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Description des expositions des produits de l'industrie française, faites à Paris depuis leur origine jusqu'à celle de 1819 inclusivement
TOME 1
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- DESCRIPTION
- DES EXPOSITIONS
- DES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE,
- FAITES A PARIS DEPUIS LEUR ORIGINE
- JUSQü’a. CELLE DE 1819 INCLUSIVEMENT.
- Tome I. •
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- IM.P1UME1UE DE FAlN j PLACE DK L ODEOS.
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- DESCRIPTION
- DES EXPOSITIONS
- DES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE,
- FAITES A PARIS DEPUIS LEUR ORIGINE
- JUSQU’’A. CELLE DE 1819 INCLUSIVEMENT J
- Renfermant les noms et les adresses de tous les exposans tant nationaux qu’étrangers,
- ( Servant d’introduction aux AitNiLEJ as l'Imdcstrie hationalk et Étrangère) ;
- Par L.-Se'b.LE Normand , Professeur de Technologie et des Science* physico-chimiques appliquées aux arts;
- Et J.-G.-V. de Moléon , Ingénieur en chef des domaines et forêts de la Couronne, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, chevalier de la Légion-d’Honneur.
- OUVRAGE ORNÉ DE 4^ PLANCHES.
- TOME PREMIER.
- PARIS,
- BACHELIER, LIBRAIRE-ÉDITEUR
- DES ANNALES DE L’INDUSTRIE,
- SUCCESSEUR DE Mm*. V*. COURCIfR ,
- QUAI DES AUGUSTINS, M°. 55.
- 1824.
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- AVIS DE L’ÉDITEUR.
- Le grand nombre de demandes qui, depuis la dernière exposition , nous ont été faites de toutes parts de la description du Musée des produits de l'industrie française exposés au Louvre en 1819, laquelle renferme le résumé de toutes les expositions précédentes , ont bientôt épuisé les quatre volumes qu’elle comprend, et qui servent d’introduction aux Annales de l'Industrie nationale et étrangère. On nous a fait observer, i°. que les procès verbaux et les autres notices relatives aux quatre premières expositions ne se trouvent plus dans le commerce*, 20. que les Annales de l’Industrie sont aujourd’hui le seul dépôt dans lequel tous les renseignemens se trouvent conservés, et que ce n’est que là qu’on peut les retrouver d’une manière satisfaisante, et, pour ainsi dire, officielle.
- Ces observations nous ont déterminé à entreprendre une seconde édition de ces
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- i] AVIS DE I/ÉDITEÜR.
- quatre volumes sous le titre suivant : Description des Expositions des produits de Vindustrie française, faites à Paris, depuis leur origine jusqu à celle de 1819 inclusivement. Les auteurs ont revu leur ouvrage ; ils ont intercalé dans le texte les articles qui avaient été oubliés, et que, dans la première édition, ils avaient été forcés de rejeter dans un supplément placé à la fin du tome IV. Ils ont de plus rectifié toutes les fautes qui s’étaient glissées dans l’impression, de sorte qu’aujour-d’hui nous osons espérer que cet ouvrage ne laissera rien à désirer.
- Il ne faut pas le confondre avec beaucoup d’autres qui ont paru sur la même matière. Ce n’est point ici une nomenclature sèche et stérile des objets exposés et du nom des exposans. C’est un traité complet de Technologie pour les objets admis aux expositions. On y remarque avec intérêt le tableau simple et succinct de l’état de la science pour chaque branche de l’industrie au moment où l’exposition a eu lieu, les moyens d’exécution pour chaque ^rt différent, des recettes nombreuses pour
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- AVIS DE J/ÉD1TEUR. îij*
- toutes les parties qui en étaient susceptibles, et la description exacte des arts nouveaux. Ces descriptions sont accompagnées de beaucoup de planches qui font connaître dans tout leur détail des nouvelles machi-
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- nés, des instrumens importans, ouïes objets les plus curieux et les plus intéressans.
- Cet ouvrage peut être considéré comme une suite ou le complément de l’Encyclopédie méthodique; il sera toujours recherché par les hommes qui s’occupent des progrès de l’industrie, et qui s’y intéressent. Il sera indispensable à tous ceux qui voudront lire avec fruit le Musée de l’Exposition de i8a3, qui paraîtra sous peu de temps, parce qu’on ne répétera pas dans celui-ci la partie descriptive ou théorique des arts et métiers. On se bornera à faire connaître les perfectionnemens qui ont été apportés dans chacun depuis 1819. C’est par ce moyen que les auteurs se proposent de tenir constamment le lecteur au courant de tout ce qui a été introduit de plus remarquable dans les différentes branches de l’industrie.
- BACHELIER , Libraire-Éditeur.
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- Àü ROI.
- Sire,
- Quelle noble et heureuse idée que d’avoir, pour ainsi dire, inauguré l’antique palais de nos Rois , en y réunissant tout ce qui flatterait leur orgueil, s’il était permis de les faire sortir delà tombe pour les rendre spectateurs de la gloire acquise dans les arts et les sciences par les générations successives de leurs sujets !
- La France industrieuse a répondu avec empressement à l’appel que Votre Majesté lui a fait, et s’en est montrée vraiment digne.
- Vos sujets ont parcouru, d’abord avec surprise, ces immenses galeries où des richesses multipliées pouvaient faire croire que depuis long-temps nous jouissons d’une paix durable et profonde.
- La réflexion leur a ensuite démontré que la sagesse de Votre Majesté avait, en peu d’années , fait produire à l’industrie tout ce qu’aurait pu créer la cumulation de plusieurs siècles; et qu’à Elle appartenait aussi cette grande conception de rehausser la gloire due aux arts utiles , par les souvenirs imposans et respectables qui se rattachent au Louvre. *
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- Combien de fidèles sujets ne se sont-ils pas plu , par exemple , à remarquer le hasard heureux qui, dans la chambre du bon Henri, avait placé le berceau de l’un de ses descendans !
- En rédigeant la description du Musée de cette brillante exposition, nous avons pensé , Sire, que les manufacturiers, les fabricans , les artistes en tout genre, pourraient se remettre sous lés yeux les objets qui ont-fixé l’attention de Votre Majesté, se rappeler ceux qui ont mérité ses éloges, et apprécier beaucoup mieux les encouragemens qu’ËLLE a bien voulu accorder à l’industrie française.
- Tel est le principal but de l’ouvrage que nous avons entrepris.
- Combien nous serons heureux, Sire, s’il est digne des regards de Votré Majesté; il le sera alors de ceux de la nation.
- Nous sommes avec un profond respect,
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- Sire , (
- De Votre, Majesté,
- Les très-humbles, très-obéissans ,,serviteurs et fidèles sujets,
- LE NORMAND. “ DE MOLÉON.
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- AVERTISSEMENT.
- Avant que d’entrer en matière, avant d’exposer le plan que nous avons adopté, et qui sera développé à la suite du discours préliminaire, nous croyons important de faire connaître au lecteur l’ordre que nous nous proposons de suivre en tout ce qui est indépendant du plan technologique.
- Les Ordonnances du Roi, qui ont fixé l’époque et le mode de Y Exposition des produits de V industrie française en i8rg, les actes ministériels et tous ceux qui ont précédé et accompagné cette fête vraiment nationale , doivent naturellement faire partie intégrale d’ttn ouvrage spécialement destiné à offrir le tableau de nos richesses industrielles, que les règnicoles ont admirées avec un noble orgueil, et auxquelles les étrangers, nos rivaux ou nos émules, n’ont pu refuser le juste tribut d éloges qu’ont mérités les efforts soutenus de nos ingénieux manufacturiers. Ces pièces officielles, auxquelles on aura souvent besoin d’avoir recours, occuperont la première place dans le cadre que nous nous sommes donné, de même qu’elles ont précédé
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- 8 avertissement.
- la magnifique exposition des produits de l’industrie.
- Notre introduction sera terminée par de petits tableaux de comparaison des poids et mesures métriques, seules légales en France, avec les poids et mesures anciens. Ces tableaux, dont l’intelligence sera à la portée des artistes les moins instruits, faciliteront la conversion des anciennes mesures dans les nouvelles, et vice versa. Ils conliendrontaussila comparaison des mesu-resétrangères avec celles de laFranee, et donneront au lecteur les moyens de lire avecfruitlesdivers mémoires que nous aurons occasion de mettre sous ses yeux. Les commerçans, les manufacturiers et les artistes dans tous les genres ont souvent besoin de recourir à ces transformations, et un ouvrage technologique ne doit rien omettre de ce qui peut être utile aux personnes qui s’occuperont des objets contenus dans ce recueil.
- Chaque cahier de cet ouvrage contiendra ordinairement sept feuilles in-8°. et quatre planches simples 5 trois cahiers formeront un volume -, nous en avons pris l’engagement par notre prospectus, et nous tiendrons nos promesses. Mais nous avons fait observer que, dans la description du Musée des produits de F industrie ^ nous ne serions pas toujours maîtres de la disposition des matières, et que, par cette raison, nous donnerions tantôt plus et tantôt moins de feuilles et de planches, selon que l’exigeront les sujets que nous trai-, terons, Nous ferons en sorte cependant que chaque
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- AVERTISSEMENT. g
- volume contienne vingt-une feuilles d’impression et douze planches^ dans tous les cas, les quatre volumes, qui seront formés de douze cahiers, renfermeront quarante-huit planches simples que nous nous sommes engagés à donner.
- Notre but étant de faire de nos Annales le Répertoire général des inventions et des découvertes relatives à l’industrie, nous ne négligerons rien pour tenir le lecteur au courant de tout ce qui viendra à notre corn-naissance, et nous ferons en sorte de tout recueillir. Dans les arts industriels, les plus petites notions sont précieuses. Les machines les moins compliquées, les outils les plus simples , sont toujours les plus utiles : c’est une vérité généralement reconnue. Les hommes qui s’occupent habituellement des machines , et que la nature a doués d’un génie inventif, trouvent souvent des moyens d’exécution plus simples et plus faciles que ceux dont on a fait usage jusqu’à eux : ils inventent des outils qui abrègent les opérations en les rendant plus sûres, et il sera avantageux pour les arts que ces divers instrUmens, au lieu de rester enfouis dans les
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- ateliers qui les ont vus naître, soient connus de tous les artistes.
- Les objets les plus marquans, les plus curieux , les plus intéressans qui ont fait partie de l’Exposition, seront soigneusement gravés dans les diverses planches qui accompagneront cet ouvrage : nous ne ferons gra-
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- AVERTISSEMENT.
- ver que ceux dont les dessins nous auront été communiqués par les manufacturiers, s’ils ne sont pas déjà rendus publics. Personne plus que nous ne se plaît à respecter la propriété des inventeurs -, cependant nous leur ferons observer qu’il est beaucoup de cas où le secret est plus préjudiciable qu’utile, surtout lorsque l’objet breveté a déjà été mis en vente, et, par ce fait seul, peut être connu de tout le monde. Le brevet, dans ce cas , veille pour eux , et la publicité que l’on peut donner ne tend qu’à répandre la connaissance, et faciliter le débit d’une chose importante qui, sans cela, resterait cachée. Sous ce point de vue , la publication d’un objet breveté ne peut qu’être avantageuse à son inventeur.
- Les numéros qui précèdent les noms des exposans se rapportent à ceux delà troisième édition du catalogue des objets exposés au Louvre, et qu’on se procurait à la porte de ce palais pendant l’Exposition. Par ce moyen, le lecteur se remettra facilement sous les yeux tous les renseignemens qu’il pourra désirer.
- Dans un ouvrage de la nature de celui que nous offrons au public, l’on ne doit pas s’attendre à ce que nous ne puiserons que dans notre propre fonds pour former la base des descriptions que nous nous sommes engagés à donner. Lorsqu’il s’agit, en quelque manière , de faire l’histoire des arts, et de décrire les perfectionnemens que chacun d’eux a atteints, on est
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- AVERTISSEMENT.
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- obligé de dire tout ce qui a été fait pour arriver à ce but -, les moyens que chaque artiste a employés, soit pour surmonter quelques difficultés , soit pour rendre la main-d’œuvre plus prompte ou plus parfaite, soit pour simplifier les procédés, soit pour en créer de nouveaux. Dans ses descriptions, l’auteur est obligé de rendre un compte exact de ce qui a été tenté ou exécuté; et, sous’ce rapport, il ne peut qu’être loué d’avoir pris la peine de compulser souvent une immense quantité d’ouvrages qui ont parlé ex professo du sujet qu’il traite. Ï1 peut, il doit même, pour rendre son travail plus utile, prévenir le lecteur des défauts qu’il reconnaît dans telle ou telle machine, dans tel ou tel procédé, et proposer, lorsque cela lui est possible, les améliorations qu’il croit avantageux d’y apporter.
- Afin de n’ètre pas taxés de plagiat par quelques personnes difficiles ou trop exigeantes, nous sommes bien-aises de prévenir le lecteur que nous avons mis à contribution une infinité d’excellens ouvrages sur chaque matière, et autant qu’il nous en est tombé sous la main. Nous avons rassemblé sous un même cadre-tout ce qui nous a paru le plus utile, et que nous avons extrait des meilleurs auteurs. Nous ne citerons pas toujours les sources dans lesquelles nous avons puisé , la nomenclature en deviendrait souvent longue, ennuyeuse, et n’apprendrait rien; nous nous contenterons de citer
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- 12 AVERTISSEMENT,
- les ouvrages relatifs à des fabrications importantes , afin que le lecteur puisse les consulter, lorsque le cadre dans lequel nous sommes obligés de nous circonscrire ne nous permettra pas d’entrer dans tous les détails que nécessiterait l’objet dont nous nous occupons, si l’on voulait en faire une étude spéciale.
- Nous croyons rendre encore un service important aux arts en désignant les matériaux que chacun peut se procurer facilement, pour lui donner toutes les notions qu’il peut désirer sur les travaux particuliers qui font le sujet de ses méditations. Trop heureux si nous parvenons, par les soins que nous nous donnerons, à reculer les limites que le génie a posées dans l’état actuel de nos connaissances.
- Nous n’avons qu’un mot à ajouter pour justifier le retard que nous avons mis à faire paraître notre premier numéro , depuis le moment où notre prospectus a été envoyé. Nos matériaux étaient prêts *, mais nous avons voulu attendre que le rapport du Jury eut été publié. Nous reconnaissons les talens des savans qui composaient ce corps respectable, et nous voulions profiter de leurs judicieuses observations. Cet ouvrage important a paru, et nous nous sommes de suite empressés d’acquitter notre dette. ... 'f::
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- ORDONNANCES, RAPPORTS
- ET CIRCULAIRES
- à T exposition publique des produits de Vindustrie française en 1819.
- ORDONNANCE DU ROI.
- Au château des Tuileries, le i3 janvier 181g.
- Louis, par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre , à tous ceux qui ces présentes verront, salut.
- Nous avons pensé que l’exposition périodique des produits de nos manufactures et de nos fabriques serait un des moyens les plus efficaces d’encourager les arts, d’exciter l’émulation et de hâter les progrès de l’industrie.
- En conséquence, sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état de l’intérieur,
- Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
- Art. Ier. Il y aura une exposition publique des produits de l’industrie française, à des époques qui seront déterminées par nous , et dont les intervalles n’excéderont pas quatre années.
- La première exposition se fera en 1819 ; la seconde , en
- 1821.
- 2. L’exposition de 1819 aura lieu , le 2.5 août et jours suivans, dans les salles et galeries de notre palais du Louvre.
- 3. Tous les manufacturiers et fabricans établis en France qui voudront concourir à cette exposition, seront tenus de se faire inscrire au secrétariat général de la préfecture de leur département, à l’époque qui sera indiquée par notre ministre secrétaire d’état de l’intérieur.
- 4- Chaque préfet nommera un jury composé de cinq
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- 14 ORDONNANCES,
- membres, pour prononcer sur l’admission ou le rejet des objets qui lui seront présentés.
- 5. Un jury central, composé de quinze membres, sera nommé par notre ministre secrétaire d’état, de l’intérieur, à l’effet de juger les produits de l’industrie. Il désignera les manufacturiers qui auront mérité, soit des prix, soit une mention honorable.
- 6. Les prix consisteront, suivant les degrés de mérite, en médailles d’or, d’argent ou de bronze.
- y. Un échantillon de chacune des productions désignées par le jury sera déposé au conservatoire des arts et métiers , avec une inscription particulière qui rappellera le nom du manufacturier ou du fabricant qui en sera l’auteur.
- 8. Notre ministre secrétaire d’état au département de l’intérieur est chargé de l’exécution de la présente ordonnance.
- Donné en notre château des Tuileries , le i3 janvier de l’an de grâce 1819. et de notre règne le vingt-quatrième.
- Signé LOUIS.
- Par le roi :
- Le ministre secrétaire d’état au département de U intérieur,
- Signé LE COMTE DeCAZES.
- Le ministre de Vintérieur à MM. les préfets.
- Paris, le 26 janvier 1819.
- Monsieur, l’ordonnance du 1 3 de ce mois, par laquelle S. M. fixe au a5 août de cette année l’exposition des produits de l’industrie française, vous est parvenue. Tous en aurez trop senti l’importance, pour que vous n’ayez pas porté vos vues sur les moyens de concourir à son exécution , avant même de recevoir les instructions que je m’empresse de vous donner.
- Le premier objet dont vous avez à vous occuper est la composition du jury . Vous en choisirez les membres parmi les hommes les plus éclairés dans les arts , et les plus capables d’en juger les produits.
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- RÀPPOTRS ET CIRCUL A.IRES.
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- Ce jury prononcera sur tous les objets qui seront présentés , et n’admettra que ceux qui lui paraîtront réunir une bonne fabrication ou une grande utilité ; il doit surtout s’attacher aux objets qui forment une industrie particulière au département : ceux-ci présentent toujours de l’intérêt, et caractérissent les localités.
- Le jury observera surtout de ne pas rejeter les produits grossiers, lorsqu’ils sont à bas prix et d’un usage général.
- Il excitera le zèle et l’émulation de tous les manufacturiers et fabricans, pour qu’ils donnent à leurs produits tous les degrés de perfection dont il sont susceptibles ; il leur dira que c’est moins un produit très-soigné et fabriqué à grands frais, sans toutefois l’exclure, qu’un bel échantillon d’une fabrication ordinaire , qu’il faut présenter à l’exposition.
- Tous les articles d’industrie reçus par le jury doivent être rendus au Louvre avant le ier. août; le gouvernement en paiera le port.
- Vous aurez l’attention , Monsieur, de faire mettre un numéro à chacun des produits , ainsi que le nom du fabricant et celui du département.
- Vous m’enverrez séparément une note détaillée dans laquelle vous me ferez connaître l’étendue de la fabrication , les lieux de consommation , le nombre d’ouvriers employés , l’origine des matières premières , les encoura-gemens qu’on pourrait accorder à chaque genre d’industrie , etc. Ces renseignemens deviennent nécessaires au Jury central de Paris, pour déterminer son jugement; et ils seront utiles au gouvernement pour fixer le degré d’intérêt qu’il doit accorder à chaque fabrique.
- Vous remarquerez, Monsieur, que l’ordonnance du Roi n’a pas borné le nombre des prix dont elle annonce la distribution. L’intention de S. M. est d’accorder des encou-ragemensou des récompenses à tout ce qui sera vraiment digne de sa munificence. Pour en donner une nouvelle marque, le Roi a daigné permetti’e qu’indépendamment des médailles qui seront décernées sur le rapport du grand Jury , j’appelasse sa bienveillance spéciale sur ceux des manufacturiers ou fabricans .désignés pour des prix , et qui, en ayant déjà obtenu dans les précédens concours , ou ayant, par des procédés nouveaux ou des découvertes
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- l6 ORDONNANCES,
- importantes , fait faire un pas notable à l’industrie nationale, paraîtront mériter des témoignages plus éclatons de la satisfaction royale. S. M. a bien voulu m’autoriser à solliciter pour eux la décoration de la légion d’honneur, et la faveur de lui être présentés.
- S. M. a voulu aussi que l’exposition eût lieu dans les salles du palais du Louvre, au moment même où elles viennent d’être terminées, pour marquer d’une manière plus particulière l’intérêt dont elle honore les arts.
- Encouragés par une bienveillance si auguste, les manufacturiers et fabricans français redoubleront d’efforts et de zèle pour s’en rendre digues , et justifieront par leurs travaux le haut degré d’estimeoù déjà notre industrie est placée en Europe.
- Dans cette lutte honorable, les produits de votre département mériteront, je l’espère, Monsieur, une place distinguée. Je serai heureux de le faire remarquer au Roi, et depouvoir lui dire tout oequenos manufactures et nos fabriques devront à votre sollicitude, à votre zèle et à vos lumières.
- Agréez, Monsieur, l’assurance de la considération la plus distinguée.
- Le ministre secrétaire d’état au département de l’intérieur,
- Signé le comte Decazes.
- Paris, le 9 avril 1819.
- Rapport du ministre de l’intérieur au Roi.
- Sire ,
- Votke Majesté , en ordonnant une exposition publique des produits de l’industrie , a pensé qu’une louable émulation naîtrait de ce concours, et qu’elle contribuerait puissamment à l’accroissement de la richesse nationale1. Vos espérances , Sire , ne seront pas déçues : déjà les manufacturiers du royaume s’empressent de répondre à l’appel que vous avez daigné leur faire ; ma correspondance m’informe que, dans tous les départemens, ils rivalisent
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- RAPPORTS ET CIRCULAIRES. If
- de soins et d’efforts pour mériter les regards de Votre Majesté, et se rendre dignes de sa noble sollicitude.
- Mais, Sire, la supériorité des produits de l’industrie n’est pas uniquement due aux lumières, au zèle et à la persévérance des manufacturiers : elle est due aussi au génie inventif des artistes qui ont créé de nouvelles machines, simplifié la main-d’œuvre, amélioré les teintures, perfectionné le tissage. Pleins d’ardeur pour les progrès de l’industrie française, la plupart négligent le soin de leur fortune, tandis qu’ils enrichissent nos manufactures par leurs utiles découvertes. Votre Majesté , qui cherche partout le mérite pour l’honorer de son auguste protection , ne voudra pas que les travaux de cés hommes modestes demeurent sans récompense. Leurs droits à la reconnaissance publique constituent leurs litres à votre bienveillance. Les manufacturiers célèbres dont-iis ont secondé les efforts , et qui , mieux que personne , sont en état d’apprécier, leurs services , s’estimeront heureux de pouvoir les reconnaître dignement, en appelant sur eux les bontés de Votre Majesté.
- Je crois entrer dans les vues bienfaisantes de Votre Majesté , en la suppliant dé donner son approbation au nouveau projet d’ordonnance que j’ai l’honneur de lui présenter , et qui n’est qu’uu complément nécessaire de son ordonnance du i3 janvier dernier. -
- Je suis avec respect, . * ' ~
- Sire , . f
- De Votre Majesté , 11
- Le très-dévoué et très-fidèle sujet.
- Le ministre secrétaire d'état au département de Vintérieur, Signé LE comte Decazes.
- Ordonnance du Roi.
- Au château des Tuileries , le 9 avril 1819.
- Louis , par la grâce de Dieu , Roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes verront, salut.
- TOM. 1. 2 *
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- l8 ORDONNANCES,
- Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état an département de l’intérieur ,
- Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit ï
- Art. i£r. Dans les départemens où il existe une ou plusieurs branches de grande industrie manufacturière, nos préfets nommeront , avant le 15 mai prochain , un jury composé de sept fabricans , chargé de désigner ceux des artistes qui , depuis dix ans, ont le plus puissamment contribué au perfectionnement des fabriques de leur département , soit par l’invention ou la confection des machines , soit par les progrès qu’ils ont fait faire à la tein--ture , au tissage ou aux autres procédés des manufactures et des arts.
- 2. Après s’être assuré du mérite des perfectionnemens que chaque jury aura constatés , et de l’importance des manufactures aux progrès desquelles ils ont concouru , notre ministre de l’intérieur nous fera connaîtreles noms et les titres des artistes qui pourront prétendre à des récompenses , selon les services qu’ils auront rendus à l’industrie.
- 3. Les récompenses que nous jugerons à propos d’accorder seront distribuées en même temps que celles qui seront décernées aux produits de l’industrie dans la prochaine exposition.
- 4- Notre ministre secrétaire d’état au département de l’intérieur est chargé de l’exécution de la présente ordonnance.
- Donné en notre château des Tuileries , le 9 avril , l’an de grâce 1819, et de notre règne le vingt-quatrième.
- 1Signé LOUIS.
- Par le Roi :
- Le ministre secrétaire d’état au département de Vintérieur.
- Signé le comte Decazes.
- Paris , le 18 avril 1819.
- Le ministre de Vintérieur aux préfets des départemens.
- Monsieur, vous avez lu, dans la partie officielle du Moniteur du i5 de ce mois , l’ordonnance royale du 9 ,
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- RAPPORTS ET CIRCULAIRES. ÏC)
- qui prescrit, dans les départemens où il existe une ou plusieurs branches d’industrie manufacturière, la formation d’un jury de sept fabricans, chargé de désigner les artistes qui ont le plus contribué au perfectionnement des manufactures pendant les dix années qui viennent de s’écouler. C’est sur celte ordonnance que j’appelle aujourd’hui votre attention. Elle est le complément de celle du i3 janvier , qui vous a été notifiée le 26 du même mois.
- L’ordonnance du i3 janvier assure d’honorables récompenses aux fabricans qüi ont porté les produits de leurs manufactures à un degré remarquable de perfection et d’économie. Mais la supériorité dans les arts industriels n’est pas due seulement au mérite des manufacturiers : si leur zèle , leur activité , leur intelligence et l’emploi bien raisonné qu’ils savent faille de leurs capitaux, contribuent puissamment au succès de leurs opérations , on ne peut se dissimuler qu’ils trouvent aussi de grandes ressources dans le génie inventif de certains hommes qui découvrent d’utiles applications des connaissances physiques et mathématiques aux besoins des manufactures. Les savans de profession négligent en général les applications ; le temps qu’ils y consacreraient serait enlevé au perfectionnement théorique de la science , but principal de leurs profondes méditations : les manufacturiers , occupés presque exclusivement de la conduite de leurs fabriques, ne peuvent suivre des expériences qui les détourneraient du soin de leurs entreprises commerciales ; mais il existe entre les savans et les fabricans une classe d’artistes qui transmettent a ceux-ci le résultat des recherches et de la sagacité des premiers. Un mécanicien , un simple contre-maître , ou même un ouvrier doué d’un esprit observateur, ont quelquefois, par d’heureuses découvertes , élevé tout à coup des manufactures au plus haut degré de prospérité.
- Le fabricant leur doit les moyens de ménager le com-bustible,d’abréger le travail, d’épargner la main-d’œuvre, de donner aux couleurs plus de fixité et d’éclat , de tirer parti de matières auparavant rebutées et tombées en pur déchet, etc. Cés hommes industrieux cherchent rarement la fortune ; ils s’oublient eux-mêmes et ne songent qu’aux progrès de l’industrie. Le plus modique salaire est, pour l’ordinaire, tout le prix qu’ils recueillent de leurs impor-
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- ORDONNANCES,
- tans travaux. Ce sont ces artistes que le Roi a voulu honorer par son ordonnance du 9 avril dernier ; il n’ignore pas les services multipliés que rend chaque jour à nos manufactures cette classe laborieuse et modeste, qui sera constamment l’objet de sa sollicitude et de ses encouragemens. Un si noble exemple 11e saurait être perdu pour vous.
- Faites-vous rendre compte , Monsieur , des découvertes qui pourraient avoir amené , depuis dix ans , une amélioration notable dans une branche quelconque de l’industrie manufacturière de votre département, et signalez-moi les savans , les artistes, les ouvriers , auxquels on en est redevable. Il y a peut-être tel procédé nouveau qui n’a servi qu’à perfectionner des produits d’un usage vulgaire , et à en faire baisser le prix : loin que les inventeurs de ces procédés doivent rester dans l’oubli , j’appelle particulièrement votre attention sur eux. Il faut surtout, Monsieur, exciter le zèle des artistes qui travaillent au bien-être de la classe indigente : c’est la volonté du Roi , et vous vous empresserez de.vous y conformer.
- Pour vous seconder dans vos recherches , vous réunirez auprès de vous , d’ici au i5 mai, un jury de sept fabri— cans , parmi lesquels pourront figurer plusieurs des membres du jury départemental chargé de l’examen des produits destinés pour l’exposition.
- Les notices que vous rédigerez de concert avec ce jury, et que vous voudrez bien me faire parvenir dans la première quinzaine de juillet, devront indiquer les noms et prénoms des artistes qui auront des droits à cette distinction , la date et le lieu de leur naissance , le lieu de leur résidence actuelle ; la découverte , le perfectionnement ou l’amélioration qu’on leur doit , et dont les preuves seront bien constatées ; son importance , l’étendue de son application et des résultats qui en sont !a suite ; enfin l’époque précise à laquelle la découverte a eu lieu, ou a commencé d’être mise en pratique dans votre département.
- Il est indispensable de constater avec précision cette dernière circonstance , puisque l’ordonnance de S. M. n’a pas en vue de récompenser les inventions qui auraient été faites il y a plus de dix ans ; vous devez donc négliger tout ce qui serait antérieur au ie\ janvier 1809.
- Sur le tout,Monsieur , je vous renvoie au rapport et à
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- l’ordonnance imprimés à la suite de la présente circulaire, qui achèveront de vous éclairer sur ce que vous avez à faire.
- Je ne doute pas que vous ne vous estimiez heureux d’avoir à vous occuper d’objets si dignes d’intérêt , et à concourir à des actes d’une munificence vraiment royale.
- Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
- Le ministre secrétaire d’état de l’intérieur,
- Signé LE comte Decazes.
- Paris, le 10 juillet 1819.
- Le ministre de l'intérieur à MM. les préfets.
- Monsieur, les locaux qui sont destinés dans le palais du Louvre à la prochaine exposition des produits de l’industrie offrent de vastes emplacemens , susceptibles de recevoir des marchandises d’un volume quelconque et des plus grandes dimensions : ainsi les fabricans qui désirent que les objets présentés par eux , et que le jury départemental aura jugé dignes du concours, attirent les regards du public et soient examinés et appréciés sous tous les rapports, ne doivent pas se borner à en remettre de simples échantillons ; ils peuvent déposer les objets entiers, et, si ce sont des tissus, des pièces entières ou des demi-pièces. C’est ce que vous voudrez bien leur faire savoir, en vous adressant principalement aux manufacturiers de coton, de lainages, de papiers peints, etc. Quelles que soient les dimensions des produits industriels qu’ils offriront au concours général du 9.5 août prochain , il sera facile de les y exposer en les développant dans toute leur étendue : des mesures sont prises, d’ailleurs, pour qu’on en ait le plus grand soin, et pour qu’ils n’éprouvent pas la plus légère avarie.
- Je crois devoir vous transmettre ces informations, afin que vous les mettiez à profit, si vous n’avez pas enCor^
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- ORDONNANCES y
- expédié à M. Arnould, inspecteur de l’exposition au Louvre, les objets d’industrie de votre département.
- Agréez , Monsieur le préfet, l’assurance de la considération la plus distinguée.
- Le ministre secrétaire d’état au département de Vintérieur, Signé LE comte Decazes.
- Rapport présenté àS. E.le ministre de Tintérieur, par le jury central, relativement à l’ordonnance du roi, du 9 avril 1819 , rédigé par M. Dattigues.
- Monseigneur ,
- Les expositions des produits de l’industrie ont toujours été pour la France des époques de gloire et de prospérité manufacturière. Il semble que, fidèles à l’appel de leur gouvernement, les fabricans fassent alors des efforts pour se surpasser eux-mêmes, et franchissent ainsi les obstacles qui paraissent devoir les arrêter. Félicitons-nous de ce que cette exposition-ci présente encore de semblables résultats, et de ce que les amis de leur pays y trouvent la solution de presque tous les problèmes auxquels on croyait ne pouvoir atteindre; mais surtout que les Français apprécient les mesures paternelles qui accompagnent en ce jour l’exposition de nos produits. C’est jusque dans les ateliers que des ouvriers obscurs , mais utiles, sont recherchés pour participer aux récompenses accordées pour les chefs-d’œuvre qu’ils ont aidé à créer ; c’est dans le modeste cabinet des savans désintéressés que la justice du prince va apprécier le fruit de leurs veilles et de leurs méditations , et juger les découvertes qui inventent ou perfectionnent les machines, trouvent les procédés de teinture , de fabrications, et de toutes ces œuvres du génie dont profite rarement celui qui les imagine , mais qui causent la prospérité de tout un genre d’industrie. Notre Monarque a voulu, dans sa justice et sa bonté, que le même jour où les produits les plus parfaits vaudraient des couronnes à ceux qui les auraient fabriqués, il y eût aussi des couronnes
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- pour l’homme désintéressé qui aurait contribué à leur perfection. . ;
- Rendons grâce à la munificence royale, qui va jusque dans les consciences chercher les traces des bonnes actions pour les récompenser , et jouissons par avance de l’essor que cela doit inspirer à toutes les vertus civiques. Ce bienfaisant appel a été entendu, et l’on fie sera pas étonné que les chefs des manufactures , dont ou avait craint, que cette mesure n’excitât la jalousie, aient partout été les premiers à présenter ceux de leurs ouvriers aux travaux desquels ils devaient rendre justice. Il n’y a pas un des ouvriers réclamant les bienfaits de l’ordonnance du g avril qui n’ait été recommandé par ses chefs,; pas un des sayansque nous, vous présentons , qui n’ait été; appuyé par les témoignages de tous les fabricans chez lesquels il avait appelé la prospérité par ses conseils. Les fabricans du même genre ont d’eux *» mêmes invoqué la faveur royale pour ceux de leurs concurrens dont les exemples leur avaient servi de guides ; preuve certaine que tous les cœurs se sont unis aux motifs de bienveillance et de justice qui' ont dicté l’ordonnance du g avril, et que les sentimens de jalousie ou de rivalité qy’on pouvait craindre, ont été remplacés par rameur de la patrie et l’accord fraternel entre tous les citoyens, afin de concourir aux vues paternelles de notre roi.
- Mais si le soin qui nous est confié de juger et d’appeler les personnes dignes dés récompenses promises par l’ordonnance du g avril, est une mission aussi douce qu’elle est favorable pour le juryq si, en la remplissant, il sent à tous les momens une douce joie de voir tant et de si grands services appelés à sortir de l’oubli pour être publiés et récompensés, il n’a pu cependant se refuser à un sentiment de regret, en voyant tant d’autres titres, au moins aussi valables, condamnés à rester ignorés, et à ne pas recevoir la publicité qu’ils méritaient; car, ou ne doit pas le cacher, le nombre des hommes désintéressés, modestes et utiles à l’industrie de leur pays , est bien plus grand en France que ne le porte la récapitulation ci-jointe. Est-il quelqu’un qui puisse croire qu’il n’y aurait en France qu’un aussi petit nombre d’hommes dignes de la munificence royale, pour le bien qu’ils ont fait à notre indus-
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- trie? Nous proclamons, au contraire, qu’il y en a bien davantage; mais voici les causes qui empêchent de paraître un grand nombre de ceux qui auraient les plus beaux droits pour s’y présenter avantageusement.
- Dans tous les départemens on a choisi les hommes les plus marquans par leurs travaux relatifs à l’industrie, pour en composer les jurys de département ; le Jury central est dans le même cas : les membres de ces jurys ont eu la délicatesse de ne pas se mettre sur les rangs pour faire valoir leurs droits à des faveurs dont ils devaient être eux-mêmes les distributeurs; et l’on doit ajouter à ces personnes ceux qui , étant employés par le gouvernement , ont cru que l’application de tous leurs moyens et de toutes leurs facultés rentraient dans les devoirs de leurs places , et, à cause de cela, se sont excusés de produire leurs titres.
- Telles sont les raisons pour lesquelles les personnes présentées à la munificence de Sa Majesté ne sont qu’au nombre de quarante-sept, dont
- 10 pour une médaille d’or ;
- 11 pour une médaille d’argent;
- 8 pour une médaille de bronze;
- i3 pour une mention honorable;
- 5 pour des récompenses pécuniaires.
- Total... 47
- Il faut espérer que l’exemple de ces personnes rendant grâce à la munificence royale exaltera le zèle et le génie de ceux qui, dans les prochaines expositions , viendront se présenter pour prendre part à des distinctions si honorables; et que , tous les citoyens se serrant de plus en plus contre le chef de l’état, il en résultera , pour notre industrie, de nouveaux perfectionnemens qu’on sera sûr de ne pas voir rester sans gloire pour ceux mêmes qui n’auraient fait que les indiquer à d’autres.
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- RÉCAPITULATION
- Des personnes présentées par le Jury central pour obtenir des récompenses, en vertu de l’ordonnance du Roi, du 9 avril 1819 (i) ( pag, 17 ),par ordre alphabétique des départemens.
- AISNE.
- MM. Cordier et Casalis , élèves de l’école de Châlons, demeurant à Saint-Quentin, constructeurs de machines à vapeur. 'Une médaille d’argent.
- Us ont construit à Saint-Quentin une machine à vapeur sur un nouveau modèle dont ils ont envoyé le dessin. Cette machine a été jugée très-bonne par tous les membres du jury départemental, et certifiée telle par tous les fabri-cans de Saint-Quentin ; elle est fabriquée à très-bas prix, fonctionne avec la plus grande activité, coûte très-peu à établir : toutes les pièces ont été faites par eux.
- (1) Il ne faut pas confondre les personnes dont les noms sontporte's dans la liste suivante avec celles qui ont obtenu des re'compenses pour les produits de leur industrie exposés au Louvre. Les récompenses décernées auxexposans ont été accordées en vertu de l’ordonnance du Roi, du i3 janvier 1819; etleurs noms seront connus aufur et à mesure que nous décrirons les objets exposés qui les leur ont méritées. Le Roi sentit bien que, s’il ne récompensait que les seuls fabricans, il laisserait dans l’oubli une infinité de personnes qui ont concouru aux perfectionnemens de,,l’industrie, par leurs talens ou par leurs conseils 5 c’est dans la vue de découvrir, et de récompenser le vrai mérite modeste et caché que Sa Majesté a rendu l’ordonnance du 9 avril 1819.Cette liste n’est relative qu’à ceux qui ont obtenu des récompenses et des distinctions en vertu de cette ordonnance. En lisant la liste qui termine le rapport que S. E. le ministre de l’intérieur fit au Roi, le 17 novembre 1819, on s’apercevra que plusieurs personnes qui y sont nommées ont reçu la médaille comme exposans , et la décoration ou une distinction honorifique, en vertu de l’ordonnance du 9 avril 1819. Nous désignerons ceux qui ont obtenu une double récompense en vertu de cette même ordonnance, en renvoyant le lecteur à la page de cette récapitulation dans laquelle leur nom est inscrit.
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- ORDONNANCES,
- ARDÈCHE.
- M. Robert (Louis), de Privas, maître ouvrier. Médaille de Bronze.
- 11 a amélioré le travail des soies ; la fabrication s’en est augmentée, et la qualité des soies de ce département est actuellement reconnue supérieure à celle des soies du Piémont.
- CHER. j
- M. Dufaud, de Grossouvre, directeur de forges. Médaille d'or.
- J1 a établi et perfectionné en France le travail des fers par les cylindres, au sortir de l’affinage par le charbon-de-terre. Cette amélioration va faire une révolution dans l’art de la forgerie, et nous replacer à côté des peuples les plus avancés dans cet art. M. Dufaud a trouvé et publié les moyens de purifier les fers cassans, à froid et à chaud. Il a établi à Grossouvre une machine à lames, pour les canons de fusil, laquelle les fait bien plus parfaits et en quantité capable d’en fournir l’Europe entière.
- DOUBS.
- M. Guénin , d’Audincourt, mécanicien et chimiste. Pension àjixer par la munificence royale.
- A rendu, de la manière la plus désintéressée, les plus grands services à toutes les usines du département et des pays voisins, tant en créant , suivant leurs besoins , des machines pour leur usage, qu’en fournissant les plans et les moyens pour former de nouvelles fabriques, et y introduisant une foule de procédés mécaniques et chimiques dont il est l'inventeur. II est âgé et peu fortuné.
- EURE.
- M. Bélanger, de Saint-Léger près de Rouen , constructeur de machines. Médaille d'argent.
- A fait, pour la filature de la laine , des machines per-
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- fectionnées auxquelles les fabricans de ce département et des départemens voisins rendent une justice unanime, et à qui ils avouent qu’ils doivent la prospérité de leurs fabriques.
- EURE-ET-LOIR.
- M. Williams Aitkens , de Senonch.es , ingénieur hydraulique. Médaille d'or.
- Pour avoir rendu les plus grands services, par les per-fectionnemens apportés aux machines hydrauliques , aux filatures de coton et de laine , dans le département et dans les environs, ainsi qu’aux clouteries, aux moulins à huile, à vent et à eau, aux papeteries, aux forgés', au battage des fers, aux machines à vapeur. Il y a une expressionUnanime de reconnaissance pour lui , de la part de tous leà fd-bricans du pays. ' ' ‘ ' 7
- INDRE-ET-LOIRE.
- M. Perdereau (Pierre-Louis), de Tours, teinturier. Médaille do bronze. , ; ,
- r
- Pour avoir fait dans la teinture deS soieries de Tours une révolution très-utile par Fin troductîott des procédés qu’il avait recueillis dans ses voyages. , i .
- isère.
- MM. Berniset , père et fils, de Vieillie , menuisiers. Mention honorable.
- M. Bouchet (Jean-dLouis) , de Vienne, cor-dier. Mention honorable. ,.q
- M. Dermet (Joseph), de Vienne, charpentier. Mention honorable. .. , y,
- M. Grandjean (Pierre-François), de Vienne , serrurier. Mention honoi'àble. u ,
- MM. Jouffrey frères , de Vienne, charpentiers. Mention honorable.
- Pour avoir été très-utiles à l'industrie du département
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- de l’Isère et des départemens voisins, en établissant des usines et des machines de tous les genres, qui ont répandu la prospérité dans toutes les fabriques de la ville de Vienne, et pour avoir formé d’excellens élèves qui se sont répandus, et ont porté partout les améliorations exécutées à Vienne.
- JURA.
- M. Hugonet ( Jean ), de Blaye, cultivateur. Trois cents francs à délivrer publiquement par M. le préfet un jour de fête.
- Pour avoir fait une charrue perfectionnée qui produit le plus grand avantage pour les cultivateurs de ces pays de montagnes, puisqu’un ou deux bœufs font, avec cette charrue, le même ouvrage que quatre ou six bœufs avec la charrue ordinaire; ce qui fait que l’on y cultive mieux. Il a envoyé le modèle de sa charrue.
- LOIRE.
- M. Beaunier , ingénieur en chef des mines et directeur de l’école des mines établie à Saint-Étienne. Médaille d or.
- Pour avoir établi en France , £ur des principes sûrs , la fabrication de tous les aciers dans les usines de la Bérar-dière, appartenant à M. Milleret. Il a montré à fabriquer les aciers fondus, les aciers naturels, et toutes les autres variétés connues dans le commerce. Tous ces aciers sont reconnus de qualité supérieure, ou au moins égale à tout ce qu’on connaissait de plus parfait eh ce genre.
- M. Burgin , de Saint-Étienne, mécanicien. Mention honorable.
- Pour avoir monté une machine dite jeu à la serinelle , et perfectionné la fabrication des rubans, des franges, etc.
- M. Degen , de Saint-Étienne , mécanicien. Mention honorable. «
- Pour avoir perfectionné la fabrication des velours de Saint-Étienne, et fait diverses inventions.
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- MM. Prost frères ( Jean et Antoine ), de Saint-Symphorien , mécaniciens. Médaille de bronze.
- Sont inventeurs d’une machine dite régulateur, avec laquelle on fait le double d’ouvrage dans le tissage de la mousseline, qui est beaucoup plus belle. Cette machine est très-simple et à très-bon marché ; elle est répandue partout à présent.
- LO IRE-INFÉRIEURE.
- M. Fourmand ( Bertrand ), de Nantes , fabricant de machines. Médaille de bronze.
- Pour avoir été très-utile aux fabriques du pays, et avoir contribué à leur multiplication ; pour le bas prix et la perfection de ses machines , et pour beaucoup d’inventions avantageuses. /
- MARNE.
- M. ÏIimmer (Joseph), de Bazancourt, mécanicien chez M. Lucas. Médaille de bronze.
- Pour le perfectionnement des machines à carder et filer la laine.
- ORNE.
- M. Blanciion aîné, de Saint-Hilaire-sur-Rille, serrurier. Trois cents francs donnés en présence des ouvriers de la ville.
- Pour avoir perfectionné le métier à lacets, et être cause de la pi’ospérité de cette industrie dans le département.
- PAS-DE-CALAIS.
- M. Hallette, d;Arras, mécanicien. Médaille de bronze.
- Pour avoir changé et amélioré le travail des huiles, qu’on obtient à présent en plus grande quantité et de
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- 5û ORDONNANCES ,
- meilleure Qualité dans tout le pays, où cette fabrication est une grande partie de la richesse locale.
- HAUT-RHIN.
- M. André ( Jacob ), de Massereaux , ouvrier chez MM. Kœchlin frères. Trois cents francs adressés à MM. Kœchlin, pour les donner en présence de leurs ouvriers.
- Pour différentes machines à parer les chaînes de coton et à bobiner la trame, dont se servent utilement même les autres fabricans.
- M. Douillet ( Henri-Louis ), de Mulhansen , mécanicien chez M. Jappy. Trois cents francs envoyés à M. Jappy, pour les donner en présence de ses ouvriers.
- Inventeur de machines et de laminoirs perfectionnés chez MM. Jappy.
- M. Koechlin (Daniel), de Mulnausen, associé de la maison Nicolas Kœchlin frères. Médaille d'or.
- Pour avoir non-seulement fait fleurir la manufacture de MM. Kœchlin frères , mais pour avoir rendu les plus grands services à toutes les fabriques de toiles peintes de la ville de Mulhausen. Tous les fabricans dont la prospérité des manufactures est prouvée par l’exposition, se sont réunis pour rendre justice à M. Daniel Kœchlin, et attester les obligations qu’ils lui ont pour les améliorations auxquelles il les a fait participer, tant en teinture qu’en mécanique ; de sorte qu’on peut dire que M. Daniel Kœchlin a beaucoup contribué à l’existence de la brillante fabrication de toiles peintes qui fleurit dans la Haute-Alsace.
- RHONE.
- M. Bonnard , de Lyon, mécanicien. Médaille d'or.
- Pour des moyens de filer la soie plus facilement et plus
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- RAPPORTS ET CIRCULAIRES.
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- parfaitement qu’autrefois ; pour avoir cultivé les vers, et perfectiouné le décreusage de la soie , et pour un métier à tricot très-parfait, etc.; pour avoir introduit et perfectionné la fabrication du tulle à maille fixe.
- M. Breton (Jean-Antoine), de Lyon , mécanicien. Médaille d'argent.
- Pour différens perfectionnemens faits au métier à la Jacquardet diverses améliorations apportées aux métiers à tisser.
- M. Gardon ( Léonard ), de Lyon , marchand tireur d’or. Médaille d'argent.
- Pour avoir trouvé le procédé pour faire le fil de cuivre propre aux travaux des tireurs d’or : les Allemands étaient jusqu’ici eu possession exclusive de ce procédé; et chaque année, la France, et surtout la ville de Lyon, achetaient à Nuremberg des fils de cuivre pour une valeur très-consi^ dérable. Le cuivre préparé par M. Gardon a la ductilité convenable; les tireurs d’or de Lyon trouvent qu’il ne laisse rien à désirer. Il a aussi perfectionné les filières.
- M. Gonin aîné, de Lyon, teinturier. Médaille d'or.
- Pour les découvertes et les perfectionnemens qu’il a introduits dans l’art de la teinture , et pour avoir remplacé complètement la cochenille par la garance, dans la teinture écarlate.
- M. Jacquard, de Lyon, mécanicien. Médaille d'or.
- Pour des perfectionnemens de la machine à faire les étoffes façonnées, qui porte son nom, et dont il est l’inventeur ; invention des métiers à faire des couvertures façonnées , des tapis de pied, des étoffes de crin, des tissus pour meubles , des mousselines façonnées , brochées , à jour; des cachemires, des toiles damassées, des rubans façon nés, etc.
