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Rapport du jury central sur les produits de l'industrie française exposés en 1834
TOME 1
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- HBotcu-~ '?
- RAPPORT
- DU JURY CENTRAL
- SUR LES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
- EN 1834.
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- SE VEND
- A LA LIBRAIRIE DE MME Ve HUZARD
- RUE DE EEPERON, N** 1.
- S
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- RAPPORT
- DU JURY CENTRAL
- SUR LES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
- EXPOSÉS EN 1834,
- PAR LE BARON CHARLES DUPIN,
- MEMBRE DE ^INSTITUT,
- RAPPORTEUR GENERAL ET VICE-PRESIDENT DU JURY CENTRAL.
- TOME PREMIER.
- INTRODUCTION.
- PARIS.
- IMPRIMERIE ROYALE.
- M DCCC XXXVI.
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- AVANT-PROPOS
- L’exposition périodique des produits de l’industrie est au nombre de ces grandes conceptions qu’enfanta la révolution française, et que les vicissitudes politiques n’ont pu ni faire oublier, ni faire abandonner. Déjà cinq gouvernements con-sééutifs ont signale leür avènement ou leur passage par la rénovation de cette solennité toujours populaire, où les habitants'de la capitale et ceux des départements, accourus déboutés parts, jugent en premier ressort les concurrents de tous les genres. r. :
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- AVANT-PROPOS.
- Un Jury centrai est choisi : pour ia théorie, dans les deux académies des sciences et des beaux-arts; pour ia pratique, parmi ïes manufacturiers ou les commerçants émérites les plus renommés.
- Ce Jury central examine en secret, en silence, afin de prononcer avec calme, avec équité, avec maturité. II décerne ensuite ou provoque des récompenses, lesquelles doivent leur double prix à l’indépendance des juges qui prononcent, puis à la grâce du monarque, qui distribue, de sa main, les médailles et les croix accordées à des artistes dont il a lui-même apprécié les chefs-d’œuvre.
- Depuis quarante ans huit expositions ont eu lieu :
- La lre, en 1798 (an Vl), sous le Directoire.
- La 2e, en 1801 (an ix) I , .
- > sons le Consulat.
- La 3', en 1802 (an x) J
- La 4e, en 1806, sous l’Empire.
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- AVANT-PROPOS.
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- lA 5',ën«19-p ti .
- > sous Louis XVlll.
- La-6e, en 182#H •>
- La 7e, en 1827” sôus* Charles X. 1
- La 8 , en 1834, sous Louis-Phnij>pe r .
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- H est d un haut intérêt d’apprëcrèr l’accroissémenf progressif et parallèle des produits exposés et des récompensesclé-cernees.
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- La première exposition compta seule-
- -u-üj *»«orto5 ioïtonp
- ment 110 exposants, pour lesquels on a;c-
- corda 12 récompenses\ du premier ordre
- «rip .-:ü. m n
- et 13 .du second omre.
- ., j ^ & *1- & v> ?> 'ys'^ «K*#$.i tKiÀïp / li H'$ * .S'jK.
- .. Laluderpiç^eKdxppsition H qu’on
- sous la restauration!, en 18 27;,kpIusTeon-sidérabïe que toutes les précédentes* eut 1,631 exposants,qui reçurent ^^récompenses : non compris les . rappels de récompenses précédemment accordées. -,
- Enfin ^ lâ^ première Exposition^ faite sous^ le. gouvernement] de juilîote a présenté 2,447 exposantsyilesquëls dnt reçu 697 récompenses : non -compris^les rap-
- a.
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- IV
- AVANT-PROPOS.
- peïsde distinction^ précédemment accordées. •• ^‘'*0 .*<!•? TO'/rrUÎ*! d'fBqflXK» '% .?! •
- Ëh comparant, îors' dé :cés5 trôis epo-qdeév lé nombre des cdnêtirrérit^ et celui dei" médaillés décernées ,yon trouve que,
- pour cent exposants, on a donné :
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- | * J* J1 i|* "-TMiWg XE8'«A|onÊES.K-:»;>a’flr»-i‘' ’ || M&>All|LES.
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- On aurait tort de penser, d’qprès ce parallèle, que les juges de l’industrie sont devenus dé moins ejjn moins isévères. C’est la proportion de&; artistei ^ des manufacturiers éminents ou distingués quî #è^iâ'ct5:ruë*pkts vite encore que le ndiïïbre^dès cbnéurrents par Fhëureux effet «du ^ progrès des lumières <et par le développement rapide ? des f inventions , des perfectionnements , des améliorations dans tous les genres «d’industrie.
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- AVANT-PROPOS:
- .c x ' ‘ * ' " ^ ' â
- avons comparé Faccroissement du 00$% bç^yte^brey^ts, 4’iny^ntipp .f pçrj|ec-
- tionpempnt; avee^Ies péeoippenses |accfpy-dées torsades expositions de Findustrie^ ^
- :r % un o.b & no iïtçov onGc?
- A'VN'Pli'Q médailles BREVETS médailles
- Ail il £i£<i7i è'>t\v \ ! ^ décernées. d’invention, etc;) .pari OObrevets. ^^MnaBaKaanaan
- 1798 25 ..J 10 ,;>V :• 250
- 1801 , 69 *.; “ *. - * " 34 « t : S fil 203 .
- , 1802 IV- , (119 - , , - 29 411
- 1806 119 . 161
- 1819 360 138 261
- l’823fl' Vb.yr^uoq oL Ti.
- *•'1827 h taKrblJUft " *'£1. !281 1 f»0 pvoléfcier
- 1834 j;. . a f & i Wïi. ’h ".sifâhv&}
- !“—^— -nfy4o»ft -***A 1 rtsrfovn/T"» nr i 1
- . vn.D'i.'o giooiimis a‘tar?mt9B'l0000*>
- CettaMçauanops î^étf I<BiUnnfa|t; ilnppy-tant. Depuis; % 8,19i jusqujà 18 3 4, le nopabre des inventjoâtotldeslîp^ffectipnnem^pts pourde^quieïs; des brèves ont été|pïi%^V&t accru dansrun'bpirtrP^/M^)|'^<feM6fe>
- comparatiyemenf ftux>réçojnpen^es ace,o.r”
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- VI AVANT-PROPOS.
- dées lors des expositions de d’industrie
- dans ce mêmefaps de ^empsi1
- C’est au progrès des sciences, c’est à la diffusion croissante de dettr enseignement chez des classes industriedies , depuis des grands manufacturiers jusqu’aux chefs d’ateliers, jusqu’aux simpdes ouvriers, qu’id faut attribuer un accroissement aussi rapide et des inventions et des améliorations.
- Proclamons avec orgueif ce phénomène industried : de 182 7 à 1834 des progrès l loin d’être radïentis, sont accédérés. La détresse même éprouvée par de commerce , d’abord en 1827 et 18 28, puis len 1831 et 1832, a "fait redoubler d’efforts. Les commotions intestines, les luttes* les combats, qui, durant deux années, jetèrent l’épouvante sur da pdace publique ef ’jusqu’au cœur des familles, loin de paralyser le génie des arts, furent seulement un obstacle dont il fallut triompher àsforce d’industrie, de labeur et d’activité, ^insi tour^# tour nos détresses poli-
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- AVANT-PROPOS. v vu
- tiques et la prospérité sociale qui les a, fait disparaîtren ont concouru,- suivant
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- des ivoies diverses;, au progrès de nos arts, par les stimulants du danger, les exigences du besoin;, ou les ressources S5de l’abondance* ; ^ ').. . ,- ;;z-Ur^
- Le simple exposé que nous venons de faire suffit pour, montrer qu’aucune, exposition précédente n’a pu présenter même les deux tiers du nombre de concurrents que nous avions à juger en 1834. Aucune époque ne s’est trouvée plus fertile en progrès, plus remarquable en résultats. » - o.-.,':.rrî- ....
- Pour examiner consciencieusement un concours à ce point agrandi, la tâché qu’ont accomplie les juges.de T834 s’est trouvée-, par conséquent, plus laborieuse que celle d’aucun jury précédent. rn r Enfin la-, multiplication t desi ?récom-
- t 'j .
- penses, quoique inférieure à la multiplication des titres ;chez les. concurrents *
- ' ' ’ -* - - ' " •- * ' • ' .V f> ' •* ; V '
- justifie l’étendue.du Rapport général, qui, comparativement aux Rapports an té-
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- VIII AVANT-PROPOS.
- rieurs, &e trpove à peine dans la même proportion d’étendue, avec ie nombre des jugements qu’il a fallu motiver. a
- C’est un apanage de la France, que ses grandes créations civilisatrices ne laissent jamais les autres nations indifférentes. Le plus grand nombre des peuples, éeïairé par nos enseignements, les accepte. Quelques autres s’offusquent de cette lumière; par leurs efforts répulsifs., ils montrent l’importance qu’ont à leurs yeux nos conceptions qu’ils cherclmnt le plus à déprécier.
- Ainsi l’éclat toujours croissant des expositions de notre industrie a frappé îles Etats étrangers. Presque tous, en Europe, ont voulu suivre ce brillant exemple,même ceux qui semblent le moins progressifs. L’Autriche et l’Espagne, le Piémont et le Portugal, les Deux-Siciles et les Pays-Bas, la Prusse et la Bavière, la Hollande et le Danemarck, la Suède et la Russie ont établi des expositions nationales dont elles ont reconnu l’avantage, et que,
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- AVANT-PROPOS. ix
- pour ce moti% elles* dht rendues périodi- 1
- queS.-'ï^^liiMI e?£ tüiï.oaihi--* r
- L’Angfeterré0%eülè! |- ën 1 Europe, " së croit? trop riche ' et irôp/ supérieure pôûr avoir recours-a dè sëihblàbles stimulants.
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- Elle déprécie^" elle dédaigne cëS efforts^" elle semble ferriier- les yeux ^ niais elle lès ouvre profondément sur dès tëntâtivèS propres à diminuer l’inégalité des industries nationales ; et, par conséquent, à faire disparaître la suprématie d’ùriéseule sur toutes les autres. A s v- " "
- >
- Combien l’histoire des progrès ' qui. peuvent conduire à ce but ri’ofFre-t-ëlie pas d’intérêt/ d’importance et d’utilité ! ^
- Il y à dé jà vingt-cinq ans, le plus puis- A sant é génie ^des; temps modernes5 était " frappé des * progrès qu’avaient ;fâits lès * sciences^ et * les lettres^ depuis l’origine ' dé “ la réyoîutibhfrançaise! Duhaut-dé* sbû ?
- ; t . * ,v. -, ^ -Vi ,>r.p
- troney il eëoutait avec recueillement: ét^1 fierté l’exposition raisonnée dé’ cés^pPt)-1 * grès i offerte au nom dell’institiit nàtibhal^5j? par les organes de ce corps illustre.
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- AVANT-t>ÜOPOS.
- Combien son admiration serait pins grande et pïus profondément sentie, s’ii pouvait revivre de nos jours et contempler, au lieu de vingt années , un demi-siècle de conquêtes obtenues par l’esprit humain !
- A coté des tableaux présentés par le génie des sciences et des lettrés, il voudrait à coup Sur que les inventions et les perfectionnements de i’indüstrie nationale fussent déroulés sous ses yeux, avec toute l’influence que ces progrès exercent sur la puissance de l’État, sur l’ornement de la société, sur le bonheur du peuple.
- On a conçu la pensée de remplir ce cadre. p
- Tel est l’objet atteint en partie par l’Introduction historique placée en tête du Rapport. C’est le travail individuel du rapporteur, qui doit rester responsable des faits , des opinions et des jugements qui s’y trouvent émis.
- Historien : c’était un devoir pour lui d’être juste, c’était un droit d’être indé-
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- AVANT-PROPOS.
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- pendant, c’était un «honneur dei Pendre hommage aux ‘bienfaits réels; quîont^ répart dns tons lés régimes,* déchus oui nom-AprèsTavoir*achevésaïongue et pénibîé^ entreprise * l’auteur «s’est trouvé» soutenu y dans sa pensée, par le sentiment magna* nime du monarque répondant auxtvoeux des cinq académies de l’institut de France, ie 1tl’ janvier .18-37;: ; '» - qa~ » i ;* u;-r7
- « J’avais souvent gémi r-dans rie. cours*
- « de^mai vie que-desr.vanités mesquines; «ou des craintes: mai entendues* eussent*
- « entrepris h de i rejeter dans vi’oubli a ïes « glorieux souvenirs des règnes antérieurs;
- « à céiqi v du ‘monarque ? régnante Aussi-«tôt que j’en ai eu ie. pouvoir, je> me «suis empréssé|de>mettre en évidence que « j’étais animé par d’autres sentiments pet «que, loirnde?^redouter ia représentation i « d’aucunu ^souvenir français^ smonirnoBur'? « s’était>^tofujoursJ .assdcréi ;à^?toutesd ies’> «gloires de ia France,?»et* qu^ii; n|àvait‘ « jamais wtconnu^ia i tristeénraintuod^être «éclipsé pRraueuneid’eïies.» i f ? i>
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- XII AVANT-PROPOS.
- Un mot sur la rédaction même du Rapport générai et sur ïes améliorations dont a paru susceptible cette espècé de travail.
- On a profité des documents précieux publiés depuis quinze ans, par le ministère , au sujet du commercé extérieur.
- Pour chaque genre d’industrie, on a rapproché, soit ïes quantités, soit ïes évaluations des produits nationaux exportés et des produits étrangers importés. On a spécialement mis en parallèle les résultats des années 1823, 1827 et J§34,? qui correspondent à l’époque des trois dernières expositions*
- Par ce moyen il sera toujours faci}e au lecteur de voir si les progrès de nos fabrications sont apparents ou réels; s’ils sont plus rapides ou plus lents que ceux des nations concurrentes.
- Ces rapprochements positifs éclairciront beaucoup d’idées obscures et vagues ; ils mettront un terme à beaucoup de fausses hypothèses et dé con jectures trompeuses. On sera forcé de reconnaître les progrès
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- AVANT-PROPOS.
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- XIII
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- démontrés,par des chiffres officiels aussi
- Î\5 i :n mjitï H ! ji-
- certains que le sont les résultats finan-
- • }.i i l. O r. 7’H * Z §J-j. JS r .t :;*• i:Vx'v-'î ' s
- ciers.De semblables comparaisons seront,
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- au.contraire, un nouveau stimulant pour les industries peu progressives ou station-naires, ou rétrogrades. . ’
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- Nous “ allons > maintenant ^reproduire avec- rapidité les principaux ffaits^offi-? ciels relatifs à l’exposition de4,83,4.. ni
- Sur ïa* proposition' de 7'My *5DuchateI, ministre dit ’ commerce ,"?par ?dMdïüian-ces du'Rbi deè 4 octobre-1833 et 2#avril
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- 1834 fmii été ridiûniës ^membres'du iFürÿ
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- central pour l’exposition f7des î produits de fmûhmîek^ %’ *****
- *‘0 e(Hî ïïhwrïüv 'rla Ï.BÎ a ri: xî û f :-;b lifôiO-î! •*s m» ïUvyïGqari îïum Siudiîr.?
- Le chevalier d’MèCët , chevalier tte fâ Légion ,cfHonneur, membre de l'institut (academie1 dés sciences) \ commissaire'géiieral et directeur des essais!à la Mon-
- naie de Paris
- Barbet-,! chevalier, de*da< Légion; ï d’honneur, t membre de la Chambre des députés, membrexdu conseiI.géné-r,.l du commerce;, , ,r!.v- fjO
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- XIV
- AVANT-PROPOS.
- MM.
- Blanqui (Adolphe); chevalier de la Légion d’honneur, professeur au conservatoire royal des arts et manufactures y „ ,
- Brongniart (Alexandre), officier de la Légion d’hon- | neur, membre de l’institut (académie des sciences), directeur de la manufacture royale de Sèvres;
- ChËNÂVARD ( Aimé ), chevalier de laf Légion d’honneur, architecte ; '
- ClÉment-Desormes , chevalier de la Légion d’honneur, professeur au conservatoire royal des arts et manufactures ;
- Cordier, officier de îa Légion d’honneur, membre de | I’institut'( académie des sciences), maître des requêtes J
- au conseil d’état, inspecteur général des mines;
- 1 " -up r
- Cünin-Gridaine, officier de la Légion f d’honneur , membre de la Chambre des députés et du conseil supérieur du commerce ;
- Delaroche (Paul), officier de la Légion d’honneur, peintre, membre de l’institut (académie des beaux-arts);
- Le baron Charles Dupin, commandeur ' de la Légion d’honneur, conseiller d’état, membre de la Chambre des députés; membre de l’institut: (académies des sciences physiques et ma thématiques j morales et politiques);
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- AVANT-PROPOS.
- xv
- MM. ,,,
- Fontaine, officier de 1$,.Légion djhontîepr, architecte, :membre.de, J’institut Académie «des beaux-arts);>
- Gay-Lussac, officier de ï$ Légion d’fionneur, membre de fa Chambre des députés, membre de l’Institut (académie des sciences), membre du comité consultatif des arts et manufactures ; :
- Le baron Gérard, officier de la Légion d’honneur, peintre, membre de finstitut (académie dés beaux-arts ) ;
- Girod de l’Ain (Félix), officier de îa Légion d’hon-
- •>
- neur, colonel d’état-major, membre de la Chambre
- * " >'" ? ? * ( • », i /-* •:
- des députés;
- % •• . t
- Guillard de Senainyille, chevalier, de la Légion d’honneur, secrétaire du comité consultatif des arts et manufactures,' et de ïa société d’encouragement pour ï’industrie nationale ; ?
- V «’*•-« À vf *,;*.;> * .1' ' '!• ' •• ' v î'' '.*<•*• •* ' f ' 1 v • ?
- Le vicomte HÉRICART de ThüRY, officier de la Légion
- J '*••• > * ‘ » . & r.v n. ». • t ; j ^ v
- d’honneur, membre de l’institut ( académie des sciences), inspecteur général des mines ;
- V, ’ ‘r.I. .V- • ï If h\ <•'> ♦ - U-'K;.
- Koechlin (Nicolas), officier de la Légion d’honneur, membre de la Chambre des députés, membre du conseil générai des manufactures; , '
- Le Gentil, chevalier de la Légion d’honneur, membre du conseil général du commerce, membre du .conseil général du département de la Seine; i ,, ;wl
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- XVI
- avant-propos.
- MM.
- Meynard, membre de la Chambre des députes et du conseil général du département de Vaucluse;
- Migneron, officier de la Légion d’honneur, inspecteur général et membre du conseil des mines;
- Paturle, chevalier de,la Légion d’honneur, membre de la Chambre des députés, membre du conseil général des manufactures ;
- Petit, juge au tribunal de commerce, ancien manufacturier de la fabrique de Lyon ; : t ,
- Pouillet, chevalier de la Légion d’honneur,' profes-, séur-administrateur du conservatoire royal des arts et manufactures; .
- SAVART, chevalier de la Légion d’honneur, membre de l'institut (académie des sciences), .professeur de physique au collège de France, membre du comité
- consultatif des arts et manufactures; 1
- s, t ; /
- Le baron Séguier (Armand), chevalier de la Légion d’honneur, membre de l'institut’ ( académie des i sciences), conseiller a la cour royale de Paris:1 * ’ ' ' ’
- . i t /V,\ ' •
- Le chevalier Tarbé de Vauclairs, officier"de la Légion d’honneur, conseiller d’état, inspecteur général des ponts et chaussées. v
- Le baron Thénard , officier de la Légion fd’honneur,
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- AVANT-PROPOS; xVii
- pair de France, membre de l’institut (academie des ^çiences)^ prpfess^wc^ài; l’épole polytechnique,et à la faculté des, sciences, membre du comité consultatif des arts et manufactures, membre du conseil royal dèTinstructioh publique:
- . v: •” •fi. r»,./ r\> „•
- é " n
- •ÛLe Jury centrai,Tors de sa première
- réunion, ïe 30 avril 1834, a choisi pour
- I > ' •* .. ..
- président M. ïe baron Thénard, pour vice-président Mî ie baron Charles Dupin, et pour secrétaire générai' Mé Mignèrort.
- . Afin de faciliter les opérations-préparatoires , par ia division dû travail; ïé Jury centrai a formé huit sëctions dans lesquelles sont entrés ceux des membres que ? ïëürs ^connaissances ’ Spéciàîès rèn-dâiënt pint Ûiptés juger certains^ genres d’industrie; :
- \ùji KÎ *$.0 , \ i * 1 Sel
- v jre(, commission , des tissus^â^.ydes métaux; 3§, des niachines; 4f , des instruments de précision; 5e, de chimie; 0e, des beaux-aets; 7e, des poteries;,8e-<tdes.arts
- a ' *'* •*«? " ^ . ’ ' 7-'
- divers.
- V i 3f\H' j' Si. '4
- , - • - •'>/ * - - •
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- iÇbaçuna de ; ces î commissions s’est ïi-
- b
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- XVIII
- avant-propos.
- vrée à des travàux considérables pour comparer ïes produits de même nature, en apprécier la nouveauté, ie degré d’invention ou de perfectionnement, Futilité, ies qualités et les prix.
- Chaque membre s’est chargé de rédiger une partie des jugements de ïa commission dont il faisait partie. Avec ces exposés spéciaux, ies récompenses proposées par les commissions ont été tour à tour soumises au Jury centrai, puis discutées, et mises aux voix.
- Ces travaux successifs achevés , le Jury centrai a vouM faire une révision générale de toutes ies propositions ainsi confirmées, afin d’examiner s’il y avait partout proportion équitable entre les récompenses accordées aux diverses branches d’industrie.
- Les honneurs conférés par ie Jury centrai aux exposants ont été :
- La médaille d’or;
- La médaille d’argent; rf La médaille de bronze ,
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- AVANT-PROPOS.
- XIX
- : La mentions honorable, ? Et la citation favorable»
- II restait à prononcer,sur des artistes, des contre-maîtres et de simples ouvriers qui, sans être exposants, n’en ont-pas moins rendu d’éclatants services à l’industrie nationale : des médailles d’or, d’argent et de bronze, leur ont pareille* ment été décernées. ? / : -
- Quelques-uns de ces hommes utiles étaient dans un état de fortune qui réclamait des récompenses plus suhstancielles ; des pensions ou des présents pécuniaires ont été sollicités pour eux. v
- ivEnfin Mv le ministre , du commerce a consulté le Jury pour éclairer ses propos sitions, relativement aux décorations* de la Légion d’honneur, qu’ont pu mériter les industriels les plus éminents iet les artistes bienfaiteurs de l’industrie,;? Les
- recommandations faites, en conséquence, devaient être et sont restées confiden*-
- tielles.
- .1v ï
- Les travaux du Jury‘central ont duré
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- XX AVANT-PROPOS.
- soixante-douze jours, pendant lesquels, outre le travail quotidien des commissions, on a tenu dix-huit assemblées générales.
- Dans la dernière assemblée, fixée au 1 0 juillet, le Jury central a choisi pour son rapporteur général le baron Charles Dupin. C’eût été certainement M. Migne-ron, secrétaire général et rapporteur de 1823 et de 1827, auquel on aurait décerné cet honneur, s’il n’avait pas annoncé d’avance l’impossibilité dans laquelle il se trouvait d’accepter une tâche aussi laborieuse.
- Arrivons actuellement à la publicité, à la solennité de l’exposition.
- L’exposition de 1834 s’est effectuée dans quatre pavillons très-spacieux, d’une architecture simple et régulière, provisoirement élevés sur les côtés de la place de la Concorde, avec autant d’échappées de vue sur quatre grands monuments du xvne, du xvme et du xixe siècle.
- Dès le premier^jour de l’exposition, à
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- AVANT-PROPOS.
- ’VrY'ÂO
- XXI
- i’ïkeüre indiquée par MYDüchâteï y alors ministre du Commercé j tous les exposants étaient aüprè^dè leurs produits, attendant la visite inaugurale du Roi, de la Reine j et de LL. ÀÀ. RR. Madame Adélaïde^ le princè royal et ses frères/ les priiicèsses Marie et Clémentine. u ri - n "
- L’auguste famille, reçue et conduite par le président et les membres du Jury central, a successivement parcouru toutès les salles. ^
- Un spectacle aussi noble quê'tôucîiarit était celui des •'illustres:i*Visîtèiu*s‘YqtiiiJ pendant près de cinq heures, avec :ühë patience à foute épreuve 'et l’attention la plus soutenue, examinaient èn détail lé vaste panorama des merveilles dè notre industrie. Les' exposants éprouvaient une surprise vive et flatteuse d’ënteiildééde Roi,1 la. Reine, lès pfirïcès et lesï5prih-cesses parier tour a tour, comme une langue familière, l’idioiûe des arts ’utilè'S èt celui dés beâuxYartSf rehausser Yle
- .... ; ... _ h ... -n i • ,«v; '*
- mente des inventions par la sagacité,
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- AVANT-PROPOS.
- XXII
- làMighité^ la' grâce des£ éloges; et refléter l’éclat des chefs-d’œuvre, par un sentiment pur et vrai de leurs beautés.
- Lorsque, parmi les exposants, quelque veuve, quelques orphelins s’offraient aux regards, c’est la reine qui, la première, devinait leur infortune. Aussitôt des paroles, épanchées du cœur, révélaient en leur faveur la sympathie maternelle d’Amélie, pleine de grâce et de bonté !
- A mesure qu’une partie de chaque salle était ainsi visitée , appréciée, illustrée par de tels suffrages, les exposants, entraînés par la gratitude, quittaient leurs produits, les oubliaient en quelque sorte pour suivre la patriotique famille, et recueillir quelques-unes des paroles ingénieuses adressées à leurs émules.
- ' Enfin ^ quand le cortège arrivait au terme de chaque salle, les exposants réunis , pénétrés d’un sentiment unanime d’attendrissement et de reconnaissance, faisaient entendre longtemps les cris partis du cœur : « Vive le Roi! vivela famille
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- AVANT-PROPOS. ixm
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- * -A' ,Vs
- royale ! vivent les, illustres amis- de* l’in-r dustrie nationale J» ; •-.q j;
- Plus tard, à maintes reprises, d’autres visites accomplies sans faste, en secret, par les divers membres de la famille royale, ont permis, aux princes, d’appliquer leurs connaissances à l’examen des armes,, des machines appropriées à * la grande industrie , et des instruments scientifiques; aux princesses , de laisser entrevoir^ malgré leur modestie, îa supériorité de leur goût pour les beaux-artsoù leur talent excelle, ia musique, îe dessin, la peinture, et surtout îa sculpture..;, <
- > ? ,Tous les habitants de îa capitale,, un nombre immense de curieux, accourus des départements même les j)ïus; eloif-gnés, et plus de trente milles étrangers ont ^visité l’exposition, depuis le 4^-mai jusqu’au 1er juillet 1834... >;.,rï 5 3 L’exposition terminée-, les, jugements du jury central accomplis, il >,î*estai|>ù distribuer les récompenses.. ^
- , Par une concordance? heureusement
- * » - ? * ? ’ - j
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- AVANT-PROPOS.
- saisie,^ le quatorze juillet 1834 était ïe jour qu’avait choisi lé Roi*
- A quarante - quatre ans d’intervaïïe, s’offrent à i’histoire deux grandes solennités, comme deux Bornes extrêmes d’une carrière immortelle. Dans ia première époque, c’était ï’élite des populations armées deïa France, fédérées pour recevoir les drapeaux, gages de la foi nationale et des libertés à défendre. Dans la dernière époque, c’est i’éïite des populations désarmées, ayant ieurs libertés, non-seuïement conquises, màis assurées, laquelle est appelée à recevoir les prix mérités par ïe génie paisible des arts; par ce génie dont ïa fécondité concourt si puissamment au bien-être, à ïa force, à la gloire de là nation. I
- Nous n’avons rien de mieux à faire que de transcrire fidèlement ïe récit offi ciellement publié par le Moniteur, de ïa séance royale où ces récompenses ont été distribuées.
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- AVANT-PROPOS. . XXV.*
- Le^Roi a distribué -aujourd'hui .*(: M* juillet), aux Tuileries, les récompenses t nationales accordées* à d’industrie,; Tous ceux des expostints,qui devaient étre nom-niésjr étaient réunis dans îa salle, des maréchaux.^ %r\ v;: f. o' -.n/u-v
- , « A deux heures et demie le Roi est entré accompagné de S. M. la Reine, de S. A. R. MF le<duc d’Orléans* et de LL. AA.. RR. Madame Adélaïde , les princesses Marie et Clémentine.-- ? ? 1: ^ -1
- «, A îa suite de LL,rMM; ornremarquait M,le président du conseil, M. le ministre de d’instruction publique, M. le ministre du commerce4et.M. le maréchaL Gérard, ^
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- ;^MM,le$ membres dut Jury, centrai 'seq sont ,avançési?aitt devant de LL. i MMt, et $ M. le baron Thénard, président du juryf a adressé au Roi le discours-* suivant*' 0 Zi
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- « La France revoit toujours avec admb-** «ration les expositions des produits de
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- XXVI
- AVANT-PROPOS.
- « l’industrie, La première elle a donné « l’exemple de ces mémorables concours, « qui excitent la plus vive et ia plus noble « émulation ; elle s’en glorifie , Sire , et « son vœu ïe plus cher serait sans doute « que, imitée de toutes parts, il n’y eut « plus désormais que de semblables luttes « entre ïes peuples , luttes généreuses , « pacifiques, où le vaincu, instruit par ïe « vainqueur, a lui-même part à la victoire.
- « Si ce vœu, Sire, n’était point inspiré «paries droits sacrés de l’humanité, iï « ïe serait encore par les intérêts matériels « sur lesquels se fonde la prospérité pu-« bïique. Que ï’on considère, en effet, les « progrès de l’industrie depuis quarante « ans, et ï’on verra que, presque insen-« sibïes pendant la guerre, ils ont été im-« menses pendant ïa paix.
- « Grâces vous soient donc rendues, « Sire : en conservant ïa paix avec hon-« neur, vous avez plus fait pour ïa France « qu’en gagnant des batailles et conqué-« rant des provinces.
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- XXVII
- AVANT-PROPOS.
- « C’est surtout dan s les* sept années « qui viennent de s’écouler ;que d’indus-« trie française s’est avancée à grands « pas. Nos usines se sont multipliées* « agrandies; nos machines se sont perfec* «tionnées; notre fabrication * en s’amé* « liorant^ s’est faite à plus bas prix; nos «relations se sont étendues; des arts « nouveaux même ont pris naissance. « Aussi l’exposition de 1834 l’emporte-« t^elïe de beaucoup sur celles qui l’ont « précédée, et iaissera-t-eïïe de profondes « traces, de longs et féconds souvenirs «dans les esprits, r > « Quelle magnificence , quel imposant « spectacle, Sire, que ces vastes galeries « où les richesses industrielles de la « France étaient offertes à tous les re-
- « gards, et où tant de citoyens accourus «de* pays divers, mêlés et confondus, se «^pressaient et se succédaient sans cesse « pour" lés voir* des admirer et les re-
- « voir 4 encore ! 1: >• « Vous même ,
- Sire , vous étiez au
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- XXVIII AVANT-PROPOS.
- « nombre des admirateurs ; et, si la ma-« jesté du trône l’eût-permis, voüs eus-« siez pu être au rang des juges. Entouré «de votre auguste famille, vous avez « consacré des jours entiers à visiter cette « exposition, la première de votre règne, « et pleine d’un si bel avenir. Vous en avez « apprécié tous les produits, prenant plai-« sir à vous entretenir avec chacun de « ceux qui les avaient fabriqués, encourt rageant tous les efforts, applaudissant «à tous les succès, trouvant les heures « trop rapides dans ces visites, qui pour-« tant se prolongeaient et se répétaient, « et fier d’être l’élu d’une1 nation ^qui sa-« vait faire de si utiles et de si grandes «choses. :i"v ;:fu: -: -
- « LefJury central, Sire, â 'senti tout à « la fois combien était honorable, mais en « même temps délicate et difficilefïa haute « mission qu’il avait reçue. C’était un puis-«" sant motif pour qu’il s’efforçât de la rem-« plir plus dignement encore. If s est eri-« touré de^ tous les documents qui pou-
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- AVÆN^PRQRpS, ..xxïx
- « paient- ï’éclairer n souvent il a consulté « les lumières dîbommesjiabiies dont ie sa-
- A _ < r".
- « voir égalait l’intégrité. Tous les titrespnt « été pesés scrupuleusement : les qualités «.des produits.,, leurs, prix, l’importance « des fabriques, voiïà/ies éléments,qui ont « servi de,buses à ses décisions. Les diffir «unités vaincues n’ont obtenu d’encoüra-« gement qu’autant qu’eïïes étaient utiles; « et ies inventions elles^mêmes n’ont été
- v { -• l- ^ . . “r t rl ",r- * r -.j v 1
- « que signalées. ?à l’attentipu pubiiqpe, « iorsqu’eiïes. • r n’avaient point * reçu ia «sanction de l’expérienee. mï,:.
- ?s« L’est donc nvec la profonde çonyic-« tion jd’avoiiv, accompli ies devoirs* qui « luiéfaient imposés, que ie Jury, sepré-« sente devant votre majesté pour en-« tenÿre , proclamer solennellement ies «,nom%dei ceux, qu’il a jugés .digpqs jdq, «,récpmpensesiqlevées. î\ \u ;,-.,:T{W7 w;;« Eïie ypntnéaiiser ia juste, espérgqiçe « des: unsfîVpeutTetre ne réppndronti-elïps^ « pas complètement aux désirs, de? quel-« aues autres : mais, dès demain s’ouvre
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- XXX
- AVANT-PROPOS.
- « i’ère d’une exposition nouvelle : qu’ils « rentrent dans la lice, et de nouveaux « efforts les feront triompher à leur tour.
- « Pour tous elles seront des titres « d’honneur.
- « Pour tous, aussi, elles doubleront « de prix, données par un prince protec-« teur des sciences et des arts, qui, dans «l’adversité, sut trouver, en les ensei-« gnant, les plus douces consolations et «les plus honorables ressources, et qui, « dans la bonne comme dans la mauvaise « fortune, fut toujours animé de l’amour « du bien public et dévoué au salut de « son pays. »
- « Le Roi a répondu :
- « J’éprouve une grande satisfaction à « proclamer avec vous que l’exposition « des produits de l’industrie française, « en 1834, a été la plus complète, la plus « importante et la plus magnifique que « nous ayons encore eue.
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- AVANT-PROPOS. xxxx
- «Je suis,£)fâché - qu’un enrouement « m’empêche de me faire entendre de « yous comme je l’aurais désiré $ mais, « queï que soit l’état de ma voix, vous en-« tendrez ïes expressions qui partent de « mon cœur, quand je vous dirai combien « j’ai été touché de tous ïes sentiments « que vous m’avez témoignés, et quand « je vous entretiendrai du plaisir que j’ai « éprouvé à parcourir avec vous cette «belle exposition, ces galeries si riche-« ment;décorées par tant d’objets divers, «. à entrer avec vous dans les détails de « vos produits, et apprendre à les appré-« cier encore mieux par les explications « que vous me donniez. C’est une véri-« tabïe satisfaction pour moi que de pou-« voir vous témoigner de nouveau tout « ï’intérêt que je porte à l’industrie, et « combien je jouis de ses progrès. \ 1
- « J’aime à croire avec vous que ces «heureux et -brillants progrès sont ïes « fruits de la politique sage et honorable « qui a été constamment suivie à ï’exté-
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- XXXII
- AVANT-PROPOS.
- « rieur et ù l’intérieur par mon gotiver-« nement , depuis que le vœu national ce m’a appelé an trône , que j’ai accepté <c dans ï’intérèt de ïa patrie et pour dé-cc fendre ses droits > ses libertés et tous <c nos intérêts nationaux* Nous les avons cc assurés à l’extérieur , nous y avons « maintenu l’honneur du nom français, ce et nous avons conservé la paix générale ce par notre droiture et notre loyauté, ce C’est ainsi que nous avons rassuré les ce nations et les puissances étrangères sur ce les alarmes que d’anciens souvenirs ce pouvaient encore leur inspirer* Nous ce avons montré que la France était assez ce grande, assez illustre pour n’avoir pas cc besoin d’autres conquêtes quei celles ce dans lesquelles vous m’assistez si bien, ce celles des arts, de l’industrie et de la ri-«chesse nationale. Nous en avons fait e,e de grandes, et j’aime surtout à vous fé-« liciter des progrès que vous avez fait ce faire aux arts-, .utiles et aux sciences po-cc sitives, ainsi que de tous les perfection-
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- AV ANT^PROPbs.
- •: :.S \ À'
- XXXIII
- à*nements*tjpie^dus^âvfez* donnés à1 nos « machines et à nos produits. C’est fen « continuant à'vous ÿâppüqùér qiië vdus «^parviendrez- a ^soutenir la réputation « que vous avèz si bien méritée, et que « vous augmenterez votre prospérité per-« sorinelle par l’accroissement de là pros-
- r .* . r * T- J • ' - - • — •«, •- ÿ V ' -••• é": i U: ?? :
- «.pente publique.
- « Aujourd’hui le commerce ^51 dégagé « des monopoles et dès privilèges" qui «d’entravaierit jadis r peut1 sè livrée*sans
- K ^
- «contrainte^ à * toutes des recherches i a
- . - . ... V
- «; toutes) les entreprises y!et pâtrcOürir ii-« hrëment*là vaste carrière qui est ‘hatii-.« tellement ouverte devant lüi. Il est sous Mvlft protéction*des dois tutélaires qui às-
- «jsurent^à tous là;-conservation de leurs
- - „ >? ...
- «rdrôits ^ledibre exercicè dé lëur indus-« trié ÿ ?et< de i développement " de ! leurs ' fa-« Acuités^ morales et inteliectüëHésf C’est «dà, ce que dénüahdaît; la natiôirfct c*èst « ce que je regarde fîcômm’é lalVëritahIè «‘égalités illégalité dès ^droits y^oiîiâ^ ce «rqùe^îhous^ avons Voulu;* ^qtie * ’chàéun
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- XXXIV
- AVANT-PROPOS.
- « puisse parvenir à tout ce que ses facui-« tés, son éducation, ses taients donnent « le droit d’atteindre, et alors ïe véritable « vœu national sera satisfait, la véritable « égalité sera protégée contre toutes les « exagérations qui ia détruisent. »
- « Ici ie Roi est interrompu par de vifs applaudissements et par les cris de : Vive le Roi !
- « H faut nous préserver de ne savoir « pas reconnaître et honorer ia supério-« rité du talent, de ia propriété, de ia ri-« cbessé, et enfin ceiie de toutes ies iiius-« trations. Montrons que si nous n’avons «pas voulu de l’aristocratie du privilège, « nous vouions l’aristocratie de ia gran-« deur d’âme, de l’habileté, du talent et « des services rendus à la patrie. »
- <t Nouveaux applaudissements, nouveaux cris de : Vive le Roi !
- « A présent que ia confiance est bien «rétablie, et que ia sécurité dont jouit
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- avant-propos.
- ; xxxv
- « ïa nation favorise et facilite Toutes ïes «'améliorations que, je viens de signaler « devant vous iavee Tant de: satisfaction, « rien ne saurait plus arrêter leur mar-«. che ; mais pourtant il faut leur laisser «le temps nécessaire; il ne faut.pas que « nos expositions soient trop rapprochées, « ce serait user l’effet qu’elles produisent; « tandis que, dans quelques années, l’in-« dustrie pourra de nouveau présenter à «la France' d?écïatants progrès. J’ai la « confiance que * l’exposition prochaine « surpassera * autant celle de 1834 que « l’exposition de 1834 a surpassé toutes «‘Celles qui l’ont1 précédée. Par là nous « arriverons en même temps à améliorer «de sort des ouvriers, nous arriverons à
- « leur faire comprendre ce qu il est si né-« cessaire'dC 'leur "démontrer, •• que c’est « seulement par la réduction du prix des
- v ,-J l \ :• 'Vt, •‘v _ • * •> ' , - 1 > > jt jT \ / .. >,•
- « marchandises,, qui augmente d’une ma-
- n ? -z. ; a
- « nière si heureuse la richesse publique, '•«*èn augmentait t’da ‘rapidité de la^circu» «dation :dti 'mtîinéraire/'qu’ils peuvent *es-
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- XXXVI
- AVANT-PROPOS.
- « pérer de voir s’accroître leur bien-être, «et de ne jamais manquer de trouver «dans leur travail les moyens de satis-<c faire à tous leurs besoins. J’ai souvent « pensé, en leur voyant quitter l’ouvrage, « à cette retraite du peuple romain sur « le mont Aventin , lorsque Menenius , «.envoyé par le sénat, parvint à l’en ra-« mener en : lui faisant l’apologue des « membres et de l’estomac. Nous pour-« rons de même l’appliquer à nos ou-« vriers,' et leur dire, lorsque eux aussi « se retirent sur le mont Aventin $ « Ve-« nez donc reprendre votre ouvrage* ce « n’est pas en ruinant les fabricants que « vous parviendrez à vous enrichir ptra-« vaillez, mes amis, rentrez dans vos ate-« ïiers, reprenez vos tabliers, cet hono-« rable signe du travail, et revenez con-« courir à la richesse publique, en même « temps que vous assurerez * votre exis-« tenCe et le bien-être de vos * familles. « C’est à vous, c’est à elles que vos inter-« ruptions de travail portent préjudice,
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- A V ANT4PR OP OS. xxxvii
- « et il n’y a que -vos ennemis, ceux,de «d’ordre social et de ïa paix publique, qui « puissent y trouver quelque avantage.; »
- « Ici le Roi est interrompu, une troisième fois, parles acclamations de rassemblée.
- - « «Fai encore à exprimer un autre sentiment. Je veux remercier MM. des « membres du Jury du zèle qu’ils ont dé-« ployé dans cette circonstance ; * et suret tout dès bons conseils qu’ils ont donnés « aux exposants. Nos expositions doivent « être une sorte de cours pratique où « chacun, doit trouver la juste appréciait tion de' sesrtravaux, de ses inventions, « denses -découvertes. Là; chacun peut ap-« «prendre à ne ; pas se laisser entraîner « aux illusions d’uné découverte qui peut «paraître brillante au premier aspect, « mais qu’un examen plus approfondi fait « reconnaître moins utile, que telle autre « quinse. présèntàit ayec moins d’éclat. « L’épreuye du jugement public classe
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- xxxv m
- AVANT-PROPOS.
- « tout à sa juste valeur, et, en fait (Fin" «dustrie, il faut toujours revenir à ce « qui est approuvé ou désiré par le pu-« blie, car c’est là le moyen de faciliter « et d’augmenter la consommation.
- « Je remercie également MM. les mem-« bres du Jury des soins qu’ils ont pris « pour assurer l’équitable distribution « des récompenses qu’ils étaient chargés « d’assigner. En me réservant la satisfac-« tion de les donner moi-même, j’ai voulu « néanmoins en ajouter d’autres qui me « sont personnelles, et je vais commence cer par donner quelques croix, qui se-« ront pour le commerce un nouveau té-« moignage du prix que je mets à le soute tenir et à l’honorer. »
- et II serait difficile d’exprimer l’enthousiasme que le discours de S. M. a excité dans tout l’auditoire. Lorsque le silence a été rétabli, M. Duehâtel, ministre du commerce, a procédé à l’appel des personnes désignées pour recevoir des récompenses.
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- AVANX-PROPOS, xxxix
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- « Chaque fabricant appelé était présenté au Roi, qui, en lui remettant ïa récompense décernée, manquait rarement d’y joindre quelques paroles d’encouragement». s , , ; :
- ( Moniteur du 15 juillet 18 34.)
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- LISTE DES EXPOSANTS,
- DES ARTISTES ET DES SAVANTS
- AUXQUELS •
- I.E ROI A DÉCERNÉ LA DECORATION DE LA LEGION D’HONNEUR, DANS LA SÉANCE SOLENNELLE DU 14 JUILLET 1834.
- MM.
- s .
- Bosquillon, fabricant de châles, à Paris.
- Cauchoix, opticien, à Paris.
- Cave , mécanicien, à Paris.
- Chenavard (Henri), fabricant dé tapis et meubles. Debladis, directeur des fonderies d’Imphy. Delatoüche, fabricant de papier (Seine-et-Marne). Derosnes, fabricant de produits chimiques.
- Dufaud (Achille), directeur des usines de Fourcham-bault.
- Érard (Pierre), facteur de pianos et de harpes. Fauquet-LemaÎtre, filateur de coton à Boibec. Flayigny (Robert), fabricant de draps, à'EIbeuf. Granger , inventeur de îa char rue-granger.
- Guimet, inventeur du bleu d’outre-mer factice,
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-
-
- LISTE DES EXPOSANTS. xli
- Hartmann ( Jacques ), fiiateur de coton, à Munster. Heilmann (Josué), mécanicien.
- Henriot (Isidore ), manufacturier, à Reims.
- Japy jeune, manufacturier, à Beaumont (Haut-Rhin). Kœchlin (Gros-Jean), fabricant de toiles peintes, à Mulhouse.
- Leutner, fabricant de mousseline, à Tarare. ' Moüchel, manufacturier, à f Aigle.
- Paturle , manufacturier, à Paris.
- Pleyel ( Camille ), facteur de pianos.
- Perrelet, horloger.
- REVERCHON, fabricant de châles à Lyon. Sallandrouze , fabricant de tapis.
- Scriye , manufacturier, à Lille.
- Thomire père, fabricant de bronzes.
- Zuber, fabricant de papier peint.
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-
-
-
- TABLEAU
- Des Mécaniciens que le Jury ceritral de Pexposition de 1834 a récompenses, en émettant Je vœu que les modèles du leurs machines fussent exe'cute's aux frais de l’État, et de’-posës au conservatoire royal des arts et manufactures.
- NOMS des MÉCANICIENS. RÉSIDENCES MACHINES DÉSIGNÉES.
- MM.
- Agneray Rouen Système «le machines préparatoires
- pour la filature des cotons.
- Antiq. Paris.... . Machine h sèche* les légumes - mou-
- lin à orge perlée.
- Besnier duChaussais Paris Pétrin mécanique.
- Cave Paris. . Machine k vapeur, bateaux en fer, ou-
- tils divers.
- Chapper, Edwards, Paris. Appareil de Brame-Chevalier;
- Perrïer et Ce.
- Collier (John). . . . Paris Tondeuse, machine à peigner la laine.
- DeBergue (Henri). Paris Métiers à tisser.
- Derosne ChaiHot..... Appareils pour la. distillation et ,1a
- concentration.
- Dubois et compagnie Loiiviers.. . Machine à laincr les draps.
- Farcot Pnric Pompe*
- Grimpe' (Emiie) . . Paris Machine à graver à la molette.
- Hugues Bordeaux. . Semoir.
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-
-
-
- TABLEAU DES MÉCANICIENS.
- XLIII
- NOMS RÉSIDENCES MACHINES DÉSIGNÉES.
- MM.
- Gailîet Kœchïin (André).. Lyon Mulhausen. Nouveau métier à la Jacquart. Machine à broder, machine à auncr,
- Moulfarine machine à imprimer trois couleurs. Presse h imprimer etgaufrer les draps, appareil pour l’apprêt des étoffes. Outils de sondage pour les puits arté-
- Mulot Saint-Denis.
- Philippe. .• Paris. . . Machine à faire les clous.
- Pihet Paris Système de métiers pour la filature des laines. Machine à tresser les drisses des pa-
- Reech Lorient. ...
- Rirard Rouen villons. Rotafrotteur.
- Rose' Sain t-E tienn e Paris. Paris Râpe, tamis pour ia fécule, coupe-racines. Appareil pour la fécule. Machine à pçrcer les métaux. Presse à vis et à losange.
- Saulnier
- Sudds, Barfeer, At- Rouen
- kins et Cic.
- Taylor Pnria Appareils K chauffer .Pair pour les hauts-fotu'ncaux et les forges. Presse a imprimer. Sondage chinois.
- Tonnelier Paris
- Valentin
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- ORDONNANCE DU ROI.
- Saint-Cîoud, 4 octobre 1833.
- LOUIS-PHILIPPE, Roi des Français ,
- A tous, présents et à venir, salut.
- Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état au département du commerce et des travaux publics,
- Nous avons ORDONNÉ et ORDONNONS ce qui suit :
- ARTICLE PREMIER.
- Une exposition des produits de l’industrie française sera ouverte, à Paris, le 1er mai 1834, sur la place de la Concorde.
- ART,. 2.
- Aucun produit ne sera exposé qu’il n’ait été admis par un Jury nommé à cet effet, par les préfets, dans chaque département.
- ART. 3.
- Un Jury central sera nommé à Paris par notre ministre secrétaire d’état du commerce et des travaux pu-
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-
- ORDONNANCE DU ROI.
- XLV
- bïics. Ce Jury, jugera du mérite des ouvrages exposés. Après son rapport, nous nous réservons de décerner, à titre de récompense, des médailles d*or, d’argent et de bronze. ;j\Q vf:\ v.
- ART. 4.
- Les préfets, sur i’avis des Jurys départementaux, feront connaître les artistès qui, par des inventions ou procédés non susceptibles d’être exposés séparément, auraient contribué aux progrès des manufactures depuis l’exposition de 1827. Ces artistes pourront avoir part aux récompenses.
- ... ,. ..... . . ART. 5. . ,. ,
- A l’avenir, les expositions périodiques des produit? de l’industrie auront lieu de cinq en cinq ans.
- ' ART. 6.
- Notre ministre secrétaire d’état du commerce et des travaux publics est chargé de l’exécution de la présente ordonnance., ^
- Donné au palais de Saint-Cloud, le 4 octobre 1833.
- f '
- Signé LOUIS-PHILIPPE.
- ' Par le Roi : !
- Le Ministre Secrétaire d*état au département du commerce et des travaux publics, '
- Signé A. THIERS.
- \ r. .; T. !;- ;,y 7.
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- DU MINISTRE DU COMMERCE.
- Paris, le 1 octobre 1833.
- Monsieur le Préfet, une exposition publique des produits de l’industrie française s’ouvrira a Paris le
- 1er mai 1 834. J’ai l’honneur de vous adresser des exefn-pîairés de l’ordonnance du Roi, en date du 4 de ce mois,'qui l’a 'ainsi statùé. Je vous invite à la faire connaître à votre département par la plus grande publicité.
- Notre industrie â brillé aux expositions précédentes;
- la dernière, en 1827, avait'constaté dé grands progrès. Le gouvernemenrdu Roi a tout lieu de pénsef que la France industrielle ne sera .trouvée " aujourd'hui ni rétrograde ni stationnaire. Si elle a souffert un moment, chaque jour apporte de nouvelles preuves du retour de l’activité et de la prospérité, sous les auspices dé la liberté et de l’ordre. Ainsi encouragés, nos ateliers ne
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- PREMIÈRE CIRCULAIRE. , xlvii
- sauraient manquer de produits remarquables, dignes d’être exposés avec confiance au plus grand jour, et faits pour maintenir la réputation nationale.
- Je désire, Monsieur, que votre département soit au
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- nombre de ceux qui se feront distinguer par leurs produits ; et, en parlant ainsi, je n’envisage pas seulement les arts de luxe, les articles réservés à l’opulence, que vos artistes pourraient offrir : les consommations propres aux classes les plus nombreuses, perfectionnées sous le rapport ou de la qualité ou du moindre prix, les meubles commodes, les vêtements sains mis à la portée d’un plus grand nombre de familles, attireront autant d'intérêt que les articles les plus brillants.
- Une attention particulière est due aux travaux des hommes ingénieux qui, s’appliquent à donner aux arts de bons outils, des machines nouvelles, des instruments bien confectionnés pour les ouvriers ou pour l’agriculture. Yous voyez par là, Monsieur le Préfet, quels,sont les objets auxquels vous, pouvez promettre accueil, et qu’il faut encourager a se faire connaître. Ne perdez pas de vue, non plus, üne disposition spéciale de ï’ordon-nance du Roi :;ce!ui qui, par ses découvertes, ,a, contribué au-perfectionnement d’une manufacture sans que l’objet de ,ses .travaux, confondus dans , les produits , puisse être présenté à part, doit être signalé par le jury; il peut, comme l’exposant, avoir part aux, récompenses.
- Ces récompenses et leur solennité ont toujours été
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- XLVIII
- PREMIÈRE CIRCULAIRE
- ambitionnées .par, nos. manufacturiers.; relies leur paraîtront; encpre phis précieuses aujourd’hui.J t*% > 0 =
- n r ,-^ï' ,.nji 'VukiliHi ->f . ,• Ü
- ' Comme par le passe, aucun objet ne pourra etre envoyé a fexposition's’il'ha été déclare admissible par un
- jury formé au chef-Iieù du département, et cette disposition'est de rigueur. Vous devez composer ce jury sans
- délai. Je né doute pas que vous n’y appeliez les hommes
- • . . • 1 ^ V v •
- les plus zélés pour l’industrie, lés plus éxperts ët les plus impartiaux pour en appréciér les ouvrages.
- ffv ’
- v. II importe que ce jury soit constitué à l’avance, parce que je ne pense pas que sa mission ne doive s’exercer qu’en vérifiant les articles présentés, seulement au moment marqué pour leur envoi à Paris. II. est désirable
- que ses membres se mettent de bonne heure en com-' ; ...» 1 muniçation avec les fabricants.de tout le département,;
- ils exciteront leur émulation ; ils leur rappelleront , parmi les productions locales, celles qui peuvent attirer l’intérêt ; ils les avertiront enfin qu’on ne leur demande rien d’extraordinaire, et surtout aucun de- ces objets qui, bons à être montrés une fois, ne sont ensuite d’aucune utilité réelle, mais de bons articles;tels
- %
- Ce n’est pas tout. D’excellents exemples, fournis par quelques départements dansles expositions précédentes, me font, attendre du zèle de tous les jurys des. notices raisonnées pour. ten accompagner les envois.; Elles feront
- ils se livrent journellement au commerce.
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- DU MINISTRE DU COMMERCE. xlix
- connaître les manufactures- dès exposants f lëtir ithpolr-tance et leurs principauxmoyensd’actiôn/ l’étendue dé la fabrication, le nombre des ouvriers , et.leur salaire, la •nature et .l’origine de la matière première, les débouchés, et essentiellement les prix auxquels la.,marchandise est établie. Non-seulement ce sont là des éléments qui seront nécessaires à consulter dans l’appréciation des objets exposés ; car qu’importerait la bonne qualité même si elle ne s’obtenait à des prix abordables pour le consommateur? Mais de telles notices, rapprochées des objets auxquels elles se rapportent, sont les éléments les plus précieux d’une statistique manufacturière. Ce travail simplifiera beaucoup celui que j’aurai incessamment à vous demander péur contribuer à l’inventaire général de nos richesses industrielles. Aussi saurai-je très-bon gré à MM. lès membres du jury, s’ils veulent bien compléter “l’œuvre eu né se bornant pas aux manufactures qui présenteront leurs produits \ en étendant leur notice à toutes les industries du département et en y comprenant le plus.de détails statistiques qu’il leur sera-possible. . • . ...
- Je vous recommande, Monsieur le Préfet, de me signaler les noms des amis zélés de l'industrie de leur pays qui auront bien voulu s’acquitter de ces soins.
- Quant aux objets qui seront soumis à Pexamèn dü jury^vous voudrez bien l’inviter à n’admettre que ceux
- qui eiF sèront> dignes par4 leur bonne fabrication" ou par
- d
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- L*
- i PREMIÈRE ClRCÜIîAmE
- létirbon marché. Des articles-mal»confectionnés) des essais imparfaits y des'imitations défectueuses de ce què lès autres départements'font mieux et à'-ffioins de frais ne doivent pas être reçus, et ne viendraient à Paris que
- pour décrier le département;,, , y
- /
- On a vu quelquefois admettre des çbjets minutieux, sans aucun intérêt, ou faits pour des étalages de maga-
- f' H •• .f.
- sins, et non pour une exposition qui ne comporte point d’acheteurs, et où i’approbation du public doit être raisonnée. En général, des liquides enfermés dans leurs vases, boissons, comestibles, cosmétiques, parfums,etc., déroberaient inutilement la place à des fabrications plus importantes.
- Celles-ci ne doivent pas se montrer par de simples échantillons. Les fabricants savent qu’ils sont bien venus à exposer les objets entiers, les tissus par pièces. On redoublera de soins pour la conservation des marchandises et pour les mettre à l’abri de toute avarie.
- Les objets voyageront du chef-lieu du département à Paris, aux frais de l’État, et seront renvoyés de même.
- Telles sont, Monsieur le Préfet, les premières instructions que j’étais empressé de vous donner, et dont je vous invite à faire promptement usage. Vous en recevrez d’autres sur la direction à donner aux envois, quand nous serons plus près du temps où ils pourront être mis en route. Mais vous devez prévenir MM. les
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- DU MINISTRE DU COMMERCE. u
- fabricants que île dernier terme pour recevoir (à Paris les objets exposés sera lecT"?avril, tout le mois étant nécessaire pour/la disposition intérieure de l’exposition ;
- ii
- Recevez/ Monsieur le Préfet, fassurance de ma considération la plus distinguée." ! ^ •
- Le Ministre du commerce et des travaux publics,
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- SECONDE CIRCULAIRE
- DU MINISTRE DU COMMERCE.
- Paris, le 29 janvier 1834.
- /
- Monsieur le Préfet, je n’ai rien à ajouter aux
- ^ * *
- instructions générales contenues clans ma circulaire du 7 octobre dernier, reiative à l’exposition des produits de l’industrie, qui s’ouvrira, à Paris, le 1er mai 1834. Mais, ainsique je vous l’annonçais, il est nécessaire, en ce qui concerne la direction à donner aux envois, d’adopter des mesures, d’ordre qui éviteront les erreurs pt contribueront à la facilité du classement.,
- n Vous trouverez ci-joint des modèles de bordereaux imprimés, auxquels vous voudrez bien vous conformer, et que vous devrez me transmettre en triple expédition. Je n’ai pas besoin de vous dire que si l’abondancè dés ma-
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- SECONDE CIRCULAIRE lui
- tières l’exigeait, il serait facile d ajouter à chaque borde-reau des feuilles intercalaires. - 1
- , ; • : : ; . '. 5 ' ( . »
- Les trois premières colonnes de ce bordereau n’exigent aucune explication. J’ai cru utile d’ajouter au modèle des bordereaux des anciennes expositions une colonne, indiquant les articles .gui ont été présentés au jury, et qulil n’aurait, pas cru devoir admettre, afin d’avoir une idée plus complète de l’industrie de chaque localité. ,
- Vous indiquerez en chiffres romains, dans* la cinquième colonne, le numéro d’ordre donné à chaque fabricant ; ce numéro fera partie d’une sérié où tous les exposants de votre département së trouveront compris. Les numéros en chiffres arabes indiqueront la série d’articles fournis par le même exposant.
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- » J’appelle votre, attention sur la, nécessité de faire connaître bien exactement les noms ou la raison sociale
- • j , J • • • • • f' v * - ( r y. '9 J s f '
- sous lesquels ont été, accordées les médailles pu récom-penses obtenues aux expositions antérieures.
- -, : J ly
- > Les observations ne pourraient contenir les! notices raisonnées dont vous entretient ma première circulaire ët auxquelles h j’attache beaucoup de prix; mais vous pôurrez^y'insérer ceux des rensëignements qui pourront ^sevtrâduire.en chiffres^ -P •..:?*
- 'iK. c; f - JAvs. v y*,'*? ï))
- Tous îes objets que le jury de votre département -aura
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-
- LIV
- SECONDE CIRCULAIRE.
- admis formeront un-seul et même envoi que vous expédierez le ; à l’adrésse-dé Mî? Ch. Ledieù
- inspecteur de F exposition,,place de la (Concorde. Ils devront être accompagnés d’une lettre de voi ture timb rée qui spécifiera les objets de l’envoi par nombre de colis-, marques et numéros ; mais vous aurez soin quelle ne contienne aucun article étranger à l’exposition. Le transport devra s’effectuer, soit par le roulage, soit par eau. S’il,y avait des articles qui ne fussent pas terminés et qui exigeassent un envoi supplémentaire, vous pourriez vous servir de la voie des messageries, mais cette voie ne saurait être appliquée aux objets de grand poids ou de grande dimension. Dans tous les cas, les voituriers, patrons ou facteurs devront être porteurs de la lettre de voiture.
- Je dois vous prévenir qu’aucune caisse ne serà ouverte; si je h’ai reçu préalablement le bordereau' qui y répond; je né saurais donc trop vous recommander de me le faire parvenir en temps opportun. - ‘ !
- Vous donnerez les ordres nécessaires pour que les
- emballages soient exécutés avec soin. Les articles de
- ‘ . _ ' ; .4 \
- chaque fabricant devront être munis d’une étiquette en carton fortsolidement attachée, indiquant en tête le nom du département, au-dessous; à gauche / en chiffres romains , le numéro que vous aurez assigné à*éhaque fabricant ; et à droite , en chiffres arabes, le numéro du
- produit! Ces deux numéros dôivént correspôndrèt à ceux
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- DU MtNlSf R& DUbUOMMEUCE. tv
- des colonnes des bordereaux imprimés i'àd’ïude^lesqùels s’opérera la vérification des; objets à ïeur arriyée; ' >
- Je vôùsrépètè 'qué le t’rânSpôrt dèS ^roduits du cïief-ïièu de chaque département à Parif^âîhsi’^iiè' léS ffâlis de déballage et de renvoi, seront payés par l’État. Quant aitx fraisrqué' pbürrâit OCcaSiérihér lé transport des mais chandises du ïiëii de fabrication au chef-lieu, pour être soumis au jury d’examen, fusage a toujours été de les imputer sur le fonds des dépenses imprévues du budget départemental. c
- S’il vous était présenté, Monsieur le Préfet, des produits naturels, tels que marbre brut, granit, etc., ce n’est qu’en petits échantillons que pourraient être admis ces résultats de l’exploitation des mines.
- Sous aucun prétexte, il ne doit être envoyé des produits chimiques qui seraient susceptibles de combustion spontanée.
- Les exposants doivent être prévenus qu’une fois leurs articles admis, ils ne seront pas libres de les retirer avant
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- la clôture de l’exposition, lors même que ces articles seraient vendus.
- ; Je compte sur votre zèle, Monsieur le Préfet, pour assurer, en ce qui vous concerne, l’exécution dés mesures que je prescris; Vous remplirez ainsi les intentions
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- de Sa Majesté, qui désirer que cette exposition constaté les progrès de la France industrielle. ^ i >
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- LVI
- SECONDE CIRCULAIRE;
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- : Je vous prie cle ne pas négliger de m’accuser réception de la présente .circulaire. ; ;
- „ Recevez , Monsieur.. le Préfet, Fassurance de ma con-
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- sidération distinguée;,
- Le Ministre du commerce et des travaux publics,
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- SUR LES PRODUITS
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- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
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- EN 1834.
- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- PROGRÈS
- DE L’INDUSTRIE NATIONALE,
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- i DEPUIS L’ORIGINE
- DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.
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- L’industrie nationale est la puissance productive des citoyens et du gouvernement, employée pour satisfaire aux besoins privés et publics. Son but essentiel est de suffire àfexistence des particuliers, à la défense de i’état ; son but accessoire est d’em-
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- 2 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- belïir la vie de riiohime, et d’orner la patrie par des produits qui réunissent les dons de plaire et d’ètre utiles. Sous ces deux points de vue j ii est digne d’un gouvernement éclairé de présenter périodiquement en spectacle a l’émulation des uns, à l’imitation des autres, les œuvres les plus importantes et les progrès les plus récents de l’industrie nationale. Les producteurs de ces œuvres et les auteurs de ces'progrès ont droit à des récompenses décernées, non par la grâce ou la faveur du pouvoir, mais par les suffrages scientifiques d’un libre jury : c’est la raisori de ces suffrages que nous présentons maintenant à l’examen, au jugement de nos concitoyens.
- Ôn s’est contenté jusqu’ici de signaler les inventions et les perfectionnements des diverses industries pour l’époque précise et circonscrite de chaque exposition : le moment est venu d’élargir ce cadre. Il faut offrir un tableau général qui montre la succession de nos efforts et de nos succès, pour un laps de temps indiqué par la nature niëme des événements, par la série des découvertes^ et la liaison non interrompue de leurs conséquences.
- Cette période, dont l’enchaînement est'indivisible, nous la trouvons dans la révolution, ou plutôt dans la continuité;des révolutions frànçai-
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- INTRODUCTION* HISTORIQUE. 3
- \ 1 / - . i • _ î - '
- ses, dont là première impulsion, sur l’industrie nationale remonte au succès final de la guerre soutenue par la France pour conquérir l’indépendance américaine.
- Le traité qui ramena la paix dans les deux mondes, le libre parcours des mers et la concurrence universelle avec 1 etranger, remonte à Fan-née 178 3, De la, jusqu’à l’exposition de 18 34, cinquante ans se sont écoulés : tel est le.demi-siècle dont il faut se hâter de recueillir les traditions industrielles.
- Des hommes qui possédaient l’âge de raison au commencement de cette période, sur mille individus, quarante seulement ne sont pas descendus dans la tombe! En passant sur la terre, une génération qui ne vit plus que par extrait et, j’oserais dire, par exception, cette génération puissante a tout agité, tout renouvelé, tout agrandi. Les sciences et les arts, la fécondité du travail et les. richesses qu’il enfante, la gradation des fortunes et la diffusion des lumières, le bien-être des masses, la longévité même de l’homme et des animaux associés par le labeur à sa fortune : tous ces éléments.de l’existence individuelle, de la force publique et de la gloire nationale ont acquis de nouveaux rapports; ils forment un nouvel ensemble.
- î.
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- 4 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Un autre motif nous détermine. L’histoire peut contester, elle contestera la nécessité, l’équité, l’humanité d’un grand nombre d’actes qui rentrent dans son domaine, et qui caractérisent les événements accomplis par la politique où par la guerre; elle n’aura que des éloges et des bénédictions à donner aux travaux des arts Utiles. Lès découvertes , les perfectionnements dans ïes procédés de ces arts sont autant de bienfaits légués à la postérité par les hommes de l’époque dont nous allons contempler le spectacle industriel : c’est l’exposition des produits de l’industrie d’un demi-siècle dont il faut à grands traits rappeler les œuvres les plus importantes.
- Nous suivrons l’ordre des temps; mais, relativement aüx principales classes que nous allonsétablir, afin d’ofïrir un ensemble qui grave aisément dans la mémoire ses résultats essentiels, nous rapportons tous les arts à leur but social, c’est-à-dire aux divers genres de services rendus à l’homme. D’après cette pensée, nous examinerons successivement les progrès des industries qui servent :
- A la subsistance de l’homme... arts alimentaires.
- A la santé' dé l’homme........ arts sanitaires.
- A -vêtir l’homme.........\
- arts vestiaires.
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 5
- A loger l’homme, à meubler son habitation ...........................ARTS DOMICILIAIRES.
- A transporter l’homme et ses fardeaux, arts locomotifs.
- A plaire aux sens de l’homme.....arts sensitifs.
- A l’instruire par les sens.......arts intellectuels.
- A préparer des moyens pour les diverses industries..................... arts préparateurs.
- A l’utilité collective relativement aux travaux publics, civils et militaires. . .. arts sociaux.
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- • î Vj
- 6 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- I. ARTS ALIMENTAIRES.
- agriculture.
- L agriculture se place au premier ràng parmi les arts alimentaires ; rang quelle occupe également parmi ceux qui préparent les matières premières pour d’autres industries.
- Elle met en valeur un territoire bien peu différent aujourd'hui de la superficie qu’il présentait en 17 8 3. Nous avons acquis et gardé, depuis cette époque, Avignon et le comtat Venaissin, Mont-belliard’ et Mulhausen, pays qui comprennent environ 243,000 hectares; nous avons perdu les territoires de Landau, Philippeville et Marien-bourg, des lisières étendues sur notre frontière septentrionale, et partie du pays de Gex. La superficie de la France est évaluée maintenant à 52,760,279 hectares; à ce compte elle avait, dès i 783, une superficie de 52,659,000 hectares.
- Plus d’un million d’hommes morts dans les combats, dix milliards consommés en dépenses militaires, en rançons, en tributs, pour garder, au bout d’un demi-siècle, à titre de cession , de coi>
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 7
- • '? O * * 1. i v ? *
- quête ou d’abandon , deux millièmes d’accroissement de notre territoire : voila ïes restes matériels
- * - * ? y ? j •- < y
- d’une gloire immortelle, et le résultât "misérable d’une fortune inconstante.....
- Disons maintenant quelles augmentations immenses, en population, ën produits, en richesses, le génie des arts paisibles a créées pour la France , sur ce territoire imperceptiblement accru.
- II nourrissait, en 1783, vingt-cinq millions et demi d’habitants ; il en nourrit actuellement trente-trois millions et un quart. Les progrès de l’agriculture pendant le demi-siècle qui vient de s’écouler représentent par conséquent tous les produits de la terre nécessaires à la subsistance ainsi qu’aux besoins sociaux d’environ huit millions d’habitants ajoutés à la population première.
- Dans ces progrès que des luttes gigantesques et des batailles sans nombre ont pu seulement ralentir et non pas interrompre, ce qui doit surtout frapper l’observateur attentif, c’est que la part alimentaire de chaque individu, loin detre diminuée par la multiplication incessante des copartageants, est devenue de plus en plus abondante. Ce phénomène résulte et du bienfait des lois et du bienfait des arts.
- Vers le milieu duXVIIe siècle, une partie con-
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- 8 INTRODUCTION, HISTORIQUE,
- sidérable du sol français était encore abandonnée
- comme infertile. Suivant.M. Necker, de 1766 à
- *• - /
- 178 0, en quinze années seulement, ïes déclarations faites par des propriétaires déterminés à défricher des terres incultes, présentent un total de 486,000 hectares. Ces déclarations durent être beaucoup accrues en nombre par le bel édit de 1776; édit qui déclarait exemptes de, tout impôt, pour vingt années, les terres nouvellement mises en valeur.
- Un grand fait social accompagne ce progrès : c’est la subdivision des propriétés foncières suivant une progression beaucoup plus rapide que la multiplication des individus.
- S’il faut en croire les économistes anglais, cette subdivision devait être et serait encore, pour l’agriculture française, une source d’appauvrissement ; mais l’expérience, supérieure aux conceptions systématiques, se prononce ici contre elles.
- La grande division de nos propriétés ne remonte pas seulement à la révolution dès 1788* elle frappait Artur Young, l’apologiste des fermes immenses et des paysans sans terres.
- Cet agronome fameux s’effraie de voir la France compter vingt-six millions d’habitants. « Cette population , dit-il, est si fort ail-dessus de l’industrie
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- I. ARTS ALIMENTAIRES: 9
- et de la production de là France, que ce pays serait beaucoup plus puissant et infiniment plus florissant s’il avait cinq ou six millions d’habitants de moins.» II cherche aussitôt les causes d’un pareil fléau. « J’attribue * ajoute-t-il, cette grande population à ,la division des terres en petites propriétés , qui est portée en France à un point dont il n’y a pas d’exemple en Angleterre. » En un mot, «le mal dominant du royaume est de posséder un si grand nombre d’habitants, qu’il ne pèut ni les employer ni les nourrir. » Telle était la pensée d’Young, à l’aspect de la misère où se trouvaient plongés les cultivateurs dans la plupart de nos provinces, lorsqu’il entreprenait son célèbre voyage agrici le.
- Tout à coup la révolution accélère le partage des biens; elle produit dans les propriétés une subdivision soudaine qui dépasse de beaucoup le cours naturel des choses. Les résultats en sont, pour l’agricüitüre, ce qu’est pour l’industrie la subdivision des arts et métiers : une source de produits plus abondants, obtenus avec une moindre dépense de temps et de forces.
- Les biens nationaux sont vendus; les biens substitués, les biens de main-morte sont.aflranchis ; les partages deviennent égaux dans toutes les fa-
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- 10 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- milles; enfin la terre de.France, partout, délivrée des servitudes féodales , est rendue libre, et, par sa liberté, doublement productive, r
- L’égalité dans les successions et l’aliénation des grandes propriétés continuent sous la république, sous l’empire, et même sous la restauration, qui se trouve impuissante pour en arrêter les effets. La subdivision des terres prend une marche plus rapide encore depuis la révolution de 18 3 o ; ainsi le,prouvent les résultats suivants :
- /
- SUBDIVISION DES COTES1 FONCIERES.
- Augmentation par année.
- De 1816 à 1826.................. 21,294 cotes.
- De 1826 à 1833. ................ ^ 74,012
- De 1833 à 1834.................. 8U903
- Nombre total des cotes foncières, à ’
- la fin de 1834......'........ 10,896,è82 >
- (
- '\ ‘
- Par la subdivision dont nous venons de mesurer la vitesse progressive, aujourd’hui plus des deux tiers des Français sont propriétaires, et, comme tels, intéressés à la défense de l’ordre social , qui protège, avant tout, la propriété. Six millions au moins de pères de famille, possesseurs
- 1 Chaque cote comprend la totalité' des biens d’un propriétaire dans la même commune.
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- ï: ARTS "ALIMENTAIRES 1 l i
- du soi, sont chefs ; d’ëxpïoitations agricoles, sur lesquelles chacun d'eux porte lecoup' d œil actif, intéressé, vigilant et progressif du maître. *f Par cetté multitude d’intérêts et surtout d?intel-ligences appliquées à la poursuite d’un même ré-* suïtat, ia petite culture acquiert une puissance productive supérieure à celle des grandes exploitations; la subdivision volontaire des propriétés rurales, par voie d aliénation, produit incomparablement plus que ia vente des mêmes biens restés indivis. De là ces célèbres bandes noires, dont l’unique industrie consiste à vendre au détail les masses de biens quelles acquièrent. De ià les opérations du même genre, faites par d’opulents possesseurs , pour rendre plus productive l’aliénation de leurs domaines. ,
- A côté de cette division toujours continuée avec une activité croissante, des propriétés déjà grandes s’agrandissent encore par la puissance irrésistible des capitaux accumulés. Des propriétés moyennes se forment, parle désir de constituer le plus durable, quoique le moins productif des patrimoines. Ces propriétés se complètent, s’arrondissent par l’acquisition d’enclaves gênantes, par l’achat de lisières et de pourtours, par lechange de parcelles isolées, coûteuses à cultiver, impossibles à clore, contre
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- 13 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- les annexes des possessions principales, annexes obtenues surtout lors du morcellement des vastes domaines.
- - Autrefois les fabricants et les marchands, après avoir acquis dans nos cités une modique fortune , arrivés à l’âge mûr, quittaient les affaires; ils se faisaient rentiers oisifs, pour vivre, comme on le disait alors avec vanité, bourgeoisement,.S’ils n’avaient pas d’enfants, ils doublaient leurs rentes en les faisant viagères, et consommaient ainsi leur capital avec leur vie improductive. Aujourd’hui, sauf un nombre insensible d’exceptions, tout individu de cette classe qui se retire achète une propriété qu’il s’efforce d’améliorer, en apportant à ce soin des idées d’ordre, de calcul, d’industrie et de progrès. Ainsi les moyennes fortunes agricoles sont incessamment accrues par les capitaux accumulés dans le commerce et les manufactures.
- A côté de la bourgeoisie issue des villes et des populations agglomérées au moins dans les bourgs, comme son nom l’indique, il se forme une classe de paysans richards, dont l’unique but est d’agrandir leur héritage et d’accroître leurs revenus, sans rien changer à le\ir dépense. Ils unissent ainsi l’économie de l’ouvrier, l’intelligence du fermier et la faculté d’achat du capitaliste : c’est une bourgeoisie rurale
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 13
- qui s’accroît rapidement. Ori ne peut la comparer qu’à Tordre des paysans dans Té royaume de Suède, et qu’aux citoyens romains, dansles tribus de la campagne, aux beaux temps de ia république;
- Ii existe donc uné balance nouvelle des propriétés; qui tend vers son équilibre ;J elle placera la plus grande partie des biens entré le plus grand Uombrè de mains qui puissent les faire'valoirâvêô un travail opiniâtre, ou des capitaux et des lumières dont l’étendue peut longtemps s?âcerbître avant d’arriver au dernier terme: ‘ ! ? m
- Deux nouveaux faits s’ofFrënf à Fobsëfvateur :
- sur trente-trois millions d’habitants, dix-séptfëür viron suffisent aux travaux des champs ; les seize autres sont disponibles pour l’universalité des arts et métiers.
- La proportion des agriculteurs aux industriels était certainement plus considérable en 1783. Mais nous manquons de documents certains à cet égard. Lavoisier même, le judicieux et sage Lavoisier, dans une répartition de la population, se trompe évidemment ; sur vingt-cinq millions d’habitants il en admet huit dans les villes et dans les bourgs. A peine aujourd’hui les populations agglomérées atteignent ce nombre, malgré leurs vastes accroissements. Aussi, lors dés supputations
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- 14 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- opérées par l’Assemblé constituante, on n’a. trouvé que > 5,7 0 9,3 7 o .habitants des villes et des bourgs, contre 20,5 21,48 0 habitants,des campagnes.
- Lavoisier n’a-pas commis moins. d’erreurs en calculant les diverses.cultures, ainsi que nous pouvons nous en convaincre d’après des évaluations qui deviennent déplus en plus approximatives, à mesure que l’on complète le cadastre des divers départements. : - , - - , ... ,. x
- ; Suivant les documents statistiques publiés par le ministre du commerce, voici quelles sont.au-•jqurd’hui les superficies consacrées aux divers genres de culture :
- Terres labourables, assolements complets. 25,559,152 h
- Pre's ...........................J V.... ' 4,834,621
- Vergers, pe'pinières et jardins........ . 643,698
- -> Cultures diverses............... 951,934;
- . Landes, pâtis, bruyères, etc............ • 7,799,672
- Etangs, abreuvoirs, mares et canaux d’irrigation................................. ' 209,431*
- Bois................................... 7,422,315
- Vignes . ................................ 2,134,822
- Forêts et domaines non productifs........ 1,209,433
- Total des superficies imposables... 50,765,078
- \
- La culture des céréales, qui comprend la presque totalité des terres labourables , est toujours,
- s
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- 15
- I. ARTS ALIMENTAIRES sans comparaison^; *da plus importante pour la richesse des produits et Féteridue des terres qu’elle exige/ Cette étendue s’est augmentée par des défrichements de terres incultes et de bois, par des suppressions de vaines 'pâtures», auparavant s improductives, par le dessèchement d’un grand nombre d^étangs et de!marais , etc. .
- * Croirait-on que jusque vers 1 810 on ait complètement ignoré la proportion des terres affectées à chaque genre de culture? Depuis cette époque l’administration a fait suivre assez régulièrement la demande de documents statistiques susceptibles d etre infiniment améliorés dans leur collection, mais dont il importe, tels qu’ils sont, de déclarer toute l’utilité. Ils nous révèlent déjà des faits d’une haute importance sur l’avenir de notre agriculture et sur le sort prospère de la population française.
- Pour ne considérer que des années bien-comparables, nous choisirons 1814 et 1833.
- ( -, • «• y->
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- SUPERFICIES ENSEMENCÉES. : , „
- ESPECES i8i4, : j ACCROISSE- ACCROISSE- ACCROISSE— MENT ' PUISSANCE nutritive “1 NOURRITURE 1 suffisante
- 1833. MENT MENT en hectares > if P pour Uaccroissem*
- DE SEMENCES. décennal. annuel. de 1814 à 1833. Uü l’hectare. • de la populâtion.
- hectares. hectares. dix millièmes. dix millièmes. ; hommes. «hommes.
- Froment 4,481,385’ 5,242,779,’ 861 83 ' 761,394 3 2,284,182
- Méteiî 842,585 870,241 171- ' 17 27,656. 2,5 69,140
- Seigle ....... 2,522,832 2,663,453 289 . ?8 £ 140,62U - 2,2 309,366
- Orge 1,109,43.4 1,264,454 713 69 155,020 2,4 372,048
- Sarrasin 680,783 687,495 89 6,712 2,2 . 14,766
- Maïs et millet 504,809 603,232 1 ’ 983 94 17 98,423 2,2 216,530
- Avoine 2,504,854 2,803,678 619 60 298,824 D // . •
- Légumes secs 226,334 305,178 1,704 158 . 78,844 3 236,532
- Autres menus grains . . 227,807 287,582 1,305 123 59,775 // //
- Totaux. ...... 13,100;823 14,728,092 1,627,269 3,502,564
- Pommes de terre 348,904 742,111 " ; 4,-877 405 : 393,207 : 1. 9 . 3,538,863
- Totaux définitifs... 13,449,727 15,470,203 766 >. 71 - 2,020,476 - 7,041,427
- , Accroissement j ; 62 '
- „ , - de la population ' *
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
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- ï. ARTS ALIMENTAIRES. * ' 17
- D’après le tableau qui précède, nous voyons que ïe développement des cultures, de 1814 à 183 3, peut suffire à ïa nourriture de 7,6 2 6,341 habitants.
- Mais, dans le même laps de temps, la population ne s’est accrue que de 3,508,575 habitants.
- <Par conséquent, les produits essentiels à la nourriture dé l’homme s’accroissent une fois plus *vite que la population ; donc la part de chaque individu , loin de diminuer, augmente avec rapidité.
- Non-seulement la nourriture devient plus abondante; l’accroissement se fait surtout sentir pour les céréales d’une espèce supérieure. En 1814, sur un million d’habitants, 449,100 vivaient de froment pur, et 5 50,900 de grains inférieurs. Aujourd’hui, sur un million d’individus, 480,000 peuvent vivre de froment et 520,000 seulement de grains inférieurs. -
- En ne considérant que l’augmentation des don* sommateurs et des subsistances depuis 1814, sur 3,508,575 nouveaux habitants, 2,2 84,18 2 peu* vent être complètement nourris en froment; proportion, comme on le voit, très-supérieure à celle de la première époque. r
- Depuis quelques années, on mélange avec avantage la fécule des pommes de terre avec ïa farine
- du froment, même dans le pain blanc réservé pour
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- 18 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- ïa table des riches. Nous verrons dans un moment
- quelle est ïa grandeur de cette ressource.
- Enfin Fart de ïa mouture, amélioré progressivement , permet de retirer pîus de farine d’un même poids de froment.
- On peut affirmer qu’aujourd’hui près des deux tiers de la population sont nourris sans recourir aux céréales d’espèces inférieures. Parmi celles-ci, les unes, comme Forge, servent à la fabrication de ïa.bière.
- Cette boisson si nourrissante était un objet de luxe et pour ainsi, dire de curiosité dans presque toute ïa France, excepté ïa Flandre, l’Artois et î’Aïsace; elle est aujourd’hui d’un usage extrêmement répandu. AParis, en 17 8 9, d’après Lavoisier, on consommait cent vingt-cinq fois autant de vin que de bière ; en 18 30, on consommait seulement sept fois autant de vin que de bièré.
- La culture dü maïs, si précieuse pour ies habitants du Midi, adoptée par les départements du Haut et du Bas-Rhin, augmente jilus vite que ïa population. ; •
- Mais l’accroissement le plus remarquable et le plus précieux est celui des pommes de terre.
- • , , ' > " , Hectolitres,
- La récolte de 1814 était évaluée à...... . 29,121,838
- Celle de 1833 l’est à............... 74,504,719
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. -, 19
- En 17 8 3, la pomme de terre n’était un peu cultivée qu’en Flandre, en Alsace, et dans un petit nombre d’autres provinces. Les produits étaient si peu de chose, qu’ArthurVoung ne les faisait pas même entrer dans ses évaluations
- C’est ici qu’il faut signaler les efforts admirables de persévérance et d activité dus à M. Parmentier, que l’institut national et l’académie des sciences ont eu l’honneur de posséder. On serait surpris aujourd’hui d’apprendre tous les préjugés qui s’opposaient, il y a cinquante ans, à l’emploi de la pomme de terre pour nourrir les hommes. Cet aliment allait faire dégénérer l’espèce humaine, l’affaiblir, et lui donner des maladies affreuses, la lèpre par exemple ; c’était tout au plus uné nourriture de pauvres; les riches devaient la mépriser: ils la méprisaient en effet, et de proche en proche les classes inférieures épousaiènt ces idées absurdes. Enfin, affirmait-on, la pomme de terre épuiserait les terres fertiles et ne pourrait pas-réussir en des terrains médiocres. Voilà tous les obstacles que Parmentier combattit. Il obtint.du Roi la per-
- 1 « Quant aux pommes de terre, il serait ridicule de les regarder « comme un article de nourriture pour les hommes, puisque les quatre-« vingt-dix-neuf centièmes de l’espèce humaine ne veulent pas y tou-«cher»; ch des Cours de récoltes enFranee, p. 151. ArthurYoung : Voyage enFranee. Voyez aussi ce qu’il dit du maïs, pages 148 a 151*
- 2.
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- 20 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- mission de planter en pommes de terre cinquante arpents de mauvais terrains, dans la plaine des Sablons ; elles y réussirent. Parmentier courut en ceuillirla première fleur, pour l’offrir au souverain, qui, dans une cour moqueuse et légère, en décora son habit, afin d’honorer des efforts utiles à son peuple : ce bon roi, cétait Louis XVI.
- Les Français doivent encore à Parmentier les plus louables efforts pour propager sur notre sol la culture du maïs. Dès 1785, il publiait son Traité du mais étudié dans tous ses rapports de culture, de récolte et d’emploi. $
- On a commencé à naturaliser en France le blé de Sicile, dont la farine est propre à la fabrication des pâtes imitées d’Italie, macaroni, vermicelles, etc.
- On a pareillement naturalisé le blé dont la paille délicate et flexible sert, en Toscane, à fabriquer les beaux chapeaux d’Italie.
- La culture des céréales, dans sa combinaison avec celle des autres végétaux utiles, nous offre une série nouvelle de progrès dignes d’étude.
- En 1 7 83, l’art des assolements était ignoré dans presque toutes nos provinces; les jaéhères faisaient, chômer au moins un an sur trois les terres labourables : un tiers du soi était complètement perdu. La routine dédaignait de calculer cette perte; elle
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 21
- n’imaginaitpas que l’agronomie dût être une science de calcul et de théorie appliquée à la pratique.
- En 178 3, Véconomie rurale, cette base essentielle de la richesse des états, n’avait pas même une place nominale à l’academie des ciences. En 179 5, elle est classée avec honneur dans l’institut national des sciences et des arts.
- Cependant, dès la première époque, les esprits supérieurs avaient entrevu la science qu’il importait de créer et de populariser. Chose remarquable ! elle reçut des professeurs chargés à la fois de l’enfanter et de l’enseigner. Mais ces professeurs étaient : Daubenton, le créateur de f anatomie comparée; Fourcroy, l’apôtre éloquent de la chimie, appliquée à tous les besoins des arts ; Vic-d’Azyr, médecin philosophe, et l’infatigable Gilbert. Voilà lés hommes qu’on attachait à l’établissement régénéré, sous le titre d'école royale d’économie rurale vétérinaire d’Alfort.
- Sans une alimentation abondante et choisie, point de santé, point de force, point de grandeur ni de beauté dans les formes, chez les animaux comme chez les hommes; sans prairies artificielles, point de nourriture suffisante pour les grands be -soins de l’économie rurale vétérinaire.
- Le moins célèbre des quatre professeurs que
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- 22 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- nous venons de citer, mais non pas îe moins dignè d’une renommée populaire, Gilbert attaqua ïe premier cette immense question des prairies artificielles, dont la solution devait anéantir les jachères, accroître les engrais et par suite îa production des céréales, en multipliant ies animaux domestiques et tous ies végétaux utiles à l'homme.
- Gilbert combine la science avec l’observation ; il interroge ies cultivateurs les plus habiles, dans les riches campagnes de l’ancienne Ile-de-France ; ii recueille, il compare leurs idées ; et quand il a constaté quel est le système de cultures alternes le plus avantageux , il reconnaît précisément celui qu’observaient les Romains, aux temps les plus florissants de la république *.
- Plus tard sont venus Yvart, professeur d’Alfort; Lullin de Châteauvieux et Pictet, le premier membre et les deux autres correspondants de l’académie des sciences. Ils ont expliqué, popularisé la théorie des assolements, dont ils ont accéléré la mise en pratique sur le territoire français.
- Yvart s’est occupé surtout des irrigations, pour les rendre plus communes et moins imparfaites dans un grand nombre de nos départements.
- La pomme de terre, dont nous avons déjà
- * i
- * Eloge de Gilbert, par G, Cuvier,
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- I. ARTS ALIMENTAIRES, signalé la culture progressive, est venue se placer au premier rang parmi ies produits alternes de très-bons assolements...
- AP rès ïa pomme de terre, la racine nutritiveda pïus importante est aujourd’hui la betterave ; elle fait partie des assolements les mieux combinés ; elle sert directement à la nourriture de.l’homme et des animaux. L’art d’extraire le sucre dont cette plante abonde, inventé par un chimiste de Berlin, vers la fin du siècle dernier, M. Achard, a fait d’immenses progrès. Dès 1834, on évaluait cette fabrication, en France, à quinze millions de kilogrammes , c’est-à-dire le cinquième de la consommation annuelle.
- Le résidu pulpeux de la betterave, après l’extraction du sucre, offre un aliment précieux pour les animaux domestiques.
- Il faut exposer maintenant les progrès qu’ont faits en France l’alimentation et l’élève de ces animaux. Nous commencerons par les bêtes à laine.
- Il y a moins d’un demi-siècle, nos races ovines restaient en général imparfaites; mal nourries, elles étaient petites et chétives ; leurs toisons étaient grossières, et partant à vil prix; enfin les deux espèces principales , que réclament les plus beaux tissus, manquaient à notre agriculture.
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- 24 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- I
- Avant 1789, Gilbert, que nous avons déjà cité, voyage en Angleterre par ordre du gouvernement , pour étudier la manière d’élever les moutons à laine longue et lustrée, et pour tenter de les introduire dans nos provinces du nord. Il faudra près d’un demi-siècle pour que ces travaux soient repris avec quelque succès, vers la fin de la Restauration.
- Quelques années avant la révolution, sur les insiances éclairées de M. Tessier, Louis XVI avait obtenu , comme objet de pur agrément, un troupeau de mérinos’', qui fut placé dans la terre royale dé Rambouillet : c’est de là que sont sortis les premiers animaux livrés à l’économie particulière. Chose étrange ! pour propager avec plus de rapidité les élèves de ce troupeau, l’on proposait aux agriculteurs de leur confier sans rétribution les plus beaux béliers ; mais les agriculteurs ne mettaient aucun prix à ce qu’on leur offrait sans exiger un prix. On résolut enfin de vendre les animaux disponibles; dès cet instant ils furent recherchés, et la valeur s’en accrut avec rapidité.
- Sous le Directoire exécutif, en vertu du traité de Bâle, Gilbert passe en Espagne, afin ,d’y choisir les bêtes à laine concédées par ce traijté. Il meurt de fatigue, après des prodiges de cons*
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 25
- tance, de désintéressement, de générosité : les déserts de la Sierra-Morena furent son champ d’honneur. Ici fa patrie ne doit à Gilbert que son admiration et ses regrets: elle doit à Dau-benton une reconnaissance impérissable pour des services, non-seulement tentés, mais accomplis.
- De 1766 à 1801, l’illustre coIfaborateur .de Buffon se défasse en quelque sorte de ses grands travaux d’anatomie comparée, en se livrant à félève des bêtes à faine de race espagnole. Il en étudie l’hygiène, fa nourriture, fe parcage, la propagation , et le croisement avec nos brebis indigènes ; if découvre l'affinement des toisons par fa continuité des soins les plus éclairés, appliqués aux races pures ; if invente un micromètre, pour mesurer les proportions de finesse des toisons les plus délicates; voilà les travaux du savant. Il s’adresse aux propriétaires, if leur ouvre sa bergerie de Montbard, qui devient une écofe de bergers ayant pour maître un professeur de génie. If présente ses produits aux plus habiles fabricants de tissus , afin de leur prouver, comme premier succès , que les faines espagnoles ne dégénèrent pas pour être produites sur fe sol français : il faut dix-septans, à fui, à Daubenton ! avant qu’il obtienne de nos manufacturiers une simple expérience,
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- 26 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- en 1783, pour démontrer ce fait si précieux à la France, mais que repoussaient des préjugés opiniâtres. Le savant va plus loin ; il affirme que, par . ses méthodes, les bétes à laine de race mérinos procurent des toisons plus fines et plus égales que les plus beaux produits des races léonaises : il faudra quarante ans encore avant que l’industrie française admette cette vérité comme un fait incontestable.
- L’infatigable Daubenton ne suspend ses études les plus profondes qu afin d’écrire, en faveur de l’agriculture, des instructions populaires qui démontrent tous les avantages qu’offre l’élève des mérinos purs ou métis, soit pour leurs produits directs, soit pour aider aux assolements d’une culture perfectionnée. II rédige des manuels élémentaires en faveur des simples bergers, de ces
- hommes dont l’intelligence et les soins exercent
- \
- tant d’influence*sur la prospérité des troupeaux.
- Sous la convention nationale, lorsque Daubenton eut besoin d’une carte de sûreté pour rester en paix le plus utile des citoyens, il l’obtint à titre de berger. Sept ans plus tard , lorsque le premier consul voulut composer un sénat conservateur, où l’on devait entrer sans autres droits que ceux des grands services rendus à la patrie, il alla chercher Daubenton à sa bergerie, pour le
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 27
- placer à côté des généraux, des magistrats et des savants les plus illustres de cette époque. Certes! l’émule de Buffon aurait pu s’asseoir au sénat français, comme le chancelier d’Angleterre à la chambre des,lords, sur le sac de laine, symbole des richesses indivises des arts manufacturiers et de l’agriculture.
- Nous serions ingrats envers nos contemporains qui vivent encore, si nous ne rappelions pas ici les nombreux services rendus par MM. Tessier et Huzard, membres de l’institut, et longtemps inspecteurs des bergeries nationales d’Alfort, de Rambouillet, de Perpignan, etc., établissements dont l’agriculture française ne peut oublier les nombreux services.
- Èn conservant, en perfectionnant avec soin la race pure espagnole, la France n’a pas seulement conquis une laine superfine, égale aux toisons admirées de la Saxe, et supérieure à celles de l’Espagne, elle a croisé les béliers appartenant aux races les plus estimées, avec nos brebis communes, pour former des espèces intermédiaires, dont les toisons, de moyenne’ finesse, pussent convenir au très-grand nombre des consommateurs. Par ces soins éclairés, sans que l’élève des troupeaux soit devenue plus coûteuse,
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- 28 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- leurs produits ont acquis une valeur toujours croissante, et cela même en a favorisé la multiplication. *
- i
- Malgré de tels succès, nous sommes loin d’avoir atteint la limite des progrès possibles dans le croisement et l’élève des bêtes à laine. Nous avons trop peu de troupeaux à laine superfine; un seul, celui de Naz, ne laisse rien à désirer pour le nombre des animaux et la beauté des toisons : mais quelle infinité de troupeaux ne fournissent encore que les produits les plus grossiers ! Nous manquons surtout de ces bêtes à laine longue et lustrée, qui prospéreraient dans la Normandie et les départements du Nord, dont le terroir et le climat semblent appartenir à l’Angleterre.
- Si nous devions abandonner à l’étranger quelque approvisionnement de notre industrie, ce devrait être celui des laines grossières, dont le bas prix est au-dessous du revient nécessaire à la prospérité de notre agriculture.
- Mais les vastes plaines de l’Algérie, et ses collines qui s’étendent au nord de l’Atlas, peuvent donner à ia mère-patrie toutes les laines communes dont elle a besoin pour les usages les plus ordinaires.
- * L’agriculture française a dû multiplier les individus de ses grandes espèces d’animaux travail-
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 29
- ieurs, îa race bovine, le chef aï, l’âne et le mulet, pour suffire à ï’accroissement des terres mises en labour, à ïa consommation des plantes intercalaires , à ïa culture des céréales, au développement si rapide des travaux industriels et des transports que nécessite une circulation plus étendue et plus active. s
- H est une autre cause de multiplication pour les bêtes à cornes : c’est la consommation de leur viande par une population augmentée de huit millions d’âmes en cinquante-cinq ans, et qui fait un usage toujours plus considérable de cette nourriture si favorable au développement des forces physiques de l’homme.
- En prenant pour terme de comparaison, le travail important de Lavoisier sur les consommations de Paris, on a conclu qu’aujourd’hui l’hahitant de la capitale exige pour sa nourriture moins de substance animale qu’en 1790: mais l’incertitude sur le nombre de consommateurs et sur le poids des animaux à cette époque empêche tout parallèle de ce genre d’avoir force démonstrative.
- Qu’on parcoure nos moyennes cités, nos petites villes et nos simples bourgs ; qu’on y compare le nombre des bouchers et leur activité, soit aujourd’hui, soit cinquante ans auparavant : alors
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- 30 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- ou reconnaîtra qlie ïa consommation pour chaque individu s’est très-sensiblement accrue. '
- Par la multiplication des prairies artificielles, et même des prairies naturelles, par le dessèchement des marais, par les irrigations créées ou perfectionnées, par f introduction dans les assolements de plantes pivotantes, propres à la nourriture des bestiaux, par les cultures surtout de la pomme de terre et de la betterave, on suffît à la multiplication des animaux domestiques destinés à la boucherie : ils n’ont pas été seulement augmentés en nombre. Des soins plus éclairés, un meilleur système hygiénique ont yiccru la taille et le poids moyen de l’individu pour chaque espèce de bétail. Enfin la multiplication des races les plus belles, et leur croisement avec les espèces communes , ont concouru vers le même résultat.
- • Malgré les progrès que nous venons de signaler, la plus grande partie de la France est encore de beaucoup inférieure à l’Angleterre, à ïa Hollande, à ïa Suisse, dans Tart d’élever les races bovines, et d’en obtenir les résultats les plus appropriés à chaque espèce de besoins domestiques.
- L’agriculture française n’a pas encore eu de Bakewell, qui sut', à l’exemple de cet homme étonnant, transformer pour ainsi dire la confor-
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 31
- mation des animaux, et donner successivement à chacune de leurs parties le volume et ia consistance qui sont du plus grand produit : c’est encore un progrès immense que nous demandons à notre agriculture.
- Nos,races de chevaux, comme celles des bêtes bovines, ont été nécessairement améliorées, par cela seul qu’il est dévenu plus facile de les bien nourrir. Nos bêtes de somme, de selle et de trait, plus robustes aujourd’hui, suffiraient bientôt aux besoins du pays, si l’élève en était convenablement encouragée par le gouvernement, qui paye trop peu les remontes.
- Nos chevaux de diligence, demandés par une industrie qui peut et sait les bien payer, sont aujourd’hui remarquables pour leur force et leur vitesse : l’Angleterre même emprunte à la France les chevaux robustes et véloces de nos races du Perche et de la Bretagne. ’ > ,
- En 1783, la capitale avait, pour correspondre avecle reste du royaum e, quelques coches grossièrement travaillés, imparfaitement suspendus et lentement traînés par de maigres et faibles chevaux. Dès 18 24, les établissements fondés à Paris possédaient 483 grandes et 249 petites diligences, pouvant transporter 13 5,66 7 voyageurs par se-
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- 32 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- maine, et transportant effectivement 9 0,000 voyageurs par semaine1 : aujourd’hui, ce nombre est considérablement accru.
- Enfin, dans Fintérieur de nos cités, les omnibus ont augmenté considérablement le nombre des chevaux nécessaires à fa circulation. En 18 3 0, Paris n’avait que deux à trois entreprises de ce genre ; elfe en a dix aujourd’hui.
- En offrant à fhomme, ainsi qu’aux animaux domestiques, une nourriture plus variée, produite par des plantes que ne peuvent pas frapper à la fois de stérilité ïes mêmes intempéries des saisons, f agriculture moderne a rendu les grandes famines presque impossibles ; aussi voit-on, dans ïe court période dont nous examinons les progrès, que ïes disettes diminuent d’intensité et de funestes conséquences. Ainsi ïes disettes de 178 9 et 1 7.93 sont plus redoutables que celles de 1812 et 1817, qui ïe sont plus que ïes chertés de 18 3 0 et 18 31 : nouveau bienfait pour ïe peuple.
- C’est pourquoi l’on remarque, depuis vingt ans, que ïes disettes, autrefois si fatales, n’exercent plus de ravages considérables.
- t Statistique du de'partement de la Seine»
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- 1. ARTS ALIMENTAIRES
- 33
- A N NÉES. DÉCÈS ANNUELS. ' PRIX DU PROMENT.
- 1817.. Disette considérable.. . . 748,223 36f 16o
- 1818. Cherté , 751,907 24 65
- l&i9: Abondance.. . : . . .. . .' 788,055 18 42 •
- 1826. Abondance.. . . . . ..... 835,658 15 85
- 1829. Cherté. 837,145 22 59
- 1830. Cherté 803,453 22 32
- 1831. Cherté plus grande 809,830 22 63
- La culture des vignobles est la plus grande industrie agricole, après celle des céréales; elle a le double avantage d’offrir un produit d’une très-haute valeur, et qui fait vivre un nombre‘ Considérable de travailleurs, comparativement à la superficie du territoire cultivé.
- Cette superficie s’est naturellement accrue avec le nombre des habitants.
- ANNÉES. HECTARES. POPULATION. HECTARES par 10,000 habitants;
- 1788. 1,555,475. 26,080,000 596h 40a
- 1829. 1,993,307 * 32,225,281 620 41
- 1834. 2,134,822 . 32,929,223 648 30
- Ce tableau démontre que la culture de la vigne a fait des progrès plus rapides que la population. La production s’est accrue plus vite encore que la superficie productive.
- 3
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Lies anciens vignobles occupaient eU général des terrains peu favorables à d’autres cultures;,
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- ^pierreux comme dans: la Bourgogne, sableux comme dans le Bordelais, ou crayeux connue 'dans la Champagne ; mais la qualité des produits
- fi ; <1 1 - ' '• " y fî , . '1 \ •
- ^compensait lia faiblesse dés quantités récoltées. :
- Depuis la révolution , le. nombre desconsoni-nudëûrstiéPopuîents étant diminiié ; taudis- que celui -des consommateurs. à moyenne tortuné et ud‘è>s cmvriers s’est aiigmenté'sans Tcesse, les cultures ‘dé la vigne ont du se modifier comme l’état so-
- * . ir 1 >
- “cial. Dans les anciens vignobles, on a resserré des ceps- Oh a préféré lés variétés les plus productives aux plus délicates; on les a plantées dans des tër-raihs;gras et plus fertiles /propres’ à 'donner5 des ruisseaux d’un vin commun ou grossier. Oii a réndu les -fâç'ons -beaucoup"moins, coûteuses, en substituant la' éharruë àda houë : usage !adopté dans les* plaines du Languedoc: Par'ces moyens, la quantité de ivin produite én France s’est accrue
- i 1 4k »•••’' i i J ( .r ç -* . • j \ v •'•** *• | \ • ,
- bien plus rapidement que les superficies vignobles,
- ___ i .... _ _
- lesquelles" s’accroissent plus rapidement que la po-
- pulationé La part 'moyenne du consommateur s est ,
- " ” : * ; , . ?
- airisi doüblèmeUt agrandie!* Cette augmentation dévrâ:(sürtoiit; iioiis; frapper en ‘songeantj au fait déjà signalé, que l’usage'de ta bière s'est étendu
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 35
- dans une proppçtion très-supérieure à celle du, nombre des individus.^ 5 ,
- : ;Si l’on a créé beaucoup de vignobles dont les prpduits, sont de , qualités , inférieures, si l'on a laissé_dégénérer quelques anciens vignobles renommés à juste titre, on a généralementperfec-tionné i’àrt de fabriquer,les vins. ....... s .
- . En imitant les procédés champenois, on fait aujourd’hui des vins mousseux dans la Bourgogne, dans, la Lorraine, dans, la Gascogne et dans plusieurs , autres parties du royaume.. Les vins de . Bourgogne, peu transportables par mer dans leur état, ordinaire,, le deviennent par. cette opération ; quelques'.pmcluitSf. de ce genre ont apquis une iuste célébrité. Le reste des vins.fabriqués,ainsi peut être présenté sur , une foule de;tables comnie duy. .véritable champagne, de seconde^. qualité.: il sert au luxe modeste de la classe..moyenne..;, y Dans une vaste portion du centrent .du nord-est de la France, lorsque les. étés,ne,-sqpt,^rès-chauds,. les vins .sont .faits avec des. raisins.sans .maturité, qui manquent surtput.duprineipe^ucïé. .(v.On jdpit.^11) célèbre: Chaptal, membre..dp,,, fa-cadémiCides sciences, d’avoir jeté surda fabrica-tion dessins les lumières de la théorie.,D,ès.l>^8 7,
- il indiquait les meilleurs moyens pour ^n .accroître
- 3.
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- 3C INTRODUCTION HISTÔTIQUE.
- les qualités, dans son bel - ouvrage sur l’art de
- faire les vins : quelques demi-kilogrammes de sucré
- / t
- ou de cassonade, ou de subtance sucrée extraite delà fécuïe, rendent très-supportable un hectolitre de vin qui, sans ce correctif, eût été vert et privé de montant.
- L’art d’extraire i’eauade-vie par la distillation s’est aussi perfectionné, grâce aux progrès si remarquables des procédés distillatoires, depuis lin démi-siècfe. On à surtout diminué la consommation du combustible et par là le prix de l’opération.
- Aujourd’hui la distillation produit des quantités considérables d’eau-de-vie tirée des céréales,et
- 4
- plus encore de la fécule des pommes de terre. On extrait cette fécule en de vastes établissements fondés depuis peu d’années. Nous citerons, comme un des mieux conçus, celui de M. Dailly, à Trappes, auprès de Versailles.
- Nous voudrions n’avoir pas à signaler, dans la production dés eaux-de-vie, un accroissement égal, et moins encore un accroissement supérieur à celui de la population, que cette liqueur brûle et dégrade. La vérité'nous oblige à constater le contraire. En même temps, l’alcool, fabriqué successivement à des prix réduits, rendra des services, toujours croissants à beaucoup d’industries.
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- I. ARTS ALIMENTAIRES.
- 11 nous faut partout imiter, reproduire les effqrts
- admirables tentés avec énergie par les sociétés
- 0
- de tempérance, aux Etats-Unis d’Amérique, et déjà couronnés par d’éclatants succès contre l’emploi de l’eau-de-vié comme boisson : nous citerons avec bonheur l’initiative prise en France par les citoyens notables d’Amiens, afin d’arriver au même but. . ^ v,
- Les agriculteurs ont remarqué que, dans;les années ouïes vins sont très^-âbondants, la consommation des céréales est sensiblement- moindre : le vin alors remplace une plus graïidepartie d’ali? ments solides.
- La fabrication du cidre, soit de pommes, soit de poires, n’a pas offert d’accroissements extraordinaires dans la période que nous passons en revue.
- La fabrication de la bière a fait au contraire des progrès considérables ; elle s’est introduite en beaucoup de départements qui n’en avaient pas l’idée il y a cinquante ans. A cette époque, l’Alsace, l’Artois et la Flandre étaient presque les seules provinces du î’ôn consommât habituelle-
- ment cette boisson : partout ailleurs elle était plutôt un ‘rafraîchissement agréable en été qu’un
- âlimènt habituel , et j comme on pëti ,' l art restait’ dans’ l’imperfection
- en fabriquait . Cependant,
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- s
- 38 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- il faut convenir qu’aujourd’hui même les Français sont bien Eloignés de préparer un breuvage comparable à' I’<z7è bu seulement à\i porter des Anglais. " L'agriculture française ne produit encore qu une faible partie; du houblon qü’eïle consomme. Le Brésil, l’Angleterre et -surtout la Belgique nous fournissent le supplément pour une valeur5 qui varie, suivant les années, de cinq à huit cent millé! francs. Pourquoi notre agronomie ne re-doublë-t-elle pas d’efforts afin de nous affranchir à cet égard? Elle a réussi, mais dans un trop petit nombre d’exploitations perfectionnées.
- JARDINS, PEPINIERES ET FORETS.
- Après la culture des terres^labourables et des vignobles , celle des jardins, des pépinières, et des forêts occupe la place la plus éminente par les secours quelle offre à l’alimentation de lliomme.
- Depuis 17 8 3, les progrès de l’horticulture commandent l’admiration. Une foule de plantes nouvelles; ont été R abord importées dans les jardins de .l'opulence; puis, de proche en proche, introduites dans ceux des moindres propriétaires. Une
- : . . ; *0 i , >' • ’ ... / , 'H » « * ; fl. • A * < i \ i l le. Mi) • . r '
- culture,ingénieuse ta su.,tirer de, chaque; .espèce des tv.ariétés nouvelles, ou plus,abondantes,ou plus
- 1 1 l
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- I, ARTS ’.A L1M EN T A IRES,
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- 39 . ? ,
- agréables au goût. On ,a,demandé d’utiles végétaux à toutes les zones du globe. Les uns robustes et vivaces , acclimatés avec art , ont fini par réus-sir même en pleine terre. Pour les autres , des
- ' ' 1 \ v . ^ < • • •- • < > , .V r . : i ,
- serres chaudes, rapidement agrandies, de mieux en mieux construites, éclairées, abritées et chauf-fées, ont été bâties, non-seulement daps jes jardins nationaux et dans ceux des plus riches particuliers,
- mais dans ceux des propriétaires à inoyennes fortunes ,et des-'simples jardiniers..
- La société d’horticulture, instituée à Paris depuis un petit nombre d’années, a déjà rendu d’éminents services,, Ses expositions publiques attestent des progrès rapides qu’expliquent et favorisent ses annales. Ses travaux sont principalement dirigés par M. Souïange Bodin, le créateur du plus grand et du plus beau jardin scientifique, planté sur le sol français par, uni simple particulier. , / ; .
- . On reprochait à beaucoup de provinces, de présenter d’immenses guérets, des plaines à perte de vue, dépouillés de plantations; dans la plupart de nos départements, ce reproche a cessé d’être mérité. On.a planté des ,avenues, des rangées d’arbres, des bosquets, réguliers sur je bord de la plupart <des cours d’eau, des rivières et des canaux, en avant des
- /' • • y1 , / . - C'A i , • ; 7
- habitations, le long des clôtures, et dans beaucoup
- ... *
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- 40 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- d’endroits vagues auparavant sans cultures. Le peuplier d’Italie, de Virginie et de Hollande, lormé, lerable d’Amérique, le hêtre, le frêne, l’acacia, etc., les arbres verts, pins, sapins, cèdres et mélèzes, couvrent aujourd’hui d’anciens terrains à bruyères, des landes, des plaines et des collines de sable, qui îTofïraient auparavant que l’aspect de la désolation, dans la Champagne, la Sologne, la Bretagne et les landes de Bordeaux.
- La plantation des dunès ; sur le littoral de la mer, a dû ses progrès remarquables aux observations ingénieuses de Brémontier, savant Iiydrauîicien.
- Pour suffire à ces plantations, ainsi qu’à celles des parcs, des vergers et des jardins, il a fallu , multiplier les pépinières, qui sont devenues l’ob-jetd’une grande industrie dans plusieurs départements, tels que ceux d’Indre-et-Loire, du Loiret, de la Moselle, de Seine-et-Marne, de Seine-et-Oise, etc. Elles ont reproduit les espèces rares ou nouvelles d’arbres et d’arbustes exotiques dont on a par degrés rapides multiplié les individus: Aujourd’hui les catalogues des bons pépiniéristes surprennent par la richesse et la variété des espèces.
- Parmi les savants naturalistes qui sont allés dans les deux hémisphères chercher les graines ou les rejetons des arbres, des arbrisseaux et des
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- I. ARTS ALIMENTAIRES.. 41
- arbustes les plus beaux ou les plus utiles, il faut surtout citer M. Michaux, correspondant de l’académie des sciences, si connu par ses voyages, et par ses écrits sur les arbres d’Amérique.
- Le gouvernement a fondé quatre grands jardins et pépinières d’acclimatation, à Lyon, à Marseille , à Montpellier, à Toulon.
- On doit au célèbre de Candoïle, associé- de l’académie des sciences, l’amélioration des cultures , et l’accroissement des richesses botaniques du beau jardin de Montpellier.
- Nous réservons un article spécial au jardin national des Plantes, à Paris, dont l’influence bienfaisante s’étend à la France entière et se lie à l’histoire des progrès de nos. arts agricoles.
- Plusieurs départements, et même de simples chefs-lieux d’arrondissement, possèdent aujourd’hui des jardins botaniques et des pépinières publiques.
- C’est ici qu’il faut rendre lin juste hommage à la mémoire de François de Neufchâteau, agronome éclairé, dont le trop court passage au ministère de l’intérieur a laissé des traces ineffaçables. On doit à François de Neufchâteau l’établisse-
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- menf d’un grand nombre de ces jardins et de ces pépinières, la fondation de plusieurs excellentes sociétés d’agriculture, les premières bases de la.
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- 42 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- statistique agricole, un premier enseignement,des agriculteurs p(ar la propagation d’écrits populaires et d’instructions élémentaires ; enfin l’industrie lui doit l’institution de ces grands concours nationaux où la France est appelée à mettre en parallèle les chefs-d’œuvre des arts utiles, périodiquement, exposés à l’admiration publique., f '
- , i Redisons-îe ; la multiplication des, pépinières a produit les plus heureux résultats. Le progrès si remarquable des plantations isolées compense en-grande partie la diminution des bois et des forêts, parles défrichements opérés depuis quarante ans: Ce qui reste aujourd’hui, 7,79 9^6.7,2. hectares, comprenait de plus autrefois des clmumes, des pâtis et des lisières, mal plantés et dégarnis, provenant du défaut généralde clôtures,, et du pacage abusif dans les?bois peu gardés. Depuis trente années, on a successivement enclos la plupart des propriétés forestières; on a .planté les chaumes et , les portions dégarnies. II en résulte qu’aujourd’hui la même superficie produit plus de bois qu’ayantla révolution.
- •, Depùis t 8,24, l’école forestière établie à Nancy
- promet , pour , aménager les bois des communes
- /
- et deTEtat, une direction de plusen plus éclairée, et par conséquent plus productive.
- C’est, un contraste bizarre et. frappant que les
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. . 43
- plantations pour lesquelles l’agriculture est libre d’arracher s’augmentent avec une admirable?rapidité ; tandis que de législateur.: redoute encore: de laisser à 4a prudence' des citoyens- la conservation des' bois plantés >par .«nasses ;, «même; en plaine -! C’est une ' liberté que la propriété réclamé
- et qu’elle saura< conquérir, v t
- Nous venons d’examiner les cultures: communes
- à la plus grande partie du territoirè; il nous reste, à parler de quelques cultures climatériques praticables seulement dans certains départements.
- CULTURES CLIMATÉRIQUES.
- ui.f 'CULTURES MÉRIDIONALES. = , • ....
- A '
- 1 Les mûriers;quoiqu ils réussissent passablement dans le centre de la France, réussissent, encore mieux dans lemiidi. Depuis'trente ans on: s’est efforcé, de planter: cet arbre, dans les régions moyennes,.-l’Ailier, le Doubs., le Rhône y le dura et jusque-dans les départements des bassins de. la
- Seine, dedaéMeprthë,, de la Moselle et du Rhin.
- $
- i-uOn a planté le? mûrier pour le cultiver comme arbre, :‘co m me ^arbuste et i m éme co m me ; plante fourragèitr annuelle. 1 v ^ ë : .r-
- a doiïze an?s, M. Perrotet, botaniste de la
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- INTRODUCTION' HISTORIQUE, marine, a rapporté des îles Philippines ie mûrier nmïticauïe, si précieux pour sa végétation vigoureuse et ie volume de ses feuilles; ii est aujourd’hui naturalisé en France et dans nos colonies.
- A l’espèce ordinaire des vers dont la soie .est d’un jaune doré, on a joint i’espèce infiniment plus importante qui produit la soie blanche et qu’on avait tirée de la Chine dès 178 9. Depuis vingt ans sa culture est beaucoup augmentée ;;les résultats en sont déjà, considérables, et les produits d’une rare beauté.
- C’est surtout dans les départements des Alpes, de l’Isère , de laDrôme, de I’A»'dèche et du Var, du Rhône, de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, du Gard et de l’Hérault que la culture du mûrier et par suite la production de la soie ont a pris un vaste développement.
- Néanmoins* la France ne. récolte pas encore assez de soie pour suffire à l’activité de ses fabrications; elle en importe chaque année pour plus de cinquante millions que.l’est, l’ouest.et le midi: du royaume pourraient et devraient produire. f ....
- L’olivier est, après le mûrier, l’arbre.méridiônal qtii s’avance le plus vers le centre de notre territoire. Cependant ii ne dépasse pas la latitude du département de la Drôme, dans, la vallée du
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- I. ARTS ALIMENTAIRES.
- _ - /
- Rhône. La France est foin de cultiver assez d’oliviers pour sa consommation d'olives et d’huiles extraites de ce fruit. /
- C’est* ici qu’il faut appeler'de tous nosvœux les progrès de l'agriculture dans-filede Corse et sur les rivages d’Alger; là, nous pourrons trouver des produits oléagineux pour une valeur supérieure aux t'rènte-sept millions de francs que nous payons chaque année en achats d’huiles étrangères.' 5 C’est aussi dans ces deux localités qu’il faut développer la culture du mûriery de l’oranger, du citronnier, du câprier, du cotonnier, de.eer-taines plantes tinctoriales, etc., pour compléter ce qu’exige la consommation de la France et les; fabrications de produits destinés à l’exportation..
- Nous avons spécialement à signaler les cultures de la garance et du pastel, «comme naturelles aux contrées méridionales. ^ -- y ,
- Durant les guerres de l’empire , on a fortement encouragé la plantation du pastel, pour remplacer l’indigo. Depuis la restauration, la couleur garance, adoptée pour le pantalon des troupes et pour le rouge du liseré des habits, a servi d’encouragement à Iâ‘culture de la plante qui fournit cette couleur. Déjà cètte culture est importée et prospère en Alsace. •
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- H; INTRODUCTION HISTORIQUE.
- ‘ i * 4 4 • j ‘ ^ *' * *
- ! AGRICULTURE DU >NORD.
- • L’agriculture dm nordinfiniment plus perfectionnée, que Celle; du. midi de la France pour les céréales et les assolements,, a peu; de;cultures qui lui soient exclusivement.propres.'Elle .supplée à folivier par les, plantes. oléagineuses, la navette et le colza, qui sont, particulièrement cultivés avec succès dans l’Alsace, l’Artois et,1a Flandre française. Cette culture avantageuse commence à se répandre dans;le centre du royaume..
- On a trouvé; Fart d’épurer cestiuiles de manière à les rendre agréai)lés même pour l’alimentation. Quoiqu’elles soient loin d’offrir le parfum et la saveur- des diuiles d’olive»'• comme : elles* sont moins chères, elles ont dans le nord et, dans le centre de la France un emploi plus.considérable, emploi'qui suit nécessairement les progrès!de la population..;.'' C
- Depuis les inventions ingénieuses >qui permet-r tent de-faire servir l’huile à l’éclairage des appartements les plus somp.tuéux;, la consommation s’en ësUaügmentée plus rapidement encore; ;la culture des plantes oléagineuses a suivi ce progrès. '
- La même culture a dû s’accroître surtout par
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 47
- les usages nouveaux ou plus: étendus dun grand nombre d’arts chimiques ou' mécaniques; )
- Les plantes textiles qiii réiississént'mieux dans le nord que dans- le UudL sont lë 'charivrei'et le lin : cette dernière'est-surtout cultivée dans* lés départements situés' au nord de la: capitale.'Mal-gié l’immense progrès dësVi tissus Me - coton ?**%& beaux tissus de lin, la toile superfine et la batiste, sont èirco'ré* pour' la; France une industrie‘fions-
- # • J 7 * 'c*
- santé, dont là matière prëmière^offrë’ toulours un riche travail aThomnie des champs.' mîfîîy?
- v ok?7'î ,q:> o j-.Ciwtsréuuf'ino
- . () ENGRAIS CHIMIQUES. . , T .
- '!; *.?•• *•> v * ?ili L* *: 1 .•. ..ri . :.r h
- r iu f r .
- ; , Dans.presquetôutesJes cultures que nous avons .énumérées,. l’art .ajouté -infiniment-aiix. forcésipro-ductives de là? nature- pàr;;.une.capplicatiou judicieuse de.d’industrie deS-éngrais.rt • : ; ï cri urne, ri » L’agriculture française.à l’exception 'd’un> très-petit' nombre de ' départements ï est .longtemps restée: rdans ; l’ignorance, et l’apathie .relativement àUxengrais susceptibles de. fertiliser sfoiteroe&’&ut Mais depuis quelques années, la .chimie r. a répandu sur cet objèt important; desrîùinièfesqpi é-cieuses ^ièlle-îaqmôntié l’action<:trèsàdifFérentè, 1 ° des engràis proprementdits, qui; sont des?débris de substances animales ou végétales dontla-cfécom-
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- 48 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- position définitive peut servir à ïa nutrition des plantes cultivées; 2° des amendements terreux, qui n agissent que physiquement, soit pour ameublir fesoî, soit pour le rendre plus compact; 3° des stimulants, qui sont des sels destinés tantôt à . servir
- d’excitants aux facultés végétatives, tantôt de mo-
- *
- délateurs et de.. conservateurs d’engrais mis en réserve.-; .-n..* -..s'. . • .... .<
- . \ • . • * • ^ #~ •; ; ; 4 t . : v ; . ?
- -i Les. engrais fournissent; aux. plantes l’azote et l’acide carbonique ; le .premier dégagé , le second rendu assimilable, pap la Jermentatioq. C’est un enchaînement d’opérations chimiques, favorisé :
- •f P if • V *' **
- 1° par une certaine proportion d’eaii qu'absorbe la terre y.? et' qu’on appelle ^humidité y 2° :par la; porosité du solv pour.contenir les gaz qui tendraient à s’évaporer; à se dissipe^dans? l’atmosphère, et pour les livrer aux racines- des plantes. » ; '
- - Jusqu’à ces derniers temps, on: perdait une énorme quantité de gaz propres àda nutrition végétale , avant, que les engrais ,< surtout > animaux , fussent préparés .pour servir graduellement à: cette nutrition. ;; •••: v >.a *•*
- .' Æn modifiant avec habileté les rengrais dont la décomposition spontanée est la plusdrapide ,- dans certains'-cas on a quadruplé, dans d’autres ôn a sextuplé leur effet utile.5 >v ; n
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- I. ARTS ALIMENTAIRES.49 v L s charbons ternes *et très-poreux, par leur puissance d’absorption, ont à la fois une extrême énergie pour, dessécher et pour désinfecteivles. détritus organiques : cela ies rend, éminemment propres à conserver des engràis très-altérables. V Depuis peu d’années on s’est servi des débris ou râpures de sabots, d’ergots, d’onglons et de cornes d’animaux réduits en poudre : ces poudres offrent un engrais d’une extrême puissance,, employé pour ies riches cultures de l’olivier, du mûrier, de fa vigne et de quelques plantes vivaces. Les os pareillement, divisés et broyés, offrent im engràis si précieux, qu’on voit ies Anglais acheter, des os non-seuïement aux extrémités de l’Europe, mais, aux grandes Indes, et ies faire venir .de cinq à six mille lieues, pour ies pulvériser avee des moulins à vapeur et les répandre sur leurs champs.' .. ' " ; •; ••
- On a découvert un moyen très-avantageux d’em-pioyer ies engrais liquides : c’est d’en charger,; dans la proportion de quatre à cinq millièmes en poids, des eaux d’irrigation. Parla, des végétations extraordinaires sont produites dans les jardins maraîchers et dans les prairies, i ,, i
- Suivant un autre système* on dessèche, on réduit
- en solides qu’on pulvérise, des engrais, primjtive-
- 4
- V
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- 50 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- ment liquides ou mbux, et humides : telle est la confection de la poudrette, qui .-provient desexcré-? ménts de fhomme. L’inconvénient est ici l’exces-» sive déperdition de substances végétatives par l’évaporation et la décomposition durant un temps considérable. *
- Le plus puissant de. tous les engrais connus se forme au jourd’hui de chair musculaire réduite en poudre, suivant les procédés pratiqués dans l’usine de1 Grenelle,, que les amis des sciences ont van nement défendue contre l’autorité locale. Cette même matière est éminemment favorable à l’en* grais des animaux : des porcs, par exemple.
- En 18 22, dans un mémoire couronné par la société de pharmacie, M. Payena signalé les effets remarquables du résidu charbonneux, qui contient du dixième au sixième de son poids de sang sec insoluble : ce charbon agit plus énergiquement, à poids égal, que le sang liquide pur.
- Depuis cette époque', oh a, porté jusqu’à vingt millions de kilogrammes l’appropriation de cé nouvel engrais, fait en France ou tiré de l’étranger. C’est particulièrement dans l’ouest du royaux me et sur les bords de la Loire qu’on fait le plus grand usage du noir animal.
- Ml Derosne , après avoir appliqué ( dès 1819 }
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- I. ARTS ALIMENTAIRES • '* v 51
- le noir animal au raffinage du sucre, a créé des ateliers pour îa dessiccation du sang : il a préparé le noir comme engrais, sous forme solide, soit pur, soit combiné avec le schiste bitumineux extrait dés mines de Menât. ;
- i , l . . . - -
- Par l’application de ces engrais puissants, des terres qui jadis chômaient une, deux et, jusqu’à trois années pour donner une récolte, ont fait plus que doubler:et tripler leurs produits. , . . :i .
- ? M., Salmon a découvert un nouvel engrais, ana-logiie au noir des raffineries, et plus économique, il l’obtient par le mélange des détritus organiques, mêlés avec une boue qu’il rend extrêmement poreuse, charbonneuse, absorbante; il la calcine à vases clos, puis la réduit en poudre ténue : dans ce système, on ne perd pas un atome propre à là végétation. Le jury de 18 34 à récompensé ce procédé, qui n’est pas seulement préicieux pour la richesse agricole s mais qui l’est au plus haut degré pour l'a? salubrité publique. >
- Nous terminerons cet exposé par le parallèle des nouveaux engrais et des anciens, nécessaires pour fùnier uii hectare dé terre:1 ' ! s -
- 4.
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- 52 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- QUANTITES
- PRIX.
- Chair musculaire.en poudre Sang coagule' sec en poudre Sang soluble sec en poudre
- Poùdrette.................
- Noir.animaïis'e ..........
- Noir résidu des raffineries Os concassés
- I 1er
- Fumier des fermes.. \
- 2,000
- 54,000 s
- 86,400
- Ainsi l’engrais le plus énergique équivaut en poids aux a-~ de l’engrais le moins efficace. La chair musculaire en poudre produit le même effet que cent cinquante-sept fois son poids en boue des villes ou cent fois son poids en fumier des fermes.
- A la vue de ce tableau , nous comprenons que nos colonies des Antilles puissent avec avantage acheter en France du noir annualisé, pour l’employer comme engrais à la culture ;des cannes à sucre. En 183 3, la Guadeloupe en a, reçu 441,10 0 kilogrammes. Ainsi les immondices, des rues, les résidus de nos abattoirs, soustraits à la putréfaction dans les villes de la mère-patrie, servent à fertiliser les champs de nos colonies, pour
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- 53
- I. ARTS ALIMENTAIRES, nous restituer, sous forme’ de sucre, les matières organiques envoyées à deux miiie iièüés de distance sous forme d’engrais animaiise.r:Pàr ces perfectionnements, on peut concevoir. ?qùe les petites îles de ïa Martinique et dë~la Guadeloupe parviennent à récolter plus de la moitié'des produits qu’obtenait l’immense colonie' dë'Saint-Domingue, aux jours de sa plus.grande prospérité.
- ' • C U L T U R E S. S C, LE N T I F IQ U, E S'ï î ; B .• = *
- Sous le titre de cultures scientifiques, nous, comprendrons ceïies qui sont destinées ài’iiistbire naturelle, a ïa pharmacie, à renseignement des industries rurales. Nous citerons sous ce titre :
- 1° Le jardin des Plantes, devenu Musée d’histoire naturelle de Paris; ; : ; ; > ; ' '
- 2° Les jardins botaniques et ceux de natura-%
- lisation des départements ;
- 3° Les fermes-modèles, et, parmi celles-ïà, ies fermes d’Aîfort et de: Roviiie.. a . ,
- M.. Mathieu de Dombaslés, a qui le jury centrai de ï 8 3 4 décerné ,urie médaille d’or pour, sa fabrique d’instruments agricoles (voyez Rapp;, chap. XXV, p. 169), doit être cité comme l’agronome qui contribue ie plus aux progrès de l'agriculture française. Dans sa ferme de Roviiie, ii
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- 54 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- instruit ia jeunesse à. îa direction des travaux les plus perfectionnés , tandis que' ses écrits répandent au . loin les connaissances, et les idées non ^
- A - * * * ‘ 1
- veïïes qu’il }importe de propager ; ; , . t • ;!r
- 4° Les : écoles, pratiques d’agriculture», telles, que celles -de Grignon et de Ménars, dirigées par M.Beïhùetlïejp.rince de..Çhimay ;é • ;,jr-:
- 5° La pépinière yignicoïe du Luxembourg, créée par Chaptal ; et qu’on rendra, sans doute, à la destination -prescrite par ordonnance du Roi;
- , 6° Les-pépinières royales et départementales ;
- 7° .Les jardins-modèles; d’horticulture, surtout celui de Fromont ; r ^ J I r ; -
- 8" Les cultures;de plantes pharmaceutiques;
- Les bergeries royales ;r ; "•
- 10° Les haras de races bovines et de chevaux.
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- JARDIN DES PLANTES.
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- En 17 84, BulFon, l’une des gloires de l’acadè-. mie des jsciençes:, vivait encore, et présidait aux travaux du Jardin du Roi ; dès 1 7 7 3, il avait obtenu que là superficie de ce ,jardin ; déjà de vingt-cinq arpents ;ifût portée à cinquante1. La grandeur du génie de cet,homme illustre avait passé dans forganisation d uo Muséum d’histoire naturelle) qu’il
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- . I,‘ARTS ALIMENTAIRES., 55
- rendit et qui resta ie plus admirable de l’Europe. Il fit deux choix dignes de lui ^Bernard de Jussieu pour présider aux classifications fde botaniquèo, •AndrévTIiouin pour diriger les travaux de [culture scientifique-, travaux qui* devaient; bientôt influer sur ia eulture pràtique. de.la France entière!. . ;
- i 8 4, André Thouiî) .terminait - les opérâ-tions'qùexigeaient ie raccordement* des nquyèaux terrai ns iavec; lès anéiehs 'd’après* unplaujgénéral;, la di visionunéth ôdi q ue ' des espaces suivant chaque genre;'de culture ; la plantation des allées;: et I érection des clôtures.
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- - fwi Fari ses. soins lur e n t *;créées dans ie! Jardin des Plantes, en 1 79 2 VXécole desarbresftdiiièrspéii 4 8 0 4 y F école des planibsi économiquesy eno ns O 6:, ï école spécitde de culturel^ •«»?;' t; :-ig h.Vi^nK^ RioUécble des .arbres fruitiers était, dans le principe unei pépinière u'aisonnée où l’on avait réuni qùatrexent vingt espèces ou variétés les plus impori tantesy décrites-par. Duhamel, dans son ^excellent diéaitédes arbres fruitiers. Oettepépinière.cïassi-quefukgrkduellementenrichieparJës variétés,nouvelles; elle comptait psoit arbres, soit arbrisseaux ; hùiticent*variëtés'eu rs 2>8 et mïlietrehte eu 18 3 4 :
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- ce ^dernier accroissement provenait d’eniprunts fàits àbÀngieterré, àiaBelgique; âùxEtate-Uni&o >
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- 5ü INTRODUCTION HISTORIQUE.
- U école ..des plantes économiques comprend les espèces et les variétés céréales, potagères,, olëal-gineuses, textiles, tinctoriales et médicinales. On y multiplie les types d’une foule de variétés:qui.se perdraient promptement sans la pré voyance.perpétuelle d’une culture normale. Les .graines;; produites sont, tous les ans, confiées à des cultivateurs zélés, pour être soumises à l’expérience, .squs. fin-fluèncede sols et de climats très-divers. .Dès pro-grès'âgricoles d’une richesséunattendue sont prér parés ainsi pour les. diversés parties du> territoire
- L’accroissement des espèces et dés variétés-Cultivées à Técôïe des plantes économiques est surtout remarquable dépuis peu. d’années ; le nombre ;s’en élevait à six cent quarante-sept.vers la fin de, 1,8 2,8 ;
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- il est presque doublé depuis cette époque. On.sera surpris d’apprendre que, dans ce laps de.teoips, 1 ecoïe ait reçu deux cents variétés, de céréales; A combien de terroirs, d’expositions, et. dp, tem? pératures ces variétés né promettent-elles pas des produits spéciaux, précieux pour leur .abondance ou leurs qualités particulières ! f ;
- L!école de culture, proprement diteréunitdes exemples choisis de semis , de boutures y, de mar-
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- cottes, de greffes, (Je; tailles, de plantations,,dé
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- - ' - ALIMENT AIRES. . - &7 '
- haies', - de palissades, de fossés^-etc. A forcé-d’industrie et dé talent, on à multiplié ces modèles de cultures spéciales dans un terrain trop" limité1 pour rien cultiver en grand, mais suffisant pour:conser-ver des types et présenter des exemples disposés avec méthode; ce qui les rend dune étude plus facile et d’une démonstration plus lumineuse. :
- -L’industrie des clôtures, si perfectionnée en Belgique, en Hollande, en Angleterre, et si peu chez nous , trouve à l’école de culture la plus riche collection ne végétaux propres à former des haies vives, d’une prompte venue, d’une sûre défense et d’une longue durée. ^ > r ^ ^
- - Outre les-plantations qui-viennent d’ëtre énumérées, le jardin des Plantes en contient une d?arbres, d’arbrisseaux et de plantes exotiques, qui présentait les nombres suivants d’espèces et de ^variétés. ;^;'r \ Jr; O’: '
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- l :- especes. : ^ ; < ; 1804. • « , , 1815. r * t. v/ ' 1823. 1834.* . v * > « :
- V -if; ' , " - \ Arbres cultivés 190 \ ’ > i i 212 222 ^ * 240
- Arbrisseaux et arbustes exo- K ' . f l • •’ ' i
- , . .tiques ^ ... .400 , - >• : 500 540 .. 570 , « f v ,
- Espèces herbacées d1'ornement i •
- vivaces ou annuelles... . ^ 520 ' •600 652 " 670 ;
- .• r i \ f > >-. i '-if.'- . '‘ ^ ' 1 > v- • \ : - y'- \ •
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- i8 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- : 'Afin de propager les végétaux les plus précieux pour I agriculture et, pour i’industrie, ii . fallait l’exemple de leur culture, les traditions,, les renseignements , les préceptes donnés, dans. l’établissement, par ses habiles jardiniers et, ses savants -professeurs. Cen’ést pas tout;: chaque année, l’administration du jardin distribue des greffes-et: des boutures, des graines, des plantes mêmes, aux plus zélés cultivateurs des départements, aux jardins de botanique spéciaux /aux pépinières: dé.par-
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- tementalcs , en récommandant peur tribut dé re-connaissance,-aux directeurs deces établissements,
- d’imiter la libéralité de l’établissement;;cèntral>:
- Chaque année,* les: envois comprerineotdï 6 à 't.7 cents.espèces de'• graines utiles, distribuées .enü3 8;à..40 mille paquets, 13 à; J 4 mille pieds d’arbres-ou d’arbrisseaux, et 3 mille déplantés.
- Chose admirable! nos colonies’intertrépicales ont rëiçif de j Paris/ du jardiil du Roi / plusieurs des plantés qui sont aujourd’hui.leur richesse; le cafîer/par exemple! . u
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- / „ Depuis lai conquête d’Alger, beaucoup de ve-
- rî, * • - » ; ... . 1 ' *• . "j *. i. .
- gétaux précieux ont été tirés des,.serres dmjardin normal pour aller accroître les richesses agricoles d’une terre si célèbre en souvenirs dé fécondité 1
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- d’une terre si propre à réaliser de vastes espérances!
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 59
- Le jardin des Plantes a formé des jardiniers savants et dévoués, pour nos jardins d’acclimatation, dans des'ports de Brest et de Toulon, pour des jardins royaux des colonies , et pour beaucoup s d’établissements publics ou privés. > . v ” >
- . , C’est surtout au zèle irifatigabIe.d’AndréThouin que notre patrie a dû ce beau mouvement expérimental et scientifique, qui rend le jardin national deiParis la pépinière primitive de tous les végétaux queja France peut emprunter à l’univers , et naturaliser avec utilité pour l’alimentation des hommes ou des animaux, et pour les besoins de nos arts.
- Signalons ici le progrès des idées utilés; Avant 17 8 9, André Tbouin ne put pas être nommé de l’académie des sciences,.parce quil: était, jardinier-; huit ans plus tard, i| fut nornméde l’institut, parce quil était jardinier : la gloire que mérité une vaste bienfaisance était descendue jusqu'à cette,profession, M .... ; -•>
- . Bosc , savant naturaliste eteourageux citoyen*, .fut ensuite professeur de culture; c’est maintenant M. de Mirbel, membre de l’institut, dont la renommée scientifique est fondée sur de belles découvertes en physiologie végétale.
- Depuis la première révolution, le jardin dés Plantes a reçu les plus grands bienfaits de deux
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- 60 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- gouvernements. Napoléon, vainqueur de vingt nations, comptait pour plus beaux trophées les tributs des sciences, minéraux, végétaux, animaux rares et précieux, envoyés au muséum d’histoire naturelle, pour y rester à là'fois comme des monuments' de gloire et de civilisation. Dans une visite à cet établissement', l’emperëur voulut en accroître la grandeur sur des proportions dignes de lui, en prolongeant ïë jardin jusqu’à-la dernière limite possible , du côté des boulevards extérieurs. Le croirait-on? ce fut ùn timide professeur qui refusa d’accepter en totalité'ce" présént inappréciable. . > ; >
- Après 183 0 ; sous ïë règne duri prince éclairé , ië jardin des Plantes, qu’on peut appëfër Iz jardin du peuple, reçut un grand accroissement lé long des bords de la Seine; de vastes serrés; des galeries magnifiques, dés ménageries nombreuses, et variées suivant les habitudes et les mœurs des animaux, s’élèvent comme par enchantement. C’est un noble présent fait à ce peuple de
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- Paris, dont la vaillance a conquis, pour la dernière fois, les libertés de la France.
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. ül
- ARTS CONSERVATEURS ET PRÉPARATEURS , DES , PRODUITS ALIMENTAIRES. ,
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- Parmi ies produits de l’agriculture, très-peu servent directement à l’homme.; la plupart ont besoin d’être soumis à des operations variées, qui sont l’objet d’industries spéciales. .
- La conservation des céréaies est devenue ïe sujet d’expériences continuées avec persévérance, dans des silos souterrains, par le célèbre Ter-naux. (
- On prépare ies céréaies en dépouiiiant ies grains de leur écorce : 1° paria mouture en ies écrasant; 2° sans ies écraser, en ies mondant, perlant, etc.
- Pour ies deux tiers de la France, fart de moudre ies grains est encore dans ia barbarie ; pour l’autre tiers., iï a fait des progrès remarquables.
- En taiiiant ies meules à i’angiaise, en donnant à leur jeu plus de précision, en perfectionnant ies mécanismes, on a trouvé ïe moyen de mieux séparer ie son de ïa farine, dont aucune parcelle ne devrait être perdue pour ia nourriture de i’homme.
- L’art du biutage a fait aussi des progrès. Par ia séparation des farines en diverses parties d’une finesse et d’une beauté gradueïïe, on offre aux
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- G2' INTRODUCTION HISTORIQUE,
- differents degrés de fortune un aliment, dont ia délicatesse satisfait ia sensualité du iuxe, et qui, pius commun, nourrit à moindre prix les classes nécessiteuses.
- ‘Dans le nord de la France, c’est lèvent qui sert
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- de moteur à la plus part des moulins. On a commencé d’employer la force de la vapeur dans les lieux rapprochés des mines de houille, les seuls où ce procédé puisse être économique.
- Dès 17 89, M. Perrier avait établi dans filé dès cignes , à Paris, deux grandes machinés à vapeur qui faisaient mouvoir douze moulins. Cet appareil, qui servit aux progrès de l’art, n’a pas pu se soutenir, par la cherté du combustible.
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- Les roues hydrauliques, employées communément pour faire aller les moulins à farine, sont encore imparfaites dans presque tout le midi de la Francè, et dans une partie considérable du nord; l’agriculture a cependant le plus grand intérêt à l’économie des eaux par la mécanique. II faudrait, s’il se peut, qu’aucune goutte d’eau ne fût perdue pour la production, et ne coulât, en descendant vers la
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- mer, sans concourir ou par son poids et sa vitesse à la transmission d’une force utile, où par l'irrigation’aux'progrès de la végétation.
- L’art de faire le pain, pliis compliqué que celui
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- de préparer la farine, offre, aussi plus d’inégalités'. Le pain est généralement mieux pétri,, mieux îevé, mieux cuit à-point,: dans les départements ies pïus avancés en industrie, c?est-à-dire dans ceux du nord. ; n >
- La construction des fours est aussi mieux entendue et demande moins de combustibïel Ont peut maintenant, pour cet usage, remplacer lëbois par ie coke, la houille, et même fa tourbe:
- Dans un rapport à fa chambre des députés sur fa foi des céréales1, on a fait ressortir l’excessive inégalité des prix que la panification ajoute au couf des farines, soit par l’effet des mauvais règlements,: soit par l’inégalité d’industrie dans lés diverses parties du royaume. : ; ;
- 11 y a donc à faire, pour toutes les préparations du principal aliment de f homme, des progrès immenses, évidents, simples , connus , et pourtant? négligés dans un grand nombre de départements*.
- L’Italie était autrefois èn possession de fabriquer des pâtes dont* les noms mêmes démontrent, cette origine, le macaroni, le vermicelle, etc: Depuis quelques années nous nous sommes adonr nés à cette fabrication. : ; ; ; - ;
- La pâtisserie proprement dite, objet deduxe ou*
- 1 Rapport'du 5 mars 1832, parM. Chartes Dupin, pages 77a 85*
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- 64 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- d’agrément, a varié prodigieusement ses manipulations; eilè a pris un degré d’importance qu’elle n’avait pas il y a cinquante ans ; au jourd’hûi, dans la capitale, lé nombre vdés pâtissiers s’élève au tiers du nombre des boulangers.
- Pour rendre la pomme de terre propre aux transformations du pain et de îa pâtisserie, ii faut la réduire à l’état de fécule.
- Les découvertes récentes, couronnées par l’académie des sciences, sur la diastase et sur la dex-trine extraites de la fécule, ajoutent beaucoup à l’importance de la pomme de terre, pour la boulangerie et la pâtisserie.
- Les boulangers de la capitale ont Cru devoir proposer un prix afin de reconnaître le mélange des farines de froment et des fécules de pommes de terre, tant ce mélange est artistement fait par les meuniers! Cette fécule peut s’unir dans la proportion d’un dixième avec la farine de froment, sans que la différence de goût du pain le plus délicat soit appréciable. Pour les pains bis et d’espèces inférieures, un mélange bien fait rehausse la qualité du pain et lui donne ùn plus bel aspect.
- Si l’on pouvait comparer les boucheries telles quelles étaient dans toute la France, il.y a quelques années, et telles quelles sont aujourd’hui
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- .H’A*- A'RTSùALIMENTAIRES';/ l dapsîaids;. grandes.jcitésj/surtout^a/Faris^/an serait surprisédu* contraste p autant «on lés trou vait <sales et nauséabondes : autant on des, trouve sau jourdîh ui propres y. Jbien< aérées , i - bien, construites: et: ibiën ventilées.,; 4T;v/ 'h '/r-n sfor i. *Tném
- •4 C’est encçre une heureuse pensée que ceïïe de séparer Jes abattoirs des boucheries et, de iesi relé-r guer hors de fenceinte dés villes! • Autrefois'.ces abattoirs étaient ^contigus*à chaque: boucherie • Je sang et;< les immondices > «provenant de ' Fabâttagè ruisselaient sur la .voie publique. . / t. T;
- -/ On doit à Fancienrie académie des sciences un très-beau travail sur Finsaïubrité des ! abattoirs/de
- la** capitale * en ;>17;85. Dix-huit àj.vingt îânsiphis tard, ce travail a-porté ses fruits, ;et/conduit au système, actuellement mis en pratique./4/ i u je / MM. Darcet, membres de cette; académie, ont
- trouvé, les moyens* économiques d’extraire des; os de; quadrupèdes / sous, forme de gélatine, une substance > nutritive* «très-abondanteet qui/peut fournir des ressources importantespourdes hôpitaux , pour -l’économie domestique des/moindres familles, et surtout pour l’alimentation i des : pauvres; Mais ihresteencore à vaincre Mes*préjugés opiniâtres avant que cette découverte ait produit
- tous ses bienfaits*.
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- La conservation des viandés présente plusieurs industries; La plus ancienne ef lte plus considérable estda charcuterie r qui forme , ;daes quelques villes ; à Paris, à Lyon, etc.; l’objet d’un très-grand commerce. Paris a pu voir deux charcutiers, -Verb et Dodat, construire un magnifique passage avecîes
- bénéfices de leur industrie, et iès^héritiers de l’un
- * '1
- d eux Fui bâtir un superbe mausolée. r ! 3
- i Un art beaucoup1 plus nouveau consiste)à faire bouillir des. viandes ou des végétaux au point juste de leur cuisson; à les caser, bien privés d’air, dans un vaisseau de fer-blanc .qu’on scelle hermétiquement^ Les aliments ainsi renfermés , meme au bout
- de plusieurs années, même après desr voyages vers le pôle et; sous lequateur, Conservent encore toute leur fraîcheur, leur saveur, et leur parfum. A l’exposition de 1827, M. Appert, auteur de cette découverte, a reçu la médaille d’or.
- . Une telle conservation des viandes et des Iégii-mes frais est surtout précieuse pour la marine;; qui précédemment n avait d’autre ressource que celle des salaisons. ; 1 3;;
- Un chirurgien de la marine, M.1 Kerrouman, a fait des recherches savantes sur Fart de saler les viandes. '; .. . v.; ,'ï >
- La salaison du beurre est encore un art très-im-
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- I. ARTS ALIMENTAIRES. 6T
- parfait dans une grande partie de la France. Notre industrie est inférieure, de beaucoup sous ce point de vue, et pour ïa salaison dés viandes, à l’indus-
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- trie de l’Irlande.
- La préparation du saourcroute, originaire de l’Âiïemagne, s’est considérablement répandue dans nos départements; elle offre une ressource précieuse aux tables de la petite propriété, durant
- S . ^
- la mauvaise saison.
- Nous n étendrons pas plus loin l’examen des industries conservatrices dés substances alimentaires. : ; >
- Nous n’entrerons non plus dans aucun détail sur Vart culinaire. Nous ferons seulement remarquer qu’il s est beaucoup perfectionné. Les plus habiles cuisiniers ont dirigé leurs efforts vers le but de prér parer des aliments d’un goût délicat et varié* qui né fussent pas nuisibles à la santé des hommes. Ils n’ont pas seulement satisfait les tables les plus somptueuses* ils ont trouvé le secret,de composer des mets très-simples, pèu dispendieux - et, néanmoins rendus agréables au goût, par l’habileté de l’apprèt,; ils ont ainsi fait descendre vers les moyennes fortunes des jouissances réservées jadis à la seule opulence.
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- es INTRODUCTION HISTORIQUE.
- s
- IL ARTS SANITAIRES.
- A fa suite des sciences médicales se placent les arts qu’elles emploient et que l’industrie réclame comme appartenant à son domaine : ils ont pour objet la confection des instruments de chirurgie, la préparation des médicaments, la préparation ou l’épuration des eaux artificielles et naturelles.
- INSTRUMENTS DE CHIRURGIE.
- La chirurgie appelle la mécanique à son secours afin de combiner et d’exécuter les instruments nécessaires à ses opérations.
- Depuis un demi-siècle, on a perfectionné la plupart des instruments qu’on n’a pas remplacés par de nouveaux, et dont on a conservé l’usage. Les uns sont ainsi devenus plus simples, et les autres plus complets; l’industrie s’est efforcée d’en rendre le maniement plus facile, faction plus puissante et plus rapide, l’emploi plus sûr et moins douloureux pour le malade. Par un autre progrès encore plus remarquable, des inventions nouvelles ont rendu praticables et même faciles des opérations essentielles dont on n’avait pas l’idée et qu’on n’osait pas croire possibles.
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- lï. ARTS SANITAIRES.
- Les Français, les Anglais, ïes Allemands et ïes Italiens ont contribué principalement à ces travaux. Nous nous sommes enrichis des améliorations et des découvertes faites à l’étranger. Nous avons appelé -, dans nos ateliers, des ouvriers renommés chez d’autres peuples pour des genres spéciaux d’instruments. Nous avons profité 7dû
- s
- progrès général des arts dont l’objet est la préparation , l’affinagë et l’ajustage du platine, de l’argent, du cuivre, du fer et surtout de l’acier. A l’emploi des métaux purs nous avons joint celui des alliages.
- A legal des préparations des substances les plus tenaces et les plus dures, nous avons, pour un autre ordre de besoins, perfectionné le travail des matières végétales un peu tenaces et très-élas-tiques. Ainsi nous avons modifié le caoutchouc sous mille formes diverses pour en faire des conduits, des tissus, des fils élastiques appliqués à la chirurgie. Les tissus élastiques dans lesquels entre le caoutchouc, par leur application aux arts vestiaires, ont produit d’heureux résultats hygiéniques.
- Indiquons très-sommairement quelques-uns des instruments modérnes les plus ingénieux..
- Pour lès opérations difficiles qu’exigent certaines maladies des yeux et des fosses nasales, on a varie
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- 70 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- les formes et perfectionné l’exécution dés instruments les pïus délicats , surtout avec ie secours d’ouvriers allemands ; iïs ont formé d’excellents élèves en France. ‘
- Les seuls instruments mécaniques des dentistes exigeraient une longue énumération, Les arts chimiques ont servi pour préparer des dents artificielles qui réunissent à ïa beauté de 1 email, la dureté, la durée, fincorruptibilité ; on a mis les mêmes arts et les arts mécaniques à contribution pour préparer des yeux, des nez, des mentons artificiels.
- Depuis peu d’années on a conçu l’idée, d’une opération trèsrhardie, afin de guérir une maladie de F arrière-bouche, occasionnée par la division du voile du palais : c’est la staphiloraphie, pour la-, quelle dés instruments spéciaux ont été combinés d’après les conceptions de MM. Roux, Dupuytren, Marjofin, Çoiombat, J. Cioquet, etc.
- Pour les accidents et les maladies du tube digestif, indiquons un instrument ingénieux et simple, à tige flexible, exécuté par M. Charrière, afin d’extraire les corps étraogérsdescendus par le gosier., ' .
- Lorsqu’on veut extraire de l’estomac les matières vénéneuses, on fait usage d’une pompe aspirante dont le tuyau d’aspiration, élastique et
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- flexibley-estpaïeiileaneiïtdnüdduii dans le gôsiën , En .général, depuis, quelques années, on a beaucoup multiplié la. forme et l’emploi des pompes, /afirii xiopérer des iinjectibns^ des ’ ' suçclqns -, i dés
- . ’ ' ' ' „ . . . • N. ",
- ventouses y, etc. >v:: .>>.;< •-;>
- -L’instrùment le; plus- simple ? mais le plus -indispensable y ; celui qu’on, peut appeler iforgané vital de:îa chirurgie, le bistouripour faciliter des ’opé-rations . diverses, -a > quelques ^modifications
- d ues j à i MM J s Brosche t, Lisfranc, etc: -1, h ,5? > Des '.instruments nouveaux fort simples ^mais atteignant le but qu’on désirait en vàin-depuisdotïg-temps d’atteindre, ont été composés pourremédiei-aux divers déplacements :de la matrice :* tels*sont les pessaires deM: Hervez. de Chegoim - * • ;
- . i Le diagnostic des maladies cachées-, fait avec dé secours d’instruments d’observation , présente des conceptions nouvelles:et des résultats importants.
- Rçeamier a le premier imaginé de spéculum. ou. cylindre creux métallique, pour juger lés maladies et l’état interne de l’utérus. MM. Lisfranc ét fticqid, M. Boivin et M. Charrière, ont perfectionné le spéculum en le décomposant d’abord en deux, puis en quatre pièces, qui sont mobiles autour de points de. rotat ion placés sur U ne- section circulaire do lit la surface doit rester un iiiiniififtuhi,
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- * * * •• . ï v ' ;
- polir s’adapter je mieux ipossibïëaJa conformation humaine.v . , Mr: i; mmo!), Jinè'i-m nlû
- . . i •. - i m «... ’ ' O
- . ,Le stéthoscope de M. Laennec estantjé.ometi au-
- ' - ; T . » • x i . • . • •• * • . • .. •» -i.-
- ditif employé pour étudiècdësbruits qui résluite'nt de mouvements anomales dans fahpoitrin^udes m&IacieséjOn- procède !à;lâusoji!tado^ ; iTties,! Bruits de îa respiration V 2.°,.desbruits quôccasionhëntdeg mouvements! du cœur. Ces<dêriiières:obsérvatioris
- l ; 1 • . ’ ' v <:» ' < ~ -
- ré vêlent Jesv altérations-. organiques Jntemes.üo;.;n On doit à; M. Riorryld’avoir' appliquéJauseul-tatioii aiksbruit -que/peuvent rendre, les i diverses parties'de l’abdomen e daiis des circonstances..dnor-bidesiuurdestalïèctenî.y
- .L ». f 'i
- --y On a meme prétendu pousser l’auscultation jusqu’à l’étude (du 'bruit-.que/ -péùv.ënt faire: entendre des membres:; fracturés n après • un pansement!, et suivant la marche déjà maladie* ; , J1
- e • A'-/ ' .
- - ,M > . <
- . Par iesaiioyens nouvéaux que mous, venons: d’indiquer Ja chirurgie >étend ses *.domaines) jusqu’aux organes .quelle ne peut directement atteindreet jusqu’aux mouvements quelle ne peut apercevoir.
- Nous arrivons à la grande série d’appareils imaginés pour l’extirpation dés calculs urinaires. • En. 178 3 , on ne connaissait que la lithotomie ou taille de îa pierre; on regardait avéc raison comme un grand progrès Je iithptome, simple
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- h JiijiftRrrs' SAMT&iitES? ^ * 73
- invéhté^éoédemmënt'pa^ ie^fi'ère Cômèf'Depuïs peh d’années Gharrière^arètidiicét instrument nioihs complîqué’dans sa'structure,3 et d?un< emploi plus cominode. < On lui doit lu 'combinaison* mécanique des Fingénieuxt iitfàotomé 'double 7 ^exécuté d’après*ies vues du cëlèbré^Dupuytreri ,♦ pour^opé^ rér • les ' secûùiîs^bïlatérales, suivant i deux - plans inclines;: sousd angle le plus? avantageux. , 'r;1 fyv1 > d Orna fait;-puis perfectionné iës'’tènettes'^'afiiï de "saisir avec la plus grande force possible et de1 retirera avec ' facilité ' la pierre contenue dans la vessie, lors de ia taille. .dî'-uhrifî ,.. v : ; * ; =
- - On ïa conçu l’idée audacieuse de pénétrer jusqu’au :fond de cet organe; avec des instruments d’acier assez* puissants pour y'saisir ; y briser les calculs les plus durs, au moyen de la pression, de ia perforation ou de la percussion ; et Cela sans ôf-
- l
- fenser des'membranes d’une extrême délicatesse.
- \ -
- L’académie des sciences a couronné les efforts
- des principaux inventeurs, parmi lesquels nous citerons MM. Amussat, Civiaie, Heurteloup, Sé-galas, etc. * ^
- Remarquons-un instrument de M. Jules CIo-quet pour l’écrasement des calculs arrêtés dans la vessie; puis les curettes de M. Leroy d’EtioileS. Oitons'enCore l’uthérotome de MMCiviàle ; •Guif
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- 7 4 INTRODUCTION ^HISTORIQUE,
- !pn, et Ségaias jiies pprtie'çati!Stj,ques de MM..: Guillou b: ' GaiiemandSégaias etiTanchon ; des. sondes variées,' et particulièrement ia: sonde à dard* de Mv BelmaSTendue trois bois moins coûteuse par les simplifications; de • l’artistevCharriere; deiix sondes,. Tune-de M. JRigâ! de Gaillac, l’autre de Mv Ceroy.^d’Etiolles,; pour rédresser' le canal de l’urètre ; un instrument, de M.* Régalas:,, qui,sert!a retirer - les sondes ; flexibles ou lés fragments de sonde restes dans la >tessie> -Nous citerons;ici la
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- 4
- pince de M. 'Dupuÿtren ,poùr son ingénieuse-dpé^ ration des anus artificiels.
- -•f'T On . doit à ‘;MColombat, couronné; pan ^académie des sciences pour ses : belles recherches.sur le bégaiement et les maladies de là voix, des •eom~ presseûrs et des brise-têtes, destinés-aux accouchements laborieux, * h > ; / ^ ;;
- >
- ,'.;La même académie a décerné l’un de ses;prix au cépbalotribe de M. Baudelocqne., neveu, instrument important devenu plus puissàntet néanmoins beaucoup plus léger1, grâce àu perfeetionûe-ment de l’acier dont il est fait. . t ;
- On a conçu l’idée detamer les forceps avec plus d’économie et non moins d’avantages que le plaque d’argent de ces mêmes instruments.; • s
- : Pour lès amputations, on a construit des sciés
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- II. ARTS,-SANITAIRES 7$
- circulaires, mues en premier/lieu par des.chafnes sans fin, et plus tard ,1par, des engrenages délicats et précis comme dés, pièces, d’feorlo/gerie- On^a conçu l'heureuse - idée, de faire lengreneé la -scie circulaire elie?même sur les fuseaux qui joignent deux roues dentées, parallèles et mobiles^uDun meme axe. Ce genre de scies coupe les'os les plus durs, .avec autant.de> précision que- de : rapidité, sans produire d’ébranlements, de secousses, ni de chocs dans ; les organes de la personne opéréei.; il i
- A l’imitation des Anglais,. nos artistes ont; fait des scies flexibles composées de chaînons dentés elles sont précieuses pour amputer, sans^appaé reil extérieur volumineux, .> certaines parties des; membres. . . .. ? /» :
- On a confectionné les doubles scies rachitomes, importantes pour l’anatomie et les autopsies. / .
- , Malgré tous ees détails, nous sommes bien loin, d’avoir épuisé les inventions mécaniques adoptées, par la chirurgie, dans l’époque dont nous contem-/ pions les progrès industriels, / :
- Nous citerons, comme appareils auxiliaires, les fauteuils et les lits mécaniques à dos brisés, à ressorts et à rotation, pour le'transport; le sommeil et les opérations chirurgicales des malades et des blessés ; les appareils orthopédiques destinés' au
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- 76 - INTRODUCTION HISTORIQUE,
- redressement progressif des membres dont les formes sont déviées ; ies bandages avec ressorts et vis de pression , lès suspensoirs et divers appareils élastiques de gomme ou d’autres matières ,• les bas à lacets pour contenir ies varices, etc.
- C’est; encore à la mécanique que ia chirurgie a recours afin d’obtenir > des mains,; des bras, des jambes ou des pieds artificieis, - dont ies articulations soient combinées dans ia vue de restituer à i’homme, autant qu’ii est possible d’y parvenir, ies mouvements naturels dont quelque accident la privé : une industrie perfectionnée résout ces problèmes, et sauve ies difformités' auxquelles efie remédie, sous des formes qui font souvent iiiusion.
- Nous terminerons cet exposé des applications de la mécanique à ia chirurgie en indiquant i’ad-mirabie imitation de l’anatomie- humaine par M. Auzoux ; c’est i’objet d’une des récompenses du premier ordre le mieux méritées dans ï’expo-sition de 1834. (Voyez chapitre XL, p. 464, IIe partie du Rapport.) 7
- INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE.
- k r a , i * ; - » ' ... i v .. . i J f
- * t
- L’industrie pharmaceutique, par son influencé sur ia santé des hommes, par ie grand nombre de
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- II. ARTS SANITAIRES. 11
- personnes qui la cultivent, et par ia valeur totale de ses produits, est d’une haute importance.
- D’après les calculs approximatifs auxquels nous nous sommes livrés, on peut évaluer à 13,000 le nombre des* pharmacies régulières établies en France. Mais à quelle somme peuvent s’élever les ventes annuelles, depuis la principale officine de Paris, qui vend pour 80 mille francs, jusqu’au moindre débit de bourg ou de village, qui ne vend peut-être que pour 5 ou 6 cents francs ? Voilà cë qu’il est difficile de déterminer avec rigueur ; mais on peut évaluer approximativement à 8 0 millions de francs la totalité des Consommations pharmaceutiques annuelles. ' ~
- Longtemps la pharmacie1 fut un art empirique, ayant pour but de préparer des médicaments avec des méthodes plus ou moins compliquées, mais sans guide théorique propre à faire connaître, dans chaque préparation, le principe réel auquel il fallait attribuer la vertu même du remède, son in* tensité, son action calculée d’après cette mien» sité, etc. r
- On employait en médecine une foule de médb caments très - composés, offrant le mélange de substances absolument hétérogènes ; amalgames bizarres, formés le plus souvent par le caprice,
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- '78
- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- indiqués par lé hasard, où dus à des conceptions extravagantes^ Quelques-unes de ces préparations avaient jadis été déclarées des panacées univer-
- selles; C’était au temps où l’on croyait pouvoir trouver Un remède si puissant et si parfait qu’il
- i _ • - •<-
- servît à guérir les matix les plus opposés î Tels étaient Ces éleotuaires fameux ; ces opiàts exquis,
- ces confections empiriquement ou systématique-tuent compliquées qui faisaient la hase de tous les formulaires, ert France ét dans l’Europe, vérs l’origine de l’époque dont nous esquissons lés pro-
- grès.
- Cette pharmacie de l’ancien régime trouva naturellement disposés en sa faveur les adeptes des anciennes écoles dé tous les genres, qui voulaient,
- sous la Restauration, non pas seulement renouer la chaîne des temps , mais là reprendre de haut én supprimant l’intermédiaire d’un tiers de siècle et
- d’une génération savante. C’êst dans cét esprit que la pharmacopée Consacrée depuis Fagon au traitement de la famille royale reprit* dès 1814> ses prescriptions surannées et d’une complication prodigieuse'. C’est dans ce même esprit qu’en 1818, lorsqu’une commission spéciale s^occupa de rédiger lé noüveaiï Codex pharmaceutique * tin grand
- . nombre des vieux médicaments,'dont tous les bons
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- * II, ARTS SANITAIRES; 1Û
- esprits-avaient fait justice , reparut dans ïé fôrmu' ladre1. Pour connaître jusqu’à quel -point; làv pharmacie rétrograde avait obtenu* de, succès en luttant contréde progrès des lumières, nous avons calculé’ pour, des quatre époques les plus: voisines des quatre dernières expositions, la valeur'^des*importations annuelles des végétaux étrangers qui, depuis des siècles , forment la base des anciennes officines : séné, rhubarbe, jalap, casse, etc-.* etc;
- - ANNÉES.
- kilogrammes.
- \i
- “1*820.......*7............ 106,196
- 1833;...'...;............... 112,556
- 1827-. ... ........ . . . 85,352
- 1833.,.......... . ......... 78,673, r- ...
- C’est donc, en pharmacie comme en politique , l’année l'S23 qui marque le maximum delà rétrogradation. Oii verra comment, a partir dè cette même année, une médecine régénérée, àppuyéë sur dautres principes, et suivant un autre sÿs-
- , * * 13
- tènièy modifie entièrement fa pharmacopée française. Revenons à i 734.
- À cette époque, la chimie avait déjà fait d’immortelles découvertes. Rouelle, pharmacien français, avait eu pour élèves Lavoisier, BerthoHéTet
- 1 Le ministère de l’instruction publique, en a prescrit, depuis peu de temps, la révision : il a sagement fait.,, : .
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- 80 INTRQOUÇTIQN, HISTORIQUE.
- »,
- Fourcroy. Alors TFurôpe ad m fiai t u n pharmacien suédois qui, dans.sa tendre jeunessei^et n’étant encore qù’unsimpïe^yrçd^^^p/A^mB e; avait conquis sa* place à' l’académie des sciebcés "de Stockholm
- i ’ • ï ^ V
- c’était Schéele, qui ne pouvait faire mie expérience sans produire une découverte-j' qui-trbuvâ, parmi les métaux, le manganèse et ;lë tungstène", ;puis
- V * ‘v * , i. ^ ** »
- la baryte v et le chlore,' ét-J'à plupart dés acides végétaux1 employés aujourdihüï sîyfréquemmënt en pharmacie. Schéele commençait. la liste de ces principes organiques immédiats qui, pondérés d’après les combinaisons définies du règne minéral dont Faction thérapeutique est désormais constatée, composeront bientôt tout" l’arsenal de la médecine. Il mourut en 178 6. 4s/
- * , .* • t • -O, T ^ li »* .
- i j. l- \ *’ ; - * ‘
- . Avant les découvertes que • nou§ commençons à signaler, l’art était aussi borné qu’empirique : sa nomenclature multiforme cachait sa pauvreté réelle. On se procurait lesf sels; essentiels par l’incinération des plantes dont ou " lessivait fies
- îa * ’ - • • \ ‘ ** : t
- cendres; on obtenait ainsi les sels d’absinthe, d’armoise, de chardon bénit, d’hyssbpe, de cha-mædris, de chicorée, etc. : tous ces sels en
- i^Nous citerons parmi les travaux de ce genre : Vacide citrique , trouvé dans ïe citron et ïa groseille ; Vacide tartrique; trouvé dans ïe raisin ; Y acide malique, dans les pommes ; l'acidc oxalique /; dans Foseilïe ou fait par l’action de Facide nitrique sur le sucre, etc.
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- ' lïbARTOBANITAIRES;-’ ; ’ 8i
- réalité se* réduisaient au carbonate de potasse. IJeâî âeisi d^ Sedïitz y d’Epsuni étdè’Scïïeydséhutf; étaient étalés avec leurs5 étiquettes'distincte^ datis la1 boutique (des apothicaires -; ce Û’étaiént qü^dés sulfates de magnésie. Sous des nomsiiplus pdnn peux encore, le tartre vitriolé, Varcamïnï diïpli-càtïim (le double mystère !), - le sel polychréste. (d’utilité multipliée! ), ces trois spécialités'étaient identiques avec le sulfate dépotasse. Les chimistes avaient déjà reconnu ces identités ; niais la pharmacie , fidèle aux traditions du métier comme aux préceptes d’un culte, par respect pour la médecine et des préjugés.sécuïaireSj restait, dans son officine;. polypharmaque ou niiilti-drogue. Ainsi l’illustre Schéele, après avoir fait quelques-unes de ses belles découvertes, revenait confectionner Un électuaire, sans prendre sur lui d’omettre la moiiidrè inutilité : le savant auquel nous devons l’analysé des ’baumés et la.découverte de l’acide benzoïque n aurait pas osé, .comme apothicaire, substituer le benjoin àii baume de tolu. Tant il est-vrar que ,M dans'l’ôrdrë
- . • ï i “
- physique i comme- dans l’ordre- moral1, il faut que les perfectionnements fondés sut*]l expérience et le génie soient consacrés^pàr -üné sortecPâssèhtfc ment général, longtemps avant detrè'àdbptés dàris l'usagé universel. *
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- 82 INTRODUCTION' HISTORIQUE.
- Maisysi la.science respectait encore îes préjiL gés d’une routine surannée;!elle avançait à -grands pas ï; dans» la: carrière qui * devait* enfin la rendre triomphante ,*mème aux -yeux du vulgaire,* et lui livrer ja : pratique, conquête ; définitive- de- Toute vraieThéorie.. . \ •' .V'- -‘-‘T «î -4 :Ç*-v-
- Dès: 1,7 8*7,, les savants français Berthollet, Fourcroyy1 Guy ton, Chaptaf et rPefletiér > père; se : réunissaient» à Lavoisier * pour: régénérer-*fa langue, de la chimie, et pour en composer les'expressions d’ap rès les compositions mêmes qua-vaient révélées des analyses de- la Chimie 2ôu pharmaceutique:ou générale;- 4 - : <*1 <
- La pharmacie,-sous>peine de paraîtrearriérèé et barbare, ne put longtemps^repousserdâf nohveïle nomenclature cefie-ci faisait tomber toüt le; êharïd-
- j a
- tanisme désr désignations empiriques? pour y*sübs2 tituer des noms quipar deurs Terminaisons seules; désignaient ia nature des corps simples- ou composés, des bases», » des oxydes y* des acides,’des sels d’acides et d’oxydes, etc.
- ï \ i ’Cs-î. i * C'I. ï C $LÎ .b
- .• >Lors, .de ia. création* dès écoles centraïesf éil 1719 6, ïa chimie dut être professée dans TOUS les chefs-iieux. des départements ce furent presque partout des pharmaciens qu’on choisit-pour ^pro-fèsseurs. La science et i’art y gagnèrèrtt de s’é-
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- Iïv ARTS SANITAIRES; m * 83
- tendre^dayantage^celuircb .rers? la; théoriey et c^IWàjvépsi iafpràtiquéifî^jRin^bîn s-ï | ;Des- ftfca^ës^, dès* rafeidèsé idésf seisf,5 auparavant .e^trpiifcç, idesrxvégétaux ^poiir ia;<ïpharmaeiéytpou-yaieut jpius aisémentjet plus économiquemëntêtre tirés du règne'minéral,; avec le secoursid’uneana-lyse, savante; Voilà: ie, pr ogrès: général qui caractérise,la fin/du xviuf,siècle;èt les> premières années du XIX®, Par ce-progrèsy on a faik disparaître ï’ef-Irâyantë nomenclature dé médicàmënts! â< dénomï-
- n *
- nationsj j bizàrres;, :qui ; caçliaient lai Simplicité > des principes auxquels.on doittattribuer relFicacitéïde chaque .remède. A ceisujêt y>nous;idit ?un, savant ingénieux, comme on îembëllit^une villd antique, moins paroles ; constructions «qu’on i érige que. >par les, grandes«percées et » les déblais qu’on pratique, ainsi la chimie minérale a pïus fait pourda .pharma-cièjpar lesyastes réformes quelle a déterminées que par les iiouyea,uX'médicaments dont elle la gratifiée.
- , Signalons cependant', parmi d’heureuses finno^ y ations yXiode, découvert en France, -dès ! S lé y par M fi Courtois ; \ Xiode^ dont le docteur? Goindet a fait, une >si belles application4 am* traitement* dés goitres, et de plusieurs autres maladies «dutsystèmè lymphatique. Citons, ensuite le b rômc y décou vert \ par M, BalIart:jKde>MontpeHier, ;et qïéonEmploie'
- 6.
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- 84 INTRODUCTION ' HIS T Ô RIQ U E
- déjà très-heufeusement dàns les maiâdîes scréiphiï-ieuses : aujourd’hui la FràuÔejpossède ^ttôis^fàr briqueside ces deux1 substances* * Citons* aussi5 le càdmwm $ 'dont le «sulfate a ser^i dans certains cas d’ophtalmie ; puis les nouvelles préparations d-Or qui-, dans beaucoup de circonstances ; remplacent uvantagéusemënt celles de 'mercure y avec dès propriétés spéciales; Signalons, * enfin,^quelques nouvelles* préparations d’arsenic", t de 'mercure, d’antimoine* fet de pïomb!, adoptées par la médè-cine ; mais if faudrait * à juste titre ; en signaler un plüs grand nombre qu’on a sagement supprimées, comme incertaines, inconstantes dans * leurs effets,
- buîtrop dangereuses dans leur appiïcâtiônv'iîi®^
- j - Indiquons > actuellement r une^autre^sériè de' découvertes propres à la chimie végétale'éUpharma-
- t
- ceutiqüè. " Jusqu’à la» fin- dut* siècle1 derniers-tin n avait connu dans le règne végétal que dès‘substances acides, c’est - à - dire : susceptibles » do s’unir aux alcalis minéraux y' aux oxydes métalliques, du ** bien à des . substances neutres y incapables J de sature^ lès ) acides. On* ne connaissait ,béni effet, aucune substance organique pouvahty*comme Une base minérale ,1 saturer les acides et produire {des combinaisons 'salines;'' Dès 1803, Séguin et Sertuerner entrevoyaient
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- :n ï irïA'R^; ^SANITAIRES-
- » < .if s 1
- t •• Vf ' - k -
- 85
- une matièr#iqsiié^ce, dernier deiiîqhtrà^|reize^iis plusitard^trçiiup principe ,de ce genre', Mrédeiïof> piùnir^et <^ïm>nomm^f^orpàmë ; e?estle,principe! actif Jekpïus essentiel de çe /médicament k skie-, dôütafele ^ si^riopime.u» ikr -««
- Wï
- ? A, >
- ir de481 Si-MiM. Reilejtier>ët Çayentou firent connaître successivement une série. (Taicalii/
- t ' > f
- organiques;^ tous: principes . actifs >•<, essentiels des végétaux dont ils sonttirés lia strychnine, extraite de4à noix vomique,; Xémétine,] extraite, de: l’ipé-cacuana ; uet f surtout la quinine, extraite du q uin-quina . jaune. La quinine, offerte sous forme saline .par; son union, avec l’acide sulfurique , fut bientôt* reconnue comme. l’un des. médicaments
- les plus précieux et. les plus efficaces que la «chimie eût donnés à lakmédecine, L’usage;s!en répandit promptement dans toute l’Europe. Jusqu’à^ces derniers; tempsla, France le préparait pqiirvle monde entier^ Presque tous; les navires ^quijvenaient ' du Pérou. chargés de tquinquina consignaient leur cargaison dans* nos ports .dujHavre et îde jBordeaux.'.On fabriquait annuellement*>ën France,' plus de 150 mille onces de sulfate «de quinine, lesquelles correspondent à plus de quatre cent millions d’onces de quinquina. Fautih,dire ' qu’une mesure ignorante a„ suffi pour détruire
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- 86 ^ INTRODUCTION HlSTORiaüE. cette prospérité? Dans le désir cupide'de percevoir quelques francs sur* uti peu d’alcool; facile pour* tant à\dénaturer, l’administration’des^ droits; indi*f rects^* sans s’en) douter,* ad'ait passer aux; -Anglais la préparation du sulfate ^de quinine^ non-seüle^ ment pour ï’Angletërrë, mais pbtiîr tous les peuples du gîoBe^vî^ i ‘M’fi h i? J•!ï*: 14*-'
- * Voici quel est le progrès et la décadence des im*‘ portations dequinquina pour les laboratoires fran-çaisiji à 'i’épôqûe des quatre’ dernières expositions!»
- r» ;t ?,*. -ry^Mr y y tv.; > u4I /H ;,<//?v.. r*< ; % “
- lï‘-\ 'ANNEES. ' ‘ ‘ - • V ' ‘ • 'J 5 " ??' • • ‘ ; ç ' KILOGRAMMES*? "P *
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- rV^wù $>.>* i
- 1819.... .. r.._____5,049
- : ;.Oi 1827.ivv'K^. .y«T. .w?riv*ç’*1*1.74' <éfîU *} *• * Ç U*S V*1'*» • «£*•* VHi‘;
- ï ; hAn- {'exposition « dé* 18:2 Tfo MM»! * '-Pelletier g êt* Caverïtou ^étaient déclarés ,^parï lé jury ^centrai ;* dignesrde recëvoirda médâilleld’ër.P’Déya^ facaÉ^
- démie des'sciences leur avait^dëcernéVfô «grand*
- i ' O
- prix de Monthyon. i -;*? .? ?::v Rémarquons à qu el- point une*:découverte scient tifiqüe ;peut infl.uer’îsur lé* bièn-être de toutlun
- pëuplef.M i, •*•’ * y**•• /•*•*n
- >jEnoï833, lorsque nos réexportations de sulr fatéidë quinine ont; cessé , comme perfectionne^ méntüscaiy les Français consommaient annuelter
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- ment/8$f t:84; tah^ammë^ de^niii n q uiùa, ^qu/jn réduit àî soiî • principe.! ‘{A# JbeUîdeAÔypt %.kiIogc^ q^ui^sii|ïiS£Ûe^tf5eii0|lJjl 9^jil geiï |autg|iujpurd?{iuiv seizedpis davantage* IJes .popuïàtiDiis ^sej laissaient déeijnaer paiyïaifièyre tierce; pour yip pas^achetér àè.^p^prix;e|-prei)are?i'isjiis>ü^e:f2rm^e|yé^Qgaptë. au goût, du quinquina, réduit en1 pôtidre : elles, fontwmainteiianti usage, du sulfate de;qUininep et le s plus,souvent-sans ^rien dépenser pour ie|mé-deein ?,liparcefequ]avec; 24 sous de ç%se:£#qn<' peut couper unewfièvre. > Certainement, dans toute la période dont nous/offrons l’histoire industrielle, aucune, découverte pharmaceutique n’a; produit, à beaucoup près, un aussi vaste bienfait.' ^* On* doit ho salicine <à - M. Leroux. En- temps de guerre maritime ; ceprincipe, extrait de ï’écorce du«saufe indigène, /-remplacerait ^éjnent^ia^tti-,-: nine pour(Ie ^traitement:jdes tfièyres: ( voyiez^çha^ pitre^ XXXïïLpage^ 47^du- Rappprt^.^B:^^^-Nous pouvons citer encore couverte par ; Mi fRphiquet, membre; de ipcadiém ie des seiençés jet plusieurs autresprincipeS|exti^fta des végétauxpav. des chimistes et des'pharmâcïens français; :^hLim
- La chimie, animale ,'la moins avancée; cies^treis; branches;./ de - Ja, «science, n’a pasr^eiicore ifexerçp
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- 88
- INTRODUCTION H W0RIQUE.
- sur la. phaimiacie ^une^ahssi^grande ,-influencé queda cHi|nie ^végétale. ÇI|e...|T4QUPé,||epeû:ddùl?, comme ^ubsteiices^çQmppa,bIe8>à celles que^nDijs vëüons ^énumdte^iWé^prioçinfe^éciouiyréat- ;piu\ Ronfle , ;mais ; o^t€>nuT|paç(i Van quelin ,.Acef grand.
- analyste dont la.chimie et !a,pharmacie reconnais?,
- ' -sï/.ori 'A-tarV, » j- -riï ' *’.? ' s... -/j ?1: '
- sent éeaîement ies services iretiprqclaihentdes dé
- / * n,‘: V*
- &
- couvertes. Un doit à M. ’Ftohiquet^Gmtjifyiir. dine, principe qeti|,de^ rcantharides.v#w^;^tf| -: En analysant,;par des méthodes, iiQuvellesv ies produits de leconpmie animale, la chimie a rendu d immenses services, à la .médecine; Schëelè>,avait
- *.A -• t ' *.* £ ^
- offert un premier et grand exemple par ses travaux sur le lait,drayaùx que,çpntinuèré»|.']3eyeuxdet Parmentier. Citons ensuite les > analyses,dm sang;
- 1 } f .* V \ . _•’ f
- par Yâuquelin, Brandt et Lecanu; lestravaux die , Vauqüeliix et, de Fqurcroy5ïsur des; calçuls| de da vessie; l’analyse deda bile par M. Thénard* et celle des bouillons par M., Chevreul ii l’extraction de fia t
- ;*:t ;; f7"-’* "< - • - /7, *-• ' *
- gélatine par M. Darcet., etc. -» „»>,
- Un autre service de la plus . haute importance , rendu par da chimie animale ,, c’est l’étude^ des réaçtifs qui servent à r.econnaître da nature* des
- làl&ÏM •?.}--. ^ - •' ' m
- poisons, et qui peuvent en arrêterfles^efîets,délétères. Ces décpuyertes permettent de rendié.ià la vie les victimes de i’imprudencè, dej l’ineurie
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- ' / 89,
- ' •pT^ÏÏ ; j j J _ làiii'i - J *.* J j^U ï,* J*1.»-..^-1 j ^ •
- OU
- société
- * • * * < '* • /
- 4.
- oejcasipnnés’pàr des$ausë£tutpmes^
- c *“(.'' m'A *•*1 * -.. ’> ' ^ *’ i .f y.
- lés effets* quf tiènnéntuu cours naturel, desJmaîaV
- ruent| dont lapSèiepisé’ révelela nature. On nelodut
- •, * : » l....;,,.' ':<*. -
- citer ces precreux services sans prononcer,1e nom
- de'3^îyv; ^)rfïfn.^''/yf; j.’jyi <îof , *vi
- ,i . 1 -* y . 5 \ ! V/ , •
- Après avoir ^montré kîpharrnacieçQmnaeVr^nod-veléepar.ia çlïimiè, et prenant part,' dans J ses f aboràtoirès V ; aiïfc- plu st belles, déèpuyélrtesd^ cette science v‘il faut l'envisager comttié. fexécutrîée ides
- « * *- -•* ' • 1 O * t - ^ ^ v.,^. ,
- p réceptj q n s m éd i c al es ; .hiÿKpyj
- < La-doctrine dès humoristes, généralèinént ad-
- •• < •.* r , /.i - , ' 7 . > * - ^ ‘ v- ,V»'t V‘.: ;; r t
- mise jusqu’à la fin du siècle dernjer, exigeait fem-
- ploi d’un graud nombre de medicamentsl Depuis cette éporjue,' elle a fait place aux doctrines5 des , physiologistes / beaucoup plus' modérés dàns’fem-
- ,{ ' •» » «.' ' \* y_ J V. -jd*’ ^ V
- ploi ' douces^moyens* dé guérir. Enfin 1er célèbre Broussais, suivi par l’école qu’il à èrééê/règardantr les inflammàtmns Comme la cause la plus ÿènériie
- , .... A ;• •*-«v r. ’ <£’:% *’
- des maïàdies ,; et youlant avant tout combattre cés'
- > v j - . ''r- j' Vj *y ;VV •' y T;
- inflammationsa réduit encore feinplôi dés médicaments : de-simples auxiliairés, là gomme et les sangsues , ont été placés au premier rang 'des moyens thérapeutiqlies.
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- 90 IN TRODÜGTION HISTORIQUE.
- M En peu* de?temps^ëfitijjïOl defes irîsèctealsest tellement *%'^de^qùeiqtM
- années pour epüisëé lés^mSiaisMé la FranèeMtMe Mfifgletéirë^ ^üîs "Me 'ÿÀllemàghë' ët;1âë la
- Hongrie.1 f Afin' dë é?él^^p#bëtifëï?:'Ië/ëb®raëreé%:l'
- maintenant jüsqüë dans la Moldâvië et 'la Vala-: chie*; des entrepôts- sont établis à 3Bücharëst f‘dé là, les sangsues sont expédiées poûrla'Fràricërf sur des fourgons qüiVèÿàgént éh posté. v r ?
- ^ Avant 18 2 3 , la Frarice exportait: annuellement plus d’un million de sangsues ; '!èt ri’avaif pàs bèsÔin d’en demander à ïëtrahger; Ôn va voir avec" quelle rapidité la balance a penché dé l’autre côtéi
- !h; V , ' \m ‘-i
- ANNEES*
- * i ‘ ‘ ) t ~ : ’/
- 1820.......
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- .,. . . < . • , . Ü .
- • • . • v 4 ' 1 i •'
- IMPORTATIONS.
- EXPORTATIONS.
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- i > <?• IT:. : > * *
- h 1,157,970
- 1U i 823 {,*.» V VI *P. -r,J 1 320,800 - “ HffàSjëZS
- 1;82^;:•.%<;;* .-. . V .1 v;i'33,G34,494 * 196,950 ?
- , 1833.;........f.... .. , J.41,65.4,300 V ,Ji.;868i,65p^
- > chimie'et ^la physiologie ont eontrib uc1 dé : concertfà simplifier la pharmacie?, àrendre ses remèdes moins Compliqués et plus économiques *:* cela m ême en a ^ multiplié 1 usagé, ainsi1 qüè nous Tâtons 'Vu par!d’exemple du :qüinquina. '* *+ ?l
- Plus lin peuplé éstf dans l’aisarice';; pftfs'^â4 de quoi payer sés aliments lorsqu il se porte bien-y et ses médicaments lorsqu’il est malade V-
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- JiJ£WftlLT3 SANITAIRES. 91;
- .De 1787 àj 1.78 9, temps de paix et de bien-être y i à l’aurore i de latrévolution, ies Français n’importaient et n’exportaient, sous l’humble titre de drogues et matières premières .de la. pharmacie et de la teinture j que pour les?valeurs suivantes»:
- Mjrlv ;“ds ji eitivj'Oijp.
- -4, . ' ^ iiirff. w ; uc>i
- . , 6,960,000 , 3,314,qQ9^^
- 1788............. 4,848,100 3,864,000
- ti8é.'....... 5,67 8",bdo'ait 3,
- Ut4)-. > î il'!’.". :3U‘-.-:
- Voici maintenant, les achats et les ventes de Ja pharmacie nouvelle en commerce av.ec l’étrangeç:
- AlWÉÉS. ' " IMPORTATIONS. ' r EXPORTATIONS.
- 1820......•...... 3,056,377 1,949,476
- 1823.:..:......... 3,328,121 5,327,932 n
- 188.75,180,877 5,955,521y
- 1,833. ________ v 4,443,298 10,908,947
- Si rhoùs réunissions aujourd’hui^ comme en 178 7, 1788 et 1789, les drogues dé pharmacie et dé teinture, nous aurions (même en exceptant l’indigo et la cochenille) :
- , U! H» -.-i. V-'»..- .< . = :
- ANNÉE. IMPORTATION. EXPORTATION.
- 1833........... 18,672,894 22,405,497
- Ainsi nos importations ont été plus que triplées, et nos exportations sont plus que sex*
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- 92
- tupïées'i depuisfiui; demitsiècle^ pour les produits appJicaMesren^partieiauxmianufactaiDes^ èiü pfujtiè auk travaux idu pharmacien.'; / ii ! o 3 t « j niaoqtai ; oéEn comparan t * les dépenses pour médicaments avec lemombre de journées d’hôpital ; nj’ai trouvé que cette dépense ne selèvei pas» à 15 centimes par jour. Si Ton comptait en France un malade sur vingt-deuk individüs i 5 centimesde dépenses pharrnacèutiques paé joipv on trouverait pour la consommation totale annuelle * des médicaments 8 2 5o ô francs:Cet aperçu* justifie Yévàïüâtiôn
- qué-rious avons donnée plus'haut*.7 k&WAWfcÿc*?.
- tr*
- No us: terminerons r cette partie en faisant remarquer que les laboratoires de pharmacie; sont
- «. ’ • • * .... . . \ ) \ ’ i
- devenus, pour l’application de la chimie; à tous les autres arts, des foyers précieux d’expériences et dé découvertes industrielles. Ii nous suffirait de citer des travaux de 3VL Chaires» Derosneppécom-pensé successivement par l’académie des -sciences et par- les jury des expositions de l!819 , 4 82%et et 18 34, pour ses belles applications de da science au raffinage du sucre ainsi qu’à la préparation des engrais animaux, etc.- J : ; * x ;> , * ^ \
- 'i : ^ » i t-*-/ £ > s y. * p \ ti i* -, -ii
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- sànb* w oaài «uioobtiV&âHHhaKiI u p w m uuA&j - '<aà
- a ; -ÈAüXî «INBRiMÆS i tNÂîrtMLfcEè ,qgp *EA€TICE&,p
- H i tlmipègne'Mbiérat'oâi'^ & l'homme desipréplra-i4Oiismatùr0iJes;>i-qui sont précieuses; poik*Ie«ti?ai»-tement de beaucoup- de maladies'gfavesbLfès• le temps;des Romains', la Gaule vit uni grand nombre de villes et de bourgs s’élever auprès'des; sources d’eauxminérales ; Aùp. dansJeàïBouebès-du-RhdJie^ (S>haudes-Aigües dansde Cantaï^Iiéu des eaux tes plus chaudesî de d’Europe; *Atx.i dans ï’Ariége* portent en abrégé, le morn latin des eaux * aqu<z>f plus ou moins corrompu i ^Bagnèrèsfâaxites-Vyr rénées Bagnols (Lozère;) >p Bàgnolés^iOinè)^
- ' Bains (Vosges), portent le nom des bains, balneœ, bctgniï jCes ‘établissements et les grandeslçonstruo tiens thermales iqu ils avaient exigées ,'disparurènt dans des temps de barbarie..Aussi( n’est-ce guère que dans la dernière .moitié idu dernier siècie qu’on s’est occupé' d’embeilir, ien quelques localitésles
- v
- sources d’eaux minérales, et d’y bâtir dés;édifices pïusfou moins; commodes^nVB d, mriméi w
- A mesure que la; chimie a? fait des? progression a soigneusement analysé ces eaux j-pour en étudier les principes, et pour soumettre à des règles scientifiques l’application qu’on peut en faire à diverses
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- 9i INTRQDüCTIONfi HISTORIQUE,
- maladies. On naguère pratiqué que depuis quarante,ans l’usage ides'douches, et depuis trente ?ans l’usage des bains de vapeur.?hW: uh xm>ù -h. ? Dès ( 1784 :* on, avait icommencé ies ’construc- . tionslquexigeaitie-grandfétablissementthermal de^ Vichy constructions terminées' seulement depuis > cinq i ou?>six ? ans : iÂ.ujourd’bub}5 de vastes salons et de belles promenades: ajoutent à 1 agrément de ce lieu céièbrëpoù plus de mille maladés se rendent? chaque * année ?) dans da-'saison^dës bains. A1 av.hi- •«•naf/.oiéi'i .tnpimù^y-#*•>»&*
- -n xVers 4-78 9 ,»? on construisaitiunitrès-beau'bâti-mént thermal à>Luchon ; «il*fut* détruitf au temps de l’Empirev iet>n’a. pas ëtétconvenablement ienP placé.ïG’est le célèbre Bayeniqui lît>l’analyse des " eaux de Luchon, et nquiqi pour? cet?- objets entrer prit ises expériences suri l’oxyde^de hiércuré ¥ tni-vail qui porta le premier coup. à; la théôriebdù-phlogistique ;» amaginéé-par Staliï. ?La4belie ^analyse desieaux de Euchon fûtila? prehiière1 citusè^ dé' ïeurcélébrité. i&ü;?r'b
- ^Depuis la paix générale- débitstéèst occupé ydu ; soin:* ;dtembeïfirk lésé lieux pos -
- séderit des sources ^minérales et d’y bâtir des* édi-fîces? thermaux; quiîréunissent la? somptuoSité / ïâ commodité et^surtout larpropretéé'4fé3qî: il 4*w?*<
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- ,f j MMàmS * SANlTAIRESIT^i M,, A:i Bourbonne-IesJBains, i fe^.batimeiît<- thermal
- est moderneet construit a^ec mteliigenGe/ft . Les eaux ,|du ]Vipnt^d'0r;‘S'ôiïti bienvconnues dans-leurs effets, papi’impbrtant<ouvrage dudoc^ teur^Bertrand : c’est »ün modèle de» semblables re-
- • ~ * ‘ ; ' r l '
- cherches. Il y# quinze .ans j-une» soixantaine; deicà-banes ; composaient (tout de; vidage .du,;Mont-d’OiH avecj. junermisérabie, masurevoù^i’onéprenait: «les
- i *>v
- bains. Cette masure est «remplacée»-par le. plusibel édifice /thermal que-la .France possède; : le j village est reconstruit ..avec élégance et, solidité.' Naguère ce dieu^’étaiti fréquenté que parades paysans fifest aujourd’huijde) «rendez-vous de \ la«>société la plus éïégan^t^LèSgbéQéfices i obtenus aux ^dépens du ïjqxe. permettent v chaquehunnée i^déf traiter 'gra^ tuitenient quatre! cents pauvres :, telle? est la* noble
- charitq qu’enfantent ies>progrès* devfaisance et de
- \ -
- lipdustriey 'd ou*q»
- . gjLes eaux des Pyrénées,, .depuis plus longtemps et beauçoup - 5pïus. célèbres qüe. cédés ;<du||Mont-d’Or, sont loin d’offrir des constructions « aussi somptueuses, jaussu complètes,; {aussi < soignées, aussi commodes. En général** la ?pr6pretélnérégné* ni dans les habitations, ,nf dansées bains V ni «dans Içs usages domestiqu.es ,»en cette contrée ^trôp;troi^ sine de l’Espagne» pour: ne pas femprunter quelque
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- 96
- INTRODUCTION- HISTGRiaUE.
- • , « , ; * ey t r- ».
- chosesâ. ses eodtùmès. Lés u?6utesfsquis Conduisent des grandes- cités < les-'pius-!voisines à* ces1 Idéalités, etid’une sourèe-à4’autrè-; rie sent'pas assez faciles, assez bien- entretenues ; assez "pourvues de3voitùres publiques, éconbriiiques^, régulières et ràpidesr0 ' H faut excepter cependant f pour les ëorhmunica-tiôns, les ËaUX-Bonnes j où l’oiFurrive par la belle route qu’a fait ouvrir-'MV de Casteliane pilorsqü’iï était préfet, dans les derniers temps de l’empire:;
- ; Il faut excepter, po'ürles constructions vlé'grand établissement' thermal de Bagrièresf eOnstriiit en beau marbre* peu de temps avapt là révolution de
- t • v y
- juillet; érigé pour 3 00,0 CTO francs ^ileuFcoùté plus d’un millioivà'Paris. Bagnères, ville de;plaisir, est le'ce ridez» vous définitif dès .baigneurs de toutes les Pyrénées. Ils • ’y * trouvent. de vastes salles ;cônSa-
- {,, * f • » j
- crées au spectacle, à la danse, etc. Mais il faudrait ; redisons-le, des communications plus faciles entre cette villè et les-diversés localités qui possèdent des sources'iriiriérales.^^^' u'; .. qunoumà t*>
- -v J • -xjf-
- 4 r r ^ f
- V Les eaux de Barèges, célèbres dans1 le' monde entiéï^sont pour la France un Objet d’expôftatibn^ Les constructions ri’ont1 jamais une durée certaine
- dans ce village ou parfois des * avalanches ^iri^sis^ tibies entraînent des édifices" entiers,* et les jettent
- ' __ f
- avec violence' dans le fond1 du BastauPafJ
- r ~ {ï
- t l- y-, t .• - : t -
- H S * -V < H* *
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-
-
- ' -Hé ARTS SMitÀIRES:s c 97
- « * En^i 744, il n’existait que des^cabanès£ Barèges ainsi qu’à Gauterets'^deshiiàisoiïs*bieriËbâties!‘iès remplacent,, au jaurd’htii.^ C’est surtout dé 18 2 0 à 1 ,§.3A•qù-ontjétéifaitesles ^belles constructions dé Cautérets. Elles oïFrentau visiteur des maisons dé
- , ï" . ‘-.t : ,
- marj>re ,dé'ssinées>av.ec ^élégance p distribuées Wec >goût et- meublées avec recherche ; mais il manque run; monument thermal qui soit digne de ces habitations privées. Encore quelques efforts, \et Caute-
- *
- rets pourrait se comparer avecles.villes de bains les .mieux construites et les pius? dignes'd’attirer une société choisie, telles. quon Jes.admire en Allemagne, en Angleterre, en'Itafie.;
- i • , ' • * „
- . '• V" rv -
- • * Il y ‘a cinquante ans ,les èauX de Saint-Sauveur étaient presque dans l’oubli. C’est aujourd’hui l’endroit que fréquentent le plus les femmes dont le système nerveux est irrite ; mais ici f art a bien peu fait'pour djoütérâüx présents dé la naturel
- -<9 iîr> \ . . - v,vtX'n . 'V* ^
- il -
- Dans l’est de la France, notçe principal établissement thermal, Plombières, laisse,beaucoup à désirer. Il y manque un édifice public vaste et
- . ^ yv « y 1 *• • " ' -, ' . j I 4 . .'î-t « â'-h.
- comi
- ^ ' "* -a jr "• ' n W ‘ ' '* i* '
- , . *v •« - iï \"rj y*Y'‘ v v * • •’ A-'r*- *
- Citons mn' bel, établissement i thermal; entièrement créé depuis 1814; dans le village d’Enghièn ,
- à quatre lieues de Paris : illest-précieux ipour les
- 7
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-
- t
- 98 INTRODUCTION ; HISTORIQUE,
- personnes^que les affaires publiques, ou ^privées retiennent,forcément auprès, de Ja capitale. C’est à M. Péligot qu’on doit cette création. v. <
- / -• - v.. .. ';• ’ *-, •-. .. ' % •;
- En- définitive, dès't 8'3o / la France possédait 77 établissements d’eaiix minérales, fréquentés par 3 8,2 5 ô malades ou visiteurs, dont 1 o, 5 b o étrangers ; la dépense qu’ils faisaient aux eaux s’élevait à onze millions. Dépense au moins dbübîé de: ce -qu’elle était en 1 7 84, mais bien éloignée diCtërme du nous' pouvons espérer de la voir arriver,"dans l’intérêt de la santé publique, et dans celui des plaisirs dé la classe opulente, qui répand sur des points isolés le superflu de sa ri-* chësse, et yiyifîè par là plusieurs départements pauvres.; : ,,, , ; , '
- Dans-le-seul département des Hautes-Pyrénées , on a calculé qii’en 18 29 la dépensé des malades et des visiteurs attirés par les sources minérales était presque égale au double des contributions foncières : il serait facile de Télever aü quadruple. -
- ; 1 M f>.
- Arrêtons-nous un moment sur cette dépense
- des eaux minérales;, on l’évalue terme.moyen à sept francs par jour.^ ,Cela, suffît à démontrer qu’elleest complètement aii-dëssus des moyens dè
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-
- ; II. ARTS SANITAIRES. 99
- . -A ^ ..-«>.> A ; * ^ ' - “ •
- I
- ïatrèsTgrande, majorité des habitants. Ib reste, à préparer, dans les localités les plus heureuses , des bains économiques d’eaux minérales natu-réïlèsY - pour frisage,' des hümblés fprtünes : ce
- " r • ; ; VA' ' '** • ; ' -• 9 - •: * * h ^ ^ • _ • . , ^ *v- ^ - î . • ’
- serait 'un* bienfait imméiise j . et lés amis de l’humanité doivent en appeler^ de tous leurs vœux la réalisation...,-, y-' **
- ‘ » J '\ ? :< $.-* J
- * - •
- ,t i ? ï -./
- On a teiité denvoyer les eaux minérales, her-
- k- .. rk viîüv . 'au- - y / .
- métiquement renfermées dans des bouteilles dé
- < I . , . *• !* ,•<< " :*. •: ' ** *1 ? I pr ‘^1. ' * ’
- verre ou de grés , jusqu’aux lieux o,ù se trouvent les
- malades qui peuvent en faire usage*: c’est ainsi
- zi i'ït-ly, Or. + - .’-.v/Pi .’yr..
- qu’on expédie les eaux de Barèges, dé Vichy, etc.
- .jV-i' r> , : H' - oP y. - jci!u-.i yy
- Mais la dépense de ces eaux naturelles est encore
- . > j A . y .y. r ‘ - f y y ? •» * y * »' y , ; ,• * -,
- trop considérable, et plusieurs d’entre elles perdent leurs qualités médicales ou par l’agitation du transport ou,p'ar lè seûh effet djé temps.: , '
- ;•! i j. i i.i £*.i ' *. * * i '•.* ^ ». .• i .*• vf ' a r. ti*:0 V i w j .V’ * ?/v.' • # j /;>.J- *
- ' - * - \ t • , l' • V ; 7 '* -
- > uEàuïï> ïïiméraie$ï€(r.tificielle'S.> >D'ès que les* chimistes eurent analysé les eaux minérales, ils durent songer à les imiter : ils v parvinrent. „
- r- . . < - O » . , ^ i ^ V V,’ . (.
- ..Ih y;a près ,der cinquante ansoquérlés Auglais fabriquent, leur Spda-Jÿfçiter,rtewhà fait, analogHe à^nqsÆàu^de,Viçhyvsi précieuses;pour dissoudiT dans: la -y essie, lesiçalculs d’acidjejiUrique > .jlevSoda-, ,.Watei?>;et. même.. Une. simplejdissolutionide^hheai;?-
- 7,
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-
- /
- 100 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- •bonate de soude peuvent, dans tous les cas/remplacer ces eaux. 5 ' ^
- -« / ' :* V : •" ) •' ' - ' ' - . <%'' "«••}. - . * .• » '
- Les eaux sulfureuses, dun si grand prix dans toutes les affections cutanées, ont été pareillement
- , * »' • > * * • «y* * • )
- produites par les chimistes.
- {
- II existe à Paris des établissements où les bains d'eaux minérales, les douches et les bains de vapeur sont donnés, suivant les diverses maladies, avec des eaux minérales et des gaz ou vapeurs imités des produits de nos sources les plus renommées. Tivoli, le premier et le plus célèbre établissement de ce genre, fut établi vers l’année
- 18 00; on y suivit les procédés de M, Prévost de
- ' _ . - - , • • /
- Genève.
- Nos principaux hôpitaux civils et militaires peuvent aujourd’hui donner, pour certaines maladies des bains d’eaux,minérales, des douches et des bains,de vapeurs.
- , V - " . • r • .
- Les bains d'eau de mer sont en réalité des bains d’eaux minérales, puisque ces eaux renferment une quantité notable de sels de soude et de magnésie. Cés bains, trop longtemps négligés en France, ont acquis Une faveur toujours croissarité, dfepuis da paix générale. Les Anglais sont venus
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- /
- II. ARTS SANITAIRES toi
- en foulej pour jouir,à la fois,,,dans chaque belle, saison, et du bon marché de fa. vie et de l’exercice des bains, sur nos heureuses plages de Boulogne, du Havre, de Calais, de Dièppe et de fa Rochelle. Ces localités offrent j à proximité de, fa mer, d'élégantes constructions érigées depuis peu d années.
- C’est aussi depuis peu d’années que nous avons adopté ces petites voitures ou brouettes légères et commodes, .qu’on avance et qu’on retire sur les plages de l’Océan, afin que fes personnes qui se baignent puissent suivre avec commodité fe mouvement progressif ou rétrograde des marées.
- Sid on évaluait seulement à six mille fe nombre des Anglais, qui viennent habiter nos ports de mer dans fa belle saison, nous ne pourrions pas porter à moins de six millions fa dépense qu’ils y, font et l’argent qu’ils laissent annuellement en
- ... ; ' * i V -, v. \v- ' ' , .
- France.
- Dans nos villes de l’intérieur, les bains d’eau douce ont été prodigieusement multipliés, .depuis, un demirsiècle, avec l’aisance générale et le besoin, de propreté qui fait partie du progrès de la^ civilisation. A Paris seulement, il;y,a vingt ans, punie comptait guère dans les établissements publics plus
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- 102 INTRODÜCTÏD^'HISTORIQUE.
- N
- de cinq cents baignoires paujourd’huHes citoyens de là capitâîe^ enû‘ohfr plus ;dë trois1 ifiiïi’è à lent disposition5.- , / . -..........-~r( v-'*-
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- Maigre ce progrès remarquable, nous sommes bien éloignés encore de la recherche etyle^ïa beauté qu’offraient les constructions des anciens,, pour
- * *’ ' S • * V ?:* ‘r y ^ 2 ^ * . ; ^ - '
- satisfaire à cette partie essentielle de l’hygiène
- ' * . i * .-t'*-
- publique. -Quel mônüment là capitale de là France
- .0 , * • ’
- pouf raiUelle aù jour d’hüi comparer avec lés thermes’ der Julien ?; et,, 'pourtantpqu’étaiéné- les bàinsfrdè Lutèce, mis ën'pafàlièlè^avec ceux de Rome??^^
- - ia> . , ki> < î7f WK? pi Df-
- Depuis très-peu d’années on a conçu la pensée
- 1 , •*: r-\ * /"p.p" . /;• pv J p-^Y:-V' - m *
- de porter les bains à domicile ; amélioration précieuse pour lés malades à médiocre fortune^, et jouissance commodé mêmë pour lès grandes fof-tunesV tjü’elle délivre de rembarrasse tous pré'pà-
- ^ » • r.- r- -
- ! A *, ‘ »“f * .;*»
- J» A » S *• 4.' , • . } 3 ;• \ / t i « 4- T
- * \.y .
- Clarification dès eaux alimentaires. Il y a
- * * * t ...
- quarante ans, on ne connaissait d’autres moyens de 'clarifier'dés eaiis que de des passer à travers une couche ,de ^sàblë p qùi lès dépouillait d’une partie du limon et des coi’ps sdlides^piiis ou înoins volumineux qui ne ’pôùvaiëntf *• passer entré lés grains de® sablé. MM.- 'Schmidt' et Cuchet ont construit' dés 'fontaines ‘filtrantes , où les eaux-
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-
- il.' ARTS ïSANITAIRES; r : 1 o 3
- traversent successivement une couche de sabie et une couche de charbon pilé. C’est à l’illustre Berthoilet qu’on doit la découverte des propriétés désinfectantes du charbon qui, réduit en poudre, s emparé vàvec force des. miasmes putrides ^que poprraienè contenir.ieseauiXî4 j ï? ‘ ^n,;*o
- ^v.Hry-àimaintenant. àJ Paris des entreprises'1 pm bliques pour porter à’Idomicile del’eau elarifiée^ à peu près au même prix qu’on portait autrefois de l’eau, trouble et bourbeuse;' '
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- 104 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- 9
- ‘, v . \ * - / £-, • \ -4 r r- " 1 ' i > ;• vï -s fi ' * ? ‘ ‘ ' •
- * . I- «* '
- IIL ARTS VESTIAIRES.
- , . k
- Les arts .vestiaires éprouvent avec* le temps les fluctuations-fréquentes! et légères de lamode ou du caprice, et îes modifications profondes que produisent le changement des mœurs et les révolutions Asociales. Ces modifications sont ies seules qui doivent ici nous occuper. .
- - En moins d’un demi-siècle ie peuple français a subi quatre métamorphoses, dans ses ïois, ses habitudes et ses costumes.
- Depuis la fin de la révolution d’Amérique jusqu’au triomphe de ia révolution française, les arts vestiaires restent assujettis aux convenances de l’ancien ordre de choses. Comme les classes privi-
- r
- ïégiées sont tout dans FEtat, c’est à leur complaire que l’industrie consacre ses efforts et ses perfectionnements. f
- . Au contraire, les industries qui devaient tendre à donner aux classes inférieures des vêtements sains, commodes, solides, agréables au toucher ainsi qu’à la vue, et pourtant économiques, ces industries étaient parmi nous dans un état d’en-fan ce déplorable.
- Aussi, jusqu’en 179 2, la majeure partie des
- i
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-
- III. ARTS VESTIAIRES. , 105
- exportations du commerce français se composait d’objets de luxe pour ie .vêtement et pour l’ameu-, bïement des classes opulentes. - 4.’ >
- C’est qu’en effet, jusqu’à cette époque, les seuls arts où la France ait sur le reste de l’Europe une supériorité, marquée sont des arts de, luxe , ‘tels que peuvent les réclamer et les vivifier «une eou'r élégante et polie, une noblesse riche et frère , ,une église dominante et fastueuse. Rien n’égale .en beauté les soieries, les brocarts et les broderies de Lyon; les batistes et les linons de Valenciennes et de Cambrai; les dentelles, les blondes, les gazes de la. Flandre, de la Normandie; et; de l’Ile-de-France ; les draperies superfmes d’Abbeville , de Louviers et de Sedan, etc. Colbert.a^créé ces magnifiques industries pour la somptuosité" du règne de Louis XIV. « ; ^ rv3-n
- La France ne s’est pas. montrée moins supérieure dans l’art de mettre en oeuvre ces tissus opu--lents. Ce n’est pas seulement depuis le siècle: ,de Louis-ïe-Grand que l’Europe élégante reçoit les modes, les caprices et les manières.de la France. Sous les Valois, Montaigne remarquait déjà cette espèce de domination du goût; français sur les autres nations; il la signalait comme un, empire exercé depuis longtemps , même , aux époqûes>du
- /
- t
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-
- 106 INTRODUCTION HISTORIQUE, moyen* âge. G étaient tour à tour la grâce piquante
- j i » /
- et Ia:; démarche imposante; des chevaliers et des dames, plus encore qUe :lê talent dés Ouvriers et des - artistes^5 qui dëterfriinaient Cette préférence poüTr 1 aT mode* -des vêtemerits• français^ r‘ *r(\**"• --Sidun veut Comprendre* en éffety î’attràit' et,le charme des-COstumesMïun peupfey' il ‘Ue faut pas e® Considérer abstraitementlesdormesyni quelques parties qui peuvent *séitïbler bizarres ,'chdquaiiites meme* il faut lés COntfetnptef^-pOrtés'^pâr-fiéiitë^ë la'sociétév?aveC d’aiMncê y* Ja noblesse'et la séduction qu’y peuvent ajouter' la richesse y lajeunessë etda^ beauté é‘avecTélégàiice-'des 'manières, i’har-moniè des :iHOuvemeUtsyyet :cë charme -indéfinis-saMe^ùï cdmmàfîdé^a î nïiaginatiôn: ;t 1 ‘y^^:
- i#' C’est par ce prèstigè^évàh’oui que , dans» notre enfance, nous avons trouvé bizarres^ ridicules mèmè,« lés ^ anciens costumés : des ‘ deux1 séxes, aussitôt qüe la* classe1 qui» leur donnait*tout1 son attrait s’est enfuie'du-sof français.-,Cependant, ces
- s # y f ' ,%f /" «, J * f"
- costumes; avaient mérité' d’étre adoptés ;pàr les cours' les plus 'élégantes ’de f Europe pila Continuaient d’être en faveur chez tous les;peuples polis-alors «même qU’ils^étaient’ bannis dU' S'ol Originaire. r- !3^oUs avonsVU, ndus voyOns eticore dés femmes* ambitieuses surtout de séductions difficiles et de
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- .£ :5 JH?5 'ARTS VESTIAIRES J ^ >
- S. ’ *'
- succès crus impossibiesy comme pouf braver l’autrè sexe qui s’était fait moyen'âgé y s’arrêter ? fièrement au - siècle "passé ,* le plus récent; pôur^fëhabilitefy qüMaurait cru?"ies-bizarres tissus à-lârgéS' ïléurs de tapisserie, que portaient nos graridÀnèfes^et lès 'hâbilïements^'ju'gës isï grotesques! du (règrteL de Louis jXVî. Eh ! bien v'dë'semblaMesîpai’iires^ rajeunies avec- "goût et portées«âVec l grâce y ^débar-ràssées-des absurdeséoiffurès de l’époipiey Oht de nouveau réuni dans ' l’imagînàtioîf Oies hômihesl ï/idée de- ces-* modes; avec - Celle- * de ^Iâ*îiëünëssèv^
- de sa fraîch eür ' et âe son* ehûf mélf1 Une* telle5 âb ,
- ' * ' »
- lianCe ' â - produ it£ f sa victoire * accoütùméey ^rtîême. sur*les5*artistes étonnés*de*finir par peindre arec bonheur ce* qu’ils"flétrissaient naguère du ridicule et terrible nom âé' rococo / ; ^>s rnn ;; îk; düq
- > s'Revenons* aux temps qui siiiviréritda chuté de l’ancien ’ régim'e5. *Lâ-U:évb!dt!oû •attaque",' dispersé; immole; sans-pitié fous les consommateurs des àrts élégants f La'rïehess’e dévieUf lin -Criltie ^êt sO'ûdâin la" somptuosité5des vêtements disparaît pOur^ne plus' révéler;disons mieux ; pour ne plus dénoncer i’opüfencëpfev' mm ’vr-?n- apr:ûmsium
- l’oUs lés àrtsqui travaillaient à-satisfairé ledttxë sont “attaqués ^ou^proscrits en ]mêmé temps p les ouvriers ^chassés ' de * leurs' ateliers f îes1 Cnefs* de,
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- 108 INTRODUCTION HISTORIQUE.
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- fabrique ruinés : lesvilles mêmes, telles que Lyon j où ces arts iforissaient, isübissent d’horribles malheurs, et les cendres de leurs métiers sont ensevelies sous les décombres des maga- . sins et dès ateliers incendiés. ' oh
- Les costumes ; éprouvent un changement uni-’ yersel : l’habit de cour est remplacé par la carma? magnoïe, et le chapeau français par le bonnet d’esclave affranchi; la soie fait place à la laine et le lin au coton. La poudre est bannie des coiffures par la jdisette et la peur : c’est la seule œuvré de bon goût que produise la terreur. > .
- « .• /'Ici- commence, dans, les travaux de l’industrie y une révolution nouvelle qui s’opère, en silence. Tous ces ouvriers, tous ces artistes qui nerpeuvent plus continuer leurs professions luxueuses destinées à satisfaire des usages proscrits, cherchant du travail pour vivre , sont obligés d’appliquer leurs; talents à des .fabrications communes. La pénurie généralefaitfaire à chacun des efforts inouis polir échapper à la misère. La guerre même et ses réquisitions irtimenses d’armes et de vêtements ," qu’il faut fabriquer avec une rapidité révolutionnaire , la guerre contribue à d’autres progrès, favorables en définitive aux petits ; consommateurs; ; /
- Enfin l’orage politique gronde moins fort sur la
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- III. ARTS i VESTIAIRES. • 109
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- France. Non-seulement la vertu, le vice même respire : le pillage succède à l’immolation. Du fond de l’abîme révolutionnaire surgissent les enrichis insolents ; ils se posent, en Crésus, devant -leurs concitoyens ébahis. Un vulgaire stupide et jaloux, qui n’avait pu- supporter la brillante cour de' la gracieuse Antoinette, est réduit, trois ans plus tard, à la cour fangeuse d’un Barras. C’est le lüxë,' moins le goût, qui donne aux législateurs français la toque des Polonais avec la toge des Romains ; aux Directeurs, le costume des Valois, moins la grâce chevaleresque; aux femmes des parvenus et des traitants, la demi-nudité de Sparte, avec le luxe d’Athènes et l’immodestie de Corinthe. Tout révèle l’origine d’un or acquis sans honneur et dépensé sans pudeur. 1 - .
- Au milieu de ces saturnales, que le peuple méprise et dont bientôt il prendra vengeance , apparaît un ministre digne de meilleurs temps ;1 c’est François de Neufchâteau. Pour célébrer le sixième
- O
- anniversaire, de nos vastes changements, il fait appel à l’industrie nationale. Dans l’enceinte du Champ-de-Mars, où fut jurée la liberté, des portiques s’élèvent afin de recevoir les chefs-d’œuvre des arts utiles. Lés citoyensxontëmplerbnt les produits-que la France peut déjà présenter, et ceux
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- lio INTRODUCTION HISTORIQUE.
- quelle peut offrir,encore à l’admiration publique.
- ; ; L'exposition iCle laii viméritait, en effet,«d’être étudiée pard’obsetyateur, et pour ce,quelle.présentait ç et pour ce quelle;ne pouvaitypïus présenter,.
- . . îQn 'ii,y vpÿait pas detsoiéries, mais; déjàJà filature, «du coton, s y , faisait remarquer.t Déjà M. De-! nys, de .Liiats ( Sëine-et-Oise ), exposait des cotons filés ;àî;tous les degrés, depuis de. plus commun jusqu’au n° 110 . Ce fabricant prenait: place parmi les douze citoyens auxquels.: le qury décernait la . distinction du .premier; ordre, ; , ; : ;
- .U y a,, ce me sembïe, toute une révolution révé-
- lée par ce: fait,, qu’au lieu des. brocarts*,*; des satiné et des dentelles ; le tissu qui, fixe l’attention et
- mérite la récompense ; à la ; fui, de ; lan, vic’est la coiffure domestique du ci-devant tiers-état, le * bonnet de coton , tel qu’on le : faisait ayee des.fils
- préparésà, l’EpineV près d’Arpajon ; puis les ve^ lours - de ucoton, tels; qu’Amiens ,savait :déjà les
- tisser^ -4-
- i r1
- n e Lés .juges de ce. concours étaienUdignes1 d’inaur gurer . des/'grandes solennités dé l’industrie ifraiir çais.e j dls,avaient choisi Chapfal pouf, rapporteur, fi tvBientôt jine.révolution nouvelle .dans l’Etat ;ën prépare une autre dans; l’industrié. Le i B rbrumaire an VIH, . comnie f une aurore., ai i lui sur la. France .
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- i jJIÏ/î ARTS VESTIAIRES. » 111
- Le^ directoire ;nest3 plus-,; : un Consulat r trop -peu durable commence,;et l’Empire se prépàre..rr : ;
- En échange, des libertés,- disons mieuxv de,d’a--narchie, le génie du siècle donne à la’ patrie l’ordre» au dedans, la victoire au dehors ; il appelle à lui les, hommes^dont .les'talents mis en’ oéüvre concourront-àdâ grandeur de son régne.’ Chaptal sera chargé des prospérités de, i’ihtérieùr jamais choix, ne fut plus heureux.: . > Un H- ; I
- ? ;Dans un trop court ministère, en. trois années seulement, ce qu’a fait le Goîbert du XIXe siècle, pour Findustrie française,’ agriculture, fabriques et commerce ,.i est iinmensè. Il a montré, lë bienCque peut ,produire.,.dans un tel emploi, la-réunion si rare du génie des.sciences avec l’art,d’administrer.
- Quelle époque glorieuse » que celle où l’homme supérièur . qui plaçait Le'titre? de membre de l’institut avant son titrede général ^parcourait avec ses illustres, .amis, sBerthoïlet’ le chimiste,: Monge' le géomètre et lé ministre , Chaptal , lès. ateliers .et les grandes ; manufactures, » de Paris, ; de. Rouen /.de Lyon,; dér Milan, dê Bruxelles, de Liège et d’Aix-Ja-Ghapellèi; excitait partout le. besoin du progrès,; avec son regard d’aigle /pénétrait jusque dans des. mystères, de:, la production industrielle?; avec,sa^parole incisive et mémorablë ; éveillait lés
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- 112 INTRODUCTION HISTORIQUE.
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- esprits, stimulait l’indolence et donnait à l’éloge le parfum de la gloire. Rencontrait-il sur sa routé un homme rare, un Ternaux, créateur de nombreux et beaux établissements, il, détachait sa croix x d’honneur pour la poser de sa main sur le Cœur de l’industriel, 'en présence de ses milliers d’ouvriers. Voilà comment le grand homme honorait et servait à la fois les sciences, les arts et le peuple. Heureux qu’il eût été, si, plus tard, son ambition ne l’avait pas emporté loin de ce peuple et de ses intérêts, pour chercher en des guerres sans bornes le tombeau de sa fortune et de sa dictature.
- Du moins,ravant d’arriver à ce terme, il chan-. géra la face des arts dont il a calculé la puissance etvdont il veut se faire une arme.
- La France a vaincu l’Europe continentale : ce n’est point assez. Un .peuple insulaire domine sur les mers à l’aide de son commerce et de ses arts
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- productifs: c’est par l’industrie qu’il faut lutter contre ses destinées : voilà le problème que le premier consul propose à son savant ministre;
- Un premier appel est fait aux fabricants français, vers le milieu de l’an ix. Dès la fin de cette année, une seconde exposition publique a lieu dans l’enceinte du Louvre, sous des portiques élégants, préparés pour cette fête encore consa-
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- III. ARTS VESTIAIRES, crée;à célébrer l’anniversaire d’une république dont la perte est déjà «rêvée par un génie auquel, de toutes parts; I’adulation offre un pouvoir! absolu qui le, perdra. . > <
- Des noms qui passeront à la postérité figurent parmi les membres du jury : Berthollet, Berthoud, Guyton de Morveau, Montgolfier, de Prony, Vincens, le peintre,, et pour rapporteur Costaz, qui quatre fois obtiendra le même honneur.
- L’exposition de l’an ix surpasse l’attente même du gouvernement. On avait pensé qu’il suffirait comme en l’an VI d’offrir douze récompenses du premier ordre et vingt de seconde classe : la fertilité du génie f français,rendit ces prévisions insuffisantes. II fallut placer hors de concours les sept plus, célèbres fabricants, déjà mis au premier rang à l’exposition précédente, afin de pouvoir accorder les douze médailles d’or à de nouveaux fabricants, dignes en tout , de marcher de pair avec leurs devanciers. Il fallut également mettre hors, de concours les huit; meilleurs fabricants, placés au second ordre en l’an VI, pour accorder les vingt médailles d’argent à leurs égaux en..industrie. De là, la coutume adoptée dans les expositions subséquentes, de voter simplement le rappel des médailles en faveur des
- fabricants qui,continuent.à mériter la distinction
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- U4 - INTRODUCTION HISTORIQUE, qu’ils* ont obtenue dans un précédent concours, Ueu de laits empruntés aux arts vestiaires suffiront pour montrer le progrès immense opéré depuis fan VI jusqu’à fan îx. r ;
- En fairvï, aucun fabricant de lainage n’etait classé parmi ceux du premier ordre ; dès fan IX, Decrétot reparaît avec des tissus-aussi beaux que ceux qu i! fabriquait à Louviers, avant la révolution, pour fusage et 1 admiration des cours de l’Europe. . '* “ ” ^ i<* -
- En fan vl, les frères Ternaux relevaient à peine de la ruine leur industrie ainsi que leur fortune ; dès fan ix ils replacent au premier rang- lés produits de Sedan, de Reims et de Verviers i déjà cinq' mille ouvriers sont rendus à la production perfectionnée dans leurs Superbes manufactures. Avant la révolution comme au sortir de la ré-
- volution , les lainages les plus fins n’étaient fabriqués «qu’avec des toisons étrangères. Mais, dès f ail IX, l’industrie française, par. les soins de Chaptal, présente à fa France d’admirables tissus faits avec la laine des troupeaux espagnols naturalisés en France, et des tissus très-remarquables laits avec la laine française améliorée par f alliance des mérinos. Un portique spécial est consacré, dans là cour du Louvre, à Ces conquêtes de fa-
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- >m ARTS VESTIAIRES. 115
- gricuïtune et des arts manufacturiers;'Les citoyens sont appelés* à reconnaître, par leufs propres yeux que? déjà -nos matières premières-égaient celles de l’Espagne. lîqm'iX ,•loRjmd
- .C’est alors quelle jury proclame la» reconnais^ sance de ! la France pour les travaux* de Gilbert ; de Tessier et «deHuzard, trois1 membres de fiins-titut ;> au zélé>/-à*la constance desquelsif estàdue ïamélioration désormais assurée de mùsc l'allés (Rapp. an IX), ,-V’ t.ryhmrvy-ri;^
- En l’an vi, le plus haut degré de «finesse qu’afe teigne le1 filage des cotéhs s'arrêtera® n° Tto> dès l’an. IX il atteint^le? n° 25^fcnbfiiT' : nltovunn ' ;Le tissage de ces fils devient à son tour l’objet des.travaux et des perfectionnements les plus asSi* dus. En fan vi , l’Angleterre nous surpassait qui contestablement dans toutes .îes> fabricàtron^ dè tissus'ayant * le ? cotom pour * matière ^première*: c’était déjà sa plus importante et sa pMsdfehedfà-dustriè; C’est eeHedàqqa-ifd faut .tenter âPiiout prix de lui disputer.^? aiu'qs-î hiü Ht.r/oJ al mroq •b E’exposition; de! fi&nTx présente- dès> produits remarquables1 > dans « presque, touso fe^ngenres' ’ dë tissus > de cotons - % 1 bazins unis' ou ipiqu elpiifs
- pleins ét demnydottëSi nanïLinS p rntikimufibotit* meté'etnbàs de*cdtott,dtout atteste fa* multiplicité
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- 116 INTRODUCTION HISTORIQUE.
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- des tentativestout -devient sujet: d’espérances. En l’an VI, l’artide travailler les peaux se bomait aux, préparations des cuirs communs ; dès l’an ix, Fauïler, Kempff et Muntzer présentent des maroquinsqui, soutiennent avantageusement le parallèle avec iespïus belles préparations du Levant
- f
- et des Etats -barbaresques ; ils ne sont pas moins supérieurs, & ceux qu’on essaye de fabriquer en
- divers pays de i’Europe. , ^
- Le gouvernement consulaire, qui n’a pas .Je temps d’attendre et qui marche à pas de géant, exige qu’une année: suffise pour <uné : exposition nouvelle : l’industrie remplit son attente. > Voici l’expositioude l’arïx! La paix est devenue le présent de la victoire ;. l’Europe entière,; peut juger par; ses observateurs-les plus célèbres l’industrie d’un jpeuple .qu’elle a cru retombé dans, la barbarie. -Les Fox , les Erskine, les Hawkesbury, etc;sont les. juges étrangers;; J : ^
- - Dès l’an X, les 1 fabriques » des tissus destinés pour le Levant ont repris leur activité. ; • . . r
- . JJne ; autreoindustrie dont l’idée; est venue; de rOrient , ; .rapportée par : les héros : de l’expédition (d’Egypte,, c’est rimitation;des châles de cachemire > commencée avec la ; laine d’Espàgnè s pàr t les Ter-naux et leurs associés y JobertLucas et madame
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- Récicourt.
- III. ARTS vestiaires; .
- Decrétot imite le cachemire ; avec la
- laine de Vigogne. : ;; .m
- On.répète, avec une affectation méprisante pour la France, que l’objet unique admiré, par Fox dans l’exposition de l’an x, était notre euslache. à, deux spus. Fox aurait pu. réserver, son suffrage pour les draps, communs de Castresdont jes prix des-
- > i
- cendaient depuis 18 francs jusqu’à 1 franc le mètre ! ce qui les rendait propres,aux classes moyennes et
- surtout aux classes, inférieures. . x ;
- La paix générale, qui pouvait donner le bonheur à l’uniyers, s’il .avait pu contenir les. ambitions rivales de f Angleterre et de Napoléon, cette paix né dure pas deux années. , . a : .
- De part et d’autre, l’industrie est appelée dans,le conflit. Au delà du détroit, pour fournir, par des exportations immenses, à des dépenses sans exemple et sans limites ; en deçà, pour remplacer par des prodiges d’invention, de persévérance et d’activité, les productions intertropicales et les productions industrielles anglaises, que Napoléon entreprend d’expulser dé proche en proche du continent européen^.et plus tard;du monde entier, si la fortune le pérmèt. > h 1
- La plus riche branche de l’industrie britannique est sans contredit le filage et lè tissage qui servent;
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- 118 INTRODUCTION HISTORIQUE aux- arts/* vestiaires ; : c’est de ce côté qu’on redoublera d’efforts.
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- ' - '‘J» "
- Chaptal alfait venir d’Àngïéterre, pour fe filage et le tissage .dé là1 faine, le mécanicien Dougias qu’il établit a Paris, En deux années cet artiste fournit à seize départements plus dé 3 4 o machines propres à ces fabrications. Il construit aussi des métiers pour tisser à la navette volante, etc. ,^etc. Les métiers, les machines, que nous citons ici, furent exposés au conservatoire des arts et métiers;' pour etrè expliqués V manœuvres publiquement et gratuitement par des artiste^ habiles. Grâces à ce moyen, l’industrie nationale apprit, dans ce bel établissement, à rendre de nouveaux
- t , < , .
- services à la ^patrie.
- Dès l’an x paraissent des fils et des tissus fabri-qués avec des moyens mécaniques, introduits surtout.par les encouragements de l’illustre ministre de l’intérieur.. . ...
- * :t
- f-' D’est le premier consul qui-rend à Lyon la prospérité. Sa haute!raison lui révèle qu’un peuple grand et riche a besoin des arts qui conviennent à l’opulence, pour faire exister la vaste partie du peuple que n’emploie pas l’agriculture; iLranime avec habileté par l’exemple de sa cour et par les
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- nr. arts >vf;3TIAIR6S, no
- costumes variés qu’il présent a ses fonctionnaires , les belles industries qui jadis florissaient à Lyon, à Tours et dans Avignon. ,
- Aussi, dès fan x, les fabriques de Lyon présentent leurs chefs - d’œuvre à l’exposition. La broderie de soie et d’or, sur mousseline , rivalise avec les plus belles broderies de l’Orient; des.procédés perfectionnés de teinture procurent des velours de soie teints en écarlate nuancée, qu’on n’avait pas pu précédemment obtenir sur ce genre de tissus ; à côté, se fait admirer un damas apprêté dont le blanc ne coule jamais, puis dés taffetas et des satins sans envers et d’une grande largeur.
- / s * *
- En même temps on remarque les perfectionnements de la soierie brochée, qui rivalise avec la broderie faite à l’aiguillé.
- La fabrication du crêpe mérite aussi des éloges nouveaux.
- Dès l’an ix, ,M. Bontems dé Paris avait imité les madras, tissus de soie et de coton; en fan x, il reparaît avec des progrès marqués.
- •; * ' . , • i. i : . i - ..« : » c’ , f i ^V. )♦'..» > O ..
- h- V •
- Nous venons de. citer, les soieries brochées ; elles
- nous rappellent que, dès fan* IX, l’exposition, révélait une jnyenlion qui devait ch ange iv'la • face
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- INTRODUCTION HISTORIQUE, dune foule d’industries et qui se présentait sous cette forme pius que modeste dans le rapport du jury:
- «MEDAILLE DE BRONZE.
- . ;«M. Jaçquart, de Lyon,
- ' ' 1 \ <
- «Inventeur d’un mécanisme qui supprime^ dans «ia’fabrication des étoffes brochées, l’ouvrier ap-«pelé tireur de lacs.
- Qui le croirait? neuf ans devront s’écouler avant que cette invention féconde soit appréciée à sa juste valeur, par. l’industrie principale dont elle est appelée à changer la face î
- M. Leblanc Paroissien, de Reims, commence à tondre les draps, en faisant agir lés forces par le simple jeu d’une manivelle; ce qui rend la tonte plus facile, plus rapide et plus régulière.
- • ^ i » > - ' ••
- M.Marzeline, deLouviers, imagine de lainerles draps par un mécanisme de'rotation-continue qui présente des avantages analogues.
- Les efforts sont aussi grands pour introduire et perfectionner les mécanismes nécessaires au car-dage, au filage, au tissage du coton. Deux fois l’ingénieux Pouchet, de Rouen, en 18 o 1 et 18 0 6, ob-
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- III. ; ARTS VESTIAIRES. ; 12t
- tient la médaille d’or, justement méritée par vingt ans de travaux employés à Jutter aveci’Angleterre; Albert et Calla reçoivent , en 18 06, la même distinction pour leurs mulï-jenny, leurs cohtinues, leurs carderies brisoires et finissoires, leurs bou-dineries, etc. . , .
- > > ' . I ^ » - i . r • .
- ’ > *
- . Dès l’exposition de l’an IX, la médaille de,bronze était acquise à la fabrication mécaniqjue des cardes, introduite en; France par-.l’illustre Larochefou-cauld-Liancourt; en 18 06, cinq concurrents pour le même objet obtiennent la médaille d’argent de seconde classe.
- Une autre industrie reçoit une impulsion nouvelle , c’est la iàbrication du filet par la mécanique; M. Buron, pour la machine qui produit ce résultat, obtient en 180 6 la médaille d’or.
- Avec ces moyens nouveaux et puissants, la production des fils et1 dés tissus prend uii développement qu’à peine on osait espérer, et que démontre aux plus incrédules l’exposition de
- 1806. ' , ; V r •
- Louviers paraît satisfaite de conserver la perfection des } tissus. de luxe quelle avait déjà conquise avant 1 78 9. , Mais Elbeüf, ville- nouvelle, ardente comme la jeunesse, cherche un plus vaste
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- m INTRODUCTION HISTORIQUE, champ dans les produits mis à {à portée des
- moyennes fortunes ; par;degrés elle élève les qualités des fabrications intermédiaires sans en; accroître Jes prix : chaque année elle fait mieux et davantage.
- ,.t ' t . (
- - v i. -i .v
- Sous la puissante égide de l’aigle impériale, les fabricants de Genève, de la Belgique et de la rive gauche du Rhin reçoivent là même impulsion progressive que les fabricants français;
- 1W ! (, t .• .• • -, . .
- ' Àmiéns, Reims et Sedan portent au plus haut degré les casimirs français ; ils ne craignent plus la concurrence étrangère.
- Le premier fabricant d’Amiens, M. Gensse-Duminy, introduit en France la,fabrication du patent-cord, étoffe que l’Angleterre vendait exclusivement et fort cher.
- La confection des châles français, dits Témaux, se perfectionne, et soutient avantageusement la concurrence avec l’industrie étrangère.
- Les filatures de coton se multiplient de plus en plus après la déclaration de guerre en ,180 3 ; elles réussissent parfaitement pour les numéros , inferieurs qui permettent le tissage; des calicots et de beaucoup d’autres produits.. ;
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- : m*'ARTS: VESTIAIRES;/?î i 33
- COMPARAISON DES, RECOMPENSES
- POUR LES TISSUS DE COTON
- FILATURE
- EXPOSITIONS
- Médailles d’or..........
- i V, i 1 * - , i ...U;, ;
- ----------dargent.. . .
- •—î—— de bronze Mentions honorables.>
- ÏO
- Ainsi la concurrence devient telle que le nombre desdabricants qui méritent des Iionheiirsàl’expo-sition triple dans les quatre .années qui s’écoulent de 1 802 à 1806!;. . . v ; : : ; h > ; -
- • ' “ ’ ' i* '
- Le nombre des filatures de coton, devenu très-considérable, a perfectionné ses procédés,: mais se tient en général au-dessous,du n° 60. Les numéros s,upérieùf s sont fournis par l’étranger..
- ’ La conquête la; plus remarquable-signalée: par i’exposition de 18 06, c’est lai fabrication des mousselines : Saint-Quentin et Tarare obtiennents des médailles d’or pour cette industrie qui présente
- i
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- 124 INTRODUCTION HISTORIQUE, les plus grandes difficultés du tissage des cotons. Aucune mousseline n’avait été distinguée à ï’ex-position de fan x. '
- r Les bàsins, les piqués, lés nankins, les eali-.cots / les-percaïes, les madras, sont perfectionnés ; les velours dé coton conservent la beauté qu’ils ont
- ! ' t e _ ’ 'i
- • w,joa»n » -* -rr, - v>I • '*/*{ »» i T rx-.- f* -Ty*;ve._* . i T J A i. - • - —- -r - . T T”* » *
- acquise dans1 les fabriques d Amiens et de Kouen. • L exposition de 18 06 nest pas moins reniai;-quable pourjla richesse et. la beauté des soieries:,
- i • •/
- surtout des velours et des satins. ; ^ f '/
- ’ Conçoit-on qu’à cette époque, un tiers de siècle, après la mort de Vaucanson, le jury déclaré qu’il se croit ' obligé de rappeler aux tireurs et mouïi-rieurs dé soie , qu’une fabrique récoriipènséë par une médaille/, d’or doit sa supériorité à, l’emploi des machines de Vaucanson.... Quelle lenteur, a profiter des découvertes du génie! b / , »?;
- C’est en 18 06 que paraît pour la première fois et qu’obtient à juste titre la* récompense du premier ordre M. Gensouï, de Lyon, pour le chauffage à la vapeur de F eau contenue1 dans les bassins où sont mis les cocons pour être filés; Ce procédé n’a pas seulemen| l’économié pour avantage ; il
- contribue à conserver l’éclat et la beauté de la soie.
- >
- MM. Dugaz , de Saint-Chamond, exposent en J 8 0 6 leurs/rubans unis / damassés, de satin,
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- . III.' ARTS VESTIAIRES.
- 12.5
- de velours,, etc.; une récompense du premier ordre accompagne ia déclaration remarquable1 du jury : « Ces rubans ont paru faits’ pour effacer ceux que l’Angleterre était; eh possession de fournit; jusqu’ici.Ajoutons, que la : France , a ronsèrvé ce genre de supériorité. o ; ; uK > / "
- La fabrication du crêpe et, du tulle de soie acquiert pareiïlenient une supériorité remarquable par*l’œuvre;de,M. Bonnard, qui.produit un tulle à i double nœud, à maille fixe,: qui ne coule pas auîsec ni par le blanchissage,, qui,peut être lavé
- sans se gonfler et devient, plus beau qu’iï ; n’était
- » ~ * /
- du premier bianc. :-y yy : ih
- - ; La passementerie(,et la ^broderie «offrent ;des améliorations sensibles; ^ y ; i m q !
- Le luxe des blondes et des,dentellesi.a repris tout, son,- éclat»:-yparmi les, fabriques , célèbres, AJençdnv;Chantilly, -Bruxelles^brillent, au premier rang ÿ, puis Viennent ayeç. distinction le I*uy,
- Arras, Valenciennes, ;Doüai:, etc.
- « f ; En. s’effôrçanhde conquérir des industries nouvelles, la France ne néglige pas celles.qui.depuis longtemps, fontahonneuri ^i sa fabrication,:, jri{
- ;'"y* Saint7Quejntiïi;,i! Cambrai ,1 Vdençiennes^; sçqpr
- 1 Â i ' %
- tinuent de produire: des linons et [des batistes dont lalperfection ' comme la renommée ,se maintient
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- i»6 INTRODUCTION HISTORIQUE, toujours avec le même éclat: Les toiles de Flandre '
- et- de- Courtrai conservent‘aussi leur renommée et
- ^ *
- leur beauté ; viennentr ensuite celiés : des' .Côtes*
- a * r
- du-Nordyde la Sarfbe, de la Mayenne, ( avec leurs
- q «alités spéciales * fa solidité, le bon marché v etc.
- Tel est en 18 06 l’état des<arts qui produisent
- les tissus pour les vêtements. > ::J
- 'J • F est alors -qu’on voit pour la » première» fois
- exposés' les* produits- du HaiiURhin ;' des; toiles
- peintes dé Mulhausenet déLogelbach^obtiennent
- encore que la incompensé du second- ordre ; mais
- déjà i’opiiiion dü jury fait pressentir -les destinées
- industrielles de Mulhausen. ,o : <;d > . s ni;
- '! En - décernant) à MM. Dolfus-Mieg da ; médài 1 le
- d’argeiit pour la beauté des couleurs et le choix
- des dessins, 'ii-ajoute : : • 1 : o ) oJ
- -«'Tous les fabricants de toiles peintes de Mub
- <rhaûsen doivent voir dans cette ; médaille;4 une
- ^ , • 1
- « preuve deTestimèdu jury y qui a examiné leurs
- « productions avec soin et, lesr a trouvées belles,
- soignées' et dignes de la confiance du consom-
- «mateur.» -Moa
- .vt;iî
- Ici finissent pbur fempire <les expositions; de l’industrie. Jusqu'en 1812, les fabriques Françaises trouvent des débouchés de plus én plus étendus par lés conquêtes de nos armes ? l’Europe entière
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- III. ARTS VESTIAIRES; ' iâ7
- accepte , ou île force ou de*gré*, ta<prohibitionab-solue des produits de la Grande-Bretagne.’ Celle-ci déclare , poiir toute l’Europe le blocus continental.
- Un seul potentat, ï’empereur de Russiev'côti-traint par sa noblesse, refuse bientôt dé maintenir inviolable la prohibition des marchandises anglai-* ses : de là le prétexte d’uné guerre où les éléments
- *5
- ayant lutté contre nous, Larmée de'Napoléon/
- * t
- victorieuse de l’Europe, lut anéantie par là disette
- et le froid. uo uozi ;v.<.
- La restauration commence une ère nouvelle pour l’industrie de la France -pla'; paix-généra est un bienfait universel. ;
- Jf: ou e-iOUelR
- Notre patrie^ dépouillée de ses conquêtes et'res? serrée dans ses limites de 17 89, des intérêts nouveaux s’établissent au dedans comme au* dehors •
- La France et là-Grande-Bretagne v onze1 ans séparées par une guerre inexorable ^ vont se> trouver en- présence stir tous les marchés de rnttiversf,4 chacune > pourra bien , selon sés^ lumières1 OU-sès
- préjugés, protéger contre ;lautrè:î son>i;propre marché ; mais / chez, lés peuples étrangers ÿ la con-currence> sera libre entre les deux rivales i eti-oii verra qui remportera'là victoire; v - n i
- On doit au plus brillant ministre de Louis XVIIÎ d’avoir favorisé lés arts utiles p ré-
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- 128 INTRODUCTION HISTORIQUE. taJbii les expositions i? des, ^produits de d'industrie, fondé les conseils , généraux dugçieuïture, ides fabriques,et du commerce, en même?temps? qu’il fondait au conservatoire l’enseignement., des sçiepçes. appliquées? à l’industrie/ Sous l'administration dont nous rappelons ici ïes souvenirs, l’exposition de 1819 ; révèle des perfectionnements remarquables,dans, toutes. ïes parties et surtout dans ïes arts vestiaires. : , .
- En 18 06 on ne savait filer avec des machines qiie la>laine cardée; neuf ans plus tard, Dobo filait 4 à la mécanique la laine. peignée, dans les ateliers de M. Ternaux, pour les tissus ras qui reçurent alors, le, nom de ce fabricant. /, r i ’ *
- A mesure que les arts se perfectionnent; et, par là se multiplient,,ils se subdivisent .ainsi le filage de la daine est:pratiqué, dès les premiers temps de ,1a restauration, dans plusieurs, 'grandes , fabriquas, spéciales , indépendantes du tissage : cette séparation devient la source de progrès nouveaux plus grands et; plus rapides que ceux du passé. ;
- ;. . Le perfectionnèment de la filature et l’amélioration; des; laines, superfines ajoutent-.encore à la supériorité des plus belles fabrications; de Lqu-viers et de,Sedan. ; , u
- 5En 18 06, fintçoduçtion des machines dans les
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- Ï29
- III. ARTS VESTIAIRES, fabriques de lainage était naissante ; en 1819 eïie est entièrement accomplie. L’immense avantage de régularité pour les tissus et d’économie pour le travail, résultat des mécaniques, a promptement obligé les fabricants d’abandonner leurs anciens procédés et leurs travaux à ia main, pour adopter ies systèmes nouveaux.
- A cette époque, MM. J. Coliier et Poupart avaient introduit une tondeuse à ciseaux tournés en spirale autour d’un cylindre mû sur son axe par une manivelle, et transporté sur un chariot parallèlement à cet axe ; cet instrument fit bientôt abandonner tous ceux dont on faisait auparavant usage.
- Ce qu’on a pu remarquer en 1819, c’est'qu un grand nombre de nouvelles manufactures ont offert les fabrications les plus satisfaisantes en lainages , dans les départements de l’Aude, de l’Hérault, du Tarn, de l’Ariége, de l’Isère, de l’Oise et du Calvados. L’introduction des machines , en n’exigeant plus des ouvriers aussi consommés pour approcher de la perfection, a rendu plus facile cette propagation. Ces manufactures, dit le jury, de 1819, qui donnent des produits supérieurs à ceux qu’on1 faisait jadis à Elbeuf, égalent quelquefois les draperies confectionnées il y a trente ans, à Louviers , à Sedan, à Abbeville. <
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- 130 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- L’objet d’une partie de ces nouvelles fabriques était de remplacer, pour i’intérieur de ia France, ies fabriques des Pays-Bas, qui depuis 1814 étaient exclues du marché national.
- En 1819, ia draperie moyenne est considéra-blement améliorée par ie progrès du croisement des mérinos avec nos brebis indigènes : on voit pour ia première fois ies étoffes croisées purement en ïaine et connues sous ie nom de cuir de laine ; c’est Castres qui ies produit......
- La draperie commune est favorisée surtout par i’économie qui résulte des procédés mécaniques.
- En 1819, grâce aux soins et aux sacrifices de M. Ternaux, ia France reçoit un troupeau de chèvres de Cachemire, qu’on essayera de naturaliser sur ie sol français. Le même fabricant, pour rivaliser avec ies tisserands de i’Inde, fait venir par Gazan une quantité considérable de duvet, de cachemire ; ii est ie premier à mettre ;en œuvre cette matière précieuse.
- Ici commence une industrie nouvelle, qui, depuis quinze ans, a fait ies progrès les plus remarquables.^.
- . Le filage du duvet de cachemire renfermait des .difficultés particulières vaincues avec talent, dès 1819., par.MJVL Hindeniang „et Polino.
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- III. ARTS VESTIAIRES. 13 i
- Pour le tissage des châles deux méthodes se présentent ; la plus économique, celle qti adopte M. Ternaux, est le tissage au lancé, qui présente dun côté toute la perfection des cachemires de l’ïnde, mais dont l’envers décèle des coupures, comme celui des étoffes brochées.
- Pour la méthode la plus dispendieuse, où le châle n’a point d envers, M. Bâuson imagine un procédé qu exécutent des enfants, sôits la dictée d’une habile ouvrière.
- Avant 1789, le gouvernement a fait chercher en Chiné la graine dont lé ver produit la soie naturellement blanche, dite siria. Cette graine, confiée à des propriétaires négligents, fut non pas perdue, mais peu propagée jusqu’en 1808. Alors le gouvernement, éclairé par lé comité corisültatif dès arts et manufactures sur l’existence de cette espèce précieuse, prit dès mesures favorables à sa propagation, et même offrit des récompensés.
- La société d’encouragement proposait, vers la même époque, un prix de 2’,oôo francs'pour les propriétaires qui auraient entrepris avec le d’étendue cette nouvelle culture. De tels efforts ont eu des résultats avantageux.
- Signalons, én 1819 , rétablissement fondé par M. Eymieux, de Sâillâiïs (Drôme), pour filet la
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- 132 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- bourre de soie à la mécanique, et par* des moyens dont il est l’auteur. ' • ilo-âU'* -, | b $ r:
- Nous avons vu quelleffiümble mention, obtint Jacquard, avec une médaille de,bronze,,< pour l’admirable métier qui porte son morn. Depuis cette époque jusqu’à 1819, après toutes les difficultés , les refus, les critiques des fabricants, ce métier l’emporte à la fin sur les procédés coûteux, pénibles, insalubres même qu’il remplace avec tant d’avantages. Le jury de 1819 , en proclamant ce résultat, décerné à Jacquard la médaille d’or : la croix d’honneur complète la récompense.
- Les Dépouilly, les Beauvais exécutent le crêpe de>la Chine, ondoyeux et doux, qu’avant eux en Europe on n’avait pas su reproduire, ainsi que beaucoup d’autres tissus t d’une rare élégance et d’un -admirable éclat. ..cph s.?; .*, ^ ^ |
- ‘ Depuis le commencement du sièclè, Lyon a perfectionné toutes les parties de|sa,;fabrication, et particulièrement la* teinture. En conservant les riches industries auxquelles elle a dû sa renommée , cette'ville s’est occupée; à créer de^ genres nouveaux, ,pour satisfaire les désirs et les moyens de toutes les classes de consommateurs5. Elle^a mé-f langé le coton et; d’autres substances filamenteuses
- i ~
- avec la soie ; elle a su donner aux étoffes tous les
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- III. ARTS VESTIAIRES.
- enibelfissemeiits du tissage, du dessin et du coloris. Dès 1819, la fabrication des nouveaux tissus emploie plus de la moitié des ouvriers lyonnais; on est obligé d établir une partie des ateliers dans la banlieue, puis dans la campagne, à plus de einq lieues de distance.
- En 1-819 , paraissent les premiers châles économiques en bourre de soie; ils sont imaginés par M. Ajac, fondateur d’une industrie qui s’étend ra pidement, et qui forme pour la fabrique de Lyon l’objet d’un commerce important; '
- Nîmes travaille avec un succès égal à des fabrications qui conviennent aux consommateurs les moins opulents. Elle offre une étoffe nouvelle , faite avec le tricot à bas ; c’est le tricot peluche,
- qu alors le commerce recherche avec avidité.
- Lors de la campagne de Prusse, que signala la victoire d’Iéna, le gouvernement français fit venir dé * la- Silésie le métier particulier qui donne au linge dev table damassé plus de correction et de solidité. On déposa ce métier au consérvafoire des arts et manufactures ; plusieurs élèves s’y for-
- mèrent pour en propager l’usage dans nos. départements, et lappliquèr, soit à la toilesoit au?coton. Dès 1819, des produits de ce genres figuraient à l’exposition'- ‘ pf -
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- 134 INTRODUCTION HISTORIEE,
- En 18 06 ,vles filatures françaises ne fournis-, saient pas encore, de produits assez parfaits^pour le tissage des mousselines : ies fils des numéros les plus élevés ont été trouvés, en 1819 y de beaucoup supérieurs à ceux de la première époque; Les attestations données par les fabricants de mousselines prouvèrent que, dès tors, nos fils concouraient à la confection de ce, genre de tissus. i ( K
- Le jury ? de 1819, avec plus de motifs encore que celui de l’exposition précédente, déclare,.que désormais on peut abandonner à leurs propres forces les fîlateurs de bas numéros, et qu’il faut réserver les encouragements pour la production, des fils superfins.
- A Lille, à Roubaix, MM. Mille et Florin obtiennent la récompense du premier ordre, pour les beaux fils qu’ils fournissent aux mousseïiniers de Saint-Quentin et de Tarare. A cette exposition commencent de paraître MM. Schlumberger et Herzog, qui porteront plus haut encore cette industrie précieuse. - ""
- MM.' Gombert de Bailleul et Micheïez, de Paris y sont' les premiers qui fabriquent fen France le fit à coudre retors, en coton, si connu sous le nom de Jil d’Ecosse.
- De 18 06 à 1819, Saint-Quentin développe, sur
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- III. ARTS VESTIAIRES. 133
- la plus grande échelle, le tissage des cotons, depuis les calicots les plus communs jusqu’aux mousselines les plus somptueùses; En quinze années, par cette industrie, la population de cette ville est accrue d’un quart.
- Tarare offre des progrès et des succès non moins remarquables, pour les belles mousselines qui constituent sa fabrication spéciale.
- Rouen présente des piqués tissés à la navette volante double, déjà remarqués en 18Ô6; des casimirs de laine et de coton, fabrication nouvelle; dès châles de coton, brochés, imitant les châles de laine.
- Depuis 18 o 6, la bonneterie de laine, de soie, de fil et de coton a fait des progrès sensibles, dus principalement aux améliorations du filage. On a, perfectionné le métier à bas ; la paix a rendu le travail aux manufactures de bonnets turcs ou casquettes, destinés au Levant.
- Vers 1819, la chapellerie française subit une révolution due aux changements de la, mode. Supérieure parle goût aux chapelleries .étrangères, elle l'emporte sur le plus grand nombre par ie feutrage, et surtout par les apprêts et laTeinture,.
- Depuis plusieurs années, le feutrage avait ât-
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- i 36 INTRODUCTION HISTORIQUE, teint la perfection ; mais on pouvait beaucoup améliorer les, apprêts ptia teinture on l’a faitdu* Le jury central de, 181 (^annonce que ia chapellerie est nu moment de prendre une direction nouvelle, de produire à moins de frais, etc. ut "r Déjà Fon présente des chapeaux d’une belle apparence, à moitié des prix ordinaires, et qui semblent d’un bon usage : mais le temps seul peut rendre un tel succès indubitables
- Pour remplacer économiquement les beaux chapeaux d’Italie, MIIe Manceau produit des cha-' peaux tissus en, soie, légers , agréables , imitant Ja paille, et.d’un prix modéré. v ^ js .
- La teinture des fils et des tissus atteste de grands progrès. C’est d’abord la teinture écarlate et durable, sur laine, obtenue : avec la seule garance par M. Gouin, de Lyon ; avec la laque-Iaque, par M, Beauvisage, de Paris. C’est l’emploi, du bien devPrusse pour remplacer l’indigo,, grâce à la découverte de M. Raymond; découverte dont;la mémoire est consacrée dans le commerce par,le nomade bleu Raymond. , ‘c,
- Trois, élèves de M. Roard, MM. Perdreau, de Tours ; Renard et Brunei, d’Avignon ^pérfec-
- * t
- tionnent, dans ces deux villes, diverses nuances de la) soie. ^- v'
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-
- 'il
- III. iARTS VESTIAIRES. 137
- On perfectibnnë^aussi la teint tire dit fil et-des' tissus de lin pcest 'surtout*Iafetéinture de éotôiï' qui présente d’admirables résultats.r / î Rouen .a reçu- de* Montpellier l’art de?teiridrë avec la garance,’ apportée par les Grecs vers î 78 9. Entre lès mains des nouveaux adeptes français, cet art ne se borne plus à produire des teintes mates, uniformes et foncées; A la monotonie des premiers résultats succède le talent de produire toutes les gradations, jusqu’aux nuances les ^ plus délicates de la rose, jusqu’au plus tëndfe lilas : ces couleurs sont rendues si solides/ qli’on peut, sans les altérer, les soumettre aux lessivés les1 pltisw" fortes. .? 3 mi*»»*
- L/art deiteindre le coton dans toutës 4es:ëdu-‘ leurs a présenté dés perfèctionhéménts "gënéraui d’où: résultent h plus d’uniformité,plus d’égalité^ dans4 lès teintes, même les plus délicates, et dans! les couleurs brillantes qu’on obtient èn forçantJ
- Ïy • ,, , . ... • *?• ** • % «cs.V*/v>ï •? rer. *
- avivageu* '
- En 1.819, les nuances dit rouge < et dufvidlétÿSP
- t ’* &
- se sont montrées plus parfaites et plus nombréüsëf- ^ qu’elles- ne-l’étaient peu d’années auparavant?1
- Les impressions sur tissus offrent tions remarquables.
- C’est d’abord l’impression gaufrée sur étoffes
- s ’
- itë ?
- ,'Mi t ?
- $ innova^
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-
- ï38 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- S
- dé laine, inventée par MrBonvalïet,fd’Amiens, et plus tard appliquée, avec: un goût exquis ; dans les ateliers de M. Ternaux. Çes impressions font relief; elles jouent la broderie , et, l’emportent sur celle-ci par la délicatesse et la .netteté du dessin.
- M. Widmer, de Jouy, découvre une couleur verte qu’il transporte, d’un seul procédé, sur les tissus de coton, sans avoir besoin d’appliquer successivement le jaune et le bleu. ,Cette découverte était d’une telle importance que les Anglais en avaient fait l’objet d’un prix de 50,000 fr.
- On parvient à teindre en rouge d’Andrinopïe les toiles de coton en pièce; on donne à ce rougé un éclat, une égalité qu’auparavant on n’obtenait quen appliquant là couleur sur le fil même1 du coton. On simplifie lès procèdes mécaniques; les «planches qu’on appliquait successivement, avec lenteur, et souvent avec peu d’exactitudè, sont remplacées parla pression continue, rapide, uniforme, et la précision mathématique d’un cylindre tournant sur son axe. ’ ;i
- La chimie vient ajouter ses prestiges aux perfectionnements de la mécanique, par l'application* des agents chimiques appelés rongëurs, agents qu’on a multipliés et perfectionnés,
- On en cherchait sans pouvoir les trouver, qui
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- /
- /
- III. ARTS VESTIAIRES» 139
- pussent agir sur le rouge d’Andrinople : Daniel Kœchlin') a résolu ce problème. . ' ^ ;
- Après la paix de 1814, ce célèbre manufacturier visita l’Angleterre. On lui refusait l’entrée d’uné des plus belles fabriques de toiles peintes’; il se contente de faire passer un petit échantillon de ses impressions au mystérieux propriétaire ;
- celui-ci, ravi d’admiration, ouvre aussitôt ses portes
- __ /
- à Daniel Kœchlin, en s’étonnant que l’auteur d’un
- tel chef-d’œuvre espéré apprendre quelque chose
- en Angleterre.
- Pour Ta seule impression sur les étoiles de coton, dès 1819, cinq fabricants de Mulhausen obtiennent la médaille d’or. Les J Kœchlin , les Heilmann, les Dolfus-Mieg, les Hôfer reçoivent * cet honneur : chacun d’eux concourt à perfectionner quelque couleur, quelque nuance spé-. , ciaïe. " ,
- {-J*'/
- Les Hausmann appliquent les premiers la gravure lithographique à l’impression sur les étoffes . de coton, de laine et de soie.
- La préparation des maroquins acquiert une perfection nouvelle, non - seulement entre les mains des importateurs MM. Fauïer et Kempffj de Choisy, mais par les moyens mécaniques et
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- 140
- les procédés de Matler,
- de Paris yiteqqz.ftU&J.^d^/1 '
- INTRODUCTION HISTORiaUE.
- “le %on,'
- , * * . » . ' , : : v * » i - ; 4 5 f ♦
- L’exposition de 18 2 3 ne pouvait pas offrir un aussi grand nombre, d’inventions et de perfectionnements opérés en quatre années, que l’exposition de 1819, qui représentait quinze ans de travaux. On va voir, cependant, combien le mouvement progressif était devenu plus rapide.
- i
- Pour la première fois, ies propriétaires du troupeau de Naz, mérinos de race pure et perfectionnée, exposent leurs toisons : ils enlèvent tous les suffrages, ils laissent foin derrière eux les produits du meme genre exposés aux regards du public par de nombreüx concurrents.
- y
- La laine peignée et filée à la mécanique atteint un nouveau degré de finesse et de régularité. MM. Dautremont et Doyen offrent pour la première fois des fils de ce genre, au numéro 60 pour la chaîne et 100 pour la trame : ils améliorent également le tissage et la teinture des étoffes mérinos.
- Les fabricants de lainages apportent des soins de plus en plus éclairés au triage des laines, aux apprêts , à la teinture, à l’application des mécanismes.
- On voit paraître des tissus nouveaux : c’est un
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- III. ARTS, VESTIAIRES.
- '-SOI.?-}\jü/ :*.H TV ?
- 141
- drap Vnoiiv croisé, d’une grande légèreté, que
- tJiï tj'Wi.ly?i*i ’^L v .vvM'* vvSn
- M. À. Guibal-Veaute appelle drap mousseline; ce sont les étoffes zéphirs et ies draps cachemires
- K >. ? f. | x * * S. V i' \v ‘ v ' fc V £ ‘ # ?'S. *- * * * * ' -
- de MM. Poupart, de Neüflise; ce sont des draps noirs fins, tissés avec la laine ordinaire de France et les bouts de laine appelés corons, que jadis on n’employait pas et qu’on vendait à vif prix.
- i i( -V. f. » ;A!i **?* •;.« -y, j -S'V V-J'.-X ï A’.',, p •'* J r , . ... £ *. * t ... 1. ,s .
- Ces draps, livrés à 22 francs faune, sont trouvés très-forts, très-doux et très-soyeux.
- ' ? ' ' ' ' " • y ; . r , , •: -r,. ' > • • , • ] 5
- La draperie commune, surtout, celle qui sert à f habillement des troupes,. a présenté des améliorations sensibles. ,
- -'K>-.ï *Uui ï,*; ->'A
- • v
- Dncommence, à fabriquer avec succès les fia* nelles dont la? chaîne/ et ; la .trame .sont ? cardées comme, celles d’Angleterre : l’emploi de la laine cardée rend cette flanelle moins susceptible de se
- r' ’>>" .'U .< T-.f . vV'.' . S S , V*'/ rO f * ;.
- retirer et ,de se feutrey. parole lavage. r , T *.
- Dès 1819 ,/>dans> les ateliers de M. Hinden-lang , le filage dutduvet de cachemire avait atteint tousles degrés de finesse, depuis le n° !8 o» jusqu’au n° 210.
- Lè tissage.des châles de cachemire révèle aussi de nouveaux ! progrès .;< quatre- fabricants, de, ce genre obtiennent la médaille d’or : ,M. Bauspit, pour limitation des procédés indiens ; MM. La-
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- 142 INTRODUCTION HISTORIQUE. gorcQ, BosquiUon et Rëy p pour» leurs châles au lancé. jM. Rey fabrique, des ! châles à fleursCfran-çaises, que,les dames de France n’adoptent pas, et dont les beautés d’Asie acceptent ïa mode : dans les deux pays, les femmes préfèrent avant tout le mérite de 1 etrangeté.
- On fabrique de plus en plus les châies, faits à' l’imitation des vrais cachemires, avec des matières variées et combinées : le duvet de chèvre, la laine, la soie, le ïin, le chanvre, ie coton, etc.
- En 18 23, on remarque à l’exposition plus de soie sina que de soie jaune : on a sensiblement amélioré les magnaneries où sont élevés les vers à soie ; on a rendu moins grande la mortalité de ces chrysalides, et par là diminué le prix de leurs fils.
- La culture de la soie prospère toujours dans rArdèche, la Drôme, la Loire, l’Hérault et le Var ; elle prend un développement nouveau dans les Pyrénées-Orientales ; elle prospère, depuis assez peu de temps, aux environs de Lyon.
- Le fdage de la bourre de soie s’étend et se perfectionne ; ses progrès sont dus en grande partie à l’impulsion donnée par la société d’encouragement. -•. ' ,
- • On*doit à M. Dutilleul un régulateur qui faci-
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- III..ARTS VESTIAIRES. * 143
- lite beaucoup le tissage?des étoffes les plus légères.
