Rapports du jury international
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- RAPPORTS DU JURY INTERNATIONAL
- DE
- L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1900
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- MINISTÈRE DU COMMERCE, DE L’INDUSTRIE DES POSTES ET DES TÉLÉGRAPHES
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900
- À PARIS
- RAPPORTS
- DU JURY INTERNATIONAL
- Groupe VII.
- Agriculture
- CLASSES 35 À A2
- PARIS
- IMPRIMERIE NATIONALE
- M CMII
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- V 3hisÿ
- CLASSE 35
- Matériel et procédés des exploitations rurales
- RAPPORT DD JÜRY INTERNATIONAL
- PAR
- M. AUGUSTE HIDIEN
- PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE CHATEAUROÜX
- 1
- Gr. VII. — Ci. 35.
- IMl'KlltLtlL .NATIONALE
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- COMPOSITION DU JURY.
- BUREAU.
- MM. Lavalard (Edmond), administrateur à la Compagnie générale des omnibus, membre du Conseil supérieur de l’agriculture, maître de conférences à l’Institut national agronomique (comités, jury, Paris 1878, 1889; président des comités, Paris 1900), à Paris, président............................. France.
- de Kntth (le comte C. A. V.), vice-président............................ Danemark
- Hidien (Auguste), machines agricoles (médailles d’or, Paris 1878, 1889; comité d’admission, Paris 1900), président de la Chambre de commerce de Châteauroux, à Chàteauroux (Indre), rapporteur........................ France.
- Bajac (Antoine), machines agricoles (comités, grand prix, Paris 1889; comités, Paris 1900), membre delà Chambre de commerce de Beauvais, à Liancourt (Oise), secrétaire............................................. France.
- JURÉS TITULAIRES FRANÇAIS.
- MM. Bariat (Julien), ingénieur-constructeur (comité d’installation, Paris 1900), secrétaire général de la Chambre syndicale des constructeurs de machines et instruments d’agriculture et d’horticulture de France, à Bresles (Oise) France.
- Bénard (Jules), agriculteur (comités, Parisi889, 1900), membre du Conseil supérieur de l’agriculture, à Coupvray, par Esblv (Seine-et-Marne). France.
- Brdel (Eugène), sénateur- de l’Ailier, machines et instruments agricoles [maison Eugène Bruel et ses fils] (jury, Paris 1889 ; comité d’admission, Paris 1900), à Paris........................................................... France.
- Decker-David (Paul-Henry), député du Gers, ingénieur agronome, ancien directeur de la ferme-école de la Bourse, membre du Conseil supérieur de l’agriculture, à Paris................................................ France.
- Dchont (Clément), administrateur et directeur de la Société anonyme de la
- distillerie Cusenier et C“, à Paris................................... France.
- Gactreau yméophile), conseiller général de Seine-et-Oise, ancien président de la Chambre syndicale des constructeurs d’instruments d’agriculture (comités, jury, Paris 1889; comités, Paris 1900), à Dourdan (Seine-et-Oise) ................................................................... France.
- Joulie (Henri), administrateur délégué de la Société des produits chimiques agricoles (comités, jury, Paris 1889; rapporteur des comités, Paris 1900), membre du Comité consultatif des stations agronomiques, à Paris.......... France.
- Leblanc (Louis-Camille), membre de l’Académie de médecine, du Comité consultatif des épizooties et de la Commission permanente des valeurs de douanes (comité d’admission, Paris 1900), à Paris........................ France.
- JURÉS TITULAIRES ÉTRANGERS.
- MM. Schotte, professeur à l’Ecole supérieure d’agriculture de Berlin, à Berlin.. Allemagne.
- Dcson (C. C.), agriculteur.............................................. États-Unis.
- Codrtney (W. F. S.), C. E............................................... Grande-Bretagne.
- j.
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- 4 EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900
- MM. K&hne (Charles), machines agricoles, à Moson et à Budapest........... Hongrie.
- Maurï (Eug.), député, propriétaire-agriculteur...................... Italie.
- Lésiné (Serge), inspecteur de l’agriculture, délégué du Ministère impérial de
- l’agriculture et des domaines, à Saint-Pétersbourg.................. Russie.
- JURÉS SUPPLÉANTS FRANÇAIS.
- MM. Charrcaü (Pierre), président de la Chambre syndicale delà maréchalerie de
- France, conseiller prud'homme de la Seine, à Paris............... France.
- Paupier (Léonard), instruments de pesage (comités, Paris 1900), vice-président de la Chambre syndicale de constructeurs de machines agricoles et
- horticoles de France, à Paris.................................... France.
- Senet (Adrien), ingénieur des arts et manufactures (comités, Paris 1889; secrétaire des comités, Paris 1900), vice-président de la Chambre syndicale des constructeurs de machines agricoles et horticoles de France, à Paris et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir).......................... France.
- JURÉS SUPPLÉANTS ÉTRANGERS.
- MM. Schulte (John S.), ancien attaché au Département national d’agriculture.. États-Unis,
- Collins-Levet (G.).................................................... Grande-Bretagi
- Renner (Gustave), directeur agronomique............................. Hongrie.
- Moser, directeur de l’Ecole d’agriculture de la Ruti, près Berne.... Suisse.
- EXPERT.
- M. Dior fils (Lucien), engrais, juge au Tribunal de commerce, à Granville
- (Manche)......................................................... France.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- INTRODUCTION.
- Le matériel agricole français et étranger était réuni dans la Classe 35. Le nombre considérable d’instruments, de machines, de plans et de constructions destinés à l’agriculture et groupés dans cette Classe était remarquable par la multiplicité des types et surtout par la perfection de leur exécution.
- Dans toutes les branches de l’industrie, l’Exposition de 1900 a marqué un progrès incontestable, mais c’est surtout dans la machinerie agricole que l’activité des chercheurs a marché en avant, depuis 1889.
- Le nombre des exposants a presque doublé; celui des instruments agricoles a triplé.
- Ce n’est pas seulement la France qui a fait des progrès; toutes les nations, sans aucune exception, ont présenté au monde émerveillé un ensemble de machines qu’aucune autre Exposition n’avait donné.
- L’agriculture n’a plus qu’à choisir; l’emploi de tel instrument n’est plus qu’une question d’adaptation à la nature du sol.
- Les tâtonnements n’ont plus place dans l’existence du cultivateur; la science a fait de l’agriculture une industrie dans laquelle, plus que dans toute autre, la méthode doit être la règle absolue.
- Quand, il y a cinquante ans, un cultivateur entrait dans une ferme, sa première préoccupation était de demander aux anciens serviteurs ce qu’il était possible de semer dans tel champ et ce qu’il ne fallait pas semer dans tel autre.
- On avait des instruments mal étudiés, mal construits. La même charrue devait retourner la bande siliceuse, argileuse ou calcaire.
- Le labour était mal fait et les attelages devaient fournir un excès de travail pour un rendement médiocre.
- Tout cela, mis en œuvre avec une peine inouïe, rapportait difficilement huit à dix hectolitres de grains à l’hectare.
- Ensuite, après la récolte, le fléau faisait sonner Taire de la grange de ses coups cadencés, et des hommes passaient le long hiver à frapper les épis étendus sur le sol : c’était le battage.
- L’agriculteur moderne connaît la nature de ses terres; il peut efficacement faire choix
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- de la charrue applicable à ses labours, et il n’a que l’embarras du choix dans les collections présentées par les constructeurs habiles de toutes les nations.
- Des appareils de culture à bras, à traction animale, mécanique, électrique, sont à la disposition de tous et peuvent être appliqués au gré des intéressés dans tous les cas : aux labours légers, aux labours profonds et même aux défoncements de 70 à 80 centimètres de profondeur.
- Ce n’est plus qu’une question de prix.
- Et ce n’est pas tout, les moteurs mécaniques pouvant remplacer les animaux, l’agriculteur a la faculté de substituer les engrais chimiques aux fumiers des écuries.
- La science indique de la façon la plus précise la matière fertilisante qu’il faut donner à la terre, suivant sa nature et, à la moisson, au lieu de huit à dix hectolitres à l’hectare, le cultivateur peut, à présent, récolter deux et même trois fois plus.
- Dans ces conditions, les fléaux ne suffiraient plus à sortir le grain des épis; mais, suivant de près les progrès de la ferme, l’usine a, depuis longtemps, construit des batteuses à manège et remplacé les batteuses à manège par de puissantes machines à vapeur qui mettent, d’un seul coup, dans les sacs, les grains nettoyés livrables au commerce.
- Le grain n’est pas venu au sac de la machine sans subir de nombreuses opérations; il est passé par le semoir, comme l’engrais ; il a été hersé, roulé, sarclé, moissonné, lié, battu, vanné, trié et pesé.
- Pour tout cela, il existe des instruments spéciaux, des machines spéciales, et leur nombre était considérable dans la Classe 35 de l’Exposition de 1900.
- Et ce n’est pas seulement aux céréales que les constructeurs ont pensé; ils ont, en même temps, construit et perfectionné l’outillage nécessaire à la culture des fourrages, des racines, des légumes, des fruits.
- Et tout ce matériel, innombrable, de types si divers, pouvant satisfaire à toutes les exigences du cultivateur et du sol, on l’avait amené de tous les pays du monde et il constituait, avec une infinie collection de produits chimiques, de plans et de constructions, un ensemble merveilleux qui s’appelait la Classe 35.
- De tout cela, il ne resterait plus, après l’Exposition, qu’un souvenir confus de tant de types si variés, de tant de choses si diverses, si un recueil ne devait, enregistrant impartialement leur existence en 1900, en perpétuer le souvenir.
- C’est le but de ce Rapport, travail long, autant que difficile, soutenu exclusivement par le désir de faire chose utile.
- Nous devons dire, et nous le faisons avec plaisir, que nous avons été aidé dans notre tâche par un président éclairé, actif et dévoué, et par des collègues compétents et expérimentés , qui n’ont compté ni leur temps ni leur peine, par une température sénéga-lienne; à tous, nous adressons nos sincères remerciements.
- Nous remercions tout particulièrement M. Lavalard, président du Jury, membre du Conseil supérieur de l’agriculture et de la Société nationale d’agriculture, qui a bien voulu se charger de la partie du rapport^qui concerne l’art vétérinaire et la maréchalerie;
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
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- et M. Joulie, membre du Jury, membre du Comité consultatif des Stations agronomiques , qui a fait le rapport sur les engrais.
- Grâce à la savante collaboration de MM. Lavalard et Joulie, la partie scientifique relative à l’art vétérinaire et aux engrais a été traitée avec une compétence et une autorité universellement reconnues.
- A. Hidien.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- PREMIÈRE PARTIE.
- DIVISION DU RAPPORT.
- Pour établir le rapport d’une façon méthodique, le matériel et les procédés des exploitations rurales ont été répartis en douze chapitres de la façon suivante :
- Chapitre I. Travaux du génie rural, dessèchements, améliorations du sol, drainage, irrigations;
- Chapitre IL Plans d’exploitations agricoles, types et dessins de constructions rurales;
- Chapitre III. Moulins à vent, béliers hydrauliques, pompes, tuyaux, vannes;
- Chapitre IV. Instruments pour la préparation et la distribution des engrais ;
- Chapitre V. Instruments servant à la préparation et au nettoyage de la terre;
- Chapitre VI. Semoirs et planteurs ;
- Chapitre VIL Instruments destinés à la récolte;
- Chapitre VIII. Moteurs agricoles, machines et instruments destinés au battage, au nettoyage des grains et des graines;
- Chapitre IX. Instruments servant au pesage et aux transports;
- Chapitre X. Instruments servant à la préparation des aliments des animaux;
- Chapitre XI. Appareils de laiterie, appareils de cidrerie, fouloirs, extracteurs de miel, sécheurs de fruits ;
- Chapitre XII. Instruments divers.
- Ces douze chapitres sont eux-mêmes divisés en autant d’articles que de catégories d’objets, de façon à mettre dans le même cadre, sous les yeux du lecteur, les produits de même nature avec le nom des exposants qui les ont présentés.
- Nous avons intercalé dans le texte io3 figures dont nous avons confié l’exécution à l’habile graveur, M. Poyet.
- LES GRAVURES.
- Pour donner aux exposants une satisfaction bien légitime, il aurait fallu reproduire, au moyen de leurs gravîmes, les principaux instruments qu’ils avaient présentés.
- C’était bien notre avis ; mais il était impossible de représenter tous les objets exposés et nous ne pouvions pas, non plus, établir un choix qui aurait pu amener des réclamations.
- Dans ces conditions, nous avons décidé, d’accord avec le Jury, de faire figurer des gravures ne portant aucune indication de provenance, aucun nom d’exposant, donnant tout simplement les formes générales des appareils, pour rappeler l’état du matériel agricole de l’Exposition de 1900.
- Le rapport devant être^envoyé dans les pays étrangers, dans toutes les colonies fran-
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- çaises, nous avons l’espoir qu’il en résultera, pour les exposants, des relations d’affaires qui compenseront largement les sacrifices qu’ils ont faits pour participer au succès si complet de l’Exposition universelle de 1900.
- TABLEAUX DU RAPPORT.
- NOTES SUR LE NOMBRE DES OBJETS EXPOSÉS ET LES OPÉRATIONS DU JURY D’ADMISSION.
- Les taMeaux A donnent, par ordre alphabétique, la nomenclature des produits exposés dans les sections française et étrangères, avec l’indication des chapitres dans lesquels ils sont classés.
- On trouvera, dans le tableau B, la répartition, par nation et par chapitre, des 3,o30 objets compris dans la Classe 35; et, dans le tableau C, les exposants par chapitre et par nation.
- Nous aurions voulu indiquer dans le tableau A les quantités de produits exposés en 1889, mais le rapport de 1889 ne donne aucun nombre, et il nous a été impossible de reconstituer un état exact du matériel agricole de cette Exposition avec les seules désignations du catalogue officiel.
- Par contre, nous avons trouvé dans le rapport de la Classe 4 9 des renseignements qui permettent de comparer l’état actuel de différentes catégories d’instruments avec la fabrication de 1889 et, dans le très intéressant rapport de la Classe 74, par M. Lava-lard, des indications précises sur les spécimens d’exploitations rurales et d’usines agricoles à l’Exposition de 1889.
- C’est, d’ailleurs, par les perfectionnements qui se sont produits entre les deux Expositions que la Classe 3 5 doit présenter tout son intérêt, plutôt que par le nombre des objets qu’elle pouvait contenir.
- A notre avis, le nombre des objets exposés est toujours trop considérable; cela oblige à donner aux Expositions des proportions inutiles; il en résulte pour les exposants des frais sans profit, pour le Jurv un excès de travail qui n’est profitable à personne et, pour le public, l’impossibilité absolue de se faire une idée exacte des progrès réalisés.
- Il est incontestable que les constructeurs se préoccupent trop de savoir si l’espace qui leur sera concédé est bien au moins aussi important que celui de leurs concurrents , et qu’ils apportent bien inutilement plusieurs machines ou instruments de même type.
- Nous n’avons trouvé, dans aucune section étrangère, des instruments de même type exposés en double, et c’est par exceptions très rares que ce cas s’est présenté dans les installations françaises.
- Non seulement les Étrangers réduisent, par ce moyen, les frais de leurs installa-
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- tions, mais ils trouvent, là, l’occasion de dire que, pour cent instruments, ils ont beaucoup plus de récompenses que les Français; et il se trouve des économistes français qui ne craignent pas d’en conclure que la fabrication étrangère est supérieure à ce que nous construisons en France!
- D’autres critiquent la facilité avec laquelle les Comités d’admission reçoivent les demandes, sans se douter des difficultés qu’un refus pourrait soulever.
- Notre avis est que le plus modeste artisan a droit d’admission aux grandes Expositions de son pays; c’est souvent de l’idée la plus simple que sortent les combinaisons les plus utiles ; à ces idées modestes, aux produits imparfaits qui en sortent, les grandes Expositions doivent la plus large hospitalité.
- Mais il sera nécessaire, pour les Expositions futures, de limiter davantage les espaces, et d’interdire l’admission de plusieurs objets de même type.
- On arrivera ainsi à mettre un terme à l’importance aussi croissante que fictive des Expositions universelles.
- Il importe surtout de mieux préciser, pour chaque Classe, les objets qui doivent y figurer pour obtenir une récompense.
- En admettant, sous des dénominations différentes, les mêmes objets à concourir dans plusieurs Classes, le règlement rend très difficiles les opérations des Comités d’admission et du Jury.
- Il en résulte un autre inconvénient plus grave, c’est que, jugé à des points de vue différents, le même objet n’obtient presque jamais la même récompense dans toutes les Classes où il a été admis.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
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- Tableau A.
- OBJETS EXPOSÉS EN 1900
- CHAPITRES. DÉSIGNATION. «5 S c z
- 10 FRANCE. . ( à cuire et buanderies.. j 0
- 7 Appareils < ( a moissonner â ta main. 3
- 12 Appareil de protecfion des oiseaux . . 1
- 5 Araires et brabants simples 139
- 7 . , ( de betteraves Arracheurs] 9
- 7 ( de pommes de terre.. . 10
- Art vétérinaire (4e partie) 91
- 1 Assainissements, drainage, irrigations. 8
- 10 Auges
- 11 Barattes
- 9 Bascules
- 8 / fixes 4
- 8 J l à graines 8
- 8 j à grains et à graines .. 2
- 8 Batteuses ! à manèSe 6
- 8 1 à pétrole 16
- 8 , I à simple et à double
- 1 nettoyage 3a
- 8 \ à trieur 8
- 3 Béliers hydrauliques 10
- 5 Brabants doubles 114
- 10 Brise-tourteaux 5
- 9 Brouettes, cabrouets et tricycles.... 65
- 10 / d’ajonc 3
- 11 _ 1 de fruits 46
- . x tfroveurs < _
- 4 J de nitrate et dos 1
- 10 , de tubercules cuits.... 4
- 5 Biitleurs..
- 12 Cardeuses de paille 2
- 9 Chariots de transport i4
- 5 Charrues à bascule 3
- 10 Concasseurs, aplatisseurs, moulins.. 6i
- 2 Constructions rurales 20
- 10 Coupe-racines 66
- 12 Coutellerie agricole 4
- 10 Cylindre à menue paille 1
- 5 Déchaumeuses 16
- 8 Décortiqueurs de riz 3
- A reporter î ,o53
- yi < <3 DÉSIGNATION. NOMBRES.
- Report J ,o53
- 8 Décuscuteurs 5 •
- 4 Distributeurs d’engrais 9
- 11 Ecrémeuses 2 j
- 8 Egreneuses de maïs 3
- Engrais ( 5‘ partie) 46
- 8 EngreDeurs 1
- 8 Ensachoir.
- 5 Essanveuses 2
- 5 Extirpateurs et scarificateurs Ù2
- 7 Faneuses -
- 7 Faucheuses i4
- 5 Fouilleuses 9 !
- u Fouloirs à vendange 3
- 2 Grilles et treillages ho
- 10 Hache-paille et hache-maïs a8
- 5 Hersas 79 80
- 5 Houes..
- 10 Laveurs 3
- 12 Lessiveuses et laveuses i4
- 8 Lieuses de batteuses 4
- 8 Locomobiles 45
- 8 Locobatteuse à vapeur 1
- 11 Malaxeurs à beurre et moules 3
- 8 Manèges. 27
- 7 Meules de faucheuses 4
- 7 Moissonneuse-lieuse 1
- 7 Moissonneuses simples O
- 8 Moteurs à pétrole i5
- 8 Machines à vapeur fixes et demi-fixes. 5
- 3 Moulins à vent 1 1
- 12 Paragelée et canon paragrêle 1
- 12 Peleuse d’osier. 1
- 5 Pelles à cheval 2
- 10 Pétrin mécanique 1
- 12 Pièges de destruction 2
- 2 Plans d’exploitations agricoles 2
- 6 Planteur de pommes de terre 1
- 5 Polysocs
- A reporter i ,585
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- CHAPITRES,
- 12
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- DESIGNATION.
- Report.
- i,585
- 3
- 3 9
- 10
- 11
- 12
- 4
- 7
- 5 5 9
- 5
- 8 11 11
- 6
- 4
- 7
- 4
- 8 8 8 3 3
- 11
- 5 9
- Pompes........................
- Pompes automatiques...........
- Ponts à bascule...............
- Presses à fourrage............
- Pressoirs.....................
- Protecteur de scie............
- Pulvérisateurs................
- Râteaux.......................
- Rayonneuses...................
- Rigoleuse.....................
- Roues (Collections de)........
- Rouleaux......................
- Routières et rouleaux à vapeur. Ruche et extracteur de miel...
- Sécheur de fruits.............
- Semoirs.......................
- Soufreuses....................
- Tondeuse de gazon.............
- Tonneaux......................
- Tarares.......................
- Trépigneuses (Batteuses)......
- Trieurs.......................
- Tuyaux d’arrosage.............
- Vannes et bondes d’étang......
- Vis de pressoir...............
- Volées d’attelage.............
- Wagonnets.....................
- i5i
- 4 9 7
- a7
- î
- 3i
- >7
- 3
- î
- 5 25
- 3
- î
- î
- 99
- 9
- î
- 24
- 33
- îo
- 79
- 10
- 28
- i4
- 6
- 3o
- Total
- 2,214
- COLONIES FRANÇAISES.
- 5
- 1
- 10
- 9
- 5
- 2
- 8
- 12
- 5
- Art vétérinaire (4e partie)........
- Araires et brabanls simples........
- Assainissements, drainage, irrigations.
- Auges et crèches................
- Brouette...........................
- Bulteurs...........................
- Constructions agricoles............
- Décortiqueurs de riz...............
- Emballages (Caisses pour)..........
- Engrais ( 5' partie)...............
- Herse...............................
- 12
- 9
- î
- 2
- 1
- 2
- 2
- 3
- 2
- 2
- 1
- A reporter
- 37
- A
- f-
- o
- 2
- 11
- 5
- o
- 1
- 7
- 8 8 8 5 5 2 8
- 4
- 7
- 5 5
- 8 8 7 7 5
- 7
- 5
- 6
- 8
- 7
- 8
- 2
- DÉSIGNATION.
- Report.........
- Plans d’exploitations agricoles. Ruches et extracteurs de miel. Outils à main.................
- Total.
- ETRANGER.
- Allemagne.
- Araires et brabanls simples.......
- Art vétérinaire (4e partie).......
- Assainissements, drainage, irrigations.
- Arracheurs de betteraves..........
- [ à graines.............
- Batteuse < à trieur..............
- ( à double nettoyage....
- Brabanls doubles..................
- Butteurs..........................
- Construction agricole.............
- Décuscuteur.......................
- Distributeurs d’engrais...........
- Engrais (5“ partie)...............
- Faucheuses........................
- Herse.............................
- Houes.............................
- Locomobiles.......................
- Machine à vapeur demi-fixe........
- Meule de faucheuse................
- Moissonneuses simples.............
- Polvsocs...........................
- Râteau.............................
- Rigoleuse..........................
- Semoirs...........................
- Tarares...........................
- Tondeuse de gazon..............
- Trieurs...........................
- Total.
- Autriche.
- Plans (Exposition collective),
- 37
- 19
- 2
- 75
- i33
- 9
- 11 8 2 1 1
- 1
- 2
- 3 1 1 h
- 1
- 2
- j
- 3 3
- 1
- 1
- 2
- 7
- 1
- 1
- 12
- 3
- t
- i5
- 98
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES. 13
- CHAPITRES. 1 DÉSIGNATION. NOMBRES. cè ë < 3 DÉSIGNATION. ÇÔ S O SE
- Belgique. Espagne.
- 7 ArrarViPiir Ha hoitoravoc 1 5 Araires et brabants simples 3
- 8 Rat.fpnçp à manpgp 8 Décortiqueur de riz 1
- 11 Plcppmpnsp Engrais (5' partie) 3
- 8 Engrais (5' partie) Manège 1 1 Total 7
- 2 Plans d’exploitations agricoles i
- 6 Semoir 1 États-Unis.
- 9 Wagonnets 10 7 Appareils à moissonner à la main... 3
- 17 5 Araires et brabants simples 12
- Art vétérinaire (4e partie) 2
- 9 Brouettes, cabrouets et tricycles.. .. 2
- Bosnie-Herzégovine. 12 Coutellerie agricole 2
- 1 Améliorations du sol 1 10 Concasseurs de grains 7
- 2 Plans d’exploitations agricoles 1 8 Egreneuse de maïs 1
- 5 Extirpateurs et scarificateurs 2
- Total. .......... 2 Entrais (5e pnrlip) 4
- 1 — 7 Faneuses 2
- 7 F aucheuses ‘9
- Bulgarie. 7 Faucheuses automobiles à pétrole... 2
- 2 10 Hache-maïs 1
- 5 5 Herses 6
- 5 Hmips
- Total 2 8
- 7 Meules de faucheuses 2
- 7 Moissonneuses-lieuses 10
- Daii62narki 7 Moissonneuses simples 9
- 7 Appareil à moissonner à la main... i 3 Moulins à vent 3
- 5 Araires et brabants simples a 5 Pr»1vcrt/*c
- Art vétérinaire (A' partie) a 10 3
- 10 Brise-tourteaux i 5
- 5 Extirpateurs et scarificateurs a 7 RâloanY 5
- 2 Grille et treillage i 7
- 10 Hache-paille et hache-maïs a 8 4
- 5 HmiP .
- 2 Total 111
- 5 Polysocs a
- h Ruche et extracteur de miel i
- 6 Semoirs a Grande-Bretagne.
- 8 Ta rarp.... 5 Araires et brabants simples 20
- ir>I vôtûT»maiT»o ( ft* Tkar(îû\
- Total ‘9 7 Appareils à moissonner à la main... 2
- 11 Barattes 7
- 8 Batteuse à graines 1
- Équateur. 8 Batteuses à trieur 5
- 2 Plans d’exploitations agricoles...... 4
- A reporter 36
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- 14
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- 0 K CO » w
- H E DÉSIGNATION. es S H £
- B O z: 3
- Report. 36
- 10 B rise-tourtea ux 7 3
- 4 Broyeurs de nitrate et d’os 5
- 5 Charrue à bascule t
- 10 10 Concasseurs, aplatisseurs et moulins. Coupe-racines . 35 3 1 7
- 8 Décortiqueur de riz 1 9
- 4 Distributeurs d’engrais 2 8
- 12 Emballages 2 5
- Engrais (5' partie) 1 2
- 5 7 Extirpateurs et scarificateurs, Faneuses 7 5 10 8
- 7 Faucheuses 8
- 5 Fouilleuse (Corps de) 7
- 10 5 Hache-paille et hache-maïs Herses 20 4 10 5
- 5 Houes 6 8
- 8 Lieuses de batteuse 7
- 8 Locomobiles 9
- 8 7 Machines à vapeur fixes et demi-fixes. Moissonneuses-lieuses 2 6 5 7 7
- 7 8 Moissonneuses simples Moteur à pétrole 2 5
- 3 Moulin à vent. 5
- 10 Pétrin mécanique 8
- 5 Polysocs 6
- 10 Presse à fourrage y 8
- 5 Pulvériseurs
- 7 Râteaux 4
- 5 Rouleaux
- 8 6 Routières et rouleaux à vapeur Semoirs 4
- 7 Tondeuse de gazon 1 3 5
- 8 Tarares
- 8 Trieurs y 8
- 9 Wagonnet
- 5
- Total 323 10
- 8
- Grèce. 5
- 5 Araires et brabants simples. 3 12 g
- 5 Polysoc
- 12
- Total , ,. . . , 4
- DÉSIGNATION.
- Hongrie.
- CROATIE, SLA VOIE ET DALMATIE.
- Araires et brabants simples........
- Art vétérinaire et marécbalerie (4' p.) Assainissements, drainage, irrigations.
- Arracheur de betteraves............
- Bascules...........................
- Batteuse à trieur..................
- Bulteurs...........................
- Constructions rurales..............
- Coupe-racines......................
- Egreneuse de maïs..................
- Egreneuse de sorgho................
- Faucheuse..........................
- Hache-paille et hache-maïs.........
- Herses.............................
- Locomobile.........................
- Machines à décolleter les betteraves.
- Ponts à bascule....................
- Moissonneuse-lieuse................
- Moissonneuse simple................
- Plans d’exploitations agricoles....
- Polysocs...........................
- Rouleau............................
- Routière...........................
- Semoirs............................
- Tarare.............................
- Total
- 3
- 1
- 2 1 5
- î
- 2
- 3
- i
- î
- î
- î
- U
- 3
- î
- 1
- 2
- 1
- 1
- 20
- 3 1 1
- 4
- î
- 71
- Italie.
- Araires et brabants simples.......
- Art vétérinaire ( 4' partie)........
- Bascule...........................
- Batteuse à grains et à graines....
- Butteur...........................
- Cages à lapins....................
- Égreneuses de maïs................
- Engrais (5' partie)...............
- Herses............................
- Houe..............................
- Paragelée et canons paragréles....
- Semoir............................
- Thermomètre pour meules de foin..
- 12
- î
- î
- î
- î
- 2
- 2
- 1
- 2
- 1
- 3
- 1
- 1
- Total .
- NOMBRES.
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-
-
-
- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- 15
- C/2 S s O DÉSIGNATION. NOMBIUSS.
- 1 Mexique. Assainissements, drainage, irrigations. 3
- Engrais (5* partie) 3
- 2 Plans d’exploitations agricoles 2
- Total 8
- 1 Norvège. Assainissements, drainage, irrigalions. 1
- Engrais (5e partie) 1
- Total 2
- 5 Portugal. Araires et brabants simples 6
- Art vétérinaire et inaréchalerie (4' p.) 1
- Engrais (5e partie) 1
- 8 Égreneuse de maïs 1
- 2 Plans d’exploitations 1
- 9 Chariots de transport 3
- 8 Égrenoir de maïs 1
- Total î A
- 9 Roumanie. Bascule
- 2 Plans d’exploitations agricoles 5
- Total 6
- 5 Russie. Araires et brabants simples 5
- Art vétérinaire (4* partie) 1
- i Assainissements, drainage, irrigalions. 1
- 8 Batteuses à manège (Organes de) . . 2
- 8 Batteuse à toume-sol 2
- 12 Coutellerie agricole 2
- Engrais (5' partie) 5
- A reporter »7
- CIIAPITltKS. | DÉSIGNATION. NOMBRES.
- Report »7
- Herse
- 5 Poîysocs .* 1
- 6 Semoirs 3
- 8 Tarares 2
- Total 24
- Serbie.
- 5 Charmes simples 2
- il Sécheur de fruits 1
- Total 3
- Suède.
- Art vétérinaire (4' partie) 2
- 8 Batteuse.j ? 1
- 8 ( a manege 1
- Engrais (5e partie) 1
- Total 5
- Suisse.
- 5 Araire et brabant simple i |
- 8 Batteuse à manège i
- 5 Brabants doubles 9
- Bn Meurs 2
- 9 Chariot de transport (Appareil de la- 1
- vage de)
- 7 Faneuses 2
- 7 Faucheuses 3
- 5 Herses 3
- Houes 3
- 8 Manège 1
- 11 Pressoir 1
- 7 Râteau 1
- 5 Rouleaux 2
- 6 Semoirs 2
- Total 3a
- Turquie.
- 5 Charme électrique 1
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-
-
-
- 16
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900
- Tableau
- RÉPARTITION DES OBJETS |
- CO O SS s, s Z NATIONS. I. TRAVAUX du GB5IE RÜBAL, dessèche- ments. II. PLANS D'EXPLOITATIONS constructions agricoles. III. MATÉRIEL D’Épuisement, pompes, tuyaux. IV. BROVEURS D'ENGRAIS, distributeurs. V. INSTRUMENTS DESTINÉS à travailler la terre. VT. SEMOIRS, PLANTEURS
- 1 France 8 6a 2i4 74 577 ÎOO
- 2 Colonies françaises 1 21 // B t-. 00 a
- 3 Allemagne 8 î H 4 26 1 2
- 4 Autriche // î // // B B
- 5 Belgique U i B // B 1
- 6 Bosnie-Herzégovine 1 î B B B B
- 7 Bulgarie a î B B 1 B
- 8 Danemark u 3 B B 7 2
- 9 Equateur // 4 B // B B
- 10 Espagne a II B B 3 B
- 11 États-Unis a B 3 B 28 B
- 12 Grande-Bretagne n n 1 5 52 10
- 13 Grèce a a B B 4 B
- 14 Hongrie 2 28 n n 12 h
- 15 Italie n // B B l6 1
- 16 Mexique 3 2 B B B B
- 17 • Norvège 1 a n a a B
- 18 Portugal n 1 B B 6 a
- 19 Roumanie n 5 B B B B
- 20 Russie 1 // B a 7 3
- 21 Serbie n n B B 2 //
- 22 Suède n B B B B B
- 23 Suisse a n a B 20 2
- 24 Turquie n n n n 1 B
- Totaux par chapitres .. s5 i3i 218 83 849 135
- MATERIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES
- 17
- B.
- EXPOSES DANS LA CLASSE 35.
- VII. INSTRUMENTS DE BKCOLT8 des produits du sol. VIII. MOTEURS, BATTAGB , nettoyage des grains. IX. INSTRUMENTS DE PESAGE, transports. X. PRÉPARATION DES ALIMENTS des animaux. XI. APPAREILS DE LAITERIE , de cidrerie. XII. INSTRUMENTS DIVERS, paragrêle. 4* PARTIE. ART VÉTÉRINAIRE , maréchalerie. 5e PARTIE. ENGRAIS , MATIÈRES fertilisantes. TOTAUX PAR PAYS. CO O es -a S » s
- 69 3i 1 VJ l> 290 172 26 91 46 2.2 1 4 1
- B 3 1 2 2 2 12 2 i33 2
- 9 26 B g // B 11 1 98 3
- B B U B B B B // 1 4
- 1 2 10 B 1 B a 1 ‘7 5
- B B U g B B B B 2 6
- B B U B » B u B 2 7
- 1 1 a 2 1 B 2 B ‘9 8
- B B B B U B B F 4 9
- B 1 B B B B // 3 7 10
- 53 6 2 11 B 2 2 4 1 11 11
- à7 29 1 67 7. 2 1 1 223 12
- B B B B B B B B 4 13
- 5 6 7 6 B B 1 B 7» 14
- B 3 1 3 U 4 1 1 «9 15
- B B u B B B B 3 8 16
- B B U B B // B 1 2 17
- B 2 3 B // B 1 1 i4 18
- B B 1 B B B B B 6 19
- U 5 B B B 2 1 5 20
- B B // B 1 B a B 3 21
- B 2 U B B B 2 1 5 22
- 6 • 2 1 B 1 B B B 32 23
- B // n a B B a U 1 24
- 191 399 201 38o i85 38 125 70 3,o3o
- Ga. VII. — Cl. 35.
- IMFB1MEKIC 3ATI0X4LC.
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-
-
- 18
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900,
- MATERIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES,
- 19
- Tableau Ç.
- EXPOSANTS DE LA CLASSE 35, par CHAPITRE ET PAR NATION.
- CO O PS SS S S z NATIONS. I. TRAVAUX du G EN IB BUBAL, dessèche- ments. II. PLANS D’EXPLOITATIONS constructions agricoles. III. MATÉRIEL D'EPUISEMENT , pompes, tuyaux. IV. BROTECRS D’ENGRAIS , distributeurs. V. INSTRUMENTS OBSTINES à travailler la terre. VI. SEMOIRS, PLANTEURS. va. INSTRUMENTS DE RÉCOLTE des produits du sol. VIII. MOTEURS, BATTAGE, nettoyage des grains. IX. INSTRUMENTS DE PESAGE , transports. X. PREPARATION DES ALIMENTS des animaux. XI. APPAREILS DE LAITERIE , de cidrerie. XII. INSTRUMENTS DIVERS , paragreie. 4e PARTIE. ART VETERINAIRE , maréchalerie. 5e PARTIE. ENGRAIS, MATIÈRES fertilisantes. NOMBRE des EXPOSANTS par NATIONS. NUMÉROS.
- i France 8 20 39 26 47 33 3o 65 21 4i 20 i4 9l 46 491 1
- 2 Colonies françaises B *9 B B 21 B // 2 1 1 1 1 12 2 60 2
- 3 Allemagne 8 1 B 3 4 4 4 5 U // // B 1 1 3i 3
- 4 Autriche // 1 B B B B B a B B n B B B 1 4
- 5 Belgique U 1 B a n 1 1 1 1 // 1 B // 1 7 5
- 6 Bosnie-Herzégovine 1 ' 1 B B // B B B // a // II B B 0 6
- 7 Bulgarie a 1 B B 1 II B // // B B B B B 2 7
- 8 Danemark a 2 B U 5 1 1 1 // 3 1 B 2 B 16 8
- 9 Equateur ë 4 B B B B // B B n B U a B 4 9
- 10 Espagne » B B U 2 B // t B u a B B 3 6 10
- 11 États-Unis a a 2 B 5 1 1 1 3 1 4 n 2 2 4 35 11
- 12 Grande-Bretagne n // 1 3 i4 4 14 12 1 i3 1 1 l 1 66 12
- 13 Grèce a a B B 2 B B // // H // U B B 2 13
- 14 Hongrie et Croatie 2 28 B B 3 2 3 2 1 2 B n 1 U 44 14
- 15 Italie B u a // 2 1 B 2 1 1 n 3 1 1 1 2 15
- 16 Mexique 3 2 a B B B B // B B n B B 3 8 16
- 17 Norvège 1 B B a B B B // B B B B B 1 2 17
- 18 Portugal // i // U U U B 1 <y n a B 1 1 4 18
- 19 Roumanie // 5 // n 3 // B // 1 B n n // // 9 19
- 20 Russie 1 // // H 2 2 a 4 // B // 2 1 5 20
- 21 Serbie U B B a 1 B B // // B i B B B 2 21
- 22 Suède O B B // B B B 1 a B B B 2 1 4 22
- 23 Suisse U // U // 3 2 2 1 1 B 1 // B B 10 23
- 24 Turquie a // B // 1 B // // B n £ B // n 1 24
- Totaux par chapitres... 86 32 32 ll6 5i 66 101 29 65. 26 23 ll5 70 836
- 2 .
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-
- 20
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- Nous devons faire remarquer que dans l’établissement des tableaux A, B et G, nous avons compté, pour un seul objet, les collections de plans se rattachant à un même sujet. Nous avons compté aussi, pour un seul exposant, toute collectivité composée d’un nombre quelconque d’adbérents.
- Sous réserve de ce qui précède, le nombre des exposants était de 6 o 7 dans la Classe 35, les objets présentés étaient au nombre de 3,o3o.
- Il y avait, dans la Classe 35, 3i exposants hors concours, et le Jury a décerné 534 récompenses.
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-
- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- 21
- DEUXIÈME PARTIE.
- INSTALLATION GÉNÉRALE DE LA CLASSE 35. — OPÉRATIONS Dü JÜRY. NOTES SUR LES EXPOSITIONS HORS CONCOURS.
- INSTALLATION GÉNÉRALE DE LA CLASSE 35.
- Le Comité d’installation de la Section française avait à sa disposition une surface générale trop réduite pour donner, aux exposants de la Classe 35, les espaces qu’ils avaient demandés. Il a fallu réduire tous les emplacements et installer dehors tout le matériel qui n’avait pu être placé dans le palais des machines.
- Malgré les conditions défavorables de la surface divisée attribuée à la Classe, le Comité d’installation avait su établir, dans son classement général, une méthode qui rendait facile l’examen et la comparaison des objets exposés.
- La France comptait 338 exposants pour 2,21 A objets, parmi lesquels on remarquait des collections provenant des meilleures maisons françaises : des charrues, herses, rouleaux, extirpateurs, semoirs, faucheuses, moissonneuses, faneuses, râteaux, des manèges, des locomohiles, des routières, des batteuses, des tarares, des trieurs, des pompes, etc., etc., en un mot, tous les instruments agricoles les plus perfectionnés.
- Le matériel français était installé dans la grande galerie des machines, en face de l’Ecole militaire.
- Les petits instruments avaient été groupés dans les galeries du premier étage et l’on avait réuni, dans l’enceinte extérieure, entre la galerie des machines et l’École militaire, les instruments qui n’avaient pu être classés dans le palais.
- Un vaste hangar, construit par M. Cussac, exposant, abritait des véhicules agricoles et l’on avait installé, dans un joli pavillon spécial, les engrais et les matières fertilisantes.
- Les Colonies françaises et les Pays de protectorat étaient représentés par 55 exposants ayant amené 13 3 objets.
- Le matériel et les produits étaient répartis dans les pavillons coloniaux et dans les galeries du palais du Trocadéro.
- Le matériel colonial était composé d’outils agricoles à main, de charrues, de jougs, de collections de types de ferrures, de quelques outils à décortiquer le riz, le café et le manioc.
- On remarquait, dans plusieurs pavillons, des plans d’exploitations agricoles et de constructions rurales. Malheureusement, il n’existait pour aucune de ces expositions,
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- 22
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- d’ailleurs très intéressantes, et très bien présentées, aucun catalogue qui permît de bien établir la provenance des objets, réunis, pour la plupart, dans des installations collectives.
- L’Allemagne comptait 26 exposants pour 98 objets groupés dans l’exposition générale agricole allemande, installée dans la galerie des machines.
- Plusieurs collections complètes de charrues, des semoirs, des faucheuses, des moissonneuses, des distributeurs d’engrais, des locomobiles, des batteuses, des trieurs, etc., constituaient l’exposition allemande, bien présentée et surtout bien représentée par notre savant collègue du Jury, M. Scbotte, professeur à l’Ecole supérieure d’agriculture de Berlin.
- M. Scbotte a exposé d’une façon remarquable, dans ie volume intitulé L’Agriculture allemande, mis à la disposition du Jury, le développement de l’outillage agricole en Allemagne depuis i85o, et en particulier depuis 20 ans.
- Nous avons trouvé, dans ce volume, les renseignements les plus précis sur l’exposition individuelle des exposants allemands et nous avons exprimé le regret que la plupart des autres nations n’aient rien fait d’aussi complet, qui eût pu faciliter les opérations du Jury et donner au public des indications utiles sur les progrès réalisés.
- Autriche. — Le Comité spécial pour l’Exposition agricole de l’Autriche-Hongrie présentait une très remarquable collection de tableaux, de plans, de publications et de modèles relatifs aux importantes exploitations agricoles qui seront désignées au Chapitre deuxième, ainsi que les participants à cette exposition collective, qui était installée dans le palais des machines.
- Belgique. — Dans la section belge, qui comptait cinq exposants, le Ministre de l’Agriculture de Belgique avait présenté une collection de modèles des produits du Musée commercial et agricole.
- Cette exposition était dans le palais de l’Agriculture.
- Plusieurs instruments agricoles, des batteuses à manège, semoirs, un arracheur de betteraves, figuraient dans l’installation de la Belgique.
- Les instruments de transports agricoles de l’un de ses exposants avaient dû, faute de place dans le palais, être installés dans l’annexe de Vincennes.
- Bosnie-Herzégovine. — Le Département de l’Agriculture du gouvernement de Bosnie-Herzégovine, à Sarajevo, exposait une très importante collection de plans d’exploitations agricoles modèles, de travaux du génie rural, de dessèchements, de drainages et d’irrigations.
- Cette exposition était installée dans le pavillon de la Bosnie-Herzégovine.
- Bulgarie. — Le Ministre de l’Agriculture et du Commerce de Bulgarie avait exposé une collection de plans et de photographies relatifs à la section des haras; cette expo-
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- 23
- sition, qui était dans le pavillon national Bulgare, comprenait des charrues et des appareils de pesage pour les blés.
- Danemark. — L’exposition du Danemark était installée dans le palais de l’Agriculture.
- 15 exposants y figuraient et avaient présenté des charrues, des herses, des houes, des semoirs, des hache-paille, etc.
- On y remarquait des modèles de constructions rurales.
- L’Équateur était représenté par 4 exposants qui avaient présenté des plans d’exploitations agricoles, d’assainissements et de plantations de café et de cacao. Ces plans étaient dans le pavillon national de l’Equateur.
- L’Espagne comptait 6 exposants, 4 instruments agricoles et 3 collections d’engrais installés dans le palais de l’Agriculture.
- Les États-Unis avaient installé leur remarquable exposition dans un pavillon national , au Champ-de-Mars ; 2 6 exposants avaient présenté m instruments parmi lesquels on remarquait les meilleurs types de faucheuses et moissonneuses américaines, des râteaux, des faneuses et une nombreuse collection de charrues, houes, etc. Le Ministère de l’Agriculture de Washington avait exposé une importante collection de produits, d’engrais, de plans, etc.
- Une partie de l’exposition des États-Unis avait été installée à Vincennes ; la maison Mac Cornick y avait fait une importante exposition de ses faucheuses et moissonneuses dans un pavillon spécial. Une salle avait été aménagée de façon à présenter au public, au 'moyen du cinématographe, les différentes transformations que la maison et les machines ont subies depuis leur origine.
- La section des États-Unis avait installé, à Vincennes, une remarquable presse à fourrages et des moulins à vent.
- La Grande-Bretagne, qui comptait 4o exposants pour 223 objets, avait une importante exposition de machines et instruments agricoles de ses meilleurs constructeurs, qui présentaient des charrues, des herses, des rouleaux, des semoirs, des faucheuses, des moissonneuses, des râteaux, des faneuses, des locomobiles, des batteuses, des routières, des appareils de labourage, des hache-paille, des coupe-racines, etc.
- On remarquait, dans cette exposition, la collection de lieuses et de faucheuses et autres instruments agricoles envoyés par le Canada; le tout était groupé dans le palais de l’Agriculture.
- La Grèce avait exposé 4 charrues présentées par deux exposants.
- Ces instruments étaient dans un pavillon de l’annexe de Vincennes.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- Hongrie, Croatie, Slavonie, Dalmatie. — Le Ministère de l’Agriculture de Hongrie avait une très remarquable exposition, qui comprenait les sections de l’hydraulique agricole, de l’élevage, du service vétérinaire, des haras.
- Une très nombreuse collection de modèles, de plans d’améliorations, de dessèchements, d’irrigations, qui avait été installée dans le palais de l’Agriculture, témoignait de l’importance considérable des travaux du Ministère de l’Agriculture et des nombreuses sociétés de dessèchements, qui se sont constituées dans toutes les parties du royaume. L’exposition hongroise comptait 36 exposants pour 71 objets.
- Nous devons faire remarquer que l’exposition du Ministère comprenait , comme celle des autres Ministères étrangers, un très grand nombre d’objets, mais que le tout, groupé dans une collection, ne ligure que pour un seul objet dans les tableaux du rapport.
- Parmi les machines et instruments agricoles présentés dans la section hongroise, on remarquait des charrues, des herses, des semoirs, des faucheuses, des moissonneuses, des locomobiles, des batteuses, des tarares, des trieurs, des coupe-racines, une peleuse de betteraves, etc., etc.
- Une routière appartenant à la section hongroise avait été exposée à Vincennes.
- L’Italie comptait 11 exposants, qui avaient 29 instruments exposés à Vincennes et parmi lesquels on trouvait des charrues, des semoirs, des égreneuses à maïs, des batteuses à blé et à graines, des peseuses, des avertisseurs de combustion spontanée des fourrages, des canons paragrêle, etc.
- Le Mexique exposait dans son pavillon national plusieurs plans de travaux du génie rural, d’exploitations agricoles, d’irrigation et des engrais.
- Norvège. — Deux exposants; une draineuse et une collection d’échantillons d’engrais, le tout installé dans un pavillon spécial à Vincennes.
- Portugal. — Huit exposants ont présenté des harnais pour bœufs, des charrues, des véhicules agricoles, des rouleaux à égrener le blé, des égrenoirs de maïs, des plans et des engrais ; cette exposition était dans le palais de l’Agriculture.
- La Roumanie comptait six exposants.
- L’Administration du domaine de la Couronne présentait une remarquable exposition de plans, de types d’exploitations rurales, de magasins, d’écuries, etc. C’est en i884 que le domaine de la Couronne a été créé.
- Il est divisé en douze propriétés exploitées en régie.
- Les forêts du domaine de la Couronne ont une superficie de 45,ooo hectares et sont exploitées d’une façon méthodique.
- Grâce à l’habile et active direction de l’administration confiée à M. Jean Kalindero,
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- docteur en droit de la Faculté de Paris, ancien conseiller à la Cour de cassation et membre de l’Académie roumaine, les propriétés du domaine de la Couronne sont actuellement des fermes modèles, sur lesquelles on a créé des écoles, une laiterie avec l’outillage perfectionné, une fabrique de draps, une fabrique de véhicules agricoles, des scieries mécaniques, etc.
- Des conférences agricoles sont faites dans les écoles, qui possèdent une bibliothèque et une salle de lecture à la disposition des cultivateurs.
- On remarquait aussi, dans l’exposition roumaine, une carte très complète, dressée par M. Coucou, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, qui donnait la répartition par département de la production agricole en 1898, la production agricole moyenne par année, dans la période quinquennale 1894-1898, la consommation intérieure et l’exportation, la répartition agricole du territoire de la Roumanie en 1898.
- Des plans d’exploitations rurales, des photographies d’animaux et de constructions, des instruments d’agriculture et de pesage complétaient cette exposition, qui était installée dans le palais de l’Agriculture.
- La Russie avait une très remarquable exposition dont l’installation avait été confiée à M. Lenine, inspecteur au Ministère impérial de l’Agriculture et des Domaines de Russie, vice-président du groupe VII et membre du Jury de la Classe 35.
- La Section des améliorations du sol au Ministère de l’Agriculture et des Domaines exposait une carte en relief de Polessié démontrant les canaux de dessèchement; une carte en relief des terrains irrigués de la Couronne indiquait les canaux exécutés sur les domaines de Valouisk.
- Le Ministère de l’Agriculture et des Domaines avait exposé une très complète collection de tourbes, avec des plans d’amélioration des tourbières. La collection des tourbes, très importante et très appréciée, a été gracieusement offerte à M. le Ministre de l’Agriculture de France et transportée à l’Institut national agronomique, à la clôture de l’Exposition.
- Le Comité vétérinaire du Ministère de l’Intérieur avait présenté des cartes et graphiques relatifs à l’étendue des épizooties en Russie, des modèles en cire des modifications pathologo-anatomiques des maladies épidémiques du bétail et une brochure sur l’état sanitaire et vétérinaire de la Russie d’Europe.
- Une nombreuse collection d’instruments agricoles des meilleurs constructeurs de Russie dans laquelle on trouvait des charrues, des herses, des semoirs, des batteuses, des tarares et des trieurs, complétait l’exposition de la section russe, installée dans le palais de l’Agriculture, à l’exception des plans de canaux de dessèchements, exécutés en Sibérie par le Comité transsibérien, qui figuraient dans la section russe du Tro-cadéro.
- La Serbie avait deux exposants, qui présentaient des charrues et des étuves pour le séchage des fruits. Ces instruments étaient exposés dans le pavillon national de la Serbie.
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- 26
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- La Suède était représentée par la Société protectrice des animaux, qui présentait un appareil destiné à remplacer la masse dans l’abatage; par la Société suédoise pour la protection des animaux, qui exposait une voiture pour le transport des animaux malades. Un lot d’engrais et des batteuses complétaient l’exposition suédoise installée dans le palais de l’Agriculture.
- La Suisse était très bien représentée par six exposants, qui avaient présenté une très belle collection d’instruments perfectionnés et très bien construits, parmi lesquels des charrues, herses, houes, rouleaux, faucheuses, faneuses, râteaux, batteuse, concasseur avec manège, pressoirs, etc., le tout bien installé dans le palais de l’Agriculture.
- Enfin, la Turquie était représentée par M. Boghos, Pacha Nubar, du Caire, qui avait exposé, dans le pavillon national de la Turquie, une charrue rotative automobile électrique.
- Cet aperçu donne la physionomie générale de la Classe 85, dont les éléments français avaient pu être groupés dans le palais de l’Agriculture et ses annexes, devant l’Ecole militaire, comme nous l’avons déjà dit dans nos notes sur la Section française.
- Mais on a pu remarquer que les expositions étrangères étaient disséminées un peu partout, dans le palais de l’Agriculture, jusqu’alors appelé « galerie des machines r, dans les pavillons nationaux, au Trocadéro, à Vincennes.
- Il est aisé de se rendre compte des difficultés que le Jury a éprouvées pour trouver et apprécier, dans ces conditions, les milliers d’objets qu’il devait examiner.
- Cette tâche, si difficile qu’elle fût, il Ta remplie avec le plus grand dévouement et l’on verra, dans le chapitre qui va suivre, comment il a procédé à ses opérations.
- OPÉRATIONS DU JURY.
- Le Jury a tenu sa première séance le 20 juin, sous la présidence de M. Lavalard qui, s’adressant à ses collègues, a prononcé l’allocution suivante :
- « Messieurs les jurés, vous avez à juger une des classes les plus difficiles de l’Exposition universelle de 1900, étant donnée la multiplicité des produits que vous avez à apprécier.
- «Vous apporterez, j’en suis sûr, le plus vigilant et le plus consciencieux esprit d’examen dans la tâche qui vous est dévolue.
- « Le développement qu’a subi le matériel agricole depuis la dernière Exposition de 1889, et la comparaison des résultats obtenus dans le monde entier, augmenteront l’activité et la profondeur de nos études.
- «Soucieux, avant tout, de rendre justice et hommage aux travaux des nombreux exposants qui ont bien voulu se soumettre à votre appréciation éclairée, je ne doute pas un seul instant que vous tiendrez à les écouter avec soin, à vous rendre compte des
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- progrès accomplis et à ne vous prononcer qu’en parfaite connaissance de cause, avec la plus irréprochable impartialité. C’est à l’honneur de remplir cette noble tâche que je vous convie.
- «Vous pouvez compter sur mon concours le plus actif pour diriger vos travaux et pour * chercher à concilier, le mieux possible, tous les intérêts qui nous sont confiés, en rendant à tous les exposants la justice et l’encouragement qu’ils attendent de nos délibérations. r>
- Tous les membres du Jury, français et étrangers, ont approuvé le langage si lovai de leur président.
- Le Jury s’est divisé ensuite en quatre sous-commissions, qui devaient examiner :
- La 1re, les machines et instruments d’intérieur de ferme ;
- La 2e, les machines et instruments d’extérieur de ferme;
- La 3e, les engrais, les plans d’irrigations, d’exploitations rurales, de constructions agricoles, etc.;
- La 4e, les instruments et les produits vétérinaires, la maréchalerie, les harnais, le mobilier des écuries, les voitures agricoles.
- Avant de commencer ses travaux, le Jury apprenait que le mode d’appréciation des objets devait se faire conformément aux instructions fournies par la Direction générale de l’Exploitation, c’est-à-dire d’après l’échelle suivante, de î à 25 points, qui donnait :
- Mention honorable......... î à 5 Médaille d’or.............. îôàao
- Médaille de bronze,....... 6 îo Grand prix................. ai a5
- Médaille d’argent......... n i5
- Un avis informait à l’avance les exposants du jour où le Jury les visiterait; ils étaient invités à mettre des catalogues à la disposition de tous les membres du Jury, avec une note relative aux perfectionnements sur lesquels leur attention devait être appelée.
- En même temps, les exposants étaient priés de remettre leur demande de récompenses pour leurs collaborateurs.
- Commencées le 20 juin, les opérations du Jury ont duré un mois.
- Après chaque vacation, le matin et le soir, le Jury tout entier se réunissait pour examiner le résultat des travaux des sous-commissions ; les notes étaient consignées sur des procès-verbaux remis, sous pli cacheté, au président du Jury.
- Les procès-verbaux ont été ouverts dans les séances définitives, qui avaient pour but de faire la répartition des récompenses et l'établissement des Estes.
- Pendant toutes ces opérations, longues et difficiles, où les intérêts des exposants français et étrangers étaient en jeu, l’accord le plus parfait n’a jamais cessé de régner dans le Jury.
- Ce résultat est tout à l’honneur des hommes qui en faisaient partie, il est aussi la preuve, pour les exposants de tous les pays, que le Jury a fait son devoir.
- Avant de commencer l’examen des produits exposés, nous devons aux membres du
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- Jury de l’Exposition de 1900 qui ont exposé dans la Classe 35, et qui sont mis hors concours par le règlement, une mention particulière sur leurs expositions; c’est par là que nous commençons effectivement le Rapport.
- NOTES
- SUR LES EXPOSITIONS HORS CONCOURS.
- L’Administration généraie des Apanages, à Saint-Pétersbourg, exposait des outils de culture, des plans d’exploitations agricoles, des engrais.
- MM. Amiot et Bariat, à Bresles (Oise) [France], exposaient une nombreuse collection de brabants doubles et simples, une charrue arabe, une charrue défonceuse, deux polvsocs, trois déchaumeuses, une herse articulée, une herse émotteuse, trois extirpa-teurs, une fouilleuse, trois bineuses, un arracheur de pommes de terre, un arracheur de betteraves, un coupe-racines, deux auges, deux tonneaux d’arrosage et à purin, une brouette à fourrages, un harnais agricole, des volées d’attelage, plusieurs panoplies de pièces de rechange.
- Bien groupés dans une installation très remarquée, tous les instruments présentés par MM. Amiot et Bariat étaient d’une construction bien étudiée et très soignée.
- Nous avons vu, dans cette exposition, des pièces ébauchées de forge qui dénotaient l’emploi de très bonnes matières dans la fabrication des outils aratoires de MM. Amiot et Bariat.
- En effet, le fer nerveux est exclusivement appliqué aux âges de brabants, aux bâtis d’extirpateurs, de déchaumeuses et aux cadres de bineuses; les poignées, les seps, les étriers, les crochets, les clefs sont en acier doux; les coutres, les socs, les rasettes, les versoirs sont en acier trempable ; les chapes sont en acier coulé et, enfin, la fonte ordinaire n’est employée que pour les talons, les bagues, les écamoussures et quelques avant-corps spéciaux.
- Pour spécialiser davantage leur construction, MM. Amiot et Bariat ont abandonné la fabrication des semoirs, des râteaux, des hache-paille, des broyeurs et des concasseurs. Par contre, ils ont donné, à leur construction de tonneaux d’arrosage et à purin, une extension rendue nécessaire par une vente croissante, résultat du soin apporté dans la fabrication.
- Les nombreux instruments exposés par MM. Amiot et Bariat seront, d’ailleurs, mentionnés dans le Rapport, comme tous les objets présentés par les exposants hors concours. M. Bariat faisait partie du Jury de la Classe 35.
- M. Bajac (A.), à Liancourt (Oise) [France], exposait une collection de brabants boubles, de brabants simples et de charrues avec et sans roues, une charrue à vigne, une charrue à flèche pour défoncement, un treuil à manège, une charrue à vapeur à
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- 1 o socs, une charrue à bascule, à vapeur, pour défoncement de o m. 9 0 à 1 mètre de profondeur, deux bisocs doubles, un brabant double avec fouilleur travaillant dans la raie précédente, deux fouilleuses de 1 à 3 socs, deux scarificateurs, un piocheur vibrateur, deux déchaumeuses, deux herses émotteuses, quatre herses articulées, trois bineuses diverses, un rouleau-herse de jardin, un semoir à haricots, un planteur de pommes de terre, un arracheur de betteraves, deux appareils de démonstration de montage de divers systèmes de socs pour toutes cultures, une volée d’attelage.
- Tous ces instruments, bien construits, bien présentés, constituaient une des plus remarquables installations de la Classe 35.
- M. Bajac avait exposé, sous une élégante vitrine, la plupart de ses instruments' en types réduits et vus en travail.
- Une intéressante collection de pièces détachées, à divers degrés de fabrication, indiquait les procédés de forgeage pratiqués dans l’usine de M. Bajac, qui emploie, exclusivement, l’acier doux et l’acier trempable dans la construction de ses outils aratoires.
- Deux jolies toiles dominaient l’exposition de M. Bajac; Tune figurait les débuts de l'établissement, son origine dans un modeste atelier de maréchal; l’autre représentait une scène de labourage, une vaste plaine profondément défoncée au moyen d’un solide brabant traîné par six paires de bœufs.
- Les débuts si modestes du fondateur de l’établissement si justement réputé de M. Bajac sont communs à la plupart des exposants français et étrangers delà Classe 35 ; nous sommes de ceux-là et nous en éprouvons, nous aussi, une légitime fierté.
- Nous rappelons que M. Bajac avait obtenu, à l’Exposition universelle de 1889, Tunique grand prix attribué par le Jury de la Classe 49 aux constructeurs français de machines agricoles.
- M. Bajac, membre et secrétaire du Jury de la Classe 35, était hors concours.
- MM. Bariquand et Marre , à Paris, 1 2y, rue Oberkampf, exposaient plusieurs systèmes de tondeuses à main et à moteur, pour chevaux, moutons et autres animaux.
- MM. Bariquand et Marre fabriquent tout spécialement la tondeuse automatique, qui remplace si avantageusement, pour la tonte des moutons, les ciseaux connus sous le nom de forces, avec lesquels le tondeur inhabile, en coupant irrégulièrement la laine, hachait, si nous pouvons nous exprimer ainsi, la peau des malheureux animaux.
- La construction des instruments qui sortent de la maison Bariquand et Marre est irréprochable, et nous devons mentionner qu’en 1889, à l’Exposition universelle de Paris, deux grands prix ont récompensé ses produits.
- En 1900, MM. Bariquand et Marre étaient hors concours, l’un d’eux, M. Bariquand (Emile), était président du Jury de la Classe 22.
- M. Brenot'(Théodore), 29, rue des Gravilliers, à Paris, exposait des instruments de chirurgie vétérinaire d’une fabrication très soignée. Membre du Jury et secrétaire de la Classe 121, M. Brenot était hors concours dans la Classe 35.
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- MM. Bruel (Eugène) et fils, à Moulins (Allier) [France], avaient exposé deux râteaux à cheval à 2 6 et 2 8 dents, deux scarificateurs, l’un à socs a deux leviers, 1 autre du type canadien à 3 leviers, trois jeux de herses articulées à dents de 1 A, 16 et 18 millimètres, deux disques de rouleaux plombeurs, une faneuse, une auge, un râtelier à moutons et 6 modèles de bondes d’étang.
- Les instruments présentés par MM. Bruel et fils étaient solidement établis, d’une très bonne construction et d’un prix peu élevé.
- M. Bruel (Eugène) faisait partie du Jury, en 1889 et en 1900; la maison a été, par suite, mise hors concours à ces deux Expositions universelles.
- La Chambre syndicale des Constructeurs de machines et instruments d’agriculture et d’horticulture de France avait exposé des tableaux, des graphiques, qui indiquaient la marche du groupement des constructeurs français depuis sa fondation.
- C’est en 1886 et par une circulaire du 21 avril, que les constructeurs de machines agricoles ont été invités, par M. Hidien, à se syndiquer.
- M. Albaret fut le premier président et, après lui, MM. Gautreauet Egrot se sont succédé à la présidence de la Chambre syndicale jusqu’en juin 1901. M. Hidien a été élu président en 1901.
- Grâce à l’activité, à l’intelligence et au dévouement des membres du Bureau et du Comité, la Chambre syndicale des constructeurs français est devenue forte et elle rend des services à l’industrie des machines agricoles.
- Le Comité est composé de trente-six membres (1901); le Bureau estformé d’un président, de trois vice-présidents, d’un secrétaire général et d’un secrétaire trésorier.
- La Chambre, qui comptait 280 membres en 1900, a des séances mensuelles et une réunion pleinière à l’occasion du Concours général agricole de Paris, pour la réélection de son Bureau. M. le Ministre de l’Agriculture est son président d’honneur.
- Divisé en trois commissions de dix membres, présidées respectivement par l’un des trois vice-présidents, le Comité étudie les questions relatives aux projets de loi qui intéressent l’industrie des machines agricoles, les modifications à apporter aux tarifs de douanes et de chemins de fer.
- Le Bureau transmet aux Ministères les desiderata et les décisions du Comité au sujet des Concours régionaux et des Expositions nationales.
- Grâce à sa sagesse, à son esprit de concorde et à son travail incessant dans l’intérêt général de ses industries, son unique préoccupation, la Chambre syndicale des constructeurs français est honorée de l’appui des plus hautes personnalités administratives, agricoles, commerciales et industrielles.
- La Chambre conféré le titre de président et de membre honoraire aux personnes qui lui ont rendu de signalés services; elle donne, à titre d’encouragement, sa médaille syndicale au meilleur éleve des quatre grandes écoles nationales d’Agriculture de France.
- Son action s est manifestée dans la préparation de la participation de la France aux Expositions étrangères de Moscou, Vienne, Anvers, Bruxelles, etc.
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- Justement appréciés, les services rendus par la Chambre syndicale des constructeurs de machines agricoles lui ont valu, en 1889, le prix agronomique de la Société des Agriculteurs de France.
- A l’Exposition universelle de Paris, en 1900, elle fut mise hors concours; ses deux vice-présidents, MM. Paupier et Senet, et son secrétaire général, M. Bariat, faisaient partie du Jury de la Classe 35.
- Les procès-verbaux de ses séances mensuelles, le compte rendu de ses réunions générales, dus à l’active et intelligente collaboration de son secrétaire général, M. Bariat, figuraient dans la collection des documents exposés par la Chambre des constructeurs de machines et instruments d’agriculture et d’horticulture de France.
- La Chambre syndicale des Patrons maréchaux du département de la Seine avait exposé une très intéressante collection de fers.
- Trente-deux collaborateurs avaient pris part à cette exposition collective, mise hors concours, son président, M. Charruau, faisant partie du Jury de la Classe 35.
- On trouvera, dans la quatrième partie du Rapport, les notes de M. Lavalard, président du Jury, sur la remarquable exposition des patrons maréchaux.
- La Compagnie française de moteurs à gaz et des constructions mécaniques, i55, rue Croix-Nivert, à Paris, exposait une locomobile avec moteur à pétrole système Otto, de cinq chevaux, et un moteur Otto, à essence de pétrole, de 7 chevaux et demi.
- Bien étudiées, solidement et soigneusement construites, ces machines étaient exposées hors concours. M. Eugène Firminhac, ingénieur civil des mines, administrateur de la Compagnie française des moteurs à gaz, était membre et rapporteur du Jury de la Classe 20.
- La Compagnie générale des omnibus de Paris, i55, rue Saint-Honoré, à Paris, avait exposé un chariot-fourragère, un chariot à fumier, quatre roues d’omnibus, un tableau de la ferrure employée par la Compagnie des omnibus, des spécimens de fers, des sabots ferrés, des moulages.
- Des aquarelles et de nombreuses photographies représentaient les types de magasins, d’écuries, de maréchaleries delà Compagnie.
- On trouvera / dans la quatrième partie de ce livre, les notes de M. Lavalard, président du Jury et administrateur de la Compagnie des omnibus, qui a donné, sur les importants services de cette grande administration, des renseignements aussi intéressants que complets dans son rapport sur l’art vétérinaire et la maréchalerie.
- La Compagnie des omnibus a obtenu, aux Expositions françaises et étrangères, les récompenses suivantes: Londres, 1861, médaille de bronze; Londres, 1862, médaille d’argent et médaille de bronze et, aux Expositions universelles de Paris, 1867, médaille d’or et médaille d’argent, 1878, 2 médailles d’or et 3 médailles de bronze; Paris 1889, h médailles d’or.
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- En 1900, M. Lavalard étant président du Jury de la Classe 35, la Compagnie générale des omnibus a été mise hors concours.
- La Compagnie générale des voitures à Paris, place du Théâtre-Français, 1, à Paris, exposait des spécimens de rations pour l’alimentation des chevaux, des échantillons de denrées entrant dans cette alimentation, une collection de dessins et de photographies représentant la manutention de la Compagnie et les appareils employés pour la fabrication des rations.
- On trouvera, dans la quatrième partie du Rapport, des notes très complètes sur les études expérimentales, sur l’alimentation du cheval de trait, qui sont faites au laboratoire de recherches de la Compagnie des voitures à Paris, laboratoire confié à la haute direction de MM. L. Grandeau et A. Alekan.
- A l’Exposition universelle de Paris, en 1889, la Compagnie des voitures à Paris a obtenu une médaille d’or; en 1900, elle a été mise hors concours.
- M. Chauveau, membre de l’Institut, président de la Commission scientifique chargée de suivre les expériences d’alimentation entreprises par le laboratoire de la Compagnie, faisait partie du Jury de la Classe 5; M. L. Grandeau, directeur du laboratoire, était membre du Jury et rapporteur de la Classe 38.
- La Compagnie du Phospho-Guano, à Paris, 60, rue deBondy, représentée par M. Lefebvre (Georges), avait exposé des engrais commerciaux sur lesquels on trouvera des notes dans le rapport de M. Joube.
- M. Lefebvre ( Georges), président de la Chambre des produits chimiques, était membre et secrétaire du Jury de la Classe 87, et la Compagnie du Phospho-Guano, qu’il représentait, a été mise hors concours.
- Le Crédit agricole, à Lyon (Rhône) [France], dirigé par M. Pbssonnier, exposait deux moulins à vent, des pompes, une nombreuse collection de charrues, de herses, de houes, de charrues vigneronnes, des butteurs, des ratisseuses, des arracheurs de pommes de terre, des pulvérisateurs, des soufreuses, etc. Ces instruments étaient bien construits.
- M. Plissonnier (Simon) faisant partie du Jury de la Classe 36, le Crédit agricole, dirigé par M. Plissonnier son frère, a été mis hors concours.
- Le Comptoir agricole et commercial, à Paris, 54 bis, rue de Clichy, exposait des engrais sur lesquels on trouvera des notes dans le rapport de M. Joulie.
- MM. Crète (Maurice) et Ck, à Crétéville, contrôle civil de Tunis, avaient exposé, dans le pavillon de la Tunisie, une collection de plans représentant la propriété du Mornay, à Crétéville, l’habitation, la ferme, la cantine, les habitations ouvrières, l’élévation des eaux, 1 usine pour le broyage des sarments et le concassage des grains, l’école et le
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- programme de l’enseignement agricole et viticole des jeunes gens de 18 à 9 5 ans se destinant à coloniser en Tunisie.
- M. Crète (Maurice) faisant partie du Jury de la Classe 39, l’exposition de MM. Crète et C“ était mise hors concours.
- M. Delacre (Lucien), à Paris, rue Bleue, 9, avait exposé des photographies d’exploitations agricoles de Madagascar.
- M. Delacre faisant partie du Jury, Classe 113, son exposition a été mise hors concours.
- MM. Dexy (Eugène) et Marcel (Cvprien), à Paris, rue Spontini, 3o, avaient exposé une très belle collection de plans des importants travaux qu’ils ont exécutés, en Seine-et-Oise notamment , transformant en propriétés fertiles des terrains marécageux et stériles , par la pratique de travaux d’assainissement et de drainage appliqués avec méthode et la science de l’ingénieur agronome.
- MM. Denv et Marcel avaient été mis hors concours. M. Deny (Eugène) faisait partie du Jury de la Classe 46 et M. Marcel (Cvprien) était membre du Jury de la Classe 45.
- MM. Dior frères et fils, à Granville (Manche) [France], avaient exposé une grande collection d’engrais et de produits chimiques agricoles. On trouvera, sur cette intéressante exposition, dans le rapport de M. Joulie, des notes très complètes.
- M. Dior fils (Lucien) ayant été nommé expert du Jury de la Classe 35, MM. Dior et fils ont été mis hors concours.
- M. Gautreau (Théophile), à Dourdan (Seine-et-Oise) [France], avait une très remarquable exposition composée de :
- Deux batteuses à manège, un manège indépendant, quatre batteuses mobiles à double nettoyage et crible, deux locomohiles de 4 et 6 chevaux avec chaudière à retour de flamme, une machine à vapeur demi-fixe de 10 chevaux, une locomobile routière de 8 chevaux, un moteur à pétrole de 3 à 4 chevaux.
- M. Gautreau a, sans cesse, apporté dans sa construction un soin particulier qui l’a toujours tenu au premier rang.
- M. Gautreau avait obtenu la médaille d’or aux Expositions universelles de Paris, en 186'- et 1878, et il a fait partie du Jury des Expositions universelles de Paris en 1889 et en 1900. Hors concours.
- M. Hidiex (Auguste), à Châteauroux (Indre) [France], avait exposé deux locomohiles : l’une de 4 chevaux, à chaudière démontable ; l’autre de 6 chevaux, à chaudière tubulaire ; une batteuse à double nettovage, pour les céréales, une batteuse à graines fourragères et une batteuse à double effet, pour les céréales et graines fourragères.
- Médailles d’or, Paris 1878 et 1889. Hors concours en 1900, membre du Jury et rapporteur de la Classe 35.
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- Gr. VII. — Ci. 35.
- IV PBIXEBtE JATIOXALE.
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- AI. Khune, à Aloson et Budapest (Hongrie), exposait une collection d’instruments très soignés, très Lien construits, composée de : une charrue hongroise, une charrue universelle, une charrue hisoc légère, une charrue bisoc forte, des herses de différents modèles, à dents en acier, des herses pour prairies, à dents en acier fondu, réglables et faciles à remplacer, des semoirs, une des principales spécialités de la maison, un levier avec soc et rouleau compresseur pour la culture des betteraves, un tarare, une égreneuse de sorgho, une égreneuse de maïs, deux hache-paille à bras et au moteur, un coupe-racine, une machine à décolleter les betteraves.
- On trouvera, sur ces instruments, qui diffèrent sensiblement de ceux qui sont construits en France, des renseignements dans le Rapport.
- M. Kühne était membre du Jury de la Classe 35 et, par suite, hors concours.
- AI. Le Blaxc (Jules), à Paris, rue du Rendez-Vous, 5a. Plans, dessins, procédés et appareils d’immunisation et de conversion des ordures des villes dites gadoues, en engrais riches, stérilisés, pulvérulents et liquides.
- On trouvera, dans le rapport de M. Joulie, des renseignements sur les procédés de AI. Le Blanc, qui a obtenu : à Paris, en 1878, médaille d’or; à Paris, 1889, quatre médailles d’or; à Amsterdam, i883, médaille d’or; à Anvers, 1888, médaille d’or; à Chicago, 1893, hors concours.
- AI. Le Blanc,membre du Jury des Expositions de Bruxelles, en 1897, et Paris 1900, était hors concours.
- AI. Lanz (Heinrich), à Alannhein (Allemagne), avait exposé des machines d’une construction très soignée : deux locomobiles à chaudière tubulaire et foyer démontable, dont une avec appareil pour brûler la paille, deux batteuses, dont une, à grand travail, pour grandes exploitations.
- La maison Lanz est la plus importante d’Allemagne pour la construction des machines agricoles et industrielles; la réputation méritée dont elle jouit a valu à son directeur, AI. Lanz (Heinrich), d’être élu vice-président du Jurv de la Classe 19 et la mise hors concours de son exposition.
- AI. de AIier (Sébastian), à Atlixco, Commissaire général du Alexique, avait exposé des plans des travaux de dérivation de la rivière Atoyac. Cette opération colossale a été entreprise par AI. de Alier et exécutée sous la direction de AI. Coca, ingénieur français de l’Ecole centrale.
- On trouvera, dans le chapitre Ier, des notes très intéressantes sur la dérivation de l’Atoyac.
- AI. de AIier, Commissaire général du Alexique à l’Exposition de 1900, était hors concours.
- AI AI. Pagès, Camus et CK, à Paris, rue Barbette, 8, avaient exposé des phosphates.,
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- des craies phosphatées, des superphosphates, du phospho-guano, du sulfate d’ammoniaque , des sulfates de cuivre et de fer.
- On trouvera des renseignements sur l’intéressante exposition de MM. Pagès, Camus et CK, dans le rapport de M. Joulie.
- M. Pagès (Albert) faisant partie du Jurv de la Classe 50, l’exposition de MM. Pagès, Camus et C“ était mise hors concours.
- M. Paüpier (Léonard), rue Stendhal, a, à Paris, avait exposé une très nombreuse collection d’appareils et instruments de pesage, de levage et de transport, des ponts à bascule, des bascules agricoles, vinicoles, des grues, des wagonnets, des plaques tournantes, des rails, etc., avec de nombreux types de bascules et de balances de précision.
- La maison Paupier s’est acquis une réputation, bien méritée, de solide construction et de remarquable précision dans la fabrication de ses instruments de pesage; elle a obtenu des médailles d’oraux Expositions universelles de Paris, en 1878 et 1889, et elle a été mise hors concours en 1900, M. Paupier faisant partie du Jury de la Classe 35.
- M. Radot (Émile), àEssonnes (Seine-et-Oise) [France], avait exposé différents types de tuiles, de briques, de tuyaux de drainage et de produits émaillés provenant de l’usine céramique des Tarterets, située à proximité de la Seine, dont elle utilise les bateaux pour le transport de ses matières premières et de ses produits.
- Sa bonne fabrication a valu à M. Radot de faire partie du Jury de la Classe 39 et d’être mis hors concours à l’Exposition de 1900.
- M. Savignon (Henri), au domaine de Bir-kassa, près Tunis, et à Paris, i5, place de la Madeleine, avait exposé des plans et photographies du domaine de Bir-kassa, sur lequel il a fait de grandes améliorations et créé un important vignoble.
- M. Savignon faisait partie du Jury de l’Exposition universelle en 1889.
- Membre du Jurv de la Classe 60, M. Savignon était hors concours à l’Exposition de 1900.
- M. Sexet (Adrien), à Paris, 16, rue Claude-Vellefaux et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) [France], avait exposé une nombreuse collection de machines et instruments agricoles perfectionnés, solidement et soigneusement construits.
