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Musée retrospectif de la classe 15 : monnaies et médailles à l'exposition universelle international de 1900, à Paris : rapport du comité d'installation
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- MUSÉE RÉTROSPECTIF
- DE LA CLASSE (5
- Monnaies et Médailles
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- MUSÉE RÉTROSPECTIF
- DE LA CLASSE 15
- Monnaies et Médailles
- A L’EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE
- DE 1900, A PARIS
- imalion.
- RAPPORT
- COMITE D’INSTALLATION
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- Exposition universelle internationale
- de 1900
- SECTION FRANÇAISE
- ôoiumiôôaiie géuétaf De f êapcMiliou
- M. Alfred PICARD
- £Ditecleut cjéuétaf aDjoiut De f êccpfoitatiou, cêatcjé De fa £fectieu jtauçaiàe
- M. Stéphane DERVILLÉ
- ^Défécjué au detvice cjéuétaf De fa £fectic>u jtauçai^e :
- M. Albert BLONDEL
- £Défécjué au Jeteice ^peciaf De.* «ülottt*ée<5 ceuteiiuaucc
- M. François CARNOT
- JWcfitecte Dej» JlUmdéeA ceuteuuaucc :
- M. Jacques HERMANT
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- Bureau.
- Président : M. Laussedat (le colonel Aimé), G. membre de l’Institut, directeur du Conservatoire national des arts et métiers.
- Vice-Président : M. de Foville (Alfred), O. membre de l’Institut, directeur de l’Administration des monnaies et médailles.
- Rapporteur : M. Pellat (Henri), *^, professeur à la Sorbonne, directeur du Bureau des vérifications des alcoomètres au Ministère du commerce et de l’industrie.
- Secrétaire : M. Sudre (Pierre-Louis), ancien chef des travaux, sous-directeur honoraire de l’Administration des monnaies et médailles, membre et ancien secrétaire de la Société de numismatique.
- Trésorier : M. Pellix (Philibert), *^, ingénieur des arts et manufactures, appareils de précision.
- Membres.
- MM. Baille-Lemaire (Jean-Baptiste), O. jumelles.
- Balbreck père (Maximilien), instruments de précision.
- Cailletet (Louis-Paul), O. membre de l’Institut, instruments de précision. Ghabaud (Victor), instruments pour les sciences [maison Alvergniat].
- Collot (Armand), ingénieur des arts et manufactures, balances et poids pour les sciences.
- Dabi,ix (Paul), publiciste, numismate, archéologue.
- Delestre (Maurice), commissaire-priseur, numismate.
- Fillieux (Léon), mesures de capacité, président de la Chambre syndicale des poids et mesures.
- Gautier (Paul), membre du Bureau des longitudes, constructeur des instruments de l’Observatoire.
- Nachet (Alfred), 0. *^, instruments d’optique.
- Richard (Jules), ingénieur-constructeur, enregistreurs et indicateurs à distance.
- Commission du Musée rétrospectif.
- MM. Dablin (Paul).
- Delestre (Maurice).
- Naciiet (Alfred).
- Rapporteur du Musée rétrospectif.
- M. Sarriau (Henri).
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- Frontispice de Médailles sun les erixcu’aux évéxemexts du règxe de Louis-le-Graxd (1723).
- (Collection de M. R. Richehé.)
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- INTRODUCTION
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- Les monnaies françaises au dix-neuvième sièele (1).
- République, Consulat et Empire. •— Le 28 thermidor an III (15 août 1795), la Convention nationale reprenant et développant la loi du 18 germinal précédent,
- sur les poids et mesures, introduisit définitivement le système décimal dans le régime monétaire de la France. « L’unité monétaire portera désormais le nom de franc. Le franc sera divisé en 10 décimes; le décime sera divisé en 10 centimes.
- » Les pièces d’argent auronUpour type la figure d’Ilercule unissant l’Egalité à la Liberté, avec la légende : UNION ET FORCE...
- » Les pièces de bronze auront pour type la figure de la Liberté avec la légende RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. »
- Depuis le début de la Révolution, il avait été émis deux sortes de monnaies d’or, le louis constitutionnel de 1791 et celui de 1793, dus l’un et l’autre au graveur Aug. Dupré. Le revers du premier, devenu le motif principal du second après la suppression de la tête du roi, représentait le génie de la France écrivant, « avec le sceptre de la raison, désigné par un œil ouvert à son extrémité », le mot CONSTITUTION sur une tablette placée sur un autel. A côté de l’autel « un coq, symbole
- Plaquette du Congrès international de numismatique (1 i-16juin 1900), par Daniel Dupuis.
- (1) Faire l’historique des diverses séries dont se compose la numismatique française et qui toutes étaient représentées dans le Musée rétrospectif de la Classe 15, par des éléments plus ou moins importants, n'aurait abouti qu’à une compilation longue et disproportionnée.
- Nous avons jugé qu’il était préférable de nous renfermer dans les limites du programme purement centennal qui avait été tracé primitivement, en nous bornant à passer en revue les différentes phases de l’art monétaire en France pendant le dix-neuvième siècle.
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- de la vigilance, et un faisceau, emblème de l’union et de la force armée ». Nous reverrons ce génie sur les pièces d’or de la seconde et de la troisième République.
- La loi de 1795, votée dans le but, de préparer la reprise des paiements en espèces et le rétablissement de la circulation métallique, suspendue par le régime du papier-monnaie à cours forcé, conduisit à la réorganisation des ateliers monétaires.
- De dix-sept, qu’ils étaient avant 1789, ils furent réduits à huit : Paris, Perpignan, Bayonne, Bordeaux, Nantes, Lille, Strasbourg et Lyon (22 vendémiaire an IV — 14 octobre 1795). Ceux de Bouen, La Rochelle, Limoges, Toulouse^ Montpellier, Orléans, Metz, Marseille et Pau furent supprimés.
- Le gouvernement confia alors à Aug. Dupré, graveur général des monnaies (1791-1803), le soin de graver les nouveaux coins. D’un talent original et bien conforme à l’esprit de la Révolution, celui-ci a su tirer, pour la pièce de 5 francs au type de l’Hercule, frappée de l'an IV à l’an XI et reprise en 1848 et en 1871, tout le parti possible du symbolisme compliqué et quelque peu ingrat, que lui imposait la Convention.
- Les monnaies de cuivre frappées en l’an IV (2 décimes, décime, 5 centimes) furent modifiées l’année suivante. Leur poids, fixé d’abord à un gramme par centime, fut doublé dans le but de les mettre plus en rapport avec leur valeur intrinsèque.
- La pièce de 2 décimes se trouva ainsi supprimée et la monnaie de 1 centime ne fit son apparition qu’en fan VI.
- Pour le cuivre, Aug. Dupré fut plus heureux que pour l’argent. « La délicieuse figure de la Liberté gravée sur les monnaies de l’an IV, dit M. Charles Saunier (2), est un admirable reflet de l’esprit d’alors. » Aussi a-t-on cru reconnaître, dans ce profil très pur, les traits de Mme Récamier, dont la beauté était déjà célèbre à cette époque.
- Avec le Consulat, il se produisit une grande amélioration dans l’ensemble de la situation monétaire de la France, au point de vue économique, par la frappe de monnaies d’or et de pièces divisionnaires d’argent, et un changement important au point de vue du type, par la substitution de la tête du Premier Consul à l’Hercule de Dupré (Loi des 7, 17 germinal an XI — 28 mars, 7 avril 1803).
- O O
- (1) Les reproductions de monnaies qui se trouvent dans l’Introduction, sont extraites du savant Traité de numismatique moderne et contemporaine, de MM. A. Engel et R. Serrure (complément au Traité de numismatique du moyen âge des mêmes auteurs). Nous avons pu les faire figurer ici grâce à l’obligeance de M. Enge!, qui a bien voulu nous prêter les clichés.
- (2) Augustin Dupré, p. 89.
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- LA GRAVURE EN MÉDAILLES AU COMMENCEMENT DU XIXe SIÈCLE
- Médailles de : Dubois (1), Galle (2, 6, 7, 8, 11), Brenet (3, 9), Andrieu (4, 5), Depaulis (10), Peuvrier (12), Michaut (13).
- Phototypie Bertliaud, Paris
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- Celui-ci ayant été révoqué de ses fonctions de graveur général (12 mars 1803), Nicolas-Pierre Tiolier lui succéda (1803-1816) et fournit en cette qualité les coins des monnaies de l’an XI et de l’an XII (1).
- Comme conséquence de la reprise de l’activité monétaire, les anciens hôtels de Toulouse, Limoges, La Rochelle, Rouen, Marseille, qui avaient été fermés en l’an IV, furent rouverts et leur nombre fut porlé à seize par la loi du 30 mai 1803, en y comprenant Bruxelles, Turin et Genève qui se trouvaient dans les nouveaux départements français. Ce dernier, toutefois, fut supprimé le 16 février 1803, et l’atelier de Bruxelles ne fut pas organisé.
- Au moment de la proclamation de l’Empire, le décret du 7 messidor an XII (26 juin 1804) ordonna de remplacer la légende BONAPARTE PREMIER CONSUL, par ces mots : NAPOLÉON EMPEREUR. A part cette modification, les nouvelles monnaies restèrent en tout semblables aux précédentes, en attendant le résultat du concours ouvert le 17 floréal an XI pour les pièces de 40 francs, de 20 francs et de 5 francs.
- Beaucoup d’artistes y prirent part, mais à peine peut-on citer, en dehors de Droz, dont les coins furent adoptés pour l’or, et de Brenet. dont le projet de pièce de 3 francs fut choisi, quelques essais plus ou moins heureux.
- Encore les coins de Brenet sont-ils froids et empreints d'une certaine raideur, qui ne sera atténuée que par l'adjonction d’une couronne de laurier à la tète de l’empereur en 1807.
- Les nouvelles pièces furent mises en circulation en l'an XIII, mais les monnaies divisionnaires continuèrent à être frappées avec les coins de Tiolier.
- A partir de cette époque et jusqu’à la chute de l’Empire, nous n’avons plus à enregistrer que quelques modifications partielles, comme la suppression, en novembre 1805, de l’ère républicaine et le retour à l’ancien calendrier, la couronne de laurier ajoutée à la tête de l’empereur (5 août 1807) et les mots EMPIRE FRANÇAIS, inscrits de 1809 à 1814 à la place de RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
- Une tentative intéressante eut lieu dans l’intervalle, pour la création d’une monnaie de billon (15 septembre 1897) : Cette pièce, d’une valeur de 10 centimes
- (1) Monnaies frappées en l’an XI et l’an XII : 1° Monnaies d’or de 40 fr. et de 20 fr. avec la tête nue à gauche.
- 2° Monnaies d’argent de o fr., 2 fr., 1 fr., 1/2 fr. et 1/4 de franc avec la tête à droite.
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- et du poids de 2 grammes, était au titre de 200/000 et présentait un N couronné.
- Au moment de l’apogée le l’Empire, le nombre des hôtels des monnaies avait été porté à dix-lmit par la création de ceux de Rome (1812-1813), d'Utreeht (1812-1813), et de Gênes (1113-1814), qui disparurent au moment de nos revers.
- Monnaies obsidionales. — La période des grandes guerres de l’Empire amena,à plusieurs reprises, l’emploi des monnaies obsidiomlcs. Ces pièces, frappées par certaines villes assiégtes, dans des cas de nécessité et avec des moyen? précaires, consistent souvent en de simples morceaux de métal marqués dun poinçon indiquant leur valeur.
- Dans l’étendue de l’Empre français, quatre villes firent usage de cet expédient :
- Zara et Gattaro en 1813, Anvers en 1814 et Strasbourg pendant les deux blocus que cette ville eut à subir en 1814 et 1815.
- Le gouvernement impérial n’a pas émis de monnaies pour les colonies, à l’exception des pièces de 10 livres d’un caractère provisoire, connues sous le nom de piastres Decaen, qui furent fabriquées en 1810 à la Réunion par le gouverneur général Decaen.
- Cependant, en 1802, Tmssaint-Louverture avait fait frapper des monnaies d’argent de 2 escaüns, 1 e?calin et 1/2 escalin, à Saint-Domingue dont il s’était attribué le gouvernement.
- Première Restctnration <t Cent-Jours (1814-1815). — L’ordonnance royale du 10 mai 1814 décrit ainsi les nouveaux types des monnaies : « La pièce de 5 francs aura d’un côté l’écu de Frmce, suivant le modèle annexé aux présentes, au bas le millésime et autour, c(s mots : PIÈGE DE CINQ FRANCS. De l’autre côté, notre effigie et autour, ces mots : LOUIS XVIII, ROI DE FRANCE.
- » Dans la virole, DOMINE SALVUM FAC REGEM.
- » Le type sera le même pour les pièces d’or et d’argent au-dessous de 5 francs, « sans autre changement pie l’expression de leur valeur. »
- Tiolier fournit pour le? pièces de 5 francs et de 20 francs — les seules qui aient été mises en circulation — des coins où le buste du roi est présenté d’une façon un peu archaïque, e où l’écu de France est analogue à celui des sous de Louis XV et de Louis XVI.
- Pendant les Cent-Jours il ne se produisit aucun événement monétaire remarquable. Les types de 1809 lurent repris pour les pièces de 5 francs et de 20 francs, et Tiolier grava pour celle; de 2 francs un coin nouveau, où la tête de l’empereur est d’un caractère tout à ait différent.
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- Deuxième Restauration (1815-1830). — Un concours avait été institué le 2 août 1814 pour la gravure des monnaies royales, mais les événements en retardèrent l’issue jusqu’au 9 décembre 1815, où une ordonnance adopta le projet de Michaut, dont les coins servirent jusqu’à la mort de Louis XVIII (1).
- Parmi les concurrents, les uns avaient manifesté une tendance à se rapprocher des types des anciennes monnaies. Sur les essais de Tiolier, par exemple, le roi est revêtu du manteau royal avec les colliers des ordres du Saint-Esprit et de Saint-Michel, dispositif qui rappelle les jetons du sacre de Louis XIV.
- D’autres, comme Jacques et Droz, avaient cherché à donner à Louis XVIII l’aspect militaire et n’y avaient réussi que très imparfaitement.
- Les coins de Michaut, très supérieurs à tous les autres, comptent parmi les plus beaux qui aient été gravés pour nos monnaies au dix-neuvième siècle, et c’est avec raison qu’Edmond About a pu dire :
- « Lorsqu’on jette sur le comptoir d’un marchand un écu à l’effigie de Louis XVIII, on ne se doute pas qu’on dépense un chef-d’œuvre. »
- Le gouvernement de la Restauration ne fit pas frapper de monnaies de cuivre, mais il eut recours au billon pour les colonies, notamment pour l’ile Bourbon et la Guyane. Ces monnaies, analogues à celles de l’époque impériale, sont d’une valeur de 10 centimes et du poids de 2 gr. 5.
- A l’avènement de Charles X, un concours fut ouvert (10 décembre 1824) pour l’effigie du nouveau souverain « dans le but d’obtenir le plus haut degré de perfection sous le rapport de l’art et de la ressemblance ».
- Michaut remporta encore une fois le prix et la frappe des nouvelles pièces commença en 1825. Toutefois l’ordonnance du 1er mai 1825, relative à ce fait,
- Portrait de Bertrand ANDRIEU, graveur en médailles (1761-1822).
- (D'après le tableau conservé au Musée monétaire) (2).
- (1) Monnaies de 1816 à 1824 : 1° Monnaies d’or de 40 fr. et 20 fr. Tête nue du roi à droite.
- 2° Même type pour les monnaies d’argent de 5 fr., 2 fr., 1 fr., li/2 fr. et 1/4 de franc, mais avec la tête du roi à gauche. ,
- (2) Cette peinture a été reproduite dans la Gazette numismatique française, année 1900.
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- renferma cette clause particulière, que 4 millions de francs du nouveau monnayage devaient être antidatés et porter le millésime de 1824 (1).
- Ces pièces présentent à l'avers la tête nue du roi, à droite pour les pièces d’or, à gauche pour celles d’argent, avec la légende CHARLES X ROI DE FRANCE, et au-dessous, le nom de Michaut et l’initiale de Tiolier (2) : le nombre de pièces dont se compose la série est le même que sous Louis XVIII. Le type de la pièce de 5 francs, n’ayant pas été jugé complètement satisfaisant, reçut de légères modifications à partir du 1er janvier 1827.
- C’est également sous le règne de Charles X que furent créés les premiers essais des pièces de 100 francs et de 10 francs.
- La rareté du numéraire dans les colonies décida le gouvernement à les doter de monnaies spéciales de 5 et de 10 centimes, qui furent fabriquées avec des coins de Tiolier.
- Louis-Philippe (1830-1848). — La Révolution de 1830 apporta de notables changements à l’état de choses antérieur, à la fois au point de vue des types, des légendes et de la tranche.
- La légende du droit reçut une forme nouvelle (3), rappelant les monnaies constitutionnelles de Louis XVI; d’autre part, l’effigie du roi fut tournée comme dans les monnaies impériales et au rebours de celles de la Restauration, vers la gauche sur les pièces d’or, vers la droite sur celles d’argent. Enfin l’écu fleurdelisé disparut du champ du revers et la tranche reprit son ancienne inscription : DIEU PROTÈGE LA FRANCE, qui avait fait place, de 1815 à 1830, à DOMINE SAL-VIJM FAC REGEM.
- Les coins provisoires gravés par Tiolier servirent à frapper des pièces de 20 francs, de 5 francs et de 1 franc pendant les années 1830 et 1831 et furent remplacés par le type définitif « dit à la grosse tête laurée », dont l’auteur Domard avait remporté le prix du concours ouvert en 1830. De 1831 à 1848, il n’y a plus aucun changement à signaler, sauf l’expression de la valeur indiquée en centimes à partir de 1845 sur les pièces d’un demi et d’un quart de franc.
- Bien qu’il n’ait émis aucune monnaie de cuivre, le gouvernement de Louis-Philippe se préoccupa cependant de cette question et ouvrit des crédits à différentes reprises dans le but de procéder à des essais.
- Parmi les nombreux projets qui en résultèrent, il serait injdste de ne pas citer la suite de coins gravés par Barre pour des monnaies de 1,2, 3, 5 et 10 centimes. Sur le revers, qui présente un type nouveau et d’un certain intérêt, est figurée la Charte surmontée de la couronne royale posée sur le sceptre et la main
- (1) Les tableaux de fabrication indiquent un chiffre plus élevé.
- (2) Tiolier fils avait été nonnné le 11 septembre 1816, graveur général des monnaies, à la place de son père.
- (3) LOUIS-PIllLIPPE 1er, ROI DES FRANÇAIS.
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- de justice en sautoir, et accostée de la valeur de la pièce, en bas le coq gaulois et une couronne.
- Les retards apportés à la transformation de cette partie de nos monnaies laissaient inoccupés la plupart des ateliers (1); aussi, un décret rendu en 1837 ferma ceux de Bayonne, La Rochelle, Limoges, Nantes, Perpignan et Toulouse, et, sur les sept autres, quatre n’avaient même plus de directeur en 1845 (2).
- Pour les colonies, eut lieu entre 1838 et 1844 une émission de pièces de 5 et de 10 centimes, analogues à celles qui avaient été mises en circulation sous Charles X, et dont les coins avaient été gravés par Tiolier et Barre. Mais ces pièces ayant eu peu de succès auprès des colons, on revint, pour la Guyane, au système du billon déjà employé sous Louis XVIII.
- Les premières années qui suivirent 1830 avaient vu éclore toute une série de monnaies au nom d’Henri V, mais ces pièces sont du domaine de la fantaisie et n’offrent aucun intérêt.
- Deuxième République (1848-1852). — Le 3 mai 1848, le gouvernement provisoire rendit son premier décret relatif au régime monétaire.
- La série des monnaies devait se composer de pièces de 10, 20 et 40 francs en or, de 20 et 50 centimes, 1, 2 et 5 francs en argent, de 1, 2, 5 et 10 centimes en cuivre (3), et un concours était ouvert pour les modèles des pièces de 20 francs, 5 francs et 10 centimes.
- Sans en attendre les résultats, on emprunta à la Révolution les types de Dupré, en les modifiant légèrement, pour frapper des pièces de 20 francs, de 5 francs et d’un centime.
- La pièce de 20 francs reproduisit le génie du louis de 24 livres avec l’inscription 24-25 FÉV. 1848, au lieu du mot CONSTITUTION gravé sur la tablette, et la légende RÉPUBLIQUE FRANÇAISE au lieu de RÈGNE DE LA LOI. La signature de Dupré, primitivement sur la base de l’autel, fut reportée à l’exergue et la devise LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ fut introduite pour la première fois comme légende du revers.
- Entre les pièces de 5 francs de l’an IV et celles de 1848 au type de l’Hercule, il n’y a comme différence que la devise précédente substituée aux mots UNION ET FORCE; enfin, la nouvelle pièce d’un centime est identique, sauf le millésime, à celle de la Révolution.
- La plus grande variété présida au concours du 3 mai 1848, qui ne réunit pas moins de 31 concurrents, et l’ensemble des projets qu’ils présentèrent est un des plus curieux à étudier. Au point de vue du type de la République, un certain
- (1) La Monnaie des médailles, qui avait toujours eu une existence distincte, fut réunie en 1832 à l’atelier de Paris.
- (2) La Monnaie de Paris à l'Exposition universelle de 1900, p. 25.
- (3) Il est à remarquer que cette série renferme deux valeurs nouvelles : 10 francs en or et 20 centimes en argent. Le poids des monnaies de cuivre fut fixé à 1 gramme pour 1 centime.
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- nombre de graveurs se laissèrent entraîner par des réminiscences antiques, plusieurs composèrent une tête de face d’une composition intéressante (Farochon, Bovy, Gayrard, Oudiné), mais la fantaisie règne surtout en maîtresse dans les ornements et les emblèmes qui l’accompagent. C’est, ainsi qu’elle a tantôt la tête recouverte d’une peau de lion ou surmontée d’une sorte de Bastille (Vivier), tantôt un coq dans les cheveux (Dantzell), voire même une guirlande d’enfants en guise de couronne (Barre).
- Les graveurs se sont ingéniés particulièrement à symboliser la légende LIBEBTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ : le triangle égalitaire est le signe qui revient le plus fréquemment, soit sous la forme de boucle d’oreille (Leclerc, Gaunois), soit comme diadème (Domard). Des chaînes brisées, placées dans le champ, représentent la Liberté, qui revêt parfois une forme moins sévère, comme l’hirondelle des coins de Farochon, ou l'arbre qu’on voit au revers de la pièce de 5 francs du graveur A. Bouchon. La Fraternité est figurée par deux mains jointes.
- Louis Merley eut, le prix pour les monnaies d’or; le projet d’Oudiné, imitation froide et correcte des monnaies de Syracuse, fut adopté pour l’argent, et Domard fut le lauréat pour les monnaies de cuivre (1). Les nouveaux types ne furent utilisés que pour les pièces de 20 francs (1849) et de 10 francs (1850) en or, et pour la série complète de l’argent (5 francs, 2 francs, 1 franc, 50 centimes et 20 centimes). La refonte des monnaies de cuivre étant encore ajournée, le centime de Dupré continua seul à être frappé.
- Second Empire (1852-1870). — Le second Empire occupe une place prépondérante dans la numismatique française contemporaine. C’est, en effet, le moment des grandes frappes d’or qui dépassèrent le chiffre énorme de 6 milliards de francs (2), et l’époque de la Convention monétaire de l’Union latine, si grosse de conséquences à l’égard du rôle et de la valeur de l’argent dans notre situation financière.
- Au point de vue spécial qui nous occupe, la création de trois nouvelles monnaies d’or de 100 francs, de 50 francs et de 5 francs compléta la série d’une façon définitive. Il est vrai que la dernière donna lieu, dès son origine, à une période de tâtonnements occasionnés par la petitesse de ses dimensions, et la frappe en paraît aujourd’hui définitivement abandonnée.
- Le type du revers réservé, sauf à l’époque de la Restauration, à une simple indication de la valeur au milieu d’une couronne banale, reprend une certaine importance avec les armes impériales gravées sur les pièces d’or et d’argent et avec l’aigle des monnaies de bronze.
- (1) Essai de Domard pour les monnaies de cuivre. Tête de la République à droite, couronnée d'épis, avec un triangle en guise de diadème et le cou orné d’un collier formé de cœurs enchaînés. Au-dessus, étoile rayonnante. En arrière, faisceau. Sous la tête, DOMARD. Ri,. Couronne dans laquelle on lit : 10 CENTIMES 1848.
- (2) L'année 1859 atteignit à elle seule le chiffre de 702 millions.
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- Le 3 janvier 1852, parut un décret portant que les monnaies seraient dorénavant à l’effigie du président de la République, avec la légende LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE, et présenteraient au revers la valeur de la pièce et le millésime inscrits dans un encadrement de chêne et de laurier, entouré des mots RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
- Ce décret eut pour résultat l’émission de pièces de 20 francs en or, de 5 francs et de 1 franc en argent et de 10 centimes en bronze, dont les coins furent gravés par Jean-Jacques Barre (1793-1855) qui avait succédé à Tiolier en 1843 comme graveur général.
- La pièce de 20 centimes ayant été créée en 1848 dans le but de remplacer celle de 25 centimes de Louis-Philippe, celle-ci fut retirée de la circulation (30 avril 1852) et la refonte des monnaies de cuivre, tant de fois ajournée, fut enfin ordonnée le 6 mai de la même année.
- A la suite de la proclamation de l'Empire, les légendes devinrent, au droit, NAPOLÉON III EMPEREUR et, au revers, EMPIRE FRANÇAIS, et restèrent sans changement jusqu’en 1870. La nouvelle pièce de 5 francs en argent, dont le type fut demandé au graveur Bouvet, fut la première à porter au revers les armes impériales (1).
- Les autres monnaies restèrent semblables, excepté pour les légendes, aux types mis en circulation pendant la Présidence.
- Le module de la pièce de 10 francs, fixé en 1848 à 18 millimètres, fut réduit d’un millimètre par le décret du 15 janvier 1854 qui décidait en même temps la fabrication de monnaies d’or de 5 francs au diamètre de 14 millimètres. Mais l’usage démontra rapidement les inconvénients de ces dimensions trop restreintes, et, dès l’année suivante, le module de la pièce de 10 francs passa de 17 à 19 millimètres et celui de la pièce de 5 francs de 14 à 17 millimètres.
- En 1855 eut lieu la mise en circulation des belles pièces d’or de 100 francs et de 50 francs autorisées par le décret du 12 décembre précédent. Après la refonte des monnaies de cuivre, les ateliers de Lille, Marseille et Rouen restèrent inoccupés et durent fermer leurs portes en 1857. Lyon ayant eu le même sort l’année suivante, Paris, Bordeaux et Strasbourg furent les seuls conservés.