- On lui doit également * d’application du chiné par la trame, et beaucoup d?autres procédés qui lui valent la médaille d’or. ' 1
- Parmi les produits qu’on peut regarder comme des conquêtes, parce qu’ils nous donnent la supériorité sur nos rivaux, on distingue ^es crêpes et les gazes de M. Banse, non moins remarquables pour la finesse et légalité du tissu que pour l’éclat des couleurs : la supériorité dans ce genre a passé de l’Italie à la France et de Bologne à Lyon.
- M., Ch. Reviïlot produit des étoffes transparentes ou diaphanes, qui serviront de stores ou de rideaux ; elles sont admirables de finesse.
- Il expose une gaze qu’il appelle onduline ; la lumière, en tombant sous différents angles sur ce tissu, produit des effets comparables à ceux du. moiré.
- Sous la restauration florissent de plus en plus les industries destinées aux ornements d’église , depuis la simple étole jusqu’à la mitre épiscopale, depuis le rochet clérical jusqu’à la chasuble et à la chape. En 1823, ces produits ne sont encore remarquables que par une grande richesse ; plus tard, ils le seront par un meilleur goût. Ils étalent
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- CIAU INTRODUCTION ; HISTORIQUE.
- ^àti’enyifleibrocart cfo# et: d’argent ,da> moiré ivio-lette, imitée de Vicencé.#«td en w «son#
- :A y i Dès.'#823%^figurent rles/châles en* bourre de soie de cette fabriquede/Nîmes/qui saitHout populariser en imitantà bas prix l’éclat des tissus
- • V »•
- somptueux. > ^
- rp Les métiers à la Jacquard* sont appliqués* à fabriquer ensemble beaucoup de rubans sur une grande largeur ; on: leur donne la même trame, puis on les découpe avec un mécanisme-^qui les divise en festonnant leurs bords.- ^ : *!; !! -
- : . Le filage du coton continue ses progrès f Saint*
- ; f QuentinLilïé et 'Roubaix obtiennent ' toujours
- ^ l’avantage.t-.n -nu t':(uw
- : .. . .î.
- L’exposition * dé ï 8 2'3 présenté un8 génrë' de produits * quiî jusqu’alors^manqnait 'â'-l’indùstrie H française ; c’est le tulle de cotonŸ fabriqué dans , la Seine-Inférieure, le Nordi;et'dG-Galvâdos^ à 'f imitation.' des Anglais / et par l’emploi primitifs de leurs métiers, de leurs fils- efdeleurs ouvriersf*Le . [ tulle .dç coton 5/4/4 Ù-.6/4, cpûtç alors de! 2 0 à francs 1 aune.;,s «'vit 'tamia a
- l
- î:of !f En 4 8 2 3 * on évalue à' vingt millions le produit & «desi * mousselines; ? de * Tarare % ? qui i son# *de /plus i en plus perfectionnées1. On s’efïbreeldè naturaliser
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- V*III. ARTS .VESTIAIRES? 145
- en France la fabrication? des mousselines hrôdées
- dans le genre de lai Suisse.)
- ^V-* 5 k çï\ i
- r. i '-- -S.
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- ; \J .* ..s *.-> *
- On imite leCcoutil russe.iJVJy Verdier invente le cote-pali pour les robes et les mouchoirs ; c’est un tissu dont la chaîne est en coton d’un seùbbrin,
- tandis que la trame est en soie teinte, écrue.
- Les/seui département du Calvados compte soixante et dix mille individus qui concourent à la confection des blondes et des dentelles, industrie d’ailleurs très-active dans l’Orne, le Nord, la Seine, la Haute-Loire, et le Puy-de-Dôme.
- On a varié les dentelles et les blondes, qu’on a produites,,lesunes blanches et les autres en couleur, avec un goût plus épuré, des dessins plus délicats, un coloris mieux entendu.
- VJ H V( . V / « ’Ui"- ‘
- La broderie; appliquée à la batiste a produit des effets nouveaux, et charmants. Cet art élégant triple la valeur des tissus auxquels on l’applique ; ihoccupe?près de treize mille individus dans les seuls environs .de Nancy.
- Par des procédés ingénieux M. Bernardière, de
- Paris, subdivise les fanons de baleine; il en fait
- des feuilles légères comme celles des fleurs; il.les
- amène au blanc le plus pur et leur, donne ensuite des
- couleurs éclatantes. Les fleurs faites par ce moyen
- 10
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- 146 INTRODUCTION HISTORIQUE, se conservent mieux que celles de.batiste et.de taf-fêtas, sont aussi légères, et très-peu pluspouteuses.
- La; teinture* des bonnets-orientaux ( casquettes turques) est améliorée1 de i 8ït> à *18 23: :-!t •
- M. Guieliârdière, de Paris /fait; connaître dès procèdes nouveaux poiir ïâ chapellerie; il démontre la supériorité du poil arraché de la peau sur lë poil1 coupé; il rend plus actif le secrétage par i action de plantes astringentes et mucilïagî-neuses; il rend plus énergiquè le bain de lie de vin, nécessaire âu feufragé, en y mêlant une lessivé d’écorce du chêne; enfin, pour la chapellerie fine, il remplace le poil de castor par celui de la loutre marine ou de la loutre indigène.
- » v i • « v 5 ' ’
- La teinture des tissus offre quelques progrès
- : - ') ; •' 5 ' t • • .5 - i - • . .« ' ' •*
- importants; l’application du prussiate de fer à la teinture de la laine, pour remplacer l’indigo, .par MM. Raymond fils et Souchon, pharmaciens, de Lyon , offre des procédés d’une grande écpnbmie. Dès 18 2 3, M. Raymond fils peut livrer le prussiate dé fer marquant 3 6° à l’aréomètre, pour cinquànté francs les cent kilogrammes. ; ,
- On commence à teindre les mérinos . avec l’ér
- • • - i v ; . • ' . ' v‘ ;•* ' , » '}•*'. > z-i 'I •'
- cprce du quercitrpn, naturalisé en France par un voyageur célèbre, M. Michaux;,
- ;>VïV
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- VËsWAIRES? ^ 147
- 1 Des résultats'nouveaux -et' ^ëmârquàÉïës, surtout pôurulvei rouge Japprochant de d eëariaie, pour, l’aurore iiipour* les>toiisvfde i chair etd’olive, sont obtenus par M.; G on frcvillc dans la tëiütïirë des fiis.de coton et lui méritent la médaille td’or.
- Qn commence à fabriquer des châles mérinos imprimés. *
- Rouen, depuis 1 8 24, imprime des foulards tissés à l’imitation de l’Inde. i .
- ^ 1 t :' * ~.S. ' ‘ *
- Mulhausen se fait remarquer surtout pardon absence : blessée par la marche rétrograde du gouvernement de cette époque et par le* spectacle sanguinaire des terribles exécutions* ordonnées en Alsace, les Kœchlin, les Doïfus-Mieg, les J. Ho-fer, les Daniel Schïumbergen, les Kohïer et Mantz, îés Blëch, les Ziegïér et Gléuter s’abstiennent dé
- ’ > ». •• ; ; ; j . : \1 . :• , ^ r • i ? < • 1 7: ' v • i, . .» •-. vï ; :> - v.:-.j n
- concourir. ' A '
- - • «-.• a.??
- d C/art de travailler les peaux présente, en 18 2 3 ,
- ’î; r ‘r , . r‘. t •-vf l/L,
- quelques innovations intéressantes. . /
- v Dilfort, de Paris, fabrique un tissu factice propre à beaucoup d’usages secondaires, avec'les déchëts de ciiir que rejettent fer ateliers «Je cor-
- •ç- f : v i .~ ;. * . v i ; h '*% *«, j, ? A ^ <.'• • y.
- royeurs, de bourreliers et de selliers f déchets
- qtfôri* briiïâit pour s’en 'débarasSèr. Üh ‘emporte^ pièce,! ingénièüsemënt *composé f,'f découpè en la-
- i? - p1' 4J% t?; . ^ t ^ ' V *„* . • \ . "* .« £
- nières très-déliées1 et très-égales' les principaux
- to
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- 1*18 INTRODUCTION HISTORIQUE, déchets de5cuiî|; cesi Iaiiïem6 seitvealbù lo^iï»er!;Ia chaîne, la trame est en fil de chaiiyre trèsrfoirt. .Un y ëhdinit ‘particulier rend imperméable îceutissu.^ ^Un^ prix préposé par* lalsoèiété «d’encourager ihéïit lait'sétahlir en France la fabrication] du cuir imite de Russie, avec son odeur aromatique, ^ : JÎ]Onétablit aussi la préparation des cuirscà l’imitation des procédés chinois. vhh? V 1 r ;
- MMi’ Gosse et Durand ont introduit dans notre riiegisserié 1 la * préparation des peaux, de loutre riiariné ^frès^employées ipour des bonnets; et, des ckèqUettes. r «Auparavant* l’Angleterre possédait seule cette fabrication. j ,v..s-,
- *111 est desrindustries^ dont l’existence nerse révèle que par les expositions, publiques : < c’est. ainsi qu-on«apprend par: celle de, 4,8 23 qu’à Poitiers5 où ! apprête annuellement ; de, vingt, à5 vingt-cinq mille peaux d’oie, préparées pour fourrures,
- •v J*
- étique së vendent de 3;0 à 3 Sjffrançs Ja 4°u?!aine.
- *'r;"U’està/jJohn Vallier ?,qu’on ; doit t d’avoir, introduit teni F rance la fabrication des bretelles, des
- \ ; . '’* ” ' * '* “O” ' *
- ceinturés et des jarretières élastiques:, qui donnent du travail à beaucoup d’individus des deux sexes : leur usage ! contribue à. la santé, en laissant plus la circulation du »saqg.;;<dh-î4 •
- L’exposition de 1823 signale des progrès >re-
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- ... !
- niarqUabies dans' les mécaniques propres à h^fa-
- brieatioir dés tissus! > eh U) m www *>{ ^wmh Nous iarrivéûs >àrla (dernière exposition ? qu'ait signalée le ^progrès des arts; sous. la restauration ; cest celle de T827 elle est remarquable pour la riche production dès laines superfines,' mérinos et longues laines^ fournies par des moutons, naturalisés en France. ' ->nb nc,m->
- Le filage de la laine peignée,! le plus difficile de touss a continué de faire des progrès! Une magnir fiquë'fiïature de Ce genre fut fôrméerè. Mai^eq^enr Barœuil, département dit Nordfjiavec l’ensemble des procédés anglais. .^ëïir>bdiïTl
- * Vingt et un départements' concourent à.lexpo-
- * y ->
- sition dës'draperies!?f;^^<!fp'^ -uxq
- Les^fabriijuèsles‘plus?avancées | emploient-la vapeurpouri’épurationdesdrapsetîpourleurvdé' catissage! "limi „ om’b nmoq «ifôm pah
- ïHLWJéOUsôMtftàtéüfs;ï s’aperçoirenfe enfin^ppar une léductioif ^dànS* les prix^u dés i prègrè^ depuis 1 ôngtémps signalés dans- la- confeetiondes drap*?-C/ëSt^SüVtouf "à'fTèFnaux r que Me gpèuple, ^oiH^Cje BîèôfaiWr>^ ««twvitftïi’h ni^tni£fàë'êkmmiüh Chÿ^fiîüïtiplie "fefabilcàtiowides>:drap$Jéger§, moelleux et brillants.^sconUus>isoUS^Me.
- ^épéf/rs etiàxajrmzmcs.SÈr ob mïïimméJ
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- 150 INTRODUCTION Hia.TQRiaUE.
- H L’usage de, la flanelle est( devenu plus commun, dès qu’on a su fabriquer en j France les flanelles lisses,, à la manière anglaise ^ flanelles dont la chaînent.la trame.sont, en laine . cardée,; le-tissu plus, léger, plus /souple et ,plus moelleux,, en ? est moins cher. x -
- jDn a,vu paraître, des étoffes nouvelles .et d’un brillant effet , les popelines, dont la ebaîne est en, soie, et Ja,trame en laine longue ,etc lustrée d’autres ..nouveautés,, les circassiennes, étoffes printanières,, offrent une, traîne de laine cardée avec une chaîne dejcotpn.. : ;,i; / I
- , Pour le tissu , mérinos proprement dit, la chaîne en laipe peignée ,et la trame en laine.cardée. ont reçu du filage à la mécanique un perfectionne^ nement .très-sensible ;, la parfaite , égalité des fils produits .mécaniquement a fait disparaître ÿdpSi tissus., les,barres et les nuances^qui résultaient, des inégalités, .et des défauts,du,.filage,à la main. Cependant ,^eW|, k 7,».Ja -chaîne .en j laineipeignée
- était encore presque partout filée, par^ ce ^procédé.
- J^ès ^cette ... époque,, la fabrication , des, châles, avait pri^ un si, .grand développement qii’onéva-luait son,produit, annuel à,3 0 .millions de .francs., ... A la même, époque ^on voit figurer les .produits d’une nonveïljp et superbe magnanerie fondée dans
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- Uj^AfrFS* VESTIAIRES * '
- • • £ * t' - «>' •
- 151
- le département du-Rhône : les vers à sôiè ÿ sont alimentés par Ie spréduit dé douize mille mûriers en arbres, et cinq mille en baies Ou taillis; L’Allier, le Jura, le Bas-Rhin même, présentent aussi des plantations* remarquables, que Seirië-et-Oiséa’ surpassées. v Ul
- Le filage dé la bourre de soie révèle de nouveaux progrès et pour la finesse et pour légalité des fils. On en fait des tissus sans mélange, lés uns croisés comme le mérinos, les autre linis; tous remarquables par leur extrême finessé.î; * - Uî;
- Lyon a présenté les plus admirables tissus de soie qu’elïé eût encore produits; c’étaient deux portraits de Louis XVI et de Marie-Antoinette, égalant pour le fini la gravure èn taillé douce, avec le testament de ce prince et'la lettre dé la reine à madame Elisabeth. Lès caractères dés deux-écrits étaient tissés avec tant d’art et dé précision^ que l’envérs offrait la même pureté de formes'et de linéaments que les impressionsrenversées sur les caractères d?uiié planche d’imprimerie,4 et qu’ils égalaient la beauté d’ünè impres-
- ^ . -S ~ 4 ^ i i > •* V
- sion très-soignée. Le système de M. Maiziat* pôiir accomplir ce chef-d’œuvre est simple ; il êsl susceptible d’applications nombreuses qui produiront des effets nouveaux dans le tissage dés soierie^
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- 152 >. INTRODlCTION HISTORiaUE.
- 3ba^fajbricatioé; des? vêtementsKSâcerdotaux* Jët des ornements deglise a joui d’uneluveuf tou joursi3| croissante, sousde ^gouvernement de larestaura-tionÿsen >.i;82 7? ^ifenpévèïef îpl-us <>de jgoûtreti nom i moins d’opülence qu’en » 1823sLies ouvrages exé?> 3 eûtes pour le sacre tout clérical deChàrles-X, ri en A .8*2 5, oht offert l’occasion dé faire de nouveaux *T progrès dans cette fabrication. ?:• ; ?•> jmi
- M. Nicolas ScHïûinbérger fonde, à’GuéWitier en Alsace, la plus belle filature de coton fin que
- k >ufr/ ïr» 'Vfî* <v *V4 ! \ 2 M 3.3
- b rance possédé. Dés 18 2 7, il se place au premier rang-il peut fournir à Târàre pour la fâbri-
- Y¥ • ' ' ' •« 1 *' /t *'* * ' '' ï "f * T ' ’ V JT r r» . ’• *v * * ' 'v' ? ’?* * ** r 1 -r
- cation des mousselines les plus délicates.
- _ 'V ? ’?•' -V'-, ri’> v S.V >v ' *,‘01 \j Sri ? « rilUi .V •Jri
- En 18 23, on comptait, seuleinent quatre,, fa-
- ¥ i
- briques dpfuIledeîCQton ;<ù la finde 4 8?24, on«eja 11 comptait \ {quarante-trois dans -,les, > seuls?!départer {.
- .. R.
- ments de l’Aisne, du.Nord, de l’Oise.et du Pas-*-
- 1
- de-Calais ; Je ..nombre en est plus grand encore | en 1827. Quatre. ans de progrès suffisent, pour, que le .priXi. du tulle quatre, quarts^^s’abaisse»!de 6^0pourncentet•.,p0UFriquevïe,prixdu0tuïle, six quarts,,s’abaissO-de 55 pour cent,j ^ .n.^ >.bgifdo
- Grâce? à ce-bon* marché progressif lusagriduri tulle ^et- Ies applicationsde la broderie à* ce tisswyç prennent unèîextentioff prodigieuséi »H?' >?* ?!? -wp
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- . ^mTOl!WESTfâfIiœSJ.>HT^i 153 ^Les'mousselines* suisses. sont désormais ^complètement'imitëfâs^nf b itîO| jj ^gilsob ÿm.weaTio ?ob Les-guingams tàssusrdevcouleuryen coton peine connus auparavantdeviennent rapidement f en usage et remplacent en grande partie- l’indienne. » *s RouenyRibeauvillers, / Saint - Quentin Sainte-Marie aux mines adoptent cette nouvelle indus-> trie, et surpassent les étrangers par la finesse des : tissus, parle goût, la variété des. dessins,-et par l éclat des couleurs. f ?
- En 18 2 7,on fabrique de plus en plus les çha- y peaux de paille superfîne, imitée d’Italie. Des tissus de soie les imitent également; dés ; tissus de coton imitent les chapeaux en paille de riz.
- DnO grande partie'du Rapport de lé 3 4 montrera les progrès' opérés depuis 182 7. Oit1 jugera ! quer l’rttdustrié " française , malgré’; les difficultés immenses qui? l’ont assaillie durant cette période de Sept années,, nV discontinué' ni ses efforts | hi ses* découvertes*, <-iii -.sés ajipIiiclà{iotts.vx's*-/ s s 1 ’ ’ Grâces â1 èentqüarant e!millions de su jets" Ou vaS-‘ P saûx britanniques, consommateurs plüs^bu*moins ° obligés par le conquérant;' un peuple^ ûn> sëûl P peuple,livre au commerce de l’univers une plus grande. masse . de produits,',fdes , arts, vestiaires ,;*, j que notre industrie nationale^ ? Considérée^ danser
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- /
- 154 INTRODUCTION HISTORIdUE. l’ensemble de ses arts, la France occupe le second rang pour la richesse des fabrications. Dans l’ordre des difficultés vaincues et des succès artistiques, ne craignons pas de le dire,' la nation qui possède les fabriques dé Paris, de Lyon; de Louviers, de Sedan, de Tarare, pour lès jouissances du< luxe ; et celles d'Elbeuf, de ‘Nîmes, de Mulhausen, de Rouen, de Boïbéc; de Saint-Quentin, de Saint-Etienne, pour les besoins populaires; cette nation prise dans son ensemble, quant'à la confection dés produits vestiaires, marche presque l’égale de la première en industrie;
- Cette égalité, si près d’être baïancéè, produit lés efforts infinis des Àngiais et de nos concitoyens; chez nous, pour atteindre au bas prix, à là finesse de leurs cotons;*chez eux,poué atteindre au bon. goût, à la beauté de nos soieries. Dans cette marche parallèle, si l’un dés ‘deux peuplés s’arrêtait un setil moment, il serait écrasé’par l’autre. C’ést leur supériorité respective qui Condamne chacun d’eux à sé surpasser dui-mêmé; à. chaque instant, pour n être pas surpassé par lilUtre. ; , ^ - A ,l!: v
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- TV., ARTS ITOMIÇïLIAIîlES:
- \ K*
- 155
- ;:ÿ *?*? iVïit ' r'|^ V 0V) -fj *j| .B’f , H j % L* 'tf'àK *jX&
- IV. ARTS DOM IGILIA IR K S;, ««s
- •.,„ ^ A b- 'i'"* -iOOO n '•
- Sous le titre d’arts domiciliaires, nous comprendrons tous, ceux dont le but est de,construire la maison, domus;, d’accommoder le domicile pour lesc,besoins^dej l’homme, et de l’embellir pour, ses plaisirs, ; h. -v-. ^ >:i -Av
- . ..CONSTRUCTIONS DOMESTIQUES. (
- * ».
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- • ' • : , , ;V‘ » ,« *f \vt : i • *. ( •• . * > » ' » i J J . A * i / i « - " ; *'• •; “ «*' "«• *
- Les constructions domestiqués se rapportent , comme Jeur nom, l’indique vJ à d’habitation ? de rhomme,ï et,se distinguent ainsides constructions hydrauliques, militaires, navales, etc. : sien vC,es constructions, devant être* appropriées aux facultés pécuniaires, aux usages , > aux, besoin s des. diverses classes déda société, présentent,,.à chaque époque , des ^différences* très-remàrquabïes,sK n: ^ Par Je progrès .naturel, de la richesse vet de l’in-t dystrJe,, 4 les, ;pr;odnits, des . arts, * domiciliaires ; qui convenaient ,aux, classes les plus opulentes p sont graduellement mis à la portée .des classes infé-i* rieures. Les jouissances, de là ;vie se propagent’ de la sorte, en descendant des sommités de la
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- 156
- INTtlODtfef iôlif’HIST^RiatJE.
- société: Voiïàcë'qui généralisé Je ! bien-être; d’un peuple.' ’ ' !
- * A l’époqueoù nous remontons polir énumérer
- • 9 % 9 w f
- iés progrès" de l’industrie française',' les constructions domestiques * différaient! 'extrêmement,- dans leur ensemble, de ce quelles sont aujourd’hui^ ^ Suivant I’àncienne maxime « point de terre sans seigneur » les terrés, les1 possessions étaient, pour ainsi dire / groupées autour- dés manoirs seigneuriaux , qu’on désignait sous le nom de châteaux; Lé pîüs grand ïiOmbrë \u comme leur nom l’indique ’ étaient des demeures fortifiées, où les conditions impérieuses de la défense avaient beau-
- coiip diminué les commodités du ’ logement'«De . , ^ \>r ‘ ^ vastes pièces ,! faiblement éclairées :par* d’étroites
- ouvertures ; des escaliers tournants,froides,^Incommodes, ’ encaissés dans4 desd:bttrèiJëé*|élmÉées aux angles dés édifices f des1 'fossés 'qüi ^ dans des
- •i , - . ^
- lieux'bas;étaien t remplis d’eau ^généralement stagnâhtêsV 'fétides-4 en étéŸ1 malsaineslfën stout temps i'ièlsiétaiént les défauts de ces5 habitations;
- 1 Aussi4 depuis ïè xvi?)! siècle é où lai féodalité céSsâitJ d’êtré dan sfEtat * u né püissânéé ^ militaire indëpëridante f lès seigneurs opulents^éommeoeê^ rèùt àl'bâtir au * milieu *de HeurS^ terresdes *ehâ-tèàùx* qui nWâiénf plusdé inilitâiré^juêdémom
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- quçIqw§Sfqq3,d,api^|^Mg(3|î^Jéïéganfcedes^C9nsr
- tractions italiennes; le plus grand nombrefdans
- ^ " ''
- un«genre fiançais. que Mansard, * architecte de LouisrXI^f marquade^sopjtjpe, ayeç ,ses;ftoits brisés ayant* des, fenêtees ouvertes dans ,Iaf partie inférieure , ; et qui? portèrent son nom. .On f ,vit dominer alors une architecture massive, dénuée d’ornements , et, dépouillée de , ce beau luxe, de sculpture. quiv donnait «tant de,prixf aux constructions,tdela> renaissance des arts.\; ; ï , >
- n CettOv architecture appauvrie, h nue, lourde | sans-mouvement et sans génie ,' r était aussi ,tîvers 1,184,] « celle vde ( ,1a plupart, des hôtels bâtis, dans l’enceinte des. villes :1a pierre de taille dont étaient revêtues leurs , tristes façades ; en? faisait, le .principal ;ornemept*Bin^0f .i'io.drfv »
- odaà-phq}artsde^ Hotels, comme ceux ?du5 faubourg; .Saint-Germainf bâtis au fond d’une cour, étaient* dérobés * j aux regards du public, part rup triste mur de clôture * sans autre décoration . que celle d une porte massive, symbole expressifd’une aristocratie qui s’isolait en. se cacharitïau peuple. ; tes habitations bourgeoises, offraient .encore, dans un très?grand nombre de., villes, et dansphif siéursf quartiers de 'Paris,. « l’ançien système français des maisonsayant leurpignon sur me, signe
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- 158 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- dur droit def bourgeoisie ; leurs* toits présentaient
- par Conséquent, au-dessuslies façades/une suite de
- L
- triangles verticaux et très-aigus, à côtés rectilignes ou brisés en escaliers. Les'rues, étroites au ras du sol * Tétaient plus encore à lahaüteur du premier ; parce que le plancher dé cet étage faisait saillie sur la voie publique par un qirolongement extérieur des solives. Dans un très-grand nombre de villes; les maisons étaient en bois avec'remplissage de pierre, de brique ou de terre; ancien système gaulois que César a parfaitement décrit; Les croisées, mesquines, étroites, à compartiments de pierre; avec» panneaux à coulisses verticales y avaient dé petits vitraux à losange,; unis par des joints dé1 plomb, comme les vitraux deglise. L’incôrnmô-dité des distributions intérieures répondait parfat-* tementà cette barbare architecture,-quei’on retrouve encore^dans plusieurs de!nos villes'dü Nord.
- v Mais, ien beaucoup rfautres Villes*'et surtout à Paris, les «quartiers nouveaux p%t 'Hans* lèS^àïi-ciens'i quartiers les nouvelles mâisoriS bourgeoises étaient construites avec plus d’égards pour le bien-
- \ 1 . -r.
- être et* la* commodité des habitants] Les pignons avaient disparu' du côté de la voie1 publique , tré' qui permettait à la lumière de descendre -plus bas" sur cette même Voié; Les ouvertures 'étaient
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- IV. «AHTSr DOMICILIAIRES.
- 159’
- spacieuses; les fenêtres Couvraient à deux battants : elles avaient des yitraux déjà larges* comme deux fpis la main jduxe xpnsidérable alors. On ne s’occupait pas moins,d’ornerdes intérieurs. -, ^ ' i*
- ,-Les ^habitations des classes, les-moins aisées, celles des paysans , offraient un aspect déplorable : presque toutes étaient couvertes en paille; insuffisamment éclairées par un croisillon que fermait un contreyent en plein bois, sans vitrage. C’était par la porte , tout à fait ouverte en été, et seulement par sa moitié d’en haut en hiver, que là lumière pénétrait dans une chaumière sans carrelage et sans pavé, n’ayant d’autres meubles que le*bahut’ pour le, linge, la may, pour le pain, une table grossière avec des bancs pour sièges, et des pierres pour chenets.;
- La rév oïutio n. fiançai se. a produit ? des changements immenses dans toute cettè architecture. Les6
- châteaux «fortifiés, ouv seulement à simulacres de fortifications , ont presque tous , disparu. Les acquéreurs de, ibiensmafionaux et surtout les bandes noires desnont démolis pour eu vendre les maté* riaux... pes^ maisons; beaucoup^ plus 5modestes en ont pris Ja place.: le nivellement ides, conditions a
- de farchitecture^i j-4 ün-
- .çLes:couvents offraient aux spéculateurs de tout
- produit celui
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- i<60 INTRODUCTION*. HISTORIQUE.
- /
- autres ressourcés: quedescchâteaux J Nos5 monastères étaient bâtis d'après les traditions de FOrient et de l’Italie, sur des .plans réguliers et grandioses, en des sites choisis avec un tact admirable; presque
- toujours à portée des plus belles eaux ; ils présentaient à Findustrie les constructions les plus propres pour établir de grandes manufacturés; des haras,
- des écoles, des conservatoires d’arts et métiers;
- *
- Quant aux couvents érigés comme des Iiermi-tagesi, sur des hauteurs d?un accès difficile, ils ont eu de sort des châteaux: ils sont démolis. ïIvks
- Aussi de tout des pays de l’Europe, la France est aujourd’hui celui dont les campagnes offrent le moins de ces monuments d’un autre âge , qui parlent aux imaginations. L’ami dès beaux-arts s’afflige de n’y retrouver presque nulle part ces constructions impérissables , qui mettent en présence des; générations séparées parides siècles v* et plus séparées encore par la mutation des,mœurs;-m s--, Aujourd’hui: des habitations des grands propriétaires; et des grands industrielsc’est la noblesse de l’époque, ne; s’ânnoncent, plus : par s des 3 ponts-lèvis y- des fossés et des. machecoulis ; mais ipan une architecture simple et régulière ; dont les proportions constituent i’élpgarice et dontd’étendue; ma rien d’exagéré. Des fenêtres spacieuses
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-
- ma ïmmmmitmMBm.nr
- <>-*•
- ici
- transmettent aveéiafcondance une*lumièré/dont
- A. *
- üaréhitecteVfranfeais ^éssfe^a/ïhrîfltt- d’êitrè avare.
- « Lechoixjdes mâtériimx^dèûf^ taille soignéè^lenr appareilIageprécis,voilà ce qm/févèled’opulence des- possesseurs. .^1 jjhi^îur % '.-erp
- >v«La petite propriété profite de eeS progrès qu’elle suit de loin. Le goût est la richesse gratuite d’un peuple' civilisé ; if peut embellir l’habitation la plus modeste.-Des* ouvertures également; espàcées^éga-
- i f
- ieméht hautes, également larges ,ét*?bien proportionnées,ne coûtent rien- de; plus ;que; ï’iriéga-lité sitbizàrre de nos vieilles constructions omrieri n’est pareil, ni symétrique l ni rectiligne,ini régu* lier^le bon marché des vitrages permet de les avoir moins exigus ; o iû remplace le contrevent opaqüe êt mal commode par?ia;persienne;5piuslégère et pMs élégante ;^on place dans l’intérieur F escalier; que jadis on^coristruisait'si souvent* àuVdéhoiS^ét^iii figurait surrlæ façade ivillagéoise comme fohlitjue galoii ' sur lesrhanchës'du sergent;? éLir lieu rd’en-terrér lé èez-de^ehau sséey cequiderce«dâi& olfeeùy, humide et malsain; ou l’exhaüsSé:; émÜîï ÉiOtÿiMâs accroître ïav dépensé', on assainit,^ oii ëclûirfe;oén
- - r* a H sj , ^
- sémbeilit é lésh ‘moindres !tBahiilatioHK*i'^^npa3^ri'
- tnénieftést entraîné par ceyprogrès^bilca! fhérpar
- ^ concevoir i l’utilïtè (ftide fénétrèéf d'un vulrag#si
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- 162 INTRODUCTION‘HISTORIQUE, longtemps remplacé, imemèüdahs tes villés^ chez tes artisans?; èômmë0 tiiV p^ogrè^ Mhotablë^ ^pai? l’humble papier huile. ‘Dans beaucoup de localités, le paysan s’accoutumé a'couvrir en tuiles son habitation, surtout dansx lésdépartements ouj les conséils généraux en ont fait I’objètl d’une'prime; il commence à carreler ou dü‘ moins à paver' sa chambre ;; ï’escabéaü faits placé1 à' ïa’ chaise; Far-moire en noyer n’est plus l’unique meuble du fermier : le laboureur petit propriétaire à conquis ce luxe; il conçoit Futilité, le confort d’une alcôve , et beaucoup d’autres améliorations dont nous, parlerons bientôt.
- Lorsque le sol de la France était couvert de forêts séculaires, le bois était le moins dispendieux des matériaux employés aux constructions ; de là' ces charpentes massives et ces toits d’ime excessive hauteur; ^ qui semblaient écraser*nos an-
- i :T
- ciens édifices. Aujourd’hui ïës bois-de fortes dimensions sont rares et chers ; il laut chercher à s’en passer. L’étude de la force des matériaux a fait connaître qu’on peut obtenir tin degré4 dé résistance- beaucoup plus considérable %n taillant les bois-à largeurs inégales au lieu de les équarrir; et les faisant résister dans le sens de leur*plus grande largeur; On a construit dès toits moins élevés ët
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- plus; ïégprs; .enamème^§mps
- ;> /. v^p
- plus ét^f 4éfpiiiiéss>>paf’ Ç£s éqprnyes jpeutre^ quj diminuent^Æftspect ^p^tpjjqïéyatiqïii^si
- ^ages^éHy^i0nfqu’p%a/ijéjà}tï:pp réduite.^
- ^|.Lfpppis^en-yji^9a-,|q^ze}aiiiiees>1onv çonunepee à remplacer,, pour, une, fouie dïusages dan s Ie§ pu-
- . j}
- yrages . de.cliarpentje., le boisfpar le, feï‘,^a^üt0de résister,aux tensions, «et par? la fonte d^ fer,fafi^ de résister aux passions._., if:>. mthm
- 2;ejLer,cuivre et le . zincv,^ntrent ;pa^edlementr en proportion jtoujoprsj croissante kdgns,rfo; construO|; tion, et dans les-intérieurs sdeu nos édifices.
- ; , •) <7.. I \ /fc.j.'* t• .< 4,„vi\} .7; 7*.. -s^ £ > 3. | .ï . * 7 ..* •: p v$- .• ; {r «J v-ïj.:."
- „i*f diifsni fSfHYtoü'tuit «mon
- oii hovtitw .frjiïb 0')(JBvi jrf oh lo<s si amvr*o-i.I...
- • no«pîl> amon* a! iN^'èfrtfE'ttRS. Y.^owhu^e. aühoi ., fur «ovokpno yfïen.âtisiîï ash yueib
- ^rvjLa vanité seule est flattée par. la jmagnificcnéè du-; dehors rdes édifices hle bien-être *> le confort de l’existence^ réstdfëpt I d rni|>intérieur g qui \ satisfait comniedétnenC?àlitous,>les ^besoins nJésfiqtiCï'ï^i^î goh oryzc>\ sâ oh sinm'il .màaq n&'a Source*point de vrie da foyme .mëmefidüjTgon^ yerneniènt, rpar^pHUénce ; qujëjle > exetCfè Surj les
- pieçnrs^çih e^rceyuPef.santfi^^^^o^i^^P1^^ arts i4omestiques. ? Àu ^sein .^des états ons l’agisfo-
- cratie est toute puissante, j :elïer apprécie lonpor-!
- . 11.
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- 164 INTRODUCTION historique.
- tance d’annoncer de* loin son pQnvoir et de l’étaler à tous les yeux par des dehors imposants; De là Ces palais supetbesrde Gênes ^ de Miiah ;ndeiFlo-rençe, et de»Vemse', bâtis^pard’opidence desmobles dé ces!Cités, dans des temps mêmes où’desdiabi-tantsi de ces vastes1 et magnifiques > solitudes ne savaient; ou ne daignaient pas ? lés embellir, ni les Tèridre commodes pour deurs orgueilleuses fa-
- milles.
- ' • à mesure que la civilisation fait des progrès , elle diminue l’inégalité sociale parmi les hommes; en même temps que d’excessive inégalité des fortunes •; chacun désespère d’écraser les autres par la somptuosité des apparences, lesquelles!;d’ailleurs perdent de plus en plus l’excès de leurs prestiges. G’est alors que l’homme obéitau désir de concen-trer dans le sein de sa famille desi jouissances de la •vie*; c’estalors qu’il appelle; à fembellissement de son intérieur tous les arts utiles epouc s satisfaire? à des besoins matériels, et mêmedes beaüx-arts pour
- satisfaire* aux besoins réunis; des sens j et de l'in-
- telligence.;rï«? to ù? -v.;.- , :.i
- Depuis un demi-siècle nous avons} fait ides progrès! remarquables ; vers ce changement heureux dans; l’ordre: des dépenses ; domestiqueso Nous ne voulons plus d’habitatiôrts immenses pelles seraient
- > *" i-- f : 5 ; > •’ ' .i \ ? î
- f ; î •<
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- 5 ^ IV. ARTS, DOMICILIAIRES; ., ; les
- dun trop-coûteux entretien: ieursvvastes îâpparteT ments, difficiles à maintenir dans üne propreté parfaite, seraient trop uuiineux ’ à meubler avec goût et recherche,-à bien éclairer, à bien chauffer, etc;
- : Nous4 savons nous contenter dune ^habitation
- moins, spacieuse. Mais aujourd’hui, surtout à Paris , grâces au génie des architectes, .-fart tire le parti le plus habile d’un espace limité; il distribue les. intérieurs proportionnellement à l’importance, à l’étendue qu’exige, l’usage de chaque pièce; il sait en coordonner le rapprochement et la disposition de telle sorte que service soit fait avec promptitude et commodités > r 5-Cependant ïîavarice des propriétaires de maisons à loyer tombe dans un autre excès ;elle semble avoir pour but de resserrer les > infortunés locataires dans ? un espace dont ^infiniment petit
- soit la limite idéale. ï
- 'i-Il faut voir* maintenant, tout ce quel peut une industrie > perfectionnée pour embellir l’intérieur de ces logements, où l’on tire de l’espace; un parti
- sbsàvant ‘et si lucratif.
- ' :? La serrurerie et' la menuiserie proprement dite sont < appelées â clore les ^édifices, à. les* parqueter, ài'Ies* pïanchéier, à les revêtir de lambris: ô ïcéî rr ’
- Jadis la serrurerie était inconnue dans les habi-
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- 166 , ÎNTROÇUqriQN HISTORIQUE.
- ’O'ù p > .urKT .%> •r#iîfj sitj ,.ù.;
- tâtions du paysan. Chez lui comme chez la mère
- , y^K y jD£ -ii.i\uùk.u U‘j> ^ïüümsw-î.^ÿ 5 p
- Crgnd du Petit Chaperon rouge, j)„our ouvrir la-porte (l’entrée, on pouvait dire : élirez la cKçvil-«dette et Ja7 bobinette choira.» Le paysan de nos jours apprend a clore avec plus dellicacite, par des lermetures en 1er, et sa porte et sa lenetre.
- Autrefois, dans les maisons bourgeoises, lès fenêtres à deux battants étaientfermées par un levier, en bois vertical et tournant sur,son milieu; l'espagnolette; l’a remplace presque partout : elle Tient d’être, perfectionnée. „ '
- 9M£ > <;?;/; 'i’1 JYtârik y | ;;> , ..
- . Les serrures ordinaires avaient jadis le défaut
- * ' " 5'V r $ / * J 2 (1 :> ^, ,, ^ ^ ^ .. .. . f y
- d’être peu solides et sans précision :'on à beaucoup
- ^ ".H.fîu.i 0 K.j ?** ,jy
- améliore leur travail et leur mécanisme; comme on
- les confectionne en fabrique, on fait mieux quoi-on/.-tfim. I;;i} < v -y; y '^tïidiiP^drv'-yr;! /pd%c-: qua plus bas prix. IL tant en dire autant de tous V '?c<: îiii .Mj.u •a©)?»iîIjiuncwjr).If?dà
- les ouvrages de serrurerie et de quincaillerie
- y'1 7-iuL "J>frr--T 0dssluGm
- qu exige la construction des edmees. * 0
- ,On a porté très-haut là recherche etle fini <ie (a
- serrurerie de luxe et de précision pour les palais
- pour les monuments, pour les fermetures de sûreté
- telles que celles des coffres-forts, dès lieux réser
- ves, etc.
- s c'ï.r-;
- .* Va.-. » t:*% • i , . xr
- *!' ï ? i \ ' ,i i fr* •: : * f;
- peu près impossible d ouvrir sans les lorcer meme
- lip JO iio.-
- de simples cadenas.. ,
- Pour Former d’autres ornements'’d’intêriéürédn
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES. 167
- :\{J ' 1 • j/U ; i \ . J ; , ,
- étire les métaux, on plie les feuilles de tôle ou de cuivre en cylindres, en moulures de toute espèce. On fait en métal des meubles, des sièges, des bois de lits, etc. T ; '
- ’U'„ » * v / ' ' ' \ ' . * . . <. ’ -~i
- Depuis très-peu de temps on fabrique avec succès, en fonte de fer, non-seulement des balcons a grillages et des balustrades pour lès extérieurs, mais des escaliers même, et beaucoup d’autres parties des édifices. Le moulage permet d’obtenir les formes les plus élégantes. Lorsqu’il s’agit d’ob-
- : •• ’ •' -* - >•"*.#/ y , ' ' ' '•
- jets d’une vente habituelle, la dépense du dessin et des modèles se répartit insensiblement sui le prix de chaque objet. Ainsi la sculpture, bannie par l’excès de la dépense qu’occasionnait le travail manuel d’un artiste, revient orner nos monuments par les multiplications ingénieuses de l’industrie. On* .reproduit aujourd’hui les décorations par le moulage, comme, les écritures parTimprimene, avec les mêmes avantages d’économie et de. për-
- • b Mj ; C ' * 1} ‘ f” '•'*'? • * '••‘'V-V ? * •:* V* } V . , . •• « . v . J. A
- fection. Cependant on est encore loin du bon marché que nous sommes en droit d’exiger-.
- Le même reproche ne peut pas atteindre les nombreux, objets moulés auxquels on donne aujourd’hui les formes les plus riches et les plus élë-gantes; on moule en stuc, en mastic, en carton» pierre, des corniches, des frises, des chapiteaux,
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- 168 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- dés statues, mèmè, qu’on livre. aux prix lès plus
- modérés. > = .
- Le bel art de la mosaïque » inventé par les Grecs et pratiqué depuis chez les Italiens, a ,pris rang parmi lesiindustries françaises* Napoléon , pour la naturaliser chez nous, fit établir un atelier que dirigeait, Belloni: vcet artiste«formait de jeunes aveugles à pratiquer cette industrie, qui par là devenait encore plus intéressante. ; . ..
- La. ' menuiserie » commune a ^prodigieusement étendu ses usages, à mesure que les paysans et les artisans ont connu le besoin de meubles moins grossiers que des tables et*des blocs façonnés avec la hache plutôt qu’avec le rabot.; ; . u • Pour des produits plus recherchés, les planches avecleurs rainures et leurs languettes, des moulures ainsi que Je «sciage,des bois quelles exigent, et des feuilles de placage les ! plus; ; délicates , sont aujourd’hui travaillées àda mécanique.par des mou-? vements continus, ingénieux, précis, rapides et dès lors .économiques. C’est par là qu’on balance dans les villes l’avantage d’une foule, de décorations et- de meubles «exécutés fréquemment en fer,& en acier, ëp ,,cuivre y ; en zinc , . au lieu, de f être; en
- bois*.?:» : t> ,'i;h: alîi ,i i ï .O!
- La menuiserie,. attaquée ,d’uh côté par la con*:
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- I'Vv. ? ART S * D 0 MI CILI AIRES / ; 169
- currence inévitable, de / la métallurgie, étend? de I autre ses conquêtes ; elle s’applique à fabriquer les plus beaux meubles avec des bois indigènes. Le noyer, le frêne, l’orme noueux, le chêne, lé sapin, l’érable , travaillés avec soin, polis avec ün art, nouveau,. peints avec de riches couleurs ou simplement revêtus d’un vernis pur et transparent, soutiennent le parallèle avec les plus beaux bois du Nouveau-Monde. C’est surtout depuis le commencement, du. XIXe siècle » que cette industrie * vraiment nationale, a présenté de beaux résultats : Napoléon fut le premier à l’encourager; il le fit avec>sa grandeur accoutumée. f
- L’ébénisterie ne travaille plus seulement pour l’apulence ; la moyenne propriété peut avoir aujourd’hui des. meubles d’acajou, si mieux elle n’aime des meubles en bois français,-lorsqu’ils lie sont pas trop coûteux. C’est 'pour elle surtout qu’est précieuse l’industrie des meubles en bois peints, - m . . *w,; - * _/
- . On a varié de mille manières les’ tables , les bureaux, les pupitres, pour tous les > genres de travail.. On n’a. pas moins varié la forme et la cons-tructiondes sièges, depuis la simple chaise garnie de .paille commune jusqu’au somptueux divan l jusqu’au fauteuibdu sybarite. . ? v : s «
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- 170 INTRODUCTION. HISTORIQUE.
- * > On?exécute, à présent/ des meubles dont nos pères n’avaient; pas même l’idée.
- Lebénisterie prépare des consoles, des tablettes de toutes les formes, qui soutiennent un réservoir métallique, pour contenir une terre où croîtront des fleurs, des arbrisseaux même, dont on orne, durant l’hiver, les appartements somptueux. Dans une proportion plus simple, la modeste jardinière, en forme de panier ou de corbeille, peut parer encore avec élégance les appartements de là moyenne propriété.
- Des arts qui semblaient oubliés depuis le XVIe ou le XVIIe siècle reprennent aujourd’hui faveur.
- Le luxe demande pour ses meubles des incrustations variées de bois sur bois,; de métal sur bois ou dè métal sur métal. Il en résulte des ouvrages où peut briller la délicatesse du travail et la* pureté d’un dessin délicat. ? ; - •;fv* nT * f,
- (Depuis le commencement de la révolution française, deux changements ont signalé les caprices de la mode à f égard du système entier ''dés ameublements. r ^
- u'En11789/ on avait encore les ameublements
- t
- du» siècle de Louis ^X V : ils furent usés et surtout brisés- par la Terreur. Ces» meubles ‘se faisaient remarquer parleurs formes contournées, fatiguées,
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- ;^ÀPTS d)OîVirCILIMRES: s et par-leurs fênienients bizarres, comme les toilettes de cette époque* réprouvée par le génie des bèaux-artSiî:^f--^'^: -cw: "
- v Mais dès5 lés* ^premières années de la période dont nous esquissons l’histoire, le célèbre Vien ramenait là peinture vers une meilleure école , et son élève David, grand* artiste, et surtout grand chef d’écolé , préparait le retour du bon goût.
- La république française eut cela de singulier, ; qu’elle aspira surtout ’ à sé montrer copiste de Rome et d’Athènes', au lieu d’aspirer à se rendre nationale5 \ pour pénétrer dans nosunœurs. Par le mèmè système qui faisait'donner aux citoyens des noms grecsJou romains pour remplacer les dénominations baptismales, on voulut que les épouses de Gassius et de-Brutus, d’Aristide et de Thémis-tôçle5 s’habillassent en Aspasie ç. et : coiffassent à la Titus. On essaya pour des élèves: de Marsile costume du^^soldat romain ; if fallut desi ameublements de l’antique ^Latium ou de la Grèce pour les citoyens Caton, Cincinnatus et Phocion ; On essaya donc d’imiter les formes des ameublements ætdes
- intéraeursd’HercuIanumet de Pompeïa,qxour éxé-s CUter ce qu’indiquaif renseigriemaïve d’un ébéniste • de Paris vëlchVidnrfait des meublëè antiques> dans 4e'>gout4e plus moderne.
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- 172 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- * ' ; r 7 : ' i * \
- Sous le consulat et sous l’empire, on rejeta ia. plupart des exagérations de ï epoque précédente. ïe luxe demandait une élégance nouvelle pour la génération victorieuse et fière qui voulait que ses meubles même portassént le .cachet de ses trophées et de sa grandeur.
- C’est alors que MM. Fontaine et Percier exécutèrent ces belles décorations d’intérieur et ces plans d’ameublement qu’un , goût bizarre a pu remplacer, mais qu'il ne peut faire oublier.
- Sous la restauration, ,de grands écrivains et de grands artistes conspirèrent en quelque sorte à nous rendre le culte et l’admiration du moyen âge. Laissant , dans l’ombre les classes pauvres et foulées aux pieds en ces temps où la masse des habitants était misérable et barbare, ils nous pei? gnaient exclusivement un .peuple poli de dames et de chevaliers, de châtelains et de prélats ; ils décrivaient les appartements des seigneurs, à proportions grandioses , parés de meubles gothiques> dépeints et dessinés aussi d’après leur fantaisie dans>lei goût le plus moderne. Pendant quinze ans ^ les imaginations furent frappées ; par la, mar gie. de ces, tableaux séducteurs^: ils . ont fait école pour Tornement, des habitations les moins, féo? dales. Tout à coup on s’est pris d’enthousiasme
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES. 173
- pour des ameublements à formes, étranges : on les a tirés des vieux châteaux, des antiques, garde-meubles et des dépôts de friperie, afin d’en parer des salons modernes pour tout le reste. Avec un lit du XVIe siècle, des sièges du XVe, des armoires du XIVe, fon croit faire du moyen âge ; l’on croit nous rendre contemporains d’une époque disparue , et l’on nous offre un mélange confus et* sans discernement. Voilà Je goût d’aujourd’hui.
- Que le possesseur d’un manoir antique et vénérable en conserve , en restaure habilement ia gothique architecture; qu’iï y garde avec soin,* je dirais presque avec coquetterie, un mobilier accommodé jadis aux usages des nobles habitants : la, tout est souvenir Historique ; là; téiittespirè Jà vérité locâlè !, l’ensemble plaît à f imagination , et
- f T "O • . • * :A« 1 t,'c i . ; 1 .i îs J'.lîjt' -Ï.1 if A.
- satisfait ia raison meme.
- 4 '* M8fisv>dsjrfs",uri édifice‘où'les formes générales de i’àrcbifëcfurésont eri'cîésaccord avec cés ameu-
- * • ’ . v
- blements; qü’on’fassè le châtelain sans château,:'lé féodal sans seigneurie, le gothiqueedïnaisonbotm geoiSe; on ne conçoit rien d’aussi bizarre et d’aussi ridicule, si cé n’est d’unir dans sa toilette la barbé pointue d’Henri III au gilet carré de Robespierre, et’d’habit-guêpe de la Ligue au pantaîon ’d’un dâridv f de tout pour être' moyen âgé ! Hâtons-
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- INTRODUCTION » HISTORIQUE.
- nous dé passer f à ''desrrinnoTatiensfvpIus .ü heureuses. -AWm^h'à'Ch nb mnUî .•
- II n’y a pas un'demi-srèélé^îés^palais ,’M^grands châteaux et les plus riches Irôtels avaient seuls des tissus de haute lissepour5 ièhtüfèset p6ür,; tapis de pied. Les habitations ensuite lés plus somptùéuses avaient des lambris ët; des parquets en bois. Pour les logements de la moyenne propriété, le simple et froid carrelage tenait lieu1 du parquet; seulement, dans les maisons aisées ,! on appliquait une couleur d’ocrë rouge sur les carreaux , qu’on cirait chaque mâtin.' Yoilà tout lé
- y • /y»” L*
- t y ï , *r
- rieurs.
- luxe qu’offrait cette partie i
- fi ' Y ; «/ - • •'*.$ 7x ' v *».. v I' > €< , 7 » vy
- La cherté croissante des bois et de la main-d’œuvre, a rendu l’usage des fparquets-de plus en plus dispendieux ; d’un autre, côtg, la confection., des tapis a . fait des
- qu’elle.a mis à.la.portée de.fortunes très-modestes
- A -'2 ' * ' -r*. / f, •. *.).} a $ ' .1 O «3**? .$?.< '
- un , des usagesjes plus élégants et les plus con-
- * * • > • .. ’ • - > : - - • S v > à /'i* «•> •• 1/ • / v ± «« b x *»* * (
- fortables.de la. vie privée., ( . > , , . , r
- ^Pendant la révolution,! la fabrique des tapis '! d’Aubusson , destinée pour les usages des simples particuliers/ avait discontinué ses travaux ; ils ont été repris bientôt après. Æ)ès l’expositionde i’annx^. oh** vdit MrRogier ^recevoir- une récompense du *
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- IV/ÂRTS^ DOMICILIAIRES? // 175
- second ordre pour,avoir remis en activité la fabrication des tapis d’Aubusson. .Wdivy*
- (Dès Tannée: suivante,j,M. Sjdïandrouze, qui-fut 5’associé .de M. Rogieiy obtient, la même récompense pour les perfectionnements qu’il apporte à cette industrie.
- II est trèsrremarquable que, même en 18 06, la fabrique de Tournay, ville comprise alors dans l’Empire français, obtenait.la médaille d’or, et l'emportait sur nos établissements d’Aubusson.
- A l’expiration delà guerre générale, les Français qui visitèrent la Grande-Bretagne'ne purent s’empêcher de4 remarqnen et d’apprécier, la commodité, l’agrément, la chaleur en hiver des appartements dont le plancher était couvert d’un tapis substantièl et moelleux au toucher. Ils furent également frappés du bas prix auquel Tiiidustfie britannique était parvenue à livrer cés tapis. Nos ar-! tistês ‘ se sdntefforcés d’en imiter la fabrication? ' polir lès mettre à la portée des moyennes fortunes/’ ’
- Dès 1819, le jury central de Tëxpositio'n ajpér-f cevait ces efforts ; il en, signalait Timportaneetl II n’accordait que j la médaille, d’argent, àila grande fabrique d'Aubusson, qui pourtant'se, plaçait an, premier rang à l’égard des /tapis de luxe : if réser-, vait pour une exposition future la récompense du
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- 176 INTRODUCTION HISTORIQUE, premier ordre; èn invitant les manufacturiers qui'
- désiraient cet honneur à simplifier leur main-
- > * . * • 1 '
- d’œuvre / à faire plus rapidement et plus’ économiquement des décorations qu’avouât le goût, afin de satisfaire une plus grande partie'de la société.
- * Get appel n’a pas été vain; Dès 18 23, les efforts étaient visibles, et les succès remarquables; le nombre dés fabricants de tapis destinés à f usage
- de îa moyenne propriété s était beaucoup accru ;
- ? * •
- les prix étaient abaissés.
- V Alors',’MM. Roze-Abraham frères, de Tours, exposaient des tapis Haiité-laine fabriqués à limitation des tapis anglais : ils obtenaient pour ce produit la médaille de bronze.; M. Armènville obtènait la même distinction pour ses tapis à fias prix; fabriqués avec dés déchets de châles.
- ! Alors, encore, MM. Brunet frères exposaient des tapis èt dés couvertures faits en pbil de bœuf, à dessins agréables, et d’un effet satisfaisant'.
- - A la même époque , un grand pas est fait par MM; Chenavard pour confectionner en France les divers genres de tapis économiques inventés par les Anglais' Ils obtiennent la médaille d’or offerte dès 1819y en ^produisant : des tapisseries' et' des téntures en feutredécorées par des ornements de
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- : i'
- IV. ARTS DOMICILIAIRES,.
- 177
- soie et de laine, offrant l’aspect de riches broderies : ils établissent ces tissus à raison de quatre francs le mètre carré; d’autres tapis et tentures de feutre verni sont mis à l’abri de l’humidité par un enduit bitumineux, peuvent recevoir des ornements très-agréables, et servir pour les salles de bains, les salles à manger, etc.; des tapis plus économiques encore, faits en toile vernie, suivant l’usage d’Angleterre ; des tapis de table, du même genre que ceux qu’on vient d enumérer, mais plus finis, d’un dessin plus délicat, d’un vernis plus souple, etc. On doit encore à MM. Çhenavard, pour les classes peu riches, des tapis en poil de vache, au prix de 3 fr. à 5 fr. 50 c. le mètre carré; enfin, pour les classes opulentes, des tapis en velours, très-épais, très-moelleux et d’un goût élégant.
- On s’est occupé beaucoup de fabriquer des tapis de pied pour devants de lit ,, de foyer, de
- fauteuils, de chaises, etc., afin de satisfaire les personnes qui ne pourraient pas acheter des. tapis qui couvrissent tout un,appartement.,s ;i y w En 18 2 7, MM. Jobert Lucas et Louis Ternaux
- ont obtenu la médaille d’argent pour, des. tapis à
- points noués et des moquettes..Les tapis à points
- noués étaient alors une, fabrication* nouvelle; la
- moquette est ancienne, quant aux procédés de
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- 178 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- (ilage, mais rajeunie par le goût et la variété des dessins et des couleurs.
- RECOMPENSES ACCORDÉES AUX FABRICANTS DE TAPIS
- ET DE TAPISSERIES.
- ANNEES. MÉDAILLES d’or. MÉDAILLES d’argent. MÉDAILLES de bronze. MENTIONS honorables TOTAUX.
- 1819 n 2 2 „ 4
- 1823 1 2 9 4 ' IG
- 1827 H 7 G 4 17
- 1834 2 8 11 11 32
- On fabrique aujourd’hui des tapis de fourrure, à nuances variées, comme une marqueterie. On prépare, pour ies devants de lits, de bureaux et de canapés, des peaux de lion, de tigre, de léopard, ou d’animaux européens, l’ours, ïe renard, etc.
- Après le luxe des tapis vient immédiatement celui des tentures qui servent à décorer les parois des appartements.
- Eu 178 4,on trouvait encore, dans beaucoup de riches maisons, des tapisseries de laine à personnages grossièrement représentés : ces tapisseries, très-sombres en général, navaient quun avantage, celui de conserver en hiver la cha-
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- IV, ARTS DOMICILIAIRES, leur des appartements : avantage précieux surtout à fépoque où l’on ignorait l’art de bien chauffer les intérieurs.
- On a généralement abandonné ce genre de tentures dans les simples maisons des particuliers, On réserve pour les palais et pour les temples des tentures de haute lisse, telles qu’on en fabrique aux Gobelins : admirable manufacture, où Berthoïlet, nommé commissaire des teintures avant 1789., prépara l’ouvrage si remarquable qui soumit à la chimie cette importante partie des arts industriels. Chaptal restaura, sous le consulat, les Gobelins tombés en décadence pendant la révolution.
- Dans ces derniers temps on a fait des tissus lort élégants pour tentures des appartements : ce sont les tissus de laine lustrée, à fonds unis, moirés ou damassés ; elles ont de l’éclat et sont économiques.
- Les tentures dont les riches particuliers et les souverains font usage sont les tentures de soie, unie, brochée, ou mélangée d’or et d’argent.,
- Cette magnifique industrie avait été complètement anéantie par la révolution ; elle se releva bientôt après, grâces aux encouragements du
- premier consul, l’immortel bienfaiteur de Lyon.
- 12.
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- 180 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Sons la restauration, une liste civile magnifiquement dotée, le haut clergé dans l’opulence et les églises comblées de dons offrirent des travaux considérables aux fabriques de soierie et de brocart, pour les tentures des édifices royaux ou religieux.
- Des tentures en soierie, moins somptueuses et pourtant riches encore, concoururent à l’ornement des hôtels de la grande propriété ; la moire, le damas, le lampas, le satin, les tissus brochés servirent pour les tentures, les rideaux et les meubles de la société la plus élégante.
- La perfection de l’art de la teinture, pour les étoffes en soie, permit d’obtenir avec une égalité parfaite, des couleurs vives ou tendres dans tout leur éclat ou leur douceur, depuis le bleu lapis jusqu’au bleu de ciel, depuis l’écarlate et le pourpre jusqu’au rose le plus délicat. En meme temps l’art du dessin et celui du tissage rivalisaient d’efforts pour embellir les tentures avec des sujets d’un goût pur et d’une exécution délicieuse.
- Tels sont les progrès d’un genre d’industçie qu’on regardait comme ayant atteint le plus haut degré de perfection avant la révolution française.
- Si les tentures en soie conviennent à l’opulence, les tentures en coton conviennent à la moyenne propriété.
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES. 181
- C’est de l’Inde que nous est venu l’usage ^des tissus de coton ; non - seulement pour les habits propres aux deux sexes, mais pour tapisser les appartements, et couvrir les meubles.
- La fabrication de ces tentures a commencé d’exister en France quelque temps avant lepoque dont nous étudions les progrès.
- On doit à M. Oberkamff d’avoir établi les premières fabriques de toiles peintes : celles de Jouy. II obtint la médaille d’or en 18 06; alors l’Alsace était encore au second rang.
- Quelques années après Jouy, s’est développée la puissante fabrique de Mulhausen.
- On imprime aujourd’hui, sur les toiles de coton, les dessins les plus riches, les plus variés, les plus délicats; on combine jusqu’à trois et quatre couleurs , offrant des nuances diversifiées avec finesse.
- L’exportation des toiles peintes est devenue pour la France l’objet d’un commerce considérable. La totalité des cotons peints ou non, que nous vendons à l’étranger, surpasse actuellement cinquante-trois millions par année.
- Ces tissus ont l’avantage de servir pour les tentures. pour les rideaux , les draperies, les divans, les fauteuils, etc. Les tissus blancs,des .mousselines unies ou brodées servent aussi de rideaux
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- 182 INTRODUCTION HISTORIQUE, et de tentures élégantes, pour les lits, les boudoirs, etc.
- Un beau luxe consiste à draper devant les mêmes fenêtres, d’un côté le rideau de mousseline, simple ou brodé, de l’autre le rideau de soie. On emploie quelquefois, pour draper la même ouverture avec encore plus de richesse, deux rideaux de soie à franges d’or, et deux rideaux en mousseline, bordés de larges dentelles. Des draperies somptueuses servent de portières, dans les intérieurs les plus soignés.
- Une application charmante de l’impression, sur les tissus de coton et de soie, est celle des stores transparents. En 182 7, MM. Atramblé, Briot et compagnie, successeurs de M. Chenavard pour la fabrication des tapisseries et des tapis cirés, ont fait voir des stores transparents qui représentaient des vitraux gothiques et des paysages ; l’exposition de 18 34 a signalé des progrès remarquables, au delà de ce premier essai.
- Un autre genre de tenture a reçu, depuis la révolution, les perfectionnements les plus marqués : c’est celui des papiers peints.
- .On a tellement varié les genres de papiers peints, qu’on peut s’en servir pour orner avec magnificence de très-beaux appartements et pour
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- ' , ’ • \ ~ i > ’ \< . d ' , • r r y •"'* - r. • .
- décorer avec agrément, à très-peu de trais, les habitations tes plus modestes. 5| : > .
- On a trouvé le secret de donner au papier l’as-peetmême des étoffes qui séduisentie plus la vue; ie moelleux du tissu de laine, le mat brillant du coton, le velouté, le satiné, le moiré de la soie, la délicatesse et la légèreté de la broderie. Au lieu de papiers tendus simplement en surfaces lisses et planes, on tes drape en plis harmonieux, qui complètent l’illusion des tissus imités.
- Par un autre genre de luxe, on dore, on argente les papiers ; on reproduit ainsi des ornements arabesques ou d’autres genres pour de riches appartements. Ces décorations s’allient bien avec les belles imitations sur papier peint, des ornements d’architecture, en pilastres, en corniches; elles vont jusqu’à produire l’illusion du relief.
- La peinture sur papier, pour représenter h s paysages, les scènes familières et les sujets historiques, s’est également perfectionnée. -
- La chimie a puissamment secondé l’art 'd’imprimer sur le papier, en préparant de nouvelles couleurs qui réunissent l’éclat à la fixité , eh perfectionnant les procédés de l’impression ; les traits, les teintes, les nuances sont reproduits avec dé-
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- 184 INTRODUCTION, HISTORIQUE. licates.se. et. pureté par, les fabricants les plus habiles. : >.. .
- On est surpris en voyant à quel degré de bon marché l’on peut obtenir des papiers peints pour l’usage ,des classes les moins aisées.
- CHAUFFAGE.
- Déjà nous avons indiqué tous les progrès de l’industrie qui s’applique à conserver la chaleur des appartements par, des parois que recouvrent des lambris, ou des tentures, ou des tissus peu conducteurs de la chaleur. II faut maintenant décrire les perfectionnements du chauffage même, et ceux de l’éclairage des appartements.
- Les anciennes cheminées étaient immenses de hauteur et de profondeur; elles formaient, pour ainsi dire, au milieu des vastes salles un petit cabinet, où, dans l’hiver, on se mettait des deux côtés sous le manteau de la cheminée.
- On jetait des arbres entiers dans le foyer; la consommation du combustible était excessive, mais sans inconvénient trop grave, lorsque la majeure partie du sol était couverte de forêts. -
- Les défrichements progressifs et la muïtiplica-
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES: ' 185
- tion des familles ont obligé d économiser proportionnellement la dépense du chauffage. Il a fallu par degrés rétrécir les cheminées et les rendre moins profondes ; ce qui d’ailleurs avait peu d’inconvénients avec des appartements auxquels on donnait aussi de moindres dimensions.
- En continuant toujours en ce sens, on est parvenu , dans les villes et surtout à Paris, à construire des cheminées dont le fond n’a pas de largeur un demi-mètre; des parois verticales, qui s’écartent l’une de l’autre en avançant vers le milieu de la
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- chambre, permettent à la chaleur rayonnante de se propager de manière à remplir directement une grande partie de l’appartement; ces parois en matières polies, souvent en faïence à couverte blanche et brillante, d’autres fois eu fer ou eii cuivre polis, réfléchissent encore la lumière et la chaleur qui frappent sur leur surface. L’orifice réservé pour l’issue de la fumée est réduit aux moindres dimensions afin que le tirage de l’air soit plus actif et la perte de la chaleur moindre par cet endroit.
- On a poussé plus loin l’économie. On a construit des foyers à tiroir qui peuvent se mouvoir horizontalement dans une coulisse, pour présenter leur foyer tout à fait dans l’appartement et don-
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- I8fi INTRODUCTION HISTORIQUE, ner, à peu de chose près, autant de chaleur qu’un poêle, sans nous priver du plaisir que procure la vue de la flamme.
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- Pour accélérer le tirage du feu , l’on a conçu les ventouses qui prennent l’air du dehors, et l’apportent au foyer qu elles alimentent sans consommer l’air échauffé de la chambre.
- Il y a des foyers où le combustible pose sur des tuyaux de chaleur par lesquels circule un courant d’air échauffé, qui débouché dans l’appartement même ou dans une pièce contiguë.
- On a cherché le moyen de condenser en quelque sorte la flamme produite par la combustion ordinaire, de manière à la rendre assez vive pour suffire à l’éclairage d’un appartement, d’un vestibule ou d’un escalier : tel est le principe du thermo-lampe, invention remarquable de M. Lebon qui, dès l’exposition de l’an ix, reçut la,médaille d’or.
- Lebon pratiquait à sa manière l’éclairage obtenu par la combustion du gaz hydrogène carboné, éclairage employé plus tard sur la voie publique,, et dont nous parlerons bientôt.
- * Par un système opposé, l’on a cherché le moyen d’échauffer les,appartements en dérobant à la vue la flamme, le foyer et la fumée : c’est à quoi l’on
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- IV; ARTS DO MIGÎLI AIRES : 181
- est parvenu par remploi clés calorifères, mot qui veut dire porte-chaleur.
- Dans la partie inférieure de l'édifice on construit un fourneau qui contient des tuyaux de fer, recèvânt d’un côté de f’air ordinaire. Cet air en s’échauffant tend à s'élever; if monte dans des tuyaux artistement dirigés vers tous les points où fon veut porter la chaleur; des tiroirs mobiles ouvrent et ferment à volonté la bouche de ces tuyaux, afin d’introduire ou d’intercepter la chaleur.
- En employant le même système, mais en faisant passer dans les tuyaux, de la vapeur d’eau, dont la température soit élevée suffisamment, on obtient un chauffage qui n’est pas desséchant comme celui de l’air seul.
- L’usage des calorifères est d’un extrême avantage pour chauffer les grands édifices, les palais, les ministères, les salles de spectacle, les amphithéâtres, etc.
- Les calorifères sont encore très-utilement employés à maintenir une température déterminée dans les serres chaudes propres à la végétation des plantes méridionales, ou destinées à produire, dans la saison, froide,des fruits que la nature n’a-
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- "7 ‘ ^ ‘
- mène à la maturité que dans Jes saisons chaudes et tempérées.
- On a reconnu l’avantage de chauffer, non pas avec de l’air ou de la vapeur d’eau, mais avec l’eau même échauffée par un fourneau et conduite par un tuyau développé dans toute la longueur de la serre. On concentre de la sorte une beaucoup plus grande quantité de chaleur, et
- • S
- la serre mettrait bien plus de temps à se refroidir si, par accident ou par négligence, le feu n’était plus entretenu , même pendant toute une nuit.
- Le chauffage des serres chaudes se combinant avec celui des appartements permet de les unir en quelque sorte avec les salons de compagnie, comme des vestibules où sont établis en hiver tous les trésors du printemps et de l’été. On peut citer, comme un des plus brillants exemples de ce luxe ingénieux, l’hôtel de l’ambassadeur d’Angleterre , à Paris. Trois ailes d’équerre enclavant un jardin, offrent au rez de chaussée un portique claustral, à trois côtés de même étendue, et complètement vitré. Ce triple portique, échauffé, par le calorifère de l’hôtel, communique aux appartements par des portes ouvertes sur les salles de réception, de bal et de festin; tandis que le parterre , de trois côtés entouré par lès portiques
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- • /: ' i < ' •
- et pareillement éclairé fors des grandes fêtes, montre à travers les. vitrages, un gazon toujours frais et des arbrès toujours verts.
- ECLAIRAGE.
- Jusqu’à la fin du siècle dernier le seul éclairage qui n’offensât point les sens par une odeur nauséabonde et qui n’enfumât point les appartements était celui de la bougie; mais son prix élevé n’était à la portée que des classes les plus riches. La science vint au secours des moindres fortunes en rendant la combustion de l’huile et du suif, convenablement préparés, aussi parfaite que celle de la bougie.
- La chimie pneumatique, en faisant connaître la composition de l’air et de l’eau, et la nature synthétique de la combustion, devait avancer les découvertes les plus utiles aux arts domicilaires.
- Le gaz hydrogène est éminemment combustible lorsqu’on le met en contact, soit avec l’oxygène , soit simplement avec l’air atmosphérique, et qu’on dirige une flamme au point de ce contact ; alors il produit la lumière la plus pure et la plus éclatante.
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- L’huile est un composé dans lequel dominent l’hydrogène et le carbone; lorsqu’elle brûle, le gaz hydrogène produit la flamme en absorbant' les ff de son poids d’oxygène atmosphérique. Le carbone se brûle en partie; mais, moins rapidement combustible que l’oxygène lorsque la combustion n’est pas très-intense, en se vaporisant pour s’élever avec l’air échauffé par la combustion, il retombe bientôt et se dépose en noir de fumée sur tous les objets qu’il atteint. >
- Tel était l’inconvénient des lampes anciennes, indépendamment de l’odeur qui résultait de la combustion imparfaite de l’huile impure qui les alimentait.
- Avant 1789, Argaut eut l’idée très-heureuse de former des mèches cylindriques, vers le haut desquelles on élèverait l’huile pari’effet d’un siphon ou seulement par la capillarité de la mèche ; de plus l’air atmosphérique pouvait s’élever^sans cesse le long de la mèche, par deux courants, l’un intérieur et l’autre extérieur; enfin, les deux courants étaient rendus beaucoup plus rapides par une cheminée de verre dont le cylindre entoure concentriquement la mèche. * . j ,,
- Un ouvrier d’Argant, le nommé Quinquet , déroba la découverte de son maître, et.le.frivole
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- public: honora du nom de quinquet le voi scan-
- daleux de la découverte d’Argant. I r
- Un dernier perfectionnement restait à produire ; c’était d’épargner à la main de l’homme le soin fastidieux d’amener fréquemment à la hauteur convenable en pompant l’huile qui doit alimenter la lampe ; Carcel y parvint au moyen d’un mouvement d’horlogerie caché dans l’intérieur de la lampe.
- En 18 03, en 18 06, Carcel obtint seulement la médaille de bronze pour sa précieuse invention.
- Les frères Girard arrivèrent au même résultat que Carcel , par une application ingénieuse de la fontaine hydrostatique : ils eurent l’art de donner à leurs lampes les formes les plus élégantes.
- Depuis 18 06 jusqu’à nos jours un grand nombre de perfectionnements ont eu pour but de simplifier le mécanisme des lampes, de les faire éclairer en tout sens, et d’en diminuer de< prix
- sans rien ôter à leur élégance.
- La lumière d’une lampe de Carcel ou de Girard est si vive que l’œil ne pourrait la fixer-impunément. On l’a d’abord environnée d’un globe ou d’un cylindre de gaze^ distendu par des fils de fer intérieurs. Ensuite on a remplacé ce garde-vue par un globe eu verre dépoli.
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- tf/.L • \i î. j r. ***•*'d 7** : 11
- ' Plùstard encore oiî a remplacé'ce globe par une enveloppe cylindrique ou prismatique de porcelaine, dàns 'laquelleLon a fait dès empreintes de bas-reliefs en creux. Üa lumière qui traverse la porcelaine, plus vive dans les parties minces, et moins intense dans les parties épaisses, produit des ombres harmonieuses comparables à celles d’une gravure à la manière anglaise.
- Après avoir exécuté des lampes isolées, à double courant d’air, on les a groupées pour en former des lustres, puissants déclairage. On est parvenu de la sorte, avec une moindre dépense , à beaucoup plus éclairer les vastes appartements qu’avec des masses de bougies.
- ” 1 , * • ' ^ | â £ ' y1 . *
- La chimie a fourni le moyen d’extraire , du blanc de baleine et des suifs les plus communs, l’acide margarique , principe de la cire à brûler, et de rivaliser avec ce produit des abeilles pour la beauté de 1 éclairage, sous forme de bougie. Il ne reste plus qu’à simplifier assez les procédés pour abaisser beaucoup les prix de ces nouveaux produits. ,
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- Dès la fin du siècle dernier, les Anglais mettaient en usage, uniquement pour l’éclairage, la combustion du gaz hydrogène carboné, dégagé de • la houille réduitè en coke. Plusieurs^années après,
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES.,,
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- iïs imaginèrent de. produira en grand „cet gaz hydrogène, en faisant passer de la vapeur d’eau par des tubes de fonte incandescents, sur du coke enflammé qui s’emparait de i’oxygène contenu dans la vapeur d’eau, et laissait libre le gaz hydrogène imprégné d’un peu de principe carbonique.
- On reçoit ce gaz dans d’immenses cylindres verticaux, construits en feuilles de tôle, fermés à leur base supérieure, et plongeant dans l’eau par leur base inférieure, de manière que l’air,atmosphérique n’y puisse pas pénétrer, de peur des explosions : tels sont les gazomètres.
- Londres, Glascow, Liverpool, Birmingham et dix autres cités britanniques étaient éclairées par le gaz, avant qu’on tentât d’atteindre le même but, en France, pour quelques rues et quelques maisons de la, capitale. Aujourd’hui même, ce grand résultat n’est obtenu que pour la moindre partie de Paris; mais Lyon tout entier pourra bientôt jouir de ce bienfait de la chimie.
- Ôn a produit du gaz, soit avec des fruits oléagineux , soit avec de l’huile ; ces gaz seront préférables seulement dans les endroits où l’huile est
- L’éclairage par le gaz est d’un extrême avantage pour les magasins et les boutiques dont les pro-
- à bas prix et la houille dispendieuse.
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- 194 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- duits remarquables ont besoin d'attirer les regards du spectateur, afin qu’il en apprécie Féclat , la délicatesse et ia beauté. C’est une clarté voisine de ia clarté du jour ; elle est seule assez puissante pour bien éclairer de nuit les grandes places'publiques. On s’en sert afin de rendre visible le cadran des horloges monumentales, dont on double par là Futilité populaire. Pour ies plus beaux produits d’industrie, des réflecteurs dérobent aux passants la* lumière directe dû gaz, et montrent avec splendeur l’étalage des magasins opulents.
- On a remarqué qu’à Londres et dans les autres grandes cités, lorsque l’éçlairage au gaz est devenu général, il a sensiblement diminué le nombre des vols et des attentats nocturnes : cette considération seule doit suffire à stimuler les administrations françaises, pour accélérer l’adoption d’un tel système.
- Après l’art de produire la lumière nécessaire au domicile de l’homme viennent immédiatement les arts qui transmettent, qui modifient, qui réfléchissent, ou qui réfractent la lumière polir tous lés besoins et les plaisirs de l’habitation.
- En signalant les progrès de l’architecture, nous avons déjà fait remarquer l’agrandissement progressif dès ouvertures destinées à donner passage
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- à la lumière du jour, en même temps qu’on diminuait Ja grandeur des appartements.
- „ On s’est proposé pour problème de réduire aux moindres largeurs les séparations opaques, de bois ou de métal, qui contiennent les vitraux , lesquels ont été de plus en pius agrandis.
- Dans les maisons opulentes, pour que rien n’arrête les regards par une ouverture d’où l’on / découvre un point de vue attrayant, une gïace diaphane, d’une seuïe pièce, est substituée aux compartiments de vitraux.
- Le même ïuxe est adopté pour unir, par la vue, des appartements contigus, au moyen de glaces transparentes, ou fixes ou mobiles.
- Parmi les arts qu’on a perfectionnés, citons ia fabrication d’un verre blanc * de plus en plus transparent, solide', égal et durable.
- Nous imitons très-bien le verre blanc de la Bohême ; le prix seul du combustible est un obstacle, à ce que nous puissions le fabriquer au même prix que les nations les plus industrieuses.
- Tandis que notre iuxe jouit des produits les plus somptueux que l’industrie prépare, nous ignorons que, trop souvent, les arts sont obligés d’exposer la vie des hommes pour accomplir des
- trayaux qui détruisent leurs forces et leur santé.
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- . ' I '» ' ' î . 1 • t ‘ ’ f *
- Teï était le .soufflage 'du _ verre, ‘qui ruinait avec rapidité les poitrines {es plus robustes. Un verrier de Baccarat, M. Robinet a conçu Ï’heüfeuse idée
- V J « . -f|
- de remplacer par une machine soufflante le soufflé des poumons humains : le sûécès a couronné ses efforts. L’Académie des sciences a récompensé l’auteur en lui décernant le prix fondé par le sage
- et bienfaisant Monthyon.
- %/ .
- Au lieu de transmettre la lumière de manière à rendre les objets extérieurs parfaitement visibles, on a quelquefois besoin de dérober à la vue certaines localités, soit qu’on en reçoive la lumière, soit quelle doive y pénétrer. On ÿ parvient en employant ce qit’on appelle du verre dépoli.
- L’un des plus beaux usages du verre est celui de servir à réfléchir l’image fidèle des objets', par l’application d’une feuille métallique ' sur line cfe
- * ; , r* ' ' , i . r ' ;= \ [ V. .» .• ' > /
- ses surtaces.
- Cet art a commencé par la fabrication des petits miroirs,' qû’on faisait surtout à Venise, et quon fabrique encore* avec beaucoup de succès a Nüremberg. Cette ville nous en vend5, chaque année , poür près de quàtie cent mille francs. ' 'NT'"
- ‘Colbert à créé fa fabricatidn"dès'gràndès gtàeeg en. France, et bientôt, pour céttè riche indüstrié, !âhiànufàçtùrè de Paris n’a plus connu de"rivaux.
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES. 197
- •y. ; :;y-y ,m.« -y • :i: • '• .y
- Depuis un demi-siècle, on a graduellement
- amélioré, la composition qui produit ce genre de vitrification : au lieu.d’acheter à l’étranger la soude
- quelle exige, les arts cliiiniques nous ont fourni cet alcali. Les memes arts ont permis de combiner leurs exploitations variées et fructueuses, avec la confection des glaces et des cristaux, confection qu’ils ont rendue plus économique.
- On a perfectionné le polissage, pour obtenir des surfaces rigoureusement planes et parfaitement parallèles : seul moyen de présenter des glaces qui réfléchissent les objets sans les déformer.
- Dès 18 06, la manufacture de Paris obtenait la médaille d’or, pour la beauté de ses produits.
- On n’a pas moins perfectionné l’étamage. On parvient à laminer l’étain de, manière à fournir des feuilles aussi longues, aussi larges que les
- «laces des plus grandes dimensions.
- Sy i-v: I y O .
- M. Lefebvre y miroitier de Paris, a trouvé le moyen d’étamer des glaces avec plusieurs, feuilles métalliques; il a l’art de réparer un étamage, aussi dégradé qu’on puisse le supposer , sans que l’œil puisse reconnaître les points de suture du côté d’où la lumière est réfléchie.
- Nous sommes bien loin d’ayoir indiqué tous les usages du verre et du cristal.
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- 198 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Les fabriques de cristaux'«existent en France que depuis un demi-siècle. C’est vers 1 78 4 qu'on
- établit la première et longtemps îa plus côrisidé-
- > *•*
- rable, au Creuzot, près Mont-Cénis. Ses produits figuraient presque seuls à l’exposition de fan VI (l 798), et n’obtenaient aucune distinction. Mais dès l’an ix, les grandes dimensions, le bon goût des vitraux, la belle forme des vases exposés ét la pureté de îa matière méritaient la récompénse du second ordre; récompense qu’en l’an x elle partageait avec la cristallerie de Saint-Louis, dans ïa Moselle. En 1806 , le Creuzot, supérieur à lui-même, obtient enfin la médaille d’or pour ses cristaux embellis par la taille à diamant.'Lé jury déclarait1alors que ces produits nationaux obtenaient chez l’étranger la préférence sur les" cristaux de l’Angleterre. ’ ^ (
- Lés usages du verre et du cristal, dans les'arts domiciliaires, sont infinis. On les emploie sAus toutes les formes régulières, en cône, en cylindre, en sphères, én surfaces de révolution, eHiposoï-dales , etc. ' " ' * ^
- II faut passer de 18 06 à 1834 pour avoir à signaler un dernier progrès dans la cristallerie : ccst ïa perfection des cristaux à vives arêtes ,"'obtenus par un moulage à forte pression, infini-
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- ,1V., ARTS DOMICILIAIRES.
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- 199
- ment moins ipng .ejt moins coûteux qup la taille.
- ( Voyez tome ïïï, xhap. xxxv, page 39o de ce Rapport.) ; , .... ...
- On a trouvé le moyen d’incruster des représentations d’ornement et de sculpture dans l’intérieur des^ cristaux., On pourra conserver ainsi, durant des siècles, sans altération possible, les empreintes etsles portraits les plus précieux.
- ; Dès 180 6., la manufacture de Paris exposait des glaces faites avec de la soude extraite du. sel marin par f industrie .française. . ; .
- , La matière vitreuse n’est pas seulement employée ppur laisser passer la lumière, mais pour la réfléchir ou la réfracter en jets éclatants : tel est , l’objet des cristaux taillés et suspendus avec art aux lustres, aux girandoles. :
- Autrefois on se contentait de travailler, pour .cet usage, ;de grandeSi plaques de cristaux à forme allongée ,.ayec peu de facettes, ; on a varié beaucoup cette, forme.
- C’est surtout pour embellir le service de la table qu’on a tiré parti des précieuses qualités du cristal. Les fruits, les sucreries, les fleurs, les liqueurs, les vins, l’eau pure, tous les objets qui doivent à leurs fraîches couleurs ou seulement à leur transparence une partie, de leur attrait, sont posés avec
- /
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- 200 INTRODUCTION ; HISTORIQUE,
- symétrie dans des flacons, dés-coupes, des vases: en cristal,, dont ies^taiU^tYariée^vfont^lséintflier la lumière à travers les images des metsr les »plU§ savoureux et des liquides des qd us exquis; é mm. Autrefois les yerres à: boire , comme leur nom
- l’indique, étaient composés ; de.: la ^vitrification la plus CQmmune. Aujourd’hui p sur . des tables très-modestes , figurent les verres,, les salières, et les ? huiliers en; cristal y tant ces .ob jets sont donnés à
- bon marché
- *
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- Les produits les plus minimes en apparence der vieunent .importants,par leur multiplication; tels sont des verres de montre. Croira-t-on au une seu le fabrique; française en produit quarante milleijpar ; jour ? .Njous .les^ tirions de Suisse : et ? d’Angleterre, quaudjil^ coûtaient deux francs la, pièce.; nous les vençIqnsA, l’étranger depuis que nous rayons d’art» de les fabriquer pour,leïsiœième>âgiGeyjpw.,
- Les vins français Tiennent au secours^doi noire
- verrerie^ commune; ils nous: fout yendté partan huitfniillions de bouteilles pleines ,^ etîmous n’en vendons nas deux millions de vides..* ^
- h -J.L ^ ! f •'> '• * •- • , •.. 1
- Autant dir ent i,de? talent * pour ; obtenir / dés.
- verres ^ef ?des crisjtaux privés / de toute i couleur
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- et . qui , transmettent fSans^ décomposition ïavïu- < mière blanche^fautant ril a fallu de science^et»
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- lui. x/-
- IVJ JAïfF$ «Ï)ÔMIGIIjÏAîîIES: d’industrie pour-régénérer rlart de prôddire îeS verres etoJes? eristatiXâdivefsement colbrés/mi'D ^Les vitraux dit ntpyen «âge ' sont adïiiiraMésJ pour la beauté* dedeurs^cbuleursf les'procédés employés à lesproduirëdombèrent en désuétude, et furent non pas perdusmais oubliés; r } »
- •On obtient des;verres colorés dansileurs masse'• par i des combinaisons chimiques, fors dé la fusibri de la matière : on se procuré aisément lës teintes bleues, violettes et jaunes. Le beau rouge pürpurin
- fi
- est'beaucoup plus difficile à produire ; il ?èst aujourd’hui la seule couleur que në fassent pas toutes les vefreries îde 'France^qui savent'ittiiter les autres nuances^Ceirougëfnè colore qu’une couche fort '
- , . 6f-
- minced’ümseuï côté du verre dont l’autre reste
- f • v .
- sans ? couleur ^L’opération 7 très-délieâtè dè* la5* cck lorationopartielle en rouge-produite ,;chimiqüë-ment ,.ekige une rare dextérité ; même alors qu’oré connaît parfaitement le procédéi ^ 4 ^
- ? Autrefois 7 on peignait au pinceau les ombres
- sur / chaque* - verre- coloré; des plombs ' jointifs,1
- / - 1 ^ *. „ v
- dirigés suivant les principaux- contours / serf aient àd’assemblage des verres â fond différent.1 MÜains les peintures du ImOyèn âge les pîUs^ad^ mirées, ou ne'trouve aucune1 carnation y pas* un
- • ,v v v i ;
- fruitypas uu groupe de fleurs .' Objets qui / tous;
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- m INTRODUCTION .HISTORIQUE, auraient exigé, Je travaiUdu ..pinceau, avec ses nuances, ses,-effets . et. ses délicatesses.;Enfin les tètes et les figures étaient toujours d’une^ couleur terne, roussâtre ou camayeux; parce qu’alors on ne savait pas se procurer; d’autres teintes. Aujourd’hui fart y parvient complètement. , . i
- Une industrie à peine connue des anciens et du moyen âge, cest la véritable peinture sur verre, perfectionnée par la chimie. ... . , : : •$,».
- On peint sur du verre blanc les ornements, les fleurs, les figures, au,moyeu d’oxydes métalliques, vitrifiables comme les couleurs de l’émail et de,la porcelaine, et s’incorporant avec le .verre par faction d’une chaleur incandescente , comme, la peinture, sur porcelaine. ï r i r i; ->uy
- C’est surtout à la manufacture royale de Sèvres, sous la savante direction de M. Brongniard,,qu’on a perfectionné cette, nouvelle peinture (dont les
- t
- effets sont combinés avec le système„ de*,yerres rajustés au moyen de, plombs pour certains accessoires, à la manière, de la renaissance. , , -f On doit à M.i Dilh, célèbre fabricant, de porcelaine., les moyens de vaincre les difficultés spéciales de cuire et> de,.préserver „des couleurs.appropriées à la peinture,sur des _ glaces,dont laflon-güeur.et, la largeur va jusqu’à, ,18. décimètres : il
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- IV* ^ARTS^DOMICIBI AIRES. 203
- fallait'''pourcëlædes procédés- particuliers* d’appli-catioif. Eartisté'rpeint le"meme 3 objet sur dèux glaces, de telle sorte qu en les juxtaposant les deux peintures se couvrent mutuellement; elles doublënt ainsi la vigueur de! leurs contours et la force de leurs teintes. Le premier tableau de ce genre date de 1800; il U réveillé fattention des Français sur cette ingénieuse industrie.' Aussitôt après, M. Brongniard en a fait l’objet de ses recherches et de ses essais à Sèvres.
- » M. Môrtelèque a cultivé l’industrie de la peinture sur verre : il a fait paraître ses produits dé-18 o 9 à i 8 2‘3 , aux expositions des manufactures royales.
- ‘ M. Robert et M. Constantin ont-uni leurs talents afin de produire une copie sur verre de la vierge de Solario : morceau d’une parfaite exécution. ' • '
- Lès vitraux peints à Sèvres,- et destinés ai la nouvelle église de Notre-Damé-de-Lorettep ne sont pas moins remarquables. fé'
- Nous n omettrons pas de citer les peintures sur verre*dues à M: Bontemps ; de Choisy.îCi:>éiX-'-Jusqu’à ëè jour, le grand obstacle au développement de ce genre dé; travaux s’esb trouvé dans la 'dépensé"qu’il exige et ler dëfaüt 'de commândës. Mais il n’en est pas dé meme pouf Fëmploi des
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- 204 INTRODUCTION HISTORIQUE. ,
- /'.? -r/a-: « .r^ ,..._
- verres colorés sans nuances ni peintures, afin de-
- .•> <U * •/* . * .• /j;; > c* jr5$-î\: ê/*. tï •":?*? •»^ pi-. :
- cïairer avec ces teintes des parties d’appartement. Cette décoration, facile et peu coûteuse, peut produire encore des effets élégants et variés ? pour
- > ... & /. !*. v... ... >ï> ’ j-} }•*. *,.? ? ; ? j y 1 . t -, *. *< •• .** ‘
- des escaliers, des boudoirs, des belvédères, des
- . J-.. *. *• ? ... Vi \f, t>- t'.;v ; . < ,4. ,;v;;V ( ;* r :
- salles historiques, etc. * _ ( v ?
- Après le cristal et le verre, la composition .vi-trifiable la plus élégante, la plus précieuse et la plus généralement-adoptée est celle de la porcelaine, qu’il faut également distinguer en porcelaine translucide et porcelaine colorée ou peinte. Ces magnifiques produits appartiennent à la catégorie suivante, > ..< ...
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- ARTS CERAMIQUES.
- <• \ :f V <TL *1 2 «r ï' *- ; * i. A V 1
- ..i II n’est pas un peuple, présent ou passé, qui-ne pratique ou n’ait pratiqué quelques-uns des arts céramiques par lesquels l’industrie rdonne ?àriles mélanges.dont la base est terreuse, aine cohésion, une dureté, une légèreté qui les rendent précieux
- -f*n*rO* * .-r- ^
- pour une. foule d’usages sociaux. Aussi,'dans, les
- Î- * .'-O'.;» ïD- , —-vs . _
- contrées avant la moindre industrie, il mest pas un ménage qui n emploie; quelque produit .eéra-mique, soit pour les constructions, tels que la
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES. ‘205
- . . , jfTJ VîKR’ÏV: \ V'ï
- brique, ies tuiles, etc., soit pour ses usages do-
- mestiques : les vases, lés pots, etc., dou le nom
- ;*'«'»* b j OthPrü b Y3.k-5/ *33 T; .’,
- commun ae jjotene. k
- •w 'Maisf quoique remploi de ces ' objets Soit uni-lof nié et * general ; la variété des fabrications est immense ^ 'par la diversité des matières , la combinaison des formes et la spécialité du travail/
- ' 'On a conçu la pensée de réunir dans. un Miiseé les échantillons de tous les genres dé produits céramiques, préparés chez les peuples anciens et les peuples modernès. Lé Musée cé-rcmiqiië, dont les œuvres réunies embrassent un espâëé d’au moins qiiafante sièélès*, est- le plus bel ornement de la manufacture royale de"Sèvres. C’est depuis 1800 que le directeur actuel de l'établissement en a préparé, poursuivi, accompli la, riche collection. Un demi-siècle sur quarante , un peuple sur cent, rentraient dans notre cUdrë,’ étf Tdif! va "v bir icoïiibieii il embrasse "de
- 0-;-/ 3. 30 'ooo.'âoo
- progrès. y '
- ! Ràppï;6chemëntr digne dunefépoique à!jamais mëîhôiîiblè"i?‘ Brôiigniârd et Cuvier placés¥par Napoléon/ celui-la^ dans'" ffehsëignëménl:4 i^inie/ rafo^iqtie ^ëèlm-éîMclàirê l’ènsèignëméht 4hatonii*
- qiiè /tdliéè" poin; Explorer lës^^ coùcliës'a 'détntïis sëcitïairës'du bassin (le la Semé, et pour eif clédhire
- i;I yyp «-lof _iAv:ïé'Hfiï':Â v>oq 'ïl0v kî'TOr
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- 206 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- de grandes lois sur les<révoIutions du-globe, créent
- \
- àï’envi Fun de Fautre : les premier^ um muséum d’histoire naturelle où les espèces animales; disparues sont recomposées par J son génie et mises. en parallèle avec les espèces vivantes; le secondun musée d’histoire industrielle où l’observateur peut lire et comparer les progrès de d’industrie géur-gique des nations qui 11e sont plus et des nations vivantes.- ;
- Une routine vulgaire suffisait pour amalgamer et cuire les terres dont se composent les poteries les plus grossières; mais, à mesure qu’on a demandé des propriétés nouvelles à la matière et des formes plus rigoureuses, plus variées, plus élégantes aux produits, il a fallu que la théorie multipliât les secours quelle procure à la pratique. 1 . • rv I,
- En effet, les- arts céramiques n’ont pu, parvenir au ? degré de perfection* qu’ils ont atteint aujourf d’hui, que par le secours d’un grand nombre de sciences. La minéralogie a servi, pour rechercher’, pour indiquer de nombreux matériaux, >terres, pierres, alcalis, sels, oxydes et métaux ,i dont ces arts font usage ; la chimie, pour analyser les mêmes substances,* préparer des fondants, * des?.vernis,:’ des couvertes et des couleurs ; la physique , pour appliquer les v théories de la chaleur, de: la- py-
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- IW^ARTS DOMICILIAIRES! ^ 207.
- rométrie et de * la pyroscopie ^celles* de-làv dilata1 bilité , du ; retrait j 'de J la- densité; de îa? ténacité, de la dureté , ide Ia>fragilité y de Fhygromètrie dés pâtes ; la* géométrie et la mécanique* pour le ca-sement ou l’ericastage , dans un espace donné, dû plus, grand nombre d’objets à cuire dont la surface doive rester en contact avec l’air et la chaleur; pour ïé?support de pièces amollissables par le feu et dont il faut conserver les formes précises ; pour le broiement des matières, le tournage, le moulage et le coulage des pâtes; enfin pour l’assemblage des parties, dans les compositions plus ou moins compliquées. ^ *
- ‘ La préparation la plus simple, celle des b ri-; quès et* des tuiles plates ou cintrées, a dans ces derniers temps fait usagé de moyens mécaniques, afin de façonner ces produits avec la pressé et non plus à la main. On* a commencé d’introduire, dans le centre de la* France , la cuisson par des résidus de fourneaux à là bouille ou à la tourbe, éparpillée entre les briques, lés carreaux, etc, * qui Sont empilés ?> de manière à se servir dé fourneaux % c Oh troüveradans lé rapport, IIe partie p?‘ 3 69' l’indication: de nouveaux perfectionnements'pour des produits à -formés précisés et recherchées? s -Y Le plus grandcduvrage en terre cuite, façonnée
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- SOS INTRODUCTION HISTORIQUE à la manière de la plastique grecque et romaine, est la lanterne de Démosthèné, rotonde corinthienne, élégante et légère, qui figurait à l’exposition de 18 0 2 , et qui fut placée, quelque temps après, dans le jardin de,Saint-Cloud.
- Poterie proprement dite, à pâte homogène et tendre, à cassure terreuse, à texture poreuse, recouverte d’un vernis plombifère et translucide.
- Tel est le bon marché de cette poterie, qu’on la produit en France, à raison de 1 fr. 5 0 c. et même 1 fr. 20 c. la douzaine d’assiettes.
- Vers la fin du siècle dernier, Fourmy, potier très-habile, s’est efforcé de perfectionner cette poterie en obtenant un tissu moins poreux, un vernis entièrement terreux, et fusible comme s’il était plombifère. II a réussi quant aux qualités, mais en élevant les prix ; cela seul n’a pas permis que les produits de sa nouvelle industrie devinssent populaires. ,
- On fabrique, pour la- lessive, de grandes jarres très-remarquables, à Magnac, à Laval (Haute-Vienne), qui résistent bien à la chaleur; leur ver-nis est produit par de la.fumée de bois vert; quand la cuisson est presque achevée : au sortir du four, la poterie est d’un noir mat, qui dévient brillant
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- IV. ARTS, DOMICILIAIRES; ; 209
- lorsqu’on la frotte simplement avec une poignée de foin. • ' - . - ' : ’• : r ;
- Qui croirait que les beaux vases .grecs, improprement appelés étrusques, à formes élégantes, à charmantes figures en rouge , réservées sur un fond noir appliqué sur le vernis, ne sont qu’une poterie de ce genre, avec la pâte un peu plus fine et le vernis un peu plus soigné? Quant à l’industrie antique, c’est quelquefois l’enfance de l’art, mais toujours ennoblie par l’audace du dessin et souvent par le génie de la composition; ses,poteries remontent jusqu’à vingt-cinq siècles.
- Nous savons aujourd’hui reproduire complètement des vases à la manière étrusque ; nous savons meme leur donner cet air de vétusté qui les rend antiques, au temps près.
- La faïence communé des Français est principalement fabriquée à Ne vers, à Rouen, à Lunéville, à Fécamp ; elle disparaît rapidement des ateliers parisiens. II y a maintenant quatre à cinq fois moins de manufactures de faïence à Paris qu’en! 17;8,4. La main-d’«œuvre et le combustible, trop chers dans la capitale pour des travaux de ce genre, sont réservés pour des industries plus délicates. ' -
- Nevers, duché d’une famille florentine, a, là
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- 21ü INTRODÜeTfON HISTORIQUE, première en France, pratiqué {'industrie italienne de Faenzè. Sceaux, fabrique récente établie sous Louis XV, s’est efforcée de i emporter par la beauté des produits.
- La faïence épaisse, à blanc de lait, couverte d’un superbe émail et décorée'de fleurs délicates à couleurs éclatantes, donnait beaucoup de prix aux fabrications de Sceaux , il y a cinquante ans.
- Une faïence à pâte plus fine est vulgairement connue sous le nom de terre de pipe : elle fut apportée en France immédiatement après la paix d’Amérique. La première manufacture qui la fabriqua fut celle de Monterëàu, créée par l’Anglais Hall. Celui-ci reçut, à l’exposition de l’an Vl, une des douze récomperisesdu premier ordre décernées aux grands progrès de rindustrie’ nationale. Des fabriques analogues s’établirent successivement à Paris, à Choisy, à Chantilly; à Creifi Elles tirent en général de Montereau l’ârgilè plastique quon y trouve : il est moins bon que celui" d’Angleterre.
- Toulouse èt Sarguemines ont eu l’avantage de trouver une mati.ère première plus rapprochée de celle du Staffovdshire. • , ,
- : La térre de ’pipë a fait promptement abandonner l’ancienne fa j.en ce commune. Mais la, nouvelle faïence, déplus en plus négligée dans sa fabrication,
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- fiy. ARTS» .‘DOMICILIAIRES., ' 2ti
- de moins en:moins’cuite pour épargner le combustible , est devenue, honteusement, médiocre, sale,, jaunissante à f user, fendante à la moindre chaleur, avec un vernis à gerçures, etc... -, k, ; . ..
- La fabrique de Sarguemines n’est, pas tombée dans ce défaut de nos faïenceries. centrales : elle
- a vrecouvert le biscuit de sa terre .de.pîpe^ayec l’émail, stamifère très-dur qu’on employait pour la faïence ordinaire. On doit bien d’autres perfectionnements, à. MM. Utzschneider et Faljry, de Sarguemines, industriels éminents, que nous, ne craindrons pas. d’appeler les Wedgwood français.: tant ils jont heureusement imité Je;grand artiste d’Angleterre. v ... tu, >: k.ïy
- . f :_JLejirs- grès, cérames, ou poteries .de- grès , sont extrêmement remarquables : c’est, de l’argile plastique dégraissée sur du sable, du silex ou du ciment de grès, avec une couverte vitreuse* Pour, cuire ces poteries ,mne haute température est nécessaire.
- .Les grès fins ordinaires de M> .Utzschneider ressemblent à ceux de la Chine et du Japon y ils
- sont adaptés à tous les usages domestiques et d’un prix médiocre. ., vc.jt
- v< D’autres grès fins produits par ce manufacturier peuvent recevoir et reçoivent le superbe poli des jaspes et?des porphyres; ilsen ont la dureté; l’aeier
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- 212 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- même ne les raie pas : enfin ils font feu, comme un silex naturel, sous l’action’ du briquet.
- Nous avons tous admiré, pour leur grandeur; pour l’élégance des formes et la beauté de la matière , les candélabres imitant ainsi le porphyre, et rehaussés par des bronzes dorés, qui figuraient aux expositions en 1 819, 1823 et 1827. C’était un luxe digne des palais et des temples.
- Dans les. fabriques les plus importantes, on trouve#un avantage remarquable à fabriquer diverses natures de faïence, depuis les grès fins et les porcelaines dures qui demandent une haute température, jusqu'aux faïences les moins denses auxquelles un moindre feu suffit. On fait des fours à trois étages en réservant Je plus bas pour la faïence de première espèce et le plus haut pourla dernière : le superflu de là chaleur émanée du premier étage ajoute au chauffage du second, dont le superflu contribue au chauffage du troisième. Ainsi la chaleur de chacun de ces fours active le tiragë des deux autres.
- Des fours de ce genre existent dans les faïenceries de Toulouse, dont nous expliquons les progrès récents, dans le corps du Rapport, IIe partie, p. 376.
- iLâ Fiancé a fhonneur d’avoir offert à l’imita-
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES. 213
- • \ 1 ' , v • '*'* ‘
- tiônde l’Angleterre les fours dits aAlandiers,pour cuire la faïence fine; ils nous servaient d’abord uniquement pour la porcelaine. Nous. les employons maintenant pour nos grès et nos faïences avec la combinaison de chauffage que nous Venons d’expliquer.
- Les Anglais cuisent à la houille, et nous presque
- partout au bois; ils ont ainsi la supériorité du bon
- marché. La faïencerie d’Arboras, établie au voisi-
- ?
- nage des houillères deRive-de-Gier, jouit dif meme avantage que nos rivaux; aussi ne redoute-t-elle nullement; le bas prix des poteries britanniques.
- La fabrication de la faïence perfectionnée dite demi-porcelaine, appartenant à l’exposition de 18 3 4, sa nature et ses avantagés seront décrits dans la IIe partie du Rapport, p. 3 7 8.
- La France a conquis une juste renommée industrielle pour la fabrication de ses porcelaines.
- Elle a commencé dès 169 5 à produire hiporcelaine tendre, quelle a poussée jusqu’à la perfection dans, la dernière moitié du siècle dernier, grâce aux savantes investigations du chimiste Macquer et de Lauraguais. Suivant l’opinion judicieuse de M. Brongniârd, il a fallu plus de recherches/ et meme plus de génie „ pour» composer cette- porcè-laine artificielle, par d^s moyens compliqués et
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- 214 INTRODUCTION HISTORIQUE, délicats, que pour obtenir laporcelaine duré, laquelle résulte du simple mélange de deux matières naturelles, le kaolin et le feldspath.
- Dans la porcelaine tendre on fait entrer comme matière première le nitre fondu, le sel marin, Fa-îùn, la soude, le gypse et le sable, inèlés et frittés au four, puis combinés avec de la pierre et de là mafne calcaire. La couverte au vernis se composait de lithargé, de silex et de sous-carbonates de potassé et de soude, mêlés, broyés, fondus; puis pilés, broyés et fondus de rechef. Ces diverses substances sont combinées en proportions définies. ' 'K * :
- Vers 1780, toutes les fabriques françaises de porcelaine tendre se trouvaient tellement inférieures à Sèvres, devenue manufacture royale depuis 17 60, quelles cessèrent leurs travaux ou s’adonnèrent à produire de la porcelaine dure. Il faut excepter cependant Tournay; Arras et Saint-Amand-les-Eaux, dont les produits, beaucoup moins coûteux, sont doués d’üiie ténacité remarquable , qui les empêche de" casser, même par l’effet de chocs assez violents.
- Les parties alcalines et salines de la porceîainé tendre lui donnent une translucidité presque vb treuse et beaucoup d éclat, soit en vernis blancf
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES. 215
- soit en couleur; ses bleus appliqués sur le biscuit et recouverts d’un vernis, sont magnifiques. Cet
- éclat séduit la vue du consommateur ordinaire.
- < ' ' *
- On recherche aujourd’hui les porcelaines tendres du temps de Louis XV, un peu pour la beauté de leurs couleurs, et beaucoup pour le. mauvais goût de leurs formes.
- Les défauts de cette porcelaine sont d’offrir une pâte fusible sous une haute température, un vernis tendre et par là rayable à l’user, etc.
- Dès 17 61, Sèvres connaissait l’art de fabriquer la porcelaine dure ; mais le kaolin nous manquait. Ce fut plus tard qu’on en découvrit dune qualité parfaite à Saint-Yrieix auprès deLimoges. Macquer en constata la nature et bientôt il établit à Sèvres la fabrication de, la porcelaine dure. De là,5 vers le commencement de la période dont nous écrivons l’hist.oir.e, sont partis les industriels qui fondèrent, en beaucoup de lieux de la France,« des fabriques particulières de porcelaine dure.
- Tels ont été jes progrès de la fabrication, qu’il y a quarante ans, la douzaine d’assiettes blanches qui coûtait 24 francs, malgré le renchérissement de* la,main-doeuvre et du combustible, ne coûte plus que , 12 francs à qualités égales,, et que 9 si Ion néglige quelques-unes de cçs qualités. /
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- H
- , L’on a poli les grains saillants qui font défaut, de manière à les Lire disparaître : par là des pièces qui tombaient au troisième choix ont été rendues au premier, dont le prix a diminué d’autant.
- Pour remédier au renchérissement du combustible, on a perfectionné les fours en les agrandissant au delà des limites jadis crues possibles; on a trouvé le moyen de les chauffer avec moins de combustible proportionnellement à leur capacité; puis de faire tenir plus d’objets dans un même espace, par une admirable intelligence dei’encas-tage, et surtout par l’usage introduit, dès 18 08, des étuis, ou cazcttes à cul-de-lampe. s. :
- Les Anglais obtiennent des succès remarquables en produisante porcelaine tendre. Mais, comme ils cuisent avec la houille, il . leur,serait très-difficile, de fabriquer parfaitement la porcelaine dure : ils ne cherchent pas à nous disputer la supériorité pour ce dernier genre de produits céramiques.
- En 1*80 4, la porcelaine tendre, qui brilla d’un si .vif éclat et qui n était plus fabriquée qu’à Sèvres, y fut tout à fait abandonnée. Le nouveau
- v
- directeur de l’établissement s’occupa surtout à perfectionner.les pâtes de la porcelaine duré, en leur procurant une finesse, une blancheur qui ne laissent aujourd’hui rien à désirer. r r, -1
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- IV. ARTS DOMICILIAIRES. 21 ï
- 'M. Langlois, établi près dé Bayeux, a fabriqué de la porcelaine peu brillante, mais très-dure et très-résistante au feu : il se sert du kaolin des Pieux, près de Cherbourg.
- Depuis 18 22, la fabrique de Sèvres a fait des recherches pour introduire et perfectionner le coulage des tubes, des cornues, des bustes, des colonnes, et des plaques destinées à la peinture.
- Le eoulage donne en général des pièces plus légères, plus égales d’épaisseur, et, par là, d’un succès plus certain, avec une économie des neuf dixièmes sur le prix de la fabrication.
- Pour opérer le coulage des colonnes, la pâte, au lieu d’ètre versée directement et de hàut en bas, descend par un syphon sous la base de la colonne, d’où elle remonte graduellement vers , le chapiteau : l’on évite par là les inégalités, les boursouflures; etc; !
- Au lieu dû procédé très-imparfait de la préparation par le rouleau, l’on coule aujourd’hui les grandes plaques destinées à la peinture, à l’aide d’un mécanisme ingénieux et simple. On produit, de la sorte une surface exactement plane du côté sur lequel devront être appliquées les couleurs:ce beau succès appartient à M. Régnier, chef' des travaux de la manufacture royale de Sèvres.
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- 218 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- L’industrie particulière, .entre les mains, des Chalot,, des Discry, etc., a trouvé le moyen d’accélérer les préparations et de multiplier .les procédés expéditifs propres à broyer, mouler, tourner, guillocher, gaudronner, décorer à la molette, etc.; en même temps, une habitude raisonnée a rendu la main-d’œuvre plus intelligente et plus rapide.
- L’art de produire la plus belle porcelaine blanche ne. présente qu’une partie de cette riche industrie.
- On a trouvé le moyen d’imprimer sur porce-: laine avec des couleurs variées,, avec de l’or, etc.
- Gonord a découvert un procédé mécanique pour transporter sur .la porcelaine des gravures, en taiiie-douce, soit dans le sens de l’estampe, soit dans le sens de la planche..
- Le même artiste a trouvé le moyen, avec des gravures d’une grandeur déterminée, de produire, par voie d’empreinte, une copie parfaitement semblable , mais à volonté plus grande ou plus petite, dans une,proportion quelconque, sur la porcelaine ou tout autre produit céramique. Un tissu gélatineux susceptible de recevoir l’empreinte du dessin, puis de s’étendre ou de se resserrer également dans tous les sens, procure ce résultat extraordinaire. ,
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- IvPARTS DOMICILIAIRES)
- Par Femploi des’estampes sur gélatine , on obtient des dorures à 'larges parties-appliquées sur la porcelaine, au lieu des maigres dorures produites par remploi des impressions avec estampes en papier. C’est à M. Legros d’Anisy, qu’appar-. tient Ce moyen d’appliquer l’or. ; j
- On doit A M. Robert, de Sèvres, un autre perfectionnement de l’emploi de l’or pour décorer les poteries ; son procédé simple, mais d’une grande efficacité, procure, sur ce qu’on nomme le biscuit, des dor,ures mates, plus belles même que les dorures appliquées sur les bronzes.
- On a trouvé le moyen d’employer le platine pour donner à la porcelaine, soit en fond, soit en ornement, une décoration inaltérable et riche.
- En 18 o 6, la porcelaine de Sèvres était embellie par le superbe vert de chrome, métal que Vauque-lin découvrit vers la fin du siècle dernier.
- Dès 1798, l’un de- nos plus habiles fabricants de porcelaine , MVDilh , obtenait l’une des douze récompenses du premier ordre, pour des tableaux de porcelaine peints avec des couleurs qu’il avait composées,: et? qui n’éprouvaient aucun changement par la cuisson. En 18 o 6, la beauté de ses porcelaines et le bon goût de leurs formes lui firent décerner la médaille d’or.
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- 22a INTRODUCTION HISTORIQUE.
- M. Sauvage s’est distingué dans ce genre de peinture que, sept ans plus tard, M. Dégaud a portée jusqu’à la perfection. r
- A la meme époque, on commençait à voir des carrés en pâte de porcelaine, très-bien exécutés.
- En 1811, M. Van-Os, appelé en France pour peindre ïes fleurs sur porcelaine, fit faire les plus grands progrès à cette partie, par la. beauté de ses couleurs et la richesse des nuances.
- C’est seulement depuis le consulat que l’on commence à peindre de vrais sujets d’histoire sur porcelaine, et d’orner ainsi les grands vases faits avec cette matière. — —
- Parmi les artistes qui successivement ont poussé cesgenre au plus haut degré qu’il semble pouvoir atteindre, il faut citer George, Constantin et surtout Mrac Jaquotot. Rien n’est plus admirable que la vigueur des tons, la délicatesse des nuances et la fidélité, je dirais presque religieuse, des copies que cette célèbre artiste a faites de la Vierge au voile et de la Sainte-Famille de Raphaël. On voit le sang circuler dans les derniers rameaux des veines du visage, des mains dé son Anne de Bo-lein, sous la peau la plus virginale et la plus vh vante. Copier ainsi c’est créer.
- Avec la peinture sur porcelaine telle qu’on l’a
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- 221
- VI. ARTS DOMICILIAIRES, perfectionnée dé nos jours, on peut désormais traduire, en pages inaltérables, et dans toute leur beauté, les tableaux des grands maîtres : tableaux qui dépérissent en peu de ^siècles lorsqu’ils sont peints sur le bois ou sur la toile. C’est à l’alliance dé la minéralogie, de la chimie et des beaux-arts., qu’cuvdoit ce précieux résultat d’un genre incomparablement moins dispendieux, plus fidèle et plus délicat que les imitations de la mosaïque.
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- 222 INTRODUCTION HISTORIQUE.
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- V. ARTS LOCOMOTIFS
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- ' j Les arts locomotifs ont poür but Je transport de l'homme et des objets nécessaires à ses besoins comme à ses plaisirs, par terre , par eàu,-par air. Oes arts concourent puissammentau bien-être dé la vie ; ils sont essentiels à l’industrie productive, pour ses approvisionnements ; ils sont indispensables au commerce, qui vit de transports et d’échanges.
- TRANSPORTS PAR TERRE.
- APPLICATION DES ANIMAUX5 AU ROULAGE
- Les transports par terre, qui s’opéraient surtout, dans l’enfance de l’industrie, au moyen des bêtes de somme ou de selle, s’effectuent dans une proportion de plus en plus considérable par voie de roulage.
- Jusqu’au siècle de Louis XIV, les rois mêmes faisaient à cheval de très-longues routes militaires; à peine maintenant trouve-t-on quelques colonels qui ne les fassent pas en voiture. Croira-t-on qu’au-jourd’hui, pour toute la France, le nombre de
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- V. ARTS LOCÔMOTIFSi 223
- chévaüx de selle exclusivement destinés aux plaisirs du luxe ne dépasse pàs six mille.
- A mesure que les routes départementales et les chemins de grande vicinalité se complètent,' les voyages à cheval diminuent d’un arrondissement à l’autre. Il ne reste plus guère que des gros fermiers, les facteurs d’exploitations et les médecins de eampagne, qui, fréquemment appelés à parcourir des chemins vicinaux très-imparfaits, soient obligés de monter à cheval pour remplir des devoirs de leur état.
- Signalons maintenant les progrès de la circulation des voitures. On peut juger de ce progrès, depuis la paix générale, par le tableau suivant du produit des contributions établies sur les voitures publiques :
- ANNEES* . . . ’ . , , ! , ( -, :f: u : !'>•; \ v- ' • PRODUITS. :v> . .'y, .?y
- . •; ' . î ’ > O V V •= i J - • • 1816... ............. 1 2,379,479r ">,VA '
- 1820. .‘. ............ • 3,067,180 ;
- 1826 5,370,140 :î/'
- 1828 .. .7X4.. .'.V.'.. .'. •5,497,462 ’Vrî.,-»
- 1835 » .î* . • *• • • 6jl00,000• > ç
- De. 1816 à 1835 , l’accroissement moyen annuel de cette espèce de contributions a surpassé
- i
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- 224 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- cinq pour cent : progression dont la grandeur frap* pera les hommes habitués à mesurer les éléments numériques de la richesse nationale.
- A ce compte, en un demi-siècle, le roulage de la France par les voitures publiques, s’il avait suivi Constamment lé même accroissement'môyën, sè ^serait augmenté dans le rapport d’un à douze., %
- I Par une concordance remarquable, le transport des voyageurs est devenu simultanément plus }rapide, plus économique et plus fréquent : chah ; cun de ces trois genres de progrès a favorisé lés
- dëux autres. ^ I
- * .
- i En 1783, le transport des voyageurs par de qu’omappelait alors la Diligence ne surpassait pas en rapidité notre transport actuel par roulage ac-. céléré des gros bagages et des effets de commerce. Les anciens carrosses allaient beaucoup plus ïen-tement ; enfin, rien n’était plus barbare que lés grosses diligences: appelées du nom pompeux de - messageries royales. |
- Le tableau qui suit montrera quels ont été lès progrès de la vitesse, pour le transportées voÿa-geurs, depuis un dembsiècïe. j
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- V. ARTS LO€OMOTIFS.
- TEMPS EMPLOYÉ POUR LE PARCOURS
- DK QUELQUE GRANDES LIGNES.
- VOITURES.
- Paris à Bordeaux.
- Paris à Bourges.. Paris à Lyon.
- Diligence.
- Fourgon../
- Diligence.
- ' Carrosse..
- Paris àTouïouse. j ®^*Sence • ( Carrosse..
- Diligence.
- Paris à Strasbourg <
- ( Carrosse.
- PRIX DES MESSAGERIES ROYALES.
- VOITURES. 1785. 1835.
- Diliffenne 80e par lieue. . 50° idem. 30° idem. 50° coupé. 45° intérieur. 40° rotonde. 35 à 30' impériale.
- Carrosse
- Fourgons et chariots... .
- 15
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- 228
- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- TRANSPORT DES BAGAGES PAR LA DILIGENCE.
- s '
- /
- année 1785. — 25 centimes par îieue polir 100 livres. ----— 1835. — 15 a 20 centimes pour 50 kilogrammes.
- TRANSPORT PAR LE ROULAGE.
- GENRE DE ROULAGE. ANNÉES DURÉE DES VOVAGRS. ' PRIX I PAR LIEUE. fl
- Fourgons, voit. pub. . 1785 2h 1/4 par lieue . 2,5e pour 100 liv. S
- Roulage accéléré'... 1835 1^1/2 par lieue. Gc pour 50 kil.
- i Roulage ordinaire.. 1835 3h par lieue .... 4e pour 50 kil.
- Chose remarquable, en 1 7 8 5, pour voyager avec une lenteur moyenne au-dessous d’une lieue par heure, il en coûtait clans les diligences 80e; maintenant, pour voyager dans la malle-poste, avec une vitesse moyenne de trois lieues par heure, il en coûte seulement 75° par personne et par lieue. Le perfectionnement des moyens de transport correspond à ces progrès.
- On a successivement agrandi les voitures de roulage et multiplié les chevaux attelés à chacune d’elles ; élargi les jantes, afin de ménager les routes et de les améliorer par la pression, au lieu de les ruiner en les sillonnant; appliqué des freins méca-
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- V. ARTS LOCOMOTIFS. niques aux roues, afin de retenir les voitures dans les descentes ; mieux raisonné les constructions et les harnais, en cherchant les moyens d’allégement sans nuire à la solidité. .
- Pour les voitures suspendues, on a subdivisé les caisses des voitures en compartiments, afin de proportionner la dépense aux divers degrés dè fortune. Dans les diligences, on a remplacéles ressorts éri fer par des ressorts en métal, plus durables, plus forts , et demandant un . moindre espace que les ressorts à soupentes. On adonné des boîtes en cuivre aux moyeux des roues pour avoir moins de frottement contre les essieux én fer. “ : "
- Le perfectionnement de d’intérieur du moyeu des roues, est une des améliorations principales dues au système des diligences accélérées/connues sous les'noms de célérifères, vélocifères, etc.
- Pour ralentir commodément la marche dès diligences-, dans ; les- descentes rapides , on a disposé des freins qui, par une pression communiquée-de l’intérieur, permettent, sans arrêter les chevaux, d’augmenter plus ou moins la résistance des roues contre le sol, suivant qu’on parcourt des pentes
- plus ou moins rapides; , > /
- Par une double innovation qui correspond à
- deux progrès de nos moeurs domestiques, on donne
- 15.
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- 228 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- aux valets de pied un siège suspendu derrière les carrosses, afin qu’ils ne soient plus debout dans une position fatigante; en même temps on adopte des cabriolets ayant pour le cocher un siège isolé, afin qu’il ne soit plus assis à côté du maître.
- f
- v Quoique chaque année la France exporte pour mi million de francs soit en voitures soit en objets de sellerie, nous avons encore de grandes améliorations à produire dans la confection de semblables produits, surtout_à 1 egard de nos voitures publiques. On admire à juste titre, chez les Anglais, la légèreté, l’élégance de la construction, l’éclat de la peinture, la pureté du vernis, et surtout l’exquise propreté de ces "voitures, la beauté des chevaux et la perfection des harnais. On éprouve, en France, un sentiment opposé, lorsqu on examine les voitures si lourdes, si mal tenues et si mal traînées, dans lesquelles nos voyageurs, parcourent à peine deux lieues par heure ; tandis que, dans le même temps, les stage-coach de l’Angleterre parcourent de trois lieues et demie à quatre lieues. Lé funeste monopole de quelques grandes associations contribue principalement à cet état d’infériorité dont il
- /
- importe d’afïrânchir le transport de nos voyageurs.
- On a vu d’opulentes compagnies consacrer leur richesse à la ruine des modestes concurrents, par
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- 1
- V. ARTS LOCOMOTIFS. 229
- le bas
- des voyages ; puis , à l’instant même ou la ruine des rivaux était accomplie, hausser les prix et ralentir la vitesse.
- Résumons en un mot les avantages et es inconvénients des deux systèmes mis en présence. Pour les transports opérés par la diligence, en An-
- prix momentané et la célérité trompeuse
- f
- gletérre, le voyageur est l’objet principal et les bagages l’accessoire; en France, le voyageur est bagage, et bagage accessoire. Voilà ce qu’il faut changer, dans l’intérêt du commerce et de la vie civile.
- Par un remarquable contraste avec l’industrie privée, l’administration royale des postes, tout en obtenant sur le convoi des dépêches des économies graduelles fort importantes, a transporté, dans des voitures de plus en plus commodes, et lettres et voyageurs, avec line vitesse qui s’est accrue d’abord de deux lieues à deux lieues et demie, et qui maintenant s’élève à trois lieues par heure.
- 1 Ainsi nous voyons, én France, l’administration royale des postes devancer toujours de vitesse les transports de l’industrie particulière. Dans la Grande-Bretagne, c’est au contraire le service du commerce qui devance et stimule là lenteur comparative des transports opérés par les malles-postes.
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- 230 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- APPLICATION DE LA VAPEUR AU ROULAGE. .
- ' .v ^
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- VOITURES A VAPEUR, DITES LOCOMOTIVES.
- Ces voitures offrent une innovation qui, dans peu d’années, aura, sans aucun doute, produit des résufats de fa plus haute importance, et qui pour-
- tant s’est jusqu’ici peu propagée dans notre patrie, où feur système à pris naissance.
- C’est en France qu’ont été, pour fa première' fois, imaginées et construites* de semblables voi-turcs, if y a plus d’un" demi-siècle.
- En 1770, Cugnot, ingénieur militaire, exécuta dans i’arsenaï de Paris une voiture à vapeur sur de grandes dimensions. Le succès meme de l’épreuve fit abandonner cette belle invention. .La voiture mise en mouvement dans l’arsenal prit
- une accélération si rapide, qu’elle alla frapper un mur de clôture , avec une force a.ssez grande pour le renverser. Quelques améliorations secondaires auraient suffi pour atténuer et maîtriser la force
- motrice, au gré du machiniste, afin de produire les effets les plus importants.
- Il fallut un demi-siècle d’efforts et de tentatives,,
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- V. ARTS LOCOMOTIFS. 331
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- soit en Angleterre, soit aux Etats-Unis, avant d’obtenir des résultats avantageusement applicables aux besoins du commerce. ; ; - .
- C’est surtout à la combinaison des machines locomotives avec les routes à ornières en fer,
- qu’on doit leur succès extraordinaire. On a trouvé,
- / /
- de la sorte, le moyen d’allier une très - grande puissance motrice, avec la moindre résistance possible des ornières contre les roues,'
- Nous entrerons à cet égard dans de plus amples détails, lorsque nous donnerons l’historique des voies de communication [Arts sociaux).
- C’est à M„ Séguin d’Annonay, le meme; ingénieur auquel nous devqns nos premiers ponts suspendus, qu’appartient l’heureux emploi d'une chaudière à tubes multipliés, seule combinaison qui peut donner aux voitures locomotives la grande force de traction qui les caractérisé. Le. .brevet de M. Séguin date de février 1828, et c’est seulement en 18 29 que la compagnie du chemin de fer entre Manchester et Liverpool a dirigé l’attention des mécaniciens anglais vers la cons-truction dé ces voitures. * ‘
- Citons, comme un fait honorable à la fois pour la France et pour l’Angleterre, jes facilités éclairées et généreuses données par cette même corn-
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- 232 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- pagnie à M. le chevalier de, Pambour, ancien élève de l’école polytechnique y lequel; voulait étudier les lois mathématiques du jeu des voitures locomotives sur ïes chemins de fer. Ces expériences, qu’a faites un Français sur le plus riche matériel dont l’Angleterre dispose, ont avancé beaucoup les connaissances nécessaires au progrès d’ùn genre de transports encore si voisin de son origine. Les avantages que l’association du chemin de fer entre Liverpool et Manchester a retirés des expériences de M. de Pambour ont, d’ailleurs, amplement compensé les frais de ces expériences dont la publication profite à toutes les entreprises du même genre.
- On doit à M. le chevalier d’Asda de louables tentatives pour mettre en circulation les voitures à vapeur sur des voies ordinaires, telles que les boulevarts de Paris et ïes routes contiguës à la capitale. Il ne paraît pas que le succès économique ait encouragé la poursuite de ces essais.
- >. -ï-t.
- TRANSPORTS EFFECTUÉS DANS L’INTÉRIEUR DES
- ( VILLES. •
- Avant la révolution j presque toute l’eau nécessaire aux usages domestiques était portée dans
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- • V; ARTS LOCÔMOTIFS. 233
- des seaux; une autre partie était traînée dans des tonneaux, à force de bras. Aujourd’hui les porteurs d’eau ont presque disparu de la capitale/ Près dé ïa moitié des eaux qü’exige la consommation des habitants leur arrive par des tuyaux de conduite; le reste coritinue d’être amené dans des tonneaux, qui sont tirés par des’ chevaux, au lieu de hêtre par des hommes.
- On a pareillement abandonné ïe transporta dos; ou par des charrettes que des hommes traînaient péniblement, pour une foule d’objets pesants. On préfère des voitures tirées par des chevaux, et suspendues avec des ressorts ; ce qui rend les mouvements plus doux, et diminue les résistances.
- C’est ainsi que l’on construit, depuis peu d’années , les voitures légères qui servent au transport des glacés,' des mèubles et de tous les objets fragiles, les immensès voitures consacrées aux déménagements, etc. ' *
- Ces moyens ont rendu le transport des fardeaux, dans l’enceinte des villes, plus économique pour le consommateur, et moins accablant pour les hommes de peine.
- Le transport des hommes offre des perfectionnements non moins remarquables , au sein de nos cités. v
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- 334 , INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Personne aujourd’hui ne voudrait monter dans ces voitures de 1789, si sales, si délabrées et si mai conduites par les cochers dégoûtants et grossiers qui rendirent le nom de fiacre une injure et pour les voitures et pour les hommes auxquels on t’appliquait par allusion.
- Ii y a maintenant des voitures de place à quatre roues tirées par un seul chevai, qui réunissent Ie-conomie à la commodité.
- On trouve des fiacres et des cabriolets qui conduisent à l’heure, à la demi-heure, à la course, avec des prix de rabais.
- Une innovation plus grande encore et plus populaire est celle des Omnibus. Pour 3 0 centimes, on est transporté, du centre à.la circonférence de nos grandes cités, dans une voiture de. seize à vingt places, tirée par deux chevaux. Cet avantage est si grand que le simple ouvrier, lorsqu’il sait calculer la valeur de ses forces, de son temps, de sa chaussure et de ses vêtements, trouve une économie réelle à prendre l’omnibus, dès que sa course est un peu longue.
- Un tel système de transports franchit les barrières des villes et se propage dans toutes les directions, vers les localités circonvoisines, qu’il rapproche en quelque sorte du centre de la cité. Il
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- en résulte une plus-valuè remarquable des maisons de campagne , des exploitations et des fabriques extérieures; dans un rayon qui s’accroît sans cesse. C est une augmentation de richesse nationale dont finfluence atteint, par le confort personnel ou la propriété, toutes les classes de citoyens.
- Les voitures de maîtres et les voitures de remise sont aujourd’hui plus soignées dans leur construction, leur décoration et leur structure; mais elles n’offrent pas de changements de système qu’on puisse signaler comme un progrès très-remarquable opéré depuis 1 78 3. Disons seulement que notre charronnerie et notre carrosserie, après avoir été longtemps très-inférieures à celles de la Belgique et de l’Angleterre, peuvent aujourd’hui soutenir la concurrence pour la perfection du travail et la solidité des ouvrages. Le plus grand progrès qu elles aient à faire est celui du bon marché.
- V * t t \
- TRANSPORT DES MALADES ET DES BLESSÉS.
- On a varié les moyens de rendre facile et doux,
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- dans nos villes et dans nos hôpitaux, le transport des malades et des blessés, Le transport à bras,
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- 236 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- sur des brancards, est évidemment le plus simple et le plus avantageux, vu le pavé cahotant de nos rues. A Paris, ces brancards sont recouverts d un entourage de toile, qui préserve les malades contre les atteintes de l’air extérieur et d’une trop vive lumière.
- II y avait bien d’autres difficultés à vaincre pour effectuer le transport des blessés dans les armées et sur les champs de bataille. II est beau que ce soit au moment de notre plus grande gloire militaire que ces difficultés aient été surmontées avec le plus de succès : par là, les victoires de l’humanité s’ajoutaient à celles du patriotisme et de la vaillance.
- Deux chirurgiens militaires d’un grand courage et dun beau talent, les barons Percy et Larrey, ont illustré leur carrière par le système d’ambulances qu’ils ont créé, l’un pour l’armée du Nord, l’autre pour l’armée d’Italie. L’académie dés sciences, jalouse d’honofer les grands services rendus à l’humanité au milieu des périls lés plus redoutables, a successivement admis dans son sein les deux créateurs de ce système. Nous décrirons en particulier celui du baron Larrey.
- Dès 1792, l’intrépide chirurgien - major fît adopter deux innovations importantes pour l’ar-
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- V. ARTS LOCOMOTIFS. 237
- t
- niée de Custine. Ce fut d’abord de panser sur le champ de bataille, au milieu de Faction et sous le feu de fennemi, les militaires blessés; ce fut ensuite de les transporter sans délai par une^ambu-ïance . rapide, servie d’abord avec des chevaux garnis de bâts et de longs paniers convenablement disposés. Tout informe qu’était ce premier dispositif, il produisit la plus vive sensation sur les soldats, lesquels cessèrent de regarder comme le gage d’une mort presque inévitable toute blessure plus ou moins grave qui les faisait tomber dans un combat. Leur imagination fut calmée par la certitude d’étre sur-le-champ secourus et transportés avec rapidité jusqu’à Fhôpital de l’armée.
- C’est dans la campagne de Fan y ( 179 7 ), sous les ordres du plus illustre des généraux français, que M. Larrey rendit complète et parfaite l’organisation de son service à!ambulance volante, ainsi nommée, comme à cette époque l’était Xartillerie volante ou légère, parce quelle en avait la loco-mobilité et la rapidité.
- Cette ambulance formait une légion composée de trois divisions, ayant chacune douze voitures légères à deux chevaux et quatre voitures à quatre chevaux, avec un nombre suffisant d’officiers de santé, de sous-officiers, d’infirmiers à cheval, d’in-
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- 238 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- firmiers à pied et de conducteurs dir train. Le porte-manteau et les fontes des officiers, des sous-officiers et des infirmiers montés, ainsi que le sac des infirmiers à pied/, contenaient ou dés instruments de chirurgie ou des effets de pansement.
- Les voitures légères étaient à-deux roues, fes voitures pesantes étaient à quatre roues; les unes servaient pour les pays plats, les autres pour les pays de montagnes. '
- Sur chaque voiture légère, dans une Caisse allongée, prismatique et portée par quatre ressorts, deux blessés pouvaient être commodément étendus sur un cadre garni d’un traversin et d’un matelas de crin recouvert en cuir. Le cadré était glissé sur des roulettes, de l’arrière à lavant,* pour introduire les blessés, et dans le sens opposé pour les retirer. •• •
- Chaque voiture à quatre roues avait une caisse analogue, mais plus large et plus longue, également portée’sur des ressorts, et qui s’ouvrait par le côté, pour recevoir quatre blessés entre-croisés de la longueur de leurs jambes, deux la tête en avant et deux la tête en arrière. : -
- Les mêmes voitures servaient, au besoin, de •corbillard pour l’enlèvement des morts.
- Des chariots d’équipage à quatre roues, sem-
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- V. ARTS LOCOMOTIFS. 339
- blables aux fourgons employés d’ordinaire à fa suite de ïarmée, servaient à porter ie gros des bagages nécessaires à la légion sanitaire.
- Un tel système d’ambulances volantes avait l’avantage de suivre les mouvements les plus rapides des avant-gardes; il pouvait satisfaire aux besoins les plus variés des expéditions militaires et des détachements, en le fractionnant par subdivisions égales en nombre à celui des officiers attachés à ce nouveau service.
- , Grâce aux moyens que nous venons d’indiquer, la chirurgie militaire a sauvé la vie d’une foule de blessés, dans beaucoup de cas où la mort .eût été la suite inévitable, soit de l’abandon * soit de retards prolongés; elle a,rendu plus périlleux, mais par là plus honorable et plus précieux, le service des chirurgiens aux armées.
- Lorsque le général Bonaparte entreprit l’expédition de Syrie , une ambulance fut organisée avec des: chameaux, dont chacun dut porter deux paniers en forme de"berceau; ces paniers avaient assez d’étendue, au moyen d’un prolongement à bascule pour recevoir un blessé couché dans toute sa longueur.
- Les nations étrangères, si jalouses d’imiter nos institutions militaires, et qui se sont formées dans
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- 240 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- l’art de vaincre à ï’écoïë de nos armées et de nos généraux, ont fait un autre apprentissage, en adoptant les ambulances volantes que nous avons les premiers établies pour le service de nos campagnes d’Europe.
- TRANSPORTS FUNÈBRES.
- La révolution française, en suspendant avec violence i’exercice de tous les cultes, avait aboli les cérémonies extérieures du culte des morts. Dans nos grandes cités, à Paris surtout, le dernier des devoirs était rendu, sans respect et sans décence, à la dépouille mortelle des citoyens!
- Un gouvernement réparateur voulut restituer à la morale publique la piété dés funérailles et la moralité des pompes funèbres. Des chars a quatre roues, d’une forme grave et convenable, simples pour le pauvre et somptueux pour le riche, furent préparés d’après le projet d’une commission mixte de l’institut, classes des sciences et des beaux-arts. Des officiers publics veillèrent au-convoi des morts, jusqu’au champ du repos : nom par lequel la révolution avait remplacé celui des cimetières ou lieux du sommeil commun.
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- . , .vV., ARTS LOGOMPTIFS. 241
- La charité nmoicipaie alla plus iôin ; ,elle voulut .que les restes du pauvre fussent ensevelis aux frais .de la cité., qui paya pour lui le linceul y la bière et Je, char funèbre, d’après un certificat d’indigence obtenu par les successeurs du décédé. ...
- Cette générosité même, et celle des hôpitaux, sont devenues ia cause d’un immense abus. A Paris, dans cette opulente cité, qui dépense par année un milliard de francs pour le luxe, l’aisance et les nécessités de près d’un million d’habitants, lorsque cent mille individus terminent leur carrière, trente mille; vont mourir à fhôpital : ils. y meurent par l’abus des plaisirs sensitifs et surtout de la boisson. Là ne s’arrête pas ia mesure de la misère et de la dégradation. v
- Parmi les cent mille individus décédés à, Pa-
- '• . ; • . .. • • » ‘ * * -" ,>.„ "?'1
- ris, cinquante mille seulement laissent après eux des parents, qui,daignent ,payer leur enterrement „ et. fournir à leur proche un simple drap mortuaire; vingt-quatre mille sont ensevelis et portés en terre aux frais de la ville, et vingt-six mille aux frais des hôpitaux. ...
- On voit ici trois choses également affligeantes ; c’est d’abord un effet des misères inévitables dans
- toute vaste cité; c’est ensuite la déplorable facilité qu’ont les officiers municipaux: à délivrer dés
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- 242 INTRODUCTION HISTORIQUE,
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- certificats d’indigferice, p6ur: affranchir du dernier et plus pieux des devoirs Une énorme partie de la population, que des maires et des adjoints bons; mais imprudents, démoralisent par chanté. C’est enfin ïa dépravation où tombent une foule d’individus, dont les uns, sans éprouver de besoins absolus, sont assezlâches pour demander cette aumône dégradante, et dont îcs autres, menant une vie de débauche, ont bu jusqu’au dernier centime\avec lequel ils pouvaient couvrir d’un drap funéraire le corps de leur père, de leur mère ou de leur épouse.
- Préfets et maires de Paris, ordonnez seulement qu’on mettra sur le livret des individus qui réclameront.de pareilles exemptions: «N’aTpaSjpayé le cercueil de son père et de sa mère », et vous verrez qu’il ne s’en offrira;pas un sur mille qui ne retranche sur ses propres excès.de quoi ne,pas,, rpugir toute sa vie. Par là, vous aurez servi la dignité nationale, et la morale, et la santé de la classe ou-vrière
- TRANSPORT PAR EAU (INTÉRIEUR).
- Les transports par eau, sur la plupart de, nos rivières, sont à peu de choses près dans le même
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- V. ARTS LOCOMOTIFS: r 243
- état (l’imperfection qu’en 1783, pour les bateaux mus par la force de l’homme, des chevaux, ou du vent. Nous n’avons pas encore introduit sur nos canaux l’admirable découverte faite en Ecosse, il y a. quelques années, de la résistance très-faible qu’éprouvent les bateaux à fonds plats, tirés avec une extrême vitesse: ils émergent et glissent sur le fluide avec une pression diminuée en raison de cette vitesse accélérée. C’est ainsi qu’au jour-d’hui, sur les grands canaux de l’Ecosse, on transporte les voyageurs avec des bateaux que des chevaux traînent,au grand trot, à raison de quatre lieues à l’heure. ,
- Depuis dix à douze années, nous avons commencé de naviguer sur nos principales rivières avec des bateaux5 a vapeur : d’abord dans les parties les plus voisines dé la mer, puis en remontant à des distances dé plus eii plus considérables.
- Déjà nos bateaux à vapeur remontent la Seine jusqu’à Montereau; la Loire! jusqu a Orléans; le Rhône jusqu’à Lyon ; la Saône jusqu’à Mâcon ; le Rhin, jusqu’à Bâle; la Gironde jusqu a Lan-gon ; la Dordogne jusqu’à Libourne, etc.
- Pour ces bateaux à vapeur, on a fait le plus
- souvent, en France, usage du. système de Watt, à
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- 244 INTRODUCTION HISTORIQUE, basse pression, 'quelquefois du système de Woolf à moyenne pression, plus rarement du système d’Evans à haute pression . r
- MM. Manby et Wilson à Charenton, Hallettc à Arras, et Cave à Paris, se sont le plus distingués dans ce genre de travaux. Les premiers ont introduit en France, ii y a quinze minées, la construction des bateaux en fer, qui réunifies avantages de légèreté, de durée et de solidité. 1 '
- La vitesse moyenne de nos meiiiéurs bateaux à vapeur, sur une eau supposée tranquille (moyenne des descentes et des remontes), ne dépasse pas encore trois iieues par heure.
- La comparaison des droits de navigation perçus de 1816 à 1836 présente un accroissement moyen annuel de 2 j pour cent ; c’est-à-dire très-peu plus que la moitié des droits sur ies transports par terre. Ce seul fait nous révèle combien de progrès restent encore à produire, si nous voulons donner à nos transports par eau i’extehsion qu’iis sont suscep-^ tibies de recevoir.
- Pour ies transports effectués sur mer, nous renvoyons à i’historique des progrès dé ia force navaîe, section des arts sociaux.
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- V. ARTS LO COMOTIFS. 245
- TRANSPORTS PAR AIR.
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- Dans l’année même où commence l’époque dont nous écrivons l’histoire industrielle, en 1783, le 5 juin, Joseph Montgolfîeç accomplissait dans la ville d’Annonayj en présence des Etats du Vivarais, une expérience qui ouvrait à l’homme la carrière des airs, pour opérer des transports, des observa* tions et des expériences d’un ordre nouveau. ,
- Un aérostat,, globe de toile et de, papier, pou» vant contenir 1,2 0 0 mètres cubes d’un air, raréfié par l’action du feu, setait élevé dans l’air à deux mille mètres de hauteur, avec une force initiale de
- i • ' • 4
- 2 5okilogr.; en dix minutes ce globe avait parcouru la distance horizontale d’une demi-lieue. ..
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- Le récit de cette expérience frappa de surprise et d’admiration non-seulement le vulgaire, mais les savants et les hommes de génie. L’académie des sciences de Paris résolut de répéter à ses frais,.et sur des dimensions plus grandes encore , les belles expériences d’Annotiay ; elle s’empressa de choisir d’illustres commissaires pour apprécier le mérite et les .conséquences possibles de cette étonnante invention; elle chargea Meusnicr, ingénieur et géomètre célèbre, de soumettre au calcul les plus
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- 24g introduction historique.
- difficiles problèmes qui s’offràient à résoudre sur cette matière nouvelle.
- D un autre côté, d’innombrables souscripteurs s’étaient réunis pour construire, avec tous les perfectionnements possibles, un très-grand aérostat. Sous la direction de Faujas Saint-Fonds i ils confièrent l’exécution de ce dessein au plus célèbre professeur de physique expérimentale, Charles, qui devint plus tard membre de l’académie, et que seconda M. Robert, mécanicien distingué. A l’enveloppe imparfaite de papier et de toile, Charles substitue un taffetas que rend imperméable la dissolution assez récemment découverte du caoutchouc dans5la térébenthine. Au lieu de lair atmosphérique dont la dilatation était produite, non sans danger, par un feu dé paille et de laine, qui s’élevait suspendu sbüs l’aérostat de Montgol-fier, sans pouvoir dilater l’air a 'plus de moitié dé sa pesanteur ordinaire, Charles emploie le gaz hydrogène, treize fois plus léger que l’air atmosphérique au niveau de là mer. !
- C’était la première fois que les arts devaient produire, et réunir sous lé meme récipient,’ un aussi grand volume de gaz hydrogène. Malgré les ; difficultés nombreuses qu’il fallait vaincre, appa-! feils j ballon, gaz, tout fut prêt en si peu de temps
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- V, ARTS LOCOMOTIFS. que, dès ie 2 7 août, moins de trois mois après i expérience d’Annonay, l’aérostat de Charles et de Robert est lancé du Champ-de-Mars; il s’élève, en deux minutes, à mille mètres de hauteur, disparaît dans un nuage, reparaît soudain en s’élevant aux plus hautes régions, et, dans un court laps de temps, va descendre à cinq lieues du point de
- Jusqu’ici les aérostats n’avaient transporté qu’un poids inerte, ou des animaux dont on craignait peu d’exposer la vie. : «
- Deux hommes intrépides, Pilatre du Rosier et le marquis de Garlandes, osent monter dans une nacelle attachée à l’aérostat dit Montgolfière; parce qu’il était préparé et chauffé suivant, le système primitif de Montgolfier.
- Presqu’au même instant, Charles et son ami Robert formaient la même entreprise , et leur succès devait être d’autant plus grand qu’ils opéraient d’après un système incomparablement plus avantageux et plus sûr. Ils s’élevèrent à 2,300 mètres au-dessus du sol, et parcoururent sept lieues en quelques minutes.
- Lorsqu’eut lieu cette belle expérience, et que la foule innombrable, agglomérée aux Tuileries, sur la place Louis XV et dans les Champs-Elysées, vit
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- 248 introduction historique.
- s’aventurer ainsi les navigateurs de l’air, un sentiment d’admiration et de frayeur involontaire saisit tous les spectateurs; beaucoup tombèrent à genoux en levant les mains vers le ciel où montaient les
- aéronautes ; on n’osaitui parler ni remuer, jusqu’auv moment où le succès prolongé de l’ascension, rassurant les esprits,, des acclamations immenses *sa-luèrent un tel succès, et signalèrent l’enthousiasme national. ; \^ î Au lieu d’adopter la méthode de Charles, Pila-tre voulut un peu plus tard avec une montgolfière franchir l’Océan, de Calais à la côte d’Angleterre; le feu qu’il entretenait prit à'.l’enveloppe, de l’aérostat,.et l’infortuné physicien, qui méritait umsort
- plus;heureux j .à demi brûlé par l’incendie du ballon , tomba d’une excessive hauteur ; il. mourut,> brisé sur la terre, à peu de distance; de Boulogne, près de, la route de Calais. Là, le voyageur,,rencontre un modeste monument qui rappelle cette fin déplorable., ,
- Depuis, cette époque, on a complètement.abandonné les montgolfières à feux-ascendants fixés au ballon. C’est l’aérostat de Charles qu’on préfère. On conserve, ses procédés, sans-que leur perlèc-tionnement ôte rien à la gloire du premier inventeur, qui, douze années après sa découverte, prit
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- V.. ARTS LO COMOTIFS; ' i- 249 place au . milieu des hommes illustres dont fut composé le noyau de finstitut nationallors de la première formation.
- Moritgolfier avait eu pour pensée primitive d’employer des aérostats à pénétrer dans les places fortes bloquées.
- La première application quon fit des ballons fut aussi de lesfaire servir pour éclairer les mouvements des ennemis, à l’approche et dans la durée d’une grande action militaire. Un corps d’aérostiers fut institué, qu’on mit à la suite de l’armée du Nord. Lors; de l’immortelle bataille de Fleuras* des bulletins, attachés à de légers drapeaux, .des** cendaient du ballon :à courts intervalles, pour indiquer les ^positions et les manœuyres del’ar;mée ennemie.- ;< ».•'»- >>*/ . .
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- Lors de l’expédition d’Egypte, le générai en chef, qui ne voulait négliger aucun moyen d’agir sur les imaginations, obtint un corps d’aérostiers militaires dirigé par Conté, l’un de nos plus célèbres industriels. L’apathie.musulmane contempla saris émotion, sans surprise et presque saris attention, le spectacle d’une ascension que les peuples de l’antique Orient eussent prise ,pourJe4mracle;d’un pouvoir surnaturel g non moins admirable que le voyage d’Elie à. travers les cieux.
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- 250 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- En Europe, ies difficultés du transport, celles de la préparation du gaz en pleine campagne, en-fin Je petit nombre d’occasions décisives où Ton pouvait obtenir des succès importants, ont empêché de continuer Je service militaire des aérostats.
- Jusqu a ce jour on n’a pu trouver le moyen de diriger Jes baJJons pour aller avec certitude d’un point à un autre. Cependant on a reconnu Ja diversité des courants à des Iiauteurs plus ou moins grandes ; on peut en profiter pour louvoyer ,* en quelque sorte, au moins entre certaines limites.
- Inspirés par l’amour de la science, MM; Gay-Lussac et Biot ont fait une première assension, dans l’automne de 1804. Deux mois plus tard, M. Gay-Lussac s’est élevé seul à la hauteur la plus considérable où Ton fût encore parvenu dans l’atmosphère, en se livrant à? des observations dignes d’un grand physicien. >
- Aujourd’hui les ascensions aérostatiques sont devenues un des divertissements obligés, et les plus attrayants, des solennités nationales, souvent même des fêtes données dans les établissements privés. Des physiciens pratiques, des femmes, des adolescents font profession de s’élever dans l’air, pour animer le spectacle des ascensions.
- Une invention plus récente ajoute encore à f'in-
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- térêt de semblables spectacles : c’est celle des parachutes, pour laquelle l’aéronaute Garnerin prit un brevet en 18 0 2.
- Le parachute est une espèce de voile circulaire dont la circonférence est tenue avec des cordons équidistants, fixés par leur bout inférieur au contour d’une nacelle en osier. Le centre de la voile est placé sous le ballon, au-dessus de l’aéronaute. Un cerceau de bois très-léger, ayant huit mètres de tour, est cousu concentriquement à la voile dont les hords pendent verticaïeWent au-dessous du cerceau. Quand on veut commencer la chute, on coupe le retour de la corde qui suspend le parachute; celui-ci” descend d’abord avec toute la vitesse d’un corps grave, inerte et ramassé sur lui-même. Bientôt la vélocité de la chute accroît faction de l’air sur les parties pendantes de la voilé, parties qui se soulèvent et se gonflent rapidement : la résistance de l’air sur cette voile spacieuse ralentit de plus en plus la chute de l’aéronaute, lequel finalement atteint sans danger la' surface de la terre. : -
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- 252 ïNTRODU€TION HISTORIQUE.
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- VI. ARTS SENSITIFS.
- Pour expliquer avec ordre le progrès des arts sensitifs, nous,les rapporterons au sens quiis ont pour but unique ou du moins pour but principal de flatter. Nous passerons successivement en revue les arts sensitifs, du goût, de l’odorat, de l’ouïe,
- et de la vue. _ ;
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- ARTS SENSITIFS DU GOUT.
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- Lorsque nous avons traité desrarts alimentaires, nous les avons considérés comme ayant pour but unique l’alimentation de l’homme ; c’était en quelque sorte la théorie du nécessaire que nous exposions en faveur de ceux, qui se bornent vulgairement à manger pour vivre, ainsi qu’à boire pour se désaltérer. . -
- . Mais à peine, dans les ,plus:grandes cités., trouvons-nous quelques simples, et surtout quelques sages, qui limitent à ce point la sensualité de leur subsistance. La seule différence qu’on puisse établir entre le reste des hommes, c’est que les uns veulent parfois, et dans quelques circonstances moins
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- VI. ARTS SENSITIFS. 253
- fréquentes, ce* que' lès4* autres veulent tous les jours : exister pour percevoir clés sensations alimentaires, o^u Vcortïmë dn dit énergiquement en langage vulgaire, vivre pour manger.
- Mais il faut avoir un certain état d’opulence afin d arriver à ce dernier degré de jouissances dispendieuses , répétées chaque jour-.
- "Les lois de cèt art ont été célébrées par un poète', sous le nom dé Gastronomie, et lé nom de gastronome est passé dans la langue pour désigner un amateur éclairé de ce que Montaigne appelait dans son idiome énergique et populaire, la science de gueule. Le passage dans lèquèl' OnHrouve cette expression est curieux ; il fait voir combien existaient4 déjà dé4raffinement1 et de' luxure dans la pratiqué des arts sensitifs, en ces temps auxquels nous accordons je ‘ne sais quelle simplicité dans* les mœurs f pàrce’^qù’alors lé langage avait poür caractère une1 franchisé naïve'qui nous trompé en1 nous charmant. '
- Je passe sous silence tout ce qui peut concerner les progrès de fart culinaire proprement dit. J en ai presque regret en voyant le talent, l’esprit d’invention et de combinaison que* certains chefs d’of-lice ont déployés dans cette industrie*. J?âirherais surtout â citer le célèbre Carême, dont la fortune
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- 254 INTRODUCTION HISTORIQUE, semblait faite pour ne servir que des tètes couronnées. Chose rare en tout temps, il ne s’occur pait pas moins de ïa salubrité que de la sensualité des festins qu’il préparait, et des plats qu’il., imaginait ou simplement perfectionnait. *
- Un des plus nobles plaisirs, lorsqu’il est pris avec sagesse et discernement, est celui de réunir ses amis, et d’exercer à leur égard une élégante hospitalité. Avant la révolution, les Français ne possédant aucun droit politique, le riche et le puissant n’avaient nul besoin des classes : moins élevées ; ïa séparation était complète pour les plaisirs de la table, comme pour ceux dm salon. Quelques gens de lettres, quelques artistes admis chez les grands, pour y faire des lectures ou simplement pour y faire de l’esprit ^ avaient remplacé les bouffons et les fous du temps de la féodalité., i On voyait alors de grands seigneurs, des «fermiers généraux, des traitants et quelques parvenus qui tenaient ce qu’on appelait table « ouverte. Les personnes admises dans leur intimité pouvaient venir, sans invitation^ s’asseoir à la table des riches amphitryons dont les immenses revenus suflisaient à de semblables dépenses.
- Les repas les plus intimes, les plus délicats, les plus choisis étaient ceux du soir, après le spectacle,
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- VI. ARTS SENSITIFS, qui commençait de bonne heure. C était alors qu’on oubliait les affaires du jour et les soucis du lendemain, pour ne songer qffau charme de la société, et qu’on embellissait 1 élégante simplicité du festin par toutes les grâces d’une conversation légère, variée, spirituelle et délicate.
- Tel était l’usage des grandes maisons où l’on attachait un noble prix à la décence des mœurs. Mais, en dehors de ces sociétés avouées, qui rendaient Paris un séjour délicieux pour ses-habitants et célèbre pour l’hospitalité gracieuse que la bonne compagnie exerçait envers ietranger, lé vice adoptait un autre luxe et déployait dans l’ombre une autre élégance. .
- Ceux qui se croyaient tout permis parce qu’ils avaient beaucoup d’or, outre rhô tel somptueux qui portait léur nom, voulaient avoir dans quelque quartier retiré, le plus souvent dans quelque faubourg , une petite maison réservée pour un luxe moins apparent mais» non pas moins recherché, pour des repas intimes , et pour des. mœurs héritées du siècle de Louis XV.
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- Ajoutons que ces mœurs avaient par degrés invétéré dans la masse du peuple, et surtout chez les habitants des faubourgs, cette haine, je dirais presque cette horreur des classes supérieures, in-
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- 256 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- juste à coup sûr ' qua nd ; elle atteignait dès ordres entiers^ tnàis trop'juste à Tégard des débauchés qui l’avaient provoquée par leur IrcericdJ :
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- On sait, hélas ! comment la révolution, avec ses terribles faubouriens, s’est ’vengée de tels excès. Elle a tué sans rien distinguer, dans les prisons‘ou sur lechafaUd, et lès maîtres de maison qui s étaient permis d’afficher des mœurs infâmes, et ceux qui, plus réservés * aimaient Simplement l’élégaOcè de la vie et les plaisirs innocents de la bonne chère.
- Le maximum et la famine remplacent pour trois
- années cette abondance et'cé luxé anéantis.f
- Sous le- Directoire commença la sënSuàlité
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- grossière des enrichis. Alors on - chetchait partout ce qui survivait de maîtres-‘dhôteî habileS, pour relever un1 art déchu; 'mais oh]rétfèuvait :plùs aisément et plus vite l’opulence que le bon goût.
- Le consulat, et surtout l’empire avec1 ses’ grands dignitaires, sa cour, ses géhéfaüX èt ses ministres, rendirent plus' de vogue* et dé luxe aux dîners d’apparat : la dignité 'dans les ^positions ’ramenait par degrés féïégance des USâgesV ^ f ^ v ??
- < Sous ‘Ce gouvernement de pouvoir absoluV les hommes élevés à des positions supérieures na-vaient guère Un plus grâtid besoin que sous l’ancien régime de: l’appui des clauses* intermédiaires ;
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- ; VI. ARTS SENSITIFS. les sociétés particulières restaient peu nombreuses ; les anciens nobles auxquels on restituait leurs biens n’osaient afficher qu’un demi-luxe. La représentation , la table même restaient dans la modération et dans une simplicité transitoireexcepté toutefois .chez un grand dignitaire de l’empire. . i
- Enfin arriva la restauration, qui rendit au séjour des rois, la splendeur gastronomique et* la profusion culinaire de l’ancien régime; aux riches seigneurs, la sécurité qui permet ,de consommer sans parcimonie d’immenses revenus ; aux principaux dépositaires du pouvoir, une position sociale qui nécessitait une représentation fastueuse.
- On n’avait plus, comme sous l’empire, un électorat fictif et des législateurs muets. Ils pouvaient parler, il fallait les traiter. Voilà ce que comprit un premier ministre, qui rappela le gouvernement représentatif dans sa véritable voie. Ses. dîners furent,splendides;.leur éclat séduisit ou du moins flatta la.majorité appelée, de préférence, à leur rendre, justice en y , participant. La minorité parut révoltée. Ses écrivains spirituels lancèrent l’épi-gramme contre les amphitryons et les sosies du pouvoir;,la poésie; vint au secours de la prose; et le plus populaire de nos chansonniers, celui que ses hymnes patriotiques ont élevé parfois jus-
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- 258 INTRODUCTION HISTORIQUE. quaPindare, fit entendre un joyeux refrain populaire , sur les dîners, les dîners que les ministres ont donnés, et dont on sortait........
- La gastronomie laissa dire : supérieure au ridicule, tant qu’elle a continué de bien traiter, les convives l’ont saluée, comme les courtisans saluent le pouvoir, sans jamais lui faire défaut.
- Un grand nombre d’arts ont. à l’envi travaillé pour embellir les tables somptueuses. A l’époque de nos conquêtes en Prusse, on avait apporté de Silésie le métier qui sert à tisser les toiles damas-' sées, si judicieusement recherchées comme linge de table. Bientôt, le tissage du coton imita les plus belles nappes de chanvre et de lin. Le bon marché toujours croissant des nouveaux tissus répandit chez la moyenne propriété le goût et Fusage.de ce genre de produits.
- Nous avons montré, dans la section précédente, comment l’art de fabriquer les porcelaines et les cristaux avait offert, aux fortunes les plus inégales, des produits d’une économique élégance ou d’un luxe splendide. Les bronzes ajoutent leurs prestiges à cette somptuosité.
- Un artiste célèbre, qui cultiva les arts sous deux époques différentes, puisqu’il naquit en 17 55 et mourut en 1814, M. Ravrio produisit tour à
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- tour ïes bronzes à formes fatiguéès du siècle de Louis XV, et ïes bronzes' classiques de l’empire.
- Il termina quarante ans de travaux par une action qui fut encore un progrès pour les arts, un bienfait pour l’humanité. Son testament portait un legs de 3,000 francs à l’auteur d’un procédé qui ferait cesser les terribles conséquences de la dorure des métaux : l’ancien procédé causait, en effet, des infirmités déplorables et la mort prématurée des ouvriers. Peu de temps après, le prix fut remporté parM. d’Arcet, aujourd’hui membre de l’académie des sciences : son ingénieux fourneau d’appel entraîne complètement les émanations mercurielles, autrefois si fatales aux doreurs. Nous poursuivons avec un plaisir nouveau le récit des progrès d’une industrie rendue plus salubre.
- Pour orner le centre des larges tables destinées à de nombreux convives, on avait d’abord imaginé des plateaux sur lesquels le maître d’hôtel figurait des ornements et des fleurs avec des sables fins, diversement colorés ; c’était au temps du consulat. Bientôt après, on remplaça la décoration que produisait cet art de sabler, par des plateaux en glace, sur lesquels on posait des figurines et des vases de porcelaine : ce luxe suffit aux premiers temps de l’empire. Knfin la sculpture en bronze
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- imagina ses jolis groupes de grâces et d amours 7 de bacchantes et de faunes; eïie exécuta des vases imités, des plus beaux modèles antiques et des corbeilles portées par d’élégantes canéphores. Sur ces vases, sur ces corbeilles en bronze doré, une autre industrie vint poser ses riches fleurs artifi-
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- cieïles, qui reproduisent 1 éclat, les nuances et la suavité des fleurs naturelles. Voilà des présents du meilleur temps de la restauration.
- Malgré toutes nos recherches historiques, nous n’avons pas pu découvrir qu’après 1830, i’opu-lence, un moment épouvantée par les bras nus de l’émeute, eût envie de renoncer pour longtemps à déployer ce beau luxe, dans des salles où le stuc, imitant le marbre, est embelli par dest fresques empruntées d’Herculanum ; tandis que des calorifères y procurent, même en janvier, la température
- et la floraison d’un printemps d’Italie.
- Sur les tables, l’art de conserver ou de sup-
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- primer la chaleur vient au secours de la sensualité. Des réchauds en bronze argenté, d’une forme elliptique ou circulaire, contenant .une
- petite bougie invisible, supportent les plats qui doivent être tenus chauds ; tandis que des vases métalliques, argentés ou dorés, sont remplis d’une glace pilée, au milieu de laquelle on pose
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- les bouteilles de champagne qu’ont sert frappé, c’est le mot, par une température abaissée à zéro du thermomètre.
- L’art des Ràvrio, dés Thomire et des Denière, quéïquefois compromis par des aberrations malheureuses, est toujours regardé comme supérieur par les autres peuples. Les souverains étrangers continuent d’orner leur table avec les chefs-d’œuvirè sortis des ateliers de nos artistes; mais ceux-ci ne conserveront la supériorité, qu’en n’oubliant jamais qu’ils la doivent à la beauté des sculptures, à Megan ce des formes, au goût parfait d’un ensemble Iiarmonieùx.
- L'orfèvrerie rivalise avec la sculpture en bronzé pour l’embellissement des tables, et le travail de pièces aussi nombreuses que variées, depuis l’assiette jusqu a la plus riche soupière.
- Parmi les artistes dont les produits sont dignes d’être admirés, il faut citer les chefs-d’œuvre que M. Odiot père fabriqua pour l’empereur Napoléon. ; Ils reproduisent avec un rare bonheur d appropria-tion les formes les plus püres des vases antiques. Ils ne sont pas moins remarquables pour le savant; ajustage des pièces. Cet art consciencieux, d’autant plus parfait qu’il dérobe mieux aux regards" ses raccordements et ses jointures, permet de
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- 262 INTRODUCTION HISTORIQUE, réunir à l’élégance une solidité précieuse, même aux yeux de là richesse., .quand elle s’applique à d’admirabies produits dont elle assure la durée.
- L’artiste que nous signalons avait réalisé l’heureuse pensée d’exécuter en bronze, et de grandeur naturelle, les modèles de ses œuvres les plus re* marquables. Il a fait présent de cette collection au Musée de la Chambre des Pairs. Si Benvenuto Cellini avait possédé la même prévoyance, et s’il avait eu la même générosité pour Rome, ou pour Florence sa patrie,.les musées des Médicis auraient conservé des œuvres, à jamais regrettables -, dont il ne reste aujourd’hui que de pâles descriptions. ,.-e , .. ..
- L’orfèvrerie de l’ancien régime, fondue par la peur.ou portée à l’étranger par l’émigration, avait disparu, comme lés bronzes dorés, dès les premiers temps de la guerre et de la Terreur. C’était donc pour ces deux arts, une autre renaissance,, que l’époque inaugurée par le 18 brumaire.
- . , Aujourd’hui l’orfèvrerie française, dégradée par le mauvais goût de l’Inde, de l’Angleterre et du siècle de Louis XV, adopte des formes barbares, surchargées de guilïochages et d’ornements .disparates. Ainsi, dans moins d’un demi-siècle, nous voyons se/ succéder avec une rapidité qui n appa?-
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- tient qu a nos temps versatiles, la renaissance, ïa perfeetion et la décadence d’un même art! < /
- Revenons , maintenant, à des industries :pius simples, qui conviennent aux moyennes fortunes. Pour elles le plaqué remplace l’argenterie, mais avec les mêmes défauts de formes et d’ornementsi Nous sommes encore éloignés de l’économie* intel* ligente où l’on peut porter cette industrie dans laquelle les Anglais triomphent. Avouons néanmoins que, chez nous, elle agrandit rapidement ses travaux, améliore ses produits, et rend- ses procédés de plus en plus économiques.
- Je me suis trop étendu, peut-être, sur des plaisirs somptueux et sur les industries brillantes qui s’y rattachent. II faut descendre à de plus modestes jouissances : leur simplicité satisfait le sage quand elle est unie à:la modération , sans laquelle il n’est ni plaisir complet, ni santé durable, ni bonheur constant. ’
- Qui u aimerait les souvenirs et les usages de cette Normandie, la prudente et Favisée, si positive aujourd’huii si chevaleresque autrefois, de cette patrie des vieux faits d’armes et des belles cauchoises, aux coiffures élégantes héritées du moyen âge, ce pays d’aisance et de confort, où chaque fermier , chaque petit propriétaire veut
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- 264 INTRODUCTION HISTORIQUE, avoir.sur $sa table le*couvert d’argent pour un convive, et dans son jardin, d’après un dire-plein de grâces : quelque pommiers pour la boisson, quelques poiriers pour les amis,; quelques roses pour la beauté ! ' -
- En France, suivant nos anciennes mœurs, les petits consommateurs, dont l’ordinaire est uniforme et réglé durant la semaine, se réservent le dimanche pour quelque innocente jouissance. C’est le jour qu’ils choisissent pour orner un peu leur modeste repas, pour y convier un parent, un ami ; et s’ils sont habitants des villes, pour aller, dans là belle saison; allier au plaisir alimentaire les sensations pures et douces de la campagne et des ombrages.
- Mais il est d’autres amateurs, et malheureusement la majeure partie appartient encore aux classes laborieuses, qui ne bornent pas là le bonheur de la vie. C’est trop peu pour eux que le dimanche , nous dirons presque c’est trop vulgaire à leurs yeux. Le dimanche est un jour où l’on commence seulement à se mettre en train ; il est, pour le joyeux compagnon, ce qu’était la veille des armes pour les futurs chevaliers : à cela près qu’il ne passe pas cette veille dans le jeûne et la prière. Mais le lundi, le mardi, quelquefois même le
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- VI, ARTS. SENSITIFS'. V mercredi, dans les grandes et bonnes circonstances, voilà les jours < consacrés à la dépense, à la consommation, surtout à ceïle des boissons spiri-tueuses. Telle est la joie, mais quelles sont ses conséquences? ( .
- Souvent nous avons présenté les résultats d expérience les plus propres à convaincre les ouvriers, des funestes effets de semblables mœurs1. Ainsi, nous le leur avons démontré, parTexamen des causes d’aliénations mentales chez le sexe masculin : dans les hospices du département de la Seine , sur mille individus qui perdent la, raison par des causes physiques , il en est cent soixante-quatorze qui le doivent, directement à l’abus du vin et des liqueurs, et trois cent neuf autres,, pour lesquels ce genre d’excès t contribue, comme cause secondaire, mais puissante.
- Dans les six cents suicides annuels qui s’accomplissent maintenant à Paris, les suites de l’ivrognerie ont aussi leur: funeste part, ou principale ou secondaire.'• , = ; :
- Enfin, parmi les trois cents morts déposés.annuellement à la Morgue, l’ivresse, avec ses accidents, réclame sa triste influence.
- \ i- .• • • ,.f ; i { î : • *. . > ’ y
- 1 Discours prononcés au conservatoire des arts et métiers : Petit ruodijcteur- français’,"voï.!IV, de Vouvrier, et vol.'V, de l'ouvrière.
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- 26C INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Quand un ouvrier s’accoutume à dévorer; à boire, chaque dimanche et chaque lundi, toutes ïes économies de la semaine précédente, que lui reste-t-il en cas' d’accident, de malheur, de chômage, de maladie ou d’infirmité? rien! rien que la misère, la misère anticipée, et tôt ou tard l’hôpital.
- C’est aux historiens, aux juges de l’industrie nationale qu’il appartient de signaler avec énergie les effets de ces immenses causes de démoralisation contre lesquelles il importe que tous les amis de l’humanité réunissent leurs efforts.
- Après avoir indiqué le mal, il faut signaler le bien. Depuis vingt ans, les hommes qui s’occupent du sort de la classe ouvrière l’exhortent à la modération, à la sobriété, à l’économie, en même temps quils la convient à'l’instruction primaire, industrielle, morale et religieuse. Leurs efforts n'ont pas été sans succès. •• I
- Chacun de ces ouvriers qui vont mourir à l’hôpital ou quêter un linceul, soit pour eux , soit pour leurs proches, et cela parce qu’ils ont mangé chaque semaine les épargnes de cinq jours, et perdu les deux autres ; s’ils avaient mis en réserve 2 francs d’économies hebdomadaires et les 2 francs de salaire moyen d’un jour ouvrable perdu, veut-on savoir ce qu’ils auraient pu, de vingt à soixante
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- VI. ARTS SENSITIFS. 267
- ans, ménager pour leurs vieux jours? même au simple taux de quatre pour centy ils auraient pu se créer un capital de 19,765 francs, lequel leur aurait donné, suivant les résultats de ce même intérêt, un revenu de 790 fr. ; c’est-à-dire plus que leur payé moyenne, plus qu’il n’en faut pour vivre chez soi, même malade, même infirme,, en renonçant pour jamais à l’aumône de l’hôpital et du linceul.
- De pareils calculs, offerts à maintes reprises aux ouvriers, ont déjà convaincu beaucoup d’entre eux: . - : i. . p • >.•- ••
- A Paris, par exemple, il y, a quinze ans, à peine comptait-on parmi les déposants aux Caisses d’épargne, un septième fourni par la classe ouvrière; aujourd’hui plus des trois septièmes appartiennent à cette classe. ,
- Déjà des proportions moins affligeantes, entre les décès à domicile et les décès à l’hôpital démontrent les bons effets de cette aisance et dé cette moralité croissantes.
- SUR MILLE PARISIENS DECEDES,’
- IL EN EST MORT :
- DANS LES ANNEES. ' À DOMICILE. Àl’hÔPITAL.
- 1817 à 1821 .... ..... 623 377
- (
- 1822 à 1826. .... . . : 646 ‘ 354 *
- 1833 à 1834........... 651 349- -
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- 268 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- II y a là progrès évident ; mais combien il est faible et lent ; et que d’efforts ne faut-il pas accu? muler, pour lutter contre ïes passions vulgaires, et pour améliorer sensiblement les mœurs d’un peuple !
- A mesure que les hommes se forment un capital , l’esprit d’ordre et de raison prédomine chez eux; fidée de l’avenir se présente autrement à feur pensée que sous l’aspect hideux de la mort à l’hôpital, et de l’enterrement gratuit. La dignité passe dans leurs âmes ; elle leur fait repousser avec horreur l’idée de ces dégradations périodiques où l’individu perd à la fois ses ressources, sa raison et sa santé, pour descendre au-dessous de ia brute.
- Au milieu de nos campagnes, ï’ivresse est généralement diminuée ; même dans les foires, les apports et les fêtes patronales. Avec ce vice disparaissent les rixes, les batailles, les blessures et les morts accidentelles, qui s’en suivaient si fréquemment.
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- ,• *• ;
- Chose remarquable! C’est surtout dans nos départements où le vin n’est pas récolté, que ï’ivresse occasionnée par ia consommation des iiqueurs vineuses est la plus fréquente. Au contraire, dans les pays méridionaux, où l’on peut produire le vin à deux sous, à six iiards ie litre,
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- ïa classe laborieuse ne s’enivre pas : on dirait qu’à ses yeux ce n’est pas la peine de perdre, à si bon marché, la raison et la santé.
- ' Y
- SENS DE L’ODORAT.
- Un grand nombre de jouissances de l’odorat sont intimement liées à celles du goût. C’est un bienfait de la nature, qui, dans une foule de cas, nous révèle, par le sens olfactif, les qualités insalubres et dangereuses des aliments et des boissons.
- Un des principaux conforts de la vie consiste à préserver son habitation d’odeurs malsaines et révoltantes. La première des conditions pour obtenir ce résultat est la propreté de la maison, des meubles, et finalement de la personne.
- À cet égard, il faut le dire, la masse du peuple, surtout dans les campagnes, les faubourgs et les mauvais quartiers dès villes, est encore dans un état déplorable. Le devant des maisons est un cloaque ; et l’intérieur, chez plus de la moitié des habitants , soulève le cœur. On peut croire en les voyant proprement vêtus les jours de fêtes, que ' du moins leurs personnes sont plus soignées ; mais, pour être tristement désabusé, il suffit de voir opérer un conseil de révision, après le tirage
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- 270 INTRODUCTION HISTORIQUE, du recrutement. Pour lés trois quarts des hommes inspectés ainsi, c’est une abominable saleté.
- Que résulte-t-il d’une sembïabié négligence? La multiplicité, la perpétuité de maladies cutanées, les unes honteuses, les autres funestes.
- Dans Paris même, sur cent réformés, à cause de maladies, vingt-trois le sont pour des maladies que la propreté pouvait prévenir ou du moins atténuer beaucoup. Gette proportion est déplorable.
- La propreté semble surtout nécessaire dans lès climats chauds, où la fermentation, et la putréfaction qu’engendre le vice contraire, sont plus actives et plus rapides; mais, par un contraste bizarre, en France, elle diminué du septentrion au midi,- pour offrir son maximum dans1 lë département du Nord; et son minimum vers fOuest, en Bretagnë; vers le sud , en Auvergue et sur la frontière espagnole; enfin vers le sud-est, en Provence; '
- Le service militaire qui donné à nos soldats: les mêmes mœurs, les mêmes usages et la même propreté, tend à fairë disparaître ces inégalités dégoûtantes. - '
- La chimie, par l’admirable découverte de Guy-ton de Morveau, parvient à détruire les odeurs funestes et le danger que produisent des matières
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- VI. ARTS SENSITIFS., 271
- animales ou végétales en putréfaction. L’usage dir chlore est beaucoup facilité.sous la forme liquide du chlorure de chaux dissous dans l’eau, d’après le procédé de M.Labarraque, C’était pour désinfecter les prisons et les hôpitaux que Guyton de Moryëau avait d’abord présenté ses procédés -.maintenant on les étend aux simples habitations, aux navires* aux manufactures nauséabondes, etc.
- Après l’art de supprimer des odeurs funestes ou
- révoltantes, vient, celui d’en- faire naître, de.salu-
- ' ' *
- taires ou du moins d’agréables. Longtemps on avait cru que les odeurs qui nous plaisent et qui font «disparaître les sensations odieuses à l’odorat devaient porter avec .elles la salubrité. C’est ainsi qu’on parfumait avec de l’encens les chambres de malades; mais on ne faisait, que masquer, sans les détruire, les germes:de putréfaction répandus dans l’atmosphère. , f ï/ a..
- Il faut considérer sous le seul point de vue de l’agrément les odeurs et les parfums qui plaisent à llOS SeilS. .,>*?:? -cyy". '•'. y-s
- . L’art de produire lés parfums constitue une; industrie spéciale; elle prépare les éthers,*les, essences , les eaux, les huiles, les pâtes et, les parfums tirés soit du règne végétal, soit du règne animal.
- La confection des essences extraites de la rose
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- 272 INTRODUCTION HISTORIQUE, et d’autres fleurs odoriférantes, est,principalement pratiquée dans le;midi du royaume, où, ïe soleil plus actif donne aux plantes une plus, grande abondance de principe aromatique. .......
- L’eau de Cologne occupe seule un certain nombre de fabricants : sa confection a cessé d’ètre, un secret possédé par les religieux de cette ville.
- D’autres laboratoires de parfumerie préparent directement les eaux, les huiles, les pâtes et, les parfums tirés soit du règne végétal, comme, l’eau de Cologne, l’eau de fleur d’orange et l’essence, de rose., soit du, règne animal, comme,Je musc.; D ’autres industries ont pour but d’imprégner, tde. certaines odeurs les objets nécessaires à l’ameuble^ ment, au vêtement, aux soins meme de la personne., Dès 1818, Chaptal évaluait à treize miliions.de francs le produit des parfumeries françaises ; produit au moins tiercé depuis cette.époque.
- On doit compter parmi les progrès de nos arts utiles le perfectionnement , des savons fins et parfumés, opaques ou transparents, employés à la, toilette,: leur préparation fut introduite en France il y a vingt années, à l’imitation de l’Angleterre., On a pareillement perfectionné les.vinaigresjet les sels aromatisés. La joaillerie: les renferme..dans des bijoux que les femmes portent comme parure
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- VI ARTS SENSITIFS:
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- et quelquefois par utilité calculéequand elles ont ou veulent avoir^des maux de nërfs:
- -Autrefois, Ion parfumait la poudre que les dëux sexes employaient à leur coiffure. Pour cet usage et pour donner du corps au linge blanchi, Ton préparait annuellement, vers 1789/ dix-huit millions de livres1 d amidon. Actuellement, cette substance ne sert plus guèresqu’à l’apprêt des tissus; dans les ménages et dans les manufactures. -'Depuis peu d’années, quelques’femmes savantes en toilette ; lorsqu’elles ont encore de beaux cheveux* blonds ou cendrés, croient produire une illusion mouvelle * en lès couvrant d’une poudre^ parfumée, de même couleur,‘ aussitôt que leur visage devient légèrement suranné : un! tel artifice enlève à leur chevelure’les brillants refléts et cet éclat soyeùx et satiné ;* " qui ne s’allient plus à1'là suavité disparue-d’une carnation jadis virginale/ Pour les personnes’, au contraire, qui sont encore dans la fleur de là jëunesse et des charmés/ on parfume lès huiles précieuses, incolores et diaphanes] qü’ori emploie pour donner aux chevëui ' des femmes élégantes ; et des hommes efféminés / ce lustre vif et pur dont5lès reflets harmonieux» embellissent beaucoup ries coiffures modernes; • ‘ L’on parfume les pâtes d’amande et toutes cëïlës
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- 274 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- doRl l’usage peut; donner «plus; de douceur et de
- blancheur, à la peau- ; Ton parfume la ganterie.
- Depuis quelques années, parjsuite. d’uir prix qu’avait,proposé la société d’encouragement, les Français savent fabriquer les cuirs odorants, façon de Russie,; dont, on,fait usage pour les reliures, les .portefeuilles, les boîtes à , ouvrage, etc. MM. Duvaï-D.uval et Grouvelle ont remporté ce prix. C’est l’écorce du bouleau, convenablement employée comme tannin , qui produit l’odeur piquante et parfumée des cuirs de Russie.
- Un dés principaux charmes des jardins, des bosquets ( des berceaux , provient des odeurs qu’ils exhalent. Grâces aux combinaisons du jardinage, on mélange artistement les arbrisseaux et les plantes qui fleurissent en diverses saisons. Par ce moyen, dans la plus grande partie de. l’année, le sens de f odorat n’est pas moins flatté que le sens de la vue, parf des fleurs variées, dont la floraison se succède presque sans interruption* r i v
- ^ *L’industrie nec ~ s’est pas contentée d’imiter à s’y méprendre les arbustes, les plantes et les plus belles fleurs; afin de rendre l’illusion complète, elle parfumé ses produits avec des essencés qui leur donnent l’odeur des fleurs naturelles.*
- On forme; ainsi des groupes magnifiques de
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- QUARTS SENSITIFS." ' ‘ fleurs imitées, pour or lier les tablés dans les festins : on en décore ies surtouts de porcelaine, d’albâtre et de bronze doré, • ? • f :
- La nature même, avec ses instincts de parure et d’harmonie, instruit la jeune fille à cueillir une fleur des champs, pour la poser dans ses cheVéux ou sur sort sein. Dans nos cités, un art savant choisit entre les fleurs les plus suaves à l’odorat, ou ïes plus gracieuses à la vue, celles dont les couleurs sont en' harmonie avec la couleur même des cheveux et le teint de la femme qu’il faut parer. Le siècle de Louis XIV nous a présenté des modèles dans ce genre : telle est la coiffure si gracieuse d’Hortense de Mancini, reprodiiite et variée pat nos artistes modernes; J •’
- , Les fleurs, comme nous l’avons expliqué; section 'des arts domiciliaires, sont de plus eii plus employées pour embellir nos habitations, qui, dans la saison rigoureuse, leur servent de serres chaudes.
- Un luxe royal est celui des Orangeries dont les arbres mêmes ont des feuilles parfumées, ét que l’industrie fait fleurir dans lés climats les moins favorisés de la nature. • ' ;
- - De là, jusqu’à Thumble pot dé réséda dont l’ouvrière parisienne orne sa mansarde, on peut
- concevoir tous les degrés intermédiaires auxquels
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- 27g introduction historique.
- satisfait ^horticulture,' poiïr lès diverses classes de la société. ; r" ’;J
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- Depuis quarante ans, les naturalistes ont rap-
- » 1 ? . • l . . .. i \ '<•{ •> *• * f i • <
- porté du nouveau monde et fait cultiver dans nos jardins , dans nos serres ët dans nos intérieurs ,
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- une foule de nouvelles plantes dont lés fleurs sont précieuses, les unes pour leur odeur, lés autres pour leurs couleurs : tels sont les rosiers d’Ôrientj les daldia, les camélia, et les hortensia nommées et cultivées à la Maïmaisori où croissait, pour une grandeur que devait suivre l’infortune, cette Hor-tense du XIXe siècle, à laquelle les arts sensitifs doivent des airs de romance plus poëtîqüës^ éricbrè que la poésie des paroles.K u y .
- A Paris, capitale de tous les arts ët dé toutes lès jouissances, le commerce des fleurs a pris un rapide accroissement depuis un demï-siecle : depuis
- 1 * . * ., r f‘. '* * j ÿ ’* •‘
- dix ans, ce commerce est doublé,
- < . ... /'Y .v f ' _ i . VX ,
- Au lieu des miséraMes ëcfioppés ou ces fleùrs étaient étalées à côté du poisson pourri, dans le marché des Innocents, et vendues par des poissardes insolentes, on a successivement établi trois marchés aux fleurs , en des localités spacieuses bien aérées, couvertes d’ombrages naturels, et rafraîchies par des fontaines. C’est là que viennent s’approvisionner les femmes, aujourd’hui décërités
- /
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- VI. ARTS SENSITIFS: 2li
- dans leur langage et leurs manières, qui préparent les bouquets et les couronnes, non-seulement pour les bals’, les concerts, les fêtes et les simples soirées, mais afin de satisfaire aux plaisirs d’un luxe habituel. Les boudoirs, les salons, les chambres
- à coucher et à manger, les vestibules, les escaliers, les portiques même sont embellis aussi d’arbustes et de plantes à fleurs, dont la vente ou la simple location deviennent l’objet d’un négoce lucratif.
- Les mariages, un peu moins dispendieux, n’exi- ' gent qu’une fois dans la vie, pour là vierge fiancée, le bouquet blanc et la couronne d’oranger ; et des fleurs colorées, autant de fois qu’il plaît à nos veuves sensibles de n’être plus inconsolables.
- C’est surtoutiaux dours de fêtes les plus habi-
- N \ ‘ ? V " v < i î ! * f ) *
- tuelles dans nos;, familles, qu’un usage touchant accroît la vente des fleurs. Croira-t-on qu’en 18 34, la veille de Notre-Dame d’août, pour la fête de Marie, il y avait sur- le marché de Paris, à cinq heures du matin; 3Q,ôoo pots ou caisses defleurs, dont les ventes ont produit 4 5,o o o francs? Ce fait nous montre combien le peuple avait fait d’achats à bas prix, pour compenser ^ dans la valeur moyenne de trente sous, les beaux arbustes et les plantes rares qui eoiiviennent aux présents de l’opulence . S’agit-il des fctes d’hiver? on a calculé, pour
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- 378 -INTRODUCTION HISTORIQUE, une semaine, que la simple location des arbrisseaux a produit 7,900 francs dans les grands bais parés, et 4,100 francs dans les bals particuliers; en même temps; la garniture des corbeilles, dès platès-bàndes et des> jardinières *a ^Coûté-plus- de 6,oooJfrancs. * ; .'* r . . *«>*?
- L’art de faire des bouquets de fleurs naturelles, comme la perfectionné Mme Prévost, du Palais-Royal , est tel aujourd’hui qu’on peut les envoyer dans les villes dé nos départements et dans les cités étrangères. L’année dernière, pendant la première semaine de janvier; on a;vendu, dans Paris, pour 20,000 francs de bouquets. u
- Sans nous arrêter à de plus grands détails, disons, en-un mot, qu’on évalue maintenant après cl’ait million la location et'la vente annuelle des fleurs dans la capitale.
- Malgré ce riche commerce'de fleurs naturelles,, si belles, si variées, si nombreuses en toute saison, l’industrie n’a pas désespéré de rivaliser avec la nature. Dans ces derniers temps surtout, la préparation des fleurs artificielles a fait d’étonnants progrès : on est frappé d’admiration lorsqu’on visite les riches magasins où sont étalées ces imitations qui font une illusion, pour ainsi dire complété, même aux yeux d’un connaisseur déli*
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- VI. ARTS SENSITIFS;
- o ' *
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- cat.i C’est. là qujon yôitireproduits;, aveG iine rare, fidélité^. le» feuillage!, la^tige, les boütons etfles fleurs^» non-seulement .de» ? nos plantes indigènes, mais desplantes exotiques les plus remarquables.
- ? Une . autre industries s’empare de ces. produits de l’art; elle les substitue ou les mêle aux fleurs, naturelles, pour' les, bouquets ou les parures ;de têtes, les ornements de chapeaux ou les guirlandes de robes, saus qu’on puisse'distinguer entre l’œuvre de l’art etdes œuvres de la nature. \Pardà, des fleurs exotiques ,r si délicates quelles, n’auraient pu supporter-pendant deux heures la température africaine et l’air flétrissant de nos raôuts et de nos,
- bals, cesÿfleurs imitées brillent, sans se faner, pendant » un- grand nombre d’heures , dans , tout l’éclat fugitif quelles ont sur leur terre natale.
- M,ne Nattier, M. Batton et M. Cartier ont; fait
- 7 '-y
- pour les .fleurs ce que MM. Bourguignon et .Wie-land ont fait pour les- pierres préçieuses ; “mais avec plus de mérite, peut-être, car l’illusion est plus difficile à produire lorsqu’il s’agit d’égaleCï les uuançeSîSr délicates et si suaves de la rose ,v,que pour obtenir les splendeurs métalliques et limpides
- du diamant , »dü rubis ou de l’émeraude.
- Un culte chrétien, resté fidèle aux plaisirs purs et doux des arts sensitifs, pare de fleurs,ses
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- 28Q . INTRODUCTION fllSTORiaUE.
- autejs : il en béni t; Je germe, dans la campagne, aux vpremiè.reS ia-iiroresjiduK printemps. Bientôt après, ie jour de la FëterDieu, il en couronnera tète ^innocente des jeunes, filles^pour ? qui cejour finitTenfance, et commence d’avenir d’une seconde existence ; d’autres fleurs „ effeuillées,, emplissent des corbeilies pour vëtre jetéesoau ciei , de parfu-mer d’odeurs plus suaves, que,d’encens % et retomber en tapis émaillé, sous Ies pas desprêtres. D.ans ces processions majestueuses,. les blanches; parures des jeunes filles etjes vêtements orientaux des pontifes n’offrent à nos regards, comme, à nos imaginations , que des idées harmonieuses de
- grâce et de majesté, de bienfaits du tout-puissant
- \
- et d’hommages rendus.par une foiingénue,tendre et reconnaissante. Voilà des .fêtes qui, comptent déjà dix-huit siècles,jd’anniv<ersaires; et pourtant elfes semblent toujours^ nouvelles, ^toujours attrayantes et toujours sublimes, auxyeux du peuple comme aux yeux de l’artiste et duvrai sage. , ; ;
- .r i ^ ‘ •* . ‘ y r ’ - Ïïjt-i J* j î'*.5 ' v
- ARTS AUDITIFS.
- ,, • >. .‘l; . <.C^ ‘nukkoô-
- Je comprends dans cette, classe les arts ayant pour but detre utiles ou simplement agréables à l’homme par le sens de f ouie. ,i,i ? t - m
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- VI. ARTS SENSITIFS
- 28 î
- L’art de parier , la déclamations > et/ ie t chant n’ayant d’autre -matériel-qu’un organe de l’homme ? l’industrie/proprement* dite reste étrangère.à ï’es-sence.de ces arts ; eliey.suppiéepar.des accessoires;
- La / science àei Y acoustique <à- • montré j d’après queis «principes et suivant quelles formes il faut disposer les théâtres: *et ie local * des- grandes ; assemblées pour, l’enseignement > ou I: les délibérations;! On a conçul’avantage de placer le professeur ou l’orateur* dans un -point fixent'central,- vers lequel fussent tournés directement les;sièges de tous les ^spectateurs. Cette seule’ Condition jointe à >celle d’admettre rdans .un espace donné le plus grand nombre d’auditeurs, a déterminé la forme semi-circulaire; des i amphithéâtres ; et des ! salies d’assemblées. vifîi’y*
- En 17.84, la capitale meme iravait aucun amphithéâtre pour -l’enscignement et les* assemblées publiques ; elle en /possède au jourd’hui de magnifiques , au- Jardin des ipiantes, à l’Ecole de médecine, à ï’Ecole polytechnique*au Conservatoire des arts et manufactures, à la Chambre des Députés.
- Le problème est plus difficile à résoudre ,pour les théâtres y où la scène large et profonde, doit être; aperçue dans? soi* entier," de tous les points de ia salle, par des auditeurs: placés le plus direc-
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- 282 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- »
- ternent: possible en lace dn point d’ou part la; voix
- des acteurs.
- ms.
- A
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- , i y * *
- S’V .
- Avant la révolution, nos théâtres étaient construits avec autant de mesquinerie queddgnorance": : Yoltairei s’en plaignait sans cesse. Point de grandeur dans des proportions, nulle facilité dans les dégagements ; rien de cette intelligence des tonnes simples et continues, si bien saisies par les Italiens} pour.permettre à la voix humaine de se faire entendre sur. fous les points des plus vastes salles. • L’architecte. Soufilot, auquel la France doit le Panthéon, lei théâtre des'Italiens et celui de TO-
- déôn, commença, dans Paris,;il y a cinquante ans; à. ramener de goût français aux: belles ^proportions de l’architecture ; mais .en restant loin4 de la perfection qu’on doit espérer d’atteindre:' ï , ;
- . Le nouvel Opéra , salle provisoire et modèle pé" rissable d’un beau monument; remplit un bien plus grand nombre de conditions, surtout auditives/ m
- m A l’époque où l’on ne concevait pas dWchitee-ture sans colonnes-prodiguées partout,-on bâtit le; théâtre Français V avec .un demi-cercle. de co-
- lonnes i placées en avant des premières, et des secondes1 loges; ce qui brisait la voix des: acteurs et nuisait àda;vision des spectateurs. Depuis 18 2 o; en imitant les Anglais, on a remplacé ces massives
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- ,r !
- nVl. ARTS SENSITIFS/
- f-X!
- colonnes par des soutiens* en fer: doré, minces et, solides, qui nont plus ce grave inconvénient.
- ; La première condition, pour qu’un sensr soit pleinement satisfait ;^est> que lès > autres ; n’aient rien4 à .redouter .et Réprouvent aucune malaiséi C’estiidonc un; perfectionnement , véritable que d’avoir* assis;; tous aies spectateurs , a de leur «avoir donné ides places .distinctes et protégéesrpar une séparation. C’en est un autre, déjà signalé; d’avoir disposé;si bien la salle et les sièges, que presque partout le spectateur soit assis en face de ia scène, où>sé porte sans fatigue son jregard direct^ et qu’il embrasse tout entière. (-tntt reR
- Les anciens savaient rendre sonores leurs salles de spectacle, par, des/vases creux incrustés : dans, les murs : nous n’avons pas reconquis cet art.41 . 'i H est un danger contraire : c’estde rendre la salle trop sonore, par des surfaces polies et planes; dont l’élasticité réfléchit les fibrations dé l’air; produit des échos; et; ramenant à la fois dans l’oreille de
- l’auditeur des sons émis successivement, y produit! la confusion etla cacophonie. Onatrouvéle moyen, de parer à cet: inconvénient avec des draperies ar-i tistement groupées. Sur, la, molle^ surface ide ces> draperies,;des sons expirent après avoir; parcouru, leur, route directe dans chaque partie deda salle ; ils
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- 284 INTRODUCTION HISTORIQUE, ne reviennent plus sur èüx-Wrêmës par Ta réflexion.
- Iues^ anciens donnaient à fleurs acteurs dès masques * dont la bouche X en ‘ formé5 conique , était un véritable pOrte-voix. 'Nous repoussbns ce moyen ; il fait; perdre i expression de là physionomie et le jeu des lèvres, indices précieux qui révèîënUà là fois les: articulations prononcées où chantées'; ïeS intentions de l’esprit, et les agitations dune âmè passionnée/ 'è? : ,;i:- ;‘ME:V'‘îr S}-? *
- Nous réservons le porte-voix pour le commandement des officiers sur les naviresparce qu’au milieu dû ' sifflement des- vents" et des mugissë-ments d’une mer agitée, la voix de1 l’homme serait souvent inefficace à se" faire entendre d’une extrémité dü( bâtiment à l’autre, et du pont sur les hunes. Les formes du' porté-voix ' sont ‘ simples ; mais* om èn a varié la matière et"'perfectionné' la fabrication. * —
- *11 est singulier qu’au theâtreet dans les vastes assemblées, les auditeurs suppléent kl l’affaiblissement ;de la • lumière, en raison du cârrë des’ distancés, par des instruments d’optiqüë de1 plus en plus: apparents; tels que: nos doublés lunettes d’opéra. Nul au ^contraire, s’il n’est soürd , n’ose-raiu suppléer à F affaiblissement des- sons par un instruihefit acoustiqüe, qui pourtant né cacherait
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- v if
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- .VI.; ARTS '.SENSITIFS.:.: pas lé visage et n’oteraiLrien ?à Texpression ,de ïa physionomie., L’ouïe semble ! le seul de nos sens que nous n’osonspas.secourir en public. SeraiLçe, qu’en public nops youïons d’abord être spectateurs eysurtoutspectatnces?peiàIe;nomdeypectoç/^ qu’qn donne, en Cran ce,.même aux théâtres de musique., ,où l’on ya moins encore, pour.entendrai que pour; voir chanter. y;
- La musique est tributaire de l’industrie, à Ïa-, , quelle. elle ,$ demande . des instruments, simples et grossiers, chez les .peuples dans ï’enfance, i variés, délicats^et puissants chez les peuples in-« génieu^ et policés. ;f ^ ,v.:,
- L’Italie ^ïongtemps^en avance de tous^ les peuples modernes , ayec son,beau climat si favor rabïe audéveloppement, à la conservation de. la voix, à la vivacité ,deS| impressions, musipaïès:,; l’Itaïie a longtemps occupé ïe premier rang, et3 pour la compqsitipn ^du ; chant et pour ïe ,chant même ,?et pour la. confection des instruments, t de, ceux surtout dont les sons se tirenbavec ï’archét; .
- En fabriq uant. desnviolons,de, simples;luthiers italiens ont acquis une célébrité séculaire ;-teI$ ont q été ïes Stradivarius., les Amati , Jes Maggini. Ces artistes ont tellement. qbtenu. Ja, perfection, .que. , chez ïes autres peuples , on aspire seulement và( i
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- 286 INTRODUCTION HISTORIQUE, s’approcher du point atteint par de tels* maîtres, sans espoir?de les dépasser? t t r n ? ; h $ f , La théorie des vibrations sonores ,d’art de proportionner les formes et des* épaisseurs les plus avantageuses qu elle révèle pour* les diverses parties de l’instrument, ont fait obtenir des résultats remarquables à M; Savart, membre de l’académie des sciences , auteur d’expériences ; aussi neuves qu’ingénieuses, ainsiqu’à feu Chanot de Mirecourt, ancien élève de l’école polytechniqûe.Ce dernier produisait des instruments qui -, dès le premier jour,: égalaient en ‘ qualité de sons ceux qui ne deviennent excellents qu’après avoir été longtemps joués » par ^e bons . maîtres. > Il a mérité la* médaille d’argent à l’exposition de 18*23 . ^
- L’exposition de 1834 mous offre de beaux résultats obtenus par M?¥uillaume;luthier parisien, pour imiter à s’y méprendre de très-bons violons dItalie. '> m,jJ • '>r* ^ v'^: ‘ ^
- . ; Nous avons nommé Mirecourt. C’est là qu’on ? fabrique les violons de la petite propriétéplus ou : moins justes de sons, mais du moins à juste prix : depuis un maximum de 6 0 francs jusqu’au minimum de 2 francs 50 centimes par violon ! Cette , industrie seule occupe 60 o ouvriers, dont chacun peut fabriquer un instrument par jour. Pour une
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- AiCh.SVJ-.TARTSï
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- foule de villages :<où rl’on n’entendait ? il» y> ai cinquante ans, que les sons de la cornemuse;' vulgairement appelée; la chièvrey dans toutes ces localités , quucontiennent vingtrcinq millions’dé Français ,) le « croira-tron ? le violon de cinquante sous est un immense progrès. i *.ui - U
- m La guitare* légère et portative, dont les faibles sons iconviennent aux chants à' demi murmurés, dans le silence de ces belles nuits où-tout invite^au réveil, sous les climats voluptueux de l’Espagne et
- de l’Italie; la guitare est chez nous un instrument
- *»
- sans opportunité * « sans importance: et presqué dépaysé; On la fabrique cependant, mais en petit nombre, avec recherche; dansdes ateliers de Paris, avec économie dans ceux de Mirecourt.
- La * harpe, l’instrument, nous * dirons prèsque l’organe de: Fënthousiasrife étalé la poésie ,' que le
- lyrique, dés Hébreux | que les rapsodes d’Homère,
- /
- que les bardes de l’Ecosse, de l’Irlande et5 du pays de Galles rendaient:inséparable de.leurs chants; la harpe était encore dans un. état d’impérfection vers le commencement - de l’époque - dont nous écrivons l’histoire industrielles Ce furent des5 cé-
- t
- lèbres Ërard *qui donnèrent aux formés*de cet instrument plus de luxe et d’élégance; ce furent eux qui triplèrent sa richesse diatonique, -par4 um jeu
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- m INTRODUCTION-HISTORIQUE, de pédales et de leviers savamment; combiné pour correspondre, sur* diverses ? cordes ^ aux mêmes sons, d e chaque octave. ; On peut voir dan st les : Mémoires de, M-"! de Geniis, qui fut Iiabiie àqouer de la harpe, .combien ïa;structure 1 en< était imparfaite, lorsqu ehe commençade s’en servira i ^
- ; Malgré de s tels progrès , cet instrument • / si coûteux y si facile à déranger < au milieu du jeu par, ia rupture des cordes y cet in strument, qui pose pouf ainsi dire}théâtralement la!femme appelée-à s’en servir, qui met en relief, il est vrai, .toute la beauté des mouvements et . des formesy>;met aussi dans ïa plus déplorable évidence ïe bras, ia mainy ie pied, la taille-qui ne sont «point parfaits ; et da coquetterie court Un4ei danger pour produire des sons toujours moins-variés,unoins-multipliés dans un temps, donné, que.ceux du piano, dont le doigter est infiniment plus rapide !-Aussi* ia harpe devient-elïe, chaque année, moins apprise.et moins jouée : elle disparaît, par degrés:des; concerts instrumen-taux.,,Rarement elle accompagne des: chanteurs et ies cantatrices, dont ïa voix briiiè davantage avec i’gccompagnement du piano , .moins 'pénétrant moins vibrant,moins humain que celui de ïaharpe. ,, En 17 8 4, à peine en France avait-on l’idée du piano : des clavecins aigres et discordants suffisaient
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- 'v^YRi ARTS •SENSITIES;4 ;-v 289
- pour des oreilles encore bien peu sensibles au charme de la mélodie.^Depuis cette : époque, la construction des pianos adait d’admirables progrès
- entreles mains habiles des artistes français. P
- : * » « •-* ».
- Les frères Érard ont commencé»vers ce temps à fabriquer ces instruments;nouveaux qu’ils ont perfectionnés san^cesse dans ïecours d’une carrière de près d’un demi-siècle. Plus tard, Petzold, Pfeiffer et Pape ont rivalisé-d’industrie avec ces célèbres luthiers, pour obtenir dansjtoute l’étendue de l’échelle diatonique, des-sonsipuissants, purs, et fiatteurs à l’oreille; pouï)rendre le dqigter facile et le choc des marteaux instantané >sur les cordes ; pour essayer de placer ces marteaux sous le plan des cordes, afin quelles fussent laissées à toute là puissance de leurs vibrations aussitôt .après*le choc; pour,accroître le volume .dés tsons par l’liabile| disposition et les proportions accrues des tables d’harmonie ; enfin, pour donner aux instruments une durée qui seule peutsCompenser la dépense qu’exige la perfection. 15 fEn < conservant aupiano ;à queue r de plus puissant de tous., les accompagnements d’opéra, lés grandSi Concerts,et les salons de> l’opulence,; on a varié pour d’autres .besoins la forme. de cet instru-.menti * Le piano .carré suffit 4à de moindres réu-rnions;; c’est .ce dernier, surtout que. MM Pfeiffer et
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- *9ü INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Pape ont perfectionné. On construit cïes pianos dont les cordes sont, établies sur un pian vertical, et par là meme occupent très-peu d’espace: dans un appartement; ifs sont moins chers que ies précédents et conviennent à la petite propriété.
- On calcule qu’en France le public possède près de cent mille pianos. Afin , de compléter le nombre de maisons particulières où ce luxe est adopté, telle est ia division des fortunes qu’il faut descendre très-bas. Néanmoins, nous restons bien au-dessous de l’Angleterre et de I’Ecosse> où chaque fermier possède un piano pour ses filles.
- On jugera, par un seul fait, des progrès de la
- construction des pianos. A l’exposition de 1819,
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- une médaille d’or obtenue par les frères Erard, une médaille d’argent obtenue par Pfeiffer, furent les seules récompenses qu’on eut à décerner. En 183'4, il y eut quarante-huit concurrents, parmi lesquels un Jury sévère, mais équitable, n’a pu s’empêcher de décerner ou d’e confirmer quatre médailles d’or, deux médailles d’argent, trois médailles de bronze et quatre mentions honorables. Cependant on à laissé, sans même prononcer leurs noms, trente-cinq facteurs, la plupart très-distingués.
- La France n’a pu faire d’aussi grands progrès
- 'v
- dans fa fabrication des instruments à cordes, sans
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- J
- ; ' VI. ' ARTS "SENSITIFê. ' 291
- s’appliquer à fabriquer les cordés mêmes : c est un problème aujourd’hui complètement résolu. Les cordés à boyau dé MM. Sâvaressè Orit été trouvées égales en qualités aux meilleures cordés de Naples, par lés premiers artistes de la capitale ; et ' les cOrdës métalliques fabriquées ' par M. Mignard-Billingèsont comparables aux meilleurs produits de la Prusse et de l’Angleterre.' ‘ ' ?
- * Les instruments à'vënt ont fait de moins grands progrès que les instruments à cordes.; ' ^
- La construction dés orgues1 pour les égiisës et pour les couvents, si considérable avant la révolution V est réduite à bien peu de chose, aujourd’hui que le culte catholique est doté sur ïè budget et sur de rares centimes, facultatifs et variables, votés par quelques départertiënts, pour remplacer'dés dotations immenses de l’ancien clërgé français. \ - îî Afin dé satisfaire aux besoins d’un nouvèau peuple, ori construit de petites orgues portatives, comparables aux pianos verticaux : elles peuvent sërvir aux oratoires privés , ainsi qu’aux églises de campagne1 et dés!?moindrés villës; : ! k
- !Les Génevois ont-imaginé des jeux" d’orgue très-peu volumineux ef de petits mstrumèntsà cordés métalliques mis en jeu par des rouages d’horlogerie ; c est un objet de commerce que nous savons imiter.
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- 292 INTRODUCTION HISTORIQUE
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- Nous avons à mentionner peu de progrès dans la construction des instruments simples, tels que la flûte, la clarinette, le hautbois etfe basson;
- On a fait, en cristal, des flûtes dont le ton ne change point comme celles en bois, malgré la variation de chaleur que transmet l’humidité de l’atmosphère.
- Par des rouleaux adaptés aux clefs des clarinettes, le doigter en est devenu plus facile.
- Un village de-France, la Couture, dans le département de l’Eure, est le Mirecourt des instruments à vent, qu’on y fabrique avec talent, et surtout à bon marché. , •
- On a conçu des alliances heureüses pour combiner les effets de ces instruments primitifs. < Dans ces derniers temps,*avec un pavillon qu’on adapte au basson, cet instrument est devenu plus puissant; par là, dans les orchestrés, une partie naguère faible et délaissée se trouve élevée- au niveau des autres parties. r ' : - ; n
- Les trombones et les cors d’harmonie, shperfectionnés en Angleterre, sont aujourd’hui bien fabriqués par les artistes de Paris. • *, tir ) Dans la musique militaire, on a remplacé le faible et modeste triangle par les clochettes du chapeau chinois. b
- Grâce aux recherches de M. d’Arcet, .membre
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- 4 VI. ARTS SENSITIFS:5 de i académie des sciences, les cymbales et ie tam-tam,'ce nec plus ullrà àe -la musiqueretentisr santé, peuvent enfin ètrë fabriqués en France : les ateliers de l’école de 'Châlons fournissent des cyrtibaïes à tous nos régiments. ‘ - '
- 'Les troupeslégères ont reçu de petits cors où cornets, qui répandront un peu dans l’infanterie le sentiment et le goût de la musique , bien qu’ils laissent encore beaucoup à désirer.
- Le génie d’un grand compositeur italien a cherché dans les instruments'*à vent, dans les tambours, les cymbales et les tam-tams, des auxiliaires propres à produire de fortes impressions. II a rendu pour ainsi dire militaire et combattante la musique d’une certaine partie de ses opéras. If a produit des effets sensibles sur des peuples qui, comme les Français et les Anglais, ont besoin v des *plus vigoureuses impressions musicales pour éprouver quelque peu ïes effets de cet art. - r
- En résu mé, depuis un demi-siècle la composition musicale, marchant de pair avec la fabrication des instruments, a fait chez nous des progrès-remar-qüables. •.< •
- ' L’exécution de la musique instrumentale à fait de plus grand progrès encore. II suffit pour s’en assurer de lire la1 critiqueexagérée sans doute ,
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- 294 INTRODUCTION HISTORIQUE mais fondée à beaucoup d’égards, que Jean-Jacques Rousseau, faisait de l’ancien orchestre de FOpéra français. Cette critique1 offre un contraste piquant avec l’exécution, si parfaite aujourd’hui, de ce même orchestre, et de l’orchestre français au théâtre Italien. Maintenant, nous pouvons donner ou*du moins prêter des musiciens instrumentistes du pre-* mier ordre aux meilleurs orchestres de l’Europe.
- MUSIQUE D’ÉGLISE.
- » { /
- La musique des églises-, simple, grave et majestueuse , n’employait habituellement qu'un petit nombre d’instruments. Le serpent pour accompagner les chants au lutrin, harmonie économique et qu’on retrouve meme au village ; l’orgue, dont les sons puissants remplissent les plus grands vais-? seaux et font éprouver des sensations profondes qui disposent aux élans les âmes religieuses ; enfin les cloches, si,variées dans leur grosseur, leurs tons, leur timbre, et leurs puissants effets. <
- La révolution regardait surtout comme un obstacle, à ses innovations sociales une religion dont le. principe est la fixité dans la foi, la stabilité dans les institutions et la perpétuité dans les sou-*
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- Vf. ARTS SENSITIFS. 295
- ' V " - .. - ‘ • V -w -
- venirs; elie voulait abattre le catholicisme. Peu contente de saisir le, temporel de l’église, et de persécuter les ministres des autels, elle s’attaqua surtout aux objets que ce.culte empruntait aux arts sensitifs. , ;
- Dès 1793, elle interdit anx fidèles les chants et les solennités. Dans une foule de villes, elle dé-truisit des orgues somptueuses; elle interdit le son des cloches, et les brisa, tantôt pour battre monnaie, tantôt pour couler des canons.
- Mais il était plus facile d’ôter au peuple sa musique sacrée, que l’impression profonde, gravée dans sa mémoire et son imagination par des chants solennels , et surtout par le. son des cloches., dans nos petites.villes, dans nos bourgs et. dans^nos campagnes. Pour ceux qui sont nés dans ces humblesdieux , . leur ;âme rattache ,1e tableau des scènes ries, plus touchantes à des soiis ineffaçables de leurspensées et de.Ieurs affections. Il faut avoir entendu, dans les vallées profondes, ou du sommet des montagnes, ou du milieu des hautes forets, les sons deA Ange lus, soit à l’aube du matin, soit au crépuscule du soir, pour comprendre la magie de ces impressions qui convient l’homme à porter ses. pensées vers le créateur, de la nature. C’est le branle solennel des grandes fêtes, ou des
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- 296 INTRODUCTION HISTORIQUE, simples dimanches, qui retentit, .déçœurs en cœurs, jusqu aux confins de la paroisse. C’est cette voix de fairain consacré, qui, même après vingt ans d’absence, nous redit tant d,e choses,,à la seule vue du clocher de notre pays natal. C’est elle qui nous rappelle là sonnerie vive et joyeuse du baptême
- * 's*
- de nos enfants, et des mariages .par lesquels s’est continuée, propagée notre famille. C’est, enfin, le glas lugubre et solennel, qui nous rappelle un dernier devoir, rendu par la religion, à quelque aïeul, à notre père, et peut-être,à,notre mère!
- Eh bien! voilà tout ce que la soi-disant philosophie ravissait de force à, nos paysans, au nom de la liberté ! Les regrets durèrentquatre ans, sans rien perdre de, leur puissance., Enfin, dans le Conseil des Anciens, Camille Jordan fait entendre les douleurs d'une âme religieuse ; il demande qu’on rende à nos campagnes les sons chéris ^par l’enfance et révérés par la vieillesse. Il fait vibrer dans les cœurs une corde toute puissante , et son éloquence obtient la restitution qu’il réclame.
- Partout le culte revient à ses . solennités ; ses chants s’élèvent de nouveau vers le ciel, et.ce premier élément de civilisation continue d’exercer •son bienfaisant empire. »
- On doit espérer, peu de perfectionnements dans
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- VI? ARTS sMNSmFS?n
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- i’exécution dés instruments' propres a la musique d’égïise; durant la période que nous décrivons.
- L’esprit d’amélioration s’est porté, nous lavons dit , sur des orgues de petites dimensions,* pour les adapter aux modestes églises; et même aux. simples oratoires-: ils ont profité des progrès qu'ont faits la structure et le jeu du piano.
- On a donné qùelqués clefs au serpent, afin d’en varier les tons. On le remplace, avec avantages , par un instrument qui participe du serpent pour la gravité des sons , et du cor pour la puissance :
- v ' . ' t ,
- tel* èst Tophicléide. ; ^
- La France a perdu les écoles de chant ecclésiastique, écoles dont iorigine'remonte au règne de Charlemagne p et que défrayaient nos grandes abbayes ou nos richès cathédrales : c’est là que se formaient les plus belles voix qu’empruntât la scène lyrique.
- De nos jours f ùn1 ancien élève dé l’école polytechnique, M. Choron, avait créé, pour l’enseignement dé la musique religieuse, une méthode abrégée1 qui produisait de précieux résultats : son école s’est éteinte avec lui.
- Peit de musique d’église a fait la gloire de nos grands compositeurs depuis la chuté de la république. Il faut eh excepter pourtant quelques
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- 298 INTRODUCTION? HISTORIQUE, messes à grand orchestre des Çherubini, des Le-sueur, ete., et l’admirable morceau que le hasard fit produite à Gossec. .
- C’est pour une fête de village que fut improvisée, peu de temps après la réouverture des églises, une composition comparable aux éloquentes mélodies de Pergolèse. Trois amis, Gossec, Dérivis et Laïs, étaient réunis à la campagne, lorsque le pasteur du lieu vint les prier, avec bonhommie, de faire honneur au patron de son endroit. Aussitôt Gossec s’inspire ; il compose, pour un chant à trois voix, son magnifique O salutavis. La foule opulente accourt entendre, admirer,ces accents ; elle verse en aumônes abondantes le, tribut de son suffrage, et les beaux-arts trouvent la gloire en faisant la charité. J ; <
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- MUSIQUE VOCALE POPULAIRE.
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- r • t , • • •?'. Ï r ^ -Ï . ... y. • , - V y
- Au commencement de la révolution ..française, la nation prise dans son ensemble était, pour ainsi dire, étrangère à la musique, Les voix de 1,’immense majorité semblaient naturellement faussas. Les chants populaires se bornaient à des ponts-ne.ufs sans mélodie;, à. des vaudevilles, à des t noëls, (à
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- VI. ARTS SENSITIFS. 299
- des complaintes, aussi pauvres de poésie que d’intentions .musicales. 1
- Sans doute, il commençait à se former une so-ciété d’élite, alors très-peu nombreuse, qui goûtait les chefs-d’œuvre de ïa musique allemande et de la musique italienne. Gluck et Piccini s'étaient par-tagé la fureur sectaire plutôt que l’enthousiasme senti de leurs partisans exclusifs. Le Suisse Jean* Jacques Rousseau nous avait montré qu’il est possible d’allier le charme de la mélodie, même à des paroles françaises ; le Belge Grétry, qui florissait dans les premiers temps dont nous esquissons l’histoire, poursuivait la même carrière avec bonheur et fécondité. Néanmoins, à cette époque où naissait l’opéra comique français, il n’y avait pas vingt villes de province où le théâtre essayât ce genre gracieux : on en compte maintenant près de quatre-vingts.
- La Révolution, qui semblait devoir inspirer la poésie passionnée et les chants généreux, ne fournissait au peuple que des chansons infâmes et sanguinaires autant qu’abjectes : témoin cette chanson trop fameuse, qui commençait trivialement par les mot Ça ira, et dont la pensée était le massacre d’une classé de citoyens; témoin encore la chanson bassement cruelle de Madame Veto, cornpo-
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- 300 INTRODUCTION HISTORIQUE, séé pour outrager Une femme, une ïrière^ et rendre cette reine un objet d’hbrréüri ' : : •
- Au milieu dé ces ignominies et de dette atroce vulgarité, voici tout a coup le'plus noblej lëplus grand phénomène musical qu offred’époquë dérit nous écrivons l’histoire artistique. r 34 ?5
- L’Autriche, la Prussé, fAllëtiiàgnë entière,3et là'Russie dans le lointain, nous41 menacent; elles
- préparent leurs armés etleurs bataillons,-pour nous
- <
- ravir nos libertés’! Là France vêle au-devant de l’attaque ; elle atteste ses enfants rebelles, hostilement agglomérés siir les bords du Rhin, et soudoyés par l’Allemagne; elle invoque l’indëpèn-dance et rhonneur de là nation : elle- déclaré la
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- t- * ».' ,, •*’ 1 < •; ' '•*» * r ** t •“ ’ * - •: •• •< , •. ! .. . " 7
- guerre. '
- Le jour même où cètte déclaration arrivé aux frontières, à Strasbourg, un capitaine du génie, Rouget deLille, sans gloire encore et sans oeuvres, se sent frappe d’une inspiration qui l’élève au-dessus de lui-même, ühymne’âii c6mdât] wëc sa müsiqùe et sa poésie simples et Sublimes, s’ofïfent ‘à la fois dans son imagination. C’èsf un chant gravé, austèrë, à mouvement large et lent, mais- expressif, niais gradué, mais puissant/Là , les parolëàne sont pas siniplemènt un làngàgé, c’est une peinturé;" c’est plus, c’est là vie , cest là mafche et l’ehtraîriëmènt
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- VI .•-ARTS SENSITIFS
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- d’un patriotisme profond,, dévoué ,qui s’apprête au martyre de la gloire , pour défendre le sol,? la famille,dès lois,.et,la.ïibierté'sainte. ; ; . .
- Figurez-vous cette musique et ,çette poésie se faisant tout à coup entendre au milieu d'un, peuple ivre de cette liberté,; Orgueilleux de ces lois qu’il n’a pas encore,foulées aux pieds, et qui contemple sans pâlir la grandeur du danger! Tout ce,que je pourrais exprimer d’admiration # d’e.pthpu-siasme, de cris et d élans, d’honneur et de fierté, de-courage, et d’indignation, de dévouement et de sacrifices excités, dans les âmes , tout cela res-
- • I . • -» S» * * >, - - * / / i , . ; ... .1
- terait amdessous .de la vérité.
- • ' 4- . / \ .. J ç: ? ,/r ' • \
- C!en est fait : la France ï héroïque ( possède un chant national, illustre, impérissable.. Aprèsyingt-cinq vsiècleSi,de.Jsilepce, urn autre Tyrtée renaît pour le salut d’une autre Lacédémone. Dix mille Spartiate,s s'étaient Jevés? ^pou^ combattre, aux chants d’um poëtp d’Athènes ; pn million; de ^Français, se. lèvent,pourçonihattre aux .chants du Tyrtée moderne. A Yaimy, à Jemmapes, à Fleurus, c’est aux accents de l’hymne sacré que les batail-Ions s’ébranlent , que les escadrons s’élancent, et que, l’ennemi fuit épouvanté,, ...Plus tard, dans la plu s gran de scène d’héroïsme etfde malheur, quand Je J^aisseau'ie' Kengpur,, cédant au nombre et cri-
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- 302 , INTRODUCTION HISTORIQUE.
- blé-de boulets, coule bas ; sort immortel équipage, triomphant dé la mort même, ne descend dans la tombe de l’Océan qu’aprèsavoirsanctifié son martyre par l’hymne sacré du combat et de la victoire.
- Nous aurions souhaité qu’une horde du Midi-, souillée de sang français, n’eût pas usurpé lé nom chéri de notre ville grecque de Marseille,-pour l’imposer à l’hymne saint du combat. Mais qu’importe l’origine d’un nom purifié tant de fois par la gloire sans tache de nos immortelles armées ! 5 ^
- Croira-t-on qu’un * grand ’ écrivain ün^nobïe cœur, M. de Châteaübriantyméditant'Surlé' génie des révolutions, forcé de reconnaître cette âdirtï-
- rabïe puissances du chant et de la poésie patriotiques, ait conclu de leur empire exercé: sur les guerriers français, que nos soldats sont des ma*
- chines. •
- T
- Pour noüs, simple historien de l’industrie, nous demanderons quelle machiné; parfaite, 3fût-ce là machine à vapeur , doublera jamais sa force parda grandeur des images' que le; génie de d’homme agrandit encore avec la sublimité des5 accents de l’héroïsme? • -:f '-'A-
- Invoquons à notre tour fauteur du Génie du Christianisme. Est-ce que les chrétiens rt’ont pas leur hymne du combatvriche de poésieyadmirablé
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- VI. ARTS SENSITIFS; *03
- de mélodie religieuse, et tout empreint d’un enthousiasme sacré? C’est aussi l’œuvre d’un fils du soï français , de saint Ambroise.
- » Après, trois siècles et demi de persécutions, après ies triomphes plus récents sur l’arianisme, de vieux confesseurs de fa foi, vétérans du martyre, et mutilés par fa tbrture, sont debout encore sur les ossements de leurs devanciers. Ifs élèvent fèurs voix héroïques, et font entendre à fa fois fe chant du combat, de la victoire et de fa reconnaissance : c’est Ie Te Deum, dont fa musique et fes parofes appartiennent augrand Ambroise. Les accents de cette hymne à fa gloire de Dieu sont trouvés si beaux , que depuis quinze siècles l’Europe guer-• rière fes répète au sein de l’église et sur les champs de batàiïle , pour rendre grâces à l’immortel arbitre des victoires. Je le demande : quand cette harmonie sacrée,' jointe à des parofes qu’afors comprenaient fes* premiers fidèles, transportait leur âme d’une sainte ardeur et leur donnait, je dirais presque l’enthousiasme d’une mort immortelle', f’illustre poète des Martyrs ne verrait-if, dans cette excitation sublime, qu’un effet produit sur des machines? Eh bien! c’est, pour ïe cultedu Christ, le même effet que notre hymne du combat, pour fe culte de fa patrie. ' ;
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- 304 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Après le miracle de ïa Marseilldise, de grands poètes et de grands artistes ont aïiié leur génie afin de composer d’autres chants nationauxparmi lesquels on admire le Chant du départ, de Chénier et de Méhui, et îe chant de 18 3 o, versifié, sur un air étranger, par M. Casimir Delâvigne, le poète éloquent des Messéniennes. Mais un triomphe pareil au poème de Rouget de Lille ne pouvait être deux fois produit parmi là même génération, ni parmi le même peuple. T 7
- La puissance de la musique sur les sentiments du peuple français s’étant signalée avec tant d éclat en / 17 92, 17 93 et 17 9 4, le gouvernement comprit l’importance d’une école nationale et fonda lë conservatoire de. musique; : institution grande et belle, où l’on, professe toutes les parties instrumentales et vocales. - ?
- ' * * ' " r ? 1 '
- , Le conservatoire; n’a pas: seulement formé des compositeurs, des musiciens et des chanteurs pour nos théâtres, lyriques ; il est devenu 'l’école normale du professorat. Depuis quarante ans, ses nombreux élèves, devenus des maîtres habiles, ont propagé l’enseignement dans toutes les villes de France, et chez presque toutes les classes de la .société; - / ; V ; '' "’ 1 3-’'
- Une autre cause de progrès doit être signalée :
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- VL ARTS SENSITIFS,- •. , les.armées françaises^maîtresses de,la Belgique, de,l’Allemagne et deJïtaiie, vivaient iau milieu de populations très-exercées au ...chant.., et très-passionnées pour la musique; nos officiers, nos soldats se familiarisaient avec cette langue de l ame1,, qui se fait entendre., de nation à nation,. sans, le secours de la .parole, Vtj;£/ -,v;,
- Le vainqueur,; d’Italie, devenu prenoiier»,consul.*
- r
- voulut,qu’un théâtre italien, favorisé par l’Etât, fût ouvert à Paris. G’est à finfluence, de ce théâtre
- qu’on doit en quelque sorte le développement-et l’essor musical de tous nos spectacles lyriques, depuis la scène gracieuse où nous séduit la Dame blanche, jusqu’à, Ja scène - majestueuse, où nous admirons la Jfgstale., Fernand. Cortès .eï Je. chef-
- d’peuvre.de la , c ; l<- .ddM
- C’est le théâtre italien qui, cédant, à la Erançe son illustre compositeur ,, riyal de cCprneille>dâns
- s 4
- Othello, de4-MoIière.dans .ffig«fe/;jie.,.Raç;ine;ilans lajGazza,^ produit pour, notre niusique.nationale Moïse, Guillaume rFell,„et le.Siè^e de Corinthe. vv. L’Allemagne.,Asqn Jour? nous envoie, son grand musicien ,;,Meyerbeer,, pour, çomniuniquer-à notre scène lyrique la puissance desifqrtespassions qu’exl cite la guerre civile. Mais, au lieu, de nous partager, cornme viios pères , en deux camps musicaux dont
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- 30C INTRODUCTION HISTORIQUE, chacun déteste l’autre, une admiration éclairée, vive et profonde, popularise parmi nous les accents et la gloire de ces deux maîtres de Fart, sans rien ôter à notre enthousiasme pour les compositeurs nationaux qui font honneur à la France.
- La musique vocale a commencé depuis peu d’années à passer dans l’instruction primaire, par le bienfait de l’enseignement mutuel : les progrès de cette étude sont déjà considérables. Sous peu d’années, iis changeront la face des arts musicaux sur le sol français. ;
- ARTS SENSITIFS DE LA VUE.
- ' V ' • * * • -s f * • h t \
- /
- La vue, le plus étendu de nos sens, est lé plus précieux pour les arts mécaniques et pour les beaux-arts. ^
- L’industrie ne veut pas seulement obtenir des produits qui satisfassent aux conditions d’utilité; elle connaît la puissance du sens de’ la vue sur , la préférence que nous accordons à des produits souvent moins utiles, mais qui flattent nos regards et séduisent notre imagination. De làV ces soins universels pour donner tour à tour aux produits des arts mécaniques le poli, le brillarîty le mat, le moiré, etc.; pour les revêtir de couleurs pu rés,
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- VI. ARTS SENSITIFS. 307
- ou parfaitement égales, ou savainmeiit dégradées, nuancées, variées.
- Les ouvrages matériels une fois obtenùs avec ces qualités, le commercé s’en empare; il s’efforce à son tour de les offrir au public dans un ordre .et sous, un jour qui fassent valoir toute leur beauté.
- Autrefois, par un artifice bien différent, pour certaines industries, les marchands préféraient des boutiques sombres, ou l’œil ne pouvait discerner les imperfections du travail; à peu près comme ces beautés surannées, qui, pour dérober à l’œil les ravages que le temps exerce sur leur ligure, ne laissent arriver qu’un demi-jour imposteur dans leur boudoir perfidement disposé. C’est ainsi que le commerce de la draperie neuve se faisait autrefois, sous ces lourds piliers des halles, ravalés maintenant à la vente des vieux habits/ Aujourd’hui le commerce éclaire de plus en plus ses magasins et ses boutiques, dont les1 devants n’offrent qu’un vitrage, et quelquefois qu’un assemblage de belles glaces transparentes, artis-tement jointes par d’étroites bandes d’un brillant métal. Déjà même on voit des magasins somptueux dont la façade est fermée* du haut en bas par des glaces sans tain, d’une seule pièce dans la hauteur, sur des largeurs admirables, v
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- 3ff8 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- s *.?.’> *
- «Nous avons fait remarquer combien les magasins et les boutiques avaient gagne relativement à ! éclairage. Maintenant, le public, en parcourant des trottoirs spacieux et commodes, peut voir, de nuit, l’intérieur des plus beaux magasins; il peut juger presque aussi bien qu’en plein jour le mérite du travail et la beauté des tissus, des bijoux, dès porcelaines peintes, des gravures, etc.
- Autrefois, on admirait exclusivement l’aspect noble et sévère des rues où s’élèvent les grands hôtels de l’aristocratie. Actuellement, on les trouve tristes, monotones, même le jour. Le soir, elles offrent l’image de la solitude; éclairées seulement par de rares réverbères, elles semblent plongées dans l’obscurité, comparativement aux clartés si variées et si vives des rués commerçantes, à la richesse, à la variété de la décoration qu’offrent les boutiques et leurs produits étalés.
- Enfin, par une dernière modification, les propriétaires des grands hôtels changent partout en boutiques leurs murs de clôture élevés sur la me, ou le rez-de-chaussée de leur habitation, quand elle est sur la voie publique.
- „Ge progrès, cet envahissement des magasins.et des ateliers, est l’image des conquêtes de l’activité productive sur l’oisiveté fastueuse.
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- VI. ARTS SENSITIFS. 309
- La décoration des boutiques, des magasins, de* cafés, en un mot de tous les lieux destinés à recevoir Je public acheteur, en l’attirant par la vue, exerce une foule d’arts qui se surpassent à ï’envi : menuiserie, serrurerie, fonte des métaux, moulages de toutes sortes, stucs et peintureries, peinture même. Ces arts nombreux combinent, leurs produits pour décorer avec éciat et variété, par des moyens qui rivalisent d’effet et d’économie.
- Sous ce premier point de vue, nos villes, nos bourgades mêmes et surtout nos grandes cités, industrielles, sont incomparablement plus belles à la vue, quelles ne l’étaient avant la révolution: Les progrès continuent chaque jour; mais ils sont encore loin du terme qu’ils devront atteindre.
- Sous Je directoire exécutif, on conçut une grande et belle pensée, c’était d’offrir aux citoyens de la capitale ainsi qu’à ceux des départements, accourus pour jouir d’un tel spectacle, la réunion,
- dans une même,enceinte, des chefs-d’œuvre les
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- plus récents de l’industrie nationale : telle fut le motif de là première exposition. ,
- Nous avons surtout étudié ces expositions relativement à l’influence quelles peuvent, quelle,s_ doivent exercer, par le sens de la vue, sur le peuple entier. Grâce au rapprochement des produits de
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- 310 INTRODUCTION HISTORIQUE, chaque genre les plus dignes d’entrer en concurrence , H devient facile aux spectateurs de faire des comparaisons utiles, et d’acqüérîr des lumières qu’un petit nombre de personnes ne reçoivent autrement qu’avec peine et lenteur.
- Un intérêt nouveau se développé, alors, polir les résultats et les travaux dé l’industrie, chez l'ensemble du peuplé. Les fabricants, toujours enclihs à penser, chacun qu’il est au terme dé la perfection, sont forcés, par de tels rapprochements, de partager les sensations générales1, d’en croire leurs regards, enfin d’acquérir lé doublé sentiment dé leurs propres imperfections,et dés supériorités de travail ou partielles ou totales que leurs rivaüx ont obtenues. Ainsi, par un double avantage, lè public * devient meilleur jugé, ét l’industrie , plus éclairée, devient capable de mieux satisfaire a!ux besoins;? au bon goût d’un publie qui s’élève au-dessus dé; iui-mème.
- Cet avantage qu’offrent lès expositions dés simples produits d’industrié sé présente -avéc encore plus d’éclat dans lés expositions des ouvrages des beaux-arts. Avant la révolution, nous ne possédions qu’une galerie de tableaux bien peu riche, èt nous n’avions pas de musée pour la sculpture. " 1 - v
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- .On exposait périodiquement dans un seul salon du Louvre, les ouvrages des peintres. Mais,, par un privilège stupide, on, n’admettait à cette exposition que les tableaux des membres de l’académie royale de peinture : mesure aussi raisonnable que si l’on n’eût permis de représenter, sur les théâtres royaux , que les tragédies et les corné-diesrde MM. les membres de.l’académie française.
- Aujourd’hui tous les artistes apportent leurs œuvres bonnes ou. mauvaises; on en rejette, je crois, un tiers* et quel tiers! Le reste remplit, avec le.grand salon, une galerie qui va du pont des Ar ts au# .pont; Royal, et dont la.capacité complaisante ; reçoit une immense quantité de croûtes et de pastiches. Mais ces médiocrités servent de repoussoirs aux bons ouvrages; c’est l’ombre à coté de la lumière ; c’est le nain qui, par le contraste, donne la mesure du géant. Dans un.pareil rapprochement, la supériorité n’a pas à se plaindre d’être mise en saillie par la médiocrité. . ^ ?
- Après la suppression des couvents et là ferme,? ture des églises on recueillit les plus beaux tableaux qui s’y trouvaient disséminés pour enrichir notre grande galerie. Alors l’école française , avec.; ses Poussin, ses Lesueur, ses Lebrun, ses Mignard^, se montra grande, riche et belle, même à côté
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- 312 INTRODU.CTlOI^^-jHI^TO'RICtUE.
- ( - de l’école - d’Italie : dont | les chefs r d’œuvre4 nous . ffurent concédés par des «traités qui dirent suite , à }nos victoires. -, .• , .. j , ..,4- ,v^
- 1 .. . * * * * ‘ ° * • \ * i ; ‘ 7
- C’est ici le lieu de rappeler une solennité qui doit rester.à jamais dans la mémoire des Français: ce fut un des spectacles le plus, faits pour agir , sur les imaginations , par l’effet des arts sensitifs.
- Six semaines avant la première exposition, des produits de l’industrie nationale, dans le, même emplacement, au Champ-de-Mars, on avait fait l’inau-, guratiôn des chefs-d’œuvre cédés à,-la France; ils . avaient été préservés dp la destruction et conduits à travers les Alpes, par des,moyens mécaniques ou chimiques, dignes de cette, même industrie; moyens qu’avaient combinés, Moitte, Monge ,et , Berthollet, commissaires chargés de présider au transport de ces précieux objets d’art1.,, „
- Les héros de Montenotte, de Lpdi, d’Arcole et de Rivoli, maîtres’de l’Italie, en ont exigé des tributs digne d’une grande époque de civilisation. C’est l’Apollon du Belvédère, c’est la Vénus de Médicis, c’est l’Hercule de Farnèse et de Lao-coon , avec bien d’autres chefs-d’œuvre de L’art ; et de la nature. > > . , >
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- 1 Voyez Essai sur les travaux de G. Monge; Paris, 1818,' 1 voî.
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- Oii conduisit les tributs de d’Italie, sur dès chars de forme antique, dans!la vaste enceinte du Champ-de-Mars. Les dieux de Rome et de1 la , Grèce, qui s’ëtâient assis, il y a deux mille ans, sur les autels du Capitole, de Delphes et d’Olym-pie, enchaînés par des lauriers français, étaient conduits, dans cette marche solennelle, à l’ombre des drapeaux enlevés par les enfants de la Gaule aux descendants des Cimbres et des Teutons. Ces trophées avaient pour escorte des bataillons de héros marchant en ordre et en silence, décorés seulement (comme on l’était alors) avec des cicatrices , et sans autre luxe que l’éclat du fer de leurs "armes. Pour captifs traînés à là'‘-suite du triomphe, on voyait des lions et des tigres enchaînés , non plus afin de leur faire terrasser des gladiateurs et dévorer 'des vaincus, mais afin d’offrir à l’homme civilisé les vivants modèles des plus puissantes productions de la natüre. Enfin , pour cortège aux monuments et aux vainqueurs, la vivante école d’Athènes, l’institut, ses savants, ses lettrés, ses artistes, ses musiciens et ses poètes, portant sur leur , costume l’olivier de la paix ; les corps suprêmes de l’Etat, et toutunpeupïe ivre d’enthousiasme et d’orgueil ! Telle fut, la grandeur de cette pompe arrivant au Champ-de-Mars. * ,,
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- 314 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Il ne suffisait pas d’offrir un aussi grand spectacle au sens de la vue. Lorsque féloquence des orateurs 'eut célébré nos exploits suivant la plus noble et la plus sûre voie, par leur fidèle récit, le conservatoire de musique, création récente et grande dès sa naissance, remplaçant, à-la rénovation dés fêtes antiques; les choeurs des jeunes Romains et des vierges romaines, répéta les accents d’une poésie lyrique inspirée par les Dieux du Capitole au Pindare de fltalie, pour célébrer la graiV* deur du siècle d’Auguste; Cent voix; secondées par une riche'et puissante harmonie, firent, après dix-huit anniversaires de silence;, retentir, les airs ‘de ces paroles sacrées du chant- séculàire' d’Hôrace :
- rT , u '• «i’U U “i n • - .yi A
- Profanes, loin d'ici ! peuples, faites silence!, ,
- Vierges pures, pour vous, pour vous, naïve enfance, Du prêtre des neuf sœurs vont retentir des chants
- • f y ’ ; * * , ^ ^ i t , . N < A ’ ne ÿ V* ^ y '> r.r * •
- Dont nul mortel encor n’ênténdit Ie*s accents.
- • . —' f* ; > > ’ c-a;‘ yï'* ? i -, ;
- L’héroïsme et le génie , la sagesse et la fécondité , le travail et l’ahondance^ invoqués -sous des noms d’Apollon ; de Diane, de* Liicine et de Cé-rès, semblaient prendre un nouveau caractère, eu présence des simulacres qui représentaient; il ÿ a deux mille ans, ces vertus et leurs bienfaits, divinisés par l’ingénieuse antiquité. ^ ^ >
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- VI:,< ARTS. SENSITIFS, 315
- L’invocation adressée à ces vertus, pour la gran deur de la ville immortelle, exprimait alors les vœux de tous les cœurs pour la grandeur de la
- France victorieuse.
- /
- Il ne suffisait pas d’avoir offert d’inestimables tributs en hommage au peuple victorieux, et d’avoir reçu ces présents avec une pompe digne de leur magnificence : il fallait créer un* Panthéon à ces divines images du génie des temps antiques et des temps modernes. Le Louvre reçut cette noble destination, et l’ami des arts put juger,que, pour avoir quitté les palais et les temples de l’Italie, les dieux , les héros , les sages et les martyrs des Phidias, des Apelles, des Raphaël et des Michel-Ange, n’avaient rien perdu dans le goût , la con venance et le grandiose de leurs premiers sanc tuaires.
- Nous venons de rappeler des solennités dignes des joies et des triomphes d’une grande nation. Combien le» moraliste a, dû souhaiter quelles eussent eu constamment ce noble caractère! Jusqu’à ces derniers temps, nos réjouissances publiques semblaient convier la classe ouvrière à la débauche, aux excès, à la brutalité. Le Gouvernement ne croyait pais pouvoir donner une fête nationale sans faire distribuer, sur les places pu-r
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- 316 II^ÏRODUCT10N HISTORIQUE,
- bliques,, des comestibles et du * vin ;, que le rebut de la populace se disputait avec une. violence effrayante. L’ivresse, les coups, les habits déchirés, souillés de fange et de boisson renversée voilà comment on entendait la fête du peuple. Nous avons énergiquement réclamé, pour la dignité des classes laborieuses, qu’on supprimât ces orgies infâmes, et nous avons fini par l’obtenir. Un préfet de,police, M. Debelleyme, les a, le premier, remplacées par des distributions de secours faites, à domicile, aux familles indigentes : il ,a bien mérité de son pays, et les amis des ouvriers; lui gardent une reconnaissance, que les années n’effaceront pas de leurs cœurs. , ,, . ,. ^
- Ne nous occupons- pas seulement des fêtes, nationales et des grandes collections formées par. le Gouvernement pour être, offertes, en spectacle aux citoyens. k i /.
- ... Les théâtres sont tous des .entreprises privées un' petit nombre reçoit du gouvernement, une subvention annuelle dans l’intérêt des arts dont la splendeur appartient à la gloire nationale. ;
- .. Entre tous ces théâtres,, celui qui met à contribution le plus grand .nombre,d'industries, i’Qr; péra,., reçoit, à .juste titre la subvention la plus-élevée. Le progrès d’une foule d’arts utiles ajoute
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- à ia beauté de cè màgnifiqué èjiecta'cïë. Les arts domiciliaires lui fôurnisserit un5 chauffage 4plias constant et plus sain , , un éclairage pluspuissant:; non-seulèmént pour ia salle, mais surtout pour la'scène," où Ton a compris quelques-uns' des effets magiques obtenus par dusage intelligentdés massés dé ïùrnières savamment disposées. 1 Les arts vestiaires offrent des tissus nouveaux ou pér-fectionnés, dont l’éclat, 1 élégance, le moelleux’;1' la grâce ou ia richesse se prêtent à la variété,"â ia fidélité des costumes imités des peuples les plus’ divers , et des âges ies plus éloignés. Le progrès de la fabrication et du jeu des instruments rendus plus variés, plus puissants et mieux assortis , sa fait disparaître tous les défauts qu’on reprochait aux orchestres français. L’art du chant, perfectionné par ia méthode italienne, a cessé d’ap-prendre’à crier.au lieu d’articuler ; ce‘qui permét d’entendre, même à l’Opéra. L’art de la danse ; par le talent d’une femme inimitable, ou du moins jusqu’à ce jour inimitée, révèle un nouveau secret dé parler aux sens par l’imagination, avec un langage' où la volupté se caché sous la décence et s embëlltf par la pudeùr.' De ce concours, unique en Europe, des beaux-arts et des arts utiles, pour mettre èh’ harmonie toutes les sensations quipeu vent frapper?
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- 318 INTRODUCTION HISTORIQUE, fouïe, la vue et le'cœur, résulte un ensemble qui conquiert le suffrage des étrangers autant que des Français;
- O
- Jusqu’à ce jour, l’Opéra devenait plus digne des applaudissements d’un peuple délicat et poli; mais le voilà qui, par ses compositions, descend aussi dans l’école fangeuse où sont plongés toiis les autres théâtres. Voyez sur la scène, en avant du portail du plus auguste de nos temples, au chant profané des hymnes chrétiens, la cruauté, la luxure et l’impiété sortir sous les habits pollués du sacerdoce. Qu’importent quelques perfectionnements des arts matériels, s’ils font contraste et pour ainsi dire repoussoir avec la dégradation intellectuelle et morale? Aujourd’hui, sur toutes les scènes françaises, c’est à qui fera leplus artis-tement rougir la pudeur , -à qui révoltera le plus ouvertement le sentiment religieux et la morale publique , à qui familiarisera le plus vite, par les attraits les plus infâmes et des sens et de l’esprit, lé peuple avec le bagne et l’échafaud, avec le vice et le crime, avec le vol et le viol, avec l’inceste et l’adultère, avec le suicide , avec l’assassinat, avec le parricide. Cela s’appelle une école ! Et les coupables adeptes d’un tel enseignement Je propageaient par la force7 brutale d’appïaudis-
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- seurs longtemps armés: de bâtons , pour faire: fuir du théâtre les paisibles admirateurs de Racine et de Corneille ! Ces insensés ont paru s’être donné lé mot pour pervertir une génération dont iis empoisonnaient ainsi les plus nobles plaisirs. .Et.fon s’étonne qu’après, avoir toléré, des années entières., les atteintes de cette littérature délétère, elle.porte à la fin ses fruits de mort; et l’on s’étonne qu’en, quatre, ans les suicides, à Paris, se soient élevés, au lieu de trois cents, à six' cents par année ; et qu’une race accoutumée à porter sur-elle-même, sans souci, sans remords, une main, meurtrière, la porte avec la même, indifférence jusque sur le.père de la patrie! Gens-de courage et de bien, élevez tous votre voix -, afin qu’on rende à nos, arts, sensitifs la moralité ,., sans laquelle ils deviennent, pour les nations qu’ils enivrent, un. épouvantable fléau. , r > :
- Occupons-nous', maintenant, d’un genre de spectacles qui plaît au peuplei et qui, jusqu’à ce jour, n’a produit sur lui que des-impressions avouées par le goût épuré des beaux-arts.. a v
- n, On connaît les effets magiques desDioramas. Ce sont des peintures sur une toile ;planë habilement disposée pourrrecevoir des masses de lumière, les Unes fixes et: les autres variables.-Le speeta-
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- 320 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- -,.v . ^ylk. rj T BV. >-'
- tèür est introduit dans üné loge obscure; il aperçoit le tableau comme on Verrait un paysage du
- sein d’un appartement, par une fenêtre dont on n’approcherait pas au delà d’un point habilement
- 3 < . , • *' » x. '* 1 ' ’î. • .<•' h ÿ i ^ \ î 'm\. '
- calculé. MM* Daguerië et Bouton semblent avoir
- 1 -v. . ,, .. .. . . . r V ^
- atteint, en ce genre, les limites de la perfection.
- f - i ' \ \ .•„> ’ • T ’ ’ j. • , •'*' '? \ O
- Lé Pànôrariiâ, qu’inventa l’illüs.tre Fuïton, fut èxécuté d abord par Prévost de Genève. II nous, sëtiiblé d’un ordre très-sùpériéur au diorâma. C’est
- ...... . >. . v> * » • j s •! * •» ♦ ¥avq*niïmwu
- la peintùre d uii horizon tout entier, tel quun spec-tatétir peut i apercevoir dun point de vue bien
- - , -s... *7. v . tA .. v-'Aj-ï»xc- jl£"tiï}.
- choisi. Lë panorama résout donc un problème que la peinture ordinaire, et par conséquent le dio-rama, ne peut pas résoudre.1 ïî reproduit a,la fois ce que donnent a part, en architecture, le plan et l’élévàtibn. Il produit üné^illüsibii qui" résulte de cëtte perceptionr même / si complète et si parfaite, dune 'ville, d un paysage ou dun champ de. bataille. Il n’y a point de cadrë qûivoüs ,annonce la fîn de l’imitation, et qui vous laissé à désirër encore'
- # ! , . r , • .,-.. j .• . v | i: T 3fc$ vr'\ | , V5’;? iî‘ ^ t.Cf
- Pour ajotvteFà là puissance des effets du pano-
- v ' - ’ , ’V r"V V‘%5 s i' î ï' ë1 ' ï •' t i*4 i t ^^
- rama, la peinturé circulaire est développée surfes
- ..»'î .:• i 1 *?i '^ r l»v V ^1
- parpis intérieures d une rotonde vaste , puissam-hiént éclairée par un jour vertical. On introduit
- i - \ -y. ' *• v '« ; '‘n C'a à ï. ' #i;.i "i>ëi
- le spectateur par une voie souterraine jusque sur là plate-forme d’un belvéderè central , recouvert
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- VI. ARTS SENSITIFS
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- y;,. T?/
- d’un toit conique propre à dérober toute autye, lumière que les rayons réfléchis par la peinture,
- même qui prend de la sorte un relief, un éclat , une puissance extraordinaires. - .
- Lorsque des panoramas tels que ceux des bar tailles de Navarin et de la Moskowa, chefs-d’œuvre d’un peintre militaire, M. Langlois, reproduisent le théâtre de nos exploits, ils deviennent des monuments de gloire nationale, et le gouverne? ment devrait en assurer la conservation. N’ajou-
- terait-on pas une décoration grandiose aux palais , aux jardins de Saint-Cloud et de Versailles, si l’on y transportait ces panoramas où le peuple, aux jours des solennités civiles ou religieuses, vienr drait admirer en foule les grandes scènes de la gloire française, sur les bords du Rhin, dû
- Pô, de ï’Adige, du Danube et de la Moskowa, sur les rives d’Alger et de la Grèce, et jusqu’aux pieds des Pyramides , en ces lieux inspi-
- rateurs, où quarante siècles contemplèrent , l’héroïsme des enfants de la France? Osons le de?,
- mander, un tel spectacle n’aurait-il pas plus de mérite et d’éclat que des jets d’eau,trouble jaillis-!
- sant par la trompe de quelquesi tritons de ^cuivre ou de fer coulé? Procurons de plu s en,, plus, au peuple français, les plaisirs qui parlent à l’âme
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- par rimagination ; afin que ses plaisirs, même
- sensitifs, soient dignes de sa grandeur. ; x . .
- C’est à l'architecture et surtout à ia sculpture qu’il faut demander de concourir à ees jouissances héroïques et populaires. Quand le génie de l’artiste sait donner au monument qu’il érige le caractère qu’exige la destination mêmes de son œuvre, il procure non-seulement à la génération présente, mais à la postérité da plus reculée, des sensations qui s’allient aux plus nobles pensées et qui servent de.ferment, je dirai presque de germe perpétuel, aux imaginations fécondes. r
- Voilà ce que le. siècle, de Louis XIV avait compris en érigeant ses arcs de triomphe des portes Saint-Denis et Saint-Martin, et la colonnade du Louvre , et surtout l’admirable cloître , l’église et le dôme des Invalides. - > . \ s
- i
- Nous n’avons jamais mieux -senti la beauté :de cette dernière et sublime architecture, qu’en* assistant à deux fêtes funèbres; : ; l’une, en 1801, lorsqu’on, apportait en triomphe les cendres de Turenne, pour les déposer sous cest voûtes?tapissées alors de mille drapeaux conquis sur l’ennemi; l’autre, en 18 3,5 , lorsqumn apportait un illustre maréchal et Qeize 'autres,?victimes, pour: les déposer, sous un cénotaphe noir, dans l’église égalé*-
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- meut tendue d'e noir, et que tous les grands corps
- r *
- de l’Etat étaient réunis dans un immense deuil.... Quel spectacle que ceiui du génie de la France réduié à porter les victimes les plus illustres et les plus humbles dans le temple de ia victoire , pour invoquerie Dieu des combats et de la sagesse, afin qu’il inspire, au peuple entier l’horreur de l’anarchie et ladétestation des crimes quelleoseinventer pour assouvir les fureurs de ses espérances déçues !
- ? C’était bien connaître le cœur humain et la puis'-sance des sensations , qûe d’avoir préparé cette auguste cérémonie par de longs' jours1 dé prières, dans une église ouïes quatorze cercueils, amoncelés en pyramide funèbre aü milieu d’Une chapélle ardente, avec des prêtres jour et nuit en prières pour les victimes et > même pour les assassins, avaient ensuite été convoyés1 sur quatorze f chars, les uns entourés de drapeaux, les-autres ornés' de couronnes civiques, et- le plus imprCssif-de tous portant la couronne blanche symboIe: d’innocence et de virginité ; car fimmolàtioiv n’avait épargné ni fâge ni le-sexe, ni la vertu, ni la gloîlre; VoiM des - fêtes - salütai res, telles » qu’il en >faut au x * nâ* lions , après les grands oragès.politiques ou tant de coeurs égarés orit besoiiF quèiia'puissâncejconi^
- binée des arts senSitils'f • des idées moï-alésy et
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- INTRODUCTION HISTORIQUE, des pensées religieuses, les rattache aux lois,sacrées de la vertu, de Fordre, et de ïa paix sociale.
- On voit combien les beaux-arts peuvent s’associer à ces vues de haute politique, lorsqu’il s’agit d’élever, d’épurer les sentiments d’un peuple.
- Je n’oserais pas entreprendre la revue des monuments d’architecture et de sculpture érigés depuis la révolution française, dans ïa crainte de rester au-dessous d’une semblable tâche, et de juger des artistes dont je serais à peine digne de commencer d’être l’élève.
- En 179 3, ïa sculpture érigeait des statues à
- la divinité du jour, comme l’agriculture plantai t
- \
- des arbres en l’honneur de la liberté. On eût ré-
- ?
- révéré de tels symboles s’ils n’avaient rappelé que des vertus; bientôt ils ne rappelèrent que des violences, et ne furent que l’emblème abhorré du despotisme,. déguisé sous un faux nom : la vindicte du peuple les abattit. ,
- Une église élégante plutôt que grandiose, la nouvelle Sainte-Geneviève, chef-d’œuvrç de Souf-flot, encore inachevée lorsque commença la révolution, fut ravie au culte chrétien pour en faire un Panthéon sans croyants et sans dieux. Les cendres de, Mirabeau l’inaugurèrent, les cendres de Marat le polluèrent, et le prestige finit.
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- VI. ARTS SENSITIFS. 325
- Ah! que les compatriotes de Galilée, de Michel-Ange et du Dante; que ceux de Newton, de Rey-
- _ -t i * . 1‘ * / i . ' . *
- noïd et de Milton furent bien mieux inspirés lorsqu’ils apportèrent les cendres de leurs grands hommes aux pieds du Dieu par qui l’immortalité peut être autre chose qu’un vain mot. ïis crurent à juste titre la religion des Ambroise, des Athanaseetdes Chrisostôme, des Vincent de Paule, des Bossuet et des Féneloncompatible avec les souvenirs de toutes les gloires chères à l’humanité! Ils laissèrent la croix dressée comme un symbole d’alliance entre la mort et l’immortalité, entre la divi-nité et l’humanité, dominer dans les airs, et s’élever sur les autels de Westminster à Londres et de Sainte-Croix à Florence.
- Mais nous y nous avons brisé les autels de notre
- ’ v r / î J * * à ^ î y '•> _T- .
- Panthéon; nous avons pensé qu’avec des lois hu-inaines nous ferions des apothéoses politiques assez majestueuses pour vivre dàns le cœur des hommes. Les passions ont présenté leurs candidats à l’immortalité , le croira-t-on, devant nos chambres législatives; mais, attendu qu’ils n’ont pas obtenu la majorité, Ton a traité leur gloire, mise en délibération, comme un projet de loi qui tombe... ;
- Un seul gouvernement, c’est à l’histoire de le dire, sut donner à Sainte-Geneviève une déco-
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- 32ü INTRODUCTION HISTORIQUE.
- ration nationale et sublime. Un grand peintre» l’illustre. Gros, a couvert l’hémisphère intérieur du dôme par une grande page historique où ïes dynasties chrétiennes de ïa France se montrent chacune avec ïa gloire de son âge. Cette peinture, fixée sur la pierre avec une encaustique offerte par la chimie moderne, est peinte à fhuiïe èt durable comme une mosaïque ; elle est pure de ton, vraie de couleur, fondue, finie comme un beau tableau sur toile ou sur bois. Cette histoire à ïa.Michel-Ange vivra, pure et splendide, aussi longtemps que ïes voûtes du Panthéon. ;
- Aù moment où l’on imprime ces lignes, ï’émuïe de Gros, le dernier des grands élèves de David, M. le baron Gérard, membre du Jury centrai , descend dans ïa tombe. II n’aura pu mettre ïa dernière main aux magnifiques pendentifs qui, doivent compléter ïes chefs-d’œuvre" du dôme du Panthéon. Mais, dans fêtât d’avancement où se
- trouvent ces peintures si gracieuses de‘formes, si brillantes de coloria, la postérité trouvera de quoi justifier ïa renommée de 1’iIIustre artiste qui peignit l’entréë d’Henri IV et’la bataille d’Aus? terïitz,
- Considérons des monuments d’un autre ordre. Napoléon fut bien inspiré lorsqu’il décréta ses
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- VI. ARTS SENSITIFS.
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- du moins celui de l’Etoile, le
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- plus.grand comme construction, le.plus grand par les souvenirs qu’il consacre \ et lorsqu’il décréta
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- cette colonne de bronze tout entière coulée avec des canons pris sur les ennemis, à la bataille d’Austerlitz., Il ^ faut ajouter deux choses: c’est qu’en 1814> il s’est trouvé des hommes assez peu Français pour abattre la statue du héros qui dominait sunce monument de gloire, et qù’eu l8 33 , sur la ^proposition > de Casimir Périer, le gouvernement de juillet a, réparé cette bassesse; il ;sest honoré parmi acte généreux ét national, en re-
- -, t
- plaçant ,1a statue du héros législateur 1 sur le monument de ses victoires. Plus tard, ce même gouvernement a terminé l’arc de l’Etoile, et: la . Magdeleine rendue au culte chrétien, et d’autres grands monuments commencés par Napoléon. Voilà, l’un des plus beaux titrés d’un ministre naguère président du conseil.
- . Après la commémoration des grandes gloires collectives vient, pour l’architecture et pour la . sculpture, la consécration dés gloires individuelles. Enfin-,: les villes de France ont compris quelles
- .. . . t- > . . •
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- * II est fâcheux seulement que, par,un oubli de tout sentiment des
- beaux-arts, on ait remplace' le costume du monarque législateur par l’habit et le chapeau du Petit-CaporaL
- arcs de triomphe,
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- 328 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- s’honoraient en érigeant des monuments à ia mémoire de leurs hommes illustres; Yôiïà ce, qu’a fait fa Meuse pour Jeanne-d’Arc, Yersailles pour Hoche, et Lectoure pour Montebello; Rouen pour Corneille, et.La Herté-:MiioiiîjpouriRacine; Montbéliard pour Cuvier,. et Chanteloup pour, Chaptaï; Lyon pour Jacquard, Je.rénovateur de ses métiers à tissu Clamecy pour ,Jean Bouvet, l’inventeur du flottage;, et l’Ecole polytechnique, avec ses quatre mille anciens élèves, pour l'illustre
- La France entière a voulu souscrire afin d’ériger un majestueux monument au.général Foy, grand,; orateur et généreux citoyen.; ses ?cendres reposent auprès de Ja pyramide qui, s’élève,en l’honneur de Masséna. . . .
- Certes, de semblables sujets semblent bien plus faits pour exalter l’imagination des artistes, pour enfanter la grandeur et l’originalité, que les conceptions mythologiques, d’orades et naïades, de faunes et de sylvains, de dieux ou de demi-dieux, tels qu’en commandaient autrefois des rois et les grands seigneurs, pour la triste monotonie de leurs parcs solitaires,
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- V1IH &RTS' ENTTELEECTUELS!
- . . - / , . - - ; . • , ; ''4 • : <'•*-. >;• Vv •
- VII. ARTS INTELLECTUELS
- 329
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- .:UUV\M4 •• *•'v •' /• 4-L
- OU MATHEMATIQUES.
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- Sous'Te nom d’arts''mathématiques je corn-; prendrai: :> V\
- / i J
- 1° Les arts arithmétiques ayant pour but d’énumérer^ de mesurer, de calculer les produits d’industrie et tous- tes éléments qu’exigent leur
- : j £ . „ • *> V, ‘ ^ ^ . V ' *
- préparation f leur transport et leur concürrëncè ;
- 2° Les arts géométriques ayant pour but dé décrire , de mesurëï, de produire où d’imiter dés formes déterminées; offertes ou demandées par les produits dé la nature et'dé l’industrie ;
- S^Lesartsdynamiqüès ayant pour but de 'créer," d’appliquer, de transmettre les forces que l’homme peut employer aux travaux industriels.
- j.-î ***
- ' !.- àrts Arithmétiques.
- . , N os arts arith métiques reposent sur le système simple. et Técond de notre, numération. Neuf signes simples 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, nous suffisent pour exprimer les neufs premiers nombres;, un signe, conventionnel, le zéro, mis
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- 330 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- à leur droite, les décuple ; en le doublant, il les centuple , etc; * v : v *• «
- Lé propre de cette numération est de procéder par unités de dix en dix fois plus considérables: les dizaines, les centaines, les mille, etc., sont indiqués par la position même des chiffres employés.
- C’est aux Arabes que nous devons ce système numérique, infiniment plus simple que celui des Grecs et des Romains. Il se prête avec une facilité merveilleuse aux quatre opérations fondamentales de l’arithmétique, qui sont, l’addition, la-soustraction, la multiplication et la division.i «
- Les Européens ont complété ce beau système en l’étendant aux fractions, quais ont toutes réduites en dixièmes,. en centièmes , en millièmes, etc., qui s’écrivent successivement à)la droite des nombres entiers, et forment ce quon appelle les décimales, précisément parce quelles procèdent par décimes ou dixièmes;i comme; des nombres entiers procèdent par dizaines. Les nouvelles mesures, l’un des grands bienfaits de la révolution r suivent toutes la division décimale; æ Y Lé meilleur ouvragé qu’on ait encoré:;produit pour expliquer la numération et les-opérations de l’arithmétique,; cést la petite Arithmétique dé
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- VHr ARTS - INTELLECTUELS. 331
- Condorcel, chef-d’œ livre 'de1 sîrnplicite;, de -clarté de brièveté , qiriï rédigea vers les;premiers temps là révolution. II est beau qu’un savant ! illustre irait pas dédaigné ce travail élémentaire dont*le bienfait est immense, parce qu’il peut s'appliquera renseignement primaire de< tout un peuple: s ?
- IMPORTANCE DE L ART DU CALCUL POUR LES PROGRÈS ' '• DE L’INDUSTRIE. " .5
- S ' * - ' •
- •i Avant la révolution, l’arithmétique était complètement: ignorée:des paysans : à peine trouvait-Oïi dans les grandes villes quelques ouvriers qui sussent écrire leurs chiffres,; pour un grand nombre de professions, des>chefs de; travaux importants ignoraient les ressources du calcul et de la tenue des comptes. Relativement aux travaux de l’Etat, par exemple dans les arsenaux de la marine, on voyait encore il y a vingt ans des maîtres charpentiers, calfats, perceurs,etc., qui nétaient pas capables ; de faire, la moindre opération ;nu-mérique.; * • < - - ;* < f r-Vr',!- 'K-'-h
- - Cette ' ignorance générale rendait; très-difficile
- de trouver, dans nos armées, des sujets qui sussent assez de ; calcul pou r tenir des comptes comme
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- 332 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- sergents, et surtout comme fourriers où sergents-majors. L’amélioration est ' aujburd’hui considérable. On ne voit plus , ainsi qu’il arrivait autrefois, des hommes recommandables pair leur bravoure et leur excellente, Conduite, mourir soldats ou caporaux; parce qu’ils n’avaient pas la moindre notion . de calcul, non plus que d’écriture et de lecture.
- i
- On a perfectionnéff’ârt dé tenir les cômptèsen partie double, non-seulement pour le commercé, mais pour les fabrications. Aujourd’hui, dans les moindres boutiques, ce sont les femmes mêmes qui suivent,1 avec autânt de soin que d’aptitude, cette comptabilité qui révèle -à" chaque instant la situation dès affaires, et qùi donne à l’intelligence humaine la puissance combinée' de l’ordre et de
- kr •. • - • ‘ î Ltô'J Ks> -C.ÏJ là ïï -i JU .r
- prévision. -4
- * *-• •* - \ . . ’ ;.
- Une autre application du calcul, Très-importante pour la société, c’est la rédaction des devis pour les produits d’industrie quon projette d’exécuter. - , ' ^
- Autrefois l'inexactitude, l’incomplet, l’atténuation des devis rédigés par les architectes, étaient passés en proverbe, comme les mémoires des apothicaires. Aujourd’hui les pharmaciens vendent à prix fixe, et sans permettre les réductions de
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- VU. ARTS INTELLECTUELS. 333
- cinquante à soixanterquinze pour cent, si plaisam-
- /
- ment expliquées par le Malade imaginaire. -On n’ose ajouter qu’à présent les architectes ne rér digent plus leurs devis qu’avec des totaux à prix fixe; mais on croit pouvoir affirmer que ces devis, s’améliorent, et qu’en général, ils s’éloignent dé moins en moins d’avoir quelque analogie avec la réalité des dépenses. ;
- Il est un autre genre de calculs qui se fait encore en France avec une impardonnable légèreté.. Il s’agit des études comparées de recettes et.de dépenses, pour les associations, les compagnies,, qui veulent exécuter de grandes entreprises., Trop souvent un charlatanisme infâme, s’en empare; on exploite, la simplicité, la crédulité du public. On atténue les sacrifices probables; on amplifie les revenus présumables : on arrive de la sorte à promettre ces grands, ces admirables bénéfices qui séduisent les simples et portent la ruine dans une foule de maisons honorables et trop confiantes. :
- , , Ne pensons point que ces abus; effrayants; tiennent à l’enfance de notre commerce et de notre industrie. > . ^ ,,,....
- En Angleterre , ce pays classique du négoce et du calcul,* aujourd’hui même, le peuple entier
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- 334 INTRODUCTION HISTORIQUE, des calculateurs .et; des spéculateurs semble atteint dé ^frénésie; C’est à qui proposera des entreprises qui, pour une de judicieuse, en offrent dix d’extravagantes; Dès à présent v le total des sommes souscrites par cet effrayant mélange de raison et de* folie-ne s’élève pas à moins de cinq milliards de-
- notre monnaie. ;
- • /
- Avouons en même temps qu'il faut Un peuple* que lé travail ait prodigiéusément enrichi, pour qti’il lui soit possible dé jouer de telles sommes sur l’avenir de chanceuses entreprises. ’*
- ,• i. . > . \ • *• *-.* •* • ‘ 1- •» "• •
- Quelque temps avant l’époque dont nous entreprenons l’histoire industrielle, l’ancien gouvernement français avait imaginé de se faire croupier d’un jeu de hasard, ou plutôt d’un jeu dans lequel le gain seul restait incertain, et la perte totale assurée. Cette perte lui rendait de^ouze à quinze millions sur quarante-cinq à cinquante millions
- > v 1 ,.-î> 1 ,,'î'O
- qu’il faisait rouer au peuple chaque année.