- M, Michaud (Claude ), de Lyon, mécanicien. Mention honorable.
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- 32 ORDONNANCES,
- Pour avoir contribué au perfectionnement du travail des soies.
- M. Raymond, de Lyon, professeur de chimie. Médaille d'or.
- Pour les éminens services rendus à la teinture des soies à Lyon. 11 n’y a qu’une voix sur les obligations qu’on lui a dans cette ville. Il est aussi inventeur d’un bleu qui porte son nom. Le bleu Raymond. , en supprimant la dépense de l’indigo , donne une couleur solide et de la plus grande beauté , avec des teintes nouvelles.
- SEINE.
- M. Belot, de Paris, mécanicien. Mention honorable.
- A établi , en 1812 , à Paris , et mis en activité un système complet de machines à filer la laine peignée, dont les produits furent remarqués, en 1816, par des commissaires du Gouvernement.
- Ce système de machines, transféré dans le département de la Côte-d’Or, a fixé l’attention du jury départemental.
- M. Bréant, de Paris , vérificateur des essais à la Monnaie. Médaille d'argent.
- Pour avoir purifié en grand le platine, et l’avoir rendu tellement malléable , qu’il a été facile d’en fabriquer de grands vases pour les manufactures , et de les donner à des prix bien inférieurs aux anciens.
- M. Calla (François-Étienne ), de Paris, mécanicien. Médaille d'argent.
- Pour les services rendus aux arts en exécutant parfaitement les machines dont ils avaient besoin, et les perfectionnant pour en faire l’application.
- M. Derosne (Charles-Louis) , de Paris, pharmacien , fabricant de sucre. Médaille d’argent.
- Pour avoir fait connaître et adopter l’usage du charbon animal dans le raffinage des sucres. 11 a aussi apporté des
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- ttAPPORÏS ET CiRCXILA.IRES. 33
- perfectionnemens marquans à l’appareil de distillation de M. Cellier-Blumenthal.
- M. Didot Saint-Léger , de Paris, fabricant de papiers. Médaille d'argent*
- Pour les progrès qü’il a fait faire à l’aft de fabriquer le papier par machines.
- La première machine à fabriquer le papier a été imaginée à Essonne , dans les ateliers de M. Didot, en 1798 , par M. Robert. Depuis cette époque, M. Didot n’a pas cessé de s’occuper du perfectionnement de cette industrie, et il a contribué aux améliorations les plus importantes qui ont été faites aux premiers procédés, et qui ont porté l’art au degré où il est aujourd’hui.
- M. Dobo (Antoine-Marie), de Paris, mécarii-tien. Médaille d'argent.
- Pour avoir appliqué lés mafchines à filer lé cotonaux filatures de laine, et avoir , par ce moyen , perfectionné les filatures dé laine.
- M. Leblanc, de Paris , dessinateur au Conservatoire des arts et métiers* Médaille de bronze.
- Pour le service qu’il rend à l’agriculture, en publiant une collection gravée des meilleurs instrumens agricoles connus.
- M. Manoury d’Hectot , de Paris, inventeur de machines. Mention honorable.
- Pour avoir fait et inventé beaucoup de- machines différentes qui ont été utiles dans une foule de circonstances 5 ce qui est à la connaissance de l’Académie des sciences et de toutes les sociétés savantes.
- M. Mistral ( Jean-Louis ), de Paris , chaudronnier-mécanicien. Mention honorable.
- A été extrêmement utile aux arts , en exécutant , avec la plus grande précision , les machines qui concernent son
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- 54 ORDONNANCES,
- état, et pour avoir rendu de grands services à l’industrie sous ce rapport.
- M. Salneuve ( François ) , de Paris , mécanicien. Médaille d’argent.
- Pour les services qu’il a rendus aux arts dans l’exécution des machines, et pour les améliorations qu’il y a apportées.
- SEINE-INFÉRIEURE.
- M. De la Rüe (Julien), de Rouen , apprêteur d’étoffes. Médaille d'argent.
- Pour les grands services qu’il a rendus à la fabrique de Rouen , dont il apprête les étoffes. Ce genre de travail a été de la plus grande utilité pour faciliter l’exportation des produits de la rouennerie.
- M. Lami (François), de Rouen, mécanicien. Médaillé de bronze,
- Cet artiste a inventé ou perfectionné plusieurs machines qu’on s’accorde à regarder comme ayant été d’une grande utilité.
- M. Pavie (Renjamin), de Rouen, teinturier. Médaille de bronze.
- Pour avoir, un des premiers, perfectionné l’art de la teinture de coton dans le département de la Seine-Inférieure , et n’avoir pas cessé de rendre des services à l’industrie si importante de ce département.
- M. Vitalis , de Rouen, professeur de chimie. Médaille d’or. _
- Pour les grands services qu’il a rendus gratuitement à toute la fabrique de Rouen, en fait de teintures; services auxquels cette fabrique doit sa prospérité actuelle, ce qui est certifié par toutes les autorités et par tous les fabricans du pays.
- SEINE-ET-OIS'E.
- M. Rélanger , de Versailles, ingénieur des ponts et chaussées. Mention honorable.
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- Ë A P P O RTS ET CIRCULAIRES.
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- S’est appliqué à indiquer et à faire indiquer des améliorations aux différentes usirles et aux machines pour lesquelles on l’a consulté , et a fait, par ce moyen , le bien de plusieurs fabriques intéressantes.
- M. Widmer (Samuel), de Jouy, mécariicien et chimiste. Médaille d or*
- Pour les perfectionnemens qu’il a introduits dans Pin-1 dustrie des toiles imprimées. 11 est inventeur d?un vert solide sur les cotons ; découverte dont l’importance était tellement sentie, qu’il avait été proposé un prix de 2,000 guinées pour celui qui, la ferait. \ \ , <• • .
- T ARN-EÏ-G ARON NE;?
- M. Delfau dit Lamottë , de Montauban , serrurier-mécanicien. Mention honorable. n
- Pour améliorations et perfectionnemens qu’il a apportés dans la construction de diverses machines. '
- Rapport, au Roi, par S. E-? îe ministre,, do Vintérieur*
- Sire, ' '
- Votre Majesté, en me donnant ses ordres pour l’exécution de ses ordonnances du i3 janvier et dit :g avril derniers , sur l’exposition des produits des manufactures françaises, a daigné me faire connaître « qu’indépendam-» ment des médailles qui seraient décernées sur le rapport >> du Jury, elle voulait donner des marques particulières « de la haute protection dont elle honore les arts et l’in-« dustrie , et qu’elle permettait que j’appelasse spéçiale-» ment sa bienveillance sur les manufacturiers et sur, Jfs » artistes qui , ayant le plus contribué à faire faire des n progrès à l’industrie française , paraîtraient mériter des » témoignages plus éclatans de sa satisfaction royale. » Pour remplir les intentions de Votre Majesté , je crois devoir mettre sous ses yeux les noms'de Messieurs ‘ Beaümer ', ingénieur en chef des mines.
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- 5G O ftD'ONNÀNCÈS,
- Bonnard , mécanicien et fabricant de tulles , à Lyon. Firmin Di dot , graveur de caractères, et imprimeur, k Paris. 1 î . .
- Dufaud , directeur de forges.
- Jacquard ^mécanicien , à Lyon.
- KÔechlin ( Daniel ), chimiste ,fabricant de toiles peintes , à Mulhausen.
- Lenoir , ingénieur-constructeur d’instrumens de mathématiques.
- Raymond , chimiste, à Lyon.
- • 3 Vitaêis, chimiste-'ik.Rovten..
- Widmer , chimiste et.fabricant de toiles peintes , à Jouy.
- Je supplie Votre Majesté de leur accorder la décoration <3e la Légibnrd’Hohneiir. Ils sont tous des artistes d’un grand mérite , quelques-uns même des savans distingués. Ils ont rpndu à l’industrie des services éininens par leurs découvertes, par l’instruction qu’ils ont répandue , et par les exemples qu’ils ont donnés.
- J’ose solliciter la même faveur pour Messieurs
- " ÀrpIn père, fabricant de mousselines, à Saint-Quentin. Bacot , fabricant de draps,' à Sedan.
- Beauvais , fabricant de soieries , à Lyon.
- Depouilly , fabricant de soieries, à Lyon.
- Maillé , fabricant de soieries , à Lyon.
- , SaiwthBris i fabricant de limes, à Amboise. Utzschneider , fabricant de poteries , à Sarguemines. Ces manufacturiers sont des chefs d’établissement en possession d’obtenir les premières distinctions toutes les 1 fois qu'ils se présentent aux expositions ; tous ont ajouté à la’répütation de l’industrie française par la perfection de ' leurs produits,en même temps qu’ils agrandissaient notre commerce par le développement qu’ils ont su donner à ' leurs fabrications.
- Je prends la liberté de demander à Votre Majesté le titre de baron pour MM. Ternaux et Oberkampf , et le cordon de Saint-Michel pour M. d’Arcet.
- Dans tout ce qui a été fait depuis vingt ans pour le perfectionnement des manufactures de lainage , on trouve en
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- RAPPORTS ET CIRCULAIRES.
- première ligne le nom de M. Ternaux; sa réputation est répandue dans toute l’Europe. s i >
- Votre Majesté a déjà donné la marque la plus précieuse de sa bienveillance à M. Oberkampf, en daignant lui adresser des paroles pleines de bonté sur les travaux de son père. En voyant les belles toiles peintes que M. Oberkampf a présentées à l’exposition, lepublics’est convaincu, et le Jury central l’a déclaré, que la manufacture de Jouy n’a point dégénéré entre les mains de M. Oberkampf fils.
- M. d'Arcet est doué d’un talent particulier pour appliquer la chimie à la pratique des arts. Il a perfectionné et étendu des industries déjà connues, a créé des arts nouveaux, et toujours il a généreusement communiqué le fruit de ses travaux au public. On lui doit la découverte des moyens de préserver les ouvriers doreurs des dangers et des maux horribles auxquels leur profession était exposée.
- Le nombre des hommes distingués qui ont contribué aux progrès de l’industrie est heureusement considérable, et s’accroît tous les jours. 11 eût été facile d’étendre les listes que je viens d’avoir l’honneur de soumettre à Votre Majesté j mais je me suis imposé la loi de ne solliciter auprès d’elle qu’avec une extrême discrétion ces récompenses honorifiques, d’autant plus précieuses qu’elles sont moins prodiguées. Elles exciteront une noble'émulation; chacun voudra mériter un regard de Votre Majesté, et cherchera à s’en rendre digne par de nouveaux travaux.
- Je suis avec respect,
- Sire,
- De Votre Majesté,
- Le très-dévoué et très-fidèle sujet,
- Le ministre secrétaire d'état au département de V intérieur+
- Signé RE COMTE DbCà7,ES._
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- Liste des savons, des artistes et des fabricans auxquels le Roi a accordé la décoration de la Légion-d’ Honneur, ou d’autres distinctions honorifiques, à l’occasion de l’exposition de 1819.
- légion-d’honneur.
- Nomination du Ier. septembre 1819.
- MM. Poupart de Neuflize , fabricant à Sedan , a obtenu une médaille d’argent pour la fabrication de ses draps, et une médaille d’or pour une machine à tondre les draps, nommée tondeuse.
- Du 8 septembre.
- Brecuet, horloger à Paris, s’est mis hors du con-; cours, comme membre du jury.
- Lerebours , opticien, à Paris, a eu une médaille d’or.
- Du 10 septembre.
- Jandau, chef d’instruction à l’école de Châlons.
- Du 26 septembre,
- Welter, chimiste.
- * Du 12 octobre.
- Detreypère, fabricant de bonneterie à Besançon, obtint, en l’an 9, une médaille d’argent. Le Jury a déclaré qu’il est toujours digne de la distinction qu’il a obtenue.
- Du 17 novembre.
- Arpiy père, fabricant de mousselines à Sainte Quentin , obtint une médaille d’or en 1806 ; il a continué à s’en rendre digne.
- Bacotpère, fabricant de draps à Sedan , à obtenu une médaille d’or.
- J
- Beaunier, ingénieur en'chef des mines à Saint-? Étienne (Loire), a obtenu nne médaille $’or. ( Yoy. page 28. )
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- RAPPORTS ET CIRCULAIRES. 3g
- MM. Beauvais, fabricant de soieries à Lyon, a obtenu une médaille d’or.
- Bonnard, mécanicien et fabricant de tulles à Lyon, a obtenu une médaille d’or. (Voy. page 3o.)
- Depouilly, fabricant de soieries à Lyon , a obtenu une médaille d’or.
- Didot (Firmin), imprimeur et fondeur de caractères à Paris , obtint une médaille d’or en l’an 6 ( 1798 ) ; il s’est présenté à chacune dès expositions suivantes avec de nouveaux chefs-d’œuvre, qui l’ont rendu de plus en plus digne de cette récompense.
- Dufaud, directeur des forgés à Grossouvre (Cher), a obtenu une médaille d’or. ( Voy. pag. 26. )
- Jacquart, mécanicien à Lyon , a obtenu une médaille d’or. (Voy. page 3i.)
- Koechlin (Daniel), chimiste, fabricant de toiles peintes à Mulhausen (Haut-Rhin), a obtenu une médaille d’or, en vertu de l’ordonnance du roi, du 9 avril 181 g. (Voy. page 32*)
- Lenoir, ingénieur-constructeur d’inslrumeils de mathématiques à Paris.
- Maillé, fabricant de soieries à Lyon, a obtenu une médaille d’or à l’exposition de 1806; il n’a cessé de s’en rendre digne.
- Raïmond, professeur de chimie à Lyon , a obtenu une médaille d’or, en vertu de l’ordonnance du roi, du g avril 181g. (Voy. page 32.)
- Saint-Bris, fabricant de limes à Amboise (Indre-et-Loire), a obtenu une médaille d’or.
- Vitalis , professeur de chimie à Rouen ( Seine-Inférieure), a obtenu une médaille d’or, en vertu de l’ordonnance du roi, du g avril 1819. (Voy. page 34.)
- Utzchnf.ider , fabricant de poteries à Sarguemines (Moselle), a obtenu une médaille d’or à l’exposition de 1801 ; à chaque exposition suivante , il a produit des objets iinportans et nouveaux ,
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- ORDONNANCES , etc.
- qui étaient autant de titres à la même distinct tion.
- MM. Widmer, chimiste et fabricant de toiles peintes à Jouy, près de Paris, a obtenu une médaille d’or,
- . en vertu de l’ordonnance du roi, du g avril 181g. (Voy. page 30.)
- TITRES DE BARON.
- Ternaux , célèbre manufacturier de Paris, s’est mis hors du concours, en sa qualité de membre du Jury.
- Oberkampf, propriétaire de la superbe manufacture de toiles peintes k Jouy, près de Paris, a obtenu une médaille d’or.
- cordon de saint-michel.
- D’Àrcet, inspecteur des essais à la monnaie à Paris, a obtenu une médaille d’or.
- Nota. Nous ferons connaître, soit dans le courant de notre description , soit dans la table alphabe'tique et raisonne'e qui termir neracette première partie de notre ouvrage, les noms des savans, des manufacturiers ou des artistes auxquels S. M. accorderait des de'corations ou des récompenses, par suite ou en vertu des expositions des produits de l’industrie, pendant l’impression de notrç Musée.
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- DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
- Nova avons cru utile, avant que d’entrer dans la partie technique de notre Musée, qui doit être consacrée à la description des machines et des divers objets exposés, de la faire précéder d’un discours préliminaire que nous divisons en onze paragraphes, dont les titres sont les sui-> vans :
- i°. De l’influence qu’ont en général les expositions pu^ bliques sur l’industrie et le commerce.
- 2°. Rien de ce qui nous reste des monumens des anciens peuples ne nous donne lieu de croire qu’ils aient fait des expositions publiques semblables aux nôtres,
- 3°. Des diverses expositions qui ont précédé celle de 1819, et des ministres qui les ont dirigées.
- 4°. Des quatre premières expositions comparées entre elles, des avantages obtenus, et des effets produits par ces expositions.
- 5°, De l’exposition de 1819.
- 6°. De l’exposition de 1819, comparée aux précédentes.
- 70. Examen des critiques ou des observations faites sur cette dernière exposition.
- 8°‘ Analyse de diverses opinions émises sur l’exposition de 18x9 par les journaux français et étrangers.
- 9°. Tableau sommaire de ce que renferme la description du Musée des produits de l’industrie française.
- io°. Des diverses sensations qu’éprouvait l’observateur au Musée des produits de l’industrie exposés au Louvre.
- Description historique du palais du Louvre,
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- DISCOURS
- § i*r. De Vin fluence qu’ont en général les expositions publiques sur l’industrie et le commerce.
- Les hommes qui aiment leur pairie, et qui ne peuvent jamais voir avec indifférence ce qui doit ajouter à sa gloire ou à ses conquêtes de tous genres; les économistes, dont l’étude est de rechercher plus particulièrement la cause des progrès industriels, d’en exposer les conséquences, et de donner à leurs contemporains des moyens pour augmenter la prospérité publique, et écarter les concurrences étrangères nuisibles à son développement; les publicistes impartiaux qui, armés du flambeau de la vérité , font passer au creuset de la critique tout ce que l’intérêt, l’amour-propre ou le hasard mettent au jour, et signalent également dans leurs écrits les actes dangereux et ceux qui sont utiles, les découvertes importantes et celles qui ne mènent à rien, les noms recommandables et ceux que la patrie réprouve : toutes ces classes de citoyens se sont accordées pour reconnaître l’influence qu’avaient en général les expositions sur l’industrie et le commerce, principaux élémens de la prospérité publique.
- Si cependant, malgré cette masse d’opinions en faveur d’une question qui, selon nous, ne peut plus souffrir la controverse, il restait dans quelques esprits des doutes sur l’utilité réelle de ues expositions , nous leur rappellerions l’effet qu’ont produit les précédentes, effet que nous pouvons peindre d’un seul mot, en disant que l’exposition de 1819 a été préparée par les autres : l’effet tient ici immédiatement à la cause; et le génie des arts n’eût pas décoré d’une manière si brillante les quarante-une salles du palais du Louvre, si ses mains protectrices n’avaient pas d’abord, en i;g8, établi l’espèce de foire du Champ-de-
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- PRÉLIMINAIRE. 4^
- Mars, et élevé, en 1801, 1802 et 1806, les portiques de la cour du Louvre et de la cour des Invalides. ‘
- Forcé de proportionner, d’un côté, l’étendue de son théâtre aux laps de temps qui s’écoulaient entre les expositions, de l’autre au nombre des œuvres qu’il créait, ce génie tutélaire semble, depuis vingt années, avoir rendu le temps, qui détruit tout, tributaire de tous les genres de perfections, et n’avoir voulu montrer aux Français son éclat et sa fécondité que lorsqu’il retrouverait en France ses attributs les plus précieux * la paix et une sage li^ berté.
- Grâces lui soient rendues de n’avoir pas déserté dans les temps de malheurs nos manufactures et nos ateliers, ou plutôt que la reconnaissance nationale bénisse Louis xvm qui lui a rendu son essor long-temps comprimé, et a mis à sa disposition des milliers de bras pour exécuter ses inventions.
- Mais quand même l’exposition de 181g n’eût pas fourni une preuve matérielle de l’influence qu’ont les expositions publiques, pourrait-on, en thèse générale, la nier? S’agit-il de l’industrie ? elles établissent d’abord cette égalité si favo ^ rable à ses progrès, en appelant au même concours les manufacturiers les plus puissans, les plus fortunés et les plus habiles. Là se réunissent des hommes et des choses qui ne peuvent tirei* que de grands avantages de leur rapprochement : les plus entreprenans font valoir les artistes timides et modestes; les découvertes utiles, ou celles qui coopèrent au bien-être des hommes, font mieux juger celles qui sont sans importance ou même nuisibles; là sont mis au grand jour les machines, les instrunjens, les outils de diverses espèces, et tous les genres d’invention. Et si le génie créateur cache le secret de ces procédés, au moins en est-on dédommagé en partie en voyant les effets qu’il
- produits et les objets qu’il a créés. Sachons-lui même
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- DISCOURS
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- gré de ce mystère qui , d’après les règlemens sur les brevets d’invention, ne peut durer qu’un certain temps, puisqu’il est la source de mille combinaisons , de mille recherches que des rivaux se hâtent de faire pour deviner ses secrets ou en tirer de nouveaux résultats.
- Dans cette noble lutte, le vainqueur et le vaincu ont des droits à notre reconnaissance; et le plaisir que fait éprouver la victoire naît du sentiment le plus sacré, celui d’être utile à ses semblables ou d’ajouter à la gloire de son pays.
- Comptons pour quelque chose de telles jouissances, et l’inappréciable avantage d’améliorer ou d’étendre chaque genre d’industrie par la seule mesure de les réunir tous; et si les expositions solennelles sont accusées par quelques esprits moroses de favoriser le charlatanisme, nous leur répondrons qu’en supposant même que dans ces réunions oû tous les arts et les artistes sont en présence, chaque degré de perfection des premiers s’y montre à côté de l’amour-propre exagéré des seconds; il vient un moment où une puissance que rien ne peut fléchir, met chaque objet et chaque homme à sa véritable place : cette puissance, c’est l’opinion publique. Elle nivèletout. Ce nivellement, qui ne peut se faire précisément que dans de semblables circonstances, peut blesser quelques amours-propres; mais il favorise le progrès des arts ; et le public n’est pas plus tôt entré dans l’enceinte de l’exposition,que se rendant indépendant et des titres, et des noms, et de la richesse , il examine avec impartialité, compare avec justesse, sépare l’or du clinquant, et tôt ou tard annule, par son jugement, ceux qui tenaient à l’esprit de coterie, aux réputations de .localités, et é mille intérêts divers que l’esprit humain enfante,si facilement.
- D’ailleurs, $i ce public se trompe, si le temps ou l’ius-truçlion lui manquent pour assigner à une découverte son
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- PltÉLIMITtAIÏtÊ.
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- degré de mérite* n’y a-l-il pas le Jury pour rectifier son jugement? et pourrait-on disconvenir que ce ne soit pas encore un des précieux avantages des expositions que celui de soumettre toutes les inventions des arts industriels au jugement de l’élite des sdvans, dès artistes et des manufacturiers qu’offre la capitale ? s
- ! La haute confiance dont les honore le Monarque, l’influence morale que peuvent avoir leurs jugëmens, l’impatience avec laquelle ils sont attendus par le public éclairé, doivent être des garanties suffisantes pour convaincre ceux qui ont exposé que le Jury s’est toujours fait un devoir de juger avec la plus rigoureuse impartialité. Ses procès verbaux peuvent être considérés comme un compte que le Souverain a cru utile de se faire rendre pour augmenter le bonheur et l’aisance de son peuple. Et puisque la prudence et le bon ordre exigent que chaque année les besoins de l’État , ceux dès administrés ne soient satisfaits que lorsque Sa Majesté s’est assurée qu’ils existent réellement, et qu’elle a balancé dans un'budget les recettes avec les dépenses; pourquoi, à des époques moins rapprochées, ne demanderait-elle pâs-à son peuple de lui mettre sous les yeux lé tableau statistique et matériel des inventions qu’il a Créées, des'perfectionnemens introduits, des efforts qu’il a faits pour s’affranchir du monopole étranger? Quel acte plus paternel, plus philanthropique peut rapprocher ‘davantage les sujets du trône dè leur lloi ? N’ést-ce pas, pour ainsi dire, les'placer sur les’marches de ce trône, et vouloir que, lorsqu’une main auguste a décerné au mérite les récompenses qui lui sont dues, l’artiste concurrent, mais moins heureux, trouve auprès de hr source des grâces mille moyens de consolation ? - ü:a.^.
- Que n’a-t-on pas droit d’attendre d’une nationidont lesou-verain honore ainsi l’industrie! et*'à en jugër par l’élan généralqui a caractérisé l’exposition de 1819, il semble aussi
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- DISCOURS
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- que cette nation veuille opérer dans les arts une prochaine révolution, dont les effets seront de nous assurer la suprématie dans tous les genres. Si, comme le démontrent les faits récens, l’industrie française recueille des expositions tous les avantages qu’on vient d’énumérer, nul doute que le commerce n’en éprouve à son tour de semblables; car l’une ne peut recevoir d’accroissement que l’autre ne multiplie ses combinaisons et ses chances.
- Les faits se lient ici par des conséquences justes : une telle réunion de choses ne peut avoir lieu sans un grand concours d’individus, les uns intéressés, les autres spectateurs. Les premiers profitent de leurs voyages dans la Capitale pour augmenter leurs relations commerciales, pour établir des dépôts où seront par la suite envoyés les objets que leurs talens industriels ou ;la mode auront mis en vogue. Une journée d’exposition devance quelquefois la renommée de plusieurs années; et celle de 1819 n’a-t-elle pas en un instant fourni aux manufactures de M. Ternaux des milliers d’acheteurs pour les couvertures dites à la Saint-Ouen ? ; < .
- Ces mêmes manufacturiers, sachant parfaitement qu’ils sont arrivés au dernier degré de perfection pour tels objets, et qu’ils sont faibles sur tels autres, cherchent et trouvent dans la Capitale une infinité de comparaisons qui les éclairent sur ce qui leur reste à faire; car o’est une justice à rendre à l’industrie parisienne, que tous les objets d’utilité ou d’agrément se fabriquent aussi à Paris ou dans ses environs.
- Ce séjour leur offre à chaque pas des modèles de goOt, des artistes ou d’habiles ouvriers qui peuvent plus tard être appelés dans des établissemens naissons. Les nouvelles manufactures étendent leur réputation , et, faisant connaître les sacrifices qu’elles ont faits , s’attirent la protection du Gouvernement ou des capitalistes intéressés;
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- PRÉLIMINAIRE.
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- les anciennes consolident la leur : toutes enfin peuvent faire connaître leurs besoins; et, attirant sur la masse l’œil du Gouvernement, l’attention du Monarque éclairé, peuvent se flatter de l’espoir d’obtenir justice quand elle est due, des changemens favorables à telle ordonnance quand ils sont possibles, et même la proposition de nouvelles lois quand elles sont nécessaires.
- C’est ainsi que, par leur réunion, les chefs des grands établissemens, en faisant connaître leurs besoins,, en défendant collectivement et de vive voix leurs intérêts, rendent efficaces des démarches qui, séparées, ont l’air de n’avoir trait qu’à des personnes, ou être restreintes à des localités, et font réussir des demandes qui, présentées dans des temps peu opportuns, iraient s’enfouir dans les cartons du ministère , quelque désir qu’on eût de les prendre en considération. Comptons, en bons Français, cet avantage pour quelque chose, et le moyeu de le bien apprécier, c’est de voir comment il l’a été par la nation notre rivale, nous voulons dire VAngleterre.
- Ce pays doit toujours être pournous un véritable miroir, mais que la main d’une fée envieuse a l’art de ternir quand il doit représenter nos qualités, et qui réfléchit très-bien quand il s’agit de peindre nos défauts. Et de même que des rivaux concurrens ne se vantent jamais de bonne foi, ou ne se louent que sur ce qu’ils ont de moins parfait, pour y fixer précisément l’attention de leurs juges, de même les Anglais ne craignent pas de vanter sans restriction lors^-qu’ils sont sûrs de la suprématie. Leur est-elle disputée, ils passent de suite aux réticences ; l’obtenons-nous enfin,
- •:V ' • j ,
- ils la contestent ou s’obstinent à ne pas la reconnaître, et s’obstinent d’autant plus, que nous mettons au grand jour nos découvertes; car, sous ce dernier rapport, la différence est sensible entre les deux pays : le Français semble créer ses inventions pour le monde entier; il considère le
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- DISCOURS
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- genre humain comme une grande famille qui doit jouir de l’héritage de chacun de ses membres : l’Anglais, sous le rapport des arts, est jaloux et envieux : son égoïsme l’écarte toujours de la communauté ; et on serait tenté de eroire , en le voyant se renfermer en lui-même, qu’il a pris pour modèle la nature qui a circonscrit son île, et lui a assigné un point presque inaccessible sur la surface du globe. On dirait aussi que le génie des arts leur a promis de nous laisser stationnaires et d’accélérer toujours leurs progrès. On serait persuadé que, d’après leur constitution, des préventions trop favorables et une bienveillance trop naturelle pour nous sont des crimes nationaux. Comme nation, ils peuvent avoir raison de penser ainsi ; mais c’est un motif de plu pour nous tenir en garde.
- Sans doute ils ont sacrifié à ce génie des arts, sans doute ils sont un des premiers peuples industrieux, et nous le reconnaissons avec celte franchise dont nous donnerons souvent des preuves dans cet ouvrage; mais quelques per-feclionnemens dont ils ont enrichi l’industrie ne les ont point mis en possession exclusive du domaine des inventions, champ fertile que nous n’avons pas même cessé de cultiver pendant le temps que nous avons employé à la conquête de l’Europe, et que des milliers de bras mutilés sauront encore moissonner pour assurer à notre patrie un nouveau genre de gloire.
- L’époque ne peut en être éloignée, surtout si une certaine classe de Français, mettant un peu plus de pudeur dans leurs goûts, et moins d’acharnement à dénigrer leur nation , cessent d’être anglomanes, et de croire que rien n’est beau et n’est bon que ce qui vient d’outre-mer. Osons même espérer que ce sexe pour lequel l’industrie française consacre tant de veilles, qui, chez les Oberkampf et les Ternaux, les Jacob etles TVerner, les Odiot elles Havrio, les Moreau et les Leroy , les Gros-Jean et les
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- PÎtÉilMIÏî AÎRÈ. 49
- Arnold, orne à l’envi ses temples de tout ce qui peut salis* faire son luxe et augmenter ses jouissances, embellir la beauté ou ajouter à sa grâce; que ce sexe, disons-nous, témoignera sa reconnaissance en donnant le pçgmier l’exemple. Ses charmes ne perdront rien à celte heureuse métamorphose; et, tout difficiles que nous sommes, nous noüs déclarons dü nombre de ceux qui trouveront encore plus belles et plus jolies les femmes dont les attraits seront parés avec le tulle de Paris ou de Lyon, la blonde de Chantilly , les dentelles à’Alençon, les mousselines de 'Tarare, la pérkàle de Normandie , ou les toiles de Jouy. Et nous leur promettons aussi de Yanter l’élégance de leurs apparlemens * s’ils sont ornés de meubles faits avec des bois indigènes;
- Ces souhaits des bons Français sont déjà exaucés ; et par qui ? par celui qui n’en laisse aucun à satisfaire, lorsqu’ils intéressent le bonheur de ses sujets (i).
- Revenons, après celte digression, que des compatriotes nous pardonneront sans doute, aux sensations qu’ont produites en Angleterre les ordres donnés par S» M. pour consacrer le jour de sa fête, et * par une sorte d’inauguration, le plus beau de ses palais ; la distribution qu’il.a daigné faire de sa propre main des médailles et des croix de récompense , et la bienveillance enfin avec laquelle il a accueilli les respectueuses demandes des manufacturiers
- sur des objets importans.......Aussi la jalousie anglaise
- s4est-elle écriée : La fierté des Bourbons n’a point dédaigné des marchands au Lever royal (2). Laissons-Ia
- (1) On sait que Sa Majesté , Madame etles Princes de la famille rciyale ont fait beaucoup d’acquisitions de toute espèce , et principalement en meubles , et qu’ils ont préféré ceux faits avec des bois de France;
- (2) Gazette littéraire de Londres, 1819.
- TOM. I. 4 *
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- DIS COU K.S
- dire, et songeons que plus l’Angleterre aspire à la suprématie, et plus elle nous rappelle que l’origine de ses prétentions remonte à la révocatiou de l'édit de Nantes. Des milliers d’excellens ouvriers quittèrent alors la France, et créèrent chez elle les sources de plusieurs sortes d’industrie déjà cultivés chez nous. Aux divers genres d’encouragement que nous venons de passer en revue, il faut ajouter les profits du commerce lors des expositions publiques sur les achats de toute espèce que S. M., les Princes de la famille royale et les ministres ne manquent pas de faire, et sur les commandes du Gouvernement ou des particuliers.
- Ces spectateurs que nous citions plus haut comme la seconde classe d’individus attirés par les expositions, ne parcourent jamais ces immenses bazars sans coopérer plus ou moins aux réputations des exposans et des choses exposées. Ils popularisent les inventions , et favorisent le débit futur.
- Tel est le tableau, dont nous ne présentons que l’esquisse, des influences directes ou indirectes des expositions publiques sur l’industrie et le commerce d’un pays. Le Français est le premier des peuples qui en a donné l’exemple, et l’histoire des temps passés ne nous dit point qu’il y eût quelque chose de semblable chez les Grecs ou chez les Romains.
- § ii. Rien de ce qui nous reste des monumens des anciens peuples ne nous donne lieu de croire qu’ ils aient fait des expositions publiques semblables aux nôtres.
- On a droit de s’étonner que les deux peuples dont la civilisation nous est le plus connue, ceux qui ont poussé le plus loin la perfection des beaux-arts, et qui ont mis le plus d’ostentation à transmettre leurs ouvrages à la postérité,
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- RrÉUMIïÏ A IRE. 5 I
- n’aient point assez honoré les arts industriels pout' attirer sur eux l’attention et les hommages de leur Gouvernement.
- Les Grecs et les Romains ont semblé en effet accorder toujours non-seulement la prééminence aux beaux-arts, mais encore vouloir considérer comme une espèce de servitude les travaux utiles qui ont pour objet le bien-être de l’homme. On sait que chez eux les femmes seulement étaient appelées à la confection de beaucoup d’ouvrages domestiques, et que les esclaves exécutaient des travaux industriels qu’aujourd’hui on se fait un honneur de cultiver dans les plus hautes classes de la société.
- A voir leurs nombreux et somptueux édifices, à considérer leurs statuaires, leurs peintres et leurs architectes, on dirait qu’ils croyaient assurer davantage leur gloire en la rendant monumentale, pour me servir de l’expression d’un écrivain connu. Les Grecs élevaient des temples ou des statues à ces dieux parmi lesquels on comptait aussi le protecteur du commerce ; ils ouvraient une vaste enceinte à ces jeux olympiques où les concurrens, pour être admis, n’avaient pas besoin de produire une invention utile ou une machine ingénieuse, mais seulement les signes extérieurs de la force et de l’agilité, ou des ouvrages renfermant les nobles élans de la pensée. Les Romains bâtissaient à grands frais cet immense Colisée où des milliers de spectateurs étaient appelés, non point pour contempler les richesses industrielles conquises sur d’autres peuples, non pas pour juger les œuvres du génie de l’invention, mais pour voir l’homme se dégrader au point de lutter contre un lion, ou de n’obtenir les applaudissemens d’un peuple corrompu qu’au prix du sang de son semblable.
- L’un et l’autre peuple considérait ses monumens comme des archives vivantes que les siècles transmettraient à la postérité, et dans lesquelles les générations pourraient lire leur histoire.
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- DISCOURS
- Ces monumens divers , que les voyageurs ont interrogés, s’accordent avec les historiens pour nous persuader que les Grecs et les Romains n’ont jamais fait d’exposition publique des produits industriels.
- On pourrait en rechercher et en expliquer les causes; mais ce serait sortir des limites du cadre que nous nous sommes (racé.
- Il a bien existé autrefois des usages qui rappellent que cette idée des expositions n’est pas tout-à-f'ait neuve.
- Des recherches faites avec soin pourraient peut-être prouver que les Egyptiens n’étaient point étrangers à cette coutume. Mais un fait incontestable et sur lequel les historiens italiens donnent beaucoup de détails, c’est l’existence des expositions à Venise.
- Aux époques où on installait le doge et à celles où l’on nommait le procurateur, seconde dignité de l’état, tous les marchands des rues désignées sous le nom collectif de merceries, ornaient leurs magasins et leurs boutiques, et faisaient l’étalage des objets de leur commerce.
- Le doge et son cortège passaient dans les rues, et l’on achetait les choses les plus remarquables. Lorsque Henri II, roi de France, fut à Venise, on lui donna ce spectacle.
- Mais , comme ces expositions étaient très-limitées, qu’elles servaient à embellir des fêtes de circonstance , qu’elles n’appelaient pas tous les manufacturiers et les artistes d’un grand royaume à un concours ouvert spécialement pour constater les progrès de l’industrie , et récompenser publiquement ceux qui en étaient les auteurs ; comme elles présentaient enfin beaucoup d’autres différences , nous n’avons pas cru devoir établir de comparaison , et nous empêcher de dire que l’idée féconde de faire des expositions chez une grande nation où toute la partie manufacturière fut appelée, est due tout entière à notre siècle, et a pris naissance en France.
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- rKÈLIMlNÀl RE.
- Examinons donc à quelle époque elle a été conçue, et ce qu’elle a successivement produit depuis son origine jusqu’à ce jour.
- § ni. Des diverses expositions qui ont précédé celle de 1819, et des ministres qui les ont dirigées.
- Comme la première exposition et les trois autres qui la suivirent ne laissent pas que de remonter à des époques assez éloignées ; comme il y a eu peu d’ouvrages écrits sur cette matière, et que les catalogues des objets exposés, ainsi que les procès verbaux du Jury, sont devenus tort rares et ne se trouvent que dans quelques bibliothèques d’amateurs, nous avons pensé que l’on nous saurait gré d’avoir fait entrer dans ce paragraphe l’analyse sommaire et fidèle des diverses expositions publiques.
- Pour rendre honneur, au sujet de ces expositions, à M. François de Neuf château, ce n’est pas tout que de dire, II a eu une belle idéey il faut, pour donner, aux éloges que les Français lui doivent, l’étendue qu’ils méritent, examiner sa position personnelle et celle de la France à l’époque où il l’a conçue.
- Le hasard ou l’habitude de réfléchir sur les actes d’un gouvernement peut faire sortir de la tête d’un homme du monde une excellente idée; et nous voyons aujourd’hui, dans de petites brochures et par des milliers de grands projets, d’observations, d’aperçus, de nouveaux plans, etc., que même les hommes qui ne réfléchissent pas se croient destinés, pour le moins, à diriger la marche du Gouvernement. Mais, lorsqu’un citoyen est appelé par son souverain à la place de ministre, il est rare quo les mesures qu’il propose, surtout quand elles sont générales , ne soient pas le fruit de longues méditations, d’un aperçu sage et raisonné sur toutes les conséquences
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- qu’elles peuvent avoir, et qui lui démontre, d’un côté, la possibilité de l’exécution, de l’autre, le bien qui doit en résulter.
- Telle était du moins l’opinion qu’on avait de M. François do Neuf château, comme homme d’Etat. II sut en effet sonder , en ministre habile, la profondeur du précipice que creusaient chaque jour les mains du plus implacable ennemi de la France , celles de Pitt.
- Employer toute son influence à nous susciter des ennemis; nous fermer la mer, et empêcher nos vaisseaux d’aller en Asie et en Amérique; nous interdire toute communication avec le reste du monde, et nous isoler en quelque sorte du continent, tel était le plan qu’avait conçu le ministre anglais, qu’il poursuivait avec persévérance , et qu’il aurait fait peut-être réussir, si un semblable projet n’avait pas à la fois violé le droit sacré des gens , et excité toute l’indignation française.
- Ce plan fut étudié par M. François de JSeufchâteau, alors ministre de l’intérieur,
- Il sut calculer jusqu’où pouvait aller la haine du fils de lord Chatam. Il sut se rappeler l’opinion de Mirabeau sur ce cœur machiavélique, et c’est sans doute la vue des dangers que ce cruel ennemi allait faire courir à la France, qui lui inspira l’idée vraiment nationale de faire un appel au patriotisme des manufacturiers, des artistes et des sa-vans; de montrer le tableau des ressources intérieures qui restaient encore à la France; de faire pressentir qu’elle était même inépuisable lorsqu’on la forçait à se suffire par
- les combinaisons de son génie...... Alors un noble élan
- fut donné par toutes les classes de la société; l’indignation se mêla à l’orgueil national, et l’on éleva en toute hâte, au Champ-de-JVlars, des portiques pour recevoir les produits des manufactures et des ateliers. Le temple de l’Industrie fut placé au milieu comme un gage certain que
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- ces Français qu’on voulait faire tomber dans la barbarie viendraient en foule, sous peu d’années, y apporter les plus riches offrandes de tous les arts industriels, et les présenter même d’une main généreuse à ces insulaires qui voulaient leur en interdire l’entrée.
- Cette idée du ministre français réalisa ce qu’on a appelé, à juste titre, l’exposition des produits de l’industrie nationale de 1798 (jours complémentaires de l’an 6). >
- Si à cette époque ce temple n’était qu’un emblème, disons avec reconnaissance qu’il s’est changé en réalité , et que c’est à M. François de N eu fchâteau que la France doit d’avoir posé la première pierre du monument élevé à la gloire de l’industrie.
- Cette exposition de 1798 eut donc lieu au Çhainp-de- Mars, et l’on construisit soixante arcades ou portiques, pour recevoir les produits des artistes et des manufacturiers. Elles furent disposées en un parallélogramme ou carré long autour d’une place, et c’est au centre qu’on éleva le temple de l’Industrie.
- Là on vit pour la première fois le tableau de toutes nos richesses industrielles; car, dans cet essai, on trouva réunis presque tous les genres ,de travaux exécutés ,dans les manufactures ou dans les ateliers; et, comme l’observa le Jury, les fruits de l’invention, les résultats du perfectionnement et lesmonumens de l’utilité publique. Les Breguet, les Lemaire, les Lenoir, les Fortin, etc., nous montraient déjà des chefs-d’œuvre dans l’horlogerie et dans les instrumens de précision ; les Larochefoucauld, les Bojer-Fonfrède, les Delattre, les Détrey, les Jul-iien, les Gombert, etc., faisaient voir les progrès relatifs aux cotonnades, aux fils et étoffes de coton, aux cotons cardés et filés par des machines, aux bonneteries, etc. Les Dihl et Guerhard, les Lebon, les Désar-nod, les Polter, indiquaient déjà le degré de perfection-
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- nernent que nous atteindrions un jour dans les porcelaines, les cristaux et autres objets de l’économie domestique, Les Clouet, les Payen, faisaient remarquer leurs produits chimiques, ageris indispensables aux succès de presque tous les objets manufacturés. Les Didot,les Hérann,mettaient sous les yeux du public des ouvrages stéréotypes de nos meilleurs auteurs, ou imprimés d’une manière admirable. Enfin, les établissement soutenus par le Gouvernement montraient que la guerre punique qu’on faisait à la nation n’avait point tari la source des encouragemens et des secours pécuniaires qu’on leur donne pour qu’ils puissent produire ces chefs-d’œuvre de goût, mis à la disposition de la munificence du souverain.
- Pour plusieurs objets on voyait bien que le temps ajou^ terait nécessairement à leur perfection ; mais on semblait déjà avoir franchi l’espace qui nous séparait de 1819, tant le patriotisme des manufacturiers était grand, tant ils donnaient de garanties morales qui promettaient à l’industrie son indépendance!
- Cette exposition surpassa donc toutes les attentes et offrit déjà à nos rivaux les motifs d’une juste et inquiète jalousie, quoiqu’il n’y eût qu’une partie des départemens qui y concourussent. Ceux qui étaient éloignés n’ayant pu \ être instruits en temps utile, on fut privé des ressources sans nombre que leur aotive industrie aurait fournies, et sur quatre-vingt-dix-huit départemens dont la France alors se composait, seize seulement envoyèrent, et fournirent cent onze exposans. Elle dura d’ailleurs trop peu pour que les envois tardifs pussent arriver à temps , car l’exposition fut ouverte le 19 septembre, et fermée le 21.
- Ce n’est point ici où nous placerons les noms de ceux qui furent à cette époque distingués par le Jury, et de ceux qui eurent une mention au procès verbal. Ils figureront sur une liste dont nous parlerons plus loin , et qui ne lais-.
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- sera, nous l’espérons * men à désirer par son étendue. Co goût des espèces7 d’archives honorables pour une nation, et dont on doit employer avec soin les matériaux.
- II nous suffit de dire ici que, contraint alors par les rè-glemens, le Jury borna ses choix, limita ses suffrages, et ne put accorder des distinctions du premier ordre qu’à douze manufacturiers ou artistes, et qu’à treize des tions honorables, ou distinctives du second ordre. Il avait en outre mis, à la suite du tableau des mentions, six manufacturiers, comme ayant exposé des objets dignes d’éloges.
- Néanmoins ce petit nombre de récompenses produisit les plus heureux effets, et le Jury, en 1798, reconnut « que partout tes arts associés aux lumières se déga-» geaient de cette honteuse routine, qui est te carac-» tère de l’esclavage ; que l’émulation ta plus brû-* » tante embrasait toutes tes têtes des artistes, et que » le Gouvernement n’avait qu’à vouloir pour porter » tes arts au degré oû s’était placée ta grande nation » parmi tes peuples de l’Europe. »
- C’est donc à cette date précise qu’il faut placer la nouvelle ère de l’industrie française. Il est glorieux, pour M. François de Neufchâteau d’y rattacher aussi l’époque de son ministère, et pour ses successeurs, d’avoir continué cette mesure en lui donnant plus d’étendue pour en retirer plus d’avantages.
- M. Chaptal fut un des successeurs de IM. François de Neufchâteau. Toute la France connaît les grands services que ce citoyen a rendus comme administrateur et comme savant. Ses hautes connaissances en économie politique le rendaient digne de cette place, surtout à une époque où il fallait, aux manufacturiers et aux artistes de tout genre, une protection spéciale et éclairée.
- lia plume d’un de nous a déjà tracé un faible éloge do
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- cet homme d’état dans un ouvrage (i)(destiné à faire suite à,-celui qu’il a composé sous le titre de i’Industrie française, et on ne sera pas étonné sans doute ide le voir répéter dans celui-ci, lorsqu’on se rappellera qu’un élève de l’Ecole Polytechnique en est un des collaborateurs.
- Les élèves répandus dans les divers services publics doivent tout à cet ancien établissement; et c’est pour eux un devoir, comme un sentiment, de témoigner leur reconnaissance aux célèbres prolèsseurs qui l’ont immortalisé.
- M. Chaptal était de ce nombre; il rendit un grand service aux arts, en proposant de faire annuellement ces expositions. Elles devaient avoir lieu les cinq derniers jours de chaque année. Au reste, les formalités administratives étaient à peu près les mêmes que celles suivies aujourd’hui : cinq membres composant le jury départemental examinaient les produits et choisissaient les objets qui devaient être envoyés au concours général : arrivés à Paris, un nouveau Jury composé de quinze membres désignait douze manufacturiers ou artistes dont les productions devaient être préférées à celles de leurs concurrens , .et en outre vingt autres qui méritaient des mentions honorables.
- Mais une mesure très-utile et qui a été aussi ordonnée en 1819, c’est celle qui prescrivait « de déposer au Con-» servatoire des Arts et Métiers, un échantillon de
- (1) Du développement a donner a quelques parties principales et essentielles de notre industrie intérieure , et de Vaffermissement de nos rapports commerciaux avec les pays étrangers, pour faire suite à l’ouvrage de M. le comte Chaptal, intitulé : de l’Industrie française , parM. de Moléou. Prix : 1 fr. 5o cent. Chez les principaux libraires du Palais-Royal et des départemens ; et chez l’Auteur, à Paris, rue du Port-Mahon , n°. 9.
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- » chacune des productions désignées par le Jury cen-» trai, avec une inscription qui rappelât le nom de » l’artiste auteur. »
- On voit par cet aperçu sommaire, et on le verra aussi par les procès verbaux du Jury, que M. Chaptal avait établi une législation, et avait voulu rendre durable une institution qui devait augmenter les élémens de la prospérité publique.
- Ces bases posées, il proposa la grande cour du Louvre comme l’emplacement convenable, et en 1801 (jours complémentaires de l’an 9), c’est-à-dire, trois ans après la première exposition , la seconde eut lieu.
- Cent quatre portiques d’architecture romaine furent élevés au pourtour de cette cour, et dans presque tous on réunit les productions de plusieurs manufacturiers, à cause du grand nombre d’exposans.