- L’année 1860 marque le début d’une nouvelle période dans la numismatique de Napoléon III. Albert Barre, graveur général des Monnaies depuis la mort de son père en 1855, ajouta une couronne de laurier à la tête de l’empereur (31 octobre 1860) et en augmenta ainsi le caractère. Le revers des pièces de 20 francs reçut en outre les armes impériales comme les avaient déjà les monnaies de 100 francs et de
- (1) Ecu (rectangulaire sur les pièces d’or, arrondi sur les monnaies d’argent), couronné aux armes de l’Empire, entouré du collier de la Légion d’honneur, et posé sur le sceptre et la main de justice en sautoir, le tout sur le manteau impérial.
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- 50 francs. Parmi les monnaies d’or, celles de 10 francs et de 5 francs gardèrent seules leur ancien revers.
- A partir de 1864, les pièces de 50 centimes et de 20 centimes sont également modifiées. La date et le chiffre de la valeur sont inscrits sous la couronne impériale et leur titre est abaissé de 900 à 835 millièmes, point de départ de la mesure qui sera adoptée pour toutes les monnaies d’argent, sauf la pièce de 5 francs, par la Convention monétaire de l’Union latine.
- Cette Convention, signée le 23 décembre 1865 par la France, la Belgique, la Suisse et l’Italie, auxquelles se joignit la Grèce en 1868, avait pour but de déterminer le poids, le titre et le module des monnaies et d’imposer une limite à la frappe des pièces divisionnaires, dont le maximum fut fixé à 6 francs par habitant. La France eut droit, pour sa part, à 239 millions, dont on déduisit une somme de 16 millions représentant le montant des pièces de 50 centimes et de 20 centimes frappées en 1864 au titre de 835/1000 adopté par la Convention pour toutes les monnaies divisionnaires.
- L’émission des pièces de 2 francs et de 1 franc au nouveau titre eut lieu
- en 1866 avec un revers semblable à celui de la pièce de 5 francs. Ce sont, avec la fermeture des ateliers de Bordeaux (1868) et le retrait des anciennes monnaies divisionnaires au titre de 900/1000, les derniers événements monétaires de l’Empire.
- Troisième République. — L’histoire monétaire de la troisième République se compose, jusqu’en 1897, d’emprunts faits aux anciens types de la Révolution et de 1848 et présente, par suite, peu d’intérêt. Dès le 7 septembre 1870, un décret ordonna de frapper les monnaies au type de la République (1). La pièce de 5 francs, émise la première au milieu d’embarras de toute nature, fut composée d’un coin d’Oudiné datant de 1848 et du revers des monnaies de Louis-Philippe par Do-mard, auquel on substitua bientôt le véritable revers d’Oudiné. Ce type fut abandonné l’année suivante pour l’Hercule de Dupré, avec les modifications de 1848.
- Pendant la Commune, la Monnaie de Paris, se trouvant entre les mains des in-
- (1) Monnaies d’or. — 100 IV. et 50 fr. en 1878; 20 fr., à partir de 1871; 10 fr. (de 1895 à 1899). Coins de Merley. Pas de pièces de 5 fr. en or.
- Monnaies d’argent. — Premier type, 5 fr. et 2 fr., 1870. — Deuxième type, 5 fr. à partir de 1870, 2 fr., 1 IV. ètf,50 centimes à partir de 1871. Pas de pièce de 20 centimes.
- Monnaies de bronze. — 10 centimes eu 1870, 5 centimes en 1871, 2 centimes en 1877 et 1 centime ,£11(1872.
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- LA GRAVURE EN MÉDAILLES A LA FIN DU XIXe SIÈCLE
- Plaquette des SPORTS par F. de Ve mon
- (Grandeur du plâtre original)
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- surgés, frappa pour 1282050 francs de pièces de 5 francs, qui ne se distinguent du type officiel que par la marque particulière du directeur Camelinat, un petit trident placé à gauche de la lettre de l’atelier; la plus grande partie de cette émission fut retirée de la circulation et fondue après le rétablissement de l’ordre.
- Le type d’Oudiné fut employé également pour les monnaies divisionnaires et la série du bronze, et on se contenta pour l’or (100 francs, 50 francs et 20 francs) de copier les pièces du génie de Dupré, telles qu’elles avaient été frappées en 1848, mais en supprimant l’inscription commémorative gravée sur la tablette.
- Les coins de Merley servirent pour les pièces de 10 francs fabriquées en quantités restreintes de 1895 à 1899.
- En vertu d’un acte additionnel à la Convention monétaire, la frappe des pièces de 5 francs fut suspendue en 1878 à cause de la dépréciation considérable de l’argent. L’hôtel des Monnaies de Bordeaux, qui avait été rouvert en 1870, fut définitivement fermé et celui de Paris resta à partir de 1879 le seul atelier en activité pour la France et les colonies, avec le système de la régie remplaçant l’entreprise à partir du 1er janvier 1880.
- Malgré le caractère provisoire de l’ensemble des types en usage depuis 1870, cet état de choses se prolongea jusqu’en 1895; mais alors le développement de
- plus en plus grand du goût du public pour les médailles, joint à la popularité acquise par plusieurs médailleurs, détermina un mouvement d’opinion en faveur du.rajeunissement de nos monnaies.
- A la fin de l’année 1895, le gouvernement décida la création d’une nouvelle série monétaire et confia le soin de graver les coins à Chaplain pour l’or, à Roty pour l’argent et à Daniel-Dupuis pour le bronze.
- L’autorisation des puissances était nécessaire pour mettre à exécution la partie du projet relative à la frappe de l’argent. En 1885, le montant des monnaies
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- divisionnaires avait été porté pour la France à 264 millions de francs d’après le chiffre de la population, mais à cause de l'insuffisance de la circulation, rendue encore plus sensible par le retrait des pièces italiennes, une nouvelle Convention fut signée en 1897, permettant un accroissement d’un franc par habitant. La
- part de la France, en y comprenant l’Algérie et les colonies, se trouva alors de 394 millions, en augmentation de 130 millions sur le chiffre précédent. Le métal devait être fourni par la refonte d'anciennes pièces de 5 francs.
- La série des monnaies nouvelles débuta par celle de 50 centimes, frappée en 1897 à 88,000 exemplaires, et bientôt suivie en 1898 par les pièces d’un franc, de deux francs en argent, d’un, deux, cinq et dix centimes en bronze. Les monnaies d’or de 20 francs et de 10 francs ne furent mises en circulation qu’en 1899.
- Les nouveaux types furent très discutés et diversement appréciés lors de leur apparition; on reprocha surtout aux monnaies d’argent l’aspect de médaille que Roty leur avait donné, au détriment de leur caractère monétaire. S'il y eut quelque imprudence, comme l'a reconnu le graveur lui-même, à laisser paraître, pour la première fois, le type de la Semeuse sur la pièce de 50 centimes au lieu de la pièce de 5 francs, nous n’en faisons pas moins des vœux pour que le gouvernement obtienne dès puissances signataires de la Convention, l’autorisation de remplacer quelques millions d’écus anciens ou usés par cette pièce de 5 francs, pour laquelle Roty a exécuté sa gracieuse composition.
- La numismatique coloniale a pris une grande extension avec le développement de nos possessions d’outre-mer. Pendant la période de transition qui a suivi l’établissement, de notre protectorat en Tunisie, il a été frappé des pièces d’or de 15 francs correspondant à 25 piastres tunisiennes; l'administration de la Régence a mis ensuite en circulation des monnaies de 20 francs et de 10 francs en or, de 2 francs, 1 franc et 50 centimes en argent, de 1, 2, 5 et 10 centimes en bronze, plus en rapport avec notre système monétaire.
- Le protectorat de la Grande-Comore a fait également fabriquer en 1891 des monnaies spéciales, d’une piastre en argent (poids 25 grammes) et de 1 et 2 centièmes de piastre en bronze (poids 5 et 10 grammes).
- Nos colonies de la Réunion et de la Martinique ont été autorisées à créer des jetons de nickel, appelés bons de caisse, d’une valeur conventionnelle de 50 centimes et d’un franc, destinés à remplacer les petites coupures de papier-monnaie.
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- La situation économique de nos possessions d’Indo-Chine, pays à circulation d’argent comme tout l’Extrême-Orient, détermina le gouvernement à les doter de monnaies particulières. La Cochinchine possédait ainsi, dès 1879, une série de pièces en argent de 50, 20 et 10 centièmes de piastre portant, l'indication du poids et du titre 900/1000 et deux sortes de monnaies de bronze, l'une valant un centième de piastre, l’autre, perforée, appelée sapèque, valant le cinquième de la précédente.
- Cette série fut remplacée et complétée, au moment de la constitution de Llndo-Chine française, par les monnaies suivantes, avec la légende INDO-CHINE FRANÇAISE. La piastre (poids 27 gr. 215), 50, 20 et 10 centièmes de piastre en argent, le centième et le sapcque en bronze.
- Un décret du 8 juillet 1895 ramena le poids de toutes les monnaies d’argent à celui des monnaies françaises et, en 1898, le titre des pièces de 20 et de 10 centièmes de piastre a été réduit de 900 à 835 millièmes.
- Daniel-Dupuis a composé pour l’Indo-Chine, en 1896, un cent, en bronze perforé comme les sapèques.
- Le Cambodge a suivi l'exemple de l'Indo-Chine et il a été frappé, à l’effigie du roi Norodom, des pièces de 4 francs,
- 2 francs, 1 franc, 50 centimes et 25 centimes en argent, ainsi que des monnaies de bronze de 10 et de 5 centimes.
- Grâce au perfectionnement de son outillage et à l'importance de ses ateliers, la Monnaie de Paris a pu faire face, non seulement aux besoins monétaires de la France et de ses colonies, mais encore à de nombreuses commandes pour les pays étrangers, auxquels elle a fourni près de 280 millions de pièces pendant la période 1880-1899. Enfin la fabrication des médailles prend chaque jour de l’extension malgré la suppression, en 1893, du monopole dont jouissait l’administration.
- Jeton des monnayeurs et des ajusteurs de la Monnaie de Paris. (Collection de M. H. Sarriau.)
- Jeton des ouvriers et monnayeurs de la Monnaie de Paris. (Collection de M. H. Sarriau).
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- BIBLTOGRAPHIE
- Engel (A.), Serrure (R.) : Traité de numis-* maligne moderne et contemporaine ; Paris, 1897-1899, 2 part. in-8° (2e part.). — Dewamin (E.) : Cent ans de numismatique française; 1893-1899,
- 3 vol. in-folio. — Roger Marx : Les médailleurs français depuis 1789; 1897, in-8°. — Hennin : Histoire numismatique de la Révolution française; 1826, 2 vol. in-4°. — Zay (E.) : Histoire monétaire des colonies françaises ; 1892, i i)-8\ — Denise (H.) : Les monnaies de nickel en France et à l’étranger ; Gazette numismatique française, 1898. — Mailliet, (P.) : Catalogue descriqitif des monnaies obsidionales et de nécessité; Rruxelles, 1866-1873, 2 vol. in-8° et atlas. — xAdministra-tion des monnaies et médailles : Rapport au ministre clés finances; 1900. — Gournay (H.) : Nouvelles effigies monétaires ; Economiste français,, 10 avril 1897. — Yaire (S. de) : Les nouvelles monnaies de MM. Roty et Daniel-Dupuis; Revue des Arts décoratifs, Mai 1897. — Maze-rolle (F.) : Catalogue de l’œuvre de Chaplain, Roty et Daniel-Dupuis ; Gazette numismatique française, 1897 à 1899.
- mi
- des médailles du règae de Louis xv, par M. G.-R. Fleurimont. (Collection de M. R. Richebé.)
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- Prise de dessus le Pont neul (Gravure de lu collection de M. G. Hartmann.)
- Il
- L’ensemble des monnaies et médailles qui nous avaient été confiées ne comptait pas moins de 1607 numéros. Au point de vue du catalogue, l’ordre des matières, plus rationnel que l’ordre alphabétique des exposants, a été conservé partout où il était possible de le faire sans mélanger les collections, certaines de ces collections formant un ensemble intéressant qui devait être respecté.
- Aussi est-il nécessaire, avant de les examiner en détail, de dire quelques mots sur les éléments dont elles se composaient.
- Toutes les monnaies exposées (Coll. Madoulé) étaient spéciales aux parties de l’Ile-de-France et de la Champagne qui ont formé le département de Seine-et-Marne.
- Monnaies gauloises. — Les peuples qui habitaient cette région à l’époque gauloise, étaient les Meldi (pays de Meaux), les Parisii, les Senones et les Lllucci. Ils se servaient surtout de statères et de quarts de statère d’or (PL I, n° 1), et de monnaies de cuivre et de potin, sorte d’alliage grossier, avec lequel ils fabriquaient des pièces extrêmement barbares.
- Chaque peuple avait un type particulier pour ses monnaies, sur lesquelles étaient figurés ordinairement des animaux et divers symboles, globules, figures géométriques, etc., dont la signification nous échappe le plus souvent. C’est ainsi que le statère d’or des Parisii porte au-dessus du cheval représenté ou revers,
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- line sorte de rés'eau ou de filet triangulaire, avec des points dans chacune des mailles, où il faut peut-être voir une dégénérescence des ailes de Pégase (PL I, n° J).
- Les légendes ne sont pas plus facilement explicables, et, comme le fait remarquer M. Babelon, on ne sait pas généralement si on est en présence d’un nom d’homme, de ville ou de peuple (1).
- Aussi, rencontre-t-on, dans le classement de ces pièces, de très grandes i.
- difficultés et l’attribution de beaucoup d’entre elles ne peut se faire que par ^
- l’étude minutieuse de la composition des trouvailles, où la fréquence des types particuliers à certaines régions permet de déterminer parfois leur lieu d’origine.
- Epoque mérovingienne. — La période mérovingienne n’était représentée à l’Exposition que par un tiers de sou d’or frappé à Lieusaint, et portant le nom du monétaire Dacoaldus (PL 1, n° 4). Les monétaires étaient plutôt des fermiers de la monnaie que des monnayeurs, et la présence de leur nom sur les pièces t
- qu’ils fabriquaient devait avoir pour but d’engager leur responsabilité et de donner une garantie (2). D’après M. A. de Barthélemy, ils transformaient immédiatement en monnaies (au moins à l’origine) les sommes qu’ils venaient de percevoir, ce qui expliquerait la multitude de noms de lieux que nous voyons sur »
- les tiers de sol de cette série, de beaucoup la plus nombreuse de la numismatique )
- mérovingienne. Il est plus probable qu’il faut y voir avec M. Prou de véritables ateliers d’une durée plus ou moins éphémère.
- Monnaies carolingiennes. — Avec les Carolingiens, nous revenons au mon- $
- nayage presque exclusif de l’argent, tandis que pendant la période précédente ce métal ne jouait qu’un rôle tout à fait secondaire. Le nom des monétaires est j
- remplacé sur les deniers et les oboles par celui du souverain dont le monogramme occupe généralement le champ de la pièce, et au revers est inscrit un ;
- nom de ville ou d’abbaye (Pl. I, nos 5, 6).
- En effet, le pouvoir royal fit souvent, à cette époque, abandon de ses droits j
- monétaires à des évêques ou à des communautés religieuses : l’obole du monas- 1 2
- tère de Chelles (PL I, n° 6) en est un curieux exemple.
- Les monnaies royales ne pouvaient être qu’en petit nombre dans une série locale, comme celle de M. Madoulé, cependant elles nous montrent avec les ^
- deniers de Louis VI, frappés à Château-Landon (PL I, nos 7-8), la transformation |
- progressive des monogrammes carolingiens servant de point de départ aux types locaux si fréquents dans la numismatique féodale.
- (1) Sur les monnaies de M. Madoulé, nous lisons les noms d’Epenos et de Roveca (Meldi), de VeneStos (Parisii), de Giamilos (Ullucci), etc.
- (2) J.-A. Blanchet, Nouveau Manuel de numismatique du moyen âge et moderne, t. I, p. 30.
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- De Louis VI, nous passons sans transition au règne de Henri IV. Amiens et Paris se trouvant entre les mains des Ligueurs, le roi transféra provisoirement leurs ateliers monétaires à Melun et à Compiègne. Les pièces qui en sortirent, reçurent un différent monétaire spécial rappelant l’atelier supprimé. Le quart d’écu (PL I, n° 9), marqué Aco, a été frappé à Compiègne dans ces conditions.
- Monnaies féodales. — A l’opposé des monnaies royales et pour les mêmes raisons, la série féodale était nombreuse et renfermait des pièces importantes.
- On peut se rendre compte ici, en examinant les monnaies de Provins, de la formation de l’un des types monétaires les plus connus de la numismatique féodale, le type du peigne ou provinois. L’origine en est dans le monogramme du roi Eudes, ODO REX, dont la déformation, commencée dans les monnaies de Provins et de Sens, aboutit à un peigne surmonté d’abord d’une croisette entre deux annelets, puis de deux tours crénelées. Le succès de ce type fut si grand qu’il dépassa non seulement les limites de la province, mais même celles de la France, et le Sénat romain fit, frapper, à la fin du douzième siècle et au commencement du treizième, des deniers à l’imitation de ceux de Provins, dans le but de faciliter les relations commerciales entre la Champagne et l’Italie (PL I, n° 13).
- Le monnayage de Meaux nous montre une de ces substitutions si fréquentes du pouvoir des évêques à celui des comtes : le changement, eut lieu dans le courant du onzième siècle. Ces monnaies offrent une certaine variété due à la fantaisie des différents évêques qui les firent frapper, mais les sujets en sont naturellement empruntés aux attributs religieux, d’abord une main bénissante, puis une ou deux crosses et enfin le buste mitré adopté comme type par les derniers évêques.
- D'autres monnaies portent à la fois les noms de Meaux et de Troyes et sont un exemple intéressant d’alliance commerciale entre les seigneurs des deux villes, alliance fondée aussi dans le but de diminuer les frais de la fabrication (1).
- Jetons. — Suivant la tendance actuelle des numismates, les jetons formaient la série la plus importante de l’Exposition. A côté des jetons royaux (Coll. Ma-doulé), ceux des officiers de la maison du roi, des grands personnages et des grands officiers de la couronne, qui en faisaient frapper pour rappeler les hautes situations qu’ils occupaient dans l’Etat, étaient largement représentés. Nous signalerons ici notamment la belle suite des maréchaux de France de M. Florange (PL II) et les jetons des ducs de Nemours du médaillier de M. Madoulé.
- Les maires, les prévôts des marchands et les échevins de certaines villes recevaient souvent des bourses de jetons à leur entrée en charge ; nous avons quelques-
- (1) Poey d’Avant, t. 111, p. 261.
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- unes de ces pièces frappées pour les prévôts de Paris, qui figuraient dans la collection Madoulé à cause des seigneuries qu’ils possédaient en Seine-et-Marne. Comme autres jetons municipaux, la même collection renferme quelques rares pièces frappées pour la ville de Meaux aux seizième et dix-septième siècles.
- Les corporations, à l’imitation des grands personnages, eurent aussi leur numismatique et leurs jetons nous ont conservé le souvenir de plus d’un métier complètement oublié aujourd’hui (Voir les séries parisiennes des Coll. Dablin et Dervillé). Les corporations provinciales n’étaient pas oubliées non plus dans notre Musée rétrospectif.
- Dans les collections Dervillé et Madoulé, se trouvaient des jetons concernant les merciers-drapiers de Versailles et diverses sociétés d’archers à Coulommiers, la Ferté-sous-Jouarre, Meaux, etc.
- Aux jetons on peut rattacher les deniers de mariage dont Mra0 J. Florange exposait une très curieuse série (PL III), à laquelle était jointe une boîte destinée à les contenir.
- Méreaux. — Les méreaux étaient des espèces de jetons de présence sans valeur intrinsèque, donnés aux chanoines des collégiales qui assistaient à certains offices, et que ceux-ci échangeaient au trésor du chapitre contre la valeur réelle inscrite ordinairement sur la pièce.
- Nous en citerons quelques-uns (Coll. Madoulé) appartenant aux collégiales de Saint-Martin de Champeaux (confondue autrefois par Fontenay avec Saint-Martin des Champs), de Saint-Etienne de Meaux (deux variétés inédites) et de Saint-Qui-riace de Provins.
- Médailles. — Trois exposants nous avaient confié des médailles dont l’ensemble allait du règne de Louis XIV à nos jours; nommons en première ligne M. R. Richebé dont la série de pièces frappées au dix-septième et au dix-huitième siècle renfermait plusieurs variétés intéressantes et des pièces d’une belle conservation et d’un aspect très artistique. Les médailles de M. Madoulé avaient rapport à l’histoire de Fontainebleau et aux événements que la présence des souverains y a amenés, par exemple la grande médaille d’Alphée Dubois pour la réception des ambassadeurs siamois en 1861.
- Enfin, les médailleurs du dix-neuvième siècle étaient représentés par une série de leurs meilleures oeuvres appartenant à M. Dervillé, qui avait groupé à part un ensemble des médailles des Expositions universelles françaises.
- Il suffira de citer les noms des graveurs Dantzell, Merley, Degeorge, Chaplain, Roty, Daniel-Dupuis, Patey, pour montrer l’intérêt de cette partie de notre exposition, et pour se rendre compte des efforts de nos médailleurs et de la véritable renaissance à laquelle nous assistons aujourd’hui.
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- Pour la fabrication des médailles on se servait de poinçons d’acier destinés à frapper les coins. M. M. Delestre avait prêté un de ces poinçons de l’époque de Louis XIV.
- Portrait d’André Galle, graveur en médailles (1761-1844), (d’après la gravure conservée au Musée de la Monnaie).
- Sigillographie. — Indépendamment d’un certain nombre de cachets de districts appartenant à l’époque révolutionnaire (Coll. Dablin), la sigillographie n’était représentée que par un sceau (Coll. Mochot) ayant appartenu à une commanderie de l’ordre de Malte.
- Estampes. — Enfin, une section d’estampes (Coll. Hartmann) formait un complément naturel à la numismatique proprement dite, avec une importante réunion de vues de la Monnaie et diverses gravures représentant les opérations du monnayage et les costumes des monnayeurs.
- Nous allons maintenant passer en revue ces diverses collections, en négligeant les pièces les plus connues et nous arrêtant sur celles qui paraissent inédites, ou
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- qui, par leur rareté et leur intérêt artistique, méritent mieux qu’une simple mention.
- L’emplacement réservé à la numismatique se composait de trois vitrines doubles isolées, dans le grand Hall du palais des Lettres, Sciences et Arts, deux en avant, la troisième un peu en retrait, dans lesquelles avaient été installées les monnaies et médailles. Les gravures de la collection Hartmann étaient placées dans une rangée de vitrines disposées le long de la cloison séparant le Musée rétrospectif de la Classe 15 de l’Exposition delà Classe 11.
- En outre, l’Administration des Monnaies avait exposé au milieu de la salle un balancier ancien avec un bureau de vente, entouré d’une vitrine circulaire de médailles modernes.
- Jeton d’A.-F. Langlois, intendant des finances, directeur des Monnaies.
- (Collection de M. H. Sarriau.)
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- LA GRAVURE EN MÉDAILLES A LA FIN DU XIXe SIÈCLE
- Phototypie Berthaud, Paris
- Revers de la plaquette des SPORTS à l’Exposition Universelle de 1900
- (Grandeur du plâtre original)
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- COLLECTION DE M. MADOULÉ, 28, quai de l’Hôtel-de-Ville, Paris.
- Série de 570 monnaies, méreaux, jetons et médailles concernant le département de Seine-et-Marne et les différents territoires dont il se composait avant la Révolution (1).
- MONNAIES GAULOISES
- MELDI
- Tête barbare à gauche.
- 1^.. Aigle au-dessus d’un sanglier à droite.
- Br. — Cabinet des médailles, n° 7608 (2).
- Tête jeune imberbe, aux cheveux bouclés, à gauche; devant, EPENOS-
- 1^. ETTHNOC, cheval courant à droite; au-dessus,un oiseau éployé; au-dessous, croissant.— Br. — N° 7617.
- Même pièce, avec la légende du revers rétrograde. — Br.
- Même tête. Devant, EPEN.
- 1^.. Même type avec la légende ETTHNOC. — Br.
- Tête casquée, à gauche; devant, POOVIKA en légende rétrograde; sous le menton, point centré.
- I^t.. Lion bondissant à droite; au-dessus, épi et quatre points centrés, 3 et 1; dessous, ROVECA. — Br. — Nu 7638.
- Buste de Vénus à droite, couronnée par l’Amour; devant, ROVECA.
- 1^.. Cheval à droite, le pied levé; au-dessus, une roue; dessous et devant la tête, point centré : trois points centrés sous le pied levé. — Br. — N° 7633.
- Tête jeune nue à gauche, avec torques; deux points centrés dans le champ; dessous, amphore couchée; devant, ROVECA.
- 1^.. Cheval galopant à gauche; au-dessus, trois points centrés, 2 et 1 ; dessous, un point centré et la légende POOVIKA. — Br. — N° 7660.
- Tête casquée à gauche; derrière, un cep de vigne.
- I^i.. Griffon bondissant à droite; au-dessus, quatre points centrés; dessous, ligne perlée; exergue, ROVECA. — Br. — N° 7691 (?).
- ARCANTODAN, devant une tête casquée tournée à gauche; derrière, ROVECA.
- 1^.. Griffon à droite; au-dessus, des c/3 couchés; dessous, ligne perlée ; exergue, ROVECA. — Br. — Variété du n° 7684.
- (1) Toutes ces pièces étaient rangées avec méthode et accompagnées de descriptions très complètes, en suivant, pour les personnages, l’ordre géographique des seigneuries qui les rattachaient à la région. Bien que ce classement ait le défaut d’élargir un peu trop le cadre dans lequel se placent les collectionneurs, il eût été intéressant de réunir au Champ de Mars un certain nombre de séries provinciales du même genre.
- (2) Les numéros renvoient aux deux ouvrages suivants : Muret (E.), Chabouillet (A.), Catalogue des monnaies gauloises de la Bibliothèque nationale, 1889, in-4°. — La Tour (H. de), Atlas des monnaies gauloises, 1892, in-fol.
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- PARI8 II
- Tête à droite, les cheveux divisés en grosses mèches; devant, fleuron; grènelis.
- 1^.. Cheval à gauche; au-dessus, filet triangulaire avec point dans chacune des mailles; autour, fleuron et rinceaux.
- Slatère d’or trouvé au pont Saint-Michel, dans les travaux du chemin de fer d’Orléans. — N° 7777. — Planche I, n° 1.
- Tête à droite, l’œil formé par un globule, les cheveux divisés en grosses mèches.
- 1^,. Même type que le précédent; derrière le cheval, point et globule; dessous, «fleurons; autour, grènelis.
- Quart de stalère d’or. — N° 7792.
- Tête à droite; les cheveux formés par des points et des boucles.
- 1^.. Cheval à gauche; au-dessus, rosace et fleurons en forme d’aile, le tout dans un cercle de grènelis.
