Le livre Dufaycolor
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- LE LIVRE
- DUFAYCOLOR
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- Aimablement communiqué par Tunbridge.
- Projecteurs avec lampes 1/2 watts totalisant 2.500 watts et 2 spots de 500 watts. — Temps de pose 3 sec. à F/4.5 avec Dufaycolor portrait film type D2 et filtre D2/2.
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- Le Procédé Dufaycolor
- PARAGRAPHE I
- INTRODUCTION
- La photo en couleur n’est pas absolument une invention nouvelle, mais son emploi a été grandement restreint, en partie à cause de son prix élevé, mais surtout à cause de la longueur du temps d’exposition nécessaire et quelquefois d’une manipulation difficile.
- Le nouveau procédé Dufaycolor, qui est remarquablement facile à employer, favorisera sans aucun doute le développement de la photo en couleur et lui donnera l’importance qu’elle mérite parmi les procédés photographiques.
- Toutes les fois que l’on désire enregistrer une scène ou des personnages en couleur, le point de départ normal est une photo en couleur, et maintenant, avec le procédé Dufaycolor, on peut réaliser cela avec un appareil ordinaire et aussi facilement qu’une photo courante. Des reproductions de photo en couleur peuvent être faites de toutes sortes de façons.
- Ce qu’il est et comment il fonctionne
- Le procédé Dufaycolor reproduit, en transparence, sur un film flexible et non inflammable, les sujets dans leurs couleurs les plus exactes. Le cliché se regarde en plaçant le film devant une source de lumière diffuse ou en le projetant avec un appareil approprié.
- Le film consiste en un support transparent non inflammable sur lequel est imprimée une trame de couleur transparente, consistant en carrés bleus et verts alternés et en lignes rouges. Cette trame est appelée le « réseau » et dans ce réseau chaque ensemble élémentaire (de trois couleurs) est reproduit vingt fois par millimètre. Cette remarquable finesse sera certainement très appréciée.
- La méthode de préparation du réseau est d’un grand intérêt et aussi d’une difficulté considérable. Les principales étapes du procédé sont indiquées sur la page en couleur ci-contre, et nous donnons ci-dessous une brève esquisse de sa fabrication.
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- Le support est premièrement enduit d’une très fine couche de collodion teinté en bleu ; ensuite une série de lignes d’encre grasse est imprimée en diagonale sur la longueur du rouleau, cela à raison de vingt lignes par millimètre, la largeur de l’espace étant égale à la largeur de la ligne d’impression. La méthode est semblable à celle employée pour l’impression des caractères et il est évident que la machine nécessaire pour donner un tel résultat est un triomphe d’ingéniosité et d’habileté.
- Dans l’opération suivante, la teinte entre les lignes d’encre est blanchie et un second bain de teinture colore ces espaces en vert. On efface alors les lignes d’encre et on en imprime d’autres à angle droit sur les premières. Les lignes sont cette fois plus larges que dans le premier cas, donc les espaces plus étroits, ce qui donne le même nombre de lignes au millimètre qu’auparavant.
- Un second bain de blanchiment agit sur les teintes bleues et vertes qui ne sont pas recouvertes par l’encre. Dans un bain final, les espaces clairs sont teintés en rouge et en dernier lieu les lignes d’encre sont effacées. Les lignes rouges sont plus étroites afin d’égaliser approximativement les surfaces rouges, bleues et vertes, car les lignes rouges sont ininterrompues, alors que les lignes bleues et vertes sont coupées vingt fois au millimètre par les lignes rouges et se présentent donc sous forme de petits carrés.
- On coule enfin une très légère couche de vernis sur le réseau pour le protéger, et on le revêt d’une couche d’émulsion panchromatique de haute sensibilité (voir fig. 1).
- RUBAN ADHÉSIF EXPOSITION PAR CE COTÉ
- } I
- SUPPORT ININFLAMMABLE RÉSEAU
- COUCHE EXTRA-MINCE DE VERNIS ÉMULSION
- PAPIER NOIR DE PROJECTION
- FIG. I. - COUPE D'UN FILM DUFAYCOLOR.
- Le film est exposé à travers le support, si bien que la lumière passe à travers le réseau de couleur avant d’atteindre
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- MICRO-PHOTOGRAPHIES DU RÉSEAU DUFAYCOLOR Grossissement linéaire = X 100 fois
- (1) Support recouvert de colorant bleu sur lequel est ensuite imprimée une série de lignes d’encre grasse.
- (3) Après application du colorant vert.
- (2) Le bleu est blanchi.
- (4) Les premières lignes grasses sont éliminées et remplacées par une autre série, imprimée perpendiculairement aux précédentes.
- (5) Nouveau blanchiment.
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- (6) Réseau final. — Après application du colorant rouge, puis élimination lignes grasses.
- Ces micro-photos sont prises directement sur film Dufaycolor. Les reproductions sont faites d’après les diapositives.
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- l’émulsion. De cette façon, l’image est partagée en trois séries de petites surfaces qui représentent respectivement le rouge, le vert et le bleu, reconstituant le sujet photographié.
- Considérons maintenant un objet rouge photographié avec un film Dufaycolor ; la lumière rouge passe à travers les éléments rouges du réseau, mais est arrêtée par les éléments verts et bleus. Au développement, il y aura un dépôt d’argent noir derrière chaque élément d’infiltration rouge, et le bromure
- APRÈS LE PREMIER DÉVELOPPEMENT
- APRÈS
- BLANCHIMENT
- APRÈS LE SECOND DÉVELOPPEMENT
- LUMIÈRE BLANCHE 1 LUMIÈRE BLEUE LUMIÈRE VERTE 4 LUMIÈRE ROUGE \
- "T i c i a e 1 g 1 3 ..b i & izm B 1 & 1 R
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- Y/A//. 'A VA V//A
- *»" 1 S T R a 1 C 1 R B 1 & 1 B b i & r~R~
- 1 1 i BLANC BLEU ! VERT | ROUGE
- BROMURE D'ARG.
- IMAGE NEG.
- GÉLATINE APRÈS ÉLIMINATION DE L'IMAGE ARGENTIQUE
- FIG. 2. REPRODUCTION DES COULEURS PAR LE DUFAYCOLOR.
- d’argent derrière le vert et le bleu restera intact. L’étape suivante dans le traitement du film est le blanchiment, qui dissout l’argent révélé en laissant intactes les surfaces non exposées. Une exposition nouvelle à la lumière blanche sera nécessaire pour que les surfaces non exposées réagissent au développement, qui convertira l’ancien bromure d’argent en argent. Alors on verra qu’il y a maintenant un dépôt d’argent noir derrière chaque surface bleue et verte. Quand le film sera
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- éclairé, la lumèire passera seulement à travers les éléments transparents rouges et ainsi la reproduction exacte de l’original sera obtenue. Un raisonnement similaire s’applique pour la reproduction d’une autre corde ur et les trois couleurs simples sont telles que toutes les couleurs peuvent être reproduites par combinaison (voir fig. 2).
- La finesse du réseau élimine complètement le grain dans l’image lorsqu’elle est regardée à la main, ou projetée sur un écran, pourvu que le grossissement ne soit pas exagéré.
- Comme la couleur finale est formée dans l’œil par la réunion des lumières transmises par chaque élément de couleur du réseau, ce procédé est connu sous le nom de méthode addi-tive.
- Les principes de ce genre de photographie ont été découverts en 1869 ; les premières plaques de couleur furent fabriquées en 1895 et, depuis cette époque, de nombreuses améliorations ont été faites. Le Dufaycolor est le dernier de cette longue série de procédés. C’est le résultat de patientes et continuelles recherches qui ont été poursuivies dans le seul but d’obtenir un rendement exact des couleurs avec la méthode de manipulation la plus aisée.
- Dufaycolor tient son nom de M. Louis Dufay, qui fabriqua les Dufay Diopticolor et les plaques Dioptichrome en 1908 ; il se consacra ensuite à l’étude des matières colorantes sur film, en vue de les appliquer au cinéma en couleur. Un tel procédé ne peut atteindre la perfection qu’à l’aide de gros capitaux et de coopération de recherches scientifiques ; cela a pu être réalisé grâce à Spicers Ltd et à Ilford Ltd qui ont coopéré au développement de ce procédé et l’ont porté à son état de perfection actuel. De nombreuses expériences sont poursuivies et des améliorations sont constamment apportées.
- Les avantages du Dufaycolor
- Le Dufaycolor est la meilleure méthode de photographie en couleurs additives inventée jusqu’à ce jour. Elle réunit, sur tous leSi procédés antérieurs, les avantages suivants :
- 1° Grande augmentation de rapidité, permettant des instantanés rapides avec une grande gamme d’appareils ordinaires, même bon marché.
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- 2° Grande latitude de temps de pose.
- 3° Le réseau est très fin et beaucoup moins visible que dans les autres procédés.
- 4° Absence complète de réticulation ou d’altération de la surface sensible.
- 5° Absence de parallaxe.
- 6° La facilité avec laquelle la séparation des trois couleurs négatives peut être faite pour la préparation de la photo en couleur sur papier, ou les clichés en couleur pour n’importe quel procédé d’imprimerie. Il peut être fait des négatifs Monochrome, desquels l’on pourra tirer des épreuves en noir et blanc, soit par contact, soit par agrandissement.
- 7° Facilité pour faire des copies transparentes sans grand affaiblissement de couleur.
- Les differents types du film Dufaycolor
- Il y a deux types de film Dufaycolor :
- Type D 1... Pour pellicules, film-pack et films pour le Leica et appareils similaires et pour les appareils de cinéma de format réduit.
- Type D 2... Pour Portraits-Films.
- Le Dufaycolor type D 1 est préférable pour l’emploi à la lumière du jour et sans aucun filtre. Il est spécialement recommandé pour l’amateur. Un filtre est nécessaire pour les autres lumières que la lumière du jour.