- Il était naturel que celte seconde exposition présentât en tout de plus grands résultats. Aussi la curiosité publique put-elle à peine se satisfaire pendant le court espace de temps que dura ce noble spectacle.
- Les souvenirs de la première exposition duraient encore. Les manufacturiers et les artistes se montrèrent jaloux de remplir les engagemens contractés en quelque sorte envers la patrie, et l’expérience prouva à la nation qu’ils les avaient même dépassés. Non-seulement la majeure partie de ceux qui avaient été proclamés à la première exposition revinrent ( car sur vingt-cinq on en comptait quinze de présens), mais encore un grand nombre de manufacturiers , de fabricans , se joignirent à eux, et on réunit deux cent vingt-neuf exposans , c’est-à-dire , plus du double du nombre de ceux qui se trouvaient au Champ-de-Mars.
- Ajoutons que les motifs qui attiraient la foule dans la cour du Louvre étaient plus puissans, et que les sensu-
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- lions qu’on y éprouvait étaient d’un tout autre genre que celles£qu’avait fait naître la première exposition.
- La majeure partie des départemens y était en quelque sorte représentée, et souvent par plusieurs genres d’industrie. Tout le monde voulait juger des progrès faits, car chacun d’eux était une véritable conquête sur l’ennemi commun. On avait remarqué des lacunes dans l’exposition de M. François de Neufchâteaus et les amis des arts, en examinant les produits de celle-ci, eurent la satisfaction de voir que le patriotisme des manufacturiers en avait rempli une grande partie. On circulait librement dans celle magnifique cour du Louvre, où jadis de misérables échoppes avaient l’air d’insulter au luxe du monument de nos Rois, et l’on pressentait déjà l’heureuse époque où il devait être rendu à sa destination. L’esprit public avait mesuré tout le mal que l’Angleterre voulait faire à notre industrie et à notre commerce, mais il connaissait aussi tous les moyens de le réparer. Ce n’était plus à cette époque une nation inquiète et irritée, demandant au Champ-de-Mars si elle pourrait secouer le joug des Anglais ; c’était une nation calme et paisible, qui jouissait déjà de la certitude acquise en peu d’années, que les ressources de son génie la rendraient toujours indépendante.
- L’influence de cet esprit public sur tout ce qui est spectacle, cérémonie, se fait sentir plus qu’on ne pense, principalement dans la Capitale. Elle est un véhicule d’autant plus puissant que son action est prompte et indépendante, et qu’elle se rattache presque toujours au bonheur ou à la gloire de la patrie.
- M. Chaptai sut profiter de cette influence, et voulut nationaliser une mesure qui semblait n’avoir été créée que par les besoins des circonstances. Les procès verbaux du Jury, rédigés pour celle seconde exposition, attestent les grandes vues qu’avait le ministre.
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- Composé, comme la première fois, de l’élite des savans, mais au nombre de quinze au lieu de six, ce Jury crut juste, pour ne pas effrayer les nouveaux exposans, de ne pas les faire concourir avec ceux qui avaient été proclamés à la première exposition ; mais, comme leur industrie s’était perfectionnée dans l’intervalle de trois années, il proposa au gouvernement de leur donner des médailles.
- Sur douze fabricans de l’an 6, qui obtinrent la distinction du premier ordre, sept se présentèrent à celle de l’an 9, et obtinrent la médaille d’on Sur treize qui avaient eu la distinction du second ordre en l’an 6, il y en eut huit qui reparurent, et auxquels on donna la médaille d'argent; et, comme le nombre des médailles d’argent était limité, trente manufacturiers ou fabricans repurent la médaille de bronze. Il fut accordé trente-quatre mentions honorables, et on donna en totalité soixante-dix-sept médailles. Nous renvoyons toujours, pour la liste des noms et des départemens, aux tableaux placés à la fin.
- Les manufactures nationales furent de nouveau, et par un principe de justice, écartées du concours; mais leurs progrès furent constatés.
- Le Musée des produits de l’industrie française, devant en quelque sorte servir d’introduction à nos Annales de l’industrie, nous ne devons pas oublier, lorsque l’occasion se rencontre, de citer, dans cet exposé, les mesures qui influèrent ou qui pouvaient influer sur cette industrie.
- Le Jury de 1801 en proposa trois très-remarquables. II sentit que, pour donner des bases plus déterminées aux jugemens des Jurys chargés de décerner les prix aux expositions futures, il serait utile,
- 1®. « De faire marquer en cours de fabrication, par » l’autorité publique les choses présentées, afin de » donner au Jury la conviction que ces choses ont été » réellement fabriquées en France}
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- 2°. » De déclarer te prix courant de chaque objet » destiné à Vexposition, et de le faire affirmer par » des experts, que tes magistrats locaux nommeraient » ad hoc, parce que le jugement à porter sur te mé-» rite d’une fabrication dépend du prix autant que » des qualités matérielles ;
- 3°. » D’exiger que chaque chose présentée fût accom-d pagnée d’une déclaration authentique, qui appren* » drait si cette chose est le produit d’une fabrication » courante, si elle est un objet de commerce, ou si elle » est simplement une de ces productions isolées, aux-» quelles on donne quelquefois le nom de chef-d’œu-» vre, attendu que les résultats d’une fabrication » habituelle qui alimentent un commerce, méritent » plus de faveur que des tours de force, qui n’attes-» tent souvent que l’adresse et la patience d’un indi~ » vidu, et n’apprennent rien sur l’industrie d’une » contrée. »
- Dans les Annales de l’industrie nous aurons soin de revenir sur ces trois objets, qui nous paraissent mériter l’attention des économistes. Il nous suffît ici de les indiquer comme se rattachant à l’historique de la seconde exposition.
- Elle dura cinq jours, ou trois jours de plus que la première ; et, après la distribution des médailles, les manufacturiers se retirèrent avec l’assurance flatteuse que chaque année le public viendrait avec empressement aux expositions , qu’on pouvait dès lors appeler les Fêtes de. l’industrie, puisque le Gouvernement avait adopté la proposition de M. Chgptal.
- C’est en effet sous le même ministre qu’eut lieu, un an après, en 1802 (jours complémentaires de l’an 10), la troisième exposition.
- La grande cour du Louvre fut encore le local choisi, et
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- l’on y éleva le même nombre de portiques qu’en 1801.Au milieu de la cour on plaça une copie du monument de Lysicrales à Athènes, connu sous le nom de lanterne de Démosthène. Ce morceau très-remarquable avait été exécuté avec les mêmes dimensions que l’original, par les frères Trabuchy, poëliers, sous la direction de MM. Legrand et Molinos, architectes. v
- Tout s’agrandit encore à cette nouvelle exposition, pour laquelle on suivit absolument la même marche.
- Les manufacturiers ou fabricans, qui dans l’origine n’étaient que cent onze, arrivèrent en foule, et on en compta environ cinq cent quarante. Ils rivalisèrent dans tous les genres d’industrie, non-seulement par la perfection apportée dans leur fabrication ; mais encore par le nombre
- d’établissemens qu’ils avaient créés ; et, si nous ne parlons
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- pas ici en détail des progrès successifs faits à chaque exposition et des différences marquantes qui les caractérisaient, c’est que ce tableau sera tracé plus en grand dans le paragraphe suivant.
- Il nous suffit, pour achever de rendre compte de celte troisième exposition, d’ajouter que le Jury, qui était le même à deux membres près, fit au Gouvernement le rap- ' port le plus brillant sur la situation de l’industrie et du commerce, qu’il distribua vingt médailles d’or, trente-une d’argent et quarante-deux de bronze, et en totalité quatre-vingt-treize médailles, au lieu de soixante-dix-sept qui avaient été distribuées en 1801. Il mentionna honorablement quatre-vingt-quinze manufacturiers fabricans, au lieu de trente-quatre, cités en 1801. Le tout fut consigné dans des procès verbaux , et chaque préfet, ainsi que les fabricans qui obtinrent des médailles ou des mentions honorables, en reçurent un exemplaire.
- Ainsi se termina, après six jours de durée, cette troisième et belle exposition. Les manufacturiers se séparèrent
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- bien avec l'espoir de venir, l’année suivante, porter tld rldü-veaux et de plus riches tributs; mais la guerre devait suspendre le cours de notre prospérité comtnerciale et industrielle; et quoiqu’elle ne dût être pour nous que ce qu’elle était de coutume, l’occasion de cueillir des lauriers , les amis des arts n’en virent pas moins avec peiné les époques des expositions cesser d’être annuelles.
- La quatrième n’eut lieu qu’en septembre 1806, et laissa par conséquent quatre années d’intervalle. Elle se fit sous le ministère de M. de Champagny, qui s’empressa de profiter de la paix continentale pour déployer toute sa sollicitude envers les manufacturiers. On lui doit d’avoir mis à cette époque le plus grand zèle à défendre les intérêts du commerce français. II obtint la prohibition des marchandises étrangères de coton, et écarta de cette manière une concurrence alors très-dangereuse.
- Il ordonna que les notices des objets envoyés à l’exposition par MM. les préfets fussent rédigées avec assez de soin pour être considérées comme des statistiques indus-trielies de chaque département. Il fit recueillir ces notices qu’on classa par ordre alphabétique de départemens , et qui furent, même pour les membres du Jury, un excel-, lent guide propre ù les éclairer sur leurs décisions. Enfin ce ministre ne détruisit rien de cè qu’avait fait son prédécesseur; il voulut au contraire agrandir, perfectionner et consolider l’édifice dont les fondemens avaient été si heureusement posés par M. François de Neuf château, continué et élevé par M. Chaptai.
- Sachons remarquer et apprécier ce talent, disons plus, ce mérite, car il n’est pas très-commun chez des ministres qui succèdent à d’autres.
- Comme son prédécesseur, M. de Champagny proportionna l’emplacement à la quantité d’objets qu’on devait exposer. Cette fois, il fut pris sur la place de l’hôtel des
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- Invalides, où l’on construisit cent vingt-quatre portiques, et on y annexa onze salles des ponts et chaussées, alors Toisines cle l’exposition.
- Le nombre des exposans fut toujours croissant ; les gen-'-res d’industrie se multiplièrent en proportion. On y vit environ trois mille quatre cent vingt-deux manufacturiers ou fabricans, et des progrès très-remarquables ou des améliorations importantes sur toutes les parties. L’exposition présentait en quelque sorte une statistique vivante des cent treize départemens de la France.
- Le Jury fut augmenté et porté à vingt-deux membres. On y appela les savans ou les artistes dont les connaissances étaient nécessaires pour juger des nouvelles branches d’industrie qui avaient été créées depuis 1798; caries objets fabriqués ou exposés étaient tellement abondans, que le Jury se partagea en quatre sections : arts mécaniques, arts chimiques , beaux-arts , tissus. Ses travaux divisés furent faits avec soin , et l’étendue du procès verbal l’atteste.
- On fit un changement dans les médailles, et l’on décerna des distinctions de cinq ordres :
- i\ Yingt-sept médailles d’or ;
- 2°. Soixante-trois médailles d’argent de première classe ;
- 3°. Cinquante-trois médailles d’argent de seconde classe équivalentes aux médailles de bronze des expositions précédentes ;
- 4* Trois cent vingt-six mentions honorables ;
- 5°. Quarante-quatre simples citations.
- On voit, par ce tableau , qu’il fut accordé en totalité cent quarante-trois médailles au lieu de quatre-vingt-treize ' distribuées en 1802.
- Les manufacturiers ou artistes qui avaient obtenu des distinctions aux expositions précédentes, et qui avaient reparu en 1806, n’eurent pas de nouvelles médailles , à moins
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- qu’on ne les eût jugés dignes de monter à une distinction supérieure ;.ceux qui continuèrent de mériter les médailles dont ils étaient précédemment honorés , furent cités au procès verbal immédiatement avant les articles de ceux qui obtinrent, l’année de l’exposition, pour le même genre d’industrie , la distinction de l’ordre correspondant. Le public jouit, pendant vingt-quatre jours, de ce spectacle national.
- Si les amis des arts avaient déjà gémi d’une première vacance de quatre années, combien n’ont-ils pas dû éprouver de. regrets pendant le long intervalle de douze ans qui s’est écoulé entre ^exposition de 1806 et celle de 18*9! Combien de vœux stériles n’ont-ils pas dû former!.. Mais le génie qui veille sur la France, en arrêtant les sources de l’industrie et du commerce, ne les avait point taries. Il préparait en silence dans les manufactures et les ateliers de plus grands,de plus ingénieux travaux, et semblait attendre des temps plus prospères pour les mettre au jour.
- Ces temps sont arrivés par l’heureux retour de S. M. au gouvernement de ses peuples.
- Puisque, après avoir assuré notre tranquillité et notre indépendance politiques, un des soins de S. M. a été de se faire rendre compte des expositions précédentes, et qu’a-près ce compte rendu, elle a arrêté l’exposition de 1819, il est naturel, avant de passer à sa description, de présenter le tableau d« tous les avantages recueillis dans les précédentes, avantages qui, se rattachant au bonheur des Français, ont dû être pour le Roi une des causes de sa détermination.
- 5 iv. Des quatre 'premières expositions comparées entre elles, des avantages obtenus et des effets produits par ces expositions.
- En décrivant les quatre premières expositions, nous n’avons pas voulu présenter le tableau des effets produits
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- par chacune d’elles, ainsi que celui des avantages progressifs obtenus pour l’industrie et le commerce. Ces tableaux isolés, ayant d’ailleurs, pour beaucoup d’objets, des points de ressemblance , nous auraient forcés à des répétitions; au lieu qu’en réunissant ces tableaux partiels pour n’en former qu’un seul, le lecteur pourra mieux juger de son ensemble.
- Nous remarquerons d’abord, et tous les hommes de bonne foi peuvent le vérifier, que les effets dus à l’influence des expositions sur l’indu3lrie et le commerce, effets que nous avons cherché à apprécier dans notre premier paragraphe, se sont produits successivement et avec toutes les marques de l’évidence.
- A ces effets généraux, ajoutons ceux qui résultent des expositions que nous venons de décrire, et nous convaincrons, il faut l’espérer, les incrédules signalés dans ce même paragraphe.
- Prenant pour point de départ la première exposition, celle de 1798, notre tâche consiste à fixer l’attention des lecteurs sur les intervalles des expositions, à découvrir les routes nouvelles que les manufacturiers ou les artistes se traçaient, ou les améliorations importantes qu’ils faisaient dans celles qui étaient déjà connues.
- Eh bien, qu’on entre avec nous dans leurs ateliers, qu’on examine leurs entreprises, qu’on cherche à expliquer les effets par les causes, on verra que, dès 1798, nous avions les produits des manufactures de Sèvres, de Versailles3 des Didot, des Breguet, des Lenoir, des Dihl et Guerhard, auxquels nos voisins n’avaient rien de comparable; que nous possédions des aciers, des limes, des cristaux, des poteries, des toiles peintes, des crayons de Conté, des tôles vernies de Deharme, etc., que l’on pouvait déjà comparer aux objets analogues fabriqués en Angleterre ; que les étoffes de coton da Boyer-Fonfrède P
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- les cotonnades de M. de Larochefoucauld, les cotons filés de M. Deiaître , avaient déjà une réputation étendue et méritée.
- Si , poursuivant notre examen, nous passons à l’intervalle écoulé entre la première et la deuxième exposition , on verra des laines du troupeau de Rambouillet s mises en œuvre et donner d’aussi beaux produits que celles d’Espagne, grâces aux améliorations introduites par MM. Tessier, Huzard, et l'eu Gilbert; des draps faits avec ces laines, avec celles d’Espagne, avec des laines françaises alliées aux mérinos , avec la pinne marine , et exposés, par les Décretot, les Ternaux, les Delarue, etc. ; des casi-mirs supérieurs à tout ce qui paraissait dans le commerce; des cotons filés de tous les numéros jusqu’à 252 et 25o ; des bonneteries en coton et en fil très-remarquables ; des velours de diverses espèces et des tissus circulaires de M. Grégoire y des produits provenant d’une blanchisserie Bertholléenne ; les tapis de M. Sallandrouse, etc.
- On s’apercevra que les produits de la manufacture de Sèvres présentent un style plus pur dans ses formes et dans ses dessins, et qu’ils le doivent aux talens distingués de son directeur, M. Brongniart; que la poterie de Sar-guemines, à laquelle il ne manquait rien alors que des contours mieux dessinés, établit sa réputation naissante; que les meubles des Jacob et des Lignereux ont acquis le dernier degré de perfection par l’application des arts du dessin.
- On notera surtout qu’on enleva à l’étranger plusieurs genres d’industrie importans ; les maroquins de Choisy-sur-Seine étaient plus beaux que ceux du Levant. La quincaillerie de Diiling remplaça, à meilleur marché, la quincaillerie allemande ; les limes de Raoul faisaient blanchir les meilleures limes étrangères ; la fabrique de M. Letixerand nous fournissait des alênes et des poinçons,
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- et celle de M. Tissot, des cornes transparentes en feuilles ; enfin MM. Smith, Cuchet et Montfort présentaient leurs fontaines filtrantes ; les Didot, les Herhan , les Piranesi , leurs chefs-d’œuvre de typographie et de cal-cographie.
- La mécanique nous fournissait plusieurs machines ingénieuses, entre autres celle pour fendre les peaux dans toute leur épaisseur , celle qui supprime , dans la fabrication des étoffes brochées, le tireur de tacs, etc., etc.
- Voilà les principaux objets qui frapperont l’attention.
- Elle sera encore plus contenue, plus satisfaite, si, passant de la seconde exposition à la troisième , nous apercevons un plus vaste champ à moissonner. En effet, nous voyons que les fabricans de lainage se sont livrés à de nouvelles combinaisons , ou ont exécuté avec plus de perfection des étoffes déjà connues ; l’étoffe appelée duvet de cygne a été fabriquée, pour la première fois , à l’imitation d’échantillons étrangers : plusieurs manufacturiers se sont livrés à la fabrication des objets d’un usage commun , ou d’une consommation courante ; par exemple, M. Guihal de Castres a fait des étoffes de laine très-variées , depuis deux jusqu’à dix-huit francs le mètre ( § d’aune ) ; M. de Mailly d’Amiens, des étoffes de laine dites Beaucamps ; les fabriques de Rodez, des finettes, des serges, des tricots, le tout à très-bas prix et destiné à la classe ouvrière; plusieurs casimirs surpassent en finesse les casimirs étrangers dans le rapport de cent à soixante-huit, et sont d’un prix modéré.
- La soie tantôt filée et ouvrée avec les machines de V au-canson, par les soins des frères Juhié, tantôt convertie en étoffes par MM. Pernon à Lyon, Cartier Rose à Tours, et Vacher à Paris, écarte dans chacun de ces trois états toute concurrence des autres pays.
- Les cotons filés de M. Pouchet sont très-remarquables,
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- ainsi que le moyen qu’il a imaginé de diviser le système d’Ârkwright en petites machines , qui rendent vingt-quatre fois plus productifs les travaux d’une filature. Et les étoffes de coton, au mérite d’une fabrication supérieure , joignaient celui de l’apprêt, ce qui leur manquait pour les mettre au niveau des piqués étrangers.
- La bonneterie ne laisse plus rien à désirer depuis que des fabricans aussi habiles que les Paya fils , de Troyes , les Detrey aîné, de Besançon, et autres, sont à la tête de cette branche d’industrie.
- Les arts mécaniques cultivés par les Berlhoud , les Breguet, les Janvier pour l’horlogerie; les Lenoir, les Jecker, les Lerebours pour les instrumens de précision, ont rendu toute l’Europe tributaire de notre industrie. D’autres fabricans, tels que M. Sandoz de Besançon, ont le mérite d’avoir exécuté en horlogerie , et par des moyens mécaniques, une grande quantité de pièces relatives aux mouvemens , à un prix si modique , qu’ils peuvent livrer au commerce soixante-trois pièces pour deux francs vingt-cinq centimes ( quarante-cinq sols ).
- On a remarqué des progrès étonnans dans toutes les parties de l’art monétaire; M. Droz, de Paris, s’est distingué surtout par ses procédés qui donnent la possibilité de frapper les pièces, en même temps, sur la tranche et sur le plat, avec un degré de perfection tel qu’on peut regarder les monnaies ainsi frappées comme ayant l’avantage de ne pouvoir être imitées; des artistes ont produit des machines ou objets fort ingénieux , tels que le beiier hydraulique de M. Mongolfîer ; le métier à tricot sur chaîne de M. Aubert, de Lyon ; le métier à tricot ordinaire deJean-deau, deGenève; les engrenages et la romaine de M. Wbi-te; les roues à voussoir de M. le général d'Aboville.
- La préparation des métaux, qui, aux expositions précédentes, tenait à peine un rang parmi les objets exposés,
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- présente ici des résultats, remarquables. L’aciérie de Soupes fournit des aciers appropriés à tous les besoins des arts ; M. Badin, fondeur à Paris, livre à bas prix des rouleaux de fonte de fer propres à laminer toutes sortes de métaux , même à chaud, sans rien perdre de leur dureté. M. Jean-nety, de Paris, est parvenu à utiliser les qualités si précieuses du platine, et en a fait des instrumens de chimie et des bijoux.
- M. Bouvier, de Paris, s’est fait remarquer par ses planches d’imprimerie, en cuivre fondu, au moyen desquelles il imprime à meilleur marché des ouvrages classiques. MM. Martin, Akerman et compagnie , ont importé de l’étranger en France un procédé qui rend le plomb à gi-boyer parfaitement sphérique, et l’empêche d’être creux comme celui préparé par l’ancien procédé. M. Dietrick, de Strasbourg, a trouvé le moyen de fabriquer du fer doux avec une fonte qui n’avait produit que du fer cassant à froid ; et la fabrique de Saint-Etienne a confectionné divers objets bien fabriqués et d’un prix très-modique.
- Les arts chimiques multiplient leurs applications : MM. Descrosilles frères font , dans leurs ateliers de blanchisserie Bert'holléenne, du muriated’ étain, et le livrent au commerce en réduisant au huitième le prix courant. MM. Amfrye et d’Arcet mettent entre les mains de nos artistes , à un prix fort modéré , des carbonates de stron-tiane et de baryte, agens de décomposition les plus puis-sans que l’on connaisse, et qui peuvent avoir une influence majeure sur plusieurs arts importans, tels que ceux de la verrerie, de la savonnerie, etc. ; MM. Gohin frères perfectionnent l’art de fabriquer les couleurs ; M. Damart-Vilet, à Paris , contribue à produire en France la fabrication du bleu de tournesol ; M. Delessert ( Benjamin ) établit à Passy une raffinerie de sucre , avec des fourneaux économiques qui épargnent le combustible.
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- La fabrication des poteries présente ïes améliorations remarquables de M. Fourmy de Paris, qui a trouvé le moyen d’en fabriquer une capable d’aller au feu, de résister aux acides et autres agens chimiques, et de se rapprocher, pour le prix, des poteries usuelles. Il les appelle hygiocérames-
- M. Michaud, de Chantilly , a confectionné des pièces de terre noire , qui ont très-bien réussi. Les manufactures des cristaux et des verreries ont fait de grands progrès. Celle du Crmsot a présenté une nouvelle composition , jouant le jaspe, et qui produit un très-bel effet, lorsqu’elle est façonnée en vases. Celle de Muntzai, dite de Saint-Louis , se distingue par le brillant parfait et la taille de ses cristaux.
- La fabrique de maroquins de Choisy-sur-Seine en a ajouté de bleus et de jaunes à ceux qu’elle avait déjà confectionnés en 1801.
- MM. Deharme et Duhauco, de Paris, ont poussé, jusqu’à un point de perfection inconnu avant eux, la beauté de leurs vernis et la forme de leurs vases sur lesquels ils l’appliquent. MM. Lebreton, Didier, Liégrois et Valentin , ont aussi composé des vernis très-souples et très-élastiques, qu’ils ont appliqués à divers objets de l’économie domestique.
- Pour les apprêts et teintures, on remarque M. Fallois, qui rend le lin et le chanvre demi-blancs; d’où il résulte que les fils sont plus soyeux, se tissent plus serrés , et ne creusent point au blanchissage.
- L’orfèvrerie a produit des Schefs - d’oeuvre pour l’élégance, la variété des formes, le choix des ornemens, la perfection de la ciselure , qu’on admire dans les ouvrages de MM. Odiot et Auguste, orfèvres à Paris.
- Les beaux-arts ont produit les vingt-trois premières livraisons de la galerie de France, et un procédé de l’inven-
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- lion de MM. Audebert et Vieillot, à l’aide duquel on parvient à colorier, avec une seule planche, des gravures d’animaux. Ils ont aussi agrandi l’établissement des frères Piranesi, et y ont ajouté un atelier où l’on exécute, sous la direction des frères Cardelli, des imitations de monumens antiques en marbres précieux.
- Enfin, un grand nombre de produits, provenant des maisons de travail, des ateliers de charité et des établis-semens entretenus aux frais du gouvernement, prouve l’utilité des premiers et les progrès des seconds.
- Telles sont les choses que nous aurions déjà vues à notre seconde station, en nous supposant toujours parcourant les divers établissemens épars sur la surface de la France.
- Mais arrêtons-nous un moment dans cette revue, pour remarquer trois différences entre les deux premières expositions et la troisième, et qui caractérisent les progrès faits à l’époque de cette dernière. Expliquons même ces différences.
- i°. Tous les arts qui dépendent du dessin, tous les objets susceptibles de formes diverses, ou d’être moulés, avaient reçu des perfectionnemens considérables , et se faisaient remarquer par un goût plus pur, par des contours plus gracieux, et cela parce que l’art du dessin lui-même s’était déjà répandu, et que les chefs d’un grand nombre d’établissemens avaient senti l’utilité indispensable d’y attacher un dessinateur, qui détermine, avant de laisser faire aucun frais, les formes, les dimensions les plus appropriées aux objets qu’on veut fabriquer, et sait ensuite les varier selon la mode et le goût des consommateurs.
- 2°. A l’époque où le gouvernement appela le peuple à la défense des frontières, il crut aussi nécessaire d’appeler les savans pour l’aider à combattre les projets de
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- l’Angleterre. Il voulut que leur science mît à la portée des ouvriers l’enseignement de tous les arts pratiques et industriels, que des cours publics et gratuits fussent multipliés, pour que des chefs d’ateliers pussent venir y acquérir promptement les connaissances dont ils avaient besoin pour créer tous les objets dont nous manquions.
- L’école centrale des travaux publics fut organisée. La France fut couverte d’ateliers où l’on construisit des fusils , des canons; on apprit à préparer le salpêtre, et à faire de la poudre. L’exploitation du cuivre, la confection des cuirs, tout fut créé en peu d’instans ; et, quoiquetoutes les idées fussent alors portées vers la guerre, on n’en recueillait pas moins des connaissances positives qui devaient un jour être plus heureusement appliquées aux sciences.
- Ce mouvement donné aux arts et à l’industrie imprima atout un élan que le gouvernement voulut augmenter. Il sentit qu’il lui fallait un centre , un foyer constamment entretenu, et répandre parmi la génération une certaine classe d’hommes qui pussent réunir la théorie de la science à la pratique des arts.
- Cette grande idée se réalisa par l’exécution du projet immortel de Monge. L’école centrale fut modifiée, et prit le nom d’École Polytechnique, où, comme dans celle de Platon, nul n’y entre s’il n’est géomètre.
- Là fut formée cette pépinière d’ingénieurs, d’excellens officiers, de constructeurs de vaisseaux. Là, les Monge, les Lagrange, les Laptace, les Prony, les Chaptal, les Fourcroy, les Berthollet, lesHassenfratz, révélaient, à une jeunesse ardente les secrets des plus hautes sciences et la pratique des arts. Là, des expériences multipliées apprenaient aux élèves les combinaisons de la chimie et les phénomènes de la physique. Là venaient s’instruire, aux cours, beaucoup de chefs de grands établissemens ; les élèves, à leur tour, visitaient une ou deux fois par semaine
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- les manufactures et les ateliers de la capitale. Ils y apportaient des vues saines, y puisaient le goût des arts industriels que plusieurs, nouveaux Cincinnatus, devaient un jour cultiver dans l’âge mûr, après avoir sacrifié à la patrie leur jeunesse et les prémices de leurs talens.
- Cet échange réciproque de lumières, cc contact immédiat entre les praticiens et les théoriciens, ces écoles d’ap-piication créées pour chaque genre de service où l’on voulait que chaque élève sût faire ce quf un jour il devait commander, maxime très-sage et que nos pères ne pratiquaient pas assez; cette réputation naissante des élèves reçus que les savans se plaisaient à étendre, et qui les faisait désirer ardemment comme professeurs dans toutes les pensions de Paris; cette nécessité pour eux de consacrer plus du cinquième de la vie ordinaire à la culture des sciences et des arts (1); cet élan continuel donné par des milliers de points de comparaison à tous les établisse-mens d’instruction publique; cette noble rivalité excitée dans tous les corps où se trouvaient des élèves, rivalité accompagnée des sentimens d’amitié qu’on s’était déjà voués; cette préférence, il faut le dire, que le gouvernement accordait aux élèves en place parce qu’il la trouvait motivée, tels sont les germes féconds qu’il a constamment semés et qui devaient produire, au bout de quelques années, les plus heureux effets. Telles sont les causes
- (i) Deux à trois ans e'taient ne'cessaires pour se pre'parer à l’examen de re'ception. On ne pouvait pas rester muins de deux ans à l’école une fois admis j et il fallait beaucoup travailler pour ne pas y rester trois et meme quatre années , temps du màximum. On restait deux ans en général aux écoles d’application ; ainsi pendant six ans (terme minimum ), ou pendant neuf ans (terme maximum ), c’est-à-dire plus du cinquième de M vie ordinaire , les jeunes gens destinés à l’Ecole polytechnique s’occupaient des sciences et des arts. C’était, comme on.voit, un fort bon acompte sur le reste.
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- puissantes qui, en généralisant l’instruction dans toutes les classes, ont multiplié les bons ouvriers, ont rectifié le goût des artistes, ont formé d’excellens chefs d’ateliers, et ont appris aux manufacturiers que, pour ne pas compromettre leurs intérêts, perdre la considération et la confiance si utiles pour'commander et pour se faire obéir, il fallait, de toute nécessité, pouvoir comprendre les hommes instruits appelés par eux dans leurs manufactures, se mettre à l’abri de la routine et de l’ignorance des ouvriers ou de la tentative d’expériences ruineuses; il fallait savoir créer pour les fabrications, pour les écoulemens des marchandises, de nouvelles combinaisons; il fallait en un mot être.... ce que l’on remarqua qu’ils étaient déjà à la troisième exposition, ou à celle de 1802.
- Autrefois, en France, un manufacturier était souvent une espèce d’entrepreneur, un riche capitaliste qui trouvait que le genre d’industrie le plus beau était celui qui plaçait ses fonds au plus haut intérêt. Il lisait à peine des états de situation qu’on lui envoyait, et ne se rappelait que tel établissement portait son nom que le jour où il donnait quittance au chef de la manufacture.
- Aujourd’hui le manufacturier conçoit son plan, l’exécute, calcule les chances du succès, ses pertes et son gain, choisit.ses ouvriers, ses machines, les essaie, les perfectionne, établit ses débouchés, et sait enfin jouir de ses bénéfices en s’entourant de la considération que donne le mérite utile et la richesse bien acquise. Tels sont les Ter-naux, les Odiol, les Ddessert, les Ravrio, les Gros-DaviUiers, les Oberkàmpf, etc. Aujourd’hui le noble ne dédaigne pas de parcourir la carrière du plébéien. II donne l’exemple, se voue à accroître l’industrie et le commerce de sa patrie; et, après avoir contribué à assurer ses besoins , va , en sortant du modeste atelier, siéger dans cette Chambre des pairs, où il peut encore concourir à
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- maintenir ou à créer les lois qui assurent le bonheur public, tels sont les La Rochefoucault, les Polignac, les Villeneuve, etc.
- Pourquoi de tels exemples ne sont-ils pas plus nombreux? Pourquoi oublions-nous si souvent en France que les lords d’Angleterre sontassis au parlement sur des balles de coton? Jusqu’où ne porterions-nous pas les arts industriels si l’industrie se nationalisait chez nous, si ses élans n’étaient presque toujours pas dus à des circonstances fortuites, et non au caractère, aux goûts ou aux institutions de la nation ?
- Si quelque chose cependant pouvait amener sous ce rapport un heureux changement, si des exemples multipliés et nouveaux, donnés par des hommes recommandables , pouvaient nous faire mieux entendre nos véritables intérêts, ce seraient sans doute ces mêmes élèves de l’JÉcole Polytechnique, dont un grand nombre s’est voué aux progrès des arts industriels.
- Revenus au sein de leur patrie après avoir reçu sur le champ de bataille les marques de l’honneur et de la bravoure , beaucoup ont quitté leurs épées et rendu leurs bras utiles en partageant avec un^père, avec un frère la direction d’un établissement, ou en en relevant quelques autres. Plusieurs, tentés de voir si la fortune leur serait aussi fidèle que la victoire, en ont cre'é avec leurs capitaux.
- Ils n’ont pas seuls donné cet exemple. Combien d’officiers, de soldats de nos armées qui, après avoir acquis les titres les plus glorieux, ont voulu trouver dans la pratique des arts utiles une ressource honorable !
- On ne peut donc pas révoquer en doute l’influence qu’a eue la création de l’École Polytechnique sur l’industrie française.
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- Il semble que cet établissement, dont la réputation est européenne, où des ^fjyîverains étrangers sont venus prendre des officiers, des ingénieurs, pour les combler de considérations et de dignités auprès de leurs personnes, n’a voulu passer à la postérité qu’avec tous les genres de gloire. Nous sentons bien qu’un sentiment de modestie pourrait arrêter notre plume si nous faisions l’éloge des individus; mais ne parlant, en général, .que de l’idee créatrice, ne considérant que les travaux exécutés par le corps, on nous pardonnera de citer et les belles roules du Simplon, du mont Ccnis, et les moulins ingénieux des bords de la Charente, puisque ces travaux enrichissent l’industrie ou facilitent le commerce; on trouvera naturel que nous nommions lesBiot, les Poisson, les Arago, les Hachette, les Thénard, et les Gay - Lussac, puisque leurs ouvrages reculent les bornes de la science et des arts industriels ; on nous approuvera enfin lorsque nous dirons que celte école est appelée à soutenir sa haute réputation , puisqu’un prince éclairé et modeste, ami des sciences et des lettres, s’en est rendu le protecteur, et vient souvent enflammer, par sa présence, le zèle d’une jeunesse studieuse et reconnaissante.
- Nous venons d’analyser les principales causes qui, depuis la création de l’école centrale des travaux publics se développant principalement jusqu’en 1802 , expliquèrent pourquoi dans la troisième exposition on trouva parmi les manufacturiers et les fabricans une instruction étendue et variée. C’est la seconde distinction essentielle que nous voulions établir.
- Avant de mettre en évidence le parallèle de la quatrième exposition, nous devons faire connaître la dernière différence qui caractérise le passage des deux premières expositions à la troisième.
- 5°. Ceux qui ont suivi la marche, et étudié en quelque
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- sorte les phases de l’industrie, ont dti s’apercevoir qu’au-trefoisellesemblait être plutôt consacrée au luxe qu’aux besoins du peuple , et devoir satisfaire la vanité plutôt que les usages ou les goûts ordinaires de la société. On confectionnait de fort belles choses, et on aurait pu dire aux fabricans, en parodiant ce mot célèbre : « Vous les faites riches, parce que vous ne pouvez les faire commodes. » Il résultait de ce système, fort mal entendu, que le riche n’avait qu’une triste jouissance, celle de la magnificence, et que le peuple était privé du bien-être et des douceurs les plus désirables, celles de la vie.
- Quand on s’aperçut que les étrangers , toujours très-experts à profiter de nos fautes, suivaient le système inverse ; que la révolution avait introduit chez toutes les classes le goût du luxe , et avait donné à beaucoup d’entre elles les moyens de le satisfaire ; quand on vit même des connaisseurs là où l’on avait coutume de voir des ignorans, et un désir de jouir d’autant plus vif qu’il était plus nouveau et flattait davantage la vanité, on commença às’écarter de ce système ; l’intérêt éclaira et fit d’abord comprend re auxma-nufacturiersque, dans quelques cas, quantité vaut mieux que qualité. Plus tard, quand le gain fut satisfait, on chercha à concilier qualité avec quantité; et, tout en conservant l’élégance des formes et l’éclat que nous donnions autrefois à nos produits, on parvint à fabriquer tous les objets qui ajoutent aux douceurs domestiques, et qui sont d’un usage courant et habituel.
- Les avantages attachés au changement du système augmentèrent tous les jours : c’est ce changement qui caractérise la troisième différence. Les deux premières expositions nele faisaient point pressentir, ou du moins très-faiblement, tandis que la troisième l’annonçait déjà, ainsi que l’on peut le vérifier par l'énumération que nous avons faite de ses principaux produits. Ce changement fut encore plus marqué
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- dans celle de 1806 ; c’est une observation qui concerne eft général les trois différences dont nous venons de rechercher les causes. Elles furent beaucoup plus prononcées, beaucoup plus fortes dans la quatrième exposition ; et, si nous ne les avons pas appliquées à cette dernière, c’est qu’il nous paraît toujours plus utile , dans les arts comme dans les sciences, de fixer un point de départ ou l’origine d’un progrès, que de marquer des points ou des progrès intermédiaires.
- Après avoir analysé les causes des progrès que l’on remarque dans la troisième exposition, voyons si les effets y répondirent.
- La paix dont on jouissait alors favorisa leur développement : on s’aperçut en effet que le commerce se ranimait. Des commandes considérables faites par l’Espagne , l’Amérique, procuraient aux toiles de Bretagne de grands débouchés; les échelles du Levant préféraient toujours nos draps de Carcassonne; l’activité des fabriques de Lyon suffisait à peine pour fournir au nord de l’Europe, à l’Italie et au Levant, des étoffes de soie; la Flandre augmentait l’exportation de ses linons et de ses batistes. Plusieurs départemens reprenaient la fabrication des dentelles. Enfin il n’y avait pas un manufacturier, pas un artiste qui ne vît su réputation s’agrandir et les débouchés de ses fabriques se multiplier; s’il avait obtenu une médaille elle était enviée partout, et l’opinion publique lui avait donné une telle valeur que c’était pour eux ce qu’a été depuis pour le militaire la croix de la légion-d’honneur.
- Nous devons maintenant poursuivre l’ordre des matières, et comparer la quatrième exposition à celles qui l’ont précédée. Il serait difficile, si nous voulions étendre cette comparaison, de ne pas nous répéter, parce que les produits de toutes les branches d’industrie qui avaient figuré à la troisième exposition reparurent à la quatrième, mais avec des perfectionnemens considérables et beau-
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- coup d’autres combinaisons. Nous serons concis, et nous ne, fixerons l’attention du lecteur que sur les objets capitaux. , V.
- La fabrication des draps s’était beaucoup améliorée ; elle venait de s’enrichir des machines à lainer et à tondre les draps. L’usage de celles à filer la laine commençait à s’introduire.
- Les toiles de chanvre et de lin donnaient toujours lieu à un commerce considérable. Les tanneries s’étaient perfectionnées , ainsi que nos fabriques de quincaillerie. Les étrangers recherchaient toujours beaucoup nos in-strumens de précision, nos ouvrages d’horlogerie, de bijouterie, d’ébénisterie, notre carosserie et sellerie, nos produits chimiques, nos cuirs et nos peaux chamoi-sées , etc. , etc. , . •
- Une des fabrications qui avaient pris le plus d’accroissement était celle de la porcelaine; car on ne comptait, en 1789, que quatre manufactures de ce genre à Paris; tandis qu’à l’époque de l’exposition , on en comptait 33 , ce qui en permettait l’usage aux personnes même d’une fortune médiocre. „
- Mais deux objets remarquables à l’époque de cette exposition étaient, d’un côté, l’établissement déjà fait, dans une grande quantité de manufactures, des machines à filer le coton; de l’autre, les fabriques de tissage oi) l’on tissait parfaitement le basin, le piqué, la perkale et le calicot. Cette branche d’industrie avait pris une étendue considérable, puisque la seule ville de Saint-Quentin et ses environs présentaient huit mille métiers en activité.
- Piambouillet avait donné un bel exemple d’où il résultait que les troupeaux de mérinos s’étaient multipliés dans tous les départemens, et que ceux de race métisse augmentaient aussi dans une proportion plus considérable Les expériences faites ne laissaient d’ailleurs plus de doute TOM. 1. 6 *
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- sur l’excellence de ses laines, qui n’étaient en rien inférieures à celles d’Espagne, et que les fabricans de Lou-vicrSf de Sedan, d’Eté euf et de Ferviers se procuraient avec le plus grand empressement. Nous continuions à envoyer nos articles de mode et de goût chez tous les étrangers.
- Un objet sur lequel nos progrès n’étaient pas aussi marqués que sur les précédons, c’était la fabrication de l’acier, des limes, des faux et faucilles, considérée en grand et sous le rapport d’une consommation proportionnée à nos besoins.
- Comme le jury avait très-bien saisi le changement de système introduit parmi les manufacturiers , et qu’il les avait trouvés tous disposés à préférer les productions qui peuvent devenir un objet de commerce étendu , à celles qui ne supposent qu’une adresse rare, et qui finissent par devenir stériles , il voulut seconder leurs utiles projets et encourager l’exécution, en ne comprenant point, dans la distribution des récompenses, les fabricans qui s’étaient livrés à ces productions d’un commerce borné; il consacra cette juste définition donnée par Dumarsais, que Vindustrie est Vexpérience appliquée aux besoins de F homme, et fixa l’attention du manufacturier sur ses plus utiles attributs.
- Ces mesures prises en grand caractérisent cette quatrième exposition, et la distinguent surtout des autres, tant par la nature des objets exposés que par les grands travaux auxquels les manufactures et les fabriques de 107 départe-mens s’étaient livrées, tant par le grand concours des ex-posans que par les progrès immenses que chacun avait fait faire aux arts industriels, progrès qui présageaient la brillante exposition de 1819. Le rapprochement des expositions a dû nécessairement laisser dans l’esprit des lecteurs le souvenir des effets produits par elles. Non-seu-
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- lement ils ont été incontestables en France, mais ils se sont fait encore sentir dans plusieurs pays étrangers. L’empereur d’Allemagne, le roi de Bavière, celui des Pays-Bas , se sont empressés d’ordonner dans leurs états des expositions analogues à celles de la France. Ce sera pour les voyageurs des points curieux de comparaison, et l’industrie de tous les peuples ne pourra qu’y gagner.
- On concevra peut-être , maintenant que nous avons terminé la comparaison des quatre expositions, qu’il suffisait de présenter à Sa Majesté le tableau fidèle de tous les avantages qu’elles avaient procurés à l’industrie manufacturière, pour faire naître, dans l’esprit pénétrant de ce souverain , le désir d’offrir à cette industrie une nouvelle occasion de montrer tous ses progrès par l’exposition de 1819.
- Honneur au ministre qui a voulu comprendre dans les premiers actes de son ministère celui qui intéresse le plus la gloire et la prospérité de son pays, et dont le patriotisme a été assez éclairé pour apprécier dignement celui d’une grande partie de la nation î
- Honneur à l’homme d’état qui a eu l’heureuse idée d’étendre le domaine des récompenses méritées, et qui a pensé que « la supériorité des produits de l’industrie » n’étant pas uniquement due aux lumières, au zèle » et à la persévérance des manufacturiers, mais aussi » au génie inventif des artistes qui ont créé de nouvelle les machines, simplifié la main-d’œuvre , perfec-« tionné des procédés , etc.,» il était de toute justice d’apprécier ces derniers services, de consacrer à la reconnaissance publique les titres de ces hommes modestes et désintéressés, et de leur faire également éprouver les effets de la munificence royale.
- Un prince moins aimé de ses sujets aurait pu, dans son conseil, délibérer sur la mesure qui a prescrit l’exposition
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- de 1819 ; observer qu’à peine affranchie du joug de-s étrangers qui ont épuisé ses ressources , fait souffrir son commerce et comprimé son industrie, la France n’était point dans une situation assez prospère pour que ses manufacturiers répondissent à un tel appel; mais Louis XVIII, comme Roi français, savait que rien n’est impossible à des Français quand il s’agit de l’honneur national, et qu’il suffisait de montrer une noble confiance pour que sa voix fût entendue dans les ateliers les plus reculés du nord et du midi de son royaume. Aussi, en comparant le peu de temps qui s’est écoulé entre le retour de Sa Majesté et l’époque de l’exposition , en se rappelant combien ce temps a été peu prospère aux manufactures et au commerce, et en visitant l’exposition du Louvre où tout annonçait la conquête d’une indépendance industrielle, Sa Majesté a-t-elle pu se féliciter de son heureuse idée, et de n’avoir pas trop présumé du patriotisme de ses sujets.
- Si la mesure qui a prescrit l’exposition de 1819 peut être, en quelque sorte, considérée comme un élan du cœur du meilleur des souverains, plutôt que le résultat d’une discussion approfondie, convenons que tous les manufacturiers, les fabricans, les artistes français en ont senti la noble origine, et que chacun d’eux en a témoigné sa reconnaissance , en apportant, pour tribut, des objets d’une utile ou brillante industrie....
- Mais hûtons-nous de décrire cette exposition, prônée par les c.ent bouches de la Renommée, et qui a dû être d’autant plus remarquée des souverains étrangers, que, pendant qu’ils s’occupaient de leur haute politique, la France, le plus beau pays de la terre, étalait, aux yeux d’une partie de sa population, les trésors nombreux et inépuisables de son agriculture, de son industrie, de ses inventions, de ses modes et de ses beaux-arts.
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- § v. De Vexposition de 1819.
- Si la France a applaudi à l’heureuse idée du monarque qui a voulu agrandir le domaine de l’industrie, en faisant constater les progrès de douze années, et récompenser ceux qui en étaient les auteurs, elle n’en a pas reçu avec moins de reconnaissance les témoignages glorieux de la considération que Sa Majesté a voulu donner à cette industrie et au commerce, en permettant que le plus magnifique palais du monde soit décoré des produits fournis par les manufacturiers et les fabricans de son royaume. En l’inaugurant le jour de sa fête, le roi a semblé nous dire que la prospérité de ses sujets était sa pensée la plus chère, et que, comme Henri IV, il savait que l’industrie du peuple est la source intarissable de la richesse des États.
- Obligé, comme dans les expositions précédentes, de proportionner l’étendue de l’emplacement aux objets qui devaient être exposés, on a choisi cette fois le plus beau ; et il fallait qu’on 11e doutât pas de l’empressement des manufacturiers, puisqu’on a pris en même temps le plus vaste. C’est déjà donner une idée de la grande quantité des produits , que d’ajouter que quarante-unc salles suffisaient à peine pour les contenir. Nous allons, dans ce paragraphe, i°. faire connaître les mesures administratives ou les mesures d’ordre qui ont précédé cette exposition;
- 20. Décrire les localités et la manière dont l’exposition a eu lieu ;
- 3°. Citer les divers encouragemens et récompenses accordés par le roi, pendant ou après l’exposition.
- i°. Des mesures prises avant i’exposition.
- Depuis plus de douze ans on était privé des expositions
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- des produits de l’industrie. Cette utile institution, qui semblait être tombée en désuétude, a fixé toute la sollicitude de M. le comte Deeazes, dès qu’il a été appelé au ministère de l’intérieur.
- Le Roi, sur son rapport, a rendu, le i3 janvier 1819, une ordonnance portant que les époques des expositions seront déterminées par Sa Majesté ; que les intervalles n’excéderont pas quatre années; qu’enfin la première aura lieu le 25 août 181g, et la secondeen 1821. (Voy. pag. i3). On a loué la mesure qui rendait les deux premières expositions bisannuelles. C’eût été trop d’une chaque année, et ce temps n’aurait pas suffi pour achever avec soin beaucoup d’objets que tels manufacturiers auraient voulu entreprendre. Le maximum de l’intervalle est sagement déterminé , et les amis des arts pourront rapprocher avec fruit les tableaux statistiques de nos richesses industrielles.