- Quart de stalère d’or. — N° 7796.
- Tête imberbe à droite, les cheveux bouclés en forme d’annelels ; grènelis.
- 1^.. Cheval courant à gauche; au-dessus, un disque attaché à un cordon perlé partant du dos du cheval; dessous, une croix.
- Potin.
- Tête de Diane à droite ; devant, une rangée de globules.
- Cheval ailé courant à gauche; derrière, deux globules et un autre symbole; grènelis.
- Potin, deux exemplaires variés. — N° 7820 (?).
- '6N6XTOC (Venexlos). Tête fi gauche, les cheveux divisés en grosses mèches; devant, une rosace et deux annelels.
- 1^.. Cheval androcéphale à droite; au-dessus, oiseau; à l’entour, rosaces, annelels et globules; dessous, un S- — Br-, deux exemplaires variés. — N° 7846.
- SENONES
- Tête casquée à gauche; devant, un globule.
- 1^.. Cheval à gauche; quatre globules au-dessus, devant et dessous.
- Potin. — N° 7396 (?).
- Tête casquée à gauche.
- 1^. Cheval à gauche; deux globules dessus et dessous.
- Potin. — N° 7405.
- Tête chevelue à droite.
- Cheval à gauche; un globule au-dessus, un devant et un dessous.
- Potin. N° 7445.
- Tête chevelue à droite.
- 1^,. Sanglier à droite; dessous, trois globules.
- Potin. — N° 7445.
- Tète barbare à gauche, formée de traits et de globules.
- 1^. Taureau à gauche, formé de traits et de globules; au-dessus, trois autres globules. Potin. — Planche I, n° 2.
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- Têle barbare à gauche.
- 1^.. Cheval d’un dessin barbare à gauche.
- Polin. — N° 7437.
- Têle barbare à gauche.
- 1^.. Cheval barbare à gauche, dans un cercle perlé.
- Polin.
- APHA (?) en légende rétrograde, entre deux chèvres dressées et affrontées; au centre, un point.
- 1^.. Loup et sanglier affrontés; au centre, point centré.
- Totin. — N° 7407. — Planche I, n° 3.
- Cette pièce est généralement attribuée à Agedicum Senonum (1).
- Deux chèvres dressées et affrontées; au centre, un globule; au-dessus des deux têtes, un globule.
- 1^. Loup et sanglier affrontés; au centre, globule.
- Polin. — Deux exemplaires. — N° 7463.
- ULLUCCI
- Tête imberbe à droite, cheveux divisés en grosses mèches; devant la bouche, un globule dans un cercle perlé.
- fy. TLLTCCI. Oiseau éployé à gauche; au-dessus, pentagone et y; derrière, deux globules; dessous, un globule, une croix et cinq points.
- Br. — Cinq variétés. — N° 7308.
- Tête imberbe à droite, les cheveux divisés en grosses mèches; devant, GIAMILOS-1^. SIINVI- Oiseau éployé picorant à gauche; derrière, pentagone et deux globules.
- Br. — N° 7363.
- ÉPOQUE MÉROVINGIENNE
- Lieusaint (Seine-et-Marne).
- LOCO cnANTO- Buste à droite, avec diadème perlé. fy- l+IDACGÂLDO, Grènelis extérieur; croix dont les extrémités sont légèrement pattces. La croix accostée des signes A et O, restes des lettres A et O ; au-dessus, globule dans un cercle perlé.
- Tiers de sou d’or. — Planche I, n° 4.
- Prou. Catalogue des Monnaies mérovingiennes de la Bibliothèque nationale. — N° 850.
- Lieusaint faisait partie de la quatrième Lyonnaise; quant au nom du monétaire Dacoaldus, on ne l’a rencontré jusqu’à présent que sur des monnaies de cette localité. Il existe au Cabinet des médailles plusieurs variétés de cette pièce.
- (1) Voir A. de Longpérier, Revue numismatique, 1844, p. 165.
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- MONNAIES CAROLINGIENNES
- Charles le Chauve, roi (840-875). *
- Château-Landon. — GKK^l'K t)-I REX, entre grènetis. Monogramme de Carolus. 34. + CTCSriS N!KNt)OIIIS, entre grènetis. Croix.
- Argent. Denier. — Planche I, n° 5. — Gariel (I). — Planche XXVIII, n° 80. (Variété : les N non renversés.) — Prou. Catalogue des Monnaies carolingiennes de la Bibliothèque nationale. — N° 532. •
- Monastère de Chelles. — Môme droit que le précédent. fy. KLÂ MONÀSTE, entre grènetis. Croix.
- Argent. Obole. — Planche I, n° 6. — Gariel. — Planche XXVIII, n° 83. (Variété : KLÂ au lieu de KÀLÂ).
- MONNAIES ROYALES
- Louis VI (1108-1137).
- Château-Landon. — LYtiOVICYS REX, entre grènetis. Dans le champ, pal accosté à gauche, d’une crosse, et à droite, d’une croisetle entre deux besants.
- 1^.. ^ LAIII^IIIS CÀST'Â (Lcindonis casta), entre grènetis. Croix cantonnée de croi-setles aux 2 et 3.
- Billon. Denier. — Planche I, n° 7. — Hoffmann (2). — Planche VI, n° 14.
- Même légende. Dans le champ, pal accosté à droite, d’une crosse, et à gauche, d’une croi-sette entre deux besants.
- fy. * LÀIII * IIIS CASY, entre grènetis. Croix cantonnée de croisetles aux 1 et 4.
- Billon. Denier. — Planche I, n° 8. — Caron. Monnaies de Louis VI et de Louis VIL Ann. de la Société française de numismatique, 1894, page 262.
- Henri IV (1589-1610).
- >ï< HENRICVSIIIIDGFRANETNAVA*REX1591- Grènetis extérieur. Croix fleuronnée. 1^.. SITNOMENDOMINIBENEDICTUM- Grènetis extérieur. Ecu de France couronné et accosté de II-II; sous Fécu, A».
- Quart d’écu frappé à Compiègne. — Argent. — Planche I, n° 9.
- Cette pièce ne saurait être attribuée à Melun comme elle l’était dans la collection Madoulé, car les lettres patentes, prescrivant l’ouverture d’un atelier dans cette ville, ne datent que du 11 août 1592, tandis que celui de Compiègne était en activité dès 1589, et l’atelier d’Amiens y avait été transféré en 1590 (3).
- (1) Les monnaies royales de France sous la race Carolingienne, 188?, grand in-4°.
- . (2) Les monnaies royales de France, depuis Hugues Capet jusqu'à Louis XVI, Paris, 1878, grand in-4°. > ' (3) Bordeaux (Paul). Melun et Dieppe, ateliers monétaires de Henri IV. — Annuaire de la Société française de numismatique, 1893, p. 65. — Notes sur le transfèrement à Compiègne des ateliers monétaires de Paris et d'Amiens. Ibid., p. 217. — Ateliers monétaires de Compiègne et de Melun. Même ouvrage 1895, p. 304.
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- COLLECTION MADOULÉ
- Pl. I
- Monnaies gauloises
- Ptiototypie Berthaud, Pi
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- MONNAIES FÉODALES
- Sens.
- B CEYCIY DH S L enlre grènetis. Type du peigne surmonté d’une croiselle entre deux annelels.
- fy. SE NO N S CIYI, enlre grèneiis. Croix.
- Argent. Denier. — Poey d’Avant (I). Variété du n° 5922. — Planche I, il0 10.
- Provins et Sens.
- PcflNVIIIS CTCYO, entre grèneiis. Monogramme d’Eudes dégénéré; fasce ayant un E, au bout de sa branche à gauche; au dessous, un autre E tourné à droite; en bas, croissant; à droiie de la fasce, croiselte enlre deux annelels. Dégénérescence du mot ODO. Ce type est le point de départ du type Provinois (2). ï$L. SENONS CIYI, entre grèneiis. Croix.
- Argent. Denier. — Poey d’Avant, n° 5959. — Variétés dans les légendes. Le type du droit est renversé. — Planche I, n° 11.
- Cinq autres variétés de la meme pièce.
- B RIEDYMIS CÀVO, enlre grènetis. Peigne; au-dessus, une croiselle entre deux annelels.
- ÉZ.. >B SEEHOEMIS CIYI, entre grèneiis. Croix cantonnée d’un alpha au 1, d’un oméga au 2, et de besanls aux 3 et 4.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 5964.
- Vingt-quatre variétés de la même pièce.
- Meme type. Obole. L’oméga au 1, l’alpha au 3. — Poey d’Avant, n° 5969.
- Provins. — Comtes de Champagne.
- Thibaut II (1125-1152).
- >B TEBALY CO MER, entre grènetis. Croix cantonnée d’un oméga au 2, d’un alpha au 3, et de besants aux 1 et 4.
- CÀSYRI PRYYINS, entre grènetis. Peigne surmonté d’un Y, enlre deux annelels. Denier. Billon. — Poey d’Avant, n° 5971.
- Six variétés.
- Henri Ier (1152-1180); ou Henri II (1180-1197).
- B HENRI COM ES, enlre deux grènetis. Croix cantonnée de besants aux 1 et 4, d'un oméga dégénéré au 2 et d’un alpha au 3.
- CÀS7CRI PRYYINS, enlre grènetis. Peigne surmonté d’un Y, entre deux croissants renversés.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 5972.
- Six variétés.
- (1) Monnaies féodales de France.
- (2) Caron (E.), Monnaies féodales françaises, p. 342.
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- Même légende. Croix cantonnée d’une étoile au 2, d’un annelet au 3 et debesants aux 1 et 4. 1^.. Même légende et type. Le Y du champ est accosté à gauche d’une étoile, à droite d’un annelet. Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 5973.
- Cinq variétés.
- Même légende et type. — Billon. Obole. — Poey d’Avant, n° 5977.
- Thibaut III (1197-1201).
- >i< TEBÂT1 COPIES, entre grênetis. Croix cantonnée de hesants aux 1 et 4, d’un oméga dégénéré au 2 et d’un alpha au 3.
- 1^.. Même légende. Peigne surmonté d’un Y, entre deux croissants.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 5978.
- Trois variétés.
- Thibaut IV (1201-1253).
- Même légende que la pièce précédente. Croix cantonnée au 1 d’un oméga, aux 2 et 3 de croissants, au 4 d’un alpha.
- 1^4. Même légende. Le peigne est surmonté de trois tours crénelées.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 5980.
- Neuf variétés.
- Même type. — Billon. Obole. — Planche T, n° 12. — Poey d’Avant, n° 5981.
- Monnaies du Sénat romain au type provinois (1).
- SENATVS • P • Q • R*, entre grênetis. Croix cantonnée au 1 d’un oméga, au 2 d’un hesant, au 3 d’un alpha, au 4 d’une étoile.
- ROHA CAPVT HVI (liorna caput, miindi). Peigne surmonté d’un S entre un croissant et une étoile.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 5984.
- Même type. — Billpn. Obole. — Poey d’Avant, n° 5985.
- Même pièce. — La légende du revers terminée par HV et le peigne surmonté d’un S entre deux croissants.
- Billon. Denier. — Planche I, n° 13. — Variété de Poey d’Avant, n° 598G.
- Dix-neuf variétés de la même pièce.
- Charles d’Anjou, frère de saint Louis (1265).
- * CÂROLVS-RCX-SÉN’, entre grênetis. Croix cantonnée au 1 d’une étoile, aux 2 et 3 d’un oméga dégénéré et au 4 d’un V (alpha dégénéré).
- 34. ...NÀTVS:P:Q:R, entre grênetis. Peigne surmonté d’un S entre un croissant à droite et un symbole indéterminé, peut-être un trèfle à gauche.
- Billon. Obole. — Variété de Poey d’Avant, n° 5996. —
- Au droit, S6N’ au lieu de S, et cantonnement différent; au revers, la lettre S au-dessus du peigne entre deux symboles.
- (1) Ces pièces furent frappées à Rome à la fin du douzième siècle et au commencement du treizième, pour faciliter les transactions commerciales avec la Champagne.
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- Évêques de Meaux.
- Gautier Ior (1045-1082).
- — GALYERIYS PESY, entre grènelis. Main bénissante. fy. >b MELtilS CIYIYA', entre grènetis. Croix.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 6006.
- Six variétés.
- Burchard (1120-1134).
- BYRCïtRtiYS EPSY, entre grènelis. Main tenant une crosse. Le pied de la crosse coupe la légende.
- * CIYIVÏÏS MELtilS, entre grènetis. Croix cantonnée de besanls aux 2 et 3.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 6019.
- Quatre variétés.
- Même type. — Billon. Obole. — Planche I, n° 14. — Poey d’Avant, n° 6016.
- Renaud (1158-1161).
- * REINÏÏLbYS EPSY. entre grènelis. Deux crosses adossées; au-dessus et de chaque côté, une étoile.
- fy. CIYIT7ÏS MELtilS, entre grènetis. Croix cantonnée d’une étoile aux 2 et 3.
- Billon. Denier. — Planche I, n° 15. — Poey d’Avant, n° 6022.
- Étienne de la Chapelle (1161-1171)
- ST’GPHTÎNVS EPC (le pied du dernier P barré), entre grènelis. Crosse accostée de deux fleurs de lis.
- ÇL MELd CIVIYTTS, entre grènelis. Croix cantonnée d’un annelet avec un point au centre aux 1 et 4.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 6024.
- Trois variétés.
- Même légende précédée d’une roue. Tête milrée à gauche.
- I}4. Légende du revers de la pièce précédente, précédée d’une croiselte. Croix cantonnée de lis aux 1 et 4, et de croissants aux 2 et 3.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 6027.
- Trois variétés.
- Pierre Ier ^1172-1174).
- PEYRVS EPISCOP', entre grènetis. Tête milrée à gauche; devant, une crosse.
- 1^. Légende du revers de la pièce précédente. Croix lulipée, cantonnée de besants aux 1 et 4, de lis aux 2 et 3.
- Billon. Denier. — Poey d’Avant, n° 6033.
- Meaux et Troyes.
- MEIPIS CIYITTkO, entre grènetis. Monogramme carolingien.
- 1^4. VRECÀSI CIYI, entre grènetis. Croix.
- Argent. Denier. — Poey d’Avant, n° 6036.
- Neuf variétés.
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- JETONS ROYAUX
- Jeanne de Navarre, épouse de Philippe le Bel (1284-1305).
- Ecu semé de France dans une rosace à six lobes.
- 1^. Ecu parli de Navarre et de Champagne. — Cuivre.
- IL de La Tour. Catalogue de la collection Rouver, n° 211. — Planche VI, n° 7.
- Catherine de Médicis (1533-1589).
- Au droit ses armes.
- 1^.. Pluie de larmes.
- Argent. — H. de La Tour. Catalogue des jetons de la Bibliothèque nationale, n° 94.
- Henri IV (1589-1610).
- Baptême du Dauphin à Fontainebleau (1606).
- Cuivre. — H. de La Tour {Ibid.), n° 563. — Planche IX, n° 10.
- François d’Alençon
- cluc d’Anjou, fds de Henri II et de Catherine de Médicis, né en 1554, mort en 1584 (comme comte de Meaux).
- 1577. Ecu à ses armes.
- Le soleil dissipant les nuages. — Cuivre.
- JETONS DE PERSONNAGES DIVERS
- Jérôme d’Argouges
- (lieutenant civil au Châtelet de Paris, mort en 176...).
- HIERONYMUS D’ARGOUGES, PRÆTOR URBANUS. Cartouche à ses armes (écartelé d'or et d’azur, à trois quinte feuilles de pourpre, 2 et I, brochant sur le tout), timbré d’une couronne de marquis et cimé d’une fée Melusine. Supports deux lions; guirlandes et coquille au-dessous du cartouche.
- fy. UMBRAS PRIMA RESOLVIT. Le char de l’Aurore. A l’exergue; LA COMTÉ DES PRO-CVREVItS AU CHASTELET. 1718. — Argent et cuivre.
- P.-E. Feydeau de Brou
- (conseiller d’État, intendant de Bretagne).
- Jeton relatif aux travaux exécutés par ses ordres dans l’île, qui prit alors le nom d’île Feydeau, à Nantes.
- Plan de l’île.
- Argent. — Le livre doré de l’hôtel de ville de Nantes, page 40. — Planche IV, n° 2.
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- Jeton d’alliance de Pierre Grassin et de Charlotte Du Puy d’Igny.
- P • GRASSIN • ECER S • DE MORMANT. Sa têle à droite; dessous, N. R.; coin de Norbert Roettiers.
- 1^,. CHARLOTTE • DU • PUY • DE • DIGNY. Son buste à gauche; dessous, N. R.; coin du môme. — Argent.
- Pierre Grassin, baron d’Arcis et de Dienville-sur-Aube, seigneur châtelain de Mormant, etc., directeur général des Monnaies de France (4 mai 1717) était aussi un numismate et un collectionneur. Les recherches, « dit La Chenaye-Desbois, qu’il a fait faire dans les greffes et dépôts du Conseil, du Parlement, de la Chambre des Comptes, de la Cour des Monnoies, et dans les bibliothèques publiques et particulières, et les différents livres, pièces et mémoires, tant imprimés que manuscrits, sur les Monnoies de France et étrangères, qu’il a rassemblés avec beaucoup de soin et de dépense, forment un corps considérable, et rendent son cabinet le plus curieux et le plus complet qu’il y ait en Europe sur cette matière. »
- Il épousa, par contrat du 17 octobre 1707, Charlotte Du Puis d’Igny, tille de François Du Puis d’Igny, capitaine au régiment de Lyonnais, et de Charlotte de Selve.
- Pierre Grassin était fds de Guillaume-Louis Grassin et d’Octavie Rousseau.
- Jeton d’alliance d’Achille de Harlay, maître des requêtes et de Marie de Bellièvre (1638).
- AC • DE • IIARLAY CHR COMTE DE BEAUMONT COR DESTAT ME D • REQES. Ecu à ses armes (d’argent à deux pals de sable), timbré d’une couronne de comte, surmontée d’un heaume couronné de fasce, garni de lambrequins et cimé d’une tète de licorne; supports, deux aigles, le tout mouvant d’une terrasse.
- 1^. MARIE • DE • BELLIEVRE • COMTESSE DE BEAUMONT. Ecu aux armes de Harlay et de Bellièvre (parti au 1, comme dessus, qui est de Harlay; au 2, d’azur à la fasce d’or accompagnée de trois trèfles d’argent, deux en chef, un en pointe, qui est de Bellièvre), timbré d’une couronne de comte et côtoyé de deux palmes. A l’exergue, 1638. — Argent.
- Leur fils, Achille de Harlay, fut premier président au Parlement à Paris et épousa Madeleine de Lamoignon.
- Guy de Laval
- (marquis de Nesle, mort en 1590 des suites des blessures reçues à la bataille d’Ivry, en combattant dans les rangs de l’armée d’Henri IV).
- : GUY - DE • LAVAL • MARQUIS • DE • NELLE. Ecu aux armes de Montmorency-Laval (d’or à croix de gueules, chargée de cinq coquilles d’argent et cantonnée de seize alérions d’azur) timbré d'une couronne de marquis et accosté de deux branches de laurier.
- 1^.. [Etoile). HAEG • SVMMA • LABORVM • EST. Monument en forme d’obélisque, auquel est suspendu un trophée d’armes; en haut, couronne de laurier. — Cuivre.
- Jehan Lecoq
- (maître de la Chambre aux deniers, 1351).
- Le revers de cette pièce appartient au jeton de Pierre de Berne, également maître de la Chambre aux Deniers en 1351.
- Cuivre. Petit module. — Mazerolle. Jetons de la maison du roi, page 23. — H. de La Tour. Catalogue de la collection Rouyer, n° 119.
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- Charles Lecoq
- (président de la Cour des monnaies).
- • G • LECOQ • PRÉSIDENT • DES • MONNOYES, entre grènetis. Ecu à ses armes (d’azur à trois coqs d’or, becqués, crêtés et membrés de gueules), dans un entourage à double filet formé de trois arcs de cercle et de trois angles alternés et accompagné extérieurement de six étoiles, deux à deux.
- + O • BONE • IHESYS * MISERERE • MEI, entre grènetis. Croix fleuronnée et fleurdelisée, cantonnée de deux roses et de deux étoiles. — Cuivre.
- Charles Le Coq, seigneur de Combs-la-Yille, la Motte-Romaincourt et Baigny, fut reçu en qualité de président en la Cour des Monnaies le 16 mars 1522 et mourut au mois d’avril avant Pâques 1544.
- Jeton d’alliance de François de Lorraine, duc de Guise et d’Anne d’Este, fille du duc de Ferrare (1549).
- -f FRAN • D • LORRAINE • D • D • GVYSE • P GR • CH • DE • FRANCE {pair, grand chambellan de France), entre filets. Ecu à ses armes, timbré d’une couronne ducale et entouré du collier de Saint-Michel. Coupé de 4 en chef et de 4 en pointe, au 1 de Hongrie, au 2 d’Anjou Sicile, au 3 de Jérusalem, au 4 d’Aragon. Au 1 de la pointe, d’Anjou, au 2 de Guelclre, au 3 de Flandre, au 4 de Bar et sur le tout de Lorraine; au lambel à trois pendants de gueules, en chef, qui est de Guise.
- 1^4. >ï< • ANNE • DE EST • DUCHESSE • DE • GVYSE • entre grènetis. Dans le champ, chiffre
- formé des lettres <I> et A entrelacées
- (François et Anne). — Cuivre.
- François de Lorraine, duc de Guise et d’Aumale, prince de Joinville, marquis de Mayenne, tué au siège d’Orléans le 24 février 1563, était fils de Claude de Lorraine, premier duc de Guise, et d’Antoinette de Bourbon-Vendôme. Il joignait aux charges de grand maître, de grand chambellan et de grand veneur de France, celle de gouverneur de Champagne et de Brie. Le jeton ci-contre est relatif à son mariage avec Anne d’Este, comtesse de Gisors, dame de Montargis, fille d’Hercule d Este II du nom, duc de Ferrare, et petite-fille de Louis XII par sa mère Renée de France. Elle mourut à Paris le 17 mai 1607, âgée de 76 ans, après avoir épousé en secondes noces Jacques de Savoie, duc de Nemours, en 1566 (1).
- Jacques de Savoie
- (duc de Nemours, 1555).
- f|4 CAMERA • COMPVTORV • DUCIS • NEMOS • COM - GEB. (Chambre des Comptes du duc de Nemours, comte de Genevois), entre grènetis. Ecusson aux armes des ducs de Nemours de la maison de Savoie (de gueules à la croix d’argent et à la bordure denchée du même), timbré d’une couronne ducale et entouré du collier de Saint-Michel.
- I}4. 4: FORTITVPO EIVS RODVM-TENVIT. 1553, entre grènetis. Dans le champ, deux R>, de forme anormale, ou deux sortes de bâtons rigides posés verticalement, dans chacun desquels sont passés deux anneaux entrelacés et les empêchant de s’écarter. — Cuivre.
- (I) Voir plus loin le jeton d’alliance du duc de Nemours et d’Anne d’Este.
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- La légende est une devise de la maison de Savoie et fait allusion au courage d’Amédée IV, qui fît lever aux Turcs le siège de Rhodes (1). Les initiales des quatre mots qui la composent, forment en effet le mot FERT qui accompagne d’ordinaire les armoiries des princes de cette maison. Les <0 seraient là pour rappeler le nom de Françoise de Rohan, que Jacques de Nemours courtisait à cette époque et qu’il abandonna après l’avoir séduite (2). Il en eut même un fils, né en 1557, ce qui ne l’empccha pas d’épouser en 1566, Anne d’Este, veuve de François de Lorraine, duc de Guise. Le jeton suivant a trait à cet événement.
- Jacques de Nemours, né en 1531, mort à Annecy en 1585, était fils de François Ier de Savoie et de Charlotte d Orléans - Longueville.
- I-D SAVOYE DVC DE• GENE (vois)-ET • D(e) NEMOURS. Ecu à ses armes (écarlelé aux 1 et 4, parti de Haute Saxe et de Saxe moderne, enté en pointe d’Angrie; aux 2 et 3, de Chablais, et brochant sur le tout, de Savoie}, timbré de la couronne ducale et entouré du collier de Saint-Michel.
- #> A • DEST • DVCHESSE • D • GENE • ET • D • NEMOURS. Ecu parti, au 1 des armes du duc; au 2 coupé en chef, parti au 1 d’Este, au 2 de Ferrare, et en pointe de France (armoiries de la duchesse'); couronne ducale et cordelière. — Cuivre.
- Gaillard Spifame
- (trésorier de France).
- ^ • M • GAILLARD • SPIFAME TRESORIER • entre grènelis. Filet intérieur. Ecu de France
- couronné et entouré du collier de Saint-Michel.
- fy. * VOLABO ET REQVIESCAM-entre grènelis. Filet intérieur. Ecusson aux armes de Spifame (de gueules à l’aigle éployée d’argent, becquée et membrée d’or) suspendu cà un nœud de ruban. — Cuivre.
- Gaillard Spifame, seigneur deRisseaux,avait épousé Anne de Marie, qui mourut en 1529.
- La collection du baron Pichon renfermait une par un champ fleurdelisé (n° 1042 du Catalogue).
- variété de cette'pièce où l’écu de France est remplacé
- PARIS. •— PRÉVÔTS DES MARCHANDS
- Nicolas Hector de Perreuze (1586-1588).
- MES • N HECTOR • SR D • PERREVZE C • DESTAT. P • Ds • MARCHAS. Grènelis extérieur. Ecu à ses armes (d’azur à trois tours crénelées de trois pièces d’or, ouvertes et ajourées de gueules), timbré d’un heaume à lambrequins. Au-dessous de l’écu, la date 1586.
- (1) Chassant et Tausin, Dictionnaire des devises, 1878, tome Ier, page 107.
- (2) A. de Ruble, Françoise de Rohan.
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- REMIGIO • FLVCTVS- SVPERANS. Autour, grènetis. Dans le champ, les armes de Paris. A l’exergue, LVTETIA. — Cuivre.
- Le jeton rie 1386 décrit par d’Affry (1) n’a pas la même légende, qui ne se retrouve qu’avec le jeton de 1588 (n° 87).
- Henri de Pourcy (1684-1692).
- Onze jetons variés des quatre prévôtés de H. de Fourcy. — Cuivre. — D’Affry, u° 241 à 249.
- Charles Trudaine
- (seigneur de Montigny, 1716-1720).
- Jeton de sa seconde prévôté, 1718. — Argent. — D’Affry, n° 262.
- ARQUEBUSIERS DE COULOMMIERS
- Tête de Louis XVI.
- 1^4. ARQUEBUSE DE COULOMMIERS. Cartouche aux armes de Anne-Pierre de Montes-quiou-Fezensac, seigneur de Coulonuniers et colonel de la compagnie des arquebusiers. — Cuivre. — Florange (2), n° 25.