- L’exposition de M. Senet comprenait: un arracheur de betteraves, dix herses de tous modèles, une herse à clavier pour la vigne, une houe, deux rouleaux plombeurs, un semoir à betteraves, une étaupinière niveleuse, deux pelles à cheval, deux brouettes à sacs, une brouette vide-tourie, un hache-paille, un broyeur de tubercules cuits, un laveur, quatre coupe-racines, quatre râpes, seize auges, un égrenoir à maïs, un décorti-queur à café, un tarare à café, deux moulins à farine , un compteur d’avoine, un crible à avoine, un concasseur d’avoine, deux aplatisseurs, une brouette à eau, deux brouettés à fourrage, un vide-tourie, une râpe centrifuge petit modèle, trois pompes a purin,
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- un tonneau à purin, deux robinets épandeurs, une botteleuse, trois presses à fourrage.
- M. Senet, ingénieur des arts et manufactures, faisait partie du Jury de la Classe 85 et avait été mis hors concours.
- La Société agricole et immobilière fraxco-africaixe, à Paris, rue des Mathurins, 3, avait exposé une carte au i/a5ooo du domaine d’Eufida, le plan du domaine de Sidi-Tobet au 1/10000, avec des photographies des exploitations agricoles et des constructions.
- M. Pourrière (Oswald), représentant de la Société agricole et immobilière franco-africaine d’Eufida, Fue Auber, k, à Paris, faisant partie du Jury de la Classe 39, la Société a été mise hors concours.
- M. le marquis de Vogüé, au Peseau, par Boulleret (Cher) [France], avait exposé les plans des constructions neuves et des améliorations qu’il a apportées aux constructions existantes du domaine de Sardat.
- M. de Vogüé était hors concours.
- INDICATION DES RÉCOMPENSES DANS LE RAPPORT.
- Nous ne mentionnerons, dans les chapitres du Rapport, que les récompenses décernées aux administrations d’Etat.
- Les exposants industriels étant, pour la plupart, cités dans plusieurs chapitres et les récompenses ayant été attribuées pour l’ensemble des objets exposés, on devra se reporter à la liste officielle pour connaître la récompense qu’ils ont obtenue.
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- MATERIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
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- TROISIÈME PARTIE.
- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES EN DOUZE CHAPITRES.
- CHAPITRE PREMIER.
- TRAVAUX DU GÉNIE RURAL. — DESSÈCHEMENTS. — IRRIGATIONS AMÉLIORATIONS DU SOL. — DRAINAGE.
- FRANCE.
- Ministère de l’Agriculture. — La Direction de l’hydraulique agricole du Ministère de l’Agriculture avait une remarquable exposition, dans laquelle figuraient des modèles en relief, des plans, des dessins et notices relatifs aux principales entreprises exécutées on en cours d’exécution.
- Trente et un départements, répartis sur toute l’étendue du territoire, y avaient participé , de telle sorte que l’ensemble donnait un aperçu des travaux de genres très divers de l’hydraulique agricole.
- En dehors de la participation des services extérieurs, la Direction avait fait exécuter un grand modèle en relief, sur lequel étaient figurés des spécimens des divers ouvrages de défense des rives, d’irrigation, de submersion de vignes, d’utilisation industrielle des eaux et de dessèchement des marais.
- Elle avait fait dresser, par les soins des services départementaux intéressés, une carte au i/4ooooe du bassin de la Durance, avec représentation des travaux d’endiguement des périmètres de défense des canaux d’irrigation et des surfaces arrosées, soit directement par la Durance et ses affluents, soit par l’intermédiaire desdits canaux.
- La carte se composait de seize feuilles couvrant chacune une surface de 1 mètre de largeur sur 1 mètre de hauteur.
- La Direction avait fait'exécuter et exposé un plan en relief, représentant un modèle d’utilisation industrielle de hautes chutes d’eau des pays de montagne.
- Elle avait choisi, à titre d’exemple, l’usine de Lançay (Isère), située dans la vallée du Grésivaudan, dont les machines sont mues par l’eau de deux torrents.
- La hauteur de chute utile, qui est près de 5oo mètres, produit une force motrice suffisante pour assurer l’exploitation d’une importante papeterie, l’éclairage électrique de quinze villages de la vallée et la traction du chemin de fer de Grenoble à Chapareillan.
- Un autre relief, celui d’une partie de la vallée de l’Isère, à l’amont de Grenoble, donnait l’emplacement de travaux exécutés en vue de défendre la plaine contre les incursions
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- de la rivière, ainsi que la limite des périmètres des différents syndicats de défense auxquels incombe l’entretien des digues existantes.
- Enfin, la Direction avait fait établir une statistique des usines hydrauliques existant en France, sur les cours d’eau non navigables ni flottables et représenter, par des graphiques tracés sur des cartes par département , d’un côté la répartition de ces usines sur l’ensemble du territoire et, d’un autre côté, leur puissance moyenne par département.
- Ces cartes, de petites dimensions, mais qui résumaient les résultats d’un effort considérable, ont attiré l’attention des ingénieurs étrangers.
- L’installation générale de l’exposition du Ministère de l’agriculture avait été confiée à MM. les ingénieurs Lévy Salvador et Frick.
- Nous donnons ci-dessous, pour chaque département et par ordre alphabétique, un résumé des travaux qui figuraient dans l’exposition hydraulique agricole et nous ferons connaître, pour chaque entreprise terminée ou en cours d’exécution, le nom des collaborateurs qui ont le plus contribué au succès des travaux.
- On trouvera, dans la liste officielle, les récompenses attribuées parle Jury international aux collaborateurs les plus méritants.
- Ain. — Il existait, dans ce département, un plateau de plus de 100,000 hectares autrefois à peu près inhabitable, couvert d’étangs, foyer de fièvres paludéennes.
- Grâce aux importants travaux d’assainissement et à la suppression des étangs, le plateau de la Dombes est devenu une contrée agricole, fertile et habitée.
- Trois cartes montraient l’état de cette contrée, en 1766, avec ses transformations successives, de 185o, date du commencement des travaux, à l’époque actuelle.
- L’exposition de l’Ain comprenait un panneau de dessins relatifs à l’établissement, sur la rivière de la Volserine, d’un barrage dont la force motrice est utilisée à l’éclairage électrique de la ville de Bellegarde et aux besoins de l’industrie locale.
- MM. Clarard, ingénieur en chef des ponts et chaussées, Couturier, ingénieur ordinaire, Ratinet, sous-ingénieur, et Parant, conducteur des ponts et chaussées, ont été les principaux collaborateurs du service hydraulique dans le département de l’Ain.
- Alpes (Basses-). — On achève, actuellement, dans ce département, la construction de l’important canal d’irrigation de Manosque, dérivé de la Durance, et qui domine une surface arrosable de plus de 3,ooo hectares.
- L’exposition du département des Basses-Alpes comprenait un plan général du canal, avec l’indication de ses branches et des surfaces déjà arrosées, et un plan de la prise d’eau sur la Durance.
- Un panneau de dessins représentait l’un des principaux siphons, au moyen desquels le canal franchit les dépressions profondes des torrents qui se jettent dans la Durance.
- Le siphon du Largue, qui a q5o mètres de longueur, est formé de deux conduites en fonte, ayant respectivement 1 m. îo et 0 m. <jo de diamètre intérieur, et pouvant débiter 2,500 litres par seconde.
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- Une autre entreprise intéressante était aussi représentée : c’était celle des câbles-porteurs établis récemment dans l’arrondissement de Barcelonnette, et qui sont utilisés pour transporter les récoltes dans les régions où les prairies constituent l’élément principal de la production agricole et où les moyens ordinaires de transport font défaut. Pour remédier à cet inconvénient, le service de l’hydraulique a fait installer un certain nombre de câbles aériens, supportés par des montants en bois, sur lesquels les récoltes, fixées à des crochets munis de roulettes, se transportent jusqu’à la plaine accessible aux véhicules.
- On avait choisi comme modèle le câhle porteur des Terres-Plaines, établi sur le territoire de la commune de Jausiers ; il était figuré par un plan en relief avec des photographies. Un modèle montrait une travée du câble en fonctionnement, avec divers échantillons des principales parties constituant un appareil complet : câbles, poulies, crochets, etc.
- Collaborateurs : MM. Zurcher, ingénieur en chef, Dumur et Aubert, ingénieurs ordinaires des ponts et chaussées.
- Alpes (Hautes-). — Ce département avait exposé deux cartes: Tune représentait le périmètre dominé par les canaux d’irrigation ou de colmatage construits dans le courant du xixe siècle; l’autre donnait, schématiquement, des renseignements sur les résultats que Ton pourrait obtenir, en force motrice, par l’utilisation industrielle des cours d’eau.
- Trois albums de photographies reproduisaient des vues de canaux d’irrigation et de colmatage, d’ouvrages d’art, etc.
- Collaborateurs : MM. Tavernier, ingénieur en chef, et Wilhem, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Alpes-Maritimes. — Les principales villes de ce département sont alimentées en eau potable fournie par des canaux, qui donnent aussi, sur leur parcours, Teau nécessaire pour les irrigations.
- Tels sont les canaux de la Vésuble, qui alimente Nice, de la Siagne, qui dessert Cannes, du Foulon, qui donne à Grasse son eau d’alimentation.
- Ces canaux étaient figurés sur une carte du département; les principaux ouvrages d’art du Foulon étaient représentés par un panneau de dessins.
- Collaborateurs : MM. Aubé, ingénieur en chef, et Pellegrin, sous-ingénieur des ponts et chaussées.
- Ardennes. — On a terminé récemment, dans ce département, les travaux d’assainissement de la partie inférieure de la vallée de la Bar, affluent de la Meuse. Cette rivière, autrefois navigable, puis déclassée lors de la construction du canal des Ardennes, se composait de tronçons dans lesquels Teau restait stagnante, faute de pente. La rivière a été curée, élargie et rectifiée sur une longueur de 45 kilomètres. A la suite de ces travaux,
- 1,4oo hectares d’anciens marécages ont disparu pour faire place à des terres fertiles.
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- Deux cartes de la région indiquaient les améliorations obtenues, en donnant la situation avant et après l’exécution des travaux.
- Collaborateurs : MM. Rigaux, ingénieur en chef, et Hégly, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Aude. — L’exposition de ce département était entièrement consacrée aux nombreux canaux construits par le service de l’hydraulique agricole pour la submersion des vignes.
- 7,000 hectares de vignes ont été submergés par 33o kilomètres de canaux, répartis sur un vignoble de 11,000 hectares.
- La submersion, si largement pratiquée dans l’Aude, a préservé une grande partie de son vignoble des atteintes du phylloxéra.
- L’exposition de ce département comprenait une carte générale de la région et quatre panneaux de dessins d’ouvrages d’art construits sur les canaux, avec des notices explicatives.
- Collaborateurs : MM. Bouffet, ingénieur en chef, Ader et Revnès, ingénieurs ordinaires des ponts et chaussées.
- Aveyron. — Il existe, dans l’arrondissement de Sainte-Affrique, un certain nombre de canaux d’irrigation, qui ont été exécutés et sont entretenus par les intéressés réunis en associations syndicales.
- Une carte de l’arrondissement donnait la situation des principaux de ces canaux, et deux photographies représentaient des vues de ponts aqueducs d’une certaine importance.
- Collaborateur : M. Le Cornée, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
- Bouches-du-Rhône. — L’exposition de ce département comprenait :
- i° Deux cartes relatives à l’ile de la Camargue, située dans le delta du Rhône, représentant la région en 1800 et en 1900.
- Ces cartes établissaient que, grâce aux travaux d’endiguement exécutés dans le courant du siècle, l’île de la Camargue a été mise à l’abri des incursions de la mer et du Rhône ; il en est résulté une très grande amélioration du sol qui a permis de créer des prairies et d’augmenter de plus de 4,ooo hectares la superficie du vignoble de l’ile.
- 20 Un panneau de dessins, concernant les améliorations pratiquées sur un certain nombre de domaines de l’ile, représentait des travaux exécutés pour alimenter le canal d’arrosage, le genre dit Roubine Triquette en Camargue.
- La prise d’eau se fait au moyen d’un tuyau d’aspiration passant par-dessus la digue insubmersible du Rhône ; l’eau est élevée par des pompes centrifuges actionnées par des machines à vapeur.
- 3° Un autre panneau de dessins représentait les travaux de prise d’eau, en Durance, du canal des Quatre-Communes, construit, de 1895 à 1900 et pouvant fournir 4,ooo litres, par seconde, aux irrigations d’une partie des territoires des communes de Cabannes, Saint-Andiol, Verquières et Noves.
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- 4° Enfin, un plan général des branches septentrionales du canal des Alpines, exécuté par la Compagnie française d’irrigation, qui en est concessionnaire, indiquait les surfaces arrosées et les vignes submergées.
- La surface desservie, qui était de 5 6 4 hectares en 18 5 5, au début de l’exploitation par la Compagnie, s’élevait à 3,^45 hectares en 1899.
- La submersion hivernale des vignes a été pratiquée sur 781 hectares.
- Des notices explicatives donnaient des renseignements précis sur toutes ces entreprises.
- Collaborateurs : MM. Roucavrol, ingénieur en chef; Doumergue, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, et Compagnie française d’irrigation.
- Calvados. — Un tableau indiquait les travaux de drainage exécutés dans ce département, dans la période dei85oài898, sur 4,190 hectares, avec la répartition des surfaces améliorées.
- Collaborateur : M. Lestelle, ingénieur en chef.
- Drôme. — Une carte du département représentait les périmètres des syndicats d’irrigation et de défense, avec l’indication des surfaces arrosées ou mises à l’abri des cours d’eau torrentiels qui sillonnent son territoire.
- Collaborateur : M. Clerc, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
- Gard. — Ce département présentait un plan général du canal d’irrigation de la plaine de Beaucaire. Ce canal, dérivé du Gardon, domine une surface arrosable de 2,500 hectares.
- Un plan des travaux exécutés sur un domaine des environs de Nîmes représentait un système d’arrosage appliqué sous la direction de M. Puginier, conducteur des ponts et chaussées à Nîmes.
- Ce système, très usité dans le midi de la France, consiste à utiliser les eaux souterraines en les captant par des puits instantanés et en les élevant à la hauteur nécessaire, par des norias ou des pompes centrifuges ; des photographies et une notice descriptive complétaient l’exposition de M. Puginier.
- Collaborateurs : MM. Salles, ingénieur en chef des ponts et chaussées, et Puginier, conducteur des ponts et chaussées.
- Garonne (Haute-). — Le canal d’irrigation de Saint-Martory, dérivé de la Garonne, est exploité par la Compagnie des eaux de Paris.
- La dotation du canal varie de 5 à 10 mètres cubes par seconde, suivant le débit de la rivière qui l’alimente. Son réseau de rigoles, qui s’achève actuellement, s’étendra sur une plaine arrosable de 10,000 hectares.
- La Compagnie avait exposé un plan général du canal et de ses branches, avec des photographies d’ouvrages d’art.
- Collaborateur : Compagnie des eaux de Paris.
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- Gironde. — Le service hydraulique avait exposé deux panneaux de dessins, qui représentaient des terrains desséchés dans la région des anciens marais de Bordeaux, Parempuyre et Blanquefort, et sur lesquels on a construit de nombreuses habitations après dessèchement.
- Les dessins indiquaient la situation des terrains avant et après l’exécution des travaux, et une notice très détaillée donnait des renseignements sur les diverses phases de l’entreprise et les résultats obtenus.
- Collaborateurs : MM. Sentilhes, ingénieur ordinaire, et Dautet, conducteur des ponts et chaussées.
- Hérault. — On vient d’achever, dans ce département, la construction du canal de Gignac, dérivé de l’Hérault et destiné à l’arrosage d’une surface de 3,5oo hectares, situés sur les deux versants de la rivière.
- Le canal de Gignac, qui se développe à travers une région très accidentée, a nécessité la construction de nombreux ouvrages d’art, dont plusieurs sont d’une réelle importance.
- Un plan général représentait le canal et ses branches ; cinq panneaux, dont deux de dessins et trois de photographies, donnaient respectivement la reproduction des ouvrages d’art et des vues de la prise d’eau, des aqueducs, des ponts, des siphons, etc.
- Collaborateurs : MM. Guihal, ingénieur en chef, et Aroles, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Landes. — Il existe, sur le territoire de ce département et sur une partie du département de la Gironde, un vaste plateau de 800,000 hectares de superficie, totalement transformé par d’importants travaux d’assainissement et la plantation de nombreux semis de pins.
- C’est dans les forêts des Landes que l’on exploite la fabrication des poteaux télégraphiques et des traverses de chemins de fer.
- Deux cartes représentaient la région, avant et après l’exécution des travaux d’assainissement.
- Plusieurs graphiques établissaient la progression résultant du trafic des voies de communication qui desservent cette contrée, progression due au transport des bois, et démontraient la décroissance du nombre des décès dans la région assainie.
- Collaborateurs : MM. Mussat, ingénieur en chef, et Tintant, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Loire. — On exécute actuellement, sur le territoire de ce département, les travaux d’assainissement de la plaine du Forez, d’une étendue de 60,000 hectares. En même temps, pour assurer la fertilité des terres assainies, on a construit un important canal d’irrigation, dérivé de la Loire, et qui domine toute la partie de la p'aine située sur la rive droite du fleuve.
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- Une carte de la région indiquait les périmètres des syndicats chargés de l’exécution et de l’entretien des travaux d’assainissement ; elle donnait aussi le tracé du canal du Forez, de ses embranchements et artères de dérivation.
- Collaborateurs : MM. Delestrac, ingénieur en chef, et Richard, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Loire-Inférieure. — Le bassin de l’Acheneau, situé au sud de la Loire, a été pendant longtemps dans un état marécageux, par suite de l’insuffisance des moyens d’écoulement des eaux fluviales vers la Loire, par suite aussi du défaut de pente de la rivière de l’Acheneau.
- Lors de la construction du canal maritime de la Basse-Loire, des travaux de rectification et d’approfondissement des cours d’eau naturels, et le creusement de canaux d’assèchement ont permis d’évacuer les eaux fluviales dans le canal latéral.
- Au centre du bassin de l’Acheneau se trouve, dans une dépression, le lac de Grand-lieu, de 3,8oo hectares de superficie. La suppression des parties peu profondes de ce lac est à l’étude ; l’exécution de ce travail aurait pour résultat de faire disparaître le caractère d’insalubrité qui résulte du défaut d’inclinaison des rives du lac, envahies sur une grande partie de leur étendue par une végétation de marais.
- Un mémoire très détaillé donnait la description des travaux d’amélioration exécutés et de ceux qu’il faudra entreprendre pour assainir complètement la région.
- Une carte générale indiquait le tracé des canaux d’assainissement existants et des travaux projetés en vue du dessèchement du lac de Grandlieu.
- Collaborateurs : MM. Lefort, ingénieur en chef, et Babin, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Loiret. — La Sologne, en partie sur le territoire du Loiret et en partie sur ceux des départements de Loir-et-Cher et du Cher, était constituée par une vaste plaine de plus de 500,000 hectares, autrefois insalubre et déserte, que des travaux d’assainissement ont transformée en une contrée boisée, productive et prospère.
- Le service hydraulique du Loiret avait présenté une notice très complète relative aux travaux exécutés de 18A9 à 1869 et aux résultats obtenus; deux cartes donnaient l’état de la Sologne en i8A8 et en 1900.
- Des graphiques indiquaient la décroissance du nombre des décès et l’accroissement du trafic des chemins de fer dans cette région assainie et transformée.
- Collaborateurs : MM. Renardier, ingénieur en chef, et Legay, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Lot-et-Garonne. — M. Vivier, ingénieur des ponts et chaussées, à Villeneuve-sur-Lot, a entrepris, depuis plusieurs années, une étude relative à la détermination du rapport entre la quantité de pluie qui tombe sur le bassin versant de diverses rivières et la quantité d’eau qui parvient aux cours d’eau, la différence représentant les pertes par évaporation , infiltration, etc.
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- La détermination de ce rapport est très utile en ce quelle permet de connaître le volume utilisable par l’agriculture et l’industrie, dès qu’on connaît la quantité d’eau tombée sur chaque bassin versant.
- Les résultats déjà obtenus ont été consignés dans un rapport qui figurait dans l’exposition de l’hydraulique agricole.
- Collaborateur : M. Vivier, ingénieur des ponts et chaussées.
- Meuse. — Diverses entreprises d’irrigations collectives des prairies, qui bordent la rivière de Meuse, ont été exécutées par le service hydraulique du département, pour le compte des intéressés, réunis en associations syndicales.
- L’eau d’arrosage est dérivée du canal de l’Est, dans la partie où cette voie navigable suit la vallée de la Meuse.
- Pour l’un des syndicats, celui de Sivry-sur-Meuse, la dépense totale des travaux a été de 200 francs par hectare. Or, en 189b, alors que les prés non irrigués du voisinage n’ont produit que 1 0 quintaux de fourrage, les prairies soumises à l’irrigation en ont fourni 5 0 quintaux.
- On a pu établir à 600 francs le supplément de production, par hectare, donnant un rendement de 3oo p. 100 de la dépense générale des travaux.
- Il est vrai que le prix des fourrages était très élevé, en 1893, par suite de l’extrême sécheresse et que le rendement a été exceptionnel ; mais, en temps ordinaire, on peut fixer de 10 à 2 0 quintaux l’augmentation du rendement, et la plus-value qui en résulte est de 60 à 100 francs par hectare.
- Un plan du département indiquait la situation des prairies irriguées, et les résultats obtenus étaient consignés dans une notice.
- Collaborateurs : MM. Kuss, ingénieur en chef, Charbonnel et Sarrazin, ingénieurs ordinaires des ponts et chaussées.
- Nord. — La région des Wæteringues, qui s’étend le long du littoral de la Manche, entre la frontière belge et les falaises du cap Gris-Nez et, à l’intérieur des terres, jusqu’à Saint-Omer, représente une surface de 80,000 hectares qui a été conquise et protégée contre les incursions du flot, par une ligne de digues situées en arrière du cordon des dunes littorales.
- Quatre plans montraient la transformation progressive de cette contrée, qui est aujourd’hui l’une des plus riches et des plus peuplées du pays. Une notice retraçait l’historique de cette conquête ; une notice, très détaillée, était consacrée aux travaux successifs d’améliorations agricoles de la vallée de la Scarpe, autrefois sujette à des inondations qui ont disparu, grâce à des travaux de rectification de la Scarpe et de ses nombreux affluents.
- Un plan indiquait les modifications apportées au régime hydraulique de la contrée.
- Collaborateurs : MM. Stcclet, ingénieur en chef des ponts et chaussées, Petit (Auguste), conducteur principal des ponts et chaussées en retraite, et Delerue, agent voyer d’arrondissement.
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- Oise. — Le département de l’Oise est sillonné de cours d’eau, non navigables ni flottables, dont les eaux sont largement utilisées pour les besoins industriels et agricoles.
- Une carte du département présentée par MM. Debauve, ingénieur en chef du département , et Becker, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, représentait schématiquement l’emplacement de chacun des barrages existants, leur hauteur de chute et la distance à laquelle leur remous se fait sentir vers l’amont.
- Collaborateurs : MM. Debauve, ingénieur en chef, et Becker, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Puy-de-Dôme. — Un panneau de dessins représentait un barrage établi sur la Dordogne pour l’éclairage électrique de la ville de la Bourboule.
- Une notice donnait des rensignements au sujet de l’utilisation de la force motrice ainsi créée.
- Collaborateurs : MM. de la Brosse, ingénieur en chef, et Tavera, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Pyrénées (Hautes-). — La Nés te est une rivière torrentielle, alimentée par les glaciers des Pyrénées, qui se jette dans la Garonne. Un canal dérivé de la Neste conduit une partie des eaux de la rivière sur le plateau de Lannemezan, au pied duquel de nombreuses rivières prennent naissance. Plusieurs d’entre elles, la Save, le Gers et la Baïse, par exemple, sont des cours d’eau importants, mais dont le débit diminue facilement pendant les sécheresses de l’été. Pour remédier à cette pénurie, on verse dans le cours d’eau dont il vient d’être parlé, par l’intermédiaire du canal de la Neste, une partie de l’eau provenant de la fonte des neiges et glaciers, au grand avantage de l’industrie et de l’agriculture des régions traversées par ces cours d’eau.
- Une carte donnait la situation du canal de la Neste, des rigoles alimentaires et des cours d’eau desservis.
- Toutefois, le débit de la Neste étant insuffisant pour fournir en tout temps au canal le volume d’eau nécessaire, on a pu parer à cet inconvénient en transformant en réservoirs d’emmagasinement un certain nombre de lacs des Pyrénées alimentés par la fonte des glaciers qui les entourent.
- L’eau ainsi mise en réserve est conduite au canal de la Neste par des ruisseaux qui servent d’exutoires aux lacs.
- Les travaux de transformation en réservoir de l’un de ces lacs, celui de Caillaouas, situé à a,i64m. 5o d’altitude, ont été achevés récemment, au prix de grandes difficultés résultant du défaut de moyens d’accès et surtout de la rigueur du climat.
- Ces travaux étaient représentés par un relief du bassin versant du lac, par un panneau de dessins et une série de photographies.
- D’autres photographies reproduisaient les principaux ouvrages d’art du canal de la Neste, ainsi que des vues de divers lacs de la région pyrénéenne.
- L’un de ces lacs, celui d’Orédon, a été transformé antérieurement en réservoir; les
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- autres le seront successivement jusqua ce que le canal de la Neste soit assuré, en tout temps, d’un débit suffisant pour satisfaire à tous les besoins.
- Collaborateurs : MM. Malterre,ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, et Gradit, conducteur des ponts et chaussées.
- Seine-et-Mame. — Le département de Seine-et-Marne est un de ceux où le drainage est le plus appliqué et le plus apprécié.
- Une carte indiquait la situation des terres drainées; 8,2 5 0 hectares ont été améliorés au moyen du drainage, dans la période de 1853 à 1898 inclusivement.
- Collaborateur : M. Heude, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
- Sèvres (Deux-). — Une notice très détaillée donnait les renseignements sur les travaux d’amélioration agricole exécutés, pendant le xrxe siècle, dans la vallée de la Sèvre, entre Niort et Marans, où la rivière traverse une vaste étendue de marais autrefois recouverts par le flot.
- Sur une surface de 3o,ooo à 35,000 hectares, les anciens marais ont été desséchés et sont défendus contre les inondations de la Sèvre, au moyen de digues.
- Les autres marais, d’une étendue de 14,000 hectares, ont été assainis, mais ils ne sont pas endigués ; toutefois, l’écoulement des eaux pluviales est assuré par des canaux d’un débit suffisant pour éviter la stagnation et le croupissement de ces eaux.
- Des cartes et des photographies indiquaient la situation des canaux de dessèchement, la transformation graduelle de la contrée et les améliorations réalisées dans l’existence de ses habitants.
- Collaborateurs : MM. Pettit, ingénieur en chef, et Martin, conducteur principal des ponts et chaussées.
- Var. — Le service de l’hydraulique agricole de ce département avait exposé un panneau de dessins et de photographies relatifs au canal de la Siagnole, dérivé de la rivière de ce nom.
- Ce canal, dont une partie résulte d’un ancien canal romain restauré, était uniquement utilisé, il y a quelques années encore, à l’irrigation et à la mise en mouvement d’usines sur le territoire de communes peu éloignées de son origine.
- Tout récemment, le canal a été agrandi et prolongé, et il est utilisé, aujourd’hui, à conduire leau potable destinée à l’alimentation des villes, telles que Fréjus et Saint-
- Collaborateurs : MM. Périer, ingénieur en chef, et Thérel, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées.
- Vaucluse. — La Société concessionnaire du canal d’irrigation de Pierrelatte, qui dérive du Rhône, dont le débit est de 8 mètres cubes par seconde et qui domine une surface arrosable de 20,000 hectares, avait exposé un plan général du canal, de ses branches et de ses rigoles.
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- Un plan reproduisait les améliorations réalisées sur un domaine autrefois improductif et mis en valeur par l’irrigation.
- Une notice et diverses photographies complétaient cette exposition.
- Collaborateur : Société du canal d’irrigation de Pierrelatte.
- Vendée. — Un plan en relief de la partie inférieure des rivières de Tille et de TAu-zance donnait la situation des travaux exécutés récemment, pour assurer l’écoulement des eaux à la mer, à travers le cordon des dunes littorales qui, autrefois, obstruaient l’embouchure. Dans ces conditions, les eaux arrêtées en arrière des dunes devenaient stagnantes et formaient un véritable marécage.
- Un chenal a été creusé à travers le cordon littoral, ce chenal est défendu par un épi contre l’envahissement des sables.
- Collaborateur : M. Salle, ingénieur en chef des ponts et chaussées.
- Vienne. — La Direction de Thvdraulique agricole avait exposé une roue élévatoire, dite à godets siphoïdes ; cette roue, qui est mue par le courant de l’eau, sans nécessiter l’établissement d’un barrage, est formée de palettes à l’extrémité de chacune desquelles est adapté un tube coudé à ses deux extrémités, de façon à permettre l’entrée de Teau par l’un des orifices et la sortie de l’air par l’autre. L’incurvation de la sortie de l’air empêche le liquide de s’échapper de ce côté, et la situation de Tauget, à la partie extérieure de la palette, assure l’élévation du liquide à la plus grande hauteur. M. de Coursac, inventeur de cette roue, l’avait aussi fait construire.
- Collaborateur : M. de Coursac.
- Vosges. — Le département des Vosges est l’un de ceux où les irrigations se pratiquent depuis un temps immémorial, et où les méthodes d’utilisation des eaux ont atteint le plus haut degré de perfection.
- Dans une notice très détaillée, intitulée Les irrigations des Vosges, MM. Barbet, ingénieur en chef, et Hermann, conducteur principal des ponts et chaussées, ont décrit la pratique des irrigations dans ce département ; ils avaient présenté, à titre d’exemple, un plan en relief d’un domaine irrigué au moyen des canaux de la Moselle.
- Collaborateurs : MM. Barbet et Hermann.
- L’exposition très remarquable du Ministère de l’agriculture a été très appréciée du public agricole et tout particulièrement du Jury.
- Un grand prix et un grand nombre de récompenses à ses collaborateurs témoignent de tout l’intérêt que les travaux de l’hydraulique agricole du Ministère de l’agriculture ont trouvé dans le Jury international.
- Nous ne quitterons pas cette exposition sans remercier le très dévoué Directeur de l’hydraulique agricole du Ministère de l’agriculture, M. Philippe, de l’obligeance qu il a mise à nous fournir tous les renseignements dont nous avons eu besoin.
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- Compagnie agricole de la Crau et des marais de Fos. — La Crau est une immense plaine de 4o,ooo hectares à peu près inculte, située dans les Bouches-du-Rhône et formée de cailloux, roulés jadis par la Durance.
- La forme de cette plaine est. triangulaire.
- La pointe aboutit au col de Lamanon, et sa base est formée par le canal de Bouc à Arles, entre Fos, à l’Est, et le mas Thibert, à l’Ouest.
- Sur toute l’étendue de la Crau, le sol est constitué par des cailloux avec une épaisseur de 15 à 9 0 centimètres de terre argilo-siliceuse à la surface.
- Le sous-sol consiste en un banc de poudingue, atteignant en certains endroits une grande épaisseur, composé de cailloux et de la gangue argilo-calcaire déposée par les eaux torrentielles.
- Dans ces conditions, le sous-sol est absolument imperméable dans les parties basses de la plaine, où les eaux stagnantes ont produit les marais désignés sous le nom de Marais de Fos.
- Cette immense étendue de terres incultes se divise en deux parties bien distinctes, toutes deux improductives : i° les parties hautes, exposées à la sécheresse sur un sous-sol crevassé ; 2° les parties basses, transformées en marais, dont les eaux n’ont aucun écoulement sur un sous-sol imperméable.
- La Crau. — Dès le xvie siècle, un ingénieur, Adam de Craponne, construisit un canal qui porte aujourd’hui son nom, et qui déverse sur les territoires d’Arles, d’Istres, d’Ey-guières et de Salon les eaux dérivées de la Durance, donnant une fertilité extraordinaire aux terrains situés en bordure de la Crau.
- Les eaux du canal de Craponne devenant insuffisantes, les Etats de Provence créèrent, au xviiic siècle, le canal des Alpines, dont les eaux abondantes réduisirent à la moitié, c’est-à-dire à 20,000 hectares environ, la superficie inculte de la Crau.
- C’est dans cette situation qu’un ingénieur des ponts et chaussées d’Arles, M. de Ga-briac, proposa la création de nouveaux canaux destinés à amener, dans toutes les parties non arrosées de la Crau, des eaux prises encore à la Durance. Ce projet n’aboutit pas.
- Plusieurs autres tentatives furent faites, à différentes époques, pour mettre les terrains incultes de la Crau en culture et un projet, dont M. Nadaud de Buffon était l’auteur, avait pour but de colmater les terrains incultes en y déposant les matières transportées par les eaux limoneuses de la Durance, en temps de crue.
- Ce système fut adopté par les pouvoirs publics et, en 1881, en vue de sa réalisation, une convention fut passée entre l’État et la Compagnie agricole du dessèchement des marais de Fos et du colmatage de la Crau.
- Cette Société, dont le nom indiquait les opérations quelle devait poursuivre, se mit à l’œuvre; mais elle ne tarda pas à constater que les espérances conçues n’étaient pas réalisables. En effet, les limons à déposer n’auraient apporté au sol aucun des éléments fertilisants qui lui manquaient et dont le défaut causait sa stérilité originelle.
- On reconnut qu’il fallait revenir au système de l’arrosage; aussi, en 1889, à la suite
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- d’un accord avec l’État, le colmatage fut abandonné par la Compagnie, dont la raison sociale fut transformée en celle de Compagnie agricole de la Crau et des marais de Fos.
- Quant à l’arrosage, dont l’efficacité avait été démontrée par les canaux de Craponne et des Alpines, l’opération ne put être poursuivie, car, actuellement, pendant l’été, c’est-à-dire au moment des grandes sécheresses, la Durance ne débiterait pas le volume d’eau nécessaire.
- Malgré les difficultés qui surgissaient dans cette lutte de l’énergie humaine contre la perpétuelle sécheresse de la Crau, la Compagnie put, en utilisant les eaux de la nappe souterraine qui existe sous ces plaines brûlées à la surface, augmenter d’environ 120 hectares les prairies arrosées et créer un vignoble de 253 hectares.
- 66 hectares plantés en amandiers, avec 80 hectares de luzerne, complètent la surface actuellement mise en culture dans cinq propriétés.
- Après les déboires qu’ont donnés les vignes confiées aux caprices de l’atmosphère, dans ces régions où l’eau reste souvent des étés entiers sans venir, la Compagnie fit, dès 18 9 4, des arrosages d’été sur ses vignobles.
- Aujourd’hui, cette pratique est devenue aussi générale que bienfaisante dans le midi de la France.
- Les Marais de Fos. — En même temps que la plaine de la Crau nécessitait une grande quantité d’eau pour la mise en culture de ses parties élevées, elle était recouverte, dans ses parties basses, de marais dans lesquels les eaux étaient retenues par les dépressions du sol. *
- Ces marais occupaient une superficie de 4,000 hectares.
- Pour en faire le dessèchement, la Compagnie de la Crau fit installer des machines élévatoires. On se rendra compte de l’importance des travaux exécutés, et de la puissance des appareils d’épuisement, par les renseignements que nous trouvons dans la notice publiée par la Compagnie de la Crau et des marais de Fos.
- Les terrassements comprenaient les travaux suivants :
- mètres.
- Digues............................ 6o,510
- Canaux de ceinture.................... 31,690
- Canaux collecteurs.................... 29,430
- mètres.
- Canaux secondaires.................. ha,û5o
- Canaux tertiaires................... 38,55o
- Les épuisements sont faits au moyen de plusieurs systèmes d’appareils, pouvant donner ensemble un débit de 10,000 litres par seconde, à des hauteurs variant de om 5o à im5o, avec une puissance totale de 400 chevaux.
- Le dessèchement des marais de Fos a déjà eu pour résultat la création de 200 hectares de vignes, de i4o hectares de prairies arrosables et de 5oo hectares de prairies naturelles.
- Les procédés mis en pratique par la Compagnie de la Crau ont établi que les terrains les plus infertiles peuvent être mis en valeur et rendus cultivables ; dans ces conditions.
- 4
- Gb. VII. — Cl. 35.
- niPBIHEKIE XATIOXALE.
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- les immenses étendues comme celles des marais de Fos, incultes et insalubres, peuvent être transformées en une région agricole et viticole, fertile et productive.
- Nous avons trouvé, dans la notice publiée par la Compagnie de la Crau et des marais de Fos et mise obligeamment à la disposition de tous les membres du Jury, des renseignements très précis, qui nous ont facilité l’exposé à grands traits des travaux importants qui ont été exécutés.
- Collaborateurs : MM. Mullet et Nusbaum, ingénieurs.
- M. Bodard, de Verneuil (Indre) [France], exposait des tuyaux de drainage et des tuyaux à emboîtement pour les dessèchements et les irrigations.
- M. Cuandora, à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne [France], exposait les plans des importants travaux de drainage qui ont été exécutés par M. Chandora père et par lui-même, depuis 02 ans.
- C’est en effet en 18/19 que M. Chandora père fit le drainage de la ferme d’Égrenay, près de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne).
- Dès 1878, M. Chandora exposait le plan d’ensemble des travaux exécutés à cette époque, s’élevant à i5,ooo hectares, avec 1,384,2-3 mètres de drains.
- En 1900, M. Chandora a complété sa collection par les plans des travaux exécutés à la ferme de la Mauderie (Loiret); à Beauregard et à Baloquin (Seine-et-Marne); à Ermenonville (Oise); aux Forges (Oise), au Val-de-Travers, canton de Neufchatel (Suisse); au Val-de-Ruz, canton de Neufchatel ( Suisse) ; à la ferme de Cramayel (Seine-et-Marne) ; au domaine de Nonant-le-Pin (Orne); à Saint-Blaise-et-Marin, canton de Neufchatel Suisse).
- Le plan des dessèchements, drainages et mise en valeur des marais de Leuhan (Finistère), d’une surface de 108 hectares, complétait la série des travaux exécutés par l’habile ingénieur draineur, sur plus de 35,ooo hectares, avec 5 millions de mètres de drains.
- M. Chandora exposait aussi le matériel dont il se sert pour l’exécution de ses travaux, des tuyaux de drainage en argile cuite, en grès verni, en béton aggloméré, pour tous les usages : drainage, conduite d’eau potable, eaux d’égout, etc.
- Différents types de robinets-vannes et de tuyaux en fonte complétaient cette remarquable exposition.
- MM. Dexy (Eugène) et Marcel (Cyprien), rue Spontini, 3o, à Paris (hors concours), création dépares; travaux d’assainissement, de drainage et d’irrigation (voiries notes que nous avons données à la page 33).
- M. Guidoox (Pierre), à Saint-Just (Haute-Vienne) [France], exposait un niveau à irrigation; cet instrument, très simple, porte une graduation qui permet de régler exactement la pente désirée.
- M. Soubigou (Jean-Louis), à Saint-Thégonnec (Finistère) [France], exposait les plans des travaux exécutés, suivant ses procédés, sur ses propriétés de Kerhallès, du Beslouet et du manoir de Penhoadic, dans le Finistère.
- Les travaux consistent en création et en transformation de prairies, sur 34 hectares
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- 86 ares, dans ces trois propriétés, qui ont une superlicie totale de i3i hectares 72 ares.
- M. Soubigou procède par le labourage, au moyen de la charrue bêcheuse, par le drainage, l’irrigation et la captation de sources.
- Grâce à une méthode d’exécution dans laquelle l’analyse des terres et des eaux paraît judicieusement pratiquée, des marais ont été transformés en prairies dont la flore, bien adaptée aux terrains schisteux du Finistère, donne des fourrages de bonne qualité.
- Le Syndicat de dessèchement de la vallée de l’Authie, à Douriez (Pas-de-Calais), mise en culture des marais ; vues, plans et notices relatifs aux travaux d’assainissements exécutés.
- Algérie. — M. Poürcher (Charles), agriculteur à Kouba, près Alger, exposait les plans des propriétés créées par lui, depuis vingt et un ans, en pays arabe, et de la transformation d’une partie de colline, jadis inculte, à 5 kilomètres d’Alger.
- Une notice donnait des renseignements sur les travaux exécutés par M. Poürcher dans la région difficile appelée plaine de Chélif.
- M. Poürcher a fait, en 1880, des sondages qui ont amené la découverte d’une nappe souterraine, dont l’eau jaillissante a le même débit depuis vingt ans.
- Depuis cette époque, les propriétés situées dans la même région, et qui ne possédaient que des puits insalubres, ont pratiqué des forages qui donnent une eau saine et abondante.
- M. Poürcher a donné, dans la contrée qu’il habite, la preuve d’une grande énergie, en entreprenant, à ses frais, des travaux importants de recherches d’eau et de forages qui ont été profitables à l’irrigation et à l’alimentation, en même temps qu’il contribuait à l’amélioration du sol, comme simple colon colonisant, après avoir émigré, librement, emmenant en Algérie, en 1867, sa famille et sa fortune.
- ALLEMAGNE.
- Commission royale bavaroise du remaniement des champs, à Munich. — Les améliorations territoriales, qui se produisent dans le royaume de Bavière, sont exécutées sous la direction d’une Commission qui a été créée par la loi du 29 mai 1886 et du 9 juin 1889.
- Cette Commission, composée de l’un des hauts fonctionnaires de chacun des Ministères de la justice, de l’intérieur et des finances, ayant titre de membre temporaire, d’un haut fonctionnaire de l’administration intérieure et de membres techniques, au titre de membres perpétuels, compte actuellement 3 rapporteurs, A2 géomètres et 10 calculateurs.
- Les travaux de la Commission d’améliorations territoriales ont porté sur plus de 20,000 propriétés foncières, d’une surface totale de 2/1,000 hectares.
- Sur8A6 entreprises dont la Commission s’est occupée, 286 ont été terminées par
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- décision de la Commission, A g ont été délimitées sur place, 74 sont en cours d’exécution, 171 sont en préparation, i58 projets ont été enregistrés et 108 écartés comme inopportuns.
- Les travaux de la Commission étaient représentés de la façon suivante :
- I. Plans des améliorations territoriales dans les communes Schwabmünchen, Lan-gerringen et Graben, district d’Augsburg, régence de Souabe et Neubourg. Etat avant et après l’amélioration territoriale, échelle i/5ooo.
- II. Plans des améliorations territoriales de Kleinkitzighofen, district de Kaufbeuren, province de Souabe et Neubourg. État avant et après l’amélioration territoriale, échelle i/5ooo.
- III. Atlas contenant les plans de ai améliorations territoriales, avec, à la fin, deux rectifications de chemins ruraux. État avant et après l’entreprise.
- IV. Un exemple de la méthode d’améliorations territoriales pratiquée en Bavière.
- V. Six exemplaires des comptes rendus de la Commission d’améliorations territoriales pour les années 1887 à 1897.
- VI. Douze exemplaires de la loi du 9g mai 1886 et g juin 188g, sur les améliorations territoriales, avec les règlements visant son application (dans les commentaires de la loi de Von Haag-Brettreich et Windstosser).
- Les états avant et après les améliorations territoriales indiquaient les résultats obtenus.
- Dans les communes de Schwabmünchen, Graben et Laugerringen, on comptait 638 propriétés avec une surface remaniée de 9,500 hectares. Le nombre des parcelles était réduit de 4,71g à 1,373 après le remaniement.
- Non seulement les améliorations ont redressé les parcelles, en augmentant leur surface par la réduction de leur nombre, mais elles ont créé des chemins ruraux de 4 m. 5 0 de largeur sur une longueur totale de 76 kilomètres.
- Les frais mis à la charge des propriétaires, et qui s’élèvent à 15 0 marks par hectare, sont largement couverts par la plus-value des terrains remaniés, plus-value estimée à 300 marks par hectare.
- A Kleinkitzighofen, les améliorations ont porté sur 151 propriétés, avec une surface remaniée de 5 0 0 hectares. Le nombre des parcelles a été réduit de moitié, et 9 4 kilomètres de chemins ruraux ont été créés.
- Le Jury a récompensé la Commission des améliorations territoriales en lui décernant la médaille d’or.
- Bureau technique des eaux, à Munich. — L’exposition du Bureau technique du Royaume de Bavière pour l’aménagement des eaux se composait de :
- a. Deux rapports sur les travaux du Bureau de 1878 à 1896 et de 1896 81899;
- b. Une carte du royaume de Bavière avec indication des lieux où se sont effectués les travaux élaborés par le Bureau, échelle : i/5ooooo;
- c. Une carte des installations hydrauliques rurales aux environs de Munich, échelle îyboooo;.
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- d. Deux plans contenant des détails sur les installations comprises sous le titre III, échelle 1/100.
- La création du Bureau des eaux au Ministère de l’intérieur date du 3o mars 1878.
- Un directeur administrateur, cinq rapporteurs techniques et vingt-deux membres techniques auxiliaires constituent le Bureau des eaux.
- Ses attributions sont très étendues et ont pour objet :
- i° Conseils aux communes qui veulent améliorer les conditions d’approvisionnement en eau, au moyen d’avis et de projets généraux;
- 90 Elaboration de projets de détail;
- 3° Surveillance des constructions, des démolitions et des règlements de compte ;
- k° Appréciation des projets ou travaux qui ont été élaborés ou exécutés par des ingénieurs civils;
- 5° Avis sur tout ce qui concerne l’aménagement des eaux en général et les questions qui s’v rattachent ;
- 6° Surveillance technique de l’exploitation des installations exécutées sous sa haute direction.
- La carte au i/5oooo et les deux tableaux représentaient les installations hydrauliques rurales exécutées, dans les environs de Munich, sous la direction du Bureau technique ; en voici la nomenclature :
- a. Installation hydraulique de Bruck et Gelhenholzen (pompe avec électromoteur et locomobile comme moteur de réserve);
- b. Installation hydraulique de Wessling et Mischenried, pompe avec moteur à benzine ;
- e. Groupe d’installations hydrauliques de Sôcking, comprenant les localités de Sôcking, Hanfeld, Mammhofen, Hausen, Oberbrunn et Hadorf (pompe avec turbine Girard, moteur à benzine comme moteur de réserve);
- d. Installation hydraulique de Pôcking et Feldafing (pompe avec moteur à benzine);
- e. Installation hydraulique de Tutzing, Kerschlach et Unterzeismering;
- f. Groupe d’installations de Pasing, comprenant les localités de : Pasing, Pipping, Lochham, Grâfelfing, Steinkirchen, Maria-Eich, Martinsried, Planegg, Krailbng, Stockdorf, Gauting et gare de Mühlthal (pompe avec turbine Francis, moteur à benzine comme force de réserve);
- g. Installation hydraulique de Berg (pompe avec turbine Girard);
- h. Installation hydraulique de Aufkirchen (pompe avec roue à augets, moteur à pétrole comme moteur de réserve);
- i. Installation hydraulique d’Icking, Irschenhausen et Waldhausen (pompe avec turbine Girard);
- j. Groupe d’installations hydrauliques de Schaftlarn, comprenant les localités de Hohenschaftlarn, Ebenhausen, Zell, Neufahrn, Schorn et Wangen (pompe avec moteur à benzine);
- k. Installation hydraulique de Grünwald Wornhnm et Sauschutt (pompe avec turbines Partial Girard et Jonval accouplées).
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- Les installations b et l ont été exécutées en 1900.
- Les rapports exposés avec les plans donnaient les renseignements les plus précis sur les pompes, leur débit, la hauteur d’élévation, les différents appareils employés et les frais de construction des installations.
- Le Jury, qui avait reçu de M. le commissaire général de l’Allemagne, avec le catalogue officiel, le volume Y Agriculture allemande dans lequel il a trouvé des renseignements complets sur toute l’exposition des Administrations de l’Etat, dans la Classe 35, a décerné une médaille d’or au Bureau technique pour l’aménagement des eaux.
- Direction royale des travaux public , À Munich. — L’Aligau bavarois supérieur, situé au sud-ouest du royaume, est un pays couvert de montagnes appartenant aux Alpes septentrionales et qui forme le bassin de ITller supérieur.
- L’Hler se jette dans le Danube près d’Ulhm.
- Les eaux torrentielles, alimentées par les glaciers et les pluies abondantes, qui atteignent une hauteur moyenne annuelle de i,63o millimètres, ont entraîné des boues qui ont porté un grave préjudice aux cultures de la vallée et roulé des galets qui encombrent les cours d’eau.
- Pour reconquérir les terrains envahis et transformés en marais, le gouvernement actuel de la province de Souabe et Neubourg a résolu, dès i885, de faire effectuer des travaux d’art et de défense contre les torrents les plus dangereux.
- Les travaux, dirigés par les ingénieurs de l’État, ont été entrepris aux frais de la province; mais l’Etat a fourni d’importants subsides versés régulièrement, et les intéressés ont participé aux dépenses proportionnellement aux avantages qu’ils pouvaient en retirer.
- Depuis 1887, 20 torrents ont été corrigés au moyen de travaux qui n’ont été exécutés que partiellement pour 11 autres.
- Dans une autre série de travaux, on a projeté la correction de 33 autres torrents.
- Les travaux exécutés s’élèvent à 452,000 marks et les dépenses des travaux projetés seront de 32 5,000 marks.
- Le terrain, la pierre et le bois sont fournis gratuitement par les riverains et les intéressés.
- La régularisation des cours d’eau de la vallée et la correction complète de l’Ilîer, sur une longueur de 2 5 kilomètres, ont fait l’objet d’un projet dont l’exécution s’élèvera à 1,265,000 marks.
- L’amélioration de l’Aligau supérieur pourra être complétée, au moyen de travaux de dessèchement et d’irrigation, par les ingénieurs du service agricole.
- Ces importantes entreprises auront pour résultat d’améliorer i,5oo hectares de terrains par la seule correction de l’iller ; les autres travaux mettront en valeur une surface au moins égale.
- Les dépenses, évaluées à 2 millions et demi de marks, seront largement couvertes par les bénéfices, et les travaux rétabliront la sécurité des hommes et de leurs propriétés dans cette contrée.
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- L’exécution des travaux projetés demandera une quinzaine d’années.
- Actuellement, on a déjà établi environ 1,000 barrages et seuils de plus de 75 centimètres de hauteur, et on a exécuté et terminé, dans les torrents, sur une étendue de
- 36.800 mètres, des travaux dans lesquels il est entré 60,000 mètres cubes de pierre et
- 2.800 mètres cubes de bois.
- Plans exposés :
- a. Une feuille, carte à l’échelle de 1/26000 contenant les travaux d’endiguement des terrains, quelques corrections de cours d’eau, la correction de l’Iller avec les principaux canaux de dessèchement, et une vue géologique d’ensemble du bassin.
- b. Une feuille, profils longitudinaux et transversaux, particularités de l’exécution et des projets, vue d’ensemble.
- c Deux photographies représentant des scènes de l’exécution des travaux sur les torrents.
- d. Collection de dix photographies.
- Le Jurv a décerné une médaille d’or à la Direction royale des travaux publics à Munich.
- Ixstitct d’amélioration des marais en Bavière, À Munich. — Le Service de la culture des tourbières, fondé en 1897, a pour but de diriger la création des tourbières, leur entretien et l’exploitation de leurs produits.
- Les terrains tourbeux appartenant à l’Etat, aux communes et aux particuliers, il y avait intérêt à exécuter les travaux en commun pour obtenir économiquement les meilleurs résultats.
- Le Service de la culture des tourbières s’est surtout attaché à contrôler la valeur des nouveaux essais et à rechercher l’utilisation agricole et industrielle de la tourbe. ,
- Pour assurer le succès des entreprises de création de tourbières, le Service de culture se charge de donner toutes les indications sur les recherches auxquelles il a préalablement procédé, pour déterminer l’état et la nature du sol, au moyen de sondages et d’analvses, et aussi pour établir la valeur commerciale de la tourbe comme litière ou comme combustible.
- Dans les grandes entreprises, les travaux sont généralement exécutés par des prisonniers.
- Le Service de culture des tourbières préconise l’emploi des engrais chimiques et, pour amener les particuliers à les utiliser, il les fournit à moitié prix pour les cultures nouvelles, et au prix du marché pour les cultures anciennes.
- Enfin, pour encourager la culture des tourbières, l’État vend aux particuliers, à des conditions modérées, les terrains qui ont donné, après des essais suivis, des garanties de production certaine et rémunératrice.
- Actuellement, le Service de culture des tourbières, qui fonctionne aux frais de l’État, est composé d’un directeur, de trois assistants et de six ouvriers.
- Un laboratoire répondant aux exigences modernes est à la disposition du Service de culture des tourbières.
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- L’exposition du Service de la culture des tourbières de Bavière comprenait :
- a. Carte d’ensemble des tourbières de Bavière ;
- b. Carte agricole et géographique des tourbières du lac Chiem avec coupes;
- c. Carte des tourbières du Danube avec coupes ;
- d. Installation de la station de culture des tourbières de Bernau, sur le lac de Chiem, avec un plan du champ d’expérience, les plans du bureau, des bâtiments de l’exploitation , des photographies d’essais d’engrais et des tableaux de comptabilité ;
- e. Typ es de baraquements de prisonniers ;
- f. Vues des tourbières du Danube;
- g. Bibliographie de la culture des tourbières en Bavière.
- Le Jury a décerné une médaille d’or au Service de la culture des tourbières de Bavière.
- Ministère royal prussien de l’Agriculture , des Domaines royaux et des Forêts,! Berlin. — En Prusse, le Ministère de l’Agriculture, des Domaines et des Forêts est chargé de faire exécuter les améliorations et la construction des digues.
- Le personnel chargé de la direction des améliorations est composé de dix conseillers et de vingt inspecteurs répartis dans toutes les provinces du royaume.
- Ces fonctionnaires ont pour mission d’encourager les améliorations et de les signaler à l’administration et aux particuliers.
- Ils ont sous leur surveillance l’exécution des travaux entrepris par des compagnies publiques et ils sont chargés d’établir les projets de régularisation des cours d’eau.
- Tous les travaux exécutés avec la participation de l’Etat, dans le but de créer ou d’améliorer les endiguements, sont placés sous la surveillance et le contrôle de ces fonctionnaires.
- C’est aussi à eux qu’incombe le devoir de réglementer le régime des "eaux et de déterminer leur écoulement dans les bassins des fleuves de Prusse.
- Pour assurer la régularité de ce service, 37 architectes du Gouvernement sont adjoints aux fonctionnaires chargés des améliorations et des endiguements.
- Le personnel du Ministère de l’agriculture chargé des améliorations .est complété de 5 A spécialistes ayant titre de chefs de culture des prairies et de chefs de travaux des améliorations des prairies.
- Deux crédits sont mis a la disposition du Ministère de l’agriculture; l’un, de 282,000 marks, est destiné a couvrir les dépenses des travaux préparatoires du service d améliorations; lautre, de 700,000 marks, sert à encourager les entreprises syndicales ou communales de régularisation de cours d’eau.
- Des subventions d égale importance sont habituellement accordées par les associations provinciales.
- En 1898, oncomptait en Prusse :
- 2,120 compagnies de dessèchement, irrigation, drainage ou amélioration;
- h 1 â compagnies d’endiguement ;
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- 15 6 compagnies de régularisation de cours d’eau.
- L’étendue du territoire protégé est de 3,807,601 hectares et les frais se sont élevés à i43,65o,i53 marks.
- Le Ministère royal d’agriculture avait exposé :
- a. Une carte hydrographique des bassins des fleuves du nord de l’Allemagne ; quarante-deux cartes de bassins et une carte d’ensemble dans un carton, avec un cahier indiquant la surface des bassins des fleuves du nord de l’Allemagne ;
- b. Endiguement du delta du Memel, district de Gumbinnen, province de Prusse orientale ;
- Feuille 1 : Panorama de la zone inondée avant et après l’endiguement et huit vues particulières de la station d’énergie électrique et des appareils d’épuisement;
- Feuille 3 : Carte géologique, plans d’endiguement et de travaux de construction;
- c. Terrains conquis sur la mer, sur la côte ouest du Schleswig-Holstein ;
- Une feuille contenant : carte générale de la côte ouest du Schleswig-Holstein, de l’Elbe, à Hoyer; le Koog Frédéric VII avec les environs et Mot de Hamburg, relié par une digue à la terre ferme, avec la représentation des mesures prises pour conquérir des terrains;
- Un album de photographies représentant les travaux sur les bas-fonds et sur les terrains en dehors des digues;
- d. Reconstitution et amélioration du territoire d’Oberdresse-Indorf, district de Siegen, province de Westphalie;
- Feuille 1 : État du territoire avant la reconstitution;
- Feuille s : État du territoire après la reconstitution;
- Feuille 3 : Exposé des améliorations pastorales effectuées à l’occasion de la reconstitution ;
- e. Feuille 1 : Description des colonies dans les tourbières sèches, dans le Teufelsmoor de Lilienthal, province de Hanovre;
- Feuille s : Description du système de culture de Rimpau à Cunrau.
- Le Jurv a décerné à l’intéressante exposition du Ministère de l’Agriculture, des Domaines et des Forêts de Prusse une médaille d’or.
- Gouvernement royal du Schleswig. — Formation de polders sur la côte ouest du Schleswig-Holstein. — En 13oo et en i4oo, la côte ouest du Schleswig-Holstein fut dévastée.
- Une région fertile s’étendait autrefois de la terre ferme actuelle jusqu’aux îles de Sylt, Amrum, etc., et même au delà, jusqu’au moment où la digue qui protégeait le pays fut enlevée par une effroyable tempête.
- Le pays, abandonné aux incursions des vagues, fut peu à peu déchiqueté, et le reflux put emmener à la mer les dépôts dont étaient constituées des régions fertiles qui ont fait place à des bas-fonds.
- Un grand nombre d’iles, autrefois reliées à la terre ferme et aujourd’hui isolées le
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- long de la côte, sont des vestiges lamentables d’une contrée jadis prospère et habitée.
- Ces îles, grâce aux bancs de sable des bas-fonds dont elles sont entourées, abritent la terre ferme contre la violence du flot et ont empêché, dans les derniers siècles, les progrès de l’érosion de la côte.
- Dans les parties ainsi abritées, le limon dont la mer est chargée près de la côte a formé des alluvions qui entourent de nouveau beaucoup d’anciennes îles.
- Mais les alluvionnements se font lentement et leur action ne peut s’étendre à toute la région qu’au moyen de travaux qui, facilitant le dépôt du limon, empêchent le reflux de le ramener à la mer.
- Pour arriver à ce résultat, on emploie des digues basses dont le sommet est à un niveau plus élevé que celui des plus hautes eaux, et on a ménagé des fossés de dessèchement derrière les digues.
- Dans les plus bas fonds, on établit une robuste construction en fascines avec revêtement de pierres, tandis que, dans les autres cas, des constructions en terre avec revêtement de gazon sont suffisantes.
- Quand ces digues ont une grande longueur, comme celles qui relient Oland, Langeness et le Hamburger-Hallig à la terre ferme, on les abrite contre les courants parallèles en établissant des digues perpendiculaires, quand ï’alluvionnement peut se faire assez rapidement.
- Sans être à l’abri des tempêtes, ce système de digues modère l’action du vent sur la surface des eaux et arrête, à peu près complètement, le courant dû à la marée.
- Dans ces conditions, on retient le limon amené parle flux, Ï’alluvionnement s’opère sûrement et, dès qu’il atteint une hauteur de o m. 5o au-dessous du niveau de l’eau, on voit apparaître la salicorne à sa surface.
- On favorise ensuite l’envasement en établissant des fossés de 2 mètres de largeur sur 2 5 centimètres de profondeur, distants les uns des autres de 10 mètres du milieu au milieu. La terre qui en est extraite est rejetée sur les bandes qui séparent les fossés et, grâce à ce système, on arrive plus rapidement à exhausser le terrain au-dessus du niveau de la marée ordinaire.
- Dès que le niveau du terrain est de 0 m. 3o au-dessus de la marée ordinaire, on procède à l’endiguement.
- Le mode d’endiguement et son prix de revient dépendent de la surface abritable par mètre courant de digue; on admet généralement que l’endiguement d’un hectare doit être donné par une longueur moyenne de 10 mètres de digue.
- Les digues de 5 à 6 mètres au-dessus de la marée ordinaire coûtent
- environ i4o marks par mètre, soit pour un hectare................ i,4oo marks.
- La dépense pour les chemins et drainages........................... 100
- Les travaux préliminaires pour obtenir Ï’alluvionnement ont coûté ... 5oo Un hectare de polder protégé revient à
- •2,000
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- Et, comme on estime à 2,700 marks la valeur moyenne d’un hectare protégé, il en résulte un bénéfice de 700 marks.
- Ce résultat met hors de doute la nécessité et l’importance des travaux effectués pour créer des polders; le résultat pécuniaire obtenu fait espérer que l’on réussira, grâce à un travail persévérant, à reconquérir les terrains envahis par la mer.
- Cette conquête augmente la richesse nationale en assurant des moyens d’existence à de nombreuses familles.
- Depuis cinquante ans, 9,000 hectares de terrain ont été endigués sur la côte ouest du Schleswig-Holstein, entre l’Elbe et Hoyer.
- kko habitations y abritent 2,600 habitants, qui trouvent sur ce sol fertile un travail rémunérateur.
- 7,000 hectares non encore endigués ont été aussi conquis sur la mer, de sorte que, sur une longueur de 12 5 kilomètres de côte, la terre s’est avancée, dans la mer, de plus de 500 mètres en cinquante ans, soit d’environ 10 mètres par an.
- Des résultats analogues sont à signaler sur la côte de même longueur qui s’étend de l’Elbe à la frontière Hollandaise.
- Les plans figuraient dans l’Exposition du Ministère de l’Agriculture, des Domaines et Forêts du royaume de Prusse.
- Le Jury a décerné une médaille d’or au Gouvernement royal du Schlesw ig.
- Commission générale rotalf. à Muenster. — En même temps qu’elles sont chargées d’autres tâches, les Commissions générales ont mission de reconstituer les parcelles résultant soit de l’abohtion d’une jouissance en commun, en particulier d’une vaine pâture, soit d’une autre provenance.
- Les Commissions générales doivent tenir compte des intérêts de police rurale de l’État, veiller au maintien ou à l’établissement des chemins, ouvrages d’irrigation et de dessèchement nécessaires.
- Leurs attributions s’étendent aussi aux corrections de cours d’eau, à la régularisation du niveau des eaux, aux réorganisations se rattachant à la reconstitution des parcelles.
- Ces Commissions, qui ont été organisées en 1817, sont des autorités provinciales.
- Elles sont constituées en Conseil dont l’action s’étend, suivant l’abondance des affaires, sur une ou plusieurs provinces ou seulement sur une partie de province.
- Une Commission générale est composée, y compris le président, de cinq membres qui sont, pour la plupart, en même temps des juges et des jurisconsultes familiarisés avec les questions agricoles.
- Les autres membres doivent avoir des connaissances agricoles et juridiques.
- Les agents de la Commission générale sont choisis parmi les juges suppléants et les agriculteurs praticiens ; ils sont chargés de l’exécution, sur place, des reconstitutions.
- Des arpenteurs, ayant aussi des connaissances agricoles, sont adjoints aux commissaires spéciaux pour la confection des plans. Il existe actuellement neuf Commissions dans le royaume : à Kœnigsberg, pour la province de Prusse orientale ; à Bromberg,
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- pour les provinces de Prusse occidentale et de Posnanie; à Breslau, pour la province de Silésie; à Francfort, pour les provinces de Brandebourg et de Poméranie; à Merseburg, pour la province de Saxe; à Munster, pour la province de \\ estphalie et les Cercles de droit coutumier de la province du Rhin; à Cassel, pour la province de Hesse-Nassau; à Hanovre, pour les provinces de Hanovre et du Schleswig-Holstein; et enfin à Dusseldorf, pour la province du Rhin et le pays de Hohenzollern.
- Ces neuf Commissions générales comptent 86 membres y compris les présidents, î 4 7 commissaires spéciaux et 906 arpenteurs.
- Les reconstitutions opérées ont eu un résultat très favorable au point de vue agricole; elles ont amélioré la situation des propriétaires intéressés par la création de moyens économiques de drainage et d’irrigations, et elles ont facilité l’amélioration des procédés de culture, modifié les assolements et permis l’utilisation de nouvelles plantes cultivées.
- Les chiffres qui suivent démontrent l’activité qui a été déployée dans le domaine des reconstitutions :
- A la fin de 1898, on avait reconstitué et libéré de toute servitude de pacage et d’usages en bois et litière, 18,375,627 hectares.
- Le nombre des propriétaires compris dans la reconstitution était de 2,220,536 et 1 5,83o,395 hectares ont été arpentés.
- Le Jury a décerné une médaille d’or à la Commission générale royale, à Muenster.
- Une autre médaille d’or a été décernée à l’Inspection d’amélioration des terrains à Kœnigsberg.
- Institut central agronomique du royaume de Wurtemberg, à Stuttgard.—L’Exposition du service agricole central du royaume de Wurtemberg comprenait :
- a. Plan de la reconstitution des parcelles, du drainage et de l’irrigation d’une partie du finage de Tailfingen, canton de Bolingen, et dessins des vannes qui retiennent les
- eaux :
- Surface.......................................................... 64 hect. 80
- Propriétaires intéressés......................................... 200
- Nombre de parcelles.............................................. 201
- b. Plan d’une irrigation de prairie dans la vallée du Danube, finages d’Erfingen, Erisdorf et Venfra, canton de Riedlingen, avec dessins de détail.
- Surface irriguée............................................. 34 hectares.
- Ecoulement d’eau par hectare et par seconde.................. 16 litres.
- c. Plan de reconstitution des parcelles dans les finages d’Ellhofen et Lehrensteinfeld, canton de Weinsberg.
- Surface reconstituée................................................. 983 liect. 80
- Nombre des intéressés................................................ 456
- Nombre de parcelles............................................ 1,7o3
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- d. Plan de remembrement de l’AHmandflache de la commune de Mussingen, canton de Rottenburg.
- Surface .................................................................... 377 hectares.
- Nombre des propriétaires.................................................... 073
- Nombre des parcelles avant l’exécution.................................... 0,107
- Nombre des parcelles après l’exécution.................................... 1,719
- Longueur totale du nouveau chemin...................................... 16,000 mètres.
- Le Jury a décerné une médaille d’or à l’Institut central agronomique (service central).
- Les nombreuses administrations allemandes qui ont participé à l’Exposition de 1900, nous ont apporté la preuve que les travaux de reconstitution et d’amélioration des terrains, d’assainissement et d’irrigation, sont activement conduits en Allemagne.
- Nous avons, à dessein, donné des indications très détaillées sur l’organisation des Commissions chargées des études, du contrôle et de la direction des travaux publics agricoles.
- On pouvait, d’ailleurs, apprécier l’importance considérable des entreprises exécutées, en cours d’exécution ou seulement projetées, par la très nombreuse collection de plans exposés et les monographies mises à la disposition du Jury et du public.
- BOSNIE-HERZÉGOVINE.
- Le gouvernement de Bosnie-Herzégovine avait une très remarquable exposition dans la Classe 35 et on trouvera, dans le chapitre II, une longue nomenclature de plans de constructions rurales.
- Dans cette nombreuse collection, nous avons relevé les plans :
- i° Des améliorations du Livansko-Polje (Bosnie);
- 20 Des améliorations du Gacko-Polje (Herzégovine);
- 3° Une carte en relief d’une partie de l’arrondissement de la Station agronomique du Livno.
- Pour faciliter les améliorations, l’Administration de la Bosnie fait aux cultivateurs l’avance des charrues et autres instruments dont ils ont besoin, et cela contre payement à longs termes, s’étendant parfois sur plusieurs années et sans intérêts.
- L’Administration a, depuis longtemps, organisé dans chaque district des caisses de secours, qui prêtent aux agriculteurs l’argent dont ils ont besoin.
- Ces caisses sont dotées d’une part du capital par le Gouvernement; l’autre part est fournie par la population.
- Grâce à ces dispositions et aux facilités accordées à la culture, les améliorations du sol ont porté, de 1886 à i8g5, sur io3,ioo hectares et augmenté d’autant la surface cultivée.
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- En 18g5, les 5,102,700 hectares de la Bosnie et de l’Herzégovine comprenaient : 3,335,894 hectares de terres arables, de jardins, vignobles et prairies, et 2,658,100 hectares de forêts. Grand Prix. (Voir page 70. )
- Collaborateurs : MM. Mikuli (Jacob de), Bautz (Auguste).
- HONGRIE.
- Direction nationale du Service des eaux. — La Hongrie'possède, depuis 1879, un Service de l’hydraulique agricole.
- Les premiers essais de drainage et d’irrigation ont été faits avant 1867, et c’est de 18 5 2 à 18 5 4 que le premier drainage fut opéré, à Saint-Lorinez, sur le domaine de Vep, appartenant au comte François de Erdodv.
- Avant 1879, on avait drainé environ 450 hectares avec des dépenses qui variaient de 200 à 5oo francs par hectare.
- Les premières irrigations ont été exécutées à partir de 1820, sur le domaine de Magyar-Ovar, à l’archiduc Frédéric. De i85o à 1879, des milliers d’hectares ont été arrosés par les procédés primitifs dans les comitats Pozsony, Bars, Nyitra, Zolyom, Vas, Maramaras, Bereg, Ung et Zemplen; on peut estimer à 2,700 hectares les terrains irrigués d’une façon systématique. Le prix, dans ce dernier cas, variant de 65o à 2,000 francs par hectare, les irrigations n’ont pas eu d’extension.
- Vers 187 1, le Ministère de l’Agriculture de Hongrie s’est occupé des améliorations du sol, mais ses efforts ne furent pas couronnés de succès, les ingénieurs étrangers, auxquels il proposa l’éntreprise et qui ignoraient, d’ailleurs, les conditions du sol hongrois, ne s’étaient pas entendus avec l’Administration.
- C’est alors qu’un jeune ingénieur hongrois, M. de Kvassay, désireux de mettre son pays au rang des nations qui possédaient déjà un service d’amélioration du sol, se mit à la disposition du Ministre de l’Agriculture.
- Une mission lui fut confiée pour aller étudier à l’étranger les procédés modernes de l’hydraulique agricole et, à son retour, après avoir visité la Bavière, le Wurtemberg, le Grand-Duché de Bade, l’Alsace, la Suisse, la France et l’Italie, il commença ses travaux d’amélioration dans le comitat Szepes.
- M. de Kvassay fit ensuite des expériences pratiques de drainage et d’irrigation; il pratiqua des dessèchements au moyen de rigoles, en même temps qu’il faisait des conférences. Ses travaux mirent en éveil l’attention des agriculteurs, et le Ministère se décida à organiser un service des améliorations du sol en allouant les crédits nécessaires.
- On adjoignit quatre ingénieurs à M. de Kvassay en 1879, deux autres en 1880, quatre en 1881, et le nombre de ses collaborateurs fut porté à 17 en 1882.
- Il fallut alors créer une école de commis de l’hydrauüque agricole et, dès 1882, cinq commis brevetés et vingt-deux commis stagiaires venaient augmenter le personnel du Service de l’hydraulique ; cet accroissement du personnel était nécessaire, les sollicitations des agriculteurs devenaient chaque jour plus fréquentes.
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- Le Service fonctionnait sur 115 hectares en 1877; les travaux projetés et commencés s'élevaient à 075 hectares en 1878 et 6,900 hectares furent terminés en 1879.
- En 1880, l’amélioration du sol était terminée sur i,Aa3 hectares, en cours sur 1 4,388 hectares et projetée sur i3,i 35 hectares.
- Le Ministère fournit gratuitement, au cultivateur qui en fait la demande, le plan d’amélioration; l’ingénieur du Service hydraulique surveille, sans aucune rétribution, l’exécution du plan, et le cultivateur ne supporte que le salaire du commis employé.
- C’est au dévouement désintéressé des ingénieurs que le Service de l’hydraulique agricole doit son développement en Hongrie.
- Pour mieux en faire apprécier les avantages, le Ministère de l’Agriculture fit exécuter, aux frais de l’Etat, des travaux de drainage dans le comitat d’Arva, dans une des régions pauvres du pays, et il mit gratuitement, à la disposition des agriculteurs, des machines à fabriquer les tuyaux de drainage.
- En 1880, le Service était réparti entre quatre bureaux dirigés par quatre ingénieurs; en 1881, le pays fut divisé en huit districts formés des bassins des principaux cours d’eau.
- M. de Kvassay fut désigné pour remplir les fonctions d’ingénieur en chef et chargé de l’administration et de la direction des cours d’eaux.
- En i885, une loi réglementant l’emploi des eaux apporta un nouvel essor dans la pratique des irrigations et des dessèchements, et il fallut augmenter le nombre des ingénieurs chargés de l’étude et de la direction des travaux d’amélioration. Ce nombre, qui était de 29 en i885, fut porté à 35 en 1889.
- Il fallut ensuite créer de nouveaux bureaux, et la Hongrie fut divisée en dix-sepl districts.
- Le service des corrections de. cours d’eau et des endiguements, qui relevait du .Ministère des Travaux publics, fut rattaché au Ministère de l’Agriculture et l’on créa le Bureau central des travaux hydrauliques et des améliorations du sol.
- On créa, en 1899, la Direction du Service des eaux et on y adjoignit trois inspecteurs de l’hydraulique agricole.
- Les bureaux répartis sur l’étendue du territoire sont chargés de dresser les plans pour :
- i° La régularisation des ruisseaux;
- 20 Le curage des lits des cours d’eau;
- 3° La protection des berges des cours d’eau non navigables mais flottables;
- 4° Les dessèchements;
- 5° L’assainissement des marais;
- 6° Les drainages;
- 7° Les travaux d’irrigation et de colmatage ;
- 8“ La correction des torrents;
- 90 Les rouissoirs de chanvre ;
- 1 o° L’épuration des eaux d’usine et des sucreries au moyen de drainages et d irrigations.
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- Les bureaux ont encore la surveillance des travaux dirrigation, de drainage, de dessèchement et de colmatage entrepris par des Sociétés qui relevent du Ministère de l’Agriculture. Lorsque ces Sociétés n’ont pas un ingénieur attitré, les études et plans des travaux quelles ont à exécuter incombent aux Bureaux.
- Depuis 1886, le nombre des Sociétés dont les travaux techniques sont exécutés par les Bureaux s’est élevé à 98, et la surface globale sur laquelle ces Sociétés étendent leur action est de 34g,564 hectares.
- Les Bureaux de l’hydraulique agricole assistent aux enquêtes administratives sur les chemins de fer projetés et sur les chaussées et viaducs à construire, pour y défendre les intérêts confiés au Ministre de l’Agriculture.
- Les Bureaux sont chargés des expertises administratives dans tous les différends relatifs à l’usage des eaux, à la vérification des anciennes concessions. Ils sont chargés de la pose des repères, dans la construction des barrages, et de la police des eaux. Les actes expédiés par les Bureaux se sont élevés, en 1898, au nombre de aa,4ÿ8 se décomposant de la façon suivante :
- Pour concessions d’eau.................................................... 8,545
- Pour police des eaux...................................................... 1,293
- Autres affaires administratives....................................... 12,635
- L’exposition de la Direction nationale du Service de l’hydraulique agricole comprenait une collection de plans et de tableaux, qui résumaient les opérations exécutées par les Bureaux dans la période de 1879 à 1898. Une notice, très documentée, due à M. Ladislas Jozsa et publiée sous la direction de M. Léopold-Farago, chef de la Section de l’hydraulique agricole, avait été mise à la disposition du Jurv et nous y avons trouvé de précieuses indications sur les travaux d’amélioration du sol exécutés en Hongrie.
- On pourra se rendre compte de l’importance de ces travaux par les renseignements qui suivent, sur les surfaces améliorées, le mouvement des terres et les dépenses qui en ont résulté et qui ont été supportées par les propriétaires :
- SURFACES AMELIOREES. MOUVEMENT DSS TERRES. MONTANT DES DEPENSES.
- Dessèchements Drainages Irrigations hectares. .... 419,770 mètres cubes. 21,517,837 5,362,278 2,336,705 florins ( a fr. 10) 4,783,867 g33,i38 i,o6o,243
- Totadx .... 443,108 29,216,820 6,779,248
- Les dépenses faites par l’État pour le Service de l’hydraulique agricole se sont élevées, dans la période de 1879 à 1898, à 2,474,399 florins.
- Par suite de 1 importance toujours croissante du Service de l’hydraulique agricole, le nombre des ingénieurs a été porté à 83 en 1899.
- Ce haut personnel de direction comprend un conseiller de section, six conseillers techniques, dix-sept ingénieurs en chef, cinquante-neuf ingénieurs.
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- M. de Kvassay, qui a organisé l’hydraulique agricole en 1878, est aujourd’hui à la tête de la Direction nationale du Service des eaux, au Ministère de l’Agriculture de Hongrie, dont l’exposition comprenait des plans d’amélioration du sol, des échantillons de terres amendées, avec un registre des utilisations des eaux, présentés par : le 1er Bureau de l’hydraulique agricole (Budapest), le 2 e Bureau (Komarom), le 3e Bureau (Budapest), le 4e Bureau (Kassa);
- Les plans d’améliorations dressés pour la Société de dessèchement de Hegvi-Szalok, par le 5 e Bureau ( Satoralja-Ujhely) ;
- Les plans des terres améliorées, registre des utilisations d’eaux, par le 6e Bureau (Debreczen);
- Les plans de colmatage, produits de terrains amendés et registre des utilisations d’eaux, par les 7' Bureau (Kolozsvar), 8e Bureau (Budapest), 9e Bureau (Arad)1,
- 1 0' Bureau (Brasso);
- Enfin les plans d’améliorations du sol et registres des utilisations d’eaux par le 11' Bureau (Szombathely), le 12e Bureau (Temesvar), le i3e Bureau (Xagy-Enyed), le i4e Bureau (Pécs) et le i5e Bureau (Pozsony).
