlevage,
- III, 5a. Pourréserve dans les fonds cachou, 1 i3. Pour réserve dans les fonds rouille, 12.1, 221, IV, ‘487, 228,277, 288, 3io, 343, 352, 253, 35q, 385 , 420, .421 - 4^6, 446, 452', 353,460, 483.
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- JfBVt
- TABLE ÀLPiMAHÉTIQÏJËT
- K- S9fc Wfl*
- Kermès, I, 620.
- Knoppern. If, 509.
- L
- Laboratoire pour les essais chimiques, 11, 546.
- Laine, i, 321, Les matières qu’elle renferme, 322. Son action sur les dissolutions salines, 3a4- Propriétés de la laine morte, 325. Texture,
- II, ir3o. Etoffes de — , mi--,r3,
- 4. b Bteibèuirni
- — Couleurs vapeur sur , IV, 69. Rouge, 72. Ponceau, 'j'i. Rose turc, 76. Amarantes, 77. Bien vapeur sur —, 83. Oranges, 87. Violets, 88. Lilas, 92. Grenats, 9}. Marron, 94. Puce, 95. Ecru, 100. Thé, 09 Olive batiste loi. Poussière, 10t. Cannelle, 102. tVevtsi,lfe’ô.8 11 rèhèoo'iq latrfaob »'>
- Lait, II, 510.
- —de chaux pour fond bleu de Prusse, impression blanc enlevage , III ,
- 167.
- Lxinterne (Eixage à la', IV, t4-
- Lapis. Cuvage des genres — , IV, 36o. Teinture des — et précautions nécessaires , 362. Rentru-res des couleurs d’eniuminage, 363. Au rouleau, 369-373. Appendice au genre —, 376. Avec conversions, IV, 5oj.
- — fond cachou, III, 116.
- — enlevage. III, 32.6.
- — réserve (synonymes) fonds bleus enluminés, historique, IV, 343. Spécimens de cette fabrication,
- 346, 347, 348, 364, 365, 366.
- Généralités sur les — , 344 -364-Disposition des dessins , 349- -^a' titre des tissus, 35o. Des blancs réserve sous bleu, ib- Des blancs réserve sous mordants et sous bleus, 35t. Des mordants réserve sous bleu , 353. Des mordants noirs sous bleus , 355. Gravures pour le genre —, 357. Impression du genre — , ib- Exposition des genres —,359, 37.3. 376. Spéci-
- mens de cette?'fabrication, 374-
- 375‘ , . „
- Laques. Méthode générale été formation, I, 3qt. olÇMft tJHîJVtïm
- — dye,I, » —
- — de garance, I,5o2-5o{. Procédé de M. Colomb, 5o5.''''\rtv>\\HV) h —
- — lac, 1, 52 t. c imilr.i'JOjqqA
- Lavage des étoffes de laine imprimées et vaporisées, IV, 1-21 ,’b •
- Léiocome, I, 295; IV, 410, 4*1, 422. Pour fond blanc impression gris de chrome, III, 136, 348. Pour bleu de roi vapeur sur laine, IV, 86. Pour grenats vapeur sur laine, IV, 94. Pour puce, ib. j 96.
- Lessivage des tissus à la chaux ,11 2 3. - e,
- Liéssive alcaline pour fond histt e uni, au sudoxide rnanganeux, III, 139. Fond blanc impression bistre, t45, Pour fond vert à l’arsénite cuivrique, iba. Pour enlevage sur les fonds jaunes, l5o,
- — arsenicale, III, 2.40,2.41)247-.
- — caustique pour fond gris de chrome, avec impression blantif réserve, III, 134, 28b y- 434 3 4>35l^
- Ligneux, I, îîo,6v Modifications dd-la part des iicides, 3ot)i De'ltf* part des alcalis, 3ioh3i f i Appli-V cations-en général, 3i 3; 11,"2, iq}! 35. .^i>Lo«iy3
- Lilas, 111,215. Sur fond blanc, si/foV' Au rouleau à une douleur, s'Âjt'.P A plusieurs nuances, 2.61 .dioebe-nille, 334, 415, 4^ 1 • '
- — vapeur, IV, 44. Aux lioisq ib. A
- la cochenille , 45-, Vapeur sur
- laine, 89. Pour fonds et reni ri 1res, 92. Sur tissus chaîne coton, 137. Clair, i43. Sur tissus chaîne coton, ib. Sur soie, 156.
- Lima, III, 418, 422, 252, 281,2.84, . 447i 44fo 459-
- Liqueurs titrées, tableau de leur composition. Voy. Alcalimétrie, I,
- 133-143.
- Litharge. Voy. Oxide plombique.
- LJthographique ( Impression ), IV, i83.
- Lumière. Action sur les matières colorantes organiques, I, 364. Lustrage, IV, 5tÿ.
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- TABLE A LP H ABÉTIQ&E.
- XfcVII
- ob tfivm
- Macéra lion de la garance ir, 494.
- Machine anglaise, II, 355.
- — à plusieurs couleurs, II, 361, 390, 55o. D'Urbain Troublé, 551.
- — à dégorger, 11,38,40,43,45,106. Appréciation de ces machines,
- ->43. ;
- — à dégraisser les tissus de laine, II, 88.
- — pour le garançage, H, 482»
- — à imprimer, qui supprime le tireur, II, 298,330. A la main, 3oo. Au tireur mécanique,' 315. D’une manière intermittente, 325. Perrotine. Voy. ce mot. D’une manièie continue plombine), 33r. Lefèvre, 353. Anglaise, 361. A plusieurs couleurs , ib. à f'oular-der , 401. Leur vitesse, 448*
- — à lisser, IV, 517.
- —pour tondre les tissus. Voy. Tondeuse, Destinée au grillage des tissus II, 11. Au flambage à l’ai— COüi, 15. Au gaz* 16.
- Magnésie, II, 5o4-
- Magnésium, I, i5i
- Malate aluminique, II, >6o.
- Mandarin (Genre), IV, 468-472.
- Mnndarinage, IV, 468,
- Marron] ivapeur sur laine, IV, 94-Sursoie, 157.
- Marque de:* étoffes, II, 7.
- Mastic (déf.) Voy. Fabr. en particulier, III, 3.
- Madères astringentes ou brunes
- (Genres dérivés des), III,. 368.
- — colorantes inorganiques, I, 362. Distinctions à y établir, 363. Compositions, 364- Action de la chaleur et de la lumière sur les — , ib. Résultats obtenus par MM. Thénard et Gay-Lussae, 366. Par M. Chevreul, 167. Action de l’oxi-gène et des composés oxidés sur les m , 373, 376, 377, 379.
- -----organiques. Agents divers qui
- en les suroxidant les détruisant, I, ?8,o. Considérations sur l’oxida-tion des — , 381. Action du chlore, du brome et de l’iode sur les —, 383. De l'hydrogène et des corps avides d’oxigène, 384- Agents ré-
- ducteurs des —fl, 385, Action du sulfide hydrique, 386. De l’acide sulfureux, 386. Du carbone, 387. De l’eau, 388. Des oxides métalliques, 38g. Inégale affinité de ces derniers pour les — , 3g2. Observations sur la capacité de saturation des — , 393. Action des acides sur les —, 395. Acides concentrés, 3g6. Etendus, 397. Pourquoi les acides et les alcalis font virer les —, ib. Action des sels sur les —, 4oo, Action de l’alcool, de l’éther, sur les— , 4O2. Etat naturel des — , 4«3. Etats divers des principes immédiats des — , 4<>5. Diverses — employées, 4°7* Leur extraction , 4°9- Procédés pour les substances peu solubles, ib. Pour les substances solubles, /ilo. Procédé de l’auteur, ib. Extraits de — , 41 t. Essais des — , 412. Procédé de dosage de M. La-billnrdière, 41 3- Observations sur-ce dernier procédé, 4 >8. Procédé chimique de dosage, 4'9*
- Madères colorantes. Principes généraux de la fixation des —,11, 126. Opinions diverses sur là fixation des - , 127. Destinées à l’impression, II, 408.
- — neutres organiques, I, 285.
- — premières inorganiques, I, 1 ; organiques, 23a.
- Mélasse employée dans la réduction du bleu d'application solide, JH, 81 , 82. Pour la préparation du bain de cucllou, ro3 , io'»,38o, 381, 438; IV, 213, 215, 23 1, 23?,. Mercure, I, 229.
- Meuble. Voy. Fonds blancs, IV, 221, 226.
- Miel pour la préparation du bleu faiVncé, III, 6t, 62.
- Mi-laine. Voy. Chaîne coton.
- Molette. Gravure à la — ,11, 288. Préparations et gravure de la molette, II, 284. Exemples de gravure à la — , 288.
- Mordançage, III, 181. Deux modes de — , 181. Pour étoffes mi-laine, IV, 124. Composition de mordants, 12 5, ig5.
- Mordants, II, t56. D iversos espèces
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- XLYIII
- TABLE ALPHABETIQUE.
- de — , i5^. Aluminiqtles, 169. Mordants où l'alumine est à létal de base, ib. Anciens, 171. Nouveaux, ï'6. Mordants où l’aimnine fait fonction d’acide, 177. Applications, 178. Ferrugineux, ib. Alcalins, 196. Applications, 191. A base d’étain, 192. Où l'étain oxidé fait fonction de base, ib. Compositions détain, 194. Mordants où l’étain oxidé fait fonction d’acide, 196. Applications, 197. A base chrornique, 198. Leur fixage aux tissus, 455. Mis à découvert par l’incinération des étoffes, IV,
- 5 2 f- 5 4 2.
- Mordant arenturine réserve sous bleu lapis, IV', 356.
- — cannelle, 111 4°8-
- — de diverses couleurs, HI, 44°'
- 448. Voy. chaque couleur en particulier.
- Mordant ferrugineux nécessaire aux couleurs olive vapeur , IV,
- 5?-.
- — gris téserve, IV, 356.
- — jaune et orange de eln-ome faisant réserve sous bleu, IV, 319, 363. Pour vert pistache, IV, 377.
- — pour lapis au rouleau, IV, 370 , 37t.
- — mères, III, 216.
- — olive réserve sous bleu lapis, IV, 356.
- — réserve, IV, 3oo. Substance qu’on y emploie, ibid. Rouge réserve, 3o r, 3o2, 3o3, 307.
- — résineux. Inconvénients qu’ils présentent, IV, 233.
- — rouge , IV, 297. Pour gros bleu, IV, 34b. —- petit rouge, 34o. — réserve sous bleu lapis, IV, 353 , 354, 355.
- — employés pour soubassements, IV, 281,287.
- — sucré pour les fonds dérivant de l’application de l’oxide chrornique, 111, 132.
- — pour les impressions vapeur, IV, 2.5. Procédé, 26.
- — violets, MI. 240. A l’acide arsénieux, 242. Au pyrolignite ferreux , 2 43.
- Morin blanc. Jaune, I, 53g. Voy. Bois jaune.
- Moulage en plâtre 'pour elichngë, IL 25a.
- Nankins, III, 127, 072. Vapeur sur calicot, IV, 5]. Composition pour -,52.
- Napolitaine, IV, 499.
- Nat r on, 11, 163.
- Nénuphar, U, 509.
- Nitrate almviniquej, 162 ; 11,160, 477. Pour enlevage dans les fonds jaune ét orange, dé chrome , III,
- 159,4o4l 4i 2, 48o, 5o5
- — ammonique, l, 108.
- —- calcique. De ses applications ^ën general', 1, 146. Son emploi sur le niti ate aluminique , I, 1 63.
- — cuivrique, l, 21 4- Son emploi pour1 le- blanc réserve sous bleu , III, 33, 35. Pour 'réserve dans le bleu faïeùeé, 111, 7-2 , 290 , 3o4 , 377, 43a; 435 , 437, 438 ,; 44o.
- Pour la pfépai'à'tion du bain de cachou , 102.' Pour Tonge vapeur sur calicot . IV, 29.' P-oùr orange, 53. Dans lès’olives vapeur, 59. Pour puce vapeur, !6t. Pour bois vapeur sur calicot, 62. Pour puce vapeur sur laine, 96. Pour bois vapeur sur laine, 98, 99. Applications diverses, 158, 159, 166.
- — cuivrique , IV, .3 r 9, 336, 333, 355,370, 371, 383, 506.
- — ferreux, I , 176. Diverses méthodes pour le préparer, 177. Employé pour fixer le bleu d’application solide, 111, y5. Pour' les genres fond blanc avec impression rouille, 12.9 Pour fond bleu de Puisse, impression blanc enlevage, 167, 38o, 381, 436. Dans les bleus vapeur, IV, 5o. Pour noir vapeur, 64. Pour puce vapeur sur laine, 96. Applications diverses, 147,
- 2/11, 277, 390,-422,456, 483, 5o3.
- — ferrique, I, 177; 11, 477. Pour la préparation du bain de çacliou, III, to3. Pour fond blende Prusse impression blanc enlevage, 168,
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- XL IX
- TABLE ALPHABÉTIQUE.
- Pour noir vapeur, IV, 64. Pour bleu vapeur sur laine, 87, 396.
- Nitrate ferroso-ferrique pournoir vapeur, IV, 64, 1%, 160.
- — mercureux. Voy. Chlorométrie, 1,33; III, 436.
- — plombique. Son emploi pour la préparation du nitrate alumini-que,I, 163,222. Employé pour lixer le bleu d’application solide, III, 75. Pour fond uni au chro-mate plombique, 158. Pour fond blanc impression orange de chrome, 160. Applications diverses, II, 15.2; III, 38o, 381, 436; IV, 192, 23i, 319,420, 421, 43o, 5o6.
- — potassique. Syn., 1, 60. Son application, IlI,6o, i84, 343, 344-
- — sodique, II, 5o6.
- — zincique, 1, 200 ; II, 417, 5o6 ; III, 268, 269, 270, 3o4 ; IV, 340, 353,371.
- Nilrogène, II, 56, t5o.
- Nitro-muriatc d’étain, IH, 439.
- — de fer, 1,180.
- Nilro-sulfate de fer, I, 180. Pour les genres aventmine, III, 117. Sa préparation, 117, 118. Pour fond bistre uni, au suroxide man-ganeux , 142- Employé comme mordant pour fond bleu de Prusse uni, i65. Pour mordant violet, 181. Son emploi, 210, 353; IV,
- Noir (Impression), III, 347, 35o.
- — analyse des —, IV, 53g.
- — anglais, IV, 64.
- — d’application, IV, 177. Supportant la teinture, IV, 241.
- — lapis, IV, 356.
- — dus à l’association harmonique des couleurs primitives, III, 427.
- — bon teint. Lapis, IV, 355.
- — au chromate, IV, 275.
- — à la chaux, lit, 437; IV, 275.
- — cochenille, III, 334-
- — au cyanure, IV, 277.
- — garance, III, 291, 298.
- — dans l’impression simultanée des couleurs d’enluminage, IV, 23o.
- — au pyrolignite ferreux fixés à l’arséniate , III , 245.
- — vapeur sur calicot, IV, 63. Sur tissu chaîne coton, 147. Sur soie,
- I.
- 159. Pour fonds verts, 38g. Va-sur laine, 108. Au chromate—-pour impression de sujets, 109. A la planche et au rouleau, 1 io.
- Noix de galle, I, 258. Composition de la —, 260. Acide gallique qui s’y forme par une décomposition spontanée, 261, 262. Action de l’infusion de — sur les dissolutions salines, 263 , II, 4g2,5og. Décoction de — pour le mordançage,
- III, 181. Pour garançage, 183. Pour rouge turc, ig3, 200, 2ü5 , 208 , 228 , 329,34g , 368. Noirs, gris , 36g , 3go , 4*4,43° * 43t , 43g. Dans le vinaigre , 441 1 4421 446. Pour noir vapeur, IV, 64-Applic. div. , II, 145 ; IV, 147,
- 241, 248, 261, 390, 441,447, 455, 461, 498, 529, 54i.
- O
- Ombrés par teinture, IV, 555. Imitations des genres, 45g.
- Olive verdâtre, III, i5o, 355, 356. A la graine de Perse, 36o, 407.
- — clair, III, 436-
- — Vapeur (couleur), IV, 57. Mordant ferrugineux , ibid. Au rouleau , ibid. A la planche, ibid. Pour fondus, 58. — clairs, 5g. — foncés, ibid. Vapeur sur laine, 100, 247. — olive au rouleau, 363.
- — analyse des —, IV, 537.
- Or, I, 23.. '
- Orange, 111,97, <5i ; IV, 172, 200.
- Fond —, III, 410. 412. Résultant de la combinaison des rouges végétaux avec les jaunes de même espèce sur chaîne coton, IV, i34-— de chrome, III, 158 , i5g;
- IV, 402. Vapeur sur calicot, 5i. Composition pour—, 52. Vapeur sur laine, 87. — jaune , 87. — de chrome converti en jaune de chrome, IV, 5o4-
- — analyse des —, IV, 534-
- Orcancltc (anchusine), I, 553. Genres dérivés de 1’—, III, 336. Infusion alcoolique d’—,337, 338, 431; IV, i45, 533.
- Orcéine, I, 556.
- Orcinc, I, 555.
- d
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- L TABLE ALPHABETIQUE.
- Orge (Farine d’), II, 609.
- Orlèanaises, III, 285.
- Orpiment. Son action favorable suites bains de garance, II, 511.
- Orseille , I, 553. Diverses espèces, 554. Orcine , 555. Orcéine , 556.
- Constitution de l’orcine et de l’or-céine, 556.
- — uni à la cochenille forme les grenats vapeur sur laine, IV, g3. Four puce idem, 96.
- Outils nécessaires à l’imprimeur, II, 325.
- Oxalale alurninique, H, [59-162.
- — ferreux, IV, Soi.
- — potassique, II, 5o6.
- Bioxalalepotassique pour ponceau
- vapeur sur laine, IV, 73. Pour étoffes chaîne coton, 128.
- Oxalale stanneux, IV, 19.5, 418.
- — Slannique pour rouges aux bois, IV, 28.
- — stannique, ib. ; IV, ig5.
- Oxide alurninique. Applications
- diverses , II, 18, 144 2 1 ^7 ; III, 428; IV, 524, 526. Pour rouge turc,
- III, 187.
- — calcique (chaux ), I, 145. Application en général, 146 ; II, 22, 2,4, 61, 67, 73, 5o4’ Pour dissoudre l’indigo, III, ai. Employée pour la cuve à teindre enbleud’indigo,4i-42. Pour fixer le bleu de pinceau, 56. Pour fixer le cachou, 111. Pour réduire le bleu d’application solide, j5. Pour les genres divisés de l’oxide ferrique, 119. Lait de chaux pour fond bleu avec impression rouille, i3o. Pour fond uni à l’oxide chrornique, 1 33. Pour fond uni au chroma te plombique, 157. Bain de chaux pour rouge turc, 198. Applications diverses, 2.40, 35o, 428; IV, 218, 232, 235, 5o4, 534. Passage’en —, 2.65, 276, 336, 375, 386. Lait de chaux, 386, 4o6? 400.
- — carbonique, I, 75 ; II, 149-
- — chromique. Des genres dérivant de l’application de 1’— , III, 131. Fond uni à 1’—, i33. Fond gris de chrome avec impression blanc enlevage, i35. Fond blanc, impression gris de chrome, ib. Arsé-
- nié , 136. Applications , II , 143, 157 ; III, 137, 2i 5, 336, 355, 3g4, 420, 428; IV, 524, 538. Ne peut être employé pour les genres fond blanc avec couleur d’enluminage fixées avant le garançage, IV, 226.
- Oxide cuivrique., IV, 526.
- — ferreux. Action sur l’indigotine,
- 1,447-
- —ferrique, 1,168. Desgenres dérivés de l’application de 1’—, III, 116. Forme les couleurs chamois , rouille, abricot ou aventurine, ib. Employé comme couleur d’enluminage, ib. Moyen de le fixer, 11 7, Fonds unis à base d’oxide ferrique , îb. Fond rouille impression blanc réserve, 12 1. A l’arse’niate, à l’acide, ib. Fond rouille,impression bleu enlevage, 123. Fond blanc avec impression rouille, 126. Nankins, chamois, 127. A l'acétate ferreux, au sulfate' ferreux, ib. A l’arsenic, 128. Employé comme réserve, comme enlevage, comme conversion, 131. Applications, II, 18, i43, i45, i57; III, i3r, 392, 4o6, 427,428, 435; IV, 226, 524, 526.
- Suroxide manganique. Syn. I, 181. Méthodes pour en évaluer la richesse, 182-188. Tableau de la richesse des manganèses du commerce, i85. Application en général, 189. Son emploi pour le dosage des soudes, 128. Nécessité de l’employer en fragments pour la préparation du chlore, 18. Poulies fonds bleu, impression petit bleu et blanc réserve, III, 44- Des genres simples dérivés de l’application du —, 137. Bistres, solitaires, tête de maure , ib. Fond bistre uni, i38. Fond bistre impression blanc réserve, 142. Impression blanc enlevage, ib. Fond blanc impression bistre, 145. Applications, i46,435. Son influence dans le cuvage en bleu, IV, 3 2 6. Genres de fabrication qui dérivent de l’effet qu’il produit, 027, 537. Suroxide plombeux. (minium ),- I, 220. Des genres qui résultent de la fixation du —, III, 147.
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- TABLE ALPHABETIQUE. LI
- Suroxide nitreux, II, 149, i5o.
- Oxide plonibique ( litharge ). Son emploi pour le dosage du combustible, I, 66. Applications diverses , 2 ig ; II, 5o5 ; IV, 5oo,
- Suroxideplombique, IV, 4'o.
- Oxide stanneux, I, 204. Action sur l’indigotine, I, 447! I*? 144-Employé pour réduire le bleu d’application solide , III, 7g. Pour les jaunes vapeur,IV, 41. Dans les violets, 43, igo.
- — stannique, I, 204; II, i44->1 ^7 ï III, 277. Pour bleus vapeur, IV, 45.
- — zincique, II, 5o5 ; III, 284.
- Oxigène. Son action sur l’acide gal-
- lique en présence des bases, I, 36g ; II, 1 5o.
- — dissous de l’eau. Influence sur la fixation du bleu, IV, 232.
- P
- Paille de mil, 1,564-
- Panama (Genre). Voy. Fonds double rose.
- Pantographe, II, 269 Papier imperméable, II, 434-
- Pardessus, IV, 23g.
- Passages. Voy. Avivage.
- Perrotine , II, 24g, 32g. Sa description, 33o.
- Pliénicine, III, 3g5.
- Phosphates alcalins, II, 474-
- — aluminique, II, i5g.
- Biphosphate aluminique, II, 160.
- Phosphite aluminique, II, i5g.
- — calcique pour réserve dans les impressions vapeur, IV, i63.
- Biphosphate calcique, I, 4g- Son application, il). ; II, .'>07. Hydraté. Son influence favorable sur les bains de garance, II, 607.
- — scsqui-ccilcique, II, 473-476-Employé comme réserve pour les fonds bleu dePrusse, blancréserve, III, 166.
- . • — calcico-sodique pour le bou-sage, II, 45g, 475, 476.
- 1 —ferricosotlique, 111,261.
- — magnésique pour réserve dans les impressions vapeur, IV, 163.
- — potassique, II, 4g3- '
- Biphosphate sodique, I, 5o. Application en général, 5o ; IV, 526.
- Pyrophosphate sodique, II, 475.
- Phosphore, I. 43. Action sur l’indi-gotine colorée, I, 447-
- Pinceauteuses, IV, 208.
- Pistache, III, 171. Vapeur, IV, 5g.
- Placage, II, 4oi ; III, 355.
- Planches gravées. Voy. gravure. Chapaudées, II, 248. Plates , II, 344.
- Plateau-battoir, II, 36.
- Plâtre. Voy. Clichage. Moulage.
- Plomb, I, 217.
- Plombatede chaux, III, 375-376.
- Plombine. Machine à imprimer en relief d’une manière continue, II, 337.
- Poinçon ( Gravure au ). Voy. Gravure.
- Point d'arrêt. Voy. chlorométrie, 1,29.
- Pointe sèche (Gravure à la). Voy. gravure.
- Pois (Farine de), II, 5og.
- Ponceau vapeur sur laine, IV, 73. Pour étoffes chaîne coton, 128.
- Potasse caustique. Voy. Hydrate potassique, I, 112; II, 490-491. Pour bain blanc, III, 180. Pour rouge turc, 187. Applications diverses, 221, 257, 270, 273, 276, 3o8, 3gi; IV, 223, 23i, 290, 401, 4*3,415, 417, 433, 527.
- Potassium, I, 108.
- Pourpre violet, III, 337.
- Poussière sur tissu chaîne coton,
- iv, 142,24.8,393.
- — mère vapeur sur laine, IV, 101.
- Prussiate potassique pour fond bleu de Prusse, impression blanc enlevage, III, 168. Voy. Cyanures.
- Puce (Nuance) à l’aide de la garance, IV, 36; III, 288,1V, 200. Puce et garancé, 298,412. Rougeâtre, 215, 220. Sursoie, IV, 167. Sur tissus chaîne coton, i38. Vapéursur calicot, 59. Sur laine, g5. Fixé au chromate, 60. Au nitrate cuivrique, 61. •
- Purpurine. Voy. garance, I, 490.
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- lii
- TABLE ALPHABETIQUE ‘
- Pyrolignile aluminiquc,]II, 344, 4i3. Pour puce vapeur, IV, 60. Pour gris vapeur, 66; IV, /{5o ,
- 494-
- — ferreux, II, 4%; W? 218, 219, 243, 2,45, 246, 247, 25a, 258, 261, 264, 281, 282,290,319,321, 342,344> 348, 362, 363,364,372, 398, 399,406,407,408, 4*2,414, 416, 4 *7-> 418 ; IV, 421, 422, 426, 428,429, 430,431,436,437,441, 446,450,456,482, 483,484,487, 489, 494* Pour réséda vapeur, IV, 5p. Pour noir vapeur, 64, 65. Pour gris vapeur, 66, 67. Applications diverses, 117, 33o, 234*3.97,3.71,
- 377.
- — plombique, I, 226. Pour fond
- bleu avec impression rouille, II!, 127, 216, 217, 218, 219. Pour couleur nankin, IV, 52, 319, 34o, 371,392. —•ldi,..;.
- QuassiaAl, 5io.
- Quercitrin, I, 54o.
- Quercilrotl. Action des sélsde chaux sur le —, I, 4°I, 54o. Qnercitrin, 542. Acide quercitrique, 543. Applications diverses,' II, 492 , 5og , 515; 111, 3îo, 343, 345,354, 358, 359, 366, 368, 387, 3g3, 397, 400,402,4°5", 406,407, 4ioi 414 * 4i5,418,419,431,433,439,440,
- 441, 444» 44^- Jaune vapeur sur calicot au—', IV, 42- Chamois au —, 43. Pour gris vapeur, 66. Jaune vapeur , sur laine, 82. Pour marron vapeur sur laine, 94- Pour puce , 96. Applications diverses, 131 , 148,209,—,43,252,282
- a 2&6,297, 343 , 439. 441 s 447» 451,453,435,437,438, 460, 461,
- 492,499, 5o7, 534. Extrait de — pour jaune vapeur sur laine, 81.
- R
- Racine de grenadier (écorce de), III, 373. Jaunes à 1’—ibid., 417-
- — de saponaire, II, 5og.
- — de sumac, II, 509.
- llaclfS. Voyez Machines à imprimer. Ramona, 111, 4lf>, 4 • 7*
- Rapplicage (causes du) dans le vaporisage, IV, 216.
- Rappliquer, 111, 169,
- Rasage des étoffes, H, 7.
- Ratanhia, II, 509.
- Réalgar. Voy. Sulfide hypo-ar^ nieux. ,
- Relief ( gravure en ), loÿ. Gravure, Impression.
- Résines, 1, 359. Moyen de dissoudre la résine copal, ibid-i, 361. Action des acides sur les —, 36o. Action de l’acide acétique, 36o, IV, 469.
- Rentrures (couleurs), 11,216, 217, 428.R0.se turc pour—,1V, 76, 77. Jaune vif, amarante pour —, 79. Rose cochenille sur blanc, 82, Jaune pour—sur noir,ibid. Jaune .pour 83« Pour les couleurs composées, 83. Bleu vapeur sur laine pour —, 85.
- Réséda, III, 355,356. Clair, 358. Moyen, 35g. Foncé, 35g,397. Au campêehe, 399; ÎY, 5g,
- Résercage mordant. Voy, Lapis.
- Réserve, JI, 215 ( i\éf )\ % Voy. iFab~ en particulier,>111/8, Mécanique, physique, chimique;! 6- Couleur —, 8. Difficultés de produire à la vapeur des impressions —,|1V , 161. Corps employés pour arriver à ce but, 162. Nature des — dans, les fonds blancs transformés, 255. Grasses, 33o. Compositions pour — sous-mordants,sur - mordants , sous-fonds. Voyez Ohaqtié couleur en particulier. n —
- Réservoir aux couleurs. Fot/.Baqnet.
- Résines, I, 35g.
- — laque, IV, 181. Copale, ib.
- Résiste(Âéf. ). Voy Fab. en particulier, III, 3.
- Retirage. Première opération du garançage, II, 5i4.
- Rhamnine, I, 548.
- Robage, I, 460.
- Rocou, I, 55o. Des genres de fabrication auxquels donne lieu Tapplir. cation du —, III, 97. Fond* ami teint au —, 97. Fond blanc .impression rocou, 97. ApplicijUictns, 98, 439, 44g 44?* Qfange att —, IV, 5i. Composition orange.«va-
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- TABLE ALPHABETIQUE. LUI
- peur au —,53) 54, 24^* Décoction alcaline de —, 2.46, 41 8, 534-
- Rongeants (déf. J. Voy. Fab. en particulier, III, 3.
- Rosage. Foj/. Avivage, III, 186.
- Rose, III, üi 3, 2i 5.
- — d’application lapis, IV, 368.
- — de carthame, III, 4a3.
- — clair pour fond cailloutage sur laine, rose rongeant, rose vif, rose camaïeux, IV, 8o.
- COChetlille vapeur sur laine, IV, 79i
- — garance, I, 49$ ; IH, 265, 298. A faluminate, 267. Vif, 284.Sur soie, IV, 153. Tendres, 28. Procédé pour les obtenir, 28. Fernambouc, 28. Cochenille 32.
- — turc vapeur sur laine, TV, 76. Sur étoffes chaîne coton, IV, 129.
- — uni, III, 88.
- Rouennaise. Voy. Machine à dégorger, II, 40.
- Rouge, IIP 215, 291, 406.
- — analyse dek—, IV,'5 29.
- — d’Andrinople, III, 187. Voy. Rouge'tW’c, IV P29. D’application
- " aüx bbisÿ i65jjA la garance, 168. De Bavière, 284? 285 Avec le bleu,
- r III, 421. Cochenille, 334- Sur étoffes chaîne, coton, IV, 127. enlevage ( «iéf.- ). Voy. Fab. en particulier, III, 5.
- fin, III, 427- Dans l’impression simultanée des couleurs enlumi-nîige, IV, 23o.
- — garance associé à un jaune donne une couleur chamois, IV, 43.
- — garance, III, 265.
- — du Levant, lll, 187.Voy. Bouge
- turc.
- — mérinos, III, 173.
- Petit rouge , III, 215.
- — ponceau pour orange vapeur sur laine, IV, 87, 128. Sur soie, i5t. Aux bois, 152.
- •— réserve (déf). Voy. Fab. en particulier, III, 4.
- •^ résiste. Voy. Mordant rouge ré-
- "''Server I •••<
- ^rongeant ou absorbante, 206. Voy. Bouge réserve, Mordants. Sainte-Marthe pour puce vapeur sur calicot, IV, 60.
- Petit rougetutc, III, 173,427,449. 453 Voy.Garance, Rouge d’Andri-nople.
- Rouges vapeur sur laine, IV, 72. Vapeur sur calicot, 28. Aux bois, ibid. Au fernambouc, ibid. Co-chenille, 32. Garance, 33. Procédés, ibid. Composition de couleurs, 28, 32, 35.
- Rouge fin vapeur sur calicot, IV, 3o. Vapeur sur laine, ’jS, 76.
- Rougeur fine , IV, 78. Pour violets vapeur sur laine, 91.
- Rouille, III, 116, 120,127 ; IV, 193, 244, 439i, 535.
- — arsenical, III, 242,243,431,43 a,
- 436.
- Rouleau pour l’impression, H, a63. Impressions à plusieurs —-, IV,
- >95, >9^ l97i *98i *99-“ Poseur, 368. — fournisseur 373. — double—de M. Godefroy, II, 549-
- Rubiacées exotiques, I, 5o8.
- S
- Saccharate calcique, II, 185,417.
- Saindoux, IV, a3o, 278, 33o, 35i- 352. * /,.j _
- Sainte-Marthe (bois de),III, 4<8, 419. Pour gris»vapeur, IV, 67. Pour puce vapeur sur laine , IV, 96, 97, i65, 484, 492.
- Salep. Epaississant des couleurs , II, 410, 5og; IV, 378, 420.
- Salicine, I, 565 ; II, 509.
- Salles pour l’impression, II, 427,
- Sang de boeuf, II, 5to. Pour le garançage, III, i83. Pour rouge turc, 198, 206,209.
- Santal, I, 551; III, 420.
- Santaline, 552.
- Sapan, III,2i8, 268 ; IV, 31. Orange au — , 53. Pour puce vapeur sur laine, 96, 166, 4^3, 45g.
- Satinage, IV, 517.
- Saturation des mordants teints en garance, II, 5i5.
- Saumon, III, 436.
- Sauteur, II, 4°*
- Savons, I, 346. Espèces diverses, 347. Composition, 348. Moyen d’évaluer leur eau, 349. Les acides gras, ibid. L’alcali, 35o. Le corps gras non saponifié, 35i. Les sub*
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- LIV
- TABLE ALPHABÉTIQUE.
- stances étrangères, 352. Propriétés des —, 353. Applications en général, 355, II, 87, 98-104, [461* 491. Son action favorable sur les bains de garance, 507. Dans le blanchiment des toiles garancées, 521. Passage en — , 52g. Pour l’avivage, III, 184- Pour rouge turc,
- j87i 'P1? i96-J97’ 2o1-> 2°2-> 2°9i 252-253-254, 275, 277-278, 281, ag3 , 295, 3o3 , 3o6-3o7, 3og , 3i5, 324, 453; IV, 223. Rôle dans les fonds blancs, 224, 236,
- 237, 256, 271,370, 444-445,451-452, 47t.
- Savon cuivrique, IV, 370, 371.
- — stannique, II, 528 ; III, 294, 3o2, 3o3, 3o6.
- — Vert, II, 52. Pour réserve pour les fonds rouille, III, 121, 224,321, 377 ; IV, 258, 3o2-3o3, 35o, 354, 4o6.
- Sciure de bois d’aune, II, 5og.
- — de chêne, II, 5og.
- Séchage des étoffes blanchies, II, 105. Expression , 106. Dessiccation, m. Séchage à l’air libre, 1 1 2, T15 ; à l’air chaud , 117 ; à la vapeur, 120. Imprimées, 323,
- 4°3, 441 > ^es étoffes de laine imprimées et vaporisées, IV, 12 1.
- Séchoir affecté aux machines à imprimer, II, 378. Verticaux, 379. Horizontaux, 38o, 545.
- Séléniate aluminique, II, 160.
- Sels aluminiques pour le fixage des mordants, II, 15g, 45g. Pour fond uni à l’oxide chromique, III, !33, 437. Pour mordants des couleurs vapeurs, IV, 25. Pour couleur puce vapeur sur laine, g5.
- Sel à borner, I, 5o. Sa composition, 5o , II, 459; III, 263 ; IV, 483.
- Sel d’étain, III, 307 ; 438, 452 ; IV, 288, 3oi.
- Sels de fer et de cuivre pour les noirs vapeur sur laine, IV, 108.
- Sélénium, action sur l’indigotine,
- I, 447.
- Sirop de sucre, II, 185.
- Sodium, I, 115.
- Soie , I, 3ig. Sa texture, II, i3o. Couleurs imprimées sur — , IV, 14g. Préparation, ibid. Vapori-
- sage, 149- Rougçs sur — , i5t. Amarantes, i52. Roses, i53. Jaunes, ibid. Bleus, 155. Violets, ibid- Lilas, 156. Puces, 157. Grenats, 156. Marrons, 157, Verts, 158.
- Solaires (rayons). Leur action pour la décoloration des tissus, II, 5i.
- Solanum de Guinée, III, 3g6 , IV, 535.
- Solitaire, III, 137.
- Son, I, 299; II, 104, 509. Dans l’avivage des ' couleurs garancées, 537. Opérations, 538. Bouillant, altère certaines couleurs, Sjo.Pour rouge turc, III, 187, 198. Applic. div., 20g, 433,3o9, 313, 3i8,32i, 322, 324, 367 ; IV, 228, 232, 261,
- 442, 444> 451-
- Soubassement, III, io3, 371, 4OI« 43o.
- Soude caustique, I, t35 ; II, 490,
- 4g 1. En solution rouge vapeur ga-garance ; IV, 345 35, 36, 224, 260, 4o6.
- Soufrage. Voy. Blanchiment des étoffes de laine et de soie, II, 90. Appareils pour le—, 91, g4-Soufre, I, 5. Moyens de reconnaître sa pureté, 5. Ses applications, ibid-, 96-97. Action sur l’indigo-
- tine, I, 447*
- Spermaceti, I, 346.
- Slannate potassique., I, 3oo;IlI, 356.
- — sodique employé pour foularder les tissus mi-laine, IV, 125.
- Stanniques (Composés; pour mordants des couleurs vapeur, IV, 25. Stéarine, I, 828, 345.
- Strontium, I, 144-Substances amylacées, I, 285. Caractères; propriétés, 286 à 292. Applications en général, 298.
- — animales. Action sur la teinture de garance, II, 5og.
- — Végétales. Action sur la teinture de garance, II, 5og. •
- Sucre. Son emploi pour reconnaître la pureté du vinaigre, I, 236,29g. Action sur l’indigotine, 1, 448 ; H7 509.
- Suif, I, 327, 346; III, 222; IV, 468, 469, 541.
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-
-
-
- TABLE ALPHABÉTIQUE. LV
- Suint, I, 32i, 32.3.
- Sulfates. Dans l’acide sulfurique, I, i o.
- Sulfatealuminique et ses applications, I, 169-161. Son emploi pour la préparation du nitrate alumjni-que, 162; II, 160, 174, 477; IV,
- 484.
- — tri-aluminique et ses applications, I, 161-162 ; II, i5g, 456.
- — aluminico-potassique (alun), I, i52. Composition générale des aluns : alun cubique, i54; — de Rome, 155. Procédés pour en reconnaître la pureté, 156. Applications en général, \S~]. Son emploi pour la préparation du nitrate aluminique impur, 163. — De l'a-luminate potassique et sodique , 166.
- — ammonique. Ses caractères et ses applications en général, I, 107; II, 492, 507.
- — calcique., I, 148, 518; II, i55, 492 ; III, 7I.
- — chromico-polassique ( alun de chrome), I, 195. Sa préparation , 196. Ses applications en général , 196. Pour fond blanc impression gris de chrome, III, x 36.-
- — Chromique pour la préparation du bain de cachou, III, 104. Pour fond gris de chrome avec impression blanc réserve, III, 135.
- — Cuivrique, I, 212. Son emploi
- ' pour l’apprêt pour teindre en bleu ;
- II, 21, 13p ; III, 26, 33,36. Pour fond blanc avec impression rouille, 128. Pour fond blanc impression sulfide antimonique, 1499 24°i
- 241, 243, 243,365, 377, 434) 488-
- Pour rouge au sapan, IV, 31. Pour gris vapeur, 66: Pour puce vapeur sur laine, 96. Applications diverses, t34, 147-> <6o, 166, 280, 241, 296, 336 , 338 , 352 , 353, 354, 356, 372, 383, 386, 389, 3go, 422, 461.
- — ferreux. Son emploi pour reconnaître l’acide nitreux dans l'acide sulfurique, 1, 11, 170, 174, II, 148. Pour réduire l’indigo, III, 21. Employé pour la cuve à tein-dreen bleu d’indigo, 4t,42* Pourla
- préparation du bleu faïencé, 61, 62, 63. Pour réduire le bleu d’application solide, 75, 76. Pour fixer le bleu solide d’application , 76. Pour la préparation du bain de cachou, 106. Fond blanc avec impression rouille, 127. Applic. div., 3o5, 311,35o , 357, 358, 36o, 36i, 397, 3qg, ftoo, 4ot, 4o3, 429,482,4341 489. Pour lilas à la cochenille,. IV, 45. Pour gris vapeur, 66. Pour thé vapeur, 63. Pour noir vapeur, 64. Pour bois vapeur sur laine , 97. Applic. div., 147, )60, 177, 190, 23i, 2.41,276, 386, 3g2, 400,409,422,481,482, 483, 484, 487, 504.
- Sulfate ferrique, I, 174, *76. Son action sur l’acide gallique, I, 271, 277.fAction sur les matières colorantes , I, 37g; II, 96, 178, 181, 477; III, 210, 261; IV, 483.
- — d’indigo, I, 454; Ni 486. Pour bleu vapeur sur laine, IV, 83/ Voy. Bleu de Saxe.
- — manganeux, 1,192 ; II, 140. Pour la préparation du bain de cachou,
- III, 104,435.
- — magnésique dans la fixation du mordant rouge , IV, 234; H, I48.
- — plombique dans l’acide sulfurique, 1, 10, 228 ; II, 140, 173; III, 47, 3g5. Pour modifier les couleurs d’application, IV, 180. Applic. div., 214i 215, 3i9, 383, 400, 4o6, 463.
- — potassique, II, 5o6.
- Bisulfate — , I, 16. Pour les fonds
- bleus avec impression demi-blanc enlevage, III, 52 , 228,343,35g, 361.
- Sulfate sodique, II, 5o6. Son application dans le fixage du bleu ,
- IV, 214.
- — stanneux, II, 193. Pour fond bistré, blanc enlevage, III, 144-Fond blanc impression bistre, 146,
- 389 ; IV, 386, 387,399, 400, 402, 4o6, 527.
- — stannique, IV, 401.
- — zincique, I, 199; IR 21, 148, 507 ; III, 222,375 ; IV, 264, 27 l, 35o, 354, 4i8, 507.
- Sulfide antimonique, II, t48. Des
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-
-
-
- L\i
- TABLE: ALPHABÉTIQUE.
- genres qui dérivent de l'application du —, III, 148. Fond blanc impression sttllide antimonique, 148. Applications , 101; IV, ,r>34, 538. Sùtfide arsénieux, 1, 53; II, 14^»
- _/«/ r _ . rv 1 cl ... .1 1.1_____ "
- les calicots, impression vapeur, I V, 27. Pour bois vapeur, 61. Applications diverses, 280, 281,282,
- 286,367,37 ij 437,447» 4.51 ? 434\
- 457, 458, 499*
- 16*4,511. Pour les fôndsblancs im- Suspension (Appareils de) des toiles pression bleu soluble (bleu de pin- imprimées poqr les sécher, II, cenu), III, 56, 57 ; IV, 259. 320.
- — hypo-arsénieux, I , 52. Actions .W .
- sur l’indigotine, 44/i lb 5i i-Pour T
- la préparation dii bleu faïence, III,
- 63, 218, 990, 3qo, 391 ; IV, 224, Tabac, III,_4i5. Sur fond blanc,
- 269, 260. . . 41*?» .••c-ji;,) ; ot ï:(l j
- — hydrique, II, 90 - 149, 385. Son Tüble pour imprimer à la main , II, action dans je cuivrage deiîétoffés, îAu 1 t
- IV, 2%, 526, 5a8.
- Sulfo antimoniale sodique (sel de
- Tableau de la, densité des corps comparée à celle de l’eau prise Zuber), T, 210. Pour fond blanc pour unité. Yoy. Eau, I, 8t. impression sui I fl tic antimonique, — de la composition des corps gras,
- 1,3411342. — des principales sub-
- III, 148. p
- — arséniates, I, 5a. Des genres qui dérivent de l’application des — sur
- les étoffes, III, 162.
- . iu iiiu; i.J.f g»D notiisoqxtM.
- ^arsenties. Des genres quji1 dérivent de l'application des— sur les
- 'eidfEes, III, iy19g %\ tHito1!
- -rr'arseniiè1 potassique, III, 162.
- — fnraU UqryiiqmX A*-—fcrralc sodique, Hl, ftS.
- — manganate sodique, III, ^36.
- — sulfate barylique, I, i4-5.
- stances tinctoriales employées, I, 407. — de la valeur tinctoriale des indigos, I, 449* ,, ,
- —; divers, I, 18, 26, 44 » ^ G<8î GIL 70, 71, 81,88,103., 100,11 o,si37, 138, 185, 2j 2^263,828, 34.iv Taille-douce (Impression en). Yoy.
- Impressiodpén crédit. g0g r
- l“annin\ 3.9, 55;); III, 368,
- 390>
- Sulfures. Action sur la teinture de Tartrale. Son rôle dans le vapori-garance, II, 5a j. sage, IV, 6, . vv*aV*
- Sulfure amnionique. Sa préparation — acêlo-cuivrique pour }àWenarà-et son application, I, to5; IV, tion du bain de cachou , III, 1 q5»
- — aluminiqut;, II, 160.
- — chromico-potassique. Réserve pour les fonds cachou impression blanc réserve, III, 112, ii3.
- — chromique, IV, 9.55, 265, 266.
- — d’étain pour rouge sur soie, IV,
- 153. "À ; /.;
- — plombico-potassique, IV, 414,
- — potassique, II, 5o6. Pour fond bleu de Prusse, impression blanc enlevage, III, 167. Rend homogènes les jaunes faits à la graine de Perse, IV, 4*., Pour puce vàjj. sué laine, 96. _ , A,,'.,.Y «ÎÎ^Lyï
- 029.
- — antimonique, r, 209. Action sur I înthgotine, I?v 447*
- — barylique,L, 33.
- — calcique, II, 5t 1.
- Bisulfure — , I 147-Siilfurc de fer, II, 493.
- — potassique, U, 511.
- — sodique, II, 82.
- Sumac, I, 279. Dosage des—, 281. Leurs applications, 283; II, 492. Décoction de— pour le mordançage, III, 181. Pour garançage, 183, 228. Pour rouge turc, 200, 2o5, 206, 208, 209, 3og, 320, 322,
- 326,343. Noir au — , gris au —, Bitartrate potassique (crème de ta>> 369. Applications diverses , 406, ♦*•“' RIbUL-1
- 4?9i 43°, 43 *, 439» 44°i443,
- 444? 446, 443. Pour mordancer
- tre). Son emploi pour les blattes réserve sous bleu, III, 35, 3 6,' Pour la préparation du bail! de éà-
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-
- TABLE ArâAmW
- lvii
- (jhou, io5, 277. Pour enlever le Troquet pour le1 dégorgeage des piè-' mordant de foi-, IV, 36, 383. ces imprimées 'et vaporisées , IV,
- Teindre. Définition'de ce mot, II, 12 i. Figure du —, 122.
- ^79- Trèfle de marais, II, 5'10.
- Teint: Bon et petit —, II, 128. Trempe (fonds unis à la), III, 397.
- Teinture. Voy. Garançage (impres- Trinquet, U\, J[o\.
- Tsi onpai^IIy A07TOV.auss tFo n- . *, ... ' 'rf
- dus par — ( procédés (le). Défini- tl
- tion, II, 4?9- Des gros bleus cnlu-mine's, IV, 34 «. Urane, 1, 151.
- Térébenthine, IV, 23o, 23i, 260, Urine. Cuves à 1’—, I, 104.
- 54/, , , IU ;A ». j„r iy nn.
- Terre de pipe, 1, 167. Employée ' y c' ’ ,J. L,
- pour empêcher le roulage des cour
- leurs',"u, i4i<^i,,StA^ièmpfcfi jpjo'àr Ÿjtpèur, I, 85, cj3; JI^ ’ 186 ; III, les blancs réserve SQUS^bletfi,'"III» *21, Employée au fixage des cou-33-36. Employée jîouî lé’s'^e'ÀTfeâ ,leurs,IV, I. Sop action, 1.3. Quan-fond blanc avec impression blanc tité qu’il faut, employer, 17. In-
- enlevafge, 4?* Pour la préparâtîbn fluence de la vapeur sèche ou
- de bain de cachou, 102, io5, 106. humide dans le vaporisage, 17.
- Pour réserve pour les fôtms ca- ( Impressions) sur, calicot, 25.
- chou, 113. Applications diverses, Vaporisage. Voy. Fixage par la va-’axi, 222,227, 236, 2 13 , 377, peur. Tneôriep‘|l*Yp|,4* Durée de
- 078. Pour gris vapeur, IV, 66. Application'* diverses, 236 , 201, 266, 208-264 , 273 , 277, 290, 31.9,336, 336,338-35o, 35 r, 35a, '353;854;355, 356-37o, 377, 386, 39i, 393, 460, 4^i; 5o5.
- Tête de, Maure, ijl, 187.
- The, TU, '435 IV, 63. Vapeur sur laine, gp. Stjr tissus chaîne coton, f4^7 'o*. ’ “ ' ’•
- l’exposition des toiles à la vapeur,
- jq. Choix dés appareils destinés sel in* •—r.j)< (wiJr.fiu}à%i Iniav
- au —, 20. Principe’jdu -^,,21.
- Pourrait servir à fixer plus iritime-
- .gpL .StWffitWOft^ïstlîîliî n
- ment les matières colorantes , 20.
- Pour calicots, 25. Mordançage de
- ceux-ci,, tOta, Des couleurs un-... ri ,9 u osuo? a fuivan mqwi
- primées sur laine, 121. Pour fixer
- le cachou, 109. Appareils pour lu
- -, II, 545;
- Tinctoriales (matières). Voy. Ma- Ventre de biche, IU, 2\5.
- ’étieées colorantes. Verdet. Voÿ. Acétate cuivrique.
- Tireur mécanique, II, 3i5. Figures Vernis pour graver à l’eau-forte, II, du—,3i6,3i7. Ses applications, 276.
- 319. Suppression du —',320.
- Tissus de coton, chanvre et lin. Leur blanchiment, II, 20-81. De laine
- — gras pour couleurs ^application, IV, 178. Au nabùfchoüç '4^2.,
- — d l'huile de lin, IV, 28 i,
- et de soie. Leur blanchiment, Verts formés par la .combinaison À, II, 86. Chaîne coton. Voy. Chaîne du bleu d’indigo avec i° le jaune
- de chrome, 111, 37.3\ Fond Vert
- coton. Analyse des —, IV, 543
- Titane, I, i5i.
- Toiles. Condition de leur impression au rouleau, II, 437' ^ faut quelles soient humides lorsqu’on les imprime au rouleau, 437.
- Toile huilée, III , 3o9.
- Tondeuse, II, 8.
- Tonneau. Fixage au —, IV, 8.
- Tormen tille, IL, 5og.
- Tourterelle, III, 4*4, 432.
- Transformations, III , 356.
- ) ; J K> ) A UUU ttl L
- avec blanc réservé, 8761 Fond vert avec blanc réserve, 878. Fond blanc avec impression vert solide, 379. Applications, 383- 2° avec un jaune végétal à base d’alu miné ou d’étain, 383. Avec impression blanc réserve, 384. Procédé de l’auteur, ibid. Avec impression blanc enlevage, 385. Fonds blancs avec impression vert solide, 388. Faïence, ibid. Vert à l’étain, 388. Yur.l à
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- LVIII
- TABLE ALPHABETIQUE.
- base d’alumine , 3go. 3° avec le jaune rouille ( oxide ferrique ), 392. Formé par la combinaison B, du bleu de Prusse avec les matières colorantes jaunes, 3g3. Par le sulfate d’indigo avec, un jaune végétal, 3g3. Applications, 3g6. Du bleu du solanum de Guinée avec le jaune végétal, 396, G. De l’hématine avec un jaune végétal, 397. Fonds unis, ibid.', IV, ig3, 248.
- Verts, analyse des —, IV, 535.
- Vert américain , III, 397. Avec impression blanc enlevage ou réserve, 3g8. Fond blanc, 401-
- — anglais, IV, 56.
- —d’applications, IV, 175. Au chro-mate, ibid. Au campêehe et à la graine de Perse, 176.
- — d’application solides, IV, 209, 5o3.
- — bleu ou vert de Schweinfurt, III, 153.
- — conversion, IV, 5o3.
- — de cuivre , III, tSa.
- — à l’étain, III , 388.
- — faïence, III, 388.
- — myrte, III, 397. Avec impression blanc enlevage ou réserve, 4°0< Sur fond blanc, 401 •
- —pistache, III, 3g3. Pomme, ibid.
- — de Scheele, I, 54; III, i52.
- — de Schweinfurth, ou vert bleu, I , 54, 216 ; III, I 52.
- — sur soie, IV, i58.
- — tendre, IV, 57.
- — sur tissus chaîne coton , IV, i43.
- — vapeur sur calicot, IV, 54. Pour fondus, 56. A l’étain .ibid. Pour puce vapeur sur calicot, 60. Au rouleau, 56. Vapeur sur laine, 102 ; —- d’eau, 104. Gros—, io5.
- Vinaigre Voy. Acide acétique, I , 2.33; II, 5o5. Pour la préparation du bleu faïencé, III, 62 ; IV, 290, 322,336,389,483.
- — gommé, III, 242, 2.43.
- Violet, 111, 215, 291, 415, 421 •
- — analyse des —, IV, 532.
- — amarante, III, 422.
- — d’application, IV, 174. A l’étain, au fer, au campéche, ibid.
- Violet sur chaîne coton, IV, 135.
- — évêque, III, 421 •
- -— sur fond blanc, III, 240. A la lessive arsenicale, 240. Au pyrolignite ferreux, 243. A l’amidon, 245. Au pyrolignite ferreux fixé à l’arséniate, 245.
- — garance, III, 298 ; IV, 36.
- — à plusieurs nuances, III, 261. A la main, 265,
- — façon rouge turc, III, 210.
- -— au rouleau et à une couleur, III,
- 247.
- — sur soie, IV, 155.
- — vapeur sur laine, IV, 89. Pour camaïeux, 91, Rentrures , ibid. Au cyanure, 92.
- — vapeur sur calicot, IV, 43. Composition de couleurs, 43.
- Viscosimètre, II, 424*
- Vitesse de la machine à imprimer,
- 11, 448.
- Vitriolage, II, 66, 83.
- Voie sèche (tixage des couleurs parla), IV,
- w
- WalterCrum (Genre), IV, 3i8. Modifications dont il est susceptible, 327.
- X
- Xanthine. Voy. Garance, I, 488.'
- Y
- Yttrium, I, i5i.
- Z
- Zinc, I, T98. Son emploi pour la préparation du nitrate zincique, 200; — de chlorure, 201. Pour décomposer le sulfate plombique, 228. Action sur l’indigotine, I, 447 5 H1 471; IV, 528.
- Zinccite potassique pour réserve, dans les impressions vapeur, IV, 163.
- Zincique (chlorure et nitfate) employés pour empêcher la coagulation des couleurs, II, 4*7-
- FIN DE LA TABLE ALPHABETIQUE.
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- ABRÉVIATIONS.
- Dans le cours de cet ouvrage, nous avons employé quelques abréviations dont nous donnons ici la valeur :
- C. C. = Tissu chaîne coton ( mi-laine).
- S. = Soie.
- L. = Laine.
- R. = Impression au rouleau.
- M. = — à la main.
- P. = — à la perrotine.
- C. C. R. — Couleurs (ponceau, bleu, etc.) pour chaîne coton au rouleau.
- L. R. = Couleurs (brun, bleu, noir, etc. ) pour laine au rouleau. S. M. = Couleur ( noir, bleu , etc. ) pour soie à la main.
- ERRATA.
- TOME PREMIER.
- l’ages. Lignes.
- 22 5 il a suffi ; lisez il suffit.
- M9 * 7 (voyez le Bleu fciiencé cl bousage); cette indication devait se trouver à la ligne 1 4.
- 121 27 Descroisilles ; lisez : Descroizilles.
- 209 21 st'"; — sb'".
- 242 ajoutez : Ce que nous avons dit de la non-altération des
- sels auriques par l’acide tartrique n’est vrai qu’autant que le sel aurique est à un certain degré de saturation ; par conséquent cette réaction doit être considérée comme infidèle.
- 251 6 l’acide potassique : lisez l’oxide potassique.
- 277 6 == 2F263; _ =2Fe203.
- 281 g l’acide plombique ; — l’acétate plombique.
- 284 7 renferme, avec une ma- — renferme, comme la noix
- tière azotée, la noix de de galle, une matière
- galle , etc. ; azotée, etc.
- 523 2 substance fluide de la — substance grasse fluide de
- graisse ; la laine:
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-
- ERRATA.
- LX
- P»s«. Ligues. ,
- 354 21 Les dissolutions salines lisez : Les dissolutions salines au-
- qui sont à base potas- très que celles à base
- sique, etc.; potassique, etc.
- 370 28 et de la lumière colorante — et de la lumière sur les
- sur les matières, etc. ; matières colorantes.
- 389 5 av. demi-basses, — bases.
- 397 5 insoluble à chaud. Le même — insoluble. A chaud, le
- acide, etc.; môme acide.
- TOME DEUXIÈME.
- Pages. Lignes.
- 410 28 l’emploi ; Usez : l’empois.
- 475 25 alumine ; — albumine.
- 479 2 albumine; —• alumine.
- 268 29 pentographe; — pantographe.
- 504 53 carbonate et magnésique; — carbonate magnésique.
- 522 16 à cet usage. Dans son — à cet usage, dans son éta-
- établissement ; blissement.
- 362 30 pour régler le mouvement — pour compenser les irrégu-
- de chacun d’eux ; larités de mouvement.
- 54 26 qu’il nommait acide corps; — corps qu’il nommait acide.
- TOME TROISIÈME.
- Pages. Lignes.
- 44 21 fond blanc; lisez : fond bleu.
- 63 1 2 chlorure ammoniaque ; — chlorure ammonique.
- 74 13 oxidé ; — désoxidé.
- 74 28 à un précipité d’indigo ; — à en précipiter l’indigo.
- 1 45 litre plombique — manganique.
- TOME QUATRIÈME.
- Pages, Lignes.
- 391 9 chlorure stannique lisez : chlorure stanneox.
- 505 Ech. 403. Fond rouge turc avec couleur enlevage bleu
- conversion , gros bleu et vert ; lisez : Fond rouge turc ,
- avec couleur enlevage bleu, conversion gros vert et bleu.
- 362 10 ajoutez : teinture ou garançage. >\
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- TRAITÉ
- THEORIQUE ET PRATIQUE
- DE L’IMPRESSION
- TISSUS.
- PREMIÈRE PARTIE.
- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- CHAPITRE PREMIER.
- OXIGÈRTE.
- Air atmosphérique.
- Formule. . = O Équivalent = 100
- 1. En raison des.frais qu’entraîne sa préparation, l’oxi-
- gène pur n’a pu jusqu’à ce jour recevoir une application directe dans l’art de la toile peinte; nous n’envisagerons donc ce gaz que dans son mélange avec le nitrogcne (azote), qui constitue l’air atmosphérique. Dans ce travail, prenant l’oxigcne pour unité, nous représenterons les équivalents de tous les corps simples et composés par des nombres proportionnels à 100 grammes d’oxigcne. Ainsi, quand nous dirons que l’équivalent du soufre = 201,16, et que celui du chlore = Zi/i2 , nous entendrons par là que l’oxigène venant à être remplacé dans une de ses combinaisons par du soufre ou par du chlore , il faudrait,
- i. 1
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- 2
- MATIÈRES PREMIÈRES. INORGANIQUES.
- pour le soufre par exemple , qu’il fût à la quantité d’oxigène , qu’il remplace :: 201,16 : 100 et pour le chlore : : /i/|2,2/i : 100
- Pour plus de détails sur la question des équivalents, voyez notre Introduction à l’étude de la chimie moléculaire, chap. III, p. 30.
- § 2. D’après toutes les expériences analytiques faites jusqu’à ce jour sur l’air atmosphérique, les chimistes s’accordent à considérer ce fluide comme formé en volumes de 70 parties de nitrogène et de 21 parties d’oxigène ; d’une petite quantité d’acide carbonique, qui peut être évaluée au plus à 5,7/i, et au moins à 3,15 dix-millièmes, plus, d’une quantité de vapeur d’eau variable suivant les conditions de température.
- Le tableau que nous reproduisons ici, d’après M. Péclet, indique le poids de la vapeur renfermée dans un mètre cube d’air saturé à différentes températures , sous la pression de 0m,76.
- Tempé- rature. Poids de la vapeur en grammes. Tempé- rature. Poids de la vapeur en grammes. Tempé- rature. Poids de la vapeur en grammes.
- 0 gr- O S1 • o sr-
- 0 5,2 35 37,00 70 4 44,96
- 5 7,2 40 46,40 75 4 73,74
- 40 9,50 45 58,60 80 4 99,24
- 4-5 42,83 50 63,63 85 227,20
- 20 4 6,78 55 88,74 90 254,34
- 25 22,04 60 4 05,84 95 273,78
- 30 28,54 65 427,20 4 00 295
- Comme, dans la fabrication des toiles peintes, toutes les opérations se font sous l’influence de l’air , on ne doit pas oublier la part que ses éléments , réunis ou pris isolément, peuvent exercer sur cette fabrication. Les effets que produit cet agent sont physiques ou chimiques.
- § 3. Effets physiques. L’air, comme tous les fluides élastiques; étant susceptible de se saturer de vapeur d’eau, on
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- OXIGÈNE.
- met cette propriété à profit dans deux buts opposés : soit pour enlever aux tissus l’eau dont ils sont imprégnés, soit au contraire pour fournir à certains mordants ou à certaines couleurs qui y sont imprimés, l’humidité dont ils ont besoin pour s’y fixer d’une manière intime.
- Quand l’air est employé comme agent desséchant, il faut principalement tenir compte de la position et de la forme des séchoirs, attendu que la dessiccation est d’autant plus rapide que, dans une unité de temps, il y a une plus grande masse d’air en contact avec les tissus imprégnés d’humidité.
- Nous verrons à l’article Séchage combien aussi l’arrangement des tissus mouillés qui se trouvent dans l’intérieur des séchoirs peut contribuer à favoriser la dessiccation de ces premiers.
- Lorsqu’on veut favoriser par l’humidité de l’air la combinaison d’un mordant ou d’une couleur avec les tissus, il est nécessaire d’évaluer l’humidité du milieu dans lequel on opère : trop d’humidité détermine le coulage du mordant, et fait perdre à l’impression toute sa netteté ; trop peu expose le mordant à se détacher, partiellement du moins, dans les opérations subséquentes.
- Pour déterminer approximativement le degré d’humidité de l’air sous l’influence duquel on imprime, soit à la main, soit à la mécanique, on se sert habituellement de l'hygromètre à plume. Mais cet instrument, qui est formé d’un tube capillaire gradué, terminé par un tuyau de plume rempli de mercure, et qui fonctionne à la manière du thermomètre, ne peut pas fournir dans toutes les circonstances des indications précises sur la quantité d’humidité que l’air renferme. Le degré de chaleur de l’air peut, en effet, dilater la colonne de mercure de manière à compenser l’abaissement que cette même colonne subirait par la dilatation du tuyau de plume impressionné par l’air humide. On se sert aussi aux mêmes fins de cordes de chanvre et de boyaux qui se raccourcissent par l’humidité. Ne ferait-on pas mieux d’emplover pour cette évaluation l’hygromètre de &aus-
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- h MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- sure ou hygromètre à cheveu , le seul de tous les hygromètres dont les indications soient constantes?
- § h. Effets chimiques. L’air, par l’oxigène qu’il renferme, participe aussi, chimiquement, aux opérations les plus importantes de l’art qui nous occupe. Comme agent propre à favoriser la combustion, il mérite déjà de fixer sérieusement l’attention du fabricant, puisque le combustible est une matière qui figure en première ligne dans ses frais généraux, et qu’on ne peut l’employer avec économie qu’autant que l’air est bien distribué dans les foyers de combustion.
- Par son oxigène encore, l’air détermine la formation et la fixation de plusieurs matières colorantes. C’est ainsi que, cédant de l’oxigène à l’indigo blanc, il rend ce dernier insoluble en le faisant passer au bleu. G’ëst encore par une action du même ordre qu’il oxide les oxides ferreux et manganeux qu’on est dans le cas de mettre en liberté sur les tissus où ils ont été déposés à l’état salin. Enfin, l’oxigène de l’air atmosphérique, comme celui qui est en dissolution dans l’eau, peut contribuer à l’oxidation partielle ou totale des matières colorantes ; de telle sorte que l’exposition à l’air d’un tissu imprimé aura pour résultat, dans le premier cas, d’en aviver les couleurs; dans le second, d’en ramener au blanc les parties non mor-dancées qui se sont salies dans la teinture, ou enfin de détruire complètement la couleur naturelle aux tissus écrus de chanvre, de lin et de coton, et de favoriser ainsi le blanchiment de ces tissus.
- § 5. L’air, par l’acide carbonique qu’il renferme, détermine aussi des réactions chimiques , mais d’un autre ordre. Ainsi, dans l’application , sur les tissus , des mordants d’alumine alcalins (aluminates potassique et sodique) une exposition à l’air est indispensable pour que l’oxide aluminique, déplacé et mis en liberté par l’acide carbonique de l’air qui se combine avec la base alcaline, puisse s’unir au tissu.
- Enfin, l’acide carbonique de l’air décomposant par son uc-
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-
- SOUFRE ET SES COMPOSES OXIDES. Ô
- tion sur les bases alcalines les chlorures décolorants en mettant le chlore en liberté, l’industriel utilise avec avantage cette propriété dans le blanchiment des toiles de chanvre, de lin et de coton ; ce que nous verrons plus tard. (Voy. chap. 1Blanchiment.)
- CHAPITRE II.
- SOUFRE ET SES COMPOSÉS OXIDÉS.
- ACIDES SULFUREUX ET SULFURIQUE; BISULFATE POTASSIQUE.
- Snvftc.