- ARQUEBUSIERS DE LA FERTÉ-SOUS-JOUARRE
- Tête de Louis XV au bandeau. Coin de Marteau. fy. PRIX PROVINCIAL DE LA FERTÉ-SOUS-JOUARRE. 1766. Ecu couronné aux armes de La Rochefoucauld. Deux épées et deux fusils en sauloir. — Argent. — Florange, n° 33.
- MEAUX. — JETONS MUNICIPAUX
- Jeton commémoratif de l’entrée de Henri II à Meaux (1552).
- MEAVLX MIEL DOVLX SANS FIEL 1552. Dans le champ flQ couronné. fy. ^7 FERTILLE LIEY DES BIENS DE DIEV • 1552. Croix fleuronnée fleurdelisée, cantonnée de croissants entrelacés et de couronnes.
- Cuivre. — A. Lefebvre (3) (planche VI, n° 1).
- Franchises accordées par Charles IX (1578).
- A- DOMINO FAGTVM- EST ISTVD. Grand M couronné, entre deux branches de laurier. 1^2,. PIETATE • ET • IVSTITIA. Ecu de France couronné, entouré du collier de Saint-Michel entre deux cornes d’abondance et deux colonnes surmontées de palmes et de branches de laurier.
- Cuivre. — A. Lefebvre a publié la même pièce (planche VI, n° 3), mais avec un revers aux armes du duc d’Alençon.
- (Rosace.) HIC MEL APIS INGENIOSA CAPIT. Dans le champ, £D couronné; dessous 1642.
- (1) D’Affry de la Monnoye. Jetons de l’échevinage parisien (collection de l'histoire générale de Paris)
- (2) Florange (J.), Souvenirs numismaliques du tir français avant 1789. 1899, in-4°.
- (3) Méreaux de cuivre et de plomb, jetons inédits de la ville de Meaux. — Revue numismatique française, 1866, p. 133-146.
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- fy,. {Quintefeuille.) NIL • NISI • CONSILIO. Ecu do France couronné et entouré des colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel. (Revers des jetons du Conseil du roi.)
- Cuivre. — A. Lefebvre (planche VI, n° 5). Variété.
- Bailliage.
- Buste de Louis XVI à droite. Coin de Duvivier.
- Iji. ERUDIMINI QUI JUDICATIS TERRAM. Cartouche couronné aux armes de la ville. A l’exergue, BAILLIAGE PRESIDIAL DE MEAUX. 1788.
- Argent. — A. Lefebvre (planche VI, n° 7) indique par erreur dans son texte la date de 1778.
- Arquebusiers.
- Buste de Louis XV enfant, à droite. Coin de Jean Le Blanc.
- 1^,. PRIX • GÉNÉRAL • DE • LA • VILLE DE MEAUX -1717. Cartouche couronné aux armes de la ville de Meaux.
- Cuivre. — Flornnge, n° 51. — A. Lefebvre (planche VI, n° 6).
- ARQUEBUSIERS DE MONTEREAU
- LUX • XV • REX • CIIRISTIANISS. Tôle laurée de Louis XV, cà droite. Dessous, DUVIVIER. I^t. PRIX PROVINCIAL DE MONTEREAU. Cartouche aux armes de la ville.
- Argent. — Florange, n° 55. Buste de Louis XV, de Roettiers.
- ÉLECTION DE NEMOURS
- Même légende. Buste de Louis XV. A l’épaule, 1746 et D. V. (Duvivier).
- 1^. ELECTION DE NEMOURS, en trois lignes dans le champ; au-dessus, fleur de lis; dessous, étoile; le tout dans une couronne.
- Argent. — Cinq variétés, avec la tête de Louis XV et de Louis XVI.
- MÉREAUX
- I. — Collégiale de Saint-Martin de Champeaux (Seine-et-Marne, arrondissement de Melun).
- • DE-CAMPELLIS • 1588", entre filet et grènetis. Saint Martin à cheval, à gauche, nimbé, partageant son manteau avec un pauvre.
- fy. <#> ; DISTRIBVTIO • PRO BENEFICIAT!S, entre fdet et grènetis. Le chiffre II (deniers) sur une fasce dans le champ, entre deux doubles filets et accosté de trois rosaces chacune entre deux points; au-dessus et au-dessous, rosace entre deux points.
- Cuivre. — Fontenay, Manuel de l'amateur de jetons, page 70.
- Même légende précédée d’une rosace. Dans le champ, le Saint debout, nimbé, en costume épiscopal et bénissant ; au loin, silhouette d’une église.
- Même revers que le précédent; les mots delà légende sont séparés par des rosaces. — Cuivre.
- Ces méreaux, attribués autrefois par erreur à Saint-Martin-des-Champs qui, n’étant pas collégiale, n’avait pas de méreaux, doivent être restitués au village de Champeaux qui possède une belle église du douzième siècle, renfermant des pierres tombales et des stalles sculptées.
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- II. — Collégiale de Saint-Etienne de Meaux (xve siècle).
- La Vierge debout, couronnée et nimbée, tenant à droite l’enfant Jésus dans ses bras. Entre deux grènetis, bordure de fleurons alternant avec des annelels et des rosaces. Dans le champ, fleurons, rosace et points.
- 1^. ^ S : SYÊPbTÏVS : {sic) MGIilDGNSIS, entre deux grènetis. Dans le champ, le mot TCVe, sur une fasce entre grènetis et filet; au-dessus et au-dessous, quintefeuilies. — Cuivre.
- A. de Longpérier. Recherches sur les monnaies de Meaux. Variété du n° 2"), planche XI, n° 1. — Revue archéologique, 1840. — A. Lefehvre. — Méreaux de cuivre et de plomb. Jetons inédits de la ville de Meaux, planche V, n° 2.
- Saint Etienne debout, de trois quarts à gauche, la tcte nimbée, tenant l’Evangile dans la main gauche et une palme dans la droite; à droite, une fleur de lis, à gauche, un chandelier, et dans le champ un certain nombre de pierres pour rappeler son martyre(I). Filet et grènetis extérieur.
- I^- * S : STGPbftNVS : SPGIlbePSIS : entre deux grènetis. Dans le champ, le chiffre I (denier), sur une fasce comprise entre deux filets; au-dessus et au-dessous, fleurons. — Cuivre.
- Le droit de ce moreau rappelle différentes pièces des armoiries du chapitre de Meaux, qui portait écartelé aux 1 et 4, d’azur à une fleur de lis d’or, aux 2 et 3, de gueules à un chandelier d’or.
- Le revers est inédit. — A Lefehvre (planche V, n° 3) a publié une pièce du même type, mais avec le chiffre IL
- III. — Collégiale de Saint-Quiriace de Provins.
- (Couronnelle.) S : QVIRI7TGG : t>£ : PROVIRS. {Quintefeuille), entre deux filets. Dans le champ, les trois croix qui figuraient dans les armes du chapitre.
- I}L- (Couronnelle.) Q : £RSei0R5ï : KK ' CROIS : RR6SI. {Qui enseigna la croix, Notre Seigneur Jésus), entre deux filets. Dans le champ, le chiffre 1111 (deniers), entre deux quartefeuilles et deux points; un troisième point au milieu de la pièce.
- Cuivre. — Préau (2b n° 4.
- Même pièce avec le chiffre V (deniers), accosté de quatre quartefeuilles.
- Cuivre. — Préau, n° 5.
- D’après la légende, saint Quiriace, qui indiqua à sainte Hélène l’endroit où étaient enterrées les trois croix du Calvaire (reproduites au droit de nos méreaux), porta d’abord le nom de Judas; le pape Eusèbe, en le baptisant, lui donna le nom de Cyriaque et le nomma plus tard évêque de Jérusalem.
- MÉREAUX DE PLOMB AU TYPE PROVINOIS
- Peigne surmonté de trois annelels.
- IReprésentation barbare d’une tour (la grosse tour de Provins?).
- Petit module.
- Peigne dont la partie supérieure est accompagnée de trois boucles ; au-dessus, un trait ayant une boucle à chaque extrémité, le tout dans un cercle de hachures.
- Petit module. — Cinq variétés.
- (1) A. Lefebvre les a prises pour des croisettes.
- (2) Méreaux du chapitre de Saint-Quiriace de Provins. Bruxelles, 1887, in-8°. — Extrait du Bulletin mensuel de numismatique et d’archéologie.
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- MÉREAUX D’ATTRIBUTION INCERTAINE
- m couronné et accompagné de trois étoiles, deux fleurs de lis et quatre rameaux.
- Fleur de lis couronnée, accostée des lettres GB, Capilulum Belnense (Beaune), Bitu-ricense (Bourges), Brigense (Brie), etc.; au-dessus, deux étoiles; au-dessous, deux rameaux fleuris.
- Cuivre. — De Longpérier, Recherches sur les Monnaies de Meaux (Reçue numismatique, 1840, n° 33).
- Fleur de lis surmontée d’un £Q, dans un champ losangé, entouré d'un cercle de hachures. fy,. Le chiffre V (deniers) dans un champ semblable. Meme bordure. — Plomb.
- La lettre £ü, surmontée d’une couronne très barbare et entourée de hachures.
- !}£,. Le chiffre 1111, entouré d’ornements en forme de chevrons, entre deux cercles. — Plomb.
- M. Madoulé a classé à Meaux ces deux dernières pièces à cause de l’.CQ du droit, que nous avons vu en effet sur les jetons de Meaux, mais cette attribution est tout à fait incertaine. II en est de même du petit méreau suivant :
- Les deux lettres 7CGQ, lune au-dessus de l’autre (Ave Maria); à droite et à gauche, quin-tefeuilles entre deux rosettes ; autour, grènetis.
- 1^.. DU, disposés comme les deux lettres du droit. Dans le champ, deux rosaces et deux points ; autour, grènetis.
- Cuivre. — Très petit module.
- MÉDAILLES RELATIVES A L’HISTOIRE DE FONTAINEBLEAU
- 1723. Mariage de Louis XV à Fontainebleau, par Jean Duvivier. fy. Le cardinal de Rohan bénissant les époux.
- Bronze. — Module 0m,074. — Cinq variétés de modules différents.
- 1728. Guérison de Louis XV à Fontainebleau, par Jean Duvivier.
- Bronze. — Module 0m,041.
- 1861. Déception des ambassadeurs siamois à Fontainebleau, par l’empereur Napoléon III (27 juin 1861).
- 1^4. La famille impériale recevant les ambassadeurs dans une salle du palais de Fontainebleau. — Médaille d’Alphée Dubois.
- Bronze. — Module 0tn,071.
- MINAGE DE PROVINS
- MINAGE DE LA MUNICIPALITÉ DE PROVINS. Massue surmontée d’un bonnet phrygien et posée entre deux branches de chêne, reliées à la massue par un nœud de ruban. Plomb. — Médaille ovale à bélière, 0m,032 X 0m,043 (époque de la Révolution).
- COULOMMIERS
- 1718. Médaille des porteurs de sacs, aux armes des Monlesquiou-Fezensac, seigneurs de Coulommiers.
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- COLLECTION DE M. J. FLORANGE, 21, quai Malaquais.
- JETONS DES MARÉCHAUX DE FRANCE. — JETONS DE PERSONNAGES DIVERS
- I
- MARÉCHAUX DE FRANCE
- Armand de Gontaut-Biron, dit le Boiteux
- (maréchal le 3 février 1577).
- N° i. — (Légende en deux lignes concentriques :) ARM • D • GONTÀVLT • 1) • BIRON • G • ME • CAPPNE • GNAL • DE • LARTILL • ET • MARESCH • DE • FRANCE {grand, maître, capitaine général de Vartillerie et maréchal de France). Ecu en bannière, écartelé d’or et de gueules, armes de la branche aînée de la maison de Gontaut-Biron, timbré d’une couronne de comte et entouré du collier de Saint-Michel. Grènetis au pourtour. fy. {Autour :) FAMAM EXTENDERE • FACTIS. (A l’exergue :) NON EX • OTIO • 1578. Main armée d’un foudre, sortant d’un nuage rayonnant, au milieu duquel est le télra-grammaton dans une gloire. A droite, sceptre dressé et surmonté de la couronne royale, vers lequel se dirige un crocodile. Grènetis extérieur (1).
- Argent. — Planche II, n° 1.
- Jeton frappé en souvenir de sa nomination comme maréchal de France en 1577.
- De la devise du revers, qu’il mit si bien en pratique, on peut rapprocher l’anecdote suivante racontée par Brantôme. Henri III l’avait fait appeler le 1er janvier 1581, pour lui remettre le collier du Saint-Esprit; il se borna à présenter, pour justifier de sa noblesse, cinq ou six titres très anciens, en disant : « Sire, voilà ma noblesse ici comprise », et il ajouta en mettant la main à la garde de son épée : « Mais, Sire, la voici mieux encore. »
- Chevalier de l’ordre de Saint-Michel en 1562, il fut nommé en 1569 à la charge de grand-maître et capitaine général de l’artillerie. Il avait 68 ans quand il fut tué au siège d’Epernay (15^2); sa bravoure et son dévouement lui valurent l’amitié personnelle de Henri IV.
- Concino Concini
- (marquis d’Ancre, maréchal, février 1614).
- N° 2. — & G • CONCINI • MARQ • DANCRE • MARÉAL • DE • FRANCE. Grènetis extérieur. Dans le champ, écu à ses armes (écartelé, aux 1 et 4, d’azur à un rocher de trois cou-peaux d’or, sommé de trois panaches d’argent. Aux 2 et 3, d'argent, à deux chaînes d’anneaux de sable, passées en sautoir, au chef d’or chargé d’une aigle éployée de sable), timbré d’une couronne de marquis.
- 1^,. TVTA • SORTE • FIDEL1TAS $?, entre filets et grènetis. Cep de vigne entourant de ses branches une ancre dressée dans le champ et surmontée d’un globe ailé en équilibre. A l’exergue, 1614.
- Cuivre. — Planche II, n° 2.
- Ce jeton a été frappé en l’honneur de l’élévation de Concini à la dignité de maréchal de France. Tout le monde connaît l’histoire de ce gentilhomme florentin, venu en France avec Marie de Médicis, et sa fin tragique en 1617, après avoir occupé pendant quelques années les plus hautes charges du royaume. Il avait acheté, en 1610, le marquisat d’Ancre, dont il porte le titre au droit de la pièce.
- (1) Voir le même revers dans : H. de La Tour, Catalogue des jetons de la Bibliothèque nationale. — N» 362.
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- COLLECTION J. FLORANGE
- Pl. II
- Jetons des Maréchaux de France.
- Phototypie Berthaud, Paris
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- Antoine Coeffler de Ruzé
- (marquis d’Effiat, baron de Lonjumeau, maréchal le 1er janvier 1631).
- N° 3. — • ANTONIVS • DEFFIAT • FRANGIÆ . MARECHALVS. Grènelis. Ecu à ses armes (de gueules, au chevron fascé onde d’argent et d’azur de six pièces, accompagné de trois lions d’or, 2 et t), surmonté d’une couronne de marquis, posé sur deux bâtons de maréchal en sautoir et entouré des colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel.
- 1^.. • HIS TOTVS FIAT GALLICUS ORBIS, entre grènetis. Main lançant la foudre sur le monde. A l’exergue, 1632.
- Cuivre. — Planche If, n° 3.
- Il existe, avec la même date 1632, un autre jeton du même personnage avec le titre du grand maître des mines et minières de France qu’il possédait depuis 1614. L’écu est également posé sur des bâtons de maréchal en sautoir, et au revers on voit un puits de mine. — Cuivre.
- Sur une troisième pièce, datée de 1629, il est qualifié de surintendant des finances ; le revers présente des canons et des monnaies tombant du ciel, allusion à sa double situation de grand maître de l’artillerie (1629) et de surintendant des finances (1626).
- Le maréchal d’Effiat (1581-1632) fut encore envoyé en ambassade en Angleterre, pour négocier le mariage d’Henriette de France avec Charles Ier et reçut en récompense le collier du Saint-Esprit (1625).
- Charles de La Porte
- (duc de la Mcilleraic, maréchal le 30 juin 1639).
- N° 4. — MRE • C- DE • LA • PORTE • MARAL • G ME • DE • LARRIE • ET • SVRIN • D • FIN •
- D FR. (grand maître de l'artillerie et surintendant des finances de France). Grènelis extérieur. Ecu à ses armes (de gueules au croissant montant d’argenl, chargé de cinq mouchetures d’hermine de sable), timbré d’une couronne de comte, posé sur deux bâtons de maréchal en sautoir et entouré des colliers des ordres du Saint-Esprit et de Saint-Michel.
- 1^. & MRE • ANT • LE • CAMVS • CR • D • R • EN • SES • CONELS • CONEVR • GNAL • D FIN • D • FR. (conseiller du Roy en ses conseils, contrôleur général des finances de France). Ecu à ses armes (de gueules au pélican d’argenl ensanglanté de gueules, dans son aire), surmonté d’un heaume de face à lambrequins, cimé d’un griffon. Supports, deux griffons. Grènetis extérieur.
- Cuivre. — Planche II, n° 4.
- Le maréchal de la Meilleraie était fils de Charles de La Porte, gentilhomme ordinaire de la chambre, et de Claude de Champlais. Grand maître de l’artillerie en 1634, il reçut des mains du roi le bâton de maréchal sur la brèche, au siège d’Hesdin, le 30 juin 1639. Ce jeton a été frappé lors de son passage à la surintendance des finances, du mois de juillet 1648 au mois d’avril 1649.
- Le revers concerne un personnage n’ayant de rapport avec le premier qu’une situation analogue dans l’administration des finanees. Antoine Le Camus (1603-1687), fils de Nicolas Le Camus, secrétaire d’Etat, et d’une tante du ministre Colbert, fut successivement conseiller au Parlement, maître des requêtes, intendant en Languedoc et dans la Généralité de Paris. Ses aptitudes financières le désignèrent pour une charge de président à la Cour des Comptes et enfin pour le poste de contrôleur général des finances (1).
- Louis de Crevant
- (duc d’Humières, maréchal le 8 juillet 1668).
- N° 5. — • LE • MARECHAL • DE • HVMIÈRES. Ecu à ses armes (écartelé aux 1 et 4, contre-écartelé d’argenl et d’azur, qui est de Crevant. Aux 2 et 3, d’argent frelté de sable,
- (1) Il ne figure pas cependant sur la liste des contrôleurs généraux des finances donnée par le Dictionnaire historique de la France, par Lalanne. Cette charge créée en 1661 pour remplacer celle de surintendant des finances, supprimée à la chute de Fouquet, eut comme premiers titulaires, Colbert (1661-1683) et Le Pelletier (1683-1689).
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- qui est d’Humières), posé sur deux bâtons de maréchal, des drapeaux et des armes en sautoir, et surmonté d’une couronne ducale. Dessous, canons et munitions (il était grand maître de l’artillerie depuis 1 (185). Grènetis extérieur.
- 1^.. AVT- SOLEM-AVT- FULMINA, entre filet et grènetis; aigle s’élevant vers le soleil. A terre, des foudres. A l’exergue, 1687.
- Cuivre. — Planche H, n° 5 (I).
- On remarquera au droit du jeton l’absence des colliers des ordres; le duc d’Humières ne fut en effet reçu chevalier qu’en décembre 1688. Il était colonel des régiments des fusiliers et des bombardiers, ce qui explique les drapeaux qui accompagnent l’écu. Il mourut le 30 août 1694.
- Godefroi d’Estrades, maréchal de France (30 juillet 1675) et Marie d’Aligre.
- N° 6. — Deux écus accolés aux armes, l’un de la maison d’Estrades : écartelé au 1, de gueules au lion d’argent couché sur une terrasse de sinople sous un palmier d’or, qui est d’Estrades. Au 2, d’azur à la fasce d'argent, accompagnée de trois tôles de léopards d’or, 2 et I, qui est La Pole-Suffolk. Au 3, écartelé en sautoir, le chef de la pointe de sinople à deux bandes de gueules bordées d’or et aux flancs d’or, avec ces paroles d’azur mises en orle : AVE MARIA à dexlre et GRATIA PLENA à seneslre, qui est de Men-doze. Au 4, de gueules cà sept losanges d’argent, 3, 3 et I, qui est Arnoul.
- L’autre aux armes d’Aligie (burelé d’or et d’azur de dix pièces, au chef d’azur chargé de trois soleils d’or).
- Ces deux écus posés sur une cartouche, surmonté d’une couronne ducale et entouré d’une cordelière. Bâtons de maréchal en sautoir, grènetis.
- 1^.. Chiffre formé des initiales de la maréchale d’Estrades, M. D. entrelacés sous une couronne ducale, grènetis.
- Cuivre. Octogone. — Planche If, n° 6. — Jeton frappé après la mort du maréchal.
- Mazerolle (F). Le journal de la Monnaie des Médailles. — N° 307.
- Le maréchal d’Estrades (1607-1686) est surtout connu comme diplomate et par les graves incidents qui marquèrent son ambassade à Londres en 1661. Nommé plénipotentiaire au moment de la paix de Nimègue, il épousa par procureur, pendant les négociations, Marie d’Aligre, veuve de Michel de Verthamont et fille du chancelier (9 juin 1679).
- Louis-Victor de Rochechouart
- (duc de Mortemart et de Vivonne, maréchal le 30 juillet 1675).
- N° 7. — DE • VIVONNE • DVC • PAIR • ET • MAL • DE • FRANCE • GÉNAL • DES GALERES. Ecu à ses armes (fascé nébulé d’argent et de gueules qui est de Rochechouart, au chef de gueules à deux clefs passées en sautoir, l’une d’or, l’autre d’argent, qui est de l’Église), timbré d’une couronne ducale, posé sur deux bâtons de maréchal et une ancre (comme général des galères) (2), le tout sur le manteau ducal. Grènetis.
- I]L. FRVSTRA • MORANTVR • EVNTEM • 1687. Cours d’eau arrivant à la mer malgré tous les obstacles. Grènetis.
- Argent. — Planche II, n° 7.
- Le maréchal de Vivonne (1636-1688) était fils de Gabriel de Rochechouart et de Diane de Grand-Seigne, et, par suite, frère de Mme de Montespan. En qualité de général des galères, il les conduisit au
- (1) Ce jeton et ceux qui portent les nos 12, 13 et 15 ont été moulés sur les exemplaires de la Collection de M. Richard. Nous sommes heureux de le remercier ici de sa complaisance.
- (2) 11 était général des galères depuis 1669.
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- siè^e de Candie, lors de l'expédition commandée par le duc de Beaufort, et le pape Clément IX lui donna le titre de général de la Sainte-Eglise, en lui permettant de porter dans ses armes, ainsi que ses descendants, le gonfanon de l’Eglise, ce qui explique la modification apportée sur le jeton aux armes de
- Rochechouart.
- Anne Hilarion de Cotentin
- (comte de Tourville, maréchal, mars 1693).
- ft° 8. — Cartouche à ses armes (de gueules à un bras armé d’argent, sortant du côté senestre de l’écu, tenant une épée du môme, surmonté d’un casque, mis de côté, aussi d’argent), sommé d’une couronne ducale et posé sur deux bâtons de maréchal et deux ancres en sautoir. Grènetis.
- fy. JETTON DE MONSIEUR LE MARÉCHAL DE TOURVILLE 1700, en six lignes dans le champ. Grènetis.
- Cuivre. — Planche II, n° 8. — Journal de la Monnaie des Médailles. — N° 134.
- Troisième fils de César de Cotentin et de Lucie de la Rochefoucauld, le maréchal de Tourville (1642-1701) fut nommé vice-amiral du Levant en octobre 1689 : les ancres qui figurent dans ses armes, au droit du jeton, sont destinées à rappeler cette dignité.
- François de Neufville
- (duc de Villeroi, maréchal le 27 mai 1693).
- N° 9. — Cartouche à ses armes (d’azur au chevron d’or, accompagné de trois croix ancrées du môme), posé sur deux bâtons de maréchal en sautoir et entouré des colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel. Supports, deux chevaux, couronne et manteau ducal. Grènetis et filet.
- 1^.. Cartouche aux armes de la ville de Lyon. Tenants, le Rhône et la Saône (type des jetons consulaires de Lyon, de 1703 à 1713(1). Grènetis. — Cuivre. — Planche II, n° I L
- Journal de la Monnaie des Médailles. N° 889. — Morin-Pons, Numismatique de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres cl Arts de Lyon, 1900. — Planche V, n° 5.
- Le maréchal de Villeroi (1644-1730) était fils de Nicolas de Neufville de Villeroi, lui-même maréchal de France, et de Madeleine de Créquy. La présence des armes de la ville de Lyon, au revers du jeton, s’explique facilement par le fait que notre personnage était gouverneur de Lyon et des provinces du Lyonnais, Forez et Beaujolais.
- La ville de Lyon a fait frapper plusieurs autres jetons en l’honneur de son gouverneur.
- Même droit.
- 1^.. SIC SECURA. La ville de Lyon, assise sur un lion, appuie sa main gauche sur un écu aux armes de Villeroi, posé sur deux bâtons de maréchal en sautoir. Près du lion, écu aux armes de Créquy. A l’exergue, 1695. Grènetis.
- Argent. — Morin-Pons. — Planche V, n° 3.
- Même droit.
- 1^.. MAGNVS BELLO PACE MAXIMVS. Louis XIV sur un cheval au galop, à gauche. Au-dessous, C. J. F. (Clair Jacquemin fecit). A l’exergue, INVICT. PRINC. COSS. LVGD. 1697. Grènetis (allusion à la paix de Ryswick). Ce revers est le même que celui des jetons du prévôt et des échevins de Lyon pour 1697.
- Cuivre. — Ibid., planche V, n° 4.
- Même droit.
- (1) Poncet (Dr.-E.). Numismatique Lyonnaise. Recherches sur les jetons consulaires de la ville de Lyon, 1883.
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- fy. DAT VINCERE FATA. Caducée. A l’exergue, X VIRI LUGDUNENSES COMMERCES REGUNDIS M. D. CG. XVII.
- Argent. — Ibid., planche VI, n° 3.
- Victor-Marie, duc d’Estrées.
- (maréchal le 14 janvier 1703).
- N° 10. — Ecu à ses armes (écartelé aux I et 4, fretté d’argent et de sable, au chef d’or, chargé de trois merlettes de sable, qui est d’Estrées; aux 2 et 3, d’or au lion d’azur, couronné et lampassé de gueules, qui est de La Caucbie), posé sur deux hâtons de maréchal et deux ancres en sautoir, insignes de sa dignité d’amiral; autour, les colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel. Couronne et manteau ducal. Grènetis.
- 1^,. Son chiffre, surmonté de la couronne ducale, et composé des lettres V. M. D. entrelacées. Autour, filet et grènetis.
- Cuivre. — Planche II, n° 9.
- Journal de la Monnaie des Médailles. N° 269. — Jeton frappé en 1703.