- Le Dufaycolor type D 2 nécessite un filtre dans tous les cas (voir page 10). On a décidé de mettre sur le marché ce type de film Dufaycolor en raison de ses possibilités de rapidité et de correction de couleur, car de très nombreuses sources de lumière peuvent être employées en pratique. Le portrait film doit donner la perfection demandée pour le travail technique. La nécessité d’employer un filtre pour le type D 2 ne doit pas rendre ce film plus lent que le type D 1 employé sans filtre à la lumière du jour.
- La grande différence du portrait film est que le support est plus épais et non inflammable et qu’il est à recommander pour l’emploi dans de plus grandes dimensions.
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- CHAPITRE II
- LE FILM DUFAYCOLOR SON EMPLOI
- Les méthodes de développement et de traitement recommandées dans les paragraphes suivants de ce chapitre sont applicables à la fois au type D 1 et au type D 2.
- Chargement du châssis
- Etant données la rapidité et la sensibilité de l’émulsion du film Dufaycolor, il est indispensable d’effectuer le chargement dans l’obscurité la plus complète. Si la table sur laquelle on opère est claire et que l’on ne change pas de place, il n’y aura pas grandes difficultés à procéder par tâtonnement. Il y a six films dans une boîte, tous dans le même sens ; chaque film porte, fixée à une de ses extrémités, une feuille de papier noir de même dimension afin de couvrir et protéger le côté émulsionné (voir fig. 1). Ce papier ne doit pas être retiré jusqu’au moment du développement. Quand le moment sera venu, tirez doucement de droite à gauche plusieurs fois et la bande adhésive s’enlèvera sans difficulté (fig. 3).
- Le film Dufaycolor doit être exposé à travers son support, c’est-à-dire du côté non émulsionné ; c’est pourquoi il faut faire très attention au chargement. Le côté du support peut facilement se reconnaître dans l’obscurité, car il est plus lisse au toucher et non protégé par le papier. Ce côté doit faire face à l’objectif ; donc le côté émulsionné et sa feuille protectrice seront dirigés vers le dos de l’appareil. Il faudra prendre soin de ne pas laisser d’empreintes digitales sur le support, car elles seraient enregistrées sur l’émulsion pendant l’exposition. Les magasins étuis sont quelquefois recommandés, mais j il est important de rentrer en premier l’extrémité sur laquelle est fixé le papier protecteur, de façon que l’émulsion soit protégée des rayures et que le papier ne puisse se gondoler.
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- Pour l’emploi des châssis type métal ordinaire, le film devra être placé avec le papier protecteur en contact avec une très fine plaque de verre et l’on fixera les extrémités sur le verre au moyen d’une bande étroite de toile adhésive. Si l’on préfère employer du carton à la place du verre, il faudra se servir d’un carton de très bonne qualité, autrement l’émulsion peut s’altérer si elle est conservée assez longtemps de cette façon.
- Avec quelques châssis doubles, il est préférable de mettre le film derrière une plaque de verre, c’est-à-dire que le verre est placé en premier, ensuite le film, de façon à ce que le côté émulsionné ne soit pas en contact avec le verre. Ceci pour empêcher le film de se gondoler ; mais, pour la mise au point, il faudra tenir compte de cette petite épaisseur de verre, à moins de poser avec une très petite ouverture. L’épaisseur du verre sera compensée automatiquement en retournant le verre dépoli de mise au point, le côté non dépoli du verre se trouvera ainsi du côté de l’objectif.
- Filtres
- Comme les différentes sources de lumière varient beaucoup dans leur composition spectrale, il est nécessaire pour le travail en couleur d’employer un filtre différent pour chaque type de lumière et, dans cet ordre d’idées, pour obtenir les meilleurs résultats sur les portraits-films Dufaycolor dans toutes les conditions, des filtres très efficaces ont été faits pour être employés avec chaque nature de lumière (voir également page 7).
- Les filtres suivants sont recommandés pour le Dufaycolor type 2 :
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- Noa de code
- D 2/1... Pour la lumière du jour.
- D 2/2... Pour la lampe 1/2 watt (y compris les lampes Nitra et les lampes de projecteur).
- D 2/3... Pour Photoflood et les types de lampes similaires.
- D 2/4... Pour Vacublitz ou types de lampes similaires.
- D 2/5... Pour la lampe à arc (charbon flamme blanche).
- Des filtres peuvent être fournis pour d’autres cas spéciaux sur demande, mais il est nécessaire de donner toutes les indications utiles à la commande.
- Il est à noter que le magnésium n’est pas mentionné ci-dessus en raison des différentes fabrications de poudres de magnésium qui diffèrent énormément dans la couleur de la lumière émise. Les lampes de magnésium du type Vacublitz sont recommandées et plus sûres.
- Les filtres pour les pellicules et les films packs Dufay-color (type D 1), fournis sous le numéro de code D 1, sont classés comme ci-dessous :
- ]V0S de code
- Pas de filtre pour la lumière du jour.
- D 1/2... Pour la lampe 1/2 watt (y compris les lampes Nitra et les lampes pour lanternes de projection).
- D 1/3... Pour Photoflood et les types de lampes similaires.
- D 1/4... Pour Vacublitz ou types de lampes similaires.
- Note importante
- Pour éviter toute erreur, il est préférable de toujours se référer aux numéros de code.
- Les filtres fabriqués pour les émulsions ortbocbromatiques et panchromatiques ne sont pas employés pour le Dufaycolor.
- Tous les filtres sont fournis sous la forme de films en gélatine. Il est essentiel qu’ils ne soient pas gondolés et qu’ils ne portent pas de marques de doigts, car ils pourraient produire des images doubles ou d’autres défauts. Ils doivent seulement être tenus par les bords et conservés entre des feuilles de papier.
- La meilleure façon d’employer le filtre gélatine est de le placer entre les lentilles constituant l’objectif. Si l’on préfère employer des filtres entre deux verres, ils peuvent être fournis sur demande, mais un délai assez long est nécessaire pour l’exécution de la commande.
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- Les filtres de verre seront placés de préférence devant l’objectif, afin qu’ils ne modifient pas la mise au point. S’ils sont placés entre le film et l’objectif, il sera nécessaire de faire la mise au point sur verre dépoli, car l’échelle de mise au point devient inexacte. Les filtres de verre Dufaycolor peuvent être ^ fournis avec trois systèmes de monture différents.
- Il est à remarquer que les clichés Dufaycolor sont d’une couleur exacte seulement s’ils sont examinés à la lumière du jour ; la lumière employée pour la pose n’a pas d’importance, pourvu que l’on ait employé le filtre convenable. Si l’on désire regarder avec n’importe quel autre éclairage, il faudra employer un filtre compensateur (voir page 35).
- Mise au point
- La mise au point est très importante, car les clichés qui ne sont pas « piqués » sont peu intéressants. Comme il a été mentionné antérieurement, l’émulsion est au dos du film pendant l’exposition. Avec l’appareil de type ordinaire qui a une ouverture d’objectif de f/4,5 ou plus petite, cela n’a pas d’importance, mais lorsqu’on emploiera des objectifs de grande ouverture et de courte longueur focale, il faudra faire très attention à la mise au point. Il est aussi trè simportant que le film soit maintenu parfaitement plan et rigoureusement dans le plan focal. Si les résultats obtenus ne sont pas satisfaisants, la méthode de fixation du film doit être examinée.
- T emps de pose
- Pour obtenir des clichés de première qualité, une grande exactitude pour le temps de pose est essentielle, même en tenant compte que le film Dufaycolor possède une plus grande latitude que n’importe quel autre procédé de photo de couleur. En réalité, une variation de temps de pose de 8 à 1 ne causera pas de sérieuses différences entre les couleurs du cliché et celles du sujet si elles sont traitées individuellement selon les méthodes données ici. Si tous les clichés doivent être développés ensemble, la latitude sera de l’ordre de 4 à 1, mais pourra être augmentée par un affaiblissement ou un renforcement appropriés.
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- Nous pensons avoir fait comprendre toute l’importance d’un temps de pose très précis. Le succès dans cette opération dépendra beaucoup de l’adresse et de l’expérience personnelles, mais les notes suivantes permettront de faire des progrès rapides dans cette voie. La table ci-dessous sera un guide très utile pour les temps de pose à l’extérieur avec le Dufay-colors ; mais il est à noter que cette classification spéciale ne comporte pas toutes sortes de sujets puisque, dans la photo en couleur, le temps de pose correct reste le même si le sujet est loin ou près de l’appareil et si le sujet contient ou non des ombres : cela parce que le temps de pose doit être choisi pour la grande lumière. Donc les sujets comprenant de fortes ombres et de grandes lumières doivent être évités autant que possible. Les temps donnés ci-dessous correspondent au film type D 2 employé avec un filtre pour la lumière du jour, ou le film type D 1 employé sans filtre.
- Ciel-plages...........................
- Tous sujets à l’extérieur, au soleil,
- éxcepté ciel et plages..............
- Tous sujets à l’extérieur par temps
- clair avec soleil caché.............
- Tous sujets à l’extérieur par temps sombre...........................
- f/4 f/5,6 f/8 f/11 f/16
- 1/200 1/100 1/50 1/25 1/10
- 1/100 1/50 1/25 1/10 1/5
- 1/50 .. 1/25 1/10 1/5 1/2
- 1/25 1/10 1/5 1/2 1
- Ces temps de pose sont exacts pour le milieu de la journée durant les mois d’été. Pour les autres heures et saisons, multipliez par les facteurs suivants :
- Moment de la journée (heure vraie) Avril, Mai Juin, Juillet Août Mars Septembre Février Octobre Novembre Décembre Janvier
- de 10 h. à 2 h. 1 2 2 4
- de 8 à 10 ou 2 à 4 h. 1 2 8 —
- de 6 à 8 ou 4 à 6 h. 2 — — —
- Evidemment, l’emploi d’un posemètre donnera plus d’exactitude que n’importe quelle autre méthode.