- La Direction nationale du Service des eaux avait exposé une carte de Hongrie indiquant les districts des Bureaux de l’hydraulique agricole.
- Sur d’autres cartes on trouvait le personnel des Bureaux, la désignation des Sociétés d’endiguenient, de dessèchement et d’épuisement.
- Des tableaux indiquaient les drainages, les dessèchements et les irrigations opérés depuis 1879.
- 90 Sociétés particulières de dessèchement et d’irrigation étaient réunies dans l’exposition collective du Service de l’hydraulique agricole du Ministère de l’Agriculture.
- Si intéressants que soient les travaux de ces Sociétés, il ne nous est pas possible de les mentionner dans le cadre restreint de ce Rapport.
- Le Jury de la Classe 35a décerné un grand prix au Ministère de l’Agriculture, pour les sections réunies de la Direction des Eaux, de la Direction des Haras et du Service vétérinaire.
- Collaborateurs de la Direction nationale du Service des eaux :
- MM. Kvassay (Eugène de), Farago (Léopold), Pokorny (Théodore), Dauscher (Jules), Josza (Ladislas), Kolozsvary (Édouard de), Pech(Bela), Szabo (Ferdinand de), Udranszky (Joseph) et Vallyi (Bêla).
- CRO ATIE-SL A VOME-D AL M ATIE.
- Le gouvernement royal de la Croatie-Slavonie-Dalmatie, qui présentait une carte des stations pluviométriques et hydrométriques de son territoire, avait réuni, dans une remarquable exposition collective, tous ses exposants parmi lesquels nous citerons :
- M. Acgosto (Georges), conseiller, chef des travaux publics à Zagreb, plans du dessèchement des marais de Louja avec description;
- 5
- Gb . VIL — Cl. 35.
- IvrKIMEftlE. S/TIOSJit.
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- M. Bückl (Étienne), ingénieur en chef a Zagreb, plan du dessèchement des marais de Mokro ;
- M. Egersdorfer (Sigismond), ingénieur en chef à Varasdin, plan et description de la canalisation de la rivière Drave ;
- M. Eise.nhut (Louis), ingénieur en chef à Karlovac, plan et description du dessèchement des marais de Pokupjetrg;
- M. Eisenthal (Milan de), ingénieur à Zagreb, travaux hydrotechniques;
- M. Haxicki (Valérien), ingénieur à Gospié, plan d’ensemble pour approvisionner d’eau le Karst ;
- M. Hlavinka (Vinko), professeur à Zagreb, plan de canalisation de la rivière Glo-govnica ;
- M. Schleicher (Jean), ingénieur civil à Sunja, plan de la régularisation de la rivière Sunja ;
- M. Seifert (Adolphe), ingénieur en chef à Ogulin, plan d’une citerne;
- La Société de canalisation de la rivière Vuka, à Osick, plan et description des travaux.
- Le Jury a décerné un grand prix au gouvernement royal de la Croatie-SIavonie-Dalmatie.
- Collaborateurs : M. de Malin, conseiller du gouvernement pour l’organisation de. l’exposition, et M. Pisacic (Auguste), conseiller technique.
- MEXIQUE.
- L’exposition de la Commission d’inspection du fleuve Nazas, à Mexico, figurait dans la Classe 29.
- Sur la demande du Président de cette Classe, le Jury de la Classe 35 a visité cette exposition, qui comprenait des plans de constructions, des photographies et le règlement de la distribution des eaux.
- M. Markassdza (Carlos), à Mexico, avait présenté les plans d’une digue sur la rivière Lerma, avec une notice sur ses travaux d’irrigations.
- M. de Mier, commissaire général du Mexique, exposait des plans de dérivation de la rivière Atoyac.
- L’Atoyac prend sa source sur le versant de ITxtacihualt, dans l’Etat de Puebla.
- Après avoir arrosé les riches vallées de Teomelucan et de Navitas, elle met en mouvement les nombreuses filatures de coton installées dans la ville de Puebla. Elle coule ensuite à travers les districts de Tepeaca, Tecali et Acatlan, sans que ses eaux puissent être utilisées ni comme force motrice, ni pour l’irrigation, son lit étant profondément encaissé.
- Grossie de plusieurs affluents, l’Atoyac devient le Mexcal et, plus loin, le Rio de las Balsas et se jette dans le Pacifique, à Zacatula.
- Par suite d’une dérivation que les Espagnols exécutèrent, l’Atoyac fut dirigée sur une région qui comprend, au sud de Puebla, les districts d’Atlixco, d’Izucar, Matamoros et
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- de Cbietla. Cette région est d’une fertilité extraordinaire et on y cultive le blé, le piment, la canne à sucre, le café, le coton, le tabac, la vigne, etc.
- En 1 576 et, plus tard, en 1810 et en i865, plusieurs projets de dérivation ont été étudiés; mais, par crainte de la dépense considérable que les travaux devaient entraîner, le gouvernement ne les fit pas exécuter.
- Séduit par l’idée de réaliser l’entreprise depuis si longtemps projetée, M. Sébastien de Mier, ministre plénipotentiaire des Etats Mexicains et commissaire général du Mexique à 1 Exposition universelle de igoo, demanda au gouvernement et obtint une concession pour dévier les deux tiers de l’Atoyac.
- Commencés dans les conditions les plus défavorables, par suite d’une direction inexpérimentée, les travaux furent suspendus de i886 jusqu’à la fin de 1895, malgré les sommes importantes qui avaient été engagées.
- C’est à cette époque que M. de Mier reprit son œuvre en confiant, cette fois, la direction de l’entreprise à M. Coca, habile ingénieur français de l’École centrale.
- Les travaux de dérivation furent-terminés à la fin de 1897 et inaugurés officiellement par le général Porfirio Diaz, président de la République.
- Ces travaux comprennent : i° Un barrage sur l’Atoyac de 12 mètres de hauteur, 1A mètres de largeur à la base et de 70 mètres de longueur; 20 un canal de 4,300 mètres avec ponts, vannes, etc.; 3° un tunnel de 5 kilomètres, maçonné en grande partie ; 4° un autre canal de 2 kilomètres et 11 petits tunnels qui varient de 5 o à 200 mètres de longueur.
- Ces canaux ont été faits pour un débit de 4,ooo litres par seconde.
- Les eaux dérivées donnent sur leur parcours 2 3 chutes, dont la hauteur varie de ta à 1 A3 mètres, produisant une force effective globale de 23,200 chevaux.
- Ces chutes d’eau sont situées à proximité de la voie ferrée de l’interocéanique, dans un pays sain appelé à devenir un grand centre industriel.
- La plus haute chute, qui a 14S mètres et qui fournit 4,700 chevaux, est louée à la Western Electric C'e, de Chicago, qui fournit à la ville de Puebla la force motrice au moyen de l’électricité.
- NORVÈGE.
- M. Hanneborg (0. B. H.), à Christiana, exposait une machine à drainage dans la Section de Vincennes.
- RUSSIE.
- La Section des Améliorations du sol au Ministère de l’Agriculture et des Domaines avait présenté une carte en relief de Polessié; cette carte démontrait les canaux de dessèchement.
- Une autre carte en relief des terrains irrigués de la couronne (Domaines de Valouisk) indiquait les canaux d’irrigation et les terrains irrigués.
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- CHAPITRE IL
- PLANS ET SPÉCIMENS D’EXPLOITATIONS. — CONSTRUCTIONS RURALES. PARCS, VOLIÈRES, GRILLES ET TREILLAGES.
- EXPLOITATIONS AGRICOLES.
- France. — M. Barre (delà) présentait un tableau et une monographie de la culture de l’osier, avec indication des meilleurs ouvrages traitant de l’exploitation des oseraies.
- M”“ Vïe Hebert—C ail avait exposé, dans un tableau et dans un album, les plans de son importante exploitation de LaBriche (Indre-et-Loire), des cartes d’assolements et des photographies et vues des bâtiments (propriété de 1,700 hectares).
- Algérie. — M. Aubert, à Bône, présentait une monographie de la machinerie agricole dans les exploitations d’Algérie.
- M. Bastide, à Sidi-Bel-Ahbès, avait exposé un album de photographies représentant son importante exploitation agricole de 1,250 hectares, défrichés et cultivés, comprenant 800 hectares de céréales ,170 hectares de vignes, 10 hectares de prairies, 8 hectares d’horticulture et 28 hectares d’arboriculture.
- M. Chibis (Antoine), àBoufarik, avait exposé le plan de son domaine de Sainte-Marguerite, à Boufarik, avec des spécimens de constructions de son exploitation agricole et industrielle.
- La récompense accordée à M. Chiris, par le Jury de la Classe 85, faisant double emploi avec celle d’une autre Classe, a été supprimée.
- La Compagnie algérienne, à Aïn-Regada (Constantine), avait présenté un album de vues des propriétés créées. Exploitation de 100,000 hectares.
- Compagnie Genevoise des Colonies suisses de Sétif, à Sétif, photographies de ses exploitations et d’une moissonneuse en travail.
- M. Leroux (Sébastien), ingénieur agronome et constructeur, à Mustapha, avait exposé une volumineuse collection de plans, bien étudiés et bien exécutés, qui représentaient :
- i° Un projet de construction d’un système nouveau de réservoir économique pour l’irrigation de petites et moyennes cultures ;
- 20 Un projet de barrage réservoir, nouveau système, à nervures, pour résister aux grandes charges d’eau avec des maçonneries d’épaisseur relativement faible;
- 3“ Un projet d’installation de silo pour les fourrages verts;
- 4° Un projet de construction d’une ferme pour l’exploitation de 25 à 35 hectares de terre coloniale ;
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- 5° Un projet de construction pour une exploitation de 200 à 200 hectares de terre coloniale ;
- 6° Un projet de fosse double à fumier avec plate-forme pour la préparation des eompots;
- 'f Un projet de fosse double pour recevoir les immondices d’un groupe de maisons ouvrières ;
- 8° L’établissement d’une plate-forme double pour la préparation des engrais et des eompots;
- et 10° Deux projets de construction de maisons ouvrières à bon marché ;
- 11°, 12°, iB° Projets de construction de celliers modèles pour recevoir de 10 à 12,000 hectobtres de vin.
- D’autres plans représentaient des dispositions spéciales pour les accessoires de chais.
- La Société agricole et industrielle dü Sud-Algérien, 7, rue Saint-Lazare, à Paris, avait exposé des vues photographiques des constructions de ses exploitations agricoles au Sahara.
- La récompense que le Jury de la Classe 85 avait accordée à la Société agricole et industrielle faisant double emploi avec celle d’une autre Classe a été supprimée.
- La Société franco-algérienne d’Épargne agricole, à Paris, 11, rue Ruhmkorf, avait exposé les plans d’une ferme-école et de propriétés d’une superficie de 1,000 hectares, appartenant à 14 propriétaires, pour acclimater les colons qui se destinent à la culture algérienne.
- Congo français. — La Société agricole et commerciale de Setté-Cama exposait un plan de la concession de 1,900,000 hectares qu’elle a obtenue du gouvernement, avec l’indication des factoreries tenues par des Européens, les plantations de caoutchouc, les plaines, les forêts, la brousse et les rivières navigables.
- Setté-Cama est un port situé sur la côte de l’Océan, à l’embouchure de la rivière Setté-Cama.
- Dahomey. — Le Comité local de l’Exposition, à Porto-Novo, avait exposé des plans d’exploitations avec une nombreuse collection de photographies de la ferme d’essais.
- Madagascar. — M. Delacre (Lucien) avait exposé des photographies d’exploitations rurales.
- M. Delacre exposait hors concours.
- Tunisie. — MM. Crété (Maurice) et Cie, à Crétéville, avaient une exposition sur laquelle nous avons donné des notes à la page 3 2.
- MM. Crété et Cie ont exposé hors concours.
- La Direction coloniale de l'agriculture et du commerce de Tunis avait exposé les plans du Domaine de Djerbi, propriété de M. le comte de Hédouville.
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- Des dessins représentaient des installations de pêcheries avec des constructions.
- Cette exposition comprenait des instruments qui figurent dans les chapitres V et XI. Le Jury a décerné un grand prix à la Direction coloniale de 1 agriculture.
- M. Jullien (Gabriel), à Sidi-Salem, près Mateur, avait exposé les plans de son exploitation agricole.
- M. Prouvoust (Édouard), à Mrira, près Tunis, avait exposé le plan de son exploitation avec une collection de photographies.
- Mme Ridel-Lagrenée (M. Léonie) avait exposé le plan du domaine de Chaouat avec une collection de photographies représentant les principaux bâtiments de l’exploitation.
- M. S Avignon (A-F. Henri), au domaine de Bir-Kassa, près Tunis, et à Paris, place de la Madeleine, i5, avait exposé le plan de son domaine, avec une nombreuse collection de photographies des bâtiments de l’exploitation.
- M. Savignon exposait hors concours.
- M. Taine (Émile), à Bou-Arada, exposait le plan et des cartes du domaine de Bou-Arada, avec un album de photographies représentant les bâtiments de l’exploitation.
- Autriche. — Le Comité exécutif pour l’Exposition agricole de l’Autriche avait exposé une collection de tableaux, de modèles, de plans et de publications relatifs aux exploitations agricoles, aux constructions rurales et à l’élevage.
- Le Jury a décerné un grand prix pour cette remarquable exposition collective.
- Belgique. — Le Ministère de l’Agriculture de Belgique avait exposé des plans et une monographie de l’organisation du Ministère de l’Agriculture.
- Le Jury a décerné une médaille d’or.
- Bosnie-Herzégovine. — Le Département de l’Agriculture de Bosnie-Herzégovine, à Sarajevo, avait exposé une très importante collection de plans, qui représentaient :
- 10 La station gouvernementale agronomique de Iacko ;
- 2° La station gouvernementale agronomique de Ilidze;
- 3° La station gouvernementale agronomique de Livno ;
- k° La station gouvernementale agronomique de Modric :
- 5° La station gouvernementale de pomologie et de viticulture à üervent, Lastva et Mostar ;
- 6° Les plans des pépinières gouvernementales d’arbres fruitiers et des pépinières communales ;
- 7° Les dépôts gouvernementaux d’étalons à Sarajevo, Mostar et Hau-Borike ;
- 8° Les établissements gouvernementaux d’aviculture à Pridjedor et de pisciculture à Ilidzer.
- 11 y avait aussi une collection de tableaux représentant :
- 9° La station agronomique gouvernementale de Gacko, avec le bâtiment principal, vue intérieure de la cour, porcherie ;
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- 1 o° La bergerie à Nicolin-Dol ;
- ii° La ferme Alpestre à Zelengora ;
- î a° Le chalet à l’Alpe de Zelengora ;
- 13° L’étable de refuge à l’Alpe de Zelengora ;
- î U° La station gouvernementale agronomique de Livno, écurie de chevaux ;
- i5° La station gouvernementale agronomique de Modric, étable à bétail de rapport;
- i6° Un grenier;
- 170 La station gouvernementale agronomique de llidze, bâtiment principal, laiterie et étable de taureaux ;
- 18° La ferme alpestre au Igman, vue de la vallée ;
- 190 Les stations gouvernementales de pomologie et de viticulture à Dervent, bâtiment principal; à Mostar, Houage printanier; à Lastva, maisons de vignerons dans les vallées d’Ouest et d’Est;
- a o° L’établissement d’aviculture à Prijedor, poulailler et basse-cour ;
- ai" Les dépôts gouvernementaux d’étalons, succursale à Mostar;
- 2 2° Une ferme villageoise au Sarajevesko-Polge ;
- 2 3° Les vues d’ensemble des exploitations agricoles des stations gouvernementales agronomiques de Gacko, Livno, de la ferme alpestre sur la Kroug-Planina ;
- 2 4° La station gouvernementale agronomique de Livno, vue de l’entrée des grottes servant à la préparation du fromage façon Roquefort, avec la vue d’une ferme modèle ;
- 2 5° La ferme en plaine des stations agronomiques de llidze ; la ferme alpestre sur le Igman, côté sud; la vue d’ensemble de la station agronomique de Modric, les fermes modèles de Kladari et de Ledinica ;
- 2 6° Les vues d’ensemble des stations de pomologie et de viticulture de Mostar et de Lastva ;
- 27° L’établissement gouvernemental d’aviculture de Prijedor;
- 28° Et, enfin, le dépôt d’étalons de Sarajevo, vue d’ensemble.
- Le Jury a décerné un grand prix au département de l'agriculture de la Bosnie-Herzégovine.
- Bulgarie. —Le Ministère dd Commerce et de l’Agriclltüre, à Sofia, avait exposé une collection de photographies et de plans représentant les étabhssements des haras de l’État.
- Le Jury a décerné une médaille d’or au Ministère du Commerce et de l’Agriculture de Bulgarie.
- Équateur. — M. Bazürko (Santiago), ingénieur à Guayaquil, avait exposé des plans d’exploitation de cacao et de café.
- M. Büschwaed (Otto von), ingénieur à Guayaquil, avait exposé le plan de la propriété de Clementina, d’une superficie de 12,5id hectares.
- Le plan indiquait les exploitations de cacao et de café, les terres employées en prai-
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- ries et jardins, formant un ensemble de 1,335 hectares cultivés sur 11,180 hectares de terres incultes.
- M. Reed (A.-M.), ingénieur à Guayaquil, avait exposé des plans dexploitations de cacao et de café.
- M. Woolf (Théodore), ingénieur à Guayaquil, avait présenté le plan de la propriété Josephina, exécuté par lui en î 8 8 g, pour la culture du café et du cacao.
- Hongrie. — L’abbaye de Zircz, à Eloszallas, exposait : étalon et jument en plâtre, et photographies ayant trait à l’élevage.
- M. Babatta Dragono (baron Aloyse), à Poltar, dessin de grenier à blé, tuyaux de drainage, tuyaux à emboîtement.
- MM. Berg (barons Gustave et Max), fermiers du domaine du prince Nicolas Esterhazv, à Kapuvar (Sopron), avaient présenté les plans d’un grand domaine hongrois avec usines agricoles ; des modèles et spécimens de bâtiments ruraux de la ferme d’Ontès.
- Une nombreuse collection de plans, de cartes et de tableaux établissant l’importance des exploitations agricoles et industrielles, complétait cette remarquable exposition.
- M. Borhy (Georges de), à Gyongyos. Plans et photographies de bâtiments ruraux.
- Carte de forêts et d’exploitations agricoles.
- Photographies d’animaux reproducteurs.
- Photographies des opérations agricoles : semailles, sarclage, bêchage, moisson, mise en meule et battage.
- Comice agricole du comitat Borsod, à Miskolcz. Photographies de chevaux, modèles de bestiaux, photographies de métairies et de bâtiments ruraux.
- Comice agricole du comitat Sopron, à Sopron. Modèle en plâtre représentant une vache, photographies de bestiaux du domaine de Pecsenved.
- Comice agricole du comitat Tolma, à Szegzard. Vache de Bonyhad, photographies et statistique de l’élevage des animaux de cette race.
- Comice agricole du comitat Vas, Szombathély. Photographies d’élevage du bétail et de bâtiments ruraux.
- M. Dezasse (comte François), à Bohunicz, présentait des photographies de bœufs engraissés.
- Domaine de Son Altesse Royale la princesse Louis de Bavière, à Sarvar (Vas). Modèles et photographies d’animaux : porcs, bêtes à cornes et chevaux.
- M. Dory (Joseph de), à Dombovar. Modèles et photographies de chevaux.
- Ferme de Pusta Pëkla et moulin à riz de Kis Sztapar. Plan et monographies de rizière.
- M. Gyérey (Richard), fermier du prince Nicolas Esterhazv, à Ozora, présentait des photographies d’animaux et des tableaux statistiques d’élevage de bétail.
- (-es Haras de l’Etat exposaient une nombreuse collection de photographies d’étalons, de juments et de poulains, avec des tableaux statistiques de l’élevage dans les stations de Babolna (Komarom), Alzé-Szombalfalva, Kisber (Komaron) et Mezôhegyes.
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- Des tableaux à l’huile représentaient les haras du Grand-N onius et du Gidran (exposition collective du Ministère de l’Agriculture) [grand prix].
- M. Kriegner (Georges), à Torzsa, avait présenté le plan et la description d’une rizière.
- M. Kocsis (Georges) cadet, à Szabadszàllàs, avait exposé des photographies ayant trait à l’élevage de la race ovine.
- M. Miklos (Edmond de), à Alacska, exposait des vues de bâtiments ruraux et des photographies de bestiaux.
- Ministère de l’Agriculture. — Modèle sculpté de la race bovine de Maramaros. Bœuf gris-blaireau (exposition collective du Ministère) [grand prix].
- Municipalité de Debreczen. Plans et tableaux représentant le domaine rural de la ville de Debreczen ; types d’instruments aratoires et d’animaux.
- M. Peter (André), à Szeghalom, exposait des platinotypies d’animaux de l’espèce bovine de race hongroise pure.
- La Société anonyme des sucreries de Nagy-Czenk et Felso-Bükk, à Sopron, exposait les plans et description d’un procédé de clarification des eaux des usines.
- La Société anonyme hongroise pour l’engraissement des porcs, à Budapest, avait exposé les plans de l’établissement et du marché aux porcs, avec des photographies des animaux de l’espèce porcine des races hongroises, serbes et roumaines.
- Cette exposition faisait partie de la collectivité du Ministère de l’Agriculture, qui a obtenu un grand prix.
- M. Szajbely (Jules de), à Rohonez, exposait des photographies de bâtiments ruraux, d’animaux reproducteurs, des plans d’écurie et de laiterie.
- M. Szell (de) exposait des modèles de l’espèce ovine de la race du Simenthal, dont l’élevage est maintenu toujours en progrès dans sa propriété de Ratot, où les sacrifices nécessaires sont faits, sans cesse, pour assurer et conserver la pureté de la race.
- L’exemple donné et les résultats obtenus ont contribué à élever le niveau de l’élevage de la race du Simenthal, dans les contrées de Hongrie qui y sont attachées.
- Croatie-Slavonie. — Le Gouvernement royal de la Croatie-Slavonie-Dalmatie avait présenté, dans son exposition collective mentionnée dans le chapitre Ier, les plans et dessins de l’école rovale de maréchalerie de Zagreb, et des photographies d’animaux. Nous rappelons que le Gouvernement royal de la Croatie-Slavonie-Dalmatie a obtenu un grand prix pour son exposition collective.
- Mexique. — Le Conseil municipal de San-Martin-Texmelücan avait exposé un album de photographies représentant des vues des fermes agricoles de San-Martin-Texme-lucan.
- MM. Guesta et fils, à Ixtlahuacan (Etat de Jalisco), avaient exposé les plans de la ferme Atequisa, avec une collection de photographies des exploitations et des constructions rurales.
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- Roumanie. — L’Administration du domaine de la Couronne , à Bucarest, avait exposé des types d’exploitations rurales, de magasins, d’écuries, etc. Nous avons donné, sur cette exposition, des renseignements que l’on trouvera à la page 24.
- L’Ecole centrale d’agriculture, à Bucarest, avait présenté des plans d’exploitations agricoles, de bâtiments ruraux, avec de nombreuses photographies.
- M. Ferraru (C.-J.), à Craiova, avait présenté des photographies de porcs.
- M. Gradistéanu (Hélène-C.), à Sihléa, avait une collection de photographies de bâtiments ruraux.
- M. Stoicesco (J.-Constantin), à Gulianca, exposait des spécimens d’installations rurales.
- CONSTRUCTIONS RURALES.
- France. — M. Albette (J.), à Rouvray (Yonne), avait exposé un silo, une cabane et une partie de mur de jardin.
- Fig. 1. — Hangar, charpente en fer et bois.
- Les silos de M. Albette sont constitués par une armature métallique composée de cintres fixés, à la base, sur deux longerons.
- Longerons et cintres sont en fer double T pour recevoir un briquetage, qui forme une voûte solide, mettant absolument à l’ahri de l’eau les produits agricoles ensilés.
- Les cabanes de M. Albette sont également en fer et en brique ; elles sont employées dans les vignes, dans les champs, pour mettre les ouvriers à l’ahri.
- M. Albette exposait une partie de mur construit en brique spéciale sur champ, pour réduire, dans les jardins des villes, l’espace nécessaire pour la construction des murs séparatifs.
- M. Bellot (Henri), 58, rue de Lourmel, à Paris, avait présenté un spécimen de son système de couverture en tôle galvanisée et un ventilateur pour l’aération des habitations.
- M. Benoît (Ovide), cultivateur à Gas (Eure-et-Loir'), exposait le plan d’une porcherie économique pour l’élevage.
- M. Constantin, cultivateur à la Taye (Eure-et-Loir), exposait le plan d’une vacherie pour 21 bêtes destinées à la production du lait.
- M. Cussac (Eugène), à Clermont (Oise), avait exposé des types en réduction de ses
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- hangars de 12 à h o mètres de portée ; à l’un de ces types, d’une largeur d’exécution de 19 mètres, M. Cussac avait appliqué, de chaque côté, des auvents de k mètres sous lesquels les voitures peuvent être placées, soit pour les abriter, soit pour décharger les récoltes.
- Fig. a. — Hangar, charpente en bois.
- Bien étudiées et bien assemblées, les charpentes de ces hangars donnent, malgré leur légèreté, une solidité absolue.
- Applicables à tous les besoins agricoles, ces hangars sont d’un prix très réduit et peuvent être établis, dans certains cas, à 10 francs le mètre de surface couverte.
- M. Cussac avait exposé plusieurs systèmes de couverture en ardoise, à crochet, en tôle galvanisée et en amiante hydrofuge.
- M. Evette, cultivateur à Maintenon (Eure-et-Loir), avait exposé le plan en relief d’une ferme de petite culture.
- M. Gire, architecte au Puy (Haute-Loire), avait exposé une étude avec plans, monographies et devis de fermes pour petites, moyennes et grandes cultures.
- Fig. 3. — Silo en fer et brique.
- Les constructions devant être, dans certains cas, établies à 800 mètres d’altitude, elles ont été étudiées de façon à résister aux vents les plus violents et aux fortes couches de neige qui s’amoncellent sur les couvertures.
- Ces projets étaient bien étudiés et comportaient tout ce qui peut faciliter les services d’une ferme, au point de vue de l’habitation, de l’alimentation des étables et des écuries,
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- de l’évacuation des déjections et des fumiers, du pesage et de l’emmagasinage des fourrages.
- Les dessins fournissaient tous les renseignements nécessaires pour l’établissement des constructions : habitation, étables, fenils, hangars, etc.
- M. Milixaire (Clément), constructeur à Paris, i5i, boulevard Ney, avait exposé deux modèles d’installations d’écuries. M. Milinaire avait en outre présenté un mobilier complet d’écurie, cpii sera mentionné dans la quatrième partie du Rapport.
- M. Radot (Emile), à Essonnes (Seine-et-Oise), avait exposé des types de tuiles, de briques, de tuyaux de drainage. Nous avons donné, à la page 35, des notes sur sa fabrication et nous rappelons que, faisant partie du Jury de la Classe 39, M. Radot exposait hors concours dans la Classe 35.
- M. Saixt-Pol (comte de), à Pézv (Eure-et-Loir), exposait un plan de chambres et appareils d’élevage pour la volaille, avec un traité sur l’élevage intitulé : La volaille à la ferme.
- Fig. 4. — Installation d’écurie.
- La Société d’agricclture de l’Ixdre, à Chàteauroux, avait exposé des spécimens de types d’exploitations rurales, des photographies de fermes avec des plans de bergeries. Une notice explicative complétait cette exposition.
- M. Vogdë (marquis de), au Peseau, par Roulleret (Cher), possède, dans la vallée de. la Loire, le domaine de Sardat, d’une superficie de 160 hectares.
- Par suite de l’utilisation d’une partie des anciennes constructions, l’ensemble des bâtiments n’a pas la symétrie d’une ferme moderne construite d’un seul jet, mais on a pu, malgré tout, tirer un bon parti de la situation et obtenir une disposition générale qui permet d’éviter les fausses manœuvres en utilisant, de la façon la plus économique, la main-d’œuvre.
- Une vacherie modèle est constituée par le principal bâtiment de la ferme. Elle est à couloir et les aménagements intérieurs sont en fer.
- Des colonnes en fonte supportent un plancher métallique hourdé de voûtes en brique et servent de points d’attache aux grilles râteliers.
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- Ces grilles sont formées de barreaux mobiles, engagés en haut et en bas dans des trous calibrés, dont l’écartement peut être réglé suivant la grosseur des animaux.
- Les veaux, en liberté dans des parcs aménagés dans l’étable suivante, peuvent, par des portes de communication, venir téter leurs mères sans pouvoir s’échapper.
- Les bœufs de travail sont à la suite et précèdent la manutention des aliments.
- Un manège à plan incliné actionne les divers instruments : hache-paille, laveur, eoupe-racines et une pompe.
- L’eau, montée dans un réservoir en tôle, est distribuée par une canalisation dans tous les bâtiments.
- Un petit chemin de fer met le couloir de la vacherie en communication avec tous les bâtiments ; il apporte à la manutention les betteraves et les fourrages pris dans les silos et les hangars, et il distribue les rations au moyen de petites caisses, d’un volume déterminé , destinées à la vacherie, à la bouverie, aux étables à génisses et bouvillons, à la porcherie et à la bergerie.
- La grange est avantageusement remplacée par un grand hangar de 3oo mètres carrés.
- Fig. 5. — Installation de vacherie.
- L’effectif logé se compose de p o bêtes bovines de tout âge ,100 brebis et 8 chevaux.
- Les constructions et appropriations ont été exécutées sur les dessins et sous la direction de M. le marquis de Vogue ; les usines de Mazières (Cher), qui lui appartiennent, ont fourni les installations métalliques.
- M. le marquis de Vogué exposait hors concours.
- Inde française. — La Sous-Commission de l'agriculture, à Pondichéry, avait exposé, dans le pavillon de l’Indo-Chine, deux panneaux d’objets de charpenterie agricole exécutés par les élèves de l’École professionnelle de Pondichéry.
- Allemagne. — Office royal de coxstructiox , à Munich. Les constructions établies jusqu’ici sur une tourbière n’ont pas donné des résultats satisfaisants, et les méthodes employées laissent beaucoup à désirer au point de vue du prix de revient.
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- La construction d’une maison d’habitation sur un fond de tourbe doit réaliser les conditions suivantes :
- a. Donner une stabilité complète, sans affaissement ultérieur ;
- b. Maintenir constamment secs les locaux habités ;
- c. Assurer l’approvisionnement en eau potable ;
- d. Permettre l’installation d’une cave à bon marché.
- Le type présenté par l’Office royal de construction remplissait toutes ces conditions.
- On a enfoncé, dans le sol, 26 pieux coupés à 5 0 centimètres de saillie, sur lesquels on a posé des traverses destinées à supporter la maçonnerie.
- Entre le sol et le parquet, on a interposé une couche de tourbe sèche, pulvérisée et recouverte de papier imputrescible.
- La partie du pilotis en saillie du sol a été enduite, comme le dessous du parquet, d’une épaisse couche d’antimonine, pour en assurer la conservation.
- La maçonnerie est employée à la hauteur du rez-de-chaussée, et le premier étage est formé d’une construction légère en bois.
- Cette construction est composée d’une charpente, revêtue intérieurement et extérieurement de parois en planches, entre lesquelles on bourre de la sciure de bois préalablement arrosée avec de l’antimonine et du sulfate de cuivre.
- On a aménagé, sous le toit, un réservoir dans lequel l’eau de pluie est recueillie pour aller, au moyen de tuyaux, alimenter toutes les pièces de l’habitation.
- La réserve d’eau potable peut être complétée au moyens de réservoirs en ciment établis dans le sol.
- Le cellier a été formé d’une charpente posée sur le sol, et revêtue aussi de planches entre lesquelles on a bourré de la sciure. On a établi, sur le toit, un petit pavillon dans lequel on a installé les instruments météorologiques.
- Les autres constructions d’exploitation, la grange et le hangar sont construits sur pilotis de la même façon que l’habitation.
- Cette exposition comprenait aussi un modèle du baraquement des prisonniers employés dans les tourbières.
- Le baraquement est aménagé pour 3o prisonniers et 3 surveillants, avec une chambre pour le matériel.
- Cette construction remplit toutes les conditions de salubrité, de solidité, d’impossibilité d’évasion pour les prisonniers et de facilité de transport.
- Les moyens employés pour établir ces différentes constructions sur les terrains tourbeux , pour leur donner la solidité nécessaire et assurer leur conservation, ont valu une médaille d’or à l’Office royal de construction.
- Danemark. — MM. Thomsen (F.) et ses fils, à Slagesle, avaient exposé des spécimens de constructions rurales bien étudiés.
- Hongrie. — MM. Bossanyi (Andréj et C1C, à Budapest, avaient exposé les plans d’une
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- usine à séchage, avec des tableaux indiquant les résultats obtenus avec du fumier de porc séché.
- M. Csexonics (comte André), à Zsombolya, avait exposé des tableaux représentant des animaux de l’espèce bovine, la façade et l’intérieur d’une laiterie, avec l’aménagement d’une écurie.
- M. Sternheim (Sigismond), à Nagy-Surany, avait exposé des plans et modèles de baraques d’ouvriers, de wagons à chevaux, de boxe d’écurie et de cellier.
- Portugal. — M. Fragoso (Francmco E de Barahona) présentait des plans et photographies de constructions rurales.
- GRILLES, PARCS, TREILLAGES ET VOLIÈRES.
- France. — M. Cauchepin (Louis), à Bernay (Eure), exposait une série de barrières, de portes et portillons de 1 mètre à 3 m. 5o de largeur. M. Cauchepin a remplacé, dans la construction de ses barrières, toutes les pièces de fonte par des équerres en fer forgé.
- La fabrication est solide et d’un prix réduit.
- MM. Garnier ( J. ) et Cie, à Redon (Ille-et-Vilaine), exposaient deux barrières à simple et double croisillon. Le cadre est en fer; les traverses, les écharpes et les montants sont en bois; à signaler aussi les corsets métalliques pour jeunes arbres exposés par MM. Garnier et Cie.
- Construction simple et solide.
- M. Lhermite (Gustave), à Louviers (Eure), avait exposé une collection de grilles en fer rond, plein et creux, demi-rond plein et creux, avec différents types de clôtures, pour parcs et prairies, d’une fabrication économique.
- M. Peignon fils, à Paris, 7A, avenue de Breteuil, avait présenté une collection de ses différents systèmes de clôtures. Ces clôtures sont formées de barreaux en bois fendus reliés entre eux par des câbles métalliques ; elles peuvent s’employer avec une armature de ronce artificielle et être garnies d’un grillage mécanique, pour entourer les parcs.
- Ces clôtures sont rustiques et très pratiques.
- MM. Périn (J.-Albert, P.-Henri) frères, à Charleville (Ardennes), avaient une nombreuse collection de portes de différents modèles, à losanges ou garnies de grillages à double maille, et de clôtures formées de poteaux en fer, garnies de ronces en acier de formes diverses ou de grillages galvanisés.
- M. Pilter, ah, rue Alibert, Paris, avait présenté des spécimens de ses ronces artificielles en fil d’acier galvanisé.
- M. Pilter avait, dans la Classe 35, une collection d’instruments agricoles, que ion trouvera dans plusieurs chapitres.
- MM. Poüpat (Jules) et Grelet, à Issoudun (Indre), avaient exposé une nombreuse
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- collection de types de clôtures pour parcs d’élevage de moutons, de chevaux et de bœufs, des portes, des portillons et des grilles de ferme, des câbles, fds d’acier avec et sans ronces, avec un tendeur solide et simple.
- La collection de MM. Poupat et Grelet comprenait aussi une passerelle sans scellement, qu’ils construisent en toutes longueurs.
- Construction solide et d’un prix réduit.
- Danemark. — MM. Borgebsen et C“, à Copenhague, avaient exposé du treillage en fil de fer galvanisé. Leurs produits sont de bonne qualité et bien fabriqués.
- CHAPITRE III.
- MOULINS À VENT. — POMPES. — TUYAUX.
- BÉLIERS HYDRAULIQUES. — POMPES ÉLÉVATOIRES AUTOMATIQUES. VANNES ET BONDES D’ÉTANG.
- MOULINS À VENT.
- Ces appareils étaient au nombre de i5 à l’Exposition de 1900. On les avait installés au Champ de Mars et à Vincennes.
- De nombreux perfectionnements ont été apportés, depuis 1889, dans la construction
- Fig. 6. — Moulin à vent.
- des moulins à vent. On a généralement substitué la fonte d’acier à la fonte ordinaire, et les roues sont, pour la plupart, complètement métalliques. Tous ces appareils sont bien construits et portent un mécanisme qui assure automatiquement l’orientation, le réglage
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- de Altesse et le repliage de la roue, parallèlement au gouvernail, pour la mettre à l’abri des tempêtes.
- Le Jury a remarqué avec quelle hardiesse les constructeurs des États-Unis avaient monté leurs moulins à vent sur des pylônes d’une grande hauteur et d’une construction d’une excessive légèreté, en cornières d’acier. Les Américains ont remplacé la peinture par la galvanisation de tous les organes après fabrication.
- En France, un exposant ( Maison Bompard et Grégoire) avait appliqué à son moulin à vent le régulateur Hérisson.
- Cet appareil, aussi ingénieax que simple, consiste en un écran soumis à l’action du vent. En s’inclinant sur le support auquel il est articulé, l’écran déplace, au moyen d’une chaîne guidée par des galets, le point d’attaque, par la bielle du moulin, d’un levier mobile autour de son point d’attache au pylône, levier auquel la tige du piston est articulée.
- Dans ces conditions, la course du piston est variable avec l’intensité du vent, alors que la course de la bielle du moulin reste constante.
- M. Hérisson exposait dans la Classe B5.
- Six exposants français, deux américains et un anglais avaient présenté des moulins à vent.
- POMPES.
- Il y avait, dans la Classe 85, une très nombreuse collection composée de 151 pompes, présentées par 2 4 exposants.
- Ces appareils sont divisés en quatre catégories : 1° pompes à purin, arrosage, sur brouette, sur tonneau et fixes; 2° pompes à chapelet et norias à bras et à manège; 3° pompes élévatoires, alternatives; 4° pompes et appareils élévatoires pour puits.
- France. — Nous avons retrouvé, en 1900, la plupart des types que nous avions vus en 1889. Les pompes à purin étaient disposées de façon à rendre facile la visite des clapets ; les constructeurs se sont appliqués à simplifier le montage et plusieurs types peuvent se démonter complètement, de façon à sortir le piston et les clapets, au moyen de deux tiges filetées.
- La plupart des constructeurs présentaient aussi des pompes spéciales a arrosage montées sur brouette. (MM. Daubron, Billy, Buzelin, Coüppez et Léonet, Düreï-Sohy Hirt (Xavier), Pieter, Pivert, Senet, Vidal-Beaüme. )
- Des pompes pour tonneaux étaient présentées par MM. Dalbron, Bocqüet, Laeis.
- MM. Faul, Senet et Vidal-Beau me avaient exposé des pompes à purin genre Fauler.
- La construction de tous ces appareils était soignée.
- Des pompes à chapelet, à bras et à manège, avaient été exposées par MM. Daubron, Büzelin, Coüppez et Léonet, David, Delacroix, Durey-Sohy, Hégu, Hirt (Albert), Lemaire et Vidal-Beaüme.
- M. Buzelin avait installé une pompe à chapelet sur un réservoir, à plusieurs métrés
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- au-dessus du sol, pour distribuer l’eau sous pression; la pompe était mise en mouvement au moyen de la chaîne à chapelet.
- M. Delacroix-Baddd, à Jargeau (Loiret), avait remplacé le cliquet de retenue par une boule en caoutchouc que le volant entraînait dans une gaine excentrique ; à l’arrêt, la boule faisait coin entre le volant et sa gaine.
- Fig. 7. — Pompe à purin et à arrosage.
- Ces appareils étaient, comme ceux de la première catégorie, d’une bonne construction.
- Des pompes élévatoires à un, deux et trois corps, figuraient aussi dans la Classe 35.
- Ces appareils, solidement établis, peuvent être actionnés par un manège ou par un autre moteur; on peut les utiliser à l’élévation des eaux pour l’alimentation, l’irrigation et les dessèchements. Ils étaient exposés par MM. Daübro.v, Büzelin, Durey-Sohv, Dürozoi , David , Hirt (Albert), Hirt (Xavier), Plissoxmer (Crédit agricole) et Vidal-Beaüme.
- Des appareils élévatoires pour puits avaient été exposés par MM. Baissant, Bocqüet, Briard , Büzelix , Carüelle , Couppez et Léonet, Daubron , David , Paupier et Roger , Pilter, Vidal-BeaüMe.
- Pour la plupart, ces appareils consistaient en pompes à levier pour être fixées sur l’orifice du puits. MM. Bausselix et Bdzeijx avaient exposé des pompes dont le corps doit être dans l’eau.
- M. Baussant fixe le corps de pompe à l’extrémité du tuyau de refoulement; le corps est ouvert à la base. Le piston porte une soupape et il est supporté et mis en mouvement par une armature fixée à la tringle motrice.
- M. Briard a adopté la même disposition que celle des pompes précédentes, avec un levier vertical pour les actionner et des fils d’acier au lieu de tringles.
- M. Büzelix emploie un autre moyen : son piston est fixé à l’extrémité du tuyau de refoulement et le corps de pompe, ouvert à la partie supérieure, fermé et portant soupape à la base, est mis en mouvement par la tringle motrice.
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- Dans les deux cas, le presse-étoupe et les tuyaux d’aspiration sont supprimés.
- M. Caruelle , à Caulaincourt (Aisne), exposait un élévateur formé de deux seaux fixés aux extrémités d’un câble; un arbre à manivelle supporte le tout au moyen d’une poulie à gorge. En tournant à droite ou à gauche, on monte alternativement les deux sceaux; l’un se vide pendant que l’autre est au fond du puits. Pour vider les sceaux automatiquement, M. Caruelle fixe, dans son bâti, un tampon au-dessus de chaque sceau. En les montant à leur point extrême, les sceaux emboîtent leur tampon, l’eau est refoulée et retombe sur une plaque à rebords dans laquelle on a pratiqué le passage des seaux. Cette plaque conduit l’eau hors du bâti. Cet appareil, très simple, s’applique à toute profondeur et il a l’avantage de fermer l’orifice du puits.
- MAI. Paupier et Roger avaient présenté un appareil pour puits composé d’une charpente et d’un jeu de poulies sur lesquelles un câble en acier est enroulé.
- Deux seaux sont fixés à chaque extrémité du câble et sont mis en mouvement par une manivelle. L’un monte pendant que l’autre descend.
- Fig. 8. — Pompe à chapelet à manège.
- Quand les deux seaux arrivent à bout de course, un crochet les fait basculer et leau se déverse dans un récipient ; on tourne alors la manivelle en sens inverse et le seau vide redescend au fond du puits pendant que l’autre remonte plein. Appareil simple et pratique inventé par Al. Roger, construit par AL Paupier.
- AI. Pilter avait exposé un appareil élévatoire à sangle; un bâti creux, en forme de borne, porte intérieurement un tambour sur lequel une sangle sans fin est montée.
- La sangle, assez longue pour plonger dans l’eau, est mise en mouvement par le tambour à manivelle. L’eau entraînée par la sangle est projetée dans la cuvette du bâti et s’écoule par une tubulure.
- D’après l’exposant, cet appareil peut être utilisé pour prendre leau jusqu a 100 mètres de profondeur au moyen d’un moteur; à bras, on peut 1 appliquer aux puits de 15 à 2 0 mètres.
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- TUYAUX.
- France. —MM. Singly (Paul de) et Cie (Société des tuyaux Chameroy), 196, rue d’Allemagne, à Paris, avaient exposé une collection de tuyaux et accessoires pour épuisements et irrigations.
- Ces tuyaux, en tôle d’acier, portent des brides à joint rapide en caoutchouc, ils sont galvanisés après fabrication.
- Fig. 9. — Tuyaux en tôle galvanisée.
- Leur bonne exécution, leur solidité et leur légèreté les font employer pour les épuisements et les submersions.
- BÉLIERS HYDRAULIQUES.
- Dix béliers hydrauliques étaient exposés par quatre constructeurs français. Il y avait en outre, dans la Classe 3 5, quatre pompes à mouvement automatique.
- Le bélier hydraulique, inventé en 1796 par Joseph Montgolfier, est encore aujourd’hui l’appareil élévatoire le plus simple et le plus économique.
- On admet généralement qu’un bélier peut élever, dans une conduite dont la longueur et le diamètre permettent de négliger la perte de charge, à dix fois la hauteur de la chute, un quatorzième de la quantité d’eau motrice qui lui est fournie par la chute.
- M. Durey-Sohy exposait deux béliers munis d’un régulateur qui permet de réduire, pendant les sécheresses, la quantité d’eau sur laquelle la marche normale du bélier a été établie. Ces appareils étaient d’une bonne construction.
- M. Dürozoi avait exposé son bélier normal. La disposition adoptée par le constructeur a pour résultat de déterminer le coup de bélier dans le prolongement de la veine liquide qui s’écoule. Les molécules d’air, fournies par chaque réaction du liquide, suffisent à alimenter la cloche de refoulement.
- M. Durozoi exposait aussi des pompes à marche automatique décrites dans le sous-chapitre suivant.
- M. Pilter avait présenté deux béliers du système Douglas, d’une bonne construction, munis aussi d’un régulateur qui permet d’utiliser les chutes à débit variable.
- M. Vidal-Beaüme avait exposé trois béliers qui portaient plusieurs perfectionnements.
- La soupape d’arrêt, bien guidée, est moins exposée à une usure rapide; un levier à
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- contrepoids permet de régler la soupape et de mettre l’appareil à l’abri des ruptures; application d’un alimentateur automatique d’air.
- Les béliers de M. Yidal-Beaume portent aussi le régulateur d’admission d’eau motrice. La construction de ces appareils était très soignée.
- POMPES ÉLÉVATOIRES AUTOMATIQUES.
- M. Deplechix avait présenté deux pompes à vapeur Colibri dans lesquelles le piston est remplacé par un diaphragme flexible, sous lequel la vapeur agit d’une façon intermittente.
- Sous la pression de la vapeur, le diaphragme se soulève et refoule le liquide ; en reprenant sa position opposée, sous l’action d’un ressort, dès que la vapeur s’échappe par le tiroir, le diaphragme aspire un nouveau volume d’eau, qui sera refoulé dès que la vapeur sera admise à nouveau.
- Ces appareils étaient d’une construction soignée, mais le Jury a exprimé le regret de n’avoir pu les voir fonctionner dans la Classe 3 5.
- Fig. î o. — Bélier hydraulique.
- M. Dürozoi exposait un hydro-élévateur. Cet appareil marche automatiquement sous la pression de l’eau fournie par des chutes de faible et grande hauteur, il est constitué par le jeu de 4 pistons, qui se déplacent alternativement et dont le fonctionnement peut se définir de la façon suivante :
- Les plateaux d’un cylindre principal portent, chacun, une longue douille mise en communication avec les tuyaux d’aspiration.
- Le piston moteur se meut dans le cylindre principal, et les tiges qui! porte de chaque côté forment elles-mêmes piston dans les douilles des plateaux; elles y opèrent
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- alternativement l’aspiration et le refoulement. A chaque fond de course, le piston moteur vient pousser la tige d’un clapet, qui met l’eau motrice en communication avec un tiroir cylindrique, qui distribue, alternativement, l’eau motrice sur les deux faces du piston moteur.
- M. Durozoi avait présenté aussi une pompe à action directe, avec deux pistons sur la même tige; cette pompe peut être actionnée par l’eau, la vapeur et l’air comprimé.
- Les appareils de M. Durozoi étaient bien étudiés et bien construits.
- VANNES ET BONDES D’ÉTANG.
- MM. Bruel f,t fils exposaient six types de bondages de différents diamètres.
- On emploie ces appareils dans les irrigations et comme bondes d’étangs.
- Ils consistent en une tubulure en fonte à laquelle on ajoute des tuyaux pour traverser la chaussée des étangs. L’extrémité, qui aboutit à l’intérieur de la réserve d’eau, porte une plaque de fermeture à charnière, qui s’ouvre, à la main, au moyen d’une chaîne.
- Les appareils de gros diamètre peuvent être manœuvrés au moyen d’une vis supportée par une armature en fer. Ce système est simple et pratique.
- MM. Bruel et fils, qui exposaient une nombreuse collection d’instruments agricoles dans la Classe 3 5, étaient hors concours.
- Fig. il. — Bondes d’étang.
- M. Le Bretox exposait 22 modèles de ses vannes à boulet de différents diamètres. Ces vannes sont formées d’un tube en fonte dont la tête est coudée de façon à présenter, horizontalement, l’assise du boulet de fermeture.
- Le boulet est articulé à un levier mobile dans le plan vertical, autour d’un axe qui fait corps avec le tube. Le levier est manœuvré par une chaîne, qui peut être tirée à la main, pour les appareils de petite dimension, ou au moyen d’une vis pour les bondes de grand diamètre.
- M. Le Breton exposait aussi des appareils de levage, à treuil et à vis, destinés à la manœuvre de ses vannes à boulet de grande dimension.
- Ces vannes à boulet peuvent être utilisées en place des vannes à coulisse dans l’installation des roues hydrauliques.
- Tous ces appareils, simples, solides et pratiques, étaient de bonne fabrication.
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- CHAPITRE IV.
- BROYEURS DE NITRATE ET D’OS. — DISTRIBUTEURS D’ENGRAIS. PULVÉRISATEURS ET SOUFREUSES. — TONNEAUX À PURIN.
- BROYEURS DE NITRATE ET D’OS.
- 1 broyeur de nitrate et 3 broyeurs d’os avaient été présentés par deux exposants.
- France. — M. Faül avait exposé un broyeur de nitrate bien construit et marchant à bras. Cet instrument est formé d’un bâti en fonte, portant une trémie, dans laquelle on déverse les nitrates. Deux cylindres à dents donnent un premier concassage complété par deux cylindres lisses.
- Fig. la. — Broyeur de nitrate.
- Cet instrument, qui porte un volant et deux manivelles, peut être actionné par deux hommes.
- Grande-Bretagne. — MM. Xicholsox et fils avaient présenté 3 broyeurs d’os, à petit, moyen et grand débit, pouvant être actionnés respectivement par des moteurs de 2, A et y chevaux, pour des débits de Aoo, i,5oo et 3,ooo kilogrammes dos frais.
- Ces instruments sont applicables aussi au broyage des tourteaux, des coquilles d’huîtres, des biscuits, etc.
- Ils sont constitués par un très solide bâti, qui porte deux paires de cylindres superposés.
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- Les premiers cylindres, à forte denture, font un premier broyage qui s’achève entre les deux autres cylindres, cannelés et taillés à petite denture pointue.
- DISTRIBUTEURS D’ENGRAIS.
- Ces instruments figuraient au nombre de i5 dans la Classe 35; ils avaient été présentés par îo exposants, dont 9 français, 3 allemands, a anglais.
- On n’a pas apporté de notables modifications à ces machines depuis 1889, et on les retrouve avec des mécanismes de distribution qui rappellent le distributeur mécanique exposé au concours de Versailles, en 1858, par M. Pillier. Le mécanisme de cet instrument se composait alors d’une longue caisse fixée sur un essieu monté sur deux roues. Une des roues portait un engrenage, qui commandait un agitateur et un cylindres placés longitudinalement dans la caisse ; une vanne mobile réglait le passage de l’engrais dans toute la longueur de la caisse.
- Fig. i3. — Broyeur d’os.
- C’est encore le moyen employé aujourd’hui; mais les constructeurs ont réglé la vitesse des appareils distributeurs et l’ouverture de la vanne, de façon à déterminer, aussi exactement que possible, les quantités d’engrais à répandre par hectare.
- France. — M. Dumaixe présentait un distributeur d’engrais à caisse fixe. Le fond de la caisse était mobile ; il était formé de lames de chêne qui, en se déroulant sur des galets, amenaient l’engrais sous un hérisson monté en dehors de la caisse.
- MM. Faul et Hurtü exposaient, l’un et l’autre, un distributeur à hérisson à caisse ascendante.
- MM. Magxier (Clément), Mexot, Modaixe , Molvaut, Puzexat (Émile) et Rigault et C1', avaient exposé des distributeurs à caisse fixe. Dans la plupart de ces instruments, le fond de la trémie est formé d’un cylindre distributeur qui alimente un hérisson épan-deur.
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- Dans le distributeur de M. Magnier, le cylindre fond de trémie a été supprimé et l’épandage a été fait au moyen d’un arbre en fer creux armé de dents.
- Dans le distributeur d’engrais Le Soleil, de MM. Puzenat et fils, le cylindre, qui forme le fond de la trémie, distribue directement l’engrais, sans hérisson, sans aucun autre organe.
- Tous ces instruments, munis d’indicateurs de débit par hectare, étaient bien construits et donnent un bon travail.
- Allemagne. — M. Dehxe exposait un distributeur à hérisson. Il présentait aussi un semoir-brouette à engrais monté sur une roue haute; le châssis porte, à droite et à gauche de la roue, deux récipients dans lesquels deux petits distributeurs, mis en mouvement par la roue, déversent l’engrais dans des tubes fixés au fond des récipients.
- M. Hampel avait présenté un distributeur à trémie fixe, dans laquelle deux arbres sont superposés ; l’un tourne au milieu de la trémie, il est garni de broches en fer et sert d’agitateur; l’autre tourne au fond de la trémie, il est armé de petits palettes qui chassent l’engrais dans l’ouverture d’écoulement.
- Fig. i h. —Distributeur d’engrais.
- M. Siedersleben avait présenté un distributeur à hérisson.
- Grande-Bretagne. — MM. Sargeant et Cie, et Smyth (James) et fils avaient exposé deux distributeurs d’engrais.
- Le distributeur de MM. Smyth et fils est formé d’une trémie fixe, portant au fond une ouverture réglable au moyen d’une vanne à manivelle.
- L’engrais, qui tombe dans un auget, est entraîné par un cylindre formé de disques à encoches et déversé sur le sol; l’engorgement du cylindre est évité par le frottement de petits grattoirs oscillants, qui passent successivement sur les encoches alternées de chaque paire de disques.
- TONNES À PURIN ET ARROSAGE.
- Douze exposants français avaient présenté i5 tonnes à purin, 8 tonneaux d arrosage et î brouette à eau.
- Les tonnes à purin, de 6oo à 8oo litres, étaient montées sur deux roues; elles portaient généralement une pompe et un appareil d’épandage.
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- Les tonneaux d’arrosage, d’une contenance de 100 à 200 litres, étaient destines au service des jardins.
- La construction de ces appareils était solidement établie et les prix cotés par la plupart des exposants étaient moins élevés qu’aux précédentes expositions.
- MM. Amiot et Bariat avaient exposé une tonne à purin et un petit tonneau de jardin, avec pompe, dans leur collection d’instruments agricoles ; nous rappelons que MM. Amiot et Bariat étaient hors concours.
- M. Bocquet avait présenté deux tonnes à purin, avec pompes et appareils d’arrosage.
- M. Büzelin présentait deux petits tonneaux d’arrosage à bras.
- M. Durey-Sohy exposait une tonne à purin de 600 litres, avec sa pompe, et un petit tonneau d’arrosage à bras de 2 5o litres.
- M. Faul présentait une tonne de 800 à 1,000 litres et un petit tonneau de 100 litres, avec épandeur.
- M. Lalis avait exposé une collection de tonnes à purin et arrosage, avec pompes pneumatiques à simple et double effet.
- Fig. i5. — Tonne à purin.
- La pompe à simple effet est employée pour monter le liquide dans la tonne.
- La pompe à double effet est disposée de façon à donner, par le seul jeu d’un robinet : i° l’aspiration extérieure et le refoulement dans la tonne; 20 l’aspiration dans la tonne et le refoulement à l’extérieur; 3° l’aspiration et le refoulement du liquide sans passer dans la tonne.
- M. Lalis exposait aussi un petit tonneau à bras à suspension centrale.
- M. Paradis (Les Héritiers de) avaient présenté une tonne à purin de 600 litres, avec une série de robinets.
- MM. Martre et fils présentaient une tonne à purin et arrosage et deux petits tonneaux à bras.
- M. Pilter avait exposé une tonne de 600 litres avec pompe et distributeur.
- M. Rigault (Michel) présentait une tonne de 600 litres avec pompe pneumatique.
- M. Sexet (hors concours) présentait, dans sa collection d’instruments, une tonne à purin de 800 litres en tôle galvanisée, avec robinet épandeur droit ou coudé.
- M. Senet exposait aussi une brouette à eau.
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- M. Vidal-Beaume avait exposé une tonne de 800 litres avec sa pompe.
- Ces appareils, à main ou à traction animale, au nombre de B1, étaient présentés par 6 exposants.
- Les pulvérisateurs à traction, qui n’étaient employés, il y a quelques années, qu’au traitement des vignes, sont appliqués, à présent, à la destruction des sanves, du sylphe de la betterave, au traitement des maladies des pommes de terre, etc.
- ' Le Crédit agricole (M. Plissonnier ) présentait 12 pulvérisateurs à main.
- Des pulvérisateurs à traction animale étaient exposés par MM. Dumalve, Guichard et Mahot.
- PULVÉRISATEURS.
- Ces appareils, constitués par un bâti en fer monté sur roues fer et bois, et par un tonneau en cuivre rouge, portent des pompes en bronze mises en mouvement par l’essieu des roues.
- Le liquide est refoulé par les pompes dans un réservoir à air, et s’échappe ensuite, complètement pulvérisé, par les jets d’une rampe mobile, réglable à volonté.
- Fig. i5 bis. — Pulvérisateur à traction animale.
- Une soupape d’échappement et un manomètre permettent de régler la pression du réservoir à air, en même temps que le débit du réservoir.
- Le tonneau de M. Dumaine est muni d’un agitateur; la pompe porte un piston Letestu à course variable ; il est actionné par une came fixée sur l’essieu.
- Dans le tonneau des pulvérisateurs de M. Guichard, un agitateur en hélice empêche le liquide de déposer les matières qu’il tient en suspension ; les pompes de 1 appareil de M. Mahot refoulent, dans le tonneau, le trop-plein des réservoirs à air et 1 utilisent pour agiter le liquide et éviter ses dépôts.
- M. Maire, pulvérisateurs à main.
- M. Molvaüt présentait 12 pulvérisateurs à main.
- La Société anonyme des pulvérisateurs, système Yvert, exposait FAuto-Pulvénsateur Yvert, dont le système consiste en la production instantanée de 1 hydrogéné, par la réaction de l’acide sulfurique sur la tournure de fer.
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- Le générateur est formé de deux cylindres verticaux mis en communication à la base. Dans l’un, A, on introduit la tournure de fer; celle-ci repose sur un diaphragme perforé , fixé à quelques centimètres du fond ; dans l’autre cylindre, B, on verse le liquide, eau et acide sulfurique.
- Dès que le liquide est en contact avec la tournure de fer, l’hydrogène, qui se dégage au-dessus de la tournure, dans le cylindre A, atteint une pression qui refoule le liquide dans le cylindre B.
- Alors la production de l’hydrogène s’arrête, pour recommencer dès que le chargement des pulvérisateurs réduit la pression du générateur.
- SOUFREUSES.
- Ces instruments, au nombre de 9, étaient présentés par MM. Ciiertier-Asselix et le Crédit agricole.
- La soufreuse de M. Chertier est formée d’un soufflet à main muni d’un broyeur. L’appareil du Crédit agricole est à dos d’homme ; il porte un soufflet et un broyeur placés intérieurement, et on l’actionne au moyen d’un levier à main.
- CHAPITRE Y.
- ARAIRES ET BRABAXTS SIMPLES. — BRABAXTS DOUBLES. — CHARRUES À BASCULE.
- CHARRUE ROTATIVE. — POLYSOCS. — FOUILLEUSES.
- BUTTEURS. — RIGOLEUSES. — EXTIRPATEURS. — HERSES DIVERSES.
- ROULEAUX. — HOUES À CHEVAL. — RAYOXXEUSES.
- PULVÉRISEURS. — DÉCHAUMEUSES. — ESSAXVEUSES. — PELLES À CHEVAL.
- VOLEES D’ATTELAGE ET LDIOXIÈRES. — OUTILS À MAIX.
- L’histoire de la charrue a son origine dans les temps les plus reculés, et il est probable que notre ancêtre Noé se servait de cet instrument, pour cultiver ses vignes, il v a quatre mille ans.
- Ce n’était pas la charrue aux organes d’acier que les nations civilisées emploient aujourd’hui; ce devait être un instrument formé d’un bois fourchu, dont une branche, aiguisée en pointe, constituait le soc alors que l’autre, plus allongée, formait le timon.
- Nous avons encore aujourd’hui, dans nos colonies, des charrues de ce genre, que les indigènes portent sur l’épaule pour aller cultiver leurs champs.
- La charrue primitive avait sa raison d’être, quand la terre n’avait qu’un petit nombre d’habitants à nourrir ; il suffisait, alors, de gratter sa surface pour en obtenir le blé nécessaire. Aujourd’hui, il faut remuer profondément la terre, et la retourner pour l’exposer à l’action des agents atmosphériques qui la fertilisent.
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- L’extraordinaire collection de charrues exposées dans la Classe 35 constituait une curieuse leçon de choses, qui établissait par quelles transformations la charrue des temps primitifs est devenue ce quelle est aujourd’hui.
- Le Comité local dü Toxkix avait exposé une charrue en bois, dont le poids ne dépassait pas a kilogr. 5oo; elle était en trois pièces : le sep, l’àge, le mancheron.
- On trouvait ensuite des charrues à main, des araires à âge en bois et en fer, des charrues à avant-train, des brabants doubles en acier, des charrues à vapeur, pesant, avec le moteur de traction, io,oooà i5,ooo kilogrammes !
- ARAIRES ET BRABANTS SIMPLES.
- Nous avons réuni, dans ce sous-chapitre, toutes les charrues simples : à sabot, à une et deux roues, à avant-train, au nombre de 2 43, que 63 exposants français et étrangers avaient présentées.
- Les charrues exposées présentaient les particularités que nous indiquerons à la suite du nom de chaque exposant.
- Fig. 16. — Araire.
- France. — MM. Amiot et Bariat (hors concours). Araires, charrues à une ou deux roues, avant-corps tout en fer. Construction entièrement en fer et acier. Nous avons donné, à la page 28, des renseignements généraux sur leur fabrication.
- M. Bajac, hors concours. Araires et charrues à une ou deux roues, régulateur à éca-moussure, construction entièrement en acier. Voir renseignements généraux sur sa fabrication à la page 28.
- M. Barbier (Julien), à Rostrenem (Côtes-du-Nord). Araire à versoir articulé.
- M. Barraii. Charrue en réduction, réglage en marche, au moyen d’un levier, de la largeur et de la profondeur de la raie.
- M. Brichard. Charrue à avant-train, avec régulateur de profondeur et de largeur du labour en marche, réglage des socs par des vis de butée. Construction fer et acier.
- M. Caxdelier. Araires et charrues à avant-train, construction entièrement en acier, régulateur à crémaillère aux araires ; application, à l’avant-train des brabants simples, dune écamoussure à noyaux plats, avec vis de pression pour corriger 1 usure.
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- Mm' Chambonniere (Veuve). Charrue tourne-oreille en acier, pour terrains en pente, montée en araire, âge en bois avec ou sans roue au régulateur.
- Crédit agricole (M. Plissonnier) [hors concours], voir page 3a. Nombreuse collection d’araires, de charrues à une ou deux roues, âge en bois et en fer; charrues vigneronnes, réglage de terrage en marche, charrue tourne-oreille pour terrains en pente.
- M. Crépain. Collection de charrues vigneronnes à âge articulé à l'avant-corps, terrage au moyen d’une vis à portée du conducteur; charrue à deux avant-corps indépendants, se transformant de hrabant double en brabant simple.
- M. Darley-Renaolt. Charrues brabants simples, construites en fer et en acier, pointe mobile coulissant dans une rainure de l’avant-corps, réglable au moyen d’une seule vis; charrues vigneronnes montées sur âge en bois ou en fer, mancherons mobiles et vis de terrage, une charrue-semoir.
- M. Defosse-Delambre. Charrue brabant simple, construite entièrement en fer et en acier.
- M. Gallissot. Charrues avec ou sans avant-train, réglage en marche de la profondeur du labour, au moyen d’une crémaillère à portée du conducteur, réglage de traction par une vis fixée sur l’avant-train.
- M. Garnier. Araire âge en bois, corps en fonte, soc et versoir en acier, une roue.
- MM. Gauthier et CK. Araires sans roue et avec une roue, corps en fonte, socs et coutres en acier, âge en bois ; charrues à deux roues inégales, corps en fonte, socs ver-soirs et coutres en acier, âges et mancherons en fer forgé.
- M. Guichard. Charruès brabant simples, construction entièrement en fer et en acier.
- M. Güinaüdeaü. Charrue pour labour profond, avec avant-train, pointe mobile et âge en cornière d’acier; charrue vigneronne, même construction avec pointe mobile et âge en cornière d’acier.
- M. Hürtu. Araires âge en bois, corps et socs en fonte blanche, avec ou sans pointe mobile; charrues à deux roues inégales, âge en bois indépendant du corps et pouvant pivoter pour modifier la largeur de la bande, avant-train à bascule.
- M. L’Hermite. Une charrue à deux chevaux, avec un petit distributeur à toutes graines pour semer en labourant.
- M. Magne. Araire dit à renversement, à âge en bois, petite roue à l’avant, petite roue entre les versoirs, le corps porte deux versoirs pour labourer à droite et à gauche.
- M. Magnier Bédu. Charrue brabant simple, construite en fer et en acier, deux roues égales, petit semoir à toutes graines placé près des mancherons et actionné, au moyen d’une chaîne Vaucanson, par une petite roue dentée fixée sur l’essieu de l’avant-train.
- M. Meixmoron de Dombasle (Ch. de). Collection de 18 charrues Dombasle de î à î o chevaux ; corps et versoirs en fonte ou en acier, en araires, à une roue, ou à avant-train avec système fixateur; tourne-oreille, en araire ou avec avant-train.
- M. Plisson. Charrues à avant-train, genre Pluchet, âge et mancherons en bois, avant-train tout en fer et collier mobile, avec réglage à vis à portée du conducteur.
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- M. Plissonnier (Claude). Collection de charrues en araires et avec roues, âge en fer ou bois, corps et versoirs fonte ou acier ; charrues vigneronnes tout en acier ; tourne-oreille à versoirs indépendants pour terrains en pente.
- MM. Pbat et Blanc. Charrues vigneronnes; tourne-oreille double soc, mancherons tournants, applicable aux terrains en pente.
- M. Renard (Célestin). Charrues vigneronnes, avant-corps et sep en fer, socs et versoirs en acier, âge articulé au corps et réglable au moyen d’une vis à portée du conducteur.
- Société des usines d’Abilly. Charrues de 1 à 2 chevaux construites tout en acier, roue et régulateur, avec soc ou pointe mobile ; charrues vigneronnes, âge en fer forgé, à soc et pointe mobile.
- M. Socchü-Pinet. Collection de 18 charrues. Araires, âge formé de deux fers plats, socs et versoirs en acier, roue et régulateur; charrues à soc ou pointe mobile; charrues vigneronnes, âge en fer forgé, à soc et pointe mobile.
- M. Viaud. Araire «La Barbeziiienne » tout en acier forgé, versoir d’une seule pièce ou en deux pièces articulées; charrues vigneronnes tout en acier forgé; versoir d’une seule pièce ou articulé, mancherons mobiles.
- MM. Wallüt et Ck. Charrue défonceuse «Bertrand», pour 10 à i5 chevaux, avant-train à deux roues inégales avec appareil fixateur ; socs ordinaires ou à pointes.
- Algérie. — MM. B erg art et Cie. Charrues arabes portant un soc en acier, versoir formé d’une bande de tôle de douze centimètres de largeur, construction très simple permettant de vendre ces charrues de 15 à 2 5 francs la pièce.
- Compagnie Algérienne. Charrue légère, bois et fer, employée dans ses exploitations.
- M. Duplax. Charrues très légères en fer.
- M. Mohammed-Boüziane. Charrue arabe en bois, sorte d’ariot sans versoir.
- Morente (Francisco), à Saint-Lucien. Soc de charrue pour détruire le chiendent.
- Indo-Chine. — Comités locaux du Cambodge, du Laos et du Tonkin. Charrues indigènes, dont une, en bois, formée d’un sep, d’un âge et d’un mancheron, très bien façonnée, ne pesait pas trois kilogrammes.
- Les comités locaux exposaient d’autres instruments, qui seront mentionnés dans les outils à main.
- Tunisie. — Direction de l’Agriculture et du Commerce. Charrues tunisiennes, en bois, à âge long se fixant au joug des bœufs, petit soc en fer à l’extrémité du sep.
- Allemagne. — MM. Eberhardt frères. Charrue à labour profond, entièrement en acier forgé, avant-train à roues inégales avec appareil fixateur ; charrue viticole en acier, avec support reportant le corps à droite ou à gauche; charrue tourne-oreille formée de deux corps assemblés symétriquement l’un au-dessus de l’autre et tournant autour de l’âge; le tout en acier forgé.
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- M. Eckert (H.-F.). Charrue simple, étançon en acier; charrue défonceuse à pointe mobile réversible, avant-train avec appareil fixateur; charrue a âge fortement recourbé, étançon en acier, petite roue et régulateur ; charrue coloniale avec avant-train, etançon en acier.
- L’âge de ces charrues est en acier profilé en forme de rail à double champignon.
- M. Sack. Charrue universelle, versoir en fer et acier, âge en fer, avant-train a roues inégales ; charrue tourne-oreille, formée de deux corps superposés tournant autour de l’âge ; charrue vigneronne fer et acier avec roue et régulateur.
- Bulgarie — M. Bocrdjev (Ivan T.). Charrue.
- Danemark. — M. Christiansen. Charrue araire.
- M. Jacobsen. Charrue à disque rotatif. Charrue simple, à rasette, soc, coutre et ver-soir en acier.
- Fig. 17. — Brabant simple.
- Espagne. — MM. Agusti et Salmons; Sorrosal (Benito ). Charrues, âge long se fixant au joug. La charrue de M. Sorrosal est du genre tourne sous sep.
- États-Unis. — MM. Deere et Cie. Araires; charrue à siège, à versoir et coutre rotatif; charrue à siège formée d’un bâti sur trois roues, portant, en place de socs et de versoirs, deux disques concaves, montés comme ceux des pulvériseurs, fous sur des axes dont l’inclinaison est réglable, leviers de réglage à portée du conducteur, construction en fer et en acier.
- Oliver Chilled Plow Works. Araires âge en bois et en fer, corps et versoirs en fonte, socs et pointes mobiles réversibles.
- Exposition très remarquable des types en réduction des modèles de charrues créés par la compagnie Oliver.
- Syracuse Chilled Plow Company. Araires âge en bois, roue, corps fonte avec ou sans rasettes ; charrues tilbury à siège, sur cadre à trois roues, versoir et coutre rotatif, leviers de réglage à portée du conducteur; charrues vigneronnes, âge en bois, corps en fonte, soc ou pointe mobile réversible; tourne-oreille, âge en bois, régulateur à crémaillère; charrue défonceuse pour dépaver les routes.
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- Grande-Bretagne. — Cockshütt Plow Company. Araires âge en acier ou en bois, corps en fonte dure, coutre fixe ou rotatif, avec ou sans roues, crochet de traction fixé au régulateur; charrues à siège, sur roues, soc et versoir acier, coutre rotatif, leviers de réglage à portée du conducteur; charrue formée d’un bâti sur quatre roues, soc et ver-soir remplacés par deux disques fous sur des axes à inclinaison variable, du genre de celle que nous avons mentionnée dans l’exposition de la Compagnie Deere.
- MM. Fleury et fils. Araires; charrue à avant-train.
- M. Gerolamy. Charrues araires et avec roues, socs et versoirs en acier.
- MM. Howard. Charrues araires et avec roues, construites en fonte, fer et acier, ver-soir long avec coutre et rasette ; modèle se transformant en butteur.
- MM. Ransomes. Charrue à 2 roues inégales, corps et versoir longs, coutre roulant, âge en fer forgé.
- Grèce. — M. Polyzos. Charrue en bois et tôle.
- M. Stamatopoulos (Mélétius). Araires.
- Hongrie. — M. Kuhne (hors concours). Charrues hongroise et universelle avant-train à roues inégales, âge en fer, socs et versoirs en acier.
- La charrue universelle se transforme en butteur, houe, fouilleuse, etc.
- M. Mandel. Avant-train de charrue.
- M. W eiser. Charrue universelle sans avant-train, avec accessoires la transformant en butteur, houe, fouilleuse, etc.
- Italie. — M. Panseri. Charrues tourne-oreille, âge en fer ou en bois.
- M. Sala. Collection de charrues, araires et tourne-oreille.
- Portugal. — M. Brasseur. Araires, charrues tourne-oreille.
- M. Ferreira (Eduardo-Duarte), à Tramagal. Charrues tourne-oreille.
- MM. Xavier (Vve) et fils. Araires genre Dombasle. Charrues tourne-oreille.
- Russie. — MM. Donsky frères. Charrues à avant-train à roues inégales, collier réglable sur l’essieu de l’avant-train, âge coudé horizontalement, âge, soc, versoir et coutre en acier.
- MM. Liphart et C1C. Araires genre Dombasle, âge en chêne, corps en fonte, soc et versoir en acier; une de ces charrues, très légère, se vend 12 francs en Russie.
- Serbie. — M. Davidovitch (Zivko) présentait deux araires.
- Nous avons indiqué, très sommairement, les matières employées dans la fabrication des charrues de tous les pays ; il est à remarquer que les plus grands constructeurs étrangers ne négligent pas la fabrication des charrues à bon marche, âge en bois, corps,
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- socs et versoirs en fonte, et que ces instruments sont importes en F rance par grandes quantités.
- BRABANTS DOUBLES.
- Des brabants doubles, au nombre de 12 5, étaient présentés par 18 constructeurs français, 2 suisses et 2 allemands.
- Tous ces instruments sont aujourd’hui entièrement en fer et en acier. Ils ne different les uns des autres que par des détails de construction, dans le montage sur l’avant-train et le régulateur de traction.
- Les types présentés étaient généralement très bien construits, et établis, par la plupart des constructeurs, en nombreux modèles pouvant s’appliquer à la traction de î à îo chevaux.
- Fig. 18. — Brabant double.
- MM. Henry (Vïe) et fus (France); Eberhardt et Sack (Allemagne) présentaient des brabants doubles, dont Tavant-corps, portant les versoirs et les socs, tournait autour de l’âge.
- CHARRUES À BASCULE.
- France. — Les charrues à vapeur n’ont pas pris en France la grande place qu’elles tiennent en Angleterre, et, alors que, dès 1867, plus de 5oo appareils fonctionnaient chez nos voisins, on ne connaissait que de très rares applications dans notre pays.
- Vers 1880, le midi de la France fit des défoncements à la vapeur; plusieurs appareils de construction anglaise y furent employés.
- Stimulés par les demandes pressantes des agriculteurs et surtout des viticulteurs, les constructeurs français se mirent à l’œuvre, et M. Bajac présentait, à l’Exposition de 188g, une charrue à bascule très bien exécutée, qui lui valut le grand prix avec les autres charrues de sa construction. En igoo, une autre maison française (Pecard frères) présentait une charrue à bascule de grande force, pouvant donner un défonce-ment de 0 m. 80 de profondeur.
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- Ces appareils, dont la construction semblait être monopolisée parles fabricants anglais, jusqu’en 1889, ont été bien étudiés et bien établis par MM. Bajac et Pécard frères.
- M. Bajac exposait deux cbarrues à bascule; l’une portait'deux corps pour les grands défoncements de o m. 8 0 de profondeur, l’autre, avec 1 0 socs, était destinée aux labours ordinaires. M. Bajac exposait aussi une charrue à bascule à un seul corps, à levier, destinée au défoncement par treuil, avec retour à vide. Le câble de retour, en tirant le levier, sort la charrue de terre en la faisant basculer sur ses roues.
- Cette charrue est généralement employée avec un treuil à manège.
- Fig. 19. — Charrue à bascule.
- Grande-Bretagne. — MM. Fowler (John) et Ck, à Leens (Angleterre), exposaient une charrue à bascule pour grands défoncements.
- M. Fowler (John) créa sa première charrue à vapeur en 1809; ses appareils de labourage sont connus et employés dans toutes les parties du monde.
- CHARRUE ROTATIVE.
- M. Boghos, Pacha Nubar, ingénieur des arts et manufactures, au Caire (Egypte), avait exposé, dans le pavillon Ottoman, un petit modèle de charrue rotative électrique.
- Fig. ao. — Charrue rotative.
- Une charrue rotative, à vapeur, était en fonction dans un terrain situe près de Paris; elle était traînée par une routière Fowler, de 8 chevaux nominaux, pouvant développer jusqu’à 3 o chevaux.
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- L’appareil de labourage est constitué par un bâti monté sur deux roues; il est rattaché à l’arrière de la routière.
- Le bâti porte un moteur à vapeur, type pilon, qui actionne, au moyen d’engrenages, trois axes parallèles à la ligne de traction de la routière.
- A l’arrière, et à l’extrémité des axes, sont montés des disques qui portent, à leur circonférence, des coutres un peu inclinés.
- En même temps que la routière entraîne l’appareil de labourage, elle fournit à son moteur pilon la vapeur nécessaire.
- Le châssis porte-disques est articulé au bâti principal, de façon à pouvoir régler la profondeur du travail des coutres.
- POLYSOCS.
- Des polysocs, au nombre de 4o, étaient présentés par 8 exposants français et î 5 étrangers.
- Nous n’avons pas réuni, dans ce sous-chapitre, les charrues polysocs à labours ordinaires avec les déchaumeuses, qui sont aussi des polysocs, mais d’une construction légère, pour résister à des labours superficiels [de quelques centimètres de profondeur.