- ;
- Quand, par impossible, un individu gagnait quelque lot considérable, - un quaterne ,* un; quine, on . affichait les fortunés' numéros , encadrés de
- rubans à couleurs voyantes; on faisait plus : on envoyait à la- personne gagnante; la musique des aveugles ! Telie était alors fimperfection du sens
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- VIL ARTS INTELLECTUELS; 335
- musical en France* que cette formidable ovation 11e guérissait pas -du désir de mettre à la’ loterie.
- ; ^ous avons attaqué longtemps, en vaiiveet impôt prélevé sur la démoralisation du peuplé; nous avons fini, par remporter la victoire. A partir du lf. janvier 183 5, lesloteriesofficielïessontsupr; primées; c’est un des plus nobles actes du gou-, Yernement de juillet. \ y
- Mais, à. peine les deux, chambres législatives eurent -elles décrété cètte grande amélioration morale, .que la.cupidité desTspéculations individuelles s’est, substituée au désintéressement du
- trésor public.’ On s’est proposé soudain dé dénaturer toutes* les spéculations industrielles, pour y mêler un jeu de loterie. .On a publié dés ouvrages par souscriptions exagérées avec des primes,* c’est le nom des lots gagnants, avec des primes,' dis-je, quon n’a pàs craint de porter à 10,000 francs ,^ à *2 0,6.00, à 5o,0oio, à’ 100*;06francs! :
- On n’a pasîmânqué^d’exploiter da morale et la piété,.pour .apaiser! les conseieneesîen foulant aux pieds la ioii» Voulëz^vous gagner l'équivalent d;un terne&SéUscrivez à : quelque collection dé philo> sophîe; si :vous perdez la prime; vous gagnerez au moins jdes, pages pleines de sagesses "Voulez-vous gagner un; quaterne? Souscrivez* à quelque
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- ,336 INTRODUCTION/ HISTORIQUE.
- recueil de moralistes : cela fortifie contre l’amour
- du jeu. Voulez-vous gagner un quine? Souscrivez
- t
- à l’Ecriture sainte, si bonne au salut des âmes. On vous en donnera, si vous êtes heureux, pour 100,000 francs, et si vous trouvez que c’est aussi par trop d’impressions bibliques, on vous donnera de l’argent. Q,ue si vous ne voulez pas même un seul exemplaire, augmentez un peu la mise, et, sous couleur de librairie, la chance arrivant heu-
- reuse, vous gagnerez à la prime typographique un argent clair et liquide, qui n’aura pas un iota de commun avec l’industrie de l’alphabet.- < ^ j
- On a voté la loi qui fait justice de ces ; spéculations, que l’intérêt cherchait vainement a colorer sous des dehors spécieuxet l’on a pu dire èn les prohibant:
- «Deux influences contraires! se disputent la «misère et la prospérité des nations : c’est le tra-«vail et le hasard. Le travail , qui ne veut* du «Jbien-être et de la fortune qu’en' les payant de «leur prix légitime, la peine, la patience, l’indus^ «trie, la prudence et l’économie; le hasard-, qui «n’a soif que de biens obtenus sans labeur,'-qui « se repaît d’imprévoyance, qui se fait une volupté « du péril même et de ses chances; de :hasard, «enfin, qui n’accorde ses faveurs capricieuses
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- m ^artsinteolëcïtüIels. 337
- « qu’en égarant la - raison de*; ceux qu’il ^favorise «ayant de les perdre.» * {Rapport sïii' la loi lqhi prohibe les, loteries de toute espèce : ï 8 3 6t)‘ '* ?
- Restent encore» les jeux proprëmént dits, qui! ifaut 'interdire sans ^aucune exception pour les hommes de travail: s Q,uè si des lois sont- nhpüis-- santés afin d’empêcher Je jeu des riches , appelons du moins le législateur à poser dés règles sévères à ce funeste usage d’aiïier Je besoin dü hasard aux facultés du calcul, a
- «-àd Depuis j dix r huit ans , les * véritables amis dü peuple s’efforcent d’apprendre aux ouvriers àJ calculer leur dépense;?pour former des économies; ils, s’efforcentmde substituer, à l'imprévoyance ruineuse^de^la classe ouvrière/ un bon système d’épargnes, qu’ils ont rendu fructueux'par1 rétablissement ides ^caisses dites d’épargne et dé prévoyance, ^ , anoihni s .*> ^
- ,j'j L’illustre duc (de ? Laroche foucault fut4 àü premier rang parmi, les fondateurs, en France, de cette institution,| Aussi,' quanddl achëvà sa vie si bienfaisante , en 1827 , 1e peuple de Paris s’enr-
- -it
- pressa pour porter ; à bras son: cercueil. L’est en le, disputant * au sortir de ^église p à des Soldats qui le précipitèrent dans la boue, que le peuple
- commença la lutte, qui finit , au 29 juillet 1830,
- 22
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- 338 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- parla chute ;d’un gouvernement et d’une dynastie. L’œuvre’de Larochefoucaüïbfut1 continuée par une fouie de bons citoyens entre lesquels il faut distinguer M.‘ te baron Benjamin Delessert, membre de l’académie des sciences, comme l’était son .illustre ami : on lui doit l’initiative de la loi
- sur les caisses d’épargne.
- S
- Enfin, l’année dernière, après trois échecs consécutifs, après une résistance obstinée de quelques esprits systématiques, les promoteurs1 delà loi.-'surles caisses d’épargne en ont obtenu le
- vote ils ont fait adopter la fixité de l’intérêt livré jusqu’alors à l’arbitraire administratif; ils ont
- fait conférer'aux ouvriers voyageurs ou nomades le droit de transférer, sans frais, leurs épargnes dés caisses d’un département dans celles d’üh autre département. Us voulaient encore obtenir
- d’autres bienfaits pour le peuple; mais, combattus avec acharnémént, ils n’ont pu triompher sur tous lés points : leurs successeurs seront plus heureux.
- D’aütres institutions, fondées sur fart du calcul, produisent sur l’industrie dés effets saïu-tairés, éfféts dirëçtément opposés aux chances du
- MM. Benjamin Delessert et Charles Dupin.
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- VIL i ARTS- -INTELLECTUELS. 339
- hasard, dont elles font disparaître pour les individus ïes funestes conséquences; •:
- Les compagnies d’assurance ont-été fondées d’après cette1 remarque importante; que les événements les plus fortuits, lorsqu on-énumère ceux d’une même espece, au milieu d’un très^grànd nombre de cas qui les permettent, s’approchent sans cesse d’être dans un rapport constant avec ce dernier nombre. C’est d’après ce rapport que l’on calcule, et le sacrifice qu’on peut raisonnablement exiger des personnes qui recourent à l’assurance, et le bénéfice que doivent obtenir les assureurs, toutes dépenses de gestion prélevées.
- La France possède au jourd’hui des compagnies d’assurance contre les naufrages ou les grands sinistres de mer et de navigation intérieure, contré les incendies, contre les fléaux qui menacent l’agriculture, tels que la grêle.
- On a conçu la pensée d’assurer jusqu’à la vie des hommes : voici ce qu’on doit entendre par ce genre d’assurancesÆn observant la proportion des vivants de chaque âge avec les morts de cet âge dans une année, on en-conclut, par une règle simple de calcul , la probabilité, pour'les individus d’un âge déterminé, de -vivre 'encore un
- 22.
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- 340 INTRODUCTION HISTORIQUE, certain nombre d’années. C’est d’après cette base qu’on calcule, par exemple, le capital accumulé qu’on devra payer aux enfants de, fa personne assurée, lors de son décès, en raison des sommes quelle verse une fois pour toutes ou successivement à des époques déterminées.
- Ce genre de placements est inspiré par le généreux sentiment qui conduit chacun de nous à se priver d’une partie de son avoir pour le transmettre aux personnes qui nous sont chères, en affranchissant le bienfait de toutes les chances de mort imprévue et soudaine qui peuvent nous atteindre.
- Un sentiment opposé, que le moraliste et le bon citoyen ne sauraient assez flétrir, est celui qui porte l’égoïste à tout dévorer pendant sa vie, à tout ensevelir avec lui dans sa tombe. Voilà ce
- I •*' • • V. * . $ P -iî;. r.v
- qu’il fait lorsqu’il place à fonds perdus sur sa propre tète, ou, comme on dit, à viager.
- Des spéculateurs ont imaginé de grouper des masses de semblables égoïstes , et. d’exciter par les chances du hasard leur cupidité personnelle, en reversant, de proche en proche suc ceux,, qui quittent les derniers la vie, quelque parcelle,du revenu des prémiers morts. Voilà ce qu’on appelle
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- vu: ARTS INTELLECTUELS. 34 i
- une tontine,genre de spéculation que nos lois n’auraient jamais dû permettre.
- Enfin des spéculateurs assurent les jeunes gens de vingt ans appelés au tirage de l’armée, pour leur procurer des remplaçants, s’ils tombent au sort. Dirai-je qu’un grand nombre de semblables entreprises renouvellent, afin d’obtenir ces remplaçants, les subterfuges et les fraudes des anciens racoleurs : seulement ils perfectionnent ce genre de filouterie avec toute l’avidité, l’astuce et l’impunité de l’industrie particulière! Voilà des abus auxquels il devient urgent de porter remède, en faveur de la classe ouvrière et par conséquent de l’industrie.
- Considérées dans leur ensemble, les compagnies d’assurance ont déjà rendu, elles rendent chaque jour les plus grands services à l’industrie nationale. Elles diminuent les chances de ruine
- ’r * , '? <
- et de banqueroute. Elles ajoutent à la valeur dès propriétés immobilières et mobilières, en leur donnant un prix monétaire affranchi des chances de destruction, de ruine ou de simple détérioration. Soüs ce point de vue, elles produisent sur le riionde sociables memes bienfaits que des progrès d’agriculture qui mettraient tout à, coup certains produits de la terre à l’abri de grands accidents et de: funestes intempéries ; quoiqu’il fallut faire une
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- 342 INTRODUCTION HISTORIQUE, certaine dépense pour-obtenir) un te! résultat, la dépense serait, avec raison, regardée comme productive, et comme ajoutant à la-richesse de l’agriculture. Tel est le bienfait réel des compagnies d’assurance. • ; / ..: -
- C’est un bienfait d’un ordre comparable ët supérieur encore que la contribution de chacune des fortunes privées pour donner â la vaste compa-gnie d’assurance qu’on appelle l’Etat et le Gouvernement des sommes qiii suffisent, à la protection des personnes, des biens, des droits, des garanties de tous; ainsi qu’à l’exécution des travaux d’utilité générale. , >
- Considérées sous ce point de vue positif et vrai, les contributions ne sont plus ce qu’avait voulu les définir une science prétendue politique : tout impôt, disait l’un de ses principaux adeptes, tout impôt est un fléau, comparable aux fléaux que la nature fait tomber sur fagriculture, la grêle, la disette, etc. v ? ^
- Dans tout pays où la sagesse préside au: maniement des affaires politiques, l’impôt, au contraire, n’ést qu’une fraction exigée des. contribuables pour donner au reste de leurs revenus la plus-value de la sécurité, de la durée et de la.paix. C’est un moyen de les rendre plus productifs.
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- VII. ARTS, INTELLECTUELS.
- Chez les peuples libres,' comme en France depuis 178 9, les mandataires des citoyens votent les contributions qui doivent satisfaire.aux besoins nationaux. . .
- Chez les peuples bien gouvernés, ces revenus ne sont,appliqués qu’à l’utilité .générale. * >
- . Chez les peuples esclaves et les peuples corrompus, on détourne, on prodigue les sources du trésor public ; on appauvrit les citoyens par des exactions; en même temps on appauvrit le gouvernement, qui ne peut plus satisfaire aux besoins
- r
- publics. L’Etat s’affaiblit, le peuple s’énerve et les nations tombent en décadence. Ainsi l’on a vu s’écrouler tour à tour les vastes royaumes d’Asie et les deux empires romains. ,
- Pour conserver nos> libertés, conservons, l’es-pritde calcul, qui force les gouvernants à compter chaque année, sévèrement, ,ayec le législateur.:Par là nous verrons la, fortune publique,. triomphante des vains -désirs de -dépense, et, de prodigalité, s’accroître du progrès même: des richessésiindividuelles:,, .comme un vaste-fleuve sîacçroît du tribut d’innombrables., ruisseaux^qui, .descendent librement jusqu’à) ce tributaire de l’Océan;tayi;
- >Ép:même temps nous, n’aurons ;qu’à considérer notre/gouvernement com ine l’adhiinistrateur bien-
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- 344 INTRODUCTION; HISTORIQUE veillant, économe,, éclairé, d’une admirable compagnie d’assurance pour la vie, la grandeur et la puissance de la patrie. v v r v .
- Après les arts numériques viennent immédia-tement les arts graphiques, surtout ceux dont l’objet est dépeindre la pensée par des signes^ s
- ARTS GRAPHIQUES.
- CALLIGRAPHIE, ENSEIGNEMENT PRIMAIRE.
- La calligraphie, c’est-à-dire Fart d’écrire lisiblement et correctement, avec des caractères qui plaisent à la vue, présente depuis un demi-siècle les progrès les plus remarquables, par son enseignement et sa propagation. L’écriture , qui peint la pensée avec des signesconvenus, et la lecture; qui traduit en sons cette peinture, furent longtemps au rang des connaissances d’un petit nombre de personnes, quon appelait des clercs et qui jouissaient, comme tels, d’immunités et de privilèges attribués au clergé. Par degrés les connaissances élémentaires sont devenues le partage du plus grand
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- VIL ARTS INTELLECTÜELiS 34V
- nombre de personnes ; on aspire maintenant à les rendre générales. .^ V
- Au commencement de la révolution, rien n’était plus rare, dans nos campagnes j que des paysans .qui sussent lire et écrire ; dans les villes même, le nombre des ouvriers capables d’écrire était extrêmement borné.
- Cependant une méthode nouvelle, importée de l’Inde en Angleterre, rendait à là fois plus facile et plus rapide cette instruction, importante surtout par l’universalité quelle permet d’atteindre.
- Un membre illustre de l’académie des sciences, Carnot, profita de son ministère' dés cent jours , au département de l’intérieur, pour accorder une éclatante faveur à la nouvelle méthode connue sousle nom d’enseignement mutuel; il en autorisa l’introduction dans nos écoles primaires.
- Des réactions déplorables firent përsécuter cette méthode si précieuse pour instruire le peuple; elles en ralentirent le progrès. Sous un funeste et ^ long ministère y non seulement elles en arrêtèrent la propagation, mais la firent rétrograder ; en diminuant par tous les moyens, par toutes les influences ,t le nombre des écoles et celui dés élèves; ‘‘ -
- Croirait-îOn qu aujourd’hui renseignement inü-
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- 346 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- tuel trouve de( nouveau des-détracteurs acharnés qui préfèrent à cette méthode ïenseignement simultané professé par les Frères des écoles chrétiennes? Loin ;de notis de rien ôter au mérite modeste et patient de ces hommes .voués à ia piété.; ,à ta pauvreté,, à i’enséignement de leur tance; mais tes Frères eux-mêmes, si fortement attachés à leur routine séculaire, ont été contraints
- a \ y t- « ' 4 •* -* * w . » / •*. *• »
- 4
- cfaméliorer leurs méthodes élémentaires, et. de rendre moins. lents les progrès de leurs élèves, pour soutenir une concurrence nouvelle et redoutable.. C’est un des plus grands services que
- renseignement mutuel ait pu rendre à la jeunesse,
- %
- et qui mérite le plus nôtre reconnaissance.
- Sous l’administratien du duc Decazes, qui mit un terme aux réactions de 18 15 et de 1816, on fa-vorisait avec un zèle digne d’éloges toutes les méthodes-d’instruction, populaire. On tenait avec soin le compte dd nombre des élèves qui fréquentaient les écoles primaires de chaque département.
- . En comparant ces nombres avec, les'population s des diverses localités, l’auteur de cet historique fut frappé; de trouver des disproportions énormes; il étudia/les conséquences déplorables que; révélaient ces disparates. v '^
- . (Il chercha,dans l’étude,des arts graphiques,
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- VII. ARTS INTELLECTUELS. 347
- un moyen de faire comprendre ^ meme aux personnes qui ne-savent ni lire ; ni écrire*, cetteunéga-lité -d'instruction et d’ignorance qui déparait, oserons-nous dire , qui déshonorait le sol français?;
- Il prit une cafté de France où se trouvaient marqués iés contours des départemënts. Sür chacune dé cès grandes divisions territoriales, il étenditline couche uniforme d’encre de Chine, couche dont l’intensité croissait en passant d’un département à l’autre, à mesure que diminuait le rapport des enfants à l’école avec la population.
- Cette carte rendit sensibles les différences prodigieuses de richesse, d’industrie, d’invention et d’activité qui distinguaient les départements éclairés et les départements obscurs. Lé genre graphique quelle créait fut promptement adopté pour d’autres résultats statistiques, et particulièrement pour ceux de la justice : criminalité, comparée des départements.
- Une ligne droite menée de Genève à Saint-Malo partageait la France en deux zones qui présen-taientcette inégalité de lumières, de bien-être et de progrès en tous genres. Cette ligne sépare le nord et le midi de la France. Au nord se trouvent seulement 3 2 départements qui comptaient, en 1820,
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- 348 1NTR0DüCTIÔN HISTORIQUE.
- 13 millions d’habitants; au sud, 54 départements qui comptaient 17 millions d’habitants.
- Les 13 millions d’habitants du nord envoyaient à l’école 740,846 jeunes gens; les 17 millions d’habitants du midi n’envoyaient à l’école què 3 75,931 élèves. C’était, par million d’habitants, pour le nord de la France, 56, 98 8 enfants reçus à l’école, et pour le midi, 20,885. Ainsi l’instruction primaire était trois-fois plus étendue dans le nord que dans le midi.
- La proportion du progrès des arts, dans les deux grandes divisions de la France1 ainsi mises en parallèle, est démontrée par la liste des brevets
- - -, - , W
- d’invention depuis l’origine,’ au leï juillet 1791, jusqu’au 1er juillet 18 25. On trouve : f
- i. î>
- Pour les 32 dépts de la France éclairée.1689,brevets. Pour les 54 dépts de la France obscure.. 413
- *
- Lors de l’exposition de ï 819 ’, voici quelle hit la proportion des récompenses décernées :
- * ' - s » * ' * ' . # '
- ‘f
- 32 déplJ du nord. 54 dépls du midi.
- Médailles d’or......... ,63
- Médailles d’argent..... 136
- Médailles de bronze.... 94
- 293
- .,26,,
- 45
- % S. - * .
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- 36
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- VII. ,ART31 INTELLECTUELS. 349
- . Les expositions de 18 23 *et 'de 182 7 ont offert des résultats non moins frappants.
- Ainsi, sous quelque point de vue que nous envisagions les deux parties de la France, et par rapport à leur agriculture et par rapport à leur commerce ; dans quelque âge de la vie que nous suivions la population du nord et celle du midi ; dans la tendre enfance dont Xa, b, c renferme l’encyclopédie; au collège, à l’école polytechnique , à l’académie des sciences, dans l’invention des procédés des arts et dans les récompenses données à l’industrie, partout nous trouvons une différence analogue et toujours proportionnelle.
- Aux .yeux des hommes qui savent comparer les effets avec les causes, cette tconstante uniformité de résultats, cette supériorité dans toiis les genres, en faveur de la partie du royaume où l’instruction populaire est lé plus développée, démontrent clairement l’avantage d’une pareille.instruction pour les métiers, pour les arts, pour les sciences, pour les fortunes privées et pour la fortune publique.
- Quand une invention nouvelle s’introduit en France,* c’est dans les départements éclairés , quelle commence à se naturaliser avant detre cultivable dans le reste du royaume : résultat con-
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- 360 INTRODUCTION HISTORIQUE, traire à la propagation des plantes intertropicales, qui nepeuvent.se reproduire .dans les climats du nord qu’après avoir un certain-temps vécu dans les climats tempérés. * : *
- Lorsque la, filature et le tissage du coton faisaient de rapides progrès, sous la protection du gouvernement impérial,
- Les 32 départements du nord filaient ... . 9,961,729 kil.
- Les 54 départements du midi filaient . .. 1,423,500
- VALEUR MOYENNE PAR DEPARTEMENT.
- ; y. - t '• ’î v ; u . • *. ».
- KIL, COTONS FILÉS. Él/ÈVES PRIMAIRES,
- t *
- Partie de,la France la plus éclairée.’ 280,054 23,153
- Partie de la France la moins éclairée; -26,439 6,962
- , i v.- 1 >!>< / ....-,
- . Si Ion veut étudier la propagation de là nouvelle culture la plus importantev depuis l'introduction ;de la pomme de terre, celle deda betterave i, c’est '<dans les - départements ‘ éclairés; du Nord, du-Pas-de-Calais, delà Somme;, de Seine-et-Oise, du Haut et du Bas-Rhin, 'que les dix-neuf vingtièmes des produits sont préparés; ïfs le- sonit avec un bénéfice, expression de lumières plus puissantes et plus fécondes; tandis que des départements où l’instruction commune^ est moins répandue, cherchent en vain à devancer, avec
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- VII.ï'ARTS INTELLECTUELS 35i
- leurs travaux imparfaits,- le bienfait fondamental
- dfe ['enseignement populaire.
- Dans une foulé de localités / lès grands industriels'ont compris ces vérités; ils ont "favorisé généreusement cette instruction.5Souvent même ils
- ont fondé, dans leurs propres établissements, des écoles mutuelles, qu’ils ont protégées cbntre la persécution. Des villes entières, éminèntes_par leur 'industrie , ont donné fexemple de cet esprit généreux. Dès 1827, on a pu citer dans ièstermes suivants l’exemple touchant de Mülhafisen {Tableau comparé de T instruction populaire avec ïindustrie des départements^ :
- ! «-Entrons dans Mulhausen, où rivalisent de tablent-et d’activité' tant d’industriels célèbres/ là
- «prospère l’enseignement populaire; là les fabri-«cànts facilitent à leurs ouvriers l’acquisition ''des «premières connaissances; là'les filles Ile ces «hommes opulentsTournent leur bienfaisance ‘gra> «cieüse vers l’instruction des personnes deileur « sexe et de leur âgé /quoffre laîcïasse ouvrière.
- «Les jeunes demoiselles de Mulhausèn o’ht for-«mé l’association la plus touchante. Elles se sont
- «partagé les jeunes fiïïes;sans fortune, pour leur « enseigner les premiers éïéménts de la lecture , de «1 écriture et des comptes, et les ouvrages délicats
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- 352 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- « qui conviennent à leur sexe, la couture, le tricot «et la broderie. Voilà ce quelles appellent leurs «.récréations; et beaucoup de ces jeunes instituât trices n’ont que douze à treize ans ! Ailleurs, les « jeunes personnes opulentes consacrent les heures «de loisir qu’on leur prodigue à chercher de vains «et futiles plaisirs, à rêver du moins les brillantes «réunions, et les bals, et les concerts, et les spec-«tacles. Dans Mulhausen, les filles de fabricants « millionnaires composent leurs plaisirs de bienfaits «pour l’instruction du pauvre, et leur jeune imagi-« nation se complaît à chercher les moyens d’éclairer « l’indigence, pour la diriger dans la voie qui conduit « aubien-êtrepar le bonheur du savoir et de la vertu.
- « Eh bien ! quand la France entière reçoit cent «trente-neuf médailles d’or pour son industrie, « comme en 1834, ce qui fait une médaille pour «245,359 habitants, Mulhausen reçoit huit mé-« dailles, ce qui fait une médaille d’or par 1 ,/8 7 5 ha-«bitants, c’est-à-dire cent trente-huit fois autant « quune égale population prise sur la moyenne « de tout le royaume. » ' *
- Entre 1814 et 1834, une révolution nouvelle s’est accomplie; elle a produit sur l’enseignement du peuple des changements dont il importe de signaler la grandeur.
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- aXII^ARTS;IN3BELLEGTUELS. * 353
- r ; : f..... j: - f. p ' •- -r. (, ' j '* '*- 1 é'’r-’î•, . Jr j-'J’. 'jU^v I** '
- En 1817, là France ne comptait dans ses ëcoles primaires que ..,. r. i : , . .. . ; V. . :. v .. t ’ 856^712 enfants mâles.
- i, :‘îDès 1820, elle en comptait.. .% 1,116,777 ’ ’
- Ainsi, dans le .seul intervalle de trois années,
- \ i > . ‘ - . v
- on avait offert, des moyens nouveaux d’instruc-tipn à 260,000; élèves., ç_>: • . r? -
- C’est ici ie fieu de.proclamer les services généreux et pleins d’énergie rendus, en des temps difficiles, par la Société fondée à Paris pour l’instruction .primaire. Cette institution fut favorisée par M. le comte Chabrol de Volvic, préfet delà Seine, lorsque ie gouvernement entier se montrait hostile à l’enseignement mutuel,.enseignement soutenu par les souscriptions, le journal et les livres que publie cette . société , vraiment nationale. , u h A partir de 1.8 21 , ia réaction .avait commencé contre ï’instructicm primaire ; tout. ce que ^pou -v.aient- obtenir ses ,défenseurs était d’empècher Ja diminution du nombre des élèves, jusqu’en 1, 8 2 7>.
- La postérité croira -1 - elle que , jusqu’à cette époque, l’autorité n’ait pas rougi de borner à cent
- millq francs la somme, quelle demandait chaque • *
- année, sur. le budget de d’Etat, pour l’enseignement primaire d.e douze cent .. mille ^enfants .: cela représentait pour chaque élève centime
- 23
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- INTROD ܀T10N HISTORIQUE.
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- par mois; et, cette misérable somme, on.ne, la dépensait pas.en totalité. ;
- De 18 2 8 à 18 3 0, on a triplé ; cette allocation exiguë; dès 1831, on l’a décuplée, en accordant un million, au lieu de cent mille francs.
- ' Aujourd’hui la France vient au secours de l’instruction du peuplepar trois modes supplémentaires.
- 1° Budget de l’Etat.. ... .. 1,50 0,000f ;
- 2° Votes des departements. 1,880,000 3° Votes des communes.. . 3,280,000
- T » ,
- 4 . '.T 1 > I >1 >
- I
- 6,660,000
- Que si i-on ajoute à cette somme celles qui dépendent du revenu des communes et dès doua-tions, on trouve un total qui maintenant ne s’élève pas à moins dé onze millions de francs.
- - Deptiis trois ans, Ses écoles normales-primaires sont instituées; elles donneront , ce qui manque le plus à nos communes, des maitrès capables de bien enseigner.
- 'Voici’quels sont :les ’résultats de ces nobles sacrifices.
- “Quatre mille communes qui 'n’avaient pas d’école eii US âU én possèdent actuellement, Que l’on poursuive 'pendant quatre années encocece mou-
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- VII. ARTS INTELLECTUELS.
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- veulent progressif, et pas une commune, ou réunion de communes, ne sera dépourvue d’enseignement primaire.
- Si ion continue avec le même zèle qu’on a déployé depuis six années, en 18£Q toutes les communes de France auront des instituteurs primaires ; alors le nombre des élèves mâles pourra s’élever, en été, de 2,500,000 à 3,000,000, au lieu des 8 5 6,00 0 que nous comptions il y a vingt ans.
- il est d’une haute importance de comparer, de 18 20 à 1833, ïes progrès respectifs des deux grandes divisions que nous avons formées.
- NOMBRE DES ELEVES AUX ÉCOLES PRIMAIRES.
- FRANCE DU NORD. FRANCE DU MIDI.
- ANNÉES. 32 DÉPARTEMENTS. 5/l DÉPARTEMENTS.
- V 1833. . . . .... ... 1,115,<339 1 830................; 749,846
- Accroissements respectifs : 374,793
- Accroissement proportionnel, de 1820 à 1833. . . 336 pour mille.
- C'est une des gloires les plus pures du gou vernement de juillet, d’avoir conçu toute l’importance
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- 543,181
- 375,931
- 167,250 308 pv mille.
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- 356 INTRODUCTION HISTORIQUE.
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- de l’enseignement primaire pour le bien-être du peuple et la prospérité nationale. Le Roi, ses ministres, surtout celui de l’instruction publique, et les chambres législatives, méritent à ce titre, la reconnaissance des amis de l’industrie et de la civilisation.
- ARTS TYPOGRAPHIQUES.
- Avant la révolution, la typographie française était justement célèbre. Une famille d’imprimeurs, celle des Didot, reproduisait, à la fin du
- XVIIIe siècle, l’érudition, la patience et le travail
- *
- ingénieux des Etienne au XVIe siècle.
- Quelque temps avant l’exposition de l’ail VI, MM. Pierre et Firmin Didot frères s’associèrent à M. Herhan , l’inventeur de la stéréotypie, pour mettre en pratique cette belle invention; comme son nom l’indique, elle a pour but de substituer des planches d’imprimerie solides et d’une pièce aux planches formées suivant l’usage ancien, par l’assemblage de caractères amovibles.
- La première idée qui se présentait à I esprit était de composer comme à l’ordinaire des planches en caractères mobiles et de lier indissolublement les caractères par une soudure générale. Tel
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- V
- VII. ARTS INTELLECTUELS. 357
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- est le procédé qu’on voulait surtout employer pour lés tables de logarithmes, où l’on espérait arriver à rendre impossible aucune faute de typographie. Ce résultat présentait un avantage imuiense à toutes les classes de calculateurs et spécialement aux astronomes.
- Un tel système avait pour iiiconvénienti’énorme dépense de caractères qu’exigeait la composition et la conservation des planches stéréotypes d’un ouvrage entier. On perdait ainsi, par l’intérêt du capital engagé,, la plus grande portion de l’économie résultant d’une composition unique pour des éditions successives.
- Dans le dessein de remédier à ce grave inconvénient, M. Herhan conçut la pensée d’employer des caractères mobiles frappés en creux, afin d en composer des planches d’imprimerie, avec lesquelles on obtient d’autres planches en relief d’une seule pièce, par un coulage que l’on connaît, dans les arts sous le nom de cliché. C’est avec ces nouvelles planches que l’impression s’effectue.
- , Un .troisième système, beaucoup plus récént, consiste à préparer une forme d’imprimerie à l’ordinaire, avec des caractères en relief; puis à prendre l’empreinte des pages de cette forme avec un plâtré fin, soigneusement préparé, lequel re-
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- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- produit alors les caràctèrès eû crëtix ; enfin à cïicher' ces nouvelles pages, avec un métal fusible, qui reproduit en relief lës pages de la forme primitive : tel est lè polijtypage.
- Ce rûoÿen est précieux pour l’impression rapide, et fort économique, des publications qu’on fait à très-grand nombre d’exemplaires, ét pour lesquels une seule composition primitive est maintenant nécessaire.
- D’autres inventions ont rendu moins coûteuse encore et plus rapide la fonte des caractères. '
- Oii doit à M. Pierre Didot un moule qui contient dix-neuf lettres differentes. Avec cet instrin
- ment, un seul ouvrier produit autant de lettres qtie cinq fondeurs en produisaient'avec le moule ordinaire, et les caractères ont l’avantagé d’être plus parfaits. ^ , ’
- M. Henri Didot a Surpassé ces résultats : avec son moule à refouloir, il fond simultanément /et
- d’un seul jet, depuis cent jusqu’à cent quarante caractères de là plus belle exécution et d’une précision qui né laisse rién à désirer. Tel est le procédé quOn appellefonderie polÿamatypè.
- D’babiïeS artistes Ont appliqué tous leurs soins au dessin même des lettres ainsi qu’à leur gravure.
- La forme des* caractères n’est nullement indif-
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- vm ARTS INTELLECTUELS; , 339
- féreote: leurs proportions de hauteui>et cjejar-geur, de pleins et, de déliés, de parties* droites et courbes, sont- soumises aux lois du goût .et de
- I observation, pour offrir un ensemble. que J’œiï saisisse avec facilité, sans confusion de formés, et surtout sans disparate qui choque fa vue. : ; j
- Voilà Je genre de. perfection que nos plus ce* Jèbres typographes ont eu fart d atteindre, et dont la perfection est surtout reproduite dans ie .La Fontaine, le. Racine,. Y Horace et Je Phèdre, u-bliés par les Didot., . .. < é
- On^na pas seulement embelli ies lettres italiques-ou romaines consacrées depuis trois siècles à rimprimérie. ;
- .h :M. Firrain i Didot, pour étendre la sphère de la typographie, a gravé des caractères qui reproduisent avec une élégante fidélité fécriture cursive.
- II fallait vaincre de grandes difficultés pour reproduire avec des, caractères mobiles et juxtaposés les traits Continus etsi-déiicats des lettres consépu»
- j '
- tivesqu’une main exercée peut, tracer sans; lever la plume.* L’imitation est devenu si complète, que foeil cherche en vain, sur fa feuille imprimée, les points de jonction ( qui correspondent aux lieux de contact des caractères. - - » ^ é v ^
- i
- ; Dès 18o6*de< jury de l’exposition signalait fa-
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- 360 INTRODUCTION HISTORIQUE, vantage .de modèles d’une écriture aussi parfaite, livrés à bas.prix dans nos écoles populaires, pour obtenir une écriture cursive régulière, uniforme, et pour ainsi dire nationale. .
- De ..tels avantages étaient bien plus grands -à cette époque, où l’on ne connaissait pas encore les admirables ressources de la lithographie.
- /Je viens d’indiquer les succès* dus à des*artistes, dont les noms vivront dans la postérité, parce qu’ils ont embelli, épuré, enrichi l'un de nos arts les plus précieux. > >
- ^ Il faut maintenant signaler d’autres efforts tentés , depuis peu d’années, pour avilir et dégrader jusqu’aux formes de nos lettres, afin quelles fussent en harmonie avec ;la barbarie des mœurs et des idées qu’on prétendait infuser dans nos cœurs et dans nos âmes. • • ? .
- ;,Çhez les peuples qui tombent, en* décadence, les, caractères de leur écriture et de leurs inscriptions, les chiffres même, . s’abâtardissent ; on le voit ,par les manuscrits, les monnaies, les médailles et les monuments .du moyen âge. - r . ./C’est d’après cette observation que les . novateurs ,, rétrogrades au nom du progrès, en se faisant moyen âge avec leurs meubles, leurs Jià-bits, leurs idées et leur style, ont voulu que les
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- VH. * ARTS^INTELLECTUELS/ 361
- titres deieursouvrâges, et que 'leurs’noms même, fussent/imprimés ou gravés1 en caractères difformes,* avec des lettres inégales en grosseur-; les unes renversées à droite, et les-autres à gauche, ayant leurs parties rectilignes tracées en serpentant,, et leurs parties rondes brisées par dès angles. D’autres ont traité les plus belles formes de nos lettres comme lés caricaturistes traitent les traits d’une figure gracieuse, tantôt en élargissant, en aplatissant outre mesure toutes les proportions horizontales, tantôt en allongeant avec le même excès toutes les proportions verticales, pour pré-senteivles extrêmes de grosseur et de maigreur des caractères. - -, :
- i Ce goût barbare, étrusque, égyptien, tudes-que, a passé, du titre-des livres énigmatiques, fantastiques ou romantiques, sur les annonces que le charlatanisme varie avec une fécondité merveilleuse, depuis le titre jusqu’à la dernière page de nos journaux quotidiens; de là, sur les murs de nos rues et sur l’enseigne de nos boutiques; afin que partout nos regards fussent empoisonnés par le, spectacle du laid , avec-autant de soin que les époques de goût, de grâce et .de génie en apportent à présenter, dans tous les arts, les formes
- »
- pures de l’élégance et de la beauté, v : 1
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- 362, INTRODUCTION HISTORIQUE,
- Gardons-noua de confondre avec, les déformations hideuses, que nous censurons à juste titre, les ouvrages où l’on reproduit dan s. toute leur déliea-tesse d’ingénieuses lettres gothiques , avec les , vignettes,. les dessins, ies miniatures, qui font le prix des manuscrits d’une époque où déjà les beaux-arts rivalisaient pour embellir les emblèmes de la pensée. M. Chapelet, typographe célèbre à tant d’autres égards, s'est surtout distingué dans ce genre par sa Collection des anciens monuments de ï histoire et de la langue française. Dans nos départements, à Moulins, M. Desrosiers a fondé l’une des plus belles imprimeries, qu’il aui endue remarquable, dès le principe, par la publication du livre intitulé Description de d’ancien Bourbonnais; c’est, un monument typographique plein de goût, dont la beauté perpétuera le souvenir des monuments mêmes d’architecture et de sculpture, que chaque année ; le* temps Usenet détruit. : nvv-r i-MH. tum
- La typographie des langues anciennes* < voit reproduire aujourd’hui la grande entreprise des Etienne. Le Trésor de là langue grecque est actuellement réimprimé par MM. Ambroise et Hyacinthe Firmin Didot, dignes fils d’un typographe que la patrie vient de perdre, de celui quisreçut
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- i VII. ARTS INTELLECTUELS 363
- six fois là médaille d’or aux six grandes expositions des produits de d’industrie, de cet* artiste qui fut en même temps érudit profond, littérateur élégant; citoyen vertueux et le meilleur des amis.
- Uimpression de la musique offrait de très--grandes difficultés’ pour l’exécuter avec des caractères mobiles. . .• •. ♦î>k*vf
- Rien n’était plus barbare que d’impression du plaimchant dans nos anciens livres d’église. 1 Parmi les tentatives nombreuses faites depuis quarante ans pour vaincre tous les obstacles, il faut signaler le suècès obtenu par M. Duverger. Grâces aux moyens* qu’a su combiner cet artiste du premier; ordre,: les iignes, les portées et les croisures ,-les caractères des notes , les indications accidentelies inécessaires.à l’intelligence, au mouvement dé la.musique., tout est produit avec au> tant de icontmuité i que ndans la gravure la plus délicate. Néanmoinsd’inventeur n’emploie que des procédés purement typographiques, avec descaractères ; mobiles assemblés dans les formes ordinaires.. Ce genre.de composition permet de tirer jusqu’à 25,000. épreuves satisfaisantes, tandis que le procédéfpar làxgravure n’en pouvait don» ner au plus que 4,000 ; les fiais du. tirage sont en même temps plu s écono m iques. Su i v ant l'ancienne
- /
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- 3G4 INTRODUCTION HISTORIQUE. A
- méthode, pour tirer à 1,000 exemplaires une feuille entière de papier Jésus, il- fallait .huit retirations à quinze francs, dépense totale, ceM vingt francs : M. Duverger accomplit le même tirage pour la somme de trois francs. f
- Une découverte aussi précieuse contribuera puissamment à répandre en France de goût de la musique, l’un des éléments de civilisation chez les peuples où l’imagination exerce une vive influence. , A î
- LO GO PH O N IE.
- ^ • .
- ,, C’est ici le lieu de placer, une belle application des signes musicaux pour exprimer tous les sons, toutes les articulations de la pjarole. Un artiste qui fit longtemps les délices du Théâtre-Français, M. Michelof, aujourd’hui professeur au Conservatoire royal de musique, a voulu, par une analyse savante, réduire à leurs éléments distincts tous les mouvements que l’organe ,de la voix doit opérer, pour l’expression complète des articulations et des sons propres à la langue nationale parlée avec pureté,: tel est le but de sa Logophonie. . ys Au lieu des cinq voyelles de notre alphabet ,
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- VII. ARTS INTELLECTUELS. 365
- aussi pauvre qu’imparfait, il en distingue seizé\ qui diffèrent absolument par la nature des sons. Chaque voyelle, quant à là durée dés sons, ‘pré-sente quatre variétés: les brèves, les demi brèves, lés ‘longues et les longues ct.dèmièv ' >tT
- Le signe musical des rondes ,'distribué' dans
- t
- les intervalles de quatre 'portées équidistantes, indique là nature des sons ; avëc des points et des tirets attachés aux rondes,’on distingue lès quatre variations delà durée. ' ^ i
- Il fallait faire un travail beaucoup plus difficile pour analyser les articulations incomplètement représentées par nos consonnes vulgaires. M. Mi-chelot trouve cinquante-sept; articulations distinctes qu’il nomme et deux émissions primi-
- tives qu’il indique par lés noms *d’e,^mY rude et d’esprit doüxl Lés* puissances* > sont; désignées par des noires, dés croches des doubles croches et des triples croches." -y - ; rï
- Enfin / il subdivisé les puissances en longues et brèves ; * les prémières sont distinguéés désése-'coudés par .une barré oblique. » •*♦;? " ? i.
- ? * Tel est lé système d’analyse d’écriture et. d’eh-seignément qu’on doit à M. Michelot; système4 qui présente d’admirables avantages. =
- Il permet d’écrire toutes les inflexions1/toutes
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- 366 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- les articulations de la prononciation ia plus pure; puis: de lai transmette 'id%n?'-péÿ#à:'uii autre, et d’un siècle à un autre.
- Il permet d’écrire meme les défauts de prononciation des individus] ceux ^dés localités nàiffonàîës et des étrangers. v-
- Par une conséquence nécessaire, il fournit les moyens de faire disparaître ces défauts f fussent-ils invétérés par un long usage /‘ fussent-ils ’Un effet des vices d’organe. ^ ‘ ^ '*
- r Des Anglais et des Allemands, c’est-à-dire ceux des étrangers qui .défigurent lé plus notée làngüê en ia parlant, ont appris, par làméthode iogophonique, à perdre leur 'accent. Le savant professeur met un térmo à la torture que faisaient subir a beaucoup de nos * syllabes ces étrangers] qui n auraient jamais pu prononcer exactement sans Je « secours d’une telle méthode. ‘-‘-dr' ow
- Avec les procédés'typographiques'-appliqués par 'M. Duverger ’à làrmusiqüèf On1 imprimerait
- é i
- aussi ifecdement"la ldgdp bénie^ffe M. Michèldt que "là musique ordinaire ; éhf slè^feireiit*' à de
- •frais. On obtiendrait de là • sotlé^ des livres classiques'dont il serait à souhaiter qu’on adoptât l’usage’, au moins dansRenseignement secondaire.
- , -
- - T v & y - ’
- I
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- vilf t &m® ïNTBLIÆef ÜËLS
- PRESSES * D* I MP RIMERIE. 4 i
- f. Le travail mécanique jdej’inaprimerie offre deux grandes divisions et deux professions très-distinctes : ïa première est celle des compositeurs chargés ;du travail ,où . l'intelligence réclame la part ,ïa' plus importante; la seconde est celle des pressiers» qui fournissent surtout ie : travail dèleui]sbras pour letirage des feuilles,. : i', , ùj ;>
- On a. sensiblement perfectionné les,presses à le-^iei\;qui?tou1^S)exigeiitle labeur.de,deux homimes, pour; poserj xhaque deiiille de,, papier blanc <&ur la forme, et i’imprimer successivement des deux cptés. (Ondes af rendues plus, précisésplus solides et plus, durables, xn substituant. le fer et la fonte à beaucoup de^parties qui précédemment étaient
- en bois. ^<•*;, • ç>*..
- riijCes 8amélioratipns,(fqimique précieuses, ,ne ^pou-,vaient cependant. f offrir, >que 3de faibles résultats »
- coBoparées à celles qui nous restent à décrire. ^, .,, _ Un e presse ordinaire occupe, deux fortso uvriers, qui (donnent aujplus six nulle eoppsde levier iea douze heures, ce qui fait cinq cents par heure.,.ef
- t : ;
- huit par t minute ; tandis • que chaque > coup ne (demande pas une seconde deffort. fBar conséquent,
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- 368 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- un huitième seulement du maximum de la force des hommes est employé dans ce travail.
- Tout le reste du temps est absorbé par les détails minutieux et peu fatigants de la pose et de ; l’enlèvement des féüilïes' de papier soumises à Tim-p cession. 1 - VH
- L’on a conçu la pensée de faire marcher lès feuilles de papier sur des cylindres d’un grand diamètre, de manière à presser successivement contre les diverses parties d’une feuille plane d’imprimerie; par là, le mouvement pouvait devenir continu.
- Dans les presses les plus1, parfaites, exécutées
- d’après ce système , trois ouvriers tournant à la
- %
- manivelle donnent la force suffisante4 pôur-tirer par jour quinze mille feuilles d’imprimerie f lesquelles auraient demandé, suivant fancienne méthode, vingt pressiers, actifs et robustes !
- <. ».
- Un inspecteur par deux presses , et pour chaque presse unefemme et deux apprentis suffisent pour présenter les feuilles blanches, aux cylindres, desr quels sont groupés deux à deux, afin que là même feuille, passant d’un - cylindre, sur l’autre, ^présente successivement à l’impréssion sous ses, deux faces. "' H ;V;v W/;:i: VVvV>VVrtu'
- D’autres cylindres d’un faible diamètre se chargent d’encre et la répartissent avec égalité sur les
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- . '* * •
- VII ARTS INTELLECTUELS. 369
- % >
- formes, par fefFét même du mouvement général des presses. '
- Dans des grandes imprimeries une machine à vapeur donne la force motrice à toutes ies presses mécaniques, à raison d’un chevaï pour deux à trois presses.
- Déjà Paris possède 160 presses mécaniques; elles ont l’avantage évident die l’économie des forces ; elles en ont un autre infiniment plus précieux. C’est un point d’honneur, et je dirais presque un article de foi chez les pressiers, de chômer tous les lundis, quelle que soit l’urgence du travail. II en résulte què, pour exécuter un ouvrage quelconque, il faut six presses pour faire, en cinq jours par semaine, ce que cinq presses auraient fait en six jours;
- Voilà déjà vingt pour cent d’augmentation de capital en pure perte, sur les presses, les caractères, de local de i’imprimerie, pard’effet d’un seul vice des Ouvriers!
- r La machine à vapeur ne connaît pas le lundi ; elle marcherait même ïé dimanche, si dès travaux essentiels en faisaient éprouver le besoin.
- L’introduction des presses mécaniques à forcé continue s?étant opérée graduellement,-on n’à dû mettre chaque année qu’un très-petit nombre de
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- 370 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- *
- pressiers hors de service, A peine s’est-il trouvé quelques-uns de ces ouvriers qui n’aient pu continuer leur profession, à causé de d’accroissement rapide qu’éprouvait F impression, par ïe résultat même de 1 économie introduite dans les travaux typographiques.
- Rien n’est plus beau que le développement de ces,progrès / depuis la paix générale.
- L’imprimerie française a fait paraître ; sans comprendre les feuilles des journaux, ni les annonces, ni les affiches : /
- ANNÉES. FEUILLES D’iMPRESSlONS.
- 1814 ......................... 45,675,039
- 1815 ........................ 55,549,149
- !
- 1820.......................... 80,921,302
- 1825 ................... . . . 128,010,480
- 1826 ............î.......... , 144,561,094
- Ainsi, depuis l’invention de Tiniprimerié jus-qu’en 1814, dans un espace d’environ trois cent soixante-quinze ans, la France n était parvenue à produire par an que 45,675,039 feuilles imprimées. Depuis 1814- jusqu’en 1826, l’accroisse-
- . ' > * ment pour douze années est de 98,886,05 5 feuilles
- imprimées, c’est-à-dire plus que double, en douze années, de l’accroissement obtenu pour les trois cent soixante-quinze années précédentes. : <
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- VIÎ. ARTS INTELLECTUELS. 371
- Si ion veut présenter cette idée dans toute sa grandeur, ii faut dirè : en douze ans du XIXe siècle, au milieu de toutes ies prétentions, de tous ïes efforts rétrogrades, l’imprimerie a multiplié ses travaux autant quelle aurait pu le faire en huit siècles, dont chacun aurait été comparable pour l’activité des efforts humains aux trois siècles derniers, qu’on proclame à juste titré cômme ies trois siècles littéraires de la France.
- f
- Si nous représentons par un i’accroissement moyen des impressions annueiies durant ces trois
- siècles célèbres, une proportion rigoureuse repré-
- &
- sentera par soixante-sept l’accroissement moyen des impressions, en France, durant douze ans de paix et d’industrie moderne.
- On n’a point compris dans ies résultats précédents ies publications périodiques; elles surpassent 44 millions de feuilles par année. Les annonces, ies affiches j ies labeurs de toute espèce sont le double de cè nombre: en tout, aujourd’hui imprimerie française produit au delà de 360 millions de feuilles : c’est un million de feuilles par jour,
- Dé tels progrès sont d’autant plus remarquables quils ont lieu dans une époque où la gràviire n’a rien perdu de son activité, et lorsque la lïtlio-
- 24.S
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- 372 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- graphie fait, àl’ancienne imprimerie, une concurrence de plus en plus redoutable.
- GRAVURE.
- ♦ <
- La gravure , dont les ouvrages de goût et d’imagination appartiennent aux beaux-arts , se rattache à l’industrie par la matière sur laquelle e|ïe travaille, par ses instruments, par ses procédés, et par l’objet meme d’un grand nombre de ses oeuvres!.
- Les arts utiles et le commerce en font un très-fréquent usage pour les billets de banque et lés lettres de.change, qu’il faut graver, puis imprimer, avec une recherche et par des procédés aii moyen desquels toute contrefaçon devienne très-difficile, et s’il se peut impossible. ^
- En 1793 et 1794, lors'de la' création du papier
- monnaie sous le titre ' d'assignatsyon a 'perfectionné , pour arriver à ce but, d’un côté ^fabrication d’un papier très-fort cet très-fin y de l’autre la gravure et l’impression y soit à timbre sec ; soit
- t \
- par des caractères empreints d’une encre spéciale : la création des billets de la banque de France / en 17 9 9 , a produit de nouveaux efforts.
- , La gravure des prospectus commerciaux, des échantillons de commerce, des armoiries ramenées
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- VU. ARTS INTELLECTUELS. 373
- parla vanité, des simples, cartes dé visite, s’est également perfectionnée ; elle occupe aujourd’hui beaucoup d’artistes.
- La gravure sur cuivre, en taille-douce, pour l'exécution des grands travaux d’art,, était sensiblement, déchue de sa supériorité vers les premiers temps de la révolution française. Elle.s’est dignement relevée par les magnifiques ouvrages entrepris sous le consulat ou l’empire, et terminés sous la restauration : la Galerie de Florence, les Monuments de Paris, les gravures du Musée Napoléon , le grand ouvrage de la * Description de ï Egypte, l’Iconographie antique, etc. '
- La gravure en taille-douce appliquée aux sciences physiques a fait des progrès remarquables. Parmi les plus belles productions de ce genre, il faut
- t ' v
- citer les liliacées et les roses dessinées, gravées et tirées en couleur par le célèbre M. Redouté, membre de l’institut; il faut citer les poissons coloriés du .grand ouvrage de George Cüvièr, etc. On a reproduit dans leur contexture et leurs couleurs, avec les nuances les plus délicates, les tiges, les feuilles et les fleurs des plantes, des arbustes et des arbres; on a pareillement réussi dans la gravure des animaux. ;;
- On a trouvé le moyen d’exécuter sur l’acier
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- 314 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- ramolli ou détrempé, puis retrempé, des gravures quon peut tirer jusqu’à cinquante mille exemplaires, sans que la pureté des traits soit altérée par les pressions répétées du tirage : ce perfectionnement est précieux pour les billets de banque et de commerce, pour les ouvrages classiques, les éditions populaires, etc.
- Nous étions obligés d’acheter des Anglais les planches d’acier préparées pour l’impression des gravures à la manière noire : un mécanicien français , M. Saulnier l’aîné, remplace par une opération mécanique, à la fois sûre et rapide, le trar vail préparatoire appelé berçage x qu’il fallait faire subir à ces planches. Par cette invention, c’est nous aujourd’hui qui fournissons à l’Angleterre les planches nécessaires à ses graveurs. Le jury dp 1834 a récompensé par la médaille d’or cette récente et belle découverte.
- Un procédé particulier permet de graver en rplief sur cuivre, par la pression d’une planche unie de ce métal contre une planche d’acier gravée prç creu*.
- La grayure des me'dailles sur des poinçons en acier a produit une foule de chefs-d’œuvre destinés à perpétuer la gloire du consulat et de l’empire; elle n’a pas dégénéré depuis cette époque.
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- VIL ARTS INTELLECTUELS. pô
- M . de Puymaurin fils a su composer un airain très-dur qui reçoit parfaitement des empreintes que ïe frottement n’use qu’avec une extrême difficulté : c’est un rare avantage sur les médailles <de bronze ordinaire.
- II ÿ a dix ans, plusieurs citoyens ont conçu la pensée d’une collection de médailles qui repré-sèntent les contemporains célèbres dans toutes les carrières utiles à la patrie. Une aussi belle entreprise fait honneur à la France;
- On a repris la gravure sur bois, quon avait longtemps négligée. On grave sur le bois debout, cest-à-dirè sur le Bois présentant ses fibres perpendiculairement à la surface graveé. Ori a trouvé le moyen de faire entrer économiquement ces gravures dans les impressions d’ouvrages à bon marché. Nous approchons aujourd’hui de la précision , de la hardiesse et de là beauté que les Anglais obtiennent au plus haut degré dans ce genre que recommande une utilité vraiment po-
- il faut parler maintenant d’une découverte qui recule à la fois les bornes de la gravure et de la typographie. ... ' ’
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- 376 , INTRODUCTION HISTORIQUE.
- LITHOGRAPHIE.
- , ?. i . ' 1 ^ : ; - l .
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- La lithographie> mot qui veut dire, écriture et dessin sur pierre, inventée en Bavière par Àloys Senefelder, fut transportée à Paris par M. le comte de Lasteyrie, vers 1815. ,fh.v i • «
- Depuis cette époque, chaque année a vu paraître des, applications, nouvelles de cet art ingénieux. V. : . > • ; ... : r .
- On s’en sert pour reproduire, à.la manière de l’imprimerie, mais,en écriture,cursive, des copies d’un meme écrit qu’il serait trop dispendieux de transcrire à la main, et dont les exemplaires ne seraient pas assez nombreux, pour payer les frais d’une impression ordinaire. . <
- La lithographie parvient à reproduire l’écriture même d’un auteur et les dessins originaux d’un artiste. L'autographie est devenue une branche de cet art; elle à publié dps collections intéressantes dans lesquelles on trouve, avec les portraits des hommes célèbres, leurs autographes, où l’observateur croit reconnaître des indices de caractère et de passions, que Lavater a, le premier signalés.
- La lithographie rend aux beaux-arts un service immense, en livrant à bas prix des copies pures et fidèles de tableaux que la gravure sur cuivre au-
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- VIL ARTS ^ÏNTELLECtÜÉLS. ' 37 7
- rait lait payer beaucoup plus cher. On a reproduit
- ’ t . t.
- par la-lithographie ies batailles d’Alexandre de Lebrun;-cette oeuvre mérité i’éstime-des connaisseurs, même à' côté dès admirables gravures' d’Audran.
- Le peuple contemple avec un plaisir toujours nouveau, les bellesj lithographies de nos personnages illustres dans la politique, là guerre, les lettres, les sciences et les arts, dont les collections,1 surtout celles qu’a publiées Mme Delpechv sont étalées sur “nos quais et sur nos bouïevarts. Tou^ les genres ont été successivement traités avec supériorité par nos dessinateurs lithographes ; la-*représentation des monuments et.l’art des paysages ont été poussés jusqu’à là pèrféctioh,'surtout dans les collections des cathédrales', des:châteaux et des beaux sites dé la France.
- C’est encore une . heureuse pensée nationale que la collection dans, laquelle on présente, sous leur principal aspect, les maisons de,campagne des contemporains célèbres , savants, artistes ,. gens de lettres; elle complète l’histoire de leurs mœurs et de leurs habitudes.
- L’industrie manufacturière s’est à son tour emparée de là lithographie pour embellir une foule
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- 378 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- de produits; e!Ie l’applique aux décorations de la poterie, de ïa faïence et de la porcelaine; aux dessins quelle transporte sur les tissus de tout genre, sur les cuirs, sur les bois, sur les métaux vernis, etc. ; v >
- Jbe commerce, pour les simples annonces, a beaucoup multiplié 1 emploi des moyens économie ques fournis par la gravure et la lithographie, afin d’offrir la représentation variée de produits, de machines, d’édifices, propres à piquer la curiosité publique. A Paris, à Lyon, à Rouen, comme à Birmingham, ces besoins d’une industrie habile ont fait éclore le goût du consommateur; ils ont servi de stimulant à tous les arts graphiques dont nous retraçons l’histoire. i * J
- La lithographie, parmi' sès irihombràblés services, permet de produire à très-bas prix lès modèles d’écriture , et siirtbut' les modèles de dessin linéaire, introduits par le savant M. Fràn-cœur dans les écoles primaires d’enseignement mutuel.
- PIERRES LITHOGRAPHIQUES.
- La Bavière seule nous fournissait des pierres
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- VII. ARTS INTELLECTUELS- 379
- lithographiques : nous en avons découvert dans plusieurs départements, et nous les exploitons avec avantage. (Voyez chap. XXXÏX, pages 431 et 432 du Rapport.) , > v
- On a commeneé de substituer, du moins pour tes écritures et les, gravures communes, des feuilles de zinc aux pierres lithographiques; il en résulte une grande économie et beaucoup de : facilité pour le transport, dans les voyages scientifiques, dans les expéditions militaires.
- PRESSES LITHOGRAPHIQUES.
- • j .. * >. » . té ' ‘ v. "l . j î» ; • ‘ ? •
- On a beaucoup perfectionné les presses lithographiques, mais qn lia pas encore trouvé, le moyen de rendre continus leurs mouvements comme pour l'impression ordinaire* ( Voyez chap. XXXIX, pages 43o et 431 du Rapport. )
- ARTS MÉTRIQUES.
- Nous appellerons arts métriques ceux dont l’objet est la fixation et l’exécution des mesures proprement dites et des instruments de mesure hé-
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- t
- 380 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- cessaires, soit aux usages de la vie commune, soit aux travauxde l’industrie et des sciences. A -Un petitmombre d’unités dè. mesurei par la fréquence et l’universalité de leur emploi, doivent être établies avec le concours de l’autorité publique. Telles sont les mesures des distances ët< dés longueurs , des superficies et des volumes ; telles sont les mesurés de pesanteur om du poids des corps ; telles sont les mesures de la valeur v.enalè, c’est-à-dire les monnaies; telles sont les mesures du temps, depuis le siècle et l’année jusqu’aux moindres intervalles de durée, appréciables seulement avec les instruments les,plus délicats., *
- Ces mesures fondamentales avaient été fixées polir nous sous le règne de Charlemagne; lataille élevée de ce prince, avait,- assure-t-on, fourni lu-
- ' 1 A * ‘ 1 ‘ ' ! 7 V '
- nitë de longueur appelée lai tçise'p et lès subdivisions auxquelles on a donné le nom du piedetclu: pouce. '
- Après la mort de ce monarque, le pouvoir suprême tombant entre des mains débiles, la rébellion déchira l’empire, jTout . ce,qui portait le caractère de l’unité disparut du territoire français, fractionné, morcelé par l’anarchie féodale. Chaque province/ dominée par un grand vassal eut sa monnaie particulière ; chaque district, possédé par un
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- 381
- VII. ARTS INTELLECTUELS, vavasseur ou vassal secondaire , eut ses mesures locales. , ^
- Il est aisé de concevoir combien le commerce
- , • « ' } >
- général du royaume eut à souffrir .d’une, telle incohérence de mesures,. qui différaient par les dénominations , par la base ou l’unité, par le fractionnement des subdivisions.
- Un pareil inconvénient lorsque la monarchie conquérait de nouveau ses domaines, lorsque les relations mercantiles, devenaient plus étendues et plus multipliées, à l’intérieur ainsi qu’au dehors.
- Aussi, quand le règne de Louis XI eut abattu les grands vassaux et ramené presque .toute l’ancienne France sous l’autorité d!un seul .trône, les ........... v1 . ‘
- Etats .généraux convoqués peu d’années après, sous Louis XII, firent entendre le vœu de réformer
- ' •. - . r • ‘ *. •
- lès mesures et les monnaies, afin qu’un système unique et .régulier s’étendît à tous les pays qui composaient le royaume. , , f ....., , . ; .
- Mais tel était lé malheur de .la France, ,ayec ses pouvoirs sans pondération, qu’au temps meme
- 4 T ' T ' ^
- des meilleurs princes., les.vœux desJEtats généraux étaient oubliés aussitôt que reçus par la cour.
- ., Jl fallut.la grande,révolution^de 17 8,9,.pour que ces Etats, devenus Assemblée constituante, fissen t
- y » v - , *
- devenait. plus ,, gravé
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- 382 INTRODUCTION HISTORIQUE, plus qu’émettre une stérile doléance sur un intérêt aussi grave que l’uniformité des mesures et dés monnaies.
- Cette assemblée consulta directement 1 académie des sciences, qui répondit deux fois à cet appel , par l’organe de ses membres1 les plus illustres : c’étaient Borda, Condorcet, Lagrange, Laplace, Lavoisier, Monge, etc.
- Ils posèrent les vrais principes sur le titre et l’alliage dans les monnaies. Ils établirent la nécessité d’une subdivision parfaitement uniforme, pour les mesures de toute espèce ; ils proclamèrent l’avantage d’établir Cette subdivision Suivant la progression décimale de notre arithmétique.
- Elevant leürs pensées vers lé plus haut degré d’utilité que puisse atteindre un système dé mesures, iis voulurent que tout dérivât d’une base ùniqüé, puisée dans la nature et parmi sés éléments invariables, afin qu’on put la mesurer elle-même avec une extrême approximation, et la retrouver dans tous les siècles;
- Cette base, ils hésitèrent quelque temps à la choisir entre trois données, capitales ; <
- 1° La longueur du pendule qui bat les' secondes dans le vide, au niveau de la mer, et par le 45e degré de latitude: position remarquable,
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- VII ARTS INTELLECTUELS. 383
- où cette longueur'est ta moyenne proportionnelle entre celles de deux autres pendules qui battraient aussi les secondes et qui seraient obsërvés, le premier au pôle, le second à l’équateur;
- 2° La circonférence du cercle de l’équateur;
- 3° La circonférence d’un méridien terrestre.
- Des raisons puissantes ont fait préférer cette dernière base.
- Il n est pas nécessaire de mesurer tout un cercle méridien pour en Connaître l’étendue. En supposant, comme une approximation déjà très-considérable, que ce méridien soit elliptique, il suffirait d’en connaître un degré dont le milieu fût au 45°
- de latitude : ce degré, multiplié par 90, donnerait
- »
- le quart d’un méridien ou la distance la plus courte du pôle à l’équateur, en marchant sur le globe.
- Afin d’opérer avec une précision plus grande, au moyen d’une plus vaste étendue, on résolut
- de mesurer un arc de méridien , vers le milieu
- /
- duquel se trouvât le 459, qui vers le nord aboutit au niveau de l’Océan y et vers le sud au niveau de
- là Méditerranée : c’est l’arc du méridien qui s’étend de Dunkerque à Bârcelonne.
- Il faut maintenant laisser parler les illustres commissaires y afin de montrer quelles étaient la sagesse et la grandeur de leurs vues. >
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- 384 INTR0pUÇTIpN<HIST<3RiaUE.
- , î «?Nous, n’ayons pas.cru •, disent-ils y devoir at~ « tendre le, concours . des autres< nations p ni ïpour «nous décider sur le choix de i’unité de mesure, ni pour commencée ies(opéçations.i. V f «- En effet, nous.avons'.exclu de ce choix toute « détermination arbitraire ; nous n’avons admis que «.des,.éléments qui appartiennent également ;>à «toutes Jes; nations.r Le choix vdu ,45e; parallèle «n’est ..point .déterminé, pari laopositiouî-de' la « France; . il n’est' pas,- considéré fici ; comme ; un «point ,fixe du .méridien , mais .seulement«comme-« celui auqueL correspondènt la longueur moyenne «du «pendule et ia grandeur ’moyenne dfune di-«yision. quelconquet de, ce vicerclë. Enfin,s nous* «ayons,.choisi les seuI :iméridientj;oùu l’on^-piiisse
- « trouver, un arcsaboutissant .aiLniveau de*la; meri
- « . .».«• ' ? L /
- «coupé par levparaïlèle .moyenpsans être cependant d’unecfrop,grandeLétehdue„vqui en rende «laj mesure^iactuelle trop^difficileUll hefse -présente « dpnc. rien.: içi ; qui r puissei donnerulé- plusxléger « prétexte au, reproche d’avoir youlu i affecter i une y sorte de prééminence. .;^ oï ,àr:v.ih^-
- . . « En,un mot, si 'la.mémoire. deices' travaux^ve-
- ••••*’ ‘ * ' '
- «naitKà; s’effacer,?-si les résultats seuls étaiëiit con-
- «seryés,, tiïs,(n’offriraient rien icirqui pût -servir à
- « faire connaître .quelle nation en.;a conçu d’idée ; «en a suivi l’exécution. »
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- VII. ARTS INTELLECTUELS. 385
- Quel-fut le fruit de cette abnégation philosophique et de ce désintéressement, oii pourrait dire cosmopolite? Nos grands géomètres croyaient apaiser ia jalousie des autres nations en effaçant de leur œuvre jusqu a la plus légère trace de nationalité française; ils oubliaient qiie ce monument de leur génie, rappelant toujours à la postérité lé pays et les savants qui l’avaient conçu et réalisé, perpétuerait une gloire que l’adoption des autres peuples accroîtrait au lieu de l'effacer. C’en fut assez pour que les états opulents, ceux qui commercent avec le monde entier, ceux qui gagneraient davantage à 1-uniformité des mesures établie d’un bout à l’autre de la terre, repoussassent, de toute la hauteur de ieur orgueilleuse richesse, un bienfait offert avec la plus noble magnanimité.
- D’après le plan des créateurs du nouveau système, Cassini, Méchain et Legendre devaient mesurer la méridienne par une suite de triangles; Monge et Meusuier devaient mesurer les baseê sur lesquelles s’appuieraient ces triangles ;, Borda, Coulomb, mesurer le pendule au 45°; Lavoisier Haüy, déterminer le poids d’un volume donné d’eau distillée,. au terme de la glace fondante et pesé dans le vide; enfin, Tillet, Brisson et Vah-dermonde devaient comparerlaToisé et la livre de
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- 386 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Paris avec toutes les mesures de France, pour arriver à réduire ces dernières en nouvelles mesures.
- On se proposait, en même temps, d’exécuter ces opérations avec une précision qu’on n’avait encore apportée dans aucun travail du même genre. Les savants voulaient reculer les bornes de la physique et de la géométrie, et les artistes celles de l’industrie, pour employer à la fois des méthodes et des instruments.qui ne laissassent rien à désirer.
- Le second, rapport de l’académie des sciences était daté du 19 mars 1791; bientôt après, un décret de l’Assemblée nationale consacra l’exécution du bel ensemble de travaux dont nous venons de présenter l’esquisse. . r om
- Dès.le mois de juin 1792, les académiciens se mirent à l’œuvre; ils poursuivirent leur entreprise à travers des obstacles qui peignent l’esprit des temps et l’ignorance du peuple à cette’époque.!
- En traversant Essone, à dix lièuës de Paris, 1 astronome Méchain est mis en état d’arrëstatioh ; parce que ses instruments sont priViJpdur'des' moyens mystérieux de contre-reVolution 1.: Il ii’ôb-tient qu’avec peine sa liberté pour se rendre a la partie méridionale de l’arc qii’on doit mesurer; plus
- t -v ;. * \ V
- 1 Deiambre, Histoire de VAstronomie au xvuIe siècle.
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- VII. ARTS INTELLECTUELS. 387
- tard,il est faitprisonnier par les Espagnols, dans la Catalogne, sans qu’il lui soit permis de reprendre ses travaux, avant le retour de la paix. Longtemps après sa mort, MM/ Biot et Arago poursuivirent ces travaux* de Barcelonne à Elle de Formentera. -i Çassini, quatrième du nom, expiait y dans les prisons de France, le refus de coopérer; aux"travaux du nouveau système de mesures. Deïambre, qui le remplaçait pour déterminer la; méridienne depuis Dunkerque jusqu’à Blindez, tout entier absorbé par cette immense, entreprise , n’en' est pas(tmoins, :à la fin, de .1793,- destitué de sa mission, d’astronomie., à titre de royalisme : quinze mois se passent avant que . des temps moins mauyaisKIe rendent .à. ses .travaux. Haüy, - qui devait, avec Lavoisier, déterminer l’unité de pesanteur par le volume de l’eau-distillée, prêtre fidèle, aux jours d’apostasie,: est jeté* dans les prisons, d’où l'arrache,le dévouement d’un élève, la veille, même .te massacres de septembre^ <17*9 fc.1
- Il est pauvre, solitaire, ignoré: il vivra! Mais Lavoisier, fermier général, opulent, admiré, révéré, expiera sur l’échafaud son .génie ,-sa fortune et sa. gloire. L’cadémie des sciences-est supprimée, les écoles sont anéanties, l’esprit humain devient suspect, et sa culture est,un crime.
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- 388
- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Ces fureurs insensées s’épuisaient par leurs propres excès; et les grandes pensées qu’avait produites l’aurore de la révolution reprenaient leur empire. La conception puissante d’un nouveau système de mesures survivait au corps savant qui l’avait enfantée; ses membres, dispersés ou cachés y reprenaient successivement leur part’ à la nouvelle entreprise. - > c i'; ; ;
- Après que la victoire eut agrandi la France et l’eut entourée d’un cercle glorieux d’états confédérés, on appela les savants de la Belgique, de la Batavie et de l’Helvétie, des républiques cisai-, pine et ligurienne, du Piémont et de la Toscane, pour concourir avec les Français à la vérification des observations et des calculs sur lesquels devait être fondé le nouveau système que ces états adop-tèrent. Si l’on avait pu réunir dans cette confédération scientifique les , savants d’Angleterré et des Etat-Unis, on aurait sans* doute assuré rUni-
- versalité de ce système. Mais la;fatalité des temps
- n’a pas permis cette concorde* jusqua^ce-jour elle a déçu les espérances ^généreuses des plus beaux génies de la France. ' v J- inon
- L’unité des mesurés linéaires, le est la dix- '
- millionième partie d’un quart de cercle méridien-Par' conséquent, la ba*se rtiêine du nouveau
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- VII. ARTS INTELLECTUELS, 389
- 3
- système métrique rattache lès mesurestrectiiignes aux mesures ••circulaires,'' ainsi qu’aux? mesures angulaires. - ;;
- f D’après le nouveau système de mesures, lorsqu’on ^parcourt un cercle méridien, ; 100,000 mètres font un degré, 1,0 oo mètres font une minuté, 1 o mètres une seconde. /
- ,-Si i’on ,veut juger à l’instant des avantages du nouveau système, qu’on se demande, quelle était, en anciennes mesures, l’étendue des anciens degrés et de , leurs subdivisions ? la voici :
- ' : toises pieds pouces lignes
- 1° ~ 59,008 1 5 ' 6 et une fraction de ligné.
- l'.- = 950 0 9 • 10 idem.
- .1," — . 15 ;, 5 0 . 1 idem.
- > IL ne faut pas croire; que cette effrayante com^ plication soit particulièrefaux mesures de la terre : l’ancien système ; en présentait d’analogues po ur tousies genres?de mesures, d’étendue, de superficie ^ de volume,,,de .poids,t ou .de valeur. Aussi, quand il fallait opérer des combinaisons dç^çes divërsesunesures, -il en résulait des calculs longs, fastidieux, difficiles, que peu de personnes .connaissaient à, fond et pouvaient . habilement^pra-
- tiquer.
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- 390 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Jamais, avec l'ancien système, on n’aurait put rendre populaire l’arithmétique des mesures et de leurs parties aliquotes, tandis que rien n’est‘plus facile avec le nouveau système. C’est un bienfait qui mérite notre profonde reconnaissance envers ses illustres auteurs.
- Revenons, maintenant , à l’examen des instruments. qui serve* t à prendre des mesures, et qui sont la base de toute précision dans les arts.
- INSTRUMENTS PROPRES AUX MESURES ANGULAIRES
- OU CIRCULAIRES.
- i N
- Si l’on suppose qu’une , aiguille rectiligne tourne sur un axe et dans un plan , ses positions consécutives comprendront des arcs égaux, lorsque ses extrémités décriront^ des arcs de cercle pareillement égaux entre eux.^
- Par conséquent, la division du cercle en arcs égaux correspond à la division de l’espace en angles égaux, ainsi qu’à la production de mouvements circulaires égaux.
- Ces notions très-élémentaires semblent offrir la division des étendues circulaires, en parties
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- 391
- VII. ARTS INTELLECTUELS, égales, comme une des opérations les plus simples que l’industrie puisse accomplir.
- Mais, lorsqu’il s’agit d’effectuer la division du cercle en très-petits arcs avec beaucoup de précision, les difficultés deviennent extrêmes, et très-peu d’artistes, chez les peuples dont les arts sont le plus avancés, réussissent à les vaincre.. *
- En 1784, la France était dépourvue de ces artistes du premier ordre. L’Angleterre, au contraire, possédait trois hommes supérieurs dans ce genre de travaux : c’étaient Ramsden, l’auteur d’une très-belle machine pour diviser le cercle ; Troughton, le plus patient et le plus scrupuleux des observateurs, doué d’un tact exquis du sens de la vue pour opérer les Subdivisions les plus ténues ; enfin Doïlond, qui fit faire tant de progrès à l’ôptiqüe mathématique, Doïlond, fils d’un Français réfugié dans la Grande-Bretagne par le funeste effet qu’avait produit la révocation de ledit de Nantes!
- A cette époque l’Europe entière allait chercher en Angleterre les instruments nécessaires à Tas-tronomie, à l’optique, à la navigation.
- » * v
- Depuis longtemps l’observatoire de Paris était tombé dans un état déplorable de décadence et
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- 3Q2 INTRODUCTION HISTORIQUE, de, délabrement:;, il était dépourvu d’instruriients qui correspondissent au .progrès des sciences et des arts. Ç était ailleurs que Ton faisait les obsër-
- t K
- varions qui changent la face de ïa science.
- Cependant de monde savant venait de voir quelles découvertes admirables pouvaient résulter d’un seul instrument perfectionné! Ün musicien de régiment, le Hanovrien Herscheïï, devenu, directeur d’orchestre à Bath, après avoir employé dix ans de loisir à construire des télescopes gigantesques et puissants, avait découvert, non pas un astre inconnu, mais ïa mobilité de cet astre con-fondu précédemment avec les étoiles fixes. Hérs-chelï ïui-mème croyait n’a voir trouvé qu’une comète; son bonheur, était plus grand; c’était une planète, et ïa première que les hommes eussent aperçue au delà du nombre de ces astres connus depuis ï’antiquitë la plus réçùïëé^ ‘
- , r t . s / v .< \y. ' K * i -k ' ‘ •f -r • - •• • - ; * •; •
- Un teï événement fit sentir plus ; que jamais- ïa nécessité de donner à l’astronomie française des
- . . : .• V ’ * • ' ’• • • • ^
- instruments propres à suiyre le nouvel ordre, de découvertes ouvert au monde savant. .
- En 1784, Cassini IV, que déjà nous avons cité, obtint de Louis XVI ïa - restauration de l'observatoire de Paris, et l’ordre de faire exécuter;
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- VII. ARTSMNTELÜECTUELSr ' 393
- pmi des artistes français; de nouveaux et grands instruments d’astronomie. s a ^
- ): Bientôt un corps d'Ingénieurs opticiens et cons* tracteurs d’instruments de mathématiques fut créé par lettres patentes. L’académie/des sciences fut chargée des examens et de ia nomination de ces ingénieurs. De là datent nos, premiers efforts pour Rivaliser avec les artistes de la Grande-. Bretagne.
- Une heureuse découverte de Borda faisait alors
- \ ; \ ‘ s •}
- avancer beaucoup/fart d’observer. les angles. Borda, capitaine de vaisseau,.ingénieur, physicien et grand géomètre, profitant d’une heureuse idée; de Mayer sur fa répétition des angles, ajoute à la perfection du cercle imaginé par le savant Sué? dois. II fait exécuter par Lenoir son premier cercle répétiteur ; l’emploie d’abord dans ses navigations; ie décrit dans un traité spécial, en 1787,5 et finit par en répandre i’usage.
- Au moyen d’üiiè de ces modifications qui sem-, bfent si faciles quand une fois elles sont exécutées, dit le célèbre Delambf è, Borda fît que son cercle, répétiteur pût servir à toutes les opérations dont se-composev ia unesure des degrés du méridien. C’est ainsi que ;-peu d’années après , ori af mesuré les arcs / célestes : et terrestres compris entre lés.
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- 394 INTRODUCTION HISTORIQUE, parallèles de Dunkerque, Barcelone et Formen-tera ; c’est ainsi qu’on a mesuré de nouveau le degré qui correspond au cercle polaire, puis les perpendiculaires qui traversent la France ; enfin c’est ainsi que nos ingénieurs français ont fait des opérations du même genre en Allemagne et en Italie.
- En 178 7 eut lieu le premier concours des instruments de France et d’Angleterre. Il s’agissait de vérifier les positions relatives des observatoires de Greenwich et de Paris, ces deux points capitaux de l’astronomie moderne. Les Anglais, munis d’une collection d’instruments nouveaux- et magnifiques, concevaient l’espérance d’effacer tout ce qu’on avait encore exécuté de plus parfait, moins encore pour la grandeur que pour la précision du travail. Les1 Français, Cassini, Méchain et Legendre étaient munis pour la. première fois du cercle de Borda, qui devait rivaliser avec le puissant théodolite de Ramsden, ainsi qu’avec nos anciens et grands quarts de cercle ; le succès du nouvel instrument fut complet. On constata ce résultat admirable, « qu’il fallait autant de temps à un observateur pour mesurer un angle unique, une seule fois avec le quart de cercle, qu’à deux astronomes réunis pour mesurer vingt fois le
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- VII. ARTS INTELLECTUELS. 395
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- même angle, au moyen du cercle répétiteur, avec une précision plus grande. » (Delambre, Âstr. du XVIIIe siècle . t;IH, p. 7 5 8.) .
- Depuis 17 8 7, on a beaucoup perfectionné la construction de ce cercle, en l’adaptant aux observations d’astronomie, de géodésie et de navigation ; on l’a modifié de manière à ce qu un seul observateur, au lieu de deux, puisse en faire usage.
- Pour les cercles répétiteurs très-portatifs, pour les autres instruments de mathématiques, et pour l’instrument diviseur des lignes . droites, employé d’abord à l’étalonnement du mètre définitif, Lenoir .obtint la récompense du premier ordre, aux expositions de l’an VI (i798), et de fan ix'•(i8 0l,)l II obtint la même récompense en fan x (l 802) j pour de grands instruments d’astronomie, parmi'lesquels était un beau cercle de Borda; en 1806, pour des instruments perfectionnés et-le nouveau* pied que l’artiste sut donner au cercle astronomique de ce géomètre : pied au moyen duquel un seul observateur, au lieu, de deux, peut préndre, pour ainsi, dire, dans le même temps, le même nombre d’angles aveq la même exactitude. (Rapport de 1806, pages 152 et 153.) . .... t. . .
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- 396 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- M. Jecker, que nous avons perdu depuis la dernière exposition, doit être honorablement cité parmi les artistes dont l’industrie s’est.appliquée à ia construction des instruments propres aux; mesures de géographie et de navigation. H s’était proposé, par un heureux emploi de moyens mécaniques, d’atteindre le meilleur marché possible en conservant une précision suffisante., Sous ce point de vue, il a rendu des services importants. , -,-Y, 7
- Un artiste bien supérieur à Lenoir et à Jecker, Fortin, a secondé dignement lés travaux des?sar< vants français les plus illustres, ,dçs. Lavoisier,' des BerthoIIet, des Coulomb,-des Malus, etc., c’est-à-dire des hommes qui, depuis<,un demi-siècle, ont changé la face de la physique/ jet créé * cette chimie moderne, dont la certitude s’est établie par une précision jusqu’alors inespérée,^ dans les-instruments, les observations çt les expériences; On doit à Fortin l’exécution de l’héliostat perfectionné d’après les idées de Malus, et le cercle répétiteur construit pour MM. Biot et Àrago, lorsqu’ils eurent à mesurer l’arc méridien deJBarceïonne à Formentera. Enfin, il a construit fe plus grand cercle que possède aujourd’hui l’observatoire de Paris : c’est le cercle mural dont le duc d’An-
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- goulême fit don â cet établissement, il y a quinze années. i"°'
- A la même époque, les Anglais faisaièrit construire un semblablè cercle , pour l’observatoire de Greenwich, par le célèbre Troubgton : fépreuve comparée des deux instruments a montré que l’œuvre du Français égalait en perfection celle du grand artiste britannique. Fortin a reçu la médaille d^or aux expositions de i 819 et de 18 2 3.
- Un artiste plus jeune encore s’est élevé plus haut que tous ses prédécesseurs. Pour la première fois, M. Gambe y montre ses œuvres à l’exposition de 1819; il se place, au premier, rang par l'étonnante exécution de ses cercles répétir teurs, de ses théodolites et de plusieurs autrés instruments dfe physique et de mathématique. En 1827, il se surpasse lui-même par un héliostat d’une composition savante, par une lunette méridienne munie d’un cércïe de déclinaison, avec un système de - niveaux complètement néuf et précieux*poür 'les'astronomes.' Signalons surtout son magnifique équatorial dont la division se fait admirer'pour sa* régularité parfaite. Dans cét instrument; une disposition ingénieuse permet de faire tourner là lunette, avec une vitesse complètement uniforme, autour de l’axé du mofide ; et
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- 398 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- de suivre ainsi ie mouvement sidérai, au moyen d’une horloge à pendule dont ia structure ingé-nieusey établie sur de nouveaux principes, aurait fait seule ia réputation d’un horloger du premier ordre. .
- Ii résout un problème qu’avaient en vain cherché les grands artistes d’Angleterre, pour diviser
- ies instruments circulaires.
- _ '«(> , *
- Par ia combinaison d’un plateau quadran-
- guïaire dont les côtés changent de place en restant parallèles à leur position primitive, et dont un angle a son sommet au centre du cercle qu’bn veut diviser, mais se meut circulairement autour du centre du plateau même de la machine à diviser, M. Gambey divise ies circonférences avec autant dé facilité que de précision. Avec ce moyen, ie travail le: plus délicat devient en quelque sorte mécanique; il peut être exécuté.par'un, ouvrier d’un- talent ordinaire, en produisant des résultats qui réunissent l’économie:* à l’extrême précision.
- Telle: est la perfection atteinte aujourd’hui par cet artiste éminent, que, dans ses petits théodor lites, des cercles d’un rayon d’à peu près, huit centimètres sont gradués si régulièrement et-si nettement, qu’on peut y lire, atf moyen d’un verniery sans aucune incertitude, des arcs de
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- cinq secondes, lesquels arcs sont .intérieurs au quart d’un centième de millimètre! Ces instruments si parfaits n’excèdent. pas la portée de la fortune de simples particuliers; en meme temps leur légèreté, leur médiocre volume, les rendent facilement transportables dans les expéditions militaires les opérations géodésiques et les voyages ~ scientifiques , même en pays de montagnes.
- II y.a cinquante ans, l’Europe entière allait chercher en Angleterre, les instruments à cercles divisés d’une haute précision : aujourd’hui, c’est en France que les nations les plus avancées, et l’Angleterre elle-même, viennent commander .de semblables instruments au premier artiste de notre époque. , , . y
- * Dans l’antiquité, lorsque, l’art des divisions angulaires était, dans l’enfance, on suppléait à cette imperfection..par des instruments >d’une énorme dimension. Tel était le cercle d’Osyman-
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- dias, avec lequel les prêtres d’Egypte observaient la marche des cieux. Un tel cercle, d’un énorme diamètre, n<e donnait cependant pas une précision •égaletaux ,cercles de M. Gambey, dont le rayon n’excède, pasda Margeur d’une main d’homme.
- , Si, depuis un ' demi-siècle, on avait 'voulu suivre;, pour les grands, instruments de mathé-
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- 400 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- matiques et d’astronomie, le-principe anti-national de préférer l’étranger quand même,- à- qualités égaies, iï ne vendrait qu’un centime par mille francs à plus bas prix ; si l’on n’avait pas eu la volonté ferme d’obtenir pour la science des instruments français, dussent-ils, dans le principe, être un peu moins parfaits, un peu plus coûteux, jamais nos grands artistes n’auraient pu se former, ou, comme les Doilond, iis auraient du s’expatrier.
- Cette supériorité que nous possédons à l'égard des instruments d’une extrême précision, nous pouvons bien plus aisément l’acquérir dans tous les genres moins délicats de l’industrie ordinaire ^ si nous voulons conserver un' peu5 de cette prévoyance, de cette énergie, de cettè générosité,
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- pour favoriser, parmi nous; la construction perfectionnée des instruments et des machines qui n’exigent qu’une précision d’un ordre-secondaire.• ! '
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- INSTRUMENTS D’OPTIQUE Ç0NSA6RÉS ,À L'OBSERVATION DES. MESURES» ANGULAIRES. ? « *
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- Ces instruments ont pour objet de grandir, de multiplier les angles dans une,^proportion .déterminée, pour rendre appréciable^ et mesurables
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- VII. ARTS INTELLECTUELS: 401
- des objets qui, par leur petitesseèt leur éloighe*‘ ment, échapperaient à notre vue. 3 # - ! ;’4
- n Dans fa période dont nous reproduisons fliis-tbire, cette partie de l’optique à fait des progrès qui sont dignes dé toutè notre attention,
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- On doit au génie de l’artiste issu de la France,; du célèbre Doliond , que j’ai déjà deux fois cité,.
- la belle combinaison des lentilles composées.avec
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- deux espèces de verre, le flint-glass ou verre de cristaux , et le crown-glass ou' verre commun à vitres, pour obtenir une lumière réfractée sans.
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- mélange de couleurs, c’est-à-dire achromatique.
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- Ce. fut .seulement dans le XIXe siècle que deux artistes éminents, M. Lerebours et JVL Cauchois / placèrent la ;,Frapee ,au^niveau -t de l’Angleterre! pour < l’exécution des, grandes lunettes achromatiques. Écputons ies; commissaires de l’académie des sciences, dans les .jugements qu’ils ont portés sur les travaux de M. Lerebours :
- «En nous servant des lunettes de 39 cènti-« mètres, nous avons observé plusieurs fois assez « distinctement la raie obscure et presque imper-« eeptiblu qui prouve que l’anneau de Saturne est « double ; et cependant là planète était alors peu «élevée sur l’horizbii. . .. Des observations faite
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- 402 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- « sur Jupiter ont prouvé qu’à l’égard de l’achroma-«tisme, l’artiste obtient toute; la perfection qu’on «est en droit d’espérer. Parmi ses objectifs, il s’en «est trouvé qui ont supporté sur Jupiter, sans la «moindre trace d’iris, ou de couleur , un grossisse-« ment de quatre cents fois, ce qui leur assure une «supériorité marquée sur la plupart des lunettes
- «de cette dimension qui ont été construites jus-
- *
- « qu’à présent......Après les travaux dont nous
- « avons rendu compte, disent toujours les membres «de l’académie, nous demeurons persuadés «qu’aucun astronome français n’éprouvera ni le «besoin ni le désir de recourir à des artistes étran-« gers. Une bonne lunette, si elle était unique, ne «prouverait peut-être que l’excellence dë la ma-«tière ou le bonheur de l’artiste qui aurait, par «hasard, réussi à la bien employer ; mais quand «on voit ce nombre d’objectifs, tous façonnés par «la même main, il est impossible de ne pas con-« venir que c’est à ses soins, à son adresse; à «ses procédés et à son expérience que l’artiste a «pu devoir des succès aussi éclatants et aussi «soutenus. »
- En présence de ces beaux résultats, constatés avec tarit de soin, il semblait impossible d aller plus loin, et très-difficile de faire aussi bien.
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- VU, ARTS INTELLECTUELS. 403
- Néanmoins, ne craignons pas de mettre les travaux de M. Cauchois en parallèle avec ceux de M. Lerebours. ,
- Dès 18 2 3, il présentait à l’exposition une lunette de 3 2 5 millimètres d’ouverture : « C’est le «plus grand instrument de ce genre qu’on ait en-vcore exécuté,» dit le Rapport du Jury central, en lui décernant la médaille d’or. M. Cauchoix résolvait alors un problème de mécanique,d’une haute importance, par l’invention d’un pied propte à supporter et à mouvoir dans tous les sens les lunettes et les télescopes, quelle que soit leur grandeur : les dispositions en sont ingénieuses, la* stabilité complète, et la commodité parfaite.
- M. Cauchoix s’est surpassé lui-même aux expositions de 1827 et surtout de 1834. Ce qui le distingue, ce qui le place tout à fait hors de ligne, c’est le service éminent qu’il rend à la science en exécutant des lunettes au moyen desquelles on découvre dans le ciel à une profondeur où lie peut atteindre aucun autre instrument. Il a déjà confectionné trois de ces puissants appareils avèçMin même succès : le premier, livré à M. Soüth, astronome anglais, est établi dans l’observatoire de Kensington ; l’objectif a 3 02. millimètres de.diamètre, et la distance focale est dé 6 mètres*:
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- M. South a fait avec cette lunette plusieurs découvertes très-intéressantes. Une seconde lunette de même dimension, non moins parfaite que celle de M. South, est destinée â d'université de Cambridge. Enfin, fa troisième, qui porte 534 millimètres d’ouverture réelle et 7 mètres 80 centimètres de distance focale, est établie en Irlande par M. Coôper, qui s’en est servi pour faire de nombreuses découvertes d’étoiles doubles, et pour mesurer entre elles des arcs qui ne dépassent pas 7 8 centièmes de seconde. Comparaison faite de cet instrument avec le grand télescope à réflexion de sir John Herschell, qui porte 48 7 millimètres d’ouverture, il éii résulte que la grande lunette de M. Cauchoix l’égaie en lumière et le surpasse en netteté : par conséquent , elle surpasse tout ce qui a été exécuté jusqu a ce jour , soit èn télescopes à réflexion, soit en télescopes dioptriqües.
- Nous n’entrerons pas ici dans l’examen des difficultés qui se présentaient pour exécuter des objectifs d’une aussi grande dimension; nous ferons seulement remarquer que c’est un travail nouveau qui nécessitait des méthodes nouvelles. Ces méthodes sont trouvées, nous les devons au génie de l’artiste français. Après trois succès aussi complète, nous pouvons être certains qu’elles s’appii-
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- VU. ARTS INTELLECTUELS, quemnt à des objectifs d’un diamètre plus considérable encore.
- Ainsi le travail des plus grandes lunettes est désormais borné, non plus par l’imperfection des méthodes, mais seulement par ï’imperfection de la matière. Si l’on parvient, comme nous avons lieu de Fespérer, à fabriquer du flint-glass et du crown-gïass d’une assez grande pureté, la science possédera bientôt d’admirables instruments de six à neuf décimètres et même d’un mètre d’ouver-
- • . * " * f ' w . , >
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- ture;.
- Il est a déplorer que, durant le cours d’une longue et brillante carrière, un aussi grand artiste que M. Cauchois n’ait pas une seule fois ob-. tenu que le gouvernement achetât, pour l’observatoire de Paris, un de ces verres qui sont l’admiration de l’Europe, et qui n’ont trouvé d’acqué-. reurs qu’au dehors, chez les rivaux de l’astronomie
- française.
- ° * •
- Les instruments dont nous avons indiqué le progrès sont utiles pour mesurer les angles et pour discerner les formes, à de grandes distances.
- * ' ' * 1 ;
- D’autres instruments., les micromètres et les microscopes, servent à mesurer de très-petits angles, et les microscopes,à discerner de très-petits objets fort rapprochés de nous.
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- 406 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- L’application de ïa double réflexion de certains cristaux à îa mesure des moindres angles , faite par feu M. Rochon, membre de l’académie des sciences, a précédé de quelques années l’époque dont nous étudions l’histoire industrielle.
- Parmi les perfectionnements de ce genre de micromètres, nous citerons ceux qu’on doit à M. Arago. ,
- Ils.consistent à diviser diagonalement un prisme de cristal de roche en deux prismes triangulaires juxtaposés; puis à placer ce double prisme, non plus comme Rochon dans l’intérieur delà lunette et le long d’une mesure rectiligne graduée, mais au dehors , en contact avec l’oculaire. Les deux réfractions des rayons envoyés par un objet quelconque, à travers la lunette et le double prisme, offrent à l’oeii deux images plus ou moins éloignées dont on obtient le contact en faisant varier la distance des deux loupes et de l’oculaire, et fa distance de leurs groupes à d’objectif. Par ce moyen, on fait varier le grossissement de l’objet observé : l’angle des deux réfractions du prisme, divisé par ce gros, sissemenfc, est égal-à'l’angle même qu’on veut mesurer.
- C’est Fortin, le célèbre artiste dont nous avons déjà cité les travaux, qui'construisit en t 8 i !, avec
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- sa perfection accoutumée, la lunette micrométrique à loupes d’oculaire mobiles, dont nous venons d’offrir l’idée.
- L’inventeur de ce bel instrument s’en est servi pour mesurer avec une grande précision ie diamètre des planètes, et rendre sensibles les phénomènes de polarisation colorée qu’il a découverts. A l’aide de cet instrument, en comparant les réfractions, sous de très-petits angles, de la lumière émise par des solides et des liquides incandescents, et par le disque du soleil, au milieu et près des bords, il en a déduit cette conséquence, que la lumière du soleil ne sort pas d’une masse solide ou liquide incandescente , mais émane de la surface.
- Lors du retour de. la célèbre comète de Halley, eii 183 5, l’on n’a pas pu mesurer par les moyens ordinaires l’intensité de la lumière de cet astre. M. Arago profitant de sa méthode d’observation, avec des cristaux doués de la double réfraction, a démontré qu’une partie au . moins de la lumière des comètes est réfléchie spéculairement, et quelle vient du soleil.
- Ainsi, par un simple résultat d’observations faites avec des instruments propres à mesurer des angles, le physicien-géomètre parvient à pénétrer en quelque sorte dans : la nature de la substance
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- 408 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- d’un astre que séparent dé nous trente-trois millions de iieuesv II fait plus , il suit cette lumière à travers les cieux, et l’extrait en quelque sorte des faisceaux renvoyés par d’autres astres pour la signaler avec des caractères certains. Telle est la puissance des arts géométriques dé haute précision.
- Un savant étranger, M. Amici, a sensiblement perfectionné le microscope. Un artiste français, M. Charles Chevalier, fabrique aujourd’hui des microscopes achromatiques supérieurs aux meilleurs instruments de ce genre construits sur les principes de l’ingénieur italien.
- MESURE DU TEMPS : CHRONOMETRIE, HORLOGERIE.
- La plus importante application des mesures angulaires ou circulaires est , sans contredit , la mesure du temps, mesure si nécessaire aux travaux des sciences et de l’industrie, comme aux besoins de la vie civile. a
- La nature meme, dans le mouvement apparent des astres autour de la terre, nous offre un exemple admirable du temps mesuré parades mouvements circulaires d’une régularité parfaite.
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- Vit-ARTS INTELLECTUELS.
- L’industrie s’est proposé d'exécuter des instruments dont ia précision , cela veut dire l’extrême approximation vers ia régularité, représentât de tels mouvements.. On a nommé chronomètres ou mesureurs du temps ïes instruments- destinés à cet: usage : c’est le chef-d’œuvre de ï’horlogerie.
- La construction des premiers chronomètres, appelés d’abord horloges ou montres mannes, à cause de leur usage, est un des plus beaux titres d’honneur des travaux humains dans ie XVIIIe siècle; c’est ia gloire de Harrison chez les Anglais, et de Leroy chez les Français.
- Nous devons à Pierre Leroy d’avoir trouvé îe premier i’échappement iibre à détente* et les balanciers compensés, d’avoir démontré ia possibilité
- •I) X . . ' * .«• Ta* * jt:'< * »T • *j* ‘ I . T
- à spirale, d’avoir découvert et signalé ïes effets de ia résistance d?un air plus ou moins dense sur ia marche des chronomètres.
- Ensuite ést venu Ferdinand Berthoud, ie premier d’une famiile où ie talent de ia haute horlogerie se montre héréditaire.
- ' En 1786, F. Berthoud publié la seconde édi-
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- V Voyez le Mémoire par lequel Pierre Leroy a remporté le prix double, décerné parTàcadémic des sciences, en 1766. ^ VH* ’-'H V;
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- 410 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- tion de son savant essai d’horlogeriè, qui comprend toutes les parties de cet art difficile et varié; en 18 02, il publie, l’histoire de la mesure du temps: ces deux traités sont des monuments précieux
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- pour l’industrie nationale.
- L’auteur a consigné dans l’un et l’autre ouvrage ses expériences et.ses inventions; il en a prouvé la valeur par la bonté des horloges et des montres qu’il a fabriquées pour la marine, et qui sont toujours hautement estimées.
- Son élève et son neveu, Louis Berthoud, a
- «
- marché dignement sur les traces d’un tel maître ; il a remporté le prix de l’institut, en 1799, au sujet d’un chronomètre à division décimale du temps. Il fabriquait des chronomètres renommés pour leur précision et leur beauté ; il reçut, avec le titre d’horloger de la marine, la mission de former des élèves dans le plus difficile de tous les arts mécaniques. ...
- Plus tard, les fils de Louis Berthoud ont .mérité la confiance de la marine française et la mé~
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- daiile d’or à l’exposition de 1 834,, .pour les.excellents chronomètres qu’ils construisent le plus jeune est un artiste éminent.
- Un élève de Louis Berthoud, M. Motel, a pa-reillement obtenu la récompense du premier ordre,
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- VII. ARTS INTELLECTUELS. 4il
- à la dernière exposition. Même depuis l’époque où le ministère de la marine a mis au concours la fabrication des chronomètres, ceüx qu’a fournis M. Motel sont restés les plus nombreux : ils n’avaient rien à redouter de la concurrence.
- Un artiste qui s’attacha surtout à vaincre des difficultés, à porter dans ses ouvrages des combinaisons savantes, ce fut Janvier, né vers le milieu du dernier siècle, et qui vient de terminer sa carrière. 11 obtint la médaille d’or, en 18 02, en 1 8 06, en 18 23, pour ses pendules astronomiques et géographiques.
- Le plus célèbre horloger dont les découvertes honorent le demi-siècle dont nous écrivons l’histoire est M. L. Bréguet, qui, dans cinq expositions consécutives, a mérité là récompense du premier ordre.
- Né sans fortune, il eut le bonheur, dans sa tendre adolescence, de suivre les leçons publiques de l’abbé Marie, professeur de mathématiques. Celui-ci devina le génie de l’enfant, fut généreux envers lui, le dirigea vers les arts de précision, et fit don d’un grand artiste à notre nation.
- M. Bréguet a perfectionné toutes les parties de. son art ; rien n’est plus délicat et plus ingénieux que sou échappement libre à force constante ; on
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- 412 INTRODUCTION HISTORIQUE.
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- lui doit un échappement appelé naturel> où t’huile n’est pas nécessaire, et dans te mécanisme duquel il n’entre pas de ressort ; un autre mécanisme encore plus parfait est celui de t'échappement double, où l’on s’est pareillement affranchi de l’emploi de t’huile par ta précision des contacts, et dans lequel ta perte de force faite par le pendule est réparée à chaque vibration.
- Les montres marines ou chronomètres portatifs peuvent à chaque instant être changés de position , ne fût-ce que par tes mouvements du roulis et du tangage des vaisseaux. M. Bréguet a conçu ta pensée hardie de renfermer le mécanisme entier de l’échappement et du ressort dans une enveloppe circulaire, qui fait un tour entier de deux en deux minutes. Par tà, toutes tes inégalités de position sont, pour ainsi dire, égalisées dans ce court laps de temps ; ta machine même épuise toutes les anomalies de position , et tes compense tes unes par les autres : enfin ta compensation est produite, soit qu’on remue le chronomètre d’un mouvement continu quelconque, soit qu’on le tienne immobile dans une position inclinée ou droite.
- M. Bréguet a fait plus; il a cherché te moyen de conserver ta régularité de ses chronomètres , même en supposant qu’ils éprouvassent uu choc
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- ou qu’ils tombassent par terre : tel est l’effet de son parachute.
- Un observateur anglais, le général Brisbane, ayant acquis un chronomètre de Bréguet, l’a soumis aux plus fortes épreuves en le portant sur lui, a cheval et pendant de longs voyages ; en seize mois, le plus grand retard diurne n’a guèrè été que, d’une seconde" et demie, c’est-à-dire la 5 7,600e partie d’une révolution diurne.
- A l’époque où Bréguet obtenait ce beau résultat, un prix proposé par le Parlement d’Angleterre, avec la générosité britannique, la somme de 2 50,000 francs était promise à lartiste qui ferait pour la marine un chronomètre dont le rétard journalier n’excéderait pas deux secondes. Personne encore n’avait pu remporter ce prix, lorsque M. Bréguet dépassait toutes les conditions d’exactitude imposéès par le programme, non pas seulement pour un chronomètre soigneusement posé dans une chambre de vaisseau, mais pour Une montre dé poche portée par un cavalier, et par ùn cavalier anglais, pour qui le simple trot d’un cheval est odieux. ;
- Cette supériorité, M. Bréguet l’avait tellement acquise depuis beaucoup d années, lorsque sa réputation sortait à peine de la France, qu’un jour
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- 414 INTRODUCTION HISTORIQUE.
- Arnold, le plus habile horloger d’Angleterre, voyant pour la première fois-une montre de l’artiste français, frappé tout à coup d’admiration, annonce à sa famille qu’il quittera Londres le jour même, afin d’aller à Paris voir et connaître l’homme prodigieux qui faisait de pareils- ouvrages. Il vient; il trouve, non pas seulement un mécanicien plein de génie, mais le plus modeste, le plus simple, le plus doux, le plus affectueux des hommes, celui qui semblait mettre son esprit inventif à découvrir des qualités dans ses amis pour les mieux aimer lui-même, et les faire plus tendrement chérir les uns par les autres : les deux artistes échangent non-seulement leurs chefs-d’œuvre, mais leurs enfants, afin qu’ils apprennent les inventions des deux pères. II y a déjà quatorze ans que le grand artiste français a cessé de vivre, et ses amis le regrettent toujours, comme un de ces beaux caractères. dont on ne retrouve plus
- l’enchantement et le bienfait !
- »
- Ferdinand Berthoud et Bréguet ont été membres de l’institut. Ils ont contribué l’un et l’autre au progrès des sciences, soit par leurs belles expériences, soit par leurs découvertes de physique et de mécanique.
- Pour l’avantage qui résulte d’un grand exemple,
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- VIL ARTS INTELLECTUELS. 415
- nous sommes heureux de pouvoir dire que Bréguet a commencé par être simple ouvrier. . C’est à cela qu’il a dû: d’être le meilleur juge et le meilleur ami des bons ouvriers; ii les cherchait partout,
- . même à i’étranger, les perfectionnait en grand, maître et les traitait en bon père; ceux-ci lui devaient le bien-être, et lui leur dut l’accroissement de sa fortune et de sa gloire. Dès sa jeunesse, il a senti la nécessité d’apprendre les éléments du calcul et de la géométrie, pour les appliquer à son art; puis il est devenu l’horloger des gouvernements et des rois. Pour suffire à toutes les demandes de l’opulence et du luxe, il a fallu qu’il découvrît l’art de créer, de multiplier des chefs-d’œuvre produits en fabrique, par une savante répartition du travail entre des mains plus ou moins capables. Il a fait aimer aux gens du monde, par l'élégance et la beauté d’aspect de ses ouvrages, leur premier mérite, l’extrême précision. Cette précision, il l’a portée jusque dans le mécanisme des
- plus simples montres, qu’il a réduites à des pro-
- /
- portionsplus élégantes,,à des épaisseurs plus commodes, sans rien ôter à leur solidité. A l’exemple de Lépine, il a remplacé les fusées par un jeu de ressorts dont la force constante et modérée agit sans complication avec des frottements plus doux
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- 416 INTRODUCTION HISTORIQUE, et moins inégaux.. Iï fallait, dit â ce sujet un géomètre digne d’apprécier de teis perfectionnements, un talent ingénieux i pour inventer le mécanisme de.la fusée,j il .fallait un Valent, parfait pour ia sup-
- * i
- primer. Nous ferons maintenant une réflexion pénible et sévère , jmais ,que i intérêt de findustrie nationale , l’honneur des arts, français et ia mémoire d’un grand artiste réclament. Bréguet, en mourant, laissa presque achevés la description, ie calcul de ses inventions,, et ie dessin de ses ou-vrages. Cette production, son fils prit l’engagement de îa terminer et .de ia publier... Ii y a déjà quatorze ans, et ï’œuvre du père n’a pas encore vil le jour, et ia France ignore fquand elle jouira de ce présent inestimable. Osons dire que ia piété filiale impose ie devoir d’aecompjir, enfin, cette publication trop longtemps attendue. .
- M. Perreiet, fils , petit-fils et. père fi’Iioriogers distingués, est un artiste éminent, un professeur plein de lumières. Il exécute et démontre tous lés genres d’horlogerie de haute précision. Il a remporté le prix fondé, par Lalande à l’académie des isciences., en produisant; un compteur ingénieux, pour mesurer la durée des phénomènes astronomiques avec une extrême exactitude. Depuis 1832, il instruit des élèves aux frais du gou-
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- VÎÎ.X ARTS ’INTELbECTCJiSLS.- mi yemement. IL a beaucoup, facilite renseignement de Y horlogerie, par des appareils si bien combines ,qn’oir,peut j^remplacer -à Y instant' Un/échappe-ment-par un.aiitre ^et qui sont exécutés ayéenmè rare précision-. rn'- ; --•% ; ^ ::ijn
- y Pqur la grande-horlogerie civile, là famille dés Lepaute. a continué de mériter la célébrité; cèn-quise.pairiepremier artiste de ce nom, il y a pies dpmsièçje. .éd ./ - i .r M : V. odcrn/r.'
- Par-nii les-artistes qui se sont occupés iJepro.-cjpirfjen fabrique des ouvrages d’horlogerie,;nous crierons de préféréncepour/JespenduIes.M. Pons-
- * i r •*
- de^Paul, quirConféetioiine, chaquerannée, .près de 6,000 mouvements, exécutés au moyen de bonnes
- -X
- machines,,et souvent avec des modifications dues au.talent de fartiste. ^ ûv d • ù ^
- Nous citeronsVs pour les-montres, légrand éta-blissement de.; MM.y Japfy, dont lé peré’ a transporté éjde-îa'.Siïisser.ep France*, la -confection dés mouvements ; inais;, îiu lieu d’opérer: par le simple travail- manuel pi la combiné de nombreux mécàl nismes, pour obtenir avec moinsde'frais le meme résultat. Ces maeliinesetcelles qui servent à fabriquer,tes vis, nos" soi-disant aidés-,;mos ennemis les brisèrent en,-1815. Bientôt'après,, ta courageuse famille des Japy répara cët > immense dé-
- 27
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-
- I
- 418 INTRODUCTION HISTORIQUE, sastre, et leur fabrique devint plus prospère que jamais.
- Des écrivains qui professent peu d’indulgence pour l’industrie nationale vont sans cesse répétant que nous ne savons rien produire à bon marché, si ce n’est le pauvre eûstache'que Fox admirait à l’exposition de l’an X, if y a trente-cinq ans. L’exposition'dé 18 34 nous permettra1" de leur apprendre ce fait : MM. Japy ont tellement perfectionné leurs moyens de confection^ que les mêmes mouvements de montre qui coûtaient sept francs, avant la mise en pratique dè leurs moyens simplifiés, ils peuvent les livrëf ait prix rde: deux'francs et même d’un franc vingt-cinq centimes! Par conséquent un mouvement dé montré ëntre, dé fait, dans la boutique a vingt-cinq1 sous : c’est la science qui descend jusque-là poiir l utilité vpublique.>
- La précision, c’ést-à-dire ïâc plus^grande êxac-titude possible dans la mëstifé^ét laà production des formes et des mouvements; la précision est la source dès succès et de la supériorité pour la majeure partie dés arts mécaniques, depuis les plus simples jusqu’aux plus compliqués ;T dans les beaux-arts même, la plrécision, c’est-à-dire l’approximation la plus grande des formes parfaites que le génie conçoit sous le nom de beau
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- VII. ARTS INTELLECTUELS. 419
- idéal, cette .précision est-l’élément indispensable de la supériorité. Point de chef-d’œuvre, ni dans l’architecture, ni dans la sculpture, ni dans la peinture, ni dans la musique, sans cette précision des formes exquises .qu’on admire également dans la Vénus de Médicis et les vierges de Raphaël, dans les temples grecs et les églises gothiques, dans la musique, italienne et dans l’instrumentation française, partout en un mot où des sens d’une exquise délicatesse, perfectionnée encore par l’éducation artistique, ont acquis ce que j’appelle le sentiment ,de la .précision : sentiment qui fait le mérite des grands, artistes1 et des grands juges, des Phidias et. des Winkelmann. Yoilà ce qu’avait compris parfaitement laipuissante école de David, .et ce .qu’a trop souvent ’oublié l’anarchie des ar-tistes novateurs v lesquels se sont fait une loi de mépriser, les .formes pures et des proportions qui caractérisent ladieauté., Mais de telles aberrations ne sauraient être durables.
- .Une magnifique étude industrielle est celle des progrès qui, dans les divers arts utiles, ont fait chercher et trouver, depuis cinquante ans, une précision toujours croissante et dans les formes et dans les mouvements. C’est un des principaux objets du nouvel enseignement, tel que nous
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- 420 INTRODUCTION HISTORIQUE,
- l’avons développé dans le cours du conservatoire des arts et manufactures, cours publié sous le titre de I. Géométrie, IL MécaniqueIII. Dy-namie, appliquées omjc arts. ’ '.rch ' .
- Dans les grands exemples que nous avons précédemment cités, les instruments d’observation et de mesure consacrés aux travaux, aux recherches, aux applications des sciences physiques et mathématiques, les produits de l’optique et de l’horlogerie, nous révèlent ce fait d’une haute importance : en moins d’un demi-siècle, la France est passée du second rang au "premier; elle a'remporté la victoire dans les > i n dust ries,: les » plus scientifiques, les plus délicates ét les plus difficiles.
- Qui donc à présent oserait dire d’une industrie, quelle quelle soit : Les Français n’y parviendront jamais à la précision, à la plus haute précision, sans négliger leconomiey qu’on peut-définir la pré-* cisipn.apportée dans la sa'gesse dés dépenses? Qui l’osera? Personne, à coup sûr; personne de ceux qui connaissent le génie national, etia. puissance moderne des;sciences éclairant , et secondant les arts. - , - ' • -:r' •.. .
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- TABLE
- DES MATIÈRES.
- AVANT-PROPOS.
- Pages
- I
- Noms de MM. les membres du Jury central. xiii
- Discours de M. le president du Jury central. xxv
- Réponse du Roi. xxx
- Liste des exposants, des artistes et des savants auxquels le Roi a de'cerne' Ja croix de la le'gion d’honneur. , XL
- Tableau des me'caniciens recompense's, pour lesquels le Jury a e'mis le vœu que les modèles de leurs machines fussent déposés au conservatoire des arts et manufactures. xlii
- Ordonnance du Roi. xliv
- Première Circulaire du ministre du commerce, xlvi
- t
- Seconde Circulaire du ministre du commerce lu
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-
-
- TABLE DES MATIERES.
- INTRODUCTION HISTORIQUE.
- PROGRÈS DE LINDUSTRIE NATIONALE DEPUIS L’ORIGINE
- DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.
- Pages
- I. ARTS ALIMENTAIRES. 6
- r
- Agriculture. Ibid.
- Subdivision des cotes foncières. 10
- Tableau des superficies ensemencées. I G
- Tableau de l’accroissement de la culture de la
- / »
- vigne. 33
- Jardins, pépinières et forets. 38
- Cultures climatériques. 43
- Cultures méridionales. Ibid.
- Agriculture du Nord. 46
- Engrais chimiques. 47
- Cultures scientifiques. 53
- Jardin des plantes. , 54
- .'••*‘‘*1 $ l : ^4' * v * : ' * • » ' *
- Arts cqnservateürs et préparateurs des produits alimentaires. 61
- H. ARTS SANITAIRES. ^ 68
- Instruments de chirurgie. .....Ibid.
- Industrie pharmaceutique. 76
- Importations du quinquina. 86
- Importations et exportations des produits pharrha- ' ceutiques,. - l
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-
-
- TABLE DES MATIÈRES.
- Pages
- Eaux minérales naturelles et factîcés. ! / 93
- Bains d’eau de mer. , 100
- Clarification des eaux alimentaires. 1Ô2
- III. ARTS VESTIAIRES. 104
- Comparaison des récompenses pour les tissus de
- coton. 123
- / , }
- IV. ARTS DOMICILIAIRES. 155
- Constructions domestioues. Ibid.
- Intérieurs. 1G3
- i
- Récompenses accordées aux fabricants de tapis et
- tapisseries. 178
- Chauffage. 184
- /
- Eclairage. 189
- Arts céramiques. s 204
- I
- V. ARTS LO COMOTIFS. 220
- , Transport par terre.—Application des animaux. Ibid.
- . Application de la vapeur au roulage, -r- Voitures
- à vapeur dites locomotives. 'Y ' - 230
- . Transports effectues.dans rinterieur :des villes. ... 232 Transport des malades et blesses. . 235
- Transports funèbres. 240
- * * ‘ ‘ \ ^ „ * > - * .. \ ’ *
- Transport par eau (intérieur). 242
- Transport par air. 245
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-
-
- TABLE DES MATIÈRES.
- Pages
- VI. ARTS SENSITIFS. 252
- Arts sensitifs du goût. Ibid.
- Arts sensitifs de l’odorat. 269
- Arts auditifs. 280
- Musique d’église. 294
- Musique vocale populaire. 298
- Arts sensitifs de la vue. 306
- VII. ARTS INTELLECTUELS OU MATHÉMATIQUES. 329
- Arts arithmétiques. Ibid.
- Importance cïe l’art du calcul sur les progrès de
- l’industrie. 331
- Arts graphiques. 344
- Calligraphie, enseignement primaire. Ibid.
- Arts typographiques. 356
- Logophonie. 364
- Presses d’imprimerie. 367
- Gravures. 372
- ;
- Lithographie. ' 376
- Pierres lithographiques. 378
- Presses lithographiques. 379
- Arts métriques : nouveau système. Ibid.
- Instruments propres aux mesures angulaires ou
- circulaires. 390
- Instruments d’optique consacres à l’observation des
- mesures angulaires. 400
- Mesure du temps. — Chronométrie, horlogerie. 408
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TOME 2
-
-
- RAPPORT
- DU JURY CENTRAL
- SUR LES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
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-
- Le premier volume, qui paraîtra prochainement, contiendra l’Introduction historique et les Pièces officielles relatives à î’exposition
- de 1834.
- SE VEND
- A LA LIBRAIRIE DE MMB Ve HUZARD
- rue de l’éperon, n° 7.
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-
-
- RAPPORT
- DU JURY CENTRAL
- SUR LES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
- EXPOSÉS EN 1834,
- PAR LE BARON CHARLES DUPIN,
- MEMBRE DE L'INSTITUT ,
- RAPPORTEUR GÉNÉRAL ET VICE PRESIDENT DU JURY CENTRAL.
- TOME SECOND.
- PREMIÈRE PARTIE DU RAPPORT.
- M (DCCC XXXVI.
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-
-
- LISTE ALPHABÉTIQUE
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES
- / .
- RECOMPENSES^
- PAR LE JURY CENTRAL DE LEXPOSITION DE 1834.
- ,, NOMS DÉSIGNATION DISTINCTION » S.
- dès .. î DES PRODUITS PRÉSENTES. obtenue. fa *
- ARTISTES OC FABRICANTS. t, •v
- Abadie.
- Abat, MorliÈre et Du-
- PEYRON.......
- Accary frères.....
- Accolas...........
- Achez-Portier.....
- Adrien-Japdis. ......
- Agneray ..........
- Aimable (M1Ie)....
- Ajac .....
- ÉLLAN-MiGOUT.........
- Albert...............
- Allard-Decorbie .... Allier .7. ..........
- Mécanismes............
- Acier................
- Limes................
- Couvertures...........
- Portes d’écluses en fer. Cardes.
- Impressions..'.
- Machines pour le coton. Corsets.
- Châles bourre de soie.. . Chapeaux.. ..........
- Charrue............. ..
- r>
- Flanelles.........., .
- Mouvements de montre.
- Allizeau
- , |6i
- Amb.rois. .......
- ArtBRUSTER.........A
- . ..LOI- .
- .^Modèles pour l’enseignement .des ) sciences.........................
- , 1 , S'vOr!; 3 '•.J/-:- / . . .
- • • « «,• - •••••> • i • «. f • *
- ... f. .•. ; . . .ri-j-mr.,_ .^.iîaiu.’Au
- Limes et râpes.,.......................
- . . . , , . . ft*> >Jt miJLlJo.;; j , ,
- Appareils gymnastiques...............,
- M. d’or |495 j ( 53i n
- R. m. d’arg. j •4 il
- Ment, hon.;- 202 i
- M. bronze,. 207 n
- M. bronze., 226 ii
- M. d’or..,. 251 i
- M. d’argent. 218 il
- Ment. bon.. 464 il
- R. m. d’or.. 92 i
- Citation . .. 216 i
- Citation i. ,. 176 iî
- M. d’argent. 75 i
- Ment. hon.. 270 n
- ^ M.u bronzé.'. 257 II A
- Ment. hon. . 215 I
- Ment. hon.. .79 II
- M. bronze.. 458 a 1"
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-
-
-
- Il
- LJSÎE ALPHABÉTIQUE
- i. I NOJWS
- |jf ;
- ARTISTE^ OU' FABRICANTS.
- .DESIGNATION
- DES PRODUITS.PRÉSENTÉS.
- André j . ..x. v.,..+* i.. Dorures sur porcelaine.
- ANQre(Jeaw)’.{i :M*/. ;)
- j-^Sj fl0.- (Semoir..............
- André iK.cRCpLjNM,f,,1i • • I Machine à tisser,,v. ANdrçw, Best j et .LE-
- LOIRi .......
- DISTINCTION
- obtenue.
- Ment, h on..
- ^ r f M. bronze..
- ANDRnfEAU-GoUJONii,. .
- Angrand.........
- AnrÈs.i............
- Anrès;.'.^'. i..
- AnTIQ............ i . .
- Arlincourt (B°“ d’). . Armand-Clerc ........
- Armin gând.» Mingaud et"compagnie.. ... . . ,
- AÉNA.yBT^ZON.'?[.l‘/!i . .
- ÀRnhéJtér et Petit. ..
- i fn* I ,Tt ïïi
- ArnouIlT"(Î.-L.).‘.....
- ’AttU
- Gravures s
- [bois-*
- ÀRth
- ITHAÜD
- Cartes ge'ographiques.......... ..
- Papier de fantaisie!.. _.. ......
- Peries fausses.. ...... ....!.. . . .
- Huile pour l'horlogerie. . . .^“Ü ..
- Modèles de grandes machines.......
- Laiton................ , ,r,, ,T > ..
- Affiioires cylindriques . .. . ..
- Draperie........
- . . . roxwHsvnoDi
- Impressions...................
- Instruments aratoires..
- Châles ........... t
- „ . ^îHaàiD
- Drapene.......................
- Coutellerie.........
- : 6 3’ï.sfe surpsM
- |Voile en tulle de soie..
- ,; Briot : fils i rpa .__vb aasduJI
- sh
- ATELIER DE CHARITÉ de ji^aluigne .. «rÿMl.....
- DraPerie.........
- Tissus de laine ras et brQç^eç, Dentelles yariçes....,. ^
- :%WM tsrf • • « tnun w
- ères et„çanyai..,
- AtoiÉr^Lou^.^j.,
- M.d’or.. .. M. bronze..
- M. d’argent. M. bronze.. Ment. bon.. Ment. bon.. M. d’argent. M. d’argent. Citation ...
- M. d’argent.
- M. d’argent. M. Bronze.. M. chargent. M. d’argent. Ment. Bon..
- R. m. bron. M. d’argent.
- <'30.33Tiïi'I
- R. m. d’or., M,4’or?.,%. M. Bronze. r Ment, hon,.
- 404 il 174 179 215
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-
-
-
- des Fabricants et^des artistes.
- m
- Y\ Tafîv ewAÏf i
- viSTlabTIUN •' i « SU O £ < cri P ffS
- obtenue. - ; . • -i ' ^ C5 CU h T':£. £
- Ment, hon.v. 429 îi
- M. bronze. . 425. U
- Citation ... 244 i
- Ment. hon.I 488 Ti
- M. bronze,', 151 i
- Æ
- M. bronze.. Vt- 99 a
- M. d’or ..... 454 ii
- a- 'AA'-:
- Citation.. ., 473 îi
- .. « - r.ai',
- Ment, hon-. 201 i
- . rf i
- v::;; :
- IciSïio^î 14931it
- ii!
- vM. d’argent.. (203 i”
- V):>V
- R. m. d’arg. 200 A:
- R. m. d’or.. 29 I
- : .• Uli •H.:
- R. m. d’arg. 40 ,1 a .
- Ment. hon.. 95 M
- R. m. d’arg. • • 1 194 i
- M; d’argent. 153 . A4 ë
- Ment. hon.,, 288 i.
- M, bronze. . 132 i
- Ment. hon.J5 239 i
- Ment hon.'. 271 * ~ii
- M.° bronze.. 52 T
- M. d’argènt. 253 ii
- M. bronze.. -50 "i;
- L i
- Audit î.....,.
- Au DOT,. . ... .... . i . . .
- Augân ...............
- Auger............'i..
- AtEOY ... .,;,i. . Aurivel aîné. h.
- ' l: . ; ,
- Auzgu......... . . i..
- Averty...............
- Aynard frères.. „. i ..
- • •—Tr'"'. • 'Y *% '* T' ‘
- Bâbeuf-GaillÀrd . i .,
- ’ • —
- Bàbonneau ...... j.
- , ; " 1 *
- mcOT,
- Bac ot père et fils., L .
- : r H . .
- Badin père et .fils, . I . Fainée. . . T. .
- 1 -.U! i , :ï&'2fl&ll -.XE| 4 .
- BalbÂTre aîné.
- H . ..fitm .JilitMi . ,
- BAleiNe..........
- Ballo^de..’. ..
- DESIGNATION ,
- ,-r~- , i
- DES PROp.ÜITS PRESENTES. ÿ
- *. ro'-.
- .. • •
- Banceè.. ....... .
- ,,
- Bance4ThxercelinL ..
- Barbet et Focrnier .,
- , ; ' -.... .-. >»' >
- BARBE-iZuRCÜËR ét C,e.
- Barbier :.
- Lithographie. : . . .
- Typographie............ ,. V . ,’T i
- Impressions,...........
- Plateaux peints,... . . . .
- Serviettes, nappes., . , ,r*Q i
- Châles divers,. ..........Y.
- Anatomie élastique....... ,y.
- Garde-robes.. ..................
- Couvertures.,,, , , . .
- h- •’
- "" -y . ••. S
- Pinceaux;.....’..........
- Fers........... . .Y......;.. .
- Chaînes-câbles. .......... ,vi
- Couvertures............. .. , . .
- Draperie......... ;...........-
- . . -i ’» i ' -- : - 3-UtUGÆll £
- Draperie.......................
- . ....... .. ... î.:- VJ il J
- Cisailles............... ..
- , v. . . •jsisqfliü
- Broderies..............
- .v .............. îsnâiîoïPoT j
- Plaqué d’argent................J„
- Rubans de gaze. ............. ,
- ...... .....,
- Teinture de tissus de coton.. .
- Horlogerie .............'?/,..
- Dï-apeire; .$"£0$
- Impressions suf tissus.
- Draperie
- *
- a.
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-
-
-
- listE ALPHABÉTIQUE
- ü' O B}| 'NPjyîfelT^a :i
- ÿj
- i rre-roé ou fabricant^.
- LJ1
- {Bahj
- '{-. twpÿjN-et ButyE^jiL •. t j^utaya.. .
- tH^^ères.,rUU
- l5Srh™r^r-
- a iTjigiÉMY.. j.'..
- W|TÉi . v: • ; .v •
- rpÉ|(M"“e). vv L.ostRrw -.Mj
- rMGARTNER et COllip.
- -
- 'Sï.ff^îî'.ïâbK^.
- "slI^âJiyo-aMf;
- ÎT.’fJ... S» •
- VGE • • ^ • . .1 .
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- jMelLe.......
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- <0SMG'ÿfX¥iON I DJSTIKCTIOR U « &
- obtenue. S £ ^
- -j — : .
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- Papier de Terre . .3.¥vl Serrurerie; :;.\v &m\ A*.ï?$j #< TiSdiis" ch crin.. . . .Y. .\a.3.¥??¥.!. .
- draperie'. _______....._...,,
- Châles divers............... ..:. ,
- Serviettes e'erues ...,.. *•;• î-.. .J.,
- . / . •- . .-r^.sfcohflrtfj.
- Soie ouvre'e................,Y. .'i. .
- ..............‘y:.: 'h ïnuïl
- Semoir, sarcloir. .............|. ,
- • v oy\r;y:y:: y:: ;.lXjuD| ..
- Cuirs à rasoirs.. ................ ,
- -. ^aaoYtï .
- Ressorts......................... •.,
- - ... .Mawnq -e.;eq 3-iôïDniis.i s
- Pierres pre'cieuses factices...... ,
- _ • .OAWm.PTtixaH. .
- Faïence fine.................
- ; jrçoiqn'î
- Globes géographiques............ ,
- y;- , • -... 8-3 %TSte»3 , .*
- Echappements.....................L ,
- - ^oaifîjhqsa-^sasil.auaetïTj .•
- Coffrêri'e.. .........„.........,f.,
- . o§ iiu. «ssd la 21ABx> i .
- Etoffes de coton............. t. -.s..
- - ; .saaHA* «90tlJ|.
- Percales, jaconas........ .,.. .|..
- , , , . . , ;.u.,,. £3iîî}ïtniiïb-8lmho'ïfi) , Draperie.................. „.ï.,
- , . = .-.. t.. .omiC.a-ôcUî j ,
- Coutellerie.................... t .i..
- ... v. «o. aivjvffoO;.
- Châles cachemire. ............ .,.
- . , ; , .,»t „ = ...S3}K '.Y £91.0 £
- Fils de lin............
- , t -, . r r . , „» 3«il, dlioT
- Souliers de femme................
- ^- .-6/»ertoD
- Encre d’imprimerie .. .........i.
- „. . aeîjpîiîqrraafljii /tanéift
- Teinture d’e'toffe’s.............
- i.xxrjsi3
- Papiers.....................
- , , • < •.».,ué\ âmmtk
- Chemme'es..................
- ,. ,s:ïnh.amabsifn
- Draperie....................'....
- Citation-.'. . Citation . . . M. d’argent. Ment, h on.. M. d’argent.
- M. bronze.;1
- n:sr*HUC'i -r
- M. d’argent.
- Ment. hon.. Ment, hon.")' M. bronze.. R. m. bron. Citation . .. Citation ..... Ment. hon/., M. bronze.. Citation....
- > TXTK.H t3. JÏ3
- M. d’or]..
- M. bronze.. Ment. hon..
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- R. m. darg.
- Ment. hon.. .2HT5ï(,iraü Ment. hon..
- . bronze.C M. d’argent. M. bronze.. Citation'/.V Ment. bon..
- p.r4 - vue 8/398
-
-
-
- DES FAÇRJGAHTRj^'R vP^S^TISTES.
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- ARTISTES OU FABRICANT?.
- Begce (Felix) . . .^-jj. Beigne j(DE)h,)Dtn0.|._% Bellangé. ,>ï, . »/.•..
- mf®Syçm$ON
- gî.DES^KR.OnüI'ES.^ÉSJe.^TÉS.
- »it«a«aa^wnrvr. MowaairiiHitfijta
- Coutil.......
- Huile de ricin Tulle de soie.
- Tinge de fable.
- S"»®4. tuW • v. • *.
- ,MeubIes •
- BellaîngeR: nêre-letl-, « ........*4
- XT ' ....J - f-Tapis ... . ..... . . . .:****&>.**»,..
- Nourrisson ••• • « *j« . \ 1
- „ ifi ? JiT3Bï.Wl; Ml... . .aisvib asliiiJO'
- Beélëme. ... ï .....> . Coutil................ 4. .
- «SJ«0?d -M 1 . .. .. 8&Utt3.auli9mî»3:| ..
- Bellisle-Foürnier.'. . T .........
- ..'Jao'xs£’h):Mf..
- Belly-Luizët.......5. •
- • . ' î i’ ..«on .îasMjj . -
- Bels-SiCard........i .
- ,aod f.'„.
- Beîjards.......
- £ --K [ .mnai:d-.ïtî|.. „
- Benge.|............I.
- /uüii ,noid «ra.H: .
- Benoist1...........L .
- M ! .. „ «ofi&îîD f.
- Benoît i.........>v L .
- • fs?*.! ... coineii31.
- Benoit frères .... .,.j..
- ^ . sod »n&*L.
- Benoît, Malot et cornip,
- ""f W .SSSOtd .Mi- o :
- Benoit père et fils. . . ;.
- iUtU ;> ....aoiinlOl ,,
- Beranger et Petit .
- BERARD^et fils.. . . ..j. .
- . i i *» V. .asiîoi‘i .M „ 0
- Berg., i............
- : "atic- «JnsK i..
- Bergaire et Langlois.
- ! èw'b .m T*;,.
- Bergerî......i.,,i.
- " i-'-i f' '-rtoit .ÎXfSÏ»”'*’.,
- Berger-Deleinthe. i.
- Bergerôn.. ... . . . 4 .
- IA*?. j:, «ÿ'srjrorJ M j
- BernarÎ)......., .1.
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- BERPIApp.. . . ,i .
- | oie ^sncnkl '.Mf.
- Bernard........
- " rtorïdî
- pERNAftp... |
- . i- .. uod .’rtàMï'.
- , t-OTVIlO-ÔIOCl .
- ..........:v|.;
- ...... . . . ".loio^âa ,TioaiSâ|.
- Cuirs de laine et castorine......r-, •
- , , , - ....... ..BiicsKT d '•
- Presses lithographiques............\ .
- o % , .. .... 6 .•» . 3STO?.ée.R| . •
- Balanciers pour presses.........•
- ... ,.aaoitofl eo«03ïbb*ta! -esTisi^j Montre marine...........‘............
- o‘o v e> s1 t. ©. . o o k àojrïsiB*îijr »"
- Papiers peints....................
- w^i. • • .'.8snpid^iap>s sodol^i ;
- Ciobes géographiques...............î. »
- . Bt.fls/os^'qâda^I . Tissus fisses, napolitaines, etc. 4-j;> .
- ...shafhoOq .
- Gants et bas de soie.... ...... .y .
- . „ » . -,... os sb KsTio/Sji.
- Limes et râpes............ ;. .^ .
- .ao’Aara'lK.q
- Produits chimiques ... ... . v . j «». ,.........9m<pnïy;j
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- ..;.«,«aSaïiroC':f,.
- Couverts en fer . ......... . . ,T. ,'jit.
- , - . - ,.... ... 3'iumâsso ssîéd-3:|. Soies grèges^4.
- . ........ . • -mi or. eti-ia
- Toile fine..........,4?4j*ni t>4î» •
- •'» *....... • ,3«nirrpf sb M9iIao8!|,
- Corsets.........,.... .^.l.
- .... .„v .. 3wsttihâtni'& oiofr^ïil. Pierres lithographiques,.!, ;.,. . .L .
- *.«.Æo.fH'h sTE'âiübTjl.. Etaux...........k..»I. tii.'l.
- v ’ ” *r/ <
- Armes à lcu.-»j^, ^ • » * • • •,» • * « i «
- .......... ,i'.Vi4 ’.é3baimo.fDl.
- Porcelaine dure.
- DISTlrt'crfiÔN
- t'jîi^ïaai'ï tïO
- Ment. hon.. Ment. bon... R. m. d’arg.
- R. m.bron,
- M, bronze..
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- M. bronze. .
- Citation . !.
- Ment. hon..
- R. m. hroiî .”
- . . .Tïeài
- M. d’ararent.
- •. "-V - 'vh
- Citation...
- Ment. hon.
- M. d’argent
- M. bronze..
- , .’90-'jbn
- M. bronze..
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- R. m. darg.
- Ment. hon..
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- Me'hthoinl
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- Ment. hon..
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- Ment. bon..
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- M.” bronze.^
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- VI
- II
- A ALPHABETj(iüË '
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- ARTISTES OU FABRICANTS.
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- Bernardél..... V..
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- BERNARD-FLEURY^. . .
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- Bernheim frèresil..
- '!Î . o--’ . . . : : ;
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- Bertèche, JLambquin .
- '•*w'UÉSI(èNXTiON
- . . . ^ -tC :, • ;J
- DES ' PRODUITS PRESENTES.
- -r- •
- ' ' • ' ÏÏUyi 41 îïO bsJ fi *'.j
- Violons, basses . ... ..._,'. j
- •Trefilerie ...... v. ...
- Bijouterie en platine-. V,,j. .
- •••••• . * •
- • .t-'-v.1} v •
- S v ’<
- ?
- Pianos... *.,
- Hivle^dejned^de bœuf... fi^. i.. Ççhappcinent d’horloge, montres... Draperie.................*4 y. . . .
- Berthaud fils et Mani-._ .
- ,£ GNÉtIV.'.'^. ... . ..-. j Draperie... %......v
- ’ * Reliures.
- , • : f:w •'>*'» ;l 9 O . • t
- pERTIIE . . . .v. |
- BeRTHIErÏ . .,. , ; ! . .
- Berthoud' frèrësi ['. ..
- P^ertures,:,,,J. ../ . Chronomètres.
- 'BESNlERyDü^CHAüSSAISJn ' . ...... . „ 1
- Poissant.. Jl ;.. ; ?etnn mecamquè.^ ^ v
- |v ï v 'XÙ vAt'jj - , • V. r.
- jBESsEï etBoucH.ARD.... -Tissus'de:sôie.. .'. v;
- v:-; tendre* i. ;.
- -ii’i,-. Socques...... :. -, , ;
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- BroderfeV.;:!T?,f.?:?:ÆÉ::,;
- 'A ‘ • •
- BeŸÈÜCl .... ,rj,' :•
- 1 • ' 4> i- <
- • • * ,• * '¥- #>'* . • » •
- Bichelserger. S .=....
- •• .ML . ..{»..
- BlOEItMANN: . .4i , .
- l'^-r v.v _ • :**V !
- jiisV4> V .%* «-.y
- ’BiÏTkvü jxirMj
- i! | 2v
- BlË^n^E / * Te" i
- wlrAAC * .y., 4 •;
- BiNAftp veuve ftoussELi
- . ! .
- fi ' •
- . ? i i
- * ».v -s^saffolpOi, v !
- Tabatières.. . . ; =i^ [•; . ; **
- »- . » • ••«asîrphtndn «3rahpif i.
- Aciers......'*.. .-.v v .'..v-'.:. 1
- Ciment iitibogè.ne.-Mv?5i^(^';^ y.
- Montre à- équation.*. \*X‘;
- ^ • j' v « c 'a o *.
- Machine pneumatique. ï/îV.r..’ 7 ’ ; ; ;ra* .cachemire-... Couvertures en zinc'.r.iij. j. ;
- * ••> o y ««i- 4.0? ".J. i
- i*.hib fJtiiÿ-I-ïCA ; . *
- Gribies et •blntoitts&^i
- I .
- . . •*->
- DISTINCTION f-* ^ W I
- !* o .£
- i * < . rt PS
- , obtenue. PU ^ ,. -o. st-. <{
- j*v,i*vir4 ^ r- . f*. “O?
- '-J*
- . : WmBJm - N I
- M. bronze:. 295 Il 1
- 3 • t • • 6 o .* • > d. v ‘ « - ! B
- M. d’argent. • ° :d; 68 i : Il 1
- R. m. bron. 158 n 1
- " \ t & j tx • ? - -v=
- R. mV bron, Wx./!r».T- j» 2,88 < kv*.,* • n
- Ment. hon. i 328 n
- \r * * .
- Ment. hon.. T 2^5 11
- M<,cl’pr..,. 32 r-* - i
- \ Ment.hon. ^ ^ - / .55 vlr * ar
- • v V ... - .Jl Ment, hon..* i' H . 448 n
- M. bronze.. 201 I
- y V’ ». -y. - • T ..4’" . ..
- M. d’or.. . . 263 Il
- *r' -r
- M. bronze, 187 ?n
- M. d’àfg^t^ '122 . 1 r'* !--I
- Citation: : ' > C a .-'v ,, :38i te ‘ XII
- Citation . . . 276
- M’. hrônze. / 507 ®II t*
- * R. m.: broh; 1$S vi-
- Ment.' hon£ * ^ii
- ... 2,. Citation:' \\ ^ii
- Citation f l"?' ‘3'6V # i
- Ment.honT^ « • * o • v§firi^:' m n- * h n r r*.
- Ment, hon; 25& •Il
- '-ju.-.Èi ! R«is;u.: >’> ;
- M: d’or; *.*.*:' M -1'
- t-fe ;( -
- Citation, /f ; 2 r ;ii
- Citatibn^vl1 !¥8ë • 'ii - -V ;
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES.
- VII
- NOMS
- des
- ARTISTES OD FABRICANTS.
- U
- «I
- Bintol...
- Biwer.. .'V Blaise . i'i
- Blaize (Joseph).....
- Blanchard
- Blanchard.. .. f....
- Blanchet............
- Blanchet frères.....
- Blan chet frères et Kle-
- DESIGNATION/
- A - rijr' .
- HT*'
- DES PRODUITS PRESENTES*. .K-'-.a'ï •8T1’J« Ufi'-é 5
- «suomïi süm
- ïfca-cr.-,
- Chaudonnerie...................j. .. .
- Étau....... .. .
- Quincaillerie...... ..
- Fils de lin.."?-;.. . .<
- Outils................
- Chaînettes pour jalousies! . <..
- Aciers'... .T.... ;] ...
- ?
- Fers............ • ?vVf. ;V...
- 5 i
- Papiers...........
- -fj
- Blanchin. _ i‘ Blech Métiers'à lacets...... , %. .. Guingamps et cotonnades... ( ; . . .. J Incrustation pour e'bénisterieï.,... Cuivres estampés..-»rfl Pendules J,... .
- M \ Biæchsmidt. .Ï,K \ ,. .
- Blondeau..
- nuz *b êiiaalTl. 4 ,ce -, Fprs m]'. . . .
- BLONDY.f'P:-;6-;*^. ; . . . {• ’/• *♦*..» *?&,*«*. eaiatea*o<ï | . - „,, fF.afiTpmr.__ a
- r1 - . Blot.. .......,]....'. . . - ,:tl.UG 4 J .i4j Bobe s .... . • ; aïiVî'.; ,J4.| ... Bouée 1 .... a.ftec joS g . , 0 Cotons filés J: ma'fr s^IioT L.... Toiture en zinc J
- • . *8teh aîîoiâi |, „ ... . Cotonnade. 1
- t - ; Z-43X-L J , . ... , .A»'îéjffld.aT'l. „. i,.
- . Û • ; . i- i qom/ ; • , -
- Bobilier.. . ........
- ? • ( -. ’^îXs^- j .
- BdBILIÉR ' ~ " frères
- Produits chimiques...
- Cuivre...
- abbA | . - .m'sgQijlR îasiuiO î
- .. .j
- [LIB CCelpItin) etlp ‘ J
- ères. ] ]'. v 7]j....>Daux.. ..tsoïljiups. *r îTîuoMjv ; *
- Socques. /Mj;,\ .
- (Fers. .Fftis. r r'.y
- (Essieux;
- BobiliÎr (Isidore).
- B^billon]^ .¥|.J..
- A, -- r.
- BdiGUES et fils. J ...
- -“tfiyjr,
- DISTINCTION
- obtenue.
- 'în s?
- Ment. hon.. Citation?;;. Citation.», . Ment. hon..
- R. m. hron. Ment, hon;;
- M. broüze;, 55 Citation.
- ,4
- M. d’argent.
- M. bronze;b M. d’argent. M.ihronze.-ï t. hon.. M. bronze.. 'Citation1. ?! Ment. bon.. M. cf’argent. M. hronze.’t' M. bronze. * R. m. cTarg.
- M. bronze?.
- -WM*'
- R. m] hron.
- •M] b’rônzé. ; Ment, hon;
- W O.
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- << a a. t-
- 16
- 114
- 107
- 144
- 100
- 106
- 45
- 285
- 221
- 181
- 413
- 486
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- p.r7 - vue 11/398
-
-
-
- rV :! NÔMS
- Jl ï ]|
- J^T&tès OÛ FABRICANTS.
- LISTE ALPHABETIQUE.
- stebw
- DISTINCTlSJ»
- obtenue.
- Bc|ÉR.it5en fibres .
- CL
- Toiles blanches, coutils..., Pianos."..
- Gants ^de soie.. ......'..
- fflttXid ïî si mm s'.
- poutelïerie.....*
- , , 9b aallkusï an xnü2-q'..v
- Mousselines...... •_,?,£ pr» |.;r,s
- Machine à égrener. .-.ï w. t broderies,....,...... .. .«•u-y»* wj/W
- dentelles.......... ;
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- Boi^pâùÛum-Ruèi/le et
- •jy.oas**.*
- Bofp<$fc&i............
- Bo$Waire etfcompagnie.
- - t \tn) SJ-j. i
- BoîInAIRE et:DELACRE-{ A t . , . .
- JL f ( - [Produits chimiques......
- |saaf é] . .................; 1 .,***% . f-'..-.-
- ^11111^^4,55,1 Marceîii^es diaphanes.... :
- .^Organsins-.... .s^im
- Boi|f§r^-if. | faïence fine,.,...... ..,.
- BarçrïEfliriM®.’ ^..«jïjgç^d. ;Pierres.façtices à rasoirs. .. Boi^Ejipsg^J.. %Sîoi^*.; Cristaux moule's,...., -.,
- B ORp..^ Ecrous. ......... • '. " '•
- .I^nv ^.aapæurôi 99\fof-
- Bon^^Rj-MARCEy.n.,^i, Appareils à réflecteurs..:;
- BoklA^i ...,,... IFourneaux,.... ...sïhnoïî.4 Bo«Ü • ;. «.• »* jfençre .inde'Içhile.ï.sf'isi’îfîîû; ttb.K-lth^
- Bosc|i ,s. i! Msaètè • Albâtre.,. . .WW
- 6os4|||o|gS|;: Armand Châles de tontes espèces..........
- ®‘éiMS^4Wl *f|%« 6‘»« fc *»!«•
- M. bronze.. iMent. bon.. Mént. bon.. •Ment. lion..
- rfâ«ïï:
- M. bronze. .
- M. bronze.. Ment. hon.. R. m:d’arg.
- M. bronze. 4
- -M|..........sidism a»*.
- Ment. hon.. M. bronze.. Ment. hon.. Citation. .. 'M. d’argent; "Ment; hon.. s Citation. .. M. d’or.. ;.û Citation. .. ^Sïept. hon.. Cotation. ; ; R. m. cPolr. /
- Mfent. hou/.
- iT . .
- .R.;rtt', tfarg.
- 12b lïl 378 308 395 97 45 304 318 3G6 302 ‘ 84“
- 206
- 120
- p.r8 - vue 12/398
-
-
-
- DÉS FABRICANTS ET DBS ARTISTES.
- IA
- NOMS; x-î <n(rata
- V ' ' - i
- l ïiiGMa &
- ÀBTISTBS OU FABRICANTS.
- iV ; t.„3Sf»OT!(l ,M
- Bottier .. t.... '.'. ' ’ '
- iïi !.. cî'O^- Anal* Boucachard. ...,,......
- ;,ï • tCSi ,.0OÜ ^î>^;
- Bouchardet. ........,
- f <302, ,.boA.î«5^ Bouciier-Villegaudin .5 isat.s..aoî! jskf Bouchet.. 1..........
- isMàicfefioN
- .•sïvatAÉa* ari-javSü DES PRODUITS PRESENTES.
- èi£(l
- DISTINCTIOSi ïÆtemre; f
- ,A.-®ïSvib 83lM
- Or battu... ^&%4 jtTemture sur laine..... v ^*s&3ïu]
- Billards.. .......... •.•.3,it*t5*at'ïin^Ll
- Toile à voile.. ...... rVriSfi»^
- Chapeaux en feuilles de ïatanier.. .. Fers-blancs...........................
- Bouchot et DaépÎS . f'
- Bodok^I’.L .«""?.ïj0!,iels “
- y. sac; nc.l 'nr,'(Marqueterie.................ern.-I’i'il
- B O U c 6 pua n .^et Bru-
- •.......17 ....
- ,. a'jfepùwib aîsriica
- U ms il ^siria I Jli. bronàee* ,3j$pj&df Citatipn
- ^itatiop^d W Iiklii R. m, d’arg. 153- y&fj Ment.jhpn.rï 438 <f< M. bronze.0. 62 ÎÉll
- GUIERE
- Boudard Éiaé.???;'^; r Boudon-Caron^ ti. * BoÉET,et<RiBES!r.*,,,.tfj.
- Bo#eons>*si! . * . *
- A, " j .... ..~
- BoüEÀRD^ d . . . *sr!mé
- BoUR. . , ...... ... .'f ..
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- ""f"
- Ment. hon..
- M. bronze..
- Çatttërie dë peau.'1,. .*.. M. bronze.^
- Typographie.. $ïent. h&fi.B.c
- Châles communs.. ^ ..... &spirfiX~' Jjfi brotiiè??
- Faux.................... .^3 m?? m. brou.
- Papiers.......«.-arsam ïjL bronze;.'
- ;MadapoIam9....... Cotation;•>•.».-
- Sayons.,......................... mT! M; m; brou;
- Machine die,étriqué.... * i.. .. ,\ ;T 1iî'eïït;îidâ.^'' Instruments de ubirtirgïë:.4 tvîV.SI *&É. bronzl*??!
- « moudre...
- '*;u j,Ô8g.|'J.nqÇ;.J'a-4¥;t>!3.èIdS.4e machines.* ;Wi&ï4f -0 . ’ • * (244
- 299|1 30t1^
- iÿ-3îï|î*i:<
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- ÿp-aifiAïf T'
- ¥ "H
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- H? *n
- fci5p
- F#
- 265
- 425'
- NW
- •ri
- sæf
- I8Ô
- 352=
- N#
- BbüâGKcf^l,-; jâ^as! BoüÉGE^tgÆt; iBAuwd.s^ Bon4itoi|t';':!;:|'i.vV. .1.. Bou^éui^Non!
- S«
- Charrue...,,
- 14 bronze.. 174 Yêrnis..,..V J&è9$ùi'&ï$iKklk 3&4I
- CilâtiohW.* Itâê M; bronze;.
- gntHs.;.... • • • • i
- T|bîes et moulures en màrbirè...
- U<i« ÆS;‘S:; ;”«!*!? sw «
- MiPT..j1^;;j|j.. ; . ... .. .’r.-v.MÔSoBir1- . . . ....••> .<i||
- il
- il
- ï^f
- p.r9 - vue 13/398
-
-
-
- LISTE ALPHABETIQUE.
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- yrô; DESIGNATION
- ,, DES, PRODUITS PRESENTES.
- DISTINCTION
- obtenue.
- Bouscaren.........
- Bousquet-Dupont....
- Boutroux........
- Boutté.. .... ..,
- Bowens van Coppe-
- NAAL.. ........
- Boyer. ....... ... . ..
- Braconnier (Alex.).,
- Brame-Chevalier .
- 'HÜ s ‘
- Braux d’Anglure.
- Bruant............
- Bregnot. , . .> i.
- Bréguet neveu,,..
- Brenier...........
- Bresson (Claude)..
- Bret ...........
- Breton (Minc). f ;. Bridier-Chayaux . Bribre ( Clément). Brissàc (Comte De)
- Corroyerie...................
- Châles tibet etbarrège, fichus > . .
- Boîtes à chapeaux, etc.....
- Espagnolettes...................
- Bouillon... . .. . . i..
- Brisset.
- Brissot!
- Brizou..
- Brocot . .i, .r. .m|. . Brousse (Jacques).
- |;od .tnoMj _
- I Flanelles........................
- I Mitons /gants, bas............. ..
- (Appareil pour la' fabricat*1 du sucre. (Appareil pour cuire le sucre.......
- M. bronze.. R. m. bron. Citation. .. Citation. ..
- M. d’argent. Citation. ..
- 328)
- M. d’argent,
- Cire à cacheter M. bronze.. 359 ii
- Conservation des bois. . _ . . Ment. extr. 361 il
- Lithographie.., v. i.. .. M. bronze.. 428 ii
- Horlogerie .,.ç. ^ « R. m. d’or. H 261 n
- CouDerose Citation. . . 347 h
- Cotons filés. . . Citation. . . 167 i
- Peignes . . .^ Ment. hon.. 461 ii
- Biberons M. bronze.. 457 »
- Dranerie i Ya M. d’argent. M. bronze.. 45 i
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- Presses lithntrranhinnes L . . . . . a,r Ment. hon.. 4âi n
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- Cuira forts.,,, .•„* • • • M. d’argent. 258 i
- Sonnerie pour pendule. . .. »,. M. bronze,. 273 71
- Châles divers.^ .*55 •. i M. d’argent. 99 i
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- DES FABRICANTS ET DÉS ARTISTES.
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- Bruyer.. ........i....
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- Buran et compagnie*..
- ARTISTES OU FABRICANTS*
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- iDÉ‘SI(jîïATION |
- DES PRODUITS PRESENTES.
- Cois, cravates..........
- B.XIâIO*’’ '\Aj A a î'5
- Teinture de la soie.
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- Registres.........
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- Coutils en fil..........
- Cuivres estampe's.....
- Toile de chanvre........ .yr.,. ..
- Instruments de physique,. . .• Produits chimiques.,...,. ». . ...
- BurelI Beroujo et)^. -, ,,
- ’ . [Etoffes pour meubles,
- compagnie
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- Burgun, Watter et \
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- Registres ; .. . . Ment. hon.. 449 ii
- ... .... . . , . . Faïence fine M. bronze... 377 j II
- ûsèrvn-amewS!•: Rouennenes.. .i- .... M. bronze.. 183 i
- ..... *w..- . . . ;-as Laine...................... Nt. bronze.. 12 i
- ... . . Papiers. . M. d’argent. 285 i I
- J. A;0diU ïOS.I»it9,S 1 6'
- | Produits chimiques^^ Ment, bon.., t.6 ; 't* .346 i»
- Echappements d'horîogés..i?j.. j.. Ment. hon.C 274 ’:n
- Instraments àratoîrééî :. /.. M. d’argent. 172 rn
- Soies -blanches, . ï. j, i I f Mi ^argent. 10B h
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- MOBÉSIGNÂTION
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- Cotons files.....
- Laine fîîee.. , .*/ ! Outils..”.'. ......
- Papier.. . . . . . . . Coutellerie.......
- Broderies.........
- Serrurerie......
- (Toiles fines/.
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- .Vl|.-1-Outils.---v?iWTC#Z0|*
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- Chaudonnerie,»*.
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- Objets en e'tain... .^5(**.*(» *
- Machines à vapeur..... »
- Dessins pour bronze.,., .. \
- Lampes...................jj»^***» l
- Calicots e'crus, lisses et croises,.^» i Boucles.... •:» •#ÎWÈJ^Afèfà !
- Toiles vernies,.,.....,. |
- Tabletterie------... I,
- M. bronze.. M. d’argent.
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- DES JfABflIA4.,|l![ïS"eEiT.,r,DB9sARTISTES.
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- Chàmeeelan et BuciIÉ. - i i .
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- DBS:: PRÔDC-ITS . PRÉSENTES.
- Ébe'nisterie..
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- Fleurs artificielles.................. |,
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- Porcelaine dure.... Châles !..... ! .* .*!. 1
- Coutellerie.........
- Quincaillerie.......
- ! Outils.............
- Étaux...............
- Vj.’f.*..sSfîr0| ! V'.'û/iqirl | !'
- ’ .arifüMirqQ) " ’ ’ YoijioLirtfll ’ V.syiittHyàlft ’
- I Mesures et rubans .vernis..... .«ij.- IR. m.brbu.lâ2É>l¥
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- D orure. sur, cristaux,» »ie. ai * abui8.iA :
- Couvertures,.................. ...U;
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- Soies à coudre et à broder......V
- Voiles , robes de bïôndé;r!t^.V^ j.
- ., -, . t t f- ,-v f*" “J
- lüâtrumients defthirùrgïë.,V.;vf Socques,
- Soies°ouvre'es.". : i‘X *. “ il
- Drâperié.*
- Lampes..".:
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- Peignes''’a tisser;
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- Fourneaux à vapeur;." ; : f*
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-
-
- XIV
- LISTE ALPHABÉTIQUE
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- GHeçdrue et CttrAU-s VREULX.........
- ü im--
- Ci
- DESIGNATION
- ; PRODUITS PRESENTES.
- DISTINCTION
- obtenue.
- REMIN..
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- Cmenajîd frères .
- ChénaVard .. . .
- CttKNEVpÈRE. . . .
- CbeneviÈrês .
- CHEVALIER.......,
- i îSëi . ,= ri ; ,
- CriEVARiER (Charles). . 1 ]30Ê ..ao/i -U ' . -ClfEVAÉlER (Jules), i ..
- CHEVALIER-ROUET . . . . Chevalier (Vincent)..
- Chevron. ..........
- Chopin et Melon. . *.,
- CltOUILLOU ......... ;
- CinIer et Fatin.. ... ; i ClRMINÉ et CüVAROC . .
- Clément............
- CujERtî (Armand).. 14,
- CUDESMAN........il .
- i Wb- - r:-^rvïl ,
- Coade...........il.
- Draperie.. . “(V. . ...
- . .......3a»ii»~c.irr:'~ rsrji'Çl. .
- Balances................ .
- Chapeaux en feutre............ .j..
- Tapis............................
- . ........ amdJi , .
- Draperie..........
- Draperie..........,
- Billards..........
- Gravure pour imprimerie
- Cotons filés...........
- . . . 07! ‘J ;
- r Pierres lithographiques......,
- (Pierres lithographiques de î’Yonni
- ....... ««ifiîdfjalf )
- Outils,.................* V il
- Bassinoire...
- •iïtefiJi |
- Instruments de physique.....â| ’
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- Cuirs......................
- Instruments de physique.. .î. •. |• Pierres lithographiques..^ ....
- Lampes.......................(..
- Ganterie de peau ............ j ;.
- Tissus, châles en soie........ i :.
- Parapluies................. .’.
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- . ... - „tab!
- Outils................ ,.
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- M. d’or.. . .
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-
- DES FABRICANTS ET DES A11J1STKS.
- XV
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- 5. DES PRODUITS PRÉSENTÉS. |
- '• A sMKOMAU.
- Brosses et pinceaux.. .
- Pâtes alimentaires... ...........
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- Châles varies....................,
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- Guitares.........................*.
- Charrue .... Peignes.. ...,
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- Instruments de physique,. 5. .^], ^ T .. - .cJbTRfHai
- Tabatières............ . ......j .
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- CotaAAb ..Cf»d..<«âV4 .J „ .. rdrï ?.no}o3] -
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- Linge de table.................... 1.
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- DES F’AËRicikÿ^ DÊST ARTISTES. *XVII
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- fiËg produits PRESENTAS..%w4?vl‘*tote&ne*%r* .**4
- ARTISTES ou FABRICANTS»
- Coè^of-BiGÉï'M |.T.".
- 1^8 v ^ i’ •*
- Çoukof ( G’ukaVe,)..
- CoU^TEJAinÉ . . .6. . 1
- iv^-î . , fe%. tff .
- CoDRTOIS........,
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- , \ i., Mtïï*%4 -M! i
- CbufrEAUX.. . . . J. .
- J Aciers.....
- (Socs et vers9irs,..v.,,(.. . • v
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- * ........... • • •
- tfcûrôtft ïiüMèvKÏ'! ‘
- Aciers...
- Draperie.
- Tuiles...
- (Toiles cirées.'.&j.:-. v.. iCuirs verniSA"; . .'.-
- *A*^K
- Citation. s-.ss-- «ïyîO'A^ Mv bronze* ;
- M-bronze. .^,
- CSftutîott^j
- Ment. hotiA
- M. d’argent.
- CreSpei. de. Li^jE...
- Cre’spin (Eugènb)... .
- . ..... i
- CM)ÏZA?T ts-iVi Ml... . ..
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- CroEZET £ li M*,..... C$eiïoi*ii4*4$ Ji....
- ÇîtfîilN-GRiPAÎNj^.....
- Cüï(niÉR;W;& .^4* ....
- îCUKTEL.........4. ..*•. .
- Cwÿuraa-*» lSBüKo-jpro<!u.tt chiln^^*»;ft
- *'?A*|*.**•* *.' - H kèfemîtttâ :. •
- ^yp°(|^R^*^ï&ïy •.•«aéblW*. * • • •
- Châles;. ..................t/jj.fj
- ^ ,n .$litîr,:ïH?î£.H‘b 'HiâàfiSj ’ '
- Cliâlès en gaze, ussus ras.. .{
- Perruques.'Mt^ï'I si . ?
- Instruments de chirurgpiév Aj . .’.-
- Petits meubles en bois.’.^Wï ; :.
- Laines... . -. i-M W. il s."
- 'éV t r;-.ir<«iA Ment. hon..
- ^fcï^yrjM at
- Châles varieél^ns. Croisés de coton.,.. .s"1s.i;?f-]..
- Minorques. . J
- CtlVRU-DESDRMONT . . .
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- èg J
- Babj^aing, EstabeLleI.j.jj^ 0<|fe|THOMAèsïïjJi
- Dàc|heux......1:.
- ’ÊUeAÉM*!:
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- R. m. d’arg, M. bronze.^. Mont, hon.j.viï M? d’argeht
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- M: bronze.
- Citation. ***** Hors cohô5^ R. in. d’d^f Citation. .
- Ment, hori^
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- Daélas.
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- Appareilpour secourir lesnoyés.,
- . 0.
- iiouterie ft
- Bijoutene fausse.
- Transport sur pièiTë%fâpKi|tièsi;
- Cotons filés.
- . . t,
- B.V tn. <Targ^ uitnàHl? ' 17t : 1 1
- Mvd’argeht. top; ! II
- IVien'l* fiôâu^ 157 i"
- M. d’àrgéht! i&; !”
- Citation...., lOli 1 I
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-
-
-
- XVIII
- LISTE .ALPHABETIQUE..
- DÉSIGNATION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. . !» 1 :
- Gravure de caractères d’imprimerie. Ment. hon,. 41.8 ¥
- Garde-robes Ment. hon., 472 ii
- Semoir Citation,. . . 180 nj
- Châles carre's et longs .... M. d’argent. 94 1
- Quincaillerie M. bronze.. 105 ¥
- Draperie R. in. d’or. . ,~3% ?i
- Cartes ge'ographiques M. bronze.. 439 II
- Biberons. Ment. hon.. 457 H
- Appareil pour fa gélatine Hors conc.. 380 JI'i
- Etoffes pour stores Ment. hon.. 225 Oj
- Draperie .5 * • • M. d’argent. 4? I
- Œillets me'talïiques.. ........... Ment. hon.. 469 II
- Mouchoirs foulards Ment. hon.. 129
- Foulards satine's et serges Ment. hon.. 129
- Foulards et mouchoirs... . . M- bronze.. 128' v
- Cotons filés Ment, hon. ? i'èé fü? 1 ; i
- Me'rinos écrus M. bronze. ? 'tè iü
- Pe’trin me'caniqüè.. ’. ,. M. bronze.. 188 11
- f Plomb )J.! .....] 1 - i ^ ,«
- (Éiain en feuiiies.. rMent. hon.. ( 23
- Rouet Ment. hon.. 222 -a 11
- Toile blanche .. . * .. Ment. hon.. 148 !<ï 1
- ta
- Peignes à tisser.. .. M. d’argent. 227 Jf
- Métier a tisser .. . M. d’argenti 217 4i
- Presses lithographiques..... füi... Citatiori.,.. 431 11
- u NOMS
- â | dcs
- .Al .TUTES OD FABRICANTS,
- D^llut.............
- Dàlmont. ........ \. .
- D^jAll|viLLE.......
- DlklR(|N...........
- DAnlov ( Matthieu ).. . Dannkt père et frères.
- Danty..............
- Darbo. . ..........
- Darcet........
- Darmes frères......
- DAtis et fils......
- DaudÉ..............
- Daudet aîné et comp. . Daudet jeune.......
- Daudet - Queirety et i Compagnie..........
- Daùge et JeUch . ;.... DauPhinot-Pérard. .. David. ......
- David ' aine'..
- David et Loth .......
- DAviD^ONSAiNT^....
- Drbergue, Defries-çhes et compagnie. .
- DÉbeuuiue ( Henri);... PéJçoüRges (Charles)..
- p.r18 - vue 22/398
-
-
-
- DES FABRICANTS DÈS, ARTISTES.
- 'XIX
- i* •f’MPJSBG *w*'i
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- Debry-Rauvé . Debuchy....
- NOMS
- 2 ; des
- J , „ .
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- * «rwjM»ggi>awwaM.i’»,»mwim» î
- DecÂ'N;
- D eii au le . Dela*age.
- ?..
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- Tl
- hVD ut -H.'
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- Ardoises,
- r,. , à. oi-Ajbxa-J
- Circassiennes, satins jaspes.. . . ,
- r 'iomof?
- Campes............................;
- Formes et embo'üclîbirsi
- noq'Aoi',
- . ; • IJ *:'*•!
- -h:
- Dex?aforge.
- T-
- Delalande., DELANOÜE.i'4.4,
- Delaporte, . Del a roc he.. Del'Arochè. . Delarue. .. r
- Delarue. ...... ........
- T • '>•’ *’
- Delarue frères.....
- x 1
- Dèlaveau fils aine'...
- Dei.aunay et cornp. . .
- DELBARRE?f.\ ’/'.V'.'.
- Delbarre Gis et Vatin
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- DblbuJ. ..
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- Delebc(urse. . .. ;.
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- '"•U-
- Dé£ItSneI*5.'Î!.‘ ,
- DeL-ëStrade ‘('Maifnie ) iîBÈLé,toj[LE-C’oQUEr?I
- ;.jc. j-
- désignât; on
- DES PRODUITS PRÉSENTÉS.
- I W'i?;u( Ui.f 3.0 DRlirSTï
- •îsqc,
- :ou {
- Toiles métalliques.
- oie grège.......
- Corroyerie........
- Fonte de bronze..
- Soufflets.... . .
- Broderies.........
- Manganèse.........
- Dés à coudre......
- Papiers..........
- Cheminée.........
- Outils... . . ........\ .
- Transport sur pierre graphique...
- Draperie... ............
- Huiles........ ..........
- Coutils de fil......
- Gazes brochées........ . — ...
- Gazes......... . tî..
- Cuirs. ..'. .............
- - 7: A'
- Armés à main Broderies.....
- Papier d’algue marine*. •
- Bas de fil ét !.
- ...........
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- , ysas» * sq^lS'slç
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- DISTINCTION
- ~'à'
- Citation. ..
- R.m. bronze
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- Ment, bon;!"
- Ciîati6nV\>
- Ri m. bronze
- R.m. bronze
- M. d’argent.
- M. bronze..
- ...eoTéil Citation. . .
- >JA't Citation. ..
- Ment. bon..
- ; ,. à ni»
- Citation. . .
- . -mcuis. Citation. -.
- R.m. bronze
- M. bronze..
- M. d’argent
- M. bronze..
- M. d’argent.
- M. bronze.*'
- R. m d’arg..
- M. bronze
- R.m. bronze
- Citation
- Citation)
- M.' bronzer
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- 317 99 433,
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- 327. 154 l9$ 192 259
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- Jl,iJ-HAp^-lQUE •
- j > «les J<RTISTKS (MI FABRICANTS.
- n .^Ülcjau;
- DÉSIGNATION
- DES PRODUITS PRESENTES.
- t)k?&c£Evv.... ......
- *,j072j C
- Pfaï1O,Cæ-M0NTIGNAC.. Pk^DRE. .... . .|. . DteWPpbH ([ veuve ) . .. P|ej.popt aîné. ......
- ___images (Jules)....
- ÜOÏM «f,î
- DfeMARNK. i ........
- CKiâfceniMi^v. .. .
- ___Jr«jboTOEfAUV?i {/i.i ••.
- ®Ié^éæ.ÿ et MotAftp..
- HS®ïA;^D..k . SSÿ'V,4!-.ia.i,..
- Déneyrouse............
- !• ). . : .•,.0OU8K,..ii
- EIÈN'ïÈR.E .. . .'... .
- f.f.i’n-iV.'. M
- ®ép¥aoontad. .. ;.
- DISTINCTION
- obtenue.
- Instruments de physique... ....
- Appareil pour la ge'latine.. .. ; . Boutons pour chemises.. Vide-champagne..., . . J
- Ustensiles de pèche, .......
- Produits,pharmaceutiques.,,
- Lithographie.........,. . ^ .
- Papiers de fantaisie.. ......
- Coutellerie,...............
- Draperie....................
- Cols........................
- Corroyerie.., ... v-*v,.
- Tapis.......... :u
- Bougie,-.. .t v . .
- Meubles........... . .. ,v.,..
- Châles de cachemire.......
- Objets en bronze........
- Ciseleur................
- Fers................ . •
- Acier... . . ..... . .... < . ..
- Ge'ode’simètre.. ....... v.:.
- Appareil de distillation..........
- Engrais.. ... y... •• •;. » .*t> i.. v.. . Sie'ge inodore.... i. y i é. iV.
- Toiles à voiles,.^ . .* ;.........
- Appareil |»our teinture..v . i'-. di... Ornementsmoule's..................
- Citation, i
- Citation. .. M. bronze.. M. bronze.. Ment. hon.. Ment. hon.. M. bronze.. Ment. hon.. Ment. hon.. Ment. hon.. M. d’argent. Meut. bon.,
- R. m. d’or..
- r-sayjü v
- R. m. d’or..
- M. bronze.. Ment. bon.. R. m. d’or... Ment. hon..
- M. bronze.. M. bronze.. M. bronze..
- 2561 32l! 469} ;478j 483 348 427 291 124 51 466 262 225 311; 412 85 141 509 44 49. 258 318 333 471 j 153 507 408
- p.r20 - vue 24/398
-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES.
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- ^ARTISTES OU FABRICANTS.
- DESIGNATION I
- ' ': ! • V, A .
- DES PRODUITS PRESENTES.?
- 3
- Deschamps.........Vignettes pour la typographie^.. ..
- Descous - Bourhonnet L. . 4
- et compagnie.....Draperie...;*.*^v^qÀ*. ..
- Despiieches pere et!fifs
- Deshays............
- Desmares-Thelot; I,.
- - H |V‘
- Desmons. .
- 'TC.j-. -
- Desmonts.
- Desouches........
- Despret.....V. ....
- Desromas - Dojat Ct
- FLAMAND'.
- Desrosiers.....
- :-~y.
- . '"'mf-dp' abïV, /h. ^îigfmj’ï!
- Draperie.
- Re'gulateur....
- Bas de coton..................j..
- Etoffes tressées en bois’*français... .
- 4 H
- Charrue...........'A;:WA'.'’.!.'. .
- Lits en fer.. . Y'i, .*?. .’l A .
- Fers......;......... . .^vAIy.
- / :-ai
- Fils thibet.
- Dessoye.........
- Destrem-Prenot .
- I ;$ ? . .
- DksviGNES-DuQUESNAY.
- 4 j fPi i -Aiib -i , (Cotons file'
- Essieux. ..
- ( Typographie.........
- (Lithographie.........
- Me'canismes divers....
- Chapeaux.............
- (Laine filée.... . ;,.a »:
- .4 ..*.ï.i.
- ....
- m;*-#»*.!'.... j- 1
- £•* *j»l • *-
- ... . J fs »
- *5 v%i»{ •- • *
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- Detape. ......
- Devauz.......... , A.‘. . .
- 1 ï
- DèvÈze fils et comp ...
- DeVrainne. .. i , . A ..
- D’Hombres et comp...
- DiDA. , , . ir.i* . ...
- Didier, Petit et cçmp. DiENi. ) , *A ,M«. • « • DlER., ( .fti-ttiîrsii.. ;ag|.
- 180 ^ ^. •SSKÔ-Üd M l .
- ' i .vil. ,-i. a
- ï
- ... »
- ...............,.
- i
- i fc i . .
- Socques...........
- Châles divers....
- Etoffes de coton.
- Tissus de-soié^V. *» Loo ?»£.}... Casques en laiton...... ...
- Ornements d'église**..vv • • •
- Globes géographiques-.* «siie-TA....
- .Remise à ;H.euLdes.Ij8liî^> ^^ .
- . asïxrj® «tasï;w«nrO j. -,
- DISTINCTION
- obtenue.
- iss*.
- M. bronze. Ment. honA
- Citation.
- M. d’argent.
- . D ?{-
- M. d’argent
- Ment. lion.
- M. .d’argent.
- Citation. ..
- i -,. . j.aauo
- (Citation...
- > . ..s
- M. d’argent, Ment, h on... M. bronze. Citation-* tvgtT M. d’argent,
- M.durgenL
- Ment.l.tenv
- p.r21 - vue 25/398
-
-
-
- LISTE ALPHABETIQUE ‘
- DÉSIGNATION DES PRODUITS PRESENTES. DISTINCTION obtenue. 1 PAGE f J (fà rapport. | PU
- j Fonte de fer... .*.... ;. . M. d’argeht. 31 II !
- [Socs de charrue ... Citation. .. 1 If Yr ;
- Pompe à incendie M. d’argent. 208 }b -
- Bas et gants de fil d’Ecosse Citation. . . 208 i
- jHï .
- Maillons en verre, mc'tier Jacquart. M. d’argent. 220 h :
- Porcelaine dure Ment, hon.. 387 H !
- Fils thihet R. m. d’arg. 106 n :
- Mousselines— R. m. d’arg. 174 I ;
- Couverture en zinc Citation. . . 21 II ,
- Broderies Ment. hon.. 196
- Impressions.. R. m. d’arg. 242. I '
- [.Fils de coton [159
- / Calicots, mousselines >R. m. d’or.. y6 |-i
- (impressions (248 S
- Lampes. .•.<*.. . . . i; t ^.... . Citation. .. ,309 II
- Harpes R. m. d’arg. ; 293 ”h
- " Lunettes R. m. d’arg, .*252 n
- , Fils de lin . . Ment. hon.. 144 ‘i
- Coutellerie . Citation. .. ^125 ' il
- . Pierres factices. iTÜ R. m. d’arg . ;‘160 iî
- >Rubans de fil Ment, hon.. , 1134
- . Toile métallique! .v.. . Ment. hon., [ . [. 87 U
- . Châles- diyersr............... M. d’argent • kg 9 \ vif
- . Coutellerie.î>iwwvvfcuf..'. . ;r.I... R. m. bronze 120 > n
- . Bitume..v.fiT.!;^. ry..v.".'.'3... •v.iiA • j'f'Hr R'.m.bronzé3ll
- | m | NOMS,
- 3 5 j des
- ARfclSTBS! OU FABRICANTS.
- 26 b) (V'.'t Dii T^ibji ( veuve .
- ' mhl
- Hermann.,.,.
- Di|'
- . ...
- Dl( itUQQKNAT. . Discry.........
- DoaLpRpèré et fils., . Do càçnJb père et (iis.. Dopejun . . ........
- WMÏ.r-MVl
- HüGïI-ENIN .
- Bt-tou] ,.ao«: OfrENlL..............
- BojpvtET pP Mont..
- |tüo!liioL! fiïS.fM’. .
- itîoffUIE’Y. J . . 1 ... .
- Il j fUT . , ' . ,
- Doublet jeune et Pic-i ftèèlibtQiiîW' '**
- D&ft&n1... .
- Dcié&FS-FcaiEAux.... DouAnay frères.....
- p.r22 - vue 26/398
-
-
-
- DES FABRICANTS ET, DES ARTISTES.
- XXIII
- f~~-' H
- ; _ NOMS DÉSIGNATION lnSTINCTÎOII
- 1 • des
- * DES PRODUITS PRÉSENTÉS. obtenue.
- J ARTISTES OU FABRICANTS. 1 1:
- vcSÀfu.. o.'vijiaiPBC.-
- IllUINR Pinceaux.. Ment. hon..
- . i
- Dropty.........
- ! .Xi;:
- Drouahd........
- Drouaolt frères.
- ! ; , 1 î ;
- pDujBOis (James).
- Dubois.
- Dubois . .. DlfCARRE.. Ducastel.
- ç :
- DtiCHEMlN.
- Du’chemin-PelM.oinh .
- i
- Dü-COMléUN..........
- Di/couDré...........
- Duguerchets. ......
- 1
- DtfjARIÉZ....... . ... .
- Dumas et Girard ...].
- I i i.4i~ ’ (
- DujMpNT. . ^ . . . . .
- Du/monT............
- Dumont et compagnie. Dupeanil............
- Düpônt. ... w .....<.
- Dopônt. . ; ; ;. '.t:?/J.
- Dupont. :-r;;vù *00
- . ONT (
- t
- j l<v-t Di/pont ( Àugüste ), l
- fr f i- l »V t—
- Objets en lave de Voîvic
- (Couleurs vitrifiables.............
- Peinture Iiydrofuge.......’.......
- Chaînes-câbles.........».......
- Blondes......... . . .............
- Laine filée...................*. .
- Machine à laitier les draps.......
- Sonnettes et grelots..............
- Velours........................
- Ganterie de peau. ................
- Horlogerie........................
- Toile fine........................
- Fontaines...................... .
- Produits chimiques................
- Appareil pour sauver les malades.. . Cors..............................
- I
- Coutellerie.............. . . . . .j..
- - !
- Limes.......................... .
- y
- Filtres pour rafiner le sucre.....
- Madapolams écrus.............. i. .
- Reliures..........................
- Cotons file's...... . . • .T)
- Finette de coton, futaine, eta.f*.. Dentelles en coton Brode'es....''X .. Pierres lithographiques..;... P.;. . Pierres lithographiques.. .
- jMent. hon.
- M. bronze.. M. bronze.. M. bronze.. Citation. . . M. d’argent. Ment. hon!. M. d’argent. M. bronze.. Ment, hon.V Ment. hon.. Ment. boni.
- Ment. bon.. Citation. . . Ment. hon.. R. m. (Targ. Citation.';, M. d’argent. Citation.. . . M. d’argent. M. d’argent-M. d'ôr. *.„> Citation... .
- M. bronze..
- „ T
- 299
- 402
- 510
- 2ÔÎ
- 18d
- Y2Î
- 218'
- 25
- 123
- 26o
- 27T
- 149
- 474
- 345
- 200
- ,nm
- 301
- 118
- r:t:
- 79
- jtor-
- 504
- 180
- .TA •!
- 445
- 164
- 184
- 191
- 3Q3
- 431
- \
- p.r23 - vue 27/398
-
-
-
- LISTE ALPHABETIQUE
- AfiXrëTtS pu fabricants.
- Di PRÎS.TTT i 7....
- DdPRÉw'i ; .i Di pRÉ(veuve) et comp.
- JDl . il . . . .
- Dr Lvnd. i. . .. . ... DifbANp................
- Dx|éand . ...........
- DifàAND. . i.........
- DtmAND ..............
- Di|Iand . . ;........
- DiIrand, Bouchet et Hauvért1 ...... ..
- <
- DESIGNATION
- o.h •. A
- DES PRODUITS PRESENTES.
- Céruse................
- Capsules en plomb.....
- Eventails.............
- Laine.. ..............
- Impressions...........
- Fers... ..............
- Grfe'vrerie...........
- Pompe a double effet.. Meubles...
- Garde-robes...........
- Tissus de soie..
- Dl|lANI>W?,G.OTI!I.*tiMEjBa|Betcr;iîs xt compagnie............ J
- Du&aya 4Baron)*? .'f.. Fers..,
- Du^ERTRE. .... .....'.
- Du^rou jeune.
- DutAE-LaBiSc........
- DufERaER.i ..........
- DuviviBR (Veuve )....
- Tissus.............
- Rubans.............
- Espagnolettes......
- Typographie........
- Sucre de betteraves.,
- H - ’ E
- Ea^coN (papeterie ).
- Bco&ïEdes-artsntinétiersjOntils.., •
- d^nger^.,. . (Machines.
- Mécanicien...............
- Papiers..........
- Machines pour transport..
- DISTINCTION
- oÏÏtcnue.
- M. bronze.. Ment. hon.. M. bronze.. M. d’argent. M. d’argent. M. d’argent. M. d’argent. Ment. hon.. M. bronze.. Ment. hon.
- M. d’or.. .
- M. d’argent.
- M. bronze. Ment. hon. M. bronze. Citation . . M. d’argent, Citation. .
- M. d’argent. 503 h
- M. d’or.... 282 i TC
- M. bronze.. 197 II
- j ,'100 j-r i
- VM. bronze.. (242 !n
- 1 r i
- p.r24 - vue 28/398
-
-
-
- DES FABRICANTS V.TD^AKTI&TES.
- ftsasexx.
- /cn''r,%Diaàa
- DESIGNATION DISTINCTION^ g c.
- . ..^-riraoRSî Etiet DES tPRODUITS PRÉSENTES. '•V ' obtenue. ç? p^ &*- . S
- .. . . vxvT’&iliVV'œ fOüWP!.-' -’r^~ " r»—
- làôvié-hi^^ ....... .-.r-:’.
- '3'" fs"» ' ' .
- Mérinos, châles imprimés?.7.'}?.\
- Chaudronnerie de cuivre...... . . .
- . .à:?<hn~3Îfr?^
- ( 11 173),
- 190
- 2.83
- ”66
- 15
- EcIole des arts et métiers (®ut^s.., • - , • . . vî.trfew.-»-)?1., •„• - , .--f .$$&**•
- ’üi. .ri / dtfargentJ > u
- 4e-, Çhalofos.... . ^Modèles de machines... ,,^oa f3
- EcdDEfdes arts du prince (Ressorts... '..
- de Chimayi . .» .î . . (Charrues.... .
- EckiiiË ^ manufacturière) — „
- n r»'. / JLvCIiiCllCS» • •«••••
- de Dieppe... .*.u .. ]
- ErfbuARD-WlSE. .>....
- Eggly, Roux et comp.^
- Egrot............. i..
- El’AND. i i «.* , .,. . .
- Élîe . $... J........
- ; - ; i •(>
- EmMERIC etiGEORGER..
- Ment. bon.. M. d’argent.
- Ment. bon. r
- R. m. d’arg.
- M. d’or....
- Ment, h on”..
- Ment. hon..
- rmïO'io* Citation. .
- Eftidï
- R;,P):^4,afg-
- 137
- 30f
- pfJ^A
- /436}oa
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- il
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- I
- . (l'A
- rff,
- Tissus de crin..
- Objets en albâtre..
- Maroquins........
- .............. ' IR. m. (Targ.f,. . > „
- âj... | ^mxt: fdogrephiques.,,..,-----i . i> \ « (438} '•*
- 7 I] -I " , (Pianos.
- Eràrd -'( Pierre*).'?. lr;. j ’ ♦ ’ ’ •
- S (Harpes
- p, » | réiïl -imoïc Estivant dé Bréaux. .
- y \ f-v- '
- Estivant fils aîné.....
- , r : ' ' ' K ^ ?> '
- Everat. ...............
- Vv- ! < >
- irâ. 4« décbe* i.
- compagnie...........]
- ÇoIIe-forte........ .
- Colle-forte....... . .j# .
- soie.
- :;T
- R. m. d’or.. m4\ f'inr U
- .. ...wwUüj V ' ' 293] 70* '
- Ci•:i+' R. m. d’arg ;; 355 if
- R. m. d’arg . 355 ïf
- r*ci M. d’argent. 422 lh'
- R. m. d’arg . 107 I
- FaiSrègüe-Noury ........
- ' â ï « - .•'ïft.n
- pAXTOTi. .. i ........
- H 'i , ^OXi'sCTiX'
- H!'’ 6 o
- Châles....
- .F
- .. osiàiofiooM |
- .sasvic
- Tapis.......
- (Fers-blancs. Faèatieu ( Baron ).. ,...{ - ?J
- ïi fi .<• • î...3îiwV: (Trefilerie...
- Fai|gon ( Théodore ).., J Dentelles.. .
- .................EÏtn»
- .......... ^ . t8.<ïHCi£-
- Ment.hôhC8
- Ment. hon. ï Rtin.d'arg, R. m. d’or., Ment. hon..
- idî
- 225 i6S
- >ép
- 191 i
- a*
- XI,
- p.r25 - vue 29/398
-
-
-
- XXVI . . jifj {'•*. ). LIS.TB LPH A P ÉT1 Q.UB..
- fil ; NOMS- lr'4 ( . - , "• ^ '• ' g! 3 -i des *,i AhflSTÉS. OU FABRICANTS. DÉSIGNATION »ES PRODUITS .PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. i 11
- \[\ ‘ . ‘ - Citafion.... . 480 îi
- |j ' , . Presse à huile . ... . J. . j -X>C- ( i., „ 1 [185*1
- (Fàrcot îj;~ ffji-t : ' ' • ' ' '‘K); Grandes machines. Toile cretonne....,. * • M. dargent/ Ment. hon.. î 237 148 . n
- Gauler frères Maroquins • R. m. d’or,. ,268 1
- -jFA&ftUÉT-LEMAÎTRE. . . Cotons files M. d’or. . . . 161 1
- IjFAÜÔ^Éf-PôNCHET. . . . Impressions sur tissus........... M. d’argent. 256 i
- Velours. . . : M. bronze.. 126 i
- Rtiïiàn* M. bronze.. 132 r
- |îA,rtpw r \fHc^ •• T^Tpnrs artTficlPÏÏRS. Citation . .. 199 i
- P A rt P P trie Teinture d’étoffes M. bronze.. 237 î
- pAltirtr ^ ï.m’iTG j Cé^usèi Ment. hon.. 345 il
- jFavreau. Métier à tricoter R. m. d’arg. 216 il
- AVTîifT Or battu... M. d’argent. M. bronze.. 150 n
- iPivi.n Dtaperié.. . . 49 i
- F Av'Aén PéSostères.. M. bronze.. 196 il
- FaV'Xitii ’ Bassinoire . Citation. . . 476 n
- Féaü-Bechari). .../.. Laine teinte. Ment. hon.. 239 i
- , ;tfi? A AtïtS f^ririrTrigp rhfitrfTfS. . « . . . . M. bronzé.. 244 ii
- îT7irt ivr» A ddv Machines.. M. d’argent. Ment. hon.. 239 il
- îFp.p a ans Espa gn oî ettes 94 il
- jPrnnv Marbres \ .............. Ment. hon.. 297 ï
- Feôtijgïerje. <.*•••*•• M. bronze.. 43 il
- ÎFEÜCfi-FASSAhD. . .,. . . Ment. hon.. 202 1
- jÎ7Tr<pf|iT Meubles i...... . M. d’argent. M. bronze.. 410 il
- ît^T^nfetè' 91 n
- Ment, h oh.. 290 î
- p.r26 - vue 30/398
-
-
-
- DES FABR1€A$T$ 'ET -DES: ‘ARTISTES.
- XXVII
- * DÉSIGNATION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. •-V»- ).S ; tm « g. 0 £ «5 ci P- M =*‘.•<8- W 1 £ ; C2 ( PU ; sâî
- (Papiers vv P; .r.K-.'i-]. . M. d’or. .>.. 283 i-
- (Typographie.. . . :.VTVÏj.. R. m. d’or.. 420 11
- Outils . . . Citation.. .. 103 rt
- Bretelles et jarretières..1.*; , A*1*'; .4 M. bronze.. 467
- ! . . woj.o'.Rb' ' 1 i vV
- > Draperie R. m. d’or.. 29 1
- ;<v :• i: .3/ ”
- j Machine à broyer ^... . , M. brottze.. 1185 u,
- (Pétrin mécanique (188 î
- Lits en fer Ment. hon.. 112 . n
- Aiguilles.. M. d’argent. 82 II
- Laine filée Ment. hon... 21 , I
- Draperie... R. m. d’arg. 41, ,1
- Cuivre 4. . V ® R. m. d’or.. #6 II
- Tabatières M. bronze.. 487 II
- ; ; NOMS
- ï'
- H ' j- des
- J artistiîs ou tabricants.
- r‘
- Sbi-; v' -O*i.
- FirmiNjDidot..........
- , ;“jçTi-TA,'b V:
- FissotX...............
- Flamet ,.. ;iJ„... Z.1;
- fils, .j.{.....
- |FlÉulard.____...
- f H
- Fleuret. . . ... .. . Fleury ( Bernard ).... Floris-Delaunoy. ... Flotte frères..........
- U
- Fonderie de Romilly. Fontaine^ Perrier..
- Fontenelle.
- (Toile métalliques pour cribles.. ... (Cribles..,................
- |Citation.
- 87
- 480
- Forest frères... ,n ^ ; . Batistes Citation. .. 146 1
- Foubert .. Coutellerie t.. Citation. . . . 125 n
- Foulon.;. . ... 4^.. Serviettes blanches Ment. hon.. 148 1
- ic, :룣! ; |/ (Briques
- Touque, Aroüx et cômp. )
- j-tt ; >Wnï
- Fouquet aîné.... .4.
- 1 : , *'
- : y, " 1 ] "
- Fouquet frères....
- i-.Cflu,
- Foérnrl, Brochât.i. Frocs, molletons,. .
- (Faïence fine et terre de pipe., . ;. Châles et écharpes de cachemire.,,
- Epingles..........................
- Roues d’angle.......
- Tréfilerie...................... ;,
- Clous d’épingle.........
- M. d’argent.
- 370
- 376
- jMent. hon., j 911 1
- r m
- 30 (,
- mL
- In-
- citation. .. . 58
- >R. ni. d’arg.
- p.r27 - vue 31/398
-
-
-
- *XVÏII ^1 rtïSlPS?JAtïfHAfeiÈtiaeE
- , . ; NOMS . ; .- ”1 S | des | AHTÏSTIîfe OU FABRICANTS. -V ï)'ÉSïGM'ATION • ! ‘DES.^PRODUITS ' PRÉSENTÉS. 1 m*:-* DISTINCTION obtenue. | | 1
- ! ] Fournier.frères. Cachemires français Ment. hon.. 91 i
- ï^oquNiER ue Lempdes. Instruments de chirurgie......... Ment. hon.. 131 ii
- Fournier (MIlo)v..-<.. Bourrelets.. ..... ..... ... . . ........ Citation. . . 468 ii
- Fournival père, et fils. Mérinos.. . .v . . R. m. d’arg. ‘i
- JFrAn.ck ( Alexandre;).. Tissus croisés ,t M. bronze. . 178 f
- 'François jeune...... Presses lithographiques Ment, bon.. 430 u
- /François, jeune et Be- Pressoir. ) •M. bronze. I190! U
- 1 Noit. | (,244! 1 i
- * ugiapinquc^ j
- ÎFrappièr . Pendules Ment. hon.. 2,74 JJ
- FitEnr.Y. Bas de soie hrodés Ment.' hon.. 208
- ! Frerejèan Cuivre.,. . » ; R. m. d’or.. 7 11
- Frérot. Cadres imitant îe bois Citation.. . . 453 JJ
- Frestél Coutellerie.. R. m.bronze 121 ii
- Frichet veuve Reliures Ment. hon., 448 jj
- Frichot............ Bijouteries. R. m. d’or.. 154 u
- i | ( 56;
- FriChou de Brye i M. bronze.. 1 n
- (Limes . . ] [ 1 7«; î
- Frindal. Couvertures en zinc Citation . . . 21 jj
- Froid (Jacques)...... Limes •. Ment. hon.. 79
- Froment (Veuve).... Blanchiment Ment. hon.. 510
- Fruictier Dessin d’uivsystème de broches, etc. M. bronze.. 220 n
- Füzelier Portes d écluse en fer , . . Ment. hon.. 207 jj
- ' “v 1 .?na^Ti.'b M c .;!
- ; :*roaa.'
- Gaberï fils aîné et Ge-i (t, . ,
- x !nïnJ.'.".1’;1....... \.. ^Draperie ... f » v v. . M. bronze.» :51 i 1
- éissîi. 1 Reeistres.......... f*' . t . Citation. .. 450
- 1 ! 1 ! :
- p.r28 - vue 32/398
-
-
-
- DES FABRICANTSmET,. DES» ARTISTES.
- XXIX
- nna
- f- : 1 -.s }'
- NOMS
- de»
- AUTISTES OIT FABRICANTS*
- vj R
- G agneau. .
- Gagnon et Culha^ . .. GaïdÀn. . ..
- Gaïdon jeune. ./!...
- / < v.
- GaigNeau frères. .‘V ... GAlïtARD. V . ..... i . .
- GailIard......^.
- Galibert............
- Galifet (Marquis de). Galignani. .... ."."i . .
- Galinï’er........i..
- Galland et Bucamé..
- Galle. ...... i
- ... 4
- Galles........‘Il
- Gàly-Cazalat. ... (
- Gamot frères etEGGÈNA
- .* I
- GandAis..........
- vu> DESIGNATION
- DES PRODUITS PRÉSENTÉS.!
- ......i
- Lampes......., .
- ", . J
- Cnàïes en faîne..
- Cravates de soie et fouîardsi.. . 1. Pianos.. r..............V1... . j. s
- i
- Laine filée.................. v |..
- Toiles me'tafliques....... * .
- Pompe à incendie..............j ; .
- Lampes.........................
- Marbres...........................
- Typographie.......................
- Mosaïqués...................... . .
- Châfes....................... . |. .
- Bronze..................
- Chaînes...................
- Appareil pour le gaz... ..........
- Gazes, fichus, etc. de soie.... . .
- Plaque' d’argent..................
- Gàndillot frères.-. GanneroN / !. ..
- Gantillon Gardet-Hoyau. Gardien. .....
- Gardon.......
- GAnissoN. . . . .
- Garitte........
- ' Æ À/ . .O’Vîltmj-:
- Fers creux....... . .....
- Lits en fer...............
- Laine................
- Etoffes de soie broche'es.,*!
- Pains à cacheter........';
- Chapeaux....................
- Quincailïerie de cuivre........
- Draperie................. 4 .v*
- Objets en marbre........
- , -iv, ~ •JM-ÿsm'SA-.'*.
- r’
- DISTINCTION
- obtenue.
- R. m. bronze M. bronze.5! Ment) hon.'i M. bronze.. M. bronze.. R. m. d’arg. M. bronze.. Citation. .. Ment. hon.. M. bronze.. Ment. hon. . Ment. bon.. R. m. d’or.. M. d’argent. M. bronze. M, d’argent, M. d’argent,
- |m. d’argent. |
- R. m. d’arg. Ment, bon. . Ment. hon.V Citation. . . M. d’argent. R* m.bronze M. bronze..
- s p.
- 3l
- B.
- 305
- 90
- 130
- 290
- 20
- 81
- 210
- 310
- 297
- 425
- 301
- tOÏ
- 142 202 243 122 152 109 111 * 8 125
- 361
- 215
- 14
- "49
- ?99
- p.r29 - vue 33/398
-
-
-
- XXX
- LISTE- ALPHABETIQUE
- ^ NOMS ~ i-â v'
- t i'ÿ \ de»
- ARTISTES Oü FABRICANTS,
- G-fRNACHE-BARTROD ; ^Lucien)........
- Gàrnache-Barthod i £ Pierre-Philippe ):..
- GÂÈSACHE - ÇrEUILLOT
- Garnier...........
- Garnier, .........
- Garnier........i..
- Garnier et Chirol. .. Gastine. .........
- GaudeciiAüx frjèreg. . . Gaudeciiaux fils et Pi-j
- CARI)......... . . . I
- Gaudin et Duclos-Blerzi............
- Gaudy (The'odore). . .
- GaüsSen...........
- Gauthier..........
- G^uzy.............
- Gavard . .... , ...
- Gaveaux....... j. ...
- GaVet............:
- Geffrex. ...........
- Geese et Lajonkaire.
- Gérard. ..........
- Gérard et Mielot.. i.
- Gehaud.......... ;.
- Gerdrez...........
- DÉSIGNATION
- DES PRODUITS PRÉSENTÉS.
- jOutiis..........................
- Outils..7............ ... . . j..
- Outils........................
- Pendules .......................
- Lampes..................'i'i . iî; ; . . ..
- Caractères d’imprimerie...„.....
- Perles fausses..................
- Draperie........................
- Draperie...............
- (Draperie.......................
- Bronzage........................
- Marbres.........................
- Châles...........................
- Outils...........................
- Cotte-paiis.....................
- Diagraphe................ ........
- Presses d’imprimerie.. .........
- Coutelierie.......................
- Scarificateur aratoire.......
- Bougie...........................
- Outils............................
- Limes... .........
- Lampes. . L ..... ........... .t. .,
- Pierrés dites indemnes., .’
- 1
- DI8TINCTINN obtenue. f: “ page 1 t du rapport. I
- Citation.... 104
- Citation. . . 104 .* i/; a
- Citation.. . . 104
- AKJS
- R. m. d’arg. 269
- Ment, hon.,., Mi
- Ment., hon... ,419
- M. bronze, i 161
- R. m.bronze *' 48
- M. bronze.. 51
- Ment. bon.. 55
- Ment. hon. : 405
- M. bronze.. 297
- R. m. d’or.. 86
- Citation.... 104
- Citation. . . 184
- M. d’argent. 254
- M. d’argent. 240
- 119
- Ment. hon,. 175
- R. m. d’arg. 76
- Citation. . . 310
- R. m. d’arg. 103
- M. bronze.. 306
- Citation. . . 308
- I!
- il
- il
- il
- il
- U
- H
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- I il
- ni
- Ti
- il
- Tl
- Ail
- ’ Iï
- II
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-
-
-
- DES FABRICANTS..ET DES ARTISTES,
- XXXI
- a Hgs
- NOMS .
- ' 'M;':
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- Gélly frères........ .
- VH*........- r-.-’- j
- G^lot et Ferrière.' ..
- GljRi-îï^ACINE..
- G^RmaIn.......... . j. .
- Germain ( Pierre). ,..
- Germain, Petit et compagnie.. . . . . j..
- Germain-Thibault et compagnie.
- Gerkzet. ............ .
- Gervais. . , ?...... ..
- Gervais ( Charles )....
- • :
- Geslain...............
- 5835
- / -DESIGNATION
- DÉS PRODUITS PRÉSENTÉS.
- Mouchoirs gaze............ t....
- Châles hindous............
- Stores imprimés..... .... i,. ... .
- Draps garance...................
- Bonnets et bas de coton.........
- Draperie........
- Gazes brochées.
- Geslin (Benjamin).. . Gevaudan, BrugniÈre
- et compagnie.
- 111 ^ibad-lt i '
- il
- Gibus. ....... :.......
- Gibes; !...............
- R Giga.net d’Olincourt.
- II Giçtîioiix et compagnie. Gilbert ( Laurent)... Gille. ;..
- n| GlLtE't j. . .Y. . . . il . .
- III . .>*??'."; .Ht.
- Ginftfti!... :VV..
- Marbres..........................
- !
- Cotons filés................ ......
- Pilophiles.........................
- Charrue..........................
- Tubes de tôle recouverts de cuivre. Rampes d’escalier en fer creux.. . .
- Châles..................
- Pianos................ ..........
- Chapeaux de soie et de feutre... . . Pâtes d’Italie..................
- Lithographie................
- Fers.......................
- Creusets... V1......l......... T. •.
- Echappement d’horloge.. .......
- Poêle.............
- Rasoirs......... , ,,. . . /.. . . .
- Pierrçs meulières...» . . . . « Cf,:. . ,
- V .'-i!'
- Châles imitant i Indren...... . .V..
- DISTINCTION »
- w 0- O Su ^ F H X
- obtenue. S. fcs s < fU
- ‘ - v;- -
- — jkm ,
- Ment; hon.. f
- M. d’argent. 94 i
- Citation^ .. 226 f
- Ment. hon.. 56
- - N . « U ' k}&>
- M. bronze.. 204 l
- M. d’argent. *. ;îtr 43 i
- 4 : y.à G)
- M. d’argent. 192 'AV- i4
- M. d’argent. 295- fci>
- M. bronze*. >i 65 à)
- Citation. . ; 490 iî
- Ment. hon.. 175 ii ‘
- Ment. hon.
- .{twi;
- '(l'jt-o
- Ment. lion.. 101
- Ment. hon.. 290
- Ment. hon.. 214
- Ment. hon.. 511
- Ment. hon.. 430
- R. m. bronze 40
- R. m. bronze 373
- Ment. bqn.. 2,74.
- Ment. hon.. 316
- R. m. d’arg. U8„
- Ment. hon.. 305
- M. d’or. .. . %
- (
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-
-
-
- XXXII
- LISTE ALPHABETIQUE
- iir
- ni
- artistes ou fabricants.
- : ; 'DESIGNATION
- DBS PRODUITS PRESENTES.
- DISTINCTION
- obtenue.
- ÔirIü». . . ... . • • GirÙü» père..’.'. ... Girùux ( Alphonse ). CrlSéLARD . . .......
- Gevéeet..........
- GniRiob..........
- GoiiERT...........
- GobÀRD. ..........
- Godart. ..........
- E.Go©E4U -5. . . . . GQpEÇRqY..,. ï . .
- Godet-Huciiard ... GobiN............
- Gompertz.. .......
- GonARD-RoSSE, p .. Gonfreville . Gofe^z..
- GoRgu..
- Marbres..
- Gosset ( Noël )...,,
- Gottén. . ...........
- GoÜÈE-PÉRàTN. . . . . . , Godet. '.. f,.. »,.
- ÇOUIIAARD. ........
- Gobpïij.'.^^. ;....
- GotJPiL (Constant)..,
- GpVxié ( Jean-Baptiste ).
- H-
- Fers....................... J.
- Reliures, etc....... s ;•. ,i.. . <..
- Produits pharmaceutiques, .h....
- Fourrures............
- Outiis................. 4 .......
- Velours peints...................
- Gravure sur bois.. ......'......
- Verrerie.................
- Coffres-forts... . .. ,.... .....
- Flûtes, çiarmc.ttes.... • ... . .,
- Cardes,. . ........... .. .,,
- Laine................ .....
- Gélatine.....,,,,.... .. ..
- Quincaillerie.........,..........
- Cotons teints.,...........,......
- Nécessaires...................*.
- Papier de fantaisie.,
- Mousselines broche'es.. ,
- Lampes............. .. i .. . .
- Cotonnades............
- Cisailles.,,.,,.............,
- Objets en plastique...........
- Quincaillerie..........,,. v » .. ;
- Toiles ordinaires......,...
- Châles cachemires et hindous..
- Vf.?.-!
- Ment. hori.,
- M. d’argent.
- M. d’argent.:
- Ment. hon/.
- Ment. hon. .
- Citation.
- Ment. bon.. r.; ... .•
- ’M. d’argent.
- R. m. d’or.,. Ment, hon,, M. bronze. Ment, hon., M. d’argent. Ment. hon.. Citation,,*. Ment, hon,, •Allient, hon. Ment, hon-, Citation.,
- R. m. bronze M. bronzèA Citation. . Ment. hon. Ment. hoh. M. bronzé. M. bronze.
- 298
- 38
- 445;
- 349;
- m
- 104';
- 22 'i\
- 44 F 393
- 22J
- 10,
- 356|
- lQïi
- 239Î
- 291;
- ilM
- 305
- W
- M
- 30^
- tài
- ui
- , 9f
- 4
- p.r32 - vue 36/398
-
-
-
- DES F A B fti Ç A N TS, E Ti. P ES ARTISTES.
- XXXIII
- ' NOMS !
- J.r#$iW»y .
- des t f ...tin i
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- 1H
- » ‘i 5|î
- "1 DESIGNATION
- .\X.i :DBS PRODUITS PRESENTES.
- DISTINCTION
- obtenue, t-yx. --J
- GoUrjon de la Plan- (Aciers..... ........ . . .vs » J. I. ..
- fcxfj*•••: . y.......•.(IÂmes....,. ...,.... ij.-î... »Vj..
- Gourou,. .... ,'A..... Aciers...,,. ....
- Go-u^lièr........ Briques.........
- • ;J-à 'l*' iïy-Jél *x ii *| »
- B O. O S S 3*
- & U
- *iW-
- Ment. h on.. M. bronze.. •M. bronze.. M. bronze, t t
- Pnvmsr^'" • jNettoyement d’ornements métal-( |imvr
- , , °T!N................. ) iiques. ----------------------- • • • i
- ’ v‘ I -
- GrAJKD frères^., > .. . |Soieries................ *.. *..
- fn
- 371 te
- et- O", .
- 346
- ®Xà£iïte) ViCt°r e,|D™Peri«
- Güàngé. ..........
- . ; *' ' 4 ' . ' f?
- Gràngoir. ........ ,r
- Grâtz-Woog.* . , . . . .
- . J ; _ *. i L -. •; , ."i.t'.ÿi.'l ^ -
- GrAux ( Louis ).....1.
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- GRpuoifeE.'f^d|.,.
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- Chapeaux vcrnis.ïiï.
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- Henônî jeune ».. . Peignes : . . . M. bronzé.. 461 M
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- ü ‘trl/iiVC Horloges ..:... M. bronze.. 267 Vt
- ï-Tt’WDTP\T ^ ^ Marbres ..... Citation. .>.* 298 Ai
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- . i J ’î t' 1 • -- v -v./T- \f 1 t * s Flanelle sèche, châlis M. d’argent. à 74 Ai
- îlfeNRiôT frère etsœjur. Flanelles, mérinos, etc.. R. m. d’or.. >73- >u
- ÏÎÈNRYÏ . .-f:! .vyI'.I. . Tapisserie en laine.. . , : i î*r?.‘.. . . R. m. d’arg. 66 M
- ïïfeNRY' . ! “ ! Lits en fer .;...... Citation. . . 112 ïi
- il frxrn‘\X‘ . •' | . Mécanicien M. bronze.. .508 II
- H7 : ’! Henry* Barüet etcôtnp. Impressions sur tissus *. . . Hors conc.. 246 ¥
- HÉh'ÀRéD-DEVIIXIERS . . Incrustations pour ébénisterie.. t, . . Ment. hon.. 414' I - Iij
- IIerbÂin Cire à cacheter l . . R. m. bron. 358 Il
- figü» Lot fils etGE^ET-i 3qîUo,*î !.. Impressions sur tissus....... ,i .. Ment. bon.. 24.4 hï ,î
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- Cloches, sonnettes B. M. bron. 25 ït\]
- Fils et tissus de.cachemire R. m. d’or.. 79 1 'i
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- Herzog (Antoine),. Hi^BEtiRAND;. .
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- Laine........... 4 M. bronze., iro 3; ]
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- Machine à broyer le vert:e.,;...... M. bronze.. .•-»- i . • T 2iti
- AgralFes pour robes... . . Ment. bon.. Mi
- Chronomètres ,.Ai.Ÿj. . . M. bronze.. m.*
- Chapeaux... .. . . . . . M. bronze.. 213 }
- Serrurerie.,. . . ... . ,,v. Citation. tW y 34 ]
- Acier..;..
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- Filières.............,
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- Me'tier à lq Jacquart.. rC.’Vv. .
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- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES.
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- Artistes ou fabricants.
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- Instruments de mathématiques. . .
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- (Objets d arts en bronze".......
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- LlS'WS ALPHAÔSTiaUE
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- DES PROÛ'JÜÏTS PRÉSENTÉS.
- i , ,
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- p.r40 - vue 44/398
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- DES FABRICANTS fETFiI>ESi.-ARTISTES.
- DÉSIGWÂTlON
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- L\jCHAUSSADE.-. .1'. . . 'LAtftfSTE.,..;v.
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- Charrue...............*vwiu,.. :...
- Câbles en fer.......viwU«»*£'* ....
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- Lai^je (piiprrje )..
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- Cuivres, étirés.au bannoUt»;*; i i i • ).............UijQAJ ]
- Ment. bon.. 176 H.conç,ours. 201 jft&f. bronze..;'; J44‘2; Ment. hon,. 13? ri ^lent> hpjq:.
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- Papiers. : : : :.. ;.. : : ; :
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- JËorldgérié.'.
- Bougie. .,.—........
- Taille-crayon.
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- Cartons de bureau....
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- Batteur................
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- Objets en zinc1.-;..........;.
- Appareil.pour le gaz. iii'l j|.j...
- Couleurs... ........... JvW'i’iT* ^.
- Porcelaine dure.......'v^vv*'i..!. .
- Captes géographiques.* ..7... .i..
- Toile eorueviiiQ»; : ; j...........
- - .. >
- Coutellerie i*'. .. j .
- Papiers................. je. .. .
- Coutellerie..........
- Clous,, vis, etc i et . ;./i ; *<• ..
- Guitares..........
- Fil thibet.*.* V.’ Cuirs......
- Cuirs...... ..
- .V.V.jiJ,; ,
- Tour et fourneau pour î’e'tiragc ?de la soie ................
- Appareils économiques pour lesme'-nages.....................
- \ Cardes..
- Noir animal... '.T;;f î'7/. 71T.Ü
- Chemine'es..........'y.
- Draperie... ;.. .» ; i Papiers.. . ;1J. I
- Piston de machine à vapeur.. . .
- Savons...........7
- Tapis ras...... •. •'
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- Menti bon. i-Méiit. lion..
- M. d’argent.
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- DES F'ABRICaWs^1 DESf ARTISTES.
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- D .BtXATSGM. .' { 'J * T 5B°lî v‘ 31 ' 1 f ^ 4 ), ‘
- (Dentelles....... «. ; , riwv., 4 «
- Marbres... .
- Couvertures... . .’....... il.
- , (Grandes manœuvre*s d’architecture ’j ' ‘ | navale .s.v.... .
- Broderies. ..' sfV .;. •
- Rouet... ..-.. .’W^..
- Charrue.. . . .ul. .
- R. m. bron. R. m. d’arg. Ment. hon..
- M. d’or... ,
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- M: d’argent, j1
- M. d’oP^i .i Citation ...
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- Orfèvrerie. % a.an i s ».®?F Règle à mesurer... *î!aM'
- Fils de lin....... ^sasiîirjcD
- Cotons filés. ... i
- Impressions sur tissus... | • '
- Acm&i •/ •«îrt'&.t.T r.fc* fi 5 Vf • Armes à main........ »
- Etoffes de coton.....»
- RVm.darg. 147 ;ii
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- Citation M
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- LISTE. ALPHÂBETI'ÛUE- :;-i "Ü-fU
- .1 TI8TE I OU FABRICANT i.
- LEfcQjBj e et CAmjfoè . . . floitcliJ
- ‘.ÛÔ’J -.Ai- :jï
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- ttéfeVÎRE (Théophile)
- É.eMsP *E_... rçoi-* MF^PjP «A
- ! :-‘(ïibESÏ(iMrioN r— R’-'iV/ DISTINCTION
- .; 'DES' BKODÏHTS;,PRÉSENTÉS. ^0btCnUC'.
- Etoffes de coton. „ Citation . . .-
- ^. ..ÈoJlaionjîWtiîJ Coutiïs grande barre.,. . ^ M. bronze..
- ^CrS ••VfirtVHfî^f Citation... .
- Services damassés ._ .üa-nÆ Citation.,., a . [ vvnoV ; i
- Cartes géographiques ... Ment, hon,.
- Cuivres 'estampés ^..'. }. . M. d’argent.
- Draperie vv-, M. d’aryen}.
- Machine;à cintrer les cercles.^ Ment. hon..
- Fçnçr.ure;s., , v v,. Citation:., .,
- fBitppiq bjspsphaltei. (Caves, émaillées......... ,..,lu.,n^b |Citation... .’j
- Objets en, bronze,..., R. m. d’argü
- ;4,rm.e.$» rna.ih.» Ms a i*i ti *î * «V-v *.«. » M. bronze...
- Chapeaux: de soie..v,....,.«,*, j.. Ment. hon..
- Mérinos:. •.‘. . . . . ; .. .,^|j M. bronze. ...
- Cardes.......... . ;;:r.i‘£‘a,y.. Ment, hon. y
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- > .:? 0*1 Dentelles et blondes...... M. bronze..
- Serrurerie . ....... Citation... ..
- Colle et gélatine...,'., . Kl,....,jy M. .hronze.,..
- Flûtes, clarinettes... îf. ,i, 4. R. m.< bron.
- Pâte pour afiler ... ... Citation .. . Citation.....
- Étoffes en laine peignée... ...
- Tulles.. J .. M. d’argent.
- Orfèvrerie »....-. 1 . . ' ; ' ” • • ruOI . Toiïes bisonnes........ ,.i. . .... 1. . M.. bronze.. Ment, hon.r
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- DES FA$RiqKÇ?9 iJKE iDES ; ARTISTES.
- ; NOMS , - des ARTfBTRB OU FABRICANTS. .DÉSIGNATION . ; 1 DES i PROPiUITSi. ÎÎRÉSKNTÉS. 1 uiSTiifcTibsr obtenue. Il a P? B î
- 1 ÔHii.. ,\ ' ; S44d’argent;
- Le GE y,. i.w : . . .v: ; i. . Instruments de mathématiques..; ; . 253 ’xi
- Le GRAND | . Gravure en caractères d’imprimerie. Ment. hon.. 417 ii
- grand père et filsi.
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- GROS d’AnIZY.. ,
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- L'ëiMgeAY. . .•........
- Ihé&Ncj... ’...........
- LüaloiÀrlRE ( GuiHaiiiiie ) Lelyon;.. ,..
- LëMAIWE Ct'J.'&ANi)OIN 'LfijiiiiniiEr i..
- .Lésant frères,.. .....
- (Laine filée. ................4.
- Cotons file's.................j.
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- Couleurs vitrifiables.....
- Conservation des aliments,
- Gants de soie. . ...... ii .‘, l..,..
- Portes d’écluse en fer;;'. ........
- Fontaines............. ... . . ; .1 i 4.
- Bijouterie dorée,;; . . . ; ; :'.C{..
- Serviettes blanches.. . v. . ;. . 4 ;.
- Draperie........
- Cuirs à rasoirs'.. Calicots... . . . . Peaux tannées.. Outils..........
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- Appareil pour cuire le pain......
- cious........
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- Brocard d’or et d’argent...
- ; ' 1 'îuoq •
- Crayons................... .,J..
- , ^ v nfWa-ÿftwail
- Etone commune................,»
- Pendule.................
- Outils..
- [Citation;..
- R. m. d’arg.
- R. m. d’arg. M. bronze.. Ment. hon.. Ment. hon.. Citation... . R. m. bron Ment. hon.. M. bronze.. M. d’ôr.V.’v' Ment. hon.. Citation.... M. bronzé?;'*' Ment. bon.. R. m. d’arg. Ment. hon.. R. m. d’or.. Ment. hon..
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- Ment. hon.. Mént. hon..
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- >3V RROpEITS ^PRÉSENTÉS. obtenue. *smm« ûo'»ai i :)4
- s ou fabricants.
- LÎepage. .
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- ^tt^oîj»sV;.'v .^';'j...
- f^.^X,J)UFlÉ.
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- ^-Picard j ».,
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- Letixerand..........
- Charrue...............^... j... ;
- Batteur pour les grains.. 1.
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- Armes à main.......'..... 1,.. ....
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- Serrurerie........ 1 4...
- Horlogerie....... y ,. .*’.... 1...
- Serrurerie... 5 ..... ....... i...
- Serrures à la Bramai)..............
- Instruments d’optique............
- Objets en bronze.. . « *;«> i:. ,......
- Produits pharmaceutiques.., .: J . .. Raffinerie de sucre..; jj. • •
- Rubans ,de coton-,.,. ..
- 36»ih aoie«,| », t,« j®C®**B8ïI^[| * •- ». Gravure de cachets, etc....- ^ ,.,
- Tours et filières, o . « . ,»i,.i)<• •. Fliières à tarauder..,, ..
- J Reliures........f, . , .. * 3._. ..
- Montres.. Draperie..
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- Leutner et compagnie. ï|sVAl|. EANT.....| Ï|bvàs£eur .......jj
- .^.gsHsbfiil’is eœsH
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- Calorifère... ,
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- Produits pharmaceutiques.. » Outils.,..........
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- Ment. hon.. M. d’or.. j 246 il aiîJïl .‘1 250 il
- M. d’argent. 143 ,ïj
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- M. bronze. . 330 i)
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- M. bronze.. 49 Ÿ
- M. bronze,. 419 il
- M. bronze..< i 117 La j- Il [245 ,
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- Citation.... 466 n
- Ment. hon.. ?rjc i 263 i
- Ment. hon.. 138 i
- M. bronze.. 85 il
- Ment. hon.. 313 ii
- R. m. d’or.. 173 i
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- Citation. ... 103 il
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- DES FABWECANtffr- W DE® .ARTISTES.
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- Pompes
- Sculptures en bois. .... *. s..., ... Tissus imperméables...
- Cheminées............ 4...
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- Tapis pour meubles.............
- Impressions sur üssus. .rj.. .. .
- Colle-forte........... .-v-;V/]..'.
- Cuirs. W'i-bv.*.I.r,-.ï:Ïï 1 <. .
- Sucre de betteraves*....-. . ..
- Agendas, portefeuilles... . .SI*J«...
- Soies filées........
- Plumeaux........ .
- Gravure en caractères d’imprimerie; tOntils pour la gravure.; .vw ï v ÿ.. . (Poinçons pour la typographie.....
- Rubans de fil de cotow^JV^pJ. ..
- jPaP.iers-.........• sroü-î—.
- Fleurs artificielles................
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- Tapis pour meubles..... . . . . J...
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- Ment, hon.: Gitâtion,. Citation.... M. bronze^,.
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- ; |"i , de» i- , DES ïPRODÜITS PRÉSENTÉS. ; obtenue. II
- ; ARTISTES OU FABRICANTS. /0’ ‘t"
- Mader (Vëtive)...
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- 1 (Limes... .
- Maillard-Salins (Mme) \
- (Scies circulaires..
- Faux toupets.. .. Cuirs à rasoirs...
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- Mainot.........
- Maison* centrale de détention-,-à'GaiïIon
- MaillyL .
- Maison centrale ,
- : .''Nismès.rt,lff._,;.
- Maisçn de charité de : i Saint-Louis... ; i... .
- Maison de détention de * Loos. ; v1;..
- MAfi-RÊ^ Joseph);. . Mal a r pt Barré.. .. Màlespiné. ... '. .V.
- Malezieux! frères ëtRo
- MalizArd. .
- I Papiers peints.. '....'J'i’.Vrv. .• I M: d’argent. J 233
- Mousselines. . .. i d’argent!['174'
- [Boulons à écrous.
- [Boulons clous... .
- [Manège pour e'Iéver les eaux..;. .•. | Ment.-hon. . |2:11 | ii
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- 49
- ) 490
- | Peignes à tisser.......
- Tresses en paille pour chapeaux.
- .........' f 96v
- M. bronze. .1 l iï
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- bronze.. i
- Bretelles nanquinettes........
- 'Toile de-m'éiïage. ..
- Toile de coton.. Laine............
- . rrosnii.1 ;• •Rfcsi.Ob •
- . i.rioiqy** yrn fî-rrol''!
- Tapis.... ../....
- Étaux et enclumes.! /:rIT3.!';tyr>^
- .. .soh'îii'i
- Tulles,
- Citation.... Ment. hon.. Ment. hon..
- Ment. hon. . Ment. hôp.. ;
- Citation,..;.
- M; d’argent/ R. te. - broh. M; bronze. ;
- M. d’argent. Citation....
- I !
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- ,m4lla^.. .... . ..,1. Ment. hon.. 265 ii
- MÀlMAZET. . . . Cardes,. /;i * /.i.. i M. d’argent. 225 II
- p.r48 - vue 52/398
-
-
-
- DES FABRICANTS ET DESi ARTISTES.
- XLIX
- | h NOMS , jf >* ' des ARTISTES Oü FABRICANTS. DÉSIGNATION _ DES PRODUITS PRÉSENTÉS. if O .• DISTINCTION obtenue. || ea ïï f
- Mandoul Draps Ment. bon*. i]
- Maneville. ...... . Machin es* M. bronze.. 55
- - : 'MÏNÏÔÛi. . . . . . Pierres lithographiques •M. bronze.. i 243 '303 j f Oûü'i m ’<! ' 4'
- , - Lithographie. .. . . oo5j [42g! \Â
- i Manuel et Macaigne. . Châle s.... ............ tHuI M. bronze..
- MarAine Outils.............. ... I ; If JS
- Marchand Bijouterie de deuil......... . .. , ' Citation... 104
- Marcüt et Mathieu.. . Draperie ït i
- Maréchal........ . Joaillerie en strass........ Ment. bon.. R. m. bron. Ment. bon.. 52 i'î ïï
- Mareschal Cire à cacheter
- Marg et Tirel.. ..... Reliures .. . 358 447 if
- Margoz père et fils.. .. ] [Etaux.. 11
- [Tours Ment. bon.. 113] 24*11 i"
- Marie-Boilvin frères.. Alênes «oj 84 435 22 5 450 160 180 482 433. 299 ( 36 n 4
- Marin et Schmidt'. ... Globes géographiques M. bronze. *
- Marion Tapisserie à relief. ; Ment. bon.. Citation.... R. m. bron. M. d’argent.
- Marion. Registres . . . fs
- Marion-Bourguignon. Marolles (de). ..... Pierres pre'cieuses factices. Batteur me'canique l . .. il; il J
- Marot. Parapluies .. -, j. Ment. bon.. À
- Martènot Transport sur pierres graphiques.. Flûtes, clarinettes, etc..'.*AH ^ . . . Ment. bon.. M. bronze.. i ii H
- .Martin. .... ]\l....
- Fers.. :........
- MarTin ( Emile M. d’or à
- Portes d’e'cluse en fer.a.....v.... - -1 [206 j 99
- Martin frères.. y. >. .j. j Châles imprimés tissus de soie...... 1 J R. m. bron. i
- d
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-
-
-
- LISTE ALPHABETIQUE
- NOMS
- des
- OD FABRICANTS.
- | A^artin et Horrer ....
- h ]\}ASQ(JILIBR . ........
- ^Îasselin frères.-..
- RÏaSsin. ............
- Mathevon.et Bouvard Mathey-Humbert. ...
- IVfATHIEU...........
- ^athéeu de Dombasle R|atheeu-Mieg et fils. .
- RjÂTTIiER.......
- MaupriveZ; . . r. . j. . , Mauquijtte...... . . ..
- Maurice-Collin......
- :Maurin , Brenqt et , Meillonas. . .7....
- DÉSIGNATION
- DISTINCTION
- DES PRODUITS PRÉSENTÉS.
- obtenue.
- Calicots................
- Dendromètre.............
- Coutellerie.............
- Peaux de veau tannées. .
- Rubans de fil...........
- Laines..................
- Brocards d'or et d’argent.
- Couverts en fer.........
- Pendules'...............
- Charrue.................
- Tapis pour meubles......
- Maroquins...............
- Calorifères, cheminées...
- t Outils divers.........
- (Outils pour laminoirs.... | Dentelles brode'es....
- Citation.... Ment. hon.. Ment. bon.. M. d’argent. M. bronze.. M. d’argent. M. d’or. . . . Citation.... M. bronze.. M. d’or. . . . M. bronze.. R. m. d’or.. Ment. hon..
- j Citation.... Ment. bon..
- Pointes de Paris.
- Citation... *
- ................
- Mentzer............
- Ményer.............
- Mercier fils... ..
- Mercoiret ... ;....
- MÉfilCANTi I . . . .
- Mt&KÈL. •
- MÈbi.E et Malartic. . .
- Cols cravates.......
- Quincaillerie............
- Machine à pulvériser... . . ;. . v. . . Soies grèges et organsins, .j . . ( '.!. . . Rubans cordons, i. ..
- Coutellerie..............» . \'lj. . .
- Allumettes et briquets. i kH . ... i; î. Teinture de casimir.'. '. . . Armes à main....
- Citation.... R. m. bron. M. d’argent. Ment. hon.. M. bronze.. Ment. hon.. Ment. hon.. Ment. hon.. MerltVhon..
- 180 r 259 n 124 n] 258 ' 133 i.î
- 12 i 120 i
- 107 n 272 n 1.69 n 224 i 268 i 315 u
- 191 i 89 ir
- 466 n 107 ,n-183 ni
- 112 i 132 l 125 h 309 n 238 i j 137 !É'
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-
-
-
- DES FABRICANTS . ET DES ARTISTES.
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- DESIGNATION
- i PRODUITS PRÉSENTÉS.
- DISTINCTION
- obtenue.
- Merley-Tivet.......
- Mesmin. ....
- Mestre et Durand.. ..
- Metcalfe...........
- Meugiot...........
- Meunier............
- Meyer..............
- Meynadier , Vallée et compagnie..........
- Meynard. ..........
- Meynard cadet......
- Meynard ( Hilarion ).,
- Michelez..........
- Michels ( Marie )..
- Micolon-Levans.....
- Micoud ............
- Mieg (Charles).....
- Mieg (Mathieu)......
- Mignaud-Billinge. . .
- Milan; .... y.... ...
- Mïéet et Cheveau. ... MlLÏUSj. ... . y «p.iîAÎ. . . MiELET. • •.
- MIelon-Marquant. ...
- | Mines et fonderies-; de Ciairac et Robiac.> . .
- Armes à main...............
- Cuivre..................
- Peaux de mouton tannées;.
- Cardes.................
- Charrue................
- Acier..................
- Impressions sur tissus.
- Etoffes imperméables...
- Meubles.....................
- Gants de soie...............
- Soies doupions..............
- Cotons filés................
- Chaussures..............
- Rubans......................
- Vases éh cuir...............
- Calicots, percales.......
- Draperie...........'........
- Tréfilerie......................
- Cordes en métal pour pianos. I
- Ment. hon.. SM. d'argent. Ment. hon.. M. d’argent. Ment. hon.. Ment. hon.. Citation....
- Ment. hon..
- M. d’argent. R. m. d’arg. M. d’argent. R. m. d’arg. M. bronze.. Citation.... Citation.... M. d’argent. M. bronze..
- >R. m. d’arg.
- 137
- 11
- 259
- 224
- 176
- 57
- 244
- 230
- 411
- 203
- 109
- 162
- 273
- 134
- 477
- 178
- ôi
- “U
- .298)
- Lampes. .... Ment. hon.. 308
- Conservation des aliments . M. bronzé.. 323
- Produits chimiques.. Ment. hon.. 345
- Cheminées économiques i /. Ment, hon;. 316
- Ment. hbîKo y,y S:
- Minerai de zinc.,;’. . , . .. 1 M. bronzel. iê
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-
-
-
- jLI$TE ALPHABETIQUE
- ^ . NOMS
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- h joi;
- .Miroude.......••?•••
- Moet.^.,.......
- ,Mi)liHER frères.......
- MpLHER............
- >.î ' '
- MbNBARDON.........
- Mongin............
- Monmouceau frères... MjOÜNlER-JOBERT. . . . . MgNNot-le-Roy.... ..
- ‘MjoNtAWoN. ... v ....
- MJôNéfort».. ;. . .
- M,on,tgolfier. .. .J... M/ONTlilREL et Landray
- Morand ét Soquet. .
- U fit*
- Moreau..............
- IvlOREE ( Mme )....' i . Moret et compagnie. Morin. ...........
- Morize. ..........
- Mortei.eque.........
- !]VjtàsSEEMANN.'.f. ; .
- AigflSlNG frères ctPAULY
- %ïFK-^7, :»?;*•••
- ’ojthés frères.. ü ...
- rrfPfyw^-;-
- If ÔUCjlIEE fils..| . . .
- DESIGNATION
- DES PRODUITS PRÉSENTÉS.
- Cardes....................
- Laine.........................
- Guingams..................
- Modèles pour étirer le fer........
- Flejirs artificielles.......
- Scies............................
- Outils......................... . .
- Acier.......................
- Quincaillerie.. . ..........
- Laines.................,.. . .
- Ressorts.................
- Peaux de veau parées...........
- Papiers..........................
- Instruments de chirurgie......
- Impressions en relief sur tissus... . Virole brise'e pour battre monnaie.
- Corsets............. . . ... . ... ..
- Fils de lin......................
- Fourneaux........................
- Coutellerie.. ..... . ..... .;.... ..
- Couleurs vitrifiahlès... ..........
- Zinc laminé... ......
- Velours légers...........'.......
- Chronomètres..............
- Batteur mécanique................
- Lithographie.. .
- Tréfilerie.....
- H-
- DISTINCTION •j
- «
- obtenue. * *
- —r-..
- . Ment. hon.. 22 i TI
- , M. d’argent. 9 ¥
- , Citation... . 184 4 !
- , M. bronze.. '242 'ri
- , Ment. hon.. 198 ¥;
- , M. bronze.. 81 , ii1 j.
- Citation..., 104
- , R. m. d’or.. 41 ii
- Citation... . 108 ii
- , M. d’argent. 11 i
- , Ment. hon.. 81 ii
- Citation... . 263 i
- , M. d’argent. 284 V
- , M. bronze.. 130 H;
- , Citation... . 226 I
- . M. bronze.. 241 II
- . Ment. hon.. 464 II
- , M. bronze.. 143 I
- , Citation.... 318 II.
- , Citation... . 125 II
- R. m. d’arg. 400 II
- R. m. d’arg. 19 II
- Ment. hon.. 125 i;
- M. d’or.... 263 ii
- M. d’argent. 180 ‘n\
- R. m. d’arg. 427
- R. m. d’or.. 63 'ii\
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-
-
-
- NOMS
- artistes ou fabricants.
- Mûuchot. . .........
- MougeNot-Berthier. .
- Mouisse.............
- Moulfarine. ........
- Mouret et Vello-
- REILLE.......
- Mourot et Gierken.. . Mouton et Jossaume. . Muel-Doublat. ...... .
- Mugnier.............
- Mugnier........
- Muller..............
- Muller..............
- Muller, Bouchard, Oudin et compagnie.
- Mulot...............
- Muret de Bort. Musseau et Roitin. ...
- Nadal...............
- Nast. ..............
- Nathan , Beer et Tre-fouse. ...........
- Nathan frères.......
- Navaron-Jury. .. i...
- l/|
- Na,V13.AÜ. . .. . .£.j . . .
- 5 FABRICANTS ET DES ARTISTES. EIII
- DÉSIGNATION DISTINCTION aI' W ’
- » & « |
- DES PRODUITS PRÉSENTÉS. obtenue. p. £1 2-s
- "I
- Pain de luxe Cotation.... 326 'ni
- Bougies ;.. . Citation.. .1’ 312 Tti‘
- Draperie .. M. bronze.. î>3 wii
- M. d’or.... 232 ’*ii|
- •Trèfilerie R. m. d’arg. 67 ii
- Peaux teintes Ment. hon.. 271 i
- Broderies M. bronze.. 195 i
- Fers R. m. bron. 40
- Tissus de crin Ment, bon., 137
- Montre de luxe M. bronza.. 27-a ;ir>
- Orgue J... M. bronze.* 301; H
- Reliures M. bronze.. 446.. H
- | Papiers M. bronze..' 287 ;'*!
- Outils de sondage M. d’argent. .240 ’lj
- Draperie R. m. d’arg. 39 LS
- Limes R. m. d’or.. 74 Mi
- --.AO
- N,
- 1 Souliers de femme Ment. bon.. 274 iAO
- [ Porcelaine dure. R. m. d’or.. 384 ;
- |Ganterie de peau.. ...... ... «... M. d’argent. 264
- Ganterie de peau M. d’argent. 264 ’
- Coutellerie. »... Ment. bon.. 124;'
- Cordes harmoniques t .... Ment. bon.. Siê¥:
- ïri<p'yr,.,dnJ ’ Ustensiles en zinc i.. .. 4 .. .' Ment. bon. tMi,
- '••A: ijri
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-
-
-
- LISTE ALPHABETIQUE
- .DÉSIGNATION DÈS PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. *4 <
- Rouages de voiture, etc... Ment. hon.. 199 h
- (Impressions sur foulards de soie... D j1 ( 241)
- R. m. darg. < )
- (Impressions sur foulards de coton. 1 252)
- Ment. hon.. 158 h
- |Faux R. m. bron. 71 h
- | Faux M. bronze.. 72 n
- Violons, altos, etc M. bronze.. 295 n
- Fers Citation.... 45 n
- Horloges R. m. bron. 267 n
- Cuirs Ment. hon.. 261 i .
- Manganèse Citation... . 26 n
- Or et argent en poudre.. . Ment. hon.. 150 n
- Yeux artificiels., M. bronze.. 456 n
- Cheveux Ment. hon.. 458 n
- Tapis peints et vernis ;,. Ment. hon.. 229 i
- Châles.. i .. Ment. hon.. 101 i
- Objets en marbre Ment. hon.. 300 i
- Organsins M. bronze.. 111 , t
- Filoselle-mérinos Citation... . 59 .i
- Cuirs vernis M. d’argent. 269 i
- Artistes ou fabricants.
- I
- |ris
- l'Ék^ié-'i’: îLLüe'à ].
- - !
- :V Etk. i
- $ICOD. . i
- Nicod ( Claude -Fran-çois )..........
- Nicolas. _______
- NlLLUSV.........
- Niof et Çhapponel. .. IkidijKL^àîné:.... ..j |îïsid». I i. m\ I^O^L.Oï i .
- |koBL;!: t j .«i-i-. »t/4
- |S[ORMAisr;j)m frères .il;.
- >NOTTA.’. L_________
- Noury frères ;. . . J
- iNoÉiotf. j_____..*•!. i
- 'Noyer frères......
- VoÀïèüE aîné.......
- Nys et Longagne.,
- ipDioT. . rvv vU'. l'. Draperie • »j... Ment. hon,.. • H i.
- OdÏQT filsi!. i. 5.C . vi Orfèvrerie ij. • R.; m, 4!or.. 145 ii
- |Od 6ARDtFAïuAT1.EUX'. Draperie . M. bronze.. ,51 1
- jOGfeÜvÿ'i ;. ..jiruïiuiO. Savons fins . R. m. d’arg. 350 n
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES. Lv
- NOMS DÉSIGNATION DISTINCTION
- î des DES PRODUITS PRÉSENTÉS. obtenue. | | ,1
- ARTISTES OU FABRICANTS. ; "Fr
- 0DI.AT et DESVERNAfY.. Tissus de soic....,Pi„f(îr .rfif R. in. d’or... P9;
- Orbelin ;... Bijouterie dorée... ,,r. «.pnivATTipaf * R. m. bron. 156
- 5rioÏ* et compagnie. . . Poteries en grès fins.., . .,. Citation. .VV
- Osmond. Sonnettes et grelots.............. M. bronze.. n
- Gsmond (Comte d’),.. Fers Ment. hon.. 44 Si
- ) acoT •.
- P . . ( sio;.
- Pagèôt; i Archets.. v. . v . . ; l ir. . . . Ment. bon.. 296, ii-’ !
- Pagery et Serre. . ... Ment. hon.. 202 v>. [
- Pagès ( Charles ) ..... Pagès fils et compagnie Châles pour l’exportation......... Gants de soie . . „ Meht.'Iton'.U! Ment, hon. ;; ) 95 206. tr <
- PaignOn (Charles).. .. M. d’argent. 3%: Tl-: (
- Pauvc.h aut Gre'maillère â rider..... . . ; ;U,j « Ment, hon.» 20é TJ'' ;
- Palissard. .......... Tombereau mécanique........ i,, Ment. hon. . 198i li m‘ ;;
- jPallu jeune et fils/. .. M. bronze; i< 344
- PadtàiY ............. Lampes. ‘P.- l’J • Citation. 3M il*
- £P A \f  W'T î Velours; • • • ; '*-V1;*; J t * M. bronze; ; 126 uiV ;
- ( t tPantïtr . . ... Couleurs fines. M. bronze... 363 iP
- ipANKOUCKE ......... Typographie ................. M. d’argent. 424 ip
- ;PAPAVOINE. . ....... . Rubans de cardes.;... . * ; . ;... M. bronze. ; MB iP I
- Pape . Pianos .. M. d’or.. ;, 286 ir i
- Paris frérfts Tapis M. bronze.. 223
- Paris , Perruques. Citation. .. 459 ii
- P’arquin et PÀuwÈts. . Objets en cuivre bronzé.;. * >vû;. . M. bronze.. 16 . I ilTj |
- Parquîn (Tht?odôré).j. Plaqué y » . y .A i s *. . R. m. d’arg. m ai]
- PAjtRIZcjT. . }/lj.. Cuvettes inodores u ; V*dÜ. . Ment, hon. v AM II!
- pÀtiWpj.V; ^.T.fll.. Papiers w» -'.H;yy'.|.. Citation. .. 289 1
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-
-
-
- ,,, ; -, ,LISTE f ALPHABETIQUE
- ItJSTl S Otr FABRICANTS.
- /0rDESIGï*ATION
- DES PRODUITS PRÉSENTÉS. ;
- PAturiI e, Lupin et com-taagnie..
- PAULIN -DÉSORMAUX
- PaSVy ., n | ÊOfi Pay^n let Buran. |.
- PaYen et Persot....
- Payenne ville et Que-val.
- | Étoffes en laine peigne'e...
- I Serrurerie...............
- Tapis efcordages d’aloës..
- (Dextrine gommeuse.........
- (Boraxl....................
- | Sirop de fe'cule.........
- jCircassiennes, lastings.
- Pechinay.
- PekÉly, GibenôuïlLet jx j$ Constantin .
- ( Quincailferie....
- (Garderobes....... „
- | Grandes machines.. (Faux?. !.. . . .. . .. lOutifs.. ..........
- Bertrand j et
- Relin;,
- , fwfv
- Pe^in
- PÉRIER
- PÉ IIER ( Augustin ) ! ' 1 i :omp
- ‘ÿ'É's
- Pe un-I epage .
- [Tissus de soie..
- Pe u
- £91
- Pe inot n 201 Pe inot
- . .35001(1 f.t' ,.0Oli i
- *. ,35f/uit1 ‘.IC
- Aiguilles............v
- Scorification de le'gumes., . .. *
- Laine fiïe'e..............
- Stores imprimes.,... . v
- Mérinos................ ,
- Impressions sur tissus.f.„. .
- Cotons fde's......................
- Armes à feu.........r • • « • •
- Tissus tresses en paille,.,, .. „.rj..
- Guêtres.................. -J..
- Bijouterie., J...
- DISTINCTION
- obtenue.
- Hors c
- M. d’argent. M. bronze.. Ment. hon.. M. bronze.. M. d’argent.
- Citation. . .
- Citation. .. Ment. hon.. M. d’argent. Ment. bon.. Citation. . .
- M- bronze..
- M. bronze.. M* d’argent. Citation. . . Citation . . . M. bronze..
- R. m. d’arg.
- M. bronze.. M. bronze.. Citation. ., Citation. .. Ment. hon..
- 91
- 136
- 325;
- 344!
- 502
- 69
- 103)
- [11
- 473)
- 237 J n 72)
- > ii
- 103!
- 124
- 83
- 323;
- 23,
- 226
- 77
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES. LV1Ï
- NOMS des AUtlSTES OU FABRICANTS. DESIGN ACTION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. , Z 2 ;
- : /‘JT .q
- PÉRRAULT DE J OTE M PS . . .-V.AP..V
- 'et Girod (de l’Ain). Laine Hors conc.. r
- .a ..aGs'iÜ- '.1JU .T
- j Perregaux ... Impressions sur tissus ,, i . . M. d’argent. 243 A
- Perrej.et père et fils.. Horlogerie : ... R. m. d’or.. 2G2 ii
- Perrier-Edwards. . .. Machines 1 . M. d’argent; 235 h
- Perrin , . jMent lion 94 n
- Perrin Typographie.. . . Ment* lion* 425 ii i
- Perrochel (Comte de). Toile extra-fine Ment. hon., 150
- Perrochel (Comte de). Marbres Citation. . . 298 i
- Perrot Colle de gélatine R. m. d’arg. 354 ii
- PïjTIT Perles fausses , TyLcnt lion * 102
- Petit Thermopode ou bain de pieds, *. , Citation* ;. 4,76. ii
- Petit Neuve j.. Filifèfe , .UJ _ Citation . .. 470 ii
- Petitbon J.. Caractères d’îmjrirîinprTp Citation ï 419' ii
- Petit-Monsaint ...... Nappes Ment. lion* « uê
- PeTrement. ......... Rivets 90
- Phêlippon. ......... Cuirs à rasoirs Citltlol " 490 ii
- Philippe . Teinture en hTen.. Citation " 240
- Philippe Modèles de mardi mes d or 234
- Picard............. Ferblanterie 63 ïî
- Picard: jeune père et ' fils. j • Batistes d’Ecosse, jaconas..77?.'.. . M* d’argent. 177 i
- Picard (Le),. ........ i Siamoises M bronze' 183
- PiChenot jeune...... Tabletterie 163 102 à”
- PiChoN;.....;v... . Fleurets......... ... .-r j Ment bon ï?i
- PiCNôt; .. ..nrs-MV.Ij.. - [ Objets en bronze „ M. bronze.. 144 ïî
- IPiCqueT. .uaf5. . ! Cartes géographiqu es. jj.. M. d’argent. 43é ïî
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-
-
-
- LVllI
- LISTE ALPHABETIQUE
- * àrtIstes ou FABRICANTS.
- DESIGNATION
- DES PRODUITS PR^SENT^S.
- DISTINCTION
- obtenue.
- ^jlÉDANA............
- |!iér:é ...............
- PlERRON .... *......
- fjlERRQT.....
- Pierson et Thomas ... Pi h et frères. . ..
- PlLET...............
- ^ILÉIOUD............
- Pimon jeûne.........
- PiMont aîné...".....
- Pi mont ( Prospcr ). ...
- piAÈT j). ,........;.
- PlftSONiffÈRE.........
- Piot cuNonnon. . .... PitIy . .....i. . . . .
- ;pLANCHdN............
- Plantevigne..........
- Plantier - Barre et compagnie.........
- Platarel et Payent , .
- -Plendoux...........
- Pleykl ét compagnie... >Pleyel et Dizi. ......
- Plummer père et fils, et ij Glouet...........
- Plijquet............
- Châles, tissus ras......
- Compas..................
- Presses lithographiques..
- Armes à main............
- Fers....................
- Lits en fer......'......
- Grandes machines........
- Cuivres..,..............
- Plaque' d’argent........
- Laine file'e............
- Impressions sur tissus... Impressions sur tissus.. .
- Draperie................
- Cuivres estampés........
- Draperie................
- Produits chimiques......
- Charrue.................
- Rail-voie dite nautique..
- Bas en bourre de soie.. .
- Peluche de soie. .. Pétrin mécanique..
- Pianos...........
- Harpes...........
- Cuirs vernis.....
- Couvertures communes..
- M. d’argent. M. bronze.. M. bronze.. Ment. hon.. M. bronze..
- M. d’or.. . .
- Ment. hon.. R. m. d’arg. Citation. . . M. d’argent. M. d’argent. M. bronze.. M. bronze.. M. d’argent. Citation. . . Citation. . . Citation. . .
- M. d’argent.
- M. d’atgenf. Ment. hon.. R. m. d’or.. R. m. d’or..
- M. d’argent. Ment. hon..
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-
-
-
- DÈS FABRICANTS RT DES ARTISTES. LIX
- NOMS AUTISTES OU FABRICANTS. DÉSIGNATION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. 4 1 !
- PluÉinet et compagnie Produits chimiques.. R. m. d’arg. 340 n
- Ment. hon.. 405
- PolîfSiGNoN.......... Peignes . Ment. hon.. 462 it
- Poire. PïprrpQ prppTpncPQ Ment. hon.. 307 ‘f '
- PoiàÉE. i Portes d’erfnses en fer M. bronze.. 207 ir
- Poisson et compagnie.. Toiles à voiles M. d’argent. 153
- Poitevin et fils Draperie M. d’argent. 42 i
- Poittevin frT.’fi , . . 1 Ment, bon.. J 6 6 ï‘
- PoligNac (Comte HÉ- Laines R. m. d’or.. 7
- RACLE DE) . j
- Polino frères........ Fils et tissus de cachemire... . .... R. m. d’arg. 80 i
- Polle-Deviermes. ... Tapis de fahTe • Ment. hon.. 225 ,i
- PoLLlART........... Ouvrages de tour Ment. hon.. 164 ii = i
- Poncelet. TIaiip liyffrmilîfjnp Hors conc.. 208
- Poncet frères (.. Florence, marceline M. d’argent. 126 i*
- Pons de Paul.. ...... Pendules R. m. d’or. 268 IL !
- Pontgibaud (Comte de) Plomb M. d’argent. 3 IL
- PORCHERON. Farines de Iegumes Ment. hon., 315 II
- PORRON. Horlogerie de pre'cision R. m. bron. 265 II'
- PORTAL. Cadis, flanelles, etc Citation. .. 58 j
- iPnRTAT.-FniUTF.T T’nîfps mptnïfïr|npe;. . . i . Citation. . . 88
- Possot M. d’argent. 80 I.
- Pot. .. . Fils et. tissus de cachemire - - J- - , Knclumes, étaux ..IL. M. bronze.. 113 Il
- PoTALlF.il ........... Bijouterie doree i .. L .. Citation . .. 158 ii
- PoTELi . . ....... . . Ras et. gants en fil d’F.ensse....... M. bronze.. 205
- LÏ0J £ /
- Potet-............. Armes à main M. bronze.. 135 II
- < rH ) ! •'!
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-
-
-
- LX.
- LISTE ALPHABÉTIQUE:
- : l I • NOMS . ; - des A^TiST^S OU FABRICANTS. DÉSIGNATION ' DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. il j
- Pothon , Croizier et Tissus de soie M. d’argent. 121
- compagnie...........
- Pobij.LET (Charl.-Aug.) Cheminées économiques M. bronze.. 314 ii
- Poulain-Duboy...... Toiles de Guinée Ment. bon.. 184 i
- Poueignot père et fils. Outils M. d’argent. 99 il
- Po.upikel .,r,.. Couvertures . M. d’argeut. 201 i
- Pourchasse Vis Ment; hon.. 97 ii
- Pr)ai£ier b: ^. Coutellerie R. m. d’arg. 119 n
- Pr,adier-Arbot. ;.. Coutellerie M. bronze.. 122 ii
- Praeger et compagnie. Rubans et galons Citation. . . 134 i
- Ph^VArt Modèles de charrues Citation. . . 176 n
- Prélat. Armes à main M. bronze.. 135 n
- Prévost ( Alexandre-(Louis)...........
- PlljEYNAT. . . . . ...... . .
- PlUG£fÀ. vv. irl.. PjRIÿSAÇ. ..... . .. ,_.rri. . ^RO^pr.;MI , v ..... PnUSrGklMONPHEZ .. i . , Pl^.', Af\.,
- Putdt (de).,
- (Tissus mérinos M. d’argent.; (67) i
- Modèîe de battant de me'tier....... Ment. bon.. 222 ij
- Typographie Ment. bon.. 425 n
- Soies grèges Ment. bon.. 113 i
- Bijouterie R. m. d’arg. 155 ii
- Tissus damassés en laine ..... . . M. bronze.. 71 i
- Tissus de soie........ v.. ..... R. m. bron. 128 i
- Bijouterie en fer Ment. bon.. 155 ii
- Qqéitki
- et
- iYw'ii.-i-. Jt:
- . .asnoid M -DuRANW.d.
- ü .. ' '
- jPains à cacheter.............. . u;v.>ÿ,. . . |R. m. bron.|360| n
- f Charrue.......iî.iv.w.t- -ï tà. . . j ( 173
- ./Batteur nidcaniquc»...«anwywK&tf.[ • -jM. bronze.. /l82j;ii | Machine à moudre..... ..asdtiJ. . j |135,
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-
-
-
- Î)ES FABRICANTS- ET DES ! AUTISTES.
- DISTINCTION obtenue. î :
- Citation. .. 305; t.ti
- Ment. hon.. 324 ii
- M. bronze.. âoï n<J I
- l'J oT
- o<I
- | M. d’argent. | [ 203 ]
- ) ' l jiri) 9
- |R. m. d’arg. • (l83i il
- Ment. bon.. 273 il
- Citation. .. 103' 'il
- M. d’or... 2to V
- M. d’argent. '4L ’ i'
- Ment; fton.. 97& m
- M. bronze.. 2Ï4’ i
- Citation. . . Tg7'
- M. bronze.. 352' il
- Ment. hon.. 78' 'il
- R. m. bron. 181 t
- M. d’argent. 200’ il
- M. Ijronze.. m* il
- ïar
- M. d’argent. 341 ii
- Ment. bon.. 465 ii
- Ment. hon*a nM j»
- M. bronze.. 197 h i
- Citatioma.-v m, a»!
- R. m, d’or.. 74 "
- U FABRICANTS.
- Quesnel. ............
- Qitest..............
- Quinet.........‘. i..
- Raffin (de).........
- Raffin et RozÉ......
- Raingo frères.......
- Ratel...............
- Rattier et Guibal ... RAULiPjr père et fils.. . . Ravoux.; .. 4. .
- Ray frères..........
- Ray-Anquetil........
- Raybaud.............
- Rayot...............
- Reber...............
- Reech...............
- Regault-Michon. ... !
- Régie des salines de l’Est.........
- Régnault ( Mme )....
- Reônïer v ?VI. C-V :.-4 i..
- Régnier..........i..
- Régnier. piKfV*. . Rémond...........!..
- DESIGNATION
- DES PRODUITS PRÉSENTÉS.
- Ardoises...............
- Pain de pomme de terre. * Marqueterie.. ..........
- R
- j Chaînes-câbles......... .
- / Charrue...................
- (Machine à moudre........
- Pendules...................
- Outiîs.....................
- Caoutchouc, . .............
- Draperie..................\
- Échappements pour horloge.;
- Chapeaux en feutre.........
- Cotons fites............
- Savons.................. . . .
- Limes...............
- Guingams...................
- Machine pour cordage.....j;
- ...........
- Cylindres de laminoirs;.
- ' jiï> ---.iojuomII i
- [Soude.........
- Corsets.......<£t ...............
- Serrurerie.... iivtûdiuo asifi'K«.
- Achtomètres, etc.......vu-aed'Jj.
- Perruques.. DjijiiawwMn- au Limes.......sïüwfivt
- p.r61 - vue 65/398
-
-
-
- LXII LISTE ALPHABETIQUE
- NOMS ARTISTES OU FABRICANTS. DÉSIGNATION DES PRODUITS PRESENTES. DISTINCTION obtenue. | PAGE I | du rapport. 1 • S a
- Hiîh art» . Citation... 103
- Renaud Tulles. Citation. . 172
- Rf.na nr.nnT Couvertures et objets eu zinc.. .... Citation... 21
- Renette Armes à main Ment. bon.. 137 Il 1
- Renodier Cnn toilerie. ..T Ment. bon.. .128 J
- Renou. Peaux de chats, etc., corroyées.... Meut. hon.. 262 i
- QnincailIerTe Ment. bon. . 105 jj
- HF.VF.TT.TiAr, Cuivre en feuille M. bronze.. 12 II
- Reverchon (Paul). . . Châles bourre de soie, M. d’or.. .. 93 1
- ïîïT^nT Grès fin Ment. hon.. 382 II
- Tissus de cachemire ) 65
- Ret. R. m. d’or.. l
- [Châles de cachemire ) [ 85
- Reybaud frères....... Sucres raffinés M. d’argent. 329 n
- Richaud. . » Bijouterie dorée R. m. bron. 157
- Richard et compagnie. Papiers M. d’argent. 285 i
- RïchaAd et Quesnel . . Fonte en bronze M. d’argent. 139 n
- Richet Coutellerie Ment. hon.. 123 IJ
- R|chond-Peyret et ‘Vengeât Rubans de gaze Citation . . . 134
- 'KltlT'U Mécanicien M. d’argent. 505 JJ
- Rieussec .'... Voiture-mesure-balance f. . Ment. bon.. 199 ÏI
- Rieutojit et Lassere.. Draperie. t. . Ment. bon.. 56 I
- Rignoux. Caractères d'imprimerie . ... M. bronze.. 417 II I
- Rimbaht aîné.. ... i .. Papiers peints Ment. hon.. 234
- RiMiiAtiT jeune....... Papiers peints Ment. bon.. 234 J
- RlfcfCrE .!...' «.. Serrurerie Citation. .. 93 II
- RijstER^Mathieu).. !. . Calicots Citation. . . 180
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTE.
- LXÜI
- NOMS ARTISTES OU FABRICANTS* DÉSIGNATION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. il
- RtST.ER-RERER Cravates et madras.............. Citation. . . 184 ;?
- Rivière Canevas en fil Citation. . . 151
- Robert Pendules f . . : . . i . . . M. d’argent. 27l
- Robert.......... . Registres Ment. hon.. 4491
- Robert ... Armes à main M. d’or.. . . 132 ii1
- Robichon et compagnie Rubans de gaze M. bronze.. 132 i||
- RoBTT.T.ABn Montre en cristal Ment. hon.. 278 ni
- Robin Serrures 90 il
- Robouam Parapluies Citation. . . 482 M!
- Rochard (Julien). . .. Fils de lin.. Citation. . . 144 i ’
- | Roche (Mme).. . Corsets... . ; Ment. hon.. 465 I
- Rocle. Marqueteries M. bronze.. 3CÎ1
- Roger Mmiînrpfi fit rnîvroL . . , . . Citation. 14 k
- Rogier Tapis o-enre turc R. m. d’arg. 220 i !
- Rogues-Rousset. ..... Dentelles noires .' M. bronze., 189 :'î;
- Roissy frères. T.Uhno'raphtfv ^ Ment, lion.. 430 II:
- RoLEÉ et ScHWlDGUÉ.. Machines diverses . ... M. d'argent. 194 ri
- Roller et Bcanchet. . M. d’or... . 288 ii
- Rollin Chapeaux de soie Ment. hon.. 214 j
- Romagnesi. Ornements moule's . ^j. . . R. m. d’arg. 407
- Rôndeàu-Pouchet. . . . Impressions sur tissus M. d’argent. 255 h
- Rondet (Ve) Pompe Tarin tienne M. bronze.. 457 ii
- f Marbres pour tables rondes.. . . 1. . ) ;300 1 V.
- RoSEMBERG. . ...» :.U ... ! Y ’i • Ment. bon.., 1 > y v
- (Tabletterie de marbre ( . . j • < L3-°A f.
- Rossignol frères..... Aiguilles .\ Ÿ •. M. bronze.. 83 if
- RoswAè Toiles me'tailiques.. ..f. . ti85 tR
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-
-
-
- LXIY
- LISTE ALPHABÉTIQUE
- NOMS ARTISTES OU FABRICANTS. DÉSIGNATION UES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. | du rapport. Il S ce
- "Appareil de Roth M. bronze.. 242j
- Roth et Bayvet. ..... Appareil pour la fabrication du > II
- sucre M. d’argent. 329*
- Machines à carder M. bronze.. 226 JI
- Rouaix, Raboteau et Marbres Ment. hon.. 297 I
- compagnie .
- Rouet et compagnie... Cuirs*-- Ment. hon.. 259 I
- Outils R. m. bron. ioo; )
- Rouffet (Étaux, tours 11
- Citation. . . 114! (
- Rouffier et Charbon- Sucre de betteraves Citation. . . 332 II
- neau i
- RniiMiîSTiit Registres Citation. .. 450 II
- Tt nTTMPfiT & iv jprmn Cire à cacheter Ment. hon.. 359 II
- Rousseau-Brilland . . Toile blanche.... .J. Ment. hon.. 150 I
- RnirssF.T Petit re'veil Ment. hon.. 280 II
- Rousselet ( Antoine ).. Draperie M. bronze.. 50
- Roussin. ............ Coutellerie R. m. bron. 122 II
- RmTSTlC. . . Draperie M. d’argent. 48 J
- Rouvier et Michel. .. Etoffes pour meubles Ment. hon.. 129 I
- Rouvière-Cabanes . .. Châles varies M. d’or.... 97 I
- Roux cadet, Rigaut et f Châles de soie, tricot R. m. d’arg. 97; L
- compagnie. J (Soies filees Ment. hon.. 113! [1
- Roux (Mm?) Broderies Ment. hon.. 196 i
- Roux, Combet et comp. Châles. M. d’argent. 93
- Rmrx frprps Châles divers M. d’argent. 98 l
- Ttniîvw.n. Perles fausses Ment. hon.. 162
- 1 'Acier j j ; 46] i
- Ruffié père j 1 Faux ! R. m. d’or., j 1 1 ! 7o ! i"
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET JDçS ARTISTES.
- LXV
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-
-
-
- LISTE ALPHABETIQUE
- DISTINCTION g | s
- obtenue. g
- M. bronze.. 131 h
- Citation. . . 199 i
- Ment. hon.. 279 H
- Citation. . . 23 ii
- Citation. . . 215 i
- Ment. hon.. 372 h
- M. bronze.. 312 i
- M. d’or.. . . 233 il
- M. d’argent. 236 h
- Ment. hon.. 420 il
- M.-bronze.. 492 h
- M. bronze., 111 i
- Citation. .. 151 h
- M. d’argent. 296 il
- R. m. 'bron. 297 il
- Citation. .. 262 i
- Hors conc.. 118 i
- Ment. bon.. 129 i
- Citation, . . 336 h
- R. m. d’or.. L ' 158 (162.; I
- ?R. m. d’arg.. Ui !-
- M. d’argent. 253 i
- M. d’argent. 254' i
- M. d’or.. .. 250 i
- ARTISTES 01) FABRICANTS.
- Samson. ...........
- San a (Mmc)........
- Sandoz. ......
- Sange..............
- Sansot.............
- Sargent............
- Sassenay (Comte'DE).-Saulnier. .y. .... ..,, Saui.nier (Jacques).. .
- Saunier............
- Saunier............
- Sautel-Coront.
- Sautier............
- Sayaresse, de Paris . . Savaresse, de Nevers.
- Saviat de Bazac^...
- Savoie.............
- Say-Arnaud...........
- Schindler....'....;
- Schlumberger (N.)...
- Schlumberger , Stei-ner et compagnie. . .
- DESIGNATION
- DES PRODUITS PRESENTES.
- Instruments de chirurgie..
- Fleurs artificielles....
- Montrés. : . . .........
- Etain en feuille........
- Chapeaux................
- Briques.................
- Mastics.... ... . ......
- Machines.... . . . ...... .. .
- Machines............
- Gravures................
- Pinceaux................
- Soies ouvre'eS...........
- Paillons d’or et d’argent...
- Cordes harmoniques......
- Cordes harmoniques......
- Corroyerie..............
- Velours.................
- Etoffes pour meubles....
- Remise h ïiéuf des habits..
- Fils de coton...........
- Cotons file's...........
- Calicots, percaies......
- Schlumberger jeune et r
- ' >Impressions sur tissus,
- compagnie........| r
- Schlumberger (Daniel) J Impressions sur tissus..
- Schlumberger, Kœch-|t . .
- r,„ . • >Impressions sur tissus..
- lin et compagnie. .. j r
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES.
- LXVII
- DISTINCTION à
- obtenue. H £
- *
- M. bronze.. 55 ii
- Ment. hon.. 306 i
- M. bronze.. 271 i
- vTVT /T’nj* 223
- Citation. .. 434 ii
- | [229]
- M.- bronze.. \ 1 i
- 1 [429.
- 164 ii
- M. bronze.. 241 i
- Ment. hon.. 443 ii
- Citation. .. 58 ii
- M. d’argent. 123 i
- 46 i
- Citation. .. 21 i
- Ment. hon.. 309 ii
- M. bronze.. 54 ii
- M. d’argent. 444 i
- Ment. bon.. 57 n
- M. bronze.. 90 i
- Ment. bon.. 345 i
- M. bronze.., 434 ii
- 53
- R. m. dParg. 118 ii
- 129
- M. bronze.. 296 n
- Ment. bon.. 167 «
- e
- artistes ou fabricants.
- Schmidborn etcomp. .
- SCHNECQ............
- SCHULTZ......'.....
- Scjiive frères. ...
- SÉGUIN.............
- DESIGNATION
- DES PRODUITS PRESENTES.
- Seib .
- Selliere et Provençal
- Selligues...........
- Selves. ............
- Serré (aîné").......
- Servant et Ogier. .. .' Sevaistre-Turgis. ...
- Seyffert..........
- SlLVANT.............
- Sievestre-Barthés ...
- SlMIER. ............
- Simon...............
- Simon-Albert et comp. Simon et Besançon.. .. Simonin ............
- Sir-Henry .,
- Société anonyme d’Epi-j nal.. -.............I
- Société anonyme, à Ne-j greville............j
- Acier............................
- Chaux hydraulique.. . ...........
- Fourrures........................
- Cardes...........................
- Transport sur pierres graphiques..
- f Tapis cires....................
- Lithographie.....................
- Cotons filés.....................
- Grandes machines...................
- Atlas géographique... ..............
- Espagnolettes et flanelles.......
- Tissus de soie...................
- Draperie.........................
- Couverture en zinc...............
- Lampes...........................
- Draperie.........................
- Reliures......... î............
- Étoffe foulée....................
- Châles cachemire ethindous.......
- Céruse..................
- Restauration des gravures...........
- Acier............................
- Coutellerie..........*...........
- Instruments de chirurgie.........
- Marbres..........................
- Cotons fîle's..
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-
-
-
- Lxvm
- LISTE ALPHABÉTIQUE
- NOMS
- des
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- Société d’Imphy.....<
- Société des mines de) Bouxwiller........ |
- Société des papeteries | du Marais et de Sainte-Marie ........... ... ;
- Société de Pont-Saint-1 Ours..............;
- Société de Villefort et Vialas.............
- StEHNÉE ............
- Soleil père............
- Soleil fils.........
- Somont..............
- SompAirac...........
- SOREL...............
- SOUCHON. ...........
- SûUDRY...........
- Souffleto...........
- Socillard . .........
- Soûlas aine'........
- SoütAîn ( Jean-Ciaude )
- Soyez, Feuilloy et . Desjardins.,......
- DÉSIGNATION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. | du rapport. ||
- Cuivre "] 8)
- Bronze lamine' | d’or.... < 231
- Tôle .. 1 59/
- Fers-blancs 61)
- Produits chimiques R. m. d’arg. 339
- jpapiers M. d’or.. .. 281
- V'-Jr. m.dW.j
- Plomb Laques et vernis Appareil de phare Instruments d’optique. Objet d’habillement en filaments i végétaux Draperie .. M. bronze.. Ment. hon.. R. m. d’arg. Ment. hon.. Citation. .. 4 364 252 258 139 54 316 h h h h i
- Fourneaux. Ment. hon.. h
- Teinture d’étoffes.. R. m. d’arg. 236 i
- Limes Citation. .. 79 il
- Pianos M. d’argent. 289 n
- Matière plastique... Ment. hon.. 389 il
- Châles thihet et bourre de soie. . .. M. d’argent. 98 i
- Cotons filés.... Citation . .. : 167 i
- [Alépine et satins noirs 1. M. d’argent. 71 i
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES v ARTISTES.
- • LXIX
- NOMS ! ARTISTES OU FABRICANTS, DÉSIGNATION DES PRODUITS PRESENTES. DISTINCTION obtenue. j du rapport. H
- Spendler. Citation. .. 93
- Spens Calligraphie Ment. hon.. 443 n 1
- Spiegelhalter , ... :. Pantalons, guêtres, etc., de peau... M. bronze.. 266
- Spindler . Quincaillerie. . r M. bronze.. 105 11
- Stakler , Impressions sur tissus Ment. hon.. 256 1
- Stehelin et Hubert. . Fers M. bronze.. 42 11
- Stephann Thys Draperie. R. m. d’arg. 39 1
- Sterlin Serrurerie Ment. bon.. 93 n
- Stoi.tz Pompes : Citation. . . 212
- Sudds, Atkins et B a- [Presses à huile.. , -H j 1-89 [ r
- KER* (Machine à vapeur. M. dor.. .. * (232: r
- SymiAN. ........ |Instruments pour dessiner.. ...... [Ment. bon.. [259j u
- T'
- Tabouret.............. | Phares.................
- Taffin................J Duvets..................
- ! Acier..................
- Faux....................
- Limes...................
- Tardieu. ............. j Cartes géographiques... . .
- | Laminoirs.. .. ........
- ( Cylindres pour laminoirs.. r Eeroux et vis.....
- M. bronze.. Citation. . .
- Tarlay. .
- Tassaud .
- (Outils..