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- Les posemètres photo-électriques sont particulièrement applicables aux procédés d’inversion comme le Dufaycolor, parce que dans le procédé d’inversion, qui ne comporte pas d’épreuves positives, il est préférable de poser pour la grande lumière ce qui permet aux ombres de ressortir.
- Les posemètres photo-électriques sont plus sensibles aux variations de la grande lumière qu’au changement de densité des ombres et, par conséquent, avec un sujet courant ils indiquent automatiquement le temps de pose correct pour le procédé d’inversion.
- Prenez, par exemple, un sujet courant qui nécessite un certain temps de pose pour l’inversion qui sera le même pour un négatif. Maintenant, imaginez le même sujet avec des ombres plus denses. Le posemètre donnera le même temps de pose et il sera le même pour l’inversion, mais pour le négatif il devra être augmenté plusieurs fois pour enregistrer du détail dans les ombres.
- Dans le travail négatif, ces corrections se font en multipliant le temps de pose indiqué par des facteurs pour sujets-types (densité des ombres), etc.; ces corrections ne doivent pas être employées pour le Dufaycolor, mais il ne faut pas oublier que le posemètre n’est pas infaillible pour les travaux négatifs ou inversion directe. L’amateur devra en tenir compte pour les sujets qui ne sont pas donnés comme « moyens » ; si, par exemple, le sujet contient une partie dominante de forte lumière ou d’ombre épaisse, ce qui n’est pas, de toute façon, la partie de l’image que l’on désire reproduire exactement, par exemple, une tête contre un ciel nuageux ou des figures très éclairées dans une clairière ensoleillée, le posemètre devra être dirigé vers une partie de la scène qui ne sera peut-être pas dans le champ de l’appareil mais qui est éclairée de la même façon que la partie importante de l’image, et qui ne comprend pas de grandes surfaces de pleine lumière ou d’ombre ; par exemple, dans le premier cas, il faut diriger le photomètre un peu vers le sol pour le soustraire à l’influence du ciel, et dans le second cas, s’approcher des parties ensoleillées pour éviter l’influence des grandes parties sombres.
- Pour les sujets à l’intérieur et à la lumière artificielle, la méthode donnée précédemment n’est pas suffisante, car il n’y a pas en général de sujets moyens. Dans un portrait, par exemple, le temps de pose indiqué pourra varier jusqu’à
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- quatre fois selon la nature du vêtement porté par le personnage. La méthode suivante est recommandée :
- Le sujet est éclairé convenablement, et un morceau de papier buvard de dimension commerciale courante est placé en face de la partie principale du sujet. Le posemètre est dirigé de l’appareil sur le papier buvard, en prenant soin que l’ombre de l’opérateur ne soit pas projetée sur le papier ; de cette façon, en approchant le posemètre du papier, on verra que l’indication sera à son maximum lorsqu’il sera à environ 50 centimètres de ce papier ; ensuite, elle commencera à décroître étant donnée l’existence de l’ombre du posemètre lui-même. On prendra l’indication maximum, le posemètre ayant été réglé pour l’emploi du Dufaycolor à la lumière du jour, et le temps de pose indiqué sera multiplié par 40. Ceci est le temps de pose nécessaire avec une lampe 1/2 watt ou Photoflood lorsque l’on emploie le film Dufaycolor avec le filtre compensateur approprié (le facteur 40 peut sembler très élevé, mais il faut se souvenir premièrement que l’on prend l’indication de la lumière reflétée par le papier et, deuxièmement que l’élément de la cellule est beaucoup plus sensible à la lumière rouge qu’à la lumière bleue de sorte que le temps de pose indiqué est très court pour une lampe 1/2 watt.)
- Pour les autres notes sur l’éclairage Photoflood, voir pages 27 et 28.
- Points essentiels
- Pour la photographie en couleur, il est important de se rappeler les points suivants :
- Il n’est pas nécessaire, lorsqu’on emploie du matériel Dufaycolor, de chercher à photographier des objets ayant des couleurs éclatantes. Le Dufaycolor devra être employé d’une façon normale, en photographiant les couleurs habituelles que l’on rencontre dans la nature : c’est ainsi que les effets les plus agréables seront obtenus.
- Les meilleurs clichés sont généralement obtenus avec l’objectif à grande ouverture ; donc, il ne faut pas trop fermer le diaphragme, à moins que cela ne soit nécessaire pour obtenir de la profondeur de champ.
- Le contraste violent dans l’éclairage n’est pas nécessaire, car les couleurs donnent du contraste. Un grand soleil donnera
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- une image brillante, mais il peut en résulter des ombres épaisses qui ne sont pas toujours agréables. De grandes masses de couleur auront plus d’effet que de petites taches dispersées.
- Les images en couleur seront prises autant que possible avec la lumière derrière l’appareil : la photographie en contre-jour est souvent décevante.
- La sous-exposition donnera des couleurs denses et des contrastes durs, alors que la sur-exposition donnera des couleurs légères et peu de contraste, à moins que les erreurs de temps de pose ne soient corrigées par le développement technique recommandé ici.
- D eveloppement
- II est important de suivre de très près les instructions données ici : ce sera la meilleure façon d’obtenir de bons résultats. Le film Dufayeolor possède la grande propriété de résister à des traitements successifs dans des bains variés, sans gondolement ni taches ou autres inconvénients. Par conséquent, il est très facile d’arriver à bout des opérations du développement.
- Le développement par la méthode dite d’inversion est nécessaire pour produire un positif du film Dufayeolor qui a été exposé dans l’appareil. Au développement on obtiendra d’abord une image négative ; au Heu de s’arrêter à cette phase, l’argent métalHque de l’image négative est dissous dans un bain blanchissant, le bromure d’argent restant sera exposé à la lumière durant la seconde exposition et, une fois développé, donnera le positif final. Ce procédé ne présente pas de difficultés pratiques et pourra être mené à bien par n’importe quel amateur. Un point important à noter : quand le film Dufayeolor est enlevé de la bobine, il a tendance à s’enrouler avec l’émulsion en dehors, mais il est possible de lui faire prendre sa courbe normale dans le bain de révélateur ; il faut prendre soin d’empêcher le côté émulsionné d’entrer en contact avec le fond du récipient, de peur qu’il ne soit rayé. Aussitôt que le film est entièrement mouillé par le révélateur, il est possible de retourner la courbe : ainsi le film pourra être baigné avec le côté émulsionné au-dessus. Ce procédé devra toujours être suivi.
- L’emploi de révélateurs ordinaires ne donnera rien de
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- bon avec le film Dufaycolor ; il est préférable d’employer la formule de révélateur recommandée et de suivre très strictement les indications.
- Selon le genre de travaux, il est indiqué deux sortes de développement. Lorsque le travail est toujours le même ou si les conditions d’éclairage sont standardisées, les temps de pose sont déterminés exactement et un temps de développement standard donnera le meilleur résultat.
- Lorsqu’il y a une erreur dans le temps de pose, le cliché sera trop transparent ou trop sombre, mais on peut partiellement corriger ce défaut par un affaiblissement ou un renforcement comme il est expliqué à la page 21.
- Pour tous les travaux d’amateur ou d’extérieurs pour lesquels on ne peut pas contrôler aussi exactement le temps de pose, une méthode de développement surveillé est recommandée. Les petites erreurs de pose seront automatiquement compensées, et l’on atteindra le meilleur résultat possible pour les grandes erreurs de pose, selon les circonstances, sans la nécessité d’aucun traitement supplémentaire. Mais si l’on préfère la première méthode standard de développement, il faudra faire le traitement supplémentaire pour avoir un aussi bon résultat que celui obtenu avec le développement surveillé.
- Avec n’importe quelle méthode, il faut faire très attention d’éviter le voile, car la rapidité de l’émulsion est particulièrement élevée. Un voile uniforme, comme celui produit par une mauvaise lampe inactinique, n’est pas visible, car il ne voile pas de la façon habituelle, mais cause un affaiblissement général de graduation et de couleur, ainsi qu’une perte de densité.
- Première métkode de développement
- Travailler dans l’obscurité absolue ou avec un abat-jour de sécurité Ilford « G » et en éclairage indirect.
- Traiter le film par une des formules de révélateur données plus loin ; prendre soin d’agiter tout le temps et vigoureusement le récipient. L’agitation augmente beaucoup la vigueur des clichés. Avec la formule « A » le développement devra durer trois minutes à la température de 18° (deux minutes et demie à 21° ou deux minutes à 24°). Lorsqu’on emploie la formule « B », il faudra augmenter la durée du bain de
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- 20 % dans chaque cas. La formule « B » donne nettement des meilleurs contrastes que la formule « A » et a l’avantage que le snlfocyanure est un produit chimique plus constant que l’ammoniaque.
- Lorsqu’on emploie la formule « A », il est important de s’assurer que l’ammoniaque est bien de la force marquée sur l’étiquette.
- RÉVÉLATEUR A
- Métol.............................. 6,5 g.
- Sulfite de soude cristallisé......... 100 g.
- Hydroquinone........................... 2 g.
- Bromure de potassium.................... 2,75 g.
- Ammoniaque (d = 0,88)................. 11 cc.
- Eau................................ 1.000 cc.
- RÉVÉLATEUR B
- Métol.............................. 6,5 g.
- Sulfite de soude cristallisé......... 100 g.
- Hydroquinone........................... 2 g.
- Carbonate de soude cristallisé....... 100 g.
- Bromure de potassium............... 2,75 g.
- Sulfocyanure de potassium.......... • 9 g.
- Eau................................ 1.000 cc.
- Il est important que les produits chimiques soient dissous dans l’ordre donné. Avec l’ammoniaque de densité 0,91, la dose est de 15 cc.