- Le reste de l’ordonnance prescrit, pour la formation des Jurys , et pour la classification des médailles, les mêmes formalités qui furent suivies en 1806. Une seconde ordonnance du 9 avril 1819 est remarquable en ce qu’elle comprend pour la première fois, dans la liste des récompenses, une classe d’artistes dont les titres à la reconnaissance publique avaient été jusqu’ici oubliés. Il est beau d’avoir organisé dans chaque département un jury, composé des cinq fabrieans qui, depuis dix années , ont le plus puissamment contribué au perfectionnement des manufactures , et de les avoir rendus juges du mérite de leurs émules; et il l’est encore plus d’avoir vu les mêmes juges se retirer du concours, pour augmenter, en faveur de leurs compatriotes, le nombre des récompenses promises.
- Tous les rapports, toutes les circulaires du ministre, qui ont précédé ou suivi les ordonnances du Roi, sont surtout remarquables par les soins qu’il a mis à indiquer le véritable but que doivent atteindre les travaux de nos ma-
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- nufacluricrs, et à développer les intentions paternelles de Sa Majesté. Nous renvoyons le lecteur à la collection de ces pièces, pag. 14 et suivantes.
- 20. Description des localités, et manière dont l’expo -sition a eu lieu.
- Voici les dispositions qu’on avait faites dans le palais du Louvre pour placer et classer les objets de l’industrie.
- II nous eût élé impossible de nous faire comprendre, sans le secours des gravures que nous avons jointes à celte de-cription : comme nous ne nous occuperons que de la description des objets industriels, et que nous n’y ajouterons pas un compte rendu du salon, nous n’avons pas présenté le plan des bîltimens qui renfermaient l’exposition des tableaux. Les Planches 1 et 2 font voir le plan du rez de chaussée du côté de la colonnade ( fig. 1 ) et le plan des salles du premier étage, dont une grande partie était occupée par les objets exposés (jfig. 2).
- Le rez de chaussée est au-dessous de la colonnade, et règne dans toute sa longueur. Les deux entrées principales A et B communiquaient, la première à la salle de Henri IV; la seconde, à la salle dans laquelle on avait exposé les statues des sculpteurs vivans. Le public y affluait par la place Saint-Germain-l’Auxerrois, au levant; et, par la cour du Louvre, au couchant. L’on entrait dans les salles indifféremment par les deux portes A et B sous la colonnade.
- Le public, après avoir visité l’une ou l’autre des salles du rez de chaussée, montait l’un ou l’autre escalier qu’on trouve au bout de chacune, parcourant les salles du premier étage, et était conduit naturellement par deux escaliers qui sont sous l’horloge , et sortait par les escaliers S et R (fig. 2) sans être foulé.Toutes les salles du premier étage étaient, par l’effet même de leur construction, sépai’ées entre elles par des
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- refends percés d’arcades. Plusieurs étaient en outre partagées, dans leur longueur, par des cloisons de huit pieds de haut environ, contre lesquelles les objets exposés étaient déployés. Ces cloisons n’empêchaient pas de saisir l’ensemble des entablemens, ni des plafonds, ni d’aucun autre détail d’architecture, et les manufacturiers pouvaient étaler leurs marchandises sur les côtés de ces cloisons.
- On avait eu le soin de ne placer les cloisons que dans les salles du premier étage qui occupent le côté de la colonnade : elles recevaient, d’un côté, le jour par les croisées de cette colonnade, qui sont des portes vitrées ; et de l’autre, par les croisées qui ouvrent sur la cour carrée. Les numéros bis de la fig. 2 indiquent suffisamment la position de ces cloisons.
- Les autres salles du premier étage étaient éclairées par le jour brillant qui venait du quai du Louvre, et par la cour carrée. Partout une barrière à hauteur d’appui, disposée en avant de l’emplacement occupé par les produits industriels, tenait le public à une distance convenable, et permettait aux manufacturiers d’étaler sur des tables les objets qui n’étaient point tendus. Un numéro placé sur le mur désignait chaque salle, et ceux des objets exposés étaient écrits sur des cartons attachés à ces produits mêmes, et renvoyaient au catalogue.
- La plupart des fabricans ou artistes , placés derrière les barrières, s’empressaient de faire remarquer au public les produits de l’exposition; et des gardiens salariés par le gouvernement, veillaient à leur conservation en maintenant l’ordre dans chaque salle.
- On a, joui de ce spectacle, tous les jours d’exposition, depuis dix heures du matin jusqu’à quatre, excepté le vendredi de chaque semaine, réservé à Sa Majesté, aux princes de la famille royale, aux ambassadeurs étrangers; et le samedi employé à nettoyer les salles et les objets
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- qui se couvraient de poussière. Telles étaient les dispositions générales prises pour les é\i salles, vestibules ou paliers (1) occupés par les produits de l’industrie.
- Nous allons maintenant décrire la marche que suivait ordinairement le public en visitant l’exposition, ou du moins celle qu’on avait voulu qu’il suivît d’après l'ordre des numéros.
- Ici nous sommes obligés de passer rapidement en revue les objets placés dans chaque salle, pour donner une idée _ des richesses qu’elles renfermaient, et parce que la classification de ces objets ayant été critiquée, il faut que le lecteur puisse faire les rapprochemens convenables, et juger lui-même cette question. Mais on conçoit d’avance que nous ferons très-sommairement cette revue, et en précisant seulement le genre d’industrie qu’on avait classé dans chaque salle.
- Les manufacturiers, qu’il serait trop long de nommer, sentiront que ce serait un hors-d’œuvre et un double emploi, puisque nous devons, dans la description du Musée , faire connaîre les richesses renfermées dans les 1662 arti-
- (1) Nous devons justifier ce nombre.
- Il y avait de salles nume'rofce'es..........................,.3i
- Quatre avec des numéros bis.................................. 4
- Le salle de Henri iv.......................................... x
- Le vestibule au sortir de la salle de Henri iv, où e'tait la
- tondeuse....................................................... 1
- Le palier en haut de l’escalier du midi où était placé M.
- Lerebours........................................................ 1
- Le palier au haut de l’escalier du nord où était le plan de
- Paris.......................................................... 1
- Le vestibule au pied de l’escalier du noi’d................... 1
- Le vestibule au-dessous de l’Horloge où étaient les appareils de M. Bordicr-Marcet............................................. 1
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- clés du catalogue, avec tous les détails que nécessitera le mérite de chaque objet.
- Nos lecteurs s’apercevront que ce tableau est indispensable pour leur faire connaître les dispositions qu’on avait données à tous les objets exposés, et leur mettre sous les yeux l’ensemble et les détails de cette foire vraiment nationale.
- Une des entrées du public se faisait par la salle de Henri IV ( fig. 1, Planch. 1 et 2 ), ainsi nommée, parce qu’on avait placé au milieu la statue équestre, en plâtre, du bon roi, statue qui avait été retirée de dessus le Pont-Neuf au moment où on lui substitua celle en bronze qu’on y voit aujourd’hui. On y avait rassemblé en général des instrumens d’agricul-/ ture , des grandes machines de toute espèce, une pompe à feu, deux ou trois appareils distillatoires, une machine à pulvériser, des objets de quincaillerie, de serrurerie, des fontes de fer, des fers forgés, des aciers en barre, des outils de taillanderie, des cuivres laminés, des fils de fer et de cuivre, et mille autres objets différens.
- En sortant de cette salle, on trouvait, sous le vestibule à gauche, avant de monter l’escalier, une machine fort remarquable, la tondeuse. À côté, une autre machine servant à auner, une mécanique à teiller le lin et le chanvre sans rouissage, un modèle des fosses inodores , un très-beau poêle de faïence, des marbres, etc.
- Pour parvenir au premier étage en quittant ce vestibule, on montait l’escalier situé au midi de l’extrémité de la colonnade, et divisé en trois révolutions. Il est absolument semblable à celui qui est au nord, et tous les deux offrent un coup d’œil digne de la majesté royale.
- La Planche 5 représente la vue de cet escalier; elle est prise du point C (fig. 1, Planch. 1 et 2), ou de l’angle du deuxième palier, sur lequel on s’arrêtait pour admirer l’effet pittoresque produit par l’emplacement des colonnes.
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- Arrivé au troisième palier , le public voyant à la fois la colonnade DG ( fig. a, Ptanch. i et 2), dans toute son étendue, l’entrée des salles qui longent cette colonnade, et celles qui donnent sur le quai du Louvre.
- Toutes ces salles formaient, à proprement parler, deux immenses galeries. La première comprenait les salles depuis le n°. 1 jusqu’au n°. 8 inclusivement; la seconde, les salles depuis le n°. 9 jusqu’au n°. 3i. Le public commençait ordinairement par la première galerie, c’est-à-dire, par celle qui longe la colonnade. Nous allons en faire la description.
- Avant d’entrer dans la salle n°. 1, on remarquait à gauche sur le palier plusieurs instrumens inventés ou perfectionnés par M. Lerebours.
- La salle n°. 1 renfermait principalement des comestibles, des cosmétiques et autres objets divers. On y avait placé les chocolats de diverses fabriques, l’eau de Cologne, l’eau des Templiers, etc. On y voyait aussi des papiers peints, des bas en fil et en soie, des schalls et tissus cachemires des dentelles, un modèle de calèche dite sêcurifère, etc.
- Dans la salle n°. 2, divisée en deux parties, ainsi que le représente le plan, on avait exposé des tissus et fils de coton, des dentelles, etc. Il s’y trouvait des cotons filés et à coudre, des toiles de coton blanchies, des tricots à toison, diverses espèces de fils, etc.
- La salle n°. 3, qui suivait immédiatement, offrait à l’œil, dans sa première partie, la suite des cotonnades et des étoffes de soie. On y remarquait des perkales, calicots, basirïs, linge de table damassé, mousselines de diverses fabriques, des tissus èn velours de soie imitant la peinture, des étoffes veloutées, des schalls , des écharpes et des mouchoirs en soie, des soies à coudre, etc.
- La salle n°. 4 renfermait la suite des cotons filés et des tissus de cotons. On y voyait des molletons et draps trico-
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- lés, des serviettes de coton à damiers, des oreillers sans couture, des serviettes en fil de lin, des galons et franges de soie, des bas de soie superfins, des chapeaux en soie imitant ceux de paille d’Italie, des tapis pour les apparte-mens, etc.
- Noos sommes arrivés à la salle n°. 5, située au milieu de la colonnade, et occupée presque en entier par la belle collection des produits des manufactures de MM. Ternaux et fils. Les montres et autres objets d’horlogerie confectionnés par M. Bréguet occupaient l’embrasure d’une croisée. '
- A la suite on avait exposé, dans la salle n°. 6, beaucoup de produits de l’industrie parisienne, qui rivalisaient avec ceux qui nous viennent de l’Orient. Tels étaient les schalls de cachemire, les laines de cachemire filées ettissues, les schalls de mérinos imprimés que nos premiers manufacturiers avaient étalés dans cette salle.
- D’autres objets, tels que les garnitures de robes en plu-*mes des Indes, des broderies sur tulles en papier gaufré, des éventails en bois de sandal, etc., méritaient de fixer aussi l’attention.
- La salle n°. j renfermait les tissus de laine des premières manufactures de France, situées dans les départemens de l’Eure, d’Indre-et-Loire, de la Seine-Inférieure, Oise, Somme, Haut-Rhin, Ardèche, Hérault, Marne, Tarn, etc. On y voyait des draps et des casimirs de toute espèce et de toutes couleurs.
- La salle n°. 8 terminait, ainsi que nous l’avons fait observer, cettepremière galerie. On la visitait avec empressement. Elle renfermait les tissus relatifs aux ameublemens , et présentait aux yeux les objets les plus agréables. Elle était tapissée avec de beaux papiers peints , sur lesquels on remarquait divers sujets mythologiques. D’autres papiers imitaient les satins, les velours, etc.
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- D’un côté étaient des lits mécaniques et à ressorts, des échelles à incendie, des couleurs lucidoniques, des baignoires pliantes, un char triomphal, etc.
- De l’autre côté de la salle se trouvaient de beaux meubles en bois indigène, une table en mosaïque métallique ; le fond de la salle offrait des échantillons de laine filée, peignée, soufrée, marronnée, et des tissus mérinos de différentes couleurs.
- En sortant de cette salle, on se trouvait sur le premier palier de l’escalier du nord, correspondant à celui par lequel on était entré; le plan de Paris, en relief, y était exposé.
- On descendait ordinairement cet escalier pour aller examiner, dans le vestibule 11 {ftg. i. Planch. iet2), les objets qu’on y avait placés. On y voyait les produits des manufactures de nos plus habiles chimistes, des échantillons de cuirs et de peaux de toute espèce, et beaucoup d’autres objets différens que nous ferons connaître dans le plus grand détail.
- Là se terminait en quelque sorte la première station de la longue promenade de l’observateur.
- Pour l’achever, il fallait qu’il remontât l’escalier du nord, afin de reprendre la série des salles de cette première galerie qu’il n’avait pas encore vues, et qui le conduisaient à l’entrée de la seconde galerie placée du côté de la rivière; ou bien, s’il les avait déjà vues, en intervertissant l’ordre qu’on avait voulu lui indiquer, il pouvait passer sous la colonnade, ce qui le ramenait de même à son point de départ, ou au palier supérieur de l’escalier du midi. Le public était obligé de traverser de nouveau les salles que nous venons de décrire pour s’arrêter dans celles qu’on avait marquées bis, que nous n’avons pas parcourues. Il rentrait dans la salle n°. 8, se portait à gauche pour aller trouver la salle n°. 7 bis. Là étaient réunis les échantillons
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- des filateurs de laine les plus distingués. On y voyait aussi des velours d’Utrecht, des tapis et moquettes, des draps et couvertures de laine, de la bonneterie, etc.
- Il traversait ensuite les salles nos. 6 et 5, et entrait dans la salle n°. 4 'bis. Elle contenait une infinité d’étoffes en coton de toute espèce, des mouchoirs façon des Indes, des bas, pantalons et bonnets de filoselle, de coton, de fil, des cotons filés de diverses manufactures, des tapis, des panneaux et canapés, des toiles à voiles, etc.
- En sortant de cette salle, on entrait dans celle n°. 3 bis, qui était consacrée presque toute entière à la chapellerie et aux peaux. Il s’y trouvait aussi des maroquins, de la ganterie, des cuirs vernis et des ustensiles de cuir, des tapis, fauteuils et canapés.
- Dans la salle n°. 2 bis» qui venait après, étaient placés des peaux vernies, des toiles à voiles et des cordages , des tuyaux sans coutures, des bottes, semelles et chaussures dites coriociaves, une jambe mécanique, des modèles de corsets, des papiers peints, etc.
- De cette salle on rentrait dans la salle n°. 1, qu’on avait visitée la première, et qui conduisait sur le palier de l’escalier du midi, par lequel on était monté au premier étage. De là, prenant à droite, en entrait dans la seconde galerie qui était formée par les salles qui comprenaient depuis le u°. 9 jusqu’au n°. 5i (fîg. 2), et qui ont vue sur le quai du Louvre et sur la cour carrée.
- Nous allons les indiquer dans l’ordre des numéros; et, de même que nous l’avons fait pour la première galerie que nous avons déjà parcourue, nous nous bornerons à énoncer les produits les plus marquans qui y étaient rassemblés. Ces salles renfermaient principalement des objets précieux en étoffes de soie, orfèvrerie,horlogerie, bronzes dorés, cristaux, porcelaines, etc.
- La salle n°. 9 présentait des pendules, des bronzes, des
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- échantillons de dentelles, de tulles, des blondes, et un berceau en acajou.
- Dans la salle n°. 10, on voyait des tableaux peints sur porcelaine, des instrumens de musique, tels que pianos et harpes, des meubles divers en bois indigène et exotique, à peinture chinoise, une très-belle réunion de schalls et cachemires en bourre de soie, etc.
- La salle n°. 11 renfermait principalement des bronzes et des soieries, un très-beau surtout de table , des cheminées très-élégantes, des velours de soie et satin, des tissus fond or et argent, des schalls de laine, des étoffes de soie et de crins , etc.
- La salle n°. 12 était destinée aux instrumens et à des étoffes de soie, aux pianos et aux harpes, aux violons et aux cors en bois. On y trouvait aussi un instrument appelé dactylographe, des étoffes de soie pour meubles et pour tentures, des pluches et plumes de soie qui attiraient également l’attention du public.
- La salle n°. i3, située au milieu de la galerie que nous parcourons (Voy. fig. 2), et dont les croisées correspondent parfaitement à l’axe du Pont-des-Arts jeté en face sur la Seine, présentait aux curieux deux différens attraits : le premier, celui de la superbe vue que nous venons d’indiquer, et dont on jouissait à travers une belle glace non étamée qui fermait la communication avec la salle 27 ( même fig. 2); le deuxième, celui de la réunion des plus riches produits de l’industrie. C’était là qu’on avait exposé les vases, les tables et les coupes en malachite, et un surtout de table. Vis-à-vis se trouvaient des pianos et des harpes, des vases et des médailles en platine.
- La salle n°. 14 renfermait plusieurs produits typographiques et lithographiques, des lampes mécaniques et à coupoles, des plaques en or et argent, des ouvrages en tôle vernie, de bronzes et dorures, etc.
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- La salle n°. 15 contenait beaucoup d’objets en tôle vernie ou en bronze doré, et destinés aux usages domestiques, tels que des cafetières et réchauds, des lampes à divers mécanismes fort ingénieux. Cette salle était décorée par plusieurs collections de très-belles gravures.
- Dans la salle ri». 16, on trouvait principalement les objets relatifs à la typographie et à la papeterie. On y distinguait des moules à refouloir, des presses portatives à copier, des instrumens mécaniques d’écritures privées, et d’autres pour apprendre à écrire aux aveugles, des papiers, des reliures, des cartonnages et des crayons de toute espèce, une carte géographique imprimée avec des caractères mobiles, etc.
- La salle n°. 17 était le complément, en quelque sorte, de la précédente. On y avait placé des papiers marbrés, des papiers gaufrés, des papiers peints et des papiers d’impression, des cadres renfermant des caractères d’imprimerie et des vignettes, des bocaux et boules de couleurs , des cires à cacheter, etc.
- La petite salle n°. 18 renfermait des comestibles et des cosmétiques: d’un côté étaient des tablettes de lait, de l’essence de café, des viandes conservées, des sucres de betteraves, etc.; de l’autre, diverses eaux servant à la toilette.
- En sortant de cette salle, on entrait dans la salle spacieuse n°. 49, où, sur une table immense, on avait placé les porcelaines, les faïences et poteries des diverses fabriques renommées. La même salle renfermait des faïences imprimées, des poteries brunes, de très-beaux nécessaires, les coraux de la fabrique de S. A. R. Madame, etc.
- Les murs étaient ornés de tapis provenant de la Savonnerie et d’autres manufactures., . - ' - v _
- La salle n°. 20 était la dernière de la ligne que nous parcourons, et communiquait à la galerie d'Apollon, où l’on
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- avait placé une partie des tableaux du salon de 1819.
- Cette salle renfermait des objets très-précieux en orfèvre rie, tels qu’un surtout, des vases de plusieurs formes, un bouquet en brillant, etc.
- Gn sortait de la salle n°. 20 pour visiter la salle n*. 21 * où le berceau exécuté pour S. A. R. madame la duchesse de Berri, de beaux meubles, des ouvrages en platine ; de la vaisselle en doublé d’argent, diverses collections de gravures et de papiers peints de très-grande dimension, attiraient la foule.
- Cette salle n\ 21 commenpait, ainsi qu’on peut le voir sur le plan, une troisième galerie parallèle à celle de la colonnade; mais on n’avait disposé, à la suite, que la salle n°. 22 , la plus grande de toutes celles de l’exposition, après la salle de Henri IV.
- Dans cette salle n°. 22 se trouvaient réunis principalement les produits des manufactures de porcelaines , et ceux des établissemens royaux, tels que Sèvres, les Gobe-Uns, etc.
- Sur une grande table, disposée au milieu de la salle, étaient placées les porcelaines dues à l’industrie parisienne; Tout autour on distinguait une collection d’albâtre, des yeux artificiels, des objets en verre filé, des globes de lampes avec des impressions , des bijouteries en strass, des instrumens de marine, des verroteries, une machine ingénieuse pour copier des sculptures, un squelette en cui-* vre à l’usage des peintres, des tableaux peints sur vrerre, une table sur laquelle étaient représentées les vues des châteaux royaux, etc. ;
- Cette salle était décorée par des tentures des Gobeiins, des glaces gravées et à portraits, et diverses collections de gravures. Elle aurait suffi à elle seule pour prouver notre grande supériorité dans tous les arts où Bon fait usage du dessin, et pour représenter les richesses industrielles de TOM. I. 7*
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- plusieurs départemens, quoique tous les objets exposés fussent sortis des manufactures de Paris.
- On pouvait, à cette salle , achever la seconde station et sortir librement par l’escalier du pavillon de l’horloge, si les yeux se trou vaientsufïisammentsatisfaits des objets nombreux qu’on venait do voir; mais si l’on voulait achever l’examen de toutes les salles, le public était obligé de parcourir de nouveau, et en remontant celles qu’il avait déjà visitées depuis le n°. 22 jusqu’au n°. 9, pour arriver au n°. 23. Il pouvait aussi prendre la dernière série au rebours, et se diriger du n\ 3i vers le n°. 20; mais alors, pour retrouver la sortie qui était au pavillon de l’horloge, il aurait été obligé de revenir sur ses pas , ou de remonter par les salles 9, 10, 11, etc. Nous allons suivre la première route que nous avons indiquée , pour arriver à la salle n". 23.
- A ce n°. 23 commençait la secondé partie de la dernière galerie formée par les salles qui ne recevaient du jour que du côté de la rivière , puisque les murs de refend percés par des arcades les séparaient des salles que nous venons de décrire.
- La salle no. 23 renfermait les produits des travaux des écoles royales des arts et métiers de Châlons-sur-Marne et d'Angers, de l’établissement des aveugles, des savons de ménage et de toilette, divers modèles de fourneaux et ustensiles de cuisine, la poêlerie de divers fabyicans, des cheminées en tôle et cuivre, des papiers peints, etc.
- Dans la salle np. 24 on avait principalement réuni les toiles imprimées de la ville industrieuse de Muihausen; ses manufacturiers avaient fourni des échantillons d’impressions lithographiques sur soie et mérinos, des indiennes et mouchoirs lithographiés et enluminés. On y voyait encore le reste de la collection des cheminées.
- On entrait ensuite dans la salle qui portait le n°. a5,
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- décorée avec un goût et même une coquetterie qui lui donnaient l’air d’un magasin préparé pour Un jour de fête. Ce n’était point déplacé à pareille époque, car la coquetterie est souvent inséparable de Fémulation. On y avait groupé et arrangé avec art les toiles de Jouy,et des meubles d’un très-bon goût. On y avait joint du linge damaSsé en coton , de la plus grande beauté.
- La salle n°. 26 offrait la suite de l’exposition des toiles peintes. Autour on avait placé les produits de la manufacture de Saint-Quirin, des figures en relief pour l’étude des sciences, des cadres de sculpture en terre cuite, et diverses collections lithographiques, etc.
- On passait avec empressement à la salle n°. 27, où le public, et surtout les femmes, étaient attirés par des objets brillans du luxe le plus recherché , et destinés à parer les appartemens , les tables ou les toilettes des riches somptueux. C’était là qu’une lumière éclatante jaillissait de toutes parts en traversant les vases, les candélabres, les tables, les pendules, les cheminées et autres objets exécutés en cristaux par diverses manufactures. C’était là aussi qu’une musique harmonieuse et cachée faisait oublier le temps que l’on consacrait à l’examen de ces objets.
- Si la salle n°. 27 récréait les yeux, l’examen des objets de la salle n°. 28 , qui suivait, portait à réfléchir, et à admirer notre grande supériorité dans la confection des in-slrumens de précision. On y avait placé les pendules, les horloges de nos plus célèbres artistes. Dans le reste de l’emplacement on voyait, avec le plus vif intérêt, divers ouvrages en acier poli, qui atteignent, s’ils né surpassent, tout ce que les Anglais ont produit jusqu’à présent de plus beau dans ce genre.
- La salle n°. 29 renfermait la suite des ouvrages exposés dans la précédente > ainsi que plusieurs machines planétaires.
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- On trouvait principalement, dans la salle n°. 3o, les modèles d’un grand nombre de machines destinées à divers usages, et les produits de la coutellerie fine. On y avait réuni beaucoup d’instrumens de mathématique et d’optique, et des mécanismes uranographiques.
- Enfin de la salle n°. 5o on entrait dans la dernière h°. 3i ( fig. 2, Planches i et 2), qui renfermait en quelque sorte le complément des objets vus dans la précédente. On y trouvait les produits de la coutellerie et de la serrurerie; des toiles métalliques, des plaques et des rubans de cardes, des chardons et cardes métalliques, et une collection d’ustensiles de chasse et de pêche.
- Arrivé à cette salle, le public était obligé de traverser les salles nos. 19, ,21 et 22, pour rejoindre les escaliers de sortie situés à droite et à gauche du pavillon de l’horloge; mais avant il s’arrêtait ordinairement pour examiner les appareils intéressans d’éclairage maritime imaginés par le successeur d'Ami- Argand, placés dans le vestibule de ce pavillon, au point H (fig. 2).
- Ici finissait l’examen des objets exposés dans les qun-rante-une salles, vestibules, etc-, que nous avons énumérés plus haut.
- Si le public, avant de se retirer, voulait visiter l’exposition des tableaux, il ne revenait pas dans les salles 21 et 22; il entrait dans la galerie à'Apollon par la porte T , de la salle n°. 20, suivait cette galerie, passait dans le salon proprement dit, et allait rejoindre le grand escalier du Musée ( Voyez Planche 4), qui le conduisait à la salle des antiques, et de là à la place du Muséum. Remarquons que les entrées principales des salles du premier étage étaient sur les paliers U et J ( fig. 2, Pt. 1 et 2), et que les sorties n’avaient lieu qu’aux extrémités S ou T. Nous reviendrons plus tard sur cette observation.
- Tels étaient et la nature et le placement des objets que
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- PRÉLIM IN Al RE. le public a pu examiner, louer ou critiquer pendant 3(> jours, durée beaucoup plus longue que celle des expositions de 1806, qui ne fut que de 24 jours.
- Passons maintenant à la dernière division de ce paragraphe, c’est-à-dire, à l’exposé des récompenses que le roi a accordées.
- 3°. Des encouragemens et récompenses, accordés par Sa Majesté pendant et après l’exposition. ,
- Non-seulement S, M. a voulu que le Jury l’éclairâtsur les récompenses à accorder à tous les manufacturiers de son royaume, mais elle a encore daigné s’assurer par elle-même des progrès des arts industriels, et encourager par des paroles bienveillantes les émules de nos premiers manufacturiers. Elle a été secondée par les princes et princesses de la famille royale , qui ont plusieurs fois parcouru les salles en témoignant hautement la satisfaction qu’ils éprouvaient de les voir décorées par des mains aussi habiles et par tous les signes de la prospérité publique. S. 31. a visité l’exposition le 28 août et le 17 septembre, accompagnée de 31. le comte Decazes, ministre, de l’intérieur, de 31. le comte de Pradel, directeur du ministère de la maison du roi, et de plusieurs autres officiers supérieurs de sa maison.
- Partout le roi parut satisfait de la variété, du nombre et de la richesse des produits; dans chaque salle il remarqua les progrès de divers genres d’industrie, et en fit des éloges réitérés à leurs auteurs,
- Partout le monarque et les princes réalisèrent,dans leurs visites, la pensée première qui a présidé à l’exposition, et encouragèrent par des achats plusieurs manufactures.
- Comme en décrivant les objets exposés, nous citerons le genre de médailles que les fahricans ont obtenues poulies récompenser du mérite de la fabrication de ces objets f
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- nous rappellerons aussi clans les articles correspondons, les distinctions flatteuses que le roi et les princes ont pu leur accorder, soit eu les examinant, soit en s’entretenant avec les chefs des établissemens.
- Ainsi que nous l’avons fait pour les expositions précédentes, nous devons nous contenter de citer le nombre de médailles distribuées par Sa Majesté.
- Le Jury central pour cette dernière exposition a été composé de dix-neuf membres; quatre seulement du Jury de 1806 en faisaient partie; M. le duc de La Rochefoucauld en était le président, M. le comte Chaptai vice-président, M. Mérimée secrétaire, et M. Costaz rapporteur.
- La première réunion a eu lieu le 7 juin 1819. Le Jury se divisa en plusieurs commissions comme en 1806, et dès le commencement d’août il examina les divers objets envoyés avant qu’ils fussent exposés aux regards du public. Cet examen a été rigoureux, afin que rien ne fût donné au hasard; et tous les objets qui demandaient à être éprouvés ont été soumis à des expériences. Le travail des commissions a été ensuite revu par l’assemblée entière du Jury. Il a dressé les titres des fabricans et des artistes qui lui ont paru mériter les divers genres de récompenses qu’on avait décidé de distribuer , et cette liste fut approu-vée-par Sa Majesté.
- Le 25 septembre, jour que le roi avait fixé pour cette auguste solennité, et dans laquelle il voulut distribuer lui-même les médailles, son Excellence le ministre de l’intérieur lui présenta les membres du Jury, les manufacturiers, les fabricans, les artistes qui avaient été jugés dignes de récompenses. M. le duc de La Rochefoucauld-Liancourt ouvrit cette séance mémorable par un discours dicté par ce sentiment national qui électrisa les amis de la patrie. Il peignit ay Roi la reconnaissance de
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- l'industrie française; il fit un tableau brillant et vrai du spectacle plein de magnificence et de douceur que présentait alors la France, de l’essor de l’esprit public, des sources de prospérité pour le présent et pour l’avenir.
- « Dans le moment même de cette admirable réunion , » ajouta-t-il, des chefs-d’œuvre de la peinture et des pro-» duits des arts industriels , la nature couvrait de ses dons » notre sol fertile, et d’abondantes moissons, rentrant de » toutes parts, récompensaient l’agriculteur de ses labo-» rieux travaux. Ainsi, Votre Majesté a pu voir, comme » d’un seul regard, toutes les richesses de son peuple.
- » Si elle a pénétré de reconnaissance et de joie l’indus-» trie française par ces paroles touchantes, comptez sur » moi, l’industrie française à son tour, s’unissant à la » nation entière, ose dire à son Roi, comptez à jamais, » complez sur cite. »
- La réponse de Sa Majesté combla les vœux de tous les manufacturiers. « Je suis sensible, dit le monarque, aux » sentimens que vous m’exprimez au nom de tous les » fabricans de mon royaume. Je reçois avec d’autant plus » déplaisir l’expression de ces sentimens, qu’elle m’est » présentée par un Jury composé d’hommes les plus re-» commandables et les plus distingués. Je suis sûr qu’avec » de pareils hommes nous aurons bien jugé. Dès mon » enfance j’étais jaloux de la prospérité dont l’industrie » jouissait chez quelques nationsvoisines.il était réservé » à ma vieillesse de voir l’industrie française s’élever au » plus haut degré de gloire, ne le céder à aucune pour » l’importance de ses perfectionemens, de ses décou-» vertes, et de n’avoir plus rien à désirera cet égard. » Dites à mes fidèles fabricans qu’ils peuvent toujours » compter sur moi , comme je compterai toujours o sur eux. »
- Le ministre de l’intérieur appela successivement les
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- manufacturiers, les fabricans et les artistes, et les présenta l’un après l’autre au Roi. Chacun reput des mains de Sa Majesté la médaille.
- Il a été distribué :
- 56 Médailles en or, au lieu de 27 qui le furent en 1806.
- 148 Médailles en argent, au lieu de 63.
- 114 Médailles de bronze, au lieu de 53.
- Le procès verbal du Jury renferme 56i mentions hono-! râbles, au lieu de 326.
- Et 127 simples citations, au lieu de 44-
- Pour les manufacturiers qui avaient repu des médailles aux expositions précédentes, et qui se sont présentés de nouveau à celle de 1819, le Jury a suivi la même marche qu’en 1806, c’est-à-dire que, pensant qu’un genre d’industrie auquel on avait accordé le maximum- de la récompense ne devait pas en recevoir une nouvelle , il s’est contenté de déclarer que ces manufacturiers s’étaient soutenus au même degré de perfection, et a rappelé le souvenir de la distinction précédemment obtenue. Ils ont eu de plus , l’honneur d’être présentés au Roi. Le nombre de ces manufacturiers mis hors de concours était, pour 1819, de 63, et en 1806 il était de 97.
- Nous nous permettrons de partager, sur cette dernière mesure, l’opinion du jury d’admission du département de la Seine.
- Dans son rapport à M. le préfet, le jury le prie de représenter à son excellence le ministre de l’intérieur, « qu’il >1 suit malheureusement de cette mesure (dont l’inten-» tion peut être bonne, si elle a été prise pour répandre » plus de moyens d’encouragement ), que les médailles u de première et deuxième classe peuvent être données » à des artistes et fahricans d’un rang inférieur, ce qui » détourne ceux des rangs supérieurs de l’intention de. se
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- » présenter aux concours suivans ; tàndis que les prix ou » médailles décernés aux artistes qui les mériteraient sans » avoir égard à ceux qu’ils auraient pu avoir antérieure-j> ment, ainsi que cela se pratique chaque année dans les » universités et les academies, constateraient au contraire » une supériorité soutenue, en même temps qu’ils de-> » viendraient un stimulant plus actif et plus puissant, » comme plus honorable. »
- L’émulation est trop générale, trop soutenue parmi les manufacturiers, pour ne pas croire qu’il est réellement difficile que des établissemens soientstationnaires, etqu’ils ne présentent pas, parmi le grand nombre de procédés dont ils font usage, au moins un progrès sensible dans l’un d’eux. Ce serait assez, à ce qu’il nous semble, pour moti-ver une nouvelle récompense,
- Nous devons ici faire observer aux fabricans et aux artistes que le Jury, ayant à porter son examen sur l’im-^ mense quantité de produits qu’ils ont présentés, n’a pu cependant les nommer tous ; qu’il a dû se borner à désigner ceux qui ont le plus de mérite, et qu’enfin la simple admission à l’exposition suppose une industrie distinguée, car elle n’est accordée qu’après deux examens sue-* cessifs, l’un au chef-lieu du département, l’autre au Jury central dans la capitale.
- Les manufacturiers , les artistes, auraient tous désiré obtenir une récompense, et même le maximum de la récompense; cela est naturel, chacun se flatte et croit son invention, ou le produit de son industrie, supérieur à tout ce que son compétiteur peut avoir exécuté; mais le Jury ne doit pas voir de la même manière : en établissant plusieurs genres de récompenses, c’est déjà préjuger qu’il doit y avoir plusieurs genres de mérite ; et le difficile consiste à les distinguer. Il faut faire concourir à la fois, i°. l’invention ; a0, la bonne fabrication; 5°. le degré d’utilité;
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- 4". l’importance de la fabrication ; 5°. le nombre d’ouvriers employés dans la manufacture; G', les moyens de diminuer l’exportation de nos fonds; voir, enfin, si c’est une conquête faite sur l’industrie de nos voisins qui nous affranchit du tribut que nous lui payions, et si, au lieu d’importer ces nouveaux produits, ce genre de manufacture est tel qu’au contraire ses produits sont exportés à l’étranger , et selon le plus ou moins d’importance de cette exportation ; etc., etc., etc. Toutes ces causes influent sur l’admission à des récompenses plus ou moins marquantes.
- Ces diverses considérations bien méditées doivent adoucir les regrets de ceux qui n’ont pas été compris dans la liste des récompenses. Les appelés comme les élus ont reçu d’abord le premier honneur, celui de l’admission , et ils ont tous contribué à faire admirer, par les règnicoles et par les étrangers, cette magnifique exposition qui pénètre le Français d’un noble orgueil.
- Comparons maintenant cette exposition aux précédentes, et nous prouverons facilement que, depuis celle de 1806, qui fut la dernière, l’esprit de perfectionnement n’a cessé de se porter continuellement dans toutes les parties de notre industrie ; nous serons autorisés à conclure que c’est à l’élan que l’exposition de 1806 avait imprimé que nous devons tous les genres d’améliorations que nous avons admirés dans l’exposition de 1819.
- § vi. De l’exposition de 1819, comparée aux précédentes.
- Ne devant pas, dans cette comparaison, nous appesantir sur les détails, ni marquer des progrès intermédiaires, nous présenterons , autant que possible , un tableau général, et nous partirons de l’exposition de 1806. Ce sera avec
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- d’autant plus de motifs, qu’en comparant cette dernière avec les précédentes, § iv, page 66, nous avons cherché à préciser les progrès que les arts industriels avaient faits jusqu’à cette année 1806. Remontant même des effets que nous venons de passer en revue dans le dernier paragra-r phe , aux causes qui les ont successivement amenés, nous renfermerons dans notre cadre celles qui agissent immédiatement, et celles qui viennent de plus loin, Dans les premières, nous placerons, par exemple, les progrès des arts chimiques; et, dans les secondes, les progrès de notre agriculture. En prenant de telles limites, peut-être parviendrons-nous à faire connaître i’ètat actue/l de l’industrie manufacturière.
- Au sujet de l’exposition de 1806, nous avons cherché quelles étaient les causes morales qui avaient influé si puissamment sur le progrès des arts, depuit vingt-cinq années principalement, et nous avons trouvé qu’une partie était due à la politique qu’alors l’Angleterre suivait; et l’autre, aux utiles et nombreuses institutions qui fournirent, en peu de temps, une pépinière de théoriciens et de praticiens capables de diriger et d’instruire les ouvriers, dans tous les genres de manufactures.
- Quelques-unes de ces causes, celles qui tenaient à l’état de guerre, n’existent plus; mais leurs effets primitifs n’ont pu être détruits, et la classe industrieuse de la nation les renouvelle chaque jour sous mille formes diverses. Les autres, celles qui dépendent de nos établissemens d’instruction, non-seulement subsistent encore, mais agissent avec une énergie que les nobles encourageraens du monarque et des institutions libérales rendent toujours croissantes.
- Ayant déjà fait connaître ces causes, nous nous contenterons d’ajouter que ce qui a pu augmenter leur puissance, c’est l’impulsion générale donnée par l’Institut de France,
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- pur les Académies des départemens, et surtout par la So-^ çiélé d’Encouragement de Paris (1); impulsion qui a porté beaucoup de savans à appliquer les sciences exactes à l’é-ude des découvertes de la mécanique et de la physique , et plusieurs hommes , non moins recommandables , à la recherche des nombreux secrets de la chimie; impulsion qui a engagé ces hommes instruits à éclairer toujours le praticien, afin de l’empêcher de perdre des capitaux énormes que des entreprises téméraires ou ridicules auraient enfouis sans leurs salutaires conseils. C’est la tendance ou l’espèce de prédilection qu’on n’a cependant pas encore assez pour l’usage des machines, usage qui, en définitive, peut être très-avantageux, et qui, bien combiné avec les moyens de fabrication et de consommation, ne peut que faire prospérer les manufactures (2) ; ce sont aussi les applications multipliées des procédés découverts journelle*» ment, en chimie, et notamment dans les teintures, applications qui se font, avec beaucoup d’adresse, par les chefs mêmes des établissemens, tandis qu’autrefois une invention utile, mais qu’on ne connaissait que par des expériences de laboratoire, était long-temps à se propager, parce qu’on ne savait comment en faire économiquement l’application en grand, dans les manufactures. (Combien
- (1) Celte Socie'te’ existe depuis 18. ans. Ses titres à la reconnaissance de l’industrie manufacturière sont païens ; il suffit, pour les connaître , de lire le bulletin qu’elle publie chaque mois. On xerra que son capital est consacré à encourager toutes les découvertes , et que les prix qu’elle propose et qu’elle distribue avec profusion, sont la cause d’un grand nombre de perfectionnemens.
- (2) C’est une question fort intéressante à traiter que celle qui
- a pour objet d’examiner jusqu’à quel point il est utile d’employer des machines...Nous comptons le faire dans les Annales de l’in-
- dustrie , en donnant à notre réponse tous les développemens nécessaires. Sa solution eût interrompu ici mal à propos la marche de ce discours. ,
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- tie modestes ateliers existent aujourd’hui en France, où l’on fait des expériences de chimie fort délicates, et qui réussissent parfaitement!) C’est enfin l’influence favorable exercée continuellement par le gouvernement sur la législation et sur l’administration relatives, aux fabriques.
- Lanouvelle législation, en détruisant les entraves de l’ancienne, a donné, d’un côté, plus d’essor à l’esprit inventif de nos manufacturiers, et a agrandi le champ des découvertes : de l’autre, elle a créé des règlemens paternels qui concilient la justice et la protection qui sont dues à l’ouvrier, avec les garanties qu’il doit offrir à son chef. D’où il résulte que, lorsque ces règlemens ne sont pas violés , les ouvriers lient leur sort à celui de l’établissement, se perfectionnent dans le genre de travail qui leur est confié , et que le bon ordre règne dans toutes les parties. Ainsi placé, avec de grands capitaux, à la tête d’un établissement, ce chef peut être maître de faire mouvoir deux grands moteurs ï l’esprit d’invention que rien ne limite, et des moyens assurés et prompts d’exécution. Aimons à attribuer à d’aussi honorables causes, d’une part, la célérité, souvent incroyable, qu’on met en France à concevoir, fabriquer et répandre des objets de vogue; et, de l’autre, la grande quantité de rivalités qui s’établissent si rapidement, qu’on est surpris, en voyant les produits sortis la veille des mains du manufacturier et dans un état de perfection tel qu’on regardait comme impossible la moindre addition, paraître, le lendemain, ornés de plusieurs nouveaux perfeclionnemens.
- L’administration a également beaucoup aidé aux déve-loppemens des principes de cette législation, en ne négligeant aucun des moyens qui étaient en son pouvoir pour répandre partout la lumière, multiplier les voyages, encourager les savans et les artistes, leur indiquer les genres d’industrie qui manquaient à la France, et allier ce qui
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- s’allie souvent, des récompenses pécuniaires à des distinctions honorifiques.
- Ce qu’a fait de plus sage cette administration, et ce qui est digne de remarque , ce n’est point d’avoir rendu des décrets , ni pris des mesures pour exciter, agrandir l’industrie , c’est d’en avoir fait naître le besoin, en rattachant à la fois la prospérité de la nation à des milliers d’intérêts particuliers.
- Qu’on se rappelle les observations que nous avons faites, au commencement de ce discours, au sujet de l’époque où l’Angleterre refusa la paix (voj. pag. 54), et l’on ne sera plus étonné de nous entendre dire, que Vhomme qui a créé l’industrie française , c’est Pitt.
- Mais à ces causes puissantes et immédiates nous devons en ajouter d’autres, et nous les trouverons dans ce qu’on a fait pour augmenter 1 '‘industrie agricole. Cette industrie fournissant presque toutes les matières premières, il devient évident que plus celles-ci seront perfectionnées, plus les objets manufacturés seront supérieurs en qualité.
- Les laines se sont améliorées par la multiplication des troupeaux de mérinos, le croisement de cette race avec toutes les autres, et surtout parce que l’expérience a convaincu les manufacturiers que le climat de la France ajoutait à la finesse de la laine des mérinos. Les prépara-rations qu’elles subissent contribuent à augmenter leur qualité.
- Les chanvres et les lins dont l’importance de la culture n’est pas assez sentie en France, puisque nous ne sommes pas encore affranchis de l’importation des chanvres bruts qui nous viennent du nord , ont fait cependant un pas vers la perfection. On a trouvé le moyen de filer le lin par mécanique.
- Les soies surtout se sont perfectionnées depuis 1806.
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- L’éducation cîu ver qui produit la soie sina, et qu’on tirait autrefois de la Chine, est aujourd’hui assez étendue pour fournir à nos manufactures des produits un peu considérables.
- Nos forêts, quoique mal aménagées, et dont un grand nombre ne l’est pas du tout, fourniront toujours des bois indigènes ; mais, pour détruire la concurrence des bois étrangers, il serait peut-être utile de frapper ceux-ci d’un droit plus considérable , et de faciliter davantage dans les forêts le débit des plus grosses pièces.
- Le duvet de Cachemire sera bientôt, il faut l’espérer, une production française, puisque les chèvres du Thihet que nous possédons paraissent s’acclimater très-bien dans nos contrées.
- Si l’industrie agricole a fait les acquisitions partielles que nous venons d’examiner, elle s’est en général perfectionnée depuis qu’il s’est opéré une plus grande division de propriétés, et qu’il y a des lois pour les faire respecter ; que les défrichemens se sont multipliés ; que les procès ont diminué par la confection du cadastre ; que les propriétaires et les cultivateurs se sont instruits, etc.,etc.
- Nous ne devons pas omettre dans la série des causes des progrès celles qui tiennent à l’usage si répandu de la lithographie, et aux améliorations des arts métallurgiques.
- Maintenant que nous avons exposé le tableau des principales causes des progrès de notre industrie, voyons les effets généraux qu’elles ont produits sur chaque genre cf’objets qui figurent à l’exposition de 1819, etcomparons-les aux précédentes expositions.
- On remarque, i°. que les fabriques de draps se sont multipliées depuis douze ans ; que les moyens d’exécution sont plus sûrs et plus expéditifs, et que les draps présentent beaucoup de variétés.
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- 2°. Que les batistes, les toiles de lin,\e linge de tablé damassé, soutiennent leur supériorité reconnue , et que nous n’avons rien à. envier môme à la Silésie pour celte dernière fabrication que nous avons apprise dans ce pays et que nous avons su perfectionner.
- 3°. Que les étoffes en soie, ou en bourre de soie, les crêpes et tulles se sont, depuis dix ans surtout, améliorés, et que les manufactures de Lyon et de Nimes ont exposé des produits magnifiques.
- 4°. Que les divers tissus de cotons nommés calicots, perkales, mousselines, font le plus grand honneur aux villes de Saint-Quentin et de Tarare, car les grands changemens qu’on remarque dans leurs produits ne datent guère que de dix ans. En i8o6j il n’y eut qu'une seule pièce de mousseline exposée, et encore son origine était-elle douteuse. Quant Siuxpiqués, velours de coton, etc., ils ont fait des progrès analogues.
- 5°. Que tous les produits provenant du duvet de Cachemire sont des conquêtes récentes, et qui suffiraient pour faire de l’exposition de 1819 une époque remarquable dans l’histoire de l’industrie.
- G°. Que la fabrication des dentelles et des blondes, quoique répudiée en quelque sorte par la mode, se soutient et qu’elle présente des dessins d’un meilleur goût.
- 70. Que la chapellerie a fait des progrès depuis 1806, pour les apprêts et les teintures.
- 8°. Que les arts et les produits chimiques ainsi que les parties qui en dépendent , comme les teintures, ' apprêts et blanchiment, ont repu de grands perfeç-tionnemens, soit par la fabrication de nouveaux agens , soit dans la teinture par de nouvelles combinaisons. Les cuirs et les peaux sont restés à peu près tels qu’ils étaient en 1806. ^
- 9e. Que Tébénisterie, le travail du bois en général,
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- et les appareils d'économie domestique sont toujours enviés et recherchés par les étrangers, et que cette année . la quantité de meubles faits avec des bois étrangers est plus considérable.
- io°. Que les porcelaines et les faïences, les cristaux et la verrerie présentent des améliorations sous beaucoup de rapports, et sont toujours ce qu’il y a de plus beau en ce genre en Europe.
- ip. Que les arts métallurgiques et tous les arts où l’on emploie les métaux, se sont enrichis de beaucoup de découvertes': la préparation des métaux, le laminage, la tréfilerie, la fabrication des outils, des armes blanches et des armes à feu, la quincaillerie, etc., ne laissent guère à désirer. L’orfèvrerie, l’argenterie et la bijouterie, les bronzes, etc., sont d’une exécution parfaite et due aux progrès de l’art du dessin.
- 12°. Que les instrumens dé toute espèce et qui comprennent ceux d’horlogerie, ceux de précision, ceux de musique, sont arrivés au dernier degré de perfection, mais qu’il s’en invente toujours de nouveaux.
- ï 3°. Que la collection des machines s’augmente chaque année considérablement, et que parmi elles il s’en trouve de fort ingénieuses qu’on ne connaissait pas en 1S06.
- 114°. Que la typographie, la calcographie, les reliures et la lithographie, nous présentent, pour les trois premiers de ces arts, des chefs-d’œuvre, et pour le dernier, de grands progrès qui font présager d’utiles résultats.