- Fig. ai. — Polvsoc.
- France. — MM. Amiot et Bariat (hors concours). B polysocs à 2, 3 et 5 socs. Ce dernier était un solide instrument destiné aux labours profonds et construit pour résister à la traction d’un treuil à vapeur ou à manège.
- AI. Bajac (hors concours). 2 brabants bisocs doubles, dont un avec versoirs à claire-voie.
- M. Candelier. 1 brabant bisoc double.
- Crédit agricole (M. Plissonnier). Une charrue bisoc vigneronne.
- M. Goichabd. 1 brabant bisoc double.
- M. Gclvaddeac. 1 bisoc pour billons.
- MM. Henry (Vïe) et fils. 1 bisoc double.
- M. Meixmoron de Dombasle (Ch. de). 1 bisoc simple à âge en fer.
- M. Souchü-Pinet. 1 bisoc à 2 âges et 2 roues, 1 bisoc à socs, 1 trisoc à pointes et à levier.
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- Allemagne. — MM. Eberhardt. Une charrue bisoc, levier de terrage, coutres roulants. Une charrue polysoc avec train à cadre; 1 trisoc se transformant en extirpateur.
- M. Eckebt. i bisoc avec coutres circulaires et levier de réglage de la roue de raie. i bisoc et 1 trisoc avec réglage de traction par vis à hélice. Une charrue à li socs à levier de terrage. %
- M. Sack. Une charrue bisoc, deux roues avec roulette à l’arrière, levier gouvernail et levier de terrage.
- Danemark. — M. Jacobse.v. Une charrue bisoc avec levier de réglage.
- M. Kramper. Une charrue bisoc entièrement en acier, avec levier de terrage.
- États-Unis. — Deere Company. Une charrue à siège, à disques rotatifs.
- Syracuse Company. Une charrue bisoc à siège sur 3 roues, coutres roulants, leviers de réglage.
- Grande-Bretagne. — MM. Fleury et fils. Une charrue bisoc avec leviers de ré-glage.
- MM. Howard. Une charrue bisoc avec levier de réglage.
- M. Raxsomes. i bisoc avec coutres roulants, levier de réglage; i trisoc sur 3 roues avec levier.
- Verity Plow Company, k bisocs, dont un avec disques, leviers agissant séparément sur les roues. Une charrue à quatre corps.
- Grèce. — M. Stamatopoülos. i charrue bisoc.
- Hongrie. — M. Kunhe (hors concours), a bisocs avec levier de terrage.
- M. Yeiser. Une charrue double avec avant-train.
- Russie. — MM. Domsky frères, i trisoc sur quatre roues, avec semoir à l’avant.
- FOUILLEUSES.
- On ne trouvait des fouilleuses complètes que dans la section française; plusieurs exposants avaient présenté des accessoires, transformant leurs charrues en fouilleuses, et nous avons indiqué celles qui portaient cette disposition.
- 9 fouilleuses étaient présentées par 7 exposants.
- Ces instruments, entièrement en fer et en acier, à 1, 2 et 3 socs, étaient dune très bonne construction.
- France. — MM. Amiot et Bariat (hors concours). Une foudleuse a laquelle les constructeurs appliquent un patin, glissant sur le sol et réglable, pour obtenir un traiail de profondeur régulière ; soc à écartement variable sur le bâti.
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- M. Bajac (hors concours). Une fouilleuse à 1 soc avant-train. Une fouilleuse à avant-train , à 3 socs réglables sur le bâti.
- MM. Candelier et fils. Une fouilleuse à a roues, à 3 socs réglables sur bâti triangulaire.
- Fig. a a. — Fouilleuse.
- M-. Guichard. Une fouilleuse à î soc, avec avant-train.
- M. Soüchü-Pi-vet. 3 fouilieuses à i, a et 3 socs; une fouilleuse défonceuse, avec ver-soir disposé pour ramener le sous-sol à la surface.
- Ces 4 charrues ont une petite roue de réglage.
- Grande-Bretagne. — MM. Vessot et Ck, à Joliette (Canada), corps de charrue sous-sol.
- BUTTEURS.
- 31 butteurs avaient été présentés par 19 exposants, français et étrangers. Ces instruments , généralement bien établis, ne présentaient rien de nouveau qui soit à mentionner.
- Fig. a3. — Butteur.
- La plupart des butteurs étaient complètement en fer et en acier, avec versoirs réglables.
- Les butteurs destinés à la culture des vignes étaient d’une construction très légère, avec un levier régulateur de profondeur de travail.
- CHARRUES RIGOLEUSES.
- Ces charrues sont disposées de façon à découper une bande de terre que le versoir dépose sur le champ.
- Cette bande, de 12 à i5 centimètres d’épaisseur et de i5 à 20 centimètres de largeur, fait place à une rigole destinée à l'écoulement des eaux.
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- Deux coutres, a coupe parallèle et fixés à droite et à gauche de l’àge, donnent, par un réglage, la largeur et la profondeur de la rigole.
- Deux exposants avaient présenté des rigoleuses d’une bonne construction.
- EXTIRPATEURS.
- Nous avons réuni, dans ce sous-chapitre, les instruments désignés sous les noms d’extirpateur et de scarificateur. Ce sont, en effet, des outils qui ne diffèrent que par la forme de leurs socs. Plusieurs exposants avaient présenté des socs de rechange, au moyen desquels les extirpateurs se transformaient en scarificateurs.
- Ces instruments sont aujourd’hui tout en fer et en acier; ils portent, à l’avant et à l’arrière, un régulateur de terrage, soit par vis, soit au moyen de leviers. Ils sont généralement solidement et soigneusement construits. 5 g modèles avaient été présentés par 2 g exposants, français et étrangers.
- France. — MAI. Amiot et Bariat (hors concours). Trois modèles différents, 5, 7 et g dents, réglage de l’avant-train par une vis, et des roues d’arrière au moyen de leviers retenus par des verrous de sûreté.
- AL Bajac (hors concours). i scarificateur à g dents, vis de réglage à l’avant, leviers à l’arrière; i piocheur vihrateur à 11 dents et 1 extirpateur à 5 dents, avec le même réglage à l’avant-train et aux roues d’arrière.
- NIAI. Bruel et fils (hors concours). 1 scarificateur à g dents, réglage de l’avant-train par une vis, deux leviers aux roues d’arrière; 1 cultivateur à g dents, réglage de l’avant-train et des roues d’arrière au moyen de leviers.
- A1AI. Candelier et fils, k scarificateurs à 5 et 7 dents, réglage des roues parvis et leviers; 1 cultivateur vihrateur à 7 dents, régulateur à broche et à leviers.
- Al AI. Chamboxxière (V,e) et fils. 1 extirpateur à 5 dents; le bâti est formé de barres en U, sur lesquelles les dents sont fixées au moyen d’un collier et d’un coin ; réglage de l’avant-train par une broche, leviers aux roues d’arrière.
- MAI. Crepaix. 1 extirpateur à 7 dents, avant-train à vis, deux leviers aux roues d arrière; ces deux leviers peuvent être remplacés par des vis horizontales, déplaçant des écrous, à tourillons, auxquels les leviers des roues peuvent s’articuler.
- AI. Darley-Reivault. 1 extirpateur à dents flexibles, avec roues et leviers.
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- M. Defossc-Delambre. 4 extirpateurs à 5, 7, 13 et 17 dents, avant-train à vis, roues d’arrière à leviers.
- M. Delaby. 9 extirpateurs à 5 et 8 dents, avant-train à broche, roues d’arrière à levier; 1 scarificateur à i5 dents, même modèle que les extirpateurs, mais dune construction plus légère.
- M. Drouet. 9 extirpateurs à 5 dents, levier articulé permettant de régler l’avant-train en marche; deux leviers pour régler les roues d’arrière.
- M. Guichard. 1 extirpateur à 9 dents, réglage de l’avant-train et des roues d’arrière au moyen de trois leviers ; 1 extirpateur piocheur à 9 dents, même réglage que le précédent.
- MM. Henry (Vïe) et fils. 9 extirpateurs à 5 et 7 dents, et 1 scarificateur à i5 dents, réglage de l’avant-train par une vis ; deux leviers à main ou à vis règlent les roues d’arrière.
- Fig. an. — Extirpateur.
- M. L’Hermite. 4 extirpateurs et scarificateurs à B, 5 et 7 dents, réglage des roues d’arrière au moyen de leviers.
- M. Magnier-Bedu. 1 scarificateur dont l’avant-train se règle au moyen d’une broche et les roues d’arrière par des leviers, les dents sont fixées au moyen d’un coin dans une chape forgée.
- M. Meixmoron de Dombasle (Ch. de). i scarificateur à 7 dents, levier de terrage, roues d’arrière avec régulateur à vis. .
- M. Pilter exposait i scarificateur, à lames verticales très rapprochées, monté sur quatre roues réglables par des leviers. Cet instrument, que M. Pilter désigne sous le nom de régénérateur de prairies, coupe le gazon en bandes étroites pour laisser pénétrer l’air dans le sol, en même temps qu’il détruit la mousse.
- M. Pczenat aîné. 2 scarificateurs à 5 et 7 socs; le réglage des quatre roues se fait en même temps au moyen d’un treuil à chaînes fixé à l’arrière.
- MM. Puzenat et fils, 3 extirpateurs de o m. 80, i m. i o et i m. 4o de largeur de travail, réglage des roues au moyen de 1, 2 ou 3 leviers, suivant la force des instruments.
- Danemark. — M. Fog. 1 extirpateur à 7 dents, sur deux roues avec régulateur à sahot.
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- M. Rasmussen. i extirpateur à 7 dents, à sabot à l’avant et 2 petites roues à l’arrière.
- États-Unis. — MM. Osborne et Ck. 1 cultivateur vibrateur à 17 dents, patins à l’avant, roues entre deux rangs de dents à l’arrière, siège et leviers de réglage.
- Grande-Bretagne. — Coclthard Scott Company. 1 cultivateur à dents flexibles, avec dents réversibles placées sur trois rangs, roues et leviers de réglage.
- M. Howard. 1 cultivateur à 7 dents, avant-train, 2 grandes roues réglables au moyen d’un levier, siège.
- M. Mann. 1 cultivateur à dents flexibles, avec leviers de réglage.
- MM. Massey Harris et C“. 1 cultivateur à g dents flexibles, roues hautes, siège et levier de réglage.
- MM. Peter Hamilton et Cie. 1 cultivateur à 1 3 dents flexibles, roues hautes, siège et levier de réglage.
- MM. Raxsomes, Suis et Jefferies. 1 cultivateur à i3 dents flexibles, grandes roues, siège et levier, disposé pour recevoir un semoir à graines et céréales.
- jNoxon Company. 1 cultivateur à i3 dents flexibles, avec timon, siège et levier de réglage.
- HERSES.
- 11 y avait exactement 100 herses, présentées par 34 exposants, dans les sections française et étrangères.
- — Herse articulée.
- La collection des types connus s’était augmentée de plusieurs modèles de herses a dents flexibles, présentés par plusieurs exposants français et par la plupart des constructeurs américains et anglais.
- Nous diviserons tous les types présentés en cinq catégories, en désignant, dans chacune d’elles, les exposants dont les instruments doivent y figurer.
- A de rares exceptions près, les herses présentées étaient entièrement en fer et en acier.
- Les constructeurs se sont appliqués à faciliter le démontage et le remplacement des dents ; ils ont réduit le prix de ces instruments, qui se vendraient en plus grandes quantités si on arrivait à les produire à meilleur marché.
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- Il est possible, aujourd’hui, de fabriquer des herses à très bon compte en employant exclusivement du métal de première qualité, de l’acier doux, dont le prix est à peu près égal à celui du fer ordinaire.
- Nous devons dire que Français et Etrangers avaient présenté des instruments soignés et d’un prix généralement moins élevé qu’en 1889, si on ne tient pas compte de l’extraordinaire augmentation passagère que les métaux avaient subie au moment de l’Exposition, augmentation que les exposants n’avaient appliquée que temporairement à leurs prix de vente.
- Nous établissons, de la façon suivante, les catégories de herses qui figuraient dans ' la Classe 35 :
- i° herses à bâti rigide; 20 herses en zig-zag (articulées); 3° herses à maillons;
- 4° herses à dents flexibles ; 5° herses tournantes.
- HERSES À BÂTI RIGIDE.
- Ces instruments sont formés d’un châssis de formes diverses : triangulaire, trapézoïdale ou parallélogrammique, genre Valcourt. Dans ces différentes dispositions, les dents sont fixées, sur le châssis, de façon à tracer les lignes équidistantes. Réparties sur toute la surface du châssis, les dents sont alternées de façon à ce qu’il y ait, entre elles, un écartement régulier pour éviter les engorgements.
- Les herses de 5 exposants sont classées dans cette catégorie.
- France. — M. Paradis (Les Héritiers de), à Hautmont (Nord). Une herse triangulaire.
- M. Senet (hors concours), 16, rue Claude-Vellefaux, à Paris et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Herse triangulaire à bâti en bois.
- M. Soochü-Pinet, à Langeais (Indre-et-Loire). Herse Valcourt.
- Indo-Chine. — Comité local du Laos.
- Russie. — MM. Liphart et C", à Moscou. Herse Valcourt.
- HERSES ARTICULÉES.
- Ces herses sont composées de plusieurs parties, à 2, 3 ou 4 flèches en forme de Z très allongé. On les désigne aussi sous le nom de herses en zig-zag. Chaque partie porte 12, 15 ou 20 dents.
- En travail, les parties, réunies entre elles au moyen de chaînons, sont attachées à une barre d’attelage.
- 51 modèles avaient été présentés.
- HERSES À MAILLONS.
- Ces herses ont été présentées, pour la première fois en France, en 1860, au Concours général de Paris.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- Elles sont composées de maillons de différentes formes, en acier rond ou carré, façonnés à chaud sur des gabarits.
- On a fait des herses en maillons soudés; on fait, aujourd’hui, des anneaux en tordant les deux bouts d’une tige d’acier et en donnant à ces bouts, appointis avant cintrage, une longueur suffisante pour former une dent.
- Autant de maillons, autant de dents.
- On comprend l’énergie d’un tel instrument, ayant la souplesse nécessaire pour attaquer toute la surface qu’il recouvre au moyen des ergots d’acier que portent les maillons.
- Fig. 27. — Herse à maillons.
- On a construit aussi des herses souples en maillons en fonte d’acier, ayant la forme de trépieds et portant, sur les deux côtés, des pointes à leurs extrémités. Ces maillons étaient assemblés au moyen de petits anneaux en fer.
- Il existe d’autres modèles, constitués par des éléments articulés les uns aux autres, ayant des formes diverses, et sur lesquels on fixe les dents à pointe en acier tordu.
- Ces herses sont employées après les labours, après les semailles, pour enterrer les semences, et sur les prairies pour les émousser
- Cinq exposants français ou étrangers avaient présenté des herses souples.
- HERSES A DE AT S FLEXIBLES.
- La herse à dents flexibles, dite herse à ressort, ne figurait pas a 1 Exposition de 1889; c’est un des instruments introduits en France, dans ces dernieres années, par les im-
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- portateurs de machines américaines (Etats-Unis) et anglaises (Canada). Deux constructeurs français ont présenté plusieurs modèles de ces herses, auxquelles un grand succès paraît être réservé.
- HERSES ROULANTES.
- Les herses roulantes sont formées d’un cadre en fer en une ou deux parties, et, dans ce dernier cas, les deux parties sont articulées Tune à l’autre, de façon à se prêter aux sinuosités du sol et à se replier Tune sur l’autre pour être plus aisément chargées sur un traîneau. Le cadre porte des arbres parallèles les uns aux autres et à la barre d’attelage; ces arbres sont fous dans des coussinets. Des croisillons à dents sont montés sur les arbres, et c’est sur les dents que tout l’instrument repose sur le sol.
- Ces herses roulantes constituent un excellent brise-mottes ; elles sont employées pour pulvériser la terre avant et après les semailles.
- Six constructeurs français avaient présenté des herses roulantes, dites écrouteuses, solidement construites.
- ROULEAUX.
- Trente rouleaux, Crosskill, plombeurs et squelettes, étaient présentés par douze exposants.
- Fig. 29. — Rouleau.
- Ces instruments, très solidement construits, ne présentaient rien de particulier.
- HOUES À CHEVAL.
- 99 houes avaient été présentées par 3k exposants, français et étrangers.
- Les houes sont employées au nettoyage de la terre et à son aération, entre les lignes de betteraves, de pommes de terre, maïs, vignes, etc.
- Elles sont construites de façon à ce que les outils qu’elles portent soient réglés suivant l’écartement des plantes. Les unes sont à bâti rigide et, dans ce cas, ce sont les outils qui se déplacent pour régler la largeur du binage ; les autres sont à bâti extensible avec des outils fixes ou réglables.
- Les unes et les autres sont généralement munies d’accessoires qui les transforment en herses, en butteurs, en pulvériseurs, en semoirs, etc.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- On divise ces instruments en deux catégories : i° Les houes à plusieurs rangs sont montées sur grandes roues, avec limonière ; leur bâti est formé de longerons, parallèles à l’essieu, sur lesquels les outils sont réglés suivant la largeur des lignes';
- Fig. 3o. — Houe.
- 2° Les houes simples ne font qu’un rang, c’est-à-dire quelles ne travaillent qu’entre deux lignes de plantes. Elles sont employées non seulement pour le sarclage des plantes semées en ligne, mais aussi pour la culture des vignes.
- HOUES À CHEVAL À PLUSIEURS RANGS, î B exposants avaient présenté 17 houes à plusieurs rangs.
- HOUES À CHEVAL À UN RANG.
- 8 2 houes à un seul rang avaient été présentées par 2 1 exposants.
- RAYONXEÜSES.
- Ces instruments servent à tracer les raies des semis en ligne dans lesquelles les semences doivent être distribuées au moyen d’un semoir-brouette ou à la main.
- Fig. 3i. — Rayonneuse.
- Us sont formés d’un bâti de scarificateur, ou meme de houe, sur lequel on fixe un ou plusieurs socs à deux versoirs.
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- On emploie aussi des ravonneuses à main, et nous en avons remarqué deux dans l’installation de M. Bajac (hors concours), à Liancourt (Oise).
- M. Defosse-Delambre, à Varennes (Somme), exposait un rayonneur à 3 socs.
- PULVÉRISEURS.
- Les pulvériseurs sont formés de deux bâtis indépendants, portant chacun, sur un arbre longitudinal, une série de disques concaves de 4o à 5o centimètres de diamètre.
- Fig. 3a. — Pulvérisenr.
- Les deux bâtis sont articulés, à droite et à gauche du timon, de façon à pouvoir s’incliner horizontalement, sur la ligne de traction, pour former avec elle un angle variable, qui règle l’énergie du travail des disques.
- Ces instruments, qui n’étaient représentés, en 1889, que par un spécimen, qui figurait dans la section des Etats-Unis, étaient au nombre de 3, en 1900, présentés par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne (Canada).
- Nous devons mentionner aussi la herse pulvérisante Akmé de M. Lacroix, de Roque-taillade (Gers').
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- DÉCHAUMEUSES.
- Les déchaumeuses sont des polvsocs, simples ou doubles, de construction légère, qui ne sont employés que pour faire des labours superficiels de cinq à sept centimètres de profondeur. '
- Le déchaumage, quand il est fait aussitôt après la moisson, enterre les mauvaises graines et les fait germer. Il déracine et soumet à une prompte dessiccation tout ce que la moissonneuse a laissé dans le champ, et, le tout, en germe ou séché, est ensuite enterré et détruit par le labour suivant.
- 16 déchaumeuses étaient présentées par i o exposants français ; tous ces instruments étaient bien construits.
- ESSANTEUSES.
- Ces instruments servent à étêter, au-dessus des blés encore en herbe, les sanves et autres mauvaises plantes qui nuisent à leur végétation.
- Fig. 34. — Essanveuse.
- Deux modèles étaient exposés dans la section française, par MM. Guichard et Faul. L’essanveuse de M. Guichard est constituée par un cylindre formé de quatre lames d acier assemblées sur deux disques. Ce cylindre, mis en mouvement par les roues de transport, tourne à la vitesse de 35o tours à la minute, à la hauteur voulue pour éteter les mauvaises plantes sans atteindre les blés. Cet instrument peut être comparé a une faneuse rotative, dont les dents sont remplacées par des lames longitudinales, parallèles au sol. L’autre tvpe, exposé par M. Faul, porte, au lieu d’un cylindre a lames, un tambour rotatif garni de peignes. Cet instrument est fait pour arracher les mauvaises herbes au lieu de les étêter.
- A lames ou à peignes, ces deux instruments donnent un bon travail, et les modèles présentés étaient de bonne construction.
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- PELLES À CHEVAL.
- Ces instruments sont très utiles pour faire des nivellements, pour transporter, sur un point quelconque d’un champ, la terre qui se trouve en excès sur un autre point. Le chargement et le déchargement s’opèrent par la seule traction du cheval. Deux pelles à cheval solidement établies étaient exposées par deux constructeurs français.
- VOLÉES D’ATTELAGE ET LDIONIÈRES.
- Des palonniers et des volées d’attelage pour un, deux et trois chevaux étaient présentés par MM. Amiot et Barat, à Bresles (Oise); Bajac, à Liancourt (Oise); Puzekat (Emile) et fils, à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire).
- AL Dencan (Jas. S.), 168, boulevard de la Villette, à Paris, présentait des limonières applicables aux moissonneuses-lieuses.
- Fig. 35. — Pelle à cheval.
- OUTILS À MAIN.
- Une très curieuse collection d’outils à main, de fabrication indigène, composée de pioches, pelles, houes, haches, accessoires de culture, etc., figurait dans les expositions collectives des colonies françaises : Côte d’ivoire, Dahomey, Guadeloupe, Guinée Française , Indo-Chine, Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Réunion, Sénégal, Soudan Français et Tunisie.
- Le service de l’agriculture de Madagascar avait une exposition remarquable, dans laquelle figuraient aussi des plans, des photographies.
- Guadeloupe. — AL Düchamp-Delphin , à la Goyave. Outils aratoires.
- Madagascar. — AI. Giraudel. Collection de pelles.
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- CHAPITRE VI.
- SEMOIRS EN LIGNES À PLUSIEURS RANGS. — SEMOIRS À BETTERAVES.
- SEMOIRS À LA VOLÉE. — SEMOIRS À BROUETTE. — SEMOIRS À LA MAIS.
- PLANTEUR DE POMMES DE TERRE.
- Il y avait dans la Classe 3o, a Paris et a Vincennes, une collection de 1 34 semoirs, dont 56 à plusieurs rangs, pour céréales et graines, 19 pour graines de betteraves, 16 à 1 rang, 7 à la volée et 36 à la main.
- 11 y avait aussi un planteur de pommes de terre.
- Tous ces instruments étaient d’une construction généralement très soignée et avaient été présentés par 5 o exposants français et étrangers.
- SEMOIRS EN LIGNES À PLUSIEURS RANGS.
- France. — M. Billy (Félix), à Provins (Seine-et-Marne). 1 semoir à 10 rangs, avant-train, distributeurs à cuillers.
- M. Daubresse le Docte (Francisque), à Arras (Pas-de-Calais). 1 semoir à 7 rangs, roues motrices à l’arrière, distributeurs à cuillers ; 1 autre semoir à 7 rangs, avec levier réglant tous les socs d’un seul coup ; 1 semoir à 1 o rangs, à tous grains et graines, avant-train, socs articulés et distributeurs à palettes, débrayage automatique de la distribution du grain par le levier de relèvement des socs.
- MM. Delaby et fils, à Blangy-sur-Ternoise (Pas-de-Calais). 1 semoir à g rangs, avec rouleau compresseur à l’arrière. •
- M" Derome (Veuve), à Bavay (Nord). Semoir à grains et graines, à betteraves, à engrais.
- M. Duncan (Jas), 168, boulevard de la Villette, à Paris. 2 semoirs à 7 et 11 rangs, distributeurs formés de petits cylindres cannelés et fixés sur un arbre distributeur ; le déplacement longitudinal de Tarbre modifie le débit des cylindres, socs à écartement variable, avant-train.
- M. Dupuis, à Montierender (Haute-Marne). Semoir à grains et graines à 7 rangs, avant-train.
- M. Gougis, à Auneau (Eure-et-Loir). 1 semoir à 7 rangs, à limonières articulées: 1 semoir à g rangs, avant-train dirigeable de l’arrière; 2 autres semoirs a 11 et 15 rangs, avec caisse supplémentaire pour semer les petites graines à la volée. Les distributeurs sont à cuiUers doubles ; socs et rouleaux pour transformer ces instruments en semoirs a betteraves.
- M. Guichard (Alexandre), à Lieusaint (Seine-et-Marne). 1 semoir a 16 rangs, avec appareil pour semer la betterave en poquets, distributeurs à cuillers doubles, avant-train.
- M. Guillou ( François-Louis), à kerlaoudet ( Finistère). 1 semoir a grains, graines et
- s
- Gr. VI!. — Ct. 35.
- iirynttit ttrioAAU.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- engrais, distributeurs à clapet, avant-train. Cet instrument se transforme en planteur, extirpateur, butteur, etc.
- M. Guilloux (Hippolyte), à Guillé (Mayenne), a semoirs.
- M. Hurtu (François), à Nangis (Seine-et-Marne). 1 semoir à 10 rangs, distributeurs à cuillers, avant-train, bâti en bois; 1 semoir à 6 rangs, distributeurs à cuillers, bâti en fer, une roue avant-train.
- MM.Liot frères , à Bihorel-les-Rouen ( Seine-Inférieure ). 3 semoirs à î o, î a, 14 rangs, distributeurs à cuillers doubles, roues hautes, avant-train.
- M. Magnier (Clément), à Provins (Seine-et-Marne). a semoir à palettes, à 7 et 11 rangs, à toutes graines, avant-train.
- M. Nodet (Alfred), à Montereau (Seine-et-Marne). S semoirs à 7, 11 et 17 rangs, avant-train, distributeurs à cuillers.
- MM. Rigault et 0*% à Creil (Oise). 1 semoir à i3 rangs, distributeurs à cylindres cannelés, tubes en acier en spirale, bâti en fer cornière, avant-train.
- M. Robillard (Eugène), à Arras (Pas-de-Calais), a semoirs à 7 socs, distributeurs à palettes, avant-train ; i semoir à 7 socs articulés avec distributeurs à alvéoles, avant-train; un autre semoir à 10 socs articulés, distributeurs à cuillers, avec avant-train.
- M. Thome' fils, à Nouzon (Ardennes). 1 semoir à 8 rangs, avec limonière pour un cheval ; 1 semoir à 8 rangs, avec avant-train, distributeurs formés de petits cylindres, relevage de socs et embrayage de distribution simultanés.
- MM. Viaüd (Pierre) et C". à Barbezieux (Charente). 2 semoirs à 5 et 7 socs montés sur des boues, distribution réglable et utilisable, à volonté, sur une partie seulement de la largeur du semoir.
- MM. Wallut (R.) et C“, 168, boulevard de la Villette, à Paris. 1 semoir à 15 rangs, distribution à cannelures, agitateur dans la caisse à graines, avant-train, bâti et roues en fer.
- MM. Wintenberger et fils, à Frévent (Pas-de-Calais). 1 semoir à 7 rangs avec disposition pour pois, fèves et maïs, régulateur de terrage simultané des socs, une roue avant-train.
- Allemagne.— M. Dehne (Fr.), à Halberstadt. i semoir à 10 rangs, distributeurs cannelés interchangeables pour toutes graines, avant-train.
- M. SACK(Rud), à Leipzig-Plagwitz. 1 semoir à 25 rangs, avec appareil bineur, distributeur à alvéoles, avant-train ; 1 semoir à 15 rangs, distribution par cylindres à cannelures, direction à crémaillère, avant-train.
- MM. Siederslebex (B.), à Bernburg. 1 semoir à i5 rangs, avec 3 jeux de cylindres distributeurs pour toutes graines.
- Ces cylindres sont alimentés par une trémie qui leur est superposée et dont le débit, assuré par un agitateur, est réglé par une vanne. Ils tournent en sens inverse des distributeurs à cuillers ; ils donnent, par suite, la graine par-dessous et la déversent dans les conduits distributeurs par-dessus un déversoir de hauteur réglable.
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- Le débit des c\ lindres varie avec leur vitesse ; celle-ci est réglable au moyen d’engrenages de rechange.
- i semoir a 17 rangs, distribution par cylindres à cannelures, dont la longueur de prise est réglée par le déplacement horizontal de l’arbre distributeur, avant-train.
- MM. Zimmermann (F.) et C“, à Halle-sur-Saale. 1 semoir à 8 rangs, un autre à 1A rangs.
- La distribution est faite au moy'en de bagues cylindriques, portant des cannelures intérieures.
- L arbre porte des disques ayant à la circonférence des entailles qui correspondent aux cannelures des bagues. Les bagues étant maintenues par les parois des boites dans lesquelles elles tournent, l’arbre peut déplacer, en même temps, tous les disques qu’il porte et qui entraînent les bagues dans leur mouvement de rotation. En coulissant à droite ou à gauche, les disques modifient la longueur travaillante des cannelures, c’est-à-dire le débit des distributeurs.
- 1 semoir à 1 6 rangs pour la culture du tabac.
- Grande-Bretagne. — Mann AIancfacturing Company, à Montréal (Canada). 1 semoir disposé pour recevoir un cultivateur. Nous rappelons que la houe à plusieurs rangs. présentée par la même Compagnie, portait un semoir.
- MM. Smyth (James) et fils, à Peasenhall (Angleterre). 3 semoirs à plusieurs rangs dont un avec engrais. Distributeurs à cuillers doubles, avant-train.
- MM. Sargeant et Ck, à Northampton (Angleterre). 1 semoir dont les coutres d enterrage de la semence sont formés de disques de pulvérisateurs.
- Noxon Company, à Ingersoll (Canada). 1 semoir.à 12 rangs, sur deux roues, avec timon, distribution par des cylindres à cannelures, dont la partie travaillante, dans la boite de distribution, est réglable par le déplacement horizontal des cylindres; tubes de distribution en caoutchouc.
- Nous rappelons que les houes de la Noxon Company portaient des semoirs.
- Hongrie. — M. Kuhne (E.) (hors concours), à Moson et Budapest. i semoir à 1 7 rangs, avant-train, distribution par cylindres à alvéoles; un autre semoir à 15 rangs.
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- à avant-train, distribution par bagues à cannelures intérieures dont la longueur travaillante est réglée par le déplacement horizontal d’un disque fixé sur l’arbre distributeur.
- M. Weisser (Joseph), à Nagy-Kanizsa. i semoir à i3 rangs, avec 3 jeux de cylindres distributeurs pour toutes graines. Ces cylindres sont alimentés par une trenne ; leur fonctionnement est analogue à celui des semoirs Siedersleben (Allemagne).
- Italie. — M. Conti Pio, à Caru, î semoir pour graines et engrais, distribution par cylindres à alvéoles.
- Russie. — MM. Elvorty (R. et T.), à Elisabethgrad. î semoir à grains à î 7 rangs. Les boîtes de distribution portent des orifices de sortie dont la hauteur et la largeur sont réglées par une petite vanne. La position de la vanne est assurée au moyen d’un ressort. Un levier assure le terrage et le déterrage de tous les socs, d’un seul coup.
- Suisse. — M. Herren (Arnold), à Laupen. 1 semoir en bgnes, distribution par une trémie tronconique, qui porte à la partie inférieure, espacées sur toute la circonférence, des ouvertures réglables, par lesquelles le grain est distribué aux socs au moyen de tubes en laiton.
- Fig. 37. — Semoir à la volée.
- M. Stalder (J.), à Oberburg. 1 semoir en bgnes, socs d’enterrage rigides réglables sur un support commun. Le distributeur est débrayé par le levier de relevage des coutres.
- SEMOIRS À BETTERAVES.
- France. —M. Billy (Félix), à Provins (Seine-et-Marne). 1 semoir à 2 rangs pour betteraves, haricots, etc., rayonneurs rigides, roues d’arrière réglables pour passer sur les raies ensemencées.
- M. Daubresse le Docte (Francisque), à Arras (Pas-de-Calais). 2 semoirs à 3 rangs, socs articulés, roues à l’arrière pouvant, à volonté, être employées comme rouleaux sur les lignes ensemencées.
- MM. Delaby et fils, à Blangy-sur-Ternoise ( Pas-de-Calais). 1 semoir à 9 rangs se transformant en semoir à betteraves, 3 roues à l’arrière pouvant être réglées pour comprimer les lignes ensemencées.
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- M'“ Derôme (Veuve), à Bavav (Nord). 1 semoir à betteraves à 4 rangs servant aussi à la distribution des grains, des graines et des engrais, séparément, avant-train.
- MM. Liot frères, à Bihorel-les-Rouen (Seine-Inférieure). 1 semoir à betteraves à 4 rangs, régulateur d’entrée des graines, leviers à rouleaux.
- M. Magxier (Clément),àProvins(Seine-et-Marne). 1 semoirà betteraves et à engrais, séparément ou en même temps, 3 rouleaux à l’arrière passent sur les lignes ensemencées; î semoir spécial à betteraves, à 3 rangs.
- M. Meixmoron de Dombasle (Ch. de), à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Semoirà î rang, faisant la raie, l’ensemencement et le recouvrement de la semence.
- M. Molvaut-Palmj, à Pithiviers (Loiret). î semoir à betteraves à 3 rangs, châssis bois avec deux roues à l’avant ; 3 petites roues à l’arrière passent sur les raies ensemencées.
- M. Robillard (Eugène), à Arras (Pas-de-Calais). 3 semoirs à betteraves, à 3 socs; l’un à socs mobiles, l’autre à socs articulés, le bâti porte, à l’arrière, 3 roues réglables pour passer sur les lignes ensemencées.
- Fig. 38. — Semoir à betteraves.
- M. Senet (Adrien) (hors concours), 16, rue Claude-Vellefaux, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). î semoir à betteraves à 3 rangs, a roues à l’avant, petites roues à l’arrière passant sur les lignes ensemencées, distributeurs a palettes.
- MM. Viaud (P.) et C“, à Barbézieux (Charente). î semoir-houe à betteraves et autres graines, à 3 rangs.
- Allemagne. — M. Dehne (Fr.), à Halberstad. î semoir à a rangs, pour betteraves.
- MM. Zimmermax et C”, à Halle-sur-Saale. î semoir à betteraves, à a rangs, avec rouleaux compresseurs.
- Belgique. — M. Frenxet-M authier, à Lignv, î semoir à betteraves, à 3 ou 6 socs, distributeurs à cuillers, chaque soc porte sa boîte de distribution, ses roues de transport et de commande, avec son rouleau tasseur ; cet instrument est formé de plusieurs petits semoirs articulés à la traverse du véhicule; il est monte sur 4 roues.
- Danemark. — M. Nielsex (P.), à Hillerod. î semoir à betteraves, commande des distributeurs par roues dentées, rouleaux compresseurs d un grand diamètre: aiant-train.
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- Grande-Bretagne. — MM. Smyth (James) et fils , à Peasenhall. i semoir à betteraves et engrais. Les socs à engrais introduisent ies matières fertilisantes à une profondeur de quelques centimètres au-dessus du lit des semences; les socs à semence sont articulés et peuvent recevoir des rouleaux compresseurs.
- Hongrie. — M. Kuhne (E.) (hors concours), à Moson et Budapest. 1 élément de semoirs à betteraves, composé d’un levier, d’un soc et d’un rouleau, et s’adaptant en nombre quelconque aux semoirs en ligne qu’il a exposés.
- SEMOIRS À LA VOLÉE.
- M. Chaussadent (A.), à Moissy-Cramavel (Seine-et-Marne). 1 semoir à la volée, distributeurs à hélice, système Ben-Reid, avec débrayage, roues en fer U.
- M. Gougis, à Auneau (Eure-et-Loir). 1 semoir à la volée, distribution à cuillers.
- M. Hcrtc (François), à Nangis (Seine-et-Marne). 1 semoir à la volée, distributeurs à cuillers.
- M. Magnier (’Clément), à Provins (Seine-et-Marne). 1 semoir à la volée, à cuillers, 3 mètres de largeur.
- Danemark. — M. Nielsen (P.), à Hillerod. î semoir à la volée, le distributeur est en deux parties, commandées séparément; moyen pratique pour obtenir une distribution régulière sur les terrains accidentés et dans les tournants, régulateurs de distribution au moyen de plaques obturatrices pouvant être manœuvrées séparément ou simultanément.
- M. Smïth (James) et fils, à Peasenhall, î semoir à la volée, à toutes graines, distributeurs à cuillers doubles.
- M. Massey Harris et Ck, à Toronto (Canada). Nous rappelons le semoir à la volée appliqué sur la houe à plusieurs socs, mentionnée dans le chapitre V.
- Russie. — MM. Donski frères, à Nikolaiev (Kherson). Nous rappelons le semoir monté sur un polysoc, il est placé à Tavant. Ce distributeur est mis en mouvement, au moyen d’une petite transmission, par un engrenage fixé sur le moyeu de la roue d’arrière (côté du conducteur).
- MM. Elvorty i R. et T.), à Elisabethgrad. î semoir à la volée, de 3 m. 5o de travail; le distributeur est en deux parties ; l’une ou l’autre peut être débrayée pour éviter les pertes de semence dans les tournants, ou pour réduire de moitié, au besoin, la largeur du travail au dernier tour du champ, si la bande à semer est moins large que le semoir.
- PETITS SEMOIRS À BROUETTES.
- France. —M. Bajac (hors concours), à Liancourt (Oise), i semoir de haricots, à a rangs, appareil donnant une distribution régulière en poquet; instrument monté sur bâti de houe avec contre, binot et deux socs à l’arrière.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- M. Brichard (G.) aîné, à Massv (Seine-et-Oise), 1 petit semoir-houe, soc à l’avant, soc ravonneur et deux rasettes pour enterrer la semence, distribution au moyen d’une tige actionnée par les dents d’un cylindre fixé sur la roue.
- MM. Chambonnière (Veuve) et fils, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). i semoir à 3 rangs, avec distributeur à vis d’Archimède, système deLapparent, inspecteur général de l’Agriculture.
- M. Guillou (François-Louis), à Kerlaoudet (Finistère). 1 petit semoir se transformant en houe.
- M. Leclerc (Jules), à Beauvais (Oise). 1 petit semoir à bras.
- M. L’Heraiite (Gustave), à Louviers (Eure). 1 petit semoir se fixant sur une charrue.
- M. Magnier-Bedu, à Groslay (Seine-et-Oise). 1 petit semoir à haricots et à toutes graines ; se transforme en houe ; un autre petit semoir brouette, pour grains et graines en lignes et au poquet.
- M. Mailhe (P.), à Orthez (Basses-Pyrénées). 2 semoirs à mancherons, deux roues à l’avant, pour grains, graines avec distributeurs à cuillers.
- Société des Usines d’Abilly, à Abillv (Indre-et-Loire). 1 petit semoir-brouette portant
- Fig. 3g. — Planteur de pommes de terre.
- soc, pour ouvrir la raie, et un petit rouleau pour recouvrir la graine; un petit ravonneur sur le côté pour tracer le rang suivant.
- M. Thomé (E.) fils, à Nouzon (Ardennes). 2 petits semoirs à 1 et q rangs, marchant à bras.
- Allemagne. — M. Sack (Rud), à Leipzig-Plagwitz. 1 semoir à 2 rangs, pour toutes graines, à bras.
- MM. Zimmermann et G*, à Halle-sur-Salie. 1 semoir à 1 rang, pour semis de pins. .
- Grande-Bretagne. — MM. Richmond et Chandleb, à Manchester (Angleterre). 1 semoir-brouette avec rouleau à gorge à l’avant ; ce rouleau donne un bon guidage sur les billons à dos rond, 1 soc avec petit rouleau compresseur a 1 arriéré.
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- SEMOIRS À LA M VIN.
- France. — _M. Boucher (A.), à Corbeny (Aisne). Collection de semoirs en tôle galvanisée , en forme de cuvette, supportés au moyen de deux bretelles.
- M. Brasseur aîné, à Bercv-au-Bac (Aisne). Collection de semoirs à main, en tôle galvanisée, à bretelles.
- PLANTEURS DE POMMES DE TERRE.
- France. — M. Bajac (hors concours), à Liancourt (Oise). Planteur formé d’un bâti de houe avec avant-train; un soc à deux versoirs ouvre la raie, et les tubercules sont déposés à la main par un jeune homme assis sur un siège ; deux rasettes, placées à l’arrière , ramènent la terre sur les plants.
- CHAPITRE YII.
- ARRACHEURS DE BETTERAVES. — MACHINES À DÉCOLLETER LES BETTERAVES. ARRACHEURS DE POMMES DE TERRE. — TONDEUSES DE GAZON. — FAUCHEUSES. APPAREILS À MOISSONNER APPLICABLES AUX. FAUCHEUSES. FAUCHEUSES-MOISSONNEUSES COMBINÉES.
- FANEUSES. — RATEAUX À CHEVAL. — MOISSONNEUSES SIMPLES. MOISSONNEUSES-LIEUSES. — LIENS AGRICOLES. — MEULES DE FAUCHEUSES.
- COUTELLERIE AGRICOLE.
- ARRACHEURS DE BETTERAVES.
- 13 arracheurs de betteraves étaient présentés par 11 exposants français et étrangers.
- Un seul instrument ayant des dispositions nouvelles était exposé dans la section belge : tous les autres, bien que d’une construction très soignée, ne présentaient rien de particulier que nous n’ayons vu à l’Exposition universelle de 1889, qui ne comptait, d’ailleurs, que deux arracheurs, présentés par deux constructeurs français. Nous n’indiquerons pas moins, à grands traits, les dispositions générales des instruments exposés.
- Francs. — M\I. Amiot et Bariat (hors concours), à Bresles (Oise), t arracheur à un rang, avant-train dirigeable, roues pouvant recevoir un disque coupe-feuilles, deux coutres arqués et démontables par clavettes portent deux socs fouilleurs effilés donnant la forme d’une fourche.
- M. Bajac (hors concours), à Liancourt (Oise). 1 arracheur à un rang, avant-train dirigeable, deux coutres circulaires, coupe-feuilles, deux coutres arqués portant double griffe fouilleuse en forme de fourche.
- MM. Candelier et fils, à Bucquoy (Pas-de-Calais). 1 arracheur à deux rangs, avant-
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- train dirigeable, deux coutres circulaires coupe-feuilles, deux coutres avec socs fouil-leurs ; 1 arracheur à un rang avec traîneau.
- M. Defosse-Delambre, à \arenne (Somme). i arracheur monté sur avant-train de brabant, coupe-feuilles, coutre avec soc fouilleur.
- M. Guichard (Alexandre), à Lieusaint (Seine-et-Marne). 1 arracheur à deux rangs, avant-train avec vis de terrage, coutres socs fouilleurs démontables par clavettes, traîneau; 1 arracheur à un rang, avant-train dirigeable comme le précédent, contre-soc fouilleur et traîneau.
- M. Magmer-Bedu, à Groslay (Seine-et-Oise). 1 arracheur à un rang, avant-train mobile, deux disques coupe-feuilles, deux coutres arqués avec socs-fourches rivés.
- M. Sexet (Adrien) (hors concours), rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 1 arracheur connu en France sous le nom d’arracheur Cartier, monté sur quatre roues; les roues d’arrière portent un cadre vertical, avec treuil à chaînes à la partie supérieure, le bâti porte-socs, articulé à l’avant-train, coulisse dans le cadre des roues d’arrière; il est réglable au moyen du treuil à chaînes, auxquelles il est suspendu; le bâti porte deux coutres coudés ayant, à leur extrémité, des griffes fouilleuses dont l’écartement se règle sur la largeur des lignes de betteraves.
- Allemagne. — MM. Zimmerma» et Cie, à Halle-sur-Saale. 1 arracheur sur quatre roues, roues d’arrière réglables, dans le plan vertical, au moyen d’un levier, avant-train réglable, bâti portant quatre coutres inclinés avec socs-fourches fouilleurs.
- MM. Siederslebex et C*, à Bernburg. 1 arracheur à deux rangs, quatre roues, avant-train dirigeable, même disposition générale que celle de l’arracheur de M. Senet (France).
- Belgique. — M. Frennet-Wacthier, à Ligny. t arracheur sur quatre roues, avant-train dirigeable, disques effeuilleurs à l’avant, croisillon chasse-feuilles monté sur un arbre horizontal, parallèle à la ligne de traction; deux disques arracheurs projettent les betteraves dans un cylindre tronc conique à claire-voie, monte à 1 arriéré sur le
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- même arbre que le chasse-feuilles; chasse-feuilles et cylindre sont mis en mouvement par les roues motrices. Très bon instrument, dun poids et dun prix malheureusement élevés.
- Hongrie. — M. Weiskr (Joseph), à Nagv-Kanizsa. 1 arracheur à un rang.
- MACHINES À DÉCOLLETER LES BETTERAVES.
- Hongrie. — M. Kuhne (E.) (hors concours), à Moscou et Budapest, exposait une petite machine à décolleter les betteraves; cette machine est formée d’un bâti en chêne portant, à hauteur de manivelle, un petit arhre horizontal sur lequel une roue dentée est fixée ; cette roue commande à sa partie inférieure un pignon calé sur un petit arbre
- Fig. ho bis. — Machine à décolleter les betteraves.
- qui porte, à l’une de ses extrémités, une calotte sphérique garnie de lames. L’ouvrier tourne la manivelle, un aide présente la betterave dans la calotte, les feuilles sont coupées ras et projetées par les orifices porte-lames.
- ARRACHEURS DE POMMES DE TERRE.
- Dix arracheurs de pommes de terre étaient exposés par dix constructeurs français.
- Tous les arracheurs exposés dans la section française étaient formés d’un âge à mancherons avec roues ou sabots, d’un soc à dos arrondi prolongé vers l’arrière au moyen d’une grille. Cette grille est destinée à tamiser la terre et à déposer les pommes de terre à la suface du sol.
- Allemagne. — MM. Zimmermann et C“, à Halle-sur-Saale. Arracheur de pommes
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- de terre monté sur deux grandes roues, un coutre fixé à l’arrière, à gauche du bâti, est coudé a son extrémité inférieure et forme un soc légèrement incliné sur l’avant.
- Un disque à fourches, monté sur un arbre horizontal parallèle à la ligne de traction et mis en mouvement par les roues motrices, au moyen de deux engrenages d’angle, projette les tubercules sur une grille suspendue au bâti de l’arracheur. La grille tamise la terre et dépose les pommes de terre sur le sol, en dehors de la raie.
- TONDEUSES DE GAZON.
- 3 tondeuses de gazon figuraient dans les sections française, américaine et anglaise, ces instruments, de types connus, étaient bien construits.
- Fig. ii. — Tondeuse de gazon.
- FAUCHEUSES.
- 6 3 faucheuses avaient été exposées par 3 3 constructeurs français et étrangers.
- Ces machines se divisaient en trois catégories :
- i° Faucheuses à deux chevaux; 2° faucheuses à un cheval; 3° faucheuses-moissonneuses combinées.
- Il y avait en outre 8 appareils s’adaptant aux faucheuses, pour moissonner a la main ; nous les mentionnerons après les faucheuses simples.
- Toutes ces machines étaient, pour la plupart, d’une construction bien étudiée et bien exécutée.
- Dans la section étrangère, États-Unis et Canada, les faucheuses avaient été, comme les moissonneuses, que nous trouverons dans ce chapitre, extraordinairement parees, nickelées, argentées, dorées même!
- C’est véritablement trop de luxe, qui ne s’explique que par 1 ambition de faire dore ce que le voisin n’a fait qu’argenté.
- Nous avons souvent entendu dire, par des hommes pratiques, qui pensaient comme nous, que les constructeurs feraient mieux de présenter des machines de fabrication courante, avec, si l’on veut, une peinture d’exposition, mais sans les étamages qui
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- n’ajoutent rien à la valeur des bonnes machines, comme celles des sections que nous avons citées.
- Depuis 1889, de grands progrès se sont réalisés dans la construction des faucheuses; les machines sont plus légères, les matières dont elles sont formées sont de meilleure qualité et, cependant , leur prix a considérablement diminué.
- En 1878, à l’Exposition universelle de Paris, les faucheuses à deux chevaux se vendaient 600 francs; en 1889, on les payait 500 francs; en 1900, on les offrait à 3 5 0 francs à la culture, et nous parlons des meilleures marques !
- L’agriculture vendant ses produits a5 p. 100 meilleur marché qu’en 1878, elle paie encore ses instruments de culture plus cher qu’à cette époque là. Il n’y a pas que l’agriculture dans ce cas, aussi bien à l’Étranger qu’en France!
- Fig. 4 3. — Faucheuse.
- FAUCHEUSES .4 DEUX CHEVAUX.
- 3 9 exposants avaient présenté 4 6 faucheuses de cette catégorie.
- FAUCHEUSES À UN CHEVAL.
- 11 exposants français et étrangers avaient présenté 11 faucheuses à un cheval
- APPAREILS 4 MOISSONNER 4PPLIC4RLES AUX FAUCHEUSES.
- Ces appareils consistent en un tablier à lames, articulé aux supports des deux extrémités de la barre coupeuse.
- Ce tablier se soulève de l’arrière, au moyen d’une pédale, pour recevoir les pailles coupées et empêcher les épis de traîner sur le sol ; il reprend la position horizontale au moment de déposer la javelle.
- Cette opération se fait au moyen d’un râteau, à la main, par l’aide qui accompagne le conducteur et qui a pris place sur un siège supplémentaire.
- Ces appareils rendent très pratique l’emploi des faucheuses pour faire la moisson des petites exploitations.
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- Dans la section danoise, M. Xielsen avait présenté un tablier en tôle, au moyen duquel la javelle peut être déposée perpendiculairement à la ligne de traction et de façon à dégager le passage des animaux.
- FAUCHEISES-MOISSONNEUSES COMBINÉES.
- 4 machines étaient présentées par 4 exposants.
- France. — MM. Champenois-Rambeaux et Ck, à Cousances-aux-Forges (Meuse). 1 appareil javeleur, à 5 râteaux et tablier, s’adaptant aux faucheuses système Johnston de leur construction.
- M. Chaüssadent (Amédée), à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne). Une faucheuse système Johnston, avec appareil automatique javeleur à 5 râteaux.
- États-Unis. — Johnston Harvester Companï, à Batavia. î faucheuse-moissonneuse composée des mêmes éléments que les combinées exposées dans la section française; î faucheuse et î appareil javeleur à 5 râteaux.
- Fig. 4a bis. — Faucheuse automobile à pétrole.
- La machine Johnston a été introduite en France en 1873 et, n’y étant pas brevetée, elle a été successivement copiée par un certain nombre de constructeurs.
- Grande-Bretagne. — Noxon Companï, à Ingersoll (Canada). 1 faucheuse-moissonneuse combinée (genre Johnston), à 5 râteaux.
- FAUCHEUSES AUTOMOBILES À PÉTROLE.
- a faucheuses automobiles figuraient dans la section des Etats-Unis.
- L’une, dans le palais de l’Agriculture, au Champ de Mars, était presentee par la
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- Deering Harvester Company, de Chicago; l’autre était à l’annexe de Vincennes, dans le pavillon de la Mac Coruick Harvester machine Company, de Chicago, qui l’exposait.
- Dans ces deux machines, le moteur est fixé sur le bâti, en avant des roues motrices et du conducteur, qui a, sous la main, les leviers de direction, de mise en marche du moteur, de réglage et de relèvement de la barre coupeuse.
- Des essais ont eu lieu pendant l’Exposition de îqoo, le 3o août, sous la direction de la Société d’agriculture de Meaux, présidée par M. Jules Bénard, notre distingué collègue du Jury de la Classe 35. Ces expériences, qui ont donné des résultats encourageants, font espérer que les machines automobiles de récoltes pourront rendre, dans l’avenir, des services à l’agriculture.
- Les deux faucheuses automobiles Deering et Mac Cormick étaient d’une construction très soignée.
- FANEUSES.
- Les faneuses à mouvement circulaire ont fait place aux machines à fourches alternatives.
- Sur 13 faneuses, présentées par î 3 exposants français et étrangers, i a étaient à fourches et une seule était à mouvement circulaire. Elle était exposée par MM. Bamford et fils (Angleterre).
- Les faneuses à fourches retournent les fourrages sans les effeuiller; elles sont moins lourdes, d’un prix moins élevé, et d’un entretien plus facile que celui des faneuses à mouvement circulaire.
- Fig. 43. — Faneuse à fourches.
- Dans toutes ces machines, très solidement construites, les fourches sont articulées au levier qui les porte et, au contact d’un corps quelconque, d’une pierre, elles se replient en forçant un ressort qui les ramène aussitôt et les maintient dans leur position de travail.
- Dans la section anglaise, MM. Barford et Perkins avaient appliqué une grille en lames de bois, en avant des fourches, pour empêcher le fourrage d’encombrer le mécanisme.
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- Dans la même section, MM. Nicholson et fils, qui ont livré en France, depuis une quarantaine d’années, un très grand nombre de faneuses rotatives, ne présentaient qu’une machine à fourches alternatives.
- En même temps qu’il les remonte, le mécanisme de cette faneuse transmet aux fourches un autre mouvement, autour de Taxe du levier qui les porte, qui a pour résultat de retourner le fourrage comme le fait le faneur avec sa fourche.
- RATEAUX.
- 17 râteaux français et 11 de fabrication étrangère étaient présentés par 2 o exposants.
- Ces instruments sont montés sur des roues hautes, ils sont à relevage automatique. Tous les exposants français présentaient des râteaux à dents rigides, en acier profilé, à côte ou à double T. Deux exposants anglais, MM. Bamlett et Nicholson, présentaient aussi des râteaux à dents rigides en acier profilé.
- Fig. 44. — Râteau à cheval.
- Tous les râteaux américains portaient des dents flexibles, en acier rond, que nous avons vues aussi dans un râteau présenté par MM. Puzsxat et fils, et dans ceux de MM. Maxwell (Angleterre) et Aebi (Suisse).
- Dans la section allemande, le râteau présenté par MM. Jelaffke et Seliger était articulé au cadre des limonières, et c’est en mettant le pied sur le cadre que le conducteur, en se soulevant un peu de son siège, opérait par son poids, le relevage des dents.
- Tous les râteaux exposés, français et étrangers, étaient solidement et bien construits.
- MOISSONNEUSES SIMPLES.
- 22 moissonneuses étaient exposées par î q constructeurs français et étrangers; 2 exposants avaient présenté des machines à un et deux chevaux : MM. Jannel frères (f rance) et Deerixg (États-Unis).
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- Les autres exposants n’avaient présenté que des machines à deux chevaux très soignées, comme les premières, mais dans lesquelles nous n’avons rien à signaler qui ne soit connu.
- Fig. 45. — Moissonneuse simple.
- Les constructeurs des États-Unis et de la Grande-Bretagne (Angleterre et Canada) avaient exposé des types créés par eux et que nous axions vus précédemment ; les autres exposants n’avaient présenté que des copies, d’ailleurs bien exécutées, de systèmes appartenant au domaine public.
- MOISSONNEUSES-LIEUSES.
- 18 moissonneuses-lieuses avaient été présentées par 17 exposants.
- Un seul constructeur français, M. Hcrtü, avait exposé une lieuse, bien construite, mais copiée sur une moissonneuse américaine.
- Fig. 46. — Moissonneuse-lieuse.
- Les États-Unis avaient installé leurs machines agricoles dans une annexe particulière, et c’est là que nous avons visité la remarquable collection de lieuses, auxquelles on ne pouvait reprocher que l’excès de luxe apporté dans leur fabrication.
- Mais nous devons dire que, dans cette exposition, on ne trouvait que de très bonnes
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- machines, très connues, pour la plupart, en Europe et particulièrement en France, où elles se sont répandues d’une façon extraordinaire dans ces dernière années.
- Il eût été intéressant de donner, dans ce chapitre, l’historique de la moissonneuse-lieuse et de rappeler le nom de tous ceux qui, depuis 5o ans, ont contribué à la réalisation de cette merveilleuse machine. Mais le cadre de notre Rapport ne nous a pas permis de donner suite à cette idée, et nous avons réservé, pour les joindre aux notes que nous publierons sur l’exposition rétrospective de la Classe 35, les nombreux documents que nous avons pu réunir.
- Nous ne résistons pas au désir de rappeler la très remarquable exposition rétrospective, qui figurait dans la section américaine et dans laquelle on avait réuni tous les systèmes de faucheuses et de moissonneuses qui ont été inventés depuis cent ans.
- Fig. 4ÿ. — Meule pour lames de faucheuse.
- Cette exposition, que la Commission américaine avait confiée à la Deering Harvester Company, de Chicago, et qui a été exécutée et organisée par elle, a été remarquablement réussie. Toutes les machines, exécutées en bronze et en acajou, au huitième de la grandeur normale, étaient installées dans des vitrines et disposées de façon à pouvoir fonctionner.
- Il suffisait, en effet, de tirer un cordon suspendu devant chaque vitrine pour embrayer la machine et la mettre en mouvement.
- Nous avons appris, avec grand plaisir, que cette intéressante collection avait été offerte à l’Institut national agronomique de Paris, par la Commission américaine, et nous ne pouvons que souhaiter qu’il soit possible de l’installer, dans sa nouvelle destination , comme elle l’était à l’Exposition universelle.
- La moissonneuse-lieuse exposée par MM. Adriance, Plat and C", n’avait pas d élévateur, c’était la seule dans ce cas.
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- Gb. VII. — Cl. 35.
- IMPRIMERIE KATIOJUtE.
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- Les rabatteurs couchent le blé coupé sur une toile qui l’entraîne sous un cylindre armé de dents.
- Ce cylindre saisit la paille et l’élève, horizontalement, entre deux rangs de bras inclinés qui la livrent au noueur et, ensuite, à l’appareil qui la dépose toute liée sur le sol.
- Toutes les autres machines étaient à élévateur, c’est-à-dire à entraînement de la paille, sur la table de liage, au moyen de toiles sans fin. Ce système, appliqué aux machines de tous les pays, adopté par tous les constructeurs, un seul excepté, donne un bon travail avec des organes de transmission réduits à la plus grande simplicité.
- Avec ou sans élévateur, toutes les machines exposées, dont quelques-unes ne différaient des autres que par des formes de supports, par la disposition du noueur, peuvent donner un bon travail entre les mains de conducteurs intelligents et soigneux.
- LIENS AGRICOLES.
- France. — MM. Dubuffet et Ck, rue Bleue, i3, à Paris, avaient exposé de la ficelle de chanvre pour moissonneuses-lieuses et botteleuses, avec différents types de liens en fibres d’Orient.
- M. Jacob (J.), avenue de la République, 39, à Paris, exposait aussi des liens agricoles économiques de sa fabrication.
- MEULES DE FAUCHEUSES.
- 7 meules de faucheuses et moissonneuses étaient exposées par 7 exposants.
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- CHAPITRE VIII.
- MANÈGES. — MOTEURS À PÉTROLE. — MOTEURS DEMI-FIXES ET FIXES. LOCOMOBILES À FOYER CYLINDRIQUE. — LOCOMOBILES À FOYER CARRÉ. LOCOMOBILES À RETOUR DE FLAMMES.
- LOCOMOBILES À CHAUDIERE DÉMONTABLE. — ROUTIÈRES ET ROULEAUX. BATTEUSE À MANÈGE. — BATTEUSE FIXE. — TRÉPIGNEUSES. LOCO-BATTEUSES À PÉTROLE. — LOCO-BATTEUSE À VAPEUR. BATTEUSES MOBILES À SIMPLE ET DOUBLE NETTOYAGE. — BATTEUSE À TRIEUR. BATTEUSES À GRAINES FOURRAGÈRES.
- BATTEUSES MIXTES À CÉRÉALES ET À GRAINES FOURRAGÈRES.
- LIEUSES APPLIQUÉES AUX BATTEUSES. — BATTEUSE À SORGHO. BATTEUSE À TOURNESOL. — ÉGRENEUSE DE MAÏS. — DÉCORTIQUEURS DE RIZ. TARARES. — TRIEURS. — DÉCUSCUTEURS. — ENSACHOIRS.
- MANÈGES.
- 1y exposants français et étrangers avaient présenté 3 o manèges.
- Le manège sera toujours le moteur préféré du cultivateur; le nombre relativement élevé de ces instruments, dans la Classe 35, démontre que les constructeurs n’ont pas l’intention d’en négliger la fabrication.
- Fig. 48. — Manège.
- La vente des manèges a subi un temps d’arrêt, dans les dix dernières années, au profit des constructeurs de moteurs à pétrole; mais on revient aux manèges.
- Les machines à pétrole ne sont pas le moteur économique, toujours prêt à marcher, dont le cultivateur a besoin pour laver et couper ses racines, hacher ses fourrages, concasser ses grains, actionner ses pompes, etc.
- Le manège coûte le quart à peine du prix d’un moteur à pétrole d’égale force, et il
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- est toujours prêt à tourner. C’est l’instrument d’intérieur de ferme le plus indispensable et c’est parce que les constructeurs sont de cet avis qu’ils ont présenté, en 1 goo, une nombreuse collection de manèges, alors que, à l’Exposition de 188g, un seul modèle à piste circulaire était mentionné par le rapporteur, AI. Tresca.
- MOTEURS À PÉTROLE.
- 16 moteurs à pétrole figuraient dans la Classe 35, présentés par îo exposants, g français et î étranger.
- Les moteurs à pétrole ont été présentés, pour la première fois, en îgoo, dans la classe des machines agricoles; en 188g, il n’y en avait pas un seul.
- C’est vers cette époque que les constructeurs de machines agricoles français ont commencé la fabrication de ces machines et, en deux ou trois ans, tous, ou à peu près, avaient leur type particulier. Après bien des essais, sérieusement dirigés et dont la Société d’agriculture de Meaux a été la première à prendre l’initiative, les constructeurs se sont arrêtés aux types perfectionnés que nous avons vus dans la Classe 35 et qui étaient, sans exception, bien étudiés et bien construits.
- Fig. 4 9. — Moteur à pétrole.
- Nous devons mentionner le moteur locomobile présenté par la Compagnie française
- DES MOTEURS À GAZ ET DES CONSTRUCTIONS MÉCANIQUES (hors COnCOUTs), qui exposait aussi
- un moteur fixe.
- La plupart des cylindres étaient à circulation d’eau, et tous avaient un bon régulateur d’admission.
- Les moteurs à pétrole ont été employés, dans ces derniers temps, pour actionner les batteuses; dans ce cas surtout, ils sont appelés à rendre des services à l’agriculture, en attendant que, devenant ses auxiliaires en même temps que consommateurs de ses produits , ils puissent être alimentés économiquement à l’alcool.
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- MACHINES À VAPEUR FIXES ET DEMI-FIXES.
- MACHINES FIXES.
- France. — 3 machines horizontales, sur socles, étaient présentées, par MM. Menot (Pierre-Alphonse), à Acv-en-Multien (Oise); Pilter, rue Alibert, 24, à Paris; Samuelson et 0“, à Orléans (Loiret).
- Grande-Bretagne. — 2 machines fixes, une verticale, type pilon, et une horizontale, étaient présentées par MM. Marshall fils et Cie, à Gainsborough (Angleterre); Raxsomes, Suis et Jefferies, Ipswic (Angleterre).
- MACHINES DEMI-FIXES.
- France. — MM. Gautreau (Théophile), une demi-fixe de îo chevaux, chaudière à retour de flamme, foyer amovible; Samuelson et Cfe, à Orléans (Loiret), une demi-fixe de 8 chevaux, chaudière à retour de flamme, foyer amovible.
- Fig. 5 o. — Machine à vapeur demi-fixe.
- Allemagne. — MM. Garrett Smyth et G1®, à Magdebourg. Une demi-fixe de 5o chevaux, à flamme directe, foyer amovible, tubes démontables.
- Grande-Bretagne. — MM. Marshall et fils, à Gainsborough (Angleterre). Une demi-fixe compound, 8 à 24 chevaux, chaudière foyer carré, flamme directe; une autre demi-fixe compound, de 8 à 2 4 chevaux, chaudière type locomotive, foyer carre, flamme directe, moteur fixé sur une plaque de fondation, chaudière superposée, reposant, du côté du foyer, sur la plaque de fondation et, de 1 autre bout, sur les cylindres.
- Les machines fixes et horizontales, bien que soignées, ne présentaient rien de par-
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- ticulier; les machines fixes pilon étaient d’une construction très soignée; toutes les demi-fixes, françaises et étrangères, étaient dans les mêmes conditions, c’est-à-dire bien étudiées et bien construites.
- LOCOMOBILES.
- Des locomobiles, au nombre de 54, avaient été présentées par 29 exposants.
- On en comptait 45 dans la section française, 3 dans l’exposition allemande, 5 dans la section anglaise et 1 dans l’installation hongroise.
- Les locomobiles françaises sont généralement à foyer cylindrique; cependant, plusieurs constructeurs avaient présenté des machines à foyer carré. Dans toutes les chaudières de ces machines, à une seule exception près, les constructeurs français emploient exclusivement des tubes en laiton ou en cuivre rouge.
- Plusieurs maisons françaises exposaient des locomobiles à retour de flamme et à flamme directe, à foyer horizontal ; dans les chaudières de ces machines, les constructeurs emploient des tubes en cuivre ou en acier doux.
- Fig. 5i. — Loeomobile à foyer vertical cylindrique.
- Les foyers cylindriques ne nécessitent aucune entretoise, les tôles présentant, sur toute leur surface, la même résistance.
- Les foyers carrés ne peuvent résister à la pression qu’au moyen d’entretoises.
- Toutes les locomobiles exposées dans la section anglaise étaient à foyer carré.
- Dans toutes les chaudières à foyer vertical, carré ou cylindrique, tout est fixe : foyer et tubes.
- Les chaudières à retour de flamme ont un foyer amovible; plusieurs chaudières de machines locomobiles portaient aussi un foyer horizontal, démontable, à flamme directe.
- Les foyers amovibles ou démontables sont préférables aux foyers fixes quand les eaux qui les alimentent sont calcaires; il faut dire, cependant, que les locomobiles agricoles,
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- et en particulier celles qui sont employées à l’entreprise des battages, sont moins exposées aux incrustations que les machines industrielles à poste fixe, pour deux raisons : parce qu’elles ne marchent que 6 o jours par an au plus ; ensuite, parce que les eaux prises dans les fosses de fermes ne sont pas calcaires et sont plutôt désincrustantes.
- Les locomobiles françaises se distinguent des machines étrangères en ce que leur mécanisme est entièrement monté sur une plaque de fondation. C’est à l’époque des réparations, après quelques années de service, que l’avantage des plaques de fondation est surtout appréciable, par la facilité du démontage et du remontage du mécanisme.
- Les locomobiles françaises et étrangères portent des changements de marche, les unes et les autres par le déplacement circulaire de l’excentrique sur le vilebrequin, au moyen d’une coulisse, ou tout simplement d’un boulon de serrage, fixant l’excentrique sur un plateau percé de deux trous donnant : l’un la marche en avant, l’autre la marche en arrière.
- La plupart des locomobiles possèdent un réchauffeur d’alimentation par la vapeur d’échappement, et un retour d’eau, au moyen d’un robinet, qui règle l’introduction de l’eau dans la chaudière et retourne l’excédent au bac d’alimentation.
- Une disposition, très appréciée en France, consiste à faire passer les roues d’avant-train sous le corps horizontal de la chaudière, pour faciliter les tournants dans les cours des fermes.
- Généralement, les locomobiles étaient montées sur roues hautes et larges, et pour la plupart, tout en fer.
- Sans aucune exception, les locomobiles françaises et étrangères étaient bien construites et remarquablement soignées, sans luxe inutile.
- Nous allons indiquer les machines présentées par chaque exposant, en mentionnant, très sommairement, les particularités de chaque système.
- France. — MM. Aubert (Alexandre), A, rue Claude-Vellefaux, à Paris. Une loco-mobile de 15 chevaux, chaudière à retour de flamme à foyer amovible, mécanisme sur plaque de fondation, détente variable par le régulateur au moyen d’un obturateur circulaire, réchauffeur d’alimentation utilisant la vapeur d’échappement.
- MM. Breloux et Cie, à Nevers (Nièvre). Une locomobile à foyer carré, de 3 chevaux; une autre de 6 chevaux, à foyer cylindrique vertical; une troisième de 8 chevaux, à retour de flamme à foyer amovible.
- La locomobile à foyer carré a les dispositions générales des locomobiles anglaises, mécanisme sans plaque de fondation, coulisseau de tige de piston guidé par une glissière simple, corps de pompe alimentaire fixé horizontalement sous la glissière.
- Les locomobiles à foyer cylindrique et à retour de flamme ont un mécanisme sur plaque de fondation, changement de marche, alimentation à retour d’eau par une pompe à marche constante.
- MM. Brouhotet Ck, à Yierzon (Cher). A locomobiles à flamme directe, à foyer cylindrique vertical de 3, A, 6 et 8 chevaux, mécanisme sur plaque de fondation, régu-
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- lateur à obturateur conique, piston de pompe et tige de tiroir dans le même axe et actionnés par le même excentrique, réchauffeur d’alimentation, retour d’eau.
- M. Faitot (Louis), à Maisons-Alfort (Seine). Une locomobile de 5 chevaux, à flamme directe, foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation.
- M. Filoque père, à Bourtheroulde (Eure). Une locomobile de 5 chevaux, à flamme directe; foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, glissière simple, réchauffeur d’alimentation.
- M. Filoqüe (Arthur) fils, à Caudebec-les-Elheuf (Seine-Inférieure). Une locomobile de 6 chevaux, à flamme directe, plaque de fondation, glissière simple, réchauffeur d’alimentation.
- MM. Fortis frères (Édouard et Edmond), à Montereau (Seine-et-Marne). Une locomobile de 6 chevaux, à flamme directe, à fover cylindrique vertical, plaque de fondation , régulateur à soupape double soulevée par une came, réchauffeur d’alimentation, retour d’eau, machine montée sur ressorts.
- Fig. 5a. — Locomobile à foyer carré.
- M. Gautreau (Théophile) (hors concours), à Dourdan (Seine-et-Oise). a locomo-biles de 4 et 6 chevaux, à retour de flamme, à foyer amovible, plaque de fondation, régulateur à obturateur à mouvement circulaire, réchauffeur d’eau à double parcours.
- MM. Gigaült et G“, à Vendeuvre-sur-Barse (Aube). Une locomobile de 5 chevaux, à retour de flamme, à foyer amovible; une autre locomobile de îo chevaux, à flamme directe, foyer cylindrique vertical; machines montées sur ressorts, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation.
- MM. Gu[llon- et fils, à Châteauroux (Indre). Une locomobile de 8 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation.
- M. Hidien (Auguste) (hors concours), à Châteauroux (Indre). Une locomobile de 4 che-
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- vaux, chaudière cylindrique horizontale à foyer démontable; une autre locomobile de 6 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation, retour d’eau.
- MM. Lefebvre-Albaret (G.), Laüssedat (G.) et G*, à Rantigny (Oise). 3 locomobiles de 4, 5 et 6 chevaux, à flamme directe, foyer cylindrique vertical; une quatrième locomobile de 5 chevaux, à retour de flamme, à foyer amovible, mécanisme monté sur plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation.
- M. Lotz, fils de l’aîxé (Alfred), à Nantes (Loire-Inférieure). Une locomobile de 3 chevaux, à foyer cylindrique vertical, sur deux roues; une locomobile de 4 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique vertical; une troisième locomobile de îo chevaux, à foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, à deux cylindres compound, régulateur à obturateur conique, réchauffeur d’alimentation, retour d’eau.
- MM. Merlin et Ck, à Vierzon (Cher). Une locomobile de 6 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique vertical; une autre locomobile de 7 chevaux, à retour de flamme, à foyer amovible, plaque de fondation, régulateur à obturateur conique, réchauffeur d’alimentation.
- Fig. 53. — Locomobile à retour de flamme.
- MM. Normand et Cie, à Vierzon-Forges (Cher). 2 locomobiles de 5 à 6 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation et retour d’eau.
- MM. Pécard frères (L. et A.), à Nevers (Nièvre). 4 locomobiles à flamme directe, à foyer carré, de 4, 6, 8 et 12 chevaux, régulateur à soupape équilibrée, réchauffeur d’alimentation, retour d’eau.
- M. Prèvoteaü (Georges), à Etampes (Seine-et-Oise). 2 locomobiles de 6 et 7 chevaux, à retour de flamme, à foyer amovible, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation.
- MM. Rivière et Casalis, à Orléans (Loiret). 2 locomobiles de 4 et 6 chevaux, à flamme directe, foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation.
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- MM. Samuelson et Cie, à Orléans (Loiret). Une locomobile de 6 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation.
- Société anonyme des établissements Protte, à Vendeuvre-sur-Barse (Aube). 2 loco-mohiles de 5 et 7 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique vertical, plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation. Ces locomobiles sont montées sur ressorts.
- Société française de Matériel agricole et industriel, à Vierzon (Cher). 3 locomotives de k, 6 et 8 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique vertical; une quatrième locomobile à foyer carré. Le mécanisme de ces machines est monté sur une plaque de fondation, réchauffeur d’alimentation, retour d’eau.
- Allemagne. — MM. Garrett Smyth et Ck, à Magdebourg. Une locomobile de 2 2 chevaux, à flamme directe, à foyer carré, pompe à retour d’eau.
- Fig. 5h. — Chaudière à foyer démontable.
- M. Lanz (Heinrich), à Mannheim. Une locomobile de 22 chevaux, à flamme directe, à foyer cylindrique horizontal amovible; une autre locomobile à flamme directe, à foyer carré, avec appareil automatique à brûler la paille, chauffage facultatif au pétrole, pompe à retour d’eau.
- Grande-Bretagne. —MM. Clayton et Shuttleworth , à Lincoln (Angleterre). Une locomobile de 8 chevaux, à flamme directe, à foyer carré, élévateur de cheminée, pare-étincelles dans la boîte à fumée, pompe à retour d’eau.
- MM. Garrett (Richard) et fils, à Leiston (Angleterre). Une locomobile à flamme directe, à foyer carré, levier élévateur de cheminée, régulateur à soupape équilibrée, pompe à retour d’eau.
- MM. Marshall fils et Cie, à Gainsborough (Angleterre). Une locomobile de 5 à 12 chevaux, à flamme directe, réchauffeur d’alimentation, pompe à retour d’eau.
- MM. Ransomes, Sims et Jefferies, à Ipswich (Angleterre). Une locomobile de 8 chevaux , à flamme directe, munie d’un appareil à brûler la paille, régulateur à soupape équilibrée, pompe à retour d’eau.
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- MM. Rüston Proctor et Ck, à Lincoln (Angleterre). Une locomobile à flamme directe, force effective 20 chevaux, appareil pour relever la cheminée, réchauffeur d’alimentation, pompe à retour d’eau.
- Hongrie. — Direction de la fabrique des chemins de fer de l’Etat et des aciéries de Diosgyor, à Budapest. Une locomobile de 12 chevaux, à flamme directe, grand foyer pouvant être chauffé au bois et à la paille, régulateur Tangye-Pickering, pompe à retour d’eau.
- ROUTIÈRES ET ROULEAUX À VAPEUR.
- 6 routières et 2 rouleaux étaient présentés par 8 exposants.
- Dans la section française, nous retrouvons, en 1900, deux constructeurs qui avaient déjà exposé des routières en 1889, MM. Gautreau et Pécard frères.
- Fig. 55. — Locomotive routière.
- MM. Lefebvre-Albaret, Lacssedat et C'e exposaient un type réduit de rouleau à vapeur.
- Dans la section anglaise, MM. Clayton et Shuttleworth, Fowler, Marshall et Rüston Proctor présentaient des routières ou des rouleaux à vapeur.
- Une machine était exposée par la Direction des chemins de fer de l’Etat de Hongrie.
- Ces machines sont très perfectionnées et possèdent, toutes, les qualités nécessaires pour donner une direction sûre, facilitée par le mécanisme compensateur.
- Les routières sont employées au battage, dans plusieurs contrées, notamment dans les départements de la Charente, de la Charente-Inférieure et de la Gironde, on en trouve un assez grand nombre.
- Ces machines sont appelées à compléter dans l’avenir les matériels de battage, et elles peuvent être disposées, pour la plupart, de façon à faire la traction des appareil de labourage.
- Dans ces conditions, sans même parler des transports industriels auxquels on peut les employer, les routières peuvent rendre de très grands services, et leur construction deviendra un aliment important pour les usines françaises.
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- France. — M. Gaütreaü (Théophile) [hors concours], à Dourdan (Seine-et-Oise). Une locomobile routière, combinée de façon à pouvoir remorquer une batteuse, à la vitesse de 6 kilomètres à l’heure.
- MM. Lefebvre-Albaret, Laussedat et Ck, à Rantignv (Oise). Un modèle réduit de rouleau à vapeur, 2 vitesses.
- Fig. 56. — Batteuse à manège.
- MM. Pécard frères, à Nevers (Nièvre). Une routière avec treuil de labourage, treuil remorqueur, 2 vitesses.
- Grande-Bretagne. — MM. Clayton et Shuttleworh , à Lincoln (Angleterre). Une routière se transformant en rouleau compresseur, 2 vitesses, tuyau de prise d’eau, treuil remorqueur.
- MM. Fowler (John) et CK, à Leeds (Angleterre). Une locomobile routière à deux cylindres compound, montée sur ressorts compensateurs, 3 vitesses.
- MM. Marshall fils et Ck, à Gainshorough (Angleterre). Un rouleau à vapeur, cylindres à bandages à remplacement après usure, régulateur permettant d’utiliser la machine à poste fixe.