- Formule .... — S
- Équivalent . . . = 201,16 d
- § 6. Le soufre que l’on emploie dans les établissements de. toiles peintes est ordinairement le soufre brut du commerce, qui contient toujours une plus ou moins grande quantité de matières terreuses. Mais comme il est complètement volatilisable par la chaleur, surtout au contact de l’air, où il brûle en se transformant en gaz sulfureux, on peut très aisément déterminer la quantité de matières terreuses qui se trouve dans un poids donné de ce corps brut. Il suffit pour cela d’en prendre 10 grammes, par exemple, et de les introduire dans une capsule de porcelaine qu’on chauffe à l’air libre. Le soufre ne tarde pas à s’enflammer; il brûle aux dépens de l’oxigène, et passe à l’état de gaz sulfureux, qui disparaît, tandis que les matières terreuses donnent un résidu qui peut être pesé.
- Quelques fabricants, pour parer aux inconvénients qui peuvent résulter de ces impuretés, n’emploient que du soufre épuré, dit soufre en canon.
- § 7. Applications. Le soufre étant susceptible de se fondre, et même, à un certain degré de chaleur, de changer d’état moléculaire, au point' de rester mou, après son refroidis-
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- 6
- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- sement, on met à profit l’une et l’autre de ces propriétés pour relever clés empreintes.
- Mélangé avec une certaine quantité de sel ammoniac et de limaille de fer, il sert à luter les ouvertures qui se forment dans les chaudières de fonte ou de fer battu.
- Le soufre est d’une application plus importante encore quand on l’emploie à la production du gaz sulfureux pour soufrer les tissus de soie et de laine. (Voy. Blanchiment de ces tissus.)
- Acide sulfureux.
- Formule . . . . = S ou SO2 Équivalent.. . . r=z 401,16
- 8. L’acide sulfureux, gazeux à la pression et à la température ordinaires, passe à l’état liquide par un abaissement de chaleur ou par une augmentation de pression. Sous le premier de ces états , il est beaucoup plus lourd que l’air ; car un volume d’air pesant 1, un même volume de gaz sulfureux pèsera 2,23/i. Un litre d’eau dissout hh litres de ce gaz.
- § 9. Le gaz sulfureux est un produit de laboratoire et ne se trouve point dans le commerce ; on l’obtient par plusieurs procédés :
- (a) Par l’inflammation et la combustion du soufre dans une chambre fermée remplie d’air.
- C’est toujours ainsi qu’on le prépare pour l’opération du soufrage des tissus de laine et de soie. Lorsqu’on veut l’avoir à l’état liquide, il faut, ou recourir à un autre procédé , ou, si l’on fait usage de celui-ci, opérer la combustion dans un appareil spécial. On place un tube de terre, d’environ 1 mètre à 1 '",50 de long, et de 30 à 50 centimètres de diamètre, sur un foyer, de manière qu’un point au moins de ce tube puisse être chauffé. On laisse libre l’une de ses ouvertures, tandis qu’à l’autre on adapte un tube plongeant dans une dame-jeanne à deux tubulures, remplie d’eau. On fixe le tube plongeur à l’une de ces tubulures, et à l’autre un autre tube qu’on met en coin-
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- SOUFRE ET SES COMPOSÉS OXIDES. 7
- munication avec l'appareil aspirateur de Brunner. L’appareil ainsi disposé, on introduit du soufre dans le tube de terre chauffé légèrement, on l’enflamme puis on détermine l’écoulement de l’eau dans l’appareil aspirateur : alors un courant d’air s’établit, entre dans le tube de terre par l’ouverture qui est restée libre , y brûle le soufre et le transforme en acide sulfureux , lequel se rend, avec le nitrogène de l’air, dans la dame-jeanne , en saturant l’eau qu’elle contient. Si l’on fait cette opération sur une grande échelle , il faut avoir soin de mettre en communication entre elles plusieurs dames-jeannes remplies d’eau, avant de placer l’appareil aspirateur; autrement on serait exposé à perdre une certaine quantité de gaz sulfureux qui se trouve en suspension dans l’air.
- ( b ) En mélangeant du soufre et du suroxide manganique dans
- le rapport de l’équation suivante : Mil O2 +S2— Mn S + S.
- Ce mélange doit être introduit dans une cornue de grès ou de fonte , et chauffé convenablement. Il se dégage alors du gaz sulfureux qu’on dirige à l’aide d’un tube dans des vases remplis d’eau , et où il se dissout.
- (c) En faisant un mélange de soufre et de sulfate ferreux desséché , ou mieux encore de soufre et de sulfate ferrique , si l’on a ce dernier sel à sa disposition.
- Les mélanges doivent être faits soit dans le rapport de
- S Fe -f- S2 = 2 S H- S Fe s’il s’agit de sulfate ferreux, soit dans
- celui de S* Fe + 5 S == 6 S + 2 (Fe S) s’il s’agit de sulfate ferrique. Introduits dans des cornues de grès ou de fonte, ils ont à peine besoin d’y être chauffés au rouge sombre , pour produire des. dégagements considérables de gaz acide sulfureux. Ce dèr-nier entraîne toujours avec lui quelque peu de soufre, dont on le débarrasse en le faisant passer au travers d’un petit flacon rempli d’eau.
- (c/) Lorsqu’on n’est point intéressé à préparer du gaz pur, on peut avoir reçouys à la décomposition que l’acide sulfurique
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- 8 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- éprouve, soit par les matières organiques , soit par le charbon.
- A cet effet on prépare une bouillie très claire de sciure de bois et d’acide sulfurique du commerce. Dès que cette bouillie, qu’on introduit dans un ballon ou dans une cornue de verre munie d’un tube recourbé, est chauffée, il se produit un dégagement d’acide sulfureux et d’acide carbonique. Comme ce dernier acide est beaucoup moins soluble dans l’eau que l’acide sulfureux, il suffit de diriger les deux gaz dans des vases pleins de ce liquide pour en opérer la séparation ; l’acide sulfureux seul y est absorbé.
- [e] Des fabricants qui font usage d’acide sulfureux liquide le préparent d’une autre manière ; ils dissolvent du bisulfite sodique dans de l’eau, et le décomposent par l’acide sulfurique,
- d’après l’équation S2 Na + S = Na S + 2 S.’
- • Voici comment ils préparent ce bisulfite sodique : ils mettent des cristaux de soude (carbonate sodique hydraté) dans des vases à fonds plats exposés à la vapeur du gaz sulfureux , qui se produit en abondance dans les chambres à soufrer la soie et la laine L’eau du carbonate disparaît et le sel tombe en poudre, ce qui en indique la saturation complète par l’acide sulfureux.
- § 10. Applications. Les applications de l’acide sulfureux se rattachent principalement à l’action qu’exerce ce gaz sur les matières colorantes , qu’il modifie d’une façon toute particulière. — Voyez aux généralités sur les matières colorantes l’action de cet acide, et voyez aussi l’article Blanchiment par l’acicle sulfureux liquide.
- On utilise l’énergique pouvoir désoxidant de l’acido sulfureux dans plus d’une circonstance. C’est ainsi qu’il peut toujours , si ce n’est à la température ordinaire, du moins à l’aide d’une température peu élevée , faire passer tous les sels ferriques à l’état de sels ferreux, et transformer subitement le bichromate potassique en sulfate chromico-potassique (alun de
- chrome ) d’après l’équation Cr2 K + 3 S -+- S = (Gr S3 KS).
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- <)
- SOUFRE ET SES COMPOSES OXIDES.
- Acide sulfurique.
- Formule........ = S ou SO!
- Équivalent. = 501,16
- § 11. Cet acide , livré parle commerce aux industriels, reçoit des dénominations différentes suivant son origine et les diverses proportions d’eau qu’il renferme. Souslesnoms à’huile cleviiriol deSaxe , d’acide sulfurique de Norclhausen , diacide sulf urique glacial, et enfin d’acide sulfurique fumant, on désigne un même acide retiré du sulfate ferrique par la distillation. Il est formé de 2 éq. d’acide sulfurique anhydre et de 1 éq. d’eau.
- Souslesnoms à' acide sulfurique des chambres, diacide sulfurique anglais, et enfin diacide sulfurique du commerce proprement dit, on désigne l’acide qui résulte de la combinaison du soufre avec l’oxigène dans les chambres de plomb. 11 est formé de 1 éq. d’acide sulfurique anhydre, et de 1 éq. d’eau ; ou pour 100 parties il renferme : acide sulfurique anhydre 81.68, eau 18,23.
- § 12. Les substances qui peuvent altérer la pureté de ces acides sont:
- 1° Pour Xacide de Saxe, une certaine quantité de gaz sulfureux provenant de la décomposition par le feu d’une partie d’acide sulfurique, puis d’une certaine quantité de sulfates ferrique et calcique, entraînés mécaniquement pendant la distillation.
- 2° Pour Xacide sulfurique du commerce, des proportions variables de sulfate plombique provenant de l’altération du plomb des chambres et de vapeur nitreuse qui n’a point été expulsée durant la concentration de l’acide sulfurique à sa sortie des chambres. Quelquefois, mais rarement, il s’y trouve encore une certaine quantité de sulfates alcalins, introduits en vue d élever le degré aréométrique de l’acide. On y rencontre aussi parfois des traces de chloride hydrique, d’arsenic, et de sélénium. Enfin , suivant que les acides du commerce ont été plus ou moins concentrés ou exposés à l’air humide , ils pourront
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- renfermer des quantités d’eau variables et en dehors de la composition que nous leur avons assignée plus haut.
- La présence des matières salines, des sulfates plombique, ferrique et alcalins, est facile à constater dans l’acide sulfurique ; il suffit pour cela de faire évaporer sur une lame de platine quelques gouttes de cet acide, qui n’y laisseront de résidu qu’autant qu’il contiendra de ces sels en dissolution. En distillant 500 grammes de cet acide, on obtiendra assez de résidu pour en pouvoir constater rigoureusement la nature et le poids. Le sulfate plombique est reconnaissable par le sulfide hydrique qui le noircit ; le sulfate ferrique par le sulfure ammonique qui produit un précipité noir dans la matière inattaquable par le sulfide hydrique ; quant aux sulfates alcalins, ils ne sont colorés ni par l’un ni par l’autre de ces réactifs.
- Quelquefois l’acide sulfurique contient du sulfate plombique en si forte proportion qu’étendu d’eau il se trouble et devient laiteux. Cette manière de se comporter en présence de l’eau est en outre l’indice certain que l’acide sulfurique n’a point été assez concentré ; et pour preuve, c’est qu’en chauffant un tel acide dans une cornue de verre, l’eau s’en trouve bientôt expulsée, et il se produit un dépôt abondant de sulfate plombique. Un acide de cette nature doit, autant que possible, être rejeté , d’une part parce qu'il n’est pas au titre , et d’une autre parce que la présence du sulfate plombique en rend l’emploi dangereux dans quelques opérations , surtout dans celles du blanchiment. En effet, le sulfate plombique, sous l’influence de la chaux, se fixant intimement aux tissus , et les sels plombiques , en présence du chlorure de chaux, se transformant spontanément en suroxide plombique, on conçoit que dans les opérations du blanchiment, où la chaux et le chlorure de chaux figurent au nombre des agents employés , il puisse se former sur les tissus des taches de suroxide plombique. Si nonobstant ces inconvénients on fait usage de cet acide , on doit l’étendre de deux fois son volume d’eau et le laisser reposer, La majeure partie , si
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- ce n’est la totalité du sulfate plombique , se dépose en quelques heures , et au bout de ce temps on décante le liquide transparent, dont on peut se servir sans danger.
- Pour constater la présence de la vapeur nitreuse dans l’acide sulfurique, il suffit de mélanger 50 c. c. d’acide sulfurique avec 15 c. c. d’une dissolution saturée de sulfate ferreux ; il se produit immédiatement une coloration brune ou rouge , couleur fleur depécher ; pt par l’addition d’une certaine quantité d’acide sulfurique , la première de ces nuances passe à la dernière. Mais pour déceler à l’aide de cette réaction la présence des acides nitrique et nitreux dans l’acide sulfurique , il faut être attentif au double rôle que joue le sulfate ferreux en présence de ces deux acides. En effet, une portion de ce sulfate est d’abord employée à ramener les acides nitrique ,et nitreux à l’état d’oxide nitrique, en passant elle-même à l’état de sulfate ferrique , tandis qu’une autre se combinant avec l’oxide nitrique, constitue le composé brun qui, délayé dans l’acide sulfurique, donne la belle couleur fleur de pêcher. On voit par là qu’il est indispensable que le sulfate ferreux soit en excès , car autrement il n’y aurait point de coloration.
- La présence des acides nitrique ou nitreux dans l’acide sulfurique est surtout nuisible lorsque celui-ci est employé à dissoudre l’indigo.
- On reconnaît déjà que l’acide sulfurique renferme de l’acide sulfureux à l’odeur qu’il développe ; mais on peut encore y constater la présence de ce dernier en l’étendant de quatre à cinq fois son volume d’eau, et en le mettant avec des lames de zinc dans un flacon surmonté, d’un tube qui plonge au milieu d’une dissolution d’acétate plombique ; l’eau ne tarde pas à être décomposée; une portion de l’hydrogène dégagé réduit l’acide sulfureux, et le soufre naissant s’unit au reste de l’hydrogène pour former du sulüde hydrique, qui est absorbé par la dissolution en y produisant un précipité noir (Gélis).
- On peut encore déceler la présence ç|.e l’acide sulfureux dans
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- l’acide sulfurique à l’aide de quelques gouttes d’une dissolution d’iodate potassique, mélangée d’une certaine quantité de fécule. L’acide sulfureux, s’il existe, réduit l’iodate, et l’iode, mis en liberté, colore la fécule en bleu. Il est essentiel d’opérer peu à peu le mélange des deux liquides , attendu qu’un excès d’acide sulfureux s’opposerait à la coloration de la fécule.
- Quand l’acide sulfurique contient du chloride hydrique, ce qui est rare, il suffit de l’étendre de beaucoup d’eau et d’y ajouter du nitrate argentique ; celui-ci détermine un précipité caillebotteux de chlorure argentique, soluble dansd’ammoniaque.
- § 13. Il y a plusieurs moyens de constater si l’eau est en excès dans l’acide sulfurique : on peut employer à cet effet un thermomètre à l’aide duquel on établit le point d’ébullition de l’acide; ce point d’ébullition une fois déterminé, on connaît approximativement la quantité d’eau que renferme l’acide sulfurique, puisque l’acide sulfurique anhydre et l’acide sulfurique à un équivalent d’eau sont les seuls qui aient des points d’ébullition fixes et invariables. Les acides sulfuriques étendus d’eau ont un point d’ébullition d’autant plus bas et plus rapproché de celui de l’eau qu’ils sont moins riches en acide, comme on peut s’en convaincre par le tableau ci-après.
- Point d’éhul- li lion de l'acide. Quantité d’acide sulfurique ordinaire p. 100. Poinl d’elnil- I i 1 ion de l'acide. Quan Lit é d’acide sulfu-i iqtio ordinaire ]). 100. Point d'clml- 1 i Lion de l’acide. Quantité d'acide sulfurique ordi-naiie p. 100.
- CCIlt. 326° 100 cent. 245° 90,0 cent. 4 86° 77,5
- 318 99,5 240 89,2 4 82 76,8
- 310 99,0 230 88,4 4 77 74,6
- 301 98,03 224 86,9 4 43 63,3
- 293 97,08 217 85,2 4 27 52,6
- 284 96,16 212 84,3 4 4 6 40,9
- 277 95,23 204 82,7 4 07 28,6
- 268 94,0 4 98 81,9 103 4 3,3
- 260 92,5 4 94 80,1
- 253 91,1 190 78,6
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- SOUFRE ET SES COMPOSES OXIDES.
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- On emploie aussi à l’évaluation de la quantité d’eau qui se trouve dans l’acide sulfurique la balance ou l’aréomètre, attendu qu’on a établi par des expériences directes les contractions que subissent des mélanges d’eau et d’acide sulfurique concentré; ce qui a permis de dresser des tables d’après lesquelles la pesanteur spécifique ou le degré aréométrique d’un acide étant donné, on peut, par cela même, connaître les quantités respectives d’eau et d’acide sulfurique qui constituent un acide étendu d’eau. La dilatation de l’acide sulfurique étant très grande, on a besoin, pour ne pas commettre de graves erreurs, de tenir compte de la température à laquelle on prend la densité de l’acide qu’on essaie.
- Nous empruntons aux travaux de Vauquelin et de Darcet le tableau ci-après, d’après lequel le degré aréométrique d’un acide sulfurique étendu étant donné , on a la quantité d’acide concentré qu’il renferme.
- Degré ilo l'aréomèt. de Baume. Quantité (l’acide sulfurique ordinaire p- 100 parties. Degré de l'aréomèt. de Baume. Quantité tl’nciilc sulfurique ordinaire p. 100 parties. Degre' de l’aréomèt. de Baume. . Quantité d’acide sulfu-i ique ordinaire p. IO0parties.
- 66° 100 50° 66,45 35° 43,21
- GO 84,22 49 64,37 30 36,52
- Go 74,32 48 62,80 25 30,12
- 54 72,70 47 61,32 20 24,01
- o-3 71,17 46 59,85 15 17,39
- 52 69,30 45 58,02 •io 1 1,73
- 51 68,30 40 50,41 5 6,60
- Nous donnons enfin les tables de Parkes, à l’aide desquelles la densité d’un acide sulfurique étendu étant déterminé, on a immédiatement la quantité d’acide sulfurique concentré qui s’y trouve.
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- 1/j MATIÈRES PREMIÈRES iKORGÀNIQt'ÈS.
- Densité. Acide su 1 fu-îirpie ordiiiuii c pour 100. Densité. Acide sulfurique ordinaire pour IUU. Densité. Aride snlf(l. rique ordinaire pour 100.
- 4 ,8484 99,009 4,5995 69,930 4,4257 54,054
- 4 ,8465 98,037 4,5937 69,444 4,424 8 53,763
- -1,8145 97,087 4,5879 68,965 4,4189 53,475
- >1,84 1 6 96,4 63 4,5820 68,493 4,4460 53,4 94
- >1,8387 95,238 4,5764 68,027 4,44 30 52,910
- >1,8358 94,339 4,5703 67,567 4,44 04 52,634
- >1,8319 93,457 4,5645 67,4 4 4 4,4072 52,356
- 1,8270 92,509 4,5585 66,666 4,4042 52,083
- >1,8222 94,743 4,5526 66,225 4,404 3 54,843
- >1,8163 90,909 4,5478 65,789 4,3984 54,546
- 1,8104 90,090 4,5429 65,359 4,3955 54,282
- >1,8046 89,285 4,5390 64,935 4,3926 54,020
- >1,7988 88,495 4,5351 64,54 6 4,3906 50,764
- >1,7929 87,74 9 4,5342 64,4 02 4,3886 50,505
- >1,7880 86,956 4,5273 63,694 4,3867 50,256
- >1,7821 86,206 4,5234 63,294 4,3848 50,000
- -1,7744 85,470 4,54 95 62,893 4,3730 48,780 |
- 1,7666 84,745 4,54 56 62,500 4,3632 47,64 9
- >1,7588 84,033 4,54 4 7 62,4 4 4 4,3535 46,544
- >1,7510 83,333 4,5078 •64,728 4,3437 45,454
- >1,7431 82,644 4,5039 64,349 4,3359 44,444
- >1,7353 84,967 4,5000 60,975 4,3281 43,478
- >1,7275 84,300 4,4960 60,606 4,3203 42,553
- >1,7207 80,645 4,4924 60,240 4,34 25 44,666
- 1,7138 80,000 4,4882 59,880 4,3056 40,84 6
- 1,7070 79,365 4,4843 59,523 4,2988 40,000
- >1,7002 78,740 4,4804 59,4 74 4,294 9 39,215
- >1,6933 78,4 25 4,4765 58,823 4,2854 38,464
- >1,6865 77,54 9 4,4726 58,484 4,2783 37,735
- 4,6796 76,923 4,4687 58,4 39 4,2724 37,037
- 4,6728 76,335 4,4648 57,803 4,2676 36,363
- 4,6660 75,757 4,4609 57,474 4,2627 35,74 4
- 4,6582 75,487 4,4570 57,4 42 4,2568 35,087
- 4,6523 74,626 4,4534 56,84 8 4,2520 34,482
- 4,6464 74,074 4,4502 56,497 4,2470 33,898
- 4,6406 73,529 4,4473 56,4 79 4,2424 33,333
- 4,6348 72,992 4,4433 55,865 4,2343 32,258
- 4,6289 72,463 4,4395 55,555 4,2265 34,250
- 4,6230 74,942 4,4365 55,248 4.24 87 30,303
- 4,64 74 74,428 >1,4336 54,945 4,24 29 29,444
- 4,64 4 3 70,924 4,4306 54,644 4,2060 28,574
- >1,6054 70,422 4,4276 ' 54,347 4,4 992 27,777
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- SOUFRE ET SES COMPOSES OXfDÉS. 15
- Densité. Acide sulfurique ordinaire pour |00. Densité. Acide sulfurique ordinaire pour 100. Densité. Acide sulfurique ordinaire pourIÜÜ.
- 1,1933 27,027 4,1054 4 5,384 4,0322 4,764
- 1,1875 26,315 1,0966 4 4,285 4,0283 4,255
- 1,1825 25,641 4,0898 4 3,333 4,0254 3,846
- 1,1776 25,000 4,0839 42,500 1,0234 3,508
- 1,1728 24,390 4,0784 44,764 4,024 4 3,225
- 1,1 679 23,809 4,0732 4 4,4 4 4 4,04-85 2,777
- 1,1630 23,255 4,0693 4 0,526 4,04 66 2,439
- 1,1582 22,727 4,0664 4 0,000 1,0146 2,475
- l ,1552 22,222 4,0625 9,523 4,0127 4,960
- 1,1523 21,739 4,0602 9,090 4,04 4 7 4,785
- 1,1 494 21,376 4,0546 8,333 4,04 07 4,639
- 1,1464 20,833 4,0507 7,692 4,0102 4,545
- 1,1426 20,408 4,0488 7,4 42 1,0098 4,408
- 1,1338 20,000 4,0458 6,666 4,0093 4,34 5
- 1,1328 49,230 4,0429 6,250 4,0088 4,234
- 1,1279 I 8,518 4,0390 5,882 4,0083 4,4 62
- 1,1240 17,857 4,0370 5,555 4,0078 4,098
- 1,1181 17,241 4,0354 5,263 4,0073 4,044
- 1,1132 16,666 4,0337* 5,000 1,0068 0,990
- § 14. A ces procédés de dosage de l’acide sulfurique étendu, tous plus ou moins sujets à induire en erreur, on devrait, il nous semble, toujours substituer ceux qui sont fondés sur la capacité de saturation de l’acide sulfurique, et sur la propriété qu’il possède de former, avec les oxides alcalins, des sels définis et saturés. Ils sont bien plus rigoureux que les premiers, et non moins expéditifs, lorsqu’on est familiarisé avec eux. On sait que 6’r,136 d’acide sulfurique concentré , du commerce, absorbent, pour être complètement saturés et former un sulfate neutre, 6?1',673 de carbonate sodique pur et sec; ou bien 17s%921 carbonate sodique cristallisé (cristauxdesoude);oubien enlin 8sr,663 de carbonate potassique ; par conséquent, à l’aide de ces données, il est toujours possible d’évaluer rigoureusement la quantité d’acide sulfurique réel qui se trouve dans l’acide sulfurique hydraté du commerce. Ce procédé est d’unçf
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- exécution plus prompte et plus précise quand, au lieu de peser à chaque opération le carbonate sodique, on prend un poids donné de ce sel qu’on dissout dans 1 litre d’eau. En mesurant alors la quantité de cette dissolution titrée de carbonate, qui est nécessaire pour saturer un poids ou un volume d’acide sulfurique, on connaît immédiatement le degré de concentration de ce dernier. L’expérience dure au plus cinq minutes. (Y oyez Alcalimétrie.)
- § 15. Applications. On fait une grande consommation d’acide sulfurique dans les fabriques de toiles peintes. Dans le blanchiment des étoffes de chanvre, de lin et de coton, il sert d’abord à déplacer le chlore du chlorure de chaux dont les tissus sont imprégnés ; puis au vitriolage, dernière opération du blanchiment. Dans la teinture, il est employé pour aviver certaines couleurs, ou pour précipiter l’indigo blanc dont les tissus sont imprégnés au moment où on les retire des cuves d’indigo. Il sert aussi à dissoudre l’indigo avec lequel on fait le bleu de Saxe, et concurremment avec les acides végétaux à enlever ou ronger les mordants ou couleurs combinés aux tissus. Dans ce dernier cas, pour diminuer ses effets corrosifs, on l’associe au sulfate potassique, avec lequel il forme le bisulfate potassique . On obtient ce bisulfate potassique en fondant 613s',6Zi acide sulfurique du commerce avec 1090s' sulfate potassique. C’est encore à l’aide de l’acide sulfurique qu’on traite la garance fraîche, ou la garance qui a déjà été utilisée en teinture, pour en retirer la garancine et le garanceux. (Voyez la préparation de ces produits.) On le fait en outre concourir à la formation des sulfates, et enfin il sert d’acide normal tant pour évaluer la richesse des potasses et des soudes du commerce que pour contrôler les liqueurs alcalines titrées qu’on applique au dosage des corps en volume.
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- CHLORE ET SES COMPOSES.
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- CHAPITRE III.
- CHLORE ET SES COMPOSÉS.
- ACIDE HYPO-CHLOREUX. - CHLORURES DE POTASSE ET DE SOUDE ;
- CHLORIDE HYDRIQUE; CHLORATE POTASSIQUE.
- Chlore.
- Formule..........= Cl
- Poids atomique. . . = 221,26 Équivalent......±= 442,52
- $ 16. Ce corps, connu d’abord sous le nom d’acide muriatique déphlogistiqué. ou d’acide muriatique oxigéné, reçut le nom de chlore après que de nombreuses expériences faites, tant par Davy que par Gay-Lussac et Thénard, eurent démontré que, dans l’état actuel de la science, il est indécomposable, et fonctionne à la manière des corps simples. Schéele, à qui 1 on doit l’importante découverte du chlore , avait parfaitement établi l’action qu’exerce ce corps sur les matières colorantes, brga-niques qu’il blanchit ; mais il était réservé à l’illustre Berthollet de comprendre, au point de vue des applications, toute la portée de cette découverte. C’est en effet le dernier de ces savants qui, tout en enrichissant la science d’expériences nouvelles sur le chlore et ses composés , a fait connaître les immenses avantages que l’industrie pouvait tirer de l’emploi raisonné de ce corps simple.
- Quand on se reporte à une époque non encore éloignée, où il fallait des semaines pour blanchir des toiles écrues et les mettre en état de recevoir l’impression des couleurs, et non moins de temps pour aviver, sur le pré, les couleursgarancées, et blanchir le fond des tissus qui sortaient du garançage, tandis qu’à l’heure qu’il est, grâce à l’emploi du chlore, cette double opération se fait du jour au lendemain , on ne peut s’empêcher de regretter que cet homme île génie, qui a si largement doté l’industrie, nous ait été enlevé avant d’avoir pu
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- recueillir toute la gloire que l’application de ses utiles découvertes attache à son nom.
- § 17. Le chlote gazeux n’est point un produit du commerce ; il doit donc être préparé dans les laboratoires. La préparation de ce gaz se trouve consignée dans la plupart des ouvrages de chimie ; nous n’en parlerons donc que pour faire observer qu’il convient d’en opérer le dégagement sous la plus faible pression possible, pour éviter les fuites, et partant les incommodités qu’il causerait nécessairement aux ouvriers ou autres personnes qui travailleraient sous cette influence.
- Pour laver le gaz chlore, on le dirigera au fond, non pas d’un flacon plein d’eau, mais bien d’un vase rempli de cailloux de ponce ou de verre pilé humecté. Ces corps divisant les bulles de chlore, celui-ci sera mieux lavé par cette disposition que s’il traversait simplement une colonne d’eau. Pour en opérer la dissolution, il faut s’arranger de manière que le chlore n’arrive qu’à la surface du liquide; on évitera ainsi l’effet de la pression de ce dernier, et l’absorption du gaz sera favorisée à l’aide d’un agitateur particulier.
- Ajoutons encore que dans la préparation du chlore il faut bien se garder d’employer, ainsi que quelques chimistes le recommandent, le suroxide manganique pulvérisé, car celui-ci se tasse au fond des vases et en détermine très souvent la rupture; il convient mieux de l’indroduire en petits fragments dans les dames-jeannes. Cela est préférable aussi en ce sens que le chloride hydrique pénètre mieux dans toutes les parties du suroxide ; que la décantation du chlorure manganeux , qui devient nécessaire au bout d’un certain temps, est plus facile ; et qu’enfin, pour entretenir l’opération, il ne faut qu’ajouter une certaine quantité de chloride hydrique et de suroxide manganique frais.
- § 18. Le chlore libre est plus rarement utilisé maintenant qu’autrefois. On l’employa d’abord à l’état gazeux ; plus tard, en dissolution dans l’eau , pour immerger les tissus écrus qu’on
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- voulait blanchir. Ces différentes manières de se servir du chlore sont abandonnées dans presque tous les ateliers de toiles peintes, parce qu’elles mettent le fabricant dans l’obligation de faire préparer chez lui tout le chlore dont il a besoin, et de surveiller, par cela même , une opération délicate tout en dehors de celles qui doivent l’occuper.
- Une simple raison d’économie devait aussi faire mettre de côté de pareils procédés, qui nécessitaient ou l’emploi du suroxide manganique et du chloride hydrique, trop cher dans les localités où ce dernier ne peut être utilisé comme produit secondaire de la fabrication de la soude, ou celui de ce même suroxide avec un mélange d’acide sulfurique et de sel marin, qui donnaient pour résidu du sulfate manganeux et du sulfate sodique en combinaison, qu’on ne peut utiliser ni comme sel sodique ni comme sel manganeux.
- La découverte d’un composé solide, formé de l’union du chlore avec la chaux (chlorure de chaux), dans lequel se retrouve tout le pouvoir décolorant du chlore, et qui est d’un transport facile, a eu pour résultat tout à la fois de diminuer les dépenses du fabricant, et de placer les fabriques de chlore dans les conditions les plus normales, en les annexant aux fabriques de soude , dans lesquelles, auparavant, il y avait des masses considérables de chloride hydrique qui se dégageaient, et en pure perte.
- § 19. Plusieurs combinaisons du chlore sont mises à profit dans les établissements de toiles peintes ; elles ne doivent pas être confondues sous le point de vue de leurs applications. Les unes sont décolorantes par elles-mêmes (acide hypo-chloreux); d’autres n’ont besoin, pour acquérir cette propriété, que de subir l’action déplaçante d’un acide (les chlorures de potasse, de soude et de chaux) ; d’autres enfin ne sont point décolorantes, et ne le deviennent qu’autant que des phénomènes d’altération s accomplissent en leur présence et par leur concours (les chlorates, les chlorures et le chloride hydrique).
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- § 20. Applications. Indépendamment des combinaisons dans lesquelles le chlore entre comme partie constituante, et que nous aurons occasion d’examiner plus loin, le chlore et ses composés sont employés : 1° pour blanchir les tissus écrus ; 2° pour blanchir les fonds blancs qui, pendant le garançage, se sont salis ; 3° pour aviver les couleurs ; h° pour déterminer la formation spontanée de certaines couleurs qui ne se développent que par une oxidation. C’est ainsi que l'indigo blanc passe immédiatement au bleu par le chlore ou une de ses préparations, employée en proportion convenable , et que l’oxide manganeux passe subitement à l’état de suroxide ; 5° pour enlever la couleur sur des fonds teints unis, de manière à y produire des sujets blancs ou colorés. Cette opération est désignée sous le nom d'enlevage. Toutes ces applications découlent de l’action énergique qu’exerce le chlore sur l’hydrogène, soit qu’il l’enlève directement à la matière organique pour la transformer en d’autres produits , soit qu’il décompose l’eau en s’emparant de celui quelle contient, et en mettant l’oxigène en liberté. Le chlore est donc, dans de certaines circonstances, à envisager comme agent déshydrogénant, et dans d’autres, comme agent oxidant.
- A cüle hypo-chloreur.
- Formule. ..... = (A
- Équivalent.........= 542,54
- § 21. L’acide hypo-chloreux est un produit de laboratoire; on l’obtient facilement par le procédé indiqué par M. Ballard, et qui consiste à verser dans un flacon de 1 à 2 litres, rempli de chlore, 30 à 50 grammes d’eau tenant en suspension de l’oxide mercurique pulvérisé fin. En agitant le flacon, le chlore ne tarde pas à être absorbé, et de jaune-verdâtre qu’il était, il devient incolore. L’absorption du gaz ayant eu lieu, on dirige au fond dudit flacon un courant de chlore qui déplace l’air; quand on juge que le flacon est plein de chlore, on agite de
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- nouveau, et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’oxide mercurique ait complètement disparu. Toutes les fois que nous préparons nous-même ce produit, nous opérons avec deux flacons, afin que, pendant que l’on agite l’un d’eux, l’autre puisse se remplir de chlore. Après trois ou quatre saturations, on obtient un liquide contenant, outre l'acide hypo-chloreux, une certaine quantité de chlorure mercurique, et enfin un dépôt d’oxi-chlorure que l’on sépare, soit par décantation, soit en filtrant le tout au travers d’une couche de verre pilé. On n’a pas à s’occuper de la séparation du chlorure mercurique, qui n’exerce aucune influence sur les réactions où l’on fait usage de l’acide hypochloreux.
- § 22. Applications. L’acide hypo-chloreux est un puissant agent décolorant, car il détruit les couleurs les plus solides; le rouge turc le plus intense, par exemple, disparaît à l’instant même où il est plongé dans une dissolution saturée de cet acide : aussi est-ce sur un morceau d'étoffe teinte en cette nuance que nous essayons si la dissolution d’acide hypo-chloreux est ou n’est pas saturée. Jusqu’ici cet acide est resté sans application à la toile peinte ; mais nous verrons à la fin de cet ouvrage, au chapitre où nous traiterons des moyens de reconnaître la nature des couleurs sur tissus, tout le parti qu’on peut en tirer dans ce genre d’investigation.
- Chlorures de potasse et de soude.
- Formule .... Cl2 K...............et, Cl2 Na
- Équivalent . . . = 1033,46 . . . 833,44
- § 23. Lorsqu’on dirige un courant de chlore gazeux dans des dissolutions étendues d’hydrate ou de carbonate potassique , d’hydrate ou de carbonate sodique, ce gaz est absorbé ; on dit alors qu’il s’est formé des chlorures de potasse, de soude, etc.
- Cl2 K — Cl2 Na. Ces dénominations, toutes fausses qu’elles sont, puisqu’elles n’expriment point le véritable arrangement
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- moléculaire du chlore dans les combinaisons dont il s’agit, combinaisons qui sont réellement formées d’un mélange de chlo-rite et de chlorure, ne méritent pas.moins d’être conservées, puisqu’elles font voir par la seule inspection de leur formule que , pour mettre le chlore en liberté , il a suffit de saturer les bases K et Na par un acide.
- Ces préparations se font ordinairement dans les laboratoires des fabriques d’indienne , à moins que celles-ci ne soient voisines d’une fabrique de chlore et à même de s’y procurer les chlorures de soude et dépotasse qui leur sont nécessaires. Deux procédés sont mis en usage pour obtenir ces chlorures d’oxides ; le premier consiste à diriger un courant de chlore préalablement lavé, dans un vase de grès contenant une dissolution de carbonate alcalin étendu d’eau, et marquant au plus 10° Æ 5 car si l’eau y était en moindre quantité, il y aurait production de chlorates, et par suite le chlore perdrait de son pouvoir décolorant. Au commencement de la réaction , il se forme du bi-carbonate qui 11e tarde pas à se décomposer, et puis l’acide carbonique est complètement expulsé par le chlore. On reconnaît que la dissolution est saturée de chlore lorsqu’elle arrive au point de détruire les couleurs végétales sans le concours d’aucun acide ou quelle prend elle-même la teinte jaune-verdâtre du chlore liquide.
- D’après le second procédé, on décompose une dissolution de chlorure de chaux, Cl2 Ca, parle carbonate potassique ou so-dique ; il y a formation de carbonate calcique insoluble , et de chlorure de potasse ou de soude soluble. Après un certain temps de repos , ces derniers produits se séparent par décantation ; le résidu, qui est insoluble, est lavé, et l’eau de lavage est employée directement, ou sert à de nouvelles préparations à la place d’eau ordinaire. Les proportions de carbonates alcalins nécessaires pour opérer la double décomposition du chlorure de chaux sont subordonnées à la quantité de ce dernier qui se trouve en dissolution dans l’eau. On peut approximativement évaluer cette quantité par l’aréomètre 5 mais quand on tient à
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- la connaître rigoureusement, il faut prendre 10 centimètres cubes de la dissolution de chlorure de chaux dont on veut faire usage ; introduire cette dissolution dans une petite capsule de platine ; l’évaporer à siccité, en porter au rouge le résidu et le peser. Connaissant le poids du chlorure calcique ainsi obtenu, on saura quelle est la quantité de carbonate qu’il faut ajouter d’après les proportions :
- Cl2 Ca : CNa : : P le poids du chlorure obtenu : x,
- ou bien
- Cl2 Ca : CK : : P le poids du chlorure obtenu : x.
- Ainsi, en supposant que 10 cent, cubes de dissolution de chlo-rurede chaux fournissent un résidu de chlorure calcique = 1®*',2 et qu’on veuille connaître la quantité de carbonate sodique cristallisé (cristaux de soude ) capable de précipiter toute la chaux, on aura
- G98,67, équiv. de Cl2 Ca : 1 792,13, équiv.de CNa -j- 1 0 H2 O :: 1 ,2 : x, x — 1792 13 X 1 2
- d’où ---------—---------—z=z 3S'\078 carbonate sodique cristallisé
- 698,67 4
- nécessaire pour précipiter toute la chaux.
- renfermée dans 10 cent, de dissolution de chlorure de chaux; or, connaissant le volume de la solution du chlorure de chaux que 1 on veut consacrer à la préparation du chlorure de soude, on trouve, par une simple multiplication, combien il faut employer de carbonate sodique. Veut-on remplacer les cristaux de soude par du sel de soude, on substitue au nombre 1792,13 qui exprime l’équivalent du carbonate cristallisé, celui de 067,3h qui représente l’équivalent du carbonate sec. Du reste , l’opération se fait de la même manière. Le sel de soude contient-il trop de matières étrangères, on en détermine la valeur alcalimétrique, et celle-ci connue, on sait dans quelle proportion elle doit être employée. Enfin si , au lieu de^jèforure de soude, on veut obtenir du chlorure de potasse ,^j^’audr;| substi-
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- tuer au carbonate sodique le carbonate potassique , et pour trouver la quantité nécessaire de ce dernier , remplacer le nombre 1792,13 de l’équation ci-dessus par 866,35 qui représente l’équivalent du carbonate potassique. Au besoin, suivant le degré de pureté de la potasse dont on fait usage, il sera indispensable d’établir préalablement la valeur alcalimétrique.
- §2h. Applications. Les chlorures de soude et de potasse s’emploient spécialement dans les genres fonds blancs garances pour l’avivage des couleurs et le blanchiment des fonds, et enfin dans l’enlevage rouge turc.
- Chlorure de chaux.
- Sec. . . Liquide. .
- Formule. . . Ch -f- 2 Ca -J- 2 H Cl2 Ca -J- x Aq
- Équivalent. . 1389,58 798,56 -f-x Aq
- 5^ 25. Ce composé, fabriqué et employé d’abord sous forme liquide, tant dans les ateliers d’impression que dans ceux de blanchisseries, a été produit ensuite par voie sèche et livré au commerce à l’état de poudre blanche, ce qui lui a fait donner le nom de 'poudre à blanchir par les blanchisseurs anglais qui l’achetaient, à Glascow, deTennant son inventeur. Le chlorure de chaux solide , lorsqu’on a commencé à le préparer, était loin de pouvoir remplacer dans tous les cas le chlorure de chaux liquide, qu’on préparait en saturant un lait de chaux par un courant de chlore ; car quelles que fussent les quantités de chlorure de chaux sec délayées dans un volume d’eau, il était impossible d’élever le degré aréométrique du liquide au-dessus de 6° AB, tandis que celui qui était préparé par voie humide marquait jusqu’à 9° AB. Son pouvoir décolorant n’était pas le même non plus : le chlorure de chaux liquide décolorait 80 fois son volume d’une dissolution d’indigo, tandis que le chlorure solide ne pouvait décolorer que 50 fois son volume de cette même dissolution.
- | 26. Ces observations sur l’inégalité de la force décoloiante
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- dés chlorures de chaux, solides et liquides, présentées par M. Edouard Schwartz, dans un travail important, où ce chimiste industriel a traite de la fabrication et de la conservation du chlorure de chaux (1), excitèrent vivement l’attention des autres chimistes manufacturiers , et l’un d’eux , M. Michel, de Nancy, fut bientôt en état de livrer au commerce du chlorure de chaux solide, qui, en dissolution dans l’eau, ne le cède en rien au chlorure de chaux préparé par voie humide. La lettre que M. Michel a adressée, au sujet de sa découverte , à la Société industrielle de Mulhouse, est insérée tome III, page 215, dans les bulletins de cette société. Nous en rapportons ici un des passages : « Je suis parvenu, dit-il, à produire différentes ” qualités de chlorure de chaux sec, depuis le titre le plus bas "jusqu’à 170° au ehloromètre de Gay-Lussac; ces differentes ” qualités, dissoutes à saturation dans l’eau, m’ont donné des ” liquides marquant jusqu’à 16,5° à l’aréomètre de Baumé et ” décolorant $00 volumes de teinture d’indigo, degré bien supé-” rieur à celui indiqué comme point de saturation complète. » A cette lettre se trouve joint un tableau qui indique les degrés aréométriques, la force décolorante, et enfin le prix de revient d un poids donné de chlorure de chaux dissous dans 50 litres d eau. Ce tableau, dont les données ont été vérifiées par deux membres du comité cle chimie de cette Société industrielle, devant être fréquemment consulté, nous le reproduisons ci-après.
- (1) Sur la préparation et la conservation du chlorure de chaux. Bul letin de la Société industrielle de Mulhouse, t. I, p. 286.
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- | Poids de chlorure à îoo degrés à dissoudre dans 5o litres d’eau. Degrés de l’aréomètre de Baume. Volumes d’indigo décolorés. Prix de revient des 5o litres de chlorure, liquide.
- Kilogrammes. Volumes. fr. <••
- 0,88 1 18,35 0,88
- 1,67 2 • 36,30 1,76
- 2,64 3 54,45 2,64
- 3,52 4 72,60 3,52
- 4,40 5 90,75 4,40
- 5,28 6 108,90 5,28
- 6,16 7 127,05 6,16
- 6,60 71/2 136,15 6,60
- 7,04 8 145,20 7,04
- 7,92 9 163,35 7,92
- 8,80 10 181,50 8,80
- 9,68 1 1 199,65 9,68
- 10,56 12 217,80 10,56
- I l ,44 13 235,95 11,44
- '12,32 1 4 254,10 12,32
- 13,20 15 272,25 13,20
- 14,08 16 290,40 14,08
- 14,52 16 1/2 299,50 14,52
- § 27. De si notables différences clans la densité et la force décolorante du chlorure de chaux tiennent aux variations que peut subir la composition de ce corps. D’après Welter, le chlorure de chaux solide serait formé de 1 éq. de chlore, de 2 éq. de chaux et de 2 éq. cTeau ; ces résultats sont conformes à ceux qu’a obtenus M. Morin. Selon ce dernier, l’hydrate de chaux le plus favorable à la fixation du chlore serait celui qui est formé de 2 éq. de chaux et de 2 éq. d’eau. Cependant, dès qu’on vient à dissoudre ce chlorure dans l’eau, il s’y décompose en chlorure de chaux neutre , formé de Cl2 Ca -j- Aq, avec séparation de 1 éq. de chaux. Or, si une combinaison à 1 éq. de base se produit sous l’influence de l’eau, on peut concevoir que des circonstances en apparence très indifférentes, un simple abaissement de température, une légère pression, l’emploi d’un hydrate calcique plus riche en eau, puissent donner naissance à un composé plus riche en chlore. (Voy. notre Tnlrod.àrÉt..p. 82-83.)
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- § 28. Examinons maintenant les substances qui peuvent se rencontrer dans le chlorure de chaux.
- Le chlorure de chaux solide contient toujours un excès de chaux ; cet excès de base prévient la décomposition trop prompte du chlorure qui aurait lieu inévitablement par l’action déplaçante de l’acide carbonique de l’air, lequel, en s’emparant de la chaux, mettrait le chlore en liberté.
- Le chlorure calcique se trouve aussi en forte proportion dans le chlorure de chaux ; car dans l’opinion de ceux qui ne reconnaissent pas ce dernier chlorure comme un composé de chlore uni avec un oxide, mais qui l’envisagent comme un mélange de chlorite et de chlorure calcique, il n’y aurait pas moins de 3 éq. de chlorure pour 1 éq. de chlorite, ce que démontre la formule ci-après :
- Cl. Ca X * = cai 01 Cl» = j °’ + da " équiv' do c',lorit° calciquo'
- ( Cl'’ Ca! 3 équiv. de chlorure id.
- Si de ce mélange on peut, au moyen d’un acide, enlever tout le chlore qui s’y trouve, comme si celui-ci était effectivement combiné simplement avec la chaux, cela tient à ce que l’eau, venant à se décomposer en présence du chlorure , il se produit du chloride hydrique qui, agissant à son tour sur l’acide chloreux du chlorite, le transforme en eau et en chlore. Indépendamment de cette quantité de chlorure calcique qu’on doit naturellement admettre dans le chlorure de chaux , il en existe une autre encore, due à l’élévation de température qui a lieu au moment où le chlore se combine avec la chaux, circonstance dans laquelle il se forme simultanément du chlorate et du chlorure. Voyeznotr elntrod. à l’Ét., p. 8/l Le chlorate qui accompagne le chlorure calcique est soluble en partie dans l’eau et lorme avec la chaux un composé peu soluble. La présence de ces deux sels modifie toujours le pouvoir décolorant du chlorure de f baux, solide ou liquide.
- § 29. Applications. Le chlorure de chaux, qui, comme nous 1 avons vu, sert à préparer les chlorures de potasse et de soude, joue un des rôles les plus importas dans }’industrie de la
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- toile peinte, ainsi que dans le blanchiment des tissus de chanvre , de lin et de coton. On s’en sert comme des chlorures de potasse et de soude dans le traitement des tissus genre, fond blanc garance. On l’emploie en outre pour enlever du blanc, sur fond rouge turc, et c’est là une des plus belles découvertes faites dans l’industrie de l’indienne. Toutes ses applications découlent de la propriété qu’il possède d’abandonner son chlore en présence de l’acide le plus faible , de pouvoir , lorsqu’il contient un excès de base , être en contact avec la plupart des^ couleurs sans les détruire, et même aviver celles-ci tout en purifiant les parties blanches du tissu qui peuvent avoir été réservées.
- § 30. Essais des composés du chlore. Indépendamment de l’avantage que trouve le fabricant à pouvoir apprécier la valeur des produits qui lui sont livrés par le commerce , il y en a un tout aussi grand pour lui à connaître la force décolorante des combinaisons chlorées sous un volume ou un poids donné, vu qu’il y a des opérations où des intérêts majeurs sont mis en jeu, et dont le succès dépend du degré de concentration de ces combinaisons. L’emploi d’une dissolution trop faible ou .trop forte peut, en éffet. avoir les plus fâcheuses conséquences.
- Si l’on parvient à connaître le nombre de litres ou de fractions de litres du chlore qui se trouve dans un poids donné de chlorure de chaux sec, ou dans un volume aussi déterminé de chlorure de chaux liquide, il est évident qu’on aura tous les éléments nécessaires, non seulement pour être fixé sur la valeur de ces produits, mais encore pour connaître leur pouvoir décolorant.
- Ce résultat a été obtenu au moyen de plusieurs procédés que nous indiquerons successivement. Tous ont pour base une réaction bien définie du chlore sur un corps convenablement choisi et qui devient manifeste au moment où elle s’accomplit par un phénomène constant et invariable, que nous appelons le point d’arrêt. (Voyez à ce sujet notre Tntrod. à l'Éf., p. 785.)
- Si deux dissolutions aqueuses, l’une de chlore et l’autre d'in-
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- digo, sont faites de telle sorte que la première contienne un volume de chlore égal à son propre volume, et que la seconde soit tellement étendue que, pour être complètement décolorée, elle absorbe un volume de la dissolution de chlore égal au sien, il est évident qu’on pourra faire servir à deux fins ces deux dissolutions. Avec la dissolution d’indigo on pourra doser une préparation de chlore ; le point d’arrêt sera celui où une dissolution de chlore, dont le titre est inconnu, cessera de décolorer la dissolution d'indigo, et commencera à se colorer. La dissolution titrée de chlore pourra à son tour servir à doser l’indigo ; mais ici le point d’arrêt sera le moment où une dissolution d’indigo à titre inconnu deviendra incolore par l’addition d’une dissolution titrée de chlore.
- Cette altération mutuelle du chlore par l’indigo et de celui-ci par le chlore, que Descroizilles mit à profit d’abord pour esti-* mer la richesse de la matière colorante des indigos du commerce, fut appliquée par Welter au dosage du chlorure de chaux; et enfin un de nos plus illustres chimistes, M. Gav-Lussac, auquel nous sommes redevables déjà de tant d’instruments de précision, dota notre industrie du chlorom'etre et d une Instruction sur la Chlorométrie, qui sont basés sur cette altération. A l’exemple de Welter, il prit pour unité décolorante celle du chlore pur et sec, à la pression de 0m,76 et à la température de 0°. D’après cela, un indigo du commerce le plus pur possible étant dissous dans neuf fois son poids d’a-eide sulfurique , on étend cette dissolution d’une quantité d’eau telle que 1 vol. de chlore puisse décolorer 10 vol. de cette dissolution , et on obtient la liqueur que M. Gay-Lussac appelle teinture d’épreuve. Chaque volume de cette teinture décolorée constitue un degré divisible en 10 parties.
- “En prenant, dit M. Gay-Lussac, 10 grammes de chlorure ".de cliaup, et le dissolvant dans l’eau, de manière à former " 1 litre de liquide, le nombre de volume d’indigo ou degré, dé-” truitpar un volume de la dissolution du chlorure, indiquera le
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- MATIÈRES premières inorganiques.
- » nombre de dixième de litres de chlore que celle-ci contient. » Par conséquent, 1 kilogramme de chlorure de chaux dont le » titre aurait été ainsi déterminé, et serait par exemple de 7°,6 » ou 76 centièmes, contiendrait 76 litres de chlore. » Le chlorure de chaux le plus pur, en admettant la composition de Welter, devrait en fournir 101lit-,21.
- § 31. Le principe posé, il nous reste à étudier les instruments au moyen desquels il peut être appliqué, ainsi que les manipulations qui s’y rattachent.
- Ces instruments se composent : 1° d’une petite balance; 2° d’un poids de 5 grammes ; 3° d’un mortier de porcelaine pour la pulvérisation du chlorure de chaux, dont la dissolution ainsi favorisée assurera l’exactitude de l’opération; à0 d’une éprouvette à pied M, sur laquelle est un trait marqué r, qui correspond à 0lit-,5 ; 5° d’un agitateur en verre o, destiné à remuer le mélange de la dissolution de chlorure avec les eaux de lavage qu’on introduit dans l’éprouvette ; 6° d’une petite pipette graduée F, contenant, au trait n, 2,5 cent. euh. de liquide : cette pipette sert à prendre un volume déterminé de chlorure de chaux; 7° d’un grand verre à boire V, qu’on place ordinairement sur une feuille de papier blanc : c’est dans ce verre que l’on fait réagir le chlore sur la teinture d’épreuve ; 8° d’une burette graduée A, avec laquelle on mesure le volume de la teinture d’épreuve employée : chaque grande division correspond à la capacité de la pipette graduée F; 9° d’un tube B, gradué comme la burette A, mais en sens inverse \ficj. 1). Voyons maintenant comment on procède à cette opération.
- Il faut se procurer d’abord un échantillon qui représente autant que possible la moyenne de la qualité du chlorure dont on veut faire l’essai. On en pèse 5 grammes, que l’on broie avec un peu d’eau dans le mortier, de manière à en faire une. bouillie claire, qui est ensuite délayée dans une plus grande quantité d’eau; on décante dans l’éprouvette M', puis on broie de nouveau le résidu, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste
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- plus de chlorure clans le mortier. Ce dernier est alors rincé, et l’on verse les eaux de lavage dans l’éprouvette, en y ajoutant, s’il est nécessaire, de l’eau distillée jusqu’au trait r; après quoi on agite fortement le tout, afin de le rendre homogène. On remplit la burette graduée A, de la teinture d’épreuve, jusqu’au signe o. On en verse dans le verre Y une quantité moindre que celle qu’on suppose devoir être décolorée; puis, à l’aide de la pipette graduée F, on mesure, et l’on fait couler rapidement au fond de cette teinture 2,5 cent. cub. de la dissolution de chlorure. Si la teinture est complètement décolorée, on ajoute une nouvelle quantité de teinture, et l’on parvient ainsi à connaître approximativement la force décolorante du chlore.
- Fig. \
- Ce procédé n’est point infaillible, et ce qui le prouve, c’est que souvent des opérateurs habiles, loin de tomber d’accord sur le titre d’un même chlorure de chaux, se sont écartés de 15 !l 20 pour 100. Ces erreurs peuvent être attribuées, soit à l’emploi d' une solution sulfurique d’indigo déjà altérée parle temps, soit à la manière plus ou moins brusque dont on fait le mé-lange du chlorure avec la teinture d’épreuve, attendu que, dans le certaines limites du moins, il y a d’autant plus d’indigo dé-
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- coloré que l’addition du chlorure est plus rapide. Enfin, une circonstance qui peut occasionner des erreurs non moins notables , c’est la difficulté de saisir le point d’arrêt. Ce point est celui où la liqueur d’épreuve, cessant d’être décolorée par le chlore qui a été complètement absorbé, commence à se colorer en une teinte légèrement verdâtre.
- D’après ces observations, on ne doit pas s’étonner que ce procédé de dosage du chlore ait été abandonné : si nous sommes entré à son sujet dans de si grands détails, c’est qu’on l’emploie ordinairement pour estimer la valeur tinctoriale des indigos du commerce.
- § 32. M. Morin, de Genève, qui a été un des premiers à signaler les inconvénients inhérents à l’emploi de l’indigo comme liqueur d’épreuve, a proposé de substituer à celle-ci une solution de chlorure manganeux, et cela parce que ce sel, en contact avec du chlorure de chaux, se transforme subitement en suroxide manganique capable de dégager une quantité de chlore précisément égale à celle qui se trouve à l’état décolorant dans le chlorure de chaux. La quantité de chlorure manganeux dé-.composée fait donc connaître la quantité de suroxide produit, et, partant, celle du chlore. Mais les résultats de cette réaction ne peuvent être constants , parce que d’une part la quantité de chaux libre qui existe dans le chlorure peut, dans certaines circonstances, influencer les résultats de la réaction, et parce que, d’une autre, il n’est»pas facile pour tout le monde de saisir le moment où une solution cesse d’être précipitée par une autre. Or, dans l’essai du chlorure de chaux par le chlorure manganeux, le moment où le suroxide manganique cesse de se former est précisément le point d’arrêt. Ce procédé n’a pas été, que je sache, employé jusqu’ici dans l’industrie.
- § 33. Un autre procédé a été proposé par M. Penot (1) ; il
- (4) Bulletin delà Société industrielle de Mulhouse, t. IV, p. 285.
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- est basé sur la destruction du sulfure barytique par le chlore, en présence de l’eau.
- Durant cette destruction, 1058 grammes, ou 1 éq. de sulfure barytique, absorbent toujours, en se décomposant, l\h2 grammes, ou 1 éq. de chlore, pour former du chlorure barytique accompagné d’un dépôt de soufre. Dès lors, une dissolution titrée de sulfure barytique étant versée dans une dissolution de chlorure de chaux dont on veut évaluer le pouvoir décolorant, il n’y aura qu’à saisir le moment où cette solution titrée de sulfure cessera d’être décomposée pour connaître la quantité de chlore qui. se trouve dans le chlorure. A cet effet, on prendra un papier imprégné de nitrate plombique en dissolution ; dès que le chlore du chlorure aura été absorbé par la quantité de sulfure barytique proportionnelle à sa force décolorante, l’addition d’une nouvelle proportion de ce sulfure aura pour résultat de donner à la liqueur la propriété de brunir ce papier. Ce sera le point d'arrêt et le moment où il faudra évaluer la quantité de sulfure consommé.
- Ce procédé, quoique fondé en principe, n’en est pas moins irrationnel dans ses applications, puisqu’il comporte l’emploi d’une dissolution titrée de sulfure barytique, qui, outre la difficulté qu’elle présente d’être dosée exactement, offre l’inconvénient, non moins grave, de s’altérer par l’action de l’air.
- § 3A M. Balland, de Toul, et après lui M. Marozeau, ont proposé l’emploi d’une dissolution titrée de nitrate mercureux. Ce dernier sel, en contact avec un chlorure alcalin, se trans-iorme, comme on le sait, en chlorure mercureux insoluble, lequel est susceptible d’absorber une quantité de chlore égale à celle qu’il renferme lui-même pour se transformer en chlorure mercurique soluble. Ces deux chimistes, tout en se servant de la même liqueur, et en vertu du même principe, ne l’ont pas utilisée l’un comme l’autre. M. Balland verse directement sa dissolution de nitrate mercureux dans la solution de chlorure de f'haux : il y a production simultanée de chlorure mercureux et i. 3
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- de chlore; mais celui-ci, au lieu de se dégager, se combine avec le chlorure mercureux, et le fait passer à l’état de chlorure mercurique ; en sorte que le précipité formé d’abord disparaît bientôt. Dès qu’il n’y a plus de chlore libre, la dissolution du précipité s’arrête; et ce moment, que nous appelons le point d’arrêt, est choisi par M. Balland pour déterminer la quantité de nitrate mercureux employée, et, par suite, le volume ou le poids du chlore que renferme le chlorure de chaux soumis à l’essai.
- § 35. M. Marozeau prend 1 volume d’une dissolution titrée de nitrate mercureux, et y ajoute du chlorure sodique, qui transforme le nitrate en une quantité équivalente de chlorure mercureux insoluble. Sur ce précipité, il verse de la dissolution de chlorure de chaux en remuant toujours, jusqu’à ce que le précipité ait complètement disparu ; c’est là 1 e point cl’arrêt.
- Employé par des personnes inexpérimentées, ce procédé peut induire en erreur, soit parce que la liqueur d’épreuve n’aura pas été bien dosée, ou que, bien dosée, elle aura subi des altérations , soit enfin parce que la précipitation plus ou moins brusque du chlorure mercureux doit exercer une certaine influence sur la solubilité de ce dernier.
- 36. M. Gay-Lussac, tout en approuvant l’emploi du nitrate mercureux, a proposé deux procédés dans lesquels on fait usage, soit d’une liqueur titrée d’acide arsénieux, soit d’une dissolution titrée de cyânure ferroso-potassique (prussiate jaune de potasse). L’application de ces corps au dosage du chlore reposé sur les altérations que leur fait subir ce dernier agent, et dont on connaît le terme au moyen d’une matière colorante. Le sulfate d’indigo, par exemple, quoique destructible par le chlore, quandil est seul avec lui, n’est décomposable, dans cette circonstance, qu’autant que l’acide arsénieux ou le cyanure jaune est complètement détruit. Ainsi, en versant du chlore dans une dissolution d’acide arsénieux, colorée par le sulfate d’indigo, celui-ci ne sera attaqué qu’autant que tout l’acide ar-
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- sénieux aura été transformé en acide arsénique aux dépens de l’oxigène de l’eau qui est en présence ; d’après l’équation : Cl4-f-H4 02+ As2 O3 = Cl4 H4 + As2 O5.
- De même en versant du chlore dans une dissolution de cyanure jaune, rendu acide et coloré en vert par le sulfate d’indigo, celui-ci ne sera détruit et ne repassera au jaune qu’autant que tout le cyanure ferroso-potassique (cyanure jaune) aura été transformé en cyanure ferrico-potassique (cyanure rouge) ; voyez l’équation :
- Ch -f 2 (Fe Cy2 + K2 Cy4) = (Fe2 Cy> + K' Cy(i) + Ch K.
- Qu’on fasse usage d’acide arsénieux ou de cyanure, l’instant où l’indigo ajouté commence à se décolorer est 1 e point d’arrêt.
- Dans ces deux derniers procédés, comme dans celui où il a fait usage de la dissolution sulfurique d’indigo, M. Gay-Lussac a pris pour unité de force décolorante du chlore la force décolorante d’un volume de chlore sec, à la température zéro et sous la pression de O"1,760, dissous dans un égal volume d’eau. Cette unité a été ensuite divisée en 100 parties épates ou degrés ; et c’est d’une pareille solution normale de chlore qu’il s’est servi pour titrer sa dissolution normale d’acide arsénieux; car celle-ci doit être étendue de telle sorte que, mise en contact avec un volume de la solution normale du chlore égal au sien, les deux liqueurs se détruisent réciproquement.
- Voici .d’ailleurs comment s’exprime M. Gay-Lussac, relativement à la manière dont il a préparé les liqueurs d’épreuve et titré le chlorure de chaux :
- “ Nous fixerons à 10 gr. le poids du chlorure de chaux soumis ” à l’essai, et nous le dissoudrons dans l’eau, de manière que » le volume total de la dissolution soit égal à 1 litre, dépôt com-” pris. Si l’on prend un volume constant de cette dissolution, ” 10 cent, cubes, par exemple, divisés en 100 parties égales, ” et qu’on y verse peu à peu la dissolution arsénieuse, mesurée ” en mêmes parties, jusqu’à ce que le chlore soit détruit, la
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- force du chlorure sera proportionnelle au nombre de parties » de la dissolution arsénieuse que le chlorure aura exigées. Le » chlorure a-t-il détruit 100 parties de dissolution arsénieuse, ,, le chlorure sera au titre normal de 100° ; s’il a détruit seule-» ment 80 parties de dissolution arsénieuse, il sera au titre » de 80°, etc.
- - Cette manière d’opérer est assurément très simple, puisque » le titre du chlorure est donné immédiatement par le volume
- - de la dissolution normale arsénieuse, qui a été détruit ; mais >< elle est peu exacte. En effet, en versant la dissolution arsé-»• nieuse, qui est très acide, dans le chlorure de chaux, celui-ci » devient bientôt très acide lui-même ; du chlore se dégage en » abondance, et l’essai est rendu très inexact.
- » Si l’on verse, au contraire, la dissolution de chlorurede » chaux dans la dissolution arsénieuse, cet inconvénient n’a » pas lieu, le chlore trouvant toujours de l’acide arsénieux sur » lequel il agit, à quelque degré de dilution qu’ils soient l’un et >• l’autre ; mais alors le titre du chlorure n’est pas donné immé-» diatement, car il est en raison inverse du nombre de parties » qu’il aura fallu en employer pour détruire la mesure de dis-» solution arsénieuse. S’il a fallu 50 parties de chlorure, le titre
- *> sera 100 X -ut: =200°; s’il en a fallu 200, le titre sera OU
- » 100 X — 50% etc. Néanmoins cet inconvénient n’est
- » pas très grave, puisqu’il se réduit à consulter une table dans » laquelle on trouve le titre correspondant à chaque volume de
- - chlorure employé pour détruire la mesure constante de disso->< lution arsénieuse. »
- Voici cette table telle qu’elle a été publiée par M. Gay-Lussac ( Annales de chimie et de physique, t‘. LX ) :
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- V 0 G z Ô q CL U H £ c. Z <y O 0 i £
- 10 1000 0 51 196 0 92 109 i
- 11 909 52 192 93 107 !
- 12 833 53 189 94 106 1
- 13 769 54 185 95 105 i
- 1 4 714 55 182 96 104 i
- 15 667 56 179 97 103
- 16 625 57 175 98 102
- 17 588 58 172 99 101
- 18 555 59 169 100 100
- 19 526 60 167 101 99
- 20 500 61 164 102 98
- 21 476 62 161 103 97,1
- 22 454 63 159 104 96,1
- 23 435 64 1 56 1 05 95,2
- 24 417 65 1 54 106 94,3
- 25 400 66 151 107 93,4
- 26 385 67 1 49 108 92,6
- 27 370 68 1 47 109 91,7
- 28 357 69 1 45 11 0 90,9
- 29 345 70 1 43 1 11 90,1
- 30 333 71 141 1 112 89,3
- 31 323 72 139 11 3 88,5
- 32 312 73 137 | 11 4 87,7
- 33 303 74 135 115 86,9
- 34 294 75 1 33 | 11 6 86,2
- 35 286 76 131 1 17 85,5
- 36 278 77 130 1 11 8 84,7
- 37 271 78 128 119 84,0
- 38 263 79 127 120 83,3
- 39 256 80 125 ! 121 82,6
- 40 250 81 123 | 122 82,0
- 41 244 82 122 123 81,3
- 42 238 83 120 124 80,6'
- 43 233 84 119 125 80,0
- 44 227 85 118 126 79,4'
- 45 222 86 116 127 78,7
- 46 217 87 115 128 78,11
- 47 213 88 1 1 4 129 77,5
- 48 208 89 112 130 76,9
- 49 204 90 111 131 76,3
- 50 200 91 110 132 75,7, 1
- O o Chlore employé. Titre correspondant. Chlore employé. Titre correspondant.