- M. bronze.. M. bronze.. Ment. hon..
- [M. bronze..
- 2581 n 273 J i 50 i 70) n ‘ 75 ) 439 J ii
- 115) i Ii 245)
- • 97)
- !ioo)
- Taupier......
- Taylor. ......
- Ternaux aine'..
- Calligraphie. Ment. hon.. 443 II
- Appareils à air chaud.. ; ; M. d’or... . 28 ri
- Laines « Hors cône., 24 1
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-
-
-
- tXX LISTE ALPHABÉTIQUE
- NOMS ARTISTES OU AERICANTS. DÉSIGNATION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. “ a. 3 l
- Tertrais et Jac'qtjeau. Castorine Citation. 51
- Terwagne- Payemans ; ( Ve) et Fournier.'. Batistes i . M. bronze.. 145 1
- Tesse-Petit i M. d'argent. 163
- *
- Tessier père et fils et Zetter .. Cotons-fités. ... T- Guingams, madras fM. bronze.. < IGG '182 ) i
- Tapis . ...... 1. i '223
- Tesson frères. Coiïes fortes. : r 1 I Ment. bon.. 357 307
- Pierres factices
- Texier (Victor) 420
- TeYSSIER-DüCROS. . . ; . Soies fHe'es....... - . : 105 133 57 452 359 252 306 84 82 125 295
- Tezenas-Bâlay. ... : ; Rubans de gaze , Ment. hon.. Ment. hon.. Citation. .. Meut. bon.. M. d’argent.-
- Thélu Espagnolette
- Thibaudet Tampons élastiques
- Thibault. . ...... 4. ; Cire à cacheter.'...
- Thierry-Mieg. :..... Impressions sur tissus.. . .. .
- ThiLorier et Serru-| >Lampes.... ..
- rot i Thirion 1 . . Alênes R. m. bron. Ment. hon.. M. d’or..-..' R. m. d’arg.
- Thomann. . . ....i, . . i, .. Ressorts .......
- Thomas frères.. Tissus de soie :
- Thomas et Decouchy. . Marbres. i
- Thomire Bronze R. m. d’or.. 142 il
- Thompson. .......... Gravure sur bois . R. m. d’arg. 441 Ti
- Thonnelier. ,....... Grandes machines M. d’argent. Ment. hon.. 236 ii
- Thoury et compagnie. . Fers 44 ii
- Thuiljer . .,,. .. Pompes sphériques Citation... 212 ii
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES.
- LXXI
- DÉSIGNATION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue,. il P 2
- Horlogerie Ment. hon.. 271 ii
- Cartes géographiques.. Meut. hon.. 442 n
- Ornements moule's. M. bronze.. 408 ii
- Garderobes Ment. hon.. 472 ir
- Châles de laine et hindous M. d’argent. 89 i
- | Me'rinos M. bronze.. 76 i
- (Verres de montres Ment. hon.. 398 ii
- > Cotons file's ' M. d’argent. 164 i
- Calicots, percales M. bronze.. 178 i
- Coutellerie Ment. hon. . 124 ii
- Affineur de me'taux. M. Bronze.. 344 ii
- Boussole, osciiïdmèfre, etc Ment. hon.. 198 ii
- Coutellerie. '.. . R. m. bron. 121 TI
- Batistes Ment. hon.. 145 I
- Serrurerie Ment. hon.. 92 II
- Outils Ment. hon.. 102 II
- Pressoir à huile. Ment. hon.. 191 II
- Fonte de fer M. d’argent. 30 II
- Peaux teintes R. m. bron. 270 I
- Peaux teintes. M. bronze.. 271 I
- Coutellerie R. m. bron. 120 II
- Chapeaux. Citation. .. 216 r
- Cols-gilet. , Ment. hon.. 466 il
- Porcelaine tendre Citation. . . 388 II
- Pagnes de coton Ment, bon.* 183 i
- ARTISTES OU FABRICANTS.
- Thuilier.......«...
- Tiébault...........
- Tirard.............
- Tiremarche.........
- Tiret et compagnie.. .
- Tisserand , Quiller et Toussaint. ..
- Tissot (Martin) et comp;
- Titot, Ghastellux et' , compagnie........
- Titot et Ciiastellux. .
- Tixier-Goyqn.......
- Tochy.........
- Toueoulic..........
- Touron.............
- Toussaint père et fils..
- Toussaint.. ..........
- Travers,..........
- Traxler et Bourgeois.
- Trémeau-Soulmé.....
- Trempé et Cruel.______
- Trempé.. ..........
- Treppoz............
- Trianon...............
- Triboulet.............
- Tribouillet. ......
- Tricot jeune.......
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-
-
-
- 1XXÏI
- LISTE ALPHABETIQUE.
- NOMS
- ARTISTES ou fabricants.
- Triébert...........
- Troost.............
- Trotqt père et fils... . Trotry-Latouche. ...
- Troupel............
- Truet et Biarez....
- Truon et Audibert. ..
- Tulou..............
- Tur et compagnie. ...
- Turbé..............
- Turion.............
- Turquan. ..........
- Utzschneider et Fa-|
- ^RY.............I
- Valès..............
- Valet-Cornier......
- Valet et Hubert....
- Vallat. ...........
- Vallat-le-Rond.....
- Vallery. ..........
- Vallès. ...........
- Vallet fila........
- DÉSIGNATION DES PRODUITS PRESENTES. DISTINCTION obtenue. | du rapport. | n 2
- Cors, hautbois, etc M. hronze.. 300 II
- Fils et tissus de cachemire Ment. hon.. 80 I
- Draperie M. bronze.. 50 I
- Bonneterie orientale R. m. d’arg. 209 I
- [Déchets de soie cardés ] | 114j
- 1 1 >Ment. hon.. l
- [Bas, gants, bourre de soie ] I 207!
- Tissus de coton.. . Ment. hon.. 179 I
- Papiers. Citation... 289 I
- Flûtes M. bronze,. 299 II
- Gants de soie M. d’argent. 203 I
- Velours pour gilets Hors conc.. 119 r
- Métier à châles M. d’argent. 499 ii
- Cardes Ment. hon.. 227 n
- U
- • Faïences fines.................. R. m. d’or.. 376 n
- V
- Perles fausses Ment. hon.. 162 ir
- Objets en bronze M. bronze.. 144 IT
- Ornements moulés R, m. d’arg. 407 ir
- Draps pour la troupe ... , Ment. hon.. 56 i
- Tissus de. coton, cotonnade, etc.., M, bronze. . 183 i
- Pulyérisatipn.des bois de teinture,. M. d’argent. 342 n
- Draperie Ment. hon.. 54 i
- Basins, toiles de coton, etc........ M. bronze.. 186 i
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-
-
-
- DES FABRICANTS ET DES' ARTISTES.
- LXXîlI
- NOMS DÉSIGNATION DISTINCTION U
- des 3 1 l
- des produits présentés. obtenue. b 2 2
- ARTISTES OU FABRICANTS. ' »
- Vallin père et fils..... Table de granit R. M. d’arg. 292 i
- Vallon ( Pierre ) Coutellerie Ment. hon.-. R. m. bron. 123 n
- Vallon Coutellerie
- VANTROYEN , CUVELIEU Cotons file's. M. d’or. ... 161
- et compagnie....... ,
- Varlet Fers e'tamés ' , T. . , M. bronze.. Ment. bon.. R. m. d’arg. 62 '
- Vatier aîné Couvertures. 202 227
- Vauchelet (M.etMlle). Velours peints i
- Vautier Couteilerie , , Ment. hon.. Ment, bon., M. bronze.. 124
- Vautier Bijouterie en acier ,
- Vautier ( Victor) Bas de femme 205
- Vayson Tapis
- Vène, Houler, Cor-Mouls et compagnie. Espagnolettes T t . M. d argent. M. bronze.. i 53
- Soies filées.
- Verdet frères
- Verdier Caoutchouc M.* cl argent. M. bronze.. R. m. d’arg. 108 211
- VÉRITÉ Tapis [
- 220 *
- Vernay Modèle de* batteur mpeaniqrip. M. bronze.. ", a
- loi ii
- Versepuy., Ciment lithoïde. Ment. bon.. R.in. bron. 306
- Veyrat Plaque' d’argent 153
- Fers Citation. .. ;
- V ial aine'...........
- Aciers M. bronze..
- Vicenti Pendules
- 270
- VlDALIN Teinture d’e'toffes M. d’argent. R. m. hron
- Videcocq et Courtois. Voiles, e'charpes en dentelle 237 188 i
- Vidocq Papiers de sûreté Citation. . . Citation. ..
- ViENNOT »... Cheminées économiques t . 366
- 317
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-
-
-
- LXXIV
- LISTE ALPHABETIQUE
- NOMS des ARTISTES OU FABRICANTS. DÉSIGNATION DES PRODUITS PRÉSENTÉS. DISTINCTION obtenue. *! i
- Vigier frères Tapis de foyerj.. Citation.. . 226
- VlGNAL Poterie commune Citation... 374
- Vignat-Chovet.. ... . Rubans M. d’argent. 131 i
- VlGRY.. Bonnets de coton ( AT. firrm7.p. 205
- Vinay-Faure Dentelle en soie et fil.... . ... Ment. lion. • 191
- Vincent Tabletterie , Citation. 164
- Vinken Chaudronnerie de cuivre bronze'... Ment. hon.. 16 ii
- Violaine (de) frères.. Verres à vitres, etc R. m. bron. 397 ii
- Violard Robes en blonde Al. bronze.. 189 j
- Violet Sabots-souliers r Citation. . * 276
- Violet et Jeüffrain.. Draperie. M. d’argent. 42 i
- Violet et Monpelas. . Savons Citation. .. 353 ii
- Vtot.t.e fils.. Draperie Aient.dion.. 56 l
- Virebent frères Briques Al. bronze.. 370
- ViviÈs Draperie. M. bronze., 52
- ViviÈs Bijouterie en jayet Citation... 156
- Voisin et compagnie'. . Plomb. M. bronze.. 4 ii
- VoLAND Bas lace's Ment. hon.. 467 j j
- Vouland (Louis) Creusets Ment. hon.. 373
- Vrignatjlt et De-( Plomb Ment. hon.. 5 ii
- TROYAT 1
- VuiLLAUME Violons, etc M d’argent. 294 n
- VüILLAMY Laine file'e. M. bronze.. 20
- VuiLLIER Poêles M. bronze.. 314
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-
-
- DES FABRICANTS ET DES ARTISTES. lxxv
- NOMS DÉSIGNATION DISTINCTION è
- «les
- ARTISTES OU FABRICANTS.’ DES PRODUITS PRESENTES. obtenue. £ ; 2
- W
- Wacrenjer - Delvin -
- QUIEB jstotts écrus brochés... M. bronze.. 72 i
- Wacrenier (Pierre). . Cotons filés.. . i M. bronze.. 165 t
- Wagner .'.... Horloges , R. m. d’arg. 267 ii
- Wagner (Jean) Horloges Aient hon 268
- Wagner et Manson .. Orfèvrerie . ... M. d’or. . .. 146 n
- Waeker Qpla, bretelles..,. R. m. d’arg. 465 u
- ^VansbrOUGH.• . . Chapeaux.......,.,i.;... Ment.,bon.,. £tk Æ
- Warée Balancier cnmppnsfiiMir
- ivlent.Iiftn. 4; '275. Xi
- Warinet-Nanquette. . Draperie M. bronze.. 49 i
- Watts , Wriglet fils et
- Fils bourre de soie . , M. d’argent. 109 i
- compagnie. (
- Weinen Plumes à écrire A tL 4
- WERDET (Mne) Calligraphie Citation « . . Citation. .. 451 A AO
- Werey . Corsets , 44 o
- Werner Meubles Ment. non.. R. m. d’arg. 463 410 n
- Werner-Hochstetter Globes en relief M. brouze.. 436 il
- Wernet Bougies r Ment bon <5-4 H
- Wetzels , Pianos.., ( R. m. bron. oll 290 il
- Wey Tapis M. bronze..
- Widowson, Bussee et 224
- Tulle M. bronze.. 172
- Wiesen Peintures imitant le nmrTirv»
- WlLEEMSENS Objets en bronze Ment, hon.. M. bronze. • 302
- WlEMS Tabletterie Citation. .. 164 ir
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- LXX.VI LISTE ALPHABÉTIQUE DES FABRICANTS ET DES ARTISTES.
- NOMS. ARTISTES OU FABRICANTS. DÉSIGNATION DES PRODUITS PRESENTES. DISTINCTION obtenue. | PAGE II | du rapport. || | PARTIE. ||
- Wtnnrn Hautbois et bassons M. bronze.. 300 h i
- WlSNICK -DOMÈREi (Mme) Broderies Ment. bon.. 196
- Y
- Yver (Prosper)...... jGuingams.................|M. brome.. |182| i
- Z
- Zegelààr. .......... I Cire « cacheter. ............ I Citation. .. J 3601 il
- Zuber et compagnie... [Papiers peints..............|M. d’or.... [231 j i
- FIN DE LA LISTE ALPHABETIQUE.
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- RAPPORT
- DU JURY CENTRAL
- ... -,
- SUR LES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
- ( . , '
- ' EN 1834.
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- CHAPITRE PREMIER;
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- LAINES ET LAINAGES.
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- PREMIERE SECTION:
- LAINES.
- U / c. c.t'.J:
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- La variété du sol, des aspects et des climats permet à ïa France; d’éïever avec succès ïesespèces de betes a laine qui réclament les nourritures et les sites ïes plus différents. La France, à cet égard, est plus heureuse que beaucoup d’autres contrées où ies agriculteurs ïes plus habiles n’ont pas pu naturaliser, dans toute sa pureté, ia race des mérinos. Aujourd’hui cette race est parfaitement, acclimatée dans ï’ouest, ie centre et ï’est du royaume.
- Dans un grand nombre de nos départements, surtout ceux où ïès mérinos prospèrent avec plus de. difficultés,, on peut propager avec succès ïa race, dès moutons à
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- I
- V
- 2
- CHAPITRE I.
- LAINES ET LAINAGES.
- laine longue, cet élément de richesse agricole si précieux pour la Grande-Bretagne et la Hollande.
- Jusqu’à ce jour nous nous sommes bornés à des tentatives isolées, afin de propager et d’acclimater les moutons à ïongue laine, c’est-à-dire à laine, lisse et lustrée, propre au peignage, et telle que l’exige la fabrication des étoffes qui ne doivent pas être feutrées.
- Dès 1827, de très-beaux échantillons de laine lisse française figuraient à l’exposition ; ils étaient présentés par Mme la comtesse du Cayïa, MM. le vicomte de Turenne, Hennet, le vicomte Sosthène de la Roche-foucault, Bernard de Süssÿ et Séllièrè de Mellô.
- Le jury regrette vivement qu’en 18 34, les riches propriétaires qui, par de nombreux sacrifices, ont multiplié sur notre sol les bêtes à laine lisse et lustrée, n’aient pas envoyé l’échantillon de ces laines à l’exposition.
- La bergerie royale d’Alfort a seule exposé des échantillons de laines lisses ; ils attestent le zèle du gouvernement pour accélérer une acclimatation que les amis de l’agriculture et de l’industrie nationale appellent de tous leurs vœux.
- Espérons qu’à l’exposition de 1839, c’est-à-dire après quinze ans d’essais, les .résultats obtenus dans lès dépar-tëmènts à sol pïaritùréux, humide et fort, seront tels qu’on doi’tlés attendre de nos riches propriétaires, et téls que lès réclament les besoins toujours croissants de nos fabriques de tissûs à làinès peignées.
- ; Il a fallu cinquante ans d’efforts et de pérsévérance poiir Acclimater et propager avec étendue les' moutons mérinos dans un nombre de départements qui par malheur est encore trop restreint, malgré les avantages immenses qu’offrait à l’agriculture l’éducation de cette espece d’animaux domestiques.
- \
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- SECTION i;--LAINES.
- Deux espèces de progrès sont également à remarquer ; le premier, c’est ïa multiplication de grands troupeaux à laine mérinos superfine; ïe second, c’est ïa multiplication des métis, dont la laine de finesse moyenne est obtenue par ïe croisement dés plus beaux béliers mérinos âVec les brebis indigènes. Déjà, dans ïe centre et vers ïe nord de ïa France, ïes espèces nationales sont presque complètement.régénérées; les premiers types, avec ïéurs défauts organiques et leurs laines grossières, ont disparu pour faire place à des générations mieux conformées et dont ïes toisons réunissent l’abondance à ïa beauté.
- - Cette amélioration s’est aïïiée à tous les perfectionnements de ï’agricuïture moderne, assolements savamment combinés, suppression des jachères, prairies artificielles, engrais abondants, produits végétaux plus variés et .plus riches : teïs ont été ïes résultats de cet ensemble d’innovations, pour tous les départements qui, dans un certain rayon, entourent ïa capitaïe.
- Nous ferons comprendre à tous nos concitoyens ï’im-portancë des résultats obtenus dès à présent^ lorsque nous leur dirons^ d’après ïës plus habiles fabricants de Louviers et-de Sedan , qùé nOs bonnes laines intermédiaires offrent une réunion de qualités qui les rendent préférables aux plus belles laines d’Espagne ! Progrès immense ,, si ï’on songe qu’il y a peu d’années oh osait à peine placer, à côté des toisons de ïa Péninsule ibérique', ïes toisons super-fines des mérinos naturalisés en France. <
- II faut maintenant propager sur toutes les directions, et particulièrement du nord au midi, cette marche progressive dont ïes conquêtes- seront à signaler dans ïes expositions prochaines.
- Par ces développements gradueïs, ïes laines de finesse moyenne continueront à devenir plus abondantes et
- t.
- r.
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- 4 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- moins chères ; ce qui permettra d’offrir aux consommateurs des tissus plus doux, plus chauds, plus moeffeux et pïus briffants, à des prix qui chaque année deviendront moins élevés.
- Pour ces laines moyennes, dontïe produit est incomparablement plus grand que ïe produit total des laines superfines, nous avons à manifester les mêmes regrets que pour les faines fisses et lustrées; elfes ne figurent pfus à fexposition, mafgré tout f intérêt qu’aurait eu f’industrie française de juger par feurs résuîtats fes croisements des pfus beaux mérinos avec fes races indigènes fortement caractérisées du Berri, de fa Normandie, de fa Provence , etc.
- Espérons qu’à fexposition de 1839, fes agriculteurs répondront à f’appef que nous feur faisons maintenant, et qu’ils s’apprêteront dans f’intervafîe à présenter des produits remarquabîes à fa fois par fe bas prix et fa bonté : nous fe demandons au nom des consommateurs de fa classe moyenne et des cfasses fes moins aisées.
- Par tes progrès que nous signaîons comme accompfis, et par ceux que nous appefons de tous nos vœux, f’espèce de moutons qui produit fa faine commune ou grossière doit diminuer et disparaître enfin du sof français ; fe commerce nous fournira ce qu’il nous faut de cette espèce de faines pour des fabrications particufières ; et ce produit, que nous achèterons aux peuples dont f’industrie est dans fenfance, nous ï échangerons pour des tissus enrichis par fa main-d’œuvre d’une industrie perfectionnée.
- D’après f’exposé qui précède, on voit que fe jury n’a pu prononcer que sur des échantilfons de fa seufe espèce -de faine ondée ou mérinos superfine.
- Avant 1823, aucun produit de toisons françaises ne figurait à fexposition : if y eut ensuite d’exposés,
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- SECTION I. — LAINES.
- 5
- En 1823...........8 échantillons;
- En 18 27................ 15;
- En 1834 ................ . 18.
- Ce dernier nombre est encçne bien peu considérable pour l’importance d’une telle espèce de produits.
- EXPOSANTS HORS DE CONCOURS.
- MM. Perrault de Jotemps et Girod de l’Ain, directeurs de l’association de Naz.
- Deux fois, en 18 23 et 1827, ïes jurys centraux ont décerné ia médaiiïe d’or aux directeurs et fondateurs de cette association.
- Maintenant l’un des propriétaires du troupeau de Naz, ïe colonel Félix Girod, est membre du jury central. Pour ce motif, nous plaçons hors de concours une association qui, par la perfection toujours croissante de ses produits, s’est placée hors de comparaison avec ses concurrents. Nous devons en même «temps rappeler à la reconnaissance nationale ïes services qu’eïïe a rendus depuis 1827.
- Déjà ïe troupeau de Naz compte trente-cinq ans d’existence. Toujours reproduit par lui-même, il possède aujourd’hui cette ancienneté, cette constance de sang, si précieuse aux yeux des éïeveurs ïes plus éclairés ; iï présente actuellement un des types d’amélioration ïes plus parfaits et ïes plus efficaces, non-seuïement'en France, mais dans ïes deux hémisphères. Les plus beaux produits nationaux, dont nous allons énumérer ïes droits et ïes récompenses, sont issus du troupeau de Naz, ou perfectionnés par son secours ; iï a fourni des colonies au Wur-
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- 6 CHAPITRE I. -- LAINES ET LAINAGES.
- Exposants temberg, à l’Autriche, à la Suède, à la Crimée, et jus-, llors qu’aux possessions britanniques de îa Nouveïle-Gaïîes.
- de concours, a r ^ ,
- M. ie vicomte Perrault de Jotemps et ses associés,
- .MM. Fabry fils et Girod de l’Ain, ont fait paraître un traité sur la iaine et ies moutons. Ce livre résume toute l’expérience acquise par les auteurs ; iî offre une analyse profonde et neuve des propriétés de la ïaine, des rapports qu’ont ces propriétés avec l’organisation de l'animal qui la produit, avec les circonstances de sa vie ou de sa diététique, et des rapports qu’ont ces mêmes proprié-
- tés avec îes besoins de îa fabrication ; vient ensuite . l’examen des travaux qu’exigent les toisons, la tonte, le lavage, ie dégraissage, l’assortissage, ïe triage et la vente. Cet ouvrage, traduit sept fois, en cinq langues étrangères , a fait apprécier aux éleveurs îa haute importance d’étudier îes ïaines ; l'avantage de perfectionner îa toison dans toutes ses parties, afin d’obtenir lors du triage, îa plus forte proportion possible de première qualité; la nécessité de tenir un compte ouvert par animal, afin ' qu’on distingue celui qui cause de la perte et celui qui donne du bénéfice. Ces préceptes et ces exemples ont également fait école.
- Aujourd’hui ïe troupeau de Naz compte 2,500 têtes, ses laines égalent en finesse les plus belles de la Saxe, et l’emportent sur celles-ci par le nerf et la force. Les colonies cle ce troupeau sont maintenant répandues dans beaucoup de départements; elles peuvent fournir plus de 1,000 béliers à la reproduction, ce qui suffit pour, féconder 100,000 brebis. On voit par là combien pourrait être rapide la propagation de l’espèce la plus perfectionnée : il ne manque plus que les efforts intelligents et les sacrifices judicieux des propriétaires agricoles.
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- SECTION 1. — LAINES.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- * i j
- M. le vicomte de Jessaint; troupeau de Beaulieu (Marne).
- M. le vicomte de Jessaint avait tiré son premier troupeau de la bergerie royale de Rambouillet, composée d’animaux de haute stature. II avait ensuite extrait de Naz un second troupeau composé d’animaux à petite taille et à toisons superfines. Les toisons entières et en suint qu’expose M. de Jessaint proviennent en partie de la race de Naz, en partie du croisement de cette race avec celle de Rambouillet. Elles sont remarquables pour leur grande finesse et pour leur égalité.
- Les béliers sortis chaque année des bergeries de Beaulieu ont amélioré notablement un grand nombre d’autres troupeaux dans le département de la Marne et les départements circonvoisins.
- Les succès obtenus par M. de Jessaint, la direction excellente qu’il sait donner aux efforts des propriétaires qui réclament ses exemples-et ses leçons, lui méritent, avec de nouveaux éloges, le rappel de la médaille d’or qu’il a reçue en 1827...W ________
- M. ïe comte Héracle de Polignac, à Outrelaise, département du Calvados.
- M. le comte H. de Polignac a reçu la médaille d’or en 1 -8 2 3, rappelée en 1827, et rappelée de nouveau en 183.4, pour la constance et les soins;avec lesquels il entretient sa,vaste exploitation de troupeauxji laines-superfines, dans une partie de la France ou seul , il présente au.mënie, degré ce genre de mérite. . .
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- Rappel de me'daille d’argent.
- y
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- 8 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- >
- M. Ganneron; troupeau de Bussy-Saint-George, près Lagny, département de Seine-et-Marne.
- Pour la seconde fois, M. Ganneron expose les toisons superfmes du troupeau qu’il , a, créé par des extractions des bergeries de la Maïmaison, de Perpignan, d’Arles et de Rambouillet. Le troupeau compté aujourd’hui 1,575 animaux, élevés.avec un soin parfait, en des bergeries habilement disposées.
- On doit à M. Ganneron un râtelier portatif, qu’on dresse sur des supports fixes et scellés, et qu’on peut employer double ou simple, en ie posant au milieu de la bergerie ou contre les murs. Par le moyen de crémaillères, il s’élève ou s’abaisse à la portée des agneaux ou des grands animaux.
- Les résultats obtenus par M. Ganneron le rendent plus digne encore de la médaille d’argent qu’il avait reçue en 1827.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Dupreuil; troupeau de Pouy (Aube).
- Ce troupeau, qùi compte environ trente ans d’existence, s’élève à 3,400 bêtes; il n’est pas seulement à remarquer comme un des plus nombreux que la France
- il-;'':/.'
- Depuis plus de dix ans, M. Dupreuil s’occupe à l’améliorer par des soins assidus autant qu’éclairés : il
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- SECTION I. — LAINES-
- 9
- a successivement tiré ses béliers améïiorateurs de la bergerie royale de Rambouillet, de la bergerie saxonne, importée par ie célèbre Ternaux, et de la bergerie de Naz. Dès à présent, il fournit au commerce une proportion considérable de belles primes.
- II a fait construire à Pouy d’immenses bergeries pour y tenir réuni son nombreux troupeau. C’est un établissement modèle, qui fournit aux propriétaires du pays d’alentour des exemples et des étalons d’une race perfectionnée.
- De semblables titres auraient, aux expositions précédentes , valu certainement à leur auteur une récompense du premier ordre; mais le jury de 1834, désirant relever de plus en plus le prix de cette haute distinction, n’a cru dèvoir accorder que la première médaille d’argent à M. Dupreuiï, qui, jusqu’à ce jour, ne s'était pas présenté dans les grands concours de l’industrie nationale.
- M. Moet; troupeau de Roxnont, département de ïa Marne.
- Le possesseur de ce troupeau marche sur les traces de M. le vicomte de Jessaint, établi dans son voisinage. Les animaux de choix qu’il élève avec des soins extrêmes proviennent originairement des bergeries de M. le duc de Montebello ; il en a successivement amélioré la race avec des étalons tirés de Rambouillet et de Naz. Son troupeau se borne encore, à 250 animaux.
- Il expose^plusieurs toisons très-remarquables pour leur finesse et pour leur égalité ; elles sont accompagnées de quelques échantillons de laine dégraissée à fond, et même peignée, qui se font admirer pour leur beauté:
- Nouvelles
- me'daillcs
- d’argent,
- 1
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- 10
- CHAPITRE I.
- LAINES ET LAINAGES.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- C’est en triomphant d une fouïe de difficultés locales que M. Moet a pu s’élever à ce degré de perfection. S’il avait obtenu de pareils résultats sur un troupeau plus important, le jury n’aurait pas hésité à lui décerner la médaille d’or; cette seule considération le détermine à voter seulement la médaille d’argent. >
- M. Joseph Maître; troupeau de ïa Viï-lotte (Côte-d’Or). ' ‘
- M. Godin aîné; troupeau de Châtiiïon
- Dans .l’origine, ces deux troupeaux n’èn formaient qu’un seul., II y a près de six ans, celui-ci fut recruté par un nombre considérable de brebis et de béliers amenés de Saxe en France par MM. Maître et Godin, qui s’étaient associés afin d’opérer cette importante introduction. Quoique plus tard ces deux agronomes aient séparé leurs intérêts et divisé leur troupeau, le jury, qui leur reconnaît les mêmes droits pour des services identiques , n’a cru devoir faire à leur sujet qu’un seul rapport, en faisant toutefois remarquer que le troupeau de M. J. Maître s’élève à 1,5,00 têtes, et celui de M. Godin à 550 seulement. , , . ;
- Quoique ïa France possédât, dans les belles races rendues françaises depuis trente années, des qualités au moins égales à : celles: de: la race si célèbre, de la Saxe, une importation nombreuse de cette dernière espèce n’en était pas moins un service essentiel rendu à d'agriculture autant qu’à J industrie-française. Des.comparaisons fructueuses sont toujours le résultat, de, l’éducation des. variétés,les plus ; précieuses d’animaux; «elles font
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- SECTION I. - LAINES. 11 .
- naitre de nouvelles idées et dissipent des préjugés pernicieux. Les exposants ont croisé ïa race saxonne avec la plus belle race espagnole, léonaise; les toisons des métis sont magnifiques.
- On reconnaîtra le prix de semblables importations, si ï’on réfléchit que jusqua ce jour MM. Durbach de Tarbes et Ternaux sont, avec les deux exposants que nous signalons ici, les seuls qui aient encore introduit en France la race électorale de Saxe. Le jury souhaite vivement que leur exemple soit imité ; mais il exprime le vœu que le choix des animaux soit fait avec une habileté soigneuse et sévère, en faisant constater authentiquement la constance des types.
- Les toisons exposées par MM. J. Maître et .Godin sont remarquables par leur douceur et leur extrême finesse. Il serait dès aujourd’hui difficile de reconnaître si, depuis leur importation en France, les animaux saxons de Châtillon et de la Yillote se sont améliorés par la reproduction. Rien ne peut faire douter que le zèle et les soins éclairés des deux propriétaires ne répondent à leurs espérances sous ce point de vue.
- Le jury décerne à chacun d’eux une médaille d’argent.
- M. Monnot-le-Roy; troupeau de Pontru, département de l’Aisne.
- • i * *- ^ t '
- Depuis plus de dix ans, M. Monnot-le-Roy s’occupe avec zèle et constance d’améliorer son troupeau, qui compte aujourd’hui 500 bêtes, croisées avec des béliers 'de Naz. • : '
- Les toisons qu’il a présentées ont attesté les progrès qu’il a faits; elles justifient l’estimé dont ses produits jouissent dans le commerce.
- Nouvelles médaillés d’argent. >
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- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- Me'dailles de bronze.
- 12 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- Le troupeau de M. Monnot-Ie-Roy présente une bergerie modèle aux agriculteurs du département de ï’Aisne et de la Picardie 'en générai. II mérite la médaille d’argent.
- M. Massin, chef d’institution, à Paris; troupeau de Vaudepont, département de i’Aube.
- M. Massin expose de fort belles toisons, qui proviennent du croisement de ses brebis avec les béliers de Naz. II apporte des soins éclairés et vigilants à l’éducation de ces animaux, ainsi qu’à la tenue de sa bergerie; il obtient des résultats de plus en plus remarquables. Depuis quatre années il a redoublé d’efforts, que le succès a couronnés : le jury le juge digne de la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- \
- M. Caille ; troupeau de Varastre, département de Seine-et-Marne.
- Les toisons en suint exposées par M. Caille, bien qu elles n’atteignent pas les premiers degrés de finesse et d’égalité, montrent cependant une amélioration déjà remarquable. La laine est de très-bonne nature, elle mérite l’estime dont elle jouit dans le commerce; peu chargée et d’un rendement avantageux, elle atteste les soins que M. Caille apporte dans la tenue de ses bergeries. Le jury décerne à cet exposant la médaille de bronze.
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- SF.CTION I. — LAINES.
- 13
- \
- M. Houtteville; troupeau de Saint-De-nis-d’AcIou, département de ia Seine-Inférieure.
- Ce troupeau, très-estime, compte 700 têtes. Les toisons qu’il a fournies pour f exposition se distinguent également par leur bonne nature et par ieur finesse. Leur amélioration graduelle est due au croisement avec îes béliers saxons. Ces premiers résultats, dignes d’encouragement , méritent ia médaille de bronze. Que M. Hout-tevilie persévère pour obtenir des produits de plus en plus remarquables, ii est sur ia voie, et des récompenses supérieures couronneront ses efforts aux expositions prochaines. , . • .V;
- MENTION HONORABLE.
- M. Louis Graux; troupeau deMauchamp, département de T Aisne.
- Nous avons distingué ies toisons en suint etîes mèches lavées.que M. Louis Graux a présentées, comme pror venant d’une variété de production qui! observe depuis peu d’années sur quelques individus de son troupeau, et, dont il s’efforce cle fixer ïe type. Il donnelenom dejaine-soie à. cette production, qui ne doit jusqu’à présent être considérée que comme accidentelle ; elle présente, ainsi, que son nom l'indique ,nn caractère .soyeux, lisse et lustré fort i;emarquabïe, qui la rendrait éminemment propre au tissu des pius belles étoffes rases. Le jury forme des vœux pour que M. Graux parvienne à produire avec
- Médailles de bronze.
- Mention
- honorable.
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- Mention
- honorable.
- 14 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- plus cle constance et plus abondamment cette variété précieuse. On doit jusque là suspendre tout jugement définitif. Mais les efforts et l’esprit d’observation de M. Graux fui méritent dès à présent fa mention fa pfus honorabîe.
- -___—— -----------------------
- SECTION II.
- •s
- FILAGE QE LA. LAINE.
- = Ici nous commençons f examen des travaux cle l'industrie manufacturière ; ces travaux appliqués au filage de fa faine offrent deux arts bien distincts par feurs procédés et par fes difficultés qu’ifs ont à vaincre.
- L’objet du premier est de fifer fa faine qui doit être cardée, pour fabriquer des étoffes garnies et fortifiées ensuite par fe feutrage. - • ; - -
- L’objet de fa seconde est de filer une faine qui doit être peignée, pour fabriquer des tissus ras, où fa chaîne et fa trame conserveront îeur apparente. < : ‘
- Le filage des faines cardées, qui sont fes faines ondées ou* crépues ,- était beaucoup pfus faciîe à pratiquer par des procédés mécaniques; c’est ausside premier que Dou- ‘ glas et Gockeriff aient introduit.avec succès eh 1803, clans-fés ateliers français et belges, par clés moyens qui présentent beaucoup d’analogie avec fe filage du coton.
- 'Le fifagè des faines peignées réclamait des procédés entièrement nouveaux. ’ J ‘ . .. . ;
- '3Lors clef’exposition de 1819, fe jury central s’exprimait ainsi, page 6 du rapport généraf : « If est exact de « dire qu’on ne connaît quant à présent ; cl’une manière « certaine, aucune machine qui ait exécuté fe peignage en
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- 1
- SECTION II. FJLAGE DE LA LAINE. 1 5
- « grand. La laine peignée est remise à des fdeuses au rouet, « qui ïa convertissent en fiï. » ^
- Cependant, dès 1811, M. Dobo mettait en activité dans îa fabrique de M. Ternaux, àBazancourt, ïa machine à filer ïa ïaine peignée qui a remporté ïe prix de ïa société d’encouragement en 1815, et ïa médaille d’argent en 1819.
- De 18 Î9 à 1823, cet art fit des progrès sensibles. Des médailles d’or furent obtenues par MM. Dautremont et Doyen, qui présentaient déjà le n° 60 pour ïa chaîne, et ïe n° 100 pour ïa trame, dans leur grande filature de Viïïepreux (Seine-et-Oise); par MM. Lemoine-Desmares, à Sédan, et Poupard cïé Neuflize, à Mouzon, Angecourt et Neuflize, département des Ardennes. - -
- l En 18 27, les établissements de M. Poupard de Neuflize offraient 9,000 broches pouvant filer par jour 145 kilogrammes de laine peignée ;ces fils, formés de ïaine mérinos j étaient pour le ;jury centrai un objet d’admiration; ,i *r : , ; ;
- Iï est en effet incomparabïemënt-pïüs difficile de fiïer le mérinos peigné que ïa ïaine longue et lisse 3 telle que ïa fournissent les beaux troupeaux d’Angleterre; mais, comme'onTa- vu dans la section'précédente > ïe nombre des animaux à,longue ïaine, ïissë et lustrée, est encore chez nous extrêmement inférieur" aux besoins dé notre agriculture, .v.1
- c ’ Yoiïà ce qui contraint notre industrie à peigner la ïaine mérinos, 'pour nos étoffes-rases ,- teïïes que lès tissus appelés spécialement meWwos, les sérgés, etcV * t.;
- C’est surtout de 1827 jusqu’à 183 4 ;que ïes fîlateurs français ont obtènü des résultats remarquables, avec ïes laines peignées. Ces résultats assurent ïa supériorité de nos tissus ras sur ïes tissus étrangers de même espèce.
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- 1 6 CHAPITRE I. LAINES ET LAINAGES.
- Nous rendrons sensible ce progrès en comparant l’exportation de nos tissus de laine, pour 1827 et 1832.
- TISSUS DE LAINE CARDEE.
- 1827. 1832.
- Couvertures........................ 640,920 1,435,360
- Draps........................... 14,584,158 18,382,788
- Bonneterie....................... 1,398,124 1,792,206
- 16,623,202 21,634,354
- TISSUS DE LAINE RASE.
- Casimirs de laine, tissus mérinos. 2,363,818 7,405,743
- Pour une fouie d’ëtoffes nouveïfes on a mis en usage ïa laine peignée. Ii faut citer au premier rang nos tissus mérinos, dont ia supériorité sur les mérinos anglais est aujourd’hui bien constatée.
- Aussi maintenant sur 157,569 kilogrammes de tissus mérinos exportés, ia seule Angleterre en absorbe 52,743, qui se vendent avantageusement sur ses marchés (Tableau générai du commerce de ia France avec les puissances étrangères, pour 1832).
- C’est avec les fils de laine peignée que nous fabriquons ies cachemiriennes, les bombasines, les alépines, etc.; c’est encore à la ïaine peignée que nous devons les tissus appelés thibet, qui remplacent avec une extrême économie ies fils de cachemire dans ïa fabrication des châles.
- Pour exprimer en termes positifs ies progrès du filage des laines peignées, nous dirons qu’en 1827, ïe n° 80 paraissait le pîus haut degré de finesse auquei on pût at-
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- ' SECJION II.-FILAGE DE LA LAINE. 1 7
- teindre, et qu’à l’exposition de 1834, l’industrie s’est élevée jusqu’aux nos 110 et 120, obtenus sans beaucoup de difficultés. Une plus longue expérience, une aptitude plus exercée, ont permis aux ouvriers de produire1 davantage dans un temps donné; il en est résulté depuis sept ans une baisse graduelle dans le prix de la main-d’œuvre; on porte jusqu’à trente pour cent cette baisse, et cepèndânt la journée du fileur s’élève encore, suivant son1 habileté, depuis trois francs jusqu’à dix francs!... ;
- !,Nous,craignons qu’on exagère en affirmant'que depuis,1 8 2 7 les progrès du filage ont décuplé la consommation des laines peignées eh France; mais tout démontre un très-grand accroissement dans cette consommation, et dans la valeur nouvelle donnée à nos laines indigènes, qu’à force d’art, aujourd'hui, l’on assujettit également aux-préparations du peigne et de la carde. -
- ?./ t
- MÉDAILLE D’OR
- . Eugène Griolet, fiïateur, à Paris, rue de Gharonne; n° 15 î.
- Cet habile filateur. a présenté les» assortiments les plus remarquables : •- , ;
- , 1° Une série de fils de laine peignée pour chaîne de tissus, mérinos, mousselines' de laine, etc.,, depuis le n° 30 jusqu au n° 75 , c’est-à-dire depuis 42,0Q0 mètres jusqu’à 106,000 mètres par kilogramme; , uf ' ;
- ,2° Une série de fils du mélange,-3 de laine et 2 de soie, appelé thibet, pour trame et pour chaîne ; i 3° Des fils doublés et retors pour chaîne, d’une supé*
- Médaillé
- d’or.
- l.
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- 18
- CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- Médaillé
- d’or.
- riorité remarquable. Ces fils ont été le sujet de l’exameri le plus scrupuleux ; ils sont produits par des métiers de 320 broches, que M. Griolet a le premier adaptés a ce genre de filature.
- Le développement des travaux de ce fabricant en atteste le succès7, comme il en accroît l'importance. En 1827, M. Griolet, avec 20 ouvriers et des métiers pour 800 broches, ne livrait par jour à la consommation que 15 kilogrammes de fils; en 1834, il emploie 150 ouvriers, fait agir 10,030 broches, et file par jour 250 kilogrammes. Un fiïeur et deux rattacheurs lui suffisent pour conduire à la fois deux métiers, ayant chacun 320 broches.
- Supérieur peut-être aux Anglais pour la filature de la laine fine, il livre journellement à la consommation des fils n° 8 0m/m ; tandis que nos, rivaux ne dépassent pas leur n° 60, qui correspond au 50m/m français.
- Ses fils thibet, laine et soie, ont un brillant et une netteté remarquables. Cette combinaison présentait des difficultés considérables vaincues avec tant d’art, qu’il est tout à fait impossible d’apercevoir qu’il y a mélange de matières premières essentiellement différentes.
- M. Eugène Griolet a fondé plusieurs établissements qui complètent son industrie. A Sommières, département du Gard, il occupe 300 ouvriers au peignage de la laine; à Crevecœur, à Sarnois, deux cents métiers fabriquent pour son compte des mérinos et des mousselines de laine. En définitive, ce manufacturier, animé d’un vrai génie d’entreprise, occupe seul environ 1,500 ouvriers.
- En 1827, M. Griolet avait obtenu la médaille d’argent. Depuis cette époque, il a fait faire des progrès immenses au filage de la laine peignée. La finesse, la
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- SËCTION II. —. FILAGE DE- liA'iLÂINE..' 19;
- régularité - da beauté de ses produits ;sont-incontestables. Pdür-s de^teïs services et pour l’importance de ses établis^.
- seménts, le jury lui décerne la médaille d’or> , r
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- MÉDAILLES D’ARGENT:
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- M* Louis-Alexandre> Prévost,, fiïàteur, à Paris, avenue Parmentier, n° 9,
- En 1825, ce fdateur obtint la médaille de bronze pour Légalité de ses fils de laine peignée* Depuis cette époque, iï a fait beaucoup de progrès. Ses fds réunissent maintenant la force à l’extrême finesse; ils sont unis et bien glacés, ils offrent au Fabricant de tissus la garantie ^ d’une excellente confection.
- Les qualités cle, ses produits et l’importance de son établissement lui méritent la médaille d’argent. , ,
- - - .... î i: U.J U. :,;;o '• •
- MM. Camu fils et Té Croutelle neveu,, fiïateurs, à Pont-Givart, près Reims, département de la Marne.
- Ils ont exposé des fils de lairiè cardée, pour lesquels ils ont atteint un degré de finesse d’autant" plus digne d’admiration que ces fils conservent, aavec une ïgrartde égalité,toute la force désirable pour la confection des fis--susvLâ série qu’ils présentent va du n° 16 aii kilogramme , en-gros, pour draperies, jusqu’au n? 12 Olpour étoffes dé fantaisie.* Ce numéro' pour ,la laine dégraissée paierait Ie-n%l 50 au kilogramme;Le jury pense î qu’pn;n’a>, nulle part obtenu ce degré definesse avec la laine cardée.
- MddaiHè . d’or, j
- Médaillés
- d’argent.
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-
- Médailles
- d’argent.
- > 1
- . Y;.’r>. S
- Médailles de bronze.
- 2 0 CHAPITRE4 L ^ bAINES ET LAINAGES,
- Uri tei progrès Ja puissamment^ favorisé les, développe-; méats de.1 fa fabrique* de;Reims,. ; dont tes étoffes ; légères ont pour premièrë condition de succès et;dé préférence fa perfection du frfage..
- L’étabiissement dont nous signalons les produits occupe 300 ouvriers; c'est un des plus grands de France: if a répandu f’aisahce'dans le pays pauvre où il est situé. A tous ces titres réunis, ie jury décerne fa médaiffe d’argent à l’association de MM. Camu fifs et T, i Cr.outçHe neveu. YY
- > * * i. i: ' î(hr-ï .. >
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- MÉDAILLES DÈ BRONZE
- . 'i I
- fi’.:
- . "VulliamŸ, filàtëur , à Nonancourty département de i’Eure r ’ ^ Y Y
- 1 A présenté dés assortiments de fds confectionnés à fa mécanique', avec fà fainelongue dAngleterre, tandis que le peignage est encore fait à fa main. Ses produits sont d’une grande ^finesse et son etablissement est conduit avec habifeté. Lé jury fui décerne fa méclaiïfe de bronze.
- }\ ^
- 4 Gaigneau frères, à Essonne (Seine-
- • èÉ-OlSéi w " ,mfi: c:; V >(J ^ ' •
- U; so;.' -nUKUi. :yi> OÏ;;v>» ‘‘f Uu„is«to. A-
- u; Ces fabricants, exposent un, assortiment de diverses sortes de laines‘très-bien ouvrées; toutes ont été pei-gnéesià fa main et filées à la. mécanique ,1 es Unes pour fes!tapis et les iàcets., leSi autres. pour fa. passementerie.;, .
- - 5 Après ^beaucoup: d’essais longs set dispendieuxifs sont parvenus à faim aivec les faines longues anglaises, des fds retors’ét gazés"propres ,aux iesses: de peigne^ C’est
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- SECTION IL -^rPILAGE DE LA.1 LAINE. 21
- une conquête.sur; l'industrie de la Grande-Bretagne y qui nous fournissaitfexêïusiVement cette espèce, de fils^ cori*-quête importante surtout parce que le cordonnet retors e.t gazé reçoit actuellement un .emploi pïus varié.Far ses
- a a •'T~.-ar i -»»•*• Ytï ' Ai-»t *
- combinaisons avec des lus deiainecardeë, et meme employé comme traîné avë£ une chaîné éh'soië^cè^édrdiÿhnet
- a
- ooty40 oi'u.'t ifti vmu, ommchs ü
- pfications. nouvelles et. des succès iuturs au .tissage. Hiirw '• 3!-‘ 33M8 amni sues eb,&.nSDov«
- JLe jury decerne. a MM. Gaigneau ’ ia., médaillé de / naorucr «OrmS‘ ,m .vwi un RoUfio?; a i. maori t; Jao bronze. 1 , , \\
- -mriï'ïk s:ioqe:') oasi oaud ri'" n<:s;z nnm..i /;.> Tjolqqo?
- •T‘0?. oh ijOi' ‘
- OU tjfAoD'î
- .rim 8i5'*p; pqioo no aoanoa uyp nou^rnt;
- , \msbk'dtfæfâîiËM
- ;è^'anm-na ?mpnr.i(i fcynijSi ru :csp «ionoitqqc iu,to?
- Mi1 EiiO'ftis“Bfefete'SiO Y ,1-'s,à11 l\ir èôlfl g!,
- 'T;!tSrtët&^
- ji> ünxitonooo snu a-mopol .mrfolj.rj^T rrs h «u em'ans
- ? Exppse' deu^ 'ps^Mfets dè iaineiQnguçcpdignéè ètifdée TOxIlcft &düe&fiJsüWtë de; ik consistance-èt de là régularité. * .s-çurinr.vsî
- fe.sÂi iaoi
- I
- . -,:rr 7»’ .7, .•-* T
- [‘.J- • . » ^ . li.v j. I > C>*1 il. J?*—
- mil i» Hèn.tiS.L.j ainot» uji
- Cès fiïateurs de laine peignée ont présenté pltlSieuré échantillons d’un*grand dègré de finesse.
- 'xifKewan
- ( ‘T _ yjFÇ \
- , ^ 010 fi )
- IS
- MM. Dubois et compagnie, à Louviers*
- t tëb ’L 1 f >» ; f.4W>n tiiîiijn;;u XJiOb BBOQXiï
- departement de 1 Eure. A ^ . ' r t<, :y.in: j*?» > rmq m:> .Ci <.o . . uojoo 0» s»
- Fils de laine cardée, les uns en blanc, les autres
- Médaillés
- delbronzo.
- Mention
- honorable.
- Citations
- favorables»
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- CHAPITRE I. LAINES ET LAINAGES.
- cGttàtïôns
- favorables.
- teints .eu diverses couleurs ; ifs sont!réguliers et d’une finesse!convenable pour les étoffes drapées. — ^r< o
- 'f0 làffî-îObTO-; O? yjp Gj ... ' !/ •' . ..'^fiî ' O O
- M. PiMoiv féline, fabricant id^inHiétinë^ à jp^ , J)at;netàï (Seinerlnferieure ). r ,
- Il fabrique aussi des fils'en lamé cardée blanche.’ Ses
- procèdes de filage \ sans graisser la îamé^aÿec d’éyï’lliiilé J ont appelé‘l’attention du jury. M. Pimon prétend y suppléer en faisant subir à la laine une espèce détrans-sudation qui permet au cofpT'gras intérieur de se répandre à l’extérieur, .des brins d.^laine.-Çe procédé ne serait applicable qu’aux laines blanches ordinaires; les Jaiines fines et les daines^ de. copieur jspumises à; cette transsudation devraient encore être graissées,.f M. Pimon affirme qu’il en résulterait toujours une économie de moitié sur là cOnsommation de rhuile; ;L expérience réitérée de cette innovation pourra^ seule énfâiré apprécier l’avantage. .otnrin^v?
- Les fils de M. Pimon sont d’un numéro .fort bas, qu’exige la fabrication des draps'écrus destinés à l’impression. Ces fils„ sont bien ponfeçtipnnés.; ^ |,*r
- * M. Pimon sefa récompensé cÇuné médaille d argent pour l’ensemble de ses produits ,'etusürtoüt pbùr ses fabrications d’indienne.
- :j'i
- h-r/s riïxh
- M* Desvignes-Duquesnay, à Roubaix, (Nord), ;
- Exposecfeux paquets de fils teints, mi-partie de laine et de coton. * Ces fils ont paru dignes detre cités avec éloge.
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- SECTION II. — FILAGE DE LA LAINE.
- 23
- M. Pequin, à Hacheloup (Vendée).
- Deux écheveaux de laine teinté bien filés, quoiqu’à bas numéro.
- , i
- SECTION III.
- TISSUS DE LAINE, FOULES ET DRAPES.
- Les progrès d’une riche industrie, désirables dans tous les temps, sont surtout remarquables lorsqu’elle à depuis beaucoup d’années atteint un haut degré de perfection ; tels sont ïes progrès que nous avons à signaler dans la fabrication des draps français, depuis la dernière exposition.
- A qualités égales, ces draps sont généralement à meilleur marché qu’en 1827 ; cette réduction de prix a d’autant plus de mérite, qua l’époque de la dernière exposition, les matières premières coûtaient moitié moins qu’aujourd’hui *. Nous sommes heureux de pouvoir dire en même temps qu’on n’a pas opéré la baisse des produits en réduisant les salaires des ouvriers. On a respecté ce salaire.
- Pour obtenir de pareils résultats, iï a fallu réunir un emploi très-intelligent des forces motrices, à l’adoption de machines mieux conçues et moins dispendieuses, ma-nœuvrées avec plus d’habileté, adaptées en plus grand nombre à des usages plus variés ; ajoutez l’application de
- I En 1826 et 1827 ïes laines me'rinos avaient éprouvé une baisse conside'rable; elles coûtaient en suint 2 francs .le kilogramme; en 1833, ïa même laine se vendait 3 franco 40 centimes.
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- CHAPITRE I. —•>LAINES ET LAINAGES.
- ïa vapeur dans les differents apprêts ; ajoutez une production plus considérable, laquelle diminue ïa proportion relative des frais généraux j enfin, cette production augmentée , opérant sur les marchés une concurrence plus active et réduisant les bénéfices du fabricant aux moindres termes possibles. . „* * *._.
- Aujourd’hui Ton évalue à pïus de 400 millions1 ïe prix des ïainages de toute sorte; Dans ï’immense mouvement de ce vaste capital, malgré les secousses éprouvées par le commerce après 1830', les difficultés que nous venons de signaler, et ïës efforts qui ïes ont surmontées, .ont éuïieu sans que ï’industVie ait à déplorer, beaucoup de catastrophes, importantes; 1 ‘ ^
- j; • H lü.i. i '
- i ^ i
- .--/S
- , rr est jr'u't
- .. *. '
- INDUSTRIELS HORS DE CONCOÜRS
- • , .îîodi?
- ;-„M._,TeRNAUX? aîné.iL <:’ feu» »
- Nous manquerions àtîos devoirs si' nous në rendions pas un légitime hommage à ïa‘mémoire d’un fabricant!, célèbre par ses travaux, étTûn des bienfaiteurs dë l’industrie française;•»;î'!;UUv‘4'’ ,;i-‘ d-41, :J;5
- * ^ * ,4 ^ ^ ~ m -x f - . .J ^ f .* ».
- ‘ MV Térhaux â'reçu ïafmédaiïïe d’or aux expositions de lari ixydèï’an X et de 1806;' ^ ? -
- ) II était membre du jury central à l’exposition de 18f i 9 ;
- Il obtint5 de nouveau ïa médaiïïè d’orf aux expositions de 1823, de 1827. ‘ “^7 . . r 7
- -MV :‘o Z'-yJOî'Qj v'V’uf• j:'üî -r*
- ’ 7 En évaluant approximativement à 35 millions le nombre .de bêtes àjaine et leur toison a 6. francs, valeur moyenne, le prix,total dçs
- toisons sera dë*.... . .....^. 210,000,000^
- Capitaux employés à la fabrication..... 170,000,000
- Importation de laines étrangères... . V.. 20,000,000
- ' : ' I . Total.........v,. 7 4Q0,000,OÜ0f
- , i 11; f '
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- SECTION III..— ÉTOFFES DRAPEES ET FOULEES. 25
- r * * ' ‘ * *
- Ainsi, durant un( intervalle de 35années, dans six Industriels expositions, consécutives, M., Ternaux a- mérité; six fois Ja récompense du premier ordre. Il • n’est' aucune partie concours, des.fabrications dont ]a/Iain!E!i ou fe- duYet de cachemire sont la; matière première j qhjpLnait plus ou moins perfectionnée. S.on inomadiême est iJe^enu ; çelulride,. pM sieurs, genres, de- tissus dontjMir.était.rinventeujf.& ïï se plaçait à la tète des manufacturiers promoteurs ide toutes les améliorations cindjustrieïfes,, djins^ ses. importantes! fo* briques de‘LouViers j de Sedan h de .Reims 1 et de.y era
- viers; .dans ses^ateliers de^Saint^Puen, Cetc^^ -rqqobvbb ; Lorsque Napoléon rvisita,les;.viïles industfieusiesséfe i’ouesjt et doi f nord: de .sonrivaste i empire^ .surprisudense trouver.en.toUScîienx au riiilieü dés fabriques fondéesîpwr Ternaux * rNapo.Iéon, s’écrie avecr^admiration j t «<Jdaisr fe «, y ous j trouve donc . partotLt. avecE y os xtravaux b?: sou#
- dam il attache dui-mêmè sa*. erpix d’honneur.;- sur la poil trine dut grand manufacturier; ol - • •• t . i u: trr wo, y tiiov$b ht ,M. Xeripdx concevait îe ; commerce avec hDmêmn
- étendue.qufe la,production,- Ibàvait fondé des comptonis dépendants de sa maison centraïe.pàrGadix y à Naples, à Saint-Pétersbourg; il envoyait jusque .dans l’Inde, des navires chargés des produits; de ses ateliers;; il envoyait en Asie chercher la race, précieuse des^ehè-vres du Thibet, pour la naturaliser en France.
- Les deux .fabrications qu’iLarcontribué le * plus à perfectionner, les tissus mérinos et. les. châles français ; ont obtenu; la . supériorité' sur.des produits 'du même genre,.chez tous lés peuples européens, 'même chez les Anglais. L’exportation.de ces-produits.surpasse aujourd’hui, la. valeur de dix millions , et comptait à peine pour un million il y a vingt ans. ^ . * . ' . ^ .
- La production pour les usages nationaux , et‘surtout
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- 26
- CHAPITRE I.
- LAINES ET LAINAGES.
- Industriels
- hors
- de
- concours.
- pour la consommation des classes' inférieures} doit, à M. Ternaux des résultats bien plus considérables.* '
- ' 1" Cet homme ,qüe la'patrie à sans cesse trouvé fidèle à f accomplissement de toits les devoirs publics ét privés, fun des généreux promoteurs de renseignement populaire, celui de tousdes industriels qui/’par ï’erisemble de sës travaux, a le plus augmenté là' richesse'nationale, le bien-être: dés classes;inférieures et ié'reveriu du trésor public, qui; perçoit chaqtie-année plüsieùrs'’millions sur la. partie ^des arts dont on iui doit ia création' 'ou le développement, f cet : bomniè p atteint- par-| le-malheur dans sa vieillesse ? stoïque; avec modestie, a voulu* vivre sans' aucun faste dans ses derniers jours** ‘afin dé laisser rare mémoire-irréprochable. C’est à la-patrie- qu if appar-ti^eBt clé-rendfé auxenfants de* l’illustre manufacturier içne; parcelle des richesses qu iî à fécondées sur notre sol ; la-reconnaissance nâtionale' serait4 heureuse- de' voir un tel devoir accompli par le gouvernement et parja légisïa-turêii Cet acte de gratitude serait ïéuioble 'éôinplément dés ^récompenses décérnéesL en 1834 aux bienfaiteurs de. l’indiistrier françaises : • : - ; -
- 1 î /* - •• **« r ï wv. * y v
- O i l i > * -y v* ; -.
- f* l ‘l •
- BvGùnin-Grïdai^e et J.-B. Bernard , à 'f Sédan ( Ardennes ); r‘"
- à}.'
- Après avoir obtenu la médaille d’or en 1823, et le rappel lè plus honorable delà même'médaille en 1827, cette maison se retire aujourd’hui du concours, parce que sofa chef, M. Cunin-Gridaine, est membre du jury central.
- Le jury de 1823 plaçait dès cette époque au premier rang la fabrique alors connue sous la raison Laurent, Cunin-Gridaine et Bernard. . ., -
- s*:.Ces manufacturiers ont créé deux établissements, dont
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- SECTION III. ~ ETOFFES DRAPEES ET, FOULEES.
- 27
- tous les mécanismes >sont muS: par/ dës> ipaéhmes à vapeur; ^importance et la perfection de leurs produits léur conservent le'plus haut rang dans i’industrie de Sedan. , , Iis produisent annuëilementpf ès ded 0 0,0 0 0 aunes d étoffés , dont les prix s’élèvent ;pourïes draps / de 19 à‘> 70 francs, et-pour les easimirs; de;;ll'à: 14 francs: ilsr approvisionnent^ la fois.la France.,}; l’Allemagne et Fltalie j ils font vivre l;2Ô0^duvriers-.,r 3d-jfov-.ni:-, %u>
- , On'dôit surtout des, élogesI à -MM.. .Guriin-Gridainé et Bernard ; pour' Ïe^zèle patriotique qU’ilsont misià i démontrer l’excellence, desolaines'surfines ; produites par les troupeaux:français de Naz , de Beaulieu;, etc; ..Leur fabrication ssavante a mis deipair les toisons dé ces t troupeaux;. avec lés plus beaux produits des bërgeries électorales de là Saxë;> V • jiii s i r :• ' -ïi?\•
- - 1 ' , ç
- ! MM. iCùnin-rGrîdaine et Bernard sont exposéicideux pièces de Casimir blèu-cïair et bleu-foncé ,-dônt le reflet est d’une iextrêmé richesse. Géttê couleur. !a eela.de re? marquable qu’eïïei est obtenue isans indiga, par un procédé) nouveau qu’on doit' à~ MMJ Merle :et Malartic. iUn telj: résultat i est d’autant plus admirable , qu’onv^aftfait choix dexasimirs trèsrforts ëLd’un ; tissu1 très-serré, pour qu’il yr eût à; vàincrè. les ; plus;: grandes. î difficultés de teinture \ relativement à la parfaite égalité de là tranche : ces difficultés' ont été surmontées, avec un succès complet.
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- R À P P EL - DE M É D A IL LE S DO K.
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- MM.’ Frédéric Jourdain et Riboulleau , à Lôuvïersdépartement de’ï’Ëure.
- ^ .i,/ * -,, .. .. i,,
- * • *• • » ..*• •*:) 1 V^, ' / '• IA . ' • <'/ * . ' w: ' w . * : i.-*. '• *
- Dès 1819 , M. Riboulfeam père a fondé la première
- Industriels
- *
- l hors,! -.t, de
- concours.
- Rappel de médaillés d’or.
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- 28
- CHAPITRE I;;
- LAINES ET LAINAGES.
- Rappel^ de médailles d’or.
- fabrique ai laquelle vint s’associerpenrl 844,M. F*. Jour-dam^ son gendre, iïlisrdbtmrent ensemble la médaillé d’or en 184 éfcià crbhèdbonneur pour Me Ribouileau. En 1823 Mi F^Jaurdaiïïÿ devenuiseuî titiilaire de la maison qui fur devait ? un mo'uvél et 'grand iessor? obtint la confirmation de> la médaille d’oripour isa,fabrique:, 'et pour; lui la'ciôix.d’honneuivEn 18 2^7;r ibmériiada même confirmation de la médaille'd’ort / quel lé : jury!dé‘d «8 34 luiconfère Mlurianimîte JoUrdain'/rqüi's’esf as-
- socié ses beauxdrêi^s^MMx Riboidîeaü p;pour Sa fabrb que i muè par la machine à'vépenr, possède trois grands établissements hydrhuïiques.rëunissant une force de cenl cbeVaux ; il en forideun -quatrième plus .vaste.encor et Il occupé fdéjà plus dê 'miîlerouvrrers ; lorstsdes :crise§ commerciales, il à fait de courageux efforts pour leur conserverjdu travail; M.dF. Jourdàinirëtinit'à lïaïfôis la perfectionfdes.proeëdés*pourôbtenir les tissus de ïapîtis grande beauté p et f étendue des opérations qui constitue en définitived’irhportance commerciales II livre aiiiïtieîle^ mentià la éonsammatiorild 0 à ifi 0,000 aunesiderdraps d’espèces tfFès-variéës;hdrapS jpioprement ditspîctiirs ~éè laine, 'étoffes-de goût* 'étàbf isâ'dës prix gradués?-suivant les qualités p cle 2 2' à :6 O franesMI a mis ses -soins constantsi à: suivte lés iperfedtionn^mènts dé ififofabrication des draps7 Aucun ; manufacturier n a> Contribué au même degré à reconquérir, pour la ville de Louviers, la haute réputation dont elle jouissait autrefois sans partage.
- Parmi les? plus, beaux produits - exposés , cette! ennée par MM. F. Jourdain et Ribouileau, nous avons surtout admiré leurs draps bleus.ëxtrafins , fabriqués leâ uns- en laine électorale de Saxe? les autres en laine (le. Naz.-Ces derniers donnent des résultats au moins aussi satisfaisants que'Iës prëmiers. Le rappel dè la-première inèdàille^d’or
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- SECTION III. — ETOFFES. DRAPEES- ET FOULEES.
- 29
- appartient de toute justice à MM: Jourdain et Rihouï- Rappel leau. ' demddaiHes
- d’or.
- -.Vf
- ï-f.
- . Bacot, père et fils , à'Sédan ? département des Ardennes, ’ h> T
- ; ;
- , h .. 4 lit . t
- Çes manufacturiers ont obtenu ié$ mêmes .recoin-penses aux memes expositions que MM. F.’ Jourdain et Ribouïïeâu ; seuls, à Sedan, ils ont obtenu ïa médaille d’or en 1819; et deux rappels de ia récompense du premier ordre, en'1823 et 1827 ; enfin, MM; Bacot; Jourdain et Ribouïïeâu ont obtenu la croix de ïa légion d’Bôri-neur, pour'avoir poussé lé plus ïoin vers là perfectionnes industries respectives dè Sédan et de Louviers. *
- L’établissement de MM. Bacot.a pris des développements de" plus en ’pïiis étendus ; il' occupe aujourd’hui près de 700 otivriers'. Les draps et lès Casimirs qui Sortent de cet établissement méritent tous Iesf éïoges que peuvent comporter ces deux genres" de' fabrication : ils' justifient un nouveau rappel de la médaille d’or.
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- MM. Louis-Robert Flavïg.vy et fils, à '^EIBeuR ' ^ ^;> ;
- ‘V ' à'hJ7 V.S « 1. <rb'; ‘•‘ÿfubv>
- ,Ç>n voit des manufactures s’élevericomme par enchantement, acquérir tout à coup une, grande renommée ,i ,èt . disparaître-.ensuite avec -là'même promptitude, en ne laissant qu’un souvenir éphémère^- i: <
- D’autres fabriques., au contraire, fondées sur des bases modestes,.mais solides, se développent par degrés sagement càicuïés, améliorent à ïa fois Jeurs procédés et-ïeurs, produits, obtiennent de plus en plus la,vogue et l’estime,;
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- Rappel de médailles d’or.
- 30 • CHAPITRE I; LAINÈS>ET LAINAGES.
- pour conservér longtemps ce quelles ontété longtemps à conquérir.
- Tel est le caractère des progrès de la fabrique de draps établie par MM.Fïavigny. Dès 1801, ils obtenaient une première médaille de bronze.
- Pour leurs draps communs, la mention honorable, en 1802, et pour leurs draps fins, la médaille de bronze ; nouvelle médaille du même ordre en 1819; aii milieu d’un concours tout;autrement difficile, en 1827, ils recevaient la médaille d’or, pour la beauté de leurs draps superfins confectionnés avec nos laines françaises les plus parfaites ; et pour le mérite d’avoir, des premiers avec M. Turgis, fait usage des machines d’Angleterre et de Belgique , destinées à la préparation des laines ainsi qu’à l’apprêt des étoffes.
- Le jury de 1834, prenant en considération et la vaste étendue des opérations de MM. Fîavigny et la perfection croissante de leurs produits, accorde à leur maison le rappel de la médaillé d’or.
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- M, GuiBAL-ANNE-VEAiitE,à Castres,dé-partëment du Tarn,
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- La famille des Guibal est, pour la ville de Castres, comme celle des Kœchliri pour la ville de Mulhouse; c’est' elle qui représente en qüelqüè sorte toutes les Supériorités qui caractérisent la fabrique de leur cité; À toutes les expositions^ depuis fan x (18 01) jusqu’à 1827, nous voyons des médailles d’argent ou'des médailles d<or accordées à quelque maison Guibal.- .. . - ,
- Celle d’Ànne-Veaute obtint, pbur lai- première fois^ une médaille d’argent en 1819, la médaille'd’or en 1823, et le rappel de bette médaille en 1827< ; 11
- N
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- SECTION lit. — ETOFFES, DRAPEES JET. FOULEES. 3 1
- Ces distinctions sont méritées à. deux titres : d’abord Rappel poiir la grandeur dé d’établissement qui les a reçues, et qui, développé par degrés, n’occupe pas moins de
- 1,000 ouvriers; ensuite pour avoir transporté dans de midi de ïa France les procédés et les perfectionnements des fabriques du nord, appliqués aux laines produites par nos départements méridionaux.
- M. Guibaï-Anne-Veaùte s’est fait une- réputation spéciale par sa fabrication des cuirs de laine, dont il est en quelque sortefe créateur; les draps amazone, et les ca-simirs garance qu’iï expose en 1834 ont réuni tous les suffrages*.
- MM* Chayaux frères, à Sedan, département des Ardennes.
- MM. Chayaux frères ont obtenu successivement, la médaille d’argent en 1819, ïa médaille d’or en 18 2 3, et le rappel de ïa même«nédaiïïe en 1827. Ils possèdent Une des manufacturés les plus considérables de Sedan , dans laquelle ils emploient plus de 400 ouvriers, à fabriquer des draps de qualités variées, comprises entré les prix de 22 à 48 francs. Les premiers, pour confectionner des draps aux moindres prix, ils ont éu l’heu-rëuse idée d’employer la laine ordinaire de France et les bouts de laine appelés corons, bouts qu’on n’employait pas autrefois en France, et qu’on vendait aux Belges à vil prix. / " y
- Les fabrications de MM. Chayaux nejaissent rien à désirer pour les .qualités solides et pour la beauté ; elles méritent toujours le rappel des distinctions du preihier ordre accordées, en 1823 et 1827. -
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- \RappeI > de médailles d’or.
- Nouvelles
- médailles
- d’or.
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- CHAPITRE11;
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- LAINES ET LAINAGES.
- Dannet père et frères, à Beaumont-a le-Roger, département (îe l’Eure.
- “ Lé père de MM. Barinét afondé, vers J1812, la superbe fabriqué de Beàumont-Ie-Rogér \ il a mérité successivement paria beauté‘de ses produits, obtenus avec ïe mode de fabrication quori suit à Ldüviérsj ïa médaille d’argent en 1’ 819,- etîà médaille d’or en *1823.
- Formésàcetteexcëîlente école, MM. Dannet frères ont transporté leur industrie à Louviers, èrt restant associés deia maison' fondée par îeur père:j Les draps qu’ils ont exposés justifient à tous égards ia réputation qu’avaient acquise les produits de Beaumont-Ie-Roger : le jury, centrai confirme, pour T exposition de^ 1834, ïa médâiïïç d’or accordée dès 1823 aux produits de ïa maison Dannet. .
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- MM. Aube frères et compâgnié, à Beau-mont-ïe-Rogër (Eure). J ’T'.W
- En -1827, MM.. Aubé, nouveaux,.possesseurs de ïa manufacture fondée par M.\ Dannet père, récurent ïa confirmation de ïa médaiïïe d?or, accordée au fondateur de cet établissement en 1823.ils ontexposé cette année des draps bleus dont ïa perfection, a sfait juger que leurs , auteurs méritent encore ïe rappel de la récompense, du premier ordre. ...
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- NOUVELLES MÉDAILLES D’OR.
- MM. Bertèche TLambquin. eifîis, à Sedan, . département des Ardennes. ^
- Nous avons maintenant à rendre compte des produits
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- SECTION III.- ETOFFES DRAPEES ET FOULEES. 33
- exposés par des fabricants qui, s’élevant par degrés au- Nou-velles dessus d’eux-mêmes, méritent aujourd’hui de prendre m(^ailIes place au premier rang et d’obtenir pour la première fois ia médaille d’or.
- Dès .1827, en accordant à MM. Bertèche-Lambquin ïa,médaille d’argent, le jury prédisait îes progrès futurs de leur maison, laquelle occupait déjà 3 0 0 ouvriers, et présentait avec des draps fort remarquables , de la laine filée à un degré de finesse qu’à cette époque on n’avait pas encore surpassé. •
- Aujourd’hui, MM. Bertèche-Lambquin réalisent les espérances que leurs premiers succès avaient fait naître ; ils. ne se sont pas contentés de produire avec perfection dans un seul genre, iisont diversifié les,espèces d'étoffes qu’ils ont imitées de la France et de l’étranger. C’est par là qu’ils ont pu présenter cette année l’une des expositions les plus variées et les plus riches qu’ait, offertes la draperie.
- Parmi leurs produits les plus admirés, il faut citer : un drap couleur de grenat,,teint en laine; des draps bleus, pareillement teints en laine et fabriqués avec les toisons supqrfines.de Naz et de Saxe; enfin, des casimirs teints en laine etjd’une beauté parfaite.
- En donnant aux genres de leur fabrique une extension nouvelle, MM. Bertèche-Lambquin n’ont pas aban- / donne ; l’ancienne fabrication qui fait1 la 1 renommée de Sedan 5 celle des draps et des casimirs noirs ; à cet égard encore iis soutiennent le parallèle avec les fabricants' du premier ordre. Tels sont les titressur ïèsqueïs lejury s’esf fondé pour vpter à ces habiles fabricants la première des nouvelles médailles d’or,qu’il accorde'en 1834. - '
- i.
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- CHAPITRE I. --LAINES ET LAINAGES.
- Nouvelles
- médailles
- d’or.
- MM. Chefdrue et Chau vreulx , à Eïbeuf, département de la Seine-Inférieure.
- Nous aimons toujours à signaler les progrès et les honneurs successivement obtenus par ces maisons sages et solides, dont la fortune est fondée sur des bases qui leur permettent de s’élever jusqu’au plus haut degré. Telle est celle de MM. Chefdrue et Chauvreulx qui, dès 1823, obtenaient la médaille de bronze, en 18 27 ïa médaille d’argent, et qui conquièrent aujourd’hui ïa médaille d’or.
- Une activité rare, une fabrication variée dans ses produits et soigneuse dans l’exécution, une vive ardeur pour rechercher et mettre en pratique ïes inventions et ïes perfectionnements dans ïes procédés ; tels sont ïes éléments de succès des fabricants dont nous attestons ïa supériorité. lis ont fabriqué tour à tour ïes articles de nouveautés, ïes draps fins unis ou mélangés; enfin, depuis plusieurs années, iïs sont arrivés à ce degré d’éminence, que leurs produits égalent en beauté, quand iïs ne ïes surpassent pas, ceux qui, dans ïes expositions précédentes , ont fait décerner ïa médaille d’or à leurs auteurs.
- Aussi ï’exposition de MM. Chefdrue et Chauvreulx est en même temps une des plus complètes et des plus belles. Elle réunit des draps depuis 16 francs jusqu’à 48 francs faune, avec un grand nombre de qualités ex traordinaires, toutes remarquables par leur réussite, et consciencieusement proportionnées à leur prix. Qu’on ajoute à ces tissus le drap zéphyr et ïe cuir de laine, ïe Casimir et l'imperméable, aïors on concevra dans leur ensemble ïes produits d’une de ces maisons que caractérisent l’activité, ï’esprit inventif, ï’amour des progrès et ïe courage entreprenant de ïa fabrique d’Eïbeuf.
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- SECTION III. •— ETOFFES DRAPEES ET FOULEES.
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- MM. Victor et Auguste Grandin, à Elbeuf, Nouvelles
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- departement de ia beine-Inierieurej ^ d’0r.
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- Cette maison, fondée dès 1814, paraît pour la première fois aux expositions; elle y prend. une>piacè> du premier ordre. il ; > * <> ?h\- ,v
- Ce qui concourt à justifier cette récompense* c’est ie talent commercial de MM. Grandin, cest l’importance de leurs établissements et, l’étendue de leurs, spéculations, qui en font aujourd’hui la,maison laoplust considérable d’Elbeuf. -a:. ?«rni7rr-. v.awtj
- Leur manufacture a pour force motrice celle de trois machines à vapeur, équivalentes ensemble à l’action-cle soixante chevaux. Cës machines servent en même .temps à chauffer, dix chaudières et vingt cuvés ; elles donnent encore le mouvement à 8 0 métiers pour le tissage. II y faut joindre. 150 métiers ordinaires de tisserands ; enfin la fabrique entière occupe annuellement 1,;000 ouvrierst Pour correspondre à cet ensemble de moyens,’ MMi Gran-din possèdent tous les procédés de fabrication écono-miqiie usités en Angleterre/ où M. Victor Grandin est allé les étudier afin d’en gratifier la France. Tels sont les nouveaux métiers pour préparer et filer la laine , une fou-lerie perfectionnée, de meilleurs moyens de dégraissage, un appareil de chauffage à vapeur pour la teinturerie, etc.
- Q uant aux spéculations commerciales., MM. Grandin ont, en 1826, expédié pour,la Chine 5,000,pièces de drap ; en 1828 et .1829 ils ont renouvelé leurs exportations, dont ils ont été payés, à Calcutta , par des retours de thés et d’indigo. L’un deux, en 1829, accompagna dans T Amérique du Sud une expédition de draps, qui provenaient de leur fabrique, et montait à 500,000 fr.,
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- chapitre I.
- LAINES ET LAINAGES.
- Nouvelles médaillés' ; d’or.
- polir commencer, avec ces pays, des relations qui, de-puisy n’ont pas été discontinuées. En 1833 , ils ont fait une expédition pour î’Amérique du Nord, où la draperie anglaise obtient des bénéfices immenses, et jusqu’à ce jour exclusifs. : ’ : - ♦ > .. ' ..
- r- >MM:. £ Grand in embrassent' toutes les fabrications de draps. Hs ont exposé 32 pièces qui diffèrent’ de prix comme de qualités ; les unes comme étoffes de luxe, les autres,;comme très-apparentes, seront recherchées pour fa consommation dé'tous les rangs , depuis les classes opulentes^ jusqu’aux classes dès moins aisées. Variété nécessaire surtout pour satisfaire aux goûts, aux besoins si divers‘des nations et dés climats étrangers. ? "
- .Lemaire et J. Randoing, à Abbe-ville y;’ -département de1 la Somme. :
- o T
- J-ï
- -t tCes honorables fabricants sontyà titre de successeurs, les propriétaires^ de l’ancienne et grande manufacture fondée/''eh?l 6 6 5, par le -Hollandais- Van Robais, appelé par-Colbert pour donner à la France la fabrication des draps" -fins, Jciçoh de Hollande. < Les possesseurs de ce magnifique établissement-sont en même temps filàteurs, tisserands, fouïonniërs et teinturiers; Ils occupent ? OO ou-vriersy consomment annuellement• 5 5,0 00 kilogrammes de laines, et produisent à.peu près autant d’aunes de draps, dont-la valeur varieTcIans tous les prix |intermé-diaires^entre 18 et 35 francs faune, suivant les degrés relatifs, soit, de force-, soit de/finesse; Cette variété se retrouve dans les pièces présentées par eux à l’exposition, et toutes sont remarquables par une excellente fabrication. Leurs cuirs de laine à- 5/4 de large, leurs draps lisses, les uns en bleu de roi, les autres en couleurs de
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- SECTION III. - ÉTOFFES DRAPEES ET FOULEES. 37
- modes, et leurs imperméables, soutiennent honorablement la concurrence avec les meilleurs produits d’EIbeuf et de Louviers.
- MM. Lemaire et Randoing, comme ayant suivi tous ïes progrès qui caractérisent aujourd’hui des fabriques françaises du premier ordre, méritent d’obtenir, de pair avec celles-ci, la médaille d’or.
- MM. Julien, Guibal le jeune, et compagnie, à Castres, département du Tarn.
- Voici l’une des plus anciennes maisons prospères de la ville de Castres et ïa seconde des Guibal qui se rend digne de la récompense du premier ordre, après avoir obtenu la récompense du second ordre aux expositions de 1801, de 1806 et de 1819. Durant un laps de quinze années, ils s’éloignèrent ensuite des expositions, mais sans ralentir leurs efforts pour vaincre ïes difficultés de ïeur époque et de leur art : iïs reparaissent maintenant avec des titres nouveaux. Ils consacrent tous leurs soins à ïa fabrication éxclusive des draps amazone et cuir de laine, dans ïes prix de 22 à 24 francs. Ils en livrent annuellement 1,500 demi-pièces au commerce.
- Leurs cuirs de laine réunissent ïa force à la souplesse, et joignent au mérite d’un drap croisé le glacé brillant d’un drap ïisse ; ainsi ïa finesse de ïa croisure de ce drap est parfaitement indiquée, sans néanmoins être saillante. Des produits aussi remarquables sont très-recherchés du commerce.
- Cette nouvelle récompense du premier ordre accordée à la ville de Castres doit être un encouragement pour ïe midi de ïa France, dont ïes ressources manufacturières,
- Nouvelles
- médailles
- d’or.
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- 38 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- Nouvelles si grandes en elles-mêmes, peuvent recevoir de vastes "^d’or163 développements et reconquérir l’opuïence qu’eut jadis ïe commerce de cette partie dut royaume avec ïes pays du Levant.
- Ces faits et ces expériences montrent en même temps tout ce qu’il, y a d’erreur dans ïa pensée que ïe nord de ïà France peut avoir des intérêts de fabrication dont îe midi serait privé. La liberté du travail et i’égalité des droits entre tous les départements comme entre tous ïes citoyens doit conduire, dans un temps prochain, au nivellement des grandes industries entre ïes principales régions de notre pays, et présenter des motifs de rapprochement et de concorde, au lieu de sujets dé scission et d’anarchie.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT. Rappel MvChenevière , à Louviers, département
- e médaillés * . 7 , /JT
- d'argent. de I Eure. /
- Ce fabricant distingué se livre avec succès à ïa confection des étoffes de goût, jaspées, mille-raies, à côtes saillantes , etc. II a présenté des draps bleu de roi, cotés à 50 fr. et fort bien faits. Le jury confirme, pour 1834, ïa 1 médaille d’argent donnée à M. Chenevière en 1827.
- MM. Desfresches père et fils, à Eibeuf (Seine-Inférieure).
- Ils fabriquent exclusivement des draps destinés aux officiers de toutes armes. Leur exposition offre une variété de draps et de couleurs, remarquables pour leur bonpe exécution et ïeur solide teinture; qualités qui jus-
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- SECTION III. — ÉTOFFES DRAPEES ET FOULEES. 39
- tifient la préférence accordée, pour ce genre cle draperie, à ces fabricants distingués. Ils avaient obtenu la médaille d’argent dès 18 23, rappelée en 1827; ils méritent quelle leur soit confirmée pour 1834.
- MM. Legrand, Duruflf. etFouRÉ, d’EI-beuf ( Seine-Inférieure ).
- Ils ont présenté cinq pièces de drap ordinaire, une de cuir de laine, une de drap zéphyr, une de Casimir à côtes. Par ces produits, d’une bonne qualité, établis à des prix modérés, les exposants prouvent qu’ils fabriquent avec un égal succès les divers genres de draperie, et qu’ils continuent à mériter la médaille d’argent que leur avait donnée le jury de 1827.
- M. Muret de Bort, à Cbâteauroux ( Indre ).
- La grande manufacture de M. Muret de Bort fabrique, à peu de chose près, exclusivement pour les officiers et les sous-officiers de toutes armes, ainsi que pour les employés des douanes. Ses draps et ses cuirs de laine jouissent d’une estime très-méritée; ses draps garance, vert et bleu, sont en bonne laine, d’un tissus serré, forts et d’une fabrication qui garantit un long usage. Nous ne pensons pas qu’il soit possible de mieux faire en ce genre. M. Muret de Bort mérite plus que jamais la médaille d’argent décernée en 18 23 , et rappelée honorablement en 1827.
- MM. Stephann Thys et compagnie, à Bnlh (Haut-Rhin).
- Leur établissement est considérable : il réunit toutes.
- RappÆÎ de me'dàiUes d’argent.
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- CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- Rappel les machines nouvelles propres à la fabrication écono-^ d’argenteS m^clue du drap, et produit annuellement 2,500 à 3,000 demi-pièces de drap, cuir de laine, zéphyr ou double-broche, à des prix gradués depuis 15 jusqu’à 40 francs. Les produits qu’ils ont exposés, faits avec une laine choisie, sont d’une fabrication consciencieuse et procurent un long usage aux consommateurs. Le jury confirme à MM. Stephann Thys et compagnie la médaille d’argent obtenue en 18 23 et 18 2 7 par M. Martin Thys, dont ils sont les successeurs.
- MM. Badin père et iils^ et Lambert, à Vienne (Isère)»
- Hs ont exposé des cuirs de laine et des castorines de 14 à 21 francs, parfaitement confectionnés. Les mélanges , les couleurs et les apprêts en sont faits avec un soin remarquable. Ils sont les fabricants les plus considérables de Vienne, et leur manufacture réunit les meil-1 leures machines connues pour ce genre d’industrie. Le jury leur confirme la médaille d’argent, accordée en 18 2 3 et rappelée en 1827.
- M. Jansen, à Sedan (Ardennes).
- M. Jansen est un habile fabricant1, dont les casimirs blancs et les casimirs de couleur sont d’une grande finesse, d’un tissu régulier et serré. Ses couleurs sont égales et vives. « Les casimirs qu’il a présentés en 1827, « disait le jury de cette époque, surpassent par leur « perfection tous ceux que l’on a faits en France jusqu’à « cette époque. »
- Le jury de 18 3 4 le juge toujours digne de la médaille d’argent qu’il a reçue en 18 27.
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- SECTION III. — ÉTOFFES DRAPEES ET FOULEES. 41
- ' . ’ Bappel
- MM. Flotte frères, à Saint-Chinian, dc™edaiIIes
- - q âr^'cnt
- département de f Hérault,
- y
- Ont exposé des draps écarlate, des draps vert de Saxe, des draps du sérail (mahout) quils expédient dans le Levant. Leur manufacture, très-ancienne, occupe 300 ouvriers ; leur fabrication est belle , et leur teinture ne laisse rien à désirer. Le jury leur confirme la médaille d’argent qu’ils ont obtenue dès 1819.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- MM. Raulin père et fils, et Durotoire , Médailles
- ' c* r J / * T - \ - d argent.
- a sedan (ArdennesJ.
- Leur manufacture, une des plus anciennes et des plus renommées de Sédan , fait travailler 3.00 ouvriers ; la fabrication de leurs draps noirs, écarlate et cuirde laine, est excellente. Ils emploient avec talent la matière première, et comme ils donnent à chaque nuance de laine une destination spéciale,, ils obtiennent dans leurs tissus une régularité constante. Ils fabriquent annuellement de 600 à 700 pièces, estimées à l'égal des produits les plus renommés. Le jury de 1834 pensé qu’ils font pour le moins aussi bien que les fabricants du même genre, précédemment récompensés par la médaille d’or. Néanmoins, obligé d’être plus difficile à proportion des progrès de fart, le jury de 1834 se borne à décerner la première médaille d’argent à MM. Raulin et Durotoire, qui, dès 1827, avaient obtenu une distinction du même ordre.
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- Médaillés
- d’argent.
- 42 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- MM. Violet et Jeuffrain, à Louviers, département de l’Eure.
- Ils ont exposé clés draps bleu de roi, des draps verts en laine, d’une fabrication remarquable ; comparés avèc d’autres draps d’un prix, égal et du même genre, ils sont mieux glacés, ils offrent;un grain,plus serré, ils ont un degré marqué de supériorité. Les produits de MM. Violet et Jeuffrain se distinguent par . une régularité-parfaite. Leur établissement n’occupant que 300 ouvriers, et ne produisant par an que 20 à 24,000 aunes dans un seul genre, n’est placé qu’au second rang, à Louviers. Le jury leur décerne la médaille d’argent.
- MM. Poitevin et fils, à Louviers, département de l’Eure;
- lis occupent 120 ouvriers et fabriquent annuellement
- 112,000 aunes de draps, entre les prix de 24 à 50 francs.
- Ceux qu’ils ont exposés étaient remarquables par leur
- belle fabrication et leur bonne qualité ; la teinture en est
- riche et bien nourrie; ils sont destinés généralement pour
- la consommation de la capitale, ce qui démontre l’estime
- dont ils jouissent aux yeux des consommateurs éclairés^
- Le jury décerne la médaille d’argent à MM. Poitevin.
- »
- M. Lecouturier, à Louviers, département de i’Eure.
- Cet habile fabricant a présenté, dans les prix de 1G à 1 8 francs, des draps bleu de roi, et des draps verts
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- ' SECTION III. - ÉTOFFES DRAPEES ET FOULEES. 43 -,
- parfaitement teints en laine, et qui sontvd’une beauté remarquable pour des prix aussi modérés. Faire aussi bien, et surtout à si bas prix; livrer chaque année 24,000 aunes à îa consommation des cïasses moyennes, cest un vrai service nationai. Le jury îe récompense par la médaille d’argent.
- - )
- MM. Germain, Petit et compagnie, à Louviers, département de i’Eure.
- Ces manufacturiers occupent 500 ouvriers; ils exportent à l’étranger une partie de leur vaste fabrication, et soutiennent au dehors avec avantage la concurrence avec nos rivaux de Belgique et d’Angleterre. Afin d’atteindre ce but, ils ont fait tous leurs efforts pour perfectionner îes qualités d’un emploi général, et les mettre à îa portée du plus grand nombre des consommateurs, par la modération des prix : iï est impossible de faire mieux et moins cher. Le jury regrette que,d’aussi habiles fabricants n’aient exposé que des draps destinés à l’exportation ou à l'impression. Ces draps, teints en pièce, sont éminemment distingués par la beauté des nuances, îa fermeté du. tissu, îa supériorité des apprêts, et surtout par îes prix, puisque îes draps écarlate et îes cramoisis n excèdent pas îes prix de 16 francs l’aune, à 5/4 de large. Cetté fabrication, quoique spéciale, est fort importante ; plusieurs parties des salles de l’exposition sont ornées de tapis et de meubles imprimés sur les étoffes que nous signalons. Ce sont MM. Germain et Petit qui en ont introduit la confection, à Louviers, dont ils ont accru par là les moyens de prospérité. Le jury décerne la médaille d’argent à ces habiles manufacturiers. ’ V
- Médailles
- d’argent.
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- Médaillé*
- d’argent.
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- 44 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- M. Labrosse-Jobert, à Sedan, département des Ardennes.
- H fabrique spécialement les étoffes lisses et croisées, connues sous le nom cle coatings, castorines, vigontines, azorines, alpagas, etc. Ces tissus, d’une grande souplesse , d’une exécution qui ne laisse rien à désirer, variés par leurs qualités, et d’un prix modéré, sont faits en laine de mérinos, en belouze de cachemire ; et duvet de cachemire, matières que M. Labrosse-Jobert mélange avec beaucoup de talent. L’azorine est une excellente étoffe 5/4-, croisée, à longs poils, faite avec les jarres ou débris de cachemires, dont l’industrie ne tirait aücun parti avant que Ternaux eût imaginé cette étoffe solide et très-chaude, à très-bon marché, perfectionnée par M. Labrosse-Jobert. Ce dernier a conduit pendant 15 ans les fabriques de ce grand industriel, son oncle, dont il fut successivement l’élève et l’associé. Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- MM. Piot et Nonnon, à Sedan, département des Ardennes.
- Ils exposent pour la première fois, et prennent rang parmi les producteurs distingués de cette fabrique célèbre. Leurs draps hoirs $ d’une bonne qualité, sont recherchés dans le commerce. Le jury central a remarqué, dans l’exposition de MM. Piot et Nonnon, un drap zéphir bleu, teint eh laine, et un zéphir noir à 4/3 de large, d un tissu d’une extrême fiqesse. Ces deux pièces, ayant chacune 7,000 fils de chaîne,,présentaient des difficultés heureusement surmontées. H est impossible de produire une
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- SECTION III. —ÉTOFFES DRAPEES ET FOULEES. 45
- étoffe plus soyeuse, plus souple et pîus agréable ; quoique très-légère, elle est d’un excellent usage, garanti par ïe nombre extraordinaire des fils de sa chaîne ? un pareil succès assure à ce genre de produits une grande consommation. Le jurÿ décerne la médaille d’argent à MM. Piot et Nonnon.
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- MM. Bridier-Chayaux, père et fils, à Sedan, département des Ardennes.
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- Ils possèdent un grand et magnifique établissement hydraulique, dans lequel ils ont réuni tous les moyens d’économiser sur la fabrication. On a surtout distingué les
- draps, les casimirs et les alpagas qu'ils^ ont exposés. Ces tissus, d’un prix modéré, sont remarquables par leur
- apprêt brillant et très-soyeux. En 1823 , MM. Bridier-Chayaux avaient obtenu la'imédailîe dé bronze; ils méritent aujourd’hui la médaille chargent. •
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- M. ârqux, à Eibeuf, département de ia
- Seine-Inférieure. • r
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- Ce fabricant paraît pour la première fois aux expositions. Ses tissus, faits en laines de France ou de Saxe, première qualité, sont d’une beauté remarquable, et jouissent d’une grande faveur dans le commerce. Le drap grenat et le drap bleu qu’il a présentés peuvent soutenir la concurrence, avec les meilleurs produits- du même genre ; néanmoins les prix de ML. Aroux sont modérés: son débiit dans ïe concours général est digne de la médaille d’argent. \ .1
- Médaillés
- d’argent.
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- Médaillés
- d’argent.
- 46 CHAPITRE L - LAINES ET LAINAGES^
- M. Sevaistre-Türgis , à Eibeuf, département de la Seine-Inférieure.
- »
- Iï expose une série de draps lisses et d’étoffes nouvelles d’une fabrication régulière et belle. Dans ces tissus, îe coton et ia soie, mélangés avec goût, se marient agréablement et donnent des produits d’un prix très-bas : ses étoffes à côtes et ses étoffes jaspées resteront dans ia consommation. Ii occupe?déjà près de deux cents ouvriers, et son talent industriel lui promet un grand avenir. Dès à présent , le jury lui décerne ia médaiiie d’argent.
- M. Chenevières , à Eibeuf, département de la Seine-Inférieure.
- 1 . ' . -f .
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- D’abord associé de MM. Desfrèches, il est fondateur d’une manufacture qui, depuis trois ans, a pris beaucoup d’extension. Ii fabrique,plusieurs genres de draperies, les cuirs de iaine, ies draps lisses et les étoffes pour pantalons ; ia variété, ïe bon goût de ses étoffes, ieur assurent un placement facile. Les innovations qu’on doit à M. Chenevières ont donné ia plus heureuse impulsion à d’autres manufacturiers, et développé sa beïie réputation : ii mérite ia médaiiie d’argent.
- .p.
- M. Charvet, à Elbeuf, département de ïa Seine-Inférieure.
- ' Ses draps ïisses sont bien confectionnés * et d’un prix môdéré. M. Charvet s’adonne spécialement à fabriquer des étoffes de fantaisie. Celles qu’iî à présentées sont remarquables pour le goût des dessins, ia pureté du tissu,
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- SECTION III. — ÉTOFFES DRAPEES ET FOULEES. '47
- ïa variété des dispositions. Comine imitateur et comme inventeur, il est également distingué; son talent s’élèvera bientôt aux premiers rangs. Le'jury lui décerne îà médaille d’argent.
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- MM. Auguste Delarue frères, à Eïbeuf, département de la Seine-Inférieure.
- Ils ont exposé des cuirs de laine 5/4, très-forts au prix de 15 francs l’aune, et d’une excellente qualité. On a remarqué surtout des draps de billard, dont ïa fabrication les occupe spécialement. Ils livrent à 34 francs l’aune ces draps, larges de 7/4 , d’une grande finesse et d’une exécution parfaite ; ceux qu’ils cotent à 60 et 70 fr. réunissent tous les genres de mérite. Le jury décerne ïa médaille d’argent à MM. Delarue. .
- MM. Dastis et fils , àSaveïanet, département de l’Ariége.
- Ils sont au petit nombre des fabricants du Midi, qui depuis peu d’années ont fait de grands progrès. L’établissement hydraulique qu’ils ont créé présente toutes les machines avec lesquelles un fabricant habile peut réunir au bon marché la solidité des produits. Ils livrent à Paris des cuirs-de-ïaine et des.casimirs larges de 5/4, aux prix de 16 à 23 francs. Ces produits,"très-recherchés, soutiennent avantageusement la concurrence avec yeux que fournit le nord de la France. En 1819, MM. Dastis ont obtenu la médaille de bronze ; leurs progrès depuis cette époque méritent celle d’argent.
- Médaillés
- d’argent.
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- Médaillés
- d’argent.
- Rappel de médailles de bronze.
- 48 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- M. Roustic, à Carcassonne, département de l’Aude,
- M. Roustic a présenté des draps et des cuirs de laine noirs, larges de 5/4 et d’une exceilente confection : ils réunissent à ïa bonté de ïa matière première le mérite de la-teinture et ïa beauté des apprêts. Cette fabrique, une des meilleures du midi de ïa France, est, par l’étendue de ses travaux, au rang des plus importantes. Le jury décerne la médaillé d’argent à M. Roustic.
- * " t > * I '"‘y • *". - “ * *
- MM. Armingand, -Mingaud et compagnie, à Saint-Pons 9 département de l’Hérault,' •
- Ces manufacturiers font des exportations considérables dans ïes échelles du Levant, pour lesquelles sont destinés leurs produits, qui s’élèvent annuellement.de 45 à 50,00,0 aunes. Ils ont exposé des draps vert-émeraude, jonquille, écarlate ;,tous sont;teints, ..en pièce, riches eh couleur, légers, d’une; habile confection, et très-recherchés des Orientaux. Les prix des draps 5/4 sont fort modères ils commencent à 8 fr. 50 cent., et n’excèdent 'pas 13 francs l’aune. Cette industrie est faite pour exciter un grand intérêt. Lé jury ïa récompense par îa méclaiïïe d’argèntl
- ;? - '/a,:.- , ! •• L '' ’ ‘
- rappel de médailles dé bronze.
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- M. Gastine , a Louviers, département de l’Eure. : ;i: T- ’
- Les draps qu’iï expose font regretter qu’il ne veuille
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- SECTION III. ÉTOFFES DRAPEES ËT FOULEES.
- 49
- pas donner plus d’extension à sa fabrique. Le jury lui Rappel.
- rappelle la médaille'de bronze, qu’ila reçue en 18 27.
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- MM. Garisson, oncle et neveu, à Mon-latïbaii ( Tarn-fet-Garonrie), i
- ... UC.. * ) ç * •
- Ont exposé des espagnolettes çt flanelles ayant 5/8 de large, aux .prix de 8 ,fl>. et de 5 fr. .50 cent, l’aune. Ces prix modérés et la bonne qualité des tissus attestent que MM. Garisson méritent toujours la médaille qu’ils ont. 1 obtenue en 18:19 pour leurs drapis nnis »et croisés.
- NOUVELLES MEDAILLES DE BRONZE
- - >, . '4? U>r * . > . (
- M. Leroy-Picard , à Sedan {Ardennes ), Nouvelles
- 7 ; ^ ' ^ - ' médailles
- de bronze.
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- Fabrique des draps de fort bopiie qualité, aux prix de 18 à 26 francs l’aune. i
- Le jury lui décerne la médaille de bronze., v 1
- U,
- Mv. • Warinett1VaNqiîe.tt.E:, à Sedan / As» ' dennes). 'S1' — '•
- Ses draps noirs .sont bien^ confectionnés , et ses casi-mirs légers, de diverses couleurs, sont biek "réussis. ”
- Le jury lui décerne la médaille de bronze. -
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- M; Fayard, à Sedan, département des 5 Ardennes; " ’"'-v '4 V ‘r^: """" £': " '' ' *
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- • ^Expose pour la première fois. Sa draperie ;est faite avec soin, en bonne matière, et ses prix sont modères.
- 4
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- 50 CHAPITRE I. —LAINES ET LAINAGES.
- “ M. JAval, à EITjeuf, département, de la de bronze. Seine-Inférieure,
- Expose des cuirs de laine 5/4 d’une fabrication fort soignée, d’un tissu remarquable pour îa finesse du croisé et la modération des prix. M. Java! est appelé à prendre un rang distingué dans l’industrie qu’il exerce.
- MM. Trotot père, et fils, à Sedan, département des Ardennes.
- Draps noirs, cuirs de laine et casimirs de fantaisie , fabriqués avec habileté.
- M. Antoine Rousselet, à Sédan, département des Ardennes.
- II a beaucoup agrandi le cercle de ses travaux depuis quelques années. Ses draps noirs sont très-déliés, fort apparents, et presque tous destines à l’exportation, qu’on ne peut trop encourager.
- , . _ .y
- M. Barbier, à Elbeuf, département de la Seine-Inférieure. >
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- Ses draps, en laine de France et d’Allemagne, sont fabriqués avec soin. II a présenté un drap granité, d’un beau tissu, d’une grande fermeté, quoique fait avec les bouts de fil ou déchets, et ne coûtant que 14 fr„. l’aune. Cet utile emploi des déchets trouvera des imitateurs. ,
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- 51
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- SECTION III. — ÉTOFFES DRAPEES ET FOULEES.
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- MM# Gaudechaux frères, à Nancy, dér partement de la Meurthe.
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- Cette fabrique fait annuellement 500 pièces entières, dans ïes prix de 10 à 18 francs faune, et de bonne qualité pour ces prix modérés. MM. Gaudechaux possèdent une autre fabrique à Elbeuf. 1
- Nouvelles médailles de bronze*
- M. Baux aîné, à Mazamet, département du. Tarn»
- ,V VI
- Flanelles croisées iisses en 5/8,et 5/4, à 3 fr. 50 cent, et à 12 francs faune. Elles, sont en belle matière et d’une excellente fabrication. ?
- M. Odoard-Falatieux, à Vienne, département de l’Isère. ;
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- Cuirs de laine 3/4, depuis 13 jusqu’à 22 francs faune, et d’une bonne qualité, relativement à leur prix.
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- MM. Gabert fils aîné et GENiN,_ àVienpe, département de l’Isère. » rv
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- Leur fabrique est récente. Ils ont exposé des cuirs de , ïaine à 16 et 17 francs faune, dont ïa bonne fabrication promet des succès rapides à cette maison. ' . .
- M; Jules Desmares, à Vire, département du Calvados.
- Draps teints en ïaine 5/4, bien fabriqués, d’une riche
- 4.
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-
- Nouvelles
- 'médaillés
- ^d’argent.
- 52 CHAPITRE I. — LAINES ET LAÏNÂGES. '•
- nuance, d’une fprt belle matière et d’un bon marché
- i -r
- remarquable."
- MM. Mathieu Mieg et fils, à Mulhouse,
- '* -'e . " étr* cr , • . '•>
- < Draps éerus surfoulés pour rouleaux et tables d impression,< Ils sont excellents, d’une parfaite, égalité de force et de largeur, bien glacés à la surface, et d’un tissu d’une extrême fermeté.-Larges d’un peu plus d’une aune, ils coûtent de 20 à 24 francs, suivant leur'degré de force.
- MM> Marcot et Mathieu , à Nancy, département de la Meurthe.
- Draps noirs à 12 francs 50 centimes faune, draps bleus et cuirs de laine aux prix de 15 et 16 francs 7 5 cent., en bonne laine et bien fabriqués.
- u :
- MM. Barret et FpuRNiERjvà Lodève, département de l’Hérault.
- Ils fabriquent annuellement 70,000 mètres dé draps aux prix de 6 francs 50 céntimés à 8 francs 5 0‘centimes le mètre; ils emploient 350 ouvriers. Leurs draps de 'troupe sont d’un tissu serré, bien foulé, et garantissant un éxcèlleht usage!, MNL Barbét èt Fournier font aussi de bons cuirs de laine 5/4.
- M. ViviÈs, à Sainte-Colombe, surl’Héry,
- département de l’Aude.
- * /
- Cuirs de laine d’une fabrication régulière, avec em-
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-
- SECTION III..—ÉTAPES DRAPÉES, ET FOULEES. 53
- pîoi de matières d’excellente qualité ; les mélanges sont- Nouvelles, bien fondus, et les nuances bien exécutées. .
- ......... . . ' . ' - , - ' • î * ' i • * »--4U0 î(i
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- MM. Mouisse et; compagnie:, à Limoux, département de l’Aude.
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- ... Cuirs de.laine, 5/4 d!une; fabrication fFeipîaFquable; et d’un prix modéré. Les mélanges et les çQuléUF& attestent, autant de goût que d’intelligence.
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- M. Pinet, à Quillan', département de . ) l’Allde, ; ::o
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- * Cuirs de laine 5/4 à 2 0 francs,. bien fabriqués et mon*-trantdés progrès dans un endroit où jadis ou employait três-mâl la laine.
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- MM. Vène, Rouler, Cormouls et com^ pagnie, à Mazamet, département du Tarn.
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- Espagnolettes 5/8 et 5/4 en bonne qualité?,, pour des prix modérés. Ces étoffes, d’une grande consommation pour la” classé la moins àisée ; ont-reçu' des perfectionnements.^ ,
- S‘9>iUï‘i 0:K?f!
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- M. Courtejairé, à Carcassonne,, dépar-*
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- tement de 1 Audè.L t Ç, ; T “
- Draps de billard 7/4 ;à des prix peu éleyés- ffs sont d’une excellente qualité, d’une nuance belle et régulière; 150 ouvriers fabriquent annuellement 350 pièces entières draps..', vus-^juj -.>nLvJ -jb
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- 54
- CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- Nouvelles! médailles....
- de bronze. A produit un cuir de laine 5/8 à 4 francs l’aune; ce drap, fait avec des déchets, est bien corsé, promet un bon usage, et prouve Finteiïigence du fabricant.
- Drap lisse 5/4 à 7 francs, et cuir de laine à 10 francs, d’une bonne fabrication et dignes d’être encouragés dans Fintérêt des classes inférieures.
- M. Silvestre-Barthès , à Saint-Pons, département de l’Hérault.
- Draps légers, d’une filature fine, en violet, écarlate et diverses autres nuances. Ces draps, destinés à Fexpor,tar tion!, sont teints én pièce , et cotés à des prix très-bas ; de 8 francs à 12 francs. A ce dernier prix, on remarquait un drap bîeu d’une belle fabrication.
- M. SompâVrac , à Çenne-Monestiers,
- MENTIONS HONORABLES. '
- Mentions ]ty[# Odiot , à Louviers, département de
- honorables. x
- 1 Jbure.
- r If abrique de,draps bleus, verts : établissement qui commence et qui prendra bientôt un rang distingué, digne de Fancién associé de M. Dannet.
- ' ’ 1 ' ‘ i I.
- -1 i V f { ' > Î
- / Vallès frères, à Éibeuf; département de ïa Seine-Inférieure ;
- M/îBeerI1’àEfBéufl' département de la
- '.'y''ri • ' ->• y* ; ^ > <* ' ‘ : 'j *
- beme-mierieure.
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- Draps de bonne qualité courante à des prix modérés.
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-
- section in. — Etoffes drapées et foulées. 55
- • f- i ' /. i:< ' ' i -:
- MM. Gaudechaux frères et Picard, à Elbeuf,
- Qui ont obtenu la médaille de bronze pour leurs produits de Nancy. ' ,
- MM. Descous-Bourhonnet et compagnie, à Louviers, et à Paris, place des Victoires, 6. . :
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- Ils font fabriquer à façon ; donnent à filer lalaine, indiquent avec leur numéro le genre de draperie qu’ils veulent obtenir. Ils augmentent ainsi la production. Leurs draps sont faits avec soin.
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- MM. Guillot aîné, Chapot et compagnie, à Vienne, département de l’Isère;
- MM. Berth aüd fils et Manignet, à Vienne, département de i’Isère.
- Cuirs de laine de 12 à 17 francs, et de bonne qualité.
- M. Mandoul, à Carcassonne, département de l’Aude.
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- . , v .. O ' - ' • .'N ; ' G:
- Draps d une bonne fabrication courante et d’un prix modéré. :
- M. Barjon aîné, de l’Isère: J ^
- , ;î;ï - , J.
- à Vienne, département
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- Drap d’un croisé ouvert pour filtrer ïa colle, les ma-
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- 56
- CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES^
- Mentions tières employées au collage et à ïa cuve dans la pape-
- honorables. t^rje<
- MM. Rieutort et Lassere, àLimoux, département de l’Aude.
- Cuirs de ïaine 5/4 à 18 francs; castorineà 13 francs 50 centimes, d’une fabrication régulière et de bonne qualité.
- MM. Jourdan frères, à Lodève, département de l’Hérault,
- N’ont présenté qu’une pièce de drap bleu 5/4 au prix de 11 francs 5 0 centimes ; son mérite a fait regretter fexiguité d’une telle exposition.
- M. Varlat, à Lodève, département dé l’Hérault.
- Draps pour la troupe, à 6 ‘francs 80 centimes le mètre* en bonne matière et bien fabriqués.
- M. Violle fils, à Dijon, département de la Côte-d’Or.
- Bonne draperie à des prix remarquables pour leur modération ; draps et castorines 5/4 à 10 et 12 francs.
- M. Germain , à Moutiers, département de ' la Moselle,
- Fabrique de 140 ouvriers; draps de garance pour la troupe, d’une bonne qualité courante, dans les prix fixés par le ministère de la guerre. ; / ?
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- SECTION IIL — ETOFFES. DRAPÉES ET FOULEES. 5T
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- M. Twjë'LU , à jÉumaïe ^Seine-InféFieitre|4 ^0^“ess
- Espagnolettes croisées bleues 5/8 et 5/4 ', aux prix de 5 r 12 et 15 francs. Cette-étoffe, bien fabriquée, en bonne matière, sert surtout à nos marins ; très-soupïe, elfe* se-prête à tous îes mouvements du corps, et présente favan-tage des flanelles de santé.
- M. Simon, à Nancy ( Meurthe.)*
- A présenté: f étoffe fouiéè ia plus, commune,, mais* la plus économique de toute l’exposition ; elle à- 5/4.,; eiîe est corsée, et se vend 2 francs 2 5 c. à 3 francs faune. Faite en, grande partie, de. poils de, chevreau, mêlés, avec de la . laine commune, elle sert aux capotes des prisonniers; ies tailleurs l’emploient à la doublure intérieure des cols d’habits. L’exposant pourrait, sans augmenter sensiblement îe prix, améliorer ia qualité de ce drap, en écartant îes parties les plus jarreuses. H en fabrique,annueüément de 4 à 500 pièces. -
- 1 : ' ‘ ' „ * *. i > - w .
- CITATIONS FAVORABLES. n
- MM. Tertrais et Jacqueau, à Tnurs, Citations
- T r . r,T -r ' J t favorables
- departement d Indre-et-Loire.
- Castorines en l/2 aüne et 5/4, à6 fr. 50 c. et à 16 fr. ; draps à 14 fr., le tout d’une bonne fabrication. -
- M. Th. Latte, à. Château-Renaud, dé-partement du LoireL
- Draps écrus pour impression d’indiennes, d?une bonne qualité. 1
- . i i
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-
-
-
- - Citations ~ favorables.
- 58 CHAPITRE I. 1— LAINES ET LAINAGES.
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- ' >
- ,M. Lambert, à Saiiit-Lô, département de la Manche.,
- Finettes et droguéts à chaîne en coton, à tissu fort et d’un prix modéré : se consomment dans certaines parties de ïa Bretagne.
- MM. Fqurnel Brochay, à Lisieux, département du Calvados.
- Frocs de bonne qualité, molletons renforcés et d’un prix modique.
- M. Du val Lebec , à Lisieux, département du Caivados.
- Espagnolettes bien confectionnées.
- M. Bels-Sicard*, à Limoux, département de l’Aude.
- Cuirs de laine 5/4 et castorines, d’un tissu serré, à mélanges bien fondus; bon marché.
- ' /
- M.iSerré l’aîné, à Saint-Quire, département de I’Ariége.
- Espagnolettes, et flaneïlès, dé qualités proportionnées aux prix de vente, i, , , ,,, v
- M. Port al, à Montauhan, département de Tarn-et-Garonne.
- ..Cadis, flanelles, espagnolettes, à bon marché, consommés spécialement en Bretagne.
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- SECTION IV. — TISSUS DE LAINE NON POULES, etc. 59
- M. Lenevé, à Vannes, département du Morbihan;
- M. Guin , à Vannes, département du Morbihan,
- Étoffe commune croisée et tirée à poiï, pour ïa classe pauvre du Morbihan, vu son bas prix : c’est le motif philanthropique de la citation favorable.
- M. Boyer, à Limoges, département de la Haute-V ienne.
- Flanelles de qualités variées, et couvertures.
- M. Nozières aîné, à Castres, département du Tarn,
- Filoseïïe-mqrinos, étoffe d’un prix très-modéré, mais qu’on n’a pas perfectionnée.
- SECTION IV.
- TISSUS DE LAINE NON FOULES, OU LEGEREMENT FOULES
- sans Être drapés.
- Les étoffes nom fouïées conservent les dimensions quelles ont en sortant du métier; les étoffes légèrement drapées perdent très-peu de leurs dimensions et de leur consistance primitive.
- Ces tissus sont fabriqués en laine pure, ou seulement
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-
-
- GO CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.,
- avec une trame de laine sur des chaînes de soie, de fil ou de coton. C’est fa faine peignée qui sert ici presque uni-, versellement; la ïaine cardée ne sert qu’à quelques étoffes légèrement foulées ou tissées de deux manières différentes:
- Le tissu mérinos conserve ïe premier rang, pour fa généralité de son. usage en.France , et pour l’importance toujours croissante, des exportations,. qui s’élevaient .
- . . > . . . . *.
- En 1827, à.. . . . 2,300,000 fri1
- En, 1.8.3 2, à., ;. ....... 7 ,.4 00,0 0 0.
- En 1827 , fa fabrication du mérinos en. France:, concentrée dans fes petites fabriques aux. environs de Reims ; et qui produisait annuellement pour 15,000,000, s’est, étendue en d’autres parties du royaume par fa créations de vastes étabfissements.
- Au premier rang, parmi ces nouveaux ëtàbîissements, se pface fa manufacture de M. Paturfe, au-Gâteau, département du Nord. / i
- Les mérinos n’avaient pfus de progrès à faire quant au tissage; mais if n’en était pas de meme quant au fifage, fait primitivement à fa main, ce qui ne permettait pas des assortiments compîets de fifs parfaitement égaux, pour fes pfus beîfes fabrications ; de îà cês barres et ces changements de nuances, que îe défaut d’égafité des fifs rend si saiîfànts àfa teinture. Pour obvier à cés inconvénients, un grand nombre de bonnes filatures à fa mécanique pour fa faine peignée ont été fondées, et se sont agrandies dans ces dernières années. Effes ont'permis aux tisserands de s’approvisionner, sans perte de temps, en fifs
- 1 Dans ces chiffres on comprend sans au cime analogie les casimirs exportes, pour une valeur très-minime. . j. !
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- SECTION IV. ~ TISSUS DE LAINE NON FOLÜÊs, etc. 61
- /
- parfaitement uniformes jusque dans les numéros les plus élevés. C’est par là qu’on apu multiplier la production et présenter des tissus complètement réguliers , qui'reçoivent les teintes les plus unies, même dans les couleurs les plus claires.
- Le tissu le plus employé par ïes consommateurs , après le mérinos, est la napolitaine, simple étoile en daine cardée; sb. fabrication n’offre aucune difficulté^ vain-’cre ; le meilleur marché des laines-,i’e5ttension .perfectionnée du filage sont les seuls bêlements fde 'ses progrès
- Tandis ijüe les Anglais cherchaient le ton-mai >et’sâns reflet,le toucher doux et souple fdehôs mérinos, nous faisions nos efforts pour donner-fà nôtre industrie les tissus ras et brillants de leurs laines longues -et lustrées. Les fabriques de Paris) de Rôtibaix et ide Rouen ont imité les stojfs •brochés de l’Angleterre ; 'mais lé prix de la matière première ne permet pas de faire descendre ces produits dans l’échelle de la consommation aussi bas qu ën Angleterre. Lës ‘Frartçàis n’ont pàsTété seulement imitateurs ; ils ont fait dè nouveaux tissus de lâin’e 'brochés comUie les Stoffs, mais sür‘desffondslieàücôup plus fins-et plus légers, lisses1 et satinés :- ïellés"'Sont les -Liëürrinôs, les Dona-Mariâpe\.c.;ëxp6sées par MJ Aubert. On a fait aussi dës: 'ëtôfîeSJbrochées plus1 épaisses pour manteaux de dainesJ: elles' ont été très-rècher-
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- - 'Y-'t-K, rlix-.»!.* U s
- Une autre importation dè l'industrie anglaise enrichit aujourd’hui la nôtre; c’èstcèlledes damassés pour metï-bles, en laine longue et lustrée. Cette-étoffe, pour le 'brillantl’éclat, là richesse des* dessins, et surtout la-solidité ^remplace avec économie les damas en soië.
- Le ïastingou satin de pure laine, autre imitation de
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- Câ CHAPITRE I; — LAINES ET LAINAGES.
- ïa Grande-Bretagne, a fait une concurrence redoutable à la circassienne,'étoffe à chaîne de coton avec trame de laine lisse et lustrée. Turcoing et Roubaix fabriquent en grand ce genre de tissus.
- Amiens était, de temps immémorial, en possession de fabriquer les aïépines, tissu croisé dont ïa chaîne est en ‘ soie grège et la trame en laine. Ce tissu teint en noir s’expédiait en grande quantité à l’étranger, et surtout en Espagne. Notre commerce avec ce pays ayant été d’abord interrompu, puis très-restreint, il a fallu revenir au marché de l’intérieur; il a suffi pour cela de varier les couleurs de l’aïépine. Bientôt la fabrication d’Amiens est devenue plus importante et plus active quelle ne l’était avec ses produits teints en noir : aujourd’hui l’aïépine fait partie pour ainsi dire obligée de l’assortiment de tous les magasins de nouveautés.
- Substituez la chaîne de soie cuite à celle de soie grège, et vous aurez la bombasine, le châlis uni et satiné, ïa popeline, etc.. Avec le métier à la Jacquart, on a broché sur ces tissus des dessins du meilleur goût et de l’effet le plus brillant. Pour caractériser chaque modification de ces produits de fantaisie, les fabricants ont épuisé la technologie orientale : de là les Pondichéry, les Sallam-poris, les Sumatra, les Golconde, etc., quejamais flnde n’eut ïa pensée de fabriquer.
- . , ( Afin d’obéir à la mode, qui s’éloignait du genre simple et demandait à l’impression des dessins à effets, de couleurs vives et brillantes ; afin de satisfaire en même temps au goût chaque jour plus prononcé des dames françaises pour les étoffes de laine, on a fabriqué des mousselines et des jaconats en pure laine, dont les noms rappellent les tissus analogues en coton..Ces étoffes, adoptées pour les châles et pour les robes, ont fait travailler un grand
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- SECTION IV. — TISSUS DE LAINE NON FOULES, etc. -63
- nombre d’ateliers nouveaux d’impression, à Paris et dans ; sa banlieue. ; ; ' ; \
- La plupart des tissus que nous venons d’énumérer ont pris naissance, et les autres ont acquis un grand:développement depuis ïa dernière exposition. Ils ont complété l’ensemble des produits qui rendent la laine également indispensable pour les vêtements d’hommes et dé femmes, non-seuïement en hiv.èr, mais en été. Ces innovations réunissent les avantages dé la salubrité,, dé l’économie et de la beauté. » '
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- EXPOSANTS HORS DE CONCOURS.
- MM. Patürle9 Lupin et compagnie, à Paris. "
- Le département du Nord, et particulièrement l'arrondissement de .Cambrai, s’est enrichi depuis quinze-ans d’un genre d’industrie dont la ville de Reims avait pour ainsi dire le monopole : nous voulons parler du peignage, de la filature et du tissage des, laines de mérinos.
- C’est à l’époque où la fabrication des batistes , qui fut longtemps une source de richesse pour le département du Nord, perdait de son activité et laissait tant de bras inoccupés j que MM. Paturle , Lupin et compagnie fondèrent urf établissement au Cateau pour la fabricaticm des étoffes de iaines; peignées. j > :
- Cette industrie, inconnué dans le pays, prit un développement rapide. Aujourd’hui la manufacture de MM. Paturïe, . Lupin et compagnie èst une des plus importantes du royaume ; et ïa première dans son genre.
- Deux machines à vapeur à haute prèssion construites
- Exposants hors de concours,
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- f
- 64 CHAPITRE I. LAINES ET LAINAGES.
- Exposants en Angletér ré, l’une de la force de 50 chevaux eti’autre
- hors de Je 20 servent de moteur pour ies filatures; Les fils son t concours, . , r ,
- iconvertis en tissus dans les campagnes environnantes, et produisent par jour environ 2,400 aunes d'étoffes de divers genres. Il n’est presque aucune commune > depuis .Solre - je - Châtfeau à Marchienne et cle Valenciennes à Bohain ( Aisne î), <qui ne .profite des bienfaits «que répand dans le pays .cette industrie opulente. r j . Le succès d’Une. aussi vaste, entreprisë et les nombreux
- ouvriers de MM. Paturle, Lupin • et compagnie, ont attiré dans ïes alentours de la circonscription que nous venons d’indiquer une foule de fabricants de mérinos. Enfin cette industrie,, naturalisée ;dans le .département du Nord, remplace avec avantage la mise en œuvre du lin et de la fabrication des châles brochés, dont!a décadence menaçait de ruine une portion considérable de ce beau département.
- MM. Raturïë, Lupin cet compagnie ont exposé, comme échantillons des produits de-leur vaste établissement : i": * '-VV', -.'v,
- . . r Des laines.peignées j ^
- ; i ' Des.lîaines filées,
- Des mérinos à chaîné siihpiïë et double , ” - !
- . ;Des bombasines. ; ; > . : v . > ; .
- . . CeS articles:, ièt notamment ies tissus*, ont été distin-
- gues,par:ïeur régularité, leur firiesseiet leur beauté : oh a surtout admiré le ;mérinos qui présente 4 îcroisüres par millimètre; on n’avait rien vùd aussi fin*. >
- Vi La manufacture deiVIM.' Bâturle'y Lupinéteorfipagnie consommèannuellemenri400,000rkiïqgrammës dégaine lavée;; elle emploiei6 à"7;000 ouvriers ,.dontl;0Ô:0 dans l’intérieur de la fabrique. • '.* • H-’i’ ^ 1
- Prise, sur lé dos du mouton, la' laine subit dans leurs
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- ' , ) SECTION IV.----TISSUS DE LAINE NON FOULES , etc. 65
- ateliers toutes les opérations qui précèdent et accompagnent sa transformation en tissus.
- Une grande quantité de leurs produits s’exporte dans les Pays-Bas, l’Angleterre, l’Italie, l’Amérique; ils y soutiennent dignement l’honneur de la fabrique française.
- Le jury se serait empressé de reconnaître des titres aussi bien établis par la plus honorable des distinctions, si le chef de cette maison ne s’était mis hors du concours comme faisant partie du jury. ,
- RAPPEL-DES MÉDAILLES D’OR.
- M. Rey, à'Paris , rue Notre-Dame-des-Victoires, n° 26.
- M. Rey n’est pas seulement un célèbre fabricant de châles de cachemire. Il expose une belle collection d’étoffes à chaîne de soie avec la trame en laine, unies , brochées, rayées, à carreaux : tissus qu’il a fait connaître dans le commerce soùs les noms de Pondichéry, Sumatra, châlis., Golconde, etc.
- M. Rey prend place au rang des fabricants qui ont fait avec le plus de talent les mélangés de soie et de laine, d’où résultent ces tissus élégants et variés dont frisage s’est répàndù considérablement depuis la dernière exposition.
- Le jury, prenant en considération les travaux et les succès de M. Rey, lui confirme là médaille d’or qu’il obtint en 1823, et qui ne pouvait pas être rappelée en 1827, parce qu’alors M. Rey faisait partie du jury central de l’exposition.
- Exposants hors de concours.'
- Rappel de médailles d’or.
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- Nouvelle
- médaille
- d’or.
- Médaille
- d’ensemble.
- Rappel de médaille d’argent.
- 66 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- NOUVELLE MÉDAILLE D’OR.
- /
- MM. Eggly, Roux et compagnie, à Paris, rue des Fossés-Montmartre , n° 4.
- Ils ont exposé des mérinos doubles pour redingotes, des étoffes brochées pour manteaux, des tissus à chaîne de soie et à trame de laine, unis et brochés, lisses et. croisés , parmi, lesquels on, a distingué le tissu de satin, muni d’une petite armure employée pour mieux lier l’étoffe et pour la rendre plus propre à recevoir la broderie; enfin ils ont présenté des châles imprimés sur les divers tissus de leur fabrique. Ces produits, au goût qui séduit les yeux,. réunissent la science de la fabrication, qui commande l’estime des connaisseurs. Hs avaient obtenu la médaille d’argent en 1827; le jury de 1834 leur décerne la médaille d’or.
- M. Griolet, à Paris, rue Aïbouy, n° il.
- Avec les produits de soii excellente filature, M. Griolet tisse le mérinos et les étoffes appelées Thibet, qui sont un mélange de ïaine et de soie. II a déjà la médaille d’or pour ses travaux de filage; les tissus qu’il a présentés ajoutent à ses titres pour cette récompense du premier ordre, que nous rappelons ici.
- J
- ------frS5»ÇH-5i--— --
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Henry aîné, à Paris, rue Poissonnière, n° 13.
- En 1827, il obtint la médaille d’argent pour des tapis-
- i
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- SECTION IV. — TISSUS DE LAINE NON FOULES, etc. 67
- sériés en laine. II a continué depuis, avec succès, l’exploi- RaPPd talion de ce genre, doht il a varié les dessins. En 1834, 1
- il en a présenté les modèles dans des.meubïes tout faits : iï a de plus exposé une tenture en damassé de laine, dans le genre anglais et d’un très-bel effet. Le , jury confirme sa médaille d’argent, et prendra de nouveau son industrie 1
- en considération lorsqu’il s’agira des lits en fer. _ <
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Piédanna , à Paris. 'me Neuve-Saint- No"veIIes
- Eustache, n° 4-4. , d’argent.
- En 1827, on avait donné là médaillé de bronze à M. Piédanna comme fabricant de châles. En 1834, il présente une collection de châles faits eh laine et en duvet de cachemire, à des prix modérés, et d’une bonne fabrication.
- M. Piédanna se livre avec succès à la fabrication de ses châles en laine pour l’exportation ; c’est le meilleur symp- , tome de supériorité commerciale.
- II a surtout réuni lès suffragés par son alépine noire 'superfine et par ses beaux tissus appelés Pondichéris, ll„. } qui sont à chaîne de soie, à trame de laine, et teints, en diverses nuances.
- Ces tissus sont classés dans le commerce français parmi les meilleurs de leur genre. Ils méritent la médaille d’ar-, f gent. , . ,
- M. L'ouis - Alexandre Prévost," à Paris, Médaiite
- . , d ensemble
- avenue Parmentier, n° 9.
- H a reçu la médaille d’argent comnîe (dateur ; les
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- 68 CHAPITRÉ I. — LAINES ET LAINAGES.
- Médaille beaux tissus qu’il a confectionnés avec les produits de sa d’ensemble, filature ajoutent encore à ses titres pour mériter ùne distinction accordée à ï ensemble de ses travaux.
- Médailles
- d’argent,
- M. Croco , à Paris, rue Paradis-Poissonnière, n° 30 his.
- lî s’est fait remarquer par la diversité des tissus à chaîne de soie et à trame de laine qu’il a présentés à l’exposition ; on a distingué ses châles légers en gaze, et d’autres tissus en pure laine, imitation anglaise désignée sous le nom de Tartan. On a surtout apprécié sa riche variété d’étoffes à manteaux, brochées soit à une couleur, soit à plusieurs ; il offrait, entre autres, un tissu triple pour manteau \ qui présente à la fois un dessus en laine broché en soie ; une doublure en soie adhérente à l’étoffe, et dans l’espace intermédiaire, une espèce de ouate formée avec de gros fils de laine. Le jury lui décerne la médaillé d’argent.
- I
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- Médaille M. Lac arrière, à Paris > rue des Fossés-
- de bronze. ^
- Montmartre, n 8«
- H a présenté des tissus de cachemire, des tissus hindous simples et renforcés, des bombasines noires fort belles destinées à l’exportation ; tous ces objets sont d’une bonne fabrication : ils méritent la médaille de bronze.
- V
- J
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- SECTION IV. — TISSUS DE LAINE RAS.
- 69
- CITATION.
- MM. Payenneville et Quéval, à Rouen Citation.
- Fabriquent des circassiennes, des îastings, des casi-mirs laine et coton, et des reps.
- TISSUS DE LAINE RAS.
- MÉDAILLE D’OR.
- M. Louis Aubert , à Rouen ( Seine-Infé- Médaille
- X V d’or
- neure J.
- M. Aubert se place au premier rang pour l’art avec lequel il met en œuvre la laine peignée longue et lustrée sans mélange. Ses étoffes brochées pour robes et pour manteaux, ses damassés pour meubles, sont distingués à la fois pour le bon goût des dessins et pour la perfection du tissu. Iï ne s’est pas moins distingué dans la fabrication des côtelés de laine pour pantalons. Entreprenant, habile, heureux, il a marqué tous ses essais par des réussites complètes. Même en empruntant aux Anglais le damassé de laine et le stoff, il a su créer des genres tout à fait nouveaux pour manteaux et pour robes. Signalons ses tissus ' brochés sur fond lisse et satin, appelés Lieurrines et Dona-Maria, imités du stoff, mais plus souples, plus légers, plus brillants : ils répondent mieux aux besoins de la classe moyenne et de la classe opulente. Ce manufacturier consommé traite en grand tous les genres qu’il
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- Médaillé
- d’or.
- Médailles
- d’argent.
- 70 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- entreprend ; iî possède deux vastes .établissements, l’un à Rouen , l’autre à Lieurrey, département de l’Eure, renfermant 2 5 0 métiers à la Jacquart ; il emploie de plus 150 métiers en Picardie, autant à Rouen et dans les environs. Il y a deux ans , il appliquait au tissage du coton tous ses métiers ; mais à peine eut-il aperçu l’entraînement des consommateurs vers l’usage de la laine, qu’il résolut de travailler exclusivement cette matière première, si féconde en transformations utiles, et si propre à satisfaire aux besoins les plus simples comme aux exigences du luxe. La fabrique de Rouen lui doit maintenant une industrie nouvelle, inconnue avant lui dans cette ville, et qui compte déjà plusieurs imitateurs.
- Tels sont les nombreux titres de M. Aubert à la récompense du premier ordre.
- /
- • : - : MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Jean-Casse, à Roubaix, département dit"Nord. ''
- IJ; est un des fabricants auxquels on doit le plus d’efforts et de sacrifices pour conquérir suri’Angleterre mie industrie qui manquait à-la France. Ses beaux assortiments d’étoffes à gilets j dites poilsjde chèvre, égalent pour le gofft et-pour la perfection du travail ce que nos rivaux fontv, de, plus, remarquable. Il a fait cesser la contrebande de ces tissus qu’il sait reproduire en lès égalant. II a pareillement imité des anglais le drap de laine damassé pour meubles. Sao m an u fa c tu r e occupe 120 métiers àla Jacquart. Il exploite encore une fabrique assez importante
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- SECTION IV. — TISSUS DE LAINE RAS. 11
- de tuiles de coton ; ii est créateur d’un atelier pour îes apprêts, dont il a fait cession à i’un de ses parents. Tant d’activité, d’habileté, de succès, justifient la médaille d’argent décernée à M. Jean-Casse, par le jury de 1,834.
- MM. Soyez , Feuilloy et Desjardins , à Amiens , département de ia Somme.
- Iis ont exposé des alépines noires 4/4, de qualités variées , et des satins noirs ; ces tissus sont exclusivement destinés à l’exportation, ce qui démontre leur excellente fabrication et leurs prix modérés. Le jury, pour encourager de semblables succès, les récompense par la médaille d’argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Désiré de Buchy, à Turcoing? département du Nord.
- Il a présenté des satins dits circassiennes, d’autres satins jaspés coton et fil, des croisés tout fil; ces articles sont d’une excellente fabrication. Le jury confirme la médaille de bronze obtenue en 1827, par M. de Buchy.
- NOUVELLS MÉDAILLES DE BRONZE.
- . f
- ' ' • l , . '» " . -J f ' . ,
- M. Prus-Grimonprez, à Roubaix, département du Nord.
- Ses tissus damassés de laine pour meubles, teints en
- Médailles
- d’argent.,
- Rappel de médaille de bronze.
- Nouvelle médailles de bronz<
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-
- Nouvelles médailles de bronze.
- Mentions
- honorables
- ‘72 CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- différentes couleurs, avec des dessins variés, ont obtenu le suffrage du jury, qui décerne à cet exposant îa médaille de bronze.
- M. Wacrenïer-Delvinquier, à Roubaix, departement du Nord.
- Iï fabrique des stoffs écrus brochés sur chaîne simple. C’est une difficulté vaincue que d’exécuter avec régularité sur chaîne simple des tissus de cette espèce; tandis qu’on réemployait ordinairement que des chaînes doubles; par ià l’on diminue sensiblement ïe prix de ï’étoffe. C’est ce mérite que le jury récompense par la médaiïïe de bronze.
- -- 1 ----
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Cuvru-Desurmont, à Roubaix, département du Nord,
- A présenté des minorqucs, espèce de serges en laine peignée, bien tissées et d’une grande régularité.
- M. Millon-Marquant, à Reims, département de îa Marne.
- f y.
- N’a mis à l’exposition qu’une coupe de voile écrue. Ce tissu présentait de grandes difficultés. On n’a pu le faire qu’avec des chaînes filées à la main et choisies avec le soin, le plus minutieux': sa finesse et.sa régularité sont remarquables. Cet article était autrefois un grand objet d’importation pour l’Espagne : on ne.peut qu’applaudir à des efforts qui tendent à nous rouvrir cette source de richesse commerciale.
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- , SECTION IV. -TISSUS LÉGÈREMENT FOULÉS, etc. 73
- \ f
- CITATION FAVORABLE.
- M. Isidore-Théophile Lefort, à Roisel, arrondissement de Péronne (Somme).
- Coupons d'étoffes en laine peignée, et tissus de coton brochés à la Jacquart.
- TISSUS LÉGÈREMENT FOULÉS ET NON DRAPÉS.
- RAPPEL DE LA MÉDAILLE D’OR.
- à
- M. et Mnie Henriot frère et sœur, à Reims, département de iaMarne.
- Ils ont.exposé : 1° des flanelles croisées et lisses, en laine peignée; 2° des flanelles dont la chaîne seule est peignée, ces tissus coûtent de 4 à 9 fr. ; 3° des mérinos à chaîne double et simple; 4° des napolitaines; 5° des casimirs de fantaisie. Par la beauté et par la constante régularité de leurs étoffes, ces manufacturiers justifient la haute réputation dont ils jouissent depuis longtemps dans le commerce. Dès 1827 ils avaient obtenu la médaille d’or; le jury la leur.cqnfirtne, poyir l’exposition .de 1834... ï 'ir j,.j • ,, j j
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- L.
- N OU V ELLE MÉDAILLE D’OR. T
- w L-
- MM. Henriot aîné et fils.," a Reims, dé-pàrtement de la,Marne.
- Ils ont exposé des flanelles de santé, lisses et croisées,
- Citation
- favorable.
- Rappel de me'daille d’or.
- \
- Nouvelle
- me'daille
- d’or.
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-
-
- Nouvelle
- médaillé
- d’or.
- Médaillés
- d’argent.
- \
- 74 1 ‘ CHAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- d’une beauté remarquable; le jury signale avec intérêt leur assortissement d’étoffes de fantaisie, casimirs à mille côtes, étoffes jaspées ou chinées, toutes d’une parfaite exécution. Nous formons des vœux pour que ces habiles manufacturiers trouvent dans leur ville natale de nombreux imitateurs. Cette ville redeviendrait alors la fabrique des étoffes de nouveauté, qu elle faisait autrefois avec tant d’habileté. On doit à MM. Henriot un moyen ingénieux pour constater le nombre des fils de laine dans toute espèce de tissus. Les prud’hommes de Reims ont adopté ce moyen de reconnaître les infidélités des tisserands. ,. '
- Dès 1827, MM. Henriot aîné et fils avaient obtenu la médaille d’argent ; le jury leur décerne la médaille d’or.
- MEDAILLES D’ARGENT.
- M. Henriot fils, à Reims, département de la Marne;
- Il traite avec succès tous les articîès propres à la fabrique de Reims. Le jury signale spécialement sa flanelle extrafine, dite flanelle sèche, ainsi qu un nouvel article appelé mèduliehne, vrai stoff uni de laine rase, sans mélange de soie dans la chaîne, qui pourtant est très-fine. Il a pareillement présenté des châïis (tartans) imités des Anglais et fort bien fabriqués. La fabrique de Reims doit à M. Henriot fils d’utiles innovations. Il mérité la médaille d’argent.
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- 0
- SECTION IV. — TISSUS MÉRINOS. 75
- MM. Benoit, Malot et compagnie, à Reims, département de la Marne.
- Cette association, recommandable sous tous les rapports , met en œuvre avec un égal succès la laine peignée ou cardée ; elle excelle à fabriquer les tissus lisses, tels que les napolitaines et les mousselines de laine. Voilà les titres de MM. Maïot et compagnie à la médaille d’argent.
- M. Allarb-Decorbie, à Reims, département de la Marne.
- Ses flanelles sont estimées dans le commerce, ainsi que ses napolitaines, qu’il a rendues plus économiques de 6 à 8 pour cent en les tissant en gras. Pour arriver à ce résultat, il fallait vaincre des difficultés qu’il a surmontées avec habileté. Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- . • v
- TISSUS MERINOS.
- rappel de médaille d argent.
- /
- /
- MM, Fourni val père et fils, à Rethel, département de la Marne.
- Ils ont exposé des échantillons de laine peignée et filée, soit pour chaîne, soit pour trame, et des mérinos tissés avec les produits de leur filature, lis avaient obtenu
- /
- Médaillés
- .d’argent.
- Rappel de médaille d’argent..
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- Rappel de médaille d’argent.
- Médailles de bronze.
- *
- 76 CÔAPITRE I. — LAINES ET LAINAGES.
- dès 1823 la médaille d’argent ; ils méritent qu elle leur soit confirmée par les progrès que, depuis cette époque, ils ont fait faire à leur industrie.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- %
- M. Dauphinot-Pérard, à Isies, départe-
- \
- ment de îa Marne,
- Est justement estimé pour ses fabrications de tissus ras. II n’a présenté qu’une pièce à l’exposition : c’est un tissu mérinos écru, d’une finesse remarquable, puisqu’il offre 32 croisures par centimètre. La laine peignée qui forme la chaîne et la trame est filée au petit rouet à la main; c’est un chef-d’œuvre de fabrication rare dans le commerce.
- M. Lefebvre aîné, à Cires-les-Mello, département de i’Oise,
- Fabrique les tissus mérinos avec les produits de sa filature, d’une finesse moyenne et d’une bonne qualité. Le commerce prend souvent pour régulateur de ses prix les produits .'de Mi Lefebvre, tant il les estime.
- i
- MM. Tisserait, Quillier et Toussaint, à Meïlo, département de l’Oise,
- Filateurs et tisserands du même genre que M. Le- ' febvre aîné, qu’ils égalent aujourd’hui, quoiqu’ils soient encore moins généralement connus .dans le commerce..
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- SECTION IV.-TISSUS MERINOS. 11
- M. Périer, à Viteaux, département de MedailIe*
- T _ . ' « _ A de bronze,
- la Cote-d Or,
- A le mérite d’avoir introduit dans la Bourgogne un nouveau genre de fabrications, et de tilier sur place parti de îa production locale. Ses tissus mérinos sont bons et bien confectionnés- son coutil-mérinos pour les pantalons en est une heureuse modification.
- MENTION HONORABLE.
- MM. Dutertre frères, à Dinan (Côtes- MentI™
- 7 \ honorabl<
- du-Nord).
- Tissus à chaîne de fil et à trame de laine peignée, lisses et croisés ; tuyaux en fil sans couture, pour les pompes à incendie; tissus en coton et fil, teints en garance. MM. Dutertre espèrent faire adopter ces derniers tissus pour la troupe, comme pantalons d’été. Us sont bons, forts, et d’une teinture solide; mais leur prix, trop peu différent de cefui des pantaions de pure laine, est un obstacle grave à leur adoption.
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- CHAPITRE II.
- CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
- SECTION PREMIERE.
- FILAGE.
- Depuis 1827 les progrès du filage sont aussi grands pour le duvet de cachemire que pour la toison des bêtes à laine; c’est au perfectionnement des moyens mécaniques qu’il faut rapporter ces progrès. Aujourd’hui l’on file avec plus de régularité, l’on obtient plus de nerf et d’égalité non-seulement pour les numéros dont on faisait usage il y a sept ans, mais des numéros beaucoup plus élevés, et ces produits sont exécutés avec une diminution de 25 à 30 pour cent sur les prix de 18 27. Il a fallu d’aussi grands résultats pour que les tissus de cachemire soutinssent la concurrence contre les tissus nouveaux, si variés et si nombreux , obtenus par le mélange de la laine et de /la soie, à des prix de plus en plus économiques. En définitive, les filatures de duvet de cachemire se sont multipliées. Comme elles travaillent à la fois pour les fabricants de cachemire pur ou de cachemire mélangé de bourre de soie, c’est le châle hindou, la masse de leurs produits est plus considérable que jamais.
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- SECTION I. — FILAGE.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR*
- M. Hindenlang fils aîné, à Paris, rue des de^/a*}Ie Vinaigriers, n° 15. dor-
- Cette fabrique conserve toujours la place éminente quelle a conquise dès 18 23. Pour constater la qualité supérieure de ses fils, même dans les numéros les plus élevés, elle a fait tisser une coupe de cachemire avec de la chaîne simple n° 130 et de ia trame n° 228 : rien n’est plus beau que ce tissu. Les produits de M. Hinden-îang ont réuni tous les suffrages, et le jury de 1834 lui confirme, comme celui de 1827, la médaille d’or qu’iï avait précédemment obtenue.
- NOUVELLE MÉDAILLE D’OR.
- M. Biétry, à Viïlepreux, département de Seine-et-Oise* d’or.
- En commençant par être simple ouvrier, M. Riétry, grâces à son esprit d’ordre et d’économie, à ses efforts persévérants, à son génie industriel, prend aujourd’hui place aux premiers rangs parmi les filateurs de cachemire. Depuis 1827 sa fabrique offre un accroissement considérable et s’est de plus en plus élevée dans l’estime des connaisseurs : il ne méritait encore que la médaille d’argent à cette époque; il est digne aujourd’hui de la médaille d’or. Le jury la lui décerne en faisant appel à l’émulation, à l’espérance de tous ses anciens camarades, les ouvriers français.
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- Rappel de médaille d’argent.
- Nouvelle
- médaille
- d’argent.
- Mention
- lionorable.
- 80 CHAPITRE II. — CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. PolinO frères, à Paris, rue Poissonnière , n° 21.
- Ils ont exposé des fils simples de cachemire, nos 50 à 60 > comme types de leurs fabrications courantes, et nos 100 à i 25, doubles, faisant en simple 200 à 250.
- Ils ont produit un assortiment de tissus en cachemire de 22 à 100 francs faune, teints en diverses nuances. Leur établissement à la Ferté-Rernard occupe-700 ouvriers , avec un moteur hydraulique de 6 0 chevaux : ils filent aussi la laine longue et fine. Ils ont obtenu la médaille d’argent en 18 27; ils la méritent plus que jamais par les progrès qu’ils ont faits depuis cette époque.
- NOUVELLE MÉDAILLE D’ARGENT.
- > "
- M. Possot, à Paris, rue des Vinaigriers, n° 19.
- Sa filature est fort estimée ; elle est régulière, nette et brillante. H a présenté des tissus très-unis et bien épe-luchés ; il excelle surtout dans les tissus blancs : le jury lui décerne la médaille d’argént.
- MENTION HONORABLE.
- M. Troost, à Paris, rue du Temple, n° 112.
- Filature peu considérable, mais bonne, et tissage ré-: gulier, qui ont de la douceur au toucher.
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- La fabrication. des châles appelés cachemires jf àn-
- matiere. . ....... ....,.,... .... .... - •.., VH.t.
- Par ïe procédé des Indiens, tous les reliefs se font au fuseau, à l’époùï.in, d’où provient ïe nom d’époulinage. Le châle français se fait-avec ïa navette, au lance de
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- cet instrument. ; ' r-,
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- Tous nos fabricants de premier ordre-sayent.Taire, tous, ont fait . ïè châle, indien par ï’épouïinagé,\Mais, il restait à remplir, une condition, ceïïe de l’économie dans
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- la main-d’œuvre cette condition avait suffi pour motiver
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- 1 abandon de cette, méthode -par tous nos fabricants, à
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- i exception dun seul qui, luttant .cdntre tous les obsta-
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- clés, a su. créer un assez grancl atelier pour-,atteindre ïe But essentiel de l’économie, même en. employant la méthode orientale.
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- Un fabricant lyonnais a concu Ï’heureuse.,idée d’unir à ï’epoûïinage les effets du métier Jaçquart ; ses châïçs,, imités en cela cïu vrai cachemire, n’ont pas besoin d^être découpés à l'envers, Mais iï existe une grande .différence entre les deux procédés. Dans ïe travail indien, la fleur et ïe fond se font au fuseau, par ïe moyen d’un crochetage qui les rend pour ainsi dire indépendants de îa chaîne. Dans ïe travail lyonnais,.ïa mécanique lève les fils de ïa chaîne, ïe fuseau broche et la fleur est liée à Ta chaîne jpar les coups de trame ïançés dans toute la lar-
- i.
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- geur. On épargne ainsi beaucoup de main-d’œuvre ; on fait illusion à l’œil, et les châles qu’on obtient ne coûtent guère plus cher qu’au lancé. Ce procédé cependant est borné dans les effets qu’il peut produire ; mais c’est un premier pas dans une voie où l’on doit espérer de grandes améliorations.
- Quant aux châles faits au ïancé, par ï’appïication de ïa mécanique au découpage des fils superflus de ïa trame, qui constituent l'envers du broché, f on donne à ce genre de tissus une soupïesse, une légèreté toutes nouvelles : un tel perfectionnement en a multiplié l’usage.
- Considérés relativement à la matière, les châles français offrent trois classes bien distinctes, appartenant aux fabriques spéciales de Paris, de Lyon et de Nîmes.
- ; Paris confectionne le cachemire français proprement dit, celui dont ïa chaîne et ïa trame sont en pur fil de cachemire. Ce châle reproduit avec fidélité les dessins et les nuances du châle indien sur lequel il est calqué : l’ilïüsion serait complète si la vue de l’envers découpe ne la faisait cesser. Quels que soient la richesse du dessin oriental, la variété, l’éclat, les oppositions des couleurs, l’ouvrier parisien peut tout essayer et réussir à tout.. S’il ne connaît plus de bornes à ses succès, comme à ses tentatives, eest que la fabrication a reçu, depuis quelques années, des perfectionnements essentiels. D’heureuses innovations dans la disposition des métiers et ï’appïication du système de Jacquart, une mise en carte mieux entendue, ont permis de réduire la moitié sur les coups de trame, et les trois quarts sur le jeu des fils de chaîne , de manière à pouvoir exécuter des dessins d’une seule répétition, ayant 130 centimètres, sans plus de frais qu’il n’eu avait coûté précédemment pour un dessin de 26 centimètres.
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- SECTION II.— CHALES.
- 83
- ’ Le châle hindou, qui se fabrique également:à Paris, ne se distingue.du*cachemire français que par ià chaîné qui est en fil bourre de soie*, matière plus facile à travailler et plus économique. On ajoute à cette économie en diminuant le nombre des couleurs et donnant ùrie moindre réduction au tissu. Les résultats de ce; bon marché sont une préférence générale, en Erance, sur lé'châle de laine, qui n’a plus guère que la ressource dé l'exporta* tion : cette exportation surpasse annuellement làf valeur de 2,500,000 francs. - -- ^ 3 "
- Lyon a fait les plus grands progrès dans la fabrication des châles. Cette ville a créé les, châles bourre de soie; elle excelle dans le tissu des châles thibet, où la trame est un mélange de laine et de bourre de soie ; elle exécute aussi le châle hindou, quelle'imite directement^ s
- Nîmes a fait d’autres progrès non moins dignes,d’éloges. On ne saurait pousser plus loin l’art de produire des effets avec des moyens simples et peu coûteux : c’est cet art ingénieux qui rend les produits déNîmes si propres à des exportations chaque année plus considérables. En même temps, cette ville rivalise avec Lyon et Paris pour la consommation intérieure, tantôt par des genres simples et de bon goût, tantôt par des genres à effets, heureusement combinés. Mais son caractère, et son grand moyen de séduction seront toujours le bon marché1. Elle emploie pour ses châles la bourre de soie pure, le thibet et le coton; un petit nombre de ses fabricants fait encore des châles en laine, pour l’étrangèr et pour quelques départements. ' • - ' ‘ " liOfi -,
- Si l’on compare dans son ensemble la fabrication des châles en 1827 et Î834, on reconnaîtra sës vastes progrès , manifestés par la perfection du .travail et par l’abaissement des prix, qui, dans les qualités égales, sont
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- 84 CHAPITRE II. —.CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
- descendus de 3.0 à 40 pour cent depuis sept années. Si les prix: indicateurs de chaque fabrique sont restés îes mêmes, c’est que les produits correspondants sont beaucoup plus riches et beaucoup plus beaux.
- Parmides industries qui font honneur à fa France, fa fabrication des châles est une de celles -qui peuvent, -à juste titré,'nous inspirer fe pfus d’orgueif. Dans toutes fes parties du monde, sans en excepter î’Angleterre, nos châfes français obtiennent fa préférence sur-ceux des peupfes rivaux.
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- r > • EXPORTATION DES CHALES: '
- • - - !i-' "1831. 1832, 1833.
- En laine. ! . . . ... 1,863,147f/ 2,070,926f 4,319,601f
- En duvet de cachemire. 433,410 655,200 609,900
- En bourré de soiev. . . 247^520 !...
- En fleuret,. 401,856 351',152 408j8'24
- . J. . V i
- ’ • •, ’ > v ' ,( : , : •---------- "
- •Totaux.:... 2,945,933f ,3,117,278f-. 5,333,325f
- FABRIQUE DE PARIS;
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- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- Rappel
- demédailïes
- d’or.
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- M. Armand-Samson Bosquillon , à Paris.
- Son nom se rattache avec honneur à fa création du châfe de cachemire en France. Sans jamais rafentir son zèfe, if a provoqué, encouragé tous les perfectionnements, fes a fait mettre en pratique, et par fà s’est maintenu toujours à fa hauteur des progrès. II exploite
- r
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- SECTION II. — CHALES. 85
- avec succès tous les genres de châles qui caractérisent .Rappel la fabrique de Paris ; il occupe Iè premier rang par l’im- de portance de ses productions et l’étendue de son commerce à l’intérieur ainsi qu’à l’étranger. 1
- La médaille d’or qu’il obtint en 1823 lui fut rappelée en 18 27, le jury la confirme en 1834.
- M. Rey, à Paris,
- Justifie toujours la haute réputation qu’il s’est acquise dans la fabrication des châles cachemires. C’est surtout vers l’exportation en Allemagne que ses travaux sont dirigés et ses avantages certains. Ses châles, pour le fini de l’exécution, ne laissent rien à désirer.
- II fabrique en grand, avec un succès qui ne craint aucune concurrence, les étoffes sur chaîne_de soie ou de coton avec trame de laine.
- M. Rey reçut en 18 23 la médaille d’or, pour ses châles. En-1827, s’il n’avait pas été membre du jury , *> ,
- central, il eût obtenu le rappel de cette médaillé; le jury de 1834 confirme en faveur de M. Rey la récompense du premier ordre.
- M. Deneirouse, à Paris.
- Ce fabricant conserve sa place éminente parmi ceux auxquels sont dues des améliorations importantes dans le travail des châles de cachemire : telle est l’application d’un perfectionnement d’encartage aux châles faits au lancé, méthode qui, mettant le dessin dans un rapport exact avec. le croisé, offre de plus une imitation parfaite de la cqje et du grain des châles de l’Inde, méthode aujourd’hui généralement adoptée. M. Deneirouse fait connaître, cette année, une nouvelle disposition de carte
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- Rappel de médailles d’or.
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- Nouvelles
- médailles
- d’or.
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- 86 CHAPITRE II. — CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
- qui, par son sillon en diagonale, figure d’une manière plus parfaite encore le travail indien. Comme elle permet le broché pour les fils les plus gros, elle assure une économie notable. Ce manufacturier allie à la science de la fabrication le bon goût du dessin : son établissement, est considérable.
- En 1827, il avait obtenu la médaille d’or en société
- ♦
- avec M. Gaussen; ses nouveaux succès méritent que cette haute distinction lui soit confirmée.
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- M. Gaussen (François), à Paris, place des Victoires, n° 2.
- Ce qui caractérise le talent supérieur de M. Gaussen, c’est la hardiesse de ses compositions, l’éclat, l’harmonie de ses couleurs et l’art de produire de brillants effets. En se pliant à la mode/, il semble j[a dominer : ses produits ont une vogue si grande, qu’on regarde sa fabrication comme la. plus considérable de Paris, et par conséquent de la France.
- L’ancien associé de M. Deneirouse mérite, au même titre, le rappel de la médaille d’or, qu’ils avaient obtenue par indivis en 1823.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’OR.
- 4 . »
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- M. J. Girard, à Sèvres, département de Seine-et-Oise.
- ' i ...
- Pour le travail et pour la matière, M. Girarq reproduit complètement le châle indien; lui seul se livre exclusivement à cette fabrication; lui seul a résolu le
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- SECTION II.-CHALES.- : , R > SJb
- grand); problème commercial. quelle." présentait; : .faire Nouyelh» aussi bien que les Indiens et vendre à meilleur, marché. me^^Ies Le jury déclare que M. Girard atteint ce- .double but. !
- Les châles longs et carrés qu’il a,présenté? le démontrent..
- Ils ont sur le châle indien l’avantage d’être tissés sans coutures, d’une seule pièce, et de repi;oduirectoute Ja variété, tout le relief des coüleurs orientales. Ce qui rend, ses succès plus précieux encore, il n’emploie dans ses ateliers que les classes les moins aisément employées : les femmes et les. enfants, dont il fait lui-même l’éducation industrielle. En vain la loi prohibait le cachemire, indien, la mode s’insurgeait contre une prohibition que la contrebande avait toujours fart d’éluder. Aujourd’hui ces beaux tissus entrent'librement, pourvu qu’ils payent un juste droit ; mais ïe fabricant français peut aujour-, -d’hui livrer des châles aussi beaux, à meilleur "marché', tout en donnant du travail au sexe, à f âge les plus faibles.
- Par ce triomphe, qui comble fune des lacunes de notre industrie nationale, M. Girard a rendu doublé-; ment service à son pays. Afin d’obtenir un tel résultat,; il a dû prodiguer des efforts opiniâtres et longtemps continués. Dès 1827, il avait obtenu la médaille d’argent; depuis cétte époque, il a perfectionné ses procédés et beaucoup diminué ses prix. Maintenant il est très-digne de la médaille d’or.
- V
- M. Frédéric Hébert, à Paris, rue du Mail, n° 13,
- Un goût sûr, qui n’èxclut pas la hardiesse ; qui, pour copier ïe châle indien, discerne habilement, ce qu’il faut é . emprunter et ce qu’il faut abandonner ; une rare entente du coloris, une connaissance' approfondie des procédés
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- Nouvelles
- méciaïilés
- d'oV.'
- ) Rappel de médaille d’argent.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- 88: CHAPITRE II.--CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
- clé! fabrication y* tels ’ sont les titres qui placent J-exposant sur la ligné cle ses plus habiles rivaux. Cette rjusticé, le commerce'la lui rend, par festime qu’il fait de ses produits /M/Hébert a su se créer un genre par une meilleure misé éridarte^ et/ pour le goût comme pour le fini'de l’execution / sa{ fabrique fait école. Ajoutons qu’afin de conquérir tous lés suffrages y il s’est contenté de présenter ses produits ’ courants, et n’a fait aucun,chef-d’œuvre de circonstance. - 1 ' '
- En 18 27, if avait reçu la médaille d’argent, le jury de 183'4 lui décerne la médaille d’or.
- /si S i j //.,/" <.-• .
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. .Bayle et Jardin, à Paris, rue des . -/Fosses-Montmartre, n° 6,
- Fabriquent les châles cachemire français et châles hindous, en s’efforçant surtout de faire descendre les prix à la'portée de la classe moyenne. Pour atteindre ce but, ils ont des premiers introduit le métier Jacquart en Picardie , où sont leurs ouvriers. Loin de copier servilement les dessins de l’Inde,, ils en inventent. Ils n’ont voulu concourir qu’avec leurs produits ordinaires. Ils méritent de plus en plus la médaille d’argent qu’ils ont obtenue en 1823.
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- NOUVELLES MÉDAILLEÉ D’ARGENT.
- M. Jean-Louis Arnould, à Paris, rue des Fossés-Montmartre, n° 7.
- Élève et successeur de M. Lainné, if a sur-le-champ
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- < SECTION II. — CHALES. . 89
- fait prendre un grand essor à cetté maison qu’iï a relevée. Pour-la variétéie bon goût, l’exécution parfaite, ses châles jouissent d’une très-haute estime dans l’opinion des connaisseurs. S’il continue de justifier les espérances que font naître ses premiers succès, à la prochaine exposition , il méritera la récompense du premier ordre. Dès à présent, il est digne de la médaille d’argent.
- MM» Chambellan et Duché , à Paris, rue des Fossés-Montmartre, n° 8.
- Ces jeunes fabricants, dès leurs premiers efforts, ont approché des süccès obtenus par les meilleures maisons, pour le goût, pour la bonne confection de leurs produits , et comme conséquence, pour l’estime et la vogue commerciales. En augurant mieux encore de l’avenir, le jury leur décerne aujourd’hui la médaille d’argent.
- M. Douinet, à Paris, rue Neuve-Saint-Eustaclie, n° 29. .
- M. Douinet obtint en 1823 la médaille de bronze, qui fut honorablement confirmée en 18 27, pour ses châles de laine et de cachemire. Les châles qu’il expose prouvent ses nouveaux efforts, d’autant plus heureux qu’ils offrent des qualités améliorées, jointes à des prix modérés. Le jury
- lui décerne là médaille d’argent.
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- M. Tiret et compagnie, à Paris, rue des Fossés-Montmartre, n° 19.
- M. Tiret, qui s’est livré très-jeune à l’étude'des procédés de fabrication, les dirige avec unë habileté rare ; il s’est heureusement servi de ses talents pour propager dans la Picardie toutes les améliorations qui pouvaient résulter du système de Jacquart, et d’un montage de métiers perfectionnés. Ses produits habituels sont le châle de laine
- Nouvelles
- me'dailles
- d’argent.
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- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- Médailles de Bronze.
- 90 CHAPITRE II. -----CACHEMIRE,ET SES IMITATIONS.
- et le châle hindou, dont il fait accroître la vogue par une excellente confection : il mérite la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Albert Simon et compagnie , ,à Paris , rue des Fossés-Montmartre, n°2.
- II. fabrique le châle cachemire, le châle hindou, et plusieurs articles de nouveautés, dont la laine et le duvet de cachemire sont les matières premières: ces produits montrent les ressources de son talent industriel.
- M. Junot, à Paris, rue Neuve - Saint-Eustacbc, n° 6,
- Fabrique le châle cachemire et le châle hindou, qu’il exécute avec un succès remarquable : il exécute une machine de son invention qui promet d’heureux résultats.
- MM. Manuel et Macaigne , à Paris , rue Neuve-Saint-Eustache, n° 5,
- Confectionnent le châle cachemire, et plus spécialement le châle hindou, moins coûteux et plus durable. Le châle noir à longues palmes et riche galerie, dit obélisque, qu’ils ont exposé, montre leur succès dans ce dernier genre.
- /
- MM. Gagnon et Culhat, à Paris, rue Neuve-Saint-Eustache, n° 23.
- Successeurs, il y a quelques années, de M. Colignon, qui reçut en 18 2 7 la médaille de bronze, ils ont parfaitement soutenu la réputation de leur prédécesseur. Ils méritent la même récompense.
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- SECTION II. — CHALES. 91>
- M. Jean-Baptiste Gouré, à Paris, me Médailles Neuve-Saintr-Eus tache, n° 8. de bronze.
- II fabrique le châle cachemire pur et le châle hindou ; il réussit dans les deux genres cl’une manière satisfaisante.
- M. Gouré, qui reçut une mention honorable en 1827, obtient aujourd’hui la médaille de bronze.
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- MENTIONS HONORABLES.
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- M. Fouquet aîné, à Paris, rue des Fossés- Mentions Montmartre , 11° 15. honorables
- II fabrique les châles cachemire d’un genre simple ; il s’est fait connaître avantageusement par les écharpes cachemire. Mentions honorables en 1823 et 1827, confirmées aujourd’hui. '
- MM. Fournier frères , à Paris, rue Neuye-Saint-Eustache, n° 6.
- Depuislongtemps connus comme directeurs de grandes fabriques de cachemires français, ils ont pris une part efficace aux progrès de cette industrie : ils continuent ces, services dans l’établissement qu’ils ont formé depuis pour leur propre compte. ,
- M. Eugène Crespin, à Paris, place, des Victoires, n° 11,
- Fabricant, dont les débuts promettent des succès prochains.
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- FABRIQUE DE LYQN.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- Rappel de médailles d’or.
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- M. Ajac, à Lyon , département du Rhône.
- C’est à M. Ajac que la France doit l’invention des châles en bourre de soie, imitant le cachemire. Créateur de cette active et riche industrie dès 1814, il a contribué plus qu’aucun autre à la perfectionner, et ses élèves mêmes sont devenus des maîtres. Ses châles l’ont emporté sur ceux des Anglais, en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Pvussie et même en Angleterre, nonobstant un droit d’entrée de 2 5 pour cent. Ses produits exposés cette année ont mérité l’admiration publique par leur variété, leur bon goût et leur excellente exécution : quel que soit le nombre de ses imitateurs, il ne connaît pas de supérieur.
- En 1819, il a reçu la médaille d’or, confirmée par les jurys de 1823 et de 1827; le jury de 1834 confirme de nouveau cette haute et juste récompense.
- MM. d’Hautencourt, Garnier et compagnie, à Lyon , département du Rhône.
- Imitateurs et rivaux de M. Ajac, ils se font distinguer par leur bon goût et par leur excellente exécution. Ils ont produit un châlë de couleur fantaisie, broché au lancé, dont une partie figure à l’endroit et l’autre à l’envers. Ce genre tout à fait neuf offre l’avantage de montrer, lorsqu’on ,ïe porte, le dessin dans son entier : ce qu’on n’avait obtenu jusqu’ici que par des rapports faits avec des coutures.
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- SECTION II.
- CHALES.
- 93
- Ils ont triomphé parfaitement des grandes difficultés que Rappel présentait ce genre de tissus, lequel démontre, l’esprit in- ^“parties ventifde.ses auteurs. •
- Le jury confirme àMM. d’Hautencourt, Garnier et compagnie, la médaille d’or accordée en 1.8 2 7 à MM. Balme, d’Hautencourt et Garnier.
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- ' NOUVELLE MÉDAILLE D’OR.
- MM. Paul Reverchon et frères, à LyonV No“vSJe
- - , _ - -• A . y.'., médaillé
- departement du Rhône. “ dor.
- Cette maison, par l’excellente fabrication de ses châles bourre de soie et par l’importance de. ses affaires, tant,à l’intérieur qu’à f étranger, s’est placée au premier rang. .
- Elle possède au plus haut degré l’art, de bien, nuancer les dessins de ses .châles, dont l’exécution, sous, tous les rapports, est parfaite. Disons aussi que celte maison a plus qu’aucune .autre contribué , par sonfexemple, .ses conseils et ses perfectionnements;, aux progrès d’une industrie, l’une des plus belles de. Lyon : la fabrique des châles bourre desoie, thibet, etc. ' y’' "f” _r
- MM. Reverchon, qui reçurent en 1827 là’médaille d’argent, ont droit maintenant a la médaille' d’or.
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- MÉDAILLES D’ARGENT.
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- MM. Roux, Combet et compagnie, à Lyon, département du Rhône., , x
- Ils ont exposé des châles longs et carrés, de nuances variées, bien dessinés et d’une excellente exécution. Par
- Médaillés
- d’argent.
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- Médailles d’argent. *
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- !
- 94 CHAPITRE II.----CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
- remploi simultané de la mécaniqüe et del’épouïin, ils ont produit des châles dont le travail imité celui de l’Inde, et qu’on n’a pas besoin de découper à l’envers : innovation heureuse, surtout par la voie quelle ouvre à de plus grands progrès; elle mérite la médaille d’argent.
- MM. Grillet et Trotton , à Lyon, département du Rhône.
- Ces manufacturiers ont donné une impulsion nouvelle à la fabrique de Lyon, en copiant directement le cachemire indien, au lieu d’imiter le cachemire français. Ils font preuve de goût dans le choix des dessins, et d’habileté dans l’exécutioni Leurs châles carrés, remarquables sous ces deux points de vue, ont réüni tous les suffrages. Que leur maison, nouvellé encore, continue ses progrès, et dans là première exposition ils obtiendront la médaille du premiér ordre ; le jury leür décerné là médaille d’argent.
- MM. Gelot et Ferrière, à Lyon* département du Rhône.
- Ils s^ppliquent spécialement à fabriquer le châle hindou : leurs produits, qui rivalisent avec ceux de Paris, font éprouver à ces derniers , sous le rapport des bas prix, une dangereuse concurrence. Lèurs châles se distinguent également pour le bon goût et l’exécution : dans l’intérêt des classes moyennes,.le jury leur accorde la médaille d’argent. ' > ' . .
- M.: Dàmiron, à Lyon, département du Rhône.
- Ses châles, carrés et longs, sUr fonds noir, jaune, vert, rouge, blanc, etc., rayés ou semés à rosaces, se distin-
- r"
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- SECTION II.-------------------- CHALES.. 95
- guent par la richesse du dessin, i’éclat des couleurs et la sûreté de ï’exécütion. Ses produits sont très-appréciés par le commerce ; il mérite la médaille d’argent.
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- MÉDAILLES DE BRONZE.
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- MM. Boiriven frères , à Lyon.
- Dans leurs châles destinés à l’exportation, ils s’efforçaient d’unir I éclat et l’effet à l’économie ; en travaillant pour l’intérieur, ils ont plus soigné leur fabrication, tout en conservant des prix modérés qui rendent leurs châles accessibles à beaucoup de consommateurs.
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- MM. Luquin frères, à Lyon.
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- Cette maison, récente encore, se fait remarquer par un goût assez sûr ; la richesse des couleurs et la bonne exécution sont les; gages de son avenir.
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- MENTIONS HONORABLES.
- MM. ^ Charles Pagès et y compagnie y à
- Lyon. ‘ ,V*-- ' .
- Châles longs et carrés à dessins vâriés, destinés à l’exportation. _
- M. Claude Cocq , à Lyon.(
- - - V.' * . - *. i - J i > f ,
- Châles variés de fonds et de dessins, d’une bonne fabrication. . , 1 >.
- Médailles
- d’argent.
- Médaillés de bronze.
- Mentions
- honorable^.
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- CHAPITRE II. -r- CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
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- FABRIQUE DE NIMES.
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- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- Rappel MM. Sabran mère et fiis, • et. Raynaud , d’or. a Nîmes (Gardj.
- Cette maison, Tune ides plus ancienne's de Nîmes, maintient sa,réputation, par l’excellence .cle ses produits, qui sont des châles imitant ïe cachemire, avec mi mélangé débourre de soie eUcle laine,. ou de pure bourre de soie ; car MM. Sabran .traitent tous ies genres ,: depuis le plus simple jusqu’au plus riche. Le jury leur confirme ^médaille d’or qu’ils avaient obtenue en 1823.
- M. Curnier et compagnie ? à Nîmes ? dé-. r. parlement dii Gard. ’ j i 1 T"
- A • -• •* Oï'ivuijr: Li ; ; > v, h,**;.' •:')
- Parmi les industriels infatigables qui-y ,depuis quelques années, ont fait prendre un si grand essor à la fabrique de Nîmes, aucun ne pourrait réclamer une part plus ample et mieux méritée'que JM. Curnier, et p,our les, articles dont il est inventeur et pour ceux qu’il a perfectionnés. Tou-i , jours ses produits ont été distingués,comine,types d une ; 1 excellente exécution. Sa fabrique, Tune des plus importantes, embrasse tous les genres et du tissage et de l’impression; c’est ce qu’attestent la richesse et la variété de son exposition. ?. . r.r
- II était, en 1823, associé de M. Sabran, dont la médaille cl’or vient d’être confirmée. Lé jury dé 183 4 étend, par un acte d’équité, la même confirmation aux travaux de M. Curnier.
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- SECTION II. —-CHALES.
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- NOUVELLE MÉDAILLE D’ORj V
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- M, Rouvière-Cabanes, a Nîmes* département du Gard. ,
- Cette maison, ancienne déjà, compte parmi celles qui font prospérer à Nîmes la fabrication des châles, soit par ses inventions, soit par les.perfectionnements* quelle a communiqués,’soit par l’impulsion quë donne au commerce la massé de ses produits vendus" pour l’intérieur et pour fétranger. Ses exemples ont'suscité de nombreux imitateurs. Ses châles variés'; ’thibet. et bourre cïe* soie 4/4, 5/4 et 6/4, réunissent au plus haut degré le double mérite de'l’excèllenté exécution et du bon marché. A ce titre seul il mériterait la médaillé
- il or.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
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- ’ Roux - -Cadet , • Rigaut et:.compagnie , à Nîmes * département du; Gard,
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- Ces fabricants filent la soie qu’ils emploient aux châles brochés'; ils font des châles imprimés sur diverses étoffes, ainsi que ïè tricot uni» ou damassé, pour gants et pour mitaines. Ils ont un égal succès dans tous ces genres, et leurs produits sont justement appréciés par le commerce.
- • M. Roux-Cadet, chef de, cette maison, obtint en 1823, la médaille d’argent; le jury la confirme en faveur deia.nouvelle,société. ' -,
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- Nouvelle ni ddaiilc d’or. -
- Rappel de medailïe d’argent.
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- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- 98 CHAPITRE II. - CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
- NOUVELLES MÉDAILLES D'ARGENT.
- à
- MM* Barnouin et Bureau, à Nîmes, département du Gard.
- Cette maison créée récemment s’est placée de suite dans un rang distingué, par des produits dé bon goût et du meilleur travail : elle réunit lès genres simples et les genres riches. La première, elle a fabriqué le cachemire pur, à Nîmes, en composant elle-même ses dessins. Son exposition de châles bourre de soie, thibet et diivet de, cachemire, présente un exemple remarquable dés progrès récents et rapides qu’à faits la fabrique de Nîmes. En attendant/un plus bel avenir encore pour cétte maison naissante, le jury lui décerne la médaille d’argent..
- M. Soûlas aîné, à Nîmes, département du Gard.
- Parmi les industriels qui font donner à Nîmes l’éloge de travailler à bas prix et bien, M. Soulac se distingue comme habile compositeur de dessins et comme fabricant expérimenté : il sait imiter les genres riches avec économie. Sa fabrique dé châles thibet èt bourre de soie est une des plus importantes de Nîmes il mérite la
- médaille d’argent.
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- MM» Roux frères, à Nîmes , département du Gard.
- Ils travaillent beaucoup pour exporter, ét surtout en Hollande. Ils èxfcellent à nuancer leurs châles avec des couleurs vives ét tranchées, bien appropriée!? à leur destination. Leur industrie égale leur habileté. Ils méritent la médaille d’argent.
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- J
- SECTION II. - CHALES. 99
- M. Jacques Brousse, à Nîmes, département du Gard,
- Expose une collection de châles fond plein, uni, ou rayé à rosaces, qui frappent par leur richesse et leur éclat ; il excelle surtout à produire des effets avec des moyens économiques. H mérite la médaille d’argent.
- \
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Martin frères> à'Nîmes (Gard)o
- Ils traitent les genres les plus variés : châles thibet, fonds divers et à rosaces; châles imprimés, mignonettes, nankinettes et autres tissus de soie et coton ; peluches pour chapeaux. Tous ces produits sont d’une bonne exécution. Le jury de 1834 confirme pour MM. Martin la médaille qu'ils avaient obtenue en 1823, et qui fut rappelée en 18 2 7.
- MM.'Bousquet-Dupont, à Nîmes (Gard),
- Châles thibet, châles barège à franges, châles mérinos avec bordures imprimées, fichus en crêpe, étoffes à gilets. Ces produits méritent que Ton confirme à M. Bousquet-Dupont la médaille de bronze qu’il obtint en 1827.
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- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE. M, Aurivel aîné, à Nîmes (Gard).
- II expose des châles 6/4 bourre de sore, à fond plein,
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- Nouvelle!
- médaillés
- d’argent.
- Rappel de médaill de bronza
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- Nouvelle médaillé de bronzi
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- Nouvelles médailles de bronze.
- 100 CHAPITRE II. — CACHEMIRE ET SES IMITATIONS.
- uni. II a, îe premier dans Nîmes, fabriqué le châle de laine ; il en a multiplié la consommation, en faisant des châles avec la chaîne en laine et la trame en coton : ce qui produit un tissu peu coûteux, accessible aux classes les moins aisées. t
- MM. B or et et Ribes, à Nîmes.
- Cette maison, établie depuis peu d’années, a bien signalé ses débuts : on a remarqué la bonne fabrication de ses châles, qui commencent à 6 francs et n’excèdent pas 36 francs.
- M. Antoine Conte, à Nîmes.
- Châles fantaisie et thibet, en 4/4, 5/4 et 6/4, depuis 8 fr. jusqua 55 fr. ; fichus-gazes, de 3 à 8 fr. la douzaine ; tissus de soie et coton, à 1 fr. Tous ces produits joignent au mérite du bon marché celui d’une exécution aussi soignée que le comportent d’aussi bas prix : la consommation en est très-grande. '
- Honneur à MM. Bouet et Ribes , Antoine Conte , et leurs dignes émules de Nîmes ! voilà des fabricants utiles au peuple. Nous avons presque à nous excuser de ne leur avoir accordé que des médailles de bronze.
- MM. Devèze fils et compagnie, à Nîmes.
- lis fabriquent avec succès les châles riches et variés, en bourre de soie, thibet, hindou, etc,, à fonds unis, semés ou à rosace, remarquables par le dessin, l’entente des couleurs et la bonne fabrication.
- MM. Coumert, Carreton et Chardon-naud, à Nîmes.
- Cette maison, fondée depuis un an, imite le genre de
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- SECTION II.
- CHALES.
- 101
- Lyon ; elle offre des produits estimables, et mérite d’être encouragée.
- Nouvelles me'dailles de bronze
- MENTIONS HONORABLES.
- MM. ColondRe frères, à Nîmes.
- Mentions
- MM. Gevaudan-Bruguière et compa- honorables gnie, à Nîmes.
- MM. FabreGue-Noury et compagnie, à Nîmes.
- MM. Noury frères, à Nîmes.
- MM. Colqndre (Jean) et Prades, à Nîmes.
- MM. Galland et Duc amp, à Nîmes.
- Les produits de ces exposants se sont fait distinguer par les caractères qui rendent spécialement recommandables les fabriques de Nîmes, l’effet, futilité, le hoir marché.
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- CHAPITRE III.
- SOIES ET SOIERIES.
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- SECTION PREMIÈRE.
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- SOIE GRÈGE ET SOIE OUVREE.
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- Le jury n’a pu s’empêcher de remarquer que la production des soies était loin d’être représentée à l’exposition, avec la richesse quelle pouvait déployer.
- A peine quelques échantillons de soie ont-ils été présentés par les départements du Gard, de fIsère et de la Drôme.; l’Ardèche compte deux exposants, Vaucluse un seul, et les Bouches-dù-Rhône aucun.
- Sans doute, par la suppression du droit d’entrée sur les soies étrangères, le prix des soies nationales se trouve d’autant abaissé; mais une compensation est offerte à ce sacrifice par la liberté d’exportér les soies indigènes. Ajoutons que l’avantage obtenu parle fabricant de soieries françaises augmentera probablement ïe travail de nos fabriques, et par là réagira plus ou moins en faveur de nos producteurs de soie, qui doivent en définitive concevoir des espérances plutôt que des craintes.
- Dans le département de l’Ain s’opèrent des plantations nombreuses de mûriers ; le département de Seine-et-
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- SECTION I. r— SOIE GREGE ET SOIE OUVREE. 103
- Oise voit prospérer les plantations et la magnoneriëtfe M. CamillerBeauvais. Lors des expositions précédentes, on avait remarqué les produits des départements, de l Ailier-, du Jura, et même dû Bas-Rhin.,Dé tels faitsprpu-vent que les trois quarts du sol français peuvent admettre la culture du mûrier et l’éducàtion des .vers à soie ; mais cette culture et cette.industrie seront toujours: plusavanta-geuses dans la moitié méridionaïe du royaume. •.
- La soie blanche; cette espèce précieuse importée de la Chine en France, augmente ses produits avec rapidité. Bourg-Argentai et Roquemaure offrent les plus belles nuances; les Cévennes et lai Provence.s’efforcent de les produire : bientôt les soies de Nankin et de Novi ne pourront souténirïa concurrence avec cette espèce de produits de.plus en plus améliorée par l’industrie française. ;
- L’usage des appareils à la vapeur n’a point en.core fait disparaître complètement les anciens procédés, plus coûteux, et moins parfaits ; cela se remarque surtout dans les pays de pètite culture, où les propriétés sont très-iiiorce-lées ; là chacun exploite sa récolte et file ses cocons, dont la masse est trop peu de chose pour permettre. la dépense d’un appareil à la vapeur. L’imperfection des soies filées avec laide des. fourneaux isolés produit un défaut inhérent aux pacotilles ; c’est l'irrégularité qu’on reproche encore si justement à beaucoup de nos soies méridionales.
- Pour1 remédier à cet inconvénient, il faudrait, dans les pays de petite culture où le mûrier est généralement planté, des appareils publies à la vapeur qui fileraient successivement les cocons des particuliers, avec l’uniformité et la perfection qui sont si fort à désirer, et qui donneraient une valeur nouvelle aux soies des petits producteurs : c’est une idée que nous recommandons à la philanthropie des citoyens éclairés.
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- 10‘4 CHAPITRE III. —^ SOIES ET SOIERIES.
- """Si nous avouons avec sincérité.ces imperfections qiii nuisent enccjre à la production de nos soies en beaucoup de localités $ nous proclamons avec une vive satisfaction ^ supériorité d’un grand nombre de filatures françaises; noûs citerons ^ dans le Gardy AIais, Ganges, Anduze et Saint-Jean ; dans l'Ardèche, Privas ,’Aubenas; dans îa Drôme , Sâint-Vaîlier et Romans; dans Vaucluse, Lisle-Cavailion, Bolîène, Orange et Valréas; dans les Bouches-du-Rhône, Salon, Pelissanne et Roquevaire. Dans tous ces lieux on trouve des établissements qui chaque année méttént en usage dés perfectionnements nouveaux beaucoup de filateurs adoptent les procédés depuis peu découverts-pour faire disparaître le mariage des bouts et renouer ceux qui cassent à la roue; Avec ces moyens on parvient à me laisser au moulinage qu’un déchet de -à 1 pour cent. /
- L’organsinagé a reçu des améliorations importantes en quelques localités; dans l’Ardèche il est supérieur à celui du Piémont; les filateurs de France à Dieu-le-Fit, à Cavâillori, à Lisle, à Orange, ne connaissent, pas de rivaux en Italie. v;.
- Depuis 1819, le filage des déchets, frisons ou bourre de soië'pure ou mélangée, a pris un grand développement. On le doit à l’emploi des fils tirés de ces matières pour la confection des châles et des chapeaux. Cette industrie, pratiqüée aujourd’hui dans un grand nombre d’ateliers, rivalise heureusement avec les produits étrangers; cependant il resté beaucoup à faire pour obtenir un filage également parfait de numéros de plus en plus élevés. On augmentera, par ces progrès, la valeur de la matière première et les encouragements qui doivent multiplier, avec la culture du mûrier, l’éducation, des vers à soie.
- Renouvelons notre vœu qu’aux expositions futures,
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- SECTION I. -r SOIE GREGE,ET SOIE OUVREE.
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- les soies françaises, améliorées, encore, figurent avec toutes leurs variétés et leurs perfectionnements;*; .-.j ,
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- MÉDAILLES D’OR.
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- M. Chârtron père èt Ms, a Saiiit-Vàïlier, département de la* Drôme. ....................... .
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- Ils ont'obtenu des médailles d’argent aux trois expositions précédentes ; leurs filatures et* leurs ateliers de moulinageà Sàint-Vallier, à, Saint-Dqnat-lè-Roman, occupent 300 ouvriers; ils ont encorehiri établissement de tissage pour le crêpe oii mousseline' cle soiè qui fait travailler constamment 300 ouvriers., - ‘ ! ; -i
- Cette industrie prospère depuis; 40 ans dans la même famille, qui présente l’exemple rare d’une fabrication aussi persévérante et'réeîlement complète , depuis le filage;du cocon jusqu à la teinture de la soie et jusqu’au-tissage* Ils ontc perfectionné toutes ces branches de leur industrie; le jury leur décerne là médaille d’or. y ^ i - v ':v ,
- . Teyssier-Ducros, à Valieranque, de,4 parlement du Gardv 5 T ^ r
- Ses soies blanches joignent aTéclàt dê la nuancera perfection du fil ; elles présentent toutes les combinaisons de brins, depuis 2 jusqu’à 24 cocons. Pour obtenir avec une grande régularité le fil à 24, il divise les cocons en cases dans la bassine. II fabrique des soies ouvrées pour tulle qui sont d’une grande beauté ; sès poils sans apprêt sont travaillés avec soin. ; ' "
- M. Teyssier-Ducros a reçu deux médailles d’argent en 18 23 et en 18 2.7 ; ses nouveaux progrès, la grandeur de
- *
- Médaillés
- d’or.
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- CHAPITRE III. -<-• SOIES ET SOIERIES.
- son établissement et son importance commerciale méritent lamédaiffèdor. ‘ *
- M. Lioud, d’Annonay, département de l’Ardèche.
- Les mateaux, trame blanche, présentés par M. Lioud, réunissent à la bonté de la soie iéclat de la plus belle couleur ; eîfe surpasse en blancheur îa soie type de Nankin; elle, a tout le nerf, toute la régularité qu’il est possible de souhaiter. Sans doute les cocons d’où provient cette soie ont une grande part à cette perfection, à laquelle contribuent le choix de fa graine, ainsi que fes soins et fa propreté de l’éleveur ; mais le climat, îe. sol qui produit fa feuiïfe, îa pureté 4e feau qui sert au filage* sont fes causes principales de cette admirable supériorité. Teïs sont fes avantages des îocafités d’Annonay, de Bourg-Argentai > dé Roquemaure, de Monfaucon, de Sauver terre, etc. Dansées îocafités, fa graine ne s’abâtardit jamais, eîfe conserve sa pureté native, et de tous fes pays à culture de mûriers, on vient y chercher des graines pour améliorer ou créer fa production des soies bianchés. ' V '
- Les ateïiers de M. Lioud fournissent annuellement près de 100 kilogrammes de cette qualité supérieure et trop rare encore. Le jury fui décerne fâ médaille d’or.
- RAPPEL DE MEDAILLES D’ARGENT. Rappel MM. Dobler père et fils, à Tenay ( Ain Y*
- de médailles r ’ 7 ' «/ V J-
- d’argent. Ils exposent une série 4e fils thibet (soie et laine, ou duvet de chèvre) en flottes et bobines, depuis le n° 35;
- Médaille
- d’or.
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- SECTION I. — SOIE GRÈGE ET SOIE OUVREE- 107
- J
- jusqu’au n° 80. Ces échantillons sont filés avec une net- Rappel teté, une régularité remarquables. En 1827, MM. Do-bler obtinrent la médaille d’argent, qu’ils méritaient pour la bonté de leurs fabrications et la grande étendue de leurs travaux, n’employant pas moins de 350 ouvriers. ;
- Ils méritent encore la médaille du second ordre.
- MM. Lardin frères, à Saint-Rambert,
- département de l’Ain.
- . -, ... :
- Ils possèdent un établissement où 200 ouvriers sont habituellement employés ; ils ont présenté des flottes de fil thibet n° 104. Ces fils ont été distingués pour leur finesse, leurnetteté, leur solidité; ils attestent les pro-, grès de MM. Lardin depuis 1827, époque à laquelle ils reçurent la médaille d’argent. Le jury la leur confirmé.
- MM. Eymiëüx, Faure et compagnie, à Saillàîis, département de la Drôme.
- Us ont reçu la médaille d’argent en 1819 et 1823 ; ils emploient 150 ouvriers, et mettent en œuvre dans leurs ateliers tous les débris de la soie et des soieries, depuis la découpure des châles, jusqu’à la bourre la plus fine. Ils sont inventeurs dans leurs procédés de fabrication ; les filaments qui cotoriisent les filés de soie disparaissent en grande partie par ces procédés. Grâce à la simplicité de leurs moyens, ils établissent à bon marché des fils appropriés à tous les genres de tissage. Ils méritent plus que jamais la médaille d’argent. -
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- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
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- 108 CHAPITRE.III. — SOIES ET SOIERIES.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- M.. - Camille Beauvais, aux Bergeries,
- (Seine-et-Oise).-
- II a présenté des soies blanches à 3, 4] 5, 6, 7 cocons, nerveuses, régulièrement filées et d’une couleur avantageuse. C’est le produit des 40,000 mûriers qu’il a plantés et des vers qu’il élève. II a construit des'magnoneries vastes et bien disposées, aérées et chauffées suivant un système nouveau, supérieur aux anciens procédés. Par la combinaison de courants d’air libre et d’une chaieur constante , portée au degré nécessaire à chaque époque, il préserve les vers des miasmes et des maladies qui les attaquent dans les climats chauds; enfin, il file à la vapeur.
- M. Camille Beauvais offre à l’agriculture de la France septentrionale un magnifique exemple qui, nous l’espérons, ne restera pas stérile. Le jury lui décerne la médaille d’argent; s’il continue à marcher avec les mêmes succès dans la routé qui! s’est ouverte, il aura droit, lors de la
- première exposition , à la récompense du premier ordre.
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- MM. Verdet frères, à Le Buis ('Drôme).
- " Ces exposants sont en même témps fiiateurs et mou-liniers ; leur établissement est fort ancien ; ils ont des premiers adopté le procédé de filage à la vapeur inventé par M. Gensoul. Les soies grèges qu’ils filent, les trames et les organsins qu’ils moulinent ont un grand degré de régularité. Ils méritent la médaille d’argent. ,
- MM. Rarral frères, a Crest (Drôme).
- Ils ont exposé pour la première fois des échantillons
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- SECTION 1. — SOIE GRÈGE ET SOIE OUVREE. 109
- d’organsin à flottes croisées, fabriquées avec les soies grèges de leur filature. La netteté du brin, la régularité du fdage et du tors, attestent ia bonté de leur ouvraison : c’est une des fabriques ïes plus estimées. Le jury leur décerne fa médaille d’argent.
- M. Hiîarion Meynard, à Vaïréas, département de Vauciuse.
- II n’a présenté que des soies doupions, mais d’une qualité si supérieure qu’eîïes rivalisent avec les soies fines du Levant et des Caiabres. Ses doupions sont filés avec ie plus grand soin et d’une finesse à laquelle on n’était pas encore parvenu. M. Meynard file habituellement 1,500 à 2,000 kilogrammes de ce genre de soie : il mérite ia médaiffe d’argent.
- M. Guilliny, à Nyons (Drôme),
- A perfectionné ie fdage et ie mouïinage. On lui doit ia machine qu’iï a nommée régulateur-transposant, pour donner aux flottes de soie une longueur déterminée ; procédé qui sera très-utile aux fabricants, trop souvent victimes d’infidéïités dans ies diverses manipulations de teinture et de mise en mains. Les ouvraisons de M. Guii-iiny jouissent d’une réputation bien méritée. Iï reçoit ia médaille d’argent.
- MM. Watts, Wrîgley fils et compagnie, à fa Ferté-AIeps (Seine-et-Oise).
- Le bel établissement dont iis sont créateurs prépare ia bourre de soie avec des machines et des procédés empruntés à i’Angîeterre, et qui font travaiïier 250 ouvriers. Iis façonnent annuellement 20,000 kilogrammes
- Nouvelles
- me'dailles
- d’argent.
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- Nouvelles
- .médailles
- d’argent*
- Rappel de médailles de bronze.
- 110 CHAPITRE III. r—SOIES ET SOIERIES.
- de soie filée. Paris, Amiens, Lyon et Nîmes emploient ces produits purs ou mélangés avec de îa laine; ils rivalisent avantageusement avec ceux de l’Angleterre. Le jury décerne à MM. Watts et Wrigïey la médaille d’argent. , '
- MM. Desromaz-Dojat et Flamand, à Saint-Rambert, département de l’Ain,
- Exposent pour îa première fois des fils thibet, depuis le n° 130 jusqu’à 240 ; malgré leur ténuité, ces fils remplissent toutes les conditions de solidité nécessaires au tissage. M. Desromàz-Dojat a dirigé l’établissement d’autres fabriques du même genre formées aux environs de Saint-Rambert ; il est doué d’un génie inventif. Le filage des frisons avec la laine lui doit de grands progrès. Il est digne de la médaille d’argent.
- RAPPEL DES MÉDAILLES DE BRONZE.
- / . • . !
- M. Delacour, à Tain, département de la
- Drôme,
- Il obtintên 1823 la médaille dé bronze, qui! mérite plus que jamais ; il a présenté des soies grèges à 3 et 4 cocons, remarquables pour leur légèreté.
- MM. Sambuc et'Noyer, à Dieu-Ie-Fit, département de la Drôme.
- Même genre de mérité que les deux exposants qui suivent.: confirmation de là médaille de bronze accordée en 1 823 et rappelée en 1827.
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- SECTION 1. — SOIE GRÈGE ET SOIE OUVREE. 111
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
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- MM. Noyer frères, à Dieu-ierFit, departement de ïa Drôme;
- MM. Bonnefoy et compagnie, àj)ieu-fe-Fit, départementdelà Drôme.
- Une médaille de bronze est décernée à chacune dé ces fabriques, pour leurs trames et leurs organsins, d’un filage nerveux, d’un moulinage et d’une netteté remarquables dans leurs brins divers.
- M. Sautel-Coront, à Lyon, département du Rhône.
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- Soies ouvrées pour crêpes et marabouts. Les soies ova-lées de M. Sautel-Coront, préparées pour crêpes et pour marabouts, présentent une variété de tous les titres des soies et des différentes ouvraisons quelles subissent; ce travail atteste à fa fois des soins et du discernement : fa médaille de bronze.
- M. Hamélin, aux Andelys, département
- de l’Eure.
- If fabrique des soies^à coudre de différentes couleurs ; c’est une industrie nouvelle dans cette partie de fa France et remarquable par ses produits : la médaille de bronzé.
- M. Alphonse Chardin , à Paris.
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- Ses soies à coudre et ses soies à broder se distinguent
- Nouvelles médailles de bronze.
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- 1 I 2 CHAPITRE IIL:— SOIES ET SOIERIES.
- Nouvelles me'dailles de bronze.
- par la beauté de la couleur et la régularité de i apprêt ; son établissement occupe 30 Q ouvriers : la médaille de bronze.
- MM, Boucoïran et Bruguière, à Nîmes, département du Gard.
- Série d’échantillons, depuis le cocon jusqu’à la soie à coudre perfectionnée. Toutes ces ouvraisons sont faites dans leurs ateliers qu’ils dirigent avec intelligence : la médaillé de bronze. ' , , -
- M. Clément Brière, à Paris , , :
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- Carde les frisons ou côtes de soie avec un rare succès. C’est une industriè nouvelle exploitée par un procédé récemment découvert. M. Brière. se borne à préparer la matière première du filage. Ses barbes de fantaisie sont d’une blancheur éclatante et d’une grande pureté; on n’y trouverait pas le plus petit bouchon : la médaille de bronze.
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- MM. Brissot oncle et neveu, à Crest, département de îa Drôme.
- Ils filent les fantaisies jusqu’au n° 180, avec des machines auparavant employées pour le coton. Ce changement d’application est une conquête en mécanique ; elle étendra l’emploi des frisons filés : la médaillé de bronze.
- MENTIONS HONORABLES!
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- Mentions MM. Mercier fils, à Crest (Drorfte),
- lïonorabies. ^ \ •
- Pour ses soies greges et ses organsins;
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- SECTION I. — SOIE GRÈGE ET SOIE OUVREE.
- 113
- M. Prinsac, à Samt-Étienne-de-Bouïo-gne, département de l’ArdècEe,
- Mentions
- honorables.
- Pour ses soies grèges fines;
- M. Berger, à Hières, département de l’Isère,
- Pour ses soies grèges, à 7, 8, 9, 10 cocons ;
- M, Cournier, à CroIIes, département de flsère,
- Pour ses soies grèges, jaunes et blanches. H a présenté deux échantillons de soie à petit guindage. La gommure qui réunit ïes bouts n’a pas permis au jury de faire les expériences nécessaires pour juger de ia facilité du dévidage. H engage M. Cournier à continuer ses essais; îeur succès complet aurait beaucoup d’importance et mériterait à la prochaine exposition une récompense distinguée.
- MM. Roux cadet, Rigot et compagnie à Nîmes.
- Ces fabricants de châles et de tissus pour i’impression 'présentent un échantillon de soie, poiï jaune et blanc, filé dans ieurs ateliers. Cette ouvraison, faite avec soin et propreté, est digne d’encouragement.
- M. Guérin , à Honfleur, département du Calvados,
- Expose un échantillon de soie récoltée à Honfleur, des gants et des bas faits avec îa même soie.
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- Mentions
- honorables.
- 114 CHAPITRE III. — SOIES ET SOIERIES.
- M. Troupel, entrepreneur de la maison de détention de Montpellier, département de l’Hérault.
- Déchets de soie cardés, et fils de fantaisie.
- SECTION II.
- SOIERIES.
- Au nom seul de la magnifique industrie dont nous allons rendre compte, l’imagination nous transporte dans la cité qui nous place au premier rang parmi les peuples habiles à mettre en œuvre ia soie. La ville de Lyon, sa grandeur et sa richesse, son génie et ses malheurs, semblent s’identifier avec les arts dont nous avons à signaler les chefs-d’œuvre. Nous laissons à la politique le soin d’expliquer certaines causes de perturbations et les scènes sanglantes cjui s’en sont suivies. Cependant nous ne pouvons détourner nos regards d’un motif réel à des souffrances, exagérées par lé langage des passions, mais trop graves pour les laisser inaperçues.
- À Lyon comme à Paris, les dépenses municipales ont été graduellement augmentées, sans prévoyance de l’avenir • des dettes considérables ont été contractées ; il a fallu par des octrois aggravés avec rapidité solder les dépenses du présent, et servir les intérêts des prodigalités du passé. La vie par là devint plus chère; il aurait fallu, pour que le sort de l’ouvrier restât le même, accroître pareillement le prix de la main-d’œuvre. Mais alors Lyon ne pouvait plus soutenir la concurrence pour
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- SECTION II. — SOIERIES. 11 5
- ces tissus simples, unis, légers, dont le bas prix fait le mérite.
- En même temps, des rivaux sobres et^ pauvres, vivant au sein de la campagne, à l’abri des charges urbaines , se sont multipliés dans le canton de Zùrich pour la fabrication de ces tissus.
- Il n’a donc plus été possible de fabriquer dans Lyon les soieries unies et légères, sans, abaisser le prix du travail jusqu’aux limites qui font toucher à la misère.
- En des temps calmes et paisibles, sans pousser a la révolte- contre la ' nécessité des choses, les ouvriers comme leurs chefs auraient compris qu’il fallait transporter cette industrie misérable, de la villè à la campagne, afin de rétablir f égalité des avantages entre les Français et les Suisses.
- Paris même eût offert l’exemple de cette division dès industries dans la riche fabrication des cachemires. Tous
- les travaux qui réclament une haute intelligence, un talent chèrement payé, sont accomplis dans la capitale'; mais les travaux plus faciles de filage et dé tissage sont accomplis dans les campagnes de la Picardie.
- Depuis les'scènes sanglantes de 1831 et de 1834,1a peur à plodjiit , comme conséquence, la division du travail, division qiie: la: prudence aurait dû réaliser par prévision ; les départements des Hautes-Alpes, de l’Isère et de fAin'së'peupfent rapidement d’ouvriers qui fabriquent lés tissus- unis et légers: Ainsi dégagée d’une industrie qüi cessait d’être avantageusement praticable dans ses murs, Lyôn reste sans riVal pour les fabrications lés plus riches et les plus variées. a
- ^es compensations sont actuellement offertes à cëtté ville , parla création d’étdffes nouvelles, et par le développement soudain de quelques genres exploités déjà.
- N " 8.
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- ï 1 6 CHAPITRE III. — SOIES ET SOIERIES.
- - La fabrication des peluches pour chapeaux, inconnue il y a cinq ou six ans, et depuis empruntée à l’Allemagne, occupe actuellement un très-grand nombre de bras.
- Cependant,'qui le croirait! ce n’est pas la main-d’œuvre souffrante des tissus unis et légers à laquelle il faut rapporter les coalitions, les révoltes et le sang de février, de mars et d’avril 1834; c’est à la fixation des prix de cette industrie nouvelle, croissante et profitable des peluches, pour laquelle une assurance mutuelle de conspirateurs industriels ne voulait pas permettre l’inévitable fluctuation des salaires, occasionnée par le niveau si variable des commandes et des prix du commerce.
- Une autre industrie présente à Lyon des ressources croissantes. Le velours léger, qui rivalise avec celui de Hollande sans l’imiter complètement, est dëvenu l’objet d’une fabrication très-importante. Il y a quinze ans, l’on ne comptait que 1,500 à 2,000 métiers consacrés au velcmrs; on en compte aujourd’hui 4,500, mais beaucoup sont établis hors de la ville.
- Une extension considérable est donnée à la confection des étoffes à gilet, façonnées et brochées., suivant une grande variété de genres; ces produits, qui jouissent aujourd’hui d’une extrême faveur, mettent eri activité beaucoup de métiers.
- C’est surtout l’impression qui procure aux ouvriers un accroissement de travail. L’activité la plus remarquable, anime cetté branche d’industrie. Les fabricants lyonnais se sont adressés d’abord aux usines de l’Isère, bientôt. devenues insuffisantes ; il s’est élevé . de nombreux ateliers d’impression dans la ville et dans son voisinage. Les produits que nous signalons ont mérité leurs succès par une exécution hardie, par un dessin.large,
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- SECTION II.---SOIERIES.
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- à effet, à couleurs vives, habilement tranchées et savamment opposées.
- La fabrication des tissus façonnés a fait d’heureux efforts pour étendre le cercle de ses débouchés : loin de se borner aux produits de ïuxe et d’exportation, elle a profité de la mode, en France, qui dédaigne aujourd’hui ïe simple et l’uni, pour faire entrer ses beaux produits dans la consommation générale. A chaque saison d’automne, elle sait varier habilement ses armures, pour donner à ses produits l’attrait de la nouveauté.
- Sans dissimuler les dangers d’une concurrence étrangère, chaque jour plus habile et plus active, il ne faut pas fermer les yeux sur les ressources immenses de la fabrique lyonnaise,, sur l’imagination fertile et le bon goût de ses artistes, sur l’art qu’ils ont de devancer ou de satisfaire la mode. L’ouvrier lyonnais est d’une habileté, d’une adresse et d’une intelligence incomparables : né, pour ainsi dire, sur le métier, il en conçoit toutes les ressources; il n’est pâs de fabrique où l’homme ait plus de valeur par lui-même, il n’en est pas où la capacité de l’ouvrier soit plus appréciable et mieux appréciée qu’à Lyon.
- La fabrique d’Avignon, contente de la part quelle s’est faite, s’occupe peu d’innover; elle borne son industrie au tissage du florence et de la marceline, en y joignant le foulard écru pour l’impression ; mais elle n’a pas de rivale en France dans le genre quelle a choisi. L’étranger ne lui fait de concurrence redoutable que dans les bas prix ; car, pour les qualités moyennes et fines, elle conserve la supériorité. Deux fabricants que nous aurons à sighaler ont heureusement tenté l’imitation des velours de Creveït ; c’est une véritable conquête sur l’étranger.
- Nîmes confectionne peu d’étoffes de soie pure en au nage, mais beaucoup pour foulards et pour cravates, qui
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- 118 CHAPITRE III. -T- SOIES ET SOIERIES.
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- sont l’objet d’une exportation considérable ; ce qui prouve qu’à cet égard nous soutenons avantageusement ïa concurrence avec; l’Angleterre. La fabrique dè Nîmes excelle surtout à mélanger ïa soie pure avec la bourre de soie et le coton, d’où résultent des produits peu coûteux et très-apparents. Elle rivalise avec Lyon pour les soieries imprimées , ouvrées, à bas prix et à effet. En 1827, elle ne comptait qu’un atelier pour l’impression ; maintenant elle en compte dix qui prospèrent par ïe bon goût du dessin et par le talent de varier fes fabrications.
- Aujourd’hui ïa fabrique de Nîmes occupe 8,000 métiers et 25,000 travailleurs pour les seuïs objets de tissage et d’impression. Si cette ville obtient enfin des eaux abondantes, son industrie prendra par ce bienfait un nouvel essor.
- INDUSTRIELS HORS DE CONCOURS.
- ndustriels
- hors
- e concours.
- I. MM. Grand frères, à Lyon .(Rhône).
- MM. Grand, par la perfection des produits qui ïeur ont valu ïa médaille d’or en 1 819 et la confirmation de cette; récompense en 1823, se sont presque mis dans l'impossibilité de se surpasser eux-mêmes. Les magnifiques étoffes pour tenture quiïs ont exposées cette fois, et qui sont destinées, ïes unes pour ïa chambre de ïà Reine, ïes autres pour ï’hôteï de viïïe de Lyon, prouvent qu’ils sont toujoiirs dignes de ïa distinction du premier ordre.
- IL M. Savoir et compagnie, à Lyon.
- Un velours ponceau, dont l’endroit offre une grande réduction, et ï’envers un satin ; combinaison qui présentait de grandes difficultés.
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- ( SECTION n. — SOIERIES. 119
- III. Mi Turbé, à Lyon.
- Bel assortiment cle velours façonnés pour giiets, et variés dans leurs qualités comme dans leurs dispositions.
- Les productions très-distinguées de ces trois maisons auraient obtenu des récompenses, s’ils avaient pu concourir ; mais leurs produits, présentés trop tard, n’ont pas été préalablement examinés par le jury départemental du Rhône. Le jury central regrette que cette condition indispensableles ait exclus du concours.
- RAPPEL DE MEDAILLES D’OR.
- MM. O LL AT ef Desvernay, à Lyon (Rhône).
- Magnifique assortiment de tissus de fantaisie. Gazes-marabouts découpées, brochées, à riches dessins ; mousselines brochées en soie et dorure, pour robes de bal ; gazes-marabouts imitant la dentelle et les pierres fines, pour coiffures et pour modes, dont les dessins sont d’un bel effet ; écharpes et châles tissus, grenadine-cristal ; mousselines de soie chinées et brochées; écharpes à tissu diaphane, brochées en soie et dorure; châles unis, tissus à cordonnet de soie.
- MM. Ollat et. Devernay dépensent chaque année plus de 300,000 francs en frais de main-d’œuvre, et réunissent ainsi la grandeur des opérations à l'excellence du travail ; ils méritent la confirmation de la médaille d’or qu’ils on t ob ten ne en 18 2 7.
- Industriel
- hors
- de concours.
- Rappel de médaillés d’or.
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- CHAPITRE III. — SOIES ET SOIERIES. /
- extnujrtiï- MM. Lemire et compagnie, à Lyon, dé-naireSo partement du Rhône. \
- Ils ont exposé des brocarts d’or et d’argent, des damas et des velours façonnés pour ameublements, de riches satins brodés pour robes de ïuxe. Tous ces objets attestent dans leur genre, la supériorité de la fabrique lyonnaise. Le jury de 18 34 confirme à MM, Lemire la médaille d’or qu’iis avaient obtenue en 1827, comme associés de la maison Cordier et Lemire.
- , NOUVELLE MÉDAILLE D’OR.
- Nouvelle MM. Mathevon et Bouvard, à Lyon médaille (Rhône).
- d’or. ^ '
- Brocarts d’or et d’argent pour tentures et pour ornements d’église, étoffes de soie pour meublés; satins façonnés et riches pour robes, châles de satin brochés et nuancés avec goût.
- On a surtout admiré parmi les produits de MM. Mathevon et Bouvard, un tissu de brocart or et argent, broché en chenille, d’une belle fabrication, ainsi qu’une tenture brochée, or et soie, nuancée, avec le portrait du Roi et de la Reine, d’une grande dimension. Le jury, devancé par l’estime générale du commerce., accorde à MM. Mathevon et Bouvard, une médaille d’or : ils avaient obtenu déjà la médaille d’argent, en 1 8 2 3 et 1827. .
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- SE6TI0N II.---SOIERIES.
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- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT. RaPP**
- de medailie d’argent.
- MM. Didier, Petit et compagnie, à Lyon (Rhône).
- Ornements d’église, étoffes pour tentures et pour robes brochées nuancées. On a surtout remarqué, 1 ° deux chasubles en brocart d’argent et d’or, à grands dessins relevés en bosse, confectionnées pour le Mexique ; 2° une étoffe pour meubles, or et argent, imitant la tapisserie, destinée pour la Grèce. MM. Didier et Petit fabriquent aussi des rubans gros de Tours, brochés et nuancés, pour ceintures, à dessins très-riches. Le jury central de 1834 confirme la médailïe d’arçent qu’ils avaient obtenue en 1827.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- MM. Potton, Crozier et compagnie, à Nouvelles
- x ° médaillés
- d’argent.
- Lyon (Rhône
- Ils fabriquent, avec un rare degré de perfection, diverses étoffes pour robes, en gros de Naples, en satin façonné etiiseré. On a surtout distingué, dans leur bel assortiment, l’étoffe double, appeïée sylphide, imitation parfaite d’une gaze brodée, posée sur une étoffe de soie unie, d’une couleur différente ; ce produit, d’une exécution difficile, a le mérite du bon goût et jouit d’un grand succès. Le jury décerne îa médaiïïe d’argent à la maison de MM. Potton, Crozier et compagnie, l’une des plus considérables de Lyon.
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- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- ' CHAPITRE III. —r- SOIES ET SOIERIES.
- r
- MM.-Besset et Bô.uchard, à Lyon. .
- Châles de satin remarquables pour leur exécution et pour la beauté des couleurs ; ces châles sont d'une grande consommation dans l'Amérique du Sud. Étoffe pour rideaux, en satin broché, sans envers. Échantillon de velours moyen âge, fond satin façonné, velours et liseré. Cette dernière étoffe est faite par un nouveau procédé, au moyen d’une mécanique à rabat combinée avec le métier Jacquart. Ce système ingénieux est applicable à tous les velours brochés, à tous les.satins' façonnés sans envers, ayant une grande dimension. Ils ont exposé le modèle de leur mécanisme. Ces exposants sont très-dignes de la médaille d’argent.
- MM. Gamot frères et Eggena, à Lyon .( Rhône ).
- Gazes, fichus, châles, écharpes de fantaisie. Ces tissus brochés et imprimés sont d’un fort bon goût. On a remarqué surtout une écharpe brochée faite au moyen d’un bat tant-brocheur importé d’Angleterre et combiné avec le métier Jacquart ; d’où résulte beaucoup d’économie
- dans la main-d’œuvre. .......
- MM. Gamot et Eggena sont les premiers qui, dès 1827, aient reproduit l’impression sur la soierie ; leurs tissus, d’un prix modéré, ont un grand succès à l’étranger. Le jury leur décerne la médaiile d’argent.
- MM. Burel, Béroujou et compagnie, à Lyon (Rhône).
- Etoffes pour ornements d’église, pour ameublements et pour gilets; satins richement façonnés. Dans leurs
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- SECTION II.---SOIERIES.
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- y
- produits il faut signaler spécialement un brocart d’or et d’argentà soie nuancée, d’une grande perfection pour, le goût et pour le travail. . ;•!>• ; . - .
- Ces habiles fabricants avaient obtenu la médaille de bronze en 18 27 ; ils méritent aujourd’hui la médaille d’argent.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- M. Ducarre, à Lyon (Rhône).
- Velours grenat d’une belle réduction, étoffes-armures, pour robes, d’un effet très-agréable et d’une excellente exécution.
- Le jury décerne la médaille d’argent à M. Ducarre qui, depuis longtemps,, est renommé pour la beauté de ses étoffes.
- MM. Cinier et Fatin, à Lyon (Rhône).
- Etoffés pour ornements d’église, châles en soie, liserés et brochés, imitant la dentelle et la broderie; satins nuancés pour robes. Tous ces produits sont remarquables par leur bon goût et leur exécution ; les prix en1 sont très-modérés et leur assurent un grand débouché dans l’Amérique : ils méritent la médaille d’argent.
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- MM. Servant et OGiEiLàLyon (Rhône).
- Variété remarquable d’étoffes à gilets .en soie pure, soie et coton ; soie, laine et coton, fabriqués avec habileté. MM. Servant et Ogier ont pris une grande part au développement si considérable qu’a reçu, depuis,quelques années, ce genre de fabrication : le jury leur décerne la médaille d’argent.
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- Nouvelles • médailles d’argent.
- Médaillés de bronze.
- 124 , CHAPITRE III. — SOIES ET SOIERIES.
- MM. Platareeet Payen , à Paris (Seine).
- Ils fabriquent des peluches cardées et tondues de diverses couleurs,. les unes pour chapeaux et les autres pour manteaux. Les chapeaux faits en peluche sont légers, très-apparents et d’un prix modique. MM. Platarel et Payen filent eux-mêmes les déchets de soie qu’ils emploient pour leurs peluches que recommandent une belle fabrication et des couleurs de nuances pures : ils sont dignes de recevoir la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Pellin , Bertrand et compagnie,
- • à Lyon (Rhône)*
- Fichus, écharpes et châles de soie façonnés, unis et imprimés ; étoffes brochées pour robes qui se vendent en grandes quantités à l’étranger, à cause de leur bas prix et de leur bonne fabrication : la médaille de bronze.
- MM. Belly-Luizet, à Lyon (Rhône).
- II a, l’un des premiers, introduit à Lyon la fabrique destulles-bobin-de soie, industrie qui, depuis trois ans, a pris le plus grand essor : aussi les Anglais, qui l’emportent pour les beaux tulles de coton, le cèdent à l’égard de nos tulles de soie. II se fabrique actuellement à Lyon pour près de 2,000,000 fr. de cedernier produit dont plus de la moitié s’envoie à l’étranger. M. Luizet, à la fois fabricant et mécanicien, a contribué considérablement au progrès de cette industrie. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
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- SECTION II.
- SOIERIES.
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- MENTIONS HONORABLES.
- •i •• ' . _ s
- M. Louis Bonnaud, à Lyon
- Marcelines diaphanes, gros de Naples façonnés imitant le tulle, pour la confection des ombrelles ; fabrications soignées»
- Mentions
- honorables»
- M. Gantillon, à Lyon (Rhône). • ;
- Etoffes nouvelles brochées pour ameublement et tenture, imitant le fini de la gravure, par des procèdes que M. Gantiilon prétend être nouveaux. Le jury croit de-voir attendre la sanction; dé l’expérience pour accorder à cet exposant une récompense supérieure.^ ... . ; .
- ‘ . " s''- 1.
- MMc Mossing frères et Pauly, à Putte-lange.(Moselle).• , >;i -
- S'y r
- Velours léger, imité de Crevelt; peluches à chapeaux bien fabriquées : prix modérés.
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- FABRIQUE D’AVIGNON.
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- NOUVELLE MÉDAILLE D’OR. • >
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- médaille d’or.
- MM. Thomas frères, à Avignon (Vau- « Nouvelle
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- cluse )• . ....... .î . ,•% J. r.. -
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- . Ces ;fabûcantsJi’oGcjiipenta-près4i du quart des, ouvriers qu’emploie la., fabrique d’Avignon ;vils font mouliner, teindre, dévider et pisser îa soie. Leurs produits habi-tueïsjles florençes , jouissent.djunç haute réputation.. Ils
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- Nouvelle
- médaille
- d’or.
- Nouvelle
- médaillé
- d’argent.
- Médailles de bronze.
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- 126 CHAPITRE III.----SOIES ET SOIERIES,
- /
- fabriquent des soieries à grandes ïargeiurs pour cravates et pour impression. Avignon leur doit ies perfectionnements de son industrie ; ainsi, îes premiers dans cette ville, ils ont obtenu îe noir-bïeu bon teint. Le jury leur décerné ia médaille d’or.
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- NOUVELLE MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. Poncet frères, à Avignon , dépar ’~-,teméiit de Vaucluse. .
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- •iFîorences etmareeiines d’une belle fabrication, d’un prix modique et d’une grande consommation ; c’est un objet capital pour ia fabrique d’Avignon. MM. Poncet ont èxposé des échantillons de garance en poudre. Leur fabrique est une des plus importantes d’Avignon. Le jury leur décerne ia médaille d’argent; , '
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- ÿ- MÉDAILLÉS DE BRONZE.
- M; Pamart (Hippolyte), à Avignon (Vau-
- MM. Faure et Duprat , à Avignon (Vau-“ cluse ' ' v • ' ‘ '
- Velours façon de Creveit, très-soupïes et d’une beiie réduction, à des prix'fort modérés. Gettè :fabrication, récente dans Avignon, peut prendre un grand développement: Nous ifvbns longtemps-tiré d’Aiiemàgne ie velours légeiv'ddrit' îâ consommation en France est- assez
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- SECTION II.
- SOIERIES.
- 127
- considérable ; Avignon et Lyon parviendront ’à nous-affranchir de cette dépendance. Nous accordons la médaille de bronze aux deux maisons d’Avignon qui, les premières, ont travaillé pour rendre ce service à notre pays. ^
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- FABRIQUE DE NIMES.
- NOUVELLE MÉDAILLE D’OR.
- MM. Durand, Bouchet et H au vert, à •'Nîmes "( Gard-)ï‘ —:
- Fichus, châles ; écharpes en soie ; foulard? et châles de satin imprimés. Tous ces produits sont remarquables, non-seulement pour la bonté du tissu,.mais pour lé goût pur des dessins et la vivacité dès couleurs.
- L’activité, l’esprit d’entreprise égalent le talent de MM. Durand, Bouchet %et’Hauvért; laÿ fabrique de Nîmes leur doit Tintroduction dés tondeuses, celle dés découpeuses, et beaucoup-d’autres perfectionnements, soit dans les procédés, soit dans les produits. Pour leurs travaux dépendant du tissage, ils“emploient 3 8 8 ouvriers, et 80 pour îes impressions-; enfin d'économie dé leurs opérations estr telle qu’ils ne redoutent, . sur les marchés etrangers., la concurrence d'aucun peuplé. Lé jury les juge dignes de la médaille d’or. .- • /
- ; j-i. à.‘ c *.*£;*» U ?:Of :
- 1 î r:' - ^ ~ y.rj. > .. î 3 ; J. $ , o
- MÉDAILLE D’ARGENT,—-
- MM. d’Homrres èt compagnie, à Nîriies (Gard). ' c--: ;W £
- Mouéhoirs dè soie et fantaisies ; très-variés dans leurs
- Médaillés de bronze.
- Nouvelle
- médaille
- d’or.
- •-, r Ciiyi’l
- Médaille
- d’argent»
- !
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- Médaille d argent. •
- Rappel de médaille de bronze.
- Nouvelles médailles de bronze.
- 128 CHAPITRE III. — SOIES ET SOIERIES.
- dessins,' aussi distingués par leur pureté que par la vivacité de leurs nuances.
- , La teinture et ï’impression sur étoffes de la fabrique de Nîmes doivent une partie de leurs progrès aux efforts de MM. d’Hombres; des premiers dans cette ville ils ont fait usage de ia vapeur. Ifs livrent annuellement au commerce une grande masse de produits, remarquables pour leur bas prix. Le jury ïeur décerne ïa médaille d’argent. ; ,
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- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- Mï1 Puget à Nîmes ( Gard ).
- Florences légers, très-bien fabriqués ; fichus et châles façon dé foulards imprimés, sur d'éssins composés avec art. Ces articles',' dont'lé‘bas prix étonne, sont fabriqués dans la maison dë; détention de Nîmes. Médaille de
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- bronze en 18 23, rappel en 1827, confirmation en 1834.
- MÉDAILLES de bronze.
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- MrCoMBiÉ-RossÈL, à Nîmes (Gard). *
- 5 Fichus, écharpés f gazes ' et marabouts unis et imprimes, étoffe-gazé imprimée , peluche à cHâpeauxl Tous ces tissus, à bas prix et confectionnés avec une connaissance parfaite des procédés de fabrication, méritent la médaille de bronze.
- MMi Daudet, iQueirety et compagnie, à Nîmes (Gard).
- Foulards imprimés, à tissus d’une belle fabrication;
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- SECTION. II.
- SOIERIES, -s H »
- 129
- foulards garance pour mouchoirs de poche, objet nouveau dans la fabrique de Nîmes ; -mouchoirs tissus d’or et de soie, façonnas, ; destinés surtout pour,Alger, Tunis et,Maroc.- Tous ees. produits sont bien fabriqués ; ceux de fantaisie, avec,de bons dessins, et des couleurs qui réunissent Fécïat à la solidité. Ces fabricants oc-cupent ,1-50 métiers,jet.pour. l’impression 50 : ouvriers. Le jury leur accorde là médaille de bronze.
- il,;,,: ... .> v.j * ...,Uî ; jhüO'i » • >: w- < > >
- ‘ -....' • b Vî
- MENTIONS HONORABLES.
- MM.Rouvier et Michel , à Nîmes (Gard).
- Étoffes pour meubles, appelées imberlines-fleuret et imberlines-salinées, depuis longtemps fabriquées
- avec succès par cette'cette maison. : 1 ’j y 1 yjU ' '
- - ’ t t n.h;i rvçn'î);- b
- MM. Daudet aînéiet compagnie, à Nîmes (Gard).
- Mouchoirs, «foulards et cravates en soie, imprimés et façonnés, en tafïèlas noir uni. Bonne confection, bon
- - Du’ V * .- r \ ^ y 1 -f f * f. t * ' • V ^ ^ . » * * * * * . rVA * > : # « -
- goût , bas pripe *, et -grand débi^en^Âmérique»
- • r ? i \ .v y; ;*.u r» r* r ‘sro '
- M.;DAiJDET ;je.ifiie., a Nîmes (>.
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- 'Tôuîards salines et serges imprimées, remarquables pour; leur, belle)qualite et leur bon goût d’impression.
- M. Say-Arnaud., à Nîmes (-Gard).;.,, • •
- >:A Ëtoffes-pour meüblçs',édites irribétlines, soit à.fléuret, soit satinées, d’une belle exécution1;-Ces produitsrsônt d’un grand débit dans les campagnes.
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- Nouvelles
- mëdkilles
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- Mentions
- honorables.
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- 1 30 CHAPITRE* Illiî^— SOIES-ET SOIERIES
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- *->lbv»o>î ff; loido ,0fbo-'T ob tuorbux-ru ''iJOfj ouiüb\*(:njo>
- MM. jGblly jfrèrea, à‘NînaeS'É Gard il. /?.,ov
- < v»Assoÿtitnerit Varié: dé moiichôïré-gàze j éib coton , ‘ r ïtfàr<j[iitffete$î'|itfur IëuCbàiè'-fifîtf^'Ièài* légèreté! Ilssoiit Tobjét d une fabrication' ‘tlrès-çdnSÎdëraÈïéi' ‘ '
- -JO CJ»ïi>*md J»t <1 * t .''.‘uUîiOo *>? >- ; I mi.'
- MôGAiDAK<^Ge,or'ge*)^qà^:îmès> (Gardai1'
- /-« . *>V»IOît<l '.hf'lltitia'tjtf .5>» -?ïî 10.» )• tr * • "ï * •"• •
- Cravates en soie et toulards imprimes, dune bonne confection et d’une heureuse variété de dessins.
- .... SECTION III.............
- znoi'.aolf*. &viïj ? :.%. ‘ •« ü..»s .i'-> a:
- E .T/P A S S E M.-E-N-T E RJlS.-j -JflotÜ
- i . ) \ v > O .> \4 v.* O V S • • » . • i • : * * - . 4
- La France'possède une grande supériorité sur l’étranger pour ces deux genres de fabrications. C’est ce que démontré avec évidence,le tableau de nos; exportations.
- VALEUR DES EXPORTATIONS.
- < uoa >io »-j ;-->';48'32.'‘ •*' Ï833.
- Rubané!'Tv/:v.b:b:v.vv:;.;y-! 23,236,4 4qf;W,735';5 2 ô1
- Passementerie dVroùd’argerit fin.! ‘769,454''• r 811,146
- --------_— d’or ou d’argent faux 82,770 123, 5.1.0
- . J i^'de^soiépure.4..." .•<.' 12,179,700 ‘ 2,043,000
- -------—----de soie .mêlée. .... . 253,685 r 245,365.
- i.>•^'''•«4-a-il - Totaux.1. ...4 26s,522,049fë34j858,541f
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- L’expositioVf dé rubans, en 1834, est beaucoup plus riche f quellevne, Tétait en 1 82.7 ;iellec a méritéide1 plus inombreuses récompenses;*;:. olhd.onüj'' no?
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- SECTIOïmi, -t* RUBANS ET: PASSEMENTERIE.
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- ^, f?f0hH - MEJP AILLE ^DVARGENTâM MK
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- Jüf. Yignat - CïioyET, à Saint - Etienne
- it-Jua v i l< O; ol, .on;,:"' ‘Mi fcu.,au;i
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- 1 Coïïéfctïori de rubané*Ichape&iix et ceintürds.^ On a distingué sûrfôütUés^riibàtis de‘ taffetas j'impriihés siir chaîne,, avant le tissage, ce qui présente de grandes djffî-tes d execution, tous les fils devant conserver pendant le travail ïes positions relatives indiquées* par le dessin. ÇesI npuviçamhrubans,, qui n ont pas d’envers,. $ont, par là supérieurs; aux rubans imprimés ; aussi le goût élégant de PariSi les rechercha aveé empressement* On doit encore à M. Yignat des rubans-cordons brochés ,'pour ceintures, remarquables par leur force, la variété des couleurs, la %eaü4é’de^ dessins et le fini dé l’exécütion. CeS produits, dignes de la réputationr dont jouit cet habile fabricant,
- méritent la médaille d’argent. 7
- non .< ;!oa ^ a •'h ' i P :.v.\; où -nf'cîüii
- '•:lOK.-ra:>/JjVç«‘.*-fc» Is'r'.ï; ' ! ub^'K; :;</>
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- -'•ÛU .ifiapab au'm;>* ur> ;>; . in*/’'"!! »>*
- Rubans moires, rubans mus, façonnes et broches,
- SH «*-> ! ï uoï;:':,"â,l. • ••';*Ai ! r'ii-* v r.9 ,0’i -
- pour ceintures, parfaitement fabriques ,* distingués en > .ri9Aîncî>ai'îoq su•Âvtoil'ïa hiir y ;-'nrd
- meme temps-par le goût et la variété des.dessins, par
- les nuances ef là beauté dés couleurs. Honorablement me.utjpo^é 4è^ 1.8 2 3„ M-: JPntrpu a, béancpuD agrandi sa fabrique et perfectionné ses produits. Le jury lui décerne fa médaille de~bronze. q ?n .iu/ï ,
- •• - ; :j \
- . I
- Médaillé
- d’argent.
- Médailles de bronze.
- 9.
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-
-
- Médailles de bronze,
- : • r .
- . . T >' < il y J : v
- 132
- CHAPITRE ÏII. — SOIES ET SOIERIES.
- MM. Fauré frères, à Saint - Etienne
- , . jLofre). _ . ' s-
- Rubans de gaze, de gros dé Naples et de satin broché. Fabrication estimable ; dessins nouveaux et de bon' goût, qui font, rechercher..les produits^ de cette, fabrique en France et dans l’étranger : la médaille de. bronze., .
- MM! “RobÏchon ètÀcômpaffnieV a Saint-Etienne (Eoire). ; ; y,, vj.ï; ; ;
- ; Rubans de gaze découpés, remarquables par la légèreté et le bon goût des dessins; mais surtout-par leur bonne Confection, qui justifie le suffrage des cônsôm-matëurs : la'médaille de brdnze. — '
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- è1 ) j .* if « .„/. f e l/fi ^
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- MM. r COLOMBET Gt HEflïRI - PAjLIARD^à •iSaint-Etienne (Loire).• : ;cpTiJ ol* wiqâb-.
- Rubans de gaze découpés^ dont les dessins sont nouveaux et distingués; ces produits, bien fabriqués, sont recherchés : la médaille dé bronze. ,
- j-
- M. Bangél, à Saint-Chamond (^Loire). $
- Rubans de gaze découpés, dont les fleurs sont entourées d’un liseré noir qu’on applique:àprèsdè5tissage avec le pinceau, ce qui donne plus de relief au dessin. C’est
- a M. Bancel qu est due 1 importante fabrication dès ru-^ <-. \ • ,.f . îi.o'cirur'ï'. -won
- bans dè gaze-marabouts, qu il s efforce de perfectionner.
- 'TV-s,- ' •- x '* rj *tt • "? V fvr.iol emorci
- Le lurVilui decerne la médaillé de bronze. J
- .y:r , . Si-: jvsmfn' svi
- M! MercôirÉt , à Saint-Etiènné (Lbièe ).
- j V.V'?'?; - .. *3 ;.*«f,WMwrur:v«: J à U
- Rubans - cordons pour ceintures ,; remarquables par
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-
-
-
- J
- SECTION III.— RUBANS ET PASSEMENTERIE. 133
- 1
- leur force, qualité nécessaire à ce genre de produits. M. Mercoiret est breveté pour le procédé sdit du pas ouvert, qui s’applique au métier Jacquart et qui semble plus avantageux que tout autre pour fabriquer les rubans-cordons. Ce procédé dépose des talents de M. Mercoiret comme mécanicien : la médaille de bronze.
- V
- f ‘
- Mrae veuve Conard, à d’Encotirt (Eure).
- Rubans et bretelles de fil et de coton, d’une exécution
- . ' ; • ' ^ r i f
- soignée et d’une belle réduction. La fabrique de M,ne Conard est l’une des plus importantes du département de i’Eure ; elle emploie 600 tisserands, et produit annuellement plus de 100,000 douzaines de pièces de rubans : ia médaille de bronze. . i
- MM. Massel.in frères, à d’Encourt (Eure)*
- Rubans de fil de lin de diverses largeurs et d’une excellente fabrication, qui s’élève annuellement à 30,000 douzaines de pièces : la médaille de bronze. r>.
- MENTIONS HONORABLES.
- f
- M. Tezenas-Balay, à Saint-Etienne (Loire). -
- Rubans de gaze découpés, à dessins variés et1 bien nuancés; bonne confection. ; , :
- t '
- î ^
- M. Leroy, à Thiberville (Eure).
- Rubans de coton, Avis percales, de diverses largeurs, bien exécutés. Fabrique annuellement i 5,000 douzaines de pièces..
- Médaillés de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
-
- Mentions
- onorables.
- Citations
- avorablcs.
- 134
- CHAPITRE IIC — SOIES ET SOIERIES*. : ; I:
- ♦ •; * * / . »p . „ • ' ; ' . », : ' ' / * • * *
- MM. Loquet et, compagnie, à Thiber-/
- ville (-Eure). ;::v'
- Très-^bbnâ ftiBàfts de fil et 'cotott. Fabriquent annuellement'24,000 douzaines de pièces; ' v) ' 1 ;
- ‘'.c l -, i /p :.î ’ ' ' - î. ‘ • > s ! > •. •
- MM. Doublet jeune et Piquenot, à Ber-.. nay^Eure). • ' - ; V- ï;
- Rubans de fil et bretelles en coton. Grand débit justifié par la réiinion du bas prix et de là bonne exécution.
- CITATIONS FAVORABLES. .\
- - . .» vu" > : : -
- /
- MM* Richond-Peyret et VergeatV a Saint-Etienne (Loire). ,. : ^
- Rubans de -gaze façonnés, imitant la bioridé; fabrication soignée, dessins variés et d’urt effet agréable. ; '
- f
- M. Micolon-Levans , à , Saint-Etienne . (Loire). .
- ' ** * t . s ' > ' •
- Rubans de divers genres, dessins variés et d’assez bon goût. ,
- MM. Praeger et compagnie, à Nancy
- Rubans et galons de soie pure y de soie et coton, noirs, noirs et blancs, pour border les chaussures. Tous ces produits sont d’une borine confection.
- M. Guillemot, à Paris (Seine). - /
- . Galons de livrée et de voitures bien confectionnés.
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-
-
- I A . i'i-.trl •
- CHAPITRE IV. '““''f
- TISSUS DE CRIN ET DE PAILLE.
- ; , ........... . 1
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- - VcVoT . r, -f... J
- - 't .U-
- Depais quelques années, l’industrie française s’est beaucoup occupée d’introduire dans les tissus de nouvelles matières premières. Les tissus de crin, simples ou mélangés, nous offrent des progrès de ce genre. Ces étoffes, destinées à faire des meubles, ont le double avantage de ia durée et de i’économie. On croyait d’a- ' bord qu’elles ne pouvaient recevoir que de petits dessins; elles sont maintenant ornées de grands dessins damassés, de fleurs, de rosaces. Nous sommés devenus supérieurs aux Anglais dans ce genre, qu’iïs ont exploité si longtemps. .
- Un fabricant a tiré le plus heureux parti d’une plante filamenteuse qui croît aux îles Philippines, et dont.il parvient à faire de jolies étoffes pour meubles, en les tramant sur chaîne de soie.
- Enfin nos tissus de paille commencent à prendre rang à côté des plus beaux produits de la fabrique de Toscane.
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-
-
- Médaillé
- d’argent.
- Rappel le médaille de bronze.
- Nouvelle médaille de bronze.
- 136 CHAPITRE IV.--TISSUS DE CRIN ET DE PAILLE.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Bardel (Eugène), à Paris (Seine).
- Tissus en crin, tissus en crin et soie, de différentes couleurs, avec dessins variés et d’une belle exécution.
- Avec l’abaca, plante de l’Inde, M. Bardel fabrique : 1° des étoffes façonnées, variées de couleurs et destinées aux chapeaux des dames; 2° des étoffes pour meubles , façonnées et imprimées, d’un bon goût et d’un bel effet.
- Tous ces produits ont Je double mérite de la durée et du bon marché.
- M. Bardel reçut en 1823 une médaille de bronze, confirmée ën 18 2 7 ; pour Jes progrès de sa fabrique agrandie et de ses produits perfectionnés,le jury.de 1834 lui1 décerné-là médaille d’argent'. v-
- RAPPEL DE MÉDAILLÉ DE BRONZE,
- • ? > - j ; ; Vi * t • '• 1 * - - • - - ' ’
- v i \
- M. JoLiET? à .Paris ( Seine ). t
- Assortiment varié de tissus en crin pour meubles, bien fabriqués, sur des dessins d’un bon goût. Le jury confirme la, médaille de bronze accordée en 1827 à M. Joliet.
- iC —i il TS’ Q ~ ' ' ' '—: ;
- ? ^ * -
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE. M. Pavy (Eugène), à Paris (Seine), (
- Expose des tapis, des cordages, des cordons, des objets
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-
-
- CHAPITRE'IV. TISSUS UE CRIN ÏT DÉ PÀILLE. 137
- de passementerie fabriqués avecï-àïoës qü’iftire de l’Inde et de l’Afrique, et Y agave qu’il* iire de fAmériqüë'.!r^;i
- Les cordages d’aloës, qui n’ont pas besoin d être goudronnés et dont ïes fibres ont-une grande forcfe, présentent des avantages pour la marine.^Les cordons de couleur pour ameublement et les objets'variés de passementerie exposés par M. Pavy sont exécutés avec goût. Ses tapis, qui reproduisent le genre.indien, sont dune grande solidité.' Le jury fécompërise par :la médaille; dé bronze ces nouveaux genres d’industrie j qui prennent une extension remarquable.
- ,î uJ ZAiA.K'/ r: r.a‘ <
- MENTIONS HONORABLES.
- M* Mugnieü (Çh^rle^), à. Gray ( Haute-
- Saône).-.;- \ -t
- Tissus dé crin pour meublesà grands et petits dessins
- variés de couleurs] bien fabriqués et d’un effet agréable.
- , 1 ' ;r •' f-j -- .. > ’i. -al;,;
- M. Eland (Benjamin r Claude) y à Paris (Seine). y _"• 1 ^y'
- Tissus de crin pur et tissu de crin et soie, pour meubles , variés de couleurs et de dessins. Fabrication soignée, mentionnée honorablement en 1823 et 1827.
- .. -n ; r - , T • <r
- Maison centrale de détention, à Gaiiïon (Eure).
- Tresses en paille pcaptr chapeaux de femme; divers; ouvrages en paille. Cette maison occupe environ 700 détenus aux travaux de ce genre,1 à la bonneterie, à la
- Nouvelle ' médaille-de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
- Mentions
- honorables.
- • • • » M ':** *'*
- Citations
- favorables
- 138* OHAp^E JV^-rrJîISSÜS DE CRIK-ET. REtRUELE?
- roMenneried À] ï^jjg^oièBipflfjGonriralia idn |(te* 4» r mention. honoray[^ ^bçqir^ée!en; il 8&7> ‘:-)«y>Wï .*> >>uî>> ^ ’f <- :>' -;/v>2 'rd;,'h nioaod a.w 5o*-’n icp p- ?•!•/:., ?‘>pnu*;c<> «rs. *•
- M.f;'BigpcHEXr(XJacq,ues5.):, , à :r:MontendUi
- ;.î,) (CharenterIrtferie!Ure'j«>,i'-;.;--;':î;/.• :-;r. : r- :
- Deux' classés de chapeaux tresses en feuilles de lata-nierrsemblablés/selon MVBouchet, à ceux'dont oii fait usage au Mexique ainsi qu’a la Havane, ou ils sè vendent le double <lu prix qu if établit , 3 francs êtTfrïncs?'C<& chapeaux, souples, légers et d’un tissu fin , peuvent être avantageusement exportés en Amérique , à cause du bon marché. Mention très-honorable.
- Mme Letàrd (Adélaïde), à Alençon (Orne),
- Présente un chapeau de paille fine, imitant la,paille d Italie / èt pour la nuance et pour la rare finesse du tissu dont elle a perfectionné l’apprêt et le blanchiment. Ces chapeaux sont,.confectionnés .avec. de «très.-belfe paille, révoltée près d’Alençon.,, et. provenant. d’tun blé cfItalie acclimaté dans cette localité. Encourageons cette culture et cettè fabrication pàr une mention honorable; elles seront dignes d’une récompense supérieure lorsqiïelles auront pris plus d’extension.
- .. ; f •• ) rf 7 ,A } J ' ; V ' *. t ' * 7"' ; . ; ; : !\ • --v i •
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- r) <' ïï * lv;LT\>Kiü : >i‘f :y, ;V
- K\ \ ;-ir:'U f v ;
- CITATIONS FAVORABLES.
- , 1
- M. Pernot, à Paris (Seine).
- ,Tissus\tressés ,en paille de diverses couleurs, pour tentures et.tapis ; produits bien exécutés. ; , „ „
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- CHAPITRE IV.--TISSUS DE CRIN ET DE PAILLE. 139
- M. Desmons, à Paris (Seine).-
- Étoffes tressées en bois français et en bois étrangers de diverses couleurs, pour chapeaux ,dér femme. Ces tissus peuvent convenir pour fa province et pour l'étranger.
- M. Gremaud (Aimé) , à Paris* (Seine-:).
- Échantillons de tresses et tissus de paiffe de différents dessins, pour chapeaux de feinme ; assez bon goût.
- M. Somont ’ ( Théodore ), à Amiens
- Citations
- favorables.
- , V
- Objets d’habiïfèment en fiîarïients. végétaux, ’impi;ô4^ promënt appelés crîns-végétàux; coîs, casquettes, bot tiries de femmes*, pantalons, etc, '. ,/1! ' ' " ‘ "
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- CHAPITRE V.
- FILS ET TISSUS DE CHANVRE ET DE LIN.
- Dans ia période écoulée de 1827 à 1834, l’industrie qui met en valeur le chanvre et le lin n’offre que de faibles progrès. Eïïe ne peut espérer de perfectionnements que par une application pïus habile et piusheureüse de ia mécanique au fdage, pour obtenir, avec une économie plus grande, des fiis d’une égalité parfaite et d’une force considérable, proportionnellement à la grosseur de ces fiis. Napoléon, pénétré de l’importance que présentait ia solution d’un tel problème, en avait fait l’objet d’un prix digne de ïui : un million devait être ia récompense d’une machine qui pût produire des fils de iin teis que ies réclament ïes pîus beaux tissus. Le prix n’existe plus, et ie problème, en France du moins, n’est pas encore résolu.
- Les Angiaisont peut-être actueiiement trouvé cette solution. Iis comptent aujourd’hui trois grandes filatures mécaniques, dont une, ceiie de M. Marshaït, est citée comme admirable par ses résultats, non - seulement dans i’empioi du lin, mais en donnant une valeur nouveiie à l'étoupe que cet établissement fiie à un degré de finesse inconnu , dit-on , jusqu’à ce jour. Déjà nos fabriques du
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- CHAPITRE V. FILS ET TISSUS DE CHANVRE, etc. l4l
- nord et de l'ouest font un usage considérable de.ces fils, qu’on s’est procurés pouf suppléer à f irisuffisanceide la dernière récoïte enFrance. La fabrique de Laval s’en est servie pour-tisser des:, coutils, soit écrusy soif-Mânes, aussi parfaits que ceux qui nous viennent de l’Angleterre.
- Depuis très-peu de temps,. des filatures mécaniques nouvelles sersorit élevées dans'notre pays; quelques-unes ont déjà présenté des produitsdont nous rendronscompte. Le département du Nord^vOit en ce moment 'cféer un grand établissement de ce genré:| où ï’on veut réunir les machinés ïeè plus perfectioonees qùë possède «TAngïe-terre. Nous appelons de tous nos vœux le succès d’une telle:entreprise 1’, L '**• ;/ •>' iïa pU
- Lé* tissage dedâ toile ordinaire,' disséminë dàns totite la France ,°së borne ëii généra! à ‘satisfaire Jaüx: ‘ besoins des localités** Quelques tentatives hèurèüsès bnf été* faîtes par la fabrique cïe Lisieux, pour s’ouvrir des débouchés dans le midi. Le Finistère et les Côtes-du-Nord ont trouvé pour leurs toiles un plus grand nombre?de consommateurs dans l’intérieur, et particulièrement à Paris.
- Les toiles de Beauvais, demi-Hoïïande y si belles, si brillantes et si fines, ont soutenu ïeür supériorité, mais sans obtenir une consommation plus étendue;
- Les batistes fràhfcàises quiche connaissent au dehors
- f impression est venu donner battrait de la mode à ces magnifiques.tissus ’ icecqui contribué à maintenirles ventes à l’étranger ; celles de f intérieur sont à' peu pfèsrestéesista-tionnaires. Iï faut en dire autant* de la fabricatiOnbu linge de. tablé / malgré les droits établis pôurda-protéger contre ïa concurrence* étrangère. Il est jûsté'd’ajoüter que Filsàgë du linge de.corps? et de table en coton , 'par sèhbaifpfixy
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-
- Médaille
- d’argent.
- 1142 CHAPITRE \U ^ ElLSŒT TISSUS DE CHANVRE y etc.
- f oilIfeSôiiâidéràMdiiûfint.au^itissus de icfoanvré : dé fin, îile^tiaesjaii'meme'magfe^q’tüot.f aôuno'iq no'up 530 iâofki!dejnaohtcerjqaieïsnoiUjété des'variations' dmcom-rOiietîdel dés tojfast de,toutes! sortes^. mous -nous ' eprttiente-,oonsj üd^trapptodhement quii suit * srv> ?Jr;! ?i;q x
- ?,oopiiTiO;)rrî sürî-.ué ?.->b tuqii/oJ *.;/ bo.^Vs’
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- .9^(jai(ii]®srB;;ii3i^jîi4)n m^mé^Wn, wi» 'afo';058W$4(‘-: 1 !u ' Il U ) h38»P»)0j0/@4( , '/•> yt3j8(M)i 7 f>. • «
- ko! -îmà^^nh^‘r.ûlvc ;
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- Ces résultats nous font voir, qu’il yo&^fiKan^.iles .prp^u^^r^ps. étaient $ la
- pqn§ompt£tiQn: xiati^r^d^ÿ. aju'il? : sont iaujourd’hui de $supérieursà;i3etté çpite&jajffcatîQti. m >
- ôvuo'il ijjo fî'ic-i4nr>2bi/vJ'aol3<>.>u n. : ,:U;r
- SEÇf I(XN PRËMIÈRË:
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- C/*:Vd i’ j n^cn V'--:.. -JM î-V.;vf JC î.ii-l-ci ; ' : - t C.C.' .;
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- ...,..= f .,, .,MEDAILt,E,D'ARGENT,: ; ,, j
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- J*’Alsâqê iüqwi çs’est 'pïàeée .aiiï prerpier rang r pour ie fdage/desjep.to.ns jsu'perftnsv ne pouvait rester en arrière pojtff ïéÆïagfB;4ÎH:î!^a*iWéi^t;cItt‘ïiiï.‘ -O ,.nd ïï .vyiihnnc^j o‘î ;4^jétafeiiâsppeceti ^Sagïid( j possède, un ! moteur. ^yüdfatio
- , -cpit)Êiitâgirrl;',»2«0.Oré)ro-cle métiers. cçntinus ÿ'avecttoüs les mécanismesipré-
- v
- p.142 - vue 222/398
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-
-
- . SEÇTJ.QN J.iJ^PItACErDürÆHANVRE.ETiDü LIN. il43
- parM«ir^1J>eJt. j5‘0t.bjï'Qchesoài;reK)fdrÆ[<; 60^70 ferànseÊ «M&feiflé et 20 à 25 hommes sont,occupés tant à tæsàravaurfqoi’àU -^-«frgbsw peignage «paries procédés! anglais? lai fabrique èoiMent emoutréciUO atelieirndé tissage;poùr57kkmïétiei$lmb'! «ob . aLes fpro’duitSiioni dès fifoaÿàiiLdepuisel b,oôo mètres jusqu’à 60,000 au l/2 kilogramme, et cotés depuis 1 fr. 4 0 cent, jusqu’à 8 fr. ' '
- Le jury trouve, que ,ces,produits laissent.ençore beau-coup a desirer; mais il est difficile d obtenir davantage ^Fb^tabhssem^itqui ne qqmptRÛ encpjqp quç^x mpjs S(HV; tii<>U activité lors de 1 exposition/1 un.ipcendie.vavajtt dévoré ^oncles premières constructions, qu iLVfallût Vèfairè‘ènbntier.
- La. persévérance r et .lesf premiers siiçcèsi^e/laCsiajifb •
- Sagïio méritent la médaille d’argent, i
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- r-n -t / .vi. i- >i. £,
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- MÉDAILLES DÉ B il ONZE.
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- '3*1 ' i i I ?' O
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- K»./ ' « / •. I > V-
- q i‘si,:-.0
- LeGLaîrv f; ’(»" J!i' r B;. ) y; -à‘; • Kay èëEëbeârg Médailles f Haût-Rhin • :ob *'iin,;j <Ie bron“
- Nous avons encore ici les produits d’une filature de lin, à la mécanique, nouvellement établie; elle a présenté des produits, depuis-16,00b jusqu’à 56,000 mètres
- . -a - i -i- s -A- * - «. «A v ~ l. >
- le 1 j2 kilogramme. Les produits sont un sujet d espérance ? ils méritent la* médaille de bronze. rt
- J -*Î y, ç Vt-v-ui
- ' " * "• f' - . r -, *5-
- M. Moret et compagnie, à’Moÿ^À’iâhe).
- :r> -’.îu-.n C£ ' U'' 'oh; • i et i; r;d ,
- Filature à la mécanique, depui^ ;^,Q0jusquà
- 24,000 mètres le l/2 kilogramme. . !
- Tissage: gros linons de fil et toiles d’étoupe; tapis de
- i, . ij i‘ Üi
- • ïdîriOYBi
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-
-
- Médailles do, bronze.
- Mentions
- honorables.
- - ) = i i Y. , ^ 4^Vi'h>-ni ‘
- Citation
- favorable.
- 144 CHAPITRE V. -*- FILS.ET TISSUS DE CHANVRE, CtC.
- pied,en fil teint, ayant 5oà 55 centimètres de large, ail prix de 2 fn à 2 fri 5 0 cent. l’aune. . ; sv>M. Moret.tire: un excellent parti des étoupes et même des rebuts ;:ses toiles écrues sont à bas prix et bien confectionnées. Le jury lui; décerne la médaille de bronze.
- '.lUQVL' i-.VÎ-.J.y
- “i i Ci)Ci *ô ' V m-1
- ** f f r? i i.-'H) 1 *.:
- . .n.itiir) > i
- , » ! i *;• j
- fMËKTÏONS HÔN0TRABLES. 1
- *. )i;if5JJv f:O ‘üfJDjCk" y* h.^ï .• • ".'hiii , *')U.-. n : •
- *./ ,
- JfÔ’seÿt,: a Gùinghamps
- ''fqôt^aü^NdÉd.]; f ...
- M. DoNioii fils ,^à-Güiïighainps ( Côtes-du-Nord)-
- M. Beaghel-Serloot , à Bailïeul, département du Nord.
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- Fils retors pour lâ /Uteriè/en écheveaux, en petites pelotes. MM. Doniol père et fils ont contribué au développement de cette industrie .par- l’invention d’une mécanique dont l’usage est devenu général.. Tous ces fabricants méritent la mention honorable, i fi ru î; ..’ü.m’.,
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- M. RocharO (Jüïien), â tteïno'tKé (Cdtës--, jdprNprdirî <4. .. >r,;. ^
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- Fils de fin_filés à fa main. Déjà cité en 1827 pour ce
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- genre de produits.
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- SECTION 11/r—-BATISTES.- ' ' 145
- SECTION IL
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- BATISTES.
- MÉDAILLE*DE BRONZE.
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- Mme veuve Ter wa ngn e- Paym.a-n s : et Médaille M. Fournier, à Paris, rue du Crois- debronze sant, n° 20.
- Collection variée et d’excellent goût de batistes imprimées, à vignettes pour-mouchoirs, à fleurs et dessins pour robes ; une batiste blanche ayant plus de 6,000 fils de chaîne, tissu d’une beauté, d’une régularité remarquable. Mme Terwangne dirige à Valenciennes l’achat des batistes, et M. Fournier dirige à Paris les impressions. Avant les opérations de cette maison, l’impression sur , batiste, -était, très - limitée ; elle lui a donné pour ainsi dire une existence nouvelle . et-beaucoup; d’extension, par la richesse dès dessins et leur mise, en œuvre. Cette industrie est sans rivale à d’étranger. rLe jury décerne .une médaille de bronze/aux exposants. ... , vm:r>
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- MENTIONS1 HONORABLES.
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- I. MM. Toussaint père et fils, à Paris, Mentions
- rue dù Gros-Chenet, n° 10 : ' honorables.
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- II. MM. J olly et Godard , à Paris .'rue
- de Cléry, n° 11.- k / '
- Ces deux maisons exposent des batistes écrues et btan-
- 10
- i.
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-
-
-
- Mention
- honorable.
- Citation
- favorable.
- Médaille
- d’argent.
- i 46 CHAPITRE V. —! FILS ET TISSUS DE CHANVRE , etc.
- ches, ou imprimées ppur mouchoirs et pour robes • elles ont suivi les traces de ia maison Terwangne et Fournier.
- CITATION FAVORABLE.
- • : o v ^
- MM. Forest frères, à Paris, rue Coq-
- Héron, n° 7, ;
- Exposent une batiste de la plus grande beauté; le jury regrette de ne pouvoir récompenser l'ouvrier qui l’a faite. ,
- SECTION III.
- TOILES FINES ET DE MENAGB. ’
- i ‘ ' i > ^ -
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Caron-Langlois , à Beauvais (Oise).
- ' II est ïè seul qui présente des toiles demi-Hollande, fâbriqtte de Beauvais. Cette fabrique lui doit la substitution du peigne de cuivre au peigne de canne ; innovation qui, tout en économisant la main-d’œuvre, donne à la toile plus de force et de régularité. On a remarqué parmi les produits dé M. Caron-Langlois une pièce de la plus grande beauté. . : £ ]
- II expose aussi des mouchoirs de fil, imprimés en bleu, à double face, à fimitation des foulards. M. Caron-Langlois, fabricant distingué de tapis, a reçu la médaille d’argent pour l’ensemble dé ses produits.7 >
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-
-
-
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- SECTION III.-TOILES FINES ET DE MENAGE. 147
- MÉDAILLES DE BRQNZË,
- M. Jacquemet, à Voïron (Isère).;-
- fToiles écrues 4/4 à 2 fr. 25 c., 2 fr. 60 c. et 3 fr. l’aune. ' i
- /Les toiles de Voiron méritent,leur renommée. Pour en perfectionner le tissage M. Jacquemet fait servir un moteur hydraulique à mouvoir 3 4 métiers à tisser de M. Debergue, 3 machines à parer, 3 cannetières, un ourdissoir et un bobinoir de 30 broches ; le système de préparation doit à ce manufacturier plusieurs perfectionnements. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- Médailles de bronze.
- Mo Baron-Dutaya , à ï Hermitage ( Cotes-du-NordV
- Coupes de serviettes écrues aux prix de 22 fr. 50 c. et 24 fr. 50 ç. très-bien fabriquées et d’une qualité supérieure aux toiles ordinaires de Bretagne. Pour encourager les progrès que ces produits annoncent, on accorde à M. Baron-Dutàya la médaille de bronze.
- M. Constant Goupil, à Freinay (SartKe).
- Toiles de bonne qualité courante, bien faites pour leur prix. M. Goupil possède une des fabriques les plus importantes de son département : la'médaillé de Bronze.
- M. Guillér-Chaedon, à Ecomoy fSarthe) y
- Expose deux pièces de toiles de chanvre en 4/4 et 7/8, d’une qualité parfaite, très-durables et d’un prix fort modéré; l’une de ces pièces est tissée en fils blanchis. M; Guiller, qui a le premier introduit dans la Sarthe ce.
- 10.
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-
-
- Médailles de bronze.
- Mentions
- lonorables,
- 1 48 CHAPITRE V.-FILS ET TISSUS DE CHANVRE, etc.
- genre de fabrication, possède une fabrique considérable et fort estimée : le jury lui décerne la médaille de bronze.
- M. Joseph-Jean Bulet, au Mans ( Sarthe),
- Expose un chef-d’œuvre de bon marché : c’est une toile 4/4 en fd de chanvre, à 30 centimes l’aune. Cette toile est propre à recevoir le papier coïlé pour tenture. Le jury s’estime heureux de récompenser cette industrie, quoique très-secondaire, et ce bon marché si remarquable, par la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Fauché, à Guerquesalle (Sarthe),
- Expose deux pièces de toile cretonne 2/3 ;
- M. Petit-Monsaint, àLizieux(Caïvados), Une pièce nappe blanche 7/4 à 10 francs l’aune;
- M. D avid-Monsaint, àLizieux (Calvados),
- Une pièce de toile blanche 2/3 à 7 francs;
- M. Laniel-Fontaine , à Vimoutiers (Orne),
- Une pièce écrue 9/4 de large;
- M. Foulon, à Saint-Martin-du-Tilleul (Eure),
- Unepièce de serviettes blanches 2/9, dites de Bernay. Tous ces produits sont bons et bien faits ; ils attestent les efforts des fabriques de Lizieux et de Vimoutiers pour
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-
-
- 149
- SECTION III. — TOILES FINES ET DE MENAGE.
- accroître leur bonne réputation. Ces toiîes sont con- Mentions fectionnées par des tisserands qui travaillent pour leur honorable compte et vendues aux marchands qui les font blanchir et îes versent ensuite dans ïa consommation.
- M. Guillaume Leloutre , à Saint-The-gonnet (Finistère).
- Serviettes bïanches 5/8 ; toile 2/3 dite fleuret, extrafine. /
- M. de Beigne et compagnie, à Paris.
- Sacs et tuyaux en fil écru, sans couture; échantillons de toile extra-forte.
- I. MM. Legentil frères, à Lavai, dépar-ment de la Mayenne :
- Collection de toiles bisonnes, coutiis écrus à bas prix, serviettes en fil ouvrées ;
- II. MM. Boisseau père et fils :
- Toiles blanches, coutil-cuir extra-fort, coutil-course très-fin ;
- III. M. Duchemin-Pelmoine , à Château-Gonthier ( Mayenne ) :
- Toile fine à 8 fr. faune.
- Ces trois maisons ne fabriquent pas elles-mêmes ; on les mentionne honorablement pour représenter le mérite des tisserands de la Mayenne, et pour reconnaître la bonne direction que ces maisons' considérables impriment à la fabrication des toiles.
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- Mentions
- honorables.
- 150 CHAPITRE V. -FILS ET TISSUS DE CHANVRE, etc.
- M. le Ctc de Perrochel (Maximilien), à Fresnay ( Sarthe ),
- Expose une pièce de toile blanche extra-fine, laissant beaucoup à désirer pour ia régularité du tissage; une pièce écrue, chanvre, de 4,000 fiis de chaîne, pour 2/3 de iarge; un échantillon de fil de chanvre de 181,440 mètres au kilogramme. Il a fallu vaincre d’extrêmes difficultés pour obtenir ce degré de finesse avec une matière première aussi difficile à travailler; la pièce de 4,000 fils est un chef-d’œuvre dans son genre, et l’excellent ouvrier qui fa tissée sera récompensé, comme artiste, par la médaille de bronze. On doit mentionner très-honorablement le zèle et les efforts de M. le comte de Perrochel.
- M. Berger-Deleinthe , à Fresnay, département de ia Sarthe.
- Un pièce de toile à 3/4 de large, au prix de 25 fr. ; fine et bien, faite; mais chère, et d’un emploi restreint. M. Berger avait obtenu la mention honorable en 1827.
- M. Rousseau - Brilland , à Fresnay ( Sarthe ),
- Expose une toile blanche, large de 3 aunes; c’est un tour de force. Déjà mentionné honorablement en 1827.
- Maison de Charité de Saint-Louis, à Vannes (Morbihan).
- Toile de ménage pour draps, serviettes et chemises; bonne fabrication dans les qualités ordinaires.
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- SECTION IV. -r LINGE DE TABLE*. i 151
- CITATION FAVORABLE; t.
- M. Rivière, àMagny-ia-Campagne (Cal-
- Canevas en fil, propre à la broderie.
- SECTION IV.
- LINGE DE TABLE.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Auloy, à Marcigny (Saône-et-Loire).
- A
- Serviettes et nappes en fil, damassées, écrues et blanches; toiles écrues et blanches. Ce fabricant, honoré d’une citation en 1827, a fait des progrès depuis cette époque : ses produits, appréciés du commerce, trouvent à Paris même un placement avantageux. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- ^MENTIONS HONORABLES.
- M. Félix Bègue .(Basses-Pyrénées ).
- Son linge de table se fait remarquer par la régularité du dessin, par là finesse et la souplesse du tissu. Les produits de M. Bégné sont fort estimés dans le midi.
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- Citation
- favorabli
- Médaille de bronzer
- Mentions
- honorables.
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-
- 152 CHAPITRE V. — FILS ET TISSUS DE CHANVRE, etc.
- Mentions
- honorables.
- Citation
- favorable.
- Rappel de médaille d’argent.
- M. Collot fils, à' Sàint-RamBert ( Ain).
- v Services de linge de table, assez bien fabriqués, un peu légers ; d’un prix modéré.
- CITATIO N FAV O R A B LE.
- MM. Lecomte et Cadingt , à Rouen ( Seine-Inférieure ).
- Services damassés en fil et coton.
- SECTION V.
- TO ILES A VOILES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Le Boucher-Villegatjdin père, à Rennes (IHe-et-Vilaine ).
- Les échantillons de toile à voile qu’il expose méritent la confirmation de la médaille d’argent obtenue en 18 23, et rappelée en 1827.M. Le Boucher emploiedè 300 à 500 ouvriers, qui tissent annuellement 80 à 100,000 mètres de toiles. La Bretagne lui fournit la matière première.
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- 153
- SECTION V.- TOILES A VOILES.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- Mme veuve Saint-Marc, MI. Portieu pt Tétiot aîné 9 à Rennes (Iiïe-et-yiïaine).
- Celte grande manufacture occupe 14 àl,500 ouvriers; elleca 170 métiers battants et 7 métiers mécaniques; elle n’emploie que des chanvres français, tirés principalement de Bretagne et d’Anjou. Ses toiles à voiles ont paru réunir au plus haut degré le mérite recherché dans ce genre de tissus. Elle avait reçu la médaille de bronze en 1823, distinction confirmée en 1827. Le jury lui décerne aujourd’hui la médaille d’argent.
- MM. Poisson et compagnie, à Landerneau (Finistère).
- Dans leurs ateliers ils fabriquent: 1° des toiles à voiles régulières, fortes, serrées, en un mot excellentes; elles ont satisfait au plus haut point à. toutes les expériences ordonnées à Brest.par la marine royale, qui les adopte pour types; 2° des serviettes écrues de 20 à 21 fr. la douzaine. Ils ont fait aussi des essais.de toile blanche 4/4 à 2 fr. 70 c. le mètre, fabrication nouvelle pour la Bretagne. Le jury déclare MM. Poisson très-dignes de la médaille d’argent. f
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Desbouillons fiis, à Château-Giron (Ilie-et-Vilaine), .
- Fabrique les toiles à voiles pour la marine royale et
- Nouvelles médailles 1 d’argent.
- Médaille de bronze.
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- 1 54 CHAPITRE. V. —FILS ET TISSUS DE CHANVRE, etc.
- Médaille pour la marine marchande. II a deux ateliers qui con-de bronze, tiennent 76 métiers tisser et confectionnent, avec 200 ouvriers, 110 à 130 mille mètres de toile, annuellement. M. Desbouillons réunit toutes les opérations, filage, dévidage, tissage et blanchiment. Ses travaux et leurs produits, exposés pour ïa première fois, méritent dès à présent la médaille de bronze.
- SECTION VI.
- COUTILS.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- dWpIu Delaunay et compagnie, à Laval
- - Ils fabriquent avec un grand succès les coutils de fil, écrus, blancs ou jaspés, unis, retors ou satinés. Leurs produits égalent les plus parfaits de l’Angleterre, ils ont contribué beaucoup à.diminuer l’importation des coutils étrangers.
- Ils tissent également une toile, soit, écrue, soit blanche qui, pour la finesse, la régularité, la beauté, peut rivaliser avec la toile de Hollande.
- L’exemple des progrès que ces succès attestent a trouvé dans la Sarthe de nombreux imitateurs. Laval est aujourd’hui pour la France la principale fabrique de coutils, grâce à l’impulsion donnée par MM. Dèïaunay : ifs sont très-dignes de la médaille d’argent.
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- SECTION VI. -- COUTILS.
- 155
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Bellême, à Éyreux (Eure).
- Coutils blancs et de couleur, unis ou raye's, soit en fd pur, soit en fil et coton : bons produits d’une des fabriques les plus importantes de la Normandie. Lamédaille de bronze.
- M. de Buchy (François), à Liile (Nord).
- Coutils à pantalon en fil pur, blancs et de couleur, unis et façonnés, remarquables pour la régularité du tissage et le bon goût des dispositions. La médaille de bronze.
- Médailles de bronze.
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-
- CHAPITRE VI.
- COTONS, FILS ET TISSUS.
- Vers ïa fin de 1827 a commencé, pour les manufactures qui mettent en œuvre le coton, l’une des crises commerciales les pius désastreuses et les plus prolongées. Une foule de filatures s’étaient simultanément établies. Il s’ensuivit une baisse rapide dans les prix de tous les produits dont îe coton est la matière première. Le crédit se retira des industries les plus souffrantes, ce qui doubla leur détresse : beaucoup d’ateliers fermés soudainement occasionnèrent des pertes immenses. Ajoutez les orages politiques de 18 30, la fatale épidémie de 1831 et les troubles civils en plusieurs départements. C’est depuis depuis dix-huit mois, au plus, que l’industrie du coton a repris une marche prospère.
- De tels malheurs ont donné de graves leçons. Les fila-teurs ont été contraints de chercher en tout ïa plus stricte économie, de perfectionner, de simplifier leurs procédés, et d’améliorer leurs produits, pour ne plus travailler à perte, et mériter entoutïa préférence des acheteurs. Ainsi les souffrances sont devenues le stimulant des progrès.
- On a considérablement accéléré la vitesse des mé-
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-
-
-
- /
- CHAPITRE VI.--COTONS , FILS'ET TISSUS. 157
- tiers à filer, pour en accroître îe produit, la main-d’œuvre restant la même. L’usage des bancs de? broches a procuré plus de perfection dans le filage.
- En 1827, le jury trouvait que les fils supérieurs au n° 120 laissaient à désirer plus de nerf et de régularité; aujourd’hui les meilleures filatures françaises produisent avec perfection, des numéros beaucoup plus élevés.