- Ces révélateurs ne se conservent pas indéfiniment ; si l’on veut en garder une certaine quantité, la formule B est préférable, mais il est recommandé de ne pas le conserver plus de deux ou trois semaines. Si l’on emploie un révélateur trop vieux, on obtiendra des clichés faibles et sans relief. Il est préférable d’employer un révélateur frais pour chaque film, à moins que l’on n’en développe plusieurs à la fois ; le révélateur peut, de toute façon, servir à nouveau pour la seconde phase du développement.
- Lorsqu’on développe un certain nombre de films ensemble, il faudra les fixer sur un support rigide afin qu’ils ne s’emmêlent pas et que les extrémités ne sortent pas du bain. Une feuille de Filmflat Ilford montée sur verre pourra être employée ; le film devra être étroitement en contact avec celle-ci avant de commencer le développement ; ainsi il aura une bonne adhérence. Lorsque le traitement est terminé, le film est ôté et le filmflat séché ; il est alors prêt pour être remployé.
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- Méthode de développement ‘‘par facteurs”
- Pour employer le développement « par facteurs », il est nécessaire de désensibiliser l’émulsion de façon que le procédé de développement puisse être suivi. Il y a un certain nombre de désensibilisateurs, mais ils ne sont pas tous recommandables pour être employés avec les solutions d’argent contenues dans les révélateurs dont on se sert pour le développement et l’inversion des films en couleur.
- Pour la désensibilisation, plonger le film dans une solution au 1/2.000 de Pinacryptol Jaune pendant deux minutes, le rincer pendant une minute et le faire passer au révélateur.
- Après la désensibilisation, on devra employer l’abat-jour de sécurité Ilford Iso (rouge) avec une lampe de chambre noire contenant une ampoule de 25 watts ; le film ne devra pas être exposé longtemps à cette lumière, et pas à moins d’un mètre.
- La technique du développement est la suivante :
- Prendre deux récipients, dans le premier mettre un quart d’un des révélateurs indiqués précédemment et trois quarts d’eau ; dans le second mettre seulement du révélateur. Après les deux minutes de dêsensibilisation et la minute de rinçage, faire passer le film dans le révélateur faible et noter en secondes le temps nécessaire pour l’apparition de l’image. Les éclairages très violents ou le ciel peuvent être négligés ; aussitôt que l’on a noté le temps du premier bain, faire passer le film dans le révélateur fort et le laisser trois fois plus longtemps que dans le premier bain. Le récipient devra être agité pendant toute la durée du développement.
- Si la durée de développement est inférieure à deux minutes ou, au contraire, supérieure à cinq minutes dans le révélateur fort à 18°, cela veut dire que le film est beaucoup trop surexposé ou sous-exposé pour être corrigé par cette méthode. Avec des températures plus élevées et un film correctement exposé, il peut cependant arriver que le développement dure moins de deux minutes.
- Bain! de blanchiment
- Après le développement, rincer le film pendant deux minutes environ ou le mettre immédiatement dans une solu-
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- tion au 1/100 d’acide acétique, pour en arrêter le développement. Le mettre alors pendant cinq minutes dans le bain suivant jusqu’à ce que l’argent du négatif soit dissous :
- Permanganate de potasse........................ 2 g.
- Acide sulfurique concentré.................... 10 cc.
- Eau...................................... 1.000 cc.
- Il est important d’agiter le film pendant l’opération de blanchiment.
- Lorsqu’on prépare cette solution, il faut se souvenir que le permanganate demande plusieurs heures pour se dissoudre entièrement, et que l’acide sulfurique doit être ajouté goutte à goutte et non pas en une seule fois. Pour cet usage, il est préférable d’employer de l’eau ne contenant pas de chlorure, c’est-à-dire de l’eau distillée ou de l’eau de pluie. Les solutions ne doivent pas être gardées après l’emploi.
- On peut éclairer la chambre noire une fois que le film est resté environ une minute dans le bain de blanchiment, et toutes les autres opérations peuvent être faites à la lumière.
- Bain décolorant
- Après le blanchiment, le film est bien lavé et placé dans le bain suivant jusqu’à ce que la tache brune soit disparue :
- Métabisulfite de potasse........... 25 g.
- Eau................................ 1.000 cc.
- Autre bain de blancbiment
- Certaines personnes préfèrent blanchir au bichromate parce qu’il est plus stable et ne nécessite pas ensuite le bain décolorant, ce qui évite une opération. Si l’on emploie le blanchiment au bichromate, les clichés Dufaycolor seront de couleurs plus douces et plus dégradées.
- Le blanchiment demande un bain de trois à cinq minutes composé d’une partie de la solution suivante avec dix parties
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- Bichromate de potassium....................... 50 g.
- Acide sulfurique concentré................... 100 cc.
- Eau........................................ 1.000 cc.
- Dissoudre dans l’eau le bichromate en premier, puis ajouter l’acide sulfurique.
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- Affaiblissement des clichés trop denses
- Lorsque le film est regardé à la lumière après le blanchiment, on voit forcément s’il a été exposé d’une façon satisfaisante ou non. Lorsqu’un film bien exposé repose dans le récipient la face au-dessus, on voit que les parties les plus éclairées sont presque entièrement noires, ceci parce qu’il ne doit pas pour ainsi dire rester de bromure d’argent sur ces parties. Si les parties très éclairées sont couvertes d’un voile blanchâtre, c’est que le temps de pose a été très court ; ou si on a employé le développement « par facteurs », que la correction a été insuffisante, ou encore que le temps de pose a été tellement court qu’il n’y a pas de correction possible ; au second développement, ce voile blanchâtre produira un dépôt d’argent, de sorte que le cliché sera sans relief ou très dense. Ceci peut être évité, et par conséquent le cliché amélioré, par un affaiblissement dûment contrôlé avant le second développement ; si l’affaiblissement est trop prolongé, l’image sera absolument sans contrastes. Ce traitement est très estimé en pratique et s’emploie depuis 1909, mais dernièrement il a été moins employé qu’il aurait dû l’être, étant données ses grandes qualités.
- Le meilleur procédé de réduction consiste à tremper les clichés dans une très petite solution délayée de cyanure de potassium (1:1.000) ; une solution plus forte agirait trop rapidement. Ce produit est un poison très violent et doit être manié avec grand soin ; ceux qui préfèrent ne pas l’employer peuvent se servir d’une solution de 1 % d’hyposulfite de soude ou de 2 % d’une solution de sulfocyanure d’ammonium. Les résultats sont moins bons qu’avec le cyanure. Le film est baigné dans la solution rêductive et doucement agité jusqu’à ce que les parties très éclairées soient presque claires ; quand elles ne sont plus recouvertes que d’un léger dépôt laiteux, on arrête l’action en mettant le film dans l’eau. Après examen à la lumière diffuse pour s’assurer que le résultat est bon, le film est rincé entièrement et l’on procède à la seconde exposition et au développement.
- Seconde exposition
- Après le blanchiment, quelle que soit la méthode employée, le film est lavé pendant une ou deux minutes et exposé à la lumière d’une lampe de 100 watts, à une distance de 30 cm.
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- pendant vingt à trente secondes, ou à 1 m. pendant environ quatre minutes. On devra exposer le côté émulsionné du film ; il pourra être placé sous l’eau ou contre une plaque de verre et exposé à travers le verre, ou encore le film peut être placé à plat au fond d’un récipient et lavé à l’eau courante ; de n’importe quelle façon qu’il soit exposé, il est recommandé qu’il ne reste pas de gouttes d’eau sur la surface. Il n’est pas recommandé de sortir le film à la lumière du jour car une exposition excessive produit de fortes lumières dégradées.
- Second, développement
- De préférence le film devra être redéveloppé dans le révélateur (fort) déjà employé : l’opération demande environ quatre à cinq minutes. Le film peut être développé dans n’importe quel révélateur rapide au métol-hydroquinone, mais il faudra faire bien attention de développer à fond.
- Fixage et lavage
- Finalement, après le rinçage, le film est fixé pendant deux minutes, entièrement lavé pendant quinze minutes et séché. Le bain de fixage ne doit pas affecter la densité générale des clichés. Une réduction de la densité indique une seconde exposition insuffisante ou un second développement incomplet. Le fixage n’est pas indispensable si un révélateur contenant un dissolvant de bromure d’argent (ammoniaque ou sulfo-cyanure de potassium) est employé pour le développement. Les images doivent être visibles depuis le moment où le film sort du bain d’inversion, mais elles n’auront leur plein résultat qu’après le second développement et le fixage.
- Etant donnée la propriété de la gélatine de se gonfler au contact des bains il faudra, lorsque le cliché est humide, prendre bien soin de l’examiner bien en face en le tenant d’aplomb, car une légère inclinaison d’un côté ou d’un autre peut produire un décallage entre l’image argentique et le réseau des couleurs, ce qui fausserait les coloris de l’image.
- ♦Séchage
- Les gouttes se trouvant sur le dos du film devront être enlevées avec un tampon de laine ou un coton humide de façon à éviter qu’elles ne laissent aucune trace au séchage. Les
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- films devront être accrochés de façon que rien ne puisse venir les toucher et le séchage sera effectué de préférence dans un courant d’air chaud. Il n’est pas nécessaire de vernir les clichés et l’on pourra constater que les films ne sont pas fragiles lorsqu’ils sont secs.
- Correction pour sur-exposition et développement excessif - Renforcement
- De nombreuses méthodes usuelles de renforcement peuvent être employées, mais quelques-unes ne sont pas faciles à contrôler ; la plus recommandable est l’intensificateur au mercure avec lequel l’image est d’abord blanchie dans le bain suivant :
- Chlorure de mercure........................... 6 g.
- Bromure de potassium.......................... 6 g.
- Eau........................................ 250 cg.
- Le traitement dure environ trois minutes. Le cliché est ensuite lavé pendant dix minutes dans l’eau courante et noirci dans une solution de 5 % de sulfate de soude pendant environ trois minutes. Le film doit être alors bien lavé et séché.