- 75,2 174 57,5 215 46,5
- 74,6 175 57,1 216 46,3
- 74,1 176 56,8 217 46,1
- 73,5 177 56,5 218 45,9
- 73,0 178 56,2 219 45,7
- 72,5 179 55,9 220 45,5
- 71,9 180 55,5 221 45,2
- 71,4 181 55,3 222 45,0
- 70,9 182 54,9 223 44,8
- 70,4 183 54,6 224 4 4,6
- 69,9 184 54,3 225 44,4
- 69,4 185 54,1 226 44,2
- 69,0 186 53,8 227 44,0
- 68,5 187 53,5 228 43,8
- 68,0 188 53,2 229 43,6
- 67,6 189 52,9 230 43,5
- 67,1 190 52,6 231 43,3
- 66,7 191 52,4 232 43,1
- 66,2 192 52,1 233 42,9
- 65,8 193 51,8 234 42,7
- 65,4 194 51,5 235 42,5
- 64,9 195 51,3 236 42,4
- 64,5 196 51,0 237 42,2
- 61,1 197 50,8 238 42,0
- 63,7 198 50,5 239 41,8
- 63,3 199 50,3 240 41,7
- 62,9 200 50,0 241 41,5
- 62,5 201 49,7 242 41,3
- 62,1 202 49,5 243 41,1
- 61,7 203 49,3 244 41,0
- 61,4 204 49,0 245 40,8
- 61,0 205 48,8 246 40,6
- 60,6 206 48,5 247 40,5
- 60,2 207 48,3 248 40,3
- 59,9 208 48,1 249 40,2
- 59,5 209 47,8 250 40,0
- 59,1 210 47,6
- 58,8 211 47,4
- 58,5 212 47,1
- 58,1 213 46,9
- 57,8 214 46,7
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- La liqueur normale de chlore étant employée à titrer ou à vérifier la dissolution normale d’acide arsénieux, et réciproquement, nous allons dire un mot de leur préparation.
- § 37. Préparation de la liqueur normale de chlore. Deux procédés proposés par M. Gay-Lussac sont applicables à cette préparation. L’un consiste à remplir de chlore sec, aune température et à une pression déterminées, un flacon bouché à l’émeri. Ce flacon, fermé d’un bouchon, est renversé de manière que le goulot plonge dans une dissolution rendue légèrement alcaline par la potasse, la soude ou la chaux. On ouvre le flacon pour y faire pénétrer le liquide, et le chlore ne tarde pas à être absorbé, surtout quand, après avoir fermé de nouveau le flacon , on l’agite et on le rouvre, l’orifice du goulot plongeant toujours dans la solution alcaline.
- Le volume du liquide qui est entré dans le flacon étant égal à celui du chlore absorbé, et l’air qui pouvait s’y trouver mélangé n’ayant exercé aucune action, il suffit, pour connaître le volume du chlore à zéro, de corriger le volume de la dissolution de l’influence qu’a pu exercer la pression et la température dont on doit avoir pris note au commencement de l’opération. Le degré de température du chlore servira non seulement à calculer les effets de la dilatation, mais encore à connaître la tension de la vapeur d’eau, dans le cas où l’on aurait employé du chlore humide.
- L’autre procédé consiste à recueillir le chlore gazeux qui se dégage d’un poids de suroxide manganique tel que , traité par le chloride hydrique, il y ait un litre de chlore sec, à 0°, et à 0m,76, mis en liberté. On sait que 3,980 de suroxide manganique fournissent un litre de chlore ; mais comme les suroxides manganiques du commerce ne sont point purs, M. Gay-Lussac conseille de commencer par évaluer le volume d’oxigène qu’un poids donné de suroxide peut produire. Ce volume d’oxigène, déterminé par une opération bien simple, fera connaître la quantité de suroxide à employer, attendu que chaque volume
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- d’oxigène, dégagé du suroxide manganique par l’acide sulfurique , représente exactement le double de son volume en chlore. En supposant donc que 3 gr. de suroxide aient fourni 3hh, 7c.c. d’oxigène, on n’aura qu’à dire :
- 344,7 : 3 gr. : : 500 c.c. d’oxigène , représentant I lit. de chlore , : x ™ 4«r-,352
- qui est la quantité de suroxide capable de fournir un litre de chlore.
- § 38. Préparation de la liqueur normale d’acide arsénieux. Cette préparation peut se faire de deux manières. Dans un cas, l’acide arsénieux, finement pulvérisé, est mis en contact à chaud avec une certaine quantité dechloride hydrique exempt d'acide sulfureux, et étendu delà moitié de son volume d’eau. On élève la température jusqu’à l’ébullition du liquide, afin de le saturer d’acide arsénieux; la dissolution refroidie, il ne faut plus, pour pouvoir s’en servir, que l’amener, par des additions d’eau, à un degré de dilution tel qu’elle absorbe exactement un volume égal au sien, de la dissolution normale de chlore.
- Dans l’autre cas, on pèse /isr, A39 d’acide arsénieux qu’on fait dissoudre à chaud dans 20 à 30 gr. de chloride hydrique. Quand on juge que la dissolution est opérée, on étend d’eau le liquide, de manière à en former 1 litre, qui constitue la liqueur normale.
- § 39. Manière de procéder à T essai du chlorure de chaux. Pour essayer convenablement ce chlorure, il faut prélever symétriquement , dans la masse , des échantillons qu’on mélange ensuite de manière à former un échantillon moyen, et dont on pèse 10 gr. (1). Ce chlorure, introduit dans un mortier, doit être dissous dans l’eau avec les précautions que nous avons déjà indiquées § 31. On remplit de cette dissolution jusqu’au zéro une burette graduée semblable à la burette A, p. 31, dont
- (l) Lorsqu’à défaut de litre gradué on se sert de l’éprouvette M, p. 51, de demi-litre de capacité, on ne doit peser que 5 grammes de chlorure.
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- 100 divisions = 10 c.c. D’une autre part, on verse dans le vase Y 10 c.c. de dissolution normale cl'acide arsénieux, légèrement colorée par le sufate d’indigo. Pendant que, d’une main, l’on tient le vase Y, en imprimant au liquide un mouvement giratoire, de l’autre, on y fait tomber peu à peu le chlorure de la burette A. La couleur s’affaiblit bientôt, et il arrive même fpi’on est obligé de la rétablir pari’addition de quelques gouttes d’indigo. En versant le chlorure avec précaution, il y a un moment où la dissolution se décolore spontanément et devient aussi claire que l’eau.
- Dans l’essai des chlorures, le chlore étant employé, non seulement à l’oxidation de l’acide arsénieux, mais encore à la destruction de l’indigo avec lequel on a coloré la liqueur normale, il faut, pour connaître le titre exact d’un chlorure, évaluer préalablement les degrés ou fractions de degrés de ce chlorure nécessaires pour décolorer une goutte d’indigo, multiplier ces degrés ou fractions par le nombre de gouttes d’indigo employées, et retrancher de ce produit la somme des degrés chlo-rométriques obtenus d’abord.
- Le mesurage de la liqueur normale arsénieuse peut se faire avec une pipette de même forme que la pipette P, fig. 1, mais dont la capacité au trait n corresponde à 10 c. c. Toutefois, comme, par l’aspiration dans le remplissage de la pipette, on est exposé à avaler de cette liqueur, mieux vaut, ainsi que le recommande M. Gay-Lussac, faire usage d’un tube gradué, dont l’extrémité ouverte est coupée en forme de sifflet. On le remplit de la liqueur normale jusqu’au trait correspondant à 10 c. c., et on le verse dans le vase V.
- § 40. Quand, pour essayer du chlorure de chaux, on manque des instruments gradués qui font partie du chloromètre de M. Gay-Lussac, et que l’on n’a à sa disposition que des tubes , burettes, pipettes graduées en centimètres cubes sans destination , on peut néanmoins faire des essais rigoureux, en s’y prenant de la manière suivante.
- On dissout 12sl',4 d’acide arsénieux, ou la centième partie
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- CHLORE ET SES COMPOSES.
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- de son équivalent, dans de l’eau chargée de chloride hydrique, de manière à former un litre de liquide. C’est ce qui constitue la liqueur normale. Ces 12’r,/i d’acide arsénieux, s’ils devaient être transformés en acide arsénique par du chlore , exigeraient, d’après la formulepage 35, 2 centièmes d’équivalent de chlore , c’est-à-dire 8"r,8853 ; mais comme ils ne sont pas absorbés en totalité et qu’on peut n’en prendre que la dixième, la centième ou la millième partie, il suffit d’établir combien 1 centimètre cube contient d’acide arsénieux, et combien aussi cette quantité d’acide représente de chlore.
- On trouvera quel c. c. de dissolution contient 0;r,012ü d’acide arsénieux représentant 0?r,008853 de chlore.
- J’admets maintenant qu’à l’aide d’un tube, d’une pipette, d’une burette ou de tout autre instrument gradué, on mesure 10 , 15,20 ou 50 c. c. de dissolution arsénieuse , adoptons ce dernier nombre , et que cette dissolution une fois introduite dans un vase, on y verse, avec les précautions déjà indiquées plus haut, la quantité de chlorure de chaux nécessaire pour la transformer en acide arsénique, il est évident que, quel que soit le poids ou le volume déterminé du chlorure de chaux employé pour cette transformation, il ne contiendra ni plus ni moins que 50 fois 0,008853 de chlore en poids, c’est-à-dire 0S',M265. Ce poids de chlore déterminé, on en connaîtra le volume en posant la proportion :
- 442,65 de chlore : 1 40Hit (1) : : P poids du chlore : X.
- En résumé, connaissant le nombre de centimètres cubes de la dissolution d’acide arsénieux employé pour absorber le chlore d’un volume de chlorure , il suffit, pour savoir quel est le volume du chlore qui se trouve dans un volume quelconque de ce même chlorure, de multiplier le chiffre exprimant le cen-
- (1)140 est le nombre de litres de chlore à 0° temp. et 0m,76 de pression, que produisent 442s'-,65 de chlore ou son équivalent.
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- timètre cube de la dissolution arsénieuse par 0,008853, qui est le poids du chlore. Pour m’appuyer d’un exemple , je suppose qu’on veuille connaître le nombre de litres de chlore contenu dans un litre de chlorure de chaux, on procédera à l’essai en observant toutes les précautions recommandées. Si 75 c. c. de dissolution arsénieuse ont exigé 50 c. c. de chlorure, ces 50 c. c. contiendront 75 X 05r,008853, ou6?l',6396, ou bien d’après la proportion 442,65 : 140 : : 6,6396 : x = 2ut,072 de chlore. Mais comme ces 50 c. c. de chlorure de chaux ne représentent que la vingtième partie du litre de chlorure, on devra multiplier ll!t,072 par 20, et l’on aura pour produit 41Ut,44 ou le nombre de litres de chlore à 0°, etOm,76 de pression qui se trouvent dans le litre du chlorure de chaux.
- Afin d’abréger ces calculs, nous avons composé un petit tableau d’après lequel le nombre de centimètres cubes de la dissolution arsénieuse étant une fois connu, on a immédiatement la quantité correspondante de chlore, soit en poids , soit en volume.
- 1 centim. cube deliq. représente. Chl. en poids. 0,008853 Chl. eu vu cent, cubes 2,8
- 2 0,017707 5,6
- 3 . 0,026559 8,4
- 4 0,035412 11,2
- 5 0,044265 14,0
- 6 0,053118 16,8
- 7 0,061971 19,6
- 8 0,070824 22,4
- 9 0,079677 25,2
- Pour les nombres d’un ordre plus élevé, il suffit d’additionner les chiffres des_unités correspondantes, en déplaçant la virgule vers la droite.
- Muni d’une balance , on pourrait à la rigueur se passer d’instruments gradués pour faire cet essai. Il ne s’agirait que de peser une fraction décimale du poids total de la liqueur normale d'épreuve, ainsi que la quantité de chlorure de chaux néces
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- CHLORE ET SES COMPOSES. !\§
- saire pour la décomposer, et l’on aurait tous les éléments propres à la solution du problème.
- Chloride hydrique.
- Formule........= Cl2 Ha
- Équivalent. . . . == 455,13
- § fil. Ce composé est gazeux à la pression et à la tempéra-ture ordinaires. Il se dissout dans l’eau en très forte proportion. 1 litre d’eau absorbe à la température de 20°,/i6/i litres de chloride hydrique. Cette solution, connue depuis longtemps dans le commerce, a d’abord été désignée sous les noms d’esprit de sel, d'acide marin, d’acide muriatique , à'acide hydro-chlorique, et enfin sous celui d’acide chlorhydrique.
- Le chloride hydrique est toujours un produit du commerce ; il provient de la décomposition du sel marin au moyen de l’acide sulfurique, et peut contenir: 1° de l’acide sulfurique, 2° de l’acide sulfureux, 3° du chlore , h° du chlorure ferrique , 5° du sulfate sodique, 6° enfin de l’eau dans des proportions variables. Pour savoir s’il contient de l’acicle sulfurique, il suffit d’étendre d’eau le chloride hydrique et d’y verser du chlorure ou du nitrate barytique. S’il se produit un précipité blanc insoluble , ce sera une preuve de la présence de cet acide. L’acide sulfureux s’y reconnaîtra en suivant les procédés que nous avons indiqués, page 11, pour déceler ce même acide dans l’acide sulfurique. On fait aussi usage dans le même but du procédé indiqué par M. Girardin. Ce procédé consiste à verser dans le chloride hydrique une dissolution de chlorure stanneux qui détermine la formation d'un précipité.jaunâtre s’il y a de l’acicle sulfureux, et blanc dans le cas contraire.
- Quand du chlore libre se trouve dans le chloride hydrique , celui-ci acquiert la propriété de décolorer le sulfate d’indigo et de dissoudre l’or en feuilles.
- Pour savoir s’il y a du chlorure ferrique et du sulfate sodique dans le chloride hydrique, on doit faire évaporer à siccité un
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- certain volume de cet acide; le résidu, dissous dans l’eau, est traité par le sulfure ammonique , et donne, dans le premier cas, un précipité noir de sulfure ferreux qu’on sépare de la liqueur par filtration. Cette liqueur, évaporée de nouveau à siccité,ne laisse de résidu qu’autant qu’elle contient du sulfate sodique.
- § Z|2. La proportion d’eau se déduit de la quantité d’acide réel qui se trouve dans le chloride hydrique liquide. Cette quantité peut s’évaluer, soit parla capacité de saturation de l’acide (voyez Alcalimétrie), soit par la connaissance du rapport qui existe entre la densité d’un acide hydraté et le poids d’acide réel qu’il renferme.
- Voici, d’après Edmond Davy, la quantité d’acide réel renfermée dans 100 parties d’acide à densités différentes, à la température de 7°,22 , et à la pression de 0m,76.
- Densité. Quantité d'acidc. Densité. Quantité d’aride. Densité. Quantité d’acide.
- 1,21 42,43 1,1 4 28,28 1,07 14,14
- 1,20 40,80 1,13 26,26 1,06 12,12
- 1,19 38,38 1,12 24,24 1,05 10,10
- 1,18 36,36 1,11 22 22 1,04 8,08
- 1,17 34,34 1,10 20,20 1,03 6,06
- 1,16 32,32 1,09 18,18 1,02 4,04
- 1,15 30,30 1,08 16,16 1,01 2,02
- § A3. Applications. Nous avons déjà vu que le chlorure hydrique est employé dans la fabrication du chlore ; disons maintenant qu’on l’emploie encore à préparer les chlorures ferreux, zincique et stanneux, en mettant ces métaux en contact avec une solution plus ou moins concentrée de chloride hydrique. Formant des composés généralement solubles, il sert aussi à dissoudre des oxides , des sels , des laques, qu’ils soient libres ou déposés sur tissus ; à précipiter l’indigo blanc en dissolution avec la chaux dans les cuves; et dans le blanchiment, concurremment avec l’acide sulfurique, à décomposer les savons calcaires qui se
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- | sont formés et fixés sur les toiles écrues par les passages de I celles-ci dans un lait de chaux. Il serait trop long d’énumérer I ici toutes les opérations dans lesquelles le chloride hydrique I concourt, soit pour former des combinaisons, soit pour déter-I miner des déplacements. Les autres applications de ce corps I découlent des altérations qu’il fait subir à certains composés I oxidés et qu’il en éprouve lui-même ; durant cette destruction mutuelle, il se développe du chlore dont le dégagement est I mis à profit pour produire différents phénomènes de décoloration ou seulement de changement de couleurs. Il ne peut pas I non plus être en contact avec les composés salins riches en oxi-gène et dont les acides ont pris naissance indirectement, sans qu’il y ait encore destruction mutuelle de lui-même et de ces | oxacides : de cette destruction résulte du chlore , ou un de ses composés oxidés. Ainsi un vert formé d’indigo et de chromate ! plombique, fixé sur la toile , sera détruit en présence du chloride hydrique à un certain degré de concentration, celui-ci I réagissant sur l’acide chromique et produisant du chlore qui [ décolore l’indigo. Dans beaucoup de circonstances aussi, les chlorates et le chloride hydrique subissent une décomposition mutuelle qui donne naissance au chlore et à l’agent oxidant j le plus énergique , l’oxide chlorique.
- Enfin en contact avec l’acide nitrique et les nitrates , le chlo-| ride hydrique détermine encore des phénomènes d’altération qui sont mis à profit comme moyens d’oxidation et de chloruration .
- Chlorate potassique.
- Formule.........Gl- K
- Équivalent......'1332,57
- § hh. Ce sel est un produit du commerce qui contient des quantités de chlorure potassique variables , suivant que sa pu-j rification a été plus ou moins parfaite. Ce chlorure se reconnaît au moyen du nitrate argentique, qui no trouble point une dis-
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- solution de chlorate potassique pur, exempt de chlorure, mais détermine au contraire un précipité abondant, caillebotteux, insoluble dans l’acide nitrique et soluble dans l’ammoniaque, pour peu qu’il y ait de chlorure dans le chlorate potassique.
- Si une dissolution de ce chlorate ne fait que se troubler légèrement par le nitrate argentique, on peut négliger le chlorure qui s’y trouve. Dans le cas où le précipité a lieu sur-le-champ, il faut alors le recueillir, le fondre et le peser pour connaître la quantité de chlorate qu’il représente. En supposant que de 10 grammes de chlorate , dissous dans l’eau , on ait obtenu par le nitrate argentique 1,7 de chlorure argentique, on dira :
- 1794,26 : équivalent de Cb Ag : 932,57 : équivalent de Cl2 K : : le-,7 : x = 0*r-,883.
- Cette quantité de chlorures peut, dans de certains cas, n’exercer aucune influence dans les opérations où l’on fait usage du chlorate ; mais, attendu la différence du prix de ces deux ' sels, il est bon d’en tenir compte.
- § 45. Applications. Les applications du chlorate potassique ont été jusqu’ici très limitées. Comme agent oxidant on l’a fait entrer dans la préparation de quelques couleurs. On sait ; que sous l’influence d’une température plus ou moins élevée, la plupart des acides en opèrent la décomposition en produisant de l’oxide chlorique ; on sait également, d’après Millon, que le chlorate potassique , décomposé par un acide, en présence d’un corps capable de s’oxider, l’acide arsénienx, par exemple, donne naissance à de l’acide chloreux, agent décolorant des plus puissants , et enfin que , traité par le chloride hydrique , il produit du chlore et de l’oxide chlorique. Les diverses propriétés de ce corps sont mises à profit pour l’enlevage des couleurs ; mais comme il est peu soluble, son emploi présente des I inconvénients : aussi pensons-nous que le chlorate sodique ou même le chlorate calcique le remplacerait avec avantage, si jamais les applications du genre chlorate prenaient tout le développement dont il est susceptible.
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- APPENDICE AU CHLORE. Z|7
- Les chlorates de soude et de chaux n’ayant été considérés jusqu’ici que comme produits de laboratoire, nous nous abstiendrons d’en parler; on trouve d’ailleurs dans les traités cle chimie tout ce qui est relatif à leur préparation.
- CHAPITRE IV.
- APPENDICE AU CHLORE.
- IODE ET IODURES , BROME ET FLUOR.
- Iode.
- Formule.......... 7
- Poids atomique. . . . 789,75
- Équivalent.......'1579,50
- L’iode est une substance solide et cristalline d’un gris noirâtre , d’une odeur qui rappelle celle du chlore ou plutôt du chlorure de soufre, mais affaiblie, et qui enfin étant chauffée se réduit en vapeur violacée sans laisser de résidu ; c’est un produit du commerce.
- § 46. Applications, Ce corps donne naissance à plusieurs composés doués de couleurs éclatantes . avec le plomb et le bismuth il produit des composés d’un beau jaune; avec le mercure il forme un composé d’un rouge vif, l’iodure mercurique. Mais , malheureusement, toutes ces combinaisons colorées, peu stables sous l’influence de la lumière, n’ont point encore pu être appliquées avec avantage sur les tissus. (Voyez Couleurs d'application. )
- L’iode sert, comme réactif, à déceler la fécule, qu’il colore en bleu, et à doser la quantité d’acide sulfureux qui peut se trouver en dissolution dans l’eau. Ce dosage est basé sur ce que 1 éq. d’iode transforme en présence de l’eau 1 éq. d acide sulfureux en acide sulfurique, d’après l’équation *2 +H2 O + S = (S + H2 I2 ) (Dupasquier).
- Le fluor, le brome et leurs composés sont restés jusqu’ici sans application à la toile peinte.
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- MATIERES PREMIÈRES INORGANIQUES.
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- CHAPITRE Y.
- PHOSPHORE ET SES COMPOSÉS OXIDÉS.
- ACIDE PIIOSPHORIQUE, BIPHOSPHATE CALCIQUE, PHOSPHATE SODIQUE.
- Phosphore.
- Formule............P
- Équivalent.......... 392,28
- § 47. C’est sans doute à cause de son prix élevé que le phosphore n’a pas encore été employé dans la fabrication de l’indienne ; on pourrait cependant l’utiliser comme agent désoxidant des plus énergiques ; car nous le voyons , sous l’influence des hases salifiables, réduire l’indigo bleu et le faire passer à l’état d’indigo blanc.
- Acide phosphorique.
- Formule............P
- Équivalent.......... 892,28
- § 48. Cet acide est toujours un produit de laboratoire; le procédé le plus économique pour l’obtenir consiste à décomposer le biphosphate calcique par l’acide sulfurique en présence de l’alcool, de manière à produire du sulfate calcique insoluble dans ce véhicule, et de l’acide phosphorique qui y reste en dissolution. La décomposition a lieu d'après l’équation P Ca -f-
- S = S Ca ou 1 éq. sulfate calcique insoluble + P ou 1 éq. acide phosphorique soluble. Parla distillation, l’alcool se dégage , et l’acide phosphorique reste dans la cornue.
- § 49. Applications. Jusqu’à présent, les applications de cet acide sont très bornées; il n’a été employé que pour l’avivage, de certains genres garancés. Comme il forme avec les oxides ferrique et aluminique, qui jouent le rôle de mordants, des composés insolubles, on comprend que, dans quelques circon-
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- PHOSPHORE ET SES COMPOSES OXIDES. /|Ç)
- stances particulières, il doive être préféré aux acides nitrique, sulfurique, etc., qui forment avec ces mêmes oxides des composés solubles.
- ' Biphosphate calcique.
- Formule...........IP Ca
- Équivalent........1248,30
- § 50. On obtient ce sel dans les laboratoires en traitant les os calcinés par l’acide sulfurique. On introduit ces os dans un foyer à combustion, où on les fait brûler pour détruire la matière organique, jusqu’à ce qu’ils soient devenus blancs dans toutes leurs parties. On les retire alors du feu, puis on les pulvérise, et l’on en pèse 12 kilogrammes, par exemple, qu’on met dans un grand baquet avec une quantité d’eau suffisante pour former une bouillie très claire, dans laquelle on ajoute peu à peu, et en remuant, 10 kilogrammes d’acide sulfurique du commerce. Il se produit un grand développement de chaleur, et en même temps il se dégage de l’acide carbonique provenant du carbonate calcique des os. Si, après avoir ajouté tout l’acide sulfurique nécessaire, la masse se trouve encore trop compacte, on la délaie par une quantité d’eau suffisante, et l’on abandonne le mélange à lui-même pendant deux ou trois jours, afin de favoriser l’action de l’acide sulfurique sur les parties qui sont restées inattaquées : on remplit alors le baquet d’eau bouillante, et l’on jette le tout sur un filtre. Le sulfate calcique y reste en grande partie, tandis que le biphosphate, ainsi qu’une petite quantité de sulfate calcique, passe dans la liqueur, que l’on évapore jusqu’à consistance sirupeuse. En versant un peu d’eau sur le produit de cette évaporation, et en laissant reposer le liquide, on sépare par décantation le biphosphate calcique du sulfate calcique qui s’est déposé.
- | 51. Applications. Le biphosphate calcique a d’abord été employé à la composition de certaines réserves, dans le genre
- h
- i.
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- 50
- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- bleu curé. (Voyez ce genre de fabrication.) Cette application se rattache : 1° au pouvoir qu’il a de jouer le rôle d’acide, en cédant la moitié de l’acide phosphorique qui le constitue; 2° à la propriété que possède ce dernier acide, et avec lui l’acide arsénique, de former des combinaisons salines qui jouissent de caractères particuliers que n’ont pas d’autres sels. (Voyez notre Intr. à l’Et., p. 368.)
- Dans ces derniers temps, on a fait servir ce biphosphate à la préparation d’un sel propre à remplacer la bouse de vache, et qu’on appelle sel à bouser. On obtient ce sel en ajoutant à une dissolution de biphosphate calcique du carbonate sodique , jusqu’à ce que la liqueur commence à ramener au bleu le papier de tournesol rougi par les acides. Il y a dégagement d’acide carbonique, et formation de phosphate sodique, aux dépens de la moitié de l’acide phosphorique; l’autre moitié reste avec la chaux à l’état de phosphate calcique. En évaporant le tout dans une chaudière, on obtient une matière saline, sèche, qui n’est qu’un mélange de phosphate calcique et sodique.
- Phosphate sodique.
- Anhydre. Hydraté.
- Formule........ï’ Na* I- NaQ -f* 24 H
- Équivalent. . . . 1674,08 4373,59
- 52. C’est toujours à l’état cristallin et hydraté qu’il se trouve dans le commerce. Ses cristaux ont la forme de prismes rhomboïdaux, et sont ordinairement effiorescents. Dans la préparation de ce sel, il y a toujours formation d’une certaine quantité de sulfate sodique dont il est rare qu’il ne reste pas toujours quelques traces. On décèle la présence de ce sulfate dans une solution de phosphate sodique, en versant dans celle-ci, que l’on rend préalablement acide par du chloride hydrique pur, un peu de sel barytique, qui y détermine un précipité insoluble de sulfate barytique.
- $ 53. Applications.Hors sa participation dansla constitution
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- ARSENIC ET SES COMPOSES OXIDES. 51
- lu sel h bouser, le phosphate sodique n’a pas encore été employé dans les ateliers d’impression ; mais je le crois susceptible de recevoir un jour d’utiles et belles applications. Chauffé au rouge, il se transforme en pyrophosphate, lequel exerce sur les oxides et les sels un pouvoir dissolvant qui ne peut manquer d être tôt ou tard mis à profit. Saturé par l’acide phosphorique, c’est-à-dire combiné avec une quantité de cet acide égale à celle qu’il renferme déjà, il forme un biphosphate qui cristallise difficilement , et qui semble pouvoir remplacer avec succès le bi-arséniate potassique dans toutes les circonstances où ce dernier est employé comme réserve rongeante ou comme corps destiné à s’opposer à la fixation des oxides ou des matières colorantes sur tissus. (Voyez genre Lapis.)
- CHAPITRE VI.
- ARSENIC ET SES COMPOSÉS.
- 8ULFIDE HYPO-ARSÉNIEUX , SULFIDE ARSENIEUX , ACIDE ARSENIEUX, ACIDE ARSÉNIQUE , BI-ARSENIATE POTASSIQUE , ARSENIATE POTASSIQUE , ARSÉNIATE POTASSICO-CALCIQUE.
- Arsenic.
- Formule...........As
- Équivale n t......470,04
- § 5Z|. Ce corps se trouve dans le commerce ; il est solide, d’une texture cristalline fragile, d’un gris d’acier très brillant, mais dont l’éclat est peu durable au contact de l’air. Chauffé dans un tube de verre, il doit, s’il est pur, se sublimer complètement, sans laisser de résidu; projeté sur des charbons ardents , il brûle en produisant des vapeurs blanches et en développant une odeur alliacée des plus prononcées.
- 55. Applications. Quoique depuis fort longtemps on ait utilisé les composés arsenicaux dans les opérations de la teinture proprement dite et de la toile peinte, 1 arsenic métal-
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- 5'2 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- tique n’a été que rarement employé. Indépendamment des combinaisons à la formation desquelles il concourt, l’arsenic, sous l’influence des bases alcalines, peut être considéré comme un agent désoxidant. Ses préparations, comme nous le verrons, servent dans des cas très différents. Les unes, les composés sulfurés, servent, avec le concours des bases salifiables, comme agents désoxidants, et, comme tels, à la dissolution de l’indigo (voyez Bleu île pinceau)-, les autres, les composés oxidés, sont employés, en raison de leur tendance, à former des combinaisons avec les oxides aluminique et ferrique ; enfin plusieurs d’entre elles sont utilisées pour la formation de certains composés colorés, dont l’arsenic fait partie, sulfo-arséniate plom-bique et cuivrique, arsénite cuivrique.
- Sulfide hypo-arsênieux.
- Formule.............As2 S2
- Équivalent..........1342,41
- Ce composé est livré dans le commerce sous le nom de Réalgar, à cause de sa couleur rouge.
- § 5(5. Applications. Dans les plus anciennes recettes, on le voit figurer au nombre-des ingrédients qui entrent dans la composition des mordants d’alumine et même dans celle des mordants ferrugineux. Nous verrons le rôle qu’il jouait autrefois en parlant de la préparation des mordants. Quand on broie de l’indigo avec le sulfide hypo-arsénieux, et que ce mélange est traité à chaud par une solution potassique, l’indigo ne tarde pas à se dissoudre par l’action désoxidante qu’exerce sur lui le sulfide hypo-arsénieux. Dissous dans une solution alcaline caustique, il se transforme en un sulfo-sel, en subissant une décomposition partielle. Dans la dissolution de ce sulfo-sel, qui est un véritable bain de teinture, on peut plonger des tissus sur lesquels sont imprimés des sels métalliques, teindre, et obtenir ainsi une foule de nuances plus ou moins riches.
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- ARSENIC ET SES COMPOSES OXIDES.
- Su IJULe a i s é ni eu x.
- Formule. . Équivalent
- As2 S:i 1543,58
- ^ 57. Ce composé, appelé Orpiment dans le commerce, est plus particulièrement utilisé en peinture ; mais on s’en sert aussi en toile peinte dans toutes les circonstantes où l’on fait usage du Rèalgar. Lorsqu’il est précipité sur tissu, on utilise le pouvoir qu’il a de jouer le rôle d’acide pour le combiner avec les oxides cuivrique et plombique, employés à l’état d’acétates, et obtenir de très belles couleurs jaunes et brunes. Le sulfide arsénique n’est pas employé.
- Acide arsénieux .
- Formule. . Équivalent.
- As
- 1340,08
- § 58. Cet acide est plus généralement connu dans le commerce sous le nom d'Arsenic blanc. On le vend sous forme de morceaux vitreux, dont la masse, d’une teinte soufrée, est parfaitement transparente à l’intérieur, tandis qu’à l’extérieur elle est opaque et d’un blanc laiteux. Pour s’en servir, on est toujours obligé de le réduire en poudre, à cause de son peu de solubilité dans l’eau; mais comme la pulvérisation n’en est pas sans danger pour les ouvriers qui se livrent à ce genre de travail, plusieurs fabricants se sont décidés à l’acheter en poudre. Sous cette forme, il est quelquefois mélangé à un corps très lourd, le sulfate barytique. Pour savoir s’il y a fraude, on chauffe à la flamme d’une lampe à alcool, dans un tube fermé a l’une de ses extrémités, une petite quantité d’acide arsénieux. Si celui-ci est pur, il se volatilise sans laisser le moindre résidu, et sa vapeur se condense à une certaine distance du point qui a été chauffé, en prenant la forme de petits octaèdres régu-
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- 5/l MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- ^ 59. Applications. L’acide arsénieux, employé , comme nous l’avons déjà vu, à l’évaluation du pouvoir décolorant des composés du chlore, où il joue le rôle de corps oxidable , entre dans la préparation de plusieurs mordants, et notamment dans celle des mordants violets et lilas garances. Se comportant,soit comme base, soit comme acide très faible, il est quelquefois introduit dans des bains de teinture pour neutraliser les substances salifiables qui peuvent s’y développer. Il est aussi utilisé à l’état d'arsénite de potasse, qu’on obtient en dissolvant à chaud l’acide arsénieux dans une lessive caustique à 12° Æ. L’acide arsénieux concourt à la formation des arséniates chro-mique et potassique. Et enfin, combiné avec l’oxide cuivrique, il constitue l’arsénite cuivrique, connu dans le commerce sous les noms de vert de Schéele et vert de Schweinfurth.
- Acide arsènique.
- Formule. ....... Âs
- Équivalent............1440,08
- § 60. Cet acide n’est point fourni par le commerce ; c’est toujours un produit de laboratoire : on l’obtient en faisant bouillii ensemble, dans une cornue de verre munie d’un récipient :
- Acide arsénieux.............. 8 parties.
- Chloride hydrique hydraté. . . D = 1,2 , 2
- Acide nitrique. .-...........D=z.l,2o, 24
- La distillation de ce mélange doit être poussée assez loin pour que l’acide arsénieux passe en entier à l’état d’acide arsènique, ce que l’on reconnaît quand une partie du résidu obtenu, dissoute dans l’eau, ne précipite plus par le sulfide hydrique. Alors on l’introduit dans un creuset de porcelaine, chauffé jusqu’à 300°, pour en expulser l’excès d’eau régale,' et l’on obtient ainsi de l’acide arsènique anhydre, qu’on fait au besoin dissoudre dans l'eau.
- 61. Applications, L'emploi de cet qcicle est très restreint
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- ARSENIC ET SES COMPOSES OXIDES. 55
- on l'ajoute quelquefois au bi-arséniate potassique pour rendre ce dernier moins sensible à l’action des substances basiques, qui, dans la fabrication des genres réserve, sont appelées à recouvrir les parties réservées.
- Bi-arséniate potassique.
- Formule.............As K
- Équivalent.......... 2028,68
- § 62. Ce sel, qui est fourni parle commerce, se présente sous forme de prismes à quatre pans, terminés par des pyramides à quatre facettes. Il est rarement accompagné de matières étrangères; quelquefois cependant il renferme des traces de nitrate potassique, au moyen duquel l’acide arsénieux a été transformé en arséniate potassique.
- § 63. Applications. Par voie de double décomposition, on le fait servir à la production des arséniates insolubles ; saturé par le carbonate potassique, il passe à l’état d’arséniate potassique, et, par le carbonate sodique, il donne à la fois de l’arséniate potassique et sodique solubles ; par le carbonate calcique, il fournit de l’arséniate potassique et calcique : ce dernier, peu soluble par lui-même, se dissout cependant à la faveur de l’ar-séniate potassique sous l’influence d’une quantité d’eau convenable. On emploie surtout le bi-arséniate comme réserve rongeante pour s’opposer à la fixation d’un mordant sur le tissu; car un oxide une fois combiné avec l’acide arsénique n’en est séparé qu’incomplétement par l’action déplaçante d’une base. (Voyez notre Int. à l’Et., p. 368.) Saturé par la craie, la potasse, la soude, etc., il est employé dans un but tout opposé au précédent, attendu que, se comportant alors à la manière d’une base, il a pour objet de précipiter les oxides et de contribuer à les fixer sur les tissus. En voici un exemple. Du nitrate alumi-nique imprimé sur du calicot pourra y séjourner très longtemps sans que l’oxide aluminique se sépare-de l’acide nitrique pour se fixer sur le tissu, et un simple lavage à l’eau fera tout dis-
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- MATIERES PREMIERES INORGANIQUES,
- paraître. Les choses ne se passent plus ainsi quand ce même tissu, avant d’être lavé, est préalablement plongé dans de l’eau tenant en suspension de l’arséniate, parce qu’alors l’oxide se combine avec le tissu. C’est en vertu de cette propriété que possède l’arséniate de favoriser l’union des oxides avec les tissus que quelques fabricants l’emploient comme sel à bouser, après toutefois l’avoir saturé : 2028s,',68 de bi-arséniate exigent, pour être saturé,
- ! 642,36 craie.
- \ 866,35 carbonate potassique. 667,34 carbonate sodique. 1792,17 cristaux de soude.
- Savoir
- Malgré tous les services que rendent à la toile peinte les préparations arsenicales, on doit désirer vivement que celles du moins qui sont oxidées soient remplacées par les combinaisons correspondantes du .phosphore , car l’usage considérable qu’on fait des premières exerce inévitablement une fâcheuse influence sur l’état hygiénique des personnes qui s’abreuvent de l’eau dans laquelle s’écoulent ces préparations empoisonnées.
- CHAPITRE VII.
- NITROGÈNE (AZOTE) ET SES COMPOSÉS OXIDES.
- ACIDE NITRIQUE, NITRATE POTASSIQUE.
- Acide nitrique.
- Anhydre
- Hydrate.
- Formule.........ÿ ÿ _j_ h 2 O
- Équivalent. . . . 677,02 789,50
- § 64. L’acide nitrique anhydre est inconnu; il n’existe qu’en combinaison avec les bases salifiables et avec l’eau. C’est la combinaison qu’il forme avec cette dernière qui est désignée depuis longtemps dans les arts sous le nom d’eau-forte;
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- MTROGÈNE ET SES COM’ OSES OXIDES. 57
- dénomination que des chimistes ont remplacée, dans ces derniers temps, par celle d'acide azotique.
- L’acide nitrique pur est incolore; étendu d’eau, il ne doit précipiter ni par les sels barytiques ni par les sels argentiques ; chauffé, il ne doit point dégager de vapeur rutilante ; et enfin, évaporé sur une lame de platine, il doit disparaître sans laisser de résidu.
- § 65. L’acide nitrique du commerce peut renfermer :
- 1° Une quantité plus ou moins grande de vapeur nitreuse, provenant de la décomposition qu’éprouve durant sa préparation une portion de l’acide nitrique. Un acide de cette nature est reconnaissable à sa couleur jaune-orangé, et à la propriété qu’il a de décolorer une dissolution de sulfate manganique ou de manganate potassique.
- 2° Du chloride hydrique provenant des chlorures qui se trouvaient dans le nitrate employé à la préparation de l’acide nitrique. Depuis que , pour la préparation de ce corps , on fait usage de nitrate sodique, il contient souvent de très fortes proportions de chloride hydrique, reconnaissable par le nitrate ar-gentique, lequel y détermine un précipité abondant de chlorure argentique qui, lavé et desséché, fait connaître le poids du chloride hydrique contenu dans l’acide nitrique.
- 3° Des quantités variables d’acide sulfurique, de sulfate potassique ou sodique de nitrates des mêmes bases qui ont pu être entraînées mécaniquement pendant la distillation. La présence de l’acide sulfurique libre ou combiné se décèle par le chlorure ou le nitrate barytique, puisque ces derniers font naître un précipité blanc de sulfate barytique insoluble dans l’eau et dans l'acide nitrique pur, et qu’au besoin on peut recueillir, laver, dessécher et peser, pour en déduire la quantité d’acide sulfurique.
- En faisant évaporer quelques gouttes d’acide nitrique sur une lame de platine, elles y laisseront un résidu dans le cas ()ù 1 acide contiendrait des matières salines. Pour connaître la
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- nature de celles-ci, on fera alors évaporer 30 ou 40 gr. d’acide dans une capsule de platine ou de porcelaine, et l’on constatera la nature du résidu obtenu. S’il renferme des sulfates, on les reconnaîtra par les sels barytiques ; si ce sont des nitrates, un mélange de sulfate ferreux et d’acide sulfurique permettra d’en constater la présence. Quant à la nature de la base, si c’est de la potasse, le chlorure platinique y déterminera un précipité jaune ; si c’est de la soude, il n’y aura pas de précipité par ce réactif, mais on en obtiendra un en y versant une dissolution d’antimoniate potassique pur.
- § 66. L’acide nitrique étant susceptible de former plusieurs combinaisons avec l’eau, celui qui est livré par le commerce peut en renfermer des quantités variables qui en changent la valeur et que, par cela même, il est nécessaire de déterminer. Les procédés de dosage qu’on emploie à cette fin sont du genre de ceux dont nous avons déjà parlé en traitant de l’acide sulfurique du commerce, § 13-14 ; ils consistent à faire servir la densité ou la capacité de saturation d’un sel acide étendu d’eau, pour arriver à la connaissance exacte de la quantité d’acide réel qu’il contient sous un poids ou sous un volume donné.
- Voici, d’après M. Thénard, le rapport qui existe entre la densité de divers acides nitriques et la quantité d’acide réel qu’ils renferment.
- Densité.
- Acide sec ou réel pour ioo parties.
- 1,513 1,498 1,478 1,434
- 83,7
- 84,2
- 1,422
- 1,376
- Nous donnons enfin, d’après le docteur Ure, un tableau plus étendu, et où se trouvent indiquées les quantités d’acide nitrique
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- NITHOGENE et ses. composés oxides. 59
- anhydre et hydraté que renferment les acides nitriques étendus d’eau.
- DENSITÉ. ioo parties renferme — '5 < (i'acide lit : v © DENSITÉ ioo parties c renferme .sr « 'acide ît : çr ' .tî DENSITÉ. ioo parties renferme ’c d’acide nt: .5" rT
- 1,5000 79,700 100 1,3783 52,602 66 1,1833 25,504 32
- 1,4980 78,903 99 1,3732 51.805 65 1,1770 24,707 31
- 1,4960 78.106 98 1,3681 51,068 64 1,1709 23,900 30
- 1,4940 77,309 97 1,3630 50,211 63 1.1648 23,113 29
- 1,4910 76,512 96 1,3579 49,414 62 1,1587 22,316 28
- 1,4880 75,715 95 1,3529 48,617 61 1,1526 21,519 27
- 1,4850 74,918 94 1,3477 47,820 60 1,1465 20,722 26
- 1,4820 74,121 93 1,3427 47,023 •59 1,1403 19,925 25
- 1,4790 73,324 92 1,3376 46,226 58 1,1345 19,128 24
- 1,4760 72,527 91 1,3323 45.429 57 1,1286 18,331 23
- 1,4730 71,730 90 1,3270 44,632 56 1,1227 17.534 22
- 1,4700- 70.933 89 1,3216 43,835 55 1,1168 16,737 21
- 1,4670 70,136 88 1,3163 43,038 54 1,1109 15,940 20
- 1,4640 69,339 87 1,3110 42,241 53 1,1051 15,143 19
- 1,4600 68,542 86 1,3056 41,444 52 1,0993 14.346 18
- 1,4570 67,745 85 1,3001 40,647 51 1,0935 13,549 17
- 1,4530 66,948 84 1,2947 39.850 50 1,0878 12,752 16
- 1,4500 66,155 83 1,3887 39,053 49 1,0821 11,955 15
- 1,4460 65,354 82 1,2826 38,256 48 1,0764 11,158 14
- 1,4424 64,557 81 1,2765 37,459 47 1,0708 10,360 13
- 1,4385 63.760 80 1,2705 36,662 46 1.0651 9,564 12
- 1.4346 62,963 79 1,2644 35,865 45 1,0595 8,767 11
- 1,4306 62,166 78 1,2583 35,068 44 1.0540 7,970 10
- 1,4269 61,369 77 1,2523 34,271 43 1,0485 7,173 9
- 1,4228 60,572 76 1,2462 33,474 42 1,0430 6,376 8
- 1,4189 59,775 75 1,2402 32,677 41 1,0375 5,579 7
- 1,4147 58,978 74 1,2341 31,880 40 1,0320 4,782 6
- 1,4107 58,181 73 1,2277 31,083 39 1,0267 3,985 5
- 1,4065 57,384 72 1,2212 30,286 38 1,0212 3,188 4
- 1,4023 56,587 71 1,2148 29,489 37 1,0159 2,391 3
- 1,3978 55,790 70 1,2084 28,692 36 1,0106 1,594 2
- 1,3945 1,3882 1,3833 54,993 54,196 53,399 69 68 67 1,2019 1,1958 1,1895 27,895 27,098 26,301 35 34 33 1,0055 0,797 1
- § 97. Applications. L’acide nitrique, ainsi que tous les acides en général, peut être employé à saturer des bases en formant avec elles des sels, et. sous ce rapport, il est souvent préféré
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- (50 MATIERES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- à d’autres acides, par la raison que les composés salins auxquels il donne naissance (les nitrates) sont, pour la plupart, solubles. Contenant une grande quantité d’oxigène qu’il cède avec facilité à tous les corps simples ou composés susceptibles de s’unir à ce gaz, l’acide nitrique sert à oxider : 1° les métaux , soit qu’on ait en vue d’obtenir un métal simplement oxidé, soit qu’on veuille l’obtenir en combinaison avec lui ( voyez la préparation des nitrates zincique, cuivrique, plombique, bismuthique et mercurique) ; 2° plusieurs sels ferreux, non seulement pour faire passer ceux-ci à l’état de sels ferriques, mais aussi, comme nous le verrons en traitant des mordants de fer, pour y déterminer la formation de.l’ammoniaque; 3° l’étain et le chlorure stanneux, en formant ce qu’on appelle vulgairement la composition d’étain, employée tant à la teinture qu’à l’avivage des roses garancés, et de quelques couleurs d’application; h° et enfin le bois, le sucre et la fécule pour préparer l’acide oxalique artificiel. Mélangé avec le chloride hydrique, il constitue Y eau régale, dans laquelle on dissout l’or et le platine. En contact avec le chlorate potassique, il joue le rôle d’agent oxidant énergique ; enfin il sert.ù teindre en jaune et même à produire des impressions de cette couleur sur tissus de laine et de soie, ces tissus animaux étant, comme on le sait, désorganisés et colorés en jaune par cet acide. Cette coloration doit rendre le fabricant circonspect dansTcïïnpïoi.qu’il fait des nitrates acides pour les impressions sur laine et sur soie quand il s’agit des couleurs qui sont modifiées par la présence du j aune.
- Nitrate potassique.
- Formule...................iNK
- Équivalent................126G gr.
- § (58. 11 est connu dans le commerce sous les dénominations de salpêtre, de nitre, et enfin dé azotate et nitrate de potasse. Le nitrate potassique fuse fortement sur les charbons allumés ; il est très soluble dans l’eau, et, comme sa solution
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- CARBONE ET HYDROGENE
- 61
- est la seule qui ne trouble aucune solution saline à base bary-tique, plombique ou argeritique , il est facile de s’assurer de sa pureté; celui du commerce contient toujours de très faibles proportions de chlorure sodique, et par conséquent détermine un léger trouble dans une dissolution de nitrate argentique.
- § 69. Applications. Le nitrate potassique entre dans la composition de quelques mordants, principalement de ceux à base de fer. Il fait aussi partie de quelques dissolutions d’étain, et, mélangé avec du chloride hydrique, il constitue une véritable eau régale.
- En apportant une scrupuleuse attention au rôle que joue le nitrate potassique dans les circonstances très variées où on l’utilise, il est facile de se convaincre que les applications qu’on en fait dépendent toutes de l’acide nitrique qui le constitue; c’est pour cette raison que nous en avons parlé ici.
- CHAPITRE VIII.
- CARBONE ET HYDROGENE.
- HYDROGÈNE CARBONE , OXIDE CARBONIQUE , ACIDE CARBONIQUE , EAU, EAU OXIGÉNÉE.
- Carbone. * . Hydrogène.
- Formule................... C H
- Équivalent..............75 12,48
- § 70. Nous n’avons point à examiner ici ces corps dans leur isolement ou dans leur état de-pureté;-, mais bien dans leurs combinaisons, soit seulement entre eux, soit avec des corps étrangers, combinaisons qui constituent une classe de matières premières de la plus haute importance pour, le fabricant ; je veux parler du combustible. Si, vu la spécialité qui nous occupe, nous ne pouvons examiner cette.question dans tous ses détails et avec l’étendue que son importance réclame, ce qui nous conduirait trop loin, nous voulons du moins essayer derposer quelques principes qui se rattachent à ce sujet, et indiquer les sources où l’on pourra puiser tous les éclaircissements désirables.
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- 6*2
- MATIERES PREMIERES INORGANIQUES.
- Le combustible, dans son acception générale, comprend les différents bois, les tourbes, les lignites, les houilles, etc., qUj sont des produits naturels. Ces mêmes produits, quand ils ont subi une calcination en vase clos, constituent les.charbons de bois, de tourbe et de houille. Ce dernier est désigné sous le nom de cock.
- Ces divers combustibles peuvent être représentés par une certaine quantité de charbon, plus de l’hydrogène et de l’oxi-gène dans les proportions voulues, pour former de l’eau, et souvent même par de l’hydrogène en excès ; enfin par des matières terreuses ou salines inorganiques, dont la quantité et la nature ne sont point les mêmes et varient d’un bois à un autre bois, et d’une tourbe à une autre tourbe , etc.
- § 71. D’après Welter et d’autres chimistes, la chaleur produite serait proportionnelle à l’oxigène consommé durant la combustion, quelque fût d’ailleurs le rapport entre le carbone et l'hydrogène du combustible, en sorte qu’il suffirait d’évaluer la quantité d’oxigène nécessaire à la combustion d’un bois, d’un charbon, etc., pour connaître par cela même la quantité de chaleur qu’il serait susceptible de donner. Les expériences de M. Dulong sur la chaleur qui se dégage durant la combustion de plusieurs corps, entre autres de l’hydrogène et du carbone, infirmeraient la proposition ci-dessus, ainsi que le fait remarquer M. Péclet. En effet, un litre d’oxigène employé à brûler la quantité d'hydrogène nécessaire pour faire de l’eau, développe 6,172 de chaleur, tandis qu’employé à brûler la quantité de carbone nécessaire pour produire de l’acide carbonique, il ne développe plus que 3,929. C’est ce qui a conduit M. Péclet à l'énoncé du principe général qui suit : “ La quantité decha-» leur développée par une combustion organique est égale à « celle qui est produite par la combustion du carbone qui il >’ contient, augmentée de celle qui résulte de Vhydrogène en » excès. » (T. I, p. 60.)
- § 72. Quelle que soit l’hypothèse que l’on adopte, le fabri-
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- CARBONE ET HYDROGENE.
- 63
- cant n’en est pas moins intéressé à savoir quelle est la puissance calorifique du combustible dont il veut faire usage ; et cette puissance il peut la connaître, directement, en brûlant un poids donné de ce combustible dans un appareil qui permette d’évaluer rigoureusement le nombre d'unités (1) de chaleur qui s’est développée durant la combustion; indirectement, si au lieu de brûler son combustible pour en mesurer la chaleur, il se contente de doser la quantité de matières terreuses étrangères fixes qu’il renferme, ou mieux encore d’évaluer la quantité d’oxi-gène qu’il consomme, ou bien enfin de peser, dans un état quelconque, le charbon et l’hydrogène qui s’y trouvent.
- 11 existe plusieurs procédés pour déterminer directement le pouvoir calorifique d’un combustible. Parles uns on évalue la quantité de glace que peut fondre, en brûlant, un poids donné de combustible : c’est ainsi qu’à l’aide du calorimètre dont Lavoisier est l’inventeur, ce chimiste, avecLaplace, et après eux Hassenfratz,ont déterminé la chaleur qui se dégage durant la combustion de plusieurs corps (voyez Péclet, Traite de lachaleur> 18/13). Par les autres on constate l’élévation de température qu’éprouve une masse d’eau qui sert d’enveloppe à un appareil dans lequel on enflamme et on brûle le combustible. Les premières évaluations de ce genre sont dues à Rumfort, qui opéra au mojmn de l’appareil désigné dans les traités de physique sous le nom de calorimètre de Rumfort. Par d’autres méthodes encore, le pouvoir calorifique est déduit de la quantité d eau vaporisée dans un alambic par un poids donné de combustible. Cette quantité d’eau vaporisée s’évalue soit par la diminution de poids qu’a éprouvée la masse d’eau chauffée, soit au contraire par le poids de l’eau provenant de la condensation de la vapeur qui s’est produite. Enfin ce même pouvoir calorifique peut être déterminé par le poids de combustible né-
- (1) L’unité de chaleur est la quantité de chaleur nécessaire pour chauffer I kilogramme d’eau de l°.
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- ()!l MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- cessaire pour maintenir l’air d’une chambre à une température constante durant un certain temps. C’est à Marcus Bull qu’est due cette méthode (1).
- Tous ces procédés , quoique directs, né fournissent pas cependant des résultats absolus, attendu que la forme des appareils n’est pas également propre à la combustion de toutes les substances capables de produire de la chaleur, et que dans des évaluations de ce genre il y a une certaine quantité de chaleur, perdue par le rayonnement, dont on n’a pas toujours tenu compte. D’après M. Péclet, la chaleur qui disparaît par l’effet du rayonnement est à la chaleur totale développée : : 1 : 3,5.
- Par les méthodes indirectes, d’une part on détermine la quantité de matières terreuses ou cendres qui se trouvent dans le combustible ; d’une autre on évalue les éléments du combustible , soit par la quantité d’oxigène qu’il enlève à un métal oxidé , soit par le dosage du carbone et de l’hydrogène, comme s’il s’agissait de faire l’analyse élémentaire d’une matière organique.
- § 73. L’idée défaire servir la puissance réductrice d’un combustible à la détermination de son pouvoir calorifique est due à M\ Berthier, dont nous reproduisons ici textuellement la méthode , puisqu’elle fait connaître par des opérations qui sont à la portée de tout le monde la valeur relative des différents combustibles .
- » On prend 1 gramme du combustible réduit en particules » aussi fines que possible : si c’est du charbon, de la houille, » du coke, on le porphyrise pour l’amener à l’état de poudre > impalpable ; si c’est du bois, on se procure de la sciure très » menue au moyen d’une scie mince , ou bien en le râpant avec »> une lime à grains serrés. On mêle la poudre avec une quantité » de litharge un peu plus grande que celle qu’elle peut réduire, - 20 grammes au moins, /|() grammes au plus . on connaît
- fl) Bulletin de Ici Société (l'encouragement. 1827.
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- CARBONE ET HYDROGENE.
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- » toujours cette quantité approximativement, d’après la nature et » l’aspect du combustible. On introduit le mélange avec soin au ” fond d’un creuset de terre, et l’on met par-dessus 20 à 30 gram-” mes de litharge pure : le creuset doit être à moitié rempli tout » au plus. On place ce creuset sur un fro mage, dans un fourneau » de calcination déjà échauffé et rempli de charbon bien allumé; ” on met dessus un couvercle, et l’on chauffe graduellement. Il ” y a ramollissement, bouillonnement et souvent boursouflement. > Lorsque la fusion est complète , on couvre le creuset de char-” bon, et l’on donne un coup de feu pendant en viron dix minutes, » pour que tout le plomb puisse se rassembler en une seule masse. ” On retire le creuset, on le laisse refroidir à l’air , on le casse, ” et l’on retire le culot de plomb, que l’on pèse. Ce culot n’adhère ” ni au creuset ni à la scorie, et il suffit d’un coup de marteau ” pour l’enlever. Mais quelquefois il est livide, feuilleté et peu ” ductile, et alors il est pénétré d’une petite quantité de li-” tharge qui en augmente sensiblement le poids ; cela arrive ” lorsque l’expérience a été faite trop rapidement. Quoique " cette cause d’erreur soit négligeable, il vaut cependant mieux ” l’éviter, et l’on y parvient en laissant le creuset au feu pen-” dant un certain temps après que la fusion a eu lieu, en ayant ” attention pourtant de ne pas l’y laisser assez pour qu’il coure "risque de se percer. Il arrive alors que la litharge dissout une "partie de l’argile du creuset, et forme un silicate compacte et ” vitreux qui n’a pas , comme la litharge pure , la propriété de ” s imbiber dans le plomb métallique.
- " Vérification. Au lieu de laisser la matière se refroidir dans ” le creuset, on peut la couler rapidement dans une lingotière ” en fer. De cette manière, si le creuset est bon, il peut servir ” pour deux et même pour trois opérations semblables : eepen-" dant il est préférable d’en prendre un neuf pour chaque essai.
- ” Les expériences doivent être répétées au moins deux fois, et ” 1 on ne doit compter sur les résultats que quand ils ne diffèrent ” 'pie de 1 à 2 décigrammes.
- I.
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- 06 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- „ Nature de la litharge. La litharge marchande de première » qualité est toujours un peu rouge , parce qu’elle contient une » certaine proportion de minium. Si cette proportion était un » peu considérable, la litharge serait impropre à servir à l’essai -> des combustibles ; mais elle est ordinairement assez petite » pour qu’on puisse ne pas y avoir égard : seulement, pour atténuer cette cause d’erreur, il faut avoir soin, comme nous
- l’avons recommandé, de n’employer que très peu plus deli->- tharge qu’il n’en faut pour brûler le combustible ; car si l’on » en employait un grand excès, une partie du combustible » serait consumée, sans produire de plomb, à ramener le mi-» nium à l’état de protoxide. Si l’on tenait à éviter la présence » du minium , il faudrait fondre très rapidement de la litharge » du commerce dans un creuset, sans addition ou avec addition -de 1 à 2 millièmes de son poids de poussier de charbon; la » laisser refroidir en tenant le creuset bien couvert, pour éviter » le contact de l’air ; la piler et la passer à travers un tamis » fin. On pourrait aussi la remplacer par du massicot passé au >• tamis de soie. Le carbone pur produirait avec la litharge I •• exempte de minium, 3Zi fois son poids de plomb, et. le gaz
- - hydrogène 103,7 son poids , c’est-à-dire un peu plus de 3 fois » autant que le carbone. On peut, d’après ces données, trouver •• pour un combustible quelconque son équivalent, soit en car-
- » boue, soit en hydrogène , sous le rapport de l’effet calorifique, j
- - Lorsqu’un combustible renferme des matières volatiles, on ••en connaît la proportion par l’analyse immédiate ; si, de .
- •• plus, on recherche la proportion de plomb qu’il donne avec j >• la litharge, il est facile de calculer l’équivalent en carbone
- •• des matières volatiles, et par suite de savoir quelle est la va-•• leur calorifique des substances que l’on dégage d’un combu- \
- - stible en le soumettant à la carbonisation. Supposons qu’une I •• substance fournisse à la distillation C de charbon, soustrac-
- tion faite du poids des cendres , et Y de matières volatiles, et •• qu’il produise P de plomb avec la litharge. La quantité C de I
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- CARBONE ET HYDROGENE.
- 67
- charbon donnerait 34 X C de plomb, la quantité V de matières volatiles ne donnerait que P — 34 X C ; elle équivau-p________________34 X C
- drait donc à--------------de carbone ; il suit de là que les
- quantités de calorique développées par le charbon, les matières volatiles et le combustible non altéré , seraient entre eux comme les nombres 34 X C, P — 34 X C et P, qui représentent des quantités de plomb, ou comme les nombres P — 34 X C P
- , qui représentent des quantités de
- C
- et
- 34
- 34
- carbone. »
- Une fois que par ce procédé on a évalué la quantité de plomb réduite par un combustible, il ne faut plus, pour connaître le pouvoir calorifique de ce dernier ou l’unité de chaleur qu’il représente, que multiplier le poids du plomb réduit par 230, qui est le nombre d’unités de chaleur qui se développe durant la réduction d’un poids de plomb égal à celui du combustible employé.
- Quant aux méthodes qui consistent à évaluer la quantité de charbon, d’hydrogène et d’oxigène qui se trouve dans les différents combustibles, comme ce sont celles-là mêmes que i on emploie pour l’analyse élémentaire des substances organiques , nous renvoyons nos lecteurs aux divers traités de chimie organique où elles sont exposées au long. (Voyez Thénard, Pumas et Liebig, ainsi que notre Int. à l’Et., page 792.)
- MM. Bunsen et Régnault sont les premiers qui aient eu 1 idée de faire servir ces méthodes d’analyse à l’évaluation des combustibles. Ce dernier chimiste s’est livré à un grand travail sur la composition des houilles , des anthracites et deslignites , dont les résultats se trouvent résumés dans un tableau auquel M. Péclet a ajouté la puissance calorifique de ces différents combustibles. (Aboyez son Traite de la chaleur, deuxième édition , t. I, p. 89.)
- § 74. Nous reproduisons ici deux tableaux sur la valeur
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- relative des combustibles, que nous empruntons à l’ouvrage de M. Berthier sur la voie sèche. L’un de ces tableaux a été fait d’après les données de Rumfort ; mais les quantités de glaces fondues ont été transformées en unités de chaleur; l’autre repose sur les expériences de M. Berthier lui-même , et le pouvoir calorifique a été déduit de la quantité de plomb fondu.
- Quantité de chaleur dégagée 'par la combustion de 1 kilogramme de différentes espèces de bois.
- Tilleul. . . Bois sec de menuiserie , de 4 ans 3460
- Id. . . . Fortement desséché dans un poêle 3960
- Peuplier. . Bois sec de menuiserie 3460
- Hêtre. . . Bois de menuiserie, de 4 ans 3375
- Id. . . . Fortement desséché dans un poêle 3630
- Merisier. . Bois sec de menuiserie 3375
- Chêne. . . Bois sec 3300
- Id. . . . Bois à brûler ordinaire en copeaux 2550
- Id. . . Bois desséché à l’air 2925
- Charme. . Bois sec de menuiserie 3187
- Frêne. . . Bois de menuiserie, ordinaire 3075
- Id. . . . Fortement desséché dans un poêle 3525
- Orme. . . Bois sec de menuiserie, de 4 ans 3087
- id. . . . Fortement desséché dans un poêle 3450
- Sapin. . . Bois sec de menuiserie, ordinaire 3037
- Id. . . . Bien séché à l’air 3375
- Id. . . . Fortement desséché dans un poêle 3750
- Erable.. . Fortement desséché dans un poêle 3600
- Cormier. . Fortement desséché dans un poêle 3600
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- CARBONE ET HYDROGENE.
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- ESPÈCES. Quantité tle plomb réduit. Unités de chaleur calculées en multipliant le poids du plomb réduit par 83o.
- Le coton blanc 11,7 2691
- Le fil blanc 12,5 2875
- Le chêne et le charme secs . . • 12,5 2875
- Id. id. fortement séchés 14,0 3220
- Id. id. lavés et séchés 12,8 2944
- L’érable 13,1 3013
- Le bourdaine écorcé 13,3 3059
- L’aulne et le hêtre 13,7 3151
- Le noisetier 13,7 3151
- Le pin de Niederbrunn 13,7 3151
- Le bouleau 14,0 3220
- Le sapin de Pontgibaud 14,5 3335
- Le lilas vert 9,0 2070
- Id. desséché 14,7 3381
- L’acajou • • • • 14,4 3312
- L’ébène 14,9 3427
- Le liège 19,7 4531
- Les nombres d’unités de chaleur consignés dans les tableaux ci-dessus prouvent qu’il existe d’assez notables différences dans le pouvoir calorifique des bois. M. Marcus Bull est arrivé aux mêmes résultats. Pour peu qu’on tienne compte de la composition des bois , on verra qu’il ne peut pas en être autrement. Tous , il est vrai, sont essentiellement formés de cellulose, substance dont la composition est la même dans toute espèce de ligneux sans exception ; mais cette cellulose étant , suivant la nature de ces combustibles, accompagnée d’une plus ou moins grande quantité de matières incrustantes ( résine, tannin, etc.) plus riches en charbon et en hydrogène, ce sont ces dernières qui font varier le pouvoir calorifique des bois.
- Pour compléter ces données nous allons indiquer quelles sont, d'après M. Berthier, les quantités de cendres que fournissent les différents combustibles.
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- Peuplier, érable.......j.................. 0(0<H0
- Bourdaine, liège.......j
- Buis........................................... 0,0036
- Chêne écorcé, fusain , frêne........)
- | „ . 0,0040
- Aulne, sapin, pin, noisetier, bouleau . . ;
- Épine.......................................... 0,0050
- Tremble........................................ 0,0060
- Toile de (il................................... 0,0900
- Coton blanc.................................... 0,0100
- Chên e écorcé.................................. 0,0120
- Bois noir...................................... 0,0140
- Acajou......................................... 0,0160
- Ébène.......................................... 0,0160
- Chêne........................................ . 0,0220
- Fougère........................................ 0,0450
- Houille, minimum . .......................... 0,0228
- Id. maximum................................. 0,1432
- Antracites, minimum........................... 0,0267
- Id. maximum................................ 0,2647
- Lignites, minimum.............................. 1,046
- Id. maximum................................ 0,1343
- Tourbe, minimum............................... 0,0300
- Id. maximum....................... . . . 0,1700
- Coke , minimum................................. 0,115
- Id. maximum.................................. 0,280
- Charbon de tourbe , minimum.................... 0,108
- Id. id. maximum...................... 0,320
- Charbon de bois, minimum....................... 0,008
- Id. id. maximum............................. 0,064
- Afin de faciliter les calculs que le fabricant est intéressé à faire au sujet des combustibles qu’il peut employer, nous reproduisons ici deux tableaux présentés par M. Péclet sur la valeur comparative de divers combustibles.
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- CARBONE ET HYDROGENE. 71
- DESIGNATION UES COMBUSTIBLES. r Üf £ Pouvoirs rayonnants. Volumes d’air froid nécessaires pour brûler i kil. de comb. Volumes de gaz qui «se dégagent pour i kil. de combustible
- Bois sec Bois ordinaire à 0,20 d’eau. Charbon de bois 3600 2800 7000 /|80ü 3600 5800 7500 6000 0,28 0.25 0,50 0,25 0,25 0,50 Plds que le charbon de bois. Id. 6,75 5,60 16,40 11,28 9,02 13,20 18,10 15,00 7,34 (1 +fat) 6,11(1-fat) 16,40 (1-j-at) 11,73(1 -fat) 9,65 (1+at) 13.20 (1+at) 18,44(1 -fat) 15,00(1 +at)
- Tourbe sèche. Tourbe à 0,20 d’eau . . . Charbon de tourbe .... Houille moyenne Coke à 0,15 de cendres. .
- Le même auteur ajoute : « D’après ce tableau, lorsqu’on con-
- ” naîtra les prix des différents combustibles dans une même ” localité, ainsi que les poids des différentes mesures quand ” les combustibles ne sont pas vendus au poids , on trouvera ” facilement leurs valeurs relatives.