- Victor-Marie d’Estrées, né en 1660, mort en 1737, avait pour père le maréchal et vice-amiral Jean d’Estrées, et pour mère, Marie-Marguerite Morin. Il obtint, en 1684, la survivance de la charge de vice-amiral du Ponant, et fut nommé chevalier des ordres du Roi en 1705.
- René de Froulay
- (comte de Tessé, maréchal le 14 janvier 1703).
- N° 11. — RENÉ • SIRE • DE • FROVLLAY COMTE DE • TESSÉ. Écu à ses armes (d’argent au sautoir de gueules, endenté de sable), entouré des colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel, posé sur deux bâtons de maréclnil et dix étendards en sautoir, le tout sur le manteau ducal et surmonté d’une couronne ducale, sommée d’un pélican avec sa piété. Grènetis.
- fy. DVRAT • CVM • SANGVINE • VIRTVS • AVORVM. Pélican et sa piété. Dessous, le nom du graveur C • MAVELOT • F • et la date 1708. Grènetis.
- Cuivre. — Planche 1T, n° 10. — Journal de la Monnaie des Médailles. N° 348.
- Le maréchal de Tessé (1651-1725) a laissé plusieurs autres jetons comme général des galères, charge où il succéda en 1712 au duc de Vendôme et qu’il occupa jusqu’en 1716. La légende de ces pièces est la suivante : LE MAC DE TESSÉ GD D’ESPAGNE GAC DES GALLERES DE FRANCE. Les étendards, disposés à droite et à gauche du cartouche, sont relatifs à la charge de colonel général des dragons dont il avait été pourvu en 1692. R fut nommé grand d’Espagne de première classe à la suite de la campagne qu’il fît au secours de Philippe V.
- Charles-Auguste Fouquet
- (duc de Relle-Isle, maréchal le 11 février 1741).
- N° 12. - CH • AUG • FOUCQUET MARECII - DUC DE BELLE ISLE. Buste à gauche du maréchal. Dessous, J. C. R. (Coin de Joseph-Charles Roettiers). Grènetis.
- UTILITATI PUBLICÆ. Trois génies debout tenant un plan, une équerre et un instrument de jardinage (1). A gauche, fortifications. A l’exergue, FUNDATUR METIS M. DCC. LX. Grènetis.
- Argent. — Planche II, n° 12. — Robert, Maîtres échevins de Metz, page 83 (planche VI, n° 8).
- (1) D’après la France littéraire (Paris 1769, tome Ier, page 400), ils personnifieraient les fortifications, la décoration intérieure de la ville et les arts de premier besoin.
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- Jeton de présence de l’Académie de Metz, fondée pendant que le maréchal était gouverneur de la ville (1).
- Petit-fils du surintendant Fouquet, notre personnage (1684-1761), fut à la fois diplomate et général. Il conduisit avec beaucoup d habileté la retraite de Prague en 1742, devint membre de l’Académie française en 1749 et fut nommé secrétaire d’Etat au département de la guerre le 3 mars 1758.
- Louis-Antoine de Gontaut
- (duc de Biron, maréchal le 24 février 1737).
- N° 13. Ecu en bannière à ses armes (écartelé cl’or et de gueules), entouré des colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel, posé sur deux bâtons de maréchal en sautoir et sur le manteau ducal; supports, deux griffons, quatre drapeaux passés en sautoir derrière l’écu (comme colonel des Gardes françaises) et couronne ducale. fy. LOUIS ANTOINE DE GONTAUT DUC DE BIRON PAIR ET MARÉCHAL DE FRANGE CHEV • DES ORDRES DU ROY COLONEL DU RÉGIMENT DES GARDES FRANÇAISES, en huit lignes dans le champ.
- Cuivre. Octogone. — Planche II, n° 13.
- Louis-Antoine de Gontaut Biron (1700-1788), duc et pair en 1739, lieutenant général en 1743, chevalier des ordres l’année suivante, se distingua à la bataille de Fontenoy à la tête du régiment du roi et reçut, quelques jours après, le commandement du régiment des Gardes françaises dont le colonel avait été tué. Il était le quatrième fils de Charles-Armand de Gontaut Biron, pair et maréchal de France.
- Charles-François de Montmorency-Luxembourg (1702-1764)
- (maréchal le 24 février 1737).
- N° 14. — Ecu à ses armes (d’or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d’azur, qui est de Montmorency, chargé en cœur d’un écusson d’argent au lion de gueules, la queue fourchée et passée en sautoir, armé et couronné d’or, qui est de Luxembourg), posé sur deux bâtons de maréchal de France en sautoir, entouré des colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel et surmonté d’une couronne de prince, le tout posé sur le manteau ducal. Grènelis.
- fy. CL.ES FÇ?IS DE MONTMORENCY LUXEMBOURG - DUC DE LUXEMBOURG • MONTMOc.Y ET DEPINEY • PAIR ET MCHAL 1er BARON • ET 1er CHEN DE FCE CHER DES ORDRES DU ROY • CNE DES GDES DU CORP DE SA MÏE ET G™ DE LA PCE DE ND!E MDCCLIX- en dix lignes dans le champ {premier baron et premier chrétien de France, chevalier des ordres du roi, capitaine des Gardes du corps de Sa Majesté et gouverneur de la province de Normandie). Grènetis.
- Cuivre. — Planche II, n° 14.
- Charles François, nommé généralement le maréchal duc de Luxembourg, fils de Charles-François-Frédéric de Montmorency-Luxembourg et de Marie-Gillonne Gillier de Clérambault, reçut le bâton de maréchal de France le 24 février 1757. Depuis 1750, il commandait une des quatre compagnies des gardes du corps.
- Moins brillant que son grand-père « le tapissier de Notre-Dame », il eut cependant une carrière militaire remarquable et se distingua particulièrement comme lieutenant général dans la campagne de Fontenoy.
- Guy Michel de Durfort
- (duc de Lorges et de Randan, maréchal, janvier 1768).
- N° 15. — TUTATUR ET ORNAT. Ecus accolés aux armes du duc et de la duchesse Elisabeth-Philippine de Poitiers de Rye, entourés des colliers du Saint-Esprit et de Saint-
- Ci) Il était gouverneur des Trois-Évêchés depuis le 17 mars 1733.
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- Michel, posés sur deux bâtons de maréchal en sautoir et sur le manteau ducal. Couronne ducale. Grènetis.
- 1^.. CIV1TAS VESONTINA. 1768. Cartouche orné de guirlandes, aux armes de la ville de Besançon (d’or à l’aigle impériale de sable tenant dans chacune de ses serres une colon-nette du même). En haut, sur une banderole, la devise de la ville, UTINAM.
- Armes du maréchal : écartelé aux 1 et 4, d’argent à la bande d’azur, qui est de Durfort ; aux 2 et 3 de gueules au lion d’argent (Lomagne), au lambel de gueules en chef brochant sur les deux premiers quartiers.
- La famille de Poitiers de Rye portait : d’azur à six besanls d’argent, 3, 2 et 1 au chef d’or.
- Argent. — Planche H, n° 15.
- Guy-Michel de Durfort (1704-1773), chevalier des ordres en 1745, gouverneur du comté de Bourgogne, avait épousé, le 13 juillet 1728, Elisabeth-Philippine de Poitiers de Rye, fille de Ferdinand de Poitiers de Rye d’Anglure, et de Marie-Geneviève-Gertrude de Bourbon Malause; lui-même était fds de Guy-Nicolas de Durfort et de Geneviève-Thérèse Chamillart.
- Ce jeton a été frappé par la ville de Besançon en l’honneur de son gouverneur, nommé maréchal de France (1768).
- II
- JETONS DE PERSONNAGES DIVERS
- N° 1. — Léopold de Ligne, duc d’Aremberg, chevalier de la Toison d’Or.
- Ecu à ses armes.
- 1^. RAPIDO MA CON LEGGE. Le soleil parcourant les signes du Zodiaque, 1720.
- Argent. — Journal de la Monnaie des Médailles. — N° 973.
- N° 2. — Louis d’Aubusson, duc de la Feuillade (1673-1725).
- Ecu à ses armes.
- fyL. Son chiffre, 1702. — Cuivre.
- N° 3. — Jeton de la duchesse d’Aumont (Louise-Jeanne de Durfort-Duras, duchesse de Mazarin, épouse de Louis-Marie Guy, duc d’Aumont, 2 décembre 1747).
- Ecus accolés aux armes d’Aumont et de Durfort-Duras.
- 1^.. Chiffre composé des lettres M.D. (Mazarin-Durfort). Tenants, deux amours (jeton de Lor-thior).
- Argent. Octogone. —Van Hende. P. Lorthior. — Mémoires de la Société des Sciences de Lille (planche II, n° 6). —Revue belge, 1900, p. 372 (communication de M. P. Bordeaux).
- N° 4. — Ilôtel des ducs d’Aumont.
- Ecu couronné aux armes d’Aumont.
- 1^.. Cartouche avec l'inscription HOSTEL D’AVMONT. — Cuivre. Octogone.
- N° 5. — Philibert Babou, trésorier de France (1).
- -f- M • P • B • T • DE • FRANCE • Z • DE • LESPARGNE, entre filet et grènetis (M. Philibert Babou, trésorier de France et de l’épargne). Dans le champ, écu carré à ses armes (écartelé, aux 1 et 4 d’argent au bras de gueules sortant d’une nuée d’azur, tenant une poignée de vesce en rameau de trois pièces de sinople. Aux 2 et 3, de sinople au pal d’argent, parti de gueules aussi au pal d’argent). Au-dessus et au-dessous de l’écu la
- (1) L’attribution de ce jeton est due à M. Richebé. Nous le prions d’agréer ici l’expression de tous nos remerciements pour l’extrême obligeance avec laquelle il a mis ses notes à notre disposition.
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- lettre P, initiale du prénom du trésorier. A droite et à gauche, la lettre M, initiale du prénom de sa femme, Marie Gaudin, chacune de ces lettres entre deux rubans.
- «I PO VP A niSTOS, entre filet et grènetis. Coffret gothique sur champ fleurdelisé. — Cuivre.
- Philibert Babou, secrétaire du roi et grènetier à Bourges en 1504, avait épousé en 1510, Marie Gaudin, dame de la Bourdaisière, tille d’un argentier de la reine, qui devint une des maîtresses de François Ier. Aussi notre personnage fut-il comblé de faveurs. Il. fut trésorier général des finances de la duchesse d’Angoulême, surintendant des finances (1524), contrôleur de l’argenterie (1528), surintendant de la maison de la reine Eléonore (1534), maître d’hôtel du roi (1544), poste qu’il occupait à sa mort en 1557, ainsi que celui de conseiller au Conseil privé (1). Leurs enfants arrivèrent tous à des situations brillantes; l’un fut ambassadeur à Rome, le second eut l’évêché d’Angoulême, le troisième, évêque d’Auxerre, est connu sous le nom de cardinal de la Bourdaisière, etc.
- Le trésor de l’Epargne, dont il est question ici, avait été créé en 1522 par François Ier pour centraliser les produits des recettes provinciales, qui n’avaient jusqu’alors aucun lien entre elles. Installé d’abord à Blois, ce service fut transporté au Louvre en 1532. Philibert Babou fut le premier titulaire de cette charge de trésorier.
- N° 6. — Jean Baillet, doyen de la Sainte-Chapelle de Dijon, élu de la noblesse aux Etats de Bourgogne.
- Ecu à ses armes. tyL. Pluie de flèches. 1634.
- Cuivre. — Fontenay, Manuel, page 309.
- N° 7. — F.-L. Bardet de Vermanton (sic), trésorier de la Chambre aux deniers.
- Fleurs se tournant vers le soleil. Exergue : CHAMBRE AUX DENIERS • 1711. — Cuivre.
- N° 8. — Guillaume de Beaune, frère du surintendant des finances, maître des comptes à Nantes en 1492.
- [Hermine.) Pc. M-G-DE : BEAVNE-R-DE-TOVRAINE- [Pour M™ Guillaume de Beaune receveur de Touraine.) Ecu semé de lis et d’hermines et entouré d’une cordelière.
- 1^.. [Hermine.) LVN • DES ' GENS : DES : COMPTES : DE : BRE [tagne), entre grènetis. Ecu à ses armes (de gueules au chevron d’argent, accompagné de trois besants d’or, au croissant de... en chef).
- Cuivre. — Le livre doré de l’hôtel de ville de Nantes. — Planche II, n° 3.
- N° 9. — Jeton d’alliance de Nicolas de Beauquemare, conseiller au Parlement de Paris, et de Marie de Voisin Saint-Pol (vers 1654).
- Cartouche avec deux écus accolés.
- I^t. Chiffre couronné. — Cuivre.
- N° 10. Robert de Beauvais, maître des comptes de la reine, contrôleur général de Paris (mort en 1568).
- Ecu à ses armes.
- Ecu couronné, parti aux armes de France et de la reine Catherine de Médicis.
- Cuivre. — D’Affry, n° 332.
- N° 11. — Jacques de Bèze, conseiller à la cour des Aides (1707), et Claude de Bèze, conseiller au Parlement (1714).
- Armes de la famille de Bèze.
- 1^.. La justice.
- Cuivre. — G. de Souffrait. — Numismatique nivernaise, n° 77.
- N° 12. — Jacques Brisard, conseiller au Parlement (xvie siècle).
- [Quartefeuille.) JACQVES • BRISARD • CONSEILLER • Cartouche à ses armes (fascé d’azur
- (1) Maussabré (comte F. de). Généalogies Berruyères. — Mémoires dé la Société des Antiquaires du Centre, tome XV, 174-180.
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- et d’argent de six pièces, chaque fasce d’azur chargée d’une chaîne d’or avec trois médailles de même et les fasces d’argent chargées de neuf mouchetures de sable, 4, 3 et 2). Grènetis extérieur.
- 1^. {Quartefeuille.) DY • ROY EN • SA • COVR • DE • PARLEMENT • Grènetis extérieur. Croix dont les branches sont terminées par des tiercefeuilles et cantonnée de trois médailles et d’une hermine. — Cuivre.
- N° 13. _ p.-D. Clermont, receveur de la ville d’Angers. 1581.
- Ses armes.
- 1^,. Les armes d’Angers sur champ semé de lis. — Cuivre.
- N° 14. — Sébastien Cramoisy, directeur de l’Imprimerie royale, échevin de Paris (1G41-1643). Ecu à ses armes. 1643.
- Cuivre. — D'Affry, n° 155.
- N° 15. — Jeton d’alliance. Philippe-Emmanuel de Crussol, marquis de Saint-Sulpice, marié avec Marie-Antoinette d’Estaing, le 5 may 1715.
- Deux écus aux armes de Crussol et d’Estaing.
- 1^.. Inscription. — Cuivre. Octogone.
- N° 16. — Jeton d’alliance de Jacques Daveyne, président et trésorier général de France, et de damoiselle Catherine de Molla.
- Ecu à ses armes.
- 1^.. Ecu parti des armes de Daveyne et de Molla. — Argent (xvnc siècle).
- N° 17. — Laurent Davy, receveur de la ville d’Angers (159 5), mort en 1607.
- Cartouche à ses armes sur champ semé de larmes.
- Les armes d’Angers sur champ fleurdelisé. — Cuivre.
- N° 18. — Nicolas Desmarets, contrôleur général des finances (1708-1715).
- Ses armes.
- 1^,. Inscription. 1708. — Cuivre.
- N° 19. — Roger nu Plesseys, premier gentilhomme de la Chambre, argentier du roi.
- Ecus de France et de Navarre.
- 1^,. Buste du roi. 1631.
- Mazerolle (F.). Jetons de la maison du roi, page 33.
- N° 20. — François, comte d’Estaing, chevalier des ordres du roi, lieutenant général de ses armées, gouverneur de Douai (1718-1732).
- Ses armes.
- 1^. Inscription. — Cuivre. Octogone.
- N° 21. —Jean-Louis Faucon de Ris, premier président au Parlement de Rouen (1647-1663). Jeton frappé par la Chambre des francs-fiefs, nouveaux acquêts et amortissements. Ecu à ses armes.
- fy. Ecu de France couronné. — Cuivre.
- N° 22. — Nicolas-André Félibien, vicaire général et doyen de Bourges, mort en 1711. Cartouche à ses armes. 1697.
- ï^. Les armes accolées de son père André Félibien, historiographe de Louis XIV, et de sa mère, Marguerite Lemaire. — Cuivre.
- N° 23. — Comte Louis de Foudras, élu de la noblesse aux Etats de Bourgogne.
- Ses armes.*-
- Les armes de Bourgogne.
- Cuivre. — Fontenay, page 315.
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- N° 24. -- Laurent de Gorrevod, gouverneur de Bresse, et Claude de Rivoire, sa femme (xvic siècle). — Cuivre.
- N° 25. — François Henrt, duc d’Harcourt, lieutenant général de Normandie. 1674.
- Ecu couronné de ses armes sur le manteau ducal. jÿ,. Les armes de Rouen. — Cuivre.
- N° 26. — Anne, duc de Joyeuse, amiral de France.
- ANNE • D • IOIEVSE • PAIR • AMIRAL • DE • FRANCE • G • D • N • (.gouverneur de Normandie). Ecu à ses armes (écarlelé aux 1 et 4, d’azur à trois pals d’or, au chef de gueules, chargé de trois hydres du second, qui est de Joyeuse; aux 2 et 3, d’azur au lion d’argent à la bordure de gueules, chargée de huit fleurs de lis d’or, qui est de Saint-Didier). fy. & STATVR • IN • INSTABILI &. Oiseau posé en équilibre sur l’anneau d’une ancre dressée dans le champ, et accostée de deux branches de chêne en sautoir. A l’exergue, -1585-Autour, grènetis. — Cuivre.
- Anne de Joyeuse (1561-1587), fils de Guillaume de Joyeuse, maréchal de France, et de Marie de Batar-nay, épousa Marguerite de Lorraine, sœur puînée de la reine Louise, et succéda au duc de Mayenne comme amiral en 1582. Il fut vaincu et tué à la bataille de Goutras en 1587.
- N° 27. — Guillaume de Lamoignon (1617-1677), conseiller du roi en tous ses conseils, premier président du Parlement de Paris.
- Ecu couronné à ses armes.
- La constellation d’Hercule. 1663. — Cuivre.
- N° 28. — F. Cardinal de La Rochefoucauld, grand aumônier de France (1618-1632).
- Ecu à ses armes.
- 13t. La charité. 1629.
- Cuivre. — Mazerolle (F.). Jetons de la maison du roi, page 26.
- Cardinal Henri Oswald de La Tour d’Auvergne, abbé de Cluny.
- Son buste.
- Armoiries. 1745.
- Argent. — Fontenay, page 367.
- N° 30. — Ant.-Fr. de La Tournelle, seigneur de Cussy, élu de la noblesse aux Etats de Bourgogne.
- Ses armes. 1737.
- Les armes de Bourgogne.
- Cuivre. — Fontenay, page 325.
- N° 31. — Charles de Laubespine, marquis de Châteauneuf-sur-Cher, garde des sceaux, de 1630 à 1633 et de 1650 à 1651.
- Ecu à ses armes.
- Aubépine. — Cuivre.
- N° 32. — Bernard de Nogaret de La Valette (1553-1592), gouverneur de Provence (1587), amiral de France (1588).
- • BER • D • LA VALETTE • ADMIRAL • D • FR • ET • GOV D • PROVENCE • Ecu à ses armes (parti au 1, coupé en chef, de gueules chargé d’une croix potencée d’argent, en pointe d’argent au noyer de sinople, qui est de Nogaret ; au 2, de gueules à la croix vuidée, cléchée et pommetée d’or, qui est de l’Isle Jourdain), entouré des colliers du Saint-Esprit et de Saint-Michel et posé sur une ancre. Grènetis extérieur, ty.. HAC LVCE VIAM, entre blet et grènetis ; les mots séparés par des quintefeuilles. Trophée d’armes environné de flammes. A l’exergue, 1597.
- Cuivre. — Blanchet (J.-A.). Jetons du duc d’Epernon et de sa famille.
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- N° 33. Jean-Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642), duc d’Epernon, pair et colonel général de l’infante rie.
- Ecu à ses armes.
- 1^.. Lion menacé par la Discorde armée de torches. 1607. — Cuivre. Ibid., page 7.
- N° 34. — Claude Le Bouthillier, surintendant des finances (1632-1643).
- Ecu à ses armes.
- 1^,. Le soleil rayonnant. 1642. — Cuivre.
- N° 35. — Jeton d’alliance de Ch.-Et. Lepelletier de Beaupré et de Suzanne-Catherine de Cotte (26 février 1729).
- Ecus accolés aux armes de Le Pelletier et de Cotte posés sur un cartouche couronné.
- Chiffre couronné. — Cuivre.
- N° 36. — Armand de Maillé, duc de Fronsac, surintendant de la navigation (1643-1646). Ses armes posées sur une ancre.
- Flotte. 1646. — Cuivre.
- N° 37. — René Marier, greffier de la prévôté et maréchaussée de l’Ile de France.
- Ecu à ses armes.
- 1^4. Allégorie composée de pièces des armoiries de René Marier. 1659. — Cuivre.
- N° 38. — René de Marillac (1639-1719), eques sacri consistorii cornes, comte du Consistoire impérial du Sacré Palais de Latran.
- Ecu à ses armes.
- I^t. Allusion à la Révocation de l’Edit de Nantes. 1686. — Cuivre.
- N° 39. — L. Marion de Druy, élu du clergé aux Etats de Bourgogne pour la Triennalité de 1709.
- Ecu à ses armes. 1710.
- 1^.. Les armes de Bourgogne. — Cuivre.
- N° 40. — Claude de Maulnoury, abbé de Gaillac, conseiller d’Etat, maître des requêtes. Ecu à ses armes, surmonté d’une mitre et d’une crosse.
- Clef et sceptre en sautoir. 1640.
- Cuivre. — G. de Souffrait. Numismatique nivernaise, n° 85.
- N° 41. — Cardinal Mazarin.
- Cartouche à ses armes.
- 1^,. Fronde. 1651. — Cuivre.
- N° 42. Jean de Mesgrigny, chevalier vicomte de Troves, baron de Vendeuvre, maître des requêtes, et Huberte-Renée de Bussy d’Jnteville.
- Ecu couronné aux armes de Mesgrigny.
- Ecu parti de Mesgrigny et de Bussy d’inleville. 1642. — Cuivre.
- N° 43. — Charles de Montciial, archevêque de Toulouse (1628-1651).
- Ecu à ses armes.
- Revers au type royal. 1647. — Cuivre.
- N° 44. — Jean de Montpezat de Carbon, archevêque de Bourges (1664-1674).
- Ecu couronné à ses armes. fy. Martyre de saint Etienne. 1666. — Cuivre.
- N° 45. — Thomas Morant, chevalier, seigneur d’Esterville, conseiller d’Etat et maître des requêtes, et Catherine Bordier.
- Ecu à ses armes.
- Ecu parti de Morant et de Bordier. 1643. — Cuivre.
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- N° 46. — Pierre Nicolâu, né le 14 septembre 1694, trésorier général de la ville de Lyon vers 1765.
- Cartouche orné, chargé d'un écu à ses armes (d'azur à un coq d'or, posé sur une rivière d’argent et surmonté de trois cannels de sable dans un nid d’argent. Nid. Coq. L’eau). Couronne de comte; autour, filet et grènelis.
- fy,. Cartouche aux armes de Lyon; tenants, le Rhône et la Saône, type des Jetons consulaires de Lyon de 1763 à 1769. Grènelis. — Argent.
- Cette famille de Nicolau, originaire du Languedoc, s’établit à Lyon au commencement du dix-huitième siècle.
- N° 47. Léon Potier de Gesvres, archevêque de Bourges (1694-1729).
- Son buste à droite.
- 1^.. Ses armoiries. 1694. — Cuivre.
- N° 48. —Armand-Jehan du Plessis, cardinal de Richelieu.
- Ecu à ses armes posé sur une ancre, comme Surintendant de la navigation.
- Siège de La Rochelle. 1628. — Cuivre.
- Jetons à son buste pour les années 1634, 1635 (réduction d’une médaille de Warin), 1636, 1639, 1640. — Cuivre.
- N° 49. — Henri de Schomberg, comte de Nanleuil, surintendant des finances (1619-1623).
- Ecu couronné à ses armes. fy. NEC GALLIS INVISVS. 1621. — Cuivre.
- N° 50. — Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord, archevêque de Reims (1777), né le 26 octobre 1736.
- Son buste à droite.
- 1^.. La paix et la justice. 1777.
- Argent. Octogone. — Maxe-Werly. Essai sur la Numismatique rémoise, planche VIII, n° 3.
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- COLLECTION DE M,ne J. FLOU ANGE, 21, quai Malaquais.
- DENIERS DE MARIAGE ET TREIZAINS(i)
- On lit clans le Dictionnaire de Trévoux, au mot treizain : « Monnoie qui valoit treize deniers... C’étoit la coutume autrefois de donner un treizain à la cérémonie des épousailles, comme on voit dans Fauchet. Cette coutume étoit fort ancienne, car Frédégaire rapporte que les ambassadeurs de Clovis, allant fiancer Clotilde, lui offrirent un sou et un denier, per solidum et denarium desponsavil... Cela servoit pour représenter une espèce d’achat de femme, suivant l’ancienne coutume, non seulement des François, mais aussi des Saxons, des Allemans et des Bourguignons. »
- D’après la coutume de Paris, le fiancé offrait à sa future le jour des épousailles treize pièces d’or ou d’argent, in nomine Sanctissimæ Trinitatis et duodecim Apostolorum. Dans le diocèse d'Autun, le prêtre recevait treize deniers et les remettait pendant la cérémonie au marié, qui à son tour les donnait à sa femme. Le Rituel de Reims autorisait l’officiant à garder dix de ces deniers. A l’époque où l’on se servit cle bractéates, le treizain était ordinairement renfermé dans une petite boîte ronde en argent, qui était bénite au moment du mariage en même temps que les pièces elles-mêmes.
- De véritables monnaies qu’ils étaient à l’origine, ces deniers devinrent plus tard des médailles de circonstance, imitant plus ou moins fidèlement les monnaies en circulation. Puis on créa des types spéciaux avec des légendes et des emblèmes appropriés, et, pour simplifier la fabrication, on adopta le système de deux estampages soudés ensemble, pour terminer par de simples bractéates (2).
- Ces pièces, presque toutes de petit module, sont en argent sauf quelques-unes en or ou en vermeil, généralement d’un travail plus soigné. Leur fabrication souvent négligée, l’orthographe plus ou moins fantaisiste des légendes latines et même françaises, le choix même de ces légendes, montrent bien qu’elles sont du domaine de la numismatique populaire.
- Quant à leur classement chronologique, il est impossible à établir d’une façon rigoureuse, même en s’appuyant comme terme de comparaison sur les monnaies qui leur ont servi de modèles, et cela, à cause de la persistance souvent très longue de certains types et surtout de leur enchevêtrement. Nous avons dû nous contenter de les grouper en trois séries un peu factices d’après les légendes et les emblèmes.