- Correction pour sous-exposition et développement insuffisant - Affaiblissement
- Si l’affaiblissement a été fait selon les instructions précédentes, après le blanchiment mais avant la seconde exposition, une nouvelle correction ne sera pas nécessaire. De même si l’on a employé le développement par facteurs, un affaiblissement ultérieur n’apportera aucune amélioration appréciable.
- Cependant si on préfère utiliser l’affaiblissement comme un traitement supplémentaire, l’une ou l’autre des méthodes suivantes donnera satisfaction :
- 1° Plonger dans le bain suivant jusqu’à affaiblissement suffisant :
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- SOLUTION A.
- Hyposulfite de soude.................. 10 g.
- Carbonate de soude cristallisé ........ 8 g.
- Eau.................................. 200 cc.
- SOLUTION B.
- Ferrocyanure de potassium.............. 1 g.
- Eau.................................. 200 cc.
- Pour l’emploi, mélanger en parties égales les solutions A et B.
- Il est important de tenir compte des remarques suivantes : Le carbonate augmente la durée de conservation du bain. La solution mélangée reste utilisable pendant plusieurs heures, alors que s’il n’y a pas de carbonate la solution doit être employée aussitôt après le mélange. Lorsque la densité semble correcte après un examen visuel, le film est retiré et lavé pendant dix minutes.
- 2° Pour des clichés sous-exposés de grand contraste, blanchir d’abord dans la solution suivante :
- Permanganate de potassium.................... 3 g.
- Acide acétique.............................. 50 cc.
- Chlorure de sodium........................... 6 g.
- Eau....................................... 1 lit.
- Après blanchiment, les clichés sont éclaircis dans un bain de 5 % de métabisulfite et redéveloppés dans un révélateur amidol normal.
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- CHAPITRE III
- LE PROCÉDÉ DUFAYCOLOR ET SES APPLICATIONS
- Etant donnée la rapidité et la facilité de traitement du film Dufaycolor, il peut être employé dans presque toutes les branches de la photographie.
- Toutes les fois que la photographie ordinaire en noir ne vous aura pas donné satisfaction, le procédé Dufaycolor vous fournira les résultats que vous espériez.
- Dans les chapitres suivants, on trouvera quelques indications concernant les divers emplois du film Dufaycolor, mais nous n’avons pas la prétention d’épuiser ici la liste des applications de ce nouveau matériel photographique. Les instructions données dans ce petit livre sont suffisantes pour employer convenablement le film Dufaycolor dans presque tous les cas, mais si l’on rencontre quelques difficultés, la Dufay-Chromex Ltd se fera un plaisir de vous donner toutes les explications que vous pourrez désirer.
- Le Dufaycolor pour l’amateur
- Les pellicules et filmpacks Dufaycolor (type D 1) ont été prévus poux l’amateur, et ils ont été établis de façon à ne pas nécessiter l’emploi d’un filtre à la lumière du jour. Ils s’adaptent très bien dans les appareils à pellicules et à plaques. Pour ceux qui utilisent le portrait-film, le type D 2 est nécessaire et doit être employé avec le filtre approprié. L’avantage du portrait-film est surtout intéressant avec la lumière artificielle.
- Un coup d’œil au tableau de temps de pose de la page 12, qui concerne également le type D 1 et le type D 2, montrera que l’on peut réussir des instantanés (l/25e de seconde) n’importe où il y a une très bonne lumière, excepté avec un objectif de petite’ouverture. Il n’y a pas plus de difficulté pour poser avec Dufaycolor qu’avec une émulsion ordinaire, mais pour s’assurer un grand pourcentage de réussite, il est essentiel que le temps de pose soit approximativement correct, car il ne peut
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- Aimablement communiqué par le “ Times ”
- Temps couvert — Septembre l’après-midi — Temps de pose : 1/2 sec. à F/8 avec portrait-film
- Dufaycolor type D2 et filtre D2/1.
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- pas y avoir la même latitude avec le procédé en couleur qu’avec la photographie ordinaire en noir et blanc.
- Lorsque les circonstances l’obligent, la photographie peut être prise sans aucune condition particulière d’éclairage ni de sujet, mais puisque le but de la photographie est d’obtenir le meilleur résultat, on verra qu’un choix judicieux du sujet et un éclairage approprié rentreront pour une grande part dans le succès final. Les conseils donnés page 14 au sujet de l’éclairage approprié, etc., pour faire valoir les clichés Dufaycolor, sont importants et doivent être autant que possible suivis.
- Le Dufaycolor pour l’amateur de petit format
- La vogue de l’appareil de petit format est maintenant universelle et vient beaucoup de sa dimension et de ses possibilités. Le film Dufaycolor est idéal pour la photo en couleur de petit format ; il est rapide, permet de prendre des sujets en mouvement, ne nécessite pas de filtre à la lumière du jour ; le grain est infime de sorte que le détail n’est pas abîmé ; les images ont de l’éclat et ressortent bien, de sorte que les clichés bien réussis supportent un agrandissement considérable. Des effets particulièrement agréables sont obtenus avec la projection des positifs Dufaycolor 35 mm. pris avec le Leica, le Contax ou appareils similaires, et c’est une des meilleures méthodes pour montrer des diapositives en couleur à un petit groupe.
- Ces petits appareils sont toujours munis d’un objectif de grande classe, de grande ouverture, et donnent un rendement maximum de couleurs positives avec une richesse de détail et de couleur étonnante. Cependant, pour obtenir le meilleur effet de ces clichés, il est certain qu’il faut encadrer chaque image avec une grande marge noire bien nette pour enlever la lumière inutile. C’est important lorsque l’on doit regarder une image particulièrement petite.
- Le D ufaycolor pour l’amateur de cinéma
- Le Dufaycolor est la méthode la plus simple que l’on puisse trouver pour le cinéma en couleur ; elle ne nécessite
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- aucun appareil accessoire ni de précautions spéciales, sauf de diaphragmer correctement et d’employer le filtre nécessaire.
- Les diaphragmes suivants sont recommandés pour les sujets en plein air par beau soleil.
- Hiver........................................... f/3,5
- Printemps et automne............................ f/4,5
- Eté (soleil ordinaire) ........................... f/5,6
- Eté (soleil fort)............................... f/8
- Eté (pleine mer)................................ f/11
- Naturellement, un sujet à l’ombre nécessitera un temps de pose plus long. En général, avec le Dufaycolor, il faudra diaphragmer d’une ouverture au-dessus de celle employée pour le film panchromatique normal, et de deux ouvertures au-dessus de celle employée avec le film Panchro-Hyper-sensible.
- Il n’est pas nécessaire d’entrer plus dans les détails à ce sujet, puisque la Dufay-Chromex Ltd donnera toutes les indications complémentaires qui lui seront demandées par les intéressés.
- On peut noter que la Dufay-Chromex Ltd se charge du développement de ce matériel au laboratoire Dufaycolor, et que non seulement on obtiendra rapidement les films en couleur mais que ces couleurs seront belles et pourront être bien agrandies sur l’écran. La formation du réseau de couleur n’est pas visible à la projection, sauf si le spectateur se trouve très près de l’écran.
- Le Dufaycolor pour le portraitiste
- Le portrait est la plupart du temps pris à la lumière artificielle, et le point essentiel à se rappeler est qu’il faut employer un filtre différent pour chaque sorte d’éclairage, et différent selon le type DI ou D 2 employé. Pour cette raison, il est important de ne pas utiliser en même temps différentes sortes d’éclairage. Par exemple, une lampe 1/2 watt et une lampe à arc, qui pourraient aller ensemble pour un portrait monochrome, ne donneront pas de bons résultats avec le Dufaycolor, car quel que soit le filtre placé devant l’objectif, il y aura toujours une partie de l’image dont la couleur sera fausse. De même, il faudra éviter de mélanger la lumière
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- électrique avec celle du jour. Un autre point important doit être pris en considération, c’est que les contrastes Dufay-color proviennent des différences de couleurs aussi bien que de l’intensité dans une couleur, et de ce fait le résultat dépendra plus d’un éclairage bien choisi que de la formation artificielle de lumière et d’ombre, comme c’est le cas avec la photographie monochrome.
- En règle générale, nous recommandons au débutant en portraits en couleur d’employer un éclairage modéré, ce qui lui permettra d’obtenir un résultat agréable sans contraste excessif, ce dernier se produisant fréquemment en employant des projecteurs violents mal dirigés. On peut, par la suite, faire quelques expériences précises avec différents systèmes d’éclairage, et l’on constatera une grande possibilité d’amélioration en appliquant judicieusement les méthodes d’éclairage moderne. Ensuite, pour obtenir les meilleurs résultats, il faudra faire très attention aux couleurs composant l’image, car pour le travail en couleur c’est beaucoup plus important que la disposition du sujet et du fond.
- Le Dufaycolor avec son filtre approprié n’est pas aussi rapide à la lumière d’une lampe 1/2 watt qu’à la lumière du jour, en comparaison des autres matériels panchromatiques ; de ce fait, il ne faudra pas escompter des temps de pose courts avec la lampe 1/2 watt.
- Comme l’intensité de la lumière qui tombe sur le sujet est proportionnelle au carré de la distance de celui-ci à la source de lumière, il est préférable de mettre les lampes aussi près que possible du sujet, un éclairage général loin du sujet ayant relativement peu d’intérêt.
- Les lampes Photoflood sont certainement d’un intérêt considérable pour le photographe employant le Dufaycolor, parce que :
- a) L’intensité lumineuse est nettement plus grande qu’avec une lampe 1/2 watt et pour une consommation de courant égale ;
- b) La lumière est plus bleue et se rapproche plus de la lumière blanche, ce qui est plus efficace au point de vue de la photographie en couleur ;
- c) Un filtre clair peut être employé, et le temps de pose encore diminué.