- ” A Paris , par exemple , où la houille vaut ordinairement ” A,50 l’hectolitre ras, le coke 2,25 l’hectolitre comble, le bois ” 3/i francs la voie de deux stères, et l’hectolitre de charbon de ” bois h francs,
- » Le prix de 1.000 unités de chaleur produites par la houille " est de
- 4 50
- l 000
- 0,45
- = 0,0072.
- 7500,84 63
- " Le prix de 1000 unités de chaleur produites par le coke " est de
- 2,25
- 1000
- 0,22
- = 0,0097.
- 6000,35 21
- " Le prix de 1000 unités de chaleur produites par le bois est de 1000 0,35
- 35------------—---------= 0,01 /.
- 2800,750 21
- -> Le prix de 1000 unités de chaleur produites par le charbon ” de bois est de
- 1000
- 4 ---------- = 0,026.
- 7000,22
- (l ) a — le coefficient de dilatation des gaz 0,00365 : t — la température des gaz à la partie supérieure de la cheminée.
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- 7’l MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- » Ainsi, à Paris, le chauffage par la houille estleplusécono-» inique de tous ; le chauffage par le coke est moins cher que le » chauffage au bois, et le chauffage par le charbon de bois est -- le plus cher de tous. »
- Tableau des valeurs relatives de différents combustibles estimés en volumes sous le rapport de la quantité de chaleur qu’ils
- produisent dans leur combustion.
- 4 hectolitre de houille moyenne .. 630
- J corde de bois ( 4 mèt. c. ) de noyers d’une année
- de coupe. 7742
- 1 id. id do chêne blanc. . id. 6846
- 1 id. id de frêne. . . id. 5974
- 1 id. id de hêtre. . . id. 5603
- 1 id. id d’orme . . id. 4487
- 1 id. id de bouleau . . id. 4102
- 1 id. id de châtaignier . . id. 4035
- 4 id. id de charme . . id. 5572
- 4 id. id de pin. . . . . id. 4263
- 4 id. id de peuplier d'Italie, id. 3069
- 4 hectolitre de charbon de noyer. . . . 292
- 4 id. de chêne 255
- 4 id. de frêne 24 9
- 4 id. de hêtre. . . . 4 76
- 4 id. d’orme. 4 67
- 4 id. de bouleau. . 4 53
- 4 id. de châtaignier. . 146
- 4 id. de charme. . . 4 76
- 4 id. de pin 4 60
- 4 id. de peuplier d’Italie. 109
- 4 hectolitre comble de coke 230
- 1 cordede tourbe de Beauvais, 2cqual. (177) 2000 k. 7200
- A l’aide des résultats consignés dans les divers tableaux qui précèdent, le fabricant connaîtra approximativement, à l’avance, la dépense en combustible à laquelle peut l’entraîner
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- CARBONE ET HYDROGENE.
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- telle ou telle opération. Si, par exemple, il s’agit de chauffer directement un bain quelconque, connaissant le volume de la masse d’eau, ainsi que la nature du combustible dont il veut faire usage, il n’a qu’à multiplier le nombre de litres ou kilogrammes du liquide par le nombre de degrés de chaleur auquel il doit l’élever pour avoir le nombre d’unités de chaleur à produire. Divisant ensuite ce produit par le pouvoir calorifique de 1 kilogramme du combustible choisi pour faire l’expérience, il saura quelle est la quantité de ce combustible dont il a besoin.
- Supposons qu’on ait du bois de sapin dont le pouvoir calorifique = 3037, et qu’on veuille chauffer, à 85°, 500 kilogrammes d’eau dont la température est à 10°, on n’aura qu’à faire le calcul ci-après :
- 85H — '10" X 300
- ------------------•— 12k-,347 de bois de sapin.
- 3037
- 11 va sans dire qu’à cette quantité de combustible il faut ajouter celle qui est nécessaire : 1° pour chauffer le fourneau et les vases ; 2° pour vaporiser l’eau dont chaque combustible est plus ou moins imprégné ; 3° enfin pour chauffer l’air de la cheminée, qui sort de celle-ci à une température beaucoup plus élevée que celle u laquelle il était entré dans le foyer à combustion. Or cette quantité de combustible en plus ne s’élève pas à moins de 1/3, ce qui porterait à 16^ ,463 la consommation dubois de sapin.
- Pour connaître le volume de ces 16kl1,463 de bois de sapin, 011 n’aurait qu’à diviser 16kil-,463 par la densité de ce bois. (Voyez à ce sujet p. 84.)
- Si, au lieu de chauffer directement ce même bain, on le chaulait indirectement par la condensation d’une certaine quantité (le vapeur, on devrait calculer la quantité de cette dernière, qui donnerait par son mélange avec l’eau à 10°, 500 kilogrammes h eau à 85°. Or 500 X $5° — 10, c’est-à-dire 37,500, étant le nombre d’unités de chaleur à produire, en divisant ce chiffre par
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- 650 (1), qui est celui que fournit 1 kilogramme de vapeur d’eau, on aurait le nombre de kilogrammes de vapeur d’eau à produire pour chauffer ce bain ; et multipliant ce nombre par le poids du combustible qu’exige la production de 1 kilogramme de vapeur d’eau, on connaîtrait la quantité de bois indispensable pour l’opération .
- On sait par expérience que 1 kilogramme de vapeur d’eau à la température de 100°, et à la pression de 0m,76, exige, pour se former, 0kil ,309 de bois de sapin.
- 85° — 4 0° X 30°
- donc ------- = 57k-,6 vap. d eau qui X 0k-,309 —
- 650
- 'l7k-,798 bois de sapin.
- Mais 57kil,6, d’eau devant être fournis par la vapeur, il ne faudrait en mettre dans la cuve que 500 — 57,6, c’est-à-dire hh2kl1,4 d’eau.
- La vapeur pouvant être produite par tout autre combustible que le bois, nous donnons ici les quantités de houille et de tourbe capables de produire 1 kilogramme de vapeur d’eau :
- Houille.............0kyl 54
- Tourbe............ . . 0k-,208
- Toutefois ces données, pour ce qui concerne la tourbe, varient avec les qualités de ce combustible. D’après certains ingénieurs , il y aurait des tourbes qui ne donneraient que la cin- j quième partie de la chaleur fournie par la houille.
- Le pouvoir calorifique des différents combustibles étant connu, on doit, pour fixêr son choix, avoir égard : 1° à l’effet spécial qu’il doit produire ; 2° à son prix comparé à la chaleur qu’il développe 5 3° à son état d’hydratation, puisque l’eau dont il pourri) En étudiant la chaleur latente de la vapeur d’eau , on a vu que I 1 kil. de vapeur d’eau est susceptible de former avec 5k ,50 d’eau à. zéro 6k,50 d'eau à 100”.
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- rait être imprégné absorberait, pour se vaporiser, une portion de la chaleur développée; li° à sa densité , l’état physique d’un combustible exerçant une grande influence sur la chaleur produite dans une unité de temps, eu égard au volume d’air qui se trouve en contact; 5° à l’état d’agrégation, ce qui établit entre les houilles et les anthracites une très forte différence.
- Hydrogène et hydrogène carbone. — Oxide carbonique.
- C'est toujours d’un mélange de ces gaz que l’on fait usage pour éclairer les ateliers, et même souvent pour flamber les toiles destinées à l’impression.
- La préparation de ce mélange gazeux a donné naissance à une branche d’industrie importante, qui, exploitée avec toutes les ressources que peut fournir la science, constitue l’industrie de l’éclairage au gaz. Les filatures et les fabriques d’indienne qui se trouvent à proximité d’usines de ce genre s’y pourvoient du gaz dont elles ont besoin. Les établissements industriels de Mulhouse jouissent de cet avantage depuis qu’une usine à gaz y a été créée pour l’éclairage de la ville. Les autres fabriques d’Alsace préparent elles-mêmes, mais par des procédés différents , tout le gaz qu’elles consomment. A Haguenau, par exemple, on emploie le gaz à la résine, que l’on obtient en faisant fondre, puis couler cette résine au travers d’un cylindre rouge rempli de coke; elle s’y décompose , et se transforme en partie en gaz et en partie en produits pyrogénés, tels que naphtaline, goudrons, etc. Au Logelbach, on prépare le gaz à 1 huile, en décomposant cette dernière de la même manière que la résine. Dans d’autres localités, on retire le gaz de la houille, nn distillant cette dernière dans des vases de terre ou de fonte, en sorte que, outre le gaz, on retire encore pour résidu : 1° du coke, 2° du goudron et des produits liquides huileux.
- Dans ces dernières années, on a encore introduit un autre procédé de fabrication du gaz; il consiste à décomposer 1 eau,
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- en la faisant passer au travers de cylindres remplis de charbon, et portés au rouge. 75 grammes de charbon + 112 grammes d’eau produisent 280 litres de gaz à 0° température et 0'n,76 de pression; savoir : 1A0 litres oxide carbonique et 1A0 litres hydrogène. Ce mélange gazeux ne dégageant par sa combustion qu’une lumière pâle et blafarde à l’instant où il est produit, on le fait passer au travers d’un cylindre également chauffé au rouge, dans lequel on introduit de l’huile de schiste ; celle-ci, par sa décomposition, met en liberté des carbures d’hydrogène , qui, maintenus en suspension dans le gaz , augmentent son pouvoir éclairant. Ce gaz, qui a reçu le nom de gaz à l'eau, devait paraître plus économique que tout autre, attendu que l’eau est une des matières premières qui le constituent; cependant il résulte d’un examen un peu attentif qu’il n’en est pas ainsi, comme nous le verrons plus loin.
- Le fabricant qui est dans l’intention de monter une usine à gaz doit prendre en considération :.
- 1° L’intensité de lumière produite par 1 vol. de gaz consommé ;
- 2° La lumière produite comparée au prix de revient de 1 vol. de gaz ;
- 3° Enfin la pureté du gaz, attendu que les composés sulfurés qui s’y trouvent (les sulfides hydrique et carbonique) développent en brûlant de l’acide sulfureux qui peut être nuisible.
- Si nous examinons la valeur relative des différents gaz, nous trouvons que le gaz extrait de l’huile et de la résine est celui qui laisse le moins à désirer sous le double rapport de la pureté et de l’intensité de la lumière qu’il produit; mais ces avantages incontestables sont plus que balancés par le prix des matières premières | résines et résidus d’huile (1) ] qui le constituent.
- (I ) Les résidus d’huile manquant, on s’est vu forcé de les remplacer par de l'huile ; il va sans dire qu’il y a plus d’avantage à brûler l'huile directement dans des appareils appropriés qu’à la transformer en gaz pour la brûler ensuite à cet état.
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- J
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- Le gaz à l’eau peut soutenir la comparaison avec tous les autres gaz (en tant qu’il s’agit de sa pureté et de l’intensité de la lumière qu’il produit) ; mais il leur est inférieur quant au prix de revient.
- Dans ce procédé, on dépense pour ne produire absolument que du gaz :
- 1° Toute la quantité de chaleur nécessaire pour porter le charbon au rouge, pour décomposer l’huile et pour vaporiser l’eau ;
- 2° Toute la quantité de charbon de bois au moyen duquel on opère la décomposition de l’eau ;
- 3° Toute l’huile qui est nécessaire pour rendre le gaz éclairant.
- Envisagé sous le point de vue de l’économie, le procédé du gaz à la houille mérite la préférence sur tous les autres, puisqu’il est le seul qui, dans sa fabrication, fournisse un résidu utilisable, le coke.
- Acide carbonique.
- Formule....................C ou CO
- Équivalent.................275
- § 75. L’acide carbonique joue un certain rôle dans les opérations de la teinture et de l’impression des tissus; mais on est rarement dans le cas de le préparer, parce qu’on se sert communément de celui qui existe dans l’air. Il est des circonstances cependant où l’on fait intervenir directement ce gaz, et alors on prend, soit le carbonate calcique, soit le carbonate sodique, que l’on décompose par l’acide sulfurique ou même par le chlorate hydrique, de manière à déplacer l’acide carbonique sur le point même où il doit produire son action.
- ^ 76. Applications. Les applications de l’acide carbonique découlent toutes de la propriété dont il jouit, soit de déplacer sans inconvénients de leurs combinaisons salines des acides faibles ou des corps qui jouent ce rôle, soit de diminuer l’action
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- corrosive des oxides alcalins, sans changer leur pouvoir de saturation. (Voyez Imjrression des mordants et Fabrication du bleu faïence)
- Eau.
- Formule..................1F ou H2 O
- Équivalent...............\ 12,48
- i; 77. De tous les agents dont le fabricant fait usage, il n’en est aucun qui remplisse un rôle aussi varié et aussi important que l’eau. Nous nous proposons de l’étudier successivement sous le rapport de ses propriétés physiques et de ses propriétés chimiques; mais comme ces dernières , surtout, sont fortement influencées par la présence des corps étrangers quelle tient en dissolution, nous croyons utile de commencer par la recherche de ceux-ci. Il va sans dire que dans ces recherches nous laisserons de côté les eaux dites minérales.
- § 78. Les substances que l'on rencontre en dissolution dans les eaux sont de nature gazeuse ou fixe. L’air qui s’y trouve n’a [ pas la même composition que l’air atmosphérique, puisque 100 parties contiennent 3/r parties d’oxigène et 66 parties d’azote, c’est-à-dire 13 p. 100 d’oxigène en plus que l’air atmosphérique. L’eau renferme aussi de l’acide carbonique, qui, le plus souvent, y existe à l’état de bi-carbonate calcique et magné-sique. Quand l’acicle carbonique y est libre, l’eau ne se trouble point lorsqu’elle est portée à l’ébullition, mais elle abandonne un gaz incolore qui éteint les bougies et précipité en blanc l'eau de chaux. Quand l’eau contient en même temps de l’acicle carbonique et des bi-carbonates calcique et magnésique, elle se trouble par l’ébullition, en donnant naissance à un précipité I blanc et à un dégagement de gaz carbonique. Ce précipité blanc peut être, soit du carbonate calcique, soit du carbonate magnésique, soit enfin un mélange de ces deux carbonates. Pour être fixé à cet égard, il faut recueillir le précipité sur un filtre, le dissoudre à chaud dans une quantité d’acide nitrique étendu d’eau telle que la dissolution n’en devienne point acide. On
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- CARBONE ET HYDROGENE.
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- verse alors clans celle-ci 3 ou l\ gouttes d’acide oxalique, et si, après quelques secondes, il se produit un précipité blanc extrêmement ténu, c’est une preuve qu’il y existe de la chaux. Si à une dissolution de même nature, mais qui ne précipite pas par le réactif précédent, on ajoute de l’eau de chaux claire, de manière que la dissolution devienne franchement alcaline, et que, dans cette circonstance, il y ait production d’un précipité blanc légèrement floconneux, c’est un indice de la présence de la magnésie. Enfin, quand les deux réactifs précités produisent chacun leur effet sur la dissolution du précipité, on en peut conclure qu’il y a mélange, de carbonate calcique et magnésique. Quelquefois, mais ce cas est fort rare? on trouve dans l’êau des hi-carbonates alcalins : une eau de cette nature devient alcaline par l’ébullition seulement.
- Outre ces substances salines, les eaux renferment presque toutes des sulfates et des chlorures à base calcique ou magnésique. Pour reconnaître dans l’eau la présence des sulfates, on y ajoute une dissolution de chlorure barytique; celle-ci y détermine un précipité blanc de sulfate barytique , insoluble dans le chloride hydrique et l’acide nitrique purs. On y décèle en outre :
- Les chlorures au moyen du nitrate argentique, qui produit un précipité blanc caillebotteux de chlorure argentique, insoluble dans l’acide nitrique pur, et soluble dans l’ammoniaque ;
- La chaux et la magnésie par le procédé que nous venons d indiquer, pour y reconnaître un mélange de carbonates calcique et magnésique. On doit avoir toutefois, dans ce dernier cas, la précaution de faire bouillir l’eau, afin d’en expulser l'acide carbonique et de précipiter les carbonates. On sature alors cette eau par l’acide nitrique, de manière à ce‘qu’elle rougisse à peine le papier de tournesol ; on la fait bouillir de nouveau, puis refroidir, et enfin on l’essaie successivement par l’acide oxalique et par l’eau de chaux.
- fl y a des eaux qui contiennent du fer oxidé ; il s’y trouve en dissolution, soit à la faveur de l’acide carbonique, soit, et c est ce qui a lieu le plus communément , quand des matières
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- 80 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- organiques y sont elles-mêmes en dissolution. Comme une infusion de noix de galle, en présence des sels ferriques, donne naissance à une couleur bleuâtre, et que le prussiate de potasse avec ces mêmes sels produit un précipité bleu, on se sert ordinairement de ces deux réactifs pour découvrir le fer qui est en dissolution dans l’eau. Quelquefois, cependant, ce métal est masqué par des matières organiques , au point que la plupart des réactifs sont impuissants pour le déceler. Ce qu’il convient de faire alors pour s’assurer s’il y a ou s’il n’y a pas de fer en dissolution dans l’eau, c’est ou d’évaporer l’eau à siccité, d’incinérer le résidu et de le dissoudre ensuite, ou bien de saturer l’eau de chlore gazeux , de la flire bouillir pour en expulser l’excès de ce gaz , et d’y verser ensuite du sulfure ammoniaque. Si la liqueur se colore en noir, c’est une preuve qu’il y a du fer dans l’eau ainsi analysée. Il arrive quelquefois que le précipité ne se forme qu’au bout d’un certain temps, comme aussi il peut y avoir immédiatement un précipité noir qui, recueilli, lavé et dissous dans les acides, donne lieu à un sel possédant tous les caractères spécifiques des sels de fer.
- Outre ces substances, qui toutes exercent une inlluence marquée dans les diverses opérations de l’art qui nous occupe, la silice et des sels à bases sodique et potassique se rencontrent aussi dans certaines eaux, mais sans leur communiquer de propriétés qui puissent inquiéter le fabricant. On peut toutefois déterminer la quantité de ceux-ci en évaporant à siccité trois ou quatre litres d’eau dans une capsule de porcelaine, et en pesant le résidu.
- Quand on veut connaître seulement la quantité relative des matières salines qui sont en dissolution dans les différentes eaux, on se sert de l’iodure d’amidon, dont la précipitation est d’autant plus rapide qu’il y a plus de sels.
- § 79. Propriétés physiques de Veau. L’eau existe sous trois états ; [a) à l’état-solide ou de glace; [V] à l’état liquide ou d’eau proprement dite; (c) à l’état de vapeur. C’est sous ces deux derniers états que nous avons à l’étudier.
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- CARËONE ET HYDROGENE, 8 fl
- § 80. Eau à l’état liquide. 'La densité de l'eau est variable ; elle diminue à mesure que sa température augmente ; cependant l’eau présente cette particularité que, chauffée de 0° à 4- k°, elle diminue de volume, au lieu de se dilater, et par conséquent, dans ce cas particulier, augmente de densité par l’effet de la chaleur.
- Par des méthodes décrites dans tous les ouvrages de physique, on a établi le poids relatif de tous les corps solides et liquides en prenant pour unité de volume le poids d’un volume d’eau. C’est ce qu’on appelle la densité ou pesanteur spécifique de ces corps.
- Nous donnons dans le tableau suivant la pesanteur spécifique de la plupart des corps employés dans les laboratoires des établissements de toiles peintes.
- Eau..................
- Soufre...............
- Iode.................
- Phosphore ....
- A rsenic.............
- Acide arsénique. . .
- — arsénieux. .
- Diamant..............
- Anthracite ....
- Houille..............
- Lignite..............
- Chlorure ammonique .
- Carbonate ammonique.
- — potassique .
- Hydrate potassique. .
- Sulfate potassique .
- Bisulfate potassique. .
- Chlorure potassique. .
- Chlorate potassique. .
- Chromate potassique .
- Bichromate potassique Nitrate potassique.
- Bi-arséniate potassique
- C
- 1,86,S 4,948 1,77 5,766 3,734 3,720 3,521 1,40 1,27 I, à 1 -, 4 1,528 1,526 2,26 i 2,656 2,636 2,19 1,836 1,936 2,640 2,602 1,980 2,638 6
- i.
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- 82 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- Prussiate de potasse (cyanure ferroso-potassique). 1,833
- Bi-tartrate potassique..............................1,915
- Bi-oxalate potassique...........................4 >66
- Carbonate sodique...................................2,465
- — idem cristallisé...........................1,359
- Sulfate sodique, idem........................• 2,246
- Chlorure sodique................................1,9897
- Acétate sodique.....................................2,109
- Borax............................................. 1,716
- Phosphate sodique. . . 1,333
- Chaux...............................................3,179
- Carbonate calcique..................................2,620
- Sulfate calcique....................................2,317
- — harv tique..............................4,79
- Alumine.........................................4,00
- Alun................................................1,720
- Oxide chromique.................................2,61
- Nickel..............................................8,279
- Cobalt..........................................7,811
- Fer ... ......................................7,780
- Acier...........................................7,816
- Oxide ferrique..................................4,959
- Sulfate ferreux cristallisé.........................1,839
- Zinc............................................6,861
- Oxide zincique......................................5,600
- Sulfate zincique cristallisé........................2,036
- Chlorure zincique.................................. 1,577
- Nitrate zincique....................................2,096
- Étain...........................................7,29
- Oxide stannique.....................................6,900
- g — idem hydraté................................4,933
- Chlorure stanneux cristallisé................... 2 293
- — stannique liquide.......................2,25
- Antimoine...........................................6,712
- Sulfure antimonique.................................4,752
- Bismuth.............................................9,822
- Plomb..............................................11,352
- Oxide plombique.....................................9,277
- Nitrate plombique. .................................4,230
- Acétate idem........................................2,395
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- CARBONE ET HYDROGENE
- 83
- Sulfate idem....................................6,169
- Cuivre...........................................8,878
- Oxide cuivrique. .
- Sulfate cuivrique cristallisé Nitrate idem idem. Chlorure cuivrique. . Acétate idem .
- Argent .................
- Mercure.................
- Chlorure mercurique . Acide tartrique cristallisé.
- •— oxalique.... — citrique ....
- Vinaigre................
- Acide acétique concentré.
- Sucre....................
- Amidon..................
- Fécule..................
- Gomme arabique. . .
- Bois de hêtre............
- Frêne...................
- If......................
- Orme....................
- Pommier.................
- Oranger.................
- Sapin...................
- Tilleul.................
- Cyprès..................
- Cèdre...................
- Peuplier d’Espagne. . r— ordinaire.
- Liège...................
- Résines.................
- Cire....................
- Blanc de baleine. . . .
- Axonge..................
- Savon...................
- Huile d’olive. .... Alcool. ... •
- Éther sulfurique
- 6,430 2,213 2,1 74 3,67 1,779 10,474 13,550 5,420 1,750 1,507 1,617 1,007 1,063 1,604 1,530 1,498 1,43 0,852 0,845 0,807 0,800 0,733 0,705 0,657 0,604 0,598
- 0,561
- 0,529
- 0,383
- 0,240
- 1,085
- 0,965
- 0,9430
- 0,938
- 0,9669 à 1,0705
- 0,9192
- 0,792
- 0,711
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- 8 fi
- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- La connaissance de la pesanteur spécifique des corps permet, soit de calculer la capacité des vases destinés à contenir des substances quelconques, soit de vérifier des pesées ou des mesures, soit enfin de mesurer un corps qui ne peut pas être pesé, et vice versa.
- P étant le poids d’un corps,
- D sa densité ou son poids relatif,
- Y son volume ,
- P
- — — Y ou le volume de ce corps.
- D P
- V X D = P ou le poids de ce corps.
- J’admets qu’on veuille connaître le volume de 65 kilogrammes d’alun, on divisera ce dernier nombre par 1,720, qui est celui de la densité de l’alun, et l’on aura pour quotient 38nt-,25; qu’au dépourvu de vases propres au mesurage des liquides on soit obligé de connaître l’équivalent en poids de 25 litres d’alcool, on multipliera 25 par le nombre 0,792, qui est celui de la densité de l’alcool absolu, et l’on aura pour produit 19,80, ou le nombre de kilogrammes d’alcool, qui représente exactement les 25 litres.
- Un fabricant reçoit 360 kilogrammes d’huile d’olive, et désire connaître de quelle capacité doit être le vase destiné à la contenir; en divisant 360 par 0,9153, densité de l’huile d’olive, il trouve pour quotient 394'“,5, expression de cette capacité.
- La chaleur n’est pas le seul agent qui modifie la densité de l’eau : tous les corps qui peuvent se dissoudre dans ce liquide influent sur sa densité, soit en l’augmentant, soit en la diminuant, selon que ces corps sont eux-mêmes ou plus denses que l’eau, comme l’acide sulfurique par exemple, ou moins denses, comme l’alcool et l’ammoniaque.
- Les variations, soit en plus, soit en moins , que fait subir à la densité de l’eau la dissolution d’une substance quelconque,
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- CARBONE ET HYDROGENE.
- 85
- ont fait imaginer un instrument très répandu dans les arts, l’aréomètre. La construction de l’aréomètre repose sur ce principe, qu’un corps mis dans un liquide s’y enfonce plus ou moins, selon que la densité en est plus ou moins grande que celle de ce liquide. C’est à l’aide de cet instrument qu’on évalue la quantité de matières salines d’acides et d’alcalis en dissolution dans un liquide; mais les indications qu’il fournit ne sont pas d’une rigueur absolue, attendu que la densité de l’eau, par exemple, n’augmente pas et ne diminue pas toujours proportionnellement au poids de la substance qu’on y introduit. 11 faudrait, pour (jue des instruments de ce genre fussent tout-à-fait exacts, que, comme M. Gay-Lussac l’a fait pour l’alcoolomètre, ils fussent gradués pour chacune des dissolutions au dosage desquelles ils doivent servir, parce que, durant le mélange de deux liquides ou la solution d’un corps solide dans un liquide, il se produit des contractions qui font que la densité du mélange n’est pas la moyenne de la densité des corps mélangés. Parmi ces instruments, le plus généralement employé est l’aréomètre de Baumé ; celui de Richter, cependant, lui est préférable, en ce qu’il dorme directement la densité du liquide, tandis que celui de Baumé, divisé en degrés de pure convention, ne l’indique qu’autant qu’on connaît la relation qui existe entre la quantité du corps dissous et les degrés de l’instrument gradué.
- Comme il y a pour un grand nombre de corps liquides des tables qui établissent la relation existant entre la densité de ces liquides et le poids des substances qui y sont en dissolution, nous pensons qu’on ferait bien de substituer à l’aréomètre de Baumé les densimètres et volumètres spécifiques de MM. Gav-Lussac et Collardeau, à l’aide desquels on obtient des indications infiniment plus précises, surtout quand on a soin de tenir compte de la température du liquide.
- §81'. Eau à L'état de vapeur. Soumise à l’action de la chaleur, l’eau se dilate d’abord, puis entre en ébullition , et enfin se réduit en vapeur à un degré de température qui est déterminé par
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- l’influence de la pression à laquelle elle est soumise. Ce degré de température où l’eau entre en ébullition est d’autant plus bas que la pression est plus faible, et d’autant plus élevé, par conséquent, que la pression est plus forte. On conçoit donc que si, à l’aide d’un corps de pompe, l’on vient à soustraire l’eau à la pression de l’atmosphère , elle pourra bouillir à une température très basse , et même se vaporiser à 0°. On comprend de même que, chauffée dans un vase clos dont la résistance des parois viendra s’ajouter à la pression de l’atmosphère, l’eau n’entrera en ébullition qu’à une température'infiniment plus élevée, et que même elle pourra être chauffée sans bouillir tant que la résistance des parois du vase ne sera pas vaincue par la tension de la vapeur d’eau.
- § 82. Indépendamment de la pression, il est des corps qui peuvent agir physiquement et chimiquement sur l’eau, de manière à en faire varier beaucoup le point d’ébullition. Ainsi, M. Gay-Lussac a démontrépar expérience qu’une eau bouillante et retirée du feu entrera de nouveau en ébullition, quoique soustraite à l’influence de la chaleur, si on y jette quelque peu de limaille de fer ou de tout autre corps poreux; tandis qu’au contraire cette eau restât-elle sur le feu, on en arrête instantanément l’ébullition en y dissolvant des sels déliquescents, tels que, par exemple, le chlorure et le nitrate calcique, l’acétate et le nitrate, potassique, les chlorures zincique etsodiquc. (Voyez notre Int. à l’JEt., p. 19Zi.)
- Quand l’eau a été chauffée de manière que sa tension fasse équilibre à la pression atmosphérique seulement, ou à cette pression, augmentée soit par l’action chimique des corps qu’on a dissous dans le liquide, soit par la pression des parois des vases dans lesquels sè trouve ce liquide, elle se réduit en vapeur en produisant à 0m,76 de pression, un volume de vapeur 1,700 fois plus grand que celui de l’eau à l’état liquide. Durant ce,changement d’état, l’eauabsorbe une quantité de chaleurqui devient insensible au thermomètre, et que par cela même on désigne sous le nom de chaleur latente. Un litre d’eau, chauffée
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- CARBONE ET HYDROGÈNE.
- 87
- au point d’être réduite en gaz, produit 1,700 litres de vapeur, et rend latente une quantité de chaleur telle que 5k',00 d’eau à 0° étant mis en contact avec ces 1,700 litres de vapeur, il en résulte 6k-,60 d’eau à 100°. C’est sur cette propriété dont jouit l’eau de changer ainsi d’état physique que reposent toutes les applications de la vapeur, soit qu’on lui demande de la force, soit qu’on lui demande de la chaleur.
- Les fabricants étant tous les jours dans l’obligation d’apprécier le degré de température et de tension de la vapeur dont ils font usage, nous reproduisons ici un tableau de MM. Arago et Dulong sur la force élastique de la vapeur aux différentes pressions.
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- ÉLASTICITÉ DES VAPEURS Température correspondante de la vapeur. Picssion sur un- centimètre carré en kilogrammes.
- exprimée en atmosphères-. comparée avec une colonne de mercuie en mètres.
- i ni 0,76 100° k ] ,033
- 4,5 4,4 4 14 2,2 1,549
- 2 4,52 121,4 2,066
- 2,5 1,90 128,8 2,582
- 3 2,28 4 35,1 3,099
- 3,5 2,66 4 40,6 3,645
- 4 3,04 145,4 4,132
- 4.5 3,42 4 49,06 4,648
- 5 3,80 4 53,08 5,465
- 5,5 4,4 8 4 56,8 5,684
- 6 4,56 160,2 6,4 98
- 6,5 4,94 4 63,48 6,714
- 7 5,32 166,5 7,231
- 7,6 5,70 169,37 7,747
- 8 6,08 172,1 8,264
- 9 6,84 177,1 9,297
- 10 7,60 181,6 4 0,33
- 4 I 7,36 4 86,03 •4 4,363
- 4 2 9,4 2 190 12,396
- 4 3 9,88 193,7 13,429
- 4 4 4 0,64 4 97,49 4 4,462
- 4 5 1 4,40 200,48 1 5,495
- 4 6 ' 4 2,46 203,6 4 6,528
- 4 7 12,92 206,57 17,561
- 18 4 3,68 209,4 18,494
- 19 1 4,44 212 1 4 9,627
- 20 15,20 214,7 20,660
- 24 45,96 217,2 21,693
- 22 4 6,72 219,6 22,726
- 23 17,48 221,9 23,759
- 24 18,24 224,2 24,792
- 25 19,00 226,3 25,825
- 30 22,80 236,2 30,990
- 35 26,60 244,85 36,4 55
- 40 30,40 252,55 41,320
- 45 34,20 259,52 46,485
- 50 38,00 265,89 51,650
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- CARBONE ET HYDROGENE.
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- § 83. Propriétés chimiques. Les phénomènes chimiques auxquels l’eau peut donner naissance sont tellement nombreux, qu’il nous serait impossible de les passer tous en revue dans ce travail ; nous nous bornerons à énumérer les principaux points sous lesquels il convient d’envisager l’eau, afin d’en faire comprendre l’importance dans la plupart des opérations de teinture.
- Par une influence en quelque sorte physique, l’eau, en présence de certains corps, détermine une action chimique. Ainsi le fer et l’étain, qui résistent à l’action de l’acide nitrique concentré, s’oxident immédiatement sous l’influence d’une certaine quantité d’eau. Le zinc, qui, en contact à froid avec l’acide sulfurique concentré, peut rester inattaqué, s’oxide pareillement dès qu’on ajoute de l’eau à ce mélange. Les carbonates bary-tique, potassique et sodique, qui résistent à l’action d’une température très élevée, se décomposent sur-le-champ lorsqu’on les chauffe en présence d’un courant de vapeur d’eau. Souvent, pour-opérer une double décomposition entre des sels solubles, on est obligé de faire intervenir l’eau. On peut, par exemple, verser une solution de carbonate sodique dans une solution concentrée de nitrates calcique et magnésique, sans qu’il s’y lorme un précipité en rapport avec les quantités de chaux, de magnésie, qui se trouvent dans la liqueur; mais aussitôt qu’on y ajoute de l’eau, il se produit un précipité abondant. Enfin il V a des dissolutions salines auxquelles on ne peut ajouter d’eau sans qu’il en résulte un trouble, dû à la décomposition du sel dissous; c’est particulièrement dans les dissolutions de mordants qu’on étend d’eau que ce fait est observé. Ce genre de phénomène explique l’obligation où l’on est de faire intervenir de la vapeur d’eau, durant l’impression des mordants, pour chasser de ces derniers l’acide acétique. Enfin tout le monde connaît l’effet de l’eau dans le volcan de Lemery.
- L’eau peut concourir directement à former des combinaisons avec .une multitude de corps, mais surtout avec des composés d un ordre élevé. De telles combinaisons contractent ordinai-
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- rement la propriété de se dissoudre dans l’eau; quand il en est autrement, elles jouissent de propriétés particulières auxquelles on ne peut être assez attentif.
- Ces combinaisons, se formant à deux conditions, ne doivent point être confondues.
- Dans les unes, l’eau se combine sans développement de chaleur, en sorte qu’elle peut toujours en être expulsée par des agents purement physiques, comme si elle y était libre. Dubois, du charbon, des tissus exposés à l’air humide, ou même immergés dans l’eau, absorbent de ce liquide des quantités fixes et déterminées. Un sel dissous et cristallisé dans l’eau, le sulfate sodique, par exemple, retient 10 équivalents d’eau, comme partie constituante : or, cette eau, ces différents corps la perdent dans toutes les circonstances où elle pourrait être enlevée si elle était isolée. Faisons remarquer que dans ce genre de combinaison les propriétés chimiques des corps n’ont éprouvé aucune altération; ils se comportent, jusqu’à un certain point, comme s’ils étaient pris isolément
- Dans les autres, l’eau, en se combinant avec les corps, développe une certaine quantité de chaleur; c’est ce que l’on remarque en mettant l’eau en contact avec les acides sulfurique et phosphorique, et avec les oxides barytique, strontique et calcique, ainsi qu’avec certains sels, le nitrate calcique et le carbonate potassique, par exemple. Dans ces combinaisons, l’eau ne peut être enlevée que par l’intervention d’un agent chimique ; si l’expulsion de ce véhicule peut avoir lieu par le calorique, ce n’est qu’à une température bien supérieure à celle où l’eau libre entre en ébullition. Dans ce dernier cas, les corps en combinaison avec l’eau acquièrent quelquefois des propriétés chimiques qu’ils ne possédaient pas : ainsi les oxides ferrique, aluminique, chromique et stannique, privés d’eau par calcination, sont des corps parfaitement indifférents, incapables de se combiner, tandis que, unis à l’eau, ils jouissent de la faculté d’engendrer des sels par leur combinaison avec les acides.
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- CARBONE ET HYDROGENE.
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- Les corps qui se dissolvent clans l’eau sont :
- Parmi les corps simples, l’oxigène, le chlore, le brome, l’iode et l’azote ; les autres y sont insolubles ou peu solubles.
- Parmi les composés binaires du premier ordre, tous les oxacides, l’acide silicique excepté, lorsqu’il a été mis en liberté dans des conditions à ne pouvoir pas s’hydrater ; les oxides et les sulfures ammonique, potassique, sodique, lithique, bary-tique, strontique et calcique ; tous les chlorures, excepté les chlorures cuivreux, mercureux et argentique , etenlin un grand nombre de fluorures, de bromures et d’iodures.
- Parmi les composés binaires du second ordre (les sels), tous les sels à base potassique, sodique et ammonique, excepté l’hyperchlorate, le fluosilicate potassique et l’antimoniate sodique .
- Quant aux autres sels, quelle que soit la nature' de leurs bases, qu’ils soient saturés ou acides , ils sont solubles dans l’eau à peu d’exceptions près pour chaque genre, pourvu que les acides qui les constituent aient pris naissance indirectement ; tels sont les nitrates, les chlorates , les sulfates, etc. (Voyez notre Int. à l’Ét., p. 19A-199.)
- On peut établir en thèse générale qu’un corps n’est soluble dans l’eau qu’autant que le volume moléculaire de son équivalent est égal au moins à 336 c. c., en prenant l’équivalent de l’eau pour 112 c. c. Ainsi :
- Le vol. de I éq. de soufre.........= I 12c.c. Le soufre est insolub.
- — I éq. de carbonate barvtique = 224 Le carbonate barytiq.
- est insoluble.
- — I éq. de chlore. ..... .= 336 / Le chlore est soluble.
- — I éq. acide sulfurique. . . .=336 L’ac. suif, est solubl.
- I éq. nitrate plombique. . . = 44-8 Le nitrate plombique
- est soluble.
- Parmi les substances d’origine organique , celles qui se dissolvent principalement dans l’eau sont les substances riches en
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- oxigène ; les acides par exemple ; les substances neutres, représentées par du charbon, plus les éléments de l’eau , enfin toutes les matières colorantes à peu d’exceptions près.
- L’eau agit chimiquement sur les corps par l’un ou par l’autre de ses principes constituants , ou par les deux à la fois.
- En mettant l’eau en contact avec le chlore, le brome et l’iode, on obtient un mélange oxidant puissant par suite de l’action que ces trois corps exercent sur l’hydrogène , l’un des principes constituants de l’eau. Q,uand au contraire l’eau est en contact avec un corps avide d’oxigène, elle lui cède tout son oxigène, et son hydrogène est mis en liberté. On conçoit d’après cela que tous les corps composés binaires du premier ordre, dont les éléments ont une tendance marquée pour l’un ou pour l’autre des principes constituants de l’eau ou pour les deux à la fois, doivent être détruitspar elle. On remarque, en effet, que les chlorides, les bromides et les iodides sont presque tous décom • posés par l’eau. Les corps halogènes, en s’hydrogénant, abandonnent les radicaux auxquels ils étaient unis , qui s’oxident alors aux dépens de F oxigène de l’eau.
- Les chlorides antimonique, phosphorique et arsénieux ne peuvent pas se trouver en contact avec l’eau sans se transformer sur-le-champ en chloride hydrique et en oxacides.
- Le chloride antimonique. . Cll°Sb2 j__CboH'o ou 5 éq. chloride hydriq.
- d’après la formule . . . H10 O5 j Sb’ O ’ ou 1 éq. acide antimoniq.
- Le chloride phosphorique. Cll° PJ ^__Cb» Hl° ou 5 éq. chloride hydriq.
- d’après la formule . . . H10 O’1 j P- O’ ou 1 éq.acidephosphor.
- Le chloride arsénieux . . Cf’ As1 j__Cl!> HG ou 3 éq. chloride hydriq.
- d’après la formule. . . IL O* j As2 O3 oii 1 éq. acide arsénieux.
- Enfin en contact avec les matières organiques, l’eau agit, dans des conditions déterminées, comme agent oxidant des plus énergiques.
- § 8/i. Applications. L’eau est employée à l’état de vapeur ou à l’état liquide ; dans le premier cas on s’en sert ou pour
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- CARBONE ET HYDROGENE.
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- chauffer des bains de teinture , en utilisant la chaleur latente de la vapeur d’eau (voyez spécialement l’opération du garançage), ou pour vaporiser des tissus sur lesquels sont imprimées des couleurs qui se combinent plus intimement par cette opération. (Voyez Vaporisage. )
- La vapeur d’eau est encore employée comme force motrice ; mais il n’entre point dans nos attributions de l’envisager ici sous ce point de vue.
- Dans tous les cas où il s’agit d’utiliser la vapeur d’eau, les vases où elle est produite, désignés sous le nom de générateur, se recouvrent souvent à l’intérieur d’un sédiment formé par les matières salines qu’abandonne l’eau en passant à l’état de vapeur. De là des inconvénients graves, en tête desquels il faut placer celui de faire perdre aux parois métalliques de ces vases une partie de leur pouvoir conducteur de la chaleur et d’obliger d’èn porter les surfaces de chauffe à une température très élevée ; d’où résultent non seulement une plus grande détérioration des bouilleurs, mais encore des accidents fréquents et plus ou moins dangereux. Il est donc très important de prévenir la formation de ces dépôts , surtout quand ils sont sédi-menteux et compactes , comme il arrive trop souvent. A cet effet plusieurs moyens ont été proposés. Des chimistes recommandent de mélanger à l’eau une certaine quantité de carbonate so-dique ; d’autres donnent la préférence à l’alun. D’après des expériences qui nous sont propres , nous avons lieu de croire que les tartrates potassique et sodique sont les agents les plus propres à prévenir ces dépôts stratiformes. 2 ou 3 kilog. de l’un de ces sels suffisent pour préserver de cet inconvénient, pendant des mois, des bouilleurs qui marchent sans interruption. Il s’y produit bien un dépôt, mais formé de tartrate calcique , sel pulvérulent qui n’adhère pas aux parois des vases. La dépense est d’ailleurs fort peu considérable; car, outre que ces tartrates sont à très bas prix, en vidant la chaudière on peut neutraliser l’eau par un sel de chaux et précipiter
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- S) h MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- ainsi l’acide tartrique qu’elle renferme encore en dissolution à l’état de tartrate calcique. Ce dernier, recueilli et décomposé par l’acide sulfurique, donne de l’acide tartrique étendu, et celui-ci, saturé par la soude ou la potasse, redevient propre à une nouvelle opération.
- L’eau est employée dans presque toutes les opérations qui constituent l’art de la toile peinte; dans le blanchiment et le nettoyage des toiles, dans les bains de teinture, et comme véhicule pour la confection des couleurs.
- Les matières salines étrangères que renferme l’eau, et qui varient suivant la nature des terrains qu’elle traverse, exercent une très grande influence sur les opérations de teinture en particulier. Nous indiquerons les moyens de corriger et de prévenir autant que possible les fâcheux effets de ces substances quand nous traiterons des matières colorantes.
- Eau oxigènèe.
- Formule............JT fl- O
- Équivalent.........212,48
- 85. Ainsi que l’indique son nom, ce corps résulte de la combinaison de l’eau avec l’crxigène. C’est le produit le plus remarquable que l’on doive à la chimie ; jusqu’ici on ne l'a obtenu qu’en décomposant certains suroxides par des acides en présence de l’eau. (Voyez notre Int. à l’Et. ) Nous ignorons s’il se forme dans d’autres circonstances.
- L’eau oxigénée est le corps oxidant le plus énergique que l’on connaisse; doué de la plus grande instabilité, il abandonne son oxigène dans des circonstances très variées et détruit les couleurs. (Voyez Blanchiment.)
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- CYANOGÈNE ET SES COMPOSES.
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- CHAPITRE IX.
- CYANOGÈNE ET SES COMPOSÉS.
- CYANURE FERROSO-POTASSIQUE ; CYANURE FERRIC'O-POTASSIQUE ;
- BLEU DE PRUSSE.
- Formule..........Cyj
- Équivalent....... 164,96 X - — 329,91
- ^86. Le carbone et le nitrogène, placés dans des circonstances convenables, s’unissent pour donner naissance à un composé remarquable à plus cl’un titre , le cyanogène. Ce corps , en effet, tout composé qu’il est, nous fournit l’exemple frappant, et pendant longtemps unique, d’un corps qui se comporte à la manière du chlore , du brome , du soufre , etc., que nous considérons comme des corps simples. Le cyanogène est susceptible de former de belles combinaisons avec un grand nombre de corps simples tantôt isolés et tantôt réunis , et constitue ainsi ce que l’on appelle des cyanures simples et des cyanures doubles. Nous allons d’abord nous occuper du plus important de ces cyanures, attendu que toutes les autres préparations du cyanogène en dérivent directement ou indirectement.
- Cyanure ferroso-potassigae.
- Formule............. Cy2 Fe -f- 2 Cy2 K -{- 3 H - O
- Équivalent.......... 2646,21
- § 87. C’est ordinairement sous le nom de prussiale de potasse que ce sel est livré par le commerce ; il est aussi connu sous celui de cyanure jaune, ainsi que sous la dénomination de ferrocyanure de potassium.
- On prépare ce sel en grand en calcinant au rouge un mélange de charbon animal, de matières animales et de carbonate
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES,
- potassique. Il est livré aux industriels dans un très grand état de pureté. Ses cristaux de couleur jaune-citron se présentent sous forme de prismes raccourcis, tronqués sur les arêtes et les angles , ou de table dérivant de l’octaèdre. Sa densité est égale à 1,832; il ne s’altère point à l’air; mais chauffé à 100°,j] perd environ 13 p. 0/0 d’eau et devient anhydre. Il exige h parties d’eau froide et seulement 2 parties d’eau bouillante pour se dissoudre. L’alcool, dans lequel il est complètement insoluble , le précipite même de ses dissolutions aqueuses. La couleur de ce sel n’est pas toujours la même ; quelquefois , au lieu d’être jaune-citron, elle est d’un jaune grisâtre : cette teinte doit être attribuée à la présence d’une petite quantité de sulfure ferreux.
- § 88. Applications. Depuis qu’il est connu , le cyanure fer. roso-potassique a servi à la préparation du bleu de Prusse. On l’emploie aussi à la fabrication du cyanure rouge ou cyanure ferrico-potassique, soit en dirigeant un courant de chlore dans une dissolution de cyanure jaune jusqu’à ce qu’elle cesse de précipiter en bleu les sels ferriques, soit en faisant bouillir une dissolution de ce cyanure avec une certaine quantité de chlorure de chaux ou de bichromate potassique. On explique cette transformation en admettant qu’une certaine quantité de cyanogène du cyanure potassique se trouve déplacée et transforme le cyanure ferreux en cyanure ferrique, lequel, venant à se combiner avec le cyanure potassique non décomposé, donne naissance au cyanure*ferrico-potassique, en même temps qu’il se produit du chlorure potassique. C’est au reste ce qui ressort mieux encore de la formule ci-après :
- 2 (Cy2 Fe + Cyt K2) -f C.l2 = CP K + (Cf Fe2 Cf K3).
- L’un et l’autre de ces sels, les cyanures jaune et rouge, sont employés dans la préparation des bleus et verts d’application , sur coton , sur soie, sur laine'et sur chaîne coton. La couleur bleue est due le plus souvent à la destruction de ces sels
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- CYANOGÈNE ET SES COMPOSES.
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- parles acides, et à l’oxidation du produit qui en est le résultat par l’oxigène de l’air ou de certains agents oxidants.
- On les emploie enfin comme réactifs propres à déceler la présence de certains métaux tenus en dissolution dans l’eau, lorsqu’ils sont à l’état salin.
- Bleui de Prusse.
- 5} 89. Le bleu de Prusse ou bleu de Paris se livre dans le commerce en pâte et en tablettes ; dans le premier cas il est hydraté, dans le second il a été desséché. Sous ces deux états il se présente avec des qualités différentes de nature et de nuances , qui proviennent ou des matières étrangères que la fraude y associe, ou des divers procédés à l’aide desquels on l’obtient, et qui sont les suivants :
- a. On précipite un sel ferrique (le nitrate, le chlorure ou le sulfate ) par une quantité suffisante de cyanure ferroso-potas-sique , en évitant toutefois que ce dernier soit en excès.
- è. On précipite une dissolution de sulfate ferreux par le cyanure ferroso-potassique , et l’on expose à l’air le précipité blanc ainsi obtenu jusqu’à ce qu’il arrive à la teinte bleue voulue , en se saturant d’oxigène.
- c. On précipite une dissolution de sulfate ferreux par une dissolution de cyanure ferroso-potassique, contenant chacune six parties de sel dans quinze parties d’eau. Sur le précipité on verse une partie d’acide sulfurique et vingt-quatre parties de chloride hydrique fumant; et enfin pour l’oxider, on ajoute peu a peu à ce mélange une partie de chlorure de chaux dissous dans quatre-vingts parties d’eau.
- d- On précipite comme ci-dessus une dissolution de sulfate ferreux par une dissolution de cyanure ferroso-potassique, et 1 on oxide le précipité, qui est blanc-bleuâtre, soit par un cou-rant de chlore , soit, ce qui est préférable, par une certaine pro-
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- 08 MATIERES CREMIERES INORGANIQl'ES.
- portion d’acide nitrique que l’on fait chauffer avec ce précipité sous l’influence de l’eau.
- e. On précipite une dissolution de sulfate ferreux par une dissolution de cyanure ferrico-potassique (cyanure rouge).
- f. On mélange dans des proportions convenables une dissolution de sel ferrique (le chlorure , le nitrate ou le sulfate) avec une solution de cyanure ferrico-potassique ; il ne se forme point d’abord de précipité; mais par l’action d’un corps réducteur que l’on met en présence, il se produit sur-le-champ un très beau bleu. Comme agent réducteur, nous employons le chlorure stanneux ou bien l’acide sulfureux. Avec le premier on obtient un bleu clair de toute beauté; avec le second, en portant le mélange à l’ébullition, on produit un bleu beaucoup plus intense, mais qui est sujet à prendre une teinte verdâtre que n’offre jamais le bleu réduit parle chlorure stanneux.
- Enfin des fabricants de bleu de Prusse, durant la précipitation de cette couleur, déterminent simultanément celle d’une certaine quantité d’alumine hydratée, qui en change la nuance et en diminue la richesse II y en a même qui, sans respect pour les intérêts du consommateur, incorporent dans le bleu de Prusse d’assez fortes proportions d’empois d’amidon, qu’ils dissimulent complètement en le colorant par l’iode.
- 90. Ces conditions diverses dans lesquelles nous venons de voir se former le bleu de Prusse nous expliquent les différences constatées dans la composition de cette couleur.
- Le bleu de Prusse ordin. est formé de CyiS Fe: — 3 Fe Çy2 fl- 2 (Fe2 Cy6) Le bleu de Prusse.basique — de Cyl8 Fe9 0! — 3 Fe Cy2 fl- 2 (Fe»
- Cyc) fl- Fe2 O1*
- Le bleu de Prusse soluble — de Cy12 Fe4 K — 2 Fe Cy2 fl- Fe5 Cy6
- fl- K C y 2
- Le bleu de Prusse obtenu par le
- cyanure rouge etun sel ferreux deCy12 fl- Fe5=3 Fe Cv" fl- Fe - Cy** Ce dernier se distingue facilement des autres: bouilli avec
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- CYANOGÈNE ET SES COMPOSER.
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- le éyanurè ferroâo-potassique, il se décompose en cyanure double de fer et de potasse insoluble, ainsi qu’en cyanure rouge (cyanure ferrico-potassiqne) qui reste en dissolution dans l’eau.
- Lorsque la fécule est en forte proportion dans le bleu de Prusse, on l’y reconnaît à la propriété qu’elle a de se fondre et de se boursoufler sur les charbons ardents, tandis que dans les mêmes circonstances le bleu de Prusse pur ou mélangé souvent d une petite quantité de fécule, se décompose sans se fondre. Dans tous les cas, qu’il y ait peu ou beaucoup de fécule, on fait bouillir le bleu de Prusse dans une eau aiguisée d’acide sulfurique qui transforme la fécule en sucre ; on filtre la liqueur, on la sature ensuite par une quantité convenable de craie; on la filtre de nouveau, et on l’évapore pour la débarrasser du sulfate calcique retenu en dissolution. On obtient en dernier lieu une liqueur sucrée qui, en présence de la levure de bière, subit la fermentation alcoolique, c’est-à-dire se transforme en alcool et en acide carbonique. La quantité de ces deux derniers produits est proportionnelle à la quantité de fécule ajoutée au bleu de Prusse. L’iode , qui est le réactif le plus propre à déceler la présence de la fécule, qu’il colore en bleu , ne peut guère être employé dans le genre d’investigation qid nous occupe, parce que la nuance qu’il acquiert en se combinant avec la fécule, se confond avec celle du bleu de Prusse maintenu en suspension.
- Pour découvrir dans certains bleus de Prusse l’alumine qui s’y rencontre, on calcine dans un petit creuset de platine ou d’argent un mélange de ce bleu, de nitrate et d’hydrate potassique. La calcination achevée , on traite la masse calcinée par trois ou quatre fois son poids d’eau ; on fait alors bouillir le tout, puis on le filtre. La majeure partie du fer reste sur le filtre ; la liqueur qui passe au travers est alcaline, et on la sature par une addition convenable d’acide nitrique jusqu’à ce qu’elle ait acquis une réaction aride : on Y verse ensuite de l’ammoniaque ou du
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- 100 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- carbonate ammonique qui détermine un précipité gélatineux d’alumine, quand cette dernière base fait partie du bleu de Prusse qu’on examine. Comme ce bleu est plus ou moins basique , rien n’est plus facile que de doser l’oxide de 1er qu’il contient parfois en excès ; il suffit de le faire bouillir avec une dissolution de potasse caustique qui le transforme en cyanure ferroso-potassique : il se dépose une quantité correspondante d’oxide ferrique qui, recueilli sur un filtre, lavé , desséché et pesé , fait connaître le poids du fer ; ce poids , comparé a celui que fournit le bleu de Prusse pur, permet de juger si l’échan-tillonqu’on essaie est ou non basique. On sait que cent parties de bleu de Prusse pur contiennent h h, h de fer.
- Enfin le bleu de Prusse en pâte étant hydraté contient des quantités variables d’eau qu’on évalue en desséchant à 100° un poids donné de ce produit.
- 91. Applications. Le bleu de Prusse employé comme couleur d’application s’imprime, tantôt simplement délayé et épaissi, et alors il ne pénètre pas dans les tissus , il ne fait que les couvrir ; tantôt préalablement dissous dans un acide, et dans ce cas il imbibe le tissu , et par l’intervention d’un agent convenable , y devient insoluble et adhérent. En outre, comme le bleu de Prusse s’allie à diverses couleurs jaunes , il entre comme partie constituante dans plusieurs verts d’application.
- CHAPITRE X.
- AMMONIAQUE ET SES COMPOSÉS.
- GAZ AMMONIAC ; HYDRATE AMMONIQUE ; SULFURE AMMONIQUE ;
- CHLORURE AMMONIQUE ; SULFATE AMMONIQUE ; CARBONATE
- AMMONIQUE ET NITRATE AMMONIQUE.
- Gaz ammoniac.
- Formule..........H(i N2
- Équivalent.......214,46
- ^ 92. Le gaz ammoniac est essentiellement un produit de la-
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- AMMONIAQUE ET SES COMPOSES. 101
- boratoire ; il est incolore , d’une odeur sia cjeneris, d'une densité 0,591; on l'obtient toujours en décomposant par la chaux un sel ammoniacal, le sulfate ou le chlorure, par exemple. A cet effet, il suffit de faire un mélange de parties égales de chlorure ammonique et de chaux, hydratés l'un et l’autre, réduits en poudre , et de l’introduire dans une cornue de grès, ou mieux encore de fonte de fer. En chauffant graduellement le mélange , on obtient un dégagement abondant de gaz ammoniac, en même temps qu’il se forme du chlorure calcique hydraté et fixe d’après la formule :
- Cl2 H8 N» + Ca O =' Cl* Ca + H13 N2 -j- H* O.
- Nous devons faire remarquer que la décomposition du sel ammoniacal se fait d’autant plus uniformément et à une température d’autant plus basse que la chaux est plus hydratée. Comme dans les opérations de teinture où l’on fait usage de gaz ammoniac, il n’est point nécessaire, qu'il soit anhydre, il vaut mieux préparer ce gaz en humectant convenablement le mélange d’où on l’extrait ; par ce moyen l’opération est plus facile, et les cornues de fonte sont moins exposées à se détériorer; mais il faut alors, pour éviter des pertes, diriger le gaz au moyen d’un tube, dans un flacon, refroidi, à deux tubulures. La vapeur d’eau-s’y condense en grande partie en retenant en dissolution du gaz ammoniac. Le gaz qui ne s’est point dissous dans l’eau, mais qui est seulement saturé de vapeur d’eau, est conduit, au moyen de tubes appropriés, dans les vases mêmes où il doit exercer son.action. Quant à l’eau saturée de.ce gaz, °n peut s’en servir comme d’ammoniaque liquide, ou l’employer à humecter un nouveau mélange propre à la préparation du gaz ammoniac : de cette manière, rien n’est perdu.
- § 9é. Applications. Il ny a que peu de temps que le gaz ammoniac est utilisé dans les fabriques d’indiennes, et encore ne l’est-il pas généralement. On en fait usage pour saturer des couleurs ou des mordants acides, qui, imprimés sur tissus, ne
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- 102 matières premières inorganiques.
- peuvent pas être neutralisés dans un liquide alcalin sans se détacher et se répandre sur les parties blanches que l’on veut ménager.
- Hydrate ammonique.
- Formule............HA N -j- Aq.
- Équivalent......... 439,43
- § 94. Ce composé est connu dans le commerce sous les noms d'ammoniaque liquide , d'esprit de sel ammoniac, et enfin sous celui d’alcali volatil fluor. On peut le considérer comme une dissolution de gaz ammoniac dans l’eau, ou, avec Ampère, Davy et Berzélius, comme une combinaison d’eau et d’oxide ammonique. (Voy. notre Intr. à l’Et., p. 24-133.)
- Un litre d’eau, à la température et à la pression ordinaires, peut dissoudre 430 litres de gaz, ou en poids environ 0k ,333. En faisant varier la pression ou la température, on peut obtenir des dissolutions de concentrations très diverses. Il se dissout dans l’eau d’autant plus de gaz ammoniac que la pression sous laquelle on opère est plus forte et la température plus basse, et par conséquent, en été, la température de l'air ambiant étant plus élevée, l’ammoniaque liquide préparée en hiver perd une partie du gaz qu elle tenait en dissolution.
- La densité de l’ammoniaque diminue à mesure que l’eau est plus chargée de gaz ammoniac.
- L’hydrate ammonique pur, évaporé sur une lame de platine, ne doit y laisser aucun résidu, à moins qu’au lieu d’eau distillée on n’ait employé de l’eau ordinaire pour le préparer; dans ce cas le résidu est en rapport avec la quantité de sels qui se trouvaient dans l’eau. Mais comme l’eau ordinaire, chargée de sels, en augmentant la densité du liquide , diminue la valeur de l'hydrate ammonique, dont le prix s’élève en raison inverse de sa densité , les fabricants de' ce produit sont intéressés à faire usage d’eau pure ; l’on doit donc rejeter, comme produit de
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- AMMONIAQUE ET SES COMPOSES. 103
- mauvaise fabrication , toute ammoniaque liquide qui laisse sur la lame de platine un résidu tant soit peu considérable.
- On trouve presque toujours dans l’hydrate ammonique une petite quantité de goudron provenant du sel ammoniacal dont on a fait usage ; c’est la présence de ce corps qui lui donne l'odeur empyreumatique qu’il exhale souvent.
- S’il est facile de déceler la présence des matières étrangères dans l’ammoniaque liquide, il n’en est plus ainsi lorsqu’il s’agit de déterminer la quantité de gaz ammoniac qu’il renferme sous un volume ou sous un poids donné. Deux procédés sont affectés à cette détermination. L’un, qui est le plus expéditif, mais non pas le plus exact, consiste à déterminer la densité de l’hydrate ammonique. Celle-ci connue, on peut, d’après H. Davy, connaître la quantité correspondante de gaz ammoniac (pii s’y trouve, en consultant le tableau ci-après.
- 100 parties ammoniaque liquide contiennent :
- Pesanteur spécifique. Gaz. ammoniac. Kan.
- 0,8750 . . , 32,50 . . • 67,50
- 0.9 054 . . . 25,37 . . • 74,63
- 0,9166 . . . 22,07 . . . 77,93
- 0,9255 . . . 19,54 .- • • 80,46
- 0,9326 . . . 17,52 . 82,48
- 0,9385 . . . 15,88 . . . 84,12
- 0,9435 . . . 14,53 . . • 85,47
- 0,9513 . . . 12,40 . . . 87,60
- 0,9545 . . . 11,56 ... 88,44
- 0,9573 . . . 10,82 • • • 89,18
- 0,9597 . . . 10,17 . ’ . - 89,83
- 0,9619 . . . 9,60 . ... 90,40
- 0,9692 . . . 9,50 . . . 90,50
- On voit, en examinant ce tableau, (pie la
- différence dans les
- quantités de gaz ammoniac n’est rendue sensible que par les secondes décimales de la colonne des pesanteurs spécifiques.
- L’autre de ces procédés, le plus rationnel s il n est pas le
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- plus expéditif, consiste à saturer un volume ou un poids déterminé d’hydrate ammonique par une liqueur titrée d’acide sulfurique, pour former du sulfate ammonique. La quantité de cet acide étant évaluée , on connaît, par là même , quelle est celle de gaz ammoniac en dissolution, puisque 6136' ,64 d’acide sulfurique concentré exigent pour être saturés, 280 litres, ou bien, 2148r',46 de gaz ammoniac à 0°, et 0in,76 de pression, ou enfin 847s‘ ,44 d’ammoniaque liquide saturée de gaz à la température et à la pression ordinaires. (Voyez Alcalimétrie.)
- Dans quelques fabriques, on prépare l’ammoniaque liquide dont on a besoin, tantôt par le procédé que nous avons déjà indiqué en parlant de la préparation du gaz ammoniac : seulement alors, on dirige le gaz au fond de deux ou trois flacons tubulés remplis au tiers d’eau, afin de l’y dissoudre ; tantôt, lorsque les opérations auxquelles on destine l'ammoniaque le permettent, par la simple dissolution dans l’eau d’un poids déterminé de chlorure ou de sulfate ammonique, auquel on ajoute ensuite la quantité de chaux ou de potasse nécessaire pour déplacer l’ammoniaque.
- Quand on emploie le chlorure ammonique pour cette préparation. à 669,6 de ce sel dissous dans l’eau, on ajoute 356gr. de chaux caustique, préalablement hydratée. Pour cette même quantité de chaux, il faut 940,6 de sulfate ammonique, lorsqu’on est dans le cas de faire usage de ce dernier sel.
- § 95. Applications. Comme base salifiable puissante, l’ammoniaque s’emploie pour saturer des acides libres ou combinés, pour précipiter sur les tissus des oxides colorés (oxides de chrome par exemple). Douée d’un pouvoir dissolvant très prononcé sur les sels métalliques, elle sert à dissoudre l’oxide cuivrique ou les préparations de cuivre qui se trouvent accidentellement sur les tissus. Elle concourt àl’oxidation, et par suite à la formation de plusieurs matières colorantes (voyez Orseille, Cochenille ammoniacale) ; elle dissout en outre le cachou et l’indigo dans les cuves montées par l’urine ; car c’est à la faveur
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- AMMONIAQUE ET SES COMPOSES.
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- de-1’ammoniaque qui se développe dans cette circonstance que l’indigo se trouve maintenu en dissolution. Enfin, l'ammoniaque ayant une très grande tendance à former des sels doubles,- peut directement ou indirectement provoquer la formation des sels de cette espèce , dont on n’a pas toujours suffisamment tenu compte. (Voyez Mordants de fer)
- Sulfure ammonique.
- Formule............(N> Hs) -j- S ou X H4
- Équivalent....... 428,12
- § 00. Ce composé, désigné dans les ouvrages de chimie sons le nom à’ hydro-suif ale d’ammoniaque et sous celui de bihydro-sulfate d’ammoniaque, est toujours un produit de laboratoire qu’on obtient en dirigeant au travers cl’une dissolution d’hydrate ammonique un courant de sulfide hydrique, jusqu’à saturation parfaite, c’est-à-dire jusqu’à ce que le gaz passe au travers de la dissolution sans être absorbé.
- § 97. Applications• Ce composé n’a point été jusqu’ici utilisé dans la fabrication de l’indienne 5 et si nous en avons indiqué la préparation, c’est qu’il est souvent employé comme réactif, et que nous le verrons susceptible de quelques applications intéressantes.
- Chlo rare ammonique.
- Formule.......Cb -f- ( Hs N'2) ou bien Cb H- -j- H|J NJ
- Équivalent. . . . 669,6
- ^ 08. Dans les traités de chimie, ce sel est désigné sous les noms d’hydro-chlorate d’ammoniaque et de chlorhydrate d’ammoniaque. Dans le commerce et les fabriques de toiles peintes, il est connu sous celui de sel ammoniac. Des noms spécifiques lui sont quelquefois ajoutés ; on dit, par exemple, sel ammoniac on pain gris ; ce qui veut dire que le sel ammoniac a été sublimé, et qu’il est coloré par une certaine quantité de goudron.
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- MATIERES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- On vend aussi, mais plus rarement, du sel ammoniac cristal lise : celui-ci n’a point été sublimé ; il est tel qu’on l’obtient des différentes opérations auxquelles on soumet le carbonate ! ammonique impur, résultant de la distillation des matières animales; if se trouve, par conséquent, toujours imprégné de goudron et d’eau de cristallisation. Complètement soluble dans j l’eau et dans l’alcool, le chlorure ammonique pur, chauffé sur j une lame de platine, ne doit y laisser aucun résidu. Sublimé, il est anhydre; mais cristallisant sous l’influence de l’eau, il contient de cette dernière certaines proportions qu’on évalue ai- j sèment en desséchant un poids déterminé de ce sel, chauffé à 120 degrés.
- § 99. Applications. Depuis bien longtemps le sel ammoniac ! est employé dans les ateliers de teinture ; mélangé avec l’acide nitrique, il sert à la préparation de plusieurs compositions de- ! tain, et, dans cette circonstance, il joue deux rôles : comme chlorure, en présence de l’acide nitrique, il contribue à la mise en liberté d’une certaine quantité de chlore, et, comme sel ammoniac, il détermine, par sa tendance à. former des sels doubles, la production d’un chloro-stannite, ou chloro-stannate ammonique. 11 entre dans la composition de plusieurs mordants et de plusieurs couleurs d’applications , notamment dans celles où se trouvent des préparations cuivriques. On s’en sert pour le bousage des tissus imprimés d’aluminate potassique ; il contribue à maintenir en dissolution divers oxides et sels , tou-
- .