- MM. Rdston, Proctor et Gie, à Lincoln (Angleterre). Une locomobile routière à deux vitesses, treuil remorqueur, tuyau de prise d’eau, cheminée télescopique.
- Hongrie. — Direction de la Fabrique des chemins de fer de l’État et des aciéries de Diosgyor, à Budapest. Une routière à deux cylindres compound, roues en fonte d’acier, deux vitesses.
- BATTEUSES.
- Les batteuses exposées dans les section française et étrangères, au nombre de 9 2 , se divisaient en 11 catégories : batteuses à manège, batteuses fixes, trépigneuses, loco-batteuses à pétrole, loco-batteuses à vapeur, batteuses mobiles à simple et double nettoyage, batteuses à trieur rotatif, batteuses à graines fourragères, batteuses mixtes à céréales et à graines fourragères, batteuses à sorgho, batteuses à tournesol.
- BATTEUSES À MANÈGE.
- Neuf batteuses de cette catégorie et une garniture de batteur et contre-batteur étaient présentées par neuf exposants français et étrangers.
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- Ces machines étaient d’une construction soignée et nous avons noté les particularités de chacune d’elles.
- France. —\I. Garnier (J.) et C‘% à Redon (Ille-et-Vilaine ). Une batteuse à pointes pouvant marcher à bras et à manège.
- MM. Gauthier et C", à Quimperlé (Finistère). Une batteuse avec batteur plein et jeu de secoueurs, une batteuse à pointes.
- M. Gautreau (Théophile) [hors concours], à Dourdan (Seine-et-Oise). Une batteuse , bâti fonte, avec secoueurs et ventilateur.
- M. Paradis (Les héritiers de), à Hautmont (Nord). Une batteuse portative, sur quatre roues, bâti fonte, secoueurs et ventilateur.
- MM. Prat et Blanc, à Grenoble (Isère). Une petite batteuse à pointes pouvant marcher à bras et à manège.
- MM. \\intenberger et fils, à Frevent (Pas-de-Calais). Une batteuse mobile, sur quatre roues, secoueurs articulés et ventilateur.
- Fig. 57. — Batteuse fixe.
- Belgique. — M. Tixhon-Smal (Pierre), à Herstal-les-Liège. Une batteuse à pointes avec secoueurs disposés en travers, c’est-à-dire parallèlement à Taxe du batteur. Cette disposition a pour résultat de ne pas mêler les pailles et de les rejeter sur la claie du lieur, comme si elles sortaient d’une grande batteuse, en travers.
- Russie. — MM. Elvorty frères (R. et T.), à Élisabethgrad. Un batteur avec un contre-batteur. Le batteur, formé de deux plateaux, porte des traverses armées de dents, qui passent, en tournant, entre d’autres dents fixées sur les traverses du contre-batteur.
- Ces organes étaient très solidement établis.
- Suède. — MM. Thermoenius (Job) et fils, à Hallsberg. Une petite batteuse, avec secoueur et ventilateur.
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- Suisse. — M. Stalder (J.), à Oberburg. Une petite batteuse à pointes avec aspirateur de poussières pouvant gêner l’engreneur.
- BATTEUSES FIXES.
- Ce système de batteuse a été créé par Duvoir en 185o. Le manège, solidement fixé au sol, porte généralement trois leviers ; son arbre est horizontal et commande, au moyen d’une courroie, la batteuse installée sur une charpente spéciale ou sur le plancher de l’étage au-dessus du sol. Les grains tombent dans un tarare disposé sur le sol, sous la batteuse.
- Les pailles sont introduites en travers, c’est-à-dire parallèlement au batteur. Le batteur, formé de disques en fer, est garni de battes en bois renforcées de petites cornières en fer.
- Trois batteuses de ce système, très perfectionnées et bien construites, étaient présentées par quatre constructeurs français.
- TRÉPIGNEUSES.
- Dix constructeurs avaient exposé des batteuses à plan incliné qui figuraient, au nombre de i o, dans la section française.
- Ces machines étaient mieux construites et plus soignées que celles des expositions précédentes.
- Fig. 58. — Trépigneuse.
- Gérard, de Vierzon, a été un des premiers à construire ce genre de batteuse, il y a cinquante ans. Si barbare qu’ait paru le système, il n’en est pas moins apprécié des petits cultivateurs, et les chevaux sont vite habitués à l’actionner. Nous avons vu d’ailleurs , en maintes circonstances, le cheval destiné à ce travail aller directement au manège et s’y installer, en sortant de l’écurie, sans y être conduit; cela prouve qu’il ne s’y trouve pas trop mal à Taise.
- Mais le manège à plan incliné tend à disparaître et sera remplacé par la batteuse à pétrole que nous trouverons dans la catégorie suivante.
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- LOCO-BATTEUSE À PÉTROLE.
- Ces machines ne figuraient pas à l’Exposition de 1889.
- En 1900, i4 constructeurs français avaient exposé 16 loco-batteuses, qui ne différaient les unes des autres que par le type du moteur à pétrole adopté.
- Ces machines sont formées d’un bâti sur roues qui porte, à l’avant, le mécanisme de battage et, à l’arrière, un moteur à pétrole.
- Fig. 5g. — Loco-balteuse à pétrole.
- Les loco-batteuses à pétrole peuvent rendre des services à la petite exploitation; si leur force motrice n’est pas, quant à présent, économique, elle est obtenue sans l’eau indispensable aux machines à vapeur qu’il faut souvent aller chercher loin des exploitations , par les temps de sécheresse.
- Toutes les machines exposées étaient complètes de leurs appareils de battage, secouage et nettoyage; elles étaient toutes d’une construction solide et soignée.
- LOCO-BATTEUSE À VAPEUR.
- Une seule machine de ce genre figurait dans l’exposition de M. Lotz, ms de l’aîne' (Alfred), à Nantes (Loire-Inférieure).
- Fig. 60. — Loco-batteuse à vapeur.
- La maison Lotz , qui construit, de père en fils, depuis soixante ans, ce système de machine, en a livré un nombre considérable dans l’Ouest de la France.
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- Ces machines sont formées d’un sommier en fer double T sur lequel sont fixés le moteur et le batteur.
- Le moteur est constitué par une chaudière type locomobile à foyer cylindrique vertical qui porte, sur le corps horizontal, un cylindre vertical. Le batteur, monté sur un arbre parallèle à l’axe longitudinal de la chaudière eèt actionné, au moyen d’une courroie, par le volant de l’arbre manivelle.
- Cette machine, réduite à sa plus simple expression, donne un très grand travail qu’il faut compléter par un nettoyage au moyen de ventilateurs.
- Construction très sobdement établie.
- BATTEUSES MOBILES À CÉRÉALES À NETTOYAGE ET À TRIEUR.
- Une très nombreuse collection de batteuses à céréales très soignées figurait à l’Exposition de 1900.
- La France était représentée par 22 exposants, qui avaient présenté 4 7 machines.
- * On trouvait dans les sections étrangères, allemande, anglaise et hongroise, 8 machines présentées par 7 exposants.
- Fig. 61. — Batteuse à double nettoyage.
- Les batteuses françaises étaient d’une plus grande simplicité que celles des sections étrangères.
- Les constructeurs français sont arrivés à donner un très bon nettoyage, sans l’emploi des cylindres calibreurs dont la plupart des batteuses étrangères sont munies.
- En France, on demande surtout des batteuses donnant une seule qualité de grain, assez bien nettoyé pour être livré au commerce ; on se sert ensuite des excellents trieurs qui y sont très répandus pour faire une qualité de semence.
- Les batteuses à trieur, si elles ont l’avantage de cribler le grain, ou plutôt de le diviser en plusieurs catégories, suivant leur grosseur, mettent le cultivateur dans l’obligation de mélanger les différentes qualités, pour n’avoir pas de perte, c’est-à-dire pour tirer un prix rémunérateur de sa récolte.
- Nous devons dire, cependant, que, notamment dans l’Ouest et le Sud-Ouest de la France, on trouve un assez grand nombre de batteuses à trieur et que, depuis long-
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- temps, la plupart des constructeurs français fabriquent, en même temps que des batteuses simples, des machines à trieur calibreur.
- BATTEUSE À SIMPLE ET DOUBLE NETTOYAGE.
- Nous avons divisé les machines à battre à céréales en deux catégories, en mettant dans la première toutes les batteuses à nettoyage simple et double et, dans la seconde, les machines portant un trieur calibreur.
- Depuis 1889, de nombreux perfectionnements ont été apportés, par les constructeurs français, dans leurs batteuses à céréales. On a allongé les bâtis pour avoir un meilleur secouage; on a réduit àu minimum la vitesse des secoueurs pour mieux tamiser les grains; la surface des grilles de nettoyage a été augmentée et, dans toutes les machines, on trouve les aspirateurs appliqués, pour la première fois, par M. Breloux, de Nevers, il y vingt ans.
- La construction est aussi plus soignée ; les disques de batteur sont tournés pour éviter les cales de réglage sous les battes ; les batteurs, solides et bien équilibrés, sont montés sur des arbres en acier. Les coussinets carrés ont remplacé, dans la plupart des machines, les coussinets cylindriques, plus économiques mais moins résistants que les autres.
- On applique à présent, aux paliers des batteuses, des graisseurs à graisse consistante et c’est avec raison. Non seulement le graissage est beaucoup plus économique, mais il est plus régulier et moins salissant qu’avec l’huile.
- Une des batteuses présentées par MM. Lefebvre, Albaret, Laussedat et C” était munie d’un engreneur automatique.
- Trente-deux machines françaises et une allemande avaient été exposées.
- Fig. 82. — Batteuse à trieur.
- M. Drouet (Charles), à Saint-André-de-TEure (Eure), exposait des pièces détachées de batteuse : un batteur, un contre-batteur, un nettoyage.
- BATTEUSES À TRIEUR.
- Les batteuses à trieur sont, du batteur à l’extrémité des secoueurs, conformes aux machines à double ou simple nettoyage.
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- Gb. VII. — Ci. 35.
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- Dans le prolongement du bâti, en arrière du batteur, on a appliqué un ébarbcur, un petit nettoyage avec ventilateur et un trieur rotatif extensible, système Penney, que plusieurs maisons françaises construisent elles-mêmes.
- Dans la section française, la Société française de matériel agricole et industriel, à Vierzon, avait appliqué, à l’une de ses batteuses à trieur à grand travail, un double appareil pour broyer et hacher la paille.
- Dans la section allemande, M. Lanz (Heinrich) [hors concours] avait recouvert les poulies de sa batteuse, au moyen de panneaux en grillage métallique, pour mettre les ouvriers à l’abri des accidents.
- Dans l’exposition anglaise, MM. Garret et fils présentaient une grande batteuse à trieur, portant un hacheur et un broyeur de paille.
- MM. Ruston, Proctor et Cic avaient appliqué leur engreneur automatique à la batteuse à grand travail et à trieur qu’ils exposaient.
- Toutes ces machines, françaises et étrangères, étaient d’une très bonne construction.
- 8 batteuses de cette catégorie étaient présentées par 7 constructeurs français ; y exposants étrangers avaient présenté y machines.
- BATTEUSES À GRAINES FOURRAGÈRES.
- En France, M. Lotz fils de l’aîné présentait une petite batteuse à graines à un seul batteur, c’est-à-dire disposée pour ébosser la bourre sortie de la paille au moyen d’une batteuse ordinaire; cette petite batteuse portait un vannage.
- Fig. 63. — Batteuse à graines fourragères.
- Dans la section suédoise, MM. Thermoenius et fils présentaient une petite batteuse à graines. Le batteur tronc conique, formé de lames en bois, était garni à l’intérieur de lames cannelées.
- Toutes les autres machines étaient à travail complet, à deux batteurs, avec secoueurs et double nettoyage.
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- Le premier batteur sépare les tètes de leur tige; un jeu de secoueurs rejette les tiges hors de la batteuse et tamise les bourres, qui sont dirigées dans le deuxième batteur. Ce batteur, de forme tronc conique, peut être déplacé horizontalement pour régler le jeu entre les battes et le contre-batteur.
- Les bourres sont rejetées sur des grilles et subissent une première ventilation. Ensuite, une chaîne à godets remonte la graine au deuxième nettoyage, d’où elle sort propre et livrable au commerce.
- Toutes les machines exposées donnent ce résultat avec des graines de bonne qualité et toutes étaient d’une construction solide et très soignée.
- 8 batteuses à graines avaient été présentées par 8 constructeurs français; 3 autres figuraient dans les sections allemande, anglaise et suédoise.
- BATTEUSES MIXTES À CEREALES ET À GRAINES FOURRAGÈRES.
- Une batteuse mixte figurait dans l’exposition de M. Gérard (Société fx-ançaise) en 1878.
- En 1889,une batteuse mixte, dite à double effet, avait été exposée par M. Hidien. En 1900 , trois machines mixtes étaient exposées : une française par M. Hidien, une autre française par MM. Rivière et Casalis, une italienne par M. Strafurini.
- Fig. 64. — Batteuse mixte à céréales et à graines fourragères.
- M. Hidien (Auguste) [hors concours], à Châteauroux (Indre), présentait sa machine à double effet à deux batteurs. Pour transformer la batteuse à graines en batteuse à céréales, on enlève le batteur à graines et on substitue des gi’illes à céréales aux grilles à graines.
- MM. Rivière et Casalis, à Orléans (Loiret), transforment leurs batteuses à céréales en leur appliquant, pour battre toutes les petites graines, un appareil spécial avec des grilles à graines en remplacement des grilles à céréales.
- Italie. — M. Strafcrini (Joseph), à Castillone, avait présenté une batteuse mixte avec engreneur automatique. Le batteur conique était fixé au-dessus de Tavant-train,
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- une trappe donnait passage aux bourres ou supprimait i’action du batteur a bourres pour le battage des céréales.
- Ces machines, françaises et étrangère, étaient d’une bonne construction.
- LIEUSES APPLIQUÉES AUX BATTEUSES.
- Les progrès réalisés dans la construction des moissonneuses-lieuses ont eu pour résultat la réalisation d’un système pratique de liage, qui complète aujourd’hui l’opération du battage des céréales.
- L’appareil est formé d’un châssis fixé à la batteuse ou monté sur roues.
- Placée de façon à recevoir les pailles rejetées par les secoueurs, la lieuse est actionnée, au moyen d’une courroie, par la batteuse.
- France. — MM. Bkodhot et C‘% à Vierzon (Cher); Krasnopolski (Henri), à Nuits-sous-Ravières (Yonne); Lacroix (Albert), à Caen (Calvados); Samüelson et Ck, à Orléans (Loiret), avaienfappliqué une lieuse à une batteuse de leur construction.
- Fig. 65. — Lieuse de batteuse.
- Grande-Bretagne.— MM. Hornsby (Richard) et fils, à Grantham (Angleterre), Howard (James et Frédérick), à Bedford (Angleterre), avaient exposé des lieuses indépendantes , applicables aux batteuses de tous systèmes.
- égreneuseIde sorgho.
- Dans la section hongroise, M. Kuhne (E.) [hors concours], à Moson et Budapest, présentait une égreneuse de sorgho à balais.
- Cette machine porte deux cylindres en hois, placés l’un au-dessus de l’autre et tournant en sens inverse. Ces cylindres, qui ont un diamètre d’environ o m. 3o et une longueur de o m. 8o, sont garnis de pointes sur des lignes en hélice.
- Cette machine, qui prend la force de 2 à 3 chevaux, peut être alimentée par deux hommes, qui présentent aux cylindres des poignées de sorgho pour en enlever les têtes; elle était de bonne construction.
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- BATTEUSES À TOURNESOL.
- Russie. — MM. Liphart (E.) et C‘e, à Moscou, exposaient une batteuse en bout qui avait des dispositions particulières. Le batteur est formé de deux plateaux assemblés par six traverses cylindriques.
- Fig. 66. — Égreneuse de sorgho.
- Entre ces traverses et le contre-batteur, il existe un espace d’environ 15 centimètres, quand la machine est au repos.
- A chacune des traverses sont articulés des marteaux qui, sous l’action de la force centrifuge, prennent une position radiale, réduisant de leur longueur l’espace libre qui existe entre le batteur et le contre-batteur, quand la machine est au repos.
- Cette disposition a pour résultat de laisser passer, sans ruptures, les corps étrangers, ferrailles ou pierres, qui peuvent être introduits dans la machine.
- Cette machine, qui peut être appliquée au battage des graines de tournesol, des haricots et des céréales, était bien construite.
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- ÉGRENEUSES DE MAÏS.
- 8 égreneuses étaient exposées par 5 constructeurs.
- France. — M. Mailhe (P.), à Orthez (Basses-Pyrénées), deux égreneuses, dont une avec ventilateur.
- Les épis sont introduits par un orifice placé en dessus de 1 instrument; ils sont égrenés par une chaîne sans fin qui les rejette ensuite à l’extérieur.
- L’égreneuse avec ventilateur rend le maïs complètement nettoyé.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Une égreneuse agissant avec efficacité sur les petits et sur les gros épis ; les pointes de l’arbre égreneur sont remplaçahles.
- L’instrument porte un ventilateur et rend les grains tout nettoyés.
- États-Unis. — Mac Cormick Harvesting machine Company, à Chicago. Une égreneuse à grand travail hachant en même temps les déchets, avec un élévateur qui rejette, à 3 ou k mètres de hauteur, tous les produits hachés pour être emmagasinés dans les greniers.
- Fig. 68. — Égreneuse de maïs.
- Hongrie. — M. Kuhne (E.) [hors concours], à Moson et Budapest. Une égreneuse a double effet dans laquelle, entre deux roues montées sur le même axe, une troisième roue fixée sur un autre axe, horizontal et parallèle au premier, remplace l’arbre vertical a pointes employé dans les anciennes égreneuses à simple effet.
- L action des roues sur les épis de grosseur différente est réglée par des huttoirs à ressort.
- Cet instrument peut marcher a bras et au moteur, il porte un ventilateur et rend les grains nettoyés.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- Italie. — MM. Casali (François) et fils, à Suzzara. Une machine à battre le maïs. Cette machine porte un batteur plein, garni de tôle entre les battes; elle est munie d’un secoueur et d’un nettoyage. Les grains sont rendus complètement nettoyés et les déchets sont rejetés en dehors de la machine divisés en deux catégories : les épis, les feuilles. Une autre machine avec élévateur d’épis, à laquelle on peut ajouter une chaîne à godets pour mettre le maïs en sac.
- Le Jury a regretté de n’avoir pu examiner les machines Casali en mouvement , la récolte du maïs se faisant en France beaucoup trop tard, il a été impossible de procéder à des essais d’autant plus intéressants que ce genre de machine était inconnu en France et que le rendement indiqué par les constructeurs paraissait très élevé.
- Au dire des constructeurs, la machine à grand travail nécessite une force de 8 à î o chevaux pour un rendement de 5 o quintaux à l’heure.
- Portugal. — M. Hinga (Francisco-Rodrigues), à Leira. Ëgreneuses de maïs à bras.
- Les machines exposées dans les sections française et étrangères étaient d’une bonne construction.
- DÉCORTIQUEURS DE RIZ, DE CAFÉ ET DE MANIOC.
- 8 décortiqueurs étaient présentés par 2 constructeurs, 2 administrations coloniales, 2 exposants étrangers, un anglais et un espagnol.
- France. — M. Billioud (Amédée), rue Saint-Maur, 108, à Paris. Un décortiqueur de riz formé d’un bâti à quatre montants, en fer double T, fixés sur un cadre en bois ; un arbre à manivelle actionne, au moyen d’une roue d’angle, un arbre vertical qui met en mouvement une meule excentrée dans une cage cylindrique verticale.
- Le paddy (riz non décortiqué), énergiquement frictionné entre les deux meules, est ensuite soumis au pilonnage de la meule excentrée qui complète la décortication ; une trémie fixée à la partie supérieure de l’appareil alimente les meules. Ce décortiqueur peut être actionné à bras ou au moteur. Un autre décortiqueur du même genre à quatre paires de meules.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Un décortiqueur formé d’un bâti en fonte et d’une enveloppe horizontale, cannelée intérieurement, dans laquelle tourne le cylindre décortiqueur; un agitateur traverse la trémie alimentaire fixée au-dessus de l’appareil. Cet instrument porte manivelle et poulies et peut être actionné à bras ou au moteur.
- Guadeloupe. — Le Comité local de l’Expositiox avait présenté des moulins indigènes à café et à manioc. Ces moulins étaient arrivés incomplets à l’Exposition.
- Nouvelle-Calédonie (Administration de la). — Un décortiqueur de café, cylindre cannelé en fonte.
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- Espagne. — M. Sendra-Bonnet (Antoine), à Vinaroz. Un décortiqueur formé d’une enveloppe cylindrique en fonte dans laquelle une meule, travaillant dans le plan vertical, est montée sur un arbre horizontal réglable. L’arbre porte des poulies et doit être actionné par un moteur.
- Grande-Bretagne. —MM. Nicholson et fils, à Newark-sur-Trent (Angleterre). Un décortiqueur constitué par un bâti à quatre montants en cornière ; une plaque d’assise, fixée en liaut des montants, supporte une enveloppe tronconique en fonte au-dessus de laquelle une trémie est fixée. Cette enveloppe est fixe.
- Un arbre vertical, portant une vis sans fin, est actionné par un engrenage à denture hélicoïdale monté sur un arbre à manivelle; l’arbre vertical porte une meule tronconique en émeri ; l’enveloppe fixe, dans laquelle tourne la meule, est garnie intérieurement de bandes de cuir maintenues dans une position radiale par des liteaux en bois dur.
- Le décorticage s’opère entre la meule et les bandes de cuir, et l’énergie du frottement est réglée, au moyen d’un volant à vis, par un levier articulé qui supporte l’arbre de la meule.
- TARARES VANNEURS ET CRIRLEURS.
- Uq tarares étaient présentés par 21 exposants français et étrangers.
- France. — M. Billy (Félix), à Provins (Seine-et-Marne). 2 tarares; 1 vanneur avec 4 grilles et 1 crible ; i cribleur avec 4 grilles et 2 cribles.
- MM. Bourget frères, à Ancenis (Loire-Inférieure). 1 tarare cribleur avec 4 grilles et
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- 2 cribles; 1 tarare cribleur à double engrenage avec h grilles et 2 cribles; 1 tarare cri-bleur avec 7 grilles et 3 cribles pour tous grains et graines.
- M. Brichard (G.) aîné, à Massy (Seine-et-Oise). 1 tarare vanneur et cribleur avec 5 grilles et 2 cribles; 1 sasseur à ventilateur pour semences.
- -M-M. Caramija frères, rue de Rutv, 17, à Paris. 1 cribleur à plan incliné, svstème Josse, avec aspirateur; k autres cribleurs de différentes dimensions, sans aspirateurs.
- M. Denis (L.), à Brou (Eure-et-Loir). Tarares vanneurs et cribleurs, crible mobile à pente variable.
- M. Faitot (Louis), à Maisons-Alfort (Seine). 1 crible système Josse avec mouvement à volant et à bielle ; 1 tarare aspiratenr.
- MM. Garnier (J.) et C‘e, à Redon (Ille-et-Vilaine). 1 tarare portant manivelle à gauche. Cette disposition, adoptée par la plupart des constructeurs, permet à l’ouvrier de régler, de la main gauche, le passage du grain par l’orifice de la trémie ; 1 tarare tout métallique, démontable, pour l’exportation.
- MM. Gauthier et Cm, à Quimperlé (Finistère). 5 tarares de différentes grandeurs, vannant et criblant, avec sablières mobiles.
- MM. Lebouvier, Ménard et Papjn, à Botz (Maine-et-Loire). 8 tarares de différentes dimensions, vannant et criblant , avec vents ouverts ou fermés pour grains et graines.
- M. Meixmoron de Dombasle (Cb. de), à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1 tare cribleur, bâti chêne avec panneaux en tôle, 5 grilles et 3 cribles.
- Fig. 70. — Tarare vanneur.
- M. Presson (E.), à Bourges (Cher). 1 tarare vanneur à crible mobile; 1 tarare cribleur à double crible mobile.
- M. Robardet (Albert), à Dijon (Côte-d’Or). 1 tarare cribleur.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, a Paris, et a Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 1 tarare diviseur à café, un crible à avoine.
- Allemagne. — MM. Roeber frères, à Mutba. 1 tarare vanneur; 1 tarare diviseur. Le grain est entraîné par la ventilation ; les grains légers étant chassés plus loin que les
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- grains lourds, il en résulte une sélection qui s’obtient au moyen de cloisons réglables. 1 appareil à nettoyer les graines de betteraves; les graines sont déversées sur une toile sans fin animée d’un mouvement rotatif; les déchets sont entraînés par la toile sans fin et complètement séparés de la graine.
- Danemark. — M. Nielsen (J.), à Vester Aaby. î tarare vanneur et cribleur à larges grilles et tamis mobile.
- États-Unis. — Johnson et Field Manufacturtng Company, à Racine, k tarares vanneurs et cribleurs de très grandes dimensions, pour le service des entrepôts. Ces tarares sont disposés pour marcher à bras ou au moteur.
- Grande-Bretagne. — M. Boby (Robert), à Bury-Saint-Edmnds. 2 tarares vanneurs et cribleurs à grand travail; machines spéciales pour le nettoyage de l’orge.
- M. Gerolajjy (G. A.), à Tara (Canada). î tarare vanneur avec tasseur, appareil élévateur mettant le grain en sac; cribles et tamis pour tous les grains.
- Hongrie. — M. Kuhne (E.) [hors concours], à Moson et Budapest. î tarare vanneur et cribleur; cribles de grandes dimensions; ventilation énergique pouvant donner un nettoyage complet.
- Russie. — M. Va r a ksi ne (Jean), à Soumv. i tarare vanneur cribleur à grandes grilles. La première grille, sur laquelle l’auget déverse les produits, est constituée par des lames disposées en persienne. Les grilles à grains sont réglables, on peut les incliner à volonté. L’auget est traversé par un distributeur qui régularise l’alimentation.
- Fig. 71. — Tarare cribleur.
- MM. V araksine frères (N. et I.), à Bahmout. 1 tarare dont le ventilateur est excentré dans 1 enveloppe à air. L’enveloppe à air porte une vanne à contrepoids au moyen de
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- laquelle la pression est réglable. Les grains sont projetés par la ventilation et classés suivant leur densité, ensuite, des grilles disposées sous le tarare classent les grains par grosseur.
- Les tarares présentés en 1900 étaient, dans les sections française et étrangères, d’une construction très soignée. Les tarares français sont généralement d’une grande simplicité, parce qu’ils n’ont à fournir qu’une ventilation pour compléter le nettoyage, déjà très bon, des batteuses employées en France. Ensuite, le cultivateur qui désire du blé sélectionné se sert des excellents trieurs à alvéoles qui se construisent en France, et qui y sont si répandus, grâce à leur prix très réduit.
- Au contraire, dans les sections étrangères, on trouvait des tarares très compliqués, mais très bien construits aussi, et disposés de façon à faire le vannage, le criblage et le triage.
- Pour la plupart, ces instruments étaient d’un prix élevé et pour lequel on a, en France, un tarare vanneur et cribleur, avec un trieur perfectionné, donnant des grains absolument propres, de même grosseur, purgés de toutes graines étrangères.
- TRIEURS.
- 99 trieurs, qui figuraient dans les sections française, allemande et anglaise, avaient été présentés par 11 exposants.
- France. — M. Billioud (Amédée), rue Saint-Maur, 108, à Paris. Collection de 1 1 trieurs à alvéoles pour petite, moyenne, grande culture et le commerce ; cylindres à alvéoles simples et à retour, avec émotteur. Modèles avec émotteur centrifuge. Trieurs en une et deux parties; 1 trieur à aspirateur pour le riz.
- MM. Caramfja frères (Gabriel et Clément), rue Ruty, 17, à Paris. 1 trieur à double effet, à grand travail, pour graines rondes et longues, cylindres à alvéoles.
- AL Clert (Alfred), à Niort (Deux-Sèvres). Collection de i4 trieurs, dont i3 pour l’agriculture et 1 pour la meunerie. Trieurs à cylindres à alvéoles pour la petite, moyenne et grande culture. Modèles en une et deux parties.
- AI. Clert père a, le premier, construit les trieurs en deux parties. Les trieurs en deux parties, que la plupart des constructeurs fabriquent aujourd’hui, sont plus facilement transportables, et chaque partie peut être utilisée séparément. Trieurs spéciaux pour lin, lentilles, haricots, café.
- AL Dexis (L.), à Brou (Eure-et-Loir). Collection de trieurs à cylindres à alvéoles pour petite, moyenne et grande cnlture, avec émotteur, en une et deux parties.
- AI. Hérault (Prosper), boulevard Voltaire, 197, à Paris. Un trieur diviseur pour tous grains et spécialement pour triage et nettoyage des petits pois écossés mécaniquement. Cet appareil, qui porte un aspirateur, est muni de grilles de rechange pour les différentes sortes et grosseurs de grains.
- A1M. AIarot frères, à Niort (Deux-Sèvres). Collection de 29 trieurs, dont 3 modèles
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- réduits. Trieurs à cylindres à alvéoles pour la petite, la moyenne et la grande culture, avec émotteur; modèles en une et deux parties. Trieurs spéciaux pour plan tin, haricots, lin, lentilles, café, sésame, riz, pois.
- M. Pressox (Edmond), à Bourges (Cher). 3 trieurs à cylindre à alvéoles, pour petite, moyenne et grande culture, modèles en une seule partie.
- M. Wehriin, rue des Jeûneurs, ai, à Paris. Un sélectionneur système Mathias. Les grains passent de la trémie sur une grille constituée par des barreaux cylindriques. La grille est inclinée et les barreaux sont distants, les uns des autres, de l’écartement nécessaire au passage des grains. Cet écartement est variable et réglable suivant la grosseur du grain à sélectionner. Les barreaux sont animés d’un mouvement alternatif par la friction d’une lanière de cuir. Les grains de grosseur moyenne passent entre les barreaux et forment la qualité marchande; les grains plus gros sont conduits, par les barreaux, à l’extrémité inférieure de la grille et constituent la partie sélectionnée pour la semence.
- Fig. 72. — Trieur en une seule partie.
- Allemagne. — MM. Mayer et Cie, à Kalk. Collection de trieurs entièrement métalliques à cylindres à alvéoles, à petit, moyen et grand travail; collection de cylindres démontés, de différentes dimensions, pour grandes machines à nettoyer les grains.
- Grande-Bretagne. — M. Boby (Robert),à Bury-Saint-Edmnds (Angleterre). 2 trieurs à cylindres à alvéoles pour l’agriculture et la meunerie.
- MM. Penxey et C16, à Lincoln (Angleterre). Trieurs cybndriques extensibles. L’enveloppe cylindrique est constituée par un fil d’acier, enroulé en spirale et monté sur des tiges radiales mobiles sur l’arbre. Au moyen d’une vis centrale, montée dans l’arbre du cylindre, on règle l’écartement suivant la grosseur des grains; le cylindre est débarrassé, par une brosse rotative, des grains pris entre les fils. Ces trieurs sont aussi employés dans les batteuses.
- Les trieurs exposés dans les sections française et étrangères étaient bien construits et
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- bien soignés. Les trieurs français étaient dune construction plus simple et d’un prix beaucoup moins élevé que celui des trieurs étrangers. Le trieur agricole doit être léger, facile à transporter et d’un prix réduit. Les constructeurs français sont arrivés à ce résultat et ils donnent, au moyen des trieurs à alvéoles qu’ils ont généralement adoptés, un travail irréprochable. Les trieurs métalliques sont beaucoup plus lourds, d’un prix beaucoup plus élevé sans donner un meilleur travail.
- Fig. 73. — Trieur en deux parties.
- Nous ne comprenons pas, dans cette dernière catégorie, les trieurs spéciaux présentés dans la section anglaise par MM. Penney et C,e. Ces trieurs sont de la plus grande simplicité et ont donné satisfaction à toutes les exigences en complétant, très efficacement, le nettoyage et le calibrage des grains dans les batteuses à travail complet.
- DÉCUSCUTEURS.
- 5 décuscuteurs étaient présentés par 5 exposants français et 1 constructeur allemand.
- France. — M. Billy (Félix), à Provins (Seine-et-Marne). 1 trieur cylindrique ; l’enveloppe cylindrique est perforée pour donner passage à la cuscute; deux brosses extérieures assurent le nettoyage. La bonne graine sort à l’extrémité du cylindre légèrement incliné.
- M. Clert (Alfred), à Niort (Deux-Sèvres). 1 décuscuteur à cylindres séparant aussi la graine de plantain des graines fourragères. Le bâti porte, au-dessus du cylindre, des cribles animés d’un mouvement alternatif qui tamisent la graine distribuée par les orifices d’une trémie. Les bonnes graines sont ensuite conduites dans le cylindre rotatif et elles en sortent purgées des graines de cuscute et de plantain, et complètement nettoyées.
- M. Hérault (Prosper), boulevard Voltaire, 197, à Paris. 1 décuscuteur à aspirateur, à cribles inclinés, divisant la graine en plusieurs qualités.
- MM. Marot frères, à Niort (Deux-Sèvres). 1 décuscuteur à cylindre. Des cribles super-
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- posés au cylindre reçoivent la graine de la trémie et sont animés de mouvements de trépidation ; en passant ensuite dans un cylindre à double enveloppe perforée, la bonne graine sort purgée des graines de cuscute et de plantain et complètement nettoyée.
- Allemagne. — MM. Roeber frères, à Wutha. 1 décuscuteur pouvant être employé, au moyen de tamis spéciaux, pour nettoyer les graines de gazon.
- ENSACHOIR.
- M. Bloch (James), rue de Bondy, kk, à Paris, exposait un ensachoir formé d’un cadre vertical monté sur un châssis. Les deux montants du cadre portent des crans qui permettent de régler à volonté l’attache du sac. Cet instrument est simple, pratique et d’un prix très réduit.
- CHAPITRE IX.
- BASCULES. — PONTS À BASCULE.
- PETIT MATÉRIEL DE TRANSPORT ET DE LEVAGE.
- BROUETTES. — CABROUETS. — TRICYCLES. — GROS MATÉRIEL DE TRANSPORT. CHARIOTS. — TOMBEREAUX. — ROUES. — WAGONNETS.
- BASCULES.
- 58 bascules de toutes dimensions et pour tous les usages avaient été présentées par 8 exposants.
- France. — MM. Caramija frères (Gabriel et Clément), rue Ruty, 17, à Paris. Une bascule au dixième.
- Fig. 74. — Bascule à bestiaux.
- MM. David et Trophème, à Grenoble (Isère). 6 brouettes à bascule pour sacs, caisses, tonneaux, etc. Dans la position horizontale, la brouette repose sur les quatre pieds du châssis-bascule et les deux roues ne portent plus à terre.
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- Pour la relever et la mettre sur ses roues, on fait pivoter la brouette sur ses pieds d’avant.
- Pour le transport, on rend la brouette et le châssis-bascule solidaires au moyen d’un enclenchement, qui dégage en même temps les couteaux des coussinets en élevant le levier multiplicateur et son fléau.
- M. Kdgelstadt, rue des Juifs, ii, à Paris. Nombreuse collection de bascules pour tous usages, bascules à bestiaux, i pèse-stère, balances diverses.
- MM. Lefebvre-Albaret (G.), Laussedat (G.) et CK, à Rantignv (Oise). Une bascule pèse-sac, une bascule romaine.
- M. Paupier (Léonard) [hors concours], rue Stendhal, i, à Paris. Collection de 34 bascules pour tous usages : bascules à bestiaux, bascules automatiques pour le pesage des personnes, balances, pèse-stère, ensacheur-peseur-romaine, bascule pliante système Boé, dynamomètres et machines à essayer les matériaux.
- Hongrie. — Société anonyme de la Fabrique de bascules et de machines Fairbanks, à Budapest. Collection de bascules pour tous usages : à céréales, à bestiaux, etc.
- Italie. — M. Avanzi (André), à Plaisance. 1 peseur-compteur à bascule pour peser les sacs; appareil applicable aux batteuses.
- Roumanie. — M. Assan (B.-G.), à Bucarest. 1 appareil pour mesurer et peser les grains. Cet appareil consiste en un compteur à bascule, dont le fonctionnement est réglé automatiquement par le poids fixé pour les sacs.
- Les instruments de pesage exposés dans les sections française et étrangères étaient, pour la plupart, d’une construction solide et soignée.
- PONTS À BASCULE.
- France. — M. Kugelstadt, rue des Juifs, 11, à Paris. 1 pont à bascule de 6 tonnes; t pont de 5 tonnes ; î pont vinicole à cuve en fonte.
- M. Paupier (Léonard) [hors concours], rue Stendhal, î, à Paris. î pont à bascule de aô tonnes, pour pesage des wagons, à calage et romaine jumelle; a ponts à bascule de 6 et io tonnes; î pont agricole sur roues, de 5 tonnes; î pont vinicole de i,6oo kilogrammes ; î pont à cadran de 5 o o kilogrammes.
- Hongrie. — Société anonyme de la Fabrique de bascules et de machines Fairbanks, à Budapest, i pont à bascule à cuve, de 2,5oo kilogrammes; î pont à bascule pour véhicules, de 3,ooo kilogrammes.
- PETIT MATÉRIEL DE TRANSPORT ET DE LEVAGE BROÜÉTTES, CABROÜETS, TRICÏCLES.
- France. — MM. Amiot et Bariat (hors concours), à Bresle (Oise). Une brouette a claire-voie, en fer.
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- M. Coumzrgnat, à Auxerre (Yonne). Une brouette à terrassement, en bois.
- MM. Gauthier et Cie, à Quimperlé (Finistère). 2 brouettes à lames, fer et acier, à une et deux roues; 3 cabrouets; 3 petits chariots; 2 brouettes à coffre fixe et à bascule; 1 poulain de A mètres en tôle d’acier.
- M. Lorin (Ernest), à Doulaincourt (Haute-Marne). Monte-sacs, treuils, poulies, crics.
- M. Marcoü (L.), rue Riquet, 73, à Paris. 4 brouettes de différents modèles ; 1 diable. M. Paradis (Leshéritiers de), à Hautmont (Nord). 1 brouette à sacs; 1 treuil simple, avec frein, force 5oo kilogrammes.
- M. Paupier (Léonard) [hors concours], rue Stendhal, 1, à Paris. 16 brouettes diverses : à caisse fixe et à bascule, à barres, pour bagages, fourrages, tonneaux; 7 cabrouets ; 9 tricycles de différents modèles ; 1 vide-tourie.
- Fig. ’-jO. —- Brouette à fourrages.
- M. Rigaült (Michel), à Gisors (Eure). Une brouette fourragère.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 2 brouettes à fourrages petit et grand modèle, à claire-voie, en fer; 2 vide-tourie; 1 diable; une brouette avec ensacheur; une brouette fer.
- Algérie. — Compagnie algérienne, à Aïn-Regada (Constantine). Une brouette à fourrages.
- États-Unis. — Syracuse Chilled Plow Company, à Syracuse. Une brouette et 1 chariot de magasin.
- GROS MATÉRIEL DE TRANSPORT,
- CHARIOTS, TOMBEREAUX, ROUES, WAGONNETS.
- France. — M. Bocquet (H.), à Guise (Aisne). Une paire de roues, fer et bois.
- MM. Brissard frères, à Saint-Benin-d’Azy (Nièvre). 2 voitures à ressorts pour le transport des bestiaux. Ces voitures portent un appareil d’amenage des animaux dont le levier, placé à gauche du siège, sert aussi à manœuvrer le frein des roues.
- MM. Champenois (E.) et Delacoürt, à Chamouilley (Haute-Marne). Collection de roues en fer et en fer et bois pour tous instruments et véhicules agricoles.
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- MM. Champenois-Rambeaux et O, à Cousances-aux-Forges (Meuse). Collection de roues en fer et en fer et bois, pour tous instruments et véhicules agricoles.
- M. Commergnat, à Auxerre (Yonne). 1 chariot agricole pour chevaux et bœufs; une charrette fourragère grand modèle; 1 tombereau grand modèle, pour bœufs; 2 paires
- Fig. 76. — Voiture agricole.
- de roues avec et sans essieu. Les véhicules exposés étaient d une construction très solidement établie.
- Compagnie generale des Omnibus de Paris, nie Saint-Honoré, 155, à Paris. 1 chariot fourragère; 1 chariot à fumier; 2 roues d’arrière et 2 roues d’avant d’omnibus.
- Les véhicules dont des spécimens avaient été exposés par la Compagnie des Omnibus sont construits dans ses ateliers et employés dans les services de ses dépôts ; leur construction est bien étudiée et très soigneusement établie.
- Monorail portatif à niveau du sol, rue Lafavette, 3g, à Paris. Exposition très intéressante de matériel roulant sur un seul rail. Les véhicules, portés sur deux roues, sont tenus en équilibre par le conducteur, au moyen d’un levier fixé sur un des côtés de la caisse, ou par l’attelage de l’animal tracteur.
- Fig. 77. — Tombereau.
- Dans les deux cas, la poussée ou la traction se font par des hommes ou des animaux , qui tiennent les véhicules en équilibre et qui suivent une piste parallèle au rail unique.
- Ce système économise, dans tous les cas, un rail; il supprime toutes les difficultés de pose dans les courbes, et il réduit, dans une proportion sensible, le prix des installations pour transports économiques, en simplifiant et en rendant plus rapide le montage de la voie. La Compagnie du monorail, système Caillet (H.), avait exposé : 1 chariot-
- Gr. \ II. — Ci. 35 11
- IMPRIMERIE NATIONALE.
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- caisse pour transport de tous produits agricoles ; 1 chariot plate-forme pour le transport des fourrages; 2 bicycles à benne basculante et à caisse métallique, avec portes latérales amovibles. Cette exposition comprenait aussi : des changements de voie à a ou 3 directions, 1 bifurqueur, 1 2 mètres de voie et une paire d’agrafes spéciales pour les harnais de l’animal conducteur.
- M. Marcou (Lucien), rue Riquet, 73, à Paris. 1 chariot sur ressorts; une carriole de ferme sur ressorts ; 1 tombereau.
- Construction très solidement établie.
- M. Paüpier (Léonard) [hors concours], rue Stendhal, 1, à Paris. 20 wagonnets à double voie de o m. 4o, 0 m. 5o, o m. 60 et 0 m. 80 ; wagonnets pour tous usages : à plate-forme, à galerie, à caisse fixe et à bascule, à transformations multiples, tournant sur quatre faces, etc.;
- 3 plaques tournantes, voies de 0 m. ko, 0 m. 5o et 0 m. 60 ; 3 aiguillages; 90 mètres de voies de différentes largeurs ; une grue roulante de 2 tonnes, sur 8 roues, complétait cette importante exposition.
- Fig. 78. — Wagonnet à bascule.
- MM. Popineau, Vizet fils et C“, à la Plaine-Saint-Denis (Seine). 6 wagonnets de différents modèles, pour le transport des produits agricoles, à caisse versant des deux côtés, à plate-forme, à ridelles, etc.
- Socie'té a nomme de la Carrosserie industrielle, rue du Faubourg-Saint-Martin, 226, à Paris. 3 chariots pour le transport des produits agricoles et fourrages. Construction très soignée.
- Belgique. — M. Canon-Legrand, à Mons. Wagonnets de différents modèles, pelles à terrassements, matériel de voie.
- Grande-Bretagne. — MM. Howard (James et Frédéric), à Bedfort (Angleterre). 1 wagonnet à bascule, coussinets à rouleaux.
- Portugal. — M. Silva (Ligorio Siivestre da), à Lisbonne, exposait deux chariots rustiques et un tombereau à timon bien construits.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- Suisse. — M. Herren (Arnold), à Laupen. 1 modèle d’appareil pour élever les voitures chargées de foin au niveau des greniers, au moyen d’une plate-forme à treuil, pour faciliter le déchargement des fourrages.
- CHAPITRE X.
- PRESSES À FOURRAGES. — HACHE-PAILLE ET HACHE-MAÏS.
- CYLINDRES À MENUES PAILLES. — BROYEURS D’AJONC. — BRISE-TOURTEAUX. LAVEURS DE RACINES. — COUPE-RACINES. — APPAREILS À CUIRE LES RACINES. BROYEURS DE TUBERCULES CUITS. — AUGES. — CRECHES ET CAGES. CONCASSEURS. — APLATISSEURS. — MOULINS AGRICOLES.
- PÉTRINS MÉCANIQUES.
- PRESSES À FOURRAGES.
- France. — MM. Lefebvre-Albaret (G.), Latjssedat (G.) et C1*, à Rantigny (Oise). Une presse mobile à fourrages, système Dederick, entièrement métallique, donnant 35 à 4o balles (parallélipipédiques) de 5o 570 kilogrammes à l’heure, densité de 200 à 35o kilogrammes au mètre cube.
- M. Pilter, rue Alibert, a4, à Paris. Une presse mobile à fourrages donnant des balles cylindriques de i4o à 100 kilogrammes, densité de 300 à A00 kilogrammes au mètre cube (cette machine figurait à l’Exposition universelle de 1878, dans la Classe 49); une presse à bras pour les fibres de bois.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Une presse verticale à leviers pour pailles, balles parallélipipédiques de 70 à 80 kilogrammes, densité 120 à 100 kilogrammes au mètre cube; une presse verticale à leviers pour fourrages, balles de 35 à 4o kilogrammes, densité de 15 o à 180 kilogrammes ; ces deux machines peuvent être manœuvrées par deux hommes Une presse mobile donnant à l’heure, avec trois hommes, 8 à 10 balles de paille et 6 à 8 balles de foin, densité de 1 g 0 à 200 kilogrammes au mètre cube.
- M. Senet exposait aussi une petite botteleuse à levier.
- États-Unis. — Indo-Egyptian Compress Company, à New-York. Machine à presser les fourrages, le coton, le chanvre, etc. Cette machine était installée à Vincennes et le Jury a pu la voir fonctionner.
- Les balles cvlindriques, obtenues avec du foin, avaient 0 m. 46 de diamètre et une longueur variable de o m. 3 0 à 1 m. 0 7. Le poids des balles de foin, de 1 m. 0 7 x o m. 4 6 de diamètre, était de 1 4 4 kilogrammes, soit environ 800 kilogrammes au mètre cube.
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- Cette machine était d’une grande puissance, mais elle était d’un prix très élevé et nécessitait une force motrice considérable. On nous a dit, aux expériences qui ont eu lieu devant le Jury, qu’une presse pouvant donner 12 tonnes de foin pressé en dix heures de travail coûterait 20,000 francs, et nécessiterait une force motrice de 20 chevaux.
- La machine que nous avons vue à Vincennes était d’une construction bien étudiée et très soignée.
- Whitmann agricultural Company, à Saint-Louis. Une presse mobile à fourrages, genre Dederick, pouvant donner 2,000 kilogrammes de foin pressé par heure en balles de om. 35 x om. 45 x om.go et pouvant atteindre 35o kilogrammes au mètre cube; une presse à manège donnant aussi des halles parallélipipédiques et 1,200 kilogrammes de foin pressé par heure. Ces machines étaient très bien construites.
- Grande-Bretagne. — MM. Howard (James et Frédérick), à Bedford (Angleterre). Une presse mobile donnant, en balles parallélipipédiques de 0 m. 43 X 0 m. 56 en longueur variable, i,5oo à 2,000 kilogrammes de foin pressé par heure. Le bâti de cette presse est en acier; il porte, sur l’un de ses côtés, un mécanisme qui passe automatiquement, au conducteur chargé du liage, les fils lieurs fournis par deux bobines superposées et montées sur un axe vertical. Cette machine était d’une très bonne construction.
- Fig. 79. Presse à fourrages.
- En général, les presses exposées étaient encore mieux construites que celles qui figuraient à l’Exposition de 1889 et, dans la plupart, le fer et l’acier ont remplacé le bois.
- La puissance des mécanismes permet encore de réduire le volume des balles pour le même poids, et il est possible, à présent, de charger les wagons sans avoir à payer des suppléments de taxe pour marchandises encombrantes.
- C’était le problème à résoudre et tous les constructeurs, français et étrangers, ont obtenu le résultat désiré. L’agriculture y trouve l’avantage de pouvoir expédier au loin les fourrages dont elle n’a pas l’emploi sur place; le commerce peut aller s’approvisionner dans les contrées abondamment pourvues, et l’industrie trouve, dans la construction et l’exploitation de ces appareils, une source sérieuse de profits.
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- HACHE-PAILLE ET HACHE-MAÏS.
- 5 2 instruments étaient présentés par a a exposants français et étrangers.
- France. — MM. Caramija frères (Gabriel et Clément), 17, rue Ruty, à Paris i hache-paille à bras et au moteur, à paille et maïs, bouche mobile à contrepoids, marche réversible, avec amenage sans fin et débrayage ; le volant est monté entre deux coussinets.
- MM. Champenois (Émile) et Delacoürt, à Chamouillev (Haute-Marne). 8 hache-paille à bras, dont a, à volant monté entre deux coussinets, peuvent être actionnés par un moteur. Ces deux derniers modèles, montés sur bâti à pieds en fer, portent débrayage et mouvement réversible avec amenage sans fin.
- Fig. 80. — Hache-paille.
- MM. Champenois-Rambeaüx et Cie, à Cousances-aux-Forges (Meuse). 5 hache-paille à bras et au moteur. Les modèles au moteur sont à volant monté à l’intérieur du bâti, entre deux coussinets, comme les précédents, avec amenage sans fin, débrayage et marche réversible.
- M. Chaussadent (Amédée), à Moissv-Cramayel (Seine-et-Marne). 1 hache-paille à bras.
- MM. Garnier et Cle, à Redon (Ille-et-Vilaine). 1 hache-paille à bras, à bouche mobile à contrepoids ; 1 hache-paille à bras et au moteur, à encliquetage et bouche mobile de grande largeur, à fourrage et maïs ; le bâti est en fer.
- MM. Gauthier et C‘% à Quimperlé (Finistère). 3 hache-paille à bras, à bouche mobile à contrepoids.
- MM. Lefebvrf-Albaret (G.), Laussf.dat (G.) et Ck, à Rantigny (Oise). 1 hache-paille
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- à bras et au moteur, à grand travail, bouche mobile à contrepoids. Le volant est monté entre deux coussinets ; un hache-maïs à élévateur, système Albaret. L’élévateur est constitué par une enveloppe en tôle dans laquelle le volant, garni de palettes, projette les cossettes dans un conduit incliné et de longueur variable.
- M. Meixmoron de Dombasle (Ch. de), à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1 hache-paille à bras, pied en fonte, bouche mobile à ressort.
- M. Meslé (Ferdinand), à Nevers (Nièvre). 1 hache-paille à bras, à bouche mobile à contrepoids.
- M. Montandon (Jules), à Vernon (Eure), exposait 1 hache-paille à bras et 1 concasseur montés sur le même bâti.
- MM. Samuelson et Cie, à Orléans (Loiret). 1 hache-paille à bras, à bouche fixe, sur pieds en bois.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 1 hache-paille à bras, à bouche mobile, à contrepoids, bâti monté sur quatre petites roues.
- Socie’té des Usixes d’Abilly, à Abilly (Indre-et-Loire). 1 hache-paille à bras et au moteur, à encliquetage, bouche mobile à contrepoids, bâti sur pieds en fer.
- Fig. 82. — Hache-maïs.
- Danemark. — M. Nielsen (N.-G.), à Herning. 1 hache-paille à manivelle et simultanément à pédale, cylindres à encliquetage donnant à la paille une avance intermittente. Même système que les différents modèles à encliquetage que nous avons mentionnés. La marche intermittente était déjà appliquée aux hache-paille exposés à Paris en 1867, et nous l’avons retrouvée, dans les hache-paille Valk-Virey, de Saint-Dié, à l’Exposition de Paris en 1878. Ce système, qui fait avancer la paille au moment où la lame a découvert la bouche d’amenage, est préférable à l’avance continue de la paille, qui exerce sur les lames un frottement inutile pendant le hachage.
- Socie'tédes Fonderies et Constructions de Machines, à Hjerring. t hache-paille à bras, à bouche mobile à marche réversible.
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- États-Unis. — Mac Cormick Harvesting machine Company, à Chicago. 1 hache-maïs, à grand travail, égreneur combiné, que nous avons mentionné au chapitre des égre-neuses de maïs.
- Grande-Bretagne.— MM. Bamford et fils, à Uttoxeter ( Angleterre). i hache-paille à grand travail, amenage par claie sans fin, bouche mobile, à contrepoids, bâti sur pieds en fer. Une enveloppe protectrice recouvre le volant porte-lames, débravage de sûreté.
- MM. Bentall (E.-H.) et C1*, à Heybridge (Angleterre). 2 petits hache-paille, à bouche fixe; 2 hache-paille à bras, à bouche mobile à contrepoids; 3 hache-paille à grand travail, à volant monté entre deux coussinets, à bouche mobile à contrepoids, ménagé de la paille par une claie sans fin, volants recouverts d’une enveloppe protectrice, marche réversible et leviers de sûreté. Tous ces appareils protecteurs sont obligatoires en Angleterre, et ils doivent être applicpiés à tous les hache-paille mis en mouvement par un moteur mécanicpie.
- MM. Crowuey (John) et Ck, à Sheffield (Angleterre). 2 hache-paille à bras, à bouche mobile à contrepoids, amenage par une claie sans fin, cylindres à débrayage de sûreté, volant recouvert d’une enveloppe protectrice.
- M. Gerolamy (Guillaume-Auguste), à Tara (Canada). i hache-paille à bras et au moteur, amenage par une claie sans fin, bouche mobile. Cet instrument porte un élévateur.
- MM. Harrison Mac Grégor et Cie, à Leigh (Angleterre). 1 hache-paille à bras et au moteur, volant monté entre deux coussinets, bouche mobile à contrepoids.
- MM. Richmond et Chandler, à Manchester (Angleterre). 2 hache-paille à bras, 2 hache-paille à bras et au moteur, volant monté entre deux coussinets, bouche mobile ; 2 hache-paille à grand travail, bouche mobile, amenage par une claie sans fin, cylindres à débrayage de sûreté, volant recouvert d’une enveloppe protectrice.
- Fig. 81. — Cylindre à menue paille.
- Hongrie. — M. Kuhne ^E.) [hors concours], à Moson et Budapest. 1 hache-paille à bras, à porte-lames cylindrique, à lames hélicoïdales; 1 hache-paille à bras à volant, à bouche mobile à contrepoids, bâti monté sur roues; 1 hache-paille à bras et au moteur,
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- bâti chêne, levier d’arrêt et marche réversible. Ces hache-paille sont pourvus d’appareils protecteurs.
- M. Miklossy (Joseph), à Pelsôcz, exposait des coupe-foin et des coupe-paille à main.
- Cette nombreuse collection de hache-paille, pour la plupart d’une construction très soignée, comprenait des modèles de toutes dimensions et pouvant donner des débits de 20 à 5,ooo kilogrammes par heure.
- CYLINDRE À MENTE PAILLE.
- Un seul instrument de ce genre avait été présenté par M. Dems (U.), à Brou (Eure-et-Loir). Le bâti de ce cylindre était démontable pour être facilement monté dans les greniers. Cet instrument, constitué par un cylindre garni de toile métallique, sert à époudrer les pailles et fourrages hachés, les balles et les avoines.
- BROYEURS D’AJONC.
- L’ajonc, appelé aussi genêt épineux, est un fourrage que les animaux mangent avec avidité, si on a le soin de le leur donner après l’avoir haché et en avoir broyé les épines.
- Bien que l’ajonc se récolte partout et particulièrement dans les terrains incultes, dans les landes, on le trouve surtout en Bretagne où il forme les baies des champs morcelés. C’est aussi en Bretagne que, dès longtemps, des constructeurs ont fabriqué et perfectionné des broyeurs d’ajonc qu’ils ont exposés en i qoo.
- Fig. 83. — Broyeur d’ajonc.
- L’instrument se compose d’un bâti avec une table d’alimentation. L’ajonc est poussé, la tête en avant, entre deux cylindres d’amenage. Un cylindre à lames hélicoïdales coupe, en petites longueurs de A à 5 millimètres, l’ajonc qui tombe ensuite entre deux cylindres broyeurs.
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- Après cette opération, l’ajonc est rendu, sous forme de mousse, dans les meilleures conditions pour être donné aux animaux.
- France. — MM. Garnier (J.) et Ck, à Redon (Ille-et-Vilaine), a broyeurs.
- \I. Texier jeune, à Vitré (Ille-et-Vilaine). 1 broyeur.
- Tous ces instruments, très pratiques, très solides, étaient bien construits.
- BRISE-TOURTEAUX.
- 1 a brise-tourteaux et 1 concasseur de biscuit étaient exposés dans les sections française , danoise et anglaise.
- Très solidement construits, ces instruments sont pourvus de gardes qui recouvrent les engrenages.
- France. — MM. Champenois ( Émile) et Delacocrt, à Cbamouillev (Haute-Marne). 3 concasseurs de tourteaux à bras, à deux cylindres.
- MM. Champenois-Ramreaüx et Cie, à Cousances-aux-Forges (Meuse). î concasseur à
- Fig. 84. — Brise-lourleaux.
- bras. Un des côtés de la trémie est articulé et peut se rabattre pour repasser plus rapidement les produits d’un premier concassage. Cet instrument peut marcher au moteur.
- M. Paradis (Les héritiers de), à Hautmont (Nord). î concasseur à bras à deux cylindres.
- Danemark. — M. Mortensen (A.), à Odense. î concasseur à un seul cylindre. Le broyage s’opère entre le cylindre et Tune des plaques qui forment la trémie. Cette plaque est disposée en pente pour faciliter l’entrée des matières à concasser.
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- Grande-Bretagne. — MM. Bentall (E. H.) et Cîe, à Heybridge (Angleterre). 1 concasseur à bras; 1 autre concasseur au moteur, pouvant aussi, au moyen d’un engrenage, être mu à bras.
- Deux paires de cylindres superposés permettent d’obtenir, d’un seul coup, un concassage suffisant. Un des côtés de la trémie est articulé et peut être ouvert pour faciliter le repassage des produits déjà concassés.
- MM. Nicholson et fils, à Newark-sur-Trent (Angleterre). 2 concasseurs à bras et 1 au moteur. Ces concasseurs portent deux paires de cylindres superposés et donnent, d’un seul coup, un broyage complet. Un des côtés de la trémie est articulé comme dans les modèles précédents.
- MM. Richmoxd et Chandler , à Manchester (Angleterre). 1 concasseur de tourteaux à bras. Un côté de la trémie est mobile. 1 concasseur de biscuit, d’écailles d’huîtres, de petits os. Bâti en fonte, portant deux cylindres dentés, actionnés au moyen d’engrenages par une manivelle.
- LAVEURS DE RACINES.
- France. — M. Defosse-Delambre, à Varennes (Somme). 1 laveur, à cuve en tôle, avec faux fond percé de trous pour le passage de la terre. Un arbre porte des manchons en fonte sur lesquels des battoirs en chêne sont fixés au moyen de boulons. Ces battoirs sont taillés de façon à entraîner les racines à l’extrémité de la cuve, pour en être sorties par deux palettes en hélice.
- Fig. 85. — Laveur de racines.
- M. Paradis (Les héritiers de), à Hautmont (Nord). 1 laveur formé d’une cuve en tôle, montée sur quatre pieds en fer à T, avec cylindre en fer, à claire-voie.
- M. Sexet (Adrien) [hors concours],rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 1 laveur dont la cuve est formée de douves en sapin, le bâti est de chêne. Le cylindre est constitué par des croisillons en fer, sur lesquels des lames en bois de chêne sont assemblées au moyen de boulons.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES. COUPE-RACINES.
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- France. — M.M. Amiot et Bariat (hors concours), à Bresles (Oise). 1 coupe-racines à cylindre monté sur un arbre horizontal, avec volant et manivelle, trémie en fonte ajourée montée sur pieds en fer.
- MM. Caramija frères (Gabriel-Clément), rue Ruty, 17, à Paris. 1 coupe-racines à plateau, à grand travail, bâti en fer, trémie en fonte ajourée, enveloppe en tôle pour empêcher la projection des cossettes.
- MM. Champenois (Émile) et Delacocrt, à Chamouilley (Haute-Marne). 12 coupe-racines à plateau, à trémie ordinaire et en escargot, à porte-lame conique et cylindro-conique.
- MM. Champenois-Rambeaux et C‘e, à Cousances-aux-Forges (Meuse). 5 coupe-racines à plateau, à trémie ordinaire et en escargot, à porte-lame conique.
- M. Chaussa dent (Amédée), à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne). 4 coupe-racines à plateau, à porte-lame conique et cvlindro-conique.
- Fig. 86. — Coupe-racines.
- M. Darley-Renault (Eugène), à Nemours (Seine-et-Marne). 1 coupe-racines conique avec couvre-porte-lame.
- M. Drouet (Charles), à Saint-André-de-l’Eure (Eure). 1 coupe-racines conique, cadre fonte sur quatre pieds en chêne, trémie en fonte ajourée ; i coupe-racines cylindrique, bâti et trémie en fonte. Ces deux coupe-racines portent un volant à manivelle.
- MM. Gauthier et Ck, à Quimperlé (Finistère). 2 coupe-racines, bâti chêne, à disque conique ; 1 coupe-racines à disque plat avec plateau en fonte ; B coupe-racines à disque plat avec trémie en fonte.
- MM. Jannel frères, àMartinvelle (Vosges). 3 coupe-racines cylindro-coniques, trémie fonie sur 3 pieds chêne.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- MM. Lefebvre-Albaret (G.), Laussedat (C.)et Cw, àRantigny (Oise). 1 coupe-racines à plateau vertical, trémie en forme d’escargot; une enveloppe en tôle empêche la projection des cossettes.
- M. Meixmorov de Dombasle (Ch. de), à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 2 coupe-racines à disque plat ; 1 modèle à disque conique.
- M. Meslé (Ferdinand), à Nevers (Nièvre). 9 coupe-racines à plateau, à disque conique et cylindro-conique, trémie en fonte sur pieds en chêne.
- M. Paradis (Les héritiers de), à Hautmont (Nord). 1 coupe-racines à plateau avec trémie fonte ajourée en forme d’escargot, sur pieds hois ; 1 coupe-racines conique, trémie en fonte.
- M. Pilter, rue Alibert, 2 4, à Paris. 2 coupe-racines, trémie en fonte sur pieds en chêne, l’un à plateau, l’autre à porte-lame conique.
- M. Prévoteau (Georges), à Etampes (Seine-et-Oise). 1 coupe-racines au moteur, à plateau vertical, avec enveloppe pour éviter la projection des cossettes, contre-lame de fond de trémie réglable.
- MM. Samuelsov et C!e, à Orléans (Loiret), 1 coupe-racines à plateau vertical, à bâti en chêne.
- M. Se net (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 2 coupe-racines à plateau vertical, bâti fonte, trémie tôle et fer; 1 coupe-racines à plateau avec enveloppe en tôle; 1 coupe-racines de distillerie (système Champonois); une râpe centrifuge; une râpe extérieure; 2 râpes à manioc; une râpe à pommes de terre.
- Société des usines d’Abillv, à Ahilly (Indre-et-Loire). 3 coupe-racines bâti en chêne, avec un porte-lame conique; 1 coupe-racines de même type avec double jeu de lames pour couper en cossettes ou en tranches.
- Grande-Bretagne. — M. Bevtall (E.-H.) et C‘e, à Heybridge (Angleterre). Coupe-racines à disque, à enveloppe en fonte, trémie en fonte ajourée sur quatre pieds en cornière. Le disque porte-lame est monté entre deux coussinets.
- MM. Maxwell (David) et fils, à Sainte-Marie (Canada). Coupe-racines à porte-lame interchangeable, pour peler les légumes ou les couper en tranches et en cossettes.
- MM. Richmond et Chandler, à Manchester (Angleterre). 1 coupe-racines à disque vertical avec enveloppe en fonte, disque monté entre deux coussinets, bâti et trémie en fonte sur quatre pieds en chêne.
- Hongrie. — M. Kuhne (E.) [hors concours], à Moson et Budapest. 1 coupe-racines à plateau vertical, à trémie en fonte ajourée; une contre-lame articulée à la base delà trémie et que l’ouvrier actionne de la main gauche, au moyen d’un levier, peut, à volonté, presser les racines sur le plateau porte-lame pour activer le débit.
- Dans cette nombreuse collection de coupe-racines, le cultivateur pouvait faire choix d’un instrument de petite culture, de bonne fabrication, à partir de 12 francs ; on y
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- trouvait aussi des modèles, à moyen et grand travail, d’une construction solide et très soignée.
- APPAREILS À CUIRE LES RACINES.
- France. — M. Chàpuis (François), rue Lourmel, 1 o, à Paris. 1 appareil pour cuire les racines.
- M. Faul (Charles), rue Servan, 4y. à Paris. 1 appareil à cuire à la vapeur : un socle cylindrique, cpii constitue le foyer, porte deux montants sur lesquels une cuve verticale peut basculer. Un faux fond conique, avec tube central par lequel la vapeur est distribuée au milieu de la masse à cuire, sépare celle-ci du fond de la cuve, en établissant un espace libre pour l’eau nécessaire à la cuisson.
- Fig. 87. — Appareil à cnire les racines.
- Les appareils à cuire à bascule sont très pratiques, le déchargement des matières cuites peut être fait en quelques minutes.
- Le système à bascule est d’ailleurs ancien; un appareil de ce genre, qui figurait à l’Exposition universelle de Paris, en 1867, dans la Classe 48, fut récompensé d’une mention honorable.
- Société anoxtme des Usixes de Rozières, à Bourges (Cher). 17 buanderies en fonte avec leurs accessoires. Ces appareils, qui constituent les cuiseurs les plus économiques, ont été fabriqués par centaines de mille, depuis l’Exposition de 1889, Par ^es us’nes de Bozières, qui en ont livré 47,870 en 1897.
- BROYEURS DE TUBERCULES CUITS.
- France. — M. Chertier-Asselix, rue de Bourgogne, 2 3a , à Orléans (Loiret). 1 pilon pour écraser les pommes de terre.
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- M. Meslé (Ferdinand), à Nevers (Nièvre). 2 broyeurs à manivelle formés d’une trémie en tôle, sur pieds en fer, fermée à la base par une grille horizontale à barreaux entre lesquels un arbre à pointes refoule les tubercules broyés.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 1 broyeur à manivelle ayant les mêmes dispositions que le précédent, avec un arbre portant des sections de broyage indépendantes les unes des autres et facilement remplaçables.
- AUGES, CRÈCHES ET CAGES.
- 92 auges en tôle, en fonte et en ciment avaient été présentées par i4 exposants. Tunisie. — M. Beaupin (Henri), à Tunis. Crèches à cases pour gallinacées.
- Italie. —M. Costamagna (Louis), à Turin, avait exposé des cages à lapin, à plusieurs cases, eu bois, économiques et pratiques.
- CONCASSEURS, APLATISSEURS, MOULINS AGRICOLES.
- Nous avons réuni, dans ce chapitre, tous les instruments destinés au broyage des grains, les concasseurs et les aplatisseurs, les moulins agricoles qui ne sont, pour la plupart, que des concasseurs présentés par les mêmes exposants sous des dénominations différentes, et qui peuvent donner une mouture fine, soit par le serrage des organes concasseurs, soit en remplaçant les cylindres ouïes meules par d’autres à cannelures fines.
- France. — MM. Caramija frères, rue Ruty, 17, à Paris. 1 aplatisseur au moteur, deux cylindres avec distributeur; moulin agricole au moteur, type Bentall.
- MM. Chameonxière (Veuve) et fils, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). 1 moulin à bras, à meules verticales, bâti en fonte ; 1 moulin à meules horizontales avec transmission intermédiaire, fixée dans le bâti, pour être actionnée directement par l’arbre d’un manège.
- MM. Champenois (Émile) et Delacourt,à Chamouilley (Haute-Marne), k aplatisseurs à bras et au moteur, à deux cylindres avec distributeur; 5 concasseurs à cylindres cannelés, avec distributeur à cannelures; 1 moulin à bras sur pied en fonte, meules métalliques verticales.
- MM. Champenois-Ramreaux et Cie, à Cousances-aux-Forges (Meuse). 2 aplatisseurs, cylindres avec distributeur; 2 concasseurs cannelés, distributeur à cannelures; 1 moulin à bras sur pied fonte, à meules métalliques verticales.
- M. Chaussadent (Amédée), à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne). 1 aplatisseur à
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- bras, à cylindres avec distributeur; 1 concasseur à cylindres cannelés, distributeur à cannelures, à bras et au moteur.
- M. Crêpais, à Auxerre (Yonne). 2 concasseurs à bras, à cylindres cannelés, avec distributeur à cannelures.
- Un de ces instruments est monté sur coussinets à billes.
- MM. Garmer (J.) et C", à Redon (Ille-et-Vilaine). 2 concasseurs à bras et au moteur, cylindres cannelés et distributeur à cannelures ; i aplatisseur à deux cylindres de même diamètre avec distributeur à cannelures.
- M. Hurtü, à Nangis (Seine-et-Marne). 2 concasseurs à bras, cylindres cannelés et distributeur à cannelures ; ces instruments peuvent aussi être actionnés au moteur.
- Fig. 88. — Concasseur de grains.
- MM. Janxel frères, à Martinvelle (Vosges), h concasseurs de dimensions différentes, pouvant marcher à bras et au moteur, cylindres cannelés avec distributeur à cannelures.
- M. Meixmoron de Dombasle (Ch. de), à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1 concasseur pouvant marcher à bras et au moteur, 2 cylindres cannelés avec un distributeur à cannelures.
- M. Montandon (Jules), à Vernon (Eure). 3 concasseurs de dimensions différentes, à bras et au moteur, cylindres cannelés, avec distributeur à cannelures ; 1 moulin monté sur une trépigneuse. Nous rappelons le concasseur combiné avec le hache-paille que nous avons vu précédemment.
- M. Paradis (Les héritiers de), à Hautmont (Nord). 1 concasseur au moteur, bâti fonte, cylindres cannelés avec distributeur à cannelures. Le cylindre mobile est tenu en position de travail par un levier à contrepoids; cette disposition permet aux corps^durs de passer entre les cylindres sans les détériorer.
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- MM. Prat et Blanc, à Grenoble (Isère). 1 moulin à manège.
- MM. Samuelson et C'% à Orléans (Loiret). 1 aplatisseur à deux cylindres de même diamètre avec distributeur, à bras et au moteur.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Yeiiefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), 2 concasseurs à grand travail marchant au moteur, cylindres de diamètres différents avec distributeur; les bâtis sont en fonte; 1 petit concasseur à applique pour l’avoine; 2 moulins à meules en pierre marchant l’un à bras, l’autre au moteur.
- MM. Simon frères, à Cherbourg (Manche). 5 concasseurs à bras montés sur caisse et sur pieds en chêne ; 2 autres modèles montés sur colonne en fonte à bras et au moteur.
- Le concassage s’opère entre deux plateaux verticaux, cannelés et taillés à la façon des meules de moulin. Le grain arrive par le centre de l’un des plateaux, en fonte trempée et faciles à remplacer.
- Société des usines d’Abilly, à Abiliy (Indre-et-Loire). 1 concasseur à bras, cylindres cannelés avec distributeur à cannelures.
- Fig. 89. — Moulin agricole.
- Société française de meunerie et de panification (système Schweitzer j, rue Mehul, 1, à Paris. 2 concasseurs à meules métalliques horizontales, 1 moulin concasseur, 3 moulins avec leur blutoir, 1 nettoyage à bras. Tous ces moulins sont à meules horizontales.
- M. Texier jeune, à Vitré (Ille-et-Vilaine). 1 moulin à bras à engrenages, meules métalliques verticales ; 1 autre moulin avec bluterie.
- États-Unis. — Stover Manufactura Company, à Freeport. 1 moulin concasseur à maïs au moteur, cylindre à dents pour broyer les épis entiers ; 1 concasseur à grand travail, au moteur, débitant 1,600 kilogrammes par heure, à meule verticale travaillant sur ses deux faces, entre deux autres meules fixes. Les deux meules latérales, ajustables sur la meule tournante, ont une ouverture au centre et l’arbre de la meule médiane
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- porte, de chaque côté, une vis sans fin qui amène le grain dans les meules; 1 autre concasseur faisant corps avec son manège; 4 petits concasseurs complètent cette exposition.
- Grande-Bretagne. — MM. Bamford et fils, à Uttoxeter (Angleterre). 1 concasseur à grand travail, au moteur, combiné avec aplatisseur. La trémie porte un auget qui alimente , à volonté, le concasseur ou l’aplatisseur. Le concasseur est constitué par deux petites meules verticales taillées des deux côtés et réversibles; l’aplatisseur est formé de deux cylindres de même diamètre; le tout est monté sur un bâti en fonte. 2 moulins à bras, à meules verticales ; 2 autres modèles au moteur, sur bâti fonte comme les précédents, meules verticales, métalliques et taillées sur les deux faces.
- MM. Barford et Perkixs, à Peterborough (Angleterre). 1 concasseur à grand travail, formé de deux meules verticales métalliques, combiné avec aplatisseur à deux cylindres ;
- 1 moubn à un seul cylindre tronconique ; ce cylindre tourne dans une enveloppe cannelée. En déplaçant horizontalement le cylindre sur ses coussinets, on modifie l’énergie du broyage, on obtient un simple concassage ou une mouture complète.
- MM. Benthal (E.-H.) et Cie, à Heybridge (Angleterre). 1 petit concasseur à bras pour être fixé sur coffre ; 2 concasseurs combinés avec aplatisseur, sur bâti fonte portant transmission à engrenage pour commander par manège ; 1 aplatisseur à deux cylindres ; 4 moulins à meules verticales métalliques taillées sur les deux faces. L’écartement des cylindres est maintenu au moyen de ressorts, qui permettent aux corps durs de passer entre les meules sans les détériorer.
- MM. Blackstone et Cie, à Stamford (Angleterre). 1 moulin au moteur avec meules en pierre.
- MM. Fleury et fils, à Aurora (Canada). 1 concasseur à grand travail, au moteur, pour tous grains, cylindres broyeurs cannelés avec régulateur de débit, bâti fonte.
- MM. Nicholson et fils, à Newark-sur-Trent (Angleterre). 1 moubn avec bluterie, applicable spécialement à la mouture du riz; 7 moulins de différentes dimensions, à bras et au moteur, pour mouture fine et concassage, meules verticales métaüiques taillées sur les deux faces, et disposition permettant aux corps durs de passer sans produire aucune détérioration.
- MM. Richmond etChandler, à Manchester (Angleterre). 3 concasseurs à bras, bâti fonte sur pieds chêne, cylindres cannelés pouvant être remplacés par des cylindres lisses; 1 aplatisseur à grand travail pouvant aussi, avec les mêmes cybndres, concasser les grains. Les cybndres de tous ces instruments sont maintenus par des ressorts en spirale, qui permettent aux corps durs de passer sans danger de rupture.
- MM. Vçssot et O, à Joliette (Canada). 5 moulins à meules verticales avec élévateur à godets; un crible tamise le grain avant de le déverser dans la trémie des meules.
- Cette nombreuse collection d’instruments destinés au broyage des grains comprenait des appareils d’une construction très soignée. Les concasseurs de la section française étaient généralement légers sur bâtis à pieds en bois; au contraire, la plupart des
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- Gr. VIL — Cl, 35.
- tMPBIMEetZ NATIONAL*.
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- broyeurs qui figuraient dans les sections étrangères étaient constitués par un bâti lourd, donnant une meilleure assise et une plus grande fixité. Dans les uns et dans les autres, les constructeurs français et étrangers ont perfectionné la fabrication et se sont appliqués à rendre facile le remplacement des organes broyeurs.
- PÉTRINS MÉCANIQUES.
- Dans la section française, la Société française de meunerie et de panification, système Schweitzer, rue Méhul, i, à Paris, exposait un pétrin à bras ; dans l’exposition anglaise, MM. Richmond et Chandler, à Manchester (Angleterre), avaient présenté un pétrin à bascule.
- CHAPITRE XI.
- ÉCRÉMEUSES. — BARATTES. — MALAXEURS ET MOULES À BEURRE. BROYEURS DE POMMES. — FOULOIRS À VENDANGE. PRESSOIRS ET VIS DE PRESSOIRS. — SÉCHEURS DE FRUITS. EXTRACTEURS DE MIEL.
- ÉCRÉMEUSES.
- France. — MM. Simon frères, à Cherbourg (Manche). 2 écrémeuses à bras la Couronne, montées sur pied en fonte. Les bols, sans cloisons intérieures, sont suspendus sur billes.
- Fig. 90. — Écrémeuse.
- Belgique. — M. Tixhon-Smal, à Herstal. Une écrémeuse sur socle, transmission par chaîne, débrayage et tendeur automatiques.
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- BARATTES.
- 8 a barattes figuraient dans les sections française et étrangères.
- France. — M. Boucher (Albert), à Corbeny (Aisne), k 1 barattes-tonneau de toutes dimensions, ordinaires et à réchauffeur, à volant et à chaîne galle, sur socles, pieds bois ou fonte.
- M. Denis (L.), à Brou (Eure-et-Loir), 18 barattes-tonneau, verticales et horizontales, sur socles et pieds bois, commande directe et par engrenages.
- MM. Gauthier (L.) et Cie, à Quimperlé (Finistère). 8 barattes bretonnes à ribot, avec et sans bain-marie, à récipient en grès, en bois et en verre.
- Fig. 91. — Baratte. Fig. 9a. — Malaxeur à beurre.
- MM. Simon frères, à Cherbourg ('Manche). Une baratte rotative, tonneau horizontal monté sur pieds bois et fer, avec autoclave jnétallique.
- M. Souchu-Pinet (Henri), à Langeais (Indre-et-Loire), £ barattes bretonnes, àribot, à récipient grès et verre, avec et sans bain-marie.