- Dans ce laps de temps, lorsque l’industrie des cotons éprouvait d’extrêmes souffrances1, elle'exportait en Suisse et dans f Allemagne beaucoup’ de'cotôns/filés eh Alsace'; qui soutenaient la concurrence avec les produits anglais ef se vendaient aux mêmes prix;!: r'i£ ;
- Le seul département du HàütLRhin' comptéfJénvifdil 540,000' broches pour filer annuellement 6;50Ô,'000 kilogrammes dé-matiërè' brutéy qui donnent16f000;000 de- kilogrammes‘ filéssà° tous1 les degrés: de finesse;1 On évalue à 18,000,000 de francs le coton brut-, et 'cètte matière prend par le filage un surplus de valeur égal à 17,000,000 ; moitié pour frais généraux et moitié pour frais de main-d’œuvre, laquelle occupe 18,000 ouvriers de tout âge et* de tout sexe. En quintuplant tous ces nombres, on a la valeur approximative des produits du filage en fin du coton, pour toute la France : valeur doublée depuis quinze ans.
- v /. >. t * - / > «r <• * \' y **•'r t .rr ; rn
- Depuis deux années il s’est formé/ surtout dans le nord de la France, beaucoup de filatures perfectionnées) pour filer lès numéroslsuperfins nécessaires à là. fabr icâ-tion des tulles et' des mousselines , "qui né s’opère^plus exclusivement avec dès fils anglais introduits en contrebande : , c’est un progrès remàrqüabïèf ' - ; ; ;
- > La pierre de touche d’une industrie se ' trouve dans l’augmentation ou le décroissement de ses vérités'sür le marché libre de l'étranger. Nous-’aïlohs cônipàrer les
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-
-
- Rappel de médailles d’or.
- 158 CHAPITRE VI. — COTONS, FILS ET TISSUS.
- quantités exportées èt ïes valeurs données par les comptes officiels du gouvernement,pour 1822.et 1832.
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- . . TISSUS UE COTONS EXPORTES*
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- -,Ainsi les, quantités; ont, presque triplé ;>• mais les.tissus îes plqs çher^fayant, ,Ie;pïus;augmenté dans;les expnrtar lions sayoir(^les-mousseïines3 {le%fgpz$s-, les tubesïes châles et tissus imprimés, ïes draps et; les velours, les prix çomparahïes ont presque quadruplé dans l’intervaïïe deçjiX) ans !. . . . IJ s’en, faut de beaucoup que f industrie des lainages présente; d'aussi beaux progrès : ses, exportations, se spnt accrues d’un cinquième ^seulement dans cette même période de dix années. . ;
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- RAPPEL J) E MED AILLES P/ OR.
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- MM. Nicolas ScHtüMBÈJiGER et coiripâ-
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- gmpj a.-i^uep.yiiifi.r.(.Iiaut-fllhm.)ir;, , ,
- .. v Ils - exposent i 1 “ une. série de fils de fcoton. depuis ïe n° 5 jusqu’au n° .3 0 0,^3 00,00 O mètres ,au kilogramme)”; %° des fils doublés et retors dan s .les numéros élevés. Ces
- fils ne.; laissent rien à désirer et peuvent soutenir la comparaison avec ceux de ï’Angleterre. ; - ’
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-
-
- SECTION I.--FILAGE DU COTON. 159
- La filature dont nous signalons lès admirables > pro-' duits est la plus considérable de France ; elle met en, jeu 55,000 broches en fin, dont à peu près;moitié pour.les numéros élevés. Ses mécanismes sont pareils, àrceux: des meilleures fabriques anglaises. Le progrès de cet établissement depuis 1827 tient beaucoup à l’expérience (plus consommée dans la manutention , et surtout dans un choix plus habile et plus sévère des matières premières.
- La maison Nicolas Schlumberger possède un grand établissement de construction, justement estimé pour la précision des machines qu’on y confectionne ces machines ont essentiellement contribué, à la renommée qu’ont acquise les cotons filés de l’Alsace.
- MM. Schlumberger sont très*dignes’jque le jury leur confirme la médaille d’or qu’ils ont obtenue en .18 27.
- a
- MM. Dolfus-Mieg ^et compagnie Muïhausen ( Haut-Rhin , ;
- La filature de MM. Dolfus-Mieg met en jeu 26,000 broches de fin, qui produisent annuellement 3 00,'Ô0Ô kilogrammes de fil. C’est la première en Alsâcé bii Ton ait employé la force motrice de la machine à vapeur f elle occupe quatre machines de ce genre et trois chutes d’eau, qui présènteht une force totale de 120 chevaux,1 Nous renvoyons à la section des tissüs là'description des ateliers complémentaires de' ce grand établissement dont l’ensemble, travaux et produits, a mérite le rappel dé la médaille d’or. . .
- î
- MM. Hâüsmann frères, au Logelbach (Haut-Rhin), ......
- Ont exposé des fils pour trame, n° 120, d’une!très-
- Rappel
- de;medaiUcs
- d’or.,
- î' r) '
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-
- I
- 160 CHAPITRE VI. — COTONS, FILS ET TISSUS.
- Rappel bonne qualité; mais ils-filent principalement, à des de-de médaillés gr^s moins élevés, pour l’emploi de leurs tissages et de, leurs impressions. ;IIs'filent annuellement;'250,000 kilogrammes. 1
- MM. Hausmann obtinrent dès 1819 la médaille d’or, confirmée deux fois, en 1823 et .18 27.'Le jury la leur, confirme une troisième fois pour l’ensemble de leurs travaux, surtout pour ceux de tissage et d’impression.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’OR.
- Nouvelles M. Jàcques'îÏARTMANN, à Munstér (Haut-Rliih ), '
- d or, J “
- A présenté des cotons filés jusqu’au n° 341; mais ses produits ordinaires sont compris entre lès nos 6.‘et .160, et regardés comme, ayant clés qualités supérieures par les consommateurs.
- L’établissement de M. Jacques Hartmann, conduit avec une admirable activité, compte 50,000 broches en fin, dont les mécanismes sont en. grande partie construits clans les ateliers cle ce manufacturier. Ç’est la première fois qq’il expose, et dès son début.il mérité la médaillé d’or.
- Ajoutons que MM. Hartmann ont en faveur du bien-être et de l’instruction de leurs ouvriers une admirable sollicitude, qui n’a pas attendu 1830 pour lutter contre mille obstacles et pour en triompher ; depuis cette époque, lorsque sont venus les jours de'détresse, ils ont fait d’immenses sacrifices afin de conserver à la fois du travail et du pain aux familles attachées à leurs vastes établissements.
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- SECTION I. -FILAGE DU COTON.
- 161
- d’or.
- M. F a uquet-Lem aitre à Bolbec (Seine-Inferieure ), ?
- - \ * ;•*' f # • y. • 'V. I > '
- II a présenté des fils dè coton de très-bonne qualité nos 28 à 30, pour chaîne, et 36 à 40 pour trame. Son établissement est le plus considérable” de toute la Seine-Inférieure; il met en jeu 44,000 brochés, qui filent 10al2,000 kilogrammes de coton par semaine. Les deux tiers de ce produit sont convertis, dans ses propres ateliers, en calicots façon d’Alsace, que le commerce demande avec empressement. Le jury lui décerne la médaille.d’ôr pour l'ensemble de ses produits.
- MM. -Vantroyen, Cuvelier et compagnie, à.Lille (Nord^y.-; :
- Fils retors, pour tiilles et pour gazés, d’une grande beauté. Ils filent de ces magnifiques produits, dont les degrés Habituels sont compris entre les nos 140* et 160, une quantité d’environ 10,000 kilogrammes, annuel-1 îement. Ces résultats, si supérieurs à ceux de 1827, méritent à juste titre la médaille d’or. .
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- RAPPEL DE MEDAILLES D A’RG’ENT.
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- MM. Hèilmann , à Rrbàuvilïé - {> Haut- Rappel
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- de médailles
- R.I1II1Y9 , , | d’argent.
- rrExpps,ent des cotons filés,, .des n03,;^ à ,150.pour chaîne, et de 84 à lôa^pou^.trame.jOn.ra remarqué surtout d’excellente trame n° 104, faite avec du coton jumel. Le fil de MM. .Hèilmann est réputé parfait
- il
- 1.
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-
- Rappel de médailles d’argent.
- 1.62
- CHAPITRE VI.\-------,COTkONSr FILS ET TISSUS.
- entre les nus 40 et 70 pour chaîne; mais à mesure que ies numéros s’élèvent au cïèîà de dette limite les qualités diminuent, parce que ïeur fabrique n’est pas organisée pour ies grands degrés de finesse, et qu’il importe de rester dans les sériés dé numéros pour lesquels les métiers qu’on possède ont été construits. Le- jury confirme à MM. Heilnxanri la médaille d’argènt qu’ils ont obtenue
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- en 18 27-*. ,
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- é A présenté: 1° des cotons filés et retors pour ia couture et la mercerie ; 2° un assortiment’très-varié de petites, pelotes et de bobines de cordonnets, de lacets,, etc. * tant érr coton qu’én soie 3°v fil retors à' coudre f appeïé'j#/ d'Ecosse, produit que M; Micheïez a fait le- premier en France, ^t] qu’il confectionne aussi bien quejes Anglais. L’ensemble des produits de M. Michelez vaut,environ 1,200,000 fr.. par année. Son établissement principal est à Lard y, près d’Arpajon. Lë jury lui confirme la médaille d'argent qu’il a reçue,en 1827. ,,, . ,
- Schlumberger, Steiner et compagnie, à Mulhausen ( Haut-Rhin
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- Filature jde 10,000 broches',: qui produit un très-beau fil pour fabriquer, dans fe meme établissement, des percales ét des ’mbusselinesj-qui approchent-des -meilleurs produits d’Angleterre. Le tissage est la principale, industrie de ces exposants, lesquels, pour l’ensemble de îeurs produits*, ont mérité ia confirmation de la médâiiié-'d’ar-gent qu ils bnrobtènuë en 1827 .' 1 ' ”
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- SECTION I.-FILAGE DU COTON. 163
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- -s A * •
- M. Blot, à Douai (Nord),
- A présenté des fils n03 80 à 200 , pour la fabrication du tulle. Ces fils ne laissent rien à désirer : leur qualité doit satisfaire pleinement les tullistes ; mais il est à regretter que les prix n’aient pas été donnés. M. Blot occupe de 35oà450 ouvriers; il est un des premiers qui se soient complètement adonnés au filage pour le tulle. Le jury l’en récompense par la médaille d’argent.
- M. Tesse-Petit, à Lille (Nord);
- Coton filé retors, pour dentelle, produit d’une rare beauté. S’il représente la fabrication courante deM. Tesse-Petit, il peut rivaliser de près, comme l’Alsace, avec l’Angleterre. Son établissement ne compte encore que 14 métiers et 90 ouvriers. Malgré ce faible développement, le jury récompense les résultats obtenus par la médaille d’argent.
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- M. Antoine Herzog, au Logelbach ( Haut-Rhin ). £ ;
- Son établissement, qui compte 20,00*0 broches, a produit pour l’exposition des fils iios 50 à 210 pour chaîne, et jusqu’à 300 pour trame; mais il ne file ordinairement que des numéros beaucoup au-dessous dé ce
- terme. .....' " ' " ': '
- M. Herzog, qui fut longtemps chef des travaux de MM. Schlumberger, à Guebviller, doit à son mérite personnel d’être aujourd’hui propriétaire d’un des beaux établissements parmi les plus estimés de l’Alsace. Le jury lui décerne la médàille d’argent.
- Nouvelles
- me'dailles
- d’argent.
- 11.
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-
-
- 164
- CHAPITRE VI.
- COTONS, FILS ET TISSUS.
- Nouvelles
- médailles'
- d’argent.
- MM. A. B. Sellière et Provensal fils, à Senones (Vosges).
- Cotons filés de très-bonne qualité, depuis le n° 30 jusqu’à 227 ; mais les numéros supérieurs faiblissent un peu, Ce qu’il faut peut-être attribuer au choix trop peu sévère de la matière première. La filature de Senones, qui compte 25,000 broches, l’une des premières qu’on ait établies en France, n’a jamais négligé les améliorations graduellement apportées dans cette industrie ; elle est complétée par une excellente blanchisserie. Cet établissement a reçu la médaille d’argent en 1823, sous la raison de commerce Vautrin et compagnie ; après avoir changé de main, il est devenu plus digne encore de cette récompense. Le jury décerne à MM. Sellière et Provensal une nouvelle médaille d’argent.
- MM. Titot , Chastellüx et, compagnie , à Hagueneau (Bas-Rhin).
- Cette maison a présenté des cotons filés de très-bonne qualité, ainsi qu’une chaîne parée à la mécanique, et parfaitement soignée ; elle produit annuellement 120,000 kilogrammes de fil ; elle en convertit une partie en coutils et calicots fort estimés ; elle vend le surplus de ces fils, sous les nos 40 à 60, principalement aux ateliers deSainte-Marie-aux-Mines, qui leur donnent la préférence sur les autres fils du pays. Le jury décerne la médaille d’argent pour l’ensemble de ces produits.
- M. Dupont, à Troyes (Aube),
- N’est ici mentionné que pour mémoire, à cause des cotons filés qu’il prépare pour sa fabrique de finette, de
- /
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- SECTION I. — FILAGE DU COTON. 165
- molleton, etc. Voyez section v, p. 185 , sur l'ensemble de ses produits.
- ------- —------------
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Camille-Bourcart, à Thann (Haut-Rhin).
- H possède deux établissements, comptant ensemble 13,000 broches. Il a présenté du coton filé n° 18, fait avec du déchet, et néanmoins de bonne qualité. Ses filatures ont une réputation bien établie pour le n° 30, chaîne : la médaille de bronze.
- M. Gervais, à Caen (Calvados).
- Fils gris-bleus n° 50. Il produit 3,0^0 kilogrammes par semaine, depuis le n° 15 jusqu’à 50, d’un’ïil très-estime dans le pays. Ses. filés continus pour chaîne ont surtout une réputation que justifient les échantillons exposés. M. Gervais est à la fois habile mécanicien et bon filateur : la médaille de bronze.
- M. Pierre Wacrenier, à Roubaix (Nord),
- A présenté de très-beau fil n° 180 retors, pour tulle. Le jury regrette de n’avoir pas reçu de renseignements sur l’importance de laft filature de M. Wacrenier, et lui décerne néanmoins la médaille de bronze.
- M. Périez-Favier, à Lille (Nord).
- H a présenté des fils depuis le n° 150 jusqu’au n° 180, qu’il vend aux fabricants de tulle, en concurrence avec
- Nouvelles
- médaillés
- d'argent.
- Médailles de bronze.
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- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
- 166 CHAPITRE VI. - COTONS, FILS ET TISSUS.
- !
- les fils anglais introduits en fraude; il fabrique 100 kil. par semaine : la médaille de bronze.
- MM. Tessier père et fiïs, et M. Zetter, à Saint-Dié (Vosges).
- Fils n0s 3 6 à 6 0 de bonne qualité. C’est la seule maison du département qui réunisse le filage, la tenture et ie tissage; honorablement mentionnée en 1823, elïe recevra ïa médaille de bronze pour ses tissus.
- MENTIONS HONORABLES.
- • ' V
- M. Poittevin, à Tracy-iè-Mont (Oise),
- Expose une chaîne en paquet, toute parée et lissée, par un moyen nouveau qu’il n’a pas indiqué : M. Poittevin était mentionné honorablement dès 1819.
- M. Chevalier, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Bobines pour trames très-bien faites ; fil n° 3 4 coté d’un prix des plus raisonnables: objet essentiel.
- MM. Courmont et Godfernaux, à Wa-zemmes (Nord).
- Fils simples n° 18 0 et retors n° 155, d’une belle qualité, mais sans, indication de prix. '
- MM. Daugè et Jeuch, à Caen (Calvados).
- Bons cotons filés en échèveaux jusqu’au n° 60 ; préparés pour coudre et broder. ",
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- SECTION'I; — FILAGE DU COTON. 167
- Société anonymej à Négréville (Manche).
- Etablissement dirigé par M. Arford; file principalement du n° 16, environ 200 kilogrammes par jour; d’unfe bonne qualité, qui se vend bieridans là Bretagne.
- CITATIONS FAVORABLES. - ;
- M. Squtain ( Jean-Claude ), à Saint-Michel (Meuse). - •
- Cotons filés pour broder. N ...
- VJ ' ' ' : w * - 4 * 1
- M. Dévignes - Duquesnay , à Rourbaix Nord),.
- Expose déux paquets dé fils en couleur, moitié laine et moitié coton.
- M. Ray-Anquetil , à Paris.
- Cotons filés, à bas pris, pour la bonneterie et pour mèches. •
- M. Bresson ( Claude-Léon ), à Paris.
- Cotons filés pour la bonneterie et la passementerie.
- M. Dallas, à Toulouse (Haute-Garonne). Cotons filés de bonne qualité.
- Leclerc-, à Metz (Moselle).' -.';d
- Cotons filés pour broder.
- Legrand père fils, à Fourmoir,( Nord ). Cotons filés. .. ......
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- (
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- 168
- CHAPITRE VI. — COTONS, FILS ET TISSUS.
- SECTION II.
- TISSUS DE COTON.
- Les progrès du tissage des cotons se manifestent depuis 1827, non par des inventions extraordinaires, mais par un ensemble de perfectionnements secondaires qui, réunis, conduisent à de très-grands résultats. Les améliorations du filage ont été pour les tissus la cause de progrès immédiats. La multiplication des métiers mécaniques , leur meilleure construction, leur emploi mieux compris, ont rendu les opérations plus économiques et les produits plus réguliers -, par là s’est accrue la consommation de l’intérieur, et la concurrence étrangère est devenue moins difficile à soutenir. Pour les percales et pour les jaconnats unis, on a fini par égaler en finesse, en régularité, les produits anglais les plus parfaits. L’application du métier à la Jacquart, qui s’est répandue dans toute la France, a permis de brocher à peu de frais, sur des fonds clairs ou serrés, des dessins du meilleur goût. Le besoin d’afficher du luxe à bon marché donne un développement extrêmement actif à la fabrication, nouvelle encore, des mousselines brochées pour ameublements : avec une économie de moitié, des deux tiers, et parfois des trois quarts, elles reproduisent les plus beaux dessins de la mousseline brodée, et même en offrent de plus riches,
- 7 La prohibition des mousselines suisses laissait un vide dans la consommation française ; la fabrique d’Alençon s’est la première efforcée de le remplir. Tarare est ensuite entrée dans la même voie avec un plein succès. Ces tissus, plus serrés et plus épais, ne l’ont pas empêchée de continuer à produire ses mousselines grand clair, si
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- SECTION II.- TISSUS DE COTON. 169
- propres à ia broderie, et ses organdis unis ou façonnés, avec apprêt ferme ou souple, à limitation de l’Inde. Tarare excelle en ce genre.
- Chaque jour, en France, la fabrication du tulle prend une extension nouvelle, parce que chaque jour les usages du tulle se multiplient à mesure que son prix diminue. La broderie sait l’approprier à mille usages, même à la tenture pour meubles. Déjà l’on évalue à 24 millions la consommation du tulle en France, et maintenant il s’en vend à l’étranger pour près de 2 millions. Les cotons étrangers filés à numéros élevés, pouvant désormais entrer moyennant un droit, donneront des facilités nouvelles à cette fabrication, qui cherche encore dans la contrebande du fil anglais une partie de ses ressources. Une telle facilité sera favorable au consommateur, et par conséquent à la consommation.
- Le blanchiment et l’apprêt doivent être comptés parmi les améliorations et les économies qu’on a, depuis la dernière exposition, apportés à l’industrie des tissus. Cependant beaucoup reste encore à faire. II est reconnu par les gens de l’açt et par les commerçants que les Anglais, lorsqu’ils ont la supériorité, la doivent moins à la perfection dù tissage qu’au talent de blanchir, d’apprêter, de parer leurs pièces de chefs élégants, de les bien plier, de leur donner enfin ce fini, cette dernière main, qui, sans ajouter à la valeur intrinsèque des marchandises, leur procurent l’apparence de la supériorité et cet aspect qui séduit le consommateur, surtout dans les pays étrangers, où ces accessoires sont pluà estimés.
- Le jury signale, comme une amélioration qui favoriserait la vente à l’étranger, l’usage qu’ont les Anglais de donner un aunage constamment égal aux pièces d’un même genre de tissus. Ils y trouvent pour le commerce
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- 170 CHAPITRE VI. --COTONS, FILS ET TISSUS.
- une économie de temps qui n’est pas à négliger : par exemple, une facture de 1,000 pièces de calicot occupera deux commis pendant une journée pour en vérifier ï’aunage. Avec un système d’aunage régulier, ia même facture serait faite et reconnue en quelques minutes. Comme tout s’enchaîne dans les arts industriels, ia régularité de l’aunage deviendrait une garantie de la régularité des tissus; enfin les prix à tant la pièce seraient plus aisément divisibles en sous et fractions de sous, avec un aunage qui présenterait un nombre d’aunes convenable et toujours le même.
- § Ier.
- TISSUS À JOUR, TULLES DE COTON.
- La fabrication des tulles de coton a fait les plus grands progrès depuis la dernière exposition. Le nombre des métiers s’est accru considérablement, et les ouvriers ont appris à les manœuvrer avec plus d’habileté. Les fils , de mieux en mieux confectionnés dans nos ateliers, sont plus égaux et moins cassants; ils ont occasionné moins de déchets et de pertes de temps au tulliste. ?
- Ces nombreux perfectionnements sont écrits en chiffres officiels dans les états des exportations françaises.
- VALEUR DES TULLES FRANÇAIS EXPORTES :
- En 1827....................... 981,600f
- En 1832....................... 1,712,800
- En 1833............ 2,087,6>00
- Les principales puissances auxquelles nous avons pu
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- SECTION II. — TISSUS DE COTON. , 171
- 1 ' * \
- vendre nos tulles, en libre cpncurrence avec ceux de l'Angleterre, sont : la Belgique, là Hollande, là-Toscane, d’Espagne et Cuba, le Brésil, Rio de la Plata, le Chili, le Mexique, etc.
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- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
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- MM. Dablaing, Estabelle et Thomas- RaPPei
- r , de médaille
- S1N, a Fans. ‘'Y r d’argent.
- Les tulles unis ou brodés en bandes, ou «larges, que fabriquent à Douai ces exposants, leur ont valu la médaille d’argent en 18 27; les ;progrès,qu’ils ont faits depuis cette époque justifient la confirmation de cette récompense pour 1834. -,
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Lefort (L.r-C.), à Grand^Couronné^ près Rouen (Seine-Inférieure
- Nouvelles med ailles d’argent.
- Fabrication assez considérable de tulles larges et de tulles en bandes, d’après le meilleur système anglais. Les produits de Ml Lefort ont le double mérite de la bonne confection et du bon marché ; il est le successeur de la! maison Sénéchal et compagnie qui obtint la médaille d’argent en 1827 : lui-même la mérite en 18 34.
- MM. Malezieux frères et Robert, à Saint-Quen tin\(,Aisne ;,
- Ils ont des premiers introduit à Saint-Quentin làTa-
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- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- Médaillé de bronze.
- Citation
- favorable.
- 172 CHAPITRE VI. — COTONS, FILS ET TISSUS. ^
- brication du tulle ; ils ont graduellement augmenté le nombre de leurs métiers, et livrent maintenant au commerce par année pour plus de 1,200,000 francs de produits. Leurs tulles, qu’ils emploient spécialement à la broderie, donnent du travail à beaucoup d’ouvriers des deux sexes. Ils ont exposé des aubes brodées à la neige et en reprise, également remarquables pour la beauté du travail et la modération du prix ; leurs tulles en bande, unis et brodés méritent le même éloge. Le jury leur décerne la médaille d’argent.
- MM. Leblond et Lange , à Paris.
- Ces fabricants sont mentionnés ici pour plusieurs pièces de tulle dont la fabrication a mérité les éloges du jury. Ces habiles industriels recevront la médaille d’argent pour les blondes qu’ils confectionnent.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Widowson, Bussel et Bajley, a Douai (Nord).
- Leur fabrique de tulle occupe 25 métiers , une machine motrice à vapeur, et 300 ouvriers. Les produits sont d’une excellente confection. Le jury les juge dignes de la médaille de bronze.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Renaud (Charles), à Candry (Nord),
- Mérite d’être cité avec éloges pour une pièce de tulle
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- SECTION II. — TISSUS DE COTON. 1 73"
- écrue 7/4 cle large, aussi remarquable par sa bonne confection que par sa régularité.
- § II.
- TISSUS CLAIRS ET MI-CLAIRS, MOUSSELINES, ORGANDIS, etc.
- La fabrique des mousselines offre, quant au commerce extérieur, un développement plus rapide que celle des tulles.
- VALEUR DES MOUSSELINES FRANÇAISES EXPORTEES:
- En 1826.................... 515,610f
- Î Etats-Unis, Espagne,
- S,q”;
- Deux-Siciles, etc.
- En 1833.................... 1,688,160
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- M. Leutner et compagnie, à Tarare (Rhône).
- Mousseline grand-clair, imitée de l’Inde ; mousseline imitée de la Suisse ; organdi simple et façon de l’Inde, uni, rayé ou broché; jaconnats de toutes largeurs; batistes d’Écosse; cravates. La maison Leutner continue d’exploiter cette riche variété de tissus, avec la supériorité qui lui valut la médaille d’or en 1819, et les confirmations dç. 1823 et 1827. Le jury décerne en 1834 la même récompense à M. Leutner.
- Citation
- favorable.
- Rappel de médaille d’or.
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- Rappel de médaillé d’argent.
- Nonvelie
- me'daille
- d’argent.
- Nouvelles me'dailles de bronze.
- 174 CHAPITRE VI. — COTONSj FILS ET TISSUS.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT. MM. Docagne père et fils, à Paris.
- Mousselines brodées pour meubles , parmi lesquelles on a distingué surtout un rideau , avec bordure brodée, et des bandes pareillement brodées, bien exécutées et d’un bon goût. MM. Docagne reçurent en 1819 la médaille d’argent/ rappelée en 1823 et en 1827. Le jury la^confirme dé nouveau pour 1834. - - '
- NOUVELLE MEDAILLE D’ARGENT.
- t* /*
- M* Madinijer fils, à Tarare ( Rhône ).
- Il occupe uri rang très-distingué parmi les fabricants de Tarare. Ses mousselines unies avec apprêt ferme ou souple, ses organdis unis, rayés ou satinés, et ses cravates de mousseline, sont remarquables par la réunion des qualités qu’on désire dans, Jes tissus de ce genre. Le jury décerne à M. Madinicr la médaille d’argent.
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
- . • é:, ; . ‘ v : v
- M. Sa lmon (: Alexandre ), à Tarare (•RhÔnë").:-' -:î Sw • -rf ' :
- ;M. Saimon exploite avec succès, tous les- genres de tiissus clairs et mi-clairs qui carattérisent la "fabrique de Tarare. Le jury lui Jdonne, surtout‘des éloges pour les efforts heureux qu’il faiPdaris ie"desseinud’imitèr là mous-seline suisse et de la rettiplacér dans la Consommation française. II mérite dès à présent la médaille de bronze.
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-
-
- ; SECTION III.—.TISSUS SERRÉS. 175
- MM. Bompard- la- Ruelle et Olry , à Nancy.
- Les mousselines claires 4[4, 9/8 et 5/4 quiis ont exposées peuvent rivaliser avec les bons produits de Tarare* Hs exploitent en.outre une filature de coton , à moteur hydraulique , avec, une teinturerie de .coton én rouge.'. L’ensemble, de. leurs travaux et de.ieurs produits mérite la médaille de bronze. . . . . • . ^ ;
- Nouvelles médailles de bronze.
- A>.
- CITATIONS FAVORABLES. rh,fr,
- M. GmCL^ ÇAugiiste ) Sain^Quenffii;,. fac““b°”e‘.
- Broderies sur mousseline rayée, à;, jour,; édites [entre? deux ; elles imitent le travail à l’aiguille et sont exécutées, par le tissage.
- M."Gousset (Noël), à"Homtiieres ( Aisne^
- Mousselines brochées au lancé par le simple tissage qui donne un produit sans envers imitant la broderie; mousselines-laines. •' 1
- : '.‘rît:
- SECTION III.
- TISSUS SERRÉS. - CALICOTS, PERCALES,. TISSUS BROCHES.
- Voici la fabrication la plus étendue et la plus riche parmi‘tôütes' celles qui'mettent en œuvre le coton. Aussi le nombre dès récompenses31 accordées a cette partie de l’exposition a^t-ril-été fixé d’après son fimpQrtance...
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- 176
- CHAPITRE VI. —1 COTONS, FILS ET TISSUS,
- RAPPEL DE M ED AIL LES D’OR.
- Rappel MM. Dolfus , Mie g et compagnie, à
- de médaillés • _ _, TT f.wTT, , . _T, . L » \ 7
- d’or. Muihaûsen (Haut-Rhin ).
- A leurs, grands'ateliers de filage MM.< Dolfus, Mieg et compagnie-joignent 3r00 métiers mécaniques à tisser et 2,000 métiers à bras. Ils ont.un ateïier de blanchiment considérable, près-de,400 tables pour Timpression et
- 3 machines pour5 imprimer au rouleau. Afin d’exécuter d’aussi vastes travaux ils emploient, avec 4,000 ouvriers,
- 4 machines à vapeur. et>3 chutes d’eau, donnant fa force
- collectiye de 120 chevaux. Les calicots, les mousselines
- *». • < ^ '
- - unies et façônneés~ qu’ils ont exposés ajoutent aux titres de MM. Dolfus-,' Mieg'; qui recevront îe rappel de la médaille d’or pour ieurs tissus imprimés.
- " ^ : J .-. ' f • ASî të' ? *
- MM. H au s Man n frères,, au LogelBàch (Haut-Rhin), '
- V X .* ‘ r 7 ' / /
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- » V a Zk Vr* V' -A
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- Ont,exposé plusieurs, pièp.ès de^calicots, percales, mousselines , jaconnats unis et façonnés. Çes,produits, contribuent aux titres qui feront décerner à MM. Hausmann le rappel de la médaille d’or pour leurs belles impressions.
- $ :{"" «J y-O '
- ----• V.,—--------------------------------
- NOUVELLE MÉDAILLE D’OR.
- Nouvelle MM. ' Baumgartnèr ! ( Daniel ') t et çompa-mdw."e -il gniçi fi MuIhausen.,(nautrEIiin
- M. Baumgartnèr poursüit avec^cohstance *, depuis plusieurs années, l’imitation des percales et des jaconnats
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-
- SECTION III. - TISSUS SERRÉS. 177
- anglais de tout prix et de toute qualité : aunage, ployage, numérotage, apprêts, finesse et perfection du tissu, tout est égalé pour chaque qualité. Parmi ses produits exposés, sa percale n° 48 et son jaconnat n° 30 ne craignent aucune comparaison avec les meilleurs produits britanniques, dont ils ne sauraient être distingués même par Fœiï le plus exercé. Plus que personne, M. Baumgartner a fait cesser l’entrée frauduleuse de ces produits étrangers, en la rendant sans bénéfice pour nos rivaux. En 1827, M. Baumgartner avait reçu la médaille d’argent; aujourd’hui ses succès ont acquis de nouveaux titres à la reconnaissance nationale : le jury lui décerne la médaille d’or.
- ^ ——
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- RAPPEL .DE- MÉDAILLE D’ARGENT.
- * * * . 4 *
- * ' ' i V
- MM. Schlumberger, SteïAer et compagnie, à Muïhausen (Haut-Rhin).
- Leurs calicots et leurs percales sont d’excellente qualité, soit dans1 les degrés ordinaires, soit dans les degrés superfins, que ces exposants traitent avec beaucoup de succès, lis ont de plus le mérite de filer les cotons qu’ils emploient, et la régularité de leurs tissus aLteste la bonté de leur filage. Ils méritent le rappel de la médaille d’argent qu’ils ont obtenue en 1827.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
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- 9
- MM. Picard jeune père et fils, à Saint-Quentin (Aisne).
- Ils doivent être signalés parmi, les fabricants dont les
- \
- Nouvelle
- médaille
- cToi\
- Rappel Je médaille d'argent.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- I.
- 12
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-
- Nouvelles médaillés (f argent.
- Médailles de bronze.
- 178 CHAPITRE VI..-- COTONS, FILS ET TISSUS.
- efforts ont eu pour but de rendre infructueuse fa contrebande des tissus de coton d’origine anglaise. Leurs batistes d’Ecosse, leurs tissus façonnés , soit avec apprêt organdi, soit avec apprêt anglais, leurs.fantaisies à la Jacquart, fe.urs côtelinês, leurs jaconnats unis à rayures ou à carreaux satinés, periyënt rivaliser avec les modèles anglais; les dessins en sont d’un bon choix/et les prix modérés. Le jury décerne à MM*. Picard la médaille d’argent.
- M. Mieg (Charles J9 à Muihausen (Haut-Rhin
- Présenté une collection dé calicots et de percales , dans tous les degrés de largeur et de /messe ; les prix des produits de cette fabrique très-estirnée servent de régulateur pour les articles analogues. M. Mie'g Vécut en 1827 la mention honorable ; ses efforts et ses succès méritent aujourd’hui la médaille d’argent. ?-
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- . ! /' • r > l - > *
- MM. Titot et Chastellux , à Ensishem ( Haut-Rhin h “
- Bonne filature et bon tissage de calicots lisses et croisés, de coutils, etc. Mention honorable en 1827;aujour-d hui médaille de bronze. • ’
- M. Franck (Alexandre), à Muihausen (Haut-Rhin).'
- 11 se livre avec succès à la fabrication des tissus croisés et brochés à la Jacquart; sa supériorité dans ce genre est rëconnùe, elle mérite la médaille de bronze.
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- SECTION III.- TISSUS SERRES. 179
- M. Cazënave j à Naÿ (Basses-Pyrénées).
- Calicot écru lisse et croisé; bonne fabrication.et bas prix. La fabrique de M. Cazenave possède: un. moteur hydraulique, 60 métiers à tisser, 4 à parer, 3 à ouvrir, 1 à dévider. Le jury, pour encourager cette propagation d’industrie, peu commune dans le midi, décerne à M. Cazenave la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Hartmann*'Weiss (Jacques);-à Soulz-màtt (Haut-Rhin)* ;
- Calicots et percales de differents prix.
- MM. T ru et et B i are z , à Lavai (Mayenne).
- Tissus de coton lisses et croisés, teints pour doublure.
- Le coton est filé dans l’établissement.
- t ,, • ? ; y.' i , : ‘ t ' <
- CITATIONS FAVORABLËS.
- M. Cottais ? à Rouen (Seine-Inférieure).
- Tissus de coton à la Jacquart, pour meubles.
- ' / ♦ ï ! V . .*'• ' I A ^ 1 A * i J. ' ? ^
- M. Curtel, à Quers (Haute-Saône).
- Croisé de coton teint en noir.
- MM, Lemant frères, àBfamont (Mëurthe).
- Calicots bons et à prix modérés.
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables*
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-
-
- Citations
- favorables.
- 180 CHAPITRE VI. - COTONS, FILS ET TISSUS.
- MM. Martin et Horrer , à Blamont ( Meurthe ).
- - Calicots 3/4 et 4/4, de 75 à 120 portées.
- MM. Dumont et compagnie, à Paris.
- Madapoïams écrus, bien fabriqués.
- Maison de détention de Loos (Nord).
- Toile de coton très-forte.
- M. Bour, à Nancy (Meurthe).
- Cotons fiiés et madapoïams confectionnés dans des ateliers que M. Bourg a montés depuis quinze à seize mois.
- M. Risler (Mathieu), à Cernay.
- Calicots tissés à la mécanique.
- I. M. Leclerre (Jean-Pierre), àRoisei / (Somme);
- II. M. Leclerre (Didier), à Roiseï (Somme);
- III. M. D evrainne (Pierre-Michel), à Roiseï (Somme);
- IV. Mme Beaudré, à Roiseï (Somme);
- Étoffes de coton écrues, satinées et à rayures, avec dessins à la Jacquart ; tissus qui se vendent beaucoup au ranrché de Saint-Quentin.
- /
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-
-
- SECTION IV. — GUINGAMS ET COTONNADES. 181
- > *
- SECTION IV.
- GUINGAMS ET COTONNADES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Kayser (Xavier) et compagnie, à Ste-Marie-aux-Mines (Haut-rRhin).
- Guingams variés, maclras, cotonnades pour la consommation intérieure et pour l’exportation ; mousselines unies, dont M. Kayser cherche à fixer la fabrication dans son département. Tous ces.produits, très-bien fabriqués, méritent de plus en plus la médaille d’argent accordée en
- 1827. Mi-, u- .V.-
- . -• *
- NOUVELLE MÉDAILLE D’ARGENT.
- X
- * * i t , .
- MM. Blech frères, à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin).
- Guingams unis, rayés, à carreaux ; cotonnades variées de dispositions et de largeurs, madras et mouchoirspail-
- laca, façon de l’Inde : excellente fabrication. Le jury dé-
- « * ^ ,
- cerne à MM. Blech la médaille d’argent.
- RAPPEL DE 'MÉDAILLE' DE BRONZE.
- M. Reber (J.-G.), à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin)-.
- Guingams à carreaux d’une bonne confection. M. Reber mérite le rappel de la médaille de bronze qu’il a reçue en 1827. ;
- Rappel de médaille; d’argent.
- Nouveîle
- médaille
- d’argent.
- Rappel de médaille de bronze.
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-
- 182 CHAPITRE VI. — COTONS, FILS ET TISSUS.
- m
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Tessier père et fils, à Saint-Dié (Vosges).
- Guingams, madras chinés, cotonnades rouges, cravates de percale, mouchoirs de poche en coton. Tous ces produits sont d’une bonne fabrication et d’un prix modéré ; tels sont surtout des mouchoirs de poche à carreaux violets, à 1 franc 50 cent. la douzainte, d’une grandeur et d’une qualité remarquable pour un si bon marché : le jury décerne à MM. Tessier la médaille de bronze. /
- M. Yver (Prosper),à Paris, rue du Gros-CHenet, n° 2 bis.
- II a monté de nouvelles dispositions que relèvent des dessins heureux formés par des enlevages, finement exécutés ; il vend beaucoup à l’étranger. Sa fabrique est une des plus considérables : le jury lui décerne la médaille de bronze.
- M. Bobée, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Cotonnades dites rouenneries. M. Bobée est l’un des plus grands fabricants de ce genre, qui tend de plus en plus à quitter son foyer primitif pour passer à Sainte-Ma-rie-aux-Mines. M. Bobée lutte avec constance et distinction, afin de conserver cette industrie à son departement. Ses produits, tous bien confectionnés et très-variés, méritent la médaille de bronze.
- M. Gouel-Perrin , à Rouen (Seine-Inferieure).
- Cotonnades rouges grand teint fort estimées ; ce genre
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-
-
- SECTION IV.--- GXJINGAMS ET COTONNADES.
- 183
- de teinture a des difficultés que l’exposant surmonte avec Nouvelles
- succès : la médaille de bronze. médaillés
- (le bronze.
- M. Le Picard, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Siamoises 4/4 d’une excellente fabrication et d’une consommation importante quoique locale : la médaille de bronze.
- M, Vallée-le-Rond, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Tissus de coton très-variés ; coutils de toutes largeurs, courses ou fougères jaspés, rayés blancs ou à larges bandes pour lit; cotonnades de ménage 4/4 retors jaspées, croisées de couleur; madapolams; lacets. Ces produits, confectionnés aux environs de Coutances et de Saint-Lô, sont bien travaillés, et d’un prix raisonnable :
- M. Vallée mérite la médaille de bronze.
- M. Cagnard, à Rouen (Seine-^Inférieure).
- Rouennerie; M, Cagnard possède une grande expérience dans ce genre de fabrications, auxquelles il donne un développement considérable : il lutte encore avec succès contre la défaveur qui s’attache à la rouennerie, que f indienne remplace par degrés dans une foule d’usages : la médaille de bronze.
- MENTIONS. HONORABLES.
- M. Tricot jeune, à Rouen ( Seine-Infé- Mentions
- . \ ^ honorables.
- neure ). I
- Pagnes de coton 4/4 frangés , pour les colonies, dis-
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- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- 1 84 CHAPITRE. VI.--COTONS, FLLS ET TISSUS.
- tingués par le jury; tissus, coton et soie, mousselines satinées, etc.
- ,* , i h * » *
- M. Poulain-Duboy et compagnie, à Pondichéry ( Asie ).
- Toiles de coton en bleu, dites guinées ; produit d’un établissement mu par la machine à vapeur, et réunissant ie filage, le tissage et la teinture. Le jury s’empresse d’encourager ces produits par la mention honorable : s’il avait eu des documents certains sur leur bon marché relativement aux conditions de la production s Pondichéry, la récompense aurait été très-probablement d’un ordre supérieur. , ... ,j-. .. ...
- 1 * 1. - -L—— -
- ' ' • ' -y " ;
- CITATIONS FAVORABLES.
- MM. Mohler frères, à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin).
- Guingams chinés et imprimés.
- M. Risler-Reber, à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin).
- Cravates et madras.
- M. Gauzy, à Montpellier (Hérault).
- Cotte-palis, genre madras; mouchoirs de coton, façon de Béarn, à 7 francs 50 centimes la douzaine.
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-
- SECTION V. -ARTICLES À DOUBLURES, etc. 185
- SECTION V.
- TISSUS SERRÉS. —ARTICLES A DOUBLURES, A PANTALONS,
- A LISERÉ.
- MÉDAILLE D’OR.
- M. Dupont, à Troye (Aube),
- Finettes à un et deux poils, depuis les qualités ies plus ordinaires jusqu’aux plus belles; basins, percales, fu taines larges à matelas; coutils et satins de coton, en fils simples et retors, piqués, zébrés et à gros grains ; cette nombreuse variété ne laisse rien à désirer pour îa fabrication.
- M. Dupont présente aussi d’excellents coutils et satins blancs en fil blanc. Il a conquis sur l’Angleterre un tricot à mailles doubles, élastique à ia fois dans les sens de la longueur et de la largeur du tissu; 12,000 aunes de ce tricot étaient prêtes à livrer aux gardes-du-corps en juillet 1830 ; heureusement la mode des gants élastiques permit à M. Dupont d’écouier cet approvisionnement. A sa vaste fabrique de tissage M. Dupont joint une filature dont iï met en œuvre une partie des produits, l’autre partie est vendue pour la bonneterie fine.
- II obtint en 1819 îa médaille d’argent, confirmée en 18 2 3 ; ïe jury îui décerne îa médaille d’or.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Guillemet aîné, à Nantes (Loire-Inférieure ).
- Finettes de coton écrites, teintes et blanches, de 50
- Médaille
- d’or.
- Médaillé
- d’argent.
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-
-
-
- Médaillé
- d'argent.
- Médailles <Ie bronze.
- 186 CHAPITRE VI. - COTONS, FILS ET TISSUS.
- à 90 centimètres de large; flanelles rayées bleues et noires sur chaîne de fil; son tissage est alimenté par une filature que fait mouvoir une machine à vapeur de 14 chevaux qui file 350 kilogrammes par jour; il fabrique annuellement 5^à 6,000 pièces de futaine et de basin, et 1 50 à 200 pièces de flanelle pour la consommation de l’intérieur dans un rayon de 100 lieues. Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- *
- M. Vallet fils, à Nantes (Loire-Inférieure).
- Toiles de coton blanches, bises et teintes, h petites largeurs ; basins. Pour fournir a son tissage il possède une filature mue par une machine à vapeur qui donne par jour 250 kilogrammes. Il fabrique environ 5,000 pièces annuellement et fait travailler près de 400 ouvriers. Ses produits, d’une fabrication soignée, sont à bon marché ; ils méritent la médaille de bronze.
- M. Lecluse-Bïard, à Saint-Lô (Manche).
- Bons coutils grande barre, 5/4 et 2/3 de large, en coton, en fil et coton, en fil pur. On doit surtout encourager la fabrication des coutils de fil que l’étranger nous fournit èn grande quantité, c’est pourquoi le jury décerne à M. Lecïuse-Biard la médaille de bronze.
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-
-
- CHAPITRE VIL
- DENTELLES, BLONDES, GAZES ET BRODERIES. SECTION PREMIÈRE.
- DENTELLES ET BLONDES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. Bonnaire et compagnie, à Paris, ( Seine )„
- Leur fabrique est établie à Caen. La beauté de leurs produits est depuis longtemps admirée. Iis ont exposé des voiles, des châles, des mantilles et d’autres objets de luxe , soit en dentelle, soit en blonde, remarquables à la fois pour le goût des dessins et la délicatesse de l’exécution. On a distingué particulièrement un voile noir a réseau nouveau. Le jury confirme, pour 18 3 4 , la médaille d’argent accordée en 1819, et rappelée en 1823, à la maison Bonnaire.
- ----— --------
- NOUVELLE MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. Leblond et Lange, à Paris, place des Victoires, n° 4*
- Leur fabrique est, comme celle des MM. Bonnaire, établie à Caen. Ils exposent des robes, des voiles, des
- Rappel de médailî d'argent.
- /
- Nouvelle
- médaillé
- d’argent.
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-
-
- Nouvelle
- médaille
- d’argent.
- Rappel ue médailles de bronze.
- *
- Nouvelles médaillés de bronze.
- 188 CHAPITRE VU.------ DENTELLES, BLONDES, etc.
- écharpes y etc., soit en dentelle, soit en Monde, que le jury place à côté des plus beaux produits de ce genre. Ils fabriquent aussi des tuiles bobins en pièces et en bandes. Le jury leur, décerne ia médaille d’argent.
- - • / P. I ? * , j > /-r-rr r L » ------r.. , , ;
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- • ,* . j{, li \ > - ' , > i,
- MM^Videcocq et Courtois, à Paris, rue . du;Caire,-vu0-!.6.-.;r-. . ;: ,
- Ils ont leur fabrique à Méru, près.Chantiily, département de f Oise. Voiles, écharpes et pèlerines d’un bon goût et d’une beiie exécution; Mondes en bandes très-recherchées en An'gleterrerLetablissement Videcocq et Courtois obtint en 18 2 7 ia médaille de bronze, sous ïa raison Videcocq-Teissier; il en mérite ia confirmation pour 1834. ' . "" ;. ' !,ii
- \ i ; . .
- \ i - ^ l * Î j ; - < i . . i , i ; •
- Atelier de charité de Valog-nes
- ( lTlcMlCIlU )*.
- V A jî : ij g i /
- ~ r , t ‘ ^ J f 1 r < A ? '• ; üm* i -
- Il a présenté un beau voiïe en tuile de soie noir, avec
- O AH* ü'UrO <4 i: >.î UjL . * • < i. c ’ ',} /
- bordure et fond parsemé, d’un effet agréable et d’une
- nt ./* K* ,aj / .r # * o. r, ...
- exécution, très-soignée. Le jjury confirme pour 1834 ia médaille de bronze, accordée à cet atelier.
- . M* i * ? i>î • i: - A i A' -, V
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BR,ONZE.
- MM. Lefébure" et'sœurs, à Paris, rue de Clérjyn0 4‘2r " V - -• •
- Cette maison, qui’tient sa fabrique à-Bayeux, présente des dehtéiies et des Mondes à faune, des écharpes, des voiïes, des pèlerines et des mantiiies noires destinées pour i’Espagne. Ces produits sont remarquables pour ie goût et ïe travail; iis méritent ia médaiiie de bronze.
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-
-
- SECTION I. — DENTELLES ET BLONDES. 189
- Mo Viol AUD, à Paris, rue de Clioiseui,
- n° 2 bis. j
- Sa fabrique est à Caen. Robes en blonde à riche bordure et à fond pïein ; voiles, mantilles, denteliès à faune de diverses largeurs, mitaines sans coutures. A ces produits très-distingués, M. Vioïardf ajoute des dentelles, des cols et des mitaines, faits avec des fds de laine et des fils de cachemire ; ce genre de denteïïe, d’une fabrication fort soignée, af avantage de ne pas se froisser. Les dames en deuil adopteront, cette parure élégante. Le jury décerne à M. Yiolard la,médaille de bronze. ?
- M. Aubry-F eb vbel, àMxrecdurt (V osgés).
- Dentelles variées de largeur et de prix. La réputation des dentelles de Mirecourt remonte à des temps fort anciens, et M. Aubry-Febvreï compte parmi les, fabricants les plus renommés de cette ville. Il mérite là médaille de bronze.
- M» RoGUES-RoussE.T,;au.Puy (Haute-Loire)*
- Dentelles noires, d’une bonne fabrication, d’un effet agréable, variées dans leurs déssins, d’un prix très-modéré et.d’une consommation considérable, en France et dans l’étranger. M.-Rogues-ildùsset occupe 1,000 ouvriers : il mérite la médaille de bronze. ..
- ^ ’ ; 7
- M. Dubois (James), à Paris, rue des Deux-Portes-Saint-Sauyeur, n° 16.
- Sa fabrique est au Puy, département de la Haute-Loire. Ses produits sont comparables à ceux de M. Ro-gues-Rousset ; mais il s’occupe plus particulièrement des blondes, qiùï fait,très-bien, .et livre, à des prix modérés, soit aux Français, soit,aux. étrangers.. Il mérite la médaille de bronze.
- Nouvelles me'liai lies de bronze,
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-
- Nouvelles nierîaiHcs de bronze.
- /
- /
- Mentions
- honorables.
- 190 CHAPITRE VII.-----DENTELLES, BLONDES, etC.
- Mo Marie Hôttot, à Paris, placé de Bourse, n° 12,
- Expose une robe et .une écharpe de blonde Manche à dessins riches et bien exécutés, d’une rare' élégance ; une robe de blonde blanche avec dessins eh couleur, imitant les fleufs hatùréïïës, d’une fabrication soighéë : ce produit est destiné pbur l'étranger. La médaille de bronzé.
- M.'Ch arliat, à Paris, rue V i vie une, n° 12,
- Tient sa fabrique’à Chantilly. Blondes fabriquées avec beaucoup de soin ; robes-, ' voiles, 'côïs, etc. On a remarqué,, surtout un voile à fond semé, avec bordure, riche en dessin d’un très-bon sroût. Gazes brochées or et soie, d’un très-bel effet. La médaille de bronze.
- M. Con ville (Laurent), à Paris, rue de Grammdnf , n° 3*.
- t ..
- Robes, châles, voiles, écliarpes et mantilles en blonde blanche ét noire, a dessins riches', variés et bien exécutés. Là médaille de bronze. ,<r
- -, 1 v 5 • •• - * '* ^ v *
- r'rh ; r ’ï «. • r- J
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- i ' 5 ;• v V-GLi LL
- MENTIONS HONORA B LES.
- Hospice d’Avranches' (Manche).
- Blonde en fil et en soie, à faune, exécution soignée et dessins d’un bon goût : mention honorable dès 1819.
- Ecole manufacturière de Dieppe (Seine-Inférieure). .
- Dentefles bien faites et d’un prix très-modéré. Ge\te école, fondée en 1826 par souscriptions volontaires, a tiré de la misère beaucoup de jeunes personnes mainte-
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-
-
-
- SÈCTION I.-DENTELLES ET BLONDES. 191
- nant habituées au travail: leurs produits rivalisent avec Mentions
- ' ' ; ‘ I ’ > 1 f
- ceux de la Flandre. Lé-jury décernè'avec une' vive satis- ,1,?noraj es* faction ses encouragements à l’institution et aux élèves. 1
- M. MaurÏce-Golïn7 à; Arras (Pàs-de-
- O
- ». >
- Dentelles brodées en fil, remarquables pour l’élégance des dessins èt le fini de l’exécution. Ce sont les femmes
- , .* y ; v • t . * ' -
- de la classe ouvrière d’Arras et des environs qiii se livrent à ce travail une matière première'valant 50,000 francs devient en leurs mains un produit de 800,000»francs. M. Maurice-Colin occupé à lui seul plusdé 5 00 ouvrières.
- M. Vinay-Fauhe, au.,Puy ‘('HaLute-Lbiré).
- Dentelles en soie et fil, d’une belle exécution et d’un
- prix modéré. .
- ' w ; ; ; t ' ê , if
- M. Falcon (Théodore), au Puv (Haute-
- . j . * \ . • ♦ n \....
- Foire i.
- Dentelles blanches en fils de coton fournis par Lille, d’excellente qualité. M., Falcon ,Adont,la fabrique n’est établie que depuis trois ans, fait travailler 1,400 ouvriers , invente ses dessins.et dirige tous les travaux. S’il continue de tels efforts<il atira.droit à d’honorables, récompenses lors de la première exposition. ...... , t .
- rpuT'i k
- CITATION FAVORABLE.
- - '' * • S '• ''* * ' ç ' , «
- M. Dupont, à Lille, département duNord.
- Dentelles brodées en coton ; dessins gracieux, bonne exécution et prix modérés. . *
- Citation
- favorable.
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-
-
- Rappel de médaillé d’argent.
- Nouvelle
- médaille
- d’argent.
- 192 CHAPITRE VII.- DENTELLES, BLONDES, e(c.
- •' ' ^ SECTION IL i "
- GAZES.
- /
- RAPPEL DE MEDAILLE D’ARGENT.
- MM. Delbaiire Bis'et Vatin, à Paris, rue Saint-Denis, n° 186.
- i- • t ' * '*
- Gazes b roc lié es pour robes, écharpes, châles et mantilles , très-bien exécutées, d’après des dessins variés et gracieux ; ces produits sont en même temps remarquables pour la modération des prix. Nous citerons particulièrement une robe de"gaze à tissu très-fiii découpée à l’envers, ce qui rend le broché plus solide et prévient l’inconvénient de pelucher qu’ont les gazes découpées à l’endroit : le travail de cette robe est parfait.
- MM. Delbarre fils et Vatin étaient depuis longtemps collaborateurs de M. Deîbarre père, auquel ils ont succédé et qui reçut en 182 7 la médaille d’argent : les progrès qu’ils ont fait faire à cette élégante industrie, l’extension de leurs travaux et de leurs ventes soit à l’intérieur soit à l’étranger, nous déterminent à leur confirmer ïærécompense décernée en' 18 27 à leur maison.
- NOUVELLE MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. Germain -Thibaut et compagnie, à Paris, rue
- Gazes brochées à l’imitation de la blonde pour robes ; mouchoirs, écharpes, mantilles et canezous, d’une exécution remarquable, d’après les dessins les plus élégants ;
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-
-
- SECTION-111.—-BRODERIES. < 193
- étoffes satin oriental en soie et laine, unies et imprimées pour robes et pour châles; mousselines thibet imprimées; tous ces produits sont remarquables, et leur ensemble mérite la médaille d’argent. ,
- ?
- f '-T H i , i ». A “.
- MEDAILLES DE BRONZE.
- .. HeNnecArt, ‘à'Paris^ rùë^^N’ëuye^des.r Matfcurins, n°:17i n
- Bel assortiment de gazes ‘brochées1/*à Limitation des blondes, pour robes , châles ; voiles/mantilles, écharpes, etc. CeS tissus réunissent tousTes7genres dé mérite qui justifient leur grandéconsommation, surtout à l'étranger : richesse de dessin, excellence du travail et modération des prix. Le jury décerne la médaille de brônze à M. Hen-
- necart.
- t -, ; * :
- M. J. B. üelbarre , à Paris', rué Maucon-
- ». * - ?"* , . • >> j> •* -
- seii-, n° 5. ,. ; ...
- Jolie collection de gazes brochées, (pour robes, châles, écharpes ,f voiles et pèlerines, bien exécutées, et de^bcm goût. On a distingué surtout une robe de gaze à bordure et fond semé, d’un beau dessin et d’un, travail très-soigné.
- M. Deîbarre est. digne de recevoir la médaille de bronzé.
- ». - * * 4
- .. — -TiüSig- -»—-------
- SECTION III
- BRODERIES.
- rappel de médailles dargent.
- MM. Chedeaux et Cie, à Metz (Moselle).
- Broderies’sur mousseline et sur tüïïé, pour mouchoirs* cols et robes, d’un excellent travail et d’un très-bon goût. En témoignant toute son estime pour les travaux de la
- 13
- Nouvelle
- Médaille
- d’argent.
- 55
- Médailles de bronze.
- Rappel de médailles d’argent.
- I.
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-
-
-
- 194
- CHAPITRE VII.--DENTELLES, BLONDES, etc.
- Rappel plus ancienne et de ïa plus importante fabrique de bro-d'argent^3 ^er*es ciue .Lorraine'possède, ïe jury rend hommage aux entreprises du fondateur de cette maison, M. Chédeaux, ancien députe, mort depuis la dernière exposition; ïa France ïe comptait au nombre de ses industriels ïes plus éclairés, de ses-philanthropes ïes plus actifs et de ses meilleurs citoyens. Sa famille continue à diriger les ateliers et ïes comptoirs qu’il a fondés à Metz, à Nancy, a Lunéville, à Paris et. à Lyon; sans compter ïes travaux.quelle fait exécuter dans toutes les petites viïïes des Vosges et de ïa . Meurthe. Les produits quelle obtient, très-recherchés à l’intérieur, s’exportent surtout en Angleterre, en Espagne, en Italie, en Russie et dans les deux Amériques. Le jury confirme à ïa maison Chédeaux la médaille qu elle a reçue en 1827.
- M. Balbâtre aîné, à Nancy (Meurthe).
- Ses broderies sur batiste, sur mousseline et sur tulle,
- »
- pour mouchoirs, cols et pèlerines, sont remarquables sous tous ïes rapports de l'élégance, du bon goût et du travail. Sa maison est une des pïus importantes de Nancy ; eïïe occupe un grand nombre d’ouvriers quelle a soutenus, sans réduction de salaires, .dans les temps ïes plus difficiles : elle tire ses mousselines de Tarare et ses tulles de Saint-Quentin ; l’Amérique et l’Angleterre sont au dehors scs principaux débouchés. Elle mérite, aux mèmès titres que ïa maison Chédeaux, ïe rappel de ïa médaille d’argent qu’elle obtint en 18 27.
- ----- —yTtT**-? i"~ -
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE. RaPPet'’M/Cardin-Meauzé, à Paris, rue Mau-
- de médailles '
- de bronze. COU S Cil, 11° 12.
- Charmante collection de broderies en coton avec des
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-
-
- SECTION 111. BRODERIES. 195
- dessins à; jour sur mousseline; broderies en soie sur tuile et sur étoffe de soie pour robes, écharpes et châles. Depuis T82 7, M.-Càrdin-Meauze a fait prendre une extension remarquable à son industrie, aujourd’hui beaucoup plus variée. Il mérite ia confirmation de ia médaille de bronze qu’ii a reçue lorsde ia dernière exposition. ,
- Rappel
- de médaille
- de bronze. , •
- M.’ Biais, à Paris, rue du Pot-d’e-Fèr-Saint-Sulpice, n° 4. v . ' >
- Dentelles et broderies pour aubes et nappes d’autel; tout les genres d ornements d’église, brodés, en or, argent ou soie. Ces produits, rémarquabies pour la'richesse et le bon goût, justifient le rappel de la médaillé dé bronze accordée en 1827 à M. Biais. ' > .. - ;v
- .NOUVELLES MËD AILLES".DE"' 'B'RÔNZE..
- ' ' ; • . • ’ ‘ . - f t.. ! * »
- ' ... S k
- M. Ruffi-Jüssel, à Nancy' ( MeurtReV" Nouvelles
- :. • V • ... • { •••• médailles
- Ses broderies sur mousseline de Tarare pour robes et de bronze.
- fichus, par leur goût et leur variété ; font honneur à l’imagination de l’artiste, ainsi qu’à ses connaissances en fabrication M. Buffi Jussel emploie 600 ouvriers disséminés dans les départements de la Meurthe, des Vosges, de la Meuse et de la Haute-Marne. Le jury lui décerné la médaille de bronze. *
- . Mouton et Jossaume, à Paris, rue du Mail, n°25.
- Mousselines brodées pour robes, mouchoirs,. peignoirs et pèlerines, remarquables à ia fois pour la délicatesse du dessin et lé fini de l’exécution. Ces fabricants méritent la médaille de bronze.
- 13.
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-
-
- 19(5 CHAPITRE VII.-DENTELLES, BLONDES, etc,
- MENTIONS HONORABLES.
- u
- Mentions M. Doderet (François) à Paris, rue des honorable. Fossés-S'-Germain-rAuxerrois, iT 14.
- Broderiès sur diverses étoffes en or et argent, en nacre de perles, pour ornements d’église, corbeilles de mariage, écrans et bourses.
- Mme Roux? à Paris, rue Vivienne, n°7.
- > '
- Broderies sur tulle et sur étoffes de soie, pour robes et châles ; robe de satin noir brodée avec perles blanches. Exportation considérable en Angleterre et en Russie.
- x* '
- M. Bônjean, à Nancy (Meurthe). '
- Mousselines brodées pour robes et fichus, à dessins légers et à bas prix, qui conviennentpour les pays étrangers, surtout pour l’Angleterre et l’Amérique, où l’on préfère des broderies moins riches, mais à bon marché.
- Mme Wisnick-Domère, à Paris, rue Neuvè-des-Bons-Enfants, n° 5.
- Mousselines brodées au plumetis pour robes, mouchoirs et cols. On a remarqué surtout une robe choisie parla reine, pour l’élégance de broderies parfaitement exécutées.
- CITATIONS.
- citations. Mlïe9 Husson et Miston, à Nancy (Meurthe-).
- Mousselines brodées pour mouchoirs et pèlerines.
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- SECTION III. — BRODERIES. 197
- Le nouvel établissement de MHes Husson et Miston méritera beaucoup plus par ia suite.
- !
- M. Lebaudy-Beauguillot, à Caen (Calvados).
- Robes de tulle brodées.
- M. Delalande (Jean), à Paris, rue de Vaïois-Batave, n° 2.
- Broderies or et argent sur drap, pour écussons.
- M. Delepine, à Paris, rue Montmartre, n° 34.
- Broderies d’or sur drap, pour habits militaires.
- Citations.
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- rlentions
- norables.
- CHAPITRE VIII.
- FLEURS ARTIFICIELLES.
- L’élégante industrie des fleurs artificielles s’est fait remarquer'par îa variété des matières premières quelle met en usage. Le papyrus, Ta batiste, Tes plumes, Ta cire ont continué d’être employés. Ôn a fait, ce qui paraît plus étonnant, des fleurs avec Ta pâte des pains à cacheter.
- Les fleurs en cire ont un avantage particulier; elles permettent de reproduire, avec une fidélité parfaite, Tes moindres détails des feuilles et des fleurs naturelles. Les autres matières premières sont réservées pour les fleurs de toilette ou d’ornement.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Monbardon, àParis, rue Sainte»Anne, n0 25»
- Pour ses fleurs artificielles en cire.
- MM, Chagot frères, à Paris, rue Saint-Denis, n° 317»
- Pour leurs fleurs en batiste.
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- 199
- CHAPITRE VIII. - FLEURS ARTIFICIELLES.
- CITATIONS FAVORABLES.
- MIIe Louis (Lucile ), à Paris, rue de l’Eperon, n° 9.
- Pour ses fleurs en cire.
- Mmc S axa, à Paris, rue Saint-Denis, cour Saint- Chaumont.
- Pour ses fleurs en papyrus.
- MIie Faure, à Paris, rue Saint-Pierre-Montmartre, n° 15.
- Pour ses fleurs en plumes.
- Citations
- favorables.
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- CHAPITRE IX.
- COUVERTURES.
- Cette industrie conserve la supériorité quelle a pré-: cédemment acquise. EHe ne peut guère espérer de progrès futurs que par l’emploi de nouvelles matières, ou par une réduction dans ïes prix de ïa main-d’œuvre et surtout des matières actuellement employées. C’est de ce côté qu’il faut appeler les efforts des agriculteurs ? des commercants et des manufacturiers.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- Rappel le médaille d’argent.
- M. Bacqt$ à Paris, rue de la Monnaie,
- n0 26.
- Ses couvertures en laine mérinos et en bourre de soie sont d’une beauté remarquable, et lui conservent le premier rang parmi les manufacturiers qui s’adonnent à la même industrie. Outre les divers genres de couvertures que réclame la consommation française, il fabrique avec beaucoup de succès celles qui sont destinées pour-nos colonies des Antilles et pour la Nouvelle-Orléans.
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- CHAPITRE IX. - COUVERTURES. , 201
- NOUVELLE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Poupinel, à Paris, rue Gaiande, n° 57,
- La fabrique de M. Poupinel est une des plus considérables ; il faut la citer pour la bonté du travail et la modération des prix. Le jury décerne la médaille d’argent à cet habile manufacturier.
- ---- —rrn£"» <9 --
- MEDAILLES DE' BRONZE.
- i * * *
- M. Berthier, à Paris, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, n° 38.
- Il fabrique des couvertures de coton à poil, et des couvertures brochées > piquées, damassées ; son piqué, bien fait et d’un prix modéré, doit être distingué. Le jury central accûrde la médaille de bronze à M. Berthier.
- M. Chafelon, à Toulouse ( Haute-Garonne ).
- Il expose pour la première fois des couvertures de, coton et de laine, bien fabriquées et d’un prix modéré ; H mérite dès à présent la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- MM. Aynard, frères, à Ambèrieux (Ain),
- Couvertures de laine de 16 à 22 francs ; bonne fabrication.
- Nouvelle médaille, d argent.
- Médailles de brome.
- Mentions
- honorables.
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- 202
- CHAPITRE IX. - COUVERTURES.
- iionoraHes ^M. Accary frères, à Tournas (Saône-
- Couvertures de coton, à chaînes croisées et lisses. Ces fabricants, qui maintiennent avec soin la qualité de leurs produits, étaient déjà mentionnés honorablement en
- 1823.
- MM. Pluquet, à Lannoy (Nord);
- MM. Page R y et Serre , à Montpellier (Hérault).
- Couvertures communes, mais bonnes.
- M. Feugé-Fassard, à Troyes (Aube).
- Couvertures de coton à poil et façonnées, de bonnes qualités courantes, pour les classes les moins aisées.
- M. Lazare-Aron , à Metz (Moselle). '
- Couvertures de laine, en qualités ordinaires, d’un prix modéré.
- M. Vatier aine, à Lisieux (Calvados).
- Couvertures communes, couvertures normandes dites Thibaudes, faites avec des débris et des déchets dont on ne savait pas précédemment tirer un bon parti. Ces couvertures ne coûtent que 5 francs; elles sont pré-cieuses pour le peuple.
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- CHAPITRE X.
- / '
- BONNETERIE.
- Nous rappellerons aux fabricants, avec ie jury de 1827, combien il importe au succès de la bonneterie française, destinée à l’exportation , de faire un plus grand usage de la soie naturellement blanche (soie sitia ).-C’est à l’éclat de cette soie’que les Anglais doivent là préférence accordée à leur bonneterie, chez les peuples d’Amérique.
- ‘ ' V • , '
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- SF •
- M. Meynard (cadet), à Nîmes (Gard).
- Gants de soie à jour, richement façonnés; gants et mitons en tulle sans couture ; gants filochés et brochés. Ces produits se font remarquer par la finesse delà maille , par le bon goût et la variété des dessins. M. Meynard obtint, èn i 819 , une médaille d’argent; le jury la confirme pour 1834. ;
- £ t
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- MM, Tur et compagnie, a Nîmes (Gard).
- ' i Gants de soie chinés pour homme; gants en fil d’É-
- ' Rappel de me'daiüe d’argent.
- Nouvelles
- me'daiiïes
- d'argent*
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-
-
- Nouvelles
- médailles
- d’argents
- Médailles de bronze.
- 204 CHAPITRE X. - BONNETERIE.
- cosse; mitons de soie à jour; bas de coton ordinaires, brodés et à jour; bas de soie; bas en bourre de soie. Ces , produits, variés pour tous les degrés de finesse, sont d’une fabrication généralement soignée. M. Tur expose aussi , des fantaisies cardées, d’une pureté remarquable. Il occupe , par ses diverses industries, un grand nombre d’ouvriers dans les diverses localités du département du Gard. Ha successivement obtenu la mention honorable en 1819, v et la médaille de bronze en 1827. Il mérite aujourd’hui la médaille d’argent.
- MM. Plantier-Barre et compagnie, à Nîmes (Gard).
- Bas en bourré de soie, bas et gants en soie et coton , bonnets de soie. Ces produits se recommandent parleur bas prix comparativement à leur bonté, ce qui justifie le grand développement des ^ exportations faites par cette maison. Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Benoit , père et fils, à Saint-Jean-du-Gard (Gard).
- Gants et bas de soie à jour, en fil d’Écosse et façonnés. Ces produits sont remarquables pour leur richesse et leur bonne confection. Ils méritent la médaille de bronze.
- M. Germain (Pierre), au Vigan (Gard).
- Bonnets de coton ; bas de coton à jour pour homme et pour femme. On a surtout distingué des bas de coton fins, soit unis, soit brodés, à très-bas prix et très-appa-
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- I
- CHAPITRE X. — BONNETERIE. 205
- rents, ce qui en rend la consommation fort étendue. Le jury décerne à M. Germain la médaille de bronze.
- Médailles de bronze.
- M. Delétoile-Coquelle, à Arras ^Pas-de-Calais V
- Bas de fil et de soie, recommandables pour le. fini du travail, et pour la solidité. Les améliorations introduites dans la fabrication des bas, par M. Delétoiïe, consistent surtout dans la diminution à troismailles franches au lieu des deux employées auparavant pour former le talon et le pied , ainsi que dans l’apprêt; ces innovations ajoutent à la solidité comme à la beauté du tissu. M. Delétoiïe, qui possède 130 métiers, fait travailler 180 ouvriers et 450 fdeuses. Il est digne de la médaille de bronze.
- M. Vigry, à Vonneuii-sous-Biard, près Poitiers (Vienne).
- Bonnets dé'coton à 10 francs la douzaine; tricot en . pièces, propre à la fabrication de ces bonnets, fait avec un métier circulaire. M. Vigry fait travailler habituellement 200 ouvriers ; il file lui-même ses cotons. Il mérite la médaille de bronze.
- M. Vautier (Victor), à Caen (Calvados).
- Bas de femmes, en coton et cachemire ; bas, gants et mitaines en fil d’Ecosse, h jour et brodés. Ces produits, distingués pour leur exécution, obtiennent la médaille de bronze. * .
- M. Potel , à Caen (Calvados).
- Bas et gants de fil d’Ecosse, comparables à ceux de M. Vautier; même récompense, à ce titre.
- v
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- Mentions
- honorables.
- 206 CHAPITRE X. - BONNETERIE.
- " MENTIONS- HONORABLES.’.'
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- 4
- MM. Pagès, fils et compagnie, à Nîmes '""(Gard). ... v '
- Gants de soie, unis et façonnes, bien faits, à bas prix et d’une exportation considérable.
- MM. Leignadier et' Baumas, à Nîmes . (Gard). - • •
- Gants de soie, ainadis, brodés à fleurs; gants de fîi d’Ecosse, unis, façonnés et brodés. Produits d’un bon goût. •
- M. Colomb, à Nîmes (Gard).
- Bretelles de diverses qualités, à très-bas prix : 20 centimes la paire. Ces brëteiïes sont fabriquées dans les maisons de détention de Nîmes et de Montpellier,, où M. Colomb occupe un grand nombre d’ouvriers.
- MM. Joyeux ( Emile ) et compagnie, à Nîmes (Gard).
- Gants de fil d’Ecosse, unis ou façonnés, cousus ou sans coutures; gants à jour, d’un pris très-modéré; joli tissu de zéphir, façonné, imprimé.
- MM. Boissier et compagnie, .à Nîmes .. ,.;(Gard)s .
- Gants dé soié^chinés, à jour et brodés, nuancés; gants et mitons, en soie et coton, unis ou à jour. Ces produits variés sont d’une exportation avantageuse.;
- MM.. .JBossens , Moureau et Beaud , à Nîmes (Gard)..-
- Basetgants de soie pour hommes et pourfemmes, dans
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- CHAPITRE X. — bonneterie. 207
- les genres dits à Y anglaise, chinés, dentelles à jour. Ces Mentions produits sont fabriqués dans différentes villes du dépar- Ilonorat)Ies-tement du Gard.
- Mai&on centrale, à Nîmes (Gard).
- Ie Bretelles, nanquinettes et bourrettes; 2° étoffes communes, d’un grand usage pour les deux sexes, dans les départements circon voisins; 3° fantaisies cardées, objet principal de l’établissement; elles sont bien épurées et faciles à filer. La fabrication de tous ces produits mérite des éloges.
- MM. Bourguignon et Schmidt , à Bits-chwiller (Bas-Rhin).
- Gants, chaussons et bonnets en tricot, faits au crochet par une grande partie des ouvrières de cette ville et des villages environnants; ce genre de fabrication en occupe près de 6,000 pour différents maîtres. Ces produits sont à fort bon marché.
- M. Audï'n , à Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 2 4.
- Bonneterie en feutre imprimé, bonnets grecs et russes, cabas et jolies ceintures pour hommes et pour enfants.
- Ces nouvelles fabrications méritent d’être encouragées.
- M. Troupel, directeur de la maison de détention de Montpellier (Hérault).
- Déjà cité pour ses échantillons de bourre de soie; il fabrique aussi des bas et des gants en bourre de soie, des bretelles en tricot et des mouchoirs en coton. Tous ces produits sont assez bien confectionnés et peu coûteux.
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- i Mentions honorables^
- Citations
- favorables.
- 208 CHAPITRE X. ’— BONNETERIE.
- M. Huot (Charles), à Troyes (Aube).
- Gilets, pantalons, jupons en tricot, bien fabriqués. M. Huot emploie 250 ouvriers. Le département de l’Aube lui doit cette industrie, qu’il y a créée depuis 1830.
- M. Fredly, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 98.
- Bas de soie brodés, avec application de blondes. Bonne fabrication. ,, '
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Desmares-Thelot, à Evreux (Eure).
- Très-bons bas de coton. Défaut de renseignements du jury départemental et de l’exposant.
- M. Braconnier (Alexandre), à Arcis-sur-Aube (Aube).
- Mitons, gants, bas, avec dessins en or. Ces articles, propres aux théâtres et ne pouvant se blanchir, ne sauraient être des objets*de grande consommation.
- M. Dillon aîné, à Xivray, près Saint-Mibiel (Meuse).
- Bas et gants en fil d’Ecosse, bien fabriqués, et livrés au commerce à des prix très-modérés.
- M. Saint-Acheulle, de Rouen ( Seine-Inférieure ).
- Bas, gants amadis et gants longs, robes d’enfant en fil d’Ecosse, à jour et brodées. Ces produits sont nécessairement chers, mais bien fabriqués.
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- CHAPITRE X. — BONNETERIE. S09
- ^ *
- BONNETERIE ORIENTALrE. '
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- V
- RAPPEL DE MÉDAILLE D'ARGENT.
- if * 1
- M. Trotry-LatouChe, à Paris, rué No-tre-Dame-de-Nazareth, n° 20.
- Par ïa beauté de sa bonneterie, il est toujours digne delà médaille d’argent qu’il a reçue en 18 2 7. li a présenté des dessus de table imprimés en relief et d’une excellente exécution. * .
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- ï.
- Rappel je mediille d’argent.
- 14
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-
- Médaille
- d’or.
- CHAPITRE XL
- f IRAGE ET TJSSAQE PU CAOUTCHOU.
- 4k MEDAILLE D’OR.
- MM. Rattier et Guibal, à Paris, rue des Fossés-Montmartre, n° 4.
- Nous sommeà heureux d’avoir h signaler une industrie toute nouvelle,que ses inventeurs ont portée avec rapidité vers un degré voisin de la perfection.
- Il y a peu d’années, le caoutchou n’offrait qu’un petit nombre d’usages et d’une faible importance. MM. .Rattier et Guibal en ont fait l’objet d’un travail ingénieux et d’un commerce étendu.
- Avant'1831, l’importation du caoutchou formait un article trop peu considérable pour être mentionné dans les états officiels; il n’en est plus ainsi..
- > IMPORTATIONS POUR LA CONSOMMATION FRANÇAISE.
- 1831 .................. ' 39,337f
- 1832 .............'____ 165,382
- MM. Rattier et Guibal prennent le caoutchou tel qu’il arrive, en poire, des colonies; ils l’aplatissent en disque par la pression. Ce disque est fixé par son centre sur un support armé d’une pointe'de fer; dans celte position , des couteaux de forme circulaire le taillent en
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- CHAPITRE XI.—FILAGE ET TISSAGE DU CAOUTCHOU. 211
- ïanières qu’on subdivise en filaments. Ces filaments sont Médaille soudés bout à bout, puis étirés régulièrement, puis en-roulés sur un dévidoir, et laissés en cet état pendant sept à huit jours : le caoutchou semble alors avoir perdu toute élasticité. L
- Les fils très-fins obtenus de ïa sorte sont placés sur un métier h lacet, ou pour mieux dire à cravaches, et recouverts cle soie, dé fil ou de coton. Ces nouveaux fils garnis sont tissés immédiatement comme du fil ordinaire, en rubans, en bretelles, en sous-pieds, en ceintures, eh étoffes pour corsets, etc. Ces tissus peuvent reprendre l’élasticité du caoutchou, par faction de la chaleur; il suffit pour cela cle les repasser avec un fer chaud.
- Cette industrie a fait des progrès si rapides qu’en 1833 ses produits ont surpassé 700,000 fr. et ses exportations à l’étranger 400,000 fr. -
- MM. Rattier et Guibal emploient plus cle 200 ouvriers dans-leurs ateliers, à Saint-Denis près Paris. Dfe très-nombreux contrefacteurs, qu’ils ont cessé de poursuivre, démontrent les'profits que procure ce genre de fabrication;
- Les développements dans lesquels nous avons cru devoir entrer justifient pleinement la récompense du premier ordre, que le jury décerne à MM. Rattier et Guibal.
- —------------------
- MÉDAILLE -DE B R. .ONZE. .;• ?
- M. Verdier, à Paris, rue Notre-Dame- Médaille,
- ' ^ ne bronze.
- de s-Victoires , nQ 4 0. *
- - Collection d’instruments de chirurgiè en gomme élastique ; nombreux échantillons de taffetas et d’autrçs tissus rendus imperméables au moyen du caoutchou. La perfection de cette application du caoutchou mérite la médaille cle bronze.
- 14.
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- Médaille
- d’argent.
- CHAPITRE XII.
- FEUTRE ET CHAPELLERIE. »
- %
- Depuis quelques années la chapellerie a pris un nouvel essor en variant avec habileté ses matières premières et ses apprêts. Elle a cherché surtout la commodité des formes, adaptées aux différents usages de la vie; elle s’est efforcée de réunir la solidité, la légèreté, la souplesse-, l’élasticité, d'imperméabilité. Le succès a couronné les efforts de cette utile industrie. .
- -- ..—n-HrS* Il (H <Si' »' "
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Jay, à Paris, rue des Fossés-Montmartre, n° 5o .
- Chapeaux de castor et de soie, imperméables, très-légers et parfaitement confectionnés. Parmi ses produits les plus remarquables nous citerons : i° un chapeau de maréchal de France, ne pesant que 3 onces, fait avec, du poil de lièvre, et qui, par le fini du travail, semble aussi beau que le castor ; le chapeau n’a de poil que du côté vi-
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- CHAPITRE XII.
- FEUTRE ET CHAPELLERIE.
- 213
- sible, ce qui a permis de lui donnée moitié moins de poids qu’aux chapeaux ordinaires à trois cornes ; 2° chapeaux ronds pour soirée et pour voyage, d’une étoffe très-serrée, qu’une légère couche.de gomme élastique suffit.pour soutenir, et néanmoins laisse assez souple pour qu’on plie le chapeau sans le chiffonner, et sans.empêcher qu’il reprenne parfaitement sa forme naturelle; 3° chapeau de soie, monté sur feutre, avec apprêt à la gomme élastique, très-léger, souple et ne se déformant pas. .
- M. Jay, qui chaque jour ajoute h son art par de nouvelles expériences, et dont les produits sont toujours fort soignés, mérite la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Hua.ult (Benoît), à Paris, rue des Ménétriers, n° G.
- • Les ateliers de M. Huault sont anciens et renommés pour la beauté et la solidité des teintures, qualités qu’on remarque surtout dans les chapeaux dits imperméables. M. Huault conserve l’élasticité de ceschapeaux, en même temps quil empêche-leur apprêt de se détruire par l’action de la chaleur et des substances qui composent sa teinture noire. Pour avoir surmonté ces difficultés le jury lui décerne la médaille de bronze.
- MM. Çhenard frères, à Paris, rue Sainte-Avoie, n° 41, et à Lyon. (Rhône).! Chapeaux en feutre poil raz, sur toile imperméable, d’un noir et d’un brillant supérieurs à ceux des chapeaux en soie : le poil de ces chapeaux est aussi court quje -celui du, velours. MM. Çhenard substituent .une toile imper-
- p-
- « Médaille. , d’argent.
- Médaillé» de bronze.
- i
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-
- Médailles dè bronze.
- Mentions
- honorables.
- /
- 214 CHAPITRE XII. —FEUTRE ET CHAPELLERIE.
- meâble à fapprêt qu’on-mettait en tête; ceïa conserve longtemps le feutre sans qu’il se ronge; il s’use comme le drap/sains blanchir dans les endroits où le poil peut être enlevé parle frottement. MM. Chenard sont jugés dignes de la médaille de bronze. .
- • ÏM. Ray frères , à Paris, rue dü Pïâtre-. Sainte-A voie, n° 12,
- Chapeaux de feutre, en poil de lièvre, en poil de Saxe; chapeaux en soie sur toile imperméable.
- Ces produits , d’une fort bonne qualité, sont bien fabriqués et méritent la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES’.
- M. Gibus v à Paris , pïaee des Victoires ,
- n° o 1
- Il •
- Chapeaux de soie et de feutre-, en diverses couleurs, fins, légers et bien confectionnés. Chapeaux mécaniques ; par l’effet d’un ressort ingénieux, ils diminuent à volonté des sejat huitièmes de leur hauteur. Ces chapeaux, si commodes pour les soirées, les Bals, les voyages, le sont également pour l’exportation, par le peu de place qu’ils occupent.
- M. Lefebvre , à Paris, rue de Richelieu, n° 46.
- Chapeaux de soie imperméables, exécutés d’après un brevet d’invention.
- MM. Rollin èt compagnie 9 à Toulouse (Haute-Garonne).
- Chapeaux en peluche dé soie ; bons chapeaux ëil tissu
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- CHAPITRE. XXI. — FEUTRE ET CHAPELLERIE.. . 21 £
- cle soie et coton, à très-bas prix et destinés pour les habitants des campagnes; ces chapeaux'sont fabriqués avec un apprêt imperméable. . , ; - ’.‘J
- M.;- Hamel , à Brest •(Finistère Ar.
- Chapeaux en peluche de soie, en tissu de soie* chapeaux vernis, d’un prix modique, solides, élastiques, d’un-beau vernis, unis, sans bosse, et sans gerçures, même après un long usage. • ~. ’v
- M. WANSfcftoùGH, à Paris, rue Câsti-glione , n° 2. ,
- „ Chapeaux en feutre et en soie, imperméables, très-légers et bien fabriqués. Il fut cité favorablement en 1827. .
- M. Ambrois , à Paris, rue Cïiaussce-d’An-' tin , n0 22.
- Chapeaux en feutre et en peluche de soie, très-légersf et bien confectionnés; tin apprêt, découvert par M. Ambrois, donne «à ces chapeaux de la solidité.
- CITATIONS FAVORABLES.
- r
- M. Gardien, à Paris, place de ï’EcoIe, n° 6.
- Chapeaux de feutre et de peluche, bien faits, à prix modérés.
- M» Sansot, à Paris, rue M. le Prince, n° 1.
- Chapeaux de soie imperméables, à 10 fr., 12 fr. et 14 fr. La modicité de ces prix procure une vente considérable^
- , Mentions honorables.
- /
- Citations
- favorables.
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- Citations
- favorables.
- 216 CHAPITRE XII. —» FEUTRE ET CHAPELLERIE.
- M. Alan-Migout, à Paris, Champs-Elysées, n° 15.
- Chapeaux de feutre et de soie, avec apprêt imperméable.
- M. Destrem-Prenot , à Paris, rue du Bac, n° 13.
- Chapeaux en feutre et en soie, très-légers et bien confectionnés.
- M. Tri an on , à Paris, rue Dauphine, n° 63.
- Chapeaux de feutre et de soie, d’une bonne confection et d’un prix modéré.
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- CHAPITRE XIII.
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- TAPIS, TAPISSERIES, TENTURES, TISSUS VERNIS.
- SECTION PREMIÈRE.
- TAPIS, TAPISSERIES, ET TENTURES.
- La fabrication des tapis était une industrie gauloise déjà remarquable au temps des Romains ; cette industrie semble s’être conservée même au Xe siècle. II faut passer^ ensuite au XVIIe pour trouver dans l’établissement de la Savonnerie, en 1607, par Henri IV, un nouveau .progrès de cette importante fabrication. Grâces à Colbert elle prend ensuite un plus vaste essor, lorsque les ateliers que possédaient les frères Gobelins sont érigés en manufacture royale. Sous Louis XIV, un pareil titre assurait à l'établissement auquel on l’accordait des commandes dont la grandeur était digne du grand.règne.
- Les Gobelins, par l’étendue de leurs sujets de paysage, et d’histoire, par la perfection des formes et la pureté des couleurs, ont élevé leur industrie-au rang des beaux-arts.
- Mais il restait à travailler pour , les modestes fortunes. II fallait produire des tapis qui pussent contenter un goût moins délicat quant au dessin, et satisfaire à ce luxe si confortable, qui rend les appartements plus chauds en hiver, et qui fait éprouver une sensation délicieuse, par
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- Rappel de médaille d’or.
- 218 CHAPITRE XIII. ------- TAPIS, TAPISSERIES, etc.
- la douce pression que les pieds éprouvent en foulant des tissus élastiques et moelleux.
- Voilà le problème qu’ont tenté de résoudre et qu’ont presque résolu complètement nos fabriques particulières, en profitant de tous les progrès modernes du filage, du tissage et' de la teinture.
- Les fabricants de tapis n’avaient à former qu’un Vœu, c’était de voir réduire le droit d’entrée sur les laines les plus communes, qui suffisent aux tapis ordinaires.
- A mesure que les tapis seront moins chers, Fusage en deviendra plus général ; il sera bientôt d’obligation pour toutes les maisons qui possèdent quelque aisance.
- L’exposition de 1834 révèle des progrès considérables depuis 1827. Parmi les tapis veloutés , îlousavons heureusement imité les moquettes belges, allemandes , anglaises : cès dernières sont pour ainsi dire naturalisées dan3 la consommation française. Nos manufacturiers exécutent maintenant avec perfection les tapis detoffe à double tissu. En général nos métiers améliorés travaillent avec plus d’économie, sans qu’on soit obligé de réduire le prix de la main-d’œuvre.
- RAPPEL DE MÉDAILLÉ D’OR.
- M. Chénavard (.Henri), à Paris, bou-leyart Beaumarchais 9 n° 65.
- Tapis et tapisseries très-variés, pour meubles et pour tentures. On a distingué ses tissus h dessins turcs et per-sâhs, qui sont des nouveautés dans la fabrique française. M. Chénavard présente aussi dés meubles qui repro- duisent les formes du xvie siècle et même de plus an-
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- SECTION I. •— TAPIS, TAPISSERIES, etC; 219
- ciennes. Ce génfe^ pour renaître , avait besoin d’une in- Rappel, cohérence d’idées qui réclamât, à l'usage des édifices du de XIXe siècle, les ameublements de la féodalité, pour des citoyens ivres d’égalité. Le caprice romantique passera, mais, en attendant, l’industrie peut l’exploiter avec succès : ainsi le fait M. Chenavard.
- Le jury confirme à cet industriel, pour l’ensemble de ses produits, fa médaille d’or qu’il avait obtenue, en 18 23, pour ses tentures en feutre verni.
- M. Chenavard, mû par un sentiment délicat, avait voulu se retirer du concours, parce qu’il est le frère d’un membre du jury central : lé jury ne l’a point permis.
- MÉDAILLE DIOR,
- M. SaLLANDROUZE - LaMORNAIX , à An-busson (Creusé) f et à Paris, bouïevart Montmartre.
- La collection des tapis de M- Sallandfôuze était sans aucune comparaison la plus belle, la plus riche et la plus variée de l’exposition; elle couvrait, elle ornait complètement7 le parquet et les lambris d’une salle immense construite exprès pour recevoir ces magnifiques tissus.
- Le genre le plus somptueux était représenté par le grand tapis qui doit orner la nouvelle galerie du palais des Tuileries; dans ce tapis, la beauté des dessins, l’éclat, le nuancé des couleurs et la science du tissu, se disputent la palme de la perfection.
- Dans les genres intermédiaires et les genres simples, on remarquait les tapis écossais sans envers, les moquettes, les tapis pour foyer , dés dessus cle tablé ornés,
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- Médaille
- d’or.
- 22(5 CHAPITRE XIII. -TAPIS, TAPISSERIES, etc.
- de paysages d’un goût excellent, des tapis d’été, faits en toile cirée , imprimés et vernis. Tous ces produits sont' variés de formes et de prix, jusqu’aux tissus les plus économiques et par ià les plus généralement utiles.
- Il faut signaler, comme une fabrication depuis peu de temps acquise à l’industrie française, de très-beaux tapis à dessins turcs et persans. Les tapis de Perse étaient surtout remarquables par l’élégance du dessin et la grâce de l’effet.
- En 1 827 , M. Saïlandrouze obtint le rappel de la médaille d’argent que son père avait reçue dès 1802, et qui lui fut confirmée en 1823. Aujourd’hui le jury décerne la récompense du premier ordre h M. Saïlandrouze fils.
- \ ’N*
- . ....—-------------
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- Rappel ]yj# Rogier ( Jean-Louis ),' à’Aubusson d’argent. (Creuse), et à Paris, rue Notre-Dame-des-Victôires, n° 6, 7
- Très-beaux tapis.dans le genre turc, tapis à dessins ; imités du cachemire, etc. Tous ces produits sont admirés pour le vif éclat des couleurs, le bon goût de leurs dispositions et le fini de l’exécution. M: Rogier, fils et successeur de l’ancien associé de M. Saïlandrouze père, se montre digne d’un tel héritage, il mérite un nouveau rappel de la médaille d’argent, que MM. Rogier et. Sallaii-drouze avaient obtenue en 1802, et qui-lui fut confirmée personnellement en 1827. ' - >
- ’M. Vérité,-à Beauvais (Oise).
- Tapis imprimés de diverses grandeurs, fort bien exé»
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-
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- N
- SECTION T. t— TAPIS, TAPISSERIES,, etc. 28 1
- eutés,'sur des dessins d’un bel effet. M., Vérité a, fun Rappel des premiers, conçu l’idée d’appliquer aux tapis et aux d^gem6* tentures l’impression sur, le drap. Par ee procédé, pour lequel il est breveté d’invention , il parvient à fondre les couleurs,:à les dégrader, aies moirer de manière à imi* ter la .péinture. Il possède rétablissement qu’il dirigeait lorsque M. Lefebvre-Jacquet en était propriétaire, et recevait à ce titre, en 182 3, launédaille d’argent rappelée , en 18 27. Le jury confirme àM. Vérité cette médaille, à laquelle il a les plus justes titres.
- •4M
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- M, Caron-Langlois, à Beauvais (Oise).,
- Déjà distingué-pour ses toiles , il a de plus exposé des tapis de table imprimés sur drap et sur peluche, ainsi que des tapis de foyer très-bien fabriqués et d’un effet agréable-
- La fabrique de M. Caron-Langlois est d’une haute importance, et pour la variété des produits qu’il obtient, et.pour le nombre d’ouvriers qu’il emploie. Dès 1827, M. Caron-Langlois recevait une médaille d’argêrit; les progrès qu’il a faits, depuis cette époque, méritent une nouvelle distinction du même ordre. ' ^
- Nouvelle»
- médaille*
- ‘d'argent.
- M. Vayson, à Abbeviïle (Somme), et à Paris, rue d’Ànjou-Samt-Honoré, n° ,9.
- Tapis de tous les genres, moquettes d’un très-bel effet .et parfaitement fabriquées. M.. Vayson a, l’un des premiers, appliqué, le métier Jacquart à la fabrication des tapis écossais; il l’emploie maintenant à la confection
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- NouTelIes
- médailles
- d’argent.
- Rappel de me'daillea de bronze.
- 922 CHAPITRE XIII. — TAPIS, TAPISSERIES, etc.
- des moquettes. II réunit dans ses ateliers le filage, le tissage et la teinture de ses laines, qui sont toutes françaises; il occupe beaucoup d’ouvriers d’Abbeville et de la banlieue pour la filature du lin et de la laine peignée. En 1819, MM. Bellanger obtenaient la médaille de bronze, confirmée en 18 23 à M. Vayson frère. Depuis cette époque M. Yayson a fait des progrès considérables. II mérite la médaille d’argent. ;
- MM. Laurent (Fleury) et fîïs, à Amiens (Somme).
- Tapis raz doubles, tapis sans envers, tapis à tissu triple, broche. MM. Laurent emploient 25 métiers à la Jacquart pour fabriquer ces excellents produits; les prix en étant moindres que ceux cfe la moquette, sont très-favorables à l’accroissement de la consommation. En 1S 2 7, MM. Laurent avaient reçu la médaille de bronze. Par l’accroissement de leurs travaux et l’abaissement de leurs prix, ils méritent aujourd’hui la médaille d’argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Bellanger père et. Nourrisson, a Tours (Indre-et-Loire).
- Tapis et couvertures en poil de chevreau, de diverses couleurs, rayés et façonnés. Ces tapis, dont la matière première est employée depuis très-peu de temps, ont le rare mérite d’être à fort bon marché. MM. Bellanger et Nourrisson, font travailler 160 ouvriers; ils fabriquent annueîlementprès de 12,0 00 mètres de tapis et
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- SECTION Ij ~—TAPAS , TAPISSERIES ,’etÇ;;. 223
- 8)00,0 mètres de couvertures-; iis sont les successeurs de -Rappel M;BejIanger-Pagë, qui reçut en' 182,7 là'médaille , de ^eTron»* bronze,. Lerjûry ïa ,leur, coniïrme, i »,;>„• k o : :r ;
- M; Mârar ët BarreIai Beauvais (‘Ois'el
- . m rn -0 '-.J jj . . • •*: "T-V.U.;: HKp ,
- Ils ont exposé des tapis de pied veloutés, en ppint de Hongrie, bien fabriqués; les prix en sont très-modérés.
- Lés laines qu’ils emploient sont filées'et teintes dans leurs ateliers. Ces manufacturiers maintiennent la réputation de leur prédécesseur, Mm* veuve BourgeoisrBarré, laquelle obtint en,l 8 2 3 une médaillé de bronze. MM. Ma-lard et Î3arré sont très:çlignes.de la même récompense,.et le jury leur rappelle cette médaille. ,> . , . r.r
- . v ' i > * «• * * * • r ,
- —-'gi—
- NOUVELLES, MÉDAILLES DE BRONZE.
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- -MM. Tessier p ère et fils .et Zeiter, à Saint- Nouvelle*
- , , 1 v médailles
- Die (Vosges]. ,:.’C ” * :q- ; de bronze.
- Récompensés par la médaillé de bronze "pour leurs toiles, leurs mouchoirs de poche et leurs Cotons filés; ifs exposent aussi des tapis de. pied jaspés et quadrillés',1 dfe diverses couleurs et do grandeurs variées > tous à des prix modérés, et bien exécutés. MM. Tessier- et Zettér réunissent dans leur établissement une filature, une tein- -turérie^uné fabrique de tissüsi Ils avaient obtenu Ta médaille de bronze én 18 23,-pour leur teinture rdügé d’An-drmopfê:psur- fils' de coton f’ils la reçoivent adjourHInii pour I’enseïM)îe-de leurs'produits'.,’ - ’^pé op o
- • v • '
- frères* à'-ânBfrssàm^CMînsè),^
- ’ à Paris, rue d’Aii jou-Baupliin-e'/'â9.1 i. -
- w oTapisf de diverses grandeurs ;i a riches dessins ; tapis
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- Nouvelles *. médailles de bronze.
- i
- 0
- 224 " CHAPITRE XIII. — TAPIS, TAPISSERIES, etc.
- écossais sans envers ; tapisseries pour meubles,‘ avëc per4-' sonnages, animaux et fleurs ; tapis de foyer, brodés, veloutés : bon goût et bonne exécution. On a remarqué le grand. tapis choisi par ïe Roi, pour la richesse du dessin, ï éclat des nuances et le fini du travail. Le jiiry décerne la médaille de bronze à MM. Paris.
- MM. Wey frères, à Besançon (Doubs).
- Tapis de pied de .diverses grandeurs, très-bien exécutés, sur des dessins cte bon goût; tapis raz piqués, à très-bas prix, inventés par MM. Wey. Leur fabrique présente un des plus beaux établissements du pays : elle occupe 200 ouvriers, avec une machine à'vapeur; eile fait subir dans son enceinte, à la laine employée, toutes les préparations, filature, teinture et tissage. MM. Wey .méritent la médaille de bronze.
- * *'
- *
- M. Lucian jeune, à Paris, rue de la.Tonnellerie, n° 53.
- Impressions en relief imitant la broderie, sur drap et sur d’autres étoffes propres à faire des meübîes, des tapis de table, de piano, etc. Ces impressions, d’un genre nouveau , sont d’un bef effet. Le jury décerné la médaille de bronze à M. Lucian.
- M. L’hotel, à Paris, rue des Forges, n6 3.
- . Impressions en relief sur étoffes.de laine, pour ameublement ; tapis de table, châles, articles de nouveautés : bon goût et bon- travail. La médaille de bronze.
- MM; Mathieu, Mieg et fils, à Müïhausèn
- Tapis de drap imprimés pour couvertures de table et
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-
-
- ' section i. — tapis/tapisseries, etc.'J ' *35
- • < ; . . . ^ .}C'1 * i * *
- •pour meubles. Ces prodiiits’ ajôùtènit aux* titres desék- Nou/<dlca> posants qui ont reçu ia médaille* de bronzé au suiet'de /1<-£(!ai^c*
- J / 3 1. , de bronze.
- leurfabrique de draps. ; . /?r Sk . k»_
- MENTIONS HONORABLES.
- .Dcii-on
- t?
- MM. Faitot et compas oie. a; Paris, rue r Mentions
- m ; ; .j honorables.
- Taitbout, n° 15.
- , Tapis de diverses grandeurs. On a distiïïgué’surtôut, /,/// parmi les produits de M. Faitot ,.des..dessins à .rosaces, dans le genre turc et persan*, d’un effet très-riche,.
- • 1 i
- •M. Mario n , à Pari s/rue des Fossés-Samt-Germain-des-Prés, iF’ld.' ' y,hJX i °'3d
- Tapisseries à relief pour meubles j sur drap':et sur» diverses. étoffes, représentant des, flèurs,, des oiseaux et *
- d’autres animaux. Ces tapisseries sont d’un bel effets • * * " £
- M.Demi-Dôineau, à Paris, rue^VivieoRF,
- n° 16. . -r..n .. m*
- Assortiment de tapis de diverses grandeurs^à^ç^sins
- • r T C T • ,• . • r • • * ** r £ A.**>r..4 ,
- varies ; bonne iabrication.
- Vk. / . 14 ?4 i, r<\ « *,*-
- MM.JDarme frères., a Gi/çnpHe0ieinej),.n:a
- Etoffes à peintures transparentes pour stores, trèsèbién dessinées, d’une netteté-remarquable-eV’d’unb graridfc pureté de couleurs ; petitsiableaux represélitàntdéÿfîeurs
- WvS«*»ra.^to»a
- .•Mi îHa-hnbbon à'. B«H8,»nw
- Chenet, n° 19. .•>i»aU>.ii« s«s «oit®»
- t *
- Draps imprimés en-relief pour dessus de table, pour
- i. i s
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-
-
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- 226 CHAPITRE XIII. - TAPIS, TAPISSERIES, etc.
- descentes de lit et pour ameublements; cabas, calottes, etc.; bon goût dans f e-xécution.,
- M. Polle-Deviermes, à Beauvais.(Oise).
- Tapis de table et draps imprimes; impressions sur étoffes de laine et sur mérinos, d’un effet agréable.
- CITATIONS FAVORABLES.
- MM.. Vigier frères, à Aubusson (Creuse).
- Tapis de foyer, en moquette coupée ordinaire, en moquette Imppéë ët'boùclée dite impériale. La fabrique de MM.„Vigier est très-récente, et son produit, encore peu connu, paraît susceptible d’amélioration.
- JM. ^Gére-Racine à Paris, place, de i-Hô t e I- d c --V-i I le.
- l'j.i: v ' . * f r - î'. ’
- Stores imprimés représentant des tableaux allégoriques d’un ^très-bon effet. • : : :
- V ' * “ ' . .
- M. Pérjés , à Paris , rue du Fauboiïrg-
- ' ^amt-nems , n° 11 ï » , .
- Stores imprimés sur .gaze et sur d’autres étoffes, dessins trè^variés et rd’üh bôn goût.
- • -.-.s/ o . ; 'yic-r. 'Lj.IC' - - • v. / c . - ; i*' • '• •
- Bit ‘.JMj^ran-Ui;:eyt -Soquet.,• à Paris,. ;r.ue §aipt-Honuré* n° 9 7-a-
- •j / f > V- i - »
- Etoffes diverses avec impressions en rëliét, pour ameu-blemfntsAies dessins en spnf recommandables et1 l’exécution est satisfaisante.
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- CSJ CL,
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- .1
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- SECTION III.-VELOURS CHINE». 227
- SECTION II.
- VELOURS PEINTS ET VELOURS IMITANT LA PEINTURE.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. et Miïe Vauchelet, à Paris, rue Ri- ^pp®*
- . ' ' de médaillé
- cheiieu, n° 48. d’argent.
- Ces fabricants soutiennent leur réputation pour les belles peintures exécutées sur velours et sur d’autres étoffes qu’on destine à l’ameublement. Les dessins de ces peintures sont, les uns dans le genre turc ou dans le gçnre persan, les autres dans le genre européen. Pureté, vivacité des couleurs, effet séduisant, telles sont les qualités des produits qui méritèrent en 1823 , en 1 827, et qui méritent encore aujourd’hui la médaille d’argent, à l’élégante industrie de M. et MHo Vauchelet.
- ----rrr^Hgl *3T i -
- MENTION HONORABLE.
- M. Gobert, à Paris, rue Servandoni, Mention
- „ „ „ honorable.
- n 13.
- Velours et étoffes diverses pour ameublements, peints avec des couleurs préparées à l’eau. Ces couleurs sont vives et bien nuancées.
- _-----—-------------------
- > ""
- SECTION III.
- VELOURS CHINÉS.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Grégoire, à Paris, rue diaronne, Rappel
- . . „ ' ' " de me'daili
- 4.7» d’argent.
- Velours chinés imitant la peinture, d’après un pro-
- 15.
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-
- Rappel de mcdaüîc d argent.
- 5
- Médaillé
- d’argent.
- Rappel ie médaille d« broche.
- ' 228 CHAPITRE XIII. — TAPIS, TAPISSERIES, etc.
- cédé dont il est seul en possession, et qui fait honneur à ses connaissances en peinture comme, en tissage. Parmi ses produits on a distingué des corbeilles de fleurs et des portraits d’une exécution parfaite et d’un excellent coloris. Dès 1806, il obtint la médaille d’argent, rappelée en 1 819, 18 23 et 1827. Le jury la lui confirme pour 1834.
- —--- i'i n-reg^@ ‘Q1 'Q © -
- SECTION IV. '
- TAPIS ET TISSUS IMPERMEABLES.
- ; 'MEDAILLE D’ARGENT. ' ••
- MM. Atramblé, Rriot fifs et compagnie,
- à Paris, rue RicLelieu, n° 9.
- 4
- Ces manufacturiers ont acquis l’établissement fondé par M. Chenavard, pour tapisserais imprimés. Iis exposent des stores transparents pour croisées, représentant des paysages et d’autres sujets agréables; ils ont beaucoup développé ce genre d’industrie, dont ils vendent les produits non-seulement en France, mais à l’étranger. Ils avaient.obtenu la médaille de bronze en 1819. Actuel-
- e » •
- lement le jury leur décerne la médaille d’argent.
- »._ . _
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Champion , à • Paris , rue du Mail, n0 18.
- 'C’est à M. Champion que ie commerce français doit d’excellentes mesures linéaires en rubans ’ vernis , et beaucoup d’autres applications de ses tissus vernis pour
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-
- SECTION IV. — TAPIS ET TISSUS IMPERMEABLES. 229
- ia conservation des instruments, etc. Ce fabricant ingénieux et persévérant reçut, en .1819 , une mention honorable; en 1823, la médaille de bronze; en 1827, ie rappel de cette médaille, que le jury de 1834 confirme de nouveau.
- Nouvelles médailles de bronze.
- M. Seib (Jean-Adam), à Strasbourg (Bas-
- Rhin).
- Toiles et taffetas cirés, imprimés, pour tapis et pour couvertures de meubles. C’est à M. Seib que nous devons l’importation et ia fabrication des toiles et: des percales cirées à ia saxonne. Ces produits, recherchés en France, sont très-demandés en Allemagne, en Suisse, etc. L’on doit également à M. Seib les tableaux lithographiques imprimés sur toiié cirée. Il mérite la médaiiie de bronze.
- M. Cerf, à Brest (Finistère).
- Il a présenté de très-bonnes toiies vernies, qui peuvent soutenir îe parallèle avec ies meilleurs produits de ce genre, pour la variété des dessins, l’éclat des couleurs et la souplesse de l’étoffe. Il obtient la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Notta,. à Ciignancourt (Seine). '
- Tapis peints et vernis, imitant le parquet et le marbre, pour l’été. Il y a du goût dans ces produits qui sont bien exécutés.
- PvappcI de médaillé de bronze.
- Nouvelles médailles de bronze.
- Montions
- honoraires
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- Mentions
- honorables.
- 230 CHAPITRE XIII.--TAPIS, TAPISSERIES, etc.
- On doit mentionner ensuite honçrablement, pour l’exceliente fabrication de leurs produits :
- M. Couteau ( Adolphe), à Joinville-Ie-Pont (Seine).
- Cuirs vernis et toiles cirées.
- MM. Meynadier, Vallée et compagnie, à Paris, rue Mazarine, n° 7. .
- Étoffes imperméables.
- M. L’Homond , à Paris, rue Coquenard, n° 44.
- Tissus imperméables.
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-
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- CHAPITRE XIV.
- PAPIERS DE TENTURE.
- Cestavec bonheur que nous avons à signalerîesimpor-tants progrès qu’a faits cette industrie depuis la dernière exposition. Les arts du dessin et de la peinture ont fourni des modèles auxquels le bon goût applaudit, et qui garantissent de pïus en plus, à nos papiers de tenture, ia supériorité sur ies papiers étrangers. En même temps, îa mécanique et la chimie ont réuni leurs moyens pour obtenir des résultats nouveaux et presque inespérés. On a trouvé le secret d’appliquer, soit avec la brosse, soit par l’impression, des teintes dégradées et fondues insensiblement les unes dans les autres; on s’est servi, pour les papiers de tenture, des cylindres gravés en tailîe-douce, employés déjà pour l’impression des toiles peintes;.on a remplacé par du papier continu, les rouleaux obtenus auparavant par l'assemblage de plusieurs feuilles.
- MÉDAILLE D’OR.
- MM. J.Zuber et compagnie, à Muïhausen Medaiifa (Haut-Rhin). '
- - C’est à MM. Zuber et compagnie qu’on doit les per-
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-
-
- Médaille
- d’or.
- Rappel e médaille d’argent.
- 232 CHAPITRE XIV. — PAPIERS DE TENTURE.
- fectionnements dont nous venons d’offrir l’énumération. D’autres fabricants ont peut-être conçu l’idée d’employer ie papier continu pour les rouleaux de tenture, mais c’est à MM. Zuber qu’appartient ia construction d’une machine établie depuis trois an s avec le plus grand succès pour fabriquer d’une seule pièce des rouleaux longs de neufmètres. La dégradation des couleurs par un moyen mécanique est une découverte importante qui présente un vaste champ aux combinaisons des artistes. Dans i’immense paysage que MM. Zuber ont exposé cette année, paysage d’un goût pur et remarquable, on a fondu, par un procédé méca’nique, les teintes des ciels et des montagnes, ainsi que les nuances vaporeuses des tourbillons de poussière soulevée par ies pieds des chevaux. Cet exemple donne i’idée du parti qu’on peut tirer d’une si belie invention. II suffira-que le compositeur de tableaux s’instruise dans lès procédés de la fabrication, pour produire des impressions qui, sous les rapports de l’effet et de f harmonie, ne seront guère au-dessous des peintures soit à l’huile, soit à la gouache, et seront bien supérieures aux peintures à fresque.
- MM. Zuber fabriquent annuellement 200,000 rouleaux de papiers peints; ils emploient 200 ouvriers.
- La grandeur de leurs résultats et leur génie inventif les rendent dignes de la médaille d’or.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Jacquemart, àParis, rue de Montreuil, n° 39.
- II a présenté plusieurs panneaux à décor, d’un goût très-
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-
- CHAPITRE XIV. ;—PAPIERS DE TENTURE. 233
- remarquable. Le jury confirme de nouveau ïa médaille Rappel d’argent obtenue dès 1806 par M. Jacquemart, etrappe- d îée en termes flatteurs aux trois expositions subséquentes.4
- NO.UVELLES MÉDAILLES. D’ARGENT.
- Mme Mader, à Paris, rue de. Montreuil, Noyeiies
- ' médaillés
- Il 1 o d’argent.
- Elle a mis à l’exposition : un décor imitant les bois de citron et d’acajou, enrichis d’incrustations; un panneau, . fond or et blanc, avec des oiseaux coloriés ; un devant de cheminée, d’après une gravure anglaise, et qui rend avec perfection ï’effet de la maniéré noire. L’exécution de ces tentures renfermait de grandes difficultés, qui sont heureusement surmontées ; les dessins ont du goût et de la finesse. La vente annuelle est de 300,000 francs, et îe travail occupe 150 ouvriers. Le jury décerne la médaille d’argent à Mrae Mader.
- MM. Cartulat (Simon) et compagnie, à Paris, rue de la Chaussée-d’Antin, n° 13.
- Charmant petit décor à fond blanc, dans îe style 'des peintures d’Hercuîanum : ce morceau ne ïaisse rien à désirer ; un grand panneau avec fond rouge velouté, bordure en grisaille et en coloris, surmonté d’une frise de fort bon goût; plusieurs décors moins.importants.
- Ces fabricants occupent 100 ouvriers et vendent annuellement pour 200,000 francs. Le jury les place sur
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- 234
- CHAPITRE XIV. — PAPIERS DE TENTURE.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- Mentions
- honorables.
- Citation
- favorable.
- la même ligne que Mme Mader et leur décerne, aux mêmes titres, la médaille d’argent.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Rimbaut aîné, à' Paris, rue Montesquieu , n° 4 ;
- M. Rimbaut jeune, à Paris, rue Sainte-Anne , n° 46.
- Pour leurs panneaux de tenture en papier recouvert de soie. Ce genre mixte fut inventé il y a longtemps par M. Chenavard père ; iî eut dans l’origine une vogue étonnante, ensuite il tomba dans l’oubli, d’où MM. Rimbaut Font tiré.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Benoit, à Paris, boulevart des Italiens, n° 15.
- Pour ses panneaux de décors gothiques.
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- CHAPITRE XV.
- TEINTURES ET IMPRESSIONS SUR ÉTOFFES DE LAINE ET SOIE.
- Nous avons dû distinguer ies impressions produites par une simple application de couleurs fixées à la vapeur, et les impressions qui jusqu’à présent n’ont acquis une invariable soiidité que par l’immersion dans ïa chaudière ou dans la cuve ; le premier mode, quel que soit son mérite, ne peut être mis sur ïa même ligne que le second , qui demande la connaissance des agents chimiques et ïa réunion des procédés à la fois les plus difficiles et les plus ingénieux.
- Les Anglais ont ïes premiers fixé les couleurs à ïa vapeur; ïes Français ont perfectionné cet art. M. Loffet obtint ia médaille d’argent, en 1819, pour ce perfectionnement; iï vendit cher aux Anglais ies procédés de ses couleurs, et ses moyens d’imprimer les châïes imités du cachemire.
- Nous devons ici rendre un nouvel hommage à la mémoire de M. Ternaux. Avant 181# iï avait pratiqué, dans ses ateliers de Saint-Ouen, ï’impression en relief sur ïes étoffes de ïaine, pour ïes tentures, les tapis, ïes meubles, etc. : iï fixait aussi les couleurs par ïa vapeur*
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- Rappel tîe médaille d’argent.
- 236 CHAPITRE XV. — TEINTURES ET IMPRESSIONS, etc.
- L’art d’imprimer sur la soie et sur ia ïaine est très-perfectionné ; iï .forme actuellement une branche importante de notre production, surtout pour ïes objets de luxe, grâces à ïa variété des genres, à ïa richesse des dessins , au brillant des couleurs dont lecîat est relevé par la nature des tissus. Les fabriques de Lyon et de Paris ont donné pîus d’extension à cette industrie, par i’invention détoffés nouvelles'où Ton mélange habilement la ïaine, Ja soie, la bourre de soie et le duvet de cachemire. Ces deux cités ont vu s’élever, dans leur enceinte et dans ïes environs , un grand nombre.d’ateiiers d’impression, qui procurent à.beaucoup d’ouvriers des salaires avantageux.
- Nous citons avec plaisir, parmi les industriels ïes plus distingués en ce genre, MM. Roger à Puteaux,' Despruneaux et Bochard à Saint-Denis, Mahau à Versailles. Les impressions sur ïaine et sur soie, sorties de leurs ateliers, et présentées par les exposants de tissus, nous font regretter que ces habiles imprimeurs ne se soient pas présentés au jury départemental. Ce défaut de formalité les a mis hors de concours.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Souchon, à Paris, rue Bleue, n° 19;.
- II obtint en 1 827 la médaille d’argentpour ïa teinture en bïeu des draps, par le prussiate de fer. Les coupes de mérinos et de drap, teintes par ce procédé remarquable et présentées en ,1834, sont dignes de la même récompense. Nous répéterons avec ïe jury de l’exposition preC cédente, que M. Bouchon méritera la médaille, d’or, s’il parvient à vaincre les difficultés qui s’opposent encore: à l’adoption générale de son procédé.
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- CHAPITRE XV. —'TEINTURES ET IMPRESSIONS, etc. 331
- ..NOUVELLES .MÉDAILLES D’ARGENT.
- Mo Beau vis âge , à 'Paris , rue Bretonvii-liers ,* n° 2•
- , Le jury; de 1827, rappelant à ce manufacturier ïa médaillé d’argent qu’il avait obtenue dès 1819, le louait surtout d’avoir amélioré les apprêts par l’appiication#de la vapeur. Depuis ia dernière exposition, M, Beauvisage a beaucoup perfectionné ses procédés ; il excelle dans les teintures et l’apprêt des étoffes rases en laine pure, ou mélangées de laine avec la soie ou le coton. Il s’occupe avec constance à perfectionner son art; il est le père de ses ouvriers. Il mérite une nouvelle médaille d’argent. . .
- Mo Vidalin , à Lyon (Rhône),
- Le premier à Lyon il a su bien teindre lès étoffes et les fils mélangés de laine et de soie. Les pièces qu’il a présentées sont remarquables à la fois pour la beauté, la régularité, la vivacité des couleurs et la finesse des nuances.. Le jury départemental du Rhône signale M. Vidalin comme le teinturier auquel la fabrique de Lyon doit l’avantage d’avoir pris rang la première dans les immenses fabrications, qui se font aujourd’hui, des étoffes mélangées de soie et de laine; le jury décernera M. Vidalin la médaille d’argent.
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- MÉDAILLES DE BRONZE.
- Mo.FAUHE.iiIs, à Paris, quai des'Orfèvres, n°. 2.. • ;-;-n
- li a présenté.six pièces.d’étoffes damassées, teihtesién diverses* couleurs, ; et de : plus; un : tableau > qui ; contient
- Nouvelles
- médaillés
- d’argent.
- Médaillés de bronza
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- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
- 238 CHAPITRE XV. -TEINTURES ET IMPRESSIONS, etc.
- trente-sept gammes de tons différents en laine teinte, dont les gammes extrêmes sont le blanc et le noir. Il mérite la médaille de bronze.
- M. Leclerc, à Puteaux (Seine).
- H a présenté un coupon dechalis, imprimé, à petites étoiles : échantillon recommandable pour la manière dont l’impression est exécutée. Il annonce posséder le secret d’imprimer vingt couleurs d’un seul coup de planche, invention pour laquelle il demande un brevet. Les essais qu’il a.faits, d’après la demande du jury, n’ont plus laissé de doutes sur l’avantage de son procédé, pour les impressions par application fixées à la vapeur. M. Leclerc, simple ouvrier, trouve en ce moment les moyens de monter un atelier pour tirer parti de sa découverte,. Ses essais ont de l’avenir et méritent, dès à présent, la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES. .
- MM. Merle et Malartic.
- . Dans la riche exposition de M. Cunin-Gridaine on a distingué deux coupes de Casimir, l’une bleu clair et l’autre bleu foncé, d’un reflet supèrbe, quoique teintes sans indigo. Elles ont été traitées au prussiate de fer par MM. Merle et Malartic, qui montent un atelier de teinture en bleu par ce procédé. La réussite des coupes présentées est complète, quoiqu’on ait à dessein pris un Casimir très-fort et d’un tissu très-serré, pour opposer plus de difficultés à la pénétration de la teinture. La parfaite égalité de la tranche démontre qu’on a franche-
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- CHAPITRE XV.- TEINTURES ET IMPRESSIONSetc. 339
- ment vaincu cet obstacle. Tout en donnant des éloges Mentions aux beiles épreuves faites par MM. Merle et Malartic, ie hoQoral)Ies* jury croit devoir attendre des succès de fabrique obtenus sur une échelle étendue, pour donner une.haute récompense à leur procédé; ii se borne maintenant à la mention honorable.
- M. Brunel ( Baptiste),. à Avignon (Vau-cïuse )..
- Déjà mentionné honorablement en 1819 et 1823 , pour la teinture des soies.
- M. ‘GoNFRÉviLtËy a. Rouen ( Seiriè-Infé-rieure ).
- Plusieurs séries d’échantillons de coton', teints avec
- de nouvelles substances tinctoriales,.en couleurs solides
- . 1
- rapportées de l’Inde par M. Goiifréville. Quand ces procédés' auront eu des succès authentiquement constatés dans les fabrications usuelles, M. Gonfréville devra recevoir une récompense plus élevée que la mention honorable.
- M. Bance-Thiercelin, à Rouen (Seine-Inférieure )o
- Tissus de coton bien teints, en jaune chamois, en bleu, en rouge. L’établissement de M. Bance est très-intéressant pour la fabrique de Rouen.
- M. Féau-Béchard , à Paris, cloître Noti*e-Dame, n° 6.
- Riche série d’écheveaux cle laine et de cachemire, teints en toute espèce de nuances, avec; des gradations bien observées.
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- Citations
- favorables.
- 240 CHAPITRE XV. — TEINTURES ET IMPRESSIONS, etc.
- CITATIONS FAVORABLES.
- Mo Boucachard, à Eib.œuf (Seine-Inférieure).
- Série considérable d’échantillons de teintures sur laine.
- M. Kurtz , à Greneiie, près Paris (Seine).
- Teinture de la soie.
- M. Philippe , à Darnetal ( Seine-Inférieure ). .
- Couleur bleue obtenue par la désoxygénation de l’indigo.
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- CHAPITRE XVI.
- ./
- IMPRESSIONS SUR TISSUS.
- SECTION PREMIÈRE.
- \
- IMPRESSION SUR ETOFFES DE LAINE ET DE SOIE.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT,
- M. Néron jeune, à Rouen ( Seioe-Infé- r ^pp*1,
- J1 7 ' de médaillés
- rieure J. d’argent.
- Dès 13 23 M. Néron jeune, alors associé de M. Kurtz, reçut une médaille d’argent, confirmée en 18 2 7, pour ses impressions faites sur foulards de soie, à l’imitation des Anglais. S’il n’a pu donner encore à ce genre tout le développement dont il est susceptible, c’est que la matière première lui a souvent manqué. Mais, aujourd’hui que les foulards de l’Inde peuvent entrer en France, nul doute qu’il ne livre bientôt au commerce des foulards imprimés qui ne le cèdent en rien à ceux d’Angleterre.
- Le jury confirme honorablement à M. Néron la médaille d’argent qu’il a'méritée pour cette industrie, et qu’il recevra pareillement pour ses impressions sur foulards de coton (page 250). . !
- i. ' i a
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- CHAPITRE XVI. — IMPRESSIONS SUR TISSUS.
- rkmédailles Dolfus, Huguenin et compagnie,
- d'argent. à Paris, rue des Jeûneurs, n° 1 bis.
- Ceüe maison obtint la médaille d’argent, en 1823, pour ses toiles imprimées de divers genres quelle a continué d’exploiter avec succès. Elle se présente à l’exposition de 1834 avec un nouveau titre; elle offre clés impressions sur laine et sur soie, dont les couleurs, produites par simple application, sont fixées à la vapeur. Cette espèce de fabrication renferme il est vrai beaucoup moins de difficultés que l’art qui produit les couleurs durables dites bon teint ; mais elle s’applique à des étoffes qui n’exigent pas absolument l’invariable solidité des couleurs, et satisfait avec économie aux goûts versatiles de la mode. La maison Dolfus, Huguenin doit ses succès en ce genre d’impression, à la vivacité des couleurs, au talent du dessin , au fini de l’exécution ; elle imprime avec succès sur la batiste, en couleurs solides. Elle continueMe mériter la médaille d’argent.
- MM. Périer ( Augustin ) et compagnie, à VizîHe (Isère).
- Si depuis quelque années la fabrique de Lyon a conquis la vogue pour ses impressions sur étoffes desoie, de laine, de Thibet, etc., MM. Périer et compagnie peuvent réclamer leur part clu succès ; ils ont imprimé dans leurs ateliers une quantité considérable des étoffes que la mode a successivement adoptées. Cette maison est aujourd’hui dirigée par le fils d’un des plus courageux, des plus habiles et des plus sages citoyens dont la France ait à déplorer la perte récente : nous désignons ici M. Augustin Périer, ancien député, puis pair de France, et frère de
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- SECTION I.-- IMPRESSIONS SCR ETOFFES, etc.
- l’illustre Casimir Périer. La.médaille qu’il obtint en 18 23, itàppeï est tou jours méritée par l’établissement qu’il a laissé pros-père.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
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- M. Perregaux, à Jaïlieu (Isère).
- Cette maison existe depuis 44 ans : elle fait travailler un grand nombre d’ouvriers. Entre tous les établissements où l’on imprime sur la laine et sur la soie , elle se distingue par l’entente et l’éclat des couleurs, par la richesse des nuances et la vigueur de l’exécution. Nous avons remarqué, sur des fonds d’un noir très-pur, plusieurs dessins imitant le cachemire indien, d’un grand et bel effet. Les châles et les écharpes de M. Perregaux sont d’une réussite complète. Il obtint en 1823 la médaille de bronze; il mérite aujourd’hui la médaille d’argent.
- O
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- i
- M. Durand (Louis) et compagnie, à Saint-Just^sur-Loire (Loire).
- Il est inventeur breveté d’un procédé pour obtenir les effets de l’impression, sans recourir à l’impression même. II comprime entre deux cadres de bois les parties quil veut réserver. Ces cadres, découpés pour reproduire le dessin, laissent découvertes les parties qu’on veut teindre ; les parties cachées sont comprimées assez fortement pour que la teinture ne puisse pas les pénétrer. Il obtient ainsi des couleurs vives et solides, sans envers, et qui produisent les plus heureux effets; on a, pu le remarquer dans les châles qu’il a présentés à l’exposition.
- Depuis 1828 , M. Durand a fondé un grand'établis-
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- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- Mention
- honorable.
- Citations
- favorables.
- 244 CHAPITRE XVI.--IMPRESSIONS SUR TISSUS.
- sement qui fait travailler 200 ouvriers et deux machines à vapeur, avec un appareil de chauffage à vapeur. Ce sont des tissus de Saint-Etienne et de Lyon qu’on imprime dans cette manufacture, dont les travaux annuels représentent une valeur de 600,000 fr. M. Durand mérite la médaille d’argent.
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- MENTION HONORABLE.
- MM. Herbelot fils et Genet-Dufay r à Grenelle (Seine).
- Impressions sur soie, pour robes, pour fichus et pour châles. On estime surtout leurs foulards bon teint.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Acjgan , à Sèvres .(Seine-et-Oise).
- Impressions sur soie, sur laine et sur coton.
- M. Meyer, à Paris, roe du Sentier, n° 1„
- Collection d’impressions sur chahs, satin de soie, mousseline de laine, Thibet, Hindou , foulard, etc. M. Meyer, n’est pas fabricant; mais on le cite ici pour la forte impulsion qu’il a donnée aux impressions sur laine et sur soie, par l’étendue et l’activité de son commerce.
- ------—sagi- f* ^ ^ - TrSiüiîr -- .......
- SECTION II.
- IMPRESSIONS SUR TISSUS DE COTON.
- Ca fabrication des toiles peintes, depuis la filature de
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- SECTION II. -IMPRESSIONS SUR TISSUS DE COTON. 24â
- la matière première, jusqu’aux derniers apprêts qui complètent i’impression, présente un ensemble de travaux qui fait vivre un nombre considérable d’ouvriers et d’artistes de tout sexe et de tout âge. Nous en donnerons une idée par ce simple relevé fait dans les deux départements du Haut et du Bas-Rhin : le nombre de pièces imprimées, calicot, percale, mousseline, etc., is’élève annuellement à 720,000, qui valent 43 millions.
- Les tissus entrent dans ce prix total pour 1 8 millions ;
- Et l’impression, avec ses matières tinctoriales, sa main-d’œuvre, ses frais généraux et ses bénéfices, représente une valeur annuelle de 25 millions!
- On appréciera mieux encore la grandeur de ce résultat par les observations suivantes.
- On doit diviser en deux branches bien distinctes les impressions sur tissus de coton, qui prennent le nom générique d’indiennes, savoir : les indiennes fines et les indiennes communes. L’Alsace fabrique principalement les premières, et la Normandie les secondes. Ainsi, les in-* diennes fines, qui conviennent aux consommateurs les plus aisés, valent au moins 43 millions. On peut juger par là de la valeur des indiennes communes, appropriées aux besoins de l’immense majorité des consommateurs qui n’atteignent pas l’opulence.
- Considérée dans son ensemble, notre impression sur étoffes ne doit rien envier à celle de nos voisins. Loin de là, les autres nations viennent dans nos atelier chercher des coloristes et des ouvriers formés aux diverses professions qu’exige cette industrie.
- Nos impressions au rouleau ne le cèdent nullement à ce que l’Angleterre peut produire de plus exquis : c’est en majeure partie aux perfectionnements apportés dans
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- CHAPITRE XVI. --IMPRESSIONS SUR TISSUS.
- Exposant hors de concours,
- ïa gravure des rouleaux, depuis quelques années, qu’est due notre supériorité.
- Les impressions riches sur ïe calicot et sur la mousseline, qui se fabriquent, nous l’avons indiqué déjà, presque exclusivement en Alsace, ont fait des progrès immenses, et pour l’éclat et pour la solidité des couleurs. L’élégance des dessins, la netteté de l’impression, la délicatesse des nuances, tout révèle, aux yeux du connais-se'ur, la sollicitude éclairée, les soins assidus, minutieux même, delà fabrication, depuis la première esquisse du dessinateur, jusqu'au dernier terme de la longue série des opérations qu’exige cette industrie.
- Il y a peu d’années, on voyait encore dans les étalages de Paris beaucoup d’impressions anglaises, et surtout des mousselines imprimées. Maintenant, on les y chercherait en vain : ce sont, au contraire, les riches magasins de Londres où sont étalés les tissus de ce genre, embellis par le goiit de la France et fournis par ses ateliers.
- La Normandie, dans le genre simple, a porté les mêmes soins que l’Alsace à perfectionner ses produits; elle se distingue surtout par l’économie des procédés : économie qui permet de fournir aux classes inférieures des habillements agréables, commodes et même élégants; à des prix extrêmement modérés.
- EXPOSANT HORS DU CONCOURS.
- M. Henry Barbet et compagnie, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Le chef de cette maison faisant partie du jury central s’est trouvé, par cela même, exclu du concours. Un sentiment de convenance nous empêchera de don-
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- SECTION II. —- IMPRESSIONS SUR TÏSSUS DE COTON. 247
- ner à cette fabrique ïes éloges qu'elle mérite pour la variété, Importance et la bonne confection de ses produits. Nous citerons seulement un fait qui mérite ïa reconnaissance de l’industrie française : c’est dans les ateliers de M. Henry Barbet, il y a trois ans environ, qu’on a, pour la première fois, produit ies couleurs aurore et jaune, sur cuve, et le jaune réservé au chrome, sur fonds blancs. M. Barbet obtint la médaille d?argent lors de la dernière exposition.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- MM. Gros , Odier , Roman et compagnie, à Wesserling (Haut-Rhin).
- Cette grande fabrique réunit toutes les transformations du coton, depuis son arrivée en balle jusqu’à l’impression. Chacune de ces transformations est exécutée avec une perfection qui, prise''isolément, mériterait le premier rang : dessin, coloris, finesse de gravure, qualité des tissus, excellence des apprêts, tout a mérité les éloges du jury, qui confirme, pour 1834, la médaille d’or décernée en 1819 au même établissement, sous la raison, Gros, Davillier, Roman et compagnie.
- Wesserling est un modèle d’administration paternelle pour les ouvriers.
- MM. Kœchlin frères, à Muïhausen (Haut-Rhin).
- L’honorable famille des Kœchlin olïre à l’estime publique un nom qui s’identifie, pour ainsi dire, avec
- Exposa»< hors de concours.
- Rappe { de médaille d’or.
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- CHAPITRE XVI. — IMPRESSIONS SUR TISSUS.
- Rappei de médailles d’or.
- l’histoire de l’art d’imprimer sur tissus, dans l’Est de la France 1. Elle a constamment pris la part la plus active à toutes les découvertes, à tous les perfectionnements qui ont porté cette industrie au degré d’éminence quelle a maintenant atteint. MM. Kœchiin ont ce rare caractère qu’ils pensent n’avoir rien fait, s’il leur reste quelque chose à faire. Ils déploient pour soutenir leur renommée la meme activité qu’ils ont mise à la créer. Le filage, le tissage, la gravure et l’impression son* réunis au sein de leurs vastes établissements, et, dans toutes ces opérations, ils se montrent les maîtres de l’art. La réputation de leurs produits ne se borne pas à la France, elle s’étend dans toute l’Europe et dans le nouveau monde. Le jury confirme, avec de nouveaux éloges, la médaille d’or accordée, en 1819, à la maison Kœchiin.
- M.. Dolfus-Mieg et compagnie, à Mui-hausen (Haut-Rhin).
- Dès 1819, la maison Dolfus-Mieg avait pris rang parmi celles du premier ordre, et pour la perfection des travaux, et pour la grandeur des opérations commerciales. Ses produits ne sont pas bornés au marché de la France^ iis sont recherchés par l’Europe et par les deux Amériques. Les tissus de coton, jaconnats, calicots, percales et mousselines, imprimés, qu’elle a présentés à l’exposition de 18 34, prouvent quelle se tient toujours au premier rang dans la marche progressive de cette industrie. Le jury confirme la médaille d’or, si justement obtenue par la maison Dolfus-Mieg et compagnie.
- i C’est i’aïeul de MM. Kœchiin qui a fonde' la première manufacture de ce genre, à Mulhausen.
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- SECTION II. — IMPRESSIONS SUR TISSUS DE COTON. 249
- MM. Haussmann frères, (Haut-Rhin).
- à Logeibach Rappel
- de médailles d'or*
- Déjà, nous avons signalé l’éminence du mérite industriel de MM. Hausmann, lorsque nous avons proclamé les titres des fabricants, pour le filage et le,tissage du coton; comme imprimeurs ils ne sont pas au-dessous du rang,quils ont conquis sous ces premiers rapports. Ils ont continué d’imprimer avec succès les fichus et le genre riche en aunage; mais ils excellent surtout dans l’impression à double rouleau. Nul fabricant ne réussit aussi bien qu’eux à produire de l’effet, par la combinaison de deux couleurs et de leurs dégradations. Au mérite d’un beau travail, MM. Haussmann joignent celui du bon marché, ce qui complète la solution du problème que se propose l’industrie. Le jury confirme de nouveau, pour 18 34, la médaille d’or obtenue dès 1819, par MM. Haussmann, et deux fois confirmée aux expositions de 1823 et de 1827.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’OR.
- MM. Hartmann père et fils, à Munster Nouvelles .(Haut-Rhin).
- C’est la première fois que ces habiles fabricants se pré* sentent au grand concours de l’industrie nationale; s’ils avaient comparu dès qu’ils ont eu des titres au succès, depuis long temps ils auraient reçu la récompense du premier ordre, que leur assigne l’opinion publique et le suffrage irrécusable du consommateur, en France ainsi qu’à l’étranger. Ils ont obtenu de beaux résultats dans presque tous les genres d’impression ; mais c’est
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- Nouvelles
- médailles
- d’or.
- 250 CHAPITRE XVI, - IMPRESSIONS SUR TISSUS.
- particulièrement dans le genre simple, avec une pu deux couleurs, qu’ils font briller un goût exquis et le fini le plus précieux de la gravure. Ils excellent à produire les nuances douces et surtout le rose tendre : à cet égard, leurs rivaux mêmes les déclarent supérieurs. Le jury décerne {a médaille d’or à MM. Hartmann.
- M. Gros-jean-Kœghlin, à Mulhausen (Haut-Rhin). '
- Ce fabricant s’est distingué par son habileté dans toutes les parties de son art, et par sa supériorité comme dessinateur. Il a consacré tous ses talents à l’impression sur jaconnat et sur mousseline : goût exquis dans le dessin , richesse, éclat, harmonie des nuances qui rivalisent pour l’eflèt avec la délicatesse et la suavité du pinceau, pureté des fonds blancs ou de couleur, tels sont les mérites qu’on reconnaît à chacune de ses pièces livrées au commerce, non moins qu’aux pièces envoyées à l’exposition. Plus d’une fois,-le genre d’impressions de M. Gros-jean-Kœchlin est devenu le type d’une fabrication semblable , et désigné, dans le commerce, par le nom de son auteur; aussi, ses productions sont un objet d’étude et d’émulation pour les autres imprimeurs, H est très-digne delà médaille d’or.
- MM. Schlumberger, Kxechlin et compagnie, à Mulhausen (Haut-Rhin).
- Ils réunissent dans leurs établissements tous les travaux relatifs au filage, au tissage, au blanchiment, à l’impression, à l’apprêt des calicots, des percales, des jaeonats et des mousselines; ils impriment également sur les tissus de soie, de lainè et de cachemire: dans tous
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- SECTION II. — IMPRESSIONS SUR TISSUS DE -COTON. 2'5 l
- ces genres, iLdéploient une habileté remarquable. Leurs Nouvelles
- . & . ’ r , j • • médailles
- impressions pour tentures, imitées du1 genre persan,jouis- d’01,
- sent clans le commerce d„’une réputation justement ,mé-ritée.;MM. Schtum berger, 'Kœchlin et compagnie^ont, des premiers, en France, exploité ce genre dumpression ; ils s’attaquent hardiment aux difficultés qu’offrent les nouveautés, et, par leur habile expérience, ils en triomphent toujours. Le jury leur décernera médaille d:or.
- M, Adbien-Ja-puis ( J e a n - B a:p ti s t , à Claye (Seine-et-Marne).
- Le fondateur -de cette fabrique vint en 'France avec M.‘Oberkampf le père. Ses débuts furent modestes, comme ses:moyens; mais il avança, !par des efforts sans cesse renouvelés, vers la perfection que ses enfants ont fini par atteindre. Ceux-ci, longtemps bornés à l’impression des mouchoirs en double rouge, ne redoutaient, quant à ces produits, aucune concurrence. Depuis quelque temps, ils ont imité le genre persan ,'pour les robes et les tentures, avec un succès remarquable. Les gens de l’art et les gens du monde ont admiré, comme un type de perfection, la pièce à fond blanc, grand dessin perse, exposée par M. Ad. Japuis heureux goût du dessin, richesse, éclat, habile opposition des nuances, pureté des fonds blancs, tout est à louer dans ce travail; il fait honneur à l’industrie française.
- J
- •Nous mentionnons avec satisfaction le soin scrupuleux que ^montre M. Adrien - Japuis de ne produire que des couleurs bon teint; car, en ces derniers temps, il s’en faut-de beaucoup qu’un pareil éloge soit mérité par tous nos industriels.
- Toutes les opérations de sa fabrique, gravures, im-
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- CHAPITRE XVI.--IMPRESSIONS SUR TISSÜS.
- Nouvelles
- médailles
- d’or.
- Rappel de me'daille d’argent d’ensemble.
- Médailles
- d’argent.
- pressions, rentrage, etc., sont conduites par des femmes> elèves de la maison : c’est peut-être le seul exemple de ce genre qu’on puisse citer en France.
- Pour faire droit à tous ces titres, le jury décerne la médaille d’or à M. Adrien-Japuis.
- , ------*r-ns^»<8 .rgs-r— :- *
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Néron jeune, à Rouen (Seine-Inférieure).
- L’industrie française doit à ce fabricant l’impression sur foulards de coton ou de soie, à l’imitation des Anglais.. II a poussé très-loin l’art d’imprimer sur les tissus de coton. La variété, l’harmonie, Ta solidité de ses couleurs ont fondé sa réputation, maintenant très-étendue. Pour l’ensemble de ses produits, il mérite que le jury central lui confirme de nouveau la médaille d’argent qu’il a reçue dès 1823 , avec rappel en 1827.
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- MEDAILLES D’ARGENT.
- ;
- M. Tiiierry-Mieg , à Muîhausen (Haut-Rhin).
- Si le premier honneur de l’application du beau rouge d’Andrinople, sur tissus de coton, appartient à la maison Kœchlin, M. Thierry-Mieg a le mérite d’avoir perfectionné cette fabrication. II possède surtout le secret de produire un rouge bien intense, bien égal, bien avivé et bien dégraissé. La richesse et la solidité de cette
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- SECTION II. — IMPRESSIONS SCR TISSÜS.
- 253
- nuance l’ont fait promptement adopter pour les ameublements.
- Aux tissus lisses, croisés et brochés à la Jacquart, M. Thierry-Mieg joint l’impression des bordures sur fond rouge, dont il varie les dessins avec un goût exquis. Au moyen du procédé de i’enlevage, sur le même fonds rouge, il imprime, pour robes, des dessins perses, qui ont beaucoup de succès.
- Le jury central récompense ïa supériorité conquise dans une application importante, en accordant la médaille -d’argent à M. Thierry-Mieg.
- MM. Bârbé-Zurcher et compagnie, à Chantilly (Oise).
- Cette maison avait à vaincre de très-nombreux obstacles pour s’étabiir, éloignée quelle était de tous les autres établissements de même nature. Elle a néanmoins réussi dans les genres les plus difficiles; elle excelle dans l’impression dite lapis, que ses travaux ont étendue et perfectionnée. Depuis plusieurs années, ses* impressions foncées pour l’automne ont déterminé la mode, et chaque fois ont été désignées dans le commerce, par ïe nom de cette fabrique. Afin d’obtenir un tel succès, cette maison s’empresse de reproduire les nouveautés et les innovations de France et d’Angleterre; elle-même se signale par d’heureuses et nouvelles applications. Le jury la récompense avec la médaille d’argent.
- MM. Schlumberger jeune et compagnie, à Thann (Haut-Rhin).
- Ces fabricants traitent tous les genres d’impressions, soit à fonds blancs, soit à fonds de couleur, sur le calicot, la percale, les jaconnats, les mousselines, et dans
- Médaillés
- d’argent.
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- Médailles
- d’argent.
- 254 * CHAPITRE XVI. -IMPRESSIONS SUR TISSUS.
- tous les genres ils obtiennent des succès. Leur étabïisr sement est considérable. Ils méritent, la médaille d’argent.
- MM. Liébach, Hartmann et compagnie, à Thann (Haut-Rhin).
- Impressions sur mousselines, jaconnats et calicots, pour robes et pour ameublements, sur châles, sur foulards et sur gazes de soie. Ces nombreuses variétés sont traitées par les exposants avec un succès remarquable. Ils produisent très-bien le double rouge ; ils ont offert, avec ces deux nuances, une pièce imprimée à personnages, qui s’est fait distinguer par des tons, vifs et vigoureux. Le jury leur décerne la médaille d’argent.
- MM. Daniel Schlumberger et compagnie, à Mulhausen (Haut-Rhin).
- Ils s’adonnent, spécialement aux impressions sur le calicot et le jaconnat, d’un genre simple, et peu chargées de couleur. -Nous ferons leur éloge en disant qu’ils approchent très-près de MM. Hartmann fils, de Munster, qu’ils semblent avoir-pris pour modèles. Leurs indiennes fonds blancs, avec dessins bleu, vert et. rose, sont fort recherchées à cause des belles nuances et de la bonne exécu tion. Ces exposants ont. droit à la médaille d’argent.
- MM. Kettinger père et fils, à Boïbec
- (Seine-Inférieure).
- Leur fabrique excelle à traiter les indiennes à fonds bois, bleu et vert, avec enlevage. Le commerce distingue leurs impressions unies, qui, pour la régularité, pour la pureté des tons, ne redoutent aucune rivalité.
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- SECTION II. - IMPRESSIONS SUR TISSUS DE COTON. 255
- MM. Keittinger impriment annuellement 50 à 60,000 pièces; le succès très-remarquable quobtiennent leurs produits dépose en laveur d’une bonne fabrication. Le-jury central accorde la médaille d’argent à MM. Keittinger, qui avaient reçu la médaille de bronze dès 1 81 9.
- M. Arnaudtizon, à Bapaume-ies-Rouen (Seine-Inférieure).
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- Son exposition s’est fait remarquer par le genre lapis sur fond' gris américain ; ce genre, qu’il a presque exclusivement présenté,s’obtient sur fonds réservés1, sur cuve, avec des difficultés dont l’exposant sait habilement triompher. Les produits de M. Arnaudtizon sont très-recherchés : ils méritent la médaille d’argent.
- M. Pimont aîné, à Rouen ( Seine-Inférieur e).
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- M. Pimont se distingue par la bonne impression de ses toiles garancées pour ameublements, et de ses fonds noirs enluminés ; il imprime avec un égal succès les simples cravates et les châles imités du cache-*
- mire. La production annuelle de sa fabrique est considérable. M. Pimont, qui dirige lui-même toutes les parties de ses travaux, est digne d’obtenir la médaille d’argent. ' 1
- M. Rondeau-Pouchet, à Boihec (Seine-Inférieure).
- ïï fabrique annuellement 50,000 pièces d’indienne, d’une exécution satisfaisante et d’un très-bon marché; ce qui garantit en tout temps ses ventes. Ses prix, en in-diennes, bon teint, varient de 1 fr. 5 cent., à 1 fr. 35 c.
- Médailles
- d’argent.
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- Médailles
- d’argent.
- Mention
- honorable.
- 256 CHAPITRE XVI. — IMPRESSIONS SUR TISSUS.
- Faune. M. Rondeau-Pouchet est, sous ce point de vue,, un manufacturier éminemment utile. Le jury lui décerne-la médaiïle d’argent.
- M. Fauquet-Pouchet, à-B'ôîbec (Seine-Inférieure.
- II fabrique des indiennes, fonds blancs, fonds lapis, garancées sur cuve, à plusieurs couleurs, etc; II traite avec succès tous les genres qu’exploitent' ses confrères; il se fait distinguer pour la quantité considérable et la bonne confection de ses produits. Le jury le déclare digne de la médaille d’argent.
- M. Pim ont (Prosper), à Darnétal (Seine-Inférieure).
- II imprime les indiennes pour meubles, les cravates et les châles, genre de cachemire. Sa production des couleurs lapis est hardie et d’un grand effet; ses cravates sont fort recherchées : on a distingué, dans son exposition, une belle indienne à double rouge, pour meubles. M. Pimont, déjà cité pour le filage de la laine, et pour son. tissage d’espagnolette et de drap, mérite la médaille d’argent, accordée à l’ensemble de ses produits.
- MENTION HONORABLE.
- M. Stackler, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Indiennes dont le bon marché fait le mérite principal aux yeux du jury. La môme fabrique obtint, sous la raison Lami-Stackler, en 1827, une mention honorable, que nous confirmons pour 1834.
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- CUIRS ET PEAUX.
- VIL
- L’ensemble des industries renfermées dans ce chapitre est d’une grande importance pour la consommation intérieure et pour le commerce extérieur; on en. jugera par ce simple rapprochement, qu’offre l’année 1833 :
- Valeur totale des peaux et pelleteries, soit brutes, soit préparées à divers degrés, importées en France....................................... 15,002,727f
- Valeurs totale des peaux et pelleteries ouvrées en France et livrées à l’étranger . ...... 23,767,508.
- SECTION PREMIÈRE.
- TANNERIE.
- Le tannage, la plus simple préparation des peaux, a malheureusement fait peu des progrès en France depuis 1827. On remarque seulement avec satisfaction, dans ce laps de temps, que le nombre des tanneries qui donnent de bons produits ordinaires est sensiblement augmenté.
- Aujourd’hui nous vendons à l’étranger pour près de quatre millions de peaux tannées; on les envoie prin-
- 17
- i.'
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- Médailles
- d’argent.
- B appel de médaille de bronze.
- 258 CHAPITRE XVII. — CUIRS ET PEAUX.
- cipaïemeiit en Angleterre, en Italie, en Norvège, en Grèce, en Turquie, au Brésil, etc.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Brizou fils aîné à Rennes ( Ille-et-Vilaine )
- Cuirs forts, tannés à la jusée, c’est-à-dire an jus de tannée, vieille écorce de chêne réduite en poudre grossière, et déjà fort épuisée de son principe tannant, par un premier usage.
- C’est depuis peu d’années qu’on fabrique le cuir fort en Bretagne; celui de M. Brizou jouit dans ïe commerce d’une réputation très-méritée. Le jury décerne fa médaille d’argent à cet industriel.
- M. Masse, à la Maison-Bïanche, barrière de Fontainebleau (Seine).
- Peaux de veau, tannées en croûte et préparées avec un soin qui 11e laisse rien à désirer; elles servent surtout à la confection des cardes mécaniques. M. Masse est au premier rang dam son genre : il mérite la médaille d’argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Larguèze cadet, à Montpellier (Hérault ).
- Cuirs à fa garouiffe, écorce des racines du petit chêne 1 ; ifs sont fort bien fabriqués.
- 1 Qucrcus Inimilis foliis oblonguis.
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- SECTION I. — TANNERIES.
- 259
- Ce cuir, d’un excellent usage, déplaît par son odeur, Rappel et n’est employé qu’aux chaussures les plus communes. Le gouvernement a refusé de l’adopter pour l’armée; mais on en fait une consommation considérable dans les montagnes du midi, le Cantal, la Lozère, les Cévennes, une partie des Alpes, etc.
- Le jury confirme à M. Larguèze la médaille de bronze accordée en 1823, et rappelée en 1827.
- NOUVELLE xMÉDAILLE DE BRONZE.
- M» Delbu , à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).
- Cuirs de Buenos-Ayres, à la jusée, mieux tannés qu’on n’avait fait jusqu’à ce jour dans les fabriques de Paris et des environs. Ce succès est récompensé par la médaille de bronze.
- Nouvelle médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- MM. Rouet et compagnie, à Saint-Ai-gnan ( Loir-et-Cher ).
- Mentions
- honorables
- Leur fabrique est depuis plus d’un siècle dans la même famille; elle a beaucoup d’importance. Le jury regrette qu’ils n’aient pas exposé leurs cuirs Buenos-Ayres, que le commerce a distingués : mention honorable dès 1819.
- MM» Jean Mestre et Pierre Durand , à Clermont (Hérault)*
- Leur tannage de peaux de mouton obtint, en 1827,
- 17.
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- 2G0
- CHAPITRE XVII. — CUIRS ET PEAUX.
- Mentions
- honorables.
- la mention honorable. En 1834, iis exposent une peaus rousse et de îa basane qui méritent ïa même distinction.
- M. Auguste Lignières fiïs aîné, à Toulouse ( Haute-Garonne ).
- Bons cuirs tannés à îa garouiïïe : mention honorable dès 1819.
- M. Chevalier-Rouet , à Saint-Aignan ( Loir-et-Cher ).
- Produits distingués par le jury : fabrique ancienne et fort estimée.
- .M. Laloyaux-Lacot, à Charîeviiïe (Ardennes ).
- Bons cuirs forts, tannés à la jusée. C’est la première fois que ce département fait figurer à l’exposition le produit de ses tanneries. On prépare annuellement à Givet 20 à 22,000 cuirs forts , qui consomment 3,000,000 kilogrammes decorce; à Charîeviiïe, Mézières, Rethel, etc. 6,000 cuirs forts. Le département des Ardennes prépare environ 35,000 peaux de veau et 15,000 de mouton; il consomme 2,000,000 kilog. d’écorce.
- M. Harel, à Pontivy (Morbihan).
- Cuir mâle du pays, bien fabriqué.
- M. Larguèse fiïs aîné, à Montpellier (Hérault).
- Cuirs Buenos-Ayres, bien préparés à îa garrouiîïe.
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- SECTION II.
- CORROYERIE.
- 261
- Mo Nicquel aîné, à Béziers (Hérault)•
- Cuirs du pays, tannés à la garouilïe.
- M. Corniquel , à Vannes (Morbihan).
- Peaux de veau tannées avec soin.
- SECTION II.
- CORROYERIE.
- RAPPEL DE MEDAILLE DE BRONZE.
- M. De lacre-Snaüde, à Dunkerque deRn^|,
- ( Nord ). de bronz<
- Ses tiges de bottes en cuir de cheval, à l’usage des marins, passent pour inaltérables â l’eau de mer; elles sont, dans leur genre, les meilleures que l’on connaisse. Ses cuirs débottés, pour la chasse, sont aussi fort estimés.
- Prix des tiges de bottes, la paire : pour les marins, ,
- 10 fr. .50 c. ; pour les chasseurs, 10 francs.
- M. Delacre mérite toujours la médaille de bronze qu’il a reçue en 1827.
- U
- - '*TSâg^a-(îÿ-rtn^iri>in ••
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Lemarchand , à Guin^amp (Côtes-du Nord b
- Nouveïl médaill de brou
- Ses peaux tannées et corroyés sont belles, et fort
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- Nouvelles médailles de bronze.
- Mentions
- umorables.
- Citations
- worables.
- 262 CHAPITRE XVII. - CUIRS ET PEAUX.
- estimëes dans le commerce. II avait obtenu la mention honorable en 18 27 : il mérite aujourd'hui la médaille de bronze.
- MM, Rouscaren et compagnie, à Nantes ( Loire-Inférieure ).
- Possesseurs cî’une des plus grandes corroyeries de ia Loire-Inférieure, département riche en ce genre de fabrication.
- Ils ont exposé des produits variés ; on a distingué leurs peaux ,de veau, qui sont très-soignées et très-recherchées, surtout dans nos colonies. Le jury leur accorde la médaille de bronze.
- MENTIONS -HONORABLES.
- M. Demelun , à Landivisiau (Finistère).
- Ses produits ont fixé l’attention du jury, qui les a trouvés de fort bonne confection.
- M. .Renou 9 à Paris , rue Mouffetard, n° 29.
- Peaux de chat et de lapin, pour souliers et même pour bottes. M. Renou croit ces peaux plus solides et moins perméables que celles de veau : l’expérience d’un assez grand nombre de consommateurs vient déjà l’attester.
- CITATIONS FAVORABLES. M. Salviat de Bazac (Gironde).
- Peaux de veau corroyées,
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- SECTION III. — MÉGISSERIE. 263
- M. Monfort, à Landivisiau (Finistère).
- Peaux de veau parées.
- M. Guriec jeune, à'Vannes (Morbihan).
- Cuir lissé, cuir de vache tanné.
- __ iiTüSiiir ^-inirni ~~~ — - '
- SECTION III.
- MÉGISSERIE.
- C’est dans l’Ardèche et surtout dans fa ville d'Anno-nay qu’on pratique cette industrie avec le plus d’étendue et de succès. On y trouve beaucoup d’ateliers qui jouissent d’une égale estime.
- MENTIONS HONORABLES.
- Io M. Joannard, à Annonay (Ardèche); IL M. Lesty , à Annonay ( Ardèche ),
- Sont au rang des mégissiers les plus recommandables du département de l’Ardèche.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Grémaud-Maury , à Poitiers (Vienne).
- Peaux cl’oie préparées pour la pelleterie. Ces peaux sont aussi portées comme préservatif contre les douleurs rhumatismales. Elles sont fobjet d’un commerce considérable pour le département de la Vienne, et surtout pour Poitiers. M. Grémaud-Maury se distingue entre les mégissiers les plus occupés de cette ville.
- Citations
- favorables.
- Mentions
- honorables
- Citations
- favorables
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- Médailles
- d’argent.
- 264 CHAPITRE XVII.- CUIRS ET PEAUX.
- SECTION IV.
- GANTERIE.
- La ganterie française est justement renommée; elle mérite la préférence surfa plupart des produits étrangers du même genre, par iabeauté, la douceur, le brillant des peaux , f élégance de la coupe et f art de ia couture. Aussi les gants français sont-ils un grand objet d’exportation. Dans la seule année 183 3, fa vente de ces gants à i’étranger s’est élevée à 9,856,840 francs, sofdés principalement par les Etats-Unis, l’Angleterre, f Allemagne, fa Belgique, fa Prusse, fa Sardaigne, etc.
- MÉDAILLES D’ARGENT. -
- ï. MM. Nathan , Beer et Tréfouse , à
- Lunéville ( Meurthe )}
- IL MM. Nathan frères y à Lunéville (Meurthe).
- Ces deux maisons font subir à leurs peaux toutes ïes préparations de fa mégisserie, de fa charaoiserie et de fa teinture ; elfes occupent près de 2,600 ouvriers des deux sexes, qui confectionnent annuellement 1,200,000 paires de gants, dont la majeure partie se vend en Allemagne.
- En 1827, la première maison obtint une médaille de bronze, et la seconde une mention honorable; elfes ont droit maintenant l’une et l’autre à une plus haute récompense. Elles reçoivent fa médaille d’argent, pour f’éten-due, fa bonté, la solidité, fe bas prix de leurs fabrications.
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- SECTION IV. — GANTERIE.
- 265
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Boudart aîné, à Chaumont ( Haute- Médailles
- \ ' de bronze.
- Marne J.
- Il a le premier introduit en France la couture des gants à la mécanique. Il y fait usage de couleurs fines pour teindre ses peaux. II emploie de 4 à 500 ouvriers pour préparer les peaux et confectionner 10 à 12,000 douzaines de paires de gants. Grâce aux améliorations que lui doit cette industrie, le département de la Haute-Marne, qui ne faisait, il y a 15 ans, que 12 a 15,000 douzaines de gants, en fabrique aujourd’hui 100,000 douzaines, parce que beaucoup de fabricants de Nancy, de Lunéville et de Paris font coudre leurs gants dans la Haute-Marne, suivant le procédé dé M. Boudart. Ses produits sont exportés en Angleterre, et jusqu’en Amérique. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- M. Bucastel, à Paris, rue du Hasard, n° 8.
- Il a perfectionné la coupe des gants, par des moyens que ses rivaux de Paris se sont empressés d’imiter. II mérite la médaille de bronze.
- Le jury regrette que Paris, qui compte près de 20 fabriques cle gants, dignes d’être distinguées, ne les ait pas vues apporter leurs produits à l’exposition. Nous avons eu seulement à juger et à récompenser les produits de M. Ducastel et de M. Chôuillou.
- M. Chouillou, à Paris, rue Saint-Honoré , n° 7 5o
- Ses ateliers sont très-considérables ; ses gants sont
- /
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- Médailles de bronze.
- Médaille de bronze.
- Médaille
- d’argent.
- 266 CHAPITRE XVII. — CUIRS ET PEAUX.
- d’une grande beauté, parfaitement cousus, brodés avec élégance, et riches de couleurs ; qualités également remarquables dans la fabrication de son concurrent. Le jury lui décerne la même récompense.
- SECTION V.
- PEAÛSSERIE.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Spiegelhalter, à Paris, place Vendôme, n° 26.
- Pantalons, guêtres, gants en peau de daim, parfaitement travaillés. Les Anglais mêmes reconnaissent fa supériorité de M. Spiegelhalter : il est digne de la mé daille de bronze.
- --ïïiïï?TT>J6HgKjKSK?i 'SjmT--°
- SECTION VI.
- BUFFLETERI E.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. Durand fils, Guillaume et compagnie , à Paris, rue Marie-Stuart, n° 8.
- Cuirs de Buenos- Ayres passés en bujflcs. Leurs produits surpassent tout ce qu’on a fait en ce genre. De gras,
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- SECTION VII. - MAROQUINAGE.
- 267
- mous et creux qu’étaient autrefois les cuirs connus sous le nom de buffles, ils sont devenus, entre les mains de ces fabricants, fermes, souples et parfaitement dégraissés. Les ateliers de MM. Durand et Guillaume sont très-considérables. Le jury décerne à ces fabricants la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Hutin-Belatouche , à fa Chapelle-Sain t-Denis? n° 52 (Seine);
- M. Hutin ( Ambroise-Stanislas), à.Trie-Château ( Seine-et-Oise ),
- Se placent immédiatement après ,MM. Durand et Guillaume pour I étendue des travaux , et presque à leur niveau pour ies bonnes qualités de leurs produits. A ce titre ils méritent la médaille de bronze.
- SECTION VII.
- MAROQUINAGE.
- La précieuse industrie du maroquinage, importée en France vers la fin du dernier siècle, y jouit d’un constant et rare succès; supérieure aux travaux de l’étranger, non-seulement elle en écarte la concurrence sur le sol national, mais elle permet une exportation croissante qui, pour 18 33, s’est élevée à 1,225,654 francs. Cette exportation s’est principalement faite en Belgique, en Italie, en Suisse et en Amérique.
- 3-----------------
- Médaille
- d’argent.
- Médailles de bronze.
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- CHAPITRE XVII.
- CUIRS ET PEAUX.
- 268
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- Rappel de me'dailles d’or.
- MM Fauler frères, à Choisy (Seine).
- Ils sont fils du célèbre industriel, auteur de l’introduction des procédés de maroquinage en France ; ils continuent d’être en première ligne dans leur genre. Depuis 18 27 ils ont beaucoup augmenté leurs ateliers, qui sont aujourd’hui les plus considérables de France : prescjue tous les relieurs de Paris emploient leurs maroquins. Ils sont dignes qu’on leur conserve la médaille d’or , obtenue par leur père, dès l’an IX (1801), et rappelée avec des éloges toujours plus honorables en 1806, en 1 819 et en 18 2 3.
- M„ Mattler, à Paris, me Censier, n° 13.
- Ses produits égalent presqu’en beauté ceux de MM. Fauler; ils méritaient la médaille d’or, dès 1819, cette médaille, rappelée en 1823, l’est de nouveau par le jury de 1834.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- de^médaille EMMERIC et J„~B. GeORGER fils, à
- d’argent. Strasbourg (Bas-Rhin).
- Leurs maroquins sont recommandables pour la bonne préparation et pour l’éclat des couleurs. Dès 18 23, MM. Emmeric et Georger obtinrent une médaille d’argent, rappelée en 1827. Depuis cette époque, ils ont fait prendre à leur fabrique une extension considérable , preuve certaine de leurs progrès ; ils occupent de 40 à 70 ouvriers et préparent annuellement 50 à 60 mille peaux maroquinées. Le jury leur confirme la médaille d’argent.
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- SECTION VIII. — CUIRS VERNIS.
- 269
- SECTION VIII.
- CUIRS VERNIS.
- C’est vers 1802 qu’on commença de vernir les cuirs en France ; industrie pour laquelle M. Didier se fit une réputation qu’il conserva toute sa vie. Cependant en 182 7 nous étions encore visiblement au-dessous des Anglais. Nos cuirs vernissés alors se rayaient aisément ; lorsqu’on y faisait un pli, la marque en restait et le vernis s’écaillait. Aujourd'hui nous avons à récompenser des progrès remarquables.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- MM. Nys et Longagne, à Paris, rue de f Oriîion , n° 27.
- Médaille»
- d’argent.
- lis ont exposé : des cuirs et des peaux vernies, et de toutes couleurs, réunissant la solidité, la souplesse et l’éclat ; des cuirs argentés et dorés, genre qui paraît pour la première fois aux expositions, et qui sont parfaitement fabriqués ; des cuirs noircis pour les carrossiers. Avec leurs cuirs vernis MM. Nys et Longagne peuvent maintenant soutenir la concurrence des Anglais; ils méritent la médaille d’argent.
- MM. Plummer père et (ils, et Clouet, à Pont-Audemer ( Eure ).
- Leurs procédés sont importés d’Angleterre. Leurs cuirs égalent en beauté ceux de MM. Nys et Longagne ; ils ont droit aux mêmes éloges comme à la même récompense : la médaille d’argent.
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-
-
- Médailles
- d'argent.
- Rappel de médaille de bronze.
- Rappel de médaille de bronze.
- 270 CHAPITRE XVII. - CUIRS ET PËAUX.
- Non-seulement MM. Plummer excellent dans le vernissage des cuirs, mais ils confectionnent la sellerie mieux que tous leurs rivaux. Depuis une année ils fabriquent, pour ies capotes de voitures, des peaux de vache gre-nées, qui sont d’un travail parfait.
- M. Couteaux, à Joinville - ïe - Pont ( Seine ).
- Il expose pour ia première fois ; il présente des cuirs vernis très-beaux, des tissus, vernis et des toiles cirées remarquables. Le jury lui décerne ïa médaille d’argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE. M.Lauzin (Charles), à Belïeviiïe (Seine).
- Cuirs vernis d’un grand éclat ; on reproche à ce vernis d’être un peu cassant. M. Lauzin mérite ïe rappel de la médaille de bronze, qu’il a reçue en 18 23.
- - —=Si—— ---------------—
- SECTION IX.
- PEAUX TEINTES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Trempe et Cruel , à la Villette (Seine),
- Leurs peaux teintes sont fort bien fabriquées; elles obtinrent en 1827 la médaille de bronze, sous le nom de Trempé aîné ; elles méritent toujours ïa même récompense, surtout pour la réussite de la couleur bronzée, à l imitation des Anglais.
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- SECTION X.-- FOURRURES ET DUVET.
- 271
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Trempé, à ïa Villette, rue de Flandre, n° 46 (Seine).
- Peaux teintes pour chaussures , de couleurs solides, vives, agréables à la vue. Ses progrès depuis 1827 sont extrêmement remarquables; il obtenait alors la mention honorable : il est aujourd’hui digne de la médaille de bronze, par ses fabrications de qualité supérieure.
- MENTION HONORABLE.
- MM. Mourût et Gierken , à Paris, rue Saint-Martin, n° 228.
- Leurs peaux pour ganterie sont habilement teintes, en couleurs solides et bien nuancées ; elles présentent des progrès depuis 1827 , époque où déjà le jury les mentionnait honorablement.
- SECTION X.
- FOURRURES ET DUVET.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Schultz , à Paris, rue Saint-André-des-Arts, n° 12.
- On a généralement admiré les tapis de fourrure dont le principal, ayant cinq mètres de long sur trois mètres
- Nouvelle me'daille de bronze.
- Mention
- honorable.
- Me'daille de bronze.
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-
-
- Médaille de bronze.
- Mention
- honorable,
- Citations
- favorables.
- \ t
- 272 ' CHAPITRE XVII. — CUIRS ET PEAUX.
- deux tiers de large, était estimé 2,000 francs; des pelleteries variées en faisaient comme une marqueterie pleine de goût dans le dessin et les nuances : le travail en était également remarquable. M. Schultz mérite la médaille de bronze.
- MENTION HONORABLE.
- M. Givelet, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 159.
- Tapis du même genre, mais moins parfaits que ceux de M. Schultz.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Ledard, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 357.
- II a le premier eu l'idée de faire des tapis en peaux de chat; le frottement le plus fort n’en arracherait pas les poils, et les fourreurs les regardent comme moins attaquables par les vers que toute autre espèce de fourrures. Le prix de ces tapis varie depuis 100 francs jusqu’à 10 francs.
- »
- Mme veuve Laurent, à Montauban (Ta-rn-et-Garonne).
- Duvets bien préparés; maison considérable, qui tire directement du Nord la matière première quelle fait recueillir par ses voyageurs.
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-
-
- SECTION XI,- CHAUSSURES. 273
- M. Taffin, à Paris, rue Saint-Denis, n° 303,
- A présenté des duvets qu’il a Fart de nettoyer par des moyens mécaniques.
- SECTION XI.
- CHAUSSURES.
- Dans les produits de ce genre, le jury n’â pas remarqué de progrès comparables à ceux des autres industries parisiennes. II a surtout regretté qu’on n’ait pas fait plus d’efforts pour rendre moins coûteuses les chaussures de la capitale ; il s’estime heureux d’avoirÂlti moins à récompenser dans les départements ce dernier genre de mérite, auquel il attache le plus haut prix.' îv
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Michels (Marie),'à Metz (Moselle)»
- Il a présenté quatre paires de bottes, dont deux corio-claves, bien faites, légères, et coûtant seulement 12 à 15 fr. la paire. A Paris, on avait abandonné cette espèce débottés, par suite d’une confection trop peu soignée, et de l’emploi de chevilles trop courtes, mal rivées, qui laissaient échapper la semelle. Les chevilles de M. Michels sont de 4 millimètres plus longues et parfaitement rivées; les bottes auxquelles il les applique durent autant que les bottes ordinaires les plus solides. Le jury décerne la médaille de bronze à cet habile bottier.
- » 18
- Citations
- favorables.
- Médaillés de-bronze.
- I.
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-
-
- Médaillés de bronze.
- Mentions
- honorables.
- 274 CHAPITRE XVII. - CUIRS ET PEAUX.
- M. Labouriaux, à Paris, rue Christine, n° 10.
- Ses brodequins sans coutures, pour dames, sont exécutés par des moyens particuliers, qui font cambrer les peaux minces; ii a composé des cirages de diverses couleurs, dont queïques-uns imitent les couleurs métalliques appliquées aujourd’hui sur certains cuirs. Il rpé-rite la médaille de bronze.
- ------------
- *. #
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Jacobs, à Paris, rue de ïa Paix, n° 28.
- H fait des souliers de femmes très-élégants et d’une bonne confection; il fait aussi des soquesde femmes, qui tiennent fort bien le pied. Sa fabrique, l’une des plus considérables de Paris , occupe au delà de 50 ouvriers.
- M. Beaudran , à Paris, me Beaurepaire, n° 9.
- Souliers de femmes qu’il appelle inoculables ; il les rend tels au moyen d’un morceau de liège creusé qui, prenant sous le talon, s’élève à une certaine hauteur dans le quartier. Il paraît être le^premier qui ait fait des empeignes avec des tissus en fil de gomme élastiquè.
- M.. Nadal,. à Paris, rue des Vieux-Au-gustins, n° 61.
- Souliers de femmes très-bien exécutés; brodequins élégants. Ces chaussures, quoique à double semelle, sont cependant fort minces. <
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-
-
- \
- SECTION XI. — CHAUSSURES. 275
- •' CITATION FAVORABLE.
- M. Gudin , à Paris, me de Cotte, n° 2 bis.
- II a présenté des souliers imperméables qui sont restés flottants sur une nappe d’eau, durant toute l’exposition , sans que f humidité ait pénétré dans l’intérieur. On devrait encourager remploi, trop négligé maintenant, des chaussures imperméables.
- N '
- § Ier-
- SOCQUES.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Devaux, à Paris, bouievart Montmartre, n° 18.
- II revendique l’invention des socques, qu’il appela patins dans le principe; il s’est occupé des moyens de perfectionner sa première idé.e.
- M- Bobillon, à Paris, me Micheï-ie-Comtc, n° 18.
- Ses socques sont excellents ; il en fabrique chaque année, en matières ordinaires, 2,500 douzaines de paires, et 500 autres douzaines en cuir et liège.
- M. Ketten-Hoven ,* à Paris, rue Montmartre, n° 84.
- . ... . . . •ri
- Diverses espèces de socques, qui prennent la longueur
- 18.
- Citation
- favorable.
- Mentions
- honorables.
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-
- a 76
- CHAPITRE XVII. — CUIRS ET PEAUX.
- Mentions
- honorables»
- Citations
- favorables.
- Citation
- favorable.
- convenable par la seule pression cle la botte ou du soulier. Les brides qu’il fixe à ses socques retiennent bien le pied • on ïes attache et on les détache avec facilité.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Charrière, à Paris, passage. Saint-Roch, n° 41 ;
- M. Be vallet, à Paris, rue du Chevaïier-du-Guet, n° 4,
- Pour la bonne confection de leurs socques.
- S H-
- SABOTS - SOULIERS.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Violet, à Meiun (Seine-et-Marne).
- Ses sabots-souliers sont d’une forme agréable. La semelle est en bois de sycomore, moins sujet à se fendre et plus facile à travailler que le noyer et le bouleau.
- M. Guillon (Michel-Louis), à Vendôme (Loir-et-Cher).
- Sabots-souliers et sabots-bottes, à semelle en bois, avec le reste en cuir. Ce genre de chaussure est à là fois sain et commode ; ïes fermiers du Loir-et-Cher en font un grand usage.
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- SECTION XI. -- CHAUSSURES. 277
- § III.
- FORMES ET EMBOUCHOIRS.
- MENTION HONORABLE.
- M. Dehaule , à Paris , passage des Panoramas, n° 6.
- Embouchoirs exécutés suivant l’imitation la plus fidèle des formes du pied ; on évite ainsi les déformations et les douleurs que font éprouver les chaussures qui tendent à modifier la figure des pieds.
- Mention
- honorable.
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- CHAPITRE XVIII.
- PAPETERIE.
- , La France ne craint plus la rivalité des autres peuples pour la fabrication des divers genres de papiers et de cartons; on peut en juger par ieTableau suivant de nos
- exportations, en 1833, 1827 et 1823.
- Cartons lustrés, pour presser les draps.. . . I8,922f
- Cartons en feuilles...................... 6,35 2
- Cartons moulés, dit papier mâché......... 215,376
- Cartons coupés et assemblés.................. 54,184
- Papier d’enveloppe........................ 178,544
- Papier blanc ou rayé pour musique......... 2,903,075
- Papier colorié, en rames..................... 58,541
- Papiers peints, en rouleaux............... 1,885,387
- Papier de soie................................ 3,240
- Total pour 1833.. . 5,323,62 lf Total pour 1827... 4,256,400f Total pour 1823 .. . 3,665,343f
- Les progrès de la fabrication du papier, considérables entre les expositions de 1823 et de 1827, ne se sont pas ralentis de 1827 à 1834.
- Nous avons d’abord à signaler la propagation des mécanismes employés à produire les papiers continus.
- Jusqu’en 1823 une seule fabriqùe, en France, avait adopté ce mode ingénieux. En 1827 , il en exis-
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- CHAPITRE XVIII. -- PAPETERIE.
- 279
- tait quatre ; l’exposition actuelle en a fait connaître douze, et nous savons qu’il en existe un plus grand nombre. Ce moyen, plus économique, plus rapide et plus puissant, deviendra bientôt ïe seul qui puisse être pratiqué sans perte. Alors disparaîtra l’ancien système de fabrication à la main , qui présentait, en outre, les inconvénients, les dangers même de coalitions d’ouvriers : dangers qui n’existeront plus.
- Les papiers faits à la mécanique offrent d’autres avantages: ils peuvent recevoir des dimensions d’une grandeur, pour ainsi dire illimitée , et conserver une épaisseur parfaitement égale dans toutes les parties ; on peut les fabriquer en quelque saison que ce soit; les moyens nouveaux dispensent du triage, des apprêts et de l’étendage; enfin, l’on épargne la perte des papiers cassés : perte d’une feuille défectueuse sur cinq, d’après l’ancien système. Ces avantages sont immenses et font plus que compenser quelques inconvénients dont il reste à triompher, savoir : l’engorgement de la toile métallique et l'embarras d’un fréquent nettoyage; la trop prompte destruction des feutres, et le brisement trop facile des papiers dans Ietencïue de leurs plis, brisement occasionné par la forte pression à laquelle ils sont assujettis.
- Un autre inconvénient existait encore. On reprochait au papier continu de garder l’empreinte de la toile métallique, sur le côté qu’on appelle Xenvers. Un appareil de pression de M. Donkin, récemment importé d’Angleterre par M. Delatouche, a fait disparaître ce défaut.
- Trente-sept papeteries ont envoyé leurs produits à l’exposition : presque toutes méritent des éloges. Néanmoins, pour donner du prix aux récompenses, le jury central a du s’en montrer avare.
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- Chapitre xviii.
- PAPETERIE.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- Rappel de médailles d’or.
- M. Canson, à Aimonay (Ardèche).
- Ce manufacturier célèbre a reçu, pour la beauté (le ses papiers et les progrès que lui doit ce genre de fabrications, la médaille d’or en 1801 , en 1806, en 1819.
- En 1827, il en eût obtenu le rappel s’il avait satisfait, près du jury départemental, aux conditions nécessaires pour être admis à concourir. Le jury central de 1834 déclare que M. Cansôn mérite de nouveau le rappel de cette haute récompense.
- i
- M. Johannot (François), a Annonay (Ardèche).
- A l’exemple des Canson et des Montgolfier, M. Johannot s’applique à fabriquer les papiers fins, et s’est placé depuis longtemps aux premiers rangs: dès 1806 il obtint la médaille d’or, rappelée en 1819.
- Depuis cette époque, ses fabrications ont pris beaucoup plus d’étendue, et ses produits ont acquis une perfection nouvelle. Ses machines sont mues par des roues hydrauliques et s’allient au travail de 150 ouvriers.Le jury déclare M. Johannot plus que jamais digne de la récompense du premier ordre.
- M. De la Place, à Jeandlieures, arrondissement de Bar-ie-Duc (Meuse).
- La papeterie de Jeand’heures, érigée sur les propriétés de M. le maréchal duc de Reggio, est une des premières où l’on ait adopté les mécanismes continus. Elle fut, dans le principe, dirigée par M; Didot-Saint-Léger,
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- CHAPITRE XVIII. — PAPETERIE.
- auquel la France doit réellement cette nouvelle et pré- , B,a?rp®L
- * , , 1 de médaillés
- cieuse industrie, qu’il s est rendue propre par ses per- d’or, fectionnements et ses inventions.
- M. De la Place, qui maintenant remplace M. Didot-Saint-Le'ger à Jeand’heures, a fait construire dans cette manufacture, en 1830, une seconde machine. II occupe de 150 à 200 ouvriers; il consomme annuellement 400,000 kilogrammes de chiffons, qui produisent environ 300,000 kilogrammes de papiers pour l’écriture et pour l’impression. L’assortiment de ces papiers offre des qualités dont les prix varient depuis 4 fr. 50 cent. la rame jusqu’à 25 fr. La fabrique de Jeand’heures mérite le rappel delà médaille d’or quelle a reçue en 1827.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’OR.
- Société anonyme des papeteries du Ma- Nouvelles
- • t o . * L , . médaillés
- rais et de Sainte-Marie (Seine-et- d’or.
- Marne). Dépôt à Paris, rue Christine,
- n° 5.
- Cette vaste entreprise , dirigée par M. Delatouche, consiste en six usines, où travaillent constamment 5 5 0 ouvriers de toutes professions, logés par la compagnie, et recevant 216,000 francs de salaire annuel. L’une des usines 7 celle de Sainte-Marie, est alimentée par un puits artésien qui fournit 600 litres, à la minute, d’une eau parfaitement limpide. L’établissement complet aura trois machines à la Donkin; il possède seize cuves à la main; il fabrique par jour de 350 à 400 rames de papier pour l’écriture, l’impression , le dessin et la gravure en taille
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- CHAPITRE XVIIIi — PAPETERIE.
- Nouvelles
- médailles
- d’or.
- douce; il produit d’excellent1 papier de tenture;- il fournit depuis longtemps le papier des billets dé banque et le papier à timbre. La valeur des papiers ordinaires est graduée depuis 7 francs la rame, papier écolier, jusqu’à 23 francs, papier Jésus surfin, non collé, pour l’impression. Tous ces papiers sont d’une blancheur remarquable et d’une fabrication soignée. Les papiers faits à la mécanique sont également unis des deux côtés ; il n’y a pas d’envers. \ s ..
- Avec un capital de 1,800,000 francs, la production annuelle de rétablissements’élève à près de 900,000 fr. Cet établissement, sous le nom de M, Delagarde qui le-dirigeait, reçut en 18 19 la médaille d’argent ;ses progrès sont immenses depuis cette époque. II mérite aujourd’hui la médaille d’or.
- Papeterie cTEcharcon, près Mennecy (Seine-et-Oise),.
- • Cette papeterie est fondée par une société anonyme ; les constructions en sont vastes et parfaitement appropriées à leur destination; le classement des ateliers, la division du travail n’en sont pas moins remarquables. Une chute d’eau de l’Essonne fournit une force motrice dè 140 chevaux, force consacrée au travail de douze cylindres, quatre cuves, deux machines à papier continu, et 22 presses en fonte. Deux cents ouvriers des deux sexes ajoutent leur force intelligente à cette puissance rnatérielle, pour produire tous les genres de papiers, qui représentent une valeur annuelle de 72 0,0 00 francs. La grandeur de cette manufacture, modèle dés perfectionnements les plus récents, et la beauté de ses produits, sont, à tous égards, dignes dé la médaille d’or. ‘
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- CHAPITRE XVIII. — PAPETERIE.
- • * > -J
- M. Firmin Didot , au Mesnil-sur-i’Estrée Nouvelles-(Eure). ' dor.
- Son établissement était naissant iors de-la dernière ex-
- , v-
- position. II est aujourd’hui complet; il offre au commerce des papiers du plus grand luxe* et des papiers communs qu’il peut livrer à 4 fr..50 cent. la rame (papier pot).
- La manufacture de M. Firmin Didot fabrique le papier continu, par le secours combiné d’une force hydraulique et du travail de 250 ouvriers, tous habitants de la campagne, et formés à cette industrie par ce célèbre typographe. La production annuelle s’élèvè à près de cent mille rames ; c’est dans les ateliers du Mesnil que fut montée la première presse à sécher. .
- Le jury central décerne à M. Firmin Didot une seule médaille pour l’ensemble de ses produits ; depuis le simple papier jusqu a ces éditions admirables, qui sont dignes de transmettre en même temps à la postérité les ;chefs-d’œuvre de l’esprit humain et de l’industrie nationale.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- L Edouard Wise, à Saiht-SuIpice-iès Rappel
- r irt. ' f • /c < de médaille
- . Douians • (somme), - - . d’argent.
- ' - Il a présenté : des papiers grand format, imités des plus beaux produits de Hollande et d’Angleterre, à des prix qui varient de 80à350 francs la ràhle; des cartons dits dé-BristOl, de 45 à 60 francs la riame ; enfin, un papier très-mincè et d’une telle consistante, tju’il faut du temps et des efforts Considérables pour le lacérer. Sa manu-
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- CHAPITRE XVIII.--PAPETERIE.
- Rappel de médaille d’argent.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- 284
- facture, précédemment établie à Hallines (Pas-de-Calais), obtint, en 1827 , ia médaille d’argent, sous le nom de Charles Wise. Elle est aujourd’hui plus considérable et travaille avec autant de soin : elle mérite la confirmation de cette honorable récompense.
- ' —-- .
- /
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. F. M. Montgolfier, à Annonaj (Ardèche). ?
- M. Moritgoîfier porte un nom illustre dans l’industrie. Son frère, M. Jean-Baptiste Montgolfier, obtint la médaille d’ôr en l’an ix, et le rappel en 1819 et 1823. Dans cette dernière année, un perfectionnement très-remarquable était signalé comme produit par le concours des deux frères.
- En 1827, le jury déclarait que M. F. M. Montgolfier ainsi que M. Canson méritaient la médaille d’or, pour la beauté de leurs produits; ils l’auraient alors obtenue l’un et l’autre, s’ils avaient satisfait aux conditions préliminaires de présentation au jury départemental.
- Aujourd’hui le jury central, sans trouver que les produits de M. Montgolfier soient moins distingués, n’a pu s’empêcher de reconnaître que sa fabrication est beaucoup moins étendue que celle.des établissements qui, depuis 18 27., se sont placés au premier rang. Il n’emploie que 1ÔO ouvriers et ne produit par année que 350 quintaux de papier. Le jury, témoignant, sonvif désir que M. Montgolfier développe avec bonheur et rapidité son industrie, lui décerne la première médaille d’argent. .
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- CHAPITRE XVIII.
- PAPETERIE.
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- MM. Blanchet frères et Kléber, à Rives
- En 1823, ces habiles fabricants avaint obtenu/fa médaille de bronze. En 1827, ils n’exposèrent point mais if n’en travaillèrent pas moins à perfectionner leurs produits, à dcmner plus d’étendue à feurs fabrications. Maintenant ifs possèdent deux machines à papier continu et cinq cuves à fa main. Iis occupent 226 ouvriers des deux sexes, consomment annuellement 415,000 kilog. de chiffons, et livrent au commerce pour 550,000 fr. de papiers. Ifs exportent en Italie, en Suisse, en Espagne, en Belgique. Un fait a constaté fa bonne qualité de îeurs papiers ; tous ies registres présentés à f’exposition de 1834 sont faits avec du papier de Rives, qui sert exclusivement à cet usage. Le jury centrât juge MM. Bianchet frères et Kléber dignes de fa médaiife d’argent.
- Nouvelles
- médailles
- d'argent.
- MM. Richard et compagnie, à Plainfoing (Vosges).
- Leurs produits, presque aussi beaux que ceux des exposants qui précèdent, sont donnés par deux machines continues, d’après le système de M. Didot-Saint-Léger.
- Ils font travailler 130 ouvriers, et fabriquent 40,000 rames de papiers blancs, de couleur, de tenture et d’emballage, au prix moyen de 7 francs fa rame. Le jury leur décerne fa médaille d’argent.
- MM. Callot-Bellisle fiis et frères, à Vienne et à Chantoiseau, commune de . Saint-Michel (Charente).
- Leur fabrique de Chantoiseau travaille à fa main,
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- CHAPITRE XVIII.
- PAPETERIE.
- Nouvelles
- me'dailles
- d’argent.
- celle de Vieuze travaille à la mécanique : elles occupent, ensemble 190 ouvriers clés deux sexes. Leurs produits, vendus dans toute la France, sont recherchés de l’étranger , et sont envoyés jusque dans les mers du Sud. Leurs papiers continus, cl’une pâte blanche et fine, offrent une surface égale et lisse. Ceux qu’on destine au lavis sont les plus remarquables; on n’en avait pas encore fabriqué mécaniquement, qui réunissent autant dé corps à de plus grandes dimensions. MM. Calfot et Bellisle méritent la médaille d’argent.
- MM.Latune et compagnie , à Çrest, commune de Biacons (Drôme),
- Ils ont exposé des papiers dont les qualités ne laissent presque rien à désirer. Ils ont un moteur hydraulique, trois cuves toujours alimentées par trois cylindres, et douze piles de maillets; iis emploient 80 ouvriers logés dans l’établissement, et 10 manœuvres non logés. Ils ont établi récemment un atelier de régiure pour les registres et la musique. Iis avaient reçu la médaille de bronze en 1823 ; ils ont maintenant droit à la médaillé d’argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- RaPPe? MM. Lacroix frères et Laroche, à An-de bronze. ££ ouïême (Charente). Dépôt à Paris,
- rue Dauphine, n° 20.
- Ils imitent parfaitement le glacé des papiers anglais. Néanmoins ce poli n’est pas sans inconvénients. La pression nécessaire pour le produire, en resserrant trop les pores, empêche l’encre d’y pénétrer; aussi la plume
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- CHAPITRE XVIII. — PAPETERIE. 287
- glisse-t-elle dessus sans laisser d’empreinte suffisante. A jou- Rappel tons que îa même sorte de papier, cotée parles exposants ^eTronze6 à 20 fr. sans cet apprêt, est cotée depuis 7 jusqu’à 16 fr. de plus, par rame, lorsqu’il est glacé. C’est faire payer trop cher un avantage douteux. .
- En définitive les papiers blancs de MM. Lacroix et Laroche sont bien fabriqués; leurs papiers de couleur offrent des nuances agréables, fondues avec égalité. Le jury leur confirme la médaille de bronze accordée en 1823.
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Muller , Bouchard, Oudin et com- Nouvelles
- . médailles
- G (^oGIRG- de bronze.
- Inférieure).
- Papiers d’impression, les plus beaux dans leur genre que f exposition ait offerts ; papiers brouillards et papiers d’enveloppe pour la quincaillerie, faits avec plus de soin qu’on n’en a mis jusqu’à présent à ce genre de produits.
- Le jury décerne la médaille de bronze à MM. Muller,
- Bouchard, Oudin et compagnie;
- M. Boulard, à la Villeneuve . près Bar-sur-Seine (Aube).-
- Papiers pour lavis, pour gravures en taille-douce et
- pour registres, d’une qualité remarquable : ils méritent
- la médaille de bronze.
- %
- M. Bechétoile, à Bourg-Argentai, près Saint-Etienne (Loire).
- Ses produits sont dignes de la grandeur dé I’établisse-
- pagnie, à Gueures, près Diepp
- i
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- 288
- CHAPITRE XVIII.-- PAPETERIE.
- Nouvelles médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
- ment qu’il a construit en 1 8 26,de concert avec M. Elie Montgolfier. Une chute d’eau de 31 mètres imprime ie mouvement au mécanisme à pâpier continu ; il y a six moulins à cylindres, plus Un septième à maillets. Depuis 1831, M. Bechétoile a construit de nouveaux mouïins à cylindres avec.des pompes aspirant i’excès d’eau qui, mélangée avec la matière première, maculerait les feuilles de papier. Il produit annuellement 210,000 kilogrammes de papiers de toute espèce. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- MM. Jaffart père et fils, à Mende, (Lozère).
- Leur papeterie, fondée seulement depuis 1825, est néanmoins la première établie dans ce département; elle occupe 70 chefs de famille, fait vivre environ 300 personnes, et s’augmente continuellement. Le bas prix de la force hydraulique et de la main-d’œuvre dans cette partie de la France permet d’y produire avec économie de bons papiers, en procurant des moyens d’existençe à la classe pauvre dépourvue de travail.
- M. Ballonde, à Cuzorn, (Lot-et-Garonne ).
- Ses papiers, fabriqués à la cuve, sont blanchis par le chlore; la pâte en est belle : ils coûtent de 8 fr. à 25 fr. la rame.
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- CHAPITRE XVIII. — PAPETERIE.
- 28y
- CITATIONS FAVORABLES,
- M. Loubry, au Petit-Rabousy, commune citations
- ttt-w-* , -|r • / * • \ favorables
- de Hans, près V ervins ( Aisne ).
- Cette fabrique ne confectionnait autrefois que du papier d’emballage. Elle a fait beaucoup de progrès depuis 1831 ; ces progrès sont un bienfait pour le pays quelle enrichit.
- MM. Patin et compagnie, à ïa Thibau-dière (Indre-et-Loire).
- Ils exposent pour la première fois les produits de leur manufacture, qui se développe et se perfectionne avec rapidité. $
- MM. Truon et Audibert, à Divonne
- (Ain). _
- Leur fabrique, établie seulement en 1827, produit par année de 8 à 9,000 rames, dont une .partie s’exporte en Suisse ; ils occupent 34 ouvriers.
- M. Belaroche ( Lambert ) , à Lavai ( Mayenne ).
- Créateur d’une papeterie mécanique établie depuis trois ans.
- M.'Maxime Delestrade, àMeyrargnes, arrondissement d’Aix ( Bôuches-du-Rbône ).
- Papier qui ri’a pas besoin de collage, fait avec l’algue
- 19
- i.
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- Citations
- favorables.
- Nouvelle médaille de bronze.
- Mentions
- honorables.
- 290 CHAPITRE XVIII. — PAPETERIE.
- marine qu’on trouve en abondance sur ïes bords des étangs de Berres et de Martigues. Si ce fabricant peut, comme it î’annonce, livrer ce papier à 30 pour cent au-dessous du prix des papiers ordinaires, if aura doté d’une industrie importante ies départements maritimes. A ce titre il devra recevoir une récompense supérieure, fors de fa première exposition.
- S II.
- PAPIERS DE FANTAISIE.
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE. M. Angrand, à Paris, rue Mesiay, n° 61.
- Dès 1823 ses papiers et ses ^ordures de fantaisie méritèrent fa médaille de bronze pour la variété, la nouveauté, l’exécution supérieure de ces produits. Par le développement qu’a pris son industrie, dont les ventes annuelles s’élèvent maintenant à 300,000 fr., pour des papiers consommés dans toute l’Europe et jusqu’en Amérique, M. Angrand mérite une nouvelle médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Fichtemberg, à Paris, rue des Bernardins, n° 34.
- Il excelle dans fa fabrication des papiers marbrés ; if fabrique des crayons de mine de plomb qui satisfont les consommateurs. II obtint, dès 1827, une mention honorable à laquelle il a maintenant de nouveaux titres.
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- CHAPITRE XVIII. — PAPETERIE.
- 291
- M. Delport aîné, à Paris, rue Guérin- h^ne”*J“s Boisseau, n° 24.
- Bordures de papier gaufré et doré, les unes exécutées au balancier, les autres à l’emporte-pièce, et toutes d’un bel effet; papier d’argent moiré pour tentures d’appartement.
- Ce dernier genre de produits offre une innovation digne d’être encouragée.
- M. Gorgu, à Paris, rue Frépiïïon, n° 7.
- Bordures en papier doré, soit estampées soit découpées; il réussit dans ce genre aussi bien que M. Delport.
- 5 n.
- PAPIERS DE VERRE.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Barbier, à BeiïeviHe, chaussée de citation Méniimontant, et à Paris, rue Chapon, favorabIe n° 23.
- Ses papiers de verre sont de très-bonne qualité, dun grain plus régulier que celui des papiers de grès, livrés communément au commerce sous le nom de papiers de verre : ce perfectionnement est un service rendu à l’industrie.
- 19.
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- CHAPITRE XIX.
- GRANITS ET PORPHYRES, MARBRES, ALBÂTRES ? PIERRES GRAPHIQUES, CIMENTS.
- SECTION PREMIÈRE.
- GRANITS ET PORPHYRES.
- La France possède de très-beaux granits en Bretagne, dans les Aipes, dans îes Pyrénées et dans les montagnes de la Corse.
- C’est avec un extrême regret qu’on n’a point, vu figurer à l’exposition îes belles tables de granit orbicuîaire et d’euphotide jadienne à diaîîage, travaillées d’après îes ordres du gouvernement par M. Hersent. D’après ia beauté de ces tabîes et la perfection du travaiï, ïe jury 'central eût honoré cét habiie artiste par une récompense distinguée,
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- Rappel de me'daille d’argent.
- MM. Vallin père et fiïs, entrepreneurs de travaux pubïics, à’Paris, rue Moreau, faubourg Saint-Antoine.
- MM. Vaîîin se livrent avec ïe pïus grand succès au
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- SECTION II. - MARBRES.
- 293
- travail des matières les plus dures et les plus réfractaires, Rappel telles que les granits, les porphyres, les jaspes, les ^dVgent^ agates, etc.
- Ils ont présenté cette année une belle collection de tables de granit et de porphyre français. Cette collection est la preuve frappante des heureuses ressources de notre territoire pour ces matières indispensables aux beaux-arts, et si propres, par leur durée, aux monuments élevés pour la postérité. Le jury central accorde le rappel de la médaille d’argent obtenue en 185 7 par MM. Vallin.
- SECTION II.
- MARBRES.-
- Peu de contrées sont en réalité plus riches que notre pays en substances minérales propres aux grands travaux de sculpture et d’architecture. Dans les beaux monuments que les Romains ont érigés sur notre sol, on retrouve nos marbres indigènes, dont ils connaissaient le prix et qu’ils savaient exploiter. Mais quand fut arrivée la chute de l’empire, dans le moyen âge et même après la renaissance des arts, la pensée de mettre à profit ces richesses naturelles, tombée dans l’oubli, n’en fut tirée ni par le sentiment patriotique, ni par un juste espoir de bénéfices suffisants pour compenser d’inévitables sacrifices. On aima mieux demander à l’Italie ses marbres blancs pour la statuaire, à l’Italie, à l’Espagne, à l’Orient leurs marbres riches en couleurs pour l’ornement des édifices. Chaque année for de la France, en quantités toujours croissantes, dut payer ces importations.
- Sous François Ier on commença quelques recherches
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- 294 CHAPITRE XIX. -----GRANITS ET PORPHYRES, etc.
- de marbres indigènes; elles furent plus multipliées et plus fructueuses vers ïa fin du.règne de Henri IV.
- Le grand siècle de Louis XIV a montré, dans ïes décorations intérieures du Louvre et des Tuileries, l’heureux emploi que nos artistes peuvent faire des marbres français. Le siècle suivant négligea ces exemples. Mais, depuis ïes premières années du xixe siècle, on s’est appliqué, dans un grand nombre de localités, à ïa recherche, à l'exploitation de nos richesses minérales. Déjà plus de soixante départements peuvent fournir des marbres, variés de couleur et de beauté, propres à tous ïes usages, meme aux plus précieux. Ainsi ïe marbre blanc des Pyrénées est pour le moins égal en qualités, en éclat, aux meilleurs marbres de Carrare : les artistes ont été. frappés de l’analogie qu’iï présente avec ïes marbres de Paros; et dans quelques carrières, avec ie marbre pentéïique;
- Valeur des marbres étrangers importés en France :
- ANNÉES. ENTRÉES.
- 1823 ..................... 1,726,114f
- 1827 ................... 1,655,241
- 1833..................... .. 368,701
- Ces trois nombres suffisent pour nous montrer que, depuis 18 23, les richesses minérales de ïa France nous ont permis de réduire de plus en plus l’achat des marbres étrangers.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- Rappel ie médaillés d’argent.
- M. Layerle-Capel, à Toulouse (Haute-Garonne).
- M. Layerle exploite à ïa fois plusieurs carrières. Pour
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- SECTION II. -MARBRES. 29,5
- les beaux marbres statuaires qu’il extrait auprès cle Saint-Béat, il obtint, en 1827* la médaille d’argent. En 1834 il a présenté trois blocs considérables du même marbre, réservés pour les travaux des musées royaux ; il a de plus exposé des chambranles et des dessus de cheminée, des tables, etc., tirés de ses autres carrières de Mansioux, de Signac et de Barbazan. Ces produits, d’une belle matière, sont taillés et sculptés avec goût dans ies ateliers que M. Layerïe possède à Toulouse : il est toujours digne de la médaille d’argent.
- MM. Thomas et Decolchy, à Paris, rue du Faubourg Saint-Martin, n° 126.
- A l’exposition de 1827, MM. Thomas et Decouchy ont obtenu la médaille d’argent pour les beaux marbres griottes, tirés de leurs carrières de Caunes (département de l’Aude) ; ils exploitent aussi des carrières considérables dans le département de l’Hérault. Le jury leur rappelle la médaille’ d’argent.
- MÉDAILLE D’ARGENT
- M. Geruzet (Aymé), à Bagnères-de-Bi-gorre (Hautes-Pyrenées).
- M. Geruzet emploie de 2o à 40 ouvriers dans ses carrières, suivant les saisons plus ou moins favorables ; parce que les neiges empêchent de travailler dans quelques-unes depuis novembre jusqu’en avril. Trente-six autres ouvriers sont occupés dans son atelier, pour le sciage, la taille et le polissage. Deux roues hydrauliques servent de moteur à la scierie; un mécanisme particu-
- Rappel de médailles d’argent.
- Médaille
- d’argent.
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- Médaillé
- d’argent.
- Rappel de médaillé de bronze.
- Nouvelles médaillés de bronze.
- 296 CHAPITRE XIX. —* GRANITS ET PORPHYRES, etc.
- ïier sert au sciage cylindrique des tables rondes. M. Ge-ruzet a présenté la collection la plus variée de marbres travaillés; devants de cheminée, tables rondes, etc., en marbres vert, hortensia, isabelle-rosé, aspin, bleu tur-quin, îumachelle, etc. Il a pareillement exposé de beaux échantillons de toutes les variétés qu’offrent les marbres de Bigorre. Le . jury décerne à M. Geruzet la médaille d’argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE. M. Grimes, à Montpellier (Hérault).
- M. Grimes exploite à Caunes, département de l'Aucïe, une carrière de marbre dont il présente des échantillons lumachelles jaunâtres, dits bois d’olivier; il exploite en outre, à Lavallette, des carrières de marbre Iumachelle, macaronite et jaspé, de jaspe narik’in et rosé , blanc veiné, etc. II emploie, tant aux .carrières qu’à ses ateliers de Montpellier,5 110 ouvriers et 25 ouvrières spécialement affectées* au polissage. M. Grimes est toujours cligne de la médaille de bronze.
- ....----------i—
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE. Société anonyme d’Epinal (Vosges).
- H n’y a que six ans qu’on a commencé d’exploiter le marbre des Vosges. On l’extrait déjà de 13 carrières dont 5 sont auprès d’Epinal; elles donnent un marbre brèche à fond gris, avec des nuances très-bien variées. On trouve dans ies autres du beau marbre noir, du
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- SECTION II. - MARBRES. 297
- marbre blanc, du bleu turquin, du marbre brèche violet, etc. Une compagnie anonyme a confie la direction de ces exploitations à M. Adam, ainsi que les travaux de sciage et de polissage. La compagnie occupe 40 ouvriers; elle a des scies mécaniques. Le jury, pour récompenser des efforts qui ouvrent à la France une nouvelle source de richesse, décerne la médaille de bronze à la Société anonyme d’Epinal.
- M. Gaudy (Théodore), à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
- Son exploitation des marbres du Pas-de-Calais est fort active. Il a fourni tous ceux qui décorent la colonne érigée en l’honneur de la grande armée, sur les hauteurs de Boulogne, d’où partirent les vainqueurs d’Austerlitz; il dirige dans cette ville un atelier de marbrerie pour les usages civils. If mérite la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. le marquis de Galifet , au Tholonet (Bouches-du-Rhône)*
- Pour avoir présenté trois colonnes et des échantillons de marbres tirés de la carrière du Tholonet, qu’il a remise en exploitation.
- r
- M. Ferry, à Epinal (Vosges).
- Pour ses beaux vases en serpentine des Vosges.
- MM. Rouaix , R a bot eau et compagnie, à Saint-Girons'(Ariége).-
- Pour les marbres blancs et les marbres de couleur qu’ils exploitent à des prix très-modérés.
- Nouvelles médailles de .bronze/.
- Mentions
- honorables.
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- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- 298 CHAPITRE XIX.- GRANITS ET PORPHYRES, etc.
- M. Giraud, à Paris, rue Basse- Saint-Pierre, n° 2.
- Pour îes marbres qu’il tire des carrières d’Ampus, dans ie département du Var..
- M. Gu y on - Desmoulins , à Coutances (Manche).
- Pour les échantillons de marbres de Coutances, de marbres noirs, de marbres gris et de marbres savonnés.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. ie comte de Perrochel, à Saint-Aubin de Locquenay (Sarthe).
- Pour des échantillons d’un beau marbre de la Sarthe qu’on n’a pas encore exploité.
- M. Henry jeune, à Lavai (Mayenne).
- Pour ses échantillons de marbres de la Mayenne, qu’on peut fournir de toutes les dimensions, jusqu’à quatre mètres de longueur.
- M. Henriot, à Nevers (Nièvre).-
- Pour les efforts infatigables qu’il a faits afin de procurer un grand développement à l’exploitation des marbres remarquables que possède le département de la Nièvre.
- ..... ...4* n**ur*.** as- "T~ ---
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- SECTION III. INDUSTRIE DES MARBRIERS- 299
- v SECTION III.
- INDUSTRIE DES MARBRIERS.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- Les marbriers de Paris ont acquis une réputation justement méritée par l’intelligence et le bon goût qui distinguent leurs travaux. Dans le dessein de reconnaître et de récompenser cette supériorité, le jury central a décerné la médaille de bronze à
- M. Bourguignon, à Paris, rue Pierre-Levée, n° 15,
- Pour ses tables et ses moulures en marbre ;
- %
- M. Garitte, à Paris, rue de Charenton, n° 32,
- Pour la bonne confection de ses objets .en marbrerie.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Boucneau, à Paris, boulevart Beaumarchais, n° 43.
- Pour divers objets de marbrerie bien exécutés.
- M. Dropsy, à Paris, boulevart Beaumarchais, n° 83.
- Pour l’emploi des laves de Volvic.
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
- Mentions
- honorables.
- Rappel de médaille de bronze.
- 300 CHAPITRE XIX. -GRANITS ET PORPHYRES, etc.
- M. Novion, à Paris, rue des Marais du Temple, n° 11.
- Pour divers objets en marbre du Pas-de-Calais et des Vosges.
- M. Rosemberg, à Paris, rue du Chemin-Vert, n° 12.
- Pour la bonne confection de ses marbres taillés en tables rondes.
- M. Lyss , à Paris, rue du Chemin-Vert, n° 39.
- Pour ses marbreries en mosaïque.
- SECTION' IV.
- MOSAÏQUES, MÀRQ.UETER1-ES EN MARBRE ET PIERRES
- PRÉCIEUSES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Grimes, à Montpellier (Hérault).
- M. Grimes, jugé digne du rappel de la médaille de bronze pour le zèle et les soins qu’il continue d’apporter à l’exploitation des marbres du Midi, mérite le même rappel pour les ouvrages en marqueterie exécutés dans ses ateliers.
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- SECTION ÏV.-MOSAÏQUES, MARQUETERIESj etc. 301
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Quinet, rue Jean-Pain-Mollet, n°27.
- Ils ont exposé de belles tables de marqueterie de marbre avec incrustations. Le jury leur décerne ia médaiiie de bronze.
- M. Rocle, à Paris, rue Neuve,-Saint-Gilles, n° 8.
- Leurs pendules, leurs tableaux, leurs piédestaux en marbre noir de Dinan, leurs marqueteries d’agate, de jaspe, de turquoise et de lapis-lazuli, les rendent dignes de ia médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Galimer, à Montpellier (Hérault).
- Pour ses dessus de tables en marbre, ornés de mo-. saïque sur un fond vert antique.
- M. Boucneau, à Paris, bouievart Beaumarchais, n° 43.
- Déjà mentionné comme marbrier, M. Boucneau l’est de nouveau pour ses tables en marqueterie.
- M. Rosemberg, à Paris, rue du Chemin-Vert, n° 12.
- Ainsi que ie précédent, il est déjà mentionné honorablement comme marbrier; il mérite de ietre comme fabricant de tabletterie de marbre.
- Nouvelles me'dailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
- Montions
- honorables*
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- 302 CHAPITRE XIX.-GRANITS ET PORPHYRES, etc.
- M. Lyss, à Paris, rue du Chemin-Vert, n° 12.
- Honorablement mentionné comme marbrier, il doit fêtre aussi comme fabricant de mosaïques.
- . ___ -------------------
- SECTION V.
- PEINTURE IMITANT LE MARBRE.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Wiesen , à Paris, rue du Chaume, n° 13,
- A présenté des peintures imitant le marbre, des tables, des vases et de petites statues. Ses peintures, d’une grande beauté, sont frappantes de vérité.
- M. Horner, à Paris, rue de la Planche, n° 16.
- M, Horner expose plusieurs panneaux couverts de peintures à l’huile, imitant les marbres précieux, des bois et des incrustations de couleurs variées. L’imitation de ces matières est extrêmement remarquable, et les vernis sont d’un beau poli.
- --------------------•-
- SECTION VI.
- ALBATRES ET ALBATRIERS.
- CITATIONS FAVORABLES.
- MM. Bosq frères, à Aurioi ( Bouches-du-Rhône).
- MM. Bosq ont exposé un échantillon d’albâtre blanc
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-
-
- SECTION VII. — PIERRES LITHOGRAPHIQUES.
- 303
- d’ÀurioI et un d’albâtre isabeïïe de Roqueraine ; ces aï- Citations bâtres indigènes, bien poïis par ïes exposants, ont ï’avan- favoiables” tage de pouvoir être réduits en ïames plus minces que ceux d’Itaïi^.
- M. Elie, à Paris, rue Bourg-Labbé, n°2.
- Objets en albâtre dont ïe travail est remarquable.
- SECTION VII.
- PIERRES LITHOGRAPHIQUES.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Dupont (Auguste) et compagnie, à Périgueux (Dordogne).
- Pierres lithographiques de Savignac (Dordogne) et de Châteauroux (département de l’Indre). Les exposants ont établi dans Périgueux une scierie qui fait mouvoir 12 ïames par une roue hydraulique ; une seconde roue fait mouvoir un mécanisme pour ïe polissage des pierres. L’ensembïe de ces travaux mérite la médaille de bronze.
- Médailles de bronze.
- M. Mantoux (Étienne), à Paris, rue du Paon, n° 1.
- II a présenté de belles pierres lithographiques tirées des carrières de Tonnerre et de Passy, dans le département de l’Yonne. (Voyez chap. XXXIX, Arts graphiques.)
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-
-
-
- Mention
- honorable.
- Citations
- favorables.
- Citations
- favorables.
- 304 CHAPITRE XIX.- GRANITS ET PORPHYRES, etc.
- MENTION HONORABLE.
- M. Chevalier et compagnie, à Paris, qnai de Vaïmy, n° 28.
- Les établissements de M. Chevalier pour les pierres lithographiques sont situés à Tonnerre; celles qu’il a soumises à l’exposition méritent une mention honorable.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Chevron, à Nantua (Ain).
- Pour l’espèce de pierre lithographique qu’il exploite depuis deux ans. Elle est regardée comme une des plus parfaites qu’on ait découvertes en France, elle unit la finesse du grain à la pureté de la matière, résiste aux plus fortes pressions, et reçoit le plus beau poli.
- M. Bernard, à Marchamp (Ain).
- Pour les pierres qu’il tire d’un immense gissement auprès de Marchamp ; elles sont d’une pâte excellente ; elles prennent un poli remarquable, qui les rend particulièrement propres aux ouvrages à la plume.
- SECTION VIII.
- S
- ARDOISES.
- CITATIONS FAVORABLES.
- MM, Debry-Rauvé, à Montherme (Ardennes).
- Marqueteries en ardoise des Ardennes, à diverses
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-
-
- /
- SECTION IX. -PIERRES MEULIERES. 30a
- nuances; ces ardoises s’appliquent sur ïa chaux hydraulique et mieux encore sur le plâtre. Les parquets ainsi marquetés tiennent le milieu pour la dépense entre les carrelages en terre et les pavages en marbre.
- F
- M. Quesnel (Etienne), à Paris, rue de Provence, n° 42.
- Tableaux en ardoise, préparés pour l’usage des écoles primaires qui suivent la méthode de l’enseignement mutuel.
- —SüiiirH&Q>QHyH
- SECTION IX.
- PIERRES MEULIÈRES.
- MENTIONS HONORABLES.
- ; ' V
- MM. Guérin, Cardet et Bouchon-, à la Ferté-sous-Jouarre ( Seine-et-Marne ).
- Exploitations de pierres meulières. Ils sont spécialement mentionnés pour la taille, façon anglaise, de meules ayant 1 mètre 30 centimètres de diamètre, et coûtant chacune 250 francs.
- M. Gilquin, à la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne).
- Exploitation de pierres meulières, à ciel ouvert, occupant 90 ouvriers: les produits se vendent en France, en Allemagne, en Belgique, en Angleterre, etc.
- _ V" MiîiiüBi U'fd't}' Ü y --- f
- Citations
- favorables.
- F
- Mentions
- honorables.
- I.
- 20
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-
-
-
- 30G
- CHAPITRE XIX.-- GRANITS ET PORPHYRES, etc.
- Exposant
- hors
- de concours.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- avorables.
- SECTION X.
- CHAUX HYDRAULIQUES, CIMENT LITHOÏDE.
- EXPOSANT HORS DE CONCOURS.
- M. Denys, à Paris, rue de Caumartin, n° 28.
- Le jury central regrette que M. Denys, entrepreneur de travaux publics, ne se soit pas présenté dans le temps rigoureusement prescrit pour être admis à l’exposition. Le succès de ses travaux en maçonnerie hydraulique aurait obtenu certainement une haute récompense.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Versepuy, à Riom (Puy-de-Dôme).
- Échantillon de ciment lithoïde remarquable pour sa bonne qualité.
- M. Schnecg, à Lardin, commune de Saint-Lazare ( Dordogne ).
- Pour sa chaux hydraulique calcinée avec de la houille, puis éteinte par immersion.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Lhôte , à Meiun ( Seine-et-Marne ).
- Statues, vases, mosaïques, etc., en ciment lithoïde très-dur et susceptible d’un beau poli.
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-
-
-
- SECTION XI.^-PIERRES ARTIFICIELLES OU FACTICES. 307
- M.Bidremann (Nicolas), à Châïoiis-sur-Saône (Saône-et-Loire).
- Statues, ornements, tuyaux et bassins en, ciment hydraulique, que l’auteur appelle lithogene.
- SECTION XI.
- PIERRES ARTIFICIELLES OU FACTICES.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Gquillard, à Paris, passage de F0-
- péra, n° 14.
- /
- Objets d’art en plastique, et mastic pour réparer les objets d’art.
- M. Poiré, à Corny (Moseiïe).
- Pour ses tuyaux, ses fontaines et ses bassins en pierre factice, et ses pavés ou planchers en mortier romain, avec ou sans mosaïque.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Texier , à Montmartre , barrière Bïancbe (Seine).
- Le jury regrette qu’il se soit présenté trop tard pour recevoir cl’autre distinction qu’une simple citation.
- 20 »
- Citations
- favorables.
- Mèntions
- honorables
- Citations
- favorables.
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-
-
- Citations
- favorables.
- 308 CHAPITRE XIX. -GRANITS ET PORPHYRES, etc.
- M. Bonneville, à Paris, rue Roche-chouart, n° 66.
- - Pierres factices à rasoirs.
- M. Gerdrez, à Paris, rue Montmartre, n° 127.
- Pierres à rasoir, dites indéennes.
- Pierres novaculaires, et pierres factices à rasoir.
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-
- CHAPITRE XX.
- HOUILLES ET BITUMES.
- SECTION PREMIÈRE.
- HOUILLES.
- La houille est exploitée clans trente-deux départements; mais dans quatre seulement, l’Aveyron, la Loire, Saône-et-Loire et le Nord, cette exploitation donne les quatre cinquièmes du produit total. Quatorze départements fournissent la lignite, et quatre1 autres l’anthracite. Voici les produits de ces substances minéralogiques pour l’année 1833—1834: ' 1
- QUANTITÉS. VALEURS.
- Houille..................... 1,574,143,000k 15„009,741f
- Lignite................... 70,230,200 '557,849
- Anthracite.................. 38,930,000 512,080
- Totaux pour 1833-1834..
- Importations en 1833......
- ----;------en 1827........
- -----------en 1823........
- 1,683,303,200 16,079;670
- 699,457,178 10,477,398
- 540,448,917
- 326,659,603
- Ainsi, dans le court laps de temps qui sépare les ex?
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-
-
- 310
- CHAPITRE XX. --HOUILLES ET BITUMES.
- Mentions
- honorables.
- Mention
- honorable.
- positions dé 1823 et de ï 8 34, l’importation des houilles étrangères a plus que doublé, malgré les droits considérables dont elles sont chargées ; cette importation sera bientôt égale à la moitié des houilles tirées des mines françaises. L’achèvement des canaux et l’entreprise des chemins de fer peuvent seuls restituer un avantage relatif au combustible tiré de notre sol.
- MENTIONS HONORABLES;
- La Compagnie des hauts-fourneaux d’Aiais ('Gard).
- Le territoire au milieu duquel sont établis les hauts-fourneaux d’Aiais abonde en charbon fossile d’excellente qualité. La compagnie des hauts-fourneaux se propose de l’exploiter1, non-seulement pour les besoins.de ses travaux métallurgiques, mais pour la consommation générale de la France. Un chemin de fer devra conduire la houille et les fers jusqu’au Rhône, pour descendre à la Méditerranée, et jusqu’aux canaux qui s’embranchent avec le canal des deux mers : la houille et le coke tirés des concessions. obtenues par la compagnie des hauts-fourneaux d’Aiais figuraient à l’exposition C’est surtout pour sésdravàux métallurgiques que cette compagnie a mérité la médaillé d’ôr. (Voyez chapitre XX. )
- Compagnie de la-Grande-Combe { Gard),
- La compagnie de la Grande-Combe possède six concessions principales., dont la superficie totale est d’environ 6 kilomètres carrés ; on compte jusqu’à 34 couches de houille bien reconnues, dont l’épaisseur commune varie de 1 à 3 mètres et mèmè 3m,30. Une couche a
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-
- SECTION II. - BITUMES.
- 311
- . jiusqu a 10 mètres d’épaisseur : six séries d’échantillons Mention de houille et de coke représentaient- à ï’exposition les *10n0rabIc six concessions principales. Le chemin de fer. projeté d’Aïais à Beaucaire permettra de transporter les houilles d’AIais dans tout le midi de la France , et sur le vaste littoral de la Méditerranée.
- • ( «
- PRIX ACTUEL DES HOUILLES SUR LE CARREAU DES MINES,
- POUR 1,000 KILOGRAMMES.
- s -
- Mottes qualité supérieure, la Grande-Coru fcc,
- Trescol, etc............. ........;.. . ........ 14f 50e
- Mottes seconde qualité, et menu de forge, qualité
- supérieure...............................4 -50
- Tout venant gros et menu.........'............. 7 25
- Menu de fabrique, première qualité.......,..... 9 75
- Ces prix inférieurs donnent les plus,hautes espérances pour l’époque prochaine où f ort aura fini le chemin de fer déjà mentionné.
- t» ' ' '
- ». î ; ' 9 -î
- SECTION II.
- BITUMES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Dournay frères ? Rhin).
- à Lobsann ( Bas- Rappel
- de me'dailfe de bronze.
- MM. Dournay frères reçurent en 1823 une médaille de bronze, rappelée en 1827, pour les produits bitumineux qu’ils tirent des mines de Lobsann. Leurs prix sont beaucoup réduits depuis 1824. Leur mastic bitumineux , qui coûtait alors 24 francs , ne coûte plus que
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-
-
- Rappel de médaillé de bronze.
- Médaille de bronze.
- Citation
- favorable#
- 312 CHAPITRE XX. ---HOUILLES ET BITUMES.
- 1 6 fr. par 100 kilogrammes. Ils ont exposé deux articles nouveaux, savoir : une caisse ou cuve en briques bitu-minées, tout à fait imperméable ; un échantillon de papiers imperméables aussi souples que des papiers ordinaires, et précieux pour les emballages. Ils exportent leurs produits dans toute l’Allemagne, surtout pour les travaux des fortifications et des ponts et chaussées : ils méritent le rappel de la médaille de bronze.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. le comte de Sassenay et compagnie, à Paris, rue Hautevilie, n° 35.
- Il a présenté des mosaïques et des mastics pour couvertures horizontales, comme celles des terrasses ; ces mastics, composés d’asphalte et de goudron minéral, ont paru d’une très-bonne qualité. Les services que les constructions d’édifices peuvent devoir à l’emploi de ce ciment méritent pour M. de Sassenay la médaille de bronze.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Ledre, a Clermont (Puy-de-Dôme.).
- Pour des plaques de bitume bisasphàlte, d’un prix très-modéré et d’une bonne qualité.
- fin du premier volume..
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-
-
- TABLE
- DES MATIÈRES
- 0
- PREMIÈRE PARTfEr
- CHAPITRE PREMIER.
- * * - * .• • v > • / - *t . . " / .Pages
- Laines et lainages. i
- \
- Section i. Section ii. Section iii. Section iv.
- Laine. Ibid.
- Filage de la laine. .14
- Tissus de laine, foules et drapes. 23
- Tissus de laine non foules, ou légèrement foulés sans être drapés. 59
- Tissus de laine ras. 69
- Tissus légèrement foulés.et'non drapés. : 73
- Tissus mérinos. ... , 75
- CHAPITRE II.
- Cachemire et ses imitations. - 78
- Filage,
- Section i.
- Ibid.
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-
-
- 314 TABLE DES MATIERES.
- Section ii. Châles. Pages 81
- Fabrique de Paris. Fabrique de Lyon. Fabrique de* Nîmes. 84- 92 96
- CHAPITRE III.
- Soie et soieries. • 102
- Section i. Soie grège et soie ouvre'e. Ibid.
- Section ii. Soieries. 114
- Fabrique d’Avignon. Fabrique de Nîmes. 125 127
- Sectîon iii. Rubans et passementerie. 130
- CHAPITRE IV.
- Tissus de crin et de paille. \ 135
- CHAPITRE V.
- Fils et tissus de chanvre et de lin. 140
- Section i. Filage du chanvre et du lin. 142
- Section ii. Batiste. 145
- Section iii. Toiles fines et de me'nage. 146
- Section iv. Linge de table. 151
- Section v. Toiles à voiles. 152
- Section vi. Coutils. 154
- CHAPITRE VI.
- Cotons, fils et tissus. 156
- Section i. Filage de coton,
- 15 S-
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-
-
- .TABLE. DES MATIÈRES. 315
- Pages
- Section ii. Tissus de coton. .168
- Tissus à jour, tulles de coton. 170
- Tissus clairs et mi-clairs, mousselines, organdis, etc. 173
- Section iii. Tissus serres. — Calicots, percales, tissus
- broches. 175
- Section iv. Guingams et cotonnades. 181
- Section v. Tissus serres. — Art‘des à_ doublures , à 1
- pantalons, à liseré. ' 185
- /
- CHAPITRE VII.
- . Dentelles, blondes, gazes et bro.deries. , ,i88
- Section i. Dentelles et blondes. Ibid,
- Section ii. Gazes. 192
- Section iii. Broderies. 193
- y / , -
- CHAPITRE VIII.
- Fleurs artificielles. 198
- CHAPITRE IX.
- Couvertures. ' " ' soo
- . CHAPITRE X.
- Bonneterie. 203
- CHAPITRE XL
- Filage et tissage du caoutchouc. 210
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-
-
- 316
- TABLE DES MATIERES.
- CHAPITRE XII.
- Pages
- Feutre et chapellerie. 212
- CHAPITRE XIII.
- Tapis, tapisseries, tentures, tissus vernis. 217
- Section 1. Tapis, tapisseries et tentures. Ibid.
- Section n. Velours peints et velours imitant la peinture. 227
- Section iii. Velours chine's. Ibid.
- Section iv. Tapis et tissus imperméables. 22S
- CHAPITRE XIV.
- Papiers et tentures. 231
- CHAPITRE XV.
- Teintures et impressions sur étoffes de
- LAINE ET DE. SOIE. 235
- CHAPITRE XVI.
- Impressions sur tissus, 241
- Section i. Impressions sur étoffés de laine et de
- soie. 241
- Section ii. Impressions sur tissus de coton, 244
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-
-
- TABLE DES MATIÈRES. 317
- CHAPITRE XVIL
- Pages
- Cuirs et pea’ux. 257
- Section i. Tannerie. Ibid.
- Section ii. Corroyerie. 261
- Section iii. Me'gisserie. 263
- Section iv. Ganterie. , 264
- Section v. Peausserie. 266
- Section vi. Buffleterie. Ibid.
- Section vu. Maroquinage. 267
- Section viii. Cuirs vernis. 269
- Section ix. Peaux teintes. 270
- Section x. Fourrures et duvet. 271
- Section xi. Chaussures. 273
- Socques. Sabots-souliers. 275 > 2 76
- Formes et embouchoirs. 277
- CHAPITRE XVIII.
- Papeterie. 278
- Papiers cïe fantaisie, 290
- Papiers de verre. 291
- CHAPITRE XIX.
- Granits et porphyres, marbres, albâtres,
- iWv; PIERRES GRAPHIQUES, CIMENTS. 292
- Section i. Granits et porphyres. 292
- Section il. Marbres. 293
- Section iii. Industrie des marbriers. 299
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-
-
- 318
- TABLE DES MATIERES.
- Section iv. Mosaïques, marqueteries en marbre Page* et
- pierres pre'cieuses. 300
- Section v. Peintures imitant le marbre. 302
- Section vi. Albâtres et albâtriers. Ibid.
- Section vu. Pierres lithographiques. 303
- Section viii. Ardoises. 304
- Section ix. Pierres meulières. 305
- Section x. Chaux hydraulique. 306
- Section xi. Pierres artificielles ou factices. 307
- CHAPITRE XX. Houilles et bitumes. 309
- Section i. Houilles. Ibid.
- Section ii. Bitumes. 311
- FIN DE LA TABLE DU PREMIER VOLUME.
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-
TOME 3
-
-
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- .r- «K*'
- ï ' I
- RAPPORT
- DU JURY CENTRAL
- ê i '
- SUR LES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
- EN 1834.
- p.n.n. - vue 1/526
-
-
-
- SE VEND
- A LA LIBRAIRIE DE MME Ve HUZARD, rué de l’éperon, n° 1.
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- RAPPORT
- DU JURY CENTRAL
- SUR LES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
- EXPOSÉS EN 1834,
- PAR LE BARON CHARLES DUPIN,
- MEMBRE DE l/lNSTlTUT ,
- RAPPORTEUR GÉNÉRAL ET VICE PRÉSIDENT DU JURY CENTRAL.
- TOME TROISIÈME.
- DEUXIÈME PARTIE DU RAPPORT.
- PARIS.
- IMPRIMERIE ROYALE.
- M DCCC XXXVI.
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- RAPPORT
- DU JURY CENTRAL
- SUR LES PRODUITS
- DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE
- EN 1834.
- CHAPITRE XXL
- ARTS MÉTALLURGIQUES.
- Nous abordons une des parties les plus considérables de l’industrie nationale. L’extraction des minerais, ïa production des métaux et leur mise en œuvre, soit par les arts utiles, soit par les beaux-arts, occupent une vaste partie delà population. D’après les comptes officiels que publie chaque année le ministre de la guerre, on voit que,sur cent jeunes gens de vingt ans examinés pour le tirage du recrutement : 1 ° quatre sont généralement employés dans les professions ayant pour base la production et la mise en œuvre du fer ; 2° quatre autres sont employés aux arts et métiers qui s’occupent des carrières, des mines et de la mise en œuvre des pierres, des marbres, etc. On doit supposer que la même proportion se retrouve à tous les âges propres au travail. Voilà donc pour chacune
- ii. i
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- 2 CHAPITRE XXI. — ARTS METALLURGIQUES.
- de ces classes un million trois cent mille habitants de tout âge et de tout sexe, dont la subsistance est assurée. On doit regretter qu’aucun document statistique officiel ne permette d’évaluer le travail fourni par la mise en œuvre d’autres métaux que le fer. Nous y suppléerons par l’énumération des matières premières.
- RÉSUMÉ GÉNÉRAL DES MÉTAUX LIVRÉS AUX TRAVAUX DES ARTS ET AUX CONSOMMATIONS.
- Total........ 13G,i91,332f
- Telle est la vaste base qui fournit des matières premières à presque tous les travaux de l’industrie. Ce n’est pas trop s’avancer en assurant qu’on doit plus que tripler la valeur de ces métaux pour les apprécier sous toutes les formes, si variées, qui les amènent à l’usage immédiat du consommateur, depuis lepingle jusqu’au chronomètre, depuis le clou jusqu’à la machine à vapeur, et depuis la marmite de bronze jusqu’à la statue éqtiestre. C’est le perfectionnement des arts ayant les métaux pour matières premières, que nous allons suivre et récompenser.
- Métaux div ers. . . Fonte, fer, acier..
- j tires des mines de France. 1,269,1 G8f
- [ tirés de l’étranger..... 44,919,664
- j tirés des mines de France. 85,955,254 I tirés de l’étranger..... 4,047,246
- SECTION PREMIÈRE.
- PLOMB.
- Suivant les relevés les plus exacts, l’extraction du plomb des mines de France ne s’élève annuellement qu’à 500,000 kilogrammes, tandis que la consomma-
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- SECTION I.-- PLOMB.
- 3
- tion du plomb brut étranger surpasse 12,200,000 kilog. Ainsi fa production nationale ne suffit pas au vingt-cinquième de nos besoins annuels : on ne saurait donc trop encourager l’exploitation de nos mines de plomb.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. îe comte de Pontgibaud , à Pontgi-baud (Puy-de-Dôme).
- M. le comte de Pontgibaud a créé, en 18 28, par ses seules ressources et sans le secours d’aucun asssocié, Xexploitation de ses mines de plomb argentifère, au voisinage de la ville de Pontgibaud. Son entreprise est d’autant plus remarquable, qu’il l’a réalisée à l’instant même où la plupart des usines célèbres de France et d’Allemagne étaient obligées de suspendre leurs travaux, par l’effet de la concurrence vraiment accablante des mines d’Adra, en Espagne, les plus riches dp l’univers.
- Les fonderies ont quatre fourneaux : un fourneau à réverbère pour le grillage du minerai; un fourneau pour la fusion des matières grillées, afin d’en extraire le plomb d’œuvre ; un fourneau de coupelle, pour séparer l’argent du plomb, qu’on transforme en iitharge, et dont une partie est revivifiée dans un fourneau écossais.
- Six ans ont été nécessaires pour fonder et compléter cet établissement, qui maintenant occupe 200 ouvriers dans les ateliers, et trois fois autant à l’extérieur. Il est conduit avec sagesse et discernement ; la mine est parfaitement exploitée ; les travaux de la fonderie sont également bien dirigés. Le jury décerne la médaille d’argent à M. le comte de Pontgibaud.
- Médaille
- d’argent.
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- 4
- CHAPITRE XXI.
- Rappel de médaille de bronze.
- Médailles de bronze.
- \
- --ARTS MÉTALLURGIQUES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Hamard, à Paris, rue des Prouvairès, n° 10.
- La fabrique cle M. Hamard est située rue de Bercy, n° 10 ; ses travaux s’exécutent au moyen d’une machine à vapeur. Le produit annuel de ses ventes est d’un million de francs. II tire d’Allemagne ses matières premières. La table de plomb laminé qu’il a présentée est fort bien travaillée. H mérite le rappel de la médaille de bronze qu’obtint en 1819 son prédécesseur, M. Boucher.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Voisin et compagnie, à Paris, rue Neuve-Saint-Augustin, n° 32.
- Ils ont exposé du plomb, coulé en table par des moyens perfectionnés. Ils emploient annuellement sept à huit mille kilogrammes de ce métal. Leur usine est alimentée par les vieux plombs français et étrangers. Ils vendent leurs produits à 25 pour cent au-dessous des plombs laminés ordinaires. Le jury décerne la médaille de bronze à MM. Voisin et compagnie.
- Société Royale des mines de plomb de ViHefort et Viaïas, à Paris, rue Jacob, n° 11.
- La société présente, comme produit de ses mines, un saumon de plomb, de la céruse et du minerai. Ses fabrications s’élèvent à 5 0,000 kilogrammes par an : son usine possède une chute d’eau pour moteur. Cette société reçoit la médaille de bronze.
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- SECTION I.--PLOMB.
- 5
- MENTIONS HONORABLES.
- M. David aîné, à Nantes ( Loire-Infé- Menti“"s
- . . ' ' honorables
- neurej.
- II possède des ateliers considérables et très-occupés, dans lesquels il coule et lamine le plomb suivant toutes les dimensions et jusqu a des largeurs de 2 mètres 33 centimètres. II étiré des tuyaux sans soudure ; il lamine de minces feuilles de plomb pour envelopper les poudres, le tabac, etc. II faut cinquante de ces feuilles pour peser un kilogrammè. M. David, que nous citerons au sujet du laminage de l’étain, mérite la médaille de bronze.
- MM. Vrignault et Détroyat, à Lorient (Morbihan).
- MM. Vrignault et Détroyat, frappés du peu de durée et des inconvénients qui résultent de la ligature des arbustes avec le fil de fer, le laiton ou l’osier, ont tenté de remplacer ces matières par des fils én plomb : leurs essais ont réussi parfaitement. Ils exposent des fils de plomb qui peuvent être substitués à toutes les autres matières dans la ligature des arbustes, et qui méritent à la fois la préférence pour la durée et pour l'économie. Le jury accorde une mention honorable à MM. Vrignault et Détroyat....
- M. Cavailler (Antoine), à Marseille, (Bouches-du-Rhône).
- Plomb de chasse avec alliage arsenical, tuyaux de plomb, plomb coulé en planche, étains en verges, clous en bronze pour doublage de navire, robinet en alliage.
- On doit à M. Cavaiïïer des améliorations dans.falliage de l’arsenic avec le plomb, pour fabriquer la grenaille ; il a
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- Mentions
- honorables.
- Citation
- favorable.
- Rappel cïe médailles d’or.
- 6 CHAPITRE XXI.--ARTS METALLURGIQUES,
- i
- rendu la fonte du plomb de chasse moins insalubre réduit le prix de main-d’œuvre à 2 francs les cent kilogrammes. Tels sont ses titres à la mention honorable.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Malizard, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 105.
- Baignoire et pompe-borne bien exécutées.
- SECTION II.
- CUIVRE.
- * V
- Notre consommation de cuivre surpasse annuellement 6,000,000 kilogrammes, tandis que les usines de France n’en fournissent guère que 200,000 à 250,000 kilogrammes ; tout le reste nous est vendu par l’étranger.
- Nos grandes usines à cuivre continuent à soutenir leur réputation. Elles ont porté la mise.en oeuvre de ce meta! au plus haut degré de perfection , pour ie réduire en planches1 laminées ou martelées, en fonds de chaudières, plats ou sphériques, en feuilles à doublage, en barres, en fils, en objets de toutes espèces. Les progrès, la prospérité de ces usines-modèles ont déterminé la création de nouvelles fonderies, qui, parleurs produits exposés, nous annoncent qu’à leur tour elles obtiendront de semblables succès.
- _ ' ri ' • '
- ---- —1---------
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- Fonderie de Romilly (Eure).
- Cet établissement, fondé le premier en France, est
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- SECTION II. — CUIVRE.
- 7
- l’un des pïus considérables dans son genre. Iï emploie de 200 à 250 ouvriers dans ses ateliers, et met annuellement en œuvre de seize à dix-huit cent mille kiiog. de cuivre rouge, de cuivre jaune et de zinc. H n’a pas pour seul mérite le grand développement de ses entreprises. II perfectionne constamment ses fabrications afin de soutenir la redoutable concurrence que lui font des manufactures fondées beaucoup plus récemment; il a dû pour cela renouveler tout son système de machines. On admire surtout la grande roue hydraulique en fer, construite par M. Ferry, d’après le système de M. Poncelet.
- Parmi les produits de Romilîy qui figurent à l’exposition , nous avons plus particulièrement remarqué :
- 1° Une planche de cuivre ayant :
- longueur................................... 4m30
- largeur. . ............................... 1 93
- poids, 398 kiiog.;
- 2° Fond de cuve ayant :
- diamètre.................................. 2m01
- fléché ou profondeur....................... 0 73
- poids, 195 kiiog.
- A ces pièces principales était joint un bel assortiment de feuilles de laiton, de barreaux et de clous en cuivre, etc. Tous ces produits, dont l’exécution ne laisse rien à désirer, méritent un nouveau rappel de la médaille d’or, accordée dès 1819 à la fabrique de Ro-milly, et confirmée une première fois en 18 23.
- MM. Frère jean de Pont-Léveque, à Vienne (Isère),
- Ces habiles fabricants soutiennent dignement la concurrence avec les plus célèbres fonderies du centre et du nord de la France, lis ont accru beaucoup leur usine
- Rappel de me'dailles d’or.
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- 'Rappel de médailles d’or.
- Nouvelle
- médaille
- d’or
- ^d’ensemble).
- 8 CHAPITRE XXI. -ARTS METALLURGIQUES.
- depuis ïa dernière exposition. Non-seulement ils mettent en œuvre ïe cuivre et ses alliages avec un rare talent ; ils exploitent avec succès une mine de cuivre sulfure, à Lunas, departement de ï’Hérauït : ils en retirent
- 33 p. o/o de cuivre noir; et, de ceïui-ci, 80 p. o/o de cuivre rosette. Ils ont offert à l’exposition :
- 1° Une feuille de cuivre ayant :
- longueur.................................... 6m670
- largeur................................... 2 800
- épaisseur................................. 0 003
- poids, 334 kilog.;
- 2° Deux coupes ou baquets en cuivre ayant :
- diamètre.................................. lm61
- profondeur................................. 1 80
- poids, 196 Idîog.
- L’usine que MM. Frère jean possèdent à Pont-Lévêque reçoit le mouvement de 14 roues hydrauliques, lesquelles transmettent une force équivalente à celle de 160 chevaux.
- Ces fabricants sont très-dignes du rappel de ïa médaille d’or qu’ils ont obtenue ïors de fexposition de 1827.
- NOUVELLE MÉDAILLE D’OR (D’ENSEMBLE).
- Société anonyme d’ïmphy , à Imphy (Nièvre),
- L’établissement d’Imphy, qui présente aujourd’hui le plus bel ensemble de travaux métallurgiques, s’est fait remarquer par une exposition de planches en cuivre rouge et en cuivre jaune, de lames, de fils, de clous en cuivre , depuis les moindres dimensions jusqu’aux
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-
- SECTION II. - CUIVRE.
- 9
- pîus considérables. Parmi ces produits on a distingué particulièrement : f
- • 1° Une planche de cuivre ayant : 5
- longueur..................................... 3m450
- largeur................................... 2 200
- épaisseur................................. 0 007
- poids, 483 kiïog.;
- 2° Fond de chaudière embouti au martinet, ayant :
- diamètre................................... lm98
- fl'eche ou profondeur..................... 0 75
- jioids, 337 kiïog.;
- 30 Feuille de cuivre pour fond pïat de chaudière, ayant :
- diamètre............................... 2m35
- poids, 170 kiïog.;
- 4° Tige de piston pour machine à vapeur, ayant :
- longueur................y................. 3ml4‘
- diamètre. ............................:.. 0 12
- poids y 316 kiïog. ;
- 5° Une barre carrée n’ayantque 5 millimètres d’équarrissage, sur une longueur de 110 mètres 56 centimètres;
- 6°.Une botte de petit rond y cuivre rouge, de 5 millimètres de diamètre, fait au laminoir: partout ailleurs on confectionne à la filière les cuivres de cet échantillon. .On a vaincu pour la première fois, ici, l’extrême difficulté de les obtenir avec le laminoir ;
- 7° Enfin la plus riche variété de feuilles pour doublage, de barres, de clous, etc.
- Le superbe établissement qui présentait cette collection de produits a reçu la médaille d’or dès l’exposition de 1819 ; il a mérité le rappel de cette récompense aux deux expositions subséquentes. 1
- Depuis 1827, les travaux ont été considérablement étendus et perfectionnés.
- Nouvelle
- médaille
- d’or.
- i
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-
-
- NoyyeHe
- médaille
- d’or.
- 10 CHAPITRE XXI. -ARTS METALLURGIQUES.
- Aujourd’hui fa fabrique d’imphy possède 18 trains de laminoirs, 48 fours à réverbère, 5 feux d’affmerie pour la fabrication du fer au charbon de bois, 3 gros marteaux, 5 martinets à cuivre, 4 fenderies, 2 éta-meries pour fer-blanc, une clouterie de cuivre, une clouterie de fer, etc.
- Ce grand ensemble d’ateliers sert à mettre en œuvre 1,200,000 kilogrammes de cuivre , année moyenne; et 150,000 kilogrammes de cuivre jaune ou ïaiton. Ces produits sont livrés, sous toutes les formes et dans toutes les dimensions, à la marine militaire, à la marine marchande, à l’industrie manufacturière.
- Parmi les commandes faites pour les besoins de la marine royale, il faut citer d’aborcî les caisses en cuivre adoptées dans ces derniers temps afin de conserver les poudres à bord des bâtiments de guerre : c’estlmphy qui les a fabriquées.
- Jusqu’à ce jour, en Allemagne, en Belgique et même en Angleterre, on n’a pu parvenir, attendu la volatilité du zinc, à fabriquer le cuivre jaune autrement que dans des creusets. M. Adolphe Guérin, directeur des travaux d’imphy, produit cette fabrication dans un four à réverbère construit sur des principes qu’il a découverts et dont voici les avantages : 1° Dans le meilleur four à creuset, on ne peut, par 24 heures, produire plus de 600 kilogrammes de cuivre jaune; le four à réverbère d’imphy fournit, dans le même temps et avec moins de déchets, 3,000 kilogrammes de cet alliage. 2° Ces 3,000 kilogrammes ne consomment pas plus de combustible que n’en exigeaient les 600 kilogrammes fabriqués dans un four à creuset.
- Pour doubler la carètie des vaisseaux, on a fait une belle application du bronze au lieu de cuivre laminé.
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-
- SECTION II.—CUIVRE. II
- C’est le principal .titre cle l’établissement d’Imphy., parmi ses progrès récents. (Y. sect. 'vi de ce chap., p. 23; ) Nous, expliquerons le reste de ses fabrications lorsque nous parlerons du fer, de l’acier, de la tôle et du fer-blanc.
- Les détails dans lesquels nous venons d’entrer démontrent pleinement que l’admirable usine d’Imphy mérite plus que jamais une nouvelle médaille d’or, accordée à l’ensemble de ses, produits.
- fTî) rr^^ûr i i \ a .
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. îe baron d’Arlin court, à Tierceviïle, près Gisors (Etire), et à Sérifontaine (Oise). . ; ,
- Il a présenté des planches de.cuivre et de zinc laminé d’une fabrication parfaite,' et dans les plus grandes dimensions. II produit par an 1,500,000 kilog. de zinc laminé; 1 01,000 kil. de laiton en plaques; 1 00,000 kil. de' laiton laminé. Sa principale usine possède 1 four à réverbère; 6 fours à recuire, 2 forges de serrurerie et 2 laminoirs auxquels deux roues hydrauliques donnent la force motrice. Le jury décerne la médaille d’argent à M. le. baron d’Arlincourt. u ;
- M.' Mesmin aîné, à Froméi’ennes (Ardennes ). . .. .
- Possesseur d’une vaste fabrique, ce savant manufacturier, ancien officier d’artillerie, met annuellement en œuvre 300,000 kilogrammes de cuivre et de zinc, qu’il réduit en planches, en feuilles laminées ou^battues, en fonds de chaudières, en planches et en fil de cuivre allié, dit tombac, fén feuilles et en.fit de laiton;, il emploie 80 ouvriers. Son usine, très-complète/, comprend 1 four»
- \
- . Nouvelle ..rae'dailîe d’or.
- Médailles
- d’argent.
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-
- Médailles
- d’argent.
- Médailles de bronze.
- 12 CHAPITRE XXI.—ARTS MÉTALLURGIQUES.
- t
- neau pour le zinc;.lrfour à réyerbère pour le cuivre; 6 fourneaux à vent, chacun de ,8 creusets; 8 fours à recuire ; 2 laminoirs; 12 bancs, à tirer.; 5 bobines et 6 marteaux.
- ' f \ $ 0- j'.
- On a distingué, parmi ses produits'offerts à l'exposition, des.cahiers.îdefeuilles de,laiton et de cuivre demi-rouge, âi\,ttombac. < . , 4 • ï -
- 1° Cahier de 87s feuilles de laiton,poids. ... 2k 0h Idem 54 feuilles de laiton, poids. ....... . 1 2
- 2° Cahier de 105 feuilles de zinc laminé.
- Idem 48 feuilles dé zinc laminél}Poids total. . 5k 4h Le jury déclare M. Mesmin digne de la médaille d’ar-
- gent.
- i : -
- i 1 s. '• . * f
- i',
- MÉDAILLES DE BRONZÉ.'
- . Reveillac, à Paris, ruee,de la Roquette, n° 2.
- C’est à-M. Reveillac que i on doit la belle* usine d’Essonne (Seine-et-Oise),t établissement dans lequel il fabrique des feuilles de cuivre rouge et de cuivre jaune ayant les plus grandes dimensions, pour là couverture des iilonumenfs publics. On couvre en"ce moment l’église de la Madeleine avec des produits de sa manufacture. Il tient en activité 4 fours &4réverbéré;1 Wj-lamine annuellement 125,000 kilog. ‘dé cuivre;- Le jury lui décerne la médaille de bronze. ’
- M. BoBiLiER;(Pierre),,à Les-Gras( Doubs).
- II a soumis à l’exposition clés planches de cuivre, de très-grands fonds de chaudièrés‘( diamètre lm,' ï 8',flèche 76 centimètres), des bassines‘et dés tuyères en cuivre d’une bonne confection; H fait travailler 3 fournaises, et
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-
-
- SECTION II. — CUIVRE.
- 13
- 2 ourdons chacun de deux martinets. Le jury donne à M. Bobiïier la médaille de bronze.
- MENTION HONORABLE.
- M. Pilet, à Neaufles-sur-RiHe (Eure).
- Sa fonderie de cuivre a présenté des produits variés et bien faits, qui méritent une mention honorable.
- CITATION FAVORABLE. -
- MM. Guérin et Cartier, à Paris, rue des Cinq-Diamants, n° 20.
- Cuivre affiné et travail du cuivre fort bien entendu.
- TUBES DE CUIVRE, CUIVRE ÉTIRÉ.
- ^ «
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. -Grondart et Geslin , à Paris, rue Jean-Robert, n° 17.
- MM. Grondart et Geslin ont exposé des tubes de cuivre et de fer pour l’architecture et l'ameublement; ils emploient les cuivres de Romilly et les tôles des Vosges. La précision et la solidité de leurs fabrications méritent la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Geslin (Benjamin), à Paris, rue Saint-Martin, n° 98.
- Tubes de tôle recouverts en cuivre, pour rampes d’es-
- Médailles de bronze.
- Mention .. honorable.
- Citation
- favorable.
- Médaille de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
- Mentions
- honorables.
- Citation
- favorable.
- Médaille
- d’argent.
- 1 4 CHAPITRE XXI. -ARTS METALLURGIQUES.
- calier, pour devantures de boutique, lits de voyage, etc. Cette invention met à la portée des moindres fortunes, des ornements qui réunissent l’éciat à la propreté.
- M. Lac arrière (Auguste), à Paris, rue Sain te “Elisabeth, n° 3.
- Châssis pour fenêtres et devantures de boutiques, en cuivre étiré au laminoir ou à la filière.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Roger , à Paris , place du Panthéon.
- Moulures en cuivre pour devantures de boutique , tubes en cuivre, aciers étirés de toute forme et d’une grande précision. M. Roger est chargé de la confection des châssis en cuivre pour couvrir les modèles du Musée maritime ; il mérite d’être cité favorablement.
- QUINCAILLERIE DE CUIVRE.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. Gardon père et fiïs, à Mâcon (Sadne-et-Loire).
- La fabrique de quincaillerie en cuivre de Mâcon est entièrement due à MM. Gardon, qui l’ont commencée, il y a près de quarante années, avec un seul artisan. Elle compte aujourd’hui plus de 100 ouvriers dans f-intérieur des ateliers, et trois fois autant à l’extérieur.
- Les produits consistent en objets d’un usage habituel
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-
-
- SECTION II.-- CUIVRE. 15
- pour toutes les cîasses cle familles: fontaines, baignoires, bassins, chaudières, poêlons, iampes, chandeliers, etc.
- L’établissement ne connaît aucun chômage, qu’il y. ait ou non des commandes. Dans les temps de disette, et durant les invasions, MM. Gardon n’ont jamais renvoyé leurs travailleurs et les ont soutenus avec leurs seules ressources. ' , ...
- Cette fabrique, unique en son genre, est devenue comme un établissement modèle; elle a formé d’excellents ouvriers, des contre-maîtres et des maîtres, qui tour à tour ont établi des fabriques semblables, à Lière, à Saint-Etienne et même à Mâcon, qui possède aujourd’hui plusieurs ateliers du même genre.
- Le produit des ventes annuelles s’élève .à plus de 300,000 .francs. Cependant, depuis vingt ans, les prix ont graduellement baissé d’environ vingt pour cent.: MM. Gardon père et fils fabriquent pour la France, la Suisse, l’Allemagne, la Belgique, etc. Le jury leur décerne la médaille d’argent.
- CHAUDRONNERIE DE CUIVRE.
- 'MENTIONS HONORABLES.
- Mo Egrot, à Paris, me du Faubourg-Samt-Martin, n° 2 68.
- Chaudronnerie en cuivre/alambics trés-bièri exé-
- ~ f'
- eûtes.
- M. Cassé fîïs, à Paris, rue de ia Chaüssée-d’Antin, n° 46.
- Chaudronnerie d’un travail excellent. Les ateliers de
- MëdàiHë
- d’àrgént:
- Mentions
- honorables.
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- Mentions
- honorables»
- Médaille de bronze.
- Mention
- honorable.
- 16 CHAPITRE XXI. —ARTS METALLURGIQUES.
- M. Cassé fils sont considérables; il réemploie pas de machines.
- M. Labboye, à Paris, rue du Caire, n° 17.
- Chaudronnerie d’une exécution remarquable.
- M. Bintol (François),‘à Paris, rueNeuve-Saint-Martin, n° 5.
- Objets de chaudronnerie bien faits.
- CHAUDRONNERIE DE CUIVRE BRONZÉ.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Parquin et Pauwels, à Paris, rue Popincourt, n° 74.
- MM. Parquin et Pauwels ont établi une fabrication très-étendue et très-variée de cuivres bronzés. Iis confectionnent, avec autant de goût que de solidité, des-fontaines, des baignoires, des boules, des flambeaux, des réchauds, etc. Le jury ieur décerne îa médaiïie de bronze.
- MENTION HONORABLE.
- M. Vinken, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 315.
- Bonne fabrication de chaudronnerie en cuivre bronzé, bouilloires et fontaines à thé, bien exécutées.
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- SECTION III. -- LAITON.
- 17
- SECTION III.
- LAITON.
- ÉPINGLES,
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT,
- MM. Fouquet frères, à Rugies (Eure). de médaille
- Leur grande manufacture est établie depuis vingt ans. d’argent. Ils font travailler plus de 4,000 personnes, soit à l’extérieur, soit dans l’intérieur de leurs ateliers.
- Ils confectionnent toutes les espèces d’épingles ; ils ont récemment introduit la fabrication, par mécanique, de l’épingle à tête plate d’invention anglaise: c’était la seule qu’on n’eût point encore imitée en France.
- Cette manufacture, assure-t-on , rivalise actuellement avec l’industrie anglaise, sur les marchés, de l’Europe, ainsi qu’en Amérique.
- MM. Fouquet, outre leur fabrique d épinglés à Rugies, ont établi: 1° une fonderie de cuivre à Neaufîe près cette ville; 2° une usine pour le laminage du zinc, à Saint-Laurent du Tencement, au-dessus de Bernay (Eure) ; 3° une tréfilerie pour les fils de fer et de laiton, dans tous les numéros ; 4° une clouterie à la mécanique.
- Les usines pour le cuivre et le zinc présentent quatre fours à manche, un four à réverbère, une chaudière de fonte pour le zinc, une forge de serrurerie; elles produisent par an 50,000 k. de zinc laminé et 29,400 k. de fd de laiton et d’épingles.
- Le jury rappelle à MM. Fouquet, pour l’ensemble de leurs travaux, la médaille d’argent qu’ils ont obtenue en 1827.
- 2
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- Médaille de bronze.
- 18 CHAPITRE XXI. ARTS METALLURGIQUES,
- SECTION IV.
- ZINC.
- Depuis peu d’années, la consommation du zinc en France a fait des progrès d’une étonnante rapidité. Nous en donnerons une idée par le tableau suivant des quantités de zinc étranger, admis pour être employé dans nos ate-
- liers.
- ANNÉES. KILOGRAMMES DE ZINC,
- 1824............................ 907,548
- 1827........................... 1,293,205
- 1830........................... 1,654,782
- 1833......................... 5,840,888
- Le zinc sert maintenant à des usages aussi nombreux que variés. L’application la plus importante est celle qu’on en a fait depuis peu d’années, pour remplacer le cuivre et le plomb dans la couverture des édifices. II est difficile de prévoir où s’arrêtera la consommation de ce métal. Malgré cet avenir qui devrait stimuler les grandes entreprises métallurgiques, nous n’avons jusqu’à ce jour qu’une seule mine en exploitation; c’est celle de Clairac et Robiac, département du Gard. Cependant le sol français recèle de riches filons de zinc, très-puissants et d’une facile extraction.
- I. MINE ET FONDERIE DE ZINC.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- Mine et fonderie de Clairac et de Robiac (Gard).
- Les concessionnaires ont exposé des échantillons de minerai brut, de minerai grillé, et du zinc qu’ils en retirent. Une telle exploitation mérite d’être encouragée; le jury la récompense par la médaille de bronze.
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-
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- SECTION iv;
- ZINC.
- 19
- IL USINES À ZINC.-LAMINAGE, "
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Mosselmann, à Vaicanviiïe (Manche). de^|^IIe
- Cette usine a longtemps été la seule où l’on traitât le d’argent, zinc. Elle soutient dignement sa réputation, et mérite ïe ;
- rappel de la médaille d’argent quelle reçut en 1823.
- MENTIONS HONORABLES.
- II.y a quatorze ans, le laminage du zinc n’existait pas en France, et le quart des quantités de ce métal importé fêtait sous forme de feuilles. Aujourd’hui nous suffisons à des besoins plus que décuplés dans ce laps de temps. Le laminage du zinc est actuellement pour nos manufactures une industrie importante, qu’exploitent avec succès plusieurs grands établissements, parmi lesquels nous devons citer les suivants :
- Lafonderie d’Imphy (Nièvre).
- La fonderie de Romillij (Eure). , v .
- La fonderie de MM. Frire jean, à Pont-VÉvêque (Isère).
- La fonderie de M. le baron d’Arlincourt, à Séri-fontaine (Oise).
- La fonderie de M. Mesmin aîné, à Fromelennes (Ardennes).
- La fonderie de MM. Paul Fôuquet et compagnie, à Saint-Laurent (Eure).
- Ces fonderies ont présenté de beaux produits èn zinc laminé. , '
- Mentions
- honorables.
- 2.
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- Médaillé de bronze.
- 20 CHAPITRE XXI.-- ARTS METALLURGIQUES.
- III. ZINC OUVRÉ; EMPLOI DU ZINC.
- L’emploi du zinc pour les gouttières, les auventsetles couvertures, a pris depuis quelques années une grande extension. Cependant nous sommes loin d’approuver tous les modèles de couvertures en zinc, présentés à l’exposition. La plupart des inventeurs n’ont su prévenir, dans l’emploi de ce métal, ni les effets de la capillarité qui fait refluer les eaux de pluie dans l’intérieur des combles, ni les effets de la dilatation qui fait éprouver au zinc des mouvements presque journaliers.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Bobr, à Paris, rue Royaie-Saint-Ho-uoré, n° 18.
- Le double reproche que nous venons d’adresser à la plupart des systèmes de couverture présentés à l’exposition ne s’applique nullement à celui qu’exécute M. Bobe. Les combinaisons adoptées par cet artiste habile réunissent toutes les conditions qu’on peut désirer dans ce genre de structure: conditions qui, mal remplies par d’autres personnes, répandaient le préjugé le plus défavorable contre les toits de zinc. Il a récemment couvert les hangars de M. Langlois, rue des Marais, sur une étendue. de 300 mètres carrés, et. le château de la Croilière près Vertus, département de la Marne, sur une étendue de 800 mètres carrés. Le jury décerne à M, Bobe la médaille de bronze.
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-
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- SECTION IV. — ZINC. t . 21
- MENTIONS HONORABLES.
- ^ # , , '
- M. Lamy (Henry), à Paris, rne de ia Vannerie, n° 67.
- Fabrication d’ustensiles en zinc, baignoires d’une belle exécution. / .
- M. Néau, à Paris, qûai de Valmy, n° 3.
- * ^ * - - • X
- Ustensiles en zinc et baignoires, également bien‘confiée! iônnés.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Frindal (Nicoïàs), à Paris, rite du Rocher, n° 32 bis,
- Couvertures en zinc.
- M. Seyffert, à Paris, rue Tiquétonne, n° 11.
- Couvertures en zinc.
- M. Dodeman , à Paris, rue de Londres , n° 34.
- Couvertures en zinc.
- M. Biette , a Paris, rue d’Orïëans, ii° 4.
- Couvertures en zinc. ;
- M. Renauldot, à Paris, rue du Bac,n° 38. Couvertures en zinc; objets divers du tnêrrte nîétâl.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
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- 22
- CHAPITRE XXI. -ARTS METALLURGIQUES.
- Mentions
- honorables.
- SECTION V.
- ÉTAIN.
- La France est obligée d’acheter à l’étranger tout l’étain quelle consomme, parce quelle ne possède aucune exploitation de ce métal. Il sert à l’étamage du fer et surtout du cuivre, à l’étamage des glaces, à la fabrication des ustensiles de ménage, etc.
- Le progrès de notre industrie a considérablement augmenté les quantités d’étain consommées en France depuis un petit nombre d’années ; en voici la preuve.
- ANNÉES. ÉTAIN CONSOMME.
- 1821............................ 622,842 kilogr,
- 1827 ......................... 1,099,592
- 1833.......................... 1,523,900
- FONDERIE ET LAMINAGE. DE L’ÉTAIN.
- MENTIONS HONORABLES.
- Manufacture royale de Saint-Gobin
- (Aisne),
- La manufacture royale de Saint-Gobain, honorée d’une récompense du premier ordre pour sa fabrication de glaces, offrait à l’exposition une feuille d’étain ayant:
- longueur.............,........... 4 m, 114
- largeur.......................... 2 ,420
- Ce beau produit a mérité que le jury le mentionnât spécialement, et dans les termes les plus approbatifs.
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-
-
- SECTION'VI.- FONTE ET LAMINAGE DU BRONZE. 23
- M. David aîné rieure).
- Il a présenté des feuilles d’étain très-bien laminées, pour Tétamagè et les chocolatiers. -= - . :
- p } s > . • - *. > • * * ' ‘ ' * *
- M. Cavailler , à Marseille ( Bouches-du-Rhône).-
- Déjà mentionné honorablement pour ses travaux en plomberie y il mérite la même distinction pour son habi: Jeté dans lé travail de l’étain.
- , à Nantes (Loire- Infé-
- * * * r •. - - 1
- t
- ---^TTT>ra^am-—-- t
- CITATION FAVORABLE. K ’
- M. Sange, à Paris, rue Montmorency,
- n° 84. - - ' . • • . • '
- Belles feuilles d’étain pour glaces. H
- SECTION VI.
- * V
- : . - ï -
- FONTE ET LAMINAGE DU BRONZE. '
- D ’ E N SE M B L Ef)m i ’
- , r.
- l • , • 1
- Société anonyme;,. p’Imphy (Nièvre).
- C’est à M. Adolphe Guérin , directeur des travaux de la Société anônÿme d’Imphy, que là France est redevable d’un bon laminage du bronze, et pour lé doublage des navires et pour les planches à graver. f . r Ce laminage présentait des difficultés si grandes que d’autres établissements fort célèbres, auxquels M. Frànc-
- MED AILLE D’OR i(
- « 1 , ‘ ; i
- Mentions
- honorables.
- Citation
- favorable*
- Médaillé
- d’or
- ( d’crumble).
- (
- f -
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-
-
-
- Médaillé
- *doi\
- . {.d’ëroemble )«
- i
- h'-i
- Médaille
- dargent
- (frensemblc).
- Ï4 CHAPITRE XXI, — ARTS METALLURGIQUES.
- A-
- fort, inventeur du doublage en bronze, s’était d’abord adressé, furent obligés d’y renoncer, après'dés tentatives longues et sans succès.
- La Société anonyme d’imphy, pins persévérante dans ses sacrifices, ou mieux secondée par son directeur de travaux et par finventeur, a complètement résolu ce difficile problème. ». ; ’
- La marine royale a fait faire avec soin des expériénces pour comparer le nouveau doublage en bronze avec l’ancien doublage en, cuivre rouge : la durée du nouveau sera plus que double de la durée de l’ancien.
- Le même avantage de durée s’applique à f emploi du bronze au ïieu de cuivre pour les planches à graver; ces planches conserveront aux traits des gravures, pour un plus grand nombre d’exemplaires, fa pureté, la force et là délicatesse.
- Les feuilles de bronze d’imphy, soumises à l’inspection du jury central, ont été trouvées parfaites, leurs dimensions bien uniformes, leurs surfaces sans défauts, et leur homogénéité complète : ces feuilles sont composées de 91 parties de cuivre et de 9 parties d’étain.
- Le jury central en décernant une nouvelle médaille d’or à l'établissement d’imphy, pour l’ensemble de ses travaux, a pris surtout en considération la nouvelle industrie du laminage du bronze, dont il a doté la France. .
- "M'ÊDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLE).
- MMi Ingé et Soyez, à Paris, rue' des Trois-Bornes, n° 28.
- Ces artistes possèdent; une grande et .belle fonderie
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- SECTION «I.. irrrl EONTE:'.ET» L AM IN AG E: DU BRONZE.
- 25
- dont les travaux annuels, produisent 200,000 francs. Médaille Elle sert à couler..des statués monumentales et sera ré- (^ensemble). compensée dans la section des beaux-arts,
- , O t'v; : : • ‘ • : : : •. ; l s
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- CLOCHES, SONNETTES ET GRELOTS. ,
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- RA P P EL DE - M É D AIL LE -D £i-B RO NZ E.
- MV HiL'i>É'BR'A’'pjD:L" à ..[Paris;"i Aie " Saint.- . RaPP^,
- V,... • ..... •; «ur/oi > v - - de médaillé
- Martin, n° 202. de bronze.
- M. Hildebrand a présenté,ç?és cloches,,des sonnettes, des timbres et des cymbales. Sa fabrication s’élève à 60,000 francs par année; ses produits se vendent non-seulement en France mais à l’étranger.
- Le Jury confirme à M. Hildebrand la médaille de bronze qu’il reçut en 1823 et qui fut rappelée en 1827.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- , • • i . r ' . ' ' V •
- M. Osmqnd* à. Paris, bouïevart .Saint- Médaille
- , ' de bronze.
- Denis n° .14. - •
- Eri 1827 il obtint la mention honorable. Les sonnettes, les grelots, les timbres et les carillons qu’il a présentés àTexp'ositiori, sont parfaitement exécutés. Le jury lui décerne la médaille de bronzé. :
- ». •- i
- MENTION HONORABLE.
- M. Du Bois (Robert), au Puv (Haute-
- Soniiéttes, grelots \ timbres d’horloge. ’ -
- ;• i ; i ' ? *' r v
- VQ (g, g <Qr*
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-
- Citations
- favorables.
- 26 CHAPITRE XXI. ARTS-MÉTALLURGIQÜES.
- ' 'SECTION;Vit
- M A NGANÈSE.
- I( n’existe en France que cinq mines de manganèse, qui produisent annuellement 10,548 kilogrammes de ce métal à i’état d’oxyde. Les besoins de notre industrie surpassent à tel point cette faible ressource, que l’importation de la même substance, pour la seule année 1833, s’est élevée à 336,369 fr. On voit par là combien il est à désirer qu’on perfectionne et qu’on développe l’exploitation de nos mines de manganèse.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Nissou, à Saint-Martin de Fressen-geas (Dordogne).
- La Manganèse de la Dordogne est depuis longtemps connue dans le commerce sous le nom de pierre de Périgueux. C’est depuis 1817 seulement que l’exploitation de cette substance est faite avec régularité. M. Nissou peut jêtre regardé comme ayant introduit cette industrie dans son département. Les mines du Suquet produisent annuellement 120,000 kilogrammes de manganèse pulvérisée, vendue sur les lieux 10 fr. les 100 kiïog. Vingt ouvriers sont habituellement employés à ces travaux.
- M. Delanoue, à Sousseyrond (Dordogne).
- M. Deïanoue expose un bocal de Manganèse pulvérisée, provenant de la concession de Millac de Nontron. Cette mine n’est en activité que depuis une année; mais,
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- SECTION VIII.- PRODUCTION DE LA FONTE, etc. 27
- comme elle est contiguë aux mines du Suquet, on doit croire que ses produits ne seront pas inférieurs à ceux de cette dernière mine.
- SECTION VIII.
- PRODUCTION DE LA FONTE, DU FER, DE L’ACIER, ETC.