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- C’est pourquoi une ampoule Photoflood de 275 watts est supposée donner le même résultat avec le Dufaycolor qu’une lampe de 1.500 watts 1/2 watt lorsqu’elles sont employées avec leur réflecteur ; mais étant donnée la petite dimension d’une ampoule Photoflood, on emploie habituellement un petit réflecteur sans aucun diffuseur, qui dirige très efficacement la lumière vers le sujet et permet encore de réduire à nouveau le temps de pose.
- Pour ces raisons, les studios munis d’ampoules Photoflood permettront d’obtenir des temps de pose très courts avec le minimum de matériel et une consommation de courant très réduite.
- Les ampoules Vacublitz peuvent aussi être employées avec succès, les distances à observer étant indiquées dans la table suivante :
- Distance de l’ampoule au sujet Ampoule Réflecteur
- 2 m. 50 petite petit modèle
- 3 m. 75 grande petit modèle
- 3 m. 75 petite grand modèle
- 5 m. grande grand modèle
- Cette table donne l’indication du type d’ampoule et de réflecteur nécessaire pour obtenir de bonnes expositions avec une ouverture de f/4,5. Une ampoule seulement est nécessaire dans chaque cas et l’indication donnée s’applique lorsque l’on a employé le film avec le filtre correct.
- On peut consulter utilement le petit livre « Le Dufaycolor à la lumière artificielle » pour toute explication complémentaire touchant l’éclairage ou le temps de pose dans certaines conditions déterminées.
- Le Dufaycolor pour le photographe professionnel
- Etant donnée la grande variété de travaux qui doivent être exécutés par le photographe professionnel, il devra employer seulement le film plat Dufaycolor (type D 2) et doit être équipé d’une variété de filtres suffisante (voir page 10). Les
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- Éclairage : 2 lampes 500 watts avec réflecteurs et 1 spot de 500 watts. Temps de pose 3 minutes à F/11 avec portrait-film Dufaycolor type D2 et filtre D2/2.
- Aimablement communiqué par Waring & Gillow Ltd.
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- précautions spéciales les plus importantes se rapportent à l’éclairage. Comme il a été mentionné précédemment, les différents types de lampes ne doivent pas être mélangés ; un éclairage dur apportera un contraste excessif et il peut en résulter un manque de détail dans les clichés, aussi bien dans les parties éclairées que dans les ombres.
- Pour des sujets difficiles ou en mouvement, il ne faudra pas oublier Futilité de l’ampoule Vacublitz. Cependant, les remarques du précédent chapitre concernant l’éclairage Photo-flood peuvent mettre à même de prendre avec des temps de pose très courts des sujets tels que des études de modèles, qu’il ne serait pas possible de photographier autrement.
- Le Dufaycolor augmente d’une façon appréciable les possibilités du photographe professionnel, car il lui permet de fournir des originaux avec lesquels on pourra rapidement obtenir des illustrations en couleur.
- Auparavant, l’artiste ne pouvait prendre qu’un sujet immobile ou qui pouvait être transporté au studio, mais avec la grande rapidité du Dufaycolor et sa simplicité de reproduction, il n’y a pas de raison pour que la reproduction en couleur d’objets en mouvement ne soit pas plus largement employée.
- En outre, les reproductions par le Dufaycolor peuvent être très utilement employées pour un grand nombre de produits commerciaux. Etant sur film, elles sont légères et faciles à transporter pour les voyageurs, de même qu’elles sont très commodes pour la projection au cours d’une réunion. De grandes vues en transparence sont parfaites pour la décoration de stands d’exposition.
- Pour le travail en couleur, il est préférable de faire les vues transparentes aussi grande que possible, car actuellement il n’y a pas beaucoup de facilité pour les agrandissements.
- Le Dufaycolor pour les industriels
- La plupart des grandes firmes industrielles ont compris l’avantage d’avoir un photographe à leur service d’une façon permanente pour faire les documents nécessités par de nouvelles fabrications. Quoi de plus naturel que ces documents soient en couleur, surtout que la couleur est souvent la partie essentielle du sujet à enregistrer. Rien n’est plus simple, à cet effet,
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- que le Dufaycolor. Car de tels documents reproduisant soit les usines, soit les produits, sont d’un grand intérêt pour la partie publicité et permettront en outre de tirer des clichés en trois couleurs ou monochromes, selon la demande.
- Pour la plupart de ces travaux, qui sont de caractère technique, le Dufaycolor est le film recommandé.
- Le Dufaycolor pour le reporter
- Le Dufaycolor ouvre un champ d’action entièrement nouveau au reporter, car auparavant la photographie en couleur nécessitait des temps de pose trop longs pour pouvoir prendre sur le vif des sujets ou objets mobiles. Etant donnée la grande rapidité du Dufaycolor, ce n’est plus le cas actuellement, pourvu que l’on prenne soin de choisir raisonnablement le sujet et le point de vue. Cette précaution est nécessaire parce que le Dufaycolor ne peut pas être aussi rapide que les plaques modernes employées pour le reportage photographique.
- Il est maintenant possible d’obtenir des images en couleur de courses, processions, personnalités marquantes, etc., pour la reproduction, les publications hebdomadaires et les revues spécialisées et locales.
- Pour opérer à l’intérieur, il semble que l’emploi des lampes au magnésium, type Vacublitz, soit à recommander plutôt que d’employer de la poudre, car la couleur de la lumière émise change beaucoup selon la fabrication de la poudre, et ainsi il serait très difficile d’avoir la série de filtres convenables.
- Le portrait film Dufaycolor (type D 2) est recommandé pour ce genre de travail, de préférence au type D 1.
- Le Dufaycolor pour la photographie technique, scientifique et chirurgicale
- On est tenté de dire que toute chose visible peut être enregistrée par Dufaycolor, mais ceci est naturellement sujet à quelques réserves. Par exemple, des sujets avec un contraste excessif ne pourraient pas être enregistrés avec leur contraste réel.
- Le fait de pouvoir enregistrer la couleur rend possible la photographie de beaucoup d’objets qui ne sont pas faciles
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- à photographier en monochrome ; ces sujets se rencontrent fréquemment dans la photo-micrographie qui repose sur le contraste de la couleur plutôt que sur un contraste blanc et noir. L’extrême finesse du réseau permet d’enregistrer les détails les plus petits à condition que l’image ne soit pas trop petite.
- Les paragraphes suivants montrent quelques exemples pour lesquels le Dufaycolor offre un réel intérêt.
- Dans les différents cas de micro-photographie, particulièrement pour les spécimens botaniques et zoologiques, pétro-logiques, cristaux à la lumière polarisée, etc.
- En spectroscopie, pour illustrer le phénomène d’absorption d’une façon compréhensible pour le profane (On comprendra qu’avec n’importe quel procédé de trois couleurs il n’est pas possible de donner les couleurs pures du spectre ; mais Dufaycolor donne une approximation suffisante pour être employé dans le but d’une démonstration).
- Pour la photographie chirurgicale, il est d’un intérêt tout spécial pour enregistrer les maladies de peau, les lésions superficielles et toutes choses du même genre. Il s’adapte aussi particulièrement à la photographie des spécimens et préparations anatomiques.
- Si l’emploi de filtres à contraste est préférable pour augmenter la visibilité des contrastes ou modifier la couleur de l’objet, ils peuvent être employés pour faire les clichés Dufaycolor, mais à condition d’employer aussi le filtre Dufaycolor approprié qui sera placé entre le filtre à contraste et le film.
- Toutes ces applications trouvent souvent leur utilité pour des conférences de toutes sortes, pour lesquelles les clichés Dufaycolor sont très précieux, surtout avec les lanternes de projection ; cependant, elles donnent aussi satisfaction pour des originaux pouvant servir à la reproduction de livres illustrés.
- Les clichés Dufaycolor faits dans le but d’être employés en projection ne doivent pas être trop denses. Lorsque des films pour la projection sont envoyés au développement, il faudra donner des instructions spéciales à la Dufaycolor Ltd, afin qu’elle puisse en modifier le développement pour obtenir le meilleur résultat possible.
- L’un des principaux avantages du procédé Dufaycolor est que la copie des clichés peut être promptement exécutée, mais cette opération devra être faite par la Dufay-Chromex
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- Ltd qui emploie un procédé spécial mis au point dans son laboratoire. Lorsque les clichés sont précieux, c’est-à-dire difficiles à recommencer, il est préférable d’en avoir une copie et d’employer cette dernière, les originaux devant être conservés si de nouvelles copies étaient nécessaires. Lorsqu’on demandera des reproductions de clichés, il faudra préciser si elles doivent être employées avec une lanterne de projection.
- Le Dufaycolor pour l’imprimeur
- Le Dufaycolor est intéressant pour l’imprimeur ou le graveur, et pour de multiples raisons.
- a) Pour préparer des clichés d’imprimerie avec les clichés Dufaycolor existants : C’est une opération relativement simple, car la finesse du réseau élimine certains inconvénients tels que le grain. D’autre part, les couleurs du réseau sont telles que les négatifs pris avec les filtres appropriés donnent une séparation de couleur aussi bonne que celle obtenue avec les négatifs trichromes des originaux (voir pages 37 et 38 pour détails complémentaires).
- b) Dans le cas où les objets ne peuvent être apportés dans le studio, il n’y aura qu’à prendre simplement des positifs Dufaycolor à l’extérieur, à partir desquels on pourra faire la séparation de couleurs négatives, ce qui économisera beaucoup de temps à l’opérateur d’extérieur.
- c) Les vues transparentes Dufaycolor sont un guide de couleurs excellent pour le retoucheur de couleurs ou le graveur de clichés, et sont presque indispensables lorsque l’objet est trop grand pour être commodément vu dans la salle de retouche, ou s’il ne peut être conservé jusqu’à ce que les épreuves en couleur soient terminées. Il est intéressant de prendre un cliché Dufaycolor en même temps que les négatifs monochromes ; de cette façon on obtient une reproduction qui est brillante sans être dure, la gamme des couleurs est exactement reproduite, et le grain est si petit que, projeté à une distance normale, il est invisible et par conséquent ne fatigue pas la vue (voir page 36 la meilleure méthode pour projeter les clichés).