- Les plus anciens de ces deniers remontent au commencement du seizième siècle (3), les plus récents paraissent appartenir aux premières années du dix-huitième siècle, et on a vu plus haut que les auteurs du Dictionnaire de Trévoux en parlent (1771), comme d’une coutume abandonnée depuis longtemps déjà.
- La première série comprend des pièces imitées des deniers tournois de François Ier et de Henri II, et des liards de Henri III et de Charles X, avec deux lis dans un encadrement trilobé, ou deux lis et un croissant, ce dernier emblème, soit, comme le pense Fontenay, pour rappeler le but du mariage « croissez et multipliez », soit en souvenir du règne de Henri II, où il se rencontre si fréquemment en numismatique. Les légendes sont généralement des versets, comme Da pacem, Domine, in diebus nostris, Quod Deus conjunxit, homo non separet, etc., ou présentent un caractère monétaire, comme Turonus Francie. La plupart de ces deniers ont été frappés au seizième siècle.
- Dans la deuxième partie, se trouvent réunies les pièces portant comme légendes, Denier tournois pour épouser, Denier pour épouser, avec diverses variantes qui constituent la série la plus nombreuse. D'un côté, on voit deux ou trois fleurs de lis avec ou sans la couronne royale, comme sur les deniers tournois de Charles IX, Henri IV et Louis XIV ; de l’autre, sont représentées des croix ancrées ou fleurdelisées, quelquefois des croix de Malte.
- La troisième partie est composée de deniers à devises populaires : Ainsi ce n’est qu’un de nous deux,
- (1) Peu d’auteurs ont parlé des deniers de mariage, et, encore ne l’ont-ils fait qu’incidennnent, se bornant à en décrire quelques-uns et à en expliquer l’usage; aussi nous avons pensé qu’il était utile d’entrer dans quelques détails à leur sujet. Voici les seuls mémoires où il en soit question :
- Fontenay (J. de). — Note sur la numismatique liturgique. — Congrès archéologique de France, 1847, pages 76-84.
- Le même. — Manuel de l'amateur de jetons, 1854, pages 101-102.
- Ardant (.Maurice). — Médailles et médaillons bractéates du Moyen Age, Agnus Dei, deniers de mariage d'orfèvrerie limousine. — Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, tome XII (1862), page 163.
- Rouyer. — Notes concernant des méreaux et d'autres pièces du même genre. — Revue numismatique française, 1864, pages 459-461.
- (2) Blanchet (J.-A.). — Nouveau manuel de numismatique du Moyen Age et Moderne, tome II, page 390.
- (3) Fontenay ne les fait remonter qu’au règne de Henri II, mais il ne connaissait pas le denier décrit plus loin sous le n° 1, lequel est évidemment plus ancien. Nous ne pensons pas, d’autre part, qu’il faille rattacher à celte série les nombreux jetons du quatorzième et du quinzième siècle à légende amoureuse, dont le module, la fabrication, les types sont si différents, non plus que les bractéates citées par Rouyer et portaut les légendes : Vive le noble Roi de France, Vive le Roy Henri second; ces pièces ne paraissent avoir aucun rapport avec les deniers de mariage.
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- COLLECTION DE MME J. FLORANGE
- Pl. III
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- Dieu nous conjoint, amour nous lie, La ferme me contente, La foi nous unit, L’amour nous unit, Unis à jamais, etc. Le type de ces pièces est très varié, quelques-unes présentent un encadrement trilobé avec des lis comme dans la première catégorie; sur d’autres, sont des personnages se donnant la main, ou tenant un cœur sur lequel descend le Saint-Esprit. Les plus nombreuses ne sont que des bractéates et ont généralement pour sujet, deux mains jointes, symbole de la bonne foi. Ce sont incontestablement les plus récentes connues et les dernières qui aient été en usage.
- I
- N° 1. — TVROiNVS FRANGIE, entre grènetis; deux Heurs de lis dans un encadrement tribolé.
- 1^.. Môme légende. Croix pattée dans un encadrement quadrilobé.
- Argent doré. — Planche 111, n° 1.
- Légende empruntée aux deniers tournois de Charles VII, et type des deniers de Louis XII et de François Ier.
- N° 2. — STVDEAT VIRTVTI, entre grènetis. Deux fleurs de lis séparées par un point, et quartefeuillc dans un encadrement trilobé.
- ESPOIR • EN .'. DIEV, entre grènetis. Croix fleurdelisée dans un encadrement à quatre lobes.
- Argent. — Planche 111, n° 2.
- N° 3. — {Etoile.) SALVATOR MONDI {sic), entre filets, grènetis extérieur. Dans le champ, deux lis et un croissant.
- V- ( Etoile.) IESVS CHRiSTVS, entre filets et grènetis. Croix pattée dans un encadrement quadrilobé. ^
- Argent. Très petit module. — Planche III, n° 3. — Fontenay, n° o.
- N° 4. — • QVOD • DEVS • CONIVNGX1T, entre filet et grènetis. Dans le champ, deux lis séparés par un point et un croissant.
- 1^,. *h HOMO • NONE {sic), SEPARET, entre filet et grènetis. Croix pattée.
- Argent doré. — Planche III, n° 4.
- N° o. — Môme légende, précédée d’une croisetle et comprise entre deux grènetis. Môme type que le précédent.
- 1^.. Môme légende que le précédent, sans eroisette et comprise entre deux grènetis. Dans le champ, croix du Saint-Esprit, cantonnée de quatre points.
- Argent doré. — Deux estampages soudés ensemble.
- N° 6. — {Etoile.) QVOD • DEVS • CONIVNXIT • • entre grènetis. Dans le champ, deux
- fleurs de lis et un croissant.
- 1^,. HOMO • NON • SEPARET • M • 10 • 9 • entre grènetis. Croix fleurdelisée. (Evangile selon saint Marc, chapitre x, verset 9.)
- Argent. — Planche III, n° o. — Imitation des liards de Henri III et de Charles X.
- N° 7. # QVOD * DEVS # CONIVNXIT, entre filet et grènetis. Deux fleurs de lis et un croissant accompagnés de quatre étoiles.
- 1^. # HOMO * NON * SEPARET, entre filet et grènetis. Quatre fleurs de lis disposées en croix, réunies au centre par une quarlefeuille, cantonnée aux 1 et 4 de D, et de L aux 2 et 3 (initiales des époux?).
- Argent doré. — Planche III, n° 6.
- N° 8. — * LHOMME • NE • SEPARE • P01N, entre filet et grènetis. Le Saint-Esprit.
- Revers en creux.
- Argent. — Planche III, n° 7.
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- N° 9. — : DA • PACEM • DOMINE • entre filets. Grènetis extérieur. Deux fleurs de lis et deux qunrlefeuilles en haut et en bas du champ.
- 1^. * IN * DIEBV • NOSTRI • entre filets. Grènetis extérieur. Croix ancrée.
- Argent. — Planche III, n° 8. — Deux estampages soudés ensemble.
- La légende DA PACEM, DOMINE, IN DIEBVS NOSTRIS, est le commencement d’qne antienne des suffrages des Saints, pour la paix.
- II
- N° 10. — DENIERS [rameau] POVR • entre filet et grènetis. Croix ancrée et cantonnée de quatre points.
- 1^.. ♦ E ♦ POVSER ♦ IHS, entre filet et grènetis. Trois lis et un point.
- Argent. — Planche III, n° 9. — Deux bracléales sondées ensemble.
- N° 11. — >ï< DENIER POVR, entre filet et grènetis. Trois lis dans le champ.
- 1^. * EPOVSER * Don * Darni, entre filet et grènetis, les deux derniers mots en caractères plus petits. Croix pattée et échancrée, cantonnée de quatre fleurs de lis.
- Argent. — Planche III, n° 10.
- Fontenay (n° 2) pense que ce denier était destiné à être offert en souvenir aux amis ou parents ayant
- assisté à la cérémonie, mais cette supposition n’est appuyée sur aucun texte.
- N° 12. — >ï< DENIER • TOVRNOIS $?, entre grènetis. Dans le champ, croix analogue à la croix du Saint-Esprit.
- fy. * POVR & EPOVSER * &, entre grènetis. Deux lis et une étoile sous la couronne royale.
- Argent doré. — Planche III, n° 11.
- N° 13. — Droit semblable au revers du précédent.
- 1^,. Semblable au droit. — Argent.
- N° 1-4. — >i< DENIER • TOVRNOIS, entre grènetis. Deux lis et une rose sous la couronne royale.
- ï^. * POVR * EPOVSER, entre grènetis. Croix à branches courtes, cantonnée de quatre fleurs de lis. •
- Argent. — Planche III, n° 12.
- Imitation des liards de Henri II et des deniers tournois de Charles IX.
- N° 15. — Même légende terminée par une fleur, et les deux mots séparés par une étoile. Dans le champ, deux lis séparés par un point, et une quartefeuille sous la couronne royale.
- I^t. Même légende que le précédent terminée par une fleur. Quartefeuille séparant les mots. Dans le champ, croix pattée cantonnée de quatre lis.
- Argent. — Planche III, n° 13.
- N° 16. — Même légende que le précédent sans fleur ni étoile, entre filet et grènetis. Dans le champ, deux lis et quintefeuille.
- 1^,. [Quintefeuille.) ^ POVR • E • POVSER ^, entre filet et grènetis. Croix fleurdelisée.
- Argent. — Planche III, n° 14.
- N° 17. — Môme légende que le précédent. Grènetis extérieur. Deux lis séparés par un point.
- 1^.. POVR • EPOVSER Grènetis extérieur. Croix fleurdelisée.
- Argent doré. — Fontenay, n° 1.
- N° 18. — Droit et revers semblables au revers de la pièce précédente. — Argent.
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- N° 19. — Même légende que le n° 17. Grènetis extérieur. Dans le champ, trois lis et point centrai.
- 1^,. • POVR • EPOYSER • Grènetis extérieur. Croix fleuronnée et fleurdelisée.
- Argent. — Planche III, n° 15.
- N° 20. — Même légende, entre filet et grènetis. Les mots séparés par des croisettes. Dans le champ, deux lis couronnés. Point central.
- 1^.. >i< ESPO VSER, entre filet et grènetis Dans le champ, croix de Malte.
- Argent. — Planche III, n° 16.
- N° 21. — DENIER POYR, entre grènetis. Même type.
- 1^,. $? ESPO VSER, entre grènetis. Dans le champ, une foi, au-dessus, deux cœurs percés d'une flèche. Dessous, lacs d’amour.
- Argent doré. — Planche III, n° 17.
- N° 22. — >i< DENI (e) RS DE • FOY, entre grènetis. Mains jointes tenant un cœur, dessous, croissant.
- 1^.. * POVR *EPOVSER * • entre grènetis. Deux lis surmontés d'une croiselte. Dessous, la lettre D (imitation du type des deniers tournois frappés à Lyon à l’époque d’Henri IV).
- Argent. — Planche III, n° 18.
- N° 23. — DENIERS A ESPOVSER, entre filets. Les mots de la légende sont séparés par des roses. Dans le champ, une fleur et trois lis posés 1, 2 et 1. Point central.
- I^t. ♦ JE ♦ VOVS ♦ DONNE • MA ♦ FOY, entre filets. Dans le champ, deux mains jointes et cœur, d’où sortent des fleurs. Au-dessous, deux autres fleurs.
- Argent. (Deux estampages soudés ensemble.) — Planche III, n° 19.
- N° 24. — ••• DENIERS • POVR EPOVSER • Filet et grènetis extérieurs. Croix fleurdelisée, cantonnée de quatre cœurs.
- Revers en creux.
- Argent. — Planche III, n° 20.
- N° 25. — * DENIERS * POVR * EPOVSER. Grènetis extérieur. Cœur percé de deux flèches en sautoir, dans un cercle, accosté de quatre couronnes, disposées en croix, quatre lis dans les intervalles.
- Revers en creux. Module plus grand.
- Argent. — Planche III, n° 21.
- III
- N° 26. — £« AINGY • CE • N EST, entre filets. Croix fleuronnée, cantonnée de quatre points. 1^. ^ QVN • DE • NOVS • DEVX • entre filets. Deux lis et un cœur dans un cercle trilobé. Argent. — Planche III, n° 22.
- N° 27. — INCI • CE • NEST, entre filet et grènetis. Même type.
- 1^.. Même légende que le précédent. Deux lis et un croissant dans un encadrement trilobé. Argent. — Fontenay, n° 3.
- N° 28. — Même légende que le n° 26, entre grènetis et suivie d’un fleuron. Croix fleuronnée. I^t. Même légende que le n° 26, entre grènetis. Dans le champ, IHS, la lettre H surmontée de la croix. Dessous, une foi et un cœur.
- Argent. — Planche III, n° 23.
- N° 29. — IHS dans le champ. Au-dessus et au-dessous, étoile entre deux points. Grènetis extérieur.
- Croix pattée cantonnée de quartefeuilles. Grènetis extérieur. — Argent.
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- N° 30. - * .:. DIEY • NOVS • GONIOINT AMOVR • NOVS • LIE ;•, entre filets. Dans le champ, deux époux ayant chacun un rameau à la main et tenant un cœur enflammé.
- 1^.. Dans le champ 1HS, la lettre H surmontée d’une croix formée de quatre points et accostée de deux autres. Au-dessous, cœur entre deux , dans un cercle perlé entre filet et grènelis.
- Argent. — Planche IH, n° 24.
- N° 31. — DIEV * NOVS * YNIT, entre filet et grènetis. Au commencement de la légende, cœur percé d’une flèche. A la fin, S barré. A l'exergue, deux rameaux. Dans le champ, les deux époux debout, tenant un cœur sur lequel descend le Saint-Esprit. Dessous, lacs d’amour.
- I]L. ET * NOVS * BENIT, entre filets, la légende comprise entre les memes symboles qu’au droit. Exergue semblable. Dans le champ, croix du Saint-Esprit.
- Argent doré. — Planche III, n° 25.
- N° 32. — • LA • FERME • ME • CONTENTE - , entre filet et grènetis. Mains jointes et cœur. Le mot ferme est employé ici dans le sens de contrat moral.
- 1^.. * IEHSVS * MARIA, entre filet et grènetis. Dans le champ, croix ressemblant à une croix de Malle.
- Argent. — Planche III, n° 26.
- N° 33. — Meme droit que le précédent. Légères différences dans la foi.
- Revers en creux. — Argent.
- N° 34. - • LA • FERME • ME • CONTANTE (les dernières lettres N et T liées), entre filet et grènelis. Deux mains jointes et un cœur.
- 1^.. • JESVS • MARIA •, entre filet et grènetis. Croix du Saint-Esprit.
- Fontenay, n° 4.
- N° 35. — Même légende. Les deux N et les deux T du mol CONTANTE sont liés. — Même type.
- Revers en creux. — Argent.
- N° 36. — • LA • FOY • YNIT • NOS • DEVX • COËVRS •, entre grènetis. Dans le champ, mains jointes et deux cœurs.
- -|- DENIERS • POVR • EPOVZÉ {fleuron), entre filets. Croix de Malte cantonnée de quatre lis.
- Argent doré. — Planche III, n° 27.
- N° 37. — VNE • SEVLLE • FOY • DE • NOS • DEVX • COEVRS • Grènetis extérieur. Deux mains jointes et deux cœurs enflammés. Dessous, deux palmes en sautoir réunies par un ruban.
- Revers en creux.
- Argent. — Planche III, n° 28.
- N° 38. — * LA FOI NOUS UNNIS *. Dans le champ, deux mains jointes, deux cœurs enflammés. Dessous, deux flambeaux. Grènetis extérieur.
- Revers en creux. — Argent.
- N° 39. — • LA • FOY • NOYS • VNNIS •, entre filet et grènelis. Deux mains jointes tenant deux cœurs. Dessous, lacs d’amour.
- Revers en creux.
- Argent. — Planche III, n° 29.
- N° 40. — LA FOI NOUS UNIT. Deux mains jointes et deux cœurs enflammés, sous une couronne de roses. Dessous, deux palmes en sautoir. Filet extérieur.
- Revers en creux. — Argent.
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- N° 41. — LA FOI NOVS VNI, en légende rétrograde entre filet et grènetis. Dans le champ, mains jointes et cœur.
- Revers en creux. — Argent.
- N° 42. — {En haut de la pièce:) \NI A JAMAIS. Grènetis et filets extérieurs; mains jointes, tenant deux cœurs enflammés et percés d’une flèche. Dessous, deux palmes.
- Revers en creux.
- Argent. — Planche III, n° 30.
- N° 43. — EN NOVS BLESSENS ELLE NOVS VNIS. Grènetis extérieur. Deux cœurs enflammés percés d’une flèche sous une couronne de roses. Dessous, mains jointes, rameau et palme en sautoir. A l’exergue, légende illisible, CH. Z A.....
- Revers en creux. — Argent doré.
- N° 44. — VNIS A JAMAIS. Fleuron au commencement et à la fin de la légende. Dans le champ, deux cœurs enflammés percés d’une flèche. Dessous, lacs d’amour. Grènetis extérieur.
- Revers en creux.
- Argent. — Planche III, n° 31.
- N° 45. — DOVGE VNION. Deux cœurs percés d’une flèche, au milieu de fleurs.
- Revers en creux.
- Ardant (M.), Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, tome XII, page 163.
- N° 46. — Mains jointes tenant des fleurs. Grènetis.
- 1^. Deux cœurs d’où sortent des rameaux d’olivier qui s’entrelacent. Dessous, autres rameaux. Grènetis.
- Argent. — Module plus grand. — Planche III, n° 32.
- N° 47. — La mour nous unit (légende en caractères cursifs). Deux colombes se becquetant sur un autel. Au-dessus, couronne de roses suspendue à des rubans. Grènetis extérieur.
- Revers en creux.
- Argent. — Planche III, n° 33.
- Petite boîte ronde en argent, destinée à contenir un treizain de bracléates. A la partie supérieure, gravure représentant un bouquet de fleurs. Comme supports, trois pieds en forme de boule. — Diamètre, 0m,018; hauteur, 0m,007.
- Travail français. Fin du xvii0 siècle.
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- COLLECTION DE M. STÉPHANE DERVILLE, 37, rue Fortuny.
- JETONS DE CORPORATIONS ET MÉDAILLES FRANÇAISES DU DIX-HUITIÈME ET DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
- JETONS DE CORPORATIONS PARISIENNES
- I. — Métiers relatifs à l’alimentation.
- Jelon des maîtres boulangers, portant au revers l’image de leur patron saint Honoré.
- Les maîtres traiteurs, 1784.
- Les jurés vendeurs, contrôleurs de volailles.
- Adam et Ève dans le Paradis terrestre, au milieu d’une foule d’animaux.
- Ce jeton est un des plus artistiques de la série.
- « Les maistres chandelliers et les maistres huillicrs », 1750. Simple inscription dans le champ du revers.
- Les inspecteurs de vins, jelon inconnu, à R. de Lespinasse (1), et dont on verra plus loin la description détaillée à cause de l’intérêt tout particulier qu’il présente.
- IL — Les métaux.
- « Les maîtres doreurs, argenteurs, ciseleurs sur tous métaux », 1765.
- 1^.. Saint Éloi en habit épiscopal, recevant l’inspiration divine, et entouré de diverses pièces d’orfèvrerie.
- Ce jeton a été gravé par un des Roettiers.
- Les maréchaux ferrants et éperonniers.
- Le nom d’un maître inscrit à l’exergue, et dans le champ, divers outils et objets fabriqués par la corporation.
- Les serruriers.
- Les armes de la corporation, où figurent deux clefs en sautoir et la devise SECURITAS PUB LIG A.
- III. — Les tissus.
- Les tissutiers-rubaniers, 1743.
- St- Les armes de la corporation (différents instruments professionnels).
- IV. — Les barbiers-perruquiers (1719) et les chirurgiens (1723).
- Faisant suite à celte série, le jeton de la corporation des merciers-drapiers de la ville de Versailles.
- Toutes ces pièces présentent au droit la tête de Louis XV ou celle de Louis XVI et sont en argent, à l’exception du jelon des maîtres traiteurs.
- (1) Métiers et corporations de la ville de Paris. — Collection de VHistoire générale de Paris.
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- COLLECTION STÉPHANE DERVILLÉ
- Pl. IV
- Médailles des Expositions Universelles 11855 et 1867).
- Pbolotypie Berthaud, Paris
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- Inspecteurs, contrôleurs et visiteurs généraux des vins.
- LUD • XV • REX CHRISTIANISS. Busle lauré et cuirassé de Louis XV à droite. Dessous, F. M. Autour, grènetis. Coin du graveur F. Marteau.
- 1^. RESTAURÀTIO OFFICIORUM • JUN • 1730. Vue du port Saint-Bernard, avec personnages roulant ou vérifiant des tonneaux de vin. Au premier plan, batelier conduisant un
- Vue cle la porte Saint-Bernard, construite en 1670 par François Blondel (1).
- bateau chargé de vin. Dans le fond, la porte Saint-Bernard avec ses deux arcades en forme d’arc de triomphe, le château et le pont de la Tournelle, et l’église Notre-Dame. Le quai Saint-Bernard était le lieu de débarquement des vins venant principalement de Bourgogne. A l’exergue : REG (is) • A • CONS (Mo) • VIN (orum) • INSPECT (ores)-31 MART • 1733, eu trois lignes. Autour, grènetis. — Argent
- Ce jeton a été frappé en souvenir de l’édit du 13 juin 1730 et de l’arrêt du Conseil du 31 mars 1733 concernant différentes charges de la ville, entre autres, la création des inspecteurs des vins.
- Les offices relatifs à certaines industries des quais, ports et marchés de Paris, qui avaient été supprimés par les édits de 1715 et 1719, furent rétablis en 1730 (ce qui explique la légende RESTAURATIO OFFICIORUM), par l’édit dont voici le titre : Edit du roy portant restablissement des charges et offices sur les ports, quays, chantiers, halles, foires, places et marchez de la ville et fauxbourgs de Paris, avec le tarif des droits attribuez ausdites charges et offices, Arrest du Conseil le 13 juin 1730... — Paris, imprimerie royale, 1730, in-4°.
- Une partie de ces offices concernaient la manutention et la vérification des vins à leur arrivée à Paris et l’énumération en est très curieuse, à cause du nombre infini de corps de métiers qui y prenaient part. A côté des chargeurs et des déchargeurs, des jaugeurs et des mesureurs, des rouleurs de tonneaux, on voit des jurés vendeurs et contrôleurs, des courtiers commissionnaires, des vérificateurs de lettres de voiture, des inspecteurs gourmets, des inspecteurs visiteurs et contrôleurs généraux de police, des essayeurs visiteurs contrôleurs et commissionnaires
- (1) Gravure extraite du Dix-septième siècle — Lettres, Sciences et Arts, par Paul Lacroix, avec la gracieuse autorisation de M. Didot.
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- d’eaux-de-vie et d’esprit-de-vin, des courtiers commissionnaires à la vente et revente des vins, liqueurs, cidres, poirés, verjus et vins gâtés, etc.
- L’ensemble ne s’élevait pas à moins de 1102 charges qui furent réduites à 120 par l’édit suivant dont la date est inscrite sur le jeton.
- « Lettres patentes sur arrest, qui ordonnent que onze cens deux offices créés et rétablis par édit du 13 juin 1730... seront et demeureront réunis au nombre de cent vingt offices sous le titre d’inspecteurs, contrôleurs et visiteurs généraux des vins, eaux-de-vie, liqueurs et autres boissons, du 31 mars 1733. »
- MÉDAILLES Dix-huitième siècle.
- Académie de peinture et de sculpture sous Lotus XV. — Argent.
- 1770. Monnaie de Paris.
- 1^.. Vue de l’hôtel des Monnaies. — Argent.
- 1781. Naissance du Dauphin. Gravé par Benjamin Duvivier. — Argent, module 0m,041. 1781. Même sujet. Gravé par Nicolas Gatteaux. — Argent, module 0m,034.
- 1784. Les six corps des marchands. — Argent, module 0m,059.
- 1789. Abandon des privilèges. Gravé par Nicolas Gatteaux. — Argent.
- !}£,. Les députés des trois ordres réunis dons la salle de l’Assemblée, à Versailles.
- Juges de commerce, époque de la Révolution.
- Dix-neuvième siècle.
- (Médailles classées par ordre chronologique des graveurs.)
- Dantzell (1803-1877).
- 1861. Concours régional de Marseille. — Argent.
- Merley (Louis) (1813-1883).
- 1863. Inauguration du tribunal de commerce. — Argent, module 0m,075 Degeorge (Gh.-J.-M.) (1837-1888).
- 1887. A la mémoire des élèves des écoles des beaux-arts morts pour la Pairie. — Argent, module 0m,081.
- !}£.. Le monument d’Henri Régnault à l'École des beaux-arts.
- Le graveur et sculpteur Degeorge était l’auteur du buste en bronze du peintre Régnault placé sur le monument.
- Chaplain (Jules-Clément), né en 1839 (1).
- 1881. Congrès d’électriciens. — Argent, module 0m,081.
- 1890. Inauguration de l’Ecole nationale des arts industriels de Roubaix. — Argent, module 0m,068.
- 1891. Société française des habitations à bon marché. — Argent, module 0m,063.
- 1893. Visite de l’escadre russe à Toulon. — Argent, module 0m,070.
- (Voir aussi les médailles de l’Exposition universelle de 1900.)
- (1) Toutes les médailles de Chaplain ont été décrites dans Tintéressaritè’étude publiée par F. Maze-rolle, sur l’œuvre de J.-G. Chaplain. — Gazette numismatique française (1897).
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- Roty (Louis-Oscar), né en 1846 (1).
- 1882. Exposition d’électricité. — Argent, module 0m,081.
- 1884. L’art appliqué à l’industrie. — Argent, même module.
- 1884. Enseignement secondaire des jeunes filles. — Argent, module 0m,068.
- 1886. Centenaire de Ghevreul. — Argent, même module.
- 1893. Plaquette de l’Exposition internationale de Chicago. — Argent, dimensions 0m,030 X 0m,038.
- 1896. Exposition coloniale de Rouen. — Argent, module 0m,068.
- Plaquette des funérailles du président Carnot. — Argent, dimensions 0m,081 x 0m,038. 1898. Cinquantenaire de l’Ecole française d’Athènes. — Argent, module 0m,059. '
- (Voir aussi les médailles des Expositions universelles de 1867, 1878 et 1900.)
- Patey (H.-A.-J.), né en 1853.
- 1883. Expériences de ballons dirigeables. — Argent, module 0m,072.
- Mazerolle (F.). Catalogue de l’œuvre de M. Auguste Patey, n° 1. — Gazette numismatique française, 1898.
- Dübois (Henri), fils d’Alphée Dubois.
- • 1890. Inauguration du monument Courbet. — Bronze, module 0m,057.
