Traité théorique et pratique de l'impression des tissus
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- BIBLIOTHÈQUE
- DES
- ARTS INDUSTRIELS
- PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES
- » »i; M SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT
- pour l’industrie nationale.
- ARTS CHIMIQUES.
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- k*AlilS. — Imprimerie de iSOüttGOGiNE ef MAltTINKT, rue Jacob. 3o
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- TRAITE
- THÉORIQUE ET PRATIQUE
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- \CjD V/ €—
- L IMPRESSION
- DES TISSUS,
- PAR
- J. PERSOZ,
- Professeur à la Faculté des Sciences de Strasbourg , professeur-directeur de l’École de pharmucie de la meme ville.
- OUVRAGE
- AVEC 165 FIGURES ET 429 ÉCHANTILLONS INTERCALÉS DANS LE TEXTE,
- - ET ACCOMPAGNÉ
- d’un Atlas ln-4 de 20 planches.
- TOME QUATRIÈME.
- PARIS.
- VICTOR MASSON, ^
- LIBRAIRE DES SOCIÉTÉS SAVANTES PRÈS LF. MINISTÈRE DE IIN
- PLACE I)E I. ecole-de-medecine;
- Même maison, chez L. Micliclsen, à
- V
- MDCCCXLVI.
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- TRAITE
- THÉORIQUE ET PRATIQUE
- DE L’IMPBESSION
- DES TISSUS.
- QUATRIÈME PARTIE.
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- j* (UMfià mAMXÏ 1 ( suite:. )
- SECTION PREMIÈRE - SECONDE DIVISION.
- Des couleurs qui sont fixées par la vapeur ou teinture par voie
- sèche.
- § 718. Pendant longtemps on ne connut d'autres moyens d’appliquer solidement les couleurs aux étoffes que ceux que nous venons d’exposer, c’est-à-dire qu’on y imprimait ou des matières colorantes qui, comme l’indigo , devaient être rendues momentanément solubles pour adhérer au tissu en revenant à leur état primitif, ou des auxiliaires ( mordants ) qui y attiraient les principes colorants d’un bain de teinture , de la garance, par exemple.
- Dès 17/iO, on cherchait les moyens d’imprimer directement les couleurs, et l’on se servait d’espèces d’encres colorées, connues plus tard sous le nom de couleurs d'application , mais qui, disparaissant des étoffes sur lesquelles elles étaient déposées , dès qu'on leur faisait subir un lavage , ne pouvaient être qu’une transition aux procédés moins imparfaits que ré-
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- IV.
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- 2 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- clamaient les besoins de l’industrie. Il s’agissait de dbnncr couleurs une fixité qui les rapprochât de celles que iburi. * .... teinture : on y est parvenu par l’emploi de la vapeur, dont nous allons tout-à-l’heure étudier les effets.
- L’art de fixer et de rendre les couleurs adhérentes au tissu par l’intermédiaire de la vapeur d’eau est une invention moderne. Les premiers essais qui furent tentés à ce sujet datent de la fin du siècle dernier ; ils eurent lieu en Angleterre ; mais on ne paraît pas y avoir attaché tout d’abord dans ce pays un grand intérêt, puisque, ainsi que nous le verrons , ce ne fut que beaucoup plus tard que les fabricants anglais apprirent d’un Français (Loffet) les procédés propres à ce genre d’impression sur laine et sur soie.
- Dans son ouvrage sur la teinture publié en 1797, Bankcrof parle déjà d’un imprimeur qui fixait à la vapeur des couleurs appliquées directement sur Casimir, et dans son mémoire sur le quercitron, il rapporte comment il est parvenu lui-même à fixer directement le principe de cette matière colorante. Voulant produire sur du drap une impression jaune, il imprima une décoction concentrée de quercitron , à laquelle il avait ajouté une certaine quantité de composition d’étain (nitro-sulfate), et après avoir recouvert de papier la surface imprimée, afin d’éviter les rapplicages , il enroula le drap sur lui-même et l’introduisit dans un sac en coutil, d’un tissu très serré et dont les fils, préalablement cirés, avaient été rendus imperméables à l’eau, puis, en exposant ce sac, hermétiquement fermé, à l’action de ce liquide en ébullition durant 15 à 20 minutes , il parvint à appliquer à l’étoffe un jaune aussi solide que si on l’eût fixé à la manière ordinaire. Des impressions, ainsi conduites , de la même préparation sur un fond bleu, lui donnèrent des dessins verts, qu’il réalisa encore en déposant du sulfate d’indigo sur un fond jaune. Du reste , dans le principe , on ne prêta pas beaucoup plus d’attention en France qu’en Angleterre à ce moyen de fixer les couleurs, du moins à en juger par l’historique de l'impression
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- v . COULEURS FIXEES PAR LA VAPEUR.
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- !u o.v dur laine et sur soie, que M. D. Kœchlin a présenté à la "Société industrielle de Mulhouse (voir Bulletin de cette Société, t. YII, p. 194), et dont nous allons donner un extrait.
- Les premières impressions de cette espèce sur laine paraissent avoir été faites en 1810 sur tissus mérinos, en dessins riches, imitation des châles cachemires , dans la maison Dollfus Mieg, sous la direction de M. Georges Dollfus. Après avoir imprimé les couleurs sur l’étoffe, on se servait d’un fer chaud [fer à repasser) pour en déterminer la fixation ; mais ce procédé ne conduisait pas au but désiré : les couleurs, tout en prenant assez, de vivacité , n’adhéraient point assez fortement au tissu pour résister aux lavages. Plus tard , M. Georges Dollfus , se trouvant à Paris, fit, de concert avec un nommé Loffet, deCol-nar, des essais en vue de remplacer la chaleur du fer à repas-or par celle de la vapeur d’eau. A la suite de l’impression, ils i liaient les châles chargés de couleurs , en les doublant entière-
- ent de flanelle, et les exposaient dans cet état à l’action de la vapeur d’eau dans un tonneau défoncé , ajusté au-dessus d’une chaudière en ébullition.
- Ce nouveau procédé de fixage des couleurs prit en quelques années le plus grand essor ; dès 1819, on s’en servait pour imprimer une grande quantité d’étoffes de soie et de laine dans les environs de Paris, à Beauvais et au Logelbach : des récompenses étaient décernées par le jury d’exposition à MM. Hauss-mann pour leurs impressions sur soie , et àLoffet pour ses dessins cachemires exécutés sur mérinos. C’est ce dernier qui transporta cette industrie en Angleterre, et y réalisa, en l’y faisant connaître, des sommes considérables.
- Si M. Georges Dollfus n’a pas été le premier à imprimer et à fixer à la vapeur les couleurs sur laine et sur soie, du moins résulte-t-il des recherches de M. Daniel Kœchlin que le génie inventif de ce fabricant n’a pas peu contribué à perfectionner ce genre d’impression.
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- h DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Depuis cette première période, l’impression des pouleirs vapeur a pris de jour en jour plus d’extension. En 1827 déjà" un nommé Bossard exécutait à Saint-Denis des genres que l’on ne peut faire mieux, aujourd’hui qu’il est peu de maisons où l’on ne fabrique quelques articles de cette espèce.
- Si l’on a étudié avec attention tous les moyens que nous avons exposés de fixer les couleurs aux étoffes, on a dû remarquer que toutes les laques colorées que l’on retrouve après les opérations de la teinture ont généralement été formées sur le tissu : c’est l’indigotine colorable qui, en s’oxidant, passe au bleu ; c’est le cachou qu’on oxide et transforme en un de ses dérivés auquel on donne ainsi, avec une couleur plus foncée, une insolubilité qu’il n’a pas par lui-même ; c’est l’oxidc fenv qu’une oxidation fait passer à l’état d’oxide ferrique; c’y;,f l’oxide manganeux qui se suroxide pour donner naissance au bistre ; enfin ce sont les oxides aluminique, chromique et ferrique qu’on fixe aux tissus pour les colorer dans divers bains de teinture. Que si les oxides chromique et ferrique seuls peuvent devenir adhérents à l’étoffe sans se former sur la fibre même, ^575-580, encore est-il indispensable qu’ils lui soient présentés à l’état naissant,J hl%Ms. Maintenant, si l’adhérence ou la combinaison d’une couleur par teinture proprement dite ne peut avoir lieu qu’à l’une ou l’autre de ces conditions, en est-il de même dans le vaporisage, ou bien les couleurs se fixent-elles par ce dernier moyen d’après d’autres lois! C’est la profère question à examiner ; elle nous semble dominer toutes les
- Si les couleurs vapeur se fixaient à des conditions il suffirait d’établir ces conditions sans se préoccuper moyens de fixation, et toutes les couleurs pourraient être appliquées aux tissus à l’aide de la vapeur d’eau, aussi bien l’indigo que la garance, celle-ci que les bois rouges ou la cochenille. Or, pour peu qu’on réfléchisse, on voit qu’il n’en est point ainsi, qu’il existe au contraire un rapport intime entre ce mode de fixation et ceux qui nous sont déjà connus. En effet, on dé-
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- . COULEURS FIXÉES PAR LA VAPEUR.
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- pose sur l’étoffe, tantôt un corps soluble, comme l’acide ferro-cyanique , qui, décomposable par la chaleur, passe peu à peu à l’état de bleu de Prusse insoluble ; tantôt une laque , véritable composé salin, qu’on dissout dans un acide capable de balancer la puissance de la matière colorante, et qui s’empare momentanément de la base à laquelle elle est unie pour la lui rendre sous l’influence de la vapeur d’eau, soit qu’il doive être expulsé par la chaleur, soit que dans de pareilles conditions il perde tout ou partie de l’affinité qu’il avait d’abord pour l’oxide (base de la la quel ; tantôt, enfin, une matière colorante mélangée à un sel omît eue peut déplacer l’acide, qui, en disparaissant comme dans les cas précédents , la laisse en combinaison intime avec la base et l’étoffe.
- D’après ce que nous venons de dire, on ne trouvera pas étonnant que jusqu’à présent on ne soit point encore parvenu à fixer l’indigo par le vaporisage, qui demande comme condition préalable de toute fixation de couleur quelle puisse exister momentanément à l’état soluble , état auquel la vapeur d’eau ne peut amener une substance qui ne l’affecte qu’en suite d’une réaction chimique des plus prononcées.
- Cette similitude admise entre des procédés aussi différents, examinons à un point de vue général les agents qu’on fait intervenir dans le vaporisage et les appareils qu’il demande ; ,f'us nous occuperons ensuite , conformément aux divisions pré-vv.ucm. nt établies , des impressions vapeur sur les tissus de " . natures.
- ! ; îes fibres textiles n’attirent pas à elles avec une égale
- énergie les matières colorantes ; il en est donc dans lesquelles on doit relever cette force attractive, en leur faisant subir une préparation qui n’est qu’un véritable mordançage ; toutefois cette préparation n’est pas toujours réclamée par la nature seule du tissu , mais encore , dans certains cas, par celle des matières colorantes, dont quelques unes , perdant toute aptitude à former une combinaison intime avec l’étoffe quand elles sont une
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- fois engagées dans un composé salin, réclament impérieusement un mordançage préalable de la toile sur laquelle on les applique alors en état de liberté.
- Quant aux couleurs que l’on fixe à la vapeur, ce sont toutes celles qui ont été traitées dans le deuxième chapitre de la première section de la quatrième partie de cet ouvrage ; mais des unes on n’emploie que l’extrait ou la solution aqueuse, que l’on épaissit pour l’imprimer sur la toile préparée ou mordancée , et alors la vapeur d’eau , à l’action de laquelle on soumet le tissu, n’a pour effet que d’opérer une véritable teinture locale à des places déterminées ; c’est l’opération ordinaire de la teinture du genre impression sur fond blanc, mais renversée. Aux autres, on ajoute le mordant qui doit servir de base à la couleur ; mais, dans ce cas, il y a toujours intervention d’un agent capable de maintenir la laque en dissolution et de déterminer la mise en liberté du mordant sous l’influence de la vapeur. C’est ici que f nous voyons jouer un rôle important aux composés stannifères u). le chlorure stannique se décompose par l’action de l’eau en chloride hydrique et en oxide stannique, dont le premier est expulsé par la chaleur ou neutralisé par l’intervention d’un corps saturant, et le second n’est jamais mis en liberté en présence du tissu sans faire corps avec lui au point de résister à tous les moyens d’enlevage dont on se sert pour les autres substances et sans y fixer en même temps la substance colorante à laquelle il était préalablement associé. Le même raisonnement s’applique au chlorure aluminiqùe. L’acide oxalique remplit à peu près les fonctions de ces deux composés salins. Nous avons vu qu’on se sert de cet agent pour enlever des oxides ou des mordants, § 620, et constaté que cette application qu’on en fait, basée sur l’affinité qu’il a pour l’alumine et le fer, est subordonnée à certaines conditions : ainsi. déposé sur une toile mordancée, il peut, ou en faire disparaître tout l’oxide si on l’emploie en quantité nécessaire pour attaquer ce dernier, ouïe lui restituer en tout ou partie, à la longue, si l’on prolonge le
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- COULEURS FIXÉES PAR LA VAPEUR.
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- contact à la température ordinaire, immédiatement si l’on vaporise. Il est facile d’après cela d’expliquer son rôle dans certaines couleurs vapeur, puisque, dissolvant énergiquement les oxides,^ il les maintient en dissolution durant tout le temps de l’impression , puis les abandonne sous l’influence de la vapeur ou de la chaleur, et les laisse sur l’étoffe avec toutes les propriétés dont ils jouissaient dans leur état d’isolement. C’est à cette particularité qu’offre l’acide oxalique qu’est due la solidité de certains noirs d’application, dans la composition desquels on le faitin-intervenir depuis longtemps.
- Les tartrates et l’acide tartrique interviennent aussi dans le même but; mais l’affinité de ce dernier acide pour les bases, l’énergique pouvoir avec lequel il les masque, fait que, sous ce point de vue d’application, l’emploi en est plus limité que celui de l’acide oxalique : on l’utilise cependant pour opérer des déplacements et pour maintenir des oxides en dissolution, en un mot, pour donner plus d’homogénéité aux couleurs.
- L’acide acétique entre également dans la formation des couleurs vapeur. Doué d’un pouvoir dissolvant que ne possèdent point d’autres acides , et pouvant d’ailleurs être employé dans son plus grand état de concentration sans attaquer le tissu, il est appliqué dans toutes les circonstances où des corps de nature plus ou moins résineuse ont besoin d’être maintenus en dissolution pour pouvoir être imprimés, attendu qu’abandonnaiît sous l’influence de la chaleur les bases auxquelles il est associé, il leur permet de contracter une combinaison intime avec l’étoffe.
- Indépendamment de ces corps, il en est d’autres qui concourent à la composition des couleurs vapeur, en oxidant la matière colorante et en en transformant le principe colorable en principe colore ; tels sont particulièrement les sels cuivriques et lechromate potassique, appelés à suppléer à l’air, qui dans la teinture ordinaire remplit un rôle si important.
- Les couleurs qu’on veut fixer par la vapeur, après avoir- été convenablement épaissies, doivent être imprimées avec les soins
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- que chacune d’elles peut réclamer en particulier, et les étoffes qui en sont recouvertes préalablement exposées , s’il en est besoin, durant un certain temps dans une atmosphère humide.
- Toute disposition qui permet d’exposer un tissu imprimé à la vapeur d’eau est un véritable appareil de vaporisage ; la forme de ces appareils varie donc à l’infini, car les différences que l’on observe entre eux proviennent uniquement de la manière dont les étoffes sont disposées pour subir l’action de la chaleur. Dans les uns, les plis du tissu sont en contact plus ou moins immédiat ; dans les autres, au contraire, ils sont maintenus à distance par des arrangements particuliers.
- § 719. Fixage au tonneau et à la cuve. L’appareil le plus anciennement employé et le plus simple est le tonneau, qui s’ajuste exactement au-dessus d’une chaudière murée dans une maçonnerie, et qui porte à sa partie inférieure une espèce de diaphragme en toile d’emballage destiné à donner à la vapeur un libre accès jusqu’aux toiles qu’il renferme, tout en s’opposant à ce que l’eau projetée par l’ébullition les atteigne.
- Ce système de vaporisage a été modifié en ce qui concerne la production de la vapeur ; au lieu de la former directement sous chaque tonneau, on a préféré établir un générateur assez grand pour le service de tout un établissement. A l’avantage qu’il y a de n’avoir qu’un seul chauffeur, se joint celui d’éviter des pertes qu’on ne peut prévenir par un chauffage direct. On place tous les tonneaux dans une salle quelconque affectée à l’opération, et on les met en communication par leur partie inférieure, à l’aide d’un tube, avec le générateur de vapeur. La fig. 151 fera comprendre un semblable arrangement.
- a, b, c, représentent la coupe d’un tonneau ou cuve cylindrique dont les douves, en bois blanc, ont
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- 5 à 6 centimètres d’épaisseur. A la partie inférieure est un trou par lequel passe le tube v qui met ce tonneau en communication avec le générateur, et, se terminant en forme de pommelle d arrosoir, distribue la vapeur dans toutes les directions voulues.
- A 15 ou 20 centimètres du fond, on ajuste un diaphragme en toile d’emballage e qui fait office de double fond et prévient l’arrivée de l’eau de condensation sur l’étoffe.
- A la partie supérieure, du tonneau , est fixé intérieurement un cercle, a, b, servant de support au cadre ou traverses sur lesquelles reposent les étoffes que l’on veut vaporiser ; enfin un couvercle est fixé au tonneau, soit par des crochets en s, g, soit à l’aide de contre-poids. On remplace ce couvercle , dont l’utilité est assez contestable , par un drap qui permet à l’air de la cuve de s’échapper au commencement du vaporisage.
- La manière de placer les toiles dans l’intérieur du tonneau varie avec la nature des couleurs et des étoffes, et aussi avec les habitudes des fabricants. Tantôt, quand on n’a pas à craindre les rapplicages , on enroule les pièces sur une bobine , sans les serrer , puis , cet enroulage achevé, on retire la bobine , et l’on a ainsi une espèce de boyau qu’on aplatit à l’une de ses extrémités , en faisant passer par la lisière un fil qui sert à la suspension dans l’intérieur du tonneau. Lorsque des rapplicages sont possibles, on enroule l’étoffe en la doublant d’une toile (doublier) consacrée à cet usage, et qu’on lave après chaque opération. Tantôt, lorsqu’on traite des impressions délicates , on encadre les toiles comme s’il s’agissait de les teindre en bleu de cuve, puis on descend le cadre dans le tonneau , où le cerceau a, 4, lui sert de support.
- On a remplacé ce tonneau par une espèce de caisse ou cuve carrée, tout en conservant les autres dispositions: ce léger changement a amené quelques modifications dans la manière de suspendre les toiles. Une cuve de cette espèce, construite en planches d au moins 0in,05 d’épaisseur, doit avoir 3 mètres de profondeur et l'n,25 de côté. A 0",lZi au-dessous de
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- 10 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- l'ouverture , on fixe intérieurement de fortes lattes ou poutrelles destinées à supporter le cadre ou les bobines qui portent les pièces. Du reste, ici, comme dans la cuve ronde , il y a à la partie inférieure un tube muni aussi d’une pommelle ou chapiteau de 0"',6/i de large, et à une distance de 0m28 du fond se trouve un diaphragme en toile d’emballage. On ferme la euve par un couvercle mobile, et l’on y introduit les pièces imprimées soit en boyaux, soit sur un cadre carré où elles sont agrafées de la même manière que dans la chambre à soufrer, § Zi63. On peut aussi les plier de la largeur de la cuve, dans laquelle on les expose alors à l’action de la vapeur, en les suspendant par l’une des lisières à l’aide d’un fil. On a trouvé dans ces derniers temps le moyen de les maintenir en mouvement durant l’opé-
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- ration, et de rendre ainsi l’action de la vapeur plus uniforme. A cet effet, on enroule l’étoffe en coquille avec son doublier, puis on la suspend à l’aide d’une roulette à la partie supérieure
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- de la cuve, en ayant la précaution de faire sortir l’une des extrémités de l’axe de cette roulette, à laquelle on attache une manivelle qui permet à l’ouvrier de lui imprimer de temps en temps un léger mouvement à l’effet de changer la position des plis du tissu et d’en multiplier les points de contact avec la vapeur. C’est une disposition de ce genre que représente la fig. 152.
- a est la cuve surmontée de son couvercle mobile t; s, s, bobines sur lesquelles sont enroulées les pièces b , n, qu’on fait mouvoir par les manivelles m , m; d, double fond en toile ; r , tube pour l’introduction de la vapeur, garni d’une pommelle p.
- § 720. Fixage à la colonne. Cet appareil est très répandu; il jaune quinzaine d’années qu’à Paris le plus petit imprimeur avait dans un coir^de sa cuisine une colonne à l’aide de laquelle il fixait ses couleurs. Une petite chaudière de 25 à 28 litres de capacité , fermée et surmontée d’un tube à robinet auquel s’ajustait un cylindre de cuivre creux, percé d’une multitude de trous, constituait tout l’appareil. On enroulait sur ce cylindre, avec ou sans doublier, les étoffes destinées au vaporisage, puis, après avoir recouvert le tout d’une ensouple de drap pour prévenir la condensation, on ajustait la colonne à la chaudière , on ouvrait le robinet, et la vapeur s’introduisait aussitôt dans cette colonne, d’où elle s’échappait par les ouvertures qui s’offraient à elles, pour transpercer les plis de l’étoffe et fixer durant son passage les couleurs qui y étaient déposées.
- A quelques modifications près, qui n’ont eu d’autre but que de le rendre applicable sur une grande échelle, Cet appareil est encore celui dont on se sert de nos jours. Comme il arrivait souvent que l’eau était entraînée par le jet de vapeur jusque dans l’intérieur du cylindre , au moment où l’on ouvrait le robinet, on a ajusté au tube de communication une sphère dans laquelle reste cette eau. D’une autre part, comme l’opération à l’air libre donnait souvent lieu à des condensations qui détruisaient la régularité du vaporisage , on a imaginé de placer les colonnes dans une espèce de guérite , où l’ouvrier a, un libre accès, et où
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- 12 DE la fabrication en particulier.
- les tubes ne sont plus exposés comme auparavant à se refroidir. La fig. 153 donne une idée de cette disposition. On établit quelquefois dans cette espèce de guérite , m , m , A, 6 ou 8 colonnes, dont la coupe que nous donnons ne représente que deux.
- Fig. 153.
- | n Q s
- Les sphères g, g, sont immobiles ; elles communiquent par leurs tubes inférieurs avec le générateur de vapeur, et par le tube c, muni d’un robinet r, avec le cylindre en cuivre a, qui, s’y ajustant à frottement, peut être placé et enlevé à volonté. On recouvre le cylindre creux A, qui est percé d’une multitude de trous, d’une chemise en drap, ou d’un doublier , puis on y enroule fortement l’étoffe, tantôt seule, tantôt recouverte d’une
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- Fis. 154.
- Couleurs fixées par la Vapeur.
- ensouple ; on enveloppe le tout d’un autre drap b qu on lie aux deux extrémités au moven d’une corde fortement serrée, et 1 on
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- dépose le cylindre sur le tube, auquel il s’ajuste à frottement; on ouvre alors le robinet supérieur r , ensuite le robinet inférieur ; dès que la vapeur qui se précipite dans le cylindre en a chassé l’air et élevé la température des couches avec lesquelles elle est en contact, on ferme le robinet supérieur , et ce fluide élastique ne trouvant d’autre issue que les ouvertures dont la surface du cylindre est recouverte, passe à travers et pénètre le tissu.
- § 721. Fixage à ïa chambre. C’est en Angleterre que ce mode de fixage a pris naissance. Pour s’en faire une idée, il faut se représenter une chambre b, a, c, n, fig. 15â, d’environ h mètres de long sur 3 mètres de large , dont l’un des côtés s’ouvre à deux battants pour donner entrée aux cadres sur lesquels sont agrafées les pièces et qui s’avancent jusque dans l’intérieur, au moyen de roulettes, sur deux rails en fer.
- En construisant cet appareil, on a parfaitement compris la nécessité de répartir uniformément la vapeur : aussi n’y arrive-t-elle pas, comme dans les précédents , par un point unique, mais par 2 tubes , ce et cl/, fermés à leurs extrémités et percés de petits trous sur toute leur surface. Quant aux cadres F, g, fi, e, ils sont d’une construction telle qu’ils occupent et remplissent l’espace libre dans l’intérieur de la chambre ; on y agrafe les pièces par les lisières à 1 aide de crochets fixés aux traverses de manière à y accumuler la plus grande quantité d’étoffe. Dans une chambre de la dimension de celle dont nous donnons ici la figure, on peut introduire jusqu’à 600 mètres de toile à la fois. Comme
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- *TÜ
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- H
- DK LA FABRICATION K N PARTICULIER.
- l’espace dans lequel on opère est assez vaste, et que, par con- h séquent, il peut y avoir condensation de vapeur , on recouvre d le cadre d’une chemise en drap, qui empêçhe l’eau de conden- c sation d’atteindre les pièces. 1’
- § 722. Fixage à la guérite. Nous n’entrerons pas dans le détail a
- de plusieurs autres moyens de vaporisage qui ont plus ou moins h
- de rapport avec ceux que nous venons de présenter; mais il en q
- est un que nous devons encore faire connaître. Il diffère des pré- fi
- cédents en ce que la chambre ou caisse , au lieu d’être fixe, est c
- mobile , et c est sans doute à cette forme et à cette mobilité que d
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- cet appareil doit le nom de lanterne ou de guérite, qu’on lui donne. 11 se compose de trois parties : \a guérite ou chambre mobile, le cadre auquel on suspend les pièces, enfin la table sur laquelle on place les cadres chargés de ces pièces et que l’on recouvre ensuite de la cloche. Nous empruntons à l’ouvrage de M. Tillaye la figure ci-après :
- a, b, c, d, f, fig. 155, représente une guérite ou espèce de cloche mobile - de 1"',50 de haut. dont les côtés ont 2 .mètres de long , i'",3 de large, et se terminent dans la partie supérieure par
- de l’eau condensée. Des cordes attachées à cette espèce de cloche permettent de la soulever à volonté à l’aide de poulies.
- Le cadre est cl’une dimension telle que la cloche puisse facilement le recouvrir ; il se compose de liteaux de 0"',055 carrés , joints par des mortaises, liés
- ordinairement par des traverses; la longueur en est de 1"',10,
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- COULEURS FIXEES PAR LA VAPEUR.
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- 1-0,
- la largeur de l"’,8à5, et la hauteur de l"'ô. Sur les deux côtés, dans le sens de la largeur fg , hf , sont vissées deux plaques de cuivre portant deux rangées de crochets de même métal. On l’entoure, avant de suspendre les pièces , d’un drap qu’on fixe aux crochets, et dont on laisse pendre environ 1 mètre en dehors , et O"1,27 en dedans , pour en recouvrir l’étoffe une fois qu’elle est encadrée. Cette portion du drap est soutenue par la ficelle/, /, /. Quand le cadre est chargé, on le recouvre d’une chemise en flanelle, qui a pour objet d’empêcher l’eau de condensation d’atteindre le tissu, et on le place sur la table h, g , supportée par les chevalets k, i. Au centre de cette table passe le tuyau i/,l, surmonté d’une pommelle d’arrosoir, par laquelle arrive la vapeur, recouverte d’un châssis en planche ou en étoffe qui, en refoulant le fluide élastique sur les côtés , le distribue plus uniformément. La communication du tube L avec la chaudière est interceptée par une boîte p, qui joue’ici le même rôle que la sphère dans les appareils à colonne, c’est-à-dire reçoit l’eau qui se projette et que l’on fait écouler au besoin par le siphon Q. La table h, g, légèrement inclinée dans le même but, permet à l’eau de condensation de se déverser par un siphon trop plein r.
- Quant à l'opération, elle est au fond la même que la précédente ; dès que le cadre chargé de pièces et recouvert de son manchon ou enveloppe est déposé sur la tablette iig, en ss, on abaisse la cloche, qui s’engage dans une coulisse ou rainure b, b, puis on donne accès à la vapeur, qui, arrivant par le tube l’ , passe dans la caisse p, où elle abandonne l’eau dont elle pouvait être chargée , et se rend ensuite par la pommelle dans l’intérieur de la chambre. En ouvrant les douilles placées en o , on peut à volonté donner issue à l’air et imprimer une certaine direction à la vapeur.
- Tels sont les appareils dont on se sert pour vaporiser les étoffes imprimées ; étudions maintenant l’action de la vapeur, afin de préciser, s’il est possible, les conditions les plus conve-
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- nables pour arriver à ce but. Nous sommes heureux de pouvoir, dans une question aussi importante, nous appuyer d’un travail inédit deM. Ed. Schwartz, qui a exécuté sur laine, à la vapeur, des impressions qui ne laissent rien à désirer.
- La vapeur d’eau à laquelle on soumet les étoffes dans les divers systèmes que nous avons passés en revue est-elle simplement un agent calorifique ou remplit-elle encore un autre rôle l Telle est la question que s’est posée M. Ed. Schwartz dans son travail , et qu’une expérience bien simple, vérifiée ensuite d’une infinité de manières , lui a permis de résoudre. Ayant partagé en deux portions une étoffe de laine imprimée de couleurs diverses , il passa immédiatement sur l’une d’elles, pendant que les couleurs étaient encore humides, un fer à repasser chauffé à 100°, et constata que dans de pareilles circonstances les couleurs se fixent parfaitement au tissu, en raison de l’action combinée de l’eau et de la chaleur. En faisant subir le même traitement à l’autre portion , préalablement desséchée , il s’assura que , dans ce cas, les couleurs n’adhérant nullement à l’étoffe s’en détachent complètement par le moindre lavage. Cette nécessité de l’intervention d’une certaine quantité d’eau pour que le vaporisage produise son effet n’a rien qui doive surprendre, puisque dans cette opération il s’accomplit des réactions chimiques où le concours de l’eau est aussi indispensable que dans la décomposition du sulfate plombique par le sulfide hydrique. On sait que ce gaz, qui attaque et sulfure avec tant d’énergie ce sel plombique en présence de l’humidité, est sans actionsur lui à l’état sec. Nous pourrions citer beaucoup d’autres exemples dans lesquels de doubles décompositions entre deux sels ne s’opèrent qu’autant qu’une certaine quantité d’eau intervient dans la réaction ; mais nous nous bornerons à signaler deux phénomènes plus applicables au cas particulier. Le chlorure sodique et l’acide silicique, mis en contact à l'état sec, ne réagissent pas l’un sur l’autre, tandis qu’aussitôt que l’on fait intervenir l’eau, il y a formation de silicate sodique et dégagement
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- de chloride hydrique. Le même chlorure desséché et l’acide i sulfurique concentré ne réagissent qu incomplètement l’un sur l’autre ; au contraire , si on les met en présence d’une certaine quantité d’eau, leur décomposition peut devenir complète, même à des conditions de température beaucoup plus basses. Qu’on passe en revue la composition des couleurs vapeur, et l’on | verra combien y interviennent de corps de cette espèce dont les réactions sont subordonnées à l’absence ou à la présence de l’eau.
- Si ce véhicule est nécessaire dans le vaporisage pour déterminer les réactions chimiques qui doivent s’accomplir, quelle est
- exactement la proportion exacte de ce liquide à employer'!! 11
- est important de le préciser, car est-elle insuffisante, les cou-1 leurs ne se fixant pas du tout, ou ne se fixant que d’une
- manière partielle, au lieu d’être vives et nourries , n’ont que des nuances maigres et ternes ; est-elle trop grande, des cou-; lages en sont la conséquence , les figures se déforment, et les
- nuances se confondent si elles sont juxtaposées, ou les parties i blanches sont plus ou moins fortement endommagées.
- D’après ces données expérimentales , on comprendra qu’il ! n’est pas indifférent d’employer de la vapeur sèche ou de la | vapeur chargée d’eau à l’état globulaire, de la répartir uniformément ou non, d’en prolonger plus ou moins longtemps ,< l’action, d’imprimer des couleurs hygrométriques ou des cou-. leurs siccatives, d’exposer les pièces après l’impression dans j un lieu sec ou humide, de les y laisser plus ou moins longtemps, enfin d’employer toute espèce d’appareil. Passons en revue ces différents points de la question importante que nous traitons
- De ï influence que 'peut exercer la tapeur sèche ou hu-I mule dans le vaporisage. Plusieurs cas peuvent se présen-| ter, suivant qu’une étoffe imprimée de diverses couleurs est [ sèche ou humide , qu’elle renferme ou non des corps capables de fixer une certaine quantité d’eau. Au point de vue de 1 exécution et de la netteté de l’impression , le fabricant a in-iv. 2
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- térêt à imprimer des couleurs assez siccatives, pour que leur mouvement devenant, pour ainsi dire, nul sur le tissu, les traits du dessin ne soient point exposés à se déformer par le coulage ; mais de pareilles couleurs, traitées par une vapeur sèche sous l’influence d’une certaine pression, ne se fixent qu’autant qu’elles contiennent des corps fortement hygrométriques. Sont-elles, au contraire, traitées par une vapeur saturée d’humidité, le fixage en est facile et parfait, pourvu qu’on se renferme , quant à la durée du vaporisage , dans les plus justes limites : si celui-ci n’est point assez prolongé , la vapeur que l’on fait intervenir n’a pas le temps de se décharger d’eau, et alors f effet calorifique est bien produit, mais les actions chimiques qui sont subordonnées à l’intervention de l’eau à l’état ordinaire ne peuvent s’effectuer ; s’il l’est trop, la couleur absorbant de l’eau en surabondance, les coulages sont inévitables : or, des essais faits sur une petite échelle ne sauraient servir de guide dans la détermination de cette durée, car, si un petit échantillon plongé dans une atmosphère de vapeur y trouve immédiatement la quantité d’eau et le degré de chaleur qui lui sont nécessaires , il n’en est plus ainsi quand on opère sur des masses ; il faut donc à cet égard faire en grand des traitements de ce genre et y donner la plus sérieuse attention.
- Si l’on ne vaporise qu’après avoir laissé les couleurs séjourner dans un lieu humide où le tissu s’est chargé d’eau, la vapeur sèche ne produira plus les mêmes effets; loin d’être nuisible, elle deviendra un élément de succès. Que si l’on emploie au contraire de la vapeur humide, il faut nécessairement, en même temps qu’on réduit la durée de son action pour éviter les coulages., veiller à ce que la vapeur se répande uniformément dans l’appareil où s’opère le vaporisage pour que de très grandes inégalités ne se fassent pas remarquer non seulement sur des pièces vaporisées en même temps, mais encore sur les diverses parties d’une même pièce. Le fabricant préviendra ces derniers accidents , soit par une disposition du cuveau qui per-
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- mette une parfaite distribution de la vapeur dans toutes les parties de l’appareil, soit en imprimant aux pièces un mouvement qui en mette toute la surface en contact avec ce Huide élastique. 11 résulte, du reste, du double rôle que la vapeur doit remplir que, toutes circonstances égales d’ailleurs, il y a avantage à en faire affluer, durant un temps donné, la plus grande quantité possible dans l’appareil où le vaporisage a lieu , parce que, en réduisant ainsi la durée de l’opération, on obtient des couleurs plus uniformes : en effet, en arrivant peu à peu sur l’étoffe, la vapeur ne s’y répandrait pas également ; les parties qui seraient les premières en contact avec elle se satureraient de l’humidité quelle tient en suspension, tandis que les autres ne seraient point encore imbibées ; et ce serait en vainque pour remédier à cet inconvénient on prolongerait la durée de 1 opération : pendant que ces dernières arriveraient au point de saturation des premières , celles-ci, continuant à condenser de l’humidité, donneraient lieu à des coulages.
- Des corps hygroscopiques. L’introduction des corps hygro-scopiques dans les couleurs vapeur est-elle indispensable ? A certains égards on pourrait répondre par la négative, attendu qu’il est démontré que des matières colorantes pures sont susceptibles d’être appliquées sur des toiles convenablement préparées, et de s’y fixer sans le concours d’aucun intermédiaire; mais, en général, l’emploi de ces corps est avantageux, non pas tant pour déterminer l’adhérence des couleurs au tissu que pour en assurer l’uniformité. Toutefois est-il indispensable, quand on fait intervenir de pareils agents, d’avoir égard à la vapeur dont on se sert et à la durée du vaporisage pour prévenir les coulages.
- Influence quexerce sur le fixage la plus ou moins longue exposition des toiles imprimées à l’air humide. 11 est des fabricants qui vaporisent les pièces presque aussitôt après l’impression. Cette méthode, qui peut réussir dans certains cas, doit être généralement considérée comme défectueuse, attendu qu’il
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- est difficile d’arriver à des teintes également solides en vaporisant des couleurs qui, n’étant pas déposées en même temps sur l’étoffe, n’ont pas le même degré d’humidité; il vaut toujours mieux , après les avoir amenées au même état de dessiccation , les placer dans les conditions où elles absorbent la quantité d’humidité nécessaire. Cette seule exposition, qui suffit très souvent pour assurer le succès d’une opération, se ferait avec avantage dans une chambre dont les murs plâtrés seraient continuellement imbibés d’eau.
- De cette influence de l’humidité sur ce vaporisage, il découle tout naturellement qu’il y a nécessité de trouver le rapport qui doit exister entre la température de la salle où l’on encadre les pièces et celle du local où se trouve l’appareil à vaporiser ; car, de l’état relatif de leurs milieux, il peut résulter, ou qu’une condensation trop forte ait lieu au moment où les toiles passent de la première pièce dans la seconde et détermine des coulages préjudiciables , ou qu’au contraire cette condensation ne pouvant s’efféctuer, les effets du vaporisage deviennent en quelque sorte nuis. On ne réussit dans cette partie la plus délicate de l’opération du fixage qu’en se plaçant dans des conditions telles , que des variations soient pour ainsi dire impossibles dans la relation qu’on doit avoir préalablement établie entre ces deux milieux, autrement on s’expose à des accidents inévitables : ainsi le temps sec que produisent les grandes chaleurs de flété, ou le froid de l’hiver, rend le fixage incomplet faute d’humidité, et le temps humide provoque des coulages. C’est donc assurer à l’opération toute sa régularité que de trouver la température et le degré d’humidité les plus convenables , d’une part, au milieu dans lequel on doit exposer les pièces lorsqu’elles ont été imprimées, encadrées et enroulées, sans que l’impression perde de sa netteté, d’une autre, à celui où le vaporisage doit s’effectuer.
- L’eau ayant une si grande part au succès du fixage des couleurs, on conçoit que les divers appareils affectés au vapori-
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- sage ne peuvent être employés in différemment. Dans ceux qui sont de grande dimension, il y a nécessairement une plus grande quantité de vapeur condensée au commencement de l’opération , et en conséquence des couleurs peu hygroscopiques peuvent s’y fixer parfaitement ; mais , pour empêcher celles qui le sont beaucoup plus de donner lieu à des coulages, on ne saurait mettre trop de soins à y répartir la vapeur et à l’y introduire en quantité suffisante dans un temps donné. Les appareils de petite dimension n’offrent pas les mêmes inconvénients : toutefois, comme la température s’y élève brusquement , et que la condensation du fluide élastique y devient bientôt impossible, il faut y faire usage de vapeur saturée d’eau à l’état globulaire. On est si bien d’accord aujourd'hui sur ce point, que dans le vaporisage à la cuve on en est pour ainsi dire revenu à l’ancien procédé, p. 2, en plaçant au fond du tonneau une certaine quantité d’eau dans laquelle on fait barboter la vapeur.
- Tout ce que nous venons de dire rentre en définitive dans le principe posé par M. Ed. Schwartz, savoir, que, pour vaporiser , il faut trouver le moyen de fournir aux couleurs , sans nuire à l’impression, d’abord la quantité d’eau indispensable aux actions chimiques qui doivent s’accomplir, ensuite la quantité de chaleur qui doit favoriser la réaction mutuelle des corps qui sont en présence , et la fixation des couleurs à l’étoffe. L’application rigoureuse de ce principe, si difficile déjà lorsqu’il ne s’agit que d’une seule couleur, le devient bien plus encore quand on en a plusieurs à fixer, car alors, tantôt il en est qui, parleur nature, plus hygrométriques que les autres , se fixent, dans les mêmes conditions de vaporisage, plus promptement au tissu , ou qui y adhèrent en même temps , mais les unes en conservant au dessin toute sa régularité , les autres en la faisant disparaître par les coulages qui s’opèrent, en sorte qu’il devient indispensable de les modifier toutes pour trouver le mode de fixation simultané qui leur convient le mieux ; tantôt il y en a dont les
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- éléments donnent lieu, par leur réaction, à des émanations acides qui agissent avec plus ou moins d’énergie sur les laques qui les accompagnent, en sorte qu’il faut, ou rendre celles-ci inattaquables , ou combattre l’action de l’acide. î)anscecas,‘ ordinairement, en l’entraînant par une affluence convenable de vapeur, on diminue les effets de l’acide, ou on les neutralise, soit en imprégnant les doubliers des pièces d’un corps saturant, soit en introduisant, au lieu d’acide , dans les couleurs , des substances salines qui ne donnent plus lieu ù ces dégagements. Sous ce point de vue, la composition des couleurs que l’on imprime a une in- : fluence telle sur la vapeur , qu’elle peut à elle seule mettre le fabricant dans l’obligation d’employer plutôt tel système de fixage que tel autre.
- A ces particularités, qui rendent le vaporisage une opération délicate et difficile , s’en ajoutent d’une autre espèce qui font parfois le désespoir et la ruine du fabricant : nous voulons parler du cuivrage des couleurs et des taches produites sur les étoffes.
- Le mot cuivrage indique assez bien les couleurs d’aspect, métallique semblables à celles de certains insectes ou des ma- ' roquins colorés par l’hématine (bronzés), que contractent les toiles au vaporisage. Jusqu’à présent on a rattaché ce phénomène à une seule cause, à l’action qu’exerce le suffide hydrique sur les sels métalliques, et l’on a cherché à le prévenir en imbibant les doubliers d’acétate plombique, destiné dans cette hypothèse à transformer le sulfide hydrique en sulfure plombique. Ce moyen, qui a réussi à certains fabricants , a été sans effet pour d’autres; il est même arrivé, qu’employé pour les mêmes couleurs et dans les mêmes conditions, mais dans des localités différentes, il a donné des résultats tout autres. La conséquence à tirer de là, c’est que si le sulfide hydrique, dans certains cas, peut donner lieu à un cuivrage, il n’est pas la cause unique de cet accident ; rien ne le prouve mieux que le procédé auquel plusieurs fabricants recourent pour l’éviter, et qui consiste à introduire de l’essence de téré-
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- benthine et de l’huile dans les couleurs. On ne voit pas, en effet, comment ces corps pourraient s’opposer au développement du sulfide hydrique et à son action sur les sels métalliques, surtout à la faible dose où on les emploie. Après avoir examiné attentivement la question, nous croyons pouvoir la résoudre autrement qu’elle ne l’a été jusqu’ici. Tout le monde sait avec quelle facilité les couleurs des bois prennent un éclat métallique sous la triple influence des sels cuivriques, des sels stanneux et de la chaleur, puisque c’est sur cette propriété qu’on se base pour réaliser de semblables nuances sur maroquin. Qu’à des dissolutions de campêcheon ajoute certains sels cuivriques , de l’acétate , par exemple, on obtiendra des laques ayant l’aspect des ailes de cantharides, mais qu’on ne retrouve pas dans les précipités de même espèce, obtenus par le concours du nitrate et du sulfate de la même base, § 230. Beaucoup d’effets de cuivrage sont certainement dus à des phénomènes de cet ordre.
- La cause des taches est mieux connue , grâce aux recherches deM. Chevreulsur ce sujet. Comme elles se font particulièrement remarquer sur les tissus de laine, c’est en traitant de l’impression de ces derniers que nous en parlerons.
- Jusqu’ici, dans l’opération du vaporisage , ou teinture sèche, on n’a réalisé d’autres effets que de favoriser, par la présence d’une certaine quantité d’eau et par une chaleur suffisante, les décompositions chimiques qui doivent s’opérer sur la toile, y faire adhérer des couleurs , et aussi dans certains cas déterminer l’oxidation d’une matière colorante; mais ce procédé serait susceptible de recevoir d’importantes modifications , d’être, en un mot, rendu propre à une fixation plus intime des matières colorantes. Ainsi rien ne s’opposerait, comme nous nous en sommes assuré, à ce qu’on associât à la vapeur d’eau des corps saturants, gazeux ou gazéifiables, qui, se confondant avec elle, produiraient leur action sur toutes les parties de l’étoffe sans l’endommager : l’ammoniaque , le carbonate ammonique, l’acétate de même base, seraient employés avec succès dans ce
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- cas. Les bases des couleurs se trouvant ainsi dégagées des acides qui les maintiennent en dissolution , non pas seulement par l’action de la chaleur seule , mais par un véritable phénomène de déplacement, il en résulterait à la fois un fixage plus régulier et la combinaison d’une plus grande quantité de matière colorante au tissu. 5
- Pour faire mieux comprendre l’influence qu’exerceraient de des pareils agents sur le vaporisage quand la nature des couleurs le tur comporte, nous nous servirons d’une comparaison. Supposons lia] qu’un mélange de sulfate et d’acétate ferreux ait été déposé sur dei une toile ; après une dessiccation convenable, il se fixera une l’in quantité d’oxide correspondante à l’acétate, et si le sulfate cédait ;nir une portion de sa base, ce ne serait qu’en subissant l’action de I l’air, qui, en en changeant la capacité de saturation, provo-lbei querait nécessairement la mise en liberté d’une proportion équi- d’i valente d’oxide. Or, cette fixation, qui ici n’est que partielle, |fai devient complète par l'intervention d’une base salifiable, qui fcoi s’empare de l’acide et met en liberté les oxides. N’est-ce pas itei en vertu du même principe qu’on expose les pièces imprimées / ap de mordant de fer à l’action du gaz ammoniac dans le but de sic précipiter tout l’oxide X Nous sommes loin de dire que ce prin- iCo cipe soit applicable dans tous les cas , surtout quand il est ques- Ira tion du gaz ammoniac, qui n’est pas d’un emploi aussi général a que l’acétate ammonique, mais nous estimons qu’une application raisonnée de ces corps, en facilitant beaucoup la réussite de } sc cette fabrication , la rendrait plus économique.
- Après avoir fait connaître les moyens de vaporiser et les con- q1 sidérations générales qui se rattachent à cette opération, nous ch allonâ indiquer successivement les particularités quelle présente j d relativement aux quatre genres de tissu auxquels on l’applique.
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- ides ’ae-3 de ilier )lo-
- ; de s le
- CHAPITRE PREMIER.
- DES COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT.
- § 723. Toutes les étoffes de coton sont susceptibles de recevoir des impressions vapeur ; il suffit de déterminer le degré et la nature de l’épaississant qui conviennent aux couleurs et de fournir la proportion de celles-ci nécessaire pour le saturer. Il est évident que la qualité et la quantité de couleur que demande l’impression d’une mousseline, par exemple, ne peuvent convenir pour celle du calicot, et à plus fprte raison du velours.
- Parmi les couleurs qu’on fixe à la vapeur, il en est qui n’ont besoin que d’être directement appliquées sur l’étoffe, tandis que d’autres réclament une préparation préalable du tissu, qui se fait, tantôt avec des composés aluminiques, tantôt avec des composés stanniques. Quant aux sels de fer, ils ne peuvent intervenir comme mordants dans de pareils cas qu’autant qu’on applique des fonds unis , attendu que la fabrication des impressions sur fond blanc est incompatible avec un mordançage qui colore tellement les parties blanches du tissu, qu’on ne peut les ramener à leur pureté primitive qu’en détruisant la couleur qu’il a servi à fixer.
- ion ! Pour préparer les toiles à l’alumine , on les foularde dans une de | solution d’acétate de cette base , dont on détermine la force d’après l’intensité de la nuance qu’on désire produire, et partant, la m- quantité de couleur que l’on veut fixer, en prenant la précaution ms . de matter le plus uniformément possible, pour qu’il n’}r ait pas nte |d’inégalités dans les nuances.
- le. | On suif plusieurs procédés pour mordancer les pièces dans unesolution stannifère. Ces procédés, quoique assez semblables 1 au fond, exercent, par la différence des résultats qu’ils fournis-/ sent, unegrande influence sur le succès définitif de l’impression dos couleurs vapeur au point de vue, soit de la fixité de la
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- nuance, soit de sa pureté, soit enfin de la manière dont le blanc est impressionné, car ce dernier, quand il ne se conserve pas presque pur, prend une teinte jaunâtre qui réagit d’une manière plus ou moins défavorable sur les couleurs à côté desquelles il se trouve. Les uns plaquent les toiles dans des combinaisons à base d’oxide stanneux pour oxider ultérieurement ce dernier, et le transformer en oxide stannique ; les autres, dans du sulfate stannique ou dans un mélange de chlorure stannique et d’acide sulfurique ; mais comme une préparation de cette espèce pourrait brûler le tissu, on prévient cet accident en saturant l’acide par une base qui met en liberté l’oxide ou l’hydrate stannique. Généralement on dissout une certaine quantité de chlorure stannique dans de l’hydrate potassique ou sodique; on y foularde les pièces, et on les passe ensuite ou dans une solution de chlorure ammonique, ou dans un bain d’acide sulfurique qui, s’emparant de la base alcaline, met en liberté l’oxide stannique. Voici un procédé de cette espèce. On foularde les pièces dans du stannate potassique, préparé avec 2 litres de potasse caustique à 10° AB, et 100 à 120 grammes de chlorure stannique ; on met les toiles dans un étendage à crochets, dont la température ne doit pas dépasser 35", et on les retire dès qu’elles sont sèches. Une dessiccation complète et prolongée pourrait êtrenuisible. On prépare ensuite dans un baquet en bois une dissolution de chlorure ammonique, marquant 1 1/2 à 2 degrés AB, et on y passe les pièces attachées deux par deux , en donnant six demi-tours aux deux pièces ainsi attachées ensemble. Après le passage de quelques pièces, il faut remettre de cette dissolution ammonique préparée d’avance. Au sortir du baquet, ont lave les pièces et on les dessèche à l’étendage.
- On suit encore plusieurs autres méthodes qui rentrent plus ou moins dans celle que nous venons d’exposer. Selon nous, il serait infiniment plus convenable de matter les pièces à plusieurs reprises dans une solution de chlorure stannique, et après les avoir bien exprimées, de les passer au foulard , à chaud,
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- dans une infusion de sumac saturée d’acétate sodique qui précipite l’oxide stannique. En opérant ainsi, on n’aurait à redouter ni l’altération des toiles, ni cette coloration jaunâtre qu’occasionne trop souvent l’emploi des solutions stannifères alcalines. Il appartient, du reste, au fabricant d’apprécier jusqu’à quel point ce moyen est préférable aux autres, considéré au point de vue de l’économie et de la beauté des nuances.
- Ce n’est qu’après avoir ainsi préparé les étoffes qu’on y imprime certaines couleurs ; mais nous devons faire remarquer qu’en général cette préparation des toiles ne doit pas être faite trop longtemps à l’avance, attendu que l’oxide stannique perd bientôt la propriété dont il jouit à un si haut degré de déterminer l’adhérence des couleurs.
- Les couleurs vapeur que l’on veut imprimer sur coton doivent être tellement composées qu’il ne se dégage pas d’acide durant le vaporisage. Si de pareils agents doivent intervenir, il faut les choisir dans la classe des acides végétaux , tels que les acides acétique et oxalique ; toutefois, en employant ce dernier, faut-il encore veiller à ce que, par la double décomposition qu’il fait éprouver à certains sels , il ne développe pas d’acide inorganique.
- Une couleur peut exister à deux degrés d’oxidation ; il est toujours plus convenable de l’appliquer à un degré inférieur et de l’oxider sur l’étoffe, parce qu’alors elle acquiert plus de vivacité et de solidité. Pour toutes ces couleurs on emploie des solutions de matière colorante que nous nous contenterons d’indiquer ordinairement par le terme générique de bains. On pourrait aussi parfaitement préparer des laques colorées que l’on dissoudrait ensuite, soit dans l’acide acétique, soit dans l’acide oxalique, soit enfin dans une certaine quantité de chlorure stan-nique, pour les appliquer d’abord et les vaporiser ensuite. Ce moyen, qui réussit parfaitement dans les couleurs d’application, donnerait encore des résultats plus avantageux dans les couleurs vapeur.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
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- § 72/i. Les rouges vapeur et les roses qui en sont les dégradations forment plusieurs espèces; on aies rouges aux bois, les rouges à la cochenille, enfin les rouges garances, connus sous le nom de rouges cl’ application solide.
- Des rouges aux bois. Ces rouges sont ceux qu’on emploie généralement; ils s’obtiennent de l’application à l’étoffe des infusions, décoctions ou extraits des bois de Fernambouc, de Lima et de Sainte-Marthe, que l’on y rend adhérents au moyen de l’acétate aluminique plus ou moins concentré. On introduit avec avantage dans ce bain une certaine quantité d’oxalate stannique résultant, ou de l’action directe de l’acide oxalique» sur l’oxide stannique , ou de la double décomposition qui se développe à la suite du mélange que l’on fait à la couleur épais- . sie, de 20 à 30 gr. d’oxalate potassique par litre, et d’une quantité de chlorure stannique , calculée sur le pied d’un équivalent . de ce dernier pour un équivalent du premier, c’est-à-dire 1,620 de chlorure stannique sur 1,0A2 d’oxalate sec. L’acide oxalique remplit ici les fonctions que nous lui avons assignées précédemment, c’est-à-dire qu’il cède soit par le temps, soit par l’action immédiate de la chaleur du vaporisage, la base à laquelle il est combiné d’une manière intime.
- On arrive à former les nuances rose tendre en ajoutant aux rouges foncés des volumes convenables d’eau de gomme alu-née; mais un point qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est qu’au fur et à mesure quelle est plus étendue, la couleur exige une plus forte dose de mordant. Nous donnons ici la composition d’un certain nombre de ces préparations. '
- Des rouges au fernambouc.
- i. Bouge au fernambouc N° 1.
- A 10 litres bain de fernambouc. à 6° AB , on ajoute :
- O1,6.o vinaigre,
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- O1,65 mordant rouge A ,
- 0k,025 acétate cuivrique,
- 0k,030 acétate sodique, et l’on épaissit avec 5k,200 gomme Sénégal.
- L’échantillon 212 a été obtenu par l’impression et le vaporisage du rouge ci-dessus.
- $12. Rouge vapeur au fernanibouc.
- En étendant cette couleur d’èau de gomme contenant 10 à 15 p. 0/0 d’ acétate aluminique, on compose plusieurs roses qui rentrent plus ou moins dans la nuance de l’échant. 213.
- 913. Rose vapeur au fernambouc.
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- 30 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 2. Fin rouge au fernambouc N° 2.
- On épaissit 10 litres de décoction de fernambouc , à 750 gr. par litre , avec :
- 1k,200 amidon , et l’on ajoute à froid 0k,030 nitrate cuivrique, préalablement dissous dans 1 OOgr. d’eau,
- 0k,600 alun.
- 3. Rouge au fernambouc N° 3.
- A 10 litres fernambouc , à 750 gr. par litre, on ajoute :
- S1,8 mordant rouge,
- 0k,200 chlorure stannique cristallisé,
- I kil. alun, et l’on épaissit avec la quantité d’eau de gomme nécessaire pour étendre la couleur à la nuance voulue-
- Roses fondus au fernambouc.
- Â. Rose fondu N° 1.
- Dans 10 litres bain de fernambouc, à 1 kil. par litre, ou fait dissoudre :
- 6k,600 chlorure stannico-ammonique cristallisé,
- 0k,830 chlorure ammonique,
- Ok,2 IO acide oxalique,
- (>'‘,320 sulfate cuivrique , et l’on épaissit avec I2',5 solution de dextrine, à 730 gr. par litre.
- S. Rose fondu N° 2.
- A 10 litres rose (Zi), on ajoute :
- 5 lit. solution de dextrine , à 730 gr. par litre,
- 3 lit. eau.
- fondu N° 3.
- A 10 litres rose (Zi), on ajoute :
- 13 lit. solution de dextrine,
- '13 lit. eau.
- 9. Rose fondu N° h.
- A 10 litres rose (Zi), on ajoute :
- 30 lit. solution de dextrine,
- 40 lit. eau. î
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- ^COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 31
- Rouges au sapan. '
- S. Rouge au sapan N° 1.
- Dans 10 litres bain de sapan, à 1 kil. par litre, on fait dissoudre à chaud :
- 0k,210 chlorure ammonique ,
- ()k, l 00 sulfate cuivrique ,
- 0\340 gomme, et lorsque le tout est tiède, on y ajoute 0k,1 00 acide oxalique,
- 0k, 1 00 chlorure stannico-ammonique.
- 9. Rouge cm sapan N° 2.
- A 5 litres rouge (8), on ajoute :
- o lit. eau de gomme , à 375 gr. par litre , tenant en dissolution :
- 0k, 1 00 chlorure ammonique,
- 0k,050 acide oxalique.
- Roses fondus au sapan.
- 10. Rose fondu N° 1.
- Dans 10 litres bain de sapan, à lk,300 par litre, on lait dissoudre à chaud :
- 0k,425 chlorure ammonique,
- 0k, 4 00 sulfate cuivrique; lorsque lé tout est tiède, on y ajoute 0k,850 chlorure stannico-ammonique,
- 0k, 100 acide oxalique , et l’on épaissit avec 2l,500 eau de gomme Sénégal, à 670 gr. par litre ,
- SbBOO eau de gomme adragante , à 30 gr. par litre.
- 11. Rose fondu N° 2.
- A 1 litre rose (10), on ajoute :
- \ lit. rose n° 12.
- 14?. Rose fondu N° 3.
- A 10 litres rose (10), on ajoute :
- 0k, 100 acide oxalique ,
- 0k,100 chlorure ammonique, et l’on épaissit avec 3 lit. eau de gomme Sénégal, à 670 gr. par litre,
- 5 lit eau de gomme adragante , à 30 gr. par litre.
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- 32 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- lit. Rose fondu Nu h.
- A 10 litres rose (12), on ajoute :
- 3 lit. eau de gomme Sénégal, à 620 gr. par litre ,
- 5 lit. eau de gomme adragante , à 30 gr. par litre.
- ROUGE-COCHENILLE.
- îj 725. On obtient les rouges et roses-cochenille delà même manière que les roses aux bois, et comme ces derniers , ils sont toujours plus vifs et plus solides lorsqu'on les imprime sur des toiles préparées. On forme donc des bains de cochenille en faisant cuire à plusieurs reprises cette substance dans l’eau seulement ou dans ce véhicule légèrement acidulé d’acide acétique, et en ajoutant au produit de ces décoctions une certaine quantité d’acétate aluminique, qui sert de base ou de mordant, ainsi qu’une proportion convenable d’acide oxalique , qui a pour effet de combattre l’affinité de la matière colorante pour le mordant, jusqu’à ce que , soumis lui-même à l’action de la vapeur, il perde sa tendance pour cette base.
- M4. Rose vapeur à îa cochenille N° 1.
- A 10 litres bain de cochenille à h" AB, on ajoute :
- I b 45 mordant rouge A,
- 0k,350 acide oxalique , et l’on épaissit avec 5 kil. gomme Sénégal.
- 'Pour former des teintes plus claires et obtenir les roses
- £14. Rose vapeur à la coclicnillc imprime sur toile préparée.
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 38
- i n° 2, 3, 4, etc., on étend cette couleur d’üne eau de gomme
- composée, que l’on forme à raison de 750 gr. de gomme, 48 à 50 gr. acétate aluminique, et 20 à 25 gr. acide oxalique par
- litre. C’est en imprimant et fixant une couleur de cette espèce qu’on a obtenu l’éch. 214.
- ie § 726. Rouges d'application solides [rouges vapeur garance).
- 1s Dès 1826 on cherchait à appliquer directement la matière c.olo-ie rante de la garance. A cette époque déjà, un nommé Gaudin e. ' proposait à des fabricants un procédé d’application du rose de lg cette rubiacée , qui consistait à en faire une décoction alunée , et à ajouter à la partie claire et filtrée une proportion convenable ]e d’acétate plombique, à l’effet de former du sulfate plombique,
- |e et une proportion correspondante d’acétate aluminique, qui se , ( ? chargeait du principe colorant. On imprimait cette couleur après l’avoir épaissie à la gomme adragante ; malheureusement il subie lisait d’un simple passage en savon pour la faire disparaître.
- MM. Robiquet et Colin , M. Lagier , et enfin nous-même ,
- I nous avons produit, en 1827 , des rouges d’application solides ;
- ! mais tous ces travaux se bornèrent à des essais de laboratoire, s et ce ne fut que vers le milieu de l’année 1837 que M. Gastard,
- I de Colmar, alors chimiste dans la fabrique d’indiennes de I M. Stackler, de Rouen , parvint à imprimer et à fixer directe-1 ment en grand cette matière colorante , en lui donnant tout g l’éclat et toute la solidité possibles. Nous pouvons ajouter, d’a-_, près les échantillons que nous avons sous les yeux , que M. Gas-
- tard a obtenu des nuances que la teinture ne saurait donner,
- . du moins à un tel degré de pureté. Ce résultat cessera d’éton-^ ner, si l’on considère que son procédé d’application est basé sur 1 emploi d’une matière colorante pure ou à peu près. D’après la teneur même du brevet qu’a pris ce chimiste, sous la date du 24 novembre 1837 on pourrait réaliser ces impressions rouges de deux manières , soit en appliquant directement sur toile ordinaire la matière colorante (colorinè ) avec le mordant qui lui est propre, soit en recouvrant uniformément la toile du mor-
- IV.
- 3
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- 3Zj DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- dant en rapport avec la nuance que l’on veut produire, et en y imprimant ensuite la colorine convenablement épaissie.
- Quoique la première de ces marches ne soit pas celle qu’ait suivie M. Gastard, nous croyons devoir la faire connaître en quelques mots. 11 conseille d’incorporer à l’eau de gomme ou à l’empois d’amidon , ou enfin à un mucilage de gomme adra-gante, une certaine quantité de colorine avec les doses d’alumine ou d’acétate aluminique nécessaires à la fixation de la matière colorante, et, pour déterminer la fixation, de vaporiser les étoffes imprimées. Nous ignorons jusqu’à quel point réussirait cette manière de procéder, mais nous aurions de la peine à concevoir que l’alumine libre pût contracter une union intime avec la matière colorante et le tissu. La seconde marche qu’a toujours suivie ce chimiste consiste à foularder d’abord les toiles , huilées ou non, selon le genre de nuances que l’on désire, tantôt dans une solution d’acétate aluminique à 6 ou 7° ^4B, pour les dessécher ensuite , les laisser reposer durant trois jours à l’air libre à l’étuve , et les faire passer alors dans un bain de craie chauffé à 50° ; tantôt dans une dissolution de chlorure stannique à hn A B, pour les passer directement dans une solution de soude à 3° ^4B , et, après les avoir rincées et battues, les foularder dans une solution d’acétate aluminique à 6" AB, et les passer en bain de craie comme ci-dessus. Sur ces toiles ainsi préparées, il imprimait la colorine à la manière ordinaire, soit au rouleau, soit à la planche, en l’épaississant à la gomme adragante pour les rouges, et à la gomme arabique pour les roses. Voici du reste quelle était la composition de la couleur. Il bassirfait avec le plus grand soin , dans la machine à broyer, 2k,5 colorine avec 10 litres eau de gomme , à lk,250 par litre; il ajoutait au tout 10 litres eau distillée , et passait au tamis fin. L’impression était suivie d’un vaporisage d’une heure, soit à la colonne, soit à la guérite, soit au tonneau, soit à la boîte , et il ne restait plus qu’à aviver. Cet avivage se composait de cinq opérations ayant la plus grande ressemblance avec celles de
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 35
- l’avivage des roses ordinaires et huilées. Pour quatre pièces de ZiO à Zi5 mètres, soit 180 mètres, le bain était formé comme suit. Dans 600 litres eau on faisait dissoudre :
- 0k,400 carbonate sodique cristallisé (cristaux de soude), l kil. savon,
- 0k,625 chlorure de soude, à 8° dB.
- On y introduisait les pièces à la température de !i0°, et on les retirait à 70°; après ce premier passage, on les rinçait, on les dégorgeait, puis on leur donnait un second bain composé de :
- 600 lit. d’eau, dans lesquels on faisait dissoudre 1 k,250 crème de tartre, avec addition de l’oxide stannique précipité et lavé , provenant de la composition de 0k,500 chlorure stannique, par une quantité suffisante de « carbonate sodique.
- On passait les pièces dans ce bain à la température de 70°, qu’on élevait à l’ébullition durant l’espace de vingt minutes, pour l’y maintenir durant quinze minutes ; on rinçait ensuite et l’on dégorgeait aux roues.
- Le troisième bain était composé de :
- 600 lit. d’eau , dans lesquels on faisait dissoudre 0k,250 carbonate sodique cristallisé,
- 1 kil. savon. ‘
- On y plongeait l’étoffe à la température de 50°, qu’on élevait progressivement jusqu’à 70°, puis on rinçait et on dégorgeait.
- La quatrième opération était tout-à-fait semblable à la seconde.
- La cinquième à la troisième.
- C’est ainsi que M. Gastard réalisait ses belles impressions fond rouge et rose à la planche et au rouleau, et qu’il a obtenu 1 échantillon 215 que nous devons à son obligeance, et qui faisait partie de la pièce qu’a fait figurer à l’exposition de 1839 la maison Stackler, qui s’était associée à ce chimiste-fabricant pour l’exploitation du rouge d’application solide.
- 11 va sans dire qu’en remplaçant dans la préparation des toiles le mordant d’alumine par un mordant de fer ou par un
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 215. Rose d’application solide de M. Gastard, de Colmar, imprimé dans la maison Stacklcr, de Rouen.
- mélange de ces deux mordants, on devait arriver à former les nuances noir, puce, violet, etc., qu’on obtient de la garance, et c’est, en effet, à ce résultat qu’est parvenu M. Gastard , mais non sans avoir surmonté de grandes difficultés. Quand il était question d’impression sur fond blanc , comme les toiles préparées étaient recouvertes uniformément de mordant de fer, on conçoit que , les couleurs une fois fixées, il fallait de toute nécessité faire disparaître l’oxide ferrique qui aurait altéré les parties blanches ; M. Gastard y parvenait en faisant passer les pièces , immédiatement après le vaporisage , dans une eau chauffée à 50°, tenant en dissolution une certaine quantité de bitartrate potassique destinée à faire disparaître l’oxide qui n’était point saturé de matière colorante. Pour rendre l’action de ce sel plus efficace quand elle n’était pas assez énergique, il y ajoutait une proportion convenable d’acide oxalique. On rinçait alors avec soin , et 1 on passait dans une eau légèrement alcoolisée par le carbonate sodique, puis on procédait aux opérations d’avivage indispensables à la purification et à la fixation de la nuance imprimée.
- Tous ces résultats, auxquels sont venus se joindre ceux qu’ont obtenus postérieurement MM. Fauquet, Girardin , Grellev et
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 3?
- d’autres encore, dont il va être fait 'mention , établissent d’une manière incontestable que la matière colorante de la garance peut être rendue adhérente aux étoffes, par une teinture sèche (vaporisage) : cependant, malgré toutes les ressources que présente aux fabricants ce mode d’application du rouge de garance , il n’est pas à notre connaissance qu’il ait été utilisé jusqu’à présent d’une manière régulière dans un établissement de toiles peintes, sans doute à cause du prix élevé de la matière première (la colorine). La même cause paraît avoir été le principal obstacle au développement de beaucoup de découvertes delà nature de celle qui nous occupe, et qui se présentaient sous un jour des plus favorables au point de vue de l’exécution et de la beauté des produits. C’est du moins de cette manière que M. Girardin, qui s’est beaucoup occupé de cette question, explique comment les procédés de M. Gastard et de M. Fauquet n’ont pas eu plus de succès. Voici comment s’exprime au sujet de la colorine cet honorable chimiste dans sa Technologie de la garance (Paris, 1844) :
- » Dissoute dans de l’ammoniaque, et la liqueur étant épaissie avec de la gomme, la colorine fournit , en effet, par l’impression sur coton mordancé en alumine et le passage en vapeur, des couleurs rouges et roses qui ne le cèdent en rien aux rouges et roses garancés. Un brevet d’invention pour quinze ans fut pris, le,24 novembre 1837 , par M. Stackler, pour l’exploitation des procédés d’application de M. Gastard; niais le haut prix de la colorine de MM. Lagier et Thomas empêcha leur adoption dans les fabriques. Il en fut de même des procédés de M. D. Fauquet (1), qui obtint en grand des rouges plus intenses et plus riches que ceux de M. Gastard. Un autre avantage des procédés de M. Fauquet , c’est qu’il pouvait rentrer son rouge sur des fonds noirs , teints au cam-
- (1) M. Daniel Fauquet a découvert aussi, en 1838 (voir la Technologie de la garance, p. 21, l. 6), un rouge d’application solide.
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- 38 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- pêche et autres, et ce rouge, pour être vif et brillant, n’exigeait pas les nombreux avivages que M. Gastard faisait subir au sien. M. Fauquet fit un assez grand nombre de pièces d’indiennes avec des rouges et des roses d’application, en Angleterre et en Ecosse ; mais il ne put donner aucune suite à cette fabrication, en raison du prix excessif de la matière première. La Société libre d’émulation de Rouen décerna , en 1839, sur mon rapport, des médailles d’encouragement à MM. Gastard et Fauquet, pour avoir les premiers transformé un fait de laboratoire en une opération de fabrique, et démontré d’une manière incontestable la justesse des prévisions de MM. Robiquet et Colin , à savoir, qu’il y a possibilité et même avantage à obtenir en grand des couleurs solides par application immédiate delà matière colorante delà garance.
- » En I8/1O, M. Grelley et moi nous nous entendîmes pour chercher à résoudre complètement le problème de l’emploi manufacturier de l’alizarine pure de Robiquet, problème bien important , puisque la Société industrielle de Mulhouse proposa , en 1834, un prix de 19,900 francs, fait par souscription entre les principaux indienneurs de France, pour la découverte d’un rouge d’application de garance dont le pot de couleur (2 litres ! ne devait pas passer 10 francs. Ce prix, qui fut prorogé jusqu’en 1839, n’a point été remporté et a été retiré du concours. Ces faits démontrent combien cette question offrait de difficultés. M. Grelley et moi nous sommes enfin parvenus à la résoudre, en obtenant la colorine à un prix qui permet d’en faire usage dans les fabriques pour confectionner des rouges et des roses d’application bon teint. Nous avons décrit nos procédés dans deux paquets cachetés yjue nous avons déposés dans les archives de l’Académie des sciences (Institut), à la date du 21 juin 1841. Depuis ce dépôt, nous avons encore perfectionné nos procédés d’extraction de la colorine , si bien qu’aujourd’hui nous pouvons la livrer au commerce à raison de 40 francs le kilogramme. Le prix de revient de chaque pot de
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 39
- couleur ne dépasse pas 10 francs pour les rouges les plus forts, et 5 pour les rouges les plus faibles. Notre produit est aussi bon teint que les meilleurs rouges obtenus par la voie ordinaire de teinture : aussi peut-il supporter tous les avivages usités ordinairement; et comme, à son état naturel, il a déjà une vivacité supérieure , il reçoit plus facilement l’action des avivages que les rouges ordinaires de garance Employé en très petite quantité, il résiste aux avivages les plus forts qu’on emploie pour le rouge des Indes, qui, d’ordinaire, nécessite un excès de matière colorante. Ce produit se travaille avec la plus grande facilité. On le délaie dans l’ammoniaque faible ; on l’y laisse gonfler, puis on l’y épaissit à l’eau de gomme ou avec de la gomme en poudre, et on l’applique sur le tissu mordancé. Les opérations qu’il nécessite après son application ne consistant qu’en un simple vaporisage et des lavages à l’eau pure, il s’ensuit qu’on peut, dans tous les cas , l’imprimer avec toutes les autres couleurs vapeur ordinaires , pourvu toutefois qu’on ne soit pas dans l’intention de l’aviver. Les préparations préliminaires à son application sont de nature à permettre de l’appliquer sur des fonds noirs ou autres , obtenus avec des matières petit teint. Sur les mêmes étoffes, on peut l’employer à différents degrés de force , et obtenir ainsi depuis le petit rouge pâle jusqu’au rouge le plus foncé.
- » L’emploi de notre colorine permettra de fabriquer des genres nouveaux qu’il serait impossible de faire économiquement par les procédés ordinaires. Ainsi nous l’avons appliquée sur des fonds noirs et blancs qui , jusqu’ici, se trouvaient endommagés dans les opérations ordinaires de teinture. Nous 1 avons aussi appliquée de concert avec le cachou , lorsque les opérations d’avivage ne devaient consister qu’en un simple passage en savon. »
- Pour compléter cette citation, nous donnons ici un échantillon d impression rouge cl'application solide sur fond noir au campêche, éch. 216, que M. Girardin , notre ami, a bien
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- ZiO
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- voulu nous envoyer. Il sort des ateliers de MM. Fauquet et Keittinger, auxquels MM. Girardin et Grelley se sont associés pour la mise en grand de leur procédé d’application de la colonne.
- 916. Rouge d'application solide sur fond noir campeehe, de MM. Girardin et Grelley.
- JAUNES VAPEUR SUR CALICOT.
- §727. On emploie pour la préparation de ces jaunes les mêmes matières colorantes que pour celle des jaunes bon teint, et on les fixe aux mêmes conditions, c’est-à-dire avec le concours de mordants à base d’alumine ; mais comme le principe colorant de la graine de Perse est beaucoup plus soluble que celui du quercitron et fournit des nuances plus pures, c’est ordinairement à cette substance première que l’on donne la préférence. Quand on se contente, ainsi qu on le fait généralement, de préparer une décoction de graine de Pérse, et de la passer au travers d’une chausse pour 1 introduire directement ensuite dans la composition de la couleur , le jaune n est jamais franc ; il est toujours souillé d une certaine quantité de matière vert-brunâtre, qui lui donne, lorsqu elle domine , un ton grisâtre. Cet inconvénient n’est plus à craindre quand on a la précaution de faire infuser la graine de Perse dans une eau tenant en dissolution la quan-
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. k'\
- tité d'alun qui doit entrer dans la couleur, ou qu on introduit dans le produit de la décoction de cette graine de 1 alun ou de l’acétate aluminique. Il se produit, par un contact prolongé, un dépôt olivâtre , dont on purge le liquide par une décantation ou une filtration. Nous devons ajouter que toutes les fois que 1 alun intervient comme mordant, on l’accompagne d’un corps saturant qui en facilite la décomposition et provoque la mise en liberté d’un sulfate basique qui seul fixe la matière colorante.
- Les jaunes vapeur peuvent s’imprimer directement sur toiles non préparées ; cependant iis ont plus d’éclat et de solidité quand ils sont imprimés sur des tissus qui ont reçu une préparation stannifère ; dans ce cas, il suffit pour ainsi dire d’imprimer des décoctions de matières colorantes gommées et additionnées d’acide oxalique.
- En ajoutant à un jaune fait à la graine de Perse une assez forte proportion de chlorure stanneux, on en fait virer la nuance à l’orangé, et c’est un des moyens dont on se sert pour réaliser cette teinte ; mais lorsque ce chlorure domine, les toiles , à moins qu’elles ne soient convenablement préparées, sont ordinairement attaquées, et les couleurs prennent toujours un aspect raclé. Dans le but de prévenir ce dernier inconvénient, on mêle à la liqueur que l’on veut imprimer, quand elle a été épaissie , une proportion d’acétate sodique suffisante pour saturer par sa base le chloride hydrique du chlorure stanneux, et une quantité , déterminée par des essais préalables , de tartrate potassique , pour rendre la couleur plus homogène.
- On compose aussi des jaunes en préparant des laques de cette couleur à base d’alumine ou même d’oxide stanneux que 1 on dissout ensuite, tantôt dans de l’acide acétique additionné d une proportion convenable d’acide oxalique, tantôt dans une i certaine quantité de chlorure stannique, qui agit ici comme un dissolvant puissant; mais, en employant ce dernier corps, il faut avoir soin d introduire dans la couleur une quantité convenable 1 d acétate potassique ou sodique , destinée encore ici à saturer le
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- ...
- chloride hydrique, à en prévenir la mise en liberté, et par suite les effets destructeurs qu’il produirait inévitablement sur l’étoffe.
- /.$. Jaune au quercitron.
- A 10 litres bain de quercitron à 5° AB, on ajoute :
- \ ldi. alun dissous dans 2’,5 d’eau, et l’on épaissit avec 3k,375 gomme Sénégal.
- Des jaunes à la graine de Perse.
- MO. Jaune à l'alun N° 1.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 125 gr. par litre, on ajoute :
- 1 kil. alun , et l’on épaissit le tout avec 5 kil. gomme.
- MO. Jaune à l’alun N° 2.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 65gr. par litre, on ajoute :
- 1 kil. alun, et l’on épaissit avec 5 kil. gomme.
- MS. Jaune à l'alun N° 3.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 35 gr. par litre, on ajoute :
- 1 kil. alun, et l’on épaissit avec 5 kil. gomme.
- 19. Jaune vapeur à l’étain.
- Dans 10 litres décoction de graine de Perse, à 6° AB , on fait dissoudre :
- 1k,250 alun , et l'on épaissit le tout avec 3k,125 gomme Sénégal,
- 0k,625 chlorure stannique , à 55° ylB.
- 9O. Jaune à l’acétate.
- A 10 litres décoction de graine de Perse à 8° A B, on ajoute :
- 21,500 mordant rouge A , et l’on épaissit avec 2k,500 gomme Sénégal.
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. Il3
- CHAMOIS SUR CALICOT.
- § 728 On obtient ces nuances en associant le rouge de garance à un jaune.
- 91. Chamois N" 1.
- A 10 litres infusion de garance, on ajoute •:
- 3',35 bain de quercitron, à 350 gr par litre ,
- 6*, 70 mordant rouge B gommé, à750gr. par litre; on épaissit avec Ài
- 6l,700 eau de gomme, à 750 gr. par litre , et l’on incorpore au tout
- • 40 à 60 gr. de chlorure stanneux.
- 99. Chamois N° 2.
- A 2 litres infusion de garance, on ajoute :
- 2 lit. bain de quercitron, à 350 gr. par litre ,
- 2 lit. mordant rouge B gommé, à 1 kil. de gomme par litre, et l’on incorpore au tout 20 à 30 gr. chlorure stanneux.