- d) Il est souvent préférable d’être à même de soumettre une suggestion à l’approbation du client avant de commencer le travail. Ceci est beaucoup plus convaincant si on emploie un cliché de couleur, car la composition de couleur est alors montrée avec on effet qui est impossible autrement.
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- CHAPITRE IV
- EXAMEN DES DIAPOSITIVES DUFAYCOLOR
- Il est certain que les clichés peuvent être vus sous presque n’importe quelle sorte d’éclairage, mais leur bonne présentation nécessite l’emploi d’une lumière diffuse convenable, et leur aspect peut être grandement amélioré en faisant attention à certains détails.
- Examen direct à la main
- Rien ne nuit plus à l’effet d’un cbcbé Dufaycolor que de l’examiner devant une petite source de lumière artificielle, en particulier une petite ampoule électrique ou un globe inégalement éclairé. Les couleurs perdront également beaucoup s’il y a une lumière brillante derrière l’observateur comme derrière le cbché. D’autre part, l’effet en est grandement amélioré si le cbcbé est entouré d’une bordure noire, la plus large possible, afin d’éliminer la lumière parasite. La première chose à faire est de mettre le cbcbé dans un cadre ou dans une monture de carton noir, de préférence ayant au moins 2 cm. 5 de large. En outre, mettre au dos un verre ou du cebuloïd mat, ce qui est d’un effet adoucissant et tend à faire ressortir les détails.
- Pour obtenir la meilleure impression du cbcbé, il devra être regardé dans une lumière douce et uniforme comme cebe que donne un nuage blanc vu à travers une fenêtre.
- Une des meibeures méthodes pour examiner les petits cbcbés est d’employer la boîte d’examen Dufaycolor, qui est d’une fabrication simple mais efficace, et dans laquelle le cbcbé est placé de telle façon que l’on peut l’examiner dans un miroir. Ebe existe en une. seule dimension et est assez large pour recevoir tous les cbcbés jusqu’au 9x12. Lorsque les cbchés doivent être examinés pendant un temps assez long ou s’üs sont employés comme des guides de couleur pour la retouche des cbcbés d’imprimerie, il est recommandé de les monter au bout d’un cybndre noir d’une trentaine de centimètres, en plaçant un verre derrière, et avec un éclairage convenable.
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- Si le cliché doit être chauffé à l’excès pendant un certain temps, il faudra se méfier d’une détérioration prématurée ; de ce fait, les clichés Dufaycolor ne doivent pas être accrochés à une fenêtre ou laissés derrière un carreau de telle façon que les rayons du soleil puissent les atteindre directement. Car dans de telles conditions, la température peut facilement monter au-dessus de 32°, et au-dessus de cette température la détérioration peut être assez rapide.
- L’attention est particulièrement attirée sur le fait que les couleurs les plus exactes seront obtenues en regardant les clichés à la lumière du jour, puisque les filtres qui sont destinés à en améliorer le rendement sont faits pour l’examen à la lumière du jour. Pour que les clichés puissent être commodément examinés à la lumière artificielle, la boîte d’examen Dufaycolor est fournie avec filtre compensant la lumière du jour, qui s’ajoute sur le cliché et que l’on emploiera pour l’examen à la lumière artificielle.
- Des filtres similaires peuvent être fournis séparément en toute dimension sous la forme de film de gélatine fixé sur verre, qui peuvent aller avec le cliché et, excepté dans le cas des lanternes de projection, peuvent aussi être employés avec une surface diffusante comme le verre dépoli.
- Le même filtre compensateur pourra être fourni sur verre dépoli : il est à recommander sous cette forme lorsque le cliché est examiné dans un cylindre no.r ou pour tout autre examen du même genre.
- Les bandes Dufaycolor pour lanterne de projection
- Pour la lanterne avec passe-film, on a le gros avantage, avec Dufaycolor, de pouvoir obtenir des duplicata des sujets sélectionnés pour la projection, ce qui réduit au minimum la détérioration irréparable d’une bande surchauffée ; de cette façon les originaux peuvent être conservés sains et saufs. Si l’on doit projeter les originaux, il faudra suivre le procédé spécial indiqué ci-dessous.
- Lorsque l’on développe des clichés Dufaycolor destinés la projection, la durée du premier développement doit être
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- légèrement augmentée ; par exemple, à quatre minutes, à la température de 18°, cela donnera une image plus transparente ; il faudra se méfier aussi du cliché trop léger qui donnera des couleurs trop faibles sur l’écran. Il faudra noter, néanmoins, qu’un cliché spécialement développé pour la projection n’est pas à recommander comme original pour en tirer des reproductions.
- Les clichés Dufaycolor sont sur film non-inflammable i il n’y a donc aucun risque d’incendie. Ils donneront entière satisfaction pour la projection s’ils sont mis sous verre et, de cette façon, ils ne pourront ni fondre ni se gondoler (Les deux plaques de verre et le cache devront être séchés). Ils devront ensuite être ajustés aussi serrés que possible, placés de la façon habituelle et titrés.
- Il n’est pas nécessaire de vernir les clichés, cela ne conserve pas plus longtemps la bande et dans le cas du surchauffement la présence d’une couche de vernis peut augmenter les dégâts.
- Projection
- Il n’est pas nécessaire d’employer un projecteur spécial et, de toute façon, les clichés Dufaycolor ne peuvent pas être aussi transparents que les bandes monochromes ; toute lanterne de bonne qualité donnera satisfaction.
- Les projecteurs employant une lampe 500 watts donnent d’excellents résultats. Comme il a été déjà mentionné, la lampe 1/2 watt est nettement jaune comparée avec la lumière du jour. Pour cette raison, les clichés projetés avec cette lumière auront toujours tendance à être trop jaunes ou trop rouges. Ce défaut peut être corrigé en employant le filtre compensateur ou filtre compensant la lumière du jour. Ces filtres existent sous trois formes : n° 1, à placer immédiatement en face ou derrière les clichés ; n° 2, à placer devant l’objectif de projection;n°3, fixé sur le cliché. De ces trois filtres, le n° 3 est le plus cher, mais il est préférable. Le n° 2 peut être employé avec succès si l’on se sert d’un filtre en gélatine, la chaleur étant trop grande pour les filtres entre verres. La solution n° 1 n’est pas très satisfaisante, car le filtre devient généralement beaucoup trop chaud et tend à augmenter l’effet de la chaleur.
- Avec les projecteurs très puissants, les bandes Dufaycolor ne devront pas être proj etées plus de trente secondes, car l’action
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- combinée de la lumière et de la chaleur peut occasionner une détérioration des couleurs.
- Les clichés Dufaycolor en vitrines
- On peut utiliser les clichés Dufaycolor d’une façon très intéressante pour décorer et constituer des vitrines. La méthode d’éclairage est de première importance, comme il a déjà été dit, et le surchauffement doit être éliminé si les clichés doivent durer longtemps. A la lumière du jour, l’éclairage doit être établi de telle façon que la lumière environnante soit supprimée de devant les clichés. C’est la solution idéale, car il peut y avoir beaucoup de lumière avec un minimum de chaleur. Une plaque de verre dépoli pourra être employée derrière le cliché pour assurer un éclairage régulier, mais il est préférable de laisser un espace de plusieurs centimètres entre le cliché et le verre dépoli.
- Fréquemment, une lampe 1/2 watt est nécessaire, mais dans ce cas un filtre compensant la lumière du jour doit être mis derrière le cliché ; à ce moment, il faudra penser, lors du montage de la boîte d’éclairage, que la meilleure façon d’éliminer le plus possible la chaleur est de laisser un espace entre le cadre et le boîtier contenant la lampe, ainsi l’air pourra circuler librement, et l’on peut en plaçant le cliché au centre d’un panneau éliminer toute lumière inutile.
- La température au dos du cliché ne doit pas dépasser 32°•
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- CHAPITRE V
- NÉGATIFS EN SÉLECTION TRICHROME A PARTIR DES CLICHÉS DUFAYCOLOR
- L’un des principaux avantages du procédé Dufayeolor est d’avoir des négatifs monochromes d’une couleur parfaite, qui sont pour tous usages aussi bons que les négatifs trichromes pris directement de l’original ; Le Dufayeolor nécessite seulement une exposition, c’est-à-dire qu’il est possible d’obtenir des négatifs trichromes de sujets en mouvement, scènes de rues, etc., qui ne peuvent pas être enregistrées d’une façon satisfaisante en faisant trois expositions successives.
- Le grain très fin du réseau Dufayeolor, l’absence de noir entre les grains et l’impossibilité de mélange des différentes couleurs, combinés avec la transmission de couleur soigneusement choisie de chaque élément de couleur du réseau, exphque la quabté des négatifs de sélection obtenus.
- Négatifs par contact
- Un négatif par contact pris d’un chché Dufayeolor sur une plaque panchromatique montre seulement une image très légère du réseau, parce que chacun des éléments de couleur est reproduit sur le négatif ; quand l’exposition est faite à travers un filtre à sélection trichrome placé sur le trajet de la lumière, l’image est quelque peu marquée parce qu’il n’y a plus qu’un des trois éléments qui influe sur le négatif. En faisant des négatifs par contact, il est nécessaire de s’assurer que la pression est bien égale tout autour, car autrement un léger manque de contact entraîne des différences distinctes dans l’image et, par conséquent, dans la densité optique. La très légère diffusion obtenue en tirant à travers le dos du film améliore largement l’image et est recommandée.
- On conclura de ces observations que l’on peut employer les filtres de sélection Ilford sans aucune précaution spéciale pour faire des négatifs à couleurs séparées.
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- Le rouge a été pris comme base pour le temps de pose nécessaire dans la table ci-dessous et les facteurs sont donnés pour le vert, le bleu et les filtres gamma.