- jours en raison de sa tendance à former des sels doubles. Enfin j c est au moyen du chlorure ammonique qu on prépare directement ou indirectement les composés ammoniacaux dont on a besoin.
- Sulfate ammonique. '
- Formule........S ( H8 N")O -|- H- Ü
- Équivalent..... 940,6
- § 100. Ce sel se trouve dans le commerce, sous le nom de sul-
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- AMMONIAQUE ET SES COMPOSES.
- fate d’ammoniaque : il s’obtient en décomposant le carbonate ammonique provenant de la distillation des matières animales par le sulfate ferreux ou par le sulfate calcique. Soluble dans deux fois son poids d’eau froide et dans son propre poids d’eau bouillante, ce sel fond à la température de 150° sans s’altérer; mais, aune température plus élevée, il se décompose en abandonnant de l’ammoniaque, de l’azote et un sublimé de sulfite ammonique, sans laisser de résidu.
- Sj 101. Applications. Ce sel pourrait remplacer le chlorure ammonique dans un grand nombre de circonstances, pour la préparation des composés ammoniacaux, par exemple, dans le bousage des mordants à l’aluminate, et enfin dans tous les cas où il ne s’agit que d’utiliser b ammoniaque mise en liberté. Cependant, jusqu’à ce jour, il n’a guère été employé que dans les fabriques de sels ammoniacaux, pour la préparation de 1 ammoniaque liquide en particulier, ainsi que dans les fabriques d’alun, quand il est d’un prix qui, comparé à celui du sulfate potassique, permet de le substituer à ce dernier. •
- Carbonate ammonique.
- Formule.............C (H8 N!)O
- Équivalent.......... 603,39
- $ 10*2. Dans le commerce, il est aussi connu sous les noms d alcali volatil concret, en raison de son état et de l’odeur ammoniacale qu’il exhale, et de sous-carbonate d’ammoniaque. Comme on l’obtient parla calcination d’un mélange desel ammoniac etde craie, sa composition n’est point constante : on a remarqué qu il contient d’autant moins d’ammoniaque qu’il s’est formé à une température plus élevée. Quand il est dissous dans l’eau, s’il ne renferme ni sulfate ni chlorure ammonique, sa solution, saturée par l’acide nitrique pur, portée à l’ébullition, ne doit précipiter ai par les sels barytiques ni par le nitrate argentique. Chauffé sur une lame de platine, il ne doit laisser aucun résidu, s il est exempt de craie et de matières salines fixes.
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- 103. Application». Le carbonate aimnoniqueest peu en usage dans les ateliers de teinture, où cependant on l’emploie p0lll, saturer l’excès d’acide qui peut se trouver quelquefois dans les garances. La propriété dont il jouit de dissoudre un grand nombre d’oxides permettrait de le substituer, dans beaucoup de circonstances, au sel ammoniac. Si, comme nous le pensons, l’emploi en devient un jour plus général, il sera facile de le préparer en grand dans les ateliers mêmes, en décomposant un mélange de carbonate ou de bi-carbonate sodique par le sulfate, ou le chlorure ammonique. Les quantités proportionnelles de sulfate et de chlorure sodique qui prennent alors naissance, seraient sans influence fâcheuse pour le résultat des opérations dans lesquelles on pourrait faire usage de carbonate ammonique.
- Nitrate ammonique.
- Formule............-N-(N» H8) O
- Équivalent.........1003,99
- $ 10/i. Ce*sel est toujours un produit de laboratoire : on l'obtient en saturant l’acide nitrique par de l’hydrate ammonique, et en faisant évaporer la liqueur jusqu’à cristallisation. Agent oxidant très énergique, il est susceptible de recevoir, dans plusieurs circonstances , d’utiles applications en toiles peintes. ( Voyez Analyse des échantillons.)
- CHAPITRE XI.
- POTASSIUM ET SES COMPOSÉS.
- CARBONATE ET HYDRATE POTASSIQUE.
- Carbonate ‘potassique.
- Formule............CK
- Équivalent......... 866,35
- l
- § 105. Il ne se trouve guère que dans les laboratoires ou dans les pharmacies, où on le vend sous le nom de sel de tartre. Celui
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- POTASSIUM F.T SES COMPOSES.
- 109
- qu’on rencontre dans le commerce est livré sous le nom générique de potasse , qu’on distingue en potasse Perlasse, de Russie, d’Amérique, de Trêves, de Dantzig et des Vosges.
- Ces potasses, qui s’obtiennent toutes par la lixiviation des cendres de bois, l’évaporation de la lessive et la calcination du salin provenant de cette opération, ne sont point du carbonate potassique pur; car, outre ce dernier sel, elles renferment toujours des sulfates et des chlorures. On démontre la présence de ceux-ci en saturant 2 ou 3 grammes de potasse par l’acide nitrique pur, mis en léger excès, et en ajoutant successivement à des portions de la liqueur : 1° du chlorure bary tique qui y détermine un précipité blanc, insoluble dans l’acide nitrique; 2° du nitrate argentique qui y produit un précipité caillebotteux de chlorure argentique insoluble dans l’acide nitrique, et soluble dans l’ammoniaque. Enfin on trouve dans les potasses du commerce des silicates qui restent pour résidu de la lixiviation des potasses par l’eau, et souvent aussi des oxides de fer et de manganèse, à la présence desquels il faut attribuer la coloration de certaines potasses. Tous ces corps s’y rencontrent en proportions variables, parce que, d’une part, les diverses espèces de bois dont on se sert pour la fabrication de ces potasses ne fournissent pas des cendres identiques, et que, d’une autre, les mêmes espèces de bois cultivées dans des terrains différents produisent des cendres dans lesquelles la nature et la proportion des matières salines ne sont pas toujours les mêmes.
- D’après M. Berthier, 100 parties de cendres provenant des bois ci-après, contiennent :
- Polasse avec plus ou moins de soude . . .
- Acide carbonique.
- —• sulfurique.
- — hydrochlorique — silicique. .
- Chêne. Tilleul. Bouleau. Sapin. Pin.
- 64,1 24,0 8,1 0,1 0,2 60,64 27,42 7,53 1 ,80 1,61 79,5 17,0 2,3 0,2 1,0 65,4 30,2 3,1 0,3 1,0 47,00 20,75 12,00 6,60 1,33
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- 1 10 MATIERES PREMIERES INORGANIQUES.
- Le tableau suivant de Vauquelin, qui a fait un travail étendu sur les différentes espèces de potasse du commerce (1), fajt connaître la nature et la proportion des matières salines qu’elle» contiennent.
- NOMS DES POTASSES. Potasse réelle. Sulfate de potasse Mu ri a te de potasse Résidu insoluble. Acide rar-bonique et eau. Total
- Potasse de Russie 1132. 772 65 5 56 254 11 52
- — d’Amérique — 857 154 20 2 119 1152
- —• perlasse — 7 5 4 80 4 6 308 14 52
- — de Trêves —• 72 165 44 24 199 14 52
- — de Danzig — 603 I 52 1 4 79 304 1152
- — des Vosges —• 444 148 510 34 304 1152
- On doit faire remarquer qu’à l’époque où Vauquelin faisait son travail, on n’était point encore fixé sur la composition de l’oxide potassique, et que la pierre à cautère, combinaison d’eau et d’oxide potassique qui est un véritable hydrate, était envisagée comme un oxide pur ; il est donc indispensable de retrancher de chacun des nombres indiquant la quantité de potasse pure , celle de l’eau dont il n’a pas tenu compte. On sait que 100 parties d’hydrate potassique sont formées de 83.99 d’oxide potassique, et de 10,01 d’eau.
- Par conséquent, pour savoir combien il y a de potasse réelle dans un poids donné, P étant la quantité de potasse trouvée par Vauquelin, on opère comme suit :
- P X 83,99
- -----100—~ — *a quantité de potasse privée d’eau qinil renferme.
- D’après le tableau qui précède, 1152 de potasse de Russie
- (l) Annales de chimie, t. XL, p. 273.
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- POTASSIUM ET SES COMPOSES. 111.
- contiendraient 777 de potasse réelle; niais en retranchant de ce chiffre la quantité d’eau, on trouve
- 777 X 8^,99
- § 106. Les potasses étant toujours employées en dissolution , et en vertu de l’oxide potassique qu’elles renferment, nous invitons le fabricant à leur faire subir le procédé peu dispendieux de purification qui consiste à délayer la potasse dans une très faible portion d’eau. Le carbonate tombe en déliquescence, et par une exposition à l’air et une décantation , peut être séparé delà majeure partie des sulfates et des chlorures. On lave le résidu avec un peu d’eau, et cette eau sert à traiter une nouvelle quantité de potasse. Par ce moyen si simple, on obtient des dissolutions de carbonate potassique qui ne renferment que de très petites quantités de sulfate et de chlorure ; il ne reste plus alors qu’à mettre ces dissolutions dans un vase de fonte où elles se conservent, et à déterminer combien , sous un certain volume, il se trouve de potasse réelle. Cette dernière quantité étant connue dans toutes les circonstances où s’emploie la potasse , on pourra toujours, à l’aide d’un calcül très simple, substituer le volume au poids. Voyez au chapitre suivant les essais alca-hmèlriques des soudes et des potasses.
- Dans certaines fabrications, dans celles du salpêtre et de 1 alun par exemple , la valeur des potasses s’établit d’après la quantité de potasse réelle qui s’y trouve à l’état de chlorure , de sulfate ou de carbonate, parce qu’en définitive la potasse de tous ces sels est complètement utilisée. Dans 1 art qui nous occupe, une potasse du commerce n’a de valeur qu’en raison de la potasse carbonatée ou hydratée qu’elle renferme , d’où il résulte que la valeur d’une potasse se déduit de son titre alca-liniétrique, c’est-à-dire de la quantité d’acide qu’un poids donné de cette base est susceptible de saturer. Cette évaluation, toute simple qu elle paraît d abord, se complique par la pré-
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- .112 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- sence d’une certaine quantité de soude que les fabricants de potasse ajoutent quelquefois à celle-ci pour en augmenter le degré alcalimétrique. 3,90 de soude, saturant autant d’acide que 5,89 d’oxide potassique , on voit qu’il ne faut ajouter que peu de soude à la potasse pour changer la valeur de celle-ci.
- Quand la potasse contient de la soude, on le reconnaît au moyen de l’antimoniate potassique qui précipite cette dernière-alors, pour ne pas être trompé dans la détermination du titre de la potasse, il faut, pour l’essayer, prendre de cette baseim poids égal à celui que l’on prendrait s’il s’agissait d’essayer une soude.
- § 107. Applications. Le carbonate potassique sert principalement à la préparation de la potasse caustique , ainsi qu’à la formation directe des sels potassiques , tels que le citrate l’arséniate, le tartrate et l’oxalate , etc.
- Sa dissolution étendue est employée pour dissoudre la couleur du earthame et de quelques autres matières colorantes.
- Hydrate potassique.
- Formule.............K -f- H2 O
- Équivalent..........702,42
- îj 108. Ce composé solide est connu dans les pharmacies sous la dénomination de pierre à cautère, et dans les laboratoires sous celles de potasse caustique et de potasse* à la chaux. Quand on l’a dissoute par l’alcool pour la purifier des sels insolubles dans ce véhicule , elle reçoit le nom de potasse à l’alcool, et ne sert que pour des expériences de laboratoire. Celle dont on fait usage dans les ateliers d’impression est toujours liquide, et s’y prépare de la manière suivante : on prend une chaudière en fonte de fer ou de tôle, qu’on chauffe directement sur un fourneau, ou dans laquelle on fait arriver un courant de vapeur pour en élever la température. Dans ce dernier cas, on peut remplacer la chaudière de fonte par un baquet de bois, mais celui-ci ne tarde pas à être fortement attaqué. On verse dans
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- POTASSIUM ET SES COMPOSES.
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- cette chaudière une certaine quantité de carbonate potassique purifié, comme nous l’avons dit page 111. Sur une partie de carbonate sec, on ajoute sept à huit parties d’eau, et l’on porte le tout à l’ébullition ; alors on verse peu à peu et par petites portions dans la dissolution bouillante, d’une à une partie et demie de chaux vive préalablement éteinte et délayée dans l’eau nécessaire pour en faire une bouillie claire. Le mélange de celle-ci au carbonate potassique doit se faire de telle sorte que l’ébullition ne soit point interrompue. Moyennant cette précaution, le carbonate calcique qui se forme est grenu, lourd, et tombe facilement au fond du vase. Quand ori a ajouté environ les 2 3 de la chaux, on prend une portion du liquide qu’on passe au travers d’un filtre de papier joseph, et qu’on verse ensuite dans quelques grammes d’acide nitrique ou de chloride hydrique. S’il seproduitune effervescence, on continue de chauffer etd’ajouter de la chaux jusqu’à ce que tout l’acide carbonique du carbonate potassique ait abandonné l’oxide potassique pour se fixer-sur la chaux. Cette décomposition achevée, on met le vase à l’abri du contact de l’air, et on laisse déposer la liqueur, qu’on décante, lorsqu’elle est devenue claire, dans des vases appropriés. Le dépôt est lavé avec deux ou trois fois le volume de l’eau primitivement employée. Quand les eaux de lavage sont assez fortes, elles sont utilisées seules ou mélangées avec la première liqueur; dans le cas contraire, on les soumet à une évaporation pour les concentrer; mais mieux vaut, surtout quand il s’agit des dernières eaux de lavage, les faire servir à une nouvelle opération.
- Pour la préparation de l’hydrate potassique (potasse caustique) , on ne doit point perdre de vue :
- 1° Que la double décomposition du carbonate potassique par 1 hydrate calcique ne s’effectue convenablement qu’autant que ce dernier hydrate est lui-même bien formé ;
- 2® Que la chaux ne s’empare de l’acide carbonique que sous l’influence d’une grande quantité d’eau, et qu’en conséquence
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- i.
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- la double décomposition est d’autant plus rapide qu’il y a plus d’eau en présence. Ce qui le prouve d’une manière évidente , c’est que le carbonate calcique est décomposé avec formation de carbonate potassique par l’hydrate de la même base quand on le met, à l’état de craie en contact avec une solution concentrée d’hydrate potassiquè.
- En tenant compte de ces observations , le fabricant qui n’aura pas besoin d’une lessive très forte pourra, par l’addition d’une convenable quantité d’eau , favoriser beaucoup la double décomposition qui doit s’opérer entre le carbonate potassique et l’hydrate calcique, tout en réduisant considérablement la proportion de ce dernier composé. Nous voyons, en effet, qu’en supposant purs le carbonate potassique et la chaux employés , et qu’en faisant abstraction des causes que nous avons signalées comme pouvant influencer la double décomposition, cette dernière s’effectuerait entre 864 de carbonate potassique et 350 d’oxide calcique, tandis que dans la pratique il faut une quantité de chaux jusqu’à trois fois plus considérable que celle qui est chimiquement nécessaire.
- Nous ne donnons point ici les tables des densités des dissolutions de potasse caustique correspondantes à la potasse libre qui s’y trouve, attendu que les sels étrangers (sulfates et chlorures potassiques et sodiques) qui accompagnent cette dernière se rencontrent dans ces dissolutions en proportions qui varient avec la qualité des potasses dont on s’est servi pour les préparer , et que si le carbonate potassique n’a pas été convenablement purifié , les corps étrangers sont comptés à l’aréomètre comme potasse libre, et ne pouvant remplacer celle-ci, exposent le fabricant à de fâcheux mécomptes. Mais on peut toujours , quand une opération est terminée , prendre 55 c. c. de la liqueur, l’étendre d’eau , si elle est très concentrée, de manière à en former un demi-litre, puis procéder à l’essai alca-limétrique, afin de connaître combien elle renferme dépotasse réelle. (Voy. p. 140-143.)
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- SODIUM ET SES COMPOSES.
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- § 109. Applications. Certains fabricants se servent encore aujourd’hui de l’hydrate potassique pour enlevage sur fond bleu de Prusse, pour la préparation de l’aluminate potassique; pour celle du stannate de même base, et pour dissoudre le rocou. Toutefois leprix élevé qu’ont atteint les potasses du commerce, par suite de la consommation qu’en font les cristalleries et les fabriques d’alun, a eu pour conséquence d’en réduire considérablement l’emploi dans les ateliers d’impression. Par économie, on y substitue dans tous les cas possibles la soude caustique. Dans le lessivage des toiles, par exemple, la soude a complètement remplacé la potasse, dont on faisait autrefois une si grande consommation. Il n’y a plus guère que la fabrication des savons mous et verts, etc., qui réclame impérieusement cette base ; et encore des mélanges de corps gras, saponifiés par la soude, peuvent-ils conduire à peu près aux mêmes résultats. Comme tous les autres hydrates alcalins, l’hydrate potassique peut servir, moyennant l’influence simultanée de certains corps avides d’oxigène, à déterminer la désoxidation et la dissolution de l’indigo bleu. (Voyez Bleu d’application solide.)
- CHAPITRE XII.
- SODIUM ET SES COMPOSÉS.
- CARBONATE , BI-CARBONATF. , HYDRATE , BORATE ET CHLORURE SODIQUE.
- Carbonate sodique.
- Formule du carbonate anhydre. — du carbonate hydraté.
- C Na
- ( C Na + 5 H’ O ( C Na + 10 H2 O
- Equivalent.
- 667,34
- -1229,73
- 1792,13
- § 110. Sous les noms de soudes brutes, naturelles ou artificielles , on vend dans le commerce le carbonate mélangé de beaucoup de substances étrangères.
- Les soudes naturelles s’obtiennent de la même manière que les potasses du commerce, avec cette différence cependant qu on
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- 116 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- les retire des cendres de diverses plantes qui croissent sur les bords de la mer, telles que : le barille ou salsola, le salicorna annua, les fucus , les algues, les varechs, etc. , et qui, d’après MM: Gay-Lussac et Yauquelin, renferment de l’oxalate sodique.
- Quant aux soudes brutes artificielles elles proviennent toutes de la décomposition du sulfate sodique par la craie et le charbon, (Voyez à ce sujet les divers Traités de chimie, et notamment celui qu’a publié M. Dumas, t. II, p. 469.)
- Les soudes naturelles et artificielles renferment trop de matières étrangères pour qu’on puisse les employer dans les fabriques d’indiennes au degré d’impureté où elles se trouvent : aussi n’est-ce plus que dans les savonneries que l’on continue encore à les faire servir à la saponification des corps gras. On vend maintenant-plus particulièrement dans le commerce : 1° les cristaux de soude, ou du carbonate sensiblement pur , mais renfermant une quantité d’eau de cristallisation qui s’élève à 62,76 p. 0/0, ou 10 éq. d’eau pour 1 éq. de carbonate; 2° des sels de soude, ou du carbonate anhydre accompagné d'une proportion plus ou moins grande de sulfate , de chlorure , de sulfite , de sulfure sodique, et quelquefois même d’une certaine quantité d’hypo-sulfite.
- On décèle la présence du sulfate et du chlorure sodique dans les soudes du commerce en suivant la marche que nous ayons indiquée p. 109. La présence du sulfite y est rendue manifeste par plusieurs procédés. Quand il y existe en quantité notable, il suffit de dissoudre le sel dans un peu d’eau, et d’y verser quelques gouttes d’acide sulfurique concentré , qui déplacent l’acide sulfureux du sulfite et le font reconnaître à l’odeur qu’il exhale. Quand, au contraire, il y a peu de sulfite, on commence par déplacer l’acide sulfureux au moyen de l’acide sulfurique employé en léger excès. A cet effet on dissout une certaine quantité de soude dans l’eau, et après avoir saturé cl’acide sulfurique cette dissolution, on met l’acide sulfureux en évi-
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- SODIUM ET SES COMPOSES.
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- dence, soit par les moyens que nous avons indiqués p. 11, soit en versant dans la liqueur quelques gouttes de sulfate manga-nique coloré en rouge , et dont la couleur se trouve à l’instant détruite. On reconnaît les sulfures qui accompagnent la soude au moyen d’un papier imprégné d’un sel de plomb (carbonate ou acétate), qui se colore en brun noirâtre en présence des sulfures*. Le sulfo-sulfate est celui des hypo-sulfites qui se rencontre dans la soude. Quelques chimistes ont pensé qu’il suffisait, pour l’y découvrir, de saturer d’acide sulfurique une solution de sel de soude et de s’assurer si, pendant cette saturation, la liqueur devient louche ou laiteuse et dépose du soufre ; si, en un mot, il se produit alors le genre de phénomènes que l’on réalise si facilement en traitant un hypo-sulfitepar un acide. Mais une soude contenant un mélange de sulfite et de sulfure produit aussi bien ces phénomènes; car du moment où l’acide sulfurique vient à déplacer l’acide sulfureux et le sulfide hydrique, ces deux corps se détruisent mutuellement poui; former de l’acide sulfo-sulfurique, ainsi qu’un dépôt de soufre.
- Le meilleur moyen, selon nous, consiste à saturer presque complètement la soude d’acide acétique, et à verser ensuite dans la liqueur une solution d’acétate plombique, qui y détermine un précipité blanc, lequel peut être formé par un mé- ' lange de sulfate et de sulfo-sulfate plombique, ou par l’un ou l’autre de ces sels isolés. On lave légèrement ce précipité ; oï le recueille sur un filtre pour le faire sécher, puis on le chauffe dans un tube de verre fermé à l’une de ses extrémités. S’il devient noir, on ala preuve qu’il contient du sulfo-sulfate , puisque S Pb O se décompose par la chaleur en gaz sulfureux et en sulfure plombique.
- § 111. Applications. Le carbonate sodiquesert à former directement ou indirectement tous les sels sodiques dont on peut avoir besoin.
- Il sert aussi à la préparation de la soude caustique ; mais on 1 emploie surtout dans le blanchiment, où, d’après les procédés ac-
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- tuellement en usage, il a complètement remplacé la soude caustique. Par le moyen de ce sel, on opère la saturation et la décomposition de plusieurs sels libres ou imprimés sur tissus de coton et de lin. C’est ainsi qu’on le fait servir quelquefois à la précipita tion des oxides ferriques et chromiques qui se trouvent à l’état salin sur ces tissus, ainsi qu’à la neutralisation de l’alun qui entre dans la composition de certains mordants, etc. Nous le verrons figurer aussi dans quelques procédés appliqués à la fixation de l’indigo imprimé.
- B i-carbonate sodique.
- Formule......... — Ce Na
- Équivalent......= 945,77
- § 112. Ce sel, assez répandu dans le commerce, est spécialement destiné à la pharmacie ; il est d’un prix tel, que les fabricants de toiles peintes sont peu tentés d’en acheter. Ils préparent donc chez eux celui qui leur est nécessaire, mais par un procédé dispendieux et irrationnel, comme nous le verrons tout-à-f heure , tandis qu’aucun produit ne peut s’obtenir plus facilement. Il suffit, en effet, d’étaler tout simplement des cristaux de soude concassés sur des claies d’osier ou sur un tissu de crin tendu par des cadres de bois qu’on dispose en rayons, soit dans une chambre, soit dans des caisses où l’on fait arriver de l’acide carbonique. Ces cristaux, bientôt attaqués par cet acide, se séparent en deux parties : l’une, liquide, qui s’écoule dans un réservoir, moyennant une légère inclinaison donnée aux rayons; l’autre, solide, qui est du bicarbonate sensiblement pur. Dans les fabriques d’indiennes, pour l’obtenir, on fait dissoudre du carbonate sodique dans ; l’eau, et dans cette dissolution on verse peu à peu de l’acide , sulfurique préalablement étendu de ce liquide, afin de ne pas développer de chaleur, ce qui déterminerait l’expulsion de l’acide carbonique. En faisant réagir 1 équivalent d’acide sulfurique sur 2 équivalents de carbonate sodique, on forme du
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- SODIUM ET SES COMPOSES. 119
- sulfate et du bi-carbonate sodique , d’après l’équation ci-après :
- ......... _ ( NaC1
- 2 NaC 4- S + Ha O = j • ••
- ^ ^ l Na S
- C’est, comme on le voit, payer trop cher l’acide carbonique que l’on fait concourir à la formation du bi-carbonate sodique. (Voyez Bleu faïence et Bousage.)
- § 113. Applications. Le bi-carbonate sodique s’emploie toujours avec succès dans toutes les circonstances où il s’agit de neutraliser des acides libres ou imparfaitement saturés par des bases quelconques. C’est pour cette raison qu’on s’en sert dans l’opération du bousage, ainsi que dans l’impression du bleu et du vert solide, employés comme couleurs d’enluminage dans les garancés.
- Hydrate sodique.
- Formule..........= H2 O + Na
- Équivalent. — 503,38
- § 114. Ce composé est connu sous le nom de soude à la chaux et sous celui de soude caustique. De même que l’hydrate potassique, il est généralement produit dans les établissements de toiles peintes, à moins que ceux-ci ne soient à proximité d une fabrique de produits chimiques. On le prépare au moyen du carbonate sodique, qu’on décompose par l’hydrate calcique, et en observant exactement les mêmes précautions que pour la préparation de l’hydrate potassique. (Voy. p. 113.)
- § 115. Applications. On se sert de l’hydrate sodique dans la fabrication des savons et dans celle de l’aluminate sodique. Avant l’introduction du procédé américain pour le blanchiment, la soude caustique était exclusivement employée pour ce genre d’opération ; maintenant elle est remplacée par le sel et les cristaux de soude. On se sert aussi de l’hydrate sodique pour monter des cuves d’indigo, et pour dissoudre des sulfures métalliques colorés et des matières colorantes, telles que le santal, le rocou, etc.
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- Borate sodique.
- Anhydre. Hydraté.
- Formule. . . Bo Na Bo Na -f- 10 Hi
- Équivalent. . 827,-11 2388,10
- § 116. Dans le commerce, ce sel est plus généralement connu sous le nom de borax. On y trouve le borax prismatique, qui contient ,10 équivalents d’eau pour 1 équivalent de borate sodique, et le borax octaédrique, qui contient la moitié moins d’eau. Le premier conserve sa forme; l’autre, exposé au contact de l’air, ne tarde pas à se déliter. Le borax prismatique, chauffé, fond dans son eau de cristallisation, se boursoufle ensuite, et finit par se vitrifier au rouge ; il a une saveur légèrement alcaline, verdit le sirop de violette, et ramène au bleu la teinture de tournesol rougie par les acides.
- § 117. Applications. Le borax est peu employé en teinture ; anciennement il entrait dans la composition de quelques couleurs; mais, maintenant, ce n’est guère que comme alcali faible qu’on l’utilise. Quelques fabricants le substituent à la soude et à la potasse pour dissoudre le cachou, et l’introduisent aussi dans la composition de quelques couleurs d’application, en raison de la faculté qu’il possède de neutraliser les acides qui s’y trouvent, sans que l’acide borique, mis alors en liberté, nuise à l’étoffe.
- Chlorure sodique.
- §118. Il n’est que très rarement employé, et seulement comme agent chlorurant, ou comme corps propre à attirer l’humidité de l’air.
- APPENDICE AUX DEUX CHAPITRES PRECEDENTS.
- Alcalimétrie, ou exposé des méthodes propres à déterminer les quantités de potasse et de soude qui se trouvent libres, ou à l’état d’hydrates et cle carbonates, dans les potasses et les soudes du commerce.
- § 119. Du moment que les chimistes eurent reconnu que tous les corps simples ou composés (pii concourent à la formation
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- ALCALIMÉTRIE.
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- d'une combinaison quelconque s’unissent dans des proportions déterminées, ils durent faire servir cette loi à la détermination et au dosage des différents corps. Dans la formation de tout composé binaire A + B, il suffit, en effet, de pouvoir évaluer la quantité de A pour connaître la quantité de B, et réciproquement. A une époque où la loi des proportions définies n’était pas encore admise généralement par les chimistes, Home avait déjà cherché à déterminer 1a, proportion d’alcali qui se trouve dans les potasses du commerce, en évaluant les quantités d’acide nécessaires pour la saturation de ces potasses. Plus tard, Vauquelin, en appliquant le principe des combinaisons définies, détermina la valeur vénale de plusieurs potasses du commerce. Pesant exactement une quantité quelconque de potasse à l’alcool (hydrate potassique pur), qu’il saturait d’acide nitrique convenablement étendu, il déterminait avec la plus grande exactitude la quantité de ce dernier acide nécessaire pour arriver à une saturation parfaite. Il connaissait ainsi le rapport pondérable existant entre la potasse et l’acide nitrique employés à se saturer réciproquement, et ce dernier lui servait ensuite d’étalon. Par exemple, en supposant que Vauquelin eût constaté par expérience que 1 gramme de potasse pure exigeait 10 grammes d’acicle nitrique, il ne lui restait plus qu’à employer son acide nitrique étalon à la saturation d’une potasse quelconque, pour connaître la quantité de potasse réelle qu’elle renfermait, le poids de celle-ci formant le dixième de celui de l’acide employé. Tel est le procédé que Vauquelin fit connaître, et qui est inséré dans les Annales de chimie, t. XL, p. 275. Descroi-silles, dont le nom est si cher aux arts, ne tarda pas à substituer à ce procédé celui dont on fait usage encore aujourd’hui pour l’essai des potasses et des soudes, mais avec d’importantes modifications dues à M. Gay-Lussac. Au lieu de l’acide nitrique , dont on ne peut connaître la force que par une expérience indirecte et en le saturant de potasse pure, Des-croisilles employa l’acide sulfurique concentré, qui, par une
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- ébullition convenable, est toujours amené à un point de concentration fixe; il l’étendit d’eau de manière que 1 litre d’acide étendu renfermât 100 grammes d’acide concentré à 1,84, et fit de cet acide ainsi affaibli V acide-étalon de Yauquelin ; toutefois, au lieu de déterminer par des pesées, comme l’a fait Yauquelin, la quantité de cette liqueur alcalimétrique nécessaire pour saturer un poids donné de potasse, Descroisilles eut l’heureuse idée de faire des évaluations en volume, et d’imaginer un tube gradué qu’on appelle alcalime.tre. A l’aide de cet instrument on établit combien de centièmes de leur poids les potasses et les soudes du commerce exigent d’acide sulfurique pour leur saturation, et c’e.st ce qui constitue les degrés alcalimètriques.
- § 120. Les procédés de dosage des potasses et des soudes publiés par Yauquelin et Descroizilles reposent, les uns et les autres : 1° sur la propriété que possède un poids ou un volume déterminé d’acide de saturer un poids également déterminé de base; 2° sur celle qu’ont les oxides potassique et sodique combinés avec l’eau ou avec des proportions diverses d’acide carbonique, de saturer les acides comme s’ils étaient libres ; 3° sur ce qu’on ne peut ajouter une goutte d’acide à une dissolution contenant des sulfates , des chlorures et des nitrates potassique et sodique , sans lui donner sur-le-champ la propriété de rougir le papier de tournesol.
- § 121. En 1828, M. Gay-Lussac publia un mémoire sur l’essai des potasses et des soudes du commerce, dans lequel, en adoptant les principes de Descroizilles , et en conservant la même liqueur alcalimétrique, il a donné les moyens de déterminer, non plus, comme l’avait fait ce dernier chimiste, la valeur relative et vénale des potasses et des soudes, exprimée en degrés alcalimètriques, mais la quantité pondérable et utile d’alcali qui se trouve dans une quantité donnée de potasse et de soude.
- Nous croyons devoir rapporter ici les propres paroles de M. Gay-Lussac :
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- ALCALIMÉTRIE.
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- «A l’exemple de Descroizilles, nous prendrons pour unité >>d’acide 5 grammes d’acide sulfurique concentré, mêlés avec »l’eau de manière qu’ils occupent 100 demi-centimètres cubes, » ou un vingtième de litre. Mais au lieu de prendre comme lui ” 5 grammes de potasse, nous en prendrons seulement Asr,807, »parce que c’est la quantité qui saturerait exactement les » 5 grammes d’acide sulfurique concentré, si la potasse était "absolument pure. D’après cela, une .potasse quelconque , es-» sayée'sous le poids de /isr,807, renfermera au quintal métrique ” autant de kilogrammes de potasse pure qu’elle saturera de ” centièmes d’acide, et ce nombre de kilogrammes exprimera " son titre pondéral.
- » L’essai des potasses paraît donc très facile, .et il ne s’agit "pour l’exécuter que d’employer des instruments commodes » et de bons procédés. Il se compose : 1° de la préparation de ” l’acide sulfurique d’épreuve ou normal, et de sa mesure ;2° de ” la préparation de l’échantillon de potasse dont on veut con-” naître le titre ; 3° de celle d’un réactif coloré pour reconnaître ” le terme de la saturation de l’alcali par l’acide; et Zi° du pro-” cédé même de saturation. »
- Préparation de la liqueur normale.
- On se procure l’acide sulfurique le plus concentré possible, c est-à-dire d’une densité de 1,8A72 (1) ; on en pèse 100 grammes ou l’on en mesure un volume correspondant à ce poids. Le petit ballon gradué A , renfermant exactement 100 grammes d’acide sulfurique au trait a b, on n’a qu’à l’emplir au moyen de l’entonnoir B, jusqu’à ce point, en ajoutant ou retranchant de l’acide, suivant qu’il y en a trop ou trop peu dans le ballon, à l’aide de la petite pipette effilée c. Après avoir obtenu ce
- (1) Pour obtenir cet acide, on maintient à l’ébullition, pendant quelques heures, de l’acide sulfurique du commerce, qu’on laisse refroidir à I abri du contact de l’air.
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- poids de 100 grammes d’acide , on verse peu à peu celui-ci dans le vase gradué E de 1 litre de capacité au trait c d rempli à moitié d’eau , en ayant soin d’agiter fortement le ü_ quide, afin de prévenir une élévation trop brusque de température qui déterminerait la rupture du vase. On rince à deux ou trois reprises avec un peu d’eau le vase où l’on a pesé ou mesuré l’acide sulfurique, et l’on réunit les eaux de lavage à la liqueur primitive qu’on laisse refroidir et dans laquelle on verse alors de l'eau jusqu’au trait c d ; on l’agite ensuite pour la rendre parfaitement homogène , et l’on a la liqueur normale.
- Si l’on n’avait pas de litre gradué à sa disposition, on préparerait cette liqueur en pesant 100 grammes d’acide sulfurique et en les mélangeant peu à peu avec 962s',09 d’eau distillée.
- Préparation de T échantillon de potasse dont on veut faire
- T essai.
- § 122. Ainsi que nous l’avons vu , il faut Zi6',807 de potasse et par conséquent 3S* ,185 de soude pures pour saturer 5 grammes d’-acide sulfurique, qui est l’unité employée par M. Gay-Lussac ; mais en opérant sur ces quantités de potasse et de soude, on pourrait rencontrer des inconvénients qu’il importe d’éviter. En supposant, par exemple, qu’on fût au dépourvu de balances de précision , il y aurait à craindre dans les pesées une erreur qui exercerait d’autant plus d’influence sur le résultat de l’essai qu’elle serait multipliée par un facteur plus élevé. En second lieu, les potasses et les soudes du commerce ne sont jamais tellement homogènes qu’il soit possible de conclure de l’essai d’un échantillon de 5 grammes à la composition de toute une masse de l’un ou de l’autre de ces deux corps. Enfin si, par une cause quelconque, l’essai vient à manquer , on se voit contraint de faire une nouvelle pesée et toutes les opérations qui la suivent. Pour obvier à ces inconvénients, M. Gay-Lussac propose de prendre un poids de potasse ou de soude dix fois plus grand que celui qui
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- est nécessaire pour l’essai. Cette potasse ou cette soude doit être prise dans toutes les parties d’une masse et mélangée avec soin pour qu’il y ait homogénéité. Après avoir pesé A8’1,07 de cet échantillon, s’il s’agit d’un essai de potasse , et 31er,85 s’il s’agit d’un essai de soude , on les introduit dans l’éprouvette à pied P, contenant | litre au trait y f terminé par deux flèches en regard ; on ajoute de l’eau de manière que cette eau n’atteigne pas tout-à-fait le trait y f, et l’on mélange avec l’agitateur F. Une fois que la potasse ou la soude est dissoute, on retire l’agitateur, on complète le demi-litre par une addition d’eau, etl’on agite de nouveau.
- On peut négliger le résidu insoluble des potasses et des soudes , quand il est à peine apparent, attendu qu’alors le volume de ce résidu ne peut pas changer sensiblement celui de la dissolution ; mais s’il en est autrement, il faut préalablement dissoudre à chaud dans un peu d’eau l’échantillon d’essai, et filtrer le tout dans l’éprouvette P, laver le filtre avec de l’eau , jusqu’à ce que celle-ci ne soit plus sensiblement alcaline, et réunir les eaux de lavage, de manière à former demi-litre de liquide. Si le volume de ces eaux était plus considérable, on devrait concentrer la liqueur jusqu’à ce qu’elle fût ramenée au demi-litre.
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- Préparation du réactif coloré nécessaire pour reconnaître le terme de la saturation de la potasse et de la soude par l’acide sulfurique.
- § 123. La teinture de tournesol est le réactif auquel M. Gay-Lussac donne la préférence; il met deux à trois pains de tournesol dans 0,1 litre d’eau, et en fait une décoction dans laquelle il plonge des bandes de papier blanc, qui deviennent bleues, et qui prennent alors le nom de papier bleu de tournesol. Ce papier, passé dans une eau légèrement acidulée au moyen du vinaigre , devient rouge, et sert alors à déceler les alcalis qui le ramènent au bleu.
- Saturation de la dissolution alcaline par l’acide normal.
- §124. Tandis que d’une part on emplit de liqueur normale la burette H jusqu’au trait o , d’une autre on emplit jusqu’au trait hb de dissolution alcaline préparée dans .la cloche P, la pipette K que l’on vide ensuite dans un vase Y, semblable à celui de la fig. 1, p. 31 et l’on colore cette dissolution avec quelques gouttes de teinture de tournesol, de manière qu’elle prenne une nuance bleue prononcée ; puis à l’aide de la burette H, on y verse d’une main, tout en agitant de l’autre, de la liqueur normale. La couleur du tournesol ne change pas d’abord, attendu que les premières portions d’acide carbonique déplacées se combinent avec le carbonate et forment du bicarbonate ; mais lorsque ce dernier subit à son tour une décomposition, l’acide carbonique devient libre, et fait tourner au rouge vineux la couleur bleue du tournesol. Comme ce phénomène indique que la saturation est à peu près à moitié accomplie, à partir de ce moment, il devient nécessaire de ne verser l’acide qu’avec prudence et par deux ou trois gouttes à la fois. Alors, après avoir bien agité la liqueur, on fait avec l’agitateur G ou n un trait sur une bande de papier de tournesol, et l’on répète cet essai jusqu’à ce que le papier devienne rouge et que
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- cette couleur soit persistante , ce qui prouve que la saturation est arrivée à son terme. A cette phase de l’opération on aperçoit un changement subit dans la teinte de la liqueur, qui, de rouge vineux qu’elle était, devient successivement rouge pelure d’ognon, et enfin rouge-cerise.
- 11 est toujours convenable de répéter l’essai 5 pour cela il ne faut qu’emplir de nouveau la pipette K , verser à deux ou trois divisions près la totalité de l’acide nécessaire pour opérer la saturation, et terminer ensuite l’essai avec beaucoup de précaution, de manière à avoir des fractions de centièmes. Le nombre de degrés d’acide employé, moins 1 centième et autant de quarts de centième qu’on aura obtenu de traits d’un rouge persistant, sera le titre alcalimétrique de la potasse ou de la soude essayée (1). D’après M. Gay-Lussac, la précision du procédé est assez grande pour qu’on arrive à trouver le titre de la potasse et de la soude , à h millièmes près.
- § 125. Toutefois des erreurs peuvent être commises ; mais elles dépendent moins du procédé que de la présence des matières étrangères qui se rencontrent dans les potasses et les soudes du commerce. Les carbonates et les hydrates potassiques et sodiques ne sont pas les seuls sels qui saturent les acides. 11 y a encore, 1° parmi les sels solubles, les phosphates, les borates et les sulfites, qui, par l’acide sulfurique, sont transformés en bi-sels tout en absorbant 1 éq. d’acide , et enfin les sulfures alcalins, qui saturent l'acide sulfurique aussi bien que les oxides ; 2° parmi les sels insolubles ou peu solubles, les carbonates calcique et magnésique, et les phosphates des mêmes bases. On sépare facilement par une filtration ces derniers composés , mais il n’en est pas tout-à-fait ainsi des premiers.
- (1) La raison de cette soustraction est fondée sur ce qu’une quantité de sulfate potassique , à peu près égale à celle qui se forme durant la saturation d'une bonne potasse , retarde la réaction de l’acide libre sur le papier de tournesol. (Gay-Lussac.)
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- Une soude ou une potasse contient-elle du sulfure, on en prend le poids voulu pour l’essai; on le calcine dans creuset de platine avec un peu de chlorate potassique, quj transforme tout le sulfure en sulfate , en passant lui-même ù l’état de chlorure. La calcination achevée , on procède à l’essai de la manière ordinaire.
- Ce moyen peut encore être employé lorsque la soude ou la potasse renferme des sulfites, puisque ces derniers sont transformés en acide sulfurique sans changer de capacité de saturation.
- § 126. En essayant des soudes qui contiennent des sulfites, nous avons employé avec succès le suroxide manganique hydraté délayé dans la liqueur alcaline pour détruire l’acide sulfureux au moment où il est mis en liberté par l’acide sulfurique. Mais d’après ce mode il y a deux essais à faire, l'un ;\ la manière ordinaire , sans addition de suroxide ; l’autre avec addition de cet agent oxidant. Dans le premier cas, le titre obtenu est proportionnel à la soude réelle qui se trouve dans la soude essayée, plus à la moitié de celle qui y existe à l’état de sulfite, puisque ce dernier, traité par l’acide sulfurique, se trans* I forme d’abord en bi-sulfite, et qu’alors seulement l’acide sulfureux devient libre et peut rougir la teinture de tournesol. Admettons par hypothèse une soude dont le titre réel serait de 30 p. | avec h p. “ d’alcali à l’état de sulfite, on obtiendrait I par l’essai ordinaire 32 p. Dans le second cas, cette même I soude essayée en présence du suroxide manganique ne donnera I plus 32 pour titre, mais 3/i, vu que tout l’acide sulfureux se I trouvera expulsé et oxidé par le suroxide. En conséquence, la I différence observée entre les titres résultant de ces deux essais I multipliée par 2, exprime le titre de l’alcali qui se trouve à I l’état de sulfite, et doit être retranché du titre le plus élevé I pour donner celui de l’alcali réel. Ce procédé n’étant applicable I qu’autant qu’il ne se trouve que des sulfites, et non des sul- I fures, dans les soudes , nous donnons la préférence au sui- I vaut, qui s’applique à l’un et à l’autre cas.
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- On cherche d’abord à la manière ordinaire le titre alcali-métrique de la soude que l’on veut essayer. Ce titre obtenu , on ajoute à l’échantillon une petite quantité de suroxide manganique hydraté, et l’on s’assure si la présence de l’acide sulfureux a augmenté le titre de la dissolution. En supposant qu’au moyen de l’acide sulfurique seul, ou de cet acide aidé du suroxide manganique, on soit parvenu à déterminer le titre le plus élevé d’une soude, il n’y aura plus, pour connaître la quantité réelle et libre de cet alcali, qu’à retrancher la soude qui s’y trouvait à l’état de sulfure ou à celui de sulfite. A cet effet, on se procure une. teinture d’iode composée de llsr,282 d’iode dissous dans l’alcool étendu d’eau, de manière que toute la dissolution forme exactement un litre. Chaque volume de cette teinture détruit un volume égal au sien d’acide sulfureux ou de sulfide hydrique. Nous voyons, en effet, d’après l’équation H2 S -f-12 = H2 I2 -|- S que 2 volumes d’iode et 2 volumes de sulfide hydrique se transforment en iodide hydrique avec dépôt de soufre, et que d’après l’équation S -f- I2 + H2 O = I2 H2 + S = 2 vol. d’iode et 2 vol. d’acide sulfureux , en contact avec l’eau , se transforment en iodide hydrique et en acide sulfurique. On mesure alors , à l’aide de la pipette K, 50 c.c. de la dissolution alcaline, qu’on verse dans un vase et qu’on étend d’assez d’eau , en fallût-il 1 litre, pour que, par une addition d’acide sulfurique faible et employé en excès notable, il ne se dégage aucun gaz. De cette manière on décompose tout ce qu’il y a de carbonates , de sulfites et de sulfures, sans produire de dégagement, tous les gaz, c’est-à-dire les acides sulfureux et carbonique ainsi que le sulfide hydrique, restant en dissolution à la faveur de l’eau qu’on a ajoutée. On mtroduit ensuite dans la liqueur un peu de fécule de pommes de terre, et au moyen d’une burette graduée , semblable à la burette H, on verse peu à peu de la teinture d’iode , jusqu’à ce hue , malgré l’agitation , la fécule se colore en bleu, et que cette couleur soit persistante. Le nombre de centimètres cubes de
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- la teinture d’iode employée faisant connaître le poids de ce dernier corps , on trouve par une simple proportion la quantité d’alcali qui existe soit à l’état de sulfite , soit à l’état de sulfure.
- Pour éviter ces calculs et pour donner à cette opération toute la simplicité que l’on trouve dans l’essai des soudes, il faut faire la teinture d’épreuve avec 12sr,872 d’iode , nombre qui est proportionnel à 5 grammes d’acide sulfurique ; et comme l’iode employé à la destruction de l’acide sulfureux et du sul-fide hydrique n’est pas seulement proportionnel à ces composés , mais encore aux bases auxquelles ils sont unis, le nombre de degrés de teinture d’iode , divisé par 20 (1), fera immédiatement connaître la quantité de soude qu’il faut retrancher du titre alcalimétrique.
- Supposons qu’on ait essayé une soude dont le titre alcali-métrique ait été trouvé de AO p. - et que 50 c. c. de la dissolution alcaline, après avoir été saturés comme nous l’avons dit par un excès d’acide et mélangés ensuite de fécule, aient absorbé 60 divisions ou degrés de la teinture d’iode dont on aurait rempli la burette , le titre réel de cette soude serait
- ZlO
- 00 = 37. 20
- 11 est infiniment plus difficile de corriger les essais alcali-métriques du pouvoir de saturation qu’exercent les phosphates et les silicates qui se rencontrent principalement dans les potasses du commerce, attendu que celles-ci proviennent de l’incinération des plantes dans lesquelles ces sels se trouvent tout formés. Fort heureusement que ces phosphates et ces sili-
- ( l ) Les 12sr',872 formant un litre de liquide, tandisqueles 5 grammes d'acide sulfurique ne forment que 50 c.c., les indications de la première liqueur d'iode sont 20 fois plus faibles que celles de la dissolution normale d’acide sulfurique; il faut donc diviser par 20 les résultats obtenus par la première, pour les rendre comparables à la seconde.
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- rates, n’étant qu’en petite quantité dans la potasse, n'exercent pas une grande inliuence sur les essais alcalimétriques.» Quand il s’agit d’évaluations rigoureuses, il faut recourir aux analyses directes.
- § 127. Cet article était terminé quand MM. Frésénius et Will ont fait paraître un mémoire sur l’alcalimétrie, dans lequel ils attaquent le procédé donné par les chimistes français, et dont les imperfections n’avaient point échappé à l’attention de ces derniers, puisque MM. Gay-Lussac et Welter, ainsi que M. Chevreul, dans ses leçons sur la teinture, ont particulièrement insisté sur la nécessité de lever les difficultés que comportent certains essais de soude.
- En partant du principe que, pour déterminer la quantité d’un corps composé dont les éléments se trouvent dans un rapport connu, déterminé et constant, il suffit de doser la quantité de l’un ou de l’autre des éléments constituants pour en déduire la quantité du corps composé, MM. Frésénius et Will ont été conduits à proposer pour l’essai des soudes et des potasses un procédé qui consiste à doser l’acide carbonique des carbonates potassique et sodique, pour en déduire ensuite la quantité des bases qu’ils renferment. Ce procédé, comme on le voit, est diamétralement opposé à celui qu’on emploie généralement. Il en diffère en effet, 1° en ce que, dans le procédé actuellement en usage, c’est le corps utilisable que l’on dose, tandis que, dans celui qui est proposé, c’est l’acide carbonique ; 2° en ce que le dosage, qui, dans le premier, a lieu directement et par l’effet même que l’alcali peut produire sur un acide, se fait, au contraire, dans Je second, le plus indirectement possible, puisqu’on estime la richesse d’une potasse par la quantité d’acide carbonique qu’elle contient, et que cette quantité n’est évaluée que par différence : c’est ce que l’on comprendra mieux par la description du procédé. Soient deux fioles A B à fond plat communiquant l’une avec 1 autre au moyyi d’un tube a doublement recourbé à angle droit, qui, par sa branche la plus courte, est* simplement en coin-
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- munication avec le col de la fiole A. Chacune de ces fioles est munie d’un autre tube droit b et cl; mais le tube b de la fiole A est plongeur, tandis que le tube cl de l’autre ne l'est pas. Il Va sans dire que tous trois sont fixés par des bouchons aux cols des deux fioles. On introduit dans la fiole A la solution alcaline que l’on veut essayer, et l’on emplit aux 2/3 la fiole B d’acide sulfurique. Après avoir pesé les deux fioles avec soin, on bouche l’extrémité du tube à, et au moyen du petit tube droit cl, on produit une aspiration dans la fiole B; l’acide sulfurique monte dans l’intérieur du tube a, et passe de la fiole B dans la fiole A, où il décompose les carbonates. On répi te l’opération jusqu’à ce que l’acide sulfurique ne détermine plus d’effervescence. L’acide carbonique , qui ne peut pas se dégager directement de la fiole A, puisque celle-ci est munie d’un tube droit plongeur b, est forcé de passer par le tube a, au travers de la colonne d’acide sulfurique , abandonnant dans ce passage l’eau dont il est c hargé, et se répand dans l’air par le tube droit cl. Pour prévenir le dégagement simultané du gaz sulfureux et du sulfide hydrique qui pourraient provenir des soudes impures, MM. Fré-sénius et Will les détruisent dans la fiole A, au moment où ils deviennent libres, par l’addition d’une quantité déterminée de chromate potassique. La décomposition achevée, il faut expulser l’acide carbonique renfermé dans l’appareil et le remplacer par l’air. A çet effet, on aspire par le même tube cl, et les choses se passent alors en sens inverse ; car à l'aide du tube droit b, qui est plongeur, mais débouché, l’air pénètre dans l’intérieur de la fiole A, en chasse l’acide carbonique ; celui-ci passe dans la fiole B en traversant l’acide sulfurique, et est finalement expulsé en totalité si le courant d’air est convenable. On laisse refroidir l’appareil, on pèse ensuite les deux fioles ; leur poids comparé à celui qu’elles avaient primitivement donne pour différence la quantité d’acide carbonique , et celle-ci fait connaître par le cajcul la quantité réelle de^potasse qui se trouvait combinée avec cet acide.
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- Comme nous n’avons point répété nous-même ces expériences, il ne nous convient pas de juger les résultats qu’elles ont fournis ; nous ferons seulement remarquer qu’elles laissent beaucoup à désirer sous le point de vue des principes généraux de l’analyse, et que MM. Frésénius et Will n’ont pas tenu compte de la propriété dont jouit l’acide carbonique de se dissoudre dans un volume d’acide sulfurique égal au sien à la température et à la pression ordinaires.
- § 128. Par l’emploi qu’on peut faire, ainsi que nous l’avons vu , des liqueurs normales titrées pour le dosage du chlore et de ses composés décolorants, aussi bien que pour celui des potasses et des soudes, on doit comprendre toute l’utilité qu’on retirerait de ce genre d’évaluation appliqué aux autres corps , dans toutes les circonstances où l’emploi en est possible. Plus on est familiarisé avec cette méthode et avec le maniement des instruments qu’elle exige, plus on trouve d’occasions de s’en servir avec avantage. Il est, du reste, facile de concevoir qu’après avoir procédé à un essai de potasse et avoir apprécié la facilité avec laquelle il s’exécute , on renverse bientôt le problème en demandant à une liqueur normale alcaline les moyens de déterminer la quantité d’acide réelle qui se trouve dans un acide du commerce ; dès lors , dans des opérations importantes , où l’on est appelé à faire usage de dissolutions salines tantôt acides, tantôt alcalines, on ne manquera pas d'essayer, au moyen de dissolutions normales titrées ( alcalines ou acides), le pouvoir de saturation de ces sels, et c’est en vue de rendre plus vulgaires ces modes d’essais que nous donnons ici la composition de quelques liqueurs titrées.
- § 129. On fait ces liqueurs normales en dissolvant isolément dans l’eau, de manière à former un litre de liquide, des corps dont les poids sont entre eux comme les poids de leurs équivalents ou atomes respectifs , en sorte que un vol. de l’une de ces liqueurs neutralise ou décompose exactement un vol. de l’autre. 10 c. c. de liqueur normale d’acide sulfurique, par exemple,
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- sont exactement saturés par 10 c. c. de la dissolution normale de carbonate sodique.
- Dans la préparation de ces liqueurs normales, il faut non seulement observer toutes les précautions que nous avons indiquées en parlant de celle des dissolutions normales d’acide arsénieux pour le chlore, et d’acide sulfurique pour les potasses et les soudes, mais encore préparer la même liqueur normale à trois titres différents. Commençons par la liqueur normale d’acide sulfurique.
- 122s'',72 d’acide -sulfurique concentré dissous dans l’eau de manière que le tout forme exactement 1 litre, donnent un liquide que nous appelons liqueur normale n° 1, et dont on se sert pour faire soit des essais , soit des liqueurs normales plus faibles. En prenant 100 c.c. de cette dissolution pour l'étendre d’eau de manière à en former. 1 litre, on aura la liqueur normale n° 2, 10 fois plus faible que la précédente. En prenant de même 100 c. c. de la liqueur n° 2 étendue d’eau de manière qu’elle forme 1 litre, on aura la liqueur normale n° 3, 10 fois plus faible à son tour que la liqueur n° 2 , et par conséquent 100 fois plus faible que la liqueur n°l (1). Les liqueurs n° 2 et n° 3 sont nécessaires pour doser les solutions alcalines faibles.
- Cette marche s’applique à la formation de toutes les liqueurs titrées. Le tableau ci-après, p. 137, fait voir dans quel rapport se trouvent les substances qui sont employées à cette formation. Mais c’est ici le cas de faire observer qu’on ne saurait apporter trop de soin à ce que l’acide sulfurique soit parfaitement pur et concentré, parce que c’est lui qui constitue l'acide-éta/ora, et qui sert , directement ou indirectement, à titrer le plus grand nombre de liqueurs normales. Quant aux
- (I) Pour former, comme pour appliquer loutes ces liqueurs titrées, on fait usage des vases et instruments gradués affectés aux essais alca-limétriques, fig. 2 , p. 125.
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- carbonates et aux hydrates potassiques et sodiques qui servent à la préparation des liqueurs titrées, leur pureté est loin d’être aussi indispensable , attendu qu’on est toujours à même de les contrôler au moyen de l’acide sulfurique étalon.
- S’il s’agissait de préparer une liqueur normale d’hydrate so-dique, on pèserait 100s'\676 de cet hydrate; mais comme il est rarement pur, quelques soins que l’on apporte à sa préparation, et comme d’ailleurs il attire à lui l’humidité et l’acide carbonique de l’air, on est dans le cas d’ajouter postérieurement quelques grammes en excès. Quand il a été dissous dans La quantité d’eau voulue, on contrôle ou l’on titre cette dissolution par la liqueur normale étalon d’acicle sulfurique n° 1. 1 c.c. de cette dernière doit saturer exactement 1 c.c. de la dissolution alcaline. Si la saturation n’était pas parfaite, et que l’acide sulfurique fût en excès, on devrait ajouter au liquide un peu d’hydrate soclique; si au contraire l’acide sulfurique était plus que saturé et que la liqueur eût une réaction alcaline, ce serait le cas de l’étendre d’un peu d’eau. Il est important de titrer rigoureusement cette dissolution, parce qu’elle devient à son tour liqueur normale étalon, pour titrer des liqueurs acides. Ordinairement on ne prend pas d’hydrate sodique solide pour obtenir cette liqueur normale ; on se contente, par économie, de préparer une lessive concentrée, dont on prend 5 c. c., et l’on recherche combien il faut de centimètres cubes de la liqueur normale d’acicle sulfurique n° 1 pour saturer ces 5 c. c. S’il en faut 8, par exemple, la lessive sera de £ trop forte ; et pour connaître la quantité d’eau à ajouter à un litre de cette lessive, pour la rendre normale ou capable de saturer un volume égal au sien d’acide sulfurique étalon, on doit poser la proportion suivante :
- 5 : 3 : : 1,000 c. c : x = 0,600 c. c., d’oü l’on voit que ces 1,000 c.c. de lessive doivent être étendus d’eau, de manière à occuper 1,600 c.c. Après l’avoir ainsi étendue, il convient de vérifier de nouveau la liqueur, ce qu’on peut faire à l’aide d’une petite pipette graduée, qui permet de mesurer avec la plus
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- grande exactitude des volumes égaux de la liqueur normale acide et de la liqueur normale alcaline, qu’on mélange ensuite. Si la dernière est bien préparée, il n’y aura excès ni de part ni d’autre, et on le reconnaîtra au moyen du papier réactif le plUs sensible.
- Si, pour faire une liqueur normale d’acide nitrique , il fallait rechercher un acide nitrique ayant un titre invariable dans une circonstance déterminée, on aurait à faire de nombreuses et longues opérations, dont le résultat ne serait rien moins que sûr. En conséquence, on se contente de prendre un poids d’acide supérieur à celui qui figure dans le tableau ci-contre-, pour en former la liqueur normale n° 1, qui, avant d’être employée , doit être contrôlée par les mêmes procédés et avec toutes les précautions que nous avons indiqués en traitant de la dissolution normale alcaline n° 1 ci-dessus , dont on se sert pour ce contrôle.
- On fait toutes les liqueurs titrées correspondantes à celles dont la composition se trouve indiquée dans le tableau, en prenant deux fois l’équivalent d’un corps quelconque, 100 gr. d’oxigène étant pris pour unité, et en divisant le produit par 10. Supposons, par exemple , qu’on veuille faire une liqueur titrée chargent, pour évaluer la quantité de chlore qui se trouve dans l’eau, 1351gr 51 v 2
- on prend —------^ * = 2705',30-2 chargent puf qu’on fait
- dissoudre dans l’acide nitrique ; cette dissolution doit être ensuite étendue d’eau de manière à former un litre. En suivant la même marche, le fabricant pourra former, avec tout autre corps que l’argent, autant de liqueurs titrées qu’il en aura besoin.
- L’équivalent, multiplié par 2 et divisé par 10, est l’unité que l’expérience nous a fait adopter comme se prêtant le mieux à la production du plus grand nombre des liqueurs titrées comparables , solubles, et qui peuvent être étendues de manière cpue la liqueur n° 3, 100 fois plus faible que la liqueur n° 1, conserve encore une sensibilité marquée.
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- LIQUEURS TITRÉES. POIDS DU RÉACTIF renfermé DANS 1 LIT. DE LA LIQUEUR TITRÉE.
- N° 1. N° 2. N° 3.
- A. Liqueurs titrées d’acide sulfuri- -
- que concentré ( S-|-H-). . . . À1. Liqueurs titrées d’acide nitrique 122/7289 12*27289 1 ^227289
- du commerce ( densité 1,2826). Chaque centimètre cube des deux dissolutions AA', sature, et par conséquent représente 1 centimèt. cube des dissolutions a, a', b, c, c', d, d', e, e', f, g, h, h' du tableau qui suit, p. '138-139. B. Liqueurs titrées de carbonate so- 353,9502 35,39502 3,539502
- dique anhydre ( G Na ) B1. Liqueurs titrées de carbonate so- 1 33,1794 13,31794 1,331794
- dique cristallisé (CNa-f- 1 0 ïl). B2. Liqueurs titrées de carbonate po- 358,1.386 35,81 386 3,581386
- tassique anhydre ( C K ). . . . B*. Liqueurs titrées d'hydrate sodi- 172,9832 17,29832 1,729832
- que ( Na -f H-) B>. Liqueurs titrées d’hydrate potas- 100,676 10,0676 1,00676
- sique ( K + H ) Chaque centimètre cube des dissolutions B, BU2»5-4 de ce tableau, sature, et par conséquent représente 1 centimètre cube des dissolutions i, i', j, j', j", j'", k, k', 1, l1, l2, m, n, o du tableausuiv. 140,480 14,0480 1,40480
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- 138 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- CORPS A DOSER. FORMULES. DENSITÉS. POIDS DU 1 centim. cube. CORPS A 2 centim. cul,es.
- a Oxide potassique anhydre. K 0,1179832 0,235966/|
- a' — — hydraté. K -f H 0,1404791 0,2809582
- b Carbonate potassique . . C k 0,1729832 0,3459064
- c- Oxide sodique anhydre . Na 0,0781794 0,15 63588
- c' —• — hydraté . Na + H 0,1006753 0,2013506
- d Carbonate sodique anhyd. C Na 0,1331794 0,2663588
- d' — •— crist. . . C Na -f 1 011 0,3581386 0,7162772
- e Oxide calcique anhydre . Ca 0,0712038 0,14 24076
- e' — — hydraté : Ca-f- H 0,0936997 0,18 7 3994
- f Carbonate calcique. . . . C Ca 0,1262038 0,2524076
- g Acétate plombique crist.. A Pb + 311 0,4738751 0,9477502
- li Gaz ammoniac N2 H6 0,0/| 28240 0,0856480
- h' Ammoniaque liquide. . . N2 H6 + Aq = 0,872 0,1325814 0,2651628
- i Acide sulfuriqueanhydre. S 0,1002330 0,2 0 04660
- i' — — hydraté. S + H 0,1227289 0,2454578
- j Acide nitrique anhydre . •N- 0,1354072 0,2708144
- j' — — hydraté . N + H = 1,52 0,1579031 0,3158062
- j" •— — bi-hydraté. N -f 2 H = 1,A8 0,1803990 0,3607980
- .— — du comm. -N- + Aq 1,2826 0,3539502 0,7079004
- k Chloride hydrique gazeux. CI 11 0,0910258 0,1820516
- k' — — du comm. Cl- Il + Aq 1,192 0,2376652 0,47 53304
- 1 Acide acétique anhydre . C4 H6 03 0,1274878 0,2549756
- 1' — — concentré. . Id. + H 0,1499837 0,2 9 9 9 674
- 1" — — du comm. Id. + 3LL — 1,07 0,1949755 0,3899510
- m Acide oxalique du comm. C + 3LI 0,1574878 0,3149756
- n Acide tartrique du comm. G4H405 + il 0,1874878 0,3749756
- 0 Acide citrique du comm. C4H40i -f H 0,1674878 0,3349756
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- alcalimétrie .
- 139
- DOSER REPRÉSENTÉ PAR UN VOLUME DE LIQUEUR TITRÉE N'
- ceiitirn. cubes.
- centirn. cubes.
- centim. cubes.
- ccnlim. cubes.
- centim. cubes
- centim. cubes.
- 0,3539/19 6 0,4214373 0,5189/(96 0,23/|5382 0,3020259 0,3995382 1,07/1/(158 0,213611/( 0,2810991 0,378011/i M216253 0,128/|720 0,3977/(/[2 0,3006990 0,3681867 0,/(062216 0,/(7 37 093 0,5/(11970 1,0618506 0,273077/1 0,7129956 0,382/(63/( 0,/|/(995ll 0,58/(9265 0,/(72/(63/i 0,562/i63/( 0,502/(63/1
- 0,4719328
- 0,5619164
- 0,6919328
- 0,3127176
- 0,4027012
- 0,5327176
- 1,4325544
- 0,2848152
- 0,3747988
- 0,5048152
- 1,8955004
- 0,1712960
- 0,5303256
- 0,4009320
- 0,4909156
- 0,5416288
- 0,6316124
- 0,7215960
- 1,4158008
- 0,3641032
- 0,9506608
- 0,5099512
- 0,5999348
- 0,7799020
- 0,6299512
- 0,7499512
- 0,6699512
- 0,5899160
- 0,7023955
- 0,8649160
- 0,3908970
- 0,5033765
- 0,6658970
- 1,7906930
- 0,3560190
- 0,4684985
- 0,6310190
- 2,3693755
- 0,2141200
- 0,6629070
- 0,5011650
- 0,6136445
- 0,6770360
- 0,7895155
- 0,9019950
- 1,7697510
- 0,4551290
- 1,1883260
- 0,6374390
- 0,7499185
- 0,9748775
- 0,7874390
- 0,9374390
- 0,837/(390
- 0,7078992
- 0,8429746
- 1,0378992
- 0,4690764
- 0,6040518
- 0,7990764
- 2,1488316
- 0,4272228
- 0,5621982
- 0,7572228
- 2,8432506
- 0,2569440
- 0,7954884
- 0,6013980
- 0,7363734
- 0,8124432
- 0,9474186
- 1,0823940
- 2,1237012
- 0,5461548
- 1,4259912
- 0,7649268
- 0,8999022
- 1,1698530
- 0,9449268
- 1,1249268
- 1,0049268
- 0,8258824
- 0,9833537
- 1,2108824
- 0,5472558
- 0,7047271
- 0,9322558
- 2,5069702
- 0,4984266
- 0,6558979
- 0,8834266
- 3,3171257
- 0,2997680
- 0,9280698
- 0,7016310
- 0,8591023
- 0,9478504
- 1,1053217
- 1,2627930
- 2,4776514
- 0,6371806
- 1,6636564
- 0,8924146
- 1,0498859
- 1,3648285
- 1,1024146
- 1,3124146
- 1,17241/(6
- 0,9438656
- 1,1238328
- 1,3838656
- 0,6254352
- 0,8054024
- 1,0654352
- 2,8651088
- 0,5696304
- 0,7495976
- 1,0096304
- 3,7910008
- 0,3425920
- 1,0606512
- 0,8018640
- 0,9818312
- 1,0832576
- 1,2632248
- 1,4431920
- 2,8316016
- 0,7282064
- 1,9013216
- 1,0199024
- 1,1998696
- 1,5598040
- 1,2599024
- 1,4999024
- 1,3399024
- 1 DE
- 9
- centim. cubes.