- La production et les transformations du fer ofFrenc à proprement parler ïa seule grande richesse métallurgique exploitée en France. II est d’une haute importance de montrer comment le secours du travail développe cette richesse. Les faits qui vont nous servir de base sont puisés dans le compte rendu des travaux surveillés par lés ingénieurs des mines en 18 34.
- TRAVAUX DE L’ANNEE MINERALOGIQUE 1833 À 1834.
- Prix des minerais bruts au sortir de la mine. . . 3,606,308f
- !Ie grillage............. 136,536
- le Savage............. 1,551,673
- le transport.......... 4,075,097
- Valeur créée par Sa production de Sa fonte. . . . 32,437,551 Valeur créée par des secondes fusions de Sa
- fonte..................................... 3,564,382
- Valeur créée par Sa production et Ses transformations du fer............................. 36,724,539
- Valeur créée par Sa production de l’affinage et
- Ses transformations de l’acier............... 5,156,039
- 87,252,125
- Telle est donc l’admirable puissance du travail, que
- Citations
- favorable»,
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-
-
- Médaillé
- d’or.
- 28 CHAPITRE XXI.---ARTS METALLURGIQUES.
- moins d’un million, valeur représentative du minerai non tiré de la terre, par ses transformations successives en fonte, en fer, en acier, produit une valeur qui surpasse 8 7 millions. Mais là ne se borne pas la puissance productive de l’industrie. Pour fabriquer ces 8 7 millions de fonte, de fer et d’acier, il n’a guère fallu plus de 60,000 ouvriers effectifs de toutes professions.
- Les états officiels de recensement militaire, publiés par le ministre de la guerre à l’occasion du recrutement, révèlent ce fait important et déjà cité : les arts dont le fer est la principale matière première, emploient les quatre centièmesde la population. Voilà, par Conséquent, aulieu de 60,000 personnes, 1,320,000 individus (y compris lés femmes et les enfants), nourris par les arts qui produisent ou mettent en œuvre principalement la fonte, le fer et l’acier. On ne peut pas évaluer leur travail à moins de trois cents millions de francs. C’est le million de minerai multiplié par trois cents.
- Ces considérations suffisent pour montrer quelle haute importance les hommes d’état doivent attacher à la production ainsi qu’au travail du fer, en France.
- S Ier-
- PRODUIT DE J.A FONTE PAR LE SOUFFLAGE A l’AIR CHAUD.
- MÉDAILLE D’OR.
- M. Taylor (Charles), à Beaugrerielle (Seine).
- M. Taylor (Charles), ingénieur civil, s’est occupé spécialement d’établir, dans nos usines à fer, les appareils nécessaires à l’emploie de l’air chaud, pour la
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-
-
- SECTION VIII. —- PRODUCTIONS-DE LA FONTE, etc. 29
- soufflerie des hauts fourneaux. Cette grande et récente innovation doit produire des résultats d’une haute , importance, lorsqu’elle sera généralement appréciée et mise en pratique. Plus le combustible est coûteux en France, plus nous trouvons d’avantage à l’emploi de méthodes qui puissent en diminuer la consommation. Tel est en premier lieu le caractère de la substitution de l’air chaud à l’air froid, dans la soufflerie des hauts fourneaux. Quoique avec une moindre dépense de combustible, on élève généralement, et surtout moins inégalement, la température dans l’intérieur des fourneaux. Cela permet de diminuer la quantité de castine nécessaire pour déterminer la fusion du métal. Ce métal, ainsi qu’on vient de le dire, moins inégalement échauffé, coule en fonte de qualité plus uniforme et beaucoup plus propre à tous les travaux ultérieurs de moulerie. Enfin, l’injection de fair chaud dans le haut-fourneau nécessite une moindre force motrice que l’injection de l’air froid.
- Pour avoir contribué très-activement à propager une méthode si féconde en résultats précieux, le jury décerne la médaille d’or à M. Charles Taylor.
- § il:
- MOULERIE EN FONTE DE FER.
- Nous regrettons que M. Dumas, qui s’est distingué parmi les plus habiles fabricants, par ses belles fontes moulées, n’ait pas présenté ses produits en temps utile, afin d’être admis par le jury départemental de la Seine. M. Dumas a surpassé ce qu’on a fait de plus exquis en bijouterie prussienne, ainsi que nous l’expliquerons chapitre xxiv.
- Le jury témoigne les mêmes regrets à l’égard de M. Chaix.
- --------------------
- Médaillé
- d’or.
- f '
- i
- I
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-
-
- I
- Rappel de médaille d’argent
- *- cPensemble ).
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- 30 CHAPITRE XXI. — ARTS MÉTALLURGIQUES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT (D'ENSEMBLE),
- MM. Fouquet frères, à Rugles-(Eure).
- MM. Fouquet ont obtenu, pour leur fabrication d’épingles, le rappel de la médaille d’argent. Ils méritent d’être cités de nouveau pour leur fonte de fer : ils ont exposé des roues d’angle dentées fort remarquables.
- NOUVELLES MÉDAILÉES D’ARGENT.
- M. Trémeau - Soulmé , à Vandenesse ( Nièvre).
- II présente, en fonte de première fusion .\ 1° un grand buste de Napoléon ; 2° un buste de lord Biron ; 3°un buste de M. Dupin aîné; 4° trois petites statues de Napoléon , dont une sur piédestal; 5° des plaqués à bas-reliefs avec inscriptions; 6° des médailles; 7° des supports de chemin de fer; 8° des projectiles. Tous ces produits sont remarquables pour leur belle exécution. La fonderie de Vandenesse a perfectionné surtout la mouîerie des petits objets exécutés en fonte de première fusion. Par des épreuves comparatives, on a démontré la bonté de ses projectiles, justement appréciés dans l’artillerie de terre.
- L’usine dirigée par M. Trémeau comprend 6 patouil-lets, 2 hauts fourneaux à charbon de bois, 1 fourneau à la Wilkinson, 2 ateliers de moulage, une batterie de boulets, une mazerie ordinaire, une chaufferie pour le vieux fer, etc. La production annuelle de l’établissement est d’un million de kilog. fonte de première fusion; 150 mille kil. fonte de seconde fusion, et 30 mille kil. de fer provenant soit de vieilles ferrailles, soit de fonte mazée.
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-
-
- SECTION VIII. PRODUCTIONS DE LA FONTE, etc. 31
- Indépendamment de cette grande usine, M. Trémeau-Souîmé dirige deux hauts fourneaux situés, le premier à Chevres et le second à Limanton. Le jury décerne une médaille d’argent à cet habile manufacturier.
- Mme veuve Dietrich et fils, à Nieder-bronn (Bas-Rhin).
- Fonte : statues, bustes, médaillons, animaux, projectiles , roues dentées à double ou simple engrenage, de toutes les grandeurs et de tous les poids jusqu’à 500 kilo g.-, fers ordinaires et martinés, essieux ordinaires estampés, socs de charrue platinés, oreilles de charrue façonnées. Toutes ces pièces sont de fabrication courante et telles qu’on les livre au commerce. Les projectiles sont très-remarquables ; ils ont mérité les éloges des inspecteurs d’artiiïerie. En 1 833, les arsenaux de la guerre ont reçu 456 mille kiîog. de ces projectiles.
- La belle usine de Mme Dietrich comprend 24 lavoirs à bras, 1 four de grillage, 4 hauts-fourneaux au charbon de bois, 4 bocards à crasse, 3 ateliers de moulage, une batterie de boulets, 11 affineries au charbon de bois, 4 feux de martinet, 1 feu de fonderie, une machine à fondre, 1 spatard, une chaufferie et un laminoir de tôlerie. Les produits de l’usine, en 1833, ont été de 1,080,200 k. de fonte moulée, 426 mille k. de fer en barres et d’essieux, 422,090 k. de fer martiné, 55 mille k. de vergines et 75 mille k. de cercles; les seuls lavoirs à bras emploient 111 ouvriers, et les autres travaux 191.
- Mme veuve Dietrich et son fils, par la perfection de leurs produits, ont élevé leur usine à la même hauteur que la fonderie de Vandenesse, et méritent au même titre la médaille d’argent.
- Nouvelles
- me'dailles
- d’argent.
- > «MKHJh!
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-
-
- f
- /
- 32 CHAPITRE XXI. — ARTS METÀLLÜRGIQUË&.
- .. - v - section'ix;
- , ». % .V - *y.| iÿc» >* V--
- - ’’ > • - FER-
- Le progrès .general de l'industrie française exige un emploi du fer qui s’accroît avec une régularité pour ainsi; .dire* géométrique, à raison d’à peu près trois et demi pour cent par année. D’après cette progression, la quantité de fer consommée en France double en-vingt années.
- ANNEE ‘moyennes. QUANTITÉS produites. ,
- IMPORTATIONS.. RAPPORTS-
- 1818 à 1820 79,000,000 12,360,133 100 : 15 | .
- 1831 k 1833 ; 133,870,700 6,553,719, • 100 : ,5
- J Ainsi, depuis l’exposition de 1819, afin de, suffire aux besoins de la consommation française, les fers étran-géré, au lieu: d’empiéter sur là production des fers nationaux, dans la proportion de seize pour cent, n’empiètent plus que dans la proportion de cinq pour cènid i Pendant les seize années accomplies depuis 1819 , des progrès immenses ont été faits dans presque toutes les fabrications du fer. En exhaussant les hauts-fourneaux, on lés a rendus susceptibles de produire, dans un temps donné, phi's'dé fer avec uiVemoindre quantité de tcim-bustible.- 5 " T° y. ‘‘
- Grâce*à l’emploi de la houille, soit isolée ('méthode anglaise), soit combinée avec le charbon de bois (méthode champenoise ),: on a considérablement accru' la fabrication du fer, qu’on a rendue plùs'éconèmiqueè i**;*-*^-- On "a complété1 cës moy ens" par î’usdge dés laminoirs pour remplaces- les martinets, et. corroyer le fer, par voie d’étirage. :: • ; ' r* ,"; r
- à. -A-
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-
-
- SECTION IX. — FERS- 33
- Aujourd’hui la France compte dans ses établissements, propres à fabriquer Je fer :
- OUVRIERS. FEUX ET ATELIERS.
- 1° Avec le bois 4,204 815
- 2° Avec le bois et la fiouifle.... 890 160
- 3° Avec la Houilie et le coke.. . . 1,055 155
- 'Valeur créée par là transformation
- de la fonte enfer 29,312,449 fr.
- Elaboration du gros fer 3,287 1,556
- , Valeur créée 7,472,095 fr.
- Nous avons pensé qu’ii fallait présenter ces résultats pour donner une juste idée de l’importance qu’a prise la fabrication spéciale du fer i.
- RAPPEL DE LA MÉDAILLE D’OR. MMo Boigues et fils, à Foiireliambauit (Nièvre).
- Un magnifique établissement fut créé par MM. Boigues. et fils, en 1821, à Fourchambault, sur les bords de la Loire, à une lieue et demie de Nevers. H se présentent avec des accroissements et des améliorations remarquables. L’ensemble des usines qui s’y rattachent offre aujourd’hui : 1° dix hauts-fourneaux, dont cinq dans Je département de la Nièvre et cinq dans celui du Cher; cinq forges et deux martinets. On y compte toute Tannée plus de 2,000 ouvriers, et jusqu’à 3,000 en certaines saisons. Sur Jes 10 hauts - fourneaux, 3 marchent sans interruption ; ils produisent par an 10,000,000 de kilogrammes de fonte, à J’aide d’une machine à vapeur appliquée à la soufflerie.
- La fabrication annuelle du fer, dans J’usine de Four-
- 1 Sur quatre-vingt-six départements soixante-quatorze concourent à ces travaux métallurgiques.
- Rappel
- de
- la médaille d’or.
- II.
- 3
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-
-
- Rappel
- de
- la médaillé d’or.
- 34 CHAPITRE XXI. — ARTS MÉTALLURGIQUES.
- chambauït, varie entre 5 et 6,000,000 de kilogrammes de tous échantillons; elle consomme 180,000 hectolitres de houille. Par ie moyen d’une nouvelle machine à vapeur de 30 chevaux, que i on monte en ce moment, MM. Boigues vont porter à 8,000,000 de kilogrammes ia quantité de fer qu’ils produiront annuellement.
- MM. Boigues n’ont pas seulement augmenté les quantités fabriquées : îa qualité de ieurs fers et de leur fonte est pareillement améliorée. Tel est surtout le- résultat qu’ils ont obtenu par î’appïication de i’air chaud à la soufflerie de leurs hauts-fourneaux. Ils ont obtenu des fontes éminemment propres à la moulerie : la qualité supérieure de ces fontes permet de diminuer la quantité de matière, sans que les objets fabriqués aient moins de force et de durée; elle permet de fabriquer des plaques de fonte à grandes dimensions, assez minces pour qu’on puisse, avec MM. Boigues, leur donner le nom de tôle de fonte. Ces feuilles sont élastiques; on les obtient de première fusion. On a l’espoir de les employer avantageusement à ia couverture de bâtiments dont la charpente serait en fer.
- L’étirage du fer au moyen des laminoirs a produit, dans l’usine de Fourchambauït, des résultats très-remarquables. On a pu voir, à l’exposition, des fers étirés de toutes dimensions, depuis 11 centimètres jusqu’à 3 y millimètres d’équarrissage. Les fers les plus forts servent pour des essieux de grosses voitures et de diligences, de wagons et de machines locomotives sur les chemins de fer, etc. Les plus petits fers, et nulle autre usine de France n’en fabrique d’aussi petits avec le laminoir, servent pour, les ateliers de tirerie., dans les fabriques de L’Aigle, ... ,, .. ..... . .. .,
- C’est à l’usine de Fourchambauït que sont étirés
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-
-
-
- SECTION IX. — FERS.
- 35
- îes fers de qualités supérieures employés par ia marine Rappel royale, dans ses beaux ateliers de Guérigny, pour la con- j médaiüe fection des chaînes-câbîes destinés aux bâtiments de d’or, guerre. *
- Les fers étirés peuvent recevoir les formes îes plus variées par un habile emploi des laminoirs : c’est ce qu’on a pu voir en examinant îes barres de fer qu’ont exposées MM. Boigues : 1° barres de fer préparées pour ferrer îes talons de bottes; 2° barres de fer à nervures pour serres chaudes, galeries vitrées, etc. ; 3° barres à doubles nervures, devant servir de banc aux machines à filer;
- 4° barres angulaires pour îes cornières des chaudières de machines à vapeur , en tôle, etc.
- Citons un dernier titre en f honneur de MM. Boigues, et ce n’est pas un des moindres aux yeux du jury central : ils sont fondateurs d’une école d’enseignement mutuel, qu’ils ont courageusement défendue sous ïa restauration, et qu’ils défraient, afin de procurer une instruction gratuite à tous îes enfants de leurs ouvriers. C’est le plus noble bienfait et le plus fructueux, non-seulement pour . îes familles, mais pour îe manufacturier. '
- Tous ces travaux, ia grandeur des résultats et îes -modèles qu’ils offrent aux exploitations françaises de ia même industrie, méritent à tous égards un nouveau rap-peî de ia médaille d’or accordée à MM. Boigues* dès 1823, et confirmée une première fois en 1827.
- Parmi îes artistes dont nous aurons à citer les travaux récompensés par îe don dé îa croix d’honneur, nous trouvons M. Achiîîe Dufaud, directeur des usines de Fourchambauît; son nom né peut- pas être oublié iors-qu’on-parlede {'établissement qiriî contribue à maintenir au premier rang. . : -
- 3.
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- Médailles
- d’or.
- 36 CHAPITRE XXI.-ARTS METALLURGIQUES.
- MÉDAILLES D’OR.
- Compagnie des fonderies et forges d’AIais (Gard).
- L’établissement des mines, fonderies et forges d’AIais doit comprendre 6 hauts-fourneaux, une forge à l’anglaise pour fabriquer annuellement 10 à 12 millions de kilog. de fer, et tous les ateliers nécessaires à ce genre de travail. Un capital de 6 millions est formé pour cet établissement, dont les travaux de création sont près d’ètre finis.
- Des six fourneaux quatre vont être mis en activité, deux sont en roulement depuis plusieurs années.
- La grande forge est montée, elle est en pleine activité.
- Les fontes fabriquées forment un approvisionnement de plusieurs millions de kilogrammes, indépendamment de toutes celles qu’on a livrées au commerce ou mises en œuvre dans la construction de l’usine. Ces fontes, d’une qualité remarquable, ont obtenu d’être reçues au concours pour les travaux de la marine royale dans l’arsenal de Toulon.
- Déjà 500,000 kilogrammes de fer, variés d’échantillon et de qualité, ont été fabriqués et livrés aux consommateurs ; ils ont honorablement soutenu la concurrence avec les autres fers produits à la houille.
- Le jury décerne une médaille d’or à la compagnie des fonderies et forges d’AIais.
- M. Emile Martin, à Fourchambault . (Nièvre).
- M. Émile Martin, ancien élève de l’école polytechnique, est un de nos plus savants et de nos plus habiles praticiens pour la mise en œuvre de la fonte et du fer. Il s’est occupé particulièrement à perfectionner les procédés
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- SECTION IX.--FERS.
- 37
- de moulage, à proportionner les parties, à combiner Médailles l’ajustage de la fonte et du fer dans leurs principaux d or‘
- usages, à îes substituer au bois ainsi qu’à d’autres matériaux, dans les constructions d’édifices et de machines.
- II a monté les machines de la grande usine à fer de Decazeville; il s’est occupé du perfectionnement des hauts-fournaux et de leur travail. H a mis en usage un nouveau procédé de fondage de canons en fer, et fait, par ordre du ministre de la guerre, des affûts de ce métal pour les canons. II a confectionné dans ses ateliers, avec une rare perfection, les lits en fer des élèves de l’école polytechnique, au prix de 45 francs; tandis qu’on demandait 60 francs pour les fabriquer à Paris. Ha confectionné les deux grandes presses hydrauliques pour les arsenaux maritimes de Rochefort et de Cherbourg.
- On lui doit la construction des ponts-aquéducs et les aquéducs-siphons en fonte de fer, pour îes canaux de grande navigation. Il a fait le chemin de fer économique et mobile du Bec-d’Allier, lequel a procuré plus de 80,000 francs d’ééonomie et des bénéfices considérables dans les travaux de terrassement. II a, l’un des premiers en France, étudié l’emploi du fer en barres dans les ponts suspendus; il en a construit plusieurs. Enfin, on lui doit la belle confection des arches à voussoirs en fonte du pont, si justement admiré, du Carousel; pont exécuté sur les plans et sous la direction de M. Polonceau.
- Le jury décerne à M. Émile Martin la médaille d’or.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Paignon (Charles) et compagnie, à Médailles
- BïZy ( Nièvre ). dargent.
- L’usine de Bizy se compose d’un haul-fourneau et de
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- Médailles d argent.
- 38 CHAPITRE XXI. T— ARTS METALLURGIQUES.
- deux petites forges. Elles produit 5 à 600,000 kilo-; grammes année commune. Les deux forges fabriquent ensemble 75 à 80 mille kilogrammes d’acier à tèrré, qu’on expédie en majeure partie dans les départements qui avoisinent la Loire, dans le Puy-de-Dôme et le CantàL Les fontes de Bizy sont très-propres aux travaux de mouleries : elles sont fort douces ,• on les lime, on les burine avec facilité.
- Cette usine obtint en 1823, sous le nom de Bizy, une médaille de bronze. M. Paignon, fermier actuel, a beaucoup agrandi l’établissement. Les produits qu’il obtient sont d’une qualité supérieure. II à fourni la fonte nécessaire au magnifique pont du Carrousel. Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- M. Giroud père, à Allevard (Isère).
- Les forges et fonderies d’AlIévard sont depuis longtemps estimées pour la supériorité de leurs fers. Cette usine produit une fonte employée à confectionner les canons de la marine royale. Sa. production annuelle est de 5 à 600,000 kilogrammes.
- M. Giroud possède aussi le haut-fourneau de Pinsot, dont les fontes alimentent les aciéries du département de l’Isère. II fournit annuellement 4 00,000 kilogrammes, au prix de 30 francs les cent kilogrammes,.rendus à Grenoble.
- Dès 1833 le haut-fourneau d’Allevard avait reçu la soufflerie par l’air chaud ; celui de Pinsot la reçoit maintenant.
- M. Giroud, possesseur de ces beaux établissementss est digne de la médaille d’argent.
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- SECTION IX. - FERS. 39
- •»
- M. Durand, à Rioupercmx et à Four-voierie (Isère).
- \
- Les forges de Fourvoierie appartenaient aux Chartreux ; elies cessèrent de travailler par suite de la révolution. Reconstruites par M. Durand, elles sont en activité depuis trois ans, et se composent de trois feux dits courtois, de martinets, de fours à réverbère alimentés par là flamme perdue des afîineries, etc.
- On affine dans ces forges les fontes de l’Isère mêlées aux fontes du commerce de la Franche-Comté ou de la Bourgogne.
- Les échantillons envoyés à l’exposition par M. Durand sont composés d’un mélange des fontes de Riou-peroux, obtenues par le soufflage à l’air chaud, et de Saint-Hugon (Isère), mélange dans lequel Riouperoux domine. Ces fontes sont produites au charbon de bois.
- La contexture fibreuse de ces fers les rend très-tenaces; ils supportent 54 à 55 kilogrammes de tension par millimètre carré, tandis que ceux de la Bourgogne et de la Haute-Saône se rompent sous une tension de 43 kilogrammes. Depuis 1833, l’usine de M. Durand fabrique annuellement 400,000 kilogrammes de fers divers. Ses prix sont de 60 francs les 100 kilogrammes, rendus à Grenoble. M. Durand fournit ses produits à l’arsenal de cétte ville, ainsi qu’à la marine royale de
- Toulon. 'Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- /
- M. Baronne au (Alexandre), à Nantes ( Loire-Inférieure ).
- Les fers de cet établissement, remarquables pour leur
- Médailles
- d’argent.
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- Médailles d’argent. -
- Rappel de médailles de bronze.
- 40 CHAPITRE XXI. — ARTS METALLURGIQUES.
- qualité, sont très-recherchés dans ïe service de ia marine. M. Babonneau reçoit ia médaille d’argent pour I’ensembie de ses travaux. ( ^oyez chapitre xxvi.)
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- X *' " \ v ?
- M. Gign o ux et. compagnie, 4 à .Sauvp-terre et à Cuzorn (Lot-et-Garonne).
- Chacune des usines de Sauve terre et de Cuzorn se compose d’un haut-fourneau, de deux feux d’affinerie et d’un martinet..
- Les produits en fonte de Sauveterre sont d’une bonne qualité ; les projectiles doivent être cités, pour ieur forme et ieur exécution. Le jury rappelle à M. Gi-gnoux la médaille de bronze décernée en 182 7.
- \ \ if- ' . • ’’ - * -
- M. Muel-Doublat, à Abainviïle (Meuse).
- Les forges angîo- françaises d’Abainviïle présentent deux hauts-fourneaux , avec les fours et ïes laminoirs nécessaires à ia fabrication annueiîe d’environ 2,000,000 de kilogrammes de fers variés d’échantiïlon. L’établissement emploie 120 ouvriers, qui travaillent alternativement par moitié, ia nuit et le jour; iis sont îogés et chauffés au compte du maître des forges.
- Les fers de M. Muel-Doubiat soutiennent ia concurrence avec les fers de Comté et de Berri, pour le nerf et ia fabrication ; iis coûtent moins cher ; on ïes emploie très-bien pour ia serrurerie et pour la carrosserie, qui consomment d’ordinaire les fers repassés du Berri. Iis
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- SECTION IX. — FERS.
- 41
- sont de même avantageusement mis en œuvre pour le Rappel it- & de médailles
- cerclage des tonneaux. de bronze.
- Le jury rappelle à M. Muel-Doubïat la médaille de bronze qu’il obtint en 1827.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Pierson et Thomas, à Jean-d’Heures (Meuse ).
- Médailles de bronze.
- Les forges et fonderies de Jean-d’Heures appartiens lient a M. le maréchal duc de Reggio ; elles comprennent un haut-fourneau, deux fours à pudler, quatre feux de forges et un martinet. On y fabrique annuellement un million de kilogrammes de fers martelés, dont les deux tiers environ s’envoient à Paris, et l’autre tiers dans les départements. Cette production exige la consommation de 1,500,000 kilogrammes de houille, sans compter le charbon de bois. Les fers martelés se vendent 3 80 francs les 1,040 kilogrammes, rendus franco à Saint-Dizier, port d’embarquement sur la Marne. Tous ces fers sont d’une qualité remarquable et leurs formes très-régulières.
- Le jury central accorde la médaille de bronze à MM. Pierson et Thomas.
- M. ïe baron du Taya, à ï’Hermitage (Côtes-du-Nord).
- Cet établissement, récent encore, est d’une grande importance : il employé 1 5 0 ouvriers, et fabrique par année un million de kilogrammes de fer. Ses produits
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- Médailles de bronzei
- 42 CHAPITRE XXI. -ARTS METALLURGIQUES.
- sont d’une bonté remarquable, surtout ses fontes de première et de seconde fusion. M, ie baron duTaya mérite de recevoir ia médaille de bronze.
- MM. Stehelin et Hubert, à Wiïiers et Bitchwiïler (Bas-Rhin).
- Ces deux usines présentent, 1° une forge de trois feux d’affinage avec trois martinets : on y fabrique toute espèce de fers fins, et plus particulièrement pour les manufactures d’armes ; 2° un haut-fourneau qui produit des fontes grises de première qualité, destinées à la seconde fusion ; 3° des ateliers pour fonderie de seconde fusion , pour tôlerie, pour construction de grosses machines, moteurs hydrauliques, machines à vapeur, etc. Ce bel ensemble d’établissements, avec ies mines qui l'alimentent, occupe de 400 à 500 ouvriers. H est digne de recevoir la médaille de bronze.
- M. Champy, à,Grand-Fontaine (Vosges ).
- L’origine de cet établissement remonte au quinzième siècle; il comprend aujourd’hui deux hauts-fourneaux, cinq feux de forges, deux martinets, un iaminoir et une clouterie mécanique. Ses produits sont très-remarquables , surtout ies tôles à grandes dimensions, pour chaudières à vapeur. II occupe en tout 700 ouvriers. Ses produits annuels sont de 600 à 650 mille francs. M. Champy, pour i’ensembïe de ses travaux, mérite ia médaille de bronze,
- M. Ladrey, à Cigogne (Nièvre).
- M. Ladrey dirige à ia fois les forges et le haut-fourneau de Cigogne (canton de Saint-Benin-d’Azy). Ses
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- SECTION IX.
- FERS.
- 43
- fontes et ses fers jouissent depuis longtemps d’une haute réputation. H a soumis à l'exposition deux essieux pour voitures de commerce , avec fusées ou bras estampés au martinet; l’un qui pesait 25 kilogrammes et 1 autre 75 ; tous deux fort bien confectionnés. Le jury décerne là médaille de bronze à M. Ladrey.
- Médailles de bronzé.
- MM. Festugière frères, commune de Tayac ('Dordogne).
- Ils sont possesseurs d’un des plus grands et des plus beaux systèmes d’usines à fer qu’on puisse trouver dans îe midi de la France.
- Ils ont introduit dans leurs établissements l’affinage à la houille. En exhaussant leurs hauts-fourneaux, ils ont obtenu les mémés effets avec une moindre dépense de combustible. Ils font marcher de front :
- J
- Quatre hauts-fourneaux;
- Cinq ateliers de moulage;
- Deux bancs de forerïe et deux tours mus par l’eau ;
- Une batterie à boulets et un four à chauffer ;
- \
- Deux affineries à charbon de bois, avec leur marteau ;
- Trois fours à pudler et deux à chauffer,
- Trois trains de laminoirs à barreaux, comprenant dix paires de cylindres.
- Ces ateliers occupent 120 ouvriers et 379 pour les travaux extérieurs. Les produits annuels sont de 1,400,000 kilogrammes de fonte brute ou moulée de première fusion, et 800,000 kilogrammes de fer en barres affiné pâr la houille.
- Dans la seule usine que MM. Festugières possèdent à Eyries les moteurs hydrauliques ont une force totale
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- Médaillés de bronze.
- Mentions
- honorables.
- 44 CHAPITRE XXI.--ARTS METALLURGIQUES.
- de §0 chevaux. Les plus belles pièces des mécanismes ont été coulées et ajustées sur les lieux mêmes., .
- En considérant que les procédés introduits dans la Dordogne, par MM. Festugières, étaient depuis plusieurs années pratiqués dans ie nord de la France, le jury n’a cru pouvoir leur décerner qu’une médaillé de bronze : ils en sont extrêmement dignes.
- MENTIONS HONORABLES.
- MM. Thoury et compagnie, à B eau-Grenelle (Seine).
- MM. Thoury et compagnie se sont proposé de produire des fers de qualités supérieures à des prix modérés, en faisant uniquement usage de vieilles férailles. Ils em-ployent pour l’étirage des barres l’action d’une machine à vapeur ayant la force de 36 chevaux : ils font travailler de 50 à 60 ouvriers. Le temps trop peu considérable depuis lequel cet établissement a pris ce grand et bel essor n’a pas permis de donner à MM. Thoury et compagnie la récompense élevée qu’ils obtiendront certainement à la première exposition, s’ils continuent avec ie même succès.
- M. Depra*contal , à Brion (Manche).
- La fonderie de Brion est une des nremières où l’on
- JL
- ait combiné l’emploi du coke et de l’air chaud ; elle a produit, en 1 833, en fonte moulée très-estimée, 2 7,480 k. et 550 kilog.de fer : elle mérite une mention honorable.
- M. ïe comte d’Osmond, à Bigny (Cher).
- La fabrication des fers de Bigny est très-estimée. On l’a récemment augmentée d’une tréfilerie. Le.jury décerne la mention honorable à M. le comte d’Osmond. . ,
- j '• , •. •>./. • t, ^ ",
- J
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- SECTION X.
- ACIER.
- 45
- Mo le comte de Brïssac , à Pontkailec
- Bonne fabrication de fers forgés en barres, ronds. Des échantillons de ces barres, éprouvées.pour la construction des ponts suspendus, figuraient à fexposition. Ces produits méritent ia mention honorable.
- CITATIONS FAVORABLES.
- Les produits des fabricants dont ies noms suivent doivent d’être cités pour leurs bonnes qualités. .
- M. Blondy, à B ii s sac (Dordogne). f^aMe* MM. Blanchet frères, à Saint-Gervaîs (Isère). , . . ,,
- M. Nïllüs , au Havre ( Seine-Inférieure ).
- M. Viàl aine, à Renage (Isère),
- M. LecoigneüX' et compagnie-, à Beiabre (Indre).
- M. Borde dit Langoumois, à Riberac
- Dordogne).
- M. DespretTifs , à Ânor ( Nord
- SECTION X.
- ACIER.
- V ‘ V
- La fabrication de f acier a fait de grands progrès en France depuis quelques années; mais beaucoup plus
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- Rappel de médailles d’or.
- a
- 46 CHAPITRE XXI. -ARTS METALLURGIQUES.
- sous le rapport de ïa qualité que sous celui de ïa quantité. C’est ce que démontrent les données suivantes:
- 1827.
- Production de l’acier....... 5,485,300
- Importation................... 697,000
- Totaux....... 6,182,300
- 1833.
- 6,264,900
- 802,978
- 7,067,878
- Ces données démontrent que l'emploi de l’acier en France, de 1827à 1833, n’a pas fait des progrès aussi rapides que l’emploi du fer. L’accroissement annuel de l’acier n’est que de 2 ÿpour cent, tandis que celui du fer est de 3 -f.
- B APPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- M. Ruffié père, à Foix ( Ariége ).
- Les établissements de M. RufFié sont situés à peu de distance de Foix. Ils présentent, 1° trois feux de forge à la catalane, avec des martinets pour la fabrication et le parage des fers ; 2° deux fours à cémentation, avec six martinets pour la fabrication et l'étirage de l’acier ; 3° des ateliers pour faire les limes; 4° une usine à trois feux, avec cinq marteaux pour la fabrication des faux.
- M. Ruffié convertit en acier ou en faux la totalité des fers qui proviennent de ses forges. Ses produits obtinrent en 1819 la médaille d’argent, en 18 23 la médaille d’or. Il a fait d’heureux efforts pour ajouter à la bonté de ses aciers, qui sont aujourd’hui très-recherchés sur tous les marchés; du «royaume ; en améliorant ses'produits, il a trouvé ie moyen d’en diminuer les prix. Ses fabrica-
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- SECTION X. -- ACIER.
- 47
- tions emploient 60,000 kilogrammes de charbon de Rappel bois, 2,000,000 de kilogrammes de hou iïïe, et 950,000 dera^lHes kilogrammes de fer provenant de ses forges situées dans f Ariége. II emploie 7 2 ouvriers.
- Ses produits annuels sont 500,000 kilogrammes d’acier, de qualités variées, au prix moyen de 1 fr. 20 c. le kilogramme; et 23,000 faux à 2 fr. 25 c.ï’une.
- Le jury voulant récompenser les efforts constants de M. Ruffié pour améliorer ses produits rappelle de nouveau la médaille d’or qu’il obtint en 1823, et qui fut rappelée une première fois en 1 827.
- MM. Monmouceau frères, à Orléans (Loiret).
- L’établissement de MM. Monmouceau frères date d’environ trente ans ; l’ancienne raison de commerce était Monmouceau père et fils. M. Monmouceau a cédé son «établissement à ses fils; ceux-ci continuent la fabrication, qu’ils ont beaucoup augmentée, et dont ils soutiennent dignement la haute réputation.
- Ils tirent leurs fers de Suède et le convertissent en acier, à Orléans, dans leur four à cémentation. Ils possèdent aux Traines (Nièvre) un martinet pour étirer et corroyer l’acier de cémentation. Ils emploient maintenant plus de 100 ouvriers à fabriquer des limes : elles sont achetées par la marine royale, pour les arsenaux de Lorient, de Saint-Servan, et pour le chantier de construction d’Indret, près de Nantes. MM. Monmouceau reçurent dès 1819 une médaille d’or, rappelée successivement en 1823 et en 1827. Ils méritent de nouveau le rappel de cette médaille.
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- Rappel de médailles d’or.
- 48 CHAPITRE XXI. — ARTS METALLURGIQUES.
- M. Leclerc ( Pierre - Armand ) , à la Bérardière (Loire).
- La fabrique d’acier de îa Bérardière , située près de Saint-Étienne, fournit des aciers étirés à ia fabrication d’armes pour le gouvernement. Parmi ces aciers se trouvent les qualités dites deux-colonnes, deux-éperons, double-marteaux, spécialement produites par i’usine de M. Leclerc, et très-recherchées dans ïes arts.
- Ce sont les aciers fondus que ce fabricant a ie plus perfectionnes. II les étire d’une manière remarquable, surtout dans les petites dimensions, qui descendent jusqu’à six millimètres sur trois d’équarrissage. Les consommateurs éclairés placent ïes aciers de la Bérardière au niveau des aciers anglais : ils préfèrent même les aciers français dits aciers doux, si précieux pour leur grande ténacité, due surtout au mélange de nos aciers naturels avec ies aciers cémentés.
- Déjà M. Leclerc a reçu ia médaille d’or aux expositions de 1819, 1823 et 1827. Depuis ia dernière époque il a notablement amélioré ses produits, surtout à l’égard des aciers fondus. Il continue de mériter ia récompense du premier ordre.
- MM. Jackson frères, à Âssaiiïy (Loire).
- MM. Jackson frères apportèrent dans notre patrie ïa fabrication des aciers fondus; ils les ont continuellement améliorés en prenant part eux-mêmes, comme chefs d’ouvriers, aux travaux de leur établissement. La protection toute spéciale que ie Gouvernement eut la sagesse de leur accorder, dès l’origine de leur fabrication, a porté
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- , d’or.
- SECTION X. — ACIER. 49
- ses fruits; elle a_do,té durablement la Ifrance çï’une npu- b<$9ppd veïîe Branche d'industrie. • r ,demedailles
- ) MM. Jackson frères ont soumis à fexposition un morceau d’acier composé de deux lingots massés et sourdes ensemble; cet.échantillon prouve.une..soudabijlité (parfaite, malgré les .difficultés que présente cette opération faite avec, de l'acier fondu. Les mêmes fabricants
- , ; i • i -- . . ' ; > < r> ' t . •• ' ' > i >
- ont exposé de plus un gros iingqt d’acier, fondu pesant 423 kiîog. C’est une des plus. fortes pièces <ju,pnc. ait encore fabriquées. MM. Jackson obtinrent la .médaille d’or en 1823. Depuis cette époque, ils ont eu ie mérite 4 introduire leurs procédés.de cémentation dans la grande usine du Saut-du-Tarn ; ie jury leur.accorde ïe rappel
- , ... * ? il ‘ v; 7 ’i.tr y M •• t ‘ -i fl h !
- de îa récompense du premier ordre.
- ' ‘ ‘ * ' •; ? ' _ • \ s. >•
- M. Dequenne fils,'à Raveâu .(i'Nièyrè’V
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- M. Dequenne a présenté cinq .beaux, échantillons
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- a acier cémenté pour ressorts de voiture", pour limes, pour outils d’art , pour coutellerie fine", etc. ; depuis 162” francs ’ jusqu’à 2 0 6 fra h es les cent 'kilogrammes, suivant les grosseurs et les usages. L’établissement com-prëiid deux petites forges situées suCïa rivièiré dé Mésves, Branche de'Raveau. Lé proprietaire Fait servir à ià fabrication de ses aciers des fers lié Suède et. aés aciers communs dits aciers a terre, que fui fournissent les forges du pays. La plus grande "partie de ses produits, destinés pour Paris et pour Orléans, sert principalement à îa fabrication des iimes. Le jury central accorde à M. Deqüënné'firs le ràppeLde la médaille d’or, décernée à son père, en 1819 . Lé fils, èq créant un nouvel,établis-
- • - |- ijp ^ f'V ;. ? •• J" f £ <• 1 v "1 -^T- f’ - •' * ~
- unf .héritagë^riôbiëmfeht ' coriquis; n.
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- CHAPITRE XXL
- ARTS MÉTALLURGIQUES,
- Rappel M. de Saint-Bris, à Amboise ( Indre-et-d’or. Loire).
- La fabrique de M. de Saint-Bris occupe 200 ouvriers', hommes, femmes et enfants. Elfe tire annuellement, de fa Suède et des forges de fa Haute-Saône, environ 150,000 kiîogrammes de fers, qui sont convertis en acier par fa cémentation. V
- If fabrique annuellement6,000 carreaux, 15 0,0 0 0 paquets de limes, façon d’Affemagne, et 40,000 douzaines de iimes de toutes dimensions. Le jury confirme à M. de Saint-Bris fa médaifle d’or qu’if obtint pour ses limes en 1819, et qui fut rappelée en 1827.
- M. Coulaux et compagnie, à Moisheim (Bas-Rhin).
- Les superbes établissements de M. Coufaux sont trop connus pour qu’if soit aujourd’hui besoin d’en reproduire fa description. Les aciers qu’on y fabrique continuent, ainsi que fa quincaillerie que ces aciers servent à produire, à être comptés parmi ceux de première qualité par fes consommateurs. Grâce à cette qualité,, jointe au bon marché, de tefs produits peuvent rivaliser avec ceux de l’étranger. Le jury confirme a M. Coufaux fa médaille d’or qu’if a reçue en 1823.
- .— —«r—SS~»(j)«-SÏÏTnii t ,
- NOUVELLE MÉDAILLE D’OR.
- Nouvelle
- médaille
- d’or.
- M. Taèabqt et compagnie , à Saint-Juérÿ, Saut-du-Tarn, près Alby ( Tarn ).
- A une lieue au-dessus d’Afby, fe Tarn entier se pré-
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- SECTION X. --ACIER. 51
- cipite d’une hauteur considérable. C’est en aval de cette Nouvelle chute, sur la rive droite du Tarn, qu’on a fondé ïa magni-fique usine que dirige aujourd’hui M. Talabot; elle a pour moteur une dérivation de la rivière, au moyen d’uh aqueduc taillé dans le roc, et conduisant à l’usine 12 mètres cubes d’eau par seconde. Pour défendre les établissements contre les inondations fors des crues de la rivière, on a construit un mur d’enceinte ayant :
- Hauteur.......................... 12 mètres.
- Epaisseur à la base............... 7
- Épaisseur au sommet............... 1 1/2
- Trois cents ouvriers peuvent être logés dans un vaste côrps de bâtiments, construit exprès pour cette destination.
- Dans un édifice particulier on a placé deux grands fours à cémentation; l’un pouvant recevoir 100,000 kilogrammes de fer, l’autre 150,000. Ces deux fourneaux peuvent donner annuellement 1,500,000 kilogrammes d’acier.
- Une autre série d’ateliers sert à convertir l’acier en faux et en ressorts de voiture. II a fallu longtemps poinçonner les ressorts aux marques d’Allemagne pour qu’on crût à leur bonté : maintenant le commerce admet la supériorité des ressorts fabriqués au Saut-du-Tarn dont il réclame la marque spéciale.
- Pour éviter de morceler ce qui concerne ïa même usine, et de lui retirer ainsi tout l’intérêt quelle inspire par son ensemble, nous achèverons ici sa description en ce qui concerne la fabrication des faux et des ressorts.
- Pour fabriquer une faux, on entremêle 15 lames, les unes de fer, les autres d’acier; on corroie le tout en le faisant chauffer et passer au martinet. Les barres ainsi
- 4.
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-
- Nouvelle
- médaille
- d’or.
- 52 CHAPITRE XXI.- ARTS METALLURGIQUES.
- produites sont, taiiiées en portions auxquelles on donne ïe volume et ie poids précis d’une faux, par une méthode hydrostatique ingénieuse. On n’a plus ensuite qu’à passer chaque pièce au fourneau, puis au martinet, pour lui donner la forme de îa faux.
- Il y a quelques années ies ateliers étaient établis déjà pour faire agir un îaminoir propre à réduire facier en barres de dimensions convenables et 21 marteaux destinés au travail des faux. On pouvait alors fabriquer 1,200,000 kilogrammes d’acier livrable au commerce, 300,000 faux et 150,000 paquets de îimes de 7/4, 6/4 et l/2 kilogramme.
- Dans l’origine tous ies travaux étaient faits avec des ouvriers aïiemands tirés du pays de Berg. Aujourd’hui tous les ouvriers sont Français; ïa plupart ont été des enfants sans ressources, recueillis par charité dans ies rues de Toulouse.
- Dans les grands ateiiers de cette ville, établis ies premiers au Basacïe, on fabrique ies faux, ies ressorts et les iimes, suivant ie même système de travail qu’au Saut-du-Tarn.
- Les ateiiers de Touîouse, et subséquemment ceux du Saut-du-Tarn, ont obtenu sous ies noms de MM. Gar-rigou, Sans et compagnie, pour ies aciers, ia mention honorabïe en 1819, et ïa médaille d’or pour ies faux; en 1823 la médaille d’or pourTensembïe des produits, aciers, iimes et faux; en 182 7,ia confirmation de cette médaille pour ies faux seulement, sous ies noms de Garrigou, Massenet et compagnie. M. Massenet fut ïe premier directeur de i’usine du Saut-du-Tarn.
- Les agrandissements et ies progrès de fabrication qu’offrent ces deux étabiissements, ies plus beaux que
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- SECTION X. — ACIER.
- 53
- possède le midi delà France, méritent à tous égards Nouvelle une nouvelle médaille d’or accordée à cet ensemble de mj>or/ travaux et de succès.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Hue, à l’Aigle (Orne
- Rappel de médaille*
- Fabriques d’acier de première qualité, pour les filières d argent-qu’exige l’étirage dti fil de fer et de laiton. Ces filières sont placées au premier rang par les manufacturiers et les chefs d’atelier qui les emploient; elles jouissent dans le commerce d’une juste préférence. M. Hue mérite le rappel de la médaille d’argent qu’il obtint en 1827.
- f
- M. Sir Henry, à Paris, place de l’EcoIe-de-Médecine, n° 6.
- C’est à Bougival qu’est située l’usine où M. Sir* Henry prépare les aciers fondus, coulés et damassés dont il se sert pour exécuter les instruments-de chirurgie et les objets de coutellerie auxquels.il doit sa juste réputation. H obtint, en 182.7, pour ses instruments de chirurgie et ses objets de coutellerie $ une médaille d’argent, dont nous étendons aujourd’hui le rappel à la préparation des aciers. .... .
- MM. Abat, Morlière et Dupeyron, à Pamiers (Ariége).
- Cette fabrique, établie dès 1819, consiste en 2 fourneaux de cémentation et' une usine, où l’on compte 7 feux, 7 martinets et 2 machines soufflantes à caisse
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- S4
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- CHAPITRE XXI. --ARTS METALLURGIQUES.
- Rappel mobile, pour cémenter le fer, forger l’acier obtenu, puis d’argent^ en faf)r*cIuer des faux, des limes et des outils de taillanderie. Ces habiles fabricants sont parvenus à faire des cémentations vives ou douces h volonté; ils savent obtenir ces deux résultats dans une même fournée; ils ont l’art de cémenter jusqu’à des enclumes. Ils emploient par an 500,000 kilogrammes de fer, et fabriquent 350,000 kilogrammes d’aciers de diverses qualités, au prix moyen de 1 franc 20 centimes le kilogramme.
- Le jury confirme à MM. Abat, Morlière et Dupeyron la médaille d’argent décernée en 18 2 3, et rappelée en 1827.
- MÉDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLE).
- ^argent de Guaita et compagnie, à Zornhoff, {dwmbie). près Sayerne (Bas-Rhin).
- La fabrique de Zornhoff, fondée en 1825, obtint dès 1827 une médaille de bronze pour ses nombreux et beaux assortiments d’outils. Dès cette époque elle occupait déjà 220 ouvriers et 42 feux de forge. Elle a de plus aujourd’hui des laminoirs et des aiguiseries nouvelles; elle emploie 250 ouvriers à fabriquer les instruments tranchants et les scies de toutes espèces. M. de Guaita fond, raffiné et corroie 60,000 kilogrammes d’acier, et met de plus en œuvre 8 0,000 kilogrammes d’aciers achetés dans les Vosges.
- Pour récompenser M. de Guaita, le jury central accorde une médaille d’argent à l’ensemble de ses travaux.
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- SECTION X. —* ACIER.
- %J H
- ^5
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- ' s
- M. Schmidborn et compagnie, à Saraibe (Moselle).
- La fabrique de Saraibe ne fait que des aciers fins dont le moindre prix est de 180 francs les cent kilogrammes, et Je plus haut 260 francs pour la même quantité. Ces aciers excellents sont recherchés pour la coutellerie fine; ils se vendent dans tout le centre, dans l’est, le nord et l’ouest de la France, à partir d’une ligne tirée de Bordeaux sur Limoges, Clermont-Ferrand, Lyon et Strasbourg. La qualité remarquable des aciers de M. Schmidborn et compagnie justifie la médaille de bronze que le jury décerne à ce fabricant.
- M. Blanchet, à Saint-Gervais (Isère).
- Le département de l’Isère fournit annuellement 1,200,000 kilogrammes d’acier, d’une qualité qui motive le prix élevé de ces produits, à Paris, dans les manufactures royales d’armes et dans les fabriques de quincaillerie. Trois fabricants de ce département ont mérité des récompenses.
- M. Blanchet a présenté, 10 des aciers corroyés suivant la méthode allemande, et martelés pour ressorts de voitures ; 2° de l’acier naturel de première fusion, également pour ressorts de voiture; 3° de l’acier façon de Hongrie; 4° de l’acier pour faire des limes; 5° de l'acier à broches pour les filatures. Tous ces produits, de très-bonne qualité, méritent la médaille de bronze.
- M. Gôurju, à Rives (Jsère).
- j
- Acier façon de Hongrie, remplaçant avec avantage les
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- Médailles de bronze»
- 56 CHAPITRE XXI.- ARTS METALLURGIQUES.
- aciers provenant de ce pays3 aciers pour ressorts, étirés au martinet ; aciers martinets carrés, pour ïes broches des. filatures : ils sont très-estimés dans le commerce. Le jury donne à M. Gourju la médaille de bronze.,
- M. Vial fils aîné, à Renage (Isère).
- M. Via! fabrique des aciers de bonne qualité, pour instruments d’agriculture, aux prix-de 70 à 90 francs les 50 kilogrammes. La comparaison de ces prix et de cette qualité motive la recompense d’une, médaille de bronze, accordée à ce fabricant.
- M. Frichou de Brye, à Saint-Etienne (Loire).
- Par le procédé de fabrication de M. Frichou de Brye,, la cémentation du fer et la, fusion s’opèrent dans le même appareil. C’est la première fois que la transformation immédiate du fer en acier fondu devient l'objet d’une fabrication suivie. Par ce procédé on tire parti des limailles de fer que donne le forage des canons de fusil; il devra s’ensuivre une économie notable dans la production de l’acier fondu dont on a distingué l’excellente qualité. Le jury décerne la médaille de bronze à M. Frichou de Brye.
- M. CôtROT-BiGÉ, à Corbelin (Nièvre).
- Aciers corroyés,et étirés, de bonnes qualités courantes. Les prix des aciers de M. Courot-Bigé sont variés comme les usages de cette matière, qu’il vend depuis 55 fr. jusqu’à 150 fr. les cent kilogrammes. M. Courot-Bigé est digne de la médaille de bronze»
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- ' SECTION- XI. TOLE ET FERS NOIRS. : 67
- M. Courot ;(. Gustave ), à. la Doué ,, commune d-e Saint-Aubin '(.Nièvre). . *-o . M. Gustave Courot confectionne, dans les forges:de la Doué, des aciers à terre qu’on a toujours recherchés pour leur bonne qualité. Ce jeune manufacturier s’efforce d’améliorer ses fabrications, depuis trois ans qu’il est devenu fermier de l’usine. Son établissement occupe 50 à 60 ouvriers; îes aciers se vendent 50 francs les 100 kilogrammes, rendus à la Charité-sur-Loire. M..Courot mérite, surtout par le bon marché de ses produits, d’obtenir ia médaille de bronze.
- ---------- - ^ \ ,
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Gourjon de la Planche, à Ne vers (Nièvre).
- Acier cémenté en fer du Nivernais, limes de bonne
- M. Meunier, à Paris, rue de la Vannerie, n° 23.
- Acier ramolli de bonne qualité.
- ------------
- CITATION FAVORABLE.
- 9
- M. Bichon, à Saint-Etiennië (Loire).
- Aciers divers. .
- ____^ , >-»— — - - -
- •: - ). <
- SECTION XI., ,
- TOLE ET FERS NOIRS. - : - '
- Les tôles françaises exposées en i 834, par leur force,
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables*
- Citation
- favorable.
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- Rappel de médaille d’or.
- 58 CHAPITRE XXI.-ARTS METALLURGIQUES.
- leur égalité, leur beauté, ne laissent rien à désirer. Déjà nos fabriques produisent annuellement pour 7,000,000 de fr. en tôle de fer, et pour 350,000 fr. francs en tôle d’acier.
- Les exposants ont rivalisé pour les grandes dimen: sions des feuilles de tôle qu’ils ont présentées.
- -- ‘ inTTg"» "? '
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- Société anonyme des usines de Pont-Saint-Ours (Nièvre).
- Après trois années d’inactivité complète, le bel ensemble des usines de Pont-Saint-Ours fut acquis, en 1833, par une société anonyme ; celle-ci l’exploite avec un succès qui mérite de nouveau la récompense du premier ordre obtenue dès 1823, et rappelée en 1827, pour l’ensemble des produits de cet établissement
- Les usines de Pont-Saint-Ours se composent : 1 °, d'une grosse forge avec deux feux, deux ourdons de marteaux, un martinet,.avec fours à réverbère pour lepudlage ; 2° et 3°, deux grandes tôleries avec étameries de fer-blanc : dans Tune d’elles fut établie, dès 1818, le premier laminoir appliqué en France à la production des tôles , qui se faisaient précédemment au martinet.
- L’établissement a déjà repris toute son activité. Les tôles et les fers noirs qu’il a présentés à l’exposition ne laissent rien à désirer.
- On évalue de 8 à 900,000 kilogrammes la production annuelle de tôle et de fer-blanc dans les usines de Pont-Saint-Ours; ce travail emploie 200 à 250 ouvriers. Paris, le centre de la France et les ports de mer, consomment ses produits.
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- SECTION XII.-FERS ÉTAMES ET FERS-BLANCS. 59
- MÉDAILLE D’OR (D’ENSEMBLE).
- Société anonyme d’Imphy, à Imphy Médaille
- (Nièvre). (d’ensemble )
- Elle expose une feuille de tôle de 2m,6 0 sur 2m, 16/pesant 276 kilog., et des feuilles dé tôle fine qui ont l’épais-seur et la flexibilité d’une feuille de papier. Rappelons ici la confection des grandes caisses à eau pour les vaisseaux de la marine royale; caisses en majeure partie fabriquées dans les ateliers d’Imphy.
- MÉDAILLE DE BRONZE (D’ENSEMBLE).
- M. Champy, à Grand-Fontaines (Vos- Médaille
- geS )• (d’ensemble
- Nous avons déjà relaté la nature et la grandeur des établissements de M. Champy. Ce manufacturier a soumis à l’exposition une très-belle feuille de tôle ayant pour dimensions :
- Longueur.......................... 2m 95e
- Largeur........................... 1 28-/
- Épaisseur......................... 12 ymm
- Poids 362 -/ kilog.
- Les tôles de M. Champy sont très-dignes de la médaille de bronze.
- ________ —^ 'p ^ - -—-—----
- SECTION XII.
- FERS ETAMES ET FERS-BLANCS.
- Nous avons à signaler l’heureux accroissement de l’usage des fers étamés pour remplacer les ustensiles eu-
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- 60
- CHAPITRE XXI.---ARTS METALLURGIQUES.
- ïinaires en cuivre. Ce progrès est d’autant plus remarquable qu’il aiieu simultanément avec la consommation croissante des fers-blancs.
- Depuis îa paix de 1814, ïa France a fait les plus grands efforts pour accroître et perfectionner ïa production du fer-blanc : ses succès ne laissent aujourd’hui rien à désirer.
- DROITS PERÇUS
- ' ANNÉES. IMPORTATIONS. EXPORTATIONS. à l’entrée.
- 1820.......... 4l9,232k 12,334k 0f 77e
- 1825.......... 132,472 4,375 h
- 1830.......... 64,765 4,756 //
- 1833.......... 15,291 9,276 0 77
- Ainsi, dans ïe court espace de treize ans, fimpor-tation des fers-blancs étrangers est diminuée dans ïe rapport de 100 à 3 y, par le seul effet des progrès de l’industrie nationale ; puisqu’en 1820 et 1833 le droit d’enferée est le même, 77 centimes par kilogramme.
- En 1833 ïa production annuelle des fers-bïancs français était de 2,531,900 kilogrammes, qui présentaient une valeur de 2,651,719 francs. Les principaux départements, pour ïa fabrique du fer-blanc, sont : ïa Nièvre, la Moselle, le Doubs, les Vosges, ïa Haute-Saône et ï’Oise.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- MM. Japy frères, à Beaucourt (Haut-Rhin ).
- De nombreux et malheureux exemples ont démontré les dangers des casseroïïes en cuivre : MM. Japy frères, depuis 1826, fabriquent des casseroïïes et d’autres us-
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- SECTION XII.-FERS ETAMES ET FERS-BLANCS. 61
- tensiïes de fer étamé. Cette industrie prospère ; elle est d’une haute importance et fournit environ 15,000 d pièces par mois. MM. Japy, par le grand et bel ensemble de ieurs travaux, méritent un nouveau rappel delà médaille d’or qu’ils ont obtenue en 1823, et qui feur fut rappelée en 1 827.
- MM. de Buyer, à la Chaudeau (Haute-Saône).
- MM. de Buyer fabriquent au laminoir les tôles qui servent à confectionner leurs fers-blancs, dont ils livrent au commerce annuellement 9 à 10,000 caisses. Ils soutiennent dignement la renommée de leur fabrication. Le jury leur confirme la médaille d’or qu’ils obtinrent en 1827.
- Société anonyme de Pont-Saint-Ours (Nièvre).
- La société anonyme de Pont-Saint-Ours a présenté seulement une caisse de fers-blancs ternes. C’était spécialement pour les fers-blancs que cette usiné avait reçu la médaille d’or, que le jury de 1834 rappelle pour l’ensemble des produits de la société anonyme.
- Société anonyme d’Imphy (Nièvre).
- Cette société > si fréquemment rappelée dans ce chapitre, a présenté des fers-blancs qui soutiennènt la haute réputation de l’établissement. Dès 1827 la médaille d’or accordée aux usines d’Imphy s’appliquait également à la fabrication des tôles, des fers-blancs, etc. A cette époque, Imphy produisait déjà 10,000 caisses de fers-blancs par année.
- Rappel ; médailles d’or.
- Médailles
- d’ensemble.
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- Rappel de médaille d’argent,
- Médailles de bronze.
- 62 CHAPITRE XXL- ARTS METALLURGIQUES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT. M. le baron Falatieu, à Bains (Vosges).
- La fabrication annuelle de M. le baron Falatieu n’est pas moindre de 14,600 caisses de 150 feuilles, à 37 fr. 50 cent, la caisse. Ses fers-blancs sont estimés à juste titre; ils méritèrent et reçurent, en 1823, la médaille d’argent : ils sont toujours dignes de cette récompense.
- MEDAILLES DE BRONZE.
- M. Varlet, à Thionvilïe (Moselle).
- M. Varier, a présenté de nombreux ustensiles en fer battu, étamé, sans soudure; nous avons distingué sa gamelle de campagne pour le soldat. Tous ces objets sont à très-bas prix et bien confectionnés. L’utilité populaire de semblables travaux mérite la médaille de bronze.
- MM. B ou chot et D Apple s, à Quilles (Doubs).
- MM. Bouchot et Dapples possèdent un vaste établissement pour tous les travaux de production du fer: forges èt feux d’affinerie, laminoirs pour l’étirage des barres et la confection des tôles, avec une roue motrice hydraulique de la force de 100 chevaux ; de plus une étamerie, un four à réverbère et deux fourneaux à la Wilkinson, pour la fonte de seconde fusion. La production annuelle est de 400,000 kilogrammes de fer en barres, 10,000
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- SECTION XIII. — TREFILERIE d’aCIER, DE FER, etc. (63
- kilogrammes de fer en verges, 50,000 kilogrammes de cercles, 100,000 kilogrammes de tôle, et 14,000 caisses de fer-blanc. Il faut pour ces travaux 1,000,000 de kilogrammes de charbon de bois, et 2,200,000 kilogrammes de houille. Le jury donne à MM. Bouchot et Dappïes la' médaille de bronze pour. leurs fers-blancs, qui soutiennent le parallèle avec les beaux fers - blancs anglais.
- MENTION HONORABLE.
- * ... i -,
- M. Picard (Barnabe), à Paris, rue Fré-pillon, n° 22.
- Ferblanterie bien confectionnée.
- __- -—* - ^ ^ ----------— -
- -s
- • > •
- SECTION XIII.
- TRÉFILERIE d’aCIER, DE FER, DE CUIVRE, DE LAITON.
- . . T'
- Les fils métalliques présentés à l’exposition prouvent la supériorité des procédés, la qualité dés métaux et là bonté des fiïièresf avec lesquelles bn les obtient. La valeur des produits de la tréfilerie est de six millions et demi à sept millions de francs.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- • ''i * J
- M, Mouchel fils, à l’Aigle (Orne).
- M. Mouchel a présenté les objets suivants à l’exposi-
- Médailles de bronze.
- Mention
- honorable.
- Rappel de médailles d’or.
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- 64
- CHAPITRE XXI. - ARTS MÉTALLURGIQUES.
- Rappel- tion de-1834, pour donner,au public une idée des per-"tTor ^ecdonnemehts que lui doit fart'Je îa' tréfHerie :
- "'-' i0 Un instrument a numéroterïés poinçons;
- * 2° Ün tablèâii sur cuivre-Iâitôn, rendant sensible aux
- veux ï’art dii tréfilage':
- i j 2
- . 3° Un .autre tabieavi présentant ïes moyens mathé-
- ' J,): . * T a - - h‘ # « <î‘,i J', j » . » ? *U U ' * ' . ' ' : . .
- matiques de construire ïes jauges, poirïçons et filières;
- 4° Quatre planches de laiton , de grande, moyenne et petite dimension ;
- 5° Deux rubans de iaiton, ayant chacun-13 mètres de iong ;
- ...' -J & ’ ;• . : - - . . • ? i ; ; • - •• , •
- 6° Une botte de fil dé laiton noir, à fiisage du commerce d’épingles ;
- 7° Une ruche contenant ‘ dès fris de Jfer à ïaminer, pour les peignes de métier à tisser; des fils de iaiton pour îe meme usage; des fils en cuivre rosette, ou en iaiton, de toutes grosseurs, de.toutes ^proportions d'alliage ët de tous numéros, pouvant satisfaire aux besoins ïes plus variés de nos arts ;
- 8" Une ruche de fils de fer, à carde et à carcasse, pour fleurs artificielles, jusqu’au n°,42.;, .. , ...
- 9° Une ruche .'contenant des. fiisf pour toiies métalliques, d’un apprêt égal à celui des.Anglais; , (
- 10° Une ruche renfermant des élastiques; .
- 11° Un tableau rédigé par ie dessinateur de i’écoie polytechnique, représentant un régulateur que M. Mouche! applique depuis dix ans à sa fabrique de fii de fer à cardes.
- Au premier rang des manufacturiers qui ont fait faire de grands et nombreux progrès h fous les genres de tréfHerie ''en acier, en< iaiton , en cuivre, soitétamé,
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- SECTION XIII.
- 65
- --TRÉFILERIE D’ACIER, DE FER, etc.
- soit argenté, l’on a depuis longtemps placé MM. Mou-chel père et fils. Dès 1806, ils obtenaient la médaille d’argent. En 1819, M. Mouchel fils recevait, pour la tréfilerie, la première médaille d’or, due à la perfection de ses produits ainsi qu’à l’étendue de ses travaux, qui, dès cette époque, occupaient 300 ouvriers. Cette médaille fut deux fois rappelée, dans les termes les plus flatteurs, en 1823 et 1827. Aujoùrd’hui, les résultats obtenus par M. Mouchel sont très-supérieurs à ceux pour lesquels ces récompenses avaient été précédemment accordées. En conséquence, et pour la quatrième fois , le jury central juge M. Mouchel de plus en plus digne de la médaille d’or. Le Roi, pour ajouter à ce quadruple suffrage, a décoré ce manufacturier avec l’étoile de fa Légion d’honneur.
- Rappel de médailles d’or.
- M. .le baron Falatieu, à Bains (Vosges).
- M. le baron Falatieu , déjà récompensé par la médaille d’argent, pour ses fers-blancs, possède un très-bel ensemble d’usines, pour la production du fer et ses transformations diverses* Sa tréfilerie est surtout remarquable; elle fut établie dès 1789; les principaux moteurs sont des roues hydrauliques. Les fers employés dans cette usine proviennent de la Forge du moulin au bois, possédée par M. le .baron Falatieu ; 41 ouvriers travaillent à la tréfilerie, et leur salaire s’élève de 9 fr. à 90 fr. par mois. Elle produit annuellement 359,000 kilogrammes de fils, de fer en numéros assortis, qui se consomment en France. Le jury central accorde le rappel de la médaille d’or que M, le baron Falatieu reçut en 1827. , . ...
- ii.
- -4^
- 5
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- Rappel de médailles d’argent.
- 66 CHAPITRE XXI. - ARTS METALLURGIQUES.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT. MM. Fouquet frères, à Rugîes (Eure).
- MM. Fouquet exercent, dans fes environs de Rugîes, un grand ensemble d’industrie, ifs emploient quatre mille ouvriers à des travaux de tréfiferie, soit en fer, soit en îaiton, à des travaux de cîouterie, de moufe-rie, etc. MM. Fouquet ne se distinguent pas seulement par î’abondance et fa variété de leurs fabrications ; fe commerce apprécie fa bonne qualité de leurs produits. Dès i827, ces manufacturiers avaient été jugés dignes deîamédaiïfe d’argent : ïe jury de 1834 îeur confirme cette récompense.
- /
- M. Mignard-Billinge , à Beifeviïle, bou-ïevart de îa Chopinette.
- M. Mignard-Bilîinge présente une belfe coffection de fils de îaiton et de fils d’acier fondu, étirés à fa filière. If avait obtenu fa médaifïe d’argent en 1827; fe jury ïe juge digne du rappel de cette récompense.
- M. Colliau et compagnie, usine de Toutes-Voies, commune de Gouvieux, (Oise).
- L’usine de Gouvieux ne fut étabfie qu’en 1824; dès 1827 eîfe obtint fa médaifïe d’argent. Depuis cette époque, M. Coffiau, tout en perfectionnant ses procédés, a considérabîement réduit ses prix. Sa manufacture , située au confluent de fa Nonette et de f’Oise, a
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- SECTION XIII. TREFILE RIE D’ACIER, DE FER, etc. 67
- pour moteur une roue hydraulique de la force de 20 che- Rappel vaux ; î’atelier d’étirage présente deux fours à réchauffer ^^^gentCS et deux paires de cylindres étireurs.
- M. CoIIiau fabrique annuellement4,500 kilogrammes de fils à clous d’épingles; 50,000 kilogrammes de fiîs dits limoges, propres aux peignes de tissage, aux aiguilles à bas ,aux fds d’archai de toutes sortes; 9,000 kilogrammes pour toiles métalliques ; 46,000 kilogrammes de fils superfins, pour fa confection des cardes mécaniques : cent ouvriers sont employés à ces travaux.
- M. Coïliau, par fa variété, îa bonté de ses fils, et ia réduction des prix, mérite Je rappel de fa médaille d’argent.
- MM. Mouret et Velloreille , à Che-necy ( Doubs ). .
- MM. Mouret et Velforeiffe possèdent une des usines fes plus importantes du département du Doubs. Ifs produisent annuellement 450,000 kifog. de fer en barre; ifs étirent 1,000,000 de kilog. de fer, soit en verge, soit en fils de toutes dimensions, qu’ils expédient à Paris, à l’Aigle, et dans tout le midi du royaume. Ifs ont présenté de très-beaux fils de fer étamés ; cet étamage donne aux fils une plus grande valeur, sans en élever beaucoup fe prix : il en résultera pour l’industrie des applications nouvelles et nombreuses. Ils employent 85 ouvriers qui suffisent au travail de 4 affineries au charbon de bois, de 2 chaufferies de tirerie, d’un équipage de tirerie, de 3 chaufferies de tréfilerie et de 40 bobines. Le jury rappelle à MM. Mouret et Yelloreille la médaille d’argent qu’ils obtinrent en 1823, et qui fut rappelée une première fois en 18 2 7.
- 5.
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- CHAPITRE XXI.--ARTS METALLURGIQUES.
- Médaille
- d’argent.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Bernard-Fleury, à l’Aigle (Orne),
- M. Bernard-Fleury fabrique des fils de fer de tous les numéros, pour clouterie d’épingles, pour aiguilles à coudre, et pour toiles métalliques; ses produits sont d’une belle qualité. C’est par lui que la ville de l’Aigle a reconquis la fabrication de la grosse tréfderie de fer : cette fabrication avait cessé par suite des frais considérables qu’entraînait le transport des fers de Franche-Comté, qui seuls étaient employés à ces sortes de fils de fer. M. Bernard-Fleury a trouvé le moyen de faire servir avantageusement à cet usage les fers de forges beaucoup plus voisines, et d’éviter ainsi des frais de transport ruineux. Dans l’année métallurgique 1833 à 1834, il a fabriqué 50,000 kiïog. de fil à cardes et 190,000 kilog. de fil à clous, en employant 2 2 ouvriers, une chaufferie de tré-filerie et 20 bobines. Le jury décerne à M. Bernard-Fleury la médaille d’argent.
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- CHAPITRE XXII.
- OUTILS, INSTRUMENTS, OBJETS DIVERS EN FER
- ET EN ACIER.
- SECTION PREMIÈRE.
- FAUX.
- V
- Vers 1816, on ne fabriquait en France que 72,000 v faux par année. Aujourd’hui cette fabrication s’élève à près de 300,000. ; c’est la moitié de la consommation annuelle.
- L’importation des faux étrangères a dû naturellement diminuer, en présence d’un tel accroissement.
- IMPORTATION DES FAUX ADMISES A LA CONSOMMATION.
- ANNÉES. POIDS TOTAJk».
- 1818 ...................................... 352,094k
- 1820 ................................... 320,624
- 1830 ................................... 286,654
- 1833 ................................... 236,659
- On peut évaluer le poids d’une faux de moyenne grandeur à trois quarts de kilogramme. Cette donnée permettra de calculer approximativement le nombre de ces instruments tirés de l’étranger, depuis 1818.
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- •70
- CHAPITRE XXII.
- OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR ( D’ENSEMBLE ).
- Rappel de me'daiiïe d’or
- (d’ensemble ).
- M. Ruffié , à Foix (Ariége).
- M. Ruffié, déjà cité pour ses aciers, obtint pour ses faux un rappel honorable, en 18.27. C’est à lui que le département de l’Ariége doit ce nouveau genre d’industrie , conquête heureuse faite sur l’étranger. Les faux de M. Ruffié Je disputent pour l’apparence et la bonté, non-seulement avec celles dites d'A llemagne. mais encore avec celles de Styrie et de Carinthie : c’est un vrai service que ce fabricant rend à notre industrie. Le jury confirme de nouveau la médaille d’or, accordée en 1823, à M. Ruffié, puis rappelée en 1827, pour l’ensemble de ses produits.
- MÉDAILLE D’OR (D’ENSEMBLE).
- Médaille M. Talabot (Léon)* et compagnie, à Toulouse (Haute-Garonne).
- M. Talabot , déjà cité pour sa fabrique d’aciers du Saut-du-Tarn, près Alby, possède ses principaux ateliers de faux et de limes, à Toulouse, dans l’usine du Basacle. La seule fabrication des faux emploie annuellement 100 à 110,000 kilogr. d’aciers corroyés, vifs et malléables, de 100 à 120 fr. les 100 kil. ; et d’acier fondu, de 190 à 200 fr. les 100 kiï. H fait travailler 286 ouvriers.
- M. Talabot fabrique par an, et. dans toutes les dimensions, i4o à 150,000 faux très-bien faites et d’une bonne qualité. Les faux en acier fondu, dont le nombre s’élève à 6,000 environ, forment un produit sans con-
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- SECTION I.
- FAUX.
- *
- 71
- eurrence de la part de l'étranger : un son clair, argentin, les fait aisément distinguer des faux dites ordinaires. Les difficultés à vaincre et l’excellence de leur fabrication, d’une seule pièce, les mettent bien au-dessus des faux de même espèce, à dos rapportés. M. Talabot reçoit une nouvelle médaille d’or pour l’ensemble de ses produits.
- Médaille
- d’or
- ( d’ensemble ),
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Bobilier ( Célestin ) et frères, à Ja de^^e, Grand-Combe (Doubs). de bronze.
- Cette fabrique se compose de 4 feux et.5 martinets; elle produit chaque année 8,000 faux ou faucilles, ainsi qu’un grand nombre d’instruments aratoires. Les faux trouvent leur emploi dans les départements voisins, la Suisse et la Savoie. M. Célestin Bobilier obtint la médaille de bronze en 1827 : le jury le trouve toujours digne de cette récompense.
- M. Nicod (Pierre-François), à Les-Gras
- M. Nicod présente quatre faux très-bien confectionnées: il produit annuellement 7,000 faux ou faucilles, qui se consomment, soit en France, soit en Suisse. M. Nicod, mentionné honorablement en 1823, reçut la médaille de bronze en 18 27 : le jury lui confirme cette dernière récompense.
- M. Bouffons, à SaoxHIango ( Puy - de -
- Ddme).
- M. Bouffons confectionne 2,000 scies, 4,000 faux et
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- Rappel de médaillés de bronze.
- Me'dailles de bronze.
- Mention
- honorable.
- 72 CHAPITRE XXII. -OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- 300 faucilles par an, au prix de 1 fr. 60 cent.; ces faux sont de bonne qualité. L’usine reçoit l’impulsion d’un moteur hydraulique. Dès 1823,M. Bouffons obtint ia médaille de bronze, rappelée en 18 27 : elle lest de nouveau par le jury central.
- MEDAILLES DE BRONZE.
- «
- M. Bobilier (Isidore-Frédéric), à Les-Gras (Doubs).
- Forge et martinet pour la fabrication de faux et d’instruments aratoires. M. Bobilier confectionne annuellement 6,000 faux ou faucilles de divers modèles, avec six ouvriers : il mérite la médaille de bronze.
- M. Nicod (Claude-François), à Maison-du-Bois (Doubs ).
- Ses faux sont bien confectionnées : il en fabrique 8,000 par année , s'a ns compter beaucoup d’outils et d’instruments aratoires. Le jury décerne à M. Nicod la médaille de bronze.
- MENTION HONORABLE.
- MM. Pekely, Grenouille et Constantin , à Ardente-Saint-Martin (Indre).
- Faux et pelles en fer, d’une bonne confection.
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- SECTION II.--LIMES ET RAPES.
- SECTION IL
- LIMES ET RAPES.
- Vingt-cinq fabricants ont présenté des limes et des râpes à l’exposition de 1834. Cette fabrication, pour laquelle nous étions tributaires de l’étranger il y a quelques années, a pris chez nous un grand développement. Aussi , malgré l’accroissement considérable des besoins de nos ateliers, l’importation des limes communes est sensiblement diminuée depuis 1825 ; mais l’importation des limes fines s’est, accrue. La valeur totale des limes et râpes importées en 1833 était de 813,0 7 9 fr., et la production des limes françaises était évaluée à 1,719,976 fr. Par conséquent, si l’industrie nationale faisait de plus grands progrès, elle pourrait immédiatement tiercer sa fabrication de îimes. Ce résultat s’obtiendrait surtout par une production à plus bas prix des limes communes. C’est de ce côté qu’il faut redoubler d’efforts, ainsi que le démontre le tableau suivant :
- LIMES IMPORTÉES EN t833.\
- POIDS. VALEURS.
- t° Limes et râpes à grosses tailles. 247,670k 619,175f
- 2° Limes interme'diaires........ 33,980 135,920
- 3° Limes fines.................. 14,496 57,984
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- M. de Saint-Bris, à Amboise (Indre-et-Loire).
- M. de Saint-Bris obtint, dès 1819, l'étoile de la Lé-
- Rappel de me'dailles d’or.
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- 74
- Rappel de médailles d’or.
- CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- gion d’honneur et la médaille d’or, rappelée en 1823 et 1827 : il est toujours digne de cette haute récompense.
- II fabrique avec perfection toutes les espèces de limes nécessaires aux arts et aux métiers ; il approvisionne les arsenaux de la guerre et de la marine, ainsi que la plupart des grands établissements du royaume. Le nombre de ses correspondants en France s’élève à 1,5 0 0 ; il occupe une grande partie de la population ouvrière d’Amboise. Ses produits s’élèvent annuellement à 6,000 carreaux, 100,000 paquets de limes façon d’Allemagne et 30,000 douzaines de limes de toutes dimensions : il emploie 182 ouvriers. La seule indication dé ces nombres démontre la juste confiance du consommateur, et justifie notre suffrage.
- M. Rémond, à Versailles ( Seine -et -Oise ).
- Les limes de M. Rémond sont d’une qualité supérieure; elles rivalisent avec les meilleures limes anglaises. Il n’emploie que de l’acier français, qu’il tire de Saint-Étienne. Ses limes sont recherchées dans les ports de mer, et soutiennent la concurrence avec les meilleures fabriques étrangères. Il en confectionne annuellement 5,000 douzaines. II a formé lui-même ses ouvriers, en choisissant de préférence des orphelins adolescents et sans ressources. En 1823, M. Rémond obtint la médaille d’or. Le jury, considérant l’amélioration de ses produits depuis cette époque, rappelle en sa faveur la même récompense.
- MM. Musseau et Roitin , à Paris, faubourg Saint-Antoine, n° 103.
- M. Musseau reçut la médaille d’argent en 1823 , et
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- 15
- SECTION II.---LIMES ET RAPES.
- ïa médaille d’or eh 1827, pour l'excellente confection RaPPf^ de ses limes : avec 15 ouvriers il en fabrique 60 dou- em^or zaines par semaine. L’acier employé par M. Musseau est français, et ses ventes se font en France dans les prix les plus variés. Par la bonté parfaite de ses fabrications, il continue à mériter ïa récompense du premier ordre.
- M. Çoulaux aîné et compagnie, à Mois-fieim (Bas-Rhin).
- Les limes et les râpes exposées par M. Couïaux ont été distinguées; ïa production annueïlë est de 3,500 douzaines de limes bâtardes et 1,400,douzaines de limes empaiïlées; eïïes concourent à mériter ïe rappel de la médaille d’or, pour ï’ensembïe des fabrications de ce manufacturier.
- Médaille
- ( d’ensemble )«
- NOUVELLE MEDAILLE D’OR ' (D’ENSEMBLE).
- M. Talabot ( Léon ), à Toulouse (Haute- Nouvelle Garonne).. - mÿ0fe
- Déjà cité pour ses aciers et pour ses faux, M. Taïabot (d’ensembIe)' se place au premier rang des fabricants de limes. II a présenté l’assortiment ïe pius varié , le plus complet et ïe plus remarquable. II livre annuellement au commerce 120,000 paquets de limes Ailes A Allemagne,
- 2,000 carreaux, 25,000 douzaines de limes façon anglaise , acier ordinaire et acier fondu. M. Taïabot, employant pour ses ïimes l’acier fait dans ses propres usines, peut livrer ses produits à meilleur marché, quoi-qu’avant des qualités supérieures : ce qui lui permet de
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- 76 CHAPITRE XXII.-----OUTILS, INSTRUMENTS, ÇjC.
- Nouvelle soutenir ïa concurrence avec ïes produits étrangers. Le ^oTI!e îury décerne à M. Léon Taïabot une médaille d’or pour (^ensemble). l’ensemble de ses produits.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- Rappel de me'dailles d’argent.
- MM. Gérard et Mielot , à Brevaniies (Haute-Marne).
- La fabrique de Brevannes a fait de très-grands progrès sous f habile direction de MM. Dessoye et Paintendre, qui reçurent en 1827 une médaiïïe d’argent. Depuis cette époque MM. Gérard et Mielot firent l’acquisition de cetétabïissement. Iis occupent aujourd’hui 60 ouvriers et livrent au commerce 12,000 douzaines de limes à l’anglaise, et 1,200 paquets de limes communes, valant 52,000 francs. Les qualités remarquables de ces produits méritent le rappel de ïa médaille d’argent.
- Médaille
- d'ensemble.
- MM. Abat, Morlière et Dupeyron, à Pamiers (Ariége).
- Déjà récompensés pour leur fabrique d’acier. Leurs limes sont devenues, comme leurs aciers, encore meilleures depuis la dernière exposition. Ils produisent par an 20,000 paquets de limes et 200 carreaux. Le jury déclare MM. Abat, Morlière et Dupeyron, par l’ensemble de leurs produits, toujours dignes de la médaille d’argent qui leur fut décernée en 1823, et rappelée en 1827.
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- SECTION II. — LIMES ET RAPES. 11
- \
- RAPPEL DE MEDAILLE DE BRONZE.
- s
- M. Rupil, à Paris, rue des Bourguignons, n° 23.
- II fabrique annuellement 16,000 douzaines de limes d’acier fondu, douces et demi-douces, qui soutiennent une réputation justement acquise : il emploie 40 ouvriers, qui gagnent de 4 à 5 fr. par jour. Le jury rappelle à M. Pupiï la médaille de bronze qu’il reçut en 1827.
- ---- irrg»® rg-Tii --
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- Mme Maillard-Salins et fîîs, à Valenti-gny (Doubs).
- Même après la mort de M. Salins, fondateur de cette belle usine, sa veuve et ses enfants l’ont continuée sous la raison de commerce de M. Salins, pour conserver l’héritage de renommée laissé par cet habile manufacturier. La fabrique occupe de 60 à 70 ouvriers; ses produits continuent d’être d’une qualité remarquable, et proportionnellement à bon marché : ce qui leur permet d’en exporter. Le jury confirme aux nouveaux propriétaires la médaille de bronze méritée en 1823 par M. Salins.
- MM.* Béranger et Petit , à Orléans ( Loiret).
- Leur établissement ne date que du 1er janvier 1833 ; il emploie déjà 87 ouvriers : il en occuperait 100, si MM. Béranger et Petit pouvaient les former plus vite.
- Rappel de médaille de bronze.
- Médailles de bronze.
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- 18 CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- < *n
- Médailles Us produisent 18,000 douzaines de îimes façon anglaise de bronze. et douzaines de râpes fines, 27,400 paquets de
- iimes et râpes communes et 1,200 carreaux. La bonté de ieurs produits en justifie ïa vogue. Ils méritent la médaille de bronze.
- M. Gourjon de la Planche, à Nevers (Nièvre).
- Toutes îes limes que M. Gourjon a. présentées sont faites avec le fer du Nivernais, cémenté suivant un procédé propre à ce fabricant. Ses îimes, comparées à celles qu’on fait en fer de Suède, ont obtenu l’avantage. Dès à présent M. Gourjon est jugé digne de ïa médaille de bronze.
- Médaille
- ( d’ensemble).
- MM. Friçhu de Brye et compagnie, Saint-Etienne (Loire).
- a
- Nous ne citons ici M. Frichu qu’afin det rappeler deux très-beïïes îimes faites avec ses aciers , pour en démontrer la bonté par cet exemple. Les aciers de M. Frichu de Brye, ainsi que nous î’avons expliqué précédemment, ont mérité la médaiïïe de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- Mentions M. Rayot, à Montbéliard (Doubs).
- honorables. v J
- M. Rayot, ancien éïève de Châîons, emploie 25 ouvriers à confectionner, par année, 4,500 douzaines de îimes faites en acier de France. L’étabïissement ne date que de 1832 et jouit déjà d’une réputation étendue.
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- SECTION III. — SCIES ET RESSORTS.
- 79
- M. Froid (Jacques-François), à Paris, rue de la Fidélité, n° 26.
- Mentions
- honorables.
- Limes de tous les numéros, fort bien fabriquées.
- M. Ambruster, à Paris rue Frépillon, passage de la Marmite.
- Limes et râpes de bonne qualité et bien confectionnées.
- CITATIONS FAVORABLES.
- MM. Soudry et Berquiot, à Saint-Etienne (Loire).
- Fabrique de limes faites en acier français de Jackson.
- Citations
- favorables.
- M. Dumont, à Paris, rue de la Santé, n° 12.
- Limes de bonne qualité.
- ___
- SECTION III.
- SCIES ET RESSORTS.
- La fabrication des scies est une branche importante d’industrie qui commence à se répandre en France, à tel point qiie, depuis 1827, leur importation s’est réduite de 140,000 à 50,000 fr.; leur exportation, au contraire, s’est élevée de 12 à 20,000 francs. Parmi les nouvelles espèces de scies fabriquées dans les ateliers français, on doit surtout signaler les scies circulaires, si favorables à l’économie, à la rapidité, à la précision des travaux de menuiserie et même de charpente.
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- Rappel de médaille d’or
- (d’ensemble ).
- Médaille d’argent (d’ensembïe ).
- 80 CHAPITRE XXII.-OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DOR (D’ENSEMBLE).
- MM. Coulaux et compagnie, à Mols-heim ( Bas-Rhin ).
- M. Couleaux, déjà cité pour ses aciers et ses limes, a présenté des scies très-variées de grandeur, des ressorts et des outils de toute espèce et d’une excellente qualité. La curiosité publique était vivement excitée par un ressort ou bande d’acier raffiné, laminé et poli, dont la longueur était de 140 mètres : c’est ce qu’on peut appeler des ressorts indéfinis. Le jury rappelle à M. Coulaux, pour l’ensemble de ses produits, la médaille d’or qu’il obtint en 1 819, et qui fut rapelée en 1 823 et 1827.
- ------------------
- MÉDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLE).
- M. de Guaita et compagnie, à Zornhoff ( Bas-Rhin ).
- M. de Guaita, déjà récompensé pour ses aciers, présente une nombreuse collection d’outils d’une qualité remarquable. Ses ressorts sont très-beaux. Ses scies se font distinguer par la diversité de leurs configurations; il y en a 55 variétés qui diffèrent les unes des autres, soit par la forme, soit par les dimensions : toutes sont très-bien, confectionnées et de bonne qualité. Le jury décerne à M. de Guaita la médaille d’argent pour l’ensemble de ses produits.
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- SECTION III. — SCIES ET RESSORTS 8 t
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- Mrae Maillard, Salins et compagnie, à Valentigny ( Doubs ).
- L’usine fondée par M. Salins, déjà citée pour ses limes, mérite en même temps une récompense pour ses scies circulaires variées d’espèce et de dimensions. Le jury, comme nous favons annoncé déjà, décerne à cet établissement la médaille de bronze pour l’ensemble de ses produits.
- M. -Mongin aîné, à Paris, rue des Juifs, n° 4.
- Scies très-recherchées pour les travaux d’ébénisterie et ressorts pour bandages, bien confectionnés. M. Mongin mérite la médaille de bronze.
- M, Barth, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Martin , n° 12 6*.
- II expose des ressorts pour voitures et pour d’autres usages, fort bien confectionnés et d’une qualité remarquable. Le jury lui décerne une médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES..
- M. Montaudon , à Paris, rue du Monceau-
- Saint-Gervais, n° 8.
- . \
- Ressorts bien conditionnés; il en fabrique 15 à * 20,000 paires par an, dont une partie est exportée à l’étranger.
- Médaille de bronze (d’ensemble).
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables*
- IL
- 6
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- 82
- CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- Mentions
- honorables.
- Médaille
- d’argent
- (d’ensemble)
- M. Thomann , à Besançon ( Doubs ).
- M. Thomann, ouvrier intelligent, cjui dirige avec succès un atelier pour ferrements et ressorts de voitures, est inventeur cl’un ressort propre à remplacer les ressorts à torsion des voitures; celui qu’il présente tient le chargement dans une position horizontale, quelle que soit la place occupée par le fardeau : il peut supporter un poids de 400 kilogrammes.
- École des arts, et ateliers du prince de Chimay, à Menars.
- Cette école sera citée convenablement pour l’ensemble de ses travaux, au chapitre des instruments aratoires ; elle a présenté des ressorts pour suspension de voitures fort bien confectionnés et d’une bonne qualité.
- SECTION IV.
- AIGUILLES.
- II n’y a pas encore quinze uns, il n’existait pas une seule manufacture d’aiguilles en France. Cette fabrication ne date guère pour nous que de 1820, mais elle a fait de rapides progrès et pris de très-grands développements. Néanmoins nous tirons encore annuellement de l’étranger pour plus de 1,500,000 francs d’aiguilles.
- .MÉDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLE).
- M. Bernard Fleury, à l’Aigle (Orne). Nous avons déjà cité les premiers titres de M. Ber-
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- SECTION IV. AIGUILLES. r' : 83
- nard Fleury ( aciers ) ; sa fabrication d'aiguilles et d’a- Médaille grafes concourt à ï’ensembïe de productions honorées |d>enSeraWe). d’une médaille d’argent.
- - ---»— ------------ x
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM* Rossignol frères , à Laisse ( Orne ). Médailles
- y o \ / de bronze.
- Avant 1820, plusieurs essais infructueux avaient été faits pour introduire en France la confection des aiguilles.
- MM. Rossignol frères furent plus heuréux; déjà possesseurs d’une fabrique d’épingles, ils y joignirent celle des , ,,
- aiguilles. Fendant les trois ou quatre premières années, ils eurent de grands sacrifices à faire. Enfin, par leur persévérance, ils sont parvenus àproduire des aiguilles, inférieures sans doute à ce que l’Angleterre offre dé plus parfait, mais déjà très-remarquables; elles donnent lieu d’espérer que bientôt nous égalerons nos rivaux dans ce genre d’industrie. Le jury, tout en recommandant de nouveaux efforts à MM. Rossignol frères, leur décerne la médaille de bronze.
- M. Pelletier, à Amboise (Indre-et-Loire •).
- C’est après beaucoup d’essais et de grands sacrifices que M. Pelletier put parvenir à fabriquer des aiguilles qu’il expose en 1834. Il n’a rien épargné pour atteindre son but, et'ses efforts sont couronnés par le succès. Le jury, considérant la persévérance et les résultats des travaux de M. Pelletier, lui décerne la même fécom- ; pense qu’à ses concurrents de l’Aigle. j
- ____ -*n—o^Q^><ifisrnr'nri -
- 6.
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-
-
- Rappel de médailfe d’argent.
- Rappel de médaille de Lronze.
- 84 CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- - SECTION V.
- ALENES. "
- Notre pays commence à s’affranchir du tribut qu’il payait autrefois à l’Angleterre ainsi qu’à l’Allemagne, au sujet des alênes que ces deux contrées nous fournissaient. Nous égalons nos rivaux pour la qualité des produits ; il reste à les égaler pour le bon marché.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- r
- MM. Marie-Boilvin frères, à BadonviHer ( Meurtîié ). ' ' .
- En 1812, Mclie Marie Boilvin a, la première, introduit en France la fabrication des alênes, dans ses ate-liers de BadonviHer. MM. Marie-Boilvin emploient beaucoup d’ouvriers, et peuvent fabriquer par. an 1,500,000 alênes.. Les alênes pour cordonniers se vendent de 1 7 à 20 fr. le mille, et 2 francs de plus pour les alênes fines à poli anglais. Les alênes à petits points, dites anglaises, coûtent 30 francs le mille; enfin les alênes droites et rondes, dites poinçons de bureau, coûtent 50 francs le mille. Le jury, pour la troisième fois, rappelle à MM. Marie-Boilvin frères, la médaille d’argent qu’ils ont obtenue dès 1819.
- ----—---------- t
- RAPPEL DE MEDAILLE DE BRONZE.
- M. Thirion , à Norroy, mairie de Saint-Sauveur (Meurthe).
- La fabrique d’alênes de M. Thirion fut établie en
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-
- SECTION VI.-TISSUS ET TOILES METALLIQUES. 85
- 1822 ; eïïe produit annuellement 1,000,000 d’alènes, qui sont vendues en France. M. Thirion obtint en 1823 la médaille de bronze, confirmée en 18 2 7 ; il est toujours digne de la même récompense.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Letixerand, à Yescaincourt (Vosges).
- La fabrique d’alènes de M. Letixerand est la seule que possède le département des Vosges; eïïe y fut transportée de Badonvider (Meurthe) par cét habile industriel, il y a vingt ans à peu près. La production annuelle de l’établissement est de 800,000 alênes d’une bonne exécution. Le jury décerne à M. Letixerand une médaille de bronze.
- SECTION VI.
- TISSUS ET TOILES METALLIQUES.
- i
- La fabrication des toiles métalliques, primitivement bornée à l’usage des grilles et des cribles, acquiert chaque jour un plus grand développement par les nombreuses applications qu’on fait de ces tissus dans toutes les manufactures. Les progrès de cette fabrication sont la conséquence de ceux même qu’a faits l’art delà tréfilerie.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- M. Roswag (Augustin), à Scheïestadt ( Bas-Rhin ).
- M. Roswag continue d’occuper le premier rang parmi
- Rappel (Je médaille . de bronze.
- Médaille de bronze.
- Rappel de médaille d’or.
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-
- i
- 86 CHAPITRE XXII.---OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- Rappel les fabricants de tissus métalliques. Ses toiles ont une tle longueur pour ainsi dire illimitée ; leur largeur varie de-
- puis 3 décimètres jusqu’à 2 mètres; elles servent principalement à la confection des diverses espèces de papiers, on en fait des tamis, des blutoirs, etc. M. Roswag expose une toile sans fin pour la fabrication du papier à la mécanique; le tissu contient 448 mailles par centimètre carré : la toile a 8 mètres de longueur, sur une largeur d’un mètre et demi.
- C’est depuis la dernière exposition que M. Roswag a construit les machines propres à confectionner les toiles sans lin pour la fabrication des papiers à la mécanique : les perfectionnements qu’il a découverts ont rendu cette toile plus régulière et plus solide.
- En 1827, le tissu le plus fin exposé par M. Roswag ne contenait que 3,436 mailles par centimètre carré : il présente un autre tissu dans lequel on en compte 4,915 pour la même superficie; c’est à très-peu près 70 fils à chaque côté.
- Le jury, considérant que M. Roswag fait toujours de nouveaux efforts pour améliorer sa fabrication, le déclare de nouveau digne du rappel de la médaille d’or qu’il reçut en 18 23, et qui fut rappelée une première fois en 1827.
- • ' TnSrrH^^gB—' I
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- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
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- Rappel ]\|# Saint-Paul, à Paris, rue des Fiiïes-
- de médailles t t
- d’argent. du-Lalvaire , n° 11.
- Ce fabricant continue, par la beauté et la' bonté de
- /
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-
- SECTION VI. — TISSUS ET TOILES METALLIQUES. ,87
- ses toiles métalliques, à mériter l’estime des consomma- Rappel leurs : il est digne d’un nouveau rappel de la médaille d’ar- es
- gent qu’il obtint en 1823 , et qui fut rappelée en 1827.
- M. Gaillard, à Paris, rue Saint-Denis, n° 228.
- La fabrique de M. Gaillard est établie à la Petite-Viï-lette ; il continue de rivaliser avec M. Saint-Paul pour . ,
- ses fabrications. C'est de l’Aigle que M. Gaillard tire les fils de laiton et les fils de fer qu’il emploie à la confection de ses tissus. Le jury le trouve toujours digne de la médaille d’argent qu’il obtint en 1819, et qui fut rappelée en 1823, puis en 18 2 7.
- ------------1- *
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Bouchemont, à Paris, rue de Tracy, Mentions
- honorables.
- n 6.
- Toiles métalliques bien fabriquées; ses prix sont modérés : il a des toiles de 7 5 cent, à 6 francs le pied,
- 7 fr. à 55 fr. le mètre carré.
- M. Leblond, à Bordeaux (Gironde).
- On a distingue sa toile métallique sans fin, ayant 1 mètre 43 centimètres de largeur, et destinée à la fabrication du papier mécanique.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Fontenelle, à Avon (Seine-et-Marne). Cribles métalliques.
- Citations
- favorables.
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- Citations
- favorables.
- Ptappel cle me'daille d’argent ( cPensemble ).
- Médailles de bronze.
- 88 CHAPITRE XXII. -OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- M. Portal-Forget, à Reims (Marne]»
- Toiles métalliques à l’usage des brasseries.
- *
- MM. D el a âge frères, à Saint-Michel (Charente ).
- Sept échantillons de toile métallique, tous bien exécutés.
- SECTION VII.
- CLOUTERIE.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLE).
- MM. Fouquet, à Rngies (Eure).
- MM. Fouquet, à Rugles, déjà récompensés pour l’ensemble de leurs produits, dirigent un vaste système de travaux, parmi lesquels figure, pour des Valeurs considérables, leur fabrication de clous d’épingle et de clous.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Magnière, à Wassy (Haute-Marne).
- M. Magnière mérite la médaille de bronze, pour la bonté des produits et la modération de prix, qui caractérisent ses fabriques de boulons, de rivets et de clous variés de formes et de grandeur.
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- SECTION VII. - CLOUTERIE. 89
- Mo Colliau et compagnie, à Toutevoye, commune de Gouvieux (Oise).
- La fabrique de M. Colliau, qui produit annuellement 45,000 kilogrammes de clous d’épingle, bien fabriqués, obtient la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Lemire, aux forges de Ciairvaux (Jura).
- M. Lemire fabrique ses clous à la mécanique; il peut par ce moyen employer un grand nombre de personnes qui n’ont besoin d’aucun apprentissage, et qui mettent à profit le temps que l’agriculture leur laisse libre. Ses clous mécaniques sont très-bien confectionnés ; ils se vendent à bas prix et méritent d’être mentionnés honorablement.
- CITATIONS FAVORABLES.
- MM. Maurin, Brenot et Meillonas , à Dijon ( Côte-d’Or ).
- Pointes de Paris perfectionnées.
- M. Laporte et compagnie, à Meyrùeis, arrondissement de Florac (Lozère).
- Pointes, clous, vis, aiguilles à tricoter.
- Médaillés de bronze.
- Mentions
- honorables»
- Citations
- favorables»
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-
- Citations
- favorables.
- Rappel de me'dailles d’argent.
- 90 CHAPITRE XXII, — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- M. Petrement, à Paris, cour du Commerce, n° 24.
- Rivets en fer et en cuivre faits à ïa machine ; il en fabrique 30 à 40 kilogrammes par jour.
- SECTION VIII.
- SERRURERIE DE PRECISION.
- La serrurerie à combinaisons savantes offre clés progrès remarquables depuis la derrière exposition.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Huret, à Paris, rue Castigïione, n° 3.
- M. Huret, dont la réputation- est si bien établie pour la serrurerie de précision, expose des coffres-forts et des serrures d’une exécution très-perfectionnée, et susceptibles d’une grande variété de combinaisons. Le jury trouve toujours cet artiste digne de la médaille d’argent qu’il obtint en 1819 et qui fut rappelée aux expositions suivantes.
- M. Robin , à Paris, rue Coq-Héron, n° 5.
- Serrures de combinaison parfaitement exécutées.
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- /
- SECTION VIII. - SERRURERIE DE PRÉCISION. 91 'i
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Paulin-Désormeaux, à' Paris, rue Médaille
- , 1 d argent.
- Saint-Jacques, n° 148»
- M. Désormeaux a présenté divers produits de taillanderie et de serrurerie dune parfaite exécution; cet habile artiste est Fauteur de divers manuels ou traités théoriques et pratiques, qu’il a publiés, sur les arts et manufactures. Le jury, considérant les services que M. Paulin-Désormeaux a rendus à l’industrie, tant par ses travaux que par ses écrits, lui décerne la médaille d’argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Lepaul, à Paris, rue de la Paix, n° 2. Rap,ÇeL
- M. Lepaul a présenté des caisses en forme de secré- de tronze* taire, des serrures, des cadenas, etc., d’un travail très-fin et d’un ensemble remarquable. Le jury rappelle à M. Lepaul la médaille de bronze qu’il a reçue en 1827.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Fichet (Alexandre), à Paris, rue Me'daiIIcs
- \ / 7 7 de bronze,
- Rameau, n° 5.
- La fabrique deM. Fichet est établie àTrépilly, près de Meaux, où il emploie quarante ouvriers ; sa fabri-.. cation s’élève à 100,000 francs par année. II expose
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- Médaillés de bronze.
- Mentions
- honorables.
- 92 CHAPITRE XXII.- OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- des coffres-forts ët plusieurs autres objets de serrurerie très-bien confectionnés : ie jury le déclare digne de la médaille de bronze.
- M. Grangoir, à Paris, rue Moiiffetard, n° 307.
- M. Grangoir a présenté des portes de coffre et des serrures d’une grande perfection et cl’un beau fini ; ses coffres se vendent de 300 francs à 1,000 francs et ses serrures de 40 à 800 francs : les produits de M. Grangoir se consomment en France. Le jury décerne la médaille de bronze à cet artiste.
- M. Huet , à Paris, rue Saint-Martin , n° 37.
- Serrures et verrous d’une combinaison très-remarquable, d’une bonne et belle exécution et d’un travail très-soigné. La fabrique de M. Huet est toute nouvelle et mérite la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Godeaü , à Paris , rue de Grétry, n° 1.
- Coffres-forts bien confectionnés.
- M. Clément, à Paris, rue de ïa Chaussée-d’Antin, n° 35.
- Serrures de sûreté de 12 à 8 0 francs.
- M. Toussaint , à Paris, rue Saint-Nicolas d’Antin, n° 49.
- Serrures, armoires et coffres-forts, bien exécutés.
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- SECTION VIII.- SERRURERIE DE PRECISION. 93
- M. Sterlin et compagnie , à Woincourt
- (Somme ).
- Quatorze mille serrures, produites chaque année par ce fabricant, sont vendues à Paris et dans ïes départements.
- M. Regnier, à Paris, rue des Mathurins-Saint-Jacques, n° 10.
- Objets de serrurerie et de mécanique.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. RingÉ, à Paris, rue d’AngouIême du Rouie ,n° 31.
- Serrures bien confectionnées.
- M. BARBOU^'à Paris, rue Montmartre, n° 48.
- * *- 1
- Pièces de serrurerie.
- M. Spendler (Auguste) et compagnie, à Planche-Ies-Mines ( Haute-Saône ).
- Objets de serrurerie et de quincaillerie.
- M. Lequin , à Paris, cour de ia Sainte-Ciiapelie, n° 1,
- Serrures et mesures linéaires.
- M. Lefebure, à Paris, rue Dauphine, n° 41.
- Serrures dites becs-de-canne.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
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-
-
- 94
- CHAPITRE XXII.--ODTILS, INSTRUMENTS, etc.
- Citations
- favorables.
- Mentions
- favorables.
- \
- M, Caron, à Saint-Valéry (Somme).
- Serrures diverses.
- M. Hudde, à Viïïérs-îe-Beï ( Seine-et-Oise).
- Serrures.
- SERRURERIE DE QUINCAILLERIE. ,
- Le public a vu avec intérêt les nouvelles espagnolettes présentées à l’exposition. Elles sont tellement appréciées que les exposants ne peuvent plus suffire aux commandes.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Feragus , à Paris, rue Saint-Georges, n° 37,
- Espagnolettes dites crémones.
- M. Laurent , à Paris, rue d’Antin, n° 6.
- Espagnolettes dites à crémaillère.
- M» Perrin, à Paris, rue des Ménétriers, n° 4,
- Espagnolettes à crémaillère.
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-
- SECTION IX. - QUINCAILLERIE DE FER. 95
- CITATION FAVORABLE.
- Me Boutté, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 274.
- Fabrique d’espagnolettes et d’objets de serrurerie.
- - • 'liWiTïV 1" '7 mmTü~^ - ’
- SECTION IX.
- QUINCAILLERIE DE FÉR.
- •*
- \
- La fabrication de notre quincaillerie s’est améliorée dans toutes ses parties, par suite des perfectionnements qu’a reçus le travail des métaux.
- ' En 1827, l’importation de îa quincaillerie, pour les outils de fer et d’acier, coûtait à la France 2,612,763 fr.; tandis qu elle n’a coûté que 1,896,221 fr. en 1832. Nous pouvons espérèr de voir cette dépense diminuer encore.
- CISAILLES.
- La fabrication des cisailles, confondue longtemps avec celle de la taillanderie, est maintenant une branche d’industrie particulière dont plusieurs fabricants s’occupent avec succès.
- - --- ---------
- MENTION HONORABLE.
- M. B aînée ( Pierre-Louis ), à Paris, rue des Bouïangers-Saint-Victor, n° 22.
- Ses cisailles sont d’une parfaite exécution. Il fait
- Citation
- favorable.
- Mention
- honorable
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-
-
-
- Mention
- honorable.
- Citations
- favorables.
- Médailles de bronze.
- 96 CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- aussi des lits en fer : le total de ses fabrications s’élève a 90,000 francs par an. Le prix de ses lits descend très-bas ; ce prix varie de 200 francs à 30 francs.
- • * . î -, * * s.
- ___ ^ ^ ^ ^ /• f >
- CITATIONS FAVORABLES?"
- ï. M. Jounault (Julien), à Paris, rue Michel-Ie-Comte, n°_35L
- IL M. Gouet, à Courfoevoje (Seine),
- Cisailles d’une bonne exécution..
- ECROUS A LA MECANIQUE.
- Les écrous faits à la mécanique ont fixé l’attention du jury. Leur fabrication a pris tout à coup un très-grand développement; elle mérite d’être encouragée. ,
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Janin-Béatrix, à Bréard (Ain).
- L’établissement, de M. Janin-Réatrix est très-nouveau. L’on y fabrique des écrous à la mécanique cfuné' seule chaude, et sans qu’il soit nécessaire de repasser lés pièces au fèu. La modicité des prix fait le mérite des produits de M. Janin-Béatrix, Le jury lui décerne la médaille de
- • 'c . i s .
- bronze. '
- : î i-CuOiC • • v ,i
- M.Magnière, àWassy (Haute-Marne). -
- C’est l’usine de M. Magnière qui fournit les boulons à écrous pour l’artillerie. L’on emploie à cette fabrication
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-
- SECTION IX. — QUINCAILLERIE DÉ FER. 97
- 72,000 kilogrammes de fonte dite de roche, première Médailles qualité, fer fabriqué dans ïe département de ia Haute- de bronze Marne. La modicité du prix ajoute au mérite des produits de M. Magnière. Le jury lui décerne la médaille de bronze. t
- M. Tassaud , à Paris, rue de Charonne, n° 25.
- M. Tassaud dirige avec talent un grand atelier de filetage de vis, d’écrous, d’emporte-pièces et de machines à fendre les engrenages ; il mérite la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Pourchasse, à Paris, pïaceDauphine, MentI°lls
- 7 7 x 7 honorables
- n° 15*
- Vis faites au tour, et très-bien confectionnées : il en fabrique pour 1 80,000 francs par an.
- M. Bord, dit Langoumois, à Riberac,
- Écrou pour presse ou pressoir dont les filets, en fer forgé, sont incrustés dans un cylindre de fonte; ces filets seront beaucoup plus durables que s’ils étaient en fonte. M. Bord fabrique des filets d’une forte saillie, autour desquels il fait couler une enveloppe en fonte qui empiète sur une grande partie de leur relief; mais la fonte moulée sur l’espèce de noyau de fer que forme le filet est nécessairement trempée et rendue cassante, ce qui doit nuire beaucoup à la solidité de l’écrou. C’est une difficulté dont il reste à triompher.
- i
- il
- 7
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-
-
-
- Rappel de médailles d’or
- (d'ensemble).
- Médailles
- d’argent
- (d’ensemble).
- 98 CHAPITRE XXII.- OUTILS, INSTRUMENTS, eic,
- INSTRUMENTS ET OUTILS.
- Plus de cinquante fabricants ont exposé des outils et des instruments à l’usage des diverses professions ; cette industrie a pris un beau développement depuis la dernière exposition.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR (D’ENSEMBLE).
- /
- MM. Japy frères, à Beaueourt (Haut-Rhin ).
- Cette grande fabrique déjà citée se distingue aussi pour les outils, les vis à bois et les instruments de toute espèce quelle confectionne, et qui contribuent à mériter le rappel de la médaille d’or pour l’ensemble de ses produits. (Voyez de plus amples détails, chapitre XXXI. )
- M. Coulaux et compagnie, à Moîsheim ( Bas-Rhin ).
- Les outils de toute espèce exposés par M. Coulaux sont dignes du rappel de la haute récompense accordée à l’ensemble de ses produits.
- ---- i " G US -
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- Ecole royale des arts et métiers de Châlons (Marne).
- Cette école obtint en 1819 une médaille d’or pour l’ensemble de ses produits; elle fut mentionnée
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-
-
- SECTION IX. — QUINCAILLERIE DE EEll. • 99
- honorablement en 1823 et 1827. Elle reçoit aujourd’hui la médaille d’argent pour ses outils de toute espèce et pour ses autres travaux. ( Voyez chap.-XXVi ).
- M. de Guaita (Antoine) et compagnie, à Zornhoff ( Bas-Rhin).
- M. cle Guaita, déjà récompensé (page 80), expose les produits de sa grande fabrique d’outils de toute espèce : leur très-bonne exécution les place parmi les titres qui justifient sa médaille d’argent.
- MM. Poulignot père et fils aîné, à Mon-técheroux (Doubs).
- Cette fabrique emploie ordinairement de 40 à 50 ouvriers pour la confection des outils en fer, en acier fondu, en cuivre. L’exécution de ces outils est très-bonne; ils sont recherchés en Belgique, en Allemagne et surtout en Suisse, où-la moitié des produits de M. Poulignot trouve un débouché; l’autre moitié se place en France. Le jury décerne la médaille d’argent à M. Poulignot.
- RAPPEL.DE médailles de bronze.
- M. Delarue, à Paris, rue du Monçeau-$ainfrrG.ervais, n° 6.
- M. Delarue obtint en 1827 la médaille de bronze, pour l’importance de sa fabrication et la bonne confection de ses outils. Ceux qu’il a présentés en1 1834 offrent des progrès sensibles; ils justifient le rappel de la récompense qui lui fut décernée en 1827.
- Médailles
- d’argent
- (d’ensemble).
- Médaille
- d’argent.
- Rappel de médailles de bronze.
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-
-
- Rappel de médailles de bronze.
- Médailles de bronze (d’ensemble).
- iOO ‘CHAPITRE XXII. —OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- M. Blanchard, à Paris, rue des Gravii-iiers, n° 47.
- M. Blanchard conserve sa supériorité dans fa fabrication des outils à l’usage des selliers. Le jury de 1834 confirme la médaille de bronze qui lui fut décernée pour cet objet, en 18 27.
- M. Rouffet, à Paris, rue de Perpignan, n° 8. .
- Tours, outils, instruments de tourneur, mécanismes divers. On lui doit l’exécution d’un pied de grande lunette , d’après l’invention de M. Cauchoix, pour l’observatoire de Paris. II mérite le rappel de la médaille de bronze qu’il obtint en 1827.
- MÉDAILLES DE BRONZE (D’ENSEMBLE).
- p
- Ecole royale des arts et métiers d’Angers ( Maine-et-Loire ).
- L’école d’Angers obtint une mention honorable en 1819, la médaille de bronze en 1823, et la mention honorable en 1827 : elle expose aujourd’hui des outils de toute espèce et fort bien fabriqués. Le jury lui décerne la médaille de bronze pour l’ensemble de ses produits.
- M. Tassaud , à Paris, rue de Charonne, n° 25.
- II possède un grand atelier de fabrication de vis et
- /
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-
- SECTION IX. — QUINCAILLERIE DE FER. 10t
- d'écrous faits à la mécanique. Ses emporte-pièces et sa machine à fendre les engrenages sont bien confectionnés et méritent fa médaille de bronze.
- Médailles de bronzé
- (cTensembïe).
- M. Chamouton, à Paris, rue du Monceau-Sain t-Gervais, n° 13.
- M. Chamouton expose des outils de forge bien conditionnés. II emploie 30 ouvriers dans ses ateliers et 40 au dehors; sa fabrication s’élève à 200,000 francs par an. Le jury fui décerne fa médaille de bronze.
- Médailles de bronze.
- M. Camus Rochon , à Paris, rue du Chaume, n° 7.
- If fabrique des outils en acier fondu, soudé sur fer, d’une très-bonne exécution. If obtient fa médaiîfe de bronze.
- MENTIONS HONORABLES,
- Les fabricants suivants doivent être mentionnés honorablement pour fa bonne confection des divers outils qu’ils ont exposés :
- N
- M. Lombardot, à Paris, rue du Petit- Mentions
- Pont, n° 25. honorables,
- Poinçons et outils pour la gravure.
- M. Lafabrègue, à Paris, rue Monde-tour, n° 8.
- Outils de cordonnerie.
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-
-
-
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- 102 ^CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- M. Lemarchand , à Paris, rue des Gra-villiers, n° 19.
- Tours et outils.
- MM. Klein père et fiïs, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Antoine 9 n° 91.
- Outils de menuiserie et d’ébénisterie.
- M. Pichon, à Saint-Etienne (Loire).
- Fleurets et tranchets.
- M. Travers , à Paris, rue.Richer, n° 2,
- Outils de jardinage, etc.
- M. Cosquer, à Quimper (Finistère).
- Fabrique de quincaillerie et d’outils de tout genre.
- M. L’Enseigne , à Paris , rue Saint-Landry, n° 6.
- Tournevis, tarauds, alésoirs, fraises, mandrins, etc.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Maquette, à Paimpont ( Me - et- Vilaine ).
- Instruments pour tailler ie fer et l’acier.
- M. Carte ran (Jean-Baptiste), à Cba-teauneuf (Finistère).
- Outils divers, tourniquets pour îa pêche, instruments pour tailler les queues de billard.
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-
-
- SECTION IX. — QUINCAILLERIE DE FER. 103
- MM. Pekeli, Grenouillet et Constantin, à Ardentes-Saint-Martin (Indre).
- Pelles en fer et outils.
- \
- M. Ratee , à Versailles ( Seine-et-Oise ).
- Instruments de taillanderie pour les colonies.
- M. Gérard ( Hubert - Joseph ),' à Paris, rue Saint-Antoine, n° 195.
- Outils d’affûtage.
- x
- M. Péchinay, à Paris, rue des Messageries, n° 21.
- Quincaillerie vernie.
- /
- M. Renard, à Paris, rue des Gravilliers, n° 28.
- Outils pour ïa gravure.
- M. Levasseur, à Paris, rue des Ursins, n° 7.
- Outils d’affûtage.
- M. F issot, à Paris, rue des Gravilliers n°
- & »
- Instruments de ramonage.
- M. Armand Clerc , à Paris, rue du Buis son-Saint-Louis, n° 16.
- Tours et découpoirs.
- Citations
- fàyorables.
- »
- \
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-
-
- Citations
- favorables.
- 104 CHAPITRE XXII. -OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- M. Bourgoin , à Paris,, rue des Marmousets, n° 34. v
- Outils à l’usage des graveurs.
- M. Chevalier, à Paris, rue Neuve-Saint-Jean, n° 4.
- Outils de taillanderie.
- M. Maraine , à Paris, rue Judas, n° 9.
- Outiïs de taillanderie.
- M. Mongin , à Paris, rue des Juifs, n° 11.
- Outils de serrurerie, scies et ressorts de bandages.
- M. Lèbriat, à Périgueux ( Dordogne ).
- Eniporte-pièces et outils de cordonnier.
- M. Garnache - Creuillot , à Les-Gras (Doubs);
- M. Gauthier (Ernest), àLes-Gras (Doubs);
- M.Gloriod (F rançois), àLes-Gras (Doubs);
- M. Garnache-Barthod (Lucien), à Les-Gras (Doubs);
- M. Garnache - Barthod ( Pierre - Philippe), à Les-Gras (Doubs),
- Fabriques d’outils d’horlogerie et de pièces d’assortiment.
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-
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- SECTION IX. — QUINCAILLERIE DE FER. 105
- menue quincaillerie (objets divers).
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Mathieu Danloy, à Raucourt ( Ardennes).
- II fabrique des dés à coudre et des boucles en fer bien confectionnés. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- MM. Spindler et compagnie, à Plancher* les-Minês (Haute-Saône).
- MM. Spindler et compagnie ont exposé 24 cartons d’échantillons de menue quincaillerie ; des serrures à manivelles , un équipage de laiton, un peigne en laiton. Leurs prix sont modérés. Toutes les pièces de leurs serrures se font à la mécanique; ils en fabriquent 260 à 280,000 par an. Leurs lisses métalliques, ou équipages pour tisserands, remplacent avec avantage les lisses en
- fil et coton. M; Spindler et compagnie sont parvenus à pouvoir livrer leurs1 lisses métalliques au même prix que celles en fil de laine, dont la durée est beaucoup plus grande. Le jury décerne à MM. Spindler et compagnie la médaille de bronze.
- r MENTIONS HONORABLES.
- M. Resal aîné, à Plombières (Vosges).
- C’est depuis 1816 seulement que l’on fabrique à Plombières les ouvrages en fer poli ; cette industrie oc-
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
- Mentions
- honorables.
- 10G CHAPITRE XXII.--OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- cupe aujourd’hui 73 ouvriers, qui produisent pour 8 0,000 francs de marchandises. M. Resal a présenté deux porte-feux, l’un à six bras et à six pièces, l’autre à quatre bras et à cinq pièces ; un garde-cendre et un dévidoir à corbeille. Ces meubles se font remarquer par le fini du travail, par leur éclat et par leur élégance: de tels avantages motivent l’élévation cies prix, qui montent à 220 francs pour ïe premier porte-feu et à 120 francs pour lé second, à 200 francs pour lé garde-cendre, à Z'S francs pour le dévidoir.
- Mi Delaporte , à Paris y rue des Deux-Portes-Saint-Sauyeur, ri0 18,
- Fabrique annuellement 1,000 à 1,200 grosses de dés à coudre bien confectionnés.
- MM. Berga ire et Langlois, à Darncy ( V osges-J.
- Couverts en fer battu de bonne qualité. Fabrication annuelle, 9,000 douzaines.
- M. Cellier - Rigaud , à Daucourt (Ardennes).
- Boucles d’un fini remarquable.
- M. Blanchard, à Paris, rue des Gravil-ïiers, n° 2 5.
- M. Blanchard a conçu l’heureuse idée de remplacer les rubans des jalousies par des chaînettes bien faites et d’un prix modique (60 centimes le mètre ) : c’est par l’emploi des machines qu’il peut donner ses chaînettes à st bon marché. • •
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-
-
- SECTION IX. -QUINCAILLERIE DE FER. 107
- CITATIONS FAVORABLES. u. . M. Blaise , à Signy-Ie-Petit (Àrdermés).
- Fers creux en fonte, à repasseuses, pour relever les plis. Ces fers, coulés avec de la foiite de première fusion, sont tournés dans les ateliers de M. Biaise; ils remplacent avec avantage les fers en tôle, qui sont plus chers et qui perdent plus vite la cKâfèùn ^ ‘ J ' '
- % \ i \ 1 > ' # }
- M. Gonard-Rosse, à Cintray (Eure), - f
- Les produits de ce fabricant sont j particulièrement destinés à la cavalerie ; ,ce sont des étrilles, des étriers, des éperons, etc. Iis ont paru bien confectionnés.
- M. Mathey-Humbert, à Darney (V osges).
- M. Mathey-Humbert fabrique annuellement 14,000 douzaines complètes de couverts en fer battu, qui se vendent de 4 à 19 francs ia douzaine.
- QUINCAILLERIE DE FONTE DE FER.'
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Mentzér ( Louis - Xavier ),. à ‘Paris, rue <Jes Fossés-Saint-Victor, n° 12/ ^
- M. Mentzer-fond , tourne et. polit des mortiers^eri fonte de fer, pour i’usage dé ia pharmacie et poür iës lapidaires; des colonnes de balance, etc. L’exécution de
- Citations
- fayorabies.
- ! if --Y ; y-
- Rappel de médaille de bronze.
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-
- Rappel de me'daille de bronze.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- 108 CHAPITRE XXII.--------OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- ces objets est très - satisfaisante. Le jury confirme à M. Mentzer la médaille de bronze qu’il obtint dès 1823, et qui fut rappelée en 1827.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Goupil, à Boussard (Eure-et-Loir).
- Ustensiles et vases en fonte, etc., d’une belle exécution.
- M. Chameroy, à Paris, quai de ia Mégisserie, n° 2 8.
- Divers objets de quincaillerie en fonte, bien confectionnés.
- CITATIONS FAVORABLES.
- Les fabricants qui suivent ont exposé des fourneaux de cuisine, en fonte, dignes d’être cités favorablement :
- MM. Guyon frères, à Dole (Jura).
- M. Monnier-Jobert, à Fourneau-Baudin (Jura).
- FERS CREUX.
- La fabrication des fers creux, industrie toute récente, a rapidement pris un très-grand essor, à raison des avantages que présentent les tubes pour l’architecture et l’ameublement, qui en font aujourd’hui un très-grand usage, à raison de leur légèreté et de leur économie.
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- SÉCTION IX. — QUINCAILLERIE DE FER. 109
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. Gandillot frères et Roy, à Paris, rue Beliefond j n° 32.
- Les ateliers de MM. Gandillot frères et Roy sont établis à Paris et à Besançon. Ils exposent un nombreux assortiment d’articles en fer creux, propres à l’ornement des édifices ainsi qu’à l’ameublement ; grilles, balcons, rampes d’escalier, etc.; lits, couchettes, canapés, etc.; meubles de jardin, tuyaux de conduite pour le gaz et les liquides. Tous ces objets, d’une industrie nouvelle, sont exécutés avec beaucoup de précision et de goût. La fabrication toujours croissante de MM. Gandillot frères et Roy s’élève actuellement à 100,000 fr. par année. Le jury leur décerne la médaille d’argent.
- ----«I^TT T» -
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Grondart et Geslin, à Paris, rue Jean-Robert, n° 17.
- 7 ' .Yj
- MM. Grondart et Geslin ont exposé des tubes et des moulures en cuivre ou revêtus en cuivre, établis avec le plus grand soin et fort bien fabriqués. Ils méritent la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Geslin (Benjamin), à Paris, rue Saint-Martin, n° 98.
- Tubes de tôle doublés en cuivre poli, pour les rampes
- Médaille
- d’argent.
- Médaille de bronze*
- Mentions
- honorables.
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-
-
-
- Mentions
- honorables.
- Médaillés
- d’or
- ( ^ensemble).
- 110 CHAPITRE XXII. ---OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- /
- d’escalier; châssis, lits de voyage, pouvant se démonter et se placer dans un porte-manteau.
- M. Lac arrière ( Auguste ) , à Paris, rue Sainte-Elisabeth, n° 3.
- Cuivres tirés au banc, pour châssis de fenêtres et devantures de boutiques; moulurés, ornements d’une exécution très-soignée.
- SECTION X.
- LITS EN FER.
- Cette industrie encore nouvelle a fait de rapides progrès depuis la dernière exposition : les lits sont mieux construits, mais beaucoup sont encore surchargés d’ornements d’un mauvais goût.
- MÉDAILLES D’OR (D’ENSEMBLE).
- MM. Pihet frères, à Paris, avenue Par-inentier, n° 3.
- Dans le chapitre xxvm, relatif aux machines, nous présenteronsd’amples développements sur les magnifiques ateliers de MM. Pihet; nous devons les citer ici pour la fabrication des lits, en fer. Vers le commencement de 1826, ils entreprenaient d’en construire 30,000 pour îe ministre de la guerre; en 18 3,0, ils construisirent 3,000 lits d’ambulance pour l’armée qui devait conquérir Alger; en 1831 ils entreprirent une nouvelle fabrication de 60,000 lits en fer pour les diverses garnisons
- «I
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-
- • SECTION X. — LITS EN FER. 111
- de France et d'Afrique. Ils ont inventé des mécaniques ingénieuses et simples pour exécuter ces travaux avec beaucoup d’économie. Il n’est pas d’artistes en France qui travaillent plus habilement le fer, sous toutes ses formes, que ne le font MM. Pihet, qui sont de nouveau réunis. Leur industrie mérite la récompense du premier ordre. -
- M. Martin ( Emile) et compagnie, à Four-cïiambauit (Nièvre).
- M. Martin, comme nous l’avons annoncé (page 36), reçoit la médaille d’or pour l’ensemble de ses travaux. Ses lits en fer, avec roulettes et fond en fer plat élastique, sont bien calculés dans leur proportions, pour réunir la solidité, la légèreté, l’économie; l’exécution en est parfaite. Ceux qu’il a construits pour les élèves de l’école polytechnique ont été livrés au prix de 45 francs.
- MÉDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLE).
- MM. Gandillot frères et Roy, à Paris, rue Bellefond, n° 32.
- Les lits de ces fabricants sont fort bien exécutés. MM. Gandillot frères et Roy obtiennent la médaille d’argent pour l’ensemble de leurs produits. (Voyez Fers creux'). ' . ....! '
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Desouches , à Paris, rue Bourbon-Villéneuve, n° 43.
- M, Desouches a présenté des, lits, ployants en fer d’un
- Médailles
- d’or
- (d’ensemble).
- Médaille d’argent (d’ensemble). *
- Mention#
- honorables^
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-
- 112 CHAPITRE XXII.------OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- Mentions très-bon ajustage : =iïs coûtent de 60 à 600,francs.pièce; honorables. jjs se vendent en France et même à l’étranger. ... {{
- M1?! Fleuret et fiïs, à Paris, passage ( kauiiiier, n° 4. ^ ' ' 'v
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- Lits bien exécutés, fabriqués en fer de roche et de /‘Berry ; prix variés, depuis 50 jusqu’à 500 francs.-?
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- vv.v / , .*; ^ ISOâ’Kl ».> Lu La
- CITATION FAVORABLE. ,
- , <.??.$'> tT(.n
- citations Henry aîné, à Paris, rue ^Poisson-
- favorables. # x ‘ 7 7 /
- niere, n° 13. , ~
- CHT>YlOD /’*=< -Mne/f n‘ ’i TkîU.i ''5?r;îq w Uxfi'.‘£ jcJïs ?k *
- , >(Lits en-ferr bien confectionnés., =?,
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- k*l.< fV-M -- ., ÉTAUX ET ‘ENCLUMES.' -Y j<rp
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- P11 A
- i W MEDAILLES DE BRONZE.
- Médailles ’fljfp Màlespine, à Sàint-Etienné ('Loire).
- M. Malespine expose /1° une grosse-enclume destinée aux grands travaux de forge des arsenaux maritimes : elle Ypèse 8 2Q* kilogrammes, et coûte J4; 100' francs. Urie telle pièce, remarquable par son volume, extraordinaire, offrait des difficultés d’exécution surmontées avec beau-^cbiip d’hâbiïeté : l’élasticité 'et la' pureté du sort dé cette
- DCl v
- ènclünïè riè laissent rien1 a tJésirer; 2°, deux autres en-dumes^èt une ‘Bigorhé“pour forgé’ d’artHIériëf fort bien confectionnées; 3° deux très-bons étaux , dont le plus gros pèse 131 kilogrammes, et l’autre, 43. Le premier
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-
-
- SECTION X.
- LITS EN FER.
- 113
- à Saint-Étienne M. Malespine a fait prendre une grande Médailles extension à fa fabrication des enclumes et des étaux : ^ronze
- il est très-digne de la médaille de bronze.
- M. Chamouton , à Paris, riie du Mon-ceau-Saint-Gervais.
- M. CHamoùton, déjà récompensé pour ses outils de forge, expose des étaux fort bien confectionnés : il reçoit
- la médaille de bronze pour f ensemble de ses travaux. ,
- / '
- M. Pot, dit Pot-de-Fer, à Nevers, (Nièvre),
- Ce fabricant a présenté une enclume en fer corroyé avec une table en acier de Rives, pesant 600 kilogr. ; un étau en fer pesant 7,9 kilogrammes , et un second étau pesant 7 2 kilogrammes. C’est seulement depuis 1829 que M. Pot a créé ses ateliers pour la confection des enclumes et des, étaux. Dès à présent il s’est mis au premier rang pour cette fabrication, par l’importance de ses produits, leur bonne exécution et le bas prix auquel il les livre. M. Pot fait aussi des marteaux, pour petites et grosses forges, depuis 50 jusqu’à 600 kilogrammes.
- Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- MM. Margoz père et fils, à Paris, rue Ménilmontant, n° 21.
- MM. Margoz ont exposé des étaux, des essieux,
- . des arbres de tour, exécutés avec une précision très-satisfaisante : ils méritent la médaille de bronze.
- ii.
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- i
- 11 4 CHAPITRE XXII. *— OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- CITATIONS FAVORABLES.
- citations M. Biwer , à Paris, bouïevart Beaumar-
- favorables, T .
- chais, n 5.
- M. Biwer expose un très-bel étau, évalué mille francs.
- M. Rouffet , à Paris, rue de Perpignan, n° 6.
- Etaux, tours, meules confectionnés avec soin; ses étaux se vendent de 70 à 900 francs.
- M. Bernard ( Charles ), à Sedan ( Ardennes).
- Enclumes, étaux et fléaux de balance, bien exécutés et recherchés des conscxnmateurs.
- .ESSIEUX.
- MÉDAILLE D’OR (D’ENSEMBLE).
- McdaiHe
- d’or
- (d’ensemble).
- MM. Boiguès et fils, à Fourchambauït (-Nièvre).
- Ces fabricants, déjà récompensés (voyez chap. xxi), ont exposé de beaux essieux pour wagons et machines locomotives, d’une parfaite exécution. Ils ont obtenu la médaille d;or pour f ensemble de leurs travaux.
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- ----- i -g» @ rgr-i -
- MÉDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLE). Médaillé Détape, à Bruniqueï ( Tarn-et-Ga-
- d’argent ' v \ *
- (d’ensemble). rOUlie Jî
- M. Détape, déjà cité précédemment, expose des es-
- i
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-
- SECTION X. - LITS EN FER. . 115
- sîeux de toutes dimensions, bien fabriqués, avec un fer excellent; ces essieux sont employés par ïa direction d’artillerie de Toulouse. M. Détape reçoit la médaille d’argent pour Fensemble de ses travaux.
- MENTIONS HONORABLES.
- Mo Làdrey, à Cigogne (Nièvre),
- Très-bons essieux de commerce, avec fusées, estampés au martinet $ de poids variés, depuis 75 jusqu’à 25 kilogrammes.
- M. Blondy, à Dussac (Dordogne).
- L’usine de M. Blondy se compose d’un haut-fourneaü et de deux feux d’aflinerie : elle produit 200,000 kilo'gr. de fonte brute et de fonte moulée de première fusion.
- M. Blondy fabrique des barres clé fer, des essieux et des clous pour bandes de roues : ces objets sont bien exécutés.
- LAMINOIRS ET CYLINDRES.
- i
- . \
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Tarlay , à Paris, rue Beaubourg, n° 55.
- M. Tarlay présente des rouleaux en acier fondu pour ïaminoirs, bien coulés et bien tournés. Ce fabricant emploie l’acier fondu anglais pour faire ses rouleaux : il reçoit la médaille de bronze.
- M. Coade, à Paris, rue des Brodeurs, n° 9.
- Le banc à étirer pour les tréfiîeries, et les laminoirs
- 8.
- Médaillé
- d’argent
- (d’ensemble),
- Mentions
- honorables.
- \
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-
-
- Médaillés de bi’onze.
- Mention
- honorable.
- Citation
- favorable.
- 1 IG CHAPITRE XXII. ----OUTILS,.INSTRUMENTS, etc.
- exposes par ce fabricant, sont d’une parfaite exécution : le banc surtout est d’ùnè grande puissance. Le jury donne à M. Coade la médaille de bronze.
- ' • v ^ . ‘--..y a ,,..Vv
- M. Regaut-Michon, à Nemours (Seine-et-Marne). ' '
- Ce fabricant expose des cylindres de laminoirs en acier fondu soudé sur fer: là soudure est excellente^
- a-; N / : ^ . ;• . . ••••- •_
- M. Regaut-Michon reçoit la médaille de bronze.
- * i .1 i
- - . Vf , t f
- .. MENTION HONORABLE.
- M. Herlin, à?Woincourt, prèsîAbbexiïïe
- . ?
- t » J î
- (Somme).
- Déjà cité pour ses serrures, il fabrique des cylindres' cannelés bien exécutés : son usiné est pourvue de tours” à découpoirs, de machines à raboter et de moÿens-meca-niques; un manège sert de moteurs
- CITATION FAVORABLE.
- M. Maquette , directeur des travaux aux forges de Paimpont (Ille-et-Vilaine ).f Avec des outils tranchants ordinaires il est très-difFi-
- * • ( i ' - 7 » * - * t * V * ^ f * ? ' ' '* * f *i : ’ y -
- cile de terminer à vive arête le fond des entailles à faire
- K * ’i * î ! f > . { : '. 1 ' # /• * ‘ . > ' : t r . ..«• i - - ' -i. *.
- dans les. cylindres de laminoir pour l’étirage du fer en barrés. M. Maquette y supplée par une molette en acier fondu ou en fonte à petit grain, durcie sur les "bords. Cette utile innovation permettra de fabriquer, avec le laminoir, du fer carré dont les arêtes seront plus vives.
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-
-
- SECTION XI.— COUTELLERIE.
- 117
- FILIÈRES ET TOURS À ÉTIRER LES METAUX.
- MÉDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLE).
- ., Hue, à F Aigle (Orne).
- M: Hue, déjà cité pour ses aciers, a présenté de très-bonnes filières pour étirage. M. Hue reçoit le rappel de la médaille d’argent pour l’ensemble de ses produits.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Lesage (Pierre-Augustin), à Paris, rue de Ménilmontant, n°-19. /ujh.hH ...P Les tours et les filières pour étirer les métaux , <exéèu-tés par, M. Lesage, sont justement estimés par les manufacturiers qui les emploient. L’habile artiste qui . les fabrique mérite la médaille de bronze.
- a . ! r’ i l - > f : I * -
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- SECTION XI.
- COUTELLERIE.
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- r I. COUTELLERIE FINE ET MOYENNE., ...
- . k* jfc? f: >. * h i -d il *,' ' S A » 9 * Ï -S : ^ . t * r \ ' ) { r ,;g ( |
- r/
- La coutellerie française, distinguée(pour.ia bonne qualité de ses lames autant que pour la richesse et la beauté de ses montures, continue à jouir de la réputation qui la fait rechercher dé l’étranger. En 18 3 la coutellerie française figurait à l’exportation pour 102,211 Küogr., valant ,1,2,26,532 francs. Cé genre d’industrie" semblé la propriété privilégiée deqüeïques villes qui s’y‘livrent spécialement, et qui soutiennent très-bien là concurrence avec les fabricants de la capitale.
- Médaillé
- d'argent
- (d’ensemble).
- J
- -Médaillé de bronze.
- \
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-
-
- Rappel de médaille d’argent ^d’ensemble).
- Rappel de médailles cf argent.
- 118 CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS?XetC.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Sir Henry, à Paris, place de l’Ecoïe-, de-Médecine, n° 8.
- M. Sir Henry jouit d’une réputation très-justement acquise pour sa coutellerie fine. II a présenté des rasoirs coulés en acier fondu, qui sont parfaits. II obtient le rappel de la médaille d’argent pour l’ensemble de ses produits.
- MM. Dumas et Girard, à Thiers (Puy-de-Dôme).
- MM. Dumas et Girard obtinrent en 1823 une médaille d’argent, qui leur fut confirmée en 1827. Ils exposent plusieurs cartes d’échantillons de couteaux et de rasoirs bien fabriqués et d’une très-bonne qualité ; ces rasoirs sont fort recherchés dans le Levant. MM. Dumas et Girard sont toujours dignes de la jmême récompense.
- M. Gillet, à Paris, rue de Charenton,
- n° 43. ^ ‘
- II expose des rasoirs parfaitement exécutés et de bonne qualité. M. Gillet fabrique annuellement 4 00, douzaines de rasoirs; il emploie 25 ouvriers dans ses ateliers et 12 au dehors, qui gagnent jusqu’à 8 francs par jour. II vend ses rasoirs de 7 fr. 50 c. à 360 francs la douzaine : ces rasoirs, d’une excellente qualité, sont très-recherchés dans le Levant. Le jury confirme à M. Gillet la médaille d’argent qui lui fut décernée en 18 2 7.
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- SECTION XI, - COUTELLERIE. 119
- M. Cardeilhac , à Paris, rue du Rouie, ^pp*/.
- ' ' de médaillés
- U° 4. d’argent.
- Sa coutellerie est d’une fort belie exécution : il fabrique pour cent mille francs par année : il emploie 38 ouvriers, dont ie salaire varie de 3 à 8 francs par jour. Ses produits ne s’écoulent pas seulement en France, mais une partie se vend à l’étranger. M. Cardeilhac mérite toujours la médaille d’argent qu’iï obtint en 18 2 7.
- M, Pradier, à Poissy (Seine-et-Oise).
- Iï présente plusieurs ouvrages de coutellerie fabriqués dans ses ateîiers de Châvilïe et dans ceux qu i! dirige à ia maison d’arrêt de Poissy. Par une application intelligente de ïa division du travail à fart de la couteïïerie,
- M. Pradier a pu produire dés bbjets extrêmement variés de formes, et tous à bon marché, proportion gardée1 avec leur fini et leur bonté. Dès 1823, M. Pradier obtenait ïa médaille d’argent : il n’en mérite pas moins ïe rappel en 1834 qu’en 1827.
- M. Gavet et compagnie, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 138.
- En 1823, M. Gavet obtint une médaille d’argent pour ïa bonté remarquable de ses produits ; en 18 27, une nouvelle médaille d’argent lui fut accordée pour l’extension de sa fabrique et l’importance cïe ses exportations, qui s’étendent jusque dans les colonies britanniques, où ïes produits de M. Gavet sont parvenus à soutenir ïa concurrence avec ïes, objets de couteïïerie fine qui sortent des fabriques anglaises: les produits dé cet industriel conservent ïa place honorable qu’ils avaient précédent-
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-
-
- 120i CHAPITRE XXII.—tt OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- Rappel ment acquise. Le jury confirme, pour 1834, la mé-dd™rgmit eS:^a^Ie d’argent, • méritée deux fois par M. Gavet. '
- 'jlî Cl r. , \ / ï -, ;• I
- MM» Bost-Membrun, oncle et neveu, à Saint-Remy (Puy-de-Dôme).
- ; ' * . „ :i ,.i- 1JUU* *v.i’ •
- MM. Bost-Membrun continuent à mériter la récompense qu’ils obtinrent en 1823, pour la bonté de leurs, couteaux et la modération de leurs prix, qui descendent jusqu’à 3 fr. 50 c. ïa douzaine; ce bon marché leur permet de soutenir la concurrence, sur les marchés étran-,
- *4 v- .* ; i- t ; ... • •- ' \ , < 3
- gers. Le jury rappelle une nouvelle fois à ces fabricants la médaille d’argent, déjà,rappelée .en. 18 27; f
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- Bb-uCl-Ol^ ;.n'V>Ur;i .. <r* iV'i îv ,/Oj j/.
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- vr’/,av ^ v y i l.r?t
- j t r : ni; ;-‘/\
- Rappel M. *t)OiURis-Fumeaux, à Thiers ( Ruy-de~
- de médailles ^ \ \ V ! V
- de bronze. vyUpiIlG|j# .
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- ; Y\ iïy
- ’ M: Doüfis-Fumeaux à présenté 42 couteaux communs très-variés de forme, bien confectionnés,1 biéh polis et djun bon marché remarquable. Le juryalui cont/ firme la médaille de bronze qu’il a reçue en 1827.
- * î . ... . .. b tU.! ï J i 'b“ " : Ci : *Jt < v? I >
- M. TïtÉPpbz f Bèiioît] f a Paris f place des Victoires, n° 7. , , , ,
- 'ib ri o.b toqqff' "K ibrani :ynoqs.J. ai
- La coutellerie en acier de DamasquefaitM.rTreppoz;
- méritait la médaille de bronze, aujourd’hui rappelée comme elle le fut en 1827; > » ai >
- "«.y $jt
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-
- SECTION XI. —1 COUTELLERIE.
- 121
- >lJ„
- 5 ^:"ÏIe
- M. Frestel , à Saint-Lp ( Manche.).
- M. Frestel est un excellent ouvrier, dont les produits ont été remarqués à toutes les expositions. Sa jardinière,-à six lames de rechange, à manche en écaiile garni; d’or et terminé par un cachet en argent , objet de son inven- . tiori et de sa façon, est un beau morceau de coutellerie qui donne une juste idée de son talent. Le rasoir à sept ïaiîiës, que pour cette raison il nomme semainier,* est aussi remarquable. Les rasoirs exposés sous îes nos 1, 2 et 3, sont également à citer pour ieur qualité ét pour ia modicité de ieur prix. Le jury confirme à M. Frestel ia médaille de bronze qu’il obtint à 4a'precedente éxpô-’ ' sition.
- M. Vallon, à Paris, galerie Véro-Dodat,
- n° 24. ; - .'Hé ;;L'i J'-VP-Ï/M
- Les ateliers de M. Vallon sont étabïisrà Sens , et rue ^ dè Greneiie-Saiht-Honoré, à Paris ; ses" rasoirs-cy- " iindre et ses rasoirs à pompe, comme ii les appelle', sont très-bien confectionnés..Le jury confirme, à;M. Vallon ia médaille de bronze décernée en 1827. ......
- M. Laporte ( Dominique)^ à Paris,!rue des FilIes-Saint-Thomas, n°29.‘ 1,! ’ r î i Rasoirs et autres , produits de coutellerie finer en -
- > # ._• : - - L- s. *•’./. * * -M J. . ; V .x . ' _ J A . f V:
- acier français,1 bien confectionnés et de bonne qualité. M. Laporte mérite le rappel de ià médaille tfe bronze qu’ii obtint en 18 2 7. -G fcl
- M. TouRpN, à Paris., rue Richelieu^ ‘ ’ - n°» 108., : J. ,k 1: 1,^, v's
- i 'o. -'v\
- M. Touron continue de confectionner avec le même
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-
-
- Rappel de me'daiîles de bronze.
- Médaillés . de bronze.
- 122 CHAPITRE XXII.----OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- succès la coutellerie fine : sa fabrication s’élève à 70,000 francs par an ; ses produits se vendent en France et chez 1’étrangèr. II continue de mériter ïa médaille de bronze qu il reçut en 18 2 7.
- M. Roussin , à Paris, place Maubert, n° i.
- Rasoirs à dos mobile, forces à découper, de très-bonne qualité. Le jury rappelle à M. Roussin la médaille qui lui fut donnée lors de la dernière exposition.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M, Pradier-Arbot , à, Thiers ( Puy-de-Dôme).
- Les rasoirs de M.> Pradier-Arbot sont très-soignés. Les prix en sont généralement modérés; quelques-uns néanmoins ont paru trop élevés. Cet artiste mérite la médaille de bronze.
- M. Sabathier, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 84.
- „ La fabrique de M. Sabathier est , située à Thiers ( Puy-de-Dôme ). Ses produits annuels, de bonne qualité,, s’élèvent à 95,000 fr. Telle est la variété de ses fabrications que ses assortiments de coutellerie se vendent de 6 francs à 150 francs la douzaine. Ce fabricant fut mentionné honorablement en 18 2 7 ; le jury lui décerne la médaille de bronze.
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-
- SECTION XI.-COUTELLERIE. :123
- MENTIONS HONORABLES.
- ‘ * f 1 a
- M. Vallon ( Pierre ), à Paris, passage de l’Opéra, n° 23.
- y
- Coutellerie bien exécutée; ventes annuelles de 40 à 50,000 francs.
- M. Poitevin, à Paris , rue Favart, n° 1,2.
- Nécessaires de coutellerie d’une confection soignée ; il emploie un manège pour moteur et 24 ouvriers; les matières qu’il met en œuvre sont l’acier,' l’or, l’argent et l’ivoire.
- M. Arthaud , à Bourbônne ( Haute-Marne )o
- Rasoirs eh acier damassé, d?urie forme nouvelle et de bonne qualité! ! !
- M. Richet (Charles), à Langres (Haute-Marne ).
- Le jury du département de la Haute^Marne regrette que les principaux fabricants de Nogent n’aient rien envoyé à' l’expos'ition, par suite des engagements pris avec- leurs ' correspondants1 dé Paris," lesquels' exigent que la coutellerie fabriquée poür leur compte porte leur nom. Par cette complaisance, que le jury déploré, les couteliers de Nogent se trouvent hors de concours et frustrés des récompenses que leur industrie mérite. M. Richet présente un couteau à" quatre pièces, garni en or, du prix de 30 francs, et une paire de ciseaux qu’il
- ’ j - A
- Jtum U.-*-
- Mentions
- honorables.
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-
-
- 124 CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- Mentions cote, 4 francs; ces objets sont très-bien confectionnés ; ils méritent une mention-honorable.
- (
- M.mTîxiERr-GoYON , à Thiers. (Puÿrdë^ Dôme), v 5
- Expose une carte de ciseaux bien fabriqués; ia qualité en est bonne et les prix en sont modérés. , . ;
- M. Nà varon-Jury , à1 Thiers? ( Puy-de-
- . '%& jf\ lin -P3 ^ 4- SiitU]') :'ft ""’•*)! j , 7 'A* .-..Jr .
- , .! XI0 f.ïf- r- >r‘*H .'-'U*.;:
- r Rasoirs dpnt la fabrication est soignée: ies prix en sont assez modérés; f -* - 5 1
- »!!«>; 10 va*
- •\ . < ..
- t'i
- M. Bauzon, à. Versailles (>Seine<-efcQise }.
- M. Bauzon expose un sécateur ; 4’utilité^dè^ëèt-instrument ainsi^que^ soncperfectiqnnemen t^sont reconnus par le jury’, ‘qui’ accorde' une mention honorable à M. Bauzon. . ’u
- tïzz\ *>3ir f! hmï «h ç*f N» ^ ^ /'i <J' *lf
- M. Massat ( Jean-Baptiste ), a Paris, rue
- de ia Monnaie, n° 7.; ! r» ^
- î v] ,>' s.u'i ir-? n ,'f*.i/ttë/H 1 ,y Sa vente annuelle s’élève à 40,000 francs par année ;
- ses objets de coutellerie sont^bien exécutés. Le meme
- éloge < est «mérité par les? quatre ^couteliers suivants^:
- vi
- M. Delporte (Jean-Joseph), à Paris, rue de Mririvauxyn-4 ; ;'r;:,-s :-s/- :‘ j5; f:J •
- M. 'Vautier 4 à Paris , rue*-Dauphine, ri* 40;
- i ’ * >.* 7 « i
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-
-
- , a*
- section xi,-r: coutellerie. 4 a 125
- •' -J ; -' — a.-.; - ». ï a.
- g-*- . - -rV-s • v-f' >?>•-» ttV •* •' -« fi*-?* ••TT • ^Tl rt’?! ‘L T?'Vf
- . Guiyardet; a Paris, Vïeiiie-Rue-du-
- m T . * •' -:-7rc i+o'iîrwv1*. ^nu
- Temple, n° 147;
- M. Mericant, à Paris ; quaf des Ormës, n° 20.
- £< " <5;* *Ô’ ?. : ~;*tc* ) i T^Tffî-Pri"?*\ • > r- r * y*v.. ?* n : s a^’aqvaï •
- CITATIONS FAVORABLES.
- i ?ui (îft
- ‘Le jury .cite *?favorablement> les exposants dont»les noms suivent, pour la bonne confection des articles de coutellerie qu’ils ont exposés : i*îr aa -f» i.‘ ‘ "^T
- M.-Foübert; a Paris, passage (^hoiseui, n° 35;
- *J\ V W J lU,-.... ,t F a. v,.-.-,- ?<f
- M. DoRdetV à'Parisy rüë dés Fossés-Morit-
- <tiT.:martre.,tfl£l®ï9 ; fur ^.oepo amnél M:
- »Enæii0&^ëî^^
- * «vie- *onon f jss** *Mr\oy'<& a.jj> ’/’iUf s*
- axav-asli 0Î4
- Honore, n° 314;
- M. Lan ne, à Paris, Vieille-Rue^du?
- ' ‘Tembïé V ' ^ ’îh
- lempie, n 4i?_ : -n i.,ïïil,1(0«; U.
- M. Chamelat, à Paris, rue de la Vieille-
- f ;,a'i(uv f^x & 'v* «*$** ^ xHainatc a-f *>c;
- Boucnerie, n° 5.; r
- M. Morize , ;à. jParis, rue Saint-An toinef n° 13.
- .♦m .PiTftMit » ( ilqsâoL-cimk : ^tro^ihO.
- II. COUTELLERIE TRÈS-COMMUNE.,—tEUSTACHES.
- La, pl.uparCdeîS ^eriyains- économistes de^ce siècle ont cité le jugement de l’illustre Fox sur l’exposition de 1801.
- Mentions
- iP • O&Wwj'p
- honorables*
- Citations
- favorables.
- j
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- 126 CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- Fox, interrogé,par, ïe premier Consul polir savoir ce qu’il admirait ïe pïus dans les produits dé l’industrie française, répondit que c’étaient ïes Eustaches, à raison de leur bon marché. Le jury départemental de Saint-Etienne nous a fait connaître des faits intéressants, au sujet de cette industrie. Nous en déduisons lés observations suivantes qui révèlent l'heureux progrès‘de l’aisance nationaïé.
- Depuis ïe commencement du siècle actuel, ïa fabrication clés Eustaches ne comprend guères qüe les qualités dites petit, très-petit-, passe-petit, et autres, bonnes seulement pour ïes enfants. Les gros Eustaches pour hommes ne se fabriquent presque plus ; ïa faible quantité qu’on èn fait passe en Espagne, en Portugal et quelque peu dans ïa Basse-Bretagne. Ils ont été remplacés graduellement par ïes couteaux de Thiers, mieux confectionnés , pïus solides et par conséquent un peu pïus chers. Ainsi le paysan qui se contentait, il y a quarante ans d’Eustaches en bois'de.six ïiards, s’élève aüx couteaux de corne à quatre sous ; il doit en être de même pour les autres objets de consommation populaire; dans ce genre de besoins, tout marche de front.
- Néanmoins ïa fabrication des Eustaches n’a pas diminué sensiblement. Si ïes enfans en consomment seuls, ils en consomment beaucoup pïus qu’autrefois ; ï’aug-mentation réunie de quantité et de qualité se trouve ainsi transportée dans la consommation des adultes.
- Iï importe d’apprendre comment ïe prix de trois centimes deux tiers d’un Eustache se répartit entre les branches nombreuses de cette singulière fabrication.
- Le manche est en bois. Iï arrive tout fait de Saint-Cïaude'dans ïe Jura; iï coûte un franc ïa grosse de douze douzaines.
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- SECTION XI.— COUTELLERIE. 127
- t
- La lame est en acier de Rives, choisi pour cet emploi; elle est successivement étirée, forgée*, percée, coupée, -marquée, dressée,, trempée, réchauffée, replanée, puis aiguisée; c’est-à-dire, ébourrée, éfifée, rpgnée, polie et enfin ajustée, clouée et rivée. II y a là seize opérations, sans compter celles qui sont relatives au manche et à l’emballage de l’Eustache, qui. est successivement em- ^ paqueté, ficelé, étiqueté et emballé : le total présente au moins vingt-huit opérations faites pat une quinzaine d’ouvriers différents. , > >, , • i v
- PRIX DE L’EUSTACHE. .
- A t ..
- L’acier coûte.........................- 0f,007m
- Travail de forge...................... 0 ,006
- L’aiguisage...................... 0 ,006
- Le manche........................../, 0 ,007
- Le montage............................ . 0 ,004if
- - Emballage, frais généraux, intérêts .des
- capitaux et bénéfices....'............0f ,007
- Total.............. 0 ,037
- Le manche se fait à vil prix, parce qu?iï est fabriqué parles habitants des montagnes, pendant les longues veillées d’hiverk Les manches des couteaux de cuisine se vendent de même à très-bon marché dans Saint-Etienne; ils ne coûtent que six sous la grosse, mais ils. sont en bois de sapin du pays. Les autres partie de la fabrication se payent passablement. Le forgeur gagne de 28 à 30 sous par jour ; il suit à peu près. le prix de la journée pour les autres ouvriers.
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- Mention
- honorable.
- 128 CHAPITRE XXH. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc. ‘
- *
- MENTION HONORABLE.
- MM. Renodier, père et fils, à Saint-Etienne (Loire).
- Couteaux dits Eustaches et couteaux de cuisine communs. Le prix de ces Eustaches varie de trois centimes deux tiers à huit centimes et demi la pièce; celui des couteaux de cuisine varie de cinq centimes et demi à huit centimes trois quarts.
- SECTION XII.
- >
- 4
- INSTRUMENTS DE CHIRURGIE.
- La fabrication française des instruments de chirurgie, est aujourd’hui très-perfectionnée. Notre supériorité dans ce genre provient des connaissances acquises par les chefs de cette industrie ; ils ont compris que, pour répondre aux besoins de l’art de guérir, ils devaient étudier ces besoins, et suivre pour cela les opérations chirurgicales dans les hôpitaux. Aussi ne peut-on plus confondre leur profession, devenue savante, avec les travaux ordinaires de la coutellerie. Elle intéresse essentiellement la vie humaine. Souvent le succès d’une opération chirurgicale ne dépend pas moins de la forme et de la bonté des instruments, que du talent et de l’habileté du chirurgien. Aujourd’hui l’art de guérir est si parfaitement secondé par les Sir Henry, les Charrière, les Montmirel et les Landray, que nos plus célèbres chirurgiens se partagent sur la préférence qu’on peut donner à ces excellents artistes.
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- SECTION XII.--INSTRUMENTS DE CHIRURGIE.
- 129
- f T T;
- RAPPEL-DE MEDAILLE D’AR GENT
- (D’ENSEMBLE). jj n*™™
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- « 1 j-Jilii £-’?.\
- • '.«MdStoaiUr
- M. Sir Henry, à Paris, pïace de î Ecole- Rappel . Je-Médecine, n» 8. ' . :, h
- y ; /, , A ? f " C. r.s.M- fi »-* / \
- II a longtemps, fourni seulTes hôpitaux; maintenant ensem
- ilies fournit en .concurrence avec M. Chàrrière. Les ins-. truments de >sa, fabrique, sont très-ëstiméà,Atrèstrecher-chés, et plusieurs de nos premiers chirurgiens continuent de les préférer à ceux de ce nouvel artiste. M. Sir Henry
- Y* . ....... 4* **'Vs£ -*>1**^1 • • ... ,,
- se distingue surtout par son talent pour travailler I acier fondu et l’acier cpulé qu’il^emploie à fabriquer des lames damassées. Ces lames sont d’autant plus remarquables qu’elles jouissent sduiié’ qualité^ ëssëntiëlle, f élasticité, qui manque aux plus beaux damas de l’Qrient. Le jury
- ^^fàppeHêën^fâvëüf'dè M. Sir Henry là'noüvelle^médaille
- , IV , -. -, v.r VT i»-if ..J p, '±nSSO'. I.U?
- d argentani ii obtint a 1 exposition de 1827.
- qu il ootint a l exposition
- • u'r ?9t icq ?3dm>oj? ^anRaaififmoo *eb;monrmg 3njW»$
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- vis > i-ibfjî'» MED AILLE' 'D’ARGENT? wiond'
- Mo Ch arriéré , a Pans, rue ae 1 Ecole-
- n «/(De simplesouvrièrv coutelier, M. Charrièrè !est5 devenu chef de la iplus grande et de laplus importante fa-briquei d’instrùments !deiîchirurgie. "II emploie avec le même succès etjconcurremment les aciers’francaiset les aciers, anglais.Ses instruments jouissent d’une réputation d’excellence \ et même? de supériorité'déclarée par plusieurs? des .premiers* chirurgiens’ dë nos hôpifaûxï Le jury s’estime , heureux d’offriruà M. Charrière, ancien ouvrier, une médaille d’argent.
- Médaille
- d’argent.
- II.
- a
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- Rappel de médaillé de bronze.
- Me'daiiïes de bronze.
- 130 CHAPITRE XXII. — OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DÉ BRONZE.
- M. Greiling, à Paris, quai de la Cité, n° 33. '
- M. Greiiing obtint en 1827 la médaille de bronze, pour îa bonne confection de ses instruments de chirurgie. Les instruments qu’il a présentés cette année sont exécutés avec un très-grand soin ; ils méritent le rappel de cette distinction.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Montmirel et Landray, à Paris, rue du Cioître-Notre-Dame, n° 18.
- Ils ont exposé des appareils îithotritiques, des forceps et des couteaux d’amputation, d’une excellente qualité. Le jury central décerne îa médaille de bronze à MM. Montmirel et Landray.
- M. Boijrdeaux aîné* à Montpellier (Hérault).
- Forceps à cuiîîières mobiles, inventés par M. Dugas, professeur à îa , faculté de médecine de Montpellier ; ces instruments, assez compliqués dans le principe, ont été simplifiés. Au lieu de 100 francs qu’ils coûtaient, M. Bourdeaux ies fabrique pour 45 francs. Cet artiste a de plus, exposé d’autres instruments de chirurgie fort bien exécutés; le jury lui donne la médaille de bronze.
- M.; Crouzet , à Montpellier (Hérault).
- Il présente un bistouri à bouton, pour l’opération de
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-
- 1
- SECTION XIII. -ARMES À MAIN. 131
- la hernie, et d’autres instruments fabriqués avec beaucoup d’intelligence, de précision, et d’un prix modéré. M. Crouzet mérite la médaille de bronze. .
- M. Samçon, à Paris, rue de i’EcoIe-de-Médecine, n° 30.
- M. Samson expose des bras mécaniques et des instruments de chirurgie très-soignés. Le jury lui décerne ïa médailie de bronze.
- MENTION HONORABLE.
- M. Fournier de Lempdes, à Paris, rue Jacob, n° 11.
- Instruments de chirurgie ingénieux.
- , . _. — — r ~t-—---- ' N
- SECTION XIII.
- ARMES À MAIN.
- Parmi,les industries dont les progrès sont le plus remarquables, l’exposition de 1 834 comptera la fabrication des armes à feu. Tandis que l’administration de la guerre réfléchit encore officiellement sur la convenance d’abandonner plus ou moins tard ses anciens fusils à pierre pour des armes plus faciles et plus promptes à charger, d’un tir plus sûr et d’une plus ample portée , f intelligence individuelle des simples citoyens prend largement l’avance. L’usage du fusil à piston est devenu familier à tous les chasseurs; et chaque jour cette arme reçoit de nouveaux perfectionnements.
- A cette innovation, qui déjà remonte à quelques années , vient s’ajouter une invention nouvelle qui paraît
- 9.
- Médailles de bronze.
- Mention
- honorable.
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-
-
- Médaille
- d’or.
- 132 CHAPITRE XXII. ---OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- ne laisser pins rien à souhaiter pour ie chargement des fusils par îa culasse.
- Paris continue de conserver sa supériorité dans la fabrication des armes de luxe : élégance et précision des formes, exécution parfaite, beauté du fini, tels sont les caractères de ses produits.
- Les départements se distinguent par ia bonté de la matière et îa solidité du travail.
- MÉDAILLE D’OR.
- M. Robert, à Paris, rue Coq-Héron, n° 3 bis.
- Depuis longtemps on s’efforce de chercher le meilleur moyen de charger les fusils par la culasse. On évite par ià tous les mouvements nécessaires pour introduire îa bourre et ia baguette, la remettre dans ses tenons, etc. A cé premier et précieux avantage, i’économie du temps, s’en joint un autre encore plus important; c’est celui de la précision supérieure qu’on peut obtenir, lorsqu’on met dans la chambre pratiquée à îa base du canon chargé par la culasse, une baîle d’un calibre plus grand que i’âme de cette arme. La compression que doit alors éprouver ia baîle, pour avancer par ï’impuïsion de îa poudre, procure toute îa précision de tir qu’on pourrait attendre de carabines chargées, péniblement et longuement, à baiîes forcées.
- Entre toutes îes combinaisons imaginées pour charger les fusils par îa culasse, le système de M. Robert est sans comparaison ie plus simple et ie meilleur, pour les armes de chasse, et surtout pour les armes de guerre. Dans ce système, une pièce unique faisant l’office de grand
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- SECTION XIII. — ARMES À MAIN. . . . , 133
- ressort et de marteau, remplace les nombreuses parties des platines ordinaires. Des expériences multipliées ont permis de constater authentiquement la supériorité de cette invention dont l’importance, vitale pour l’armement des troupes, et justement appréciée, mérite la médaille d’or.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Lepage, armurier du Roi, à Paris, Rappel
- _ . T de médaillé
- rue Richelieu, n 13. d’argents
- La collection d’armes de luxe exposée par ce célèbre armurier a paru digne de la réputation qu’il s’est acquise durant un demi-siècle de travaux et de succès.
- Parmi les armes qu’il a présentées, on a distingué son fusil simple qui tire deux coups dans le même canon, et son fusil double qui tire quatre coups, par le jeu d’un marteau lequel frappe en avant puis en arrière, et fait ainsi partir deux coups consécutifs. M. Lepage présentait aussi de belles armes blanches, des lames de sabre et de poignard, faites avec de l’acier-damas de M. le duc de Luynes. Au moment où le jury de 1834 jugeait M. Le-, page plus que jamais digne de la médaille d’argent qu’il avait obtenue en 1827, cet artiste recommandable terminait sa longue carrière, et nous laissait à réunir en son
- honneur nos éloges et nos regrets.
- 7
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Delebourse, armurier à Paris, rue RaPPeI„
- 7 7 clc médaille
- Loquiiiere, n° 30. debropïe.
- En 1827, M. Delebourse obtint la médaille de
- Médaille
- d’or.
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-
-
-
- Rappel de médaille de bronze.
- Nouvelles me'dailles de bronze.
- 134 CHAPITRE XXII.-----OUTILS, INSTRUMENTS, etc
- bronze pour ses fusiïs tournants à double percussion. Les armes très-bien faites qu’il a présentées en 1834 le montrent toujours digne de cette récompense. H obtiendra de plus îa mention honorable pour son association avec d’autres armuriers, comme exécutant des fusils Lefaucheux.
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Lefaucheux , armurier, à Paris, rue de ïa Bourse, n° 10.
- Cet armurier s’est proposé de fabriquer des fusils qui conservent la forme ordinaire et néanmoins se chargent par la culasse ; il a si bien réussi que d’autres armuriers se sont associés avec lui pour exploiter son invention, déjà très-goûtée par un grand nombre de bons chasseurs. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- M. Lelyon, armurier, à Paris, rue Richelieu, n° 67.
- M. Lelyon a présenté des fusils qui se chargent par la culasse, d’après différents systèmes. Une fermeture ingénieuse et solide permet de séparer instantanément le canon du resté de f arme ; on peut alors laver le canon sans craindre que l’eau soit en contact avec la platine ou le bois du fusil. M. Lelyon a de plus exposé des pistolets entre lesquels on a distingué les pistolets à balles forcées, introduites par la culasse. Toutes ces armes, ingénieusement conçues et parfaitement exécutées, méritent non-seulement le rappel de la médaille de bronze qu’il a reçue en 1827, mais une nouvelle médaille de bronze.
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- SECTION XIII. -ARMES À MAIN. 135
- M. Pottet, à Paris, rue Neuve-du-Luxembourg, n° 1.
- M. Pottet a montré son talent plein de ressources, soit pour inventer soit pour vaincre ïes difficultés d’exécution, en résolvant ce double problème : en chargeant un fusil par la culasse, enflammer la poudre par le centre de la cartouche. II peut, à la volonté du chasseur,, renfermer complètement dans lame du fusil le mécanisme qui produit ces deux effets, ou le laisser en partie visible au dehors. Les armes fabriquées par cet armurier, très-bien exécutées, obtiennent à juste titre la médaille de bronze.
- M. Perin Lepage, à Paris, Chaussée-d’Antin, n° 24.
- Cet artiste présente aussi des fusils et des pistolets qui se chargent par la culasse, d’après un système de son invention. On a distingué ses platines, où le grand ressort ordinaire est remplacé par un ressort en spirale que renferme un barillet. Les inventions et la belle exécution qui caractérisent les armes que fabrique M. Perin Lepage, le rendent digne de la médaille de bronze.
- M. Prélat, à Paris, me Neuve-des-Petits-Champs, n° 103.
- II a présenté des armes d’une exécution très-satisfaisante. On a remarqué celles qui sont à deux coups, avec une seule platine : les canons, au lieu d’être accolés l’un à côté de l’autre, sont superposés; en tournant sur un même axe, le second prend la place du premier après le tir de celui-ci. M. Prélat a reçu dès 1819 la mention honorable, et dès 1823 la médaille de bronze; par ses progrès depuis cette époque, il mérite d’obtenir une nouvelle médaille de bronze.
- Nouvelles me'dailies de bronze.
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- 136
- CHAPITRE XXII.-- OUTILS, INSTRUMENTS, etc.
- Nouvelles médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
- MM. Leclerc frères, à Paris, rue Saint-Lazare, n° 124.
- MM. Leclerc viennent de reprendre l’industrie si longtemps et si habilement exercée par leur père, canonnier très-renommé. Leur début est signalé par des succès. Leurs canons sont remarquables pour le fini de l’exécution ; on doit surtout apprécier, quant à la régularité du travail, l’étoffe qu’ils ont employée à faire un canon en damas. Ces artistes méritent la médaille de bronze.
- M. Bernard, à Paris, rue de Grenelle, Gros-Caillou, n° 156.
- II se distingue, parmi les plus habiles de sa profession, dans le travail des canons en damas mêlés de rubans. Le jury central a surtout apprécié, comme perfection de travail, l’égalité du dessin et la régularité suivant laquelle les bandelettes employées à forger le canon sont roulées en sens opposés, pour former les deux canons d’un fusil double.
- y
- En 1827, M. Bernard obtint la mention honorable; il est digne aujourd’hui de la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES. .
- MM. Delebourse, Baucheron, Pirmet, le Faure et Devisme.
- Associés pour l’exploitation du brevet Lefaucheux, ils ont exposé des fusils bien exécutés, d’après l’invention de cet excellent armurier. Ils ont aussi présénté d’autres> armes d’une bonne confection,
- I
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- SECTION XIII. — ARMES A MAIN. 137
- M. Lacour, à Paris, rue du Petit-Carreau, n° 32.
- Il est auteur d’un affût de canon qui permet de pointer la pièce de droite et de gauche, sans faire mouvoir les roues; effet qu’il obtient par une disposition ingénieuse.
- M. Renette (Albert), à Paris, rond-point des Champs-Elysées.
- II a présenté des fusils, des canons à rubans de fer et d’acier, des canons en damas, un grand tube en fer forgé pour manomètre à air libre, dans les machines à vapeur à moyenne pression.
- On a regretté qu’un artiste honoré jadis par la médaille d’argent n’ait pas fait assez d’efforts pour conserver le rang élevé qu’il avait acquis et qu’il peut reconquérir. Le jury, voulant montrer qu’il ne vote pas en aveugle les rappels de récompense, se borne maintenant à décerner une mention honorable à M. Renetle.
- MM. Pierrot frères, à Mohon (Ardennes).
- Ils ont exposé des canons en damas d’acier à rubans, recommandables pour la régularité des rubans et l'égalité du damas.
- r .
- M. Merley-Tivet, à Saint-Etienne (Loire).
- M. Merle y Duon, à Saint-Etienne
- Canons doubles en rubans d’acier, d’une bonne exécution et d’une régularité parfaite.
- Mentions
- honorables,
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- /
- CHAPITRE XX'III. •
- BRONZES, ORFEVRERIE, PLACIUÉ.
- SECTION PREMIÈRE.
- BRONZES.
- * ; , I
- ; La mise en œuvre des bronzes, et pour les arts utiles et pour les beaux-arts, est au nombre des fabrications où la France excelle ; cest surtout dans la capitale que fleurit cette brillante et riche industrie; On évalue de seize à vingt millions ses produits annuels. Quoique les étrangers ne puissent rivaliser avec nous dans l’emploi de cette matière, ni pour le bon goût du travail, ni pour la variété, l’élégance des formes, il faut avouer que l’exportation totale des bronzes français est assez peu considérable. Elle ne constitue qu’une partie des trois articles suivants, tirés des comptes officiels du commerce français :
- EXPORTATIONS DE 1833. ,
- Ouvrages en cuivre, laiton et bronze:
- Dorés ........ ...................... 719,790*
- Argentés............................. 21,978
- Autres.......................;........' 844,932
- Total................ 1,586,700
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-
- SECTION I. — BRONZE.
- 139
- Si l’on excepte un fort petit nombre de grands établissements, l’alliage et la coulée des bronzes sont pratiqués par une classe spéciale d’artistes, et ïe travail des bronzes s’opère dans des ateliers séparés, qui n’appartiennent pas aux mêmes fabricants. Dans un précédent rapport, on a très-justement fait remarquer combien i! importe d’obtenir des fontes brutes d’un seul jet, assez parfaites pour n’exiger ensuite qu’une réparation légère. Alors ï’artiste inventeur de l’objet fidèlement coulé retrouve ce qui! désire, avant tout, son œuvre de sculpteur telle quelle est sortie de son imagination ; le talent trop souvent douteux du ciseleur, n’est plus d’un secours indispensable pour païïier en partie des défauts irréparables; et Ton peut livrer à prix modérés, des œuvres originales qui conservent le caractère et îa naïveté des modèles.
- D’après ces considérations, et pour récompenser à part i’habiieté toujours croissante des fondeurs français, nous leur consacrons un article spécial, qui précédera celui des fabricants de bronze.*
- FONDEURS EN BRONZE.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- >
- MM. Richard et Quesnel, à Paris, rue des Enfants-Rouges, n° 13.
- 9 , ’
- MM. Richard et Quesnel ont présenté dès pièces de fonte brute obtenues par le sable et le procédé de ïa cire perdue. Ils ont porté cette iiidustrie presque au dernier degré de perfection désirable. Nous n’avons plus qu’a souhaiter de voir cette méthode également bien mise en
- 7
- Médailles
- d’argent.
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-
-
- Médailles
- d’argent.
- Médaille
- d’ensemble.
- 140 CHAPITRE XXIII.- BRONZES, ORFEVERIE, etc.
- pratique par tous ïes ateliers de fonte. MM. Richard et Quesnel,qui figurent pour la première fois à l’exposition, sont très-dignes de îa médaille d’argent.
- MM. ïngé et Soyer, à Paris, rue des Trois-Bornes, n° 2 8.
- On doit à MM. Ingé et Soyer des produits non moins remarquables par la perfection de ia fonte au sable, que par le travail de ïa ciselure. Sachons leur gré des efforts heureux qu’ils ont faits pour simplifier le travail du ciseleur, Nous signalons particulièrement le groupe de ï’Hercule de Canova, la Madeleine du même sculpteur, une réduction du Moïse de Michel-Ange, et des représentations d’animaux que le ciselet et ïa lime ont à peine touchées. L’importance de ces produits ainsi que leur variété méritent la médaille d’argent.
- M. de la Fontaine, à Paris, rue de l’Abbaye, n° 10.
- Au milieu de la riche collection de bronzes exposée par ce fabricant, nous citerons en première ligne les surmoulés de figurines antiques et deux superbes candélabres à dimensions grandioses : ces différents ouvrages sont fort remarquables par leur belle exécution et par une imitation parfaite de la patine naturelle. On doit à M. de la Fontaine les chapiteaux corinthiens et les principaux bronzes exécutés pour la nouvelle chambre des députés : il réunit les talents du fondeur au goût pur, à l’imagination de l’artiste. Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- FABRICANTS DE BRONZES.
- Malgré les beaux résultats obtenus par les fondeurs,
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-
- SECTION I. — BRONZES. 141
- la mise en œuvre du bronze n’a fait pour ainsi dire aucun progrès assignable depuis ia dernière exposition; nous sommes affligés de le dire, un trop petit nombre des produits que nous avons examinés sont dignes d’obtenir des éloges sans restrictions. Chez plusieurs fabricants de bronzés, les vases, les lustres, les pendules surtout, offrent des sujets incessamment reproduits, et trop souvent sans résultats heureux. Nous blâmerons en particulier ces lourdes branches dont on surcharge disgracieusement les sveltes candélabres antiques. Nous citerons aussi ces surtouts de table, où Ton retrouve éternellement la même donnée: de mesquines corbeilles de fleurs, supportées par des figures plus mesquines encore. II est temps que les fabricants de bronze quittent des sentiers trop battus, s’il ne veulent pas concourir à nous faire perdre la suprématie que cette industrie française a conquise en Europe.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- M. Denière , à Paris, rue d’Orléans, au Marais, n° 9,
- M. Denière, que ses œuvres avaient mis au-dessus de tous ses concurrents lors de l’exposition précédente, soutient sa réputation, non-seulement par la richesse et le nombre de ses produits, mais plus encore par le soin et le fini qu’il apporte dans l’exécution. Nous citerons comme un modèle d’élégance, une table à thé, dans le style du siècle de Louis XIV ; elle nous semble ne laisser presque rien à désirer dans le genre qu’on a voulu reproduire. M. Denière est toujours digne de la médaille d’or qu’il reçut en 1823 , et qui fut confirmée en 1827.
- Rappel de me'dailles d*or.
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-
- 143 CHAPITRE XXIII.----BRONZES, ORFEVRERIE, etc.
- Rappel M* Thomire, à Paris, rue Blanche, n° 45.
- de médailles'
- d’or. Parmi les vastes productions de M. Thomire nous avons distingué deux surtouts de table et plusieurs lustres riches de travail et remarquables pour l’habileté de l’exécution. Ce fabricant soutient dignement l’ancienne et durable renommée de sa maison. Ses grandes entreprises ont sur les progrès de l’art du bronzier une puissante influence. Dès 1806 il obtenait la médaille d’or, et depuis cette époque, il n’a pas cessé, par des œuvres nouvelles et distinguées, de mériter le rappel de cette récompense du premier ordre. II est glorieux de rester ainsi vingt-huit années aux premiers rangs d’une magnifique industrie.
- M. Galle , à Paris, me Richelieu, n° 89.
- M. Galle, dont les bronzes furent si remarqués en 18 23, pour leur grand et beau caractère, a présenté cette année, comme nouveauté, plusieurs lustres en bronze doré et deux garde-feux d’un goût exquis. Cet artiste est toujours digne de la médaille d’or.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT. Rwi M. Ledure, à Paris, passage Choiseul,
- de médaille „ _
- d'argent. n° 7 2.
- Parmi les nombreux produits de ce fabricant, il faut citer plusieurs candélabres d’un assez bon style, deux pendules ornées dans le caractère de la renaissance, et le lustre le plus élégant qu’on ait exposé cette année.
- Les ouvrages de M. Ledure méritent que le jury central lui confirme la médaille d’argent qu’il a reçue en 1819.
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- SECTION II. — BRONZES. 143
- MÉD AILLES D’ARGENT.
- M. Lerolle, à Paris, rue de laChaussçe-des-Minimes, n° 1.
- Les connaisseurs ont justement apprécie là cheminée et la console exécutées par M. Lerolle pour le roir de Sardaigne, ainsi qu’une autre pièce importante commandée par le duc d’Orléans. Ces ouvrages se distinguent par leur belle fabrication et par le talent supérieur avec lequel sont ajustées les pièces qui les composent. Lé jury décerne là médaille d’argent à M. Lerolle. ...
- M. Jeannest, â Paris, rue Bouçheràt, n° 18 , au Marais.
- M. Jeannest a présenté des candélabres d’une belle exécution, plusieurs groupés de figures remarquables par un travail précieux, une bacchante montée sur une chèvre, une réduction des trois Grâces de Pradier. Cet artiste mérite la médaille d’argent. . . ‘
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. WillÉmsens, à Paris, rue Michel-ïe-Comté* n° 18.
- M. Wilïemsens a reproduit, en bronze pur, le casque, le bouclier et la poignée d’épée de François 1er, qui sont à la Bibliothèque royale. Ces imitations," parfaitement exécutées, ont été justement appréciées par les connais-1 seurs. Le jury donne à M. Wilïemsens une médaille’ de bronze.
- Médaillés
- d’argent.
- Médailles de bronze.
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- Médailles de bronze.
- 144 CHAPITRE XXXIII. BRONZESy ORFEVRERIE, etc.
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- M. PicnoTj a'Paris-, rue des Fossés-Montmartre, n° 10. - yvq. j c ,/
- .J ’ * 1 ^ ♦ ; Y ^ ^ ' f * t
- Nous avons remarqué, parmi lès pfo{IuitsHè']VÏ.<Picnot, un guéridon d une iOrme elegante et pure, qui suppqrte un plateau "de'mosaïque florentine. Le jury décerne à M. Pichot la médaillé, de Bronzé. ' " " , * T
- » i «» - i » - * ' S ** * A * ^ * r » % >3 F \
- Â.I. . ..‘fj J ,. ../-A *> / .• %-j - •
- Mw Valet-Cornier , à Paris rue- de la
- Chaussée-des-Miriimes, iï°:3^ ^ ^
- M..Valet-Cornier. expose, un assez, jgrand npmbre de bronzes d’une exécution soignée. Ce, fabricant iayait.bb-tenu ïa mention honorable en 18 2 7. ; d ïmérite aujpur-d’hui la médaille de bronze.
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- .. S.ECTdQ N* II. » ao'b sFmrôhC t .ux^eh
- , ORFEVRERIE. : f r r .w|
- .63 i iU .-i-jâ ,C. 4. U>,lT i* v < .*,J***Jl «U.
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- yXÏJ.
- L’orfèvrerie, avec ïa mise en œuvre .du bronze; est de tous des arts mécaniques celui qui tient de plus1 près au goût des beaux-arts, celui qui peut ïe moins s’éri passer; et malheureusement c’est un de ceux ou l’absence de ce goût exquis se fait ïe pïussentir. Depuis les moindres pro-duits jusqu aux pièces les plus grandes, I orfèvre devrait réunir la forme la plus commode etïa plus élégante. Une telle industrie, bien dirigée., pourrait exercer en Europe une grande inflüënce au nom du goût français. C’est donc avec un sentiment profond de regret que nous ^voyons les artistes s’humilier jusqu à ' suivre > a copier une mode éphémère^et bizarre, pour adopter; dès formes; anglaises, pesantes, prétentieuses,.et sans grâce. Certes, nous ne
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- - SECTION II. — ORFEVRERIE. 14S
- Voudrons jamais arrêter la marche desinventeurset i’heureuse audace des innovations; mais il y a parfois plus de routine à copier certaines étrangetés, qu’à suivre avèc une fidélité intelligente , les traditions du bon goût, v L’orfèvrerié anglaise n’est, selon nous, qu’une alliance maladroite j de la prodigalité d’ornements qu’affectait la renaissance* avec les tortillements du genre de LouisXV; Au lieu d’accepter Cette Combinaison monstrueuse, si l’on veut à toute force imiter,* pourquoi ne pas remonter aux types primitifs? Voilà ce qu’ont fait seulsMM. Wagner et Mansion.
- v L’exportation des objets d’orfèvrerie pourrait être beaucoup plus considérable, ainsi quon en jugera par le tableau suivant : ; 1 ’
- EXPORTATIONS DE L’ORFEVRERIE, EN 1833.
- Orfèvrerie d’or et de vermeil........... 123,167f s
- Orfèvrerie d’argent...................... 674,760
- Bijouterie d’or ornée en pierres et perles fines. 453,943 Auti’e bijouterie d’or .................. 1,225,484
- Bijouterie d’argent ornée eirpièrres et perles : ?..
- fines.....................'v........... * 2",801
- Autre bijouterie,d’argent... ..... .«vi .> vv» ; ;-69,923
- i
- < 1,
- .....Total. ..... 2,550,078
- v i i . ... J. ' - . ... . . ^ *) : ?
- V-.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- - :: S/; y f. '-.i-.jï'Vij-; -i-p:/-
- M. Odiot fils, à Paris, rue V
- ftlé', ïl° 1. Rappel
- • : H - ï.-> ^ de médaille
- f» n f
- M. Odiot a présenté cette année unr Surtout dé tablé eu d or*.
- .argent mat, entièrement composé d’imitations d’arbustes
- 10
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- n.
- i
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-
- Rappel de me'daille d’or.
- Médaille
- d’or.
- 146 CHAPITRE XXIII, —- BRONZES, ORFEVRERIE, etc.
- et de plantes diverses ; un grand service également en argent mat. et brillant, dans Je goût, des formes, anglaises. L’exécution de ces divers objets est très-remarquable ; elle seule mérite que le jury rappelle en faveur deM.. Qdiot fils la médaille d’or qui fut accordée à son célèbre père. Celui-ci conquit sa renommée d’artiste par des ouvrages d’un goût exquis , où l’élégance et ;la pureté des formes le disputent avec la science de l’ajustage et le talent du ciseleur, M. Odiot père a donné les ipo-dèles en bronze, et même en argent, de ses principales œuvres, à la galerie nationale du Luxembourg, galerie consacrée aux chefs-d’œuvre de la peinture et de la sculpture françaises. SiBenvenuto Celïini avait pris le. même soin de sa gloire, nous conserverions des modèles inimitables dont nous n’avons plus qu’une vague tradition.
- MÉDAILLE D’OR. WV >û .
- MM. Wagner (Charles") ^'Mansion-^ à Paris, rue des Jeûneurs.
- En examinant avec attention les produits de ces artistes, leur coffret à bijoux, leurs coupes rehaussées de pierreries, et cette assiette embellie de gracieux dessins empruntés aux maîtres allemands, nous avons découvert autre chose qu’une recherche d’opulence, autre chose qu’une dextérité manuelle. Là se trouve une ressource offerte à l’artiste, une routé nouvelle ouverte à l’industrie; c’est l’art de nieller qui, passé d Orient en Italie^y brilla d’un vif éclat awîxv^:siècle. Depuis ce temps , les seuls Russes l’ont cultivé; mais a leur.manière etpar d’informes ébauches, qu’on regardait en Europe comme de
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-
- SECTION Ii; — ORFEVRERIE."
- 147
- __ _ r~ _ ' : )
- simples objets dé ’ curiosité. MM. Wagnerfét Mansion jugèrent avec raison qu il fallait, pour assurer le succès dé cette Heureuse restitution, là faire descendre aü niveau cfun ‘grand riombre7 dé forîiinesMîs 'ont eu recours aux procédés dé ‘gravure1 à la mécanique ; par ce' moyen fa-crfè j3 écbrtomîqué etfrapide filsftrit indéfiniméht répété la^èopie^és^d’éssins donnés spar l’ârtistë. Lés* couteaux, les Cëü Verts dé tab^ë,’,ïés, tabatières’qiîè nous avons examinés® ^soht °dus à1 ce !inoyèn' peu* coûteux-; Ces0 objets obtiëndtoritéertàinément ûirgrând succès f*pat leur bon goût ^ët leur fi n is u r p r én an t. Les pièces 'qui 'figuraient à f eipè^ftibrC ne Sont^qu irii cpàûnëncémën^^tppïicalion' àl’prfévCèriëdël’artdumelléuf/qürdbity produireûne vràrë^rëvbîûtion^ Il est aisé Jdex boncévdir’’ quelles im-menses ressources d’effets* les orfèvres{trouveront dans ces parties noires et brillantes , larges ou déliéès , qui se marient si heureusement à la dorure repoussée ou ciselée. MM. Wagnerreé Mansion ayant porté cette industrie à un grand point de perfection, le' jury-leur décerne uneané^aille d?ori'?Jui'V£-): WiZV'U&'$$ 'CM f#.:
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- ..... ' fr rr*yf:: Pri'v irrr" '*P$fi*I
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- Mf I^EBRu'Nfqiièti des^Oéféyrés , iï°^();n{i£n;'
- •AOsb 3fvi>j, , üA;Ui-mqO O 3d.T*«ip *»:-JüV l,p Sï-y1:) Oiîuç
- ’i
- i M. Lebrun a présenté plusieurs vases commandés pour êtrei décernés,en- prixo dans les .courses de. chevaux, et d’autres pièces d’argenterie ; tous ces objets sont d’un travail excellent. Le jury rappelle 4 M. Lebrun la médaille d’argent quiI ;a reçue eml'8;27>. 5 : ‘u; 16 i â%uuÈÀu:
- •l? y; #..* i * v* . L* v ^ rit •' v« s ' >. ’ M 1 ^ ')-’
- 10,
- Médaille
- d’or.
- , Jiâ
- Rappel de médaille d’argent.
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-
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- ' ' ‘«Mil
- Médailles
- d’argent.
- Médailles de bronze.
- -• r
- 148 . CHAPITRE XXIII. — BRONZES, ORFEVRERIE, etc.
- b
- * * J A O - ë ? i - > 1 £. > < 1 * ' 'sl'H*»’.*/)
- ^•MEDAILLES DiARGENT'/u.'
- - • * f. .. • - i ’ • ^
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- • ••r< ^ *•/ '•> -V- ‘ î ‘ cU\k * : * ’ * * àj.;-j.’". ?;
- M./Kiksteïn;, .àM Strasbourg( Bas-ïtîiiirJ
- ^ On doit à~M. Kirstein deux' vases1 et plusieurs mé-j dâillons en argèrit, représentant !des' chasses et des'cchofo bats: les reliefs sont repoussés avec un»aft merveilleux1; mais';on regrette, en voyant'ces produits/ quél?artiste ne s y soit pas montré digne de l’ouvrier. Ce genrë'de/tra-vâii est maintenant sans résultat avantageux-, et nfofïfé d’autre mérite’que celui dé la difficulté vaincue. Néan-
- J,» » >. •„ - > J. k . . J . y. . V . • *’•
- moins, comme, ïa'.confection de, ces pièces !ëst pdrtéeiau plus haut* point1 de perfectionV Je* jury^déclate, M^Rire-tein digne de là.médaille,d’argent..
- it/r7TV ^‘1
- M. Durand, a Fans, rue du Bac, ir 58.
- , ! - Ç" • • J\ ."i 5'tr; -"'f4r f-‘,f ’ /•
- M. Durand est un ancien ouvrier de M. Odiot. Quoique établi nouveilementÿjil exppsejdes pièces aussi belles d'éxécution que celles de ses confrères. Nous avpns distingué;, parmises ouvrages ^une aiguière et sa cuvette dont le dessin ! gracieux s’éloigne, complètement des formes anglaises. Cet heureux*essai promet .beaucoup pour l’avenir • il annonce un orfèvre fait pour comprendre les beaux-arts-, et. capable de traduire avec une rare habileté les pensées du sculpteur. Le jury décerne à M. Durand une médaille d’argent.;! ^ : r : iq Uj-v
- LL- :>i
- jîv-’i: VA' ; : ïV . /*»>-* V k pyv ' *$; f.-y f<k' VX £
- «MÉDAILLES bÊ.:-BRÔ*N>ZÈ;*-'
- M. -Ghanuel f à Marseille (B6,uches*(lii-Rbône). ' • i . :
- On doit à cet artiste unestatue de la Vierge, en argent,
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-
- SECTION III.
- PLAQUE. .. d;o:V'hi
- 1:49
- cle grandeur naturelle, et repoussée au marteau. Cette Médaillés statue fut comiharidéé" par la villé:de Marseille, il y a bronze, quatreou cinq ans. Nous regrettons vivement queM. Cha-nueînait pas pu soumettre son «ouvrage à l’expositidn du ! Musée de sulpture ; il aurait trouvé là des juges mieux placés pour rendre une qustieé sans mélange! de blâme au mérite, intrinsèque de5sa statut'. .Mais ,fsous( le ^rapport industriel', point dé vue dont nous devonsprincipaïeniént nous .occuper, le procédé de M. Chânuel^ nbüs paraît inférieur au procédé de la fonte, et beaucoup moins expéditif; ‘Toutefois, prenant en considératjoii le. talent dont cet artiste a,fait preuve dans Texécutidn?d’une telle œuÿre/ le- ; juryùeritral lui donné une-médaille de bronze. ^ , , ,11
- t* -v. ’-t *.or »-*. • ' x'g '
- . t.'. .:>?>>« 8Ç -bi M-qy
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- s*. ' *+:’* •' \ r
- M.' Lefranc '( Alexandre 1. ,'àrParis *„rue Taitbout, n° 30* sUmb*f . ri
- ioiin s ff.; . ; v , ru, t'ïÿ' i {/.
- '‘«Il exposeplusieurs vases*et!des tasses à déjeuner,.deux assiettes de dessert f des couverts de tâbïé / le tout en .vermeil;' Letrayaihet lâ monture ,de;çeS objets-sent pplaitsl Les assiettes sont entourées deguirlandeset de;rbouquets de fleurs détachées du fond , lequel est ciséleavecbéau-
- - •. , « .*• ' , ntK. «te •! îUiStO’iO «L* » ; ?
- coup de finesse- ori regrette seulement que itout ce talent’de"main-d’œuvre}soit prodigué sur dés' pièces' dont f usagé domestique doit* être* impossible ^ vu 5ës ‘aspérités quelles présentent. Mv'Lefranc à coriçud’idée plus heureuse de confectionner des-cafetières et des théyères dont le fond est muni d’une lampe* à l’esprit de vin, qui maintient le liquide, tou jours bouillant • ce perfectionnement , pour lequel l’auteur a pris un brevet, est fort in-génieux. M. Lefranc mérité la médaillé de bronze. 1
- ' . > ' % if’J *. ^ î
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- •V .-Vif! \,
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- Médaille
- d’argent.
- Médaille de bronze.
- Mention
- honorable.
- 150 CHAPITRE xxm.%—• BRONZES; ORFEVRERIE, etc.
- i- ' ÿlij & SECTIÔ N^ïf ÉTA TID"
- RÉ DU OTTO-Ni JD Eu L’O R, ET DE »l/ARGENT1 ENj.FEUIfcLE# ’
- * " * 1 ‘ A j - ? « •. r . « .*7 » l <!.'
- ET EN POUDRE.
- . Vi
- * &. "XI
- ) r;MEDAILLE D’ARGENTÉ kïqüM
- x 'r- . /,
- if.- TFÎavrel _|;A]agiaSt^T,,*l""Pàrfs, rue du
- ' Æaire'.,: ^r.H r>A.v
- Favrel expose de l’or et de l’argent en feuilles, en,. poudre.én0cpquilles. Sesproduits. s’écoulent en France et même* à l'étranger,, pour une valeur qui va* de
- 140 a l60 mWG,francs par an : il emploie 907oûvneis
- a;, fijuüm-îy.* smiihii .oïftLi, -3*09: »qo* $ ermyn
- dans ses ateliers et 15 au dehors ; les femmes/gagnent de
- ,;^àOOT:în fclj!v IL# : --T,’fi '?{> '.iî 9£& ,®¥UOa&&>
- ljtr. 5 0 cent, a-2 ir. 50 cent., et les hommes de 3 a 10 fr.
- *>*¥•t y. •:r. »ui>
- par jour. Lé fabricant est. déclaré par le jury digne de
- f J;Y .#-q, rd;.-vy;eUiIî ^imo. ê9p%ruGX,ê'.i^.O T&:9V0O»
- la médaillé d argents ; , •:•** r- ,
- 9 :.y ioiqeo qoij turwRc eu no np msineuo^
- [J i;
- l îTjT.gi njirmi 1111 —— r, ...— a
- %*«%. '/«tsgwiBTb aupeto md .mcismoqm^ï
- .'mi hf@p}i. : lansiiihaF
- V’BotTïËït^’à Paris^Ÿü#;:SairîWJWètfed'éti
- Bfcaiiy&iSj ’n° 29.. ,„emi
- Il a présenté dès outils pour battre l’or, et de l’oribattu; La fabrication "de M. Bottier va de 100 à lâO^milïéfr. par année; il emploie 12 ouvriers dans ses ateliers. Il
- m&i&t&tâaillé dé&$w£,*fK*?l'*!?> yat ;‘rn'A ’
- . Z f) B !’ & ;T S *$! £ saè-str* t nw9 fi >< ï k K S.î
- —m*, g|—1
- T Vi('V%^V " .• ityjk f's**S}*" --ï'v’d v-é^f $?$}* t t S
- ^^ftÿé^rM.RNTip^ilIj(.p,NQIlABLË., ' Y;'»', Mî"Ni6EL'‘(GuiiIâunié) yà Paris'j ruc Beaù^
- "'T)ÿu.rèi;#i;ï *h" d-
- Or, argent et cuivre réduits en poudre.
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-
-
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- -i
- SECTION PLAQUE
- 1 H
- 151
- Ml SA?tftiER^ a Parisf rue °Saiftt~Mai*tïft^ Citation
- 0 0 1/1 âaouo'i /.» t:a • , favorable.
- Il JL 1 TT •
- Paillons d’ôrHeJ]d WgériLj | JVH A (î i N!
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- .'jHVi .
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- SECTION IVV '
- ifK»g"o« I .?'ï'ï> i>.ï * *& :> 'i'iisVi : ’i ... ;{$: ;< :
- ni?1 ‘ïv.> : (rÿ'lhtX<n| .?a>
- ^L-rUV. ijiu i^élsv . ;*?»• . y-j i - q-iëjsOi s i
- Le plaque,, si convenable aux moyennes fortunés, èt
- meme a 1 opulence pour un grand nombre de pièces acr cesspires:, ®le plaque mente aujourd hui les reproches qu ê'nous; avons atfréSSes | TôrféVferië.J IÎ ^e' j^ttêtê^ptüs, souvi^Hlans5 l’abus* de‘s fërtnës^ anglaisés’, .^Veç^tiu1 ë&[
- Aii^îG 0 dyienotu cl
- gouement qu on ne saurait trop
- Les exportations du plaque français ne sont pas à dédaigner ; ëffëifsulèvaiertt^aux sëmmës^q&i^üivént lors
- des préçédeptes; fisppsÿiens: g rié 1 % \ IRIT Tô H . M
- , 1823..'..............'.. ^ i P.S ."/i. (‘2Î282;948fâ
- b *<i À.yJl827# .**£.*•' • •!•*' •i*1-'i ’IUû*f.4 •tiîï* •;%>• •'l3 f*.5'jl;l7.0j*760£ ÏJ.
- fj) ri 833•;:> •„*•>> *.ï $ •ïfy? j v'3 j i/7:5 >4.7 $Jj- t ;;\J.
- .:>i . 3Tdn^IK' f f
- Ainsi, nos exportations de,plaqué, si | pxogipssi vçs ^le
- 1823 a 1827, sont restées stationnaires dç 1827 a 1833. II faut les rendre au progrès par de nouveaux et prompts efforts, et conamV industrie nationale ëf'comme élégance française. . Alors ?-nous pourronsj lutter Vaveç 3 avantage
- contre la redoutable concùrrence des plaqués; britan-
- ii.*:;- ~ hfîBOO,
- niqués. t
- i • .. ». V' , '• ' ». r» r\ *-> .
- :>îHfci -
- *')£0C ",
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- 15% CHAPITRE XXIIE -7^ BRONZES,^ORFEVRERIE, etc.
- jmjS HA'PPEL lDE’IMË,fiÀlL<L:ÉS DAKCENT. '
- ..asaifomip. x'3*?e tuoê Kmno! iu-
- démaillés M?- P&ftffcüiN;:é ^Thebd<wa)ynà' Paris^K^rub
- cï arirent. ''Pn'TiTin ohn ni- v*0' *1 /c * I ’•- w i'rj"K^ * '• *
- incburt, ii°'^4V T ",J'r "'.3,
- m asr». m •• rt- iHOürmSM „
- )M. rParquin a présenté < cette année-, î un surtout îde table.composé de trois pièces principales ; pïus.un service •. pour le thé , dont la forme est d’assez bon go.ût(et»d’u'ne« !< grande .richesse.; tLes parties,1 saillantes ,JïesA -angles „ etiiesit bords de toutes ces pièces sont en argent fin. „viïif m M. Parquin fabrique une chaudronnerie mince, dite
- ! * 1 _ c\ f~W- _,T.. .., ^ .•;/£ }$&
- cmVfÇrbronze 'anglais. Elle a'fixë^notre âtteritiônfiarf-leîégance des formes et par le boilîmârch'éf fHèésiÿqb|èt d’un trayai! très-actif dans les ateliers de ce fabriçant qui
- ,899Si'':iW" ewîZv-HfiV' -jiw-tr^v “i
- vm ueuvi s {hM^rfyig .. m-iu > s a griummg.
- !. Rl-oini;-éîîiiq jî ïriaboo
- M. Pillioud expose des produits d’une très-bonne fa-brication \ le jury fui rappelle la médaille d’argent qu’iï a / reçue^*?è;7|l Ha ?kl..lîAÜHM KCÏ J.ÿMAB .
- ; s t • ' - • • • ' •
- s„•;> ion '/tsfW’rti PJ»V)'»Ç .gtïK'î J3 ,T,/.îr.f?i 's ,H
- ' .. MÉDAILLES DAUGENT.
- i-iïi : - iZnif 9?.oqxH
- Médailles M.KOÂNiïfÀÏi,i ‘'à^'Pabisï'' rriïëf !d!i£8 Po’nceau 7
- dargent. . rrr ££ H *:mWW% U iJP O&lfêid iHrsHU
- ; ...
- Ce fabricant expose un nombre très-considérable de pièces:en plaqué, destinées au service de la table; un ’ surtout orné de verres de couleur et de pierres factices, innovation qui ne paraît pas heureuse ; un service pour
- h
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- SECTION IV. — PLAQUE.
- 153
- le therpfaque d or et d-argent, dont I effet est très-riche et Médailles dont les formes sont assez gracieuses.
- fCes. pièces sont garniesjen,argent fin, surde^ bords et:'#? sur les anffles, partout où le frottement et Ietservice mettraient prochainement le cuivre a découvert. Les diverses i parties ; que des contacts1 fréquents1 pourraient altérer, les anses; les poignéesfdes pieds, les griffes,' tout ' est égalementgen argent fin.6 Mi Gandais, comirie fabricant, est digne de la médaiHe^d’argent que lui décerne Je jury. .nu,ii v'i' ‘ • ‘ ;
- *i[> mai O: ; ; -
- M. Baleine à Paris, rue du Faubourg-
- .if^JiéiTempïèr^ n° 93J le> ïtfértôî *ab i
- Ml Baleine’\)ffre* une coifëctidn très-variée dé'pièces en plaque dont i execution est; tort bonne; les parties estem^èâ!isôH'iÉdtrês^fi^^i1(^'lfë^«5fc'sbnt*''Heurémës.#
- Les feqjrds et-îes parties saillantes son t garnis d’argent pur,|?* comme dans les produits de i MM; (Gandais et|Parqum.
- M. Baleine obtient à juste titre la médaillé d’argent.
- -s.1 annod-aéiî fan'-.i ash acoqxo bxioifchH .M
- s l/ijplfrtogijs'b ullUbaurbBidôqqdi ïiiKyisd oi ; noilsond .
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BR'ONZEd^*
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- t ’ • ? rj> l
- - f ^ PVilz* i ;? '
- M. Veyrat, à Paris, rue de la Tour, n° 10. Rappel
- à t \ ^ • de médaille
- Expose, ung nombreuse série*d’objetsen plaqué cfar- de bronze., gent, ^ bien confectionnés^ Le, jury lui iconserye la” mén; r daille dé bronzé qu’il reçut en,l82.^; i, , 'A*v>
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- 7 f ifi î * P ) i.» L5^' " I i i ÏJ
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- -li'iBOtdfeiî UlO'SË^.QÜXMSM >îF?y.
- . ^ SECTION PREMIÈRE,,,, ' ^
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- I. isaib üTerie d’acteï&Fh •
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- .H,v;vtr: ;j m y-^ ^.; J d l A ' :• ;•, if & ?ir. ; ^(fi£I$! ; i
- Rappel M. Frichot , à Paris, rue des Gravilliers,
- de médaille /. - ,w , ^ . -—vM 4*^. * -
- d'or. ' 11 12. .
- r:Cet habile fabricant obtint là médaillé d’ër/én* 18 23, distinction qiii lui fut confirmée en 1827. II expose cette année des objets’dé5 décor en acier. pcdi^; ebdes incrustations dé différents genres ; tous ces produits sont fabriqués avec la supériorité si connue de;M. Frichot. Le jury le drouve toujours digne de la récompense du pre-
- mier,'Ordre^x?--.ib :3£h;v. ?! -,
- j?i.;r '_ï,À ,v. yÛlY‘Y‘ ' ri. f
- "• b'np ‘>S':xnY TY
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-
-
-
- SECTION I. — BIJOUTERIE. " i
- 155
- RAPPEL DE MÉmfOTGENT.^
- :\ : > *| t»., >j j .. ;
- M. Provent , à Paris, rue Salie -âü^ RaPPe[
- de médaillé
- Comte ^jn^yi et jn / • d’argent.
- Bijoux en acier poil, confectionnés avec i’habiïeté
- .;i 0 : t • :? i
- . v ; ' >
- a toujours droit au même honneur. ^ > ^
- MENTIONS HONORABLES. -v
- H0ÏT05ÏP -v • v‘l- ,vüjf/ru
- M. Pérot, à Paris, rue des Fossés-Mont- Mentions martre, frŸ&******** f ;rfi llon“rabfa-
- G ’ *•*
- Incrustations sur acier et pierres fines.
- M. de Puÿdt, à Paris, rue du Marché-Païu, n9*:5tiMS-Tum-tn, .i
- Bijouterie en fer et acier damasquiné. ,
- M. VAD3,iER:i(Pierre^m Paris, AW^Saint-Maur, n° 84.
- acier*ju t > S * *>»*** - «
- __ 5? j\ 0f f' • ' . _
- ' / ^ BIJOUTERIE DE DEUIL. ^ ^
- v S,8;|- n*$ km :
- * A
- UïEnhcbnsidéçant' la «beauté ;, la perfection des i pièces moüïées j en fonte par M.nDumas y^pour. bijouterie^de deuil;= nous regrettons vivement que.cet habiiefondéur, n’ait pti se présenter en temps utile afin d’être admis par le jury de la Seine. IIaurait obtenu sans doutela récoin? pense ïa plus élevée, Les, produits, de tout genre qu’il a
- ,!r.v
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-
-
-
- : q $H
- : 'K-..
- V 1 - ...,*.
- Citations
- favorables.
- Rappel 4e médailles 4e bronze.
- *
- 146 CHAPITRE XXIV,^ BIJOUTERIE, JOAILLERIE, etc.
- fabriqués, etqui figuraient à l’exposition, prouvent qu’il surpasse tout’ te* quà prôduitMe 'mieux la Bijouterie parisienne. - « i ".41I : -
- * * -* • ' • • • - . ; • V . . i . . • - -
- ?' ? 1 .* H • ; ?< , * i |-f ï) • ' ’ > i \ i i.. r j\ ? -j ) i )^ X 4- •H \ lI J\> ».> sjj- y, *’ i.
- :n ; ' ‘ ClTÀTlÔNAEÀydRÀBLES. '
- -r?Y- - r;: n wm ri •’. nr <Yq' *
- Ml ''Marchand ^(1IosèpIi?)^S P^ris^nriie
- Micheï-ïe-Comte, n° 123, Y • • "".
- ' ( ! £ > f f/''* ^ * \ ï *.‘3 f i £
- Ibà présenté des Bijoux de deuil émaillés et’en jais, travaillés avec goût; son commerce s’élève à 50,000 francs par an.^«and ïcq tuji'?- • <, :. i
- ..ihKi i? si ; • j.;u ,ji U J" Lr i'JJpU.' il .'5!if>UUV):^ »J
- M. Viviès , (às Sainte-Coiombfè-sur-ïj’Hers
- « ’ - * *' H •}
- 9 ? -• f. .> .i
- yi >4-
- Bijouterie de deuil en jajmt, Bien montée!
- ^ i. ;
- *• i-'
- Y. IH Y H t ) Y OH ci f 5 T T /i Ail
- II., BfJO UTERIE DORÉe! V . . ,
- , il tüe.. f.fini»'*. Jj ç J • n ,| If-,
- : ,t. I y i i.t
- R APPEL D EbMÉD A ILLES DE, BRONZE.
- «dtéfinoT.q 23-rnîEnx iaoq otôiqrir.ï oHiRhuoII 'M .ev^;;-:?
- M, Orbèlin ,îaiParisî, îuè Mesïay, n° 33;.
- M. Orbelin dirige une fabrication très-étendue dé bijoux dorés;fit emploie 40’dùvriers dans «ses ateliers, et 200 au dehors; ses ventes annuelles s’élèvent der300 à 400 mille.francs, dont la.majeure.partie est exportée dans les mers.du Sud et dans d’autres contrées. Le. jury rappelle,,en faveur, de M. Orbelin, la médaille de. bronze que çet exposant reçut^enjl fi23
- ,'\b hb f'^XÇW^Îv.;, X
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-
-
- '. V*,
- SECTION if— BIJOUTERIE.
- ÛAÀ i A
- ÏS7
- », . r r 1 ; ’ <„/vV*s‘ » 'iU XtJ:- ./[ /-.• C>£îll tf^ct(• £|.?jp v^î , ''>0.1*1)5 £'••->,£*-
- . Richard /à Paris , rue Grenier-Saint* RaPPel
- Lazare, n° SU
- de médailles î^^iU ^15 je bronze.
- Uv/t ’1 '
- Bijoux de deuil et bijouterie dorée, d’un bon goût et d’une confection soignée; son commerce s’élève h 10 miïle francs par an, ses ventes s’opèrent en France et dans i etranger-..,IL a reçu «la médaiîie de. bronze- ém4 8 27r, îe jury la lui confirme. , ‘ v , i < *.**,'
- M. Lelong, à Paris, rae du Temple,
- <*•»»{ *p sù- ueZ. üWt/iÿ. «i. -?.f^ o «îio u >•£ • 7
- THilOsaiÙU... «Üc y iiiO'î = ^4/1» fc-U£iï>7*IÏ
- Chaînes dorées, mexicaines, parfaitement exécutées à la mécanique. L’importance de sa vente est de 3 0 ..mille frariH ^r âtf,tèt ïëutombre ^du ses'QiuVriers^dé H8 :*séà chaînes se vendent depuis 2 fr. 50 cent, .jusqit’à 10 fr.
- le mètre. Il mérite la médaille de bronze.*
- ' - .0^*0 -a. :.;-*ï , r->v;i? (f&'uirà:J i*D erî»JtlO|lC*
- ’ MENTIONS HONORABLES.
- M. HoüD'AiLLE^a'Parïs^ rue Sàiiit-Martin, Mcnti°lls
- 7 7 7 honorable**.
- __ i68
- n° 171.
- iBijoùtëfië dorée (et bijouterie dbïdéûil, Biëif confectionnées. M. Houdaille emploie pour matières premières le cuivre, et .du fer; de?Francë ; il fut,mentionné horidr
- 7 ; -.. •* “ ........ ..... exhibait!'.*n
- rablement des 1827., , . ^ ^
- •»b: Ot/|; ïaCUilit'-OMU üldùd'ïO. .îû
- M.„ Dacosta , A Paris, rue» Jean-rRobert 9
- ‘V - U0/ 1 7,4 5 c:fr-ür:’n\Uii stflauasoiÜSb,m 00 S i4
- T .
- ' 1 Bijouterie dorée sur cuivré*, avec ‘ornémërits en pierres fausses. Ses ventes annuelles s’élèvent à 5 0emille fr.¥ il
- v _ ï 4 ( S > v ' X'i
- emploie !8 ouvriers dans ses ateliers et 25 au* dehors. L’écoulement de ses marchandises se fait à fétrangèr.i;'
- /
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-
-
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- Rappel de médaille de bronze.
- 15 8 CHAPITRE XXIV* ^-BIJOUTERIE^JOAILLERIE, etc
- n" 54.'......
- M. Neveux, à P’ai'is‘5 Vue"Boupg-I’Abbé,
- K 11 '€ ï- >i AH •“ 'ZLB }: oi V*' ^ H. -d à >) £ & *7 ^
- ?.?,crttK - «<»•• i**** •: hvysh'i^ ’kjt.s-’O
- î.<
- M'i1 Jêxndët J 'à: PâŸis ;1rüe,,dii!Cniietiere-
- -SftïnPNicpJâsTjn" Ir*’
- t ' -... i
- ^"aoij :ioh
- 'V-JLJ1
- Il.J
- il Remploie cfûe des^cuiyjpes^de^rmêe^oij^hm attw <
- “i^^OTaobeikî .sJish'sri
- ]>J. Potalier ,,aJaris,\rue Sainte-Avoye,
- v. J,1 K* ;;; V- 'fit ''«Su. a J ; S. ’ à).- : ? i; .> . •>. ^ • . •>%/ • *
- 0 ^ ' v J3jr- Ob ‘.o^j.hît ornic; c.| ..ouv oiohnwiï .cl: u
- Bijoutérie en cuivre dorës,i-vente' annuelle 5'5, OôtyFr'.,
- tant à l'intérieur qu?à d'étranger.* n.b > )i.cf rxo') g ona^rn uoitc
- .8S?.09jOjmi A- gohÎKth:>v t'h.
- s: «o ; Wtfta aa) woq :>«3! ia ’ A a. * i J LC ^j^hoq ?.'j1 su'/I
- 4902* u lIII.ÎB KTOjlIT E R LE ÆN:i : P.L ^ÉINE.JïcI .niol
- H3.0AnrU.Bf* ,.c:n ÿ'i?. i?b feiijjsss.iyioî’‘
- RAPPELEE MÉDAILLE DËiBRONZE:
- -r.ft si 9b ?f?0!?'?e-""îî?aaiî: gel THmob ruM ib'ti'e
- Ji -
- MJBÈàNAüDÆÿi aüParisb, 'quai deiAOrfeVrèSf
- ' Slf^p t29rnq zûofsti‘ni$\zitüyï':mm>:~
- t&V'/i'r «dnsî^'i ü ..€alLbï.H,fîèJ.,»*s¥ioi.'i'f **.'
- Let habite fabricant présente un riche assortiment de
- iÜilîtiO] IvUiîîî ljUÀfCOii. . Ov> > iV-fti ;0>F &"'
- bijouterie en platine, dirtravaii le plus precieiix;'etqé plus fini. H est le seul artiste qui se livre à ce genre de travail ;
- • .•• .•... -il fUi.ÆRI'îGr ;ri‘ib- -;V
- I
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-
-
- SECTIO N II.,—JOAILLERIE EN PIERRES FAUSSES. 1> 5:9
- JOAILLERIE EN PIERRES FAUSSES, j. <*rî>,
- M ' M' V ; * ;
- ? -<V ;-;y ,Ot
- i ( • % &• t i O
- ,,i ^.5. fj, ... V[T i'Mfïi$nob- swi'adO BIJOUTERIE DË STRASS ET PËRLES FACTICES.
- 8 .... ' - ‘ V J • — • •• ' '* * * ‘ * ' ' '
- Chaque exposition nous présente, soit en strass blanc
- soit en strass de* couleur; des compositions admirables
- sorties* des; ateliers de MM. Douault-Wieland,, Barthé?
- , jà0 -m » 0K!fin * « * f «
- iemy, Bourguignon^ etc. ;Si, ;dans ce genre.dindustrie;
- nous n’avons rienf trouvé qui fût réëliemènt nouveau ., cestfqu’il -WestIpas*posàibleaüjourd'hüide pousser, plus loin cette imitation:d^'pieFresl#ntéi'iiâtUi^è^?1à)itât^f tellement parfaite, que des joailliers très-habiles; consultés dès 1827décfeirâïent^àu jury qu iîs'fàvâÉ^nT pèine^ a ldiS-; tinguer, à la première vue, la pierre fausse de lapiêrre véritable,«doniiello. aeïa eompïète appàrënce4Gettef imitation même a considérablement idiminué là valeur et le prix des véritables pierres précieuses.. .
- Pour les perles, ainsi que pour les pierres, on a poussé si loin l’art desifabrications qu’on rie peut plùà distinguer l’objet naturel de ses imitations. Les perles artificielles étaient trop rondes ? trop parfaites de formes^ çt trop légères; il a fallu leur donner les. imperfections de la nature,^et'rèpfôduire jusqu a leur priids pour complétéf l!if-.i s *
- lusion. Nous le répétons à l’égard dés perles, comme pour ' ! 1 lés pierres artificielles, il faut,y regarder Me très-près;1 avec un œil exerce, pour distinguer maintenant entre, l’àîft1 etla^natur^^fi« Wi*w .
- ï,r£i ** U 'ji - F *) i JJ îî îllr Ù 3?. Wï*! .,*i tii.» J T * . V * T A ' *• ' * *
- Beaucoup d industriels parisiens s adonnent a iimi-
- tation des perles dont la vitrification tait la base, beu y,,*.,- m- ,t{<*. *».• ts.'v'itëi:au tï« l»f .,H
- Bourguignon s était particulièrement distingue dans ce
- genre.. ; ' ; 1. ;
- • j...—~—; • «nraitÿoirh - ' v;"-- j
- .Vl*''-*
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-
-
- 1 60 CHAPITRE XXIV.-BIJOUTERIE, JOAILLERIE, etc.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- - > n
- -J: -
- de Médaille M. Doüault- Wieland ? passage Dau-
- d’argent. phine, n° 36.
- Cet habile artiste., est depuis longtemps renommé pour ses pierres artificielles et. surtout pour ; ses belles empreintes de medailïes et de camëes.en verres de couleur; ion apprécie les riches et brillants, ajustements qu ifen a faits y pour divers 'genres d’ornements. I! ’ est mort lorsque' ses- produits figuraient à l'exposition.1 Pour les motifs que nous venons d’indiquer,, il. c’avait point fait faire! récemment des pas inouveauxà son art;?-mais les belles rosaces qui! venait d’exposer, et ses autres produits, nous montraient qu’il àvait conservé sa première • supériorité. Le jury, le déclare, même après ;sa mort, toujours digne de la médaille d’argent qu’il avait obtenue deux fois en 1823 et 1827.
- 1 ( v*.,:
- 4 K:
- RAPPEL DE MÉDAILLES DÉ BRONZE.
- . *' V s'1: ' JÏ ;
- Rappel Barthélemy, à Paris, au Palais-Royal,
- de médaillés , . , i: ] îS üf S'O-iM üUiU: ^
- de bronze. 11° 112. ; . . i > -
- En 1823, M. Barthélemy, reçut,la .médaille, de bronze, rappelée.en 1827, pour ses pierres précieuses factices.; il n’emploie que des matières françaises à leur confection, et réussit parfaitement. Le jury le trouve toujours très-digne de cette récompense, ;
- M. Marion-Boùrguignon , à Paris, passage de l’Opéra, n° 19.
- Pierres précieuses factices, fort remarquables; bijouterie en perles imitées, qui font illusion par la beauté
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-
-
- SECTION ,II. — JOAILLERIE EN PIERRES* FAUSSES. iil6 t
- de leur aspect. MvMarion-Bourguisiion1,a’eiîipïpi^ que Rappel
- 'VŸ’-ftiv ji .ù •• t iHc T’A’i.Ji. '-J .irA-u «tsLî ‘4 a;.; ^ . de médailles
- des sables pour les fabriquer. Ses pierres sont montées j,r(mzc sue argent, et^si^rjcuiyre. ,II? mérité, Je yappel «défia Jpé-cïaille de bronze qu’il obtint en 18^ off # ortiflCf
- f.v.
- •imnfîoaoT aqmotgno-jc
- ** ^ i ••
- rTT?;iVw ômjfcrf icKP
- 5 ^ MENTION HONORABLE;. ,*
- «od .^b feeniov ub ?/:>sïnn:j an u tijifc?
- wj u I:
- Æ. Maréchal , a Paris, rue Ndtre-Dame- Mention
- . "; o o ‘ " * *’ honorable.
- ''^doàiîlëne^en^stràss]1 faite a1 là mëcahiqué^pbur laquelle il %MpioiëT'ot*ifl,àii^;ént?ét1ïestii^!ô33t ' „***)
- ù‘!q 59'cije mêî& :~Moiun L mx'T-r 1 i'yp Kmaot aéhouaol
- ":Aimeio jsr bv^oauoa ifpr,laxvsi»tïno«îî Ri/Ou <3110.0
- . .. * ,v . J. - f I- r -.• j'f-v.r * r. • -y wtr.ttjqtf;.
- UOî.U SBIJO’UTE Rï E EN" P’ERLE SpFAÜSSE Si s ; i"-; io tiaYR ii'ijrp Inouïs b sIKrI>o&e si su engtb «awopjoj • ' ~ S'SBi n ££3î ns «disaish
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Garnier et jGhirol a rue Moutmo- Médaille
- - rency, n° 38. , «r
- ijî ; B 3 .-cÛ.fB'i .B p"£M2LA/IHT.Ràa *.lfi
- Bijouterie en perles fausses et en nacre. Les-produits
- , * „ 8 .
- )b(|q
- êèîîUbciH., .'
- i V
- remarquables de MM. Garnier et jChiroI sont exportés
- daiisTes' éoîoniesXfeJurÿ5Ifëür ^décerne.,. la ^médaille de -brb?ize~ct 2~'n3ï(I ?-9â î:ii'0B e. v£:8î no ssisqqiïi ..esuoto
- tiiuI s 89?Iso:«si! esisilarg ashsiip sio!qf.ooft I-5 îcssoaü
- •aoTii si viof s J .inomsE's&q iiâauoi îs t fioilo^inon»
- MENTI'DNS'TI'ONORABÉÊS.SÎ0OX«
- f
- w
- Mü.ASÿftfe^-, 'PârisJ?aîrûe_Mauconseil, Mentions
- . no 20, *$i d£I .fi^SqÔT eb Sgfia honorables.
- ifo-^d - 'pkivUD'î&ms! t*ïr ^ ssti^i4.
- M. Anres expose cjes, bijqux ,,en^perles fausses ,và,la
- ii. ‘'Ji il
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-
-
-
- Mentions
- honorables.
- 1 62 CHAPITRE XXIV. — BIJOUTERIE, JOAILLERIE, etc.
- confection desquels il emploie le verre, le cuivre, l’or, etc.; son commerce s’élève de 150‘à 200 mille francs par année; ses .débouchés sont l’Espagne, l’Italie et les colonies.
- I
- M. Guyon , à Paris, rue Mesîay, n° 58.
- ' Bijouterie en perlés fausses, à très-bas prix : perles imitées, depuis 9 francs la grosse jusqu’à 30 francs la douzaine.
- M. Petit. (Jean-François), à Paris, rue Saint-Martin, n° 193.
- M. Vales ( Antoine-Constant), à Paris, rue du Temple, n° 71.
- Chacun de ces fabricants a présenté des perles fausses; tous deux ont mérité la mention honorable, pour la parfaite illusion qu elles produisent sous tous les rapports, quand on les compare avec, les perles véritables. La production annuelle de M. Vales s’élève à 120,000 fr. par année ; il emploie 15 ouvriers dans ses ateliers, et 5 0 au dehors: les hommes gagnent 5 fr. et les femmes 1 fr. 75 c.
- M. Rouykr jeune, à Paris, rue du Petit-Lion-Saint-Sauveur, n° 18.
- imitation de perles fines. Produits annuels, 80 à 100 mille francs; ouvriers, 12 dans les ateliers et 40 au dehors : principal débouché, l’étranger.
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-
-
-
- SECTION III. -— TABLETTERIE. , . 163
- SECTION III.
- S:
- TABLETTERIE. f -
- La tabletterie française est justement estimée' chez I etranger, pour le fini du travail et l’élégance des formes; elle offre à notre commerce une valeur d’exportations assez considérable. Cette valeur s’élevait,- en 1833, à la somme de 898,047 francs.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Pichenot jeune, à Paris, passage de l’Opéra, n° 16.
- M. Pichenot a présenté des nécessaires dont les pièces sont très-riches et disposées ingénieusement; puis d’autres nécessaires moins coûteux, quoique traités avec soin; enfin desmédaiffiersd’une belle exécution. Il mérite la médaille de bronze.
- . . MENTIONS HONORABLES.
- M. Chabane ( Maurice - Antoine ) , à Paris, rue du Grand-Hurleur, n° 25.
- Tabletterie en ivoire; diverses pièces faites au tour; une belle pièce d’ivoire sculptée.
- M. Gorez, à Paris, rue de Montmorency, n° 1. * -
- Nécessaires habilement travaillés.
- î 1.
- »
- Médaillé de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
- i 64 CHAPITRE XXIV. ---- BIJOUTERIE, JOAILLERIE, etc,
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables»
- M. Leysen (Petrus), à Paris, rue Tait-bout, n° 8.
- Sculptures en bois, exécutées au tour, avec une précision et un fini remarquables.
- M.Polliart, à Rouen (Seine-Inférieure). Beaux ouvrages de tour.
- N
- M. Colletta-Lefèvre , à Paris , rue Mandar, n° 10.
- Tabatières à charnières d’une grande précision; montures en écaille très-bien exécutées.
- CITATIONS FAVORABLES.
- «/ *
- M. Wilms,. à Paris, rue de Charenton,
- 7 }. V-
- n° 32. V ;
- » J f - <• 1 V *
- Mandrin ingénieux pour faciliter l’exécution des ouvrages de tour.
- M. Vincent, à Paris, rue de Beauce, n° 4.
- Grandes tabatières en écaille.
- i
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-
-
-
- CHAPITRE XXV.
- MACHINES ET INSTRUMENTS PROPRES À
- l’agriculture.
- CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.
- Depuis quinze années la fabrication des machines a pris en France un haut degré d’importance. Non-seulement les ateliers de constructions se sont multipliés avec une rapidité toujours croissante, mais on les a munis de moyens producteurs constamment améliorés. Le sentiment de la précision a sans cesse conduit à perfectionner l’exécution des travaux. Des ouvrages classiques, publiés sur l’application de la géométrie et de la mécanique aux arts et métiers, ont propagé les connaissances théoriques indispensables pour éclairer la pratique. On a communiqué ces lumières aux chefs, aux sous-chefs d a* teliers et de manufactures, ainsi qu’aux simples ouvriers. Plusieurs de ces ouvriers, aidés par les secours scientifiques nouvellement enseignés, ont fait un chemin rapide : ils reçoivent, dès cette exposition, des récompenses du troisième, du second et même du premier ordre. Tel est l’admirable progrès que nous avons a constater.
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-
-
- 166 CHAPITRE XXV. ---MACHINES E*r INSTRUMENTS, etc.
- L’abondance et la variété des machines exposées sont telles qu’il nous a fallu consacrer quatre chapitres aux divers genres dont nous avions à comparer, puis à récompenser lés chefs-d’œuvre.
- Examinons le commerce des machines.
- ANNÉES. IMPORTATIONS. EXPORTATIONS.
- 1820................... 357,500f 216,500f
- 1823................... 842,486 566,436
- 1827.................. 1,045,293 1,319,303
- 1833..................... 797,876 ,1,668,376
- Ainsi, par un double succès, quoique nos besoins en machines de tous lesgenressoient à peu près doublés depuis vingt ans,x il n’est pas même nécessaire d’en acheter aujourd’hui chez l’étranger pour une aussi grande somme qu’en 1823. Quand les importations diminuent ainsi, dans un espace de quinze années seulement, la valeur de nos exportations est devenue huit fois plus considérable ; et nous avons obtenu cet admirable résultat malgré la cherté des matières premières, telles que le fer et le combustible, éléments principaux de la construction desmachines.
- Le chapitre xxv, comme son titre l’indique, est réservé pour les machines et lès instruments propres à l’agriculture. L’exposition de 1834 constate un progrès remarquable vers 1er perfectionnement de ces machines et de ces instruments. Depuis quelques années on a beaucoup multiplié les ateliers dans lesquels on les fabrique ^ avec une précision,, une solidité , une appropriation
- toujours croissantes. De là, le grand nombre dé modèles présentés à l’exposition : ils ont constamment attiré 1 affluence de? observateurs.
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- SECTION 1. — CHARRUES, SCARIFICATEURS, etc. 167
- SECTION PREMIÈRE.
- CHARRUES, SCARIFICATEURS, E X T1R P A TE lî K S, HERSES ET SARCLOIRS.
- MÉDAILLES D’OR.
- M. Grange, garçon cle ferme (Voges).
- Si l’on réfléchit que la charrue est la principale des machines qui concourent à la production des céréales, pour deux milliards de francs chaque année, on appréciera toute l’importance des perfectionnements apportés à sa construction.
- La charrue dite de Grange, du nom de son inventeur, est conçue d’après une idée simple mais féconde ; elle a pour double avantage d’exiger une force motrice qui n’est pas'considérable, et de pouvoir être gouvernée par le laboureur le moins exercé.
- M. Grange, garçon de ferme, simple, modeste et généreux , avait livré son invention à ses concitoyens, sans prendre de brevet à monopole, sans réclamer aucun privilège , aucune indemnité, aucune distinction ; les récompenses sont venues le chercher.
- Il n’a pas non plus présenté sa charrue à l’exposition, mais le principe s’en retrouve dans une foule de charrues nouvelles, plus ou moins modifiées par dés imitateurs empressés d’exposer leurs imitations, et qui recevront suivant leur mérite des distinctions secondaires.
- Le jury central a décerné sa récompense du premier ordre, la médaille d’or, à M. Grangé. Il l’a recommandé
- Médaillés
- d’or.
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- Médaillés
- d’or.
- 168 CHAPITRE XXV.-----MACHINES ET INSTRUMENTS, etc.
- pour une distinction éclatante, et le Roi l’a nommé cheva-lier de la Légion d’honneur.
- Les étrangers ont uni leurs suffrages aux nôtres. L’administration du grand-duché de Toscane a fait frapper en l’honneur de M. Grangé, une médaille qui doit transmettre à ia postérité la reconnaissance des amis de l'humanité, pour une invention éminemment avantageuse à fart qui nourrit les peuples.
- Empruntons au discours de fInfluence de la classe ouvrière sur les progrès de l’industrie1 ce qui concerne la découverte de M. Grangé, pour faire apprécier ïa portée de son invention et des honneurs quelle a reçus.
- « Parlons maintenant du perfectionnement d’une machine encore plus importante que les métiers de tissage : il s’agit de ïa charrue. Un garçon de ferme, Grangé, du département des Vosges, se propose d’améliorer la charrue ïa plus commune, celle qui marche avec ï’aide de l’avant-train. ïï étudie en laboureur ïa cause des fatigues et des inconvénients que cette charrue lui fait éprouver; il cherche ïe moyen d’éviter et les secousses violentes!, et ces efforts perpétuels qu’exige ïe maniement de ïa charrue, dans les terres inégales, fortes et pierreuses. A force d’essais et de réflexions, il parvient à trouver un système simple, dans lequel réside ïe plus grand mérite des perfectionnements qui lui sont dus:>e’est un ïévier: régulateur élastique, qui prend son point d’appui sous ï’essieu de ï’avant-train. Ce ïévier a ï’extrémité de son petit bras fixée sous ïa flèche du même avant-train, et l’extrémité de son grand bras attachée par une chaîne au simple man-
- 1 Discours d’ouverture du cours de géométrie et de mécanique, appliqués aux arts et métiers et aux beaux-arts, prononcé le 30 novembre 1834.
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- SECTION I. — CHARRUES, SCARIFICATEURS; etc. 169
- cheron qui rémplacera désormais ïe double • mancheron ou fourche employée précédemment pour gouverner la charrue. - -
- « Par cette seule disposition, le tirage des animaûx est rendu moins pénible du quart au sixième, le travail du soc dans ïa terre est régularisé, les mouvements brusques sont neutralisés; enfin, ïa conduite de la charrue est rendue si facile, qu’on,peut sans apprentissage, avec une force musculaire très-médiocre, ouvrir un siïïon parfaitement droit. Je passe sous silence les autres perfectionnements : ils sont précieux sans doute, mais d’une moindre importance.
- « Le laboureur Grangé s’est contenté d’inventer, laissant à d’autres le soin d’exploiter son invention ; vingt charrues à la Grange, ce qui signifie empruntées de Grange, figuraient à ï’exposition : lui seul n’avait pas envoyé sa charrue-Grangé. Mais le jury central a saisi sa découverte, à travers les variantes des imitateurs, et fa récompensée dans fœuvre de ces derniers, en lui décernant ïa .médaille;d’or, en lui faisant donner ïa croix de la Légion d’honneur. Laboureurs français ! jusqu’à ce jour on célébrait le soldat qui revenait àü milieu de.vous reprendre ïe mancheron de ïa charrue, en cachant, comme aurait dit l’éloquent général Foy , sa décoration sous sa v.este de .travail. Aujourd’hui, c’est ïa veste de travail elle-même que. ïe Roi décore ; c’est ïa charrue qu’on récompense, et la classe agricole tout entière qu’on honore dans ïa personne de Grangé? ïe laboureur-! » - •r
- : • n‘ « ^ H-"-' -,' V • , ‘ fÿ G-? • - '"4ï rt1-- - • *• L.n • " r
- M. Mathieu de Dômbàsle, à Iio ville, (Meurthe).
- Le nom justement célèbre de M. Mathieu de Dom-
- Médailles
- d’or.
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- Médailles
- d’or.
- 170 CHAPITRE XXV. ----MACHINES ET INSTRUMENTS, etc.
- basle s’identifie en quelque sorte avec celui d’une agriculture àïa fois pratique et savante. Ses écrits propagent les leçons dont ses travaux offrent fexémple. Sa ferme-modèle n’est pas seulement une excellente école de culture et de fermage ; elle se combine avec une grande fabrique d’instruments aratoires perfectionnés. En dix années, cette fabrique a construit plus de 6,000 grands instruments, dont 3,210 charrues, 816 houes à cheval, 758 extirpateurs et rayonneurs, 576 semoirs, 561 herses, etc.
- H y a peu d’années encore et la France était sans atelier où Ton pût construire les instruments aratoires perfectionnés; les charrues étaient confectionnées par des charrons ignares.
- Les ateliers de Roville ont transporté chez nous la fabrication des meilleurs instruments imités de l’Angleterre, de l’Écosse, de la Belgique et de l’Allemagne. Les produits de cette industrie ont été mis à fessai dans la ferme-modèle, pour l’instruction même des élèves, en présence des visiteurs. Ainsi l’expérience a sans cesse pu servir à démontrer les avantages pratiques ; seul moyen vraiment efficace pour propager l’adoption des instruments par les vrais laboureurs.
- Parmi les produits qu’à présentés M. Mathieu de Dombâsïe, les plus remarquables sont : une charrue simple â soc américain, en acier, avec un avants train qu’on y adapte à volonté, pour quelle serve tour à tour comme charrue munie d’avant-train, et comme araire ou charrue simple; un extirpateur à cinq socs en fonte; un rouleau-squelette, pour briser les mottes de terre; des coupe-racines, soit à mouvement circulaire, soit à mouvement alternatif; un hache-paille à main; un tarare; etc.
- Les succès obtenus par la fabrique de Roville ont fait
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- SECTION I. — CHARRUES, SCARIFICATEURS, etc. t 71
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- naître des établissements pareils dans les départements de l’Aveyron, du Gard, de la Haute-Garonne, de la Haute-Vienne, de la Nièvre, du Rhône, de Seine-et-Oise, etc. Presque partout, les excellentes proportions et la bonne exécution des instruments confectionnés dans cette fabrique les ont fait prendre pour modèles. Telle est la vaste influence exercée par le talent èt la persévérance d’un seul homme» Le jury l’en récompense en lui décernant la médaille d’or.
- -rüiiltr ^-gîT"
- RAPPEL DE MEDAILLE D’ARGENT.
- MM. de Raffin et Rosé, à Paris, rue' Grange-aux-Belies, n° 15, et à Nevers.
- Bous la raison Raffin-Rosé se trouve aujourd’hui là direction des ateliers qu’a dirigés et que dirige encore l’habile M. Rosé; successeur de M. Molard jeune. Les exposants ont présenté : 1° quatre charrues du même système et de forces graduées ; elles reçoivent un petit avant-train pour donnera leur marche plus de régularité; 2° une charrue à tourne-soc-oreille, etc. Le jury central rappelle, en faveur des ateliers Raffin-Rosé, la médaille d’argent décernée en T 819 à M. Molard jeune,, sôus-directeur du conservatoire des arts et manufactures.
- - a vv > .. î - , u ^ ^ i
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- ' ‘ ' , r ’
- M. S. Hoffmann, à Nancy (Meurtïie).
- M. Hoffmann est un constructeur de machines et
- Médailles
- d’or.
- Rappel de médaille d’argent.
- Médailles / d’argent,
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- Médaillés
- d’argent.
- 172 CHAPITRE XXV.-----MACHINES ET INSTRUMENTS, etc.
- d’instruments d’agricuïnire, de moulins à farine, a huile, etc. C’est lui qui confectionne les machines à battre pour la ferme-modèle de Rovilie et l’établissement agronomique de Grignon. Ses ateliers sont considérables et leurs produits très-estimés par les agriculteurs. On a distingué, dans son exposition, un.tarare, une machine à battre, une charrue - Grangé qu'il a modifiée. Ce mécanicien mérite la médaille d’argent. '".i* !
- . Cambray, à Paris, rue Ménilmontant, n° 23.
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- II a fait paraître à l’exposition une série très-complète d’instruments aratoires sortis de ses ateliers. Le jury les a trouvés construits suivant les bons principes, avec intelligence et solidité ; il récompense M. Cambray par la médaille d’argent.
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- Ecole d’arts et métiers du prince de Chimay, à Ménars ( Loir-et Cher ).
- Dans un âge où^tout est attrait et dissipation pour la grandeur et l’opulence, le jeune prince de Chimay conçut et réalisa la noble pensée d’une institution qui présentât à la fois une école d’agriculture, une école d’arts et métiers. Les ateliers ouverts aux élèves accueillis par sa générosité sont nombreux et variés. Quoique l’établissement soit récent encore, il offre déjà les résultats des plus satisfaisants. ?
- ‘Le fondateur présente à l’exposition des instruments aratoires de toute espèce, des produits de charronnage, de sellerie, de menuiserie et d’ébénisterie, tous
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- SECTION I.---CHARRUES, SCARIFICATEURS, etc. 173
- exécutés par ses élèves, avec un soin fort remarquable. Le jury central a distingué surtout la construction d’une charrue d’après le système Grange.
- Nous sommes heureux de pouvoir signaler à la reconnaissance nationale, et surtout à limitation des vrais philanthropes, un aussi bel emploi que devraient faire de leur crédit, de leur naissance et de leur fortune, les hommes que leur rang et leur opulence élèvent vers le sommet de l’échelle sociale.
- Dans l’espoir de créer des imitateurs d’une conduite aussi digne d’éloges, et pour être juste envers les élevés de Ménars, le jury décerne à leur institution, dans la personne de M. le prince de Chimay, la médaille d’argent. ‘ ; . '
- Puisse le jury central de la prochaine exposition, pour reconnaître dignement la continuation et le complément des progrès aujourd’hui signalés, avoir à décerner la récompense du premier ordre au même bienfaiteur de la jeunesse industrieuse !
- '"U'.o-rl
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Quentin-Durand, à Paris, impasse Sainte-Opportune, n°8.
- Les instruments aratoires construits par M. Quentin-Durand, dans les ateliers qu’il a fondés près de la ba'rrière du Trône, ont été remarqués pour leur bonne exécution et pour le choix des modèles d’après lesquels ils sont exécutés. Il en a présenté beaucoup à l’exposition. Nous avons distingué particulièrement une charrue-Grangé
- Médailles
- d’argent.
- Médailles de bronze.
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- Médailles de bronze.
- Médaille
- d’ensemble.
- 174 CHAPITRE XXV. — MACHINES ET INSTRUMENTS, etc.
- munie d’un nouveau versoir en fonte, très-bien exécute; un modèle de machine à battre, un hache-paiîle, un coupe-racine , etc. M. Quentin-Durand mérite la médaille de bronze.
- M. Bourgeois ? directeur des Bergeries de Rambouillet ( Seine-et-Oise ).
- M. Bourgeois a présenté une charrue qu’il désigne sous ïe nom de cosmopolite, parce quelle peut convenir à l’agriculture de toutes les contrées ; elle est munie de sa herse. Oh parvient à fabriquer la charrue pour 15 O fr. et la herse pour 40 francs. Ces instruments aratoires sont aussi bien construits que bien imaginés ;; l’inventeur reçoit la médaille de bronze.
- M. André-Je an, à Périgny ( Cbarente-Inférieure ).
- On lui doit une charrue perfectionée avec semoir. Son avant-train s’adapte à toute espèce de charrue, avec quelques modifications faites à l’axe ; la charrue acquiert alors une telle fixité que ïe soc ne peut sortir de la raie,, tant que les animaux qui la conduisent cheminent exactement dans la raie qui précède. La charrue marche avec une extrême facilité, sans que le conducteur ait besoin de la tenir; elle tourne très-aisément. Le jury décerne la médaille de bronze à Sll. André-Jean.
- M. Cogoureux , à Reynier ( Tarn-et-Ga-ronne).
- Il exécute la charrue en usage dans son pays, et cette
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- même charrue avec quelques modifications qu’on a généralement approuvées, et qui sont regardées comme d’heureux perfectionnements. M. Çogoureux reçoit la médaille de bronze.
- MM, Arnheiter et Petit , à Paris, rue Childeberf, n° 13.
- Ils ont établi une fabrique d’instruments d’agriculture et de jardinage, parfaitement exécutés : le total de leurs ventes annuelles sAélève à 30,000 fr. Le jury leur décerne une médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Desmonts (Joseph), à Millon-Fosse (Nord).
- Pour une charrue à versoir, retournant sans avant-train ; elle est employée avec beaucoup d’avantages dans le département du Nord, si célèbre pour son agriculture.
- M. Geffrey, à Montgery, et chez M. Blan-qui à Paris, rue Neuve-Saiiit-Giïïes, n° 5, au Marais.
- Pour un grand scarificateur aratoire bien exécuté.
- M. Geslain, à îliiers (Eure-et-Loir).
- Pour une charrue de très-bonne construction,
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
- Mentions
- ? '? i* v
- honorables.
- SfiOi* ir i'i
- r i *
- Citations
- favorables.
- 17G * CHAPITRE XXV. — MACHINES ET INSTRUMENTS, etc.
- AL. Lacazes*. à.Nîmes (-Gard). _£ |
- » i
- % t<
- Pour une charrue à cultiver la vigne, àiie- charrue
- vigneronne.
- * *•>£*?* •"
- ..-.Y , (T7 '3 i
- i t ' Û S ' . x ' * ^
- M. Leblanc, charron, à Viïiejuif (Seine).
- yïfO’W 'lOtj'Jl f . * •*•' 7 r.l M.r.s. #-/i. «.i V * s./
- A
- Pour sa charrue des environs de Paris;‘perfectionnée.
- . MeüCiôt’, à la ,Maison-Neuve ‘(Cote" 'rPChA
- -’îjr* 0oî»tA*î? f uihj*Ho"Lir: , :?tXid $f~TOH VIO^J *f*’<
- Pour sa charrue bourguignonnes ‘U/l ) 7fViB *
- €t*ÿ~ S'Y.--’ s* -s—
- d. / itv c.rKt
- CITATIONS FAVORABLES.
- / 6 i:
- V- *> !» :»VV'>. ‘tfW
- Le jury décide qu’il sera fait"citation de
- ' , >t i o i- -i é v
- M.Planchon (Isidore), à La ridas (Nord),
- .X /‘Ljn/JVS’ V> < ‘ —- /XL > : ' (<i
- , . jjRour Ja charrue qu’il a présentée'à l’expdsition;v j
- ..a ramtiK', t;I" f* H-'.sn.'f!, n»>îî. uiaiibou ?>*> „ *»;>«!'’
- . Albert (François)y A Corcëïles-Iôs-;-Mdnts-(Cdte-d’OrJ,!r ; V.. ..f '
- Pour sa charme en fer ;
- M; Pravard, à Vannes (Morbihan) ,K
- AOUi; rj;v /b. >• v •
- Pour ses modèles de charrues à défricher, son extir-pateur, et sa herse brisée.
- - ’ •• * « ? 5 ^ Ÿ b i -A../ j t » (
- / Y b/ : 7 * X
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- SECTION Iî. —SEMOIRS.
- 111 ^
- M. Léonard, à Coürceïïes-
- Charrue d’une bonne construction ;
- _ Citations favorables
- V V ' - i \y > \ '
- ? î
- V
- Mmè V? Dietrich et fîîs, à Niederbronn
- Socs et versoirs de charrue bien exécutés: *.* , ..$&
- X 4 J* / ^ IL fl ^ jM&.i -ÿ& ÊiïJi t‘ '4 ^ * AV ^-=1 : r é ••' ,
- f ' , , ,V t
- ' \ f _.g •* • I
- Mo Côurot-Bigé, à Corbeïin , canton de Varzy (.Nièvre^T^ü^od.ttm&b
- Socs et versoirs de charrue perfectionnés.
- . vlWJSàlIô?/^ BHOlTATfô
- v ... ' .SECTION ILn cJVHHh <n«ï V'i '
- _ fiOîJWtv -nù r,sO eo*^dU> fnq-K*
- V
- SEMOIRS.
- .i'b'îo^V^sbneJ .e.'4^,ioMa.fV
- ' y .v
- La semàille des terres, cette,opération d’une si Haute importance, est pourtant abandonnée à la routine des paysan§ laboureurs, jSauf î’exceptioni de? quelques mdr déïës. On perd ainsi communément, par fancienne,,méthode , près de deux tiers de ïà semence, et trop souvent on compromet le succès de ïa récoïte. Nous concevons, cfaprès cela, combien iï serait intéressant de posséder un semoir mécaniquement Jes bons résuïtats fussentlëoitsr tants et certains. ' -
- Six semoirs drit été présentés à f exposition. ’ ! '•
- iî.
- 12
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-
- Médaillé
- d’argent.
- 1 IB CHAPITRE XXV.-MACHINES ET INSTRUMENTS, etc,
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Hugues, à Bordeaux (Gironde).
- M. Hugues, avocat de Bordeaux et propriétaire-cultivateur à Pressac (Gironde), présente pour la grande, la moyenne et ïa petite culture, trois semoirs à sarcloirs, d’une structure simple et très-solide. Une herse est surmontée de deux trémies d’où les grains descendent dans des tuyaux, par la rotation d’une roue placée devant ï’ap-pareil, et qui roule dans le fond des rayons que tracent des contres creux. Par une ouverture latérale faite à ces tuyaux, on voit si les grains tombent régulièrement.
- Lors même que l’instrument est en marche, il suffit que le conducteur presse un bouton pour arrêter la semence : de là résulte économie de grains et célérité de travail. Quelle que soit la force du vent, la semence est répandue avec une régularité parfaite au fond des raies ouvertes par les coutres creux, derrière lesquels est une chaîne à double branche, terminée par une bride de fer; cette bride traîne sur la terre et couvre la, semence, à mesure quelle s’échappe des coutres creux. :ï,.rufiltî t
- La traverse, à laquelle viennent aboutir les tuyaux, sert d’axe à deux petites roues en fer pour aider la marche de l’instrument qu’un cheval de force moyenne conduit avec facilité.
- Déjà le semoir de M. Hugues, introduit par, ses soins dans beaucoup de départements, en 1832 et 18.3$ , est d’un usage assez multiplié. Le jury central a pensé qu’il fallait encore une application; plùs générale et faite depuis plus longtemps avec succès, pour accorder à l’inven teur une récompense supérieure à la médaille d’argent.
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- • SECTION II. — SEMOIRS.
- n'9
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Crespel de Lisse, à Arras (Pas-de- Médaillés
- . , . . - de bronze.
- Le semoir de ,M. Crespel de Lisse est un semoir à cylindre, qui paraît remplir toutes les conditions désirables. Le jury central, en attendant que la perfection dé cet instrument soit plus,complètement démontrée par fu'sage, se borne à donner la médaille de bronze à M. Crespel, précédemment récompensé par la médaille d’argent et la médaille d’or, pour les progrès que lui doit l’exploitation du sucre de betterave. - ? f
- . Ajvdré-Jean, à Périgny f Charente- Médaille
- * \ & , , ; d’ensemble.
- Intérieure .
- . /î\ . ' ); y s'* '
- L
- î II a reéu la médaille de bronze pour sa‘charnue perfectionnée la même distinction s’applique au semoir, dé son invention, lequel féparid avec régularité dans toute la largeur cle la',raie / les^grains et i engrais en poiudre. ,Cet instrument réunît l’économie de la semence à celle,de
- la main-d’œuvre. ;vîc; x -' r . ' ex x-C' ÿ * ::
- ...... J 4.X, .-..XXX; ' ‘VD:k?\*r *fé
- . . .
- • ; ^ ‘'MENTION HONORABLE. ,
- - . . J î 'ST ? ;v i. uxh(l
- M. BaRraïj, à Paris, rue Neuve-des-Petits-- Mention
- Cliamps.V 20. 1,°“or',b,e
- ‘• Sèmoir-sarcloir à l’usage de'la fpetitefpropriété. L ex-périèiicé. en.*a fiait connaiître-Iesravarifàges poiié la petite
- ,i î~ ci m »
- 12.
- X
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- /
- 180 CHAPITRE XXV..t— MACHINES ET INSTRUMENTS,*etc.
- :V. 1" À
- *M*hL.
- tu.?
- CITATION FAYORABLEv
- *v <
- AM
- Ci ta tj ou M.* Darjainville* àiGrépyrt( Oise), noi*yMo
- fayqrnWç. n- • : '-M , 1 1 . - - * \
- Semoir lënticulaire qu'on .emploie avec succès pour
- ensemencer le Colza, la moutarde et d’autres graines'de cette espece.. ...... , \ :
- ’ » ' * ' , f J r\*.
- 5J A: , M rfî igâfcï’
- I j- : V V. : T ly - ;
- SECTION III.
- A'juron»‘in o? -il
- 4 • - f À
- MACHINÉS A BATTRE ET À EGRENERt'' 1 'd V.
- •- .v ;î-T
- }> ..oioooo Tonü '•
- ti’v J» #f ' , 'J. ~ •» • • Y
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- Médaillés
- d’argent.
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- MÉDAILLES D’ARGENT; -a A'
- I • \ î * g- V\ » > À . S V - -V. v « .
- >- A- •-.•Ç i ? -; '?*;:• . i - •/ y . '> -*Vp|S«^|
- . de .Marolles ,; ài Paris, rue Neuver
- Saint-Gilles, n° 5. *' > .?V;d.i:Hbs'?!5 =
- Il expose un ‘ modèle- de machine ? pour- battre ' et cribler dès grains. Toute machine* de>ce, genre’cdoit être simple ; il faut qu elle ne brise pas la paille; il faut quelle crible et yentile a la fois avec économie et cbnsèrvation! Le batteur dë Mi de Maroïles Satisfait àjces diverses conditions; on ena constatera supériorité-sur des meilleures machines' de Suède et d’Ecosse. II est à regretter seule-ment qu’elle né soit pas encore plus ^répandue. fLë jury décérnè a*M, de Marplles; une médailled a%ent; dwrnMu
- > MM, MotueS' freins, a Bordeaux (G*-
- "'v' ' AU'AiS 5 i v, ,M . HA ,V
- ronde). , A';' M' 'AM.MfîM.i
- * ** } ' \ - ; »
- !m b^,' Machine pour1 battre et vanner les céréales et presque'
- ' . fN ' - ' .‘A-- ‘ , - ' '* r . ^
- ^ tous les grains ;. tenter les. chanyres et4 les lins; rouis ,ou non rouis;, couper la paille et l’ajonc épineux destinés à la nourriture des bestiaux. . , ,
- V,
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- SECTION III.—MACHINES A BATTRE, etc. 181
- Les essais faits en présence du jury, pour le battage des blés, ont prouvé quépette machine répond âüx conditions exigées des batteurs mécaniques f non-seufe-ment elle conserve intacte la paille, mais elle en extrait le^grain,quelle vanne et quelle épüre. r ,
- Le teillage du chanvre roui, fait avec cette machine, semble ne laisser rien à désirer. Nous doutons quelle opère aussi parfaitement pour le chanvre et le lin non rouis; car le principe gommo-résineux, qui n’est point détruit par le teillage le plus complet, doit nécessairement agglutiner encore, et réunir une grande partie des/filaments.
- La machine de MM. Mothes, simple dans,sa structure, , est facile à manier, à monter, à réparer y elle n’est pas coûteuse et l’on peut également la faire agir par des moteurs mécaniques ou par* les ânimaux employés à la culture deséterres. - a .
- /
- > îLe» jury,, fondant beaucoup d’espérance! sur l’avenir deicette machine; accorde à l’auteur la médaille d’argent..
- ÏX
- • *•
- 4 v.--M *. „ - - .
- M.,Hoffmann, à
- a
- M. Hoffmann qui a obtenu une médaille d’argent pour les charrues et autres instruments aratoires* construits
- " , .. * i J- i ü
- dansées ateliers, est auteur d’une excellente machine à battre, quénous rappelons ici y pour ordre^ «dans Jes médailles d’argent accordées aux batteurs mécaniques.
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- MEDAILLES DE BRONZE.
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- ‘vi V'i ’ VJ*
- M. VERNAY>(Nicoîas), à* VMÏeneuye-I’Ar-» ; cheveqüe (Yonne). ’
- Modèle de machine à Battre1 au moyéii d’un manège bien construit et parfaitement étudié ; hfmachine paraît
- MëifHiiles • tï’ât'gêiifc
- Médaille
- d’ensemble*
- } y
- Médailles-de bronze.
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- 182 CÏIÀP1TRE XXV.—MACHINES ET INSTRUMENTS, CtC.'
- Médailles devoir remplir, toutes les conditions exigées des batteurs
- cîc I)T0I1Z6 ^ , '•* * p
- mécaniques. Employée dans le département de f Yonne, " elle ÿ'rend de grands services ; eïïe mérite la médaille de bronze.
- <- (
- 1 M^-BonAfous ^Màtliieu’)^à Paris füe*de -.. i’Èperdn, 11°’%.*45 a' 'sr[ V**;™’:
- ^Modèfe'de,machine poun égrener Je maïs.» L’égrépage dü maïs , avec îa main, est îong et difficile; il-,y.avait donc un grand avantagea remplacer ce travail par,un moyen mécanique, a la fois prompt et peu coûteux, iei
- ,ài h'Xwlf'iAi -H »V «'Vÿ1-'
- est le but, que paraît avoir atteint M. Bonafous,, auquel le
- • > txZi&>1s) rT)UWWt *11»' M IXbnUXi^b^nxU,}
- jury decerne la médaillé de bronze. , ;
- J ^ * • .tncndJirufiin anünoiqxs mkv>yrsai•-j;.*
- d’ensemble QUENFÏN^DuRAN^j^à Pari S, impaSSe
- Sainte-Opportune , n° 8è,
- , On doit à ce cdnstrùètem^’instrumehts aratoires, déjà
- récompensé^ppur|ses charrues,^un batteur|mécanique
- très-bien exécuté, qui prend ^a%grparmid^^t^s^ cet
- artiste à la médaille de bronzé, pour.Tensêmblé de ses pFoduits^ —^ siinr'‘'Uû^àaq jumôM --M.
- ^ fcmido&fu «üoè ob.siïiüibo'iq
- •”!'ioq;idosco *•!> omotev» nu ;M, r iioboO ,. ..
- s ^>™7i,IfiITATX ON YjOjR^^LE Suffit \
- ^Citations M* •LÉbiÀii,i>'lka Cdurceliës-éÈâussj ("Mô-
- favorables. ^.p ‘>«Pïp.a -X*Jp .8 * 0 *.K.Aq
- • . -,'u âriunm: mp^mtàh v oe/np sfdi8?-oqms u
- Auteur, d’ime, machinera -battreemployée s!ans son,
- départementfJ.;.;; j-p-^rp- ^onpJbirp; sb oîujrëx
- M. de Laliæ, à Paris, rue^VieiïIe>du-
- . -X'cinpic 9*'U° 4 2 4 ( - 3iîiMfi.t.s->;+î5i-: s*-,_s * * -*
- •,::*-'^âchm#à-‘-bàXïrë> îe blé * qiiif révèle'‘ünjpraticién bon observateur ; elle est;isuscèptiMè de pérfectionnënïents
- • -va * .... '......*
- . il 2. i
- i
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-
-
-
- SECTION IV. —MACHINES -A ECRASER , MOUDRE, etc. 1 83
- ' *
- SECTION iv;
- MACHINES A ÉCRASER, MOUDRE, PULVERISER. FEÇULISER.^.
- ' • 1 \
- -K ' ,
- - (K>7 v
- -• Civ
- RAPPEL DE MEDAILLE D’ARGENT;, (D’ENSEMBLE).' ....................................................
- ’ \ V
- MMv Raffin-Rozé, à Paris, rue Grange- Rappel
- ï _ tt n 5 ' ' v - V de médaille
- aux-oelies, n° 15. ‘ / 'ï ; V';ï-;dd/ d’argent
- .* Ptï** ; x i '•Xr . * JT (d’ensemble).
- Ils exposent une machine a moudre qui tait partie de K
- | Àt r •>. , *r v , - * >: î >: "* .jir-* 7 -
- la collection pour laquelle on a rappelé la médaillé accordée1 pr ëcedemmënfa M. Motar^f jeune/ éréateur, des
- ateliers qu’ils exploitent*maintenant. ! 1 •' . : & „
- \.T /.Il’svH J,0 .
- 'IddiiUi à.
- >: "(• -» mocuiO**0-t.fiï^d
- ; , MEDAILLE^D’ARGENT.. ,T . aG
- ^S’iAOTR-, b-: ;[S> nFW»’. •‘•-..i', : !.» iU'l; UC »
- Mv'MENiEïi^ët ^cômriàgnie, à Pà^fs^ëitë^dés Médaille
- lî» #b M£rîi a&kÿrf <,*$> îjimq WJp. , bj«00X0 noid-<m ï d’argent.
- &è ^fPaîdn'rafsîo I* ‘«khi«osmnd oi H «béret cl &0î3ibtt
- . _____„„_______ ,_ .)({ .üsiicna <>o ohibidoib- ci- c-yjatrte
- M. Ménier présente une nombreuse collection des
- produits de ses machines.V . .
- On doit à M. Ménier un système de machines pour puIvériser’Tes' ybbstairicei ^alimentaires bu pharmâcéü-tiques, et beaucoup d’autres qu bn.ëmploié dans lés arts. Les produits qu il expose sont tellement subdivises quil est impossible qu’on y distingue aucuné' 'granulation èiicorè^senàibiéi^Ôn'‘'ëst'suttqüÇ'Tiappe <ùf fâçlmirable ténuité dé. quelques substances qu’on croyait* lès ^pîifs difficil.es à pulvériser. r-ir i/d 1 :»v <. •Ile
- Le mécanisme se compose de ,meules verticales en grès, avec bassinesën fonte, pilons, bôcar^si ta^misbirs', etc. Le,moteur,,.fort,de 32 chevaux, agit par une roue hydraulique ; il.est fourni par un bras de la Marne;, à Nbfisel.
- . 12 .
- r X -
- -•tt
- II.
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-
-
-
- Mëdailfe
- d’argent.
- Médaillé de bronze (d’ensemble).,
- Me'dailles de bronze.
- 184 CHAPITRE XXV.-r-rMACHINES BT INSTRUMENTS, etc.
- Au premier étage de l’usine sont, les moulins et iesq>ile-ries qui frappent iplùsdè deux mille coups par minute., avec une puissancejsept fois ?pîus;j;grande que'celle, du, travail âbrasî? Au deuxième! étage sont les moulins pour; gruer.d’avoine'et perler forger, :un moulin à blé^.des ta-; misoirs,, des moulinsù drogues, un; jeu; de cyïindreslpour écraser les graines oléagineuses. Au troisième étage sont les appareils à .chocolat;' composés de cônes.liés par leurs sommets et conduits circulairement|5urun plan horizontal, où, chaque Jour, iis élaborent complètement 350 à 4 p^.-kiiegrammes de; chocolat dejdiyerses, qualités. aQ Ces résultats son^ d’une haute importance ;r ils justi-fient pleinement la médaille d’argent aççordée à M.„Mé-nier. )
- & -i If!
- >5 ^ jyt»
- iH1.
- ajliaj'd »M
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- \Ê
- .£ ‘'n
- M. ^Bour'Ôon TËteènë').^àt>iî>à^rs]Mrlü!e’A|[e
- ?Mkig aoi leminJ & Te*-
- ^ePd9.1ïlS*;j®o1ls;.
- O - -• » ^
- On doit? à MïaÉWgenq Bourdon une belle, collection dex.modèleSjàdJnsMim^ts.fijetijde m^hinesddw^fs;* commandée par le gouvernement pour le,.conservatoire des- artsqet métiersiqParmi ces | modèles*; pour lesquels est accordée une médaille de bronze à jM(.dBourdon, ?Ie jurpdistingue des^maçhines èmpudre^t, à,Ipùivérfe> qui sont < indiquées ici d’apreSj l’ordre( d^.matièreSiyg ESh iss! %:sm eniora oi> enlq leTjaaeijtnoq- .fetjrqçi
- «.Parié, rue duChevetrSaîntrljandry,,
- . n° 1. ..âsnoid nb ellisbbm^sl slmm
- Inventeur de grands appareils: de râpes avec tamis
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-
-
-
- A f
- SECTIONVÏ.—'MACHINESAECRASER,MOODRE,etG; 185
- mécaniques v pourextraire>lafécuïe de pomme de terres TM^dttlIIes
- ^ i ^ i - „ .. ^ i ", Qg vbronze
- Les avantagies1 des râpes mécaniques ïsômqaïujôùrd’hui : généralement reconnus ; îeIIés iont obtenu fe plus grande succès î^Orif es empîoie'dansla plupart des fécuïèriés^et' leur Usage se répand avec-une I rapidité4 croissante jsLes, jury décerne la médaille de bronze à Mv sSaint-Etiehnè.i
- HiOZ L3%£)S 3IiI3ï£iGll .OA è;-\U2j;îï2 c3.! .T3££13t*
- QÿrÊÉtfN^DülùtN.l>‘-ÿJ impasse Sainte- Méda,IIes
- uosnorf rifiîg nu im îsa^mjtôrôj im:hno:yte éiscïnno? aensemD e'
- Ppportnne, n” 16. ,
- - osf ütsmslsiqMo» su ,'mo? ^puna tjjo *1.0
- On lürcloii uhe bonne machine à mdüdrè^ qüi prend
- “ ...Tl» ° <îï , - .f
- t a 'i’ \ *
- rangfparmi îès' ïhvèntiohs pour lesquelles cèeoriistriîcteur
- a re1iu'dà,médâtïïë'de!biranze®,‘l'î’K^‘:ïn? e* mir
- , ' • /TW!: -
- M. Fleülard, à Pâtris, rué Monsigny,
- .... M
- n° 3.
- ao aajjiAiiiM
- ;M. Fleülard expose une machine à broyei^quiLl nomme pantnteur ou broneur universel .parce qu elle moite
- ^ . r • C* \ y JX • ? $ .-r-. VO *1 /Vo: -£ Jsi ox'X
- est propre a triturer les graines oléagineuses; a moudre lès céréales», ën ]uh>mot i pulvériser’toutes les-matières 5friàblesi ‘ Cette machiné îësti composée deicércIéS
- <- *** ^ y 4
- coniqüèS ^ tÔUrhésftKdsnSoUt rparfâitement5 ajustés * ÎÇ5 Uns dâfïs les autres? Surleur partieplàne^ on a pratiqué desïCâVités %dUt4âxfôrine d?UtiiiéOné^ renversé dont lu hauteur “Utile diamètre sont proportionnés-à la'* grosseur? des subStancès'qu’bn veîlt triturer. Âü moyen d’ûne vis de rappel, pour resscrer plus ou moins l’espace, entre les cèrcïes^Wtf’^eUt^dbtéèfié ’Éjès;,piâ^àl^’'|>{^s^M'âioiÂl fins'l OU Seulement Concassés^ Ce méca nicien mérite la médaille de bronze.
- •î: /
- eux
- •rislIfÊbîîM y-ïtiirié «?£•
- 3f i '
- »' üi. Üft • :
- iimo a-avfi wqfiy -*h ^:lkxi^fey»jjfe résinerai
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-
-
- Mention
- honorable.
- Citation
- favorable.
- 186 CHAPITRE XXV. — *MACHINESV-ET INSTRUMENTS, etc.:
- \
- MENTION HQ N0R ÂiÉljÊr " -V*, •
- , » <
- •iGuillaume, à PariSj ^uéHix Faübourg-Saj'nfc-Antoine., n°*89, "
- Présente un moulnràTârine de soir inventioi# ’ - ?
- 4
- yyy-.-' i
- ri^ r-TTnTr?; ît
- CITATION FAVORABLE. c
- >-'i• " -t? * r';,f^TTfK) 2*>r> .':uT%—
- Mme- BlNARDf ;'yëûye • Roussel^; * • à^Sau'It-‘OtêvrëïïiIIf'Mih6'fte)*I’'.f^ ’n„°fs
- . * .V- -<.108= immmom
- . Cribles , de blutoirs y LiénTconfeetionnés/ ’ ! ' xs'xsiw to^iitoufcnii isi sim a - oqnacg & $o -STteirue
- \ A?nüf.»l iMiis wcq ojsq.Et h nun osoob a®- *31»*?*.
- tins /w'h 3iî3 tiob siàTJôW^ ^mme^i 3D .noqq^i $f aaoa dgBJnsviî tacxg xïo b Jo sgseuyxiot » \. jypÉT,RiN^M:E!cA,jxrcttj:t:s,.Awa oui n£73 A é>4,ètaïqq,iq . ï,I &b àhï3iui^ïtl;«9Hpoq. «otfqoh&I thaaoiq &tp. sxJBÎft
- '"L’arLdela* botiïangeriè^'malgré son Attdispehsâblë nécessité, n’a pas fait tout les progrès doftt iï è^t^âül-eeptibîe. Les premières machines à pétrir qu’on a présentées ont' peù ^saitis|aai!<|u8»nt^lTéë^6liffç^ *qùéi^ qu’elles eussent "'déjà1 de -précieux £ avantages péitr la propreté dü travail ét pour éviter les" fatigués éxcéslives de geindres employés au^pétri^gf^Ç£^<en5|4toJt4!rqaeI-cjues personnes possédaient,des pétrins foict avantàgéux ;
- T , • jî kV'v;*-r;;;a »
- tel était , celui que > te general Làiayette-avajt a sa terre de Lagrange. On a présente six 'machines de; ce, genre
- , ’ Y .° ..:t. ’ ' Vf*. i Xüi-r ^-t. \t :*J!U .
- a I exposition.
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- SECTION V: -V PÉTRINS MECANIQUES, etc.