- 1° Pour des négatifs sans trame tirés sur des plaques spéciales rapides panchromatiques :
- Source de lumière Filtre rouge Filtre vert Filtre bleu Filtre Gamma
- 1/2 watt Arc (charbons à flamme 1 4 1/2 3 1/2 3
- blanche) 1 2 1/2 1/2 1
- 2° Pour négatifs avec trame sur des plaques panchromatiques :
- Source de lumière Filtre Filtre Filtre Filtre
- rouge vert bleu Gamma
- Arc (charbons à flamme blanche) 1 1 1/2 3 1
- Pour la quatrième ou tirage négatif en gris, on peut employer le filtre gamma Ilford.
- Comme c’est le cas lorsque l’on fait tous les négatifs par trichomie, le filtre bleu donne un résultat plat, et il est nécessaire de doubler la durée du développement. Néanmoins, avec le Dufaycolor, la platitude du négatif est plus grande que d’habitude, et il est alors recommandé de faire le négatif à filtre bleu sur une plaque non sensible à la couleur combiné, avec un filtre Ilford Q (pour éliminer la lumière ultra-violette à la place d’une plaque panchromatique et d’un filtre bleu.
- Lorsque la plaque Ilford Rapide Panchromatique a été employée, la plaque Ilford ordinaire est celle qui convient le mieux avec le filtre Q, mais pour les écrans négatifs la plaque Ilford Process est nécessaire. Avec ces plaques, la durée du développement sera la même que pour les plaques panchromatiques, mais l’exposition, dans le cas d’une plaque Ilford
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- ordinaire, devra être environ deux fois plus grande que celle d’une plaque spéciale Rapide Panchromatique exposée à travers un filtre rouge avec une lampe 1/2 watt, ou un tiers du temps de pose avec l’arc électrique. Dans le cas de négatifs à trame, le temps de pose avec la plaque Proeess à travers le filtre Q sera le même que pour la plaque Proeess exposée à travers un filtre rouge employé avec une lampe à arc.
- Négatifs agrandis
- Les négatifs de couleurs sélectionnées peuvent être rapidement faits dans l’appareil de la façon normale.
- Le réseau peut être presque complètement éliminé, sans toucher beaucoup au piqué de l’image, en déplaçant légèrement la mise au point de l’appareil.
- Négatifs à trame
- Lorsque des clichés négatifs en simili-gravure sont demandés pour les diverses formes de reproduction photo-mécanique, la méthode directe ou indirecte peut être indifféremment employée. Naturellement, le procédé qui consiste à tirer du cliché transparent Dufaycolor les clichés négatifs de couleurs séparées directement dans l’appareil, est plus rapide et plus économique que la méthode indirecte qui consiste à faire des négatifs de couleurs séparées à ton continu, dont il faut ensuite faire des positifs et d’autres négatifs.
- Cependant les deux méthodes ont leurs avantages : des clichés négatifs directs peuvent être faits sans aucune difficulté malgré le moiré, si le degré d’agrandissement n’est pas trop grand. Avec des trames de 150 lignes par pouce, les négatifs ne doivent pas être beaucoup plus grands que le cliché transparent, alors que pour la trame de 100 lignes le négatif doit être agrandi de deux fois environ des dimensions linéaires, avec agrandissement proportionné des clichés intermédiaires nécessaires.
- Le cliché transparent, dans son support, peut être éclairé par la lumière d’une lampe à arc reflétée sur du papier blanc. Si une courte exposition est nécessaire, il est préférable d’employer la lumière directement à travers le cliché transparent,
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- mais pour obtenir un éclairage égal il est essentiel de prendre la précaution de placer un diffuseur efficace entre la lumière et le cliché transparent. Pour ce diffuseur, une plaque de verre opale peut être employée, car un simple verre dépoli n’est pas suffisant ; de plus, le diffuseur ne devra pas être en contact avec le cliché transparent, mais 6 ou 8 cm. derrière ; à une distance normale d’écran, l’instantané pourrait être employé, mais il est impossible de donner des directives précises pour les temps de pose.
- Lorsque l’on emploie la lumière réfléchie pour éclairer le cliché transparent, les plaques Ilford Rapide Process Panchromatique seront employées, mais avec une lumière directe puissante on doit se servir de plaques Ilford Thin Film demi-ton Panchromatique, qui donnent aux clichés négatifs les meilleures qualités possibles.
- L’emploi de la méthode indirecte mentionnée ci-dessus doit être employée si le degré d’agrandissement demandé est plus grand que celui recommandé pour la méthode directe. En pratique, la limite d’agrandissement pour un beau travail de tirage est approximativement trois fois linéairement, parce qu’au delà de celles-ci la perte de définition deviendra sérieuse.
- Négatifs monochromes
- tires de clichés transparents Dufaycolor
- Quoique le Film Dufaycolor soit spécialement établi pour donner des clichés transparents de couleur, il n’y a pas nécessité de tirer un négatif ordinaire monochrome, en même temps si l’on désire des épreuves en blanc et noir. Il n’y a pas de difficulté à tirer un négatif monochrome d’un cliché transparent Dufaycolor, aussi bien par contact que dans l’appareil photographique.
- Etant donnée la présence de la couleur, il est préférable d’employer un film ou une plaque panchromatique, le choix d’un matériel particulier doit être dicté surtout par le contraste demandé dans le négatif. Normalement, nous recommanderions la plaque Ilford à gradation douce panchromatique ou le film Ilford Panchromatique H. et D. 400 ; cependant, pour le travail par contact, les temps de pose doivent être contrôlés très soigneusement.
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- Le Procédé DUFAYCOLOR
- Le choix du filtre à employer est en partie une question personnelle : de très bons résultats sont obtenus sans se servir du tout de filtre, mais le filtre Ilford Gamma donne un rendement un peu plus naturel dans la variété des couleurs si l’exposition a été faite à la lumière du jour ou à celle d’une lampe à arc avec flamme blanche. Pour l’éclairage avec une 1/2 watt, le filtre Ilford H.W. sera préférable. Pour le portrait et les sujets à faible contraste, le filtre vert à trichromie est préférable, car il donne le modelé qui tend à disparaître lorsque la couleur est éliminée. Le désavantage de ce filtre est qu’il transmet seulement un tiers du spectre, et par conséquent les éléments verts du réseau sont les seuls à influencer le négatif d’une façon juste ; de ce fait, il y a un grain additionnel qui doit être supprimé en modifiant légèrement la mise au point ou en retournant le film pour le tirage par contact. De toutes façons, la perte de définition n’est pas sérieuse, à moins que le sujet ne soit considérablement agrandi.
- Le
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- ervice
- cc Dufaycolor ”
- La Dufay Chromex Ltd a établi un laboratoire de développement Dufaycolor équipé de tout un matériel éprouvé pour le développement de n’importe quelle fabrication Dufaycolor.
- Il est demandé aux personnes employant les pellicules Dufaycolor, films pour Leica, Contax, et appareils de petit format similaires, et les films de cinéma, de retourner le matériel exposé à la Dufay Chromex Ltd par l’intermédiaire d’un revendeur reconnu. Les positifs en couleur seront expédiés dans un délai de quelques jours.
- Les personnes employant d’autres produits Dufaycolor trouveront à l’intérieur de chaque emballage la méthode de développement qui leur permettra de développer elles-mêmes ; mais, si elles le préfèrent, ce travail pourra être assuré par la Dufay Chromex Ltd.
- Il faudra indiquer d’une façon très visible si le matériel envoyé doit être utilisé avec une lanterne de projection, car un traitement spécial sera appliqué afin que les clichés conviennent bien à la projection.
- En outre, il peut être fait des copies des clichés transparents, en employant un procédé spécial breveté qui met à même d’obtenir d’excellents résultats, quoiqu’il était toujours consi-
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- déré jusqu’à maintenant comme impossible d’obtenir des copies de clichés transparents en couleur sans une sérieuse perte de couleur et d’éclat. Les duplicatas sont de la même dimension que l’original. Les copies peuvent seulement être tirées des originaux Dufaycolor et non de copies déjà faites ; de ce fait, les originaux devront toujours être communiqués lorsque de nouvelles copies sont demandées.
- Des négatifs blanc et noir, par contact ou par agrandissement, peuvent être fournis immédiatement sur commande ; Il est inutile de prendre un cliché en noir et blanc en même temps que le cliché Dufaycolor, puisque nous pouvons vous le fournir sans difficulté. Mais nous n’effectuons pas le tirage sur papier, ce travail concerne votre revendeur.
- Toutes demandes d’un client au sujet de développements spéciaux seront prises en considération et toutes les ressources dft service technique Dufaycolor sont à la disposition de nos clients. Si l’explication désirée n’est pas dans ce livre, adressez-vous à la Dufay Chromex Ltd, Elstree, Hertfordshire.
- Comment commander un film Dufaycolor
- 1° Bien spécifier ce dont on a besoin et mettre le mot « Dufaycolor » dans votre commande. Ne pas oublier de donner la dimension.
- 2° Si l’on désire un filtre (voir page 10) le commander par son numéro de code.
- 3° Les clients devront préciser si le filtre demandé doit être un film gélatine ou entre verres (Note : la livraison des filtres entre verres demande un délai assez long).
- 4° Préciser la dimension du filtre et s’il doit être rond ou carré.
- 5° Pour la commande d’un filtre en verre, préciser la monture que l’on désire. Trois types de montures sont livrables : la monture ajustable, la monture à ressort, et la monture avec pas de vis.
- Si les clichés doivent être examinés avec une lampe 1/2 watt, un filtre compensateur Dufaycolor sera nécessaire. Ce filtre est fourni avec la boîte d’essai Dufaycolor, mais pour les grandes dimensions les filtres compensateurs doivent être achetés séparément. Bien spécifier la dimension et s’il s’agit d’un filtre seul ou d’un filtre ajusté à un verre diffuseur.
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- IO308 - II - 37- - IMPRIMERIE
- LAN Q, BLANCHONG ET CIE 30, RUE DU POTEAU, PARIS
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