- MM. Wallut et Cie, 198, boulevard de la Fillette, à Paris. 2 barattes rotatives, tonneau à renversement; une baratte à réchauffeur, tonneau vertical, à manivelle et engrenages d’angle.
- Grande-Bretagne. — MM. Maxwell (David) et fis, à Sainte-Marie (Canada). 7 barattes oscillantes à manivelle et à pédale, à tonneau vertical sur pieds en fer.
- MALAXEURS ET MOLLES À BEURRE.
- France. — MM. Simon frères, à Cherbourg (Manche). 1 malaxeur rotatif horizontal, pouvant marcher à hras et au moteur,- sur pied colonne en fonte.
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- M. Voitellier (Paul), à Mantes (Seine-et-Oise). Ustensiles de laiterie et de fromagerie. MM. YVallut et C16, boulevard de la Villette, 168, à Paris. 1 malaxeur rotatif, au moteur, sur pieds en fonte.
- BROYEURS DE POMMES.
- 46 broyeurs étaient présentés par 10 exposants français.
- France. — M. Drouet (Charles), à Saint-André-de-l’Eure (Eure). 2 broyeurs à cylindres à dents, bascule à contrepoids à ressort avec vis de réglage des cylindres.
- MM. Garnier (J.) et C‘e, à Redon (Ille-et-Vilaine). 2 broyeurs à palettes et à ressorts.
- Le dossier est maintenu par un ressort à boudin, dont la tension règle l’énergie du broyage.
- MM. Gauthier et G‘e, à Quimperlé (Finistère). 3 broyeurs à cylindres à dents, avec ressort permettant le passage des corps durs ; 1 broyeur sur auge-brouette à deux roulettes.
- M. Goessant, à Villers-Ecalles (Seine-Inférieure). 2 broyeurs à deux paires de noix superposées. Les premières noix commencent le broyage, qui s’achève entre les noix inférieures. Pour éviter les ruptures causées par le passage des corps durs, le volant et les engrenages sont à frein sur les arbres.
- Fig.^gS. — Broyeur de pommes.
- M. Leclerc (J.), a Beauvais (Oise). 8 broyeurs à palettes, à bras et au moteur, avec et sans distributeur, avec et sans ressort pour le passage des corps durs, sur pieds en bois ou en fer.
- MM. Levasseur et ses fils, à Saint-Just-en-Cbaussée (Oise). 5 broyeurs à palettes, à bras et au moteur, ressort pour le passage des corps durs.
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- M. L’Hermite (Gustave), à Louviers (Eure). 1 broyeur.
- AI. Piquet (Étienne), à Sartrouville (Seine-et-Oise). 1 broyeur à noix avec ressort pour le passage des corps durs; 1 broyeur à palettes avec volant fixé entre les pieds; 3 autres broyeurs de différentes dimensions, à palettes, avec ressort pour éviter les ruptures.
- MM. Simon frères, à Cherbourg (Manche). 12 modèles différents de broyeurs à palettes, à bras et au moteur, avec volant et poulies folles et fixes, avec et sans pieds bois ou fonte, ressort permettant le passage des corps durs.
- M. Senet (Adrien) [hors concours], rue Claude-Vellefaux, 16, à Paris, et à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Une râpe à fruits avec pousseur à contrepoids, à bras et au moteur.
- AI. Texier jeune, à Vitré (Ille-et-Vilaine), h broyeurs à cylindres divisés en deux, trois, quatre et cinq sections, dont deux à bras, avec et sans ressort, et deux pouvant marcher au moteur, avec et sans engrenages, à ressort pour éviter les ruptures.
- Tous les broyeurs que nous avons vus étaient bien construits et généralement très soignés.
- FOULOIRS À TEND ANGE.
- France. — MAI. Garnier et Ck, à Redon (Ille-et-Vilaine). 2 fouloirs, l’un sur bâti à pieds fixes, à grand travail, l’autre sur pieds démontables et pouvant être posé sur tonneau.
- Fig. 94. — Fouloir à vendange.
- Ges instruments sont constitués par deux cylindres de meme diamètre et armes de pointes très courtes. Ces cylindres marchent à des vitesses différentes et peuvent s écarter pour laisser passer les corps durs.
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- MM. Gauthier et Cie, à Quimperlé (Finistère). 1 fouloir à bras, bâti en chêne, cylindres à cannelures, avec ressort pour le passage des corps durs; le volant peut être, au besoin, monté sur un arbre auxiliaire que les constructeurs placent sur l’un des longerons du bâti et qui actionne les cylindres au moyen de deux engrenages d’angle.
- Dans ce cas le volant est en bout au lieu d’être placé sur le côté du bâti.
- Tous ces fouloirs étaient de bonne construction.
- PRESSOIRS.
- France. — M. Cassan fils, à Bourgoin (Isère). 1 pressoir à serrage hydraulique sur plate-forme en tôle d’acier; 1 pressoir à vis, serrage à bielles articulées, sur plateforme en chêne; une presse à huile, en fonte, sur trois colonnes en fer, serrage à bielles articulées ; le plateau de serrage monte et descend avec la vis.
- M. David (Henri), à Orléans. 1 petit pressoir fixe à maie carrée; une presse à quatre colonnes.
- M. Drouet (Charles), à Saint-André-de-l’Eure (Eure). 1 pressoir sur roues, plateforme en fonte, serrage alternatif à bielles articulées au levier.
- MM. Garnier (J.) et Cie, à Redon (Ille-et-Vilaine). 1 pressoir fixe sur plate-forme en chêne, avec claie circulaire, serrage alternatif à bielles articulées au levier.
- Fig. go. — Pressoir mobile.
- MM. Gauthier et G*, à Quimperlé (Finistère). 1 pressoir à serrage vertical, plateforme en chêne sur quatre roues, claie circulaire ; 1 pressoir à plate-forme en chêne et à charge carrée ; 1 petit pressoir sur maie en fonte avec claie cvlindrique; 7 vis de pressoirs avec mécanisme de serrage.
- Dans tous ces pressoirs et appareils, le levier de serrage est articulé à un axe horizontal et sa manœuvre se fait dans le plan vertical.
- MM. Levasseur et ses fils, à Saint-Just-en-Chaussée (Oise). 1 petit pressoir à ser-
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- rage alternatif, à bielles articulées au levier, plate-forme circulaire en chêne à collier de serrage, claie circulaire.
- M. L’Hermite (Gustave), à Louviers (Eure). 1 pressoir à plate-forme en chêne,claie circulaire, serrage alternatif à bielles articulées au levier.
- M. Piquet (Étienne), à Sartrouville (Seine-et-Oise). 1 pressoir fixe sur plate-forme en chêne; 1 pressoir sur deux roues; 1 pressoir mixte avec ou sans claie circulaire, avec claies et toiles de serrage ; 1 pressoir sur quatre roues à serrage à manège ; serrage à bras au moyen d’un levier à encliquetage (serrage alternatif), appareil avertisseur, à sonnerie, fonctionnant au maximum de serrage praticable.
- MM. Simon frères, à Cherbourg (Manche), k pressoirs fixes à plate-forme carrée en chêne, claie circulaire serrage alternatif à bielles articulées au levier ; 1 pressoir à plateforme carrée, muni de claies et toiles ; 1 pressoir à plate-forme en fonte, claie circulaire; 1 pressoir sur deux roues, à claie circulaire et plate-forme carrée en chêne; i pressoir à plate-forme carrée en chêne, sur quatre roues en fer, claie circulaire. Une grande presse à double maie; la plate-forme porte deux rails sur lesquels les maies viennent successivement se placer sous le mécanisme de serrage ; le travail est continu, le chargement de l’une des claies se fait pendant le serrage de l’autre.
- Tous ces pressoirs sont à serrage alternatif, par des bielles articulées au levier.
- Fig. 96. — Sécheur de fruits.
- M. Texier jeune, à Vitré (Ille-et-Vilaine), i pressoir fixe, plate-forme en chêne, claie circulaire ; 1 pressoir fixe à plate-forme en acier et claie circulaire, serrage alternatif à levier ; 1 lot de vis de pressoirs de différents diamètres.
- Suisse. — M. Stalder (J.), à Oberburg. 1 pressoir à serrage alternatif au moyen de quatre cliquets articulés au levier et agissant à l’intérieur et à l’extérieur d une couronne dentée.
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- Tous les pressoirs exposés étaient très solidement établis et de bonne construction; dans la plupart, on a remplacé les engrenages inutiles par le levier à fonctionnement alternatif, avec des dispositions se rapportant toujours au système à plateau écrou, à clavettes, à bielles articulées au levier de manœuvre, et dont l’application aux pressoirs été faite, vers 1870, par MM. Mabille frères, d’Amboise.
- SÉCHEÜRS DE FRUITS.
- France. — M. Tritschler (Louis), à Figeac (Lot). Un sécheur composé d’un calorifère à double enveloppe en tôle, l’enveloppe en tôle constitue le foyer. L’air chauffé, entre les deux enveloppes, pénètre ensuite dans la chambre de séchage inclinée, dans laquelle on a préalablement introduit des claies chargées de fruits. Ces claies sont superposées, avec un écartement suffisant pour faciliter la circulation de l’air chaud.
- Serbie. — M. Kosta Glavisitch , à Belgrade. Un sécheur à fruits.
- RUCHES ET EXTRACTEURS DE MIEL.
- M. Molvaut-Pallu , à Pithiviers (Loiret). 1 extracteur de miel formé d’une cuve en bois montée sur trois pieds; une manivelle actionne, au moyen d’une roue d’angle, un pignon fixé sur un arbre vertical, qui porte, à l’intérieur de la cuve, un récipient carré à double paroi à grilles, entre lesquelles on place les rayons dont on veut extraire le miel. L’arbre manivelle porte un petit frein.
- Tunisie. — Direction de l’Agriculture et du Commerce, à Tunis. 1 ruche et 1 extracteur.
- Danemark.— M. Nielsek (N.-G.), à Herning. 1 extracteur centrifuge à bras, monté sur pied en fonte, à large base pour donner à l’instrument une stabilité complète pendant la marche.
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- CHAPITRE XII.
- PELEUSE D’OSIER. — APPAREILS PARAGELÉE, CANONS PARAGRÈLE. INSTRUMENTS DIVERS. — COUTELLERIE AGRICOLE.
- PELEUSE D’OSIER.
- France. — M. Meixaioron de Dombascf. (Ch. de), à Nancy (.Meurthe-et-Moselle). Machine constituée par un hâti en fonte sur quatre pieds. Un arhre à manivelle, avec poulie pour marcher au moteur, met en mouvement les cylindres qui entraînent les
- Fig. 97. — Peieuse d’osier.
- tiges d’osier. Cette machine peut être actionnée par un homme et par deux ou trois enfants; l’un introduit les tiges dans les entrées de la machine, pendant que les autres les reçoivent à la sortie pour les séparer des écorces.
- APPAREILS PARAGELÉE, CANONS PARAGRÈLE.
- France.— M. Mortier (F.), à Arles (Bouches-du-Rhône). Fumigène, à base de goudron, destiné à mettre les cultures à l'abri des gelées printanières.
- Italie. — Fabrique durmes (La), à Brescia. Paragelée et canon paragrêle.
- L’idée de canonner l’air n’est pas nouvelle; il y a plus de vingt ans qu’un Français, commandant d’artillerie, aux prises avec l’éternelle sécheresse du Sahara, manquant
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- d’eau pour ses hommes, fit bombarder l’air avec l’espoir d’en obtenir un peu de pluie.
- Un jour, le hasard fit que des nuages succédèrent à l’impitoyable clarté du ciel et il plut.
- On fit grand bruit autour du fait constaté et, pendant longtemps, on renouvela l’expérience sans jamais obtenir le résultat attendu.
- Les canons reprirent la position horizontale et la poudre fut mise en réserve pour d’autres circonstances.
- Mais, toujours à la recherche d’inventions nouvelles, les chercheurs ne se tinrent pas pour battus. Se rappelant sans doute l’insuccès des expériences faites en Afrique, un Autrichien, Alberto Stiger, eut l’idée de tirer le canon sur la nue pour éloigner la grêle.
- La tentative mit le monde viticole en émoi; des congrès d’abord, des associations ensuite se formèrent en Italie; on réunit des capitaux, on fit des essais, des concours, et, de tout cela, il semble résulter que les vignobles peuvent être mis à l’abri de la grêle avec une dépense d’environ cent francs par hectare.
- Fig. 98. — Canon paragréle.
- L’Italie comptait, en 1900, plusieurs milliers de stations de tir, et leur nombre augmente toujours. Se propageant en France comme une traînée de poudre, la canno-nade de l’air s’v est multipliée d’une façon extraordinaire.
- Faisons des vœux pour que les résultats compensent au moins les frais considérables que nos viticulteurs s’imposent !
- Nous utilisons aujourd’hui l’artillerie de l’air contre la grêle ; peut-être l’emploie-rons-nous, demain, avec de la poudre à fumée, pour mettre la vigne à l’abri des gelées printanières. Ce serait, dans tous les cas, bien inoffensif et on ne devrait plus, désormais , employer la poudre et les canons à autre chose.
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- INSTRUMENTS DIVERS.
- M. Chertier (Pierre), à Orléans (Loiret). Pièges de destruction.
- France. — M. Billy (Félix), rue Victor-Arnoul, 1 3, à Paris. Un appareil protecteur pour scie circulaire. Cet appareil aurait dû figurer dans la Classe des outils à bois; il n’est mentionné dans la Classe 35 que pour mémoire.
- Bellot (Henri), rue de Lourmel, 58, à Paris. Lessiveuses à tube central, à fond plat et à fond rétréci.
- M. Boucher (A), à Corbenv (Aisne), a laveuses-barattes oscillantes, actionnées par un volant à manivelle.
- M. Dautel (A.), square de l’Opéra, à Paris. Appareil de protection des oiseaux.
- M. Prat (Auguste), à Grenoble (Isère), a cardeuses à paille.
- MM. Rollet et Fontaine, rue du Faubourg-Saint-Martin, 122, à Paris. Lessiveuses.
- Algérie. — M. Michalet, à Mustapba. Caisses d’emballage pour expéditions.
- Grande-Bretagne. — Mayor Manufactura Company, à Montréal (Canada). Caisses d’emballage pour le transport des œufs.
- Italie. — M. Bonelli (M.-A.), à Turin. Appareils indiquant la température des fourrages à l’intérieur des meules.
- COUTELLERIE AGRICOLE.
- France. — M. Le Chevalier (Albert), à Brest (Finistère). Une collection d’affiloirs.
- M. Lechevalier (Alexandre), à Gobourg (Calvados). Affiloirs, pierres à aiguiser, coutellerie agricole.
- MM. Roffo et C*% place Voltaire, 8, à Paris. Lames de faucheuses et moissonneuses.
- M. Trusson (Jean) fils, boulevard de Grenelle, io5 bis, à Paris. Coutellerie agricole et horticole.
- États-Unis. — MM. Whitman et Barnes Company, à Akron. Lames de faucheuses et moissonneuses.
- MM. Withington et Coley Manufactura Company, à Jackson. Faux.
- Russie. — M. Kovaley (Ephim), à Vladimir. Faucilles.
- M. Yakimov (Anna), à Koukarka. Faucilles.
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- QUATRIÈME PARTIE.
- L’ART VÉTÉRINAIRE.
- EXPOSITION VÉTÉRINAIRE. ---- INSTRUMENTS ET MEDICAMENTS VETERINAIRES.
- ALIMENTATION DES ANIMAUX. ---- MOBILIER DES ÉCURIES.
- HARNAIS, HARNACHEMENTS, ATTELAGES, ETC. ------ MARECHALERIE.
- COMPAGNIE GÉNÉRALE DES PETITES VOITURES À PARIS.
- COMPAGNIE GÉNÉRALE DES OMNIBUS DE PARIS.
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- En 1889, pour la première fois, en dehors des Ecoles vétérinaires, des vétérinaires militaires et des vétérinaires-inspecteurs de la boucherie, les praticiens vétérinaires exposèrent les divers perfectionnements qu’ils avaient apportés dans l’exercice journalier de leur profession.
- Tous les jours nous voyons la médecine vétérinaire faire des progrès remarquables, et, sans parler de la facilité avec laquelle les praticiens ont su employer les sérums et différentes inoculations que l’institut Pasteur et les professeurs des Écoles ont créés, pour combattre les maladies les plus meurtrières autrefois, nous pouvons constater qu’ils ont su se tenir au courant des derniers travaux scientifiques, et apporter ainsi les moyens les plus efficaces pour entretenir et conserver cet immense capital, que représentent les animaux domestiques de l’agriculteur.
- Nous n’avons pas besoin de rappeler ici les difficultés inhérentes à la pratique de la clientèle vétérinaire, et nous devons savoir gré aux praticiens qui sont venus en si grand nombre à l’Exposition universelle de 1900.
- Pour faciliter notre étude, nous examinerons d’abord la collectivité vétérinaire.
- COLLECTIVITÉ VÉTÉRINAIRE.
- La collectivité vétérinaire et industries annexes s’est constituée sous les auspices d’une commission créée à Paris et se composant de vétérinaires et d’autres membres dirigeant des industries annexes à l’art vétérinaire.
- Le bureau de cette commission était représenté par MM. Laqüerrièhre, président; Marais, vice-président; Chapard, trésorier; Pion, secrétaire, et Vasselin,organisateur.
- La constitution même de cette exposition collective comportait en réalité deux catégories d’exposants :
- 10 Les exposants vétérinaires ;
- 20 Les exposants appartenant aux industries annexes.
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- EXPOSANTS VÉTÉRINAIRES.
- PREMIÈRE CATÉGORIE.
- La première catégorie exposait des objets de différentes sortes pouvant se classer ainsi : i° Des ouvrages, publications, plans et dessins statistiques, photographies, etc.
- Ce sont MM. Brun et Blanleuil, vétérinaires, rue Casimir-Périer, 9, et rue Saint-Placide, 34, à Paris, qui, dans une statistique de la rage, font connaître les personnes mordues depuis 1887 jusqu’à 1900.
- Cette statistique est le résultat relevé, par département et par commune, des personnes traitées dans les différents instituts antirabiques, depuis leur fondation.
- Ce relevé, qui est fait à l’institut Pasteur et à celui de Lille, comprend :
- i° Une carte de France au 1/600,000e (2” X 2m) qui indique la répartition, par canton , de tous les cas observés. Une légende permet de lire facilement la carte ;
- 20 Un volume qui complète cette carte et qui renferme : un graphique par département, un pour la France et un pour Paris; des graphiques permettant de suivre le mouvement ascensionnel ou décroissant des cas de rage de 1887 à 1900. Ce travail très intéressant constitue une étude très approfondie de la rage.
- M. Brault, vétérinaire à Vernon (Eure), avait déposé un ouvrage intitulé : Maximes vétérinaires (Evreux, imprimerie Charles Hérissev, 1900). En même temps, ce praticien exposait plusieurs instruments : pince à castration, pansements spéciaux, etc.
- Tous ces objets portent l’empreinte d’un praticien qui aime son art et cherche à le perfectionner par tous les moyens.
- M. Bonigal, vétérinaire à Vendôme, avait envoyé un livre ancien de médecine vétérinaire.
- M. A. Frasay, vétérinaire à Paris, nous a fait connaître les plans des écuries de l’institut Pasteur.
- M. Laquerrière , vétérinaire délégué du service sanitaire de la Seine, avait mis à la disposition des exposants ses nombreux ouvrages et surtout les années parues de son journal si intéressant, e.Le Répertoire», dévoué aux intérêts professionnels civils et militaires.il y avait ajouté les fers qu’il a imaginés pour la démonstration de l’élasticité du pied.
- M. Moreau, vétérinaire, avait envoyé un vieux diplôme vétérinaire de 1826.
- M. Pion , vétérinaire à Paris, nous a fait parvenir ses publications et ses ouvrages. Ils ont beaucoup intéressé un grand nombre de visiteurs, et M. Pion peut être fier de l’intérêt que ses journaux ont inspiré.
- M. Pellerin, vétérinaire à Paris, avec sa brochure de la névrotomie médiane dans le traitement de la nerf-ferrure et de la périostose du boulet (Paris, Asselin et Hou-zeau, 1896). M. Pellerin a" aussi exposé des tubes à trachéotomie à pavillon mobile, des rénettes à deux manches, et un nouveau procédé d’opération du javart cartilagineux.
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- M. O. Thomas, vétérinaire à Verdun (.Meuse), décrit son procédé de vaccination contre le charbon symptomatique de la manière suivante :
- «La vaccination contre le charbon symptomatique, par la méthode de M. Thomas, consiste à insérer à la queue du bœuf, un fil imprégné de virus atténué.
- «Le fil est formé de plusieurs brins de coton hydrophile, de grosseur uniforme, régulièrement câblés et débarrassés de toute substance étrangère, ils sont ensuite rendus aseptiques par un séjour à l’étuve et conservés dans un lieu sec, enroulés sur des bobines.
- « Le virus est cultivé sur un animal à sang froid qui le rend légèrement atténué et jamais exalté.
- «L’imprégnation des fils s’effectue d’une façon rigoureuse et mathématique, à l’aide d’une machine de précision qui a valu à l’auteur de la méthode une médaille d’argent à l’Exposition de 1889; c’est pour cette raison qu’elle ne figure pas à celle-ci, malgré les perfectionnements qu’elle a reçus.
- «Le fil est mis en place à l’aide d’une aiguille spécialement calibrée pour cet usage : trop petite, le fil n’entrerait pas dans son trajet à travers la peau et les muscles de la queue; trop grosse, il ne serait pas suffisamment maintenu par l’élasticité des tissus traversés.
- «L’aiguille a dû subir des modifications plus ou moins importantes : pour faciliter l’enfdage, le chas a été scié soit au talon, soit sur le côté.
- «Pour éviter la fatigue du pouce ou les blessures des doigts qui pourraient survenir à la suite de très nombreuses opérations, l’aiguille porte un manche et le chas est placé à la lance.
- « L’aiguille et le fil remplacent la seringue de Pravaz et ses accessoires.
- «Veut-on faire des vaccinations? On prépare autant de petits bouts de fil, séparés par des nœuds ou mieux des disques métalliques, qu’il y a d’animaux à vacciner. On traverse vivement la queue avec l’aiguille munie de son fil et tout est terminé.
- « Aussitôt, la prolifération des bactéries commence dans cet excellent milieu de culture; puis elles reprennent progressivement leur virulence naturelle et ceci durera aussi longtemps que le fil restera en place.
- « Après un an, on retrouve les bactéries avec leur virulence.
- «Pendant tout ce temps, le sujet porte sur lui une provision de vaccin qui renforce l’immunité, de sorte que la vaccination devient permanente.
- « La seconde vaccination n’est donc pas nécessaire, non plus que les inoculations successives conseillées par la circulaire ministérielle de juillet 1899. Il suffit de maintenir le fil en place le plus longtemps possible. On y arrive en coupant les deux bouts du fil au ras de la peau de sorte qu’il demeure caché dans la plaie et y reste à l’abri des accidents qui pourraient l’entraîner au dehors.
- « En résumé, la méthode que je présente a fait ses preuves dans beaucoup de contrées d’Europe, d’Afrique et d’Amérique; elle se recommande par sa simplicité, son économie, sa rapidité d’exécution, son efficacité et son innocuité».
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- M. Thomas, qui est l’auteur principal de la grande découverte de la différenciation du charbon symptomatique d’avec le sang de rate, avait fait des recherches avec MM. Ar-loing et Cornevin, professeurs à l’école vétérinaire de Lyon.
- M. Thomas, non content de la large part prise dans les travaux qui nous ont dévoilé la nature du charbon symptomatique, s’est appliqué ensuite à découvrir un vaccin capable de préserver l’espèce bovine contre les attaques de cette terrible maladie.
- Pour arriver à ce résultat, il fait passer les cultures virulentes du charbon à tumeurs par l’organisme de la grenouille et il obtient ainsi un virus atténué à différents degrés.
- Comme on vient de le voir, les fils passés dans ce liquide et introduits plus tard à travers l’extrémité de la queue des bovidés, servent à vacciner ces animaux, c’est-à-dire à les préserver du charbon bactérien.
- Les vaccinations ainsi pratiquées ne donnent lieu à aucun accident et elles ont rendu à l’agriculture les services prophylactiques les plus étendus, et c’est à M. Thomas qu’on les doit.
- Nous trouvons aussi M. Marais, directeur du Labopasteur, à Paris, avec les nouveaux vaccins et les sérums, et M. Paillard, pharmacien, avec les ampoules perfectionnées pour vaccins et virus.
- M. Marlot, vétérinaire à Entrain (^Nièvre), a présenté des pièces anatomiques anormales et pathologiques en même temps que des appareils perfectionnés pour l’obstétrique, des pinces pour hernies.
- Les instruments obstétricaux inventés par M. Marlot sont très connus et appréciés par les praticiens. Ils témoignent en faveur de leur inventeur et ont rendu de signalés services partout où ils ont été employés.
- M. Vasselin, vétérinaire à Paris, tout en exposant des pièces anatomiques et des calculs, avait complété ses vitrines avec les objets suivants :
- a. Projet d’un hôpital modèle pour chiens et petits animaux, réalisant d’une façon matérielle et pratique les théories de Pasteur. Plan en relief, dressé et construit par l’auteur. Mise à point, pour la construction, par l’architecte Fournier, à Paris;
- b. Appareil de suspension pour l’étude anatomique sur les cadavres debout.
- c. Appareil de suspension perfectionné, permettant aux malades une grande liberté de mouvements et sans fatigue.
- d. Appareil pulvérisateur à grand développement, pour la production de l’asepsie dans toutes les opérations chirurgicales.
- e. Collection importante de calculs intestinaux.
- f. Pièces anatomiques anormales. Livre ancien très rare : Le parfait cavalier ou la vraye connaissance du cheval, ses maladies, ses remèdes. Soixante-quatre tables en taille-douce par I. I. D. E. M., de 1667 ;
- g. Différents modèles inédits de patins caoutchouc;
- h. Ferrure de l’avenir;
- i. Ferrure à mulet pour colonies;
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- j. Thermomètre indicateur pour usage externe ;
- k. Petit appareil à écrasement pour l’ablation lente des tumeurs;
- l. Ferrure à glace;
- m. Ferrure en aluminium avec grappes.
- Nous avons vu que ce vétérinaire distingué avait été désigné pour organiser la collectivité vétérinaire, aussi avait-il cherché à réunir tout ce qui pouvait donner un certain éclat à cette manifestation de sa profession.
- Nous n’avons pas l’espace suffisant pour décrire chacun des objets présentés par M. Vasselin, et nous devons reconnaître qu’il s’est donné beaucoup de peine pour nous faire voir et comprendre toutes ces ingénieuses inventions, qu’il avait déjà produites dans plusieurs expositions étrangères.
- L’exposition collective des vétérinaires comprenait aussi :
- Des instruments de chirurgie, des fers pour la ferrure courante, des fers à glace, des fers pathologiques, des appareils divers de contention, etc.
- Il nous suffira de les énumérer.
- INSTRUMENTS DE CHIRURGIE.
- M. Bouchet, vétérinaire à Creil (Oise). — Nouvel injecteur.
- M. Bissauge, vétérinaire à Orléans (Loiret). — Spéculum Oris pour cheval et pour chien. Ce vétérinaire avait joint à ces instruments des publications et des herbiers d’une grande valeur.
- M. Chapard, vétérinaire à Chantilly. — Pinces à castration perfectionnées et médicaments.
- M. Desprunié, vétérinaire à Bourg-Achard (Eure). — Brochoir dermatome, décolle-derme et médicaments.
- M. Ducourneau, vétérinaire à Paris. —Appareils de contention pour chiens.
- M. Dardenne, vétérinaire à Mauvezin (Gers). — Perfectionnements dans les instruments de chirurgie; pinces pour opérer sans aides la castration du cheval par torsion.
- M. Julie, vétérinaire à Castres (Tarn). — Appareils perfectionnés pour la castration, pour toutes les grandes et moyennes espèces d’animaux domestiques et principalement pour les solipèdes. D’après son auteur, ce système de castration par compression en masse est très simple et très pratique. M. Julié avait aussi envoyé un entravon qui sert à remplacer la plate-longe.
- M. Salesse, vétérinaire à Saint-Clais (Gers). — Un bridon à pinces pour breuvages et des pinces perfectionnées pour la castration. Ces instruments sont très recommandables et très utilement employés par les praticiens.
- M. Trévisant, vétérinaire à Saint-Mandé (Seine). — Un nouvel appareil pour l’obstétrique.
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- M. Y insot , vétérinaire à Chartres. — Travail-bascule pour les opérations sur les grands animaux. Ce travail, qui peut être manœuvré par un enfant, est aujourd’hui universellement connu par tous les hommes s’occupant de près ou de loin de la chirurgie des animaux. Ses avantages sont considérables.
- FERS ORDINAIRES , À GLACE , ETC.
- M. Beucler, vétérinaire au Raincv (Seine-et-Oise). — Très belle collection de ferrures normales et pathologiques ; patins en caoutchouc.
- M. Herbaux, vétérinaire à Marc-en-Barœul (Nord). — Une cintreuse pour fers à cheval, qui, d’après son auteur, a pour avantages : économies de main-d’œuvre, de temps et de combustible.
- Un appareil de contention et de redressement du boulet du poulain. Il cite plusieurs cas de guérison obtenus par l’emploi de cet appareil.
- M. Lacombe, vétérinaire à Paris-Pantin. — Caoutchouc, ferrures aluminium et pièce anatomique. La ferrure avec l’aluminium est étudiée et expérimentée avec le plus grand soin par M. Lacombe.
- M. Lacoste, vétérinaire à Levallois-Perret (Seine).— Fers pour les chevaux fourbus.
- M. Quélier, maréchal au 10e dragons, à Montauban (Tarn-et-Garonne). — Cram-ponneuse.
- M. Sandillon, maréchal à Poitiers (Vienne). —Ferrure à glace.
- M. Collard, vétérinaire, Le Chesnoy (Ardennes). — Poinçonneuses pour maréchaux, très bien comprises et très pratiques, pouvant être utilisées avec de grands avantages.
- EXPOSANTS APPARTENANT AUX INDUSTRIES ANNEXES.
- DEUXIÈME CATÉGORIE.
- Les exposants de la deuxième catégorie de la collectivité vétérinaire étaient représentés en première ligne par MM. les fabricants d’instruments de chirurgie vétérinaire, Gasselix et Hugard.
- M. Gasselix, à Paris, avait aussi exposé, dans la Classe 20, des instruments de chirurgie. Son éloge n’est plus à faire, et tous les praticiens savent combien la fabrication de cette maison a été perfectionnée, surtout dans ces dernières années.
- M. Hugard, à Alfort (Seine), avait une exposition d’instruments de chirurgie vétérinaire très soignée et comportant un grand nombre d’instruments inventés ou modifiés heureusement par lui. Ce fabricant fait des efforts très louables et contribue aux progrès de la chirurgie vétérinaire.
- Dans l’exposition de M. Hugard, figuraient les instruments inventés par M. Legouez, vétérinaire de la Compagnie des omnibus à Paris, pour l’opération de la hernie étranglée chez le cheval.
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- Gr. VU. — Cl. 35.
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- Ces instruments, parfaitement conçus en vue de leur utilisation, constituent un véritable progrès sur tout ce qui avait été créé dans le même sens, jusqu’à ce jour. Avec le herniotome de M. Legouez, l’opération de la hernie devient facile et les accidents opératoires, toujours si graves, alors qu’ils se produisent, sont évités.
- Les autres exposants de la deuxième catégorie étaient représentés par les maisons fabriquant les produits antiseptiques; notamment par le Crésyl-Jeyès, le Laurénol, le Lysol, le Traumatol, etc.
- Les maisons de droguerie de MM. Bézine, Méré, s’étaient fait remarquer par une belle exposition de leurs produits.
- Des pharmaciens, des docteurs en médecine, propriétaires de spécialités pharmaceutiques, avaient tenu également à collaborer à la collectivité, en y exposant leurs produits.
- De même la maison Asselin et Houzeaü avait installé une belle exposition des ouvrages vétérinaires quelle édite.
- \ oici du reste la liste complète de ces exposants :
- EXPOSANTS DANS LA 2' CATÉGORIE. INDUSTRIES VÉTÉRINAIRES.
- Instruments de chirurgie.
- MM. Gasselin , boulevard Saint-Martin, 4, Paris.
- Hugard, à Alfort (Seine).
- Pharmacie, droguerie, spécialités, produits hygiéniques.
- MM. Bezixe, rue Lebrun, 20, Paris.
- Blin, à Dreux (Indre-et-Loire).
- Boureau, au Mans (Sarthe).
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- .MM. Bougnol (Dr), à Giroussens (Nord).
- Bray (Orner), à Saint-Benoist-du-Sault (Indre).
- Ghoffé (Dr), rue des Arts, à Levallois (Seine).
- Delarbre, à Aubusson (Creuse).
- Duhoüreau, à Cauterets (Hautes-Pyrénées).
- Dubosc, passage Duranton, 17, Paris.
- Françoise, à Ailiers-Bocage (Calvados).
- Cresyl, rue des Francs-Bourgeois, 35, Paris.
- Gilis, à Béziers (Hérault).
- Guiollot, Grande-Rue, Villeneuve-l’Archevèque (Yonne).
- Gonibault, Nogent-sur-Marne (Seine).
- Holden , rue Mozart ,5a, Paris.
- Le Laurénol, rue Laugier, 36, Paris.
- Le Lysol, place Vendôme, a a, Paris.
- Le Galahya, à Bordeaux.
- Lerck, à Saint-Etienne (Loire ).
- Mère de Chantilly, à Orléans (Loiret).
- Missoxmer, à Saint-Flour (Cantal).
- MASQüARi(de) [Dr], à Hautefage (Lot-et-Garonne).
- Meiller, à Lyon (Rhône).
- Meckling, boulevard Delessert, 10, à Paris.
- Mestivier , rue Saint-Honoré, a 7 5, à Paris.
- Olivier, Châlons-sur-Marne (Marne).
- Pie, Châteaurenard (Loiret).
- Pottier, à Beaugency (Loiret).
- Pesant , à Maubeuge (Nord).
- Pâte Bürck et CK, rue Trévise, h , Paris.
- Queuille, à Niort (Deux-Sèvres).
- Roux, vétérinaire, Grenoble (Isère).
- Rigollot, Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or).
- Renard, à Clamecv (Nièvre).
- Traumatol (Le), faubourg Montmartre, ai, Paris.
- Tapie, Boulogne-sur-Gêne (Haute-Garonne).
- Vibert, à Lyon (Rhône).
- Société française des Veilleuses antiseptiques, à Levallois-Perret (Seine). Vallads, à Sainte-Lurade (Lot-et-Garonne).
- Vaügeois, à Saint-Maixent (Deux-Sèvres).
- En résumé, la collectivité vétérinaire, qui avait réuni 63 exposants, a fait honneur à la Classe 35 de l’Exposition universelle, et nous sommes heureux de reconnaître que M. Laquerrière, son président, aidé des membres de son bureau, avait très convena-
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- blement disposé, ordonné et parfaitement décoré cette exhibition de la médecine vétérinaire.
- Les exposants avaient tous apporté des appareils, des instruments ou des matières quelconques marquant un progrès réel dans chacune des branches de cette médecine.
- Les pharmaciens, docteurs en médecine et autres exposants, avaient également rivalisé de zèle pour contribuer au succès.
- Un grand prix a été décerné à la collectivité vétérinaire.
- INSTRUMENTS ET MÉDICAMENTS VÉTÉRINAIRES DIVERS.
- En dehors de l’exposition collective des vétérinaires, que nous venons de passer rapidement en revue, le Jury de la Classe 35 a eu à examiner plusieurs instruments vétérinaires et un très grand nombre de provendes et de médicaments spéciaux.
- Nous avons à citer les instruments vétérinaires de M. Barbe, vétérinaire à Savres (Gironde).
- M. Cozette (Paul), vétérinaire à Noyon (Oisè), a publié un petit guide pratique de médecine vétérinaire : Premiers soins à donner aux animaux malades.
- M. Lamy (Gustave), à Paris, avec ses appareils de chirurgie vétérinaire, et un travail basculant en divers sens (sans désentraver), plus un appareil à coucher et opérer les grands animaux.
- M. Neuf (Joseph), à Paris, avec son travail servant au ferrage et aux opérations chirurgicales des chevaux, mulets, etc.
- M. Gigliosaxt, à Tunis, a présenté une eau facilitant la cicatrisation, mais sans nous apporter les attestations pouvant permettre de recommander ce produit.
- La maison H. Hauptner, de Berlin, présentait des tondeuses, des instruments à marquer les animaux, des instruments pour les mesurer, des instruments pour vétérinaires. Son catalogue spécial, rédigé en trois langues, avait 3,ooo gravures d’instruments différents. Cette maison, fondée en 1867, compte 180 ouvriers et fournit l’armée allemande.
- Nous pourrions aussi mentionner l’exposition du Comité spécial pour l’exposition agricole de l’Aotriche, qui était très remarquable au point de vue vétérinaire. Elle renfermait des instruments de chirurgie vétérinaire, des préparations de sérums et de virus, des tableaux, des modèles, des plans, des publications, relatifs aux exploitations rurales, aux écuries de course, aux écuries industrielles, etc. Nous regrettons de ne pouvoir faire ici une énumération plus complète de toute cette exposition qui nous a été présentée par le baron Arthur de Hohenbruck.
- Nous signalons avec plaisir les cartes statistiques de la tuberculose et du charbon en Norvège. Elles sont dressées sous la surveillance de M. Malm (0.), directeur du service vétérinaire civil, à Christiania.
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- M. Malm, qui est en même temps chef du) laboratoire de pathologie vétérinaire de l’État, a la haute main sur les vétérinaires de l’État et des préfectures, les mesures officielles de la tuberculose du bétail, les cours pour vétérinaires, les stations de quarantaine, etc.
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- Fig. 100. — Travail-bascule couché.
- Les dépenses annuelles de l’État pour le service vétérinaire sont de 200,000 francs environ.
- Il y avait là des documents et des statistiques de premier ordre au point de vue de l’élevage et de l’art vétérinaire.
- Nous ne pouvons citer que comme mémoire les objets vétérinaires qui se trouvaient dans les expositions collectives de Bosnie-Herzégovine et de Bulgarie.
- La maison Kny-Scheerer Company, à New-York (États-Unis), présentait une collection d’instruments de chirurgie vétérinaire.
- Le Ministère de l’Agriculture, section de l’élevage, à Budapest, en Hongrie, avait, comme l’Autriche, une exposition très remarquable de l’art vétérinaire et de l’élevage. Il présentait des modèles et des photographies des différentes races d’animaux, des statistiques du service sanitaire, du commerce des porcs, des plans d’écuries, d’étahles, de porcheries, de laiteries, des modèles de marchés de bestiaux, etc., etc.
- Collaborateurs :
- MM. Ellinger, Lesoucey, Vastagh (service des Haras), Hutyra, Batz, Tangl (service vétérinaire).
- Nous citons aussi le Ministère de l’Agriculture et des Domaines de Russie, section des Épizooties, pour mémoire, car l’étude en sera faite dans la Classe qui contient les écoles vétérinaires et les différents services des Épizooties.
- II en est de même pour la section vétérinaire du Ministère de l’ixtérieur de Serbie.
- La Société protectrice des animaux, à Stockolm, en Suède, avait envoyé des instruments, des appareils, des documents et des brochures concernant la médecine vétérinaire.
- Nous devons citer aussi la Société suédoise pour la protection des animaux, à Stockholm.
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- Cette énumération permet de se rendre compte que les nations étrangères cherchent aussi à perfectionner leur outillage vétérinaire.
- Leurs efforts, au lieu d’être individuels, sont tentés par les collectivités gouvernementales. Nous n’avons pas voulu entrer dans de trop grands développements qui viendraient faire double emploi avec les notices que fourniront les rapporteurs chargés d’étudier, d’une manière générale, les progrès réalisés par les Ecoles vétérinaires étrangères et les différentes sociétés s’occupant des animaux. On pourrait citer un certain nombre de travaux originaux, comme le rapport sur la pleuropneumonie contagieuse en Suède et Norvège, par C.-A. Lixdqüist, directeur de l’École vétérinaire de Stockholm.
- Les médicaments vétérinaires étaient très nombreux, en dehors de ceux de la collectivité vétérinaire, et nous citerons :
- AI. Aragox (Bernard), à Toulouse (Haute-Gai'onne), avec sa pommade pour la guérison des chevaux couronnés, en régénérant le poil des animaux.
- AL Berriot (Albert), à Saint-Thomas (Aisne), avec un grand nombre de médicaments, comme spécialités vétérinaires, qui seraient trop longs à énumérer.
- AI. Delage (J.), à Paris, avec ses caisses de secours, ses pharmacies de famille, ses trousses de poche pour grosses exploitations agricoles, fermes, châteaux, etc.
- Cette exposition très complète comprenait aussi un appât à la viande pour la destruction des rongeurs.
- Aujourd’hui, où la peste rend ces derniers si dangereux, il est bon de signaler tous les moyens de les détruire.
- Les produits vétérinaires de AL Quixaüd, à Alontendre (Charente-Inférieure).
- Signalons aussi les produits vétérinaires de AL AIazeau, à Saint-Denis (Réunion).
- Il est très difficile de donner un avis sur les médicaments et le Jury a dû, naturellement, s’en rapporter aux affirmations et aux attestations que fournissaient les exposants.
- Quoi qu’il en soit, on peut reconnaître que des efforts sérieux sont tentés pour fournir des instruments mieux conditionnés et des médicaments pouvant soulager les animaux malades et aider à leur guérison.
- ALIMENTATION DES ANIMAUX.
- Cette branche spéciale de l’alimentation des chevaux, si importante, a trouvé quelques représentants en dehors des Compagnies de transport qui ont tant d’intérêt à en faire une étude spéciale.
- Nous voyons les graphiques concernant l’alimentation des chevaux, de AI. Poxs (Firmin), directeur des tramways, à Toulouse (Haute-Garonne).
- AI. S\lmon (Henri), à Amiens (Somme), nous a adressé une note sur le rôle des phosphates dans l’alimentation; nous croyons devoir en reproduire une partie, parce
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- (ju’elle peut fournir certains renseignements utiles aux cultivateurs et surtout aux éleveurs, cjui ne comprennent pas toujours les avantages que présentent les phosphates dans l’alimentation.
- «Depuis 1887, c’est-à-dire depuis plus de douze années que nous étudions l’alimentation minérale dans l’intérêt de l’élevage, nous avons été amené à faire subir des modifications successives aux matières premières entrant dans la composition de nos phosphates alimentaires assimilables.
- «Ces modifications ont porté sur les caractères physiques et chimiques de ces matières premières au point de vue de leur assimilation dans l’organisme animal.
- «En effet, l’assimilation des matières minérales offrant de grandes difficultés, il nous a fallu d’assez patientes recherches et des essais réitérés pour arriver à conclure que les liquides de l’organisme et la cellule vivante en avaient fait leur profit.
- «En ce qui concerne les phosphates, chacun sait que la plupart des terrains manquent d’acide phosphorique. D’après M. Risler, le savant géologue, Directeur de l’Institut agronomique, les deux tiers du sol français n’en sont pas suffisamment pourvus.
- «De là une pauvreté relative dans la composition des végétaux servant de nourriture aux animaux, et qui cause, non seulement certaines maladies, mais surtout un grand ralentissement dans la formation et l’évolution de la cellule vivante.
- « C’est alors que l’on a compris la nécessité de donner à la terre des phosphates qu’elle doit transmettre ensuite à la plante. Mais on a remarqué que la proportion nécessaire à un élevage rapide était insuffisante, et que l’acide phosphorique n’était pas sous les divers états nécessaires à la minéralisation d’un être vivant.
- « Il fallait combler cette lacune, et c’est ce qui nous a amené à composer des phosphates rendus assimilables et remplissant ces conditions. Les phosphates doivent être donnés suivant certaines proportions et en rapport avec les divers éléments nutritifs entrant dans les rations ordinaires.
- «Les essais que nous avons faits nous ont prouvé que les proportions à ajouter aux rations varient entre 1.2 et 2.5 p. 100 de la matière sèche.
- « La proportion 2.5, qui a été déterminée à l’école d’aviculture de Gambais, s’applique à la volaille, v
- PROVENDES ET CONDIMENTS.
- Un certain nombre d’exposants avaient cru devoir présenter au Jury de la Classe 35 un certain nombre de provendes et condiments que nous devons signaler, car quelques-uns, simplement d’après leurs prospectus, possédaient des qualités que nous n avons pu apprécier, ne pouvant les mettre en expériences, faute d’animaux.
- M. Bertox (Séraphin), à Nieul-le-Doient, présentait un condiment pour favoriser l’engraissement.
- MM. Defas fkères et C,e, au Mans (Sarthe), ont envoyé des provendes (tourteaux-mélasse et lacto-crémeline) et des biberons pour les veaux.
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- APPAREILS D’ÉLEVAGE.
- Ces appareils étaient assez nombreux et nous trouvons d’abord M. Décos (Léon), à Langon (Gironde), qui avait réuni des appareils spéciaux pour l’élevage artificiel des animaux, veaux et poulains, agneaux, chevreaux, etc. M. Ducos emploie ses appareils depuis plusieurs années, et il allirme que les éleveurs reconnaissent qu’ils fonctionnent bien, permettent d’utiliser toutes les farines et donnent aux animaux un accroissement rapide.
- Gomme en 1889, la maison Massonxat (André-Alexandre), à Nérondes (Cher), avait envoyé ses biberons pour veaux, poulains, agneaux, porcelets et autres animaux.
- Il serait trop long de faire la description de ces appareils, mais nous devons signaler leur simplicité, leur solidité, leur propreté, et tous les avantages dont elle a fourni au Jury un grand nombre d’attestations.
- Cette maison a créé un grand nombre de modèles, parmi lesquels nous remarquons le biberon mural et les biberons à main. Il est juste de reconnaître que c’est elle qui a été la première à créer ce moyen artificiel d’allaiter les jeunes animaux.
- ÉCURIES.
- Le Rapport de 1889 comportait un chapitre spécial pour les écuries et les étables et on voit figurer la maison Milixaire, à Paris. Il n’y a rien à ajouter à ce que le rapporteur de cette époque a dit des constructions métalliques employées dans l’établissement des écuries, des mangeoires, des râteliers, etc.
- La maison Rabourdtn avait aussi exposé en 1889; son successeur, M. Henri Oraxger ( J.-B.), à Paris, a tenu à continuer la tradition de la maison qui avait exposé en 1878 et 1867 ; elle a montré ses nouvelles installations perfectionnées d’écuries, de selleries, ses stalles, ses mangeoires et ses râteliers, etc.
- En Angleterre, la maison Müsgbave et Ck Limited, qui a une représentation à Paris, exposait des stalles et des boxes pour chevaux.
- Elle a perfectionné les différents systèmes d’écurie modèle et d’appareils pour selleries quelle avait déjà montrés dans les Expositions précédentes de 1878 et 1889. Elle exposait aussi dans la Classe 74, spécialement réservée au harnachement et à la sellerie.
- En résumé, tout ce qui a été produit en 1900, concernant les écuries et les étables, ne diffère pas sensiblement de ce qui avait été exposé en 1889.
- Nous croyons qu’il faut se reporter aux autres Classes, s’occupant des constructions, pour trouver une étude plus complète de ces bâtiments.
- Après les écuries,nous devons passer en revue les instruments employés pour panser, tondre, marquer, etc., les animaux.
- L’importante maison Bariquaxd et Marre s’est fait une spécialité des tondeuses à che-
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- vaux, à moutons et autres animaux. Cette maison était hors concours par suite de la présence dans le Jury de l’un de ses directeurs, M. Bariquand.
- M. Bellot (Henry), rue de Lourmel, 58, à Paris, exposait des auges, des abreuvoirs et des seaux en tôle galvanisée.
- M. Dlbettier (Édouard ), à Paris, avec ses marques à chaud et à froid, pourmatri-culer les animaux.
- Les abreuvoirs pour chevaux, bœufs et moutons de Martre et ses fils, à Paris.
- M. Ravenet aine' (Louis), à Paris, exposait des peignes pour les animaux.
- M. Picard (Pierre) aine, à Lacoste, près Bergerac (Dordogne), nous a envoyé une étrille démontable facile à nettoyer ou réparer. Cet instrument se démonte et présente une grande légèreté qui ne nuit pas à sa solidité.
- En Belgique, M. Vriexd (André de), à Forest-lès-Bruxelles, présentait des échantillons de tourbe-litière et de fumier de tourbe.
- Aux Etats-Unis, la Chicago flexible Siiaft Compaxy, de Chicago, avait une collection de tondeuses pour chevaux et moutons.
- Nous avons vu aussi, dans la Classe 36, des tissus caoutchoutés de M. Charpentier (Léon), à Saint-Ouen (Seine), qui peuvent être utilisés dans les écuries, ce n’est que tout à fait accessoirement.
- A propos des écuries, il est utile de signaler les dessins, photographies, vues, plans de l’annexe de remonte militaire de Lhommaizé, présentés par M. Reacchamps (le marquis de), à Lhommaizé (Vienne).
- Nous ne devons pas passer sous silence les compteurs à avoine de MM. Rolet (Armand) et Fontaine (Ernest), à Paris, ainsi que celui de M. Senet (Adrien), notre sympathique secrétaire du Comité d’installation et collègue du Jury; ces appareils sont d’une grande utilité pour permettre de savoir exactement les rations distribuées chaque jour aux animaux.
- HARNAIS, HARNACHEMENTS, ATTELAGES.
- La Classe 35 a eu à juger toutes les parties du harnachement qui n’étaient pas dans leur Classe spéciale (Classe 31) et qui sont plus spécialement employées pour les animaux de la ferme.
- C’est ainsi que le Jury a vu les colliers démontables pour gros transports et autres services, les attelages pour bœufs, jougs en blanc et ferrés, et ferrures d’équipages, etc., de M. Brasseur (Charles) aîné, à Berry-au-Bac (Aisne). En même temps cette maison exposait des fers à bœufs.
- La maison Espanet (Jules), à Paris, présentait une série complète de jougs, de modèles fort variés et répondant à toutes les exigences de la culture pour l’attelage de
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- bœufs isolés et pour l’attelage de bœufs accouplés, ainsi qu’un travail pour la ferrure des bœufs. Les jougs de trait étaient représentés par 6 modèles différents, plusieurs de création récente.
- Les jougs de timon étaient de 4. types différents, de même des jougs à deux fins.
- Le joug à 3 bœufs, très apprécié par les agriculteurs, pour les services qu’il rend dans certaines circonstances, a été propagé par M. Espanet, qui a apporté aussi des modifications heureuses dans la courroie à boucle, dans les chapeaux à bœufs, dans la bride ou plutôt le claveçon denté et dans le bandage pour vaches.
- Le travail spécial de la même maison pour ferrer les bœufs se prête à tous les besoins et peut recevoir les animaux de toute taille.
- La maison Gourguillox (Veuve) et Moreau, à Vitry-le-François, en dehors des instruments agricoles, a envové des anneaux pour taureaux et une pince à tatouer.
- M. Graxge (Louis), à Tournon (Ardèche), montre un appareil pour attelages de bêtes à cornes.
- AI. Lefèvre (François), à Cbâteauneuf-sur-Sartbe (Maine-et-Loire), avait exposé des anneaux ronds pour taureaux, porcs et chiens, des agrafes pour conducteurs de taureaux et chevaux, des trocarts, des pas-d’âne, etc., et différents articles d’écurie, tels que le décrochage automatique instantané du bat-flanc, etc.
- Nous devons mentionner les colliers métalliques, les sellettes et autres objets métalliques de harnachement de la maison Lhomme et C“, à Paris. Ces articles ont été décrits dans le Rapport de 1889, mais nous devions ce souvenir de sympathie à la mémoire de M. Lhomme, tué dans l’accident du pont du Globe terrestre pendant l’Exposition.
- La maison Rimette-Fourgxy, à Saint-Quentin (Aisne), avait exposé des harnachements complets pour bœufs seuls, des jougs-attelles ferrés ou non ferrés pour bœufs accouplés, ferrures diverses pour timon et trait, un attelage appelé le «Doremusw pour bœuf unique, système russe, des fers à ferrer (sur pieds modèles, etc.). Cette exposition très complète comportait une foule d’ustensiles trop longs à énumérer, mais très bien compris pour utiliser le bœuf comme animal de traction.
- Un album très complet fait connaître toutes les ferrures fabriquées mécaniquement et faciles à employer, même comme ferrure à glace.
- La maison Soüchard, Chastaixg et Gougxe, à Crest (Drôme j, présentait un mode d’attelage de bœufs au joug remplaçant la courroie «La Jougle* et s’adaptant à différents jougs. Cet attelage permet de resserrer l’attache dans le cours du travail, et porte le nom d’attelage « Dauphinois n, très recommandé dans le pavs où il est en usage.
- Nous signalons encore le joug avec courroies fixes, dit attelage algérien de Maillet (Louis), à Alostaganem (Algérie).
- Les jougs employés dans la colonie de la Guadeloupe, présentés par Mme Guesdes (Nelly), à la Pointe-à-Pitre.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- Le joug compensateur exposé par I’Inter.nat agricole de Nouméa, administration pénitentiaire de la Nouvelle-Calédonie.
- Les modèles de harnachement pour hœufs du Comité organisateur de la section portugaise.
- M. Sala (Félix), à Voghera (Italie), avait exposé, avec ses autres instruments agricoles, un joug pour attelage de hœufs.
- MARÉCHALERIE.
- A l’Exposition de 1900, la maréchalerie a été mieux représentée qu’en 1878 et 1889.
- Les considérations présentées par le Rapporteur de cette dernière Exposition existent toujours, mais il serait trop long de les reproduire.
- La maréchalerie avait aussi trouvé place dans les Classes qui renfermaient les Ecoles vétérinaires et les Expositions de l’armée et surtout des Ministères de la guerre et de l’agriculture.
- Nous nous bornerons aux exposants de la Classe 35, qui étaient assez nombreux.
- Un réveil s’est produit parmi les ouvriers de cet art, aussi intéressant qu’utile à l’élevage et à l’emploi des animaux domestiques, et pour permettre d’en juger, nous croyons utile de reproduire ici une partie de l’avant-propos qu’avait cru devoir placer en tête de leur catalogue un des membres de la Chambre syndicale des patrons maréchaux ferrants du département de la Seine, M. Peillox.
- « Laissant de côté tous les types anciens et ceux du moyen âge, qui sont exposés par le Ministère de l’agriculture, notre Chambre syndicale se borne à présenter un tableau de maréchalerie moderne absolument pratique. Il sera donc facile d’établir une comparaison entre cette dernière et ses aînées, comparaison d’où jaillira l'évidence de nos progrès.
- r Nous n’avons pas la prétention d’être arrivés à l’apogée de la perfection, car toutes choses sont perfectibles ; néanmoins, l’entente commune, la bonne volonté et la spontanéité de tous les collaborateurs dont les noms suivent sont manifestes, et, comme l’a si bien dit Delperier : «Les insuccès de certains inventeurs ont quelquefois pour résultat « de hâter un perfectionnement réel, en montrant les écueils qu’il faut éviter. »
- « Dans l’ensemble de notre tableau, en plus de la collection des fers nouveaux systèmes , nous avons jugé utile d’exposer une série complète de ferrures palliatrices, c’est-à-dire qui ont pour but de dissimuler, et non de guérir les défauts d’allure; de ferrures préventives, ayant pour objet de prévenir les maladies du pied et les vices d’aplomb; de ferrures conservatrices, destinées à conserver l’intégrité des organes; de ferrures pathologiques, destinées à associer avec la vie, les maladies et déformations chroniques des pieds; de ferrures chirurgicales, dont le rôle consiste à compléter l’action du chirurgien et à faciliter l’apposition du pansement.
- «Personnellement, j’expose le pied du cheval dans toutes ses phases avec la nomen-
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- dature physiologique, anatomique et technique en maréchalerie. Mon hut est de faire apprécier ce travail à beaucoup de maréchaux sceptiques, bons forgerons et bons ferreurs, lesquels malheureusement ne s’occupent que des parties externes du pied sans chercher à en connaître les parties vives et leurs fonctions le comotrices, qui sont de première nécessité pour la confection d’une ferrure rationnelle.
- kPar cet exposé, j’ai cru être utile à la corporation, à toutes les personnes qui s’intéressent à l’hippologie et à tous les propriétaires de chevaux, car souvent il est plus facile de comprendre avec les yeux qu’avec l’esprit. Lorsque tous les maréchaux auront une complète connaissance scientifique du pied et de la jambe du cheval, ils pourront lutter avec avantage pour la protection de leur art et le maniement du boutoir et de la rainette, contre les vétérinaires qui tiennent des maréchaleries au détriment des patrons maréchaux, des propriétaires de chevaux et du cheval lui-même.
- «MM. Lavalard et Illaret, qui ont étudié la maréchalerie jusqu’aux extrêmes limites, ont toujours proclamé «la maréchalerie aux maréchaux et la médecine vétérinaire aux « médecins vétérinaires n, vrai moyen d’abolir une guerre funeste et cette concurrence
- « désastreuse qui existent entre les deux parties.....................................
- ....................................................................................n
- « En outre, notre tableau servira à démontrer au public que l’art de la maréchalerie est moins simple que complexe, et que pour faire un bon maréchal, il y a de nombreuses difficultés.
- «En effet, il faut beaucoup de temps et d’expérience, beaucoup de fatigue même, pour l’exercice de cette profession, qui recuille pourtant de si légers profits. Nul n’est censé ignorer que la muraille qui doit recevoir les clous n’a que quelques millimètres d’épaisseur, qu’une trop forte compression du fer sur le pied, qu’un coup de mailloche trop violemment appliqué sur la paroi peut étourner le sabot et causer une boiterie très prononcée, bien qu’invisible, ce qui accroît les embarras et les risques du travail.
- «Ne serait-il pas juste, par conséquent, que le professionnel jouisse d’une parfaite considération, qu’il soit aidé et encouragé par le gouvernement, les agriculteurs de France, ainsi que par tous les amateurs du cheval, pour fonder des écoles de maréchalerie. Sans la maréchalerie, il ne saurait y avoir ni armée, ni agriculture, ni commerce, et malgré le progrès de la traction mécanique, le cheval sera toujours indispensable à l’homme, et il serait plus facile de s’en servir sans yeux et sans oreilles, que de prétendre le faire marcher sans fers.
- «A Paris surtout, avec la sécheresse, le choc du pavé, le travail excessif, les chevaux sont exposés à d’innombrables maladies du pied que l’on ne rencontre jamais chez les chevaux de l’agriculture ou de l’armée, d’où il suit que la prépondérance des maréchaux de Paris sur ceux de la province et des régiments est indiscutable ; elle est encore plus manifeste sur les maréchaux étrangers, de leur aveu même, quoiqu’ils possèdent des écoles techniques de maréchalerie.
- «Enfin, je suis heureux de constater que sur l’initiative de notre Chambre syndicale, sur les conseils éclairés de M. Lavalard, le dévouement de M. Charruau, le talent et
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
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- la bonne volonté des collaborateurs, nous avons réussi à faire un tableau de marécha-lerie vraiment artistique. Cela resserrera encore nos bons sentiments de confraternité, donnera de l’extension et de la force à notre groupe et marquera un grand pas vers le progrès et le relèvement moral de l’art de la maréchalerie, pour lequel je fais des vœux de prospérité et de concorde. »
- On voit que M. Peillon tenait au nom de tous ses camarades à faire apprécier ce que la Chambre syndicale défend avec tant d’ardeur depuis quelques années. C’est pourquoi nous avons reproduit une partie de cet avant-propos qui précédait les noms de tous les maréchaux exposants et appartenant à la Chambre syndicale.
- Cette exposition se trouvait hors concours par suite de la présence, dans le Jurv des récompenses, de M. Charruau, président de la Chambre syndicale.
- Il serait trop long d’énumérer ici les ferrures exposées par les 3 2 membres de la Chambre syndicale, mais il est juste de reconnaître qu’un progrès sérieux était réalisé et que le plus grand nombre de ces fers étaient bien faits et aptes aux conditions dans lesquelles ils devraient être appliqués.
- Si les patrons maréchaux ont tenu à présenter de bons spécimens de leurs ferrures, il faut dire que les vétérinaires s’ingénient tous les jours à perfectionner les différents modes d’application. C’est ainsi qu’en passant en revue la collectivité vétérinaire, nous avons déjà signalé MM. Beuclerc, Couard, Laquerrière, Lacombe , Lacoste , Quélier, Saxdillox, Vasseux, etc.
- Nous allons maintenant examiner les exposants de maréchalerie qui ont présenté individuellement leurs œuvres.
- M. F. Champîot (le capitaine commandant), avec une étude sur les ferrures à glace, à laquelle il avait joint un harnachement pour transport à dos de mulet. Deux notices expliquaient les avantages de la ferrure à glace, à crampons mobiles et du nouveau moyen de transport en pays de montagne (Issoudun, imprimerie typographique et lithographique L. Sery, igoo).
- M. Théreau ( Jules), à Paris, avec ses patins en cuir et en caoutchouc pour ferrures à chevaux.
- .MAI. Cousix (Charles) et Tharv (Claude), vétérinaires à Condé-sur-Escaut (Nord) et à Compiègne, au 5e régiment de dragons, avec la ferrure concave du cheval, destinée à affermir la marche du cheval par tous les temps. Les spécimens de cette ferrure étaient fabriqués mécaniquement par la maison Gautier et Ck, d’Anzin.
- AL Thary a joint une brochure sur l’ajusture du fer à cheval (Lyon, imprimerie L. Bourgeois, igoo).
- AL Gondixoux (Julien), à Paris, avec un système de ferrure à glace, un système de pas-d’àne, et d’enrayage.
- Parmi les Expositions isolées de maréchalerie, en dehors de la Chambre syndicale des maréchaux, nous remarquons encore les forges maréchales et l’outillage de la maison Barbier et Vivez, à Paris.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- Le tableau de fers à cheval, à mulet et à bœuf, de M. Bordier (Gustave), à Saint-Séverin (Charente).
- Les fers à cheval de M. Le Bare (Ange-Marie), à Paris, répartis en deux tableaux.
- La collection de ferrures de M. Nouvialle (Ferdinand), à Orléans (Loiret). Son exposition comportait des fers anciens inusités, des ferrures à planche, de fers désen-casteleurs, des fers étrangers, différents fers pathologiques, et divers systèmes de fers avec caoutchouc.
- Les ferrures à glace pour les chevaux, M. Rapix (Etienne), à Saint-Amand-Mont-Rond (Cher).
- Le caoutchouc, pour ferrures de chevaux, de M. Yetter (Eugène), à Paris.
- Les fers en caoutchouc de M. Volaxt (Elie), à Paris. Les collections de fer de M. Pascal, à Renan (Algérie), et de M. Tramx, à Tiaret (Algérie). Les fers à cheval et instruments vétérinaires de M. Pélissier, à Sfax (Tunisie).
- Un boutoir spécial exposé par M. Legrand, maréchal à la compagnie du train des équipages, à Gabès (Tunisie).
- La maison Potoine-David (J.), à Charleviile, quia une fabrication remarquable de forges de toute espèce, de soufflets de forge. Tous les modèles sont bien conçus et sont très estimés par les maréchaux.
- Nous avons relevé dans les harnais, harnachements divers et attelages, les fabricants qui s’occupaient en même temps de ferrure pour les différents animaux, surtout la ferrure.à bœufs.
- Ainsi, la maison Mitelette-Echard, à Saint-Marceau (Ardennes), s’est créé une spécialité de fers à bœufs, en acier doux, de tous modèles.
- En 1889, le Rapport de la Classe 74 signalait les fers à cheval fabriqués mécaniquement par la maison Thuillard, fers pouvant s’adapter à tous les pieds. A l’Exposition de 1900, cette même maison se présente sous les noms de MM. Girot (Louis) et CM, à Paris et de la Société anonyme des fers à cheval d’Amiens , directeur. M. Levasseur.
- Nous n’avons rien à ajouter au Rapport de 1889, si ce n’est que cette fabrication, qui cherchait, à cette époque, à se rendre utile, parvenait assez difficilement à se répandre, les ouvriers maréchaux ne comprenant pas toujours les ressources que leur apportait la fabrication mécanique.
- Il faut ajouter aussi que les premiers fers livrés à la consommation, par les machines, n’étaient pas encourageants ; mais sous l’influence de la ferrure employée par la Compagnie des omnibus, les fers se sont allégés et, aujourd’hui, on peut dire qu'ils présentent tout le fini désirable, en même temps que les conditions indispensables pour donner satisfaction à l’établissement d’une bonne ferrure.
- A l’Etranger, nous trouvons la Fabrique de fers à cheval de Copenhague (Danemark)
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- et l'exposition, dans le même pays, de M. Joergen-Larsen , à Frederikshavn, de plaques pour marquer les oreilles des animaux vivants.
- Dans le Danemark, il avait été exposé un grand nombre de modèles et des photographies des différents animaux, surtout des chevaux, en même temps que des différentes ferrures.
- En Croatie-Slavonie, I’Ëcole de maréchalerie de Jagseb avait exposé les plans et dessins de son école, ainsi que des photographies des différents animaux.
- Nous n’avons pas eu à citer ici toutes les autres écoles de maréchalerie étrangères, parce qu’elles n’avaient pas exposé dans la Classe 35, mais nous pouvons cependant constater qu’elles existent en Allemagne, en Autriche-Hongrie, en Russie, dans les dif— rents États des Balkans, etc. Leurs expositions se trouvaient dans d’autres Classes déjà citées. Cela doit être un enseignement pour la France, si elle veut continuer à posséder des ouvriers comme ceux qui, autrefois, ont donné une si bonne renommée à la ferrure française.
- La ferrure à bœufs a été particulièrement représentée à l’Exposition de 1900.
- En dehors de ceux qui l’avaient ajoutée à d’autres expositions, comme Brasseur, Espaxet, Bordier, Mitelette, Erchaw, etc., nous devons citer Jaubert (Léonard), à Larché (Corrèze), avec ses fers à bœufs.
- Il est facile de voir, à l’examen de tous ces fers, qu’un perfectionnement sérieux a été apporté dans cette fabrication.
- Aujourd’hui, on fabrique mécaniquement les fers à bœufs comme ceux à chevaux, et on est arrivé à les disposer avec les reliefs et les courbures nécessaires pour qu’on puisse les adapter de suite, aux pieds des animaux qu’ils sont destinés à protéger.
- La tâche de l’ouvrier maréchal est facilitée et, comme pour la ferrure du cheval, il n’a plus besoin de se fatiguer à la préparation du métal. Il en résulte une plus grande sûreté de main et une plus grande adresse. C’est pourquoi il y a lieu d’encourager la fabrication mécanique des fers, quels qu’ils soient.
- Nous n’avons pas eu à nous occuper d’une manière spéciale de la clouterie qui a fait un progrès si grand depuis l’Exposition de 1878.
- Le Rapport de la Classe 74 de 1889 en fait foi, et nous pouvons simplement constater, aujourd’hui, que ces progrès ne se sont pas arrêtés, surtout si on considère les fabrications norwégiennes et suédoises, qui avaient exposé dans d’autres Classes et non dans la Classe 3 5 ; personne n’ignore que la fabrique de Ghristania a établi a Duclair ( Seine-Inférieure) un établissement pour la fabrication du clou à cheval. Malheureusement, l’industrie française n’a pas su, jusqu’à ce jour, s’emparer des méthodes si complètes que le rapporteur de 1889 signalait et qui, d’après lui, provenaient de Boston (Amérique). Il est étonnant que nous n’ayons pas su faire comme les pays du nord de 1 Europe, l’Allemagne, l’Angleterre.
- La fabrication à la main de Charleville n’existe plus, et il serait intéressant de voir
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- la France se créer un outillage pour le clou mécanique à cheval, si perfectionné aujourd’hui.
- La maréchalerie n’a pas été seulement représentée dans la Classe 35, nous l’avons vue en honneur dans la Classe où se trouvaient les écoles vétérinaires, les écoles d’agriculture, et certes nous aurions rendu compte avec plaisir des progrès réalisés dans ces écoles, pour cet art si négligé.
- Nous devons aussi signaler les ferrures de toutes sortes comprises dans les expositions de l’armée et nous pourrions exprimer le même regret, mais il y a lieu d’espérer que les rapporteurs de ces différentes Classes ne nous ménageront pas les descriptions qui les concernent.
- Il est bon aussi de noter en passant un grand nombre d’articles de maréchalerie, de fabrication de fers et de clous qui se sont trouvés répartis dans les classes étrangères.
- Cette dispersion est certainement regrettable, car il eût été très intéressant de comparer entre elles toutes ces méthodes de ferrure.
- Nous chercherons à combler cette lacune et à établir un travail rappelant et comparant les efforts faits dans chaque nation, en faveur de cet art si utile à l’élevage du cheval.
- COMPAGNIE GÉNÉRALE DES VOITURES À PARIS.
- Comme en 1889, la Compagnie générale des voitures à Paris a exposé les spécimens de rations, les échantillons des denrées et les dessins des appareils employés pour la fabrication de la ration.
- Elle avait accompagné ces différentes choses des renseignements suivants, qui viennent compléter, d’une manière très heureuse, ceux quelle avait fournis en 1889.
- Le laboratoire de recherches de la Compagnie générale des voitures a été fondé en 1879, à Paris, rue du Ruisseau, 91, dans le but d’appliquer à l’alimentation du cheval de trait les données de la chimie et de la physiologie, et de tirer de cette application, à la fois les conclusions scientifiques d’ordre général et les conclusions pratiques de nature à intéresser la Compagnie générale des voitures.
- Depuis 1872, la Compagnie générale a adopté, pour l’alimentation de sa cavalerie, la méthode des substitutions rationnelles, sous l’impulsion de M. Bixio, président du Conseil d’administration, conseillé, au point de vue technique, par M. Grandeau.
- Devant les résultats obtenus de 1872 à 1878, par l’emploi de ce système d’alimentation rationnelle, uniquement basé sur la valeur nutritive des fourrages, le Conseil d’administration n’hésita pas à fonder, en 1879, une manutention générale pour les denrées nécessaires à toute la cavalerie, avec un laboratoire d’analyses et une écurie expérimentale.
- Tous les détails relatifs au fonctionnement de la manutention et à la mise en pratique du système alimentaire adopté par la Compagnie, indiqués à l’Exposition, de la manutention, se trouvent Classe 38 (Agronomie). Nous ne donnerons que des renseignements sommaires dans la présente note.
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- Le laboratoire de recherches et l’écurie d’expériences qui lui est annexée ont été installés d’après les indications fournies par M. Grandeau, qui a également arrêté le programme général des expériences et en a dirigé, depuis vingt ans, l’exécution. Plusieurs collaborateurs ont participé à cette œuvre de longue haleine, et, parmi eux, il convient de rappeler les noms de MM. A. Leclerc et H. Ballacev, tous deux disparus prématurément, et qui ont dirigé le laboratoire, le premier de 1879 ® 1890, le second pendant la période de 1890 à 1894; on trouvera d’ailleurs, plus loin, l’énumération complète des travaux produits par ces divers collaborateurs.
- Depuis 1891, il a été institué, par le Conseil d’administration, une commission scientifique chargée spécialement de suivre les expériences d’alimentation entreprises au laboratoire.
- Cette commission est composée comme suit : MM. Chauveau, membre de l’Institut, président ; Marev, membre de l’Institut ; A. Muntz, membre de l’Institut ; Bixio, président du Conseil d’administration de la Compagnie générale des voitures; Grandeau, membre du Conseil supérieur de l’agriculture ; Xocard, membre de l’Académie de médecine; Regnard, membre de l’Académie de médecine; Drouin, sous-directeur de la cavalerie de la Compagnie générale des voitures ; Alekan, directeur du laboratoire, secrétaire.
- En résumé, le rôle du laboratoire consiste :
- i° A vérifier la qualité et à rechercher la valeur nutritive des fourrages destinés à la cavalerie de la Compagnie. Depuis sa création, le laboratoire a fait plus de 20,000 analyses de fourrages divers pouvant être consommés par le cheval ;
- 20 A modifier les rations suivant le prix des fourrages, tout en leur conservant la même valeur nutritive, c’est-à-dire à établir une ration à valeur alimentaire maximum et à prix de revient minimum ;
- 3° A fournir les indications nécessaires pour la bonne conservation des grains dans les silos de la manutention ;
- 4° A rechercher, par des expériences directes, la valeur alimentaire de chaque fourrage consommé isolément ou en mélange, en se plaçant dans des conditions aussi variées que le sont celles du service de place (repos, marche, travail à allures différentes).
- Pour atteindre ce but multiple, il est besoin de moyens d’action très spéciaux : ce sont ces moyens d’action qu’on a cherché à grouper dans l’exposition du laboratoire, a côté des résultats de vingt années d’expériences.
- EXPOSITION DU LABORATOIRE DES RECHERCHES.
- L’exposition du laboratoire de la Compagnie générale des voitures comprend les différents objets énumérés ci-dessous :
- 1° Trois grandes aquarelles représentant : l’une, la vue d’ensemble du laboratoire (bibliothèque, salle des balances, salles d’analyse, sous-sols divers); l’autre, l’écurie d’expériences, avec les stalles séparées, leur sous-sol aménagé pour la récolte des urines
- \h
- Gb. Vit. — Cl. 35.
- UlPRlXEftlE NATIONALE.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- et la bascule pour peser les chevaux; la troisième, le manège dynanométrique de Wolff, muni du totalisateur système A. Leclerc, avec un cheval au travail et un autre à la marche ;
- 2° Trois modèles en bois et métal, destinés à mieux faire saisir les détails de l’écurie d’expériences et du manège dynamométrique, et à montrer le dispositif de la voiture d’expériences.
- L’écurie est représentée à l’échelle de 1/1 o avec ses trois stalles affectées au cheval au repos, au cheval à la marche, et au cheval au travail, sa bascule système Chameroy, son sol en pente muni des ouvertures nécessaires à l’écoulement de l’urine et les trois récipients destinés à recueillir séparément Turine de chaque cheval.
- Le manège de Wolff est figuré aussi à l’échelle de 1/10 ainsi que le totalisateur de Leclerc et le compteur de tours.
- Le dernier modèle représente l’installation de l’odographe Marey dans la voiture servant aux expériences ; il est à l’échelle de î/5 pour ce qui concerne la voiture elle-même et de î/A pour le dispositif mécanique additionnel (excentrique, levier à molette, ressort, soufflet) ;
- 3° L’étuve à dessiccation dans le vide, construite par E. Aduet pour le laboratoire ; cette étuve est composée d’un récipient à glycérine, à double enveloppe, et de six tubes étanches, étamés à l’intérieur et qu’on peut fermer hermétiquement.
- Dans chaque tube, une nacelle en cuivre étamé contient les fèces fraîches prêtes à subir la dessiccation à no degrés.
- Les accessoires de l’étuve comprennent : trois flacons pour recueillir les eaux ammoniacales de dessiccation, un réfrigérant contenant ces flacons, et une trompe métallique à eau, avec indicateur de vide. On a joint à l’étuve un échantillon d’excréments séchés, dont une partie a été passée au moulin-râpe, système A. Girard, en vue de l’analyse ultérieure ;
- 4° Douze types caractéristiques des rations expérimentales, classées par ordre chronologique d’expériences. Ces rations, figurées en nature, avec tous leurs éléments, représentent le tiers de la ration journalière consommée réellement par cheval pendant les expériences ; seules, les deux rations contenant du foin ne représentent que le sixième de la ration journalière.
- On trouvera, dans les tableaux de la page suivante, l’indication détaillée des rations exposées.
- Rappelons, à propos de ces rations, que les tourteaux expérimentés sont à base de maïs et d’orge, que la maltine est un produit secondaire industriel du traitement du maïs, et que les granules sont des agglomérés fabriqués par la Compagnie, à l’aide de divers résidus industriels.
- On a fait figurer à part les pommes de terre en cossettes des expériences de 1898 et le sucre roux premier jet employé dans les essais de 1898-1899, ainsi que les spécimens d’échantillons de grains ou de paille préparés pour l’analyse, à l’aide du moulin-râpe système Sicard ;
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- MATERIEL ET PROCEDES DES EXPLOITATIONS RURALES.
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- DATE
- DES
- EXPERIENCES.
- DESIGNATION
- DES
- EXPÉRIENCES.
- RATION CONSOMMEE PAR CHEVAL ET PAR JOCR.
- 1887..
- 1889.
- 1891.
- 1893.
- 1895.
- 1881 ! Mélange de la Compagnie générale. Avoine Maïs Féverole Tourteau Foin Paille
- Total
- 1883 Foin
- 1885 Avoine seule P).. Avoine
- 1886 Avoine et paille.. ( Avoine ( Paille
- FRACTION
- REPRÉSENTÉE
- de
- L1 HATIOK
- ci-contre.
- ak 4oo 1 775 o 6oo j o 35o 1 a75 o 6oo
- Total.
- 5k 845 2 390
- 8k 235
- Maïs et paille...
- Maïs concassé.................................. 4*980
- Paille d’avoine................................ 2 5go
- Total .
- » ( Fév
- Féverole et paille. „
- Paille
- Féverole concassée .
- Total.
- 7k57o
- 5k 210 3 675
- 8k 885
- m ( Tourteau concassé........................... 5k îqo \
- Tourteau et paille. „ /
- r .) Paille......................................... 4 010 f
- ik 200 '
- Total............. 9* 200 J
- Pommes de terre (cossettes).................. ak 53o
- Pomme de terre \ Maïs......................................... 1 895
- ................................ o 63o
- ................................ 2 070 I
- et paille.
- Féverole. Paille...
- Total............. 7ki25
- I
- i Maltine.
- Total.