- MÉDAILLES DIVERSES
- 1863. Exposition de Nîmes. — Or.
- 1887. Concours régional de Grenoble. — Argent.
- MÉDAILLES DES EXPOSITIONS UNIVERSELLES
- 1855
- Médaille commémorative, par Ant. Bovy (1803-1877).
- NAPOLÉON III EMPEREUR. Tête nue de l’empereur à gauche. Dessous, A. BOVY.
- I]L. BEAUX-ARTS, INDUSTRIE. La France debout, de face, revêtue du manteau impérial et portant le collier de la Légion d’honneur, donne la main à deux femmes personnifiant les Beaux-Arts et l’Agriculture. Près d’elles, génies portant les attributs des arts, des sciences, de l’agriculture et de l’industrie. En arrière, les divers pays qui ont pris part à l’Exposition. Deux renommées portant un flambeau et une lyre s’élancent de chaque côté et l’histoire assise à droite écrit sur ses tablettes. Dans le fond, on aperçoit la
- (t) Voir la description de ces médailles dans : Mazerolle (F.). O. Roty, membre de l’Institut. Biographie et catalogue de son œuvre. — Gazette numismatique française (1897).
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- façade principale du Palais de l’Industrie. A l’exergue, on lit : EXPOSITION UNIVERSELLE M • DGCG • LV • et dessous, le nom du graveur, A. BOVY.
- Argent, module 0m,075. — Planche IV, n° 1.
- Médailles françaises dont les coins sont conservés au Musée monétaire, page 477. — Hen-seler (Ant.). Antoine Bovy, graveur en médailles. — Fribourg, 1881.
- Médaille des récompenses, par Albert Barre (1818-1878).
- NAPOLÉON III EMPEREUR. Tête nue de l’empereur à droite. Dessous, le nom du graveur, ALBERT BARRE.
- 1^. Au milieu du champ, l’écusson, aux armes de l’Empire, entouré du collier de l’ordre de la Légion d’honneur, est posé sur le sceptre et la main de justice en sautoir et sur un manteau semé d’abeilles et doublé d’hermine. Au-dessus, la couronne impériale. Autour, un ruban noué à la partie inférieure et sur lequel l’inscription suivante est gravée en creux • EXPOSITION • UNIVERSELLE • AGRICULTURE • INDUSTRIE • BEAUX-ARTS • PARIS • 1855. Dans le nœud sont passés à droite une palme, à gauche, une branche de laurier accostant l’écu. Enfin, entourant le tout, sont disposés vingt écussons aux armes de nations qui ont pris part à l’Exposition et rangés par ordre alphabétique, commençant à gauche par l’Angleterre et finissant à droite par le Wurtemberg. A l’exergue, cartouche destiné à recevoir le nom des exposants. Cordelette au bord de la médaille.
- Argent, module 0m,063. — Planche IV, n° 2 (le revers seul reproduit).
- 1867
- Médaille commémorative, par J.-G. Chaplain, né en 1839.
- NAPOLÉON III EMPEREUR. Buste à gauche de l’empereur, lauré, en uniforme de général, avec le grand cordon de la Légion d’honneur et, sur l’épaule, le manteau impérial semé d’abeilles. Au-dessous du buste, le nom du graveur, CHAPLAIN.
- EXPOSITION UNIVERSELLE DE MDGGCLXV1I A PARIS. Un génie ailé, entièrement nu, la tête radiée et surmontée d’une étoile, tenant un flambeau de la main droite, s'élève dans les airs au-dessus de l’Exposition, entre deux femmes vêtues à l’antique, personnifiant les arts et l’industrie. La première, à droite, est diadémée et tient une palette, une équerre et un marteau de sculpteur; la seconde, à gauche, porte un lourd marteau sur son épaule. Au-dessous, le palais de l’Exposition au Ghamp-de-Mars, entouré de pavillons et d’annexes. Dans le fond, on aperçoit la silhouette de l’Ecole militaire (I). A l’exergue, écusson couronné aux armes de la Ville de Paris, accosté de deux cornes d’abondance. En bas, à gauche, J.-G. CHAPLAIN. Bordure perlée.
- Bronze, module 0m,08I. — Planche IV, n° 3.
- Médaille des récompenses, par Ponscarme (F.-J.-IL), né en 1827.
- NAPOLÉON III EMPEREUR. Tête laurée de l’empereur, à gauche. Dessous, le nom du graveur, H. PONSCARME. F.
- fy. EXPOSITION UNIVERSELLE DE MDCCCLXVII A PARIS, entre deux rosaces. A l’exergue, on lit : RÉCOMPENSES. Grènetis intérieur. Le champ était réservé au nom des exposants.
- Module 0m,050.
- (1) M. F. Mazerolle a publié cette médaille dans « l'œuvre de Chaplain », Gazette numismatique française (lre année), page 11, n° 3; mais la partie inférieure du champ ne représente pas, comme il Fa dit, des vues de Paris prises à gauche de la place de la Concorde et à droite des Champs-Elysées avec le Palais de l’Industrie dans le fond, mais les pavillons disposés autour du Palais principal du Champ-de-Mars, et l’Ecole militaire à l’arrière-plan.
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- Pl. V
- Médailles des Expositions Universelles. (1878).
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- 1878
- Médaille commémorative, par E.-A. Oudiné (1810-1887).
- & EXPOSITION-UNIVERSELLE-INTERNATIONALE-xMDCCCLXXVIII Légende entre fdets, bordure perlée. La France debout de face devant un trône, la tête diadémée surmontée d’une étoile, élève des couronnes au-dessus de l’Industrie et du Commerce à gauche, de la Science et de l’Art à droite. Le Commerce est symbolisé par Mercure coiffé du pétase ailé et tenant le caducée, la main droite sur l’épaule de l’Industrie qui tient un coffret et de lourdes pinces. Par derrière, enclume et locomotive. De l’autre côté, la Science est personnifiée par l’Astronomie voilée portant une sphère et un compas. Près d’elle, l’Art avec les attributs de la peinture et de la sculpture. En arrière, une lyre, une colonne et un vase. Aux pieds de la France, le génie de l’Agriculture est assis et placé symétriquement avec un autre génie tenant une branche de laurier. Dans le fond, vue des bâtiments de l’Exposition. A l’exergue, la Seine couchée, s’appuie sur une urne et tient une grappe de raisin qui rappelle son origine. A droite, les armes de Paris avec une banderole portant l’inscription : FLVCTVAT NEC MERGITVR. Dessous, le nom du graveur, OUDINÉ.
- {En haut:) RÉPUBLIQUE & FRANÇAISE. (Autour .-) PLANS • DES • BATIMENTS • DE • L’EXPOSITION UNIVERSELLE • DU • CHAMP • DE • MARS • ET • DU TROCA-DERO. Bordure perlée. Deux génies ailés soutenant un rouleau, auquel est suspendu le plan d’ensemble de l’Exposition, au Trocadéro et au Champ-de-Mars. A droite et à gauche, on lit l’inscription suivante répartie en dix lignes dans le champ : L’AN MDCCC-LXXVIII • LE • HUITIÈME • DE • LA • RÉPUBLIQUE • FRANÇSE • LE • MARÉCHAL • DE • MAC • MAHON • DUC • DE • MAGENTA • ÉTANT • PRÉSIDENT • TEISSERENC DE BORT MINISTRE DU COMMERCE ET DE L’AGRICULTURE • JN BAPTE RRANTZ SÉNATEUR COMMISSAIRE GL EST • INAUGURÉE L’EXPOSITION UNIVERSELLE. Dessous, le nom du graveur, OUDINÉ.
- Bronze, module 0m,086. — Planche V, n° 1.
- Médaille des récompenses, par Ciiaplain.
- RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Buste lauré de la République à gauche, surmonté d’une étoile, avec une draperie sur l’épaule et un collier de perles autour du cou. Ses cheveux sont relevés et nattés. A l’exergue, le nom du graveur, J.-C. CHAPLAIN. Grènetis extérieur. fy. EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1878. La Renommée couronnée de laurier, et ses draperies flottantes au vent, plane dans les airs au-dessus de l’Exposition, dont on aperçoit les bâtiments, au Champ-de-Mars et au Trocadéro. De la main gauche, elle lient une trompette; dans la droite, elle a une couronne de laurier. Près d’elle, un génie ailé s’en va montrer au monde le nom des exposants inscrit sur un cartouche, qu’il élève au-dessus de sa tête. Etoile rayonnante au-dessus de la tête de la Renommée. A l’exergue, PARIS et le nom du graveur, CHAPLAIN. Grènetis extérieur.
- Or, module 0m,050. — Planche V, n° 2.
- Mazerolle. J.-C. Chaplain, n° 17.
- 1889
- Médaille commémorative, par Daniel-Dupuis (1849-1899).
- RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Buste de la République à droite, les cheveux enroulés, une branche de laurier parlant du corsage passe derrière elle et lui forme une couronne ; draperie sur l’épaule. A l’exergue, à gauche, DANIEL-DUPUIS.
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- 1^. EXPOSITION UNIVERSELLE. La France, le bras droit appuyé sur l’épaule d’un génie qui tient un flambeau à la main, est assise à droite sur une base et place une couronne sur la tête d’un ouvrier assis et appuyé sur un marteau. De la main gauche, elle lient un rameau d’olivier, symbole de la paix. A terre, attributs des arts; aux pieds du génie, palme et couronne de laurier. Sur la base on lit : PARIS 1889. A l'exergue, étoile rayonnante et le nom du graveur, DANIEL-DUPUIS.
- Bronze, module 0m,063 et 0m,103. — Planche VI, n° I.
- Mazerolle. J.-B. Daniel-Dupuis. Biographie et catalogue de son œuvre, nos 33 et 34. Gazette numismatique française, 1898.
- Médaille des récompenses, par Louis Bottée.
- EXPOSITION UNIVERSELLE. La France, sous les traits de Minerve,, assise à droite, casquée et portant l’égide, est appuyée contre un tronc d’olivier à une branche duquel est suspendu un ruban portant le mot PAX. Elle se tourne à gauche pour placer une couronne sur la tête d’un ouvrier du fer à demi nu, un tablier noué à la ceinture. Cet ouvrier est assis sur une enclume et a la main droite posée sur un marteau. Dans le fond, instruments scientifiques, livres, etc. Aux pieds de la France, palette, chapiteau et marteau symbolisant les arts. Le soubassement sur lequel elle est assise porte la date 1889, éclairée par les rayons du soleil qui se lève sur le monde. En bas, vue générale des Palais du Ghamp-de-Mars, depuis la Galerie des Machines jusqu’à la tour Eiffel. A l’exergue, LOVIS BOTTÉE.
- 1^.. La Renommée laurée, assise sur la branche d’un chêne vigoureux, est tournée à gauche et sonne de la trompette. Elle tient une couronne de laurier de la main gauche et entoure de son bras un buste de la République en forme de gaine. Ce buste, lauré et coiffé du bonnet phrygien, est appuyé contre le tronc du chêne. Aux pieds de la Renommée, cartouche destiné à recevoir le nom des exposants. En haut, étoile rayonnante; à l’exergue, branche de laurier. Dans le champ, en deux lignes : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. A droite, près de la bordure, LOVIS BOTTÉE.
- Bronze, module 0m,063. — Planche VI, n° 2 (1).
- 1900
- Plaquette commémorative, par 0. Roty.
- Le génie du vingtième siècle soutenant un flambeau qui s’échappe de la main d’une jeune femme endormie au pied d’un chêne (symbole du siècle qui finit), bouquet de roses sur ses genoux. En haut, 1801-1900. Dans le champ, on lit l'inscription suivante en trois lignes : LVMEN • VENTVRIS TRADIT MORITVRA • PERENNE. Sur le tronc de l’arbre, en bas à gauche, le nom du graveur, 0. ROTY. fy. En haut du champ, EXPOSITION • UNIVERSELLE • INTERNATIONALE • DE 1900 • PARIS • en quatre lignes. Bouquet de roses et de laurier posé sur des nuées. En bas, vue du
- (1) Aux deux médailles officielles qui viennent d’être décrites, on peut joindre la suivante que la Monnaie fit frapper en souvenir de l’Exposition, en même temps que la Médaille d’inauguration par le président Carnot et le Progrès dans la fabrication des monnaies, du graveur Bottée.
- EXPOSITION UNIVERSELLE, en deux lignes dans le champ, au-dessus d’une vue des Palais du Champ-de-Mars, de la Tour Eiffel à l’Ecole militaire. A l’exergue, 1889. A gauche, le nom du graveur DANIEL DUPUIS.
- RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Dans le champ, CENTENAIRE DE 1789, en trois lignes. Dessous, une branche de chêne et une branche de laurier réunies par un ruban. En bas, ADMINISTRATION DES MONNAIES ET MÉDAILLES, en trois lignes. A droite, DANIEL-DUPUIS.
- Bronze, module 0m,050. — Planche VJ, n° 3.
- Mazerolle. J.-B. Daniel-Dupuis, n° 33.
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- COLLECTION STÉPHANE DERVILLÉ.
- Pl. VI
- Médailles des Expositions Universelles. (1889).
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- Grand et du Petit Palais avec la perspective lointaine du Pont Alexandre III et des Invalides. A la partie inférieure, sur la bordure à droite, O. ROTY.
- Dimensions 0m,0o0x0m,036. Argent et bronze. — Planche VII, n° I.
- Médaille des récompenses, par Ciiaplain.
- RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Le buste de la République, posé à terre au milieu de fleurs, est appuyé contre le tronc d’un chêne, qui lui forme une couronne avec une de ses branches. Elle est coiffée du bonnet phrygien, d’où s’échappent de longues mèches de cheveux. A droite, vue de la Cité ; on distingue le Pont-Neuf, avec le terre-plein, Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, le Palais de Justice.
- I]L. EXPOSITION • UNIVERSELLE • INTERNATIONALE. La Renommée tenant une couronne et une palme et emportant dans son vol le génie du travail, un flambeau à la main, un tablier de cuir à la ceinture. Dans le champ à droite, 1900. En bas, vue lointaine du Grand Palais et du Pont Alexandre III. A l’exergue, cartouche orné de laurier, destiné au nom des exposants. A droite, J.-C. CHAPLAIN.
- Module 0m,063. — Planche VII, n° 2.
- Médaille des ouvriers, par le même.
- Même sujet que le revers précédent. En bas, vue générale de l'Exposition, portant au centre un écusson aux armes de la ville de Paris, surmonté d’une couronne murale et entouré d’un ruban avec la devise : FLUCTUAT NEC MERGITUR.
- (Autour :) LA • RÉPUBLIQUE • FRANÇAISE. {Dans le champ :) AUX OUVRIERS COLLABORATEURS DE L’EXPOSITION, en cinq lignes. Cartouche accompagné de branches de chêne.
- Bronze, module O01,027. — Mazerolle. — Ciiaplain, n° 132.
- Plaquette d’identité permettant d’entrer dans les chantiers avant l’ouverture de l'Exposition, par Daniel-Dupuis.
- La Renommée, prenant son vol à droite, sonne de la trompette et élève en l’air une branche de laurier. En bas, le soleil se lève sur le monde. A la partie supérieure du champ, en deux lignes : EXPOSITION UNIVERSELLE. En bas, sur un ruban, PARIS, 1900, le tout gravé en creux, et la signature du graveur, DANIEL-DUPUIS.
- ÉU Ouvrier du fer, au repos, assis sur une enclume et tourné à gauche. De la main gauche appuyée sur une base, il tient un compas. A terre, un marteau. Dessous, cartouche destiné à recevoir le nom des titulaires.
- Plaquette arrondie à sa partie supérieure et dont les deux grands côtés sont légèrement cintrés intérieurement; ornements découpés près de la bélière.
- Hauteur 0m,042, largeur 0m,027. Argent doré. — Planche VH, n° 3.
- Mazerolle. Daniel-Dupuis, n° 333.
- Insigne des Membres du Jury, par Bottée.
- La Renommée assise de face, laurée, tenant une trompette et une palme. Au-dessus, flambeau ailé au milieu d’une gloire, avec la date 1900. A droite et à gauche, guirlandes de laurier soutenant à la partie inférieure un cartouche, qui porte le mot JURY gravé en creux. En haut à droite, la signature du graveur L. BOTTÉE. Plaquette, arrondie à sa partie supérieure, et dont la forme suit le contour du sujet.
- Éi.. Appendice permettant de la fixer à la boutonnière.
- Hauteur 0m,042, largeur 0m,027. Bronze doré.
- Plaquette des Sports à l'Exposition de Vincennes, par Fr.-V. de Vernon (né à Paris le 17 octobre 1858).
- En haut : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Dans le champ, à droite, EXPOSITION UNIVER-
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- SELLE ; à gauche, PARIS, 1900. La Renommée, couronnée de laurier, laisse tomber dans son vol au-dessus de Paris les branches de laurier dont elle est chargée. En bas, vue de l’Exposition avec la Porte monumentale, les Palais des Champs-Elysées, le Pont Alexandre III, les Invalides, au premier plan, la Chambre des Députés. En bas, à droite, F. VERNON.
- ï^. Un athlète vainqueur, debout au milieu d’une arène garnie de spectateurs, élève en l’air les lauriers qu’il vient de conquérir. Dans le lointain, temple au sommet d’une montagne. Dans l’angle gauche et inférieur de la plaquette, branches de chêne et de laurier réunies par un ruban.
- Plaquette, hauteur 0m,060, largeur 0m,042. Argent. — Planche VII, n° 4.
- Insigne des Membres du Jury à l’Exposition de 1900, par Bottée.
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- COLLECTION STÉPHANE DERVILLÉ
- Pl. VII
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- £T SPORTS'. !
- Médailles des Expositions Universelles (1900).
- Pbototvpie Berthaud, Pans
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- Ant. MEYBUSCH, mort en 1701 (en France de 1687 à 1695).
- N° 1. Deux cenls villes prises (guerre de la ligue d’Augsbourg).
- LVDOVICVS • MAG • REX • CHRISTIA-NISS. Tête nue du roi, à droite. Dessous, ANT. MEIRVS. F.
- 1^. VICTOR! • PERPETVO. Artillerie et matériel de siège. Au-dessus, couronne murale. A l’exergue, OBEXPVGNA-TAS • VRBES • CC.
- Argent, module 0®,038.
- Gravure extraite de l'Histoire des hommes illustres des Pays-Bas, par Frans van Mieris.
- (Collection de M. R. Richebé.)
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- Michel MOLART, mort vers 1713 ou 1714.
- N° 2. — Construction de l’Observatoire de Paris, par l’architecte Claude Perrault (1), 1667.
- LVDXIIIIDGFRETNAVREX. Buste à droite du roi, à longs cheveux, cuirassé et drapé à l’antique.
- v SIC v 1TVR v AD v ASTRA v Façade du midi de l’Observatoire. Exergue : TVRRIS* SIDERVM • SPECVLATORIA • M • DC • LXVII- en trois lignes. Dessous, MOLART-F.
- Bronze, module 0m,070. — Les parties en relief sont dorées.
- Le Trésor de numismatique et de qlyptique (Médailles françaises, IIIe partie, planche Xf, n° 2) publie sur le même sujet une médaille d’un module plus petit, avec un droit différent et le revers sans la signature du graveur. Le droit est semblable à celui de la médaille de la conquête de la Flandre et de la Franche-Comté, du même graveur.
- N° 3. — Trêve de vingt ans, signée à Ratisbonne, le 10 août 1684 entre la France et l’Espagne, et le 16 entre la France et l’Empire.
- LVDOV1CVS• MAGNYS• REX• CHR1STIANISSIMVS. Tête du roi, adroite. Sur la tranche du cou, MOLART.
- I^L. INDVCIAE- AD XX-ANNOS DATAE. Minerve assise à gauche sur des armes. Derrière elle, un olivier. A l’exergue, VIRTVTE-ET-PRVDENTIA-PRÏNC1PIS-1684- en trois lignes. — Argent, module 0m,041.
- Jean MAUGER, né vers 1648, mort en 1722.
- N° 4. — Naissance du Dauphin, depuis Louis XIV, 5 septembre 1638.
- LUDOVICUS • XIII • FR-ET .NAV* REX. Buste nu du roi, à droite. Dessous, I. MAVGER F.
- COELI MUNUS. La France, couronnée et revêtue du manteau fleurdelisé, reçoit le Dauphin des mains d’un ange. A l’exergue, LUDOVICUS DELPI1INUS • V • SEPT • M • DC • XXXVIII• en deux lignes.
- Argent, module 0m,041. — Médailles sur les principaux événements du règne de Louis le Grand, 1723, folio 1. Le revers seulement.
- N° 5. — Majorité de Louis XIV (7 septembre 1651).
- LUDOVICUS XIIII REX CHRIST1ANISS. Tête nue du jeune roi, à droite, à longs cheveux. Dessous, MAVGER F.
- IREGE LEG1TIMAM AETATEM ADEPTO. Anne d’Autriche remet au jeune roi un gouvernail et un globe fleurdelisés, symboles du pouvoir. A l’exergue, en deux lignes : S EPTEMB • VII • M • DC • LI.
- Argent, module 0m,041. — Trésor de numismatique (Médailles françaises, IIIe partie, planche VI, n° 2). Plus grand module avec droit différent et au revers, variété dans la légende de l’exergue. Signature : M M - — Ibid., planche IV, n° 2. Autre médaille sur le même sujet, avec le même droit et le type du revers précédent, la légende restant la même.
- N° 6. — Paix de Nimègue (10 août 1678).
- LUDOVICUS MAGNUS REX CHRISTIANISSIMUS. Tête nue du roi, à droite. Dessous, I-MAVGER-F.
- I$L. PAGE IN LEGES SUAS CONFECTA. Caducée et foudre. A l’exergue : NEOMAGI• X• AUG-M-DC.LXXVIII. en deux lignes cintrées. — Argent, module 0m,041.
- N° 7. — Naissance du duc de Berry (31 août 1686).
- Même légende que le précédent. Tête nue du roi, à droite, légèrement différente. Même signature.
- (I) Terminé en 1672.
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- 1^. FELICITAS D 0 MU S AUC USTÂE. Bustes du Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIY (1661-1711), et de ses trois fils : 1° à gauche, Louis, duc de Bourgogne (1682-1712), le seul tourné vers la droite; 2° à droite, Philippe, duc d’Anjou (1683-1700); 3° en bas, Charles,
- duc de Berry, d’Alençon et d’Angoulême, né le 31 août 1686, mort en 1714. A l’exergue, CAROLUS DUX BITUR • NAT • XXXI AUG • M • DC • LXXXVI • en deux lignes.
- Argent, module 0m,041.
- Le Trésor de numismatique publie (Médailles françaises, IIIe partie, planche XXXIII, n° 1) une médaille de II. Roussel dont le revers présente la même disposition, avec les noms des personnages inscrits sous chacun d’eux, une légende différente à l’exergue et la date de 1693.
- J. DOLLIN.
- (Ses médailles connues sont comprises entre 1714 et 1725.) Voir : Jean Duvivier. — Revers de la médaille du mariage de Louis XV et de Marie Leczinska, 1725.
- Norbert ROETTIERS, né en 1664, mort en 1727.
- Voir : Jean Duvivier. — Revers de la médaille du traité entre la Perse, la Turquie et la Russie, 1724.
- Ferdinand de SAINT-URBAIN (1), graveur lorrain, né vers 1652, mort en 1738.
- N° 8. — Simon Ier, duc de Lorraine (1115-1139), et Adélaïde de Saxe-Querfort.
- Bronze, module 0m,047. — Beaupré (2), page 14, n° 8.
- N° 9. — Ferry IV, duc de Lorraine (1312-1328), et Elisabeth d’Autriche.
- Bronze, même module. — Ibid., page 15, n° 17.
- N° 10. — Nicolas Ier d’Anjou (1470-1473).
- 1^.. Inscription.
- Bronze, même module. — Ibid., page 16, n° 23.
- N° 11. — Ferry IV, comte de Vaudemont, second fils de Jean, duc de Lorraine, époux de Marguerite de Joinville, fille de Henri V, sire de Joinville.
- Bronze, même module. — Ibid., page 17, n° 24.
- Ces quatre médailles font partie de la Série ducale, ou Médaillier de Lorraine, exécutée par Saint-Urbain, entre 1727 et 1731.
- (1) Henri Lepage. — Ferdinand de Saint-Urbain. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, 2e série, tome VIII (1866), pages 289-368.
- (2) Beaupré. — Catalogue descriptif des ouvrages de Ferdinand de Saint-Urbain et de Claude-Augustin de Saint-Urbain. Ibid., tome IX (1867), pages 1-98.
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- N° 12, — Régence d’Elisabeth-Charlotte d’Orléans à la mort de son mari, le duc Léopold (1729).
- 1^,. La Lorraine s’inclinant respectueusement devant la duchesse, assise sur un trône et tenant un gouvernail.
- Bronze, module 0m,057. — Planche VIII, n° 4.
- Ibid., page 31, n° 10.
- Elisabeth-Charlotte d’Orléans, connue sous le nom de Mlle de Chartres, née en 1676, épousa le duc
- Léopold en 1698 et mourut en 1744.
- N° 13. — Philippe V, roi d’Espagne.
- Son buste à droite. Dessous, F-S-VRBANI.
- 1^,. Neptune debout dans une conque, apaisant la tempête dans le voisinage des Deux-Siciles (expédition de la Hotte de Philippe V, en Sicile, en 1718). — Médaille de beau style.
- Bronze, module 0m,050. — Ibid., page 41, n° 10. •
- N° 14. — Jean-Paul Bignon, abbé de Saint-Quentin-en-l’Isle, membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie des Inscriptions, né en 1662, mort en 1743. Il était depuis 1718 bibliothécaire et intendant du Cabinet des Médailles du roi.
- Son buste à droite.
- Minerve debout, appuyée sur un bouclier aux armes de la famille Bignon (1), d’azur à la croix haute d’argent, accolée d’un cep de vigne de sinople fruité d’or, cantonné de quatre flammes du même et mouvant d’une terrasse de sinople.
- Bronze, module 0m,056. — Planche VIII, n° 1.
- Ibid., page 42, n° 2.
- Jean LE BLANC, né en 1676 ou 1677, mort en 1749.
- Voir le revers de la médaille suivante.
- Jean DUVIVIER (1687-1761).
- N° 15. — Entrée à Paris de Marie-Anne-Victoire, fille de Philippe V et d’Elisabeth Farnèse, et fiancée h Louis XV (2 mars 1722).
- Le revers, signé I. B. et non pas L. B., comme l’indique le Trésor de numismatique, est du graveur Jean Le Blanc.
- Argent, module 0m,04l. — Trésor de numismatique (Médailles françaises, IIIe partie, planche XLI,*n° 2).
- N° 16. — Louis-Henri, duc de Bourbon, prince de Condé, connu sous le nom de duc de Bourbon (1692-1740). — Médaille relative à son élévation au poste de premier ministre (2 décembre 1723). — 1724.