- VIOLETS VAPEUR SUR CALICOT.
- 729. Les violets vapeur, comme les rouges et les roses, ont pour base des préparations aluminiques que l’on colore par des décoctions de campêche seules , ou mélangées d’une très faible proportion de bois rouge, destinée à modifier cette teinte trop bleutée qu’affectent ordinairement les violets qui ne sont dus qu’à l’hématine. On arrive aussi à de bons résultats en faisant intervenir une laque à base d’oxide stanneux, dont on favorise la dissolution en ajoutant au tout du chlorure stannique, ou enfin l acide oxalique avec les préparations aluminiques.
- J lolet au campêche et au fernamhouc N° 1.
- A 10 litres bain de campêche, à 5U AB, on ajoute :
- 8 lit. mordant rouge C,
- 1 lit. bain de fernambouc, à 4° yiB , et l’on épaissit avec
- 6 kil. gomme arabique.
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- hk DE LA FABRICATION EN PARTICULIER. g g
- 2 S. Violet au campêche et au fernambouc N° 2. I j
- A 10 litres bain de campêche , à 3° AB, on ajoute : a.î°
- i 31,3S0 mordant rouge C,
- 11,660 bain de fernambouc, et l’on épaissit avec 8k,800 gomme Sénégal.
- 25. Violet campêche.
- A 10 litres bain de campêche, à 500 gr. par litre, on ajoute :
- 10 lit. mordant rouge C,
- 15 lit. eau ; on épaissit avec va
- 45 lit. eau dégommé , à 660 gr. par litre, et l’on incorpore | qe
- au tout „]•
- 0k,420 nitrate cuivrique, à 56° AB.
- su
- Î6. Violet rouleau. ga
- A 10 litres infusion de campêche dans l’acétate aluminique / la à 1 kil. de bois par litre d’acétate, on ajoute :
- 5 kil. gomme en poudre. bl
- 27. Lilas aux bois rouleau. j P(
- A 10 litres eau, on ajoute : l ^
- 7l,5 mordant rouge B ,
- 4*,25 bain de fernambouc, à 2° AB, a
- 3l,75 bain de campêche, à 4° AB, et l’on épaissit avec II cl 1k,600 amidon. | a
- SI1}. Violet vapeur au rouleau.
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. k5
- 2 fi. Lilas à la cochenille.
- A 10 litres décoction de cochenille, à 100gr. par litre , on ajoute :
- 10 lit. eau , tenant en dissolution 2k,500 alun,
- P,7 sulfate ferreux, à 20° JB, et l’on épaissit avec 40 lit. eau de gomme , à 750 gr. par litre.
- BLEUS VAPEUR SUR CALICOT.
- § 730. Les seuls bleus qui jusqu’ici aient été fixés par la j vapeur sont les bleus de Prusse , purs ou mélangés d’oxide ou | de cyanure stannique. L’indigotine n’a pu encore être ap-
- I pliquée par cette voie, par la raison que sa fixation n’est pos-! sible qu’autant qu’on lui fait éprouver, en présence d’une base
- salifiable, une réduction qui, en la rendant soluble, lui donne / la faculté de se juxtaposer.
- Nous avons vu, § 603, que depuis longtemps on dissout le
- II bleu de Prusse dans les acides ou dans le chloride stannique,
- [ pour l’appliquer directement sur les étoffes; mais on conçoit 1 que des préparations de cette espèce ne peuvent être que diffici-! lement employées dans le vaporisage, en raison de l’action des-I tructive qu’elles exercent sur les fibres végétales : on a donc dû ! chercher à former le bleu de Prusse sur l’étoffe. A cet effet,
- 1 après y avoir déposé l’acide hydro-ferro-cyanique de Porret, on | procède à la décomposition de cet acide, qui se résume en cya-| nide hydrique et qui se dégage en cyanure ferreux, qui, oxidé | peu à peu à l’air ou par l’intervention d’un corps oxidant, en-| gendre du bleu de Prusse. D’après des renseignements puisés à | une source digne de toute notre confiance , ce serait la maison | Hargreaves et Dugdale qui, en l’hiver de 1825 à 1826, aurait J la première produit du bleu vapeur.
- Quand une solution de cyanure jaune, épaissie et addition-I née d acide tartrique , est imprimée sur un tissu que l’on soumet au vaporisage, elle abandonne à ce dernier, en perdant du | cyanide hydrique , un composé insoluble, le cyanure ferreux,
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- qui est blanc-bleuâtre, mais passe au bleu dès qu’il est oxidé par une solution faible d’acide chromique ou de chlorure de chaux, ou même par l’air. Tel a été le procédé primitivement employé pour la formation de ce bleu , dont l’application s’est considérablement modihée dans ces derniers temps par l’intervention d’autres acides plus puissants ou des préparations stan-nifères.
- L’impression de cette couleur se fait aujourd’hui sur toile préparée ou non ; dans le dernier cas , le bleu n’a ni la même intensité ni le même éclat que dans le premier.
- Il y a dans cette fabrication plusieurs points auxquels on ne saurait être trop attentif, pour obtenir de la régularité dans les produits ; ce sont . 1° le déplacement de l’acide cyano-fer-rique ; 2° sa décomposition ; 3° son oxidation.
- 1° Déplacement, Le cyanure ferroso-potassique, imprimé et vaporisé, ne cède rien à l’étoffe, puisqu’il suffit du plus léger lavage pour le faire disparaître complètement ; il est démontré, au contraire, que dans les mêmes conditions, lorsque ce sel est additionné d’un acide assez énergique pour s’emparer de la potasse et mettre en liberté le cyanide ferrique , il fixe sur la toile des quantités de cyanure ferreux, et par suite de bleu de Prusse, qui correspondent jusqu’à certaines limites aux proportions d’acide ajoutées au cyanure. La formation et la fixation du bleu sont donc subordonnées à un déplacement. Cette question , si simple en apparence , ne laisse pas de présenter assez de difficultés. En effet, si ce déplacement pouvait avoir lieu durant l’acte même du vaporisage, il suffirait d’ajouter au cyanure la quantité d’acide sulfurique ou d’acide tartrique nécessaire pour former un sel neutre potassique ; mais l’expérience prouve qu’il est indispensable que ce phénomène ait lieu à froid , et que l’acide ferro-cyanique soit mis en liberté avant d’avoir été déposé sur l’étoffe. Or, si ce cyano-ferride était à base calcique , par exemple . l’addition d’un équivalent d’acide sulfurique suffirait pour effectuer un
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- COI-LEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 47
- déplacement que favoriserait l’insolubilité du sulfate calcique ; ce sel au contraire étant à base potassique , le déplacement est subordonné aux proportions d’eau sous l'influence desquelles on opère, au degré de température, et à la quantité d’acide En ajoutant de l’acide tartrique à une solution de cyanure ferroso-polassique , la base de ce composé salin n’en peut être enlevée à la température ordinaire qu’à l’état de bitartrate peu soluble qui se précipite. Une proportion double d’acide est donc indispensable quand on opère avec l’acide tartrique ; mais il n’en est plus ainsi lorsqu’on lui substitue l’acide sulfurique qui, employé dans cette proportion, attaque plus ou moins la fibre du tissu ; les limites dans lesquelles il faut se renfermer sont de 1,226 d’acide sulfurique du commerce pour 2,646 de cyanure. Il n’en est pas moins essentiel*de trouver les proportions d’eau et le degré de chaleur les plus convenables à la réaction mutuelle de ces corps et à la production de sulfate potassique. La réaction a-t-elle lieu à une température trop élevée, il se dégage du cyanide hydrique en abondance, en même temps qu’il se précipite du cyanure ferreux tout-à-fait, impropre à s’unir a l’étoffe ; se fait-elle à une température très basse, le déplacement imparfait ne peut se compléter que très irrégulièrement, durant le vaporisage, vu l’absence de l’eau indispensable à la double décomposition qui devrait s’effectuer. Si donc an employait un cyano-ferride dont la base pût être immédiatement précipitée en vertu de l’insolubilité du nouveau sel auquel elle donne lieu , rien de semblable n’arriverait, et la fixation de ce bleu serait très facile. Il en serait encore de même si aux acides sulfurique, tartrique et oxalique dont on se sert, et qui ne s’emparent de la potasse qu’à des conditions déterminées, on pouvait substituer un acide , comme le fluoride sili-cique, qui enlevât immédiatement la potasse à la température ordinaire.
- 2° Décomposition de l'acide hydro-ferro-cyanique. Cette décomposition doit s'accomplir sur la toile ; si elle s’effectue
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- ![S DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- avant que la fibre du tissu ait été imprégnée, le cyanure ferreux ne contracte aucune adhérence à l’étoffe : il faut donc prévenir, autant que possible , cette décomposition avant l’impression , et, au contraire , la favoriser après ; on y parvient surtout en exposant les pièces dans un air humide et chauffé à une température qui détermine l’expulsion du cyanide hydrique.
- 3° Oxidation. Pour oxider le cyanure ferreux qui a été formé sur l’étoffe et le faire passer à l’état de bleu de Prusse, on expose à l’eau courante les pièces qui en sont recouvertes, ou on les passe dans un bain faible de chlorure de chaux ou de chromate potassique ; mais si ces deux derniers agents ont des avantages, ils offrent aussi des inconvénients, car s’ils accélèrent l’oxidation d’autre part, il est rare qu’en présence du chromate le bleu conserve toute sa pureté et que le blanc de l’étoffe ne soit pas un peu sali. En outre, avec le chlorure de chaux il faut prendre les plus grandes précautions pour que la liqueur ne soit pas alcaline , puisque dans ce cas le bleu est toujours un peu attaqué ; cependant il ne convient pas non plus qu’elle soit acide, parce qu’alors le bleu tournerait au vert, en raison de la modification que le chlore et les agents oxidants lui font éprouver. Quelquefois on favorise l’oxidation durant l'acte même du vaporisage par des préparations qui mettent directement ou indirectement de l’oxigène en liberté ; -c’ést ainsi, du moins, qu’on peut envisager l’action du chlorure stan-nique et celle d’un mélange de chlorate potassique.
- Dans tout ce que nous avons dit jusqu’ici du bleu vapeur nous n’avons eu en vue que celui qu’on retire du cyanure fer-roso-potassique pur ; on peut modifier ce dernier en y ajoutant soit des composés aluminiques [acétate aluminique et alun), qui lui donnent une teinte plus claire virant davantage au bleu d’azur, soit du cyanure ferroso-stanneux , qui y développe un ton pourpre d’indigo des plus nourris, généralement connu sous le nom de bleu de France.
- Four préparer le cyanure ferroso-stanneux , dans 100 litres
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. /|9
- d’eau chaude, on fait dissoudre 4k,5 chlorure stanneux; une double décomposition s’effectue, et il se produit du cyanure ferroso-stanneux qu’on lave avec le plus grand soin, d’abord par décantation , puis sur une chausse , et qu’on conserve toujours humide , attendu que c’est dans cet état qu’on l’emploie. Les proportions qu’qn en introduit dans la couleur varient selon la nuance que l’on veut réaliser , mais on doit les accompagner d’une certaine quantité d’acides tartrique et oxalique qui en favorisent la dissolution , et partant l’adhérence au tissu.
- Avant de donner la composition de différents bleus de cette espèce , voici deux échant. 218, 219, qui représentent, l’un une
- 1818. Bleu vapeur sur toile non préparée.
- ‘419. Bleu vapeur sur toile préparée ( Bleu de France j.
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- 50 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- impression bleue au prussiate sur toile ordinaire, l’autre une impression bleue de France sur toile préparée.
- 29. Bleu vapeur N° 1.
- On fait dissoudre d’une part, dans 10 litres eau :
- 6k,4 cyanure ferroso-potassique.
- D’une autre, dans 10 litres eau :
- 3k,350 alun,
- 2k,500 acide oxalique,
- 2k,500 acide tartrique.
- On mélange ces deux liqueurs, qu’on colore par quelques grammes de nitrate ferreux, et l’on épaissit le tout avec :
- 20 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- 39. Bleu vapeur N° 2.
- On fait dissoudre d’une part, dans 10 litres eau :
- 4k,270 cyanure ferroso-potassique.
- D’une autre , dans 10 litres eau :
- 2k.500 alun ,
- 0k,840 acide oxalique,
- 1k, 6 8 0 acide tartrique.
- On mélange ces deux liqueurs, qu’on colore par quelques grammes de nitrate ferreux , et l’on épaissit le tout avec :
- 20 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- Ces deux préparations , coupées par différentes proportions d’eau de gomme et acidulées chaque fois d’un peu d’acide tar-trique , donnent naissance à des bleus plus ou moins clairs.
- 3 i. Bleu vapeur N° 3.
- On fait dissoudre d’une part, dans 10 litres eau :
- 4k,2 cyanure ferroso-potassique.
- D’autre part, dans 10 litres eau :
- 2k,500 alun, auxquels on ajoute
- tk,340 acide sulfurique; puis on mélange le tout, qu’on colore légèrement par un peu de nitrate ferreux, et l'on épaissit avec
- 20 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- u * ' 1
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 51
- Au Ueu de composer un bleu pour chaque nuance, on peut préparer une solution d’acide ferro-cyunique impur et l’étendre d’eau de gomme convenablement acidulée, de manière à produire les bleus N05 2, 3 et I\, etc.; mais des bleus de cette espèce ne sont jamais aussi foncés que ceux que l’on a épaissis à l’amidon.
- 33. Préparation pour bleu (acide ferro-cy anique impur).
- Dans 10 litres eau, on fait dissoudre à chaud :
- 1 kil. cyanure ferroso-potassique, puis on y introduit à froid 0k,400 acide sulfurique , préalablement délayé dans 01,300 eau.
- 33. Bleu vapeur à l'amidon N° 1.
- On épaissit 10 litres eau, avec :
- 1k,590 amidon, et l’on verse le tout sur 3k,630 acide tartrique ; quand celui-ci est dissous, on y ajoute 0k,680 acide oxalique ; on remue jusqu’à ce que la masse soit à là température de 32° ; on yfaitdissoudrealors 3^,630 cyanure ferroso-potassique pulvérisé; et lorsqu’elle est presque froide , on y introduit 0k,545 acide sulfurique, ainsi qu’une quantité convenable de cyanure ferroso-stanneux. .
- On étend ce bleu d’eau d’amidon pour réaliser des nuances plus faibles, n0i 2 , 3 , h , etc., et au contraire du cyanure ferroso-stanneux pour produire des nuances plus foncées.
- NANKINS ET ORANGES VAPEUR SUR CALICOT
- § 731. Les couleurs résultent du mélange du jaune et du rouge, ou du rocou seul, dont la préparation a, dans ce cas , le plus grand rapport avec celle que nous avons fait connaître, § 568. On produit aussi un orange, en faisant prédominer le chlorure stanneux dans le jaune [30) ; mais alors il est indispensable de chauffer la couleur durant un certain temps, et d’y introduire du tartrate potassique pour maintenir l’oxide métallique en dissolution. Quant aux nankins, on les prépare au moyen du fustet.
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- 52 t)E LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 34. Décoction pour nankin. ~
- On épuise, en les faisant bouillir dans l’eau,
- 12 kil. fustet,
- 0k,640 graine de Perse,
- 0k,500 fernambouc, et l’on concentre la décoction de manière à la réduire à 60 lit.
- 35. Nankin.
- A 10 litres décoction pour nankin, on ajoute :
- 1 kil. alun ,
- 1 kil. pyrolignite plombique , et l’on épaissit avec 4k,5 gomme Sénégal. •
- Oranges à la graine de Perse et au bois.
- 36. Orange N° 1.
- A 6 litres jaune vapeur (16), on ajoute :
- 2',5 bain de fernambouc, à 750 gr. par litre; on y fait dissoudre
- 0k,320 alun , et l’on épaissit avec 1 kil. gomme Sénégal.
- 3 9. Orange N° 2.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 250 gr. par litre, on ajoute :
- P.250 bain de fernambouc. à 6°yfB,
- •
- 0k,640 alun, et l’on épaissit avec 5 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- 38. Orange N° 3.
- A 10 litres décoction de graine de Perse , à 375 gr. par litre, on ajoute :
- 5^84 décoction de fernambouc , à 750 gr. par litre,
- 1 kil. alun, et l’on épaissit avec 71,5 eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- 39. Orange N° h.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 12° AB, on ajoute :
- 4l,130 bain de fernambouc , à 6° 2B .
- 3^30 mordant rouge C, et l’on épaissit avec 8 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- On peut remplacer le mordant rouge par 1 kil. alun saturé.
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT.
- 40. Orange Nu 5.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 6".4B , on ajoute : 5 lit. bain de fernambouc , à 8° AB , on y fait dissoudre 0k,850 alun ,
- 0k,425 acétate cuivrique , et l’on épaissit le tout avec 2k,550 gomme Sénégal.
- On change l’intensité de cette couleur en l’étendant d’eau de gomme légèrement alunée et chargée d’acétate cuivrique, et l’on en modifie la nuance en faisant intervenir une certaine quantité de bois jaune. ♦
- 44. Orange~N° 6.
- A10 litres décoction de graine de Perse, à 7°AB, on ajoute : 7l,o décoction desapan, à 1k,200 par litre; on épaissit avec 4k,200 gomme Sénégal, et l’on incorpore au tout 5 lit. mordant rouge C,
- 0k,120 nitrate cuivrique, à 56° 4B.
- C’est en imprimant et fixant par le vaporisage une préparation de cette espèce qu’on a obtenu l’éch. 220.
- 390. Orange vapeur au bois et à la graine de Perse.
- Oranges axe rocou.
- 49. Orange N° 1.
- Dans 10 litres solution de potasse caustique , à 10° AB, on fait cuire :
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- 6 h
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 2 kil. rocou; on ajoute à la liqueur • I
- 0k,100 acide tartrique,
- 0k,500 alun, et l’on épaissit le tout avec 1 lit. eau de gomme par litre de couleur.
- La nuance que l’on obtient de l’application du rocou est semblable à celle de l’éch. 70.
- 43 Orange vapeur N° 2.
- Dans 10 lit. potasse caustique, à 12 AB, on fait bouillir durant 5 minutes :
- 4k,280 rocou ; on y ajoute alors
- 0k;100 acide tartrique; on fait bouillir de nouveau durant 3 minutes , et on fait dissoudre dans la couleur
- 0k,640 alun,
- 0k,137 chlorure stannique ; et après quelques minutes d’ébullition , on épaissit le tout avec
- 5',720 eau de gomme, à750 gr. par litre.
- VERTS VAPEUR SUR CALICOT.
- § 732. Après avoir parlé des jaunes et de bleus vapeur, il nous reste à faire connaître la composition des verts de même espèce qui tous ont pour base le bleu vapeur associé à une certaine quantité de jaune , dont on doit augmenter la proportion en raison de la dégradation des nuances que l’on veut obtenir. L’indigo n’entre donc pas plus jusqu’ici dans les verts que dans les bleus vapeur ; cependant il ne nous semble pas impossible de fixer cette substance par le vaporisage. Peut-être y parviendrait-on en y mélangeant un corps réducteur, et en l’imprimant et le vaporisant dans cette condition en présence de l’ammoniaque. Rendu momentanément soluble, il pénétrerait dans les pores de l’étoffe , et y adhérerait en s’oxidant, soit par une exposition à l’air, soit par l’intervention d’un agent oxi-dant.
- 44. Vert ordinaire.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 250 gr. par litre, on ajoute .
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 55
- 2^5 mordant rouge A; on y fait dissoudre à chaud 0k, 160 acide tartrique ,
- 0k, 160 acide oxalique ; quand la liqueur est presque refroidie, on y introduit
- 0k,320 cyanure ferroso-potassique ; on laisse déposer, et l’on épaissit la partie claire avec 3k,200 gomme Sénégal.
- Verts qui dérivent de la préparation bleue ( acide ferro-cya-nique impur),
- 46. Vert N° 1.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 12" AB , on ajoute :
- 5 lit. mordant rouge C,
- 25 lit. préparation pour bleu (32), et l'on épaissit avec 12k,8 gomme Sénégal.
- 4G Vert N° 2.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 12° AB , on ajoute :
- 23 lit. mordant rouge C,
- 231,5 préparation pour bleu (32),et l'on épaissit avec 20 kil. gomme Sénégal.
- 47. Vert N° 3.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 4 2° AB, on ajoute :
- 20 lit. mordant rouge C,
- 12^5 préparation pour bleu (32) , et l’on épaissit avec 15 kil. gomme Sénégal.
- 48. Vert N° 3 bis.
- A 10 litres graine de Perse , à 12" AB , on ajoute :
- 20 lit. mordant rouge ,
- 10 lit. préparation pour bleu (32), et l’on épaissit avec 13k,6 gomme Sénégal.
- 3». Vert N" k.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 12" AB , on ajoute:
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- 56 DE La FABRICATION EK PARTICULIER.
- I 0 lit. mordant rouge C,
- 20 lit. préparation bleu [32), et l'on épaissit avec 15k,3 gomme Sénégal.
- Verts pour fondus.
- AfP. Vert fondu N” 1.
- On fait dissoudre d’une part, dans 10 litres décoction de graine de Perse à 8° AB
- 4k,580 cyanure ferroso-potassique, et l’on y ajoute 0k,8 54 acide oxalique.
- D’autre part, dans 10 litres décoction de graine de Perse, à 8° ^4B :
- 1k,660 alun,
- 1k, 140 chlorure stannique, à 55° yIB ; on mélange le tout, on y verse , en remuant 7k,5 acide acétique , et l’on épaissit avec 13*,340 eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- Si. Vert fondu N° 2.
- A 10 litres vert (s&), on ajoute :
- 15 lit. eau de gomme, à 750 gr. par litre.
- A2. Vert fondu N° 3.
- A 2 litres vert (AO), on ajoute :
- 10 lit. eau de gomme , à 750 gr. par litre,
- 1 lit. préparation pour bleu vapeur (32).
- Verts à Tétain dits verts anglais.
- A3. Vert fonce pour le rouleau.
- On fait dissoudre à chaud d’une part, dans 10 litres décoction de graine de Perse , à 170 gr. par litre :
- 0k.770 alun, qu’on épaissit avec 1 kil. amidon, puis on ajoute 0k,420 chlorure stannique.
- D’une autre, on épaissit 6',8 décoction de graine de Perse , à 12° AB, avec :
- 1 kil. amidon; on retire du feu , et l’on v fait dissoudre 0k,550 acide oxalique, puis on ajoute à tiède
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 57
- 2k,500 cyanure jaune pulvérisé ,
- 4k,200 acide acétique, à 8° JB, et l’on mélange le tout.
- Ce vert, qui est celui de l’éch. 221, étendu de la moitié de
- £3 A. Vert vapeur à l’étain.
- son volume d’eau, donne un vert moyen, et de deux fois son poids d’amidon cuit, un vert clair. Quand on l’étend de vingt et une fois son poids d’amidon cuit et de six fois son poids de jaune (/«), on obtient un vert très tendre.
- OLIVES VAPEUR.
- § 733. Les olives, qui se forment aux mêmes conditions que les jaunes, en diffèrent en ce qu’ils contiennent tous un mordant ferrugineux. On pourrait aussi composer des olives en associant du bleu à de l’orange.
- 5-jf. Olive au rouleau.
- A 10 litres jaune vapeur (M5), on ajoute :
- 7’,500 baindecampêche, à 250 gr. par litre; on épaissit avec 10 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre, et enfin on mélange au tout
- 3^200 acétate ferreux, à 8° 4B.
- Olives à la planche.
- •4» • Olive N“ 1.
- A 5 litres olive au rouleau (54) , on ajoute :
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- 58 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 5 lit. jaune vapeur (15),
- 0k,080 acétate ferreux , à 8° dB.
- SS. Olive N° 2.
- A 10 litres bain de campêche, à 250 gr. par litre, on ajoute :
- 1 0 lit. jaune vapeur (MS),
- 8^2 eau de gomme , à 1 kil. par litre,
- 4',320 acétate ferreux, à 8° AB.
- S7. Olive N° S.
- A 5 litres bain de campêche , à 250 gr. par litre , on ajoute 6^250 jaune vapeur [MS],
- 30 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre,
- 3b200 acétate ferreux , à 8° AB.
- Olives pour fondus.
- SS. Olive N° 1.
- A 10 litres jaune vapeur [ts], on ajoute ;
- 6 lit. bain de campêche, à 250 gr. par litre,
- 4 lit. eau de gomme, à \ kil. par litre,
- 2 lit. acétate ferreux , à 8° ,4B.
- S9. Olive Nü 2.
- A 10 litres jaune vapeur [ts] , on ajoute :
- 7^5 bain de campêche, à 250 gr. par litre ,
- 20 lit. eau de gomme , à 1 kil. par litre,
- 21,8 acétate ferreux , à 8* dB.
- 50. Olive N” 3.
- A 10 litres jaune vapeur [g s), on ajoute :
- 71.5 bain de campêche, à 250 gr. par litre,
- 25 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre ,
- 2*,5 acétate ferreux, à 8° dB.
- 51. Olive N° 4.
- A 10 litres jaune vapeur [ts], on ajoute .
- 7*,5 bain de campêche, à 250 gr. par litre,
- 40 lit. eau de gomme , à \ kil. par litre,
- 21.5 acétate ferreux , à 8° dB. -
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT.
- 69
- 02. Olive foncé.
- \ . y - : ,-w • > , . -• : . • ‘ .
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 750 gr. par litre , on ajoute :
- 3*,350 bain de campêche, à 250 gr. par litre ,
- 2 lit. acétate ferreux , à 8° ^4B , et l’on épaissit avec 5 kil. gomme Sénégal.
- 03. Olive foncé pour fonds.
- A 10 litres jaune vapeur [20) , on ajoute :
- 7l,500 bain de campêche, à 250 gr. par litre,
- 20 lit. eau de gomme, à \ kil. par litre,
- 3l,200 acétate ferreux, à 8°ylB.
- 04. Olives clairs pour fonds.
- A 40 litres décoction de sumac, à 350 gr. par litre, on ajoute :
- P,25 bain de campêche, à 250 gr. par litre,
- 2^5 mordant rouge C,
- • 2*,5 décoction de graine de Perse, à 250 gr. par litre ,
- 1 kil. nitrate cuivrique, à 55° AB , et l'on épaissit avec 4k,500 gomme Sénégal.
- OS. Pistache.
- A 2 litres olive (.*»), on ajoute :
- 2 lit. jaune vapeur (15), et l’on épaissit avec 4 0 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- OO. Réséda vapeur.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 350 gr. par litre, on ajoute :
- P,250 pyrolignite ferreux, à 6° ^B,
- 2 lit. mordant rouge C, et l’on épaissit avec 6^250 eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- PUCES VAPEUR SUR CALICOT.
- § 73h. Les nuances puces sont de nature complexe et par conséquent peuvent s’obtenir de plusieurs manières , aussi bien à
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- 60 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- la vapeur que par teinture. On arrive, en effet, à produire cette couleur en imprimant, soit un mélange de bain de carnpêche et de fernambouc, soit un mélange de rouge Sainte-Marthe et de vert, soit en associant dans des proportions convenables des décoctions de carnpêche, de lima et de graine de Perse, ou mieux encore dequercitron , et en introduisant dans le mordant d’alumine une certaine quantité de nitrate cuivrique. Le fabricant doit surtout bien se pénétrer que les nuances puces sont d’un ton d’autant plus vif et plus agréable que la couleur est plus complexe.
- 07. Puce vapeur N° 1 fixe au chromate.
- A 10 litres bain Sainte-Marthe , à 12“ AB, on ajoute : 21,50 pyrolignite aluminique, à 12° JB; on épaissit avec 1k,600 amidon , et l’on incorpore au tout 2k,5 blanc de baleine,
- 0k,625 essence de térébenthine,
- 1 0 lit. vert vapeur (-M&).
- 07 bis. Puce vapeur N° 2.
- On épaissit 10 litres bain Sainte-Marthe , à 12“ AB, avec :
- \ kil. amidon , et l’on y ajoute,
- pyrolignite aluminique , à 12° dB,
- 5 lit. vert vapeur (4f.ï),
- 2l,5 bleu vapeur (29).
- On a obtenu le puce de l’éch. 222 àl’aide du nitrate cuivrique.
- 222» Puce vapeur.
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 61
- OS. Puce au nitrate cuivrique.
- A 10 litres mordant rouge C, on ajoute :
- bain de fernambouc , à 1k,250 par litre ,
- 2*,5 bain de campêche , à 780 gr. par litre,
- 2*,5 décoction de graine de Perse ; l’on épaissit avec 2k,200 amidon, et l’on y ajoute 0k,800 nitrate cuivrique.
- BOIS VAPEUR SUR CALICOT.
- § 735. Les couleurs bois sont de deux genres :
- Tantôt elles ont pour base une préparation de cachou, § 569, dont on fait varier l’intensité en l’employant à des degrés de concentration divers ou en y introduisant des composés ferrugineux ou chromiques qui, par la couleur de leurs oxides et l’action qu’ils exercent sur la matu re colorante jaune, en modifient la nuance ; l’éch. 223 est une couleur de cette espèce.
- 223. Cacliou vapeur-
- Tantôt ce sont des couleurs complexes qui résultent de l’assemblage du bleu , du jaune-et du rouge. C’est ainsi qu’en mélangeant de l’orange et du violet en diverses proportions , ou directement du jaune, du rouge et du bleu de campêche, on obtient une multitude de nuances.
- Bai •Ç au. sumac N° 1.
- A 10 litres décoction de sumac, à 350 gr. par litre, on ajoute :
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- 02
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 2L,5 mordant rouge C,
- O1,625 bain de fernambouc , à 750 gr. par litre,
- 0^625 bain de campêche, à 125 gr. par litre,
- 1 kil. nitrate cuivrique , à 55° JB, et l’on épaissit avec 4k,500 gomme Sénégal.
- 70. Bois au sumac N° 2.
- A 10 litres décoction de sumac, à 350 gr. par litre, ajoute :
- 2’,5 mordant rouge C,
- 0^300 bain de fernambouc, à 500 gr. par litre,
- 0l,300 bain de campêche , à 125 gr. par litre ,
- 1k,280 nitrate cuivrique , à 55° JB, et l’on épaissit avec 4k,500 gomme Sénégal.
- 7& :
- A ' ajoute
- Bois à la graine de Perse.
- 71. Bois N" 1.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 250 gr. par litT« on ajoute :
- S^ôO bain de fernambouc , à 750 gr. par litre,
- 0l, 411 bain de campêche, à 750 gr. par litre ; on y mélangs 1k,250 nitrate cuivrique, à 55° JB, et l’on épaissit avec 11 kil. gomme Sénégal.
- \79. Bois N° 2.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 250 gr. par litre. ; on ajoute :
- 5 lit. bain de fernambouc, à 750 gr. par litre,
- 0^320 bain de campêche , à 750 gr. par litre ,
- 1 5 lit. eau, dans laquelle on fait dissoudre lk,600 nitrate cuivrique cristallisé,
- 1k,600 alun, et l’on épaissit avec 28 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre. B ca
- 73. Bois N° 3. tu I es
- A 10 litres bois (79), on ajoute :
- 30 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre, 1 ^
- 0k, 1 6 0 nitrate cuivrique cristallisé, m ni
- 0k, 160 alun.
- 71.
- A 10 litres orange (&«), on ajoute :
- O1,628 bain de campêche, à 250 gr. par litre : on épaissit avec
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES 'SUR CALICOT. «3
- 2‘,5 eau de gomme, à \ k,5 par litre, et l’on incorpore au tout 0k,320 nitrate cuivrique cristallisé.
- 9S. Thé vapeur.
- A 10 litres bain de quercitron , à 375 gr. par litre, on
- u 2^5 solution de sulfate ferreux, à 20° AB,
- 0k,31 0 nitrate cuivrique, à 56° AB,
- O1,310 acétate d’indigo, à 12° dB, et l’on épaissit avec 15 lit. eau de gomme, à \ kil. par litre.
- C’est en imprimant et fixant cette préparation qu’on a obtenu ec lréch- 224-
- £9 4. Thé vapeur.
- NOIRS VAPEUR SUR CALICOT.
- $ ^36. Tous les noirs vapeur résultent de la combinaison du campêche , de la noix de galle et des mordants de fer ; mais les uns ne renferment que ces principes constitutifs, tandis qu’il en est d autres dans lesquels on introduit une assez forte proportion de corps gras. C’est en Angleterre qu’on a composé pour la première fois des noirs de cette espèce, et l’échantillon ci-après, que nous devons à 1 obligeance de M. Fries , résulte de l’application d une préparation assez analogue à celles que nous avons consignées $ 660. 1
- £
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- Q!x DE LA FABRICATION EN' PARTICULIER.
- 7 G. Noir N°l.
- On épaissit 10 litres bain de campêche, à 6° AB, avec . tk,280 amidon, et l’on y ajoute à chaud 0k,320 sulfate ferreux; durant le refroidissement de la couleur, on y incorpore
- 0M 60 huile tournante. Quand le toutest refroidi, on y mêle 0k, 6 4 0 nitrate ferroso-ferrique.
- y 7. Noir N° 2.
- D’une part, on épaissit 10 litres bain de campêche, à 0° AB, avec : .
- \ kil. amidon ,
- 2k,S60 amidon grillé; on fait cuire durant quelques minutes, et l’on ajoute
- 1k,280 nitrate ferrique saturé par l’acétate plombique. D’une autre , on épaissit de la même manière 10 litres décoction de noix de galle, à 6 AB ; on y ajoute la même proportion de nitrate ferreux ; on mélange cette seconde préparation à la première, et l’on passe le tout au tamis.
- 7&. Noir N" 3.
- A 10 litres eau on ajoute :
- 31,350 extrait de campêche, à 20° .tB, on épaissit avec 3 kil. amidon; on cuit le tout, puis on y incorpore, en retirant du feu
- -11,680 acide pyroligneux, à 3° .4B,
- 31,850 pyrolignite ferreux , à I 4° AB .
- 1k, 120 acide oxalique.
- 79. Noir anglais N" 1
- A 10 litres campêche, à 6° AB, on ajoute :
- 2*,K pyrolignite ferreux, à 1 4° A B,
- 2*,5 mordant rouge B.,
- 2l,5 acide acétique, à 8° AB ; on épaissit avec
- lk, 5 à 2 kil. amidon; puis, en retirant la couleur du feu,
- on y incorpore
- t',230 huile d’olive ou tournante ,
- ll, 2 30 essence de térébenthine ,
- 0k,500 blanc de baleine.
- Le noir qu’a employé M. Fries pour obtenir l’éch. 225
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 65
- Noir vapeur.
- est de même nature; les proportions seules des principes constituants sont différentes , ainsi qu’on peut en juger par la composition que nous en donnons ci-après.
- 8®. Noir anglais Nu 2.
- A 12 litres bain de campêche, à 10° AB, on ajoute •
- 4 lit. pyrolignite ferreux , à 9° AB,
- 1 lit. mordant rouge B,
- 4 lit. huile tournante,
- 0k,o00 blanc de baleine,
- ,3k,37o amidon,
- 4 lit. acide acétique, à 5° dB ; on fait cuire le tout, et l'on y ajoute à chaud 4 lit. essence de térébenthine.
- On doit vaporiser ce noir durant vingt à trente minutes.
- Les gris vapeur, de même que les gris teints, § 706, résultent de la fixation de plusieurs matières colorantes, de celle , Par exemple , du campêche , du quercitron ou de la graine de Perse, seuls ou mélangés.
- § 737. GRIS VAPEUR SUR CALICOT.
- Gris N° 1.
- On épaissit 10 litres bain de campêche, à 250 gr. par litre, avec : -
- 3',38 eau de gomme, à 1 loi. par litre, et 1 on ajoute
- 5
- IV.
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- 66 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER
- 0k,320 alun,
- 0k,320 sulfate cuivrique,
- 0k,320 sulfate ferreux.
- S&. Gris N° 2.
- A l\ litres gris (81), on ajoute :
- 8 lit. eau de gomme, à \ kil. par litre.
- 83t. Gris Nc 3.
- A. h litres gris (81), on ajoute :
- 14 lit. eau de gomme , à \ kil. par litre.
- 84. Fonds gris N0 1.
- A 10 litres bain de quercitron, à 375 gr. par litre, on ajoute :
- 30 lit. eau d'amidon grillé, à 500 gr. par litre,
- 11.20 solution de sulfate ferreux, à 20° AB.
- 8,ï. Fonds gris N° 2.
- A 10 litres bain de quercitron, à 375 gr. par litre , oti ajoute :
- 30 lit. eau d’amidon grillé, à 500 gr. par litre,
- 11.20 pyrolignite ferreux , à 12° AB
- SG. Fond gris N° 2 bis.
- A 10 litres bain de quercitron, à 375 gr. par litre, on ajoute :
- 10 lit. eau d’amidon grillé , à 750 gr. par litre,
- 1 *,250 pyroligmte ferreux à 12° vlB.
- 87. Fond gris N° 3.
- A 10 litres bain de quercitron, on ajoute :
- 4k,5 terre de pipe , préalablement délayée dans 3^5 eau ,
- 4b20 pyrolignite ferreux, et l’on épaissit le tout avec
- 9 lit. eau d’amidon grillé, à 750 gr. par litre, tk,250 sirop.
- 88. Gi 'is pour bandes.
- A 10 litres bain de campêche, à 6° AB, on ajoute •
- 10 lit. pyrolignite aluminique, à \ 0° AB,
- 5 lit. pyrolignite ferreux, à 14° ,4B, et l’on épaissit avec 90 lit. eau gommée, à 750 gr. par litre.
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- COULEURS VAPEUR IMPRIMEES SUR CALICOT. 67
- Ce gris, éch. 226, étendu d’eau gommée, contenant 10 à
- Gris vapeur.
- 15 gr. d’acide oxalique par litre, donne une foule de nuances déplus en plus claires.
- S®. Gris tendre pour meubles.
- A 10 litres pyrolignite ferreux , à. 2" dIB, on ajoute :
- 10 lit. pyrolignite aluminique, à 8° dB,
- 20 lit. eau,
- 2\500 décoction de graine de Perse , à 2° dB,
- 4 *,280 bain de campêche, à 2° dB, et l’on épaissit aver
- 4 2k,5 gomme Sénégal.
- 9®. Gris au cachou.
- A 10 litres décoction alcaline de cachou , à 125 gr. par litre, saturée de vinaigre , on ajoute :
- 5 lit. bain de campêche, à 6° dB,
- 5 lit. bain de Sainte-Marthe, à 12° dB,
- S lit. mordant rouge A, et l’on épaissit avec 80 lit. eau de gomme, à 5f>0 gr. par litre.
- 91. Gris.
- A 1 litre bain de campêche , à 500 gr. par litre, on ajoute : 1 lit. acide acétique,
- 4 lit. solution de sulfate ferreux, à 20° dB, et l’on épaissit avec
- 25 lit. eau de gomme, à 500 gr. par litre.
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- 68
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Quand toutes ces couleurs , dont il nous aurait été facile de I grossir la liste, ont été imprimées et vaporisées par l’un ou I ' l’autre des moyens que nous avons indiqués , elles subissent de I nouvelles opérations qui en complètent la fixation et même con- I tribuent à leur développement. Quelquefois on se contente de S pendre, durant un certain temps , au crochet, à l’eau courante, I les pièces qu’elles recouvrent ; l’eau, par l’oxigène quelle tient en I dissolution , oxidant alors les principes colorab/es, les fait pas- I ser à l’état de principes colores, le morin blanc à l’état de mo- I rin jaune, l’hématine à celui d’hématoxiline , etc. ; et pendant I que ce phénomène s’accomplit, agissantsurla matière glutineuse I qui a servi à l’impression , elle la délaie , s’en charge, et purifie 9 ainsi la laque qui adhère à l’étoffe. Toutes les couleurs qui I 1 réclament l’intervention de l’oxigène pourraient, à la rigueur, être traitées de cette manière ; mais, outre qu’il serait souvent • très difficile de trouver un assez vaste bassin pour de sein- I blables expositions , l’eau n’a pas toujours le degré de pureté I nécessaire : on est donc quelquefois obligé de recourir aune oxi- 9 dation plus directe. C’est ainsi qu’après avoir lissé les pièces à 9 deux reprises, à la rivière ou dans un baquet où l’eau se renou- 9 velle , à l’effet d’enlever une partie de l’épaississant qui préser- 9 veraitla couleur de l’action de l’agent oxidant, on leur donne 9 deux ou trois tours dans un baquet surmonté d’un tourniquet et 9 •rempli d’un bain extrêmement faible de bichromate potassique et 9 d’alun, chauffé à la température de 50 à 60°, pour les passer de H la même manière, au sortir de ce bain, dans un autre formé 9 des mêmes ingrédients , mais plus concentré, les rincer en- 9 suite et les exprimer. On ne peut employer ici, pour dégorger 9 ces pièces, comme s’il s’agissait des couleurs bon teint, des 9 moyens mécaniques , § AZiO, qui enlèveraient une grande partie 9 de la laque, et, partant, diminueraient l’intensité de la nuance- I Il est cependant des fabricants qui les nettoient mécaniquement, I en les faisant passer entre deux grands cylindres, où elles re- 9 çoivcnt, au moment où elles s’y engagent et à celui où elle;’ 9
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 69
- en sortent, l’action de l’eau qu’on y fait arriver par des tubes I horizontaux percés de trous dans toute leur longueur.
- En fixant ainsi les couleurs par une solution de chromate ». | potassique plus ou moins étendue, on n’a pas tardé à s’aperce-I voir qu’à mesure que la laque se dégorgeait, la couleur qui se détachait chargeait le blanc et donnait souvent lieu à des accidents fâcheux ; on en est donc venu à.plaquer les pièces dans une solution de ce chromate convenablement épaissie, afin de prévenir tout mouvement de la couleur avant qu’elle soit oxidée j et fixée sur le point même où elle est déposée ; dès lors les parties surabondantes qui peuvent se détacher ultérieurement au j lavage n’adhèrent plus aux parties blanches, parce que la matière I \ Colorante oxidée n’a plus la même aptitude à s’y combiner; an coulage eût- il lieu sur le blanc , le chromate qui le recouvre | momentanément, faisant réserve sur le tissu, le préserverait de I : toute adhérence. Toutefois, comme le chromate salit toujours I plus ou moins le blanc et la laque, on l’emploie le moins possible. Un autre agent oxidant qui n’offrirait pas cet inconvé-
- IT nient rendrait ‘donc d’importants services. Les couleurs qui
- demandent surtout une oxidation sont : les bleus et les verts, i a.base de cyano-ferrure, les puces et les noirs.
- CHAPITRE IL
- '
- DES COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- § 738. La grande tendance qu’a la fibre de la laine pour les couleurs dispense le fabricant de lui faire subir un mordançage préalable ; mais, d’autre part, cette affinité rend fort délicates les opérations du blanchiment et surtout de l'azurage, § Zi64, P- û7, qui donne lieu, quand il n’est pas fait avec tous les soins que prescrit la science, aux accidents les plus graves. Il résulte , °n effet, d’un travail très étendu de M~ Chevreul :
- 1° Que les taches, qu’on observe si souvent sur les étoffes
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- 70
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- de laine, à la suite du vaporisage, sont généralement dues à la présence d’un composé de cuivre, ou, plus rarement, à celle d’un composé d’étain sulfuré par le soufre de la laine ;
- 2° Que ces taches se développent durant le vaporisage, par l’action mutuelle d’un sel de cuivre et de la laine, en présence de la vapeurd’eau.
- Le composé auquel on peut rapporter ces taches semble être l’oxide cuivreux formé, soit par l’action directe et réductrice de la laine sur l’oxide cuivrique, soit par celle de l’acide sulfureux, dont la laine peut encore être chargée à l'a suite des ope- I rations du blanchiment, et qui réduit les sels cuivriques.
- L’alumine, qui est la base de beaucoup de couleurs vapeur, est employée , à l’état d’alun ordinaire , d’alun saturé (acétate I d’alumine des fabriques), d’acétate aluminique provenant delà I dissolution directe de l’hydrate aluminique dans l’acide acétique, I d’oxalate aluminico-potassique et de tartrate même , dans les I couleurs claires. Dans le choix de ces composés, on doit surtout I avoir égard aux observations consignées § hlh, p. 160, ainsi qu’à I la nature du tissu sur lequel on veut déposer les couleurs. Quand I on imprime sur calicot, il importe peu que l’acétate aluminique j ait été préparé directement ou par la double décomposition I de l’alun et de l’acétate plombique j pour la laine , au contraire , cette circonstance est fort importante, car celui qui dérive de l'a- I cétate plombique retient.toujours une certaine quantité de sulfate I de la même base, qui, selon la nature de la couleur, peut agii’ I sur la laine et lui donner une teinte brune en raison du soufre I quelle renferme. Les expériences que nous avons faites nous I autorisent à conseiller au fabricant de ne se servir que d’alun I pur, et d'ajouter à froid, à chaque couleur épaissie, la quantité I d’acétate potassique, sodique ou ammonique , nécessaire pour I le rendre cubique et capable de céder sa base à l’étoffe par l’ef- I fet seul de la température. On doit employer l’acétate arnino-nique dans tous les cas où la couleur n’est pas impressionnée I par les sels ammoniacaux, et les acétates potassique et sodique I
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 71
- dans tous les autres ; cependant le premier donne toujours lieu, toutes circonstances égales d’ailleurs, à des impressions plus délicates.
- Les couleurs qu’on imprime sur laine y sont déposées dans un autre état que sur le coton ; on fait ordinairement concourir les acides , dont la laine supporte assez bien l’action à la dissolution de la laque, et l’on arrive ainsi à une fixation plus intime et plus uniforme, tout en donnant aux nuances un plus grand éclat.
- M. Lefèbre a émis en principe que , contrairement à ce qui a lieu pour le calicot, les couleurs doivent être déposées sur laine à leur maximum d’oxidation. Cette théorie a quelque chose de spécieux , car la laine est un puissant agent réducteur dont on ne peut méconnaître les effets dans une foule de circonstances ; mais, malgré l’autorité d'un fabricant aussi expérimenté, nous ne saurions en admettre une application rigoureuse. Il n’est point, en effet, indifférent d’o^ider une matière colorante avant °u après qu’elle a été déposée sur l’étoffe, car si l’on oxide, par exemple, des décoctions de bois par le chromate potassique avant de les déposer sur le tissu, il n’y aura fixation infime et régulière de la laque produite par l’action de l’oxide ohromique sur la couleur qu’autant qu’on fera intervenir des agents assez énergiques pour la dissoudre et la présenter à l'étoffe à letat soluble, résultat qu’on n’obtient jamais sans peine et sans dépenses. Il est donc préférable, sous tous les rapports, ^ imprimer une décoction de bois qui contient le principe colo-ra-nt en grfinde partie à Y état colorable, § Z|05, en ayant la précaution d’y associer un composé capable non seulement d’oxider i*1 matière colorante, mais encore de neutraliser complètement ieffet réducteur de la laine. Si l’on parcourt les formules des ^verses couleurs, on voit qu’elles ont été composées , pour la Plupart, d’après cette dernière manière de voir; elles ne profitent souvent que de très légères différences , nécessitées soit
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- 72 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- par le système d’impression qu'on emploie, soit par la nature de la gravure et les formes dont se compose le dessin.
- Cependant, dans la fixation de certaines couleurs sur laine, il y a des phénomènes d’un autre ordre que ceux que l’on remarque dans la fixation des couleurs sur coton. Des corps insolubles se juxtaposent et se fixent intimement sans avoir besoin de passer à l’état soluble, et même les couleurs en sont plus brillantes et plus stables. L’exemple le plus vulgaire qu’on en puisse présenter est fourni par les charbonniers de Paris. Pour I se garantir la tête de la poussière de charbon, ils la couvrent I d’un chapeau de feutre qui, de blanc qu’il est d’abord, passe I peu à peu au gris de fer par suite d’une fixation intime des par- I celles charbonneuses avec la laine, sans qu’aucune opération I mécanique puisse faire disparaître cette teinte. Nous voyons un I autre exemple de cette espèce de teinture sèche, dans la ma- E nière dont on colore les fourrures qu’on charge simplement d’une I poudre colorante.
- DES ROUGES , DANS LESQUELS RENTRENT LE PONCEAU , l’aMARANTE I ET LES ROSES QUI EN DERIVENT.
- § 739. Ces couleurs ont toutes pour base la cochenille et les I préparations d’étain, avec cette différence que , dans les pon- I ceaux dont les roses turcs sont la dégradation, on n’emploie que I la cochenille brute , en y associant quelquefois une matière co- I lorante jaune qui lui donne un reflet plus orangé, tandis que I pour les amarantes , les mauves , et les roses qui en dérivent, I on emploie toujours la cochenille ammoniacale et une propor- jj lion variable de sel aluminique.
- La cochenille entre dans ces couleurs , tantôt en nature et fi- I nement pulvérisée, ou plutôt broyée au porphyre , tantôt en I décoction dans l'eau ou dans le vinaigre. C’est sous cette der- I nière forme qu’on l’emploie de préférence, vu l’inconvénient I d’introduire dans les couleurs sur laine des corps pulvérulents et I insolubles. Ces étoffes , ainsi que nous le dirons plus loin, »e I
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE,
- 73
- pouvant pas être dégorgées comme les calicots bon teint, les corps grossiers qui se logent dans leurs pores n’en sont jamais expulsés sans dégradation de la laque.
- La laque qui se forme est à base d’étain ; on en favorise la dissolution par l’acide oxalique, qui peut être remplacé partiellement par l’oxalate potassique. Quelques fabricants même n’emploient que ce dernier composé salin ; mais s’il est rationnel d’ajouter à une couleur de cette nature la quantité d’oxalate potassique capable de saturer par sa base le chlore du chlorure stannique, et de prévenir ainsi le dégagement inévitable d’une certaine quantité de chloride hydrique , il ne l’est pas de remplacer la totalité de l’acide oxalique, attendu qu’à l’état d oxalate, cet acide n’a plus le même pouvoir dissolvant.
- Ponceau. L. R.
- On épaissit 10 lit. décoction de cochenille faite à raison de 250 gr. cochenille et de 32 gr. bi-oxalate potassique avec :
- 0k,960 amidon blanc; on y ajoute à tiède 0k, I 60 bi-oxalate potassique ,
- 0k,320 acide oxalique,
- 0k,080 chlorure stannique.
- 9;t. Ponceau. L. R.
- A 10 litres décoction de cochenille, à 500 gr. par litre, on ajoute :
- 3l,3o0 eau; on épaissit avec
- 4k,710 amidon, et l’on y ajoute à chaud , quand la couleur est cuite,
- 0k,860 acide oxalique, et à froid,
- 0k,860 composition pour ponceau G. C.
- Ponceau. L. R.
- A 10 litres décoction de cochenille, à 350 gr. par litre , on ajoute :
- 0l, 400 extrait de graine de Perse, à I 0° v!B, on épaissit avec 1k,280 amidon; on cuit la couleur, et l'on y fait dissoudre a tiède
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- 7ll DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 0k,534 acide oxalique,
- 0k,320 chlorure stanneux,
- 0k,428 composition pour ponceau G. C.
- 9 A. Ponceau. L. R.
- Dans 10 litres d’eau on délaie :
- 2k,500 cochenille pulvérisée et préparée ; on épaissit à chaud avec
- t'SaOO amidon, et, quand la couleur est cuite convenablement , on y ajoute à tiède 0k,450 acide oxalique,
- 1 kil. composition physique C. C.
- 99. Ponceau. L. R.
- Dans' 10 litres de vinaigre on fait infuser durant huit à dix jours :
- 5k,834 cochenille en poudre; on ajoute au bain passé au travers d’un tamis 2k, \ 00 acide oxalique ,
- 5 kil. chlorure stannique, et l’on épaissit le tout à raison de 0k,450 de gomme par litre de liquide.
- 99. Ponceau'pour impression et renlrure. L. R.
- On fait cuire à plusieurs reprises 5 kil. cochenille en grains dans une quantité d’eau suffisante pour les épuiser ; l’on réduit à :
- 10 lit. qu’on épaissit avec 4k,41 0 amidon, et l’on y ajoute à tiède 0k,830 acide oxalique,
- 0k,830 chlorure stannique.
- 98. Ponceaupour mi-fonds et bandes. L. M.
- On fait cuire à quatre ou cinq reprises 3k,125 cochenille en grains dans une quantité d’eau suffisante pour l’épuiser ; on réduit la décoction à :
- '10 lit. qu’on épaissit avec
- 3k, 150 gomme Sénégal, et l’on y ajoute
- 0k,550 acide oxalique,
- 0k,630 chlorure stannique.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 75
- 09. Ponceau d’impression. L. M.
- On ajoute à 10 litres ponceau (fiOÙ) :
- '10 lit. ponceau laine au rouleau (9f).
- lOO. Ponceau rentrure. L. M.
- On épuise avec la quantité d’eau suffisante portée à l’ébullition :
- 2 kil. cochenille; on réduit la décoction à 10 lit. de liquide ; on passe au tamis, on épaissit avec 1k,280 amidon blanc, et l’on ajoute à tiède 0k,960 acide oxalique,
- 0k,320 sel d’étain ,
- 0k,960 composition physique G. G.
- iot. Ponceau rongeant sur toile claire. L. M.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille à 320 gr. par litre avec : •
- lk,660 amidon, et l'on ajoute à tiède 0k,480 acide oxalique,
- 0k,720 chloride stannique solide ,
- 0k,426 chlorure stanneux.
- tOS. Fin rouge. L. M.
- On fait cuire durant 5 minutes dans 10 litres vinaigre :
- 5 kil. cochenille parfaitement broyée; on épaissit avec 0k,480 amidon; quand la couleur est bien cuite, on y fait dissoudre , en la retirant du feu ,
- 0k,960 acide oxalique ,
- 0k,640 gomme arabique, et quand elle est froide, on y ajoute 0k,440 chlorure stannique, à 50° dB.
- tfdŒ. Fin rouge ordinaire. L. M.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille à 500 gr. par litre avec :
- 1k,l90 amidon, et, quand la couleur est cuite , on y ajoute à chaud
- 0k,480 acide oxalique,
- 4k,900 gomme Sénégal,
- 1k,280 chlorure stannique, à 56° ylB.
- On emploie ce même rouge pour impression sur châlis en di-
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- 76
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- minuant un peu les closes d’acide oxalique et de chlorure stan-nique.
- ÎO4. Fin rouge. L. M.
- Avec 10 litres d’eau on broie sur le porphyre :
- 2k,240 cochenille en poudre; on épaissit avec 0k,960 amidon, et l’on ajoute à la couleur refroidie 0k,560 acide oxalique,
- 1 k,440 chlorure stannique, à 62° /IB.
- Æ&S. Rose ivre rentrure. L. R.
- On fait cuire à plusieurs reprises 850 gr. cochenille dans une quantité d’eau suffisante, et l’on réduit la décoction à :
- I 0 lit.; on épaissit à froid avec 5 kil. gomme, et l’on y ajoute 0k,480 acide oxalique,
- 0k,640 chlorure stannique, à So° AB.
- Rose turc pour' soubassement et fond teint. L. M.
- On épuise avec la quantité d’eau suffisante portée à l’ébullition :
- tk,400 cochenille moulue; on réduit la décoction à 10 lit. de liquide ; on passe au tamis, on épaissit avec 3k,350 gomme, et l’on ajoute au tout 0k,500 acide oxalique,
- 0k,640 chloride stannique, à o5° AB.
- 9 • Ponceau , orange et jaune sur laine.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
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- L’éch. 227 se compose d’une bande ponceau et de deux autres bandes, l’une orange, l’autre jaune, dont il sera fait mention plus loin.
- Des amarantes.
- § 7/i0. La composition des couleurs amarantes a beaucoup d’analogie avec celle des ponceaux ; elle n’en diffère que par la nature de la cochenille employée et par la base de la laque, qui, au lieu d’être simplement stannifère, est en outre alumineuse ; quant au chloride hydrique qu’on y voit intervenir, il ne joue d’autre rôle que de saturer l’ammoniaque en excès de la cochenille ammoniacale dont on se sert. L’alun est la préparation alurninique qui figure dans toutes ces recettes de couleurs, mais on le remplacerait avec beaucoup d’avantage par des proportions d’acétate alurninique renfermant proportionnellement beaucoup moins d’alumine. On ne doit pas perdre de vue que l’alun ne cède sa base même à la laine que lorsqu’il est saturé : or, pour le saturer dans une pareille préparation , il ne faudrait qu’ajouter à la couleur froide et fortement acide des quantités convenables d’acétate sodique, ou mieux d’acétate ammonique. Cette addition ne pourrait avoir lieu dans une autre condition de température, parce qu’alors l’oxide stannique serait immédiatement précipité , et qu’au lieu d’imprimer un corps en dissolution, on ne déposerait sur l’étoffe qu’un précipité moins apte à contracter une adhérence parfaite avec elle.
- Pour utiliser la cochenille ammoniacale, § ZiOO, on la fait cuire tantôt dans l’eau pure , tantôt dans ce véhicule aiguisé d’une certaine proportion d’acide oxalique ou de bi-oxalate potassique. La décoction achevée, on passe le tout au tamis, et le liquide est immédiatement épaissi, si l’on fait usage de gomme ou de dextrine ; on le laisse au contraire refroidir, quand on veut ^ épaissir à l’amidon , à la.fécule ou à la farine, afin de pouvoir délayer convenablement ces substances et éviter la formation des grumeaux.
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- DE LA FABRICATION . EN PARTICULIER.
- On prépare souvent à l’avance des bains de couleur vapeur, afin de n’être pas obligé de faire exécuter chaque jour des manipulations longues et minutieuses qui, en se répétant, entravent la fabrication et peuvent changer les produits pour peu qu’on n’y donne pas la même attention. C’est ainsi qu’on prépare les bains connus sous les noms de rougeur fine, bain d’or-seille, de campêche, etc.
- Rougeur fine.
- Dans 10 à 12 litres eau, on fait dissoudre à l’ébullition :
- \ kil. cochenille ammoniacale en tablette, § 400 ;
- on retire du feu, et pour saturer l’ammoniaque qui peut se trouver libre dans la cochenille ammoniacale, on ajoute au bain 150 à 200 gr. vinaigre. On filtre, et on conserve dans des bouteilles ; il n’est pas prudent de faire cette préparation longtemps d’avance.
- Au lieu de procéder à des préparations spéciales de roses, il est plus convenable de les faire dériver d'une couleur amarante mère qu’on étend d’eau de gomme chargée de mordant. On forme cette eau gommeuse en ajoutant à 10 litres eau de gomme, à 560 gr. par litre :
- 0k,500 alun,
- 0k,125 acide oxalique.
- 102. Amarante. L. R. t.
- On fait cuire à plusieurs reprises 5 kil. cochenille ammoniacale dans une quantité d’eau suffisante pour dissoudre le principe colorant, on réduit le produit de ces décoctions à :
- 1 0 lit. ; on épaissit avec
- 2k,225 gomme Sénégal, et l'on y ajoute
- 0k,625 alun,
- 0k,224 acide oxalique,
- 0k,384 chlorure stannique, à 55° Ab.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
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- iOS. Amarante pour impression et rentrure. L. M.
- On épuise avec la quantité d’eau suffisante portée à l’ébullition :
- lk,1 50 cochenille ammoniacale ; on réduit la décoction à 10 lit. de liquide, on passe au tamis, on épaissit avec 3k,200 gomme, et l’on ajoute au tout 0k,320 alun,
- 0k,320 acide oxalique.
- iOO, Amarante pour mi-fonds et bandes. L. M.
- On fait cuire à deux reprises 2k,6/t0 cochenille ammoniacale dans une quantité d’eau suffisante pour les épuiser; on réduit la décoction à >
- 10 lit. qu'on épaissit avec
- 3k,200 gomme Sénégal, et l’on y ajoute
- 0k,320 alun ,
- 0k,320 acide oxalique ,
- 0k,320 chlorure stannique, à 55° dll.
- tio- Rose. h. R.
- Dans 10 litres d’eau on fait cuire :
- 0k,500 cochenille ammoniacale,
- 0k,500 cochenille pilée; on réduit le tout à 7 lit., on épaissit avec
- 10 lit. eau de gomme, à 500 gr. par litre , puis on ajoute : 0k,170 acide oxalique,
- 0k,340 composition physique C. C.
- Itt. Rose rentrure N° 1. L. R.
- On épaissit à froid 10 litres décoction de cochenille ammoniacale avec :
- 5 lit. gomme; et l’on y ajoute 0k,747 alun ,
- 0k,214 chloride hydrique.
- Rose rentrure N° 2. L. R.
- On épaissit 10 litres d’eau avec :
- 12 kil. gomme, et l’on y ajoute 1 kil. alun pulvérisé ,
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- 80
- DE DA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 0k,250 chloride hydrique, et enfin, après la dissolution d ces derniers, •
- I i lit. rougeur fine, à 100 gr. par litre.
- 113. Rose clair pour fonds cailloutage. L. R.
- On épaissit 10 litres d’eau avec :
- 10k,500 gomme, et l’on y ajoute 1k,385 alun pulvérisé,
- 0k,375 chloride hydrique.
- II lit. rougeur fine, à 100 gr. par litre.
- 114t. Rose rongeant. L. M.
- Dans 15 litres d’eau on fait bouillir :
- 0k,360 cochenille ammoniacale, «
- 0k,360 cochenille pilée ; on réduit le produit delà décoction à 1 0 lit., et l’on y ajoute 5 lit. eau de gomme , à 375 gr. par litre,
- 0k,480 acide oxalique ,
- 1k,200 chlorure stannique.
- lia. Rose vifrentrure. L. M.
- Dans 10 litres d’eau on dissout à chaud :
- 1 k,280 cochenille préparée ; on passe au tamis et l'on réduit1 10 lit. de liquide ; on épaissit avec 3k,125 gomme, et l’on ajoute au tout 0k,480 alun,
- 0k,080 acide oxalique.
- 1 l€i. Rose camageux et rose clair rentrure. L. M.
- Dans 10 litres d'eau on dissout à chaud :
- 8 kil. gomme, et l’on y ajoute 0k,100 acide oxalique,
- 0k,600 chlorure stannique, à 55" .113, puis 8 lit. rougeur fine à 1 00 gr. par litre.
- §11. Rose clair pour bandes. L. M.
- Dans 10 litres d’eau on dissout à chaud :
- 3k,750 gomme, et l’on y ajoute 0k,040 acide oxalique,
- 0k,480 chloride stannique, à 55’ .-IB, puis 2k,500 rougeur fine à 100 gr. par litre.
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- COULEURS VAPEÜR SUR LAÎNË.
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- US. Rose clair pour fonds. L. M.
- On épaissit 10 litres d’eau avec :
- 3k,750 gomme blanche ; on y ajoute 0k,050 acide oxalique ,
- 0k,480 chlorure stannique , à 55° AB, et, après dissolution, 1k,920 rougeur fine à 100 gr. par litre.
- L’éch. 228 donne une idée des couleurs que l’on obtient par l’emploi de la cochenille ammoniacale et des mordants alumi-niques.
- S® 8. Amarante y groseille et rose.
- rose:
- JAUNES VAPEUR SUR LAINE.
- § 741. Les jaunes pour laine, comme les jaunes pour calicot, sont formés par des décoctions de graine de Perse, de quercitron
- ou de bois jaune, et ont presque toujours pour base l’oxide stan-
- neux et l’alumine, très rarement un seul de ces oxides. On ne fait
- intervenir le sel stanneux que pour donner à la laque une nuance
- orangée; du reste la préparation de ces jaunes ne présente aucune particularité.
- fl». Jaune orange. L. M.
- A 10 litres extrait de quercitron, à 22° _4B, on ajoute :
- 10 lit. eau ; on épaissit avec \
- 2k,500 amidon, puis, quand la couleur esl cuite, on y fait dissoudre à chaud
- iv.
- (5
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- DF. DA FABRICATION EN FARTICTI.IER.
- 0k,640 acide oxalique,
- 2k,500 chlorure stanneux.
- Cette préparation est sujette à couler.
- 920. Jaune turc à la gomme. L. R.
- On épaissit à chaud 10 litres décoction de graine de Perse, à 375 gr. par litre , avec :
- 5k,600 gomme, et l’on ajoute au tout 0k,850 chlorure stanneux.
- 121. Jaune turc à l'amidon. L. M.
- On épaissit 10 litres décoction de graine de Perse , à 375 gr. par litre, avec :
- 0k,860 amidon, et, quand la couleur est cuite, on y ajoute à chaud
- 1 kil. chlorure stanneux.
- 122. Jaune orange. L. et L. S. M.
- On épaissit 10 litres graine de Perse, à 10° AB, avec :
- lk,960 amidon , et l’on y ajoute 0k,6 i 0 alun ,
- 0k.480 chlorure stanneux ,
- 0k, 160 acide oxalique.
- 122. Jaune vif [rentrure sur fond blanc). L. M.
- On épaissit 10 litres solution de graine de Perse, à 10° A3-avec :
- 2k,500 gomme, et l’on y ajoute à chaud 0k,320 alun, .
- 0k, 425 chlorure stanneux.
- 12-1. Jaune pour rentrure , allant avec noir. L. M.
- On épaissit 10 litres solution de graine de Perse, à 10° A3-avec :
- 2k,500 gomme, et l’on y ajoute à chaud 0k,425 alun,
- 0k, 1 GO chlorure stanneux.
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- COULEURS VA PEU K SUR LAINE.
- m
- I2iï. Jaune pour ren/rurr. L. R.
- On épaissit à chaud 10 litres extrait de graine de Perse, à 10° AB, avec :
- 4M 60 gomme Sénégal, et l'on y ajoute à chaud 0k,532 alun ,
- 0k,480 chlorure stanneux.
- Jaune pour les couleurs composées. L. R.
- On épaissit à chaud 10 litres extrait de quercitron, à 20°^4B, avec :
- 2k,5* gomme Sénégal , et l’on y ajoute à tiède 0k,640 alun,
- 0k,640 chlorure stannique , à 55° .4B.
- DES BLEUS VAPEUR SUR LAINE.
- § 7/i2. Il y a deux espèces de bleu sur laine. On forme la première avec l’indigo soluble (lesulfate,l’acétate d’indigo, § 390), la seconde avec le cyanure ferrico-potassique. Les préparations de la première espèce sont les plus généralement employées; mais , selon qu’on veut donner au bleu un reflet pourpre ou cui-vré, ou le rendre plus foncé et plus nourri, on y introduit une eertaine quantité de rouge-cochenille, qui en change la nuance. Tous ces bleus ont pour base l’alumine , et pour en favoriser la dissolution, on ne se contente pas seulement d’acide oxalique, °n fait encore intervenir une certaine proportion d’acide tartrique, dont la tendance pour l’alumine est balancée par la grande affi-mté de la fibre de la laine pour les laques, surtout au contact, de la chaleur.
- Lorsqu’on veut fixer le bleu de Prusse sur laine, on décompose le cyanure rouge par une proportion convenable d acide tartrique, à l’effet de mettre le cyanide ferrique en liberté, et 1 °n imprime ensuite cette couleur après y avoir fait entrer une préparation stannique qui a pour objet moins de fixer le-bleu fine de lui donner cette belle nuance connue sous le nom de l'ieu de France. Un grave inconvénient est inhérent a 1 emploi
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 84
- de cette dernière couleur : c’est que le cyanide se décomposant peu à peu sous l’influence de la lumière et laissant déposer une substance verdâtre, donne ainsi naissance à des inégalités, pour peu que la préparation vieillisse avant d’être imprimée.
- Ê27. Bleu ordinaire. L. R.
- À 10 litres eau de gomme , à 500 gr. par litre , on ajoute : 0k,360 indigo soluble,
- 0k,43S alun,
- 0k,220 acide oxalique ,
- 0l,073 décoction de cochenille ammoniacale, à 64 gr. par litre. i2H. Bleu foncé. L. R.
- A 10 litres eau de gomme , à 750 gr. par litre , on ajoute :
- 1k, 9 2 0 indigo soluble,
- 0k,960 alun,
- 0k, 4 3 0 acide oxalique,
- 0k,380 acide tartrique,
- 129. Bleu clair .h. R.
- A 10 litres eau gommée, à 500 gr. par litre, on ajoute : ük,21 4 indigo soluble ,
- 0k,403 alun,
- 0k,2'14 acide oxalique.
- 130. Gros bleu d’impression. L. M.
- Dans 10 litres d’eau on dissout à chaud ;•
- 1k,660 indigo soluble; on épaissit avec 1k,040 amidon blanc, et Ton ajoute à tiède 0k, 160 alun,
- 0k,1 60 acide oxalique.
- Éiti. Bleu céleste. L. M.
- On épaissit 10 litres eau avec :
- 7k,700 gomme; on y ajoute 0k,586 alun,
- 0k,586 acide oxalique,
- 0k,190 acide tartrique, puis on y mélange 0k,586 carmin d’indigo préalablement dissous dans S'.oOO eau.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
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- /,'i? Bleu rentrure. L. M.
- Dans 10 litres d’eau on dissout à chaud 0 k, 3 2 0 indigo soluble; on épaissit avec 3k,350 gomme, et l’on ajoute 0k,266 alun ,
- 0k, 320 acide oxalique,
- 0k,200 acide tartrique.
- lit*. Bleu'pour camayeux et bandes. L. M.
- Dans 10 litres d’eau on fait dissoudre à chaud :
- 8k,335 gomme, et l’on ajoute:
- 0k,426 alun.
- 0k,640 acide oxalique,
- 0k,215 acide tartrique.
- 0k,270 indigo soluble, préalablement dissous dans 6l,500 d’eau.
- 1*4. Bleu. L. R.
- Dans 10 litres d’eau bouillante on fait dissoudre :
- 6k,250 indigo soluble,
- 3 kil. gomme Sénégal, et on y ajoute à tiède 0k,480 alun, .
- 0k,970 acide oxalique,
- 0k,240 acide tartrique,
- 0 k, 2 4 0 acide acétique.
- 1*S. Bleu ordinaire pour rentrâtes. L. R.
- On épaissit 10 litres d’eau avec :
- 5 kil. gomme, et l’on ajoute à tiède 0k,320 alun,
- 0k,320 acide oxalique,
- 0k,t 60 acide tartrique ,
- I k,230 indigo soluble.
- l*ft. Bleu clair pour effets de fonds et pour renirures. L. R. On épaissit 10 litres d’eau avec :
- 5 kil. gomme, et l'on ajoute à tiède 0k,267 alun,
- 0k, 21 4 acide oxalique,
- 0 k, 1 60 acide tartrique,
- 0k,420 indigo soluble.
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- 86 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Pour obtenir des nuances plus claires, il suffit d’étendre cette couleur d’eau de gomme.
- 137. Bleu de roi pour impression et renirures. L. R.
- A 10 kil. bleu L. R. (131) on mélange :
- 5 kil. amarante L. R. [1117).
- 13H. Bleu de roi pour fonds peu-charges. L. M.
- Dans 10 litres d’eau on dissout :
- 4M70 indigo soluble, et l'on y ajoute
- 10 lit. rougeur fine à 90 gr. par litre; on épaissit avec
- lk,06ü amidon,
- 2k,560 léiocome , et l'on incorpore à chaud 0k,320 alun ,
- 0k,640 acide oxalique,
- 0k, 426 acide tartrique ,
- 0k,426 chlorure stannique, à 55° dB.
- 13H. Gros bleu, rentrure. L. M. •*
- Dans 10 litres d’eau on dissout à chaud •
- 2k,08 indigo soluble; on épaissit avec 3k,750 gomme, et l'on ajoute au tout 0k,535 alun,
- 0k,640 acide oxalique ,
- 0k,G40 amarante L. H. (1117).
- 1111. Bleu moyen pour fonds. L. M.
- On épaissit 10 litres d’eau avec :
- 3k,3o0 gomme, et l’on y ajoute Ok,2IO eau,
- 0k,320 acide oxalique,
- 0k.21 0 acide tartrique pur,
- 0k,640 carmin d'indigo ,
- 0k,320 amarante L. li. (1117).
- SU. Bleu à l’acétate d'incligo. L. R.
- A 10 litres acétate d’indigo , à 10° AB, on ajoute :
- 2k,f)60 acide oxalique, et l’on épaissit le tout avec 40 lit. eau de gomme, à 300 gr. par litre.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
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- 1-J2. Bleu foncé au cyanure rouge. L. M.
- Dans 10 litres d’eau on fait dissoudre .
- 0k,800 alun,
- 1 k,060 acide oxalique; on épaissit avec 7k,400 gomme, puis on y ajoute'à liède.
- 0k,500 chlorure stannique,
- 2k,620 cyanure ferrico-potassique ,
- 0k,825 nitrate ferrique , à 40° dB.
- On retrouve dans l’éch. 229 les trois nuances bleues les plus généralement employées.
- " ~ ' ' ' ' " " “ “ clair.
- DES- ORANGES VAPEUR SUR LAINE.
- § 743. Ici encore cette couleur mixte résulte du mélange du rouge ponceau avec le jaune, et l’on en change à volonté la nuance en faisant prédominer ou l’une ou 1 autre de ces couleurs. La teinte orangée prend un ton virant au bois, toutes les fois qu’au lieu de ponceau on fait usage d’amarante ou de mauve.
- ^•'1 Orange jaune L. M.
- Dans 10 litres extrait de graine de Perse, à 10° AB. on fait dissoudre :
- 0k,600 sel marin ,
- 0k,600 alun,
- 0k,32O acide oxalique ,
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- 88 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER,
- 0k,600 chlorure stannique,
- 0l,620 décoction de cochenille, à 500 gr. par litre, et l'on épaissit avec 5 kil. de gomme.
- 144. Orange foncé. L. M.
- A 2 kil. fin rouge ponceau (iOO\ on ajoute :
- 2 kil. orange.
- 145. Orange clair.'L. M.
- A 6 litres orange (144) on ajoute :
- 2 lit. eau d’amidon, à 90 gr. par litre.
- 140. Orange. L. M.
- A 6 litres jaune turc (l2l), on ajoute à chaud :
- 3 lit. ponceau.
- 149. Orange ordinaire -pour rentrure. L. R.
- A 3 kil. jaune L. R on mélange :
- 4 kil. ponceau [lOO).
- 1 6 H. Orange foncé pour rentrure. L. M.
- A 10 litres jaune , on ajoute :
- 1 3 lit. ponceau (lOO), épaissi à la gomme.
- 149. Orange ordinaire pour rentrure. L. M.
- A 10 litres jaune (/, on ajoute :
- 71,500 ponceau (109).
- 150. Orange. L. S
- Dans 10 litres extrait de graine de Perse, à 10° AB, on fait dissoudre :
- 0k,476 acide oxalique,
- 1k,280 chlorure stannique, à 50° vlB ; on épaissit avec 2k,250 gomme, et l’on ajoute au tout 31,330 fin rouge (lOS).
- Pour modifier cette couleur, on diminue la proportion de gomme et on augmente celle du fin rouge.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
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- DES VIOLETS VAPEUR SUR LAINE.
- § 7kk. Nous avons vu que dans la composition des violets et lilas sur coton il entre toujours des préparations de campêche ; au contraire , pour produire les mêmes couleurs sur laine , on mélange du bleu d’indigo soluble (sulfate d’indigo) avec une proportion de rouge amarante. On se sert de ce dernier parce que le ponceau donnerait au violet un ton.noir ou gris qui en diminuerait l’éclat. L’alun, qui en est généralement la base , y est quelquefois remplacé par «des proportions correspondantes de mordant rouge ( acétate aluminique ).
- On forme aussi des violets en combinant le bleu de Prusse et le rouge cochenille ; la composition laa en est un exemple : on y retrouve les éléments d’un bleu de France au cyanure fer-rico-potassique et ceux d’un ponceau.
- t.%i. Violet foncé. L. R.
- A 10 litres décoction de cochenille ammoniacale, àlOOgr. par litre , on ajoute :
- tLlit. mordant rouge B,
- 0k,350 alun,
- 0k,425 indigo soluble, et l'on épaissit avec
- 4k,200 gomme Sénégal.
- *52. Violet clair. L. R.
- A 10 litres décoction de cochenille ammoniacale, à 35 gr. par litre , on ajoute :
- 1 lit. mordant rouge B,
- 2 lit. eau, dans lesquels on a préalablement fait dissoudre
- 0k, 175 alun,
- 0k,175 acide oxalique, et l'on épaissit le tout avec
- 1 kil. gomme Sénégal.
- Lilas. L. R.
- A 10 litres eau de gomme , à 750 gr. par litre , on ajoute .
- 2 lit décoction de cochenille ammoniacale, à 70 gr. par litre.
- 2'.o mordant rouge B.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 90
- 0k,75 alun ,
- 0k,75 acide oxalique préalablement dissous dans 1 lit. d'eau, 0k,‘l20 indigo soluble.
- 15JO Violet. L. R.
- Dans 15 litres d’eau ou fait bouillir :
- 0k,720 cochenille; on réduit à \ 0 lit.; on épaissit avec
- 8 lit. eau de gomme , à 1 kil. par litre , et l’on ajoute au tout 0k,240 alun,
- 0k,240 acide oxalique,
- Ok, 160 bleu soluble (carmin.d’indigo),
- 0k, l 5 mordant rouge B.
- 155. Violet foncé pour impression et rentrure. L. R.
- A 10 litres amarante L. R. (10ÿj, on ajoute :
- 21,920 bleu L R. (131).
- 156 Violet foncé pour mi-fonds. L. M.
- On épaissit 10 litres rougeur fine, à 100 gr. par litre, avec: 2k,500 gomme Sénégal , puis on y ajoute 0k, 1 92 acide acétique,
- 0k,096 alun,
- 0k,l28 acide oxalique,
- 0k, 1 92 chlorure stannique à oo° JB,
- 0k,256 indigo soluble.
- 151. Violet d'impression. L. M.
- On épaissit 10 litres décoction non filtrée de cochenille ammoniacale , à 96 gr. par litre , avec :
- 1k,070 amidon blanc; on ajoute à tiède 0k,480 alun,
- 0k,303 acide oxalique et à froid,
- 0k,26ü indigo soluble.
- On ne doit jamais préparer cette couleur trop longtemps a l’avance
- 15$. Violet pour rentrures et bandes. L. M.
- On épaissit 10 litres décoction non filtrée de cochenille ammoniacale, à 95 gr. par litre, avec :
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-
-
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 91
- 2k,065 gomme ; on ajoute à tiède 0k,480 alun ,
- 0k,30n acide oxalique , et à froid .