- (D Au régime de l'avoine seule, il a été impossible d'obtenir une consommation moyenne plus élevée.
- 1/3
- t/6
- t/3
- t/3
- t/3
- 1/3
- t/3
- i/3
- Maltine et paille. < Maïs.................................... 4 37o /
- j Paille.................................... 2 a4o )
- ...... 8kt55l
- t/3
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- 212
- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- DATE DSS EXPÉRIENCES. DÉSIGNATION DES EXPÉRIENCES. RATION CONSOMMÉE PAR CHEVAL ET PAR HEÜRE. FRACTION REPRÉSENTÉE de LA KATlOîI ci-contre.
- 1896 Granules et paille. Granules Paille té 000 1/3
- . a 000
- Total . 8* 000
- 1898 Sucre et foin.... Sucre cristallisé Foin haché . ok Coo . 10 265
- 1/6
- Total . io‘865
- 1898-1899. Sucre et maïs... Sucre cristallisé 2k 38o . 3 4oo 1
- Paille 2 5oo ‘/B
- Total 8l 280
- 5° Une série de douze graphiques qu’on peut classer en deux catégories : la première ayant trait aux analyses de fourrages effectuées pour contrôler la valeur nutritive des rations de la Compagnie ; la seconde exclusivement consacrée aux expériences d’alimentation. Tous ces graphiques devant, à très bref délai, être réunis en album avec notices explicatives, nous en indiquerons ici simplement les titres :
- ire Catégorie. — i° Variations de la teneur centésimale en protéine des denrées consommées par la cavalerie, de 1879 à 1899;
- 20 Variations de la teneur en amidon des denrées, de 1879 à 1899;
- 3° Variations de la teneur en graisse des denrées,de 1879 à 1899. Les taux pour cent des différents principes nutritifs sont portés en ordonnées par années, et les denrées sont différenciées par les couleurs indiquées par une légende'latérale;
- 4° Prix moyen annuel de l’unité nutritive dans les denrées de 1880 à 1899. Les prix de l’unité nutritive dans les différentes denrées consommées ont été établis suivant la méthode Khüm, d’après la composition centésimale moyenne de digestibilité des fourrages, mais sans tenir compte de la cellulose brute digestible. On voit de suite, d’après ces graphiques, tout l’avantage économique que présente l’emploi des résidus industriels ;
- 5° Teneur en principes nutritifs de la ration moyenne journalière du cheval de place, de 1882 à 1899.
- Ce graphique montre que, grâce au contrôle du laboratoire, la cavalerie de la Compagnie a consommé, pendant cette période, une ration de valeur nutritive presque constante, malgré la grande variété des substitutions employées.
- 2e Catégorie. — Graphiques relatifs aux expériences d’alimentation, de 1880 à
- l899-
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- Les graphiques de cette catégorie contiennent les principaux résultats de seize séries d’expériences, dont huit seulement ont été publiées jusqu’à ce jour. Chaque graphique représente, pour les seize expériences, le même genre de résultats ainsi qu’on peut s’en rendre compte ;
- 6° Composition des rations moyennes consommées par cheval et par jour et des rations d’entretien. — Les rations d’entretien au repos, figurées sur ce graphique par des hachures, présentent ce caractère particulier que, dans quelques essais, elles se sont trouvées supérieures à celles consommées en moyenne, pendant toute l’expérience. Cette anomalie provient de ce que, quelquefois, les chevaux à la marche et surtout ceux au travail, ont laissé une fraction importante des rations qui leur étaient attribuées.
- 70 Coefficients de digestibilité de h, substance sèche, des matières azotées et de la graisse. — La graisse ayant quelquefois donné lieu à des coefficients négatifs (foin, féverole), on n’a pas fait figurer ces cas particuliers ;
- 8* Coeffcients et digestibilité de la glucose, de l’amidon et des celluloses bruts saccharijia-bles. — Ce graphique met en évidence la digestibilité intégrale de la glucose, malgré les différences énormes des régimes expérimentés ;
- p° Principes nutritifs ingérés et digérés en moyenne, par cheval et par jour. Variations journalières de poids vif. Valeur calorifique et relation nutritive de la ration moyenne digérée.
- Les principes nutritifs représentés sont : les matières azotées, la graisse, l’amidon, le sucre et les celluloses, dont les parties digérées sont distinguées par des hachures.
- La valeur calorifique des rations digérées a été calculée en établissant deux groupes parmi les matières digérées : dans l’un, figurent les matières azotées auxquelles on attribue 4,6, pour chaleur de combustion, et dans l’autre toutes les matières non azotées (graisse et indéterminées comprises), pour lesquelles on s’est servi du coefficient 4,i. La valeur calorifique totale de chaque ration est la somme des deux produits ainsi trouvés.
- Les variations de cette valeur calorifique et celles de la relation nutritive, qui oscille de i/3,5 à i/2,3 suivant les régimes étudiés, sont mises en évidence par ce graphique;
- io° Statistique journalière moyenne de l’eau. —Tous les éléments relatifs à la répartition de l’eau sont représentés pour chaque expérience ; ces éléments sont : le poids de l’eau consommée totale (fourrages et boisson), celui de la boisson seule, de l’eau rendue totale (fèces et urines), de l’eau de l’urine, de l’eau expirée et perspirée et de l’eau hue par kilogramme de matière sèche ingérée.
- On y a joint la courbe des poids vifs moyens ;
- ii° Statistique journalière moyenne de l’azote.— Ce graphique permet de se rendre compte des variations dans l’entrée et la sortie de l’azote, suivant les différents régimes étudiés, et, par suite, des variations observées dans l’utilisation de cet azote. Les quantités d’azote éliminées par le rein, par l’intestin et par la voie cutanée (poils, poussières de pansage, sueur), dans chacune des expériences poursuivies, pourront donner lieu a d’intéressantes comparaisons.
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- 12° Travail moyen journalier. — On a représenté ici les quantités de travail exprimées en kiiogrammètres, les vitesses, les durées journalières du travail et les chemins parcourus. A ces données ont été joints tous les éléments concernant les rations de travail, et, de plus, les pertes de poids éprouvées par les animaux, du même fait de ce travail.
- L’exposition du laboratoire est complétée par la série des travaux publiés jusqu’à ce jour et la présente notice.
- COMPAGNIE GÉNÉRALE DES OMNIBUS DE PARIS.
- En 1889, comme en 1878, 1867 et i855,la Compagnie générale des omnibus avait exposé ses différents services ; elle avait complété ses renseignements par des plans de ses constructions de toute espèce.
- En 1900, elle a renouvelé ses statistiques qui maintenant prennent une importance considérable, en faisant connaître ce qu’a été ce grand service de transport en commun pendant près d’un demi-siècle.
- Jusqu’en 18 54, le transport en commun de personnes dans Paris était fait par diverses entreprises qui, à ce moment, étaient au nombre de dix portant les noms suivants : Société des Omnibus, Société des Dames réunies, Société des Favorites, Entreprise des Béarnaises, Entreprise des Citadines, Société des Batignolaises, Gazelles, Société des Hirondelles et des Parisiennes, Entreprise des Constatâmes, Entreprise des Tricycles, Entreprise des Excellentes, etc. Les modèles de ces diverses sociétés étaient de types très différents, dont la plupart, ainsi que certains modèles plus anciens et déjà disparus, figuraient dans la collection de dessins et lithographies appartenant à la Compagnie générale des omnibus, et exposée à l’exposition centennale de la Classe 32.
- Le nombre total de ces voitures était de 32 6, desservant 31 lignes, dont quelques-unes seulement correspondaient déjà gratuitement entre elles. Le nombre des voyageurs transportés pendant l’année 1854 par les dix entreprises réunies s’élevait à 34 millions environ avec une recette correspondante de 7,563,000 francs.
- C’est à ce moment, après plusieurs tentatives dans le même but, demeurées infructueuses , que les dix compagnies de transport en commun dans Paris, encouragées par l’administration supérieure, décidèrent de fusionner entre elles.
- Après un accord avec la municipalité, qui leur assurait pour trente ans la concession du droit exclusif de faire circuler, en stationnant sur la voie publique, les voitures employées au transport en commun des voyageurs dans Paris, les représentants des sociétés élaborèrent les statuts de la nouvelle entreprise fusionnée et donnèrent à MM. Moreau, Chaslon, de Jarnac et Orsi, tous pouvoirs à l’effet d’obtenir l’approbation du gouvernement.
- Cette approbtion fut donnée par décret impérial du 2 2 février 18 5 5 à la Société ainsi formée qui prit le nom de Compagnie générale des omnibus.
- C’est le ier mars 185 5 que la nouvelle Société (Compagnie actuelle) commença son exploitation avec un effectif de 3,2 85 chevaux et 569 voitures, dont 116 pour la ban-
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- lieue. Le capital servant à cette exploitation était représenté par 2/1,000 actions de 500 francs et 8,000 obligations de 5oo francs, soit un chiffre total de 16 millions de francs.
- Nous ne saurions, en raison de leur étendue, suivre pas à pas les évolutions et le développement de la Compagnie des omnibus, nous nous bornerons à indiquer la situation primitive et la situation actuelle.
- A la fin de 18 5 5, certaines lignes anciennes faisant double emploi ou reconnues inutiles ayant été supprimées, la Compagnie des omnibus exploitait dans Paris 2 5 lignes d’omnibus (désignées par les 2 b lettres de l’alphabet) formant un développement de 1/19 Icilom. 700 et 28 lignes dans la banlieue formant un développement de 195 kilom. A00. Les dépôts servant aux chevaux, voitures et aux fourrages étaient au nombre de 29. L’effectif des chevaux s’élevait à 4,389 et le nombre des voitures à 437. Le personnel employé par la Compagnie se composait de 2,436 agents ainsi répartis : 2o5 contrôleurs, 52 2 conducteurs, 52 2 cochers, 365 palefreniers, 91 relayeurs, 61 maréchaux, 5 3 côtiers et 617 employés divers.
- Le trafic s’était élevé, pour les dix mois d’exercice écoulés, du 1er mars au 31 décembre, à 40 millions de voyageurs transportés, avec une recette totale de 8,608,563 fr. 62.
- Pendant les différentes Expositions universelles, l’effectif moyen des chevaux a été de :
- En i855, de........................... 4,389 Pour 485 omnibus.
- En 1867, de.......................... 10,198 84o
- En1878.de............................ 18,116 966 omnibus et tramways.
- En 1889, de.......................... i4,254 996
- En 1900, de.......................... 17,496 1,367
- De ce dernier nombre de 1,367, il faut retirer 2 58 voitures à traction mécanique, il reste donc 1,209 voitures ou tramways pour les chevaux.
- Les chevaux achetés pendant cette longue période de quarante-six années provenaient pour la la plupart du Perche : aux foires de Chartres, Châteaudun, Mondoubleau, La Loupe, Évreux, Louviers, Bonneval, Sillé-le-Guillaume, Dreux, Neubourg, Nogent-le-Rotrou, Senonches, Verneuil, Houdan, Bourgtheroulde, du pays de Caux, du Bourbonnais , des Ardennes et du Berry.
- Depuis i855, c’est-à-dire pendant quarante-six ans, il a été acheté io3,ooo chevaux se décomposant ainsi environ :
- Percherons.............. 65.31 p. 100.
- Cauchois (Seine-Infér.).. 9.72
- Berrichons.................. 6.08
- Ardennais................... 5.79
- Normands...................... 3.25 p. 100.
- Boulonnais.................... 1.01
- Provenances diverses.......... 8.o4
- Ces derniers sont d’autres régions de la France, mais en très petit nombre de l’étranger.
- Le prix moyen d’achat a été: de i855 à 1870, de 901 francs ; de 1871 à i885,de 1,102 fr. 56; de 1886 à 1900, de i,oo5 fr. 80.
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- Aucune race étrangère de trait léger ne peut, à notre connaissance, rivaliser avec les chevaux qui sont achetés en France pour ces services : force, légèreté, énergie, elle réunit ces diverses qualités, comme le prouve le rude service que font les chevaux de la Compagnie des omnibus.
- En général, les membres fins et un peu légers des percherons, quand les sujets sont d’ailleurs bien choisis, ne constituent pas pour eux une cause d’infériorité. Ils offrent certainement beaucoup plus de résistance que bien des chevaux en apparence mieux traités sous ce rapport.
- La race percheronne tend malheureusement à se perdre par des croisements aujourd’hui à la mode ; au Heu de l’améliorer, on dénature et on détruira à la longue cette admirable race que l’étranger ne peut voir sans un sentiment d’envie. Nous donnions déjà cet axis en 1867, et nous n’avons cessé de le répéter pendant la période où les Américains ont demandé du poids.
- Les juments, qui figuraient au moment de la fondation de la Compagnie, disparaissent complètement ; et, ce n’est qu’à partir de 1871, qu’elles entrent à nouveau dans la composition de l’effectif et que le nombre des chevaux hongres augmente notablement.
- En général, le nombre des chevaux entiers représentait chaque année les 4/ 10 de l’effectif général, celui des hongres 3/i 0, et celui des juments un peu moins de 3/10. Et ce qui est surtout intéressant au point de vue du service de chacune de ces catégories, c’est que la proportion de sortie par sexe a été pour les quarante-six années :
- Entiers........................................................... 13.90 p. 100.
- Hongres......................................................... 11.86
- Juments........................................................... i3.8o
- L’effectif, suivant les couleurs des robes, a donné pendant cette longue période des résultats curieux indiquant que les éleveurs recherchent des robes sombres, demandées par la guerre et les étrangers, surtout les Américains.
- Ainsi, jusqu’en 1877, les robes sombres n’entraient dans l’effectif général que pour une proportion de ia.34 p. 100, nous trouvons :
- 1878.......................................................... 21.o4 p. 100.
- 1889............................................................ 46.69
- 1900............................................................ 60.26
- Autrefois, nous n’achetions les chevaux qu’à 5 ans révolus, 6 ans et rarement 7 ans. L’élevage étant plus avancé, la consommation plus grande, nous avons dû abaisser la Hmite à A 1/2 et même k ans. Et voici quelle était la composition de l’effectif en 1900, par rapport à l’âge :
- Chevaux de 4 et 5 ans.......................................... a4.4o p. 100.
- Chevaux de 6, 7, 8 et 9 ans.................................. 4i.4o
- Chevaux de 10, n^et 12 ans..................................... 24.3o
- Chevaux de i3 ans et au-dessus................................... qû0
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- C’est à peu près la situation chaque année, si on tient compte des réserves que nous avons faites, et des achats plus forts les années précédant les Expositions, et dans ces conditions nous avions un peu plus de jeunes chevaux.
- Les chevaux de remonte s’attellent de suite, et on ne rencontre presque jamais de chevaux rétifs. Les maladies d’acclimatement sont généralement bénignes, excepté les années où les achats doivent être nombreux, ainsi qu’il est facile de le constater par le tableau suivant, qui résume les pertes sur les jeunes chevaux au moment des Expositions :
- En 1878.......................................... 10.60 p. 100. j des chevaux
- En 1889........................................... 7.76 > achetés
- En 1900........................................... 6.38 } dans l’année.
- Il est maintenant intéressant de voir comment s’opèrent chaque année les sorties de l’effectif.
- La réforme est à peu près de 7 à 8 p. 100 de l’effectif moyen et la mortalité de 3 à 6 p. 100.
- Naturellement, les années d’Exposition ces chiffres sont plus élevés.
- Les chevaux réformés sont en général achetés pour la culture. Us y rendent encore pendant plusieurs années de bons services.
- Depuis 1872 , il a été vendu un grand nombre de chevaux à la boucherie, cela a été une excellente ressource pour se débarrasser des animaux qui auraient exigé une dépense plus élevée que leur valeur pour se guérir. Dans ces dernières années, la Compagnie a livré annuellement 500 à 600 chevaux à la boucherie.
- Les frais de renouvellement pour les quarante-six années d’exploitation présentent une moyenne de 0 fr. 3290 par journée de cheval.
- La moyenne de durée du service des chevaux sortis de l’effectif pour cause de réforme, de mort ou d’abatage, a été de :
- 1855 à 1870.................................................. 4 ans 10 mois.
- 1871 à i885................................................. 5 11
- 1886 à 1900.................................................. 5 7
- Nous n’avons pas à parler des écuries, le Rapport de l’Exposition de 1889 a fait connaître les différents modèles employés par la Compagnie.
- Le travail moyen a toujours été d’environ 17 à 18 kilomètres par jour, soit trois heures et demie à quatre heures, et il serait peut être un peu long de décrire ici les différents travaux demandés aux chevaux de la Compagnie. Un grand nombre d’expériences dynamométriques ont été faites sur les omnibus et sur les tramways, et ont permis de constater que les chevaux étaient soumis à un travail maximum et dont on reconnaît les difficultés, aussitôt que la neige, la chaleur, le mauvais état du sol, etc., viennent augmenter les efforts de traction, d’autant plus que les véhicules, omnibus et tramways, ont toujours été en augmentant de poids, par suite du nombre de voyageurs et des parties ajoutées.
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- Les temps d’arrêt compris, pour prendre et déposer les voyageurs, les chevaux parcourent plus de 8 kilomètres à l’heure. Ce même parcours fait sans aucun arrêt ne doit pas prendre plus de quarante minutes.
- Il est évident qu’à première vue, un parcours de 16 à 17 kilomètres par jour ne semble pas en rapport avec ce que peut faire un cheval. Pourquoi donc toutes les Compagnies d’omnibus et de tramways ne peuvent-elles dépasser ce chiffre qu’à grand’peine et ne jamais aller au delà de 18 à 2 0 kilomètres en moyenne ?
- Le grand nombre d’expériences dynamométriques que la Compagnie a faites, depuis 1878, permet de se rendre un compte très exact du travail demandé aux chevaux. Il est réellement considérable.
- Le chemin parcouru est en raison inverse du nombre de voyageurs, c’est-à-dire de la charge ; or, le travail qu’un cheval peut produire dans un temps déterminé varie avec la charge remorquée et la vitesse.
- Pour fournir le même travail, si la charge augmente, la vitesse doit diminuer; si la vitesse s’accroît, la charge doit diminuer. Or, la charge, représentée par le nombre de voyageurs, allant toujours en augmentant, et, la vitesse moyenne devant s’accroître pour permettre de faire, dans le même temps de parcours, un plus grand nombre d’arrêts, les deux facteurs de la quantité de mouvement augmentent ensemble, et le travail se trouve accru dans une forte proportion. Comme conséquence, le chemin parcouru ou la durée du travail journalier doit diminuer, si on ne veut pas amener la ruine du moteur.
- On sait qu’à la suite d’expériencees faites par Watt, on prend comme unité de travail, à laquelle on donne le nom de cheval-vapeur, la force développée par une machine pour élever, à un mètre de hauteur en une seconde, un poids de 7 5 kilogrammes, ce qui produit en vingt-quatre heures 6,480,000 kilogrammètres.
- Voyons le travail auquel sont soumis les chevaux dont nous parlons, et comparons-le à cette unité.
- En relevant, sur toutes les expériences faites depuis 1878, le travail moyen par seconde, on trouve qu’il est, pour les tramways, de 82 kilogrammètres par cheval, et, pour les omnibus, de 95 kilogrammètres, avec une vitesse moyenne de 3 mètres sur les tramways et de 2 m. 5 0 sur les omnibus.
- Chaque cheval, pendant le temps qu’il est attelé, fournit un travail égal, sur les tramways, à environ 11/10 de cheval-vapeur, et, sur les omnibus, à environ i3/io de cheval-vapeur. C’est un travail considérable et qui ne peut être soutenu longtemps. Ce qui explique pourquoi nos chevaux ne peuvent parcourir plus de 17 kilomètres par jour, avec une vitesse moyenne de 9 à 12 kilomètres à l’heure et une charge de 1,610 à 1,900 kilogrammes.
- En prenant comme base de calcul les chiffres de 82 et de 95 kilogrammètres, on peut se rendre un compte très exact du travail quotidien des chevaux.
- La durée moyenne d’une course sur les lignes de tramways est de 46 minutes et, sur les lignes d’omnibus, 48 minutes. La durée minimum sur les tramways est de 32 minutes (TS de Charenton à Créteil) et la durée maximum, 70 minutes (TB Louvre
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- à Sèvres et AB à Versailles) ; sur les omnibus, le minimum est de 26 minutes (ligne AI de la gare Saint-Lazare au pont Saint-Michel), et le maximum, 60 minutes (ligne J de Montmartre à Saint-Jacques).
- Tous les jours, les chevaux font au moins deux courses ou un tour, et un certain nombre font deux tours ou quatre courses par jour.
- Ils travaillent donc, en moyenne, sur les tramways, pendant 92 minutes, quand ils font un tour, et 184 minutes, quand ils en font deux; sur les omnibus, pendant 96 minutes dans lés mêmes conditions.
- Le travail étant, sur les tramways, de 82 kilogrammètres à la seconde, soit 4,920 kilogrammètres à la minute, pour un tour, le travail est de 4,920 x 92 = 45 2,6 00 kilogrammètres et, pour deux tours, de 905,200 kilogrammètres.
- Sur les omnibus, le travail est de 95 kilogrammètres à la seconde, soit 5,7 o 0 kilogrammètres à la minute; pour un tour ou 96 minutes ce travail est de 54y,2o0 kilogrammètres, et, pour deux tours, ou 192 minutes, il est de 1,094,400 kilogrammètres.
- Le rapport de 6,080,000 à 452,600 et à 905,200 étant supérieur à i4 et à 7, il en résulte que le travail journalier développé par nos chevaux sur les tramways n’atteint pas en moyenne au plus la septième partie de ce qu’aurait produit un cheval-vapeur en vingt-quatre heures, et peut descendre à un quatorzième. Sur les omnibus, le maximum du travail journalier d’un de nos chevaux ne dépasse guère un sixième, et peut descendre jusqu’à près d’un douzième du travail normal d’un cheval-vapeur pendant vingt-quatre heures.
- Ces nombres représentent des moyennes ; mais si nous prenons des exemples particuliers comme la ligne J, de Montmartre à Saint-Jacques, dont la durée de parcours est de 6 0 minutes, et sur laquelle tous les jours deux paires de chevaux font deux tours, nous arrivons à un travail représenté par 5,700 kilogrammètres x o4o = 1,368,000; c’est là un maximum d’après toutes les expériences faites jusqu’à ce jour, et ce maximum est souvent atteint dans l’exploitation de la Compagnie. Le travail journalier d’un cheval-vapeur est encore, pour ce travail maximum, égal à quatre fois 7/10 celui d’un des chevaux de cette ligne.
- Tous les auteurs s’accordent à reconnaître que, pour conserver une cavalerie en bon état, le travail journalier à demander ne doit pas dépasser par cheval une charge moyenne de 1,000 à 1,200 kilogrammes, mise en mouvement à l’allure du trot avec 2 m. 5o à la seconde ou de 9,000 mètres à l’heure.
- Nous sommes bien au-dessus de ces chiffres sur la plupart de nos lignes ; car si le temps de travail n’atteint pas, tous les jours, quatre heures, la charge à traîner est bien supérieure à celle indiquée.
- Ce sont les conditions spéciales de charge, de vitesse et de temps accordé au parcours des lignes qui ne permettent pas de tirer le plus grand profit des forces que nous employons. Car le cheval qui travaille au pas peut être utilisé huit à dix heures et atteindre la moitié ou le tiers du cheval-vapeur en vingt-quatre heures. C’est ce qu’il fallait démontrer.
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- On est donc constamment près du maximum, et nous n’avons en réserve que peu de force pour parer aux surcroîts de travail imposes souvent par le mauvais état du sol, la chaleur, les déraillements et les changements ditinéraire. Dans ces conditions, il faut augmenter le nombre de chevaux par voiture ou bien donner une plus forte ration, c est-à-dire de plus grandes dépenses, sans compter une usure plus rapide de la cavalerie.
- La conclusion est donc celle-ci, c’est qu’on demande aux chevaux un travail plus considérable que celui indiqué en général par les auteurs qui ont traité cette question, surtout si on tient compte du temps accordé pour faire le parcours des lignes et des difficultés nombreuses qui se présentent pour l’effectuer.
- SITUATION ACTUELLE.
- RÉSEAU D’OMNIBUS.
- Aujourd’hui, le réseau d’omnibus de la Compagnie générale comprend h5 lignes
- dont :
- il sont desservies par des voitures à....................................... ào places.
- 3o sont desservies par des voilures à....................................... 3o
- h (dont 3 de banlieue) sont desservies par des voitures à................. 26
- Il a fallu, en 1899, une cavalerie de 12,368 chevaux pour assurer leur service.
- La longueur d’exploitation de ce réseau est de 261,382 mètres ainsi répartis suivant les différentes lignes :
- DÉSIGNATION DES LIGNES. NOMBRE DE PLACES des MÉTRAGE DE LA LIGNE. LONGUEUR
- LETTRES. PARCOURS. TOITURES en service sur la ligne. d'exploitation d’un terminus à l’autre.
- A Carrefour des Feuillantines-Place Clichy 3o mètres. 5,3oo
- B Trocadéro-Gare de l'Est ko 5,876
- C Porte Maillot-Hôtel de Ville ko 5,6oo
- cki* Palais Roval-Place de l’Étoile 3o 4,o85
- D Les Ternes-Filles-du-Calvaire ko 7>»9°
- D“' Place des Ternes-Filles-du-Calvaire 3o 6,35o
- E Madeleine-Bastille ko 4,588
- F Place Wagram-Bastille ko 6,966
- G Square des Batignolles-Jardin des Plantes 3o 6,723
- H Batignolles-Clichy-Odéon ko 6,721
- I Place Pigalle-Halle aux Vins 3o 5,387
- J Montmartre-Place Saint-Jacques 26 7,5oo
- K Notre-Dame-de-Lorette-Bonlevard Saint-Marcel 3o 5,323
- L La Villette-Saint-Sulpice ko 7,5oo
- M Buttes Chaumont-Palais-Royal 3o 5,930
- N Belleville-Louvre 3o 3,852
- N6" Belleville ( Saint-Fargeau)-Louvre 3o 5,983
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- DÉSIGNATION DES LIGNES. XOMBRE DE PLACES des MÉTRAGE DE LA LIGNE. LONGUEUR
- LETTRES. PARCOURS. TOITURES en service sur la ligne. d'exploitation d'un terminus à l’autre.
- 0 Ménilmontant-Gare Montparnasse ho mètres. 7,5io
- p Charonne-Place d’Italie 3o 6,200
- Q Plaisance-Hôtel de Ville 3o 5,63o
- R Gare de Lyon-Saint-Philippe-du-Roule 3o 6,260
- T Boulevard de l’Hôpital (rue Jenner)-Square Montholon 3o 6,34o
- ü Parc Monlsouris-Place de la République 3o 6,65o
- V Boulevard Montparnasse-Gare du Nord ho 6,35o
- X Vaugirard-Gare Saint-Lazare 3o 6,100
- Y Grenetle-Porte Saint-Martin 3o 6,723
- Z Grenelle-Bastille 3o 6,825
- AB Passy-Bourse 3o 6,3oo
- AG Gare du Nord-Place de l’Alma ho 4rgo5
- AD Quai Valmy-Champ de Mars 3o 6,900
- AE Montrouge (Église)-Gare de Passv 3o 5,53i
- AF Panthéon-Courcelles 3o 7,600
- AG Porte de Versailles-Louvre 3o 6,n5
- AH Grenelle (Javel)-Gare Saint-Lazare 3o 6,740
- AHfci! Ecole Militaire-Gare Saint-Lazare 3o 3,6oo
- AI Gare Saint-Lazare-Place Saint-Michel ho 3,230
- AJ Parc Montceau-La Viliette 3o 5,925
- AK Gare de Lyon-Gare Saint-Lazare 3o 6,156
- AL Gare des Batignolles-Gare Montparnasse 3o 5.79°
- AM Montmarlre-Saint-Germain-des-Prés 3o 5,854
- AN Abattoir de Vaugirard-Les Halles 3o 5,562
- AO Boulevard de Bercy-Boulevard de la Villettte 3o 6,110
- Cimetière de Bagneux 26 2,465
- Cimetière de Pantin 36 ‘>767
- Porte d’Ivry-Bastille 26 4,45o
- RESEAU DE TRAMWAYS.
- A côté de ce réseau d’omnibus s’est constitué, par concessions successives de 1878, 1877, 1878, 1880, 1881, 1891, 1893 et 1896, un réseau de tramways qui comprend actuellement B 6 lignes, dont :
- 19 sont exploitées par traction animale,
- 17 sont exploitées par traction mécanique.
- L’ensemble des lignes de ce réseau mesure une longueur totale d’exploitation de 244,702 mètres.
- 1° Lignes à traction animale. — Les voitures qui desservent les lignes à traction animale sont des voitures à 5i places, 3 lignes seulement, les lignes R, U et AC sont respectivement desservies par des voitures de 20, do et 2 4 places.
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- Leur exploitation a été assurée, en 1899, par une cavalerie de 5,o3a chevaux. Par suite de la transformation du mode de traction effectuée sur diverses lignes dans le courant de cette année, l’effectif des chevaux affectés au service des tramways va se trouver diminué, mais le total des chevaux en service à la Compagnie, tant pour les omnibus . que pour les tramways ( 17,600) n’en sera pas diminué, la Compagnie ayant l’intention de profiter de cette circonstance pour améliorer ses horaires sur plusieurs de ses lignes, tant d’omnibus que de tramways.
- 20 Lignes à traction mécanique. — Quant aux lignes à traction mécanique, leur exploitation est assurée à l’aide de trois systèmes différents :
- i° Air comprimé;
- 20 Accumulateurs électriques ;
- 3° Automotrices à chauffage direct.
- Le nombre total des automotrices et locomotives appartenant à la Compagnie générale est de 398, se décomposant comme suit :
- ( Locomotives 23 j
- Air comprimé , ( Automotrices 179 i 202
- Accumulateurs électriques Automotrices 85 85
- / Système Rowan... 11 j
- Automotrices à chauffage direct.... | Serpollet.. 60 > 111
- [ Purrev... ho }
- Totaux 398 398
- Le tableau de la page 2 2 3 qui donne, pour chaque ligne de tramways, le mode de traction adopté en 1889 et celui adopté en 1900, montre le grand effort qui a été fait pendant ces deux dernières années par la Compagnie générale, pour donner satisfaction au public, en transformant le mode de traction sur un grand nombre de ses lignes, malgré les conditions financières extrêmement défavorables dans lesquelles elle se trouve placée pour faire des dépenses aussi considérables avec des concessions expirant en 1910, l’une d’elles même (la concession Loubat, dont dépendent les lignes Louvre-Saint-Cloud et Louvre-Vincennes) expirant en 1905. Il importe, d’ailleurs, d’insister d’autant plus sur ce point que la nécessité dans laquelle s’est trouvée, de ce fait, la Compagnie générale de diminuer autant que possible dans l’avenir les charges d’amortissement des capitaux de premier établissement, est loin d’avoir été étrangère au choix fait par elle de tel ou tel mode de traction mécanique.
- RÉSULTATS GENERAUX DES DEUX RESEAUX (OMNIBUS ET TRAMWAYS).
- Nombre de voyageurs transportés.—Le nombre des voyageurs transportés par la Compagnie générale aétéde28o,5o5,2o4 pendant l’année 1899. Ce nombre est en augmen-
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES. 223
- DÉSIGNATION OES LIGNES. MÉTRAGE DE LA LIGNE. LONGUEUR MODE DE TRACTION EXISTANT
- LETTRES. PARCOURS. d'exploitation d’un terminus à l’autre. EN 1899. BN I90O.
- A Louvre-Boulogne-Saint-Cloud. \ mètres. io,i35 Air comprimé. Air comprimé.
- B T c, f Concession Louvre-bevres > , , . ( Loubat. n,345 Idem. Idem.
- G Louvre-Vincennes 1 8,a 58 Animale. Accumulateur
- 1 D Place de PÉtoile-'Fillette 5,735 Idem. électrique. Animale.
- E La Villelte-PIace de la Nation ^99» Idem. dem.
- F Cours de Vincennes-Louvre 6,628 Idem. Accumulateur
- G Montrouge-Gare de l’Est 6,338 Idem. électrique. Air comprimé.
- G3 Porte-d’Orléans-Rue de Médicis 3,o63 Air comprimé. Idem.
- H La Chapelle-Square Monge 6,237 Animale. Animale.
- I Porte Clignancourt-Bastille 5,721 Auto. Serpollet. Auto. Serpollet.
- P Cimetière de Saint-Ouen-Bastille 6,855 Idem. Idem.
- J Passy-Hôtel de Ville 6,46i Animale. Air comprimé.
- K Charenlon-Louvre 8,576 Idem. Animale.
- L Bastille-Porte Rapp 6,743 Idem. Automotrice Purey.
- M Gare de Lvon-Place de l’Alma 6,646 Idem. Idem.
- N Muetle-Taitbout 6,100 Idem. Air comprimé.
- 0 Auteuil-Boulogne 2,760 Auto. Rowan. Idem.
- P Trocadéio-Villelte 7,234 Animale. Animale.
- ! P2 Place Pigalle-Trocadéro 6,280 Idem. Idem.
- Q Porte d’Ivry-Les Halles 5,66i Auto. Serpollet. Auto. Serpollet.
- i R Boulogne-Les Moulineaus 3,o44 Animale. Animale.
- ! s Charenton-Créteil 4,870 Idem. Idem.
- 1 P Place de la Nation-Gare de Sceaux 6,853 Idem. Idem.
- ! v Pantin-Opéra 6,720 Idem. Idem.
- X Montreuil-Châtelet 8,384 Idem. Idem.
- Y Place de la République-Charenton (Ecoles). 6»797 Idem. Idem.
- Z Saint-Denis-Place aux Gueldres (Châtelet).. 5,o33 Idem. Idem.
- AB Louvre-Versailles 19,043 Air comprimé. Air comprimé.
- AC Auteuil-Sainl-Sulpice 6,371 Animale. Animale.
- AD Cours de Vincennes-Saint-Auguslin 0,905 Air comprimé. Air comprimé.
- AE Auteuil-Madeleine 7,200 Animale. Idem.
- AF Montrouge-Saint-Philippe-du-Roule 6,343 Idem. Animale.
- AG Gare du Trocadéro-Rue Taitbout 5,55o Idem. Idem.
- AH Boulevard de Vaugirard-Gare du Nord. . .. 6,386 Idem. Idem.
- AI Gare d’Orléans-Gare du Nord 5,093 Idem. Idem.
- AJ Trocadéro-Ceinture-Place Saint-Michel.... 6,200 N’existait pas. Idem.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- tation de plus de i4 millions sur l’année précédente. La courbe ci-contre (et qui est tracée à l’échelle de 1 millimètre par 2 millions de voyageurs) donnera d’ailleurs une idée de l’accroissement progressif de l’exploitation de la Compagnie générale des omnibus depuis sa fondation.
- Nombre de kilomètres-voiture effectués en i8gg. — Le nombre des kilomètres-voiture effectués en 1889 a été de :
- Pour les omnibus....................................... 25,677,000
- Pour les tramways..................................... 18,088,71 4
- Total.................... 43,515,714
- La nourriture des chevaux a été aussi une grande préoccupation pour la Compagnie, et il y a un certain intérêt à voir comment on a pu arriver à diminuer le prix de la ration sans compromettre, non seulement la santé des animaux, mais encore les services qu’ils doivent rendre chaque jour.
- Les premiers administrateurs déclaraient que, pour nourrir convenablement les chevaux, il n’y rien de tel que le foin, la paille et l’avoine. Aujourd’hui, il est démontré, par l’expérience faite depuis 187/1, T16 c’était là une erreur qui se traduisait par des dépenses très élevées les années où les denrées étaient très chères.
- Il suffit de voir le prix des rations :
- 1855.................... 2 fr. 5820
- 1867.................... 2 7824
- 1878.................... 2 2397
- 1889.
- 1900,
- 1 fr. 9778 1 7959
- pour se rendre compte qu’on n’a pu obtenir un abaissement de ce prix qu’en faisant entrer dans la ration d’autres grains que l’avoine.
- Pendant les dernières années, nous avons obtenu des résultats excellents en faisant entrer dans la ration le maïs, la féverole, le seigle, la caroube, les tourteaux, etc.
- L’emploi des fourrages hachés a permis aussi de mieux régulariser la consommation des fourrages.
- En résumé, le prix moyen de la ration a été, pour les 46 années d’exploitation, de 2 fr. 2 9 9 0, et pour les 3 dernières années :
- 1898 et 1899............................................ ifr.75i7
- 1900.................................................... ! 7959
- C est un très beau résultat quand on sait que la ration journalière se compose en moyenne de :
- Grains (avoine, maïs, féverole)............................... 8 kil. 768
- Fourrages hachés (foin, paille)............................... 4 200
- La mortalité est suivie avec le plus grand soin et, si elle se tient dans des chiffres raisonnables, e est grâce à l’hygiène suivie et aux bons soins donnés par le service vétérinaire.
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- 1854
- 1855
- 1856
- 1857
- 1858
- 1859
- 1860
- 1861
- 1862
- 1863
- 1864
- 1865
- 1866
- 1867
- 1868
- 1869
- 1870
- 1871
- 1872
- 1873
- 1874
- 1875
- 187.6
- 1877
- 1878
- 1879
- 1880
- 1881
- 1882
- 1883
- 1884
- 1885
- 1886
- 1887
- 1888
- 1889
- 1890
- 1891
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- 1893
- 1894
- 1895
- 1896
- 1897
- 1898
- 1899
- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES. 225
- -----. 34,ooo,ooo
- ia5,o32,22i
- . 172,090,466
- . 207,186,444
- •. 214,296,940
- 245,292,000
- 28o,5o5,2o4 319,816,000
- Gb. Vil. — Cl. 35. 10
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- Places offerte»
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- Voici les chiffres des années des Expositions pour la mortalité totale et celle causée par la morve :
- MORTALITÉ TOTALE. MORTE SEULEMENT.
- 1855.................... 5.65 p. ioo de l’effectif moyen de l’année :
- 1867...................... 3.99................................. o.46p. 100.
- 1878 ..................... 6.35................................ o.48
- 1889 ..................... 6.78................................ 0.12
- 1900 ..................... 8.74................................ i.o5
- Ce tableau est très intéressant, en ce qu’il démontre qu’une des plus grandes préoccupations de la Compagnie a été de se préserver des maladies contagieuses, surtout de la morve et du farcin, maladies si terribles pour les grandes agglomérations de chevaux. Autrefois, c’était par un isolement complet de tout cheval qui présentait le moindre symptôme douteux, qu’on pouvait arriver à préserver les autres animaux.
- La Compagnie l’avait appliqué dans des conditions très sévères, et jamais un cheval pouvant présenter la moindre suspicion n’était admis à rentrer dans l’établissement d’où il provenait. Une sorte de lazaret était installé pour faire travailler ensemble les chevaux qui pouvaient avoir été suspectés, mais chez lesquels les symptômes inquiétants avaient disparu, et qui paraissaient présenter les caractères d’une parfaite santé.
- Aujourd’hui, la tâche est devenue plus facile et plus sûre, et, à cet effet, la Compagnie a installé tout un service de malléination.
- Un laboratoire spécial a été installé, et les vétérinaires de la Compagnie s’y livrent à une étude complète de la morve.
- Toutes ces installations sont trop récentes pour qu’il nous soit permis d’en tirer des enseignements, mais l’expérience sur une aussi nombreuse cavalerie donnera certainement des résultats, non seulement remarquables, mais qui permettront de sauvegarder d’une manière certaine des effectifs aussi nombreux que celui que la Compagnie emploie.
- Nous n’avons pas pu, à l’exemple d’autres sociétés, faire malleïner les chevaux à l’entrée, quoique ce serait là une sauvegarde sérieuse, puisque les cas de morve se produisent souvent sur les chevaux récemment achetés, mais cela portait une telle perturbation dans les services, que nous avons dû y renoncer.
- De plus, personne n’ignore qu’aujourd’hui un grand nombre de marchands malleïnent leurs chevaux avant la livraison. La mesure devenait donc nulle.
- Nous avons institué un autre mode de contrôle, et c’est à cette application qu’il faut attribuer le chiffre un peu plus élevé de 1900, en même temps qu’au grand nombre de chevaux entrés dans les effectifs pendant les trois dernières années, près de i5,ooo chevaux.
- Ce n’est pas le lieu ici de décrire tous les résultats obtenus, mais nous pourrons, d’ores et déjà, affirmer que l’emploi de la malleïne a été d’un grand secours pour appliquer les mesures de conservation de notre nombreuse cavalerie.
- La Compagnie entretient dans une ferme, à Claye-Souilly, aux environs de Paris, de 3oo à 600 chevaux. Ce sont des boiteux, des convalescents de maladies, ou des chevaux
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- simplement fatigués, et qu’elle envoie se rétablir par un travail léger au labour, aux machines à battre, ou en liberté dans des boxes ou paddocks.
- La culture est faite en vue du rétablissement des chevaux, et la nourriture et les frais ne dépassent jamais 2 fr. 5o par jour, loyer compris.
- Les chevaux qui y arrivent ont, en général, perdu beaucoup de valeur et devraient être réformés. Par une dépense minime, la Compagnie les rétablit complètement et permet leur utilisation en les remettant au service dans de bonnes conditions.
- La Compagnie occupe un personnel de plus de 10,000 agents se répartissant de la manière suivante :
- Conducteurs receveurs............. 1,847
- Cochers et machinistes............ 1,829
- Inspecteurs et contrôleurs...... 825
- Personnel des usines et dépôts... 4,424
- Personnel des ateliers............. g5o
- Personnel de la voie............ 500
- Employés divers.................... 48o
- La Compagnie a exposé au Groupe XVI toutes les mesures concernant le personnel, c’est-à-dire l’économie sociale, l’hygiène et les secours donnés en cas de maladie, accidents et retraite.
- La Compagnie possède 5 usines pour la traction mécanique, d’une puissance totale de 7,07b poncelets (10,100 chevaux-vapeur).
- Elle utilise, pour son service, 58 dépôts offrant une surface totale, y compris les usines, égale à A00,000 mètres carrés en nombre rond.
- L’effectif du matériel roulant à la Compagnie générale des omnibus est de 2,1 q 2 voitures à voyageurs de différents types se décomposant comme suit :
- Matériel de la traction animale.! ^mn'^us................... ’ ”9
- ( Tramways........................ a 8 2
- Total.....................
- / Locomotives à air comprimé 23
- 1 / à air comprimé *99
- Matériel I 1 à accumulateurs électriques... 85
- de la traction/ Automotrices < à vapeur système Rowan 11
- mécanique. ] I à vapeur système Serpollet... ÔO
- 1 à vapeur système Purrev 45
- \ Voiture d’attelage
- Total 533
- Total géxbral....................... 2,122
- Les ateliers de construction et de réparation de la Compagnie generale des omnibus, situés rue Championnet, occupent une superficie d’environ q hectares. Les constructions en couvrent un peu plus de la moitié.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- Ces bâtiments comportent :
- i° Un pavillon de force motrice d’environ i5o chevaux;
- 2° Un atelier de débit des bois en grumes, avec les magasins nécessaires pour le séchage et l’empilage des plateaux et planches ;
- 3° Un atelier de fabrication mécanique des roues d’omnibus et de chariots ;
- 4° Un atelier d’emboîtage des roues ;
- 5° Un atelier de charronnage, des forges, de la chaudronnerie ;
- 6° Un atelier de fabrication de ressorts ;
- 7° Un atelier mécanique où sont installées 53 machines-outils de diverses natures (tours, machines à percer, à raboter, etc.);
- 8° Une série de hangars, où s’effectuent les travaux de montage, de rhabillage et de peinture des voitures. L’atelier de vernissage est chauffé au moyen de quatre calorifères à l’air chaud ;
- 9° Un atelier de fabrication de harnais et colliers ;
- î o° Un atelier de sellerie ;
- ii° Un atelier de fabrication de lanternes et lampes ;
- 12° Des ateliers de montage des voitures automotrices avec fosses de visites ;
- 13° Une usine productrice d’air comprimé à la pression de 7 5 kilogrammes par centimètre carré, pour l’essai des automotrices à air avant leur sortie des ateliers ;
- Cette petite usine comporte une chaudière Niclausse produisant 1,000 kilogrammes de vapeur à l’heure, une pompe de compression à trois cascades, une batterie d’accumulateurs et deux rampes de chargement d’air et de vapeur ;
- 14° Les magasins généraux de la Compagnie alimentent tous les derniers, sauf ceux des fourrages et de la maréchalerie ;
- 15° Un atelier de confection de vêtements d’uniforme du personnel de l’exploitation;
- 1 6° Un économat ;
- 17° Les bâtiments nécessaires pour loger le personnel des ingénieurs, contremaîtres, etc.
- Les ateliers de la Compagnie avaient exposé, comme aux expositions antérieures, plusieurs voitures :
- 1° UN CHARIOT-FOURRAGÈRE À 3 CHEVAUX DE FRONT.
- Ce type a été créé, en 1898, sur la demande de M. l’Administrateur de la cavalerie et des fourrages de la Compagnie, cette disposition présentant plus de facilité de conduite.
- Plusieurs chariots de ce modèle sont en service depuis cette époque et donnent complète satisfaction.
- Le chariot pèse 2,070 kilogrammes à vide.
- Il est taré pour une charge maximum de 5,ooo kilogrammes.
- L’avant-train comporte une limonière et trois palonniers mobiles.
- La supension comporte cinq ressorts : trois à l’avant-train et deux à l’arrière-train.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- Les essieux sont du type patent à l’huile.
- Le diamètre des fusées d’essieux est de 68 millimètres à l’avant et à l’arrière.
- Le diamètre des roues d’avant est de om. goo.
- Le diamètre des roues d’arrière est de 1 m. 56o.
- Les roues sont garnies de bandages en acier doux sans soudure.
- Les brancards de la plate-forme du chariot sont constitués par de solides fers à U de
- 190 x 4o x 9.
- Les montants de ridelles sont en fer forgé.
- Les cornes d’avant et d’arrière sont en bois, et leurs montants de côté sont armés d’une plate-bande en fer. La corne d’avant supporte le siège du cocher.
- Un moulinet est placé à l’arrière pour tendre les prolonges, et un frein funiculaire système Lemoine, avec commande à pédale, permet d’arrêter instantanément.
- La longueur du chariot mesurée sur la plate-forme est de 4 m. 80.
- La largeur du chariot mesurée sur la plate-forme est de 1 m. 5 0.
- Toutes les parties de ce véhicule, roues, essieux, ressorts, frein, plate-forme, ridelles, etc., ont été construites de toutes pièces aux ateliers de la Compagnie générale des omnibus ,34, rue Championnet.
- 2° UN CHARIOT À FUMIER POUVANT S’ATTELER À 4 CHEVAUX DONT 2 EN FLECHE.
- Ce type a été créé, en 1 88g, sur la demande de M. l’Administrateur de la cavalerie et des fourrages de la Compagnie, pour remplacer les anciens chariots non suspendus, qui présentaient, de ce fait, certains inconvénients.
- La Compagnie générale des omnibus utilise donc, depuis plus de dix ans, ce modèle de chariot à fumier qui convient très bien à ses besoins.
- Ce chariot pèse 2,100 kilogrammes à vide.
- Il est taré pour une charge maximum de 6,000 kilogrammes.
- L’avant-train comporte un timon pour atteler deux chevaux, et une volée pour en atteler deux autres en flèche.
- La suspension comporte cinq ressorts : trois à l’avant-train et deux a l’arrière-train.
- Les essieux sont du type patent à l’huile.
- Le diamètre des fusées est de 68 millimètres pour l’avant et de 7 5 millimètres pour l’arrière.
- Le diamètre des roues d’avant est de 0 m. 900.
- Le diamètre des roues d’arrière est de 1 m. 500.
- Ces roues sont armées de bandages en acier doux sans soudure.
- Les brancards de la plate-forme du chariot sont constitués par de solides fers a U de
- ioox4oxg.
- Les montants des ridelles sont en fer forgé.
- Les cornes d’avant et d’arrière sont en bois et leurs montants de côtés sont armés d’une plate-bande en fer.
- La corne d’avant supporte le siège du cocher.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- Pour prévoir le cas où ce chariot serait utilisé pour le transport des fourrages, on a placé, à l’arrière, un moulinet destiné à tendre les prolonges.
- Ce véhicule est armé d’un frein funiculaire du système Lemoine.
- La longueur du chariot mesurée sur la plate-forme est de 4 m. 8o; sa largeur, mesurée sur la plate-forme, est de î m. 5o.
- Les parties composant ce chariot ont été construites de toutes pièces aux ateliers de la Compagnie générale des omnibus, 3/j, rue Championnet.
- Lavalard.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
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- CINQUIÈME PARTIE.
- LES ENGRAIS.
- La Classe 35 a présenté au public agricole l’exposition de tous les engrais que l’industrie met à sa disposition et qui constituent, aujourd’hui, avec les machines, les plus précieux auxiliaires de l’entreprise culturale.
- Jusque vers 184o, le commerce des engrais n’eut pas d’autre objectif que de recueillir les débris de tout ce qui avait vécu pour les offrir à l’agriculture, qui s’en servait pour maintenir la fertilité du sol, en partant de ce principe très juste, mais aussi très empirique, que tout ce qui avait déjà vécu devait pouvoir régénérer et entretenir la rie.
- L’emploi du fumier de ferme, résidu des récoltes ayant servi à l’entretien du bétail, était un exemple séculaire de l’application de ce principe, que l’on étendait aux tourteaux de graines oléagineuses, aux .ésidus d’abattoir et d’équarrissage, aux débris des ateliers travaillant les os, la corne, le poil, la laine, la plume, le cuir, etc.
- Quant à la fabrication, elle se bornait à diviser les matières par des mélanges de terre, de tourbe, de cendres et autres matières généralement inertes, qui en atténuaient plus ou moins l’efficacité. On obtenait ainsi des poudres végétatives qui n’avaient pas grand crédit auprès des cultivateurs car, presque toujours, elles trompaient leur attente.
- C’est alors que la découverte du guano du Pérou vint donner au commerce des engrais une extension inattendue. L’exploitation de cette immense amas de déjections d’oiseaux, accumulées depuis un temps immémorial sur les îlots de la côte de l’océan Pacifique, vint démontrer à l’Europe agricole que le fumier de ferme n’était pas toujours indispensable et que, dans certains cas, il pouvait être avantageusement remplacé.
- Mais l’activité que prit cette exploitation et le commerce qui en fut la conséquence devait faire prévoir le rapide épuisement des gisements, qui ne pouvaient se régénérer avec une vitesse égale et, en fait, le guano, après avoir perdu de sa valeur, a peu à peu disparu des marchés européens. Son importation, qui était en 1870, pour la France seulement, de 130,000 tonnes d’une valeur de 42 millions de francs, s’est maintenue de 1870 à 1880 à une moyenne de 72,000 tonnes valant 26 millions de francs. A partir de 1880, elle a rapidement diminué. En 1888, elle n’était plus que de 680 tonnes, et, en 1898, elle était un peu remontée, mais ne dépassait guère 3,000 tonnes.
- L’emploi du guano procédait encore du principe empirique rappelé ci-dessus. Il avait donné à la production agricole une puissante impulsion. Qu’allait-t-elle devenir lorsque cette ressource viendrait à lui faire défaut?
- Heureusement, la science était depuis longtemps à l’œuvre. Elle découvrait peu a peu les lois de la composition et de la formation des végétaux. Théodore de Saussure avait posé les bases de cette grande étude dont le célèbre potier, Bernard Palissy, avait
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- déjà entrevu le sens et pressenti la portée. Les travaux du prince Salm-Hortsmar, des Boussingault, Paven, Kulhurann, Liébig, Malaguti, etc., avaient largement préparé le terrain à l’école moderne, qui a définitivement posé les bases de la théorie des engrais et, par conséquent, indiqué à l’agriculture et à l’industrie la voie quelles doivent suivre en se prêtant un mutuel appui.
- Les éléments de la production végétale étant connus, l’art de découvrir leur présence ou leur absence dans le sol cultivable ayant été enseigné et pratiqué, les exigences des récoltes ayant été précisées par de nombreuses analyses, l’agriculture devait entrer dans la voie des procédés rationnels de fertilisation et reconnaître que la restitution par le fumier était non seulement incomplète et insuffisante, mais encore le plus souvent mal équilibrée. L’engrais se définissait désormais comme l’ensemble des éléments qui manquent à la terre pour satisfaire aux besoins connus des récoltes à obtenir. C’est ce qu’affirmait Chevreul en disant qu’il devait être complémentaire de la composition du sol.
- Dès lors, l’industrie ne devait plus se borner à recueillir les résidus de la vie et à en faire des mélanges plus ou moins heureux. Il devenait nécessaire de demander les éléments utiles à toutes leurs grandes sources naturelles, à la mer, aux mines et même à l’atmosphère. Il fallait créer ces usines pour leur faire subir les préparations, les transformations chimiques capables de les rendre assimilables par les végétaux et les mettre sous des formes maniables et transportables, sans cependant en élever les prix à de telles limites que leur emploi pût cesser d’être rémunérateur.
- L’industrie des engrais n’a point failli à sa mission. Dès 1868, des usines se sont organisées dans ce but. Elles furent arrêtées dans leur essor par les funestes événements de 1 8 ÿ o ; mais, après la guerre, elles reprirent leurs travaux avec ardeur, et, à TExpo-siton universelle de 1878, elles ne comptaient pas moins de 67 exposants dans la Classe 51, qui les avait admises. Depuis cette époque, la fabrication des engrais chimiques a toujours été grandissant, tant en France qu’à l’étranger, et leur consommation annuelle, qui se chiffrait déjà en 1889 par une centaine de millions de francs, pour la France seulement, y atteint aujourd’hui, approximativement, la somme de 20/1,878,600 francs divisée ainsi :
- Superphosphates POIDS en TONNES METRIQUES. 980,000 VALEUR par TONNBMSTBIQUE. francs. 60 VALEUR TOTàLB. francs. 58,800,000
- Phosphates bruts pulvérisés 13o,ooo 4o 5,200,000
- Scories Thomas pulvérisés 170,000 3o 0,100,000
- Nitrate de soude a5o,ooo 220 55,ooo,ooo
- Sulfate d'ammoniaque 5o,3oo 280 i4,o84,ooo
- Potasse sous diverses formes 87,72/1 4oo 35,089,600
- Sulfate de fer 32,200 5o i,6o5,ooo
- Sulfate de magnésie, tourteaux, matières animales, etc // H 3o,000,000
- Totaox 1.700,22/1 204.878,000
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DES EXPLOITATIONS RURALES.
- Si nous ajoutions à ces divers produits les amendements calcaires, le plâtre, la chaux et la marne dont la théorie des engrais chimiques a étendu la consommation et régularisé l’emploi, nous arriverions assurément à une valeur totale dépassant a5o.
- L’Exposition universelle de igoo a fourni à M. Grandeau l’occasion de faire une statistique générale de la consommation des engrais chimiques dans le monde entier. Nous la résumons dans les nombres suivants, qui indiquent approximativement les quantités d’éléments utiles contenues dans les engrais consommés, ainsi que leur valeur :
- Acide phosphorique
- Potasse...........
- Azote.............
- Totaux
- ÉLÉMENTS UTILES, tonnes.
- 874,000
- 200,171
- 299,278
- 1,373,449
- VALEUR.
- francs.
- 267,230,000 80,068,4oo 470,317,000
- 822,6i5,4oo
- Le monde entier ne comprend guère, pour la consommation des engrais, que l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. Les autres parties du monde n’interviennent pas ou presque pas dans ce mouvement commercial qui est, comme le montrent ces chiffres, fort important et cependant encore bien insuffisant euFégard aux besoins de l’agriculture.
- Le Jury de la Classe 35 a eu à examiner 70 expositions d’engrais ou de produits chimiques destinés à l’agriculture ; pour cette branche de la Classe 3 5, il a été accordé 5 2 récompenses ainsi réparties :
- Grands prix......................... 3
- Médailles d’or...................... 1 4
- Médailles d’argent.................. 8
- Médailles de bronze................... 8
- Mentions honorables.................. 19
- Total................ 52
- En outre, six expositions se sont trouvées hors concours, les maisons exposantes ayant eu des membres des Jurys parmi leurs directeurs ou administrateurs. Ce sont :
- i° Le Comptoir agricole et commercial, Paris;
- 2° La Compagnie du phospho-guano, Paris;
- 3° La Société Dior frères et fils, Granville;
- 4° M. Jules Leblanc, Paris;
- 5° MM. Pagès-Camus et C'e, Paris ;
- 6° L’administration des Apanages de Russie , Saint-Pétersbourg.
- Tout et autant que les notes recueillies et les documents fournis sur les maisons récompensées nous permettent de le faire, nous présentons, sur chacune d’elles, une courte notice qui expliquera, dans la mesure du possible, les décisions du Jury et pre-
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- cisera la place prise par ces maisons dans l’ensemble de production, dont nous donnons ci-dessus la statistique :
- Société Dior frères et fils, à Granville. — Nous commençons ces notices par la Société Dior frères et fils, à Granville, qui a été mise hors concours parce que M. Lucien Dior fils a été appelé comme expert par le Jury de la Classe 35.
- Cette maison, fondée en t832 par Louis Dior, qui la transmit en i864 à ses fils aînés Louis et Lucien Dior, est constamment restée entre les mains de la famille Dior. Elle est encore administrée aujourd’hui par les petits-fils du fondateur, MM. Lucien Dior, ancien élève de l’Ecole polytechnique, juge au Tribunal de commerce, associé depuis 1890, et Maurice Dior, ancien élève de l’Institut agronomique, associé depuis 1897.
- Fondée au début de l’emploi des engrais artificiels, la maison Dior s’est d’abord occupée des noirs d’os, résidus des sucreries et des raffineries, qui ont rendus de si grands services à l’agriculture bretonne. A mesure de leur découverte, de nouveaux produits sont venus s’ajouter à cette industrie primitive et en développer l’activité.
- Ce fut d’abord l’importation du guano, puis la fabrication des guanos dissous et des engrais organiques, le traitement des os et de leurs dérivés, la pulvérisation des phosphates naturels et, particulièrement, de ceux du grès vert quelle exploite encore dans les Ardennes et dans la Meuse, ensuite la fabrication des superphosphates dont le développement a rendu nécessaire la fabrication sur place de l’acide sulfurique.
- C’est, enfin, la préparation des scories de déphosphoration de la fonte, dont la maison Dior a été la première à introduire l’emploi dans le Nord-Ouest.
- De 1889 à 1900, la maison Dior a pris un développement considérable.
- Elle a installé, à Brest, une usine nouvelle pour la pulvérisation des phosphates et la fabrication des superphosphates ; à Frouard, une nouvelle fabrique pour le traitement des scories et a plus que doublé l’étendue et la puissance de production de ses usines de Granville où fonctionnent maintenant deux appareils à acide sulfurique, une fabrication régulière d’acide nitrique, etc.
- En somme, elle occupe dans ses usines et chantiers, 4 5 0 ouvriers au prix moyen de 4 francs par jour pour les ouvriers ordinaires. Ce prix s’élève à 4 fr. 5o et 5 francs pour les chauffeurs des fours à pyrites, et certains ouvriers, occupés à la tâche pour la fabrication du superphosphate, se font en moyenne de 5 à 6 francs par jour.
- La masse de produits livrés à l’agriculture s’élève à environ 95,000 tonnes, annuellement.
- Bien avant la loi sur les accidents du travail, tout le personnel était assuré entièrement aux frais de la maison qui, de plus, a fondé, dans la localité, une société de secours mutuels et de pension de retraite quelle a toujours continué à favoriser et qui rend, aujourd’hui, les plus grands services à toute la population ouvrière de la région. Enfin, elle a installé, dans ses usines mêmes, un fourneau économique permettant aux ouvriers d’obtenir, à des prix extrêmement minimes, un repas journalier composé de potage, viande et légumes, ainsi que le cidre, boisson habituelle de la région.
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- Comptoir agricole et commercial. — Le Comptoir agricole et commercial, société anonyme dont le siège est à Paris, 54 bis, rue de Clichy, n’est pas fabricant, en ce sens qu’il ne possède en propre aucune usine. Mais il prête un concours actif à divers fabricants , par ses relations et ses moyens particuliers et en raison des intérêts pris par lui-même, par ses administrateurs ou ses actionnaires dans divers établissements dont il favorise le développement en assurant l’écoulement de leurs produits. Il se trouve ainsi vendeur de quantités importantes d’engrais de diverses natures : tourteaux organiques moulus de Bondy, phosphates, superphosphates, sulfate de cuivre, etc.
- C’est dans cette situation que, vu son importance et quoique non fabricant, le Comptoir agricole et commercial a été admis dans la Classe 35 à l’Exposition universelle de î q o 9, et mis hors concours, ses administrateurs ayant été nommés membres du Jury dans plusieurs classes.
- MM. Pagès-Camus et Cm. — Cette Société exploite, dans l’Aisne, à Fresnay-le-Grand et à Etaves, deux gisements de craies phosphatées qui sont lavées et enrichies dans deux usines situées sur les lieux mêmes.
- Le nombre d’ouvriers employés à cette exploitation s’élève à environ i5o, sans compter deux contremaîtres chefs, un directeur et un chimiste.
- Les salaires varient de 3 fr. 5o à 5 francs, suivant les postes.
- La production des deux usines en craies phosphatées de tous titres est d’environ 30,090 tonnes par an.
- MM. Pagès-Camus et Cie exposaient également des sulfates de fer et de cuivre fabriqués dans leur usine d’Ivry-sur-Seine, qui est plus particulièrement appliquée à la carbonisation du bois en vase clos.
- Compagnie du PHOSPHO—guano. — Usines à la Rivière Saint-Sauveur (Calvados) et la Pallice-Rocheüe ( Charente-Inférieure ).
- Cette Société mise hors concours, M. Georges Lefebvre, président de son Conseil d’administration, étant membre du Jury, fabrique l’acide sulfurique nécessaire à la préparation des engrais. Ses chambres de plomb ont une capacité de 90,000 mètres cubes et produisent, suivant les saisons, de 4 à 6 kilogrammes d’acide à 53 degrés par vingt-quatre heures et par mètre cube, soit environ 35 à 4o mille tonnes par an.
- La Compagnie avait exposé une série d’engrais composés et de superphosphates minéraux, tous d’une richesse élevée en acide phosphorique soluble.
- Comité permanent du nitrate de soude du Chili. — L’utilité du nitrate de soude n’est plus scientifiquement à démontrer. Sa consommation, qui atteint, en Europe, le chiffre colossal de onze cent mille cinq cents tonnes, prouve, jusqu’à la plus éclatante évidence, que l’agriculture en a reconnu l’efficacité. Cependant, il existe encore de nombreux cultivateurs qui n’en font pas usage, soit par négligence, soit par ignorance, au grand détriment de leur propre intérêt et de l’intérêt supérieur de la fortune publique.
- Le Comité permanent du nitrate de soude du Chili s’est fondé dans un but exclusif
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- de propagande. Il ne vend pas de nitrate, il ne fait pas d affaires, mais s applique, par tous les moyens possibles, à répandre les connaissances nécessaires pour vulgariser l’utilisation agricole du nitrate et généraliser son emploi.
- Son exposition comprenait :
- i° Le plan relief de l’usine Rosario, une des plus importantes du Chili pour la production du nitrate de soude ;
- a0 Dans un monument central de 8 mètres de hauteur, une pyramide de cubes indiquant l’accroissement progressif des exportations du nitrate, ainsi que son emploi dans les divers pays d’Europe et de l’Amérique du Nord, depuis 183o ;
- 3° Des spécimens de caliche ou matière brute dont on extrait le nitrate de soude ;
- 4° Les différents types de nitrate, tels qu’on les trouve dans le commerce ;
- 5° De nombreuses photographies reproduisant les résultats obtenus avec ou sans emploi du nitrate, dans les principales cultures de céréales, de plantes sarclées et maraîchères, avec indication des excédents dus à l’emploi du nitrate associé aux autres engrais chimiques;
- 6° Des tableaux avec reproduction en relief de différentes récoltes de plantes sarclées, cultivées avec ou sans nitrate ;
- 7° Des brochures en grand nombre, rendant compte des résultats et des concours des champs de démonstration qui ont été établis dans cinquante départements, pour récompenser les agriculteurs qui ont obtenu les meilleurs résultats par l’emploi des engrais artificiels et principalement du nitrate de soude ;
- Une partie de ces brochures sont rédigées en plusieurs langues (français, anglais, allemand, russe, espagnol);
- 8° De grands tableaux avec texte indiquant le mode d’emploi, dans tous ses détails, pour obtenir le maximum de rendement par l’usage des engrais artificiels ;
- 9° Des plantes vivantes (blé, seigle, orge, avoine, sarrasin, maïs, pommes de terre et betteraves), cultivées avec et sans nitrate;
- î o° Dans des récipients, différentes quantités de grain et de tubercules, résultats proportionnés d’expériences faites par des professeurs d’agriculture ou des syndicats agricoles, dans un grand nombre de départements, avec ou sans emploi d’engrais minéraux additionnés de nitrate ;
- ii° Enfin, des collections de vues sur verre, pour projections lumineuses, qui sont distribuées gratuitement aux instituteurs pour servir à leurs cours d’adultes, dans diverses communes.
- La Compagnie de Saint-Gobain. — Fondée en 15 6 5, la Compagnie de Saint-Gobain ne s’est occupée, jusqu’au commencement du xixc siècle, que de la fabrication des glaces coulées.
- La découverte de Leblanc l’engagea à construire, en 1806, une soudière à Charle-fontaine, dans l’Aisne, pour approvisionner ses glaceries, en s’affranchissant des producteurs étrangers de soude naturelle.
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- Cette soudière fut établie plus largement à Chauny-sur-l’Oise en 1822. C’est là que Gay-Lussac, alors administrateur de la Compagnie, réalisait, en i84o, dans la fabrication de l’acide sulfurique, les perfectionnements qui l’ont rendue véritablement industrielle.
- Elle ne prit guère position sur le marché des produits chimiques, qu’à partir de 1866 avec les acides sulfurique, muriatique et nitrique et le sulfate de soude fabriqués dans l’usine d’Aubervïlliers qu’elle avait achetée d’une Compagnie anglaise vers cette époque.
- En 1872, par sa fusion avec la maison Perret frères et Obvier de Lvon, elle acquit les mines de pyrite de Chessy et Saint-Bel qui devaient abmenter ses fabrications d’acide sulfurique. Elle devenait en même temps propriétaire des grandes usines de Saint-Fons, l’Oseraie et Marennes et de plusieurs autres petites usines qui disparurent bientôt. A la même époque, elle assurait ses approvisionnements de sels par l’achat de la sabne d’Art-sur-Moselle. Peu après, elle créait l’usine de Montluçon sur des terrains dépendant de la glacerie.
- A partir de 1878, elle se lançait résolument dans la fabrication des engrais chimiques , acquérant bientôt d’importants gisements de phosphates dans la Somme et en Belgique et construisant de vastes atebers, tout en apportant de très notables amébo-rations à la conduite des appareils à acide sulfurique.
- Depuis 1889, après avoir développé tous ses étabbssements, elle a construit des usines nouvelles : en 1893 à Balaruc, sur les bords de l’Étang de Thau, en 1894 à Montargis, en 1896 à Tours et, depuis 1898, à Bayonne. Cette dernière a été mise en marche au commencement de 1901. Enfin, elle a racheté, dans les derniers mois de 1899, les usines de Bordeaux-Caudéran, Périgueux, Agen, Villefranche et Tonnay-Charente à la Société anonyme des produits chimiques agricoles qui s’est mise en liquidation.
- Actuellement, les mines de Saint-Bel produisent annuellement près de 3 2 0,0 o 0 tonnes de pyrites à haute teneur en soufre.
- Les exploitations de phosphates extraient 2ÿ5,ooo tonnes qui fournissent après préparation mécanique et lavage i34,ooo tonnes de produits à transformer.
- L’acide sulfurique est fabriqué dans les quatorze usines de Chauny, Aubervilbers, Saint-Fons, l’Oseraie, Montluçon, Marennes, Balarue, Montargis, Tours, Tonnay-Cha-rente, Caudéran, Agen, Périgueux et Bayonne, dont les 249,300 mètres cubes de chambres de plomb produisent annuellement 46 5,o 00 tonnes d’acide à 5o degrés Baumé.
- Cet acide est employé directement pour la fabrication des superphosphates ou transformé dans les Glovers en acide à 60 degrés ordinaire, ou, par concentration en chaudières de plomb, en 60 degrés blanc ou, enfin, en 66 degrés par concentration dans 97 appareils de platine, un appareil Kessler et un appareil Négrier.
- Les atebers à engrais qui couvrent une superficie totale de i64,ooo métrés carres, produisent annuellement, avec les phosphates provenant des gisements delà Compagnie et d’autres phosphates achetés en-Algérie, Tunisie ou en Amérique, 5oo,ooo tonnes d’engrais divers : superphosphates, engrais complets, engrais spéciaux, etc.
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- Nous ne parlons pas des nombreux produits chimiques fabriqués par les usines de la Compagnie pour les besoins de l’industrie.
- Nous signalerons seulement, pour terminer, comme produits utilisables par l’agriculture :
- Le soufre régénéré à Saint-Fons depuis dix ans par le traitement des marcs de soude (procédé Chanu) et les sulfates de fer et de cuivre, fabriqués dans plusieurs usines.
- En somme, le travail des usines de la Compagnie de Saint-Gobain utilise la main-d’œuvre d’environ 6,000 ouvriers, de 753 à Saint-Bel pour l’extraction des pyrites et de 1,200 aux extractions et préparations des phosphates.
- La Compagnie a créé de très nombreuses institutions de prévoyance et de bienfaisance en faveur de ses employés et ouvriers. Nous mentionnerons notamment les services médicaux gratuits pour les employés et ouvriers et leurs familles ; les logements gratuits ou à prix réduit au nombre de 3 5 0, mis à la disposition du personnel ouvrier ; les sociétés coopératives de consommation; les indemnités de 3 fr. 35 par jour accordées aux ouvriers mariés ou soutiens de famille, réservistes ou territoriaux, pendant leur période d’exercice ; les indemnités de 1 fr. 65 par jour accordées aux ouvriers célibataires, pour les mêmes causes ; les indemnités aux ouvriers malades ; les caisses de retraites ; les écoles entretenues ou subventionnées et les sociétés de musique, de tir et de gymnastique.
- Syndicat des Mines et Usines de sels potassiques de Stassfckt (Allemagne). — La potasse n’est pas moins nécessaire à la végétation que l’azote et les phosphates, seulement elle est beaucoup plus répandue dans les sols cultivés et se trouve en plus forte proportion dans le fumier de ferme, ce qui a fait longtemps méconnaître son utilité pratique.
- On sait aujourd’hui que si elle est abondante dans beaucoup de terres, elle fait au contraire presque défaut dans certaines (les craies de la Champagne pouilleuse par exemple) et que dans la plupart des terres qui en sont largement pourvues elle se trouve sous forme de silicates inaccessibles à la végétation et qui ne lui cèdent, annuellement, que de faibles quantités de potasse à mesure de leur lente décomposition sous l’influence des agents atmosphériques.
- Ces faibles proportions pouvaient suffire à l’ancienne agriculture dont les rendements étaient peu élevés. Mais dès qu’il s’agit de production intensive, la seule rémunératrice dans les conditions actuelles, la potasse est presque partout utile sinon absolument indispensable, ainsi que l’ont prouvé les nombreuses expériences que le Syndicat des Mines et Usines de sels potassiques s’efforce de vulgariser.
- Avant la découverte des gisements de Stassfurt, les sources de la potasse et de ses sels étaient presque exclusivement végétales.
- C était les cendres de bois et de plantes, les vinasses des distilleries de betteraves et de mêlasses de sucrerie et les eaux de lavage de la toison des moutons. A ces sources plus ou moins anciennes étaient venues s’ajouter plus récemment, à la suite des savantes
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- études du chimiste français Balard, les eaux mères des marais salants et, par conséquent, les eaux de la mer. Mais ces diverses sources, qui pouvaient suffire aux besoins industriels, seraient restées indéfiniment impuissantes à l’égard de l’agriculture, tant à cause de l’insuffisance des quantités produites que par les prix de revient beaucoup trop élevés des sels potassiques obtenus.
- C’est incontestablement la découverte et l’exploitation bien entendue des gisements de Stassfurt qui ont mis la potasse à la portée de l’agriculture.
- Les diverses maisons qui se sont successivement fondées pour exploiter, sur des points divers, cet immense gisement, se sont groupées en un puissant Syndicat qui avait exposé :
- i° Une collection de minéraux extraits des gisements de Stassfurt;
- a° La'série des engrais fabriqués dans les usines du Syndicat à l’aide de ces minéraux ;
- 3° Deux tourniquets contenant 64 photographies envoyées au Syndicat de Stassfurt par les correspondants de la Section agricole, qui organisent dans tous les pays (Allemagne, France, Hongrie, Amérique, etc.) des essais d’engrais sur les plantes cultivées ;
- 4° Deux grands tableaux représentant l’action des sels de potasse sur la betterave (expériences de la Station agronomique de Bernbourg, Allemagne) et sur les arbres fruitiers (expériences de Feldbrunnen); ces tableaux contiennent aussi des graphiques qui montrent les progrès de la consommation des sels de potasse par l’agriculture des différents pays cultivés et la répartition des quantités de potasse consommées, par rapport à la surface et à la population ;
- 5° Une série de flacons renfermant des échantillons de fruits obtenus avec diverses fumures : sans engrais, fumier, engrais chimiques sans potasse, et engrais complets ;
- 6° Un modèle des petites collections d’études que le Syndicat envoie franco et gratis aux écoles d’agriculture et aux instituteurs qui les demandent.
- Les résultats de l’exploitation ainsi que de nombreuses expériences agricoles établissant l’efficacité des sels de potasse employés comme engrais ont été publiés dans une brochure qui a été mise à la disposition du public pendant l’Exposition.
- Le gisement de Stassfurt était primitivement une mine de sel gemme ayant produit, de 185701860, de 12,000 à 3o,ooo tonnes de sel. C’est à partir de 1861 que l’on commence à extraire le principal minéral potassique, la Carnalite, qui passe de 2,2 6 3 tonnes en 1861 aux quantités suivantes :
- En 1869 (en nombre rond)................................. 212,000 tonnes.
- En 1879.................................................. 610,000
- En 1889..........:.................................... 799’000
- En 1899............................................... i,318,800 *
- A ce minéral viennent s’ajouter successivement la Kiessérite a partir de 1862, la Boracite a partir de i864, la Kaïnite, le Hartsalz et la Schœnite a partir de 1866, et
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- enfin la Sylvinite à partir de 1888. Ces divers minéraux ajoutés à la Carnalite, forment pour l’année 1899 un total de 9,484,000 tonnes de minéraux potassiques.
- Ces produits simplement pulvérisés sont livrés à l’agriculture qui en a utilisé, en 1899.
- 1,096,000 tonnes dont 776,000 pour l’Allemagne et 3ao,ooo tonnes seulement pour les autres pays, à cause des frais de transport qui grèvent trop fortement ces produits naturels dont la richesse en potasse est peu élevée.
- Pour les pays plus éloignés, le Syndicat fabrique, dans ses usines, au moyen des minéraux naturels, des sels de potasse concentrés (chlorure, sulfate, etc.), dont la production s’est élevée en 1899 à t,388,000 tonnes.
- En somme, la consommation totale des sels de Stassfurt par l’agriculture, exprimée en potasse pure (K'20), s’est élevée en 1899 à 1 16,000 tonnes, alors quelle n’atteignait en 1893 que 65,ooo tonnes. Elle a donc presque doublé en quatre ans.
- Les Scories de déphosphoration de la fonte. (Phosphates métallurgiques ou Phosphates Thomas). — On sait que les scories phosphatées ne sont autre chose que le laitier produit dans la fabrication de l’acier suivant le procédé Thomas Gilchrist, procédé qui consiste à oxyder partiellement la fonte en fusion au moyen d’un courant d’air insufflé par de puissantes machines, en présence d’un excès de chaux et de magnésie.
- Pendant que le carbone de la fonte se brûle pour donner de l’acide carbonique, le silicium, le manganèse s’oxydent et forment de la silice et de l’oxyde de manganèse et ensuite, le phosphore contenu dans le minerai de fer et retenu par la fonte à l’état de phosphure se transforme en acide phosphorique qui se fixe sur la chaux et la magnésie. Cette combinaison entre en fusion et forme une scorie liquide retenant la silice et le manganèse. On l’écoule dans des wagonnets et, par refroidissement, elle forme une masse pierreuse et très dure qui est ensuite pulvérisée dans des moulins à boulets d’acier. Après tamisage, elle est ensachée pour être livrée à l’agriculture. De nombreuses expériences ont établi la grande utilité de ces scories dont la richesse en acide phosphorique est, en moyenne, de i5 à 18 p. îoo et qui contiennent, en outre, des silicates de fer, de manganèse , de chaux et de magnésie avec un grand excès de chaux pouvant aller jusqu’à 45 a 5o p. 1 00. Il va sans dire que la fabrication de ces scories est toujours un accessoire de la production même de Tacier et devient, en général, une dépendance des aciéries.
- Dans certains cas cependant, ces scories brutes sont vendues à des usines d’engrais qui en opèrent la pulvérisation, ainsi que nous l’avons constaté ci-dessus, pour les usines de MM. Dior frères et fils, de Granville.
- Le procédé Thomas Gilchrist, tout en apportant une amélioration fort importante à 1 industrie de Tacier, lui permettant d’utiliser, à la production de cette précieuse matière, les minerais riches en phosphore qui, auparavant, devaient être rejetés, a rendu en même temps un immense service à l’agriculture en lui fournissant des phosphates dont l’efficacité, a richesse égale, est très supérieure à celle des phosphates naturels à peu près égale a celle des superphosphates et qui peuvent être livrés à des prix relativement bas,cespro-
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- duits n’étant que les résidus d’une autre industrie et n’ayant à subir que les frais spéciaux de la pulvérisation.