- I
- J •
- 'MÉD AILLES? DE BRONZE.
- 187
- •"i.
- : r :
- if '
- M. ;iH aize-;| Félix.)-^àfPàïis ^irufe^du- Fau- Médailles bourg-Saint-Martiny n° 9.8> i -îj i " dcbronze‘
- Auteur d’un pétrin mécanique pour lequel il a pris un brevet. Ce pétrin, bien construit, a l’avantage d’êtré fort simple; M. Amédée Hamois, de Valenciennes,’ s’en sert depuis plusieurs: années avec# succès. M. Haizë construit des pétrins pour fabriquer depuis 25 jusqu’à 300 kiiogram. de pain, aux prix gradués de 150 à 200,
- 250, 300, 350 et 400 francs. II assure qu’un homme fait facilement 300 kilogrammes de' pâte en quinze minutes. Une commission spécialej nommée par. M.’le , ministre de la marine, s’est assurée que'cet .instrument peut, en douze minutes, pétrir la pâte pour une fournée ’
- de 75 kilogrammes de pain, et qu’il doit êtré d’un très-1 bon usage et-d’un grand avantage sous le rapport de la propreté, à bord d’uii navire. En conséquence le^mi-nistre en a prescrit l’adoption pour les bâtiments de la marine royale. Le jury décerne à JVL Haize une mé-daille.de bronze.
- r
- MM. Besnier du Chaussais’ .et Poissant,
- • > . - >C* . - I w. , - : ; • ' - ‘ •-< - ‘
- ts.-* ~ -• «U
- ‘ J---'
- de, Beivnaville ? J à ; Paris Feyr..
- . deau, n“i30. * m-.WfM-
- lis présententmécaniques/'en usage à'DoülIens/à Bernaville, à, la Vàcquërie, departement dé la Somme; à^ Saint-Por, à Hesdin / à^Frévent, département 'du I^s-de-Calais/ Ces habitants1 et lés aù-torités de ces communes s’applaudissent ‘d’employer ces pétrins; leur prix varie depuis 150 francs jus-
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- Xii^ *- J
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-
-
- Médaillés de bronze.
- jr
- Médaille
- d’ensemble.
- /Mention
- honorable.
- 188 CHAPITRE XXV; MÀCttîNËS ÉT INSTRUMENTS, etc.
- qu’à 1,200 francs, pour préparer de, 40 kilogrammes à 500‘ kilogramnms^de'pâtë/ en huit à dix minutes.
- Ces pétrins complètement cïos, tamisent la farine et là rendent tout â fait purejmmédiatemèht(avaht de ia réduire en pâte: ainsi,' tttdlë "pefte^dê màtièré. La pâte entièrement^pétrie^effè tombe,, au moyen d’une soupape, dans.-,un tiroir, où l’ouvrier la touche pour ia première fois ; il là pèse et lui donne la tournure d’usage pour ia rédjiirejen pain; Ce pétrin ^îd’une exécution soignée et d’un -bon service, mérite la-médaille de bronze.
- 'M. DAViD^à'Pàfis^^uë-'dii'Harîa^^n0 7.
- Pétrin mécanique peur, lequel M. David a pris un brevet ; il est d’une cqnstruction très-simple,, et là pâte qu’il produit est parfaitement pétrie. L’opération se, fait? en vingt ou yingt-cihq minutes au plus, pour 400 kiïo-grammes de .pât'e. Gest un résuitat que.ne. pourraient donner, dans le meme.Aemps : ies deuxuiemeurs pe-
- .,-ic : r ’ * S^ui!ïî ? ’ - -*,,r T
- trisseurs. M. David n avant encore; a citer ,quun „ seul
- ' - ’ U\*" •; *>., ; „>-c sv , y* -, ^ *?
- pétrin mis eri activité , le iurv, lui donne >iâ médaille, de bronze. ' .,}[ ’ ’ ’ i .a • • n r -
- M. Fleulard ,y,à Paris , - rue ^Môiisignÿ^
- nc
- A
- ‘Déjà cité pour ses machines à écraser,iï a .présenté pn ' . r/ . -,.*. u.
- pétrin qui compte parmi ses titres.
- ' À
- H"
- .--ï," jj T jj 4‘
- *% %
- , - . r . ; ' j; • ‘ . A v' '
- , . ‘ : i • ’ . '. j > ,i ï-> j - i$*4"*.y •'*•'*>1 ;1
- •MENTION RONaRABLE.’--"':V-' ,
- ,-,ik
- ,r~ '\ —* >W , , . . <*n f , ''A'-? •
- ' ' V •“• ,Ç-Aw; ' /oiI D
- M.’JPlendoijx ?îà Marseille <(:BoùcIies-dü.-
- a-Rhdne). =s
- •Pétrin méGaniqué à d’usagé dès ménages. Ce pétrin
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-
-
- SECTION VI- — PRESSOIRS ET MACHINES A PRESSER. 189
- est simpï^. et dun prix très-modéré ; nous jecroyons Mention d’un service facile. Mais, comme iauteur nV, présenté lonora e-aucun détail ,sur le nombre .des, pétrins, qu’ilapucons-truire, etpLçer,Iejury se borne à lui accorder une TOfntion honorable,, - . ..
- . • .r • } • ï
- . ,,, ....SECTION VI.
- s i *•
- fr^V PR'ESSOIRS^ET .MACHINES A PRESSER.
- >i-j '.s. ofu —:—JV! :^
- MÉDAILLES D’OR (D’ENSEMBLE).
- ii• i-vi s Sijî'iii —A'A ?: i
- d’or
- ^< v ' Y — (d’ensemble).
- '«V «‘M* 1 5
- .'t-iï.ii J r- î;4
- MM. Sudds, Atkins et Baker, à Rouen Médailles .(Seine-Inférieure), ^ ï n j k
- Presse pour les graines oléagineuses et lès substances
- -'V rt'i f|‘ O .'ifT i)ij> ' 1 ' ' - ^ i V fi»' iid.J .•‘ifj’rt T*^ ' • ' '••***.
- vegetales.tquiis nomment vitesse muette. La pression de cette machine est tres-considerable : elle est evaluee a LÔO^obô kiïôf^àecÉâ^èbpü?.,Lepnx^tHe..7V59b<fr.
- Cètte*'presse,fTun“des moindres titres des^exposants^ est parfaitement construite, d’un effet puissant,' facile à ma-nœuvi‘er« et très-avantageuse. ( Voyez chap. xxvïl * ) ?
- ’ :> -
- MEDAILLE D’ARGENT.
- J*? * ^ < « ?
- -
- Y .rth'jO*'
- M. Farcot, à Paris, rue Neuve-Sainte-
- Geneviève, n° 22. '
- un, .Mr -n (- ^ ; *** /
- M. Farcot expose une presse à huile, dont la vitesse et Aa; puissanceysont dnyâriablès, en çéésenspqu’à; la fin de, chaque opération, si la pression,est troiscfois plus grande qu’au commencement, les changements
- /
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-
-
-
- Médailles
- d’or.
- Rappel de médaille de bronze.
- Médaille de bronze.
- 190 CHAPITRE XXV.----MACHINES ET INSTRUMENTS, etC.
- de vitesse s’opèrent d’eux-mëmes et d’une manière constante. Les plateaux compriment les tourteaux, quelle que soit leur épaisseur variable; enfin ils travaillent alternativement dans chaque bassin, saris que la main de l’ouvrier soit nécessaire pour changée la direction du mouvement ou proportionner la vitesse.
- M. Farcot, ingénieur mécanicien, a de vastes ateliers pour la construction de toutes espèces de machines à vapeur, de rôues hydrauliques, de moulins, de presses, etc. Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- rappel de Médaille de bronze.
- M. Bengé, à Paris, rue des Vieux-Au-gustins, n° 64. * Y
- M. Bengé, ingénieur mécanicien , associé, gérant et constructeur du balancier à percussion de Ré villon, présente un nouveau système de balancier, qu’il applique aux vis de presses et de pressoirs ; ce système paraît réunir beaucoup d’avantages. Le jury confirme, à M. Bengé la médaille de bronze qui! obtint en 1823 et qui fut rappelée une première fois en 1827.
- médaille de bronze.
- MM. François jeune et Benoit, à Troyes (Aube).
- Pressoir à engrenage, dit pressoir iroyen. Cette machine peut se placer au-dessus d’une cave , dans un emplacement de trois à quatre mètres de longueur et de largeur, sur à peu près autant d’élévation. La structure
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-
-
- SECTION VI. — PRESSOIRS ET MACHINES A PRESSER. 191
- en est simple; deux hommes agissant chacun sur sa ma- Médaille nivelle produisent une pression totale que MM. François de blonze” et Benoît évaluent h 140,000 kilogrammes, pendant qu’aucun des grands pressoirs anciens n’est capable que d’une pression théorique de 75,000 kilogrammes.
- Le prix du pressoir troyen, muni d'un dynamomètre à timbre pour limiter la pression, est de 1,800 fr. Ces pressoirs obtiennent à ce qu’on assure un très-grand succès dans les départements de l’Aube et de la Marne.
- Le jury décerne une médaille de bronze à MM. François et Benoît.
- *L
- MENTION HONORABLE.
- - ,-K ? •:
- MM. Traxler et Bourgeois, à Arras, Mention
- / ti jr n t • \ honorable
- ( Pas-de-Calais ).
- A.. , , ïummfsr
- Pressoir vertical à huile, avec presse hydraulique à' mouvement continu. Ces habiles mécaniciens sont connus avantageusement par les nombreuses machines sorties; de leurs ateliers. Leur pressoir vertical est d’une grande puissance; il fait alternativement des tourteaux de rebat et de pressage. De cinq en cinq minutes il donne huit tourteaux d’un kilogramme.
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-
- Médaille
- d’or.
- CHAPITRE XXVI.
- MACHINES ET MÉCANISMES EMPLOYÉS POUR LEl£ TRANSPORTS ET POUR LES CONSTRUCTIONS CIVILES, HYDRAULIQUES ET NAVALES.
- SECTION PREMIÈRE.
- MÉCANISMES PROPRES AUX TRANSPORTS, AUX MOUVEMENTS, AU PESAGE DES FARDEAUX, AUX ÉCHAFAUDAGES, ETC.
- MÉDAILLE D’OR.
- M. Lebas, ingénieur des constructions navales, à Toulon ( Var).
- Dès 1830, M. Lehas, ancien élève de l’école polytechnique, fut chargé de résoudre un grand et beau problème de mécanique pratique : c’était l’abattage, l’embarquement et le débarquement du principal obélisque de Luxor, l’ancienne Thèbes. La solution de M. Lebas est un modèle d’invention et de simplicité K Pour faire passer un obélisque pesant 230,000 kilogrammes, de la posi-
- 1 Voyez dans les Annales maritimes (année 1833), le mémoire sur le transport en France des obélisques de Thèbes, lu, le 15 mai 1833, à ï’Académie des sciences, par le baron Charles Dupin, membre de ï’Académie et du Conseil d’amirauté.
- Voyez aussi le Voyage plein d’intérêt publié par M. Verninac Saint-Maur, qui commandait le navire le Luxor, chargé de transporter l’obélisque en mer; mission qu’il a très-honorablement remplie.
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-
-
- SECTION I. — MÉCANISMES, été. 193
- lion verticale à la position inclirtééy sür le pfett qui devait conduire cette masse jusqu’au navire, il a décomposé les mouvements en plusieurs rotations, successivement opérées sür des axes différents : de telle sorte que le centre de, gravité du monolithe restât toujours peu distant du plan vertical mené par l’axe de rotation, et qu’une force modérée put retenir cette.énorme masse dans toutes ses positions. Deux groupesde forces furent appliqués a des systèmes funiculaires, savoir : un système.d’im-, pulsion, pour abattre ; un système* de retenue pour maîtriser et régulariser îes mouvements. On multipliait les forces d’impulsion par des cabestans, etïes forces de retenue par des mouffles. M. LebaS avait conçu l’idée ingénieuse:
- 16 de retenir l’obélisque comme un mât de vaisseau, par un ensemble de cordages déployés en éventail etsymétri-quement de chaque cote du plan dans lequel devait graduellement s’incliner l’axé «dej’obélisque^ 2° de rendre mobile une base horizontale ou chevalet, sur lequel se-raient solidement attachés les haubans ou cordes “de retenue. A l’arête horizontale et saillante de ce chevalet il avait fixé huit de ces cojdes dont la force était multipliée par des moufles,: enfin huit hommes y un par corde, en tenaient, à la main l’extrémité libré. Tel est l’art et le calcul,-dé cette,combiiiaisio»^aue ees huit hommes ont suffi, pendant toute l’opération, pour retenir l’obélisque et modérer, au gré de l’ingénieur, la descente graduelle dé 230,000 kilogrammes : poids qui représenté cefui de trois raille quatre cents hommes 1 ; J c ;M'-!
- Les dispositions|rrimitivéS potfr desceUHrë fobefisqué, dti plan, iheïrrié jusqu’au ha viré, éfr périr f imfo^uiijé de cé plan dans ïeyriav'iré’; îes dispositions invêfàes pour Féififôïfé dééêtte cafërie‘, ef’îé remonter Suivant un nôïi-véati pïàh îiiçlhle/jusque sur la jilacé dé la Concordé' II. 13
- Mçdarîle
- d’on
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-
-
-
- Médaille
- d’or.
- Rappel de médaillé d’argent.'
- Médaillés
- d’argent.
- 194 CHAPITRE XXVI. --MECANISMES ET MACHINES, etc.
- où: il se trouve aujourd’hui, sont par leur simplicité ingénieuse, clignes d’une aussi belle opération. ,v-
- . Le jury décerne à Mi Lebas la médaille d’or.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Kermarec, à'Brest (Finistère). i; )
- M. Kermarec, chef d’atelier clans l’arsenal de ,Brest , s’occupe, avec un zèle infatigable, de tous les moyens mécaniques qui peuvent rendre ' aisément et sûrement^ transportables les pompes et tous les appareils, contre, lès incendies. Il est lui-même inventeur de moyens ingénieux pour retirer et sauver les incendiés. Il a présenté cette année un modèle fféchèlle flottante, montée sur un bâtiment de servitude; d’autres modèles cl’é-' chelles à incendie, et de barres à coulisse propres au seiV vice des fenêtres dans les incendies ;'un nouveau corset pour les pompiers. M; Kermarec, si récommandable'pour son zèle, est toujours digne de la médaille d’argent qu’il a reçue en 1827.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- s
- MM. Rollé et Schwilgué , à Strasbourg y (Bas-Rbin). * / ;
- Crics a double engrenage, balances a bascule, demi-, ponts a bascule; horloges,dont l’échappement et la.sonnerie offrent d’heureuses modifications.
- ? La parfaite exécution de ces .machines, et leur prix, modéré sont, récompensés par une vente toujours croissante* et maintenant très-considérable.. Nous . citerons
- . r '• •*» f ; f • * • ' • ’ ' # t > . . . *
- comme exemple les crics à double engrenage avec çré-
- ^ r I
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- SECTION T. — MÉCANISMES, etc. . 195 ,v
- , ; S
- mai Hère dont les, dents, parfaitement limées > ont ies , Médailles formes prescrites par la théorie ; pour un poids total de d argent‘ » 40 kil., ces crics coûtent seulement 7 0 à 80 francs. De tels résultats font juger MM. Roiïé et Schwilgué dignes d’une nouvelle médaille d’argent.
- • * . * t >
- . Journet (Pierre), à Paris, chemin de
- ronde ? barrière des Martyrs. .
- M. Journet est'breveté pour l’invention d’échafauds mobiles, dont il a présenté les modèles : • '
- - 1° Grand échafaud extérieur propre au ravalement des façades dé maisons ; 2° échafaud intérieurpour opérer dans les édifices, et surtout pour travailler à l’intrados des voûtes qu’offrentles grands monuments tels que lés palais et les églises; 3° balcon volant, qui remplace . avec avantagé la corde à nœuds dès bàdigeonneufs.
- Uh tel système d’échafauds fera disparaître lés perches mal assurées dont le pied encombre la voie publique, les planches transversales à peine fixées avec de mauvais cordages, et les cordes suspendues à la toiture, aux nœuds desquelles s’accrochent avec des harpons les ouvriers dont la vie reste toujours en péril; ceS ouvriers, gênés par leur position, aussi fatigante que dangereuse, travaillent mal et lentement. Le jury croit devoir déclarer toute l’importance qu’il attribue aux échafaudages de M. Journet, pour faciliter, pour accélérer des travaux importants, et surtout pour faire disparaître les dangers les plus imminents auxquels sont exposés les ouvriers qui bâtissent ou qui réparent les édifices publics ou particuliers. Peut-être le gouvernement pourrait-il ! en prescrire l’usage dans Ses «propres constructions et dans, celles, desœitoyensy par mesuré de police et pour raison»
- 13.
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- 196 CHAPITRE XXVI.— MÉCANISMES ET MACHINES, etc.
- Médailles d'humanité. L’on paralyserait ainsi ïes coalitions de cer-d argent.' tains chefs de travaux, cupides et sans pitié pour ïes travaiï-. leurs qu’ils exploitent. Le jury décerne une médaille d’argent à M. Journet. s
- - • ' ^ > '' • t '
- M. Laignel , à Paris, rue Chanoinesse,
- n° 12, . ' " ' '' ; ' *p’
- Ce mécanicien s’est beaucoup occupé de perfectionner la structure des chemins de fer; il a cherché surtout h résoudre ïe probïèirie des changements de direction, soit dans ïes déviations d’une même route, soit dans ïe croisement des voitures, quand la voie n’est pas double, v Lors de l’exposition, il a fait exécuter aux Champs-Elysées
- son ingénieux procédé, qui doit réussir en plaine et pour des vitesses modérées; mais qui pourrait, sur des pentes un peu sensibles, avec de grandes vitesses, exposer à des accidents graves, occasionnés parï’action de ïa force centrifuge : action dont ï’effet est proportionnel au carré du rayon des tournants de route.
- -Le jury, prenant en considération ïes cas spéciaux où ïe procédé de M. Laignel peut être utilement employé, décerne ïa médaille d’argent à ce mécanicien. ,
- Médaillés de bronze.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- Mi Fâyârd, marchand tïè bois,,à Paris, quai fl’Austerlitz , n° 7.
- M. Fayard s’est proposé de réunir ïe mesurage et ïe pesage du bois à brûler, en plaçant ïa mesure du volume légal sur une espèce de balance-bascule. Iï nomme ces
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- . SECTION L— MÉCANISMES, etc. 197
- appareils péso-çteves ou j/ese-solides ; il en ,a présenté deux à l'exposition. Cette méthode offre au consommateur de le choix de la vérification par le poids ou par le volume, et fournit contre la fraude une garantie de plus.
- M. Fayard est aussi l’inventeur d’un fardier-préserva-teur, pour éviter des accidents graves occasionnés par les moyens actuellement mis en usage dans le transport des gros bois de charpente. ; r
- . Le jury décerne la médaille de bronze à M. Fayard.
- M. Eck , architecte, à Paris, rue Belle-Chasse, n°\ 2 6. é
- Il a présenté les machines suivantes :
- 1° Dessin et modèle d’une grue très-utilement ém- . ployée aux reconstructions de la Chambre des députés,. pour soulever et déposer avec soin les pierres sculptées des chapiteaux corinthiens, etc., qu’on voulait replacer ailleurs; 2° Engrenage ou harnais moteur, p.our le transport des pièces, d’artillerie de gros calibre et pour le ' bardage des fardeaux considérables dans les chantiers de construction, les arsenaux, les ports et les, usines;
- 3° Une grue ou machine en fer pour enlever et mouvoir toute espèce de fardeaux. Le jury décerne la médaille , de bronze à cet ingénieux artiste.
- M. Régnier (Louis-Edme), à Paris, rue des Mathurins-Saint-Jacques , n° 10.
- II a présenté : lp plusieurs machines de son père, si justement estimé,pour ses instruments et ses nombreux mécanismes appliqués aux objets les plus utiles, savoir : un achlomèttm, instrument portatif, propre à mesurer la surcharge des voitures pendant leur circulation sur
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- Médaillés de bronze.
- Mentions
- honorables.
- 198 CHAPITRE XXVI. — MECANISMES ET MACHINES, etc. ïes routes dépourvues de ponts à bascule ; 2° un pnéo-.metre y machine soufflante pour mesurer la force pulmonaire de l’homme, force extrêmement variable, même chez des individus dont la constitution semble identique; 3° et, c’est ïe principal titre de l’exposant, un scellé métallique pour les lampes desûreté de Davy : le conseil général des mines a donné son suffrage à cette invention aujourd’hui recommandée dans toutes les mines. Le jury décerne la médaille de bronze à M. L.-E. Régnier.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Toubqulic , chef d’atelier des boussoles dans l’arsenal de Brest (Finistère ).
- Une boussole de relèvement; un osciffomètre, pour donner sur un navire la mesure du roulis et du tangage ; un axiomètre pour mesurer les angles du gouvernail avec le plan longitudinal du navire; une bouée de relèvement. Le jury central juge M. Toubouïic digne d’une mention très-honorable et présume qu’à la prochaine exposition il sera digne d’une récompense plus élevée.
- M. Pajlissard ( Paulin ), à Gimont ( Gers ).
- Tombereau mécanique propre au transport des déblais, économique surtout pour les courtes distances. Ce mécanisme porte une caisse qui, voiturée sur la terre à déblayer fraîchement labourée, l’écrème pour ainsi dire jusqu a chargement complet : la caisse remplie, on la soulève avec un treuil, afin de la conduire au lieu du remblai. Cette machine serait surtout utile pour modi-
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- SECTION I. — MÉCANISMES, etc. 199
- fier en grand la surface des terrains, abaisser des éminences et combler des creux, faciliter l'écoulement des eaux, etc.
- M. Nérée-Tellier, à Paris, rue Saint-Denis , n° 107.
- Nouveau système de rouages de voitures et de charrettes, pour diminuer les frottements, les secousses, etc. Dans ces roues, les moyeux en fonte renferment un disque où galet qui roule surTessieu, lequel tourne dans le moyeu où il est enveloppé par un puissant ressort en spirale. Le rapport des forces motrices nécessaires à ce système, avec le système ordinaire, sur des dalles très-unies, s’est trouvé celui de 23 à 51 ; mais il reste à faire l’essai de ces combinaisons ingénieuses sur un sol irrégulier, incliné, etc.
- M. Rieussec, à Paris, boulevart Beaumarchais, n° 2.
- Voiture-mesure-balance pour le bois, qui présente une heureuse application des pesons-Schwilgué. M. Rieussec a fait en outre une scierie fort ingénieuse.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Guérin ( Antome^François), à Paris , rue de ia Tixeranderie, n° 27.
- Machine pour découper à la scie les lettres et les ornements en bois. La découpure se fait par un mouvement continu pour les contours intérieurs et extérieurs ; un soufflet, mu parle même agent que la scie, balaie la sciure. Tout ce mécanisme est ingénieux et donne des résultats très-satisfaisants.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
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- Citations
- favorables.
- . Médaille d'argent.
- 200 CHAPITRE XXVJ. r— MECANISMES ET MACHINES, etc.
- M. Plam te vigne , à Bordeaux ( pirpnde).
- Rail-voie, dite nautique, pour ïes pians inclinés dont on se sert dans ia navigation artificielle, lorsque l’on veut franchir ies écluses ou ïes barrages des rivières, et qu’on ne veut pas faire ies frais de construction d’une écluse. Ge procédé présente une disposition ^remarquable : le charriot qui transporte le bateau sur ie pian incliné est en travers ainsi que le bateau: il roule sur quatre rails, ce qui donne à l’ensemble une grande stabilité ; ce système est importé des États-Unis d’Amérique. On trouve, dans les Voijages dans la Grande-Bretagne, lllp partie, la description d’une semblable rail-voie, établie en Écosse dans le port de Leitin Dès 1817, les plans en furent remis au ministère de la marine par l’auteur de ces Voyages.
- M. Duguerchets, à Lorient (Morbihan).
- Appareil mécanique pour sauver les malades, les enfants elles femmes, en cas d’incendie; modèle d’un bateau de sauvetage ; système de suspension des boussoles marines.
- -SECTION II.
- ^ MACHINES FUNICULAIRES.
- CORDAGES DE CHANVRE.
- MÉDAILLE D’ARGENT,
- 'Nv. *
- M. Reech , ingénieur des constructions navales, à'Lorient (.Morbihan)? ?K.
- M. Reech, ancien élève de l’école polytechnique, èt
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- SECTION IJ. — MACHINES EÜNICÇfeAIRES. $01
- directeur de I eçple d'application du Génie maritime, est Médaille auteur d’une machine très-ingénieuse pour tresser des d^rg«?t* cordages cylindriques, tels que des drisses de pavillon et autres cordages analogues. Elle donne des produits qui réunissent la régularité, la force et la flexibilité ; elle opère, par une espèce de va-et-vient circulaire, des mouvements alternatifs nécessaires au croisement des tresses. L’idée mécanique quelle présente est susceptible d’applications importantes â plusieurs-indus tries : l’auteur n’en a pas fait monopole par un brevet d’invention; il en a gratifié l’État et le public. Le jury le récompense en lui .décernant le médaille d’argent.
- 'v ' ---\1 i i ---— ’
- CABLES CHAINES ET RIDEURS EN FER.
- ÉTABLISSEMENT HORS DE CONCOURS.
- - * < N
- Forges royales de la Chaussade, à Gué-
- rigny (Nièvrê). Établissent
- ' C’est en, 1817 que furent apportés les quàtres pre- deconcours. miers câbles de fer achetés à Londres pour le compte de la marine française, puis installés, par l’auteur de ce rapport, ayec leurs appendices, à bord d’un bâtiment de l’État, En meme temps fut donnée la description des. procédés employés en Angleterre pour les fabriquer; procédés adoptés peu d’années, après dans nos arsenaux et surtout à Guérigny. • , . x
- L'administration de. la marine royale n’a. point pensé qu’elle dût exposer: ses produits en concurrence aveç ceux de findustrie particulière, JLes forges de la Chaussade nont donc rfon présenté, quoiqu’elles soient seules en possession de fabriquer les chainesrcâbles pour
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- Etablissent
- hors
- de concours.
- Médailles
- d’argent.
- 202 CHAPITRE XXVI. — MÉCANISMES ET MACHINES, etc. les grands bâtiments de guerre, tels que les vaisseaux et les frégates.'Aucun établissement privé n’apporte un soin pareil au choix des matières premières; et ses produits, éprouvés avec les attentions les plus minutieuses, sont comparables aux plus beaux câbles fabriqués pour la marine britannique.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. ÇrALLE, membre de l’Institut, à Paris, rue de ïa Cbaise, n° 10.
- M. Galle, célèbre graveur en médailles, a rendu service aux arts utiles, en même temps qua l’humanité, par l’invention de ses chaînes à lames égales et multipliées. On peut surtout les employer avec succès pour les mécanismes des puits de mines, sans avoir à craindre, comme auparavant, la rupture de cordes usées ou de chaînes imparfaites, et par suite la chute déplorable et la mort des mineurs.
- Les'chaînes de M. Galle sont propres à beaucoup d’autres usages. Elles servent à former d’excellents bancs à tirer, ainsi qu’à transmettre des mouvements par engrenages continus. Comme elles n’acquièrent pas d’allongement sensible par l’usage, elles peuvent, dans les filatures, remplacer avec succès les chaînes à la Vaucanson , dont la longueur, au contraire, s’accroît sans cesse par la déformation progressive des mailles qui les composent.
- M. Galle exécute mécaniquement ses chaînes, avec une parfaite précision, au moyen de balanciers et de découpoirs; les goupilles qui joignent les lames parallèles de ses mailles sont de fer et trempées en paquet.
- Le jury juge M. Galle digne de la médaille d’argent.
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- %
- SECTION II. — MACHINES FUNICULAIRES. - - 203
- M. Babonneau, à,Nantes (Loire-ïnfe- Mettes
- " ' < ' d argent.
- rieure).
- } . *
- C’est en 1820 que M. Babonneau créa ses forges et sa fonderie. Dès. 1823, il .commença de s’occuper à fabriquer des chaînes-câbles : il établit en 1825, une machine d’épreuve, composée d’après un système d’engrenages. II emploie annuellement 150,000 kilogrammes de fer pour confectionner ses câbles. M. Babonneau s’est également occupé de fabriquer des ancres appropriées à l’usage des chaînes - câbles. Jusqu ici lui seul les confectionne pour le commerce.Une de ces ancres, pesant 978 . kilogrammes, figurait à l’exposition : il les vend au prix d’un franc le kilogramme. H fait travailler de 90 à 120 ouvriers, qui mettent en-œuvre par année 200 à 250 , mille kilog. de fonte brute, 250 à 300 mille .kilog. de fer brut, en consommant 6 à 7 mille hectolitres de houille.
- M. Babonneau mérite la médaille d’argent.
- / ' • * V
- M. de Raffin jeune et compagnie, à Nevers (Nièvre). -
- Dès l825 M. de Raffin et compagnie fondèrent à Nevers un établissement pour la fabrication des câbles en fer propres aux bâtiments de commerce ainsi qu’aux moindres bâtiments de guerre. En 1827, ils obtinrent la médaille d’argent pour les premiers succès qu’ils avaient obtenus. Depuis cette époque ils ont continué ,< , leurs travaux. Ils ont offert à l’èxposition des chaînes- ^ câbles, de grosseurs très-variées ; des chaînes à mailles courtes pour les carrières de Paris; d’autres chaînes pour les grues, les chèvres et les treuils. ~
- /
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- Médailles
- d’argent.
- Médaille de bronze.
- Mention
- honorable.
- SQ4 CHAPITRE XXVI. -— MÉCANISMES ET MACHINES, etc.
- . M, de Riffin a, depuis 1833, augmenté ses ateliers en acquérant la grande fonderie de la Pique, garnie de ses agrès, pour mouler et couler des pièces de toute espèce, en sable d’étuve, jusqu’au poids de 8 à 10,000 kilog.; et, pour mouler au sable vert, des ornements et des pièces de mécanique. M. de Raffin occupe- de 80 à 200 ouvriers : il mérite toujours la médaille d’argent qu’il a reçue en 1827, et le jury ïa renouvelle.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Drouault frères et compagnie, à JNriites ( Loire-Inférieure ).
- MM. Drouault frères confectionnent des câbles-chaînes et tous les ouvrages de grosse forge pour les usines et pour la marine marchande. Une machine à vapeur forte de quinze chevaux leur sert de moteur pour les grands travaux; un manège de quatre chevaux est employé pourjes moindres opérations. Ils ont exposé des chaînes-câbles, ainsi qu’iin appareil propre au ridage des haubans, cordages tendus afin de maintenir en place les mâts des navires. Ces objets, bien confectionnés, ont droit à la médaille de bronze..
- MENTIQN HONORABLE.
- M. Painchaut, à Kéruon, Brest (Finistère ).
- M. Painchaut est inventeur d’une crémaillère à rider (à tendre), qui remplace avantageusement ces grossiers
- i
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- SECTION III. — CONSTRUCTIONS HYDRAULIQUES, etc. 205
- appareils en bois, appelés moques et caps-de-mouton, employés pour le ridage des manoeuvres fixes, Haubans, gaïhaubans, etc. Le nouveau système est plus puissant , plus simple et plus économique. Cinq années en ont démontré la bonté par des expériences authentiques; la marine royale l’a définitivement adopté.
- ----- . --T...-~--
- SECTION III*
- CONSTRUCTIONS hydrauliques ï PORTES d’éclüses.
- Chaque année deviennent plus rares les bois de grandes ditnensions propres aux constructions civiles et navales. Par une conséquence naturelle, le prix de ces bois s’élève de plus en plus. Par un progrès opposé, le prix du fer et de la fonte de fer diminue graduellement ; depuis quinze ans, il est réduit d’au moins un quart. La conséquence de ces faits est qu'il y a chaque année plus d’a-vantage à remplacer le bois par le fer, dans les grandes constructions. Déjà nous voyons des navires entiers construits en fer; et dans les autres navires, des mécanismes fort importants, jadis en bois, ne présentent plus qu’une combinaison de fer et de fonte. Les travaux des ponts et chaussées ont dû suivre une marche analogue. A des ponts en bois ou en pierre, on a substitué des ponts, les uns massifs et les autres suspendus, construits avec la fonte et le fer. II y a plus de vingt ans que M. Bruyère, inspecteur général des ponts et chaussées, proposait, pourïes canaux, des portes d’écluses à châssis en fer forgé recouvert, sur les deux faces, avec des madriers à joints croisés; une porte de ce genre fut exécutée au canal de Saint-Quentin. Un membre du jury central a décrit, il y a quatorze ans, les écluses en fer coulé construites par
- Mention
- honorable.
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- i ' .
- ,î
- Médaille
- d’or
- (d’ensemble).
- 206 CHAPITRE XXVI. — MECANISMES ET MACHINES, etc.
- les. Anglais pour le canal Calédonien? et pour leurs arse* naux maritimes , et publié pour la première fois les plans et les devis de ces constructions nouvelles2 avec la démonstration de leurs avantages. k .
- En 1830, M. Accolas prit un brevet d’invention pour de nouvelles portes d’écluses en fonte de fer, couîées d’une seule pièce, suivant un système dont il est inventeur. Vingt portes furent fondues d’après ce système, à Paris, par MM. Davidisôm et Robertson, et posées en 183 2. Ces portes exécutées avec des améliorations très-sensibles, de M. Accolas même, ont réussi, nonobstant quelques légères imperfections.
- «*Le 25 mars 183 2, M. Emile Martin obtint de faire six nouvelles portes - d’éclusesà membrures dé fonte, bordées oii:revêtues en rôle defer. i ;
- M. Poirée; par un troisième système, s’est rapproché de celui qu’a décrit fauteur des Voyages dans la Grande-Bretagne , en:, y portant seulement des modifications d’exécution judicieusement conçues. MM. Fuzeïier et Le Laurin , de Nevers, ont fondu cesportes : ce système est le meilleur des trois. . . :
- \
- ;; Voici maintenant les récompenses décernées par le jury central aux auteurs de ces constructions dont' les modèles figuraient à l’exposition.
- MEDAILLE D’OR.
- M;;- Emile'1 Martin ? à -Paris (Seine). -M. Emile Martin est je seul des trois concurrents qui
- ' C*.' V; v ’ 'i ; ... f. 1 . i i . ï‘.s x
- . t J
- ^Mémoires sur la^Marine et-Ies Ponts et Chaussées d'e France et d’Angleterre' ï 818.
- ‘ 2^Voyages dans la Grande-Bretagne : "force navale/force commerciale.; y.i • - ; • ; ?,\)t >
- i
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-
-
- SECTION, III. — CONSTRUCTIONS HYDRAULIQUES , etc, 201 ;
- soit en même temps l'ingénieur et le fondeur de ses Médaillé portes : cet artiste éminent'reçoit ïa médaille d’or pour ( ^ensemble ). l'ensemble de ses produits p et: noùsi ne faisons ici que mentionner cette récompense.,
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- -, •• Médaillés
- Poiree, ingénieur en chef du canal du
- Nivernais, à Nevers'(Nievre~
- L . r • • »* v' •* i •. •- •• f '( * / «. #i*'•. ’ • ; v
- TT - ^ * * - T > • ï . . \ S Ti/r Tl' - '* f f • « < ' lu- I f T
- Le jury decerne a M. Poireeingénieur en cher du canal cfu Nivernais, la première médaillé'débrônze, parce ’ que les portés1 qii’il a dessinée^ et calculées ont "paru. les* mieux, coinbinéés : les portes qui! a fait*exécuter foné-“ donnent très-à vantageüsemérit t ail canal du Nivernais.! Elles ont a'juste titré iâ préférence sur toutes les autres', „ et quand elles seront plus généralement en usage, elles mériteront une distinction supérieure. " ’
- < j ** • , y Y ,ty * ' - * . ; , . . J> , v » v - » » J
- de bronie.
- î* 4- } ,v \_X
- M. Accolas , à Paris, -rue Hautevillê,
- ;o ;^r< ; .• :;;;î'an soi
- n° 38.
- M. Accolas a le mérite d’avoir, le premier- en France,^ proposé et fait exécuter un système de portes d’écluses, qu’on a pu surpasser ensuite ; mais-sans effacer ses titres à la reconnaissance publique.
- s‘>.
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- , v ..i \ v. V.* . : :•
- -r-r-p<£K
- ^MENTIONS HONORABLES.
- . Fuzelier, à Ne vers ( Nièvre jf*
- M.I'Le^Laürin., R^-Nj^era(,Nijèiçté'J.
- ; Pour.avoir exécutéJesiportes d’écluses dontiles;plans. SOlltduS à.M.-Poirée. ; r , ! :ï.;ï fo-'< rj'l :
- . - •.r
- &eSVmihhxé.
- i:ryp:in'h
- Mentions^
- honorables.
- po - f \r>
- * ; .i s j J < O » -
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-
- 208 CHAPITRE XXVI. — MÉCANISMES ET MACHINES, etc.
- section iy. :
- MACHINES HYDRAÜLIftUËS.
- CITATION POUR MEMOIRE.
- \ \ ' -V
- x' v
- citation M. Poncelet., membre de l’Académie des
- ; pour mémoire.
- sciences , à Paris.
- Aï
- S*
- î, f.:
- Le jury central exprime son regret sincère, de n’avoir pas vu figurer à [exposition la roue hydraulique inventée par> ce savant et célèbre ingénieur militaire. Elle eût mérite ta récompense; du premier oçdre, à raison de l’économie si notable, de 20 h 25 pour cent, qu elle apporte dans l’application de la force hydraulique aux travaux de l’industrie. C’est un très-bel exempïe de la supériorité des conceptions théoriques, pour résoudre les problèmes où l’on recherche lés plus grands avantages possibles dans la transmission, des forces-.motrices. Déjà nos manufactures et nos usines possèdent un grand nombre de roues à la Poncelet ; les étrangers s’empresser!f: d’en construire à notre imitation. ’
- ..U l <1
- v »
- /. x.v
- * A
- > ,
- MEDAILLES D’ARGENT (D’ENSEMBLE). Médailles MM. Dietz et Hermann, à Paris, me'de
- d’argent A' * - 7 - " 7
- Charenton, n 2. .
- 1° Une pompe à incendie surcharriot; 2° deux pompes por tatives 3° une pompe' à doùbfé aspiration. Ces mà-i chines ? biénoconstrtirtes j‘sonqd’urc prix-modéré.a Leurs auteurs en ont fait un grand nombre pouv festêommuftêH
- (d’ensemble).
- ♦ dVïGf'D-.î
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-
- SECTION IV.'— MACHINÉS HYDRAULIQUES. . 209
- rurales. Ces habiles mécaniciens, récompensés par ïa médaille d’argent en 18 27, reçoivent, maintenant une nouvelle médaille du même ordre * pour l’ensemble de leurs produits. . ,
- Me Dacheux, à Paris, rue de la Chaise.
- Appareils pour secourir les noyés, soit .eh aspirant l’eau qu’ils ont absorbée et qui les asphyxie, soit eh introduisant dans le corps des individus, de l’air chaud ou froid. M. Dacheux s’est acquis, dans la capitale, la plus touchante célébrité, par les nombreux usages qu’il a faits de ses procédés sur les individus auxquels il a saüvé là vie. C’est.à ce titre qu’il a reçu, comme un des bienfaiteurs de l’humanité, le prix fondé par, Monthyon.
- M. Dacheux est digne de recevoir la médaille d’argent, pour ses ingénieux procédés et pour son courage plus ingénieux encore. 1
- ’ . -, ‘ • • •• > - .
- MÉDAILLES DE BRONZE,
- M.- Lé'veque (Jean-Pierre)-, à Paris, petite rue Saint-Pierre > n° 8.
- Pompes à simple ou à double corps, dont le produit se modifie à volonté selon la force motrice dont on peut accidentellement disposer, en changeant l’amplitude de la course du piston. Lorsqu’on fait connaître à ce mécanicien ïa profondeur du puits et le moteur qu’on veut employer, il annonce à l’avance le produit dé sa pompé, qu’on voit mise à l’épreuve dans ses ateliers avant qu’ôn la reçoive. Avec des tuyaux mobiles ajustés sur le dégor-ii. 14
- Médaillés
- d’argent
- (d’ensemble)
- /
- Médaillés de bronze
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-
-
- Médailles de bronze.
- 210 CHAPITRE XXVI.-MÉCANISMES ET MACHINES, etc.
- geoir, l’eau peut être lancée amdessus des maisons ou conduite dans toutes des parties d’un jardin.
- Les pompes de M. Lévêque sont bien exécutées; elles méritent pour leur auteur la médaille de bronze.
- M. Guérin et compagnie, à Paris, rue et marché d’Aguesseau, n° 10..
- Pompe à incendie avec des tuyaux dont la couture est en fil de laiton , et des seaux en toile à voile. M. Guérin a servi trente-cinq ans dans les pompiers de Paris, dont il fut dix-huit ans l’adjudant-major. Il a fait adopter, dans les machines mêmes, des perfectionnements fruits de sa longue expérience pour le service d’incendie des villes et des arsenaux maritimes. Ses coutures métalliques ont beaucoup d’avantages;; ses seaux en toile, excellents et sans enduit, pèsent chacun la moitié d’un kilogramme; on peut les serrer en les réduisant au dixième de leur volume, on peut les lancer de loin et très-haut, etc. Tels sont les titres qui méritent à M. Guérin la médaille de bronze.
- M. Gailard, à Pans, aïiée des Veuves, n° 11. ,
- M. Gailard est un des meilleurs constructeurs de pompes à incendie et de tous les accessoires : aussi ses machines ont-elles été constamment préférées pour le service des sapeurs-pompiers de là capitale. Il mérite la médaille de bronze.
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-
- I
- SECTION MA'CHINES HYDRAULIQUES.’.
- U J
- Mi
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Haize1 ( Félix), à Paris * rué dû F au- Mentions
- T . t, x ' ' . ' ^ honorables.
- bourg Saint-Martin, ri0 98. - -
- -. r — ;: : i- ; *** \ » • \ t l*'è , l £\ {?*;• C*''TIÏ ' V* J - j
- Petite jpompë a touche et à injection, trQS^ignée dans l’exécution. Elle peut diriger des courants d’air aussi bién que des courants d’eau ; elle péut sérvira [retirer les matières liquides qui se trouvent dans les ye^ les oreilles, etc;: le mécanisne en.est ingénieux, iiest utilë à l’humanité. Nous décernons la mention honorable
- • u- '• ’ F; . ' ^ <V , ï ’ Xi />0 *
- àM. Haize. ' '
- X . Vvy 'v': •••• • ;,?i
- Mo Durand, à Paris , rue Saint-Nicolas?-
- J > J *• . ~> < - fci.L <-J?
- d’Antin, n° -24. • ’ .
- II a présenté, 1° une pompe à double effet ;ï.2°üne gardé-robe'inodore > construite avec luxe. Sa. pompera deux pistons alternatifs donne un jet continu. La force motrice ifest pas appliquée au centre de gravite dès parties mobiles et c’est un :défaut.: du-reste , l’exécution est soignée et l’ajustage fait avec précision. s ,
- ' * **.. v.;; . . :.;r‘ ^ ;,= . F.. ÔfD-S'ti \
- / ,
- rue
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- .Mv Magn.y ( M^ç-Ant6me'),J,va. \ de la Clef, n° 1.... ;
- ‘i t T
- Manège pour élever les eaux des jardins. Lés bhevaux tournent toujours du même côté, sans qu’on les arrête lorsque les seaux s’emplissent/bu se vident ; ce que lès seaux font d’eux-mêmes. La société d-horticultüre de 'Paris s’est prononcée pour approuver ce,manège. ;i
- r •; • àO
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- 14.
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- Citations
- favorables,
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- 212 CHAPITRE XXVI. — MECANISMES ET MACHINAS, etc.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Huet (Jearu-Louis)., à Paris, rue Neuve-des-Capucines, n° 5.
- Pompe aspirante et foulante, à corps de pompe mobile' et plongeant dans une bâche dont le fond est garni d’ùne soupape^, le corps de pompe ne porte que ïa soupape de refoulement; l'intérieur de la bâche est fetmé par un diaphragme élastique qui joint .hermétiquement lé dessus de cette bâche avec le contour extérieur du corps de pompe. La pompe de M. Hùet peut servir pour les irrigations et les incendies.
- M. Malizard , à Paris, rue Saint-Denis, n° 105.
- Pompe-borne dont le balancier est en forme de serpent, à l’imitation de la jolie pompe cïe M. Durand. ,
- M. Thuilier , à Paris, rue du Monceau-Sain t-Gervais, n° 12.
- Modèle de pompe sphérique aspirante et foulante, à jet continu, pouvant servir aux incendies, aux irrigations, etc. L’aspiration et le refoulement s’opèrent dans la sphère, par une espèce de valvule que fait aller le va-et-vient d’un balancier.
- M. .Stoltz et compagnie, à Paris, rue Coquenard,. np 22o • ,
- Pompes dites de Dietz, dont M. Stoltz et compagnie sont les constructeurs.
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- ........CHAPITRE4XXAII, ' ’ 4'
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- ,.M.À € Hà N.E S., PR O P R ES, A , L A r F A B RIG AT 10:N •>
- .jïjfiMi.çsinvMdo «b'DES; Tl'SSUSi''0^ uoiXmlfe:•'£. .. ^rfol-a&i;?-rfu . /:? v/'.-nxyAth , :nki.;
- s O -J. ' •
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- “à’f v»oSjs^o!(j Tffji'btïfxjfv-i or; f* " î y ; J fît# eo îi&ï üî'3î
- ifj'P -’Sîîaïf^iof ’TS:^- '''MT ; HiV b •b^TT £ &bfl(-$èïtS
- •; b . !\ t SE(C,T.10N PREMIERE; . - , r
- O’jomsv-.Kid R f -j -• 'rinèntao s*, i, imjnMiîoq
- ;vi't'if.i':) !> £'.mXC. MI NE S A FlUÉ il- Ef A >TlSSERj^tV-fJ0-;' ‘rij?1
- nh sna Jn!>2î':i»!?;ntt;ur .:
- •••/ -f-** * Î ’>'. / A ': ' •> 7 » , ' r\ • •» 'j-CW'
- V.j . v:uv/<, li iy>: - i./ j »•» ' f ^ J :y V•' • •.'. / ..'A.,* ‘ -/ "
- ‘•fiîOî'ii... i* • 1 Ul * tii } ij, % i • v S m v^?PP"/““ v i? o x ij >3 •> b , I) ÎCifO ^ >. <i>i
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- .OKrpîifcC-'V'î ïnawjî fioü &'} "vjoa) os) G'if-
- æt«‘3U;0^J ’U'i: :bbh ÿbvoi-QîP"' .&:ikèvA
- ( ]R.AP;P:EL;''DE;,MEDAILLE DJOR..:Ak.’b
- s./ i B > j* --J jL i ‘..^j . • • V_/ ^ ,*.f c. i. 4- ^ .;>* v w»*T.- ? M l i J ^jr X *- ^ *
- •fcfrVf;,‘Ki‘7 ,• i'/'-ir' ’i' N ' ir»' jitok
- M. Collier John), a- Pans, me des
- Saint-Pères, n° 5, et rne/RiGher,!n®âj4é
- Jôhn°CdHiër, qui ;réçüt trois fois dé? noüvéïïes médâilïes-d’or”'en 1819 , en 1823 ,1 en l§27/rnâ' p^s cessé dé travailler avec un grand1 succès au' perfection^ nêmènt dès machines propres à là confection1, a3la pré-paràtibh des-tissüs?-'11 ''T''5 '^> ‘yiccv/îi;^ 'iotxf
- ;ysGëP haMe”' constructeur présente^ à' f exposition fidè 1 ’8 3 4 'deux 3 ïhachinès n oüvéïles'; ’ fûrie sert à décoiijier l’envers des châles et des^ëtofFës brochées ; l’autre sert à peigner 4â*iairiëb* :<>'?Z'cVh 7x^r?Ampp^ iwm •?>
- '/ ri La prem ière est a nalogue à la tondeüsè pour les draps, müchinë aujourd’hui corinüê de doüt le monde et' que
- noJoonoa i'î»i
- Rappel de me'daHIc d’or.
- t
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-
- Rappel
- médaille
- d’or.
- 214 CHAPITRE XXVIf..— MACHINES POUR LES TISSUS.
- v •
- M. John Collier s’est fenduépropre au moyen des per-1 fectionnements succesifs qui la classent au rang des inventions ïes plus ingénieuses et les plus utiles de notre époque. Pourclécouper i’envers des châles |0t des étoffes brochées, il est'nécessaire ^d’apporter de£ modifications très-délicates à la tondeuse des étoffes drapées. H ne s’agifpliis ici Hé couper dés filâffiehtsYrès-côürts1, qui se présentent par le bout* ’et^sous unlangle oblique; if faut, au contraire, découper des fils très-longs, à direction transversale, et fixés des deux bouts dansl’étoffe. En même temps les lames tranchantes ne rencontrant plus une ré-sistancé à peu près.égale dans touteJeur longueur, qui peut aller jusqu’à lm,30 et même à'lm, 70f il faut vaincre de nouvelles difficultés pour empêcher ces lames d’éprouver des flexions locales , qui ne manqueraient pas de faire mordre l’outil sur l’étoffe; M.; John Collier a triomphé de toutes ces difficultés avec son talent accoutumé. Aussi sa nouvelle machine „ employée déjà par plusieurs fabricants delJLyon^ et ?de Nîmes',"âcçômplitYàvec une rar^ perfection et une économie considérable, un travail qui setfiblair appartenir exclusivement à'iajmàin in tel-tente
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- i;:> ifYY >H,
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- ouvrier.'
- M. John Collier avait présentédès f exposition précéder te,, la preinière idée de sajnachine à peigner la‘laine;; depuis^cette, .époque* il {I’ar beaucoup perfectionnée,^ Le pied des peignes,!est chauffé, mrhitenant;avec de, IaLya-peur introduite dans un canal circulaire inhérent à< la ipue; par, ce moyen,, Ja laine est ^maintenue à la tempe-ratqreja plus convenable, tàntque dure le peignage. Cette machine,(.exportée par l’auteur^ en Angleterrey fonctionne depuis deux ans avec succès. Les laines,qu’elle y trqyajüejSqnt il est, y rai pjqs Jongues que les; laines, <çom-qffpies de France y mais les difficultés particulières 'que
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- SECTION I. — MACHINES À FILER, ET;À TISSER. 21 5
- présentent nos laines courtes-semblen t surmontées;,Tout promet la propagation, rapide de,s nouveaux moyens mécaniques par lesquels ces résultats sont obtenus.^;:yir Si nous considérons d’etablissement de M.-John: Collier dans l’ensemble des services qu’il a rendus'à l’industrie depuis 1827, nous devons dire que, par l’importance des travaux et la perfection d,e l’exécution , ses ateliers continuent d’être comptés parmi ceux,qui font de plus d’honneur à l’industrie de la- capitale*.
- Le jury se plaît à rappeïèt\encore que M. John Collier, par ses inventions et ses travaux ,tla. mérité successivement trois médailles d’or et la décoration de là Légion d’honneur; il se montre de plus en plus cligne, clé ces hautes distinctions. • 1 nh-j
- nouvelle médaille dor.?v
- MM. André Kœchlin et « compagnie:f: à Mulhaùsëïif Haut-Rhin). ü- r
- Les nombreuses machines .que, M. André, Kçechliii présente à l’exposition prouvent que ses ateliers, établis sur une grande échelle, exécutent avec précision lesftra-; vaux les plus variés. Sans doute, il faut d’habiles ouvriers en plus d’un genre, et des machines-outils d’excellente construction, pour obtenir, en fabrication' courante, des résulta ts7comparables auxitrôis métiers.à filen que nous. avons vus a l’eApôsition, aux hiaèhines pour imprimer à trois couleurs, aux machines à broder^aux métiers de,. Roberts,, gùx machines, pourv.aun§£Ules étoffes, etc. MM. André Kœchïm etæpmpagnie occupent -habituellement plus de 5 0 0 ouvriers ; ils:, mettent en -œuvre dans leur fonderie et dans leurs ateliers; plus de?
- Rappel" de médaillé d’or.
- Nouvelle 1 médaille d’or.
- ; ..
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- Nouvelle
- médaille
- d’or.
- Rappel de médaille d’argent.
- 2 1 6 CHAPITRE XXVII. — MACHINES POUR LES TISSUS.
- 1,000 tonnes métriques de fonte, et 400 tonnes de fer forgé j ils fournissent aux départements voisins tous îes mécanismes nécessaires au filage, au tissage du coton, ainsi qu a la fabrication du papier ; ils satisfont à des commandes considérables pour l’étranger et particulièrement pour la Suisse. M. André Kcechlin est devenu tantôt cessionnaire et tantôt inventeur, pour plusieurs des machines qu’il fait construire ; il a lui-même apporté des modifications, qui ne sont pas sans importance, dans les métiers à filer et dans les machines à imprimer. Parmi ces modifications, les unes ont subi avec avantage l’épreuve de l’expérience, les autres sont encore trop récentes pour que l’on puisse dès aujourd’hui prononcer sur tout leur mérite.
- Si M. André Kcechlin n’a pas rendu les plus éminents services par ses propres inventions, il en a rendu qui sont très-dignes d’éloges en fondant à Mulhausen un établissement qui peut, sous tous les rapports, être compté parmi les premiers ateliers de construction que la France possède.
- Le jury décerne une médaille d’or à MM. André Kœ-chlin et compagnie, qui figurent à l’exposition pour la première fois.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M» Favre au, à Paris, rue'de ia Bucherie, n° 4.
- Depuis plus de cinquante ans M. Favreau s’occupe à perfectionner les métiers pour faire le tricot : il a reçu, pour ses métiers, en 1819, une médaille de bronze ; en 1827, une médaille d’argent. Aujourd’hui, malgré
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- SECTION I. — MACHINES A FILER ÊT A TISSER. 217
- son grand âge, i! poursuit encore sans relâche des Rappel " améliorations nouvelles. ^d'argent***
- Le métier qui! présente à l’exposition soûs le nom de jumeaux-tricoteurs, est assez simple, assez facile à conduire pour qu’un enfant de treize ans puisse tricoter facilement deux paires de bas à la fois.
- On ne peut donner trop d’éloges à l’ingénieuse persévérance de M. Favreau. Le jury confirme avec distinction la médaille d’argent obtenue en 1827 par ce respectable vieillard.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT
- MM. Henri Debergue et compagnie, à Nouvelle* Paris, rue des Vinaigriers, n° 13. ïLgent*
- MM. Henri Debergue et compagnie présentent à l’exposition : 1° des métiers à tisser la soie, la laine, le chanvre, le lin et le coton; 2° un nouveau méfier à filer Ta laine et le coton. Les métiers à tisser, offerts à la dernière exposition, furent récompensés par la médaille d’argent. Depuis cette époque, ils ont.reçu, de M. Henri Debergue, des perfectionnements fort remarquables : dans le métier à soie, un nouvel enroulage très-ingénieux donne à l’étoffe une tension constante ; dans le métier à double coup de chasse , la chaîne est tendue par un moyen nouveau; enfin, M. Debergue a pris, il y a trois ans, un brevet pour un métier à chasse brisée, qui paraît offrir des avantages spéciaux pour faire les tissus à croisures sans envers. L’invention du nouveau métier à filer la laine et le coton est très-récente;
- M. Debergue en a pris le brevet depuis peu de temps.
- Cet appareil présente sans contredit des dispositions
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- Nouvelles
- •*
- médailles
- d’argent.
- 218 CHAPITRÉ XXVII.; •— MACHINES POUR LES TISSUS. •
- i
- fort ingénieuses; c’est-;tout ce que. nous pouvons en dire avant qu’une expérience, suffisamment prolongée, permette de porter un jugement définitif. M. De-bergue emploie un grand nombre d’ouvriers; il cons-? truit d.es. métiers à itisser> de toute espèce, des machines h parer, et dés métiers à filer; il a monté, dans ces derniers temps, plusieurs établissements considérables, en France, en Belgique, en Espagne, en Russie; les affaires ;de sa, maison s’élèvent à 500,000 fr. par année.
- v •
- L’esprit inventif de M, Debergue, ses constants efforts et, ses succès pour perfectionner toutes, les machines réïatives à la filature et au tissage, méritent la
- médaille, d’argent, ; ,
- ' ' ’i* ' , V ' î ^ ' ' v
- M. Dubois' et compagnie
- i
- à Louviers
- M; Dubois.'présente une machine à lairier les draps, exécutée dans ses ateliers. La composition de cette machine- est habilement'conçue/et les*diverses parties en sont combinées avec intelligence ; nous favons trouvée bien construite et soignée jusques dans ses moindres détails. Enfin, plusieurs fabricants fendent un’ témoignage très-favorable sur la régularité du travail et l’économie qu’on -obtient avec: cette ; machine; M. Dubois dirige avec talent un atelier de construction à Lou-viers. Le jury lui accorde la médaille d’argent.
- M. Agneray , à Rotîen ( Seine - Infé-* .rieürë),’ ' !
- . Il présente deux appareils à préparer le coton pour la
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-
-
- SECTION,!. — MACHINES A FILER ET A TISSER. 219
- filatufe^friir au’il appelle batleur-étetlfiiir,^utre com- Nouvelles
- • • '>s . médailles.
- primeur. t . • ti<
- Dès 1823, M. Agneray reçut la médaille de bronze pour üri*éplucheur, surpassé de beaucoup aujourd’hui par le batteur-étaïeur. Déjà deux' cents* de cès ‘tbattèürs sont emacîivité dans ies diverses filatures dé Normandie; M. Agneray vient d’en plaçer.douze autres ayec.un perfectionnement très-fécent.: , . ,
- . H fabrique en grande 'quantité des appareils qu’il nommeVltimineiirs, et qu’il na pu,; faute ;de placé, présenter à* l’ex position i Les diverses machines\ dé M-. Agné-ray ‘ sont ; d un& bonné -constniction; il à rendu' des services éssentiïs a ’f industrie de là Normandie. Lé jury lui
- décerne là médaille d’argent?î< o > . - ° jy
- M.Jaïllét, ;à;Lyon {(Hïione). ot>
- 1 ;iMi Jâiîîét°éxposè plusieurs modèles représentant les modifications successives qu’il ..a faites aux métiers à la Jâçqüardï Les deux1 premiers modèles né peuvent être considérés que c6mnàéldès ' fessais encore imparfaits. Le
- 3 ,, f , i. „ JL ....... { , ... , ' „ . o rr-T A " * i
- troisièmedéjà . plus ' simple ër'pïuè-‘co^^ tiônnë pendant quelque temps à .Lyon, et" lés châleS quil a produits figurent a i exposition. Le quatrième est a ia fois mgenieux et simple, mais il présenté une disposition qui ne peut être jugée que par l’expérierice : ce metiër. met i ouvrier daiiS'i .alternative de trayailier a l’endroit ou de faire percër'sés'caftons à l’en vers j c’est-à-dire de faire correspondre" les trous aux aiguilles qui ne . travaillent pas; et desspleins àux:;aigüiïles qui? travaillent.
- Les mécanismes de M. Jaillet, au degré qu’ils ont atteint •' méritent la médaillé d’argent; sôn^' esprit d’in-vention et son activité le rèndront probablement digne
- d’argenî.
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-
- Nouvelles
- médailles
- .d’argent.
- Me'daiües de bronze.
- 220 CHAPITREXXVII/ —MACHINES POUR!LES^TISSUS.
- d’une récompense pïus éleveëj lors clé ïa prochaine expo^ sition. ' .• -1 •avv.v'y
- r 'f
- mi
- M. pioüdon.nAT r à Paris, rue Fontaine-au-Rpi> n° 3IL; o'w
- ^ILprésenté une'carte de mariions en' verre7' plus un nouveau métier;àJla‘jacquard.;?vi ° s J’“ ; *
- Cet exposant avait obtenu îà!médaille dé bronze; en 18.2 7;,,pour ses maillons à. l’usage des fabricantscl’étoffes. Depuis cette époque, il.a tèllement développé cégenrerïe fabrication,,‘qu’il jeu, a feit tomber les prix- au*moinS(de 4 0, poü r ; cent. Maintenant- il livre- les mailions^m oyens à trois trous ppürj2 francs 5 O^beritimes leimillé; jet sa fabrication annuelle de ces objetss passe. 2-0,000; francs. Eli même temps M. Dîoudonnat fabrique un grand nombre de métiers ordinairés>à4a Jacquard; il en expédie même à Lyon, parce qu’il sait les faire très - solides, et, les
- vend a .bas prix. . .. . ;....
- Le modèle dé métier à ïa Jacquard que M. Djoudpn-
- :i!| tff: G.H T V-yx1 Clü, .y C,, « w *J.',>>*'
- nat expose , a sur ie metier ordinaire cet avantage,^qu on peut, dans; lememè espapë, établir.beaucoup plus dair guilles. Pairce moyen, la.grandeur de chaque carton peut-être beaücoup^moindrë; avantage précieux pour des châles dont quelques-uns exigent,plus de cent mille cartons.
- Afin de récompenser tant de zèïc et d’intelligence, qu’a montrés M. Dioudônnat dans ce genre - d’industrie : le jury lui décerne ïa médaille d’argent. - . , , ^
- t : ' !- •.
- V_.« i J
- MÉDAILLES DÉ BRONZE:
- M. Fruictiër, à Bouttencourt (Somme,).
- M. Fruictiër a présenté le dessin d’un nouveau sys-
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- SECTION I. MACHINES A FILER ET À TISSER. • 221
- terne de broches et de bobines, pour la filature du coton, soit en gros, soit en fin. II est impossible d’apprécier, à la seuïe vue d’un dessin, les avantages que renferme lin mécanisme de cette espèce; mais nous avons examiné des bobines pleines, telles qu’elles sortent du métier : nous avons aussi cherché des renseignements d’expérience sûr cette invention, qui paraît vraiment digne d’estime. Cependant, comme îe mécanisme dont il s’agit n’est encore en usage que dans l’établissement de M. Fruictier, nous accordons seulement à ce filateur la médaille de bronze.
- Ma Blanchin, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Martin, n° 98.
- M. Blanchin présente plusieurs métiers à lacets, à fouets et à cordonnet.
- Tous ces métiers sont construits avec soin. M. Blan-chin a trouvé le moyen d’y joindre d’ingénieux échappements qui suspendent le travail presque à l’instant où un fil se casse. Le jury décerne la médaille de bronze à ce mécanicien.
- M. Hugonnet, à Paris, rue du Temple * n° 29 bis.
- M. Hugonnet expose un métier à la Jacquard, qui présente une modification intéressante. Les lames des griffes rendues mobiles, peuvent s’incliner plus ou moins; il en résulte qu’elles prennent beaucoup mieux les crochets et qu elles ne peuvent pas tomber à faux sur la tête. Ce perfectionnement mérite la médaille de bronze.
- Médaillés' de bronze.
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- iv' : •
- -- ", • «
- \
- Mentions
- honorables.
- 222 . CHAPITRE XXVII. — MACHINES POUR LES TISSUS.
- , MENTIONS H Ô N 6 R A B L ES,
- l \ J .* V./
- M.'Lebec, à Paris, rue dès Boris-Enfants,
- . n° 22. ' ; '
- M. Lebec est inventeur d’un rouét ingénieux, propre à la filature du lin et du chanvre. Les avantages de cette petite mécanique nous font désirer de. la voir répandue dans, nos départements. , , ; :
- • . • r‘ t - > *
- MM. David et L’ôth, 'rué' des Fosses-< Montmartre, n° 15. - (
- MM. David et Loth exposent un rouet d!une nouvelle construction, qu’ils appellent filoir. L’inventeur de cette jolie machine estM. Caïman Duvergér, dont ils exploitent les brevets. <•-. r ; - . '
- Depuis peu de mois que les fdoirs sont, en .vente, MM. David et Loth en ont.édjà placé plusieurs, centaines; ils les livrent au commerce; à des-prix extrêmement modiques ( 6 francs). - , , s ; . ,il£
- Si çette machine avait la sanction d’une expérience
- plus prolongée, elle obtiendrait une médaille. .5 X
- 1 . , .
- MM. Larnabé et Ventouillac.à• Là-
- ” 1 . . , _ r • .. '/ . ,?
- vàur (Tarn). ’ /.-i; .v.'
- Ils présentent un fourneau et un tour pour l’étirage de la soie et la filature des cocons. La disposition dé ces appareils offre plusieurs avantages. î- - i,r -Xri . ; • ' .
- M. Preynat, à Saint-Etienne Loire).
- , ; Modèle de battant de, métier à rubans. ?Ge battant nous a paru très^bien disposé...
- ' l\.
- • .'i y-v-
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-
- /
- SECTION, II. -T-CARDES. 223
- SECTION IL cardes;
- RAPPEL DE MÉDAILLE D OR.
- _ * • ' \
- M. Hache-Bourgois , à Lôuviers (Eure). _ RaPPTeI.„
- i + ; x • , / de médaillé
- M. Hache-Bourgois qui, dès 1806, obtint une me- d’or, claille de bronze., et dès 1823 une médaille d’or, ne put en 1827 être récompensé, par défaut de formalités auprès du jury d’admission. : .
- Cet habile fabricant présente un assortiment complet d’échantillons de cardes pour la soie, la laine et le coton.
- Dâns sa fabrique, toutes les plaiques sont exécutées à la main par un très-grand nombre d’ouvriers , appartenant pour là plupart à des établissements de charité si-, tués dans le voisinage; tous les rubans au contraire sont exécutés à la mécanique, sur les métiers perfectionnés par M. Rottée. ,
- La manufacture de cardes que dirige M. Hache-Bourgois, doit ^encore être comptée parmi les plus importantes de France : si elle n’a pas acquis, beaucoup d’extension depuis la dernière expositions, elle a fait du moins des progrès remarquables pour la perfection du travail. , /
- M. Hache-Bourgois dirige en outre des filatures de laine \: et des fabriques de drap. ! : ; . .
- , Le, jury rappelle en faveur de ce frabricant distingué ia.médaillè d’or qu’il a reçue dès .1823. ,
- NOUVELLE MÉDAILLE D’OR.
- MM. Scrive frères., à Lille (Nord).
- MM. Scrive obtinrent la médaille de bronze en 1823,
- $
- Nouvelle
- me'daille
- d’or.
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- Nouvelle
- me'daiHe
- d’or.
- Nouvelle
- médaille
- d’argent.
- 224 CHAPITRE XXVlI. — MACHINES POUR LES TISSUS.
- j
- et la médaille d’argent en 1827 ; ils présentent un assortiment complet de cardes exécutées avec une grande perfection. Leur établissement, qui s’est beaucoup agrandi depuis la dernière exposition, compte aujourd’hui plus de cent niachines soit à plaques soit à rubans; leurs produits sont recherchés dans ies diverses parties de Ta France et dans tous les pays de l’Europe.
- On doit à MM. Scrive de justes éloges j)our les efforts constants qu’ils ont faits depuis plusieurs années, pour les soins qu’ils ont pris d’emprunter à l’Angleterre ses perfectionnements les plus cachés, pour les succès remarquables qu’ils ont obtenus, et pour les nombreux services qu’ils ont rendus à l’industrie. Le jury leur décerne la médaille d’or.
- MÉDAILLES D’ARGËNT.
- s
- M.-Metcalfe, à Meulan (Seine-et-Oise).
- M. Mètcaïfe eut la médaille de bronze en 1823, et la médaille d’argent en 1827. Il expose maintenant des produits qui ne le cèdent à ceux d’aucune autre fabrique : rien n’est plus parfait que ses échantillons de plaques de cardes et de rubans ; nous les avons trouvés conformes aux produits qu’il livre habituellement au commerce.
- Si l’établissement de M. Metcalfe étiait, pour l’étendue de la fabrication, au même rang que pour la perfection du travail, le jury lui décernerait la récompense du premier ordre; mais, comme cette fabrique a pris jDeu d’extension depuis 1827, le jury croit devoir donner seulement à M. Metcalfe une nouvelle médaille d’ar-
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-
- SECTION’II. — CAROÈ3. - 225
- M; Majlmazkt aîné, à Liiïe (Nord).
- 'i j
- . Il*présente des cardes pour le duvet de chèvre, le cachemire, la laine-et le coton. Tous ses produits sont confectionnés avec un grand soin; ils sont placés avec avantage dans nos divers départements et dans la Belgique \ ) /
- 1 Déjà M. Malmazet fait travailler 20 machines à plaques ou à rùbans ; il dirige sa fabriqué avec une rare intelligence. Ce manufacturier mérite une médaille d’argent.
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- ’ • , ' . ; . "V
- M. le duc de Larochefoucault-Lian court, à Liancourt ( Oise ). -, .
- La fabrique de Liancourt, lune des premières qu’on' ait élevées après la révolution, fui fondée dans le château de Liancourt par le feu duc de Larochefoucault, l’un des plus zélés et des plus illustres promoteurs de l’industrie française. II suffit de rappeler l’origine de cette fabrique et le nom de son fondateur pour faire comprendre quelle fut alors un modèle qui ne pouvait manquer de stimuler le zèle de nos fabricants, et d’exercer.une heureuse in-
- . • .*. .. w 't. • •* 1 > - *
- fluence sur ce genre d’industrie. -
- Depuis cette époque la fabrique de Liancourt n’a pas cessé de s’agrandir et de se perfectionner.
- Le digne héritier du fondateur la.conserve comme un monument utile au pays et glorieux polir sa famille. Non-seulement. il en a gardé la direction, mais il ,en a perfectionné les travaux et multiplié les affaires. Sa manufacture livré au commerce des produits fabriqués avec grand soin et qui sont recherchés. Le jury décerna une médaille d’argent à M. le duc de Larochefoucault.
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- Médailles
- d’argent.
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- Médaillés de bronze.
- 226 CHAPITRE XXVII. — MACHINES POUR LES TISSU&
- Niedàïlé'es dé bronze.
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- ?: S \ i i *" î
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- . Rottée j à Paris, rue > Popincpurt ^
- 3 «*-•* „ * c* £, h*» ? J * ♦ ï ;-r . i
- M. Rottée fabrique cïes machines à cardes pour les rubans «ët pour* lesXplaques. Sa machine à rubans est celle qu’on emploie avec un véritable succès dans la ma-; nufacture de M. Hache-Bourgois.
- On n’a pas Vhcbre fa'ii: servir sa machine, à plaques aux fabrications courantes', „
- Ces machines sont analogues aux machines ordinaires : mais elles présentent d’ingénieuses modifications qui sont dues à M. Rottée.1 Ce constructeur mérite une médaille de bronze. ;;r/rlï3C £* *
- M. Papavoine, à Rouen (Seine-Infé-
- . ' V' ’üi <V{ *\ '4£‘ 1- - ! ?
- rieure J.
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- M.Papavbirid a présenté' des machines à fabriquer les rubans de cardes; elles sont confectionnées avec beau-
- ’ V ' i. I . • , B -J
- coup d’intelligence. Le jury, donne à ce fabricant, la raedaille de bronze. ^
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- v. ? ï J-3 ü-~ &' .'•? » f •?'*, •* • - - *- •
- . A>chez-»Portier;,‘ * à. Mouy .|Oise )» •"-• v
- .>v,. . ^(iv* ... /.' b:.
- M. A chez- Portier /qui Fut cité favorablement en 1827, offre des cardes et des machines à bouter. Ce
- .* •• •' , »' i r’’ . < Jk f " é':*' , *>
- fabricant a fait des progrès sensibles depujs ,la dernière éxposiUon ; il obtient une médaille de bronze. ^
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- . SECTION, III. .-t- ROTS ET PEIGNES; .
- 227
- MENTIONS HONORABLES.
- .< £ -»- : * >•. i * J ï t *. 4
- M. Miroude, à Rouen (Seine-Inférieure): T Mentions
- 7 *4 --- , 7 7 honorables*
- M. Turquan, à ia Ferté-sous-Jouarre
- « 7 5 r • r,
- (Seine-et-Marnè);
- M. Lefebvre-Boitel, àÂmiéns (Somme);
- . Godet-Huchard , à Trojes
- , « ’ • r .* I . Y* •] ; - A
- Ces fabricants méritent"d’être mentionnés honorable-
- ment pour la Bonté dé ieurs produits.
- 7 J . i>
- SECTION III.
- ROTS ET PEIGNES.
- MÉDAILLE D? ARGENT:
- MM. Debergue, Defriesches et compa-; gnie, à Lisieux (Calvados).
- MM.-Debergue, Defriesches et compagnie exposent des peignes pour le tissage des étoffes. *
- Ces peignes, confectionnés à la mécanique par des procédés, importés d’Angleterre, sont très-bien exécutés. Ce qui les distingue particulièrement c’est què les dents, au lieu d’être plates sur les côtés que touche le fil, sont légèrement-bombées en forme de cylindres très-aplatis ; elles sont travaillées, dressées, assemblées et soudées par des moyens ingénieux..
- Importer ce genre de fabrication, c’était rendre uri
- 15.
- Médaille
- d’argent.1
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-
-
- Médaille
- d’argent.
- !
- Médaille de bronze.
- i
- Mention
- honorable.
- ftiI.*
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- y
- 228 CHAPITRE XXVII. ~ MACHINES POUR LES TISSUS.
- véritable service.à l’industrie nationale. Le jury décerne la médaille d’argent* à MM'. Debergue', Defriesches et compagnie. .
- \l S? . i ' '1
- > x J .•>,
- MÉDAILLE DE BRONZÉ.
- IL Chatelard et Perrin , à Lyon
- cvi.> »• “ * . • • '. e. . * ;i* J-., jr <•.>. .if* >. i> h. .* » j •• * ». • »•*» i,‘. - •- ‘ .4 « <L
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- MM. Ghatelard* et Perrin ont obtenu la médaille de
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- bronze, en 1827, pour des pëigneseii acier, fort bien exécutés. Depuis cette époque, ils ont fait dés progrès remarquables vers l'amélioration de leurs produits. Le jury leur accorde une nouvelle médaille de bronze.
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- MENTION
- HONORABLE.
- M. Mainot, .à Rouen (Seine-Inférieure).
- M. Mainot continue de mériter une mention honorable pour ses peignes à. tisser. j
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- CHAPITRE XXVIII
- «:*, fi i-
- ^ A..V.W . X iTi.
- MACHINES À VAPEUR. ET GRANDS MÉCANISMES.
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- t.; i i..-i i v.»
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- '.Trois choses sont entrées dans lé parallèle > des pro-
- » * '* ; • •' ( ' i- t ^ ^ ' *j> r *'{ ( Z' 1 <: * ' f *'
- duits cpie concerne ce chapitré. Le génie d’invention, le émérite d’exécution et ï’rmporttinçe des résultats pour les travaux des arts utiles............ • • - -
- > jfA ^ -t >'j/r1- frf;:t : ; ' • * \ ‘-J'I >'• > v '^T.’ V ;; £' r- * *
- ' Sous ces trois points de vue d’exposition de 1834' doit taire epoque dans les annales de i industrie :|ran-çaise; "on en ragera par Fénumération des artistes ré‘-,
- * / • -r7:r :ïr,,> J O -'**• , •InfTnO
- compensés, et par, l’indication de leurs ouvrages.^; ,iv>>
- "V -i. » ' !v:- e;:r ; Vn ' -i: . ^ 1 • "-^S’ïa ue n
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- r-!;«ro,:: " vfiHT 'F-n 'WI<' ;
- RAPPEL"DL::MÉDiVILLE'-D’ÔRfe£h ;b
- .rdyV T y^xnT ; >> &ûru(,,v,^!‘î: y";
- ** ^ t « . - * '
- Mi John CoLLiEàv à Paris, rué dés Saints- , Rap,Çc-.r r‘ Pères : n® [Sv‘ '4 ' ^ % ' ":'Tr-,' d’or
- SÎCKV) fci ÏOn„P «40 .1--^O» •&.'< (d'énsemMe.)
- - Ce manufacturier a ; pris sans, dou te ; un rang distin-. gué-comme fabriçantjde; machines à vapeur; mais ses principaux titres à caise
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- 230 CHAPITRE XXVIII. — MACHINES A VAPEUR, etc.
- Rappel a construits pourra confection MeTtissus. C’est pour-de médaille . . , *, , r. sl 'T . .« T.
- d»or quoi nous avons enumerë dans le “chapitre XXVII les
- (d’ensemble), travaux et lëS perfèctidrinements quf lui sont dus.
- „ Ctt * V/ VT- i éVii*}-.' UU /.V •; >-•
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- ^ MÉDAILLES D’OR.
- . /to/iv-V. Vu »****> OiV'oT oitimc/,?
- Médaillés 3f. Cave , à Paris, rue du Faubourg»
- a or. ,< ' , 5’ S-.if-ï
- SamtYDehisY n°214. ' //;. J>;
- « r"¥ j , , /i; f V î:- ./*"? ÿ.:. ï . ,, jf ..•"/•/•'i 1 fey LO *'*.J;îr 11 1
- „ M. Cave commença par être simple ouvrier, ppis soldat,
- puis modéliste chez l’un de nos premiers fabricants de machines; M; vL Collier ; ensuite!’il devint.Tforee déco-
- . >r ; * ' - 7 ' <-' -v-. ' h *
- nomië , d’oidfe ètfd’in tëlligence/cïïèf d’un âtèliér : qu’il ‘a
- constamment agrandi/ pour ÿ îabriquer paf^degrës'toüs les genres Me màchïriès?lLa1in&rme ^ôyalédüï Moitfdirfi-génieusës courbes e’n fer; propres à rëmplacer des'coùfbèS en bois, si rarës et'si*chères /qu’exige la'cortstructiandes grands bâtiments’de gUërréT II afrtrôüvë le moÿërr dein--boutir la tôIeMéferYpbüfdâbmurbëf éri hémisphères dun grand diamètre Yet'fëirmef ainsiMes^fônds'5dé ëhâù-dièrëJtrès-importants dans beaucoup*d’inclustries'ou là fonte de^fer1 n offre pas'*assez Mè-résistahcë':0 ces fonds* de chaudière figuraient à-fexpôsitfèrîPOndoit aMè*CâVe un système dë machines à vapeur/ àMylindre oscillant}/
- de" fer/ pour'naviguer? sur' nos fîeïïvesjr la’ cocjüe Me fçes bâteaux'qui*1 son t~d’une dégër été’ fémàrqüablèTIf; eii a-construit deux dë Ce genré pour dés lacs de ThoÜné 'ëi dé NeufchâtëïTïes piècësMë cés bateaux*/• exécUtéesftà Paris , ont été numérotées et chaigéês^ürMes* chariots ’
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- CHAPITRE XXVIII. MACHINES À VÀPEüR, etc. 231
- comtois, puis assemblées sur les rivages helvétiques. M. Cave n’q;pas Jpiqrné là ses travaux; il .serait trop long d’épuiser ïa liste jdes machinés qu’il a construites et perfectionnées dans leur système ou dans leur exécution. Le jury central l’a jugé digne de recevoir la première médaille d’or, pour finvention des grands mécanismes; et le Roi, d’apres les comptes rendus par le jury, i’a nommé chevalier de la Légion d’honneur.
- Médailles
- d’or.
- «
- ' t jr. , : f- >-\f : - • . -»• -
- MM, Pihet, constructeurs de machines, d’armes, etc., à Paris, aven ne Par~ ’^Mieiltier;, if
- Ces artistes 'jOnt àéquis'unequste renommée-pour-la perfection " avec laquelle
- les plus difficiles* ils ont fondé l’une-des plus, grandes fabriquesd^|pathinés, d’instrunients et d’armes * que pos^ sède iaujôurd’ht|rla,capitale. Leurs ateliers sont munis: des appareils les mieux combinéspour travailler; favec>préci-si.on^aveç0éçbporaie>j;aYec rapidité. Ils-joccupentjhabi^ tuellement/lans leurs ateliers ,plus,f de 50,0-,.ouvriers. Ils construise^ t jdês^iïiaçhines à -vapeur, Jpus les mécanismes des filatures. dcfÈoton^de laine* dç^lin,, eté-aLorSi deg grands besoins militaires de. la France^japrès la^révolu-' tion:de l 8 3 0,! ils.entreprirent ïa,confection de 1^20,0,00 fusils ebde ôOjpoOglits^enYfen^Ifespurent siif&re à ces travaux pour la, France, en continuant de fabriquer pour
- l’étranger des machines variées ^propres* aux grandes manufacturesîyindice irrécusable que ces artistes savent, en beaucoup*de-genres, soutenir la concurrence surde libre marché des autres nations. En 1827, MM. Pihet avaient, reçu la médaille d’argent ;4ïs sonbdignes aujourd’hui, de Ja .médaiïled’or. , ,, -Vrr x - -
- i
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- Médailles
- dor.
- 232 CHAPITRE XXVIII. — MACHINES A VAPEUR, çtc.
- * j • . * V ) . r - *• . . j, ' t : i
- M. Moulfarine, à Paris, rue Saint-Pierre-
- Pppincourt,1 n° 4 8.
- f) eu Ci « >
- sr- ; ' • » >\v
- ^ r* *• .f* r -
- M. Moulfarine est surtout distingue par la. fertilité de son esprit inventif, et par l’hèureuse hardiesse avec la; quelle il entreprend lés travaux les plus difficiles : travaux qu’il exécute avec un rare succès. Ii a construit de très-belles machines à vapeur, pour ïa capitale et pour les départements, La machine qu’il a fournie à M.Beauvi-sage peut à volonté produire la force de dix, de vingt et de trente chevaux. II est auteur d’un système particulier de pompes alimentaires. Enfin, M...Moulfarine au moment de l’exposition exécutait, par ordre du gouvernement, une machine ingénieuse* qu^il a conçue pour empêcher la falsification du papier timbré. ! VT
- La réunion de tous ces titres mérité xjüè M. Mou 1 fa-rine, honoré de la médaille d’argent ,'en *^reçoive
- aujourd’hui la médaillé'd’orl ; , ’ '
- / " ' , y JJ -liF t/ . ' ;’?W; "rr:SlïU. • »
- MM.'Suons , Atkins , et BkKM?£&’Rou.ëii
- (C TT P ' • \ - - J J.Y » • i >v/?fUY../ 'i./H.l.
- seine-intérieure )• t
- fa-*:/->; . ; * , ç r.*:rn :>ncæ:.;rr
- Ils ont offert à, l’exposition; :5 1° une machine a van peur d’après le système de Hall, exécutée sous les divers rapports du tournage, de Tajustage; et du fini,;: avec la perfection qui caractérise ; les 'plus belles machines anglaises ; ; ,.c;ôqfiYI si irmq ximvait
- . 2° Une grande presse'^ horizon taie iàf levier Junicù3 laire, qui présenté un .emploi bien raisonné, ;du férrpourt résister aux. tensions; et déjà,fonte, pour,résister aux pressions,^ ; s nY. -ï : î a'*,) v-d'.- • 'tdn
- Depuis près de deux; ans qu’est établie la manufacture de MM. Sudds, Atkins et Baker > ils «ont confectionné
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- CHAPITRE XXVlII'. - MACHINES A VAPEUR, etc. 333
- plusieurs grandes machines aussi bien exécutées que Médailles celles quiïs ont soumises à l’exposition. v
- Le jury central voit avec une vive satisfaction les puisr santés manufactures de ce genre s’élever dans ^ nos départements, au milieu des cités les plus industrieuses!
- Afin d’encourager de tels établissements, il accordé la médaille d’or à MM. Sudds, Atkins et Baker. 5
- M. Saulnier aîné, constructeur, à P^risi rue Saint-Ambroise, n° 5.
- > • • • *
- p , J'* v.
- M! Saulnier présente, à f exposition : 1” une machine à vapeur, à haute pression et à détente, exécutée avec soin dans ses ateliers ; 2° des planches d’acier préparées pour l’impression des gravures à la manière noire ; il y joint' des exemplaires de dessins reproduits avec ces planches : l’effet de ces gravures ne laisse rien à désirer. L’industrie française doit à M. Saulnier cette conquête importante. Grâce à sa découverte , nos artistes ne( sont plus obligés de faire venir d’Angleterre des planches d’acier côhvenablément préparées. Il a su remplacer par' uiié opération mécanique prompte et'"sure, le travail préparatoire, aussi long qu’inégal, appelèbercage^ C’es.t;ïa France^aujourd’hui’, qui fournit aux artistes aqn glais lin produit1 qu auparavant nous ne pouviçns prouver. que chez eux. °
- Ajoutons que M." Saulnier ' est auteur d’un grand nombre d’ingénieusçs machinés qui fonctionnent dans les manufactures, sur divers points de la France, etqu’il ne pouvait pas exposer. < 1 ‘ ’--v ;;'
- En 1827 M. Saulnier reçut la médaille d’argent'1: le jury dé 1,8,34 {lui décerne la médaille d’or,no ^
- •liJihfJ:
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- Médaillés
- d’or.
- Médailles
- d’argent.
- 234
- CHAPITRE VXX VIII. —• MACHINES A VAPEÜRÿetC.
- ••r*
- mis
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- îÇi.
- M. Philippe, à Paris, me Château-Lan-
- |lQn^:Il05:l'9f*ïg^ 'jRa lj;r4 : % ; o ^tOdPQ
- M. Philippe a présenté la plus intéressante série de modèles? pôiir Ia!coïIection<du Conservatoire royal des arts’ et métiers>''à‘Paris;i*CesmodèIes, qui tous’fonctionnent4 avec5 régularité, comme5 ies grandes machines imitées, sont exécutés somptueusement, sur des dimensions proportionnées aux (types mêmes qu’ils doivent reproduire. En voici l’énumération : v-'>{ .
- > Une mécanique à fabriquer le papier continu ;—une scierie à faire des planches; —une scierie' à débiter les jantes dès roues;—une scierie à placage;—une pompe à incendie;-—^ appareil de Roth pour cuire le sirop; — machiné4 à colonne d’eau de Reichembach; — chemin de- fér^ avec sa machiner locomotive, sès waggons,. etc. ^'Machine "à' fabï'iquer des clous d’épingles. r ‘ ’
- ' ï'Âüx^yéux4 dü jjùryî-M^Philippe à^des titres plusdm-portants que- dàP parfaite ‘reproduction de grands mécanismes compliqués et difficiles’jllest éminemment invën-teur ; il ï’est'tou jours dans un but utile ? et toujours par des moyens ^avantageusement praticables. Tels,, sont les .deux caractères de sa sérié de mécanismes propres a taire toutes
- ri isti' à n^ t*v, stt*\ rfy. *i
- ïës pièces des roues aë voiture mécanismes établis ,en fabriqüéjQTüë^du Chemiri-Vertj ^a‘Paris.îfMÆrPhiiippô est dignë'de la médaillé dor. ^uneDf,^/' 1-,vny*
- -hü\. gyb . j/a jo •. -').> >1 S'iiiuVd r,* 'j ù
- « or> ‘ MED AIL L E S D ’ AR G E N T. u ' * -
- ' . i..- . t
- M. Brame-Chevaller, rraffin^ui\ il Lille
- s, r:V eebv-j
- . v Nous avons vu -figurer à l’exppsition le bel appareil de
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- d’argent.
- CHAPITRE XXVIÏI. —: MACHINES A VAPEUR, etc. 235
- M. Brame-Chevalier, pour cuire Je sucre par faction Médaille» combinée de la vapeur et de l’air chaud. Ses chaudières à bascule dont le fond est garni de tuyaux, contiennent les sirops, échauffés d’abord parda circulation de la vapeur morte d’une machine qui sert principalement à?mettre ën jeu les pistons d’une soufflerie. Cette soufflerie'dance, dans un double fond établi sous chaque chaudière, un air comprimé qui s’échauffe par son contact avec, des ^récipients remplis de^ vapeur. ; Du fond supérieur, l’air s’échappe par une^fpulë de, .petites ouvertures, pour traverser en globules le liquide échauffe déjà par la vapeur; le mouvemënt ébulli-tionnaire ainsi produit fayori.se à, tel ;pejnt l’évapora-tion j qu’une cuite, auparavant opérée^en quinze minutes l’est maintenant e® sept> ;.Ce n’pst pas tout > on évaluait le déchet à 1 T ou 1,8 pour, cent ,,,iÇest maintenant réduit de 7- à'8. Dé jà quinze^rafftneurs.jfont usage
- de cet excellent procédé] Poüjteet apparëil4à la fois chimique et. mépanique, la? section des machines proposait la médaille d’qr,et,celle]de chimie la mé/jaiilp.d’argent : c’est cefte^dernjère qu’a décernée lè. juryiçentralï h ; uü ,
- MM]?PÉRIEfcËüwiiDS:,
- elW?*fc
- ateliers fon.désypar
- feu Périer, de l’Académie de^sc}pn]çës* en d78d^ifiour procurer à la France la construction et l’usage des ma-chines à vapeur. Çet établissement est. remarquable pour sa fondérie, qu’on regarde à juste tiffé’Comme une des plus grandes et des meilleures que mous possédions.
- C’est dans lé même étéblissément^qu od éxeCüte latçhau-dronnerie elles mécanismes du système de Brame-Chevalier; fexécution de ces appareils ne laisse rien à désirer.
- JC-
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-
- 236 CHAPITRE XXVIII.----MACHINES A VAPEUR, etc.
- Mt'tîàiHçs 'Aujourd’hui MM. Périér-Edwards et Chaper soc-
- d argent. CUpent ^ renouveler, pour leur-vaste établissement, tous les mécanismes opérateurs que les progrès de fart de Construire ont rendus beaucoup plus précis, < plus Stables et plus puissants; ces nouveaux agents leur'permettront cfexécuter de grandes machinés avec*toute la perfection de nos premières manufacturés. Dès aujourd’hui'» le'jury‘décerne la récompense du second ordre à MM. Périer-Edwards et Chapèr; qui sans douté, a la prochaine exposition, mériteront* celle du premier ordre.
- : • i
- M. Saulnier (Jacques-François), à Paris, rue Notre-Damé-dës-X3haiMps, passage dèTLorettfe. - ; : —' • -v': •— '
- , On doit à M. Saulnier, mécanicien de la Monnaie,'des travaux importants, accomplis depuis l’exposition de 18 27 ; plusieurs machines à vapeur^ soit à haute,,soit à basse .pression; beaucoup de presses hydrauliques; des balanciers pour-battre la monnaie,, destinés les uns à la France, les,au très, à l’étranger. II a confectionné le matériel complet d’une usine à plomb: mandrins, bancs à tirer,, laminoirs, engrenages et machine àrvapeur. Tous cés travaux sont remarquables par leur précision, leurs combinaisons judicieuses et leur belle,,exécution.. Le jury proclame ces qualités .en clécernantà M. J, F. Saulnier. la
- , V .« A.,, •' i ‘.f X ’ -* ... J. ~ . i . .j-k J. ... iJ -'A. - -V, ,1
- médaille d’argent. , :,t
- ’hv! ‘ Là
- 1 s'il À Vi > v ‘
- M7'Thonnëliér ( Nicolas), 'à'/Paris, rue ’ des Graviïïiersn0 30.77; : ! 7 7 7-7^
- ' 1 A ’ u * **
- H r Cet artiste, présente : 1° une pressé d’imprimerie à mouvement continu, système de iCowper., parfaitement exécutée ^ et fonctionnant avec les résultats les plus satis-
- i
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-
-
- CHAPITRE XXVIII. —MACHINES À VAPEUR, etc. 237
- * /
- faisants; 2° de nouvelles machines.monétaires. La machine monétaire de Munich .d’abord modifiée,.puis considérablement simplifiée; sa servi de type aux demi presses produites à l’exposition : l uné, de celles-ci sert à frapper les pièces de cinq francs, au nombre de trente et plus à la minute, par» l’action de deuxihomirieè seulement;'tandis qu’il faut douze hommes pour travailler avec lé balancier, ordinaire. Le jury décerne àrM. Thon-nelier la médaille d’argent. ; r > * 1 .- uf» » .
- M.G Pecqueur , à Paris, rue Traversièrë-
- .> Saint-Antoine ^n0 18 bis. î ; .i > »
- * i V* T t *
- H expose : 1° un modèle d’usine, à sucre de betteraves, où la machine à vapeur fournit Ia(force nécessaire pour râper les racines, et la chaleur indispensable pour la concentration , la défécation et la cuite des sirops ; 2° une chaudière à bascule, à 'grille compensatrice inventée par l’exposant; 3° des échantillons.de filets faits avec un métier dont il est aussi l’inventeur ; 4° un dynamomètre inscrivant toutes les oscillations des forces mises
- en action et donnant ainsi le moyen d’en calculer l’action
- » J . , • P . * * - - • v: ' il
- moyenne. \
- En 1819 M. Pecqueur reçut la médaille d’or pour sa belle invention relative aux combinaisons numériques de mouvements circulaires propres à l’horlogerie. On voit que son imagination féconde est loin de rester oisive. En mentionnant ici la médaille d br qu’il a si bien méritée, nous proposons de lui décerner, pouf les nouvelles machines qu’il a produites, Une nouvelle médaille d’argent.
- M. Farcot, à Paris, rue Neuve-Samte-
- * ' , i * •' > r, : - v. .M «•
- Geneviève, n° 22.
- On doit à-M. Farcot: 1° des presses à huile, exer-
- Médailles
- d'argent,
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- Médaillés
- d’argent.
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- 238 CHAPITRE.XXVIII. — MACHINES Af VAPEUR, etC.
- çant une pression progressive; 2° des moulins à. tan; 3“ des pompes rotatives. Il a construit les premiers pétrins mécaniques mus par la machiné à vapeur; II à déjà vendu, moyennant des prix modérés, plus de trois cents pompes, dites américaines ; malgré les difficultés quelles présentaient, il les a parfaitement exécutées, avec des outils ingénieux, dont il est inventeur.,M. Farcot avait obtenu la'médaille de bronze en 1827; il mérite aujourd’hui la médaille d’argent.
- M. Antiq, a' Paris, rue. cf Enfer, n° 101.
- Cet artiste a fait paraître à; l’exposition une^série de modèles bien faits, qui sont destinés pour le Conservatoire royal dés arts.et métiers. On, a surtout remarqué le-modèle d’une, machine à vapeur exécutée pour le navire la Vi lie- de - N an le s, 'et celui, d’un moulin à f anglaise, à plusieurs tournants. Ces modèles, M. Antiq les a plusieurs fois reproduits en grand pour l’industrie,, dan s les ateliers importants qu’il dirige avec une parfaite intelligence. Le jury , lui décerne la médaille d’argent.!
- M. KœCHLIN - ZlEGLER, ( Haut-RIiin ).
- à , Mulhausen
- n } (
- - M.Kœchlin-Ziegïèr démontre ses talents commeméca-nicien, par des échantillons nombreux et remarquables de gravures exécutées dans ses ateliers, à Mulhausen. Ces produits, obtenus au moyen du burin, de la gravure au vernis, de la gravure à la molette et du tour à guillocher, attestent toutes les. ressources en machines que présentent à l’industrie des impressions, les ateliers de l’exposant.+Le jury lui décerne la médaille d’argent, pour la rare précision de-ses résultats mécaniques ; rehaussée par le bon goût .et la beauté dé l’exécution.
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- CHAPITRE XXVIII. -— MACHINES À VAPEUR,,etc. 239
- M. Feldtrappe, à Paris , rue du Regard,
- n° 30. .• . t'f.&.fii
- M. Feldtrappe a présenté des cylindres gravés pour l’impression des tissus. Dans'l'es ateliers de cet habile artiste, la précision et ta délicatesse'de la gravure sortt obtenues par un bel ensemble de machinés ingénieuses imaginées par lui. Les travaux de* M. Feldtrappe peü-yent être mis sur la même ligne que ceux de M. Kœchïin-Ziegïer. Le jury lui décerne la même récompense.
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- Ecole royale des arts et métiers , à Châîons (Marne) M. Vincent, directeur. •
- v
- Les élèves de cette école ont exposé une série de modèles très-remarquabies par leur , exécutiomprécise. On a surtout distingué: 1° le modèle d’une machine à tarauder et celui d’une pompe à incendie, chef-d’œuvre d’exécution ; 2° des pièces de’ fonte telles qu’on les retire des sables verts - ou des sablés étuvés; elles attestent lés bons procédés de moulage employés à l’école ; 3° des tam-tams d’un son très-puissant, composition métallique dont la réussite.est comme on sait très-difficile.
- Le jury se plaît à. témoigner sa haute satisfaction pour les beaux résultats auxquels est parvenue l’instruction pratique de l’école dé Châlons , naguère encore si violemment attaquée comme incapable d’en produire de pareils. II est juste de dire que cette école a pris une face nouvelle depuis qu’on l’a confiée à l’habile direction de M. Vincent, ingénieur des constructions natales, qui s’élait déjà distingué dans la direction de. l’école de maistrance, au port de Toulon : soins paternels, unis à la
- Médaille»
- d’argent.
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- Médailles
- d’argent.
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- 2 40 CHAPITRE XXVIII. — MACHINES À VAPEIJ R, etc.
- sévérité d’un commandement éclaire ; enchaînement complet et plus méthodique d’études et de travaux matériels; ateliers renouvelés, pour les mettre aü niveau des.industries, perfectionnées; meilleur choix de professeurs, de surveillants et de chefs d’ouvrages: depuis deux ans, grâce aux soins infatigables de M. .Vincent, tout a , concouru pour produire une supériorité que le jury, nous Je répétons, est heureux de proclamer. 7 ^ . , •
- Signalé parmi les savants et les artistes qui ont rendu des services importants à l’industrie nationale , M. Vincenta reçu du Roi la croix d’officier de la
- • t> .
- Légion d’honneur. ^ ^ ; >
- M., Gave aux, à Paris, rue Traverse-Saint^Germain, n° 1 5.
- ' Çet artiste s’est distingué par l’exécution des presses d’imprimerie à mouvement continu. Celles qu’il a produites. à l’exposition, quoiqu’elles ne fassent pas registre, c est-à-dire ne retournent pas la feuille; compensent cet inconvénient par la possibilité de tirer deux feuilles à la fois. La marche rapide de semblables presses a décidé plusieurs journaux quotidiens à les adopter. Beaucoup d’autres.presses, à la Stanhope et à virgule, sortent journellement des ateliers de M*. Gaveaux
- v >’ /dû <)• • J- : , ) '
- 1 Mi1' -Mul-ot ç à E-pinay _ ( Seine )*. -
- Pour une collection fort intéressante d’outils dé son-dage^ nécessaires à la recherche des puits artésiens.
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- CHAPITRE XXVIII. -MACHINES À VAPEUR, etc.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- ' . L
- M. Hoyau , à Paris, me Saint-Martin, n° 120.. { . •
- ' : " . * ‘ ‘ ' ' r J ‘ 7
- Inventeur d’une machine pour dresser le verre, et d’autres matières dures, parle frottement. Cette machine, exécutée d’après îes préceptes d’une saine théorie, entretient d’eïïe-mëme ët rectifie continueilement î’ho-rizontalisme du plan dans lequel elle fonctionne; eïïe peut rendre d’importants services. Le jury décerne à M. Hoyau ïa médaille de bronze.
- M. Moreau, contrôleur de la monnaie à Bordeaux ( Gironde ).
- Sa virole brisée- est employée dans lés presses monétaires ; cette virole très-ingénieuse présente un véritable perfectionnement. M. Thonnelier en a fait usage dans la belle presse qu’il a présentée à f exposition. Elfe est adoptée, avec avantage dans toutes les monnaies de France et même de ï’étranger ; eïïe mérite à son auteur la médaiïïe de bronze.
- ^ « -y > . - l
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- M. Selligue , à Paris, passage des Petites-Ecuries , n° 2. '
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- On doit à cet artiste, d’un, talent fécond,. une fpuîe de machines, qui par malheur ne résistent pas, toujours à i’épreuve d’une longue expérience. H a présenté: 1° unè grue à bras de ievier mobiles et variables; 2° une nouveïïepresse mécanique; 3° îe modèle d’une autre machine pour imprimer îe papier continu. Le jury décerne à M. 'Selligue la médaiïïe de bronze. !
- ii. 16
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- Médaillés de bronze.
- 242 CHAPITRE XXVIII.-MACHINES À VAPEUR, etc.
- MM. Roth et Bayvet, à Paris , rue du Temple, n° 101.
- MM. Roth et Bayvet ont présenté un grandi appareil de Roth ; cet appareil figurait à la dernière exposition ; il n’est reproduit maintenant que comme un ouvrage de chaudronnerie qui présentait à surmonter de nombreuses difficultés d’exécution, pour les ajustages ', pour roder les robinets, etc. Ce travail mérite la médaille de bronze.
- M. Molher,à Paris, rue de Jarente,n° 9.
- Série de modèles' qui représentent les grands appareils pour étirer le fer par un jeu de laminoirs et de fen-derie à l’anglaise. La parfaite exécution de ces modèles rend leur constructeur digne de la médaille de bronze.
- Ecole royale des arts et métiers'd’Angers (Maine-et-Loire).
- L’école, des arts et métiers d’Angers n’a pas eu la bonne fortuné k laquelle l’école de Châlons doit sa régénération; améliorée il est vrai, sous quelques points de vue, depuis deux années, son organisation, ses ateliers et son enseignement laissent encorë beaucoup à désirer. Le gouvernement ne voudra pas laisser son oeuvre à demi perfectionnée, et nous nous plaisons k penser qu’a la prochaine exposition, les deux écoles de Châ-lonsèt d’Angers ne présenteront plus dans les travaux de leurs élèves une inégalité fâcheuse pour cette dernière.
- On remarquait avec peine des défauts de calcul et de combinaison dans l’horloge, d’ailleurs très-bien exécutée, que présentait l’école d’Angers. Le jury, pour être à la fois équitable et sévère, se borne seulement k décerner la médaille de bronze à cette Ecole.,
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- CHAPITRE XXVILI..— MACHINES A VAPEUR, etc. 243
- é Djelaforge, à Paris; rue de Pontoise,
- n° 10. , . , , .
- 1° , Soufflets destinés a divers v.usages : on en, distingue un préparé pour établir une ventilation en refoulant de l’air frais et pur à ^mesure qu’il retiré î’air vicié; 2° forges portatives parfaitement exécutées",* et,non moins soignées à l’intérieur qu’au deKors; M. Delaforge est le fabricant qui les fournit à l’artillerie française; 3° soufflets pour les petites forges de campagne, exécutés dans les ateiiérs de'précision de cette Arme; ateliers dirigés avec un rare talent par M. le colonel Parizot. M* Delâfbrge mérite la médaille de bronze, oïl 11
- M. de Manneville, à Gonneville^
- Vadûs)o : d:-- •• L 'L ;
- Série de machines pour la confection des tonneaux. Ces machines présentent encore plusieurs imperfections que l’auteur pourra par degrés atténuer ou faire disparaître; dans leur état actuel , elles produisent des résultats ' assez Satisfaisants pour mériter la médaille de bronze-à leur auteur^ v : ; J; unv
- M. Galy-CÂzÂlÂt V à 'Vérsâil! es‘ Y Seine-
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- et-Oise). N
- " Appareil générateur de gaz hydrogèheV pour le^coth-biner avec le gaz oxygène, au moment.dè l’inflammation. Gejt. appareil est construit d’après: des .principes hydrostatiques qui mettent à l’abri, des dangers,d’explq-; sion. La lumière produite par ce système peut' riempla* cer avec succès les rayons du soleil dans le microscope Solaire : l’auteur propose de l’appliquer a l’éclairage <Ms phares. De tels essais sont dignes d’encouragement ; le jury donne, la médaille de bronze à M. Çazaïat. , ,a i :c
- IG.
- Médailles de brome.
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- Médailles de bronzé*
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- 244 CHAPITRE XXVIII. MACHINES A VAPEÜR, etc.
- M. Chavepeyre, à Paris, rue Montmartre, n° 38.
- - Fourneau dit » vapeur; parce que tous ses récipients sont chauffés par la vapeur, au moyen de doubles fonds , quoique chàque'récipient puisse être déplacé séparément. Ce fourneau destiné pour, lès limonadiers, contient une étuve au bain-marie, ainsi qu’un bain de sable. De sembïàbles appareils ont été confectionnés par M. Cha-vepeyre pour la compagnie des bouillons : il est récompensé par la médaille dé bronze.
- M. Bourdon ( Eugène ) f à Paris, rue
- Vendôme, n° 12.
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- Série de modèles parfaitement exécutés. On a distingué surtout : 1 ° le modèle d’une machine à vapeur, tout en verre : dans ce modèle l'objet et le jeu de chaque pièce sont rendus perceptibles à l’œil; 2° le modèle d’une machine à vapeur, système de Watt, construit en Verre et en métal. De semblables ouvrages rendent un vrai service à l’enseignement de la mécanique, en facilitant les démonstrations. M. Bourdon mérite la médaille de bronze.
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- M*Eeau-Béchard (Valentin)., à Orléans .-•..-.('Loiret). .i;,r î
- ^M.^Féau-Béchard a présenté le modèle très-curieux d’un système de sondage chinois. Le jury lui décerne
- la1 médaille de bronze.
- 1
- U y- ' Î : ; ‘ w;; ' v
- MM. François jeune, et. Benoit , à •i- 'Troyes.;(Àube). ,
- Presse lithographique à rouleau pressier, inventée
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- CHAPITRE XXVIII. -MACHINES A,VAPEUR, etc. 245
- par M. Benoit. Celte presse a remporté le prix de 2,400 francs, proposé par la société d’encouragement : elle mérite la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Lesage, à Paris, rue Ménilmontant, n° 19.
- Filières à tarauder fort bien exécutées; les cousinets et les tarauds sont parfaitement trempés:-les fabrications de M. Lesage sont considérables.
- M. Tarlay, à Paris, rue Beaubourg, n° 55.
- Cylindres de laminoirs bien trempés, tournés avec une précision presque mathématique. :
- MM. Margoz père et fils, à Paris, rue Meniïmontant, n° 21.,
- Tours en métal, d’une belle exécution ; leurs arbres
- sont surtout remarquables pour la perfection de la taille.
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- I
- M. Lecul (J-.-F.), à Paris, rue de ïa Madeïaine, n° 39.
- Machine à cintrer les cercles des roues, avec moins de main-d’œuvre et plus de régularité que par l’embattage ordinaire. • <
- • ’ - ' , ' ^
- M. Colliot ( François-Alexandre ), à Paris, rue des Trois-Canettes, n° 2.
- I
- Il a construit la charpente de fer et les mécanismes
- Médaillés de bronze.
- Mentions
- honorables*
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- Mentions
- honorables.
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- 246 CHAPITRE XXVIII.-MACHINES À VAPEUR, etc.
- des phares de M. Fresneî; la structure en est à fa fois élégante, solide et bien combinée.
- M. Lequien , à Paris, cour de ïa Sainte-Chapeïïe.
- Serrures incrochetables à fa Brama h , fabriquées par mécaniques; mesures b coulisses bien faites et divisées avec soin; tours a portrait, dont l'exécution, soignée seulement pour fes pièces qui demandent de fa précision , permet en général d’obtenir de bons résuftats avec une machine peu dispendieuse.
- M. Lan (Charles), à Paris, rue du Petit-Thouars, n° 24.
- Petit appareil ingénieux, pour régfer constamment fa quantité de gaz débité par un bec, quelles que soient fes inégalités des pressions que ce gaz éprouve dans la conduite.
- M. Brisset , à Paris, rue des Martyrs, n° 12.
- II s’occupe depuis longtemps à perfectionner la construction des presses lithographiques; celle qu’il a présentée renferme des innovations utifes.
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- M. Lauday, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Piston de machines à vapeur, avec segments en fonte de fer; fa fonte plus dense que fe cuivre altère moins fes parois du cylindre contre lesquelles frotte îe piston, et coûte moins cher.
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- CHAPITRE XXIX
- INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, DE PHYSIGAJE ET DE MATHÉMATIQUES.
- Ce chapitre est relatif à quelques arts dont les produits ne présentent pas en somme une grande valeur vénale ; mais qui sont les plus propres de toits à marquer la hauteur oit peut s’élever l’union de la science et de l’industrie, pour perfectionner, d’un côté les industries les plus délicates, de l’autre les sciences les plus sublimes.
- Quelque faibles que soient les chiffres suivants , ils montreront nos progrès et notre supériorité comparative avec la plupart des nations qui font usage d'instruments d’astronomie, de physique et de mathématiques :
- ANNÉES. IMPORTATIONS.- .EXPORTATIONS.
- 1823.. .. ................ 9,36'4f 110,5G6f
- 1827 .. . ................... 7,579 178,230
- 1833 .................... 6,933 243,670
- ÿlous avons regretté de ne pas voir cette année le premier artiste de l’Europe pour la construction des instruments d’astronomie, M. Gambey, présenter à l’expo-
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- Médaillés
- dvor.
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- 248 CHAPITRE XXIX. — INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, etc. '
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- sition quelqu’un de ses nouveaux chefs-d’œuvre, afin d’obtenir une nouvelle fois’ la récompense du premier ordre, et de marquer fa perfection qu’atteint entre ses mains ia plus savante des industries françaises. Mais, du côté de foptique, nous avons trouvé la compensation la plus brillante à cette privation.
- —r .. , , 'jriSVgfrggg»-—1—;-* '
- MÉDAILLES D’OR.
- M. Cauchois, à Paris, rue du Bac, n° 1.
- M. Cauchois obtint la médaille d’or en 1823, et le rappel de cette récompense en’1827., rU ,
- Depuis cette époque, il a .continué-ses recherches et sés travaux avec des succès qui. dépassent tout ce que l’on ^pouvait attendre clés plus habiles opticiens de l’Europé. ' ' ; r. -i : y'-, j • ..
- Nous rappellerons d’abord qu’il a fourni d’excellentes lunettes pour les observatoires de Strasbourg, de Genève, de Rome et de .Bruxelles; il en a‘fourni pareillement ' en Irlande, en Espagne, en- Égypte ,r et pour quatre établissements scientifiques des États-Unis.
- Ces divers instruments, tous éprouvés par f expérience et, très-rernarquables pour leur, parfaite .exécution, placeraient déjà M. Cauchois parmi les premiers artistes de notre époque. Cependant un si bel ensemble , ne forme que la moindre partie des titres que cet opticien s’est, acquis à la reconnaissance publique ainsi qu’aux, récompenses du jury. , ,. ;r„,,
- En* effet, ces travaux sont en quelque sorte des œu~
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- CHAPITRE XXIX. INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, etc. 249 «
- vres ordinaires.; ils ne sortent pas desliniites .de ce qu’on avait pu faire jusqu’à présent ;, s’ils l’emportent sur ce que l’astronomie possède de meilleur en ce genre,, c’est seulement par un travail plus soigné et par une plus, grande précision. Mais ce qui distingué M. Cauchoix, ce-qui le place tout à fait hors ligne, c’est le service éminent qu’il rend à la science en exécutant des lunettes au moyen desquelles on découvre dans le ciei à une profondeur où ne peut atteindre aucun autre instrument. Il a déjà. confectionné trois de ces puissants appareils avec.un meme succès: le premier, livré à M. South, astronome anglais, est établi dans l’observatoire de Ken-sington ; l’objectif a 302 millimètres de diamètre, et la distance focale est de 6 mètres : M. South a fait avec cette lunette plusieurs découvertes très-intéressantes. Une seconde lunette de même dimension, non moins parfaite que celle de M. South, sera bientôt livrée à l’université'dé Cambridge. Enfin la troisième, qui porte 534 millimètres d’ouverture réelle et 7m,80 de distance focale, a été livrée à M. Cooper, qui s’en est
- Médailles
- d'or.
- servi pour faire de nombreuses découvertes d’étoiles doubles, et pour mesurer entre elles’ries distances qui ne dépassent pasjO/',78.* Comparaison faite de cet ins-tmmentvavec le-grand télescope à réflexion; de,sirJohn Herscbell i)qui porte .48.7,millimètres d’ouverture, il en résuïte que la grande limette de Cauchoix est .égale en
- lumièr.e et, l’emporte en, netteté. Par conséquent, elle surpasse tout pe qui a été exécuté jusqu’à ces jour, soit en télescopes à réflexion „ soit en télescopes dioptriques.
- Nous n’entrerons pas ici dans l’examen, des difficultés qui se* présentaient pour exécuter, des objectifs d’une aussi grande dimension ;; nous, ferons seulement remarquer que c’est un travail nouveau qui exigeait .des mé- n
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- 250 CHAPITRE XXIX. -—INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, CtC.
- Médaillés
- d’or.
- ihodes nouvelles. Ces méthodes sont maintenant trouvées; nous les devons au génie de l’artiste français. Après trois succès aussi complets, nous avons la confiance qu’elles s’appliqueront à des objectifs d’un diamètre plus considérable encore.
- Ainsi le travail des plus grandes lunettes sera désormais borné, non plus par l’imperfection dçs méthodes, mais seulement par l’imperfection de la matière. Si l’on parvient, comme nous avons lieu de l’espérer, à faire du ' flintglass et du crowngïass d’une assez grande pureté, la science possédera bientôt d’admirables instruments de six à neuf décimètres ou un mètre d’ouverture.
- Pour les services éclatants que M. Cauchoix a rendus à l’astrqnomie, ainsi qu’à l’art de travailler les verres, le jury lui décerne une nouvelle médaille d’or.
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- M* Lerebours, à Paris, place du Pont-Neuf, au coin du quai de-l’Horloge*
- M. Lerebours obtint, en 1823, une médaille d’or, qui fut rappelée en 1827.
- Depuis la première époque, cet artiste a travaillé, concurremment avec M. Cauchois, à l’exécution des lunettes He grandes dimensions ; M.; Lerebours en à fabriqué de 162 millimètres et de 244 millimètres d’ouverture; il y a quelques années il en a fait une de 324 millimètres; qui se trouve maintenant à l’essai dans l’observatoire de Paris. La perfection de cette belle lunette n’a cependant été sanctionnée jusqu’à présent/par aùcüne découverte dans le ciel ; ce qui doit être attribué sans doute aux longues réparations faites depuis lors à f Observatoire royal de Paris, Cepèndant les renseignements que nous avons recueillis
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- CHAPITRE XXIX. — INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, etc. 251
- nous autorisent à penser que la lunette de 324 millimètres de M. Lerebours est un instrument très-remarquable. Le jury croit devoir accorder à cet artiste célèbre une nouvelle médaille d’or.
- Médailles
- d’or.
- M. Charles Chevalier, au Palais-Royal, il0 163.
- M. Charles Chevalier obtint en 1827 une médaille d’argent avec son père, M. Vincent Chevalier, auquel il était alors associé. . 1
- Maintenant M. Charles Chevalier est à 1a tête d’un établissement qu’il a formé depuis quelques années. Il expose personnellement divers instruments de physique d’une très-bonne exécution; ses microscopes achromatiques, dont nous connaissions déjà les effets remarquables, ont particulièrement attiré notre attention. Nous les avons comparés avec un excellent microscope d’Amici, le mèilleur de ceux qu’on possède à Paris; nous avons dû reconnaître, non sans étonnement, mais avec une vive satisfaction, que le microscope de M. Charles Chevalier est véritablement supérieur à celui d’Amici,,
- On sait que les instruments de ce genre sont indispensables au succès d’une foule de recherches intéressantes; en ces derniers temps, ils, ont conduit a de véritables découvértes, soit dans la chimie organique, soit dans l’anatomie végétale ou animale.
- M. Charles Chevalier, eh portant le microscope à un plus haut degré de perfection, rend aux sciences un service important; le jury lui décerne une médaille d’or. " . .
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- Rappel de médaillés d’argent.
- 252 CHAPITRE XXIX.-—INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, etc.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Jecker, à Paris, rue de Bondy, n° 48,
- . ‘ . /
- M. Jecker, qui a obtenu la médaille d’argent, en 1819 et successivement le rappel de cette médaille en 1823 et 1827, a continué de fabriquer avec le même zèle, le meme soin et le même bon marché, les instruments de mathématiques, de marine et de géodésie.
- Le jury renouvelle en sa faveur le rappel de la médaille d’argent qu’il obtint dès 1819.
- M. Soleil père, à la ChapeHe-Saint-Deiiis (Seine).
- M. Soleil père reçut en 1823 une médaille d’argent, rappelée en 1827. II présente à l’exposition de 1834 un de ces grands appareils de phare, inventés par l’illustre Fresnel, puis adoptés par le ministère delà marine française, et bientôt après par les marines étrangères.
- L’exécution de cette belle et importante découverte a, dès l’origine, été confiée aux talents de M. Soleil : il s’en est acquitté avec un succès digne d’éloges: depuis l’exposition dernière, il y a encore apporté de notables perfectionnements. Le jury lui confirme de nouveau le rappel de la médaille d’argent qu’il obtint en 1823.
- M. Domet de Mont, à Dole (Jura).
- . Cet artiste obtint en 1823 .une médaille de bronze, et en 1827 une médaille d’argent, pour de très-bonnes lunettes achromatiques, construites suivant des méthodes de son invention.
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- CHAPITRE XXIX. — INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, étC. 253
- La nouvelle lunette que présente M.Domet de Mont Rappel justifie pleinement l’avantage des courbures ellipsoïdes > d courbures qui! a choisies dans !é dessein de raccourcir îes ' & distances locales, et de détruire l’aberration de sphéricité.
- On doit regretter que les occupations administratives de cet habile amateur l’aient empêché de mettre !a dernière main aux lunettes d’un plus grand diamètre qui! a commencées. Le jury central accorde à M. Domet de Mont le rappel de !à médaille d’argent qu’il a reçue " ' i
- en 1827.
- . (
- M. Vincent Chevalier, à Paris, quai de l’Horloge, n° 69.
- M. Vincent Chevalier obtint en 1827 une médaille d’argent avec son fils, M. Charles Chevalier, auquel il était assôcié. *
- M. Vincent-Chevalier présènte à Fexposition divers instruments de physique, d’optique.et de minéralogie.
- Tous ces appareils sont exécutés avec autant dé soin ' que d’habileté ; leur auteur mérite ie rappel de la médaille d’argent qui lui fut décernée en 1827.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Legey, à Paris, rue de i’Universitë, n° 48. \\ 7 .
- Médaillés
- d’argent.
- M. Legey se présente à l’exposition pour la première fois; mais il a déjà pris rang, depuis quelques années, parmides bons constructeurs d’instruments de mathématiques, de marine et de géodésie. Les cercles répéti-;
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- Médaillés
- d’argent.
- 254 CHAPITRE XXIX. — INSTRUMENTS ^ASTRONOMIE, etc.
- leurs, ies cercles de réflexion, les niveaux de pente et les boussoles de différentes espèces qu’il a présentés* sont des instruments construits avec soin et précision. On doit en outre à cet artiste plusieurs inventions ingénieuses. Le jury central accorde à M. Legey ia médaille d’argent.
- M. Gavard, à Paris, rue Neuve-des-Petits-Champs, n° 37.
- M. Gavard expose un instrument de son invention qu’il appelle diagraphe. Iï présente en même temps un pantographé et divers instruments de précision pour ïa géodésie.'
- Tous ies objets qui sortent de ses ateliers sont exécuté avec un grand soin ; et ia plupart des instruments qu’il a construits, ïui doivent des perfectionnements ingénieux.
- Le diagraphe et ie pantographe, sous ies diverses formes que M. Gavard a ie talent de ieur donner, fus-sen(-ils seuls, seraient déjà des titres très-recommandables. Le jury décerne à cet habile artiste une médaiïïe d’argent.
- M. Bunten , à Paris, quai Peiïetier, n° 30.
- M. Bunten, qui reçut ïa médaiiie de bronze en 182 7, présente maintenant une série d’instruments de physique très-bien exécutés, et pi’esque tous offrant d’heureux perfectionnements imaginés par iui.
- Nous citerons particulièrement ses theymométro-graphes, au moyen desquels plusieurs navigateurs sont parvenus à mesurer ia température de la mer à de grandes profondeurs : son baromètre marin, dont MM. Bérard et Blosseville ont éprouvé'futilité pendant ïeurs expédi-
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- CHAPITRE XXIX.--INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, etc. 255
- lions; enfin son baromètre portatif, pour la mesure des hauteurs. Ce baromètre dont tous les voyageurs font iè plus grand éloge, a rendu de nombreux services, depuis le jugement favorable qu’en a porté F Académie des sciences, en 1828. Le jury décerne àM. Buntenla médaille d’argent.
- Médaillés
- d’argent.
- \
- M. Collardeàu-Duheaume , à Paris, rue Saint-Martin, n° 56.
- M. Coïlardeau-Duheaume a trouvé le moyen de construire, avec une précision remarquable, tous îes appareils gradués, en verre, dont se servent les physiciens et les chimistes. II excelle dans ce genre de travail. L’exactitude qu’il obtient épargne aux savants beaucoup de recherches pénibles, et souvent des incertitudes.
- Cet artiste a récemment imaginé une pompe pour essayer la force des bouteilles destinées aux vins de Champagne ainsi qu’aux liqueurs gazeuses; un manomètre très-ingénieux lui sert à mesurer la pression quelles peuvent supporter. Le jury , donne à M. Collardeau la médaille d’argent.
- M. Buron, à Paris, rue Sainte-Àvoie, n° 53.
- M. Buron fait confectionner, dans ses ateliers, des instruments d’optique et de mathématiques particulièrement destinés à l’exportation.
- Il travaille moins pour la science que pour le commerce, et son établissement doit être jugé sous un point de vue industriel plutôt que scientifique. En le considérant ainsi, nous devons dire que, depuis quelques an-
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- Médailles
- d’argent.
- Médailles de bronze.
- 256 CHAPITRE XXIX.— INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, etc.
- nées, M. Buron fait prendre à ses fabrications une véritable importance. Sa vente annuelle s’élève à des sommes considérables. H parvient à fabriquer des lunettes de toute espèce, des compas de toute dimension, et une foule d’autres objets de cette nature, à des prix assez modiques pour lutter avec les constructeurs Anglais sur les marchés étrangers. M. Buron mérite la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Deleuil, à Paris, rue BaupRine, n° 22.
- Cet artiste, mentionné honorablement en 1827, pour divers instruments de chimie et de chirurgie , présente aujourd’hui : 1° des balances; 2° plusieurs instruments de physique; 3° un appareil pour extraire la gélatine des os.
- Ses balances sont bien construites, et ses poids d’une exactitude que nous avons eu plusieurs fois occasion de vérifier. A ces titres, il a mérité la confiance de l’hôtel des monnaies pour ces deux genres de produits. Tous les autres appareils de M. Deleuil sont exécutés avec soin. Le jury le récompense avec une médaille de bronze.
- M. Kruines, à Paris, quai de f Horloge,
- n° 61.
- M. Kruines expose des microscopes d’une construction particulière dont il est inventeur. Ces instruments ont le double mérite d’être fort bien exécutés dans les
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- CHAPITRE XXIX.-INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, etc. 257
- limites de grossissement qu’il s’est imposées, et d’être ïi- Médailles
- * \ ¥ • . T* t de bronze
- vres au commerce a des prix très - modiques. Le jury > donne une médaille de bronze à Ml Kruiner.
- M. Chevalier (Jules-Gabriel-Augustin), à Paris, quaide l’Horloge, Tour du Palais»
- L’ingénieur Chevalier, opticien du Roi, qui reçut une médaille de bronze, en 1827, pour une série nombreuse d’instruments d’optique, des baromètres, des thermomètres, etc., présente en 1834 les divers instruments qu’il continue de livrer au commerce ; il produit en outre trois lunettes de 108, 135 et 189 millimètres d’ouverture. Lés efforts qu’il a faits pour obtenir de bons résultats, relativement aux grandes lunettes, sont dignes d’éloges, et méritent une nouvelle médaille de bronze.
- M. Allizeau, à,Paris, quai Maîaquais, n° 15.
- \ ;
- M. Allizeau, mentionné honorablement en 1827, a présenté : 1° dés modèles en relief pour l’étude des sciences; 2° des figures d’optique et de géométrie descriptive, exécutées au moyen de fils artistement disposés pour représenter la marche des rayons de lumière et la direction des lignes droites génératrices de diverses surfaces courbes.
- On doit des éloges à M. Allizeau pour la précision avec laquelle il exécute tous les modèles destinés à l’enseignement de la géométrie, de la mécanique, de la cristallographie, de l’optique et de la géométrie descriptive,
- 17
- n.
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- Médaillés do bronze.
- Mentions
- honorables.
- 258 CHAPITRE XXIX. — INSTRUMENTS ^ASTRONOMIE, etc.
- ainsi que pour ïes succès qu’il a obtenus dans ce travail délicat. M. Allizeau reçoit la médaiile de bronze. )
- M. Piéré , à Paris, rue Bourtibourg , n° 12.
- M. Piéré expose une collection (Je compas qui présentent de très-ingénieuses dispositions; toutes ïes pièces de ces instruments sont travaillées avec une précision remarquable. Le jury central accorde la médaille de bronze à M. Piéré.
- M. Tabouret , à Paris, quai d’Austerlitz, il0 35.
- Cet artiste, qui reçut une médaille de bronze en 1827, expose aujourd’hui des appareils pour les feux fixes des ports : les verres de M. Tabouret sont travaillés et assemblés avec un soin remarquable. Le jury lui décerne ïa médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- . ../
- M. Soleil fils, à Paris, rue de ï’Odéon, n° 35o
- Pour ses instruments d’optique.
- M. Deriquehem, a Paris, rue du Colombier-Jacob, n°18.
- Pour son géodésimètre, son chronoscope solaire, et ses autres travaux de gnonômique.
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- (CHAPITRE XXIX.— INSTRUMENTS D’ASTRONOMIE, etc. 259
- /
- M. Symian, à Paris, rue de Charonne, n° 92.
- Pour ses instruments à dessiner et son agathographe.
- %
- M. Chemin, à Paris, rue de ïa Féronnerie,
- n° 4. ,
- Pour ses balances.
- M. Biet, à Paris.
- Pour ses machinés pneumatiques.
- . , y . ‘ ... . .
- ' * _________________ ' !
- M.-Bourbouse, à Paris, rue de la Tixe-randérie, n°17.
- : -, I ‘ •> ïiivi
- Pour sa machine éiectrique.
- ........ ' i
- M. Lebrun, à Dijon, (Côte-d’Or).
- Pour sa règle à mesurer les distances.
- I ___
- M. Masquielier, à Paris* ; ^ :r
- 1 t . / r ^
- Pour son dendromètre. ; ;
- ^; - . ' . ! • ( '-.r?
- 17.
- A.
- Mentions
- honorables.
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- CHAPITRE XXX
- HORLOGERIE.
- 3t
- L’horlogerie française offre un ensemble de progrès qui montre le haut degré de perfection atteint par nos savants artistes. Nous soutenons avantageusement, au dehors, la concurrence de T Angleterre, .pour les produits de cette belle industrie.
- EXPORTATIONS d’hORLOGERIE FRANÇAISE, À l’ÉPOQUE DES TROIS DERNIÈRES EXPOSITIONS.
- 1823. 1827. 1833.
- Ouvrages montés..'.. . . 3,115,925f 4,176,125f 6,891,973*
- Fournitures............ 292,320 72,220 109,900
- Horloges en bois....... 10,236. 2,352 2,658
- Total....’..... 3,418,481 4,250,697 7,003,831
- Par conséquent, en dix années, les exportations ont plus que doublé. C’est principalement à la vente des pendules qu’ii faut attribuer ce progrès, ainsi qu’on îe voit par le détail suivant, pour fes exportations de 1833.
- Pendules................................ 6,134,592f
- Montres de cuivre et d’argent.. 706,980f) . . 8
- Montres d’or................. 49,701 } 75b>b81
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- SECTION I. — HORLOGERIE .ARTRONOMIQUE, etc. 261>
- L’usage des montres et, des pendules n’a pas fait de moindres progrès en France qu’à l’étranger : c’est un résultat du bien-être, graduellement augmenté,.de la population.
- ---- TiSrggHfr ——— -----
- SECTION PREMIÈRE.
- HORLOGERIE ASTRONOMIQUE ET NAUTIQUE.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- M. B réguet neveu,. et compagnie,, à d Paris, quai de l’Horloge, n° 79. «Tor.
- M. Bréguet neveu continue dignement’les travaux d’horlogerie qui fondèrent, à si juste titre, la célébrité de MM. Bréguet père et fils. II a présenté une pendule à deux balanciers, l’un desquels, complètement libre, est entraîné par les seules vibrations de l’autre, dont il réduit à moitié les erreurs, en les partageant. Ce système, appliqué pareillement aux chronomètres, est le fruit d’une observation importante de M; Bréguet père. II avait remarqué que des pendules posées sur une même tablette prenaient une marche beaucoup plus uniforme qu’en les plaçant sur des supports isolés.
- Le jury central a fixé son attention sur une pendule sympathique, qui monte et remet à l’heure une montre, mise avec elle en communication. t
- Nous voyons avec plaisir que la maison Bréguet, au lieu de se borner comme précédemment à fabriquer des pièces d’un prix très-élevé, établit, pour les moyennes fortunes, des montres et des pendules sympathiques, qui coûtent seulement 600 francs pour la pendule et la montre.
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- I
- 262 CHAPITRE XXX. — HORLOGERIE.
- Rappel M. Brégüet neveu continue avec le même succès la de médaillés fabrication des montres marines. L’adresse de ses ouvriers
- u or.
- , s’est signalée par les petites montres de la grandeur
- d’une pièce de 50 centimes, qui figuraient;* l’exposition.
- L’énumération des ouvrages présentés par M. Bré-guet neveu prouve qu’il est digne du rappel de la mé-f daille d’or quatre fois obtenue par ses illustres oncles.
- " MM. Perrelet père et fils, à Paris, rue
- Saint-Honoré, n° 108.
- M. Perrelet père a pris rang parmi les horlogers du premier ordre, par son génie et son expérience. Le compteur imaginé par lui pour mesurer avec une extrême précision ïa durée des phénomènes astronomiques, ,lui valut la médaille d’or à l’exposition de 1827.
- II présente aujourd’hui des appareils admirablement exécutés pour la démonstration des échappements les plus remarquables. Plusieurs établissements publics ônt.commandé de semblables appareils, qui permettent de remplacer immédiatement un échappement par un autre; leur usage rendra beaucoup plus lumineuse, dans » les cours publics, la démonstration des échappements,
- assez difficile à bien'faire saisir par des lignes tracées sur un tableau.
- Le Gouvernement, sur la proposition de nos astronomes les plus savants, a chargé >M. Perrelet de former des élèves, qu’on admet d’après un concours public; l’artiste célèbre dont nous rappelons les titres justifie pleinemént ïa confiance de l’autorité.
- Le jury central de 1834 confirme à M. Perrelet la médaille d’or qu’il a reçue en 182 7.
- r
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- SECTION I. -tt HORLOGERIE ASTRONOMIQUE, etc. 263
- NOUVELLES MÉDAILLES D’OR. '
- MM. Berthoud frères, rue Richelieu,, n° 103.
- C’est avec le sentiment de la satisfaction ïa plus profonde que nous constatons le beau succès obtenu par MM. Berthoud, depuis la dernière exposition. Ce succès, nous permet d’accorder la première des nouvelles médailles d’or aux descendants d’une famille illustrée, par près d’un siècle de travaux et de chefs-d’œuvre, dans le genre difficile de l’horlogerie astronomique et nautique. Dans les trois premiers mois d’épreuve, à l’Observatoire de Paris, d’un chronomètre.de MM. Berthoud frères, la perturbation n’a pas dépassé trois dixièmes de seconde ; résultat digne d’admiration ! 1
- M. Motel, à. Paris, rue de fAbbaye, n° 12.
- Cet excellent horloger était fabricant en titre des. chronomètres de la marine, avant que la confection de ces instruments eut été mise au concours. II a justifié cette honorable préférence par le grand nombre de. chronomètres qu’il a livrés; ces instruments sont d’une exécution parfaite; ils ont la marche la plus; régulière, authentiquement constatée à l’Observatoire de Paris, et dans les ports de la marine royale. Depuis la dernière exposition , M. Motel a fabriqué des chronomètres de poche, et des pendules d’une structure qui rend leur transport et leur installation également commodes. Avec des tringles de fer et de zinc, il a fait, pour ses pendules, astronomiques, dés balanciers compensateurs, qui pèr,~
- Nouvelles
- médailles
- d’or.
- /
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-
- 264 CHAPITRE XXX. -- HORLOGERIE.
- Nouvelles mettent de trouver, par i’expérience, le point rigoureux d'or. *a compensation. Dès 1827, M. Motel avait obtenu
- la médaille d’argent : le jury lui décerne aujourd’hui ïa récompense du premier ordre.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- i
- M. J acob, à Paris, boulevard Montmartre, n® 1. ^
- M. Jacob a présenté des montres marines, un mécanisme de compteur applicable à ïa plupart des montres déjà fabriquées, des régulateurs à compensation, en acier et zinc, d’autres régulateurs marchant un an, à balancier de sapin, et fabriqués par souscription.
- Tous ces produits se recommandent par une exécution très-soignée, même les régulateurs à 600 francs par souscription : ici ïa modicité du prix est obtenue en sacrifiant tout travail de luxe, sans rien ôter à ïa bonne confection des parties essentielles, teïïes que ïes pivots, les engrenages, l’échappement, etc.
- Le jury décerne à M. Jacob ïa médaille d’argent.
- /
- M. Benoist , à Versailïes (Seine-et-Oise).
- Jusqu’ici cet artiste très-habiïe travaillait pour ïes premières maisons d’horlogerie et n’exposait pas sous son nom. II a présenté cette année une montre marine dont l’exécution est aussi remarquable que la bonne disposition. Le jury juge cet artiste digne de ïa médaille d’argent.
- \
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- SECTION II. - HORLOGERIE PUBLIQUE, etc.
- 265
- , . .VI
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.'
- <ii « «OU -/
- M. Porron , à Besançon'(Doubs). Rappel
- Quoique éloigné de la capitale, et par-là moins à de médaillé portée de suivre les progrès de son art, M. Porron, ja- de ,Jlonze* ïoux de rivaliser avec les artistes de Paris, entreprend d’exécuter les pièces d’horlogerie de précision ; il lutte avec persévérance contre les difficultés de sa position.
- Son zèle mérite que ie jury îui confirme la médaille de bronze qu’il a reçue en 1827. '
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Huard, à Versaiïïes ( Seine-et-Oise ). Nouvelle
- II présente un chronomètre établi dans une suspen- (™ktonze sion marine bien disposée ; cette pièce, d’une exécution très-satisfaisante, et -d’excellentes ébauches de montres de Paris, méritent à leur auteur la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Mallat y à Angoulême ( Charente ), Mentions
- H/y» T \ > TT- t honorables.
- ottre un chronométré a secondes, du genre des demi-chronomètres : la bonne fabrication de cette pièce démontre que les départements peuvent entrer en lice >
- pour exécuter l’horlogerie de précision.
- M. Anrès.
- M. Anrès expose de l’huile animale préparée pour
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-
- 2G6
- , "CHAPITRE XXX. — HORLOGERIE.
- j Mcnlio»s Thorïogerie. Cette huile est .recommandée par les attestations dè plusieurs horlogers dé Paris : nous accordons à son utilité la mention honorable.
- -1
- , :ï.
- SECTION II.
- HORLOGES PUBLIQUES) GRANDS MECANISMES D HORLOGERIE.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- Rappel M. Lepaute fils, à Paris, rue Saint-
- ue médailles '' .... ' *
- d’argent. TIiomas-du-Louvre, n° 42.
- I: >, C’est à cet artiste, que Paris doit la belle horloge du
- palais de la Bourse ; c’est à lui que le palais de Compiègne doit une autre horloge qui valut la médaille d’argent à son auteur, en 1819. Depuis la dernière exposition, M. Lepaute fils à fait l’horloge de l’hôtel des Postes, qui présentait des difficultés locales surmontées avec beaucoup de talent. La marche régulière de cette horloge, exposée directement au soleil pendant une partie de la journée , montre quels soins ont été donnés au mécanisme du compensateur.
- Les horloges de M. Lepaute sont combinées avec un tel art, que leurs diverses parties sont indépendantes les unes des autres, et pour le montage et pour le démontage. -
- Le [jury déclare M. Lepaute fils très-digne du rappel de la médaille d’argent qu’il a précédemment reçue.
- 3 ‘
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- SECTION III. — HORLOGERIE DOMESTIQUE, etc. 26?
- é
- M. Wagner (Henri-Bernard), à Paris, RaPPcl
- T ^ J de médailles
- rue du Cadran , n 39» . ; daraent.
- Cet artiste n’a pas pu présenter à l'exposition les ‘ ; ;,i;
- trois belles horloges qui! a construites pour Aiger ; mais, avant ïeur départ, elles avaient été visitées par plusieurs membres du jury. 2
- M. Wagner (Henri-Bernard) est toujours digne des médailles d’argent qu’il avait obtenues en 1819 et 18 2 7.
- RAPPEL; DE médaille de bronze.
- MM. Niot et Chapponel, à Paris, rue Mandar, n° 10.
- ' Rappel de médaille de bronze.
- Ils ont présenté des horloges et des tourne-broches d’une bonne exécution ; ïeur fabrication est très-considérable. Ils méritent le rappel de ïa médaille de bronze qu’ils ont reçue en 182 7.
- -----------
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
- ^ J
- M. Henri neveu, à Paris, rue Saint-Ho nord, n° 247.
- Nouvelle médaille de bronze^
- Il a fait paraître à l’exposition : 1° plusieurs mécanismes pour imprimer aux phares leurs mouvements de rotation ; 2° dès horloges publiques ; 3° des pendules dites de surveillance. La variété de ces travaux > leur bonne exécution et le étaient d’invention qui les caractérisent, rendent fauteur digne de ïa médaille de bronze.
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-
- '• , . I.
- Mentions
- honorables.]
- Rappel de médaillé d’or.
- 268 CHAPITRE XXX. — HORLOGERIE.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Wagner (Jean), à Paris, rue du Cadran , n° 39.
- Frère de i’habile artiste du même nom ; il mérite pour ses travaux une seconde mention honorable.
- M. Kàuleck, à Paris, rue de Greneïle Saint-Germain, n° 32.
- M. Kauleck a présenté des horloges et des tourne-broches recommandables pour leur bonne exécution, mais qui laissent à désirer et à regretter sous le point de vue de la théorie.
- /fMÏ ïï *==ün — r—r-
- SECTION III.
- HORLOGERIE DOMESTIQUE, PENDULES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- M. PoNS-de-PAUL, à Paris, rue Cassette, n° 20.
- En 1819et 1823, cet habile artiste a reçu deux médailles d’argent, et la médaille d’or en 1827. Loin de s’endormir au sein du triomphe, il a redoublé d’efforts. II présente à l’exposition de 18 34 un grand nombre de mouvements bien exécutés, et plusieurs pièces remarquables appartenant à l’horlogerie de précision. Dans l’une, les repos de. l’échappement se font successivement sur vingt-quatre points différents, afin de n’user inégalement aucune partie. Dans une autre pièce, un mécanisme ingénieux conserve à l’aiguille des secondes une marche
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- SECTION m.-- HORLOGERIE DOMESTIQUE, etc. 269
- régulière, alors même que le balancier éprouverait des RaPPeî^ secousses circulaires qui lui feraient faire plusieurs révo- e d,*r lutions sur lui-même. M. Pons présente un nouvel échappement, dit àtruelle, imaginé d’après la théorie des engrenages de Woët, et recommandable pour son extrême simplicité. Le jury juge M. Pons digne du rappel de la médaille d’or.
- RAPPEL DË MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Garnier, à Paris, rue Taitbout, n° 8 RaPPeI
- de médaille
- bis. d’argent.
- M. Garnier a présenté des pendules exécutées avee le plus grand soin. Quelques-unes présentent des combinaisons remarquables : une, entre autres, qui donne sur divers cadrans l’indication du jour, du mois et des phases de la lune. Ces effets sont produits par un mécanisme que mène directement un seul barillet, lequel est chargé de relever, à mesure qu elle se déplace, une roue de remontoir armée d’un levier dont le seul poids devient la force constante qui entretient les oscillations du pendule. Par une telle combinaison, l’artiste assure des vibrations isochrones au pendule, en le préservant des variations de frottements inévitables entre une série de roues aussi nombreuses que celles qui sont nécessaires pour produire les indications que nous avons indiquées.
- L’horlogerie doit à M. Garnier un nouvel échappement, sur lequel l’expérience n’a pas encore prononcé.
- Le jury confirme à cet artiste la médaille d’argent qui! obtint lors de la dernière exposition. .
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- CHAPITRE XXX. — HORLOGÉRIE.
- 270
- \ >,yl . , • ' *
- > Rappel r $f. Deshays, à Parisrue Montmartre*
- il c médailles ' ? ? ?
- d'argent. > v H 6j6» *
- O
- ' Il a reçu ia médaille'd’argent en 1827, pour ses grands régulateurs ét pour un échappement à rouleàu dont il est inventeur. Il présente, en 1834, un1 régulateur de cheminée avec échappement d’Arnold, d’une exécution remarquable. M. Deshays est un des artistes qui fabriquent le plus de régulateurs et de pendules de voyage, soit à grande soit à petite sonnerie. II est toujours digne de la récompense qu’il a précédemment obtenue.
- MÉDAILLES D’ARGENT. ~
- Médailles
- d’argent.
- M. Vincenti et compagnie, à Montbel-
- ^ M. Vincenti, depuis peu d’années, a créé dans la ville de Montbëlliard une fabrique de blancs de pendules dont-les productions sont très-remarquables et très-liombreuses. II exécute chaque année plusieurs milliers de mouvements Ses ateliers sont pourvus de machines d’une grande exactitude, pour exécuter à la fois les mouvements d’horlogerie avec économie, précision et célérité. De tels résultats justifient la médaille d’argent accordée à M. Vincenti. '
- » i • •
- M. H an R io t , à Mâcon (Saone-et-Loire).
- M. Hanriot professait l'horlogerie à l’école; de Châ-lons, sous l’inspection du célèbre Biéguet. Il a depuis fondé dans la ville de Maçon une éçole libre d’horlogerie; là, quarante-cinq élèyes sont instruits dans les. connais-
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- ( t„
- SECTION III. — HORLOGERIE DOMESTIQUE, etc. 271
- “sances théoriques et pratiques propres à former, clés ar- Médaillés tistes* habiles; Les produits exécutés par ses disciples darSent*. prouvent que l’entreprise de M. Hanriot porte déjà des fruits utiïès et dignes de reconnaissance. Lé jury'îûi décerne la médaille d’argent, et décide que ses quatre meilleurs élèyes, exposants de 183 4), recevront la jùen-tion honorable. 4 ot ,n.o-; ,v.o;
- argent,
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- H. Ht ':!>
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- .OSfSO'îL’ ji>
- MENTION HONORABLE DES QUATRE PREMiÈES-ÉLèvÊS' *
- DE M. HANRIOT.- ianmsj sup c/bq :>-v
- M. Lafon, de Perigueux"(Dordogne) ;
- M. Barbel, sourd-muet,-de Mâcon (Saône-et-Loire);
- M. TmiUAEVi.,d’Amiens (Somme); .
- M. DüCHEMlN. c/e Paris (Seinë).mrFf-ya 'M *>11»™»*
- * ’ v ' :y.C’ t !
- M. Robert, à Pabîs , saïerië Üë Valois ,
- . au Paiais-RoyaL ;«•:
- Au lieu de chercher, pâr cles;Corrihjnaisolis extraotfdb naires et,souvent douteuses, à produire des ouvrages plus ou moins originaux ;;M> B-ob;ert a peusé^qù’iiiobjiendrait des résultats plus utiles à l&r tcftin§t.)çfu a >ïa„ Société7; par le perfectionnement des; systèmes •d’horlogerie déjà reconnus comme les meilleurs, pourrfexéçution> Les» pendules ordinaires ..lui doivent des., améliorations jip?n-
- b *
- breuses,.apportées aux pièces du mouvement,. aübal^iiT cier, à la monture ; il est auteur de cloches hermétiques, qui préservent les mécanismes de la poussière ; il à rendu plus commodes les réveils universels de feu Laroche-; on lui doit des combinaisons ingénieuses pour un comp-teur, un adjudicateur; etc. Lé jury lui'décerne la médaille, d argent. ' '-ve ’
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- Rappel de médaille de bronze.
- Nouvelles médailles de bronze.
- 272 .CHAPITRE XXX.---------HORLOGERIE.
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- RAPPEL DE MEDAILLE DE BRONZE.
- M. Gravant, à Paris, rue Boucher,
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- ' Il expose im grand régulàteur à équation et a remontoir, dont toutes les parties sont exécutées avec la précision la plus remarquable. L’ébauche de cette pièce obtint en 1827.1a médaille de bronze, dont M. Gravant est plus que jamais digne./. k „:
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
- /.
- M. Mathieu , à Paris, place de la R ourse.
- ... pn lui doit des pendules à balancier, dont, la compensation s’opère, non plus en faisant mouvoir la lentille, mais en déplaçant deux petites masses addition-, nellesy rendues mobiles sur le[ levier qui les porte ; on trouve; ainsi directement,j et d’une manière pratique, ïe rap port des déplacements et de-la dilatation'. "
- ; c ]VL; Mathieu^ fabrique avec beaucoup de • soin les montres dites fdè Taris;dont- l’échappement est à cylindre; il est inventèur d’une série de machines pour confectionner cet échappement. Le jury lui décerne la
- médaille de brpnze. * ; ; ; ?
- . •.‘'."rr'-u :• ' a : ï-i }T i
- M. Blondeau, à Paris, me de, la.Paix,
- n° 19.
- S!." ( < K
- ' ' il Jî;
- Il exécuté avec élégance des pendules de voyage, à petite, à grande sonnerie, et a réveil ; le mécanisme de ces pendules offre quelques modifications qui lui sont
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- \
- SECTION III.-HORLOGERIE DOMESTIQUE, etc. 273
- propres,. par exemple, dans ïa quadrature de îa sonnerie, et dans ie départ du réveil. II fabrique aussi des montres à l’usage civil, faites à l’imitation des chronomètres. H à soumis au jury central une disposition de quantième, par laquelle la roue annuelle ordinaire suffit pour ajouter un .vingt-neuvième jour au mois de février des années bissextiles. Cet artiste mérite la médaille de bronze.
- Nouvelles médailles de bronze.
- M. Brocot, à Paris, rué d’Orléans, n° 15, au Marais.
- <
- II a reçu la médaillé de bronze en 1827. II présente une nouvelle disposition de sonnerie, simple et d’un effet certain, qui permet de faire marcher les aiguilles d’une pendule, soit en avant, soit en arrière, sans déranger le rapport de la sonnerie avec f indication des aiguilles. On lui doit un appareil pour régler très-promptement la longueur d’un pendule qui batte un nombre juste d’oscillations, dans un temps déterminé. II a modifié l’inclinaison dé la denture'qu’offrè1 l’échappement à ancre, dans la vue d’obtenir l’isochronisme des oscillations; l’ancre, fixée sur l’arbre, a simple frottement, permet'a la pendule de se mettre toujours d’échappement d’elle-même. M. Brocot est juge digne d’une mëdaillede 'bronze. ?"
- MENTIONS HONORABLES.
- -flr
- MM. Raingô frères, rue de Touraine , Mentions
- / l’V M i M .
- n° 8 , au Marais.
- < ' i :
- honorables.
- Ils ont présenté des pendules en grande partie destinées pour l’exportation : Fexécution satisfaisante ; de
- II. 18
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-
-
- 274 CHAPITRE XXX. — HOHLOGERIE. :
- Mentions leur horlogerie et la grande étendue de leurs opérations honorables, niéritent de nouveau la mention honorable,
- IVÎ. Fuappier, à Paris, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, n° 20.
- Mouvements de pendule, avec un nouvel échappement à roués de rencontre, dont la disposition est ingénieuse, mais, qui n’a pas encore reçu la sanction du temps.
- M. Gille, à Paris, rue des Cinq-Diamants , n° 10.
- Nouvel échappement dans lequel ïif. Gille rend égaux les leviers de (ancre.. Quantième perpétuel, sans roue annuelle.
- M. Càllaud, à Paris , place du Palais-/,<:Rôÿài, n° 241.;
- Divers échappements, parmi lesquels un cylindre tronqué, qui simplifie la construction de la roue portant les plaps inclinés; un échappement à la Duterlre , modifié pour éviter l’incqnvénient de farrêt et du bris des piçrrçs.dlans.(essçcoussesviolentes. j,, . ,
- M. Jacquet, à Paris, rue Tiquetontte, n° 17.
- Pendule à remontoir à échappement, dit à un coup perdu, dont la levée est munie d’un rouleau, pour climi-. . ,.jH nuer le frottement et pour éviter la; destruction.
- M. Lenormand, à Paris, rue du Bac, n° 37. ...
- j'Pendille dont la roüe d’échappement porte la moitié
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- SECTION III.-HORLOGERIE DOMESTIQUE. 275
- tles plans inclinés; l’autre moitié reste sur l’extrémité des leviers de l’ancre. Cette disposition donne plus de masse à l’extrémité des dents de la roue ; par là M. Lenormand espère y maintenir plus aisément l’huile, et mieux coni server le mécanisme. Appareil fort simple, applicable aux balanciers ordinaires, pour, indiquer la quantité dont on déplace la lentille.
- Mentions
- honorables.
- M. Warée, à Paris, rue de Grenelle-
- s
- Saint-Honoré, n° 29.
- Balanciers compensateurs, en zinc ou en fer, dont le mécanisme permet de chercher le point précis de la compensation ; leur prix modéré permettra dé les employer dans les pendules destinées aux usages domestiques.
- X
- ' N * - i 4/• i , ? i.
- MM. Berolla frères, .à Paris, rue du Temple, n9 21.
- Nouveau modèle d’échappement à force constante. Montres et pendules bien confectionnées. J
- M. Laurent, à Paris,.rue Saint-Maur-du-Temple j n° 58. > r
- M. Laurent est un jeune ouvrier qui travaille en ville ; il a consacré ses instants de loisir à construire chez lui un grand régulateur à remontoir, avec pendule compensateur. Cette pièce, bien exécutée, honore le talent,
- lè zèle et le caractère de son auteur.
- 4 ; 'A ; .K-n;V -c- i- . . '• . • ;•
- M^Biesta,. de Bouval, à Paris, faubourg Poissonnière, n° 18. i ; :
- Baromètre mécanique, inscrivant lés oscillations successives dé sa colonne de mercure. Montre à équation,
- 18.
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-
- ' Meiatinos honorables*
- Rappel de médaille d’or
- (d’ensemble).
- 276 CHAPITRE XXX. — HORLOGERIE.
- avec une seule aiguille, laquelle indique le tempsmoyen, tandis qu’un limbe portant les divisions du temps vrai se meut dans ie cadran, en avançant et reculant de quantités convenables, par l’effet de sa communication avec une éllipse.
- SECTION IV.
- * f V . *
- HORLOGERIE DOMESTIQUE, MONTRES.
- —, -
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- MM. Japy frères, à Beaûcourt (Haut-Rhin ).
- Dès 1806, M. Japy père méritait la mention la plus honorable pour la manufacture qu’il a fondée vers 1780, afin de fabriquer par des moyens mécaniques, rapides et peu coûteux, les principales pièces des montres. Ses deux fils ont agrandi cette manufacture ; ils ont tellement perfectionné les moyens de confection, qu’ils peuvent aujourd’hui livrer aux prix de 2 francs , et. même 1 franc 25 cent., un mouvement de montre qui coûtait 7 francs avant la mise en pratique cle leurs moyens simplifiés. Les Suisses n’ont pu .faire concurrence à MM. Japy, qu’en créant une manufacture analogue, qu’ils favorisent par tous les moyens.
- En 1815, la fureur des troupes soi-disant alliées brisa les mécaniques de MM. Japy, et détruisit leur fabrique par l’incendie. Ils l’ont relevée plus vaste et plus prospère. Ils procurent du travail aux habitants de toutes les communes, dans un rayon de deux à quatre lieues. En ,1833 ,: ils livraient au commerce seize mille
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- SECTION IV. — HORLOGERIE, MONTRES. 211
- douzaines de mouvements de montre bruts, dont douze mille environ destinées à fexportation. Ils fabriquent aussi ïa grosse horlogerie pour les campagnes. Ils font par année treize mille mouvements de pendules, envoyés presque tous à Paris.
- Nous présentons ici l’ensemble des industries que dirigent MM. Japy, afin d’en faire mieux apprécier l’importance. Brevetés d’invention pour les procédés mécaniques ingénieux qu’ils appliquent à ïa fabrication des vis à bois, ils en produisent par an des quantités énormes: 6 millions de vis de toute espèce, plus 150,000 charnières, etc. Ils fabriquent aussi des peignes à tisser ou rots à dents métalliques..Ces rots, très-perfectionnés, sont livrés à des prix tellement réduits, que les cinq portées, ou ïes cent dents, qui coûtaieut 80 centimes eh 1827, n’en coûtaient plus que 30 en 1833. MM. Japy confectionnent, toujours par des procédés mécaniques de leur invention, des serrures, des cadenas et d’autres > fermetures à pênes circulaires, extrêmement remarquables. En 1833 , iïs livraient au commerce 24,000 serrures ou cadenas. Nous avons cité, page '60, leur fabrication de casseroïïes et d’ustensiles de cuisine et de ménage en fer étamé : ils produisent, en ce genre,. 180,000 pièces par an. ^
- L’ensemble des manufactures de MM. Japy fait travailler suivant les saisons et ïes demandes du commerce, 2,000 à 3,000 ouvriers. Ces grands fabricants, déjà mentionnés pour ïa plus haute récompense au sujet de leurs outils, de leurs vis abois, de leurs instruments, et de leurs ustensiles de ménage, comptent leur fabrique d’horlogerie parmi ïes titres les plus honorables qui leur méritent le rappel de la médaille d’or.
- K appel de me'daiïïe d’or
- (d’ensemble).
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- 278
- CHAPITRE XXX. — HORLOGERIE.
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Leroy (Louis-Charles), à Paris, au Palais-Royal, n° 13.
- II présente une collection de montres ordinaires exécutées avec un grand soin : plusieurs de ses montres de luxe ont un échappement à ancre, avec balancier compensateur; les levées sont en pierre, ainsi que les trous des principaux mobiles. On a distingué ses montres à tact : une aiguille placée extérieurement sur le boitier indique au toucher la position des aiguilles intérieures, avec lesquelles elle est en relation ; mais de manière à pouvoir agiter l’aiguille extérieure sans déranger celles-ci. Leur position est indiquée au toucher par la légère résistance qu’éprouve l’aiguille extérieure, qui cesse d’être libre quand elle arrive à la position de coïncidence. Cet artiste est digne de recevoir la médaille de bronze.
- M. Mugnier, à Paris, rue Neuve-des-Petits-Champs, n° 57.
- Montres de luxe, établies avec beaucoup de soin et d’intelligence, avec des dispositions analogues à celles que nous venons d’indiquer en pariant des produits de M. Leroy. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Robillard, à Paris, rue de ïa Monnaie , n° 9.
- Cet artiste a vaincu d’extrêmes difficultés pour tra-
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- SECTION IV. — HORLOGERIE , MONTEES. 279
- vailier des matières aussi dures que ïe saphir, le rubis Mentions et le cristal de roche, et pour produire avec tant de ïlol^oratîes‘ peines des œuvres stériles. Il a présenté des ébauches de montres marines, qui prouvent le succès; qu’il obtiendrait dans ce genre s’il le cultivait davantage. Le jury regrette de n’avoir à lui décerner qu’une mention honorable.
- M. Ravoux, à Paris, rue de ïa Calandre , n° 55.
- Échantillons de pièpes pour échappements à cylindres* faites mécaniquement ; collection d’autres pièces tra7 . vaillées pour l’horlogerie.. < ...iSrr . ; /• i
- M. Bastiné, à Paris ? rue Bourbon-Villeneuve, n° 49. T
- M. Bastiné, ouvrier qui s’adonne à faire les échappements et qui travaille pour plusieurs horlogers distingués, présente une série d'échappements modifiés par lui 5 de plus, une montre à force constante, dans laquelle il a fait l’application du remontoir de Lebon.
- M. Sandoz (Henri), à Besançon (Doubs).
- Montres d’or et d’argent* calibre à la Lépine, d’une exécution satisfaisante.
- M. Allier , à Paris , rue Saint-Antoine, n° 36.
- Divers mouvements de montres, pouvant marcher, sans être montés, trois, huit et vingt jours. II y a deux barillets dans le mécanisme ; ïe second est établi de manière à ne fonctionner qu’après la détente du premier : disposition imaginée pour obtenir plus d’uniformité dans la force motrice.
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- CHAPITRE XXX. — HORLOGERIE.
- Mentions
- honorables.
- 280
- M. Roussel, à Versailles (Seine-et-Oise).
- Petits réveils dits universels, qui s’appliquent à toutes les montres ; leur bonne disposition les rend d’un usage commode.
- M. ICelbrer, à Paris, rue Furstemberg, n° 8 ter.
- Appareil marquant ï’heure au moyen d’une aiguille iaqueîïe représente un serpent, qui tourne sur un axe; ii parcourt le cercle des heures par le déplacement successif du centre de gravité dans la masse du mouvement que renferme l’une des extrémités. II y avait à vaincre des difficultés pour diminuer les frottements et pour obtenir un mouvement très-régulier.
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- CHAPITRE XXXI.
- INSTRUMENTS PE MUSIQUE.
- SECTION PREMIÈRE.
- INSTRUMENTS A CORDES.
- Les plus célèbres législateurs de l’antiquité, et les hommes d’état modernes, ont justement apprécié l’importance de la musique sur le caractère et la civilisation des peuples. C’est surtout depuis la révolution française, par la création du Conservatoire de musique, qu’on s’est efforcé de rendre cet art populaire en France. La musique instrumentale est devenue la profession d’un nombre d’artistes qui s’est accru par degrés rapides, en proportion de l’affluence d’amateurs qui tendait à se former dans la société. La fabrication des instruments a naturellement suivi ce progrès; nous nous sommes efforcés de confectionner ceux qu’auparavant nous achetions à l’étranger. L’exposition actuelle constate à cet égard nos progrès les plus récents : ils sont écrits en chiffres dans le tableau de notre commerce, pour les années qui correspondent aux trois dernières expositions.
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- 282 CHAPITRE XXXI. — INSTRUMENTS DE MUSIQUE.
- ANNÉES. IMPORTATIONS. EXPORTATIONS.
- 823...................... G4,338f 406,102f
- l'"1827................... 105,705 473,680
- 1833....................... 55,780 498,700
- II faut considérer les instruments de musique, ^relativement à leur structure, au travail, au choix des matériaux qui les composent ; 2° relativement à la qualité des sons.
- Pour juger les instruments sous ce double point de vue, le jury s’est adjoint des artistes qu’il suffit de nommer : MM. Chérubini, Aubert, Baillot et Gallay.
- Des essais comparatifs ont été faits dans une des salles du Louvre, entre tous les instruments de chaque genre, en présence des juges et des concurrents.
- I. PIANOS.
- La fabrication de certains instruments de musique a reçu, depuis 1827, les développements les plus remarquables. Des ateliers nouveaux et considérables se sont «levés; d’autres, anciens déjà, ont pris un nouvel essor. Ce progrès doit surtout être signalé pour les pianos ; à Paris seulement il s’en fabrique 4,000 par année: 1,000 à 1,200 ouvriers sont employés à ce travail délicat.
- C’est aux efforts des Érard , des Pfeiffer et des Petzoïd que la France est particulièrement redevable des grandes améliorations introduites dans la construction de ces instruments,; avant la dernière exposition. Nous avons à signaler maintenant de nouveaux talents et de nouveaux SUCcès. . ; - ; . '
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- SECTION I. — INSTRUMENTS À CORDES. 383
- Aujourd’hui, pour comparer avec équité ïes ouvrages des concurrents, il faut les diviser en trois classes, qui diffèrent essentiellement par ïa structure, par la qualité des sons, par ïe prix et ia destination des instruments.
- Au premier rang sont ïes pianos à queue, ïes plus importants pour ïa grandenr des dimensions, ïa difficulté de l’exécution et ïa puissance supérieure des sons qu’ils émettent. C’est ce qui ïes rend plus propres aux concerts.
- Au second rang sont les pianos carrés, moins grands, moins chers que ïes pianos à queüe, et procurant l’avantage de laisser entièrement à découvert ïa personne qui joue.
- Au troisième rang sont ïes pianos verticaux, à cordes obliques ou verticales. Leur peu de volume permet de ïes placer dans les moindres appartements ; leur structure est encore plus simple que celle des pianos carrés qu’ils peuvent néanmoins égaler pour la force et ïa pureté des sons.
- Telle était ïa richesse de f exposition, qu il a fallu prononcer entre 86 pianos présentés par 48 concurrents. Dix artistes ont paru dignes d’obtenir ïes récompenses que nous allons énumérer.
- Voici quel e£t l’ordre dans lequel ont été classés ïes facteurs de pianos, d’après ïa qualité des sons de leurs instruments.
- PIANOS À QUEÜE : 10 CONCURRENTS.
- EXPOSANTS RÉCOMPENSÉS,
- 1 MM. Érard,
- 2 Pleyel ,
- 3 Pape
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- 384 CHAPITRE XXXI.— INSTRUMENTS DE MUSIQUE. PIANOS CARRÉS : 36 CONCURRENTS.
- EXPOSANTS RÉCOMPENSÉS.
- 1 MM. Pape,
- 2 Kriegelstein et Arnaud,
- 0
- 3 Erard,
- 4 Pleyel,
- 5 Gaidon jeune,
- 6 Bernhardt,
- . ’ I
- 7 Boisselot.
- PIANOS VERTICAUX : 18 CONCURRENTS.
- EXPOSANTS RÉCOMPENSÉS.
- 1 MM. Roller,
- 2 SOUFFLETTO,
- 3 GlBAULT.
- Après avoir ainsi classé le mérite relatif cîes facteurs die chaque espèce d’instruments, îe jury central a rappelé ou donné ïes distinctions qui suivent.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’OR.
- Bappeî M. É ra R d ( Pierre ), à Paris, rue du
- «g médaillés -« • t a
- d’or. Mail, n° 13.
- *
- II a présenté deux pianos à queue, deux pianos carrés,
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-
- i
- SECTION I. INSTRUMENTS X CORDES; 285
- I
- quatre pianos verticaux de petite dimension, et un piano horizontal d’une forme particulière.
- Tous ces instruments, exécutés avec un rare talent, sur les patrons et les dessins de M. Érard, sont dune très-belle structure. Les deux pianos à queue ont été jugés de beaucoup supérieurs à tous les instruments du même genre.
- Dans les pianos à queue, M* Érard emploie le double échappement imaginé par son oncle. Ce mécanisme permet de reprendre le son avant que la touche soit entièrement relevée; par ce moyen les exécutants habiles peuvent graduer à volonté l’intensité du son et donner à leur doigter une vitesse, une légèreté beaucoup plus grandes. '
- Le piano horizontal, à forme particulière, présenté par M. Érard , est considéré comme un très-bon instrument; r , ... ‘ :
- Neveu du célèbre Sébastien Érard, mort il y a peu d’années dans un âge fort avancé, M. Pierre Erard a relevé la fabrique que son oncle avait fondée et qu’il avait laissée languir, sur la fin de sa carrière. L’établissement occupe aujourd’hui 150 ouvriers et confectionne annuellement 400 instruments.
- Cette fabrique a reçu la médaille d’or aux expositions précédentes, et le jury la juge autant que jamais digne cîe cette haute distinction.
- M. Pleyel et compagnie, àParis?.rue Bleue, n° 5.
- *, r f t'
- Ils ont exposé un piano à queue, trois pianos carrés, un grand piano vertical et deux petits pianos verticaux.
- M. Pleyel borne maintenant ses fabrications ordinaires
- Rappel de me'dailles d’or.
- i
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-
- Rappel de médailles d’or.
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- Nouvelles
- médailles
- d’or.
- 286 CHAPITRE XXXI. —- INSTRUMENTS DE MUSIQUE.
- à fimitation des pianos anglais.La seule modification qu’il ait apportée dans la,structure de ces instruments, consiste; à; plaquer les tables sonores de sapin, avec un bois durj tel que l’érable ou l’acajou, pour les rendre moins faciles,à se fendre. .Cette innovation n’est pas heureuse. En, effet, ïe: sapin a de tout temps été considéré comme le bois le plus convenable pour les tables sonores : qualité qui-i'doit'probablement à ses fibres alternativement molles et dures, qui, par leur succession régulière, contribuent beaucoup à.renforcer le son des cordes vibrantes. •; ; , •
- En 1827, M. Pïeyel et compagnie obtinrent la récompense du premier ordre, principalement pôiir leurs pianos unicordes : en se bornant depuis, comme nous l’avons dit, à la confectionnes'pianos imités de l’anglais, ils ont par degrés élevé la plus grande fabrique de pianos que possède la France; dans la seule année 1833; ils ont construit 5 63 instruments. Le jury, prenant ce succès commercial en considération ,' accorde !à M. Pleyel le rappel de da médaille d’or; - : 4
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- ; NOUVELLES MÉDAILLÉS; D QR.
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- "v I : •• y/iVJi SAP * . •’SSi i S«. V : ’ • ' S; . '.A i i P O -
- M. Pape, à Paris, me de Valois, :n° 6,
- Il a présenté.trois pianos carrés, un,pianorà queue, un piano vertical.
- A i ' f . ^ \ A
- La construction des pianos doit â M. Pape des améliorations importantes. ..Il a conçu l’idée .d’établir au-dessus du plan des cordes -le mécanisme qu’aüparavant .on plaçait toujours au-dessous. Cette disposition produit
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- SECTION I. — INSTRUMENTS A CORDES. 287
- trois avantages notables : 1 ° elle réduit à trois centimètres au lieu de 16 la distance du plan des cordes au fond de l’instrument; elle diminue dans le même rapport la longueur du bras de levier qui résiste au tirage des cordes ; elie réduit à proportion les dimensions des sommières et le fond de l’instrument. Cela rend l’instrument même moins massif et moins dispendieux.
- 2° Avec la position du marteau en dessus de la corde, le choc se transmet directement à la table par les chevalets; tandis qu’attaquée en dessous, ce choc n’est transmis que par la réaction élastique de là, corde â sa deuxième oscillation : nouvelle source d’intensité supérieure pour le son de l’instrument.
- 3° L’on fixe la table par tous les points de son contour ; elle n’a plus besoin, pour donner passage aux marteaux, d’être coupée, dans toute sa longueur; ce qui rend l’instrument plus solide, et donne aux sons plus de rondeur et d’intensité. Depuis l’exposition de 18 27, M. Pape a construit un grand nombre de pianos d’après le système que nous venons de signaler.
- Parmi tous les pianos carrés examinés par le jury, le pjano à trois cordes, exécuté par ce fabricant, a présenté le plus de qualités réunies.
- M. Pape est un artiste du talent le plus distingué, qui, par des efforts constants, s’occupe à perfectionner incessamment son art. Il ne doit qu’à lui sa fortune et sa célébrité : simple ouvrier dans le principe, il s’est élevé par degrés jusqu’à créer un établissement qui comptait 80 ouvriers en 1827, et qui maintenant en occupe et fait vivre 160, lesquels fabriquent par an 400 pianos^ M. Pape, honoré deux fois de la médaille d’argent en 1823 et 1827, mérite aujourd’hui la médaille d’or.
- Nouvelles me'daiîles d’or. ;
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-
-
- Nouvelles
- ••./** " * • >
- médailles
- d’or.
- \
- Médaillés
- 4’argent.
- 288 CHAPITRE XXXI. — INSTRUMENTS DE MUSIQUE.
- MM. Roller et Blanchet , à Paris, rue Hauteviïïe, n° 16.
- Ils ont exposé trois pianos verticaux, dont fun est à transpositeur.
- Les pianos de MM. Roller et Blanchet sont une modification très-importante des pianos verticaux anglais. Leurs cordes sont obliques, ce qui permet de donner aux cordes basses plus de longueur et par là plus de son. II fallait, pour cette disposition nouvelle, un mécanisme également nouveau : celui de MM. Roller et Blanchet semble satisfaire à toutes les conditions désirables.
- /
- Les instruments de ces artistes réunissent l’élégance et la simplicité des formes au fini parfait de l’exécution. Présentés à l’exposition de 1827, ils ont reçu beaucoup d’amélioratiolis pour arriver au degré d’excellence qui les caractérise aujourd’hui. Des préventions existaient contre ce genrè de pianos, M. Roller les a vaincues : sa fabrique occupe aujourd’hui 70 ouvriers, qui font par an 200 pianos verticaux. Cependant plusieurs fabriques analogues ont été fondées pardes ouvriers sortis de ses ateliers : tant est grand le nombre des instruments de ce genre, demandés maintenant par le public. Le jury décerne la médaille d’or à MM. Roller et Blanchet, qu’il.considère; comme les fondateurs d’une industrie nouvelle.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- MM. KRiEGELSTEiNret Arnaud, à Paris, rue des Petites-Ecuries, n°27.
- Ils ont présenté deux pianos carrés, dont le mécanisme
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-
-
- V
- SECTION !. — INSTRUMENTS A CORDES. 289 -
- est placé pour l’un en dessous des cordes, pour l’autre en dessus. Ce dernier est d’une exécution parfaite,1 et son mécanisme, qu’on ne doit pas confondre avec celui de M. Pape, est très-bien conçu. On a trouvé la qualité des sons de ce piano si belle, qu’on l’a mis au premier rang après le piano carré, de ,cet artiste célèbre.
- MM. Kriegelstein et Arnaud, avec 20 à 25 ouvriers, exécutent 70 pianos par année. Le jury leur décerne la médaille d’argent.
- . Souffleto , à Paris , boulevard Saint-Denis, n° 4.
- , M. Souffleto présente deux pianos verticaux, à cordes obliques, imités de Mi Roïler, chez lequel il s’est formé. Ces instruments sont d’une bonne structure et bien exécutés. L’exposant y adapte un mécanisme de son invention , qui semble parfaitement calculé pour le but qu’il doitjatteindre; enfin, pour là qualité dès sons, les pianos de Mi Souffleto sont. les meilleurs après ceux de M. RdlleL Cèt artiste mérite la médaille d’argent. '
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- . , , r , • ’ - ; • . > *. -> .r
- . U. ï ' Ï S. ; Ï ^ .c
- . Bernhardt , à Paris, rue Saint-Maur,
- n° ,1 Xobojiiîj
- « " î • • . R
- à M. '
- O ;
- , IL a" présenté deuxjpiarios; l’un parré,d'autre vertical. R: occupe .4 0: ouvriers^ faire; annuellement ényiroriil 5 0 pianos, quil livre à dés .prix peu élevés. Le jury prononce le ; rappel ; de la i médaille de bronze décernée >en 1827 à M. Bernhardt. . én. • . . ; . ^ ,
- II. 19
- Médailles
- d’argent,
- Rappel de médailles de bronze.
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- Rappel de médailles de bronze,
- Nouvelle médaille de bronze.
- Mentions
- honorables*
- 290 CHAPITRE XXXI.— INSTRUMENTS DE MUSIQUE.
- » * y
- M. Wetzels, à Paris, rue des Petits-Augustins, n° 9.
- lï expose quatre pianos, un à queue, deux carrés, un vertical. Parmi les pianos carrés, iï en est un dont le mécanisme est en dessus du plan des cordes. M. Wetzels occupe 50 ouvriers et fabrique par an 250 pianos, dont les prix sont très-modérés. II mérite le rappel de la médaille de bronze qu’il obtint en 1827.
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Gaidon jeune, . à Paris, rue Montmartre, n° 12 î. o e ;
- • » t 0 »-
- . / - - - - 'jr jt .
- II offre deux pianos carrés, soigneusement construits,, avec l’échappement anglais, légèrement modifié : l’un de ces instruments porte un sommier prolongé en bois, dont la disposition appartient à l’exposant j les sons de ses pianos sont purs et très-agréables. M. Gaidon est digne d’obtenir la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- - 'ri'~ ' - ... ' gT
- M. Gibaut, à Paris, rue Chariot, n° 43.
- J Pianos verticaux1, à cordes obliques, imités det RôIIer, établis; solidement et >bien construitseu égard} au bas
- prix pour lequel^M. 'Gibaut livre ses instruments. ILoccupe 15^ouvriers1, qui 'confectionnent, environ î6ô
- pianos chaque année.
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-
-
-
- H J S£CTIONiI;;f^--iJlNgTR1OftîENTS A, CORDES. ;f> 291
- M.''' BbïèsELOTf9.,.aWà^SèiIïe tB'QJlcheS-iu- Mentions ! . ‘ /i: ’ Vi >* /U honorables.
- y.r/mWi î‘ü:>'M<x->b ô./h'>nt mo akni •
- Un piaiio à queue; un piano carré, dans le genre anglais. M. Boisselot fabrique par an 150 pianos, dont une partie ' ëstAôftyoÿéë a tl’ptrangçr. £es instruments, bien exécutés, méritent la mention honorable.
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- 'Cluesman> à Paris,* rue FaYart, n0*4.
- ’iiU i
- * ,1>
- Deux pianos, l’un à queue, i’autre vertical : ils peuvent s’^ècorcler par des ÿis^agrSsaiflP sur un bras* de ïéyïér àüqüël la corde est'attachée.* Çettë disposition paraît peir favorable àcJà1 pureté, à: l'intensité 'dés .soris ;• niàïs èîlë ouvre la voie pour1 acçordër les piandskaüssi facilement qiie'ïcs harpes, et c?ëst urt résultat' éminënr ment désirable? Le jiir}frenouvelle Iâ'ttierition honorable
- âcëonJéeèn- 1827 à'^M^ ClueSmaril1 eh *
- cü'ioia nrb &•?;> 'ij.-a , sîc'r.c-q/o êniïsx aob-a-juno oovV
- M;i^K.-oswÀ pà iParis v'ruefdes - Vieux-Au-r
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- ,ob si ;Virum sur)..a î7u;s,j:I. .i£ /'ruipiioiipi
- .....lin piano;çarrëridans le?genre/anglais,-dune.çons~
- ui.r;j;. r .m'-vl i.oiî iî<. f.aqa.ü jy« : P) i Ti,c ;.•/.»< s ignora
- truction soignée jusqu en ses moindres détails. Ce mérité d’exécution est digne de la mention honorable. s
- ..rut«b£î.:urf .'? r ... '£ ,i:£M
- •; :• £' %./*' • v i? fi
- II. HARPES.
- '-eviiqhi 'olfiuob-f. vi:wîi uiqcm û ; ,eoqf?;ri xuoü
- i L^fabriaitiQn.: des charpies,' loin de s’aeeriQÎtre[r en Françecomme,eeIIe| des pianos^.jsemble^yoir beaucoup diminué depuis 18 | 7e Malgré ytous, lesn perfectiQnne-ments appfirtés ru jmécanjsme ainsi quàrla eonstrpgfibn de ce magnifique instrument ,>011; ne peut se - dissimuler
- 19.
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-
-
-
- 292 CHAPITRE XXXÏ3. ÎMS^RÜMENTS?HE MÙSIQÜE.
- qu’il est menacé-cf’uiij abandon presque complet., Cincf i facteurs seulement/ont pfoâuiiHèiirS Harpes ?àLTèxposi-/ i lion : trois ont mérité des récompenses. ^ ‘ 'UKlii
- a or,h -,brc;:., oxihci r;a yeajvmn b o;;.âù . . ruLy i'i-'b : nit( • -1 ! HP Taq-M.
- R'APM DE^ MEDAILLES*©’^
- ÿ‘.f
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- ?•;* maori noiicarr . . :‘r*Mm'arpakij;;r ?>:c> ns» kl
- 9 -, ^ \
- M.f Erard .-(Pierre), ,ài Paris, rue du
- ‘r Maiî^iFw^ r" ^
- * •.J é t "* . —m.-
- Rappel
- de médaillés , d’or
- ( «l’ensemble). **37 O’ÜilÜ*. .{.C>i.&iU7 é.fiiî'l ,
- Il a présenté, dix Jiarpe&.dè,diverses grandeurs : trois à, simple et seppà double jmouvemenj. Ces instruments sont construits,d’aprè^s les ,pi:incipesndu jCéïèbVe, Sébastien. Erard.;qui, dans sa ionguè carrière, a rendu.cet in s,-trument plus étendu., plus riche et plus parfait,; sous, tous les,rapports,de, l’intensité,.des sons et de Javfacilité .du jeu. Les harpes de M.„Pierre Erardv mises en parallèle avec celles des autres exposants , ont sur cés dernières uriê supériorité notable • elles ser font distinguer,, par le fini du travail, et par la précision avec laquelle ieur-rmé-canisme fonctionne. M. Erard .aurait mérité le rappel de
- la médaillé,a ôr pouf ses harpes,'s.ii ne i avait pas obtenu
- • -vm j .Hàwh>i'*ao'iî:-nn)m wü «otum** oonruwi coilotfif pour ses piançS. . v ,v- ,
- .o-luriionod i<o^cü::ï iu 'i-r, mü\‘ta1» noiirn .^3 b oir;.
- . Pleyel et Dizi^à Paris, rue Bleue, n° 5.
- -V jf-r : y ,s r-V
- . . •: ,*• rv t:
- t,
- Deux harpes, fune à simple l’autre à double mouve-fhent'^ !eé sènt lés meilleurs instrünaents! après éetfx* de Ml Érardi Le jury reproche à'MMPPleÿel etDizi, pour lès harpes5 comme;'pour lés pianos, de plaiqüerert bois'dtirla tablé! dé -leur1 inë trüm en t , ce qü i dim inuè f in ten si té! dn sdnl'D’àilletirs éces harpes sont très-bien construites f èt
- i
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-
-
- SECTION I. -t— INSTRUMENTS À. CORDES. . 293
- le mécanisme adapté par M. Dizi est d’une simplicité remarquable. Oes fabricants ont obtenu le rappel dé îa médaille d’or au sujet de leurs pianos.
- .1
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Domen y , à Paris, rue faubourg Saint-Denis, n° 82.
- Il a présenté deux harpes à double mouvement, d’une belle exécution : elles offrent quelques modifications dans le mécanisme pour régler les demi-tons.
- M. Domeny mérite le rappel de la médaille d’argent qu’il reçut en 1827.
- * III. GUITARES.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Coffe- Goguette, à Mirecourt (Vosges).
- Guitare d’une belle exécution, ornée avec goût ; pour les qualités du son1, et surtout pour l’intensité, cet instrument l’emporte sur tous ceux du même genre qu’on a présentés à l’exposition.
- A Mirecourt, les guitaresles plus ornées ne se vendent pas au delà de 100 francs; les plus simples coûtent 5 fr. : s’en fabrique environ 2,000 par,année.
- Le jury décerne la médaille de bronze à M. Coffe-Goguette.
- Rappel de ine'daiHes d’or.
- Rappel de médaille d’argent.
- Médaille de bronze
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-
-
- Mention
- honorable.
- Médaille
- d’argent.
- 294 CHAPITRE XXXI.- INSTRUMENTS DE MUSIQUE.
- MENTION HONORABLE.
- M. La Préyotte , à Paris, rue de Richelieu , n° 10.
- Guitares de diverses formes, exécutées avec beaucoup de soin par M. La Prévotte : il continue de mériter la mention honorable qu’il a reçue en 1827.
- —riÿ>-»<MKK) nn—a»—-
- SECTION II.
- INSTRUMENTS A ARCHET.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- ,M. Vuillaume, à Paris, rue Croix-des-Petits-Champs, n° 46.
- Violons, altos, basses, une contre-basse, archets en bois et en acier.
- Cet artiste s’est proposé d’imiter les instruments des anciens luthiers les plus célèbres,. Stradivarius, les Àma-tis, Maggini, etc. ; ses succès sont remarquables. Les instruments qu’il a construits trompent la vue par l’aspect et le genre du travail ; ils ont l’avantage infiniment plus précieux d’imiter avec tant de perfection la qualité des sons cle l’instrument ancien pris pour modèle, que l’oreille la plus exercée peut s’y laisser tromper.
- Avec huit ouvriers, et c’est beaucoup pour ce genre d’industrie, M. Vuilïaume a construit, en 1833, cept quarante instruments, dont une partie s’est vendue à
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-
-
- SECTION II. -rrr INSTRUMENTS À ARCHET. 295
- î etranger : ses violons se vendent 200 francs. Honoré déjà de la médaille d’argent en 1827, le jury déclare ses nouveaux succès dignes d’une nouvelle récompense du même ordre.
- --1--—
- N .
- MÉDAILLES DE BRONZÉ.
- , i
- M. Bernardel, à Paris, rue Croix-des-Petits-Champs ,c n° 2 3.
- j
- Violons, basses, altos, fabriqués avec beaucoup de soin ; on ïeur reproche seulement d’être un peu trop faibles de bois dans ïa partie de la table qui correspond au chevalet. Le jury décerne ïa médaille de bronze à M. Bemardel.
- M. Nicolas, à Mireeourt (Vosges).
- Violons, altos, basses. L’un des violons exposés était surtout remarquable pour îa qualité des sons, quoiqu’on l’eût abandonné'pendant deux mois à toutes les variations de ïa température et qu il fût très-mai monté.
- M. Nicolas est un des? plus habiles luthiers de ïa ville de Mireeourt,/où 600 ouvriers fabriquent par an pour plus d’un million d’instruments de musique. Les violons de M. Nicolas ne dépassent pas le prix de 60 francs. Ce prix serait bien modique pour ïa lutherie parisienne; mais il est considérable à Mireeourt, où l’on fabrique une grande quantité de ces instruments, à 2 fr. 50 cent. ïa pièce. Le jury décerne ïa médaille de bronze à M. Nicolas.
- Medailfe d argent.
- Me'dailles de bronze.
- i
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-
-
- Mention
- honorable.
- i
- - Médaille d'argent.
- »
- 296 CHAPITRE XXXI__INSTRUMENTS DE MUSIQUE.
- MENTION HONORABLE.
- M. Pageot , à Mirecourt (Vosges).
- Archets de violon et de basse, très-bien faits, ornés
- v '
- avec art et d’une bonne qualité. M. Pageot est à Mire-court un des premiers fabricants d’archets, ville où l’on en fabrique par an sept ou huit mille douzaines, depuis quinze francs la pièce jusqu’à cinq francs la douzaine.
- — —----------------- --—
- SECTION III.
- CORDES D’INSTRUMENTS DE MUSIQUE.
- H y a peu d’années encore, l’étranger approvisionnait exclusivement la France des cordes nécessaires à nés instruments de musique : on évalue à deux millions de francs la dépense dès cordes à boyau que nous tirions de l’Italie. ->
- % »
- 1. CORDÉS FABRIQUÉES AVEC DES MATIÈRES
- ANIMALES.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. S av are s se , à Paris, Palais-Roy ai, n0 96.
- .En 1828, la société d’encouragement avait offert un prix pour la fabrication des cordes harmoniques; .elle a fait constater par des commissaires la supériorité des
- cordes de M. Savaresse sur celles des autres concurrents;
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- /
- /
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-
-
- SECTI0N.11I.-T~ cordés d’instruments, .etc. 29.7
- elles ne sont pas même inférieures a celles cle Naples. Médaillé L’expérience journalière des artistes et des luthiers a ‘largent-confirmé ce jugement. M: Savaresse avait obtenu la médaille de bronze aux„expositions.de,"!82& fej 1827 ; le jury lui décerne aujourd’huiia médaille d’argent.
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- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE:
- . : : 'Mü:)
- M. Savaresse, à Nevers ( Nièvre);: ,:U ;' .Rappel
- • ; * [ de médaille
- Lés cordes présentées par M. Savaresse, de Nevers, de bronze, très-belles et très-bien faites, ont ete jugées seulement un peu inférieures à celles de M. Savaresse, dé Paris. En 1826, il a reçu de la société d’encouragement une médaille d’or de première classe; à l’exposition de 1827, il a mérité la médaille de bronze ; aujourd’hui le Jury central le croit très-digne de la même distinction. -
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- MENTION HONORABLE.
- 4:
- b i
- M» NÀvEAu , à Paris, place Saint-Suï-pice, n0 8.
- Cet artiste a présenté des cordes sonores formées par un assemblage de brins desoie tordus et réunis au moyen d’une matière giutineuse.. Elles sont parfaitement cylindriques; à diamètre égal, elles supportent sans se rompre un plus grand poids que les cordes à boyau. Leur emploi peut être avantageux pour la harpe et pour la guitare, mais elles ne paraissent pas convenir pour les instruments qui se jouent avec l’archet: M. Naveau mérité une mention honorable. ,M
- Mention
- honorable,
- u> b• -..•
- f
- é'.'è :i.y ? !
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-
-
- Rappel lie médaille d’argent ( d’ensemble. )
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- Rappel de médaille de bronze,
- 298 CHAPITRE XXXI.
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- : 5 .-.-.fl
- : ' Vitv .
- - INSTRUMENTS DE MUSIQUE,
- . . * " ’ '. »
- II. .CORPES MÉTALLIQUES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- • ^ .... ........ .J.»* • •. »
- ' ïîj-.: •
- , Mignard - Billinge , à Beilevilie
- (Seine).
- Cordes en cuivre, en fer, en acier, pour pianos.
- Jusqu’ici, par l’extrême difficulté d’avoir de l’acier convenable et des filières parfaites, la France laissait la Prusse et l’Angleterre presque seules en possession de fournir les cordes métalliques nécessaires à nos pianos. M. Mignard-Billinge, après beaucoup de tentatives, a vaincu toutes lés difficultés : ses cordes, très-bien confectionnées,, sont uniés et rigoureusement cylindriques. M. Mignard a parfaitement apprécié le degré de roideur qu’il faut leur laisser pour qu’on puisse les boucler et néanmoins quelles produisent les sons désirables. M. Mignard-Billinge est digne du rappel de la médaille d’argent qui! a reçue en 1827.
- SECTION IV.
- INSTRUMENTS A VENT.
- J I. CLARINETTES ET FLAGEOLETS.
- RAPPEL DE MEDAILLE DE BRONZE.
- M. Lefèvre , à Paris , rue Saint-Honoré,.
- 'u;,. G i 7
- n° 221.
- Flûtes et clarinettes bien exécutées: ces instruments
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-
-
- SECTION IV. —^ INSTRUMENTS A VENT.
- 299
- sont très-estimes des artistes. Le jury confirme la médaille Rappel, de bronze que MvLefèbvre obtint en 1827. ’ de meâaiI*c
- '-"'H.
- . \ i ' . .
- rgni. —
- ;. . i..f .
- .i < j*
- de bronzé.
- noùvellës méd ailles de bronze.
- \ ‘ ' -. . ' ; j
- M. Godefroy (Clair), à Paris, rue Mont-
- martre, n° 67, de bronze,
- > (
- Flûtes, clarinettes et flageolets.
- Cet artiste est au premier rang dans son genre ; il excelle surtout à confectionner les flûtes. Ses instruments n’ont été surpassés par aucun de ceux que le jury central leur a comparés, pour la justesse et la pu- ' reté des sons. M. Godefroy, qui reçut en 1827 la mé- ; u •• daille de bronze, mérite une nouvelle récompense du même ordre. >
- - : j 1 j ' V " ’ ' ' t, • ’t * ÿ ’ • ; , ' ;?;,'*» *
- M. Tùlou, à Paris,- rue des Martyrs,
- ' n° 27. '• • - ,;ri v ' ' ' ; i/ ' - ' V’*/';
- . * *. çn y.
- Ses flûtes, bien exécutées, ont soutenu la concurrence pour les qualités des sons avec celles de M. Godefroy. Le - — jury décerné la médaille de bronze à M. Tuloü.
- M. Martin * à ia Couture (Eure). -
- Flûtes, clarinettes et flageolets. Le village de la Couture est depuis longues années aussi renommé pour la fabrication des instruments à vent en bois, que Mirecourt pour celle des instruments à cordes*. Cent cinquante ouvriers sur quatre cents habitants sont employés; à > ce genre d’industrie , qui procure encore du ^travail à
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-
-
- Nouvelles - médailles ^ de bronze.
- Rappel de médaillé de bronze.
- Médaillé de bronze.
- 300 CHAPITRE XXXI. — INSTRUMENTS DE*MUSIQUE.
- cinquante* ou soixante personnes des' villages voisins; M. Martin, fun des premiers, fabricants de la Couture, occupe vingt ouvriers ; ses instruments sont à beaucoup meilleur marché que ceux de Paris, quoiqu’ils soient inférieurs de bien peu de chose à ces dernierspour le choix des bois et fa qualité des'sons. M. Martin mérite la médaillé de bronze.
- , .• . ... , S . . ; ‘-’T :[ '
- II. HAUTBOIS ET BASSONS.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Triébert, à Paris, rue Dauphine,
- ' n° 26.: ‘ ‘ •' ••
- ' • 1 -y . - < , ... ; r
- Cors anglais, barytons et hautbois : ces derniers instruments ont été jugés supérieurs à tous ceux du meme genre offerts à l’exposition. Ils méritent à M., Triébert lé rappel de la médaille de bronze qu’il avait obtenue en 1827.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- %
- M. Winnen, à Paris , rue Saint-Dénis, n° 398.
- I , • • **/ • r . I . î .
- ’ Flûtes, clarinettes, hautbois et bassons. *
- M. Winnen adaptenm pavillon au; basson. Il augmente ainsi beaucoup le diamètre de la-colonne d’air misé en vibration, et par conséquent l’intensité du son : résultat important. En effet, les bassons aujourd’hui sont
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-
-
- • "i >: SECTION IV:.:—-INSTRUMENTS A VENT.* li > 301
- presqu’abanclonnés dans lies orchestres eU dans les musiques militaires ,J parce qu’on trouve trop1 faibles tessons
- qü’on' en peut-tirer.' Cependant î’absenCé"de cet.instrument laisse dans* rharmoiliê un vicie essentiel à remplir^ tel est tié but atteint'Spàr le basson de^M.-Winnem Il
- présente’ encore’ quelques*notes qui ne-sontcpas*d’unè parfaite justesse; mais ce Iéger;défaut-peut aisément être corrigé. Le jury juge M. Winnen très-digne de la mé-. daille de ^bronze.
- MENTION HONORABLE.
- M. Dujariez,. à Paris, rue Dauphine, n° 53.
- Il a présenté des cors bien confectionnés et doués
- d’une fort belle qualité de sons.
- *
- III. ORGUES EXPRESSIVES.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Muller, à Paris, rue de la ViHe-fÉ-vêqüe, n° 42.
- Un orgue expressif à anches libres; un instrument du même genre, surmonté d’un piano. r
- Ces orgues sont imitées de celles que M. Grenier construisait il y a vingt ans; mais M. Muller apporte des modifications importantes à leur structure. Il adapte
- Médaillé
- l y-
- de bronze.
- * • * ' * : V .
- Mention,
- honorable.
- Médaillé de bronze
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-
-
- 302 CHAPITRE XXXÏ.—: INSTRUMENTS DE -MUSIQUE.
- Mc'claiilè à chaque rasetté une -ivis .de .rappel-, ce quipenpet d’aç-
- de bronzé.
- lesrtuyaux prismatiques et1 carrés par des tuyaux >cy-; îindriques ayant leur parptforméei- d’iine mince feuille de bois enroulée plusieurs fois ; sur ; elle-même ^ disposition .très?fayorabIe ià ,îa> solidité,, .ainsi qu’à la, durée.,de l'instrument., Le jury ; décerné ïa médaille de bronze .à
- .M.Muilér.
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- ECONOMIE. DOMESTIQUE
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- 'H/rq a^i /:;;u:;o:r,:vr:jq ;; r<\vr. :m;:s>C: •a ^ifAAr'ïnî iBrrrA’, A’dirô. anoe' oh'fr? i;
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- Ai» ;'A
- A chaque, exposition, Féconomiedoméstiqüë acquiert une,part^plus considérabïè.dans les:récompenses accordées aux'travaux ider l’industriemationale. IEil lf84 9 elle
- / 2, 1 *, * .
- n-obtenait, que trois* médaillés et vune, mention honoraf bie; îënî l 834qieiïei;reçoititrëntë^deux n4édâilfes:/îvingb 4 quatre ..mentions, honorables «fet dix-huit citations favo-rabïesMGependântfilebjury de;il 834^ loin d’ètçe ipittë indulgent, s’est montré pdus sévère que lès précédents b il a pensé qu’il fallait à chaque exposition exiger davantage d’une industrie progressive , pour décerner les récom--penses de chaque ordréA.A A ; M ÿ
- Plus nous avançons dans les voies d une vraie civilisation , plus nous accordons-d’importance aux artsjcFutili-té populaire compares avec les arts de luxe et dagrepient, ..tu^nsi» plus nous appelons sur les premiers la féconde àpjnica-tiortj des- sciences, eSbplus aussi les.succès idfunêcmdtistrie biénfàisantëfrëpQndènt à.^cebappelvouonH^ Ifv en^oifï oqro-il éikn-üi.-;, onu. sc-n/Ai irroii oihrrav- iun'hijJoiirK
- - , ak ab ’.uf • \ k'4 Ï , oh .
- oT]l£;ib*M
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-
-
- 304
- CHAPITRE XXXII. — ECONOMIE DOMESTIQUE.
- S E C TI O N P R E M IE R E:
- ECLAIRAGE ET PYROTECHNIE.
- 'V '
- I. ÉeLAiRkgE PAR» COMBUSTION - DES LIQUIDES,
- LAMPES. -•
- >v./-, :| 'î Uf: ’ y ' ' Î
- MEDAILLE D’OR.
- *
- N
- Médaille M. Bordier-Marcet , à Paris.
- d’or.
- M. Bordier-Marcet a consacré toute sa carrière industrielle h perfectionner les procédés d’éclairage. II a varié sous mille formes ingénieuses ses appareils à réflecteurs-paraboliques avec un1 succès marqué pour Iléclairage; des; lieux publics ,>rues y places, .etc; C’est.» à lui-qu’oni doit les lampes astrales, ï justement appréciées par, des! consommateurs.; IL reçût en! 1819 la i médaille d’argeiRi'jqüidfut ^rappelée d’abord <enol 8 2 3 et confirmée en-s 182i7î;rLe jury; clé'. T834 //pour» récompenser- l’en-$enp)ble;dés travaux 'et les- succèsj deiMu Bordier-Marcet, lui déeëméda; récompense du premier ordre. 3 Jno-gin ’ ; oîif.iuuvRb-'i&Biico no:t<aoairo onnr.ib ü ksîir} b m» Lccmcî
- - ’ —r*f—: k—---------- • • • •
- - m;vyvi V)ï •p-HViS*»'.: 'Kii-.-Q . OVIbEOTBOiq ’/K.’?üM,î OU U n
- 1 “
- ... . . MÉDAILLE* D’AÎUÏÉiNT^'''VfT
- -eaiiivio onnv uno u ooiov u anr,o gnoOHuvr, é;uou tui1;
- Médaille WlÏ s ''àMi3Énii¥f-rèL'P£tïà^iiè1 Saint-Denis
- d’argent. , ; ) -r‘-> 9X01 ,;»b £110 ?/.U *>37G gTiJîCKnOD ‘.'AiCuWUii
- . î
- ?
- -R'iVÎf O ;7ob; ibn^l b! (HOU. Si? Ht lui’. H ; «U'ic
- ë : On doit à » M ï;; Jeubert d’avoir tellement; "simplifié des moyens de fabriquerfles lampés àn^CarceîÿiquTi^peut aujourd’hui vendre pour 35 francs une très-jolie lampe de ce genre, qu’en 1 8 27qnjurait payée plus de 80 fr.
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-
- SECTION ÉCLAIRAGE ET PYROTECHNIE.
- 305
- Ainsi désorinais lés lampes de Carcel, si supérieures aux lampes astraîës'par leurs effets et ïeür; service, les . remplaceront avec avantagé', et comme' elles’ sont mises àda-portée d’un grand nombre d achetëiirs y ï’empïoi s’en*multipliera 'considérablement. : ' j 1 ; ' : r i
- « Pour-assurer plus de* durée âü mécanisme ët} diminuer'les chances de réparation^ ’M. Jeubert fait'èn ivoire, au lieu de cuivre, la rouëyquî s engrène sür * la vis sans fin. Cet artiste construit aussi des lampes; de luxe, mais d’un prix très-inférieur à celui de ses concurrents.
- -r Le jury se plaît - à récompenser Pun ' d'es: services-les plus impçrtânts qu’on puisse rendre dans les arts économiques, le notable bon-marchéfid’objets toujours bien fabriqués. C’est à ce titre qud décernedà’ médaille d’argent à M..Jeubert . -
- RAPPEL DE MÉDAILLES DÉ" BRONZE.
- T :f ^ 1 S \J -
- " ) H ’‘àLj û.-âi \. L v j. /i J, A.
- [• agneau ,‘ à Pâris^ ruerdu ,Fàûb6türg
- ’ . .r- n-*, ioiï-svd. ju’ &
- Saint-Denis 9 n° 17.
- ,.,Jï}a(deivnpuyeau'présentédes iampës mécaniques pour lesquelles-il reçut en 4 8.19 la médaille de ^bronze j ceSt lampes pnt pu;, beaucoup de., succès. Leurs .auteur a continué de. les améliorer et de, leur' donner des .formes
- .>. > . 5- iXj i.J • }.. ‘ * V ' - • ; ’ • ‘ T ' cr . -
- plus commodes et plus élégantes ;.il est toujours digne de la même récompense. ; ïüh i;
- • gr
- [ii Gotten àî>Par}s, placé' desf Victoires j
- n° 1. • " ' • -A Æ ’
- ’ Ï1 areproduit t l 0sés lampes ou l’ascension dé ï’iiuile'est
- II. 20
- Médaille
- d’argent." '
- tî Rappel de médailles de bronze.
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-
-
- , Rappel de médailles de bronze.
- Nouvelles médailles de bronzel’
- 30G CHAPITRE, XXXIIf -^ ÉGON^RlIE DOMUBSTIQÜï:.
- opérée .presque sans intermittence, par un.triple jeu s de pom pes j.,2® ses lustres don t les îampves;r^çpryent l’huile par desmiouvements agissant à la fois sur la même masse de fluide ^combustible : '-cela rend impossible > un accident particulier à l’une des,,lumières, dans le easéou-iquelque mouvement qwticulier viendrait,àt-secdéranger. MoGot-ten continue, de ipériter ;Ia .médaille de bronze qu’il * a reçim en 1823,;etquir{fut confirmée>en 1827*:, ,•> a ,
- ‘y \
- MM»at€i*ôp*N}et •MÈLO^V:,à> Paris-, "rue
- “'r"Sàint>î)eïiis7n;:rv nwLl :'^1
- 7 .ctfiorma
- Lampes riches. et bien exécutées,, mais sans innovations quant à l’éclairage et au mécanisme. Le jury, rappelle à ces fabricants la îliédaille de bronze, pour récompenser le mérite d’exécution et d’ornemenide leurs’ produits^ d d?
- __-s-o— " .:7odu;.:d M
- NOUVELLES MÉDAILLES, DE BRONZE.. .
- aKYIO • tj h-.: ' '.î-s:.,
- MM. Tuilorier et Serrurot , à Paris.*
- • '"S :Cf; v-5 A jf - S.t% i i4 T* At'i '• ». r f w» /v.'i '*.* % Al f
- 1 rue au Bouloi, ix° 4.
- Ils ont’ exposé de nouveau leürs lampes hydrostatiques, récompensées en '1827 parla 'médaille dèj bfoiize. Depuis cette époqueelles- ont été trouvées éTüh bon usage* pourries phâres à petits;âpp'amîs càtâdiôptriqués: Le grand'’nombfe de jparticuIiefsHquif!font^usage^dé ces lampes en attesté les' àvarïtâgés7Le jury-décerné âü& exposants une nouvelle médaillé dé hrôrizél .ci oh
- Ityï « _<Ger au D ?f " à- '.'Paris. ^ vuen des- iQiiatré* Fils, n°‘21. -v .. , ^
- ivLampes qqi brûlent ^sans.laisser cbarbonner la mèche,
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-
-
- SECTION I. — ÉCLAIRAGE ET PYROTECHNIE. 307 bien que ïa flamme soit assez élevée au-dessus du bec, Nouvelles Quoique ces lampes n’aient aucun mécanisme, leur éclat medaiIIes
- ^ tl * 7 . de bronze»
- égale presque celui des lampes à ïa Carceï; mais elles exigent un réservoir supérieur au bec, et nuisible à ïa beauté de l’aspect. Ce qui les caractérise, c’est que l’huile arrive au niveau du bec, au lieu de rester, comme dans ïes anciennes lampes d’Argant, à six ou huit millimètres plus bas, d’où résultait, après quelque temps d’aïïumage, ïa carbonisation de ï’huiïe et de ïa mèche. Dans ïes lampes deM. Geraud, comme dans celles de M. Carceï, ïa mèche est également élevée et ï’huiïe monte à l’extré- . mité, sans pouvoir déborder lorsqu’on transporte la lampe. Deux dispositions très-simples, l’une pour ïes lampes mobiles, l’autre pour ïes lampes fixes, empêchent ïe dégorgement.
- Le perfectionnement que l’on doit à M. Geraud permet aux ïampes les plus économiques de brûler avec un très-bel éclat. Les prix du nouveau système sont d’aiï-ïeurs extrêmement modérés; 4 francs 50 centimes par bec de lustre ou d’applique. M. Geraud mérite ïa médaille de bronze.
- MM. Joanne frères, à Paris, rue de Limoges, n° 8.
- Lampes où ï’huiïe s’élève par la chute d’un piston pesant, qui se meut dans ïe corps de ïa lampe.
- Ce mode d’ascension, applicable peut-être aux ïampes à courant d’air, l’est à coup sûr aux petites ïampes portatives à mèches plates, avec lesquelles on remplace très-bien ïes chandelles : c’est leur usage populaire et leur simplicité que le jury récompense par ïa médaille de bronze.
- 20.
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-
-
- Mentions
- honorables.
- 308 CHAPITRE XXXII. ~ ECONOMIE DOMESTIQUE.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Decan, à la Chapelle-Saint-Denis (Seine). . • . ;
- Lampe mécanique d’un jeu très-régulier, remarquable pour sa transformation de mouvement circulaire en mouvement alternatif, et pour son nouveau mécanisme de pompe, lequel fonctionne bien et n’est guère susceptible de se déranger.
- /
- MM. Cazalat et Grancourt, à Paris, galerie Colbert, n° 4.
- *
- Lampes hydrostatiques, d’après le principe de la fontaine de Héron, comme celles de Girard; mais le service en est amélioré. . .
- v. . " f
- M. Garnier, à Paris, rue des Fossés-
- Saint-Germain-l’Auxerrois, n° 43.
- Lampes dites élastiques; c’est la lampe de Girard perfection née par M. Darlu. Elle est devenue plus élégante dans ses formes, d’un niveau plus constant et d’un service'plus simple. Cependant il faut encore là renverser pour la remplir.
- M. Milan aîné, à Paris, rue de ia Paix, n° 13. " • ..
- i j. y x v
- r*I)ès 1827 il obtenait la mention honorable pour ses belles lampes suspendues : il a depuis perfectionné ses moyens de suspension. '
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-
- SECTION I. — ÉCLAIRAGE ET PYROTECHNIE. 309
- M. Silvant; à Paris, rue,de la Harpe, n° 117.
- Lampes hydrostatiques à la Girard avec amélioration. Par le moyen de deux réservoirs superposés, dont iès pressions s’ajoutent, il a pu donner1 des formes agréables et nouvelles à ses lampes que le public apprécie.
- M. Merkel , à Paris, rue du Petit-Lion-Saint-Sauyeur, n° 13,
- , Allumettes et briquets d’espèces nouvèlles et très-commodes. Ses allumettes sont des bougies qui durent assez longtemps pour être utiles : ses moyens de fabrication sont ingénieux et ses travaux, considérables, grâces au succès rapide de ses inventions.1 :
- CITATIONS FAYORABLESi
- MM. Dombrowski et Gaiewski , à Paris, rue Saint-Honoré, n° 3.43.
- Lampes imitant celles deCarcel, mais moins coûteuses. Les moins chères se vendent'70 francs'au lieu de 90 francs. •• . • >
- T" ** • % • . * • -,
- MM. Grivart et HeYse , à Paris, rue Neuve-des-Petits-Champs, n° 79.
- • -, i . ..
- Lampes de Carcel sans modifications, mais moins> chères. . • ‘ ,
- Mentions
- honorables^
- Citations
- favorables.
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-
-
- 310 CHAPITRE XXXII.---ÉCONOMIE DOMESTIQUE.
- citations Galibert , à Paris, rue Neuve-Saint-
- favorables. . • 7
- Augustin, n° 34.
- Lampes de Carcel, modifiées et moins coûteuses.
- M. Chastagnac, à Paris, bouïevart Montmartre, n° 16.
- Lampes d’une bonne fabrication, qui l’ont déjà fait citer dans les précédentes expositions.
- M. Palluy, à Paris, rue Grénetat, passage de la Trinité, n° 65.
- Lampes hydrostatiques, où l’ascension de l’huiïè est produite par la pression d’une colonne de dissolution de sel marin. Elles éclairent bien, avec la mèche élevée, sans la laisser, charbonner avant une certaine durée d’allumage. (Voyez au chapitre métaux les soufflets présentés par M. Palluy. )
- II. ÉCLAIRAGE PAR COMBUSTION DES SOLIDES.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- «
- Rappel MM. Gense et Lajonkaire , au Petit
- de médaille f c* • \
- i d’ârgent. Mont-Rpuge ( 5>eme J.
- • \ Ils ont exposé des bougies de blanc de baleine parfai-
- ) ' tement épuré. Leur fabrique, honorée en 18 27 de la'
- | médaille d’argent, n’a nullement dégénéré dans ses
- [ moyens d’épuration : le jury confirme aujourd’hui cette
- ! ,..
- i '
- !
- i
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-
-
- SECTION; !. ECLAIRAGE ET PYROTECHNIE.
- 3 fl-
- récompense, et regrette la diminution qu’on, remarque * Rappel
- dans les importations de blanc de baleine. Cependant i! de medai[Ic r r v d argent.
- faut attribuer une partie de cette .diminution aux progrès de la pêche que font les bâtiments français^ et par côn- . »
- séquent à la quantité de blanc dé baleine qui n’ëst pas signalée dans les importations, bien qu’elle soit versée sur le marché national.
- A * V. • • s C
- > * rv -f r.
- *v • .. r;-:
- J0-: * 1 / r- _ *
- ï , '
- NOUVELLE MÉDAILLE D’ARGENT.
- ' ^ \
- MM. Demilly et Motard, à Paris, rue Nou/e!Je Dauphin-Rivoli, n° 1.* d’argent.
- Bougies d’acide margarique, éclairant et brûlant au moins aussi bien que la bougie de cire. Cét açide, extrait des suifs dont il n’a pas les inconvénients, présente un x éclairage plus agréable et plus beau. MMPDëtnilly et , j- s w>um! Motard fabriquent annuellement plus de 60,000 kilo- . grammes de leur bougie margarique. Le prix n’est pas -
- encore àssez inférieur à celui de la bougie j amais le temps amènera par la concurrence l’abaissement des prix.
- Dès: ce, moment le . jury décerne la médaille; d’argent à MM. Demilly et Motard. - . ••• •«*$*><* ,
- rréa'^-v,;- , —.
- .J.'
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- i
- MENTION. HONORABLE.
- \ / • > . i ... •
- / r
- *1- . ♦ J4 t* H . ) f * fz W \ ; - V" X _ **
- M.’Wernet(Bernard)» à Paris.,, rue du Mention
- ^ c ..iv, 1 v- • .• '* J~' «’ • • “'*•'•• ***' honorable.
- Bac, n° 3â._
- 'C OiV* ’:>TC
- V - I' 5 ‘r» ,
- v v '
- • -, .1
- w :'T P’~ï '
- Bougies en cire,1 mentionnées des i 827 pourléû hèllé qualité. • ‘
- 5 ' * fl
- •6.
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-
-
- Citations
- favorables.
- Mention
- honorable.
- i
- 312. CHAPITRE XXXII. —ECONOMIE DOMESTIQUE.
- . CITATIONS I AVOUABLES.
- '?t t - V. V
- M. Mougen'OT - Berthier , à vChaumont ; (Haute-Marne).
- Fabrique de bqugiejbl^nché.^ .
- f f .. ‘ ) ; ;
- M. Lagrange , à Paris, rue du Fauboug-Saint“Honorë? n° 16.
- Boqgie.diàphâne, et chandelle.
- III. PYROTECHNIE.
- i . / J
- - * 'v ii
- MENTION HONORABLE.
- .•’-L’VïO
- M. Ruggiéri , à t Parisrue de
- v)(?li°-88o' V 5..
- - Ce serait plutôt au chapitre du superflu, s’il existait dans be rapport, qu’au chapitre réservé pour l’économie domestique qu’il faudrait placer la pyrotechnie. C’est un éclairage instantané, résèrvé pour le seul plaisir dés sens! Depuis 1740 les Ruggiéri ont perfectionné cet art-en France; les enveloppes de leurs pièces sont très-bien confectionnées. Ils ont suivi les progrès de la chimie pour améliorer la fabrication de la matière combustible. Considérée comme un art d’agrément où l’imagination combine des tableauxçvariés, tour à tour imposants et gracieux, la pyrotechnie appartient à l’application de l’industrie aux beaux-arts : sous ce dernier point de vue M. Ruggiéri réunit tous les suffrages, et son talent s’identifie avec.les solennités nationales, qu’il grave dans
- *
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-
-
- SECTION II. CHAUFFAGE. 313
- les souvenirs du peuple, parles dernières, ies plus vives et peut-être ïes plus durables impressions pour ceux qui n’en reçoivent que par ies sens.
- SECTION IL
- CHAUFFAGE.
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Lemare, à Paris, quai Conti, n° 3.
- M. Lemare s’occupe avec une rare constance du perfectionnement de ses appareils économiques autant qu’ingénieux. La fabrication de ses caléfacteurs^a trouvé de nombreux imitateurs.
- M. Lemare et M. Jametei aîné ont produit à l'exposition un appareil nouveau, très-intéressant, pour cuire ie pain dans une capacité inaccessible à ïa fumée, ainsi qu’à l’air de ïa combustion * ils font seulement circuler un air pur échauffé dans des cavités dont ïes surfaces sont en contact avec ïe foyer.Te pain cuit de la sorte est d’une propreté remarquable. Enfin ïa cuisson peut être continue, objet naturel d’économie; mais le temps seul et l'expérience feront connaître jusqu’où cette économie pourra s’étendre.
- En attendant, le jury mentionne honorablement ce procédé, et des à présent il confirme une nouvelle fois à M- Lemare ïa médaille d’argent qu’il a trois fois méritée.
- M. Harel , à Paris, rue de i’Arbre-Sec, n° 50. .
- Cet artiste a rendu de grands services à l'économie
- Mention
- honorable.
- Rappel de médailles d’argent.
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-
-
- 314 CHAPITRE XXXII. —, ÉCONOMIE DOMESTIQUE.
- Rappel de médailles d’argent.
- domestique.; ses, fourneaux, et ses appareils culinaires sont. toujours très-rècherchés des consommateurs ; ; ils continuent d etre confectionnés avec ie même soin etda
- même intelligence ; ils méritent le rappel de la médaille d’argent, décernée dès 1819, et confirmée lors des expositions subséquentes.
- MÉDAILLES DE BRONZE:
- Médailles de bronze.
- !
- MM. Lasalle et Bellôc . rue Saint-Do-
- ' . i
- minique, n° 25,
- i . ; ^ i \ ' " -*
- Ces deux exposants sont les successeurs de M. Bron-zac propriétaire du brevet d’invention pour les cheminées à foyer mobile ; ils ont apporté des perfectionnements notables à cet ingénieux et, agréable appareil de chauffage domestique. .
- MM. Pouillet (Charles et Auguste), à Paris , rue Saint-Dominique , n° 2.11.
- Cheminée qui contient un récipient d’air chaud, placé au-dessus de sa flamme, ça ns néanmoins empêcher qu’on pénètre dans la cheminée pour la ramoner. Le récipient dans lequel passe l’air qui s’échauffe est mobile. sur deux .portions d’axes creux qui tournent dans des cylindres concentriques. Cette disposition facilitera l’application du chauffage de l’air dans lès cheminées, qui participeront ainsi de la puissance calorifère des poêles. MM. Pouillet méritent la médaille de bronze.
- M. Vuillier (Augustin )? à Dôîe<(Jura).
- Il a présenté deux poêles de ménage, en*tôle et en
- i
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-
-
- SECTION II. — CHAUFFAGE. 315
- fonte, ayant des dimensions différentes ils; servent à la fois pour là cuisine et le chauffage d’une habitation. L’exposant a déjà fait exécuter un grand nombre de ces poêles, qui sont très-économiques, et dont i’usage ne saurait devenir trop général : le jury lui décerne Ja médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- £ . *
- M. Leturc, à Paris, rue Miromesnil, n° 37.
- Calorifère à circulation en spirale, d’une structuré facile à réparer, et d’un grand effet produit par les surfaces chauffantes ainsi que par la section des conduits d’air chaud. Ce calorifère occupe peu de place, et n’est pas d’un prix trop élevé.
- M* Jacquinet, rue Grange-Batelière,
- . n° 1-9. •... . > ’
- *
- X
- Il a fait des améliorations notables aux cheminées à foyer mobile ; il interrompt'facilement et très-bien les courants, d’air dans ces cheminées, auxquelles il a joint des tuyaux de chauffage par l’air pur, ce qui les rend d’un meilleur effet..
- ' . - . v ; ‘ • j- > ;
- l
- M. Màuprivez, fils, à Paris, cour des Petites-Ecuries ,n° ,67.
- t w
- /
- Calorifères et cheminées, d’après le système de Dé-sarnod. L’exposant continue; à les. confectionner avec
- Médailles , de bronze*
- Mentions
- honorables.
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-
-
- 316 CHAPITRE XXXII. — ECONOMIE DOMESTIQUE.
- Mentions
- honorables.
- les memes soins qui lui valurent en 1827 la mention honorable.
- M. Millet, à Paris, passage Saunier, n° 4 bis.
- II applique à ses cheminées le foyer mobile et le chauffage de fair, pour renouveler celui de fappartement.
- y
- M. Lhomond, à Paris, rue Coquenard,
- ... il0 44.
- \
- II confectionne toujours avec beaucoup de soin les cheminées auxquelles il a dû . les mentions honorables de 1823 et 1827. .
- M. Gille, à Paris, rue du Temple, n° 129.
- Chauffage domestique à la vapeur, par les becs de gaz ou de lampe. Poêle utilisant la chaleur d’un écIai-‘ rage de rez-de-chaussée, au profit dé l’étage supérieur. Cette idée, vraiment heureuse est d’un succès certain; avec l’achat d’un petit poêle pour toute dépense, elle va procurer une douce température à des appartements qui, par économie, n’étaient pas échauffés : ainsi l’éclairage d’une boutique deviendra le foyer d’échauffement de la pièce supérieure.
- • - * r. * -
- M. Sorel et compagnie, à Paris, passage Choiseul, n° 47.
- Fourneaux économiques, munis d’un régulateur par dilatation d’air; ils sont fort ingénieux.
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-
-
- SECTION II. —'CHAUFFAGE. ' i ïi -
- 317
- Mme Laroche, à Paris, rue Neuve-Saintr Mentions
- ' . , honorables.
- Etienne, n° 1 5.
- Appareils très-commodes et très-économiques pour ïes petits ménages. ' • . 1.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Viennot (Jean-Louis), à Paris , bou-ievart Saint-Martin, n° 18.
- \
- ? N
- Cheminées à foyers suspendus qui peuvent avancer et reculer à volonté ; leur forme est élégante, mais leur prix est élevé.
- M. Hurez, à Paris, rue Coquenard, ri0 41.
- Cheminées dont une ovale, imitée de la Flandre française •, et de plus donnant à l’appartement de fair chaud et pur..- T'.; v . M
- M. Delaroche , à Paris, rué dû Bac,
- n° 38. ....
- Citations
- favorables.
- ♦ -i
- ir*.i
- M. Becquerelle, a ParisVrué Mdûtbo^
- Cheminée avec chauffage d’air pour renouveler, celui de l’appartement. , 0v /ri' u v( , ^ ; * ;r)
- ië Moïitl ^
- ion,. n° 2 6. '. ;
- Cheminées avec» dispositions fort* commodes > pour-éviter la fumée et brûler à volonté du bois * nu de la houille!
- Vti'" .
- •*>
- 'K
- 5 $- -
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-
-
- Citations
- favorables;
- /
- Rappel «de médaille d'or,
- 138 CHAPITRE XXXII. -rr ÉCONOMIE DOMESTIQUÉ-
- \
- . i
- M. Morin , à Paris , rue Neuve-Saint-Augustin, n° 20. i , i- "
- ï Divers ifourneàux .de> cuisine perfectionnésgrils à côtelettes et fours à pâtisseries qui méritent detre cités.
- M. Borrani, à Paris, place de la Bourse, ; n°6.
- Fourneaux économiques soignés dans leurs détails.
- ; " ' SE CT 1*6 N III.
- DISTILLATION..
- ' ' P , ;• • , 1 ;• • v
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- M. Charles Derosne, à Paris, rué des Batailles, n° 7.
- V , , / î A J. y • •
- , « • * ' " •’ • •'
- M. Charles Derosne s’est acquis une juste célébrité par ses nombreuses recherches et par ses succès dans 1 art dé combiner et 'd’exécuter lés appareils distillatoires. Cet ingénieux artiste se présente à l’exposition dé 1834 avec des titres nouveaux j ;nous ne pouvons., en donner ici que i indication :
- 1° Appareil de distillation continue, porté maintenant au ;pius haut degré dé perfection. L’usage en est très-répandu èn France'et chez l’étranger ; dans les colonies , il sert à la fabrication du rhum. Avec le plus
- I
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-
-
- ’i-.Oi .
- DISTILLATION.
- 319
- SECTION,LU.
- grand appareil exposé en 1834, on peut distiller, par Rappel vingt-quatre heures, jusqu’à 12,000 litres dé vin.
- 2° Appareil dé distillation continue;, monté sur un fourneau portatif,,tà l’usage , des .petits-cultivateurs* il ïi’ocçjupe.pas plus de.place qu’un pqêlq et.peüt se placer partout sans dispositions; ex traordinaireSi r-
- ;> 3° éîRlansI et coupes d’un> appareil pour là distillation çpntmue;des matières pâteuses?:*il est appliqué, de* la manière' la/; plus, avantageuse.. à la distillation des pommes-de. terre, dont ,les résidus servent a nourrrf les troupeaux"»:> hni• i. o;.r'piàVjHj v/.- or - iuo J-;Toq'iQo
- . 4® Appareil pourconcentrerlés siropsdahs ïe yide^ au moyen d’un condensateur'à' gràndés surfaces etypar évaporations on?; l’emploie; âvâhtageûsement !dâns les raffineries de sucre? M!.f Derosne présenteun cohderisâ- . teur 'rèmarqüaMeipoùr^fécOnornie^qu’il l’apporté dâèis , l’emploi dé feau deèOiiderfsatibri; ?^ y
- > J 5arCofohhè'ëvâpdfât6irë^ appliquée avec'succès ,a la concentration du jus de betterave et du sirop. de
- déxtririëj-baH0^^;w-)Ki.
- tÿérdsnè ajoute‘ircès titrés par son nouvel engrais coïiipôsé' dè sang desséché et de noir de Menât :. engrais puissant et{)qui seul ‘serait"^ digne^Jd’üne , haute réçomri pense! N’oublioris"pas ^üe3 cèst à M. Derosne que1 le raffinage du sucré doit l’importante application du noir animal.
- ‘,ï ialKft. <
- Le jury décerne à M. Derosne le rappel le plus honorable de la médaillé d’of qu’il obtint en 18 2 7 ; • et l’étend à, ses travaux distillatoires qui .n’avaient reçu précédemment que la médaille d’argent.v ‘ ’ 'T" . .
- " r .* ,* ‘ . i A* ' •
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- ibh^DÎ’,. I
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-
- 320 CHAPITRE XXXII. — ÉCONOMIE^DOMESTIQUE.
- • r I ». .. • f v-s
- , ‘v • J / .1 * » • '
- SECTION IV.5.
- ' SUBSTANCES ALIMENTAIRES. ;;
- , * * ; ^ {’{ . i i - • • .. i ... : -i _
- Quelle qùe'soit la Jrichessé rapidement;croissanté dès produits de i’agricuïture françaiseon rie peut sè refuser à reconnaître un * fait5 attristant : nos concitoyens ' ri’ônt pas encore à consommer,, ternie moyen,la moitié' du poids assez exigu de ïa viande accordée aux soldats pour leur iration journalière;; Cependant ; fexpérienfce' a prouvé que . les . hommes einployés à'de* rudes travaux corporels, ont une force physique d’autant plus grande qu’ils. admettent la viande en ; prQportioni plus considérable dans leur nourriture habituelle. <. uovoto o
- - '* ' " w-* ^ v
- : Quant à la nourriture fondamentale de la popula-tion^sles, céréalesjr de ryastestparties du, royaume;! se nourrissent, n encore det grains ud^espèces,!.inférieures, qu’une meilleure culture échangerait-pour les !grains; de l’espèce la plus belle, ou remplacerait/parrdes yégétaux
- L’exposition de 1834 offre la preuve consolante que,, depuis 1827, d’importantes recherches ont été faites
- pour améliorer lé réffimë^alimeritaife du peuple. Le jury
- t ôïa 7. ‘ io-r;R*;** j wchu Jj
- •ridn Srh. " s i jKX;, m*
- I. SUBSTANCES ANIMALES. •. .huaiau
- -mi i'/ri-;- si r.., s ss-jb yiiq.-oà
- . INDUSTRIEL; HORS DE ^ONUGURS o ' Industriel • M.‘Barcet,4!cte Tjîcacïéinie Ses. scieijees.V-
- hors s T . '7 -rs: Si aii?! ’
- de a la Monnaie’., >
- concours. Notre savant confrère M.^Darcet, membre du jury
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-
-
- SECTION IV. — SUBSTANCES ALIMENTAIRES. 321
- • \
- central depuis quatre expositions , s’est trouvé quatre
- fois hors de:concours, et quatre fois privé volontairement de. la plus haute > récompense qu’auraient dû - recevoir ses recherches; et ses découvertes, philanthropiques, soit pour? rendre moins dangereuses les; industries insalubres, soit pour ajouter aux moyens d'alimentation
- du.peùple.
- ;ror'r-
- »6«S*
- ' - i \
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- MM. Bowens, Van Çoppenaal et com-
- c * - - *\ • y * ' ‘ ^ ' /. .. > • .J .♦•:.» / i JT
- pagnie, a Paris.
- Suivant l’usage ordinaire, le bouillon tiré de la viande est préparé dans chaque ménage, avec.une dépense de combustible, d’emplacement et d’ustensiles à laquelle ne peuvent suffire un grand nombre d’habitants: de la capitale. Les exposants ont imaginé dê préparer en grand un, bouillon substantiel et delà viande cuite vendus .dans
- . JL. .j- i. .• > . .vj* -' * . , jf v* % •’ii' • *' j -- . ..i «.L.* '<•* .*•
- un grand nombre de dépôts, à des prix modérés..Cette entreprise, qui reçut le .suffrage de l’Académie des sciences, est récompensée par un vaste succès;. Le jury central, pour honorer un service qui s’étend à toutes les classes laborieuses, décerne la médaille «l'argent à MM* Bowens et; Van rCoppenaal. : - r ; * v
- . ; , ' > -y*"""—: , “ K l‘S'"11 —T.—~ *'
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Deleuil, à Paris, rue Dauphine,
- TüW : \n :
- Modèle d’appareil employé dans plusieurs hospices pour extraire la gélatine des. os, d’après les principes de II. 21
- Industriel hors* f : concours.
- X
- \
- Médaille d’argent. ~
- - Médaille de bronze ( cTensemble ).
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-
-
-
- Médaillé^ de brofize ( (l’ensemble).
- !
- y
- 322 CHAPITRE XXXII. — ECONOMIE DOMESTIQUE.
- *
- M. Darcet-. Avec ce modèle, on peut préparer par jour quarante"rations .de soupe - il fonctionne très-bien. La chaudière,dont le couvercle est muni d’un thermomètre et d’un manomètre, réunit tous les moyens désirables de sûreté; elle serait avantageusement employée dans les cours scientifiques, pour les démonstrations relatives à l’emploi de la vapeur. Ce modèle a servi très-efficacement à propager l’usage des grands appareils chez l’étranger. M. De-ïeuil reçoit du jury, .pour l’ensemble de ses produits, la médaille de bronze.
- * t '
- CONSERVATION DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES ANIMALES
- ET AUTRES. - < .
- *
- Conserver un temps considérable les aliments qui se corrompent naturellement avec rapidité, ce n’est pas' seulement prolonger les jouissances du riche au delà' des limites posées parles saisons ou resserrées endès espaces plus étroits encore, c’est multiplier poùr un grand nombre de classes de citoyens, les facilités de vivre sainement en des circonstances auparavant lés plus fâcheüsés.
- Les procédés d’Appert pour la conservation des aliments offrent un bel exemple de semblables services rendus "à la société. Grâce aux préparations de cet ingénieux fabricant, les marins-, les voyageurs et les1 pér-sonnes sédentaires qui vèulent goûter, dans leur saveur native et fraîche, des aliments préparés en des lieux éloignés , peuvent aujourd’hui s’approvisionner en accroissant modérément leur dépense." On peut ainsi prévenir les maladies funestes, telles que le scorbut, qui finissaient par attaquer les gens de mer, lorsqu’ils se nourrissaient de salaisons plus ou moins imparfaitement préparées et conservées. - • -...
- L’art dé préparer1 les aliments suivant le système
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- SECTION IV. — SUBSTANCES ALIMENTAIRES. 323
- \ , ( - «
- ,d’Appert s’est propagé notablement depuis 1827. Lés .
- conserves alimentaires qu’on a présentées ont été trouvées de la meilleure qualité. Le jury n’a pas pu marquer de préférence entre trois nouveaux concurrents; en conséquence il décerne à chacun deux une médaille de bronze, et les place ici dans Tordre alphabétique. . ^
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- 'N
- M. Coneau et compagnie, au Mans (Sartïie}| f, ... ... V:
- M. Leydig et compagnie, à Nantes (Loire-Inférieure) ;
- MM. Milet et Cheveau, à Nantes (Loire-
- Médailles de bronze.
- II. SUBSTANCES ALIMENTAIRES TIRÉES DU
- —’s J ' RÈGNE VÉGÉTAL. •-r[V;T)*
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- SCORTICATION "D ES' LE G U MES. C ft 5
- , ; - .V" f-vi' : ’ ;1 v Yri ' U .
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Pépin (TRéodore), à Paris y qu.ài de ïa Médaille Gare-d’Ivry, n° 30. ; ' ' d’argent.
- t ... _ . f
- *\ Les légumes secs sont'rëcduverts' dune ^enveloppe que d’eau, bouillante attàquedifficilement et qui s’oppose autant à leur cüissori qu’à •ieundigestion facile. Enlever cette écorce,*;monder'ces,légumes;avec une faibleidé-pénse,, 'c était rendre un> service remarquable à l’écono-
- Ail
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-
- Médaille d argent.
- i
- 324 CHAPITRE XXXII.------ ÉCONOMIE DOMESTIQUE.
- mie domestique. La. société d’ençouragenient en avait fait rôbjet'd’un prix.,, dont, M. -Pépin*a non-seulement rempli,, mais dépassé les conditions.: H a donné le plus grand,développement à son.industrie, par ia réunion de forces motrices cfe la vapeur et de i’eau, équivalentes à celles de trente:six chevaux. H livre au commerce des
- s *
- légumes dépouillés de leur enveloppe, aux prix même que les détaillants font payer les mêmes graines non préparées. Par ses succès', il a fait cesser l’importation
- de l’orge perlée,, -én fabricant ce produit aussi-bien et plus économiquement que les Hollandais : ses procédés sont simples et parfaits; ses produits ne laissent rien à désirer; Le jury lui décerne la médaille d’argent.
- i
- S*.
- PANIFICATION.
- Depuis quelques années .on fait' beaucoup d’essais pour introduire la farine de pomme de’terre dans le pain de froment,, r^éîange qui s’opère aujourd’hui très en grand. Ce mélange, a dimipué notablement la consommation du blé dans les villes, et pourtant le peuple n’en a pas pro fi té, puisque les taxations du pain sont restées dans les mêmes rapports avec le prix des céréales. t -, ... -
- Mentions
- honorables.
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- *!iv
- MENTIONS HONORABLES.
- , .u- 'T
- [. (Juest?.à Arpajon (Seine-et-Qjse).
- - no M; Qüest nous a présenté, 1° du pain fait entièrement avedide la pommef de: terre ; 2° du pain de pomme de terre'équ’H! amène à l’état de pâin de froment, par une addition suffisante de câseum? et dé, sirop de dextrine.
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-
- SECTION. IV.
- substances; alimentaires.
- 32o
- II a publié ses procédés, qui sont bien raisonnés et faciles Mentions
- jhandrabies..
- a suivre. 4 ' .• .nî; -, % ;•>
- i ,Le pain.e'xpésé par M; Ouest -est préférable àscelui que les paysans consomment dans beaucoup dé villages ; l’exposant s’en nourrit ainsi que>éa famille et les gens de sa ferme. II ne lui coûté que deux sous le kilogramiûé aii lieü de quatre à six que coûte le pain de fromentdans beaucoup ‘de localités. On peut l’animaliser autant-que ^ le pain de froment, sans le renchérir ; enfin da pommé de terre, réduite en farine conservableetpanifiable, serait pour les classes les moins aisées un immense bienfait.
- Le-jury se plaît à reconnaître îe zèle, la persévérance et les succès de M. Ouest, en lui décernant la mention la plus honorable. *
- \ v
- * K 1
- MM. .Payen et Buran , à Paris, true Favart, n° '8. ; ...
- , Ils ont exposé de la dextrine gommeuse et du sirop dé dextrine. . .</
- ,, , > :: y
- C’està MM. Payen et Persoz qu’est due la connaissance de la diastase, l’étude bien faite de l’action de cette substance sur la fécule, et plusieurs applications de ces . recherches à l’industrie manufacturière.
- La fabrication de la dektrine gommeuse et du sirop de dextrine n’a pas encore- reçu la sanction d’une longue expérience. Dès à présent, le jury central récompense les procédés de confection dus à MM. Payen et Buran par la'mention honorable. ‘
- i.
- M. Porcreron (Gaspard) , à." Paris,
- '..passage vjnôisêuj* n°,^ -
- *' * J,t ' v • '* ( ‘
- .II a présenté de nombreux assortiments de farines de
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-
- 32G CHAPITRE XX-XII.-------ÉCONOMIE DOMESTIQUE. '
- \ „
- Mentions légumes cuits : pour les convertir en aliments, il suffit de honorables. jes délayer Jans de l’eau chaude. v
- Ces farines , bien conservables, faciles à transporter, d’un emploi commode, économique, sont éminemment propres au service de la marine, à l’approvisionnement des places de guerre, des petits ménages et dés voyageurs. Le jury, pour encourager M. Porchon à poursuivre cette industrie inventée par M. Duvergier, lui décerne la mention honorable.
- Citation
- favorable.
- CITATION FAVORABLE.
- i
- \ ’ ,, •
- M. Moùchot* à Paris, rue de Grenelle-'
- Saint-Germain, n° 37.
- M. Mouchot, boulanger fort instruit, a ïe premier fait usage en grand du sirop de dextrine pour améliorer la fabrication de ses pains de luxe. Ses petits pains et .ses babas., renouvelés chaque jour à l’exposition, ont eu le plus grand succès. Son zèle et la bonne direction qu’il a su prendre méritent une citation favorable. - \
- IW â» (TU I |j I --
- PATES.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- Médaille de bronze.
- . Jonard et Magnin, à Clermont (Puy-de-Dôme).
- Pâtes françaises à l’imitation des pâtes d’Italie. MM. Jo-nard et Magnin ont établi très en grand cette industrie dans-îè département du Puy-de-Dôme ; ils ont contribué'
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- SECTION IV. — SUBSTANCES ALIMENTAIRES. 327
- V * /
- puissamment à nous affranchir de l’importation dés pâtés étrangères. Ils emploient pour leurs fabrications du froment rouge glacé, très-abondant aux environs de Clermont, et qui ne peut pas donner de farine blanche. MM. Jomard et Magnin vendent îeurs produits à bas prix. Le jury lëùr décerne ïa médaille de bronze,.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Chochinat ,,au Bourget •(.Seine).
- Pâtes alimentaires, tapiocas, riz de fécule, etc. Une longue expérience a prouvé que ces préparations ; utiles à notre commerce, sont bien fabriquées par M. Chochinat, qui, dès 1827, obtint une citation favorable.
- FABRICATION DES HUILES ALIMENTAIRES
- ET D’ÉCLAIRAGE.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Délayé a u fils aine, à Lannaguet (Haute-Garonne).
- La fabrication étendue qu’il développe est. surtout remarquable dans une partie de la France où les .manur factures sont généralement au-dessous du niveau de l’industrie française.. Il présente diverses; espèces d’huile ;bien préparées; il cultive les plantes oléagineuses; il purifie l’huile de baleine ; il emploie vingt mille pieds de
- -Médaillé de bronze.
- Citation
- favorable.
- Médaillé de bronze.
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-
- Médaille de bronze.
- Mention honorable. ( ^ensemble ).
- Médailles d’argent ( d’ensemble ).
- 328 CHAPITRE XXXII. ECONOMIE DOMESTIQUE.
- \ ; • '
- bœuf fournis par ïabàttoir de Toulouse. Pour* encou rager cette grande fabrication, le jûrÿ décerne à M. Delà veau là médaille de bronze.. .
- MENTION HONORABLE.
- MM. Bernheim frères, à Paris, rue d’An-tin, n° 6.
- MM. Bernheim sont les, plus forts fabricants d’huile de pieds de bœuf; à Paris. Ils en vendent jusqu’à 5 00 barils par an ; leurs huiles sont bien clarifiées et’ne forment aucun dépôt.. .
- FABRICATION DES SUCRES.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Brame-Chevalier, à Lille (Nord).
- L’appareil évaporatoire de M. Brame-Chevalier, où les sirops et toutes les dissolutions de matières, soit végétales, soit animales, semblent pouvoir,être concentrées , promet de grands perfectionnements dans la fabrication et le raffinage du sucre. II opère la cuisson des sirops à basse tempér’atùre ; l’ipsuffiàtion de l’àir chaud accélère_ à 'tel point l’évaporation ;, que la. .cuisson. du sirop peut se faire, en 8 à 9 minutes; lorsqu’on' opère .sur 200' kilog. de sucre.;Déjà cet appareil, offre ien sa faveur la Sanction d’une heureuse expérience;, dans* plusieurs manufactures ; il se propage avec rapidité ; il.promet des
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- SECTION IV. — SUBSTANCES ALIMENTAIRES.
- 399
- perfectionnements considérables à plusieurs autres indus tries. Dès à présent ïe jury décerne à M. Brame-Chevalier ia médaille d’argent. ^
- MM. Reybaud frères et Legrand, à .Marseille ( Bouches-du-Rhône ).
- Ces fabricants produisent par jour 6,0 00 kilogrammes de sucre raffiné ; ils/opèrentà la température de 5 5° la cuisson.de leurs sirops; ils ont diminué de moitié la consommation de la houille et là quantité de mélasse; ils emploient moins d’eau de condensation qu’on ne le fait ordinairement.:, - - ,,vr
- En 1827, ;M. Legrand avait, reçu la médaille de bronze pour la caisson des. sirops sous .une "pression. moindre que celle de 1 atmosphère. La nouvelle association continue à suivre cette, carrière de perfectionnements ; ïe jury lui décerne la médaille d’argent.
- MM. Roth et Bayvet , à Paris, rue de la Roquette, n° 72.
- ' Appareil d’une très-bonne construction pour la cujsson du sucre dans le vide,, lequel est produit directement par la vapeur, et maintenu par une abondante quantité d’eau froide. C’est ainsi qu’on évite les machines à vapeur et pneumatiques nécessaires dans l’appareil de Hqyfard. Le moyen .de MM. Roth et Bay vet n’est ;peut-être pas de plus, économique pour 'supprimer.l’empïob de jcesrmar chines.;v mais il peut en. beaucoup tde casa mériter, la préférence et produit des résultats utiles ,dans plusieurs raffineries. Ce jury leur décerne la médaille d’argent.'
- Médailles
- d’argent.
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- Médaille de bronze.
- 330 CHAPITRE XXXII.— ÉCONOMIE DOMESTIQUE.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Leroux-Dufié , à Paris, rue Blanche y n° 17.
- Appareil pour l’égout des formes après la formation des pains de sucre.
- Dans i’usage ordinaire, chaque forme était posée sur un pot pour égoutter ; il fallait autant de récipients que de formes. Ces pots devaient varier de dimension selon la grandeur des formes qu’ils avaient à recevoir pleines de sirop ; ils étaient lourds, embarrassants à porter; leur usagé, qui demandait beaucoup de main-d’œuvre, était sujet à de nombreux accidents ; il occasionnait une grande perte de sirop. On avait essayé de remédier à ces inconvénients avec des gouttières placées au - dessous des formes rangées en file; mais le sirop, exposé à l’air en sortant des formes, se cristallisait et bouchait les trous qu’il fallait continuellement rouvrir, les gouttières s’obstruaient et souvent elles étaient renversées. Les avantages d’un tel procédé se trouvaient donc en grande partie compensés par des inconvénients graves ; aussi n’est-il aujourd’hui que rarement employé. M. Leroux-Dufié a conçu l’heureuse idée de remplacer les pots et les gouttières par un seul réservoir à fond très - incliné ; ce réservoir est recouvert d’une planche mobile percée d’autant de trous qu’on peut y placer de formes. Les formes étant coniques, elles s’adaptent quelles que soient leurs dimensions dans des ouvertures vides percées sur ce plancher.Le sirop, garanti de l’action vaporisante des courants d’air, ne cristallise plus en sortant des formes, ni même notablement lorsqu’il coule sur le fond du ré-
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-
- SECTION IV. -SUBSTANCES ALIMENTAIRES. 33 l
- servoir. II se rend ainsi, sans perte de temps ni de nia- Médaille nutention, dans des réservoirs, d’où, par un simple tuyau, âe bronze il est conduit aux chaudières.
- II y a donc ici facilité, célérité, économie de main-d’œuvre , augmentation de produits. Pour récompenser la réunion de ces avantages, le jury décerne à M. Le-roux-Dufié la médaille de bronze.
- SUCRE DE BETTERAVES.
- Depuis 1827 la production du sucre de betteraves s’est développée avec une rapidité, une régularité remarquables , de manière à commencer la concurrence la plus sérieuse avec le sucre des colonies grevé d’impôts très-considérables, établis sur la matière même et sur tous les accessoires de la navigation.
- Cette année, trente-neuf sucreries indigènes sont en activité dans les seuls arrondissements de Valenciennes, Douai, Lille et Cambrai; l’établissement d’un plus grand nombre se prépare. Divers départements rivalisent avec celui du Nord.Une foule de localités offrent déjà de petites exploitations qüi s’établissent dans les fermes.
- Des perfectionnements notables sont réalisés ; d’autres qu’on a proposés sont étudiés avec soin.
- Beaucoup de fabricants ont exposé leurs produits,. mais les jurys départementaux ont négligé presque partout de présenter leurs titres à des récompenses : voici celles que le jury décerne.
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-
-
- V
- Rappel de ^ médaille de bronze.
- Nouvélles médailles de bronze.
- Mention
- honorable.
- Citations
- favorables.
- -332 CHAPITRE XXXII. — ÉCONOMIE DOMESTIQUE.
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- RAPPEL DE MEDAILLE DE BRONZE.
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- M, Lignieres fiïs aîné, à Toulouse
- I . ... . < . i * . ‘ i-, r - < ,
- (Haute-Garonne). ,
- Il avait reçu la médaille de bronze en 1827 polir ses belles minoteries.
- NOUVELLES MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Cortyl-Vànmeris, à B aillent (Nord) M. Gratz-Woog, à Valenciennes (Nord).
- MENTION HONORABLE.
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- M. Lacroix fils, à Roque taille ( Haute-Garonne ).
- CITATIONS FAVORABLES.
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- veuve Duvivier, à ViHeneuvèrSur-Verberie'( Oise ); - . ;
- xYüTi. Rouffier et Charbonneau freresj, à Orest (Drôme). v.:/
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-
-
- SECTION V. FABRICATION D’ENGRAIS, etc.
- 1 '-‘V/;--1 SECTION V. ' '
- 333
- FABRICATION D ENGRAIS POUR LA PRODUCTION- DES ^ '.7 SUBSTANCES ALIMENTAIRES^ ï ' --->'1 T>--
- ... ... •: K ' ...
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- - ' . i : -,
- M. Charles Derosne, à Paris, rue des BataiHes, n°.7;-- • •
- Le résidu noir des raffineries, une fois reconnu comme engrais puissant, fut bientôt vendu jusquà 10 et 12 fr. l’hèctolitre." M. Charles Derosne, adjudicataire de tout le sang dès abattoirs de Paris, et propriétaire des mines de schiste bitumineux de Ménat, employa ces matières a'fabriquer un engrais pareil au résidu noir des raffineries.'Il livra bientôt au commerce de',grandes quantité de soti nouvel engrais, qu’il appela noir de sang, ëi qu’il vendit 6» Vrâncs rhëcfôlitrè. ,; L;
- ' :f-V i'h V/ A'-* -WA.: , v "ï- > " : b
- M. Charles Derosne prouve aujourd’hui qu’il con-tinue de s occuper avec succès des arts chimiques, dans leur application, la plus efficace à l’agriculture : le jury le,'déclai;e plus que; jamais digne de = îa médaille, d’or
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- qu’il a reçue en 182 7.
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- MÉDAILLE D’ARGENT.
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- MM. Salmon , Payen et Buran , à Paris,
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- rue Fàvart, il0 8. ' '
- A.AVA r t /./
- L’insalubrité des villes tient en grande partie à fac-
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- Rappel de médaille d’or
- (d’ensemble).
- Médaille - d’argent.
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-
- 334 CHAPITRE XXXII. — ÉCONOMIE DOMESTIQUE.
- Médaille cumulation, à la putréfaction clés débris de matières
- d’argent.
- animales et végétales, jetées sur la voie publique ou bien entassées dans les voiries; en même temps ces matières pourraient fournir à notre agriculture des engrais puis-: sants quelle réclame avec urgence. Mais il fallait que l’administration secondât les efforts de l’industrie, et c’est avec une extrême lenteur .quelle s’est décidée à prendre ce parti.
- M. Salmon, récompensé par un prix de l’Académie des Sciences, a concu l’heureuse idée de calciner à vase clos la boue de Paris, et d’employer les poudres résidues qui contiennent un charbon très-divisé, pour désinfecter instantanément et dessécher les matières fécales et d’autres déjections le plus souvent perdues et pouvant devenir très-utiles à l’agriculture.
- Il dirige avec MM. Payen et Buran, à Grenelle, un grand atelier pour exploiter d’une manière salubre les chevaux morts,'en les faisant cuire à la vapeur, en séparant les os, en comprimant les chairs cuites qu’ils font sécher, soit à l’air; soit à l’étuvè,' puis en lès réduisant en poudre propre à la nourriture de divers animaux!, et surtout a la confection d’engrais puissants.
- Déjà lèé" savants que nous citons ont établi lëurs procédés à Bordeaux, à Lyon,’ à Gray;• Paris s’est borné, et cela depuis seulement.une année, à permettre qu’ils exploitent par jour 12 chevaux morts et 300 tinettes de vidange. Le jury désire que des expériences prolongées ; faites dans le voisinage des grandes cités, portent jusqu’à l’évidence les précieux avantages de ces innovations qu’il récompense dès aujourd’hui .par la médaille d’argent, et qui mériteront davantage, après avoir reçu la sanction indispensable du temps.
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- SECTION VI. -PROPRETE DES VETEMENTS. 335
- SECTION VI.
- CONSERVATION DE LA PROPRETE DES VETEMENTS.
- MENTION HONORABLE.
- M. Dier, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 129.
- Il a conservé les traditions des Machanet, dont le père eut l’honneur, en 1788 , de voir la bonté de ses procédés pour remettre à neuf les vieux habits, reconnus par les savants Bertholet et Brisson.
- M. Dierafait part au jury d’une liste très-remarquable extraite de ses livres , et constatant que les personnages les plus éminents et les plus opulents ne dédaignent pas de faire un fréquent usage de son industrie, pour maintenir leurs vêtements dans la fraîcheur de la nouveauté , malgré l’usage et les taches accidentelles qu’ils peuvent recevoir. Une expérience de près d’un demi-siècle démontre la bonté des procédés qne M. Dier emploie pour rendre aux draps longtemps portés leur 'apprêt et leur lustre primitifs. II a lui-même notablement perfectionné ces procédés. Si l’industrie deM. Dier est devenue nécessaire aux classes les plus riches, elle est indispensable aux classes moyennes et mérite d’être encouragée ; c’est ce que fait le jury central par la mention la plus honorable.
- Mention
- honorable.
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- Citation
- favorable.
- 336 CHAPITRE XXXII. — ÉCONOMIE DOMEBTIQÜE.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Schindler, à Paris, rue de Seine, n° 23
- II a présenté de vieux habits très-bien remis à neuf le jury se plaît à lui donner une citation favorable.
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- \
- CHAPITRE XXXIII.
- FABRICATION DES PRODUITS CHIMIQUES.
- I
- SECTION PREMIÈRE.
- ACIDES, ALCALIS, SELS, ETC.
- I. PRODUITS MÉTALLIQUES.
- *
- Les arts chimiques sont la gloire de l’industrie fran qaise. Depuis les Lavoisier, les Bertholet, les Guyton, les'Chaptaï, les Yauquelin et les Fourcroy, jusqu’à leurs célèbres et dignes successeurs, que nous nommerions ici s’ils n étaient la plupart membres du jury, les chimistes les plus illustres, par leurs découvertes fécondes, ont'fait naître une foule d’arts inconnus à nos pères, et qui sont aujourd’hui pour nous une source de richesse et de puissance. Une moitié des professions utiles est principalement éclairée et dirigée par la chimie, l’autre l’est par, la mécanique et la géométrie; le plus,grand nombre emprunte à la fois les lumières et les secours de ces trois sciences.
- Nous ne comprenons dans ce chapitre que les arts
- 22
- il
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-
-
- 338 CHAPITRE XXXIII. — PRODUITS CHIMIQUES.
- particuliers destinés à la fabrication de ce qu’on appelle plus spécialement des produits chimiques.
- Voici, pour l’année 1833, les exportations de ces produits fabriqués en France :
- Oxydes, acides.................... 542,274f
- Alcalis........................... 84,077
- Sels.................‘............ 6,956,833
- Teintures et couleurs ;............. 2,070,705
- Produits divers....................... 209,228
- Produits pharmaceutiques............ 2,322,210
- Savons.............................. 1,779,099
- Colles................................. 79,187
- Total pour 1833......... 14,043,613f
- Total pour 1827......... lo,790,749f
- MÉDAILLES D’OR.
- Médailles
- d’or.
- M. Guymet, à Lyon (Rhône).
- Il a présenté trois grands vases qui contenaient plur sieurs kilogrammes d’outremer, substance autrefois plus chèrè que l’or, et qu’on ne trouvait qu’en petit nombre d’hectogrammes dans les magasins les mieux approvisionnés. Guidé pàr l’analyse chimique, M. Guymet a produit artificiellement, avec abondance, de l’outremer aussi beau que celui qu’on extrayait à grand peine et par grains, du lapis lazuli : pour nous résumer en un mot, le nouvel outremer est deux cents fois moins cher que l’ancien. Le jury décerne la récompense du premier ordre à cet admirable succès.
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-
-
- SECTION I. —ACIDES, ALCALIS, SELS, etc. 339
- MM* Saint-André , Poisat et compagnie, Médailles à Lyon (Rhône). 1 dor*
- Ils ont exposé les produits qui résultent de l’affinage de l’argent par le beau procédé de M. Darcet neveu, qu’ils pratiquent avec une grande étendue. Ils ont tellement diminué la dépense de cette opération, qu’aujourd’hui l’on peut avec avantage faire arriver de très-loin des valeurs énormes en argent, pour en extraire l’or qui s’y trouve, et qui, sans le perfectionnement de l’art, eût été perdu pour toujours; MM. Poisat et compagnie ont fait du procédé de M. Darcet une application si grande et si fructueuse, qu’ils sont jugés dignes de recevoir la médaille d’or. /
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- Société des mines de Bouxwiïler (Bas-Rhin).
- Ensemble de produits chimiques : alun, sulfate de fer, ammoniaque, colle de Flandre excellente. Les travaux importants de cette grande fabrique continuent de mériter la médaille d’argent, accordée en 1823 et confirmée en 1827.
- Rappel de médailles d'argent.
- »
- MM. Bobée et Lemire, à Choisy-Ie-Roi (Seine).
- Les produits de leur fabrique de charbon, de vinaigre et d’acétates continuent de mériter lèur bonne réputation: nouveaux produits chimiques, la créosote et l’en-pione. Rappel de la médaille d’argent obtenue en 1819.
- 23.
- /
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- Rappel de médaillés d argent.
- Médaille
- d’ensemble.
- s
- 340 CHAPITRE XXXIII. — PRODUITS CHIMIQUES.
- MM. Bérard et fils , à Montpellier (Hé-'
- Alun ëpurë, acétate de plomb, produits de la fabrique célèbre fondée par MM. le comte Chaptaï et Bérard père. Ces produits, qui ne laissent rien à désirer, continuent de mériter la médaille d’argent précédemment accordée. Cette fabrique produit annuellement :
- 100,000 kilog. d’alun extra-pur, à 54f les 100k
- 200,000 cFalun purifié, \ a 46 idem.
- 10 à 12,000 de sel de Saturne, \ a 150 idem.
- 8 ù 10,000 de sel d’étain, N a 180 idem.
- MM. Salmon/Payen et Buran, à Grenelle (Seine).
- Sel ammoniac et noir animal ; pour ces produits les habiles exposants obtinrent en 1819 une médaille d’argent , rappelée en 1823 ; le jury la confirme en 1834.
- *
- MM. Pluvinet et compagnie, à Clicliy (Seine).
- Sels ammoniacaux, prussiate de potasse et noir animal. Par les perfectionnements apportés à leurs fabrications ils ont pu diminuer beaucoup les prix de vente. Le jury leur confirme la médaille d’argent qu’ils ont reçue en 1819 avec M. Payen, et qui fut rappelée en 1823.
- ujrtSjQi' 1
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- SECTION I. — ACIDES, ALCALIS, SELS, etc.
- 341
- * %
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- Compagnie anonyme de Saint-Gobain, à Nouvelles
- ' médaillés
- Cbauny (Aisne). y 'd’argent.
- Produits de la décomposition du sel marin' par l’acide sulfurique, et du sulfate de soude par la craie et le charbon.
- Les carbonates de soude cristallisés ou secs sont d’une grande pureté, l’acide muriatique et le chlorure de chaux sont très-bien fabriqués. .
- L’établissement de la compagnie à .Chauny emploie maintenant six fois autant de sel qu’en 1827, c’est-à-dire plus de 30,000 quintaux au lieu de 5,000 .employés annuellement à cette époque; en même temps le prix des produits a diminué d’environ 20 pouro/o, quoique le prix du soufre soit doublé ; tant les procédés ont reçu d’améliorations. Le jury décerne à la compagnie une médaille d’argent pour sa fabrique de soude.
- Régie des salines de l’Est , fabrique de soude à Dieuze (Meurthe). r L
- Les appareils et les bâtiments de cette fabrique ont été complètement renouvelés depuis 1827. Maigre le renchérissement du soufre, ses produits sont remarquables pour leur bas prix et leur pureté; elle livré au commerce le carbonaté de soude sec , à 'un degré beaucoup plus élevé que les autres fabriques du même genre. C’est un progrès de l’art qui réduit à la ' fois les frais de-transport, les ‘moyens de1 fraude et les erreurs. Sous peu de temps la fabrique de Dieuze consommera
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- 342
- CHAPITRE XXXIII.
- PRODUITS CHIMIQUES.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- par an 30,000 quintaux de sel. Cette fabrique avait obtenu en 1823 une médaille de bronze rappelée en 1827: elfe obtient aujourd’hui la médaille d’argent.
- M. Vallery (Charles), à Saint-PauI-sur-Risle (Eure). . • i
- Pulvérisation des bois de teinture; elle s’opère au moyen d’un mécanisme inventé par M. Vaïlery ; il livre par jour au commerce 2,000 kilogrammes d’une poudre extrêmement divisée et par là bien perméable à l’eau. Cette poudre est surtout précieuse pour la teinture de la laine ; elle dispense de toute décoction préliminaire. On la jette dans la chaudière en même temps que la laine, qu’on dégage ensuite du résidu ligneux, avec la plus grande facilité ; l’économie du temps et du combustible est Considérable. Ce perfectionnement mérite la médaille d’argent.
- /
- M. Lefebvre ( Théophile ) et compagnie, à Lille (Nord).
- Très-belle céruse fabriquée par le procédé hollandais. Dès 1827 M. Lefebvre obtint pour ce genre de produits la médaille d’argent. Depuis cette époque son établissement a pris un accroissement extraordinaire, parle succès complet du procédé hollandais introduit en France. L’importation du blanc de céruse étranger qui s’élevait , en moyenne à 1,20,0,000 kilogrammes de 1827, à 1828, s est réduit à 80,000 kilogrammes pour 1831 et 1832. Le jury récompense, par la médaille d’argent, ce résultat avantageux pour la France.
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- SECTION I. — ACIDES, ALCALIS, SELS,-etc.
- 343
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE.BRONZE.
- MM. Cartier fils et Grieu , à Paris, rue , Rtp?,1, des Cinq^Diamants, n° 20. de bronze.
- Fabrication d’acide sulfurique, de chromâtes, d’acide oxalique, etc. Ces produits, toujours de bonne qualité, méritent la confirmation de la médaille de bronze, accordée en 1823 et rappelée en 1827.
- M. Jüllien et compagnie, à Paris, rue de la Vieille-Monnaie, n° 9.
- Acide nitrique, sels mercuriels, nitrate de plomb, bien fabriqués : rappel de la médaille de bronze décernée en 1827. ' .,
- 4
- \ "
- M. Buran et compagnie, à Charenton (Seine).
- Sel ammoniac, sublimé, calomel,3huilefpour voitures. Ces produits cqntinuent.de mériter la médaille de bronze qu’ils ont obtenue en 1823.
- NOUVELLES MEDAILLES DE BRONZE.
- r !.. . v. .
- MM. Bonn aire et Delacretaz, à Vau- Nouvelles
- , x ' médaillés
- girard (Seine). de bronze.
- Chromâtes, et bis-chromates de potassé, acides oxalique et tartrique, sels inercuriels et magnésiens ; ces produits sont d’une grande beauté. La fabrique est considérable ; elle mérite la médaille de bronze.
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- 344
- CHAPITRE XXXIII. —. PRODUITS CHIMIQUES.
- Nouvelles médailles de bronze.
- M. Tochi, affineur dé métaux, à Arène-sur-Marseille ( Bouches-du-Rhône ).
- Il a le premier substitué, en.fabrique, ïes chaudières de fonte aux vases de platine, dans l’afSnage de for et de l’argent; cette économie a contribué sensiblement à l’extension si remarquable que, depuis peu d’années, cette savante industrie a reçue en France. Le jury décerne à M. Tochi la médaille de bronze.
- MM. Fallu jeune et fils, à Portillon près Tours (Indre-et-Loire). :
- Céruse de bonne qualité, présentant comme l’exigent ïes consommateurs une cassure coiichoïde très-compacte, quoique fabriquée par précipitation. La fabrique de MM. Païlu est considérable ; le jury leur accorde la médaille de bronze.
- M. Dupré , au Pecq (Seine-et-Oise ).
- . V
- Céruse bien fabriquée ; manufacture importante. La médaille de bronze.
- MM. Payen et Buran, à Grenelle et à Saint-Denis (Seine).
- » Borax obtenu: par la'combinaison idéJa soude avec l’acide borique importé de Toscane. C’est une industrie nouvelle exploitée avec succès : le borax quelle produit est supérieur à celui qui vient dés Indes ; elle mérite à MM. Payen et Buran une médaille de Bronze. ; '
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- SECTION I.—ACIDES, ALCALIS, SELS,.etc. 345
- . ,MENTIONS HONORABLES. .X
- 1 ' f ' ‘ f .
- M. Hulot , à Monceaux, près Paris ,Menli®ns
- ' » x t honorables#
- (Seine). ' .
- • •' ' 0 - ' * % %
- Sulfate et muriate d’ammoniaque de bonne qualité, retirés des eaux infectes écoulées des usines de i éclairage par le gaz : c’est un mérite d’avoir rendu productif un résidu très-incommode dont il importait de détruire le plus promptement possible l’insalubrité.
- M. Guichard , à Nantes^ (Ivoire-Inférieure ).
- J . ^ * -.v-j ?. • 4 ^ • -
- Céruse bien fabriquée. / / î ! i . v
- MM. Simon et Besançon, au Peeq (Seine-et-Oise ). 'fi;
- J r
- Céruse bien fabriquée. ; - , r . ra L.
- i
- (Nord).
- Céruse bien fabriquée.
- V, '.v ' - y; r"*
- M. Milius , à Paris / rue des Blancs-Man-z teaux, n° 25. , ~ ? -T? ' ? - y' ^
- Chromâtes de plomb, à nuances .très-bien préparées, et d’une bonne fabrication. , ",
- a , i - i " >"? : aùuî. i aupriam
- M. Ducoudré, a Paris, rüe du Roi-*de-Sicile, il0 27.- - ; : - y l-l-a y*-
- Prussiate de potasse et bleu de Prusse. d’une-belle qualité. , - a-al
- M. Faure” (Louis), à Wazemmes
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-
- Mentions
- honorables.
- V
- Citations
- favorables.
- 3(46 CHAPITRE XXXIII. —-PRODUITS CHIMIQUES.
- MM. Caire , Raymond et compagnie, à Toulouse (Haute-Garonne).,
- Produits de la distillation du bois : fabrique assez importante pour le pays; elle occupe 40 ouvriers et distille annuellement 1,600 Stères de bois.
- MM. Couturier et Lebuholet, à Cherbourg (Manche ).
- Ces manufacturiers, mentionnés honorablement en 1827, fabriquent par an . 80 kilog. d’iode, 800 kilog. d’hydriodate de potasse, 100 mille kilogrammes de mu-riate de potasse, et 200 mille kilogrammes de sel de warech. '
- M. Goyon (JeamBaptiste),, à Paris, rue Richer, n° 20.
- Il a donné une assez grande extension à ses moyens de nettoyer et de conserver les ornements métalliques.
- -------------
- CITATIONS FAVORABLES.
- Mme veuve Guilhem aînée, et fiis, au Conquet (Finistère).
- Elle fabrique l’iode, l’hydriodate et le muriate de potasse, la soude et le sel de. warech. ; ^
- M. Pitay, à Ivry (Seine).-
- Fabrique de sel ammoniac', de prussiate de potasse et d’acétate de plomb. '
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- Citations
- favorables.
- SECTION IL — PRODUITS CHIMIQUES, etc. 347
- M. B renier ? à Grenoble (Isère).
- Fabrique de couperose pour les teintures dé'Lyon.
- M. Kesler et compagnie, à Boulay ’ (Moselle).
- Fabrique de sulfate d’ammoniac et de ptussiate de potasse : industrie nouvelle pour le département de là Moselle.
- /
- SECTION II.
- PRODUITS CHIMIQUES,' SPECIALEMENT PHARMACEUTIQUES.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- ’ ‘ -N
- M. Leroux, pharmacien à Vitry (Seine). bedaine
- II y a longtemps qu’on avait employé l’écorce‘de saule comme fébrifuge; on avait fait de nombreuses-tentatives pour en extraire le principe médical et l’obtenir à l’état pur, séparé de toute fibre ligneuse. Cette decouverte importante était réservée à‘ M. Leroux. II a nommé salicine cette substance, qu’il a trouvée en 1829, et pour laquelle il a reçu, de.l’Académie des sciences, un des grands prix Monthyon.
- M. Leroux s’est empressé d’établir en, grand l’extraction de la salicine ; mais le bas prix de l’écorce de quinquina, depuis la paix, et l’économie, si considérable au- ; ^ jourd’hui dans la fabrication du sulfate de quinine, ont mis ,’ü
- obstacle au développement de la manufacture de M. Le- ! f roux. Néanmoins sa découverte est certaine . II est dé-
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- Médaille
- dargent.