- 0k,260 indigo soluble.
- iüfi. Violet ou lilas pour renlrure. L. M.
- Dans 12 litres d’eau on dissout à chaud :
- 0k,750 cochenille préparée; on passe au tamis, et l’on réduit à
- 10 lit. do liquide ; on ajoute à chaud à 6 lit, eau de gomme, à 1k,500 par litre,
- 0k,320 alun, à tiède,
- 0k,320 acide oxalique , et enfin, à froid ,
- 0k,09fi indigo soluble.
- IUO, Lilas clair pour camaïeux et bandes. L. M.
- Dans 10 litres d’eau on dissout à chaud :
- 2k,50() gomme,
- 0k, 640 alun ,
- 0k,200 acide oxalique et l’on ajoute à froid 0k,070 chlorure stannique, à 55° A B ,
- 3k,070 rougeur fine , à 9(j gr. par litre ,
- 0k,01 0 carmin d'indigo.
- lui. Lilas clair pour fonds. L. M.
- On épaissit 10 litres eau avec :
- 4k,390 gomme blanche; on y mélange 0k.320 alun,
- 0k,320 acide oxalique,
- 0k,080 chlorure stannique. à oü°dB; on fait dissoudre à part 0k,020 indigo soluble dans
- 2l,500 eau ; on filtre, et l’on ajoute la dissolution à la couleur avec
- l\87o rougeur fine, à 90 gr. par litre.
- ht'i. Petit lilas pour renlrure. L. R.
- A10 litres rougeur fine, à 100 gr. par litre , on mélange : l',660 eau ; l’on épaissit à froid avec 6k,6o0 gomme Sénégal, et l'on ajoute 0k,712 alun,
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- 'N>
- 92
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 0k,2l5 acide oxalique,
- 0k,140 chlorure stannique , à 55" Jli,
- 0k, l 80 indigo soluble.
- tn:t. Lilas clair pour fonds et grands effets. L. R.
- A 10 litres rougeur fine, à 100 gr. par litre, on mélange :
- 2^500 eau ; on épaissit à froid avec 7k,500 gomme, et l’on v ajoute lk,250 alun,
- 0k,450 acide oxalique ,
- 0k,11! indigo soluble.
- On peut obtenir des nuances plus claires en étendant cette couleur d’eau de gomme.
- IG-I. Lilas. L. M.
- A 10 litres solution de cochenille ammoniacale, à 150 gr-par litre , on ajoute :
- 10 lit. d’eau, dans lesquels on a préalablement fait dis-j soudre
- 3k,200 alun,
- 2 kil. acide oxalique ,
- 0k,640 indigo soluble, et l’on épaissit le tout avec 30 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- IGA. Lilas ordinaire pour rentrure. L. R.
- On fait cuire à plusieurs reprises 750 gr. cochenille amnio-niacale dans une quantité d’eau suffisante pour les épuiser ; on réduit à :
- 10 lit,, qu’on épaissit avec 5 kil. gomme , et l’on y ajoute à tiède 0k,384 alun ,
- 0k.38i acide oxalique, à froid,
- 0k, 1 92 indigo soluble.
- IGG. Violet foncé au cyanure. L.
- D’une part, dans 10 litres décoction de cochenille anynoni®' cale, à 125 gr. par litre, on fait dissoudre :
- 0k,640 alun,
- 0k,680 acide oxalique ;
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 93
- D’une autre, dans 10 litres eau, on fait dissoudre :
- lk,280 cyanure ferrico-potassique ;
- On mélange les deux dissolutions , et l’on épaissit avec :
- 9 kil. gomme.
- On retrouve , dans l’éch. 230, les trois principales nuances Violettes dont nous venons de faire connaître la composition.
- 930. Violets foncé, moyen et clair (lilas).
- DES GRENATS VAPEUR SUR LAINE.
- § 745. Les grenats résultent tous de la combinaison de la matière colorante de la cochenille avec une très faible proportion de bleu soluble. Pour en modifier la teinte , on y ajoute à volonté , soit de l’orseille, soit du jaune. Quand on emploie 1 or-seille, on en compose préalablement un bain. A cet effet, on ^it cuire, à trois ou quatre reprises , 100 kil. de cette matière première , § 419, avec 600 lit. eau , dans laquelle on a préalablement fait dissoudre 1 kil. cdrbonate potassique, § 105; quand ces décoctions sont achevées, on les passe au travers dune claie d’osier, et on en concentre le produit de manière à le réduire à 100 lit., marquant environ 12° AB. On cuit de nouveau , avec une certaine quantité d’eau , la partie insoluble qui reste sur l’étamine , et l’on emploie le liquide qui en résulte dans les opérations ultérieures. Quant à la partie insoluble, ré-
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- 0/| DE LA FABRICATION EN PARTfCFLIER,
- sidu de ces différentes décoctions , elle sert encore à la teinture de certaines couleurs brunes.
- 109. Grenat pour impression à /’orsejlie. L. M.
- Dans 10 litres bain d’orseille, àJ2°AB, on dissout à chaud: 0k,42f> cochenille préparée; on cuit un quart d'heure, et l’on y mélange également à chaud 0k,266 alun ,
- 0k,056 acide oxalique,
- 0k,216 chlorure ammonique ; après effervescence on passe au tamis, on épaissit avec
- 0k,960 amidon blanc; on cuit un quart d'heure, et l’on ajoute 0k,160 indigo soluble. *
- lOH. Grenat pour mi-fonds et bandes. L. M.
- Dans 10 litres bain d’orseille, à 12° AB, on fait dissoudre à chaud :
- 0k,425 cochenille préparée, et l’on y ajoute 0k,266 alun ,
- 0k,055 acide oxalique,
- 0k,2l0 chlorure ammonique ; on épaissit ensuite avec 0k,426 amidon,
- 1k,650 léiocome , et l’on incorpore au tout 0k,t00 indigo soluble.
- mit. Grenat pour impression et rentrvre. L. R.
- A 0 kil. ponceau L. R. [lOO], on mélange :
- 3 kil. amarante L. R,
- \ kil. jaune L. R.
- 0k,38i indigo soluble.
- 190. Marron pour Jonds. L. M.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille , à /|00 gr. p»>r litre, et
- \ 0 lit. décoction de quercitron, à -10° ,4B, avec 3k,350 gomme Sénégal; on y fait dissoudre à chaud 1k,280 acide oxalique,
- 0k,960 alun , et l’on ajoute à tiède R,207 chlorure stannique, à 480 B,
- 0k,430 indigo soluble ?
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- 95
- cm leurs vapeur sur laine-;
- PUCE VAPEUR SCR LAINE.
- | 7/i6. La nuance puce a.beaucoup d’analogie avec la nuance grenat : aussi se forme-t-elle ou d’orseille et d’unecertaine quantité d’indigo soluble, ou d’orseille associée aux matières colorantes des bois , ou enfin, comme dans les puces chaîne coton, d’un mélange des matières colorantes des bois avec le jaune de graine ou de quercitron, dont l’oxidation a lieu, tantôt sur l’étoffe par les sels cuivriques,‘tantôt avant l’impression parlechromate potassique. On emploie l’orseille à l’état alcalin ou à l’état acide 5 pour l’avoir dans le premier de ces états, on associe à la couleur le carbonate et même l’hydrate potassique ; pour l’avoir dans le second , on sature l’orseille d’acide ; mais , comme cette matière tinctoriale renferme des carbonates, on a soin de la délayer d’abord dans une portion de l’eau qui doit être employée à la confection de la couleur, de chauffer le tout à 60° et d’y ajouter peu à peu 1 acide tartrique , afin de prévenir les pertes qu’occasionnerait inévitablement la grande quantité d’écume que forme l’effervescence du gaz.
- ** i. Puce. L. et L. S,
- Dans 10 litres bain d’orseille, à ik,750 par litre , on fait dissoudre :
- 0k,477 acide tartrique,
- 0k,320 sel ammoniac; on épaissit avec 0k,770 amidon ,
- 0k,770 amidon grillé; puis on ajoute, en retirant du feu,
- 0k, 120 acide tartrique,
- 0k,625 alun et à froid ,
- 0k,1 60 carmin.
- Puce à l'orseille. L. et L. S.
- A 10 litres bain d’orseille, à lk,500 par litre, on ajoute : 0k,417 chlorure ammonique ; on épaissit avec ik,280 farine,
- amidon grillé, et l’on y ajoute 1k,280 carbonate sodique cristallisé,
- 0k,320 carmin d'indigo.
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- 96
- de la fabrication en particulier.
- 193. Puce. L.. M.
- On épaissit 10 litres bain d’orseille, à lk,250 par litre, avec I kil. amidon,
- 1 kil. amidon grillé ; on y délaie 0k,1 07 extrait de fustet sec ,
- 0k,750 carbonate potassique, et l’on ajoute à celte couleur cuite , au moment de s’en servir,
- 10 à 12 gr. d’indigo soluble , par litre.
- 194. Puce pour fonds, lu. R.
- A 10 litres décoction d’orseille, à lk,250parût., on ajoute:
- 2 lit. décoction de quercitron , à 6°dB,
- 2 lit. décoction de campêche , à 1 kil. par litre ,
- 2 lit. décoction de sapan, à 6" dB; on épaissit, à la température de 80°, avec
- 5k,333 léiocome, et l’on ajoute à chaud 2 kil. alun ,
- 0k,667 tartrate de potasse ,
- 0k,167 chlorure stannique,
- 0k,334 indigo soluble,
- 1 kil. nitrate cuivrique, à 56° dB.
- 195. Puce aux bois pour fonds. L. M.
- Dans 10 litres bain d’orseille, à 12° AB, on fait dissoudre a chaud :
- 0k,640 chlorure ammonique,
- 0k,320 sulfate cuivrique; puis, lorsque la dissolution esl opérée, on y ajoute
- 15 lit. extrait de Sainte-Marthe, à 8° dB,
- 71,o00 extrait de campêche, à 8°dB,
- . 5 lit. extrait de quercitron , à 8° dB, préalablement épaisSl3
- avec
- 1k,920 amidon,
- 2k,500 léiocome. Quand la couleur est cuite, on y fait dis' soudre
- 1k,920 alun pulvérisé,
- 01,600 nitrate ferreux, à 55° dB.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 97
- 196. Puce. L. M.
- On épaissit 10 litres extrait de fernambouc, à 10° AB, avec ;
- 1 kil. amidon ; on y ajoute
- 'lk,720 alun en poudre,
- vî1, 0 nitrate cuivrique, à 55° AB,
- 0k,640 indigo soluble. ir I
- 999. Puce civ Sainte-Marthe. L. S. M.
- A 10 litres extrait de Sainte-Marthe, à 15° AB, on ajoute Peu à peu :
- : : I 2',5 eau bouillante , dans laquelle on a préalablement fait dis-
- soudre
- 0k,960 bi-chromate potassique,
- 0k,960 chlorure ammonique,
- I 0k,960 acétate cuivrique ; on épaissit avec
- lk,250 amidon; puis on y introduit à chaud 0k,800 acide oxalique,
- 0k,960 alun et à froid ,
- 0k.4-00 carmin d’indigo.
- BOIS VAPEUR SUR LAINE.
- S . La composition de la couleur bois se rapproche aussi beaucoup de celle des grenats et de celle des puces; elle n’en eit |J ^ffkre que par une plus grande quantité de jaune. On y introduit quelquefois un sel ferreux pour pouvoir en retrancher une furtaine quantité de bleu d’indigo ; mais dans ce cas la nuance eS[ I 11 est jamais aussi brillante.
- *98. Bois pour mi-fonds et bandes. L. M.
- si\i I ^ans d.O litres bain d’orseille , à 8° AB , on fait dissoudre : 0k,832 alun,
- 0k,212 acide oxalique ,
- diS' B Ok,l()G sulfate ferreux ; on y mélangealors
- h1,650 extrait de quercitron , à 8° ylB; on épaissit avec 3k,600 gomme Sénégal, et l’on ajoute au tout 0k,l()0 acétate d'indigo , à 10° A B.
- IV.
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- 98
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 479. Bois. L. R.
- A 10 litres extrait de bois jaune , à 5° AB, on ajoute :
- 11,280 extrait de fernambouc , à 6° AB,
- 1 *,920 nitrate cuivrique , à 55° AB ; on y fait dissoudre
- 0k,320 chlorure stannique, <)k,320 acide oxalique,
- 0k,800 alun , et Ton épaissit le tout avec 41,480 eau dégommé, à 1 kil. par litre.
- 4 HO. Bois ordinaire pour rentrvre. L. R.
- A 8 kil. ponceau L. R. (94), on mélange :
- 4 kil. amarante L. R. [407),
- 8 kil. jaune L. R. (420).
- 4k,500 bleu L. R.(4:$4).
- 4H4. Bois clair. L. R.
- A 10 kil. jaune L. R. (12«), on mélange :
- 9k,130 ponceau L. R. (94),
- 10 lit. eau de-gomme , à 1 kil. par litre,
- I kil. acétate d’indigo, à 10° ^4B.
- tHii. Bois pourrentrure. L. M (Ilfait camaiieux avec grenat ]
- On épaissit 10 litres solution de quercitron, à 10°AB, avec :
- 3k, 11 5 amidon grillé , et l’on y ajoute 0k,800 alun,
- 0k,480 chloride stannique, à 55° j4B,
- 0k,640 acétale indigotique , à 10° AB,
- 13 lit. raclures de ponceau (92 à 404).
- Il suffit d’augmenter ou de diminuer la quantité d’acétfitf indigotique pour avoir une nuance plus ou moins foncée.
- fHS. Bois clair pour camaïeux et bandes. L. M.
- On ajoute à 10 litres bois pour rentrure (4HO) : 21,500 jaune (4 20),
- 20 lit. eau de gomme, à 300 gr. par litre.
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- COULEURS .VAPEUR SUR LAINE.
- 99
- L’éch. 231 représente les nuances grenat, puce et bois, dont nous avons donné la composition plus haut.
- %31, Grenat, puce et bols.
- NUANCES ÉCRUES , THE , BATISTE , POUSSIERE CANNELLE
- SUR LAINE.
- Plusieurs de ces couleurs ont pour base le cachou, dont on modifie la nuance en changeant les proportions respectives du bleu et du rouge.
- On coupe ordinairement avec de l'eau de gomme les nuances mères, pour arriver à toutes les dégradations de teintes; mais pour que les couleurs, ainsi affaiblies, conservent un certain corps, on ajoute à cette eau un peu d’acétate d’indigo ou de cachou, ou enfin d’orange , suivant le reflet que l’on veut leur donner.
- Les olives sur laine diflèrent des olives sur calicot par les matières colorantes rouges qu’ils renferment. Une matière colorante jaune seule ne produirait qu’une nuance maigre. L essentiel est de ne point dépasser la proportion strictement nécessaire de rouge, autrement on tomberait dans les couleurs bois.
- The mère. L. M.
- A 10 lit. bain de cachou , à 12° AB, on ajoute :
- 4k,670 rougeur fine, à 100 gr. par litre,
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- 100
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 0k,850 acétate indigotique , à 5» jiB, plus 31,3 2 0 d’eau, dans lesquels on a préalablement fait dissoudre 0k,320 alun ,
- 0k,fi40 acide tartriquo , o kil. gomme.
- iN.». The. L. R.
- A 10 litres cachou', à 16° AB , on mélange *
- 7 o
- 5 lit. extrait de cuba, à 8° .4B,
- 0k,200 indigo soluble,
- 1k,250 amarante /,. R. (103),
- 0k,310 alun,
- 0k, 31 5 acide oxalique, et l’on épaissit avec fi kil. gomme.
- JSe. Olive. L. M.
- A 10 litres extrait de bois jaune, à 8° AB, on ajouté :
- 31,840 extrait de fernambouc , à 8° AB ,
- 318 4 0 nitrate cuivrique , à 55°.IB, lk,280 alun,
- 0k,640 chlorure stannique,
- 0k,640 acide oxalique,
- 0k, 320 indigo soluble , et l'on épaissit le tout avec 5k,560 gomme Sénégal.
- i&3. Olive ‘pour fond. L. M.
- A 10 litres graine de Perse, à 170 gr. par litre, on ajoute : 3',300 mordant rouge B ; on épaissit avec ik,450 amidon grillé, et l’on incorpore au tout 01,44 acéto-nitrate ferreux, à 45°.
- iSH. Ecrit mère. L. M.
- A 10 kil. bain de cachou, à 12° A B, on ajoute :
- 20 kil. rougeur fine, à 1 00 gr. par litre,
- 0k,620 acétate d’indigo, à 5° .IB ,
- 3k,3o0 eau, dans laquelle on a préalablement fait dissoudre 0k,31 0 alun ,
- 0k,620 acide tartrique , el I on épaissit avec * kil. gomme Sénégal.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 101
- /S». Ecru. L. R.
- A 10 litres décoction de cachou, à 16° AB , on ajoute : 0k,1o0 indigo soluble ,
- 0k,660 amarante L. R. (M09)\ on épaissit avec 4 kil. gomme Sénégal, et on y ajoute 0k,480 acide oxalique.
- 190. Batiste mère. L. M.
- A 10 kil. cachou, à 12° AB, on ajoute :
- 1 kil. rougeur, à 1 00 gr. par litre ,
- 0k,256 acétate d’indigo, à 5° dB,
- 2 kil. eau, dans laquelle on a préalablement fait dissoudre 0k,256 alun ,
- 0k,388 acide tartrique, et l’on épaissit avec 3k,500 gomme Sénégal.
- 19g. Batiste. L. R.
- A 10 litres décoction de cachou, à 16" AB, on ajoute : 0k,040 indigo soluble,
- 0k,355 amarante L.(/€>7).
- 0k,355 acide oxalique, et l’on épaissit avec 4k,200 gomme Sénégal.
- /»<?. Poussière mère. L M, >
- A 10 kil. cachou , à 12° AB, on ajoute •:
- 3k,200 rougeur, à 100 gr. par litre ,
- 0k,640 acétate d’indigo , à 3° ,4B ;
- On y mêle 5 kil. eau dans laquelle on a préalablement fait dissoudre :
- 0k,480 alun ,
- 0k,960 acide tartrique, et l'on épaissit avec 3k,750 gomme Sénégal.
- Poussière. L. R.
- A 10 litres décoction de cachou , à 16° AB , on mélange : 0k,233 indigo soluble ,
- !k,820 amarante L. R. [i07) \ on épaissit avec 3k,640 et l’on ajoute ensuite à la couleur 0k,250 acide oxalique.
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- 10*2 DE LA FABRICATION K N PARTICULIER.
- 19-â. Cannelle pour objets détachés. L. M.
- On broie 2k500 cochenille avec :
- 10 lit. décoction de quercitron, à I2u-4B,
- 1k,450 acide oxalique ; après avoir tamisé, on ajoute
- 10 lit. décoction dequercitron, à 12MB; on épaissit le tout avec
- 7 kil. gomme Sénégal, et l’on y incorpore
- 0k,300 indigo soluble,
- lk,100 chlorure stannique.
- VERTS VAPEUR SUR LAINE.
- § 7/iS. Les verts sur laine ne sont que la combinaison des matières colorantes jaunes de la graine de Perse , delà graine d’Avignon, du quercitron, du cuba, associées à un mordant d’alumine avec les éléments d’un bleu sur laine , à l’acétate ou au sulfate d’indigo, ou même quelquefois au prussiate. Dans plusieurs on rencontre une certaine quantité de composition d’étain , qui a pour objet de leur donner plus d’éclat en rehaussant la nuance du jaune.
- Dans quelques uns on fait en outre intervenir une certaine quantité de rouge cochenille pour les rendre plus corsés et les faire virer au vert bouteille.
- Pour former les fondus verts‘et arriver à toutes les dégradations de cette teinte, on coupe le vert foncé par 2, 4, 8, 16, 32 fois son volume d’eau de gomme préparée, à laquelle on mélange préalablement le quart ou le tiers, et même la moitié de son volume de jaune. Il convient d’ajouter d’autant plus de jaune qu’on veut réaliser une teinte plus tendre ; car un vert foncé, coupé simplement d’eau de gomme, donne toujours des nuances trop bleutées et qui ne sont plus en harmonie avec la couleur mère.
- 19&. Vert ordinaire. L. M.
- A 10 litres décoction de graine d’Avignon , à 10° AB , on mélange :
- Ok,37i indigo soluble,
- 0k,6i0 alun : on épaissit, a la température de 68". avec.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 103
- 2k,480 gomme arabique,
- 0k,1 00 gomme adragante , et l’on ajoute au tout, à froid ,
- 0k,214 chlorure stannique ,
- 0l,075 décoction de noix de galle.
- i9H. Vert foncé. L. M.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 10° AB, on ajoute :
- 0k,854 indigo soluble,
- 0k,640 alun; on épaissit, à la température de 70°, avec 2k,560 gomme Sénégal.
- 0k, 160 gomme adragante, et l’on ajoute à froid 0k, 160 acide oxalique ,
- 0k,320 chlorure stannique.
- . Vert ordinaire pour rentrure. L. R.
- On épaissit à chaud 10 litres extrait de ijuereitron, à9°AB, mélangés à :
- 10 lit. cuba , à 1 0° AB, avec
- 9k,340 gomme Sénégal, et l’on ajoute, a tiède,
- I k,174 alun ,
- 0k,320 acide oxalique,
- 0k,640 chlorure stannique. .
- Ik,950 indigo soluble.
- t9H. Vert pour grands effets. L. R.
- On épaissit à chaud 10 litres décoction de cuba, à h° AB, avec :
- 5 kil. gomme Sénégal, puis on y ajoute , a tiède ,
- 0k,256 alun ,
- ük, 160 acide oxalique , et, a froid,
- 0k, 160 chlorure stannique, à 55° dB .
- 0k, 450 indigo soluble.
- Vert clair pour fonds. L. R.
- On épaissit, à chaud , 10 litres décoction de cuha, à 3° AB, avec :
- 5 kil. gomme Sénégal , puis on y ajoute , à tiède ,
- 0k,320 alun,
- 0k,1 60 acide oxalique,
- 0k,l60 chlorure stannique , à 55" dB, à froid 0k,128 indigo soluble.
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- m
- UE LA FABRICATION EN PARTICULIER
- Stm. Vert foncé. L. etL. S. 4
- A 10 litres extrait de quercitron, à 24J AB, on ajoute :
- 6 lit. eau, dans laquelle on a préalablement fait dissoudre 1k,250 alun,
- 0k,625 acide oxalique ; on épaissit avec o kil. gomme Sénégal, puis on y ajoute 2k,250 chlorure stannico-ammonique , îk,250 carmin d’indigo.
- SOI Vert foncé 'pour fond couvert. L. et L. S.
- Dans 10 litres eau chaude,on fait dissoudre :
- 10 kil. extrait de quercitron sec ,
- 1 k,280 alun,
- 0k,320 acide oxalique; on y délaie, à froid,
- 3k,8A0 carmin d’indigo,
- 0k, 480 sulfate d’indigo ,
- 3k,S40 miel, et l’on y ajoute quelquefois une très petite quan-titéde gomme, selon l’état hygrométrique de l’air.
- SOS. Vert clair. L.
- A10 litres décoction de graine de Perse , à 8°AB, on ajoute: 0k,367 indigo soluble ,
- 0k,8oi alun; on épaissit , à la température de 70°, avec 2k,560 gomme Sénégal,
- 0k,0o3 gomme adragante, et l’on ajoute, à froid ,
- 0k, 107 acide tartrique,
- 0k,240 chlorure stannique.
- SOït. Vert clair. L. M.
- On épaissit 10 lit. décoction de bois jaune, à 1° 1/4 AB. avec '• 2k,830 gomme: on y mélange 0k, Ao0 alun ; on fait dissoudre à part 0k,045 carmin d’indigo dans 0k,850 eau ; on filtre, et l’on mélange le tout.
- SO-â. Vert d'eau pourfonds. L. M.
- On épaissit 10 litres bois jaune, à 1/2° AB, avec :
- 3k,3o0 gomme, et l'on y ajoute 0k,500 alun. • •
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- COULEURS VAPEUR SLR LAINE.
- 105
- 0k,220 acide oxalique ; ou fait dissoudre à part 0k,05o indigo soluble dans
- 1',660 eau; on fdtre, et l’on fait un mélange du tout.
- 205. Vert pour fondus.
- A 10 litres extrait de graine de Perse , à 12° AB, on mélange :
- 2 lit. mordant rouge B; on épaissit avec ik,582 gomme , et l’on y ajoute 0k832 alun pulvérisé,
- 0k,215 acide oxalique ,
- 0k,108 chlorure stannique, à 55° dB,
- 0k,070 indigo soluble.
- On obtient les dégradations de ce vert en l’étendant d’eau de gomme.
- 20o. Gros vert pour fond N° 1. L. M On mélange 7 litres décoction de fustet, à 10° AB, avec :
- 21,5 décoction de graine de Perse , à 10° ^4B ; on ajoute à ce mélange
- 0k,960 indigo soluble,
- 0k,640 alun ; on épaissit avec 2k,580 gomme; on y fait dissoudre à chaud 0k,320 acide tartrique, et lorsque la couleur est tiède, on y introduit
- 0k,800 acide oxalique,
- 0k,320 chlorure stannique , à 50° A\b.
- 202. Gros vert pour fond N°2. L.
- A 10 litres décoction de quercitron, à 12u AB, on ajoute :
- 10 lit. eau de gomme, à 500 gr. par litre, et l’on y fait dissoudre 3k,500 alun ,
- 1k,760 sulfate d’indigo,
- 0k,4i0 composition d’étain.
- 208. Vert pour rentrures. L. M.
- On épaissit 10 litres solution de graine de Perse, à 10’AB, avec :
- 4k,150 gomme , et on y ajoute 21,o00 acétate aluminique, à 10°.IB,
- 0k, 160 alun, >
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- T|
- 106 OE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 0k,320 acide oxalique,
- 0k,160 chlorure stannique, à 55° AB ,
- 0k,480 indigo soluble.
- 20ît. Vert'pour camaïeux et bandes. L. M.
- On épaissit 10 litres solution récente de cuba, à 30MB, avec: I 3k,210 gomme; on y ajoute
- 0k,365 indigo soluble, et, après la dissolution de celui-ci, 0k,550 alun ,
- 0k,320 acide oxalique .
- 0k,1l4 chloride stannique , à 55° dB.
- 21 çp. Gros vert d’impression. L. M.
- On épaissit 10 litres solution de graine de Perse, à 10° AB, | avec ;
- 1k,'l20 amidon blanc, et on y ajoute , à tiède,
- 0k,640 alun,
- 0k,320 acide oxalique, lk,760 indigo soluble.
- C’est en appliquant les préparations ci-dessus qu’on a obtenu les trois verts qui se rencontrent sur l’éch. 232.
- SS?. Verts foncé, moyen et clair.
- 211. Gros vert pour venir ure et bandes. L. M.
- On épaissit 10 litres solution de graine de Perse, à 10* A»'\
- avec :
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 107
- 10 lit. extrait de cuba, à 12° dB, avec 6k,660 gomme ; on y ajoute > à tiède,
- 1k,500 alun ,
- 0k,6A0 acide oxalique,
- 0k,640 chlorure stannique , à 55° dB, et à froid 3k,200 indigo soluble.
- ?/? Gros vert pour impression et rentrure. L. R.
- A B kil. jaune L. R. |l£«) on ajoute :
- 6 kil. bleu L. R. [M3S),
- 1k,500 amarante!,. R. (i07).
- 91-1. Gl 'os vert pour fonds. L. M.
- On épaissit 10 lit. bain de quercitron, à 12u ^1B, mélangés à •
- 2 lit. rougeur fine, à 90 gr. par litre, avec
- 0k,640 amidon blanc,
- lk,920 léiocome, et l’on y ajoute . à chaud ,
- 0k,640 alun ,
- 0k, 1 92 acide oxalique,
- 0k 256 chlorure stannique, à 55° dB , à froid 2k,500 indigo soluble.
- Vert moyen pour fonds. L. M.
- On épaissit 10 litres bois jaune , à 6° A B, avec :
- 2k,500 gomme ; on y ajoute , à tiède ,
- 0k,512 alun,
- 0k, 128 acide oxalique,
- Ok.,256 chlorure stannique, à 55° A B, et à froid 0k,256 indigo soluble.
- Gros vert pour fonds. L. et L. S.
- A 10 litres extrait de quercitron , à 2/i° -4B, on ajoute .
- 6i,660 eau, dans laquelle on a préalablement fait dissoudre 1k,280 alun ,
- 0k,726 acide oxalique; on épaissit le tout avec 5 kil. miel,
- 3k,330 gomme, et l’on incorpore au tout 3k,330 oxalate aluminico-potassique, dans lequel on a délayé la quantité convenable de carmin d indigo.
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- 108
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- NOIRS VAPEUR SUR LAINE.
- 7Û9. Comme dans les couleurs pour calicot, les noirs surI laine ont toujours pour base la matière colorante du campêche J qu’on fixe, tantôt directement par des sels à base d’alumine, de fer et de cuivre , et le sel cuivrique qui est employé dans ce cas I avec le plus de succès est le nitrate , le plus énergique de ces I composés oxidants ; tantôt en l’oxidant préalablement par le bi-1 chromate potassique et en l’imprimant ensuite ; mais on a rare-1 ment recours à ce dernier procédé, qui est fort dispendieux, et en I outre d’une application très difficile, du moins quand on veut I obtenir des impressions bien nettes. Souvent on associe à la I matière colorante du campêche, pour en modifier et en rehausser I la nuance, du sulfate d’indigo et des extraits de bois rouge* I (sapan et Sainte-Marthe ). On ajoute aussi aux noirs des corp= gras, qui, tout en les rendant moins impressionnables à d’autre* I couleurs , en facilitent l’application.
- 9 lit. Noir. L. M.
- A 10 litres extrait de campêche , à 20° AB, on ajoute :
- 8 lit. décoction de cochenille ammoniacale, à 100 gr. !ary litre,
- 2 lit. acétate d’indigo, à 1° JB, et l’on fait dissoudre dansai mélange
- 0k,480 sulfate cuivrique,
- 0k,480 alun,
- 0k,480 acide oxalique; on épaissit alors avec 5k,120 amidon grillé , puis on incorpore au tout 3k,200 nitrate ferroso-ferrique , à 55° AB.
- 212 Noir pour fonds. L. M.
- On épaissit 10 litres campêche, à 6" MB, avec :
- 0k,G2ü amidon blanc,
- 1k,565 léiocome ,
- 0k,268 alun , et l’on y ajoute, à tiède ,
- 1 k,2o0 nitrate ferreux, à 54° AB, à froid 0k,420 indigo soluble,
- 0k,420 acétate d’indigo, à 10° .4B,
- Ok,i20 bain d’orseille, à 12° AB.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE.
- 109
- On doit préparer cette couleur deux jours au moins avant d’en faire usage.
- noirs au chromate qu’on applique sur. laine pure et sur
- ÉTOFFES DE LAINE ET SOTE.
- SIS. Noir pour impression cle sujets.
- A 10 litres d’eau bouillante on mélange :
- 5 lit. extrait de Sainte-Marthe, à 15° JB,
- 10 lit. extrait de campêche, à 2 4° A B, et peu à peu 5 lit. eau , dans laquelle on a fait dissoudre 0k,720 bichromate potassique; on épaissit avec 3k,200 amidon,
- 4L,800 amidon grillé ; on ajoute durant la cuisson de la couleur
- 1k, 3 0 0 chlorure ammonique,
- 2k, 140 acétate cuivrique; et lorsqu’on la retire du feu on y fait dissoudre
- 1 k,300 acide oxalique, puis on y incorpore immédiatement 0k,320 essence de térébenthine, et à froid 3k,7o0 nitrate ferreux, à 45° JB,
- 3M25 carmin d’indigo.
- hoir pour fonds. L. etL. S.
- Dons 10 litres d’eau chaude on délaie :
- 10 lit. extrait de campêche, à 24° JB, et peu à peu Ï0 lit. eau chaude, dans laquelle on a préalablement fait dissoudre
- Ok;640 bichromate potassique; on ajoute à cette dissolution I kil. chlorure ammonique ,
- 2k,500 acétate cuivrique ; on l’épaissit avec 0k,832 amidon,
- 'k,662 amidon grillé, et lorsque la couleur est cuite, on y introduit
- 2k,300 acide oxalique,
- •“> lit. mélasse,
- 3 kil. nitrate ferreux, à 45° JB.
- ^ *À J l \y
- w -y on- pour impression. L. M.
- Dn épaissit 10 litres campêche, à 8° ylB, mélangés à : 3l,330 bain d’orseille ( à 12° JB,
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- MO DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 0k,425 indigo soluble avec
- 1k,800 amidon blanc; et l’on y ajoute, à tiède,
- 0k,425 alun,
- 0k,2l2 suif, à froid
- tk,465 nitrate ferroso-ferrique , à 54° JB ,
- 0k,835 acétate indigotique, à 10° JB.
- 221. Noir à la planche et au rouleau. L.
- On épaissit 10 litrès décoction gallo-campêche (mélange de 7 lit. bain de campêche, à 1 kil. par litre, et de 3 litres décoction noix de galle, à 375 gr.) avec :
- 4k,820 amidon; on fait cuire avec
- 0k,21 4 indigo soluble , puis on ajoute au tout
- 0k,640 sulfate ferreux ,
- 1 kil. nitrate ferroso-ferrique, à 45° JB.
- 222. Aroir. L. M.
- A 10 litres décoction de campêche , à 7° AB , on ajoute : 4*840 décoction de sapan, à 4° JB ; on épaissit avec 2k,774 amidon, et quand la couleur est cuite , on y ajoute 0k,530 sulfate cuivrique ,
- 0k,320 sulfate ferreux,
- 0k,480 indigo soluble,
- 0k,960 nitrate ferroso-ferrique, à 45° JB.
- 222. Noir pour fonds. L. M.
- A 10 litres décoction de campêche , à Zj° AB, on ajoute :
- 5 lit. décoction de sapan, à 4" JB; on épaissit avec 4k, 120 amidon , et quand la couleur est cuite , on y ajoute, 1 chaud,
- 0k,460 sulfate cuivrique , à tiède 1 kil. nitrate ferreux à 53° JB, à froid ^ 0k,462 sulfate d’indigo.
- 22 i- Noir. L. R.
- On épaissit 10 litres extrait de campêche, à 10” A B, avec : 0k,660 amidon blanc,
- lk,71 0 amidon grillé ; et lorsque la couleur est convenable ment cuite, on y ajoute, à tiède ,
- 0k,263 alun,
- 4k,54 0 nitrate ferroso-ferrique, à 52° JB,
- 0k, 526 acétate d’indigo, k 10" JB.
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- COULEURS VAPEUR SUR LAINE. 111
- Il convient de n’employer cette couleur qu'au bout de vingt-quatre heures.
- 2*5. Noir. L. R.
- On épaissit 10 litres extrait decampêche , à 10MB, avec : 0k,830 amidon,
- 1k. 9 40 amidon grillé, et quand la couleur est cuite, on y ajoute 0k,275 alun,
- 4k,600 nitrate ferrique, à 52“ AB,
- 0k,555 acétate d’indigo.
- Des gris sur laine.
- § 750. Les gris , tantôt ne sont que les dégradations des noirs •dont il a été question dans le paragraphe précédent ; tantôt proviennent de la combinaison directe du bleu d’indigo soluble (sulfate ou acétate) avec une quantité de rouge amarante. Ces derniers jouissent d’un grand éclat et s’emploient particulièrement pour les impressions de mode.
- Gris foncé pour deuil. L. M.
- A 10 litres solution de campêche , à 2° ^JB. on ajoute :
- 0k,960 mtro-sulfate de fer, à 35“ .4B; on remue bien, et l’on incorpore au tout 4 0 lit. eau de gomme, à 4k,500 par litre.
- **9. Gris ordinaire pour deuil. L M.
- A 10 litres gris (£.$«) on ajoute :
- 4 0 lit. eau de gomme, à 4 kil. par litre.
- Gris pour camayeux. L. M.
- A 10 litres gris (££«) on ajoute :
- 30 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- Gris fin pour fonds deuil. L. M.
- Lans 10 litres d’eau on dissout :
- 0k,94 4 alun,
- 0k,550 acide oxalique; on ajoute 4*,420 rougeur fine , à 90 gr. par litre,
- 0k,640 acétate d'indigo, à 4 0° dB, et l’on épaissit avec 47 lit. eau dégommé, à 4k,500 par litre.
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- 112 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER,
- 230. Gris turc. L. M.
- On épaissit 10 litres eau avec :
- 4k,588 gomme, et l’on y mélange
- 0k,426 alun,
- ük,'160 acide oxalique,
- 0k, 105 acide tartrique. On fait dissoudre à par 0k,040 carmin d’indigo dans 31,350 eau; on filtre, et on l’ajoute au tout avec O1,600 rougeur fine, à 90 gr. par litre.
- 231. Gris clair pour fond. L. M.
- A 10 litres eau de gomme on ajoute .
- 0l, 100 décoction de campêche , à 160 gr. par litre ,
- 0*,100 acide acétique ,
- O1,100 sulfato ferreux , à 20° AB.
- On a obtenu le noir, le gris deuil et le gris clair de l’éch. 2
- $33. Aoir. gris deuil et gris clair.
- par b application des préparations que nous venons de lai,e connaître/; les gris ne sont point francs , car le bleu y prédominé trop.
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- COULEURS- FANTAISIE SUR LAINE.
- 113
- § 751. Indépendamment des couleurs dont il vient d’être fait mention, on connaît encore une multitude de nuances pour fonds, désignées vulgairement sous le nom de fantaisies, et qu’on forme, soit directement par l’association des matières premières qui peuvent leur donner naissance, soit indirectement par le mélange des résidus d’anciennes couleurs primitives. Il n’est pas rare de voir des fabricants se servir de 3 à 400 compositions de cette espèce ; le point important, c’est de pouvoir les reproduire à volonté. Nous n’en donnons qu’un petit nombre , qu’on peut multiplier à l’infini et avec succès, pourvu qu’on soit fixé sur les effets physiques du mariage des couleurs.
- Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée , à 500 gr. par litre , on ajoute : 3b320 décoction de quercitron, à 373 gr. par litre,
- 0l,450 pyrolignite ferreux , à 12°-IB,
- 0,440 solution de cochenille ammoniacale , à 64 gr. par lit., 0k,360 décoction de noix degalie, à 14° .IB,
- 0k,360 solution d’acéto-nitrate de fer, à 45°.IB.
- Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée , à 500 gr. par litre , on ajoute :
- O1,800 décoction de quercitron , à 375 gr. par litre,
- O1,100 pyrolignite ferreux, à 12" AB,
- 01,630 solution de cochenille ammoniacale , à 64 gr. par litre, 01,084 infusion de noix de galle , à 1 4° -IB .
- 01,084 acéto-n it rate ferreux, à 45" A B
- Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée, à 500 gr. par litre , on ajoute :
- 0k,692 décoction de quercitron, à 375 gr. par litre ,
- O'. l 30 pyrolignite ferreux ,
- 01,200 décoction de cochenille ammoniacale, à 64 gr. par litre ,
- 0i,008 décoction de noix de galle , à 1 4° .IB,
- 01.008 acéto-nitrate ferreux, à 45° AB.
- *** Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de dextrine , à 500 gr. par litre, on ajoute : iv. ' 8
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- 11 fx DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- O1,600 décoction de quercitron , à 375 gr. par litre ,
- O1,110 pyrolignite ferreux , à \ 2° AB,
- O1,250 solution de cochenille ammoniacale, à 64 gr. par litre
- 23e. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée, à 500 gr. par litre, on ajoute :
- I lit. bain d’orseille , à 375 gr. par litre ,
- 0^500 décoction de* quercitron,
- O1,750 lessive caustique , à 16° AB,
- 237. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de gomme . à 500 gr. par litre , on djoulé :
- 0>, 588 bain d’orseille, à 375 gr. par litre,
- 1 *,475 décoction de quercitron,
- 01,818 lessive caustique, à 16" ylB,
- 238. Fantaisie. L.
- On mélange 2 litres fantaisie («3e) avec :
- 2 lit. fantaisie (237),
- 2 lit. eau gommée, à 500 gr. par litre,
- 0k,271 acétate d’indigo.
- 239. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 750 gr. par litre, on ajoute ' 01,740 décoction de quercitron, à 375 gr. par litre ,
- 01,090 pyrolignite ferreux , à 12°dB,
- 0l,285 cochenille ammoniacale, à 64 gr. par litre,
- O1,075 nitrate ferrique , à 45° AB,
- 0l,090 décoction de noix de galle, à 12°j4B.
- «30. Fantaisie bleu clair. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 500 gr. par litre , on ajoute
- • O1,086 indigo soluble , qu’on délaie avec 0k,256 acide sulfurique à 30° ylB,
- 1 lit. eau chaude, dans laquelle on fait dissoudre 0k,256 alun , et l’on incorpore au tout
- * 0l,063 solution de cochenille ammoniacale, à 65 gr. par ld
- 241. Fantaisie teinte cannelle. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 750 gr. par litre, on ajoute-0k,960 cochenille , broyée avec 583 gr. acide oxalique,
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- COULEURS FANTAISIE SUR LAINE. M5
- 31,720 décoction de quercitron. et l’on y délaie 0k, 1 00 indigo soluble,
- 0k,860 chlorure stannique.
- 242. Fantaisie. L. R.
- A 10 litres eau de gomme , à 500 gr. par litre , on ajoute • 01,885 décoction de quercitron ,
- 01,4 5 0 mordant rouge C,
- 01.394 cochenille ammoniacale , à 64 gr. par litre,
- 01,4 00 pyrolignite ferreux , à 12° AB.
- 243. Fantaisie. L. R.
- A 10 litres eau de gomme , à 750 gr. par litre, on ajoute G1,153 décoction de campêche , à 500 gr. par litre ,
- 01,230 solution de cochenille ammoniacale, à 05 gr. par litre O1,633 bain d’orseille, à 375 gr. par litre,
- 0l, 311 mordant rouge C ,
- 0l,341 pyrolignite ferreux , à 12° AB.
- 2-14. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 500 gr. par litre, on ajoute 0l,062 décoction de campêche, à 500 gr. par litre ,
- O1,062 acide acétique,
- 0l,062 solution de sulfate ferreux, à 20° AB.
- 245. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 500 gr. par litre, on ajoute 5*,950 bain d’orseille , à 375 gr. par litre,
- 4*,490 décoction de quercitron, à 575 gr. par litre ,
- 1',100 mordant rouge C,
- 0>,368 solution d’indigo soluble, à 8 gr. par litre,
- O1,128 solution d’acide tartrique , à 1 kil. par litre,
- 0k, 171 acide oxalique.
- 2-16. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée, à 375 gr. par litre, on ajoute 1 *,375 bain d’orseille , à 375 gr. par litre,
- O1,375 décoction de quercitron, à 375 gr. par litre,
- O1,250 mordant rouge C,
- O1,032 solution d’acide tartrique, à 1 kil. par litre ,
- 0',043 solution d’acide oxalique , à 64 gr. par litre ,
- 0l,082 solution d’indigo soluble , à 450 gr par litre.
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- 116
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- îjy Fantaisie nuance thé. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 375 gr. par litre, on ajoute 0l,772 décoction de quercitron, à 125 gr. par litre ,
- 01,190 solution de sulfate ferreux , à 20° AB,
- O1,024 solution de nitrate cuivrique , à 56° JB ,
- 0l,024 acétate d’indigo.
- 218. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de dextrine , à 500 gr. par litre, on ajoute 0^300 bain d’orseille , à 375 gr. par litre,
- 01,300 mordant rouge C,
- O1,102 décoction de campêche , à 500 gr. par litre,
- 0',103 cochenille ammoniacale, à 64 gr. par litre,
- O1,102 pyrolignite ferreux, à 12°dB,
- 0|,070 nitrate ferreux, à 55° dB,
- 0, 070 décoction de noix de galle.
- î/9. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 500 gr. par litre, on ajoute O1,068 décoction de campêche, à 500 gr. par litre ,
- 01,102 décoction decochenille ammoniacale, à 60 gr. par lit. O1,252 bain d’orseille, à 375 gr. par litre ,
- O1,126 pyrolignite ferreux, à 12° AB,
- 0,126 mordant rouge C.
- 2X0. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée , à 500 gr. par litre, on ajoute :
- 1 (,660 décoction de campêche, à 500 gr. par litre ,
- O1,840 décoction de quercitron , à 375 gr. par litre ,
- O1,840 solution d'indigo soluble, à 32 gr. par litre,
- 0l, 400 lessive caustique, à 16° AB.
- 2X1. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée, à 500 gr. par litre , on ajoute : O1,840 bain d’orseille , à 375 gr. par litre ,
- 11,660 décoction de campêche,
- 2',420 solution d’indigu soluble, à 32 gr. par litre ,
- O1,400 lessive caustique , à 16° d B.
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- COULEURS FANTAISIE SUR LAINE.
- 117
- 9,%9. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée, à 375 gr. par litre , on ajoute :
- O1,100 décoction de campêche, à 500 gr. par litre,
- 01,100 solution de sulfate ferreux , à 20°AB,
- 01,240 bain d’orseille, à 375 gr. par litre.
- 9&&. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 375 gr. par litre, on ajoute : 01,464 bain d’orseille, à 375 gr. par litre,
- 01,116 mordant rouge G,
- 0l, 120 décoction de campôche, à 500 gr. par litre ,
- 0',1.15 solution de sulfate ferreux, à 20° /IB,
- 9.% 4. Fantaisie. L:
- A 10 litres eau de gomme , à 750 gr. par litre, on ajoute ; 01,078 bain d’orseille, à 375 gr. par litre,
- O1,078 décoction de campêche , à 500 gr. par litre ,
- 0^078 aluminate potassique.
- 9S.%. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau d’amidon grillé, à 500 gr. par litre, on ajoute :
- 01,100 décoction de campêche, à 500 gr. par litre,
- 01,800 bain d’orseille, à 375 gr. par litre,
- 0', 100 solution de sulfate ferreux, à 20° /IB,
- 0',145 cochenille ammoniacale, à 32 gr. par litre.
- 9 s fi. Fantaisie. L.
- A 10 litres décoction de quercitron, à 375 gr. par litre , on ajoute :
- 11,250 décoction de campêche , à 500 gr. par litre,
- 36 lit., eau gommée, à 500 gr. par litre ,
- 01,500 lessive caustique , à 5° .IB.
- ?X9. Fantaisie. L.
- A 10 litres décoction de quercitron , à 375 gr. par litre, on ajoute :
- 1 • ,250 bain d’orseille, à 375 gr. par litre ,
- 26 lit. eau de gomme, à 500 gr. par litre.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 258. Fantaisie. L.
- À 6 litres fantaisie («57) on ajoute :
- 3 lit. eau gommée , à 375 gr. par litre ,
- 5!,600 eau, dans laquelle on délaie O1,400 acétate d’indigo.
- En variant les proportions de ces corps on réalise des fonds . de plusieurs nuances.
- 259. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée, à 375 gr. par litre, on ajoute I',500 décoction de quercitron, à 375 gr. par litre,
- 0!,200 décoction de campêche, à 500 gr. par litre 01,200 lessive caustique,
- 01,340 eau contenant 0k,034 acétate d’indigo.
- 290. Fantaisie.
- A 10 litres eau gommée, à 750 gr. par litre, on ajoute : 3',330 décoction de quercitron , à 375 gr. par litre ,
- 0i,333 décoction de campêche, à \ kil. par litre ,
- 0i,f>50 lessive caustique,
- 6 lit. eau de gomme, à 375 gr. par litre, colorée par quel"
- ques grammes d’acétate d’indigo.
- 291- Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée, à 750 gr. par litre, on ajoute : 01,666 solution d’indigo soluble, à 30 gr. par litre, 2^600 bain d’orseille , à 375 gr. par litre .
- 0,300 décoction de campêche, à 500 gr. par litre,
- 31,300 décoction de quercitron , à 375 gr. par litre.
- 292. Fantaisie. L,
- A 10 litres eau c}e gomme, à 500 gr. par litre, on ajoute '• 2',250 décoction de quercitron, à 1 kil. par litre,
- 01,356 mordant rouge C,
- O1,304 cochenille ammoniacale, à 65 gr. par litre ,
- . O1,088 acétate ferreux.
- 293. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 420 gr. par litre , on ajoute :
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- COULEURS FANTAISIE SUR LAINE.
- 119
- O1,046 décoction decampêche, à 500 gr. par litre,
- O1,046 décoction de cochenille ammoniacale, à 65 gr. par lit., O1,225 bain d'orseille, à 375 gr. par litre,
- O1,430 décoction de quercitron , à 375 gr. par litre,
- O1,225 mordant rouge C,
- O1, ! 00 pyrolignite ferreux , à \ 2° dB.
- 2fié. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée on ajoute :
- 3',330 vinaigre gommé , à 750 gr. par litre ,
- 0,833 décoction de quercitron , à 375 gr. par litre ,
- 01,100 pyrolignite ferreux, à 12° AB,
- 0',426 décootion de cochenille ammoniacale, à 65 gr. par lit., 01,450 décoction de noix de galle, à 375 gr. par litre, qu’on précipite par
- 01,430 pyrolignite ferreux.
- 26,%. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de dextrine , à 375 gr. par litre , on ajoute • 0i, 468 pyrolignite ferreux . à 12e dB,
- O1,468 décoction de cochenille ammoniacale, à64 gr. par lit., 01,468 eau,
- 01,312 mordant rouge B.
- 266. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau de gomme, à 500 gr. par litre, on ajoute : 01,066 décoction de campêche, à 500 gr par litre,
- O1,075 décoction de cochenille ammoniacale, à 64 gr par lit., 0',264 bain d'orseille, à 375 gr. par litre,
- O1,132 pyrolignite ferreux , h 12" dB .
- 01,135 mordant rouge C.
- 262. Fantaisie. L.
- A 10 litres eau gommée, à 600 gr. par litre, on ajoute : 0’,71 0 décoction de quercitron , à 375 gr. par litre,
- O1.085 pyrolignite ferreux , à 12° dB ,
- 0',280 solution de cochenille ammoniacale, à 60 gr. par lit. 0'\070 décoction de noix de galle, à 375 gr. par litre, 0k,070 nitrate ferreux, à 45" .IB,
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- 120 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.,
- Maintenant que nous avons fait connaître les principales couleurs dont on se sert pour les impressions sur laine, nous entrerons dans quelques détails au sujet de leur application.
- Abstraction faite de la netteté qu’il est indispensable d’atteindre dans certaines impressions, une couleur se fixe d’autant mieux au vaporisage quelle est appliquée dans un milieu plus humide. La raison en est toute simple, c’est parce que cette condition lui permettant de pénétrer la fibre, quand l’ouvrier, par un rapplicage raisonné , a su en fournir à l’étoffe une quantité suffisante, il ne faut plus que la vapeur d’eau pour en déterminer l’adhérence. On doit donc exécuter de préférence dans ce milieu les impressions couleurs pour fonds, en prenant les précautions voulues pour prévenir le mouvement de la couleur, et exposer ensuite les pièces à l’étendage humide, durant trois à quatre jours , pour donnera la laque le temps de les saturer uniformément et de s’imprégner de la quantité d’eau nécessaire au succès du vaporisage.
- Ce vaporisage se fait ordinairement en deux fois : là première dure trente ou trente-cinq minutes , la seconde vingt ou vingt-cinq. Après le fixage, on étend de nouveau les pièces à l’air humide pour compléter la combinaison de la couleur, et on les lave, comme nous le dirons plus loin.
- Quand on imprime des sujets détachés, dont les coulages pourraient altérer les contours , on élève la température de l’atelier au degré qui doit, en saisissant la couleur, en prévenir le mouvement. On conçoit que cette température varie nécessairement avec le degré de viscosité de la couleur et avec sa nature. Du reste, comme dans le cas précédent, on expose les pièces a 1 étendage humide, mais durant un temps moins long, que • l’on règle d’après la force de la gravure.
- L impression au rouleau réclame une grande attention ; 011 ne doit point oublier que la laine absorbe beaucoup de matière colorante , et qu une couleur n apparaît avec avantage sur celte
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- COULEURS FANTAISIE SUR LAINE.
- 121
- libre qu’autant qu’elle la pénètre bien ; il est donc de toute nécessité que la gravure soit toujours très profonde, § 500 p. 297, l’impression faite sous une pression telle que la couleur pénètre l’étoffe de part en part. Cette double condition étant reconnue indispensable , la couleur doit avoir un degré de consistance qui en prévienne le mouvement.
- Le vaporisage des sujets détachés et des impressions au rouleau se fait généralement en une seule fois, et dure de quarante-cinq à cinquante minutes.
- Il arrive quelquefois que, par suite d’une distribution inégale de la vapeur, des couleurs soient mieux fixées sur une lisière que sur une autre ; alors on donne un second vaporisage en suspendant les pièces par la lisière opposée.
- Le lavage et le séchage des étoffes de laine imprimées et vaporisées sont deux opérations fort délicates, quoiqu’en apparence assez simples. Ainsi on ne peut employer pour le net-toyage de ces tissus la plupart des moyens mécaniques indiqués § à37 à !\h5 , sans s’exposer à faire perdre aux laques qui les recouvrent leur intensité et leur vivacité. D’rftitre part, l’opération du lavage doit avoir lieu assez promptement pour que 1 eau ne puisse pas pénétrer jusqu’au centre de la fibre : autrement la laque , en se délayant, se répandrait sur l’étoffe et la maculerait; par la même raison , il faut que les pièces ne soient pas moins rapidement desséchées, et M. Ed. Schwartz en avait si bien reconnu la nécessité, qu’à une époque où l’hydro-extrac-teur était encore inconnu, il les comprimait au sortir du lavage dans des doubliers bien secs, pour en enlever immédiatement la plus grande quantité d’eau.
- On fait ordinairement le dégorgeage des pièces au traquet. On le dispose de manière à pouvoir lui imprimer une très grande Mtesse , et on l’entoure de planches destinées tant à préserver les ouvriers de l’atteinte de l’eau qui est projetée qu’à refouler cette eau contre la surface du tissai, pour en activer le nettoyage.
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- 122 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- La fig. 156 représente une disposition de ce genre. Fig. 156,
- a est un bâtis en bois supportant l’axe cd’un tourniquet d, , d, d, qui est mis en mouvement à l’aide d’une poulie située à I lune de ses extiémites, par une courroie que fait mouvoir un® jj roue de commande ; b, un bassin rempli d’eau , ou mieux encore j un compartiment placé dans une eau courante.
- te
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- COULEURS'SUR CHAÎNE COTON.
- 123
- Les pièces, nouées en boyaux sans fin , arrivent du baquet sur le tourniquet, de celui-ci dans le baquet, et ainsi de suite durant tout le temps de l’opération ; mais la vitesse imprimée à la machine fait qu’une très forte quantité d'eau est enlevée par le tissu : or, .celle-ci, en tombant, produit un vide déterminant un lavage par dépression qui enlève , pour ainsi dire, spontanément des pores de l’étoffe les parties les plus solubles. Après ce lavage on introduit les pièces dans l’hydro-extracteur, § /i68, fig. 29-31 , pour extraire rapidement l’eau dont elles sont imprégnées , et prévenir ainsi le mouvement de la couleur imparfaitement fixée à l’étoffe. Telle est l’utilité de cette machine, que sans elle il serait souvent impossible d’exécuter certains articles , du moins au mêine degré de perfection.
- CHAPITRE III.
- DES COULEURS IMPRIMEES SUR TISSUS CHAÎNE COTON.
- § 752. L’impression et la fixation des couleurs sur les lissus mi-laine (chaîne coton ) offrent au fabricant beaucoup plus de difficultés que sur les tissus pur coton et pure laine, ce qu on s explique sans peine quand on réfléchit à la composition respective des couleurs qui conviennent aux uns et aux autres. Ainsi, les couleurs fortement acides que l’on imprime sur laine brûleraient , dans le plus grand nombre de cas , les tissus de coton ; de plus , il est certaines matières colorantes qui se fixent facilement à la laine, tandis quelles n’adhèrent à la fibre du coton qu’avec une extrême difficulté. Le sulfate d’indigo est une de ces matières : aussi cette couleur imprimée sur des étoffes chaînes coton ne donne-t-elle jamais lieu qu’à une coloration imparfaite du tissu, comme le prouve l’éch. 23/i, dontlabande centrale , recouverte de carmin d’indigo , colorée dans sa trame seule, qui est en laine , est restée incolore dans la chaîne , qui est en coton.
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- 12h DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- *» 4. Bleus qui couvrent individuellement la filtre de coton II ]
- et de laine.
- Nous avons dit que , pour beaucoup de eomeurs vapeur sur
- '.vîv'v
- Jv.vè
- •bX'SS*'ÿ.
- coton, il convient de mordancer préalablement le tissu ; il en ( est de même pour les étoffes mi-laines , et cette préparation est : nécessaire ici, non seulement pour arriver à la coloration delà fibre dans toutes ses parties , mais encore pour obtenir des teinte» plus uniformes et plus intenses.
- La préparation des tissus chaîne coton se fait à peu près comme celle des calicots, si ce n’est que la laine étant fortement attaquée par les alcalis, § 335, on ne peut employé qu’avec beaucoup de précautions les mordants alcalins, d’un emploi si facile et si heureux pour les toiles de coton.
- Du reste, il est important que les tissus soient parfaitement blanchis avant de recevoir le mordançage : autrement les par' R ties blanches restent sales et des inégalités se font remarqué J dans les nuances. Quand on a lieu de penser que le blanc n est pas parfait, il convient de faire passer les pièces, durant dix * I douze minutes, dans un bain chauffé à 50 ou 55°, contenant I une certaine quantité de cristaux de soude (100 à 120 gr. Par I pièces de 60 mètres) ; à leur sortie de ce bain alcalin on leS I rince à 1 eau courante , puis on les place dans un bain marquant H environ 3° AB, contenant 1 partie sel d’étain , 2 parties acide ||
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- rès a
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- COULEURS SUR CHAÎNE COTON. ^ “5
- sulfurique et AO parties (l’eau. Après un passage de huit à dix minutes, on rince de nouveau à la rivière , on dessèche et 1 on cylindre pour imprimer.
- Quelques fabricants les foulardent dans une solution de stan-nate sodique , même très forte ( 11 à 12°AB), et en les sortant d’un pareil bain , qui ne tarderait pas à les endommager, les font passer immédiatement dans une solution faible d acide sulfurique , qui détermine la mise en liberté de l’oxide stannique et sa fixation à l’étoffe. Nous croyons que l’intervention des acétates produirait encore un meilleur eflet; d’après nos essais il ne faudrait que foularder en chlorure stannique et immédiatement après dans une dissolution d’acétate ammonique ; les acétates sodique et potassique pourraient également être employés, mais avec moins de succès. L’oxide stannique, mis en | liberté par le déplacement qui a lieu lors du séchage, se fixe à I 1 étoffe d’une manière d’autant plus favorable au développe-I TOentdes nuances que la dessiccation est moins rapide. Après I ,f‘tte fixation, on peut, selon les genres d’impression qu il I s agit d’exécuter, nettoyer à l’eau ou imprimer préalablement I les couleurs , pour n’effectuer le lavage qu’après le vaporisage ;
- I mais, dans ce cas, il faut connaître les proportions exactes de hlorure stannique et d’acétate ammonique qui doivent se neu-aliser mutuellement, et de plus imprégner l’étoffe de la quan-bfé strictement nécessaire de chlorure stannique.
- Quant à l’impression, elle est la même que celle des laines | pares, à la durée près du fixage, qui est moins longue, mais | (lu on ne peut déterminer, attendu que cette opération , toutes
- Inconstances égales d’ailleurs, demande plus ou moins detemps *'lon le système de vaporisage que l’on suit et la dimension I l’“s appareils dont on se sert.
- homme les dissolutions d’étain qu’on emploie dans les gen-11rcs Vapeur ont une grande influence sur le succès d’une opé-||r,,tion , quoique nous en ayons déjà donné un grand nombre, 11 Tl°0s n hésitons pas à faire connaître encore les deux suivantes :
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- 126 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 2fiH. Composition physique.
- Dans 10 kil. chloride hydrique du commerce mélangés à :
- 5’ kil. acide nitrique à 36° dB , on fait dissoudre lentement!
- en ajoutant le métal par petites portions,
- 2k,240 étain en grenaille, et l’on conserve le tout pour l’usage
- Dissolution pour ponceau.
- On fait dissoudre peu à peu et en les introduisant par tr& I petites portions :
- 2k,840 étain pur en copeaux dans un mélange formé de 10 kil. acide nitrique à 36° dB, I
- 10 kil. chloride hydrique du commerce.
- Cette préparation ne diffère de celle indiquée, § Z|80 (û' B que parce quelle ne contient pas de chlorure ammonique.
- Il ne nous reste plus qu’à indiquer la composition des cou-| leurs; mais comme plusieurs de celles-ci comportent l'empl01!. de bains colorés et préparés à l’avance, nous parlerons da' bord de ces derniers.
- 2HU. Bain de campêche préparé.
- Sur 2k,500 alun pulvérisé
- 1k,250 sulfate cuivrique,
- 2k,500 acétate plombique , on verse ,
- 10 lit. extrait de campêche à 6°dB, préalablement porté»* I 1 ébullition et dont on prend la partie claire.
- 270. Bain de violet pour chaîne coton. / 1
- On fait cuire a 1 ébullition 10 litres acétate aluminique, à ^ ^4B, dans lesquels on a mélangé :
- 3k,750 poudre de campêche, et l’on passe au tamis. I Le produit se compose d’une partie insoluble qui tient61! suspension une laque à base d’alumine formée aux dépens ^1 sous-sel aluminique mis en liberté par l’action de la chaleur su’l l’alun cubique.
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- COULEURS SUR CHAÎNE COTON.
- 29 i. Bain jaune.
- A 10 litres extrait de quercitron , à 8° AB, on ajoute :
- 5 lit. acétate aluminique à I 0° AB, on chauffe à 70°, puis on filtre.
- Au lieu d’opérer ainsi , il vaudrait mieux chauffer la solution de quercitron avec une proportion convenable d alun ; celui-ci déterminerait la mise en liberté et la précipitation d une substance olivâtre qui altère fortement la pureté du jaune. On peut encore, pour faciliter l’expulsion de cette matière, saturer légèrement la solution alunée ; le sous-sel qui se forme se combinant à cette substance l’entraîne dans sa précipitation. Lorsque ce bain est ainsi dépouillé, pour rendre l’alumine apte a s unir à l’étoffe , on ajoute à chaque litre de couleur épaissie une proportion convenable d’acétate potassique, sodique ou ammo-nique.
- 292, Bain olive.
- Dans 10 litres eau chaude on fait dissoudre :
- 2k,500 sulfate ferreux, et l’on y ajoute 2k,500 sulfate aluminique à 10° AB,
- 40 lit. extrait de quercitron à 8° AB, lk,500 acétate indigotique, § 687, à 10° ^4B.
- 293. Mordant pour bleu chaîne coton.
- Dans 10 litres sulfate d’indigo, à 18° *4B, on fait dissoudre : o1,8 5 cyanure ferroso-potassique.
- DES ROUGES SUR ETOFFES CHAÎNE COTON.
- § 753. Les rouges que l’on emploie pour l’impression des étoffes mi-laines sont à peu près ceux dont on se sert pour la laine pure ; quelquefois seulement on remplace en partie la cochenille par un extrait de bois rouge. Dans presque tous il existe une certaine quantité de chlorure stanneux qui fait partie de la eomjjosition pour ponceau. L’acide oxalique y est toujours ïemplacé, excepté dans les roses, par l’oxalate potassique, fiui, saturant par sa base l’acide des sels métalliques em-
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- 128 DR LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- ployés , prévient leur action corrosive sur la fibre du coton, et I favorisant par son acide la dissolution momentanée de la laque, I contribue à sa fixation à l’étoffe.
- 29J. Ponceau. C. C. M.
- A 10 litres décoction de cochenille, à 350 gr. par litre, on 1 ajoute :
- O1,400 extrait de graine de Perse, à 1 0° dB ; on épaissit avec 1 4k,280 amidon; on cuit la couleur, etl’on y fait dissoudre à J tiède
- 0k,534 bi-oxalate potassique ,
- 0k,320 chlorure stanneux ,
- 0k,21 4 dissolution pour ponceau C. C. [2488).
- 29 &. Ponceau ordinaire vent cure. C. C. M.
- On fait cuire à plusieurs reprises 2u,9/i0cochenille pulvérisée J dans une quantité cl’eau suffisante pour l’épuiser ; on réduit le i produit de ces décoctions à :
- 10 lit.; on y ajoute
- 01,29 4 extrait de graine de Perse, à 10" dit ; on épaissit avec 4 k, 471 amidon , puis on ajoute, à tiède ,
- 0\526 bi-oxalate potassique,
- 0K,339 chlorure stanneux,
- 0k,125 dissolution pour ponceau, C. C [24tH).
- 294t. Ponceau. C. C. M.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille, à 260 gr. par litre, avec .
- V
- 0k,900 amidon , et l’on y ajoute, à chaud ,
- 0k,450 bi-oxalate potassique , à froid 0k,080 chlorure stanneux,
- 0ki320 dissolution pour ponceau, C. C. [24t&).
- 29 9. Ponceau. C. C. R.
- On fait cuire à plusieurs reprises 5kil. cochenille en grah1^ : dans la quantité d eau suffisante pour les épuiser, on réduit 1® I produit de ces décoctions à :
- 10 lit., on y mélange
- 01,350 extrait de graine de Perse, à 4 5° _4B ; on épaissitavec
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- COULEURS SUR CHAÎNE COTON. '12-J
- tk,550 amidon, et l'on ajoute, à tiède,
- 0i\ë60 bi-oxalate potassique pulvérisé (sel d’oseille),
- 0k,264 chlorure stanneux , à froid
- 0k,472 dissolution d'étain pour ponceau , C. C. [2GH).
- 99 H. Ponceau. C. C. M.
- Dans 10 litres d’eau on délaie :
- 2k, 620 cochenille broyée, on fait cuire , et l’on y mêle 31,400 bain de fernambouc , à 1 kil. par lit.; on épaissit avec I k,460 amidon , et quand la couleur est tiède, on y ajoute 0k,433 acide oxalique,
- 0k,433 composition physique (£«S).
- 99». Rose turc. C. C. M.
- On fait cuire à plusieurs reprises 700 gr. cochenille en poudre dans une quantité d’eau suffisante pour l’épuiser ; on réduit le produit de ces décoctions à :
- 10 lit.; on épaissit avec
- 3k,340 gomme Sénégal, et l’on ajoute au tout
- 0k,426 acide oxalique , *
- 0k,555 chlorure stannique, à 55°,-IB.
- 9HO. Rose turc pour rentrure. C. C.
- On fait cuire à plusieurs reprises 1 kil. cochenille dans la quantité d’eau suffisante pour l’épuiser ; on réduit le produit par l’évaporation à :
- 10 lit.; on épaissit, à chaud , avec 5 kil. gomme, et l’on y ajoute, à tiède,
- Ok, 427 acide oxalique ,
- 0k,587 chlorure stannique , à 55" AB.
- DES AMARANTES SUR TISSU CHAÎNE COTON.
- § 754. On forme les amarantes pour les tissus chaîne coton , comme pour les tissus laine pure, avec la cochenille ammoniacale , § /i00, à laquelle on donne pour hase les mordants détain et d’alumine. L’acide oxalique, qu’on y introduit en petite quantité, y existe réellement à l’état d’oxalate , saturé <pi il est. par l’ammoniaque do la cochenille ammoniacale.
- O
- IV.
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- 130 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 281. Amarante. C. C. M.
- On fait cuire à plusieurs reprises 2U,5G0 cochenille ammo- I niacale en poudre dans une quantité d’eau suffisante pour les I épuiser ; on réduit le produit de ces décoctions à :
- 1 0 lit.; on épaissit avec
- 2k,880 gomme Sénégal, et l’on ajoute
- 0k,i86 alun,
- 0k,160 chlorure stannique , à 55° .IB.
- L’amarante C. C. est le même que celui qu’on emploie pour I impression au rouleau sur laine.
- Pour les roses rentrures et les fonds rose clair, on mélange le rose rentrure ( Ml 3) avec des quantités convenables d’eau de gomme.
- 282. Rose. C. C. R.
- Dans \ 5 litres d’eau on fait cuire, pour les réduire à 10 litres :
- 0k,570 cochenille ammoniacale pulvérisée ,
- 0k.235 cochenille ordinaire en poudre; on épaissit ensuit6 | avec
- 15 lit. eau gommée, à 750 gr. par litre et l’on ajoute 0k,235 acide oxalique*
- 0k,687 composition physique [208).
- 283. Rose. C. C. M.
- Dans 15 litres d’eau on fait dissoudre :
- 1k,6 0 0 cochenille ammoniacale ,
- 60 crème de tartre ; on fait cuire et réduire à 10 lit.; on épaissit avec 3k,200 gomme Sénégal, et l’on ajoute 0k,960 chlorure stannique , à 55° >1B.
- 11 suffit d ajouter de l’eau de gomme à ce rose rentrure C-C M., pour en obtenir toutes les nuances plus claires.
- 28-1. Rose.C. C. R.
- On épaissit 10 litres rougeur, à 192 gr. par litre, avec :
- 5 kil. gomme Sénégal, et l'on y ajoute ^
- 0^,625 alun ,
- 0k, |07 chloride hydrique.
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- C.orLFA'RS SIR CHAÎNE COTON.
- DES JAUNES SUR TISSUS CHAÎNE COTON.
- 131
- § 755. Ces jaunes ont la plus grande ressemblance avec' Ceux que l’on imprime sur laine et sur coton purs. Ce sont toujours des extraits de graine de Perse ou de quercitron , qu’on fixe à l’étoffe à l’aide de préparations aluminiques et stannifères.
- Jaune rentrure. C. C. R.
- On épaissit, à chaud, 10 litres extrait de graine de Perse , à 15° ylB, avec :
- 3k,334 gomme Sénégal, et l’on ajoute, à tiède,
- 0k.6i0 alun,
- 0k,320 chlorure stanneux.
- Jaune turc. C..C-.
- On épaissit 10 litres décoction graine de Perse, à 325 gr. par litre, avec :
- 0k,860 amidon, et quand la couleur est convenablement cuite, on la verse sur 1 k, 100 chlorure stanneux.
- Dans le but de réduire le nombre des .échantillons, on a réuni sur l’éch. 235 les couleurs ponceau , orange et amarante, dans lesquelles existent des relations de composition.
- 1833» Ponceau, orange et amarante
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- 132
- DF. LA FABRICATION F.N PARTICULIER.
- DES BLEUS SUR TISSUS CHAÎNE COTON.
- § 756. Ces bleus résultent presque toujours de l’emploi d’un mélange de carmin d’indigo et de bleu au c.yanide ferreux, destinés , le premier à colorer la laine, le second le coton. On voit, en effet, parl’éch. 23/i, qu’employé seul le carmin d’indigo s’est exclusivement fixé sur la laine, que le cyanure qui a coloré le coton et imparfaitement la laine ne donne qu’une couleur faible, et, qu’au contraire ces couleurs réunies donnent un bleu nourri et d’un ton élevé. On obtient encore un beau bleu sur chaîne coton en imprimant un mélange de cyanides ferrique et ferreux provenant de la décomposition des cyanures rouge et jaune par les acides. Quelquefois, mais rarement, on fait concourir à la formation de ces bleus de l’hématine et de la cochenille avec un sel cuivrique , qui doit faire passer au bleu la matière colorante du campêche ; mais ces couleurs sont généralement trop brunes.
- Il va sans dire que les bleus sur chaîne coton doivent être oxidés ultérieurement comme ceux qu’on imprime sur coton pur.
- 987. Bleu fonce pour double bleu. C. C.
- Dans 10 litres d’eau on fait dissoudre à chaud :
- 2k,560 cyanure ferroso-potassique, et à tiède
- 0k,360 acide oxalique,
- 0k, l30 alun , et l’on épaissit avec
- 10 lit. eau gommée , à I kil. par litre, dans laquelle on * délayé
- 5k, 120 indigo soluble.
- • » t
- 988. Bleu clair. C. C.
- A 2 litres bleu foncé (987) on ajoute :
- 8 lit. eau gommée , à 500 gr. par litre.
- 989. Gros bleu pourpre. C. C. R.
- On épaissit, a chaud, 10 litres extrait de campêche, à 1^” -dB, avec :
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- COULEURS SUR CHAINE COTON.
- 133
- 3M80 gomme Sénégal, et l’on ajoute, à tiède ,
- 0k,646 alun.
- 0k,320 sulfate cuivrique ,
- 3 kil. indigo soluble ,
- 1 *,650 amarante/,. R. (109j.
- Bleu foncé pour rentrure et bande. C. C. M.
- Dans 10 litres eau on fait dissoudre, à chaud :
- 3 kil. cyanure ferroso-potassique ; on épaissit avec
- 10 lit. eau de gomme , à 1k,500 par litre, et l'on y ajoute 6 kil. indigo soluble,
- 0k,256 acide sulfurique,
- lk,280 alun,
- 1, 280 acide oxalique,
- 0k,384 acide tartrique,
- 2 lit. amarante L. R. (109).
- Bleu ordinaire pour rentrure. C. C. M.
- D une part, dans 10 litres cl’eau chaude, on fait dissoudre :
- 3k,384 cyanure ferroso-potassique;
- D une autre, dans 10 litres d’eau également chaude, on fait dissoudre :
- 1k,536 bisulfate potassique,
- 2 kil. alun. On réunit les deux dissolutions; on'épaissit avec 20 lit. eau de gomme, à 750 gr. par lit., et l'on ajoute au tout
- 5k,l20 indigo soluble,
- 1 kil. acide oxalique.
- Bleu clair pour rentrure. C. C. M.
- A 2 litres bleu ordinaire on ajoute :
- 5 lit. eau de gomme, à 500 gr. par litre.
- Bleu ordinaire pour rentrure. C. C. R.
- Dans 10 litres d’eau on fait dissoudre :
- 4 kil. cyanure ferroso-potassique: on y ajoute, à tiède,
- 3 kil. acide tartrique,
- 0k,320 acide sulfurique ,
- 4 kil. indigo soluble, et l’on épaissit le tout avec
- 10 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre, dans lesquels on a dissous Ok,640 alun.
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- 13Zi
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- On étend ce bleu d’eau de gomme pour former des nuances plus claires.
- 294. Bleu ordinaire. C. C.
- Dans 10 litres eau chaude on fait dissoudre :
- 1^280 cyanure ferroso-potassique; on y ajoute, à tiède,
- 0k, 6 40 acide oxalique,
- 1^,71alun, et l'on épaissit le tout avec 10 lit. eau gommée, à I kil. par litre, dans lesquels on a délayé
- lk,280 indigo soluble.
- 205 Bleu. C. C. R.
- Dans 10 litres eau bouillante on fait dissoudre .
- 0^,500 cyanure ferroso-potassique, e,t l’on y ajoute, à tiède, 0^,500 acide tartrique; on sépare, par décantation, le liquide du bitartrate potassique qui s’est formé, on l’épaissit avec
- 3k,800 gomme, et l’on ajoute au tout 0^,350 acide oxalique,
- 0k,560 carmin d’indigo, en augmentant ou diminuant la proportion de cette dernière matière, selon l’intensité que l’on veut donner à la nuance bleue.
- 299. Bleu foncé pour impression. C. C. M.
- A 10 litres bain de campêche, à h° AB, on ajoute •
- 6 lit. eau ; on épaissit avec “ kil. amidon, et l'on y introduit, à tiède,
- 0k,768 alun,
- 0k,256 acide tartrique,
- 0k,06i sulfate cuivrique,
- 3 kil. indigo soluble, à froid ,
- 2 kil. mordant bleu [292]
- DES ORANGES SUR CHAÎNE COTON.
- § 757. Les oranges sur chaîne coton résultent ordinairement du mélange de proportions convenables de ponceau et de jaune, ainsi qu on en pourra juger par les quelques exemples ci-après.
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- COULEURS SUR CHAIN 12 COTON
- 135
- 997. Orange pour renirure. C. C. M.
- A 10 litres ponceau (99 S) on ajoute :
- 5 lit.jaune L. M.(i9G).
- Le jaune rentrure est le même que le jaune sur laine (/£3),
- §741.
- *•*. Orange. C. C. R.
- A 6 litres ponceau C. C. R. (997) on ajoute :
- 3 lit. jaune (£96).
- »»». Orange. C. C.
- On mélange, à chaud , O litres jaune turc (38«i avec :
- 3 lit. ponceau C. C. (97A).
- DES VIOLETS SUR CHAÎNE COTON.
- § 758. On forme ces violets , tantôt à la manière des violets sur laine, c’est-à-dire par le mélange direct et en proportions variables de l’amarante ou du rose cochenille avec le bleu soluble (carmin d’indigo), tantôt, comme les violets sur coton . par l’application d’un extrait de campêehe récemment préparé, auquel on donne pour base un mordant d’alumine, tantôt enfin par le mélange des violets cochenille et des violets campêehe.
- «OO Violet. C. C.
- Dans 15 litres d’eau on fait cuire , pour réduire à ,
- I 0 lit. de décoction ,
- 0k, 6 40 cochenille ammoniacale ; on y ajoute ensuite 21,470 décoction de campêehe, à 500 gr. par litre, dans laquelle on a fait dissoudre 1 kil. alun,
- 0k,2l4 acide oxalique,
- 0k,21 4 indigo soluble, et l’on épaissit le tout avec 10 lit. eau de gomme, à 750 gr. par litre.
- «OL Violet. C. C.
- A10 litres extrait de campêehe , à 3° AB, on ajoute : 0k,640 cochenille préparée.
- Ok.080 carmin d’indigo,
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- 136
- DK LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- O*,380 alun.
- 0k,320 acide oxalique,
- ()k,080 chlorure stannique, et l’on épaissit le tout avec 3 kil. gomme Sénégal.
- X02. Violet pour rentrure. C. C. M.
- A 10 litres bain violet (290) on ajoute :
- 0k,430 acétate d’indigo,
- 31,340 rougeur fixe, à \ 00 gr. par litre, et l’on épaissit avec 5k,840 gomme Sénégal dissoute dans 3k, 400 eau bouillante.
- XOX Violet ordinaire 'pour rentrure. C. C. M.