- i5°. Que les établissemens royaux donnent toujours une haute idée de la munificence de la nation.
- i6°. Qu’enfin cette exposition renferme beaucoup plus qu’en 1806, de produits des travaux exécutés, d’une part, dans les établissemens dé bienfaisance et de charité, et de l’autre, dans les maisons de détention et de correction; ce qui prouve la bonne administration mise en vi-
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- gueur dans ces lieux de retraite. Il estcurieux pour l’homme philanthrope de voir jusqu’à quel point ces reclus portent l’amour du travail, l’intelligence et la docilité. A considérer les soins qu’on reconnaît dans la main-d’œuvre, on serait tenté de croire que cette classe d’individus, expulsée en quelque sorte de la société, formerait encore une nation industrieuse.
- L’examen que nous venons de faire, et qui forme le complément de la description renfermée dans le paragraphe précédent, prouve que, sous une infinité de rapports, l’exposition de 1819 était bien supérieure à celle de 1806 , et par conséquent à toutes les précédentes, tant pour la qualité des produits qu’on y voyait, que pour leur quantité , et qu’elle présageait à l’industrie française le plus solide et le plus brillant avenir. Le public et même les étrangers ont reconnu cette vérité; mais un objet sur lequel les opinions étaient partagées , c’est celui qui concernait l’arrangement des numéros des salles, des objets exposés, etc. En analysant ces critiques, nous allons être conduits naturellement à discuter si d’autres qu’on y a jointes sont fondées : nous sommes historiens, et nous devons par conséquent nous prononcer avec une libre impartialité.
- § vu. Examen des critiques ou des observations faites sur la dernière exposition.
- Obligés pour dessiner la plupart des objets, ou pour prendre des' notes, d’être en quelque sorte stationnaires dans les salles, et toujours dans la foule, nous avons dû entendre beaucoup d’observations, les unes sensées, les autres insignifiantes ou fausses. De même que nous avons voulu tout voir, nous avons voulu tout écouter, et faisant ici un choix, nous ne mettrons nos lecteurs dans la confidence que lorsque ces observations mériteront un examen.
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- Ils ne seront pas sans doute étonnés des critiques que nous allons citer ; ils connaissent comme nous le caractère du public parisien : il sait bien louer, mais il est avareide louange. Il soumet également à sa censure tout ce, qui l’attire et tout ce qui le repousse : c’est un maître, en un mot, dur à servir; et le bon La Fontaine l’a dit élégamment : Rien de si difficile que de contenter tout le monde et son père.
- Examinons ces critiques que nous avons entendu faire, en apportant dans cet examen l’impartialité promise et tous les égards qu’on doit à ceux qu’elles concernent.
- La critique la plus souvent répétée est celle qui portait sur l’ordre des numéros affectés aux salles. «Pourquoi,
- » disait-on, avoir mis à de grandes distances des numéros » qui se suivaient naturellement? avoir placé à des extré-» mités opposées les numéros 8 et g, par exemple (fig. 2, a PL 1 et 2) ; à côté de la salle n°. 22, n’avoir pas écrit » le n°. 23, qui se trouvait au contraire au bout d’une autre » galerie; d’où il résultait une confusion de numéros? » Un seul mot suffira pour répondre à cette critique qui, au premier aspect, paraît fondée. L’ordre des numéros a été précisément calculé de manière à ce que le public , en suivant leur série, pût, à peu de chose près, revoir deux fois la même salle, et ne pas être conduits pour la sortie, à la porte d’entrée. La première de ces conditions était utile ; la seconde indispensable dans un lieu où des milliers de personnes circulaient.
- Comme l’entrée principale, la plus usitée du moins, était sur le palier U (fig. 2), on avait donc voulu conduire d’abord le public du m. 1 au n°. 8 ; de ce n°. 8* le faire revenir sur ses pas, pour voir les numéros bis, profiter du dégagement qu’offre l’espace de la colonnade, et,le ramener à l’entrée de la salle n°. 9, donnant sur lé palier lï ; puis l’obliger d’examiner la galerie, :depuis le nV 9 jus-
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- qu’au n°. 22 , et lui donner le moyen de sortir sans encombrement par les escaliers S et K, si, à cette salle n°. 22, il désirait finir sa visite. Voulait-il au contraire la continuer ? on l’avait obligé de parcourir de nouveau, en remontant les salles, depuis le n°. 18 jusqu’au n°. 9, et de descendre ensuite depuis la reprise n°. 23 jusqu’au n°. 3i. S’il remontait en sens inverse, depuis le n°. 5i jusqu’au n°. 23, il parcourait toujours deux fois une galerie pour rejoindre soit la sortie T, qui le menait aux Tableaux, snit la première sortie S et K.
- Ces motifs tirés des localités justifiaient pleinement l’ordre des numéros.
- Mais, ajoutaient ceux auxquels on donnait ces explications, il eût fallu au moins, puisque ces numéros étaient en quelque sorte le fil qui devait conduire dans le dédale des salles , les placer d’une manière très-visible , et ne pas se contenter de les peindre sur le côté des arcades, où ils étaient cachés par des cadres, des toiles et autres objets exposés. Cette observation est fondée. On aurait pu inscrire de gros numéros sur des cartons , et les attacher des deux côtés au-dessus des portes ou des arcades de communication. Un simple examen aurait alors fait deviner le but qu’on se proposait d’atteindre. L’observateur se serait tracé son itinéraire, et venant en général avec quelques antécé-dens, aurait trouvé de suite les objets qu’il savait être renfermés dans telle salle; ou, proportionnant la longueur de sa visite au temps qu’il pouvait y consacrer, n’aurait examiné que celles qu’il savait devoir l’intéresser le plus. Rien n’est minutieux dans de semblables circonstances, surtout lorsqu’il s’agit d’objets d’ordre ; et le public se montre sévère lorsqu’on les néglige, parce qu’il voit de suite qu’il ne retire pas de son examen toute Yutiiité ou tout l'agrément qu’il devrait y trouver.
- Les hommes instruits, ceux qui font de tout un objet
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- d’étude, allaient réellement à l’exposition comme ils auraient été à un cours de technologie, avec le désir de rapprocher tous les objets de même nature , de les comparer pour leur forme, leurs compositions, pour saisir leurs différences, avec le besoin d’interroger les manufacturiers et de recueillir en un mot les matériaux qui pouvaient les aider à bien connaître, à bien juger les progrès des arts. Ces hommes, parmi,lesquels on doit, par exeiq-ple, classer \es journalistes chargés, par devoir national, de rendre un compte exact de ce qui intéresse la gloire et la prospérité de leur pays, d’éclairer l’opinion publique, tenaient à Yutilité de l’examen. Le reste du public, qui veut aussi jouir à sa manière, écarter les objets sérieux pour avoir plus de temps à considérer ceux qui l’amusent, qui serait fâché de sortir de l’enceinte qui renferme les uns et les autres , s’il n’avait pas trouvé tous ceux qui font le sujet de l’entretien général ou de l’admiration du jour, le public réclamait pour son compte la partie de Yagrément.
- La rédaction du livret, les erreurs qu’il renfermait, l’application des numéros aux objets exposés, la méthode suivie pour leur classification dans chaque salle, le silence gardé sur leurs prix en gros, leur rapprochement inopiné, etc., etc., ont été ensuite les sujets divers des autres critiques.
- Nous pouvons également y répondre et nous permettre de donner ici une idée du plan qu’aurait suivi le Jury, s’il lui avait été possible de l’adopter. Tout doit faire croire qu’une réunion d’hommes aussi éclairés se seraient mis à l’abri du moindre reproche , s’il ne lui avait pas manqué ce dont les plus, grands génies mêmes ont besoin pour bien faire, c’est-à-dire, du temps, ou, s’il,avait sacrifié à un ordre parfait les,intérêts des manufacturiers,.
- On conviendra en effet que l’intervalle laissé, entre la date de l’ordonnance et l’époque où elle devait être exécutée, a été trop court pour qu’on eût d’abord ,1e temps de
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- prendre toutes les, mesures convenables. Plus ce temps était court, plus le Jury devait craindre de voir peu de manufacturiers répondre à l’appel ; et plus il a dû s’imposer, pour première condition, d’augmenter le nombre et des exposons et des objets exposés.
- Le terme assigné pour la réception de ces derniers n’a donc pu être de rigueur, et il eût été fâcheux et peu politique de refuser les fcWVois tardifs faits par plusieurs dé-part'emens. On a reçu-tant qu’on a pu et jusqu’au dernier moment ; et, la veille même de la clôture de l’exposition, noüs avons vu apporter des produits dont la confection venait d’être achevée.
- Les personnes chargées de classer n’ont pu réunir à la lois sous leurs yeux tous les objets qui devaient être distribués dans les salles , et composer en quelque sorte le dictionnaire de leur classification. Beaucoup de lacunes existaient; et obligées chaque jour d’aller de provisoire en provisoire, elles ont, aux intérêts des fabricans, sacrifié l’ârrangement des choses, et, parsuite, une partie des plaisirs dü public. Mais si ces causes qui tenaient à l’époque même de l’exposition n’avaient pas agi, alors rien n’aurait pu modifier le plan du Jury.
- Il aurait sans doute, après la clôture de la réception des objets^ chargé plusieurs personnes d’en examiner d’abord la masse, le nombre, le volume. Lne d’elles, le plan des salles à la main, aurait vu l’espaeç que la réunion de chaque genre occuperait sur le terrain , ou étendu sur les cloisons et les murailles. Elle aurait mis , à la suite les uns des autres, lès genres qui avaient entre eux de l’analogie; et, allant du simple aiu composé, aurait placé, par exemple, les laines filées avant les draps. Les grandes divisions de ce premier travail une fois bien établies et approuvées, on aurait numéroté et étiqueté les salles en désignant l’objet principal qu’ellesrënl'ermaient, et l’on auraitfait transporter
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- dans chacune.d’elles les objets qui, par. leur nature, correspondaient à ces divisions. Ce chef aurait confié à des aides l’arrangement particulier des salles : le goût y aurait présidé; les objets qui demandaient ù.être rapprochés du public l’auraient été ; un espace proportionné à chacun d’eux eût été réservé ; les cartons des numéros eussent été attachés de manière à ne pouvoir pas tourner et à rendre inutile le catalogue. Sur plusieurs on aurait écrit les nom* des objets , que le public ne pouvait pas deviner; car tout le monde n’avait pas le catalogue , et ne savait pas ce que c’est, par exemple, qu’un dactylographe; ils auraient indiqué , non pas les prix de fabrique , ce qui est une espèce de secret pour les manufacturiers, mais les prix cou-rans de chaque objet : cè qui eût formé une excellente notice. Ces prix auraient été indiqués par les fabricans eux-mêmes : l’essentiel eût été d’adopter pour tous la même convention. Les numéros auraient été mis de manièrequ’en parcourant leur série, on eût achevé le tour de la salie. Ces arrangemens de chaque salle terminés, lesdaidesyen auraient rédigé avec soiu les catalogues particuliers^ en se servant des notices envoyées par les jurys des départemens et des numéros provisoires qu’on aurait pu mettre en déballant les objets. Ces catalogues réunis auraient été vérifiés par le chef et soumis au Jury. On y eût ajouté pour chaque article une notice très-courte, de trois ou quatre lignes, où Von aurait spécifié le perfectionnement à remarquer, l’année où on a commencé le genre de fabrication, les prix, écrits sur les cartons, et les médailles ou les récompenses obtenues précédemment. En cela on eû t imite le très-bon exemple donné aux expositions de' i‘80‘i ét 1806, flatté le juste amour-propre du manufacturier1',' et excité plus ou moins l’intérêt ou les éloges du publié. Dans ce catalogue on aurait trouvé un plan lithographié de la configuration seulement des salles, avec les nurné-
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- ros répétés sur la porte de chacune d’elles, et l’indication sommaire de leur contenu : précautions suffisantes pour guider le public et le mettre à même d’aller de suite examiner telle partie qu’il préfère de l’exposition. Le procès verbal du Jury remplit plus tard la majeure partie de ces conditions; mais ne perdons pas de vue que nous parlons ici en faveur de ceux qui voient et qui veulent bien voir, et non pas pour ceux qui Usent ensuitepour se dédommager.
- Nous avons entendu beaucoup d’observateurs faire aussi autour de nous deux sortes de souhaits : le premier, de voir la série des numéros tellement établie, qu’ils fussent subordonnés à l’ordre des salles, c’est-à-dire que, si la première salle renfermait, par exemple, vingt objets, et la seconde quarante, les. numéros fussent sur le livret pour la première, du n'1. u au no. 20, et immédiatement après, pour la seconde, du no. 21 au no. 40. De cette manière, le public ne perdrait pas un temps infini à la recherche d’un numéro , et à la fin de son examen aurait épuisé , sans fatigue , les numéros du catalogue; le second , de'trouver dans les salles , comme dn en trouve dans les établisse-mens publics, des hommes instruits et préposés par le Gouvernement, pour donner à la partie du public qui interroge, qui est jalouse de s’instruire, les renseignemens et les explications propres à.l’éclairersur l’utilité d’une invention remarquable, sur une machine ingénieuse,' sur des services importans rendus à l’industrie par tel manufacturier, etc.
- Ces fonctions ne peuvent pas être remplies par les fabri-cans; leur modestie les ferait récuser, et d’autres soins plus importans exigent l’emploi de leurs journées quand ils sont dans la capitale : elles sont d’ailleurs assez honorables pour croire que le ministre trouverait beaucoup de Français qui se chargeraient de montrer à leurs compatriotes tout ce que font pour la gloire et la prospérité de leur patrie d’autres compatriotes. Ces Cicerones auraient souvent
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- occasion de se délasser de leurs fonctions : n’eussent-ils pour cela que la vue des figures attristées de nos voisins rivaux, quand ils regardent des objets dont la perfection écarte la concurrence anglaise ; n’entendraient-îls que leurs réflexions faites avec celte réticence qui annonce l’impossibilité du refus des éloges; ne seraient-ils témoins que de la douce satisfaction peinte sur les visages français, comme pour faire contraste, lorsque nous considérons les produits d’une industrie qui nous affranchit de l’étranger : certes, il faut croire que leurs places seraient même enviées.
- Pourquoi donc le plan que nous venons de tracer, et qui renferme des idées générales auxquelles sans doute les lumières du Jury auraient beaucoup ajouté , n’a-t-il pas été exécuté? Pourquoi le bien que nous venons d’indiquer et qui n’offrait dans la pratique rien d’impossible, n’a-t-il pas été effectué ? Nous le répétons , le temps a manqué., et les meilleurs projets n’ont pu se réaliser. Le Jury a fait pour le mieux dans la position difficile où il s’est trouvé. Doit-on lui reprocher d’avoir trop favorisé les manufactures et les artistes, en leur donnant toutes les facilités qu’ils ont désirées pour exposer leurs produits ? Doit-o'n lui savoir mauvais gré d’avoir diminué, autant qu’il était eh son pouvoir, les inconvéniens attachés aux époques choisies, et qu’on ne pouvait pas changer ? Nous ne le pensons pas ; nous sommes au contraire portés à croire que tout ce qui tient aux arrangemens intérieurs et à d’autres objets d’administration, sera parfaitement exécuté à la prochaine exposition. On sait d’avance l’époque à laquelle elle doit avoir lieu ; on pourra donc calculer le temps qu’il faudra employer pour faire, sans précipitation , les opérations préparatoires, et arrêter surtout une classification techno-iogiquù. Le public, dans le choix du Jury que le Ministre désigne chaque année, a toutes les garanties désirables
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- pour être certain que le bien.se fera dès l’iuslaut que tous les obstacles seront levés.
- D’autres observations plus graves ont été accréditées par la voie des journaux ou de diverses brochures : nous allons en parcourir l’analyse.
- 5 viii. Analyse de diverses opinions émises, par les journaux français et étrangers, sur l’exposition de
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- L’expositon de 1819 a nécessité trop de mesures, elle a attiré un trop grand nombre de spectateurs, pour n’avoir pas été le sujet de plusieurs controverses. Ces discussions qui s’engagent ordinairement entre des personnes instruites, ont leur bon côté : elles mettent l’autorité à même de profiter des conseils' dés uns et de la critique des autres. C’eSt une arène dans laquelle un Gouvernement constitutionnel aime à voir descendre les combattons, parce qu’il recueille les fruits de la victoire, et que, sans se compromettre,il se sert des leçons du présent pour améliorer l’avenir.
- Quoique plusieurs de ces observations n’aient point eu l’approbation générale, et que, Sur quelques sujets, des opinions tout-à-fait opposées aient été émises , nous ne devons pas moins renfermer dans notre cadre celles dont on s’est le plus entretenu. On a fait au ministre de l’Intérieur le reproche de n’avoir pas laissé assez de temps entre la date de l’ordonnance et l’époque de son exécution.
- * Il était difficile, d’une part, qu’il pût proposer cette mesure avant qu’elle ne dépendît de ses attributions, et de l’autre, que son excellence ne se laissât pas aller aux pressantes sollicitations des manufacturiers, pour satisfaire le voeu formé par l’industrie, en rétablissant, le plutôt possible , une institution qui lui avait donné tant d’élan et assuré déjà tant d’avantages.
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- Le ministre n’ignorait pas que l’intervalle était un peu court pour achever la confection de quelques objets : l’expérience a prouvé qu’il valait mieux se passer de ces produits que de reculer d’un an l’exposition, ou de forcer les fabricans à se trouver sur les routes pendant les rigueurs de l’hiver.
- On a blâmé le soin qu’on avait pris de mettre à la même époque l’ouverture du Salon. C’était, selon nous, avoir fait un rapprochement utile aux manufacturiers eux-mêmes et leur avoir procuré des jouissances dont ils sont ordinairement privés. Il n’y en a pas un qui ne sente maintenant que dans les arts Où il s’agit de formes et de contours, on ne peut parvenir au beau qu’avec un goût très-pur dans le dessin. Le Muséum, le Salon, le Musée, leur offraient des modèles de toute espèce, et on ne pouvait trop les multiplier. La réputation' honorable du manufacturier se trouvait , par cette sage mesure , à côté de la gloire de l’artiste. C’était les réunirpour fêter plus dignement \&Saint-Louis; et Sa Majesté, en voulant orner à la fois son palais des produits des beaux-arts et de ceux de l’industrie, a semblé indiquer qu’aucune barrière ne devait les séparer.
- Pourquoi, a-t-on écrit, admettre à cette exposition toutes sortes de produits? Pourquoi n’avoir pas été beaucoup plus sévère pour le choix, y avoir laissé entrer des objets de boutiques , etc., etc.
- Le Jury à cet égard n’a pu prendre une détermination qu’avec connaissance de cause1; et, si on voulait bien réfléchir , nous pensons qu’on l’approuverait encore. Le temple de l’industrie doit être ouvert à tous les manufacturiers, fabricans ou artistes, à quelque genre qu’ils appartiennent ; et à tous les objets qu’ils peuvent produire, surtout quand cés objets ont déjà subi un examen préliminaire. Si on pouvait comparer ces produits à une innombrable famille, nous dirions qu’aucun de ses enfans n’est illégitime, et que tous ont une grande ou petite part à la
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- succession. Plus on multiplie, plus on crée les élétnens de combinaison, et, plus, en industrie , on augmente les moyens d’inventer et de produire. Ces combinaisons s’opèrent par l’examen ou le rapprochement de produits nouveaux ( en prenant ce mot produits dans sa plus grande généralité ) ; et, pour rendre ces combinaisons faciles et fécondes, il faut en présenter les élémens sous le plus grand nombre de faces possihle. Le mécanicien doit donc voir beaucoup de machines et d’instrumens, le manufacturier beaucoup comparer ; l’homme habile , ingénieux , chercher partout des matériaux pour les mettre en œuvre; enfin, de même que ceux qui cultivent les arts libéraux ont besoin de parcourir de nouveaux pays pour y puiser de nouvelles inspirations , de même les hommes qui cultivent les arts industriels doivent avoir soin de renouveler, de rafraîchir leurs idées, en variant le plus souvent qu’ils le peuvent le tableau des objets matériels qui les font naître.
- Pourquoi le Jury n’aurait-il pas o£fert.c,et avantage assex rare à cette classe d’hommes qui était nombreuse ù l’ex-posiliqn, et au public, qui nécessairement devait encore: l’augmenter?
- Mais , nous dira-t-on , il y a des objets, des produits qui ne peuvent rien faire .enfanter, même à l’homme de génie. Quel est celui, répondrons- nous, assez téméraire pour poser ainsi des limites aux combinaisons d’un esprit créateur, et encore moins au hasard? Qui,pourra empê-, cher que tel rustaud sorti de son village, et après quelques mois d’apprentissage dans un atelier, n’invente une machine fort utile et fort ingénieuse,?. Ouvrons l’histoire des arts , surprenons à quelques inventeurs le secret de leurs idées créatrices, nous verrons que, presque toujours, les inventions les plus utiles à la société ne proviennerit pas de graves calculs faits au fond du cabinet, mais tout simplement de l’examen d’une chose déjà existante per-
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- feclionnéc par un homme habile, qui a su calculer les effets des changemens opérés par lui ; ou , plus souvent encore, d’un fait qu’on n’avait point cherché, qu’on n’avait point prévu, et qui est arrivé inopinément sous les jeux d’un savant ou d’un praticien capable d’en découvrir de suite la cause, de l’approfondir et d’en faire d’heureuses applications. Il semble, dans ce dernier cas, que la nature a seulement entr’ouYert le voile qui la couvre, et que le hasard a mis l’homme de génie précisément dans la position convenable pour que son œil pénétrant etscrutateur lui arrache un de ses secrets.
- L’histoire des arts industriels, si elle était écrite avec exactitude et impartialité, nous apprendrait la simple origine de beaucoup de découvertes, si l’amour-propre des écrivains n’avait souvent écouté leur intérêt particulier qui les portait à la cacher. On veut que le public attribue au génie ce qui appartient au hasard : pardonnons cette faiblesse humaine, puisqu’elle ne nous prive de rien(i).
- Si de ces considérations générales nous venons aux particulières , nous verrons combien d’exemples justifient les premières. Un amateur des arts examinait-le dactylographe qui sert à mettre en rapport des sourds-muets avec des aveugles; la vue seule de cet instrument lui suggéra de suite cinq à six perfectionnemens essentiels. Si à l’é-
- (i) Un savant estimable , modeste et d’une grande simplicité , feu M. Montgolfier , était questionné un jour par un homme qui cherchait à s'instruire auprès de lui de l’origine de plusieurs machines. Quel est l’inventeur du levier, lui demandait-il ? « On » l’attribue à Archimède, répondit le mécanicien ; mais conve-» nez que s’il était à inventer , une expérience bien simple le fe-w rait découvrir, ainsi que ses effets. » Il prit alors de la mie de pain , en fit une petite boule , la plaça dans le creux de la main gauche, et frappant avec^ la droite sur un des doigs de la première, il souleva cette boule et. l’envoya bien loin.
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- poque oû Newton vivait, quelques Anglais avaient été sérieusement lui dire : « Sans doute que, depuis fort long-» temps , vous faisiez des recherches et des expériences , » et que ce n’est qu’après avoir résolu les problèmes les » plus difficiles, que votre génie a découvert les imrnor-» telles lois de la gravitation. — Non, messieurs , aurait
- k pu leur répondre ce savant, j’y ai été conduit par.
- » la chute d’une pomme. »
- Les hommes qui n’auraient voulu voir au Louvre que les produits des inventions marquantes, oublient aussi que tous les arts ont besoin d’être encouragés; que, dans une corporation • d’artistes français , l’honneur et l’amour-propre sont des véhicules aussi puissans que l’honneur et la gloire le sont dans un corps de militaires- Ils perdent de vue que les fabricâns d’objets simples, qui concernent les usages domestiques, les frivolités du luxe ou les aisances de la vie, n’ont guère pour toute récompense que la faveur de Vexposition; et que le Jury, s’il ne doit point les encourager, ne va pas les charger de médailles, ni méconnaître, par d’injustes préférences, des titres mieux établis. Leur envient-ils une mention honorable, une simple citation? Eh! c’est à de si petites causes qu’il faut attribuer souvent des améliorations, qui font d’un objet jugé insignifiant en 1819, une branche d’industrie qui sera très-importante en 1821. Et dans ces genres bornés ne s’empresserait-on pas de donner une médaille d’or à celui qui fabriquerait, par exemple, le chocolat à dix sous la livre, et qui mettrait le peuple à même d’en prendre P
- Mais sont-ils bien de bonne foi ceux qui découragent ainsi? Qu’on nous laisse pénétrer dans les salles qu’ils parcourent, nous y verrons Orgon s’arrêter avec dédain devant l’instrument que maniaient les Purgon et les Diaforus : c’est en vain que le modeste inventeur, M. Chemin, lui dira qu’il est perfectionné, qu’il fonctionne mécaniquement,
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- cl qu’il a surtout la propriété d’agirsans introduire pendant le service de ces fatales bulles d’air, quelquefois si douloureuses ou si traîtresses....Fi ! fi ! répondra-t-il en
- prenant une adresse et mettant sur son carnet le fatal anathème. Mais Orgon rentre chez lui, ordonne à son domestique d’aller acheter cet instrument, et n’en rédige pas moins l’article qui doit être imprimé le jour peut-être où il s’en servira. Plus loin sera le gastronome Mondor, touchant, flairant et goûtant les fromages façon de Hollande, acceptant de MM. Auger, de Bauve et MiUot des pastilles de chocolat, parfumant son mouchoir d’eau de Cologne, tout cela à titre d’essai; lever ensuite les épaules , de voir que de si minces objets sont à côté des chefs-d’œuvre de la manufacture de la Savonnerie ; écrire comme les autres contre un tel abus, en signant avec trois étoiles, et quelques jours après rendre à sa table ou en faisant sa toilette, une éclatante justice aux progrès de l’industrie appliquée à ces mêmes objets. Combien d'Orgons et de Mondors se trouvent à l’exposition ! Combien de philosophes à la manière de Rousseau, qui écrivent des pages très-éloquentes sur la coutume barbare qu’ont les hommes de manger la chair des animaux, et qui n’en demandent pas moins à leurs cuisiniers de bonnes côtelettes pour leur déjeuner et un excellent consommé pour leur dîner! Mais le Jury a bien fait de n’en pas tenir compte , et d’ouvrir les deux battans des portes du Louvre pour recevoir dans son enceinte tout ce que les jurys des départemens avaient cru utile de lui envoyer, soit pour récompenser, soit pour encourager seulement les manufacturiers.
- Parmi plusieurs objets que les critiques voulaient expulser de cette enceinte, on y comprenait même les produits des manufactures royales. « Leur exposition, a-t-on » écrit, décourage les manufactures particulières, dont les » chefs ne peuvent pas faire les mêmes avances que le
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- » Gouvernement. Elles ont d’ailleurs la faculté au mois de » janvier de faire connaître au public leurs progrès. La » manufacture de Sèvres est parfaitement inutile et meme » nuisible au commerce. Quand elle fut instituée, ce fut » un grand service rendu par le Gouvernement à l’art, » parce qu’on n’avait pas encore trouvé le kaolin en » France; mais aujourd’hui que Limoges fournit de la » terre à porcelaine à toutes les manufactures, et que les » fabricans particuliers font aussi bien, quelquefois mieux, » que les ateliers de Sèvres, tout l’argent que le Gouver-» nement dépense pour soutenir sa manufacture privilé— » giée est perdu pour l’avancement de l’art, et tourne au » détriment du commerce. L’intérêt général réclame la » suppression de la manufacture de Sèvres comme manu-» facture de porcelaine, etc. »
- Ces raisons nous paraissent plus spécieuses que solides, et nous avons précédemment défendu avec assez de zèle les intérêts des manufacturiers, pour qu’ils puissent penser que, si cette fois nous n’approuvons pas de pareils motifs, c’est que nous ne les croyons pas justes.
- On oublie toujours que ces manufactures sont mises hors de concours, et que, quand même elles exposeraient les plus beaux chefs-d’œuvre du monde, le Jury ne les prend pas pour terme de comparaison , et ne refuse pas, par rapport à ces établissemens, la médaille d’or au fabricant qui la mérite. On oublie que les attributions les plus étendues de la manufacture de Sèvres sont relatives aux présens que le Souverain fait à d’autres Souverains, dans des circonstances marquantes, consacrées par l’usage, et que ce qui est envoyé au dépôt ne peut pas nuire au commerce beaucoup plus détaillé des autres manufactures. On oublie que pour peu que ces actes de munificence, dignes d’une grande nation , et qui sont d’ailleurs réciproques, puissent s’accomplir à des époques assignées, en exécutant
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- pour la nature des envois plusieurs conditions, etc., il faut nécessairement, d’un côté, que le gouvernement dirige lui-même l’établissement qui produit les objets envoyés; de l’autre, qu’il y trouve toutes les garanties désirables propres à lui donner la certitude que cet établissement remplira toujours les conditions qui lui seront imposées.
- Qu’une ordonnance détruise d’un seul coup les manufactures de Sèvres , des Gobelins, de la Savonnerie, V Imprimerie royale, même Y Opéra, et de principe que nous combattons conduirait à cela; il me semble déjà voir les portes du ministère de la maison du roi assiégées par des milliers de concurrens,qui, nantis de toute espèce de titres, prouveront tous qu’ils ont fait ou qu’ils peuvent faire des chefs-d’ œuvre, et ne demanderont rien moins que la fourniture de la cour. Nous admettons, sans balancer, que le ministre éclairé éloignera la faveur et l’intrigue, et fera des choix mérités. Bref, le fabricant de porcelaine aura une superbe commande, l’imprimeur fera jour et nuit gémir ses presses ; enfin il en résultera au bout de quelque temps que chacun aura fourni des objets admira-rables : on les fera valoir pour obtenir une seconde, une troisième commande; on grossira les dépenses premières, et on finira par démontrer que, pour continuer sans perte, ou simplement pour se couvrir des avances, il est de toute justice qu’on ait l’assurance de la continuité de la pratique. On l’accordera......, et voilà la fabrique, l’imprimerie de messieurs tels et tels converties en des établisse-mens privilégiés, désignés seulement sous d’autres noms.
- Que ferait donc cette ordonnance ? elle compromettrait les services publics dont sont chargés les établissemens cité® ; elle exciterait l’envie des fabricans ou des artistes écartés de la concurrence ; elle mettrait à la mendicité des milliers d’ouvriers attachés à ces établissemens, et qui y parcourent avec un zèle utile une carrière laborieuse ; elle TOM. I. 9*
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- ne favoriserait en rien le commerce : car, ou les manufactures particulières font mieux, ou elles font moins bien que la manufacture de Sèvres. Si leurs produits sont supérieurs à égalité de prix, le public les achètera ; s’ils sont inférieurs et à des prix moins élevés, il y aura encore beaucoup d’acheteurs auxquels cela conviendra; enfin, si les objets fabriqués sont moins parfaits et plus chers que ceux de la manufacture royale, ils resteront en magasin, et le manufacturier fera de nouveaux efforts pour se mettre au niveau. Et qu’on ne vienne pas objecter que ce sont ces efforts précisément que les manufacturiers ne peuvent pas faire : l’expérience est consommée, et elle prouve que le nombre des fabriques de porcelaine s’est considérablement augmenté; que toutes rivalisent entre elles, et que la manufacture de Sèvres ne nuit en rien à leur commerce. Il est un fait constant, et que le public peut vérifier en achetant, c’est que la différence des prix, quoiqu’elle soit en général peu de chose, est plus grande sur les objets de dernière qualité que sur ceux de première ou de très-beaux objets; et cela parce que cette manufacture confectionne beaucoup plus de ces derniers objets que des premiers, et que la main - d’œuvre est moins coûteuse. Quelle économie produirait-on? celle du traitement d’un directeur,
- d'un inspecteur, de quelques frais de bureau. C’est un
- grain de sable à mettre dans la balance.
- On convient que l’établissement de Sèvres a rendu de grands services dans la naissance de l’art. Pourquoi ne continuerait-il pas à en rendre? M. Nast a prouvé qu’on n’était pas arrivé au bout de la carrière; et la manufacture royale n’existerait-elle que pour servir de stimulant aux autres, elle serait encore utile, filais elle fait bien plus que de servir de stimulant, elle est conservatrice née du bon gpû.t et de la pureté des formes qu’on doit toujours obseï1-ver dans la fabrication des objets de celte nature, et
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- PRÉL1 MIN AIRE. l5l
- nullement intéressée à les laisser détériorer; tandis que dans le commerce on n’hésite point à les sacrifier, si la mode l’exige : car c’est la mode qui fait vendre, et tous les fabricans veulent alors en profiter. Cet établissement royal peut d’ailleurs occuper honorablement, et en leur assurant une retraite, les premiers artistes dans tous les genres : et qui ignore que l’artiste même le plus intéressé travaille un peu pour la gloire, dès qu’il voit son avenir cesser d’être incertain ? Ces artistes sont bien salariés, parce que le gouvernement y trouve son intérêt; car s’ils contribuent aux suocès des ventes, les rentrée faites au profit de l’État n’en seront que plus considérables.
- Non, non, ne détruisons rien; rappelons-nous, d’après le bonhomme philosophe, que
- « Tout établissement vient tard et dure peu. »
- Laissons imprimer à Vhnprimerie royale, cela n’empêchera pas la réputation des Diclot d’être européenne; laissons fabriquer des tapis à la Savonnerie et à Beauvais , cela n’empêchera pas ceux de MM. Sallandrouze et Bellanger d’être fort recherchés; laissons voltiger les nymphes de l’Opéra en dépit du théâtre de la Porte-Saint-Martin (1), elles n’empêcheront pas ce dernier de se soutenir; laissons enfin fabriquer à Sèvres des porcelaines, ses produits n’arrêteront pas les progrès journaliers des autres manufactures ; et celle de M. Nast poursuivra au contraire avec plus de succès les applications de la molette, qui nous promettent de très-beaux décors pour l’architecture monumentale: en un mot, comme grande nation, surtout comme nation industrielle, ne détruisons pas les types de nos principaux genres d’industrie; et, si quel-
- (i) Personne n’ignore que c’est lé théâtre de Paris qui a le plus de prétention de rivaliser l’Opéra.
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- DI S G O U K S
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- ques esprits moroses appellent ces établissemens des éta-blissemcns de luxe, nous leur répondrons que les beaux-arts sont enfans de l’opulence; et que, sur des routes qui ne sont pas encore tout-à-fait battues, qui peuvent conduire à des points fort éloignés, nous ne devons pas, en imprudens voyageurs, abattre les bornes qui marquent les distances, arracher les jalons qui dirigent nos pas, et éteindre les phares qui les éclairent.
- Comme il est impossible que tant d’yeux ouverts pour observer les mesures du gouvernement ne voient pas quelquefois juste, nous devons aussi nous empresser de reconnaître que l’on aurait dû être plus sévères envers les marchands qui ne sont ni manufacturiers , ni fabri-cans , qui exploitent seulement l’industrie des autres, et viennent, comme le geai paré des plumes du paon, mettre sous les yeux du public des produits qu’ils n’ont pas obtenus, des objets qu’ils n’ont pas confectionnés, et pour lesquels ils n’ont d’autre mérite que d’avoir payé exactement le mémoire de l’ouvrier.
- Si, dans l’académie de Platon, nul ne pouvait entrer qu’il ne fût géomètre, de même nul ne devait être admis à l’exposition s’il ne pouvait prouver que les objets envoyés sortent d’une manufacture, d’une fabrique ou d’un atelier qui lui appartient et qu’il dirige. Quelque modeste, quelque peu ancien que fût l’établissement, le propriétaire serait admis à présenter ses droits s’il en constatait l’existence.
- Ce désir est parfaitement conforme aux principes que le Jury de 1801 avait posés, et dont il est rendu compte pag. 61 et 62 de son rapport.
- On s’est plaint également de voir vendre dans le palais du Louvre, et avec juste raison on s’en est étonné. Nous devons nous contenter de répondre que les fabri-cans qui se sont livrés à cet abus ont enfreint les ordres exprès donnés par le Jury, et que le nombre en était très-
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- petit. Frappés par l’utilité ou la gentillesse de beaucoup d’objets, et ignorant les mesures prescrites, nous avons voulu nous-mêmes acheter, et partout nous avons eu un refus positif et motivé.
- D’autres critiques d’un autre genre ont été publiées sur la composition du Jury, et sur les lacunes que présente l’ordonnance relative à l’espèce de législation que devait suivre ce Jury. Leur examen nous mènerait trop loin; et nous serions forcés, en quelque sorte, de nous initier dans les motifs qui ont déterminé le gouvernement à en user de la sorte.
- Simples historiens, nous devons nous contenter de les signaler, et nous reposer, pour le reste , sur la sagesse du ministère intéressé à profiter des avis de tous les citoyens, lorsqu’ils les donnent avec le désir d’être utiles à leur patrie.
- Nous avons dû borner le cadre de ce paragraphe, et ne réfuter que les principales critiques. Si d’autres accréditées nous étaient échappées, ou si, pendant la rédaction du Musée, il en paraissait qui dussent fixer l’attention, nous y consacrerons un article spécial dans l’ouvrage qui nous servira toujours de complément, sous le titre des Annales de V Industrie.
- Quel que soit leur nombre, il n’en est pas moins constant que l’exposition de 1819 présente un des plus magnifiques tableaux qu’on ait vus depuis longues années. Il eût été fâcheux que les amis des arts n’eussent pas cherché à le reproduire pour le conserver; c’est le but que nous nous sommes proposé en entreprenant la description du Musée des produits de l’industrie française.
- § ix. Tableau sommaire de ce que renfermera la description du Musée des produits de T industrie française, exposés au Louvre en 1819.
- « Ce serait, a écrit un véritable appréciateur des arts
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- » industriels, ce serait un rapport intéressant et bien utile » que celui qui présenterait les progrès de toutes les bran-» ches des arts, et ferait connaître l’état actuel de nos ma-» nufactures , qui détaillerait les efforts des fabricans , » leurs succès ou les obstacles qu’ils n’ont pu vaincre en-» core, qui mettrait à même de comparer l’industrie fran-» çaise à l’industrie étrangère. Le ministre, en le publiant,
- » mettrait tous les Français à même d’apprécier les services » importans que les expositions périodiques doivent rendre » au commerce. La chambre des députés recevrait, je » pense, l’hommage d’un pareil travail avec plaisir et re-» connaissance. »
- Ce projet, très-bien développé dans ce passage d’un journal, en date du 29 septembre 1819, a été précisément conçu dès le moment oû nous avons lu l’ordonnance de Sa Majesté; et une lettre, écrite à celte époque à Son Excellence le ministre de l’intérieur, prouve notre zèle et l’identité du [plan conçu par nous avec celui de l’écrivain cité.
- Dès cette époque, en effet, nous avions prévu que beaucoup, de manufacturiers répondraient à l’appel, et que les objets fabriqués présenteraient une réunion qu’on pourrait, par analogie avec celle des tableaux, comparer à un Musée des produits de tous les genres d'industrie.
- Occupés eu même temps à réaliser le plan des Annales de VIndustrie nationale et étrangère, nous avons pensé que nous devions profiter de l’occasion heureuse qui se présentait, et faire précéder le second ouvrage par le premier.
- Le prospectus publié le 1". novembre 1819 fait connaître les différences essentielles qui distingueront l’une et l’autre de ces productions ; mais , comme beaucoup de personnes ne lisent pas un prospectus , ou se contentent, pour s’abonner, du titre indiqué, il est utile de rappeler
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- loi, en peu de mots, ces différences et les engagemens contractés.
- Nos annales se composent de deux parties bien distinctes.
- Sous le titre de Description du Musée des Produits de P Industrie française, exposés au Louvre en 1819, nous donnerons un tableau fidèle de tous les objets qui s’y trouvaient, le nom et l’adresse des exposans, les prix de leurs diverses marchandises, autant que nous avons pu ou que nous pourrons nous les procurer; nous indiquerons les dépôts formés par eux, soit à Paris , soit ailleurs. Nous parlerons de tous les instrümens d'agriculture qu’on a perfectionnés, et qu’on voyait principalement dans la salle de Henri iv. Cette partie sera très-étendue dans les Annales, car nous la considérerons toujours comme la base de toutes les industries. Nous ferons connaître le genre de récompenses que chaque manufacturier a obtenues, et le mérite plus ou moins grand des objets fabriqués : nous tes comparerons avec les produits étrangers, et nous citerons , toutes les fois que nous le pourrons, les jugemens portés par nos voisins sur les produits de notre industrie.
- Non-seulement nous ferons le tableau des objets exposés , mais nous décrirons les moyens employés pour leur fabrication, les machines qui ont servi aux opérations, les améliorations dans les instrümens à l’usage des artistes , lesperfectionnemèns que chacun d’eux a apportés dans l’art qu’il exerce. Nous ajouterons les planches nécessaires pour rendre nos descriptions parfaitement intelligibles. En un mot, cette première partie renfermera un cours de technologie que les Annales compléteront ; le style sera simple, à la portée de l’ouvrier ; nous conserverons les mots techniques, et nous bannirons de nos discours tout langage scientifique.
- Les premiers numéros de dos Annales seront absolu-
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- ment consacrés à cette partie importante. On voit donc que pour le Musée, toutes les matières nous seront four» nies, et que le cadre est tracé. Mais on pourrait le remplir de bien des manières ; et, pour que le lecteur ne se perdît pas dans le dédale des matériaux et des descriptions, il fallait combiner un plan de classification qui comprît tous les objets de l’exposition, et que nous dussions préférer à tout autre. On a cherché à atteindre ce but ; et les déve-loppemens de ce plan seront indiqués avant d’entrer en matière.
- Le Louvre ayant renfermé , à peu de chose près, tous les genres d’industrie , on conçoit qu’en donnant à notre premier cadre une certaine étendue , on pourrait réellement écrire une nouvelle encyclopédie des arts et métiers, Il a fallu nous borner, non pas en gardant le silence sur des choses exposées, mais en mettant à chaque article une concision exigée par la grande quantité d’objets qui passeront sous les yeux du lecteur, sauf à donner beaucoup plus de développemens dans les Annales aux parties essentielles. Néanmoins chacun de ces articles sera plus détaillé que ce qui a pu être publié jusqu’à ce jour. Ce sera l’historique de l’objet exposé, et il renfermera tout ce qui sera relatif à l’exposant et aux progrès de sa manufacture.
- C’est au reste l’intérêt des manufacturiers et de tous les artistes qui ont concouru à l’exposition, de nous rappeler en détail tous les produits de leur industrie qu’ils ont mis sous les yeux du public ; leurs noms, leurs adresses seront connus dans tous les pays où parviendront nos Annales, et cette annonce, jointe à une description exacte et raison-née des objets sortis de leurs ateliers , les fera connaître sans qu’il leur en coûte aucuns frais ; ils se trouveront, sans qu’ils s’en doutent, en relation avec des personnes dont ils auraient été ignorés , s’ils se fussent contentés de répandre des adresses stériles. . ,
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- ü°. La seconde partie de notre ouvrage sera les Annales proprement dites ; elles renfermeront des mémoires sur les arts et métiers, les manufactures, le commerce, l’agriculture, en un mot, sur toutes les branches de l’industrie. Nous ne nous bornerons pas à faire connaître les découvertes modernes faites en France, nous décrirons aussi tout ce que l’étranger nous fournira de bon : nous sommes en mesure pour que rien d’important ne nous échappe. Nous indiquerons les perfectionnemens dont les différens objets que nous aurons à traiter nous paraîtront susceptibles.
- Les machines les plus importantes et les plus utiles que renferme le précieux dépôt du Conservatoire des arts et métiers ne seront pas oubliées ; les brevets d’invention expirés, et qui deviennent, après leur durée, la propriété publique, seront décrits et accompagnés d’observations qui en faciliteront l’intelligence.
- Les modes sont aussi l’aliment de l’industrie, et fournissent souvent matière à des inventions nouvelles , ou à des perfectionnemens ingénieux : nous ne négligerons pas de tenir le lecteur au courant des variations qui pourraient l’intéresser sous le rapport des arts.
- Enfin nous donnerons une analyse raisonnée des ouvrages soit nationaux, soit étrangers, qui se rattacheront à la technologie.
- C’est en exécutant ce plan que nous espérons donner une nouvelle impulsion à nos manufactures. Puissions-nous être assez heureux pour remplir notre cadre de manière à répondre dignement à la bonne opinion qu’en a conçue le savant Monarque qui a bien voulu accepter la dédicace de notre ouvrage !
- Les mémoires, les renseignemens, les simples notes que les manufacturiers, les fabricans, les commerçans, les agriculteurs, les artistes et les amateurs des arts, etc.,
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- voudront bien nous communiquer, seront reçus avec reconnaissance ; nous les insérerons, gratuitement, soit dans notre Musée, soit dans nos Annales, selon la partie à laquelle ils se rattacheront. Nous nommerons les auteurs, lorsqu’ils n’auront pas manifesté un désir contraire.
- Mais ces nouveaux matériaux demanderont une classification plus étendue. Lorsque nous serons arrivés au premier cahier des Annales, ce qui ne sera qu’après que nous aurons publié le dernier numéro du Musée, nous ferons connaître tous les détails de cette classification, qui, toute simple qu’elle sera, nous mettra à même de traiter sous de nouveaux rapports des sujets qu’on pourrait peut-être croire épuisés. Nous en avons assez dit pour que le lecteur puisse saisir l’ensemble de nos projets, et apprécier les enga-gernens que nous contractons. Nous serons au comble de nos vœux4 si nous parvenons à donner à ceux qui n’ont pas vu l’exposition une juste idée de ce qu’elle renfermait et du spectacle qu’elle présentait : elle excitait mille sensations diverses que, comme Français, nous avons encore du plaisir à rappeler à notre mémoire.
- § x. Des diverses sensations qu’éprouvait l’observateur
- au Musée des produits de l’Industrie exposés au
- Louvré.
- Les galeries de l’exposition étaient si bien placées que, de quelque côté qu’on s’j rendît, on ne pouvait point s’empêcher de pressentir que là se trouvait la source de mille sensations diverses. Soit qu’on arrivât parla place de Saint-Germain-l’Auxerrois, soit qu’on traversât la grande cour carrée, les yeux étaient déjà éblouis par tout ce que l’architecture peut offrir de grandiose et de merveilleux. Le spectacle de la magnificence réunie à l’utilité faisait naître dans l’âme des sentimens d’admiration; et l’on
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- arrivait sous le vestibule de la colonnade pénétré de l’idée qu’on allait entrer dans le temple où l’industrie montrait à la fois ses plus nombreuses et ses plus riches productions.
- C’était sous ce vestibule que se réunissait une foule empressée....Mais pourquoi resterions-nous spectateurs in-
- différens? Ne sommes-nous pas Français? Entrons donc avec elle; mêlons-nous aux hommes de tout âge, de tout rang, de toute profession, qui se répandent sous les voûtes immenses de ce palais où le Souverain, pour la première fois, a voulu entendre les acclamations d'un peuple ami des arts.
- Nous apercevons déjà sur toutes les figures le sentiment, de la joie mêlée à un noble orgueil, et celui de la surprise excitée 4 chaque pas. Nous nous groupons avec le public, empressé de saluer avec respect l’image du bon Henri; et charmé de le voir, pour ainsi dire, présider aux honneurs du Louvre, nous nous plaisons à le trouver environné des instrumens de labourage et des objets le plus particulièrement destinés au bien-être de ce peuple qui Faune toujours et qu’il chérissait tant.... Ce paysan qui, s’approchant du piédestal, le contemple, se rappelle que le Prince béarnais voulait que le peuple mît la'poule au pots et que le proverbe de son ministre favori était : Pâturage et labourage sont les mamelles de VÊtat.
- Mais la foule se divise, les groupes se dispersent, et chacun, selon son impulsion, selon son goût, examine, compare ou admire les objets qui viennentfrapper ses sens. Ce grave magistrat, rapportant tout à l’ordre moral des sociétés, réfléchit surles bienfaits immenses de l’industrie.