- 1,0618488
- 1,2643119
- 1,5568488
- 0,7036146
- 0,9060777
- 1,1986146
- 3,2232474
- 0,6408342
- 0,8432973
- 1,1358342
- 4,2648759
- 0,3854160
- 1,1932326
- 0,9020970
- 1,1045601
- 1,2186648
- 1,4211279
- 1,6235910
- 3,1855518
- 0,8192322
- 2,1389868
- 1,1473902
- 1,3498533
- 1,7547795
- 1,4173902
- 1,6873902
- 1,5073902
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- 1Û0 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- § 130. Le tableau précédent, que nous avons établi dans le but d’épargner l’ennui des calculs, et surtout dans celui de prévenir des erreurs, contient douze colonnes ; la première , indiquant le nom des corps les plus usités dans les fabriques ; la seconde, les formules, et la troisième la densité de ces mêmes corps. Dans les neuf autres colonnes se trouvent les quantités en poids de tous ces corps, correspondant au nombre de centimètres cubes qu’ils sont susceptibles d’absorber, et partant qu’ils représentent.
- Selon que l’on reportera la virgule vers la droite, le même nombre servira à exprimer des unités, des dizaines , des centaines , etc. Selon qu’on la reportera, au contraire, vers la gauche, le même nombre se trouvera être divisé par 10 ou par 100, et correspondra ainsi aux liqueurs n° 2 et n° 3, 10 et 100 fois plus faibles que la liqueur n° 1.
- Un fabricant a 200 litres cl’une dissolution alcaline d’indigo, et veut savoir combien il doit y ajouter de chloride hydrique du commerce pour en précipiter tout l’indigo en le rendant acide. Il fait un essai sur 100c. c. de cette dissolution, et trouve que, pour en opérer la saturation, il faut 18 c.c. de liqueur titrée d’acide sulfurique n° 1. Ces 18 c.c. d’acide sulfurique étant proportionnels à 18 c.c. de chloride hydrique du commerce 1 il n’aura qu’à additionner les deux nombres suivants du tableau pages 138-139, ligne k',
- 10 Le nombre de la colonne correspondant à gr.
- \ c.c. X '10 c.c....................... 2,376652
- 2° Celui de la colonne correspondant à 8 c.c.. 1,901321
- et il trouvera que, puisque 1 00 c.c. de la dissolution d’indigo exigent................... 4,277973
- \ 000 ou un litre en exigent............... 42,77973
- et que, par conséquent, pour 200 litres il en faut 8kil-,555.
- Autre exemple. Etant donnée une dissolution de sulfate chromique acide, qu’on veut saturer le plus exactement possible
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- ALCALIMETRIE.. 141
- par un carbonate alcalin, sans en précipiter l’oxide chromique, on prend 50 c. c. de cette dissolution, et l’on y verse peu à peu la liqueur titrée B', jusqu’à ce que la dissolution chromique commence à se troubler, et que le précipité cesse de disparaître par l’agitation. En admettant qu’à l’effet d’opérer cette saturation on ait dû employer 24 c.c. de la liqueur titrée B'pour connaître quelle est la quantité de cristaux de soude nécessaire à la saturation de la masse, il n’y aura qu’à additionner les deux nombres suivants du tableau précité, ligne d',
- •I0 Le nombre de la colonne correspondante à gr.
- 2 c.c. X 10 c.c........................ 7,1 62772
- 2° Celui de la colonne correspondante à 4 c.c. 1,43254
- Ce qui forme un total de........... 8,595312
- qui, multipliés par 20, — 171s',906 ou la quantité de carbonate sodique nécessaire pour saturer un litre du mordant chromique.
- Que si, au lieu de saturer par le carbonate sodique, on voulait, comme le font certains fabricants, neutraliser l’effet de 1 acide sulfurique par une quantité correspondante d’acétate plombique, il n’y aurait qu’à faire la somme des deux nombres suivants, ligne g,
- 1° Le nombre de la colonne correspondante à gr.
- 2 c.c. X • 0 c.c....................... 9,477502
- 2° Celui de la colonne correspondante à4c.c.. 1,8955
- Total............. 11 ;373002
- Ce total, multiplié par 20 = 227°',à60, quantité d’acétate plom-l'ique nécessaire pour saturer un litre.
- Un acide organique ou inorganique concentré ou étendu étant donné, veut-on connaître la quantité réelle de cet acide qui se trouve sous un volume ou poids déterminé? Si l’acide que l’on veut essayer est très concentré, on en mesure de 40 à 50 c.c., ou 1 on en pèse de 50 à 60 gr. qu’on étend d’eau de manière à en
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- 142
- former un demi-litre. On divise par 500 le poids ou le volume de cet acide ainsi étendu, et l’on connaît la quantité d’acide concentré que renferme un centimètre cube de cette dissolution.
- S’il s’agit d’essayer un acide faible ou préalablement étendu on le traite directement. A cet effet on emplit la burette H, et avec la pipette K on mesure 50 c.c. d’une des dissolutions B ou B', qu’on introduit dans le vase V, et qu’on colore par quelques gouttes de teinture de tournesol ; puis on y verse peu à peul’acide, jusqu’à ce qu’on ait atteint le terme de la saturation, en suivant, pour cette opération, toutes les indications données à l’occasion des essais des potasses et des soudes. Quel que soit le nombre des centimètres cubes de cet acide, faible ou préalablement étendu, nécessaires pour saturer les 50 c. c. de la dissolution alcaline, il est évident qu’ils contiendront la même quantité d’acide réel que celle qui se trouve dans 50 c.c. des acides relatés dans le tableau page 138-139. En conséquence, que l’on opère sur l’acide sulfurique, on trouvera :
- Acide sulfurique anhydre (i)............ 5,011
- — — hydraté ( i'). ...... 6,139
- Sur l’acide nitrique :
- Acide nitrique anhydre (j )............. 6,770
- — — du commerce (]"') .... H,883
- Sur le vinaigre :
- Acide acétique anhydre (1 )............. 6,374
- — — du commerce ( 1"). . . . 9,748
- Comme ces nombres établissent le rapport qui existe entre la quantité d’acide réel et celle de l’acide essayé, on a tous les éléments nécessaires pour trouver la richesse absolue de la masse de ce dernier, et l’on peut même déterminer immédiatement la quantité des différentes bases capables d en opérer la saturation, puisque ce nombre est encore celui de la colonne qui correspond à 50 c.c. Ainsi, veut-on saturer cet acide :
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- ALCALIMÉTRIE.
- 143
- Par la chaux e, il faudra......... 3,560
- Par l’hydrate calcique e'......... 4,684
- Par le carbonate calcique f. .... 6,310
- Par l’ammoniaque hydratée h'. . . 6,629
- Si l’on désire établir la quantité d’ammoniaque réelle renfermée sous un poids ou un volume déterminé d’ammoniaque liquide du commerce , on y arrivera par deux procédés différents. Le premier consiste à peser ou à mesurer un volume d’ammoniaque, et à procéder à l’essai de la même manière que s’il s’agissait d’une potasse; mais comme, en suivant cette marche, on est exposé à perdre un peu d’ammoniaque, en raison de la tension du gaz qui se trouve en dissolution, on a recours au second procédé que voici : on mesure un volume exact de liqueur titrée d’acide sulfurique, que par une expérience préliminaire on doit avoir reconnu supérieur à celui qui serait nécessaire pour saturer le volume d’ammoniaque sur lequel on fait l’expérience. On détermine ensuite, par une liqueur alcaline titrée, combien il se trouve d’acide en excès, afin de connaître la quantité d’a-eide sulfurique qui a été employé à la saturation de l’ammoniaque. Pour plus de clarté, supposons que 10 c. c. d’ammoniaque aient été versés brusquement dans 50 c.c. de liqueur normale n° 1 d’acide sulfurique, et que, pour ramener à une neutralité parfaite la liqueur acide, on ait dû ajouter 7 c.c. de dissolution alcaline n° 1, l’acide sulfurique employé à la saturation de l’ammoniaque serait égal à 50 — 7, c’est-à-djre à 43 c. c.
- 11 serait facile de multiplier ces exemples à l’infini, car il est peu d’opérations dans lesquelles on ne puisse introduire ce système de dosage des corps, qui l’emporte sur tous les autres par la promptitude de l’exécution et par la précision des résultats , ainsi que M. Gay-Lussac la prouvé.
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- 144
- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES,
- CHAPITRE XIII.
- BARYUM ET STRONTIUM.
- § 131. Les composés de ces métaux, et à plus forte raison ces métaux eux-mêmes, n’ont jamais été jusqu’à présent d’une grande utilité dans la teinture et l’impression des tissus. Leurs oxides, bases très puissantes et plus solubles que la chaux, remplaceraient cependant avantageusement cette dernière mais comme on ne les prépare qu’en petite quantité et seulement dans les laboratoires , le prix en est trop élevé.
- Le chlorure et le nitrate barytique sont employés comme réactifs propres à déceler et à doser l’acide sulfurique et les sulfates ; et le sulfate barytique entre dans quelques apprêts. Nous ferons voir, en traitant des mordants, qu’on substituerait avec avantage Xacétate barytique à l’acétate plombique dans tous les cas où l’on fait usage de ce dernier.
- La préparation en grand de l’acétate barytique serait très peu dispendieuse; car il suffirait, pour l’obtenir sans peine et en aussi grande quantité qu’on le désirerait :
- 1° De réduire le sulfate barytique en sulfure, en calcinant le premier après l’avoir mélangé de charbon (Voyez cette préparation dans tous les ouvrages de chimie ) ;
- 2° De lessiver à l’eau le produit de la calcination, de manière à séparer le sulfure du sulfate qui aurait échappé à cette calcination, et de l’excès du charbon employé;
- 3° De décomposer ce sulfure dans un appareil (Maire) par la vapeur de vinaigre. L’acide acétique déterminant cette décomposition avec le concours de l’eau dont les éléments se dissocient, il y aurait formation d’acétate barytique et de sulfide ( hydrique, d’après 1 éq. A S Ba -f- H2 O rz A Ba-j-bPS. La vapeur d’eau et le sulfide hydrique seraient expulsés, et ce dernier pourrait même être brûlé avec avantage. La saturation
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- CALCIUM ET SES COMPOSES.
- 145
- une Ibis achevée, et l’acide acétique étant en léger excès, il n’y aurait qu’à concentrer la liqueur pour obtenir de Vacétate bary-iique. Mais avant de procéder à l’évaporation, il conviendrait de s’assurer si la liqueur ne contient pas de fer à l’état de su/fo-ferrate. Si elle en renfermait, on le précipiterait par quelques gouttes de chlorite bary tique.
- Comme le sulfo-sulfate bary tique cristallise facilement sous lorme de belles paillettes nacrées, on pourrait s’en servir dans l’impression pour produire des blancs miroitants imitant les effets delà broderie dans les mousselines. Pour l’obtenir ainsi en paillettes , on décompose une liqueur convenablement étendue de sulfo-sulfate sodique, par une dissolution de chlorure barytique.
- CHAPITRE XIY.
- DU CALCIUM ET DE SES COMPOSÉS.
- OXIDE CALCIQUE, HI-SULFURE CALCIQUE, CARBONATE, SULFATE, NITRATE , CHLORURE ET ACETATE.
- Oxide calcique.
- Formule........... Ca
- Équivalent. . . . . 350
- § 132. Les fabricants d’indienne tirent des fours à chaux tout 1 oxide calcique (chaux) qu’ils emploient dans leurs opérations. La qualité du produit dépend de la nature du calcaire avec lequel d est préparé, du combustible qui a servi à le calciner, et enfin de la décomposition plus ou moins parfaite du carbonate.
- b ne chaux de bonne qualité, convenablement humectée d’eau, doit se déliter et tomber en poudre en développant beaucoup de chaleur, et l’hydrate cpii se produit se dissoudre dans l’acide nitrique sans effervescence, sans laisser de résidu apparent, ce qui prouve qu’il ne contient ni carbonate ni acide silicique, si pour ce dernier acide il est dans sa modification insoluble. Après 1 évaporation à siccité de la dissolution nitrique, le résidu, repris
- 10
- l.
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-
-
-
- 1/ifl
- MATIÈRES T REM 1ER ES
- LXOHOANIQIES.
- par l’eau, doit se dissoudre complètement; s’il restait une partie insoluble, même sous 1 influence d un acide, ce serait 1 indice de la présence de l’acide silicique. La partie soluble du résidu, traitée jur un excès d’eau de chaux, ne doit point se troubler-le préciptté qui aurait lieu prouverait que la chaux renferme do la magnésie. La solution nitrique, rendue acide, ne précipiterait par l’ammoniaque qu autant qu’il y aurait de l’alumine.
- Lorsque cette même solution nitrique est décomposée par un excès d’oxalate ammonique, toute la chaux est précipitée à l’état d’oxalate calcique. La partie liquide qui reste, évaporée à sic-cité et calcinée pour l’expulsion de 1 excès d oxalate ammonique, ne doit laisser aucun résidu. S’il y en avait un, et qu’il fût soluble, il ne serait dû qu’à la présence de la soude ou de la potasse, surtout à celle de cette dernière base, qui provient souvent du combustible dont on a fait usage.pour calciner la pierre à chaux.
- La chaux se combine avec l’eau et constitue l’hydrate, principalement employé dans les fabriques. La préparation de ce produit n’a peut-être pas assez fixé, jusqu’à présent, l’attention du fabricant. Il' est cependant d’un grand intérêt pour lui de connaître les circonstances dans lesquelles la chaux absorbe la plus grande quantité d’eau; car les effets chimiques de cette base sont en rapport avec le degré d’hydratation, et, selon nous, d’autant plus prompts et constants que la chaux a été mieux hydratée.
- ^ 133. Applications. Ce composé rend d’utiles et de nombreux services dans la fabrication des indiennes. Depuis longtemps on se sert de l’hydrate calcique pour monter les cuves d'indigo, dans lesquelles il joue un double rôle, celui de mettre en liberté, en présence de l’indigo, un oxide avide d’oxigène, et celui de former avec l’indigo blanc ou réduit une combinaison soluble, au moyen de laquelle on teint en bleu les tissus.
- Depuis quelques années on emploie aussi cette base au blanchiment des toiles de coton avec un succès inespéré, après tous lésai-
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- CALCIt'.M Et SES COMPOSES.
- 147
- cidents qu’ont éprouvé, à plusieurs reprises, ceux des blanchisseurs qui en avaient les premiers fait usage par raisond’économie.
- L’hydrate calcique, ainsi que nous l’avons déjà vu, sert à la préparation de la potasse, de la soude et de l'ammoniaque Caustique. Par son action déplaçante, on précipite et l’on fixe l’oxide ferrique sur la toile. On le fait servir aussi à la fixation du bleu d’application solide (bleu faïencé), ainsi’qu’à celle de plusieurs autres matières colorantes (cachou, noir d’application, etc.); enfin on l’emploie pour nuancer certaines couleurs, telles que l’orange de chrome.
- On sait déjà quel rôle important il joue dans la fabrication des chlorures de chaux, solides et liquides.
- Bisulfure calcique.
- Formule...........S2 Ca
- Équivalent........451,16 -f- Aq.
- § 134. On obtient ce produit, qui est un mélange de bisulfure et d’hyposulfite calcique, en faisant bouillir :
- 1 partie de chaux avec
- 2 parties de soufre.
- La chaux et le soufre, en réagissant l’un sur l’autre en présence de l’eau, donnent naissance à plusieurs produits (\ oyez notre Introd. àl’Ét., p. 397) qui sont solubles, et dont un surtout, le bisulfure, doit fixer l’attention.
- § 135. Applications. Le bisulfure calcique était employé anciennement au blanchiment des tissus.
- Carbonate calcique.
- Formule..........C Ca
- Équivalent.......625
- 136. Le carbonate calcique se vend dans le commerce sous, le nom de craie ou de blanc de Troyes. Qu’elle soit en bloc ou en poudre, cette substance ne contient jamais d’autres matières que celles dont elle a été imprégnée par les eaux qui ont së-
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- 1^8 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- journé sur les couches crétacées dont elle a été extraite. On doit surtout s’assurer qu’elle ne contient ni oxide aluminique ni oxide ferrique.
- § 137. Applications. La craie rend de grands services dans le garançage, où, sans son concours, il serait impossible d’obtenir des couleurs vives et solides. Elle entre dans la composition de plusieurs réserves , est employée à saturer des mordants (rouge turc), et neutralise des couleurs acides imprimées sur tissus (enlevage, couleurs rongeantes).
- Sulfate calcique.
- Formule.........S Ca -{- 2If
- Équivalent......1082,14
- § 138. Sous le nom de plâtre ou de gypse, on vend du sulfate calcique plus ou moins exempt d’eau et de carbonate calcique. Le plus pur et le plus blanc entre dans la composition de quelques apprêts. Celui qui contient du carbonate calcique sert à relever des empreintes, et à former ainsi des moules dans lesquels on coule des alliages (gravure).
- Nitrate calcique.
- Formule. .......... NT Ca
- Équivalent............1033,06
- 1139. Ce sel est un produit de laboratoire. On le prépare en faisant dissoudre dans de l’acide nitrique du commerce, soit de 1 ’hydrate, soit du carbonate calcique (craie ou marbre). Ordinairement, on l’emploie dans l’état où on l’obtient directement, c’est-à-dire liquide; mais, pour l’avoir pur et exempt de fer, il conviendrait de l'évaporer à sec, de le faire fondre même, afin de décomposer le sel ferrique qui l’accompagne ordinairement. En traitant par l’eau le produit de la fusion, on a une dissolution de nitrate calcique sensiblement pur. •
- £ 140. Applications. Par raison d’économie, ce sel a été su b-
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- CALCIUM ET SES COMPOSES.
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- stitué au nitrate plombique dans plusieurs circonstances où il
- fallait préparer un nitrate soluble par la double décomposition d’un sulfate au moyen du nitrate plombique ; il ne reçoit pas d’autres applications à la teinture.
- Chlorure calcique.
- Formule. . Équivalent
- . Cla Ca
- 698,67
- § 141. Ainsi que le précédent, ce composé est un produit de laboratoire et peut se préparer de la même manière. Faisons observer toutefois qu’on est rarement obligé de le former directement par la combinaison du chloride hydrique avec l’oxide ou le carbonate calcique , attendu qu’on l’obtient toujours comme résidu dans la préparation de l’hydrate ammonique ; mais alors on doit le purifier du fer qu’il contient en quantité notable, et qui pourrait nuire aux usages auxquels on le destine. A cet effet, on le fait dissoudre à chaud ; et pendant que le liquide est bouillant, on y ajoute , par gouttes , une dissolution étendue de chlorure de chaux p 24, jusqu’à ce qu’il ne se produise plus de précipité. Ce point atteint, on sépare le précipité par une filtration de la liqueur, et l’on a un chlorure calcique tout-à-fait pur. Il renfermerait tout au plus un peu de chlorure de chaux, si l’on avait négligé d’employer ce dernier avec précaution. On l’en débarrasserait au besoin, en rendant la liqueur légèrement acide, et en la faisant bouillir ensuite.
- § 142. Applications. Le chlorure calcique, par sa grande affinité pour l’eau, est employé comme corps hygroscopique ; il sert a la formation d’autres chlorures, par la double décomposition qu il éprouve en présence des sulfates. Ce chlorure et le nitrate calcique étant constamment amenés à "état soluble par les opérations de purification qu’on leur fait subir, il convient de doser la quantité de chaux qu’ils renferment, afin de pouvoir les employer en proportions déterminées. On se contente ordinaire-
- nicnt d en dessécher un volume donné ; mais ce moyen est
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- 150 MATIERES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- imparfait. 11 vaut mieux, après l’avoir évaporé en partie, transformer le résidu en sulfate au moyen de l'acide sulfurique pur employé en excès ou du sulfate ammonique également pur. Le sulfate calcique, calciné et pesé, fait connaître la quantité de chaux qui se trouve dans un volume de ces dissolutions, et l’on est en mesure de s’en servir en quantités proportionnelles à leurs équivalents.
- Acétate calcique.
- Formule............A Ca
- Équivalent......... 999,21
- § l /l3. On fait cet acétate en saturant de l’oxide ou du carbonate calcique par l’acide acétique, ou par la vapeur de vinaigre ( procédé deM. Maire). La liqueur qu’on obtient ainsi contient toujours un peu de fer qui provient du composé calcique dont on a fait usage pour la préparer. On la purifie en la neutralisant, en la faisant bouillir et en y ajoutant quelques gouttes de chlorure de chaux ; il se produit sur-le-champ un précipité floconneux, de couleur rouille ; dès que ce dernier cesse de se former, on cesse d’y mettre du chlorure de chaux.
- L’acétate calcique peut être employé dans cet état ; il suffit de doser exactement la quantité de chaux qui se trouve dans un volume quelconque, dans 5 c. c., par exemple. La quantité de la base étant connue, on sait combien il y a d’acétate dans un litre, et l’on est ainsi à même de l’utiliser en proportions déterminées ; mais, pour plus de commodité, comme on 1 emploie toujours sous l’influence de l’eau dans la préparation des mordants , il convient de l’étendre ou de le concentrer de manière que sous un litre il s’en trouve toujours une quantité suffisante pour absorber celle des autres substances qui concourent à la préparation de ces mordants.
- § 144. Applications. L’acétate calcique concourt à la formation d’autres acétates, par la double décomposition qu’il éprouve en présence des sulfates solubles, tels que les sulfates alumi-nique et ferrique , etc.
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- MAGNESIUM, YTTRIUM, CEIUUM, GLUCINIUM, U RA NK ET TITANE
- I)
- CHAPITRE XV.
- MAGNÉSIUM, YTTRIUM, CÉRIUM, GLUCINIUM, URANE ET TITANE.
- H5. Jusqu'à ce jour, ces métaux n’ont fourni aucun composé applicable à l’impression clés toiles. On pourrait utiliser les composés oxidés des trois derniers , s’ils n’étaient pas si chers et par suite si rares même dans les laboratoires.
- Une petite quantité d’oxide glucinique mis en liberté en présence cl’une grande quantité d’oxide aluminique à l’état d’hydrate, a 1a, propriété de changer l’aspect physicpie de ce dernier, et de lui donner une translucidité qu’il n’avait point lorsqu’il ne renfermait pas de glucine.
- La magnésie possède ce même pouvoir, mais à un moindre degré, et en contact avec l’alumine , toutes deux à l’état naissant, favorise la solubilité de cette dernière base, et par conséquent modifie ses propriétés chimiques.
- Plusieurs composés uraniques sont colorés, et pourraient être utilisés en raison de ce caractère.
- Le titane, par l’analogie que ses composés offrent avec 1 étain, serait certainement susceptible de recevoir des applications nombreuses, particulièrement à l’état d’oxide titanique , par suite de la propriété dont jouit cet oxide de se combiner avec les matières colorantes et de passer facilement, pour ainsi •lire à l’instant même, de l’état soluble à un état isomère où u est complètement insoluble.
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- MATIERES PREMIERES INORGANIQUES.
- CHAPITRE XV J.
- ALUMINIUM ET SES COMPOSÉS.
- ALUNS, HYDRATE ALUMINIQUE , SULFATE ALUMINIQUE , SLTA'ATE TRI-ALUMINIQUE, NITRATE ALUMINIQUE, CHLORURE ALUMINIQUE, ACÉTATE ALUMINIQUE, ALUMINATE POTASSIQUE.
- Sulfaie alumiriico-potassique hydraté.
- Formule.........S-1 Â-l -{- S K -j- 24 H J O
- Équivalent. . . . 5566
- § I/46. Ce composé, que le commerce fournit en abondance, est généralement connu sous le riom à’alun. On accompagne souvent cette dénomination de noms spécifiques qui en indiquent l’origine ou la composition. Il y al 'alun de roche, ou de rocco, en Syrie : c’est le plus anciennement connu en Europe; Y alun de Borne, qui a joui pendant fort longtemps dans le commerce d’une réputation justement méritée (1); l’alun artificiel ou français, qui s’obtient, soit par l’exposition à l’air de schistes alumineux et pyriteux , soit par la combinaison directe de l’acide sulfurique avec certaines argiles et la potasse ; Y alun à hase d’ammoniaque, composé dans lequel le sulfate potassique est complètement remplacé par le sulfate ammonique, sans que la forme et les principales propriétés de l’alun soient altérés ; IV lun ammoniacal, cpii contient des proportions variables de sulfates ammonique et potassique ; Y alun à base sadiq ue, dans lequel les sulfates potassique et ammonique sont remplacés par le sulfate sodique. Enfin, l’on connaît encore Y alun cubique., qui a pour base le sulfate potassique ou le sulfate ammonique,
- (1) C'est à un Génois , Jean de Castros , qu’on doit la découverte de l’alun de Rome. Explorant la Syrie, et notamment le lieu où l’on fabriquait de l’alun, il fut frappé d’y voir une végétation identique à celle des environs de la Tolfa. De retour chez lui, il fit des recherches et découvrit la mine d’alun qui eut depuis une si grande célébrité.
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- ALUMINIUM ET SES COMPOSES.
- 153
- ou un mélange de ces deux sels, et qui, contenant proportionnellement une plus grande quantité d’alumine que l’alun ordinaire, jouit de propriétés que ce dernier ne possède point.
- § 147: Sous ces différents noms spécifiques, on représente des composés salins de l’ordre le plus élevé (les sels doubles hydratés , voyez notre Inir. à l’Ét., p. 18-205), résultant de l’union de 1 éq. de sulfate aluminique S3 41 avec 1 éq. d’un sulfate RO, plus une certaine quantité d’eau. Ce dernier sulfate peut être :
- I équivalent...............SK
- I équivalent...............S Am
- I équivalent, mélange. . . . S -J- x Am -f- y K
- I équivalent, mélange. . . . S -f- x Am -f- y K -f- 2 -Fe
- Le sulfate sodique n’y figure que dans des circonstances assez rares, vu la grande solubilité de l’alun sodique dans l’eau. 11 y a donc un élément variable dans l’alun : c’est le sulfate qui a pour base un oxide de la formule RO. L’autre élément ,1e sul-late aluminique S3 Al-, peut quelquefois aussi, dans des cas paiticuliers, être remplacé par des quantités variables, mais proportionnelles, d’un sulfate dont la base a pour formule R3 O', tel que le sulfate ferrique et surtout le sulfate chromique.
- Ces aluns, quelles que soient les proportions respectives «1 oxide potassique ou ammoniquq qu’ils renferment, cristallisent avec la même proportion d’eau (24 éq.), et affectent constamment la forme d’un octaèdre régulier. D’autres contiennent, outre les éléments constitutifs que nous venons d’énoncer, une oertaine quantité d’hydrate aluminique dont les proportions peuvent singulièrement varier, et dont il serait difficile d’assigner 1 arrangement moléculaire. Quel que soit cet arrangement, 1a, présence d’un excès d’hydrate aluminique dans l’alun exerce toujours une influence qui mérite d’être prise en considération: mnsi, la forme de ces aluns varie depuis celle d’un cube octaèdre JUsqu à celle d’un cube parfait, qui correspond à la coinposi-
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- tion de l’alun le plus riche en alumine tout en conservant sa solubilité. Outre ces différences de forme, il y en a de plus iiu_ portantes dans la manière dont ces deux sels se comportent avec l’eau.
- L’alun octaédrique se dissout dans l’eau, et sa dissolution, évaporée directement à une température + 100°, ne se trouble point et fournit des cristaux de forme octaédrique identiques à ceux qu’on avait préalablement dissous.
- L'alun cubique se dissout aussi complètement dans l’eau, pourvu que la température ne dépasse pas A0°, car à partir de ce point, sa dissolution se trouble et laisse déposer du sulfate tri-aluminique. Si elle a été plus ou moins chauffée au-dessus de ce degré, et par conséquent dépouillée de l’excès d’hydrate aluminique qui s’y trouve, elle ne fournit plus de cristaux eu-biques , mais des cristaux cubo-octaèdriques , et octaédriques seulement si elle a été portée à l’ébullition.
- Un travail de Leblanc, publié Journal de physique, t. XXX, p. 2 Al, établit nettement les circonstances clans lesquelles ces deux espèces de sels peuvent se former et exister. Dans une première expérience, ce chimiste fit bouillir une solution d’alun de roche (alun octaédrique) avec une certaine quantité d’alumine; il se forma un magma, et l’évaporation spontanée de la liqueur ne donna que quelques cubes. Ayant répété cette expérience, mais en faisant agir l’alumine dans une solution d’alun à 1a, température ordinaire de 15 à 20°, il retrouva, après une évaporation spontanée, de l’alun cubique entres grande quantité, et qui était d’une grande transparence toutes les fois que l’expérience avait été faite avec soin. Cet habile observateur avait parfaitement constaté qu’un excès d’hydrate aluminique avait pour effet de précipiter toute l’alumine à l’état de sel micacé. La composition de ce sel n’ayant pas été donnée par Leblanc, nous ne pouvons dire s’il avait obtenu du sulfate tri-alu-minique, ou un mélange dudit sel avec un autre alun plus riche en alumine et insoluble, qui a été obtenu par Vauquelin dans
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- ALUMINIUM ET .SES COMPOSES. 155
- des circonstances à peu près semblables à celles où Leblanc a opéré, et dont la formation a été confirmée plus tard par Anatole Riffault. Cet alun serait formé de 3 S A\- -h S K -f- 0 H2 O, et pourrait être représenté par l'alun ordinaire anhydre (S3 Al -f- 3 H 2 O) + S K, combiné avec 2 équivalents d’hydrate aluminique 2 (Al -f- 3 H2 O.) Quoi qu’il en soit de la composition de ce sel micacé découvert par Leblanc, il est. à rem arquer qu’en le faisant dissoudre dans une solution d’alun octaédrique, ce chimiste obtint, par une évaporation spontanée, un très bel alun cubique.
- D’après les expériences qui précèdent, et en faisant abstraction du sulfate alcalin qui sert de base à l’alun, on peut établir qu’il existe trois espèces d’aluns : l’un, soluble, qui contient les éléments du sulfate aluminique neutre, et les deux autres, dont l’un seulement est soluble, qui renferment ces mêmes éléments, plus une certaine quantité d’hydrate aluminique en excès, et se forment toutes les fois que l’alumine, en présence de l’alun ordinaire, se trouve à une température inférieure à -f- 60°.
- Naturellement coloré à sa surface par une légère couche d’oxide ferrique, l’alun de Rome était facilement reconnu par les teinturiers, qui repoussaient tous les autres aluns. Présumant que la préférence qu’on accordait à cet alun était une affaire d’imagination et de caprice, les fabricants d’alun eurent 1 idée de colorer artificiellement l’alun ordinaire par le même oxide, pour lui donner, comme on le disait alors , un certificat cl'origine. On croyait pouvoir se permettre cette supercherie, qui eut momentanément un grand succès , parce que d’une part MM. Thénard et Roard venaient de démontrer par expérience que 1 alun français, bien épuré et exempt de sels de fer, produit des teintes aussi pures et aussi intenses que celles qu’on obtient de lr alun de Rome , et que d’une autre M. Yauquelin prétendait que la composition de ces deux aluns était identique, proposition qui n est plus admise aujourd’hui.
- L alun de Rome est basique ; sa dissolution . opérée à -f- 30'1
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- et portée ensuite à une température plus élevée, se trouble en laissant un dépôt de sulfate tri-aluminique. il doit sa couleilr rosée à l’oxide ferreux, qui , s’.oxidant peu à. peu au contact de l’air, passe à l’état d’oxide ferrique, et se trouve déplacé pav 1 ’ oxide aluminique.
- Si, pendant un certain temps, l’on a confondu des aluns si différents, cela tient, comme le fait remarquer M. Chevreul à ce que l’on comparait les aluns à l’aide de dissolutions faites à chaud, circonstance où l’alun de Rome se transforme en alun ordinaire.
- Comme l’alun est la base de toutes les couleurs tendres formées par la garance, la cochenille et les matières colorantes jaunes, le fabricant ale plus grand intérêt à s’assurer qu’il ne contient pas un sel de fer, qui ferait passer les couleurs roses au lilas et les couleurs jaunes à l’olive. Pour y reconnaître le fer, on prépare une dissolution concentrée d’alun, dans laquelle ou verse de l’infusion de noix de galle. Si, au bout de plusieurs heures, la liqueur ne s’est point colorée en rose violacé ou en violet, on en peut hardiment conclure qu’il n’y a pas de fer ou qu’il y en a très peq. Toutefois , comme l’alun , qui est très acide, peut empêcher ou rendre difficile la coloration , par la noix de galle, de la dissolution dont nous venons de parler, et qu’on serait souvent induit en erreur par ce procédé, nous en proposons un autre qui nous semble plus sûr, et qui consiste à verser dans cette dissolution une certaine quantité d’acide tantrique pur, puis à saturer cette dissolution avec un excès d’hydrate ammonique , à l’introduire ensuite dans un llacon bouché à l’émeri, en y ajoutant quelques gouttes de sulfure ainino-nique. Si Je fer y est en quantité tant soit peu notable , il se forme un précipité noir ; s’il ne s’y trouve qu’en faible proportion , il n’y a qu’une simple coloration de la liqueur en noir verdâtre ; mais au bout d’un certain temps , un précipité noir se dépose au fond du flacon , et le liquide devient transparent. On recueillera au besoin ce dépôt noir et on le dissoudra dans
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- ALUMINIUM ET SES COMPOSES.
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- un acide , afin de pouvoir, à l’aide des réactifs qui servent à caractériser le fer, démontrer la présence de ce métal dans l’alun.
- Quelques chimistes recommandent l’emploi des cyano-ferrures, prussiate jaune et rouge; mais ces réactifs ne sont point assez fidèles lorsqu’il s’agit de constater seulement des traces de fer, attendu que dans ce cas la réaction ne s’effectue qu’au bout d’un certain temps , et que le précipité bleu ou bleuâtre qu’on observe quelquefois n’est le plus souvent que le produit de la décomposition du cyano-ferrure par l’acide libre de l’alun.
- Le fabricant d’indiennes n’est, pas moins intéressé à connaître l’état de saturation de l’alun, afin de régler la quantité d’acétate ou de toute autre substance saturante qu’il doit ajouter à l’alun ; autrement il est exposé à préparer des mordants qui, toutes circonstances égales d’ailleurs , se combinent très différemment avec les tissus. Au moyen d’une liqueur titrée de carbonate sodique, on connaît parfaitement quelle est la proportion d’acide libre que renferme l’alun.
- L’alun est beaucoup plus soluble à chaud qu’à froid, car cent parties d’eau à 19° ne dissolvent que 9,01 d’alun , tandis que la même quantité à 100° en dissout 75.
- Ü148. Sila séparation du fer qui accompagne l’alun brut avait heu, ce qui ne serait pas impossible, autrement que par des cristallisations répétées, on pourrait alors fabriquer de l’alun à hase d^ soude, et le consommateur y trouverait, avec l'avantage de le payer moins cher, celui d’opérer sur une substance très soluble à froid, et qui, en dissolution concentrée , ne serait pas sujette à cristalliser comme l’alun à base de potasse.
- ^ 149. Applications. L’alun est la principale matière première de laquelle dérivent directement ou indirectement toutes les préparationsaluminiques. 11 est employé directement comme mordant dans la fabrication du rouge turc; il est la base d’un grand nombre de couleurs d’application, et sert en outre à
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- former tous les mordants al uni iniques, acides ou alcalins, QUcp quefois aussi il entre dans la préparation des toiles sur le*, quelles on veut imprimer des couleurs d’application (voye? les couleurs Vapeur) ; enfin on en fait usage pour réserver tU parties blanches dans la teinture en bleu de cuve, pour nuancer le bleu de Prusse, et pour former la base de certains verts.
- Hydrate alùminique.
- Formule............AP -f 3 H> O
- Équivalent......... 979,77
- ^150. Ce composé naturel est désigné par les naturalistes sous le nom degibbsite. L’hydrate aluminique qu’on prépare dans les laboratoires renferme une plus grande quantité d’eau. Au liPll de 3 éq. que contient le premier, il paraît en contenir 8 ; Ju moins est-ce la quantité d’eau qu’il retient lorsqu’il est desséché à la température de 20 à 25°. On l’obtient en décomposant à froid une solution d’alun par une addition de carbonate potassique ou soclique ou d’hydrate ammonique suffisante pour rendre la liqueur alcaline. Le sulfate aluminique de l’alun se trouve ainsi complètement détruit, et l’oxide aluminique mis en liberté se combine avec l’eau qui est en présence, pour constituer l’hydrate. Celui-ci doit être lavé par décantation à plusieurs reprises ; on le met égoutter ensuite sur une toile ou sur une chausse , pour en séparer les sulfates alcalins.
- Dans cette préparation , le degré de dilution de la dissolution d’alun et la température à laquelle on opère peuvent exercer une influence très grande sur les propriétés physiques et chimiques de l’alumine hydratée, qui s’obtient sous forme de gelée opaque ou transparente.
- Cette gelée, exposée à l’air et à des températures plus ou moins élevées , perd de son eau et subit des modifications physiques qui ont fixé d’une manière toute particulière l’attention de M. Théodore de Saussure. D’après ce chimiste, en précipitant par l’ammoniaque une solution saturée d’alun, on obtient un précipité qui, bien lavé et desséché à l’air, a l’aspect
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- ALUMINIUM ET SES COMPOSES.
- I 59
- d'unie terre blanche, légère, friable, très spongieuse, happant à la langue, et qui constitue pour lui X alumine spongieuse.
- Cette dernière retient invariablement 58 p. 0 0 d’eau, qu’elle perd lorsqu’elle est portée au rouge , mais à une chaleur inférieure à celle où l’argent entre en fusion.
- En faisant cette même préparation avec une solution d’alun très étendue d’eau, on obtient un hydraté qui, lavé et séché à l’air, se présente en masse transparente et colorée en jaune. En fragments un peu volumineux, elle possède une des propriétés du soufre, celle de sauter en éclats par l’effet de la chaleur de la main. Elle n’a pas l’aspect terreux, ne happe point à la langue ; par sa cassure lisse et conchoïde elle ressemble à de la gomme arabique ou à une gelée desséchée ; enfin elle occupe un volume dix fois moindre que celui de l’alumine spongieuse. M. de Saussure la désigne sous le nom d'alumine gélatineuse , qui renferme comme la précédente 58 p. 0/0 d’eau. La chaleur rouge la plus élevée n’en opère pas la décomposition complète; en effet, à la température de 180° pyromètre de Wedgwood , elle retient de 10 à 15 p. 0/0 d’eau qu’on ne peut lui enlever. Ces faits doivent être pris en sérieuse considération toutes les fois que l’hydrate d’alumine est déplacé d’une combinaison pour jouer ensuite par lui-même un rôle chimique, et particulièrement celui de mordant.
- §151. Applications. L’hydrate aluminique sert à préparer directement tous les sels aluminiques qu’on ne peut pas obtenir par une double décomposition de l’alun ou du sulfate aluminique. On l’emploie encore pour produire certains verts d impression. (Yoyez Verts faïences. )
- Sulfate aluminique.
- Formule........S’ AI- -j- 18 O
- Équivalent. ... 4170,46
- § 152. Pendant longtemps on a vainement cherché à donner aeeselun degré de pureté qui permît aux fabricants del employer
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- 160 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- avec autant de succès que l’alun épuré, dont on fait une si ? grande consommation. Ce problème est résolu depuis quelque années , car à l’heure qu’il est plusieurs fabricants de produits chimiques des environs de Paris préparent et livrent à la consommation des quantités assez considérables de sulfate aluinû nique pur. C’est parce qu’il a été reconnu tel, qu’il est à bas prix et qu’il est riche en alumine, que plusieurs fabricants d’indiennes le substituent à l’alun.
- Quoique, sous ces divers rapports, il puisse y avoir avantage pour le consommateur à préférer le sulfate aluminique à l’alun. il y aurait cependant à examiner si dans la fabrication en grand de ce produit on retrouvera toujours les mêmes quantités d’acide et d’eau, vu que si la composition de ce sel devait varier, on ne pourrait plus compter sur le bon résultat des opérations dans lesquelles il concourrait comme agent. Sous ce dernier î point de vue ainsique sous celui du prix de revient d’une couleur, nous croyons qu’il vaudrait mieux substituer, tant à l’alun qu'au sulfate aluminique, un composé aluminique ( le sulfate tri-aluminique) qui dispenserait d’avoir recours à l’acétate ou au pyrolignite plombique dans la préparation des mordants alumi- i niques. (Voyez Mordants.i
- Aucune préparation n’est plus facile que celle du sulfate aluminique ; car elle consiste simplement à traiter à une tempe- i rature de 70 à 80°, par l’acide sulfurique étendu, de l’argile légèrement calcinée. L’acide silicique de l’argile se trouve mis en liberté , tandis que l’oxidc aluminique , avec un peu d’oxides ferreux et calcique, entre en dissolution à l’état de sulfates. Mais I sa purification , et surtout sa séparation d’avec le fer, présentent des difficultés. L’oxide ferrique seul peut être déplacé par l’oxide aluminique ; par conséquent, le fer qui se trouve dans l’alun doit passer à l’état de sel ferrique pour être isolé par l’oxide aluminique. Il faut donc premièrement faire intervenir i un agent oxidant capable de transformer en sel ferrique tout le sel ferreux qui souillait le sulfate aluminique ; en second lieu, ;
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- ALUMINIUM ET SES COMPOSÉS;
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- ajouter une certaine quantité d’alumine après l’oxidation, pour précipiter tout l’oxide ferrique. On arriverait bien à ce but en employant seulement du chlorure de chaux, puisque, dans ce cas, celui-ci oxidant le fer, l’oxide ferrique est la première base déplacée par la chaux ; mais au moment où tout le fer est séparé complètement, on devrait cesser d’ajouter du chlorure de chaux : sans cette précaution, on décomposerait le sullate aluminique.
- Sj 153. Applications. Jusqu’à présent ce sel n’a été employé qu’à la fabrication de l’alun et à la préparation de l’acétate d’alumine par double décomposition; mais sa fabrication et sa purification méritent de fixer l’attention des chimistes industriels.
- Sulfate tri-aluminique.
- Formule........S Al- BÙ 0 H-* O
- Équivalent. . . . 2149,4
- § 154. Ce sel, qui existe dans la nature, se prépare aussi dans les établissements d’indiennes, et de la manière suivante : à une solution d’alun saturée à une température inférieure à 30° on ajoute peu à peu du carbonate potassique ou sodique, en remuant avec soin le mélange jusqu’à ce qu’on ait saturé l’acide de l’alun, de manière à transformer celui-ci en alun cubique ou basique soluble. On reconnaît que l’on est arrivé à ce terme lorsque le précipité formé par l’addition du carbonate alcalin cesse de se redissoudre, quoique constamment agité dans le liquide. Il faut alors porter à l’ébullition cette solution d’alun saturée ; elle se trouble bientôt et donne un précipité abondant de sulfate aluminique tribasique , qui peut, selon les circonstances de l’opération, se combiner avec un nouvel équivalent d’alumine hydraté et former le composé S + 2 ( Al- (5 H2 O). M. Daniel Koechlin a signalé dans cette opération la formation d un composé qui, au lieu d être tri ou sex- basique, serait octo-basique, formé de 22,61 d’acide sulfurique, et 77.39
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- d’alumine; mais il y a évidemment erreur, car il n'existp aucun composé salin aluminique , formé sous l’influence de l’eau, qui ne renferme lui-même de l’eau cl’hydratation ; si donc M. D. Koechlin n’en a pas trouvé dans le composé qu’il a ana- I lysé , cela tient sans doute à ce que l’hydrate aluminique qu'il avait recueilli pour doser l’alumine , ou n’a pas été porté à une chaleur suffisante pour perdre toute son eau, ou se trouvait dans cet état isomérique où il n’abandonne plus l’eau qu’il contient , à quelque température que ce soit, en sorte qu’on aura pris pour de l’aluminé anhydre , et pesé comme telle, de l’alumine hydratée. Du reste, ce sous-sel se dissout parfaitement dans les acides. Dans les fabriques de toiles peintes , on en opère la dissolution au moyen de l’acide acétique, ou, p0llr plus d’économie, d’un mélange de chloride hydrique et d’acide fl acétique.
- § 155. Applications. Le sulfate tri-aluminique sert à composer, avec l’acide acétique , le mordant le plus alumineux et ^ le plus fort que l’on connaisse. Quand on vient à le former sous l’influence d’un bain colorant, il entraîne dans sa précipitation la matière colorante, et constitue alors des laques qui ont. sur beaucoup d’autres, l’avantage de se dissoudre facilement -dans les acides.
- Nitrate aluminique.
- Formule............ -N3 Al- -f- Aq
- Équivalent.......2673,44
- § 156. Ce sel, que l’on obtient par plusieurs procédés, est toujours un produit de laboratoire. On le prépare en dissolvant l’hydrate aluminique dans l’acide nitrique ou par la double décomposition du sulfate aluminique au moyen du nitrate plombiqueou calcique, d’après les deux formules ci-après :
- S3 Ai- + 3 ÿ Ca ™ Al- -N-3 -f- 3 's Ca # Al- -f 3 *LPb = Ai- W + 3 'S Pb
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- ALUMINIUM ET SES COMPOSES.
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- Enfin, sans avoir égard aux sels potassique ou ammonique qui font partie de l’alun , on emploie ce dernier, dont on décompose le sulfate aluminique par des quantités équivalentes de nitrate plombique ou calcique, et l’on n’a pour cela qu’à suivre l’une ou l’autre des équations suivantes :
- (S'* Al- + S* K -j- 24 H2 O) + 3 (Ü Pb) = ( ® Pb insoluble
- ou 6u-,2 nitrate plombique ) plus la quantité d’eau \ ^ J
- sur 5k-, 9 alun.......nécessaire...............S K -f- 24 H2 O
- j S3 Al- + S K -f 24 H2 O) -f 3 (Ü Ca). . = C 3 S Ca peu soluble
- ou 3 kil. nitrate calcique supposé sec.........j Al- ÿ3
- et 5k-,9 alun. . ..............................[ S' K + 24 H2 O
- § 157. Applications. Le nitrate aluminique a été peu employé jusqu’à présent ; on lui préfère d’autres sels aluminiques qui cèdent beaucoup plus facilement leurs bases : on s’en sert cependant comme d’acide faible (jaune avec orange de chrome) ; et nous verrons que dans la fabrication du genre couleurs conter sions, il recevrait d’utiles applications.
- Chlorure aluminique.
- Formule............Cl° Al—Aq
- Équivalent.........1070,29
- § 158. Dans les fabriques, ce composé est connu sous le nom d’hydro-chlorate et même de muriate d’alumine. On le prépare presque toujours en dissolvant l’hydrate aluminique dans le chloride hydrique pur (acide hydro-chlorique), et en évaporant la dissolution suivant le degré de concentration auquel on veut en faire usage. Il peut aussi être le résultat de la décomposition du sulfate aluminique par le chlorure calcique, d’après l’équation :
- S> Vl- + 3 a Cl» + Aq = [ 3 Sû peu soluble
- ( Al2 Cl6 soluble
- Enfin on peut l’obtenir mélangé avec les sels potassique ou
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- ammonique de l’alun , en décomposant 1 éq. de ce dernier par 3 éq. de chlorure calcique.
- § 159. Applications. Comme le chlorure aluminique cède assez facilement une partie de sa base aux tissus, il est quelquefois employé comme mordant; mais si ce mordant est appliqué sans inconvénients aux tissus de soie et de laine ( couleurs vapeurs ), il ne l’est pas toujours sans danger aux tissus végétaux, attendu que le chloride hydrique qui est mis en liberté pendant la combinaison de l’alumine à l’étoffe, et qui est sans action sur les premiers, peut au contraire attaquer les seconds.
- Acétate aluminique.
- Formule.............À3 -Al- -f- Aq
- Équivalent..........2571,90
- § 160. Ce sel, qui est toujours un produit de laboratoire, est plus ou moins pur et concentré, suivant les procédés que l’on emploie pour l’obtenir. On le forme : 1° en faisant macérer pendant plusieurs jours, à une température qui ne doit pas dépasser 40 à 50°, l’hydrate aluminique pur dans l’acide acétique ou dans le vinaigre; l’alumine se dissout toujours dans l’un ou dans l’autre, à moins qu’elle ne se trouve dans l’état isomérique, où, comme nous l’avons dit plus haut, elle est peu soluble dans les acides ; 2° en décomposant 1 éq. de sulfate aluminique par 3 éq. d’acétate plombique, d’après la formule (S Al 3 H) -f-3 ( A Pb 3 PP O ) = 3 S Pb insoluble 4- À3 Al 3 H + aq. soluble.
- Dans cette formation de l’acétate aluminique par double décomposition, l’acétate plombique peut être remplacé par l’acétate barytique, et même par l’acétate calcique. Faisons remarquer toutefois qu’en employant ce dernier sel, il reste toujours en dissolution une certaine quantité de sulfate calcique qui n’est pas, comme les sulfates plombique et barytique, complètement insoluble. Une dissolution d’acétate aluminique exempte de matières étrangères, peut, d’après M. Gay-Lussac, être chauffée
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- ALUMINIUM ET SES COMPOSES.
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- à 1 ébullition sans se troubler ; mais il n’en est plus ainsi lorsqu’elle se trouve mélangée à d’autres dissolutions salines, au sulfate potassique, par exemple ; car alors elle se trouble par la chaleur en donnant lieu à un phénomène remarquable : le précipité qui s’était d’abord formé se redissout par le refroidissement, pourvu qu’on ait la précaution d’agiter la liqueur. Par une cause qui nous est encore inconnue, l’acétate d’alumine se trouble à la température ordinaire ; et dans cette circonstance, le précipité ne se redissout plus ni dans la liqueur ni même dans une nouvelle partie d’acide.
- § 361. Applications. L’acétate aluminiquepur étant un excellent mordant, a été quelquefois employé comme tel ; mais, en général, on lui substitue l’acétate aluminique impur, formé, comme nous le verrons plus tard, de proportions convenables d alun et d’acétate, ou pyrolignite plombique, calcique ou so-dique. (Voyez Mordants d’alumine.)
- Aluminaie potassique et sadique .
- Formule. ..................Al Ka Al- Na
- Équivalent ................1231 •— 1032
- § 162. J.-M. Haussmann estle premier qui ait fait connaîtrela préparation et l’emploi de ces combinaisons en qualité de mordants; mais ce n’est que longtemps après lui que les fabricants d Angleterre les ont accréditées en France, par l’usage qu’ils en faisaient pour les impressions du rose au rouleau.
- Ces composés, dans lesquels l’oxide aluminique joue le rôle d un véritable acide , s’obtiennent par deux procédés : l’un consiste à dissoudre à chaud l’hydrate aluminique dans l’hydrate potassique ou sodique, et à ajouter du premier de ces hydrates jusqu’à ce que la lessive alcaline se refuse à en dissoudre davantage. En saturant 2 à 3 grammes de cette dissolution par un peu d’acide nitrique, puis en précipitant l’alumine par le bicarbonate ammonique, on obtient un précipité qui, lavé et
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- calciné, fait connaître la proportion d’oxide aluminique dissous Quant à la liqueur qui contient le nitrate ammonique et le nitrate potassique ou sodique, on y ajoute un excès d’acide sulfurique pur, ou mieux encore du sulfate ammonique. On calcine et il ne reste plus que des sulfates potassique ou sodique, qU} sont seuls stables danfe cette circonstance, parce que les sels ammoniacaux sont complètement destructibles ou volatils. Ij6 poids de ces sels fait connaître la proportion d’alcali, et l’on sait par suite quel est le rapport de l’oxide aluminique avec la potasse ou la soude , et celui de ces corps avec l’eau qui les tient en combinaison. Ce procédé n’est plus en faveur. L’autre procédé est plus économique; il consiste à dissoudre dans une lessive d’hydrate potassique une certaine quantité d’alun; ce dernier se trouve décomposé, et il y a formation de sulfate et d’aluminate potassiques d’après l’équation
- S'i Ai- + 'S K + 24 H> O + 4 K H* O = 4 (SK) -f Al K -j- Aq.
- Comme l’aluminate ne cristallise qu’avec beaucoup de peine, contrairement au sulfate, en concentrant la liqueur jusqu’à un certain degré, la majeure partie de ce dernier sel se dépose imprégnée d’aluminate potassique qui reste en dissolution. On le met égoutter sur un entonnoir, et on le lave avec un peu d’eau, afin de faire servir cette eau de lavage à la préparation d’une nouvelle quantité d’aluminate.
- D’après M. Daniel Koechlin, l’aluminate potassique peut s’obtenir par le procédé suivant :
- On forme une lessive d’hydrate potassique en décomposant, avec les précautions que nous avons indiquées page 113, 80 kilogrammes potasse d’Amérique par 32 kilogrammes chaux vive, et la quantité d’eau suffisante pour favoriser une double décomposition. Les premières lessives, réunies aux eaux de lavage, sont soumises à l’évaporation jusqu’à ce que la liqueur marque 35" à l’aréomètre. Dans 100 litres de cette
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- ALUMINIUM ET SES COMPOSES. 167
- lessive concentrée et bouillante on fait dissoudre hl kilogrammes d’alun pulvérisé grossièrement. Par le -refroidissement de la liqueur, la majeure partie du sulfate potassique se cristallise. Après un repos suffisant, la partie claire est décantée, et le dépôt est lavé avec un peu d’eau qu’on réunit à la liqueur première ; de cette manière, on obtient une dissolution contenant de l’aluminate potassique, plus, un excès d’hydrate potassique, une petite quantité de sulfate potassique, et enfin tous les sels étrangers qui se trouvaient dans le carbonate potassique dont on a fait usage pour la préparation de la lessive caustique.
- Dans le dosage ci-dessus, il y a un grand excès de potasse, car pour décomposer les Zil kilogrammes d’alun, il ne faudrait théoriquement-que 20 à 21 kilogrammes d’hydrate potassique pur; or, en calculant la quantité d’hydrate d’après le degré aréométrique de la liqueur, on trouvera qu’il y en a environ 30 à 35 kilogrammes dont, à la vérité, il faut défalquer le poids des sels étrangers.
- On prépare l’aluminate sodique par un procédé semblable ; mais, comme le sulfate sodique se sépare moins bien que le sul-late potassique, on emploie de préférence des parties égales de soude et de potasse ; cette dernière se retrouve entièrement à l’état de sulfate.
- 163. Applications. Ces composés sont employés comme mordants pour roses et rouges garancés , et aussi, mais plus rarement, pour d’autres couleurs.
- Terre de pipe.
- $ 16Z|. Cette espèce d’argile, qu’on trouve dans le commerce sous forme de poudre ténue d’un blanc légèrement jaunâtre, est douée au plus haut degré de la propriété de happer à la langue. On emploie la terre de pipe en très grande quantité pour épaissir les couleurs, surtout celles qui doivent faire fonction de réserves : le rôle de cette matière est essentiellement mécanique.
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- MATIERES PREMIERES INORGANIQUES.
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- CHAPITRE XVII.
- BU FER ET BE SES COMPOSÉS.
- OXIDE FERRIQUE, CHLORURE FERREUX, SULFATES FERREUX ET
- FERRIQUE , NITRATES FERREUX ET FERRIQUE, ACETATES ET
- PYROLIGNITES FERREUX ET FERRIQUE.
- § 165. Avec les composés de l’alumine, ceux du fer sont ceux qui jouent le plus grand rôle dans la teinture et l’impression, ou ils sont utilisés soit comme matières colorantes proprement dites, soit comme mordants, soit enfin comme auxiliaires dans la fixation de certaines couleurs.
- Fer.
- Formule.................Fe
- Équivalent.............. 339,21
- 166. Le fer dont on fait usage dans les fabriques est ordinairement celui qui provient des débris de constructions, et quel’on ivg^QWevieiUeferraille. Le fer doux et l’acier, qu’on voit figurer dans quelques anciennes recettes, ne sont plus employés aujourd’hui , vu leur cherté.
- Le fer entre principalement dans la préparation de certains sels de fer, tels que l’acétate, le pyrolignite, le nitrate, le chlorure ferreux, etc.
- Oxicle ferrique,.
- Formule...............Fe
- Équivalent............ 978,41
- § 167. L’oxide ferrique peutexister à l’état anhydre ou hydraté. A l’état anhydre, on le vend dans le commerce sous le nom d'ocre rouge, de colchotaret de rouge d’Angleterre. On en connaît encore une variété qui diffère des précédentes par quelques propriétés physiques : c’est la poudre à rasoir, ou oxide rouge cristallisé. A l’état hydraté, l’oxide ferrique est toujours un produit de laboratoire.
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- DU FER ET DE SES COMPOSES.
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- On obtient l’oxide ferrique anhydre en calcinant au rouge le sulfate ferreux ou ferrique; ces sels, en se décomposant, dégagent un mélange de gaz sulfureux et de vapeur d’acide sulfurique anhydre, et il reste pour résidu de l’oxide ferrique.
- On obtient l’oxide ferrique cristallisé (ou poudre à rasoir) en calcinant un mélangé de sulfate ferreux et de chlorure so-dique ; l’oxide ferrique est mis en liberté comme dans l’expérience précédente ; mais s’étant trouvé en présence d’un sel so-dique fusible qui lui a fait prendre l’aspect cristallin , il affecte alors la forme de lamelles micacées. Le produit de la calcination traité par l’eau, et dont on a séparé , au moyen d’un lavage par décantation, les parties les plus ténues, donne, après un repos de quelques instants , une substance d’un brun chocolat, très douce au toucher.
- On prépare l’hydrate ferrique en décomposant un sel ferrique , le nitrate, le sulfate ou le chlorure , par l’oxide potassique , sodique ou ammonique ; pendant que l’oxide ferrique, qui est insoluble, s’hydrate et se précipite, il se produit un nouveau sel soluble à base potassique, sodique ou ammonique.
- 168. Applications. L’oxide ferrique, coloré par lui-même, est employé comme couleur qu’on applique sur le tissu , tantôt libre , et alors il n’y est en quelque sorte que superposé, tantôt à l’état salin , pour être ensuite déplacé par l’intervention d'une base salifiable et mis en liberté en présence du tissu avec lequel d se combine d’une manière intime. (Voyez Impression des couleurs rouille , chamois et aventurine. )
- On se sert de l’oxide ferrique comme d’un auxiliaire dans la préparation de certaines couleurs (bleud’application). A l’état d’hydrate on l’emploie à la préparation directe de tous les selsfer-riques dont on peut avoir besoin dans une fabrique ; toutefois il Défaut pas perdre de vue que l’oxide ferrique qui a été calciné se dissout généralement fort mal ou même ne se dissout pas du tout dans les acides, suivant que la calcination a été plus ou moins avancée. Enfin nous verrons qu’un grand nombre de
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- \70 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- combinaisons du fer , appliquées sur les tissus comme mordants y déposent en définitive de l’oxide ferreux qui devient la base des nuances noire, violette et brune.
- Chlorure ferreux.
- Formule...............Cl1 Fe
- Équivalent............781,86
- «
- ^ 169. Ce composé s’obtient par la dissolution du fer dans le chloride hydrique du commerce ; le chlore duchloride hydriquese combine avec le fer, et l’hydrogène se dégage : on laisse réagir les corps qui sont en présence jusqu’à ce que le dégagement de ce dernier cesse d’avoir lieu, et alors ou l’on emploie dû rectement cette liqueur , ou on la fait évaporer de manière qu’elle cristallise. Le sel qu’elle fournit est d’un vert-émeraude clair, transparent d’abord, mais qui ne tarde pas à se recouvrir, au contact de l’air, d’une couche de rouille. ( hydrate ferrique ). Ainsi préparé , le chlorure ferreux contient toujours de l’eau de cristallisation. Quand on veut l’avoir anhydre, il faut chauffer du fer au rouge , dans un tube de grès ou de porcelaine, et y faire arriver du gaz chloride hydrique ; le chlore se combine encore au métal pour former un chlorure fixe , et l'hydrogène mis en liberté se dégage.
- § 170. Applications. Le chlorure ferreux est spécialement employé comme corps désoxidant (agent réducteur) ; il sert aussi à produire une couleur rouille , qu’on imprime sur les tissus végétaux. ( Voyez fond Bistre enluminé.)
- Sulfate ferreux.
- Formule........S Fe + 6 Hs O
- Équivalent. . . . 1615,25
- 171. Ce sel cristallisé, tel qu’il se trouve dans le commerce, contient 41,78 p. 0/0d’eau ; on le connaît-sous les noms de cou-
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- DU FER ET DE SES COMPOSES. 171
- perose verte , de vitriol vert et de sulfate cle fer vert. 11 a deux oiigines essentiellement différentes.
- Tantôt il provient de la dissolution du fer dans un acide sulfurique convenablement étendu, ou de l’évaporation des eaux acides dans lesquelles a eu lieu le décapage des feuilles de tôle servant à la fabrication du fer-blanc, ou enfin de la décomposition, par voie humide, du sulfate plombique à l’aide de la fonte , et alors il ne renferme généralement aucun métal étranger ; il contient tout au plus un peu de sulfate ferrique , lorsque la préparation en a été opérée lentement au contact de l’air ; tantôt il résulte de l’oxidation des schistes ou lignites pyriteux, pendant laquelle se forment simultanément des sulfates ferreux, ferrique, aluminique , potassique, ammonique et cuivrique même, quand les pyrites sont cuivreuses, et alors il n’a plus le même degré de pureté que dans les cas précédents , attendu que les sels dont nous venons de parler, et qui accompagnent le sulfate ferreux, n’en peuvent jamais être complètement séparés, malgré les cristallisations qu’on lui fait subir ; or, la présence de ces corps n’est pas sans inconvénient ; ainsi, par exemple , dans la préparation des mordants lilas et violets au moyen du sulfate ferreux , l’alumine qui pourrait se trouver dans celui-ci ferait virer au puce la nuance de ces mordants, et dans les cuves de bleu montées par le sulfate ferreux et une base sa-lifiable, la présence du sulfate cuivrique neutraliserait, en partie du moins , les effets du sulfate ferreux.
- Indépendamment de ces substances qui se rencontrent quelquefois dans le sulfate ferreux obtenu par l’oxidation des pyrites, il en est d’autres, notamment le sirop de mélasse et la noix de galle, qu’on y introduit avec intention. La mélasse, en recouvrant les cristaux de sulfate ferreux, a pour effet d’atténuer l’action de l’oxigène de l’air , qui tend à faire passer le sulfate ferreux à l’état de sulfate ferrique, dont une partie se sépare à l’état de sel basique insoluble. (Voyez notre Tnt. à T Et., p. 329.) Au moyen d’une infusion de noix de galle, on
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- 172 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- humecte ces mêmes cristaux de sulfate ferreux pour les colorer
- légèrement en gris verdâtre, et satisfaire ainsi le préjugé qui fait donner au sulfate ferreux coloré la préférence sur celui qui ne l’est pas.
- § 172. Le sulfate ferreux est assez soluble dans l’eau; une partie de ce sel exige pour se dissoudre 2 parties d’eau à 15°, et seulement 0,75 d’eau bouillante. La dissolution doiten être sensiblement neutre au papier bleu ; si elle le rougissait, ce serait la preuve qu’elle contiendrait ou un excès d’acicle sulfurique ; ou du sulfate soit ferrique, soit aluminique , qui agissent comme les acides sur le papier de tournesol. Quand le sulfate ferreux est neutre, sa dissolution se trouble promptement au contact de l’air, en produisant un dépôt abondant ; quand il est acide, cette même dissolution est moins impressionnable à l’air; le dépôt ne se forme que lentement et en petite quantité. S’il ne contient pas d’oxide ferrique , la dissolution sera précipitée par le cyanure ferroso-potassique en blanc bleuâtre, passant ensuite au bleu par le contact de l’air, et ne sera point précipitée par une infusion d’acide gallique.—S’il renferme au contraire de l’oxide ferrique , le cyanure jaune déterminera sur-le-champ dans la dissolution un précipité bleu, et l’acide gallique un précipité également bleu ou noir-bleuâtre, suivant la concentration ; s’il contient du cuivre, la dissolution, rendue légèrement acide , sera troublée par le sultide hydrique. Le précipité qui en résultera, et qui pourrait être confondu avec celui qui se forme toujours par l’altération mutuelle du sultide hydrique et de l’oxide ferrique, doit, à l’état salin, étantchauffé au rouge en présence de l’air, dans une petite capsule de porcelaine , laisser un résidu noir , soluble dans l’acide nitrique, et dont la dissolution présente les caractères des sels cuivriques, c’est-à-dire soit colorée en bleu ou bleu verdâtre , prenne line teinte cramoisie par le cyanure ferroso-potassique, donne un dépôt de cuivre sur une lame de fer et se colore en bleu céleste par l’ammoniaque liquide ou par le carbonate ammonique.
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- DU FER ET DE SES COMPOSES. . \ 73
- Quant à l’oxide aluminique, on en décèle la présence en ajoutant à la dissolution un peu d’acicle tartrique d’abord, et d’ammoniaque ensuite , pour neutraliser l’oxide , puis on verse du sulfure ammonique qui précipite tout l’oxide ferreux à l’état de sulfure ; l’oxide aluminique reste en dissolution , n’étant point précipité sous l’influence de l’acide tartrique. (Voyez notre Tnt. àl’Et., p. A7l-/|72.) Il convient d’opérer la précipitation par le sulfure ammonique dans un flacon bouché à l’émeri, afin de laisser à la liqueur le temps de se bien dépouiller du précipité ; on la passe alors au travers d’un filtre de papier préalablement lavé d’abord au chloride hydrique et ensuite à l’eau distillée , afin d’enlever toutes les matières salines du papier. La liqueur est évaporée dans une capsule de platine, et le résidu solide, calciné et incinéré au contact de l’air, ou mieux encore brûlé par le nitrate ammonique, doit disparaître complètement. La poudre blanche qui pourrait rester serait probablement de l’alumine ; toutefois on ne serait fixé à cet égard qu autant qu’on se serait assuré que cette poudre posséderait tous les caractères de cette substance, et que l’acide tartrique, ainsi que le sulfure ammonique employés , ne laisseraient pas eux-mêmes de résidu après évaporation , sur une lame de platine.