- On épaissait 10 litres décoction de cochenille ammoniacale, à 160 gr. par litre, avec .
- 4k,5 gomme Sénégal, et l’on ajoute 0k,384 alun,
- 0k,064 chloride hydrique,
- 0k,G40 acétate d’indigo, à 10e AB,
- 2 lit. bain de campêche préparé (200), à 6" AB.
- XOX. Violet foncé. C. C.
- A 10 litres solution de cochenille ammoniacale, à 125 gr-par litre , on ajoute :
- '10 lit. eau,
- 21,500 bain de campôche (200), à 2" AB ,
- 0k,640 alun,
- 3k,200 mordant bleu,
- 0k,320 acide oxalique, et l’on épaissit le tout avec 9 kil. gomme Sénégal en poudre.
- On obtient des violets plus clairs en étendant ce violet d eau de gomme.
- XOS. Violet. C. C. R. et S. R.
- On épaissit 10 litres d’infusion fraîche de campêche, à â AB , avec :
- 5 kil. gomme Sénégal, puis on y fait dissoudre 0k, 6 4 0 alun ,
- 0k,320 acide oxalique,
- 0k,320 chlorure sodique,
- 0k, 3 2 0 nitrate cuivrique , à oo".lB.
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- COULEURS~SUR CHAINE COTON.
- 137
- 300 Lilas. C. C. R.
- A 10 litres bain de campêche, à 5° AB , on ajoute :
- 2 lit. mordant rouge B à l'acétate,
- 2 lit. décoction de cochenille préparée, à 750 gr. par litre, 0k,288 acide oxalique ; on épaissit avec 6k,500 gomme Sénégal, et l’on ajoute 0k,576 carmin d’indigo.
- 307. Lilas ordinaire. C. C. R.
- A 10 litres décoction de cochenille ammoniacale, à 172 gr. par litre, on ajoute :
- 2 lit. bain de campêche préparé (209), à 6° AB ; on épaissit, à chaud, avec
- 6 kil. gomme Sénégal, et l’on y introduit, à tiède ,
- 0k,480 alun,
- 0k,076 chloride hydrique, à froid 0k,800 acétate d'indigo, à 10° JB. ,
- 3os. Lilas pour rentrure. C. C. R.
- A 10 litres bain de campêche préparé [209], on ajoute :
- 0,600 amarante (109),
- 0k, l 00 acétate d’indigo, et l’on épaissit avec 24 lit. eau de gomme.
- t)ES GRENATS , DES PUCES ET DES DOIS SUR CHAÎNE COTON.
- § 759. Ces couleurs ayant la plus grande ressemblance avec celles qu’on applique sur laine, nous nous bornerons à faire connaître la composition de celles qui sont le plus généralement
- employées.
- 309. Grenat. C.C.
- A 10 litres extrait d’orseille , à 12° AB , on ajoute :
- 10 lit. extrait de Sainte-Marthe , à 8° AB ,
- 1 ',650 extrait de campêche, à 6° .IB , et l’on épaissit avec !k,600 amidon,
- 2k,350 léiocome.
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- 138
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 310. Grenat. C. C. M.
- A 10 litres extrait de Sainte-Marthe, à 12° AB, on ajoute: Il 31,640 extrait de catnpéche , à 12" AB ,
- 11,1 40 extrait de quercitron, à 12° A B ; on épaissit avec 4k,478 amidon ,
- 2k,280 amidon grillé, et quand la couleur est cuite , on y in- i troduit, à tiède,
- 0k,910 alun, 1
- ()k,233 chlorure ammonique, à froid 0k,797 nitrate cuivrique , à 55° .IB ,
- 11,477 amarante L. Ii. {1119),
- 0>,478 acétate d’indigo, à 8° AB.
- 311. Grenat. C. C. M.
- On mélange 10 litres extrait de Sainte-Marthe, à 5° AB, à |
- 1 0 lit. extrait dé campêche , à 1O’.IB ,
- 2',830 extrait de graine de Perse, à 7° .4 B ; on épaissit avec i •* J 2k,240 amidon,
- 2k,1 30 amidon grillé , et l’on y ajoute, à tiède ,
- 1 k,280 alun,
- 1 k,320 chlorure ammonique, à froid I kil. nitrate cuivrique, à 34°.4B,
- 4 0 lit. grenat L. M. [10 9).
- 319. Grenat. .C. C. R.
- A 10 litres extrait de fernambouc, à 10° AB, on ajoute : i i
- 4*,8 extrait de graine de Perse , à 10° dB,
- 4*,8 extrait de campêche , à 40“ dB ; on y fait dissoudre 1/ 1k,500 alun,
- 0k,300 sel aminoniaè,
- 0k, 400 sulfate cuivrique ,
- 0k.400 nitrate cuivrique, à 53° dB; on épaissit avec 7k,200 gomme Sénégal, et l’on incorpore au tout
- 1 ',230 essence de térébenthine.
- 313. Fond puce.C. C. M.
- A 10 litres extrait de Sainte-Marthe, à 8° AB, on ajoute !
- 8 lit. décoction de campêche, à 5° .4B,
- 2 lit. extrait de quercitron, à 8°dB; on épaissit ave*
- 1k, 280 amidon ,
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- COULEURS SUR CHAINE COTON.
- 139
- 4k,5 amidon grillé, et l’on ajoute, à tiède , ik,152 alun,
- 0k,384 chlorure ammonique , à froid lk,152 nitrate cuivrique, à 53°.4B,
- 3 lit. amarante L. R. [109).
- 0k,512 acétate d’indigo , à 10°/IB.
- >lil. Puce. C. C. R.
- A 10 litres extrait de Sainte-Marthe, à 15° AB, on ajoute :
- 5 lit. extrait de campêche, à 12° ylB, l',125 extrait de quercitron , à 15° ÀB ; on épaissit le tout avec
- 1k,500 amidon,
- 2k,250 amidon grillé, et l’on y introduit ensuite, à tiède ,
- lk, 125 alun ,
- <)k,250 chlorure ammonique,
- 1 kjl. nitrate cuivrique , à 55° /IB.
- *15. Puce. L. et C. C.
- A 10 litres extrait de sapan , à 10° AB, on ajoute : o lit. extrait de graine de Perse, à 10° .IB,
- 4i, 160 extrait de campêche, à 10°,IB,
- 1 k, 53 8 alun ,
- 0k,320 chlorure ammonique,
- 0k,426 nitrate cuivrique , et I on épaissit le tout avec 8k, 880 gomme Sénégal.
- Puce jiour ipipression. C. C.
- A 10 litres extrait de sapan , à ik,300 par litre , on ajoute : H,650 extrait de quercitron , à 1 6° .4B ,
- ll, 654 décoction de campêche, à 1 kil. par litre; on épaissit
- avec
- 1k,900 amidon,
- lk,900 amidon grillé, et lorsque la couleur est cuite, on y ajoute, à chaud ,
- R,500 alun , à tiède 0k,190 jndigo soluble,
- 0k,190 cyanure ferroso-polassique , à froid 0k, 190 acide tartrique ,
- 0k,380 chlorure d’étain ,
- I kil. nitrate cuivrique.
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- J /|0 DE LA FABRICATION EN l’ARTICL'LIER.
- 317. Puce. C. C. et S. R.
- A 10 litres extrait de Sainte-Marthe, à 12° AB , on ajoute:
- 1 >,500 extrait de campêche, à 20° .4B,
- 0k,640 chlorure ammonique,
- 2 lit. eau , dans lesquels on a préalablement fait dissoudre 0k,256 bichromate potassique,
- 0k,384 verdct,
- 1 kil. acide oxalique ,
- o lit. mordant rouge C ; on épaissit le tout avec
- 2 kil. amidon,
- 2 kil. amidon grillé, et l’on y incorpore Ol,50o essence de térébenthine.
- 318. Bois. C. C.
- A 10 litres bain de Sainte-Marthe , à 5” JB , on ajoute : 10 lit. décoction graine de Perse et de fustet, à 12° 4B,
- 5 lit. extrait d’orseille , à 12° dB ; on épaissit avec 1k,900 amidon,
- 3k,800 léiocome, et l’on y fait dissoudre ensuite lk,600 alun pulvérisé,
- 0k,240 chlorure ammonique ,
- 0k, l 00 acétate cuivrique.
- 319. Bois ordinaire. (!. C. R.
- On épaissit, à chaud , 10 litres extrait de quercitron
- JB, avec :
- 2k,500 amidon grillé , •
- 0k,640 alun,
- 0k,076 sulfate ferreux,
- 10 kil. ponceau C. C. R. [277), o kil. amarante L. R. (109),
- '0k,448 acétate d’indigo, à 14° ,1B.
- 320. Bois ordinaire pour rentrure C. C. M.
- On épaissit 10 litres extrait de quercitron, à 10° AB, '<JeC 2k,:300 amidon grillé, et l’on y ajoute, à chaud,
- 0k, o 12 alun , h froid ,
- 1 2 lit. résidus de vieux ponceaux , C. C.§ 753,
- 1 lit. amarante L. R. (109),
- 0k,768 acétate d'indigo, à 10° A B.
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- COULEURS SUR CHAÎNE COTON. 1/|1
- On obtient des teintes plus claires en étendant cette couleur d eau de gomme.
- Dans 1 ech. 236 , on a réuni les impressions couleurs bois , grenat et jaune.
- Itois , grenat et jaune.
- Bois foncé. L. et C. C.
- Dans 10 litres décoction graine d’Avignon , à 8° AB, on fait
- ‘hssoudre:
- I k, 8 (50 alun ; on épaissit avec
- lk, 160 gomme Sénégal, et l’on ajoute ensuite
- 3 lit. puce (313).
- *** Fond bois. C. C.
- 10 litres décoction de cachou, à 125 gr. par litre, on
- ajoute :
- 5 lil- eau d'amidon grillé , à 500 gr. par litre ,
- I B) sulfate ferreux,
- °k> 115 acétate cuivrique.
- **• Fond bleu clair. C. C.
- A 10 litres eau gommée , à 325 gr. par litre, on ajoute : ° lit. bleu ordinaire L. R. (127).
- I ^ ond pris à la pomme. C. C.
- 10 litres eau gommée , à 375 gr. par litre , on ajoute :
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- 142
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- O1,158 décoction de campèche, à 500 gr. par litre,
- O1,158 acide acétique ,
- O1,158 sulfate ferreux, à 20° .4B.
- 325. Fond thé foncé. C. C.
- On épaissit 10 litres décoction de quercitron , à 375 gr. pa,l litre, avec :
- 30 lit. eau de gomme , à 500 gr. par litre, et l'on y ajoute I 2',500 sulfate ferreux, à 20° ylB ,
- O1,307 nitrate cuivrique, à 56" A B, »
- O1,307 acétate d’indigo.
- 326. Fond thé clair. C. C.
- A 10 litres eau gommée, à 500 gr. par litre , on ajoute : 10 lit. thé foncé C. C. (325).
- 32?. Fond.fantaisie C. C.
- A 10 litres bain d’orseille , à 375 gr. par litre , on ajoute! 20 lit. infusion de garance,
- 10 lit. mordant rouge, B,
- . 120 lit. eau d’amidon grillé ,
- .O1,600 nitrate cuivrique , à56°^B,
- O1,600 sulfate ferreux , à 20° 4B,
- 01,600 acétate d’indigo.
- 32H. Fond thé. C. C. M.
- A 10 litres bain olive C. C. on ajoute .
- 31,640 décoction de cachou, à 12° A B,
- 01,980 bain violet C. C. (270), èt l'on épaissit avec 10, 15, 20 ou 25 litres eau de gomme, à 1 kil. par *‘1IY selon l’intensité de la nuance que l’on veut obtenu
- 32ffi. Fond écrit. C. C. M.
- ' • •
- A 10 litres fond thé (325) on ajoute :
- 10 lit. fond poussière (330), et l’on épaissit, selon la nuat' que l'on désire, avec
- 10, 20 ou25 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- 330. Fond poussière. C. C. M.
- A 10 litres bain de cachou , à 15° AB , on ajoute :
- 2i,250 bain olive C. C. (272),
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- COULEURS SUR CHAINE COTON.
- U3
- 81,8o0 bain violet. C. C. (290),
- O1,,550 rougeur fixe, à I 00 gr. par lit., et l’on épaissit le tout, selon l’intensité de la nuance que l’on veut obtenir, avec
- -10, 15 ou 25 litres d’eau de gomme , à I kil. par litre.
- Fond batiste. C. C. M.
- A 10 litres bain jaune C. C. (291) on ajoute .
- 10 lit. bain de cachou, à t5"ylB,
- 2l,830 bain olive C. C. (292),
- 5 lit. rougeur fixe, à 100 gr. par litre , et l’on épaissit avec 10, 15, 20 ou 25 litres eau dégommé.
- Fond lilas clair. C. C. M.
- A 10 litres bain violet C. C. on ajoute :
- 3',750 rougeur fine, à'1 00 gr. par litre,
- 0^,080 acétate d’indigo , à 10° AB,
- 7',5 eau de gomme, à 750 gr. par litre.
- /*•** Fond bleu clair. C. C. M.
- A 10 litres bleu ordinaire C. C. M. i on ajoute :
- 5 lit. bleu pour rentrure L.M. (130), et l’on épaissit le tout avec
- •40 à 60 lit. eau de gomme.
- DES VERTS SUR CHAÎNE COTON.
- ^ ”60. Ces verts résultent du mélange en des proportions con-'""ables des éléments du jaune et du bleu, c’est-à-dire du car-n,ln d indigo , du cyanure ferrico ou ferroso-potassique et d’une '"litière colorante jaune (quercitron, graine cuba'ou fustet)
- '*'11. J ert foncé. L. et C. C.
- épaissit 10 litres décoction de graine de Perse avec . 3k,840 gomme Sénégal, et l'on v ajoute , à chaud,
- 0k,640 alun,
- OM60 acide oxalique , à tiède 0k,320 chlorure stannique,
- 0k, 640 cyanure ferrico-potassique,
- 0,160 nitrate ferrique.
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- \kk DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 33S. Vert. L. et C'. C.
- D’une part, dans 10 litres décoction de graine d’Avignon, à 15° AB , on fait dissoudre :
- 2k,o60 alun,
- 0k,640 acide oxalique ,
- 0k,640 chlorure stannique,
- 0k, 640 nitrate ferrique ;
- D’une autre, dans 10 litres décoction de graine d’Avignon, à 15° A B, on fait dissoudre :
- 2k,560 cyanure ferrico-potassique (cyanure rouge).
- On mélange les deux dissolutions et l’on épaissit le tout avec: 7k,680 gomme Sénégal.
- 339. Fond vert clair. C. C. M.
- A 10 litres vert C. C. M. (3-13) on ajoute :
- 5 lit. vert L. M. (198) et l’on épaissit avec 30 à 60 lit. eau de gomme.
- 337. Gros vert. C. C. R.
- A 10 litres extrait de quercitron , à 20° A B, on ajoute :
- 10 lit. extrait de graine de Perse, à I 2° dB ; on épaissit, & chaud, avec
- I 3k, 320 gomme Sénégal, et l’on ajoute, à tiède ,
- 2k,380 alun ,
- 0k,640 acide oxalique, à froid 2M00 indigo soluble,
- M',5 mordant bleu C. C. (373),
- 0*,803 amarante, L. R. (109).
- 338. Vert ordinaire rentrure. C* C. R.
- On épaissit 10 litres extrait de graine de Perse , à 1C° -
- avec :
- 4k,160 gomme Sénégal, et l’on ajoute, à tiède,
- 0k,640 alun,
- 0k,320 acide oxalique, à froid :P,320 mordant bleu C. C. ( 373).
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- COULEURS SUR CHAINE COTON.
- Ub
- ‘ï.'f». Vert'pour objets. C. C.
- A10 litres décoction de graine de Perse , à 325 gr. par litre , os» ajoute :
- IM 20 alun ,
- 1 ',250 acide acétique,
- O1,330 cldorurestannique,
- Ik, \ 3 0 cyanure ferroso-potassique,
- Ok.280 indigo soluble, et l’on épaissit le tout avec 1k, 120 gomme Sénégal.
- H40. Vert foncé. C. C.
- A 10 litres décoction de graine de Perse, à 500 gr. par litre, 011 ajoute :
- 0k,640 indigo soluble; on épaissit avec 0k,320 gomme adragante ,
- 2k,S60 gomme Sénégal, et l'on y fait dissoudre , à froid. 1k,280 alun,
- I k, I 00 cyanure ferroso-potassique,
- ,0k,320 acide oxalique.
- *** Vert clair. C. C.
- épaissit 10 litres décoction de graine de Perse , à 500gr. par litre, avec :
- 0k,1 40 gomme adragante, *
- 7 lit. eau de gomme , à 500 gr. par litre, et l’on y fait dis soudre, à froid,
- IM50 alun pulvérisé,
- 0k, 300 carmin d’indigo,
- 0k,400 cyanure ferroso-potassique ,
- Ok,440 acide oxalique,
- 0k,4 40 chlorure stanneux.
- !*42- Gros vert. C. C. M.
- Oo épaissit 10 litres extrait de graine de Perse, à 10MB avec :
- 1k,500 amidon, et l’on y ajoute , à tiède,
- 0k,640 alun ,
- 0k,160 acide oxalique,
- 0k, 8 50 indigo soluble , à froid 5 kil. mordant bleu C. C. (4?73).
- IV.
- 10
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- 1A6
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- SS3. Vert pour rentrure et bande. C. C. M.
- On épaissit, à chaud, 10 litres extrait de graine de Perse, à 10° ^4B, avec :
- 3k,350 gomme Sénégal, et l’on y ajoute, à tiède ,
- 0K,640 alun,
- 0k, 160 acide oxalique ,
- 0k,850 indigo soluble ,
- l1,660 amarante L. R. (j109),
- 5 kil. mordant bleu C. C (272).
- 244. Vert ordinaire. C. C. M.
- On épaissit, à chaud, 10 litres extrait de graine de Perse, a 8° AB , avec :
- 4k, 150 gomme Sénégal, et Von y ajoute, à tiède, ük-,500 alun,
- Ok,4Zi2 acide oxalique,
- 0k,075 chlorure stannique , à 55° ylB, et à froid 1k,950 mordant bleu C. C. (27S).
- 339, Verts foncé, moyen et clair.
- 24<%. Vert clair. C. C. M.
- A 10 litres vert ordinaire C. C. [a44) on ajoute :
- Vert clair. C. C. M
- 30 lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre.
- Quand on coupe cette couleur d’eau de gomme pour la rendre plus claire , on y ajoute un peu de jaune.
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- COULEURS SUR CHAÎNE COTON. 1 /|7
- L’éch. 237 offre un spécimen des trois verts principaux que l’on imprime sur chaîne coton.
- DES NOIRS SUR CHAINE COTON.
- § 701. Beaucoup de noirs sur laine peuvent être employés sur chaîne coton ; le noir vapeur (SO) peut même y être imprimé avec succès. On les forme , ainsi que tous ceux qui précèdent, d’un mélange de campêche et de noix de galle, qu’on fixe par l’alun , l’oxide ferrique et l’oxide cuivrique.
- Noir pour impression. C. C.
- A 10 litres décoction de campêche, à 1 kil. par litre, on ajoute :
- o lit. décoction de sapan , à 4° JB ; on épaissit avec !k,820 amidon , et quand la couleur est cuite , on la verse en remuant sur 0k,320 sulfate ferreux,
- 0k,480 indigo soluble,
- 0k, 1 00 nitrate ferroso-ferrique, à 55° JB.
- $49. Noir pour impression et rentrure. C. C. M.
- On épaissit 10 litres extrait de campêche, à 10°AB, avec : -1k,250 farine; on y ajoute, à tiède,
- 0k,1 60 alun ,
- 0k, 160 sulfate cuivrique , et l’on y incorpore, à froid,
- 1 kil. nitrate ferreux , à 55" JB ,
- 0k, 1 GO suif, délayé dans un peu d’essence de térébenthine.
- Noir pour sujets. L. et C. C.
- On épaissit 10 litres extrait de campêche , à 10" AB , avec : 1k, 6 6 7 farine, et l’on y ajoute durant la cuisson 0k, 1 60 alun,
- 0k, 1 07 suif, à froid lk,280 nitrate ferreux.
- Pour donner plus de liant à la couleur, on y introduit toujours un peu d’amidon grillé.
- Noir pour fonds. L. et C. C.
- A 10 litres extrait de campêche, à 10" A B, on ajoute :
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 1/iR
- Ou,427 alun ,
- 0k,200 indigo soluble; on épaissit avec I kil amidon,
- 1 •'.vOO amidon grillé ; on cuit, et l’on ajoute ensuite, à froid, 1k,280 nitrate ferreux.
- itAO. Noir pour fonds. C. C.
- On épaissit 10 litres décoction de campêche mélangés à :
- 01,66r> décoction decjuercitron , à 4 2° yIB, avec 0k,9 1 5 amidon,
- 0k,91 5 léiocome, et quand la couleur est cuite , on y fait dissoudre
- 0k,445 sulfate ferreux pulvérisé,
- 0k,445 nitrate cuivrique , a 40° 4B,
- 0k,890 nitrate ferroso-ferrique, à55°.4B.
- 3 Ai. Fond noir. C. C. M.
- On épaissit 10 litres extrait de campêche , à 6° AB, avec : 0k,560 amidon,
- 2k, 320 amidon grillé, et l’on y ajoute, à tiède,
- 0k,224 alun,
- 0k, I 60 indigo soluble, à froid 0k,900 nitrate ferreux, à 53° AB,
- 0k,160 huile tournante.
- DES GRIS SUR CHAÎNE COTON.
- § 762. Les gris deuil pour impression et rentrures sont le* mêmes que ceux qu’on emploie sur laine pure.
- 1838. Noir, évêque et gris.
- n
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- COULEURS IMPRIMÉES SUR SOIE. 1ZJU
- Dans l’éch. 238 on a réuni l’impression d’un noir, cl’un violet évêque et d’un gris, couleurs qui dérivent généralement de l’application des mêmes matières colorantes.
- CHAPITRE IY.
- DES COULEURS IMPRIMEES SUR SOIE.
- § 763. Ainsi que nous l’avons dit § 718 , la maison Hauss-mann a été une des premières à imprimer et à fixer à la vapeur les couleurs sur soie. En 1816 , plus de 100 tables étaient affectées, au Logelbach , à cette branche d’impression, que l’on fut obligé d’abandonner quelques années après, vu la difficulté de trouver dans le commerce à un prix modéré les tissus propres à cette fabrication. Les préparations dont se servaient MM. Haussmann étaient des laques et des décoctions de matières colorantes, auxquelles on ajoutait des quantités convenables de compositions d’étain, § Zi80. Ces impressions représentant, pour la plupart, des dessins de formes chinoises, étaient vendues pour fichus et passaient a Paris pour des
- produits de fabrication exotique.
- Cette fabrication se rapproche beaucoup des impressions sur laine. Le tissu n’exige de préparation préalable que quand il s agit d’imprimer du bleu de France et du vert; dans ce cas , 0,1 1 immerge durant quinze à vingt minutes dans un bain d acétate aluminique, à 3° AB, et on le dessèche ensuite sur un tambour chauffé à la vapeur, pour en expulser la plus grande partie de l’acide acétique.
- Les couleurs dont on se sert sont toujours aussi peu acides ffue possible, et un peu plus épaisses que celles sur laine. On retrouvera d’ailleurs, dans les trois éch. 239, 2A0, 2A1, les principales couleurs que l’on imprime sur soie.
- Quant au vaporisage, qui, selon quelques uns, doit se taire à une basse pression , selon d’autres, au contraire , à une
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- DE DA FABRICATION EN PARTICULIER
- S39. Trois verts et trois violets,
- Ponceau, orange-jaune, rose et amarantes.
- mWâmi
- WÊÊm
- ^41. i«i’cnat*pucc. bois et trois bleus
- pr
- ri
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-
- COULEURS IMPRIMÉES SUR SOIE. 151
- p.ession élevée, il demande beaucoup moins de temps que celui des laines. _
- DES ROUGES PONCEAUX SUR SOIE.
- ^ 76Zi. Ces rouges s’obtiennent généralement de la cochenille ; quelquefois, cependant , on les réalise au moyen des bois , en remplaçant l’acide oxalique , qui figure dans les couleurs laine , par l’oxalate,potassique, afin de prévenir la mise en libertéd’un acide qui aurait pour résultat inévitable l’altération de la fibre.
- •Ï52. Ponceau. S. R.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille, à Zi50 gr. par litre, avec :
- 1 k,280 amidon; quand la couleur est cuite, on y introduit, à tiède,
- 0k,240 chlorure stanneux,
- 0k, 480 bi-oxalate potassique, et à froid 0k,320 composition physique [9GS).
- ***• Ponceau. S. M.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille , à 224 gr. par litre, avec :
- 1k, 12 0 amidon; quand la couleur est cuite, on y ajoute, à tiède,
- 0k, 1 60 chlorure stanneux,
- 0k.320 bi-oxalate potassique pulvérisé, et à froid Ou, 4 60 composition physique (&C58)*
- Ponceau pour rentrure. S.
- On fait cuire à plusieurs reprises 2k625 cochenille avec une quantité d’eau suffisante pour l’épuiser, on réduit à :
- '! 0 lit. auxquels on ajoute
- 01,264 extrait de graine de Perse, à 10° dB ; on épaissit avec 1k,200 amidon, et quand la couleur est cuite, on y introduit, à tiède,
- 0k,472 bi-oxalale potassique,
- 0k,307 chlorure stanneux,
- 0k,205 dissolution d’étain pour ponceau C. C. (2dS).
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- 152
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 355. Ponceau. S. R.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille , à /i50 gr. par litre , avec :
- 1k,280 amidon ; lorsque la couleur est cuite , on y ajoute , à tiède,
- 0k,240 chlorure stanneux,
- 0k,480 bi-oxalate potassique, et à froid 0k,320 composition physique (268).
- «
- 356. Ponceau au bois. S. M.
- On épaissit 10 litres extrait de fernambouc ancien, à 10° ylB,avec :
- 4k*375 gomme Sénégal, et l’on y fait dissoudre 0k,960 alun,
- 0k, 1 60 sulfate cuivrique.
- Cette couleur ne s’emploie qu après quelques jours de préparation .
- DES AMARANTES ET ROSES SUR SOIE.
- § 765. Ces couleurs ont à peu près la même composition que celles qu’on imprime sur chaîne coton.
- 357. Amarante N" 1. S.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille ammoniacale, à 288 gr. par litre , avec :
- 2k,880 gomme Sénégal, et l’on y ajoute 0k,640 alun) *
- 0k,320 acide oxalique. •
- 358. Amarante N°2. S. M.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille ammoniacale, a 384 gr. par litre, savoir :
- 5 lit. de cette décoction avec 0k,62S amidon , et les 5 autres litres avec 3k, 750 gomme; après avoir mélangé ces deux couleurs épaissies, on y ajoute, pendant qu’elles sont encore tièdes, 0k,480 bi-oxalate potassique ,
- 0k,'240 dissolution pour ponceau (268).
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- COULEURS IMPRIMÉES SUR SOIE.
- 153
- i'îf*. Rose. S. R.
- On épaissit 10 litres décoction de cochenille ammoniacale , à 250 gr. par litre , avec :
- 6k,250 gomme Sénégal, et l’on y ajoute 0k,320 bi-oxalate potassique,
- 0k,160 dissolution pour ponceau, C. C. (9©S).
- •îftO. Rose camayeux pour rentrure. S.
- Dans 10 litres eau chaude on fait dissoudre :
- \ kil. cochenille ammoniacale; on épaissit avec 3 kil. gomme Sénégal, et l’on y ajoute 0k,256 alun,
- 0k,032 acide oxalique.
- ^61. Rose pour rentrure. S.
- Dans 10 litres eau chaude on fait dissoudre :
- 1 kil. cochenille ammoniacale; on épaissit avec 2k,560 gomme, et l’on ajoute au tout 0k, 192 bi-oxalate potassique,
- 0k,064 dissolution pour ponceau C. C. (9G8).
- Rouye au bois. S.
- Dans 10 litres extrait de fernambouc, à h" AB , on fait dissoudre :
- 0k,960 alun saturé ,
- 0k, 120 acétate cuivrique ,
- lk,280 comp. physique (9G8), et l’on épaissit, à froid, avec 2k,820 gomme.
- '*** Rouye au bois. S. (Tartrate cl étain.)
- On épaissit 10 litres décoction de fernambouc, à J kil. par litre j avec :
- 2k,750 gomme Sénégal, et l'on ajoute
- 0k, 1 60 acide oxalique,
- lk,280 tartrate stannico-potassique.
- DES JAUNES SUR SOIE.
- § ~b6 Les jaunes à la graine sont ceux qu’on emploie géné-l‘dement pour les impressions sur soie ; cependant les jaunes au quercitron sont plus vifs et plus brillants.
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- 15h DK LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 304. Jaune pour rentrure. S.
- Dans 10 litres extrait de graine de Perse, à 8" AB, on fait dissoudre :
- 0^,420 alun,
- 0k,420 chlorure stanneux ; et pour épaissir le tout, on verse la dissolution bouillante sur 2k,220 gomme Sénégal en poudre.
- UES BLEUS SUR SOIE.
- § 767. Les bleus sur soie dérivent de l’application du carmin d’indigo ou des cyanures; le mordant qui sert à fixer la couleur est, dans le premier cas, à base d’alumine, dans le second , à base d’étain.
- . Bleu de roi. S.
- A 10 litres extrait de campêche, à 12° AB , on ajoute :
- '10 lit. mordant rouge B à l’acétate, § 616 ; on épaissit avec \ 1 k,250 gomme, et l’on introduit dans la couleur épaissie 0k,640 acide tartrique,
- 0k,640 nitrate cuivrique,
- 1 0 kil. carmin d’indigo.
- 300. Bleu ordinaire. S. R.
- Dans 10 litres eau bouillante on fait dissoudre :
- 3k,220 carmin d’indigo,
- 0k,480 alun ,
- 0k,960 acide tartrique ,
- 5k,i 25 gomme Sénégal.
- 309. Bleu ordinaire pour rentrure. S.
- Dans 10 litres eau bouillante on fait dissoudre ;
- 0k, 1 60 alun,
- 0k, 6 40 acide tartrique ,
- 1k,920 carmin d’indigo, et l’on épaissit le tout avec 3k,200 gomme Sénégal.
- 30H. Bleu pour vert. S.
- Dans 10 litres eau bouillante on fait dissoudre : ô,k,640 acide tartrique,
- 5 kil. carmin d’indigo.
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- COLLEURS IMPRIMEES SLR SOIE.
- 155
- £6». Bleu cle France-. S. R.
- A10 litres solution de cyanure ferrico-potassique, à21’ydB, on ajoute :
- 1 k,280 acide tartrique, et l’on agite fortement la liqueur pour déterminer la précipitation du bi-tartrate, et on épaissit le liquide séparé par la filtration avec 7k,680 gomme en poudre, et l’on mêle au tout 2k,560 chlorure stannique, à 55° ylB.
- DES VIOLETS ET LILAS SLR SOIE.
- § 768. Ces couleurs sont ou le résultat de la combinaison du Meu soluble et du rose de cochenille , ou le produit de 1 application directe d’un bain de campêche fixé par un mordant d a-lumine.
- Violet fonce. S. R.
- Du lait cuire 2k560 cochenille ammoniacale dans la quan-hc d’eau suffisante pour l’épuiser ; on réduit le tout à :
- 10 lit., auxquels on ajoute 10 lit. bain de campêche, à I 0" IB ,
- 5 lit. mordant rouge B à l'acétate, § 616 ,
- I k,920 alun ,
- 2k,560 acide oxalique ,
- 6k,120 carmin d'indigo . et l’on épaissit le tout avec 12k,800 gomme Sénégal.
- '*** Violet foncé. S. R.
- Bu fait cuire à plusieurs reprises 3k,200 cochenille ammonia-(i>le dans 13 litres d’eau, qu’on réduit à :
- 10 lit., auxquels on mélange à froid 7^500 bain de campêche frais, à 10o .IB.
- 2l,500 mordant rouge B à l'acétate; on épaissitavec 10 kil. gomme Sénégal, et l’on ajoute au tout 0k,640 alun,
- 0k,240 acide oxalique,
- 0k,320 carmin d’indigo,
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- 156 J)E LA. FABRICATION EN PARTICULIER.
- 332. Violet foncé. S.
- On fait cuire 160 gr. cochenille ammoniacale avec 12',5 décoction de campêche , à 4° AB, et l’on réduit à :
- I 0 lit., auxquels on ajoute à chaud, pour épaissir,
- 1 k, 3 7 5 gomme Sénégal, et, celle-ci dissoute,
- 0k,800 alun,
- 0k,080 sulfate cuivrique.
- 373. Lilas ordinaire pour rentrure. S.
- On fait cuire à plusieurs reprises lk,280 cochenille dans 12 ou 13 litres d’eau, qu’on réduit à :
- 10 lit. auxquels on ajoute, à froid,
- 5 lit. bain de campêche frais , à 5° dB ,
- 2',500 mordant rouge B à l’acétate, on épaissit avec 5 kil. gomme Sénégal, et l’on mêle au tout 0k,640 alun,
- 0k, 160 carmin d’indigo.
- Ordinairement on étend cette couleur d’un tiers d'ehu de gomme pour la rendre moins foncée.
- DES PUCES ET GRENATS SUR SOIE.
- § 769. Ces nuances ont le plus grand rapport avec celle5 qü’on imprime sur laine et sur chaîne coton.
- 37£. Grenat. S. R.
- A 10 litres extrait de fernambouc , à 14° AB, on ajoute :
- 2 lit. campêche, à I 2° AB ,
- 0k,640 alun,
- • 0k, l28 chlorure ammonique,
- 0k,5l2 acétate cuivrique, et l’on épaissit lo tout avec 5 kil. gomme.
- 373. Grenat. S. R.
- On mélange 4 litres grenat S. R. ci-dessus avec :
- 5 lit. puce S. R. (39S).
- 01,250 essence de térébenthine.
- 3 7 fi. Grenat pour impression. S.
- A 10 litres extrait de fernambouc, à 4" AB, on ajoute :
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- COULEURS IMPRIMEES SUR SOIE.
- 157
- 2|,500 extrait de graine de Perse, à 8° AB,
- 10 lit. extrait de campêche frais , à 4° AB ; on épaissit avec 2k,400 amidon,
- 3k,'l20 amidon grillé, et quand la couleur est cuite, on y ajoute, à tiède, lk,220 alun, à froid 0k,640 sulfate cuivrique pulvérisé.
- Grenat pour fonds. S.
- A 10 litres extrait de fernambouc, à AB, on ajoute : 0k,426 cochenille ammoniacale ,
- 5 lit. campêche, à 4° AB,
- O1,823 extrait de graine de Perse, à 8° AB ; on fait dissoudre dans ce mélange 1k,280 alun,
- 0k,350 sulfate cuivrique, et l’on épaissit avec 6k,600 gomme Sénégal.
- Puce. S. R.
- A 10 litres extrait de fernambouc, à IZi0 A B, on ajoute :
- 11>,670 décoction de graine de Perse, à 12° AB ,
- 8',370 extrait de campêche, à 12° AB] on épaissit avec 15 kil. gomme , et l’on ajoute 2k, 140 alun ,
- 0k,430 chlorure ammonique,
- 0k,860 acétate cuivrique.
- Puce. S.
- A 10 litres extrait de fernambouc, à h° AB, on ajoute :
- 8 lit. extrait de graine de Perse et d’Avignon , à 8° AB,
- 1 0 lit. bain de campêche, à 4° AB ; on épaissit avec '10 kil. gomme Sénégal, et l’on ajoute au tout 2k,560 alun,
- 0k,320 chlorure ammonique,
- °k,960 sulfate cuivrique.
- **$©. Marron. S.
- Al 0 litres extrait de graine de Perse, à 8° AB, on ajoute :
- 6',600 extrait de fernambouc , à 4° AB,
- 51,300 extrait de campêche , à 4° AB; on fait dissoudre dans le tout, à la température de 50°,
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- DE LA FABRICATION EN PARTICl'LIER.
- 4 58
- I k,280 alun,
- 0k,640 sulfate cuivrique, et l’on épaissit avec 5 kil. gomme.
- DES VERTS SUR SOIE.
- 770. Dans les verts sur soie, on retrouve tous les éléments» des bleus et des jaunes qu’on y emploie : aussi se rapprochent-» ils beaucoup des verts sur chaîne coton et calicot.
- SSII. Gros vert. S. R.
- A 10 litres extrait de graine de Perse, à 12° AB, °nB ajoute :
- 11,670 extrait de campêche , à I ü°.4B ; on épaissit, à chaud,» avec
- 6k,670 gomme, et l’on introduit dans la couleur, en larde» rant du feu,
- 0k,860 alun,
- 0k,220 acide tartrique, à froid 0k, 430 chlorure s tan nique , à 55° .IB,
- 0k,320 carmin d’indigo,
- 0k,220 nitrate cuivrique.
- :ts5?. Vert ordinaire. S.
- -On épaissit 10 litres extrait de graine de Perse, à 10o^R|| avec :
- 6k,250 gomme Sénégal, et l’on ajoute lk,280 alun,
- 0k, 1 GO acide tartrique,
- § kil. carmin d'indigo.
- Gros vert. S. R.
- A J 0 litres extrait de graine de Perse, à 12° AB, on ajout®• j |
- I 0 lit. extrait de cuba, à 20° ylB ; on épaissit avec 1 2k,500 gomme Sénégal, et l’on môle au tout 0k,6i0 alun,
- 0k,320 chlorure stannique, à 5S‘AB, lk,280 acide tartrique,
- 7k,780 carmin d’indigo,
- 1k,280 sulfate d’indigo, à 12°.(B.
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- COULEURS IMPRIMEES SUR SOIE.
- 159
- 384. J ’eri moins foncé. S.
- A 10 litres extrait de graine de Perse , à 7° ^4 B, on ajoute : 6',500 eau chaude, dans laquelle on a préalablement fait dissoudre 0fc,850 alun,
- 0k,100 acide tartrique,-
- 1 kil. carmin d’indigo, et l’on épaissit le tout avec 5 kil. gomme Sénégal.
- «85. V ert ordinaire rentrure. S.
- Dans 10 litres extrait de graine de Perse, à 9°-4B, on fait dissoudre :
- 1 ', 120 alun ; on épaissit avec
- 3k,8 40 gomme Sénégal, et on ajoute au tout
- T1.680 bleu pour vert (.««$).
- «8«. Vert. S.
- On épaissit 10 litres extrait de graine de Perse , à 5° AB, avec :
- 3k,750 gomme; quand la couleur est cuite, on y ajoute, en la retirant du feu,
- 0k,2 80 alun , et à froid 0k,6 i0 chlorure stannique, à 5&° dB ,
- 0k,640 indigo soluble en pâte.
- DES NOIRS SUR SOIE.
- § 771. Ces couleurs, qu’on obtient du oampêche et delà noix dp galle , sont rendues adhérentes au tissu par les préparations de fer et de cuivre ; fort souvent on y fait intervenir des corps s*as , tant pour en favori er l’impression que pour donner plus d éclat et de fixité à la nuance.
- Noir, S. M. et R.
- Dn épaissit 10 litres extrait de campêcheà, 10" AB, avec ; 0k,61-0 amidon,
- 1 k,6 AO amidon grillé, et quand la couleur est cuite, on y ajoute, à tiède ,
- 0k,640 nitrate cuivrique cristallisé,
- 0k,480 nitrate ferroso-ferrique.
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- 160 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 11 convient de laisser séjourner quelque temps cette couleur sur le tissu avant de la vaporiser.
- 38§. Noir pour impression. S.
- On fait cuire 266 gr. noix de galle dans 1 h litres bain de campêche , à A0 A3, et l’on réduit à :
- 10 lit., qu’on épaissit avec
- 1k,280 amidon ; quand la couleur est cuite, on ajoute, à tiède, 0k, 1 00 alun,
- 0k,320 sulfate cuivrique,
- O^IOO sulfate ferreux,
- 0k,2l3 nitrate ferroso-ferrique, à 55°ylB,
- 0k,213 suif.
- On peut aussi imprimer sur soie , mais un peu plus épaissis, le noir vapeur anglais C. (8.1), et les noirs C. C. § 761.
- 380. Noir pour fonds. S.
- On épaissit lOlitr. décoction gallo-campêche du noir l.?##1’ avec :
- 2k,9 l 6 gomme, et l’on y ajoute 0k,426 sulfate cuivrique,
- 0k,1'10 alun,
- 0k,480 nitrate ferroso-ferrique, à 54° ylB.
- 300. Gris. S.
- A 10 litres extrait de campêche, à /i° A3, on ajoute :
- 10 lit. eau dégommé, à 750 gr. par litre, puis on incorpora peu à peu au tout 0k,800 nitrate ferrique, à 55° JB.
- APPENDICE AUX COULEURS VAPEUR.
- § 772. loutes les couleurs vapeur que l’on applique su1 laine, chaîne coton et soie, sont fort chères ; il est donc de 1 intérêt du fabricant de n en préparer à l’avance que la quantih nécessaire a la consommation journalière ; et, comme elles ont une grande ressemblance entre elles, on doit s’attacher à le3 composer de telle sorte qu’on puisse employer celles qui restent du coton et des chaînes coton à des soies et à des laines, moyen'
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- COULEURS IMPRIMÉES SUR SOIE. 161
- fifliit des additions convenables de sels ou d’acides , et les parties non employées de celles-ci à l’impression des laines pures. On pourrait même composer un épaississant renfermant tous les agents qui doivent concourir à la fixation de la matière colorante, et y ajouter, au fur et à mesure des besoins, la quantité d’extrait nécessaire à la nuance qu’il s’agit d’obtenir.
- La plupart des couleurs que nous avons fait connaître sont épaissies à la .gomme; mais le prix élevé auquel se 'end, depuis environ trois ans, cette matière première, fait que beaucoup de fabricants la remplacent par les substances amylacées ou leurs dérivés. En employant ces derniers épaississants', il est important de savoir introduire dans les couleurs les corps qui en préviennent Ip coagulation , § 303 : or, comme les sels cuivriques jouissent à un haut degré de cette propriété, c’est à eux que l’on a recours toutes les fois que la couleur le comporte ; on les fait en outre intervenir comme agents oxi-lants. Un grand nombre des couleurs que nous donnons peuvent encore être modifiées, mais c’est au fabricant intelligent a faire varier leur composition d’après le système de vapo-visage qu’il suit, d’en ramener les éléments aux proportions strictement nécessaires, et d’en développer l’effet par l’intervention d’agents qui assurent à la fixation d une laque toute 'uniformité désirable.
- Après avoir fait connaître les couleurs vapeur qui s appliquent sur les diverses espèces de fibres et indiqué les moyens c'e les fixer, nous devons examiner à un point de vue général 'es procédés à employer pour prévenir l’adhérence de ces couleurs sur les points de l’étoffe où l’on veut réaliser des impressions réserve ou des impressions enlevage.
- La nature des préparations, les conditions de température 'Uns lesquelles elles se fixent, font tout d abord ressortir la difficulté de produire, à la vapeur, des impressions réserve.
- 1 "utes les couleurs vapeur, én effet, renferment des mordants.
- 11
- iv.
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- 162 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- or, nous avons vu que, pour réaliser des impressions blanc réserve sur fonds colorés par teinture de mordant, on doit faire intervenir des agents capables de masquer les propriétés des oxides et de disputer au tissu son affinité pour ces bases ; dans les impressions vapeur il est difficile d’employer, du moins au même état, ces agents , qui, soit par eux-mêmes , soit par le développement des acides qu’ils mettent en liberté, endommageraient fortement, ou la fibre du tissu, ou les couleurs mêmes qui y sont déposées. Les réserves dont on se sertie* sont toujours appelées à jouer un rôle mécanique ou physique. En voici une qu’a employée avec succès M. F. Sacc pour opérer sur divers tissus la réserve des sujets les plus délicats; malheureusement elle exige un rapplicage.
- On imprime d’abord une solution de gomme, à 750 gr. par litre d’eau, et l’on rapplique immédiatement une réserve ainsi préparée :
- Dan s 10 litres d’eau on fait fondre :
- 2k,560 colle blanche,
- 3k,840 gomme arabique, et l’on y délaie 4k,920 craie,
- 4k, 920 terre de pipe.
- Le problème à résoudre dans cette question délicate , c’est $1 trouver des substances qui préviennent la fixation des laquesa 1 étoffe et puissent en être enlevées facilement par un simp^l lavage à 1 eau ; car, dans les couleurs vapeur, on ne peut fa*re| intervenir, pour purifier les parties réservées , ni les acides.1111 les alcalis , ni même les agents mécaniques un peu énergique 1
- Les corps que 1 on emploie avec le plus de succès sont :
- 1 La craie , qui, convenablement délayée et appliquée u*11 » formément, abrite assez bien le tissu , en décomposant à cbaUl* | ou même a froid les substances salines qui font fonction ^ g mordants dans les couleurs vapeur. Cependant, comme ccd1 1 substance courre mal, et que d’ailleurs elle ne fait pas pe*’(lri I
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- COULEURS IMPRIMÉES SUR S0EE. 1<»0
- complètement à l’alumine 1er pouvoir dont jouit cette base de s’unir à l’étoffe, il faut toujours l’associer à une substance visqueuse pour former du tout une couche compacte ;
- 2® Le phosphate et l’arséniate calciques , tpi couvrent beaucoup mieux que la craie , s’emparent en outre, parleur base, de l’acide libre qui se trouve dans la couleur vapeur, et masquent, par leur acide, les propriétés des oxides qui les accompagnent. L’arsénite peut aussi être employé aux mêmes fins.
- 3° Les phosphates magnésique et zincique ;
- 4° L’hydrate zincique , qu’on obtient en faisant bouillir une solution de sulfate zincique rendue ammoniacale ;
- 5° Le zincate potassique, quand la nature du tissu le permet ;
- 6° Les acétates zincique et calcique , qui agissent comme C()rps saturants, et s’emparent des matières colorantes.
- On délaie ces matières, qui toutes sont insolubles , excepté le zincate potassique et les acétates zincique et calcique dans une quantité d’épaississant suffisante pour qu elles fassent, au-knt que possible, corps avec la fibre ; et pour prévenir les infiltrations qui ont lieu au point de contact et qui détruisent toute netteté, on doit introduire dans la couleur un élément répulsif qui en prévienne la fusion avec toute autre.
- Les couleurs enlevage de cette espèce sont généralement le résultat de doubles décompositions qu’on fait éprouver aux laques , attendu que dans la plupart des cas on ne peut pas , nomme dans les couleurs bon teint, faire intervenir les agents • 'Instructeurs des matières colorantes.
- Quant aux couleurs conversion, nous verrons qu il est loisible ,UI fabricant d’en produire de plus d’une espèce, et que le vaporisage se prête parfaitement à la transformation de la nuance ^un dessin en une autre.
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- QUATRIÈME PARTIE.
- DK LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- ( SUITE.}
- SECTION PREMIÈRE. — TROISIEME DIVISION.
- CHAPITRE PREMIER.
- DES COULEURS D’APPLICATION FIXEES PAR DES DISSOLUTIONS GOMMEUSES ET TOUJOURS PLUS OU MOINS PERMEABLES A l’kaU.
- Des couleurs cl'application.
- § 773. Nous n’avons pas à nous étendre sur les couleurs d’application, que l’on prépare, jusqu’à un certain point, comme les couleurs à la détrempe; il nous suffira d'en faire connaître la composition.
- Il en est qu’on imprime à l’état soluble et qui, passant p011 à peu avec le temps à l’état insoluble, finissent par se fixer intimement à l’étoffe, en offrant les propriétés des couleurs vapeur, celle, par exemple, de résister aux lavages. On déposé les autres à l’état d’insolubilité sur le tissu , et on les y maintient par des substances plastiques qui les y rendent adhérentes. grand art est donc de trouver l’épaississant qui donne le pllls de brillant et de transparence à la laque et qui soit en fflême temps le moins impressionnable à l’eau.
- J.-AI. Haussmann a publié , dans le Journal de physiÇllil t. XLVIII, p. 112, un travail extrêmement intéressant sur couleurs d ap>phcation. Désirant s’affranchir de l’obligation0'1 se trouve tout fabricant d’indiennes de blanchir ses tissus pour) imprimer des mordants dont la teinture exige un nouveau bfa11 chiment des parties blanches, opération qui se faisait alors pi"' difficilement que de nos jours, il chercha le moyen d'impri^1 et de fixer directement les couleurs sur les étoffes. Il trouvai bientôt que, de tous les composés colorés, ceux qui se prêtent 1‘
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- COULEURS D APPLICATION.
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- mieux à ce genre d'impression sont les composés stannifères, et il démontra que les laques formées par les bois et la cochenille sont infiniment plus stables quand elles sont à base d étain que lorsqu’elles ne renferment que de l’alumine ; qu’elles sont d’autant plus vives qu’on y introduit une certaine quantité d’acide ; enfin qu’elles ne tardent pas à se ternir lorsqu’elles sont alcalines , que les laques , par exemple , auxquelles le fernambouc donne naissance pâlissent, et que celles qui sont dues au cam-pêchepassent au gris.
- J.-M. Haussmann imprimait ses laques dissoutes, tantôt dans les alcalis , tantôt dans l’acide acétique ou dans le chlo-nde hydrique ; mais ce qui est digne de remarque, c’est qu’il préparait ses toiles avant de les imprimer, en les foulardant dans un bain de savon ; après d’impression, il les exposait à l’air durant quelques jours : les couleurs prenaient alors une grande stabilité. 11 parle de l’application d’un second rouge de garance obtenu par cette voie , qui ne laissait rien à désirer.
- DES ROUGES ET ROSES D’APPLICATION AUX BOIS.
- § 77/i. On forme des divers bois rouges, des rouges et des r°ses , auxquels on donne pour base un mélange d’oxides stan-»cux et stannique. Tantôt on emploie une infusion, une décoction, ou une solution d’extrait de ces bois à laquelle on ajoute Une préparation d’étain ; tantôt on prépare une laque qu’on lave et qu’on dissout ensuite dans le chlorure stannique pour la rendre soluble.
- Roarje N° 1.
- épaissit 10 litrés décoction de Sainte-Marthe, à 5° MB,
- avec :
- lk,250 amidon, et l’on ajoute à la couleur tiède * 0k,A6o composition physique 0k,333 cldorure'slannique, à 55° .4B.
- Après l’impression on abandonne durant deux jours la toile <Ul repos, puis on la rince à l’eau courante jusqu a ce que la couleur ne s’en détache plus. L’oxide stannique, produit de la
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- décomposition du chlorure , se fixe sur l’étoffe en attirant peu à peu la matière colorante.
- 392. Rouge N" 2 pour fondu.
- A 10 litres décoction de fernainbouc , à 750 gr. par litre, on ajoute :
- 0k,480 chlorure anunonique ,
- 0k,1(j0 sulfate cuivrique,
- 0k, 100 acide oxalique ,
- 1 kil. chlorure slanneux, préalablement dissous dans 0k,650 acide nitrique, et l’on épaissit avec 2k,500 gomme arabique.
- Pour obtenir des nuances plus faibles , on étend cette cou- I leur d’eau de gomme préparée comme suit :
- Dans 10 litres eau on fait dissoudre :
- 0k, 3'20 chlorure ammonique,
- 0k,065 sulfate-cuivrique,
- 0k, ! 50 acide oxalique,
- 0k,400 chlorure stanneux , préalablement dissous et oxide | dans
- 0, 400 acide nitrique, et l’on épaissit le tout avec 6 kil. gomme Sénégal.
- Lorsque les pièces sont imprimées , on les suspend à 1 air I durant deux jours ; cette exposition suffit pour déterminer l111 fixation de la laque à l’étoffe; on pend à l’eau trente à qua' I rante minutes , on foule à deux reprises et l’on sèche.
- 393. Rouge N° 3.
- On épaissit 10 litres décoction de bois rouge, à 750 gr. pal I litre , avec •
- 1 k,2o0 amidon ; lorsque la couleur est cuite , on y ajoute en la retirant du feu
- 0k,4 00 soude caustique , à t0° AB ,
- 0k,02o chlorure ammonique,
- 0k, 1 03 nitrate cuivrique ,
- 0k,21 0 composition physique (2GS).
- 0k,6o0 chlorure stannique.
- 39J. Rouge N° h.
- Dans 10 litres bain de fernambouc, à 8° AB , chauffé à ^ on fait dissoudre :
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- COULEURS I) APPLICATION.
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- 1k,280 chlorure ammonique; on épa'ssitavec 3k, 8 i 0 gomme Sénégal, et quand la couleur est refroidie, on y ajoute
- lk.280 chlorure stannique, à 55° JB.
- Pour arriver à des nuances plus tendres, on coupe ce rouge avec des proportions convenables d’eau de gomme adragante acidulée.
- •*#5. Roucje au sapan.
- On épaissit 10 litres décoction de sapan , à 1 kil. par litre , avec :
- -10 lit. eau de gomme adragante, à 23 gr. par litre, et l’on ajoute
- 1 kil. chlorure stannique à 53° JB , - '/
- t',5 composition physique ('SGS).
- ^ous pourrions indiquer une multitude de préparations de C(dte espece , dans lesquelles nous retrouverions toujours les Pleines matières premières employées dans des proportions à peu près semblables , mais avec des doses et des quantités d’é-paississants différentes. Ces épaississants sont ou la gomme Sénégal, ou la gomme adragante, ou la dextrine, ou le salep, Seuls, et quelquefois un mélange de ces corps ; on se laisse guider, à cet égard, par la nature de l’impression que l’on veut produire , et suvtout par la marche que l’on veut suivre. L’échant. 242 est un rose de cette espèce imprimé au
- rouleau.
- 94S. Kose d’application au fernamboac.
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- DK LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- J 68
- La préparation des rouges d’application cochenille est identique avec celle des rouges au bois; mais le prix clevé de cette matière tinctoriale fait qu’on ne l’emploie que dans un petit nombre de cas. On pourrait cependant utiliser les résidus de cochenille provenant tant des teintures proprement dites que de la préparation des couleurs pour laine, chaîne coton et soie, et les faire servir à la confection de la laque de cochenille [carmin] qui, délayée dans un véhicule approprié, donne des rouges de toute beauté. On procéderait de la manière suivante :
- On épuiserait par l’eau les résidus de cochenille ; on verserait le produit de cette décoction dans un baquet en bois de sapin, et l’on y ajouterait la quantité de chlorure stannique nécessaire pour déterminer la précipitation de toute la matière colorante tenue en dissolution. Quand le précipité aurait eu le temps de se former et qu’on en aurait séparé l’eau par décantation , on le jetterait sur un filtre où on le laisserait égoutter ; une fois qu d serait débarrassé des eaux-mères, on le remettrait de nouveau dans un baquet en bois de sapin pour le faire digérer avec de l’ammoniaque liquide étendue de neuf fois son poids d’eau. Après vingt-quatre heures de contact, temps suffisant pour quela laque pût se dissoudre entièrement, on filtrerait et l’on abandonnerait le liquide au repos. Par une évaporation spontanée d se formerait un dépôt de carmin qui ne laisserait rien à désirer» et qui, lavé et dissous dans le chlorure stannique, servirait à la formation de couleurs d’application.
- DES ROUGES D’APPLICATION A LA GARANCE. •
- § 7 Depuis quelques années on prépare avec beaucoup du succès, dans plusieurs établissements de toiles peintes , des laques de garance qu’on emploie comme couleurs d’application-Nous avons fait connaître, 397, la préparation de ces laques. Lors donc qu’on veut imprimer des roses d’application de cette espèce , on prépare la laque en lui donnant le ton et le degré de pureté que doit avoir la couleur qu’on \eut réaliser, et onia dis-
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- COULEURS OAPPLICATION.
- sout ensuite dans l’acide acétique. Le plus souvent on mélange cet acide de chloride hydrique du commerce ; on épaissit a la gomme arabique , ou mieux à la gomme adragante, et après 1 impression , on passe en eau de craie à la température de 70 à 80°. On ne pourrait se passer de craie sans avoir à craindre des coulages, tandis qu’avec le concours de cet agent 1 impression reste toujours parfaitement nette. C’est en procédant de cette manière qu’on a obtenu l’éch. 243. M. H. Schlumber-
- 943. Rose d’application à la laque de garance.
- 943 Rose d’application
- beaucoup
- Rer, a l’obligeance duquel nous le devons, et qui a beaucoup imprimé de ces laques , avant essayé de les fixer a la vapeur, u constaté qu’il n’y avait aucune différence dans leur stabilité, fiu elles fussent fixées par ce fluide élastique ou à 1 eau de craie, fia reste, quoique la laque se dissolve parfaitement et qu il soit loisible au fabricant de la précipiter ou de la rendre insoluble dans les pores mêmes du tissu, elle n y adhère point Ultimement ; le plus léger passage en savon suffit pour 1 en iaire disparaître. Les corps gras étant indispensables à la fixation des rouges de garance , § 543, il y aurait à examiner si une Préparation préalable des toiles avec le savon ne détermineiait Pus aussi celle de la laque de même nature. Nous venons île VoiL § 773, que J.-M. Haussmann a trouvé son deuxième
- Iuuge d’application solide en opérant ainsi.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- DES JAUNES D’APPLICATION.
- ^ 776. Les jaunes d'application sont plus nombreux que les jaunes vapeur, car aux matières que l’on emploie à la préparation de ces derniers, s’ajoutent encore les jaunes de chrome, qui ne peuvent s’appliquer sur laine.
- 39&. Jaune N° 1.
- On épaissit 10 litres décoction de graine de Perse, à 42° gr. par litre , avec :
- 0k,1 60 salep , et l’on y ajoute 0k,080 chlorure stanneux,
- 0k,1 60 chlorure stannique. \
- Ce jaune n’a pour base que l’étain oxidé. Après deux ou trois jours d’exposition on lave les pièces à l’eau courante.
- 3 9 7. J au ne N° 2.
- On fait cuire lk,250 graine de Perse dans 12 litres eau dans laquelle on a préalablement fait dissoudre :
- 0k,785 alun ; au produit de la décoction refroidie et tîltree on ajoute
- 0k,625 acétate plombique; on épaissit avec 0k,l20 gomme Sénégal,
- 0k,/l 20 gomme adragante, et l’on introduit dans la couleur 0k,050 chlorure stanneux.
- 398. Jaune N° 3.
- On prépare 10 litres décoction de graine de Perse alunée?8 125 gr. de graine et 80 gr. d’alun par litre. Après avoir fmre cette décoction refroidie pour la débarrasser de la matière colorante fauve, on l’épaissit avec :
- 'U,280 amidon, et lorsque la couleur est convenablenietl1 cuite, on y ajoute, à tiède ,
- 0k,650 acétate sodique.
- Cet acétate peut être remplacé par une proportion convenait de carbonate de même base, qui n’a d’autre effet que de rend11 l’alun cubique.
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- COULEURS l)’APFLICATION.
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- 3»». Jaune N° h.
- Dans 20 litres d’eau on fait cuire à plusieurs reprises, pour réduire le produit des décoctions à 10 litres :
- 1 kil. graine de Perse,
- 0k,128 noix de galle; à ce liquide refroidi on ajoute 0k,100 chlorure stanneux, et l’on épaissit à froid avec 0k,320 gomine adragante 0k,'l60 gomme Sénégal.
- C’est un jaune de cette nature qui se trouve sur l’éch. 2/|/i.
- £4 4. Jaune d’application.
- chauffant ces jaunes d'application , en forçant la dose
- £-4«i. Orange d’applieation à la graine de Perse.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- du chlorure stanneux , et en y ajoutant au besoin du curcuma, on arrive à un orange semblable à celui de l’éch. 2/i5.
- Nous ferons connaître les jaunes d’application au chrouiate en traitant des genres composés , et particulièrement à l’occasion des enlevages sur fonds bistres.
- JtOO. Orange d’application.
- A 10 lit. décoction de graine d’Avignon , à 250 gr. par litre, on ajoute :
- 2k,5 décoction de fernambouc, à 125 gr. par litre; on épaissi avec.
- 1k,9 amidon, et lorsque la couleur est tiède, on y fait dissoudre
- ' 2k,5 chlorure stanneux.
- DES BLEUS D’APPLICATION.
- § 777. Les bleus d’application sont formés ou par l’indig0 soluble (sulfate et acétate), ou par le bleu de Prusse. On eI11' ploie ce dernier tantôt en pâte, et dans ce cas il ne contracte qu une faible adhérence pour l'étoffe; tantôt en dissolution dans le chlorure stannique seul ou mélangé à une certaine quantité d acide oxalique , et l’on obtient alors une couleur beaucoup pl08 solide.
- ftol B/eu d'application à Vétain N° 1.
- On épaissit 10 litres d’eau avec :
- Ik.250 amidon, et l'on incorpore à cet empois 0k,350 chlorure stannique; plus la quantité de bleu de l’russe en pâte nécessaire à la réalisation de la nuance que l’on cherche.
- On obtient ce bleu de Prusse en pâte en faisant détrempe1' •
- I kil. bleu de Prusse lrc qualité ( Bouxviller ) dans 1 lit. eau aiguisée de 150 gr. chloride hydrique du co® merce.
- Deux ou trois jours après l’impression, on rince à l’eau coU' rante jusqu’à ce que la couleur ne décharge plus.
- Le bleu ci-après a beaucoup de rapport avec le précédent") il s’imprime à la planche et au rouleau.
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- COULEURS D’APPLICATION.
- 173
- 402. B Jeu d'application à T étain N° 2 .
- On épaissit 10 litres d’eau avec •
- lk,280 amidon , et l'on ajoute à l’empois , à froid, de 1 k,500 à 2k,500, selon l’intensité de la nuance que l’on désire, d’une préparation bleue, [qui se forme d’une partie de bleu de Prusse en pâte qu’on fait digérer durant huit à dix jours dans trois fois son poids de chlorure stannique liquide, à 35° AB. Après avoir passé cette couleur au tamis, on peut l’imprimer.
- Oo bleu, qqi est très beau , a presque l’éclat des bleus vapeur et en possède toute la stabilité. On a réalisé l’échant. 24(3 imprimé au rouleau par un traitement de ce genre.
- 584®. Bleu d’application sV l’étain.
- Le bleu suivant diffère un peu des précédents. On épaissit 10 litres d’eau avec :
- 0k,650 amidon blanc, et l’on ajoute
- 2k,500 bleu en pâte obtenu de la précipitation*d’un mélange de cyanure rouge et de sel ferrique, par le chlorure stanneux ,589.
- T 3
- Ps bleus à l’acétate d’indigo ont la même composition que Ps vapeur.
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- 17/4
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- VIOLETS D’APPLICATION.
- § 778. Les violets d’application sont toujours fixés par un composé à base d’étain et de fer; mais , selon qu’on emploie des bois ou des extraits de ces bois plus ou moins vieux , qu’on opère à froid ou à chaud, on obtient dans les nuances des variétés qui suffisent souvent pour déterminer la plus ou moins grande supériorité d’une couleur.
- Voici quelques exemples de violets de cette espèce.
- On épaissit 10 litres bain de campêche, à 3° AB, avec :
- lk,250 amidon, et l’empois formé, on y ajoute, à tiède, 0k,470 chlorure stannique § 480 e,
- 0k,320 nitrate ferroso-ferrique à 50° AB.
- C’est un semblable violet qui se trouve fixé sur bêchant. 2/i/
- 349. Violet d’application au campcclic.
- iO i. / lolet clair ou lilas.
- On épaissit 10 litres décoction de campêche, à 1 kil. Par litre, avec :
- 6i,6 eau de gomme, à 64 gr. gomme Sénégal et autant^ gomme adragante par litre: l’on y ajoute 0l, 120 chlorure stanneux,
- 0k,070 chlorure stannique.
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- COULEURS D’APPLICATION.
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- 40H Violet fonce.
- On épaissit 10 litres décqction de campêche, à 1 kil. par lit., avec :
- 0k,800 amidon,
- 0k,400 farine, et lorsque la couleur est cuite on y ajoute, à tiède,
- 0k,0 I 5 nitrate cuivrique cristallisé,
- 0k,250 nitrate ferroso-ferrique,
- 0k, 6 40 chlorure stanneux ,
- 0k,320 chlorure stannique cristallisé.
- Le traitement de ces violets est absolument celui qu’on a indiqué pour les roses , p. 166.
- Il arrive souvent que, pour obtenir des impressions plus nettes et prévenir le mélange des couleurs qui s’appliquent simultanément avec les violets , on introduit dans ces derniers une certaine quantité d’huile tournante (environ 20 gr. par litre).
- DES VERTS d’application.
- § 779. On réalise de plusieurs manières les verts d appli-cation ; il y a des fabricants qui mélangent dans des proportions
- convenables :
- '1° Un jaune d’application à la graine de Perse avec 1 acétate d’indigo et l’acétate aluminique; '
- 2° Ce même jaune d’application avec le bleu de Prusse d’application ;
- 3° Un jaune de chrome avec le bleu de Prusse en pâte ou préparé; 4“ Une décoction de campêche, de jaune à la graine ou au bois et un sel cuivrique.
- L est inutile que nous traitions des verts qui dérivent du mélange des bleus et des jaunes d’application , puisque nous les av°ns déjà fait connaître à l’occasion des couleurs vapeur : n°usnous bornerons à donner quelques exemples des autres.
- Vert d’application au chromate.
- Ln lait dissoudre, d’une part, dans 10 litres d eau :
- lk,%0 acétate plombique , et l’on épaissit la solution avec llv,200 amidon.
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- DR LA FABRICATION' EN PARTICULIER.
- J 70
- D’une autre dans 2\5 d’eau :
- 0k,600 bi-chromatc potassique.
- On mélange peu à peu cette dernière solution à la première, et l’on ajoute au tout :
- 0k,i00 acide oxalique, plus la quantité de bleu en pâle nécessaire pour produire la nuance verte désirée. Par économie , on peut remplacer tout ou partie de l’acétate plombique par des quantités proportionnelles de nitrate de même base.
- Vert cl'application au campêche et à la graine de Perse.
- Nous avons vu que la matière colorante bleue que forme le campêche donne naissance à un vert, lorsqu’on l’associe à des proportions convenables de jaune à la graine et de sel cuivrique. Ces préparations complexes rentrent toutes plus ou moins dans la suivante :
- 40?. A 10 litres bain de campêche , à 3° AB , on mélange :
- '10 lit. décoction de graine de Perse, à3°dB; on épaissit avec
- 6^,250 gomme Sénégal, et l’on ajoute au tout 'lk,280 sulfate cuivrique,
- tk,280 alun préalablement dissous dans une petite quantité d’eau ou de bain coloré, selon l’intensité de h nuance que l’on veut obtenir.
- WJ
- Vert d'application au campêche.
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- COULEURS l> APPLICATION.
- 177
- C’est à l’application de cette dernière préparation qu’on doit le vert de l’cchant. 2/i8.
- Nous croyons inutile de donner la composition des autres couleurs complexes, telles qu’olive, cannelle, bois , etc. , qui résultent du mélange des couleurs primitives , qu’on réunit dans 'e rapport voulu pour arriver à la nuance que l’on cherche.
- NOIRS D’APPLICATION.
- Ces noirs , qui sont d’un emploi fréquent, ont la plus grande ressemblance avec les noirs vapeur sur coton , et dérivent, comme eux, du campêche et de la noix de galle. Pour les for ’ner, on fait ordinairement une décoction de ces deux substances, que l’on épaissit, et à laquelle on ajoute une préparation de fer.
- Noir cT application N° 1.
- Cn épaissit 10 litres décoction gallo - campêche, à 500 gr. campêche et 150 gr. noix de galle par litre , avec :
- 1k,G00 amidon ; et lorsque la couleur est cuite on y fait dissoudre , à chaud ,
- 0k,fi00 sulfate ferreux, à tiède 1k,250 nitrate ferroso-ferrique.
- Noir cl’ application N° 2.
- On épaissit 10 litres décoction gallo-campêche, à 500 gr. campêche et 150 gr. noix de galle par litre, avec :
- 'lk,120 amidon. Quand la couleur est cuite on \ ajoute Sfo pyrolignite ferreux , il 11° AB,
- 0k, 100 huile d'olive.
- Quand , au lieu d’amidon , on emploie la farine pour épaissir Ccs noirs, on est obligé de laisser reposer la préparation plu-Sleurs semaines avant de s’en servir, pour donner au gluten le hnips de se modifier et en rendre ainsi la couleur iluide , homogène et propre aux impressions les plus délicates.
- Ordinairement on ajoute à ces noirs une certaine quantité, 'Oicide oxalique, pour les faire adhérer plus intimement à.
- 1 ét°tr<-, s 718.
- iv.
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- 178 DF. LA FABRICATION EN PARTICI’LIER.
- Nous no (lirons rien de la composition des gris d’application , qui ne sont que la dégradation des noirs , nous bornant à observer qu’ici encore on peut toujours modifier les nuances en introduisant dans les préparations une certaine quantité de jaune , de rouge ou de bleu , selon le reflet que l’on préfère.
- CHAPITRE H.
- DES eorLECRS d’application RENDUES MÉCANIQUEMENT ADHERENTES ET QUI.NE SONT POINT ATTAQUEES PAR LEAU.
- § 780. Les'couleurs de cette catégorie ont la plus grande analogie avec celles de la peinture à l’huile et en détrempé Pour les composer, il suffit de broyer une substance colorée insoluble, de quelque nature qu’elle soit, avec un liquide visqueux (espèce de vernis) capable de la faire adhérer avec lui « l’étoffe : seulement, le fabricant doit rechercher :
- 1° Si elle couvre bien , c’est-à-dire, si elle est dans cet état lamellaire et de ténuité qui n’exige qu’une faible quantité de matière pour recouvrir une surface donnée ;
- 2° Si elle fait parfaitement corps avec le vernis ou la substance plastique qui doit la rendre adhérente au lissu ;
- 3° Si elle ne s’altère pas en présence du vernis et sous 1 influence de la lumière ou de l’air 5
- h° Enfin , si le prix n’en est point trop élevé.
- La substance plastique est-ou un vernis gras ou résineux siccative), ou une dissolution de caoutchouc, ou enfin une solution albumineuse, qu’on rend insoluble par l’effet de la chaPur ou de toute autre manière.
- Les couleurs de ce genre ne s’appliquent pas toujours par lp~ mêmes procédés : tantôt on les dépose simplement broyées avef le vernis, comme les couleurs des peintres ; tantôt, à l’instar d<?s doTeurs, on dépose d’abord le vernis sur l’étoffe, pour lerecou-
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- COULEURS D APPLICATION.
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- vrir, lorsqu'il est arrivé à une consistance convenable, de la substance colorée qu’on veut imprimer, et qui , n’adhérant que sur les points chargés de vernis, n’en colore pas d’autres.
- C est ainsi que le célèbre fabricant d’Augsbourg, Scheule, réalisait, il y a bientôt un siècle, ses impressions en or et en argent. Il imprimait sur calicot de l’huile de lin lithargirée ,
- § 338, qu’il recouvrait, quand elle avait pris une certaine consistance, d’or ou d’argent en feuille ou en poudre. L’essentiel , dans cette fabrication , est de savoir trouver le point de dessiccation qui convient le mieux : l’or appliqué trop tôt se noie dans le vernis ; trop tard , il perd toute aptitude à se souder au tissu. Il faut, en outre, qu’indépendamment des qualités énumérées plus haut, la substance colorée ne salisse point les parties de l’étoffe que ne recouvre point le vernis. Comme ces operations sont celles dont nous avons parlé à l’occasion des planches chapeaudées , § /i942,p. 2Z|8, elles ne réclament pas d autres explications.
- Le moyen d’application dans lequel on fait usage d’une espèce d encre grasse est le plus généralement utilisé, et c’est pai; ce procédé que beaucoup d’Européens ont imité d’abord les productions de l’Inde; MM. Ivœchlin-Schmaltzer, qui furent, en 17/jG, les premiers fabricants d’Alsace, n’imprimaient pas autrement à leurs débuts ; ils déposaient, sur de grossiers tis-Sll> , des couleurs d’application à l'huile siccative et au vernis Kœchlin). D’après des renseignements qui nous ontétéfour-n,s uee sujet, on aurait produit de semblables impressions, bien ^'ant cette époque, à l’aide de petits cylindres en bois de fer 8111 lesquels on gravait en creux des sujets assez délicats. Lors-(>n° lu gravure était chargée de couleur, l’ouvrier l’appliquait •’lu 1 étoffé, puis rechargeait son cylindre. On obtenait ainsi de Petds médaillons bleus ou noirs qui figuraient ordinairement ^un.s les coins des châles ou des écharpes.
- Lus impressions par les encres grasses, qui furent presque
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- l)F. LA FABRICATION' EN PARTICULIER.
- al mml on nées durant une assez longue période, ont été reprises à l’époque de l’invention de la lithographie ; la maison Hauss-mann a été une des premières à faire une heureuse application de cette belle découverte à l’impression des tissus. Qui ne se rappelle les sujets palpitants de nationalité qu’elle imprima de cette manière , avec le concours éclairé de M. Hirn pour les dessins, et de M. B. Haussmann pour la partie mécanique! Depuis cette époque, ce mode d’impression s’est généralement propagé; en Angleterre, en France, et particulièrement à Rouen, on réalise dans ce genre des mouchoirs qui représentent des cartes géographiques, des paysages , etc.
- Indépendamment des couleurs d’application que nous venons d’examiner, il en est encore une , le blanc mat au sulfate plom-bique, qui, il y a environ quinze ans, a joué un certain rôle dans la fabrication. On faisait alors beaucoup d’impressions en nuances diverses, et on modifiait la teinte de ces dernières, ainsi que celle du fond , en appliquant par-dessus un blanc mat, qui produisait en outre sur les parties blanches du tissu des effets de broderie.
- Pour réaliser ce blanc, on imprimait de l’acétate plombique et on foulardait dans un bain d’alun, où , par double décompo" sition, il y avait formation de sulfate plombique insoluble. (Voyez fonds cjris enluminés.)
- En supposant qu’un fabricant soit convenablément outillé pour effectuer des impressions de cette espèce, il ne rencontrera aucune difficulté à imprimer des couleurs foncées (noir? puce , grenat, etc.), parce qu’il trouve dans une bonne huile de lin rendue siccative tous les éléments de succès; mais les difficultés se présentent dès qu’on veut fixer des couleurs claires, telles que lilas, rose, bleu et vert, qui ne supportent le mélange d’aucune substance terne ; il faut nécessairement un vernis incolore et qui se conserve tel après sa dessiccation-L’huile de lin ne pouvant que difficilement être emplovée dans
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- COULEVIIS d’application.
- ce but, on est contraint de recourir aux résines proprement dites pour en former des solutions ; mais alors surgissent d’autres inconvénients : ces vernis ne donnant pas à l’encre colorée le même degré de cohérence que l’huile de lin , pour peu que cette encre soit chargée de couleur, elle devient tellement maigre qu’il suffit du plus petit frottement pour la détacher de l’étoffe.
- Les vernis que l’on emploie avec le plus de succès sont formés de solutions de résine-laque, ou de résine-copale , ou enfin de caoutchouc.
- La gomme-laque , comme les autres résines, se dissout dans les essences, les huiles , etc. ; mais c’est à l’ammoniaque qu’on donne ici la préférence. D’après M. John, humectée d’ammoniaque concentrée et placée dans un endroit chaud, elle ne tarde pas à se gonfler et à se convertir en une masse gélatineuse ffiii se dissout dans l’eau chaude en laissant un résidu de cire et de débris organiques. On peut ramener cette dissolution à l’état visqueux par l’évaporation sans qu elle donne naissance a aucun dépôt j mais après une dessiccation complète, onn a plus qu une substance dure et transparente d’aspect vitreux, qui no ren-lerme plus qu’une faible proportoin d'ammoniaque et cesse d’être soluble dans l’eau.
- L est aisé de comprendre qu’avec une solution visqueuse de ( cite espèce on peut épaissir des couleurs , les déposer sur tissu et les y fixer par une dessiccation parfaite. Toutefois un tel ver-llls , étant toujours plus ou moins influencé parla matière colo-1<lnte de la gomme laque, ne peut servir qu à la fixation des eoulcurs foncées ; lorsqu’on veut l’appliquer à celle des nuances tendres, il faut préalablement détruire cette matière colorante , et pour atteindre ce but on dirige un courant de chlore a travers u,îe solution d’hydrate potassique saturée de gomme-laque ; le f Idore, en décolorant la solution, déplace la gomme laque, qui, 10cueillie et dissoute de nouveau dans la potasse, donne une so-uti°n incolore qu’on décompose par le chlorure ammoniquepoui obtenir un précipité de résinate ammonique insoluble dans le
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- chlorure potassique. On lave à l’eau froide ce nouveau précipité, on le débarrasse complètement des sels potassiques , et l’on n’a plus qu’à le faire digérer dans l’eau , à la température de 50 à 60°, pour avoir une solution semblable à celle dont il vient d’être fait mention, mais sans couleur (Voyez Berzélius, Traite de chimie, 2e édition). C'est parce moyen que M. Lei-tenberg a imprimé dans le temps des laques de garance (rouge d’application).
- T ernis au caoutchouc. De tous les procédés que l’on emploie pour faire de semblables préparations avec le cachou, celui qui nous paraît le plus convenable consiste à faire gonfler le caoutchouc dans l’éther ou dans l'ammoniaque à chaud. Lorsque cette opération est achevée , on opère la dissolution du caoutchouc dans l’essence de térébenthine, que l’on fait préalablement bouillir avec du soufre et que l’on débarrasse , par décantation, de la partie de ce dernier, qui se dépose par le refroidissement. I Les solutions de caoutchouc qu’on obtient ainsi sont aussi concentrées que possible, mais s’impriment fort mal, et ont, en outrç, 1 inconvénient de donner aux étoffes une odeur désagréable.
- Nous avons fait connaître , § 352 , la préparation du vernis au copal, au moyen duquel on réalise de fort belles impressions.
- Lorsque les laques ou substances colorées que l’on incor-poie au \ernis, pour en former une encre, ne sont pas attaquables parles acides, on peut, ainsi que nous nous en sommes assuié , employer comme véhicule l’acide acétique, qui dissout tiès b:en les résines ; en sorte qu’en le saturant d’un mélange de sandaraque . de mastic et de galipot, ou de ce dernier seulement , on obtient un vernis qui se dessèche eu peu de temp5 et n affecte aucune couleur sensible. pour peu qu’on ait mis de soin dans le choix des matières premières sur lesquelles on a opéré.