- « Songeons, nous dit-il, que tous ces objets fabriqués par » elle font vivre plus de quinze millions de nos semblables ; » qu’ils sontautant de ressources légitimes qui mettent ces » individus à l’abri de la mendicité; et que, si la classe
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- » ouvrière devait avoir recours à la charitépublique, celle-» ci se trouvant insuffisante, la société aurait sans cesse r> à détruire les germes funestes enfantés par l’oisiveté et » la dépravation...» Ce profond politique, quoique ab-
- sorbé dans ses idées , laisse apercevoir sur sa physionomie un air de satisfaction. On devine ses pensées. Il voit que nos désastres sont presque oubliés; que l’heure de la délivrance a sonné pour la France; qu’appuyée sur l’industrie et le commerce, elle se relèvera pour montrer qu’elle sera toujours rivale des nations les plus puissantes. Il semble dire que la suprématie dans les arts entraîne toujours la suprématie en politique... Cet économiste qui l’accom-
- pagne lui fait observer combien les Français ont déjà de garanties pour que, dans la lutte qui s’engage entre les nations civilisées et que l’état de paix doit, pour plusieurs, rendre plus vives, nous conservions les avantages déjà acquis, et nous leur donnions des développemens immenses : combien il serait fâcheux de n’avoir pas sans cesse à disputer la prééminence à l’Angleterre, puisque c’est à cette guerre d’industrie que nous devonsnosplusbelles inventions.
- Quels sont ces hommes qui examinent si attentivement chaque salle, et qui se consultent souvent? Ce sont des manufacturiers. Approchons et écoutons. Ils mettent de côté toute vanité nationale; elle ne leur inspire aucune haine : ils conviennent franchement que l’industrie française n’a qu’un pas à faire, celui qui est relatif à la diminution des prix de fabrication, et que, ce pas fait, notre supériorité est incontestable.
- Derrière eux est un jeune homme accompagné d’un savant, l’un très-intéressé à écouter, l’autre très-enclin à montrer toute sa science. Ce dernier explique à l’autre le jeu des machines, leur usage, les perfectionnemens qu’elles réclament, la célérité qu’elles apportent dans la main-d’œuvre, etc. Le jeune homme attentif note tout; ses
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- yeux suffisent à peine pour tout voir.... Noble émulation ! il doit, sous peu d’années, succédera son père et diriger un grand établissement; il veut se rendre digne de l’héritage. L’honneur lui transmettra un nom cher aux arts utiles ou à l’humanité, et la patrie profitera un jour des lumières qu’il acquiert, et du zèle dont nous approuvons les premiers efforts.
- Mais qui nous distrait des vœux que nous formons pour lui? Ce sont des femmes qui en toute hâte montent l’escalier. Elles remettent à un autre moment l’examen de ce magnifique péristyle. Elles n’ont qu’un désir; celui de voir les cachemires, la toilette et les meubles de cristal : on s’empresse de leur indiquer les salles; elles y pénètrent, et là se forment des souhaits dont plusieurs , hélas! ne se réalisent pas. Nous nous plaisons à considérer la mobilité de leur physionomie, à entendre leurs observations sur la nécessité de ne rien négliger pour acclimater les chèvres du Thibet; quelques-unes prononcent avec reconnaissance les noms des T émaux, des Joubert; et loin, en censeurs moroses, de chercher à blâmer cet empressement et cette préférence, nous applaudissons les reines de la mode, dont les jeux aimables , variés parle bon goût, alimentent une partie des arts industriels, et qui, au milieu des frivolités ou des caprices, portent le nécessaire chez des milliers de familles occupées à les satisfaire. Combien de mains, nous disons-nous, vont être employées, par exemple, échanger la forme de ces corsets pour imiter ceux des Sévigné, et pour transformer ces chapeaux en Boiivarl Parmi ce groupe de dames se trouvent ces hommes du monde, grands appréciateurs de tout ce qui peut ajouter aux douceurs de la vie ; ces sybarites fortunés dont les richesses mettent à leurs gages les arts et l’opulence, et qui ne rêvent aujourd’hui qu’à augmenter les jouissances du lendemain. Ils louent tout; ils sont charmés de tous les
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- I [\1 DISCOURS
- objets exposés. « Combien de choses agréables, s’écrie nt-» ils, on a réunies aux choses utiles! Quelle variété inépui-» sable on a introduite dans les formes et les applications de » chaque invention ! Que de progrès dans l’art de jouir ! » Oublierons-nous dans notre tableau ce brave mUitairt qui s’avance vers nous, et dont les membres sont mutilés ? Ah ! nous savons trop ce que la patrie lui doit pour ne pas le placer en première ligne. Il a , pendant une longue suite d’années, contribué à mettre à l’abri de toute invasion nos diverses manufactures; il a assuré sécurité et protection aux savans français chargés de récolter en pays lointains les arts et les inventions que la France pouvait utiliser. Eb bien ! il semble oublier ses douleurs en parcourant ces salles que la victoire a en effet décorées de plus d’une conquête industrielle.
- Nous ne passerons pas non plus avec indifférence devant ces artistes qui contribuent journellement à multiplier les modèles de bon goût. Ils savent qu’il n’y a qu’un beau pour les manufacturiers comme pour eux. El-comme c’est par leurs talens qu’ils guident les premiers, ils examinent avec soin les ouvrages exposés pour juger s’ils ont bien su faire l’application de leurs principes..., nous prenions plaisir à les suivre, bien convaincus que leurs observations nous auraient été infiniment utiles, lorsqu’un de ces voyageurs cosmopolil s vient nous accoster pour nous complimenter sur les progrès faits en France depuis vingt-cinq ans. Il nous parle avec enthousiasme de tout ce qu’il a vu, et s’étonne des perfectionnemens qui ont été portés dans toutes les branches de l’industrie. La France, nous dit-il en nous quittant, acquerra sous peu, par ses manufactures, cette gloire, cette supériorité qu’elle avait méritées par ses hauts faits d’armes.
- Quel objet nouveau vient fixer de ce côté notre attention qui voudrait pouvoir se porter en même temps sur tous les
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- points? C’est un de ces hommes qui, vivement frappé de la beauté du local et des impressions qu’il a reçues au milieu de tant d’inventions, de perfectionnemens, de nouveautés et des richesses de tout genre, s’est éloigné de la foule, et, parcourant cette immense colonnade, donne un libre cours à son enthousiasme. Nous l’entendons évoquer l’ombre de LouisXIV » fondateur de notre industrie manufacturière, et auquel on doit ce magnifique péristyle ; celle de Colbert , de ce ministre habile, protecteur des beaux-arts, et qui a su deviner le génie des Perrault... Il rapproche des temps si éloignés , et semble se complaire dans l’idée que ces grands hommes peuvent jouir eux-mêmes du spectacle des bienfaits qu’ils ont préparés. Nous l’entendons prononcer avec respect les noms des Lavoisier, des Monge, des Berthollet, des d’Arcet, dont il vient d’admirer les utiles travaux et les immortelles découvertes. Pénétré pour sa patrie d’un sentiment d’admiration, il abandonne à son âme exaltée le soin de vouer une haine éternelle
- aux détracteurs de son pays.Il évoque en même temps
- l’ombre du fils de Chatham, cet implacable ennemi de la France ; il la voit irritée et jalouse , s’enfuir à travers les colonnes, ne pouvant plus contenir sa rage et désespérée de la suprématie que la nation française a obtenue dans les arts.
- Mais l’heure de la sortie a sonné ; ces groupes et ces personnages divers se sont réunis dans une salle commune; et, si chacun a éprouvé des sensations différentes , selon son âge , son état ou sa profession , nous les entendons tous confondre leurs opinions et leurs sentimens, et s’écrier en sortant : « Qu’on est fier d’être Français ! Qu’on » est heureux d’appartenir au dix-neuvième siècle, etcom-» bien ne doit-on pas de reconnaissance à un Souverain » qui a voulu que, dans le plus beau pays de la terre, chaque » Français ait le droit de dire ; C’est à mon roi que je suis » redevable d’avoir une patrie libre et florissante ! »
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- 14-4- DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
- Tel est le tableau faiblement esquissé des sensations qu’un observateur éprouvait à l’exposition de 1819. On ne peut pas douter au moins que les personnages mis en action ne s’y soient trouvés; nous avons tout recueilli, nous n’avons pu répéter qu’une partie des discours qui nous ont frappés : mais nous sommes convaincus qu’il n’est p&s un Français qui ne se soit senti pénétré du sentiment d’un noble orgueil, mêlé à une tendre reconnaissance, chaque fois qu’il a assisté à ce spectacle national.
- Nous voici arrivés à la description historique du Louvre ,que nous avions annoncé devoir former le dernier paragraphe de notre Discours préliminaire. De mûres réflexions nous ont fait sentir que puisque le Musée des Produits de i’Industrie était destiné à présenter l’ensemble de toutes les richesses nationales et manufacturières qui ont fait partie de l’exposition , il était naturel de considérer le Louvre , qui les renfermait toutes , comme le plus beau, le plus riche, le plus parfait de tous ces objets , et que , sous ce rapport, il devait figurer en tête de notre ouvrage. Le .Roi, en désignant ce superbe palais pour recevoir tous les objets de l’industrie, a voulu faire jouir le peuple, pour la première fois, de la vue d’un édifice qui n’a pas de pareil dans le monde entier. Par l’art. 2 de son ordonnance du i5 janvier 1819, Sa Majesté a assigné elle-même la place que devait occuper la description de ce magnifique palais, et c’eût été intervertir un ordre naturel, que de ne pas lui faire occuper les premières pages de la description de notre Musée.
- Après avoir fait connaître le plan que nous avons adopté pour la rédaction de cet ouvrage, et avoir donné quelques tableaux comparatifs des nouvelles mesures françaises aux anciennes, ainsi qu’aux mesures anglaises, nous entrerons de suite en matière.
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- EXPOSÉ
- DU PLAN DE L’OUVRAGE.
- En entreprenant les Annales de l’Industrie, nous avons annoncé dans notre prospectus, que cet ouvrage renfermerait un cours complet de technologie, et que la description du Musée des Produits de l’industrie française3 exposés au Louvre en 1819, était considérée par nous comme le fondement de l’édifice. Nous avons promis, en outre , que cette première partie de la tâche que nous nous sommes imposée serait rédigée sur un plan méthodique : nous pensons qu’il importe de faire connaître au lecteur celui que nous avons cru devoir adopter.
- Quoique l’origine des arts industriels se perde dans la nuit des temps, et que, depuis surtout que les hommes se sont réunis en société, ils aient été constamment pratiqués par un certain nombre de personnes qui se sont distribué la construction des diverses parties de l’édifice , il n’est pas moins vrai que ce n’est que depuis un petit nombre d’années seulement qu’on a senti combien il importe, pour arriver au perfectionnement des différens arts qui composent l’ensemble de la technologie, d’en réunir toutes les branches et de les classer entre elles de manière à former du tout un corps de doctrine complet, afin d’en faciliter l’étude, et de pouvoir en parcourir avec fruit les diverses parties.
- L’immense quantité de matériaux au milieu desquels se trouve le technologue, le jettent dans un dédale affreux dont il a peine à trouver l’issue. Nousvn’avons en France aucun ouvrage qui ait pu nous servir de guide. Il parait TOM. I. IO*
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- que les Anglais ne s’en sont point occupés; et que jusqu’ici ces deux nations ne se sont attachées qu’à ramasser des matériaux précieux, sans chercher à les classer d’une manière utile à l’étude de la technologie. Des Allemands ont formé des plans , ils ont traité quelques branches de cette vaste science, mais ils n’ont rien donné de complet, et leurs ouvrages sont, sous ces rapports, d’un faible secours. Nous avons senti toute la difficulté de l’entreprise; nous ne nous sommes pas fait illusion : aussi ne prétendons-nous pas donner, du premier jet, un plan parlait, qui ne soit susceptible d’aucune observation, d’aucune modification , qui ne puisse lui-même , par la suite, recevoir de grands perfectîonnemens.
- Si nous n’avons pas le mérite d’avoir atteint le véritable but, nous aurons au moins celui d’avoir ouvert la marche dans l’étude d’une science dont l’étendue est immense : nous recevrons avec reconnaissance toutes les observations qu’on voudra bien nous faire dans l’intérêt de la technologie , et nous sommes prêts à réparer les erreurs dans lesquelles notre zèle pour le progrès des arts nous aurait entraînés.
- Après de mûres réflexions, après avoir long-temps discuté avec de savans technologues les diverses vues que nous avait suscitées une élude approfondie de la science dont nous nous occupons, nous nous sommes arrêtés provisoirement au plan que nous allons exposer, et qui nous a paru établir une liaison satisfaisante entre les diverses branches de la technologie.
- i°. Nous avons considéré l’homme dans l’état de civilisation où il est actuellement; et, après avoir consulté ses premiers besoins, nous avons senti que les métaux devaient être les premiers objets de sa sollicitude; car, sans le fer, par exemple, point d’agriculture, point d’arts in^ dustriels, point de moyens de se construire des abris. Sans
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- DU PLàW DE LOUVR4GE. 147
- cuivre, sans argent, sans or, point rie signe monétaire, aucun moyen île commerce , aucune voie pour se procurer les objets mêmes de première nécessité ; car il est inutile d’agiter le système des échanges, qui ne pourrait pas conduire bien loin.
- Parmi la grande quantité de métaux que l’histoire naturelle reconnaît, nous ne ferons entrer dans notre première division que ceux dont l’usage est le plus généralement répandu, et que les arts emploient le plus communément ; tels Sont le fer, le cuivre, le plomb, le mercure, l’étain, le zinc, l’argent, l’or, et le platine. Nous traiterons de chacun de ces métaux , dans leur état métallique , sous les différentes formes et les nombreuses modifications qu’ils reçoivent de la main des divers artistes qui les emploient ou les travaillent; ce qui nous conduit naturellement à diviser tous les arts dans lesquels chacun de ces métaux est la principale ou la seule matière employée.
- Nous nous réservons de parler, dans une autre division, des divers métaux employés dans quelques arts , sous forme d’oxides , et surtout pour peindre sur faïence , sur porcelaine , ou pour colorer les émaux et les pierres précieuses factices. Nous renverrons leur histoire et leur préparation à la division des produits chimiques.
- 2®. Les minéraux en général forment notre seconde division. Dans la nature plusieurs d’entre eux accompagnent ou servent de gangue aux substances métalliques. Sous ce premier point de vue , nous ne devions pas les séparer : mais, d’un autre côté , l’on doit considérer que la chose la plus essentielle pour l’homme civilisé , c’est un abri. Les abris naturels, tels que les grottes , les souterrains , les cavernes, les troncs d’arbres , ne se trouvent pas partout et ne sont pas ordinairement ni assez nombreux, ni assez rapprochés, ni assez vastes ou assez commodes pour contenir des peuplades qui se trouveraient nécessairement iso-
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- lées. Les abris naturels ne peuvent convenir à l’homme que dans un état de civilisation naissante. Le fer lui fournit les instrumens pour extraire les minéraux qu’il destine à se former des habitations ; ce métal précieux l’aide dans ses constructions et les facilite. Les substances minérales, sans être absolument indispensables pour élever des édifices , . présentent des constructions plus solides et plus durables que le bois, qu’on leur substitue, dans les cas seulement où l’pn manque de pierres, et dans ceux où leur transport serait trop difficile ou trop coûteux.
- ^(Les minéraux sont employés daus une infinité d’arts dtfférens : les uns travaillent une seule espèce de minéral, tandis que les autres les mélangent ou les combinent entre ejj;x ou avec d’autres substances pour en former de nouveaux corps qui alimentent l’industrie de mille manières diverses. Nous décrirons chacun de ces arts en particulier, et la marche que nous nous proposons de suivre sera clairement expliquée dans les tableaux qui suivront cet exposé.
- ,in3". Après avoir traité des minéraux dont quelques-uns servent à l’homme pour construire ses habitations , et d’^qtres à former les vases nécessaires pour préparer ses alimens, il est naturel de parler du bois, cette substance géûiéfalement employée pour compléter le logement, l’ameublement et le chauffage. Nous nous occuperons d’abord, d^ns çette division, des moyens de rendre le bois propre aux di$qrens arts qui l’emploient, et nous traiterons de la char-pyu,tçrie, du charronnage, de la menuiserie, deTébénis-m'ie^ et généralement de tous les arts qui travaillent cette sqtysiftnce : aucun ne sera oublié , même ceux qui, au pj-qipier aspect, paraîtraient les moins importans.
- ^,,4”. Dans la division précédente nous n’avons considéré l^Jaçis que sous le rapport de son utilité dans les arts industriels relatifs au logement et à l’ameublement de l’homme;
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- DU PLAN DE LOUVRAGE. 149
- il nous reste à l’examiner comme substance combustible, et il doit occuper la première place dans une division uniquement consacrée à cette branche importante de la technologie. Le bois n’est pas la seule substance combustible qu’on emploie dans les usages domestiques et dans les arts; le charbon de bois, la houille dans son état naturel, la houille épurée ou coafe, le gaz hydrogène carburé, les huiles , les graisses, la cire , l’adipocire , les résines , le goudron, le brai, forment la série des diverses substances combustibles que nous sommes obligés d’examiner séparément.
- 5°. Les substances alimentaires nous ont paru devoir faire suite immédiate aux substances combustibles. Ici le champ est vaste et les matériaux sont innombrables , ainsi que les arts qui servent à leur préparation. Notre classification est simple et comprend tous les objets : farines et fécules , viandes , gibiers , poissons , agriculture et jardinage , lait , boissons, sel de cuisine et épiceries , sucre, chocolat et café. Combien d’arts différens ne sont pas renfermés dans ce simple énoncé !
- 6°. La préparation des substances alimentaires est véritablement une opération chimique; mais cet objet important devait, lui seul, occuper une division particulière, à la suite de laquelle vient se placer naturellement celle qui s’occupe spécialement des produits chimiques proprement dits. C’est dans cette division que nous indiquerons la manière de préparer les acides minéraux employés dans les arts; les alcalis, dont nos manufactures font une si grande consommation ; les oxides métalliques ; l’art de fabriquer les savons de toute espèce , de préparer les sels à l’usage de la pharmacie et des manufactures ; l’art de faire les couleurs, de confectionner les cosmétiques , de fabriquer la cire à cacheter, les colles, les encres de toutes sortes, et enfin la fabrication des tabacs.
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- j50 EXPOSÉ
- 7°. Nous n’avons considéré jusqu’ici les animaux que relativement à la nourriture de l’homme; mais, indépendamment de cet usage, qui est restreint à un petit nombre d’individus , il est plusieurs parties de ces mêmes animaux et beaucoup plus de ceux dont l’homme ne se nourrit pas, qu’il emploie dans les arts industriels. Nous examinerons ici les parties diverses des animaux qui sont employées sous forme solide dans une infinité de circonstances , en exceptant seulement les poils , les laines et les duvets dont on fait des tissus.
- Par conséquent nous traiterons de l’emploi des poils et des plumes qui forment l’occupation du pelletier-fourreur, du plumassier , de l’agriministe, du matelassier, du perruquier, du brossier, etc.
- Les peaux dépouillées de leurs poils et considérées sous le rapport de leurs préparations , nous fourniront matière à décrire les arts du tanneur, du corroyeur , de l’hon-groyeur, du mégissier, du chamoiseur, du maroquinier, du chagrinier, du parcheminier, etc.
- Les cuirs préparés sont employés par le cordonnier, le bottier, le sellier, le bourrelier, le gaînier, le relieur, le culottier, le gantier, etc.
- Les boyaux de divers animaux servent à beaucoup d’usages plus ou moins importans , et les diverses préparations qu’ils exigent sont extrêmement intéressantes.
- Les dents , les cornes , les écailles de certains animaux sont la base d’une grande quantité d’arts industriels qu’il importe de décrire avec soin.
- Les produits des mollusques et des polypes, tels que la nacre, les perles et les coraux , ne peuvent pas être oubliés dans un traité de technologie ; leur emploi comme objet de luxe a donné naissance à quelques arts dont la description n’a jamais été faite d’une manière exacte et satisfaisante.
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- Jusqu’ici nous n’avons considéré la cire que comme substance combustible : mais son emploi n’est pas borné à ce seul objet ; on fait avec cette matière une infinité d’ouvrages curieux ou très-importans , et c’est ici que nous placerons la description des arts qui travaillent cette substance sous tout autre rapport que sous celui de la fabrication des bougies.
- 8°. Dans la division précédente nous avons exclu du produit des animaux les poils, les duvets et les laines qui sont employés à former des étoffes, pour en traiter d’une manière spéciale dans cette division, uniquement destinée aux tissus de toute espèce.
- Nous nous occuperons : i“. du chanvre et du lin ; 2°. des laines; 3°. du coton; 4°« des soies. Nous traiterons de chacun de ces divers objets sous tous les points de vue nécessaires pour les amener depuis la première préparation jusqu’aux étoffes confectionnées et prêtes à être livrées au consommateur. L’on voit d’avance combien d’arts différens nous aurons à décrire.
- L’emploi des poils et des duvets nous occupera ensuite ; les schals de cachemire et indigènes, les bouracans , les camelots, les étoffes de crin, les étoffes mélangées de diverses substances , etc. , fourniront une ample matière à nos observations.
- L’art de la chapellerie et les feutres de toute espèce, le papier excepté , les étoffes nouvelles non tissées et non filées , les filets et les réseaux, les tapis et les moquettes ; les arts de la lingère , de la couturière , du tailleur, du brodeur, de la faiseuse de corsets , de la marchande de modes, du tapissier, du décorateur, etc., termineront celte grande et importante division.
- 9°. Le papier est lui-même une espèce de feutre; nous l’avons excepté dans la division précédente , parce qu’il mérite à lui seul une division spéciale, puisque sa fabrica-
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- ï52 EXPOSÉ
- tion et son emploi se lient à plusieurs arts particuliers qu’il importe de traiter avec beaucoup de détails. Nous indiquerons d’abord les différentes manières de le fabriquer. Nous passerons ensuite à l’art de faire les papiers peints et veloutés pour tapisseries et pour tapis. La fabrication du carton et des cartes à jouer sera décrite avec soin. Tout ce qui est relatif à l’imprimerie , à la gravure , à la lithographie , à l’écriture et aux dessins à la plume , ne sera pas oublié.
- io°. Jusqu’ici nous avons passé en revue tous les arts qui ont un rapport direct ou indirect avec les trois objets indispensables à la vie de l’homme civilisé , c’est-à-dire, avec son logement, sa nourriture et son vêtement ; il existe cependant une dernière classe d’objets moins nécessaires , il est vrai, mais qui ne sont ni moins intéressans, ni moins dignes de toute l’attention du technologue. Ils ont pour but ou de faciliter son instruction, ou d’alléger ses fatigues et ses souffrances , ou de lui procurer d’agréables délassemens. Ce sont ces objets que nous avons classés dans cette dernière division , dont nous allons exposer le plan.
- Sous le nom général d’instrumens, nous parlerons de ceux de toute espèce qui sont employés dans les sciences et dans les arts. i°. Sous le nom d’instrumens démonstratifs, nous avons compris les calculateurs, les instrumens de géométrie élémentaire , ceux de géométrie descriptive , ceux de physique expérimentale , ceux qui sont relatifs à l’histoire naturelle, etc.
- 2°. Sous le nom d’instrumens pour les poids et mesures, sont renfermées toutes les machines à cet usage, ainsi que les balances, les pesons, les aréomètres, etc.
- 5°. Les instrumens pour le dessin et la peinture renferment les compas , les règles , les pantographes et autres machines de réduction, les porte-crayons, chevalets, pa-
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- DU PLAN DE L’OUVRAGE. 155
- Jettes, mannequins, l’ingénieuse machine de M. Gat-teaux, etc.
- 4°. Les instrumens d’optique comprennent les besicles, les loupes, les lunettes d’approche et de spectacle, les télescopes, les microscopes, etc.
- 5°. Les instrumensd’acoustique,quirenfermentlescor-nets, les trompes marines, etc.
- 6®. Les instrumens de météorologie, tels que les baromètres, les thermomètres, les hygromètres, les anémomètres, les paratonnerres, etc.
- 7°. Les instrumens d’horlogerie , qui sont en grand nombre. L’horlogerie occupe une infinité d’ouvriers, dont chacun est attaché à une partie séparée. Nous traiterons de chacune d’une manière spéciale, et nous ferons en sorte de ne rien laisser à désirer pour donner une intelligence parfaite de cette branche importante des arts industriels.
- 8°. Les instrumens qui servent à l’astronomie et à la géodésie sont nombreux ; les ouvriers qui les fabriquent ne sont pas divisés en autant de parties distinctes que ceux qui travaillent à l’horlogerie ; mais ces instrumens exigent une très-grande précision , et les moyens que l’on emploie pour les fabriquer sont infiniment curieux à connaître.
- 9°. Les poulies , les cabestans , les moulinets, les crics , les chèvres , les grues, les singes , etc. , sont les machines employées à mouvoir les fardeaux; nous les décrirons avec soin.
- io°. Nous avons classé sous la dénomination d’instru-mens pneumatiques et hydrauliques tous ceux qui exercent leur action sur l’air ou sur l’eau, tels que la machine pneumatique proprement dite , les pompes ordinaires et à incendie, les pompes à feu, les soufflets , le fusil à vent, les aérostats, etc.
- 11°. Les appareils qui ont ôté proposés ou qui sont em-
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- ployés pour secourir les incendiés et les asphyxiés , sont trop hnportans pour ne pas exiger une mention spéciale.
- 12°. Les appareils pratiques de médecine et de chirurgie doivent fixer, d’une manière particulière, les regards du technologue. Nous décrirons les lits et fauteuils mécaniques qu’on a imaginés pour le soulagement des malades; les membres artificiels qu’on a exécutés pour suppléer à ceux qui ont été amputés, les appareils électriques et galvaniques dont la médecine tire de grands avantages ; les seringues, les bandages, les râteliers et les yeux artificiels ; l’art de fabriquer les bougies et les sondes élastiques, etc.
- t3°. Enfin les instrumens de musique de toute espèce sont les derniers objets que nous examinerons. Nous décrirons tous les instrumens anciens et modernes , nous indiquerons les moyens qu’on emploie pour les fabriquer, et nous ferons connaître tous les perfectionnemens qu’on a portés de nos jours dans cette branche de la science importante qui nous occupe.
- Voilà le développement du plan auquel nous avons cru devoir nous arrêter; mais, afin que le lecteur puisse saisir plus facilement l’ordre de nos études technologiques et apercevoir sans peine la manière dont toutes les parties se trouvent liées, nous allons lui présenter, sous forme de tableaux, la série des grandes divisions que nous avons adoptées , ainsi que celle des sections dans lesquelles la plus grande partie d’entre elles se trouvent sous-divisôes.
- Lorsque nous aurons terminé la description du Musée des produits de l’industrie , nous donnerons un tableau plus étendu et beaucoup plus détaillé , qui fera connaître toutes nos sous-divisions, et mettra le lecteur à même de tirer avantage de notre travail.
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- DU PLAN DE L’OUVRAGE.
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- TABLEAU SYNOPTIQUE.
- D’ÉTUDES TECHNOLOGIQUES.
- «.DIVISrON Métaux.
- 2e.DIVISION. Minéraux.
- 3e. DIVISION. Boisouvrés.
- 4°. DIVISION.
- Substances, combustibles.
- 5<=. DIVISION.
- Substances.
- alimen-
- taires.
- Fer,
- Cuivre,
- | Plomb,
- I Mercure,
- Etain,
- JZinc, rArgent,
- Or,
- Platine.
- 'Substances calcaires etterreuses, J Quartz,
- [Substances argileuses ,
- 1 Diamant, jayet, succin.
- Art du charpentier,
- - du charron,
- - du menuisier,
- I — de Pébéniste,
- /— du coffretier-
- malletier,
- • du layetier,
- |—du treillageur, du vannier,
- — du tonnelier,
- — du boisselier,
- > — du tabletier.
- f Bois à brûler, Charbon de bois,
- 1 Houille,
- I Gaz hydrogène-f carbure,
- \ Huiles,
- I Graines,
- I Cires,
- Résinés, goudron, brai.
- 'Farines et fécules,
- 1 Viandes,
- Gibier,
- Poissons,
- Suite de la 5e. DIVISION.
- 6e. DIVISION.
- Produits
- chimiques.
- 7e. DIVISION.
- Parties cli-( verses des animaux.
- 8ff. DIVISION. jl'issus.
- Agriculture et jardinage,
- Lait,
- Boissons,
- Sel et e'piceries, Sucre, chocolat et café'.
- Acides,
- Alcalis, iSavons, jSels,
- «Couleurs,
- 'Cosmétiques,
- ^Vernis,
- JCire à cacheter, (Colles,
- ' Encres,
- Fabrication des tabacs.
- < Poils et plumes,. Préparation des peaux dépouillées de leurs poils,
- (Emploi des cuirs prépares, Artduboyaudier, l Dents et cornes des animaux, , [Produits des mollusques et des polypes,
- ^Ouvrages en cire. r Chanvre et lin,
- { Laines,
- | Cotons,
- I Soies,
- 'Poils et duvets, Etoffes mélan-
- ._ 8ees>
- Feutres,
- f Étoffes non lissées ni filées, k Filets et réseaux ,
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- l56 EXPOSÉ DU PLAN DE LOUVRAGE.
- gc.DIVISION. Papeterie.
- flapis et moquettes,
- Habillement, Ameublement. 'Fabrication de divers papiers, Papiers peints, Cartons, Imprimerie, Gravures, Écritures et dessins à la plume.
- Instrumens de'~ monstratifs,
- — pour les poids et mesures,
- — Pour le dessin et la peinture ,
- — d’optique,
- — d’acoustique,
- 10e. DI VISION.
- Instrumens
- Suite de la ioe. division.
- Instrumensde minéralogie,
- — d’horlogerie, — d’astronomie et de ge'ode'sie, Machines propres à mouvoir les fardeaux, lustrumens pneumatiques et hydrauliques, Appareils pour secourir les in-cendie's et les asphyxias, Appareils pratiques de me'de-cine et de chirurgie,
- Instrumens de musique.
- TABLES DE COMPARAISON
- DES ANCIENNES MESURES FRANÇAISES AUX NOUVELLES,
- ET RÉCIPROQUEMENT.
- Nous avons annoncé, dans notre avertissement, page 8, que nous donnerions ici des tables de comparaison entre les anciennes mesures françaises et les nouvelles mesures déduites du mètre ; nous avons promis aussi de faire connaître les rapports qui existent entre les mesures étrangères et le mètre, et réciproquement. Cette connaissance est absolument indispensable dans un ouvrage qui renfermera souvent des mémoires ou des notions tirées des ouvrages étrangers. Nos relations plus fréquentes avec l’Angleterre , sous le rapport industriel, nous obligent à donner une certaine étendue aux tables qui auront pour but les mesures anglaises.
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- tables DE COMPARAISON. Î 5J
- Nous supposons que nos lecteurs connaissent l’arithmétique décimale , ce qui nous dispensera d’entrer dans des détails qui nous conduiraient trop loin ; nous nous bornerons à leur faire observer que nos tables ont l’avantage de les dispenser de faire des multiplications , et réduisent les opérations de cette nature à de simples additions. Cela bien entendu, il suffira de dire un mot sur la construction de ces tables : i°„ chacune d’elles est formée de deux parties; la première, à gauche, exprime la valeur de la mesure ancienne en nouvelle ; la seconde , à droite, donne l’inverse , c’est-à-dire la valeur de la mesure nouvelle en ancienne. L’on s’apercevra que le rapport n’est donné que depuis une unité jusqu’à neuf, et l’on n’a pas besoin d’une plus grande étendue; car tous ceux qui connaissent l’arithmétique savent que, dans le calcul décimal, dix unités sont exprimées par les mêmes chiffres qu’une unité, et qu’il suffit pour cela de transporter le point décimal à une place plus loin sur la droite, à deux places pour cent unités, à trois places pour mille unités, etc. ; ainsi,
- i unité valant, par exemple, . . 3.7852,
- 10 unités vaudront...........- 3y.8527
- ioo . .................. 378.52,
- 1000.............................3,785.2;
- que le même avantage a lieu pour les dixièmes , les centièmes, les millièmes d’unité, en transportant le point décimal à une, deux ou trois places vers la gauche, et remplissant les places vides par des zéros, si nous prenons le même exemple , et que nous supposions que
- 1. unité vaut..............3,^852,
- — ouo.i vaudra..................o.3q852,
- ^ ou 0.01............................0.037852,
- _î-3 ou 0.001..........................0.0037852, etc.
- 20. Beaucoup de personnes ont l’habitude , lorsqu’elles
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- TABLES
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- écrivent des nombres entiers accompagnés de fractions décimales, de séparer les entiers des décimales par une virgule ; de sorte qu’il en résulte de l’incertitude ou de la confusion : lorsque, par exemple, le nombre des décimales est; de trois chiffres, et que les unités n’ont que trois chiffres » on n’a aucune donnée certaine pour connaître la véritable valeur du nombre, parce que l’on est dans l’habitude , en finance, de séparer les chiffres de trois en trois par une virgule, pour faciliter la numération. Ainsi, supposons que l’on ait î>,3,437-t on ne sait pas , au premier abord , si ce nombre exprime a3 mille 407 unités, ou 23 unités 457 millièmes. Afin d’éviter cet inconvénient, nous avons adopté le point pour séparer les unités des fractions décimales, et nous conservons la virgule pour faciliter la numération, en séparant les chiffres de trois en trois, comme il est usité depuis long-temps dans les opérations financières. Par celte raison, nous écrirons 23,45? pour exprimer 23 mille 457 unités, et 23.457 pour exprimer 23 unités 45 7 millièmes; alors il n’y aura plus d’incertitude.
- 3°. Nos tables de comparaison ne portent ordinairement l’exactitude qu’à des millièmes , c’est-à-dire qu’elles n’ont, que trois décimales, et cela suffit pour les opérations commerciales, ou celles qui sont relatives aux usages journaliers dans les arts industriels. Pour des opérations délicates, ou pour des expériences de recherches, on a quelquefois besoin d’une plus grande approximation ;c’estpourquoinous avons mis souvent en tête de chaque tableau, la valeur d’une unité de chaque espèce avec une exactitude portée à six décimales. Ces données seront suffisantes pour ceux qui sont dans le cas d’en faire usage et auxquels les calculs arithmétiques sont familiers.
- 4°. Dans nos tables de comparaison nous rapporterons toujours la mesure ancienne ou étrangère au mètre , et ré-
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- DE COMPARAISON.
- J 5g
- ciproquemenl le mètre ou ses dérivés à la mesure ancienne ou étrangère. INous mettrons le nom de la mesure sans abréviation après le nombre qui exprimera le rapport ; mais il ne faut point se méprendre sur les expressions dont nous nous servirons : nous allons chercher à nous faire entendre. Pour exprimer la valeur de la toise en mètre , nous devrions écrire : i toise = i mètre g4c)o36, ou x toise ~ i mt- g4go36 ; cependant pour rendre nos tables plus simples et d’une composition moins compliquée , ‘nous inscrirons i toise = i.g4go36 mètre, c’est-à-dire que nous placerons le nom de la mesure après les décimales, bien entendu que ce nom se rapportera toujours aux unités qui précèdent les décimales, et ces dernières conserveront toujours leur valeur dans l’ordre arithmétique. Cet ordre adopté sera toujours suivi, tant dans les tables de comparaison que dans le discours.
- MESURES LINÉAIRES.
- On distingue deux sortes de mesures linéaires : i°. celles qui servent à mesurer de grandes distances, et qu’on nomme mesures itinéraires ; 2°. celles qui servent à mesurer de petites distances. Les mesures itinéraires portaient, dans l’ancien système, le nom de lieues ; dans le nouveau, on les nomme myriamelres, dont chacun égale à peu près deux lieues.
- Les petites mesures sont la perche, la toise, l’aune, et leurs sous-divisions ; dans le nouveau système, on leur a substitué le mètre, qui est la dix - millionième partie du quart du méridien terrestre.
- MESURES ITINÉRAIRES.
- Lieues de 3,ooo toises.
- lieue. myriamètre. lieue.
- . . égale 0.584711. j 1 . . . . égale 1.710247.
- x . .
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- 160 TABLES Lieue de 2,000 toises.
- lieue. myriamètre. lieue,
- I . . . . égale 0.389807. j 1 . . . . égale 2.565114.
- Lieue commune de 25 au degré ancien degré décimal. , ou de 22 ^ au
- lieue. myriamètre. lieue.
- I . . . . égale 0.444446* | 1 . . • • égale 2.249949.
- Lieue marine de 20 au degré ancien, ou décimal. de 18 an degré
- lieue. myriamètre. lieue.
- 1 . . . . égale o.5556oo. | 1 . . . . égale 1.777786.
- PERCHES LINÉAIRES.
- Dans l’ancien système, on employait trois sortes de perches linéaires , qui différaient entre elles par leur longueur; l’une était de 18 pieds, la deuxième de 20 pieds, et la troisième, qu’on appelait grande perche ou perche des eaux et forêts, avait 22 pieds. Dans le nouveau système , le décamètre les remplace tous les trois : le décamètre égale 10 mètres.
- Perche de 18 pieds.
- perche. mètre. perche.
- i . . . . égale 5.84710g. J 1 . . . . égale 0.171025.
- Perche de 20pieds.
- perche. mètre. perche.
- 1 . . . . égale 6.496788. | 1 ... . égaleo. i53g22.
- Perche de 22 pieds.
- perche. mètre. perche.
- ï ... . égale 7.146467. | 1 . . . . égale o. 139929.
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- DE COMPARAISON.
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- MESURES LINÉAIRES GÉNÉRALES.
- Aune.
- L’aune autorisée par la loi égale.....1.20 mètre.
- L’aune, selon l’ancien système, était un peu plus courte ; elle était divisée en fractions absolues ~ , f, ^ ~
- •j, etc. "Voici l’élément de son rapport au mètre, et réciproquement :
- aune. mètre. aune.
- i . . . . égale i.i88386. .... égale0.841478*
- Toises.
- La toise a 6 pieds, le pied 1 12 pouces, le pouce a 12
- lignes.
- toise. mètre. toise.
- i vaut . . . 1.949036. | x vaut . . 513074.
- toises. mètres. toises. pieds. pOUC lignes.
- ! vaut. . • i-949- 1 vaut. . O . . 3 . . 0 . 11.296.
- 2 ... . 3.898. 2 . . . • I > . 0 . . 1 . 10.592.
- 3 ... . VJ- GO 3 . . . . I . . 3 . . 2 . 9.888.
- 4 • * • • 7-796- 4 . . . . 2 . . 0 . . 3 . 9.184.
- 5 ... . 9.745. 5 . . . . 2 . . 3 . - 4 • 8.480.
- 6 ... . n.694. 6 . . . . 3 . . 0 . . 5 . 7.776.
- 7 ... . X 3.643. 7 • • • . 3 . .3 . . 6 . 7,072.
- 8 . . . • 15.592. 8 . . . • 4 • . 0 . • 7 • 6.368.
- 9 . . . . 17.541. 9 . . . - 4 • . 3 . . 8 . 5.664.
- Pieds.
- pieds. décimètres. pieds, pouces. lignes.
- I. . . . . 3.248. 1 .... . . 0 . . 3 . . 8.33o.
- 2. . . • . 6.497. 2 . 0 . . 7 . „ 4.65g.
- 3. . • • . 9-745- 3 . 0 . . 11 . . 0.989.
- 4- - • • . 12.994- 4 . 1 . . 2 . . 9-3i8.
- 5.. . . . 16.242. 5 . 1 . . 6 . . 5.648.
- 11 *
- TOM. I.
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- TA B L E S
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- Nous n’avons pas poussé cette table plus loin, parce que 6 pieds égalent une toise, dont on trouve la valeur dans la table qui précède celle-ci.
- Nousporterons les deux tables suivantes Jusqu’à 11, parce que le pied a 12 pouces et le pouce a 12 lignes , et qu’il suffit d’avoir le rapport de 11 pouces et de 11 lignes , puisque 12 lignes font un pouce, et que 12 pouces font un pied.
- Pouces.
- pouces. centimètres. pouc. lignes.
- l. . . • 2-7°7- 1. . . 0 . 4-433.
- 2. . . . 5.414. 2. . . 0 . 8.866.
- 3. . . . 8.121. 3. . . 1 . 1.299.
- 4. . . . 10.828. 4. . . 1 . 5.732.
- 5. . . . i3.535. 5. . . 1 . io.i65.
- 6. ... . 19.242. 6. . . 2 . 2.598.
- 7. . . • 18-949- 7- • . 2 . 7.031.
- 8. . . . 21.656. 8. . . 2 . 11.464.
- 9- • • . 24.363. 9- • . 3 . 3.897.
- 10. . . . 27.070. 10. . . 3 . 8.33o.
- 11... . 29.777. 11. . . 4 • 0.763.
- Lig nés.
- lignes. millimètres. lignes.
- 1. . . . 2.256. 1. . . . . . 0.443.
- 2. . . . 4.5!2. 2. . .... 0.887.
- '3. . . . 6.768. 3. . . . . . i.33o.
- 4. . . . 9.023. 4. . . . . . 1.773.
- 5 . 11.279. 5. . . . . . 2.216.
- 6. . 13.535. 6. . . . . . 2.660.
- 7. . . . i5.79i. 7- • . . . . 3.io3.
- 8. . . . 18.047. 8. . . . . . 3.546.
- 9. . . . 2o.3o3. 9- • . . . . 3.990.
- 10. . . . 22.558. 10. . .... 4,433.
- 11... . 24.814* n. . . . . . 4.876.
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- i
- t)E COMP ARilSOW. l65
- MESURES DE SURFACE.
- Les mesures de surface ne sont employées qu’indirecte» ment dans les arts industriels; ce ne sont d’ailleurs que les personnes qui ont une grande habitude du calcul qui pourraient en avoir besoin. Il nous suffira, pour satisfaire ces lecteurs, de leur donner les élémens de chacune de ces mesures. Ceux qui auraient besoin de consulter des tables plus étendues trouveront de quoi se satisfaire complètement en.se procurant une brochure, de 40 pages, qui porte pour titre : Tables de comparaison entre les mesures anciennes et celles qui les remplacent dans le nouveau sjsthme métrique, avec leur explication et leur usage , publiées en Van io (1802) , par ordre du ministre de l’intérieur.
- Toise carrée.
- toise carre'e. mètre carré. e,
- 1 vaut .... 3.798742. | 1 vaut .... 0.2637.45.
- pied carré. décimètre carré. pied carré.
- 1 vaut. . . . 10.552062. | 1 vaut .... 0.094768.
- pouce carré. centimètre carré. pouce carré,
- i vaut .... 7.32782 r. | 1 vaut.......0.136466.
- ligne carrée. millimètre carré. ligne carrée,
- i vaut .... 5.088764- I 1 vaut .... 0. ig65n.
- PERCHES CARRÉES.
- Perche carrée de t8 pieds.
- perche carrée. centiare ou mètre carré. perche carrée.
- 1 vaut .... 34-168707. | 1 vaut. . . . 0.029249-Perche carrée de 20 pieds.
- perche carrée. centiare ou mètre carré. perche carrée,
- i vaut .... 42.208208. j 1 vaut. . . . o.o236g3.
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- i c>4
- TABLES
- Perche carrée de 22 pieds.
- perche carrée. centiare ou mètre carre'. perche carre'e. i vaut . . . 51.072019. | 1 vaut.........0.019580.
- ARPENT.
- Le nouvel arpent se nomme hectare ; il contient 100 ares ; l’are contient ï 00 mètres carre's : par conséquent l’hectare contient 10,000 mètres carrés. L'hectare se sous-divise en ares , et Y are en centiares ; le centiare est égal à un mètre carré.
- Arpent de 100 perches carrées de 18 pieds.
- arpent. hectare. arpent.
- 1 vaut .... 0.341887. | i vaut .... 2.924949.
- Arpent de 100 perches carrées de 20 pieds. arpent. hectare. arpent.
- i vaut .... 0.422082. | i vaut .... 2.369208. Arpent de 100 perches carrées de 22 pieds.
- arpent. hectare. arpent,
- i vaut .... 0.510720. | i vaut............i.g58o2o.
- Le dernier arpent dont nous venons de donner le rapport portait le nom d'arpent des Eaux et Forets, parce qu’il était principalement destiné à la mesure de toutes les foré ts.
- Nous ne nous étendrons pas davantage sur les mesures de surface, ni sur les mesures agraires.
- MESURES DE SOLIDITÉ.
- L’on comprend dans les mesures de solidité : i°. les mesures générales , telles que la toise cube ; 20. les mesures pour le bois de chauffage ; 3°. les mesures pour le bois de charpente. Nous ne donnerons que le rapport de l’unité
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- DE CQMPA.RA.ISON. I 65
- de chacune de ces mesures , comme nous l'avons fait pour les mesures de surface.
- Toise cube.
- toise cube mètre cube. toise cube.
- i vaut.........7.403887. j 1 vaut .... o.i35o64.
- Pied cube.
- pied cube. décimètre cube. pied cube.
- 1 vaut .... 34*277255. j 1 vaut .... 0.029174. Pouce cube.
- pouce cube. centimètre cube. pouce cube,
- x vaut. . . . 19.836375. J 1 vaut .... o.o584i2.
- Ligne cube.
- ligne cube. millimètre cube. ligne cube,
- i vaut .... 11.479383. [ x vaut .... 0.087113.
- BOIS DE CHAUFFAGE.
- Corde des Eaux et Forets.
- corde. stère. corde.
- x vaut .... 3.83gi4g. | i vaut .... 0.260472.
- BOIS DE CHARPENTE.
- Le bois de charpente se vendait au cent de solives ; La solive avait 12 pieds de longueur, ayant 6 pouces sur 6 pouces d’écarrissage, et équivalant à 3 pieds cubes. Le décistere , qui est le dixième du stère, a été substitué à la
- solive.
- . ft
- solive. décistère. solive,
- x vaut...........1.028318. | i vaut .... 0.972462.
- MESURES DE CAPACITÉ.
- On connaît deux sortes de mesures de capacité : celles
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-
-
-
- TABLES
- 166
- qui servent à mesurer les substances solides , et colles qu’on emploie pour mesurer les liquides. Ces deux sortes de mesures ne varient aujourd’hui que par la forme ; leur contenance est la même : elles portent le même nom, soit qu’on les destine aux matières sèches ou aux liquides. Les anciennes mesures ne jouissant pas de cet avantage, nous serons forcés de donner deux séries de tables.
- Mesures de capacité pour les matières sèches.
- Le muid , pour le grain, l’avoine et le sel , contenait, à Paris, 12 setiers; pour le charbon, io seulement; le se-tier, pour le grain, 12 boisseaux; pour l’avoine, 24; pour le sel, 16; pour le charbon, 32. Le muid et le setier n’étaient que des mesures de compte ; la mesure effective était le boisseau, qui se sous-divisait en 16 litrons. Le boisseau vaut exactement 1.300829 décalitre.
- Muids de Paris en hectolitres.
- Pour le grain, le muid contenait 12 setiers, chaque se-? tier 12 boisseaux ; il contenait par conséquent 144 boisseaux.
- Pour le sel, 12 setiers , et chaque setier 16 boisseaux ; par conséquent le muid contenait 192 boisseaux.
- Pour l’avoine, 12 setiers , et chaque setier 24 boisseaux; par conséquent le muid contenait 288 boisseaux.
- Pour le charbon, 10 setiers, et chaque setier 32 boisseaux; par conséquent le muid contenait 320 boisseaux.
- Grains. Sel. Avoine. Charbon.
- 1 Muid de 144 bois. Muid de 192 bois. Muid de 288 bois. Muid de 320 bois.
- muids. hectol. muids. hectol. muids. hectol. muids. hectol.
- 1 . . i8.73. 2 . . 37.46. 3 . . 56.20. 1 . . 2.4.98. 2 . . 49.95. 3 . . 74.93, 1 . . 37.46. 2 . . 74.93. 3 . . 112.39, t . . 4I-6o. 2 . . 83.3o. 3 . , 124.90,
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-
-
-
- DE COMPARAISON.
- 167
- muids. hectol muids hectol. muids. hectol. muids. hectol.
- 4 • . 74.93. 4 • • 99-9° • 4 . . 149.86. 4 . . 166.5o.
- 5 . . 93.66. 5 . . 124.88. 5 . . 187.32. 5 . . 208.10.