- Rappel de médaille de bronze.
- Nouvelle médaille de bronze.
- 348 CHAPITRE XXXIII.---------PRODUITS CHIMIQUES#
- /
- montré que la silicine peut remplacer le sulfate de quinine dans le traitement des fièvres. Si, par un effet quelconque de gyerres ou de révolutions commerciales, le quinquina manquait, ou seulement renchérissait, iï serait aussitôt remplacé parun produit de notre sol et de notre industrie. Lorsque cinq nouvelles années d’expérience auront accru l’emploi de la salicine , le service rendu par sa découverte méritera la récompense du premier ordre : dès à présent le jury décerne à M. Leroux la médaille d’argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Leyaillant, à Paris, VieiHe-Rue-du Temple, n° ‘ 27.
- Ses beaux’produits de sulfate'de quinine continuent à justifier la réputation qu’il s’est acquise. Le jury remarque avec intérêt la diminution de prix de ce sel, si précieux pour l’humanité: diminution qui résulte du perfectionnement des procédés de fabrication. Le jury confirmé à M. Levaillant ïa médaille de bronze qu’il a reçue en 1827. ' . .
- .j •• •. •> . ,* < Q. ••! ’
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Delondre (Auguste), à Nogeni-sur-Marne’'( Seine ). ~ '!..... '.' V
- Produits remarquables,de sulfate de quinine, obtenus
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- i
- SECTION II.—PRODUITS CHIMIQUES, ETC. 349
- dans la grande manufacture fondée et parfaitement établie par M. Deïondre : elle met en œuvre le tiers du quinquina que ie commerce importe en France. Le jury décerne îa médaille de bronze à M. Deïondre.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Bellisle-Fournier , à Nîmes ( Gard ),
- M. Bellisle-Fournier a, de concert avec son beau-père, introduit en France la culture du ricin, et l’extraction de l’huile que peut fournir cette plante, huile qui nous venait d’Amérique où souvent elle était mal préparée. Dès à présent les ateliers de M. Bellisle-Fournier produisent par jour de 60 à 100 kilogrammes d’huile dé ricin : c’est une conquête pour la France.
- M. Gisclard, à Aïby (Tarn).
- Essence d’anis vert, fort blanche et bien préparée. M. Gisclard, ancien élève de l’école polytechnique, a le premier introduit dans le département du Tarn la culture de I’anis et de la badiane. Depüis 1827 il extrait en grand, de ces graines, des huiles essentielles tellement pures et Suaves, qu elles remplacent aujourd’hui dans le commerce l’huile essentielle d’anis fournie par les pays chauds, et l’huile de badiane que nous tirons de Russie. Un tel succès mérite là mention la plus honorable.
- Nouvelle médaille de bronze.
- Mentions > honorables.
- (
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- 350 CHAPITRE XXXIII. ----PRODUITS CHIMIQUES.
- SECTION III.
- SAVONS.
- • /
- Le jury regrette de n’avoir pas vu paraître à fexposi-tion les produits des grandes savonneries du midi de la France ; car ces fabriques, par l’étendue de leurs opérations, les difficultés du travail et la perfection des résultats, doivent occuper le premier rang dans cette partie importante de l’industrie nationale.
- Nous renouvellerons le vœu des jurys précédents, de voir le consommateur, plus éclairé sur ses vrais intérêts , mieux apprécier les savons faits avec un mélange de suif et de résine : ce sont les meilleurs de tous, surtout relativement à leur bon marché. C’est particulièrement à la classe la moins aisée qu’il est essentiel de faire connaître cette vérité, car elle peut concourir à son bien-être.
- La fabrique des savons de toilette et de ménage s’est développée depuis 1827 ; ses exportations sont augmentées : elle laisse aujourd’hui peu de chose à désirer.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- Rappel de me'rlaiHe d’argent.
- M. Oger, à Paris, rue Culture-Sainte-Catherine, n° 17.
- M. Oger est le successeur de MM. Decroos et Roëland qui, les premiers, ont fait en France de bons savons de toilette. Ses savons sont bien fabriqués ; ils méritent la confirmation de la médaille d’argent, accordée dès
- V
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- SECTION III. —SAVONS. , 351
- 1801 à ses prédécesseurs, et rappelée à toutes les expositions subséquentes. „ .
- Rappel de médaille d’argent. .
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Houzeau-Muiron, à Reims (Marne). No^vfIIcs
- ' V J médaillés
- Huiles et savons tirés des vieilles eaux du savonnage d'argent, et du dégraissage des laines. M. Houzeau fait en même temps servir le résidu gras de ses opérations à f éclairage de la ville, par leur conversion en gaz.
- II a de la sorte changé des résidus, non-seulement sans valeur mais nuisibles, en produits dont la «vente surpasse 20,000 francs par an. Dans l’intérêt de l’art, et surtout de la salubrité publique, le jury souhaite que cette nouvelle industrie (elle est établie depuis 18 28 ) soit propagée partout où sont actuellement perdues, en grande quantité, les vieilles eaux de savonnage et les débris de laine huilée : il décerne, comme récompense, comme exemple et comme encouragement, à M. Hou-zeau-Muiron, la médaille d’argent.
- Rappelons que M. Ternaux avait commencé d’organiser cette industrie, à Reims même; mais il n’avait eu que le mérite d’offrir un exemple important, sans atteindre un grand développement.
- MM. Laugier père et fils, à Paris, rue Bourg-fABBé, n° 41.
- Savons de ménage et de toilette bien fabriqués et i
- d’une bonne composition. MM. Laugier, éclairés par la théorie, ont essayé d’appliquer à la fabrication des savons mous transparents la partie liquide des corps
- i
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- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- Rappel de médaille de bronze.
- Nouvelle médaille de bronze.
- 352 CHAPITRE XXXÎ1I. — PRODUITS CHIMIQUES.
- gras : le jury les .place au premier rang des exposants de savons, en 1834, et leur décerné ïa médaille d’argent. ~
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Bourbonne, successeur de M. De-marson, à Paris, rue de fa Verrerie, n° 95.
- II expose des savons d’une bonne qualité qu’atteste l’importance de ses ventes : 800,000 francs par an. Le jury lui confirme la médaille de bronze, accordée en 1823 àM. Demarson, et rappelée en 1827.
- ----—.........
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Rayeaud (Pierre), à Paris,rue Saint-Denis, n° 125.
- II expose une belle collection de savons de toilette et de ménage; quelques applications nouvelles du savon transparent, clés pots de moutarde et deux cent neuf échantillons d’huiles volatiles. C’est, parmi tous les savonniers qui concourent à l’exposition de 1834, celui qui présente la plus grande variété de produits. Au lieu de rappeler simplement en sa faveur la médaille de bronze accordée en 1827 à M. Camus, dont il est successeur, îe jury lui décerne une nouvelle médaille de bronze. ,
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- V i . ; -SECTION IV. — COLLES. "
- CITATION FAVORABLE.
- 353
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- . Violet et Monpelas, à Paris, rué citation
- rM • - ^ r . :)i favorable.
- Saint-Denis, n° 185.
- Savons bien fabriqués. '
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- Il y ; à peu d’années, ”lës colles fabriquées ^eii‘France étaient bien inférieures aux colles fabriqùéés* a l’étranger. L extraction de 1^. gélatine^des os, par I a'ctioirdés'kcides^ nous' a donné presque subitement lâ supériorité! Aùjôur-, d’hui les ’colles'obtenues dans" nos' ateliers suffisent ^ peu dë chose près a notre'consommation? 1
- Cependant plusieurs fabricants, pour àbàiskër lëprix dé leurs produite, ont employé des matières premières moins puçes, ; et’isurtput ;dev la gélatine * extraite^des, :ps; parJla vapeur. Le jury les rappelle dans la saine voie, en leur demandant de ne plus sacrifier au bon marché la bonne qualité. Les. meiIIeur^pr}pcédés..Ieur«JçtaientGsigpaI^dès
- n;®%?ru;.ï.-v';f-iiir. ' • ;*iipF^ï ci bïa<;^ no: Ttaqoiq a sT‘>itïfOiq
- O]:!-jo,.%ofî>3 torciH sol isq . «o f">l Jjrrfiii.aTi
- j?*Rk]gPËL bl<’-Mb<SlLLElS D^ftèËNTf'
- -'yirj ami'* io ^upriari
- Mme- veuve! JuëLienV à Paris 1 rué1;dix Fau- Rappel
- vmmt '-'v*-. J'î<?.•<)O ’‘K.'î'.: *.tP.m jë‘)U9J"6l deme'dailies
- , bourg-Poissonniere. n°t 1. r y-, pr; ; ' d’argent.
- ; Colles à vin ; divers ustensiles jtd’usage,des négociants en vins et liquides analogues. ; ; i ; o ; >
- II. 23
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-
-
- d’argent.
- or s]
- 354 CHAPITRE XXXIII. — PRODUITS CHIMIQUES.
- Rappel Le coiïage ou la clarification des, vins s’opère en ^ a™r^pnfeS général avec le bîanc d’œuf; il en faut une quantité con-sidérable,. ce qui soustrait à notre consommation alimentaire Une substance fortement annualisée et préciéüse pour îa population. — r ? - ; . .
- Lorsque Ch. JuIIien fit paraître en'18 i 9, au concours de l’industrie nationale^ son procédé de collage, le jury s’empressa d’en attester l’importance industrielle et philanthropique en lui décernant, én 1823, ïa médaille d’argent, rappelée honorablement en 1827. Ce qui nuit à l’adoption rapide de Ce procédé, c’est fintérêt sordide de quelques^,uyriers colleurs qui préfèrent la,consommation desflancs .d’œufs, Jaquette leur procure,J.e .revenant bondes jaunes d’œufs; c’est aussi l’esprit de routine
- , * j j‘< fj-.. 1 * il*, i/j * .1-, /->; ,.s _s -1,- U.- . .. j ; >
- qu’il .est si difïiciïe.et si long de surmonter. Mrae veuve Jul-
- * i i V < f a \ • < ' .> î. .-v > - < » I • Ü ' i ' •* ' î O J . t - ' -- I * '
- lien continue les, louables efforts de feu, son mari pour atteindre ce but;, et.Iejury l’encourage en;lui confirmant la médaille d’argent jadis attribuée à,M. JuIIien.,
- "i
- • r '
- v- *• • • r f/fici } /'T V
- • - , < *. » iiL.t 1 i .J i •. ; ^
- M; Perrot, à Paris, éue et îïé dés Cigiies',
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- n° 4.
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- l-l ?,'/ ; i J1i.
- Ï. V (
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- 'SÎ&âfcln: v,
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- ! 1 ? 1 M; Perrot est’ le1 successeur dé M. Robert qui, lé premier, a préparé en grand la gélatine alimentaire, en traitant les os par lès acidësT M. Perrot expose cette espèce, de gélatine et de la colle de gélatine pure. C’est principalement dans sa fabrique et dans celle de M. Gr e-net qu’on prépare,Ja,gélatine.employée par les restau-h rateurs et les cuisiniers des. grandes maisons. Le jury confirme à M. Pérrot ïa^niédarllé a argent^ àccbrdëë dès 1819 à soit prédécésseùr,1 puis rappèlée en 18 23 ainsi qu’en 1827. , M *niv a?
- . ;. t
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-
-
- SECTION IV.,— COLLES.
- 355
- M. Estivant de Beaux, à Givet (Ar- RaPPeJ.
- . ^ u ' 7 • ^ ' ripmfiriaill
- demies ).
- :.k i if i. < à f tv;
- de médailles d’argent.
- H' a‘ présenté delà colle-forte en planches ; elle est bien fabriquée et d’une belle couleur ambrée-rougëâtre. Le jury confirme de nouveau la médaille d’argent que M. Estivant a reçue en 1819“ef qui fut rappelée en 1823 et 1827/ ^
- v •• * . • * • V», ••
- M.JEstivant fils aîné, à Givet ( Ardènnes).
- Colle-forte grand carré ; colïë-forte façon de Hollande. Tous ces produits sont bien fabriques/ à l'exception d’une. feuille:.de colle qu’on a trouvée Içop soluble à l’eau froideyét dé mauvaise qualité. Cet,exposant mérite encore ïa-j inédaille'd^àrgenU qu’il i obtint en ;1823 etqui fut rappelée en 1827. -Y -s idumü y/; '
- i
- . JC
- -fa• * c- - : c>H: ,t] Z
- N 6 Ü V EL L Ë :M ËD AIËLE* WÀïl ËËNT.
- IM;' :u *>b .î^iOitai P.Ufi). iUîiî -i v-tr/r;
- ' « ' f - T ‘
- ,/i <-•
- M. Grenet, à Rouen f Sémê-Infériéürè^’ j s Nouvelle
- ' 7 médaille
- -, Ses feuilles de colle et de "gélatine sont de la plus -, d’argent, grande beauté; quelques-unes ont la transparence du verre, d’autres sont'colorées en diverses teintes ; toutes sont pures, à peine solubles dans l’eau froide et d’une excellente qualité; :ï : < L • j.i r «IMO-O «M 3U?Tli,iai*‘
- ’ ' • ’ .ç'iUûîoatrl
- . M. Grenet a reçu la médaille de bronze.en 1827.. Il ’
- i* < ; m ' . ,-.i- • - .. :<OU OOtEl- Ki‘r b.'r.b.i. rf
- occupe aujourd hui le premier rang parmi les iabriçants de colles françaises : il est digne de la. médaille d'argent.H
- ? ° . r J L) 3 , - / oit
- \
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- 356
- CHAPITRE XXXIII. — PRODUITS CHIMIQUES.
- MEDAILLES DE BRONZE.
- Médailles j|f# Lefébure , à Paris, rue Charenton,
- de bronze.
- n° 100.
- 1° Coîle de differentes qualités, bien fabriquée et justement appréciée dans îe commerce ; 2° gélatine. Iî obtient ïa médaiîîe de bronze.
- ' O/jsyjrrv7,^' MÜBb'ir’
- ‘ T
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- a -y'’ ..
- M. Laine (Pierre), à Paris, rue de Paradis, n° 10, au Marais.
- 1 ‘ ' .s"*'/* 7 \ . * * V ' j '
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- Fabricant de gélatine et d’engrais. La gélatine est bien confectionnée. II s’ést rendu créateur d’une utile branche d’industrie, en faisant servir les résidus dé sa manufacture et d’un grand nombre d’autres établissements,' les écailles d’huîtres, etc., pour produire un engrais qui se vend 3 fr. 50 cent. î’hectoïitre : cet engrais est recherché par les cultivateurs* sPour récompenser M. Lainé, qui travaille ainsi dans l’intérêt de la richesse publique, îe
- jury lui décerne une médaiîîe de bronze.
- Ui . - d . - \ . . .
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- MENTIONS 11 ON O H A B LE S.
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- > ^ ï*-' * 'i -UeL . /’. ( ‘> i•' -.i '•
- Mentions GOMPERTZ, à Metz ( Moselle), bonorables. • v J
- ~ 1.
- Gélatine prëparée3poûr ïa clarification des vins, pour les bains et pour ïês ^apprêts. Cesv produits bien confëc-tionnés ont été cités en 18 27; ils méritent maintenant ]a mention honorable.
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- SECTION V. — CIRE A CACHETER. 357'
- MM. Tesson frères Boisseau, n° 5.
- à Paris, rua Guérin-
- 3M
- Mentions
- honorables.
- Colles-fortes façon anglaise et façon de Paris, huile de pieds de bœuf et de mouton, plaques en ergots de bœuf. Dès 1827, MM. Tesson étaient déjà mentionnés honorablement. \ ^ k
- M. Liénard de Merles , à Fives
- Colle-forte de bonne qualité, d une belle couleur am brée malgré l’épaisseur des feuilles. .
- CITATION FAVORABLE. ;
- •• ' • ' ' £ *'* « * -, W L > f ;.. Jüt •
- Mme Hesse , à Putteïange ( Moselle ). v, Citation
- \ • * •• .- ^ y ti v Yv;. /favorable.
- Colle façon de Flandre, bien fabriquée et de bonné' qualité.
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- SECTION v.
- ï f.
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- CIRE A CACHETER.
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- La fabrication de la cire à cacheter ne présente aucune difficulté réelle ; néanmoins; elle était autrefois très-imparfaite en France; mais depuis 1819 elle a fait des progrès rapides. Ce n’est plus aujourd’hui/que les qualités supérieures qui peuvent être trouvées' mèil-leures en Angleterre.
- Les belles cires anglaises ne se boursouflent pas
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- 358
- CHAPITRE XXXIII. -— PRODUITS CHIMIQUES.
- "X ’*
- lorsqu’on les liquéfie sur ie papier : elles procurent ainsi dés cachets pïus nets et plus polis. Les cires françaises se boursouflent, parce qu’on leur donne, avec de l'huile essentielle ..de.térébenthine, le degré„convenable de fusi-bilité.Du, reste, pour la beauté, pour la graduation des .couleurs, les formes et le moulage, nos cires, à cacheter ne laissent rien à désirer. ÎI faut seulement, à l’exemple des Anglais, trouver une substance difficilement vaporisabïe, ... susceptible jle,s’allier à la gomme-laque,^et qui .donne à la cire un degré suffisant de fusibilité : tel est le problème dont lè jury réclame et dont il espère la solution pour l’exposition prochaine. ' * î ‘ ‘ .
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- Rappel ]\f, Herbin, a Paris» 1*11 e Michei-Ie-Comte,
- île médailles
- jr t • Ü i^| O il 1 •/ f IJ ' v*-.L i. tiviü .'
- de bronze. Il Zl»
- M. Herbin est le pïus habile des fabricants de cire à cacheter, celui dont lés cires sont les plus pures et dont les teintes sont les mieux nuancées. Le jury lui confirme la médaille de bronze qu’il obtint en 1823 et qui fut rappelée en 1827. ... (...,.. ; ,
- .M.,MARESceAL,,.à..Paris., rue- d’Orléans-Saint-Honoré9. . .v;7 ,,, -
- ’ 7 Belle collection de cires ,à cacheter. AI. Mareschal a reçu, comme M. Herbin, eh 1823, la médaillé de
- •!r0, afJOVUO'I l t î>T'< • i , ,;j- . <i ;• ‘ f
- bronze rappeiee en 1827; ie jury la confirme en 1834. ;
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- SECTION V.— CIRE À CACHETER. 359
- ' >
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
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- . r . '
- M. De Braux d’Anglure, à Paris, rué du Faubourg Saint-Honoré , n° 60.
- Cires à cacheter remarquables, ptfur ia netteté du moulage, la régularité des fornles et la pureté des nuances ; mais elles brûlent difficilement et se bour-souflent.trop : elles auraient mérité la médaillé'd’argent si leur bonté avait été comparable à leur beauté. Dans leur état actuel elles méritent la médaille de bronze.
- ' / *
- ---..nnyQQi»--
- MENTIONS HONORABLES.
- ' * • « . , - t N
- M. Roumestant jeune, à Paris, rue de Montmorency, n - 10.
- Cires à cacheter, de diverses nuances, bien fabri-quéés;, et d’un très-bon marché, qui paraît résulter de nouveaux procédés pour le moulage et le polissage. M. Roumestaiit fournit ia maison dii Roi.
- M. Thibault, à Paris, rue Bar -du -Bée, n° 3.
- J • « • C • • - . À. ' ( ' • < '
- vï Cires bien colorées, mais de nuances peu variées:' bonne qualité. Mention honorable accordée dès 1827 et toujours méritée. • .
- Nouvelle médaille de bronze.
- Mentions
- honorables.
- \ ' .
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- 360
- CHAPITRE XXXIII.
- PRODUITS CHIMIQUES.
- Citation
- favorable.
- Ràppeï de médaille de bronze,
- h
- CITATION FAVORABLE.
- M. Zegelaar , ancien fabricant de cire à cacheter en Hollande, à Paris , rue de la Corderie, n° 1, au Marais.
- Ses cires, qui se boursouflent peu, donnent des cachets assez bien polis, mais qui n’adhèrent pas assez au papier.
- PAINS À CACHETER.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
- MIIc QuenIdey, à Paris, rue Neuve-des-,Petits-Champs, n° 15.
- Pains à cacheter et papier glacé, faits en gélatine transparente. Ce papier est très-utile aux dessinateurs pour obtenir des épreuves d’un dessin calqué à la pointe sèche. L’emploi des pains à cacheter transparents peut faire éviter aux négociants une foule de difficultés qui naissent de l’altération du texte des lettres, lorsque les cachets ordinaires ont fait disparaître quelques lettres ou quelques mots. Le jury confirme ïa médaille de bronze accordée en 1823 et rappelée en 1827, en faveur de MIIe Quenedey, pour son utile industrie.
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-
-
- SECTION‘VI. — PRODUITS DIVERS.
- MENTION HONORABLE.
- 361
- î 1 *
- 'T ' '
- M. GardetvHoyau , à Paris * rue Mont- Mention
- . honorable.
- morency, n° 4, au Marais. ' «
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- Pour les pains à cacheter ordinaires, M. Gardet-Hoÿau fut cité favorablement en 1827. Depuis, la fabrication des fleurs artificielles avec des feuilles décou-péesdans la pâte de pains à cacheter, a donné plus d’importance au travail de cette pâte; les fabricants ont appris à l’embellir par des couleurs plus vives et mieux nuancées. La confection des pains à cacheter faits en France a profité de ces perfectionnements. Aussi, maintenant, ils ne le cèdent en rien à ceux des Anglais: c’est ce que prouvent les produits de M. Gardet-Hoyau. ‘
- SECTION VI.
- PRODUITS DIVERS.
- CONSERVATION DES BOIS. .
- MENTION EXTRAORDINAIRE.
- M. Bréant* à Paris (Seine).
- J • , . y .
- L’emploi du bois de construction intéresse' au plus haut degré l’industrie particulièrè et les services publics ; on doit donc être étonné de voir que, depuis un demi-siècle de succès admirables dans tous les genres
- Mention
- extraordi-
- naire.
- /
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-
-
- Mention
- extraordi-
- naire.
- 362 CHAPITRE XXXIII. ------ PRODUITS CHIMIQUES.
- d’utilité nationale ou privée, la chimie n’ait rien fait encore pour arrêter ou prévenir la détérioration si rapide de ces précieux matériaux.
- L’on ne sait par qtielle fatalité ce genre de recherches, qui serait surtout d’un haut intérêt pour les puissances maritimes, n’est étudié sérieusement, en Angleterre même, que depuis très-peu d’années; et Ton ne peut concevoir qu’un problème dont toutes les données sont connues, dont toutes îes difficultés sont appréciables, n’ait pas encore attiré ï attention des savants, des ingénieurs ou des manufacturiers français.
- Des tentatives isolées ont été faites; elles n’ont pas eu de suite. Nos constructeurs sont encore obligés d’employer les bois sans préparations, et de les laisser soumis aux influences d’hygrométrie, de température, etc., qui tendent à îes détruire.
- M. Bréant, honoré plusieurs fois dans îes expositions précédentes par des récompenses du premier ordre, a tenté de résoudre ce beau problème. II a fait établir de grands appareils, avec lesquels il peut introduire jusque dans le cœur des bois de fortes dimensions, îes liquides conservateurs les mieux appropriés.
- Il a soumis, à l'exposition, des bois de diverses dimensions, parmi lesquels était un mât d’un mètre de circonférence. Tous ces bois étaient entièrement pénétrés d’huiîe de lin ; ils ont donné l’idée la plus favorable du procédé de M. Bréant, mais il faut attendre la sanction suprême de l’expérience et les résultats du temps. Si ces effets sont tels que le jury se plaît à les espérer, ils mériteront, à l’ingénieux et savant artiste auquel ils sont dus, la récompense du premier ordre.
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- SECTION VI.
- PRODUITS DIVEfiS.
- :363
- COULEURS ET V ERNIS.?
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT. ' r
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- de me'daiïle d’argent.
- M. Lange-Desmoulins , à Paris , rue . du Roi-de-Sieiie, n9v32.
- Son vermillon égale au moins en beauté celui He la Chine; son carmin a le plus vif éclat; ses laques de garance et ses jaunes de chrome sont bien préparés. Le beau-père de ce fabricant, M. Desmoulins, obtint en 1823, là médaille. d!:argerit, pour la ’ préparation' des mêmes couleurs : le gendre mérite Je rappelr><Je^ette récompense.
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- MÉDAILLE DE BRONZE.
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- M. Panier, à Paris, rue de Clerj, noi 9,
- 11. réussit très-bien dans la .fabrication des. couleurs fines. Ses couleurs broyées avec soin sont d’un emploi • facile et couvrent au dêgréfconvenable.. Ses couleurs au mief ,sont également bien confectionnées; .mais chaque jour leur emploi devient moins général, parce qu’elles sèchent difficilement. Les arls sont très-redevables à la . perfection apportée par M. Panier dans la préparation de ses couleurs; elles diffèrent aujourd’hui très-peu des meilleurestqui nous viennent d! Angleterre.: On doit donner le même éloge aux couleurs qu’il prépare pour la miniature; elles sont, bien-broyées et d’un ton-très-chaud. Le jury décerne à M. Panier la médaille de bronze.
- Médaille de bronze.
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-
-
- Mention
- honorable.
- Citation
- favorable.
- 0
- Mention
- honorable.
- 364 CHAPITRE XXXIII. — PRODUITS CHIMIQUES.
- MENTION HONORABLE.
- M. Soehnée, à Paris, rue Contrescarpe-Saint-Antoine, n° 50.
- II fabrique' très en grand des laques et dés vernis de bonne qualité; ses ateliers occupent une machine à vapeur et 7 5 ouvriers. .
- . V 4 r
- CITATION FAVORABLE,
- MM. Boürgois et B aube, à Paris, rue Bôurg-ï Abbé, n° 18.
- r-
- Vernis très-peu coloré ; couleurs préparées de manière à sécher vite, sans odeur sensible. C’est une qualité précieuse pour réparer les peintures d’un appartement qu’on habite ou qu’on doit habiter sur-le-champ. Lorsqu’on emploie ces couleurs, on peut coucher sans danger dans une pièce peinte quelques heures auparavant. Ces résultats sont dus à Mme Cosseron mentionnée honorablement en 1823, et dont la fabrique encore existante est toujours fort estimée du commerce. MM. Bburgois et Baübe n’étant que des imitateurs, reçoivent seulement une citation favorable.
- - . CRAYONS ARTIFICIELS.
- MENTION HONORABLE.
- M. Lemoine, à Paris, rue J.-J. Rousseau, n° 3 .
- Crayons noirs, blancs, gris et bruns, qui jouissent de
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-
-
- SECTION VI. — PRODUITS DIVERS.' '365
- puis longtemps d’une grande réputation; ceux qui sont Mentions renfermés dans du bois de cèdre sont un peu moins h°noraMes* bons que ies autres. Ses pastels méritent beaucoup d e-ïoges, ies tons en sont vifs et brillants, ies pointes s’en conservent assez bien. Iï serait à désirer qu’il y eut deux numéros pour ia dureté. C’est dans là fabrication des crayons coloriés diversement que M.t Lemoine esi très-supérieur à ses concurrents. ' ! : 5
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- ENCRES. ,,ï v'V
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- ' _? *_ . ; „ ! k \ i f. i à '‘ a w L. S.
- MEDAILLES DE BRONZE.
- M. Beau les , à Paris, rué Saint-J uïien,1 Médailles
- . : : *. de bronze.
- . <. \ ....
- n 4.
- Encre d’imprimerie fabriquée très ^ en grand. En 1823, MM.’,Béaulèy et Cayaignac, .afsoçiés ’ obtinrent la mention honorable, rappelée en 1827-; M. Beautés* aujourd’hui seul chef du meme établissement qu’il a . beaucoup développé, mérite la -médaille de bronze.
- M. Ma^ntoüx:, à Paris; rue du Paon-Saint-
- r li. . k.j*. / r ur s / .V * • 4. j».- - \..r
- André, n° 1.
- f * -, : -I-
- ç-*r*r
- Encre et papier lithographiques d’üne borinè qualité reconnue dans le commerce. Ces produits ont mérité la récompense du premier, ordre déeernéeien 4’832, par la société,d’encquragement. Le jury les juge^ignes, de da médaille,de bronze. v *>î«
- ’dZ'îO'fli
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-
-
- .366
- CHAPITRE XXXIII.
- 'PRODUITS CHIMIQUES.
- i.iü
- ,'Vi/ fîrîorf :: .
- ' 7 p
- M E NT IO N S HONORABLES:
- Mentions mBosG->«à Parisy rue d’Uim, n?- 20.
- honorables 7 7 7
- * 7 '
- /</*"• 3 f 1 5 $7*5. # '.i*> U<. 7'!./ >.j i « ,.5. . ii":*' * . .
- Le .gouvernement, s frappé de ^ la multiplication. des faux en, écritures, privées, consulta,sur cet objet l'Académie des sciences. L’Académie ^s’occupa de cette question^ qui devint pour notre savant collègue, M. Darcet, ie sujet d’un immense travail. De toutes les encres dites indélébiles qui furent examinées, celle de M. Bosc fut déclarée la meilleure. Le jury la signale en décernant la mention honorable à ce fabricant.
- MM. Gornuault. et Cavaignac , à Paris, rue Coq-Heron, n° 3.
- G '
- Encre destinée à l’imprimerie : elle est estimée du commerce; M'.’CàVâighàc,'ehcompagniè dè Al. B’eaulès, avait^btènii là’^niëntïori honorable en i 823“ et 18 2 7 :
- t r * e* r * f . v. . . . . >. • • . „ •/ *
- il là recôit'mâiiitëhant avec son nouvèl'associé., ‘ ' '
- • *î • » • .* o'n.iôiïî .->n «*„. .Urr>,> rw:
- ) r \
- -t f rLih-~f!GÏTAf ION^ FAVORABLE/-^
- ' T A :« : ^ r.'}*. yy /: .
- » t à il fî xa i. •
- citation M. Vidocq, à Paris, rueCïoche-Perche,
- avorable -..üv^D .'TîiU.r> e; v-;v , 7
- n° 12., .............
- v.; i • w/ > a • i *;v./ > , jj
- S 7 >!
- ^ Papiers de sûreté :dèur pâte contient des'ré'actifs qui rendèrité non 'pas impossiblef mais!assez difficile la falsification des écritures tracées sur cette espèce'de’papier;
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- SECTION VI. — PRODUITS DIVERS.
- 367
- NOIR ANIMAL ET NOIR D’iVOIRE.
- CITATION FAVORABLE. )
- M. Larue, à Mondevilie, près Caen citation (Calvados). :
- II fabrique du noir animal pour la raffinerie, et du noir d’ivoire pour les beaux-arts. Ses produits annuels s’élèvent de 60 à 65 mille francs.
- •• - roc T •/ih'.sTqqs o:i.Ibi »b ni) A
- , i'.vï-s ïù A.i ob lü'Xft ,ou ;;vr. •> mpob Kir-'.UÏ-.V .'*,:d-3r!OT31iiûà%q Zlh'H:
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- ob otiv fcj.ç.tC; :••««"i c \ 1 ^ ’ io‘£-£8i •>'« ‘rto v.T*inss
- lüilli'üp .lnedr iu^a snislsymq cl u J .f.oui & t£8i .?Jÿï)i nq oo 'iomjnîffi
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- CHAPITRE XXXIV.
- V/ i'i • J ' C ..v ’H. *
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- ARTS CERAMIQUES.
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- Afin de faire apprécier ^importance respective et le degré d’avancement de nos divers arts céramiques, nous présenterons les résultats suivants de nos ventes à l’étranger :
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- VENTES A L ETRANGER.
- Poteries de terre, grossières........ 300,728f
- Faïences................................... 249,158
- Poteries de grès commun...................... 30,707
- Poteries de grès fin....................... 10,716
- Porcelaines.............................. 4,522,870
- Total pour 1833... 5,114,179f Total pour 1827 ,.. 4,346,924f
- mMHmawni
- Total pour 1823... 4,276,623f
- Ainsi nos exportations s’accroissent avec beaucoup de lenteur entre 1823 et 1827, et trois fois plus vite de 1827 à 1833. C’est à la porcelaine seulement_qu’il faut attribuer ce progrès.
- Dans la seule année 1832, les Anglais ont exporté,
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-
-
- SECTION I.—TERRES CUITES, BRIQUÉS, etc. , 369
- de leurs poteries et de leurs porcelaines, pour line somme de 11,474,125 fr. : c’est plus du doublé de nos expdr-lations actuelles. Mais les Anglais trouvent, dans fës Indes et dans leurs innombrables colonies, des marchés privilégiés qui reçoivent une très-grande part de ces produits. Quelques-uns des progrès que nous allons signaler pourront donner un nouvel essor à nos ventes de faïences dans les pays étrangers. C’est vers ce côté que le commerce doit porter ses vues.
- ___ —^ ** "T ^ *=•— ----— ;
- SECTION PREMIÈRE.
- /
- terrés cuites, briques, tuiles et carreaux.
- Le jury central n à pas trouvé que les terres cuites présentées à l’exposition, réunissent les avantages extraordinaires et nouveaux annoncés par les exposants. Dans les produits de cé genrè, la consommation est extrêmement restreinte, a cause dés frais de transport. Les circonstances locales relatives4 aux prix de main-d’œuvre, à la qualité dés térrès, à là valeur dù combus-
- tible, ont la plus grande influence. Ainsi tel procédé, très-bon dans la Haute-Garonne, rie pourrait' pas' trouver, d’application dâris la Côte-d’Or , le Calvados ef maint autre département. On a pourtant reïriarqué, parcni les objets exposés, quelques produits dignes d’étre signalés, pour des qualités utiles, heureusement obtenues.
- Deux manufacturiers dés environs de Toulouse ont
- établi très en grand, l’un à Miremont, l’autre à Valen-tine, des fabriques de matériaux de construction, et d’ornements d’édifices en terre cuite. Ils ont rappelé dans Lï Haüte-Garonne l’art si fréquemment pratiqué chez les
- 24
- n.
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-
-
- 370 . CHAPITRE XXXIV.— ARTS'CERAMIQUES.
- anciens, sous le nom de plastique : il s’étendait non-t seulement aux constructions de l’architecture, mais encore à la statuaire. v
- MÉDAILLE D’ARGENT (D’ENSEMBLÉ j-
- d’argent FOUQUE, Arnoux et compagnie , à
- ( d’ensemble). Valentine,près Saint-Gaudens (Haute-
- Garonne).
- La fabrication des briques taillées sous toutes les formes, et semblables à celles de MM. Yirebent, fait partie de la grande manufacture céramique formée par MM. Fouque et Arnoux, à Yalentine, auprès de Toulouse. La plastique a reçu, dans cet établissement, toutes les applications dont elle paraît susceptible. Les propriétaires ont fait une riche collection de modèles d’ornements de toute espèce, qu’ils exécutent soit en pâtes argileuses, soit en pâte de porcelaine dite biscuit. Une force motrice de cent chevaux est fournie par un cours d’eau * il y a trois fours à faïence, trois fours à porcelaine et 300 ouvriers ou manœuvres. Les bois, les carrières d’argiles et de kaolin,-tout est à proximité, dans le, voisinage de la Garonne. Le jury décerne la médaille d’argent à MM. Fouque et Arnoux pour l’ensemble de leurs produits. .
- -- 11 7îT <3 iijji n
- MEDAILLES DE BRONZE,
- Médaillés Virebent frères, à Miremünt
- de «ronze. 7
- Garonne
- Us établirent en 183;0, à Miremont près Toulouse,
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-
-
- SECTION I.-- TERRES CUITES, BIIIQCES, etc. 371
- un genre cle fabrication qu’ils ont .nommé plinthotomie. Me(*a,Iîes
- Tr • ^ , 7 IT' ri’ ir I • i de brome.
- il consiste a préparer, tailles et profiles, les' briques, les tuiles, et ïes matériaux analogues, nécessaires à ia construction, à l’embellissement des édifices. Ces produits sont parfaitement cuits, d’une grande dureté, d’une belle couleur naturelle, et contournés avec une précision remarquable. Les formes sont obtenues par des moyens mécaniques habilement combinés ; enfin l’établissement est vaste et les produits considérables : en 1833 MM. Virebent ont fabriqué 800,000 pièces. Ces habiles manufacturiers méritent la médaille de bronze.
- - s ' / K
- v.
- Mo Gourmer, à Paris, rue de l’Odéon,
- n° 2. . ; •• • ,v ,
- 1 ' ' 1
- 11 obtint en 1827 une médaille de bronze, pour la fabrication des briques cintrées, propres à l’érection des tuyaux de cheminée ; il a fait d’heureuses additions au mode d’appareil et de liaison des briques destinées à composer des tuyaux de ce genre. Il peut donner, avec des formes plus simples, des dimensions.plus variées à ces tuyaux, sans qu’il y ait excédant ni défaut de matière. II fabrique des manchons en terre cuite, rectangulaires, avec les angles arrondis ou cylindriques, à sur-, face extérieure cannelée ; ils sont disposés pour faire des tuyaux de cheminée qui, ne pouvant, pas entrer dans ï’é- ' paisseur dés murs, s’appliquent, contre les parois.
- M. Gourlier a^ fort bien et fort industrieusement disposé toutes lés parties de sa fabrication. Ses résultats, perfectionnés depuis 1827, sont assez nombreux, assez importants' pour mériter une nouvelle médaille de bronze. ‘ '
- -- .—Tsvgxsarre--—
- 24.
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-
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- 372
- Mention
- honorable.
- Citation
- favorable/
- CHAPITRE XXXIV. --ARTS CERAMIQUES. ,
- MENTION HONORABLE. (
- M S Argent , à Paris, allée d’Arïtirï, n° 19.
- 4
- Il reçut en 1819 une mention honorable pour ses briques, préparées et cuites par des procédés aussi efficaces qu économiques. II continue avec succès.
- . % — -----------------------------
- CITATION FAVORABLE.
- 4
- M. Courtois, à Vaugirard (Seine).
- Ajustement ingénieux de: tuiles pour chaperons de mur; les unes sont en biscuit, les autres sont vernies èt fort bonnes.
- SECTION ÏI.
- CREUSETS.
- .. ’ )
- II est difficile "dé reconnaître la réalité des qualités attribuées aux creusets présentés comme échantillons. La constance dans ces qualités, lorsque la fabrication s’opère êri grand ,, est encore plus difficile a vérifier qu’à maintenir. L’opinion du commerce et des consommateurs est I unique moyen d’obtenir un1 jugement certain; sur ce produit dé là céramique.
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-
- SECTION II.-- CREUSETS.
- 373
- rappel dé médaille de bronze.
- - f' .* ... .... ^ ^
- • ‘ * *•*'*•; '*/: •.*: • • J.( * <» i
- M. Gilbert (Laurent), à Orléans'(Loi- deRna^|[fe
- I»gt V •., de bronze.
- - . / / :^ ;r•:.. -;sîj
- Ce manufacturier qui reçut dès 1823'la médaille de bronze', confirmée en 1827, pour la bonté dé ses crëu-setà, continue avec succès ce genre d’industrie ; cés creusets se vendent dans toutes les parties de la Fraricé et dans nos colonies. II fabrique aussi des cornues très-re- . cherchées; des formes à sucre fort estimées dans les raffineries, des briqués réfractaires, etc. Depuis 1830,
- M. Gilbert (Laurent) a tiercé le nombre de ses ouvriers, nombre qui s’élève actuellement de 100 à 120 il mérite . . . :, le rappel de la médaille de bronze. K - - . , . j
- lu
- ;r'/
- , * f y.
- •r^n
- MENTION HONORABLE
- : Si>kîr;:;Tv-:
- T i
- M. Vouland (Louis)/à Montpellier (Hé- Mention
- T \ ' honorable.
- raultj. T.
- . M. Youland a présenté des creusets en graphite , nia-: > tière prise en France : ces creusets, dont la bonne qualité se trouve garantie par des savants de Montpellier, nous semblent un peu plus argileux que ceux de Pas-sone. C’est la première fois qu’on fait en F rance des" creusets en ce genre, qu’on doit encourager,
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- 374
- CHAPITRE XXXIV. — ARTS CERAMIQUES.
- Citation
- favorable.
- SECTION III.
- POTERIES COMMUNES A PATE GROSSIERE, LACHE, COLOREE r AVEC COUVERTE PLOMB1FERE.
- Un seul potier d’une seule viile, Dieu-Ie-Fit, à présenté des produits à l’exposition. Ce genre de fabrication est pourtant très-actif dans cette ville, où l’on compte plus de 900 ouvriers qui produisent une vente annuelle qu’on évalue à 900,000 francs..
- CITATION FAVORABLE.
- M. Vignal , à Dieu-Ie-Fit ( Drôme}.
- II a fait de louables efforts pour donner à la poterie de son pays, en général si grossière, quelque finesse et plus de légèreté, avec une couleur et des formes plus agréables : malheureusement quelques défauts dans le vernis ne permettent pas de porter plus haut nos éloges.
- SECTION IV.
- I. FAÏENCE COMMUNE, À COUVERTE OPAQUE, ORDINAIREMENT STANNIFÈRE.
- Ce genre de produits céramiques est presque abandonné; à peine figurait-il à l'exposition. Il sé trouve actuellement dans une situation qui mécontente tout le monde. II est trop cher pour les classes pauvres qui préfèrent la poterie vulgaire^, dont les formes deviennent
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-
- SECTION IŸ.— FAÏENCE COMMUNE, GtÛ*, 376
- par degrés moins grossières et le vernis moins mauvais; en même temps, la faïence commune, moins agréable et moins susceptible d’offrir des formes élégantes et délicates, est éclipsée par les faïences fines perfectionnées, qui maintenant sont à peine d’un prix supérieur aux produits de l’enfance de fart.
- II. FAÏENCE FINE A PATE FINE ET DENSE AVEC VERNIS
- PLOMBIFERE TRANSPARENT, TERRE DE PIPE, CAILLOUTAGE, etc.
- C’est à Wedgwood, c’est aux pièces élégantes et légères sorties de sa manufacture, qu’il faut attribuer la vogue extraordinaire de cette poterie : elle a beaucoup perdu de sa réputation depuis dix années, en perdant les qualités précieuses qu’elle devait aux travaux du célèbre potier anglais. Cette décadence est due, non pas à l’oubli des procédés, non pas au défaut des matières premières; mais à l’excessif abus, de la concurrence, qui, réduisant toujours les prix, finit par rendre impossible la conservation des qualités d’une fabrication soignée. On a pu faire des faïences fines, pour lesquelles la préparation et la cuisson coûtaient moins que pour les premières terres de pipe confectionnées suivant les procédés de Wedgwood , et dont les qualités apparentes étaient à peu près les mêmes. On a pu livrer à beaucoup plus bas prix ces faïences dégradées. Un tel rabais a frappé bien da-vantageles consommateurs, qu’une différence intrinsèque de bonté, manifestée seulement par l’usage et la durée. Voilà comment l’ancienne terre de pipe, qui, même bien fabriquée, conserve le défaut assez grave d’avoir un vernis trop tendre, abandonnée presque totalement chez les Anglais, est sur le point de l’être en France : bientôt on
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- Rappel de me'daille d’or
- (d’ensemble)»
- Médaille
- d’argent
- (d’ensemble).
- '376 CHAPITRE XXXIV. -r- ARTS CERAMIQUES.
- n’aura plus à s’pn occuper. Nous ne pouvons néanmoins passer sous sH.ep.ce quelques échantillons de ces faïences, produits par des fabriques nouvellement établies dans le Midi. . ' 7,,' . '.ï .-V--
- ;II faut avant tout, comme exception, rappeler une récompense du premier ordre accordée à ïa^ plu s belle fabrique de Test de la France, pour un admirable ensemble de produits. ^
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR (D ENSEMBLE).
- Utzschneider et Fabry , à Sarre-; guemine '(Moselle).
- 'liés faïences fines sont Fobjet principal de leurs fabrications; elles se distinguent' toujours parla finesse de la pâte, l’élégance et la commodité dés formes, la variété, l’éclatdes fonds rouge.,, brun, jaune ou noir; enfin pat le bas prix d’une foule de produits:
- MM“. Utzschneider ét’Fabry continuent dé mériter îès médailles d’or quils ont obtenues aux expositions précédentes. G’est la septième fois, depuis 1801, qu’ils sont jugés dignes de la récompense du premier "ordre; pour leurs efforts infatigables et leurs perfectionnements successifs ! ; .. : ' "> r - j
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- MÉDAILLE D’ARGENT. 7.
- v . .< ; • i.v • ' *
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- . Fouqüè, Arnôux et compagnie, ; à V alentine
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- Si MM.. Fouque et Arnoux ne. fabriquaient que,, la
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- SECTION IV.---FAÏENCE COMMUNE, etc. ’ 377 (
- faïence fine ordinaire., dite ierve.de pipe, iis n’auraient Médaille pas droit au .rang où nous ïes plaçons, « r (d’ensembiej;
- Mais on, a .déjà vu quels beaux succès iis ont obtenus en créant ïa manufacture ,de Valentine, si remarquable pour, son ,étendue et sa bonne administration., pour la variété, des ^produits céramiques.vde genres tçès-divers qu’on y fabrique, et pour les moyens^méçaniques. judir cieusement mis en usage. 1
- Là tout est confectionné, depuis ia brique jusqu’à ïa porcelaine. La faïence fine* ou'terre'de pipe de Va-,. ientine a cela de remarquable que le vernis qui ia res. couvre ne renfermé'pas notablement ‘dé pïôbab;'ï’acidë boraçiquè !en tient ïieu. Pardàjïe vernis est plus klür et beaucoup-'moins altérable i c’est en quelqiiè sorte une réhabilitation de cette:faïence;é: : , ^ . .j). ^ <
- MM.' Fouque eLArnoüx fabriquent en outré des grès' très-solides et très-biën-faitspde ia porcelaine fort belle/' plus belle meme que certaines porcelaines de Paris et de Limoges ; elle est faite, avec du kaolin et du feld-spath , extraits dans ieivoisihage de Tarâscon. i i
- Cette magnifique série de travaux et de succès justifie de plus en plus la médaille d’argent accordée* à MM, Fouque et Arnoux^pom’ l’ensemble de.leurs,travaux.
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- MEDAILLE DE BRONZE.’
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- Decaen , a Arboras, près Givors Médaille (Rhône).
- II a présenté des faïences fines manufacturées par les procédés ordinaires, mais en améliorant ïa-composition de ia pâte, et celle du vernis dans lequel il introduit de l’acide boracique. Il emploie l’ingénieux moyenj.de
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- 378
- CHAPITRE XXXIV. — ARTS CERAMIQUES.
- Mcdailie sécher les pâtes en produisant le vide par‘la condensa-de bi onze. tjon jg }a vapeur- 3 substitue ïe coke au bois dans
- toutes ses cuissons. Quoiqu'il réduise la dëpehse du x combustible, il cuit ses faïences sous line'température assez élevée'pour parfondrç un vernis plus dur, et par conséquent moins susceptible des défauts1 ordinaires à celui dès lèrrés deqaipe. - 1 7 X
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- ,*7- 1> /.-MENTldN •HOiN.OR-ABLÈ. ,
- Mention
- honorable.
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- Citation
- fovorable.
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- .. Mj'vixixnx ,-a üpt (.Vàüclüsé).'-'
- ^i <>î> 3fr*4.i!ïA';;ion Ki-:q v'*r;/ un ;r /nor
- Je Mr/ Bonnet expose de jolies' pièces, en grands ç£ petit' creux, destinées surtout „ aux d usages ; culinaires ; s ces faïences ont pour caractères , la iifinesse et la dureté du biscuit, l’éclat ieul’iëgalitéédansvrle.glacé,du;vernis.,. la vivacité,via vàriéltéodes' eouleiirS;dé. fond. ;
- b h ,-li v;.yu.. oti'RÎ J:',c -/de ir.o'^oixiïvi ob
- , CITATIO,NcTAV?OIVAB-LE*qçb
- ' '• <?.. j*j i., .. J b >« i - I/’* î './j \ j. b?" i Ch\ f !».< .^y a y 0> i v v...*.
- •M.è Basten-aire yjàr’NimeS; | Garder 7/ b b..s
- 11 vient d’établirL sous la! raison Planlier ;iet Bou-coiran, une fabrique de-faïence fine ; les résultats obtenus sont déjà fort estimables. On doit en,attendre de
- ' T • i S.*. * i lîj IVi
- meilleurs encore pour i exposition prochaine.
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- ' FAÏENCE DURE, DITE PORCELAINE-OPAQUE.
- ! f : ; T. i-i
- Il s’agit ici d’une sorte de poterie nouvelle pour nous:
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- , /«SECTION V.— FAÏENCE DURE etc.'
- 379
- elle règne' actuellement'presque seule 'en «Angleterre où depuis longtemps, elle a paru sous de nOnï de 'irori-. stone-china : littéralement' porceïainepiërrë-de-fer,pour en exprimër ia résistance .et la dureté.- On'commence à l’introduire1 en France. Nos>fabricànts la-désignent sous les noms un peu ambitieux'de porcelaine opaque ^'u dènii-pbrcelaine ; ce qui tend à confondre; deux genrés de; poterie tout, à fait distincts.;'Sans- doute* fa poterie . nouvelle renferme aussi dans i sa pâte du*’'kaolin et du feldspath ; màis.æïle en diffère ësséntiellëmënt pâr l’absence d’une .qualité précieuse,; la translucidité ?Uim\)or-tancë des .produits n’est pas fondée sur cette demi-traiispâ-rènce; maiscsur une liaison nécessaire, intime, éntrë’ïà
- ' • „ . ;V
- translucidité d!uhe part^et de l’autre l’homogénéité'de la pâte,,lé parfait mélange et’ l’agrégation' coiripactë1 des matières .premières,, da dureté' du ivérnis et :son adhérence avec ce qu’on appelle1 le biscuit; ©rf^sent quels1 avantages, dans tout empioi dës poteries ,' dérivent de ces propriétés. Rèsdors apprécie^ la supériorité qùé la porcelaine proprement dite, qui'les possède toutes,-aura’toùjours. sur. les poteries qui ne lesuéünissent pas.
- -Que Je nom n en. impose donc fà’ personne :“ïà'prétendue porcelaine opaque ou soi - disant' demi-porcelaine,; est-une faïencè fine'_ à;biscuit>plusIdur, à vèrnis moins àttaqtiâble que celui des .faïences-fines dites térres de. pipe ; mais leur prix; étant de ' beaucoup inférieur à celui! des porcelaines, se rapprochant* déjà dë'-celüi des' faïences, et pouvant encore diminuer^ il est présumable que .celles-ci' disparaîtront totalement-par la'redoutable concurrence que nous signalons ichÆi u ! > - > ‘ilv - Là découverte dé là nouvelle faïence-est 'donc'un grand progrès de l’art céramique. Mais nous croyons devoir dire quelle n’est pas due, au moins entièrement,
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- 380 ' CHAPITRÉ XXXIV. — ARTS CERAMIQUES.
- aiiXy exposants de- cette poterie ; son introduction en , France 11e Jejnv appartient /même pas complètement. Cette belle faïence, du du moins une poterie semblable par toutes les qualités extérieures, était fabriquée en Angleterre, par Spode surtout ; il y a plus de vingt ans, sous le nom déjà rappelé de iron-sione : nom donné d’ailleurs^ quelques antres espèces de poteries. M: de Saint* Amand quiyséjournadongtemps eii; Angleterre^ dont il visita, plusieurs faïenceries, a rapporté'la-plupart des procédés, suivis; pour dès diverses sortes de fabrications céramiques./,si-jrpuMpliées. et si/Variées dans ce pays: Il les a pratiquées) à Sèvres} sous les yeux de M. Brogniard,’ le savant et célèbre directeur de éèt établissement royal. Nous avons connaissance certaine rqu il a pareillement pratiqué, pes- procédés à Creil et;: même à Montereau.* La |CoIIection céramique de Sevrés possède des échantillons de cette faïence fine et dure/ tout à fait sem-s blable à celle qui .sera rfobjetr de, nos récompenses y et que MM, Louis ;Lebœùf et:Thibault livrent àu commerce depuis *trois ,.ou quatre ans ; échantillons fabriqués les uns -à ;la manufacture de Sèvres , * et les autres^ à Creil : ces derniers portent la niarque paf ticùlière de Ia(f^>rique de;y ÇreiïRDC’es,t donc aux .idées répandues:: par M. de Saint? Amand, nfç’est yauxè procédés! Communiqués et même publiés par lui/quelqiié inexacts .qifori îles* sup* pose ,;qü’est.due la première idée de fabriquer, ep France der la faïence dure, une partie; des,procédés/et l’élan qu’a -jiris cette, fabrication. Une telleiimpulsion ar mis en m ou vement plusieurs .manufactures de F rance : celles de Creil, de Monterêaû, de Choisy;de Valentine, près Toulouse, qui font déjà plus ou moins Bien de la faïence
- fine dure- i i y
- I
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- SECTION V. - GllÈS CERAME, etc. 381
- MÉDAILLE D’OR.
- /
- MM. Louis Lebœuf et Thibault, à Monter eau ( •Oise) ;
- M. Saint - Cricq- Gazeaux, à Creil,
- * (Seine-et-Oisé)'. ' ' ’
- C’est à MM. Louis Lebœiif et Thibault,.et bientôt après à M. Saint-Cricq-Cazeaux, que.nous devons la véritable introduction industrielle de cette belle et bonne poterie, c’est-à-dire une fabrication en grand. Nous leur devons les efforts et les frais qui! à faliu faire pour porter si rapidement cette fabrication au degré dé mérite où nous la voyons parvenue. .
- Déjà , dans le rapport général sur l’exposition des produis de 1827, le jury central' avait déclaré' relativement aux essais1 présentés alors pour M. dé Saint-Amand, que si cet habile exposant avait pu présenter une fabrication .ert activité, ses résultats j entièrement nouveaux pour la France, eussent mérité là médaillé d’or.
- En partant du même principe nous devons accorder la récompense du premier ordre à MM, Louis Lebœuf et Thibault, ainsi qu’à M. Saint-Cricq-Cazeaux ; ceux-là pour leur nouvelle faïence un peu moins chère, celui-ci pour une faïence au moins aussi’ belle et aussi bonne, ipais un peu plus coûteuse. *
- Nous devons citer aussi M. de Saint - Cf icq- Cazeaux pour sés belles imitations de vases grecs.
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- N
- Médaille
- d’or-
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- Mention
- honorable.
- 382 CHAPITRE XXXIV.-ARTS CERAMIQUES.
- SECTION VL
- GRÈS CÉRAME OU POTERIE DE GRES.
- Ce genre de poterie, fait avec des ornements si riches à la Chine, il y a déjà tant d’années, reproduit par les Allemands des bords du Rhin, aux XVIIe et XVIIIe siècles, offre deux variétés bien distinctes : l’une qui présente des ustensiles et des vases grossiers, mais remarquables par la dureté, par l’imperméabilité de la pâte ; l’autre qui souvent est agréablement colorée, dont la pâte fine et très-facile à travailler, reçoit et conserve avec une grande netteté les reliefs les plus délicats ; elle porte le nom de gTcsJîn et s’applique à des objets d’ornement.
- Si déjà nous n’avions cité MM. Utzschneider, Le-bœuf et Saint-Cricq, au sujet defe faïences fines, nous aurions à louer les charmantes pièces de ce genre qui sortent de leurs fabriques.
- Le reste des exposants n’a présenté que des vases et des ustensiles d’usage ordinaire; les uns en grès commun, n’ayant de vernis que celui de leur surface; les autres en grès plus fin et recouvert d’un vernis terreux, à la manière de la porcelaine. C’est à ce dernier genre qu’appartiennent les deux mentions suivantes.
- MENTION HONORABLE.
- M. Révol, à Saint-Use (Drôme).
- Cette manufacture mérite qu’on renouvelle en sa faveur la mention honorable quelle obtint en 1827 pour ses grès fins.
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- SECTION VII. — PORCELAINE DURE. 383
- v CITATION FAVORABLE’.
- MM. Orïol et compagnie, à Saint-Val-lier (Drôme).
- Leur fabrication est soignée autant qu’agréable.
- _______—-:TrP^ .fv ------.-. (
- V '
- SECTION VII.
- PORCELAINE DURE. '
- I
- La supériorité des Français, pour la fabrication dés belles porcelaines dures, est incontestable,:rils doivent tout, faire pour la conserver. Mais ce n’est pas dans la vue d’abaisser le prix, en rendant sous tous les rapports l’exécution moins parfaite, qu’ils mériteront de conserver la préférence ; c’est en s’efforçant d’approcher du bon marché par des procédés qui simplifient, qui expédient sans rien détériorer, et qui surtout économisent le combustible sans altérer la solidité de la pâte. Trop de fabricants français se sont égarés en oubliant lasa-gesse de ces préceptes.
- C’est par une application judicieuse des moyens me- ' caniques ; c’est par un perfectionnement dans la construction des fourneaux de cuisson ; c’est par des dispositions ingénieuses dans les moyens d’enfournement et d’encastage; c’est enfin par une judicieuse préférence dans le choix des pâtes et du combustible,. que nous pourrons consèrver à notre porcelaine les qualités qui la .font rechercher dans'toute l’Europe,, en obtenant le bon marché qu’il faut atteindre pour ne pas redouter sous un autre point de vue la concurrence étrangère.
- i
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- 384 CHAPITRE XXXIV. — ARTS CÉRAMIQUES.
- Le jury central a gradué ses récompenses, en comparant ainsi les procédés de ïa fabrication et les qualités des produits, avec les prix courants de vente.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR b appel M. N ast , à Paris, rue des Amandiers-Po-
- pincourt, n» 14.
- M. Nast a présenté peu de produits nouveaux, mais ceux qu’il expose ont toujours le caractère d’exécution soignée et de perfection sous tous les rapports qui lui valurent dès 1819 ïa médaille d’or rappelée en 1823 , puis en 18 2 7, et maintenant pour la troisième fois.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- Médaillé M. Chalôt, à Chantiïïy ( Oise).
- d’argent.
- Les porcelaines qu’il a présentées sont belles à la fois pour ïâ blancheur de la pâte et pour lé glacé de la couverte ; elles ont un autre mérite bien plus rare. Un grand nombre de pièces sont ovales et d’autres à pans , enrichies de garnirons, de cannelures et de pans coupés, d’ouvertures même qui, faites à la main ou dans le moule, eussent été moins parfaites et trop coûteuses ; toutes cés pièces sont entièrement fabriquées sur le tour à güillocher. Enfin, cé qu’il y a de plus nouveau, le guiï-lOchage et le gaudronnage ont été faits par le même prpcédé, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des pièces.
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-
- SECTION VIL — PORCELAINE DURE. , 385
- - ^
- Le gaudronnage extérieur et 1’application des orne- Médaille , ments par la molette ne sont pas des moyens nouveaux, d argent, bien qu’on les emploie peu dans les fabriques particulières ; celles-ci sont tellement empressées de façonner, quelles trouvent ces procédés exacts, et pourtant si ra- / pides, encore trop longs, comparativement au grossier façonnage fait à la hâte par des apprentis. ,
- Ici nous voyons pour la première fois le tour ovale travailler les porcelaines, et le tour à guillocher agir dans l’intérieur des pièces. Les pièces rondes ou plates, telles que les plats et les assiettes, ont été. tournées et régularisées au moyen dü calibre, pour leur donner la forme, la grandeur et l’épaisseur désirables. jGe procédé n’appartient pas à M. Chalot; mais, entre tous les exposants, il est le seul qui fait mis en pratique. v - Le jury, pour récompenser les perfectionnements qu’on vient denumérer, décerne à M. Chalot Une médaille d’argent. ^
- RAPPEL DE MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Bernard -Lallouette , à Villedieu Rappel
- /'jr-'s' \ v- de médailles
- Isère J. de bronze .
- Là fabrique de porcelaine que M. Bernard possède à Villedieu est habilement dirigée par M. Lalouette.
- En 1823 , lorsqu’elle appartenait ^ M. Blanc, elle obtint la médaille de bronze, pour une suite de pièces en blanc d’une exécution remarquable. Cet établissement continue de mériter là même4 récompense. :
- Mmc yeuve. Langlois, à Bayeux (Cal-
- ... vados). • ’ " : r
- J La-manufacture de Mme; veuve Langlois continue la
- n.
- 25.
- I
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-
- 386 CHAPITRE XXXIV. —r- ARTS céramiques.
- -y
- Rappel fabrication de porcelaine economique, très-solide, et
- de médaillés supportant bien faction du feu, qui fut fondée par son
- etc bronze* i # * *
- mari. Ce fabricant mérita, dès 1819, une médaille de bronze rappelée en 18-23 et .1827. Mme veuve Langlois obtient la confirmation de cette médaille.
- M. Denuelle, à Paris, rue de Crusse!,. n° B'.
- / La porcelaine de M. Denuelle n’est pas belle , nous
- ' devons le déclarer, et ce n’est pas pour cette qualité qui! a droit au rappel de fa médaille de brqnze accordée en 1823. C’est pour un nouveau moyen d’ën-caster les assiettes plates et d’autres pièces de service : ie procédé dont il s’agit permet de laisser le couvercle sous ie pied dè la pièce dont fa pose au four est par îà rendue plus commode. , <
- --
- / >
- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
- \ '' ‘ < _____________________________________________
- NouTv?rIIIe M. Honoré, à Paris, boulevart Poisson-
- médaillé o x
- de bronze. niere, n° 4.
- M., Honoré secondé par AL, Grouvelle, inventeur d’une presse mécanique, est le premier qui l’ait- employée à fa dessiccation des, pâtes de porcelaine. Depuis plus dè deux ans, MM. Honoré et Grouvelle font usage de ce procédé, pour.lequel ils possèdent un brevet d’invention ; ifs ont concédé fa faculté de s’en servir à quelques fabricants de faïence et de porcelaine.
- M. Honoré se distingue par des porcelaines, bien fabriquées, recouvertes djun émail bien glacé et par des
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-
- SECTION VIII.'-—- PORCËLAlNË TËNDtlE. 387'
- pièces d’usage, plats et cuvettes, d une grande dimension* H,-est jugé digne de lamëdaille de bronzé; !
- Nouvelle iue'daille de bronze.
- \ '
- MENTIONS HONORABLES
- M. Jacob - Petit , à Paris , rué Saint-Denis, n° 18. ;
- /
- Mentions
- honorables.
- Nous accordons la mention honorable à M; Jacob-Petit, non pour les contours bizarres et difficiles quil donne à la plupart de ses pièces; mais pour la-hardiesse d’exécution par laquelle sont vaincues de telles, difficultés. Tous les décorateurs avouent que les innovations de M. Jacob-Petit ont rendu .l’essor au commerce de la
- porcelaine d’ornement.,
- 1 \
- M. Discry, à Paris, rue Popineourt, n° 68,
- . On doit mentionner honorablement M. Discry pour la perfection des arêtes, des angles et des parties droites; dans les pièces qu’il a présentées.
- *
- SECTION VIII.
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- PORCELAINE TENDRE,
- . 1 ' " ' - :
- , ' ^ ' ' ' • , ’ i ‘ ' W. * • ’ • . ; * \
- La seule porcelaine tendre, â pâte frittée, à couverte piombifère, que nous fassions encore, est celle qui par
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- , 388 CHAPITRE XXXIV.----ARTS CERAMIQUES.
- assimilation s’appelle porcelaine de Tournai. Malgré son épaisseur massive, sa couleur d’un bïanc jaunâtre, sa couverte tendre et rayable, malgré son prix plus que double de celui de la porcelaine dure, ïa porcelaine tendre est très-recherchée des restaurateurs, et,des limonadiers
- ' 1 / ' .r i ' '
- pour son etonnante ténacité, si grande en effet qu’on a, de la peine à écorner et . même à casser les assiettes de cette porcelaine, en les jetant avec violence sur îe parquet.
- Depuis quç Tournai1 n’appartient plus à Ia| France, deux fabriques de cette porcelaine tendre ont été créées à Saint-Amand-ïes-Eaux ; elles méritent d’être citées favorablement. . . .
- CITATIONS FAVORABLES.
- Citations
- favorables.
- M. de Bettignies, à Saint-Amand - les-Eaux (Nord).
- M. de Bettignies a fondé sa manufacture dès qu’on a séparé la Belgique de la France. Ses produits sont fort bons*
- M. Tribouillet, à Saint-Amarid-les-Eaux (Nord).
- * *
- M. Tribouillet, élève de la manufacture royale de Sèvres, a depuis peu créé son établissement, qui fait présager pour un prochain avenir une fabrication savante, plus variée en couleur de pâte et de couverte, en applications et en dessins.
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- SECTION IX. MATIERE ..PLASTIQUE,
- 389
- SECTION IX.
- MATIERE PLASTIQUE.
- MENTION HONORABLE;
- M. Souillard, à Paris, passage de l’Opéra, Mention
- 11° 14. > honorable;
- f .
- Ce fabricant a présenté/ comme aux expositions de 1823 et 1827, les produits d’une industrie qui, bien que peu considérable, a pourtant son utilité. M. Souillard fut cité favorablement;aux expositions précédentes; il mérite aujourd’hui la mention honorable. Nous classons ses travaux dans le; chapitre des arts céramiques/quoiqu'il ne pratique pas un art ou la matière plastique ;soit soumise à faction du feu. :;! -v> ciKr* ;^î
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- I
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- CHAPITRE XXXV.
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- VERRERIE;
- *> *A . *
- La fabrication dés verreries de toutes sortes a' depuis longtemps été protégée en‘France. Afin d’attirer les artistes étrangers et d’encouragefdeur naturalisation, nos roisl leur avaient accordé la noblesse, qu’ils se transmettaient sous le titre de gentilhommes verriers. Au jour-d’hui la libre concurrence obtient, par l’émulation de l’égalité, le stimulant que produisait jadis le privilège. On en jugera par le tableau de nos exportations.
- ventes a l’étranger.
- Grlaces et grands miroirs................. 712,G99f
- Petits miroirs.. ............................ 196,298
- Bouteilles pleines........................ 2,395,302
- Bouteilles vides.; .......................... 548,225 -
- Cristaux...................................... 776,068
- Verrerie ordinaire 2,019,780
- Verres pour lunettes et cadrans. ........ 61,344
- Total pour 1833.......... 6,709,716
- Total pour 1827 ........ 6,397,110
- Total pour 1823................ 4,562,158
- CraBinMnBMHBHM
- /
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- 391
- .... SECTION I. — GLACES, y ’
- Ici nous trouvons un résultat inverse des produits céramiques : un accroissement très-rapide entreies expositions de 1823 et 1827; tandis, que ïaccroissement devient presque insensiblé entre ïes expositions dé 1827 et de 1834. ; .y
- SECTION PREMIÈRE.
- < v-
- GLACES. “
- ( ' . * r.-r ' .
- Nos deux grandes manufactures de glaces, Saint-Gobain et Saint-Quirin, ont vivement excité l’attention du public par les magnifiques produits quelles ont présentés à l’exposition.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- Manufacture royale de1 .Saint-Gobain, Rappel
- de medaiïi
- à Saint-Gobain (Aisne.).’ ; ; .
- La manufacture royale de Saint-Gobain est la côn-tinuàtiôn du sùperbë établissement fondé,par Colbert pour donner à la France la fabrication dés glaces de grandes dimensions. Cet établissement'possédait a Paris un magnifique atelier de polissage , opération qui s effectue maintenant avec un moteur mécanique, dans le département de l’Aisne. Depuis lexposiition de 1827, là compagnie de Saint-Gobain à considérablëmenf augmenté ses ateliers. Les produits chimiques quelle prépare, en partie pour ses vitrifications, en partie pour la vente immédiate, obtiennent une médaille. d’argent
- d’or.
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- Rappel de médaille d’or.
- Médaille
- d’or.
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- 392 CHAPITRE XXXV. — VERRERIE.
- (voyez page 34l). Les glaces quelle a soumises à l'exposition prouvent.quelle en perfectionne de plus en plus la fabrication et lé polissage qui présente d’extrêmes difficultés polir obtenir la précision dans ïes grandes dimensions. Les vastes glaces sans tain que le public admirait à l’exposition, pour leur étendue et leur pureté, offraient surtout ce genre de mérite : la principale avait 4m,l4 de hauteur sur 2™,5 2 de largeur. La manufacture de Saint-Gobain est plus que jamais digne de la médaille d’or quelle a précédemment reçue.
- MÉDAILLE D’OR.
- Manufacture de Saint-Quirin, à Saint-Quirin (Meurthë), le baron Rœderer, administrateur.
- Dès 1827 la compagnie qui possède la manufacture dé Sainl-Quirin employait douze cents ouvriers dans ses, divers établissements.'Elle fabrique à Cirey les petits miroirs façon de Nuremberg, dont elle a considérablement diminué l’importation * à Saint-Quirin même elle coule des glaces des plus grandes, dimensions et d’une beauté remarquable. La principale glace quelle a présentée à l’exposition, et qui avait 4m,06 sur 2m,65, comparable sous tous les rapports avec celles de Saint-Gobain, que nous'venons de signaler, partageait l’admiration du public et dés connaisseurs. La fabrique de Saint-Quirin, trois fois jugée digne de'la médaille d’ar gént, mérite aujourd’hui de recevoir la médaille d’or.
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- SECTION II. — VERRERIE, CRISTALLERIE, etc. 393
- SECTION II.
- VERRERIE, CRISTALLERIE, GOBELETTERIE.
- Un grand progrès s’est accompli depuis la dernière exposition; c’est le moulage des cristaux pour les pièces dont les ornements sont en relief, et dont les vives arêtes sont aujourd’hui produites par une forte pression. Par ce moyen Ton donne à ces ornements la netteté, la pureté des arêtes qu’aüparavant la taille seule parvenait à produire.
- En suivant ce procédé, véritablement industriel, on fait des pièces de service et d’ornement en cristal, qui n’étonnent pas moins par la richesse, l’éclat et la netteté des reliefs, que par la modicité des prix. Deux fabriques exploitent ce genre avec autant d’activité que de succès.
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- M. Godart, à Baccarat (Meurthe).
- La verrerie de Baccarat, qui reçut eu 1823 une médaille d’or, rappelée en 1827, mérite à tous égards de conserver cette haute distinction. La beauté , la variété de ses produits, ne sont comparables qua l’art avec lequel elle sait mettre en œuvre le procédé du moulage. Cette grande manufacture occupe 700 ouvriers; ses ventes à l’étranger se font principalement en Amérique, en Italie, en Allemagne, en Suisse, en Espagne, etc.
- Rappel de médaille d’or.
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- Rappel de médaille d’or.
- Médaille
- d’or.
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- 394
- CHAPITRE XXXV. —^ VERRERIE.
- Rien n’était plus riche et plus remarquable que la nombreuse collection' exposée - par M. Godart : objets en tailles courantes, cristaux moulés en plein, tailles riches et îustrèries, tous les genres étaient mis en parallèle et traités avec supériorité. Le seul obstacle à la perfection dés produits c’est 'leur prix indispensable, qui malgré le rabais ; 'effet dés progrès de l’art, met encore les plus beaux objets au-dessus de ïâ’presque totalité des fortunes françaises.'On préfère la*simplicité, l’élégance, l’éclat, et la demi-perfection qui satisfait tous les regards, excepté' ceux des connaisseurs consommés. Mais, dans ce médium, les consommations offrent les
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- progrès les plus rapides et les plus satisfaisants;
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- MEDAILLE D’OR.
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- Compagnie des verreries • de Saint-Louis , canton de Bitche ( Moselle ).
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- Cette compagnie a pour administrateur M. Seiler et pour directeur M..Lorin, Elle j emploie 550 ouvriers avec une machine à vapeur. Elle excelle à mouler les cristaux à vives arêtes que,r la première , elle a» fabriqués en France ; elle produit d’excellent flint-glass pour les instruments d’ôp tique. Elle paraît pour la première fois dans le grand1 concours dé l’ïndtïstrie nationale ; • mais elle y paraît avec tant d’avantages , çfue le jury la réeoin-pense immédiatement par la médaille d-’orV
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- SECTION II. — VERRERIE, CRISTALLERIE, etc. 395
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Bontemps, à Choisy-le-Roy ( Seine ).
- M. Bontemps a présenté cette année des produits très-variés, très-beaux et très-bons. Ils appartiennent à la gobeletterie de cristal, moulée par pression lorsqu’elle en est susceptible. Le cristal blanc est d’une belle teinte; les cristaux colorés sont variés et vifs de couleur. Dans la verrerie de Choisy, comme dans les autres fabriques, nous remarquons avec plaisir l’abandon des verres à boire d’une épaisseur et d’un poids désagréables, et le retour aux verres d’une élégance et d’une ténuité bien plus flatteuses. Nous avons distingué des cages de verre soufflées, d’une netteté et surtout d’une dimension remarquables; des verres à vitre blancs, des masses de cristal pour faire des objectifs de lunette, estimées des opticiens. Nous signalons en général les vitres colorées dans toutes les couleurs que la fusion en grand peut leur donner, mais surtout des jaunes beaux et variés de tons, des bleus à deux couches; enfin de superbes rouges obtenus par le cuivre, teinte que les anciens faisaient très-bien : c’est le seul de leurs procédés qde l’industrie moderne ait eu quelque peine à retrouver dans sa perfection, lorsqu'on a voulu faire revivre Tart des vitraux peints. ;
- La verrerie de Choisy pratique cet art avec intelligence, mérite et su.ccès* Ses pièces, exposées prouvent le bon emploi de toutes les couleurs et de tous les procédés, depuis la peinture sur verre blanc jusqu’à la composition d’ornements, de figures et même de tableaux, au moyen de verres teints dans la masse et réunis
- Médailles
- d’argenf.
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- 396
- Médailles
- d’argent.
- CHAPITRE XXXIV.---VERRERIE.
- par des pïombs ; enfin le procédé d’ornements en blanc, imitant la mousseline, procédé qu’on appelle improprement le dépoli, et celui de la mise en plomb, et en très-petits plombs convenablement subdivisés et bien ajustés ; tous ces procédés nous semblent atteindre un très-haut degré de perfection.' Pour l’ensemble de ses travaux et pour la nouvelle industrie pratiquée-dans sa fabrique, M.Bori temps mérité une nouvelle médaille d’argent. ; ; " ; i :
- MM. Burgun, Watter et compagnie, à Mersenthal et Goetzenbruck ( Moselle '
- 5 Cette association s’est particulièrement distinguée en dotant-la Françe^d’une fabrication intéressante, celle des verr.es démontre. On les tirait autrefois de.FAngle-terre et de la: Suissé ; on payait les beaùx verres’ plats dits chivçsjusqu a . 2 francs la pièce. La verrerie ,de Goetzenbruck les donne de la même qualité, pour 5.0 fr. la grosse-, ç’est-à-dire-pour 35 centimes la pièce. Ce grand établissement occupe; 5.0 Qjouvriers, et fabrique par jour de ,3 5, à 4o mille : yérres. Le jury récompense çêtte belle et? récente industrie par la médaille d’argent.
- gc. Sf3-ü.r>
- M1-!e. veuve Guinand;,et
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- Berthet et
- Daguet, au Lac, près Viilers (Doubs).
- ' Feu M.‘ Guinand, môrf en Ï82L àuk^Brehèts,*en Suisse,' avàît'tfotivé le moyen/de produire) des disques de très-beau^flint-glass; Il a laissé ses procédés à sa veuve', qui s’est associée à MM. Daguet et Berthet y ^a'vec lesquels elle a fondé la fabriqué du Lac,1 près Viilers, ërif ' 18 28 r Ilsi'pfésêntentiàt ÏVxposition dix1 disques dont
- *
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- SECTION II.—r VERRERIE, CRISTALLERIE, etc. 397
- les diamètres varient décimètres. Ils en o décimètres et demi. Ils ont envoyé leurs produits' à Londres, à , Saint-Pétersbourg et jusqu’en Chine. Le
- jury leur'décerne la médaille d argent. .
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- depuis 27v imïïhuètres jusqu a deux Médailles it même exécute oui. avaient deux argent.
- RAPPEL DE MÉDAILLE DE BRONZE.
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- MM. de Violaine frères, à Prémontré deR^Jj^I{e
- (•Aisne ). . ) de bronze.
- MM. de yiolaine reçurent en 1823 une médaille de bronze confirmée en 18 2 7, pour leur fabrique de glaces : ils ont présenté cette année des glaces soufflées, des verres à vitre blancs et de couleur, des cylindres de verre, etc. Leur établissement, dès 1827, employait 800 ouvriers. Les produits sont remarquables pour la force de la matière. MM. de Violaine continuent d’être dignes de la médaille de bronze.
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- NOUVELLE MÉDAILLE DE BRONZE.
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- M. Hutter et compagnie, au. Grand-Terrier, à Rive-de-Gier (Loire).
- Nouvelle médaille de bronze.
- Cette compagnie puissante emploie 1,100 ouvriers; elle a 20 grands fours à fabriquer des bouteilles, 8 pour les vitres et 5 pour la gobeïetterie : tels sont les étabiisse-' ments de Rive-de-Gier, sans compter ceux que la com-
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-
- Nouvelle médaille de bronze.
- Mention
- honorable.
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- 398 s CHAPITRE XXXV; — VERRERIE.
- pagnie possède à Givors. On a remarqué surtout ses cages de verre, qui sont d’une grandeur surprenante, des verres à vitre et des verres pour estampes, d’une belle qualité. Cette fabrique possède et pratique pour letendage un procédé remarquable: il consiste principalement dans un soi d’étendage mobile, qui vient chercher ïa vitre et la porte dans le four, sans quelle éprouve de frottements qui tendent à ïa priver du poïi naturel quelle reçoit du feu. La compagnie Hutter est très-digne de ïa médaille de bronze.
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- MENTION HONORABLE.
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- MM» Tissot ( Martin ) et compagnie, à Pouiïïy-Saint-Genis (.Ain).
- MM. Tissot et compagnie ont établi, pour ïa fabrication des verres de montre, une manufacture à l’imitation de celle dont MM. Burgun et Watter sont les fondateurs. Eïïe a beaucoup moins d’importance et n’est fondée que depuis très-peu de temps; mais elle mérite d’être encouragée.
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- CHAPITRE -XXXVI.
- FABRICATION, EMPLOI DES COULEURS VIT R(I FIABLES.
- SECTION PREMIÈRE.
- FABRICATION ET PROCEDE D’APPLICATION DES COULEURS VITRIFIABLES.
- Pour que des couleurs vitrifiables soient complètement satisfaisantes, il faut d’abord quelles soient belles; il faut quelles glacent sans écailler* et quelles cuisent toutes également bien, au même feu; il faut quelles soient d’un emploi facile, et surtout quelles donnent par leurs mélanges normaux les tons demandés, en résistant toujours au feu qui doit les parfondre. Toutes ces qualités sont importantes; sans elles, l’aspect des objets courants est privé de la vivacité, de l’éclat qui en font le principal mérite ; sans, elles, un tableau qu’un habile artiste aura mis deux ans à peindre , n’obtiendra ni succès, ni valeur.
- Il e§t impossible de juger toutes les qualités de ces couleurs par le simple résultat de ce qu’on appelle leur inventaire, surtout quand chaque couleur est inventoriée sur une petite plaque isolée.
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- I
- 400 * CHAPITRE XXXVI. — COULEURS VITRIFIABLES.
- Ce n’est clone pas d’après les inventaires imparfaits de MM. Mortelèque et Colville qu’on pourrait juger le mérite des couleurs qu’ils préparent: c’est d’après la connaissance de leur talent et de leurs succès habituels.
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- Rappel de médaille d’argent.
- '* 4
- RAPPEL DE MEDAILLE D’ARGENT.
- M. Mortelèque , à Paris, Faubourg-Saint-Martin, n° 120.
- Cet habile fabricant est à juste titre estimé de tous les artistes qui font usage de couleurs vitrifîabïes, pour la qualité de la plupart de ses couleurs, et spécialement de ses gris, de ses bruns et de ses pourpres : il en a justifié l’emploi par quelques peintures sur porcelaine, exposées comme inventaires. -,
- i On lui doit un blanc d’émail dont il couvre les pla-' ques.de lave èt les plaques de porcelaine; ces plaques sont alors comme des espèces de toile sur lesquelles oiî peut,(avec.les couleurs vitrifîabïes qu’il a préparées, exécuter tous les. genres de peinture. L
- - Antérieurement, la peinture en couleurs vitrifîabïes, qui réunit si bien i’écjat à la solidité, ne pouvait s’exécuter que sur des plaques en porcelaine à petites dimen-, sions, et,.maigre leur petitesse, difficiles à produire planes et droites. Mais les plaques de porcelaine en biscuit peuvent être beaucoup plus grandes et très-régulières. Les plaques de lave s’obtiennent grandes et planes avec encore plus de facilité ; elles peuvent s’ajuster l’une contre l’autre avec une extrême précision, de ma-
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- SECTION I. ---FABRICATION, etc. 40i
- nière à présenter d’immenses surfaces parfaitement Rappel droites et continues dans tous les sens. On pourrait donc. couvrir les parois intérieures et l'extérieur,d’un édifice ° avec des peintures vitrifiées, brillantes, inaltérables par le soleil et l’humidité. II serait facile aujourd’hui de faire bien, en grand et à peu de frais, ce qu’on n’obtenait jadis qu’avec d’extrêmes difficultés et désirais énormes, au moyen de la mosaïque; . /
- Par cette application d’un émail durable sur la lave, et.d’une peinture solide, en couleurs vitrifiables, on ouvre par conséquent une carrière nouvelle à la peinture monumentale. C’est un art complètement créé, dont les conceptions étaient très-difficiles à mettre en pratique. M. Je directeur de la manufacture royale de Sèvres en donne la plus haute idée, en déclarant avec cette noble modestie qui sied si bien aux talents supérieurs : « Nous connaissons les difficultés que M. Mor-telèque avait à vaincre par celles que nous-mêmes n’avons pas pu surmonter ; nous les connaissions par les pièces que cet artiste industrieux a déposées dans la collection céramique de Sèvres,,en 1820; à cette époque elles étaient loin de la perfection. La différence est immense entre ces ébauches et les pièces qu’expose en 1834 M. Mortelèque. Si ces dernières laissent encore quelque chose à désirer comme produits industriels, si elles montrent encore trop de petites dépressions à leur surface, si les couleurs n’ont pas encore la transparence ' et l’éclat qu’on pourrait désirer, nous 11e doutons pas que bientôt elles acquerront ces qualités. » En définitive,
- M. Mortelèque a rendu deux grands services à l’art de peindre en couleurs vitrifiabïes ; il mérite plus que jamais la médaille d’argent qu’il a reçue en 1827. ^ ,
- 11.
- 26
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-
-
- Médaille
- d’argent.
- Mentions
- honorables.
- 402 CHAPITRE XXXVI- ^-r COULEURS VITRÏFIÀBLES.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- r 1 i . •rî *
- IM, Hachette , Hittorf et compagnie, a,Paris, rue Coquenard* n° 40, ,
- L’art dont nous venons de signaler l'importance a pris ùn giand développement entre les mains de M. Hachette, gendre de M. Morteîèque, auquel ce dernier en a cédé l’exploitation. M. Hachette a soumis à l’exposition une belle collection de meubles et d’brne-ments en lave émaillée, peints d’après3les procédés que nous venons d’indiquer et d’après les dessins de M. Hittorf, directeur de cette nouvelle fabrication. Le jury croit doubler la récompense méritée par M. Morteîèque en décernant une médaille d’argent à MM. Hachette, Hittorf et compagnie.
- * > * s ’
- ---i-r-SfrO-SI i- ,
- MENTIONS HONORABLES.
- ' , > V - * » t t * *
- M. Colvilee, à Paris, rue des Vinai-griers, n° 2,4.
- II mérite la mention honorable pour quelques-unes de ses couleurs vitrifiabïes, telles que les pourpres èt les bleûsmats.
- I . ^
- M. Dropsy, à Paris, bouïevart Beaumarchais, n° 3, ;
- II recouvre d’un bel émail les laves domites qu’il emploie pour poêles et cheminées.
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-
-
- N
- SECTION II. — EMPLOI DES COULEURS,' etc.
- CITATION FAVORABLE.
- 403
- M. Ledru , a Clermont (Puy-de-Dôme ).
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- Pour ses tables en lave domite, émaillées.
- SECTION II.
- ' , T > rr
- EMPLOI DES COULEURS' VITRIFIABLES SUR LA PORCELAINE LE VERRE, LES PIERRES ET LES METAUX.
- Un assez grand nombre de fabricants parisiens s’occupent à faire décorer en couleurs vitrifiables la porcelaine et le verre. Cette industrie, car c’en est une, consiste à couvrir d’ornements variés, durables, brillants^ et peu coûteux, les porcelaines et les verres qu’ils achètent dans les manufactures. Il est tel,de ces décorateurs^qui fait pour plus de 150,000 francs de ventes annuelles, ayant pour base un achat d’environ 6'0,000 francs . de porcelaine blanche. , ,
- Moins importante que l’industrie mentionnée, dans l’article précédent, elle est néanmoins digne d’attention.
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- ---^X *
- \ «
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’ARGENT.
- .. .> * *
- M. ILêgros d’Anizy, à1 Paris, rue de Pôi-
- • - tou,n° 9.-.mo . . / r- -
- : M. Legros d’Anizÿ reçut éri 18 23 la- médaillé, d’argent poür. ses procédés d’impression, soiten or, soit eh couleurs vitrifiables, 'sur la porcelaine, la faïence ètlé
- 26.
- Citation
- favorable.
- Rappel de me'daitle d’argent.
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-
-
- I
- OR appel de médaille d’argent.
- Mentions
- honorables,
- • ; ; • ' < I
- ~ h * .
- 404 CHAPITRE XXXVI.,— COULEURS VITRIFIABLES.
- verre. Plusieurs pièces exposées en 1834 prouvent qu’il a rendu ses moyens d’opérer [encore1 meilleurs, et ses résultats plus, satisfaisants. II mérite le rappel de là médaille d’argent. ' : '
- MENTIONS HONORABLES.
- M. André (Maurice), à. Paris, rue de Vendôme, n° 21, .. . ;
- MV( André .pratique, avec succès l’art de dorer!la porcelaine; il obtint en 1827.une mention honorable.dont
- i 7 # ' l V • . i-i .. - • • * * • >-.•*' . •»; .
- iLtest toujours digne.^ , •• • / . ... .v,. . . ; .
- IVÎ.;.;J-ULiËNNE,, à Paris, rue du Bac, n° 50.
- ht Au milieu dücmau vais'goût qui n’à pas plus épargné lapeinture'sur' porcelaine] que les autres ^applications dès béaüx-àrts, M.! 'Julienne a su reprpidûirë la bèPüté des formes et les décorations gracieuses'qui caractérisent
- le style et les couleurs propres à la Grèce antique. v
- • r on/ •/> , U: v ..
- M. Chapelle, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 19e
- M. Chapelle mérite une mention fort honorable, relativement à l’étendue, à la variété de ses fabrications, et surtout à la parfaité dorure dè seS cristaux taillés; dorures assez solides, et tellement appropriées au cristal, qu’ôn les cuit sur, ïesTpièces leS/plus délicates,-sans que la température nécessaire pourvfixer l’or soit assez élevée pour ramollir un verre si tendre.], ; n,4.,
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-
-
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- SECTION II.--EMPLOI DES COULEURS, etc. 405
- M. Pochet-Deroche, à Paris, rue Jean-Jacques-Rousseau, n° 16.
- .Mentions
- honorables
- Insbriptions, étiquettes vitrifiées, sur. flacons, sur vitres, etc. M. Lutton, l’un clés plus habiles faïenciers, a le premier su fixer, surdes flacons des pharmacies et des laboratoires, des inscriptions et des étiquettes en couleurs vitrifîables, et par conséquent en matière inaltérable; il a créé ce genre de travail, maintenant très-répandu. M. Pochet-Deroche a porté îa même industrie plus loin que M. Lutton, quant à la variété des formes et des couleurs, quant à la perfection, à la solidité, enfin quant au bon marché : la réduction de ses prix n’est pas moindre de 60 pour cent.
- MM. Gaudin et Duclos-Blerzy, à Paris, rue du Faubourg-Montmartre, n° 33. . \
- Iis.ont exposé.les résultats d’un nouveau procédé de bronzage, qu’ils ont découvert et dont ils ont fait l’application avec le plus grand succès, au plâtre, au carton-pierre, à la terre cuite. Ces fabricants imitent ainsi parfaitement la couleur et l’apparence du cuivre mis au . vert antique ; ils font mieux à cet égard que tous, leurs devanciers; enfin, leur nouveau procédé de bronzage peut contribuer à développer d’autres branches d’industrie. MM. Gaudin et Duclos-Blerzy méritent une mention honorable. ......
- H.
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- V,
- CHAPITRE XXXVII.
- ORNEMENTS MOULES.
- SCULPTURE EN CARTON.
- On a renouvelé pour les décors, sous le nom de carton-pierre, l'emploi d’ornements moulés en pâte de carton; cette industrie, remise en faveur depuis peu de temps, a déjà pris un grand développement et fait des progrès remarquables. Les produits soumis à i’exposition -sont en général bien exécutés; le moulage.s’opère avec une perfection telle qu’on obtient ïes surfaces les plus continues,des plus nettes, et les contours îes plus fins, presque sans reparage. Cette industrie offre d’immenses ressources à nos architectes; mais il faut que le fabricant ïes leur ménage par,un choix heureux de dimensions et de formes assez multipliées pour satisfaire aux besoins ïes plus divers. Nos encouragements appartiennent avant tout a quiconque réunira, dans chaque type architectural, ïe plus grand nombre de pièces remarquables, faciles à s’adapter aux combinaisons ïes plus variées. Le carton-
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- SECTION I. —. SCULPTURE EN CARTON. . 401
- pierre, c’est de l’art à bon marché; qui doit servir à multiplier nos jouissances, à satisfaire tous nos goûts; et même nos caprices ; ses types doivent être modelés sur les, monuments les plus complets de chaque genre. Pârpce moyen le carton-pierre fera pour la sculpture, ce que l’imprimeriè a fait pour l’écriture; non-seulement elle conservera des chefs-d’œuvre, mais elle en mettra les copies à la portée des plus modestes fortunes. . ; ^ :
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- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
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- ‘Mi'-VALEt^et ;Hubert 9 ‘à .Paris9'- rue Rappel
- . u-h • tp, -, • . de médailles
- ^Porte-FoiR ^n0 3. - r':; 7-— " d’argent.
- Ils exposent un nombre considérable de cartons-pierre
- ( moulés sur des modèles de l’art antique ou d’après.les ouvrages de nos scülptèûfs" modernes. Les reproductions qu’ils présentent sont toujours d’un choix heureux; leurs imitations de la renaissance sont d’un style «fidèle et d’une grande finesse de détails. Entredes;mains dp MM. Valet et Hubert, le carton-pierre (ait frevivre les inspirations du statuaire; il se prête avec une fidélité merveilleuse à l’exécution des décorations les plus délicates ou les plus colossales de l’architecture. Le jury rappelle la médaille d’argent que ces artistes ont obtenue en 1827.
- M. R omagnesi, à Paris, rue Paradis-Poissonnière, n° 12.
- M. Romagnesi présente cette année une riche collection des produits de sa manufacture, lis sont exécutés avec délicatesse et précision ; les ornements offrent tout le
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- Rappel de médaillés d’argent.
- Me' d ai lies de bronze.
- 408 CHAPITRE XXXVII.--- ORNEMENTS MOULES.
- relièf et i’effet pittoresque de la sculpture. Nous avons remarqué particulièrement une table de grande dimension, des figurines, un tabernacle et des candélabres dont ies profils sont d’une pureté parfaite. Le jury déclare que M. Romagnesi mérite toujours la médaille d’argent qu’il reçut ïors de îa dernière exposition.,
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- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Tirârd, à Paris, rue delà Paix, n° 11.
- Les produits qu’on doit à M. Tirard sont d’une bonne exécution. Cet artiste, qui paraît pour la première fois au grand concours de l’industrie nationale, est dignç de recevoir la médaille de bronze.
- M. Déschamps, à\Paris, rue Chabrol,
- n° 14. , . ... . ... ... \
- M. Deschamps n’a présenté qu’iin petit nombre de pièces dues à sa fabrique, mais ïéxecution en est fort satisfaisante. A ce titre ie jury lui-donne ïa médaille de bronze. ^ ‘
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- CHAPITRE XXXVIII.
- ÉBÉNISTERIE.
- Lebénisterie est une des industries le plus habilement exercées dans ïa capitale; nos meubles sont recherchés dans tous les pays où l’on attache quelque prix à l’élégance des formes, à la beauté du travail. Les produits de cette année ne sont malheureusement très-remarquables que sous le point de vue de l’exécution manuelle. L’imagination et le goût artistique semblent sommeiller. A l’exception de deux ou trois fabricants que nous citerons en première ligne, peu d’entre eux ont paru jaloux de réclamer les lumières et le secours des beaux-arts.
- Dans les ouvrages exposés, la marqueterie et les bois de couleurs variées jouent un très-grand rôle. Nous regardons comme un perfectionnement l’emploi du cuivre jaune et du cuivre rouge, quoique ces métaux n’aient pas toujours été mis en œuvre avec discernement. Mais nous nous tairons, dans l’intérêt des fabricants, sur ces meubles à décorations en ogives, entremêlés de créneaux et de màchi-coulis, et sur la plupart des sujets dits chinois, qu’on a fabriqués cette année avec une profusion déplorable.
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- Rappel de médailles d’argent.
- Médailles
- d’argent.
- 410 CHAPITRE XXXVIII. - EBENISTERIE.
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- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Werner, à Paris, rue de Babylone, n° 33.
- Ce célèbre ébéniste expose entre autres meubles un bureau qui ferme à serrure mécanique, une table à manger à coulisses, plusieurs secrétaires et des commodes en bois indigènes. Ces produits méritent le rappel de la médaille d’argent que M. Werner a reçue en 18.19.
- M. Bellangé, ébéniste du Roi, à Paris, passage Sauïnier, n° 8.
- M. Bellangé présente une commodé, un lit, un secrétaire, une table à thé surchargée d’incrustations et dé bronzes dorés. Ce fabricant paraît s’être proposé de reproduire le style des meubles du XVIe siècle. II na pas atteint ce but; mais comme il a fait de louables efforts et que ses meubles sont d’une exécution très-distinguée, le jury le déclare toujours digne de la médaille d’argent qu’il obtint en 1827.
- MÉDAILLES D’ARGENT. ,
- J. '
- M. Ficher, a Paris y impasse Quéménée.
- On doit à M. Ficher des meubles d’une forme élégante et merveilleusement confectionnés ; les orneménts en. bronze doré sont répartis avec lin tel discernement que, malgré leur éclat, ils ne nuisent pas à l’effet général de l’ensemble. Un bureau à cylindre, une table de
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-
- CHAPITRE 3ÇXXV1II.-EBENISTERIE. , , 411
- travail et deux consoles nous ont paru les plus remar- Médailles quables de l’exposition. Le jüry décerne la'médaille dargent-d’argent à M. Ficher. ' 1
- M. Meynard , à Paris , rue du Faubourg-Saint-Antoine, n0 52. .
- 1 «i / , '
- M. Meynard expose desv meubles en bois de palissandre orné d’incrustations en cuivre rouge. M. Meynard est un des fabricants qui font de ce métal l’application la plus judicieuse ; nous le plaçons parmi nos premiers ébénistes. A ce titre il doit recevoir la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRpNZE.^Ki-l;ç:,
- ' ».
- 4 . .
- • - ; • , * .. „ ,
- M. Durand, à Paris, rue du Harlav, Médailles
- - - * de bronze,
- n° 5. . , ^
- II, présente un ameublement en bois d’angicay incrusté en buis de France, une petite table de travail en palissandre ; l’exécution de ces pièces est fort remarquable. M. Durand a combiné dans la structure de ses lits un moyen ingénieux pour les monter et les démonter avec une grande facilité, sans emprunter le secours d’aucune vis, ni d’aucun instrument. Cet ébéniste obtint en 1827 une citation; le jury lui décerne la médaille de bronze. ' * ,
- ; . ’ v -- , 4 . v. ' - •
- M. Chabert, à Paris, rue Montmorency,
- n° 14. ... , , . •v-i ^ '
- M. Chabert confectionne des meubles où le cuivre jaune, le cuivre rouge et l’ivoire, sont incrustés d’une
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-
-
- Médailles de bronze.
- Mentions
- •honorables.
- 412 CHAPITRE XXXVIIÏ. — EBENISTERIE.
- manière fort habile ; ce talent d’exécution fait regretter davantage de ne point trouver dans ses ouvrages, d’un travail si remarquable, un goût plus large et plus ,pur. M. Chabert a prouvé, par le fini des objets qu’il expose, combien il-eût mieux réussi, s’il avait pris conseil d’un artiste de talent. Il reçoit la médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- . ?
- M. Grohé, à Paris, rue Grenelïe-Saint-Germain, n° 107.
- Cé fabricant expose des meubles en palissandre, ornés d’incrustations qu’il appelle gothiques. Ces meubles sont loin d’être parfaits quant aux emprunts faits à l’art du dessin; mais nousiouerôns, dans l’ameublement égyptien de M. Grohé, l’emploi de la sculpture. La forme des différentes pièces qui composent cet ameublement nous paraît assez appropriée à nos usages. Avec un caractère plus vrai dans les détails incrustés, ces meubles auraient pris un rang, très-élëvé dans l’estime des connaisseurs.
- M. Berg, à Paris, rue Saint-Antoine, n° 195.
- 1 /
- II emploie le cuivre, pour ornements de meubles, d’une manière plus heureuse et plus hardie que beaucoup de ses concurrents.
- . )
- M. Denard, à Paris, rue Sainte-Avoie, n° 42. ' / ... • -
- Cet industriel a présenté des meubles avec incrustations, bien confectionnés.
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-
-
- CHAPITRE XXXVIII. — EBENISTERIE.
- 41S
- INDUSTRIES ACCESSOIRES.
- I. MEUBLES FAITS AU TOUR.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Guérin et Fréminet, à Paris, bou-levart Beaumarchais, n° 29.
- Ils ont exposé des rouets, des corbeiîles et d’autres petits meubles d’une charmante exécution. La délicatesse avec laquelle ces produits sont fabriqués en fait autant d’objets de luxe. La maison de MM. Guérin et Fré-minet est fort estimée pour la beauté et l’importance de ses produits : elle mérite la médaille de bronze.
- II. DÉCOUPAGE POUR l’ÉBÉNISTERIE.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Blechschmidt , à Paris, place Royale, n° 16.
- M. Blechschmidt présente un tableau de bois d’ébène incrusté de nacre de perle, de cuivre, d’ivoire et de bois variés : ce tableau, d’une exécution vraiment remarquable, résume pour ainsi dire toutes les difficultés de l’art. Les belles incrustations qui décorent les meubles exposés par MM. Meynard, Chabert et De-nard sont dues à M. Blechschimdt; le jury lui décerne une médaille de bronze.
- Médaille de bronze.
- Médaille de bronze.
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-
- 414
- CHAPITRE XXXVIII. — EBENISTERIE.
- Mention
- honorable.
- III. INCRUSTATIONS EN NACRE DE PERLE.
- MENTION HONORABLE.
- M. Hérard-Detilliers , à Paris, rue de Crussol, n° 1.
- M. Hérard fabrique de petits meubles incrustés de n^cre de perle avec des ornements peints dans le genre chinois; ces pièces sont d’une exécution assez remarquable.
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- CHAPITRE XXIX.
- TYPOGRAPHIE, CALCOGRAPHIE, LITHOGRAPHIE,
- GÉOGRAPHIE:
- SECTION PREMIÈRE.
- TYPOGRAPHIE.
- Depuis longtemps. la typographie est parvenue, en France, nous dirons presque aux- limites de la perfection , pour la beauté des caractèps, le choix des papiers, la pureté du tirage et l’extrême correction dans- les éditions destinées à reproduire dignement le!? &eFs-. d’œuvre de notre littérature. C’est surtout à Paris que s’est formée et développée cette magnifique industrie. Aujourd’hui nous, voyons avec un vif sentiment de satisfaction la typographie d’un de nos départements, celui de l’Ailier, se présenter au concours national avec une production qui prend un rang éminent parmi les chefs-d’œuvre de l’art. Nous espérons qu’aux expositions prochaines, d’autres départements, où la typographie fut jadis célèbre se présenteront a leur tour dans eette carrière, ne fût-ce que pour reproduire les antiquités, les monuments, les
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-
- 416 CHAPITRE XXXIX. — TYPOGRAPHIE, etc.
- souvenirs, les annales des anciennes provinces, et conserver ainsi, par la puissance de l’industrie, tous les souvenirs dont se compose le passé de ia patrie.
- II est une autre typographie qui ne travaille ni pour exciter l’admiration des contemporains, ni pour obtenir les suffrages des siècles futurs; mais qui s’occupe seulement de satisfaire aux besoins usuels avec simplicité, économie et rapidité. Cette pressé populaire a fait les progrès les plus marqués depuis la dernière exposition.
- Elle a profité des perfectionnements de la papeterie, et surtout des papiers sans fin. L’usage des presses mécaniques, encore si restreint en 18 27 , a pris une grande étendue. Cette innovation diminuait proportionnellement le travail des pressiers, classe d’hommes robustes et chèrement rétribués. Dans les premiers mois de 1830 , l’usage des presses mécaniques et des papiers sans fin avait permis de multiplier les grandes entreprises de livres classiques et d’ouvrages populaires, en compensant l’extrême bon marché par le très-grand nombre d’exemplaires. Aucun ouvrier n’était oisif et les impressions s’accroissaient dans un%hpport beaucoup plus grand que celui des travailleurs typographes. Le premier effet delà révolution de 1830 fut de ralentir subitement l’impulsion donnée à l’imprimerie; il fallut laisser inoccupées un grand nombre de presses mécaniques pour conserver aux ouvriers le travail nécessaire à' leur existence. Par degrés l’état social a repris son équilibre primitif; la détresse même où s’est trouvé le commerce de l’im-
- , '' i
- primerie et de la librairie a fait redoubler d’efforts afin d’iriiprimer à des condititions,plus favorables à la fois pour le consommateur et pçur.Ie producteur. On a, plus que jamais, recherché le bas prix des,ouvrages dans les productions tirées à grand nombre, et l’instruction gène-
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-
-
- SECTION I. -TYPOGRAPHIE. 417
- raie des citoyens a profité des souffrances, heureusement passagères, de toutes ïes professions relatives à la typographie ainsi qu a la librairie. '
- GRAVURE ET FONTE DE CARACTÈRES.
- i . - ‘ ' *' •*’ '
- La perfection des caractères de typographie n’est pas, comme quelques esprits, bizarres ont paru le penser dans ces derniers temps, un 'résultat du caprice et de l’imagination. Des caractères parfaits doivent satisfaire à des conditions sévères et nombreuses, qui rendent pour ainsiidire unique ïasolution du problèmë. Aussi, les plus beaux caractères sont-ils encore, à quelques raffinements près dans la proportion des pleins et des déliés, ce qu’ils étaient il y a trente ans et plus, îprsque les Pierre et les Firmin Didot produisaient ces éditions classiques si belles à tous égards, et qui resteront à jamais parmi les chefs-d’œuvre comparables à ce que les presses françaises pourront produire de plus parfait.
- C’est probablement parce que nos plus'habiles graveurs de caractères ont senti qu’ils ne pouvaienUpius se surpasser eux-mêmes, qu’on ne les a pas vus se présenter à l’exposition de 1834. Nous n’avons décerné par Conséquent que des, récompenses secondaires aux artistes estimables qui se sont présentés en l’absence des premiers maîtres de l’art.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- ••• '* ’i
- M. Rignoux, à Paris., rue Francs-Bour-.geois-Samt-Micïieî, n° 8.
- Beaucoup de belles éditions, publiées récemment par
- l
- Médailles de bronze*
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-
-
- i
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables.
- *418 CHAPITRE XXXIX. --TYPOGRAPHIE, etc.
- nos pïus habiles imprimeurs sont faites avec des caractères que M. Rignoux grave avec beaucoup de talent : il en a perfectionné la fonte. Le jury ïui décerne là médaille de bronze.
- M. Deschamps (Louis-CIiaries), à Paris, f Eue Saint-Jacques, n° 67. '
- Vignettes pour la typographie, exécutées avec délicatesse et pureté, très-variées dans leur dessins. Iï obtint en.1827 une mention honorable; aujourd'hui le jury fe
- déclare digne de ïa médaille.de bronze., ,
- ‘ ’ -
- ; ..MENTIONS HONORABLES.
- ' . ' ' v 1 ♦ • v ♦
- V. ' - v ‘-U- .. lv-v-
- M. Lombardot (François-Lucien), rue dü Petit-PontVd0?25.' " -
- . •• riiv *y ‘ 1 »
- v. Poinçons pour, la typographie, gravés avec un soin très-remarquable. ï „ , ,,
- M. Dallut, à Paris, place de Grève, ri0 8.
- - Gravure en caractères d’imprimerie, estimée des plus habiles typographes.- p ; > ï > v
- I. M. Legrand ( Marcellin) ? à Paris, rue du Cherche-Midi, n° 99;
- . v--: .... ' ^
- IL M. Lœuieeet, à Paris, rue Poupée-
- r 'SaLmt-A.ndré-dès-ÀrtS‘, ' " "
- ’ H y T' \-N ^ "ilvJi‘*"*%i,<>'bA'r?ï '
- Gravure en caractères d’imprimerie, produits distingués par le jury. ^ !!
- • : '--O: 4 ' r
- CLG:)'F:';: H
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-
-
- SECTION I. -TYPOGRAPHIE.;
- 419-
- Garnier, à Paris, rue Garancière, Mentions
- ‘ honorables,
- n° 10.
- ; Epreuves des caractère d’imprimerie : cet artiste est toujours digne de la mention honorable qu’il obtint en 1827. . •
- * .» ••
- CITATIO'NS FAVORABLES.
- M. Chesles, à Paris, rue de ïa Montagne- ^citations
- ?
- Sainfe-Géneviève, -n0’ 24 y AV} ' -
- Déjà cité favorablement en 1827 pour ses gravures à ï’usage de ia typographie et de ïa reïiure.
- * r: * \ s?
- favorables.
- .3* ni
- M. Petitbon, à Paris, rue des Noyers,
- n° 8.' ' ' " \ ‘
- Bons caractères d’imprimerie. -
- * s*
- GRAVURE DE CARACTERES ETRANGERS
- / À l’imprimerie.
- 1 •->; 3 • , -* > >* .* *• » > <r -yr -
- : - ; t>, ' i-.;- __ >. L :-ri: ’ .T
- ». 1 «
- MÉDAILLE DE BRONZE. «
- S . - V -V A,
- V j1 y. *
- 'M. Lesaché .(J*.-J.) f 'à «Paris,, „-Palais-
- _,.;,v.-Royaïftï.: jV.-biCi Vur:; ;i rV-Vn uh ;-iii ;?as:i eo.J
- - M. Lesaché grave ïes préssè’s à timbre sec / ïes cachets?
- les armoiries? etc;1 Cet; artiste",1 recommandable! à' là fois
- . ' . . ^ | ‘ . •
- pour le bon goût du dessin'? piour Ia;'dëiicatés£eüét;ïà pureté de!son büriiïj mérite la médaille dé’ broinzë. !>ï •
- Te£
- t ! *i j
- Médaille f dè bronze/
- TV . \...
- -I ; ÏU^J
- • * s
- £7/
- : X
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-
-
- Mention
- honorable.
- Citation
- favorable.
- Hqq ?> Ÿl
- Rappel
- de
- la médaillé d’or.
- 420
- CHAPITRE XXXIX. —TYPOGRAPHIE, etc.
- . f r
- MENTION HONORABLE.
- M,. Saunier (Thomas-Marie), à Paris, rue d’Uim, n° 12. ;
- Pour avoir gravé l’écusson des billets de la banque et polir lès lettres qu’il exécute en relief sur acier, avec habileté. - r
- -J f ’ ‘ i * 5 ‘ ' • V
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- • : j
- \"V t ,
- CITATION favorable;
- M.'Texiér (Victor), à'Paris, rue Saint-Honoré, n0' 348. ’ ‘ • >c,iJ" ' :ï' r" '
- Gravure sur cuivre, à l’usage du commerce.
- r & TV v" j
- K f ï* ..U ?'.
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- PRODUITS DE TYPOGRAPHIE.
- . *•
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- RAPPEL DE LA MÉDAILLE D’OR
- .. i
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- s ;..v i
- . Firmin Didot et compagnie, à ^éParis, rue-^Jacob, ri?-’2:.4. A
- - l ' V > • # # - • . , „ : ; - i/Yi- Î
- Les deux fils du célèbre Firmin Didol marchent avec succès,jsiiï; les trapes de leur pèrevIls ont ce rare mérite dlexceller à la fois dans les deux branchés de la. typo-graphie artistique, et de la typographie économique et populaire. Ils poursuivent avec constance/une entre-
- X I M''> » ? *'* *• *. A ttJ'} J . î S f *». t • - ,rl V ' .VM'^
- prise..qui seule mériterait la récompense du premier
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-
-
- 421
- _ SECTION'I. — TYPOGRAPHIE.
- ordre; c’est le Trésor de la langue grecque, vaste monument des Etienne, les Didot du siècle de François Ier. ja Parmi ies ouvrages populaires, nous citerons l’Univers pittoresque, publie par souscription, au nombre ^de
- dix-huit mille exemplaires... 1
- MM. Firmin Didot ont en outre exposé des produits très-remarquables de la belle papeterie qu’ils ont établie dans le département de l’Eure. Ainsi, gravure des caractères, production du papier, impression, connaissancepro-fonde des langues savantes, goût exquis dans l’exécution typographique, les Firmin Didot réunisent à la fois-tous les éléments de la supériorité. Voilà comment ils çonti- / Muent de mériter la médaille d’or, qui n’est pas sortie de leur maison depuis la première exposition en 1797,
- Rappel
- de
- médaille
- d’or.
- sfûü’/ -r;; •
- ;• . S
- i .. .
- RAPPEL DE MÉDAILLE D:ÂRGENT.
- . Chapelet, à Paris, rue Vaugirard, deRn^m
- n° 9.
- M. Crapelet tient un rang très-honorable parmi les typographes qui s’efforcent d’atteindre à la pérfectibn de leur art. Parmi ses beaux ouvrages publiés avec la pureté du goût des temps modernes ,’ on doit citer en premier* lieu son édition de Lafontaine. If faut citer ensuite sa collection des Anciens monuments de T histoire et de la langue française, pübliée sur* lés'manûsèrits"de la Bibliothèque royale!' .Mi Crapelet excelle a reproduire, les caractères gothiques , et les mmiàtures charthàntès* qui décorent certains manuscrits" dürmoyen âge! Ajou-^ tons que M. Crapelet, comme.éditèûr dés sciences ma-'4 thématiques , a parfaitement réûH dans ce'genre spécial
- d’argent.
- __ &
- %illk>hbz&
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-
-
- Rappel de médaille d’argent.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- 422 CHAPITRE XXXIX. — TYPOGRAPHIE, etc. .
- et difficile. H réunit aujourd'hui des titres supérieurs encore à ceux qu’il présentait en 1827. Le jury pense qu’ii mérite plus que jamais la médaille d’argent qu’il obtint à cette époque.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- f
- M. Everat, à Paris, rue du Cadran,
- f n° 16.
- Voici l’un de ces imprimeurs éminemment utiles à la diffusion des lumières, par l’influence qu’ils exercent sur l’abaissement progressif du prix des livres. II imprime ahnùellément cinquante millions de feuilles; il occupe 300 ouvriers; il fait marcher trente presses à bras et quatre presses à vapeur, fonctionnant nuit et jour. II a trouvé le moyen de fournir des livres bien imprimés à des prix extrêmement modiques; il a fait le pre-,miër'graver de nouveaux caractères pour imprimer en fortes lettres des éditions compactes, et ménager à la fois. la vue et la bourse de ses lecteurs. M. Everat est très-digne de la médaille d’argent.
- M. Desrosiers, à Moulins (Ailier).'
- L’établissement formé par ce typographe, dans la ville de Moulins, rivalise avec les meilleures imprimeries de la capitale. II a présenté, sous le titre d Ancien Bourbonnaisy in-f°, les premières livraisons d’un livre qui réunit tous les genres de mérite : perfection des caractères ordinaires et gothiques, gravés exprès pour cet ouvrage, vignettes d’un goût exquis, beauté du papier, et pureté du tirage. M. Desrosiers est créateur de Timpri-
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-
- SECTION II.
- TYPOGRAPHIE. ,
- 423
- merie la plus considérable et la pîus parfaite que nos départements possèdent : ïe jury fui décerne îa médaille d’argent. S’il continue à produire des ouvrages remarquables par un semblable degré de supériorité,.la récompense du premier ordre couronnera ses travaux .à îa prochaine exposition. . , ' > ;
- Nouvelles
- médailles
- d'argent'
- TYPOGRAPHIE MUSICALE.
- , * «f *• -. -S*
- '* • •• : ^ b. • l * : ’V. > » - ‘
- M. Du verge R, à Paris, me de Verneüil, n° 4.
- . Jusqu’à ce jour on avait fait beaucoup d’eîFufts^poùr exécuter parles moyens ordinaires deï’imprimerieîa composition et ïe tirage de la musiqùe. Mais, iï faut l’avouer, les plus heureuses tentatives laissaient encore infiniment à désirer. C’est à M, Duverger qu’était réservé. ï’hon-neur de résoudre un tel problème, et la solution, nous sommes chargés de le déclarer, est parfaite. Toutes les lignes, portées et croisures, tous les caratères des notes, toutes les indications accidentelles nécessaires à 1’,intelligence, au mouvement de la musique, sont rendues avec autant de continuité, de netteté, dé pureté que dans îa gravure îa plus délicate ; néanmoins ijs sent produits par des moyens purement typographiques, avec des caractères mobiles assemblés dans îes. formes ordinaires. Cette composition permet de tirer jusqu’à vingt-cinq mille épreuves satisfaisantes, tandis que ïe procédé par îa gravure n’en pouvait, donner au plus que quatre-mille; les frais du tirage sont en même temps plus économiques. Suivant l’ancienne méthode,!pour tirer à mille exemplaires une feuille entière de papier Jésus, il fallait huit retirations à 15 francs, c’est-à-dire
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-
- 424 CHAPITRE XXXIX.--TYPOGRAPHIE, etc.
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- 120 francs; M. Duverger accomplit le meme tirage pour la somme de 3 'francs.
- Une aussi belle decouverte contribuera puissamment à répandre en France Je goût de la musique, l’un des éléments'de civilisation chez les peuples où l’imagination exerce une vive influence. r > :
- /
- Lorsque les travaux de M. Duverger auront produit tous leurs effets, il aura droit à ïa récompense du premier ordre : : dès à présent il est très-digne de la médaille d’argent.y- »
- r?; l'î . î !• ï f - ” kl l * * ) ;
- M. Panckoucke, à Paris, rue de Poitevins,
- ,v'n°vl .4. v - ,,J\ '\
- ** ' • v r>-. • r'*
- M. Panckoucke a résolu l’un des problèmes les plus difficiles, en industrie, c’est de produire et de vendre clés masses énormes de. livres, sans les livrer à bas prix. Cç.résultat tient à la rare intelligence avec laquelle il sait, pour chaque époque, préparer des ouvrages, dont il commande, c’est Je mot, la composition, afin de satisfaire aux idées, aux besoins, aux tendances du moment: telles ont été les Victoires et conquêtes des Français; œuvre qui consolait la gloire nationale aux jours de sa disgrâcé devant un pouvoir issu de l’étranger. M. Panckoucke ,-ffiIs de l’éditeur de ïa Grande Encyclopédie, cultive avec succès les lettres et les arts; il publie une traduction des Classiques latins, et se place lui-même au nombre clés traducteurs.
- II obtint en 1827 ïa médaille de bronze; il' reçoit au-joürd’hui la médaille d’argent. , v
- Sîàsjüv
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-
-
- SECTION II. — TYPOGRAPHIE, i . 4
- 425
- MÉDAILLES DÉ BRONZE;
- StM
- liy-* f if > î , ,
- M. Galïgnani,“à’Paris‘rue' Vxvieniie, Médailles
- 'o 1 q ! / {' ': de bronze.
- Il I O O / . : ^ ; .
- ••• / ' -
- C’est un des éditeurs d’ouvrages anglais qui ont contribué le plus, activement à répandre en France l’usage de cette langue, qui partage, avec la langue française, l’honneur de l’universalité chez,jes peuples^ policés..
- Le jury lui décerne la médaille de bronze, b; uUijH
- Mo Aijdot , à Paris , rue dù Paon, n° 8. ^ ’
- r- IIVproduit à" l’exposition, plusieurs collections d’une belle exécution ; par exemple la Flore’ des jardiniers amateurs , le Jardin fruitier, par M. Noisette ,ètc.; les .planéhes de cés ouvrages sont bien gravées et coloriées avec soin. Avec tant d’avantages, ces livrés sont d’un prix très-modéré, résultat que le jury ne peut trop encourager: il déclare M. Audot très-digne de la médaille de bronze.
- r «H
- MENTIONS HONORABLES.
- M-, Perrin-,- à Lÿon ? (Rhône).
- Un Horace polyglotte exécuté avec lé plus grand soin : beaux caractères.
- Mentions
- honorables*
- M. Prignet,"à Valenciennes (NorcIJ., f.
- . Impressions bien exécutées. ' ,, b ;
- M. Boudon Caron, à Amiens ('Somnre)r
- Impressions bien exécutées. ,
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- 426
- CHAPITRE XXXIX.--TYPOGRAPHIE, etc.
- Mentions
- honorables.
- Mme ve Constantin, à'Nancy (Meurthe).
- N Déjà mentionnée honorablement en 1823.
- -> .v- •. SECTION'II. - • , - •
- LITIIO G R A P II i E.
- .••i . - •' • v '
- La lithographie présente des progrès très-remarquables depuis 1827. On a trouvé le moyen de transporter sur la pierre, de vieilles gravures, des manuscrits et des imprimés/ pour en reproduire un fac simile parfait. Ce moyen fait revivre, d’anciens, documents précieux et rares, sous leur,forme primitive, avec les, caractères mêmes qu’on employait dans; le siècle qui les. a produits. ^ .
- /On ne s’est pas contenté d’imprimer sur la pierre, on a fait servir à cet,visage cfes feuiïles de zinc,, flexibles, légères et portatives : cette innovation est surtout précieuse à la France qui possède peu de carrières de pierres lithographiques. ,
- \
- RAPPEL DE MÉDAILLES D’ARGENT.
- Rappel de médailles d’argent.
- MM. Engelmann et compagnie, à Paris, Cité-Bergère,n° 1.
- Ils partagent, avec M. le comte, de Lasteyrie, l’honneur d’avoir introduit en France la lithographie; ils en ont sans relâche amélioré les procédés, depuis 1814. Ils ont publié des collections très-considérables, par exemple : pour le Voyage pittoresque dans l’ancienne France, plus cle 1,200 planches sont déjà livrées aux souscripteurs; pour XAnatomie de J. Cloquet, 300 planches;,
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-
- SECTION II. — LITHOGRAPHIE. .427
- pour les Cathédrales françaises, 115 ; pour ïe Voyage au Brésil, 100; pour le Voyage dans VArabie P cirée"', 60, etc. Ils n’ont pas seulement travaillé sur des commandes françaises, ils ont accompli de grandes entreprises, réclamées par l’Allemagne, la Russie et l’Amérique. Ils ont appliqué leur art à la géographie, à la topographie. Ils avaient obtenu dès 1823 une médaille» d’argent, rappelée en 1827 : le jury'leur confirme de nouveau cette récompense.
- > r ' , ' * , î
- M. Motte, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 290. ,
- M. Motte, inventeur d’une presse lithographique , est un lithographe très-habile; il a présenté dè magnifiques épreuves dè ses impression^. Le jury lui confirme la médaille d’argent, accordée eh 1823 et rappelée en 1827.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- Muie veuve Delpech, à Paris, quai Voltaire n° 3.
- Elle a publié dans un grand format la belle collection de portraits des personnages célèbres qu’offre l’histoire de. France; bientôt après elle a reproduit, sur de moindres dimensions, la même collection, au prix modique de 10 centimes par portrait. Elle a conservé ses pierres lithographiques après des tirages considérables ; au1 bout dé plusieurs années, elle .a su leur faire produire des tirages aussi beaux qu’avec des dessins fraîchement apportés sur des pierres nouvelles : résultat fort rëmar-
- Rappel de me'dailles d’argent.
- Me'dailles de bronze."
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-
-
- /
- Médailles de broiize.
- \
- 428 CHAPITRÉ XXXIX.-TYPOGRAPHIE, etc.
- quabïèj Le / jury décerne la1 médaille de' bronze à Mme veuve Delpech.' *
- . -, >• $• - Ht1 •> ' • - ' > ' V ' * ' • -
- M.Mantoux, à Paris, me duPaon-Saint-André-des-Arts, n° 1.
- • ^ \ j
- M. Mantôux a lithographié lès batailles-d’Alexandre
- d’après Lebrun ; le dessin en est d’une fidélité minutieuse et d’une pureté qu’on trouvera vraiment extraordinaire, si l’on songe à l’immensité de ces compositions. M. Man-toux s’est beaucoup occupé de l’impression autographique, si précieuse pour reproduire à peu de frais et fidèlement une foule d’écrits officiels, commerciaux, etc. On doit au même exposant d’amélioration de l’encre liquide propre à Tautographie, l’emploi des pierres dressées des deux côtés, etcîMl mérite la médaille de bronze.
- M. Bregnot, à Paris, Galerie Colbert,
- n° 1 G«
- Planche^ de zinc préparées pour recevoir des dessins et remplacer- les pierres graphiques : les épreuves fournies aveè ces planches sont très-correctes ppur l’écriture, mais le sont moins pour les dessins. Les planches de zinc offrent surtout de l’économie pour les dimensions considérables; elles coûteront cinq-ou six fois moins que les pierres; elles neoraindront aucune ^pression*,* tandis que les pierres graphiques sont sujettes à se rompre sous l’effort de l’impression; elles pourront se placer comme en portefeuille et'remplir très-peu d’espace ; elles seront aisément transportables par les officiers militaires, lès géographes, lés dessinateurs, les voyageurs,ètc. ; elles se
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-
-
- SECTION II. — LITHOGRAPHIE.
- 429
- prêteront aux travaux nécessaires à la suite des armées, à Pim pression rapide d’un grand nombre d'exemplaires, de vues, de pians, d’instructions militaires. Le jury récompense les premiers,essais dp . M., B.reugnot par la médaille de bronze.
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- M. Se^b.(J. Adam.);? à,Strasbourg,^Bas-.
- . Rhin * — •; .
- Lithographie sur toile cirée, mentionnée à l'article des‘tissus dé ce'genre. . ’
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- MENTIONS HONORÀBLES.,;"X
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- M.'î HOubloup -Paris , rùë^rDâuÿEme,
- Successeur de M. Noël,- il soutient, dignement la renommée de sa maison : ses produits sont remarqués pour ia finesse du dessin et la pureté de l’exécution.
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- ' (T-. /-Jf jQf '•••**• •• *
- M. Audit, à Paris, rue Neuve^des-Petits-Champs ,n° 29. v * 4
- Ses1 lithographies 'méritent les ! mêmes ' éloges que celles dé M. Houbloup.
- ; ; l i i , ï y £ ; . r t ?
- M. > Desrosiers , imprimeur'à jMouïins ( AHier ). \v '., . ... : ï;' 1 t; . " ' ' ; ; ; ^
- softw/V*; -’x ;;;h H '7^
- Dans son bel ouvrage déjà mentionne, page 422,
- M. Désrosiers a placé des lithographies exécutées avec un soin très-rare ;pt dessinées avec esprit»?iq->;). r
- Médaillés
- de-bronze.
- _ • \
- Médaillé
- d’ensemble.
- \
- V
- Mentions
- honorables.
- -V i *
- <’ . i>ii.. > , vyO’i/-.. -K -1
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-
-
- I
- Mentions
- honorables.
- 0
- Médaillé de bronze.
- Mentions
- honorables#
- 430 CHAPITRE XXXIX.-TYPOGRAPHIE, etc.
- MM. Roissy frères, à Paris, rue Ricber, n° 17. •
- ' Épreuves de lithographie et de topographie coloriées, d’une très-bonne exécution.
- M. Gigault d’Olincourt, à Bar-ie-Duc (Meuse).
- Plans de machines, bien dessinés et bien lithographiés, à des prix modérés. •
- MATÉRIEL LITHOGRAPHIQUE,— PRESSES.
- ”* ‘ ’ ~ U • • : • - . * • K
- Beaucoup de presses lithographiques ont été présentées à i’exposition ; quelques-unes avec des perfectionnements, ce sont les seules que nous indiquerons ici.
- MEDAILLES DE BRONZE.
- • -**>> *!;.*» \ < ' > : . ’ ' r -
- ï i ,\
- M. Pierron ( Antoine) , rue Saint - Ho noré, n° 12 3." a . A présenté d’excellentes presses lithographiques. .
- %\v &
- MENTIONS: HONORABLES.
- MM. François ieune et Benoist , à Troyes
- . Al-fL.' * s-. k-j ?, ‘X-j; UG •.**-*-'
- -’A îî
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- 4) ‘X '*O-i: 1 <i .OGi'u - X* t'iïïc a
- Pour leurs pressés lithographiques a éÿlindre; * • -
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-
-
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- SECTION II.--LITHOGRAPHIE. ’
- 431
- M. Brisses (Pierre-Denis'), a Paris, rue Mentions
- _ v A J ' honorables.
- .des Martyrs , n° 12.
- Déjà mentionné honorablement en tl 827 , .pour ses • -‘-(i ' presses. «
- — ’ "* -, ' * ' ' ' ' • • ' . u • ' Z . if/sj : •• > Z.
- M. Bénard, à Paris, rueT de ï’Àbbayev . n° 4. ' _ y
- Pour la bonne exécution de ses presses lithographi-
- . — j-jî r < . - ‘ '
- ques.
- r - . r-
- >•« * . r o,. ? i f r
- y : r I..' . , u m. . .
- CITATION FAVORABLE;
- M» Charles Debourges , à Paris ^ rue dé citation
- T, . TT /. .. •/.<,. \ favorable.
- 1 Abbaye',-n0 4. " -r. - - />
- Presses lithographiques.,,,
- O'
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- i:*:.,; ro c .o-
- :>V. £ > Ai i i Î-'a v-U^ ^ v î-, £;>*£
- PIERRES LITHOGRAPHIQUES. fïrj ,7:
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. DupoNT ( Auguste ) et. compagnie,. là Médaille Périgueux (Dordogne). de bronze.
- " L’industrie doit à cette associàtiorides -pierres’graphiques quelle a faiLextràire des carrières, de-Oolÿq de:
- Savignac et de Châteauroux, département de'da Dor--dogne. Le jury lui décerne la médaille de bronze.; n?Mq
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-
-
-
- *ü**b*i&,
- l'Sÿ'ïpe'kr.C!
- Mention
- honorable.
- Médaille
- d’argent.
- 432, CHAPITRE XXXIX. — TYPOGRAPHIE, etc.
- MENTION HONORABLE.
- M. Chevalier et compagnie, à Paris, ‘ ^ qtiài dé Vàîmy, ii° 28.
- Pour les pierres lithographiques qu’ils extraient du département de l’Yonne, arrondissement de Tonnerre,
- TRANSPORT SUR PIERRES GRAPHIQUES.
- On a conçu l’avantage de transporter sur pierres graphiques des épreuves toutes récentes, afin d’en extraire de nouvelles épreuves. C’est le moyen de reproduire indéfiniment un même sujet, sans .avoir besoin de le dessiner à nouveau chaque fois qu’on ne peut plus continuer l’usage de l’empreinte primitive sur une pierre épuisée par le tirage. On a poussé plus loin des tentatives que le succès a couronnées, pour reproduire les vieux manuscrits, les anciens textes imprimés, et les anciennes gravures. . a -j q i h i. ; , :
- .MÉDAILLE' ':D:’AR;GENT.
- M.? BAiGüERELLE, à^iBaris. , nié rNeuvë« Guiïïemin, n9 ï ^
- C’est à lui qu’on doit la reproduction, par le transport sur pierres graphiques, des ancien nés5 gravures, des anciennes écritures et des anciens textes imprimés. Il a présenté des épreuves résultant d’un semblable transport d’impressions en caractères romains, allemands,
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-
-
- SECTION IL — LITHOGRAPHIE. 433
- hébraïques et grecs ; elles en reproduisent ies formes avec la plus complète fidélité; le transport des viéux manuscrits n’est pas moins satisfaisant pour la ressemblance et la parfaite exactitude. M. Daiguebeïle entreprend maintenant ie transport des anciennes gravures. Ses succès sont déjà fort remarquables; mais il lui reste encore à vaincre de graves difficultés pour arriver au tirage facile de dessins ainsi transposés. Lorsqué M. Daiguebeïle aura résolu complètement le beau problème qu’il s’est proposé, il aura droit à ïa récompense du premier ordre. Aujourd’hui le jury lui décerne ïa médaille d’argent.
- *. • , . - ; ; • -<< •
- MÉDAILLE DE BRONZE. .
- M, Delarue (Théophile), à Paris, rue Notre-Dame-des-Viçtoires, n° 16.
- Pour l’exécution remarquable de ses transports d’épreuves récentes sur pierres graphiques. ' '
- A---t• •• ;
- , MENTION HONORABLE. , j
- ; A -i f * ^ '.s.. ? ^ ; Ai .si».
- . Martenot et compagniè, rue Riche-' ' lieu, n®"92/ f ^ -,
- Tour sesi transports d’épreuves récentes" sur* pierres graphiques. • > çï.*ï' -ava-Aîa /to
- ' .• * \ Y
- Médaille
- d’argent.
- Médaille de bronze.
- Mention
- honorable.
- II.
- 28
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-
-
- Citation
- favorable.
- Médaillé de Lronze.
- 434 CHAPITRE XXXIX. - TYPOGRAPHIE, etc.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Séguin, à Paris, rue Neuve-Saint-Eustaclie, n° 50.
- Transport depreuves récentes sur pierres graphiques.
- RESTAURATION DES GRAVURES ET DES ÉCRITS.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Simonin, à Paris, Cloître-Notre-Dame.
- Il restaure avec une telle habileté les vieilles gravures et les vieux manuscrits, qu’il en conserve, et souvent même en améliore îe papier. Il avait reçu la médaille de Bronze en 1827 ; il en reçoit une nouvelle aujourd’hui.
- GEOGRAPHIE.
- - ;i : ’ .
- La savante industrie qui représente en relief ou suides feuilles planes la surface de la terre s’est présentée à l’exposition avec des produits nombreux et des moyens nouveaux dignes de récompense.
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-
- I
- ' SECTION II. — LITHOGRAPHIE. 435
- * - * • /
- GLOBES GÉOGRAPHIQUES.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Dien , à Paris, riie Hautefeuiiïe, n° 15.
- i '
- II a perfectionné sensiblement l’ancien montage"des globes en carton. Il les a rendus beaucoup moins hygrométriques;, il fait exécuter en cuivre le .méridien, le grand cercle écliptique,et l’horizon, dans lesquels se meut la sphère. Les cercles sont rendus mobiles au moyen d’un engrenage. ; Le gouvernement fédéral de la Suisse a , récemment commandé 300 de ces"globes à M». Dien, pour les écoles du pays. Le; jury, prenant surtout en considération le bas prix auquel ils sont livrés et leur utilité, décerne à, fauteur une médaille, d’argent. . •.... - ‘-
- "I" 1? —ijü—
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- /
- MM. Marin et Schmidt, à Strasbourg, (Bas-Rhin).
- Globes terrestres et globes célestes aérophyses : leur surface . est formée de peaux de chèvre et de baudruche, taillées par sections méridiennes égales entre elles, habilement. assemblées et trèsïfleiûbles, L’enveloppe intérieure .sert à contenir,l’air;, sur la seconde, en,peau de chèyre, sont tracés les contours, et les lettres très-bien exécutés par la gravure. Ces globes légers s peuvent se serrer dans un étui de petit volume; on peut les gonfler
- 28.
- Médaillé
- d’argent.
- Médaillés de bronze
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-
-
- Médaillés de bronze.
- Mention
- honorable.
- 436 CHAPITRE XXXIX. — TYPOGRAPHIE, ëtC.
- par ïa seule insufflation. Un gïobe suffit pour démontrer la géographie à quinze ou vingt personnés. Le jury décerne à MM. Marin et Schmidt une médaille de bronze.
- M. Wèrner-Hochstetter ( Antoine), à Paris.
- \
- Gïobe en relief de trois pieds de diamètre pour enseigner ïa géographie aux jeunes aveugles; il est construit en doubles douves recouvertes d’un coutil enduit avec plusieurs couches de -mastic ferrugineux imperméable. M. Hochstetter, simple ouvrier, a consacré trois ans de travail et'consommé jusqu’à ses dernières ressourcés pour achever cet ouvrage remarquable : iï est à désirer qu’on en fasse exécuter de semblables pour toutes les écoles de jeunes aveugles. Le jury se pïaîtà récompenser M. Hochstetter par la médaille de bronze.
- MENTION HONORABLE.
- /
- MM. Benoist frères, à Troyes (Aube).
- /
- Globes en papier imperméable d’une grande dimension , placés sur un socle cylindrique en zinc, dans lequel est üné pompe à air pour gonfler la sphère à volonté. S’agit-il de serrer l’appareil? on dévisse l’ajustage qui conduit l’air de la pompe dans ïe gïobe, on én fait sortir Tàir, puis oh plie l'enveloppe comme des feuilles de papier, pour ïa placer dans Un carton dont ïe volume est celui d’un iri-4°.
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-
-
- V xt
- SECTION II.---- LITHOGRAPHIE. .431
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Chataing, chef d’institution, à Bélïe-. viiie (Seine). “>v’o'wA-àb
- Imitation d’hémisphères sur des plaques de bois bombées. . , , . .,
- . •"*/ • ü ÿ
- . : ; .-*> -,u
- M. Bastien, à Paris, rue.de Bussy, .11®.16.
- Globes ordinaires en carton, bien exécutés'
- ----, '? —!—1 -w \Uf.| -ïVï
- > *: • '' ,>‘ • y :-/.Il X’.^ÂaV
- CARTES GÉOGRAPHIQUES. c' - ' !
- 1 , * • . . i '• • '< 'ïsi&ti
- La lithographie s’est appliquée avec succès à la production des cartes; elle a permis de les livrer à très-bas prix. Aujourd’hui la belle lithographie peut rivaliser avec la meilleure gravures des cartes et coûte incomparablement moins cher. Les études géographiques, trop généralement négligées en France, seront beaucoup favorisées par ces progrès de l’industrie.
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Andriveau-Goujoin , à Paris, rue du Bac, n° 6.
- IÎ a présènté des cartes gravées sur cuivré avec un soin remarquable. Depuis'quelques années, il a publié plusieurs cartes réduites des diverses régions de Y Europe; les Pays-Bas, l’Italie, la Suisse; des' plans'de
- Citations
- favorables.
- Me'dailles
- d’argent,
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-
-
-
- Médaillés
- d’argent.
- Mention
- d’ensemble.
- 438 CHAPITRE XXXIX.--TYPOGRAPHIE, etc.
- villes et de ports, etc. II possède un des principaux etablissements de ia capitale. Le jury lui décerne la médaille d’argent. '
- icquet ( Charles ), à Paris, quai Conti, n°17.
- Ü's • L- ï:
- Il est auteur d’un atlas de Paris, divisé par douze arrondissements et quarante-huit quartiers; les subdivisions sont diversifiées quant aux explications èt aux indications , pour donner des cartes spéciales., administratives, judiciaires, électorales, etc. Une autre carte avec des teintes plus ou moins foncées, représentant les ravages exercés par le choléra en 1832, est imitée en cela dé la carte de M. Charles Dupin, sur l’instruction primaire de la France. M. Picquet, infatigable autant qu’ingénieux, contribué à là diffusion des connaissances g'éographiquès p&rsès nombreuses publications. Le jury
- lui décerne la médaille d’argent.
- . Jâcôübët , à Paris, quai n° 13.
- tiais
- II a levé et gravé sur l’échelle d’un deux-millième son superbe plan de Paris en 54 feuilles. Ce travail d’une belle exécution, mérite 1a médaille d’argent.
- MENTION D’ENSEMBLE.
- MM; Engelmann et compagnie, à Paris, cité JBergère, n° 1. d ...
- Us ont lithographié, pour le ministère de l’instrue-
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-
-
-
- SECTION II.—r LITHOGRAPHIE. 439
- tion publique, des cartes géographiques d’un très-grand format. Ils sont auteurs d’un bel atlas lithographié pareillement, avec une précision, une exactitude, dont on ne croyait pas que leur art fût susceptible. Ils ont obtenu, pour l’ensemble de leurs lithographies, une me daille d’argent. ; ; -'J
- MÉDAILLÉE DE BRONZE! f ; ^
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- M. Langlois , à Paris, rue de Bussyf, n° 16.
- < . . "y ^
- “ ' _ , .. f • ,, t ^ y. ta, Q r- XJ,
- Belle carte de France, en 16 feuilles, estimée comme la plus exacte que nous possédions dans ce format : “elle est digne de la médaille de bronze. •>. /'’ >'
- M. Danty? à Paris, rue Vivienne, ii°''2i
- Atlas de France in-folio, gravé et colorié, dont les détails sont exécutés avec précision et netteté. Cet atlas économique a beaucoup de succès dans l’enseignement ; un tel service mérite la médaille dé bronze. - i
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- " ‘ * -1 '• - * •» « j / i - •** « d-/ J Ai* i ' v.f ‘ ^ 3 i
- M. Tardieu jeune, à Paris, place de l’Estrapade 9 n° 34. » ; j i
- •G:: ' : i. . < .. 'J: ï. r-U.'MV XL'L jjjf
- On a généralement admiré sa belle carte du comté de Mayo ,• produite à. l’exposition. II avait mérité, .dès ,li827:, iUiie imention honorable; il obtient aujçurd’hui la médaille de bronze. , - ^ : r, v
- Mention
- d’ensemble
- / • .y
- .• .4
- Me'daiHes de bronze.
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-
-
-
- Mentions
- honorables.
- 1
- 440 CHAPITRE XXXIX. — TYPOGRAPHIE, etc.
- MENTIONS HONORABLES.
- . *
- M. Jodot (Marc), à Paris, rue du Cher-» che-Midi, n° 43.
- Carte industrielle du département du Nord. C’est la première en son genre qui présente d’aussi nombreux renseignements statistiques, indiqués avec intelligence, sur les forces productives, les voies de communication, les richesses minéralogiques et les usines d’un département plus riche à lui seul que certains royaumes d’Europe.
- M. Lecoq (A.), à Paris, quai des Orfèvres, n° 18.
- Cartes muettes, gravées à l’aqua-tinta, d’une retouche facile, d’une exécution prompte et d’un prix très-modéré.
- -----' »na~- ®- "«~tn
- GRAVURE SUR BOIS. V-
- La gravure stir bois nous semble digne du plus haut intérêt par l’importance heureuse qu’elle acquiert tous les jours. Mère de l’imprimerie, elle demeura longtemps l’auxiliaire de l’art puissant quelle avait créé ; elle parlait aux yeux dans les livres d’église, dans les légendes populaires. Les savants l’employaient à reproduire les plans, les1 lignes géométrales et les figures d’histoire naturelle : partout répandue en fleurons, en tête de page, garnissant les marges et les titres, elle semblait devoir briller longtemps d’un vif éclat. Cependant, du XVIe
- /
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-
-
-
- \
- SECTION II.--LITHOGRAPHIE. 441
- au XIXe siècle, elle n’a fait que*décroître.' Néanmoins, ce genre ne perdit pas son caractère primitif; il se réfugia dans les livres populaires ; il. yi devint,., par ses ijohxm* emblèmes pariants, une écriture à ï’usage de ceux qui ne î/J,kî“v"W4V savaient pas lire.
- La gravure sur bois destinée aux publications deluxe, venue d’Angleterre il y a quinze ans, s’est prompte- ,
- ment naturalisée en France; nous sommes maintenant _ en état de présenter à nos prédécesseurs en cet art des produits qui sont, pour la souplesse et lapureté, comparables à ce qu’ils ont fait de mieux en ce genre, . ?
- Cet art deviendra populaire chez nous, comme iï îe fut en Allemagne, au temps de ia bibie des pauvres. La gravure en bois tirée d’un seul coup, de pressé avec ia page imprimée, convient merveilleusement à l’instruction des masses qu’il est nécessaire d’attirer par la curiosité des yeux, à celle de l’intelligence.
- RAPPEL DE MÉDAILLÉ D’ARGENT.
- Rappèl
- M. Thompson,à Paris, quaiÇonti,n° 17. dd’^gcnt!Ie
- M. Thompson présente un grand nombre d’épreuves de ses gravures; cet artiste coupe ie bois avec ia plus merveilleuse facilité, mais il ne fend pas assez iidèié-ment ie dessin qu’on iui confie. Le jury ie trouve tou- ’ jours digne de la médaille d’argent qu’il a reçue en'
- 1823 , et qùi iui fut confirmée en l 827. , v .?
- MÉDAILLE D’ARGENT? M. Godard, à Âïençon (Orne).
- M. Godard expose une assez grande quantité de Vi-'
- Médaillé
- d’argent.
- i
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-
-
-
- Médaillé
- d’argent.
- !
- i
- Médailles de bronze.
- \
- Mentions
- honorables.
- 442 CHAPITRE XXXIX. — TYPOGRAPHIE , etc.
- gnettes gravées pour l’ouvrage sur les, antiquités du Bourbonnais, ainsi,que pour l'imprimerie -royale.--Cet habile graveur; se distingue de ses concurrents par la pureté dè son burin et surtout par la fidélité qu’il.apporte à conserver tous les sentiments du travail dé l’artiste; qu’il traduit. Nous signalons surtout une tête de page représentant des ; ornements gothiques et plusieurs lettres ornées d’un travail remarquable. Le jury décerne à M. Godard la médaille d’argent. / ;
- ‘ ' - ' -• - - -k(;.
- MEDAILLES DE BRONZE.
- ï. , i, ' ' 4/ ? / ‘ ^ *
- ; i »
- MM. Andrew, Best et,Loir,,à Paris.
- ‘Cés artistes se distinguent par la fermeté et l’extrême netteté' de leur travail; quelques-unes de leurs vignettes sont aussi pures que si elles résultaient d’une gravure sur acier. Le jury accorde à MM. Andrew, Best et Loir une médaille de bronze.
- ' ‘ * ** ' a '
- M. Lacoste ( Louis), à Paris, rue du Coq-Saint-Hohoré, n° 1 3.
- , / v, ( ^
- tj;, Pour ses vignettes d’une belle exécution, M. Lacoste reçoit la médaille de bronze.
- i . ,
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Tiébault, à Lille (Nord).
- Parmi le grand nombre d’épreuves exposées par M. Thiébault, nous citerons surtout ses fragments de cartes géographiques.
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-
-
- SECTION II;--LITHOGRAPHIE. 443
- M. Selves, à Passy' ( Seiiie-et-Marne). Mentions
- M. Selves présente un-atlas destiné pour les collèges et du prix le plus modique,.quoique bien exécuté.
- CALLIGRAPHIÉ.
- MENTIONS HONORABLES,
- M. Spens , à Paris, rue Neuve-dés-Petïts Champs, n° 13 i
- Mentions
- honorables.
- . - c, r , . v . *
- Ses modèles sont d’üne admirable nette té; par la beauté des caractères ils ont contribué sensiblement à l’amélioration de la calligraphie eh France. M. Spens était expéditionnaire des titres et brevets, cabinetde Napoléon.
- V ,.ü .iïh]U ' i" .. .C-\ .à? 'J . ~ r • -
- 1 A \ f
- M* Taupier, à Paris, rue Saint-Honoré,
- n° 319.
- Auteur d’une ingénieuse méthode d’écriture, adoptée depuis peu par le ministère de la guerre pour l’instruction des troupes. II produit à très-bon marché des modèles excellents ; chaque soldat peut en avoir un avec un cahier de papier pour quelques centimes.
- ----—------- -
- CITATION FAVORABLE.
- 4". l '
- MIIe Werdet (Eiisa), à .Paris, rue dé Bondi, n° 22. • ..
- Elle a publié de beaux modèles de factures, de lettres de change, de bordereaux, etc.
- Citation^
- favorables
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-
-
- 444
- CHAPITRE XXXIX. --TYPOGRAPHIE, etc.
- Nouvelles
- médailles
- d’argeht.
- SECTION III.
- RELIURE.
- NOUVELLES MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Simier, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 152.
- H y a déjà trente-huit ans que les ateliers de M. Simier fournissent des reliures qui, chaque année, sont d’un travail plus exquis et d’un goût plus remarquable. Lorsque les Chambres, des pairs et des députés échangèrent leurs collections avec celles du Parlement britannique, elles chargèrent M. Simier de les embellir par tout ce que son art saurait produire de plus parfait. Le jury central aime à reconnaître avec quel succès est accompli ce travail qui montrera, dans l’Angleterre même, que nous pouvons aujourd’hui soutenir avec avantage une concurrence à peine supposée possible il y a peu d’années. M. Simier a recula médaille d’argent dès 18 23 ; elle lui fut confirmée en 1827. Pour récompenser les progrès depuis cette époque, le jury lui décerne une nouvelle médaille d’argent.
- M. Kœhler , à Paris, me de f Ancienne-Comédie, n° 12.
- Les reliures de M. Kœhler ont été surtout remarquées pour la précision et le talent qu’il apporte à l’application des ornements désignés sous le nom de petits fers, ornements qui sont rapportés à la main pour former un dessin complet avec une infinité de parties séparées : c’est
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-
-
- SECTION III. — RELIURE. 445
- un vrai mérite d’artiste. Les reliures de M. Kœhler sont Nouvelles au rang des plus belles que l’on connaisse en Europe; médailles il n’existe pas, dix volumes qui puissent disputer le prix argcnt-aux quatre évangiles dont la couverture est ornée par son art. Ainsi, dès son début, ii n’a pas de supérieurs. Ses atelièrs sont moins considérables que ceux de M. Simier; mais ils augmenteront promptement. Le jury décerne à M. Kœhler la médaille d’argent. . v ?
- -, iï
- M. Duplanil , à Paris, /rue GreneHe-Saint-Germain, n° 59.
- M. Duplanil ne se distingue pas seulement par la richesse et l’élégance de ses reliures. .Son art lui doit d’heureux perfectionnements, entre autres celui qu’il appelle le champ levé, qui consiste à laisser en cer- ^
- taines parties de la couverture, selon les dessins à produire, beaucoup moins d’épaisseur que dans les autres parties, sans nuire,à la solidité de la reliure. II obtient ainsi des effets pittoresques et nouveaux, qui per-< mettent de varier beaucoup les ornements. Ses.reliures en satin blanc, à pièces de couleur rapportées, offrent , des arabesques d’une légèreté charmante. Sur un exemplaire des Roses de Redouté, M. Duplanil a reproduit, par la dorure et par des pièces de coulèur rapportées sur r
- la reliure, les belles fleurs qu’on admire;.dans l’ouvrage.
- Cet artiste est digne de la médaille d’argent.., , . > ' •
- ’ V
- M. Alphonse - Giroux , à Paris, rue tfir Coq-S’aint-Honoré, n°- 7. ~ \ '
- M. Giroux produit des reliures remarquables' pour l’éclat, la richesse et le bon goût desclorures; il a parfaite-
- p.445 - vue 449/526
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-
-
- Nouvelles
- médailles
- d’argent.
- Médailles de bronze
- 1 ï
- 446 CHAPITRE XXXIX. — TYPOGRAPHIE, etc.
- ment exécuté son heureuse idée, d’allier sur. les tranches la peinture avec la dorure, ;
- :IÏ a pareillement fixé l’attention du^public par ses ouvrages, d’éhénisterie et de maroquinerie., par sa fabrication de couleurs, de cadres et de toiles pour la peinture. Les objets que ses ateliers ne, confectionnent passent-exécutés sur ses dessins et sous sa direction immédiate : l’élégance et la variété les caractérisent.' 1 . t
- Par son influence sur le perfectionnement de beaucoup d’industries accessoires pour lui, mais spéciales pour d’autres fabricants, et par l’importance de ses travaux et de ses ventes, qui ne sont pas moindres d’un million par an, M. Giroux mérite la médaille d’argent.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Muller, à Paris, rue Çoquenard, n° 24. f
- Ses reliures sont caractérisées par un grand luxe d’or-neménts ; on lui doit quelques applications nouvelles de dorure sur le satin et le velours, avec des nuances dor et de couleurs , assorties à-la plus grande variété de dessins . Nous engageons cet artiste à ne pas prendre pour uné perfection la surabondance des ornements, et nous récompensons son habileté par la médaille de bronze.
- M. LesnÉ, professeur de reliure à l’institution royale des sourds-muets, -à Paris. .
- Ses cartonnages dits conservateurs conservent en
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-
-
-
- SECTION III.-RELIURE. 447
- effet complètement les livres jusqu’à leur reliure définitive, àans que la colle ou le papier d’assemblage des feuillets y laissent de traces, comme il arrive dans les cartonnages ordinaires. Ils sont très-solides : chaque cahier est cousu dans toute ssa longueur sur une toile qui tient lieu de ficelle, et qui permet d.e. supprimer la grecque, c’est-à-dire les entailles profondes faites à la scie sur le dos des livres pour y loger la ficelle. Dans la reliure définitive, la grecque est remplacée par la couture des cahiers sur des lacets de soie. Ce perfectionnement mérite la médaille de bronze. '
- M. Jacotier, rue Saint-Antoine, n°178.
- • • / - * • -
- Çet habile relieur s’est distingué par la découverte d’un procédé pour décalquer dans le même sens que l’original et sans le détériorer, toute gravure ou lithographie, quelle qu’en soit l’ancienneté. M. Jacotier n’applique ce procédé qu’à-la reliure, qui peut en tirer grand parti; mais le jury conçoit des applications bien plus nombreuses et plus importantes qu’on peut en faire à d autres industries; il décerne la médaille de bronze à cet artiste.
- MENTIONS 'HONORABLES.
- MM. Mary et Tirel-, à Paris, rue des ; Vieux-Augustin s, n° 61. ;
- Leurs reliures sont élégantes et soignées. Ils ont fait disparaître les défauts qu’on reprochait aux reliures, en velours, savoir': de donner trop d’épaisseur aux bords dés: livres et d’en déformer les coiffes. Par leurs procédés
- Médailles de bronze.
- Mentions
- honorables*
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-
-
-
- N
- Mentions honorables*
- 448 CHAPITRE XXXIX.-TYPOGRAPHIE, etc.
- de-vgauflrage, ils peuvent les embellir de, riches orne-ments^ce^qu’on aie, : savait faire,avant eux quen uni. Leurs gardes en maroquin, malgré i’appïication de la dorure, restent parfaitement planes. Enfin ils font îes reliures ordinaires à meilleur marché que dans beaucoup d’autres ateliers. ? , s
- Mo Berthe , à Paris, rue du Battoir-Saint-M André-des-Arts, n° 2. •-
- Pour ses reliures auxquelles il sait donner Todeur aromàtique du cifir de Russie, et surtout pour avoir enlevé aux Anglais le secret de moirer les tissus employés au cartonnage des livres.
- Mme veuve Frichet, à Paris , rue Saint-
- Benoît, n° 19. » ;
- * ! *
- Reliures mobiles très-remarquables pour leur commodité et leur simplicité. On peut y placer successivement les livraisons d’un ouvrage périodique sans 'détériorer les feuillets qui n’y sont que pressés ; cela les rend très-utiles pour les bibliothèques publiques et les cabinets de lecture.
- REGISTRES.
- Depuis l’introduction en France des registres à dos élastiques et brisés, due à M. Cabany, la confection des registres est devenue un objet important qui fournit du travail^beaucoup d’ateliers; " i *$•>• ’
- Avec la couture opérée sur du ruban et par le moyen d’un dos solide qui se détache du volume, quand on ouvre le registre, il s’aplatit: et permet d’écrire jusqu’au
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-
-
-
- SECTION III.—RELIURE. 449
- fond dès pages; les dos sont parfois en tôle recouverte de papier et de peau, d’autrefois en carton très-épais moulé sur un mandrin.
- MENTIONS HONORABLES. '
- • • U - - .î n ; ; kH , •. ? -
- M. Cabany, à Paris, rue Sainte-Avoie, n° 57.
- 1 Afin de réparer i’oübli des expositions précédentes, nous mentionnerons au premier rang M. Cabany, pour avoir, comme on vient de l’indiquer, importé chez nous la reliure à dos élastique et brisé.
- - v . ; I *«;; • *• >; ^ ' 1
- M. Robert , à Paris, rue Saint-Martin , n° 138.
- II a perfectionné la couture des cahiers du registre sur des rubans préparés et très-rapprochés, qui rendent le point de couture fixe et s’opposent au glissement longitudinal des cahiers. II a supprimé le point de chaînette qui, serrant les papiers en queue et en tête plus qu’au milieu, tend à déchirer le papier et à le rompre.
- CITATIONS FAVORABLES.
- • Y %. 4,
- M. Bruyer, à Paris, rue Saint-Martin ,
- "jT259."^ " a:"
- II coud en même temps sur . rubans piqués deux fois .jj. 29
- Mentions
- honorables.
- Châtions
- favorables»
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-
-
-
- Citations
- favorables.
- - ÿ
- Médailles de bronze.
- 450 CHAPITRE XXXIX. — TYPOGRAPHIE, etc.
- et sur ficelles qui traversent les cartons comme dans les reliures ordinaires ; de là résulté plus de solidité.
- I
- (
- M., Marion, à Paris, Cité-Bergère , n° 14.
- /
- II joint à sa. fabrique de registres des papiers glacés qu’il timbre au chiffre de l’acheteur : il fait aussi des
- cahiei s très-élégants. '
- * , * * J * *-* '
- V '
- M. Gâche , à Paris, rue Michei-Ie-Comte, ,n° 27. '
- M. Gâche confectionne et vend beaucoup de registres;
- il construit aussi des presses.
- /
- M. Roumestan, à Paris, rue Montmorency, n° 10. 1
- H fabrique de bons registres suivant l’ancienne manière.
- \
- PORTEFEUILLES ET ALBUMS.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- MM. Holzbacher frères, à Paris, rue Montmorency, n° 13.
- Le jury décerne la médaille de bronzé à MM. Holzbacher, pour la grande variété, l’élégance et la richesse dé leurs, albums et de leurs portefeuilles.
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-
-
-
- I
- SECTION.III. — RELIURE; - : 451.
- M. Huzard, à Paris* ruede Greneïie-Saint-Honoré, n° 51-.
- • .. ' t
- M. tlùzard expose des produits-comparables en tout à
- ceux de MM. Hoïzbacher ; il mérite ia même récompense.
- * • . *:.*"'*' *. - - «
- Médailles de bronzé.
- CITATIONS FAVORABLES;
- M. Lioche, à Paris, rue Meslay, n° 14, citations
- , a. ; . .... • ; . "favorables.
- . Pqur, la bonne confection de ses agendas* et portefeuilles. , ..... ;. -, .. . ï-.f , i
- M. Laine , à Paris, rue Michei-Ie-Comte, n° 34.
- Cartons de bureau bien exécutés, à des prix très-modérés.
- PLUMES À ÉCRIRE. :
- CITATION. FAVORABLE.
- M. Weinen, à Paris, rue Neuve-Saint-'•Marc* n* l'OP ' v - ‘ ::'j •
- - ' -ô 'r. / • - ' • ^ . ï' :V- ' Sn-;>
- Plumes à écrire bien préparées et de belle apparence. '
- Citation
- favorable
- 29,
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-
-
- Citation
- favorable.
- Citation
- favorable.
- 452 CHAPITRE XXXIX. —^ TYPOGRAPHIE, etc.
- « > <
- \
- TAMPONS ÉLASTIQUES, POUR TIMBRE.
- CITATION >F AV OR ABLE.
- M^Thibaudët ^ à Paris, rue Saint-Jacques, n° 25.
- ‘ ' Ses tampons ne laissent rien à désirer ; le service en est facile. Le vernis qu’il a substitué à l’encre d'imprimerie* sèche promptement etf ne* graisse pas les timbres comme ‘cette encre. M. Thibaudet est chargé de la fourniture4 et de l’entretien des tampons du ministère de la guerre, oùl’ônest très-satisfait de leur emploi; il fournit aussi la banque de France.
- TAILLE-CRAYON.
- CITATION FAVORABLE.
- M. L ah assue, à Paris, Faubourg-Poissonnière, n° 1.
- Les taille-crayons, dont M. Lahausse est inventeur, donnent beaucoup de facilité à faire la pointe des crayons sans la casser ; ils peuvent se porter dans la poche, leur forme étant celle d’un étui. Un autre avantage de cet instrument, c’est que la personne qui s’en sert ne risque pas de se salir ïes doigts comme dans la taille ordinaire des crayons. Cette petite invention mérite cl’être citée avec éloge.
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-
-
- SECTION ÎII( — RELIURE'.
- 453
- CADRES?41MITANT ,LE BOf
- CITATION FAVORABLE.
- M. Frérot , à Paris / rue Saint-Honoré , n° 288,
- II a exposé des cadres recouverts de papiers enduits d’un vernis gras, lesquels imitent très-bien les divers bois dont on se sert aujourd’hui pour•< bordures. L’emploi qu’il fait de la lithographie afm de figurer de jolies incrustations en bois de différentes couleurs, et la modicité des prix, ajoutent encore au mérite de son industrie,
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- Ci talion favorable.
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-
-
- ARTS DIVERS.
- *• i'A./ i O* ilf, f.. b î
- V ? < ! 3/ ‘ • '
- f -j, «. ^ .*
- , ! ' x‘A ’ > 1: •
- - i
- • SECTION PREMIERE.
- akatomie clàstiquÉ' (KKaanm ), à pièces brisées.
- MEDAILLE D’OR.
- Médaillé
- d’or.
- M. le docteur Auzou, à Paris, rue du Paon,n°8.
- L’étude de l’anatomie est un objet de dégoût pour la plupart des gens du monde, et le contact des cadavres , malsain pour tous, repousse les hommes que leur profession n oblige pas à des dissections souvent dangereuses pour îa santé de ceux qui les opèrent.
- M. Auzou, pour les démonstrations des cours et des études isolées, remplace la nature même par une composition à la fois flexible et solide 7 qui reçoit et conserve les empreintes les plus délicates ; il moule par subdivisions extrêmement nombreuses les diverses parties du
- t
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-
-
-
- SECTION I.---ANATOMIE ELASTIQUE. 455
- corps humain, qui, rassemblées comme une mosaïque reproduisent l’homme complet. . „ . -
- Dans son ensemble, il présente le ^süjet anatomique dépouillé de la pèau et du tissu cellulaire ; lés musclés, les cartilages,des nerfs; lés Vaisseaux-sanguins apparaissent avec leurs formes / leurs couleurs et leurs positions naturelles.- ‘ s ; ...
- Pour f examen en détail, chaque pièce, retenue par deux goupilles, peut s’enlever et présénter isolement le membre, l’organe, le viscère, le muscle que l’oir désire étudier. On ouvre à volonté, par le milieu, le;cœur et le cerveau, qui révèlent alors leur structure intérieure.
- Les académies des sciences et de médecine ont donné les plus grands éloges à cette admirableproduçtion, justement appréciée par les étrangers, En Angleterre, l’invention de M. .Auzou a suffi pour faire révoquer, comme inutile désormais; la loi qui défend la vente des cadavres ( cmatomij bilî), loi dont les effets désastreux Savaient suscité les crimes les plus atroces,
- * Le gouvernement français a fait placer de semblable^ modèles dans tous les hôpitaux militaires d’instruction de première classe, dans plusieurs écoles de médecine et jusque aux colonies. M. Auzou en a fabrique pour. l’Angleterre, l'Égypte et l’Amérique. - - <'oîue
- Le rare avantage de cette invëhtidh , c est la !faéilité de multiplier lés pièces parle moulage et de les reproduire constamment les mèmès: ce procédé permettra deles livrer à dés prix très-réduits. Aujourd’hui le modelé complet coûte.3,000 fraiics; M. Auzou pensé pou-. voir le livrer un jour à 1,200 francs.
- • Ç;
- On jugera combien se répandront avec rapidité les connaissances d’anatomie par ce seul fait; les ouvriers
- Médaillé
- d’or..
- * >.• &
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-
-
- 456
- CHAPITRE XL. — ARTS DIVERS.
- Médaillé
- d’or.
- Médaille de bronze.
- de M. Auzou, meme les moins lettrés, sont tons en état de professer cette science. Un de ses élèvea, pris à la campagne pour travailler à ces préparations, et qui savait à peine lire,, est devenu en trois années un savant anatomiste : il réside au Caire et jouit comme tel d’une belle position ; il n’a pas encore vingt ans.
- Les modèles de M. Auzou permettront de faire entrer dans l’instruction générale les notions de l’anatomie, reléguées jusqu’ici parmi les spécialités de l’art de guérir.
- Le jury décerne à M. Auzou la récompense du premier ordre.
- YEUX ARTIFICIELS.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Noël, à Paris, rue duTempïe, n° loi#
- M. Noël fait des yeux artificiels extrêmement remarquables. Il fournit depuis vingt ans les collections du muséum d’histoire naturelle. Il forme une collection précieuse, qui représentera toutes les maladies des yeux, et qui sera beaucoup plus durable que les imitations en cire, que détériorent la poussière et les variations de la température. II est inventeur d’yeux en émail qui portent leurs paupières et remplacent les paupières naturelles lorsqu’elles ont été détruites. Cet artiste est digne de la médaille de bronze.
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-
-
- SECTION I. — ANATOMIE CLASTIQUE.
- ' - • r- . ; l -;:
- BIBERONS. . ...
- 457
- iJ:
- ... - ' i.J • =• *
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- ï > | S » y
- Mme Breton, à Paris, rue* du Faubqttrg-- Montmartre, n° 24. : .u
- Elle est toujours digne de; la médaille' de* brorizë qu elle a reçue en 18 2 7 /' pour ‘ ses 'biberons i artificiels quelle a perfectionnés depuis cette époque. î ?7.os_ ckI
- îrtlVlO
- MENTION HONORABLE.
- M. Barbo , à Paris,^ passage Choiseuï, n° 86. .......
- Dans les biberons de M. Darbo, l’alfaitement s’opère à travers une tige de bambou enveloppée d’un mamelon de liège ; l’air extérieur est introduit dans le biberon par une autre tige de bambou, lors de là succion, sans que cela fatigue les poumons de l’enfant. On supprime ici l’ouverture latérale qu’ont les autres biberons, pour accélérer ou retarder par l’application du doigt l’écoulement du liquide. .»
- POMPE LARINGIENNE. ’ î
- « * >
- MÉDAILLE DE BRONZE. v
- * ' ' 7 , ' ' M-vOt. J l
- \
- Mmc veuve Rondet, sage-femme, 9, Paris, rue Beaubourg, n° 52.
- On lui doit une pompe pour insuffler l’air dans les
- Médaille de bronze.
- Mention
- honorable.
- Médaille de bronze.
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-
-
-
- Médaille de bronze.
- Médaille de bronze.
- Mention
- honorable.
- 458 CHAPITREXL.—ARTS DIVERS.
- poumons des enfants qui naissent asphyxiés par une cause quelconque. L’académie a. jugé cette pompe préférable à celle du docteur Chaussier. Elle a présenté des pessaires en caoutchou de formes très-variées, parfaitement appropriés à leur destination. Ces pessaires sont approuves par la société de médecine pratique.
- Mme veuve Rodet est digne de recevoir la médaille de'bronze. : r : :1 oh .. .. ' .
- ;'k ;" : '"y T hi C; ÀK; ; . , '
- «
- A PP À RÉ ILS GŸM N À S T î Q ü E S. >
- MÉDMLLE ©E1BRONZE.
- M* lé colonel Amoros, ?à Paris.
- L’esprit d’invention qui caractérise les appareils gymnastiques deMh Amoros, si zélé pour ce genre d’exercice qu’il popularise en France, lui fait décerner par le
- jury central une médaille de . bronze. ;
- / SECTION II.
- . > . . i r v - • >
- OBJ,ETS «DE 'TOILETTE.
- COIFFURE.
- MENTION HONORABLE.
- • «
- . t • t *
- MM. Normandin frères, à Paris, rue Neuve-des-Petits-Cïiàmps, passage des Pavillons.
- ’ Le commerce, des cheveux destinés à des coiffures
- i
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-
-
-
- SECTION II. — OBJETS DE TOILETTE.
- 459
- de rapport ou postiches est beaucoup plus considérable qu’on ne le suppose. MM. Normaridin ont fait voir dans un mémoire fort intéressant, qu’à Paris seulement la valeur des cheveux ainsi livrés au commerce s’élève à 3 iriiilons de francs. On leur doit des-perfectionnements ingénieux dans la préparation des coiffures artificielles.
- CITATIONS FAVORABLES.
- ; . , . . .. . . .O # ^ r . •
- M. Mailly, à Paris, rue Saint-Martin, n° i49.; ' ; ... .
- ’ * . * * • l . â *"... . ,• I
- Pour un procédé très-habile servant à fabriquer simultanément deux faux toupets dits implantés.
- M Regnier, à Paris, galerie Véro-Dodat, n°6.
- Inventeur dune coiffe dont le tissu, moins épais qua l’ordinaire, permet plus aisément la transpiration et se confectionne en même temps que la perruque.
- * *
- M. Croizat, à Paris, rue de FOdéon, n° 33.
- Perruques,.qu’il appelle divisibles, qu’on démonte sèment et qui varient de formes suivant les rôles d<es tistes dramatiques.
- * » •
- I. PAms, à Paris, passage Choiseul,
- n° 25v ;; v.',;, ' '
- Pour des perruques dont , le tissu fait en crin laisse )ir la peau de la tête.
- \
- 1 Mention honorable*
- Citatipns
- favorables
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-
-
-
- 4
- Médaillé
- d’argcnf.
- 460 CHAPITRE XL. — ARTS DIVERS.
- PEIGNES D’ÉC AILLE, DE CORNE ET DE MÉTAL.
- Depuis 1827 la fabrication des peignes d’écaille ou de corne a quintuplé, quoiqu’en France leur usage soit devenu beaucoup moins commun. Mais nos envois à Fétranger, et surtout dans FÀmérique méridionale, de peignes d’une énorme dimension s’est considérablement accru. L’Angîeterre reconnaît à tel point notre supériorité pour cè genre de prodùits, qu’on lit fréquemment à Londres sur Jes façades des boutiques : French combs’ magazine ; et les mots frèncK comb sont imprimés sur les produits anglais, afin de leur donner, s’il se peut, une vogue française.
- MÉDAILLE D’ARGENT.
- M. Hénon fils aîné, à Paris , rue Chapon,
- n° 5
- C’est surtout à M. Hénon qu’on doit la grande éxleri-sion de cette .branche d’industrie. II doit ses succès à sa rare habileté pour mouler récaille et la corne sous mille formes variées ; il donne si parfaitement à cette dernière substance l’aspect del’écaille, quelle trompe l’oeil même des connaisseurs. Ses dessins, fort élégants, sont variés à l’infini ; ses coupures ont une grande délicatesse, et ses incrustations sont d’une précision remarquable. M. Hénon l’aîné vend aujourd'hui pour 600,000 francs de produits.
- II obtint en 1823 la mention honorable827 la médaille, de bronze; il mérite aujourd’hui la médaille d’argent.
- 4..
- ? -«i-S U
- U.*rt
- mm
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-
-
-
- SECTION II.— OBJETS DE TOILETTE. 461
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Henon jeune, . Denis, n° 179.
- à Paris, rue Saint- Médailles
- ' . .de bronze.
- Il suit de près les traces de son frère. On doit surtout remarquer ses moyens d’économiser la matière première, en alliant avec adresse l’écaiïfe, fa corne, les ergots de bœuf'et fe sabot du cheval. Avec ces mélanges.^fabrique des peignes dont fa ressemblance avec ceux d e-caifîe pure est parfaite, et qu’il vend moitié moins cher. M. Hénonjeune, semble ne le céder à son; frère que pour l’importance de son établissement qui est beaucoup moindre. Le jury fui décerne fa. médaille de bronze.
- M. Guilbert , à Paris , rue Saint-Martin, n° I4.
- ‘ s ' \ ' ’ • * . i* -V • £ ;* ;
- Ses peignes d’écaiffé, d’une grande richesse, sont ornés d’incrustations en nacre et de camées très-élégants. Par ses procédés, i’écaille moulée devient moins fragile, et ses reliefs obtiennent plus de variété. H mérite fa même récompense que M. Hénon jeune. ,
- 1 »
- ' ---—TSQ6B»*'
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Bret, à Paris, rue Grénetat, n° 16. Mentions
- - " honorables.
- Ses pëignès incrustés d’or et' d’ivoire sont faits avec un goût et un taîent remarquables.
- 1
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-
-
-
- Mentions
- honorables.
- Citation
- favorable.
- 462 CHAPITRE XL. —ARTS DIVERS.
- M. Poinsignon, à Paris, ruedeBondy, n° 176.
- Les imitations de M. Poinsignon surpassent la véritable écaille pour la beauté de la couleur.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M, Coiret , à Paris, rue de la Grande-Truanderie, n° 43,
- Peignes dé toute espèce, faits en métal de sa composition et recouverts d’un émail imitant assez bien 1 e-caille.
- Ces peignes, de fabrication toute récente, sont si légers et si flexibles^ que leur usage ne peut pas être plus dangereux que celui de la corne et de l’écaille. Il en fabrique, à la mécanique, de deux à trois mille par jour.
- CORSETS.
- La plupart des corsets exposés ont pour objet principal de donner aux femmes ce qu’on est convenu d’appeler une taille élégante. Presque tous les exposants, persuadés qu’il suffisait pour la santé, que la poitrine ne fût pas écrasée sous la pression du lacet, ont attesté le soin qu’ils prennent pour que leurs corsets ne serrent que la taille, sans réfléchir que ce moyen, s’il prédispose moins à la phthisie, provoque infailliblement ces gastrites sous l’atteinte desquelles on voit de nos jours tant de jeunes personnes languir et succomber.
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-
-
- SECTION II. — OBJETS DE TOILETTE.
- 463
- Par exception, quelques fabricants ont sérieusement* envisagé la q u estion : hygiénique, et si le problème d’unr corset sans danger n’est pas définitivement résolu,> les-inconvénients qu’entraîne’ d’ordinaire l’usage Te ce vêtement sont devenus beaucoup moins* graves. Le jury n’accorde ses récompenses qu’aux efforts dirigés vers ce but éminemment utiie.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- ’ *
- MM. Josselin-Pôüsse et compagnie j à Paris r rue Bourbon-VilIeneure %n° 28.
- Ils oint présenté plusieurs espèces de corsets, dans l’intention de soustraire instantanément une femme à la' pression du lacet, lorsqu’elle se trouve incommodée. Ils obtiennent ce résultat au moyen dé trois mécanismes ingénieux pour lesquels ils sont brevetés': leurs corsets^ malgré les avantages qu’ils, présentent, sont encore à meilleur marché que la plupart de ceux des autres fabricants. . ^
- M. Josselin est dé plus inventeur d’une boucle qui maintient là ceinture avec beaucoup de force, sans employer d ardillons et- sans fatiguer le tissu/ Cette bouclé très-simple peut recevoir toutes les formes adoptées par la mode. Le jury décerne à M Josselin là médaille de Bronze pour ses ingénieuses innovations.
- > MENTIONS HONORABLES.
- i '
- M. Werly, à Bar-Ie-Duc (Meuse).
- Il fait à Ta mécanique des «corsets sans couture ; son
- Médaille de bronze.
- Mentions
- honorables.
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-
-
- v Mentions
- k
- honorables.
- /
- 464
- CHAPITRE XL. — ARTS DIVERS.
- . i > î l t vi . •. <
- établissement occupe, 2.5. ouvriers :, ses produits trou-vent aes.debouches.en France, en Angleterre, en Suisse et dans les pays voisins du Rhin. , -, f.
- M.Wérïy vend ses corsets dé 120 a 192 francs la dou-
- • n 11’- i. >.. > I.JUI J - Ù . *> **:. K
- zaine avec baleines, et de 92 à 132 francs la douzaine sans baleines. .J» .
- ! >b si/f 1;w •! î > • ïi
- , ïy ‘ ' . fT * * • •• f ' • t ’ ? >
- M. Bergeron, à Paris, passage du Grand-Cerf, nos 44 et 45. . ! t ,.
- Corsets en tissu de gomme élastique, doht il serait à désirer que l’usage se répandît. La fabricàtiôn des corsets n’est qu’une très-petite partie de l’industrie de M. Bergeron, qui se livre avec beaucop de succès à l’orthopédie.
- MIIe Aimable, à Paris, rue Neuve-des-Petits-Champs, n° 55.
- ' 1 « < 3 Jt
- MUe Aimable a traité la question des corsets sous son véritable .point de vue; elle s’est proposé, elle a résolu le problème difficile d’une juxta-position complète du corset sur le corps avant la moindre traction possible du lacet. Par ce moyen, la pression totale se trouvant également répartie sur tous les points, aucune portion du corps n’est plus comprimée qu’une autre.
- Ce genre de mérite, que les médecins apprécieront peut-être plus que lés dames, doit être honorablement signalé par le jury.
- • ^ • . * -, ü _ -1 ! ; ' . . * | j , é jj?
- Mme Morel, à Paris, rue Neuye-Saint-Roch, n° 20.
- Mme Morel prend sa place .parmi les fabricants de cor-
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-
-
- 465
- SECTION/ U-,—; PB JEX» PE.ffiQILETTE. >
- sets hygiéniques'par-sonxoT^ettpsOtiplièmmes ënpeihtes. A^mqyen'jde Îacets:pïace§fsu^j; ïo3lcotés" du centre et sur . ,, *
- la gorge, il peut s’agrandir suivant les progrès de;laj grossesse; iise desserre avec facilité dans un moment d’oppression. Mais c’est une question de savoir si l’usage
- T> 1 1 r'“ V* •'> A ' fi . ,r
- , d un corset* ne*devrait'*pas^etré -ëntierement supprime
- ^ V Li V»
- , I ,-<r
- æ.xf\LKrt(l',Vk-
- *'üiV7V^
- pendant la,grossesse ?
- •? ' Mmô Morel occupe’ i % 'ouvrières ; elle possède une très- • "i<f'• «nos nombreuse clientelle en France^èt dans l’étranger ses ouvrages sont exécutés avec soiavec, intelligence.'Voilà ses titres à là mention honorable."^"'* ^ : tîoxp'iv
- iïo'ï >ib ?. :-i ;; ;'v k: ^ •.flO
- Mme Roche , à Paris , rue Choiséuï| ii6 8 ;
- ' ;ï v •< h !> V - ; - f) ;.JyV''v , . ^ N , •• ' . * t. * i V,r i S"ï-. i * k *
- Mme Régnault , à Paris, rue du Marclié-; . SaintrHonoré, n?;4^.: .ifhi * dg-idoCf
- Elles rivalisent toutes deük avec madame'Morél pouf le fini du travail et l’élégance des formes de leurs corsets. V '
- , i x * -v
- , « \ff à
- \
- ' . T
- . -é’-,v " V/^ ..-TV.-..
- ; ' Ÿ mM - v ' - ^ -s . Vù,’
- *>’ : * COLS. * ^ 0TH9 -L.
- ..•O"- *.v: HO;) .v-i
- fiiii MVKj
- 1 « \c* (,
- RAPPEL DE MEDAILLE D’ARGENT,
- t *î • • ' \ ^ -r - - - i** ‘ ••
- ^ * * i- * g : * ; . - • v
- , 1 - X > •• > * .» >. •
- ÿ-
- - tV *
- d’argent.
- M.r Walker, à Paris, rué Richelieu; Rappel “ h0 gg; / > V ; 0 V : ^ de médaille
- \ ^ t f -VV v . } ...-j, ): <jf // ^
- , M. Waïkër s est livré avec le plus grand soin a la fabrication des cols, des bretelles, dès jarretières, etc., n. 30
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-
-
-
- de mëd'afïilë d’argent.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
- 466 CHÂPi^rhË^x^f"Arts divers.
- sucres qui ïûfeivaitiC^!l^§^3^là (rnédailïe d argent, rappelée enM^82?lkII^blhîiWue dé tttëriteŸ îa mémë récom-
- pense..::Ar^o'Fq- cO>T .•_ :.;v p '
- • '^-^orn «p «> . * ,•.'
- , - . K f * f'.Ct . <1. J .‘1 - I a ••. -: •; :’i . T
- ^ùl-jv•.MEN.TJtQN'à -.Hàîj-0.RAB:LES.,^,'g,-
- M. Demarne , à Paris, piaçe des Victoires,
- .... . 11° 3. ;/?[& jVp.,..‘.j v:- , w' v..
- i '-Ses. Goussiïis dé cravatés ,;Sont d’une excellente .confection : par des’procédés •particuliers, il fait prendre à ses cols brisés la forme du cou. Sa fabrique occupe 80 personnes. } :
- w. - - / t * n ^ * 0 . *
- . Triboulet , à Paris, passage Vivienne,
- n
- O
- •> i $
- Coïs-giîet d’une combinaison ingénieuses, cols de toute-espèce et de formes très-diverses. • ,
- C'î ; \\U/ ^1) è:*> fl T
- I CITATIONS FAVORABLES.
- \,%t> . .t ri
- MIIc Lesoüef; de Pétïgny, à Paris, rue Neuve des Petits-Ghamps, n° 8.
- On iui doit les cols-cravates en poil de sanglier; elle les confectionne très-bien.
- M. Brune, à Paris, rue de Valois, n° 28
- Mv MAyéR, â Paris^ pa^ssatge Glioiseuï^ n° 30. V ' : ‘
- Pour des cols du;même genre que ceux M1!® Lesoüef.
- • •s
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-
-
-
- SECTION II., —^OBJETS DEîTOIEETTE.
- ïAWï
- BRETEIiLES, lETj JARRETIÈRES. M , K-.,^
- •MËÜ^fËIÎE:,DE''^Bïi0iSrZE.î.;. ' -P&ras*j
- n° 25 J . - ; : ’ T ;;" :V ' -
- po i cFIamet a-iprésenté « des bréteüésot desqàrréifères élastiques; sans >coutures;, /fabriquées iaUiiméti(er^(ét»dont ïa doublure se>fait>en même,temps quêté tissûsqLîtdb-brique de M. Fiamet est importante’et mérite d’être encouragée ; le jury lui décerne la médaiiïe de bronze.
- */-OT:;o-d
- MENTION HONORABLE!
- i t* >•
- < x * & • r ^ * l...' i.- O l i f: /i
- M.* Yoland, a, Paris, rue Traversiere-
- w •: • 'TT M- ’i J , ,1.11 Honorable.
- Saint-Honoré, n 33.., , 0... ,
- * * V' ' 1 ‘. i • '
- Bas lacés faits en tissu de fH de gomme élastique; genouillères applicables aux maladies de fa rotule ; bas faces en peau'dé ' chien, pour la guérison des Varices.
- Mi'Vofand exécuté àvéc' hàfiifété'fesr guêtres ordinaires etfés guêtres de luxé. ; u‘H!"''’£""' 1 s 4‘’f ' ''•'‘v’J< 1 (: r‘
- ! l > i \
- *'n' *ii iVKl
- V.
- CITATION FAVORABLE.
- t>. \ <* •
- •V • J, ^
- __ /_____________
- M. Pernot, à Paris, rue Neuve-des- citation Petits-Champs', nb 82/ ’ "favoraMe*
- M. Pernot exceïle à confectionner fes guêtres pour dames.
- rj r* f ^5 *
- V> -v:,.-
- • jt: Vÿi
- r Y'*:< >’* '
- 30*
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-
-
-
- ~4i68-
- f i TCHAP1TRE XL. ‘«ÆARTS DIVERSiff
- ^«pTficatr» Tiioi m .Aumn^m b m-nd »•. u
- .« te b e&oi-.wi< t-niîvïiKiï è3ù ui :
- • i"j,
- ih’! ^..)u.c;'.^' •••; ûu'-> .HfôJUv
- foîaSe. ,M^^l0URNiER, àp^-is , rüe PoissonRièrE,
- n° 29.
- ;, .•'* si.-: ;u*à .•£ .Si?; • ^
- L *?
- f>i: •: y.= ,!/•;.;•
- .,. (i
- 'n^.|
- Ô S~" ~*T . ' ?* A . •
- ' -: 3 r'
- 3V111- Eournîer^ fabrique-annuellement quatre ou cinq mille -bourrelets5 en -baleine, véritable perfection bernent
- -dèsdpais et lourdsfronteaux d’autrefois.
- :>T)bb. obabfi^.î^Haîfri^oqmûjh^ï}yf•*hU$k
- T T TT* ï 1 T «II-l£&©WmI"
- ***>'{ 1<'Y*n O r î- r , , ;v.^ 4- . , . ; . • . .. ,,: . ,.,-vV,/
- »•>*..» il v > « ^4 • i* ; / xm l *.«t J- t a aj . s /j- rr»"T'-?v* i.i . >>. •
- : : * ; v ; /
- » ! >.
- BOUTONS.
- t **•. .. « «rf . * j. : t
- ./ • r « >.•
- 4 ‘t; Vf
- ; ri H U l'iî'fi èY3 it Y-ï ' \y ’f H .> :? 14
- MENTION HONOR ABLE. 1 * *
- ' o? iroIA
- • tt i
- o*-.
- ÿte.tjjm La-ü. re nt à Paris, rue Saint-
- honorable. 5 y ^ ^ - *
- Denis , n° 204.;
- : •ïffdiïfuffc.ïrtîrv. 'fïg ,<it{ -j' ...'y k. y*,- Yï..: YfY'y v r. .....
- ...... Boutons à queue flexible dont lé: dessus est en étoffe
- Oi’-»-..* ^ l t".. n .• /*. t . -J . * • . t ... ...
- dite, las tin g ; ils sont d’un excellent usage : l’étoffe et là .queue s assemblent en même temps. M. Laurent occupe 4 0 ouvriers dans ses ateliers et <5 0 au dehors.; sa, production annuelle s’élève à 250,000 francs.
- *v..•-!•• -if. j
- r>
- rr U»'.
- CITATÏQNSj FAVQRABLEg.. J, I l j,
- . Citations ' Janin ,' à Parié lpassage ^é/îâ^rinitë,
- favorables. n ' "g Ù I ^ -v*
- n 77 et 79. \ '•
- 'îlïtyc*- ; f' ^ ^ :-ivl ; ii > aï- * ’
- Clous dorés et boutons en cuir, exceptés parades moyens mécaniques. Les .boutons én cuir, :pour; lesquels
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-
-
-
- SECTION II. -T’.OBJ ETS, DEf/rOILfiTTE.
- M.;Jàninra:pris un brevet d’inyerition;ise font.reiparqij&r,
- . î t . > 'i rÀÎiÎMôiM<i uorioc f île fayoral*Ig$?:;;
- coûténtqiic 3 à 9 francs ïa>grosjs^i >u : iri ; îgOTKu.'novm
- M. Deleuze, a Paris, rue Phelipetmx^
- « 1 !;•;?:e t =. rt 'nn v ai**#4 "i' >* * îiwliy.iiij*a 'JL/ " U
- Boutons pour chemises, qui se ferment par une simple pression et se placent àïa hauteur qu’on désire, sans dou-
- tohhièré et sans tràvérsér lè'tissu*/ "! eh-smu-t.- . m
- ^nannaoiï;ftl-îp& âîh'rr
- . * - i— • —Ai-- •• rt 3 r ! . u r. , i» •
- i .( J:y II. y.
- : Îj
- . *«v- -:r • - .- V ••- ' ^ -a- h • i'h
- . ;nn?<rrt0f!. h /*>
- AGRAFES . POUR ,ROBES DEr FEMME. :, *• • ia«i5>itï»
- - ' —*~r- * » • ‘ ' *' Y ‘ , *.*:’** ; ; ..
- ______V - ! > .eakfc-joyji}
- ,, 1 ’Ai :i'
- MENTION HÔNlORÀBLÉ.
- «,,
- ~ T/"-o-r.*.
- “yî .»•
- - <* Tf 4. rwi...
- M. H o YAUr.lÿ .Paris'ii' ËüëTSaiat^Martin, J Mention
- . - n . ‘W'r.viq OJSfc'd honorable.
- n° 120. , r . . • .
- ^ > / : ’ j---- . Ki : k. t , »i ...< « • ...» * ♦.,* . •-* J *. ^ % w-
- 'On'doit a M.-Hoyau des agrafes pour robes de feinmef exécutées parfaitement à là mécaniqué (fVoyez<Ie^châ-j pitre XXVIII des machines à vapeur, médailles -..de
- f < T.'*'" ^ -j s ;{:•. ^ > {; i ? •. rv - |S
- s'u ir> '-?V? " ?-;
- , i -H3QCXJP____________ - ^ ' ' V i
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- •;*.-bo-xq >.* (EILLETS MÉ-T.AÜL1QUES. A ',-1vr:A^nHA;
- * ••••:.•> y -y .»
- , .-t* A;V‘ f ... - y •
- ri./ Vv v ? s A <
- MENTION HONORABLE.
- M. Daude , a Paris , rue' des* Ârèis, n° 2 2. Mention
- ; .* < v honorable.
- Les œilietsmétalliques cle.M; Daudé remplacent très-
- ^ > : Vt ; r \ r' % * V - 1 jlyr}-ÿ 1 ir * '
- .Tr r • ^ t - • - t - •> ^ -rrTi
- œillets faits a la main. Les premiers facilitent smgu-" _0:-arnt/ ,yD lièrement lé passage du lacet ’et^mënàgeht Tëtoffe pon
- ’un
- /
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-
-
-
- CHAPITRE5 XL. — ARTS DIVERS-
- Mehtioïi' pômjçW qui ne fait qu écarter fes fils ; un. mécanisme honorable, gjjjjpjg {es assujettit de chaque côté du tissu. Cette utile invention est aujourd’hui généralement adoptée, quoique fapplication en soit souvent déguisée et grossièrement contrefaite.
- FllÎFÈRÉS ET LACETS FERRÉS À LA MÉCANIQUE,
- • üt\<
- CITAT! O NS. FAVORABLES.
- Citations
- favorables.
- Mme veuve Petit , à Paris, rue Bourbon-Viïïeneuve, n° 29.
- Mme veuve Petit est inventeur d’un petit instrument nommé filifere > avec lequel une personne ayant la vue Basse peut aisément enfiler les aiguilles les plus fines. Une invention si commode mérite une citation.
- M, Lambert, à Paris, rue Saint-Denis, n° 144.
- La même récompense est due à M. Lambert pour ses lacets ferrés à la mécanique ; ils sont de la plus grande solidité.
- ÉVENTAILS.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- Médaille M™6 veuve Dupre et compagnie, à Paris,
- Je bronze. ^ . n * ®
- rue Quincampoix, n° 63.
- Ses éventails de divers genres sont d’un goût parfait
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-
-
- SECTION III, — USTENSILES £E. MENAGE, etc. 47-1 et se font remarquer par î’extrême délicatesse du travail ; Mention quelques-uns sont recouverts d’une espèce de marque- honorable, terie d’écaille, d’ivoire et de nacre dite burgos, dé manière à former de jolis dessins, Des écrans de formes très-variées et d’un excellent goût faisaient aussi partie de l’exposition de Mrae Dupré; on remarquait surtout un paon en fonte de fer, dont la queue faisant écran, se déployait et se repïoyait à volonté par le moyen d’un mécanisme fort ingénieux.
- Les éventails de luxe ne sont; pas les seuls que fabrique Mme Dupré; elle en confectionne qui peuvent être livrés au consommateur à cinq centimes la pièce. Sa fabrique procure du travail à 400 individus ; sa vente annuelle est de 200,000 fr. ; elle expédie au Mexique, au Brésil, en Portugal, en Espagne, en Italie, et fournit tout le midi de la France. Le jury lui décerne la médaille de bronze.
- SECTION III.
- USTENSILES DE MENAGE, OBJETS d’üTILITÉ DOMESTIQUE,
- GARDE-ROBES ET SIÈGES INODORES.
- MENTION D’ENSEMBLE.
- M. Ch. Derosne, à Paris, rue des Ba- Mention tailles, n° 7, lfcnscmH
- M. Derosne est inventeur d’un procédé qui ne tendrait pas moins qua supprimer toute espèce de garde-robes et même les fosses d’aisance.
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-
-
- Mention . d’ensemble.
- Mentions
- honorables.
- 4Vg >: ' < • CHAPITRE XL.' — ARTS DIVERS. 1
- -*» -< - • ' - -
- ’ Ce célèbre industriel reçoit la médaille d’or pour l’engrais qu’il prépare. Son1 ëhgfaisrn’est autre chose que: la partie solide’ des*déjections; humaines, concret ées,‘ et désinfectées instantanément au irioyèn d’un peu de char-bomde Menât en poudré J qu’ori jette dessus. ;,!
- Son'procédé nécessite,là séparation immédiate ides deux matières, l’une liquide èt l’autre solide. Pour cet effet, M. Derosne propose une nouvelle forme dé siège qui n’est au surplus qu’un accessoirè de son système. ’ Laîsimplicité et la - réussite-infaillible de eé'moy en de désinfection devant-déterminèr tôt ’oü tard' l’abandon des
- appareils déjectoires actuels ^ on pourrait en conclure qu’il est inutile de pensér à l’amélioration dé ces derniers. Mais attendu qu’une-innovation, quelques avantages qu’elle assure, n’est jamais immédiatement adoptée, et qu’on sera longtemps encore obligé de suivre d’anciennes routines, nous allons indiquer ce qu’il y avait de plus remarquable en ce genre à l’exposition.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Tire marche, à Paris, rue Saint- Honoré, n° 357.
- Pour sa garde-robe à réservoir latéral, une mention honorable lui fut décerne par le jury de 1827.
- M. Da lmont, architecte, à Paris, rue “Nhuve-des-Mathurins',-n° 44.' ';ï V :
- , L- . . i
- Garde-robe très-ingénieusement construite et d’un prix modéré, dans laquelle les matièresJiquides et solides sont immédiatement séparées et se , rendent dans deux réservoirs distincts ; il en résulte que la vidange des fosses
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-
-
-
- 473
- Mentions
- SECTION III. — USTENSILES DE «MÉNAGE, etc.
- est bien moins souvent nécessaire. Un: robinet d’injection qui fonctionne en temps utile, efdont ï’éau descenddans ^onorab^es-le réservoir aux liquides ~donne ïe moyen d’entretenir fappareif constamment propre. _ r ,
- i f-ii >• A- v:<’ * i 'i r > i i»- 'V'I \‘.ii /"i .3 4'/” ! : I-’ s î ' ' • ..
- • Durand, à Paris., rue Saint-Nicolas d’Antiii; n° 24. ‘ " .
- •i ;t -.ii
- • : v • *'7 * * i*V.
- ' J*-.i* '«V * * i i K y
- ' < > > ^ *• A
- La simplicité, la soiidité sont un avantage très - désirable pouries garde-r.obes; Celles .de. M. «Durandpossèdent ces qualités. Elles > ont ;une: seconde fermeture, opérée par un tuyau légèrement ;Condé ,;qni retientîde l’eau. d’injection, en quantité, suffisante, pour fermer paut passage de retour aux gazsméphitiques, s,yr. — .y
- • r t < r
- M.:;Pec,hLNiAj, ià..Parisrue,, des; Messa-. geries, n° 21. -
- , s * *
- Garde-robe qiti fonctionne d’elle-même, par le poids du corps, soit pour l’ouverture de la cuvette, soit pour l’injection de l’eau de lavage. Cet appareil^ qu’on pourrait croire compliqué, est aussi simple que solide ; c’est le moins cher de tous ceux du même genre qui figurent à l’exposition.
- ” - ?. i ;v.
- CITATION FAVORABLE.
- : *'«' ' . .. - ikJX-KÏ
- M. A vert y, à Paris, rue N euverdesrMa-thurinSv, n° 10.
- • -y «v • - • ,;/ , . - ’ ' « ‘- s ' «:,••• >v» * \ \ . y f * •
- Pour* ses garde-robes.à réservoir latéral, dont l’eau est projetée dans la cuvette par un mécanisme ingénieux;
- Citation
- favorable.
- i
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-
-
-
- 474 ;r CHÀRITRE XL, ARTS DIVERS,
- , CUrVisTTE S INODORES.
- MENTION HONORABLE.
- i
- Mention
- Jionorable
- M. Parrizot, à Paris,, rue Neuye-des-Poirées, n° 4. ,
- s';-.Aîrv ’i r.v •; .v. ,, ; 'î ;m
- Modèlêde cuvette pour la descente des eaux, mena*-gères, destinée à-rem placer les plombs dont l’effet est si désagréable à la vue et plus encore à l’odorat.
- 'Cette cuvette est mobile ; 'elle ’se loge dans l’épaisseur du mur et n’offre aucune saillie* on peut sans inconvénient l’établir dans une cuisine ou même dans une chambre. Elle est si bien disposée qu elle’ intercepte les mauvaises odeurs qui pourraient se répandre dans l’appartement , lorsqu’on a vidé des, eaux sales.
- FONTAINES FILTRANTES.
- MENTION HONORABLE.
- • *v '<• * y t
- • k c. • *#
- Mention M. Ducommun, à Paris, bouïevart Pois-
- IlonoraMe. -.,
- : sonniere, n° 6.
- Divers filtresrcharbon, qui présentent de bonnes dispositions ; et dont l’effet est constaté. Son établissement est fort considérable:
- V
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-
-
-
- SECTION III. USTENSILES DÈ MENAGE, etc.
- CITATION F A Y O R A BLE..
- 47'5‘
- AL Lelogeay, à Paris, rue Neuye-Saint-Etienne, n° 16.
- Fontaine où la filtration se. fait de bas, çn haut. Par ce « • *
- } f„- } <"•> \, » * v * ; , . i . K J >*• . X é.x -* ' t’ -»1 { . •
- moyen lë dépôt dès eaux filtrées ne peut encrasser la pierre filtrante, inconvénient du système ordinaire. Le nettoyage de ces fontaines se lait fort .aisément.. .
- » ; r - . y*
- *A< r.? ' : L < « r
- Ul
- GLACIÈRE PORTATIVE , CONSERVATEUR DE COMESTIBLES, FONTAINE À RAFRAÎCHIR. x
- CITATION FAVORABLE.
- , •• .. . ’ .;< . -vr.. . ’ .
- Mmc Carré d’Haro ü ville , à Paris, Fau- Citation
- favorable.
- De ces trois appareils, deux ont été mis près d’un mois en expérience dans les plus fortes chaleurs du mois de juin. La glacière a parfaitement conservé sa .glace, et des aliments de diverses espèces se sont maintenus sans altération dans le conservateur des aliments pendant plus de huit jours. C’est rendre service au public que de lui signaler les produits de Mme Carré d’Rarouviiïe.
- bourg-Montmartre, n° 13
- p.475 - vue 479/526
-
-
-
- Citations
- favorables.
- 476 CHAPITRE XL.----------------ARTS DIVERS.
- .f î '/Â a ? ''•* i-. f\ - • • ). J ' '' T :
- CHAUFFE-PIEDS, BASSINOIRES ET BAINS DE PIEDS.
- * -, ? O../ < / * O i *.
- i r . ?..
- i,
- CITATIONS FAVORABLES.-
- * é & v
- i ?; •.
- ik .t .*,
- Mv1 Fayard, à Paris, rué1 Montholon,
- n° 18.
- t°
- L f f-.S *"
- ' y\
- .‘I».;, ;-v .--T-v/Vr i •
- Bassinoire à feau bouillante^ dont lè màncHë rentre dans ie corps de l’appareil, et qui peut alors servir de chaufferette ou de moine. Cette invention était trop utile pour n’être pas copiée ; aussi fa-t-elle été presque immédiatement, malgré le brevet dont fauteur s’était: pourvu.
- M. Petit, à Paris, rue de ia Juiverie, n° 3.
- Thermopode ou bain de pieds; il présente cet avantage que les pieds n’y sont jamais saisis, attendu que i’eau chaude qu’on verse par le côté, ne së mêle'à l’eau tiède qu’après avoir en remontant passé par un double fond qui ia subdivise et là répartit également dans toute la masse du liquide. - . . ^
- M. Chevalier, â! Paris, rue Montmartre,
- n° 140. . . ..V o.;., t ;•>«.}
- ‘ - . if >• . J :
- **.{ :*'»? ji.
- Bassinoires cylindriques; calorifère portatif pour salle a manger. . v< ,
- p.476 - vue 480/526
-
-
-
- SECTION III, — USTENSILES DE MENAGE, etc. '41-1
- OBJETS EN CUIR IM PERMEABLE.
- ..fib ::W i u* ^ -,*V: 'S’-Htj-w
- fxni'fDèi. «.r» ! < ' L';0n o ?»
- CITATION FAVORABLE.
- - à. i
- / » 4. •’' * if .
- . .V f v •
- M. ( Micop d .y.: .à ; Paris ', ' rufe^Aint^Martin., citation
- favorable.
- rfH'
- ' * ; \ n - i
- n° 2 91.
- - IL a ,présenté divers . objets? en?- Cuir imperméable; entre autres des bouteilles dans lesquelles étaient renfermés de l’alcool, de l’eau et de f huile.1 Ces vases’ avaient une odeur forte que M. Micoud prétend pouvoir enlever, mais ce n’est qu’une assertion dpnt nous ne pouvons apporter la preuve. Ce qui_nous a paru réellement utile dans les produits deM. Micoud,.c’est une chaufferette en cuir imperméable quil nommé'hÿdrocalorique; elle a soutenu des épreuves répétées pendant plus de, 15 Jours. L’eau bouillante introduite dans cette chaufferette ,y conserve'très-longtemps sa chaleur;'c’est un meublé fort commode pour les voy ageurs ; en le reployaiit il-peut se placer dans la poche, - ;. r,i tv ;
- CAPSULES POUR BOUCHER LES BOUTEILLES. ^
- t » • • tvÇ * 1* - ' V* *<&*•* » ’ (' ' f { 1* i • , " . > i .{ . . '
- » . ——— . -1 f r
- ' . ; U ^k^ ;J| jtm,Î -"H ^ ‘ r\ ' *>rf <\f}
- . MENTION HONORABLE.
- iV; i'rovBt
- . Dupré., à Pkiîis, rue Cassette, n° 22. Mention
- Capsules en plomb pour remplacer le goudron, la ficelle et le 'fil de fer, dans-le bouchage"des bouteilles; . appareils pour assujettir ces capsules.
- ^Quelques doutes s’étant élèves^sur la'résistance qu’oppéseràieht les capsules a la pression des gaz? contenus, soit dans le vin de Champagne, soit dans les eaux
- p.477 - vue 481/526
-
-
-
- Mention
- honorable.
- Citation
- favorable.
- Mention
- honorable.
- 47S
- 'CHAPITRE XL. — ARTS 'DIVERS.:'
- gazeuses, des épreuves, opérées par ïe jury central ont constaté qü’eïïés peuvent supporter une pression de sept atmosphères.
- MM. PlanéhferBoiiilay-ét Boudet/ directeurs de la fabrique,d’eaux minérales du Gros-Cailïou, font usage des capsüfèS^de M. Düpre ‘ 'jamais ils ne les ont vues céder à Ja pression du gaz qui très-souvent brise les 'bouteilles sans, queda capsule.! soit déràngéeïÆ'économie-de; temps que procure ï’eroploi ’de <ce procédé'd’à fait adopter'dans beaucoup de eqn.trées. bi.j v» s, « s 'b ,
- •“> ."5
- ( [ ; è; ,' > } ; \ ‘ -, :
- n •«
- VIDE- CH AM P AGNE.
- s.vnJ'-#PV: i: i .
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- ' ^ÏTÀTIOIsrTAVpIlABLR
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- •Mv;:Delé’tjze,'à Paris ,,me PhéKpeaux,
- "':o'bà j i ‘ !?'‘ ' - "
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- . Appareil ingénieux qu’il nomme vide ^champagne ? pour servir le vin de Champagne et, les eaux gazeuses sans en rien perdre. C’est une espèce de tire-bouchon, dont la tige creuse communique avec ïe manche également creux ,‘ aü“hioÿëh d*ün robinet facile à ouvrir et à fermer de ïa même main qui tient ïa bouteille.
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- PUéPAft ATÏON btr C AF E, :
- MENTION RONORABIÆ;
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- La compagnie des Iles, à Paris,, allée •des Veuves^,, ri0 13. ;
- >Eïïe àïprésêrité : ri° dés échantillons de café préparé
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- COFFRERIE ET SELLER'iE. " ' X 'S
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- Sf(jo! ijsu'’ >
- . SECTION III.— USTENSILES DE MENAGE, etc. 4^9 .
- et suffit cle chauffer pour quil soit bon à prendre ; Mention 2° des échahtilîoits'd’essence de Moîta dontune fort-petite ^onora^^e‘ quantité unie à beau bouillante produit de très-bon café ; S^'dtrsirop dès Moka'qui donne un exceflerit café tout sucré. Ses procédés de préparation dont nous, avons pris connaissance garantissent la bonne qualité de^es produits, ainsi que la conservation'.deî’arôme. du .paie, jnêmepenr dant la torréfaction qui s’exécute par des procédés partie, culiers. Déjà beaucoup de limonadiers et de particuliers se fournissent à *cet établissement?*. dont les. produits tse recommandent par leur excellente qualité jointe à des prix modérés.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
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- . Battanbier, à Paris i :Quai Voltaire, MfdaiïT«
- 7 < - - ^ *r 'de bronze
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- Cité des 1827 pour sa malle à soumet, il a présenté plusietirs; malles côrifectàôhtïéés soigneusement âvecfdes dispositions trèS-cômmodës pour les voÿàgëüfS dOïïLfës effets se trouvent rëjpàrtis dans 'plusieurs’ cavités* disi tinctes, et sont toujours à la disposition du propriétaire, sans m}u il ait besoin dè rièri déranger. Lès'objets dè3sel-lerie et de harnais qu’il a’présentés ^sonf pârfüiténiént exécutés , Jet 'sôn établissement prèlVd dé jour-en jour plus d’importance. Le jury lui décerne la médâille Hé bronze."-
- i >4 4 i'i.-î .... *.»* - i 1
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- 480
- îCHAPITRE XL. -W; ARTS DIVERS.' V. :.,
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- . (.ITATIOMS ,JgAV.O.RAfi^ES... ...
- *..l: rK,vi s'îhj •
- Citations ]\f. Fanon,, ,,,à ..Paris,,, rue Montmartre,
- favorables. ‘ ‘ ~..... - ' ’ ‘ ' " 7
- •:ï!tnu'l /2'évÇ/ illpiJ {.‘Oilî/iIA, î î 'T' 7 ‘J!/'-Ci /Mr. ,.t;
- **•’ Boîtes ' cî’ejqiBaîïagè àr cKàmpignô?rt * mécanique'' pour
- ctiapeapx deffemthhè -fces boîtes remplissent parfaitement iëur^oEfjy01 Ci 80'-‘ si «6 ;•>;:•'>bip 'n^Ar^vm^ nt trr.b irioiimd n;q »i> 3t> a'ioii:; noiniboo ;''iju.uj,v..kI • X1 .hvWî; -
- Mi BouTRÔux j àÆaris , rue>dé ïa Harpe,
- k n° ‘5B*.°ï bjJcnp î>înoiidQ/.v’>-*m,d ••«<; .‘evu-uumo > -a
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- Boîtes à chapeaux et a shakos pour officiers, servant en même temps clénécêâsairês;'rouleau de sac pour la garde nationale, fermant à secret et pouvant tenir un fia-
- k*j T S». • ! >. i ê - . j i iî . . . ,* - ».
- con et un verre !
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- citation ]\|B Fontenellè, à Avon (Seine-et-Marne).
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- ijVoiçi les résiiïtatj.de-l’essai.comparatif«que Je, jury de. Seine-et-Marne a fait ,des, cribles,en laiton avec ceux dé peau. Avec chaque, espèce,de crible.on a,criblé dix hep-; toïitres.de blé.: , , i, ,.. ... :«
- Avec,le.crible,métallique, if a fallu deux' heures trois quarts; déchet;.50 litres, iyur ;r. -, .p
- .... 2° Avec;le^crible,^ordinaire.,:’trois .heures ; déchet. 60.1itres;.. :,f.' ;.r ..
- Par un temps très-sec, la différence est peu sensible, mais elle l’est davantage par un temps humide. Le crible
- /
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- 481
- SECTION III.-- USTENSILES DE MENAGE, etc.
- métallique est toujours le même ; au contraire celui de peau s’amollit la poussière s y "attache et lé grain se nettoie moins bien. Le premier .se conserve lorsqu’il ne sert pas, l’autre se casse dans les temps secs et se pour-rit à l’humidité. Prix des cribles métalliques, ,12 fr. en fer, et 15 fr. en laiton. M. .Fontenelle a. monté un ïné-
- - ? « ij ? . ; ; j • ‘ > ? .>. '' •: • ‘ i . c l ? ? * i
- tier pcwir,faire les tiss.us.. métalliques, avec lesquels ,il confectionne ses cribles. Le jury le cite favorablement.
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- PLUMEAUX.
- CITATION FAVÔRABLE.
- M. Loddé , à Paris, rue Sainte-Âvoîe, il0 40.
- Les plumeaux qu’il a présentés et pour lesquels il est breveté d’invention se démontent en trois pièces : ils conservent toujours leur forme. ..
- En 1833;y M. Loddé a fabriqué etlivré 5 ; 7 6 0 douzaines de plumeaux de toute espèce ; le produit ,de ses
- ventes varie de 90 à 100 mille francs par an.,
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- PARAPLUIES.
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- :On, porte à. 200,000 le nombre de parapluies qui se fabriquent annuellement à Paris; à 15 fr. pièce, valeur moyenne, c’est un produit de trois millions.
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- II.
- Citation
- favorable.
- Citation
- favorable.
- 31
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-
-
- Mentions
- honorables.
- Citation
- favorable.
- Mentions
- honorables.
- 482 CHAPITRE XL. - ARTS DIVERS.
- MENTIONS HONORABLES.
- !
- MM. Cirminé et Cuvaroc, à Paris, rue Damiette, n° 2.
- Ils ont amélioré beaucoup le mécanisme des parapluies. Leur production annuelle est considérable ; ils occupent quatre-vingts ouvriers.
- M. Marot, à Paris, rue Saint-Denis, n° 331. .
- Les parapluies de M. Marot offrent aussi plusieurs perfectionnements remarquables; ils sont d’une construction élégante et solide.-
- CITATION FAVORABLE.
- M. Robouam, à Paris, rue de Greneiie-Saint-Honoré, n° 33.
- Parapluie-canne qu’il nomme polybranche, et dont le taffetas s’enlève à volonté pour transformer en canne le pai^pluie.
- i .
- INSTRUMENTS DE PECHE ET DE CHASSE.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Kresz, à Paris, quai de la Mégisserie, n° 34. .
- f
- Il n’est aucune fabrique en France où l’on exécute
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- SECTION IV. — CUIVRES ESTAMPES ET VERNIS. 483 mieux ces instruments; aucun magasin où Ton trouve un Mentions assortiment plus complet d’ustensiles pour la pêche. Les onord es‘ prix de M. Kreszsont.de 40 pourcent au-dessous des tarifs anglais. La moitié de ses produits s’écoule en Amérique. M. Kresz, honorablement mentionné dès 1827, mérite de l’être une nouvelle fois.
- M. Joly, fils aîné, à Saint-Servan (lile-et-Viiaine).
- Ce fabricant d’instruments de pêche mérite la même distinction. Son établissement occupe cent soixante-dix ouvriers , dont soixante-dix pour faire les cordages et cent pour tisser les filets. Il fournit beaucoup aux armateurs, pour la pêche de la morue à Terre-Neuve, et pour celle de la baleine dans les mers du Nord.
- CITATION FAVORABLE.
- M. Déloge - Montignac , à Paris, rue citation Saint-Honoré, n° 414. . . - favorable.
- Établi depuis dix-huit mois, il s’est déjà fait connaître avec avantage par l’exécution soignée de ses ustensiles de pêche.
- SECTION IV.
- CUIVRES ESTAMPÉS ET VERNIS.
- Un art qu’on peut appeler nouveau, puisqu’il ne date que de trois ou quatre ans , apparaît cette année à
- 31.
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- 484
- CHAPITRE XL. --ARTS DIVERS.
- i’exposition : c’est l’imitation de l’or bruni ou mat , au moyen d’un vernis plus solide meme que la dorure.
- En 1818, M. Mérimée rapporta d’Angleterre une patère en cuivre verniavec des ornements d’un grand relief. M. Darcet analysa le cuivre de la patère que l’on croyait dorée; cette analyse n’indiqua pas la présence d’un seul atome d’or. Persuadé que la couleur d’or n’était due qu’à un vernis appliqué sur du laiton bien décapé, le savant chimiste entreprit de l’imiter et réussit. La composition de vernis, donnée par M. Gillet de Laumont, est décrite dans le Bulletin de la société d’encouragement. Il est possible que la publication de ces expériences ait fructifié dans quelques ateliers, mais c’était à l’insu du public.
- La difficulté n’est pas dans la composition du Vernis ; elle est dans la préparation à donner au métal pour le recevoir, et dans la qualité du cuivre ou de l’alliage propre à cet emploi. L’art d’imiter la dorure est important par l’application qu’on en a fait, depuis trois ou quatre années, aux ornements en cuivre estampé pour appartements. Ce qu’on doit remarquer, c’est le perfectionnement de l’estampage même, c’est enfin la possibilité de remplacer par la réunion de ces deux moyens, la dorure sur bois. II en résulte un triple avantage , de solidité, d’économie et de fini dans les ornements. On fait maintenant par le procédé de l’estampage, et d’une seule pièce, des objets pour décors ayant les plus grandes dimensions. II est facile d’entrevoir l’extension considérable que pourra prendre cette industrie, secondée par le talent et le bon goût de nos artistes.
- Le nombre des fabricants d’estampés est doublé depuis 1830. Quatre d’entre eux se sont présentés à l’exposition.
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- SECTION IV. — CUIVRES ESTAMPES ET VERNIS. 485
- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Lecoq, à Paris, rue Saint-Antoine, n° 65.
- M. Lecoq est chef d’une fabrique dont les moyens de production se composent de quatre moutons, de cinq cents modèles differents, estimés environ 70,000 fr., et de soixante-dix à soixante-quinze ouvriers, recevant par année 85,000 fr. Sa vente annuelle est de 150,000 fr. M. Lecoq a beaucoup de goût; on en voit la preuve dans les collections d’estampés qu’il a présentées à l’exposition. Au témoignagede ses rivaux mêmes, sa fabrication est la plus considérable, et cette branche d’industrie lui doit ses principaux progrès. Le jury lui donne la médaille d’argent,
- M. Bugnot, à Paris, rue de ïa Perie, n° 14.
- Patères, rosace^, agrafes de rideaux, etc., ornements de plafond d’une dimension considérable et d’un relief très-prononcé. M. Rugnot est réputé Je plus habile de nos ouvriers en ce genre ; ij possède un établissement déjà ancien, assez important, et qu’il dirige avec une grande intelligence. Le mpntant annuel de ses ventes est de 90 à 100,000 fr.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- > 1 *s
- M. PiNSONNiÈRE, à Paris, rue Vivienne
- n° 4. >
- Ornements en cuivre estampé, en cuivre fondu et en
- Médailles
- d’argent
- Médaille de bronze.
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-
- Médaille de bronzé.
- Mention
- honorable.
- 486 CHAPITRE XL. -ARTS DIVERS.
- bois doré. Ses estampés sont remarquables par Féclat du vernis qui les recouvre. Il mérite la médaille de bronze.
- MENTION HONORABLE.
- Me B lève, à Paris, rue du Temple, n° 59.
- II a présenté, 1° divers objets estarrfpés et vernis; une porte à glaces en bronze florentin, embellie par cette sorte d’ornements ; 2° elle produit un très-bon effet.
- TABATIÈRES EN CARTON ET TOLES VERNIES.
- Les tabatières sont en France l’objet d’un commerce et d’une industrie considérables. Mais jusqu’à présent nos fabricants s’étaient bornés à fabriquer les tabatières communes, laissant le monopole des tabatières fines aux villes de l’Allemagne, à Brunswick surtout, dont la manufacture prend le titre de royale, et tirait annuellement de notre pays de très-fortes sommes, par l’importation de cette dernière sorte de tabatières.
- L’exposition de 1834 a révélé qua cet égard nous ne craignons plus la rivalité des étrangers. Loin de là, par le bon marché, par l’excellente qualité de nos produits, nous avons pris la place de nos anciens rivaux, qui maintenant se fournissent chez nous des articles que nous leurs achetions autrefois.
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- SECTION IV. — CUIVRES ESTAMPES ET, VERNIS.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- M. Fontaine-Perrier, à Paris, rue Grenétat, n° 2.
- Les résultats que nous venons de signaler sont dus, en grande partie aux efforts constants de M. Fontaine-Perrier, qui dirigeait en 18 27 îa maison Devaîois, mentionnée honorablement à cette époque. Depuis, ii a singulièrement amélioré ses procédés de fabrication • ses cartons vernis offrent un degré de perfection inconnu jusqua lui. En 18 27 la maison Devaîois n’exposait que des tabatières. Aujourd’hui M. Fontaine-Perrier fabrique une foule d’objets auxquels le carton ne semblait nullement applicable : des tasses, des gobelets, des encriers , des manches de couteaux, des nécessaires d’hommes et de femmes, des services de dessert, etc. Ses produits sont enrichis par des ornements de bon goût.
- Le carton qu’il emploie résiste sans se gercer à toutes les influences atmosphériques, à l’épreuve réitérée de l’eau bouillante, du café bouillant, etc. Dans ces épreuves répétées par le jury, le vernis a conservé son éclat. De tous les vernis présentés à l’exposition, celui de M. Fontaine a paru le plus solide. Plusieurs objets assez lourds que nous avons jetés sur le pavé avec une certaine force, ont résisté parfaitement au choc.
- Un autre article dont la fabrication appartient exclusivement à M. Fontaine mériterait seul une récompense : nous voulons parler des cartons vernis destinés à remplacer les toiles préparées pour la peinture à l’huile. Par des expériences faites avec soin, le jury s’est assuré que ces cartons sont bien supérieurs aux toiles ; le pinceau
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-
-
- Médaillé de bronze.
- Mentions
- honorabfes.
- Citation
- favorable.
- 488 CHAPITRE XL.--ARTS DIVERS.
- les parcourt avec plus de facilité, et surtout la couleur appliquée ne s’y emboit pas ; le peintre a toujours sous les yeux les effets déjà produits, n’étant plus obligé de les faire renaître en mouillant les parties embues de son tableau ; enfin ces cartons reviennent à meilleur marché que les toiles. Le jury décerne à M. Fontaine-Perrier une médaille de bronze.
- MENTIONS HONORABLES.
- 1 '
- M. Bichelberger , à Sarable ( Moselle ).
- Tabatières moulées de toutes les qualités, dont cette maison fait depuis plusieurs années un commerce considérable, justifié par le bas prix et la qualité des produits.
- M. Auger, à Paris, rue du Monceau-Saint-Gervais, n° 8.
- Plateaux peints en or et argent, sur tôle ; nous signalons la bonté de son vernis que nous ayons , soumis à des épreuves déçisives sans qui! se soit détérioré.
- ---'—nr»ors»i -
- CITATION FAVORABLE.
- M. Çûenot, à Paris, rue Meslay, n° 2.
- Petits meubles, éventails en bois et carton vernis imitant très-bien la laque de Chine : son établissement présente une certaine importance.
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- SECTION IV. — CUIVRES ESTAMPES ET VERNIS. 489 CASQUES EN LAITON.
- MENTION HONORABLE.
- M. Dida, à Paris, rue Vieiiie-du-TempIe, n° 123.
- ' i
- II obtint en 1827 une citation pour ses casques en laiton. Les perfectionnements apportés dans les procédés de sa fabrication, les diminutions de prix qui s’en sont suivis, enfin le plus grand développement des travaux de cet habile industriel, le rendent très-digne de la mention honorable.
- CUIRS À RASOIRS ET AFFILOIRS.
- »
- La fabrication des cuirs à rasoirs n’est plus comme autrefois resserrée dans un petit nombre de mains. Chaque bon coutelier sait aujourd’hui les fabriquer; chacun d’eux compose une pâte propre à donner du tranchant au rasoir, pâte dont la base est le rouge d’Angleterre , ou la potée d’étain, ou I emeri, etc. Toutes ces compositions ont leur mérite ; mais la bonté d’un cuir à rasoir ne dépend pas seulement de sa forme et de l’enduit qu’on y applique, il dépend surtout de l’habitude et de l’adresse de celui qui s’en sert.
- MENTIONS HONORABLES.
- MiIe Lemaire , à Paris, rue du Rouie ? n° 8.
- Sa maison, la plus anciennement connue à Paris,
- Mention
- honorable.
- Mentions
- honorables.
- i
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-
- 490
- CHAPITRE XL. — ARTS DIVERS.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables
- était mentionnée honorablement dès 1827; elfe mérite encore cette distinction.
- M. Barreau, à Paris, rue Saint-Honoré, n° 263.
- Pour ses beaux cuirs à rasoirs et ses affifoirs de tabie en forme de couteaux, très-bien travaillés.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M, Armand-Clerc , à Paris, rue du Buisson-Saint-Louis, n° 16.
- Pour ses affifoirs cylindriques.
- M. Phelippon , à Vaugirard, rue de Sèvres, n° 14 ( Seine ).
- Pour la bonne composition de ses cuirs à rasoirs.
- M. Mailly, à Paris, rue Saint-Martin, n° 149.
- Pour son cuir tranchant.
- . /
- M. Charles Gervais , à Paris, rue Roehe-chouart, n° 66.
- Pour ses pierres factices qu’il appellepilophiles.
- M. Lefebvre, à Paris, impasse Sourdis, n° 3.
- . Pour sa pâte dite Augustine.
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- SECTION IV.-CUIVRES ESTAMPES ET VERNIS. 491
- BILLARDS.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Cosson, à Paris, rue Grange-aux-Beiïes, n° 20.
- Les amateurs préfèrent ses billards, à cause de la bonne confection des bandes, qui ne sont ni trop souples ni trop dures.
- M. Chereau, à Paris, rue des Marais, n° 47.
- Les explications qu’il a données sur la construction de sa table l’ont fait juger d’une grande -solidité. Cependant on a trouvé quelle était trop dure et quelle avait l’inconvénient de faire relever la bille. Ce défaut n’empêche pas que les billards de M. Chereau ne soutiennent la concurrence dans le commerce avec ceux de M. Cosson.
- CITATIONS FAVORABLES.
- M. Bouchardet, à Paris, rue de Bondy, n° 66.
- Artiste intelligent et qui fera bien ; mais ses ateliers sont nouveaux et l’on ne peut pas encore juger ses produits aussi sûrement que ceux des anciens fabricants.
- Mentions
- honorables.
- Citations
- favorables.
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-
-
- Citations
- favorables.
- Médaillé de bronze.
- Mentions
- honorables.
- 492 CHAPITRE XL. - ARTS DIVERS-
- M. Hiole , à Paris, rue Mesïay, n° 37.
- Pour ses queues de billard, dont les connaisseurs font Je plus grand cas ; elles sont exécutées dans la perfection.
- BROSSES ET PINCEAUX À L’USAGE DES PEINTRES.
- MÉDAILLE DE BRONZE.
- MM. Saunier et compagnie, à Paris, rue
- Saiïe-au-Comte, n° 16.
- /
- M. Saunier fournit des brosses et des pinceaux à nos peintres les plus célèbres. Le jury voulant encourager cette branche d’industrie, qui n’est point arrivée en France à la perfection désirée, accorde une médaille de bronze à M. Saunier.
- MENTIONS HONORABLES.
- M. Drains, à Paris, place du Louvre, n° 24.
- M. Drains fabrique des pinceaux pour l’aquarelle ; ils sont de très-bonne qualité-
- M. Cochery, rue Dauphine, n° 12.
- Brosses pour la peinture à l’huile, d’une bonne exécution.' ' ;y': ’ M • •" J'
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- SECTION IV. - CUIVRES ESTAMPES ET VERNIS. 493
- CITATION FAVORABLE.
- M. Babeuf-Gaillard, à Paris, rue de ïa Harpe, ri° 4.
- Pinceaux et brosses dites de Lyon, pour tous les genres de peinture, bien fabriqués.
- Citation
- favorable.
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- Rappel de médaille dor.
- CHAPITRE XLL
- RÉCOMPENSES DÉCERNÉES PAR LE JURY CENTRAL AUX ARTISTES QUI NE SONT PAS EXPOSANTS, EN EXÉCUTION DE L’ORDONNANCE DU 4 OCTOBRE 1833.
- N
- RAPPEL DE MÉDAILLE D’OR.
- M. Holker , à Paris.
- M. Holker a dignement poursuivi les travaux de son aïeul auquel la France doit l’emploi des chambres de plomb pour fabriquer l’acide sulfurique ; lui-même, d’après le témoignage de M. Darcet, a porté dans cette fabrication les perfectionnements qui pouvaient l’élever au niveau de la théorie. Il a coopéré très-habiiement au progrès des manufactures de produits chimiques où cet acide entre comme matière première. II est actuellement occupé d’introduire ses procédés pour la production des acides sulfuriques, hydro-chloriques et nitriques, dans trois grandes manufactures de produits chimiques du midi de la France. II a perfectionné la fabrication de la colle tirée des os.
- En 1819, M. Holker, ex-associé de MM. Darcet et
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- CHAPITRE XLÏ. — RECOMPENSES AUX NONEXPOSANTS. 495
- Chaptal fils, pour la fabrication des produits chimiques,' Rappel dans leur grande manufacture -des Thernes, près Paris*; obtint collectivement avec eux la médaille d’or : la même récompense fût confirmée en 1823. é ;
- Aujourd’hui le jury rappelle en propre à M. Holker-cette médaille d’or, afin d’honorer, par >là récompense du premier ordre, les services qu’il a-rendus et ceux qu’il continue de rendre h l’industrie française.
- J
- MÉDAILLÉS D’OR. Vl-
- M, Abadie à Toulouse (Hautè-Ga- Médailles
- \ : * u:-}:. , -, .. . d’or.
- ronne . , . .
- Dans le midi de la France, le nom,de-M. Abadie se rattache à la création de toutes les grandes entreprises industrielles où l’on doit employer des mécanismes ingénieux et de puissants moteùrs: Il possède, à Toulouse, un atelier considérable pour la construction des machines, et pour la grosse horlogerie, ' * :
- On doit à M. Abadie lés .projets, et l’exécution parfaite des belles machines hydrauliques-, construites pour alimenter les fontaines,.de Toulouse,et .de, Carcassonne; on lui doit les.projejsf et fexécutiqn de,-la vaste-usine clu Saut. du Tarn * qui compte trente;<Ieux moteurs-hydraur liques et dont; nous; avons .décrit .les? travaux , ch;-vXXl; on lui doit dix nouvelles meules , ajoutées aux moulins du Basacle , et dix autres pour le moulin-, du , Château, pareillement alimenté par une prise d’eau de la Gai-onne à Toulouse; on lui doit toutjle nouveau,système:detfo-; rerie construit pour l’arsenal de Toulouse ; on lui doit tous les mécanismes, de la plus importante faïencerie du
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-
- Médailles
- d’or.
- 496 CHAPITRE XLI. — RÉCOMPENSES AUX NON EXPOSANTS.
- Midi; celle de M.Fouque, à Valentine, où l’on a tiré parti d’une force hydraulique de cent chevaux; on lui doit l’exécution de tous les mécanismes pour les plus grandes filatures de laine de cette partie du royaume, celle de file, auprès de Carcassonne ; celle de Salvages, près Castres, et.celle des Moulins, à la porte de cette ville; celle de Chalabre qui, la première, fut établie dans le midi de la France, et celle de Cozères, la première établie dans la Haute-Gkronne : enfin on lui doit une machine à mouvement de conversion, pour élever les eaux, machine justement récompensée par la société d’agriculture de Toulouse.
- Des titres aussi nombreux et d’une telle importance justifient hautement la médaille d’or accordée à M. Abadie, comme à l’artiste le plus ingénieux, le plus laborieux et le plus utile que possèdent aujourd’hui nos départements méridionaux. -
- „ ; ; • . t . t .
- * r
- M. Gùiîmpïs (Emile), à Paris., rue des Magasins, ii° 14.
- • Ert 1824 on produisait des papiers peints à nuances dégradées, dans le genre di t des fondus ; la variété ; l’élégance et la grâce des effets dé ce genre eh firent souhaiter limitation sur lés toiles peintes. Mais les moyens qu’on employa d'abord étaient si longs qu’un ouvrier ne pouvait imprimer par jour plus de vingt-cinq aunes d’ïn-diêhnes. M; Grimpé, par Une gravure de pointillés dont la profondeur déerOisSait Systématiquement, parvint4i varier à l’infini des dessins fondus, sous les formes de carrèaux, de losàttgëS Ondulés, obliques, etc. Par ce moyen, l’ouvrier qui n’imprimait que vingt-cinq aunes put en imprimer cinq mille par jour : l’ëeonomie du
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-
- CHAPITRE XLI. — RECOMPENSES AUX NON EXPOSANTS. 497
- temps était accrue clans le rapport de deux cents à l’unité. Ce beau succès conduisit i’auteur à deviner un procédé tenu très-secret en Angleterre, pour graver sur les cylindres des dessins variés, à fonds légers et à réserves blanches, qui présentaient des nuances graduées avec une telle perfection que nos plus habiles graveurs ne pouvaient les imiter. Par îe procédé de M. Grimpé, bon put graver-indifféremment sur un cylindre depuis 2,000 jusqu’à deux cents millions de petits cônes, gradués par leur profondeur soit en creux, soit en relief, avec une exactitude mathématique. Nous lui devons également d’avoir deviné le secret des Anglais pour graver les cylindres par l’emploi des acides.
- La supériorité des procédés que nous venons d’indiquer a suffi pour procurer à leur auteur une fortune indépendante. II a formé lui-même un nombre considérable d'élèves en gravure d’impression, qui sont souvent appelés à diriger les ateliers des fabriques pour lesquelles il confectionne des machines. Plusieurs manufacturiers comptent tellement sur son génie inventif, qu’ils ont pris des engagements avec lui pour recevoir, en échange d’une rétribution annuelle, communication des perfectionnements qu’il pourra graduellement apporter dans l’art d’imprimer les étoffes. .
- . Les services rendus à l’industrie par M Grimpé ne se bornent.pas à cette spécialité. Diverses branches de fabrication lui doivent des machines, ingénieuses, dont l’utilité réelle est démontrée par la pratique; telles sont les machines à gauffrer les étoffes et le papier; des calandres, des presses lithographiques, etc. . \
- L’atelier de ce constructeur présente une série de machines qui furent inventées et mises en pratique II. 32
- Médaillés il or.
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- d’or.
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- pour confectionner par des mouvements continus 80,000 bois destinés aux fusils que MM. Pihet eurent à fabriquer après ïa révolution de juillet. La façon de ces bois était de 4 fr. 50 cent. ïa pièce; une première invention pour refendre et profiler ces bois réduisit immédiatement de 33 pour cent cette façon. De nouveaux mécanismes complètent ce système et permettent d’obtenir une économie plus grande encore. II fallait autrefois, pour travailler des bois de fusil, d’habiles ouvriers ayant au moins deux ans de pratique; il suffit aujourd’hui de dix jours d’apprentissage à des hommes d’une intelligence ordinaire.
- Avec vingt machines coordonnées systématiquement, réparties en dix spécialités, et suivies par dix ouvriers gagnant 2 fr, 40 cent, par jour, on fabrique en douze heures 248 bois de fusil; ce qui ne porte cette main-d’œuvre qu’à 10 centimes ïa pièce. Une heure de travail manuel et très-facile suffit pour achever chaque bois, et coûte 20 cent. En réunissant ces dépenses aux 5 centimes que coûte ïa force motrice d’une machine à vapeur, on n’a finalement à dépenser que 3 5 centimes pour façon d’un bois de fusil qui coûtait auparavant jusqu’à 4 fr. 50 cent., et qui coûte encore aujourd’hui 2 fr. 50 cent, suivant les anciennes routines.
- Ces beaux résultats acquerraient une immense importance, s’il survenait une guerre générale qui nécessiterait des efforts comparables à ceux de 1793 et 1794.
- De pareils titres justifient ïa récompense du premier ordre accordée aux inventions mécaniques de M. Emile Grimpé.
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- MÉDAILLES D’ARGENT.
- M. Dëssoye, à Toulouse ( Haute-Ga? Médailles ronne). "
- En 1832 M. Déssoÿe fut le créateur et continue d’être le directeur de la grande fabrication métallurgique récompensée par là médaille d’or, sous la raison Talabot et compagnié : c’est a lui qu’en est dû le succès. Avant cette époque, il avait fondé la belle manufacture de limes de Brévânnes, dans la Haute-Marne : les limes et les burins présentés en 1823 par cette fabrique, laquelle n’avait alors que vingt ouvriers, lui valurent deux mem lions honorables. En 1827, il avait quadruplé l’importance de cet établissement et recevait une médaille d argent pour ses produits et pour les notions importantes exposées dans un mémoire dont il est auteur. Quatre ans plus tard, il doublait encore les travaux de cette usine. Un grand nombre de fabriques françaises ont profité des perfectionnements apportés par M. Dessoye dans ce genre d’industrie : c’est à ce titre qu’aujour-d’hui, bien qu’il ne soit pas exposant, le jury lui décerne une nouvelle médaille d’argent.
- V • :
- M. Türion , à Nîmes (Gard)* _ "
- M. Turion, simple ouvrier en châles, a fait au montage des métiers à la Jacquart là modification la plus heureuse.
- Lorsqu’un fabricant veut changer lé dessin des châles qu’il fait confectionner, on est obligé de démonter le métier, de couper les cordes qui servent pour abaisser èt soulever les fils de cachemire suivant les combinaisons
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- d’argent.
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- voulues par le premier dessin. II faut huit jours au moins pour ce seul travail, dont la dépense s’élève, dans la fabrique de Nîmes, jusqu’à 30 francs, et dans celle de Paris, .jusqu’à 48 francs. Ce n’est pas tout: le pauvre tisserand est obligé de chômer jusqu’à la fin de ces combinaisons préparatoires opérées sur son métier. Si le fabricant n’a pas de dessin tout prêt à marcher, s’il faut en faire un nouveau, et le donner à lire, au lieu de 'huit jours, le tisserand en restera quinze sans emploi. De là même sont nés des procès fâcheux et trop fréquents entre les ouvriers et les chefs de fabrique.
- Par le procédé qu’on doit à l’ouvrier Turion, le tisserand n’a plus besoin de démonter son metier, quel que soit le dessin nouveau qu’on lui donneà reproduire. Les cordes sont disposées de telle manière qu’il peut facilement en changer les divisions : huit heures lui suffisent pour les adapter à l’exécution d’un dessin quelconque. Voilà donc avec ces huit ou dix heures de travail et cinq à six francs de dépense, un résultat obtenu qui naguère coûtait, suivant les cas, de 2 5 à 80 francs, et qui-faisait perdre de huit à quinze jours, souvent même davantage.
- Dès qu’un fabricant s’apercevra qu’il est temps de cesser la production du même châle d’après un dessin que le commerce cesse d’accueillir, il n’aura plus besoin d’attendre l’invention d’un nouveau dessin; il en possède toujours quelque ancien dont le succès est certain et qu’on montera provisoirement, sans dépense et sans perte de temps. Les fabricants les plus habiles ont calculé qu’il en résultera, pour chacun d’eux, une économie de deux à trois cents francs.
- Ce qui donne encore un plus grand prix au perfectionnement imaginé par l’ouvrier Turion, c’est qu’il s’applique, non pas seulement à la confection des châles,
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- mais à tous les genres de tissus brochés, en duvet de chèvre, en laine, en soie, en coton, etc. Enfin, ce qui relève le prix de cette invention , c’est son extrême simplicité , c’est la facilité de l’adapter à tous les métiers tels qu’ils existent.
- M. Turion a pris un brevet d’invention pour cinq années. Il serait à désirer que le Gouvernement ou les manufacturiers s’empressassent de désintéresser cet ingénieux ouvrier, en lui payant sur une base équitable la valeur de sa découverte- en peu de temps ce sacrifice serait plus que compensé par les avantages que nous venons d’expliquer, et l’avenir d’un artisan si recommandable serait complètement assuré. C’est un vœu que le jury central se fait honneur d’exprimer. En attem dant ce s gages d’une reconnaissance matérielle et pécuniaire, les juges de l’industrie nationale, appréciant tout le mérite de l’invention que je viens d’expliquer, la récompensent par la médaille d’argent, quaucun ouvrier-français , resté simple ouvrier, n’avait encore obtenue.
- M. Guillemin? à Besançon (Doubs).
- M. Guiïlemin, artiste d’un grand mérite, a construit les belles machines faites à neuf pour la tréfilerie de Chenecey, canton d’Ornans, récompensée parla médaille d’argent en 1823, 1827 et 1834. Il a suffi d’un voyage en Angleterre, pour que M. Guiïlemin retînt dans sa mémoire les combinaisons_et les proportions principales des mécanismes le plus compliqués, et pût les exécuter. Il a monté des machines soufflantes, des feux d’affinerie sur un principe économique, et surtout une grande roue hydraulique ayant la force de cent chevaux, pour faire mouvoir des cylindres ébaucheurs et finisseurs, des
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- d’argent,
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- d’argent.
- 502 CHAPITRE XLI. — RECOMPENSES AUX NON EXPOSANTS.
- laminoirs à tôle, des tireries puissantes, etc.; ses cy-iindres amènent le fer au n° 23, avant de passer aux filières; il épargne ainsi trois recuites et toute la main-d’œuvre de trois opérations. A Chenecey, le moteur, fort de cent vingt chevaux, donne l’impulsion à des jeux de cylindres pour étirer le fer marchand et pour laminer la tôle et les fers-blancs. M. Guillemin a mis une intelligence remarquable à tirer parti de la chaleur perdue dans les feux d’affinerie, soit pour recuire les fils de fer à vase clos ainsi que les tôles, soit pour échauffer l’air soufflant de ces mêmes feux, sans dépense additionnelle. Il est au rang des mécaniciens qui ont secondé le plus puissamment les progrès de l’industrie dans la Franche-Comté.
- M. Josué-Heïlmann , à Mulhouse (Haut-Rhin ).
- Pour justifier la médaille d’argent accordée par le jury central à M. Heilmann, il nous suffit d’attester qu’on doit à cet ingénieux mécanicien la machine à broder et la machine à auner, exposées sous le nom de MM. A. Kœchïin et compagnie. Il a perfectionné d’une manière ‘remarquable le métier mécanique à tisser, emprunté des Anglais.
- MM. P a yen et Persoz , à Paris (Seine).
- M. Payen, récompensé plusieurs fois comme exposant, ne pourrait pas l’être comme non exposant. II n’en est pas de même de M. Persoz avec lequel il a fait une belle découverte scientifique, précieuse pour l’industrie. Ces deux chimistes renoncent à l’emploi de l’acide sul-
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- < furique pour convertir en sirop, de la fécule ou de i’a-midon; ils reprennent et pratiquent avec un grand succès ïe procédé longtemps employé dans les distilleries. Ils ont prouvé que la conversion de d’amidon en matière gommeuse et sucrée, est due à ia nouvelle substance qu’ils appellent diastase, laquelle agit à très-petite dose, comme un véritable ferment, au lieu de forge germée qu’on employait dans l’ancien procédé vulgaire. (
- Déjà le nouveaü sirop est très-répandu dans les brasseries ; nul doute que les distilleries n’en retirent un alcool plus pur que celui qu’on prépare avec le sirop"fabriqué par l’acide sulfurique. 11 est d’une saveur beaucoup plus agréable, et vraisemblablement l’emploi s’en étendra dans beaucoup d’usages domestiques. Le jury récompense par la médaille d’argent le service rendu par MM. Payen et Persoz à diverses industries,
- M. Eastwood , à Essonne ( Seine-et -Oise )»
- M. Eastwood est l’ingénieur qui dirige les ateliers de mécanique de MM. Féray et compagnie1. Il a depuis longtemps quitté l’Angleterre, pour importer en France, sa patrie adoptive, d’ingénieux mécanismes. II a contribué beaucoup au succès des ateliers de M. Féray. II a rendu les plus grands services à l’industrie de la mouture, par les constructions de moulins à l’anglaise ; on lui doit, entre autre perfectionnements, un récipient mobile qu’on emploie avec un succès remarquable dans les nouveaux moulins, pour conduire de suite la farine aux blute-ries. Ces titres méritent la médaille d’argent.
- Médaillés
- d’tirgent:
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- M. Dumont, rue Martelle, n°, 11, à Paris.
- M. Dumont est auteur d’un fiïtre fort utile pour raffiner le.sucre. Le charbon animal s’y trouve employé réduit en grains; par îà son effet est singulièrement augmenté, Malheureusement M. Dumont n’a retiré nul bénéfice d’un procédé qui procure le plus grand avantage aux raffineurs. II recevra du moins la médaille d’argent, au nom du jury central, comme un des artistes
- bienfaiteurs de l’industrie nationale.
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- M. Cavelier, dessinateur, à Paris, rue d’Orléans, n° 5.
- Depuis vingt ans M. Cavelier consacre son talent aux dessins des modèles pour les fabriques de bronze. Il est l’auteur de tous les dessins d’après lesquels ont été moulées et fondues les pièces les plus remarquables présentées et récompensées, sous des noms divers, aux expositions de l’industrie. Tous les bronzes que M. Dernière offre cette année, tous ceux qui depuis un temps considérable ajoutent aux décorations intérieures imaginées pour les châteaux des Tuileries et de Neuilly, sont exécutés d’après les dessins de cet habile artiste. Il est très-digne de la médaille d’argent.
- M. Couder, dessinateur,' à Paris, rué Cadet, n° 24.
- M. Couder, artiste plein d’intelligence et d’activité, s’adonne avec succès aux dessins pour les tissus, châles, chahs, indiennes, etc. Ses compositions, extrêmement variées, sont fort estimées par les fabricants. II est au premier
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- rang dans son genre. II dirige un grand établissement où les dessins mêmes s’exécutent pour ainsi dire en fabrique , et par là peuvent être livrés k bas prix , en masses considérables. II occupe habituellement près de cent ouvriers. Comme chef d’une pareille industrie, et pour les services qu’il rend aux manufactures, M. Couder est digne de la
- médaille d’argent.
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- M. A. Rider, à Muiïiausen (Haut-Rhin).
- M. Rider est l’ingénieur mécanicien de la maison Zuber et compagnie, récompensée par la'médaille d’or pour ses magnifiques papiers peints. Depuis longtemps l’industrie réclamait un moyen mécanique de fabriquer sans discontinuité le papier blanc pour tentures, papier dont l’achat annuel s’élève de 8 à 9 millions par an. On est assujetti, suivant l’ancienne méthode, à coller bout à bout vingt-quatre feuilles de papier pour former un seul rouleau de neuf mètres , sur lequel on opère ensuite l’impression. Pendant quinze ans, la maison Zuber essaya, mais en vain, d’obtenir des feuilles d’une pièce ayant cette longueur de neuf mètres, soit avec les machines de MM. Berthe et Grevenich, soit avec celles de MM. Canson et de M. Didot-Saint-Léger. Les rouleaux obtenus n’étaient pas également ni suffisamment apprêtés dans toute la longueur du papier; au lieu d’être droits, ils se développaient à bords inégaux ou curvilignes; au lieu d’être plans, ils godaient et présentaient des boursufïlures. ,,
- M. Rider, sans s’effrayer de ces difficultés, s’efforça de les résoudre. Dès 1830, il y réussit complètement, dans la manufacture de M. Zuber où ses mécanismes fonctionnent. Ces mécanismes offrent déjà, même pour
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- d’argent.
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- Médaillés de bronze.
- 506 CHAPITRE XLI. —RÉCOMPENSES AUX NON EXPOSANTS.
- la production des papiers propres à d’autres usages que les tentures, des avantages notables sur ceux de M. Di-dot-Saint-Léger. Les frais d’établissement et d’entretien sont moindres; on produit plus aisément toutes ïes variétés jadis fabriquées à fa main; au sortir de fa machine on livre fe papier tout apprêté. Moins d’une heure suffit pour convertir ainsi fa pâte en papier parfait, tai> dis que le papier sortant de fa machine à la Didot doit, subir fes mêmes apprêts que s’il était fait h fa main.
- Depuis le petit nombre d’années que M. Rider a créé son système, cinq grands appareils du même genre ont été fondés en diverses parties de l’Europe. Ce mécanicien est très-digne de recevoir fa médaille d’argent; si, comme tout l’annonce, sa machine se propage généralement en France, lors de la prochaine exposition il aura droit à la médaille d’or.
- MÉDAILLES DE BRONZE.
- M. Leblanc, ouvrier en châles, à Paris,
- M. Leblanc est employé par M. Denneirousse au tissage des cachemires. Cet ingénieux ouvrier a trouvé le moyen de réduire d’un tiers la main-d’œuvre nécessaire pour confectionner les châles à fond plein et à rosace. L’ouvrier Leblanc fait usage d’un double équipage de cordes parallèles destinées à soulever les fils de la chaîne. Son système est si bien combiné qu’il permet d’appliquer sur un dessin quelconque un autre dessin sans analogie avec le premier, et qu’on peut néanmoins disposer celui-ci de manière à l’exécuter simultanément avec le premier et par le même coup de navette.
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- CHAPITRE XLI. — RECOMPENSES AUX NON EXPOSANTS. 507
- Suivant ie système ancien, lorsqu’un châle est en Médailles même temps à rosace et à fond décoré, l’on fait le fond de brtmze* à part et la rosace à part. Si, par exemple, le châle a douze couleurs, il faut douze navettes pour ie fond et douze pour la rosace. M. Leblanc n’empioie en totalité que douze navettes ; il économise une grande partie du fil broché et toute ia main-d’œuvre qu’eût exigé le jeu de douze autres navettes. C’est avec un esprit de combinaison soutenu par deux années de persévérance opiniâtre que cet ingénieux ouvrier a fini par obtenir un succès complet, après avoir sacrifié, pour arriver à son but, toutes les économies qu’il avait faites jusqu’alors sur ses travaux journaliers. Le jury central, en attestant ces faits, décerne la médaille de bronze à M. Leblanc.
- M. Descat-Crouzet, à Roubaix ( Nord).
- M. Descat, apprêteur et teinturier, a ï’un des premiers, dans la ville de Roubaix, monté en grand des appareils de teinture et d’apprêt. Il a de 1a sorte affranchi cette fabrique de la nécessité d’envoyer ses tissus pour être apprêtés et teints, soit à Paris, soit à Reims. Dans les deux établissements qu’il a créés avec l’aide de ses fils, pour teindre en laine et en pièce, il occupe 300 ouvriers en hiver et 200 en été. Là, trois appareils à vapeur fonctionnent comme moteurs ou moyens de chauffage, d’apprêts et de teinture. M. Descat mérite une médaille de bronze.
- M. Beyer (Jacques ), à Fresnay ( Sarthe ).
- C’est l’ouvrier auquel on doit l’exécution des deux toiles magnifiques exposées par M. le comte de Perrochef
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- Médailles de bronze.
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- l’une en lin, l’autre en chanvre écru du pays. Elles sont également remarquables pour leur excessive finesse et pour l égalité parfaite du tissu. M. Jacques Beyer est aussi recommandé comme ayant le premier employé des rots à lame d’acier, fournis par M. de Perrochel. Il est à souhaiter que la médaille de bronze accordée au tisserand Beyer encourage tous les ouvriers de la même industrie, à l’emploi de moyens perfectionnés et leur donne cette attention intelligente qui seconde et double la dextérité naturelle, afin de multiplier la production des chefs-d’œuvre manuels. M. de Perrochel, maire de sa commune, a fait de la remise de cette médaille une fête industrielle et municipale, non moins honorable pour lui-mcme que pour la classe ouvrière.
- M. Henry ( ClauderFrançois ), contremaître, à Mulhausen ( Haut-Rhin ).
- M. Henry, successivement employé depuis 1820 comme chauffeur et conservateur dune machine à vapeur, chez MM. Kœchlin frères, a trouvé ou perfectionné plusieurs appareils applicables à cette machine: 1° pour maintenir la vapeur à une pression à peu près constante et limitée d’avance ; 2° pour avertir au moyen d’un timbre, lorsque cette pression est dépassée de la moindre quantité ; 3° pour fermer à l’instant même de l’avertissement, le registre de la cheminée, et pour arrêter le ventilateur afin de diminuer le tirage du feu aussi longtemps que la pression de la vapeur n’est pas redescendue au-dessous de la limite fixée ; 4° pour faire partir une détente et donner issue à la vapeur renfermée dans la chaudière, aussitôt que la pression dépasse la limite, d’une quantité représentée par deux décimètres de la colonne mercurielle du
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- manomètre; 5° pour indiquer au chauffeur, sans qu’il ait besoin de quitter son foyer, la quantité d’eau contenue dans la chaudière, et la vitesse dont ïa machine est animée : si les yeux du chauffeur négligeaient ces avertissements , un timbre réveillerait à point nommé son attention. M. Henry fait honneur aux ouvriers de sa classe, il prouve que des perfectionnements remarquables peuvent venir de tous les degrés de l’échelle industrielle; il est très-digne de la médaille de bronze.
- M. Déon , ciseleur, à Paris.
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- M. Déon est l’ouvrier ciseleur employé par M. Wil-lemsens pour donner la dernière touche à la belle imitation en bronze florentin, du casque,, du bouclier et de la poignée d’épée de François Ier : armes conservées à la Bibliothèque royale. Le jury décerne la médaille de bronze à ce très-habile ouvrier.
- M. 'Chaussenot, à Neuilïy (Seine).
- M. Chaussenot a construit et dirigé avec succès ïa fabrique de dextrine, établie à Neuilly. Il à trouvé plusieurs perfectionnements industriels, entre autres un appareil de distillation dans le vide : il mérite la médaille de bronze.
- M. Jaccoud, de Lyon, à Muiïiausen ( Haut-Rhin ).
- On doit a M. Jaccoud des appareils très-bien combinés pour le graissage des machines. L’huile est prise dans un petit réservoir, pour être dirigée siir les parties-frottantes des machines, à mesure du besoin, et par quan-
- Médailles de bronze.
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- Médaillés do bronze.
- Mentions
- honorables.
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- tités extrêmement petites : ce qui produit beaucoup d’é* conomie et de propreté. Un grand nombre de fabriques du Haut-Rhin font usage de ces moyens, pour lesquels nous décernons à M. Jaccoud fa médaille de bronze.
- M. Drouard, directeur de la fabrique de papier de MM. Dufour et Leroy, à Paris, rue deBeauveau, n° 10.
- On doit à M. Drouard f application à divers ferrements de fa peinture hydrofuge dont il est inventeur ; une économie nouvelle apportée dans l’éclairage des ateliers et îe chauffage des fourneaux de fa fabrique de MM. Dufour et Leroy ; une application de fa vapeur à fa teinture des laines, plus économique et plus simple que fes moyens ordinairement employés ; un perfectionnnement du fonçage à teintes perdues; l’emploi de fa dextrine, en remplacement de fa gomme, dans toutes fes opérations où cette dernière substance, beaucoup pfus chère, était einpfoyée pour fixer les couleurs et rehausser fes tons. Tels sont fes titres nombreux de M. Drouard à fa médaille de bronze. MM. Dufour et Leroy les ont fait valoir avec un désintéressement que nous citons comme exemple à tous fes autres fabricants.
- MENTIONS HONORABLES,
- Mme veuve Froment, à.Paris.
- Elfe rend de grand services à la confection des tissus de cachemire et de mérinos, ainsi qu a celle des tissus
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- CHAPITRE XLI. — RECOMPENSES AUX NON EXPOSANTS. 511
- de laine pure ou mélangée avec la soie, par la perfection de son blanchiment et de ses apprêts.
- M. Castéra, à Paris > rue Marie-Stuart, n° 6.
- Appareils de secours contre l’incendie, appareils de sauvetage, bateaux rendus insubmersibles, planche de salut, etc. Ces recherches philanthropiques sont chgnes d’éloges. Sur la recommandation du jury central* le Gouvernement a fait parvenir à leur auteur une honorable récompense pécuniaire, justifiée par la vie pure, les travaux désintéressés, et la modique fortune de cet ancien et vénérable magistrat.
- M. Gides ( Xavier ), à Marseille (Bouches-du-Rhône ).
- Il a sensiblement modifié la fabrication des pâtes, façon d’Italie, en remplaçant le travail de l’homme par celui des chevaux. Un nouveau perfectionnement sera de substituer la force de la vapeur à celle des chevaux, pour accomplir le même labeur.
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- Mentions
- honorables.
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- I
- 3S
- TABLE
- DES MATIÈRES.
- DEUXIÈME PARTIE.
- CHAPITRE XXL Arts métallurgiques.
- Pages
- 1
- Section I. Plomb. 2
- Section II. Cuivre. 6
- Tubes de cuivre, cuivre étire". 13
- Quincaillerie de cuivre. 14
- Chaudronnerie de cuivre. 15
- Chaudronnerie de cuivre bronze. 16
- Section III. Laiton. — Epingles. 17
- Section IV. Zinc. 18
- Mines et fonderies de zinc. Ibid.
- Usines à zinc.—Laminage. 19
- Zinc ouvre". — Emploi du zinc. 20
- Section V. r N Etain. 22
- Fonderie et laminage de Pétain. Ibid.
- Section VI. Fonte et laminage du bronze. 23
- Cloches, sonnettes et grelots. 25
- Section VII. Manganèse. 26
- II. 33 l /
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- 502
- TABLE DES MATIERES.
- Pages
- Section vui. Production de la fonte, du fer, de l’acier, etc. 27
- Production de la fonte par le soufflage à l’air chaud. 28
- Moulerie en fonte de fer. 29
- Section ix. Fer. 32
- Section x. Acier. 45
- Section xi. Tôle et fer noir. 57
- Section xii. Fers etamés et fers-blancs. , 59
- Section xiiï. Trefilerie d’acier, de fer, de cuivre, de
- laiton. 63
- CHAPITRE XXII.
- Outils, instruments, objets divers en
- FER ET EN ACIER. 69.
- Section I. Faux. Ibid.
- Section II. Limes et râpes. 73
- Section III. Scies et ressorts. 79
- Section IV. Aiguilles. 82
- Section V. Alênes. 84
- Section VI. Tissus et toiles métalliques. 85
- Section VII. Clouterie. 88
- Section VIII. Serrurerie de précision. 90
- Serrurerie de quincaillerie. 94
- Section IX. Quincaillerie de fer. - 95
- Cisailles. * / Ibid.
- Ecrous à la mécanique. 96
- Instruments et outils. , 98
- Menue quincaillerie. 105
- / Quincaillerie de fonte de fer. 107
- t Fers creux. 108
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- » TABLE DES MATIERES. 503
- • Pages
- Section X. Lits en fer. 110
- Etaux et enclumes. 112
- Essieux. 114
- Laminoirs et cylindres. 115
- Filières et tours à étirer les métaux. 117
- Section XI. Coutellerie fine et moyenne.. Ibid.
- Coutellerie très-commune. — Eustaches. 125
- Section XII. Instruments de chirurgie. 128
- Section XIII. Armes à main. 131
- CHAPITRE XXIII.
- Bronzes. , ORFÈVRERIE, plaqué. 1.38
- Section i. Bronzes. Ibid.
- Fondeurs en bronze. 139
- Fabricants de bronzes. 140
- Section ii. Orfèvrerie. 144
- Section iii. Réduction de l’or et de l’argent en feuilles
- et en poudre. 150
- Section iv. Plaque. ' 15i
- CHAPITRE XXIV.
- Bijouterie, joaillerie, tabletterie. 154
- Section i. Bijouterie d’acier. Ibid.
- Bijouterie de deuil. 155
- Bijouterie dorée. 156
- Bijouterie en, platine. 158
- Section ii. Joaillerie en pierres fausses. 159
- Bijouterie en perles fausses, 161
- Section iii. Tabletterie. 163
- 33.
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-
- 504
- TABLE DES MATIERES.
- CHAPITRE XXV.
- Machines et instruments propres à l’agri-
- culture.— Considérations générales. ig5
- Section i. Charrues , scarificateurs , extirpateurs ,
- herses et sarcloirs. 167
- Section ii. Semoirs. 177
- Section iii. Machines à battre et à e'grener. 180
- Section iv. Machines à écraser, moudre, pulve'riser,
- , fe'culiser. 183
- Section v. Pétrins me'caniques ou machines à pétrir. 186 Section vi. Pressoirs et machines à presser. 189
- CHAPITRE XXVI.
- Machines et mécanismes employés pour
- /
- LES TRANSPORTS ET POUR LES CONSTRUCTIONS CIVILES, HYDRAULIQUES ET NAVALES. 192
- Section i. Mécanismes propres aux transports, aux
- mouvements, au pesage des fardeaux, aux échafaudages, etc. Ibid.
- Section ii. Machines funiculaires. 200
- Câbles-chaînes et rideurs en fer. 201
- Section iii. Constructions hydrauliques : Portes d’e-
- cluses. ’ 205
- Section iv. Machines hydrauliques. 208
- CHAPITRE XXVII. ,
- Machines propres à la fabrication DES
- TISSUS. 213
- Section i. Machines à filer et à tisser. Ibid.
- Section ii. Cardes. 223
- Section iii. Rots et peignes. 227
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- TABLE DES MATIÈRES.
- 505
- Page»
- CHAPITRE XXVIII.
- Machines à vapeur, et grands mécanismes. 229
- CHAPITRE XXIX.
- Instruments d’astronomie, de physique
- , ET DE MATHÉMATHIQUES. 247
- CHAPITRE XXX.
- Horlogerie. 26o
- Section i. Horlogerie astronomique et nautique. 261
- Section ii. Horloges publiques, grands me'canismes
- d’horlogerie. 266
- Section iii. Horlogerie domestique, pendules. 268
- Section iv. Horlogerie domestique, montres._ 276
- CHAPITRE XXXI.
- Instruments de musique. • . 281
- Section i. Instruments à cordes. ’ Ibid
- Pianos. 282 '
- Harpes. 291
- Guitares. 293
- Section ii. Instruments à archet. 294
- Section iii. Cordes d’instruments de musique. 296
- Section iv. Instruments à vents. 298
- Clarinettes et flageolets. Ibid. '
- Hautbois et bassons. 300
- Orgues expsessifs. . 301
- CHAPITRE XXXII.
- Économie domestique. 303
- Section i. Eclairage et pyrotechnie. ~ 304
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- 566 TABLE DES MATIERES.
- Pages
- Eclairage par combustion des liquides. 304
- Eclairage par combustion des solides. 310
- Pyrotechnie. " 312
- Section ii. Chauffage. 313
- Section iii. Distillation. 318
- Section iv. Substances alimentaires. 320
- Substances animales. Ibid.
- Conservation des substances alimentaires, animales et autres. 322
- Substances alimentaires tirées du règne végétal.— Scortication des légumes. 323
- Panification. 324
- Pâtes. - 326
- Fabrication des huiles alimentaires et d’é-clairage. 327
- Fabrication des sucres. 328
- Sucre de betteraves. 331
- Section v. Fabrication d’engrais pour la production
- des substances alimentaires. 333
- Section vi. Conservation de la propreté des vêtements. 335
- CHAPITRE XXXIII.
- Fabrication des produits chimiques. 337
- Section* i. Acides, alcali^, sels, etc. Ibid.
- Produits métalliques. , Ibid.
- Section ii. Produits chimiques, spécialement pharmaceutiques. 347
- Section iii. Savons. 350
- Section iv. Colles. 353
- Section v. Cire à cacheter. 357
- Pains à cacheter. - 360
- Section vi. Produits divers. 361
- Conservation des bois. Ibid.
- Couleurs et vernis. 363
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- TABLE DES MATIERES. 507
- Pages
- Crayons artificiels. 364
- Encres. 365
- Noir animal et noir d’ivoire. 367
- CHAPITRE XXXIV.
- Arts céramiques. 368
- Section i. Terres cuites, briques, tuiles et carreaux. 369 Section ii. Creusets. , 372
- Section iii. Poteries communes, à pâte grossière,
- lâche, colorie'e, avec couverte pïom-bifère. 374
- Section iv. Faïence commune à couverte opaque,
- ordinairement stannifère. Ibid.
- Section v. Faïence dure, dite pocelaine opaque. 378
- Section vi. Grès-cèrame ou poterie de grès. 382
- Section vu. Porcelaine dure. 383
- Section viii. Porcelaine tendre. 387
- Section ix. Matière plastique. 389
- CHAPITRE XXXV.
- f « -
- Verrerie. 390
- Section i. Glaces. . 391
- Section ii. Verrerie, cristallerie, gobeletterie. 393
- CHAPITRE XXXVI.
- Fabrication, emploi des couleurs vitri-
- FIABLES. 399
- Section i. Fabrication et procède" d’application des
- couleurs vitrifiables. Ibid.
- Section ii. Emploi des couleurs vitrifiables sur la
- porcelaine, le verre, les pierres et les métaux.
- 403
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- »08
- TABLE DES MATIERES.
- Pages
- CHAPITRE XXXVII.
- Ornements moulés. 4 03
- CHAPITRE XXXVIII.
- ÉBÉNISTERIE. 409
- /
- ' Meubles faits au tour. 413
- Découpage pour Fébénisterie. Ibid.
- Incrustations en nacre dé perle. 414
- CHAPITRE XXXIX.
- Typographie, calcographie, lithographie, GÉOGRAPHIE. 415
- Section i. Typographie Ibid.
- Gravure en fonte de caractères. 4i7
- Gravure de caractères étrangers à l'imprimerie. 419
- Produits de typographie. 420
- Typographie musicale. 423
- Section ii. Lithographie. 426
- Matériel lithographique. — Presses. 430
- Pierres lithographiques. 431
- Transport sur pierres graphiques. 432
- Restauration des gravures et des livres. 434 Géographie. Ibid.
- Globes géographiques. 435
- Cartes géographiques. 437
- Gravure sur bois. 440
- Calligraphie. 443
- Section iii. Reliure. 444
- Registres. 448
- Portefeuilles et albums. 450
- Plumes à écrire.. .451
- Tampons élastiques pour timbre. 452
- Taille-crayons. Ibid.
- Cadres imitant le bois. 453
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- TABLE DES MATIERES.
- CHAPITRE XL.
- 509
- Pages
- Arts divers. - 454
- Section i. Anatomie élastique. Ibid.
- Yeux artificiels. 456
- Biberons. 457
- Pompe laringienne. Ibid.
- Appareils gymnastiques. 458
- Section il. Objets de toilette. 458
- Coiffure. Ibid.
- Peignes d’écaille, de corne et de métal. 460 Corsets. . 462
- Cols. ' 465
- Bretelles et jarretières. 467
- Bourrelets. 468
- Boutons. Ibid.
- Agraffés pour robes de'femme. 469
- Œillets métalliques. ^ Ibid.
- Fiïifères et lacets ferrés à la mécanique. 47 0 Eventails. Ibid.
- Section iii. Ustensiles de ménage, objets d’utilité domestique. 471
- Garde-robes et sièges inodores. Ibid.
- Cuvettes inodores. 474
- Fontaines filtrantes. Ibid.
- Glacière portative, conservateur des comestibles , fontaine à rafraîchir. 475
- Chauffe-pieds, bassinoires et bains de pieds. 476
- Objets en cuir imperméable. 477
- Capsules pour boucher les bouteilles. Ibid. Vide-champagne. 478
- Préparation du café. Ibid.
- Coffrerie et sellerie. 479
- Cribles. ' 480
- Plumeaux. 481
- Parapluies. Ibid.
- Instruments de pêche et de chasse. 482
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- 510 • TABLE DES MATIÈRES.
- Pages
- Section iv. Cuivres estampes et vernis. 483
- Tabatières en carton et tôles vernis. 48G.
- Casques en laiton. 489
- Cuirs à rasoirs et affiloirs. Ibid.
- Billards. 491
- Brosses et pinceaux à l’usage des peintres. 492
- CHAPITRE XLI.
- Récompenses décernées par le jury central aux artistes qui ne sont pas exposants. 494
- fin.
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