- On peut composer beaucoup d’autres couleurs grasses en dis-
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- COULEURS \) APPLICATION.
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- solvant ou. en délayant des savons de cuivre , de fer, enfin des savons colorés , dans l’essence de térébenthine.
- L’éch. 2^9 présente un spécimen d’une impression lithographique.
- £40. Impression lithographique.
- Quant à l’éch. 250 , il fournit un exemple d’impression à la planche plate, § 5U, pl. VII. Les dessins qu’on imprime sur toile avec celte machine étant généralement de grande dimen-
- 350. Impression h la planche plate.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- sion , nous avons été dans l’impossibilité de les reproduire dans l’ouvrage; c’est pourquoi nous empruntons au commerce delà librairie le sujet que nous donnons ici.
- L’agent mécanique le plus usité pour la fabrication de ces couleurs est le blanc d’œuf. On forme avec cette sérosité, délayée dans une très petite quantité d’eau de gomme , un vernis qu’on imprime après l’avoir parfaitement bassiné avec les couleurs cpie l’on veut imprimer, soit au rouleau, soit à la planche, soit, en un mot, par l’un ou par l’autre des moyens décrits § 501 à 523. Après l’impression et la dessiccation de la couleur, on vaporise à.sec et à une pression un peu élevée; l’albumine , en se coagulant dans les pores du tissu, y maintient la couleur qu’elle tenait en suspension.
- Depuis plusieurs années, on imprime de cette manière dans un établissement près de Paris (la Glacière) beaucoup de couleurs de cette espèce, et particulièrement des bruns à la terre de Sienne et des bleus à l’outre-mer artificiel. 11 est important,pour (jiie le tissu soit bien recouvert, que l’albumine ne soit pas trop étendue, et surtout que la couleur soit dans un état de divisa”1 extrême : aussi fixe-t-on très bien ainsi l’oxide chromique cristallisé , provenant de la réduction du bi-chromate potassique par la chaleur et l’oxide ferrique (poudre à rasoir) provenant de la calcination du sulfate ferreux en présence du chlorure so-dique.
- Nous donnons ici deux échantillons de ce mode de fixation au blanc d’œuf. L’éch. 251 est une impression bleu d’outremer, 1 éch. 252 une impression de terre de Sienne.
- Comme 1 emploi du blanc d’œuf sur une grande échelle e'1' traîne le fabricant dans une très grande dépense, on le remplace quelquefois par un mélange de colle de poisson et de gomme adragante qui rend la couleur ainsi imprimée peu attaquable par l’eau, quand elle a été fortement desséchée. En»11 nous avons constaté que le lait écrémé , cuit et concentré, a'ei addition d’une certaine quantité d’hydrate calcique. .d°J)llt
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- COILEIKS D APPLICATION.
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- Brun à la terre de Sienne fixé au blanc d’œuf.
- ^ussi naissance à un mastic excellent pour faiie aclhéiei iniquement les couleurs au tissu.
- Comme il est rare qu’on lave ces couleurs , on n y f<>it pies qne jamais intervenir de réserves.
- £51. Bien d’outre-mer fixé au blanc d’œuf.
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- QUATRIÈME PARTIE.
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER
- ( SU 1TE. )
- DEUXIÈME SECTION.
- DE LA FABRICATION DES GENRES COMPOSES.
- Nous avons exposé , clans la première section, les procédés a l’aide desquels on fixe sur tissus les diverses couleurs considérées dans leur isolement ; nous avons à faire connaître maintenant la fabrication des genres composés dans lesquels o" imprime un plus ou moins grand nombre de substances tinctoriales.
- Cette deuxième section se composera de trois chapitres : 1° I premier sera consacré aux fonds blancs composés , le deuxième J aux fonds blancs transformés en mi-fonds (genres souba&st' ment s), le troisième aux fonds couverts avec dessins genre» tonds blancs, que nous aurons à considérer successivement comme étant le résultat d’une superposition, d’une rentrure» enfin de l’impression d’une couleur réserve ou d’une coule111 enlevage.
- CHAPITRE PREMIER.
- DES FONDS BLANCS COMPOSES.
- § 781. On peut envisager sous plusieurs faces le genre 1()11^ I blanc ; au point de vue des dessins , il renferme deux extrême» le genre fond blanc perse, composé de sujets détachés, daI1" lesquels le blanc est en grande partie conservé, et le genre 1(1 chemire, où le blanc est en très faible proportion comparative' ment aux couleurs. Nous croyons pouvoir nous dispeu-1’1 d’énumérer les genres intermédiaires entre ces deux extrême» Au point de vue de la fabrication , ils se divisent, ainsi <lllt
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- FONDS BLANCS COMPOSES. 187
- nous l’avons établi § Z|88-/|89 , d’après la nature des couleuis et la manière dont elles sont rendues adhérentes aux étoffes.
- Nous avons déjà examiné, en traitant de la fixation de chacune des substances tinctoriales en particulier, les modes d exécution des fonds blancs simples auxquels elles donnent naissance : il n1 nous reste donc plus qu’à étudier les particularités ‘lui peuvent se présenter lorsqu’on combine la fabrication de ces divers genres élémentaires pour en créer de composés.
- Toutes les fois que des couleurs se fixent dans des conditions analogues, sinon identiques, ou que des mordants divers doivent être teints dans la même matière tinctoriale, 1 execution du genre fond blanc est facile ; mais il n en est plus ainsi Wsqu’on fait concourir, pour former un genre, des matières courantes qui ne deviennent adhérentes qu a des conditions tout-à-fait différentes , ou des mordants qu’on doit teindre dan§ des hain.s de natures diverses. Ainsi, un fabricant peut employei !)0,lr 1 exécution d’un dessin :
- 1° Seulement des couleurs d’application, p. 16/i ; alors celles-Sc fixant toutes à l’étoffe aux mêmes conditions, les seules difficultés à surmonter dépendent de la nature du dessin. T antôt 0,1 devra juxtaposer régulièrement ces couleurs, et dans ce cas, p0Ur prévenir , aux points de contact, un mélange qui y for-"leiait une nuance mixte, introduire dans chacune déliés des 01 Ps qui, sans diminuer en rien l’adhérence de la laque a toffe, s opposent , par une décomposition réciproque, à tout 111 lange, qu en rendre une grasse par l’addition d une huile sic-* “d'e qui lui fasse perdre toute tendance à se confondre avec les llhes. iantôt, par raison d’économie et pour faciliter 1 im-pressi°n, il faudra superposer deux couleurs, du bleu sur du J l”"0’ du jaune sur du rouge, du rouge sur du violet, etc., poui lllver a produire des nuances complexes; et agissant alois Pl11* des vues diamétralement opposées aux précédentes , le 'd'dcant sera tenu de composer ses couleurs de telle manière du au moment de la superposition il y ait fusion parfaite, et
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- 188 DK LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- par conséquent de bien choisir les épaississants. Tantôt, enfin, on pourra être obligé de réaliser des impressions blanc rèsene sous telle ou telle nuance , parce que la gravure, si l’impression se faisait à la main , ne donnerait pas des dessins blancs d’une assez grande délicatesse.
- 2° Seulement des couleurs vapeur, et celles-ci se fixant toutes de la même manière , par des procédés et dans des conditions identiques, les difficultés à vaincre seront les mêmes que pour les couleurs d’application, augmentées de celles qui naissent de l’obligation où l’on est de préparer les tissus pour certaines couleurs vapeur, et de la réaction qu’exercent quelques autres durant l’opération du vaporisage , par la nature même des émanations qui se produisent, soit sur celles qui les accompagnent) soit sur le tissu même.
- 3° Des mordants diversement teints avec la même matière colorante, et ici les difficultés deviennent plus nombreuses sans être plus fortes.
- L’impression des mordants n’est autre que celle des couleurs d’application. On doit donc y appliquer tout ce que nous avon5 dit de ces dernières; mais, de plus, comme il faut teindreL3 mordants, après les avoir fixés il importe de prendre certaine8 précautions , ou pour empêcher que les parties blanches nest’ salissent, ou pour les 'ramener à leur pureté primitive par ^ opérations mêmes auxquelles on est dans le cas de soumet le tissu , dans le but d’aviver les laques qu’on y a formées.
- /r Des couleurs qui se fixent à l’étoffe à des conditi0"' diverses, ou des mordants qui doivent être teints dans d<.’3 matières colorantes distinctes , et alors les difficultés se c0111' pliquent. Qu’on veuille, par exemple, combiner le genre blanc impression rose ou lilas, §§ 626-638, avec le fondit impression bleu solide, § 557, il faudra nécessairement avi8cr au moyen ou d’opérer d’abord la.fabrication du fond hbnC impression rose, pour y faire succéder celle du fond blancJ*11 pression bleu, ou l’inverse, ou enfin, en vue d’une exécut'01
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- FONDS BLANCS COMPOSES.
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- plus belle et plus régulière , de fixer simultanément le bleu et le Mordant pour rose qu’on teindra ensuite. Si, au lieu de faire concourir à la formation d’un genre le rouge de garance avec le bleu , on associe à ce dernier le rose de carthame, la nature ta cette dernière matière colorante rendra l’exécution plus difficile encore, puisque, ainsi que nous l’avons vu, les alcalis impensables à la fixation du bleu, § 5/i8, attaquent énergi-
- ^ement l’acide carthamique, § Z|03. S’il s’agit d’associer la I fabrication du genre fond blanc impression rouge de garance à I et‘ile du fond blanc impression jaune quercitron ou autre, §§ 662-
- il faudra exécuter d’abord la fabrication du fond blanc '^pression rouge , et ensuite celle de l’impression jaune. L’in-'ersu ne peut avoir lieu par les raisons exposées § 6V)/i.
- Ainsi donc toutes les fois qu’on associe la fabrication de plu-ltllls genres simples pour en former de composés, aux diffi-inhérentes à l’exécution de chacun de ces genres s’en b'gnent une foule d’autres qui proviennent des conditions I 'erses que réclame leur association 5 c’est, au reste , un fait I lUc fera ressortir l’examen auquel nous allons nous livrer de I jUe ^es genres fonds blancs composés. Nous traiterons d’abord I Cc‘Ux qui sont indépendants des couleurs garancées , puis de ! llx dans lesquels rentrent ces couleurs , en y rattachant suc-I I j,SS*vernent les imitations qu’on en fait.en couleurs vapeur ou
- aPphca{ion.
- I)p‘ La COMBINAISON des genres fonds blancs colleurs d’application solides.
- J
- combinaison du genre fond blanc impression bleu j. § 557, avec le genre fond blanc impression cachou ,
- \ /§9 T • r •
- l ^nc ' * reun*on ces ^eux genres simples a donné nais-L ll Un genre composé d’une grande distinction , qui s’im-L ai1 ^ou^erouleau , et que plusieurs fabricants d’Alsace, | P( autres MM. Kœchlin frères, Gros. Haussmann, Eck
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- DE LA FABRICATION F.N PARTICULIER.
- Dollfus, 'ont exécuté avec beaucoup de succès. C’est de l’impression et de la fixation du bleu solide qu’on doit d’abord se préoccuperil faut ensuite choisir les préparations de cachou qui se fixent le mieux dans les conditions mêmes où le bleu devient adhérent à l’étoffe. Celle au moyen de laquelle MM. Haussmann ont réalisé les impressions si belles et si délicates en cachou foncé et bleu dans le genre de l’éch. 253, appartenait au cachou C. D. § 570, p. 100.
- Dans 10 lit. eau, à laquelle on avait préalablement mélangé
- •i kil. acide acétique, à 8° dB , on faisait dissoudre , purtinP ébullition de 10 minutes,
- 7k,o0 cachou , et l'on ajoutait ensuite I k,25 sulfate ferreux cristallisé ,
- 0k, 4S0 acide sulfurique concentré.
- On abandonnait au repos , durant douze à quinze heures, lf produit de cette décoction, afin de laisser à la substance p01*' seusele temps de se déposer, puis, dans 10 kil. de celte déc°c'j lion claire, on introduisait :
- 5k,200 composition physique, et l’on épaississait avec ^ quantité d’amidon grillé nécessaire à la viscosi de la couleur que l’on voulait imprimer ( 3 ou * environ ).
- Le bleu imprimé était de l’ordre de ceux du § 559
- Dans 10 lit. solution de soude caustique , à 20° AB, on ^ sait bouillir durant dix minutes :
- 1k, 1 00 indigo belle qualité et finement pulvérisé,
- 1k,670 précipité d’oxide stanneux en pâte, que l’on « en faisant réagir sur une solution de cb‘°
- stanneux la quantité de carbonate sodique i>e((^ saire. On lavait le précipité par décantation pt le recueillait ensuite sur une chausse.
- Lorsque le liquide était refroidi, on y ajoutait, pour Ie ,u traliser et mettre en liberté l’indigo réduit :
- 31,89 0 acide nitrique, à 40° A B, mélangé ii 3 lit. eau , et I on épaississait le tout avec )re
- 3 lit. eau, dans laquelle ou avait préalablement fait diss°u 5 kil. gomme Sénégal.
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- FONDS BLANCS COMPOSES. 101
- On étendait ce bleu d’eau de gomme pour les teintes plus claires.
- Quand l’impression du cachou et du bleu a eu lieu simultanément ( à la machine à deux rouleaux, § 51(5j, on passe les pièces le jour même dans lacuve à la chaux , § 558, p. 77, à 1 effet de fixer le bleu qui s’oxiderait, si l’on attendait plus longtemps, avant d’avoir pu passer à l’état soluble sur la fibre , et par con-^'quent avant d’être arrivé dans les seules conditions où il peut Avenir adhérent à l’étoffe, puis on les rince dans une cuve pleine d’eau, au sortir de laquelle on les suspend au cro-('l'et à la rivière, afin de dèrerdir l’indigo réduit. Après une exposition de vingt à trente minutes, on les agite durant quinze autres minutes dans un baquet surmonté d’un tourniquet et plein d’un bain à la température de 75°, composé d’une solution faible de bichromate potassique , acidulée d’une certaine quantité '*acide acétique, dans le but de compléter la fixation du ca-e^°u 5 qui ne serait autrement qu’imparfaite. Pour dernière Opération , on les nettoie avec soin aux roues à laver. C est en vivant une semblable marche qu’on a obtenu l’éch. 253.
- '•'*3. I'obuI blanc, impr. cachou» et bleu d'application solide.
- ^ Quant aux dessins employés dans cette fabrication, ce sont 1 ()t de petites rayures dans lesquelles s’encadrent des su jets
- 'ôî. Pond blanc, impr. cacliou» et bleu «l'application solide
- * SP * s
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- 10:2 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- détachés, tantôt des carreaux ondulés, § Zi90, fig. 50, imprimés en bleu, dans lesquels on a rentré des sujets divers et plus ou moins massifs de couleur cachou. •
- On a exécuté à la planche, de 1833 à 1836, de très beaux articles de ce genre; mais, pour éviter toute inégalité dans les nuances d’une même pièce, il faut que les deux couleurs soient toujours imprimées et fixées dans la même journée.
- Dans le mariage du bleu et du cachou , on a toujours soin île faire occuper plus d’espace au premier qu’au second.
- De la combinaison du genre fond blanc impression cachoui
- § 573, avec le genre fond blanc impression vert d'applica"
- lion solide , § 678.
- § 783. L’exécution de ce genre est absolument celle que non* venons d’exposer : seulement, la couleur bleue y est rempla(l‘e par une préparation de l’ordre de celles qui ont été décrite9 § 678, p. 380
- Le vert qui se lie au cachou du paragraphe précédent s ob' tient .ainsi qu’il suit :
- A 10 kil. bleu foncé, § 782, on ajoute :
- S kil. eau de gomme, à I ou 1k,25 par litre, selon la gravure» dans laquelle on fait dissoudre 1k,25 nitrate plombique.
- Le passage en bichromate produit ici le double effet de coi'1' pléter la fixation du cachou et de transformer l’oxide plonihitlue en chromate plombique , qui donne naissance au vert par s°" mélange avec le bleu.
- Dans l’association du cachou et du vert, c’est le premier ll111 doit prédominer, sans cependant trop charger le fond bla"1 » ne doit intervenir que peu de vert : ainsi, en supposant qu 0,1 fit usage du dessin de l’éch. 253, la partie bleue devrait être^ cachou, et celle du cachou en vert.
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- -FONDS BLANCS COMPOSES. . 193
- Delà combinaison ' du genre fond blanc impression bleu, § 557 à 560, avec celle du genre fond blanc impression rouille , § 578.
- § 78/1. Ces deux couleurs s’associent avec beaucoup d’avan-^age et sans plus de difficultés que les précédentes.
- On imprime à la machine à plusieurs couleurs , conjointement avcc le bleu , un des rouilles B, § 578, épaissi à l’amidon ou à ' ai1|idon grillé. On fixe à la chaux à la manière ordinaire, on (xP°$e à l’eau courante, et l’on passe ensuite en bichromate f:,|tassique, pour favoriser l’oxidation de l’oxide ferreux. Quel-'lu°$ fabricants remplacent ce passage en bichromate par un bisage dans un bain très faible de chlorure de chaux, qui P1 esc-îite le double avantage d’oxider le fer et l’indigo ; mais il ^illt beaucoup de circonspection pour ne pas dégrader la nuance üe ce dernier. En oxidant ainsi l’indigo, si l’on introduit un ëcr excès d’acétate plombique dans le rouille , on obtient une r‘uanec plus veloutée en raison du suroxide plombique qui prend naissance par la double décomposition du chlorate.
- associe quelquefois les couleurs bleu, vert, cachou et ">lllde d application solide pour exécuter des fonds blancs. Il 1 b'x ou sept ans que la maison Haussmann imprimait à la échine à quatre couleurs des dessins composés tantôt d’une ^pression cachou foncé avec bleu et vert, tantôt d’une impres-J“ cachou foncé avec bleu, vert et rouille ; et au moyen d’une tr,lvure légère et d’une gravure profonde, elle produisait du
- réalisant ainsi, par l’enca-c-i-dessus, six nuances bien
- D(‘ la combinaison des genres fonds blancs couleurs , d’application ordinaires.
- f ^ '^5. Qe genre ne mérite pas de nous arrêter. Pour le ç^IjlGr' fabricant est libre de déposer sur la toile autant de (Uis que ses moyens d’impression le lui permettent, sans iv. 18
- *uunie clair et du rouille foncé, bernent exact des quatre couleurs distinctes.
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- 19A DE LA FABRICATION EN PARTICULIER,
- s’inquiéter de leur fixation, sans se préoccuper d’autre chose que des rapplicages ou de la disparition des laques que pourrait occasionner un simple lavage à l’eau. Il en est même, heureusement en petit nombre, qui comprennent assez peu les intérêts de leur industrie pour imprimer des couleurs que cette opération fait disparaître en totalité ou en partie. Dans ce cas, afin de ne pas délayer l’espèce d’encre qu’ils déposent sur la surface de l’étoffe, ils sont contraints d’apprêter celle-ci11 l’envers.
- De la combinaison des genres fonds blancs couleurs vapeur, § 72h et suivants.
- § 786. Les neuf dixièmes des genres de cette espèce rentrent dans le groupe des fonds blancs ordinaires, qui ont pris ^ plus grande extension de nos jours, depuis qu’on imite,aU moyen des couleurs vapeur, toutes les impressions bon teint-
- Il y a longtemps que les fabricants anglais, et à leur tete la maison Thompson de Primerose , exécutent avec une ral'L perfection sur calicot les impressions vapeur. Nous allons methe sous les yeux du lecteur des échantillons qui donneront une ja:tl idée de l’état de ce genre de fabrication dans un pays où Ie5 moyens mécaniques sont en si grande faveur. C’était «hf beaucoup, sans doute, de pouvoir rendre les couleurs a Jh-' rentes aux toiles à l’aide de la vapeur, et de n’avoir plusQ11,1 I laver et à apprêter le tissu pour le livrer à la consommation< mais ce n était point assez pour le fabricant anglais , dont P”' dustrie soutient une lutte incessante avec tous les peuple ^ monde, il devait chercher à réduire autant que possible le P11' de la main-d œuvre, en empruntant à la mécanique toutes h ressources qu’elle peut fournir , et c’est par ses efforts perse'1'' rants dans ce but qu il est parvenu à imprimer mécanique11^1 au rouleau sept ou huit couleurs à la fois.
- L’influence que cette découverte a produite chez nos vois1”9 se fait en ce moment sentir chez nous, où, à l’heure qu’il es
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- FONDS BLANCS COMPOSES. 195
- la plupart des établissements de toiles peintes possèdent au moins une machine à imprimer à trois ou quatre couleurs.
- En supposant dans une telle machine toutes les qualités qu’elle doit avoir, une partie importante pour le succès de l’impression, puisqu’avec l’opération du vaporisage elle domine tout, c’est le mordançage proprement dit, qui consiste à déposer sur la toile la préparation qui, en y fixant le mieux les couleurs et en leur donnant le plus de vivacité, conserve aux parties qui doivent rester blanches leur pureté primitive. La supériorité des produits de quelques établissements ne dépend souvent que de ce Mordançage.
- Dans les uns, on imprègne les toiles de préparations d’étain, et 1 on y imprime les diverses couleurs vapeur sans en altérer les parties blanches.
- Eans d’autres, où l’on ne parvient pas à employer ces préparations métalliques avec le même succès , on les imbibe d’a-eetate aluminique; et comme les couleurs vapeur n’acquièrent, P°ur la plupart, d’éclat et de solidité que par l’intervention des c°mposés stannifères, en ajoutant à des bains de matière colo-lante épaissis des proportions convenables d’oxalate stanneux °a stannique , ou un mélange de ces deux sels, et même des tartrates doubles de ces bases , on donne aux laques, avec le ^[P'é de fixité qui leur est nécessaire, l’intensité et la vivacité *Ue chacune d’ellès doit posséder individuellement dans la imposition du dessin. 11 en est enfin dans lesquels, pour se dispenser de préparer les toiles , on introduit dans les couleurs des fines stannifères dissoutes au moyen d’acides végétaux. Lorsqu’on prépare les toiles avec l’étain, on s’applique à y |*Xer ^ hydrate stannique de manière à ne pas trop dénaturer le llnc ? et à l’obtenir à peu près dans l’état de l’éch. 25/j. Alors n y imprime les couleurs dont se compose le dessin.
- éch. 255 , qui vient de la maison Simpson, Langton et °ung, de Manchester, a été imprimé à la machine à cinq cou-Urs 5 § 516. Les oranges au rocou ( £2), le bleu [its) et
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Ï54, Toile préparée à l'étain.
- ’ËtÈfàniï
- g va:
- 955. Genre vapeur imprimé t\ la machine à cinq couleUrS par des rouleaux gravés en creux.
- le vert (.53), y sont dégradés par des effets de gravure; ua suffi de faire varier la profondeur de cette gravure en creu* pour obtenir les teintes faibles et fortes de toutes ces couleur»’ Il est à remarquer que sous le rouleau mille-points rouge on a réservé en blanc toutes les parties destinées à recevoir le lueUl le vert, l’orange foncé et l’orange clair.
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- FONDS BLANCS COMPOSES. 197
- L’éch. 256, qui provient de la même maison, a été imprimé
- 956. Genre vapeur imprimé A la machine à six couleurs, dont trois avec des rouleaux gravés en creux, et trois avec des rouleaux gravés en relief (métier à surface).
- 11 la machine à six rouleaux , dont trois gravés en creux et trois en relief. On a appliqué avec les trois premiers le noir, le violet et le rouge foncé, avec les trois autres le rose, le vert et
- Genre vapeur imprimé à la machine A six couleurs, «lont trois avec des rouleaux gravés en creux , et trois avec des rouleaux gravés en relief.
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- 198 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- le jaune. Le vert, le rouge et le rose ne laissent rien à désirer. Les deux derniers imitent assez bien les rouges et roses qu’on obtient de la garance ; ils paraîtraient encore avec plus d’avantage si le blanc de la toile n’avait un aspect sale qui réagit sur l’éclat des couleurs qui l’avoisinent.
- Nous devons au même établissement l’éch. 257, imprimé, comme le précédent, en partie avec des rouleaux gravés en creux , en partie avec des rouleaux gravés en relief. Avec les premiers on a imprimé le noir ( 99), le violet {25) et le fin rouge; avec les seconds, le vert, le rose et l’olive. Pour diminuer un peu le fâcheux effet que produit le blanc sale du fond, on l’a recouvert d’un sablé olive.
- Dans l’éch. 258, qui provient de la'inaison Vilson et Barton,
- 95§i Genre Tapeur imprimé à la machine à cinq couleurs,
- dont trois avec des rouleaux graves en creux, et deux avec des rouleaux gravés en relief.
- de Manchester, le blanc de la_ toile est resté plus pur, sans doute parce que le tissu n’a pas subi le même mode de mordan-
- çage. On y a imprimé le noir (S'a), le rouge [s) et le lilas (**)’ avec des rouleaux gravés en creux, le jaune et le vert avec des rouleaux gravés en relief. La fabrication de cet échantiH011 présente quelques difficultés qu’on n’a pas parfaitement sui'
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- FONDS BLANCS COMPOSES.
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- montées : il aurait fallu donner au rouge, qui est recouvert le lilas, une consistance et une composition telles qu’il n’en pût être influencé : or, c’est ce qui n’a pas eu lieu d’une manière complète, car, sur plusieurs points de là pièce, le rouge laminé par le rouleau violet a donné lieu à des traînées de couleurs qui, en réagissant sur le lilas , ont produit une teinte bois.
- La même maison a exécuté l’éch. 259. Des six couleurs qui
- Genre vapeur imprimé à la machine à six couleurs ,
- dont quatre par des rouleaux gravés en creux , et deux par des rouleaux gravés en relief.
- sy trouvent, quatre, le noir (y®), le violet (£5), le rouge (s) 0lange ont été imprimés avec des rouleaux gravés en creux ; et l’orange, qui forme mi-fond , a été appliqué sans rap-fort ? car il couvre le noir, le violet et le rouge, qu’il ne modifie Pas- Le vert et le jaune ont été imprimés au moyen de cylindres gravés en relief.
- •jurant l’année qui vient de s’écouler, on a exécuté en An-lre et en France, aux machines à trois, quatre et un plus ^ aàd nombre de couleurs , §§ 511 et 516, une foule de genres
- Peur d une grande beauté , en combinant d’une manière extrê-lïlernent heureuse :
- ^ puce, l’orange et le bleu ; orange , le bleu, le puce et le lilas ;
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- L’orange, le vert, le rouge et le lilas ;
- Le rouge grenat et le noir. Dans cet article, tantôt le rouge borde le noir, tantôt le noir borde le rouge dans des sujets que contournent des impressions fondu lilas ou vert.
- Le rouge grenat qui figure dans ces deux derniers genres imite si bien celui qu’on réalise avec la garance, que , pour être fixé à cet égard , on est dans le cas d’en faire l’essai chimique.
- L’article orange, puce et bleu de France a eu un immense succès ; il a été exécuté avec une grande perfection par la mui-son Bleck Steinbach, qui s’est surtout signalée par le choix des dessins et la vivacité des couleurs. M. J. Fries, auquel nous devons l’éch. 260 , s’est aussi distingué dans cette fabrication par la beauté de son bleu. Pour que l’orange borde exactement le puce, on a soin de faire jouer le rôle de réserve à cette première couleur, en y faisant prédominer le chlorure stanneux; mais comme en augmentant la dose de cet agent on s’expose» brûler la fibre de l’étoffe, on introduit dans la couleur une certaine quantité d’acétate plombique, ou bien, avant l’impression , on plaque les pièces dans l’acétate sodique.
- 960. Bleu orange et puce vapeur (genre dit cochenille)
- On imprime aussi à la main les genres vapeur;
- Soit pour imiter les genres garancés correspondants : c es ainsi qu’on a exécuté les deux éch. 261, 262, qui ne son
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- 261. Fond blanc, impression couleurs vapeur (rose à la cochenille ).
- 269. Fond blanc, impression couleurs vapeur (rose au bois)
- 1
- •k~
- (iu une reproduction des genres enluminés bon teint. Le rouge , ^ans 1 éch. 261, est dû à la cochenille , § 725, dans 1 éch. 262, au bois, § 72/i ;
- Soit parce que la nature du tissu, celle du dessin , le nombre et la quantité des couleurs à fixer, en font en quelque sorte une obligation, vu le rapplicage indispensable pour que la fibre soit imprégnée dans toutes ses parties. Ainsi c est toujours a la lri<|in qu on recouvre le velours de couleur, a moins qu on n ait
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 'fer*
- à sa disposition des presses d’une nature spéciale pour l’imprimer à la planche plate.
- Après avoir étendu les pièces , on y applique un premier coup de planche, qu’on doit presser légèrement, pour mouiller la fibre sans que la couleur bave sur les bords, et le second coup, au contraire, doit être donné fortement, pour que deux ou trois rapplicages suffisent à faire ^pénétrer la couleur de part en part.
- Dans l’éoh. 263, on a imprimé un rouge au bois, § 724, et rentré le puce (fiS), et le bleu (Si).
- *363. "Velours avec Impression rouge, puce et bleu vapeur.
- 364. Velours avec impression noir, rouge et jaune vape*lf‘
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- FONDS BLANCS COMPOSES
- Dans l’éch. 26/i, on a imprimé le noir (^»), puis rentré le puce, le rouge (i) et le jaune (19).
- Dans l’éch. 265, on a imprimé d’abord le noir, puis rentré le rouge , le puce, lé jaune et le bleu
- ^65. Velours avec impression noir, rouge, puce, jaune et bleu vapeur
- Malgré l’épaisseur du velours, les- couleurs le transpercent Paraissent à l’envers, ce qui n’a pu être obtenu pour les par-jjCS Iïlassives puces de l’éch. 263, que par un nombre suffisant laPplicages, et surtout par une pression convenable em-°3‘-c a propos. Pour que l’impression des parties massives en b n^âl ne paraisse pas trop maigre, on ne peut être assez l1 °'%Ue ée couleur; on ne doit donc pas hésiter à donner le ^ ombre de rapplicagcs nécessaire, et, à cet égard , l’habileté et xPorience de l’ouvrier sont pour beaucoup dans le succès de
- Ccs opérations.
- K 707 -j- •
- sc f, ^eS lmPressl°ns vapeur sur chaîne coton et laine pure C( U |aU^0U^eau 011 à ta planche, mais plus généralement par eiruere voie, surtout quand il s’agit d’imprimer successi-n plusieurs nuances, parce qu’alors on peut maintenir ' °^e tendue sur une grande table, § 508 , p. 32:1 , jusqu’à gj e^° reÇu toutes les couleurs dont se compose le dessin. °n opérait autrement, le mouvement produit dans la libre
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- PPMBI
- Miùm
- 20/| DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- par les variations de température et d’humidité ne tarderait pas à rendre l’impression incorrecte et les rapports impossibles.
- On a imprimé en fondu au rouleau, par la méthode § 520, l’éch 266. Après avoir mordancé le tissu dans une solution de
- 3fi6. Noir et lilas fondu au rouleau»
- "
- stannate sodique et l’avoir immédiateinent^tk .passer dansée bain d’acide sulfurique , on l’a parfaitement cylintThi,à chaud' puis soumis à la machine à imprimer ; après l’impression , on “ vaporisé , rincé, lavé et apprêté.
- On a imprimé à la planche les deux éch. 267, 268.
- 969. Chaîne coton, impression orange et violet fond11*'
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- e^re considéré comme un modèle d’exécutiôh
- m æi
- v «w
- 4
- »
- FONDS BLANCS COMPOSES. 205
- Dans l’éch. 267, on a appliqué d’abord la bande fondu violet avec blanc réservé par la gravure, puis on y a rentré immédiatement le ponceau et l’orange fondu.
- Dans l’éch. 268, on a imprimé la bande vert fondu, chaîne
- 868, Chaîne coton, impression vert et violet fondus.
- c°t°n, avec blanc réservé par la gravure, et l’on a rentré le ^et foncé fondu lilas. Ces impressions se font également bien
- H la Perrotine.
- ^cch. 269 est une impression laine, genre cachemire, et
- Laine, impression genre cachemire.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 2U6
- Après avoir bien tendu l’étoffe sur une table, § 502, on)'!1 successivement imprimé les diverses couleurs dont se compose le dessin ; mais les traits de celui-ci sont tellement déliés dans quelques parties, que l’on a dû se servir de clichés pour le-' produire. Il est digne de remarque que, malgré l’application des nombreuses couleurs qui recouvrent cet échantillon, leVlt porisage n’en ait pas provoqué la fusion , et que les filets blanft qui forment les contours de plusieurs sujets soient si parfaitement respectés.
- Ce dessin, exécuté dans l’établissement de M. D. KcecbhJ Schouc, figurait à l’exposition des produits de l’industriee 18M , et ce n’est pas sans raison qu’il a été signalé connut'11 modèle de la perfection de l’impression à la main en France-
- Nous avons dit, § 738, que l’affinité de la laine p°ur^ matières colorantes dispense le fabricant de faire subir aUî; étoffes formées de cette fibre une préparation préalable (lll0t dançage) ; néanmoins, comme une telle opération, à laquelh1 est indispensable de soumettre les tissus chaîne coton, don111’1 certaines couleurs plus de vivacité et d’adhérence , quelque ‘ bricants n’hésitent pas à mordancer préalablement les l3inj’ pures dans un bain de stannate alcalin, qui , en donnant 3 fibre plus d’aptitude à s’unir aux principes colorants , lui e0ll‘ munique une souplesse que l’action des acides lui enlè'e grande partie.
- § 788. On imprime particulièrement sur les étoffes des°'^ vu leur légèreté , des dessins genres fonds blancs de l’espece ceux qu’on retrouve sur les étoffes de printemps, moussel^’ jaconas, calicot fin, etc. Cette impression sefait à la planche au rouleau; dansl’un et l’autre cas, il importe que le tissa maintenu en parfaite tension , de manière à ne former ni P ^ poches ; que les couleurs soient plus épaisses que celles qu imprime sur calicot, et, en outre , quand on emploie une g vure en creux , que celle-ci soit plus profonde.
- On a obtenu l’échantillon 270 en imprimant nu r°u
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- FONDS BLANCS COMPOSES. 207
- <1 abord le violet rayure , ensuite le ponceau , dessin petit pois.
- SîO* Soie • impression violet et ponceau vapeur.
- Dans 1 échantillon 271, on a imprimé en premier lieu le fond s 7 puis le dessin ramage puce ou violet foncé.
- Soie, impression bois et violet vapeur.
- fond* ^ ^ ^c^an^^on 272, après avoir imprimé à la planche le ^eit, ^anc réservé pour la gravure , on y a rentré le des-
- Sln amarante.
- ^ous
- 55 legiettons de ne pouvoir mettre sous les yeux du lec-
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- 208 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- SÏSi So«e s inipressioïE vert et amarante vapesir.
- teur des échantillons de tous les beaux et riches dessins qu »n exécute sur soie.
- FONDS BLANCS COMPOSES FORMES DE COULEURS FIXEES A DES CONDITIONS DIVERSES (OU FONDS BLANCS GARANCES ENLUMINÉS)•
- § 789. Ce genre, le plus varié de tous, est, avec le genre fon^ bleu, le plus anciennement connu en Europe. Il fut créé enn1-1' tation des étoffes genre perse qu’on retire de l’Inde.
- Dans le principe, on imprimait des dessins ordinairen^ fleurs de fantaisie , en mordants noir, puce, violet, rouge ct rose, on teignait en garance , et l’on exposait sur le pré , të®
- . la
- pour aviver les couleurs que pour blanchir le fond sali par teinture. Ce double résultat obtenu , on procédait à l'enfa1111 nage des dessins par les moyens usités pour colorer les carteS) gravures, etc., c’est-à-dire qu’on livrait les tissus garances allS pinceauteuses, qui y déposaient le bleu de pinceau, § 555, l‘a première et la seule couleur dont on se soit servi pendant loi’» temps. Plus tard, on associa à ce bleu le jaune rouille qu°n obtient d’une dissolution de fer dans le vinaigre. La superp0' sition du bleu et du rouille sur le rose et le vert permettait c^cJ‘l
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- FONDS BLANCS COMPOSES. 209
- u fabricant d’exécuter des genres à effet ; la découverte d’un aune d’application à la graine de Perse vint augmenter ses ressources, et en mettant à sa disposition les trois couleurs pri-"atives, lui fournit le moyen de mettre plus d’harmonie dans snsdessins. L’introduction delà gaude, puis du quercitron, dans tes ateliers de toiles peintes lui offrit bientôt de nouvelles cou-tf,urs d’enluminage.
- Après avoir constaté que les nuances garancées ne sont que futilement attaquées par la teinture en bain jaune lorsqu’elles (,1|t été convenablement avivées , on rentra dans les dessins 'I'1 011 en formait en couvrant ou non le rouge et le violet, des "•udants, qu’on passait alors dans un bain de gaude ou de ^ercitron , et l’on vit paraître ces dessins meubles dans les-ffuls boites les couleurs sont mises à profit, le rouge, le rose ,
- 'e ' >olet, le puce garancés, le jaune , l’olive, la feuille morte , ()1’aT1ge et le bois, ces nuances enfin qu’engendre la teinture (fu>$ un bain jaune , d’un mordant simple ou composé, déposé ^llr des parties blanches ou déjà teintes en violet ou en rouge j^rancé. L’application du bleu de pinceau sur ces diverses cou-jUrs c°mplétait l’ensemble en produisant du bleu sur le blanc, Vert sur le jaune, du violet évêque sur le rouge, etc.
- ^ Si ? pendant près de trente ans , cette fabrication resta sta-I aire au point de vue de la composition chimique des cou-t Urs’ moins en perfectionna-t-on l’exécution : la rentrure de u °s les teintes d’enluminage , qui se faisait d’abord presque Xclusivement au pinceau, finit par avoir lieu à la planche ; l’im-j e!,S’°n (les mordants, qui, dans le principe, ne s’opérait qu’à 1 Penche, s’effectua bientôt à la planche plate et au rouleau, à TyjGsUre due ces machines furent introduites dans les ateliers. etcl’& ^ ^^Couverfe de couleurs d’enluminage, d’une application /y ^,Ult flxaf'ün faciles, celle du jaune de chrome, du bleu et du ^application solides, du cachou, des couleurs vapeur, (1 v e eues machines à imprimer plusieurs couleurs à la fois,
- n, rent une nouvelle vogue à ce genre, qui n’était plus gé-Iv- 14
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- 210 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER .
- néralement fabriqué que pour des étoffes de tentures (meubles-.
- Dès 1765, époque où l’on commença à utiliser la gaude dan? les fabriques d’indienne, on imprimait des mordants d’alumine de fer en dessins fonds blancs. Sur les échantillons fabriques alors , on retrouve des sujets chinois et des marines enluminé' au bleu de pinceau , qui recouvre toutes les parties jaunes qu°r a voulu transformer en vert.
- D’après l’exposé des phases de cette fabrication, on voit qu’elle se compose de couleurs obtenues de la garance dans lesquelles on rentre tantôt des couleurs d’enluminage plusilt moins solides, telles que le bleu d’application solide, le bleu ^ Prusse, le rouille, le jaune de chrome, le jaune d’application1111 le jaune vapeur, le vert de chrome, d’application ou vapeur, leea' chou ou une couleur bois d’application ou vapeur, etc., taIlt°' des couleurs obtenues également par teinture, mais de colorantes plus faibles que celle de la garance, et par conséquenI incapables de la déplacer.
- DES GENRES FONDS BLANCS GARANCES AVEC ENLUMINAGË COULEURS D’APPLICATION OU AUTRES.
- § 790. On exécute cette fabrication au rouleau, à laperr°t,n
- et à la planche ; mais selon que les couleurs d’enluminage peu'fl
- ou non subir les opérations du fixage des mordants, de la teint111'
- en garance et de l’avivage, l’impression s’en fait ou en mé|111
- temps que celle des mordants des couleurs garancées, eta'°r
- l’exécution est beaucoup plus correcte, ou après que ces n1'11
- dants ont subi les opérations du garançage et de l’avivRge’
- dans ce cas, leur application présente, au point de vue de In"0
- 1 I
- teté, de grandes difficultés provenant de ce que la fibre de tofte, qui est plus ou moins contractée ou étendue dans un st" que dans un autre, rend pour ainsi dire impossible la régulé des rapports.
- Le moyen d'imprimer immédiatement les diverses d’enluminage solides avec celles qui supportent l’opérab011
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- FONDS BLANCS COMPOSES. 211
- garançage et de l’avivage, est une découverte de ces dernières années, et qui n’est encore appliquée avec succès que par un petit nombre de fabricants ; nous le ferons connaître après avoir exposé les anciens procédés.
- ^es genres fonds blancs garances dans lesquels on fait silc-ceder T application des couleurs d'enluminage à celle des couleurs garancées.
- I 791. La fabrication de ces genres se compose : 1° de celle genre fond blanc , impression noir, violet et rouge garancés , é& H9,122, 131, 134, 136,137, 138, l/il, 142, §§ 626 à ^>3 ; 2° de celle du vert d’application solide , échantillon 185 ,
- S 678.
- On imprime à la machine à deux ou quatre couleurs, ou à la porrotine ou à la planche, ou même à la planche plate, des mordants pour fin rouge, second rouge, rose, noir, violet, lilas et PUce, que l’on teint ensuite et que l’on avive avec toutes les précautions indiquées § 643 ; alors, quand le tissu, parfaitement Planchi, se trouve dans l’état de l’échantillon 141, on passe à la seconde partie de la fabrication, c’est-à-dire à l’impression, Puis à la fixation des couleurs d'enluminage dites solides, qui s°ntle bleu, § 557, le vert de chrome, § 582, le cachou, § 573, 'e muille, § 578, et le jaune de chrome , § 600, toutes celles tnfin fiui figurent dans l’échantillon 276 (voyez ce cas de fabrication , et dans cette opération, selon le mode de fixage adopté P°ur le bleu, et selon la composition du cachou que l’on em-P^oie, ou l’on imprime toutes ces couleurs simultanément, ou °ules fait arriver successivement dans un certain ordre sur l’é-°6e. Pour comprendre ces différences d’exécution , il suffit de Se rappeler :
- 1° Que les bleus d’application solides ne se fixent au tissu que moyennant des passages dans un bain de carbonate sodique ou de chaux hydratée, et que cette dernière base ternit toujours plus ou moins les rouges et les violets garancés;
- 2° Que ces bleus, qui doivent se fixer promptement, pour que
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- rwr
- DE LA FABRICATION F.N PARTICULIER.
- l'indigo réduit nes’oxide pas avant d’avoir été rendu soluble et apte à se combiner à la fibre, réclament un traitement tout différent de celui auquel on soumet le cachou pur, qui, comme nous l’avons vu, se fixe d’autant mieux au tissu qu’on l’v abandonne plus longtemps à lui-même;
- Que l’oxide plombique , base d’un jaune de chrome, est toujours plus ou moins attaqué par les alcalis, et qu’il est dès lors indispensable de savoir concilier les moyens de le fi*er avec ceux qu'on emploie pour combiner à l’étoffe les antres couleurs, ou de ne l’appliquer qu’isolément.
- Pour prévenir les fâcheux effets de la chaux dans le fixage, on se sert quelquefois, pour réserver les parties garancées, dune certaine quantité de colle de farine. On s’affranchit de cette dépense, soit en remplaçant, quand la chose est possible chaux par le carbonate sodique , qui exerce une action moins lie neste sur l’étoffe , soit en sursaturant de savon les couleurs ga rancées, pour les rendre moins sensibles à l’action de cette base, et pouvoir, quand elles en ont été attaquées, les ravnfl par un léger passage en acide.
- L’échantillon 273 nous présente un premier exemple de cette
- £93. Fond blanc garance avec enlnminage vert soli<*e'
- fabrication. On y a
- 1° Imprimé à la planche le dessin picotage en mordant foncé ;
- rvs?
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- FONDS BLANCS COMPOSES.
- ‘213
- 2° Rentré le fin rouge n0,1 I, § 639 ;
- 3° Rentré le troisième rouge ou petit rouge n" 4.
- Après une exposition de deux ou trois jours, on a procédé au bousage ou fixage des mordants dans la cuve à roulettes, 140, à la température de 55°, dégorgé et nettoyé aux roues à laver, et teint.
- On a effectué le garançage dans la cuve, fig. 141, avec 15 kil. de garance pour 10 pièces, et la quantité d’eau néces-Saire, à laquelle on a ajouté 150 gr. carbonate potassique, en °pérant en une seule fois , dans l’espace de trois heures, et en devant progressivement la température :
- Durant la première heure, de 35 à 40°,
- Durant la deuxième, de 45 à 55°,
- Durant la troisième, de 55 à 65°.
- On a ensuite rincé et dégorgé les pièces avec soin dans les r°ues àlaver, § 445, et on leur a fait subir :
- l0 Un premier passage, à la température de 50°, dans un bain de savon formé à raison de \ 25 gr. de savon par pièce;
- 2” Un deuxième passage dans un bain de chlorure de soude faible, à la température de 42°;
- 3° Un troisième passage dans un bain' de savon semblable au premier, mais porté cette fois à la température de 75°;
- Un quatrième bain d’avivage au mtro-muriate d’étain ;
- 5° Un cinquième bain de savon semblable aux précédents, chauffé à 75°;
- G0 Enfin une exposition d’un ou deux jours sur le pré , pour compléter l’avivage des couleurs et purifier parfaitement le blanc.
- ^ la suite de tous ces traitements, après avoir convenable-lfnt étiré l’étoffe, à l’effet d’assurer autant que possible la ré-bülarité des rapports , on 3^ a imprimé un vert qui a beaucoup analogie avec ceux que nous avons décrits § 678, p. 380, et lUl se compose ainsi qu’il suit :
- ans 10 lit. d’eau de gomme, à lk,350 par litre, on fait dis-soudre*
- 4k,250 acétate plombique; on y délaie ensuite ik.250 mélasse .
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- 21 h
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 5 kil. précipité d’indigo en*pâte, et l’on ajoute au tout 0k,885 chlorure stanneux,
- 0k,88o chloride hydrique.
- La réaction du chlorure stanneux et du chloride hydrique sur l’acétate donne naissance au chlorure plombique, qui, étant peu soluble, forme une espèce de mastic et rend ainsi la couleur moins sujette à couler.
- On compose encore des verts pour l’enluminage des garancés, au moyen du sulfate plombique : ainsi :
- Dans 10 lit. eau de gomme on délaie :
- 1k,250 chlorure stanneux ,
- 5 kil. précipité d'indigo en pâte,
- 5 kil. sulfate plombique obtenu par double décomposition
- Le vert ci-après est beaucoup plus économique :
- Dans 10 kil. empois d’amidon, à raison de 185 gr. amié°n par litre d’eau, on incorpore :
- 1 k,25 précipité d’indigo en pâle ,
- 1k,950 chlorure stanneux,
- 1k,250 sulfate plombique.
- Un quart d’heure après l’impression de ce dernier vert, on Ie fixe en faisant passer les pièces dans la cuve à roulettes rein' plie d’eau de chaux portée à la température de 25 à 30% eI en en réglant le mouvement de manière qu’elles séjourne01 deux minutes environ dans ce bain alcalin. Lorsqu’elles ensof' tent, on les fait entrer dans un autre bain, composé d’une lution de sulfate sodique , et de là dans une autre cuve à rou lettes plus petite et contenant une solution légère de chromé potassique, qui a pour effet de fixer le plomb et de prévenir coulage. On expose alors à la rivière pour oxider l’indigo rédul’ et l’on teint dans une dissolution de bichromate potassique, PolI‘ obtenir le vert. On est quelquefois obligé de passer le tissu, l°rs qu’il sort du dernier bain, dans une solution très faible de^ ride hydrique, pour nettoyer le blanc et aviver le vert ; m0l3‘ faut procéder à cette opération avec la plus grande prudei>ce| car si le chloride hydrique se trouvait en trop forte proportion
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- FONDS BLANCS COMPOSES.
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- réagirait sur le chromate plombique , et, en détruisant l’acide chromique, donnerait naissance au chlore , qui décolore l’indigo. L’échantillon 27Z| est de même fabrication que le précédent,
- ® ® 4. Fond blanc garance avec enluminage bleu et vert solide.
- <l'ec cette différence que le vertd enluminage y est accompagné bleu. Dans l ’un comme dans l’autre on a imprimé le mordant violet, puis les mordants fin rouge , troisième ou petit rouge et '•las, bousé, dégorgé, rincé, teint en garance, avivé (il est facile de voir que les couleurs garancées ont reçu un avivage trop Jusque et en sont fatiguées), et le blanc revenu à sa pureté primitive, procédé à l’impression des couleurs d enluminage ,
- en y rentrant :
- l0 Le vert ci-dessus au sulfate plombique,
- 2° Un bleu formé de 10 lit. eau de gomme dans laquelle on a délayé
- ;3 kil. précipité d'indigo, lk,760 chlorure stanneux ,
- 2k,500 mélasse.
- fiai
- Le jour même de l’impression, on a passé les pièces d’abord
- ls un baquet plein de chaux en bouillie, puis dans une cuve
- d 0^ j i 7 r
- e chaux claire. On les a pendues ensuite à l’eau courante üurant v r
- ^ vlngt a vingt-cinq minutes, à l’effet d’oxider l’indigo
- crdir ), puis ? teintes dans un bain de bichromate potas-
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- 216 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER,
- sique, pour trans'ormer l’oxide plombique en chromate plom-bique et former le vert. On remplace très souvent clans ce genre) par des raisons d’économie, les couleurs d’enluminâge solides par des couleurs vapeur, ainsi que nous allons le voir.
- Même genre que le précédent, mais avec couleurs d’enlumina*/ fixées à la vapeur.
- § 792 Pour imprimer l’échantillon 275 , on s’est servi des
- $95. Fond blanc garancé avec cnluminagc bleu et vert vopc"r
- mêmes planches que pour le précédent ; les couleurs garante5 sont les mêmes, mais le vert et le bleu sont des couleurs vapeur’ on a imprimé le vert vapeur [<&£) et le bleu vapeur 'a porisé à la colonne durant trente minutes, puis exposé à 1eaü courante.
- Un des inconvénients qui peut se présenter dans cette ^ cation est le rapplicage des figures garancées sur les partlt" blanches du fond, qui, si l’on ne sait prendre certaines p11 cautions, y occasionne des taches qu’aucun agent ne peut la"1 disparaître. Une expérience qu’a faite M. D. Kœchliu P°u découvrir la cause de ce rapplicage est concluante et fa^eIt même temps connaître le seul moyen de les éviter. Ce cél^ fabricant, ayant recouvert un tissu imprimé genre fond
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- FONDS BLANCS COMPOSES.
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- garancé d’une toile blanche et soumis ces toiles au vaporisage, une première fois en faisant agir sur eux seulement la vapeur d’eau, une seconde fois en associant à cette même vapeur un acide libre, constata que ,. dans le premier cas, les couleurs garancées et le blanc étaient restés intacts, tandis que, dans le second, la matière colorante, déplacée par l’acide, s’était volatilisée pour se rappliquer sur la surface blanche qui lui était opposée, au point d’y donner une épreuve exacte du dessin. La conséquence à tirer de cette importante observation , c’est que toutes les fois qu’on imprime des couleurs d’enluminage pour ,es fixer à la vapeur sur des étoffes où se trouvent déjà fixées (les couleurs garancées , il faut avoir soin de composer les premières de manière à prévenir toute émanation acide, ou d’em-ployer les doubliers, pour intercepter tout contact direct des surfaces de la toile.
- §793. L’échantillon 276 ne diffère de ceux qui précèdent
- Fond blanc garance avec enluininagc cachou, bleu ,
- jaune et vert solides.
- > v- * *>
- par le cachou et le jaune qui y figurent en plus. Ln a imprimé à la perrotine :
- ^0 Le noir,
- 2° Le violet,
- 3° Le fin rouge,
- 0t 1 on a rentré ensuite à la planche le îose et t i a
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- 218 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Après le fixage des mordants on a bouse, rincé , dégorgé, teint, avivé , comme il a été dit page 213, puis procédé à l’application des couleurs d’enluminage solides, cachou, bleu, jaune et vert.
- U y a pour cette fabrication deux marches à suivre: l’une, la plus longue et la moins correcte , consiste à imprimer d’abord un cachou, § 569, et à le fixer ensuite par un ou deux vaporisages de 29 à 30 minutes, pour y rentrer le bleu et le vert solides, et enfin le jaune, qu’on passe immédiatement à la chaux, en observant tout ce que nous avons dit à l’occasion de l’application du bleu et du vert solides pris isolément.
- Par l’autre, que ne suit qu’un petit nombre de fabricants,»11 imprime d’abord une préparation de cachou qui, n’exigeant111 repos ni vaporisage pour se combiner au tissu, peut y être fixce en même temps que le jaune, le vert et le bleu , par un sirops passage des pièces dans un lait de chaux, qui détermine l’adhc-rence de toutes ces couleurs , même du jaune , puisque, dai's cette circonstance, le sulfate plombique décomposé s’unit3 l’étoffe. A leur sortie de ce bain, on expose les pièces à leaU courante , afin d’oxider l’indigo réduit ; on teint en chromé potassique , qui développe du jaune où il n’y a que del’ox^' plombique, du vert où ce même oxide se trouve mélangé aubleU' et enfin on achève l’oxidation du. bleu et du cachou.
- L’échantillon 276, outre qu’il nous donne un beau spécirt1611 des produits de la maison Dollfus Mieg, nous fait voir à que' point ces fabricants ont poussé l’art de graver au cliché et d1111 primer à la perrotine. On a peine à croire que ces impressio 5 aient été exécutées à l’aide d’une gravure en relief, § A93, p-
- Même genre que le précèdent, mais avec couleurs d'enlunii11^1 fixées à la vapeur.
- § 794. Nous mettons ici en opposition un échantillon 11 même dessin, mais où les couleurs d’enluminage solides cachou’ § 573, bleu, § 559, vert, § 678, et jaune, § 599, sont remp'a céespar les mêmes nuances vapeur.
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- FONDS BLANCS COMPOSES.
- 219
- % 9 9 • Fond blanc garance avec cnltuninagc cachou, jaune , bleu et vert vapeur.
- Après avoir avivé les couleurs garancées, on a successivement •entré à la main un cachou vapeur, § 735, un jaune, § 727, un ^leu, § 730, e(. un vert} § 732. On a vaporisé à deux reprises •taïaut 20 minutes, puis exposé à l’eau courante, pour oxiderles c°uleurs. On peut aussi, à cet effet, surtout pour le cachou, P'^ser dans un bain dechromate potassique ; mais alors le blanc
- es^ larement aussi pur.
- La fabrication de l’échantillon 278 rentre dans celle qui nous pcupe , bien qu’elle en paraisse assez éloignée. On a imprimé nbord en mordant de fer le filet noir qui borde la colonne den-L'be, en second lieu, le mordant fin rouge et le mordant rose, P111*, après avoir bousé, teint en garance et avivé, on a rentré colonne fondu bois et gris américain, le vert vapeur (53), Jaune (30), et la colonne fondu violet vapeur, avec dessin 30 1C.reserv<^ Par gravure. On a vaporisé alors durant 25 à '•••mîtes, exposé à l’eau courante, rincé et apprêté.
- , n InaHipliant les exemples, nous n’aurions jamais que la
- Me marche à exposer ; le nombre seul des couleurs pourrait Ranger .
- & • ainsi, parmi celles qui sont solides , on pourrait ren-
- s pqGr ^eux kleus, un bleu foncé et un bleu tendre , un vert e ? le cachou à deux nuances, le rouille à deux nuances,
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- 2*20
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- £9$. Fond blanc garance avec cnlnminage couleurs vapeur.
- le rouille foncé et le rouille clair ou chamois. Quant auX couleurs d’application ou vapeur, le fabricant est libre de lesj accumuler en aussi grand nombre qu’il lui plaît.
- Des fabrications de cette espèce, la plus difficile est sans contredit celle du genre meuble riche, dont nous donnons ici un échantillon, 279, que nous devons à l’obligeance de M. Gusta'd Schwartz, de la maison Schlumberger Kœchlin. Pour cet article)! dans lequel l’impression et la fixation des couleurs garancee»-qui doivent toujours être vives et nourries, appellent avant to» son attention, le fabricant a le plus grand intérêt à ne pas annuler, par des opérations d’enluminage mal coordonnées, résultats qu’il a d’abord obtenus.
- Nous trouvons dans cet échantillon un puce .foncé faisan1 office de noir, trois rouges, deux violets, un bleu , un vert, u" jaune, un orange, un bois ou olive. De ces diverses couleur»» quatre sont le produit de la superposition de couleurs élémen taires : le vert de celle du jaune sur le bleu, l’orange de celle u jaune sur le rose, le bois ou olive de celle du jaune sur le viole et le lilas, l’évêque de celle du bleu sur le rouge.
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- FONDS BLANCS COMPOSES. 221
- 2Î9. Fond blanc garance enluminé (meuble riche).
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Pour exécuter cet article, on a imprimé :
- \0 Un mordant puce foncé , qu’on préfère toujours dans ces articles au mordant de fer pur, attendu que le noir conserve difficilement son intensité et sa force durant les opérations par lesquelles on est obligé de faire passer l’étoffe pour aviver les autres couleurs garancées,
- 2° Le fin rouge n° \, épaissi àl’amidon , § 639 ;
- 3° Le deuxième rouge n° 3, épaissi aussi à l’amidon ;
- 4° Le troisième rouge n° 4, ou rose , épaissi à l’amidon grillé;
- 5° Un violet foncé n° 1, épaissi à l'amidon ;
- 6° Un lilas épaissi à la gomme.
- C est ici surtout le cas de prendre en considération ce quia été dit, § 6Zi3, p, 300, sur l’intervalle à mettre entre l’impression de chaque mordant, pour qu’il s’oxide et se fixe à l’étoffe. plus , pour prévenir la fusion des couleurs, on ne doit appliqué cque légèrement les plus tendres , dont on recouvre toujours p'05 ou moins les plus foncées : autrement , si l’acétate du mordant foncé n’est pas bien décomposé, le choc le fera pénétrer dans h fibre , et il en résulter aun mélange de deux mordants. Cepen' dant, comme il est indispensable que le mordant faible pénètre l’étoffe pour que les nuances tendres conservent encore asseZ de force après l’avivage, on le fait ordinairement rappliff111 par un second coup de planche qui force la première court1-à imbiber la fibre (voyez Couleurs conversion).
- Après l’impression de tous les mordants, on a bousé une pfl mière fois dans la cuve à roulettes, à la température de rincé et parfaitement dégorgé, puis procédé à un second W sage dans la cuve à teindre, à la même température, rincé et e gorgé avec le plus grand soin aux roues, § /iZi5, en y la’3sa,î les pièces moins longtemps renfermées qu’à l’ordinaire, qu'" à les y remettre à plusieurs reprises après les avoir rincées^1 que fois qu’on les en retire.
- Le garançage se fait en une ou deux fois, selon la quant’ ^ mordant qui se trouve sur l’étoffe, 8 541, p. 51 A. On empl°ie
- y • . L A A
- la garance d’Avignon, belle qualité, dans laproportion Qea
- kil. par pièce de 60 à 65 mètr., selon le dessin. On ajoute a
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- FONDS BLANCS COMPOSES.
- 223
- que garançage environ 0',6 de solution alcaline, à ib°AB. Cette solution est une lessive de potasse caustique, quand on teint avec des eaux calcaires , comme celles du Jura, de Rouen , et simplement de carbonate potassique, lorsqu’on opère avec des eaux semblable^ à celles de nos contrées. Quand on garance en deux fois, on donne le premier garançage en deux heures et demie avec la moitié de la garance et la quantité de lessive indiquée ci-dessus, en élevant progressivement la température dans 1 espace de deux heures, de 34 à 65°, et en maintenant le bain ace degré pendant une demi-heure. On effectue le second garançage de la même manière que le premier et avec addition d alcali ; mais le fabricant intelligent doit apprécier à l’œil, d après le premier garançage, si, pour cette seconde teinture, il doit employer la seconde moitié de garance qu’il avait réservée ou Une plus petite partie seulement. L’opération doit durer en-Vlr0n deux heures et demie ; on la commence à la température de 35°, pour monter progressivement, dans l’espace de deux heures, jusqu’à 75°, où l’on doit rester une demi-heure.
- Quand le garançage se fait en une seule fois, la teinture, a deu en trois heures et se termine à la température de 75°.
- Après la teinture, on rince et l’on dégorge jusqu’à ce que 1 eau s écoule parfaitement limpide des pièces exprimées , auxquelles on fait subir alors :
- 1° Un premier passage en savon, à la température de SS à 60°, durant trois quarts d’heure, dans un bain contenant, avec la quantité d'eau nécessaire , des proportions de savon qui varient selon la quantité et l’intensité des couleurs qu’il s’agit d’aviver, et aussi selon les habitudes du fabricant. Celte quantité est d’environ 4 kil. pour dix pièces ; mais nous connaissons des fabricants qui vont beaucoup plus loin, dans le seul but de bien saturer de corps gras les couleurs garancées.
- Une exposition de trois jours sur le pré, durant laquelle le corps gras, en s’oxidant, développe un acide qui fait virer le rouge au jaune et le violet au gris. Il est essentiel de suivre ces modifications , afin d’enlever les toiles aussitôt
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- 22II DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- que le violet commence à être attaqué, c’est-à-dire a virer au gris, et le rose à l’orange.
- 3° Un deuxième passage en savon semblable au premier et suivi d’une exposition de deux jours sur le pré. h° Un troisième passage en savon comme les précédents, mais d’une demi-heure seulement. ,
- Quand on opère avec des eaux calcaires, il faut de toute nécessité corriger l'eau par une addition de lessive ou augmenter considérablement la proportion du savon.
- Au lieu de ce procédé d’avivage, qui est long, mais qui fournit d’excellents résultats quand il est appliqué avec intelligence, on peut suivre celui que nous avons décrit § 6/|3, p. 306, et que le concours des acides rend beaucoup plus expéditif. On ne dort pas perdre de vue que l’empoi du savon dans cette fabrication a moins encore pour objet de blanchir le fond que de fournir à lu laque de garance la quantité de corps gras qui lui est inthspen' sable pour constituer des rouges , des roses, des violets vifs, corsés, comme ceux des échantillons 129, 132,1/il, 120,121, 122, et capables de résister aux opérations subséquentes.
- Après avoir avivé les couleurs garancées et ramené les parties blanches du tissu à leur pureté primitive, on a procédé à 1 aP plication des couleurs d’enluminage, en commençant par eelh d’un des bleus solides, §§ 557 à 560, dont la fixation s’efifectut par un simple passage en carbonate potassique ou sodiqllÊ1 composés alcalins qui n’attaquent pas les couleurs avec autant d’énergie que la chaux.
- On peut employer dans ce cas une espèce de bleu depinceaU qu’on prépara d’abord en Angleterre et qu’on obtient en fa’saI1 chauffer, à la température de 80 à 85° :
- •10 lit. de dissolution de soude caustique, § 114, à 12“' 0k,550 sulfide hypo-arsénieux (arsenic rouge),
- 2i,5 indigo broyé, à raison de 250 gr. indigo par litre d e
- Lorsque la réduction de l’indigo est opérée, on laisse dir et déposer la liqueur, pour la décanter ensuite.
- A i 0 litres de cette décoction on ajoute :
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- FONDS BLANCS COMPOSÉS.
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- 2k,240 acide tartrique,
- 0k,640 chlorure stanneux , et l'on épaissit avec 3k, l25 amidon grillé.
- On ne nuit point à la couleur en remplaçant une partie de 1 acide tartricpie par une proportion équivalente d’acicle acétique.
- Aussitôt après l’impression, on passe les pièces dans une petite cuve à roulettes qui contient une solution de carbonate potassique ou sodique d’au moins 10° AB, et plus forte , si l’on peut, d’après les raisons exposées § 556, p. 71, en réglant la "tesse de leur mouvement et la température du bain de ma-llll‘re à obtenir une prompte désoxidation de l’indigo sans cou-; puis, lorsqu’elles sortent de cette cuve , daim un baquet où ' °u procède à leur lavage , en conservant l’eau qui en provient, P°ur remonter, avec l’addition d’une proportion convenable d’al-Cab’ cuve au fixage , et enfin , après les'avoir exposées à l’eau c°urante, dans un bain très faible de chlorure de soude , pour °Xl(ier 1 indigo , puis dans un bain de son , pour les dégorger.
- lour imprimerie bleu de l’échantillon 279, on a employé J1112 planche d’une dimension telle qu’on a pu déposer cette cou-r’ non seulement sur toutes les parties qui devaient rester bleues, mais encore
- 10 Sur certaines parties rouges avec lesquelles le bleu a formé une nuance évêque,
- ~° Sur toutes les parties destinées à devenir vertes par la superposition du jaune.
- Quant au puce, ce bleu ne l’a point altéré, quoiqu’il l’ait tou-c sur nne infinité de points.
- ne fois le bleu solide fixé et les pièces convenablement
- étirées n •
- • pour qu on puisse rentrer sans ces irrégularités que 1 on
- jau ar^Ue ^ans ^'échantillon 279, on procède à l’impression d’un
- Cv lG a *a Sruine , vapeur ou d’application, mais , dans tous les
- qu’ l ^ Une COmP°sitlon cra il atta(lue Ie violet et le rouge
- ho' r°Cfnivre’ P°ur les transformer, le premier en une nuance
- °h\âtre, le second en une nuance orangée. Tl n’y a rien à
- 15
- iv.
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- dire du vert, qu’on obtient toujours sans difficulté par la superposition d’un jaune quelconque sur le bleu; ces divers traitements étant achevés, on lave, on dessèche, on apprête et on lustre [voyez cette opération ).
- Pour les genres meubles à grands effets, on imprime des mordants jaune et olive, que l’on teint ensuite en quercitron à une basse température, en ajoutant au bain une assez forte proportion de colle, pour prévenir l’altération du blanc. Lorsque les couleurs garancées sont parfaitement saturées de garance et de corps gras, elles subissent parfaitement cette teinture; mais comme , dans le cas contraire , les violets, en se ternissant, et les roses , en prenant une teinte orangée, font disparaître en grande partie l’harmonie du dessin, on comprend l’importance d’apporter à l’opération du garançage qui précède et de l’avivage les plus grands soins. Du reste, nous aurons occasion de revenir à cette fabrication, qui rentre dans les genres soubassement.
- Lorsque le puce ou le noir doit dominer dans le dessin, 0,1 l’imprime et on le teint préalablement, pour y rentrer ensuite les mordants rouge, rose et rouille ; cette fabrication se confond alors avec celle des genres fonds noirs enluminés riches dont nous nous occuperons plus loin ; les irrégularités que l'on marque dans les rentrures rouge, rose et lilas des bandes pUtl? del’éch. 279, nous portent à penser que c’est ce dernier mode de fabrication qu’on a suivi pour l’obtenir.
- Des genres fonds blancs enluminés avec couleurs d’enlnfninof déposées et fixées avant le garançage.
- § 795. Des couleurs d’enluminage solides, le rouille c* l’oxide chromique ne peuvent s’employer dans le cas particmier d’exécution qui nous occupe, par la raison que ces couleurs m1’' talllques, faisant fonction de mordants, ne peuvent être dcp°j sées sur une étoffe en même temps que les autres oxides qul doivent être teints en garance , sans attirer comme eux cettt matière colorante et passer au lilas, au violet ou au noir, à,n0in‘
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- FONDS BLANCS ENLUMINES.
- qu’on ne leur donne des qualités réservantes capables de les faire résistera toutes les opérations delà teinture et de l’avivage. Des autres , le cachou peut sans difficulté être imprimé comme les mordants destinés à fixer la matière colorante d’un bain de garance; car, pouvant devenir adhérent à l’étoffe dans des conditions sensiblement analogues à celles où ces mordants mêmes s y unissent, et n’attirant d’ailleurs que peu ou faiblement à la teinture, on conçoit son association à toutes les nuances qu’engendre cette rubiacée. Toutefois, comme il se dégrade ou du moins perd de sa vivacité par les opérations de l’avivage, on le mit plus volontiers intervenir dans les teintures en garancine que dans celles en garance.
- L’échantillon 280 nous fournit un spécimen de cette espèce
- ^80. Fond blanc, impression ronge, puce et cachou*
- échantillon
- èlro placé
- lillon fixé
- dans ladite
- de fabrication, qu’on exécute ordinairement a la machine trois a a quatre couleurs, pour obtenir plus de netteté et de régularité dans lés rapports. Le rouge, le puce et le cachou qui s y trou-'er't constituent un genre composé, formé de la réunion des tl()L genres simples, fond blanc , impression cachou (éch. 71), d’nd blanc , impression rouge , éch. 128, et fond blanc, impies-S'°n Puce, éch. 138. Après avoir donné à ces couleurs le degré de viscosité que réclamait la gravure et fait choix d un cachou
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- qu’on ne leur donne des qualités réservantes capables de les faire résister a toutes les opérations de la teinture et de l’avivage. Des autres , le cachou peut sans difficulté être imprimé comme les mordants destinés à fixer la matière colorante d’un bain de garance ; car, pouvant devenir adhérent à l’étofïe dans des conditions sensiblement analogues à celles où ces mordants mêmes s’y unissent, et n’attirant d’ailleurs que peu ou faiblement à la teinture, on conçoit son association à toutes les nuances qu’engendre cette rubiacée. Toutefois, comme il se dégrade ou du •noins perd de sa vivacité par les opérations de l’avivage, on le fait plus volontiers intervenir dans les teintures en garancine que dans celles en garance.
- L’échantillon 280 nous fournit un spécimen de cette espèce
- *80. Fond hlnnc, impression rouge, puce et cachou*
- de fabrication, qu’on exécute ordinairement a la machine trois a °u a quatre couleurs, pour obtenir plus de netteté et de régularité dans lés rapports. Le rouge, le puce et le cachou qui s y trou-'( r't constituent un genre composé , formé de la réunion des trois genres simples , fond blanc , impression cachou (éch. 71), f)nd blanc , impression rouge , éch. 128, et fond blanc, impies-Sl0n puce, éch. 138. Après avoir donné à ces couleurs le degré d(- viscosité que réclamait la gravure et fait choix d un cachou
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- 228 DE LA fabrication en particulier.
- convenable , on a procédé à l’impression du rouge parle premier cylindre, du cachou.par le second, du puce par le troisième. Cette opération achevée , on a abandonné le tissu au repos, tant pour favoriser la combinaison des mordants d’alumine à l’étoffe que pour donner au cachou le temps de s’oxider et d’v devenir lui-même adhérent, § 569, p. 109. On aide à cette oxidation en introduisant dans la préparation de cachou une certaine quatité d’acétate calcique, ou bien en vaporisant. Quel que soit celui de ces deux moyens que l’on préfère, on doit toujours procéder à l’opération du bousage, qui a lieu comme d’ordinaire, § 532 , si ce n’est qu’on ajoute au bain de bouse du bichromate potassique, afin de compléter l’oxidation du cachou, én le rendant tout-à-fait insoluble, et d’éviter par laque les par-ties surabondantes ne viennent salir le blanc du fond La quantité de bichromate qu’on introduit dans une cuve à roulettes, fig. ou 140, est d’environ 2 à 2k,5, mais elle varie nécessairement avec celle du cachou qui recouvre le tissu. Il va sans dire qua fur et mesure qu’on fait passer des pièces dans un bain , il faut y ajouter du bichromate en dissolution, 2 litres , par exempt à 200 gr. de bichromate par litre, après le passage de 10 pièces. Lorsqu’on les sort du bain , on les expose à l’eau courante durant deux à trois heures, si la localité le permet, pour comph’tel l’oxidation du cachou ; et, comme il suffit alors pour dégorge' le tissu de le faire passer une seule fois aux roues, la couleur est moins sujette à se racler. Une fois que, par ces diverse5 opérations, on a fixé le cachou à l’étoffe conjointement avec le5 mordants rouge et puce, on n’a plus qu’à teindre en garancmet en observant à cette occasion tout ce qui a été exposé pagesfw®» 317 ; on dégorge ensuite, on donne un passage en son , Puls tout au plus un léger bain de savon, on rince et l’on apprêt01 La fabrication de l’échantillon 281 rentre absolument dai’5 celle de l’échantillon 280. Cependant, comme dans le PlC mier le rouge, au lieu d’être isolé, est juxtaposé au puce, °n a dû, pour éviter toute confusion , rendre le premier légèrem011*
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- î8I. Fond blanc . impression rouge, puce et cachou.
- réserve par l’introduction d’un corps gras ou d’un agent chimique capable de masquer le fer qui pouvait le recouvrir.
- L’association du bleu, du vert et du jaune aux mordants qui doivent passer dans un bain de garance, présente des difficultés que n’offre pas celle du cachou, et qu’on rencontre :
- L’Dans l’opération du fixage du bleu et du vert, qui, n adhé-1 aut au tissu que par l’intervention des alcalis, imposent au fabricant les précautions les plus minutieuses pour prévenir la dissolution des mordants , celle du mordant rouge surtout, du-''ant leur passage dans la cuve à chaux;
- Dans celle de la teinture , vu la facilite avec laquelle le faeu et le vert se ternissent durant le garançage, et la peine (lu °n éprouve à leur rendre leur éclat normal ;
- ^ Dans celle de l’avivage , attendu que si 1 on peut sans in-Convénient passer le bleu en acide, il n’en est pas de même du que l’acide chromique, mis en liberté , détruit complètement ou dégrade plus ou moins, en oxidant un de ses éléments, le bleu •
- 4° Enfin dans celle de la purification complété es l'fancbes salies par la teinture. . , > nnt nom
- Malgré toutes ces difficultés, plusieurs fabnean s P
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- reculé devant ce genre de fabrication , et des établissements de Bohême, d’Angleterre et d’Alsace, spécialement la maison Haussmann, dans cette dernière province , ont livré au commerce des produits de cette espèce , dont le violet, le bleu et le vert ne laissaient rien à désirer ; le rouge seulement conservait une teinte brique due à l’impossibilité de l’aviver convenablement en présence de couleurs qui en auraient été plus ou moins dégradées.
- M. J. Gros a importé d’Angleterre un procédé d’exécution de cette fabrication , dont nous devons la communication à l’obligeance de M. J. Schlumberger jeune, deThann, et dans lequel on rend les mordants inattaquables, par des corps qui leur font jouer le rôle de réserves mécaniques. Voici la composition de ces préparations ;
- MO. Noir.
- On épaissit 10k,250 pyrolignite ferreux , à 7° AB, avec: 'lk,17 amidon; lorsque la couleur est cuite, on y ajoute, a chaud,
- 0k,88 terre de pipe,
- 0k,15 sulfate cuivrique,
- 0k,120 térébenthine.
- On colore par un peu de campêche..
- AMM. Fin rouge.
- On épaissit 10 kil. mordant rouge B, coloré au fernamboub avec :
- 'I kil. gomme Sénégal, et l’on y incorpore 4 kil. terre de pipe,
- 0k,22 térébenthine,
- 0k,22 saindoux.
- Pour obtenir le deuxième, le troisième et le quatrième ronron étend ce mordant de deux à quatre fois son poids de la c°nl position ci-après :
- On épaissit 12',500 eau avec :
- 4k,100 gomme, et l’on y incorpore
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- F-ONDS BLANCS ENLUMINES.
- ‘231
- ik,670 terre de pipe,
- 2k,900 vernis à l’huile de lin ,
- 0k,022 térébenthine.
- 419. Violet.
- On épaissit 10l,25 pyrolignite ferreux, klk°AB, avec :
- 30 kil. gomme dissoute dans
- 100 lit. eau ; on fait cuire le tout, on y incorpore , à chaud,
- 40 kil. terre de pipe,
- 2k,70 vernis gras à l’huile de lin.
- Ms. Cachou.
- Dans 15 litres d’eau on fait cuire :
- 2k,5Q0 cachou, en tablettes, finement pulvérisées; on réduit à
- 10 lit , qu’on épaissit, à chaud , avec 2k,500 gomme Sénégal, puis on ajoute au tout 0k,450 sulfate ferreux,
- 1k,250 chlorure ammonique.
- 44 4. Jaune
- Dans 10 litres eau de gomme on fait dissoudre .,
- 1k,850 nitrate plombique , et l'on colore le tout par,une petite quantité de chromate potassique.
- 4*& Bleu.
- Do mélange exactement dans une bassine :
- 3k,50 eau de gomme , à 1 kil. par litre,
- 2k,33 mélasse,
- 5k,25 précipité d’indigo , qu’on obtient en faisant bouillir 10 lit. potasse caustique, à 12° AB,
- 3k,50 hydrate stanneux , § 21 4,
- 1k,66 indigo finement pulvérisé.
- APrès une ébullition de quelques minutes, on étend le tout ^ litres eau, et l’on mêle une solution de chlorure stan-Ueux acide à la liqueur, jusqu’à ce qu’elle cesse de précipiter ; on abandonne alors au repos, on décante, on lave le précipité par Mutation, et on le recueille ensuite sur une chausse.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- rtJG
- k
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- *
- H
- N
- On bassine avec soin :
- 0k,408 précipité d’indigo ci-dessus avec 0k,250 mélasse,
- 0l,408 solution plombique , qu’on obtient ainsi qu’il suit :
- En mélangeant
- 12',50 eau , à
- 3l,250 eau de gomme ; en y faisant dissoudre, à chaud , 17k,500 nitrate plombique, et en y ajoutant, à tiède, 6k,250 mélasse.
- Après avoir achevé l’impression de ces sept couleurs, on but circuler les pièces, à froid, durant quatre minutes , dans une cuve à roulettes remplie de chaux , à l’effet de fixer le bleu, le vert et l’oxide plombique, base du jaune de chrome. Comme les mordants d’alumine et de fer qui sont chargés de corps résineux et gras (térébenthine et saindoux), se mouillent difficilement, ils ne sont pas sensiblement attaqués par la chaux; mais le contraire a lieu pour le bleu, le jaune et le vert, dont la fixation est immédiate si, au sortir de la chaux, on expose les toiles à la rivière durant le temps nécessaire pour déverdir ou oxidcr le bleu réduit. Cette première phase achevée, on passe aux roues, § M5, durant trois minutes ; puis , pour fixer les m°r' dants , durant trente à trente-cinq minutes dans une décoction de son, ramenée à la température de 50 à 55°, § 534 : al°r? on procède à la formation du jaune , et par suite à celle du vert, c’est-à-dire qu’on teint dans un bain de chromate potassiq110 qui donne du jaune partout où l’on a imprimé de l’oxide pl°in' bique, et du vert sur tous les points où se trouvait un mélangc de précipité d’indigo et d’oxide plombique ; on rince, on dégorgé, on teint en garance dans l’espace de deux heures, en commençant à la température de 25° pour finir à celle de 30 , et l’on procède à l’avivage, en donnant au tissu :
- 1" Un passage en savon à l’ébullition durant trente à trente cinq minutes ;
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- FONDS BLANCS ENLUMINES.