- 6 . . 12.3g. 6 . . i4g.86. 6 . . 224.78. 6 . . 249.80.
- 7 • • l3l.I2. 7 • • 574 83. 7 . . 262.25. 7 * • 291.40.
- 8 . . 49.86. 8 . . igg.8r. 8 . . 299.71. 8 . . 333.00.
- 9 • • 168.59. 9 * 224.78. 9 . • 337.18. 9 • • 374.60.
- boisseau. de'calitre. boisseau.
- 1 vaut . . . i.3oi. 1 vaut . . . 0.769.
- 2. . . 2.602. 2 , 1.537.
- 3. . . 3.902. 3 . 2.3o6.
- 4. . . 5.2o3. 4 3.o75.
- 5. . . 6.5o4. 5 3.844-
- 6. . . 7.8o5. 6 4-6l2.
- 7. . . 9.106. 7 , 5.381.
- 8. . . 10.407. 8 . 6.i5o.
- 9. . . 11.707. 9 • 6.919.
- Le litron comparé au litre.
- 16 litrons, qui faisaient 1 boisseau, répondent assez exactement à i3 litres.
- litron. litre. litron.
- 1 vaut .... o.8i3oi8. J 1 vaut.................1.229985.
- MESURES DE CAPACITÉ POUR LES LIQUIDES.
- Le muid de Paris est composé de 2 feuillettes ; la feuillette, de deux quartauts; le quartaut, de gsetiers ou veltes ; le setier de 8 pintes : ce qui forme pour le muid un total de 288 pintes, le liquide supposé sans lie.
- Muid de 288 pintes.
- muid. hectolitre. muid.
- 1 vaut .... 2.682i44> J 1 vaut .... 0.3728s6.
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-
-
-
- i68
- TABLES
- Setier de 8 pintes.
- setier. décalitre. setier.
- I vaut.............0.745* 1 1 vaut ...... 1.342.
- Pinte.
- La pinte de Paris est composée de 2 ch opines ; la cho-pine , de 2 demi-setiers ; le demi-setier, de 2 possons, vulgairement appelés poissons; le posson se divisait en deini-posson , dont chacun contenait 2 roquilles.
- pintes. litres. pintes.
- 1 . . . 0-93l3. t . I.O737.
- 2 . . . 1.8626. 2. . 2.1475.
- 3 . . . 2.7939. 3 . 3.2212.
- 4 . . . 3.7262. 4 . 4-295o.
- 5 . . . 4.6565. 5 . 5.3687.
- 6 . . . 5.5878. 6 . 6.4425.
- 7 '. . . 6.5191. 7 . 7.5162.
- 8 . . , 7.4504. 8 . 8.5900.
- 9 . . . 8.3817. 9- • • • ‘ • • • . 9.6637.
- POIDS.
- Pour lier le système des poids à celui des mesures linéaires , et le faire dépendre de la longueur du mètre , on a déterminé que l’unité des mesures de pesanteur serait le poids d’un décimètre cube d’eau , et ce poids a été trouvé égal à 18827 grains 15 centièmes ; ce qui répond à 2 livres 5 gros 35 grains i5 centièmes, poids de marc. Telle est donc la pesanteur définitive du kilogramme , dont la mil* lième partie, appelée gramme , est l’élément de tous les poids adoptés dans le nouveau système.
- La livre poids de marc a 16 onces ; l’once 8 gros ; le gros, 72 grains. Le quintal est composé de 100 livres.
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-
-
-
- DE COMPARAISON. I 69
- livres. kilogrammes. livres, onces. gros. grains.
- ï. . . . 0.48951. I. . . . 2 . . O . . 5 . . . 35. i5.
- 2. .. . 0.97902. ?.. . . . 4 . . i . . 2 . . . 70.30.
- 3. . . . 1.46852. 3. . . . 6 . . 2 . . 0 . . 33.45.
- 4... . 1.95802. 4. . . * 8 . . 2 . . 5 . . 68.60.
- 5. . . . 2.44753. 5. . . . 10 . . 3 . . 3 . . 3i .75.
- 6. . . . 2.93703. 6. . . . 12 . . 4 • • 0 . . . 66.90.
- 7. . . . 3.42654> 7. . . . 14 * * 4 • • 6 . , . 3o.o5.
- 8. . . . 3.9i6o5. 8. . . . 16 . . 5 . . 3 . . 65.20.
- 9. . . . 44o555. 9. . . . 18 . , 6 . . 1 . , . 28.35.
- onces. hectogrammes. livres, onces. gros. grains.
- I. . . . 0.3o5q4. 1. . . . 0 . . 3 . . 2 . . 10.71.
- 2. . . . 0.61188. 2. . . . 0 . . 6 . . 4 • . 21.43.
- 3. . . . 0.91782. 3. . . . 0 . . 9 . . 6 . . 32.14.
- 4. . . . 1.22377. 4* . . . 0 . . i3 . . 0 . . 42.86.
- 5. . . . 1.52971. 5. . . . 1 . . 0 . . , 2 . . 53.57.
- 6. . . . x.83565. 6. . . . 1 . . 3 . . 4 • . 64.29.
- 7. . . . 2.14159. 7. . . . !.. 6 . . 7 • . 3.oo.
- 8. . . . 2.447513. 8. . . . 1 . . 10 . . 1 . . 13.72.
- 9. . . . 2.75347. 9. . . . 1 . . i3 . . 3 . . 24.43.
- gros. de'ca grammes. onces. gros. grains.
- 1. . . . 0.38243. i . . . . . . . 0 . . 2 . . 44.27.
- 2. . . . 0.76485. 2 . . . . . . . 0 . . . 5 . . 16.54.
- 3. . . . 1.14728. 3 . . . . ... 0 . . 7 • . 60.81.
- 4. . . . 1.52971. 4 . * * . ... 1 . . 2 . . 33.09.
- 5. . . . 1.91213. 5 . . . 5 . . 5.36.
- 6. . . . 2.29456. 6 . . . ..... I . . 7 • . 4g.63.
- 7. . . . 2.67698. 7 . . . 2 . . 21.90.
- L’once n’étant composée que de 8 gros , il était inutile de pousser cette table plus loin , puisque 8 gros égalent une once.
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-
-
-
- CO^ O CJ*4ï> OJ
- I70
- grains.
- TABLES
- 2
- 9
- grammes.
- o.53n5. 1
- 1.06230. 2
- 1.59344. 3
- 2.1245g. 4
- 2.65574. 5
- 3.18689. 6
- 3.71803. 7
- 4.24918. 8
- 4.78033. 9
- MONNAIES
- gros, grains.
- O . . i8.83. o . . 37.65. O . . 56.48.
- I . . 3.3i.
- 1 . . 22.14. 1 . . 40.96.
- 1 . . 59.79.
- 2 . . 6.62.
- 2 . . 25-44-
- Des tables de comparaison des anciennes monnaies avec les nouvelles surchargeraient inutilement cet ouvrage , puisqu’elles ne sont d’aucun usage depuis que la loi a fixé la valeur de chacune des pièces anciennes dans le nouveau système, et qu’il n’y a plus d’erreur à craindre lorsqu’on sait :
- i°. Que le louis de 48 fr. ne vaut plus que 47 fr. 20 c.
- 20.--------------de 24 ,................... 23 55
- 3°.--------l’écu de 6,..................... 5 80
- 4°---------------de 3 ................ 2 75
- 5°. — la pièce de 24 sous ,............ 1 00
- 6°.--------------de 12 ,................ o 5o
- 7°.--------------de 6..................... o 25
- 8°. —Lessous, tant anciens que nouveaux, sont reçus pour............................... o o5.
- Nota. Nous aurions pu , dans les tables qui précèdent, ne pousser les rapports que jusqu’à cinq unités de chaque espèce, parce qu’avec ces élémens on a, par une simple addition, les valeurs de 6, 7, 8 et 9 unités. Afin d’abréger, nous avons adopté cette nouvelle marche pour les tableaux qui suivent, à partir des mesures relatives aux grains, page i75.
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-
-
-
- DE COMPARAISON.
- 7I
- COMPARAISON
- PES MESURES ANGLAISES AUX MESURES FRANÇAISES
- DÉRIYÉES DU MÈTRE , ET RÉCIPROQUEMENT.
- Mesures itinéraires.
- 1 mille anglais == 1.608837 kilomètre.
- 1 kilomètre s= 0.621567 de mille anglais.
- milles anglais. kilomètres. milles anglais.
- ] . 1.60g.* 1 0.622.
- 2 . 3.2i8. 2 1.243.
- 3 . 4.827. 3 X.865.
- 4....... . . 6.435. 4 2.486.
- 5 . 8.044. 5 3.lo8.
- 6 . g.653. 6 3-729*
- 7 . 11.262. 7 4-35i.
- 8 . 12.871. 8 ..... 4.973.
- 9 0 CO 9 ..... 5.594.
- Le fathom a Mesures linéaires. 6 pieds anglais, et remplace la toise de
- France. 1 fathom vaut exactement 1.828776 métré.
- fathoms. mètres. fathoms.
- I . . 1.829. r 0.547.
- 2 . . 3.658. 2 io94-
- 3 . . 5.486. 3 1.640.
- 4- • . . 7.315. 4. . . • 2.187.
- * Tout le monde sait que, lorsqu’on ne'glige des de'cimales , on augmente d’une unité' la décimale conservée lorsque les deux premières décimales supprimées surpassent ou meme égalent 5o.
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-
-
-
- 172 TABLES
- fathoms. mètres. fathoms
- 5. . . . 9-144 * 5 . . . 2-734
- 6. . . . 10.973. 6. . . . 3.281
- 7. . . . 12.801. 7. . . . . . .... 3.828
- 8 14630. 8. . . . 4*375
- 9. . . . 16.459. 9. . . . 4-921
- U aune a 45 pouces anglais; elle est, à peu de chose près, de la longueur de l’aune de Paris.
- i aune vaut exactement ....... 1.142979 mètre.
- aunes angl mètres. aunes angl.
- l ... . I.l43. 1 . 00 6
- 2 ... . 2.286. 2 . 1.750.
- 3 . . . . 3.429. 3 . 2.625.
- 4 . . . . ,4-672. 4 - . 3.5oo.
- 5 ... . 5.7l5. 5 . 4-376.
- 6 . . . . 6.858. 6 . 6.249.
- 7 ... . 8.001. 7 . 6.124.
- 8 . . . . 9-144- 8 . 6-999*
- 9 10.287. 9 7-874*
- L j-ard C’est, à a trois pieds anglais. peu de chose près, la longueur du mètre fran-
- fais. 1 yard vaut exactement . . . 0.914388 du mètre.
- yards. mètres. yards.
- I . . . . 0 9*4- 1 . . ï*°94*
- 2 ... . *-829 2 . 2-. 187.
- 3 . . . . 2.743. 3 . 3.281.
- 4 . . . . 3.658. 4 • 4.375.
- 5 ... . 4-572- 5 . 5.468.
- 6 . . . . 5.486. 6 . 6.562.
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-
-
-
- DE COMPARAISON.
- i73
- yards. mètres. yards.
- 7 ••••.* • . . . 6./,0I. 7 , . . . . 7-655.
- 8 . . . . 7.3i5. 8 . . . . 6.749.
- 9 . . . . 8.229. 9 . . . . 9.843.
- Le pied anglais vaut 12 pouces anglais.
- 1 pied anglais vaut exactement. . . 0.304796 du mètre.
- pieds anglais. mètres. pieds anglais.
- 1 . . . . o.3o5. x . . . . . . . . 3.281.
- 2 6 d 2 . . . . . . . . 6.562.
- 3 .... 0.914. 3 . . . . • • • * 9.8^2.
- 4 i-2'9- 4 • • • • g . . . l3.I23.
- 5 .... 1.524. 5 ... . . . . . 16.404.
- 6 .... . •'•••• 1-829. 6 . . . . .... 19.685.
- 7 2.134. 7 . . : . .... 22.966.
- 8 .... 2.438. 8 . . . . . . . . 26.246.
- 9 .... 2.743. 9 . . . . .... 29.527.
- Nota. Nous ne porterons pas plus loin la comparaison réciproque.
- Le pouce anglais vaut 12 lignes.
- pouces anglais. mètre. lignes anglaises. mètre.
- I . 0.025. I. . . . 0.002.
- 2 . o.o5r. 2 0 b 0 -Srs
- 3 . 0.076 3 , O.OOÔ.
- 4 . O.X02. 4 O.OOS.
- 5 . 0.127. 5 O.OII.
- 6 . 0.1 52. 6 o.oi3.
- 7 . O.Ï78. 7 . o.oi5.
- 8 . 0.203. 8 . 0.017.
- 9 . 0.228. 6 . 0.019.
- 10 . 0.253. 10 . 0.021.
- xi . 0.279. 11 , . 0.023.
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-
-
-
- i74
- TABLES
- MESURES DE SUPERFICIE.
- Les mesures de superficie ou agraires ne sont pas d’une grande utilité dans les arts industriels; cependant, comme nous sommes bien aises de faire connaître le système entier , nous nous bornerons à donner les élémens de ces mesures et leurs valeurs en mètres carrés : cela servira pour ceux de nos lecteurs qui pourraient avoir intérêt à les connaître ; et, pour peu qu’ils soient habitués à l’aritliméti-que décimale , ils n’éprouveront aucune difficulté.
- L'acre est la mesure agraire ; il est à peu près égal aux 4 dixièmes d’un hectare ; il contient 4^4°yards carrés , et par conséquent égale 4>°47-1^0 mètres carrés.
- L’yard carré est égal à . 0.836
- Le pied carré est égal à . o.oq3 f
- , „ > de métré carre.
- Le ponce carre est égal a. o.ooob f
- La ligne carrée est égale à 0,000004 J
- MESURES DE SOLIDITÉ.
- Nous dirons en général, pour les mesures de solidité, ce que nous avons dit plus haut pour les mesures de superficie. Nous ferons observer cependant qu’il faut distinguer dans les mesures de solidité deux sortes de mesures î 10. les mesures cubiques, qui servent à évaluer toutes les substances que l’on rapporte au cube , qui est une mesure idéale ou de compte, et dont il suffit d’avoir les rapports élémentaires; 20. les mesures de capacité, dont la forme et la contenance sont fixées par la loi, et qui servent à régler les opérations commerciales ; elles sont employées journellement dans les arts industriels, et nécessitent des tables détaillées. Nous allons donner les rapports des pre^ mières et les tables des secondes jusqu’à 5,
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-
-
-
- DE COMPARAISON.
- Xhiyard cube est égal à. . 0.765
- Un pied cube est égal à. . 0.028
- Un pouce cube est égal à. 0.000015 Une ligne cube est égale à 0.0000009
- 17^
- de mètre cube.
- MESURES POUR LES GRAINS.
- i Boisseau contient 8 gallons. Le gallon vaut 8pints. Le boisseau égale par conséquent 64pints.
- 1 boisseau 1 gallon . vaut .... 34-596 4.325 J centimètres cubes;
- pints. centimètres cubes. pints.
- 1 . . 0.540570. | ! . . . .... O.OOOl84.
- 2 . I.o8ll40- [ 2 . . . . . . . o.ooo368.
- 3 . 1.621710. 3 . . . . . . . o.ooo552.
- 4 . 2.162280. 4 • • • .... 0.000736.
- 5 . 2.702850. 5 . . . .... 0.000920.
- MESURES POUR LE VIN.
- 1 Hogshead, ou une barrique, contient 63 gallons; le gallon 8 pints : par conséquent le hogshead contient Soit pints.
- 1 hogshead vaut. . . 238-465. 1 gallon vaut .... 3.785.
- | centimètres cubes.
- pints.
- 2.
- centimètres cubes.
- 0.473i46. 0.546291. ï.019437. r.4g2583. 1.965729.
- pints.
- 2. ii35i3. 4.227025. 6.34o538. 8.454o51.
- 10.567564.
- 3.
- 4-
- 3.
- 4-
- 5.
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-
-
-
- TABLES
- T76
- MESURES POUR LA BIÈRE.
- 1 baril contient 36 gallons; le gallon a 8 pints, Le baril contient par conséquent 288 pints.
- 1 baril vaut 166.408 centimètres cubes.
- pints. centimètres cubes. pints.
- 1 ............. 4.622452. 1.............. 0.2i6335.
- 2 .............9.244904. 2...............0.432670.
- 3 ............i3.867356. 3...............0.649005.
- 4 ............18.489808. 4...............0.865340.
- 5 ............23.112260. 5...............i.o8i675.
- L’on voit, par ces trois exemples, que les pints ont trois capacités différentes, selon la substance qu’on mesure : ce qui fait aussi varier la capacité du gallon.
- POIDS.
- Les Anglais ont deux sortes de poids ; l’un , qu’on pourrait appeler grand poids, ei qu’ils nomment livre avoir-dupoize ; et l’autre petit poids. Ils ont encore différentes manières de compter, selon l’espèce de marchandise qu’ils pèsent. Nous allons donner les tables des deux poids , et nous indiquerons les autres manières de compter les livres, qu’ils appellent livre de trop, qui est la livre de 12 onces.
- Livre avoir dupoize.
- 1 quintal vaut 100 livres. — 1 livre a 16 onces. — L’once a 16 drams.
- AVOIRDUPOIZE.
- Pounds on (livres avoirJupoize. kilogr. livres, onces, drams.
- I . . . . . . . 0.453439. 1. . 2 . . 3 . . 4.53.
- 2 .... . ... 0.906878. 2. . 4 . . 6 . . 9.06.
- 3 . . . • . . . i.36o3i7. 3. . 6 . . 9 . . ,3.59.
- 4 ..... . . . . i.8i3756. 4. . 8 . . i3 . . 2.12.
- 5 . . . . . . . 2.267195. 5. . 11 . . 0 . . 6.65.
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-
-
-
- DE COMPARAISON. .. IJ 'J
- AVOÏRDUPOIZE.
- onces avoirdupoize. hectogrammes. onces . drams.
- l 0.28340. 1 . . . : 3 . . 0.27318.
- 2 o.5668o. 2 . . . . . 6 : ‘. 0.54636.
- 3 . o.85o20. 3 . . . • 9 • . 0.81954.
- 4 1.i336o. 4 . . v '. . . 12 . . 1.69272.
- 5 ....... . 1.41700. 5 . v . . i5 . . l.36Ô6o.
- drams avoirdupoize . grammes. drams avoirdupoize.
- ï . . . I.77I- 1 . . .. o;565v
- 2 ....... : . 3.543. •2 : . • • i-nÿ-
- 3 ...... .. . 5.3i4. 3 . . >. . . 1.694.-
- 4 - . 17.085. .•4.V. 1 a. . a.269.
- 5 ....... . . 8.856. 5 - . . 2.82A.
- La livre de troj — 372.931 grammes ; elle est en uSage en Angleterre pour les marchandises et «les objets, de prix, ou dont la pesée exige de la précision. lies pharmaciens font aussi usage de la livre troy , et de l’obce troj, J>Ôùr: le débit de leurs drogues. Ils divisent Fonce troy en 8 drams, ou 24 scruples, ou 480 grains troy. Ainsi leur scruple = 20 grains troy ~ 1.295 grammes , et 'leùr dram= 3.884 grammes. V !
- i Poids de la laine.., , __
- 1 last — 12 sacks. 1 sack = 2 weys. 1 wey = 64 tods. i tod~ 2 stones. 1 stone = 2 cloves. 1 cloue = 7 livres avoirdupoize.
- Poids pour le beurre.
- I jirkin = 56 livres avoirdupoize = 25 kilog. 3 hectog. 9 grammes-^-
- MONNAIES.
- Nous ne pouvons donner aucune table de comparaison entre les monnaies d’Angleterre et celles de France ; leur
- *
- TOM. 1.
- 12
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-
-
-
- 178 TABLE DE COMPARAISON,
- valeur est sans cesse variable et dépend des circonstances commerciales. Le cours du change est publié tous les jours, par la voie des journaux. Ï1 suffit de savoir que :
- i°. La livre sterling vaut 20 sous sterling , ou 240 deniers sterling ; elle est prise en général pour 24 fr.
- 2°. Le sou ou schelling vaut x 2 deniers sterling;
- 3°. La guinée vaut 21 sous ou schelling s sterling.
- Nota. Nous aurions désiré , pour compléter ces tableaux, donner les rapports des mesures de l’Allemagne e)t du nord de l’Europe : mais nous avons reconnu tant d’erreurs dans les données qu’on nous a fournies, que nous avons besoin de nouveaux renseignemens avant de les mettre sous les yeux du lecteur. Nous les donnerons plus tard.
- Nous pensons qu’il ,est inutile d’avertir le lecteur du sens des signes dont nous nous sommes Servis à la page . précédente’et;de çeüx que nous emploîrons dans les tables de comparaison, des thermomètres : cependant nous allons les expliquer pour l’intelligence de ceux qui ne les connaîtraient pas :
- = signifie égale ou égal à;
- -f- . . . . plus , c’est le signe d’addition ;
- — .... moins, c’est le signe de soustraction.
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-
-
-
- COMPARAISON
- DES TROIS THERMOMÈTRES LES PLUS EN USAGE,
- CELUI DE RÉAUMUR, LE THERMOMÈTRE CENTICRADE ET CELUI DE FAHRENHEIT,
- A partir du 40e. degré au-dessous de la glace, ou — — 40°. qui est le terme où le mercure perd sa fluidité, se gèle et cristallise.
- THERMOMÈTRE DE
- THERMOMÈTRE DE
- 33.33
- 38 22
- 35.56
- 21,33
- 33.33
- 4o:. .
- 38'. 33
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-
- l8o COMPARAISON
- 1 » ' '. THERMOMÈTRE DE THERMOMÈTRE DE
- Rkauhur. CENTIGRADE. Fahren Réaümur. CENTIGRADE. Fahre».
- — j5.i i -18.89 2. 4- O.89 4- l.II 34.
- 14.69 i8.83 1 . i.33 I .67 35.
- l4-22 19.98 O. 1.78 2.22 36.
- 13.98 19.22 + I- 2.22 2.78 3 7-
- i3.33 10.67 2. 2.69 3 33 38.
- .2.89 16.11 3. 3.11 3.89 3o.
- 12.44 i5.56 4- 3.56 4.44 4o.
- 12. i5. 5. 4- 5. 4i.
- n.56 14.44 6. 4 44 5.56 42.
- 11.11 i3.89 7- 4.89 6.11 43.
- 10.67 i3.33 8. 5.33 6.67 44*
- 1 0. 22 12.78 9- 5.98 9.22 45.
- 9-78 12.22 IO. 6 2^2 7.78 46.
- 9.33 11.67 11. 6.67 8.33 47-
- 8.89 11.11 12. 7.11 8.89 48.
- 8.44 io.56 i3. 7-56 9-44 49.
- 8. 10. 14. 8. 10. 5o.
- 7.56 9.44 i5. 8.44 10.56 5i.
- 9.11 8.89 16. 8.89 11.11 52.
- 0.67 8.35 J7 • 9 33 11.67 53.
- 6.22 7.78- 18. 978 12.22 54.
- 5.78 9.22 '9 10.22 12.78 55.
- 5.33 6.67 20. 10.69 13.33 56.
- 489 6. n 21 . 11.1 1 i3.89 ~57.
- 4-44 5.56 22. 11.56 i4-44 58.
- 4- 5. 23. 12. i5. 5q.
- 3.56 4-44 24. 12.44 i5.56 60.
- 3.ii 3.89 25. 12.89 16.11 6i.
- 2.69 3.33 26. i3.3 3 16.67 62.
- 2.22 2.78 27. ï3.78 T7.22 63.
- 1.78 2.22 28. 14.22 64.
- 1.33 1.67 29. 14.69 18 33 65.
- 0.80 1.11 3o. i5.i 1 18.89 66.
- 0.44 0 56 3i. i5.56 19.44 67.
- 0. 0. 32. 16. 20. 68
- + 0.44 t 4. o.56 .33. 16.44 20.56 69.
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-
-
-
- DES THERMOMÈTRES.
- iSl
- THERMOMÈTRE DE
- THERMOMÈTRE
- b i6.8(
- 35.56
- 38.22
- 28. •
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-
-
-
- l8 2
- COMPARAISON DES THERMOMÈTRES.
- r — 1 THERMOMETRE UE THERMOMÈTRE DE
- Rkaumuh» CENTIGRADE. Fahren. Réaumdr. CENTIGRADE. Fahren.
- -+- 48-89 61.11 142. •+• 64 89 •+ 81.11 178.
- 4g-33 61.67 143. 65.33 81.67 179.
- 49-78 62.22 144. 65.78 82.22 180.
- 00.22 62.7S 145. 66.22 82.78 18..
- 50.67 63.33 146 66.67 83.33 182.
- 51.11 63.8q i47. 67 11 83 89 183
- 5i .56 64.44 48. 67 56 84-44 184
- 52. 65. r4q. . 68. 85. i65
- 52.44 65.56 15o 68 44 85.56 186.
- 52.89 66.11 i5t. 68.89 86.11 187.
- 53.33 66 67 IÔ2. 69.3^ 86.67 188.
- 53.78 67.22 i53. 69.78 87.22 189.
- 54.22 Î078 154. 70 22 87.78 190.
- 54.67 68.33 155. 70.67 88.33 191.
- 55.11 68.89 156. 71.11 88.89 192.
- 55.56 69-44 i57. 71.56 89 44 193.
- 56. 70. i58. 72. 9°. 194
- 56.44 70.56 !%- 72.44 90.56 iq5.
- 56.89 71.11 160. 72.89 9t.ii 196.
- 57.33 71.67 161. 73.33 9l67 197-
- 57.78 72.22 162 73.78 92.22 198.
- 58.22 72.78 i63. , 74-22 92.78 199
- 58.67 73.33 164 74.67 93.33 200.
- 5g,. 11 73.89 165. 7 5.11 93.89 201.
- 5g. 56 74-44 166. 75.56 94-44 202.
- 60. 75. 16-. 76. 95. 203.
- 60.44 75.56 168. 76.44 95.56 204.
- 60.89 76.11 169. 76.89 96. n 2.o5.
- 61.33 76:67 170. 77.33 ; 96.67 206.
- 61.78 7 7-22 171. 77.78 97.22 207.
- 62.22 77.78 172. 78.22 97-78 50g.
- 6267 78 33 -i73. 78.67 98.3.3 209.
- 63. i r 78.89 174. 79 11 98.89 210.
- 63,56 79-44 i75: 79.56 99 44 21 I.
- 84 • 80. 176. 80. 100. 2 12.
- : 69.44 8o.56 177.
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-
- L’INDUSTRIE NATIONALE
- ET ÉTRANGÈRE.
- /
- V.
- DESCRIPTION HISTORIQUE
- DU PALAIS DU LOUVRE.
- Combien de fois, après avoir examiné la masse imposante et majestueuse de cet antique pialais', ne s’est-on pas écrié : Il ri y a quun Louvre dans le monde ! Sans doute qu’en ne considérant seulement que l’étendue immense de son emplacement , les sommes énormes que les trésors , de dix Rois ont fournies pour ÿ faire, soûs leurs règnes , des changemens considérables ; la situation de cet édifice, tellement heureuse, que des deux côtés de la Seine ou de dessus les ponts, !o h l’aperçoit s’élever pour montrer avec pompe sa magnifique colonnade ou la galerie du bord de l’eau ; sans doute, disons-nous, cela suffit pour justifier cette exclamation, et pour faire dire aux étrangers que dans cette ville de Paris, regardée
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-
- i84 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc,
- > ' : . ..
- aussi comme unique dans l’univers, il s’y trouve un palais dont aucune autre cité ne peut s’enorgueillir.
- Mais, si l’état actuel de cet édifice permet ce sentiment d’admiration , que dira-t-on lorsqu’il sera achevé, que toutes ses parties seront régularisées et coordonnées , qu’au dehors et au dedans l’on verra briller les chefs-d’œuvre de l’architecture, de la sculpture et de la peinture?
- On a souvent écrit que l’histoire des peuples se lie toujours à leurs monumens , et qu’il faut considérer ces derniers comme leurs archives vivantes. Cette vérité paraîtra incontestable, si on prend pour exemple le Louvre. Il n’y a peut-être pas eu d’édifice qui ait été l’objet de plus de yieissi tudes, de plus de ch angem en s. En fa ir é leu r histoire, ce serait écrire une bonne partie de celle de France : à chaque période de celle-ci, on retrouverait de nouveaux projets présentés par les architectes du temps, ou des modifications sollicitées par des artistes rivaux, appuyées par le crédit de ministres puissans, rejetées ensuite par le Souverain. On y verrait un tableau fidèle du progrès des beaux-arts, en même temps qu’on y distinguerait le jeu des intrigues des courtisans, qui, contribuant à multiplier les causes d’hésitation où l’on était sans cesse , finirent par faire condamner ce superbe monument à l’oubli ; et, au milieu de ces créations de
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- DESCRIPTION DU LOUVRE. ,85
- toute espèce, de tous les efforts faits par l’amour-propre , l’ignorance oii le mauvais goût pour entraîner le Monarque juge, on distinguerait, d’un côté, le ministre Colbert, dont le génie devina celui de Perrault, qui sut éloigner avec habileté un architecte étranger et faire goûter à son maître des projets plus vastes , mieux conçus ; et de l’autre , Louis xiv , confiant en effet à l’artiste français le soin d’accroître sa gloire sous le rapport des arts.
- Un tel cadre serait trop vaste pour un ouvrage de la nature de celui-ci, et l’étendue de cet article doit être soumise au nombre considérable d’objets que nous avons à décrire. Cependant, pour lie pas priver le lecteur de ce qui peut l’intéresser davantage, nous présenterons dans trois sections la description historique et succincte que nous avons promise.
- La première renfermera ce que l’on sait de l’origine du Louvre, de sa construction sous Philippe-Auguste , et les augmentations qu’y firent ses successeurs jusqu’à François ier.;
- La deuxième traitera de sa reconstruction sous FrànçoisF., desonagrandisseinentsousd’autres Rois , et des embèllissemens faits par Louis xrv ;
- Et la troisième le présentera tel qu’il est aujourd’hui; elle fera connaître les projets d’achèvement et de sa réunion au palais des Tuileries.
- Nous puiserons nos détails dans les historiens
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- 186 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. de France , dans diverses descriptions, et principalement dans celle de l’architecte déjà cité, et dans les notes que nous a communiquées , avec une obligeance extrême, M. Fontaine , architecte de S. M., dont le nom se rattache si honorablement à l’histoire de ce monument. Des gravures faciliteront à nos lecteurs l’intelligence de tout ce que nous avons à dire sur ce magnifique palais.
- PREMIÈRE SECTION.
- Origine du Louvre. — Ce quil était avant Philippe-Auguste. — Sa construction sous ce dernier Roi, et des augmentations faites par ses successeurs jusqu'à François 1e1'.
- Il en est du Louvre comme de tous les monu-mens dont l’origine se perd dans la nuit des temps : non-seulement on ne peut s’accorder sur la signification de son nom , ni assigner à sa première construction une date précise ; mais c’est qu’encore les rapports les plus divergens sont faits sur ces objets par les historiens. Son nom vient-il du saxon ou tudesque lower, qui signifie château? Dérive-t-il du nom del’île de Li-pari, ou de celui de Lupara , lieu qui renferme des loups? Est-ce parce que les loups peuplaient les bois voisins, ou qu’on lui aura appliqué le vieux mot fra nçais ouvre; en sorte qu’on aura di t Louvre, pour désigner l’œuvre par excellence?
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-
- DESCRIPTION DU LOUVRE. 187
- Ce sont autant de questions que nous ne saurions résoudre. Ce qui paraît le plus certain, c’est que son nom Tient du fonds sur lequel il était bâti. Quant à son origine, si l’on en croit Duboulay (Histoire de ï Université de Paris), il semblerait, d’après un diplôme qu’il cite , que le Louvre existait même du temps du roi Dagobert, c’est-à-dire vers le milieu du septième siècle : au reste , si , dès la première race , il y avait un édifice sur l’emplacement que nous connaissons aujourd’hui, et qui alors était couvert de forêts, ce ne pouvait être qu’une maison de plaisance ou un château fort, soit pour servir de rendez-vous de chasse , soit pour défendre la cité voisine. Mais il est bien plus certain , d’après les actes qu’on a recueillis, que le Louvre était déjà une maison royale sous la deuxième race.
- En 887, époque de l’invasion des Normands, cet édifice dut être détruit ; et dès que ces hordes étrangères se furent retirées, Hugues-Cap et, en 987, fit rétablir le Louvre. Saint-Foix nous dit que les Rois de France y tinrent des chiens et des équipages de chasse ; mais ils n’y demeuraient pas, puisque Robert, fils de Hugues-Capet, fit bâtir, en l’an 1000, le château de T^auverd, sur 1’emplacement duquel on a vu depuis le monastère des chartreux. '
- Pendant les i5o ans qui s’écoulèrent depuis Robert jusqu’à Philippe-Auguste , le Louvre
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- *88 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- devint très-important par sa force et sa situation.
- Toute la partie de la rive droite de la Seine e'tait occupée par un reste de bois marécageux, de petits champs, quatre ou cinq bourgs plus ou moins éloignés les uns des autres, et qu’on appelait bourg S.-Germain-V Auxerrois, Bourg-l’Abbê, etc., et qui font aujourd’hui partie des principaux quartiers de Paris. Ces bourgs et leurs dépendances ayant pris de l’accroissement, les maisons s’étendirent jusqu’auprès du château du Louvre , et c’est alors (en 1204 ) que Philippe-Auguste le jugea digne de recevoir une enceinte particulière tout-à-fait séparée de celle quil donnait à la ville deParis. Ce nefutpointpour y résider; car, depuis 1180 qu’il régnait, il avait habité le palais de la cité, et se retirait à J^in-cennes quand il allait à la campagne.
- On voit une partie de cette enceinte sur les planches 5 et 6 dessinées d’après les renseigne-mens communiqués par M. Baltard, architecte, auquel les arts doivent beaucoup. Ce dessin est une copie exacte du fond d’un tableau votif très-ancien , conservé parle directeur du Musée français, et ou l’on a reconnu la fidèle représentation du Louvre sous Philippe-Auguste , au commencement du i3e. siècle.
- C’est ce roi qui fit construire, dans la grande cour formée par les bâtimens du château , une
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- DESCRIPTION Dü LOUVRE. 189
- tour ronde , de 8 toises ( i5“j ) de diamètre , 16 toises ( 31 ”4 ) de hauteur, et dont les murs de maçonnerie avaient i3 pieds ( 4“? ) vers sa base , et 12 pieds ( 4“ ) vers haut. Elle avait plusieurs étages, et l’on y montait par un escalier intérieur. Un fossé large et profond l’entourait.
- Philippe-Auguste obligeait ses grands vassaux à venir lui rendre hommage dans cette tour, et il y renferma Ferrand, comte de Flandre , fait prisonnier, en 1214, à la bataille de Bouvines.
- Les bâtimens qui formaient la grande cour étaient séparés entre eux par d’autres cours plus petites , et représentaient un carré long de 62 toises et demie ( 122“ ) , sur un peu plus de 58 toises ( 113m ). La longueur s’étendait depuis la rivière jusqu’au lieii où était placée la rue de Beauvais (1); et la largeur se prenait depuis la rue. Fromenteau jusqu’à celle du Coq. Les jardins occupaient ce dernier espace. La principale en-. trée était du côté de la rivière. {Vojez les Planches 5 et 6. ) Toute l’enceinte, était flanquée d’une grande quantité de tours , surtout aux portes et aux angles. Les plus fortes étaient celle de T Jrmoirie y qui renfermait l’arsenal et. les armes ; celle de Windal, au bord de la Seine ; la Tour-d' Orgueil t etc. Chacune était confiée à la garde d’un capitaine et d’un certain nombre
- (1) C’est aujourd’hui la rue de la Bibliothèque.
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- 190 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- de soldats , que commandait en chef le gouverneur du Louvre , auquel la grosse tour servait, de quartier général. Toutes étaient en pierre ; les unes terminées par des toits qui s’élevaient en pointe, les autres défendues par des machinés de guerre.
- Tel était le Louvre dont Philippe-Auguste avait fait une forteresse inexpugnable , et dont nous pourrons avoir une idée assez juste en examinant le château de Vincennes. Formé en effet, comme ce dernier donjon , de masses informes, percées de quelques ouvertures qui laissaient à peine le jour entrèr, il devait être le séjour de la tristesse , et son aspect inspirer une sorte de terreur. ‘
- Telle était aussi la politique des Rois à cette époque : leur puissance pouvait à chaque instant être ébranlée ou anéantie par des vassaux aussi puissans qu’eux , et dont ils étaient entourés. Il leur fallait des forteresses, des châteaux forts \ ou ils pussent soutenir des sièges, renfermer-les ennemis vaincus, et mettre leurs trésors à l’abri du pillage. : :
- Quelle distance immense entre le temps-oii'le Louvre voyait armer ses créneaux pour défendre l’autorité méconnue cl’un-Roi de Fra nce, et ceux où il a vu naguère tout un peuple bénir ét res-pecter cette même autorité par la seule influence des lois et des institutions établies !
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- DESCRIPTION DU LOUVRE. ' i9î
- Nous ne pouvons donner Nqu’une idée très-vague des changemens qui s’opérèrent depuis Philippe-Auguste jusqu’à François i^. Il paraît, d’après les chartes et les mémoires du temps , qu’ils se réduisirent à peu de chose ; que S. Louis avait le projet de faire au palais dé très-grandes additions, mais-qu’il ne put les effectuer à cause de ses voyages d’outre-mer ; qu’enfin les plusgrands travaux entrepris dans le cours du 14e- siècle sont dus à Charles v et à son successeur- Charles vi. : - :
- Ce premier Roi renferma dans l’enceinte de Paris Ye Louvre-, que Philippe-Auguste avait laissé hors de ses murs , et qui y resta plus de six siècles. >Ces Travaux^ furent commencés eri
- 1367 , et achevés sous Charles yïen x 383 i 11^ eurent aussi pour but de rendre plus commodes et plus agréables les appartemehs qui n’étaient destinés-qu’à'recevoir les Monarques étrangers qui venaient en France^ ; carpni CharlësYy \ ni ses successeurs jusqu’à, Gkaplës , n’en firent point leur demeure* ordinaire , et cet édifice continua d’être ^jusqu’à François i";, la prison qui servait à renfermer les grands coupables 6u: des hommes illustres-et puissans.' • i Nous ne parlerons pas ^d^âprès les analystes des temps, de tous lés événemens ‘dont1 le Louvre fut le théât re , à cette époque devoir histoire : il nous suffira dé "citerv les plus remar-
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- ï92 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. quables. S. Louis y fit conduire Enguerrand de Coudj qui avait fait pendre trois jeunes gentilshommes flamands dont le crime était d’avoir poursuivi des lapins sur les terrés du seigneur.
- Sous le règne du Roi Jean> lorsqu’il était prisonnier en Angleterre , les Parisiens assiégèrent le Louvre, et transportèrent à l’Hôtel-de-Ville les munitions qui s’y trouvaient.
- Ce fut au Louvre que se tint aussi cette assemblée mémorable où Charles vi annonça que , tant que durerait sa maladie , il confierait les soins du royaume à sa femme Isabelle de Bavière , et à son fils aîné duc de Guienne. On sait assez que cette indigne épouse abusa de l’autorité remise pour prolonger ; les malheurs de l’empire, sur lequel,elle voulait dominera toùt prix.
- , Enfin ce fut dans cet édifice que la première bibliothèque publique fut déposée. Elle ne renfermait que goo, volumes ; mais c’était beaucoup pour un Prince à'qui son père n’en avait laissé qu’une vingtaine et qui vivait dans un temps où l’imprimerie n’avâjt pas encore beaucoup; multiplié les livres. Ceux de cette bibliothèque traitaient de l’astrologie , de la dévotion , de là médecine , du droit , de l’histoire et des romans. Iis furent, à ce qu’il paraît, le partage du duc; de Betfort, lorsque les Anglais", sous le successeur de Charles;v , ,pénétrèrent jusqu’à Paris
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- DESCRIPTION DU LOÜVRE. i93
- et les archives, que l’on conservait aussi au Louvre, passèrent en Angleterre. _ r
- Voyons maintenant ce que fit François icr. , ce que firent,ses successeurs pour convertir cet amas de tours antiques en véritable palais.
- », i , . .
- DEUXIEME SECTION.
- jReconstruction du Louvre sous François ier., de son agrandissement sous d’autres Rois, et des embellissemens faits par Louis xiv.
- Nous comprendrons dans la seconde période de l’histoire du Louvre les objets énoncés dans cette section ; mais, comme elle est la plus remarquable, tant sous le rapport des constructions que sous celui des événemens, nous subdiviserons les matières en trois paragraphes.
- A , ' < * V "
- \ 4 ' 'l
- § i. De la reconstruction du Louvre, et des agrandissement successifs qu’il reçut.
- ! . . « ' ‘
- François iel., appelé à si juste titre le restaurateur ou plutôt le père des lettres et des arts, qui, dans ses expéditions en Italie, apprit à les aimer et à les protéger, et qui sut, au milieu de ses revers et de ses malheurs, conserver le noble goût des beaux-arts, voulut partager aussi avec les Me'dicis et les Léon x la gloire de coopérer à la révolution qui se fit dans; les esprits à
- TOM. I. ' l3*
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- I <)4' AN N A LES’ -DE L’INDUSTRIE , etc.
- Pépoqiie du ï5V siècle, et dont le résultat fut un pas immense vers la civilisation.
- Le caractère fier et chevaleresque du Monarque lui faisait trouver , dans’ là passion qui 1 éprouvait 'pour les femmes-, ;dé: nouveaux motifs pour accorder protection à tout ce qui pouvait illustrer son règne, et ce n’est pas la première fois que l’on remarque cette.alliance. Nos Rois les plus gai a ns sont ceux qui ont le plus contribué à étendre ledomainedes beaux-arts...Ces enfans des muses veulent de la magnificence , et rien n’est plus capable de la faire naître que l’amour d’un Souverain qui veut plaire , allié à son amour-propre qui peut tout commander.
- Cette magnificence présida à la construction des châteaux deFontainebleau, de Chambord , de Madrid , et surtout au choix du plan que fit François?'., pour la reconstruction du Louvre.
- Ce fut Pierre Lescot, célèbre architecte, abbé de Clagny, chanoine de Paris, conseiller des Rois François ?\, Henri n , Charles ix et Henri ni, qui donna les premiers dessins de cët édifice. Le premier aussi il fit faire à l’architecture une révolution mémorable, en bannissant le goût gothique, >et en y substituant les belles proportions des monumens anciens, que son génie avait profondément étudiés; L’architecte italien Serlio , appelé par François ier. pour avoir de lui de magnifiques projets,fut vai ncu par l’artiste français,
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- et il eut, assez de grandeur d’âme pour engager le Koi à préférer le plan de son concurrent.
- En i528, on fit de très-grandes réparations au Louvre , .et peut-être même on commença à démolir le vieux château de Philippe-Auguste ; mais ce n’est qu’en i54i qu’on s’occupa de sa reconstruction,d’après le plan de PierreLescot.
- L’édifice ne devait d’abord s’étendre que depuis le pavillon d’angle du coté de XInfante jusqu’au pavillon de la grande cour, dit de Xhorloge, c’est-à-dire dans l’espace a X (Jig. i, Planch. y et 8 ). Ce palais, dans lequel on.entrait par la salle connue aujourd’hui sous le nom de salle des Antiques ^ devait être composé d’une grande galerie, servant de vestibule et communiquant à deux pavillons. Celui du midi. était destiné à f habitation , et celui du nord contenait la chapelle et le grand escalier . La façade principale offrait un ordre corinthien surmonté de deux composites,dont un était en attique. Cette disposition indiquait, d’une manière positive, que le rez-de-chaussée était consacré au service du palais, le premier à l’habitation du Souverain , et l’attique aux logemens de sa suite. C’est cette partie de l’édifice qui s’appelle aujourd’hui le Vieux -Louvre, et qui renferme la salle des cent-suisses, où se trouvent les cariatides de Jean Goujon. Lorsque les Rois cessèrent d’habiter le Louvre, on y mit des statues, antiques et
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- des plâtres qui servaient à l’étude des artistes ; ce qui lui a donné le nom de salle des Antiques. On voit qu’elle a été augmentée après coup,par la suppression du mur du fond,auquel on a substitué les colonnes qui portent l’arc en face delà tribune des cariatides.
- Tel était le premier plan qui fut adopté, et il est bien constant que François iei. commença à le faire exécuter; l’inscription placée dans la salle des cent-suisses ne laisse à ce sujet aucun doute ; la voici :
- Henricus n , christianissimus , vetustate col-lapsum refici, cæptum à Pâtre Francisco i°., rege christianissimo, mortui sanctissimi parentis memor, pientissimusJilius.Anno àsalute Chris ti, M. D. XXXXVIII ( 1548 ).
- François Ier. , dès l’époque du voyage en France de Charles-Quint, en i53g, et qu’il logea , selon la coutume , dans le vieux château de Philippe-Auguste, conçut le projet de bâtir un palais. L’empereur d’Allemagne trouva mesquins les honneurs de l’hospitalité, et quelques mots échappés de sa bouche piquèrent l’amour-propre de son hôte; mais FrançoisTr. ne vécutque 5 ans après avoir approuvé le plan de Lescot:
- Henri 11, fils de François ier., fit continuer le même édifice , et l’augmenta d’une aile qui s’étendait au midi, du côté de la Seine, et qui devait probablement être répétée au côté opposé,
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- en prolongation du pavillon du nord. Le Louvre aurait alors été composé d’un corps-de-logis principal avec deux ailes , dont l’une au midi et l’autre au nord. r ' 1
- Malgré les troubles qui agitèrent les règnes des successeurs dé Henri ii^ori yïV'Cdtherïhë‘de Médicis achever ’lé palais des Tuileries ,;(loht elle avait fait son habitation particulière ' Combien il est à regretter quë l’on n-ait pas cherché à mettre en harmonie lê plan de ce palais aveccelui du Louvre / C’est une grande faute qu’on a'‘commise. Espérons que l’habileté de M. Fontaine fera disparàîtrè à l’œil celte tâche originelle. - ;
- Cette Reine fit construire/ sous les fègnes de Henri n et de Charles vs., les bâti mens* l)c Çfg- i, Planch. jlèt 8), qui sôrifiën aile sur dejardin de XInfante et la gaLerie Gd, en retour sur ie bdrd de la rivière , jusqu’au guichet de la Monnaie.
- Henri iv, vainqueur de la ligue, voulut aussi attacher son nom àu monument de nos Rois,' et il y fit d’assez grandes constructions.-Il termina le pavillon qui forme l’entrée-dii Musée par la place à\x Louvrei II en fit ses*appârtemeus d’habitation y et y ajouta une salle de spectacle;do!nt la forme subsiste encore. Il acheva la galerie du bord de l’eau commencée sous les règnes précé-dens, pour y placer, les modèles et lés !plâhs;dès grandes villes d&vFrdnce) Il avait projeté de
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- bâtir des écuries;et des de'pendances dans une aile parallèle à celle du bord dé l’eau. Remarquons que ce plan ne devait point avoir de rapport avec celui des Tuileries, et qu’il,est resté sans exécution. Ainsi, par un concours de circonstances fort singulières, ces deux palais ont, .jusqu’à cette époque , toujours été considérés comme devant être isolés l’un de l’autre.
- M> Louis. xm fit diriger par Jacques Lemercier , architecte , protégé,du cardinaldeRichelieu, les constructions qui eurent pour objet d étendre les premières qu’on avait faites. Il acheyàle pavillon X de Yhorloge (,fig. i, Planch. 7 et 8.) ''et l’aile qui termine la façade dont il.est le centre. Il commença les deux autres corps de bâti-mens au nord et au levant de la grande cour, et il prolongea celui qui^avait été entrepris au midi. Il paraît, que ce fut lui qui détermina la forme de la cour carrée, du Louvre, et la disposition des bâtimens qui l’environnent. Nous verrons.plus bas qu’il eut tort de s’écarter du beau plan de Lesçot, son prédécesseur.