- On enlève sans difficulté au sulfate ferreux l’excès d’acide sulfurique et les petites quantités d’oxides cuivrique ou ferrique qui peuvent l’accompagner : il suffit de dissoudre le sulfate dans l’eau, au moment de s’en servir, et de faire bouillir cette dissolution dans un vase de fonte, en y ajoutant de vieille ferraille en certaine quantité. Le fer, s’il y a excès d’acide, détermine la décomposition de l’eau et la production d’une quantité proportionnelle de sulfate ferreux ; s’il y a dit cuivre , ce métal est précipité ; enfin, si une portion de fer tenue en dissolution se trouve à l’état d’oxide ferrique, celui-ci est réduit ou précipité à l’état de sel basique. A défaut de fer, on peut employer avec succès le sulfure ferreux.
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- l7/l MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- L’oxide aluminique ne peut pas être séparé aussi facilement du sulfate ferreux : on doit donc rejeter en fabrique tout sulfate de cette esp'ce qui contiendrait de l'oxide aluminique, même en faible proportion.
- 173. Applications. Il n’y a pas longtemps on faisait une grande consommation de ce sel; il n’en est plus ainsi depuis cinq à six ans. Beaucoup de fabricants qui s’en servaient pour préparer par double décomposition, au moyen de l’acétate ou du pyrolignite plombique, tout l’acétate ou le pyrolignite ferreux dont ils avaient besoin , ont fini par rejeter ce mode dispendieux de préparation. On l’emploie encore pour préparer le nitrate ferreux par la double décomposition qu’il éprouve en présence des nitrates plombique et calcique , ainsi que tous les sels ferreux solubles ,’pourvu qu’on ait à sa disposition le sel soluble à base barytique , plombique ou calcique de l’acide qu’on veut unir à l’oxide ferreux. (Voyez notre Int. à l’Et., p. 737.)
- Le sulfate ferreux sert principalement à monter les cuves d’indigo , et son action est proportionnelle à la quantité d’oxide ferreux qu’il contient, attendu que cet oxide jouit d’une tendance extrême à passer à un degré supérieur d’oxidation en désoxidant les substances qui se trouvent en présence. Le sulfate ferreux entre dans la préparation des fonds noirs et dans celle de beaucoup de mordants et de couleurs ferrugineuses.
- Sulfate ferrique.
- Formule..............S' Fe
- Équivalent........... 2481,90
- § J 7/j. On obtient ce sel, qui est un produit de laboratoire, en prenant 2 équivalents de sulfate ferreux ou 1615 x 2, et 1 équivalent cl’acide sulfurique ordinaire ou 613, puis la quantité d’eau nécessaire pour dissoudre le sulfate ferreux , et enfin de l’acide nitrique du commerce, en proportion à peu près égale à celle de l’acide sulfurique employé. On mélange le tout dans une capsule de porcelaine ; il se produit une vive réaction due à l’altération
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- DU FER ET DE SES COMPOSES.
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- mutuelle de l’oxide ferreux et de l’acide nitrique : on évapore jusqu’à siccité ; on calcine même légèrement le résidu afin d’expulser l’excès d’acide nitrique et de détruire autant que possible le nitrate ammonique qui se forme toujours dans cette circonstance. On peut encore traiter la dissolution de sulfate ferreux, additionnée d’acide sulfurique, par un courant de chlore ; l’eau se décompose, son hydrogène s’unit au chlore, et son oxigène transforme l’oxide ferreux en oxide ferrique ; alors , en évaporant la liqueur à siccité, et en desséchant fortement le résidu, on expulse tout le chloride hydrique.
- On obtient aussi le sulfate ferrique en traitant directement le sulfate ferreux cristallisé par l’acide sulfurique concentré. On fait une pâte claire avec l’acide et le sel ferreux, et on la chauffe dans un vase de porcelaine ou de grès, de manière à déterminer la réaction ; il se dégage d’abord de l’acide sulfureux, et à mesure que la température s’élève, l’excès d’acide sulfurique se trouve lui-même expulsé.
- Enfin, quand on veut produire le sulfate ferrique le plus saturé possible, il faut dessécher le sulfate ferreux, puis le calciner au rouge sombre ; il se décompose alors en gaz sulfureux et en sulfate ferrique très basique. En reprenant ce résidu de la calcination , en le traitant par l’eau et en faisant bouillir le tout, on obtient un dépôt d’oxide ferrique, et ce qui reste en dissolution est du sulfate ferrique ; mais quand la température n’a pas été portée assez haut ou que le mélange n’a pas été chauffé uniformément, on est exposé à y retrouver une certaine quantité de sulfate ferreux.
- On s’assure qu’une dissolution préparée par ces divers procédés ne contient plus d’oxide ferreux lorsqu’on prend quelques gouttes de la dissolution ; qu’on y ajoute de l’eau, et qu’il ne se forme plus de bleu de Prusse, par l’addition du cyanure ferrico-potassique (cyanure rouge).
- Le sulfate ferrique , qui est très soluble dans l’eau, offre une particularité cligne d’être signalée : sa dissolution, peu
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- colorée tant qu’elle est concentrée, devient rouge quand on l’étend d’eau, et se-décompose en donnant naissance a un précipité formé de sulfate tri-basique. Ce qui reste en dissolution est un sulfate acide.
- § 175. Applications. Par double décomposition, le sulfate ferrique sert à produire les sels ferriques dont on peut avoir besoin. On l’emploie aussi à la préparation de l’oxide ferriqne hydraté et comme réactif pour établir le point où une dissolution de cyanure jaune est transformée en cyanure rouge par un courant de chlore; enfin il peut concourir à la formation des mordants ou des couleurs à base d’oxide ferrique (Voyez BJev de Prusse.)
- Nitrate ferreux.
- Formule........= -N- Fe -f- Aq.
- Équivalent. . . . 1 Fl G,24
- § 176. Ce sel se prépare habituellement dans les fabriques d’indiennes, et par deuxprocédés différents : l’un consiste à dissoudre avec précaution du fer dans un acide nitrique très étendu, marquant 1 à 2°. A défaut de fer, on peut faire usage de sulfure ferreux. Dans cette circonstance l’eau se décompose ; mais son hydrogène , au lieu de se dégager entièrement, réduit une portion de l’acide nitrique et fait passer le nitrogène (azote) à l’état d’ammoniaque, en sorte que dans une dissolution de cette nature ce n’est pas seulement un sel ferreux qui se produit, mais encore un sel aihmonique, qui, avec le sel ferreux, forme un sel double. En évaporant avec soin la dissolution , on obtient le nitrate ferreux sous forme de prismes rhom-boïdaux. Ce procédé présente un grave inconvénient, celui de former du nitrate ferrique au lieu de nitrate ferreux pour peu qu’en élevant la température on développe de la vapeur nitreuse, qui transforme toujours le nitrate ferreux en nitrate ferrique.
- D’après l’autre procédé, le nitrate ferreux est dû à lu double décomposition du sulfate ferreux pur par le nitrate I plombique ou les nitrates bary tique ou calcique. Dans cette
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- circonstance , à mesure qu’il se produit du sulfate plombique ou barytique insoluble, ou bien du sulfate calcique peu soluble , le nitrate ferreux reste en dissolution et exempt de matières étrangères si les sels que l’on a employés sont dans le rapport de leurs équivalents, suivant les équations ci-après :
- S Fe + 6 H3 O : Ff Pb =.
- S Pb insoluble.
- ’Ü Fe -{- Aq soluble.
- S’ Fe + 6 H3 O : -N: Ba =
- 0
- S'Fe -f- 6 H3 O : -N Ca =
- S Ba insoluble.
- 'Ü Fc soluble.
- S Ca peu soluble, ÿ Fe soluble.
- §177. Applications. Le nitrate ferreux n’est guère employé que pour fixer sur tissu le bleu solide d’application, à cause de la facilité avec laquelle il se décompose.
- Nitrate ferrique.
- Formule...............ÿf;1 Fe
- Équivalent............ 3009,52
- § 178. On effectue la préparation de ce sel de plusieurs manières : la plus généralement adoptée consiste à verser peu à peu sur du fer en limaille ou en fil de l’acide nitrique étendu d’un poids d’eau égal au sien ; il se produit alors une vive effervescence avec développement de chaleur ; mais cette chaleur ne doit pas s’élever trop, autrement l’oxide ferrique qui a pris naissance se précipite en grande partie au lieu de se dissoudre , ce qu’il faut éviter.
- Haussmann a indiqué un autre procédé qui consiste à projeter à la fois 1 kilog. de fer dans 6 kilog. d’acide nitrique du commerce : le refroidissement de la liqueur, qui s’échauffe d’elle-même par l’effet de la réaction , donne naissance à des cristaux que ce célèbre fabricant considère comme du nitrate ferrique pur, mais qui renferment certainement, ainsi que nous nous en sommes assure, une certaine quantité d’ammoniaque.
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- Le nitrate ferrique s’obtient encore par la dissolution de l’hydrate ferrique dans l’acide nitrique, ou par la décomposition de 1 éq. de sulfate ferrique par 3 éq. de nitrate plombiqüe ou barytique. Ce dernier procédé a sur tous les autres l’avantage de donner des résultats certains et constants ; mais en même temps, il faut le dire , il est le plus dispendieux.
- Acétate et pyrolignite ferreux.
- § 179. Ces deux composés se rapprochant entre eux par la plupart de leurs propriétés ainsi que par leur mode de préparation et par leurs applications , nous confondrons dans le même paragraphe tout ce que nous avons à en dire. On les prépare en grand dans quelques usines de produits chimiques, mais plus communément dans les fabriques d’indiennes, avec quelques modifications , suivant les besoins du consommateur.
- Le procédé le plus simple et le plus généralement suivi de nosjours est basé sur la solubilité du fer dans l’acide acétique et l’acide pyroligneux. Qn se procure soit de bon vinaigre, exempt d’acide sulfurique, soit de l’acide pyroligneux débarrassé autant que possible par une distillation préalable du goudron dont il se trouve souillé. L’acide acétique ou l’acide pyroligneux est chauffé à la température de ZiO ou 50°, puis versé dans un tonneau à esprit de vin , rempli de vieille ferraille proprement nettoyée et qui doit être complètement submergée par l’acide. Le tonneau est couvert, et au'bout de trois ou quatre jours on en soutire par la partie inférieure ZiO à 50 litres du liquide qu’on reverse en dessus : on continue ce soutirage pendant trente à quarante jours, espace de temps après lequel le sel se trouve formé. Si l’on a fait usage de bon vinaigre, et que l’opération ait été bien menée, cette dissolution ferrugineuse, qu’on appelle bain de noir en fabrique, marquera 7 à 8° à l’aréomètre de Baumé ; dans le cas contraire elle ne marquera que 6 et même 5°. Si c’est du pyrolignite que l’on prépare ainsi, la
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- dissolution marquera de 9 à 16°, suivant le degré de concentration de l’acide pyroligneux employé.
- On prépare aussi ces sels en décomposant le sulfate ferreux par des quantités proportionnelles d’acétate ou de pyrolignite plombique. Il y a échange de base et d’acide et formation en même temps de sulfate plombique insoluble, d’acétate ou de pyrolignite soluble. Pour 1615 sulfate ferreux cristallisé, il faut 2575 d’acétate plombique (sel de saturne du commerce).
- Quelques fabricants remplacent l’acétate et le pyrolignite par une quantité équivalente d’acétate calcique, c’est-à-dire par 999 ; mais on obtient alors du sulfate calcique qui n’est pas tout-à-fait insoluble, et dont par conséquent une partie reste en dissolution avec l’acétate ferreux.
- Quand on achète de l’acétate et du pyrolignite ferreux, il importe de s’assurer qu’on n’y a pas introduit de sulfate ferreux en vue d’en élever le degré ; on reconnaît cette fraude au moyen du chlorure ou du nitrate barytique qui précipite l’acide sulfurique à l’état de sulfate bary tique, insoluble dans l’acide nitrique étendu.
- § 180. Applications. L’acétate et le pyrolignite ferreux sont les composés qui reçoivent les plus nombreuses applications dans l’art de la toile peinte. Ils forment la base du noir, du violet, du lilas , du gris , et en général de toutes les couleurs hrunes, qu’on les emploie seuls ou mélangés avec d’autres mordants , pour les passer ensuite dans différents bains de matières colorantes, tels que ceux de garance, de bois rouge et jaune, de galle, de cochenille , etc. On se sert aussi de l’acétate et du pyrolignite pour faire une couleur rouille d’application.
- Acétate ferrique.
- Formule...........• . . . . A3 -Fe
- Équivalent................2907,9 7
- § 181. On prépare ordinairement ce sel en exposant à 1 air une dissolution d’acétate ferreux pour transformer l’oxide ferreux
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- en oxide ferrique ; mais comme il faut une longue exposition pour obtenir de l’acétate complètement oxide, il vaut mieux commencer par décomposer le sulfate ferrique par l’acétate plom-bique, barytique ou calcique. Pour que la double décomposition soit complète, on doit employer un équivalent de sulfate ferrique pour 3 équivalents de l’un ou de l’autre des acétates précités.
- __ (3S Pb insoluble
- ( A3 Fe -j- Aq soluble
- § 182. Applications. Cet acétate est beaucoup moins employé que l’acétate et le pyrolignite ferreux. Quelques fabricants le mélangent avec l’acétate ferreux; d’autres s’en servent pour préparer des couleurs d’application.
- S 3-Fe + 3 ( A Pb 3 H2 O )
- APPENDICE AUX SELS FERRUGINEUX.
- §183. Indépendamment de ces combinaisons de fer, assez bien définies , que nous venons de passer en revue , il en est plusieurs autres dont nous indiquerons la préparation en temps opportun, nous bornant pour le moment à en indiquer les noms.
- En dissolvant du fer dans un mélange d’acide nitrique et de chloride hydrique, on obtient une dissolution à base d’oxide ferrique, connue sous le nom de dissolution de niiro-muriate de fer ou de perhydrochlorate de fer. En dissolvant de même du fer dans un mélange d’acide nitrique et d’acide acétique, on obtient un sel à base d’oxides ferreux et ferrique, qui porte le nom de nitro-acètate ou d'acèto-niirate de fer. Enfin, en dissolvant du sulfate ferreux dans l’acide nitrique, on obtient une dissolution très concentrée, qui porte le nom de nilro-sulfate de fer, et qui a essentiellement pour base l’oxide ferrique.
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- DU MANGANÈSE ET DE SES COMPOSES.
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- CHAPITRE XVIII.
- DU MAHTGAKTÈSE ET DE SES COMPOSÉS.
- suroxide manganique; chlorure et sulfate manganeux.
- Suroxide manganique.
- Formule.......Mn ou M O3
- Équivalent....545,89
- § 18Zi. Le suroxide manganique, plus ordinairement désigné dans les arts sous le nom de per oxide de manganèse, ou simplement sous celui de manganèse , est la matière première , essentielle, de laquelle dérivent directement ou indirectement tous les composés formés par ce métal. On le rencontre dans les terrains les plus anciens comme dans les plus modernes, ce qui fait qu’il offre un grand nombre d’espèces et même de variétés. On le trouve tantôt anhydre, tantôt hydraté, tantôt enfin associé à des quantités variables de matières étrangères, au nombre desquelles figurent les oxides barytique , calcique, ferrique et aluminique. L’espèce la plus répandue et qui est aussi la plus recherchée, parce que, traitée par le chloride hydrique, elle fournit la plus grande quantité de chlore, est celle que les minéralogistes désignent sous le nom de pyrolusite ( peroxide anhydre). Sa densité varie entre 4,82 et 4,94. Ce minerai a presque l’éclat métallique; il se présente ordinairement sous forme de prismes à huit pans terminés en biseau ; sa poussière en est noire, sans nuance brune. Pour connaître la composition des différentes espèces de suroxide manganique, voyez Traite de la voie sèche, par Berthier, t. H, p. 458 et suivantes.
- Le suroxide manganique étant particulièrement employé à la préparation du chlore, et la quantité de chlore qu’il peut produire étant proportionnelle à celle du suroxide manganique réel existant dans l’espèce minérale dont on fait usage , le fabricant a le plus grand intérêt à évaluer cette quantité de suroxide réel. On emploie à cet' effet plusieurs procédés qui sont plus ou
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- 132 MATIERES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- moins directs. Dans les uns, on évalue directement la quantité de chlore qu’un poids donné de suroxide peut dégager par son contact avec le chloride hydrique ; dans les autres, on évalue directement ou indirectement l’oxigène que le suroxide peut abandonner, afin de calculer d’après ces données la quantité de chlore qu’il représente, celle-ci étant proportionnelle à la quantité d’oxigène.
- § \ .Dosage par Vévaluation du c/dor e. M. Gây-Lussacprend 3ë'-,980 de suroxide supposé pur, quantité qui peut produire avec un excès de chloride hydrique 1 litre de chlore à 0° et 0m,76 de pression ; il les introduit dans une fiole munie d’un tube avec un grand excès de chloride hydrique, et chauffe le tout légèrement ; le chlore ne .tarde pas à se dégager par le tube, et doit être dirigé dans un lait de chaux, où il est entièrement absorbé. A la fin de l’opération on fait bouillir la liqueur, afin d’expulser le gaz qui pourrait rester dans la fiole. Tout le chlore se trouve ainsi accumulé dans le lait de chaux; on ajoute alors à celui-ci assez d’eau pour former 1 litre de liquide ; puis on procède à l’essai chlorométrique, que nous avons décrit § 36 , afin de connaître le volume de chlore qui a été fourni par le suroxide.
- § 186. Au lieu de recueillir le chlore dans un lait de chaux, M. Ebelmen dirige ce gaz dans une dissolution d’acide sulfureux pur qui, en présence du chlore , détermine la décomposition de l’eau et fournit, aux dépens de l’oxigène de cette, dernière, une quantité d’acide sulfurique proportionnelle ‘à la quantité de chlore dégagée du suroxide. Quand le dégagement du chlore a cessé, on ajoute à la liqueur un excès de chlorure barytique avec un peu de chloride hydrique, et l’on porte le tout à l’ébullition, afin d’expulser l’excès d’acide sulfureux et de déterminer la précipitation complète du sulfate barytique, qu’on recueille, lave, dessèche et pèse. Un équivalent de ce sulfate représentant un équivalent de suroxide, il suffit de poser la proportion 1458 (S Ba) : 545 (Mn O2) : : P (poids du sulfate barytique trouvé) : x.
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- Nous devons à M. Levol lin autre procédé basé sur la transformation complète, par le chlore, du chlorure ferreux en chlorure ferrique. Dans un ballon, jïg. 3, d’environ 2 décilitres de capacité, à col court et un peu large , surmonté d’un bouchon percé pour donner issue à l’air, on introduit 4e' ,858 de fer, quantité de métal qui, transformée en chlorure ferreux, peut absorber le chlore dégagé par le chloride hydrique de 3er,980 de suroxide manga-nique supposé pur. Sur ces Zis*',858 de fer on verse, pour les dissoudre, 80 à 100 grammes de chloride hydrique pur et en solution concentrée. On favorise au besoin la dissolution en chauffant le ballon, qu’il faut avoir la précaution d’incliner légèrement afin que l’hydrogène en se dégageant n’entraîne pas une portion du liquide. Le chlorure ferreux une fois formé, on introduit dans le ballon 3sr,980 de suroxide pulvérisé, et l’on adapte aucol de ce ballon un bouchon surmonté d’un tube long A, dont le bout est effilé. La réaction entre le chloride hydrique et le suroxide man-ganique d’une part, et entre le chlore et le chlorure ferreux de l’autre, ne tarde pas à avoir lieu ; s’il en était autrement, on pourrait la favoriser par une élévation de température convenablement ménagée. Quand on juge cette réaction accomplie, on procède à la seconde phase de l’essai, qui consiste à déterminer quelle est la quantité de chlorure ferreux qui reste, °u, ce qui revient au même, quelle est celle du chlore qui a manqué pour faire passer tout le chlorure ferreux à l’état de chlorure ferrique. Dans ce but on dissout lsr,829 de chlorate potassique pur dans 100 c. c. d’eau ; ce chlorate, en réagissant sur le chloride hydrique , fournit un litre de chlore à la température de 0° et 0m,76 de pression. On verse cette dissolution goutte à goutte dans le ballon d’essai; le chlorate se décompose, et le chlore mis en liberté est absorbé par le chlorure ferreux ; mais dès l’instant que celui-ci ne se trouve plus
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- dans la dissolution et que tout est transformé en chlorure ferrique , le chlore devient libre ; ce que 1 on reconnaît quand la bande de papier tournesol rougi T, qu’on a suspendue au bouchon, se décolore. La quantité de dissolution titrée du chlorate employé étant connue, qu’elle ait été évaluée en volume ou en poids (l’auteur préfère ce dernier mode), on sait bientôt quelle est la quantité de chlore qu’on doit retrancher , et partant, celle du suroxide réel qui se trouve dans le manganèse. Pour éviter les pertes, M. Levol conseille de faire passer l’acide, à l’aide d’un entonnoir, du plateau de la balance dans un cylindre de papier tordu à sa partie inférieure P, et de tordre l’autre extrémité de ce cylindre quand la matière s’y trouve renfermée, pour l’introduire ensuite dans le matras. Malgré ces précautions , M. Levol ne nous semble pas avoir atteint le but qu’il s’était proposé ; on sait, en effet $ avec quelle facilité le sur oxide adhère aux corps. Au lieu de le peser sur le plateau d’une balance pour le faire passer ensuite par un entonnoir, qui en retient toujours quelques parcelles, il vaut mieux, à notre avis , opérer par double pesée. A cet effet on place sur l’un des plateaux avec le papier dans lequel on veut enrouler le suroxide , un poids de 3S1',980, on équilibre la balance, puis on retire le poids et l’on rétablit l’équilibre au moyen du suroxide.
- Nous nous sommes servi pour le dosage du suroxide manga-nique d’un procédé qui a quelques rapports avec le précédent.. Il consiste à traiter 3M',980 de suroxide par un grand excès de chloride hydrique qui contient en dissolution la quantité d’acide arsénieux nécessaire pour absorber un litre de chlore que fournirait le suroxide s’il était pur, c’est-à-dire Zi8',428. Alors, afin de savoir combien il amanqué de chlore pour transformer l’acide arsénieux en acide arsénique, on prend une solution titrée de chlorure de chaux qu’on verse dans la dissolution arsénieuse jusqu’à ce que la couleur du papier tournesol en disparaissant indique que tout l’acide arsénieux est passé à l’état d’acide arsénique.
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- § 187. Dosage par l'évaluation de l’oxigène.: (a) direct ;
- (b) indirect.
- [a] La valeur d’un suroxide manganique est proportionnelle à la quantité d’oxigène qui s’y trouve en dehors de l’oxide manganeux. On peut donc, comme le conseille M. Berthier, calciner dans un appareil convenable un poids déterminé de suroxide manganique, mesurer la quantité d’oxigène dégagé et ajouter à cette dernière la quantité de ce gaz qui fait la différence entre l’oxide manganeux etl’oxide rouge (f ) (Gay-Lussac). C’est par un dosage de ce genre que le célèbre docimasiste a assigné a diverses espèces de manganèses des quantités d’oxigène que nous avons représentées dans le tableau ci-après par des poids ou des volumes correspondants de chlore.
- ESPÈCES DIVERSES DE MANGANÈSES. Quantités d’oxigèjic. Q U A N de cl en poids. riTÉs lore en volume.
- 1 kil. de manganèse pur kil. 0,179 0/7964 lit. 251
- — Crettnich, près Saarbruk.... 0,170 0,7525 238
- — Calveron (Aude), sans calcaire. . 0,173 0,7658 242
- — Calveron, avec calcaire 0,130 0,5754 181
- — Périgueux (Dordogne) — Romanèche (Saône-et-Loire). . . 0,117 0,5179 163
- 0,106 0,4692 148
- — Lavcline (Vosges) 0,105 0,4648 1 47
- — Pesillo (Piémont), noir sans cale. 0,100 0,4426 140
- —• Pesillo, noir avec calcaire .... 0,075 0,3320 104
- — Saint-Marcel (Piémont) 0,063 0,2789 88
- §188. M. Berthier a donné, pour évaluer cette quantité d’oxigène , un autre procédé basé sur la perte qu’éprouve un poids donné de suroxide en passant à l’état d’oxide manganeux. Il prend 5 à 10 grammes de suroxide qu’il met dans un creuset brasqué ou dans un creuset de platine, et qu il chauffe a la lampe à alcool, en ayant soin de diriger sur la matière
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- chaude une certaine quantité d’hydrogène ou de vapeur d’alcool. Toutefois, pour que ce procédé n’induise pas nécessairement en erreur, il faut soigneusement évaluer la quantité d’eau et de carbonate qu’un manganèse peut renfermer, autrement ces corps devenant libres seraient considérés comme de l’oxigène.
- On pourrait aussi, avec M. Gay-Lussac, traiter un poids déterminé de suroxide finement pulvérisé par de l’acide sulfurique concentré et mesurer l’oxigène dégagé ; mais ce procédé exige trop de soins et d’attention pour que nous le recommandions .
- § 189. (6) Les méthodes par lesquelles on dose indirectement l’oxigène reposent sur la propriété que possèdent le suroxide manganique et l’acide oxalique de se détruire mutuellement et sur la transformation de ce dernier en acide carbonique, aux dépens de l’oxigène du suroxide. C’est, au reste, ce qui ressort mieux de l’équation suivante :
- 2 C2 O3 -f- Mn Oa = Mn O -f- C2 O3 ou I éq. d’oxalate manganeux.
- O 05 .... . 2 éq. d’acide carbonique.
- Il résulte de ce qui précède qu’il suffit de connaître le poids ou le volume d’acide carbonique que peut fournir un poids de suroxide manganique, pour qu’en prenant le quart de l’oxigène de cet acide , on trouve le volume d’oxigène produit parle manganèse. En effet (P Os, ou l’équivalent d’acide oxalique absorbe 1 atome d’oxigène pour se transformer en C2 0'*, ou 2 équivalents d’acide carbonique.
- Pour évaluer cette quantité d’acide carbonique, on prend une petite fiole surmontée d’un tube plongeant dans une dissolution alcaline, ou communiquant avec un autre petit tube à boule, rempli de potasse caustique. Dans cette fiole on introduit l’acide oxalique d’abord, l’eau ensuite, puis le suroxide, avec une certaine quantité d’acide sulfurique. La réaction a lieu en grande partie à froid, mais elle ne se complète que par une élévation convenable de la température, et comme l’acide carbonique se
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- dégage chargé d’humidité, il convient, pour ne pas commettre d’erreur, de le dessécher entièrement. A cet effet on le fait passer au travers d’une colonne de chlorure calcique, ou d’amiante , ou de pierre ponce humectée d’acide sulfurique, puis il est dirigé dans une dissolution alcaline, pour y être absorbé. Alors, pour expulser de l’appareil l’acide carbonique qui peut y être resté, on détermine un courant d’air qui pénètre dans la fiole à l’aide d’un tube plongeur, et ressort à l’autre extrémité de l’appareil après avoir traversé la colonne de dissolution alcaline. On arrive au même résultat en adaptant au bouchon une broche de cuivre qui s’y meuve à frottement et à l’extrémité inférieure de laquelle se trouve fixée une plaque de zinc. Dès que le dégagement d’acide carbonique a cessé, on presse sur la partie supérieure de la broche de manière à mettre la lame de zinc en contact avec l’acide ; l’eau se décompose, et l’hydrogène qui s’en dégage sert à entraîner l’acide carbonique et à le diriger dans la dissolution alcaline.
- Admettons qu’en opérant sur 6 grammes de suroxide traité par un mélange d’acide oxalique et sulfurique, on ait trouvé qu’il se produisait /isr,6 d’acide carbonique, la proportion suivante ferait connaître la quantité d’oxigène qu’il renferme.
- 275 : —:: 4,6 d’acide carbonique : x
- donc
- 4,6 X 50
- x = ------------ — 0B'\836 d oxigene.
- 275
- Mais 0,836 d’oxigène : x chlore : ! 100 d’oxigène : M2,65, et représente par conséquent 3?r ,702 de chlore.
- § 190. Thomson a proposé un procédé également fondé sur la destruction mutuelle du suroxide et de l’acide oxalique, mais en partant de ce fait, que le suroxide manganique, traité par l’a-eide oxalique , fournit une quantité d’acide carbonique qui se dégage, sensiblement égale à celle du suroxide pur. 5/i5gram.
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- de suroxide produisent, en effet, 550 grammes dacide carbonique. On peut donc, comme l’auteur l’indique, introduire dans un matras dont on a fait la tare, 600 grammes d’eau, 50 grammes de suroxide finement pulvérisé, 50 grammes d’acide oxalique, enfin 150 à 200 grammes d’acide sulfurique, ce dernier préalablement pesé dans une fiole tarée, afin qu après 1 avoir versé dans le matras, on puisse connaître exactement, en pesant la fiole, le poids qui en aura été employé. La réaction a lieu par elle-même, et peut être considérée comme terminée au bout de vingt-quatre heures, tout le suroxide se trouvant alors détruit. On pèse le m,atras, afin de connaître la quantité d’acide carbonique qui s’est dégagée. Supposons que dans un essai de cette nature,
- Le poids da matras soit de..................... 350
- Celui de l’acide ..............................' 50
- — du suroxide................................. 50
- — de l’eau................................... 600
- —• de l’acide sulfurique......................... 175
- Le poids total du matras sera de.........\ ,225
- Si, la réaction terminée, le matras ne pèse plus que 1,179, il se sera dégagé /|6 grammes d’acide carbonique, qui représentent sensiblement A 6grammes de suroxide pur, ou, ce qui revient au même, dans 100 parties du suroxide analysé, il se trouverait 92 pour 100 de suroxide pur.
- En terminant l’examen de ces moyens d’essai, nous devons faire remarquer qu’il ne suffit pas toujours de doser directement ou indirectement la quantité de chlore que peut fournir un sur-oxide manganique, pour en estimer la valeur, mais qu’il faut encore, lorsqu’il renferme des quantités notables de calcaire, évaluer la quantité de chloricle hydrique qu’il absorbe et qui se trouve employée inutilement à saturer les bases étrangères.
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- Le bas prix du chloride hydrique fait que l’on a rarement égard à cette considération.
- § 191. Applications. L’application la plus importante du manganèse est sans contredit l’emploi qu’on en fait dans la fabrication du chlore. Jusqu’à ce jour aucun corps n’a pu lui être substitué au point de vue de l’économie. Quoique très abondant, il tend, parla grande quantité qu’on en consomme, à augmenter incessamment de prix : il est donc temps que les fabricants de chlorure de chaux avisent au moyen d’utiliser le chlorure man-ganeux, résidus de la fabrication du chlore, qu'ils rejettent comme inutile. L’expérience nous a prouvé depuis longtemps déjà qu’en versant ces résidus dans de grands bassins susceptibles d’être mis à sec , et qu’en les saturant par la chaux, on régénère facilement par l’influence de l’air tout le suroxide qui, dans la préparation du chlore, avait passé à l’état de chlorure manganeux. On ne doit pas perdre de vue que 350 kilogrammes de chaux déplacent une quantité d’oxide manganeux qui, après avoir été saturée par l’oxigène de l’air, représente 5/i5 kilogrammes de suroxide pur, facilement attaquable parles acides.
- Pour faire en grand cette expérience, il faudrait avoir à sa disposition au moins deux bassins A B peu profonds, mais présentant une grande surface et placés sur un plan légèrement incliné de manière que le liquide pût s’en écouler à volonté au moyen d’un robinet. En admettant que le bassin A fût rempli de résidus de chlore , dont on aurait opéré la décomposition par des additions successives de chaux hydratée, il n’y aurait plus qu’à faire écouler le chlorure calcique, qu’on recueillerait afin de l’employer ensuite comme engrais, pour que l’oxide manganeux qui se trouverait ainsi mis en liberté au contact de l’air pût s’emparer de l’oxigène et se transformer en suroxide. Arrivé à cette dernière phase de l’opération, il suffirait, pour faciliter l’oxidation de toutes les parties du précipité, d’y laisser arriver les eaux de pluie ou d’opérer un lavage à l’eau ordinaire, afin d enlever les dernières portions de chlorure calcique. Ce serait
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- aussi le cas de remplir le bassin B de nouveaux résidus de chlore pour que les opérations fussent continues. Il estinutile d’ajouter qu’on pourrait avoir plusieurs bassins en activité.
- Dans ce genre d’opération on devrait : 1° employer la chaux la plus grasse possible, afin de ne pas accumuler une trop grande quantité de silice dans le suroxide 5 2° éviter que la chaux fût en excès, pour n’être pas obligé de consommer inutilement du chloride hydrique ; 3° bien hydrater la chaux, pour qu’elle ne restât pas en grumeaux au milieu du chlorure manganeux.
- Le chlorure calcique qu’on retirerait de ce traitement des résidus de chlore, en tant qu’on s’en servirait comme d’engrais, représenterait plus que la valeur de la chaux employée, de sorte qu’on aurait pour bénéfice tout le suroxide manganique obtenu.
- Le suroxide manganique étant coloré par lui-même , on le produit artificiellement sur les tissus au moyen cl’un sel manganeux. (Voyez Couleur bistre métallique.) Comme il est décom-posable par les acides en cédant de l’oxigène, on met quelquefois cette propriété à profit pour détruire des couleurs qui se trouvent déjà fixées sur le coton. Associé à la couleur rouille obtenue par l’oxide ferrique, il donne des nuances d’un brun variable suivant que cet oxide est en plus ou moins grande proportion; avec le bleu d’indigo il forme un noir particulier, et quelquefois enfin on l’emploie pour déterminer la fixation plus grande et plus rapide de l’indigo sur les tissus. (Voyez Bleude cuve.)
- • Chlorure manganeux.
- Formule....................Cl2 Mn
- Équivalent................. 788,54
- § 192. Ce composé est un produit dérivé de la fabrication du chlore ; mais tel qu’on l’obtient il n’est point pur, et contient toujours un excès de chloride hydrique dont il est important de le débarrasser ; enfin il peut aussi renfermer des chlorures barÿ-
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- DU MANGANÈSE ET DE SES COMPOSES. 191
- tique, calcique et ferrique, dont les proportions varient suivant la nature du suroxide qui a servi à la préparation du chlore. Pour être utilisé dans les ateliers d’impression, le chlorure manganeux doit subir une purification à laquelle on arrive par plusieurs procédés. Quelques fabricants saturent l’excès d’acide par la chaux, la soude ou la potasse, et obtiennent alors, en dissolution avec le chlorure manganeux, du chlorure calcique, sodique ou potassique, suivant la base. Mais ce moyen de purification a pour inconvénient d’associer à la dissolution de chlorure manganeux des sels étrangers et surtout de les y introduire en proportions très variables, attendu que la’quantité d’acide à saturer change avec le résidu de la préparation du chlore. Le procédé de purification qui convient le mieux selon nous consiste à décomposer une portion de la dissolution acide par le carbonate sodique (1), de manière à obtenir du carbonate manganeux qui, lavé à plusieurs reprises, sert à saturer l’autre partie de la liqueur acide, dans laquelle il se dissout facilement à chaud. On doit faire cette saturation dans des vases de plomb et moyennant l’addition d’un excès de carbonate manganeux, on est sûr que le chlorure manganeux ne renfermera plus que les chlorures calcique et barytique correspondant aux carbonates de ces bases qui se trouvaient dans le suroxide employé ; mais l’addition d’une quantité convenable de sulfate manganeux en précipite immédiatement la chaux et la baryte à l’état de sulfate , en donnant des quantités proportionnelles de chlorure. Quand on est dans l’obligation d’employer du chlorure manganeux qui contient de la chaux, et que 1 on veut savoir dans quelle proportion s’y trouve cette dernière,
- (l) Avant d’opérer la précipitation par le carbonate sodique, on peut, pour économiser celui-ci et pour éviter qu’il y ait effervescence, saturer d abord la liqueur par les résidus des lessives caustiques qui ont servi a la préparation des fonds bistres et à celle du blanchiment, qu’on jette habituellement.
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- il suffit deprendre 1 gramme de chlorure manganeux et d’y ajouter assez de sulfure ammonique pour précipiter tout le manganèse à l’état de sulfure manganeux; il ne reste plus dans la liqueur que les chlorures calcique et ammonique avec 1 excès de sulfure ammonique. Après avoir bien lavé le précipité, on réunit les eaux de lavage à la liqueur primitive et l’on fait évaporer le tout à siccité. Le produit de cette évaporation est chauffé au rouge dans un creuset de platine, et le résidu est du chlorure calcique, qu’on pèse pour le déduire du poids du chlorure manganeux employé.
- §198. Applications. Le chlorure manganeux est principalement utilisé pour la production artificielle du suroxide manga-nique dans la fabrication du genre fond bistre et dans les impressions faites en cette nuance.
- Sulfate manganeux.
- Formule. . ........S Mn +..U H» O
- Équivalent..........1509,45
- § 19h. Ce sel est toujours un produit de laboratoire ; cependant on l’obtient comme résidu de la préparation du chlore quand, au lieu de traiter le suroxide manganique par le chloride hydrique seul, on ajoute à ce dernier de l’acide sulfurique, ou qu’on remplace le chloride hydrique par un mélange de sel marin et d’acide sulfurique. Le procédé le plus direct pour le préparer consiste à dissoudre à chaud le suroxide manganique finement pulvérisé dans l’acide sulfurique étendu d’eau, auquel on ajoute assez de sirop de mélasse pour réduire le suroxide et le ramener ainsi à l’état d’oxide manganeux qui se combine avec l’acide sulfurique. Une évaporation convenable donne de beaux cristaux de sulfate manganeux contenant 37 p. 0/0 d’eau. On prépare encore ce sel en dissolvant à chaud du carbonate man-ganeux dans un acide sulfurique étendu d’eau.
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- DU CHROME ET DE SES COMPOSÉS.
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- § 195. — Applications. Quelques fabricants emploient le sulfate manganeux de préférence au chlorure dans la fabrication des fonds bistres. Ce sulfate concourt à la préparation d’autres sels manganeux par voie cfe double décomposition : c’est ainsi qu’en le traitant par les acétates plombique, barytique ou calcique, on obtient des sulfates insolubles ou très peu solubles, tandis que l’acétate manganeux reste en dissolution.
- CHAPITRE XIX.
- DU CHROME ET RE SES COMPOSÉS.
- BI-CHROMATE POTASSIQUE , SULFATE CHROMICO-POTASSIQUE , HYDRATE CHROMIQUE ET CHLORURE CHROMIQUE.
- Bi-chromate potassique.
- Formule........; .
- Équivalent........
- 5
- § 196. Ce sel, préparé d’abord dans les laboratoires, est maintenant exclusivement fourni par le commerce, qui le vend sous les noms de chromate, de sur-chromate , et enfin de chromate rouge, par opposition au sous-chromate ou chromate j aune, dont on faisait usage lorsqu’on commença à faire l’application des composés du chrome. C’est de Baltimore , où l’on exploite en ce moment un minerai de chrome , le chromate de fer, qu on retire ta majeure partie du bi-chromate potassique, employé en si grande quantité et avec tant de succès dans les ateliers de toiles peintes. Il se présente sous forme de prismes ou de tables à h pans, d'un volume assez considérable, d’une belle couleur rouge-orangée foncée. Soluble dans 10 fois son poids d’eau froide , il 1 est beaucoup plus dans l’eau chaude, et une dissolutiou saturée à l’ébullition cristallise par le refroidissement. Le bi-chromate potassique est rarement altéré par des substances étrangères ; cependant il renferme quelquefois du sulfate potassique qui, s y trouvant mélangé durant sa formation, a cristallisé en
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- i.
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- même temps que lui. Pour déceler la présence de cë ?ml-fate, on fait dissoudre 2 à 3 grammes de chromate dans une eau fortement aiguisée de chloride hydrique pur, et l’on fait bouillir la dissolution jusqu’à ce que, de rouge qu’elle était, elle devienne complètement verte; de cette manière, tout l’acide chromique se trouve transformé en chlorure chromique soluble en même temps qu’il s’opère un dégagement de chlore. Si l’addition de quelques gouttes de chlorure barytique à cette cette dissolution y détermine un précipité, on a la preuve que le chromate potassique contient du sulfate.
- § 197. Applications. 11 n’est pas décomposé chimique qui, dans la fabrication des toiles peintes, ait joué et joue encore un rôle plus important. On peut dire que l’application du chrome à l’impression des tissus a opéré une véritable révolution dans plusieurs branches de cette industrie. C’est du bi-chromate potassique que dérivent directement ou indirectement tous les composés du chrome qu’on prépare dans les laboratoires. Chauffé avec ou sans le concours du soufre, il donne naissance, en se décomposant, à l’oxide chromique. Saturé par 1 éq, d’hydrate ou de carbonate potassique, il est, employé à la préparation du chromate jaune et saturé par la chaux , il. forme un chromate double (calcico-potassique). Neutralisé et mis en contact avec les dissolutions salines, dont les oxides forment avec l’acide chromique des chromâtes insolubles, il sert à préparer , par voie de double décomposition, les chromâtes plom-bique , bismuthique, mercureux, mercurique et barytique. Décomposé par un grand excès d’acide sulfurique, on en extrait de l’acide chromique cristallisé (Fritsch). Il concourt encore à former du chromate plombique (jaune de chrome) sur fond rouge turc et violet garancés (Voyez Enlevage à lame décolorante) et à produire des impressions jaunes sur fond bistre. On le fait en outre entrer depuis quelques années dans ]a fabrication du vert solide Comme agent décolorant, le bichromate potassique facilite des impressions blanches sur diffé*
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- DU CHROME ET DE SES COMPOSES. 195
- rents fonds, notamment sur les fonds vert et carmélite, et comme agent oxidant $ il contribue à développer, à fixer et même à rehausser le ton de plusieurs matières colorantes jaunes et rouges (Voyez Brun au cachou , Noir au campêchefixe au chrome , Couleurs conversion) ; enfin il est utilisé dans la préparation de quelques réserves, ainsi que dans celle de certains composés qui renferment de l’oxide chromique seul ou associé à l’acide arsénique, avec lesquels on produit sur calicot des impressions ou des fonds couleur gris-vert.
- Sulfate chromico-potassique.
- Formule. ...... S3 Gr S K | 24 H2 U
- . Équivalent... . . . . 6297,71
- § 198. Ce composé, qui peut être représenté par l’alun ordinaire dans lequel l’oxide chromique remplace l’oxide aluminique, est souvent désigné sous le nom d'alun de chrome. On l’obtient sous forme d’octaèdres réguliers d’un rouge brun par réflexion et d’un rouge améthyste par transmission.
- On produit le sulfate chromico-potassique dans les ateliers mêmes de toiles peintes, en traitant le bi-chromate potassique en présence de l’eau par l’acide sulfurique et une proportion de matière organique ( Y amidon , le sucre, la mélasse ou Y alcool, par exemple) telle que l’acide chromique perde assez d’oxigène pour passer à l’état d’oxide chromique, et que l’acide sulfurique soit en quantité nécessaire pour saturer ce dernier , d’après l’équation Cr* K + h S H == S* €r S K + O3 ou 1893,55 bi -chromate pour 613 X h , ou 2/i52 gr. acide sulfurique.
- On procède à cette opération de deux manières : 1° en délayant dans un peu d’eau le bi-chromate potassique et la matière organique de façon à en faire une bouillie.dans laquelle on verse peu à peu l’acide sulfurique nécessaire ; l’acide chromique est ainsi mis en liberté , cède son oxigène à la matière organique et passe à l’état d’oxide en développant beaucoup de chaleur et en donnant lieu à un dégagement abondant
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- 406 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- d’acides carbonique, formique et acétique. 2° En dissolvant dans l’eau le bi-chromate potassique et en ajoutant ensuite à la dissolution l’acide sulfurique d’abord , puis peu à peu la matière organique , jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d effervescence, et que l’on soitassuré ainsi que tout l’acide chromique est détruit. On fait alors évaporer la dissolution pour l’amener au degré de concentration désiré. Quan d*lj évaporation a été poussée trop loin, le sel devient vert foncé, d une consistance poisseuse, et dans cet état il est incristallisablemais , abandonné à lui-meme , il éprouve un changement moléculaire qui lui fait contracter la couleur de l’améthyste et le rend eristallisable. Cet alun de chrome pouvant, comme l’alun ordinaire à base d’alumine, contenir de moindres proportions d’acide sulfurique , les fabricants, qui ont intérêt à l’employer le moins acide possible , diminuent de beaucoup , dans la préparation de ce composé, la proportion d’acide indiquée plus haut, et obtiennent un sulfate tri-chromique qü’accompagnent des quantités variables d’acétate et d’oxalate chromiques, qui sont les produits consécutifs de l’oxidation de la matière organique qu’on a employée comme agent réducteur. Voici le dosage généralement adopté en fabrique.
- Dans 10 litres d’eau on fait dissoudre : -
- 4 kilogr. bi-chromate potassique ; d’une autre part on délaie 2 kil. S00 d’acide sulfurique concentré à 66° AB dans 5 litres d’eau qu’on ajoute à la liqueur primitive.
- A cette liqueur on mélange pëu à peu 1 kilogramme de cassonade ; la réaction a lieu aussitôt ; il se produit une vive effervescence due au dégagement de l’acide carbonique, et l’on obtient une dissolution concentrée qui, étendue d’eau, se décompose en sulfate chromique insoluble et en alun de chrome ordinaire qui reste en dissolution.
- § 199. Applications. Ce sel est employé à imprimer sur les tissus l’oxide chromique, qui joue, quand il y est fixé, le rôle de matière colorante ou celui de mordant.
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- DU CHROME ET DE SES COMPOSES.
- Hydrate chromique.
- Formule............Gr 3 H2 O .
- Équivalent.........1340,97
- § 200. On prépare l’hydrate chromique en décomposant une dissolution de sulfate chromico-potassique ( alun de chrome) par l’hydrate ammonique ; mais il convient de laver à plusieurs reprises le précipité abondant qu’on obtient, J)our le débarrasser des sulfates potassique et ammonique qui s’y trouvent mélangés.
- § 201. Applications. L’hydrate chromique sert à préparer directement les sels chromiques solubles dont on peut avoir besoin : ainsi, en le faisant dissoudre dans les acides sulfurique, nitrique ou acétique, on obtient le sulfate , le nitrate ou l’acétate chromique.
- • Chlorure chromique.
- Formule.................Cl1» Cr3
- Équivalent.............. 2031 59
- § 202. On obtient le chlorure chromique , qui est toujours un produit de laboratoire, par différents procédés : a. En dissolvant l’oxide chromique dans le chloride hydrique. h. En traitant le chromate plombique par le chloride hydrique. Ce dernier et l’acide chromique se détruisent mutuellement en donnant naissance à un dégagement de chlore ; il se forme en même temps du chlorure chromique soluble et du chlorure plombique peu soluble. Celui-ci se sépare en grande partie de celui-là, et pour en enlever les dernières portions on dirige dans la dissolution un courant de sulfide hydrique qui précipite le plomb à l’état de sulfure complètement insoluble.
- c. Enfin on peut obtenir le chlorure chromique mélangé avec une certaine quantité de chlorure potassique en faisant dissoudre et bouillir ensemble du bi-chromate potassique et du chloride hydrique. Comme ci-dessus, il y a dégagement de chlore et formation de deux chlorures ; mais ces deux chlorures étant solubles restent en dissolution et ne sont plus séparables.
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- 198 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- § 203. Applications. Ce chlorure , de même que l’alun de chrome, sert à produire sur les tissus de coton des impressions gris et vert de chrome ; quand il s’agit de cette dernière nuance, on ajoute au mélange une certaine quantité d’acide arsénieux. (Voyez ce genre de fabrication.)
- CHAPITRE XX.
- DU ZINC ET DE SES COMPOSÉS.
- SULFATE ZINCIQUE, NITRATE ZINCIQUE, ET CHLORURE ZINCIQUE.
- Zinc.
- Formule..........Zn
- Équivalent....... 403,23
- § 20/i. Ce métal, qui se trouve dans le commerce, se vend ou en saumons, tel qu’il provient du traitement des minerais, ou laminé et en feuilles, pour être employé en cet état. Le zinc du commerce n’est point pur, attendu que, fondu dans des vases de fer, il renferme toujours une certaine quantité de ce dernier métal. 11 contient en outre du soufre et de l’arsenic s’il a été extrait déminerais chargés de sulfures et d’arséniures.
- M. Vogel a publié un travail ( Journal de Physique, t. LXXX, p. 21 h ) qui établit : 1° que le zinc du commerce, traité par les acides sulfurique et acétique et par le chloride hydrique étendu d’eau, laisse un résidu noir, pulvérulent, formé de carbure de fer et de sulfate plombique ; 2° que traité par l’acide nitrique, il laisse un résidu jaune-rougeâtre d’oxide ferrique; 3° que le zinc consommé en France ne contient ni cuivre ni arsenic, mais seulement du plomb.
- 11 résulte de nos probes observations que le zinc laminé qui nous vient de Belgique ne contient pas d’arsenic, tandis qu’il s’en trouve en assez fortes proportions dans le zinc en saumons qu’on tire d’Allemagne. La densité du zinc varie de 6,8 à7,L § 205. Applications. Le zinc entre dans Impréparation directe' de la plupart de ses composés. Combiné avec le cuivre, il cou-
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- DU ZINC ET DE SES COMPOSES. JOti
- stitue un alliage particulier, le laitont dont on fait des rouleaux d’impression, ainsi que des lames et des fils qu’on emploie dans la gravure.
- Sulfate zincique.
- Formule..............S Zn -j- 7 H2 O
- Équivalent............. 1791,75
- § 206. On trouve ce composé dans le commerce , où quelquefois il est vendu sous le nom de vitriol blanc. Il provient ou du grillage de la blende ( sulfure de zinc) qui à l’air se transforme en sulfate, ou de la dissolution directe du zinc dans l’acide sulfurique étendu d’eau ; c’est alors comme résidu de la préparation de l’hydrogène en grand qu’on l’obtient.
- Q,uel que soit le procédé employé pour le préparer et le nombre de cristallisations qu’on fasse subir à ce sulfate, il renferme constamment du sulfate ferreux qui, isomorphe avec le sulfate zincique , en est par cela même inséparable. Pour b» purifier, il faut le dessécher, puis le calciner au rouge cerise dans un creuset. A cette température le sulfate zincique n’éprouve aucune altération, mais le sulfate ferreux au contraire se transforme en sulfate tri-ferrique avec dégagement d'acide sulfureux, en sorte que, reprenant par l’eau le résidu de la calcination, on obtient une dissolution qui ne renferme absolument que du sulfate zincique pur, puisqu’elle précipite en blanc par •le sulfure ammonique comme par le cyanure ferroso-potassique et en orangé par le cyanure ferrico - potassique, tandis que si elle contenait du fer, elle précipiterait en noir par le premier de ces réactifs et en bleu par les deux autres.
- § 207. Applications. Le sulfate zincique en contact avec un sel plombique ou barytique soluble concourt à la préparation par double décomposition de tous les sels zinciques nécessaires aux fabricants. Dans les essais chlorométriques,il sert à titrer les dissolutions de sulfure barytique, et enfin dans l’impression on .l’emploie spécialement pour réserver des parties blanches ou des mordants sur les étoffes teintes à 'là cuve d’indigo’.
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- 200 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- Nitrate zincique.
- Formule.........N Zn .>
- Équivalent. . . . 1180,26
- § 208. On prépare ordinairement le nitrate zincique dont on se sert dans les ateliers d’impression, en faisant dissoudre le zinc , dans l’acide nitrique ; mais suivant que celui-ci est plus ou moins étendu , on obtient du nitrate zincique pur ou mélangé avec une certaine quantité de nitrate ammonique, dont la base provient de la décomposition que l’acide nitrique a éprouvée de la part de l’hydrogène naissant. (Voyez notre Inir. à l’Et., p. 132-/|29.) Outre le nitrate ammonique, il contient encore du fer, qui est le plus souvent à l'état de nitrate ferreux , et qu’on reconnaît à l’aide d’une dissolution de cyanure jaune ou rouge.
- Il importe de purifier le nitrate zincique du fer qu’il renferme. Quand ce dernier s’y trouve à l’état d’oxide ferrique, il suffit de faire bouillir la dissolution avec un peu d’oxide zincique : celui-ci déplace tout l’oxide ferrique, qui se dépose sous forme de poudre. Lorsque le fer s’y trouve à l’état de sel ferreux, on doit alors avoir recours à un autre moyen : celui auquel nous donnons la préférence consiste à verser dans la dissolution chaude de nitrate quelques gouttes de chlorure de potasse ou àe chlorure de soude pour oxider et précipiter le fer. On s’arrête dès-que le précipité qui se forme par l’addition de la liqueur oxidanfé cesse d’être coloré : autrement, on précipiterait tout l’oxide zincique. Ce sel est très soluble, et, cristallisé, renferme environ 35 p. 0/0 d’eau.
- îj 209. Applications. Le nitrate zincique entre dans la préparation d’un assez grand nombre de mordants, et surtout dans celle des mordants pour rose. Suivant les uns , il ne ferait que prévenir l’altération de l’agent épaississant employé-en même temps que lui, et suivant les autres, il jouirait en outre du pouvoir clé favoriser la combinaison du mordant. On se sert aussi du nitrate zincique comme réserve. (Voyez genre Lapis.)
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- dk l’étain, et de ses composés.
- 201
- Chlorure zincique.
- Formule............Cl2 Zn
- Équivalent......... 845,87
- § 210. On retire le chlorure zincique d’une dissolution du zinc du commerce dans le chloride hydrique. Celui-ci se décompose , et à mesure que le chlore s’unit au métal, l’hydrogène devient libre. Comme la dissolution renferme une certaine quantité de chlorure ferreux qui provient du fer contenu dans le zinc du commerce , pour opérer la séparation de ce chlorure, on fait arriver dans cette dissolution un courant de chlore qui fait passer le fer à l’état de chlorure ferrique, puis on fait bouillir la liqueur avec un peu d’oxide zincique pour déterminer l’entier déplacement de l’oxide ferrique. Cette purification s’effectue encore à l’aide d’un chlorure d’oxide (chlorure dépotasse); quelques gouttes de ce sel ajoutées aune dissolution neutre de chlorure zincique oxident et précipitent le fer qu’elle renferme.
- 211. Applications. Ce sel est employé concurremment avec le nitrate zincique, et entre dans la confection des mordants pour roses et pour réserves.
- CHAPITRE XXI.
- DE D’ÉTAIN ET DE SES COMPOSÉS.
- OXIDE STANNEUX , OXIDE STANNIQUE , CHLORURE STANNEUX , CHLORURE STANNIQUE, CHLORURE STANNICO-AMMONIQUE.
- Etain.
- Formule............Su
- Équivalent. ...... 735,29
- § 212. Ce métal, qui paraît avoir déjà été employé du temps de Moïse, se trouve dans le commerce. On le tire de 1 Inde , du Mexique, de l'Angleterre, de la Saxe et de la Bohême. D’un blanc presque aussi pur que celui de l’argent et très malléable , il a une odeur et une saveur suî genens
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- 202 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- très prononcée et très désagréable. Sa pesanteur varie de 7,28 à 7,29. C’est le métal qui a le point de fusion le plus bas : j| peut être coulé sur une feuille de papier ou sur des étoffes quelconques sans les charbonner. D’après Newton, son point de fusion serait =r à 212°, et d’après Chrichton, à 228°.
- Les étains du commerce peuvent être accompagnés de différents corps. Ils renferment quelquefois ensemble ou séparément , du plomb, du cuivre , du fer, et même, mais plus rarement, de Arsenic. Dans le commerce , on juge de la pureté de l’étain par ses propriétés physiques : ainsi il sera considéré comme d’autant plus pur qu’il sera plus blanc, qu’il présentera moins d’indices de cristallisation , et que, plié, il fera entendre un cri plus aigu. Indépendamment de ces moyens d’essai, qui donnent cependant des résultats assez certains , il en est d’autres auxquels il vaut mieux avoir recours et qui sont basés surl’oxidation facile de l’étain par l’acide nitrique et sa transformation en oxide stannique insoluble Après avoir introduit 5 grammes d’étain laminé ou en grenaille dans une petite fiole , on y ajoute assez d’acide nitrique pour attaquer tout l’étain. On fait évaporer le tout à siccité, afin de donner de la cohésion à l’oxide stannique-on traite le résidu par une eau aiguisée d’acide nitrique 5 on fait bouillir, afin de dissoudre le plomb et le cuivre qui pourraient accompagner l’étain ; on filtre , puis on lave bien l’oxicle stannique en dépôt sur le filtre, et on le calcine dans une petite capsule de porcelaine. Si, après la calcination , il est blanc, c’est la preuve que l’étain ne contenait pas de fer, car, dans le cas contraire, il présenterait une teinte jaunâtre. On doit évaporer jusqu’à siccité la liqueur nitrique qui peut contenir du cuivre et du plomb, afin d’expulser l’excès d’acide nitrique. Si elle renferme du plomb seulement, elle sera incolore, I précipitant en blanc par l’acide sulfurique, en jaune par le chromate potassique, et en noir par le sulfide hydrique ; si elle renferme du cuivre, elle sera colorée en bleü, 11e précipitera point par l'acicle sulfurique, se colorera en bleu céleste
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- DE L ÉTAIN ET DE SES COMPOSES. 203
- par l’ammoniaque, et quel que soit son degré de dilution , donnera une coloration cramoisie par le cyanure ferroso-potassique. Si le plomb et le cuivre se rencontrent en même temps dans l’étain , on précipite le premier à l’état de carbonate insoluble , au moyen du carbonate ammonique alcalin, tandis que le cuivre reste en dissolution à l’état de carbonate double, soluble et bleu, qu’il est toujours facile de séparer par filtration.
- Le meilleur moyen pour essayer les étains est sans contredit celui qu’indique Proust [Journal de Physique, t: LXXIX, p. 119). Il consiste à chauffer, dans une petite cornue, de l’étain avec un excès de chlorure mercurique. Tout l’étain disparaît; et s’il contenait du fer, du cuivre ou du plomb, seuls ou mélangés, ces métaux restent pour résidu.
- On décèle la présence de l’arsenic dans l’étain en dissolvant ce dernier dans le chloride hydrique , et en faisant passer le gaz au travers d’une dissolution de nitrate argentique. L’argent, s’il y a de l’arsenic, se trouve précipité en même temps que ce dernier entre en dissolution dans le liquide ; quand celui-ci est débarrassé de l’excès d’argent par le chloride hydrique , on fait évaporer la liqueur et l’on y constate la présence de l’arsenic à l’aide d’un petit flacon surmonté d’un tube effilé dans lequel on introduit du zinc, de l’eau et de l’acide sulfurique avec la liqueur provenant du gaz. L’hydrogène qui naît de cette réaction, brûlé sur une soucoupe de porcelaine , y dépose des taches métalliques miroitantes si l’arsenic fait partie de l’étain examiné.
- § 213. Applications. L’étain étant la matière première de laquelle dérivent directement la plupart des composés de ce métal, est fréquemment employé dans les fabriques. Il entre dans la composition de quelques alliages et notamment de celui qui sert à couler des empreintes. (Voyez Gravure en cliché. ) Dissous dans le chloride hydrique, il concourt à la formation du sel d’étain; dissous de même dans des mélanges d’acide nitrique et de chloride hydrique , ou d’acicle nitrique et de chlorure , ou bien enfin de chloride hydrique et de nitrate , il
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- 204 MATI^RpS PREMIÈRES LNORUANIÇiC^S.
- est la base d’une foule de préparations désignées Rouss ie de compositions d’étain ; et comme il peut jouer le rôle de ç^ps désoxidant en présence d’une base salifiable puissante, il esj. mis en contact avec l’indigo quand il s’agit de faire passer celui, ci à l’état soluble par une désoxidation. (Voyez Bleu d'appU. cation solide. )
- Oxide stanneux.
- Formule..............Sn O
- Équivalent......... 833,29
- § 214. L’oxide stanneux est anhydre ou hydraté ; pour l'obtenir dans ce dernier état, on décompose une solution de chlorure stanneux par l’hydrate ammonique en léger excès (1). Il se produit du chlorure ammonique et de l’oxide stanneux qui, en présence de l’eau, se combine avec elle et se précipite. Recueilli sur un filtre et lavé à l’eau tiède, il peut être chauffé sans perdre son eau ; mais à une température de plus de 100°, il passe à l’état anhydre.
- 215. Applications. Cet oxide est un des agents désoxi-dants les plus énergiques ; mélangé avec les oxides alcalins, il désoxide l’indigo et le rend soluble dans les alcalis caustiques. On se sert de sa solution pour préparer les toiles destinées à recevoir les impressions genre vapeur.
- Oxide stannique.
- Formule. ...... Sn O1 2
- Équivalent......... 935,29
- § 216. Cet oxide existe sous deux états et possède des propriétés tout-à-fait distinctes. Quand il provient de l’oxidation de l’étain par l’acide nitrique ou par l’oxide mercurique, il est tout-à-fait
- (1) On peut substituer à l’hydrate ammonique une dissolution de carbonate potassique ou sodique ; celle-ci fournit un précipité d’oxide
- qui rie renferme pas d’acide carbonique.
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- de l’étain et de ses composés.
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- irifeôluble dans lés acides et impropre à former aucune combi-
- naison par Voië humide. Quand au contraire il résulte de la
- décomposition du chlorure stannique par une solution concentrée d’hydrate ammonique, comme dans la préparation de l’oxide stanneux, il est soluble dans l’acide nitrique, ainsi que dans plusieurs autres acides , et, desséché à l’air, devient d’un blanc lustré. Chauffé à 55°, il perd la moitié de son eau, et se transforme en un autre hydrate friable, à demi transparent et à cassure vitreuse. A cette même température, sa dissolution dans les acides se décompose facilement, à moins qu’elle ne renferme des sels ammoniacaux. L’oxide stannique est une base si faible qu’il est considéré comme un véritable I acide. Il forme en effet des combinaisons définies avec la plupart des bases. Proust a fait connaître [Journal de Physique, t. LXI, p. 3ù9) une combinaison définie et cristalline, formée d’o'xide1 stannique , d’oxide potassique et d’eau. Les cristaux ainsi obtenus , chauffés dans une cornue, ont abandonné leur eau, et Proust dit les avoir portés au rouge sans les fondre et en leur Conservant leur forme cristalline.
- § 217. Applications. L’oxide stannique est la base de plusieurs préparations d’étain qui ne sont pas sans importance dans la teinture : dissous dans la potasse et dans quelques acides, il sert à la préparation des toiles pour certains genres d’impres-
- sions. (Voyez Couleurs dapplication. )
- Chlorure stanneux cristallisé.
- Cl2 Sn + H2 O
- Formule.
- Équivalent............ 4 290,42
- § 218. Ce composé est fourni par le commerce, qui le vend le plus communément sous le nom de sel d’étain, mais quelquefois o.ussi sous celui de proto-hydro-chlorate ou proto-chlorure d’étain. Obtenu par la dissolution de l’étain dans le chloride
- hydrique, ce sel contient, outre le chlorure stanneux, une
- petite quantité de sulfate stanneux et de chlorure stannique : il
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- 206 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- est très soluble dans l’eau. Sa dissolution précipite en brun par le sulfide hydrique , et le sulfure ainsi obtenu doit se dissoudre sans laisser de résidu dans les sulfures alcalins. Comme il contient quelquefois une certaine quantité de chlorure stannique, il est bon d’en traiter la solution par une lame de zinc qui précipite tout l’oxide stannique, comme aussi de le faire agir sur un sel ferrique si l’on veut établir le pouvoir désoxidant de sa solution titrée.
- 219. Applications. On fait un fréquent usage du chlorure stanneux. Après l’avoir dissous dans l’eau, onpeut, en y ajoutant une quantité de chlore égale à celle qu’il contient lui-même, le transformer en chlorure stannique (deuto-chlorure d’étain ), et en le traitant par l’acide nitrique , obtenir la composition d'étain des teinturiers. Traité par l’acide sulfurique faible ou concentré, froid ou chaud, il donne naissance aux sulfates stanneux et stannique : décomposé par l’ammoniaque et par les carbonates alcalins, il entre dans la préparation de l’oxide stanneux. Le rôle important qu’il joue dans la toile peinte est basé sur son énergique pouvoir désoxidant. C’est par suite de cette propriété qu’il ramène instantanément les sels ferriques à l’état de sels ferreux, et qu’il est employé soit pour réaliser des enlevages blancs sur des fonds colorés par l’oxide ferrique, soit pour s’opposer à la fixation de cet oxide, qui, dans certains genres de fabrication , recouvre le mordant aluminique (Voyez Rouge rongeant ou absorbant). Comme il détruit le suroxide manganique toutes les fois qu’il est en contact avec ce dernier, on s’en sert pour enlevage blanc sur fond bistre simple, et enlevage bleu sur fond bistre cuvé. ( Voyez Bistre. ) Le chlorure stanneux entre aussi dans la préparation du bleu et du vert d’application solides ainsi que dans les opérations d’avivage du rouge turc. Enfin, seul ou avec le concours de l’acide sulfurique ou d’un alcali, on l’emploie pour préparer les toiles destinées à recevoir l’impression des couleurs qui se fixent à la vapeur.
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- de l’étain et de ses composés.
- Chlorure slannique.
- Formule............Clt Sn
- Équivalent. ..... 1620,60
- § 220. Ce sel se trouve dans le commerce ; mais assez généralement le fabricant le prépare.dans ses laboratoires. Il y a plusieurs moyens de le préparer. On peut, par exemple, traiter directement le chlorure stanneux anhydre par un courant de chlore jusqu’à ce que celui-ci cesse d’être absorbé ; ou bien dissoudre ce chlorure et en exposer la solution à un courant de chlore gazeux jusqu’ à ce que ce dernier y soit en excès : on chauffe alors la dissolution, l’excès de chlore se dégage en même temps que l’eau, et par une concentration convenable on obtient Une dissolution de laquelle se séparent par le refroidissement des cristaux de chlorure stannique hydraté, qui contiennent le tiers de leur poids d’eau de cristallisation (1). On obtient aussi le chlorure stannique en introduisant de l’étain dans un tube de verre légèrement courbé en U et communiquant par une de ses extrémités avec un appareil duquel se dégage du chlore lavé et sec , et par l’autre avec un récipient. Le chlore se combinant déjà avec le métal à la température ordinaire , il y a d’abord production de chlorure stanneux, et ensuite de chlorure stan-uique qui se volatilise et se rend dans le récipient par l’effet soit de la chaleur qui se développe durant la combinaison, soit de celle qu’on a produite pour chauffer le tube à la fin de l’opération. Enfin un autre moyen de préparer le chlorure stannique consiste à faire dissoudre àchaud l’étain dans l’eau régale.