- Le Jury de la Classe 35, appréciant la haute valeur de l’intervention des usines métallurgiques dans la production d’un engrais d’une aussi grande utilité, a décerné la médaille d’or aux divers exposants de ce genre de produit dont la consommation s’est élevée, en 1889, à 166,000 tonnes pour la France seulement et à 1,646,000 tonnes pour l’Europe entière.
- Les maisons exposantes étaient :
- Les Sociétés réunies des Phosphates Thomas (section agricole) ;
- La Société des aciéries de Longwy ;
- MM. Schneider et G16, du Creusot;
- MM. Martin and fils et Cie, à Jœuf.
- La Société des Aciéries du Nord et de l’Est , 5, rue d’Antin, à Paris, qui exposait dans la Classe 39, a obtenu aussi une médaille d’or pour ses scories de déphosphoration.
- Les Sociétés réunies des Phosphates Thomas (Section agricole). — Cette Société, qui écoule les scories produites dans les trois usines françaises de Villerupt, Pompey et Plo-mécourt, enalivréàla consommation, pendant Tannée 1900,environ 10 0,0 00 tonnes, soit plus de la moitié de la consommation française.
- Les trois usines occupent au broyage des scories environ 200 ouvriers, dont un certain nombre, qu’il serait difficile de préciser, travaille tantôt aux moulins à scories, tantôt aux diverses opérations des aciéries.
- L’exposition des Sociétés réunies présentait aux yeux des visiteurs du pavillon des engrais toute l’histoire de la fabrication des scories au moyen d’une série d’échantillons comprenant : le minerai de fer phosphoreux utilisé, la dolomie (carbonate de chaux et de magnésie) employée pour enlever Tacide phosphorique à la fonte, les divers produits que Ton ajoute à la fonte pour donnera Tacier la plus haute qualité possible, la fonte Thomas elle-même, les scories extraites du convertisseur, les boulets servant à les broyer (les uns neufs, les autres usés par le broyage), les tamis servant au tamisage des scories moulues, etc.
- La section agricole avait joint à son exposition un mémoire présentant de nombreux résultats culturaux obtenus comparativement avec et sans scories, d’importants renseignements statistiques et l’indication des divers moyens de propagande quelle emploie pour répandre l’usage de ce précieux engrais, tels que champs d’expériences pour lesquels elle fournit gratuitement les engrais nécessaires, concours avec médailles et même prix en argent, collections d’engrais pour les musées scolaires, conférences, etc.
- La Société des Aciéries de Longwy, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle). — Cette Société produit annuellement 5o,ooo tonnes de scories moulues dont 3o,ooo
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- environ sont écoulées dans les départements de l’est, de l’ouest et du centre de la France, 20,000 tonnes ont été exportées en 1900.
- Le service spécial de la pulvérisation des scories occupe douze moulins à boulets, actionnés par une machine de 170 chevaux de force et 65 ouvriers, qui participent à tous les avantages des institutions de prévoyance créées en faveur du nombreux personnel utilisé par cette puissante Société métallurgique.
- Elle avait exposé, au pavillon des engrais, divers échantillons de scories moulues et des graphiques donnant les résultats obtenus avec divers engrais phosphatés, dans les expériences du laboratoire agricole de Darmstad, et la production d’année en année, de la production des usines delà Société depuis ±885 jusqu’à 1900.
- La Société du Creusot (MM. Schneider et G*6). — Pour cette très puissante Société métallurgique, la fabrication des scories n’est qu’un bien petit accessoire, car sa production annuelle ne dépasse guère 12,000 tonnes. Cependant elle n’a rien négligé pour donner à ce service toute l’importance qu’il mérite à cause de l’intérêt agricole qu’il est destiné à satisfaire.
- C’est principalement dans les départements de l’Ain et Saône-et-Loire que s’écoule cette production, soit par vente directe aux agriculteurs, soit aux syndicats agricoles.
- Le contrôle de la teneur des produits est entouré des soins les plus minutieux. Les constatations du laboratoire montrent que la richesse en acide phosphorique est pratiquement deiiài5p. 100. Cependant, comme il est quelquefois arrivé, au début, quelle s’est trouvée inférieure à 14 et aussi supérieure à 16, on a continué à indiquer 12 et 18 comme limites extrêmes de ses variations.
- La proportion de chaux est d’environ 5o p. 100.
- Le degré de finesse obtenu au broyage est de 75 p. 100 passant au tamis n° 100 (ayant 100 mailles au pouce).
- MM. Schneider et CK s’occupent avec une grande sollicitude de la situation matérielle et morale de leur personnel. Ils ont créé, dans ce but, tout un système d’institutions de prévoyance sur lesquelles nous n’avons pas à insister ici, puisqu’elles leur ont valu une série de médailles d’or dans les Classes 6, 101, 105, 106 et 108 et deux grands prix dans les Classes 102 et 109, dont les rapports en donneront, sans aucun doute, la description. Il nous suffira de dire, en ce qui concerne la Classe B 5, que les ouvriers employés à la préparation des scories participent aux avantages de toutes ces institutions.
- MM. S. Martinand fils et Ck, à Jœuf (Meurthe-et-Moselle). — Importateurs de nitrate de soude et de kainite, MM. Martinand fils et Ck se sont fait une spécialité de la préparation des scories. Ils occupent à ce travail Ao ouvriers qui sont payés à raison de 4 fr. 5o par jour.
- Les quantités produites par an s’élèvent à environ S0,000 tonnes.
- Ces messieurs ont contribué au développement de la consommation des scories par de nombreux champs d’expériences, des conférences, des brochures, etc.
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- En raison de la diversité d’origine des ouvriers qu’ils emploient et de leur peu de stabilité, ils n’ont encore pu réussir à fonder aucune institution de prévoyance. Une caisse spéciale, alimentée par leurs soins, pare aux plus pressants besoins. En outre, ils assurent le médecin et les remèdes aux ouvriers malades ainsi qu’à leurs familles.
- Société des produits chimiques de Marseille-l’Estaque. —Cette Société avait exposé, au pavillon des engrais, des superphosphates minéraux et des cendres d’os, des os dégé-latinés, des superphosphates de noir de raffineries, des engrais chimiques pour diverses cultures, du sulfate de 1er, du sulfate de cuivre, du soufre sublimé et du soufre naissant, tous produits de sa fabrication.
- Fondée d’abord sous la dénomination de Compagnie d’exploitation des minerais du Rio-Tinto, cette Société a été constituée en décembre 1881, sous sa nouvelle dénomination, et son usine de l’Estaque, près Marseille, construite aussitôt après, entrait en plein fonctionnement vers la fin de 1885. Cette usine a successivement reçu de notables améliorations et agrandissements pour se mettre en état de répondre aux demandes du commerce. Située à 10 kilomètres de Marseille et au bord de la mer, cette usine possède des ateliers couvrant environ 8,000 mètres carrés de terrain et un lot de constructions et dépendances qui n’occupe pas moins de cent mille mètres carrés, pris dans une propriété de cent hectares appartenant à la Société. Elle occupe en moyenne 45o à 500 ouvriers, suivant les époques de l’année.
- Les prix de la journée de travail de dix heures sont de 3 francs pour les manœuvres, à francs pour les ouvriers et de 5 à 7 francs pour les ouvriers spéciaux (maçons, mécaniciens, charpentiers, etc.).
- L’usine, entièrement éclairée à l’électricité, possède 2 â machines motrices desservies par deux chaudières développant ensemble 700 chevaux de force.
- La fabrication de l’aeide sulfurique se fait dans deux corps d’appareils ayant ensemble une capacité de 12,000 mètres cubes de chambres de plomb. Une faible partie de leur production est livrée en nature au commerce et le surplus est employé à la fabrication des superphosphates, sulfates de cuivre, de fer, etc.
- La fabrication des engrais chimiques occupe de vastes ateliers pouvant emmagasiner de 10,000 à 20,000 tonnes de matières premières et produits fabriqués. Elle livre à l’agriculture annuellement, tant en France qu’à l’exportation, 10,000 tonnes de superphosphates, 4,ooo tonnes de sulfate de cuivre, 3,ooo tonnes de sulfate de fer et 2,5oo tonnes de soufre sublimé.
- Le soufre sublimé est fabriqué par un procédé nouveau qui le donne plus léger et plus adhérent et, par conséquent, plus efficace que par la méthode ordinaire. L’usine de l’Estaque fabrique également du soufre naissant contenant 60 p. 100 de soufre dont une grande partie à l’état de sulfures qui agissent très efficacement contre l’oïdium. Ce soufre naissant donne également de bons résultats contre les larves de 1 altise, de la pyrale, de la cochylis et autres insectes nuisibles à la vigne.
- La Société a créé une caisse de secours donnant gratuitement aux ouvriers et a leurs
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- familles les soins médicaux et les remèdes et médicaments nécessaires. Elle alloue en outre des primes annuelles aux ouvriers qui ont séjourné plus de trois ans a 1 usine. Ces primes augmentent tous les ans dans des proportions variant d’apres 1 ancienneté, les charges de famille et l’importance des services rendus.
- MM. Pilon frères, J. Buffet et H. Durand Gasselin, à Nantes.— Ces messieurs, qui forment entre eux une société en nom collectif, possèdent deux usines, l’une à Nantes, l’autre à Chantenay-sur-Loire, près de Nantes.
- Fondées en i843 par M. Pilon père et destinées, à cette époque, à la fabrication presque exclusive du noir animal pour les importantes raffineries établies à Nantes, par suite des modifications successives nécessitées parles progrès de l’industrie, elles se sont peu à peu transformées en fabriques de produits chimiques, tout en continuant la fabrication du noir animal dont la consommation, bien que fortement réduite, est encore assez importante pour utiliser les appareils spéciaux primitivement établis à cet effet.
- L’acide sulfurique, utilisé à la fabrication des superphosphates minéraux et d’os, est produit par un appareil de chambres de plomb, à raison de 3o,ooo kilogrammes par jour, soit i o,ooo tonnes par an, dont une faible partie est vendue en nature sur place.
- Les os étant la principale matière première des diverses fabrications des usines, elles en utilisent 12,000 à i3,ooo tonnes par an, tant pour la production du noir que pour celle du suif et de la colle. 650 à 700 tonnes de suif sont livrées annuellement à la savonnerie. Les os dégraissés employés à la fabrication de la colle donnent, comme résidus, des os dégélatinés qui sont transformés en superphosphates.
- Les os destinés à la production du noir sont calcinés en vase clos, et les gaz ammoniacaux qui en résultent sont recueillis dans l’acide sulfurique et produisent annuellement environ A00 tonnes de sulfate d’ammoniaque.
- Les superphosphates tant d’os que minéraux, le sulfate d’ammoniaque et les divers * engrais fabriqués forment annuellement un total de 18,000 à 20,000 tonnes de produits livrés à l’agriculture.
- Les deux usines emploient 35o à 450 ouvriers, suivant la saison. Elles couvrent une superficie de 4y,200 mètres de terrain et utilisent une force motrice de 55o chevaux.
- M. A. Tancrède (Successeur de MM. Tancrède frères, à Paris). — La maison Tan-crède avait été fondée par M. Tancrède père, en i836, pour utiliser les os provenant des cuisines de Paris à la production du noir animal pour les fabriques de sucre et pour les raffineries. De même que pour MM. Pilon frères, Buffet et Durand-Gasselin, de Nantes, l’usine Tancrède a dû s’agrandir successivement et se mettre à fabriquer des engrais, d’abord pour utiliser les résidus d’os et ensuite pour satisfaire à la demande agricole qui ne cessait de se développer. La fabrication d’engrais exigeant l’emploi de grandes quantités d’acide sulfurique, il est devenu nécessaire de monter des chambres de plomb qui produisent actuellement 3o,ooo kilogrammes d’acide par jour.
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- L’usine de M. A.Tancrède est située à Aubervilliers, sur un terrain de 4o,ooo mètres carrés. Elle est reliée au réseau des chemins de fer par des voies ferrées qui la limitent sur trois côtés.
- Le quatrième est en bordure sur le canal Saint-Denis où elle possède un port, et elle a son entrée sur une route nationale, ce qui assure les plus grandes facilités tant pour la réception des matières premières que pour l’expédition des produits fabriqués.
- Cette usine modèle, munie des appareils les plus perfectionnés, tant pour le travail des os que pour la fabrication des superphosphates et engrais, occupe environ 3oo ouvriers et ouvrières dont le salaire varie entre 5 et 7 francs par jour pour les hommes et de 2 fr. 70 à 3 fr. 4o pour les femmes. Elle emploie 9 machines à vapeur utilisant ensemble une force de 600 chevaux produite par 10 générateurs d’une force totale de 1,000 chevaux-vapeur. Elle livre à l’agriculture de 20,000 à 3o,ooo tonnes de superphosphates et engrais complets à base d’os ou de phosphates minéraux.
- Ayant été les premiers à granuler les os pour les convertir en noir, MM. Tancrède furent aussi les premiers à livrer à l’agriculture la poudre d’os, résidu de ce travail, et ils ont été aussi les premiers à transformer ces mêmes poudres d’os en superphosphate.
- Les ouvriers de l’usine Tancrède ont toujours été assurés contre les accidents, sans qu’ils participent aux frais et ils ont toujours eu, en cas de maladie, les soins du médecin et les médicaments aux frais exclusifs de la maison.
- M. Livet, à Aubervilliers. —L’usine de M. Linet occupe une superficie de k 0,0 0 0 mètres carrés (10, rue de la Haie-Coq). Elle est reliée au canal Saint-Denis et au Chemin de fer du Nord par un réseau de voies ferrées de i,5oo mètres de développement.
- Sa principale fabrication est celle des superphosphates. Elle y utilise les phosphates et les craies phosphatées de la Somme et ceux de la Belgique et du Tennessée (Amérique). Ils lui arrivent par bateaux ou trains spéciaux de 3oo à 4oo tonnes et sont reçus dans un hall de 2,5 00 mètres carrés où ils sont classés suivant leur composition et où s’effectue le broyage des phosphates en roches.
- Le matériel de fabrication comprend : k malaxeurs électriques mobiles sur rails pouvant alimenter quotidiennement 12 chambres de 3 0 tonnes chacune ; deux séchoirs par lesquels passe la totalité du superphosphate fabriqué et 16 broyeurs ensacheurs qui le pulvérisent et le réduisent à la finesse voulue au moment de son emploi. D immenses magasins, partagés en cases, permettent de constituer, avant chaque saison d expédition, un stock de 4o,ooo tonnes.
- La production annuelle de l’usine, y compris les superphosphates d’os etlesphospho-guanos, s’élève à 100,000 tonnes.
- La fabrication est journellement contrôlée, dans un laboratoire d analyses, par un chimiste chef assisté de deux chimistes adjoints.
- En outre de la fabrication des superphosphates et des phosphoguanos, la préparation des engrais composés, la torréfaction et le broyage de la corne, le broyage des os, du sang et de la viande desséchés ont pris, à l’usine, une importance considérable.
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- La force motrice est produite par 7 chaudières et 7 machines à vapeur d’une puissance totale de 700 chevaux. Cette puissance est transformée en énergie électrique par des dynamo-génératrices et distribuée sous forme de courants à basse tension, aux cinquante moteurs électriques de l’usine.
- Le personnel varie, suivant les époques, de 3oo à 4oo ouvriers.
- Les salaires sont, en moyenne, de 6 francs par jour pour les manœuvres et hommes d’équipe, et de 9 francs pour les ouvriers de fabrication.
- Une caisse de secours, fondée par M. Linet, assure aux ouvriers les visites médicales et les médicaments gratuitement, ainsi que le demi-salaire et, en cas d’accident, un secours supplémentaire ajouté à l’indemnité légale.
- Comme complément de la fabrication des engrais, M. Linet a installé, dans son usine, la fabrication de la plupart des produits chimiques utilisés en agriculture. Le plus important est le sulfate de cuivre dont la production atteint déjà Aoo à 500 tonnes par an.
- Il fabrique également une bouillie cuprique en poudre qui se délaye instantanément dans l’eau et qui donne du cuivre à deux états : soluble dont l’efficacité anticrvp-togamique est immédiate et insoluble qui reste sur les feuilles comme préservatif d’avenir.
- Enfin, M. Linet a mis en évidence l’utilité du nitrate de cuivre pour la destruction des sanves, ravenelles et autres mauvaises herbes, dans les céréales, et il a organisé la fabrication de ce sel qui, jusque-là, n’avait pas d’emploi industriel.
- MM. Schloesisg frères et CK, à Marseille. — Fondée en i846, la maison Schlœsing frères et Cie fut, pendant près d’un demi-siècle, à la tête du commerce d’importation de Marseille.
- La première elle a introduit en Europe les graines de sésame de Bombay et les blés de l’Inde, initiative qui fut des plus profitables au commerce français.
- En 1879, Pour tirer parti d’une découverte de leur frère, M. Théophile Schlœsing, membre de l’Institut, MM. Schlœsing frères et (^joignirent à leur commerce d’importation l’industrie de produits chimiques agricoles. Cette branche nouvelle devait, dès lors, absorber la plus grande somme de leur activité et, en 1893, elle avait pris un tel développement que, pour s’y donner complètement, ils cédèrent leur commerce d’importation à une autre maison.
- La maison Schlœsing frères fut une des premières à vulgariser l’emploi des engrais chimiques dans le midi de la France.
- Elle possède aujourd’hui quatre usines qui occupent ensemble environ 3oo ouvriers dont le salaire moyen est de 3 francs par jour.
- Ce sont :
- 1° L usine de la Madrague (Marseille-Arenc), qui comprend une fabrication de sulfate dammoniaque, une fabrication de superphosphates et engrais composés et une fabrication de bouillie bordelaise et de soufre précipité.
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- a° L’usine de Septèmes (Bouches-du-Rhône), qui produit 6,000 tonnes de superphosphates et 3,ooo tonnes de sulfate de fer.
- 3° L’usine de l’Epi, à Avignon (Vaucluse), qui produit 5,ooo tonnes de superphosphates.
- k° L’usine de la Cabucelle ( Marseille-Saint-Louis), que MM. Schlœsing frères et CK ont, jusqu’à ce jour, exploitée de compte à demi avec la maison A. Biain et C*\ Cette usine produit i5,ooo tonnes de tourteaux sulfurés et i,5oo tonnes d’huiles sulfurées.
- Dans une petite usine de démonstration, établie à Aigues-Mortes, dans les terrains de la Compagnie des Salins du Midi, MM. Schlœsing frères et Cfe ont fait la preuve industrielle du procédé de leur parent, M. Théophile Schlœsing, pour l’extraction de la magnésie de l’eau de mer.
- Ces messieurs se sont particulièrement appliqués à développer l’emploi des produits utiles à la viticulture, notamment du soufre précipité, d’une bouillie bordelaise à poudre unique, des levures sélectionnées et du sulfitartre.
- Société de Lowitsch (Russie-Pologne). — Cette Société s’est fondée en 189 5, dans le but d’utiliser les richesses minières de la Russie, tant en pyrites qu’en phosphates, à la production des engrais chimiques, encore peu utilisés par l’agriculture russe à cette époque, mais dont on devait prévoir une rapide extension.
- L’usine créée par la Société de Lowitsch est une des plus importantes parmi celles qui s’occupent de ce genre de produits. Elle est établie sur un terrain de 65 hectares appartenant à la Société. Le bâtiment principal couvre 2 hectares et les bâtiments accessoires (fabrique d’acide muriatique et de sulfate de soudé, magasins, réfectoire des ouvriers, bureaux de la direction, maisons d’habitation des ingénieurs, contremaîtres et ouvriers) occupent une surface triple.
- Elle est reliée au chemin de fer par un embranchement spécial appartenant à la Société. Le mouvement d’entrée des matières premières et de sortie des produits fabriqués est de 6,000 wagons par an. Le nombre des ouvriers occupés est de 3oo et celui des ingénieurs, chimistes, employés et contremaîtres de Ao.
- Elle possède 16,000 mètres cubes de chambre de plomb, produisant annuellement jusqu’à 20,000 tonnes d’acide sulfurique brut à 62 degrés B. La plus grande partie de cet acide est employée à la fabrication du superphosphate dont l’usine produit annuellement 26,000 tonnes. Le surplus est en partie concentré dans deux appareils en platine produisant 4,5oo tonnes par an d’acide à 66 degrés B. Le reste sert à faire divers produits chimiques parmi lesquels le sulfate de fer et le sulfate de cuivre, qui sont également destinés aux usages agricoles.
- La force motrice nécessaire, tant pour actionner les diverses machines que pour fournir l’éclairage électrique de l’usine, est donnée par deux machines a vapeur, lune de 120 et l’autre de 4o chevaux de force.
- La Société de Lowitsch exploite elle-même les mines de phosphates de Podolie qui
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- lui fournissent, annuellement, jusqu’à 20,000 tonnes de phosphates qu’elle a été la première à utiliser pour la production du superphosphate.
- Une collection géologique complète des formations de ces phosphates, accompagnée d’une notice explicative, était exposée avec les divers engrais et produits chimiques de la Société.
- Bien que de création récente, la Société de Lowitsch a su donner une grande impulsion au travail de son usine et lui ouvrir des débouchés suffisants pour écouler ses produits. Elle n’a rien négligé pour assurer la salubrité du travail et le bien-être de ses ouvriers. Elle a constitué une caisse de prévoyance et de secours dont les statuts étaient joints à son exposition. Des bains ont été installés dans l’usine à l’usage des employés et ouvriers. Ceux-ci ont un réfectoire où ils prennent leur repas. 11 existe un service médical gratuit pour les employés, ouvriers et leurs familles avec ambulance et pharmacie. Tous les ouvriers sont assurés contre les accidents, aux frais de la Société. Enfin, un certain nombre d’habitations ouvrières, dont les types étaient exposés, sont déjà construites et la Société est en train d’augmenter ces installations.
- M. Poisson (Etienne), industriel à Saint-Maur (Indre). — M. Poisson exploite une très importante ferme, dans laquelle il existe des fours à chaux situés à proximité de la ligne du chemin de fer de Tours à Châteauroux.
- La production des fours atteint un très gros tonnage de chaux destinée à l’agriculture et qui trouve son emploi dans l’Indre, le Loir-et-Cher, le Loiret, le Cher, l’Ailier, la Creuse et la Haute-Vienne.
- Grâce à une direction intelligente, les produits de cette exploitation sont livrés à des conditions qui assurent leur complet écoulement, en rendant l’entreprise très prospère.
- MM. Max Jacques et Cie, à Salomé (Nord). — Ces messieurs sont des ingénieurs qui ont créé des appareils spéciaux pour l’extraction de l’huile contenue dans les graines, au moyen d’un dissolvant approprié, volatil à une température assez basse pour que Thuile n’en puisse être altérée. Il en résulte que le dissolvant est intégralement séparable de Thuile et peut être régénéré pour servir en quelque sorte indéfiniment, presque sans déperdition.
- MM. Max Jacques et Cie ont établi, à Salomé (Nord), une usine qui occupe une vingtaine d’ouvriers payés 3 fr. 5o par journée de 12 heures. Cette usine, dont le but essentiel est de montrer la marche des appareils et la perfection de leur travail, produit annuellement 2,000 tonnes de tourteaux très supérieurs aux tourteaux de presse, au point de vue engrais, parce qu’ils sont beaucoup mieux déshuilés et partant, plus riches en principes fertilisants (azote, acide phosphorique et potasse). Au surplus, ils se présentent sous une forme granulée n’exigeant aucun travail préalable à l’épandage, lequel se fait avec grande facilité.
- C’est cette production particulière de tourteaux pour engrais que le Jury de la
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- Classe 35 a entendu récompenser, la question de l’huilerie ressortissant à une autre classe.
- MM. Delayen père et fies et C”, à Beauvais. — L’établissement de MM. Delayen n’avait d’abord été qu’une entreprise de vidange et un ateber d’équarrissage. En 1886, M. Delayen père, ne voulant plus s’en tenir à l’installation rudimentaire de ses prédécesseurs, établit son industrie sur un nouvel emplacement, à Voisinlieu, aux portes de Beauvais. C’est là qu’il adjoignit au dépôt de vidange et au clos d’équarrissage une importante fabrique d’engrais organiques dont il a exposé les produits.
- Les viandes, les os, le sang, les cornes, cuits et torréfiés dans des autoclaves et desséchés dans des fours, fournissent un produit riche en azote et qui forme la base de tous les engrais fabriqués par la maison. Aux déchets d’équarrissage devenus bientôt insuffisants, on adjoignit bientôt les déchets d’os provenant des fabriques de brosses et de boutons, nombreuses dans la région. Ces déchets furent en partie transformés en superphosphates et, en partie, en noir animal pour les raffineries, dans lesquelles ces noirs, après avoir servi, furent repris pour être également traités par l’acide sulfurique et changés en superphosphate à introduire dans les engrais organiques. Les déchets de cuir des fabriques de chaussures sont également utilisés pour donner de l’azote, après avoir subi un traitement destiné à le rendre assimilable.
- Tous ces déchets habilement manipulés, analysés dans un laboratoire annexé à l’usine, sont pulvérisés et mélangés dans les proportions voulues pour produire les engrais que MM. Delayen et CK livrent à l’agriculture et dont ils démontrent l’efficacité, dans une ferme de deux cents hectares, dont ils ont entrepris l’exploitation et qui entoure pour ainsi dire leur usine.
- Les deux entreprises, se prêtant un mutuel appui, ont acquis un grande prospérité.
- Union de la Boucherie ex gros de Paris, rue de la Haie-Coq, 44, à Aubervilliers. — MM. les bouchers en gros, de Paris, ont eu l’idée heureuse de former entre eux une Société anonyme à capital variable, pour la production d’engrais au moyen de leurs abondants déchets d’abattoir : sang, viande, corne et os.
- Ces déchets sont recueillis avec soin et réunis dans une usine importante, où ils subissent les préparations nécessaires pour les amener à la forme pulvérulente facilitant leur épandage. Le sang est coagulé par le sulfate de peroxyde de fer et desséché, puis réduit en poudre. Les os et la corne sont traités par la vapeur surchauffée, les viandes sont desséchées et pulvérisées, et ces divers produits sont ensuite mélangés en diverses proportions avec addition de sulfate de fer, de sels de potasse solubles et de sulfate de chaux (plâtre).
- Dans une notice spéciale, MM. Riffaut et Boullier, directeurs de l’usine de la Société, donnent la composition en matières premières des divers types d’engrais qu’ils offrent à l’agriculture. Nous n’y trouvons pas l’indication de leurs richesses, en éléments utiles, exprimées suivant les exigences de la loi de 1888, et du règlement d administration
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- publique qui l’a complétée. Nous ne saurions trop engager ces messieurs à combler cette lacune à l’avenir.
- En outre de ses engrais et matières premières de provenance animale (viande pure, sang cristallisé, phosphates d’os, poudres d’os verts et dégélatinés), la Société exposait divers autres produits de sa fabrication, destinés plutôt à l’industrie qu’à l’agriculture et parmi lesquels nous citerons seulement la poudre de sang phosphatée pour la nourriture des animaux, l’albumine du sang et la poudre de sang pour la clarification des vins.
- Union mutuelle des Propriétaires lyonnais pour la Vidange. — Cette Société exposait le plan en relief de la région desservie par les canalisations qu’elle a créées dans la banlieue lyonnaise, pour le transport et l’emploi des vidanges de la ville de Lyon à l’état liquide, ainsi que des champs d’épandage pour l’utilisation agricole de ces vidanges.
- Elle a doté la ville de Lyon d’un excellent système de vidange, quelle a organisé avec tous les perfectionnements possibles, en créant un réseau de canalisation de refoulement de 5i kilomètres et un réseau d’aspiration par le vide de 4,6oo mètres.
- La masse d’eau utilisée par la ville pour assurer la propreté de ses installations est telle, qu’il ne faut plus songer à faire l’épandage des eaux vannes au moyen de chevaux. Elles ne peuvent être utilisées que par voie d’irrigation au moyen de rigoles convenablement disposées. Aussi, autant pour indiquer la méthode à suivre que pour utiliser une partie au moins de ses eaux vannes, la Société s’est-elle décidée à créer une Société latérale qui a acheté des domaines d’une superficie totale de 121 hectares, où elle a organisé la culture de presque toutes les plantes de la région.
- Les installations de l’Union mutuelle sont telles, qu’elle peut fournir au cultivateur, sur sa demande, soit des eaux riches, contenant 3 p. 1000 d’azote ammoniacal, soit des eaux beaucoup moins chargées, soit même de l'eau pure du Rhône. On voit tout le parti que la culture maraîchère, si importante autour d’une grande ville, pourra tirer de ce système d’irrigation plus ou moins fertilisant, suivant les besoins et la volonté des chefs de culture.
- Mme la Princesse O. P. Dolgorouky (Russie). — La fabrique de Zémetschina appartenant à Mme la Princesse Dolgorouky, fondée en 18~5, pour la préparation de la farine d’os crus, spécialement destinée à être employée comme engrais sur les terres de la propriété de Zémetschina, ne produisait annuellement que 19,000 pouds de farine d’os non dégélatinés, en 1880, et que 26,000 pouds de 1880 à 1885.
- En 1886, une fabrication de colle fut établie et, en 1892, l’usine travaillait 110,000 pouds d’os.
- En 1895, la fabrique fut agrandie et améliorée par l’introduction des procédés et des appareils les plus perfectionnés. Les os furent dégraissés à la benzine et le travail atteignit i,5oo pouds d’os par jour, soit 54o,ooo pouds par an.
- La propriété de Zémetschina consomme environ 25,000 tonnes par an de poudre
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- d’os comme engrais. Le surplus est vendu aux agriculteurs des provinces Baltiques pour la plus grande partie.
- Une quantité relativement inférieure est employée dans le sud de la Russie.
- L’usine possède un laboratoire dont les analyses ont donné, de 1891 à 1895, en moyenne :
- i° Pour la poudre d’os dégélatinée :
- Acide phosphorique
- Azote............
- 2° Pour la poudre d’os non dégélatinée :
- Acide phosphorique.......................................... 21,25 p. 100.
- Azote....................................................... 4,51
- Les farines d’os ordinaires sont blutées au tamis n° 70. La plus fine passe au tamis n° 10 0 et même n° 120.
- En outre des produits d’os, la fabrique avait également exposé ses produits de mouture de phosphates de chaux obtenus des phosphorites calcinées. Ces poudres contiennent de 12 à 20 p. 100 d’acide phosphorique et o,52 à 0,82 de potasse.
- M. le baron de Lestrange. — M. le Baron de Lestrange, propriétaire à Lancosme, commune de Vendœuvres (Indre), possède, au Coudreau, une importante exploitation de fours à chaux dont les produits sont destinés à l’agriculture.
- Mme Veuve Derome, à Bavay (Nord). — La maison Derome avait exposé plusieurs instruments de culture (semoirs à double effet, fouilleuse amendeuse) qui ont été jugés par les jurés compétents. Mais cette maison fabriquant également des engrais, nous tenons à faire ressortir ici les mérites spéciaux qui lui ont valu, dans diverses expositions, des récompenses supérieures à celle que lui a attribuée le Jury de la Classe 35, qui s’est borné à l’examen de ses instruments au point de vue purement mécanique.
- M. Derome, l’ancien chef de la maison, était plus encore agriculteur que mécanicien. Il avait compris, de bonne heure, tout le parti qu’une culture intelligente pouvait tirer de l’emploi des engrais chimiques et avait créé des champs d’expérience et des cultures pour en démontrer l’utilité.
- Longtemps avant que M. Schlœsing ait publié ses recherches sur l’influence de la place qu’occupe l’engrais dans le sol, M. Derome avait compris que l’engrais placé au-dessous de la graine, afin que les jeunes racines puissent l’absorber aussitôt qu’elles sont formées, devait exercer une influence bien plus grande sur la croissance des plantes que lorsqu’il est disséminé dans une masse de terre que les racines n’envahiront que beaucoup plus tard. C’est pourquoi il s’était appliqué à construire des semoirs permettant de répandre en même temps les semences et l’engrais, mais à des niveaux différents, de manière à placer, entre les deux, une certaine épaisseur de terre qui permet
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- aux jeunes racines produites par la germination, de prendre une force suffisante avant d’atteindre l’engrais. Celui-ci pourrait leur nuire si elles le rencontraient trop tôt et à un état de concentration excessif, eu égard à l’extrême délicatesse de leurs jeunes tissus.
- Les accidents survenus chez les premiers cultivateurs qui ont voulu répandre l’engrais au rayon ont pu être ainsi évités, et les résultats obtenus par M. Derome ont été pleinement satisfaisants.
- Ainsi disposés, les engrais agissent à moindre dose, ce qui réalise une certaine économie et, par conséquent, une diminution du prix de revient des récoltes. Les plantes prennent un rapide essor qui leur permet de se défendre contre les herbes parasites, dont les racines atteignent plus difficilement l’engrais et en profitent moins que la plante cultivée.
- M. Derome attachait, avec raison, à ce dernier point de vue une très grande importance, ce qui l’a conduit à organiser la culture des céréales en bandes espacées de manière à pouvoir biner, mécaniquement, les intervalles des bandes et détruire ainsi, à peu de frais, les herbes qui y apparaissent. Ces semoirs donnent des bandes de 1 a centimètres espacées d’intervalles cultivables de a 8 centimètres. La semence est également répartie sur la bande et l’engrais déposé au-dessous. Sur la bande, les plantes sont assez serrées entre elles et se développent assez vigoureusement pour étouffer toute herbe qui pourrait y germer. Dans l’intervalle, l’engrais fait défaut aux plantes parasites au moins pendant la jeunesse de la céréale, et la houe à cheval se charge d’ailleurs de les détruire. Plus tard, la céréale est assez forte pour se défendre contre celles qui pourraient naître.
- En somme, le système de culture de M. Derome réalise les avantages suivants, ainsi que le constate un rapport de M. A. Gravis, présenté, après enquête, à la Société des agriculteurs du Nord en 1888 :
- i° Économie d’engrais;
- 2° Facilité de nettoyer la terre;
- 3° Rendement plus élevé.
- D’où ressort la confirmation de ce principe posé par M. Derome dès 1883 : mquà nombre égal de tiges au mètre carré, h semis en bandes donne régulièrement un rendement supérieur aux semis ordinaires en lignes ou à la volée n.
- La savante communication de M. Th. Schlœsing à l’Académie des sciences (séance du 14 novembre 1892) se termine par le paragraphe suivant :
- «L’influence de la répartition des engrais sur leur utilisation est certainement variable selon les doses, selon les récoltes, selon la constitution et la fertilité des sols. C’est aux praticiens qu’il appartient de la déterminer dans les divers cas. Le but essentiel de la présente publication est d’appeler leur attention sur une question intéressante, et de provoquer de leur part des études qui promettent quelques progrès dans l’emploi des engrais, n
- C’est précisément à des études de ce genre que M. Derome s’était livré dès avant
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- 1883, ainsi qu’en témoigne l’enquête faite par la Société des agriculteurs du Nord, et dont les résultats obtenus tant par lui-même que par de nombreux cultivateurs l’ont conduit à la création des instruments exposés.
- M. Blondeau (Henri), à Paris. — M. Blondeau a pris à tache de répandre la connaissance des lois de la production végétale et de la doctrine des engrais chimiques par des conférences gratuites dans les mairies, par des articles de journaux et par des livres. Il est l’auteur de deux ouvrages justement estimés : La Culture selon la Science et la Domiculture, qui étaient joints à son exposition.
- Afin de permettre les essais, même sur une très petite échelle, aussi bien dans la culture en pots dans les appartements qu’en pleine terre dans le jardin et dans les champs, il s’est appliqué à produire des engrais concentrés qu’il a mis à la disposition du public, en sacs, en paquets et même en bouteilles, pour la culture en appartement ou la domiculture suivant sa judicieuse expression. Son engrais liquide était, en 1876, une innovation tout au moins commerciale car, au point de vue scientifique, il avait été précédé dans cette voie par le docteur Jeannel qui a publié, en 1872, des expériences faites au moyen de dissolutions de sels fertilisants entièrement solubles et ainsi composés :
- Azotate d’ammoniaque................................................ 4oo grammes.
- Azotate de potasse................................................ 25o
- Biphosphate d’ammoniaque......................................... 200
- Chlorhydrate d’ammoniaque........................................ 5o
- Sulfate de chaux..................................................... 60
- Sulfate de fer....................................................... 4o
- Total......................... J ,000
- Faire dissoudre 4 grammes de ce mélange dans un litre d’eau et donner aux plantes, suivant leur développement, de 26 à i5o grammes de cette solution par semaine.
- (Voir Comptes rendus des séances de VAcadémie des Sciences, tome LXXV, juillet à décembre 1872, page 1244.)
- Les formules et le mode d’emploi des engrais de M. Blondeau se trouvent dans ses deux ouvrages.
- M. A. Louis. — M. A. Louis a organisé, à Caen, une intéressante application du procédé d’Aimé Girard pour la destruction et la désinfection des cadavres et débris animaux, au moyen de l’acide sulfurique.
- Il rend ainsi un service important aux agriculteurs, en leur achetant leurs animaux morts et en leur vendant un engrais à dosage précis et garanti, dont 1 efficacité n est pas douteuse.
- M. Louis utilise, en outre, dans sa fabrication, les résidus d abattoir et de boucherie.
- En 1899, sa première année de marche, M. Louis a pu fabriquer 483,000 kilo-
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- grammes d’engrais contenant i6ài8p. 100 d’acide phosphorique, 2 p. 100 d’azote et 5 p. 100 de potasse. En 1900, sa production s’est élevée à 980,000 kilogrammes.
- Le procédé de fabrication de M. Louis consiste à dissoudre les matières animales dans l’acide sulfurique, et à saturer la masse acide et pâteuse ainsi obtenue par du phosphate de chaux en poudre, ce qui donne finalement un superphosphate azoté.
- Ce genre de fabrication a été exploité par l’industrie des engrais longtemps avant la publication d’Aimé Girard, qui date de 1883 et qui n’avait d’autre visée que de l’appliquer à la désinfection des produits animaux.
- M. A. Sïmôes Lopes, à Porto (Portugal). — M. A. Simôes Lopes a eu l’heureuse idée d’utiliser, pour une fabrication d’engrais, les crabes qui sont très abondants sur les côtes du Portugal (partie nord). Son procédé de fabrication est breveté et son engrais, qu’il désigne sous le nom de Guano de crabes, est livré au commerce en poudre et en sacs de 5o kilogrammes.
- L’usine emploie à cette fabrication une trentaine d’ouvriers qui sont payés de 2 francs à 4 fr. 5 0 par journée de travail. La quantité d’engrais produite s’élève annuellement à environ 2,000 tonnes.
- En outre du Guano de crabes, la fabrique prépare des os dégélatinés et transforme en engrais pulvérulents les résidus de poissons, les cadavres d’animaux morts et toutes les matières organiques qu’elle peut se procurer.
- H. Joclie.
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- Tableau D.
- RÉCOMPENSES DES EXPOSANTS.
- NATIONS. GRANDS PRIX. MÉDAILLES MENTIONS HONORABLES. TOTAUX P AB NATION.
- D’OR. D'ARGENT. DE BRONZE.
- France i3 44 76 74 66 273
- Algérie 1 1 1 5 7 15
- Colonies françaises B 3 3 i3 8 a7
- Allemagne 3 '7 4 B B âû
- Autriche i U // B B 1
- Belgique a 1 3 B B 4
- Bosnie-Herzégovine î B B B B 1
- Bulgarie n 1 1 B 1 3
- Danemark // ~ 2 7 4 2 i5
- Equateur n // u 1 3 4
- Espagne // 0 2 9 5 7
- États-Unis 5 i5 4 3 B a?
- Grande-Bretagne 6 20 1 1 2 B 39
- Grèce // n H 1 1 2
- Hongrie et Croatie-Slavonie.... 4 5 9 7 6 3i
- Italie n B 2 5 4 1 1
- Mexique n 1 2 B 4 7
- Norvège n B 2 1 a 3
- Portugal H H // 2 6 8
- Roumanie a 1 // 2 3 6
- Russie 1 5 6 2 B i4
- Serbie // B B 2 B 2
- Suède a n B 3 B 3
- Suisse a 3 2 1 B 6
- Récompenses mixtes î n B B B 1
- Totaux 36 >19 i35 12b 1 l6 534
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- Tableau E.
- RÉCOA1PENSES DES COLLABORATEURS.
- NATIONS. MÉDAILLES MENTIONS HONORABLES. TOTAUX PAR NATION.
- D’OB. D’ARGENT» DE BRONZE.
- France 57 8a 101 36 a76
- Aile magne // // II // n
- Autriche U // U // n
- Belgique U // H n u
- Bosnie-Herzégovine 1 1 II n 2
- Bulgarie // ü II // //
- Danemark n 3 9 8 19
- Equateur // U // n H
- Espagne H n // u n
- Etats-Unis . 9 5 îi n 28
- Grande-Bretagne 1 6 3 n 9
- Grèce // n // u n
- Hongrie et Croatie-Slavonie 12 27 8 u 47
- Italie // n U // n
- Mexique u a n // u
- Norvège U n n 1 1
- Portugal II n n u //
- Roumanie n u n // 11
- Russie 1 n u n 1
- Serbie // n 11 H a
- Siam n 3 n u 3
- Suède 11 // n H n
- Suisse n H n u a
- Récompenses mixtes 1 n u H 1
- Totaux 8a îaô 13/1 hh 387
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- CONCLUSION.
- LExposition de 1900 a été, dans toutes les sphères de l’activité humaine, la plus grandiose manifestation des progrès accomplis.
- D’autres rapporteurs diront si la France prime encore les autres nations dans les beaux-arts, dans les différentes branches de l’industrie, dans le matériel de navigation et de guerre; pour nous, qui avons vu la mécanique générale et en particulier la machinerie agricole, nous avons le devoir de dire que toutes les nations industrielles ont fait un pas immense depuis 1889, et que, sans mettre la France en arrière, elles lui ont laissé la pénible impression que la construction française est à surveiller de très près pour l’avenir.
- On l’a dit avant nous, la spécialisation peut seule assurer le succès. Nous suivons, depuis 1867, les travaux de la mécanique agricole et nous sommes obligés de reconnaître que, seuls, les constructeurs qui ont spécialisé sont restés à la tète du progrès. Or, c’est plutôt à l’étranger que nous trouvons les grandes spécialités, qui expliquent l’importance toujours croissante des maisons qui s’v consacrent.
- Nous avons vu, à l’Exposition de 1900, des exposants étrangers avec les mêmes spécialités exclusives qu’ils avaient présentées en 1867, en 1878 et en 1889.
- Au contraire, nous avons trouvé dans la plupart des installations françaises de nombreux types de machines diverses.
- Il en résulte des difficultés très grandes dans la construction, qui se trouve forcément limitée à un nombre réduit pour chaque type de machine. Aussi, c’est grâce à des efforts incessants que la construction générale d’une maison peut, dans ces conditions, rester en bon rang; mais, malgré tous les efforts, le résultat ne peut être que médiocre au point de vue commercial.
- On nous a demandé de donner notre avis sur les conséquences de l’Exposition de 1900 au point de vue des intérêts industriels de la France; nous le ferons avec la plus complète indépendance.
- L’Exposition de 1900 a été merveilleusement conçue, organisée et administrée; elle a donné tout ce que le monde a créé, elle l’a présenté dans un cadre merveilleux que la France a l’orgueil de posséder, en un site unique dans l’univers, Paris.
- Mais, comme celles qui l’ont précédée, l’Exposition de 1900 a été une grande leçon de choses dont les Étrangers ont tiré un meilleur parti que les Français.
- Nous avons vu, dans la section des machines surtout, les ingénieurs étrangers s attacher assidûment à l’étude des choses nouvelles, prendre des notes, comparer et photographier tout ce qui était nouveau. Nous les avions déjà remarques en 1889 et nous n’avons pas été surpris de trouver, dans les sections étrangères, des machines qui ne le cédaient en rien à celles des meilleures maisons françaises, a des prix generalement moins élevés. Nous avons le devoir de le dire, et c’est aux industriels français de tirer
- Gb. Vit. — Ct. 35.
- nfPBIKEftlE SiTlOBALR.
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- parti de cette situation et de ses enseignements. Il faut spécialiser la fabrication, réduire les prix de vente, pour rester maîtres du marché national.
- Si, au point de vue industriel et commercial, les expositions universelles et internationales ne sont pas sans inconvénients, elles ont l’avantage de rapprocher les peuples.
- Commencée dans une période tourmentée, l’Exposition de 1900 a ouvert ses portes au moment précis où la côte française était mise en état de défense sur tout le littoral ; une étincelle aurait pu créer les plus graves conflits dans les palais où Français et Etrangers étaient constamment en contact.
- La sagesse et l’intérêt de tous ont permis à l’Exposition de se continuer sans entraves, et elle s’est terminée dans une atmosphère plus pacifique.
- Les nations ont renoué et resserré leurs relations amicales avec la France et un vaste horizon reste ouvert, dans tous les pays du monde, à notre commerce national. 11 faut en profiter.
- Les constructeurs français ont, avant tout, à reconquérir en France la place qu’ils ont laissé prendre par la fabrication étrangère, qui exporte, annuellement, chez nous, pour vingt millions de francs de machines agricoles!
- Les Français ont-ils, eux aussi, fixé leur choix sur les types d’instruments que la France achète, et vont-ils, enfin, se mettre à l’œuvre?
- Si oui, ils tireront parti de l’Exposition de 1900; ils ramèneront l’activité dans leurs usines, ils arrêteront l’envahissement du sol français par les outils agricoles de fabrication étrangère.
- C’est le vœu du rapporteur de la Classe 3 5 après avoir terminé les fonctions internationales que le Jury lui avait confiées.
- Il lui reste un devoir qu’il lui est très agréable de remplir, c’est de remercier l’Administration de l’Exposition de 1900 de toute sa bienveillance, son président M. Lavalard, et tous ses collègues du Jury, français et étrangers, de leur confiance et de leur sympathie.
- Le Rapporteur de la Classe 35,
- A. Hidiex.
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- CLASSE 36
- Matériel et procédés de la viticulture
- RAPPORT DU JURY INTERNATIONAL
- PAR
- M. H. SAINT-RENÉ TAILLANDIER
- VICE-PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ DES VITICULTEURS DE FRANCE ET D'AMPÉLOCRÀPIllE
- 1 8
- Gb. VJ]. — Cl. 36.
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- COMPOSITION DU JURY.
- BUREAU.
- MM. Viala (Pierre), inspecteur général de la viticulture, professeur de viticulture à l’Institut national agronomique, directeur de la Revue de viticulture (comités, Paris 1900), président.................................................................
- le professeur Miller Thcrgad, directeur de l’École de viticulture à Yaedensweil, à Zurich, vice-président.................... ....................................
- Saint-René Taillandier (Henri), propriétaire viticulteur, vice-président de la Société des viticulteurs de France (comités, Paris 1900), rapporteur.....................
- Cazelles (Jean-Jacques-Émile), viticulteur à la Porceiette, près Arles, à Nîmes (Gard), secrétaire...............................................................
- JURÉS TITULAIRES FRANÇAIS.
- Caizergles (A.), appareils viticoles, à Béziers (Hérault).......................
- Caisse (Pierre), viticulteur à Bony (Hérault) [comités, Paris 1900].............
- Coi'anon (Georges), inspecteur général de la viticulture (service du phylloxéra)
- [comités, jury, Paris 1889; rapporteur des comités, Paris 1900]...............
- du Périer de Larsan (le comte Henri), député de la Gironde, propriétaire viticulteur (président des comités, Paris 1900)......................................
- Thénard (le baron Arnould), propriétaire viticulteur, membre de la Société nationale d’agriculture de France (comités, Paris 1889, 1900).........................
- JURÉS TITULAIRES ÉTRANGERS.
- Capdevilla (Mariano).............................................. ...........
- de Bonus (le baron Ladislas), membre de la Chambre haute du Parlement hongrois. Centi (François-Marie), ancien député, avocat, propriétaire agriculteur.......
- JURÉS SUPPLÉANTS FRANÇAIS.
- Buhot (Henry), propriétaire viticulteur, ancien président du Tribunal de commerce
- et président du Comité départemental de Constantine (Algérie)..............
- Grellet (Louis), viticulteur à Koubah........................................
- Maldant (Louis), vins (maison Alexis Maldant) [comités, Paris îqool, à Savignv-
- les-Beaune (Côte-d’Or).....................................................
- Plissonnier (Simon), ancien député de l’Isère, ingénieur-constructeur (comités, Paris 1900), à Lyon (Rhône)...................................................
- EXPERTS.
- MM. Charvet, professeur à l’École nationale d’agriculture de Grignon (Seine-el-Oise). .
- Hérisson (Albert), ingénieur agronome, professeur d’hydraulique agricole à l’Institut national agronomique.............................................
- Ringelmann (Maximilien), ingénieur agronome, professeur de génie rural à l’Institut national agronomique........................................................
- France.
- Suisse.
- France.
- France.
- France.
- F rance.
- France.
- France.
- France.
- Espagne.
- Hongrie
- Italie.
- France.
- Algérie.
- France.
- France.
- France.
- France.
- France.
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DE LA VITICULTURE.
- — — g i -
- AVANT-PROPOS.
- La viticulture a tenu une place importante à l’Exposition universelle de 1900 et elle y a été magnifiquement logée dans l’ancien Palais des machines devenu pour une bonne part le palais de la vigne et du vin. Les vignerons n’étaient pas habitués à être traités d’une manière aussi flatteuse. Avant l’Exposition universelle de 1889 la viticulture était modestement confondue avec les autres branches de l’agriculture, et si on avait consenti, en 1889, à lui faire une place à part, c’était en la tenant éloignée de ses produits exposés dans le Palais de l’alimentation.
- En 1900, l’Administration de l’Exposition s’est montrée plus libérale que ses devancières à l’égard des viticulteurs. Tout en maintenant distinctes la Classe 36 (matériel et procédés de la viticulture) et la Classe 60 (vins et eaux-de-vie de vin), elle a opéré, en ce qui concerne les emplacements accordés à chacune de ces classes, une véritable fusion dont l’effet a été tout à la fois harmonieux, logique et original. Les comités d’installation des deux Classes 36 et 60 ont uni leurs efforts pour présenter au public une leçon de choses aussi complète que possible en montrant, à côté du matériel et des procédés de culture et de vinification, le résultat des travaux des viticulteurs, c’est-à-dire le vin de leurs vignobles. Cette synthèse était d’ailleurs conforme à l’esprit dans lequel avait été conçu le plan de l’Exposition. Dans chaque branche d’industrie on avait rapproché du produit la matière première et les divers états par lesquels elle passe avant d’atteindre la forme sous laquelle elle est employée ou consommée. Plus que toute autre industrie, plus que toute autre branche de l’agriculture, la viticulture avait droit à voir rapprocher ses produits des procédés qui lui permettent de les obtenir. En effet, le viticulteur n’a besoin du secours d’aucune industrie pour transformer en vin le jus de ses raisins. Il suffit seul à la production de la matière première qui est le raisin et à sa transformation. Le but final de ses travaux est la production d’un vin qui doit ses caractères distinctifs et sa valeur commerciale au cru d ou il provient. Toute officine où Ton prétend améliorer les vins est à bon droit suspecte aux consommateurs et odieuse aux viticulteurs. Ceux-ci avaient vu avec peine, dans les précédentes expositions, leurs vins naturels confondus avec les spiritueux et toutes les boissons fabriquées. Ils ont été heureux d’obtenir que la vigne et le vin apparussent à l’Exposition universelle de 1900 liés du même lien qui les tient étroitement réunis dans nos vignobles.
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- EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- De la coopération très sincère et très cordiale des comités de la Classe 36 et de la Classe 60 résulta une très heureuse conception de l’aménagement de l’exposition de la viticulture et des vins. Il convenait d’éviter un disgracieux amoncellement de tonneaux et de bouteilles ainsi que de monotones rangées de charrues, de fouloirs et de pressoirs. On convint de demander aux exposants de chaque région viticole de se grouper pour élever des constructions rappelant les principaux monuments historiques de leurs pays. Chacun de ces édifices devait abriter les vins ou eaux-de-vie de vin de la région (Classe 60) et grouper autour de lui les appareils de la viticulture locale.
- C’est ainsi qu’on vit se dresser, dans l’immense voûte transparente de l’ancienne Galerie des machines, une réduction du palais des ducs de Bourgogne et de l’hôpital de Beaune, l’hôtel de ville de Saumur, la porte .narbonnaise de la vieille cité de Carcassonne, un cloître et une vieille tour en briques de Toulouse, la tour des Pins de Montpellier, l’abside de l’église romane de Maguelonne, le porche de Saint-Guilhem-du-Désert, la porte d’Auguste de Nîmes, le cloître d’Elne, un clocher et une fontaine de Cognac, sans compter d’autres édicules où des tourelles, des échauguettes, des portiques, des bas-reliefs empruntés aux vieux logis historiques évoquaient les souvenirs d’antan et reconstituaient une cité féerique où on se serait attendu à voir maîtres Rabelais, Villon et Clément Marot vider joveusement leurs gobelets en célébrant l’antique renommée des vins de France.
- Tous ces édifices, formés de parties très authentiques qu’un ingénieux architecte, M. Laffilée, avait raccordées avec un art infini et une science archéologique éprouvée, formaient un cadre pittoresque à l’exposition de la viticulture et attestaient l’impérissable durée des vignobles français. A côté de ces vieux monuments s’élevaient des constructions. d’un genre plus moderne : un vaste cirque consacré à la glorification du vin de Bordeaux et garni de dioramas représentant les fameux vignobles qui s’étendent à perte de vue sur les deux rives de la Gironde; un somptueux pavillon où la Champagne montrait les travaux de ses vignes et la manipulation des vins mousseux; un élégant petit hôtel du plus pur style Louis XVI, édifié par la maison Moët et Chandon, contenait surtout des documents relatifs à l’histoire du vin de Champagne et des tableaux statistiques ainsi que des renseignements précieux sur les usages des vignerons champenois et sur les institutions de secours créées par MM. Chandon de Briailles. Enfin un chai modèle établi par la coopération de plusieurs constructeurs d’appareils vini-coles montrait les derniers perfectionnements mécaniques adoptés actuellement dans un grand nombre de chais.
- Tout autour de ces édifices étaient répartis avec une grande diversité les appareils les plus variés servant à la culture de la vigne, au traitement des maladies cryptogamiques, à la défense contre les gelées blanches, à l’élévation des vendanges, les fouloirs, les pressoirs, les pompes, les filtres, les pasteurisateurs, tout un matériel mécanique attestant l’ingéniosité de nos constructeurs et les immenses progrès réalisés par eux depuis une dizaine d’années.
- Par une heureuse innovation la Classe 36, comme chacune des classes de l’Exposi-
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- MATÉRIEL ET PROCÉDÉS DE LA VITICULTURE. 265
- tion, avait un musée rétrospectif où de vieilles estampes, des reproductions de vitraux et de bas-reliefs et une riche collection de documents faisaient revivre les anciens procédés de la viticulture et permettaient de comparer les usages du bon vieux temps avec ceux de nos jours. De vieux pressoirs à vis en bois, des outils d’un caractère primitif, des récipients portatifs à formes bizarres excitaient la curiosité des visiteurs et leur faisaient mesurer les progrès accomplis depuis plusieurs siècles, tant au point de vue de la science que de la pratique viticole.
- La section étrangère de la Classe 36 était peu importante et cela n’a rien qui doive nous surprendre. En effet, dans la plupart des expositions viticoles on s’était habitué depuis longtemps à ne faire figurer que le produit, c’est-à-dire le vin. Les viticulteurs étrangers ont exposé dans la Classe 60 un grand nombre d’échantillons de leurs vins, mais ils ont reculé devant les frais dispendieux que devait entraîner l’envoi d’un matériel lourd et encombrant. Il convient aussi de dire que les constructeurs français d’appareils viticoles et vinicoles ont pris une grande avance sur leurs concurrents étrangers et que les appareils construits par eux jouissent d’une grande faveur dans le monde entier. L’abstention de la plupart des constructeurs étrangers semble donc avoir été l’aveu de la supériorité de cette industrie bien française qui met au service de la viticulture un matériel remarquablement perfectionné. Nous devons signaler, dans la section* étrangère delà Classe 36, les belles expositions delà Hongrie, de l’Autriche et de la Russie, que nous nous promettons detudier dans la suite de ce rapport.
- En somme il nous est permis d’affirmer, sans blesser aucune légitime susceptibilité, que l’Exposition universelle de 1900 a consacré une fois de plus la supériorité de la viticulture française sur la viticulture des autres pays. Il nous a été donné de constater que dans les pays étrangers où la viticulture prend un certain essor ce sont les enseignements des savants français qui sont invoqués et nos procédés qui sont appliqués. Nous avons rencontré dans toutes les expositions étrangères, parmi les commissaires et délégués qui nous en faisaient les honneurs, des élèves de nos grandes écoles d’agriculture qui ne cachaient pas que leurs compatriotes devaient beaucoup à la France qui a été leur initiatrice quand il s’est agi de reconstituer les vignobles détruits par le phylloxéra.
- Il était donc bien naturel que dans cette merveilleuse Exposition de 1900 la viticulture française ait obtenu la place importante quelle a si dignement occupée. Certes cette viticulture était florissante en i855 et en 186 j lorsqu’elle ne prenait que bien peu de place dans nos Expositions universelles, mais elle prospérait sans efforts ou du moins sans grandes difficultés, et on ne se passionne que pour ee qui exige la lutte. En 1889 la reconstitution de notre vignoble, en partie détruit par le phylloxéra, était déjà en bonne voie, mais il subsistait bien des doutes sur 1 efficacité des moyens de reconstitution. L’incertitude où se trouvaient les viticulteurs les empêcha de donner a leur exposition toute l’ampleur qui lui aurait convenu. L’Exposition universelle de 1900 a eu lieu au moment où, ayant heureusement accompli un immense labeur, et sure des procédés par lesquels elle a fondé sa renaissance, la viticulture française pouvait
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- proclamer son triomphe et élever un trophée à sa victoire. C’est dans l’ancien Palais des machines que ce trophée a été élevé et nous avons le devoir de signaler les principaux éléments qui le composent.
- Nous ne pouvons nous proposer de revenir ici sur ce qui a été si bien dit dans les rapports de M. Fery d’Esclands et de M. Alfred Picard lors de l’Exposition universelle de 1889. Ce sont là deux œuvres magistrales auxquelles nous renvoyons le lecteur pour tout ce qui concerne l’historique des expositions, l’historique de la vigne, la fermentation alcoolique et les ravages du phylloxéra.
- La période de temps qui s’est écoulée depuis l’Exposition universelle de 1889 jusqu’à celle de 1900 a apporté ses préoccupations spéciales et nous estimons que nous devons consacrer le présent rapport aux questions qui sont à l’ordre du jour ou à celles qui, venant à peine d’être résolues, méritent d’être consignées dans le grand inventaire que constituent les rapports des Jurys des Expositions universelles. Nous n’essayerons donc pas de refaire l’œuvre de nos devanciers, mais seulement de la continuer en exposant la situation actuelle de la viticulture, les progrès accomplis et les problèmes posés depuis la grande enquête de 1889.
- Nous diviserons notre travail en cinq parties. Dans la première nous nous occuperons de la situation nouvelle résultant de la reconstitution du vignoble et nous parlerons de la viticulture au point de vue social, économique et fiscal.
- La seconde partie sera consacrée à la reconstitution des vignes détruites par le phylloxéra. Nous y étudierons les porte-greffes américains, américo-américains, franco-américains, les hybrides producteurs directs, les procédés de culture de la vigne, les traitements des maladies cryptogamiques et les tirs contre la grêle.
- La troisième partie sera consacrée à la vinification, aux maladies des vins et à leur traitement.
- Dans la quatrième partie nous signalerons parmi les exposants français et étrangers ceux dont les travaux ont contribué à des progrès ou à des perfectionnements notables en viticulture.
- Dans la cinquième partie, consacrée à l’étude du matériel viticole et vinicole, nous décrirons les appareils nouvellement inventés.
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- PREMIÈRE PARTIE.
- ÉCONOMIE, LÉGISLATION.
- CHAPITRE PREMIER.
- IMPORTANCE ET INTENSITÉ DE L’ŒUVRE RÉNOVATRICE DES VITICULTEURS FRANÇAIS DEPUIS 1889.
- ACCROISSEMENT DE LA PRODUCTION. — RÔLE INITIATEUR DE LA FRANCE.
- Lorsque s’ouvrit l’Exposition universelle de 1889 la France venait de perdre un million d’hectares de vignes détruites par le phylloxéra. Elle en avait compté, quelques années auparavant, 2,600,000. Il lui en restait encore i,838,ooo grâce au labeur opiniâtre des viticulteurs qui luttaient pied à pied contre l’invasion de l’insecte dévastateur et arrivaient à réparer dans une certaine mesure les pertes subies. Malheureusement ce labeur, prodigué avec tant d’ardeur et de persévérance, n’était pas toujours très efficace, et trop souvent il ne comblait les vides dans les rangs de nos vignes décimées qu’en fournissant au phylloxéra de nouvelles victimes. On ne comptait encore en France que 299,801 hectares plantés en cépages américains greffés pour la plupart en vignes françaises et, en ce qui concerne le choix de ces cépages, on en était encore dans beaucoup de régions viticoles à la période des tâtonnements et des essais malheureux.
- La situation du vignoble français était donc très précaire en 1889, mais la viticulture était dès lors en possession de formules précieuses qui devaient assurer la reconstitution des vignes phylloxérées. C’est dans le laps de temps qui s’est écoulé entre l’Exposition universelle de 1889 et celle de 1900 que la viticulture française a fait l’immense effort qui devait arriver à une prospérité telle que l’abondance des récoltes menace aujourd’hui de devenir un péril. Avant l’invasion du phylloxéra les récoltes étaient en moyenne de 5o millions d’hectolitres de vin et, en certaines années d’abondance (1869 et 1870), elles avaient atteint 70 et 84 millions d’hectolitres. Par suite des ravages du phvlloxera elles étaient tombées à 20 millions et, en 1889, à 23 millions d’hectolitres. En 1900 nous constatons, d’après les statistiques publiées par la Direction des contributions indirectes, que la superficie des terres plantées en vignes est de 1,780,45 1 hectares, superficie inférieure à celle de 1889, ma*s ^en P^us logement productrice puisque la récolte de 1900 a été de 6 7 millions d’hectolitres pour la France continentale.
- Le tableau suivant nous permet de constater, pour les onze dernières années.
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- 268 EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE DE 1900.
- la relation existant entre l’étendue du vignoble français et l’importance de la production :
- PRODUCTION, IMPORTATION’ ET EXPORT ATION' DES VINS. (1890-1899.)
- ANNÉES. SUPERFICIES PLANTÉES E!f VIGNES. VINS VINS DE TOUTES SORTES.
- PRODUCTION. IMPORTATION. EXPORTATION.
- 1890 hectares. 1,816,544 hectolitres. 27,416,000 hectolitres. io,83o,ooo hectolitres. 2,162,000
- 1891 1,763,374 3o,i 4o,ooo 12,278,000 2,049,000
- 1892 1,782,588 29,082,000 9,400,000 i,845,ooo
- 1893 1,793,299 50,070,000 5,895,000 1,669,000
- 1894 1,766,841 3g,o53,ooo 4,492,000 1,721,000
- 1895 1,747,002 26,688,000 6,337,000 1,697,000
- 1896 1,728,433 44,656,ooo 8,8i4,ooo 1,784,000
- 1897 1,688,931 32,35i,ooo 7,531,000 1,770,000
- 1898..... i,7o6,5i3 32,282,000 8,6o3,ooo i,636,ooo
- 1899 1,697,734 47,908,000 8,465,ooo 1,713,000
- Mot esse 1,749,126 35,965,000 8,265,000 1,795,000
- 1900. Dix premiers mois 1,780,451 67,353,000 4,395,000 1,579,000
- On voit dans ce tableau que la surface plantée en vignes a diminué d’année en année de 1890 à 1900, ce qui prouve que l’œuvre destructrice du phylloxéra l’emporte encore sur l’activité de la reconstitution, mais on y constate aussi que la production s’accroît notablement, et c’est là un point qui mérite toute notre attention, car cette augmentation de rendement à l’hectare atteste les progrès considérables réalisés par la viticulture de 1889 à 1900.
- D’après les enquêtes décennales publiées par le Ministère de l’agriculture, le rendement moyen d’un hectare de vignes était de 15 heclol. 28 en 1882 et de i6hectol. 66 en 1892. Or il s’est élevé en 1899 à 28 hectolitres et en 1900 à S9 hectolitres. Ce résultat honore grandement la viticulture française et atteste l’excellence des procédés qu’elle a adoptés depuis que le phylloxéra, qui semblait devoir anéantir nos vignobles, a été la cause indirecte de leur renaissance.
- On ne saurait nier que l’accroissement de la production ne soit dû à la crise même qui amena la disparition presque complète de nos anciennes vignes. Aiguillonnés par la nécessité de la lutte contre le fléau dévastateur, les grands propriétaires furent les premiers à se tenir avidement au courant des découvertes de la science et à en tirer parti. Ils portèrent une attention passionnée à ces vignes menacées de mort qu’ils abandonnaient trop souvent autrefois aux soins routiniers de leurs vignerons. Ils furent suivis dans cette voie par les moyens et les petits propriétaires bientôt gagnés aux nouvelles méthodes et à l’emploi des vignes américaines greffées. La foule des vignerons
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- suivit à son tour l’impulsion donnée. Un esprit de solidarité anima tous ceux qui avaient à lutter contre le même fléau. On se rendait en foule aux congrès viticoles de Beaune, de Montpellier, d’Angers, de Mâcon, de Bordeaux, de Lyon, de Toulouse, de Nîmes, de Paris, de Toulon et de Carcassonne, pour s’éclairer mutuellement, pour se communiquer les essais tentés, les échecs qu’on avait essuyés, les succès qu’on avait obtenus.
- Sollicités par la grandeur du désastre et par les obscurités du problème à résoudre, les savants s’occupaient enfin de la vigne à l’exemple de l’illustre Plancbon et disputaient l’honneur de l’étudier à des viticulteurs émérites comme MM. Henri Marès et le Dr Jules Guyot, MM. le baron Thénard, J.-B. Dumas, Duchartre, Blanchard, membres de l’Académie des sciences; M. Balbiani, professeur au Collège de France; M. Maxime Cornu, professeur au Muséum d’histoire naturelle; MM. Millardet, Gayon, le Dr Crolas, Marion, professeurs dans les Facultés des sciences de Bordeaux, de Lyon, de Marseille, apportaient chacun un contingent précieux d’expériences et d’observations fécondes. Des professeurs de nos grandes écoles d’agriculture et notamment de l’école de Montpellier, des professeurs départementaux d’agriculture, bientôt les directeurs des stations œnologiques nouvellement créées, enfin des viticulteurs expérimentés étudièrent à l’envi la sélection à faire dans les vignes américaines, les lois de l’hybridation, du greffage et de la taille, l’effet des engrais, les conditions à réaliser pour le matériel viticole et vinicole, enfin les meilleurs procédés de vinification. Il faudrait pouvoir citer les noms de tous ces maîtres de la viticulture moderne et indiquer la part de chacun dans les progrès accomplis, mais cela nous mènerait trop loin. Il est cependant des noms et des œuvres qu’on ne peut se dispenser d’évoquer quand on fait un retour sur l’histoire de la viticulture pendant les vingt dernières années. MM. G. Foëx, P. Viala, L. Ravaz, Pulliat, Prosper Gervais ont été les guides les plus sûrs dans l’emploi des vignes américaines. MM. Dezeimeris, Carré, Cazeaux-Ca-zallet ont été des initiateurs pour la taille et le greffage; MM. Couderc, Victor Ganzin, Millardet, de Grasset, Castel, pour l’hybridation; MM. Müntz, Lagatu, Chauzit, Zacha-rewicz, pour l’emploi des engrais ; MM. H. de Lapparent, Gayon, Bouffard, Roos, Se-michon, Martinand, pour la vinification; MM. Ferrouillat, Charvet, Hérisson et Rin-gelmann, pour le matériel viticole et vinicole.
- Jamais, en aucun temps et en aucun pays, les questions intéressant la culture de la vigne et la vinification n’ont été étudiées avec plus d’ardeur, de savoir et de conscience ; jamais les enseignements de la science n’ont été plus avidement accueillis et plus habilement mis à profit par les praticiens. Ce n’étaient pas seulement les propriétaires instruits et éclairés qui consultaient les travaux des savants ampélographes, c’étaient aussi les plus humbles vignerons qui, pour entendre la bonne parole, se pressaient autour des tribunes des congrès viticoles et des sociétés d’agriculture. La Revue de viticulture, dirigée par M. P. Viala; le Progrès agricole et viticole, dirigé par M. L. Degrully, vulgarisaient les méthodes nouvelles, et il n’était pas rare de voir dans nos villages se former des groupes de vignerons qui se cotisaient pour s’abonner à Tune ou à l’autre de ces
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- revues dont l’influence ne fait que croître. Ainsi se forma une légion de viticulteurs bien plus instruits que leurs devanciers et bien mieux armés pour obtenir de la vigne le maximum de ses produits. Les conditions mêmes des nouveaux procédés de viticulture augmentaient singulièrement la production. En imaginant le greffage des vignes françaises sur plants américains, M. Gaston Bazille, M. Planchon et leurs émules n’avaient pensé qu’à doter nos vignes de racines résistantes; il se trouvait que le greffage augmentait la fécondité du greffon. Le greffage avait encore cet heureux résultat de faire rechercher avec soin les greffons des cépages les plus méritants et de faire disparaître des vignes reconstituées certaines variétés sans valeur qu’on pouvait admettre autrefois, mais que les frais élevés de la reconstitution faisaient désormais rejeter. Le greffage est donc un agent utile de sélection. et cette sélection se traduit aux vendanges par un accroissement de récolte.
- L’œuvre accomplie par les viticulteurs français pour la reconstitution de leurs vignes a marché à pas de géant depuis 1889. Les plantations en vignes américaines greffées occupaient alors une surface de 2 83,108 hectares; elles couvrent aujourd’hui plus d’un million d’hectares. Voici la progression de ces plantations depuis 1882 d’après les rapports de la Commission supérieure du phylloxéra :
- hectares.
- 1889 .......................... 283,108
- 1890 ....................... 436,018
- 1891 .......................... 452,282
- 1892 .......................... 529,460
- hectares.
- 1893 ....................... 608,6i3
- 1894 .......................... 663,2i4
- 1896 ....................... 797,i34
- 1897 .......................... 833,248
- Ce dernier chiffre a été largement dépassé depuis 1897, mais aucune publication officielle ne nous fournit de renseignements précis à cet égard. Il est regrettable que la statistique annuelle publiée par le Ministère de l’agriculture ne fasse aucune distinction entre les vieilles vignes résistant encore au phylloxéra et les vignes reconstituées sur plants américains, ce qui permettrait de faire la part de la destruction et celle de la reconstitution. Quoi qu’il en soit, certains documents publiés par les sociétés d’agriculture ou par les professeurs départementaux peuvent donner une idée des accroissements des plantations américaines dans ces dernières années. En voici quelques exemples : depuis 1897 l’étendue du vignoble reconstitué a été augmentée de 4,761 hectares dans le département de la Côte-d’Or, de 6,000 hectares dans la Gironde, de 4,5oo hectares dans la Haute-Garonne, de 6,15o hectares dans l’Hérault, qui compte aujourd’hui 178,174 hectares de vignes américaines greffées.
- Ce département de l’Hérault mérite une mention spéciale. Il a pris et gardé la première place dans le mouvement qui a abouti à la reconstitution de nos vignobles. Des 226,000 hectares de vignes qu’il possédait en 1869 il ne lui en restait plus, en 1883, que 47,600. En 1892 le chiffre se relevait à 163,000. En 1900 il est remonté à 188,387 hectares comprenant 178,174 hectares de vignes américaines greffées et 10,213 hectares de vignes françaises plantées dans les sables ou traitées par la submersion et les insecticides. La production de l’Hérault était, en i85o, de 4 millions d’hec-
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- tolitres de vin. Elle a atteint, en 186g, i5 millions d’hectolitres pour tomber, en 1885, à & millions et remonter, en i8gg,à î 2,36o,4oo hectolitres, plus du quart de la production totale de la France. En 1900 la récolte a été de 11,4g3,g 12 hectolitres, mais si des pluies excessives n’avaient pas causé la pourriture d’une quantité considérable de raisins, à la fin des vendanges la récolte de 1900 aurait peut-être dépassé celle de 186g. Les vins de l’Hérault sont, à part quelques exceptions, des vins ordinaires qui alimentent à bon marché la grande consommation.
- La Gironde présente une situation différente à bien des égards de celle de l’Hérault et la renommée des vins de Bordeaux y crée des conditions économiques toutes particulières. Avant l’invasion du phylloxéra le vignoble girondin occupait une superficie de 155,ooo hectares. En 1888 il était réduit à 140,000 hectares, dont 10,839 défendus par les insecticides, 7,661 traités par la submersion et i5,5oo reconstitués sur cépages américains. En 1897 la Gironde comptait 134,789 hectares dont 29,367 de vignes françaises encore indemnes, 21,2^7 de vignes françaises défendues par la submersion ou les insecticides, et 48,968 reconstitués sur cépages américains. Plus de 35,000 hectares de vignes plus ou moins attaquées par le phylloxéra n’étaient l’objet d’aucun traitement. En 1899 l’étendue du vignoble de la Gironde était de 187,266 hectares sur lesquels on comptait 53,g36 hectares de vignes américaines greffées avec les cépages qui ont fait la gloire du Bordelais. L’emploi des vignes américaines greffées s’est donc assez largement répandu depuis une dizaine d’années. Il n’en est pas moins vrai que nous trouvons ici une reconstitution bien moins active que dans l’Hérault, par suite d’une destruction bien moins rapide. Le phylloxéra trouvant dans la Gironde des conditions climatériques moins favorables à sa propagation que dans les départements du Sud-Est n’y a pas exercé les mêmes ravages. D’autre part les viticulteurs du Bordelais hésitent longtemps à arracher les précieuses vignes qui leur donnent des vins si réputés.
- C’est peut-être dans la Gironde que l’art du viticulteur a été poussé à son plus haut degré de perfection. Grâce à un choix judicieux des cépages, donnant les uns plus de bouquet, les autres plus de moelleux et de finesse, chaque cru fait un vin qui a un cachet bien spécial et une individualité bien marquée. « Rien ici ne met obstacle aux perfectionnements de la viticulture, dit M. Cazeaux-Cazalet, car avec des conditions du premier ordre, le sol et les cépages, il y a le climat tempéré qui permet de régler la végétation de la vigne, la maturation de ses produits, sans craindre, comme partout ailleurs, les surprises du soleil et du froid. »
- Avant l’invasion du phylloxéra, la Gironde récoltait en moyenne 5 millions d’hectolitres. La production a été la suivante :
- hectolitres.
- 1887 ........................... i,57i,5i5
- 1888 ........................... 8,000,000
- 1894............................ 2,333,996
- hectolitres.
- 1899 ........................ 3,178,708
- 1900 ........................ 5,738,407
- Nous croyons devoir nous borner ici à cet exposé succinct de la situation dans un des
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- départements de la région des vignobles à grands rendements et dans un des départements les plus célèbres par la finesse de ses vins.
- Si nous passions en revue les autres départements à grande production du Midi de la France et les départements producteurs de grands vins, tels que la Côte-d’Or ou la Marne, nous aurions à constater, à des degrés plus ou moins accentués, les mêmes différences que nous venons de signaler entre le département de l’Hérault et celui de la Gironde.
- Dans cet aperçu général des efforts couronnés de succès qui ont abouti à la reconstitution de nos vignobles, il faut surtout retenir ceci, c’est que la France atteinte la première en Europe par l’invasion du phylloxéra a, la première, forgé les armes dont les autres nations se servent à leur tour pour combattre ce redoutable ennemi. Ce sont des Français qui ont découvert les premiers la cause du mal dont souffrait la vigne et qui ont décrit les premiers l’insecte dévastateur. L’emploi comme insecticide du sulfure de carbone et du sulfo-carbonate de potassium est dû à des savants français. La submersion des vignes et les plantations dans les sables sont le fruit des sagaces observations de viticulteurs français. Ce sont des Français qui sont allés demander à l’Amérique des vignes sauvages à racines résistantes et qui ont introduit dans la grande culture le greffage de ces plants en bons cépages européens. Ce sont des Français qui ont créé, par l’hybridation, des variétés adaptées aux terrains les plus difficiles. Enfin, quand une nouvelle maladie cryptogamique, le Peronospora viticola, plus connue sous le nom de mildew, est venue ajouter ses attaques meurtrières à celles du phylloxéra, c’est encore un Français qui a découvert l’efficacité du sulfate de cuivre contre la nouvelle maladie.
- La France a été à la fois le vaste champ d’expériences et le grand laboratoire où savants et viticulteurs ont rempli un rôle initiateur pour les viticulteurs du monde entier. C’est elle qui précède les autres nations dans la voie de la défense et de la reconstitution des vignobles envahis par le phylloxéra et c’est chez elle qu’on vient chercher des exemples et des enseignements qu’elle donne de grand coeur.
- Personne ne conteste à la France les immenses services qu’elle a rendus à la viticulture universelle, et les délégués étrangers qui sont venus prendre part aux travaux du Congrès international de viticulture, pendant l’Exposition universelle de îpoo, ont fait à ce sujet des déclarations unanimes. L’un d’eux, SM. Basile Taïroff, consultant au Ministère de l’agriculture et des Domaines