- 2° Un passage en savon à la température de 75H durant quarante minutes ;
- 3'J Un passage en chlorure de soude faible durant le temps nécessaire pour purifier les laques et les parties blanches du tissu.
- Üi, comme il n’arrive que trop souvent, le vert et le jaune sont altérés par les opérations du garançage, on plonge de nou-'eau les pièces dans un bain de chromate potassique pour réta-^•r le jaune, et par conséquent le vert, si toutefois le bleu qui concourt à le former n’a pas été détruit.
- ressort de la nature résineuse des mordants rouge et vio-^ e'nployés dans cette fabrication, qu’ils doivent se fixer au l'ssud une manière très inégale , car la matière résineuse qui les P'eserve de l’action de la chaux les rend aussi moins sensibles H1 Influence de la vapeur d’eau durant l’exposition des pièces, ^0» p. 452, à celle de l’eau , ainsi que des matières qu’elle *lent en dissolution ou en suspension durant l’opération du ,XaSe (bousage ou passage au son ), §§ 532, 534 et 535, enfin a celle de ce même liquide durant l’opération mécanique du ^égorgeage, § 438.
- problème de l’impression simultanée des couleurs d’enlu-lluiahc avec celle des mordants teints en garance a été abordé . s°us un tout autre point de vue au Logelbach. Un
- Gs ch'nfistes attachés à cet établissement, M. Hirn fils, a
- cherché :
- lu TT
- t ff rnor(^an^ ’ Pour rouge surtout, qui se combinât à l’é-Par 1 opération même des passages en chaux, indispen-, es a fixation du bleu , du vert et du jaune , qui se dégor-Sans peine et se teignît à une basse température sans trop '“"'r le blanc;
- 2° TT
- jes n m°yen d’aviver les couleurs garancées qui, tout en purifiant ainsi que le blanc de l’étoffe, altérât le moins pos-
- Bible 1p uirv i
- ^ uieu, le vert et le jaune:
- °st parvenu à résoudre le premier point de la question
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- 231\ DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- d’une manière très heureuse. Yauquelin avait fait voir que l'alumine , qui est toujours précipitée de ses sels et redissoute ensuite complètement au moyen d’un excès d’hydrate potassique, ne se redissout plus lorsqu’on la précipite en présence de la magnésie. Mettant à profit cette observation, M. Hirn introduisit dans les mordants aluminiques ordinaires une certaine quantité de sels magnésiques, pour combattre l’effet de la chaux et prévenir l’action dissolvante qu’elle exerce sur ce mordant. En mélangeant à l’acétate aluminique , à 12°AB, un huitième de son poids de sulfate magnésique, il obtint un mordant què épaissi à la farine ou à la gomme , non seulement résiste aux passages les plus prolongés dans l’eau de chaux, mais encore se trouve immédiatement fixé par elle. Nous donnons ci-après la composition des couleurs qu’on employait dans l’établissement du Logelbach ; nous entrerons ensuite dans les détails de 1* teinture et des avivages.
- Le mordant rouge était composé de :
- 1 0 lit. mordant rouge A, coloré par O1,72 bain de fernambouc, à 500 gr. par litre, danslesque* on faisait préalablement dissoudre 1k,34 sulfate magnésique, et l’on épaississait le tout avec 3k,600 gomme Sénégal.
- Le mordant noir de :
- 1 3 lit. eau,
- • 2 lit. bain de campêche, à 500 gr. par litre , . ,
- 15 kil. pyrolignite ferreux, à 14° AB, et l’on épaississait tout avec 4 kil. farine.
- Quant aux préparations pour cachou, bleu et le vert, étaient précisément celles que nous avons données §§ 782, * mais on pourrait encore employer pour les deux dernier»!11 ou l’autre de celles qui sont décrites §§ 557 à 560. ^
- Traitement. Aussitôt après l’impression , il fallait, p°ur raisons exposées § 558. p. 77, passer les pièces en chaux-1 ^ effet, on les dirigeait dans une. cuve à roulettes remplie dm1
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- l-ONDS BLANCS ENLUMINES.
- de chaux assez épais pour prévenir les coulages. La durée de ce passage était d’environ trois à cinq minutes, c’est-à-dire que le mouvement imprimé à la toile devait être tel que chacune de ses parties séjournât durant ce temps dans le bain. On exposait ensuite à l’eau courante au crochet, durant le temps nécessaire pour bien déverdir l’indigo. On passait alors , à la température de 75°, durant vingt-cinq minutes , dans un bain de bichromate potassique légèrement acidulé d’acide acétique et composé de :
- 1k,000 eau, auxquels on ajoutait 0k,005 bichromate potassique, et 0k,0025 arséniate neutre.
- L’introduction de l’arsénîate dans ce bain a paru indispensable à M. Hirn , pour prévenir la fâcheuse influence qu’exerce toujours le bichromate sur les mordants violets. On sait, en effet, qu en passant un mordant violet dans une solution de bichromate et en le teignant ensuite en garance , on n obtient que des Nuances rousses et raclées , et que l’addition de l’arséniate, par u,le cause qui n’est pas exactement connue , prévient les accidents de ce genre.
- Quand les pièces ont subi ce passage en bichromate potas-S1due> on les rince et on les nettoie avec soin , puis on procède au garançage, à une basse température, afin de ne pas salir Ls parties blanches, et avec une proportion de garance assez 0rte pour saturer complètement les mordants de matière colorante.
- La quantité de garance employée est de :
- lk,5 à 2k,5 par pièce, avec addition de craie et surtout de colle-forte, pour préserver les parties blanches , ainsi que le bleu et le vert.
- donne cette teinture dans l’espace de deux et demie a trois eures, en élevant progressivement la température de 25 à 5 puis on rince et l’on nettoie les pièces pour les faire pas-'F (^ans un bain extrêmement faible de chlorure de chaux ou f 6SOüde, chauffé à la température de 40°. C’est à l’expérimen-
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- tateur d’établir les proportions de chlorure à employer pour rendre aux parties blanches du tissu leur pureté primitive ; lorsqu’il est en excès , il endommage et même détruit quelquefois le bleu et le vert.
- Après cette opération , qu’on doit faire suivre d’un lavage et d’un dégorgeage, on passe les pièces dix par dix dans la caisse à teinture, fig. 143 , remplie d’un bain composé de 2 kil. savon et de la quantité d’eau nécessaire , en les y introduisant à la température de 20°, qu’on élève peu à peu jusqu’à 50 dans l’espace de quarante-cinq minutes, et enfin on les avive durant trente minutes ,. à la température de 45 à 55°, dans un autre bain composé de :
- 1k,5 savon,
- 0k,4 25 chlorure stanneux,
- 0k,250 carbonate sodique.
- Ce procédé de fabrication , qui offre les moyens d’exécuter k genre fond blanc enluminé avec une précision dans les rappel’ qu’on ne réalise jamais quand on fait succéder les couleur d’enluminage à la teinture des couleurs garancées, est cepe"' dant peu en usage, parce que les rouges qu’on obtient a>,lSl n’ont jamais la vivacité et l’éclat de ceux qu’on forme isok' ment et qu’on peut aviver au moyen d’agents chimiques sans se préoccuper de l’action qu’exerceront ces agents sur lesbleUs> les verts et les jaunes.
- Par motif d’économie, on préfère enluminer ces genres gara" cés par des couleurs vapeur ; on tourne ainsi la difficulté au k‘u del aborder de front. Nous estimons qu’en persévérant dans le= essais déjà commencés avec tant de succès pour l’impression (k-couleurs solides, on parviendra à un bon résultat. Nous ne do11 tons pas qu’on n’arrive un jour à imprimer directement du bku foncé en dissolvant de l’indigo dans un mélange d’alcool?011 d’acétone, ou d’esprit de bois et d’acide sulfurique. C’est parUn procédé de cette espèce que nous avons dans le temps imp111111 un gros bleu solide. On arrivera aussi certainement à fixer k’5
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- FONDS BLANCS- ENLUMINES. 237
- divers mordants d’alumine et de fer après leur impression, en faisant passer le tissu dans une dissolution de carbonate sodique à un degré de concentration convenable et à une température déterminée. On pourra aussi, dès qu’on le voudra bien , éviter tous ies inconvénients inhérents à la teinture, entre autres à l’altéra-d°n du blanc , qui oblige toujours le fabricant à sacrifier plus nu moins les laques déposées sur l’étoffe qu’il veut purifier, en lignant les toiles mordancées et recouvertes de jaune, de bleu et de vert solides dans un bain additionné de savon , § 5/il, p. 508.
- en choisissant d’autres conditions pour la fixation du 'deu, du vert et du jaune, on fixerait les mordants aluminique e*ferrique en même temps que le bleu, sans aucun passage ^lns ^es liqueurs alcalines ; il suffirait d’imprimer ces mordants a'ec une certaine quantité d’arséniate et l’indigo broyé avec Un°proportion déterminée de sel stanneux. En vaporisant sous |influence d’une certaine quantité d’ammoniaque, on fixerait mordants et l’on réduirait l’indigo, qui, devenu soluble, mprégnerait les pièces et n’aurait plus besoin , pour y adhérer mtivement, que d’être déverdi à l’eau courante. Pour le ^ > 11 suffirait d’ajouter à l’indigo une certaine quantité de 5 et pour le jaune d’imprimer un sel de plomb pur et de P SSei ensuite en chromate. Quant aux mordants, ils se trouve-fixés, car nous avons vu , § 536, que les mordants de fer c°mbinent parfaitement au tissu sous l’influence de l’ammo-a<^Ue ’ et Ceu* d’alumine, qui perdraient de leur affinité pour les ^ res colorantes , si cette base venait à passer à l’état iso-ra_ °u e^e est impropre à se combiner à ces substances , se-^<u antis d’une pareille métamorphose par l’acide arsénique min' arseniate, qui prévient la décomposition du sel alu-lUe Parl ammoniaque, et laisse en définitive un sel basique P°Ur résidu.
- p 11 ,^Xan^ ainsi le bleu et le vert solides à la vapeur, on fort ^ aP^(luer Ie rouge et le rose Gastard, § 736 , et l’on aif alors avec une rare perfection et sans difficulté tous 8 Penres composés.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Il va sans dire qu’après avoir fixé le bleu et le vert en meme temps que les mordants, il n’y aurait aucun inconvénient a teindre ces derniers dans un bain colorant quelconque.
- Après avoir fait connaître les deux marches suivies pour h fabrication des fonds blancs enluminés et exposé brièvement les améliorations dont ils sont susceptibles , nous avons à indiquer les principaux articles de cette espèce , qui ne diffèrent entre eux que par la diversité des formes et des nuances qu’on \ fat entrer.
- Les premiers articles fonds blancs avec enluminage , bleu et vert solides au chrome, remarquables par la pureté de leur» nuances, ont été exécutés en Alsace par les maisons Gros-Jean, N. Kœchlin frères et Hartmann fils. Ces derniers livrèrent a la consommation , en 1827-1828, des impressions de cette espèce , à la planche, sur jaconas et mousseline d’une grande beauté ( des arabesques puce et vert, des anneaux détaches et de deux couleurs, fin rouge et bleu, puce et vert, viplet et vert, etc1-En 1829-1830, mais surtout en 1832-1834, on a exécuté sur les mêmes étoffes des dessins de très bon goût, dans lCs quels les couleurs garancées étaient accompagnées de coule'113 d’enluminage solides bleu, vert, jaune de chrome , oxide fa rique et cachou. MM. Kœchlin frères ont imprimé alors des genres extrêmement chargés , d’une grande richesse.
- On a aussi réalisé à la même époque de très beaux de^inS en associant du vert au violet ou au lilas, et en disposant gravure de telle sorte que le vert se trouvât engagé dans le ^a"' ou, le contraire, le lilas engagé dans le vert. On mettait an>-à profit l’effet- du contraste des couleurs, § 484. La prenne' ces dispositions est la plus avantageuse.
- re de
- et au set
- Souvent, enfin, on a associé le cachou au rouge, au rose lilas ; mais comme le cachou prédominait dans les dessins que les figures étaient tout-à-fait détachées, on suivait U'H marche inverse de celle que nous venons de décrire : on rentra'1 dans la fabrication des fonds cachou dont il sera fait nient10' plus tard, c’est-à-dire qu’on imprimait le cachou et q11
- on
- le
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- fonds blancs transe. en fonds ou mi-fonds couverts. 239
- fixait par l’un ou l’autre des moyens décrits § 569, p. 109, pour appliquer ensuite les mordants rouge, rose ou lilas, qu’on teignait alors en cochenille. On a ajouté de nos jours, à toutes ces fabrications, celle d’une foule de genres fonds blancs impression garancine ou garanceux, avec enluminage couleurs vapeur ou d’application.
- CHAPITRE II.
- nES genres fonds blancs simples ou composés, transformés en mi-fonds couverts ( genre dit soubassement ).
- Ü”96. Pour comprendre cette fabrication, il faut se représenter Un fond blanc du genre de ceux des échantillons renfermés dans les§§63U643, imprimé en rouge , violet ou noir, ou en bleu, cachou et vert, sur lequel on réalise après coup une autre irnpres-S'0I> qui recouvre tout ou partie du blanc du tissu ; tel est le genre 1011I'U sous le nom de fond blanc avec soubassement, ou mieux avecpardessus. Cette dernière expression, quoique beaucoup juste que la première j n’est point adoptée par la plupart des fabricants. Pour nous, ce genre n’est qu’un genre fond blanc Sl*nple ou composé ) transformé en mi-fond ou fond. La nuance ^ fond ou mi-fond peut être ici de même nature que celle du sujet ou dessin fond blanc , ou d’une nature différente -x mais , d(|ns] un et l’autre cas , le genre sera :
- Tantôt la fabrication d’un fond blanc simple ou compose, com-'uée a celle d’un fond uni, dont la couleur recouvrira unifor-mêment t )ute la surface de l’étoffe , en conservant intactes ou °n m°difiant les nuances du sujet, selon quelle exercera ou 110,1 sur elles une action capable de les influencer. Ainsi, qu un ^ Ul'e fond blanc , imprimé d’un sujet noir ou puce , soit recou-L'd dun fond uni ou d’un mi-fond (picotage, fig. 83-85 , ou ?u>lloché , éch. 24), bleu tendre , rose carthame, jaune , violet,
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- 2/|0 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- orcanette ou autre couleur claire, le noir et le puce n’en recevront aucune atteinte, parce qu’ils ne sont pas susceptibles d’être modifiés par les couleurs claires, tandis qu’au contraire, si le fond blanc était imprimé d’un sujet rouge, rose, bleu ou jaune, ces couleurs, selon qu’on viendrait à les recouvrir de nuances plus foncées ou plus claires dénaturé à se marier avec elles, en seraient toujours plus ou moins modifiées, au point qu’un mi-fond ou fond bleu produirait avec le rouge une espèce de puce., avec le rose une nuance gorge pigeon, avec le jaune du vert, qu’un fond ou mi-fond jaune produirait avec le rose de l’orange , avec le bleu du vert, etc.;
- Tantôt la fabrication d’un fond blanc plus ou moins compose; combinée à celle d’un fond ou mi-fond avec impression blanc réserve sous mordant, ou blanc enlevage sur mordant, ou enfin blanc réservé par la gravure , selon l’étendue de la réserve ou de l’enlevage , en sorte qr.e les couleurs fixées en premier lieu1,0 trouvent seules respectées en partie ou en totalité, ou des dessin' blancs apparaissent en outre au milieu du fond ou mi-fond;
- Tantôt, enfin, la combinaison de la fabrication d’un f°ni' blanc impression mordant réserve avec celle d’un fond ou nie fond qui doit être teint simultanément.
- § 797. DE LA COMBINAISON d’un GENRE FOND BLANC impression COULEUR FONCÉE, AVEC CELLE ü’UN MI-FOND OU FOND COULE1*1 CLAIRE QUI LE RECOUVRE SANS EN INFLUENCER SENSIBLE»!*1 LES NUANCES.
- § 798. Toute couleur foncée imprimée sur fond blanc et qu1, recouverte par une couleur claire , n’en est pas impression11 e * rentre dans le présent paragraphe, que les nuances déri'en1 d’une même matière colorante fixée à l’aide de divers mord#1 pu de matières colorantes diverses.
- Quand les nuances proviennent d’une même matière c0^° rante, après avoir imprimé un mordant de fer, on peut ^°u larder en mordant lilas ou en mordant rose tendfo, sansqllt
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 2/il
- premier en soit sensiblement modifié ; et en passant l’étoffe dans un bain de garance, on a un dessin noir exactement encadré dans un fond rose ou dans un fond lilas, éch. 122 et 132. Par la meme raison, si l’on imprime un mordant olive sur fond blanc, et qu’on foularde ensuite dans un mordant jaune, on obtient, quand le tissu a reçu le bousage et un passage dans un bain jaune, des sujets olives parfaitement encadrés dans le jaune. La Seule observation à faire ici, c’est que jamais , en imprimant un mordant de fer, quelque qoncentré qu’il soit, et en foulardant ensuite dans un mordant d’alumine , on n’obtiendra un sujet noir au mdieu d’un fond jaune; le noir aura toujours une teinte olivâtre, parce que le quercitron ou les matières colorantes Jaunes, ses congénères , sont impropres à elles seules à produire dos noirs de la pureté de ceux des échant. 159 à 162. On doit donc, dans ce cas , imprimer ou un noir d’application, § 779 , ùu un noir vapeur, § 736, capable de supporter la teinture, et ne feindre en jaune quaprès sa fixation. Voici un noir de cette espèce :
- § 799. Noir cl'application supportant la teinture.
- Ou mélange :
- 8 lit. décoction de campêche , à 3° AB,
- 2 lit. décoction de noix de galle, à 5°.1B; on épaissit avec 1k,250 amidon, et l’on ajoute au tout 0k,100 sulfate cuivrique,
- 0k,320 sulfate ferreux,
- P,560 nitrate ferreux , à 50° AB.
- Quelques fabricants introduisent dans cette composition' une quantité d’essence de térébenthine, pour empêcher le noir ('G So fr°P fatiguer à la teinture.
- Quand les couleurs proviennent de matières colorantes di-\erses> la fabrication ne présente pas de plus grandes difficul-* S' Apposons, par exemple, un fond blanc imprimé de noir iv. 16
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- solide , puce, acajou, violet foncé, garances et avivés, ou même d’un noir d’application , il est évident qu’on pourra transformer le fond blanc en un fond de toute autre couleur claire, sans rien enlever aux nuances de leur pureté. Si donc l’on combine la fabrication d’un fond blanc impression noir, § 660, puce, violet, §§ 626, 651, avec celles :
- A. D'un fond bleu clair, éch. 53, on obtiendra un fond bleu avec impression noir. On exécute cette fabrication en impn-. mant, teignant, avivant un fond bl^nc, impression noir ou puce, et en passant ensuite un bleu uni, § 55l8 , d’une nuance qui est ordinairement extrêmement faible.
- B. D’un fond rose carthame, on obtiendra un fond rose aie impression noir. On réalise ce genre en procédant comme s il était question de produire un fond uni au carthame, attendu que cette matière colorante n’altérant pas sensiblement le nom le rose n’apparaît que sur les parties blanches. C’est de cette manière qu’on a obtenu l’éch. 282 sur velours.
- Après avoir imprimé et fixé le noir et le rouge, on a teinte11 carthame par le procédé décrit § 562; mais comme il imp°r^e’ pour donner plus de vivacité et d’intensité au rose, de 1 &vlVfir dans un bain de jus de citron chauffe à environ 32°, il est esseï tiel de composer un noir qui ne soit point attaqué par cet acide ; celui qu’on emploie avec le plus de succès dans ce cas est-Ie noir (SO).
- ' r de8
- Quand on opère des transformations de cette espèce sur fonds blancs dont les sujets garances sont plus déliés queceuN de l’échantillon que nous donnons ici, il est prudent, poU1 tenir une coloration bien uniforme du fond, d’opérer la teint111 dans une cuve à roulettes, où les pièces sont maintenueseI1 large.
- On pourrait encore exécuter ce genre en teignant un i01 uni au carthame, sur lequel on imprimerait, non pas un n°’ vapeur , puisqu’il la température où se fait le vaporisage lacar
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- FONDS BLANCS TRANSE. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 2/l3
- 38*. Fond blanc, impression noir et rouge, transformé en fond rose cartliaine.
- famine est détruite , niais un noir d'application qui cédât le
- 'n°lns possible à l’eau.
- C Ty
- ^ u un fond ou mi-fond cachou clair, § 570, on obtien-fond cachou clair avec impression noir, cette dernière c°uleum étant pas modifiée par le cachou. Pour ce qui concerne puce et le lilas, on sait qu’en présence du cachou ils promeut des nuances complexes. On fabrique des fonds cachou c r avec impression noir au rouleau d’un très bel effet.
- Après avoir achevé le genre fond blanc garancé , on foularde ari:s un bain composé de :
- '12 lit. bain de cachou C, § 569,
- ^2 lit. eau ,
- 2 lit. eau de gomme.
- Ou expose à l’air durant le temps nécessaire pour oxider le 5 puis on passe dans une lessive de potasse ou de soude lui a^n compléter la fixation du cachou et de
- ^j°unerune teinte rosée qui en rehausse l’éclat.
- £) un fond ou mi-fond rouille, on obtiendra un fond
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- 2l\h DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- chamois dans lequel les impressions noir et puce resteront intactes Le violet seul sera modifié.
- Nous croyons devoir faire remarquer à cette occasion que, quand on imprime des fonds ou mi-fonds chamois sur des couleurs garancées dont on désire conserver autant que possible la pureté, il faut :
- 1° Saturer fortement de savon les couleurs garancées ;
- 2° N’imprimer pour fond ou mi-fond que les préparations rouille les plus neutres, § 578, attendu que les préparations acides attaquent les couleurs garancées, et qu’alors l’oxide fer' ri que s’emparant de la matière colorante de la garance , ftr,lie avec elle une nuance foncée ;
- 3° Enfin , il faut avoir la précaution de n’introduire dans b garance ni quercitron , ni sumac, ni noix de galle , en un mot, aucune de ces substances astringentes qui se fixent aux mordants conjointement avec elle , et développent des teintes forcées (noir, gris, etc.) dès que les laques sont recouvertes® mordant de fer. Ce fait ressortira mieux encore de l’étude q111 nous ferons des couleurs -conversion.
- E. D'un fond ou mi-fond orange de chrome , § 50a,0,1 obtiendra un fond ou mi-fond jaune ou orange, où les sujet-noirs et puces conserveront assez bien leur nuance , mais où violet et le lilas se modifieront toujours plus ou moins. à une fabrication de ce genre qu’est dûl’éch. 283.
- Après avoir imprimé le mordant de fer, dégorgé et teint en garance, avivé et blanchi le fond , on a imprimé par-dessm>
- rouleau fondu orange de chrome. On serait arrivé au
- niênie
- résultat en imprimant un fond uni. La preuve que Ie PufL n éprouvé aucune modification sensible, c’est qu’on ne distù’r pas des autres les parties recouvertes d’orange.
- F. D'un fond vert à Tarsènite cuivrique, § 593, on obtiel1 dra un fond vert avec impression puce et noir. On réalise fabrication en plaquant les pièces fond blanc impression p noir ou violet, soit dans une solution saturée d’acétate
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 2Z|5
- #83. Fond blanc garancé transformé en mi-fond fondu orange de chrome.
- Il i HH «HHMI
- '1 ique, soit dans une solution de sulfate cuivrique ammoniacal (sulfate cuivrico-ammonique), pour les teindre ensuite dans une dissolution d’arsénite potassique. Onpeut’encore former un fond 'ertpar l’une ou l’autre des méthodes décrites dans le para-brapheque nous venons de citer.
- k- D un fond rose cochenille , § 650 , on obtiendra un fond l0SG ’ dont le noir sera à peine modifié, mais le puce deviendra P'us pâle. *
- tl
- • -L) un fond orcanelte , § 655 , on obtiendra un fond ou 111 fond où le noir sera légèrement brunâtre, le puce prendra nton plus velouté, et le violet n’éprouvera qu’une faible mo-dtfeation.
- ^ ^ a une quinzaine d’années que ce genre était en grande te'bUe ^n,^mPrïmait sur mousseline des mordants puce, on naît en garance, on avivait, et quand le blanc avait été ^ ai ernent purifié, on foulardait en mordant rouge C, puis 11 e Infusion alcoolique d’orcanette, et l’on rinçait. Ces S Soient d’une grande beauté, mais peu solides : aussi ^ 011 fi('néralement abandonné cette fabrication pour celle des Fes fonds violets et lilas garances avec impression puce,
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- 2Z|6 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- depuis qu’on sait aviver ces nuances et leur donner toute la
- vivacité dont elles sont susceptibles.
- I. D'un fond jaune fustet, § 672, on obtiendra un fond ou mi-fond gris ou nankin, dont le puce et le noir ne changeront pas , mais où le violet éprouvera toujours une altération.
- On a exploité ce genre avec beaucoup de succès ; on foulardait un fond blanc avec impression puce à sujets régulièrement espacés, dans un mordant d’alumine ou d’alumine et de fer, et l’on teignait en fustet. On obtenait ainsi un fond nankin , éch. 180, ou gris fustet, éch. 181, avec impression puce. Quand on se servait d’un mordant de fer pour en augmenter l’effet, on imprimait au hasard, avant la teinture, une solution de chlorure stanneux, qui, faisant disparaître le mordant ferrugineux, y substituait sa propre base et donnait ainsi naissance à des teintes nankin sur le fond gris , et rouge orangé sur les parties puce.
- K. D'un fond rocou teint, on obtiendra un fond ou mi-f°n^ rocou uni avec impression puce ou noir.
- Cet article a été fort goûté. Pour le fabriquer, après l’impres' sion , la teinture et l’avivage du puce ou du noir bon teint, °n foulardait dans un bain de mordant rouge A, ramené à 6°^$ par l’addition d’une quantité d’eau suffisante. On desséchait 11 la chambre chaude à la température de Zi5°, on dégorgeait) ^ l’on teignait durant trente minutes, à 40°, dans un bain conte' nant pour chaque pièce, avec l’eau nécessaire pour submerger le tissu, 2k, 5 décoction alcaline de rocou, qu’on préparait de la manière suivante :
- Décoction alcaline de rocou.
- Dans 200 lit. d’eau on faisait bouillir :
- 4 2 kil. carbonate sodique sec (sel de soude),
- 24 kil. rocou; on réduisait à . '
- -100 lit., et l'on passait au travers d’une toile. Le résidu k"e avec une certaine quantité d’eau fournissait des ea^ de lavage dont on se servait dans les opérationssU séquenles.
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- fonds blancs transf. en fonds ou mi-fonds couverts, 2A7
- L. D'un fond olive au réséda, § 667 , on obtiendra un fond ou mi-fond olive, avec impression puce ou noir.
- Pour réaliser ce genre, après avoir teint le mordant puce ou noir et parfaitement purifié le blanc du fond par des expositions sur le pré, on foularde les pièces dans un mordant olive faible composé de :
- 4 00 lit. eau ,
- 50 lit. acétate alumine (mordant rouge B),
- 50 lit. pyrolignite ferreux, à 6°dB.
- On dégorge à l’eau bouillante dans la cuve à roulettes, et 1 on. teint, en une heure, dans un bain de quercitron , à raison de Ikil. quercitron par pièce, en élevant progressivement la température de 15 à 35°.
- M. D'un fond couleur aventunne , § 699, on obtiendra un fond ou mi-fond aventurine, avec impression puce foncé ou noir.
- Après avoir opéré la teinture en garance du puce ou du noir, cl parfaitement purifié les parties blanches du fond , on foularde dans un mordant composé de :
- 4 0 lit. acétate aluminique, à 8°dB,
- 2', 5 pyrolignite ferreux , à 6° A B.
- ^ expose à l’étendage , on dégorge à l’eau bouillante dans cuve à roulettes, et l’on teint en deux heures et demie en élevant progressivement jusqu’à 60 ou 70" la température du n’ qui doit contenir, avec la quantité d’eau nécessaire, lk.250 lUerc‘itron, qu’on remplace quelquefois en totalité ou en partie f)<lrle sumac, et 500 gr. de garance. Pour économiser la matière nctoiiale, on peut commencer par teindre avec la substance lQl ante jaune seule, et, quand elle a produit son effet, ajouter 1 kain une certaine proportion de garance, qui déplace le prin-Pe colorant jaune et en opère la transformation en orange.
- . ^1171 fond feuille acanthe,, § 668, on aura un fond ou
- ^0I,d acanthe avec impression puce ou noir bon teint. e ïaitement que l’on suit pour obtenir ce genre est identique
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- 2^8 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- avec le précédent; la seule différence, c’est qu’on y emploie la moitié moins de garance.
- O. D’un fond poussière , § 716, on obtiendra un fond ou mi-fond poussière avec une impression puce ou noir. A cet effet, on foularde à deux reprises dans un bain de quercitron à 1° les pièces imprimées de noir ou puce bon teint, puis, après les avoir passées dans un bain de pyrolignite ferreux, formé à raison de 10 litres pyrolignite pour 5 litres d’eau , on rince , on dessèche et l’on apprête.
- P. D’un fond gris au baquet à la noix de galle, § 712, on obtiendra un fond ou mi-fond gris avec noir ou puce. Après avoir imprimé et fixé le noir ou le puce solide et purifié le fond blanc du tissu, on foularde à deux reprises : 1° dans une décoction de noix de galle marquant 1°AB, 2° dans un bain de pyrolignde ferreux à 1/2° AB. On manœuvre vivement les pièces, 011 expose à l’eau, on rince, on dessèche et l’on apprête.
- Il y a quelques années qu’on faisait sur mousseline des genre» qui rentraient dans cette dernière fabrication. On imprimait au rouleau, en mordant violet foncé , des sujets détachés, dune grande délicatesse, gravés au poinçon-molette. Après avoir pr°' cédé à la teinture et à la purification du fond blanc garance, on foulardait dans un mordant de fer faible, puis en passant le tissu dans un bain, soit de cochenille, § 6/i9, soit d’écorce de grenade, § 708 , on réalisait un fond gris d’une nuance extrêmement tendre et brillante.
- Pour compléter ce que nous avons à dire dans ce paragraphe’ nous ajouterons qu’à une certaine époque on a fait des f°n^s jaunes avec impression vert, dont la fabrication n’est que celle du genre qui nous occupe. On imprimait d’abord un bleu f°nU faïencé, § 556 ; après l’avoir convenablement fixé, on ne* toyait soigneusement le tissu, pour en faire disparaître le fer.1!111 se serait opposé à la formation du jaune, on foulardait alors e'1 mordant d’alumine (mordant rouge C), on dégorgeait a l°aJ
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- FONDS BLANCS TEANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 2Z|9
- chaude, et l’on teignait, soit en gaude, soit en quercitron. De cette manière le fond blanc devenait jaune , et les parties bleues passaient au vert.
- Du reste , d’après les exemples que nous en avons donnés , le lecteur doit comprendre qu’on peut toujours procéder à la transformation du genre fond blanc avec impression noir, puce et violet foncé , en un fond de nuance quelconque, en faisant intervenir soit les couleurs com'plcxps, § 67/i à 716, soit les couleurs tapeur, § 723, soit enfin les couleurs d'application, §§ 773 à 780.
- DES GENEES QUI RESULTENT DE LA COMBINAISON DUN GENRE FOND BLANC IMPRESSION ROUGE, ROSE OU AUTRES COULEURS CLAIRES,
- A UN FOND OU MI-FOND DE COULEUR CAPABLE DE LES MODIFIER.
- § 800. Au point de vue de l’exécution, cette fabrication est identique avec la précédente : seulement doit-on tenir compte des effets de la superposition des mordants ou des couleurs : ainsi, le violet et le bleu, en recouvrant du rouge ou du rose, donnent toujours lieu, le premier à du puce, le second à du violet évêque ; le rouille qui recouvre du rouge et du lilas fait passer le prêter au brun, le second au fauve ; recouvert de vert de Schéele, le muge passe au puce et le violet, au noir ; enfin, recouvert de Dune, le rouge vire à l’orangé.
- Les divers échantillons ci-après donneront, nous 1 espérons, Une idée exacte de ces modifications. Dans l’éch. 28/i, le fond °u mi-fond violet a été teint avec la même matière colorante (iue le rose ( ]e r0Uge et ]e 110ir du sujet. On y a imprimé à la planche ou à la perrotinc :
- 1° Le dessin picot ramage en mordant noir, 2° le mordant toi rouge, 3° le mordant troisième rouge , /i° le mordant violet, ^ 639, puis, par-dessus le tout, au rouleau, le mor-
- lilas qui forme mi-fond. On a bousé alors, dégorgé, tolut en garance et avivé convenablement, pour purifier le lanc> comme s’il s’agissait du genre § 642. Le rouge, réouvert en partie par le violet, et en partie par le lilas, a passé
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- •250
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- J§4, Fond blanc garance enluminé arec soubassement lilas.
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- au puce en présence du premier, et pris, sous l’influence du second, une teinte légèrement brunâtre. On a dû rentrer le vert solide, § 678, et le jaune de chrome, § 599, après les opéra* tions du garançage et de l’avivage.
- Les procédés de ce genre de fabrication varient d’après le5 exigences du dessin. Comme dans celui-ci le rouge disparu'* en grande partie, rien n’empêcherait d’imprimer sur table le noir, le rouge , le rose , le vert et le jaune solides, puis , apr°s avoir fixé les couleurs d’enluminage et les mordants , de teindre en garance, ou bien de préparer un fond blanc garance, écfon' tillon 138, sans l’aviver, d’y imprimer un soubassement rou leau lilas , et de teindre dans un résidu de garance avec une ce* taine quantité de savon. Les couleurs précédemment garant se fixeraient et s’aviveraient, le fond se blanchirait, et 10,1 aurait ainsi directement, sans grands frais , un mi-fond ldas-Ce genre est peu varié ; il n’offre jamais que des fond»0 mi-fonds lilas avec impression rouge, rose, etc., modifiés-L’éch. 285 , ainsi que les suivants, appartient aux g'eI11 de la seconde subdivision que nous avons établie ; i*s "oUj présentent aussi des effets de superposition. On y recon sans peine la fabrication d’un fond blanc avec impression ,R,ir
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 251
- î§5, Fond blanc garancé enluminé avec soubassement bleu d’application solide.
- rouge, rose, violet garancés et vert solide. Ce genre achevé, otla imprimé un rouleau bleu d’application solide, § 557, avec 'kssin mi-fond soubassement. Comme aucune partie de 1 étoffe 11 avait été réservée, le bleu a modifié toutes les couleurs claires (lu’il a recouvertes : le fin rouge a passé au puce, le rose au gorge pigeon, le violet à une teinte bleutée qui n’est pas celle 11 lilas garancé; le vert solide et le noir sont restés intacts.
- Si 1 on remplaçait le bleu par une couleur quelconque qui se fixât de la même manière , l’effet serait toujours le même ; les lances composées seules varieraient selon la nature de l’im-PrGSsion du fond ou mi-fond. Ainsi, un rouille, ou cachou
- ^ncé, tandis
- absorbe presque entièrement les couleurs garancées , du’un rouille ou chamois clair conserve à l’impression
- tout Son caractère.
- f^ans léch. 28/i, on retrouve la fabrication d’un fond blanc £ ancé} § 638; nous n’avons pas à revenir sur les moyens X( cution de ce genre, qui nous sont déjà connus. L’impression Sa es transversales fin rouge achevée , et la toile ramenée à 1 Ur°té primitive, on a imprimé un mordant d’alumine et de Coiuposé de :
- 1 lit. mordant rouire B.
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- 252
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 3 lit. pyrolignite ferreux, à 16° AU,
- 2 lit. eau ; le tout épaissi avec 7 kil. amidon grillé.
- On a exposé durant deux jours à l’étendage , passé à 1 eau
- 286. Fond blanc garnncé avec mi-fond couleur mixte.
- IlOttU
- iii il lit il
- de craie, à la température de /|5°, pour fixer le mordant, la'e et dégorgé aux roues, puis teint dans un bain renfermant) avec la quantité d’eau nécessaire , 1 kil. quercitron et 37o £r: de lima par pièce, ou , quand on le peut, une quantité équ"a lente de cochenille. On a dû effectuer la teinture en une hcult
- v * to
- et en élevant progressivement la température de 50 a 0 Lorsqu’on désire une teinte plus foncée, on introduit dans k bain une très faible quantité de campêche. On remarque que rouge est devenu brun et même a passé au puce partout ou mordant ferrugineux l’a touché. Sur le fond blanc impression fi11 rouge au rouleau , § 639 (éch. 133 ), on a imprimé de la nâ|ï11 manière un mordant pour mi-fond, composé de pyrolignite ^e‘ reux, et après avoir teint en sumac, on a obtenul’éch. 2 ' Ici encore toutes les parties rouges qu’a recouvertes le moi de fer ont passé au puce.
- Dans ce genre, on ne se contente pas d’imprimer une » ^ couleur, on en fait souvent concourir plusieurs à la f°lS'
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- ïiii
- FONDS BLANCS TRANSF. F.N FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 258
- 188Ï. Fond blanc garance avec mi-fond gris.
- MM
- Une certaine époque, on exécutait un genre (panama) qui Se composait de larges colonnes fin rouge, fondu au rouleau , et fini, très intense sur les bords, allait en expirant vers le Centre. On appliquait sur ces colonnes deux autres bandes Perpendiculaires bleues, qui faisaient violet évêque au point intersection; on rentrait dans l’intérieur du jaune d'applica-i,on ou bon teint, qui, en passant sur le bleu, produisait du ^ert, et enfin au centre des carreaux que forment les bandes en Se coupant, on imprimait un dessin mignonnette noir d’appîi-
- CaÜ07l.
- 11 a aussi exploité un genre fond blanc, impression violet
- °u violet et lilas garancés, que l’on recouvrait sur certains
- P°mts dun mi-fond rouille, chamois, jaune et cachou. C’é-
- a‘°nt > par exemple, des bandes violet et lilas garancés ,
- °llPoes perpendiculairement ou obliquement, de bandes jaune,
- Ul^e? jaune de chrome , cachou alcalin clair, qui donnaient
- ' nsi ou des carreaux réguliers ou des carreaux-losanges, et
- ^l’ a points d’intersection, développaient des nuances
- niplexes, résultant soit du jaune sur le violet foncé et sur le
- uas> soit du jaune sur le rouille, soit du cachou clair sur le 'loi et.
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- 25/f DE LA FABRICATION ËN PARTICULIER.
- Nous ne croyons pas devoir passer en revue la multitude de genres que l’on a formés de l’association des couleurs tant ordinaires que vapeur et d’application ; nous pensons en avoir dit assez pour que le lecteur puisse s’en faire une idée exacte.
- DES GENRES QUI RESULTENT DE LA COMBINAISON ü’uN GENRE FOND BLANC GARANCE PLUS OU MOINS COMPOSE A UN FOND OU MI-FOND AVEC BLANC ENLEVAGE OU BLANC RESERVE , OBTENU DE L IMPRESSION OU DE LA GRAVURE.
- § 801. Le principe de cette fabrication appartient aux Indiens, § 55/i ; mais , dès 1760, on en fit l’application en Europe. On imprimait des mordants de fer et d’alumine , on les teignait en garance, et après avoir purifié les couleurs garancées et le blanc du tissu , on recouvrait de réserves à la cire toutes les partie» colorées ou non qu’on désirait conserver, puis, passant en cuve d’indigo , on transformait le fond blanc en fond bleu clan enluminé. Abstraction faite des dessins, de la nuance des rouges et des violets, qu’on ne savait point encore aviver, les produits de ce temps pourraient soutenir la comparaison avec ceux de nos jours , surtout pour le bleu clair.
- Plus tard, quoique les toiles, moins régulièrement tissee? qu’aujourd’hui, présentassent de grandes inégalités parsUltt des retraits qu’elles éprouvaient durant les opérations du bla11 chiment, de la teinture et les passages en son, on rentra dans les couleurs garancées des mordants d’alumine ou de fel pour fonds ou mi-fonds, qu’on teignait en jaune de gau de d abord-puis en quercitron.
- De ces deux moyens de transformer des fonds blancs el1 fonds couverts, pendant longtemps le premier ne fut appli(luC qu’à la fabrication de quelques genres déterminés. Lesecon au contraire, prit tout d’abord un très grand essor, et a ctl exploité durant cinquante ans sous une infinité de formes- 0n rentrait à la planche des fonds unis ou ombrés, des suj mille-points (gravure picotage), et grâce à la disposition d°n
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN- FONDS OU Mt-FONDS COt'VERTS 255
- née aux dessins et aux précautions que savait prendre le fabricant intelligent pour prévenir ou compenser le mouvement Réprouve toujours la fibre de l’étoffe durant les opérations garançage , l’encadrement se faisait assez exactement pour qu’il fût souvent difficile de constater des effets de déplacement. Aujourd'hui, on a délaissé ce genre de fabrication pour donner la préférence au premier, surtout depuis que le prix de 'a gravure au rouleau a subi une si importante réduction,
- \hn.
- C’est à partir de 1831 -1832 qu’on en a étendu l’appli-euhon à toute espèce de couleurs. A l’heure qu’il est, qu’un foud blanc enluminé ou non soit donné, pour le transformer en nn mi-fond ou fond couvert, il suffit de recouvrir les parties lus 1 on veut conserver d’une réserve qui prévienne la fixation couleurs ou des mordants qu’on imprime uniformément sur lasurface de l’étoffe.
- La nature des réserves que l’on emploie varie nécessairement ‘Uec celle des mordants dont on recouvre le fond blanc, et aussi avec celle des couleurs qu’elles sont destinées à abriter.
- lc‘laut pas perdre de vue qu’ici on associe deux fabrications, Ce^e dun fond blanc impression en telle ou telle couleur, et dun fond uni, impression blanc réserve ou enlevage. Or, b dernière, prise isolément , le fabricant n’a qu’à re-„ cuer une réserve qui n’altère pas le tissu et puisse toujours facilement enlevée , tandis que dans la fabrication complexe lUe nous traitons , il faut , en outre , qu’elle ne détruise ni ne lüdifie les nuances qu’elle doit préserver.
- Les sels cuivriques, le nitrate surtout, que l’on emploie avec ^ a la réserve des parties blanches au milieu d’un fond , Uni> § 5Zj9 , ne peuvent plus être que difficilement appliqués figures rouges garancées que ce fond doit recouvrir,
- u qu en réagissant sur les laques ils les terniraient toujours Lp
- • corps réservants dont on fait spécialement usage dans Cesgenres sont:
- Le t'-trlrate chromique b, § 571, qui tire de l’acide tartrique
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- 256 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- qu’il renferme la qualité de réserve chimique, et de la difficulté avec laquelle il est mouillé par l’eau froide, celle de réserve mécanique ;
- L'acide citrique ou \ejus de citron;
- Le citrate potassique ou sodique ;
- JJarsêniate potassique, Yarsêniate calcique, Yarsèniat? plombique, Y acétate calcique, la craie et la terre de pipe, Ie -savon, qui font réserve chimique, physique ou mécanique;
- L’eau de gomme et quelque peu de corps gras, qui font réserve mécanique.
- Ce genre de fabrication présente une difficulté qu’il n’est p"5
- donné à tous les fabricants de surmonter! Durant le bousagt’t
- la teinture, l’avivage et les opérations mécaniques du degor-
- geage, les pièces se contractent, et le mouvement plus ou mon'5
- irrégulier de leurs fibres s’oppose à l’exactitude des rapp01*'
- des diverses planches d’un dessin. La conséquence de cet état
- de choses est que la réserve, qui doit être imprimée sui
- parties claires pour les préserver de l’action de la couleur é'1
- fond ou du mi-fond appliquée après coup , ne les protège 5011
- vent qu’imparfaitement, et abritant au contraire des par^IU
- que devrait colorer le fond, donne lieu à des solutions de c011*1
- nuité. On diminue de beaucoup cet inconvénient en suivant•
- durant le blanchiment, un certain système de dégorge3»1
- On a remarqué que les toiles dégorgées au foulon , aux r0iu_
- dans
- Ariettes
- qui enfin n’ont point été plus tiraillées dans un sens qlie un autre, comme celles qui ont passé au clapeau, ou à tout autre système du même genre, n’étant pas suj à s’allonger, ne présentent pas un retrait aussi considéra
- ad
- L’exécution de cet article réclame donc de la part du fabiRl des soins qui remontent jusqu’aux opérations purement meC niques du blanchiment. ^
- Lorsque les couleurs garancées sont teintes et avivée» » examine si les rapports sont réguliers; s’ils ne le sont P‘
- on étire le tissu en long et en large pour ramener au
- tant
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- FONDS BLANCS TRAN’SF. EN FONDS OU Ml--FONDS COLVERTS. 257 possible la libre dans 1 état où elle se trouvait avant la teinture. Connue, malgré toutes ces précautions, on 11e peut entièrement foire disparaître la cause de cette imperfection , 011 la combat par le choix des dessins et la disposition de leur forme , ainsi 'pi’ont fait les fabricants qui se sont le plus distingués dans 1 exécution de ces genres. ‘Les dessins qu’on préféré ordinairement sont des sujets régulièrement espacés, tantôt très massifs et contournés, d’une couleur foncée , inattaquable par celle du tond noir et puce) , qui rend moins sensibles les effets du déplacement de la réserve sur la couleur claire qui forme le centre des ^res; tantôt très déliés | bouquets, assemblage de petites Jlcui’s 1, auxquels viennent aboutir des dessins soubassement au r°uleau, tels que ramage vermicelle, etc., qui, par l’irrégularité de leurs traits, dissimulent les contours de la forme avec laquelle 011 a recouvert de réserve les couleurs garancées. On conçoit flae nette forme serait toujours circonscrite d une manière peu Agréable à l’œil si, au lieu de dessins à traits irréguliers, on 'mpriinait pour soubassement un fond uni, une rayure droite ou ta'i'iue, un mille-raies , enfin une figure régulière quelconque. Dans quelques cas rares, le fabricant va jusqu’à ne graver planches ventrares qu’après la fabrication des couleurs ga-1 aiicées, pour pouvoir tenir compte des changements survenus Jilns la position respective des sujets teints en cette matière
- c°lorante.
- Maintenant, entrons dans les détails de cette fabrication.
- (^binaison du genre fond blanc garance avec le genre fond blanc impression bleu d’application solide, § 5o7.
- § &02. Dans l’éch. 288, on a commencé par exécuter la ‘‘cationd’un fond blanc impressions noir, rouge et rose ga-u‘ccs, en suivant tout ce qui a été dit § 6Z|3 , concernant 1 é-I ,llssissement des mordants, leur application , leur fixation , la '•dure et l’avivage des couleurs ; nous n’y reviendrons pas, Ullb ‘‘Daterons seulement que la dépense en garance a été iv. 17
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- d’environ lk,5 à 2 kil. par pièce de 50 mètres, et qu’on a opta la teinture en une seule fois. Lorsqu’on a jugé les couleurs su-fisamment avivées et le blanc de l’étoffe revenu à sa pulL*L primitive, on a rentré à la main une réserve au citrate eui vrique, ou un mastic composé de î
- 6 lit. eau de gomme, à 750 gr. par litre ,
- 3 lit. eau, auxquels on a incorporé 2k,250 farine,
- 0k,280 savon vert, j2k,250 terre de pipe,
- pour préserver toutes les parties rose et rouge dont on voul<|i! conserver la nuance, ensuite un vert d’application solide et111 jaune au sel de plomb , et enfin imprimé à la machine à de11* rouleaux le mi-fond (soubassement ) bleu d’application sol*de Le premier rouleau portait pour sujet un anneau circonscrl entre quatre points, et le second des rayures obliques ou d>a gonales qui, en s’ajoutant au dessin du premier, en ont lad1111 espèce de fouillis, qu’on pourrait, jusqu’à un certain point,c01 fondre avec la gravure de l’éch. 38, fig. 95. Le fabricant rdal,s ainsi par l’impression les mêmes effets que le graveur ave molettes, c’est-à-dire qu’avec les dessins les plus simple !
- 258 DK I,A FABRICATION EN PARTICULIER.
- 9§§, Fond blanc garance transformé en mi-rond bleu d'application solide (soubassement).
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- FONDS blancs tjransf. en fonds ou mi-fonds couverts , 259
- unas], rayures droites et obliques, dentelle picotage, etc.), qu’il accouple à la machine à plusieurs couleurs, il crée des dessins plus composés (voyez § 530, p. /|51 ). L’impression du bleu achevée, on a passé en chaux, pour le fixer, en employant, pour latiguer le moins possible le rouge et le rose, une réserve essentiellement mécanique, ayant pour base le savon vert et la Wine. Au moment où la couleur a été saisie par la chaux, la farine, en se gonflant, a préservé le tissu de toute atteinte. On <lensuite exposé les pièces à l’eau courante, pour oxider le bleu, et passé en chromate, pour compléter cette oxidation et former 6 Vert le jaune en transformant l’oxide plombique en chro-Jllate de la même base.
- 'l ''ès souvent on imprime une réserve non seulement sur les •sujets garancés, mais encore sur le fond ou mi-fond ; on se |ed • pour l’appliquer, de la planche ou du rouleau, selon la déesse du sujet. Souvent aussi on réserve un dessin dans la gra'Ure du rouleau bleu , § 500, p. 296.
- ^ es soubassements bleus s’impriment aussi en bleu de pinceau, dUrt°ut en Angleterre , où l’on a disposé des cylindres remplis I k<lz dans lesquels on fait passer les pièces à leur sortie de lllachine a imprimer, pour prévenir une oxidation trop brus-lUc u bleu, et donner ainsi à cette couleur le temps de péné-lei * étoffe et de s’y fixer.
- Bleu de pinceauqjour soubassement au rouleau.
- ^ Bleu N° 1.
- litres potasse caustique , à 20° ^4B, on fait dis-‘ P^r une ébullition de quelques minutes :
- 'k.870 indigo broyé,
- °k,900 sulfide hypo-arsénieux (arsenic rouge),
- ^,900 sulfide arsénieux ( arsenic jaune), et l'on épaissit le tout avec
- '*ki&00 amidon grillé.
- Bleu N° 2.
- Ulle Pai‘t. on bassine :
- * *dl. indigo finement pulvérisé avec () ht- solution de soude caustique, à 2ü°Ali;
- Dr
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- 260 DE LA l'AÜKI CATION EN l'AKTlCVLIEE.
- d’une autre, on tait dissoudre, à chaud,
- 4 kil. suIfide hypo-arsénieux (arsenic rouge) dans 42 lit. soude caustique, à 20*01 B ; on ajoute peu à peu à celte solution l’indigo broyé, on porte progressivement le liquide à l’ébullition dans l’espace d’une heure,et I on épaissit avec
- 24 kil. gomme arabique, puis on incorpore au tout Ok,7oO térébenthine de Venise.
- es!', au lieu d’imprimer un bleu d’application solide, on avait appliqué une réserve à l’alun , à Tarséniate potassique, au sulfate zincique, etc., et passé en cuve, ^ 5Z|9, on aurait obtenu les petits boutons de rose de l’éch. 288 au milieu d’un fond bleu uni, dont la nuance aurait été d’autant plus intense qu’on aurait donne un plus grand nombre detrempes, en supposant p-îa réserve fût assez puissante pour résister. C’est de cette manière qu’on obtenait autrefois des genres meubles et mouchoir-d’une très belle exécution. Pour éviter le fâcheux effet du de placement de la réservé, et , par suite , de la superposition ^ bleu sur des points qu’il ne devait pas toucher, on choisis91"1 autant que possible des dessins en sujets détachés et conto"1 nés de traits d’une couleur foncée ipuce ou noir) peu impi’essiun uable au bleu. La réserve déplacée par le mouvement du tiss ne portant alors que sur les parties foncées , ne laissait apercevoir de solution de continuité.
- En 1835 , la maison Kœchlin frères exécuta de très belh impressions sur mousseline et jaconas , en combinant la tion d’un genre fond blanc enluminé couleurs solides, avec d’un fond bleu impression blanc réserve. Le fond blanc recouvert d’un dessin puce foncé, lilas , rouge et rose garan^ bleu, vert et jaune d’application solides. Le sujet, f()llI)
- ôtait
- était
- arât
- bouquets de fleurs de fantaisie régulièrement espacés recouvert d’une réserve qui le débordait pour qu’il n flpPj1 ^ pas de solution de continuité , cl s’étendait en outre su1’ ^ 1 en rayures qui formaient des carreaux , en se coupant perP diculairement les unes les autres. Passées alors dans ullC très faible, les pièces présentaient un fond bleu tendre pau
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- FONDS BLANCS TRANSI1. EN FONDS 01' MI-FONDS COLVERTS. 201
- de blanc (dessins carreaux rayures) et do bouquets garances contournés aussi de blanc.
- Combinaison du ejenre fond blanc impression noir au cam-pèche , § 000, avec le y entre fond bleu impression blanc réserve, éch. 57.
- §'808. Les fonds blancs teints au campêche peuvent, comme 'es fonds blancs garances, s’associeraux fonds ou mi-fonds bleus, wee impression blanc réserve. Ainsi la maison Eck, de Oernav, a fait, il y ;i une dizaine d’années, un article extrêmement simple, mais d’un fort bel effet, qui se composait d’un sujet noir i carreaux simples, carreaux croisés, ovales , dont les dimensions variaient de 1 à h centimètres) fortement tracé, au °entre duquel on retrouvait tantôt une impression orange fondu, tantôt une impression cachou avec une impression orange, tan-l,lt enfin des parties blanches parsemées de petits sujets ('lange. Ce genre rentrait dans la fabrication que nous traitons. (>n imprimait un noir composé de :
- 10 lit. pyrolignite ferreux, à , qu on épaississait avec l4iiO amidon, et dans lequel on faisait dissoudre <*,350 acétate cuivrique.
- *V'èsavoir abandonné ce mordant au repos, on fixait en bouse 9 quercitron, § 659; on dégorgeait, et on teignait dans un ’*lri Rollo-campêche , composé , pour six pièces , de :
- 4k,.:>00 campêche,
- On
- <*,500 noix de galle « lit . son ,
- « lit. bouse de vache.
- Passait alors en son, à l’effet de purifier les parties '‘‘"chos qui auraient pu être altérées par la teinture ; on rin pour procéder ensuite à la rentrure de. la réserve n 19, * 5/19, afin d abriter toutes les parties blanches du centre de la "ll,p ; on teignait en cuve, on nettoyait a 1 acide acétique, puis 0n entrait le cachou, et quand celui-ci était fixé, l’orange va-
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 262
- peur. Comme le sujet était bordé de traits noirs de quelques millimètres d’épaisseur, on couvrait toujours exactement les parties claires , quel que fût le mouvement irrégulier de la toile. Il eut été beaucoup plus convenable d’imprimer avant la réserve un cachou faisant réserve sous bleu, et, ce dernier une fois teint, de fixer les couleurs vapeur.
- Nous n’irons pas plus loin sans faire remarquer que les couleurs d’enluminage, selon qu’elles peuvent ou non support1,1 l’opération nécessaire à la formation du fond ou du mi-foml' s’impriment avant ou après celui-ci.
- On a fait sur jaconas de très jolis articles en combinant un fond blanc impression puce en sujets détaché, très nourris, ave
- un fond bleu dans lequel sont réservées des parties blanches. On
- a fait aussi sur étoffes légères des impressions dans lesquelles on retrouve particulièrement le genre fond blanc impression pufe et cachou, avec rouleau soubassement bleu. Le puce ache'e' on imprimait un cachou réserve sous bleu ( sulfate zincique > acétate cuivrique), et on le laissait séjourner sur la toile jusqu ce qu’il fût fixé, quand on faisait usage de cachou ordinal Si, au contraire, on employait un cachou de nature à p°u'011 être fixé immédiatement en chaux, on imprimait le bleu soH aussitôt après l’impression de la réserve.
- Combinaison du genre fond blanc plus ou moins compose «ll' le genre fond ou mi-fond vert solide au chr ornai e bique, § 676.
- § 804. On a réalisé et l’on réalise encore des articles d u très bel effet, en transformant un efenre fond blanc iinpi’65'
- 6 , l'effft
- fin rouge, éch. 131, en mi-fond vert solide dans lequel * physique du contraste des couleurs donne toujours beaUC°1 d’éclat au fin rouge.
- Qu’il s’agisse d’un dessin fin rouge, petits carreaux'1 détachés, on imprime à la planche un blanc réserve p°ur server le centre et les bandes, et au rouleau un dessin
- sovl,llS
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- fonds blancs transf. en fonds ou mi-fonds couverts. 263 serment, aussi couvert que possible. De cette manière, pourvu Que la réserve soit bien rentrée, on a des lignes fin rouge formant carreaux avec centre blanc encadrés dans un fond vert solide, d’un aspect fort agréable à l’œil.
- La maison Ivœchlin frères fabriqua aussi, en 1835, le genre fond bleu, page 260 , en fond vert au plombate.
- Lorsque le fond blanc garancé enluminé solide (puce foncé, ülas, rouge, bleu et vert) est «achevé, on imprime un jaune imposé de :
- 2k,500 acétate plombique, qu’on fait dissoudre dans 10 lit. d’eau colorée par l’acétate indigotique, et qu’on épaissit avec 0k,800 amidon.
- passe alors les pièces dans la cuve d’indigo, puis dans fell° au plombate de chaux, ou l’inverse , selon la marche que 0,1 Pr(ifère, pour fixer simultanément le bleu et Loxide plom-l'Q116 (voyez §§ 675-676). Ce résultat obtenu, on déverdit, on ^nce' etl on teint en bichromate potassique , à l’effet de trans-lner en chrqmate , tant l’oxide plombique du fond, qui s’est uniformément durant le passage en cuve, que celui qu’on foit entrer dans la composition du sujet.
- ^ roêrne époque, cette même maison a exécuté un bel article °e genre dans lequel intervenaient des impressions cachou 'Renient encadrées au milieu du fond vert Pour l’obtenir, on
- “«primait :
- ’° Un puce foncé à la planche (dessin ramage avec feuillage et picots de fantaisie), bordant plus ou moins la figure pour qu’il n’y eût point de solution de continuité;.
- Un violet foncé ;
- Un lilas tendre.
- a,m les mordants de ces diverses couleurs avaient été
- "OllSés
- j>(j ^ ’leints pt avivés , on rentrait une préparation de cachou icserve sous bleu et vert, en conservant sa nuance, telle ^ suivante :
- ar|ft lo |j( décoction de cachou , à h° - IB. on fait dissoudre
- Vivement :
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- 2(),| DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 0k,320 acétate cuivrique,
- 0k,320 chlorure ammonique ,
- 2k,300 sulfate zincique ; on épaissit avec 2k,500 gomme Sénégal,
- 2k,J)00 terre de pipe, et l’on incorpore au tout 0k,170 à 200 gr. huile tournante.
- Une observation importante à faire ici, c’est qu’on doit appliquer cette préparation plusieurs jours avant île procéder au passage en cuve, afin de donner au cachou le temps (b s’oxider et de se fixer à l’étoffe. Quand cette combinaison a eu lieu, on rentre la réserve n° 3, § 676, sur tous les points q'11 doivent rester violets et lilas, on passe ensuite dans les cuves de bleu solide et de plombate de chaux, on déverdit, et 1011 teint en chromate potassique, pour obtenir le fond vert qui en' cadre exactement les feuilles cachou.
- Dr la combinaison cl’un genre fond blanc garance ou non o111 un genre fond carthame impression blanc réserve.
- $ 805. A notre connaissance, ce genre n’a point encore d< exécuté, et l’on n’a en effet aucun intérêt majeur à réservci sous un fond carthame des couleurs que la carthamine 11 in fluence que faiblement. Au reste, pour cette fabrication, °nn' pourrait employer qu’une réserve mécanique qu’un simple pa> sage à l’eau fît disparaître, vu le petit nombre de corps dont ’ carthamine supporte le contact.
- Dr Ja combinaison d’un genre fond blanc garance. enhinV1 ou non , avec un genre fond ou mi-fond cachou , iW])7'esS> blanc réserve.
- 806. Ce genre composé a pris naissance en Alsace ^ ' l’année 1833-183A; c’est la maison Kœchlin frères Qu''
- (lû'
- première, le livra à la consommation , en remplaçant par ^ fonds cachou clair, §§ 560-570 , les fonds bleu tendre et' au plombate.
- Pour obtenir ce genre, après la fabrication du fond 11
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- l'ONDS BLANCS TRANSI1. EN FONDS 01' MI-FONDS COUVERTS. 205
- on imprime une des réserves dont nous avons fait connaître la composition § 571 ; la plus avantageuse est celle dans laquelle entre le tartrate de chrome, que l’on peut modifier et rendre plus énergique par l’introduction d’une certaine quantité d’acide sulfurique, par exemple, lorsque la nature des couleurs le permet. (^uand la réserve a été bien desséchée, on foularde en cachou clair, et $e préférence dans une solution alcaline, à base de soude ou d’ammoniaque, pour donner à la couleur une teinte rougeâtre infiniment plus agréable que la teinte brune et raclée fiui lui est naturelle.
- En mélangeant au cachou quelques sels ferreux, on en fait varier la nuance à l’infini.
- Indépendamment de ce genre, on a fabriqué des mi-fonds °achou , impression guilloché au rouleau. On a pu remarquer fendant plusieurs années ces genres dessins noir et fin rouge, 'l°nt les sujets étaient des espèces de palmes fin rouge, des l'andes en colonnes de même nuance , le tout bordé de noir s°lide qui facilitait la rentrure de la réserve , et, prévenant les effets du déplacement, préservait le fin rouge de toute atteinte (Ia cachou. Très souvent le soubassement cachou se composait (f° deux nuances appliquées au rouleau, l’une en impression fachou foncé sur fond blanc, l’autre en impression fond uni ou 1,11 ^-points, cachou extrêmement tendre. Mais pour obtenir des "aances bien tranchées, sans lesquelles ces doubles teintes ne Pr°duisent qu’un mauvais effet, on ne se contentait pas d’éten-l^Ie cachou foncé d’eau de gomme, on le modifiait encore chimiquement par des sels de fer et de cuivre, par le tartrate, 11|)r les alcalis, etc.
- Ordinairement on vaporise et l’on passe à la chaux ou au
- °mate les cachous que l’on applique dans ce genre de fabri-a*10n > I emploi de ce dernier agent offre l’inconvénient de °lljours salir un peu le blanc.
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- ^7 TT
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER
- Combinaison du genre fond blanc simple ou enlumine avec k genre fond ou mi-fond chamois ou rouille, § § 576-578
- § 807. L’échant. 289 rentre dans ce genre, qu on a varie a 'infini, tant sous le rapport de la nuance rouille que sous celui
- Fond blanc garancé, transforme en mi-fond rouillr
- des sujets et de la disposition du fond blanc transformé. P°ur l’obtenir, on a imprimé à la planche :
- Le mordant noir bon teint,
- Le mordant fin rouge,
- Le mordant petit rouge,
- exposé à l’étendage, pour donner aux mordants le temps de se fixer, puis bousé, dégorgé et garancé en une seule fois, h ral' son delk,5 à 2 kil. de garance par pièce. Après avoir avive le* couleurs et purifié le fond, on a rentré un blanc réserve aU
- .1 ho
- jus de citron, § 576. Celui qu’on a employé ici était de à 6° AB: On peut aussi se servir d’un blanc réserve au tartrate chromique. Les parties blanches et rouges à conserver étu'd ainsi protégées, on a imprimé au rouleau un dessin picota^
- H
- serré rouille, avec excès d’acétate ferreux n° 3, qu’on aN‘ eu soin de ne pas rendre acide, pour ménager le petit rama£e en points fin rouge que la réserve ne pouvait préserver. AlorS
- j . , • ' j l’eau
- on a donné au rouille le temps de s oxider, puis rince a
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 267
- courante et dégorgé, pour faire disparaître la réserve et les parties de rouille qui n’étaient pas fixées. Quand cette couleur n est pas convenablement oxidée, on peut passer le tissu qui en est recouvert dans une solution de chlorure de chaux, assez faible pour ne pas fatiguer les couleurs garancées. Après avoir rincé et desséché, on a rentré le vert vapeur (lÆ-Æ)-On a exécuté de très jolis articles appartenant à ce genre en fond uni chamois plus ou moins foncé, abricot. Les couleurs garancées que l’on préférait généralement étaient le puce foncé et le violet ou lilas , auxquels on associait un vert lorsque le ' iolet dominait, et l’impression en avait lieu ou à la planche, nu au rouleau , ou à la machine à plusieurs couleurs.
- Les dessins affectés à cette fabrication étaient toujours des sujets détachés , d’une grande dimension, des losanges , des carreaux, des ovales très allongés, des espèces de palmes., etc., ^ans lesquels on retrouve ce caractère commun, que tous les contours sont de couleur foncée ( puce, noir ) en traits assez formaient prononcés , tandis que l’intérieur est d’une couleur lilas, rentrée avec de petits sujets blancs , réservés par la gravure, Soit pour rester tels , soit pour recevoir ultérieurement du vert, fies figures et cette disposition de couleurs permettaient au fabricant de rentrer assez exactement sa réserve pour quelle ne Abordât que rarement la couleur foncée. Du reste , la marche '‘fait toujours la même : ainsi, après avoir imprimé, teint et avivé les couleurs garancées, on rentrait le blanc réserve, on loulardait en chamois ou en rouille , suivant la nuance que l’on 'lésirait ; on oxidait le rouille , on lavait, on rentrait le vert 'apeur, pU]s on rinçait et l’on desséchait.
- fin ne doit pas oublier que pour faire contracter au rouille une e’nte abricot, il faut y mélanger du chlorure ferreux, et pour coaliser une nuance plus claire et plus veloutée, une certaine 1 riant ité d’acétate plombique , puis passer en chlorure de chaux imprégné de cette préparation , afin de donner naissance
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- 2(>S DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- au suroxide plombique qui, en se mariant au rouille proprement dit, en modifie la teinte.
- Nous devons faire remarquer ici un fait que nous discuterons à l’occasion des couleurs conversion, savoir, qu’on ne peut pas foularder un fond blanc, impression rouge ou rose, en fond chamois , pour y produire ensuite une impression blanc enlevage , attendu que l’acide qui sert à dissoudre le fer attaque la laque de garance à base d’alumine, et que, par la double décomposition qui s’opère , le rouge sur lequel on a superposé une préparation de fer, puis un acide, passe au puce ou nu violet. Ce phénomène n’a point lieu pour les puces et les violets , qui ne sont que très faiblement attaqués dans le même cas.
- Combinaison clu genre fond blanc, simple ou compose, avec r
- genre fond ou mi-fond gris de chrome, impression bhiw réserve, §§ 581-583.
- § 808. Ce genre , qui a encore pris naissance dans la maison Kœchlin frères, a été exécuté pour la première fois par M- ^a* mille Kœchlin , en 1832-1833. Ce jeune chimiste obtint aloc des produits très remarquables, dont on admirait surtout le rouge et le rose garancés. Ces couleurs, par l’effet.du contraste-paraissaient avec d’autant plus d’avantage au milieu du 1°111* gris-vert de chrome, que M. D. Kœchlin père avait su, pa un passage en sulfate cuivrique, donner à l'oxide chroimq111 une teinte verte plus prononcée. Nous avons vu, § 583, qul l’acide arsénique, ajouté à la préparation chimique, d°lim encore une nuance plus intense.
- Comme cette fabrication se confond avec la précédente, f"( ne nous arrêtera pas longtemps. Les sujets isolés, rougf1 rose , sont de petite dimension , régulièrement espacés, et s0 vent en colonnes ; quelquefois on les contourne de puce et noir, auxquels on associe du violet ; mais le rouge et le r°'
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- l'ONDS BLANCS TRANSI'. EN' FONDS Of Mi-FONDS COLVERTS. 269
- l>roduisent plus d’effet quand ils sont accompagnés d’un vert foncé. Lorsque le blanc réserve est imprimé , on foularde en sulfate ou en chlorure chrotnique, on dessèche, et l’on procède u lu fixation de l’oxide, qui peut avoir lieu de deux manières, soit par l’ammoniaque, soit par le carbonate sodique. A cet egard on fait choix de la liqueur alcaline qui attaque le moins les couleurs garancées, que l’on a tout intérêt à respecter.
- 'combinaison du genre fond blanc , simple ou compose , acec h genre fond ou mi-fond bistre impression blanc réserve,
- §§ 58(5-588.
- Ü1509. Jusqu’à présent, cette fabrication n’a présenté aucun "'térêt, le bistre ne se fixant, comme nous l’avons établi, que 1,(U’ 1 intervention de bases puissantes qui altéreraient plus ou •ooiiis les couleurs imprimées sur fond blanc. On pourrait im-lnmier de l’acétate manganeiïx en mi-lbnds et le traiter comme 1 rouille ou le chamois ; mais cette couleur est si défavorable 'J si peu solide, qu'on la remplace toujours avec avantage par cachou ou les couleurs mixtes.
- ( °»d)inaison du genre fond blanc , simple ou compose, avec le genre fond blanc ou mi-J'ond orange au su/Jide anlinio-wàywe, § 591.
- J 810. \ous n’avons constaté que dans un très petit nombre echantillons la combinaison de ces deux genres , dont l’exécu-jj°n n eid cependant pas extrêmement difficile, puisqu’il suffit ( jllllPrimersur les parties garancées que l’on veut conserver un anc rôserve au jus de citron , rendu légèrement mécanique, 111 (le prévenir autant que possible , durant l’impression, la Cotttbinaison du sulfo-sel avec le tissu. On applique au rouleau 11 ^'Points ou gravé de tout autre dessin une solution épaissie
- de §1,1 p
- u,>-aritimomate sodique, qui ne pénètre que les parties non eseivées, on passe ensuite en acide, pour décomposer le sulfo-sel lettre en liberté le sulfide antimonique , puis on a recours à
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- 270 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- un bain de sulfate cuivrique , et enfin à un léger savon , pour ramener le rouge, qui a nécessairement été modifié par les acides. C’est l’obligation de passer dans les acides, où Je rouge \ire à l’orangé, et de ne pouvoir rétablir la nuance primitive par les corps alcalins qu’autant qu’on a préalablement transformé le sulfide en un nouveau sulfo-sel, insoluble par des passages dans une dissolution plombique ou cuivrique, § 591, qui rend cette fabrication difficile.
- Combinaison du genre fond blanc , simple ou composé, ocec le yem'e fond ou mi-fond vert à ïarséniie cuivrique impression blanc réserve, § 593.
- § 811. Ce genre a été exploité et varié dans une infinité de dessins. L’éch. 290 que nous donnons en fera comprendre le
- Fond blanc garance enlumine, transforme en fond ver( à l'arsénitc cuivrique.
- procédé de fabrication. Après avoir imprimé, teint et avivé les couleurs garancées, on rentre une réserve qui couvre le rouge et les parties blanches, puis on foularde dans une dissolut!011 cuivrique (acétate, sulfate, ou mélange de nitrate et de sulfate'* ou dessèche et l’on foularde de nouveau dans une solution alcaline d’arsénite, qui transforme le sel cuivrique en arsénite c»1' vrique, ou l’on se contente de déplacer l'oxide cuivrique au
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- V0NDS "BLANCS TRANSF. UN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 271
- moyen d’une solution alcaline | la chaux, la potasse caustique ), pour le mettre en liberté, et on le transforme en arsénite en teignant les pièces dans un bain d’acide arsénieux. Très souvent on rentre du vert foncé vapeur, soit à côté du rouge, soit au milieu du fond même. Quel que soit, au point de vue de 1 économie et de l’éclat des nuances, l’avantage de cette la-brication, une législation sage et prévoyante devrait 1 interdire.
- Üe la combinaison d’un g ente fond blanc , simple ou compose, Mec le genre fond ou mi-fond jaune ou orange de chrome.
- §812. On emploie très souvent pour soubassement l’orange et le jaune de chrome, ce dernier surtout ; ces couleurs jouent Un grand rôle dans certains articles destinés au Levant et à l’Italie.
- Lorsque la fabrication du genre fond blanc est achevée, on rentre un blanc réserve au savon et au sultate zincique, on im-Pl*me au rouleau une solution gommeuse d acétate plombique "u d acétate et de nitrate de la même base , on dessèche, on rillCe, etl on passe en chromate potassique, légèrement acidulé, l)UUl avoir un jaune-serin , et au contraire dans un bain chaud ^ chromate potassico-calcique , pour obtenir une nuance jaune urangé (orange de chr orne ).
- h combinaison du genre fond blanc, simple ou composé, avec le genre fond ou mi-fond bleu de Prusse.
- § 813. Comme le bleu de Prusse s’applique sur étoile par IUlc (le teinture en couleur vapeur et en couleur d’application ,
- 1 fabrication du genre complexe qui nous occupe s efïectue de plusieurs manières. On peut, par exemple, prendre le genre ''d blanc, le transformer en fond rouille et le teindre en l'asiate acidulé : mais alors les violets sont toujours plus ou °llls Codifiés par le cyanure 5 ou imprimer un bleu d applica-11 durouleau, 777 [402], sur une réserve assez lorte pour
- !l son action, car il est fortement acide ; ou enfin re-
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- '11'1 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER
- couvrir une réserve au sulfate zincique , à la craie ou à la colle, imprimée en premier lieu d'un soubassement bleu râpevr, § 730, et vaporiser. Ces trois marches conduisent à peu près au même résultat; le bleu seul diffère d’intensité.
- De la combinaison du genre fond blanc garance arec un genre fond ou mi-fond cochenille , ^ 650-652.
- i}81/i. On fabrique beaucoup d’articles en fond ou mi-ioml cochenille. Comme cette matière tinctoriale ne déplace pas celb de la garance et ne change d’ailleurs que fort peu durant la teinture les parties blanches de l’étoffe, on l’emploie toutes 1* fois que son prix le permet. Ou a fait, il y a quelques armer* • pour imiter des genres conversion, un article très digne dîna1' rêt, qui s’exécutait de la manière suivante.
- On appliquait au rouleau un mordant fin rouge, S ^ (dessin racine et radicelle), qui recouvrait toute la surfaced'
- 1 étoffe ; on bousait, on garnirait, on avivait , puis on iu'P11' mait par dessus, à la machine à deux couleurs, un dessin cuit1 posé de bandes longitudinales mordant rouge, et de ban'!' transversales mordant violet. Ces deux bandes, en se L'(nl pant perpendiculairement, formaient des carreaux, dont 1e centre était parsemé d’un dessin dentelle , d’une gravure u10115 profonde, qui constituait le mi-fond. On bousait , on teig11'"’ en cochenille, et l’on obtenait des rayures longitudinales ro>1 cochenille, traversées par les radicelles fin rouge garance, " rayures transversales grises, qui faisaient passer au puce ‘ fin rouge qu’elles recouvraient, enfin, un fond dentelle r -sur les parties correspondantes aux rayures de même couleUl et gris sur les parties imprimées en mordant de fer. Sans 1 i,l0X<l titude qu’on observait parfois dans le rapport des rouleaux, aurait pu confondre cette fabrication avec celle des genres(l version.
- On a fait beaucoup d’autres articles de cette espèce, 111 plus simples que celui que nous venons de décrire : e étaient
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- l'OXDS BLANCS TRANSI-'. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 2/3 puces et des rouges ; on en contournait partiellement le sujet dune impression blanc réserve , puis on foulardait en mordant ^alumine, et l’on teignait en cochenille. On fait aussi de très jolis mi-fonds nankins en imprimant un rouille à l’arsenic ,
- 1578, et en teignant à froid en cochenille.
- On a très souvent transformé des fonds blancs impression couleurs foncées, non garancées, en fond cochenille, avec ^pression blanc réserve. 11 n’y a pas longtemps qu’on fabriquait un article de cette nature, ou le noir garancé était remplacé Pw un noir d’application. On imprimait le noir d’application ^®®), ou même le noir anglais (91®), et par dessus les parties qu’on voulait conserver blanches , un blanc réserve à l’arséniate potassique neutre, dans lequel on introduisait une certaine quantité de saindoux et d’essence de térébenthine. En voici la
- composition :
- •^uns 10 litres d’eau, on faisait dissoudre :
- 1k,250 bi-arséniate potassique, que l’on saturait de 0k,900 carbonate potassique; on épaississait avec 3k,7o0 gomme arabique,
- 3k,7o0 terre de pipe , et l’on incorporait au tout, que 1 on colorait par une quantité suffisante d’acétate d indigo, 0k,600 saindoux délayé dans 0k,150 essence de térébenthine.
- Près avoir appliqué cette réserve , on foulardait oui onim-|ll l,nait au rouleau mille-points un mordant d’alumine, on dégor-'Cftit en eau de son , on teignait en cochenille , et 1 on obtenait ne impression noir avec soubassement rose ou violet.
- 0>nfjinaison du genre Jond blanc garance avec le genre fond ou mi-fond violet orcanette , § 655.
- S ^15. 11 y a une quinzaine d’années ce genre composé jouait Sr<tnd rôle dans la fabrication. On teignait des sujets de.ta-f8 en fin rouge et rose garancés, liés par de légers ramages , 1 ^ Puce ; on avivait, puis , après avoir ramene le tond blanc sa pureté primitive, on foulardait en mordant d alumine,
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- 271\ DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- et l’on déposait sur toutes les parties que l’on voulait préserver une solution concentrée de gomme arabique. Lorsque la réserve était sèche, on foulardait les pièces dans une solution alcoolique d’orcanette, § 655. La gomme , précipitée par l’alcool, se coagulait sur le tissu, dont elle conservait les parties blanches ; on exposait alors àl’étendage, pour éviter les rapplicage», et quand l’alcool avait disparu et que la matière colorante était devenue libre, on rinçait à l’eau chaude. C’est de cette manière qu’on a obtenu l’éch. 291.
- 391. Fond blanc garance transforme en fond orcanede enluminé.