- A l’aide d’un sel aurique,qui est toujours réduit par le chlorure stanneux, on peut reconnaître si dans ces diverses préparations tout l’étain se trouve à l’état de chlorure stannique.
- (1) Quand le chlore employé à la chloruration n’a pas été bien lavé , le chlorure stannique renferme toujours une certaine quantité de manganèse provenant du chloride manganique qui s’est volatalisé.
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- 208 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- § 221. Applications. On emploie ce chlorure pour aviver certaines couleurs garancées, pour préparer les toiles qui doj. vent recevoir des couleurs vapeur, et surtout pour faire les couleurs d’application. (Voyez ce genre. )
- Chlorure stannico-ammonique.
- § 222. Sous le nom de sels d’étain pour rose (Kestner), on vend dans le commerce des chlorures doubles qu’on obtient avec la plus grande facilité en dissolvant dans l’eau 1 équivalent de chlorure ammonique avec 1 équivalent de chlorure stanneuxou stannique : la liqueur évaporée convenablement laisse déposer de très beaux cristaux. Pour reconnaître dans ces sels la présence de l’ammoniaque, on en fait dissoudre une petite quantité, à laquelle on ajoute de la chaux , de la potasse ou de la soude. Si l’ammoniaque en fait partie, il se dégage en se décelant tant par son odeur que par l’action qu’il exerce sur le papier de tournesol rougi par les acides.
- § 223. Applications. Le chlorure stannico-ammonique s’emploie spécialement dans quelques couleurs d’application.
- CHAPITRE XXII.
- DE Ij’ANTIMOINE ET DE SES COMPOSÉS.
- ANTIMOINE, SULFURE ET SULF1DE ANTIMONIQUE.
- On trouve dans le commerce l’antimoine , le sulfure antimo-nique natif purifié , et enfin l’oxi-sulfure, desquels on fait dériver dans les arts toutes les préparations de l’antimoine.
- Antimoine.
- Formule.............Sb
- Équivalent..........806
- § 22A. Ce métal, d'un blanc gris très éclatant, développe par le frottement, ou quand il est réduit en vapeur, une odeur toute
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- DE L’ANTIMOINE ET DE SES COMPOSES.
- particulière qui a quelque analogie avec celle de l’ail et de la graisse mélangés. Il est susceptible d’affecter une forme régulière qui est celle de l’octaèdre. Tel qu’on le rencontre dans le commerce, il présente toujours une structure lamellaire, dont les lamelles s’entrecroisent en divers sens. Sa pesanteur spécifique est de 6,71 à 6,86. Il est très cassant, et comme tel, susceptible d’être réduit en poudre impalpable; peu dur par lui-même, il imprime, au contraire, à ses alliages une grande dureté. Son point de fusion ne s’élève pas au-dessus de /|30° c. Traité par l’acide nitrique concentré , il se transforme en acide antimonieux insoluble.
- ^ 225. Applications. L’antimoine est particulièrement employé à former certains alliages : combiné avec le plomb , il constitue un alliage très dur et tenace , dont on se sert pour couler des empreintes destinées à l’impression ; sous l’influence de la potasse et de la soude caustique, il agit comme agent réducteur de l’indigo, dont il favorise la dissolution dans les alcalis.
- Sulfure antimonique.
- Formule.................ou Sff S:*
- Équivalent. . '.........2216,4
- § 226. Ce composé se trouve dans le commerce en pains coniques qui ont la forme des vases dans lesquels il a été fondu. Au milieu de ces pains on distingue une foule d’aiguilles cristallines d’un gris bleuâtre et métallique , très cassantes et facilement pulvérisables. Projeté sur des charbons rouges, ce sulfure fond d’abord et ne tarde pas à répandre, par son oxi-dation au contact de l’air, une fumée blanche accompagnée d’une odeur prononcée d’acide sulfureux : décomposé par le chloride hydrique concentré, il donne du sulfide hydrique et du chloride antimonique. On met souvent cette décomposition à profit pour préparer le sulfide hydrique.
- § 227. Applications. Le sulfure antimonique n’est pas utilisé
- U
- î.
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- directement ; mais on l’emploie à la préparation du sulfide an-timonique, qui, déposé sur les tissus , joue le rôle de matière colorante. Pour obtenir ce sulfide on prend :
- -1 éq. de sulfure antimonique ou 224 6,40,
- \ éq. de sulfate sodique ou 892,06, et 4 éq. de charbon 75 X 4 ou 300.
- Ces corps , bien mélangés , Sont introduits dans un creuset et calcinés au rouge; le charbon , en s’emparant de l’oxigène du sulfate sodique, transforme ce dernier en sulfure qui reste uni au sulfure antimonique', avec lequel il forme un sulfo-sel. La. masse calcinée est dissoute dans l’eau; on y ajoute environ 3 équivalents de soufre ou 650 ; on fait bouillir le tout pendant plusieurs heures, puis en le filtrant au travers d’une toile on obtient une liqueur qui, réunie aux eaux de lavage et évaporée convenablement, donne des cristaux volumineux et réguliers de suifo-antimoniale sodique. Les fabricants désignent ce sel sous le nom de sel de Zuber, le premier qui l’ait préparé en Alsace. Lorsqu’il a été dissous et qu’on l’imprime sur toile pour le décomposer ensuite par un acide, il donne diverses nuances de couleur bois ou.brune, suivant qu’il est seul ou que par des passages dans une dissolution de sels cuivriques ou plombiques, il se trouve combiné avec les bases de ces derniers.
- CHAPITRE XXIII.
- BU BISMUTH ET DE SES COMPOSÉS.
- Bismuth.
- Formule................Bi
- Équivalent.............886,92
- § 228. Le bismuth est toujours le produit de l’exploitation des minerais qui le renferment. Ce métal, qui présente beaucoup de ressemblance avec l’antimoine, par sa texture la-melleuse , s’en distingue cependant facilement par sa couleur, qui est d’un blanc gris un peu rougeâtre, par la propriété
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- DU CUIVRE ET DE SES COMPOSES.
- dont il jouit de cristalliser en trémies pyramidales qui dérivent du cube, par son point de fusion, qui est fixé à + 2/17°, par sa densité, qui est de 9,822 , et enfin parce que, traité par l’acide nitrique concentré, il s’oxide, passe à l’état de nitrate et se dissout sans laisser de résidu.
- § 229. Applications. 'Le bismuth sert à la préparation du nitrate et du chlorure bismutiques, qu’on obtient, le premier en dissolvant le bismuth dans l’acide nitrique, et le second en attaquant ce métal par l’eau régale et en faisant évaporer la liqueur. Il constitue en outre, avec l’étain et le plomb, un alliage fusible dont on se sert pour clicher des gravures , et c’est là son application la plus importante.
- CHAPITRE XXIV.
- DU CUIVRE ET DE SES COMPOSÉS.
- SULFATE , NITRATE , CHLORURE ET ACETATE CUIVRIQUES, ACÉTATE BI-CUIVRIQUE.
- Cuivre.
- Formule. ...........Cu
- Équivalent........... 395,70
- § 230. Ce métal, très répandu dans le commerce, est d’un beau rouge éclatant. Il tient le troisième rang parmi les métaux sous le rapport de la malléabilité, et le cinquième sous celui de la ductilité.
- Le cuivre qu’on rencontre dans le commerce n’est pas chimiquement pur, et les qualités particulières que possèdent certaines espèces paraissent devoir être attribuées à la présence des matières étrangères qui les accompagnent. Ainsi, d’après M. Berthier, un cuivre venant de la Suisse, et recherché pour sa flexibilité et sa mollesse, contenait :
- Potassium........... 0.0038 ,
- Calcium............. 0,0033 | = 0,008
- Fer.. ...............0,0017 )
- Le tableau que nous donnons ici, emprunté à l’ouvrage de ce
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- 212 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES,
- savant sùr la voie sèche, fait connaître les compositions de quelques cuivres rouges du commerce. (T. II, p. Il52.)
- TOKA —=
- Drontheim. Hongrie. rouge. gris. Pérou.
- Cuivre. . . . Plomb. . . . Antimoine. . Fer Soufre. . . . 0,995 0,005 » » . » 0,992 » 0,007 0,001 » 0,978 0,019 » 0,003 » 0,958 0,040 » 0,002 » 0.978 » » 0,020 0,002
- 1 ,000 1,000 1,000 1,000 1,000
- § 231. Applications. On emploie le cuivre à la confection des vases et appareils indispensables dans les fabriques de toiles peintes, à celle des rouleaux et des plaques sur lesquels on grave en taille-douce. En l’alliant au zinc , on obtient le cuivre jaune, dont on se sert concurremment avec le cuivre rouge pour faire les rouleaux d’impression. Il constitue, avec de faibles proportions de zinc et des traces d’étain, un alliage dont on fait les racles dits de composition. Enfin il sert directement à la préparation de la plupart des combinaisons cuivriques employées dans les arts.
- Sulfate cuivrique cristallisé.
- Formule................S Cu -j- 5 H;0
- Équivalent.............1 559,26
- § 232. Ce sel est connu dans le commerce sous le nom de vitriol bleu, de vitriol de Chypre, et enfin, associé à des proportions diverses de sulfate ferreux, il prend le nom de vitriol de Saltzbourg, lro, 2° et 3e aigle.
- Le sulfate cuivrique, que l’on trouve depuis quelques années dans le commerce, provient des opérations de l’affinage des matières d’or et d’argent, dans lesquelles on décompose le sulfate argentique sous l’influence de l’eau chauffée à l’ébullition,
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- DU CUIVRE ET DE SES COMPOSES. 213
- par des lames de cuivre. Le sulfate cuivrique qui se produit alors est retiré de la liqueur par l’évaporation, qui l’amène à l’état cristallin.
- On peut aussi l’obtenir en traitant directement le cuivre par l’acide sulfurique concentré : celui-ci passe à l’état d’acide sulfureux en cédant de l’oxigène au métal, qui s’oxide et se combine avec une portion de l’acide sulfurique non décomposé. Cette réaction a lieu d’après la formule :
- S S' H’ O + Cu = t S Cu + H>0
- l s
- Pour reconnaître si le sulfate cuivrique contient du fer, on dirige dans la dissolution du sulfide hydrique , qui en précipite tout le cuivre. Cette liqueur, additionnée de quelques gouttes d’acide nitrique, puis évaporée presque à siccité, possédera, si elle renferme du fer, tous les caractères des sels ferriques, c’est-à-dire qu’elle précipitera en rouille par l’ammoniaque, en bleu par le cyanure ferroso-potassique et en noir par le sulfure ammonique. On peut aussi faire bouillir une dissolution de sulfate cuivrique avec un peu d’acide nitrique afin de transformer le sel ferreux en sel ferrique, et précipiter ensuite l’oxide ferrique par l’ammoniaque qui, employée en excès , redissoudra tout le cuivre.
- 100 parties d’eau dissolvent, à la température ordinaire, 25 parties de sulfate cuivrique et 100 parties d’eau chauffée a 100° en dissolvent 60 parties.
- § 233. Applications. Le sulfate cuivrique entre dans la composition de la couleur noire, et y joue par sa base le double rôle de mordant et d’agent oxidant. On s’en sert pour déposer sur la toile l’hydrate cuivrique , soit qu’on l’utilise directement lui-même comme couleur, soit qu’il devienne la base de l’arsénite cuivrique qu’on forme directement sur les tissus ; on s’en sert aussi pour faire des réserves à la cuve d’indigo, pour relever le tonde certaines couleurs organiques et inorganiques, et pour
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- 21 II MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- préparer* par voie de double décomposition, quelques sels solubles à base cuivrique ; enfin, combiné avec le sulfate ammo-nique, il constitue un sel double employé dans plusieurs couleurs d’application.
- Nitrate cuivrique.
- Formule............-N- Cu + S H2 O
- Équivalent. . . .3717,91
- § 23h. Le nitrate cuivrique se prépare en grand dans les fabriques de produits chimiques, et en petit dans les laboratoires particuliers. Pour l’obtenir, on dissout à froid d’abord, puis à chaud, de la tournure ou de la limaille de cuivre dans l’acide nitrique. Une partie de cet acide oxide le cuivre en se décomposant, et forme de l’oxide cuivrique qui se combine avec la portion d’acide non décomposé pour donner naissance au nitrate cuivrique. En même temps que celui-ci se produit, il y a dégagement d’oxide nitrique, ainsi que le démontre la formule ci-après :
- Cu3 + 4 -N -f Àq = 3 (N'Cu) Aq + N2 Ou Pour avoir ce sel cristallisé, on fait évaporer la dissolution nitrique jusqu’à ce qu’elle ait acquis une consistance sirupeuse, on l’abandonne ensuite à elle-même, et, par le refroidissement , il se dépose des cristaux sous forme de parallélipipèdes allongés, d’un beau bleu, d’une saveur âcre et métallique, qui, exposés à l’air humide , ne tardent pas à tomber en déliquescence en raison de leur affinité pour l’eau. Ces cristaux sont complètement solubles dans l’alcool, et par ce caractère se distinguent et se séparent au besoin du sulfate qui les accompagne, s’ils n’ont pas été préparés avec soin.
- 100 parties de ce sel cristallisé, calcinées au rouge sombre dans un petit creuset de platine ou de porcelaine, doivent laisser un résidu d’oxide cuivrique du poids de 66,66.
- § 235. Applications. Le nitrate cuivrique est employé comme agent oxidant des matières colorantes (Voyez Couleurs d’ap-
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- Dü CUIVRE ET DE SES COMPOSES. 215
- plication ) ; il entre aussi dans la composition des réserves dans les genres gros bleu et bleu lapis, ainsi que dans celle de quelques mordants ; enfin , associé au nitrate ammonique, il forme un sel double , le nitrate cuprico-ammonique , qui dans plusieurs circonstances remplace le nitrate simple.
- Chlorure cuivrique.
- Formule. . ........Cl2 Cu
- Équivalent.......... 838,35
- § 23(3. Ce composé est toujours un produit de laboratoire. On l’obtient soit en dirigeant un courant de chlore sur un volume de tournure de cuivre chauffée au rouge, soit en dissolvant du cuivre dans l’eau régale , et dans ce cas le chlorure cuivrique se trouve à l’état liquide. Pour l’amener à l’état solide, il suffit d’évaporer la dissolution jusqu’à un certain point et de l’abandonner au refroidissement : il se produit alors des cristaux sous forme de longs prismes rectangulaires à h pans colorés en vert et renfermant environ 22 p. 0/0 d’eau. Ce sel est très soluble dans l’alcool, qu’il colore en vert; et combiné avec le chlorure ammonique, il donne naissance à de très beaux cristaux bleus renfermant de l’eau de cristallisation.
- § 237. Applications. Le chlorure cuivrique est employé comme agent oxidant. Autant que possible on devrait le substituer au nitrate cuivrique dans les impressions sur laine , attendu que celui-ci contient souvent de l’acide nitrique libre, qui, ainsi que l’acide nitrique du nitrate , peut colorer la laine en jaune , ce qui n’a pas seulement pour effet de changer la nuance de la couleur imprimée sur le tissu, mais encore de rendre celui-ci impropre à la retenir.
- Acétate cuivrique.
- Formule..............A Cu -f- H2 O
- Équivalent. ........3 251,36
- § 238. Dans le commerce ce sel est connu sous les différents noms de verdet, de vert-de-gris cristallisé, de cristaux de Venus
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- 216 MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- et de vert-de-gris distillé. Il contient environ 9 p\ 0/0 d’eau de cristallisation , est peu soluble dans l’alcool, et exige près de cinq fois son poids d’eau bouillante pour se dissoudre : sa dissolution, en se refroidissant, laisse déposer des cristaux qui ont la forme d’octaèdres allongés, à base rhomboïclale.
- 100 parties de ce sel, calcinées au contact de l’air dans une capsule de platine ou de porcelaine, doivent laisser un résidu de 39,61. Il est rare que cet acétate renferme des matières étrangères : toutefois il sera toujours facile de s’assurer de sa pureté au moyen des opérations que nous indiquerons pour essayer l’acétate bicuivrique.
- D’après des observations que nous avons faites, il existerait un acétate cuivrique bleu et très efflorescent, contenant une autre proportion d’eau que l’acétate du commerce.
- § 239. Applications. Ce sel a été employé par quelques fabricants comme base de réserves dans les genres gros bleu. H sert à la préparation du vert de Schweinfurt ( arsénite cuivrique) à laquelle on procède en introduisant dans un alambic de l’acétate cuivrique, de l’eau et de l’acide arsénieux. Si l'on chauffe ce mélange, l’acide arsénieux déplace l’acide acétique et forme avec lui un arsénite, qui est toujours mélangé d’une certaine quantité d’acétate basique ( Journal de la Société industrielle de Mulhouse, t. VII, p. 82). Enfin on le fait entrer dans beaucoup de couleurs d’application.
- Acétate bi-cuivrique.
- Formule............A Cu Cu -f 6 H2 O
- Équivalent.........2309,03
- § 240. Ce composé , produit de i’oxidation de lames de cuivre exposées sur le marc de raisin en fermentation à l’air, est connu dans le commerce sous le nom de vert-de-gris ; il se présente sous deux aspects différents : il forme tantôt une masse d’un bleu clair parsemée d’une foule de paillettes cristallines, tantôt une masse verdâtre dans laquelle les paillettes cristallines sont
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- DU PLOMB ET DE SES COMPOSES.
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- moins prononcées. Ces différences dans la nuance correspondent à des degrés différents- d’hydratation. Comme l’eau ne dissout que 56 p. 0/0 de ce produit, il est sujet à être frelaté. 11 sera exempt de matières étrangères si, traité par l’acide nitrique pur et étendu d’eau, il s’y dissout complètement sans produire d’effervescence sensible. Dans ce cas sa dissolution ne précipite ni par le chlorure barytique, si elle ne contient pas de sulfates , ni par le nitrate argentique , si elle ne contient pas de chlorures ; enfin , en dirigeant dans cette même dissolution nitrique un courant de sulfide hydrique pour en précipiter tout le cuivre, on obtient par la filtration une liqueur qu’on fait évaporer, et le résidu calciné doit disparaître complètement.
- §241. Applications. Le vert-de-gris est employé dans toutes les circonstances où l’on fait usage d’acétate cristallisé ; mais on a soin d’en saturer l’excès de base soit par une certaine quantité de vinaigre , soit par tout autre acide ou sel acide.
- CHAPITRE XXY.
- DU PLOMB ET DE SES COMPOSÉS.
- ACIDE PLOMBIQUE , SUROXIDES PLOMBEUX ET PLOMBIQUE, CARBONATE, NITRATE, ACÉTATE ET SULFATE PLOMBIQUES.
- Plomb.
- Formule.................Pb
- Équivalent..............1294,50
- § 2/|2. Ce métal, un des plus anciennement connus, est d’un blanc bleuâtre très éclatant tant que sa surface n’a pas reçu le ' contact de l’air; quoique sans saveur, il a une odeur prononcée, h est assez mou pour pouvoir être rayé avec l’ongle ; sa densité est — à 11,3803 ; il fond à 334° c.
- On distingue deux espèces de plomb : les plombs d’œuvre et les plombs marchands ; les premiers sont le produit immédiat et direct du traitement que l’on faitsubir auxminerais deplomb. Ces plombs de cette espèce il’ayant point passé à la coupelle,
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- 218 MATIERES PREMIÈRES INORGANIQUES,
- renferment toujours une certaine quantité d’argent. Les plombs marchands livrés par le commerce sont le produit de la revi-vification des litharges ; ils ne renferment plus que des traces d’argent. Indépendamment de cette dernière espèce de plomb, ou en vend encore de qualités inférieures , dites plombs aigres,^ raison des corps étrangers, tels que l’antimoine et l’arsenic, qu’ils renferment. D’après M. Berthier, il y a de ces plombs qui contiennent depuis 1 jusqu’à 22 p.0/0 de métaux étrangers et surtout d’antimoine. Le plomb marchand contient presque toujours une petite quantité de cuivre et de fer ; on y décèle la présence de ces métaux en traitant le plomb par l’acide nitrique, qui les dissout tous excepté l’antimoine. En faisant évaporer et cristalliser la liqueur, on sépare la majeure partie du plomb à l’état de nitrate, et si les eaux-mères sont ensuite traitées par le chloride hydrique, presque tout ce métal se précipite à l’état de chlorure plombique peu soluble. On fait alors évaporer la liqueur pour expulser une portion de l’acide en excès , on reprend le résidu par l’alcool pur, et le plomb se sépare en entier à l’état de chlorure complètement insoluble dans ce liquide, tandis que le cuivre et le fer y restent en dissolution. Que si l’on soumet à une distillation la solution alcoolique pour en retirer l’alcool, il reste un résidu qui, dissous et traité par le sul-fide hydrique, donne un précipité noir qui a tous les caractères du sulfure cuivrique, s’il se trouvait du cuivre dans le plomb. Si ce dernier contenait en outre du fer, la liqueur dont on aurait séparé le sulfure cuivrique précipiterait en noir par le sulfure ammonique, et le précipité obtenu présenterait à l’analyse tous les caractères du sulfure ferreux.
- § 2/i3. Applications. Laminé, le plomb sert à confectionner les bassins et les chaudières destinés à contenir des liquides corrosifs. C’est dans des vases de ce métal que l’on passe les pièces à l’acide sulfurique étendu. Le plomb entre en outre dans la composition de plusieurs alliages fusibles dont on se sert pour couler des clichés.
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- DU PLOMB ET DE SES COMPOSES.
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- Oxide 'plomhique.
- Formule...........Pb ou Pb O
- Équivalent........1394,50
- § 2/iZi. Ce composé, suivant qu’il a ou n’a pas subi la fusion, est connu sous deux dénominations différentes. Dans le premier cas, il porte le nom de litharge, qu’on distingue quelquefois en liiharge d’or ou d’un jaune rougeâtre et en litharge d’argent ou d’un jaune plus pâle, à reflet brillant et argentin ; dans le second cas il reçoit celui de massicot, et il est le produit intermédiaire de la fabrication du minium.
- Les litharges du commerce contiennent ordinairement du cuivre et du fer en faibles proportions , une certaine quantité d’acide silicique provenant des fourneaux dans lesquels elles ont été préparées , enfin de l’acide carbonique enlevé à l’air.
- Pour reconnaître la pureté d’une litharge , il faut en traiter à chaud, au moyen de l’acide nitrique étendu, 10 à 15 grammes qui se dissoudront sans laisser de résidu notable , si la litharge ne contient ni acide silicique, ni sulfate plombique, ni aucune substance terreuse. On traite cette solution, une fois qu’elle est évaporée , comme les dissolutions de plomb , pour pouvoir constater, à l’aide du sulfide hydrique et du sulfure ammonique, la présence ou l’absence du cuivre et du fer.
- Si des substances terreuses , solubles dans l’acide nitrique , souillaient la litharge , on les découvrirait sous forme de résidu, en évaporant à siccité la liqueur dont on aurait préalablement séparé le cuivre et le fer.
- § 2/|5. Applications. C’esffavec la litharge que l’on forme directement les sels plombiques, tels que le nitrate, 1 acétate basique, etc.; mais on peut y substituer avec avantage le massicot, qui se dissout plus facilement dans les acides, et dont on constate la pureté par les moyens que nous venons d’indiquer pour la litharge.
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- La litharge et le massicot forment encore avec les bases alcalines des combinaisons salines dans lesquelles l’oxide pl0ni_ bique fonctionne à la manière des acides. On les fait entrer dans la composition de certains mastics , et l’on s’en sert aussi p011r rendre les huiles siccatives.
- Sur oxide plombeux.
- Formule. ................Pb —J— Pb2 ou P3 01
- Équivalent................ 4283,6
- § 246. Ce suroxide, connu dans le commerce sous le nom dp minium , est le produit de la suroxidation du massicot exposé à une température inférieure au rouge. Il existe plusieurs variétés de minium ; mais dans la composition de tous on retrouve du suroxide plombique uni à des quantités variables d’oxide plombique.
- La présence des matières étrangères dans le minium se reconnaît de la même manière que dans la litharge ; toutefois il faut avoir la précaution de calciner préalablement le minium au rouge pour en expulser l’oxigène et le rendre lui-même complètement soluble dans les acides.
- § 247. Applications. L’emploi du minium est très limité dans les fabriques ; il entre dans la composition d’un lut pour les ajustages de machines à vapeur, et sert à colorer en rouge certains bois destinés à la gravure.
- Suroxide plombique.
- Formule..................Pb
- Équivalent............... . 1494,50
- § 248. On obtient ce composé, qui est toujours un produitde laboratoire, en traitant à chaud , par l’acide nitrique étendu, le minium ou suroxide plombeux, qu’on peut considérer comme une combinaison de suroxide et d’oxide plombiques. Ce dernier se dissolvant à la faveur de l’acide nitrique, le suroxide plombique reste pour résidu, et il ne s’agit plus que de le laver à l’eau chaude pour l’avoir pur. 11 est une circonstancê où la formation
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- DU PLOMB ET DE SES COMPOSES.
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- du suroxide plombique intéresse surtout le fabricant : c’est lorsqu’un sel plombique , soluble ou insoluble , se trouve en contact, à la température de 70 à 80°, avec le chlorure de chaux. L’acide hypo-chloreuxde ce chlorure de chaux se décompose en présence de l’oxide plombique , qu’il transforme en partie en chlorure et en partie en suroxide plombique.
- § 2Zi9. Applications. Le suroxide plombique formé sur la toile peut jouer trois rôles différents : celui d’agent oxidant , et alors il détruit, dans certaines circonstances , la matière colorante qu’il recouvre ou dont il est recouvert, celui de mordant jaune de chrome, lorsqu’il repasse à l’état d’oxide plombique , et enfin celui de matière colorante ( couleur chamois foncé).
- Carbonate plombique.
- Formule..................C Pb
- Équivalent...............1670,94
- § 250. Dans le commerce ce produit est connu sous les différents wovasàecèruse, de blanc cleplomb, de blanc d'argent ou de Krems ; il est ordinairement impur et peut renfermer des substances solubles ou insolubles dans l’acide nitrique. La présence des premières est rendue manifeste quand le carbonate plombique , dissous dans un acide nitrique affaibli, n’en disparaît pas complètement, mais laisse un résidu insoluble , formé soit de sulfate plombique ou barytique, soit de silicates terreux. Débarrassant la solution nitrique du plomb qu’elle renferme , par un courant de sulfide hydrique en excès , on obtient une liqueur qui, évaporée àsiccité, ne laisse aucun résidu apparent, à moins qu’elle ne tienne en dissolution des substances étrangères au carbonate plombique.
- § 251. Applications. C’est particulièrement dans la préparation des couleurs à l’huile que l’on fait usage du carbonate plombique. Cependant on l’emploie quelquefois en fabrique à la formation directe, moyennant le concours d’un acide, de certains sels de plomb solubles.
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- Nitrate plombique.
- Formule...............-ÿ Pb
- Équivalent............ 2071,63
- § 252. Avant 1819 ce sel ne se préparait que dans les fabriqua de toiles peintes ; mais depuis cette époque, la consommation en est devenue si considérable qu’il est aujourd’hui fourni par toutes les fabriques de produits chimiques. On peut employer pour le préparer deux procédés différents : l’un consiste à traiter le plomb par l’acide nitrique : celui-ci, en se décomposant enpartie, oxide d’abord le plomb et l’oxide plombique qui en résulte, se combine avec l’acide nitrique non décomposé pour former un nitrate soluble dans l’eau. En opérant de cette manière il faut avoir la précaution d’attaquer ]e„plomb par l’acide nitrique à 20 ou 22° iB. et d’employer ce dernier en excès , attendu que si l’on agissait autrement et que le plomb dominât, il se produirait du nitrite plombique qui colorerait en jaune le nitrate. D’après l’autre procédé, on dissout de la litharge , du massicot ou du carbonate plombique à l’aide d’un acide nitrique étendu et bouillant. L’acide une fois saturé, on filtre la liqueur, qui, en se refroidissant, donne des cristaux dont la forme est celle d’un octaèdre régulier. Les premières eaux-mères évaporées fournissent encore de beaux cristaux, mais les secondes ne déposent plus que des cristaux toujours souillés d’une certaine quantité de nitrate cuivrique, produit de l’oxide cuivrique qui existait dans la litharge ou le massicot employé.
- § 253. Applications. Le nitrate plombique entre dans la préparation de toutes les couleurs qui doivent renfermer simultanément en dissolution un sel plombique et de l’acide tartrique. (Voyez Enlevage j aime de chrome.) Par raison d’économie, on le substitue autant que possible à l’acétate pour opérer la formation des sels plombiques insolubles, tels que le chromate, le sulfate, le tartrate, etc. On l’emploie souvent aussi à la préparation des nitrates par voie de double décomposition : c’est
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- DU PLOMB ET DE SES COMPOSES. 223
- ainsi que des fabricants obtiennent le nitrate ferreux en mettant en présence le nitrate plombique et le sulfate ferreux.
- Acétate plombique.
- Formule.............A Pb + 3 (H- O)
- Équivalent..........2375,12
- 254. Connu sous les noms de sel et de sucre de saturne , l’acétate plombique se vend en quantité considérable dans le commerce.
- Les Hollandais paraissent être les premiers, parmi les Européens , qui aient préparé ce sel : ils employaient à cet effet du vinaigre de bière. Cette industrie s’établit ensuite dans le midi de la France, où il existe encore à présent des fabriques d’acétate plombique dans lesquelles on fait usage de vinaigre de vin distillé. Depuis les travaux de Lebon sur la distillation du bois, on a aussi préparé l’acétate plombique en saturant de litharge , après l’avoir préalablement purifié, l’acide acétique qui provient de la distillation du bois. Plusieurs établissements importants, et notamment ceux des environs de Dijon et de Paris , ont été montés d’après ce principe.
- A la porte de Strasbourg il existe une fabrique d’acétate dans laquelle on se sert de vinaigre, provenant de l’oxidation des eaux-de-vie de bière, de mélasse etdepommes deterre. A l’aide d un appareil des plus ingénieux on sature de litharge l’acide acétique pour en obtenir immédiatement l’acétate plombique.
- Ce sel est ordinairement livré dans le commerce sous forme damas d’aiguilles entrelacées dérivant d’un prisme allongé à b pans et terminé par des sommets dièdres. Ces cristaux s’ef-Heurissent toujours un peu au contact de l’air ; mais ce phénomène ne doit pas être confondu avec celui qu’on observe dans certains sels sodiques, tels que le sulfate et le phosphate , par exemple, dont l’efflorescence a une cause moins complexe. Du reste, comme tous les acétates, l’acétate plombique abandonne toujours une certaine quantité de son acide à l’air, et tout en
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- devenant alors basique, il attire à lui l’acide carbonique. Entre 57 et 66 degrés il fond dans son eau de cristallisation : il es^ très soluble dans l’eau et dans l’alcool.
- Les substances dont la présence peut altérer la pureté ou Ja constitution de l’acétate plombique sont les oxides ferrique et cuivrique qui se rencontrent quelquefois soit dans le ploird) soit dans la litharge , soit dans le massicot qui a concouru à sa formation. S’il a été formé sous 1 influence d un excès d’oxide il devient basique et constitue alors un acétate bi-plombique cristallisé en grands feuillets.
- Comme l’acétate plombique est particulièrement employé à la préparation des mordants d’alumine', qui doivent être exempts de cuivre' et surtout de fer, il est important de s’assurer qu’il ne renferme pas de ces métaux. Quelquefois ces derniers s’y trouvent en proportions telles que la teinte seule des cristaux suffit pour les déceler. Quand, au lieu d’être d’un blanc de lait, ces cristaux sont d’une teinte chamois ou azur, on peut en inférer que l’acétate plombique est souillé de fer dans le premier cas , et de cuivre dans le second ; mais pour s’en assurer plus positivement, on prend 10grammes d’acétate plombique qu’on fait dissoudre dans une petite quantité d’eau , et à cette solution on ajoute h grammes de sulfate ammonique pur, afin d’en précipiter le plomb à l’état de sulfate. Le tout étant abandonné à lui-même pendant quelques heures , voici ce que l’on observe. Si l’acétate renferme du fer, la liqueur ne tarde pas à se décomposer, et il y a formation d’un précipité rouille qui altère la blancheur du sulfate plombique ; s’il est imprégné de cuivre, la liqueur reste transparente et le précipité incolore, mais si l’on y ajoute de l’hydrate ammonique ou du prussiate jaune, la liqueur, dans le premier cas, se colore en bleu céleste, et dans le second en cramoisi.
- Il y a un autre moyen de déceler le cuivre et le fer qui se trouvent dans ce sel. On dissout à chaud 10grammes d’acétate plombique dans la plus petite quantité d’eau possible; on verse dans cette solution 3 grammes d’acide sulfurique concentré,
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- DU PLOMB ET DE SES COMPOSES.
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- préalablement étendu de 3 à h grammes d’eau. L’acide sulfurique s’empare de l’oxide plombique, déplace l’acide acétique, et sous l’influence de ce dernier, surtout quand il est à un certain état de concentration, le sulfate plombique prenant de la cohésion, devient complètement insoluble dans l’eau. Lorsqu’on juge que la décomposition de l’acétate fest opérée, on étend d’eau la liqueur, on la filtre a travers le papier, puis1 on l’évapore à siccité ainsi que les eaux qui ont servi au lavage du précipité, pour en expulser l’acide acétique. Le résidu est repris par l’eau, aiguisée au besoin par quelques gouttes d’acide nitrique , et l’on dirige dans cette nouvelle solution un courant de sulfide hydrique qui précipite le cuivre à l’état de sulfure cuivrique.
- Si la liqueur dont on a séparé ce dernier contient du fer, la présence en est décelée soit par le sulfure annnonique qui détermine un précipité noir, soit par le cyanure ferrico-po-tassique qui en détermine un bleu.
- Pour reconnaître si l’acétate renferme de l’oxide plombique en excès et s’il est bi-basique, il suffit d’en dissoudre une certaine quantité dans l’eau et de diriger au milieu de la solution ainsi obtenue un courant de gaz acide carbonique bien lavé ; celui-ci y déterminera un précipité d’autant plus abondant qu’elle contiendra un plus grand excès d'oxide plombique, attendu que l’acétate neutre n’est point troublé par l’acide carbonique.
- Lorsqu’il y a excès d’oxide plombique dans l’acétate, il convient de doser cet oxide et de tenir compte du résultat de cette opération dans l’emploi que l’on fait de l’acétate pour préparer les mordants ; car, sans cette précaution, ces mordants, toutes circonstances égales d’ailleurs, se décomposent plus promptement que ceux qui sont formés d’acétate neutre, et de là des accidents graves dont nous nous occuperons en traitant de l’impression des mordants. Pour ce dosage, on prend 1 gramme d’acétate, que l’on calcine au rouge dans une petite capsule de porcelaine; sur le résidu, on verse un peu de nitrate ammo-i. 15
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- nique pour oxider parfaitement le plomb, on calcine de nouveau et l’on pèse ensuite : 10 grammes d’acétate doivent fournir un résidu de 5,871.
- ^ 255. Applications. Ce sel est beaucoup moins employé de nos jouis qu’il ne l’était autrefois. Pendant longtemps , en effet, on l’a exclusivement? fait entrer dans la fabrication des mordants d’alumine; mais depuis quelques années, il a tellement augmenté de prix que la consommation en a été considérablement réduite. Il est remplacé , dans beaucoup de circonstances, par le pyrolignite plombique, et quelquefois même par l’acétate so-
- dique ou calcique. Du reste , l’introduction et l’application, dans
- les fabriques, de l’aluminate potassique, mordant où l’alumine joue le rôle d’acide , et qui dispense de toute espèce d’acétate, n’a pas peu contribué à en diminuer l’emploi.
- Autrefois on préparait les mordants à base de 1er en décomposant le sulfate ferreux du commerce par l’acétate plombique; mais ce procédé est rejeté de nos jours par tous les fabricants éclairés.
- On se sert de l’acétate plombique pour obtenir, par double décomposition, au moyen d’un sulfate , un acétate soluble quelconque ; quelquefois même on substitue un chlorure au sulfate, vu que le chlorure plombique n’est pas très soluble : c’est ainsi que dans les fabriques on prépare l’acétate stanneux par le chlorure stanneux et l’acétate plombique.
- On le fait aussi entrer dans beaucoup de couleurs renfermant de l’acide sulfurique libre , afin de saturer ce dernier, et d’empêcher qu’il n’altère les tissus. Enfin beaucoup de fabricants font usage de ce sel pour monter la cuve au plombate. (Voyez J ert au plombate. )
- Pyrolignite plom bique.
- Formule...................Py Pb -f- Aq
- Équivalent. ..............2375,f 2 .
- 256. Le pyrolignite plombique n’est que de l'acétate plombique, dans la préparation duquel l’acide acétique a été remplacé
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- par l’acide pyroligneux, c’est-à-dire un acide acétique chargé d’une certaine quantité de goudron et d'huile empyreumatique ; mais ce sel ne cristallisant que difficilement, on concentre assez la dissolution pour pouvoir la couler et l’obtenir en plaques de quelques centimètres d’épaisseur, dont la cassure est fibreuse et rayonnée , et la couleur d’un blanc sale tirant sur le jaune.
- § 257. Applications. Déjà, en 1800, John Witthe avait pris une patente en Angleterre pour l’application de ce sel à la préparation des mordants rouges en remplacement de l’acétate, mais ce n’est qu’en 1827 qu’il fut employé en France au même usage. A cette époque, M. Kestner, fabricant de produits chimiques à Thann, appela sur ce produit l’attention des fabricants d’Alsace, et leur prouva que les couleurs obtenues par le pyrolignite plombique ne le cédaient en rien à celles qu’ils préparaient au moyen de l’acétate plombique, et revenaient beaucoup moins cher.
- Il y a des fabriques où l’acétate a été complètement remplacé par le pyrolignite plombique.
- S
- A relate tri -plombique.
- Formule.................A Pb! -f- Aq
- Équivalent..............f 8 2 6,68
- ^ 258. Ce composé est toujours préparé sous forme liquide. On l’obtient en maintenant en ébullition 2 équivalents d oxide plom-hique finement pulvérisé (litharge ou massicot) dans une dissolution aqueuse qui doit renfermer 1 équivalent d’acétate plom-bique, jusqu’à ce que l’oxide employé ait complètement disparu. On se procure ainsi une dissolution dense, que l’on conserve à l’abri du contact de l’air, pour éviter que l’acide carbonique n’en précipite l’oxide à l’état de carbonate insoluble.
- § 259. Applications. Ce sel ne s’emploie comme mordant que dans des circonstances fort rares ; car, formant des combinaisons insolubles avec la gomme , la fécule , la farine , etc., il
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- MATIÈRES PREMIÈRES INORGANIQUES.
- ne peut être épaissi qu’à l’aide du sucre. Nous le verrons fj gurer dans quelques réserves.
- Sulfate plombique
- Formule. . Équivalent
- S Pb
- I 895,65
- § 260. Le sulfate plombique des fabriques d’indienne dérive
- toujours de la préparation des acétates par voie de double décomposition. Obtenu de la sorte, il est constamment souillé d’une certaine quantité de sulfate tri-aluminique, qui s’est déposé pendant qu’on opérait la décantation du mordant rouge , et dont on doit tenir compte dans les applications qu’on peut faire de ce sel vj 261. Applications. Pendant longtemps ce sulfate est resté sans emploi ; mais , dans ces dernières années , on en a opéré la décomposition au moyen de la fonte de fer, et l’on est parvenu à produire du sulfate ferreux et du plomb métallique.
- Il résulte de nos expériences qu’on peut avec avantage le réduire en le délayant dans une eau légèrement acidulée, et en exposant le tout, après l’avoir porté à une température de 40à 60°, à l’action du zinc. — /|03 grammes de zinc déplacent 1,294 de plomb; en consommant donc 1 kilogramme de zinc, on en obtiendras kilogrammes de plomb , et en outre toute la quantité du sulfate zincique correspondante au zinc employé.
- Le sulfate plombique est introduit dans quelques couleurs pour les empêcher de couler, et des fabricants l’ont substitué à l’acétate pour monter les cuves au plombate ; enfin on le forme directement sur le tissu pour y produire des moirés qui imitent les broderies des mousselines.
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- MERCURE, ARGENT ET OR. 229
- CHAPITRE XXVI.
- MERCURE, ARGENT ET OR.
- Hg
- 1265,82
- Cl2 Hg 1708,47
- Ag
- 1351,61 Au
- 1243,01
- §262. Mercure. Les propriétés physiques de ce métal sont si bien connues que nous nous croyons dispensé d’en parler ici : nous nous bornerons à. dire un mot des moyens d’en reconnaître la pureté. Celui du commerce peut renfermer des métaux étrangers , tels que du plomb , du bismuth , du cuivre et de l’étain , mais dans une proportion ordinairement très faible, parce qu’au-trernent le mercure cesserait d’être liquide, propriété qui, à elle seule, permet de le distinguer des autres métaux.
- Le mercure , soumis à la distillation , ne laisse , quand il est pur, aucun résidu, se dissout complètement si on le traite par l’acide nitrique, et sa dissolution dans ce dernier acide, traitée par le sulfide hydrique , doit fournir un précipité de sulfure merçurique , insoluble dans l’acide nitrique concentré. S il contenait de l’étain ou de l’antimoine , on obtiendrait par 1 acide nitrique un résidu insoluble ; s'il renfermait du cuivre, du plomb et de l’argent, le précipité obtenu par le sulfide hydrique se dissoudrait partiellement dans l’acide nitrique, et l’on pourrait reconnaître la présence de ces métaux en suivant la marche indiquée pag. 765 de notre Introduction à l’étude de la chimie.
- § 263. Applications. Jusqu’à présent on s’est borné, dans les fabriques, à faire servir le mercure à la préparation de quel-
- . . Formule. .
- ( Mercure )........... . . ,
- v ' ( Equivalent.
- ( Formule. .
- ( Chlorure merçurique ) < , . ,
- ' \Equivalent.
- , ( Formule. .
- (Arg0nt>.............(Équivalent.
- (Or)............... (Formule..
- ' ' ( Equivalent.
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- 230 MATIERES PREMIERES INORGANIQUES.
- ques composés salins. Ainsi, en traitant ce métal par des propos tions variables d’acide nitrique, on obtient du nitrate mercureux ou mercurique, le premier quand le mercure est en excès, ]e second quand c’est T acide qui domine. Ln traitant le mercure par l’acide sulfurique, on forme le sulfate mercurique , sel auquelotl fait subir par voie sèche, en présence du chlorure sodique, une double décomposition qui a pour résultat la formation du chlo- I rare mercurique (sublimé corrosif). Ce dernier se vend dans le commerce ; il est toujours facile d’en reconnaître la pureté au double caractère qu’il présente de se dissoudre complètement dans l’eau chaude et de se sublimer sans laisser aucun résidu, lorsqu’on le chauffe, à la lampe à 1 alcool, dans un petit tube dont l’une des extrémités est préalablement scellée.
- Le nitrate et le chlorure mercuriques agissent comme corps oxidants dans la préparation des réserves fortes, employées dans les bleus cuvés. (Voyez Gros bleu, Bleu lapis.) On a tenté, comme nous le dirons en parlant des couleurs d’application , d’utiliser l’iodure mercurique en raison de sa couleurrouge éclatante, et le sulfure mercurique (vermillon); mais nous verrons plus tard quels ont été les obstacles qui se sont opposés à l’application de ces deux matières colorantes.
- § 26/[. Argent. L’argent se vend dans le commercesous des formes différentes : quand il est à peu près pur, il porte le nom d’argent fin , qu’on trouve tantôt en lingots, tantôt en grenailles, tantôt en feuilles plus ou moins minces ; uni à diverses proportions de cuivre, il constitue les différents alliages d’argent du commerce. Indépendamment de toutes les propriétés physiques qui le distinguent, l’argent doit, quand il est pur, se dissoudre complètement dans l’acide nitrique pur, et sa dissolution étendue d’eau, traitée par un excès de chloride hydrique et évaporée à siccité , ne laisser aucun résidu.
- § 265. Applications. Anciennement on employait assez fréquemment l’argent en feuilles pour faire sur les tissus des impressions métalliques. Aujourd’hui ce genre est à peu près aban-
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- MERCI'RE
- ARGENT ET OR
- Viagra
- donné. Il existe encore d’anciennes recettes pour noir d’application solide, dans lesquelles ligure le nitrate argentique, qu’on prépare directement en dissolvant l’argent dans l’acide nitrique; mais d’un côté le prix élevé de l’argent, de l’autre le bas prix des toiles peintes , ne permet plus l’emploi de ce métal malgré tous les avantages que certains de ses composés pourraient offrir dans l’impression de ces toiles.
- § 266. Or. L’or, ainsi que l’argent, est fourni par le commerce pur ou allié ; il est trop cher pour qu’on cherche à en appliquer les composés. A une certaine époque on faisait beaucoup d’impressions à reflets métalliques au moyen de l’or en feuilles ; mais maintenant, dans ce genre de fabrication , on remplace ce métal précieux par un alliage qui l’imite assez bien, l’or d’Allemagne.
- Nous ne dirons rien, dans ce chapitre, des autres métaux précieux, tels que le platine , le palladium, l’osmium , l’iridium et le rhodium, attendu que nous nous réservons de parler des travaux dont ils ont été l’objet, et des applications dont ils sont susceptibles, en traitant de l’impression des couleurs métalliques. A. cette occasion nous passerons aussi en revue les applications que pourraient recevoir les métaux rares, le molybdène, le tungstène , le cobalt, le nickel, etc., si leur prix élevé permettait de les employer dans les arts.
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- DEUXIÈME PARTIE.
- MATIÈRES PREMIÈRES ORGANIQUES.
- Dans cette partie, comme dans la précédente, nous traiterons des matières premières qui nous sont livrées par le commerce et de la préparation de ceux de leurs dérivés qui sont spécialement employés dans les ateliers d’impression ; mais comme les travaux qui ont été faits sur les produits du règne organique se trouvent disséminés dans un grand nombre d’ouvrages , que plusieurs de ces ouvrages ne sont pas à la portée de beaucoup de lecteurs , et que d’ailleurs les expériences qu’ils relatent sont rarement interprétées au point de vue de la spécialité qui nous'occupe, nous nous étendrons davantage sur les propriétés des matières organiques, et en parlant de leurs applications , nous nous efforcerons de faire ressortir autant que possible les principes sur lesquels elles sont basées.
- Nous diviserons les produits du règne organique en six classes, qui constitueront autant de chapitres : 1° les acides , 2° les corps neutres , 3° les graisses, h° les huiles essentielles, l’alcool et les éthers, 5°les résines, 6°les matières colorantes. C’est uniquement dans le but de grouper les applications qu’on en peut faire que nous avons adopté ces divisions , ne nous dissimulant pas qu’au point de vue philosophique, elles laissent beaucoup à désirer. '
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- CHAPITRE DES ACIDES ORGANIQUES.
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- CHAPITRE PREMIER.
- ACIDES ORGANIQUES.
- ACIDES ACÉTIQUE , l'ARTRIQUE , CITRIQUE , OXALIQUE , TANNIQUE ,
- GAELIQUE , ET MATIERES PREMIERES DESQUELLES ON RETIRE CES
- DEUX DERNIERS.
- Parmi les acides organiques dont le nombre est aujourd’hui très très considérable , quelques uns seulement sont employés dans les fabriques d’impressions et méritent seuls par conséquent de fixer notre attention : ce sont les acides acétique , tartrique , citrique , oxalique et gallique. Nous n’y ajoutons pas les acides gras, parce qu’il nous a paru préférable de n'en parler qu’en nous occupant des graisses, attendu qu’ils se comportent à la manière de ces dernières dans la fabrication de l’indienne.
- Acide acétique.
- anhydre. hydraté. ducomincrre.
- Formule. . . . Cl IF 0 :i = A A -f- H A -j- 3H Équivalent. . . 643,19 755,67 980,63
- ^ 2(57. Étendu d’eau , il constitue les différents vinaigres du commerce, dont les noms spécifiques rappellent soit la localité où ils ont été préparés, soit la liqueur alcoolique ou spiritueuse qui leur a donné naissance. C’est ainsi qu'on trouve des vinaigres de Bourgogne, d’Orléans, etc., et des vinaigres de bière, de cidre , de bois , etc.
- § 2b8. Formation. Ces vinaigres ont deux origines distinctes . ils sont le produit ou de l’oxidation directe de 1 alcool plus ou moins pur et étendu d’eau , ou de la distillation et de la décomposition du bois. Dans le premier cas, durant 1 oxidatiop une partie de l’oxigène se combine avec 3 équivalents d hydrogène pour former de l’eau, et l’autre partie se fixe sur les éléments testants pour former l’acide acétique, ce qui ressort dune manière évidente de l’équation suivante : C4 H12 O2 H- O4 = C4 JP O3, H2 O H4 O2.
- Dans le midi de la France, on oxide directement 1 alcool que contiennent les Tins, en mettant ceux-ci, après les avoir
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- 234 MATIÈRES PREMIÈRES ORGANIQUES.
- élevés à une certaine température , en contact avec des mères de vinaigre. C’est de la même manière que 1 on transforme en vinaigre les cidres et la bière. L’acide acétique obtenu par l’oxi-dation de ces différents spiritueux est toujours mélangé avec la matière colorante , et avec le principe volatil, fixe ou salin , qui existait dans les liqueurs vineuses soumises à la fermentation acétique.
- Nous devons depuis quelques années à un industriel allemand, M. Schutzenbach , un autre procédé des plus ingénieux et fondé sur le même principe , pour la fabrication du vinaigre. On fait passer de l’alcool convenablement étendu et additionne d’un ferment sur des copeaux de hêtre ; ces copeaux remplissent des tonneaux placés dans une étuve chauffée à une température déterminée. Les vinaigres ainsi obtenus sont généralement plus purs que les autres, attendu qu’ils sont formés de produits distillés et que les substances salines qu’on y rencontre ne peuvent provenir que des eaux employées à couper les alcools ou les eaux-de-vie consacrés à cette fabrication.
- Lorsque le vinaigre est le produit de la distillation et de la décomposition du bois en vases clos, il est accompagné d’une foule de produits volatils pyrogénés et goudronneux. Quelquefois on se contente de soumettre cet acide à la distillation pour en séparer la plus grande partie du goudron ; dans cet état d’impureté, on le connaît sous le nom d'acide pyroligneux ou vinaigre de bois; d’autres fois on lui fait subir une purification complète : à cet effet on le combine d’abord avec la chaux, puis , par une double décomposition , opérée au moyen du sulfate sodique , on transforme le pyrolignite calcique insoluble en pyrolignite sodique qu’on fritte légèrement pour rendre le goudron insoluble. Le produit de cette calcination à basse température est lessivé par l’eau qui dissout l’acétate sodique et laisse le goudron pour résidu. A la suite d’une concentration convenable de la liqueur il y a formation de cristaux d’acétate sodique, que l’on décompose par l’acide sulfurique, pour obtenir l’acide acétique concentré.
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- ^ 2(59. Extraction et purification. Il existe deux genres de procédés pour retirer l’acide acétique des vinaigres : ou bien on soumet le vinaigre à la congélation, afin d’en séparer la majeure partie de l’eau qui peut seule se congeler, ou bien , après l’avoir distillé, on le sature par une base , pour le débarrasser de toute substance étrangère. On évapore alors la liqueur pour en expulser l’eau, et on décompose l’acétate, produit de cette évaporation, par l’acide sulfurique. En opérant cette distillation des vinaigres en vue d’en former des acétates, un jeune chimiste , M. Maire, au lieu de condenser physiquement la vapeur de vinaigre par un courant d’eau froide, a eu l’heureuse idée de faire construire un appareil à l’aide duquel le mélange de la vapeur d’eau et de l’acide acétique, provenant de la distillation du vinaigre , passe au travers d’une couche d’oxide (oxide plombique, etc.), délayée avec un peu d’eau. L’acide acétique se fixe seul, et la vapeur d’eau continuant son trajet sort naturellement de l’appareil pour être utilisée au besoin.
- § 270. Caractères distinctifs. Projeté sur des charbons ardents, l’acide acétique se volatilise en développant une odeur aromatique très pénétrante et qui lui est propre. Formant des sels solubles avec la plupart des bases, il ne doit troubler ni les dissolutions des sels barytique et plombique, ni celle du nitrate argentique ; il ne produit de précipité dans une dissolution de ce dernier sel qu’autant qu’on sature par l’ammoniaque l’acide libre et que la liqueur est concentrée. L’acide acétique, même assez étendu d’eau, donne un précipité cristallin dans une solution de nitrate mercureux ; mais ce précipité se forme beaucoup mieux en présence d’un acétate.
- L'acide acétique saturé par une base et en dissolution concentrée développe immédiatement, dès qu’il est en contact avec un sel ferrique ( sulfate ou chlorure ), une vive couleur rouge de sang qu’aucun autre acide ne produit, si ce n’est l’acide sulfureux , quand il se trouve, à un certain degré de chaleur, eu contact avec un sel ferrique.'
- Quand l’acide acétique a été saturé de potasse et la liqueur
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- évaporée à siccité , si l’on mélange au résidu un peu d’acide arsénieux et qu’on calcine le tout a la lampe dans un tube de verre fermé à l’une de ses extrémités, il se dégage un composé arsenical doué d une odeur alliacée insupportable qui décèle la présence de l’acide acétique.
- ^ 271. Les vinaigres de vin et quelques vinaigres obtenus par un mélange d’acide acétique et d eau fournissent souvent un précipité assez abondant en présence des sels barytiques ; mais alors ce précipité, s il estdii à l ’acide tartrique du tartre des vins, disparaît entièrement dans l’acide nitrique ; si au contraire il est insoluble dans ce dernier acide, c est une preuve qu’il existe dans le vinaigre des sulfates ou de 1 acide sulfurique libre. Or, comme les sulfates proviennent le plus ordinairement de l’eau dont on a étendu l’acide acétique et quils n’ont rien de nuisible , tandis qu’il n’en est pas de même de l’acide sulfurique, qui est toujours le résultat d’une manœuvre coupable et frauduleuse, il importe de distinguer sous lequel de ces deux états l’acide sulfurique existe dans le vinaigre. A cet effet on prend AO ou 50 grammes de vinaigre que l’on verse dans une capsule de porcelaine et qu’on évapore au bain-marie jusqu’à siccité. Q,uand l’opération touche à son terme, on ajoute au liquide quelques grammes de sucre ; le résidu sera peu coloré si le vinaigre ne contient que des sulfates : il se colorera au contraire fortement et même se charbonnera s il est mélangé d’acide sulfurique.
- La fécule que l’on emploie aussi dans le même but ne décèle pas seulement dans le vinaigre l’acide sulfurique , mais encore d’autres acides puissants. La réaction qui s’opère alors est basée sur la propriété dont jouit le vinaigre d’être maintenu en ébullition avec la fécule sans faire perdre à celle-ci la propriété de se colorer en bleu par l’iode, tandis que l’acide sulfurique et les autres acides se comportent tout autrement. 100 centimètres cubes de vinaigre exempts d’acides étrangers , mais d une origine quelconque, étant introduits dans une liole avec 1 gramme de fécule , puis chauffés et maintenus à l'ébullition
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- pendant une heure donnent une dissolution qui a l’aspect lactescent de l’empois et jouit de la propriété de se colorer en bleu par l’iode; si à un pareil mélange on ajoute un demi-centième d’acide, la liqueur, après l’ébullition, deviendra transparente et aura perdu la propriété de se colorer par l’iode.
- Vu la facilité de constater la présence de l’acide sulfurique et du chloride hydrique dans le vinaigre, ceux qui le frelatent remplacent ces acides par l’acide nitrique, qu’on y décèle plus difficilement, attendu qu’il forme des sels généralement plus solubles Pour reconnaître si un vinaigre est ainsi frelaté, on en prend 15 à 20 grammes qu’on sature d’ammoniaque liquide en léger excès, et l’on évapore la liqueur à siccité au bain-marie d’eau salée pour en faire disparaître entièrement l’acétate ammoniaque. Le résidu , qui renferme le nitrate ammonique, est mis alors en contact, soit avec un peu de limaille de cuivre arrosée d’eau et d’acide sulfurique , mélange qui, en présence de l’acide nitrique , détermine un dégagement de vapeurs rutilantes dues à l’oxide nitrique produit de la décomposition de
- I acide nitrique par le cuivre , soit avec quelques gouttes de chloride hydrique en présence ou d’une lame d’or, que dissout toujours un mélange de nitrate et de chloride hydrique, ou d’un peu de sulfate d’indigo, qui se trouve promptement décoloré par ce même mélange ; soit enfin, et c’est ce procédé qu’il faut préférer, parce qu’il est le plus fidèle , avec un mélange de sulfate ferreux et d’acide sulfurique. (Y oyez ce qui est dit à ce suj et p. 11.)
- L’acide acétique du commerce, s’il a été distillé dans des vases de cuivre, ce qui arrive ordinairement, tient en dissolution des traces de ce métal qui lui donne une teinte bleuâtre quelquefois très prononcée. Un courant de gaz sulfide hydrique dirigé dans
- II a acide de-cette nature ne tarde pas à le colorer en brun foncé et a donner naissance à un précipité floconneux de sulfure cuivrique.
- Quand, par les moyens d’essai que nous venons de passer en revue, on s’est assuré que l’acide acétique ou le vinaigre ne ren-
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- ferme aucune substance étrangère, on en détermine la force, c’est-à-dire la quantité d’acide réel, sous un poids ou un volume déterminé. Pour cette évaluation, on ne peut plus, comme pour la plupart des autres acides, recourir à la pesanteur spécifique, car les combinaisons de l’acide acétique avec l’eau offrent des particularités qui s’opposent à ce qu’on emploie , dans certaines limites du moins, ce genre d’épreuves. Nous voyons que, en effet, l’acide acétique le plus concentré, qui renferme un équivalent d’eau , aune densité de 1,063 , tandis que ce même acide, combiné avec une quantité d’eau triple de celle qu’il renfermait déjà, c’est-à-dire formant une combinaison de A plus 3H, a une densité beaucoup plus grande, puisqu’elle est de 1,079. On est donc forcé de reconnaître qu’on ne peut estimer la richesse de l’acide acétique qu’en évaluant son pouvoir \ de saturation, lequel s’établit par les procédés de dosage que nous avons décrits en parlant de l’essai des potasses et des soudes. [NoyezAlcalimétrie, etc.).
- 100 parties d’acide acétique à 1 éq. d’eau exigent pour leur saturation :
- I 1 4,64 carbonate potassique, et 88,31 carbonate sodique.
- L’acide acétique qui se vend dans le commerce pèse ordinairement 9 à 9°,5 AB.
- §272. Propriétés chimiques de Vacide acétique et de ses combinaisons. Concentré, l’acide acétique est sans action , même à chaud, sur l’amidon et les différentes fécules ; mais il dissout très bien le camphre, les résines, les gommes-résines , ainsi que les corps qui approchent de ce groupe par leur composition élémentaire, tels que les matières colorantes, celle du cachou, celle de la garance, celle de la gaude, etc. C’est un bon dissolvant du gluten ; il attaque la fibrine , le blanc d’œuf, etc. ; son pouvoir dissolvant est intermédiaire entre celui de l’alcool et de l’éther. Etendu d’eau , il n'exerceplu,s qu’une action infiniment moindre.
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- L’acide acétique sc combine avec la plupart des bases pour donner naissance à des composés salins qui, par leurs propriétés, constituent, avec les hydrates et les carbonates , une classe à part delagrande famille des sels. (Voyezp. 386 de notre Int. à LEt.)
- Ces sels s’obtiennent soit par la combinaison directe de l’acide acétique ou des vinaigres avec les oxides, soit par la double décomposition d’un sulfate soluble en présence de l’acétate plombique, barytique ou calcique.
- Soumis à l’action cle la chaleur, tous les acétates sont décomposés ; mais selon que leur base est forte ou faible, qu’elle est ou n’est pas réductible , leur décomposition a lieu à une température différente , et les produits n’en sont plus les mêmes.
- Les acétates alcalins, tels que les acétates potassique , so-dique, barytique , calcique et strontique, se transforment en acétone et en acide carbonique ; ce dernier reste en combinaison avec les bases, ou devient libre, si le carbonate est destructible à la température où l’acétate lui-même est décomposé.
- Les acétates formés par des bases très faibles, comme les acétates ferrique et aluminique, se décomposant à une température inférieure à celle où l’acide acétique subit lui-même une décomposition , abandonnent leur acide et passent successivement à l’état d’acétates basiques , et enfin d’oxideg : la décomposition s’opère, alors même que le sel est en dissolution et que cette dissolution est abandonnée à elle-même à la température ordinaire ; seulement, dans cette circonstance, elle est toujours imparfaite. Elle ne serait pas plus complète si l’on chauffait à -100 et 110° dans l’air sec un acétate basique de cette nature; mais elle s’opérerait dans son entier et avec une grande rapidité , à une température de 30 à A0° dans l’air chargé d’humidité. (Voyez Impression des mordants.)
- L’acétate aluminique, quand il est chauffé, présente une particularité que signale M. Gay-Lussac, et à laquelle nous devons nous arrêter. Lorsque ce sel est pur, qu’il a été obtenu par la dissolution directe del’oxirle aluminique pur dans l’acide
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- acétique également pur, sa solution peut être portée et maintenue à l’ébullition sans se troubler ; mais si 1 on y ajoute du sulfate potassique, la liqueur acquiert la propriété singulière de se troubler par la chaleur et de redevenir transparente.par l’abaissement de la température, pourvu qu’on ait soin de l’agiter pendant le refroidissement. Ce n’est point toutefois de l’oxide aluminique qui se dépose, mais du sulfate aluminique basique ; il faut donc admettre ou que la chaleur a pour effet de déterminer la formation de ce sel basique, qui se décompose par le refroidissement, ou que sous la même influence il devient insoluble dans l’acétate potassique.
- Les acétates des bases intermédiaires se décomposent en ' donnant lieu à un dégagement d’acide acétique et d’acétone en plus ou moins grande proportion. Quand l’oxide est réductible, il est réduit aux dépens d’une portion d’acétone qui se trouve brûlée, et le métal reste pour résidu. ,
- Le rôle chimique des acétates les rapprochant des bases , ils ne peuvent être mis en contact avec les composés salins sans déterminer des réactions qui sont à peu près seinblables à celles qu’on réalise dans les mêmes circonstances , soit avec les hydrates, soit avec les carbonates.
- § 273.En ajoutant à un sel ferrique, ainsi qu’à beaucoup d’autres sels de cette classe en dissolution, del’acétate tri-plombique, on obtient un précipité qui se redissout quand on introduit dans la solution un excès d’acétate. L’acétate potassique, versé dans une dissolution de chlorures tannique , y détermine sur-le-champ un précipité d’oxide stannique; ce même acétate, ajouté à un sel titanique, ne produit pas de précipité à froid ; mais si l’on élève la température, l’oxide titanique se précipite immédiatement.
- §27/i. Applications. L’acide acétique et les vinaigres sont employés en très grande quantité dans les fabriques de toiles peintes; leur action consiste, soit à favoriser la dissolution de certains principes résineux ou astringents, soit à s’opposer au
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- pouvoir décomposant que certains corps exercent sur la fécule et l’amidon employés comme épaississants (VoyezÉpaississage des couleurs), soit enfin à former les acétates ouïes pyrolignites de fer. ( Voyez p. 178.)
- Les acétates jouent un très grand rôle dans la fabrication des indiennes. Comme ils sont facilement décomposés par la chaleur, on se sert de ceux dont les bases ont la propriété d’attirer à elles les couleurs pour fixer ces bases comme mordants sur les tissus. C’est ainsi que s’emploient des quantités considérables d’acétates et de pyrolignites aluminique et ferroso-ferrique, pour les teintures en garance et autres matières colorantes. D’autres acétates ou pyrolignites, tels que ceux de plomb et de baryte, servent à préparer par double décomposition des acétates impurs qu’on utilise comme mordants. Nous verrons des acétates, tels que les acétates potassique, sodique ammonique et plombique, servir comme de véritables bases à la saturation des acides, et d’autres, tels que l’acétate cuivrique, être employés comme corps oxidants.
- Acide tartrique.
- Cristallisé.
- En combinaison.
- T + H’O 943,19
- Formule. . . C » H ' O" = T Équivalent. . 830,70
- §275. L’acide tartrique est un produit du commerce. Jusqu’à présent on l’a toujours retiré du tartre des vins, parce que ce produit organique seul en renferme une assez grande quantité pour que l’extraction en soit avantageuse. Il est vendu en amas decristaux dont les parties isolées seprésentent tantôt sous forme de prismes obliques à base rhombe, terminés par des sommets dièdres, avec arêtes longitudinales tronquées, tantôt en prismes hexagonaux terminés par trois faces de troncature. La densité de cet acide est de 1,75 ; ses cristaux sont transparents et inaltérables à l’air, sans odeur; la saveur en est fortement acide, mais agréable ; 1 partie cl’acide exige pour se dissoudre 1 et partie
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- 2/|2 MATIÈRES PREMIÈRES ORGANIQUES.
- d’eau froide et seulement ~ partie d’eau bouillante. Projeté sur des charbons ardents , il développe une odeur de caramel (sucre brûlé), et incinéré sur une lame de platine, ne laisse point de résidu. Versé dans une solution de chlorure barytique , il n’y produit point de précipité ; celui qui se formerait proviendrait de l’acide sulfurique qui accompagnerait l’acide tartrique. Il ne précipite pas non plus les dissolutions de chlorure et de sulfate calcique , ni celles des nitrates argentique et plombique ; toutefois, en saturant l’acide tartrique mêlé à ces dissolutions par des quantités convenables d’ammoniaque, on doit obtenir des précipités de tartrates calcique, plombique et argentique, ce dernier soluble dans l’ammoniaque. L’acide tartrique précipite tout l’oxide d’une dissolution d’ac&eacut