- Argent, module 0m,059. — Trésor de numismatique (Médailles françaises, IIIe partie, planche XLIII, n° 1).
- N° 17. — Promotion dans l’ordre du Saint-Esprit (3 juin 1724).
- Même droit que le n° 15.
- 1^.. [En haut :) DEÇUS ET MERCES. Le roi, assis à droite, sur un trône, entouré des grands dignitaires de l’ordre du Saint-Esprit, remet solennellement le collier à un nouveau chevalier agenouillé devant lui. A l’exergue, en deux lignes, LVIILPROCERES TORQUE DONATI• III• JUNII• M• DCC• XXIV• A droite, D V-
- Argent, module 0m,041. — Godonnesche. Médailles du règne de Louis XV, folio 27.
- N° 18. — Traité du 12 septembre 1723 entre la Perse et la Russie, dans lequel la Turquie entra le 8 juillet 1724.
- , (1) Beaupré laisse ce détail sans explication.
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- COLLECTION R. RICHEBÉ
- Pl. VIII
- Médailles françaises
- (X Vlir siècle).
- Pbototypie Berthaud, Paris
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- LUDOVICUS XV REX CHRISTIANISS. Buste du jeune roi, à droite, avec le grand cordon du Saint-Esprit. Sur la tranche de l’épaule, -DU VIVIER-VIRTUTIS ET JUSTITIÆ FAMA. La France couronnée, le sceptre à la main, et revêtue du manteau fleurdelisé, est assise sur le monde. A droite, les balances de la justice, règle et compas. A gauche, casque, bouclier et lance avec couronne de laurier. A l’exergue, en trois lignes : TURCAS INTER ET RUSSOS PAX CONSTITUTA VIII-JULII-M-DGG-XXIV- A gauche, N. R. Coin de Norbert Roeltiers.
- Argent, module 0m,041. — Godonnesche, folio 23.
- N° 19. — Mariage de Louis XV et de Marie Leczinska, 1725.
- LUD • X\T • REX • CHRISTIANISS • MARIA • FR • ET • NAV • REGINA. Bustes en regard de Louis XV lauré et de Marie Leczinska diadémée. Sous ce dernier buste, DU VIVIER-F-
- 1^. SEDANDÆ POPULORUM ANXIETATI. Le cardinal de Rohan bénissant les époux dans la chapelle de Fontainebleau. A l’exergue, en trois lignes : NUPTIÆ REGIÆ FONTI-BELLAQUEO M-DCG-XXV. A gauche, DO- (coin de J. Dollin? cette signature n’est pas mentionnée par Guiffrey dans son élude sur la Monnaie des Médailles).
- Argent, module 0m,041. — Godonnesche, folio 30.
- MARTEAU.
- N° 20. — Mariage du Dauphin Louis, fils de Louis XV (1745), avec Marie-Thérèse d’Espagne, fille de Philippe V, née en 1726, morte en 1746.
- LUD»XV»REX CHRISTIANISS» Tête de Louis XV à bandeau, à droite. Dessous, F. M.
- ï^. LUDOVICI DELPHINI ET MARIÆ THERES-HISPAN -REGIS FIL • CONNUBIUM. Bustes en regard du Dauphin et de sa première femme. A l’exergue, M-DCC-XLV.
- Argent, module 0m,041. — Le Trésor de numismatique (Médailles françaises, IIIe partie, planche XLVIII, n° 3) donne la même pièce avec un droit différent.
- N° 21. — Second mariage du Dauphin, veuf de Marie-Thérèse d’Espagne, avec Marie-Josèphe d1 Saxe, fille de Frédéric-Auguste II, électeur de Saxe et roi de Pologne, et de Marie-Josèphe d’Autriche, 1747.
- Même droit que le précédent.
- COMMUNE PERENNITATIS VOTUM. L’Hymen rallumant son flambeau à un autel, près duquel se tient debout la Prévoyance. L’amour apporte dans les airs un écu aux armes de la Dauphine. A l’exergue, en deux lignes : SECUNDÆ DELPHINI NUPTIÆ M-DCC-XLVII. En bas, à gauche,
- Argent, module 0m,041. — Fleurimont (C.-R.). Médailles du règne de Louis XV, depuis 1715 jusqu’à 1748. In-4°, folio 73.
- N° 22. — Naissance du duc de Bourgogne (13 septembre 1751).
- Même droit que le précédent.
- ï$L. PROLE ET PARTU FELIX. Junon Lutine présentant à la France couronnée et revêtue du manteau fleurdelisé le jeune duc de Bourgogne étendu sur un lit de repos fleurde-delisé. A l’exergue : DUX BURGUNDIÆ DELPHINI F1L-LUD-XV-NEPOS NATUS XIII SEPTEMBR1S M • DOC • LI • en quatre lignes. A droite, l’initiale du graveur Marteau.
- Argent, module 0m,041.
- Benjamin DUVIVIER (1730-1819).
- N° 23. — Naissance du Dauphin Louis-Joseph-Xavier-François, fils aîné de Louis XVI et de Marie-Antoinette (né à Versailles le 22 octobre 1781, mort le 4 juin 1789).
- Argent, module 0m,041. — Trésor de numismatique (Médailles françaises, IIIe partie, planche LUI, n° 5).
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- N° 24. — Mariage de douze fdles aux frais de la ville de Perpignan, pour célébrer la naissance du Dauphin (22 octobre 1784).
- MARIA ANTAUSTRFRET NAV-REGINA. Buste de la reine à gauche avec des perles autour du cou et dans les cheveux, et un manteau fleurdelisé. Dessous, B. DUVIVIER.
- 1^.. LA BIENFAISANCE ORDONNE LEUR UNION. La reine, couronnée et appuyée sur un écu aux armes de la maison d’Autriche, debout à gauche près d’un autel portant un écusson aux armes écartelées de France et de Dauphiné, unit des jeunes gens. Sur l’autel, flambeau et roses. A l’exergue, en quatre lignes : MARIAGE DE DOUZE FILLES DE PERPIGNAN A L’OCCASION DE LA NAISSANCE DU DAUPHIN NÉ LE 22 OCBBE 1781. A gauche, N-GATTEAUX F- (coin de Nicolas Gatteaux).
- Argent, module 0m,0il.
- N° 25. — Médaille frappée en l’honneur de la construction du Canal du Centre, érigé en plein fief par un édit de février 1783, en faveur des Etals de Bourgogne. Les autres canaux auxquels fait allusion cette médaille sont ceux de Bourgogne et du Rhône au Rhin dont les travaux ont été commencés à la même époque.
- LUDOYICO XVI FR ET NAVAR REGI OPTJMO. Buste drapé du roi, à droite, avec le Collier de la Toison d’Or. A l’exergue, COMITIA BURGUND. Sur la tranche de l’épaule, B • DUVIYIER F.
- 1^.. UTRIUSQUE MARIS JUNCTIO TRIPLEX. La Bourgogne assise à droite, tenant un caducée. Près d’elle, une corne d’abondance et un écu à ses armes. A ses pieds, l’urne de la Saône. A gauche, le Rhin et la Loire dont les eaux vont se mélanger à celles du Rhin, à droite. A l’exergue, en quatre lignes, FOSSIS AB ARARI AD LIGER-SEQUAN-RHENUM SIMUL APERTIS MDCCLXXXIII. A droite, DU V.
- Argent, module 0m,05I.
- N° 26. — Même médaille, bronze, module 0m,072. — Trésor de numismatique (Médailles françaises, IIIe partie, planche LV, n° 1). Légères différences de type. A droite, le nom du graveur B. DU YIVIER, sous le buste du roi, est la légende COMITIA BURGUNDIÆ.
- I^t. Différences dans le mouvement du bras de la Bourgogne,, qui tient le caducée, la position des jambes, la forme de Purne de la Saône, la jambe droite du personnage qui symbolise la Loire. Le Rhin personnifié est à une échelle plus grande. La légende de l’exergue est : AD LIGER1M SEQUANAM ET RHENUM, et la signature, DU Y1YIER F.
- Nicolas-Marie GATTEAUX (1751-1832).
- N° 27. — Mélange de coins d’époques différentes : 1° Mariage (25 février 1745) de Louis, fils de Louis XV, avec Marie-Thérèse d’Espagne, fille de Philippe Y, morte l’année suivante (1746).
- 2° Fondation philanthropique de M. et Mme Elie de Beaumont, à Canon (Calvados), 1775.
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- NOVUM DOM US AUGUSTÆ VINCULUM. L’Hymen, un flambeau à la main, debout sur un piédestal dans un encadrement de guirlandes, couronne l’alliance de la France et de l’Espagne personnifiées par deux femmes tenant chacune un écu armorié. A l’exergue, MAll THERES • HISPAN • REGIS• FIL• LUDOV • DELPHINO • NUPTA • M • DGG • XLV • en trois lignes.
- ï^. DIGNUM LAUDE SENEM YETAÏ MORI. Cérès, assise à gauche sur des gerbes, au milieu
- Nicolas-Makie GATTEAUX graveur en médailles (1751-1832), d’après Ingres.
- (Gravure de la Bibliothèque de la Monnaie.)
- d’instruments d’agriculture, couronne un vieillard. A l’exergue, LE BON VIEILLARD. A droite, N. GATTEAUX. — Argent, module 0m,041.
- D’après l'acte de fondation, les communes de Canon, de Vieux-Fumé et de Mézidon choisissaient chaque année une bonne tille, une bonne mère, un bon fils, un bon vieillard et un bon père de famille. Leur couronnement avait lieu le 15 septembre (1).
- Les médailles de cette série ont au revers une inscription dans une couronne, expliquant la fondation (2).
- (1) Girault de Saint-Eargeau. — Dictionnaire géographique de la France.
- (2) Veuclin (E.). — Quatre médailles de Nicolas Gatteaux. Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des départements, 1900, page 145, planche XXL
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- N° 28. — Mort de Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas (1701-1781).
- Argent, module 0m,060. — Planche VIII, n° 3.
- Trésor de numismatique (Médailles françaises, IIIe partie, planche LIV, n° 3).
- N° 29. — Médaille frappée par les Etats du Languedoc, en souvenir de l’assemblée des notables en 1787.
- LUD • XVI REX- CHRISTIAN]SS. Buste du roi à droite, avec le manteau fleurdelisé et le grand cordon du Saint-Esprit. Dessous, GATTEAUX. Bordure ornée.
- 1^. On lit dans le champ la légende suivante, répartie en douze lignes : QUOD ANNO 1787 ARTII • RICH • DILLON ARCH • PRIM • NA^B • ANIMI V1RTUTE ELOQUIO COxNSILIOQ-IN GALLIÆ PROGERUM CONSESSU PRÆGELLUIT STEPH • CAROL • LOMENIE ARCH • TOLOS • ÆRARIÆ REI ADMINISTRANDÆ SUMMO CIVIUM PLAIJSU PRÆ-POSITUS FUIT OCGITANIA 1788. Bordure semblable.
- Argent, module 0m,037. — Bonnet (Emile). Les jetons des Etats généraux du Languedoc. — Bulletin archéologique du Comité des Travaux historiques, 1899, page 328, planche XIV, n° 8.
- Arthur Richard Dillon, archevêque de Narbonne (1762-1790), élu président de l’Assemblée des notables en 1787, et Etienne-Charles de Lomenie de Brienne (1727-1794), archevêque de Toulouse, qui succéda à Calonne comme chef du conseil des finances, en cette même année.
- Voir Benjamin Duvivier. — Revers de la Médaille du mariage de douze filles de Perpignan (1781), par le même graveur.
- Augustin DUPRÉ (1748-1833).
- N° 30. — Médaille frappée par les Etats de Provence en l’honneur du bailli de Suffren (1726-1788), après sa glorieuse campagne aux Indes, 1784.
- P (ierre) • AND (ré) • DE SUFFREN ST • TROPEZ GHEV • DES ORD • DU ROI GR • CROIX DE LORD-DE-ST-JEAN DE JERUS VIGE AMIRAL DE FRANGE. Buste à gauche du bailli de Suffren. Dessous, DUPRÉ F.
- fy. LE GAP PROTÉGÉ TRINQUEMALE PRIS • GOUDELOUR DÉLIVRÉ • L’INDE DÉFENDUE • SIX COMBATS GLORIEUX •LES ÉTATS DE PROVENCE ONT DÉCERNÉ CETTE MÉDAILLE MDCCLXXXIV, en neuf lignes dans une couronne de laurier. En haut, écu aux armes de Provence.
- Argent, module Om,OoO. — Planche VIII, n° 2. '
- Trésor de numismatique (Médailles françaises, IIIe partie, planche LIV, n° 9. — Charles Saunier. Augustin Dupré, planche IV).
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- Gravure extraite de la Description des Médailles historiques des Pays-Bas, par Gérard van Loon.
- (Collection de M, R. Richehé.)
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- COLLECTION DE M. MAURICE DELESTEE
- 5, rue Saint-Georges.
- Poinçon d’acier destiné à une médaille commémorative de la construction de la façade orientale du Louvre en 1665. Il en existe une autre du graveur Jean Warin (1604-1672). .
- Buste de Louis XIV à droite, tête nue, cuirassé, de longues boucles de cheveux retombant sur son armure, avec cravate de dentelle nouée autour du cou. — Module 0m,048.
- La médaille correspondant à ce poinçon a comme légende au droit : LVDOVICO-XIV-REGNANTE ET-AEDIFIGANTE.
- Au revers, on lit : MAIESTATI • AC • AETERNIT • GALLI •1MPERII SACRVM. Vue de la façade du Louvre, d’après le projet du Bernin. Ce projet fut abandonné après un commencement d’exécution et remplacé par la Colonnade de Perrault.
- Église de Souvigny (Allier) ; chapiteau des Monnayeurs (xue siècle).
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- COLLECTION DE M. GEORGES MOCHOT
- il, rue Edme-Frémy, à Versailles.
- Sceau à triple empreinte, d’une préceptorerie ou eommanderie allemande de Chevaliers de Malte.
- Bronze (xvn° siècle).
- Première face-: SIGILLVM PRECEPTORIS • GEN (e) R (a) LIS IN HOCHST. Cartouche avec l’image du saint patron de l’Ordre, passant à gauche, appuyé sur un tau à long manche. Deuxième face : L’aigle impérial allemand, chargé en cœur d’un tau; cet emblème était souvent employé dans certains ordres militaires, notamment dans celui de Saint-Antoine. Troisième face : Les lettres I-S- opposées et surmontées d’une couronne de comte.
- Les trois faces sont entourées d’une cordelette.
- Église de Souvigny; chapiteau des Monnayeurs (faces latérales).
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- COLLECTION DE M. GEORGES HARTMANN
- i4, quai de la Mégisserie.
- Gravures concernant l’Hôtel des monnaies et les Monnayeurs.
- La reconstruction des bâtiments de l’ancien Hôtel des Monnaies, devenu insuffisant pour les besoins de la fabrication, fut décidée dès 1755, mais ce ne fut qu’en 1768, après diverses hésitations, que des lettres-paCentes ordonnèrent l’acquisition du grand et du petit tlôtel de Conti et de quelques maisons voisines pour le rebâtir sur leur emplacement.
- Le projet ayant été mis au concours, les plans de l’architecte J.-A. Antoine furent adoptés et les travaux commencés en 1771 furent terminés seulement en 1779(1).
- Indépendamment de sa belle façade, qui fut presque immédiatement popularisée par la gravure, l’Hôtel des Monnaies doit encore à son emplacement de figurer dans un certain nombre de scènes qui ont eu le Pont-Neuf pour théâtre ; c’est ce qui a permis à M. Hartmann de réunir sur ce monument une série aussi nombreuse de gravures.
- I
- Vue extérieure de l’Hôtel des Monnoies. — Vue intérieure de l’Hôtel des Monnoies. — Meunier inv., Née sculp.; largeur 0m,236, hauteur 0m,166 et 0m,170. Deux gravures sur la même planche, extraites du Voyage pittoresque de la France, 1784-1792. In-folio, tome IV, département de la Seine, nos 87 et 88.
- Vue de l’Hôtel des Monnoies à Paris, construit sur les dessins de M.r Antoine, architecte. — (S.n.d.g.); largeur 0m,448, hauteur 0m,253.
- Hôtel des Monnoies, exécuté sur le quay de Conty. Dédié à Monsieur l’abhé Terray... — Ecu à ses armes. — Antoine inv., C.-R.-G. Poulleau sc.; largeur 0m,740, hauteur 0m,320.
- Vue de l’Hôtel des Monnoyes prise de dessus le Pont-Neuf. — Thiéry del., F. Jourdan sc.; largeur 0m,138, hauteur CT,093. — Extrait de Thiéry (L.-V.). Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, 1787. 2 vol. in-12, tome II, page 473, planche V. (Voir la figure, page 21.)
- Ièr® yue qe pHôtel des Monnoies de Paris du côté de la rivière. — Durand del., Janinet sc.; largeur 0ra,252, hauteur 0m,168.
- j-Cabu de Jloruioyeur
- Série des costumes grotesques, par Nicolas de Larmessin.
- (Gravure de la collection de M. G, Hartmann.)
- (1) Mazerolle (F.). — L’Hôtel des Monnaies de Paris. — Bulletin de la Société des amis des Monuments parisiens.
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- II? Vue de 1’Hôlel des Monnoies de Paris, prise dans la cour. — Durand del., Janinet sculp.; largeur 0m,252, hauteur 0m,168.
- Ièï'e Vue de l’Hôtel des Monnoies de Paris du côté de la rivière. — Durand del., Janinet sculp. Pièce ovale en couleurs; largeur 0ra,260, hauteur 0m,205. (Voir la figure, page 82.)
- Hôtel de la Monnoie. — (N° 36), Testard del,, Mlle Guyot fme Bellay sculp. Pièce ronde en couleurs; largeur 0m,110.
- Rassemblement sur le Pont-Neuf le 16 septembre 1788... — Dessiné par Veny et Girardet, Cl. Niquelgr.; largeur 0m,262, hauteur Om, 172.
- Le peuple forçant les passants à saluer la statue d'Henri IV (vue de la Monnaie).
- Vue de l’Hôtel des Monnoies. — A Paris, chez Vvc Jurgis [vue de Paris, n°9) ; largeur 0m,260, hauteur 0m,175.
- Vue de l’Hôtel de la Monnaie, prise des bains Vigiers. — A Paris, chez Alex'1!'6 lissier; largeur üra,232, hauteur Om,163 (vue de Paris, n° 13).
- Vue de l’Hôtel des Monnaies prise du Pont-Neuf. — A Paris, chez Basset ; largeur 0UI,400, hauteur 0m,250. Pièce en couleurs.
- Vue de l’Hôtel des Monnaies sur le quai de Conli. — A Paris, chez Genty (n° 24); largeur 0m,242, hauteur 0m,162.
- Vue extérieure de l’Hôtel des Monnoies (côté de la rivière). — Vue intérieure de l’Hôtel des Monnoies (intérieur de la cour); largeur 0m,23o, hauteur 0m,150. — Extrait de Y Atlas de Lacroix de Marlès. Paris ancien et moderne, planches 191 et 192.
- Hôtel des Monnoies. — Civelon del., Couché fils dir., W. Cooke sculp.; largeur 0m,090, hauteur 0m,058. Extrait de : Dülaure (J.-A.). Histoire de Paris. 2e édition, tome VHI (1824), planche 05.
- Hôtel des Monnoies. — Dess. par Civelon, gr. par Duran, 1829 ; largeur 0m,213, hauteur Om,165.
- L’Hôtel des Monnoies. — Hedouin del., Duran sc.; largeur 0m,080, hauteur 0m,055.
- Vue de l’Hôtel des Monnoies et de la statue d’Henry IV. — A Paris, chez Lenoir Pillot; largeur 0m,220, hauteur 0m,140.
- Hôtel des Monnaies. — J. Nash del., Mi fs Byrne sc. — Londres, 1830; largeur 0m, 142, hauteur 0m,083.
- Vue prise du Pont-Neuf. — Gavaud del., Salai hé sc.; largeur 0in,247, hauteur 0m,170.
- Pont-Neuf. — Schmidt del., Mariens sc.; largeur 0m,190, hauteur 0m,130 (on voit à droite la Monnaie).
- Vue de l’Hôtel des Monnaies (avec les portraits de Gambon et de Prieur); largeur Ora,115, hauteur 0m,075. Extrait de : A. Hugo. La France pittoresque, 1835. In-4°.
- Vue d’ensemble de l’Hôtel de la Monnaie. — Rouargue frères; largeur 0m,144, hauteur 0m,100.
- Vue de l’Hôtel des Monnaies et du Louvre. — Deroy; largeur 0m,184, hauteur 0m,121.
- Vue extérieure de la Monnaie. —A. de Bar del., Dupré sc.; largeur 0m,156, hauteur 0m, 114.
- L’Hôtel de la Monnaie, vue prise du Pont des Arts. — A. Bordet, del.; largeur 0m,175, hauteur 0m,114.
- L’Ecluse de la Monnaie (eau-forte de Lucien Gauthier); largeur 0m,375, hauteur 0m,210.
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- II
- Le Monétaire {Jost Amman); hauteur 0m,080, largeur 0m,060. — Extrait de : De omnibus illiberalibus sive mechanicis artibus... liber : auctore Hartnumno Schoppero. —Francfort, 1574. In-8°, folio 128.
- Habit de Monnoyeur (Série de costumes grotesques, par Nicolas de Larmessin père) ; hauteur 0m,248, largeur 0m,183. (Voir la figure, page 80.)
- Fabrication de la Monnaie au dix-huitième siècle. — (S. n.d.g.); largeur 0m,I10, hauteur 0m,083.
- Fabrication de la Monnaie; largeur 0m,t93, hauteur 0m,127 (pi. comprenant 5 gr. en coul.). Extrait de : La Galerie industrielle. — Paris, 1825, in-8° oblong, planche 137.
- (Gravure de la collection de M. G. Hartmann.)
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- h'Histoire, par Daniel-Dupuis,
- médaille frappée à l’Exposition par l’Administration des Monnaies.
- COLLECTION DE M. PAUL DABLIN
- 25, rue Royale.
- Il serait injuste de terminer, sans dire un mot de la collection exposée par M. P. Dablin, membre des Comités d’admission et d’installation de la Classe 15 (I).
- Cette série, composée principalement de jetons et de médailles concernant la corporation des huissiers, comprenait des jetons, des huissiers au Grand-Conseil sous Louis XV, des huissiers à cheval au Châtelet, des huissiers à l’époque de la Révolution, de Louis XVIII, de Charles X, de la Chambre des huissiers en 1832, des huissiers audienciers au tribunal civil (1833), des huissiers à la Cour d’appel.
- Comme médailles, il faut citer celles des huissiers au Grand-Conseil (Louis XIV), des huissiers pendant la Révolution, sous le premier Empire, la Restauration et Louis-Philippe, etc.
- Cette série était accompagnée d’un certain nombre d’insignes, porte-exploits, verges, bâtons d’ivoire, etc., relatifs à la même corporation, mais sur lesquels il n’y a pas lieu de s’étendre, parce qu’ils ne sont pas du domaine de la numismatique.
- (1) Nous regrettons que M. Dablin n’ait pu répondre, probablement pour des raisons de santé, aux demandes de renseignements qui lui ont été adressées à plusieurs reprises par l'Administration.
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- CONCLUSION
- Comme on vient de le voir, toutes les séries dont se compose la numismatique française étaient représentées dans le Musée rétrospectif de la Classe 15, depuis la période gauloise qui nous fait assister aux premiers essais de l’art monétaire dans notre pays, jusqu’aux médailles les plus récentes de Daniel-Dupuis, de Rot.y et de Chaplain.
- Considérées dans leur ensemble, ces collections prêtées par un petit nombre d’exposants, réunies à des points de vue différents et suivant des méthodes de classement particulières à chacun d’eux, ne s’harmonisaient peut-être pas entièrement, mais plusieurs d’entre elles, prises isolément, présentaient un grand intérêt.
- Au nom du Comité, nous adressons tous nos remerciements aux amateurs, qui ont bien voulu se dessaisir pendant de longs mois de leurs précieuses collections et nous permettre de les étudier à loisir après la fermeture de l’Exposition; personnellement, nous sommes heureux de remercier aussi M. Maurice Bucquet, président du Photo-Club, à l’obligeance duquel nous devons la plupart des photographies qui figurent dans ce rapport.
- Henri SARRIAU.
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- TABLE DES MATIERES
- Pages.
- Introduction..........................7
- I
- Monnaies gauloises :
- Meldi............................27
- Parisii..........................28
- Senones.......................28
- Ullucci..........................29
- Monnaie Mérovingienne :
- Lieusaint........................29
- Monnaies Carolingiennes :
- Charles le Chauve. Château-Landon. 3o
- — Chelles. . . . 3o
- Monnaies royales :
- Louis VI. Château-Landon. 3o
- Henri IV. (Atelier de Compiègne.) . 3o
- Monnaies féodales :
- Sens.............................3i
- Provins et Sens..................3l
- Provins..........................3l
- Monnaies du Sénat romain. . . . 32
- Charles d’Anjou....................32
- Evêques de Meaux...................33
- Meaux et Troyes....................33
- II
- Jetons :
- Jetons royaux......................34
- Personnages divers............34, 4$
- Maréchaux de France................42
- Jetons (suite : Pages.
- Paris. — Prévôts des Marchands. . 37
- Corporations. . 60
- Provinces : Coulommiers . . 38
- — La Ferté-sous-Jouarre . 38
- — Meaux . 38
- — Montereau .... • 39
- — Nemours .... • 39
- III
- Mèreaux :
- Saint-Martin de Champeaux. . . 39
- Saint-Etienne de Meaux. . . . . ’ 4o
- Saint-Quiriace de Provins. ... 4°
- D’attribution incertaine...........41
- IV
- Deniers de mariage et treizains. ... 54
- V
- Médailles :
- Antérieures à la Révolution. 41,62, 69
- Depuis 1789....................4C 62
- Des Expositions universelles. . . 63
- Poinçon de médaille..................7^
- VI
- Sceaux.......................• • • 79
- VII
- Estampes. . .................... . 80
- Conclusion...........................84
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- TABLE ALPHABETIQUE DES EXPOSANTS
- MM. P. Dablin. . M. Delestre. S. Dervillé . J. Florange. Mme J. Florange. MM. G. Hartmann Madoulé.
- G. Mochot . R. Richebé.
- 83
- 78 60
- 42
- 54
- 80
- 27
- 79 69
- ERRATUM
- Page 28, avant-dernière ligne, au lieu de : Taureau à gauche, lire : Taureau à droite.
- Page 40, ligne 12, au lieu de : à droite, une fleur de lis, à gauche, un chandelier, lire : à gauche, une fleur de lis, à droite, un chandelier.
- Gravure de Moreau le jeune pour le Voyage en Grèce de Delaborde (1781).
- SAINT-CLOUD.
- IMPRIMERIE BELIN FRERES.
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