- On a imité avec beaucoup de succès ce genre de fabricat*0 en employant des couleurs d’application. On impnII,a1^ 1 couleurs fortement gommées, on passait alors les piece° . une infusion alcoolique d’orcanette, et comme les laque» saient réserve par leur épaississant, on obtenait toute e»P de dessins encadrés dans un fond violet. Par la même i<llst on y a aussi appliqué des couleurs vapeur fortement go1111111’ mais alors on foulardait en orcanette au sortir du vapo"5 avant de rincer.
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 275
- De la combinaison d’un genre fond blanc garance, enluminé ou non, arec un fond ou mi-fond noir ou gris au campêche.
- § 816. On met fréquemment à profit la matière colorante du campêche pour réaliser des impressions genre soubassement sur fonds blancs garances, soit en gris, soit en noir. Dans le premier cas, on se contente d’imprimer un mordant de fer sur le fond blanc, dont on a préalablement réservé certaines parties , on dégorge , et l’on teint à la manière ordinaire à une basse température, afin de ne pas salir le fond. Cette fabri-utlon est la même que celle des genres qu’on obtient des matières astringentes, dont nous parlerons plus bas. Dans le second, on n’a pas recours à la teinture, attendu que pour sahirer les mordants il faudrait employer beaucoup d’hématine et élever la température du bain, circonstances dans lesquelles, °üll'e fiue les parties blanches du fond se salissent plus ou 11101113, le rouge et le rose de garance, qu’on a tant intérêt à mé-,ldger, se dégradent ; on se contente donc d’imprimer, ou un 11011 fixé au chromate, éch. 163 , ou un noir fixé à la chaux, éch \rr
- I adz15 ou même un noir d’application, tantôt seul, tantôt
- ^socié au cachou.
- ^len n est plus simple que l’impression d’un fond ou mi-fond n’ü fixé au chromate : après avoir recouvert d’une réserve 11CCaniclUe (savon vert au sulfate zincique ou tartrate de chrome) parties blanches ou colorées du tissu, on imprime une 1011 de campêche additionnée d’acétate aluminique, on -^che, on fixe au chromate, on rince et l’on nettoie.
- II V
- ) a quelques années, beaucoup de maisons , entre autres t 0s fie MM. Josué Hoffer, de Mulhouse, et Eck , de Cer-q Paient des fonds ou mi-fonds fixés à la chaux. td| 1InPnrnait un mordant fin rouge, en figures massives , 6:3 fia ovales de 3 à l\ centimètres, au centre desquelles on ^ uu ennmquement ou par la gravure des sujets blancs. l°S *c leaips de repos nécessaire, on bousait, on garançait
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- 270 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- avec addition de craie , à raison de 2 kil. de garance par pièce, on avivait, et, quand le blanc était parfaitement purifié, on recouvrait le sujet rouge d’une impression blanc réserve nu tartrate de chrome, § 571, en ayant soin de rappliquer deux fois, avec les précautions indiquées, § 527, p. 433. Quand b réserve était sèche , on appliquait au rouleau le noir composé comme suit :
- On épaississait 10 lit. décoction gallo-campêche faite à raison de 1 kil. campêche et 120 gr. noix de galle par litre, avec : 1k,600 amidon,
- 2k,200 amidon grillé , et l’on y ajoutait Ok,6oO sulfate ferreux,
- Ik,300 acéto-nitrate ferreux , à 45° AB.
- lTn jour après, on passait dans la cuve à roulettes rempli d’un lait de chaux porté à la température de 30 à 35°, en un* primant aux pièces un mouvement tel qu’elles ne séjournassent qu’environ 30 à 45 secondes dans ce bain , on les exposaita l’eau courante, on nettoyait aux roues, on rinçait, on desséchait , et l’on apprêtait. Ce passage en chaux a lieu aussi, k5 pièces étant encadrées au champagne.
- L’exécution du soubassement noir d’application diffère peU de celle-ci. Pour réaliser un genre plus compliqué que le prece dent, dans lequel se trouverait un dessin noir, rouge, r°s > violet garancés avec soubassement noir d'application et ca chou, on devrait imprimer :
- Un mordant noir à l’amidon ,
- Un mordant fin rouge à l’amidon ,
- Un mordant rose à l’amidon grillé,
- Un mordant violet tendre à la gomme;
- on bouserait à la température de 70° à la cuve à roulette § 531, puis à celle de 00°, durant vingt minutes, dans la rU'. à teindre. On gàrancerait en trois heures, en élevant progres^ vement la température à 70°, et en employant de 1 à 2 kil-1 garance par pièce, selon la-nature du dessin. Après avoir P81; faitement nettoyé le tissu au sortir de la teinture, on Ie e *
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- fonds blancs transf. en fonds ou mi-fonds couverts. 277
- passer clans un bain de chlorure de soude faible à la température de 65°, jusqu’à ce que le blanc du fond fût purifié, et on le soumettrait ensuite :
- 1“ A un passage, à la température de 65", d’une heure de durée, dans un bain contenant, pour 10 pièces de 50 mètres, 2k,350 savon et 500 gr. carbonate potassique;
- 2° A un avivage , à la température de 20 à 40°, dans un bain de savon acidulé d’une composition d’étain ;
- 3° A un deuxième passage en savon semblable au premier, mais à la température de 75° ;
- 4° A un troisième passage en savon , à la température de l’ébullition ;
- pt quand toutes les couleurs garancées auraient été bien avi-"‘es et le blanc du fond purifié, on imprimerait un blanc réserve au strate potassique, composé de ;
- 'l 0 lit. jus de citron , à I 0n .IB, saturés par ik,250 carbonate potassique, le tout épaissi avec 2k,880 amidon grillé,
- 2k,880 terre de pipe.
- Oh laisserait dessécher la réserve, qui peut rester pendant plusieurs jours sur l’étoffe sans inconvénient, et l’on applique-1<ut alors au rouleau le noir d’application ci-après :
- O une part, dans 10 lit. extrait de campêche, à 6° Æ , on
- kk dissoudre :
- °k,250 cyanure ferroso-potassique ; on épaissit avec 1k,640 amidon , et, pendant que la couleur est chaude, on y introduit 0k,14 0 alun ,
- 50 essence de térébenthine ,
- °M50 huile d’olive. '
- Une autre , on épaissit :
- G lit. nitrate ferreux. à 30° dB, avec - kil. amidon grillé.
- A
- n Mélange le tout et l’on passe au tamis.
- R endemain de l’impression de ce noir, on y superposerait le o 10U 8 569, et au bout de trois à quatre jours , temps né-
- re a 1 oxidation de ce dernier, on passerait les pièces dans
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- ]a cuve à roulettes, remplie d’un bain contenant, pour 16 à 1800 lit. d’eau, 30 kil. craie et 1 kil. bichromate potassique, qu’on aurait soin d’entretenir, après le passage de chaque douzaine de pièces, par l’addition d’environ 6 kik de craie et 250 gr. de bichromate potassique.
- Combinaison du genre fond blanc garance enlumine arec le genre fond ou mi-fond jaune bon teint, § 663.
- § 817. Les genres composés de cette espèce sont toujours en fonds unis, parce que le jaune est une couleur trop claire pour être employé en sujets déliés genre soubassement. Les articles les mieux raisonnés qui aient été faits d’après ce principe se composent de dessins extrêmement légers en violet, ou l’on rencontre ordinairement deux sujets de même forme, mais de tons différents , dont l’un est toujours réservé, en sorte qu a' près la teinture du fond apparaissent des sujets violet et olive au milieu d’un fond jaune clair. Ce genre était tellement goûte a une certaine époque, qu’on l’exécutait sur étoffes de mode) (jaconas et mousseline ouvrée), en y remplaçant souvent le violet par le fin rouge et le rose ( dessins pois, fruits de fantaisie}-
- Combinaison d'un genre fond blanc, plus ou moins conip°sl'» avec un genre fond ou mi-fond obtenu soit de matières astringentes , soit d'un mélange de diverses matières colorantes.
- § 818. De tous les genres qui rentrent dans la fabrication que nous traitons dans ce chapitre, celui-ci a été le plus gouté ’ on l’a réalisé sous mille formes diverses, tant pour vêtement que pour meubles. Ordinairement le fond blanc est formé de couleurs garancées et enluminées, mais il peut l’être d aut-re-substances tinctoriales. Sur l’un comme sur l’autre de ces fond5, on dépose des réserves pour abriter certaines parties du b£SU' et l’on imprime ensuite au rouleau, tantôt un mordant pom'1111 fond, tantôt deux mordants, dont l’un en traits nourris et f°n
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 270
- cés, l’autre en traits déliés mille-points ou en uni, formant le fond proprement dit, tantôt, enfin , à la machine à trois couleurs , un mordant foncé , une réserve et un mordant faible. Cette réserve, qui s’applique après le mordant fort, quelle modifie ou non, prévient la combinaison du ifiordant faible avec les points qu’elle recouvre.
- Dans cette fabrication , il faut avant tout faire choix de quelques gravures élémentaires, pour pouvoir, par des combinaisons raisonnées, varier à volonté la forme des fonds sans augmenter les frais de la mise en train.
- Les éch. 292, 293, 29h , se composent de la fabrication (1 un genre fond blanc garancé, semblable à celle de l’éch. 288 :
- proviennent tous de la même pièce ; mais, tandis que celui-ci a ôté transformé en mi-fond bleu , les premiers l’ont été en cou-h'iirs de l’espèce qui nous occupe. On a préservé les parties r°uges à l’aide d’une impression blanc réserve au jus de f itron de la force de h à 5° AB, puis on a imprimé au rouleau :
- Sur l’éch. 292 un mordant violet. .
- Fond lilnno garancé enluminé, transformé en mi-fond eouleur complexe.
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- DK LA FABRICATION EN PARTICULIER.
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- Sur l’éch. 293 un mordant cannelle. On a dégorgé alors, teint dans un bain de sumac et dequercitron, nettoyé, rentré le jaune (*«), le vert (-44), et enfin vaporisé, lavé, desséché et apprêté.
- !39St. Fond Itlanc garancé enluminé, transformé en mi-fond.
- L’éch. 29Z1 appartient aussi à la même fabrication.
- 294. Fond blanc garancé enluminé, transformé en ini"f°n^
- Après avoir achevé le fond blanc garancé, noir, fin rougp e*
- rose , on a imprimé une réserve sur toutes les parties rougps-
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- FONDS BLANCS TRANSI’. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 281
- roses et blanches, destinées ou non à devenir bleues ou vertes ; appliqué ensuite, au rouleau, ou mieux au double rouleau, lun en rayures droites, l’autre en rayures diagonales , le mordant mi-fond à base d’alumine et de fer, teint dans un mélange de lima, de quercitron et de sumac, et après avoir nettoyé , rentré le jaune, le bleu et le vert vapeur.
- Nous n’entrerons pas dans le détail de tous les genres de cette fabrication ; nous nous bornerons à faire connaître en abrégé la composition des réserves des mordants , la nature et b proportion des matières colorantes qu’on y emploie.
- La réserve qui s’applique en premier lieu sur les parties ga-rancées et autres qu’on veut abriter , est une réserve au jus de crtron, dont la force varie de h à 8° AB, selon l’espèce et la densité du mordant, et qu’on épaissit au léiocome et à la terre de pipe. Celle qui s’applique après le premier mordant soubas-sement [mordant fort) est un mélange de tartrate de chrome , ^"1, et de jus de citron, qu’on épaissit à la farine et a la terre (1° pipe, en y incorporant une assez forte proportion d huile tour-"ante, pour qu’elle ne se confonde pas avec les mordants qu on biprinie simultanément.
- Mordants employés dans les genres soubassement.
- 44 9 ' Mordant M. F. N° 1, pour rouleau.
- A 10 lit. mordant rouge B, on mélange :
- 5 kil. pyrolignite ferreux, et l’on épaissit avec 7k,o00 amidon grillé.
- ***• Mordant M. F. N° 2, pour picotage au rouleau.
- ^ 1^ Lt. eau , on ajoute :
- '0 lit. pyrolignite ferreux, à 14° ylB,
- 0l,335 mordant rouge C, et l’on épaissit avec 1k>670 farine,
- ^ k,6'70 amidon.
- 419 Mordunt M. F. N° 3.
- 10 kil. mordant M. F. n° 1, on mélange :
- 15 kil. eau d’amidon grillé.
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- 282 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- .ISO. Mordant M. F. N" h.
- A 10 lit. mordant rouge B on mélange :
- 'I 0 litres eau,
- 3l,3 pyrolignite ferreux , à 14° AB ; on épaissit avec 11k, 56 amidon grillé.
- 491. Mordant M. F. N° 5.
- A 10 kil. mordant rouge B on mélange :
- 3k,340 pyrolignite ferreux A B,
- 10 lit. eau, et l’on épaissit le tout avec 1 0 kil. amidon grillé.
- Supposons que tous les dessins des fonds blancs garances qu’on veut transformer soient ,de l’espèce de ceux qui se rencontrent dans les éch. 293, 292, 288, qu’ils aient été teints-avivés, et qu’on ait appliqué sur les points à respecter l’une eu l’autre des réserves citées , on leur fera subir l’un ou l’autre de* traitements suivants :
- A. 1° Impression du mordant M. F. n" 1 ;
- 2° Fixage à l’eau de craie ;
- 3° Teinture, à la température de 40°, durant deux heure-dans un bain composé, avec la quantité d’eau nece’ saire, de 1 kil. quercitron , 250 gr. sumac et garance d’Alsace par pièce de 50 mètres ;
- 4° Passage en son, à la température de 36 à 40° (nuance cannelle foncée ).
- B. 10 Impression du mordant M. F. n° 2, en dessin picotage
- autre ; . __
- 2° Impression du mordant M. F. n° 3 , en fond uni ou f points ;
- 3° Fixage à l’eau de craie ;
- 4° Teinture, à la température de 45°, durant deux heures. ^ un bain formé, pour chaque pièce, outre la <lu d’eau nécessaire, de :
- 1k,250 quercitron,
- 0k,750 garance d’Alsace,
- 0k,125 sumac;
- 5° Passage en son pour nettoyer les parties blanches (picotage brun sur fond cannelle clair).
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 283
- C. 1° Impression du mordant M. F. n° 2 ;
- 2° Impression du mordant M. F. n° 3 ;
- 3° Fixage des mordants à l’eau de craie;
- 4° Teinture en deux heures, à la température de 45°, dans un bain contenant, pour chaque pièce, outre la quantité d’eau nécessaire :
- lk,50 quercitron,
- 0k,850 garance d’Alsace,
- 0k,250 sumac,
- * 0k,03o campêche en poudre;
- 3° Lavage et dégorgeage
- (picotage brun, fond bois rougeâtre ).
- b 1° Impression du mordant M. F. n° 2, en dessin picotage ;
- 2° Impression du mofdant M. F. nn 3, en fond uni ou mille-
- points ;
- 3° Fixage à l’eau de craie ;
- 4° Teinture, à la température de 45°, durant deux heures, dans un bain contenant, pour chaque pièce, outre la quantité d’eau nécessaire :
- 1k,2o0 quercitron,
- 0k,280 sumac,
- 0k,l 00 campêche en poudre ;
- 3° Lavage et dégorgeage.
- 4" Impression du mordant M. F. n° 2 ;
- 2" Impression du mordant M. F. n° 3 ;
- 3° Fixage à l’eau de craie ; -
- 4° Teinture, à la température de 45°, durant deux heures, dans un bain composé, pour chaque pièce , outre la quantité d’eau nécessaire, de :
- 1k,50 quercitron,
- 2 kil. bouse de vache ,
- OMOO campêche pulvérisé ;
- Lavage et dégorgeage.
- f ^°mme dans toutes ces teintures le campêche est la matière °rante la plus puissante, il convient de ne l’employer qu avec caution, et de ne l’ajouter au bain qu’environ quarante mi-*es après avoir teint en jaune pur.
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- 28/i
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- F. 4° Impression du mordant il/. F. n° 2, en dessin picotage;
- 2° Impression du mordant M. F. n" 3, en fond uni ou mille-points ;
- 3" Fixage des mordants à l'eau de craie ;
- 4° Teinture, commencée à 40° et terminée à 60°,. dans un bain contenant, pour chaque pièce, outre la quantité d’eau nécessaire :
- 0k,875 lima,
- 0k,5O0 quercitron ,
- 0k,325 sumac.
- 5° Lavage et dégorgeage (brun-olivâtre ).
- G. 4° Impression du mordant M. F. n° 2 , en dessin picotage:
- 2° Impression du mordant M. F. n° 3, en fond uni ouniill^ points ;
- 3° Fixage à l’eau de craie ;
- 4° Teinture, commencée à la température de 30° et achevéJ celle de 60°, durant l’espace de quarante-cinq mir>utCj dans un bain contenant, pour chaque pièce , aveC quantité d'eau nécessaire :
- 500 gr. sumac ;
- 5" Lavage et dégorgeage.
- II. 40 Impression du mordant M. F. nn 4 ;
- 2° Fixage à l’eau de craie ; ..
- 3° Teinture, à la température de 60°, durant quarante-01 minutes, dans un bain monté, pour chaque pièce, <"e Ok,250 sumac,
- 0k,4 65 lima;
- 4° Lavage et dégorgeage.
- J. 40 Impression du mordant il/. F. n° 4 ;
- 2° Fixage à l’eau de craie.
- 3° Teinture, à la température de 601, durant une heure, un bain monté, pour chaque pièce, avec :
- 1k.500 quercitron,
- 4 kil. lima,
- 0k,125 sumac;
- 4° Lavage et dégorgeage.
- haut ^
- En suivant le même traitement , mais en retrancl
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- RONDS BLANCS TRANSI-'. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 285
- sumac et en teignant à la température de 80°, on obtient une nuance qui vire beaucoup plus au bois.
- K. 1° Impression du mordant M. F. n° 4 ;
- 2° Après deux jours de suspension , fixage à l’eau de craie, à
- Ila température de 40'’ ;
- 3° Teinture dans un bain formé de I kil. quercitron par pièce, dont on élève la température de 20 à 40° en une heure, après laquelle on ajoute :
- 0k,125 sumac,
- 0k,065 campôche, et continuée alors jusqu a 50°dans l'espace d’une demi-heure ;
- 4° Lavage et dégorgeage.
- IIL 1° Impression du mordant M. F. n" 4;
- 2° Après deux jours d’exposition , fixage à l’eau de craie , à la température de 45° ;
- 3° Teinture faite moyennant 65 gr. de noix de galle par pièce, avec élévation progressive de la température jusqu'à 45°
- (dans l’espace d'une heure, puis, après addition de COgr.
- campêche , continuation de l'opération durant demi-heure, avec élévation delà chaleur du bain jusqu'à 50°; *° Lavage et dégorgeage.
- IM- 1° Impression d'un mordant composé de I kil. pyrolignile ferreux , 5 kil. eau et 3 kil. amidon grillé ;
- 2° Fixage à l’eau de craie , à 40° ;
- 3" Teinture, à l’ébullition durant quelques minutes, dans un bain formé de 750 gr. d’écorce de chêne pour chaque pièce ;
- Lavage et dégorgeage (gris).
- N- Impression d’un mordant composé de I kil. pyrolignite ferreux, à 1 4° JB, 7 kil. eau et 3 kil. amidon grillé; Fixage à l’eau de craie , à 40" ;
- 3U Teinture, à la température de 36°, durant deux heures, dans un bain contenant , pour chaque pièce :
- 0k,500 quercitron,
- 0k,500 garance d’Alsace,
- 0k,150 sumac; l'’ Lavage et dégorgeage
- ( gris-tourterelle).
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- 286
- DK DA FABRICATION EN PARTICULIER.
- En supprimant la garance, on obtient une teinte beaucoup plus olivâtre.
- O. 10 Impression d'un mordant composé de :
- I kil. pyrolignite ferreux ,
- 20 kil. eau ,
- 10 kil. amidon grillé ;
- 2° fixage à l’eau de craie , a la température de 40° ;
- 3" Teinture, à l’ébullition durant quelques minutes, dans un bain contenant 750 gr. écorce de chêne pour chaque pièce ;
- 4° Lavage et dégorgeage (gris clair).
- O bis. I0 Teinture du même mordant que le précédent, à la température de 36°, durant deux heures, dans un bain monte pour chaque pièce, à raison de :
- 0k,350 quercitron ,
- 0k,350 garance d’Alsace,
- 0k,t00 sumac;
- 2" Lavage et dégorgeage
- ( espèce de gris-tourterelle).
- P. 10 Impression du mordant M. F. n° 5 ;
- 2° Fixage à l’eau de craie dans la cuve carrée ; 3° Teinture :
- e àe
- Tantôt, durant quarante-cinq minutes , à la température
- 50°, dans un bain composé de 2 kil. d’écorce de grenade pal
- pièce, et l’on obtient un gris vert d’un très bel effet ;
- Tantôt,durant un quart d’heure, à la température de 60®, dal’3
- un bain monté avec 125 gr. d’écorce de grenade seulement etl*
- quantité d’eau nécessaire. La nuance, alors plus faible, pi°l"
- par un ton qui vire plutôt au jaune olivâtre qu’au gris, que> ^
- ces conditions de température et avec ces proportions d é< °ri
- de grenade , c’est l’alumine qui se teint de préférence.
- On crée une foule d’autres nuances pour soubassem
- en faisant varier les mordants , tant dans leurs degrés de
- . gt 1^
- centration que dans leur nature, en changeant les especes proportions des matières tinctoriales, en employant ce
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- FONDS BLANCS TB AN Sl<‘. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 287
- tières simultanément ou successivement, enfin en effectuant la teinture à des degrés de température différents.
- Dans ce genre le fabricant peut encore mettre à profit les nombreuses nuances complexes, §§ 695 à701 ; les couleurs de fantaisie, § 716, et les couleurs vapeur et d’application, §§ 723-770, qu’il imprime à la manière des mordants et rend adhérentes aux étoffes , en suivant pour chacune d’elles les précautions indiquées dans l’examen particulier que nous en avons fait : aussi cette fabrication est-elle largement exploitée.
- Dans les genres meubles, on rencontre :
- Des dessins double rouge garancé, avec soubassement mille-Points, puce, gris, olive, etc. ; •
- Des dessins double violet, ou puce et lilas garancés, avec soubassement picotage de nuances complexes diverses.
- Dn fait de très belles imitations de ces genres, en employant la même gravure à l’impression de couleurs tantôt solides, tantôt vapeur ou à!application. Ainsi l’on rencontre ^es très beaux articles meubles :
- 1° Fond blanc impression bleu foncé , moyen et clair, § 556, avec soubassement picotage, gris, violet, rouge vapeur ou d'application ;
- 2° Fond blanc , impression cachou foncé et clair, avec soubassement mille-points gris d'application à la noix de galle.
- Lu fabrication de ce dernier genre s’effectue de plusieurs ma-
- 1101 es ’011 peut imprimer au double rouleau un cachou clair et un
- ac °u foncé, que l’on fixe, soit au chromate, soit à la chaux,
- fJlt <l la vapeur, 8 569 : on rentre alors une réserve à la colle
- torte on a i > r • . N _
- pu . 11 arseniaf;e potassique saturé et a la terre de pipe ,
- 011 applique au rouleau mille-points soubassement, soit un
- rdant qu on teint ensuite , soit une couleur vapeur, soit une couleui. i’
- (j. ^application. On suit une voie plus directe quand on ^°Se d une machine à trois couleurs : on imprime en même
- F- les deux cachous faisant réserve sous le mi-fond, et un
- jianc y \.
- Lsei’ve destiné à conserver les parties du tissu qui doivent
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- •288
- rester blanches ; puis, lorsque les couleurs sont sèches, on applique à la machine à une ou deux couleurs un dessin soubassement simple ou composé qui recouvre le tout.
- L’essentiel, dans ce genre particulier, c’est de composer des
- cachous qui réservent bien sans rien perdre de leur vivacité. L’introduction d’une certaine quantité de sel de zinc, d’acétate calcique, de citrate de cuivre, de jus de citron et de sel stan-neux, prévient toujours la fixation des couleurs à base cle fer : aussi est-ce à ces composés que l’on a recours ; mais on emploie encore .de préférence les corps gras qui conservent mieux la pureté naturelle du cachou , et qui , en enlevant aux couleurs déposées en même temps une partie de la propension qu’elles ont à se mélanger, assurent la correction de l’exécution.
- 3° Fond blanc, impression noir et bleu vapeur avec soubassement gris.
- On imprime simultanément le noir vapeur et le bleu.
- On suspend durant deux ou trois jours à l’air, on vaporise e l’on nettoie à l’eau courante ; on rentre alors la réserve qui dQI abriter le bleu et les parties blanches, et, par dessus, on applique à la machine à trois couleurs un soubassement en couleur d’application. On peut aussi imprimer simultanément toute»
- les couleurs , le noir, le bleu et le blanc réserve, puis recouM11 la surface de l’étoffe d’un dessin mi-fond et vaporiser : seU^ ment faut-il, dans ce cas, que le bleu ne puisse être attaqué par la couleur du mi-fond.
- 4° Fond blanc, impression noir, et vert vapeur, §§
- ou double vert vapeur, avec dessin soubassement-
- Cette fabrication est la même que la précédente. Onia réalS de deux manières : tantôt en vaporisant les couleurs du 0 blanc et en les recouvrant d’une réserve, pour appliquer ensud un dessin soubassement couleur d’application; tantôt en iinpr mant en même temps les couleurs qui constituent le sujet et fond ou mi-fond.
- Nous n’entreprendrons pas ici l’énumération de tout ce qu
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 289
- a réalisé dans le but de varier ou d’imiter le genre fondamental dont nous venons de nous occuper ; mais il ne sera pas difficile au lecteur de suppléer à notre silence : il n’a qu’à combiner tous les genres élémentaires , ainsi que nous venons de le faire pour quelques uns.
- A l’effet de simplifier cette fabrication et de la rendre plus correcte, on a cherché des couleurs pour soubassement qui pussent supporter le garançage et permettre ainsi un encadrement plus exact du dessin. Si l’on a réussi pour le cachou et pour le bleu, on a été moins heureux pour les couleurs qui se fixent par teinture.
- Nous n’avons nul besoin d’insister au sujet du cachou, puisque nous avons fait voir précédemment que c’est une des couleurs uenluminage qui se prêtent le plus facilement à la fabrica-h°n du genre garancé avec couleurs d’enluminage imprimées on même temps que les mordants.
- Quant au bleu , nous rappellerons seulement que M. Hauss-mann a exécuté, vers 1839, des impressions genre fond blanc guraneé avec soubassement bleu , dans lesquelles le rouge et ic 'ose se trouvaient exactement encadrés dans le fond ou mi-
- f()'id bleu. Voici le procédé qu’on suivait dans cet établissement :
- imprimait à la machine à deux couleurs :
- '° Un mordant fin rouge(X) ci-après;
- 2° Un mordant rose ;
- Deux jours après l’impression , un blanc réserve ( Z ) sous bleu, lorsqu’on voulait ménager des parties blanches dans le mi-fond ;
- ^ 1,0 Un bleu de pinceau (Y) dessin soubassement.
- I j f'r' s av°ir imprimé les deux rouges , le blanc réserve et le ^ - on exposait les pièces durant une heure dans une chambre On 1 6 5 ?U'S rïurant deux à l’eau courante pour oxider le bleu, t e‘S dégorgeait alors aux roues, on les bousait à la tempéra-16 dafis un bain de bouse de vache, on nettoyait, on b ia't en garance , à raison de 1 à lk,500 garance d’Avignon n. je)
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- 290
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- par pièce, selon les dessins, en élevant graduellement la température de 28 à 50° durant trois heures, et enfin , on avivait d’abord en passant durant une heure dans un bain porté à 50°, contenant 1 kil. savon pour six pièces , ensuite dans un autre bain porté à la température de 65°, contenant lk,125 savon et 150 gr. carbonate sodique.
- 422. Mordant pour rouge et rose (X).
- On faisait dissoudre dans l\ litres eau mélangés à 4 lit. vinaigre,
- 1k,500 alun, que l’on saturait par 0k,100 carbonate sodique, lk,o acétate plombique,
- 0k,100 verdet.
- La double décomposition opérée, on épaississait 10 litres du liquide mélangés à 10 litres eau , avec •
- 3k,200 gomme arabique,
- 7k,500 terre de pipe, et l’on incorporait au tout 0k,80ü huile d’olive.
- On obtenait le mordant rose en remplaçant, par un volai'11’ égal d’eau, le volume de mordant rouge que l’on retranch*'11 de la préparation ci-dessus.
- 123. Blanc réserve sous bleu soubassement (Z).
- Dans 10 litres eau, on faisait dissoudre :
- 3k,3o0 bi-arséniate potassique; on épaississait avec 1k, 830 gomme Sénégal,
- 3k,630 terre de pipe, et l’on y incorporait, à chaud.
- 0k,-1 o0 huile tournante, à froid 0k,225 essence de térébenthine.
- 42-1. Bleu (Y) pour soubassement sur mordant rour/e , J>1 sant en garance.
- On broyait 3 kilogr. indigo avec :
- 48 lit. potasse caustique, à l6°ylB,
- 3 kil. sulfide hypo-arsénieux (arsenic rouge).
- V f ' LtV 10®
- On chauffait au bain-marie durant une demi-heure, e épaississait ensuite le tout avec 9 kil. gomme Sénégal-
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- FONDS BLANCS TBANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 291 Cette couleur devait être tamisée et maintenue a la température de 30° durant l’impression.
- Quant aux autres couleurs, il ne serait pas impossible qu on parvînt aies utiliser de la même manière , en faisant subir à ce genrede fabrication d’importants changements. Si, par exemple, on trouvait le moyen d’imprimer économiquement les laques garancées en couleurs d’application solides, rien ne s opposerait 11 ce qu’en leur donnant des qualités réservantes on ne contournât régulièrement les dessins les plus variés par les fonds ou mi-fonds soubassement.
- Si l’on doit continuer à employer la matière colorante de la garance comme on l’a fait jusqu’à présent, deux autres moyens perfectionnement sont à essayer. En composant des mor-dants de fer capables de passer à la teinture en garance sans attirer de matière colorante , et de recouvrer cette propriété à la suite des opérations de l’avivage, on n’aurait plus, ces opérations levées, qu’à passer dans un bain de gaude, de quercitron ou de toute autre substance tinctoriale, pour obtenir la teinte du ,ri0rdant mi-fond. Que si cette marche offrait de trop grandes difficultés dans certains cas, on pourrait introduire du chro-'"ote plombique dans les mordants du soubassement. Après les °pcrations de la teinture et de l’avivage, en déplaçant l’acide bromique à l aide d’un autre acide, on détruirait la matière co-!"K>nte de la laque et l’on en mettrait en liberté la base, qui se feindrait toujours de nouveau, pourvu qu’on eut pris les précau-tl0,ls nécessaires à sa conservation sur l’étoffe (Y. Couleurs
- inversions).
- Quel qUe soit }e moqe qUe pon emploie pour exécuter ce ?enre> ce qUe ]e fabricant doit avant tout rechercher dans l’état 'Yucl des choses , c’est :
- Que les couleurs de soubassement se maintiennent intactes durant l'opération du vaporisage qui suit presque toujours la formation du fond ou mi-fond , et a pour objet d y lixer les couleurs d’enluminage, ordinairement le bleu, le vert et le jaune.
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- 2f)2 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Nous devons ajouter que si le vaporisage modifie quelques couleurs d’une manière fâcheuse , souvent il en développe des nuances plus riches et dont le fabricant doit tenir compte.
- 2° Qu elles se forment en salissant le moins possible les parties blanches réservées et les couleurs garancées, qu’on peut tout au plus purifier par un simple passage en son.
- 3° Enfin , que les teintures s’effectuent aux moindres frais possibles, eu égard aux diverses matières colorantes qui peuvent fournir les mêmes nuances.
- Dans tous les exemples que nous avons présentés, l'impression du blanc réserve précédait celle du mordant fond ounu-foiui soubassement ; quelquefois on imprime en second lieu le blanc, qui fait alors enlevage sur mordant. Mais s’il semble, en considérant ce qui a été dit § (518, que le résultat doive être le même, puisqu’en définitive il n’y a qu’une interversion a °* pérations, que dans un cas on imprime du jus de citron faisant réserve sous le mordant soubassement, dans l’autre ce même jus de citron faisant enlevage sur ce mordant, il n’en est lia5 cependant tout-à-fait ainsi, pour deux causes, l’une physique> l’autre chimique : d’abord, quand l’impression ne se fait fi,s en fond uni, on est obligé d’épaissir le mordant soubassement pour pouvoir le déposer sur l’étoffe en traits réguliers, et comme l’épaississant fait réserve, l’acide qu’on applique après coup a beaucoup de peine à accomplir son effet, § 620 ; ensuite' alors même que l'enlevage peut s’effectuer sans difficulté, °n doit tenir compte de la nature tant de la couleur gara»cee que du mordant soubassement qui la recouvre et qu il s a»Tlt d’enlever. Qu’on soit, par exemple, dans le cas d’employerUl1 mordant à base de fer pour recouvrir une couleur rouge ga,al1 cée , le blanc enlevage qu’on imprimerait ensuite attaqu<111 à la fois tout l’oxide ferrique et l’oxide aluminique, transf°r merait le rouge en violet ou en puce, selon le rapport qni rait entre les deux mordants d’alumine et de fer.
- Ces observations nous dispensent de parler d’une i»a,l,c
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- fonds blancs transf. f.n fonds ou mi-fonds couverts. 293
- spéciale des genres soubassement, dans lesquels le mordant du fond ou mi-fond serait enlevé au lieu d’être réservé.
- On peut, du reste, varier encore le genre soubassement, en associant à la fabrication des genres fonds blancs garancés Pelle des genres que nous avons passés en revue dans les paragraphes 798-800.
- DE LA COMBINAISON DU GENRE FOND BLANC AVEC LE GENRE FOND
- F.T MI - FOND SOUBASSEMENT , SUJET BLANC RESERVE PAR LA
- GRAVURE.
- § 819. Ce genre d’impression, exécuté pour la première fois d y a près d’un siècle, a été, comme nous l’avons dit, en grande faveur pendant bien des années. Ce sont les perfection-Dements apportés dans les machines à imprimer au rouleau, et surtout la grande diminution des frais de gravure, qui l’ont fait peu a peu abandonner dans tous les cas où 1 emploi n en est pas obligé.
- Nos pères , qui n’employaient de réserves que dans les bleus f,1vés et ne connaissaient aucun des agents dont nous disposas aujourd’hui pour prévenir la combinaison d un mordant au hssu, se servaient d’une gravure appropriée pour contourner les sujets garancés de mordants pour fonds ou mi-fonds. Ainsi, ’*s réalisaient la figure du sujet garancé à la manière ordinaire ct ^servaient par une gravure en creux ce sujet et les points Varies qu’ils voulaient conserver. Cette gravure n’était qu’en J0IS quand il était question d’un fond, et en picots de cuivre llland il s’agissait d’un mi-fond picotage. Nous avons de ces Poches qui datent de plus de quatre-vingts ans , et qu’on em-1^°} ait a la fabrication des genres connus sous le nom de
- Vaz
- '83g ^r^ca^on ancicnne et même encore quelques produits de ^ présentent une infinité de genres fonds ou mi-fonds ren-r°;ir~n consacrée à ces articles). C’étaient des fonds fi’ ('ps fonds à l’oxide ohromique, des fonds fauves, mais
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- 29/| DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- •surtout des fonds olive, réséda, puce, gris, et de toute espèce de nuances de fantaisie qu’on exécutait tant pour robes que pour châles et meubles.
- Ces genres, qui ne diffèrent, en ce qui concerne leur fabrication , des fonds blancs simples enluminés que par les soins que réclament l’application de la nuance du fond ou mi-fond et la fixation préalable des couleurs garancées fixées à l’étoffe, np peuvent nous occuper longtemps , parce qu’aucun fait ne s) rattache qui n’ait été signalé dans les genres élémentaires dont ils se composent. Rappelons seulement que, suivant que h gravure porte sur l’étoffe de grandes ou de petites masses ‘'Couleur, on se rapproche des mi-fonds ou fonds couverts àvtf dessins enluminés ou des fonds blancs garancés enluminés [f°]h leurs d'enluminage réalisées par teinture, § 794, p. 2261
- Quelques exemples compléteront ce court aperçu.
- Nous ne dirons rien des fonds ou mi-fonds rentrure, coU leurs d'application solides, vert, jaune, bleu, cachou ou rouilla ni des modifications à introduire dans l’épaississage de ce couleurs , selon qu’elles doivent être imprimées en parties ma sives ou déliées , ni des rapplicages qu’elles réclament dans premier cas ; nous en avons parlé § § 782-786. Ajoutonsf pendant, en ce qui touche le cachou, qu’ici comme dans
- S95. Fond cacliou rentré.
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- FONDS BLANCS TRANSI-’. KN FONDS OF MI-FONDS COLVERTS. 20 5
- fonds blancs enluminés on doit autant que possible fixer les couleurs avant le garançage pour obtenir un encadrement parfait. L’éch. 280 nous présente un cachou dont la rentiure avant la teinture ne laisse rien à désirer ; au contraire , dans l’éch. 205, que nous présentons ici, le fond cachou rentré après la teinture du noir et du rouge garancés offre de nombreuses solutions de continuité. Nous allons nous occuper des fonds rentrés couleurs teintes.
- Toujours pour éviter des répétitions, nous supposerons encore ici un genre fond blanc garancé et avivé, semblable à celui de l’éch. 131 ; nous admettrons qu’on a une planche sur laquelle la rosace de cet échantillon se trouve gravée en creux, en sorte qu’on peut la contourner d’un fond d’une nature don-née, tout en respectant les parties teintes et celles qu’on aurait intérêt à conserver blanches , pour y substituer plus tard des couleurs d’enluminage.
- Si le fond doit être formé :
- A- D'un vert à l’arsènite cuivrique, on imprime avec une planche feutrée l’une ou l’autre des préparations ci-après , selon la nuance que Ton cherche.
- T ert de Schéelè virant au bleu.
- On épaissit 8 lit. solution bouillante et saturée d’acétate cuivrique avec :
- 'Sst^h:.. 3 lit, eau de gomme à lk,250 par litre.
- 1 ert de Schèele virant au jaune.
- . Oans 10 lit. eau de gomme épaisse on fait dissoudre à
- chaud:
- 3 kil. sulfate cuivrique, et l’on ajoute à froid 1 0 lit. ammoniaque liquide.
- T ert-pomme.
- O une part, dans 10 lit. vinaigre étendus de :
- 4',7 eau, on dissout à chaud 3 kil. verdet.
- ^nno autre, dans A1,7 eau on dissout, également à chaud :
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- 290
- DK LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 2k,8 crème de tartre,
- 0k,8 sulfate cuivrique,
- on mélange le tout et l’on épaissit à raison de :
- 0k,l28 amidon.
- Après l’impression du mordant vert, on passe les pièces dans une dissolution d’arsénite potassique; la douille décomposition qui s’opère produit de l’arsénite cuivrique, et l’on n fl plus qu’à nettoyer le fond dans un léger bain de savon.
- C’est de cette manière qu’on a rentré le fond vert de la Induré, éch. 296.
- £îMS. Fond blanc* garance* avec fond vert à l’arsénite cuivrique rentré.
- B. D'un jaune bon teint solide, on imprime le mordant rouge C, épaissi à l’amidon grillé à raison de 375 gr. par puis on bouse , on dégorge, et l’on teint à la température de à 35° dans un bain composé de 1 kil. quercitron et 60 gr- c0^' par pièce.
- En remplaçant le quercitron par le fustet, on obtient de fonds nankins qu’on peut varier à l’infini. j
- On arrive au même résultat en remplaçant le jaune vege par le chromate plombique, c’est-à-dire en imprimant de ^ cétate plombique pour teindre ensuite en chromate pota>s que, § 599.
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- fonds blancs transf. en fonds ou mi-fonds couverts. 207
- C. J)'une couleur orange, on imprime le mordant rouge C, épaissi à l’amidon grillé , on bouse en craie, à la température de35 à Z|0°, on teint en deux heures et demie, à la température de /i0 à Zi5°, avec lk,250 quercitron, Jk,250 garance et un peu Je colle, on lave , et enfin 1 ’on donne un passage en son pour nettoyer les parties blanches.
- D. D'une couleur aventurine, on imprime un mordant composé de :
- 10 lit. eau ,
- 8 lit,, acétate aluminique, à 8° MB,
- 2 lit. pyrolignite ferreux, à 8“ MB, qu’on épaissit avec
- 7k,500 gomme.
- Après l’impression, on dégorge en craie et l’on teint avec :
- 0k,500 garance )
- A ° . par piece.
- 0k,2 oO quercitron j
- On nettoie et l’on donne un passage en son.
- La quantité de garance n’a rien ici d’absolu; elle varie né-°ossairement avec celle du mordant qu’on imprime; mais le 'apport entre cette poudre et le quercitron doit toujours être exactement observé.
- L. D une couleur bols clair, on imprime le mordant du fond a'enturine, on bouse, on teint dans un bain composé de :
- 0k,750 garance )
- 0k,750 quercitron j P&r p,eCe’
- On rince et l’on passe au son.
- D une couleur bois plus foncé, on imprime un mordant imposé de :
- ' vol. mordant rouge C,
- 1 vol. pyrolignite ferreux, à 12° MB,
- - vol. eau d'amidon grillé à raison de 500 gr. par litre.
- n J°use, on dégorge, et l’on teint à raison de :
- ,k,250 garance, 1k,250 quercitron et 60 gr. de colle.
- • D une couleur olive, on imprime un mordant composé de 10 lit. eau,
- 5 lit mordant rouge C,
- ® Ht. pyrolignite ferreux, à 6° MB, qu’on épaissit avec 'k>5 gomme Sénégal.
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- DR LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- On bouse, on nettoie et l’on teint , à 30 ou 35°, clans un bain composé de 1 kil. quercitron et 60 gr. de colle forte par pièce.
- On voit par ces exemples qu’il suffit d’imprimer les mordants jaune, olive, bois, etc., et de les teindre dans des matières colorantes diverses pour obtenir toutes les nuances réalisables en fonds unis, §§ 694 à 716.
- On ne rentre pas seulement des fonds en mordants à teindre ensuite, on imprime encore des fonds en couleur vapeur et couleur d application. Dans les genres meubles, par exemple, on a très souvent recours aux couleurs d’application pour former des fonds tendres, beurre frais, nankin, gris bleu, gris tendre, etc.
- Dans les genres vapeur sur laine et mi-laine , le plus grand nombre des fonds s’appliquent de cette manière.
- Nous avons admis que, dans cette fabrication, la couleur du fond contourne les sujets garances et les encadre ; mais cette couleur peut aussi recouvrir sur certains points ces sujets, et) en en modifiant les nuances, ajouter à l’effet du dessin. Nou» trouvons clans des échantillons qui datent de plus de soixante et dix ans des exemples de semblables dispositions. Sur des dessins rayures en fond blanc, on imprimait un fond ou ini-f°n‘l avec sujets blancs réservés par la gravure , ordinairement de» Iruits, des feuilles et des Heurs de fantaisie, qui, au Heu paraître en blanc, présentaient des rayures du dessin primitif Quant à la couleur du fond , était-elle foncée, elle absorbaitto nuance du dessin fond blanc et présentait une nuance unif°r,I,e’ dans le cas contraire, ne conservant sa nuance que sm ^ parties blanches, elle engendrait une teinte complexe sur tou-les points où il y avait superposition , et par conséquent »H lange ou combinaison de couleurs.
- De nos jours , quelques fabricants ont su mettre à profitc principe d’exécution. Il n’est pas rare de voir des fonds blai'C!” violets ou lilas garancés, dessin, soit picotage, soit niifi^ raies droites ou diagonales , soit rayures, recouverts d un ^ orange ou vert, etc., où l’on a réservé par la gravure des sUJ
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 291)
- déterminés dans lesquels sont respectées les teintes garancées ; ce sont, par exemple, dé grandes palmes, des feuilles parsemées de picotages ou coupées de lignes diverses ; la nuance propre à ces points et à ces lignes, en se combinant avec celle du fond, produit un effet d’autant plus avantageux qu’elles sont plus claires toutes deux.
- DE LA COMBINAISON DU GENRE FOND BLANC , IMPRESSION ROUGE .
- § 638 , AVEC LE GENRE FOND OU MI-FOND VIOLET, LILAs! OU noir.
- § 820. Les nuances de ces deux genres, quoique dérivant de la meme matière colorante, sont engendrées par des mordants dis-tmets, qu’on ne peut superposer sans donner lieu à des couleurs '°mplexes; par conséquent, pour encadrer du rouge dans du 'mlet ou du noir, il faut, ou faire d’abord le fond ou mi-fond n°ir ou violet avec blanc réserve, pour y rentrer ensuite un mor-(lmit rouge à teindre ultérieurement (voy. Fond noir enluminé) ; °u lmprimer en premier lieu le sujet rouge garancé , le teindre , aviver, et le contourner ensuite d’un mordant pour fond ou nil-fond noir ou violet qu’on teindra à son tour, mode de fabri-f ati°n qui n’est que celui des fonds rentrés et teints du § prévient ; ou par une gravure appropriée , encadrer les mordants a'ec assez d’exactitude pour que le rouge se trouve parfaite-lnent contourné par le violet; mais ce procédé laisse à désirer ce qu au point de contact, s’il y a mélange , on aperçoit une j!°ne du' n est ni rouge , ni noire, ni violette ; ou bien, enfin , mtervenir un agent chimique qui permette d’imprimer un ,rdont rouge faisant réserve sous le mordant de fer, qui le couvrira, de telle sorte que, passé en garance, il se teigne l^mme les mordants d’alumine purs, c’est-à-dire sans déve-PPer de nuance virant au puce ou au violet.
- (q ,e Ces différentes voies la dernière est la seule que nous jp lei011s en ce moment ; nous reviendrons à la première dans ^pitre suivant ; quant aux deux autres , elles ne réclament
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- DF/ LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- aucun développement : l’une rentre dans la fabrication du §819, l’autre s’explique d’elle-même.
- L’idée de faire jouer aux mordants d’alumine le rôle de réserve n’est pas une invention nouvelle. La découverte du genre lapis fond bleu ayant fait ressortir tous les avantages qui résultent, pour la netteté de la fabrication, d’un encadrement exact des couleurs au milieu d’un fond bleu, on tenta bientôt d’enchâsser aussi des dessins rouges dans des fonds violets ou lilas garancés. En portant ses regards sur les produits de fabrication ancienne, on trouve que dès 181.5 - 1816, 0,1 mettait en pratique des procédés de ce genre. Cette fabrication , délaissée pendant un assez grand nombre d’années , sans doute parce que dans le principe le rouge était toujours d un ton orangé, peu agréable à l’œil, fut reprise vers 1838 par M. J. Schlumberger jeune, qui livra un article teint en garance d’Alsace, dit hollandais, impression rouge encadre® dans un mi-fond soubassement violet ou violet-grisâtre, con' tournant du noir, qui lui-même contournait du blanc, du bleu ou du vert. Dès l’année suivante , ce genre prit un développemen que la variété des dessins , la nature des machines à imprime et celle enfin des couleurs d’enluminage qu’on y a introduite» n’ont fait qu’accroître : seulement, aujourd’hui on remplace la garance d’Alsace par la garancine et le garanceux. C eS* Rouen qui a donné l’impulsion à cet égard.
- L Les mordants n’acquièrent la qualité de réserves qliaUX conditions qui la donnent à toutes les autres préparations cette espèce § 5A7, c’est-à-dire en s’associant des agent» âj1 présentent un obstacle physique , chimique ou mécanique a fixation des couleurs au tissu. Les agents physiques et meca niques sont encore ici ceux que nous avons fait connaître dan le paragraphe déjà cité. Quant aux agents chimiques, les p capables d’empêcher l’adhérence du fer à l’étoffe seraient acides citrique , § 278, tartrique, § 276, et oxalique, § - ’ mais comme ces acides s’opposeraient à la fixation ue
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- FONDS BLANCS TRANSI-'. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 301
- aluminique, dans l’impossibilité de les employer, on fait usage du chlorure stanneux (sel d’étain), dont l’action réductive sur les mordants ferriques de cette espèce est depuis longtemps constatée.
- ^°us examinerons d’abord la nature des préparations pour mordants rouges réserves et les particularités qui peuvent se présenter dans leur emploi, puis nous présenterons quelques exemples de fabrication.
- ^es Mordants rouges réserves sous fonds ou mi-fonds violet ( rouge rongeant, rouge résiste).
- Mordant rouge à la perrotine. épaissit 10 lit. mordant rouge B avec :
- 2k,o00 amidon grillé,
- 2k,o00 terre de pipe, et l'on ajoute au tout 0k,640 chlorure stanneux (sel d’étain ).
- Mordant rouge réserve à la planche.
- ^uns 10 lit. eau colorée par le fernarnbouc, on délaie :
- 3 lit. mordant rouge A ; on épaissit avec 2\I20 amidon, et, à fur et mesure des besoins, on ajoute à chaque kilogramme de cette couleur, au moment de s’en servir,
- 0k,40 chlorure stanneux (sel d’étain). ans 1 application de ces mordants on n’a pas tardé à s’aper-kevoir de plusieurs inconvénients qui sont : les rapplicages aux-fmls ils donnent lieu toutes les fois que, durant le transport 6 Pleces à letendage, des plis viennent à se former ; les taches P11 sont la conséquence de l’influence du chlorure stanneux sur S m°rdants de fer qu’il peut toucher; la nuance raclée que j. Iltrac(;e le rouge quand la proportion de ce chlorure est trop fi q* ^es infiltrations qui ayant lieu alors dans le mordant du
- D*
- •vuq ,
- I j \ n séparent les sujets rouges par une espèce d’auréole
- j 0 > enhn l’action corrosive que ce sel exerce sur le mordant de f
- ^ Ier. quand on a l’imprudence de bouser un certain le pièces dans le bain où il s’est dissous en trop forte
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- proportion. Pour y parer, certains fabricants ont modifié ces préparations stannifères ; d’autres les ont complètement remplacées par des corps gras ou résineux qui rendent le mordant réserve mécanique. Les premiers substituent au chlorure stanneux le sulfate, l’oxalate ouïe tartrate de même base, ou enfin un mélange d’acétate basique. Voici un mordant de cette espèce :
- On épaissit 10 lit. mordant rouge A avec :
- lk,250 amidon ; on y ajoute
- 0k,320 chlorure zincique,
- 2k,B00 précipité d’étain, qu’on obtient en faisant bouillir durant 15 à 20 minutes
- 10 lit. mordant rouge B,
- 3 kil. chlorure stanneux.
- il se produit par l’ébullition un abondant précipité d’hydrate stanneux et de sulfate tri-aluminique ; on abandonne le tout au repos jusqu’à entier refroidissement, puis on recueille sur un filtre, où on la laisse égoutter, la partie insoluble, que l’on conserve en pâte à l’abri du contact de l’air, pour s’en servir a fur et mesure des besoins.
- On peut aussi former un précipité d’étain en faisant bouilbf une solution de chlorure stanneux avec de l’acétate sodique»
- Ig
- on en retire un acétate basique que l’on recueille comme précédent, mais qu’on doit employer en moindre proportion-
- Ceux qui, repoussant l’emploi de toute préparation stanm fère , donnent la préférence aux corps gras, font surtoutusage d’huile tournante, de blanc de baleine, 'de savon et d’acide st a rique.
- Mordant rouge réserve mécanique N° 1.
- On épaissit 10 litres mordant rouge B avec:
- 2k,2B0 gomme,
- ük,250 terre de pipe, et l’on incorpore au tout
- 0k,2U() huile tournante.
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- FONDS BLANCS TRANSI*'. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 303 Jiti. Mordant rouge réserve mécanique N° 2.
- On épaissit 10 litres mordant fin rouge avec :
- 2k,800 gomme, et l'on y ajoute peu à peu 1 lit. eau. dans laquelle on a préalablement fait dissoudre 0k, 8 4 0 savon vert.
- On remplace avec avantage le savon et les autres* corps gras Par uu mélange d’huile d’œuf et d’huile tournante. -H nous paraît superflu d’indiquer un plus grand nombre de préparations de cette espèce ; chaque fabricant peut toujours en Proposer à son gré.
- On imprime les mordants tantôt en partie à la main ou à la perrotine et en partie [Je soubassement) au rouleau, tantôt à la Machine à plusieurs couleurs. On expose ensuite les toiles à l’é-tendage, d’où on ne les retire que quand elles sont bien sèches, P°ur éviter les rapplicages qui seraient inévitables si on les ren-tr<lit encore humides dans l’atelier de teinture; on bouse à la "lanière ordinaire , en observant toutefois de ne pas passer un ( °P £rand nombre de pièces dans le même bain, si l’on fait usage (*e Préparations stannifères , surtout de chlorure, et l’on teint en Ja)ance d Alsace , ou en garancine , ou en yaranceux aux confions énoncées §§ 6/i5 à 648. Pour aviver, on passe simplement a"s un bain de son porté à l’ébullition.
- Jeih. 297 a beaucoup de ressemblance avec l’éch. 147,
- •ouge et puce garaneine avec soubassement violet an rouleau.
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- 30/l DK LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- § 6Z|7; il présente, comme ce dernier, l’impression d’un blanc réserve sous lilas et puce, plus celle d’un rouge qui jouissait de propriétés réservantes, puisqu’il n’a pas été modifié par les mordants violet et puce. On y a imprimé à la perrotine :
- 1° Un blanc réserve à farséniate, ou au jus de citron, ou au citrate potassique, § 618 , destiné à prévenir la fixation du rouge et du violet, dont il coupe perpendiculairement les rayures,
- 2° Un mordant rouge réserve sous le puce et le lilas,
- 3" Le puce.
- Après l’impression du blanc, du rouge et du puce , on a appliqué au rouleau mille-points le mordant violet, qui a recouvert le puce sans le modifier, le blanc sans se combiner à l’étoffe,3 raison de l’action chimique qui s’est exercée entre la base du mordant de fer et l’acide arsénique ou citrique, enfin le rouge, sans l’influencer, vu la'présence du corps gras de la réserve, 011 l’action chimique du composé stanneux qui réduit immédiate ment l’oxide ferrique, et forme avec l’oxide ferreux un coinp°5L dont l’action sur la fibre est peu sensible. On a laissé ensuite aux mordants le temps de se combiner à l’étoffe, puis bouse, dégorgé, teint en garance cl’Alsace, en garancine ou en[Ie1 ranceux , et passé en son bouillant pour purifier le blanc, to11 jours un peu sali par le bain colorant .
- Un examen attentif de l’échantillon fera ressortir la v^r) de la remarque que nous avons faite à l’occasion des impi'e»=10 réserve et enlevage , § 618, p. 222 , car on aperçoit très net tement la réduction des dimensions du filet blanc sur tous points qu’a coupés le rouge.
- L’éch. 298 présente les mêmes nuances et le même l°nl^ d , fléchant 28Zi ; mais tandis que dans ce dernier le rouge aptlS au puce sur tous les points où il a été recouvert par le v^e dans le premier cette même couleur est au contraire enca r , au milieu d’un fond lilas qui ne l’a en rien altéré. Ou a imflrl à la perrotine ou à la main :
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OF MI-FONDS COUVERTS. 305
- 1° Le mordant puce foncé A , § 617 . 2° Un mordant fin rouge réserve,
- °t par dessus, au rouleau,
- Le mi-fond mordant lilas.
- £9$. Fond blanc gavancë,
- avec ronge faisant réserve sous lilas.
- a bousé ensuite, dégorgé, teint en garance d’Avignon , avi'é au chlorure de chaux par l’un ou l’autre des procédés in-dl(iués § 6/i2, à 1’ occasion des fonds blancs puce et violet, rouge "violet, et rentré le vert d’application solide. On aurait pu appliquer cette dernière couleur en même temps que les mordants, prenant quelques précautions pour le fixage, §795, et pour ' avivages , en faisant, par exejtnple, intervenir l’acide phos-pborique, qui fatigue moins le vert. Quelle que soit, du reste,
- 6 'e Ces deux marches que l’on suive , on se trouve toujours y Pr®sence d’une difficulté ; en effet, le vert s’applique-t-il après ^ Vlvage des matières garancées, on n’arrive jamais à un enca-j Ir*en* Parfait; s’applique-t-il en même temps que les mor-s> on sait combien l’avivage des couleurs garancées devient d en présence des bleu, jaune et vert d’application solides.
- ( cb- 299 offre un spécimen d'une fabrication qui a beauté analogie avec celle de l’éch. d AS ; nous y retrouvons
- l-’Od uni lilas avec impression noir, blanc et rouge, les deux Hernies r •
- disant ou réserve sous lilas ou enlevage sur cette lv- 20
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- £99» Fond lilas, Impression noir, avec blanc et rouge réserve.
- nuance. L’inexactitude des rapports entre le noir et le rouge qu! contournent le sujet du dessin peut être attribuée ou à un défaut de la gravure ou à un manque d’attention durant l’impression-Quoi qu’il en soit, deux moyens différents ont pu être empl°)'^ pour l’exécution de ce dessin : ou l’on a imprimé à la perrotim ou au rouleau à trois couleurs :
- 1° Un blanc réserve, § 618,
- 2° Un mordant rouge réserve,
- 3° Le noir,
- et foulardé au rouleau mille-points le mordant lilas pour f°n^ uni; ou l’on a commencé par foularder en mordant violet, de gorgé à l’eau de craie, et imprimé sur l’étoffe mordancée :
- \0 Un blanc enlevage au jus de citron ou à l’acide oxalique,
- 2° Un mordant rouge enlevage sur mordant de fer ( ®°r‘ rouge additionné de chlorure stanneux ),
- 3“ Le noir,
- puis fixé, teint et avivé légèrement.
- La fabrication de l’éch. 300 , en apparence assez peu sen blable à ceux que nous venons de voir, est cependant la seulement, après avoir teint les mordants en garanceux, °n^ a rentré des couleurs d’enluminage vapeur. On a imprin1É planche :
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU MI-FONDS COUVERTS. 307
- 1° Un blanc réserve au jus de citron, au citrate ou à larsé-niate , § 618, p. 221 ,
- 2° Un mordant rouge réserve à l'étain ,
- 3° Un mordant noir, puis, au rouleau :
- Un mordant violet à dessin mille-raies obliques, qui ne paraît ni sur le blanc , ni sur le rouge, appliqués comme réserves.
- 300, Blanc et rouge réserve sous mille raies violet au rouleau
- Blanc et rouge réserve sous mille raies violet au rouleau
- ( cnluminagc vapeur ).
- Les figures que forment les lignes obliques coupées à des points déterminés sont Une imitation des hachures que 1 on imprime à la main. L’impression des mordants et des réserves ache-'(11 on a bousé à la manière ordinaire et teint en garanceux, avec addition d’une certaine quantité de sumac , puis passé en Son, lavé, rentré le vert vapeur (4-J), l’orange vapeur a la Moine de Perse (-J/), vaporisé durant trente minutes, exposé °nu courante, nettoyé et apprête.
- le
- Bans les
- exemples que nous venons de citer, on a réservé
- Polies blanches de l’étoffe à l’aide d’une substance capable dai t ^ U*61 a ^rire le pouvoir dont elle jouit de s’unir au mor-cj. ‘ Lette précaution est superflue quand on emploie la ma* ^ <l plusieurs couleurs, parce qu’alors le blanc est réservé ^ ‘ gravure même. L’éch. 301 nous en fournit un spécimen, mordant rouge imprimé en premier lieu a été rendu réserve
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- DR LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 301. Impression mordant rouge réserve avec violet et noir,
- pour que, dans le cas du déplacement et d’une superposition du noir ou du violet, le filet rouge ne fût point endommagé.
- Les produits de ce genre ont été accueillis avec la plus grande faveur, surtout ceux dont les mordants étaient teints en garan' cine. On a vu , durant les années 1839-1841, beaucoup dan ticles dans lesquels le cachou et l’orange se trouvaient enca-drés, le premier dans le violet et dans le noir, et faisait Par conséquent réserve sous ces deux couleurs ; le second dans Ie rouge. Pour réaliser le genre garanceux cachou , on imprinu ou un cachou alcalin , dans lequel on fait prédominer une f°de proportion de corps gras qui doit faire réserve mécanique, 011 un cachou ordinaire , dans lequel on introduit soit du chlorure sta11 neux , soit de l’acétate de même base , soit une assez forte pr0 portion d’acide citrique ou de jus de citron, soit de 1 acétate zincique, soit enfin, pour plus d’économie, du sulfate de cett dernière base.
- L’orange qu’on appliquait en même temps que les mor^an rouge et noir se composait d’une décoction de graine qu’on faisait bouillir avec du chlorure stanneux, pour passer la nuance à l’orange; on l’imprimait comme mor
- ii. j»n P v
- et à la teinture l’oxide stanneux en rehaussait le ton, en a
- de Per^
- en f^e
- daid
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- FONDS BLANCS TRANSF. EN FONDS OU Ml-I ONDS COUVERTS. 309
- un peu de la matière colorante rouge ; mais comme cette couleur peut disparaître durant l’opération, pour la conserver il faut procéder à celle-ci en présence d’une certaine proportion de son, et surtout, immédiatement après le garançage, passer les toiles dans un bain formé de cette dernière substance. Malgré toutes ces précautions , les accidents sont si fréquents que beaucoup de fabricants ont renoncé à cette couleur.
- Dans le grand nombre de genres qu’embrasse cette fabrica-t'°n, on retrouve tantôt un sujet rouge contourné de noir, régulièrement espacé dans un fond violet, tantôt un sujet rouge, noir et vert, engagé dans un fond ou mi-fond lilas ou violet, tantôt enfin un sujet noir, rouge , cachou, jaune, vert, encadré dans un fond violet et blanc.
- ^ous donnons ci-aprè^ le procédé qu’a suivi M. J. Schlum-derger jeune, de Thann , pour la fabrication du genre hollan-dcus. On imprimait :
- •u Un mordant rouge réserve dont voici la composition :
- Dans 8 lit. eau bouillante on faisait dissoudre :
- 4 kil. alun , qu’on décomposait par
- 4 kil. pyrolignite plombique ; on épaississait le tout (liquide
- et précipité), avec
- 5 kil. amidon grillé, et l’on y ajoutait, à chaud,
- 2 kil. chlorure stanneux ;
- Un blanc réserve au jus de citron , composé de
- 6 lit. jus de citron ,
- 2 lit. eau bouillante, qu’on épaississait avec
- 2)u730 terre de pipe,
- 2k,7o0 amidon grillé , et auquel on ajoutait
- 0k,048 acétate d’indigo :
- 3° Le noir bon teint suivant :
- ^ 8 lit. eau on mélangeait :
- 8 lit. pyrolignite ferreux, à 14° .-IB ; on épaississait avec
- 'M00 amidon,
- 'k.'OO farine, et l’on y introduisait, à chaud ,
- 0k, 125 acétate cuivrique ,
- U,060 huile tournante.
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- 310
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Deux jours après l’impression du noir, on appliquait au rouleau un mordant puce en dessin mi-fond chargé, on bousait a la manière ordinaire, d’abord dans la cuve à roulettes, puis dans la cuve en rond , et l’on procédait à la teinture en opérant sur cinq pièces à la fois , avec :
- 1lk,250 garance d’Alsace,
- 40 lit. décoction de quercitron, à 250 gr. par litre,
- 0k,640 colle forte.
- On devait élever progressivement la chaleur du bain de manière à arriver en une heure à la température de 50°, l’y maintenir durant le même temps , rincer, dégorger et passer en son
- bouillant. Alors on rentrait le bleu ou le vert vapeur destine a
- recouvrir tout ou partie du blanc réservé. Cet article était dun très bon goût.
- La maison Haussmann a fait dans le temps , en suivant une voie différente, un article de même espèce , avec soubassement , double rouleau, l’un fond uni lilas , l’autre vermicelle serré violet foncé, au milieu duquel se trouvaient jetés des sujets bleu et rouge bordés de noir, ou rouge et noir, ou enfin vert bordé de noir. On commençait par plaquer les pièces dans un mordant pour fond uni lilas tendre , composé de :
- 20 lit. eau d’amidon grillé , à 560 gr. par litre ,
- 20 lit. eau,
- 1 lit. pyrolignite ferreux.
- Après la dessiccation, on fixait à l’eau bouillante dans chaudière carrée, et l’on imprimait ensuite au rouleau le dess111 vermicelle en mordant violet, composé de :
- 8 lit. eau,
- 2 lit. pyrolignite ferreux, à 14° AB, et l’on épaississaita\eC 6 lit. léiocome.
- On exposait durant trois jours àl’étendage , pour donner &u mordant le temps de s’oxider, on passait alors à l’eau de ciaie| de là à l’eau courante , on nettoyait avec soin et l’on imprllTU à la machine à trois couleurs :
- \ ° Le mordant noir composé de 10 lit. eau ,
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- FONDS ENLUMINÉS. 311
- 10 lit. pyrolignite ferreux, à 14° AB, que l’on épaississait avec
- 2k,f50 amidon;
- 2° Le mordant rouge réserve [429).
- Après avoir de nouveau suspendu les pièces à l’étendage durant six à huit jours , on rentrait le blanc enlevage à l’acide oxalique n°7, § 621, on dégorgeait à l’eau de craie, à l’eau courante, on rinçait et l’on teignait, en deux fois , avec 5kil. ga-•anced Avignon par pièce et une certaine quantité de colle forte.
- La première teinture faite avec la moitié de la garance durait doux heures et demie; on entrait les pièces dans le bain à la température de 28°, qu’on portait peu à peu à Zi0°.
- La durée de la seconde teinture était de trois heures et demie; on la commençait à 28° pour la terminer à h5°.
- Ou rinçait ensuite, on dégorgeait et l’on rentrait le vert 'apeur.
- Appendice à la fabrication.
- I 821. On exécute des genres qui ont la plus grande analogie a'oc ceux que nous venons de passer en revue; ils ne diffèrent flu en ce que tantôt le fond ou mi-fond violet ou lilas est remplacé f‘u un fond ou mi-fond rose tendre ; tantôt au contraire le mi-c est conservé, mais le sujet fin rouge est remplacé par un 11011 011 un puce, en sorte que dans l’un et dans l’autre cas la Superposition des couleurs du sujet et du fond ne présente aucun lc°n\énient; la fabrication de ces genres est donc celle des §§ 13/i-135 9 p]us jes parties blanches réservées qu’on 'Liiiine ultérieurement.
- Sun
- ^ PPosons pour un instant qu’un mordant fin rouge imprimé dtc abandonné au repos le temps nécessaire pour contracter (0llibinaison intime avec le tissu, que l’on ait appliqué ^ suite un blanc réserve à l’arséniate nn 7, § 618, sur toutes l)niLes a conserver blanches, par exemple les contours ^ ne ^eur, des bandes, de larges rayures , et fait passer sur le Un r°uleau fond rose uni ou guilloché, éeh. 25, le fond
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- 312 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- blanc se trouvera transformé en fond ou mi-fond rose , de sorte qu'en bousant, teignant et avivant, on aura des figures fin rouge disséminées au milieu d’un mi-fond rose et des parties blanches dans lesquelles on pourra rentrer des couleurs d’enluininage. Ce genre. qui est maintenant très goûté , a reçu le nom de
- 30£* Fond double rose, avec enluminage , bleu jaune et reri vapeur ( genre Panama ).
- Panama ; nous en donnons un spécimen, éch. 302. On a 1111 primé :
- 1° Le mordant fin rouge à l'amidon,
- 2° Le mordant deuxième rouge à la gommé.
- On a ensuite rentré le blanc réserve à l’arséniate § ^1 afin de ménager tout ce qui devait rester blanc ou passeï bleu , au vert ou au jaune , appliqué sur le tout le soubassemcllt au rouleau en mordant rose clair, bousé alors à deux ropi'^t ^ ’ d’abord dans la cuve carrée à la température de 65°, puis ^an b cuve en rond, pendant vingt minutes ; dégorgé, teint c deux fois, en suivant toutes les précautions indiquées ,§ ^' enfin avivé , rentré le jaune d’application et par-dessus b hl*^ qui, en touchant le premier sur certains points , y a forint vert. Quelquefois on emploie des couleurs vapeur pour 1 e,) minage de ces genres.
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- FONDS ENLUMINÉS.
- 313
- Le même article s’exécute en noir et violet ; voici l’ordre des diverses opérations :
- 1° Impression du noir bon teint,
- 2° — du violet,
- 3° — du blanc réserve.
- 4° — du mi-fond ou fond en lilas tendre,
- 5° Bousage à 55°,
- 6° Garançage en deux fois ,
- 7° Avivage,
- 8° Itentrure des couleurs d’enluminage.
- CHAPITRE 111.
- DES FONDS ENLUMINÉS.
- fonds bleus enluminage rose carthame , fonds bleus impression JAUNE ET ROUGE , FONDS GROS BLEU ENLUMINES, FONDS F APIS RÉSERVE, FONDS LAPIS ENLEVES, FONDS VERTS, FONDS CACHOU, FONDS ROUILLE, FONDS ORANGE DE CHROME , FONDS BLEUS DE PRUSSE , FONDS ROUGE TURC ENLUMINES , FONDS GARANCES ENLUMINÉS , FONDS NOIRS , FONDS PUCES , FONDS OLIVES RT OE COULEURS COMPLEXES.
- Ü822. Se borner à imprimer des dessins sur fonds blancs , ce Serciit se priver des ressources qu’offrent les effets physiques des 0U eui's, dont les nuances et le ton changent selon qu’elles se (,uvent encadrées dans des fonds diversement colorés § Z|8/i ; 0sl donc du plus grand intérêt pour le fabricant de pou-nir détacher sur un fond de couleur claire ou fo cée un dessin lJehonque : or, plusieurs voies lui sont ouvertes pour atteindre Ce but- Il peut :
- A
- I " 1 en suivant l’une ou l'autre des méthodes exposées dans j. tb<lPdre précédent, fabriquer un genre fond blanc et le trans -I ller ensuite en fond couvert, soit en abritant préalablement *ll)et au moyen d’une réserve § 801 , soit en le contournant ‘‘ ^,de d’une planche, § 819.
- Former un fond uni avec impression d’un sujet blanc
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- 31 /l DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- enlevage ou réserve, puis recouvrir uniformément le tout d’une couleur claire : alors les figures qui paraissaient en blanc dans le fond primitif prendront la couleur du fond , appliqué après coup ; et selon la nature et l’intensité de celle du premier comparée à celle du second , il se produira un effet de superposition plus ou moins marqué, c’est-à-dire que le fond primitif conservera sa couleur ou sera modifié par celle du fond uni. Qu’on ait, par exemple, un fond noir impression blanc enlevage semblable à l’éch. 159, et qu’on le teigne uniformément en vert, les figures blanches passeront au vert sans que le fond noir soit sensiblement changé. 11 en serait encore de même si la teinture se faisait en rose; mais si la couleur du fond primitif, au heu
- d’être foncée, était claire , il y aurait nécessairement formation
- d’une couleur mixte , par conséquent création d’un fond différent de celui qu’on avait d’abord réalisé. Ainsi, qu’on teigne unifoi' mément en bleu clair, § 548, l’éch. 154, fond amarante blanc enlevage, toutes les figures qui y existent en blanc passeront au bleu clair; mais le rouge, en se combinant avec le bleu, pr0' duira une espèce de puce. La combinaison de la fabrication de l’éch. 154 avec celle d’un fond bleu uni , éch. 53, a donc poU1 résultat la fabrication d’un fond couvert puce, impression Lieu.
- C. Procéder d’une manière inverse àda précédente, cest-a dire réaliser un fond uni en couleur claire, et le recouvrir d u" fond couvert de nuance foncée , avec figures réservées pal ^ gravure , qui conservent alors la couleur du fond uni, applRlue en premier lieu. Ainsi, qu’on imprime sur fonds vert tendie• rose ou lilas, un fond noir, sujet réservé par la gravure, 011 obtiendra des fonds de cette dernière nuance avec impreSSl°r vert tendre , rose ou lilas. On arriverait au même résultat en appliquant préalablement une réserve et en plaquant un uni, S 801.
- D. Par une méthode semblable à la précédente , iorinei fond d’une nuance claire de nature à être absorbée par celle ^ couleurs d’enluminage et imprimer celles-ci par-dessus-
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- FONDS ENLUMINÉS.
- 315
- (conçoit qu’ayant un fond uni, vert clair, jaune, ou rose, on puisse, si la nature chimique des couleurs le permet, y produire des impressions noir, puce , vert foncé et autres nuances , non altérables par celles du fond , et produire ainsi des fonds unis sur lesquels apparaissent des sujets divers en couleurs foncées.
- E. Fabriquer d’abord un fond uni avec impression blanc ùsene ou blanc enlevage , puis opérer sur les parties blanches comme sur un fond blanc proprement dit, c’est-à-dire y rentrer successivement les mordants ou couleurs d’enluminage. On rer)tre ordinairement -dans les parties blanches , des fonds bleus °u noirs des couleurs d’enluminage rouge ,rose, etc.;enunmot, on associe la fabrication d’un fond gros bleu avec blanc réserve, a celle d’un genre fond blanc garancé, enluminé ou non ; mais 11 n’est pas difficile de comprendre que dans ce cas on ne peut employer pour le fond qu’une couleur capable de supporter toutes opérations par lesquelles on fixe les couleurs d’enluminage.
- iosi, en rentrant dans un fond noir avec une impression blanc r(é$erve, § 658, des mordants d’alumine que l’on teint ensuite en France, on réalise un fond noir enluminé, tandis qu’on ne sau-ra't faire subir la même opération à un fond bleu de Prusse, t,fllce que cette couleur est en partie détruite parla teintufe et Pfir les avivages que réclament les couleurs garancées (rouge, n°lr> violet ). Par la même raison , il ne serait pas possible de Entrer dans un fond jaune , impression blanc réserve, des mor-d<lnts (1 alumine ou de fer, pour les teindre ensuite en garance , étendu que cette dernière , plus puissante que le quercitron , ^Plaçant le principe colorant de celle-ci en totalité ou en partie, l^risformerait Ie fond jaune en fond orange ou rouge orangé,
- S fini J
- ^ Imprimer les mordants ou couleurs d enluminage en ré-. "es Suus fond uni qu’on applique après coup. Ce mode de 'la'cation offre au point de vue de l’exécution cet immense ‘‘'antageque les sujets sont toujours exactement encadres par f()nd qui recouvre toute la surface de l’étoffe; il a pris nais-
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- 316 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- sance avec le genre lapis, et depuis s’est peu à peu étendu à quelques autres couleurs.
- G. Teindre en fond uni et imprimer des préparations qui, par elles-mêmes ou par l’intervention d’autres corps employés subsidiairement, détruisant la couleur de la partie du fond quelles recouvrent, apparaissent alors encadrées dans ce fond. Mais ici encore doit-on avant tout prendre en considération la nature de la nuance du fond et celle des couleurs d’enluminage; car ces dernières se combinant au tissu tantôt comme couleurs . d’application , tantôt comme mordants , il faut que les opérations du fixage dans le premier cas , celles de la teinture dans le second , puissent avoir lieu sans inconvénient pour le fond 1N0US nous en référons , à cet égard, au contenu de l'alinéa prec°' dent.
- C’est toujours à l’un ou à l’autre de ces modes qu'on a recours pour exécuter un fond couvert enluminé, en se guidant, du reste, dans le choix qu’on en fait sur la nature des couleur5 et le degré de netteté qu’exige l’impression du dessin.
- FONDS BLEUS ENLUMINES.
- La matière colorante de l’indigo est une de celles qui se prêtent le mieux à la formation des fonds enluminés, par la raison q11 e^f se fixe au tissu sans le concours de mordants, et qu’au be»o'" une foule d’agents peuvent être appelés , les uns à prévenir fixation , les autres à détruire l’indigotine.
- Les couleurs qui concourent à l’enluminage des fonds ble113 cuvés sont: la carthamine, qui est généralement einpl°)e seule , le cachou, Xoxide ferrique et Xoxide chroinique > orange et jaune de chrome, les couleurs garancées bon ietid certaines couleurs vapeur oud'application. Les couleurs f°r"uL du cachou, de l’oxide ferrique et de l’oxide chromique, acCü111 pagnent ordinairement les garancées.
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- FONDS ENLUMINÉS.
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- Fonds bleus avec dessin rose carthame.
- §823. Jusqu’à présent on n’aréalisé ce genre queparlemodei?, c est-à-dire qu’après avoir fabriqué un fond bleu [foncé , moyen ou clair), § 549 , avec impression blanc réserve ou enlevage , ^ M2 ; on teint les pièces en fond uni dans un bain de carthame, § ^82, et l’on obtient un fond bleu à peine changé si l’on a employé un gros bleu, mais qui vire au contraire à la nuance gorge 'le pigeon ou au violet évêque si l’on s’est servi d’un bleu tendre. r’ est de cette manière qu’on a obtenu les éch. 303, 304.
- Dans l’éch. 303, on a d’abord exécuté un fond bleu im-
- 308. Fond bleu avec Impression rose carthame.
- • • • •
- • • • I • Mil
- — .......... i
- Passion blanc enlevage, éch. 62 , puis teint en carthame P°Ur faire passer le blanc au rose. La teinte du fond n’est que faiblement modifiée.
- . ^dns 1 échant. 304 , on a également employé un fond bleu, nPrG^ion blanc enlevage ; mais comme ici le sablé blanc ab-f 6 llne grande partie du bleu, le rouge qui domine donne f°n(l une teinte violacée.
- df aussl Mire intervenir le carthame dans l’enluminage
- ^ Mais bleus, et composer avec cette substance tinctoriale C0ldeur rose d’application , § 565, faisant réserve méca-
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER
- mm
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- 304. Fond hlanc avec impression rose cartliame.
- nique, en introduisant dans la préparation une proportion convenable de corps gras, pour cuver ensuite en bleu uni 1 la nuance désirée.
- Du genre fond bleu impression jaune et orange de chroma faisant réserve ou enlevage avec bleu
- § 82/i. Ce genre, qu’on réalise au rouleau et à la planche) est généralement désigné sous le nom de Walter Crum, celui des fabricants qui l’a le plus largement exploité et en a porté In 3 brication au degré de perfection qu’elle a acquis de nosj°UK Dans le principe on détachait simplement sur fonds bleu? 1 impressions jaune ou orange de chrome ; plus tard on a ass°cl à ces nuances du bleu clair et du blanc.
- Le jaune et l’orange de chrome, qui sont des couleurs h solides, pourraient être appliqués à l’enluminage des ^ bleus par l’un ou l’autre deâ modes que nous avons énumères commencement de ce chapitre ; mais il en est qu’on suit tlep1 férence (le mode F) comme assurant une exécution plUs recte ; nous en parlerons d’abord.
- Ce genre n’étant que la combinaison d’un fond bleu '1T1Pre^ sion blanc réserve, § 5/|9, et d’un fond blanc impression J1
- . ~ , Ip inor*
- ou orange de chrome, il faut de toute nécessité que
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- FONDS COUVERTS ENLUMINES. 319
- fiant jaune, § 599, fasse fonction de couleur réserve. Voici les préparations que l’on compose à cet effet.
- *99. Mordant jaune ou wange faisant réserve sous bleu de cuve N° 1.
- Dans 10 kil. solution d’acétateplombique, à 500gr. parût., °n fait dissoudre :
- 3k,750 nitrate plombique; ou épaissit avec 5 kil. gomme Sénégal, et l’on incorpore autout 7k,500 sulfate plombique en pâte,
- 3k,750 nitrate cuivrique le plus saturé possible.
- *’*•* Mordant jaune ou orange réserve sous bleu de cuve [Walter Crum) X° 2.
- Dans 18 lit. eau on fait dissoudre :
- 20 kil. nitrate plombique,
- 8k500 pyrolignite plombique ; on y introduit ensuite 20 kil. sulfate cuivrique ,
- 131.600 sulfate plombique en bouillie, et l’on épaissit avec 361,350 eau de gomme Sénégal, à 850 gr. par litre , 13k,200 terre de pipe.
- Malgré la différence que ces deux réserves paraissent pré senter, elles ne se distinguent en réalité que par la terre d Dpe qui figare dans la seconde, puisque le sulfate cuivrique Composé par le nitrate, fournit des quantités correspondante ^ oitrate cuivrique et de sulfate plombique.
- Des fabricants ne sont point d’accord quant a la manièie d kaiter les toiles sur lesquelles ils appliquent des réserves jaun u 0range. Les uns y laissent séjourner la réserve durant plu *tUlsi jours, ce qui, selon nous, est tout-à-fait inutile ; d auties M- Walter Crum est de ce nombre , les font passer en cu\ •'oioédiatement après l’impression ou tout au plus un jour apièh Du reste, selon la manière dont on cuve , on obtient le fond ble 1 arie, deux ou un plus grand nombre de trempes.
- Dans l'établissement de M. Walter Crum , les pièces impri 1 Ps do réserve subissent •
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- t° Une première trempe de dix minutes dans une'cuve trouble et forte qui prévient les coulages et détermine l’adhérence du sulfate plombique à l’étoffe ;
- 2° Cinq autres trempes de sept minutes chacune dans une cuve claire ;
- 3° Une dernière trempe de sept minutes dans une cuve trouble contenant un excès de chaux.
- Après chaque trempe, on laisse déverdir, on rince au trinquet, on passe dans un bain d’acide sulfurique et l’on rince de nouveau. Pour faire virer le fond à l’orangé , on agrafe le5 pièces au cadre , on les teint, à l’ébullition , dans un bain à bichromate potassique saturé par un excès de chaux, puis on rince et l’on dessèche.
- Le traitement que nous donnons ici, quelque peu différent du précédent, fournit un orange plus agréable à l’œil.
- On imprime le jaune réserve n° 1, on teint en bleu uni dan> une cuve, très forte, afin d’obtenir en une seule trempe, au plus en deux , la nuance désirée; on expose à l’eau courante durant u,ie heure, pour oxider l’indigo , on laisse égoutter, on passe dura*1* cinq minutes dans un lait de chaux à la température ordinaire, on rince à deux reprises, on bat, on immerge à la température ^ 40°, dans un bain de bichromate potassique , pour transformé 1 oxide plombique fixé à la toile en chromate de la même base‘ et 1 on rince de nouveau. Alors , pour faire disparaître le ^eU qui se serait fixé à-l’étoffe malgré la réserve , et qui ternirait h pureté de l’orange, on fait circuler les pièces dans une eau h!gc rement acidulée, à raison de 375 gr. chloride hydrique Tar 100 litr. d eau , afin que le chlore , développé par la mise en 1 berté de 1 acide chromique en présence du chloride hydnque § 359, détruise l’indigo. On lave une deuxième fois les pi^c et on les plonge dans une eau de chaux claire et en ébulM»0^ contenant pour /j00 litres eau 750 à 1,000 gr. chromate ^ potasse ( chromate jaune), dans le but de régénérer le chrom plombique qui a pu être détruit par le chloride hydrique, h ^ de ce bain est immanquable pourvu qu’on ait su maintenu
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- FONDS COUVERTS ENLUMINES.
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- la toile l’oxide plombique, dont le chlorure, assez soluble , est facilement entraîné par les lavages.
- C’est par des procédés de cette espèce qu’on a obtenu les âch. 305-300 ci-après, sur lesquels on a imprimé, en même
- ^05. Fond gros bleu avec impression blanc réserve, § 549, et orange faisant réserve sous bien, § 600.
- >iOO pn •
- ‘ un*ygros bleu avec impression blanc réserve, § 549, ^ ettorange faisant réserve sous bleu, § 600.
- 1s que 1 orange réserve,
- iv.
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- 322 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- dont nous avons fait connaître la composition § 5/jO. Dans l’éch. 305, l’orange est assez pur; il pourrait l’être cependant davantage.
- Si celai de l’éch. 306 est pins brun, c’est que le nombre des passages en cuve, en fatiguant la réserve , toute forte quelle fût, a permis à l’indigo de s’y infiltrer et de salir les traits appelés à passer au jaune et à l’orange.
- Quand , par cette marche, on est arrivé à produire un sujet orange et blanc dans un fond bleu, il suffit d’imprimer une solution de nitrate aluminique sur toutes les parties orange que 1 on veut faire passer en jaune pour obtenir cette quatrième couleur, attendu que le chromate biplombique qui constitue l’orange de chrome cède une partie de sa base à l’acide nitrique et passe a l’état de chromate neutre, § 59A (voy. Fond orange de chromé
- Pour ajouter à ces nuances le bleu clair, quelques modifier fions sont indispensables ; il faut :
- Ou teindre en bleu clair, et, sur ce fond, imprimer :
- 1° Un jaune ou réserve de chrome appelé à fonctionner rdte rieurement comine enlevage [432) ;
- 2° Un blanc réserve neutre, § 549.
- Puis cuver à la nuance voulue pour gros bleu, déverdir, Pas
- ser d’abord en chromate potassique, afin de transformer
- ixide
- plombique en chromate, ensuite dans un bain acidulé de ch® ride hydrique, pour déplacer l’acide chromique, développa chlore, et partant déterminer la destruction de l’indigo? § ^ qui formait le vert par son mélange avec le chromate plombé1 et enfin en chaux et en chromate calcico-potassique, àl etfe 1 _ de produire le chromate bibasique orange que de restitué ^ l’oxide plombique la quantité d’acide chromique empl°3H destruction du bleu.
- Ou imprimer le jaune ou l’orange réserve, puis un réserve destiné à devenir petit bleu , teindre en gros chromater, nettoyer, cuver en petit bleu, passer en c hydrique ou en acide oxalique bouillant pour détruire Ie
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- FONDS COUVERTS ENLUMINES. 323
- qui ternit l’orange, chromater de nouveau et former l’orange;
- Ou imprimer en jaune réserve, teindre en petit bleu uni, net-toyer, puis rentrer une réserve ordinaire sur le petit bleu et le jaune, teindre en gros bleu la nuance voulue , nettoyer de nouveau et passer en chromate ; mais , dans ce cas , l'encadrement est toujours moins exact, vu le déplacement que le mouvement de la toile fait éprouver à la réserve.
- Ou, suivant une marche inverse , teindre unlond gros bleu, unpression blanc réserve, dont le sujet se compose de toutes les parties aptes à devenir petit bleu, blanc et jaune, rentrer dans ces parties blanches : 1° un blanc réserve ordinaire, 2 un jaune ou orange réserve , puis passer en cuve. Les parties Sros bleu deviennent alors d’une teinte bleue plus foncée, les hanches passent au bleu clair, et quant à celles qui sont réser-leesi les unes restent blanches , les autres, celles que recouvre Ulle Préparation de plomb, passent au jaune ou à l’orange, selon 'lu on plonge les pièces dans une solution de chromate potas-M(lUe seulement ou dans une solution de chromate calcico-P°tassique. ................ ......
- Ou bien, enfin, en enlevant tout ou partie de l’indigotine, § 553, réaliser des impressions petit bleu'et blanc. Alors, après ^01r introduit un sel plombique, le sulfate, par exemple, dans ,l Préparation qui doit fournir le blanc, on passe en chaux, puis -n chromate, et l’on obtient immédiatement l’enluminage jaune °u orange.
- Oe* éch. 307, 308, qu’a bien voulu fabriquer à notre inten-°n O. Steinbach, sont dus à l’une ou à l’autre de ces odes. Si c’est à la première, il a fallu d’abord former un f j Uni Petit bleu du ton de celui qui apparaît, imprimer au
- 1° Un blanc réserve sous bleu, § '549,
- 2° Un mordant jaune ou orange réserve sous bleu:
- 'er gros bleu, comme s’il s’était agi de produire l’éch. 59,
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- 32/j
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 30§, Fond gros bleu avec impression petit bleu réserve> § 550, et jaune réserve, § 559.
- bain de chloride hydrique ou un mélange de ce dernier et o a eide oxalique , enfin passer de nouveau en chromate, pour je a blir le jaune, et ensuite en chromate calcico-potassique.
- ]>uis, après avoir nettoyé, passer en bichromate potassique pour former du chromate plombique, décomposer celui-ci dans un
- 309. Fond gros bleu avec impression petit bleu réserve, § 550, et orange réserve,
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- FONDS COUVERTS ENLUMINÉS.
- 325
- Pour réaliser le jaune qui se trouve sur l’éch 308, ou l’on forme l’orange, et par un bain acidulé d’acide acétique ou de nitrate aluminique on ramène l’orange au jaune-serin , en enlevant une portion de l’oxide plombique, ou l’on teint en bichromate immédiatement après avoir déterminé la destruction du petit bleu.
- Si c’est à la seconde, on a dû imprimer sur toile blanche 1 orange et le blanc réserve , cuver le gros bleu, chromater, net-t°yer, cuver le petit bleu, et, pour le reste des opérations , se eonformer au cas précédent.
- 309. Fond gros bleu avec impression petit bleu et jaune réserve.
- Les éch. 308, 309, qui sont d’une fabrication anglaise, n’ont *)ds l^é faits différemment. L’impression du blanc et du jaune l^erve y a eu lieu avec une gravure en relief à la planche , à Peirotine ou à la plombine (métier à surface). Au dire de qui ont visité l’établissement de M. Walter Crum, cet 1 e fabricant imprimerait beaucoup d’articles de cette espèce ' lrcede dernière machine.
- arquons, du reste, la disposition du dessin et le soin *U °n il Pris d’encadrer le bleu foncé dans le jaune clair du su-
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- 32a
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 310. Fond gros bien avec impression petit bleu et jaune
- réserve.
- jet ; il y a ainsi contraste de couleurs, et la complémentaire du jaune, le violet, en s’ajoutant au bleu, le fait paraître beaucoup plus intense que celui qui est encadré dans le bleu clair.
- Toute cette fabrication gros bleu avec petit bleu, jaune et orange de chrome, se compose en définitive de deux fabrications élémentaires, celle du fond bleu, impression petit bleu réserve, § 550, et celle d’un bleu clair, impression jaune enlevage faisant réserve sous gros bleu ; mais ces moyens que nous venons d m diquer ne sont pas les seuls qu’on emploie pour la réaliser ; d ) en a plusieurs autres qu’on applique avec plus ou moins d ava tage, selon les genres de dessins qu’il s’agit d’exécuter. En néral, de nos jours , on évite autant que possible les réserves * la cuve, qui demandent des manipulations plus délicates et plu> longues et rendent la fabrication plus dispendieuse, vu la di^ culté d’utiliser tout l’indigo ; on préfère réaliser des enlevage sur fonds bleus unis. C’est ainsi qu’on a exécuté l’article fi111 nous traitons, en mettant à profit cette particularité que, si 1 0,1 passe en cuve une étoffe dont quelques points ontété recouvert» de suroxide manganique, ces derniers attirent plus d’indigo fil,e
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- FONDS COLVERTS ENLUMINES.
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- les autres. Après avoir cuvé un tissu ainsi préparé , le temps nécessaire pour teindre les parties blanches en bleu clair, on n’a qu’à détruire le suroxide manganique pour y faire apparaître nettement un bleu clair sur un bleu foncé.
- D’après ce procédé, sur un fond uni teint en suroxide manganique, éch. 79, on imprimait :
- a. Un blanc enlevage sur bistre (acide tartrique et chlorure
- sodique),
- b. Un blanc enlevage faisant réserve sous bleu ( acide tar-
- trique, sels de cuivre ou de zinc),
- c. Enfin un jaune enlevage sur bistre faisant réserve sous
- bleu (sels de plomb, acide tartrique et sels zinciques).
- On passait en cuve, on nettoyait : alors les parties recouvertes de l’enlevage a se présentaient avec une teinte bleu clair, les parties recouvertes de l’enlevage b en blanc, ainsique les parties recouvertes de l’enlevage c, qui passaient au jaune lorsqu’on venait à teindre en bichromate potassique. Quant aux Parties où le suroxide n’avait été recouvert d’aucun enlevage, et dai 5 par conséquent, étaient devenues noirâtres , il suffisait de e* mettre en contact avec un agent réducteur capable de détruire le suroxide manganique , pour que le bleu y apparût à Peu près avec la nuance qui lui est propre. Cet agent réducteur 'tait ordinairement le chlorure stanneux , auquel l’acide sulfu-leux est de beaucoup préférable.
- On fabricant qui dispose de rouleaux métalliques inattaquables par les acides pourrait teindre un fond gros bleu uni et imprimer :
- 1° Une solution de sulfo-arsénite potassique associée à une assez forte proportion de terre de pipe. Le sulfide réduirait l’indigo, et la terre de pipe s’emparant, en vertu de son pouvoir happant, d’une partie de cette substance tinctoriale rendue soluble , en abaisserait la nuance foncée à celle d’un bleu clair;
- 2° Une solution d’acide nitrique pour détruire l’indigo et produire du blanc ;
- 3" Une solution du même acide, épaissie avec une forte proportion de sulfate plombiquo.
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- DE DA FABRICATION EN PARTICULIER.
- En faisant passer les pièces dans un lait de chaux au sortir de l’impression, il obtiendrait un petit bleu et du blanc dont les parties renfermant de l’oxide plombique se transformeraient en jaune par un passade en ohromate potassique.
- Enfin, en opérant encore sur un fond bleu dont le tissu serait parfaitement sec, on pourrait imprimer :
- 10 Une solution de sulfo-arsénite potassique pour réduire l’indigo;
- 2° Une solution gommeuse très claire avec addition d’une certaine quantité de terre de pipe destinée à prévenir les coulages ;
- 3° Une solution gommeuse mélangée d’une certaine quantité de sulfate plombique.
- En passant les pièces , au moment où elles sortent de la ma' chine, dans une petite chambre ou cheminée en plomb , renfermant du chlore gazeux , on détruirait instantanément l’indigo sur tous les points simplement mouillés d’eau de gomme plom-bifère ou non ; quant aux parties que le sulfo-arsénite et la potasse auraient touchées, elles resteraient intactes, pourvu qu on eût eu soin d’introduire dans la couleur une certaine quantité d’acide arsénieux, par suite de l’action indirecte que le chlore exercerait sur cet acide avant d’agir sur l’indigo. On immergerait ensuite en chaux pour fixer le plomb, en chromate pour former le jaune, et l’on aurait du gros bleu, du petit bleu, du blanc, enfin du jaune, qu’il est toujours facile de faire passer en partie ou en totalité à. l’orange.
- Si rien n’empêche jamais de produire par cette méthode du blanc et du jaune, il n’en est pas de même du petit bleu, (lue doit donner la réduction ou la dégradation du gros bleu, parce que cette réduction est souvent irrégulière.
- Nous ne dirons rien des autres voies qui conduisent au mem but; toutes présentent des inconvénients au point de \uede l’exécution.
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- FONDS COUVERTS ENLUMINES.
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- Combinaison du genre fond gros bleu impression blanc réserve, (éch, 56), avec un fond uni fin rouge garance.
- § 825. Lorsqu’on passe un fond bleu , impression blanc enlevage ou réserve, en rose carthame, comme cette matière colorante ne modifie pas sensiblement le bleu, § 823, on obtient un fond bleu avec impression rose ; mais les choses ne se passent plus ainsi lorsqu’au rose de carthame , éch. 68, on substitue un rouge de garance. Celui-ci, en s’ajoutant au bleu, le fait paraître noir et d’un ton plus ou moins franc , selon la proportion relative des deux couleurs. Celui de l’éch. 311 a une teinte rou-
- ®tt. Fond bleu avec impression blanc réserve, sur lequel on a superposé un fond rouge garancé.
- S&itre, parce que le bleu du fond n’avait que le ton de 1 éch. 59, lundis qu on aurait dû l’employer au même degré d intensité que (elüi de l'éch. 56. C'est un point auquel on ne peut être trop ultentil, attendu que le rouge , qui, par un effet de contraste , ^ 4^4 , paraît toujours avec avantage dans un fond noii pui,
- au contraire défavorablement impressionne par un fond brun.
- exécution de ce genre est'très simple : on imprime un blanc serve sous gros bleu, et l’on teint en cuve à la nuance vou-^ll( ‘ en suivant à cet égurd toutes les indications données § 549, ’• °6. Dans cette première phase, l’essentiel est d employée
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- 330 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- une réserve qui pénètre bien la fibre et conserve au blanc toute sa pureté; sous ce rapport, la réserve au nitrate cuivrique, n° 2, § 549, est parfaitement convenable.-Le fond gros bleu, impression blanc réserve, réalisé, on plaque dans le mordant rouge A, à 10° AB, on fait sécher, deux jours après on bouse à la manière ordinaire , on teint en garance , en portant peu à peu la température jusqu’à 7 0° dans l’espace de deux heures et demie et en la maintenant à l’ébullition durant une demi-heure, on donne ensuite deux passages en savon à la température de 80°, puis on passe en acide faible, et enfin l’on donne un dernier passage en savon à l’ébullition.
- On exécute ce genre d’une manière plus prompte, pour ce qui concerne le bleu, en suivant une marche inverse :
- On teint un fond bleu uni, et, à cet effet, n’ayant pas à tenir compte des réserves, on peut utiliser les cuves les plus faibles jusqu’à épuisement; quand on est arrivé au ton désiré, on procède à l’enlevage du bleu sur tous les points qu’on veut faire passer au rouge, en se servant du chromate potassique, § 552 ; mais, outre que cette méthode d’enlevage est dispendieuse , elle n’est favorable que pour les fonds de nuance moyenne. On réussit mieux en imprimant un mastic gras ou résineux à l’aide d’une gravure mate, dans laquelle le dessin, blanc se trouve réservé, et en passant ensuite les pièces dans un liquide qui renferme un agent capable de décolorer l’indigo Voici le procédé que l’on suit dans ce cas :
- On compose une réserve mécanique en épaississant 10 cl’eau avec :
- 500 gomme Sénégal,
- 5 kil. terre de pipe, et en incorporant au tout 1k,250 huile d’olive, lk,250 saindoux.
- Comme la quantité de corps gras qui se rencontre dans cette préparation lui fait jouer un rôle purement mécanique, poU lui donner des qualités chimiques qui préservent le bleu de»
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- FONDS COUVERTS ENLUMINES.
- atteintes de l’agent oxidant qui doit intervenir ultérieurement, on y introduit soit du chlorure stanneux , soit de l’acide arsénieux, soit tout autre corps qui puisse s’oxider avant l’indigo.
- La proportion de chlorure stanneux qu’on emploie varie avec l’intensité du bleu; elle est de 5 kil. pour le bleu moyen, de 6 kil. pour le bleu foncé; il va sans dire qu’alors on fait dissoudre ce sel dans les 10 lit. d’eau, avant de procéder à l’épaississage .
- Quand on se sert d’acide arsénieux on l’emploie sous forme d’arsénite sodique en solution , en remplaçant le volume d’eau indiqué par un même volume de cette solution , marquant 10 à 15° AB, selon l’intensité du bleu , dans laquelle on fait dis soudre la gomme, pour y incorporer ensuite la terre de pipe et les corps gras.
- Lorsque la réserve est desséchée, on passe brusquement dans un bain chauffé à la température de 35 à h0° et composé de 1 partie acide nitrique, à 36° AB, pour 1 partie d’eau, à l’effet d oxider et de détruire l’indigo. En retirant les pièces de ce mélange, on les lave dans une eau qui retient une partie de 1 acide et sert à reconstituer de nouveaux bains, puis à 1 eau courante, où on les laisse exposées 30 ou AO minutes, temps suffisant pour faire disparaître les dernières portions d acide dont elles pourraient encore être imprégnées. On les rince alors, on les nettoie au clapeau ou au battoir, et pour enlever la ré-Serve, on les fait entrer dans une petite cuve à roulettes , pleine d eau portée à l’ébullition. Elles y arrivent par une des extrémités pour en sortir par l’autre, qu’on a soin de garnir dune espèce d’étui destiné à empêcher le corps gras qui surnage à la surface du bain de s’attacher de nouveau à l’étoffe. De là elles passent dans une eau de son bouillante à laquelle on mélange 1111 peu de carbonate sodique, pour les débarrasser des dernières Parties de graisse. Quand l’enlevage a été bien effectué, on h ans forme le fond bleu en fond noir avec dessin rouge. A 1 égard Cet enlevage, le fabricant n’a jamais de mécompte à crain-
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- dre , s’il s’est préalablement assuré , en plongeant dans le bain acide un petit échantillon recouvert de réserve , que la température n’est pas trop élevée , que l’acide est assez énergique, enfin que le bleu est parfaitement détruit sur les points d’où il devait disparaître, et au,contraire réservé sur les autres.
- Avec une réserve de la nature de celle dont nous venons de donner la composition , on remplace avantageusement, pour l’enlevage, l’acide nitrique par un grand nombre de liquides. On peut passer les pièces dans un bain chauffé à une température inférieure à celle du point de fusion de la réserve et composée :
- Soit de chloride hydrique et de chromate potassique ;
- Soit de chloride hydrique et de chlorate potassique;
- Soit de chloride hydrique et d’acide nitrique :
- Soit d’une solution de chlore.
- Ou bien encore les humecter d’eau et les faire circuler dan* une atmosphère de chlore gazeux. Comme l’un et l’autre de ces moyens conduisent au même but, on se laisse guider à cd égard par des raisons d’économie.
- Enfin, si le dessin le comporte, rien n’empêche d’imprm,el au cylindre en plomb, gravé en relief, plusieurs de ces disso' lutions : en détruisant immédiatement le bleu , elles font repa raître le blanc, et cette marche est beaucoup moins dispendieuse que les précédentes.
- On a réalisé avec succès le même genre en remplaçant la £<l rance par un mélange de cette racine et de quercitron. On 0 tenait ainsi un fond d’un noir pur avec une impression orauÿ d une nuance d’autant plus prononcée qu’on faisait prédom1Iier la matière colorante jaune.
- COMBINAISON DU GENRE FOND GROS BLEU CUVE , I-VIFR*^10'
- BLANC RÉSERVE OU ENLEVAGE , AVEC LE GENRE FOND
- GARANCE , ENLUMINÉ OU NON.
- § 826. 11 y a plusieurs manières d’exécuter ce genre eüi“ plexe ; mais toutes ne donnent pas toujours les mêmes résulta!-
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- FONDS GROS BLEU CUVE, ENLUMINES. 333
- au point de vue de l’exécution et de l’encadrement des cou leurs.
- D'après la première, A, p. 313, on forme un fond blanc garance, enluminé ou non , on recouvre les sujets de réserve et l’on teint en cuve. Ici la formation du bleu succède à celle du fond Manc garancé, c’est une véritable fabrication soubassement. C’est ainsi qu’on a obtenu l’éch. 312; on a exécuté un fond blanc ga-
- Fond bleu enluminé formé par la transformation d’un genre fond bleu garancé.
- rancé auquel on a ensuite fait subir toutes les opérations décrites * ^ occasion de la fabrication de l’éch. 288 , pour obtenii les su lets rouge et rose plus ou moins bien encadrés dans le fond ?r°s bleu, avec enluminage petit bleu. Un inconvénient inhé-rent à cette première méthode, c’est que les todes garancées riuisortent, des opérations de l’avivage restent toujours plus ou "10*ns imprégnées d’une certaine quantité de savon, qui, en se binant avec, la chaux de la dissolution indigotique, fait ré-M'rve> et s’oppose aune fixation uniforme du bleu. Pour com-I ‘dtre cette cause d’imperfection , on est dans 1 obligation de ^°nter des cuves d’indigo à la potasse ou à la soude, qui rendent
- I aincation extrêmement coûteuse.
- D après la deuxième, £\ on forme, au contraire, le fond bleu
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- avec impression blanc réserve et l’on rentre les mordants rouge, rose, violet, que l’on teint en présence du fond. C’est ce genre qui est désigné sous le nom de fond gros bleu enluminé.
- D’après la troisième, F, le mordant s’imprime comme réserve et se fixe en même temps que le fond bleu ; il ne reste plus alors qu’à teindre et à aviver pour réaliser des sujets garances, par-faitement encadrés dans le fond. Ce genre est connu sous le nom de genre lapis avec mordant réserve.
- D’après la quatrième enfin, G, quand le fond est teint en indigo, on y imprime des mordants appropriés , qui font en outre office de corps destructeurs du bleu, en sorte que par la teinture et l’avivage, on réalise, comme dans la fabricationp^ce' dente, des sujets parfaitement encadrés. Ce genre prend le nom de lapis enlevé.
- Nous allons entrer dans les détails de ces différents moues) toutefois nous ne dirons rien du premier, qui, sans l’interversion des opérations, pourrait se confondre avec le deuxieme’
- DES GENRES GROS BLEU ENLUMINES.
- § 8*27. C’est en France qu’on a exécuté ce genre avec le plus succès, et parmi les fabricants qui se sont distingués dans cet'1 branche de l’impression, nous devons citer M. Lefèbre, l°rs qu’il dirigeait la maison Barbet, de Chantilly; MM. IvceC^1 frères, de Mulhouse ; J. Schlumberger jeune, deThann, E-bert, de la même ville ; Eck, deCernay. D’abord exécutées a' des garances d’Alsace, les nuances qu’on obtenait sur fondit supportaient à peine les avivages ; plus tard, l'emploi de la c rance d’Avignon permit de les soumettre, moyennant certa^ ménagements, à toutes les opérations qu’on leur faisait sub1 ^ l’état d’isolement, et l’on développa ainsi les effets du - . et du contraste des couleurs. Dans ces derniers temps? remplacé, par motifs d’économie, la garance par lagar‘ * et même par le garanceux, dont on retire directement ^
- rouges assez purs sans avoir recours aux passages au s
- savon.
- U
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- FONDS GROS BLED ENLUMINES. 335
- fabrication dont nous donnons ici un éch. 313, réclame de la
- 313. Gros bleu enluminé, couleurs garnncccs rentrées dans
- le fond bleu.
- 'fepfc tgà
- Part du fabricant des soins minutieux. Les toiles doivent êtie parfaitement blanchies et bien vitriolées, § 454, afin que le Meu prenne également sur toute la surface, et que les parties réservées, "qui doivent rester blanches, n attirent point a la teindre et puissent être convenablement purifiées. Il convient en outre de multiplier assez les trempes, pour que 1 indigo contracte Une adhérence intime à l’étoffe et ne se détache point durant les °pérations du garançage et de l’avivage.
- On calandre les toiles avant l’impression ; mais en les sou-mettant à cette opération, il faut s’assurer que les cylindres ne *°nt imprégnés ni de cire ni de toute autre matière grasse ou Mineuse qui faisant office de réserve occasionnerait des taches. Quelquefois on n’opère ce cylindrage qu’après avoir donné aux P11 °esl apprêt qui contribue à la fixation del indigo, §548, p. 26.
- La planche à l’aide de laquelle on dépose la réserve doitpor-ler gravés en relief les sujets appelés à apparaître en rouge, en r°Se’ en blanc, en bleu, en jaune et en vert.
- Le choix de cette réserve varie avec les habitudes du fabri-uut. On emploie avec succès les blancs réserve , n° 1 , n° 7 et 1549. Comme il est essentiel que la préparation pénètre bien
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- PE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- la fibre, afin que les parties blanches restent intactes et que les couleurs garancées reçoivent tout le développement et toute la pureté dont elles sont susceptibles , on y fait prédominer le nitrate cuivrique, qui de tous les sels de même base appliqués sur le tissu, se dessèche le moins promptement et ale plus de propension à le transpercer.
- M. Witz Kœnig, qui a exécuté de forts jolis fonds gros bleu enluminés, employait une réserve composée comme suit.
- Dans 7 litres eau mélangés à L litre vinaigre, il faisait dis-
- soudre à chaud :
- 2 kil. acétate cuivrique,
- Ok, 500 sulfate idem,
- 6 lit. nitrate idem , à 60° AB, et il épaississait le tout avec i lit. eau de gomme, à 1 kil. par litre,
- 8 kil. terre de pipe.
- Il va sans dire que la réserve, quelle que soit celle qtu1 l’on choisisse , doit toujours être bassinée avec soin , afin fi111’ l’impression ait toute la régularité possible. Enfin, quand on emploie un blanc réserve qui, comme le n° 1, est sujet a cristalliser en vieillissant, il importe de n’en mettre qu’une petlt‘ quantité à la fois dans'le baquet. Il convient aussi de veille1 a ce que l’imprimeur ne frappe pas sa planche avec le maille*’ attendu que la réserve n’ayant pas le temps d’être aspirée P‘11 la fibre, pourrait, en bavant sur les bords des contours des formes, donner lieu à des accidents plus ou moins fâcheux,s01' sur le point même où elle serait refoulée, soit sur d’autres par ties du fond en se détachant durant les immersions dans la cU'
- bleue.
- Un jour après l’impression de la réserve, on peut déjà Pas:\ en cuve. On monte et l’on entretient cette cuve ainsi qu ü ‘ll indiqué § 5/i8, p. 21. Selon M. Witz, elle doit renfermer
- \ 0 kil. chaux,
- 10 kil. sulfate ferreux,
- 2k,500 indigo parfaitement broyé avec \ lit. eau.
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- FONDS GROS BLEU ENLUMINES.
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- Il est (les fabricants qui, avant de commencer les trempes, plongent les pièces dans un lait de chaux qui neutralise sur-le-champ la réserve; d’autres, et avec raison, préfèrent les immerger d’abord dans une cuve d’indigo de force moyenne, contenant un grand excès de chaux hydratée et trouble. Quand elles sont encadrées, on leur donne une première trempe de 25 à 30 minutes dans la cuve trouble, pour décomposer complètement les sels cuivriques, et en rendant insolubles les portions flela réserve qui pourraient se détacher ultérieurement des points où elles ont été appliquées, leur enlever toute aptitude a contracter une adhérence avec d’autres parties de l’étoffe.
- Après cette immersion, on rince à l’eau pure, on plonge ensuite, durant 5 minutes, dans une cuve d’indigo forte et claire, on laisse déverdir durant le même temps, on répète la trempe et le doverdissage à dix ou vingt reprises , selon la force des cuves, jusqu’à ce qu’on ait réalisé la nuance cherchée; on décadré ulors, on pend à l’eau courante , pour oxider l’indigo , et enfin °u passe en acide sulfurique, à 2°^1B, tant pour activer la pré-citation et l’oxidation du bleu que pour nettoyer les parties Planches réservées, qui se trouvent alors dans l’état de 1 éch. 31ü, dont le fond bleu a presque atteint la teinte voulue,
- ® Gros bleu ave<£ impression blanc réservé, destiné a recevoir les couleurs d’enlumînage.
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- et le blanc a été réservé pour recevoir l’enluminage proprement dit.
- Dans ce blanc on a rentré une réserve petit bleu, qui a la plus grande analogie avec plusieurs des réserves du § 5Z|9, et dont l’objet est de conserver intacts tous les points destinés à passer en rouge, en 'rose, en jaune, tandis que les autres parties devront passer au bleu clair par un second cuvage.
- 434. Rései'vepetit bleu N°l.
- Dans 10 litres eau, colorée par l’acétate d’indigo, on fait dissoudre :
- 2k,50 sulfate cuivrique,
- 0k,640 acétate idem,
- 0k,320 nitrate idem cristallisé, et l’on épaissit le tout avec 2 kil. gomme Sénégal,
- 4 kil. terre de pipe.
- 435. Réserve petit bleu N° 2.
- Dans 10 litres eau colorée par le fernambouc , on fait dissoudre :
- lk,200 sulfate cuivrique, et l’on épaissit avec 2',5 eau de gomme, à 1 kil. par litre,
- 3k,750 terre de pipe.
- Cette dernière réserve, qui résiste aussi bien que la pf^ dente, n’étant pas aussi dispendieuse, mérite la préférence.
- On remplace quelquefois ces préparations trop faibles pa une solution d’acétate plombique ou de chlorure zincique epa|s sie à la gomme ou à la terre de pipe.
- Quand on a imprimé cette réserve petit bleu, le tissa s trouve dans l’état de l’éch. 315. Encadrant alors les PieceS* on les fait passer dé nouveau en cuve, où on les laisse de •’ à 5 minutes, puis on les déverdit durant 5 minutes, et si, ce temps, le petit bleu n’a pas atteint le degré d’intensité ^ l’on désire, on procède à une seconde trempe , aussi de 5 minutes. On décadré ensuite, on expose durant quelque heures à l’eau courante, on dégorge aux roues ou au plateau
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- FONDS GROS BLEU ENLUMINES.
- 315, Gros Itlcu avec Impression Liane réserve, dans lequel ou a rentré une réserve petit Itlcu.
- battoir, on passe durant une heure dans une eau acidulée, à ra®°n de 1 partie acide sulfurique pour 60 parties d eau , on égorge de nouveau aux roues, on passe une seconde fois en acide sulfurique, enfin l’on rince et l’on desseche. Par ces passes en acide sulfurique, l’indigotine se trouve complètement ^placée, et le blanc de l’étoffe parfaitement purifié des par-Ce^es de la réserve qui pourraient y adhérer. Après ces opéra-tiüns, 1 état des pièces est celui de l’éch. 816, c est-à-dire que
- t*ros Itlcu avec Impression petit lileu et l>lnnc,prét a recevoir l’impression des mordants, qui doivent être
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- 3/|0 DK LA FABRICATION EN PARTICULIER,
- les parties blanches de l’éch. 316 ont passé au petit bleu, tandis que celles qui étaient recouvertes de réserve sont restées blanches ; ces dernières, convenablement purifiées par les lavages et passages en acide, sont prêtes à recevoir l’impression des mordants, ou, en d’autres termes , à subir les opérations d un genre fond blanc garance enluminé.
- Lorsque les pièces ont été desséchées, on les étire en long ou en large, afin de pouvoir y rentrer les mordants assez exactement pour qu’il n’apparaisse pas de solutions de continuité ou de ces effets de superposition qui détruisent une grande partie de l’harmonie des couleurs. Ces mordants sont toujours à base d’alumine, attendu que les nuances violettes qu’on réalise ave» le concours des mordants de fer s’obtiennent ici par la seule superposition du rose sur le petit bleu. On a donc imprimé dans bêchant. 316 le mordant fin rouge, ci-après :
- 43€S. Mordant rouge 'pour gros bleu.
- Dans 10 lit. d’eau colorée par le campêche, ou mieux par 1 sapan, on fait dissoudre :
- 2k,500 alun, et l'on sature par 0k,2o0 carbonate sodique,
- 2 kil. pyrolignite plombique.
- On épaissit 10 lit. de ce liquide décanté avec :
- 'lk,280 amidon, et, quand la couleur est cuite, on y ajolltL 0k,350 nitrate zincique.
- Après l’impression de ce fin rouge , on expose durant deu-^ jours les pièces à l’étendage , puis on rentre un mordant P rouge que l’on compose comme suit :
- 4L&9. Mordant petit rouge pour gros bleu.
- Dans 10 litres d’eau colorée par le campêche, on ^ ^ soudre:
- tk,280 alun, que l’on décompose par 1k,280 acétate plombique, puis on épaissit 5 lit. du liquide décanté, avec '10 lit. eau de gomme, à 700 gr. par litre.
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- FONDS OROS BLEU ENLUMINES. 3/il
- Ce dernier mordant imprimé, le tissu est dans l’état de l’éch. 317. On l’abandonne au repos durant trois jours, puis
- 317. (iros bien, impression blanc et petit bleu réserve, avec rentrure «le mordants rouge et rose.
- on procède au bousage, à la température de 50°, dans la cuve carrée, § 533, fig. 1/jO, et pendant vingt minutes dans la CUve en rond, on dégorge aux roues , et l’on teint en garance,
- <l rais°n de lk,5 à 2k,5 de garance par pièce, avec addition de potasse, savoir :
- Durant demi-heure, à la température de 25°.
- Durant une heure, à la température de -25 à 15°.
- Durant demi-heure , à la température de 45 à 60°.
- Durant une heure , à la température de 60°.
- On rince ensuite, on dégorge de nouveau aux roues, et la toile SG présente dans l’état de l’éch. 318. On procède alors àl’avi-'dëe5 § 5/|3, c’est-à-dire qu’on donne un premier passage en ^d'°n , a raison de 2 kil. pour 10 pièces , à la température de ’ durant une heure; un deuxième, à la température de 00°, j rant le même espace de temps ; un troisième, dans un bain savon renfermant 750 gr. dissolution d’étain, jusqu’à ce llUe rouge commence à virer à l’orange ; et enfin un der-lllu> a lu température de 70 à 80°. Aussitôt après, on rentre
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 3/r2
- 318. Gros bleu. Impression blanc et petit bleu réservé; avec rentrnrc de mordants rouge et rose, passés en g»“ rance.
- le jaune d’application, comme dans i’éch. 319, qui présente, indépendamment des couleurs successivement fixées à l’étoffe,
- 319. Gros bleu enluminé.
- des nuances complexes dues à des effets de superposition, savoir : le violet évêque , provenant de la combinaison du rouge avec le bleu; l’orange, du jaune avec le rouge; le vert, du jaune avec le petit bleu.
- Le jaune d’application, § 776, dont on se sert ici se composé
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- l-’ONDS GROS BLEU ENLUMINES.
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- de 10lit. décoction de graine de Perse, à 250 gr. par litre, dans lesquels on fait dissoudre :
- 0k,320 alun, que l’on épaissit avec 0k,l20 gomme adragante,
- 0k, 120 gomme Sénégal, et auxquels on mélange 0k,060 chlorure stanneux.
- Quelque temps après l’impression de ce jaune, on lave à l’eau courante.
- Quand il s’agit d’un jaune solide, on imprime un mordant jaune et l’on teint en quercitron, à une basse température, avec addition de colle forte.
- On réalise’ quelquefois le genre gros bleu enluminé en formant d’abord le fin rouge et en rentrant ensuite un rose d’ap-pücation au sapan ; on va même jusqu’à n’employer que des couleurs d ’ application.
- H suffit de quelques dispositions particulières pour augmenter beaucoup l’effet de cette fabrication. On peut, par exemple, imprimer sur le gros bleu un picotage blanc réserve qui se compose:
- Soit d’une solution d’acétate cuivrique gommée, que l’on applique à chaud, afin d’en prévenir la cristallisation ;
- Soit, comme le faisait M. Witz Kœnig , d’un mélange de :
- la
- bla:
- 4 lit. eau,
- 3 lit. eau de gomme ,
- 3 kil. terre de pipe ,
- 3 lit. réserve gros bleu n° 2.
- Après avoir recouvert l’étoffe de cette réserve, on imprime réserve petit bleu sur tous les points que l’on veut obtenir
- oancs, soit pour les conserver tels, soit pour y rentrer posté-1 mûrement des couleurs ou des mordants , et l’on teint en petit bleu. C est ainsi que , dans des articles gros bleu enluminé, on a produit des palmes, des feuilles, des branches, enfin des sujets lorme quelconque, avec petit bleu dessin picotage. Le fond Mos bleu, s’il a quelque intensité, n est jamais nuancé pai la réserve picotage dont il a été recouvert.
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- OE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Pour produire du blanc sur bleu, on pourrait teindre d’abord en gros bleu uni qu on détruirait sur les points destinés à recevoir les couleurs d’enluminage.
- Dans cette fabrication, comme dans tous les genres cuvés, pour économiser 1 indigo qui se dépose à l’endroit comme à l’envers de l’étoffe, quelques fabricants appliquent et collent deux pièces 1 une contre 1 autre 5 cl autres , comme le faisait déjà en 1812 M. D. Kœchlin , renversent chaque pièce sur elle-même, de manière à coller ensemble, au moyen d’un empois , les faces de 1 envers. L’impression clés réserves se fait alors des deux côtes, et ce n est qu après le cuvage qu’on décolle en employant de l’eau chaude.
- Le genre gros bleu enlumine est quelquefois formé en partie de bleu de Prusse, en partie d'indigo. Dans ce cas, on fait intervenir un mordant de fer qui contourne les sujets à conserver, et l’on teint en cyanure ferroso-potassique légèrement acidulé. Un bleu de cette espèce n’est détruit complètement ni par l’acide hypo-chloreux , qui fait disparaître l'indigo pur sans attaquer le bleu de Prusse, ni par la potasse caustique, qui enlève ce dernier sans porter atteinte au bleu végétal.
- Lapis, impression mordants réserve.
- § 8*28. En 1808 , MM. Hartmann , de Munster , furent mis en possession, par une maison anglaise, d’un genre fond bleu clair, dans lequel se trouvaient enchâssés des sujets orange et noir garancés , qu’ils imitèrent bientôt en copiant exactement le dessin, qui était d’origine indienne. Le bleu de ce fond, sans jouâ de 1 éclat et de la vivacité du bleu d’outre-mer i tapislazulli)> fit cependant donner à ce genre le nom de tapis, qu’il a con' servé jusqu’à ce jour. Cette découverte, les travaux surtout qul l’ont perfectionnée, sont, avec les moyens qu’on a trouvés de réaliser des enlevages de couleurs sur fonds garancés, les pr,n' cipales causes des progrès de l’art d’imprimer sur étoffes» e 1 on peut dire qu’ils ont ouvert une ère nouvelle pour le h^11
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- FONDS BLEUS ENLUMINES (LAPIS). 3/j )
- cant, car ce n’est qu’à dater de cette époque qu’en s’exerçant sur ces deux genres primordiaux, il a pu se convaincre combien, au point de vue de la combinaison des nuances et de la composition d’un dessin, il y a d’avantage à suivre une fabrication où toutes les couleurs et toutes les figures, les plus déliées meme, s’encadrent les unes dans les autres.
- Si, malgré nos investigations, nous'sommes dans l’impossibilité de faire connaître celui auquel revient l’honneur d’avoir pour la première fois imprimé un mordant faisant réserve sous bleu de cuve ( réservage mordant, D. Kœchlin ), cuvé ensuite et passé dans un bain de garance, du moins devons-nous consigner ici, avec le nom de MM. Hartmann , qui ont introduit ce genre en France, celui des deux hommes qui Se sont le plus illustrés dans cette fabrication , MM. D. kœchlin, Schoucet J. Thompson, de Primerose.
- Le développement de la fabrication des lapis a eu trois épo-dUes distinctes. Durant la première , qui n’embrasse que quelles années , on imprimait un mordant rouge réserve sous bleu un mordant noir ; on cuvait à la nuance bleu moyen, on tei-£naU en garance, et l’on obtenait des sujets rouge et noir exactement encadrés dans le bleu, sans qu’il y eût jamais superpo-Slhon de l'une de ces couleurs sur l’autre, car c’est là un des Caiactères de cette fabrication. L’éch. 320, que nous devons, lUnsi fiue les deux suivants, à la complaisance de M. D. Kœ-cLlin, qui a pien y oui u les fabriquer exprès, donne une idée exacte des produits de cette époque. Toutefois est-il juste d’ajouter jUe dans le premier article exécuté par MM. Hartmann , les couleurs d’impression, noir et rouge, étaient accompagnées Un vert qu’on y avait rentré en superposant un jaune d’ap-I bcation solide sur certaines parties du bleu.
- Comme on n’était point encore fixé sur la manière de garan-^er Cps forais bleus chargés de mordants, les rouges manquaient Vlvacité et d’éclat, et le bleu, toujours plus ou moins dégradé, 1<l’ttui gris. Pour obvier à cet inconvénient, on teignit bien-
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- 3/iü
- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 380, Lapis première époque.
- tôt uniformément les lapis, tantôt en carthame, dans le but de donner au rouge plus de vivacité et au bleu un ton violet évêque qui le rendît plus agréable à l’œil, tantôt en gaude, dans celui de donner au rouge un ton orangé plus vif, et en transformant le fond bleu en fond vert, de relever cette même nuance par l’effet du contraste.
- Duiant la deuxième epoque, à l’impression d’un mordant noir et d’un mordant rouge réserve, on ajouta celle d’un blanc réseï ve sous bleu, en sorte qu’en teignant en bleu cuvé et e,] passant en garance, on obtenait un fond bleu dans lequel se trouvaient détachés des sujets noir, rouge et blanc. On rentrait alors dans ces sujets blancs et même dans le bleu des mordants d alumine , et 1 on teignait ensuite en quçrcitron ou autre ma tière colorante jaune, pour produire du vert et obtenir un tissu fond bleu avec impression rouge, blanc, jaune et vert, ou bien encore on foulardait uniformément en mordant d’alumine, pu‘s on teignait enquercitron, et l’on transformait ainsi le fond bleu en fond vert avec impression rouge orangé et jaune. L’éch. & offre un spécimen de cette deuxième époque.
- Pendant quelque temps ,. on varia ces données sous une mu^ titude de formes et de dessins. En augmentant l’étendue d11
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- FONDS BLEUS ENLUMINES (LAPIS). ’èll7 391* Lapis, deuxième époque.
- ^eu5 on avait des fonds bleu ou vert parsemés de palmes rouge, noir< jaune et blanc ; celle du mordant rouge réserve , on passât a des genres fond orange avec enluminage noir, bleu, jaune ot vert ; enfin celle du blanc réserve, on obtenait des fonds blancs enluminés noir, rouge, bleu , jaune et vert. Quelquefois on se contentait de teindre les mordants d’alumine et de fer, à leur s,,rtie de la cuve bleue, dans un bain de quercitron , et l’on réalï-Sdlt des fonds bleus avec dessin jaune, noir et olive plus ou moins variés.
- A la troisième époque, on fit intervenir dans cette fabrica-tl0n une préparation qui, imprimée en premier lieu, et faisant mservesous les mordants et sous le bleu, offrait ainsi des moyens e Produire des dessins blancs de la plus grande délicatesse.
- m perfectionnement, sans introduire de nouvelles nuances |)ans composition des dessins lapis , mit à la disposition du
- ‘ aicant des effets qu’il eût été impossible de réaliser autre-
- ment.
- j ^ partir de ce moment, le fabricant put contourner de blanc ' SuJets du dessin, détacher au centre de ces sujets des traits 1 ancs Plus ou moins déliés, faire apparaître , par exemple, un uessm dentelle, sans solution de continuité, sous bandes bleu °uge, en imprimant au rouleau un blanc réserve sous bleu et
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- 3A8 DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- sous mordant, puis par-dessus des bandes mordant rouge réserve sous bleu pour cuver ensuite àla nuance voulue, nettoyer et teindre en garance ; enfin il put faire passer à volonté une couleur sur une autre sÆns qu’elle en fût modifiée ( bandes noir et rouge). L’éch. 322 représente cette troisième phase, à laquelle
- Lapis troisième époque.
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- on n’a plus ajouté depuis que des couleurs d’enluminage ren' trure. C est, comme on le voit, un dessin en colonnes, gell,e cachemire dans lequel, au centre de bandes noires, blanches» rouges et vertes , apparaissent des sujets rose , rouge , bleu» jaune ou vert. Les figures rouges des bandes noires sont bordceS de hachures dues à l’impression d’un blanc réserve sous morda^ d alumine et sous bleu ; les hachures jaunes qui, dans lacolonne
- rouge, contournent les feuillages bleu centre noir, et
- celles qul
- bordent le feuillage rouge dans la bande verte, ont égalemen* été obtenues par le blanc réserve sous mordant ; quant <> |l colonne blanche, on l’a réalisée par l’application d’un blanc n serve sous bleu.
- Dans cet exposé rapide des découvertes successives qui ^ fait faire a cette fabrication de véritables progrès, nous n v ons pas cru devoir parler des perfectionnements accessoi et laciles a comprendre , qui ont résulté de l’emploi de dne
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- fonds bleus enluminés (lapis). 3/|9
- mordants réserve et de couleurs d’enluminage variées. Sous ce rapport, dès 1809, la maison Kœchlin frères imprimait des mordants réserve rouge, puce, vigogne, etc., et une riche collection de couleurs d’enluminage. C'est elle qui fit paraître les premiers mouchoirs genre lapis, dont le prix était alors de ^ a 9 fr. Y aune, et la façon de 3 fr. 50 c. [Statistique de la So-Cleté industrielle de Mulhouse. )
- H nous reste à étudier cette fabrication dans ses détails et à foire connaître, au fur et à mesure que l’occasion s’en présenta, la nature des préparations qu’on y emploie et le rôle important qu’elles ont à remplir. Nous allons l’examiner successivement sous le rapport de la disposition des dessins, de la qualité du tissu, de la composition des mordants et des réserves, ‘k 1 impression de ceux-ci, de la teinture et enfin de la rentrure ues couleurs d’enluminage.
- disposition du dessin. Primitivement, les dessins genre lapis avaient un caractère assez défini : c’étaient des fonds l'ieus enluminés, dessins rouge, noir, jaune , rose , etc., assez semblables à ceux du genre fond couvert, impression Perse ou Cachemire, qu’on fabriquait alors; mais bientôt ces dessins Jaugèrent complètement de caractère. Le blanc et les mordants réserve y prirent une si grande place, que le bleu, au deu de recouvrir, comme dans le principe, lés 9/10° au moins la surface de l’étoffe, y figurait à peine pour 1/200®, et l’on en vint à faire des fonds blanc lapis, où les 95 centièmes de Cette surface ayant été recouverts de blanc réserve sous bleu étaient blancs, 3 ou h centièmes recouverts de mordant rouge, face et noir réserve , passaient à ces nuances par la garance , 1 centième seulement était bleu.
- Les effets obtenus avec le blanc réserve furent réalisés avec es mordants de même nature, et l’on vit successivement se Produire des lapis fond puce, fond orange, fond carmélite , f°nd ) aune, fond gris, fond cachou, etc., dans lesquels le bleu figurait en si petite quantité , qu’on pouvait le considérer comme °uleur d’enluminage.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- Comme cette extension du genre lapis présente de grandes difficultés dans l’impression de cette masse de blanc ou de mordant réserve qu’il s’agit de déposer et de rendre uniformément adhérente au tissu, et que d’ailleurs'elle est extrêmement dispendieuse , d’un côté par la nature et la quantité des ingrédiens qui entrent dans la composition des réserves, d’un autre par l’énorme proportion d’indigo qui se trouve précipitée sur l’étoffe et dont une grande partie disparaît ou devient impropre à la teinture par sa combinaison avec les diverses bases de ces réserves; de nos jours elle n’est plus qu’un tour de force ruineux dont les jurys d’exposition ont toujours le bon esprit de faire justice.
- Des tissus. Les toiles destinées à la fabrication des lapis doivent être parfaitement blanchies, par les raisons que nous avons données à l’occasion de la teinture des gros bleus enluminés, § 826. Les précautions à prendre sont d’autant plus nécessaires ici que, le bleu, lapis étant d’un ton beaucoup moins élevé que le gros bleu, les inégalités qu’y occasionneraient le» corps gras dont le tissu serait imprégné apparaîtraient d une manière plus sensible, et que, d’autre part, cette nuance est plus sujette à être impressionnée défavorablement par 1 e garançage et dégradée durant le blanchiment et l’avivage des couleurs .
- Des blancs réserve sous bleu. Les blancs réserve sous b eu lapis sont de la nature de ceux que nous avons vus, § 5/Ub Par exemple :
- 43 S. Blanc réserve sous bleu lapis.
- Dans 10 lit. eau bouillante on fait dissoudre, à chaud :
- 6k,280 sulfate zincique.
- On épaissit une partie de cette dissolution avec :
- 2k,250 gomme Sénégal; on incorpore à l’autre
- 3k,750 terre de pipe,
- tk,280 savon vert: on cuit le tout, en ayant soin de donn au mélange le plus d’homogénéité possible, et y ajoute, à chaud ,
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- FONDS
- BLEUS
- ENL
- iUMINES
- (lapis).
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- 0k,380 chlorure mercurique (sublimé corrosif), à froid , pour colorer,
- I kil. acétate d’indigo.
- Tous les fabricants reconnaissent l’efficacité du chlorure mer-cunque comme réserve; mais, vu ses effets pernicieux sur la cuve» quelques uns le suppriment. D’autres remplacent le sulfate zincique par le chlorure ou par le nitrate de même base.
- B es blancs réserve sous mordant et sous bleu ( réserves ron-rJ vantes ). Ces préparations sont de deux espèces. En France, on fa^ ordinairement usage d’arséniate potassique ou d’un arseniate métallique (arseniate mercurique) ; en Angleterre, Thompson emploie, après les avoir mélangés dans un rap-P0rt convenable, le jus de citron, qui prévient la fixation à l’étoffe du mordant d’alumine et de fer, § 279; et le sulfate cui-A11que qui agit comme toutes les préparations de même base , ^ c’est-à-dire qui empêche l’indigo d’adhérer à la fibre. Cfate dernière préparation réserve également sous les mordants Alumine et de fer, tandis que l’arséniate ne fonctionne bien qu en présence des mordants d’alumine; mais il est des cas où Un arsenical ne peut être remplacé par le citrate, c’est squela nature du dessin, régissant l’impression, oblige le ‘ Jllcant à imprimer le noir en premier lieu, pour le recouvrir ensuite, en tout ou partie , d’un blanc réserve sous mordant ;
- comprend qu’alors s’il était au jus de citron, ce blanc réserve ^C1(fa attaquerait et fatiguerait plus ou moins le noir.
- Blanc reserve sous mordant et sous bleu lapis [reseiie rongeante N° 1 ).
- ^e ‘lO lit. eau bouillante on emploie une partie a dissoudre .
- 2k, 100 bi-arséniate potassique,
- 0k,640 chlorure mercurique (sublimé corrosif), une deuxième à fondre
- 2k,100 gomme Sénégal, une troisième à délayer 2k,100 terre de pipe ,
- °k,640 saindoux; on porte le tout à l’ébullition en remuant avec soin, puis on y ajoute, à chaud,
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- DF, LA FABRICATION EN PARTICVLIER.
- 0k, 160 essence de térébenthine,
- 0k,450 carbonate potassique, et l’on colore, à froid , par 0k,460 acétate d indigo.
- Le carbonate potassique dont on se sert pour saturer une portion de l’acide arsénique du bi-arséniate et déterminer par double décomposition la formation de l’arséniate mercurique, donne lieu, par son introduction dans les couleurs, à une effet' vescence qui les fait écumer et oblige à opérer dans des vases plus grands ; il vaut mieux recourir à une solution de potasse caustique, contenant une quantité de base équivalente à celle que renferme le carbonate, quitte à retrancher du volume deau indiqué celui de la solution de potasse caustique.
- 440. Blanc réserve N° 2.
- Dans 10 lit. eau on fait dissoudre :
- 3k,750 bi-arséniate potassique, qu’on épaissit avec 2k,500 gomme Sénégal; on incorpore au tout 5 kil terre de pipe,
- 0k,625 saindoux, et, pendant que la préparation est chau e> on y fait dissoudre
- 0k,960 chlorure mercurique (sublimé corrosif).
- On retranche quelquefois la préparation mercurielle, qui^ dispendieuse et peut donner lieu à des accidents dans le cuvage> Au reste , comme c’est, en définitive, un arséniate qui se pr0 duit, il serait tout aussi bien d’employer une solution deniti^1’ dont le prix est beaucoup moins élevé et que chaque fabrican en mesure de préparer dans son laboratoire.
- On peut aussi ajouter à ces réserves des sels ammoniacal
- if
- 441. Blanc réserve sous mordant et sous bleu lajns aujlis
- citron N° 1.
- Dans 10 litres jus de citron, de 12 à 20° AB, selon la f°u du mordant qui doit le recouvrir, on fait dissoudre :
- 2 kil. sulfate cuivrique; on épaissit avec 3k,200 gomme Sénégal, _ , ^
- 3k,200 terre de pipe, et l’on colore avec une quantih santé d’acétate d’indigo.
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- FONDS BLEUS ENLUMINES ( LAPIS ).
- *42. Blanc réserve sous mordant N° 2.
- Dans 40 litres jus de citron, de 12 à 20° AB, selon la force du mordant réserve appelé à le recouvrir, on fait dissoudre :
- 0k,6i0 acétate cuivrique,
- 0k,64 0 sulfate cuivrique, et l’on épaissit avec 3k,7o0 terre de pipe , lk,920 gomme Sénégal.
- Des mordants réserve sous bleu destinés cl être teints en ga-rance, en jaune ou en un mélange de ces matières colorantes pour couleurs complexes. On donne à ces mordants des qualités Servantes sous bleu, en y introduisant une certaine quantité d° sels de zinc et de cuivre , § 5Z|9, isolés ou réunis , et quelquefois aussi des sels mercuriques et une proportion déterminée de savon vert. Les fabricants qui se sont occupés de ce genre a;ec Ie plus de succès ont toujours repoussé l’emploi des sels °uivriques solubles , par la raison qu’on n’obtient que des cou-kurs ternes pour peu qu’on ne parvienne pas à dégorger parfai-tement les mordants et à en entraîner tout l’oxide cuivrique, mécaniquement par des lavages, soit chimiquement par ^es véhicules capables de dissoudre l’oxide cuivrique sans attaquer 1 alumine, et que souvent même , quand la' dose du cuivre est trop forte, le garançage ne peut s’effectuer par suite de l’oxi-
- ^uh°n de la matière colorante aux dépens de l’oxigène de l’oxide cuivrique.
- Mordant rouge réserve N° 1.
- Dans 10 litres nitrate zincique, à 36°vlB, mélangés à :
- • 0 lit. eau colorée par le fernambouc, on fait dissoudre 4 2k,5 alun, qu’on décompose par 10 kil. acétate plombique.
- Du remue jusqu’à entier refroidissement, et après avoir re-^dlli le liquide sur une chausse , on l’épaissit à la gomme et à pipe, avec ou sans addition de sels cuivriques, on introduit dans le mordant réserve, quand on uut qu’il pénètre bien l’étoffe, une certaine quantité de nitrate iv. 23
- 1 lerre de Quelquef^g
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 35 A
- cuivrique, environ 120 gr. par litre. Ainsi, par exemple, d’une part, on épaissit :
- 5 lit. de la préparation ci-dessus avec
- 3 kil. gomme Sénégal ;
- d’une autre , dans h litres mordant-mère, on fait dissoudre, a chaud .
- 1 kil. acétate cuivrique, et l’on incorpore, à la température de 40",
- 4 kil. terre de pipe ,
- 3 kil. savon vert.
- On mélange alors ces deux préparations en remuant vivement, pour qu’il ne se forme pas de grumeaux.
- 444. Mordant rouge réserve N° 2.
- Dans 10 litres mordant rouge A on fait dissoudre :
- 0k,850 sulfate zincique; on épaissit avec
- 5 kil. gomme Sénégal ; on y incorpore
- 5 kil. terre de pipe, et, lorsque le mélange est achevé, on Y ajoute
- , 0k,850 chlorure mercurique.
- 445. Mordant rouge réserve N° 3.
- On épaissit 10 litres mordant rouge A avec :
- 2k,50 gomme Sénégal ; on y incorpore
- 4 kil. terre de pipe, et, lorsqu’on a opéré le mélange, on )
- ajoute
- 0k,500 décoction de Sainte-Marthe, dans laquelle on a Pr a lablement fait dissoudre 0k,625 chlorure zincique,
- 0k,625 chlorure mercurique.
- 440. Mordant rouge réserve N° h.
- On épaissit, à chaud, 10 litres mordant rouge A avec : 2k,2o0 gomme Sénégal,
- 3k,750 terre de pipe ; avant que la préparation soit re die, on y introduit 0k,480 sulfate cuivrique,
- 0k,320 chlorure mercurique, et l’on y incorpore ensuite OR,640 huile tournante.
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- FONDS BLEUS ENLUMINÉS (LAPIS).
- 419. Mordant rouge réserve N° 5.
- On épaissit 10 lit. mordant A coloré avec :
- U,920 gomme Sénégal,
- 2k,120 terre de pipe, et, quand le tout est parfaitement homogène, on y introduit 0k,500 nitrate cuivrique,
- 0k,400 huile tournante.
- Mordants noir sous bleu lapis. Comme les mordants de fer ne sont point attaqués par la chaux et que le bleu, en s’ajoutant au noir, ne fait qu’en relever le ton, il semble au premier abord que les mordants noir lapis devraient être les mêmes ceux dont on se sert pour les noirs garances ordinaires ; m&is des considérations spéciales font qu’on emploie souvent de préférence des espèces de noirs d’application.
- Les premiers , en effet, ne se teignent bien et ne se saturent qu a une température élevée : or, dans la teinture des lapis sur lesquels se trouvent du noir et du rouge, on est en présence de deux difficultés : veut-on saturer de matière colorante le mordant de fer, on est obligé d’élever la température du bain, cir-c°nstance dans laquelle le rouge devient toujours plus terne, les parties blanches se salissent et le bleu se dégrade ; veut-on, pour éviter ces inconvénients , garancer à une basse température , le bordant noir n’est point saturé, et pour peu qu’on veuille Llanchir le fond et aviver le rouge, le noir se trouve dégradé et devient brun-rougeâtre. C’est pour se mettre à l’abri de ces ‘leux écueils qu’on a eu l’idée d’imprimer , pour noir lapis, le noir d’application à la chaux § 660, éch. 164, qui se fixe dans les Clrconstances mêmes où l’on teint en bleu sous l’influence ‘le la chaux, et qui n’exige pas que le garançage.soit poussé a“ssi loin.
- 418. Mordant noir bon teint lapis.
- épaissit 10 lit. pyrolignite ferreux, à 6°dB, avec : 0k,250 amidon , et l’on ajoute 0k,lRO nitrate ferreux.
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- M. Thompson épaissit de préférence à la gomme.
- Noir cl'application lapis.
- On épaissit 10 lit. décoction gallo-campêche avec :
- 4k,200 amidon, et l’on y ajoute 0k,320 sulfate ferreux,
- 0k,IG0 sulfate cuivrique,
- 4k,560 nitrate ferreux.
- 450. Mordant olive réserve sons bleu lapis.
- On mélange 10 lit. mordant rouge 13 à :
- 4 0 lit. pyrolignite ferreux, à 6° TB; on épaissit avec 9 kîl. gomme arabique,
- 4 8 kil. terre de pipe, et l’on ajoute au tout 2k,50 chlorure zincique,
- 2k,5 chlorure mercuriquc.
- 451. Mordant aventurine réserve sous bleu lapis.
- On mélange 8 lit. mordant rouge B à :
- 2 lit. pyrolignite ferreux, à 6° .IB; on épaissit avec 2k,500 gomme Sénégal,
- 4k,400 terre de pipe, et l’on fait dissoudre dans le tout 0k,630 chlorure mercurique,
- 0k,630 chlorure zincique.
- Mordant gris réserve sous bleu lapis.
- On épaissit 10 lit. pyrolignite ferreux, à 1°_4B (faible), av'eCi
- 2k,500 gomme arabique,
- 6 kil. terre de pipe, et l’on y ajoute 0k,625 chlorure mercurique,
- 0k,625 chlorure zincique,
- 0k, 4 00 laque d’étain au campêche.
- Nous ne dirons rien des autres mordants réserve pourcoU
- nt
- leurs complexes dans lesquels il entre du fer, puisqu’ils ne s jamais que le mordant rouge réserve additionné de proporh°nS de pyrolignite ferreux , qui varient selon la nature de la nuan(‘ que l’on veut réaliser. Indépendamment de ces mordants. ^ imprime encore des cachous et des rouilles, dont il sera mention dans des paragraphes spéciaux.
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- TONDS BLEUS ENLUMINES (LAPIS). 357
- Gravure. C’est dans ce genre surtout, qui a pour caractère essentiel une juxtaposition rigoureuse du blanc et du rouge, que toutes les planches d’un dessin doivent se rapporter avec la plus parfaite exactitude, afin que toutes les nuances s’enchâssent rigoureusement l’une dans l’autre. Nous avons vu qu’on est dans 1 habitude de contourner les figures par des lignes, des hachures des picots imprimés en blanc réserve sous mordants. On ne saurait donner trop de soin à la gravure de ces lignes, qu’elles soient continues ou brisées , qu’elles forment zigzags à angles droits ou aigus. Toutes les fois , en effet, qu’elles se coupent perpendiculairement, et, à plus forte raison, lorsqu’elles se coupent obliquement, elles peuvent se réunir à une distance plus °u moins grande de leur point d’intersection, et donner ainsi naissance à des traits irréguliers provenant de ce que la réserve, P°ur peu qu’elle soit trop pressée au moment où elle est déposée sur le tissu , amène par les bavures ou espèces de bourrelets T1elle forme ordinairement, la fusion des traits qui devaient rester distincts. Pour obvier à ces accidents, on forme les zig-zags à angles obtus, ou, si les lignes se coupent à angles droits, 011 laisse un léger intervalle entre les deux points qui doivent se
- toucher.
- Impression. Lorsqu’on imprime les lapis au rouleau, un point essentiel est de composer des réserves qui se détachent ^en des cavités de la gravure et n’aient que le moins d’aptitude P°ssible à se confondre : autrement, le blanc réserve sous mor-dan0 se mélangeant au mordant noir, en diminue la force. Les lllemes précautions sont à prendre dans l’impression à la planche, j Ordinairement on imprime en premier lieu , surtout quand n°n' domine, un blanc réserve sous mordant à Xarsiniale ou lu strate, en traits déliés qui contournent des figures noir et °Ube et apparaissent au centre des parties massives. Comme ces Pleparations sont toujours plus ou moins recouvertes par les mor-dants réserve qu’on y applique après coup, on doit prévoir les Uccidents auxquels peut donner lieu le fait même de cette super-
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- position. Admettons qu’on ait imprimé un blanc réserve au citrate cuivrique et qu’on ne lui ait point laissé le temps de se dessécher, ou qu’il soit de nature à se mélanger au mordant réserve qui viendra le toucher, il y en aura inévitablement «ne certaine quantité transportée sur le châssis du mordant réserve, et de cette seule cause dériveront deux ordres de défectuosités : d’une part, les parties qui doivent être d’un blanc pur et paraître en traits réguliers resteront d’autant plus sales et déformées qu il y aura eu plus de blanc réserve enlevé par l’effet mécanique ; d une autre , les teintes que fournissent les mordants réserve seront plus ou moins ternes , selon les doses variables introduites dans le châssis de deux éléments qui, à des conditions différentes , réagissent défavorablement sur la teinture, savoir, l’acide citrique , qui, en se combinant à l’alumine, la rend impropre à s’unir à l’étoffe , § 279, et l’oxide cuivrique, qui, en s’ajoutant au mordant aluminique, lui fait prendre des teintes plus sombres. 11 faut donc donner au blanc ou au mordant réserve imprimé en premier lieu le temps de se dessécher et de contracter assez de cohésion pour n’être ni mouillé ni détaché par les préparations qui seront appliquées postérieurement et les recouvriront, ou, pour se soustraire à ces longueurs, composer des couleurs qui puissent se superposer sans se confondre l’une avec l’autre. C'est un résultat qu’on obtient par l’intervention soit d’épaississants convenablement choisis, soit de corps gras.
- Les accidents que nous avons signalés sont beaucoup pluS !l craindre avec la réserve au jus de citron qu’avec celle à I ar-séniate, et cependant la première doit toujours être employé quand il s’agit de ménager des parties blanches sous des mordants de fer (puce , cannelle, carmélite), vu que dans ces cas la seconde ne préserve jamais aussi bien le blanc.
- Lorsque la première main a été imprimée en blanc résenei quelques fabricants exposent les pièces au séchoir chaud. Lette pratique, qui détermine des changements dans les dimension
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- fonds bleus enluminés (lapis).
- de l’étoffe, provoque immanquablement, quand les dessins sont délicats, des défauts d’encadrement ; mieux vaut donc laisser les pièces dans la même salle et dans les mêmes conditions, et. rentrer immédiatement le mordant réserve noir ( deuxième main); mais alors il faut que le blanc réserve sous mordant soit convenablement épaissi et puisse se dessécher promptement. Sous ce rapport, on ne peut trop donner d’attention à la nature et à la dose de l’épaississant.
- Après l’impression du noir, on rentre ordinairement le mordant rouge réserve. Dans certains établissements , cependant, on ne procède à cette opération qu’après avoir laissé le tissu durant 50 à 60 heures dans une chambre chaude. Pour éviter la difficulté des rapports et la perte de temps qui sont la conséquence de cette exposition à l’étuve , on introduit dans les mordants réserve des corps qui en préviennent le mélange.
- Il va sans dire que, selon la nature des sujets , il peut y avoir 0Unon lieu à rapplicage. Les dessins fins , filets, picotages , s’impriment en un seul coup de planche ; les parties massives; au contraire, réclament un rapplicage. Le premier coup de Penche, donné légèrement, sert à mouiller la fibre ; le second , plus fort, à y faire pénétrer les couleurs. C’est un résultat qu’on a surtout intérêt à obtenir quand on imprime le blanc réserve ordinaire, puisque les parties destinées à rester blanches ou à recevoir des couleurs d’enluminage doivent être aussi pures que possible. Il faut, du reste, n’enrouler les pièces que lorsqu’elles s°nt tout-à-fait sèches, pour prévenir toute décharge des parties Imprimées sur le fond blanc.
- Exposition. Lorsque les pièces sont imprimées de blanc ré-serve sous bleu, de blanc réserve sous mordant, enfin des di-Vers mordants réserve, on les expose dans un étendage à un air Immide et chaud , qui détermine la décomposition des acétates et favorise la combinaison des oxides avec la fibre. A cet égard, Un fabricant instruit, en composant des mordants convenables, ^tiendra toujours, avec une décomposition régulière de ces
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- auxiliaires , des produits uniformes à la teinture, s’il maintient à des degrés déterminés la température et l’humidité de toutes les parties de l’étendage , qui ne doit en conséquence avoir que la hauteur nécessaire pour que les pièces puissent y être suspendues par les lisières.
- Comme les sels magnésiques préviennent la dissolution de l’alumine dans la chaux , § 795, p. 233, il y aurait à examiner si les essais faits par M. Hirn , pour la fixation simultanée du bleu et du vert solides avec les mordants, ne seraient pas appli' cables aux lapis.
- Cuvage. Le cuvage de ces impressions blanc réserve sous mordant, blanc réserve et mordant réserve sous bleu, se fait tantôt au champagne, fig. 147, tantôt à la cuve à roulettes, fig. 1A8. En Angleterre, et dans beaucoup de fabriques de France, c’est à ce dernier procédé qu’on donne la préférence. On doit toujours monter cette cuve avec un grand excès de chaux, tant pour combattre la tendance prononcée à la saturation de tous les éléments déposés sur l’étoffe que pour donner au bleu une teinte plus franche, en dépouillant l’indigotine de la résine qul l’accompagne, et pour prévenir les coulages. La cuve bleue doit être d’ailleurs assez forte pour que dans un passage de 2 a 3 minutes le tissu contracte la teinte voulue. Après cette operation, les uns déverdissent à l’air pendant 5 à 6 minutes d exposent ensuite durant quelques heures à l’eau courante, ou l’oxidation de la matière colorante bleue se complète parle*1' gène que ce liquide tient en dissolution ; les autres passent d abord dans une solution de chlorure de chaux extrêmement faible, puis à la rivière, pour humecter l’épaississant et en h1' voriser la dissolution et la désagrégation durant les opérations du bousage ou du fixage proprement dit des mordants. Lorsque cette opération à l’eau courante a été suffisamment prolongée» ou qu’on a fait circuler le tissu dans un baquet, fig. 157-158, 011 enlève par un dégorgement mécanique la plupart des partie-solubles et insolubles déposées sur la toile , on bouse à la tem
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- FONDS BLEUS ENLUMINÉS ( LAPIS ). 361
- pérature de l’ébullition, la première fois , durant 30 minutes , dans un bain contenant un grand excès de bouse , la seconde dans la cuve à teindre ; on dégorge de nouveau aux roues ou au plateau-battoir, on bouse une seconde fois, soit dans un nouveau bain , soit dans l’ancien , rafraîchi par l’addition d’une certaine quantité de matière fécale, et l’on dégorge pour la
- Fi k. 137.
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- illi
- . i*.,
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- dernière fois jusqu’à ce que l’eau exprimée des pièces en sorte parfaitement claire. On a alors une étoffe fond bleu, avec sujet blanc réserve et mordant réserve ; il n’y a plus qu’à procéder à la teinture en garançage.
- C est pour des opérations de cette espèce que l’on emploie avec avantage les baquets a, a, fig. 157-158, surmontés de tourniquets c , b, sur lesquels on manœuvre les pièces, où l’on peut renouveler l’eau à volonté moyennant la soupape h, g, et même la chauffer au besoin par l’introduction d’un j et de vapeur.
- Cette dernière opération, qui, dans le principe, se faisait avec la garance d’Alsace ou de Hollande, s’exécute maintenant avec la garance d’Avignon, additionnée, parkil., de 30 à AO gr. colle forte , qui l’empêchent de ternir et de dégrader la nuance du bleu. La quantité de garance varie nécessairement avec le sujet
- mordancé qu’il s’agit de tejndre ; elle est communément de 3 a
- 6 kil. par pièce. On garance ordinairement en deux fois, en ajoutant à chaque bain une assez forte proportion de sumac, autant pour ménager les parties blanches, qu’il est si important de conserver pures, que pour aider à la teinture et à la saturation des mordants ferrugineux. Le rôle de la colle et du sumac est ici très simple : le tannin du sumac se combinant à la chaux forme un composé qui, momentanément soluble, entre bientôt en combinaison avec la gélatine et devient impropre à adhérer à 1 étoffe. En traitant du garançage, nous avons signalé la coloration rouge des parties blanches et constaté que cette couleur, qui salit le fond, n’est autre chose qu’une combinais011 de la matière colorante de la garance avec la chaux ; c est ce même composé qui se combine aux parties blanches et bleues en l’absence de la colle et les dégrade.
- Avant de procéder au garançage des lapis, dans plusieurs éta blissements on fait subir aux toiles un traitement particulier. M. D. Kœchlin ayant observéque le cuivre, qui peut se trou\er sur ces toiles au moment où elles passent à la teinture, ternit soit le blanc, soit les laques, ou même annule le garançage, a ri0in’
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- pour prévenir ces fâcheuses influences, de faire précéder la teinture d’une immersion dans un bain légèrement ammoniacal, où l’oxide cuivrique se dissout . On peut aussi foularder les pièces dans une solution d’acide acétique et les abandonner au repos dans cet état ; il suffit alors de rincer dans une eau ammoniacale, pour que le cuivre disparaisse. Qu’on soumette ou non les toiles à ce dernier traitement, une fois le garançage achevé, on dégorge avec le plus grand soin ; mais comme le blanc n’est jamais parfaitement pur, quoi qu’on fasse, et que les couleurs n’ont point encore la vivacité des nuances garancées 11 la manière ordinaire, on fait subir au tissu des passages en s°n àTébullition, qu’on fait suivre, s’ils ne suffisent pas, d’une exposition d’un ou deux jours sur le pré.
- Quand on vise à des nuances complexes, § 67ü , dont la formation réclame plusieurs matières colorantes, il faut avoir soin de procéder par voie de transformation , c’est-à-dire tein-drè d’abord en jaune et à saturation , puis passer dans un bain garance, additionné ou non d’une certaine quantité de bois r°uge, destinée à déplacer une portion de la matière colorante jaune et à former avec celle qui reste la nuance complexe cherclîée. C’est ainsi qu’on réalise les fonds olive, aventurine, PUce, lapis, etc. ; après la teinture, on doit passer en son.
- Rentrure des couleurs d'enluminage. Après avoir fait subir aux pièces les diverses opérations exposées ci-dessus, on y rentre ordinairement du jaune et du rose. On applique la Première de ces couleurs , ou sous forme de mordant que 0n teint ensuite, § 669, ou sous forme de couleur d’application, ^^6. ]VIais comme, dans le premier cas, il n’est pas rare de '01r les couleurs garancées fortement modifiées par la teinture 011 jaune, quand elles ont été imparfaitement saturées de garance, on emploie de préférence le jaune d’application.
- Jaune d’application lapis N° 1.
- ^ans 10 lit. décoction de graine de Perse, à 125 gr. par
- litr
- e i °n fait dissoudre :
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- DE LA FABRICATION EN PARTICULIER.
- 0k,080 bi-arséniate potassique,
- 0k,320 alun; on épaissit avec O'S'l 20 gomme arabique ,
- 0k,480 amidon , puis on ajoute au tout 0k,080 composition physique.
- .JISJ. Jaune cl'application lapis N° 2.
- On épaissit 10 litres décoction de graine de Perse, à 300gi-
- cle cette graine et 62 gr. noix de galle par litre, avec :
- 0k,-l 60 gomme adragante, et l’on y ajoute 0k,480 alun.
- Roses lapis. Quand c’est un mordant d’alumine qu’on rentre
- dans les lapis, on le teint ordinairement en cochenille ; quand) au contraire , ce qui est généralement le cas, c’est un rose d !1P' plication, on peut employer ceux qui sont décrits §§ 77/I-7?0,
- D’après ces généralités, on comprendra, nous l’espérons, 1<1 fabrication des éch. 320, 321, 322, ainsique celle de l’éch. 323,
- de w* J
- 3^3. Lapis avec rose coelicnillc d’enluminagc,