- Malgré ces immenses travaux, souvent repris, toujours interrompus, le Louvre n’était pas , à proprement parler , un palais. Entouré de décombres , de matériaux,, de maison s ;partiçuliè-,res, il n’offrait à l’oeil rien d’imposant et qui annonçât une résidence royale.Le seul morceau dont on^pouvait jouir, ^t :qul était moins impar-
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- DESCRIPTION DU* LOUVRE. i99
- fait que le reste , c’était le pavillon-qui s’étendait au.levant du \a.vdiïnAeVInfante:Lv. /Louvre était ën effet tel ^lorsque Zomzv xivcommençau vouloir régner. Examinons cette nouvelle époque-, toujours sous le rapport unique des constructions ou des cbangemens.qu’on ^xéeuta.: ;
- ., Sous la minorité àe* Louis xïv., le cardinal „ Mazarin con courut à l’acbèy ementdu Louvre’: il avait fait élever da façade du i côté de la rivière, d’après lès dessins de l’architectecj&e,''/7dM/,lau-,quel s’adressa* l’intendant Ides :bâtimëlis* Rata*-bon:"Qn. exécutait .déjà- les .plans: adoptés.; les fondemens cde là l principale façade i du ; Louvre étaient;,jetés^- et >‘uàe.^partie: s'élevait à 8; pieds au-dessus du soi, lorsqu’un ni inlstrë entb ousiaste des beaux-arts, né avec de grandes vues politiques , et qui a laissé à la France, rendue par lui.manufacturière et industrielle?, le bi'i lian !
- , V
- béritage. de.son; génie,,-lorsqu ColbeH enfin, s uc~ céda ,• en 1664, à ,R^atab(m^::l::i o r>u’l
- ^ ï. i'
- ;îGe grand protecteur desMartsisemblait-appar-tenir au règne <lu mon arque qui voulait les faire servir:tous à rebausser sa gloire^Xl seconda Colr bert de toute sa puissance. Ce ministre, dqnt:les idées étaienbpleinÇs de grandeur et de magnificence, trouva mesquinsdesdeésin^deZe KaL; mais en prudentjadminisfrateur,,;il n’en prô-nonça.pas le .rej^et, etvil. eut l’betirense çobcepr tion d’établir, poui;la première leisi'jun contours.
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- On sait ce quaproduit, depuis, cette mesure de concours établie dans les académies , et partout où. il s’agit dei stimuler l’émulation des artistes. - '-‘r
- Le projet de^Xë' Vau fut exécuté en bois, et exposé en public. En peu de temps on vit paraître •unefoule d’autres projets, dé mémoires écrits, où fonfaisait la critique dé celui de Le Vau, et où on devait la faire j car il y a, dans les architectes , des courtisans «comme dans les autres classes d^homnies. C’est dans ce concours qu’on remarqua le projet de Claude Perrault, médë-* ci n. Il avait prudemment gar.dé l’anonyme, craignant sans doute qu’on ne lui appliquât le vers du poète qui rie l’aimait guère. :• 2 - ; > ; '
- « Soyez plutôt maçon
- * \.
- si c’est votre métier. »
- rtv* ».
- Le jugement favorable du public et dès architectes urie fois porté', on ne put plus reculer , et l’on convint que1, quoique rnédeciny Claude Perrault avait fait1 uri-fort- beau morCéau d’ar-
- chitecture. - C’était Cette belle colonnade qu’on à exécuté depuis avec quelques légers 'charige-
- S’il faut en' croire les* Mémoires de Chürlés Perrault, frèredu iriédeciri, et qui àvaitiâ confiance de Colbert •, il aurait-ëu-lâ 'pensée du péristyle, et son frèrè Claude l’aurait mise flans son plan, en l’embellissant, in Animent, Quoi <^u’il
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- DESCRIPTION DU LOUVRE, en soit, ce projet, résultat d’un premier concours, fut en quelque sorte soumis à un second ; car Louis xiv voulut que les plus célèbres architectes de l’Italie fussent consultés. On envoya à Nicolas Poussin y qui vivait à Rome , non pas le projet de Perrault, maiscelüidé Le P'ail, pour recueillir de nouveaux- points de comparaison. On le sôumit à la critiqué des hom’mes célèbres de ce temps ; Rëyiîàldÿ { Pietro de "Cor-tona et le cavaliêrBerninïÿçÿiërôiràvâit choisis pour jugei* ) présentèrent des projets. Louis xrv donna là préférence à ceux de Bernini, qui, en qualité d’arcliitécté et de sculpteur, jouissait de là plus haute réputation. Le roi savait qùéné à Nà--ples en 1598, il avait, à peine sorti de l’enfance, produit des ouvrages très-distingués ; que Rome lui devait plusieurs de ses plus beaux monuriiens, tels que lé'maître-autel dé l’église S.-Pierre, le tabernacle, la chaire, là colonnade circulaire qui entoure la place S.-Pierre, l’église du noviciat des Jésuites , étci Ges motifs déterminèrent Colbert à l’appeleren Francè/et jüstifîeriten partie ce grand ministre du reproche qu’on lui à fait d’avoir cherché dans l’étranger un architecte instruit, quand la France en possédait plusieurs; Mais Colbert yqni connaissait parfaitement tout céqûi avait précédé, qui était fatigué des milliers d’essais entrepris sur 1 é Louvre, voulait enfin
- y t t ~ t'
- avoir un artiste qui lui offrît toutes les garanties
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. désirables. Sous le rapport du talent ,yle Bernin lui en donnait beaucoup ; sous celui du caractère personnel, cet architecte ne put pas sympathiser avec le ministre. L’artiste italien était exagéré et gigantesque dans ses conceptions. Quoique reçu avec des honneurs infinis, et dont nous parlerons plus bas^ .il indisposa Colbert par des; pro-pos,dédaigneux, que la jalousie dont il était l’objet rendit encore plus oifensans* Cependant il se hâta,de travailler à un -nouveau plan du.'Louvre; il se fit aider par Mathias f,dessinateur amené de Rome, et qui, (çhargé par lui des copies des dessins et des alignemens, eut occa.sion de prouver que Le Vau, s’était trompé dans les alignemens. 11 le dit hautement,-et suscita de nouveaux en-nemis au cavalier. Bernini. , „ ; \ -
- .. Celui-ci présenta ses dessins au rot, qui donna à.l’auteur les plus grands éloges, et voulut poser la première.pierre. La solennité se fit le 17 octobre i665,> et une-médaille d’or, -de la valeur de 2400 fr., gravée par le célèbre P^arin, fut mise dans cette pierre.. D’un côté était la tète de Louis xiv, et de- l’autre le dessin du Beruin, avec cette inscription de Chapelain :,« Majestaèi et ceternilati imperii gallici sacrum.»
- Les travaux commencés, ses rivaux--ne tarf lièrent pas à dévoiler les fautes de ses.premières, expériences; l’envie lui suscita tellemeptde dégoûts, qu’a près avoir jeté seulement les fonde-
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- mens du palais, il fut obligé de retourner;;*, Rome, et de laisser aux architectes français um, champ que sa imputation lui avait acquis. 'Nous-, examinerons, au dernier paragraphe, si son or^ gueil ou les intrigues le lui firent perdre. : ü ; > On conçoit que Colbert le vit éloigner sans* regrets,, et. favorisa ^ouvertement alors le projet conçu précédemmentPerrault. Le Roi fapprouva, et associa à i’architeete-médecin un con-, seil composé de Le V^au^ premiei: architecte de S. M., de Dorbay, son élève,,et de Lebrun, peintre célèbre, en grande faveur à laCouiv Perrault, commença . le rétablissement; du Louvre en 1667. C’est ici le moment d’observer que déjà le palais des Tuileries était-devenu habitable , par les soins d'Amie (F à Ulrich e ; qu’il avait été augmenté.de deux parties de bâtimens qui en prolongeaient la façade et la terminaient
- ù t
- par des pavillons d’angle; et que c’est à cette époque seulement que d’on peut reporter le projet de réunir le Louvre et les Tuileries , par la prolongation de la galerie du Musée. ; ; .
- L’architecte français, vainqueur d’un rival redoutable, protégé ouvertement par un ministre puissant ,,put Croire , avec quelque confiance, qu’il allait enfin achever le Louvre. Il éprouva à son. tour les effets çte là jalousie. Le conseil qu’on lui avait donné le contraria ; les dépenses considérables qu’on faisait aux bâtimens
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- 204 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. de Versailles, entrepris dans le même temps, et surtout celles de la guerre, obligèrent à ralentir et même par suite à suspendre les constructions du Louvre, et avec le ferme désir de tout continuer, tant les faces extérieures que celles de l’intérieur de la cour en s’écartant le moins possible du plan de Lescot, il ne put parvenir qu’à ériger la façade de1 la colonnade en entier, et une partie de celle de la rivière. Le reste fut laissé imparfait, et, dans plusieurs endroits, les murs élevés presqu’à la hauteur où le toit devait commencer, ne furent point terminés, ni mis à l’abri des dégradations. On ne peut attribuer cette insouciance qu’au parti qu’avaient pris les Rois d’habiter Versailles. Le lieu si justement désigné par le nom de favori sans mérite, fit oublier* un monument qui avait bien pour lui les droits de l’ancienneté, mais qui épuisait depuis longues années le trésor, sans présenter encore un séjour agréable. -
- On sait qu’après Louis xiv,la régence fut pour les arts une époque de décadence. Le Louvre resta abandonné, et il servit de maison de retraite à des personnages titrés ,• ou à des hommes célèbres qui obtenaient la faveur d’y avoir un logement. *
- Louisxv chargea M. GabrieleXjensmleM. Soif-flot, de continuer le Louvre, en se conformant au dessin de Perrault. Il fit bâtir le troisième
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- DESCRIPTION DU LOUVRE., üo'5
- ordre de la face intérieure derrière la colonnade, le fronton dans la cour, au midi, celui au nord et le vestibule en face de la rue du Coq.,Mais la volonté du prince né fut pas assez déterminée ; les intérêts de l’État furent sacrifiés à des intérêts particuliers ; une foule d’individus continuèrent à occuper le Louvre, à titre de bienfaits ; des établissemens publics et tous les besoins de ceux qui y étaient logés, contribuèrent bientôt à mutiler les décorations et à altérer les soutiens de l’édifice. Enfin la cour, encombrée de maisons particulières et les façades couvertes de baraques , offrait l’image d’un colosse en ruines.
- M. de Marighy fixa cependant, son attention sur l’état déplorable de ce monument, et entreprit de faire démolir quelques-unes des constructions qui déformaient ce grand édifice.
- Sous le règne de.Louis xvi, M. d'Jngiviller donna suite aux déblaiemens commencés par son prédécesseur, et l’on doit lui savoir bon gré de s’être livré avec zèle à l’exécution d’un travail qui présentait peu de gloire/mais une grande utilité.
- Louis xvi n’ajouta, du reste, aucune construction au Louvre t, à quelques déblaiemens près, il le laissa dans le même état où il l’avait trouvé en montant sur le trône.
- C’est ici que commence la troisième période, ou les constructions faites depuis la révolution.
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- Mais, avant d’en parler, nous devons, pour compléter la seconde période, examiner, sous le rapport de Vart, les ouvrages exécutés dans le Louvre depuis François ier. Cet examen eût interrompu le simple exposé que nous avions à faire des changemens ou des additions ordonnés sous les divers règnes, et il était d’ailleurs trop étendu pour ne pas le rejeter dans un second paragraphe.
- §2. Del'examen, sous le rapport de l’art, des
- divers ouvrages exécutés au Louvre dans la
- seconde période de son histoire.
- On a vu précédemment que François ier. avait chargé Pierre Lescot de la reconstruction du Louvre. Cet habile architecte donna une preuve de son bon goût dans les constructions du Vieux-Louvre. On admirera toujours., dit àéArgenville, en parlant de la façade, la pureté de son architecture, de ses profils, et les ornemens qui sont de la plus grande beauté. On pourrait cependant critiquer la division de l’ensemble en trop peu de grandes parties, quoiqu’en les examinant séparément, on ne puisse leur refuser des eloges. On y trouve de trop grandes ouvertures, une multiplicité de frontons, de tables, de modil-lons, de niches , etc. Le modèle des ordres est trop petit.
- La vaste salle des cent-suisses ou salle des
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- DESCRIPTION DU LOUVRE. 5I07
- Antiques, décorée d’un ordre dorique dont les colonnes sont accouplées et élevées sur un socle , et au fond de laquelle est une tribune soutenue par des cariatides , réunit à la fois la noblesse et l’élésance. ;
- O
- Jean Goujon, célèbre sculpteur , était digne d’embellir les ouvrages de Pierre Lescot, et c’est lui qui est fauteur de ces cariatides et des bas-reliefs qui ornent la façade. Paris lui doit la fontaine dés Innocens, et plusieurs autres mo-numens qui l’immortalisent.
- Les huit cariatides groupées qui ornent le pavillon du côté de la cour, ont été exécutées sûr les modèles faits par Sarrazin, autre fameux sculpteur.
- Ainsi les constructions de Pierre Lescot, quoique circonscrites, furent suffisantes pour lui assurer, même de nos jours , un rang distingué parmi les architectes. Ses plans furent toujours consultés par ses successeurs et servirent souvent de point de comparaison.
- Passons au projet qu’avait proposé le cavalier Bernini sous Louis xiv, et dont il n’y eut qu’une partie J adoptée. Son projet, quoique grand et majestueux, présentait de grands défauts; et, pour les faire juger, nous rapporterons sommairement ce qu’on en dit dans la Vie des fameux architectes.
- « Le projet du Bernin pour la façade du Louvre
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- », est mal. conçu. Un ; génie aussi,‘vif et aussi » prompt n’était pas susceptible d’étudier les.dé-» tails ; il ne s’était appliqué qu’à faire de grandes « salles de comédies et de festins, sans se mettre
- » en peine des commodités et des distributions
- » des logemens. nécessaires. Son Ordonnance » offre plusieurs défauts ; l’ordre est gigantesque, » les croisées sont petites, les colonnes sont iné-« gaiement espacées p l’entablement est pesant, » et la balustrade a peu de rapport avec lui. On » ne peut approuver les proportions des trois » portes en plein cintre, servant d’entrée au « palais. Quelle monotonie dans les petits fron-« tons circulaires qui couronnent les croisées du » premier étage, et les triangulaires qu’on voit « sur celles du second ! Enfin une distance iin-» mensé sépare ces deux rangs d’ouverture. » Qn trouvera le dessin de cette façade dans
- é * ' J 1 * - * ~
- Blondel. . „
- Du temps de Louis xiv, on avait décidé qu’on exécuterait le projet relatif à la grande place Y en face du Louvre (fig. i, Planch. 7 et 8) : » Son enceinte avait été portée jusqu’à l’aligne-« ment du Pont-Neuf, et fermée de grilles de » fer, interrompues par des groupes de figures » posées sur des piédestaux. Du milieu de cette » place s’élevait une masse énorme de 100 pieds » de haut, décorée de fleuves et de dieux marins. « Un immense bassin, de 4 à 5 pieds de hauteur,
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- » aurait reçu l’eau de leurs urnes pour la distri-« buer dans la ville.L’ouvrage devait être terminé » par une figure gigantesque du Roi. La guerre,
- » toujours en contradiction avec les productions » des arts, empêcha l’execution de ce projet,
- )) dont l’idée est vraiment digne de son auteur. » Par cet exposé, on voit que le voyage si dispendieux de Bernini en France n’eut aucun résultat remarquable. Il ne composa que ce projet, fit un buste du Roi, et envoya de Rome une statue de Louis xiv. Mais il est. juste de dire que le cavalier Berninitravailla, sous de si malheureux auspices, qu’il fut tellement tourmenté» par,les intrigues de la cour, la cabale de la ville, qu’on le jugea avec une telle prévention et une telle sévérité, qu’il y a tout lieu d^être convaincu que son génie s’intimida, qu’il perdit une partie de cette audace sans laquelle on ne conçoit rien de grand, et cette fermeté qu?on met aussi à poursuivre une entreprise, lorsqu’on y a intéressé ses talens, son amour-propre et sa fortune. Si une bienveillance extrême gâte quelquefois les artistes, et les rend trop orgueilleux,une bienveillance éclairée leur est nécessaire pour les encpurager et pour les soutenir. Si des embarras et des soins domesti-
- . - i ;, i î
- ques suffisent pour entrayer les élans du génie,qü les refroidir, à combien plus forte raison ne doit-il pas redouter tout ce qui le distrait d’une manière pénible et tout ce qui l’empêche d’enfanter !
- TOM. I. l4*
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- aïo ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Ü n’en restera pas moins avéré que le cavalier Bemini avait de grandes connaissances en architecture, et qu’il avait profondément médité sur les beaux-arts. Les mémoires manuscrits de M. de Chanlelou en ont laissé des preuves irrécusables. Il s’écartait souvent, surtout dans ses sculptures, des principes qu’il professait; mais il n’en possédait pas moins une excellente théorie, dont il a plusieurs fois fait d’heureuses applications.
- Hâtons-nous d’examiner les plans de son rival , dont une partie fut au moins exécutée, et dont on a parlé dans toute l’Europe.
- Cette fameuse colonnade, ou façade orientale du Louvre (Jîg. 2 , Planch. 7 et 8 ), consistait, dans le projet de Claude Perrault, entrois avant-corps, unis entre eux par deux péristyles. Dans le premier avant-corps se trouve l’entrée, et tous les trois sont revêtus du même ordre corinthien. Ceux des extrémités ont six pilastres et deux colonnes accouplées qui soutiennent l’entablement, et séparés par des fenêtres et une grande arcade. L’avant-corps du milieu a 8 colonnes. La colonnade a 87 toises ( 169m de longueur).Les péristyles sont composés de 28 colonnes accouplées d’ordre corinthien placées au premier étage, et qui, avec autant de pila stres placés en sym é-trie sur le mur intérieur de la galerie, supportent des architraves de 12 pieds (4m'carrés). L’intérieur des péristyles et les soffites sont extrême-
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- DESCRIPTION Dü LOUVRE. âtt
- ment décorés de feuillages et d’entrelas exécutés avec soin. La cimaise du fronton est formée de deux pièces seulement GH, HJ, de 54 pieds ( 17 mî)de long, quoiqu’elles n’aient que 8 pieds ( 1 m { ) de large, et 18 pouces ( 7 m ) d’épaisseur. On voit dans les œuvres dePerraultla. machine dont on s’est servi pour élever et placer ces masses énormes. Le tout est surmonté d’une galerie qui règne le long de la colonnade, et au-dessous est un rez-de-chaussée fort élevé.
- Ce morceau d’architecture est bien éloigné de
- Zj
- la réputation que l’esprit de parti lui fit dans le temps, et qu’il a néanmoins conservée, soit parce qu’il se rattache au siècle de Louis xiv, qui jette une sorte d’éclat, sur tout ce qui lui appartient, soit parce qu’il a ététrès-prôné par les contemporains ; car il en est souvent, aurait pu ajouter le docteur Bazile, des excessives louanges comme de la calomnie : «lien reste toujours quelque chose. »
- Le temps, qui met tout à sa place , a fait découvrir à des maîtres de l’art les nombreuses imperfections de l’ouvrage chéri de Perrault. Ils ont reconnu que cette colonnade était imposante et majestueuse ; mais qu’elle n’avait rien de ces beautés dont on trouve le modèle chez les anciens. Ce n’est qu’une décoration théâtrale , sans liaisons entre ses parties ni avec l’édifice , qu’elle ne sert qu’à masquer. Elle étonne lesyeux, sans satisfaire le goût ni la raison, comme le fai-
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- ai?. ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- saient les monumens des Grecs et des Romains. Elle prouve que Perrault n’avait pas eu assez de ge'nie pour saisir l’ensemble du projet, puisqu’il n’avait nullement songé à le mettre en harmonie avec le resté de l’édifice.
- Perrault, qui n’était, pour ainsi dire , qu’un amateur en architecture, et qui n’avait puisé ses premières idées sur cet art que dans Vitruve, dont il a laissé une traduction ; Perrault, qui n’avait jamais voyagé en Grèce ni en Italie, fit, en accouplant les colonnes du péristyle, une innovation que le goût pur des anciens n’aurait pas approuvée. Elle n’était point justifiée par le désir qu’il avait, dit-on, de jeter dans l’intérieur du péristyle la plus grande masse possible de lumière j car , sans augmenter le diamètre des colonnes , elles auraient pu être solitaires, ce qui aurait donné plus de noblesse au monument.
- Quelques vices de construction auraient aussi disparu en diminuant la grande portée des architraves. Il y a des personnes qui ignorent que les pierres de toute la façade extérieure des portiques et des péristyles, sont jointes intérieurement par des barres et des crampons de fer, et que cette précaution était indispensable pour assurer la solidité de l’ouvrage. Elle était suffisante pour un certain temps ; mais ces fers incrustés dans les pierres , ne furent point placés assez profondément pour être à l’abri de toute
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- DESCRIPTION Dü LOUVRE. 213
- humidité. Iis se sont oxides ; la rouille , en pénétrant dans les joints des pierres, les a rongées et désunies, et malgré les restauraions faites avec autant d’habileté que de talent par M. Fontainearchitecte, ce n’en est pas moins une cause de destruction inhérente à un ouvrage qui n’aurait pas dû l’offrir.
- Ces maîtres de l’art ajoutent bien, « que les » sculptures de cette colonnade , ainsi que ses » proportions, sont belles ; mais ils ne peuvent » se dissimuler que la porte à plates bandes est » trop petite pour l’entrée d’un palais, quoique » renfermée dans une arcade feinte ; que l’ar-» chivolte de cette arcade interrompt mal à pro-» pos le niveau du péristyle; et qu’enfin le sou-» bassement est un peu nu, relativement à la » richesse de l’ordre qui le surmonte. »
- Perrault avait bien fait communiquer les deux péristyles B C, D E (jig. 2, Plane. 7 et 8 ) par un corridor pratiqué dans le corps avancé du milieu; mais ce moyen était mesquin , et on doit s’étonner que, puisqu’il a eu cette idée de communication, son goût ou ses lumières ne lui aient pas suggéré quelque combinaison au moyen de laquelle il pût effectuer le raccord des deux parties. N’y avoir point songé, c’est, à ce qu’il nous semble, suffisant pour caractériser la différence qu’on remarque toujours entre l’amateur instruit et le véritable artiste , qui, après
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- ai4 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. avoir étudié dans les anciens les grands principes de l’art, trouve dans les resssources de son génie, non pas de quoi faire constamment des ouvrages parfaits, mais de quoi éviter, d’un côté la violation des règles,' et de l’autre, les défauts ou les vices qui décèlent le mauvais goût.
- L’abondance des matières ne nous permet pas de pousser plus loin cet examen , qui embrasse d’ailleurs les principales critiques qu’on a écrites sur les ouvrages de Claude Perrault.
- Nous avons bien fait passer sous les yeux de nos lecteurs les projets des trois célèbres architectes dont les noms se lient à l’histoire du Louvre, mais nous ne leur avons pas fait encore connaître les événemens dont il a été le théâtre ou le témoin, et qui sont arrivés précisément dans la même période. Ils sont trop nombreux et ont trop influé sur le sort de la France pour les passer sous silence. Dans un troisième et dernier paragraphe nous allons décrire les principaux.
- § ni. Des principaux événemens arrivés dans la seconde période de Vhistoire du Louvre.
- Pourquoi n’ést-il pas donné à un ami de l’humanité, au véritable philanthrope, de pouvoir déchirer du livre de l’histoire les pages qui retracent des crimes inouïs, et qui impriment aux souverains qui les autorisent ou aux nations qui les commettent, un caractère de cruauté que les
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- temps ne peuvent effacer ! L’expérience du cœur humain prouve que la lecture de ces pages n’est point pour le présent une garantie contre les fureurs du passé, et que les souvenirs qu’elle laisse dans la mémoire des hommes n’empêchent point de nouveaux effets des mêmes passions , ni le retour des mêmes crimes.
- Les événemens arrivés dans l’intervalle du temps qui forme la seconde période de l’histoire du Louvre t rappellent d’affréux souvenirs.
- Sous le règne de François ier., les mœurs se ressentaient de cette fierté qui naît des goûts chevaleresques d’une nation. Quoiqu’elles ne fussent ni douces ni pures, on n’avait point encore à leur reprocher cette corruption qu’elles montrèrent sous les successeurs dé ce roi. Il y avait des duels, mais peu d’assassinats.
- Un de ces duels fut même autorisé par le Roi, et devait avoir lieu devant lé Louvre, entre le jeune La Savonière et Vantai. Le Roi voulut assister au combat avec toute sa cour. Vantai ne parut pas, et l’on donna au jeune La Savo-niere les honneurs de la victoire.
- On voit qu’à cette époque, ou les tournois servaient à exaspérer les idées de tout genre, et surtout celles qui étaient relatives au point d’honneur, on était loin d’avoir sur les duels l’opinion qu’on en eut pfus tard. Sous François icr., ils étaient pour la cour une espèce de spectacle; et
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- 216 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc: sous Louis xiv , l’objet d’une défense , garantie par un serment royal.
- Ces tournois étaient les divertissemens favoris de la cour ; mais la mort de Henri n, occasionée par suite de la blessure qu’il reçut à l’un de ces tournois, fit cesser ces jeux périlleux. Dès cette époque, on commença à s’apercevoir des abus de la chevalerie. Les grands seigneurs, moins sédentaires, quittèrent leurs châteaux pour venir entourer le monarque. Peu à peu le régime féodal perdit de sa force, et par la suite un' grand ministre , le cardinal de Richelieu y sut habilement profiter des habitudes déjà prises, pour abolir ce régime , et raffermir la puissance royale. Mais sous ce même règne de François ie\ , commençaient déjà à s’introduire des opinions qui devaient un jour se développer, agiter les esprits ? et être, plus tard, la cause de ce massacre trop célèbre, commis la nuit de la Saint-Barthélemy.
- Tout le monde en connaît les détails. On sait qu’un moine allemand et un maître d’école français, déterminés à prouver à toutes les nations de l’Europe, qu’il était absurde de se soumettre à l’autorité despotique du pape, et que plusieurs dogmes de la religion devaient être changés , cherchèrent partout des prosélytes pour accréditer leurs dangereuses opinions , et en trouvèrent un grand nombre parmi les hommes de cette époque. On sait que François fr. ne put
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- parvenir à arrêter les progrès effrayans du mal dont il pressentait peut-être les résulats.
- Devenus ennemis du gouvernement, parce quon les avait persécutés dès l’origine de leur secte, les protestans s’armèrent contre les Guises, qui s’étaient emparés du pouvoir, et qui s’en servirent depuis la fin du règne de François ier. jusqu’à celui de Charles ix. Dès lors on vit deux partis dans l’état, presque égaux en nombre : d’un côté, les protestans, qui avaient pour principaux chefs les Condé, les Coligny, et ce Roi de Navarre, qui fut ensuite Henri iv ; de l’autre, les catholiques, conduits par la maison des Guises.
- C’est à la haine que ces deux partis s’étaient jurée qu’on doit attribuer, et les batailles qu’ils se livrèrent, et la guerre civile qui ravagea le royaume. C’est dans le Louvre, habité alors par Catherine de Médicis, qui régnait sous le nom de Charles ix, que fut médité par cette reine et son fils le forfait de la Saint-Barthélemy.
- Les protestans qui avaient accepté une paix que la reine avait rendue avantageuse, vinrent sans défiance à la Cour. Le Roi, pour garantie, avait donné sa sœur au jeune Henri de Navarre.
- Peu de jours après ce mariage, la cloche de S.-Germain-l’Auxerrois donna, la nuit du 24 août 1572, le signal du massacre de tous les protestans. Les Guises dirigeaient tous les poignards. Le Louvre fut un des principaux théâtres du car-
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- 218 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. nage; car les domestiques protestans attachés au service du Prince de Navarre furent poursuivis parles soldats jusque dans l’antichambre du Pioi. A mesure qu’on tuait ces infortunés, ils étaient jetés devant lesfenêtres du Louvre; et la populace venait considérer les cadavres nus. Le célèbre Jean Goujon fut tué dans ce massacre, lorsqu’il s’occupait à retoucher quelque chose à son bel ouvrage de la fontaine des Innocens.
- Charles ix, d’une faible constitution, mourut peu â’années après. Son successeur, Henri ni, obligé de fuir de. Paris, irritales Ligueurs par le double meurtre du duc et du cardinal de Guise, qui tombèrent sous,ses coups à Blois, et ne put rentrer dans la capitale du royaume, où Mayenne, jeune frère des Guises, s’était mis à la tête de ces mêmes Ligueurs.
- Henri in se rapprocha de ce même Henri iv, qu’il avait persécuté avec sa mère, et fit avec lui le siège de Paris ; mais Henri ni fut poignardé, et Henri iv, loin de rester libre possesseur du royaume, eut à soutenir cette guerre civile connue sous le nom de la Ligue, et nourrie encore par les Guises, les plus dangereux ennemis de la maison régnante.
- Le duc de Mayenne menacé par le. fameux conseil des Seize, qui n’était autre chose que de simples bourgeois de la ville , divisée alors en seize quartiers, voulut mettre un terme à l’àu-
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- dace de ces hommes qui avaient usurpé le pouvoir sur le reste des habitans , et en fit pendre quatre dans une salle basse du Louvre.
- C’est aussi dans la grande salle de ce même palais que se tinrent les états de la Ligue, convoqués par le duc de Mayenne, et dont il espérait tirer un grand parti ; mais , comme l’Espagne avait aussi des prétentions au trône de France, elle déjoua les projets du duc, et l’assemblée se sépara sans avoir rien décidé d’important.
- Après ces événemens eut lieu ce siège de Paris , ou Henri iv , poussé par sa bonté naturelle , nourrissait les assiégés réduits à la fa^-minel II mit fin à la guerre civile, en se faisant catholique. Le trône de France vaut bien une messe , disait ce Prince.... Depuis douze ans il rendait son peuple heureux, lorsqu’un assassin fanatique, Ravaillac , enleva à la France , le 14 mai 1610 , le meilleur des Rois.
- Ce fut au Louvre, dans la salle des Gardes, qui depuis a été la salle de l’Institut, qu’on porta Henri iv , et où il expira sans proférer une seule parole.....Quel cruel et douloureux rapproche-
- ment à faire entre l’assassinatdu t/j. mai 1610 et celui du i3 février 1820 !
- Marie de Médicis, épouse de Henri iv et régente jusqu’à la majorité de Louis xm , ne régnant que parles conseils de Concini, connu
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- depuis sous le nom de maréchal d’Ancre, et par ceux de sa femme Galigaï, attira sur ces deux étrangers la haine des grands. Le Roi ayant ordonné qu’on arrêtât Concini, celui-ci fit résistance, et fut tué sur le pont du Louvre, jeté sur les fossés qui entouraient alors cet édifice.
- Sous Louis xin, le Louvre fut peu habité. Le Roi occupait le plus souvent les châteaux de Fontainebleau, Saint-Germain, etc., et mourut dans celui de Saint-Germain.
- Sous Louis xiv , il devait être encore moins habité, puisque c’est le Souverain qui y a fait exécuter les plus grands travaux, et qu’il préférait d’ailleurs rester à Versailles, où son amour-propre se plaisait chaque jour à vaincre les difficultés que lui présentaient la nature et les lieux. 11 ne put donc être le théâtre d’aucun événement bien important.
- . Ceux qui méritent cependant une mention particulière sont relatifs au voyage et au séjour du cavalier Bemini ou leBernin en France. Nous avons promis à nos lecteurs d’éclairer la question qu’on s’est souvent fai te pour savoir si le Ber-nin mérita réellement ou non les persécutions dont il fut l’objet.
- Lorsque Louis xiv appela en France cet architecte, il jouissait à Rome d’une si haute réputation , et il avait reçu des Papes des récompenses si honorables que le Roi voulut lui écrire de sa
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- DESCRIPTION DU LOUVRE.
- main pour l’engager à faire ce voyage, et qu’il fallut que son ambassadeur établît une négociation en règle pour obtenir cette faveur. Il fut reçu en France, comme on recevait autrefois les Princes du sang. M de Chantelou, maître d’hôtel du Roi, et qui parlait italien fut envoyé au-d evant de lui, et il eut ordre de ne pas lequitter pendant tout son séjour danslacapitale. Lesmémoiresde Chan-lelou nous apprennent la vérité; et, comme historien; nous devons la rétablir avec d’autant plus de générosité quelle concerne un étranger.
- Chantelou avoue que dès l’arrivée du Bernin, il s’ourdit contre lui une espèce de conjuration, à la tête de laquelle il faut mettre Charles Perrault. Celui-ci le dépréciait dans toutes les occasions et le calomniait même. LeBemin, né avec un esprit vif et brillant, louait avec exagération les hommes et les ouvrages de son pays , et en cela il avait raison, car la supériorité de VItalie dans les beaux-arts ne pouvait alors être contestée. Mais on est forcé de convenir qu’il se conduisit néanmoins avec prudence et politique ; qu’il donna des éloges à tout ce qui lui parut en mériter, et qu’il se tut le plus souvent sur les défauts des ouvrages de beaucoup d’autres artistes.
- Le Brun, qui régnait alors en souverain sur les arts, fut un des ennemis les plus achàrnés de l’architecte italien, quoique celui-ci 11e dépréciât jamais le talent de Le Brun ; mais il se taisait
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- sur ses ouvrages, et les éloges excessifs qu’il donnait aux productions du Poussin, blessèrent si cruellement l’amour-propre deZe Brun, que son par li fit retentir ses plaintes j usqu’aux oreilles de Louis xiv. Le Bernin en fut informé, et dès ce moment il vit que la vanité et la jalousie des artistes nationaux, et la réputation colossale qu’on lui avait faite , seraient deux grandsenne-mis, et qu’il succomberait sous leurs coups.
- Les mémoires du temps se taisent sur l’opinion que ZeZer «mavait du projet de Claude Perrault; et tout démontre que Voltaire a commis une grande erreur lorsqu’il a dit :
- « A la voix de Colbert Bernini vint de Rome :
- » De Perrault dans le Louvre il admira la main.
- » Àh ! dit-il, si Paris renferme dans son sein
- » Des travaux si parfaits , un si rare genie,
- » Fallait-il m’appeler du fond de Pltalie ?
- La famille des Perrault le poursuivait avec trop d’acharnement pour qu’il l’ignorât. On sait au contraire qu’il témoigna sa haine et son mépris à Charles Perrault, premier commis de Colbert.
- Louis xiv le dédommagea en partie des chagrins qu’il avait éprouvés, en lui conservant son affection. Il lui fit remettre, la veille de son départ, 3,ooo louis d’or, et un brevet de 12,000 livres de pension par an, et un autre de 1,200 livres pour son fils.
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- Nous en avons dit assez pour qu’on puisse résoudre la question. Le Bernin devait être une victime de la mesure que prit Colbert....L’arrivée de cet étranger en France, les honneurs excessifs que le gouvernement lui rendit, excitèren t violemment la jalousie de tous les artistes nationaux. Mais comme dans ce bas monde il paraît nécessaire , pour maintenir le juste équilibre , qu’un bien naisse d’un mal, il en résulta aussi que Y émulation de ces mêmes artistes fut alimentée par la présence de cet étranger, et que tout tourna au profit du progrès des arts.
- Nous avons fait connaître , dans le paragraphe 2 de cette section, les diverses constructions qui furent exécutées, sous Henri il, Charles ix, Marie de Médicis, Louis xm , etc. ; mais nous n’avons pas dit que les lettres initiales des noms de ces Souverains , et des chiffres entrelacés, dans les ornemens des frises, indiquent, d’une manière positive, les époques de ces différentes constructions : celles de Henri n sont désignées par la lettre H ; celles de Charles ix par la lettre K ; celle àYAnne d’Autriche par AL.
- On a remarqué, comme une anecdote qui peint les moeurs'du temps, que sur les constructions faites par Henri h , se trouvait aussi le chiffre de sa maîtresse , Diane de Poitiers , marqué par deux D entrelacés. Ce chiffre, remarquait-on à la Cour, était une espèce de talisman ; car les deux
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- 224 ANNALES DE L’INDUSTRIE,etc. croissans renversés ( et l’on sait que le croissant entrait dans les armoiries de Diane de Poitiers ) formaient aussi la lettre initiale du nom de la maîtresse. ( Voyez pour ces chiffres les Planches 7 et 8 , fig. 7. )
- Depuis la fin du règne de Louis xiv, jusqu’à la fin de celui de Louise 1 l’histoire ne nous transmet le récit d’aucun événement remarquable arrivé au Louvre.
- Ce superbe monument était tombé dans l’oubli , et si, de temps à autre , les ministres s’en occupaient pour le déblayer un peu, on le doit en partie à la sollicitude que montra Voltaire. Il s’écriait, en 1749? avec l’expression d’un Français et d’un poète :
- « Monument imparfait de ce siècle vanté ,
- » Qui sur tous les beaux-arts a fondé sa mémoire , v Vous verrai-je toujours , en attestant sa gloire , v Faire un juste reproche à la postérité ?
- » Faut-il que l’on s’indigne alors qu’on vous admire ,
- » Et que les nations qui veulent nous braver ,
- » Fières de nos défauts , soient en droit de nous dire » Que nous commençons tout pour ne rien achever ? »
- Notre siècle a profité de la leçon du poète, et nous allons voir dans la troisième et dernière période de l’histoire de ce magnifique palais, les grands pas qu’on a faits vers l’achèvement de cet immense édifice.
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- bESCRIPTION DU LOUVRE
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- TROISIEME SECTION.
- Troisième et dernière période de T histoire dw Louvre, ou description de ce palais dans son état actuel / et examen du plan qit on suivra, vraisemblablement pour U achever et le réunir. au palais des Tuileries. : . . . .
- Après avoir fait la part des éloges et déé critiques qu’ont mérités dans les temps antérieurs les divers architectes qui ont travaillé au Louvre, il est juste d’examiner l’état dans lequel ils l’ont laissé, les difficultés qu’il y avait à .vaincre pour rectifier les fautes commises, et le talent avec lequel les nouveaux artistes les ont surmontées.
- , Passer en revue les travaux ordonnés sous Bonaparte,les changemens ou modifications faits au plan de Perrault ; donner une idée du projet de réunion du Louvre aux Tuileries, et de la distribution du local; citer les travaux réellement exécutés; parler de la destination que S. M. a donnée tout récemment à cet édifice : tels sont les objets dont nous traiterons dans cette section. 1 . ,
- § Ier. Des travaux ordonnés sous Vancien gàu-
- v ornement „
- “ T , _
- On se rappellera que , dans le premier paragraphe de ladeuxièrne section, nous nous sommes TOM. I. l5*
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- 226 ANNALES DH: L’INDUSTRIE , etc.
- arrêtés à l’époque où les ministres de Louis xvr étaient venus à bout de déblayer un peu le palais &i\\Loùvré. Ils ri’avàient point cependant fait cesser un abus qui ne tendait à rien moins qu’à sa ruine totale : celui d’y accorder des logemens aux artistes ou à des hommes qui occupaient quelque poste à la Cour. On abusa tellement dé cette faveur , qu’une ville entière fut bâtie dans les galeries de ce palais , et qu’à l’exception des salles destinées à l’Académie française à celle des Sciences, à cëlle des Inscriptions, et enfin àc elles dë Peinturé, et d’Architecture , toutes les au-
- . - ,s r ..... ' i • .
- très étaient divisées en logemens particuliers.
- Là révolution accrut le mal, et il ne cessa’
- que lorsqu’il n’y eut plus moyen de construire
- /
- des logemens.,
- Quelques années après, lorsque le Gouvernement de laFrance se fut consolidé,l’autorité décida que , pour éviter tout danger d’incendie , il fallait placer au Louvre la Bibliothèque nationale. Dès lors , un arrêté du 21 août 1801 ( 5 fructidor an 9 ) enjoignit à tous les artistes d’évacuer ce palais dans quelques mois. Bonaparte voulut que le Louvre fût achevé, et qu’il fût réuni au palais des Tuileries,. et que, sans s’arrêter à des discussions vaines ou à de petits intérêts,ce vaste bâtiment devînt habitable,et renfermât lès trésors d’art que possédait laFrance.
- L’exécution de ces nouveaux projets fut con-
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- DESCRIPTION DU LOUVRE. aj^
- fiée a MM. Fontaine et Percier, architectes. Les nommer, c’est dire que ces deux grands talens, réunis à une habileté consommée , devaient triompher de tous les obstacles.
- On vit bientôt disparaître les constructions étrangères , et des murailles nouvelles s’élever sur les décombres de celles que le temps avait dégradées avant même qu’elles eussent été achevées.
- Mais, pour se faire une idéé juste des difficultés que les deux derniers architectes ont eu à vaincre, faisons connaître, le tableau de ce qui existait quand ils se sont mis à la tête des travaux.
- « Le palais du Louvre présentait, à l’époque où le chef de l’ancien Gouvernement en ordonna la reconstruction, la forme d’un carré de 60 tois. et demie ( iôy"1. ), entouré de quatre corps de bâtiment,dont la décoration avait été exécutée sur deux systèmes différens. La partie la plus ancienne, celle qui se trouve au couchant, a e (iJig. 1 ), avec l’aile a r, du côté du midi , et une partie de celle du nord, avaient été élevées conformément à la pensée de Pierre Lescot. Get architecte avait voulu que le rez-de-chaussée et le premier étage fussent décorés extérieurement de deux ordres d’architecture et d’un attique qui formait un second étage, avec un grand comble au-dessus. Des avant-corps, couronnés par des frontons , indiquaient les milieux ainsi
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- que les angles des façades , et laissaient entre eux des terrasses qui servaient de balcons poulies appartemens du premier e'tage. Lemercier, qui se conforma au projet de Lescot, avait élevé au centre de la portion au couchant un pavillon principal, couvert d’un dôme pour indiquer la grande entrée de l’édifice. Il'l’avait orné de cariatides et de sculptures , dont la composition pouvait être blâmée, mais dont l’exécution était admirée. Il avait fait les dispositions des vesti-biiles d’entrée sur les quatre faces de la cour. Le Bernin avait présenté un projet dont l’exécution aurait changé entièrement la forme du Louvre ; il entourait la cour de portiques ; il détruisait les choses déjà faites, et ne conservait rien de ce qui existait. On n’avait pu se déterminer à perdre, en adoptant ce parti, les belles sculptures qui décorent les façades de la cour , et on avait rejeté un plan qui avait, à la vérité, une apparence de grandeur, mais qui ne satisfaisait pas aux convenances. Le Bernin s’étant retiré , le projet àe Perrault avait été adopté. Cet artiste, entraîné par les vues de magnificence que le Monarque avait indiquées, sacrifiait tout à la façade dont on avait admiré la dé-coration; mais son projet ne convenait pas plus au Louvre qu’à un autre édifice : ilétait l’ouvrage du génie, et non celui du raisonnement. Deux portiques, ornés de colonnes accoupLées sur un
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- soubassement,se trouvaient séparées au premier étage par l’avant-corps clu milieu et par la principale entrée de l’édifice; ils n’avaient de communication que par un petit couloir de dégagement de 2 pieds et demi de large. Les appartenons adossés à cette façade ne pouvaient jouir des péristyles ; les divisions des entre-colonne-mens ne s’accordaient en rien avec les distributions intérieures : la hauteur des colonnes et celle de l’entablement au-dessus ne répondaient pas à celle des façades sur la cour. Ce défaut de concordance obligeait à détruire l’attique ancien pour y substituer un troisième ordre qui convenait mal aux proportions des façades; enfin tout était sacrifié à la grande colonnade. La saillie des pavillons aux angles avait donné le moyen dédoubler en épaisseur le corps de bâtiment du côté de la rivière; mais les divisions de la façade 11e répondaient pas aux dispositions précédemment faites, et le rélargissement que cette saillie faisait obtenir n’était pas suffisant pour procurer les couloirs et les communications nécessaires au service.
- » Perrault avait annoncé qu’il conserverait tout ce qui avait été fait avant lui; mais il paraît que son seul but a été d’élever la façade de la colonnade et celle en retour du côté de la rivière , sans s’occuper de ce à quoi cette disposition devait entraîner.On pourrait assurer que,.
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- a3o ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. s’étant aperçu après coup que les croisées qui avaient été observées clans les entre-colonne-mens sur le fond du péristyle, ne répondaient pas à celles de la façade intérieure, il avait pris le parti de les fermer et d’en faire des niches. Cet arrangement rendait le péristyle entièrement nul pour les appartemens. On reconnaîtra facilement que cet architecte, plus habile en théorie qu’en pratique, ne s’est occupé que de ce qui pouvait séduire en apparence. Il mit une recherche extraordinaire dans la pose, dans l’appareil des pierres, et négligea de choisir les matériaux convenables aux places dans lesquelles ils devaient être employés. Il prodigua partout les fers et les matériaux auxiliaires, sans remarquer que l’abus de cette mesure devenait souvent nuisible à la conservation des édifices. En effet, on a trouvé que les fers qui lient les plates-bandes entre les colonnes et celles des sophi-tes du péristyle étaient tellement voisins des surfaces, qu’en se rouillant ils avaient fait éclater une grande partie des claveaux. Les deux énormes pierres G h H J ( Jîg. 2, PL 7 et 8), qui couvrent le fronton du milieu , étaient trop minces pour leur grandeur ; leur transport et leur mise en oeuvre ont causé une dépense considérable ; elles étaient rompues en plusieurs parties, et on avait été forcé de les recouvrir en plomb. Les socles sous les colonnes étaient
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- formés par assise d’un seul bloc, mais d’une qualité de pierre tellement mauvaise, que les pare-mens extérieurs étaient totalement décomposés* Enfin on pourrait dire que Perrault n’avait travaillé que pour lui seul, sans prévoir les suites de son inexpérience. Le Louvre aurait été tér^ miné, si, au lieu de chercher à profiter de ce qui était fait avant lui, il ne s’était pas laissé séduire par le désir d’élever un palais nouveau, et s’il n’avait pas entrepris un travail qui forçait à détruire presque tout ce qui existait alors. >1
- On ne croit pas devoir se permettre de réflexions sur le plan général de la réunion du Louvre et des Tuileries , gra vé -sous le nom de Perrault ; on pense qu’il a été publié après lui y et qu’il l’aurait désavoué s’il l’eût connu.
- On voit, par l’exposé ci-dessus, que, pour terminer le Louvre et faire de cet édifice un. monument digne de sa haute réputation, il fallait, avant toutes choses, décider si l’on suivrait le plan ancien , ou si l’on s’accorderait avec les parties exécutées sons Louis xiv, sans avoir égard aux constructions antérieures. Dans brin ou l’autre cas , on savait quelque chose à détruire. Conserver .l’ancien plan forçait^ supprimer le troisième ordre élevé sur un tiers des bâtimens au pourtour de là cour; ce parti présentait d’ail-le urs la.diflicultépresqtie insur mon table défaire accorder la décoration intérieure avec celle de
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- la colonnade. Achever le Louvre en entier selon le nouveau plan obligeait à démolir l’attique qui existait sur les faces au couchant et au midi, et l’on perdait ainsi les belles sculptures dont il est orné ; il restait encore , après ces premières difficultés, celle qui paraissait la plus grande de toutes, celle enfin de réunir les deux édifices et de cacher le défaut de parallélisme et d’alignement qui existe dans leur position respective.
- En conséquence, on a cru devoir proposer, premièrement, de conserver dans son entier, sans rien changer à la décoration , toute la façade a e(Jig. 1) du pavillon de Y Horloge au couchant dans la cour, en la considérant comme la portion antique de l’édifice, comme Y ancien Louvre dont il fallait peut-être respecter la for-me;secondement, de rendre les trois autresfaces régulières, en suivant le plan de Perrault : cette disposition ne forçait à détruire que deux frontons sculptés, dont les ornemens et les figures ont été replacés sous les pignons du vestibule de la colonnade; troisièmement, de rejeter dans l’épaisseur d’une galerie transversale OE, entre les ailes qui joignent les deux édifices, les défectuosités que l’état des choses présente, et dont il faut,avec grand soin,se garder d’entacher l’un ou l’autre monument: Par les moyens ci-dessus, on a donné à l’intérieur de la cour du Louvre U« ensemble qui n’a point entraîné de grandes
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- DESCRIPTION DU LOUVRE.
- démolitions, et on a conservé des ouvrages que les amis des arts auraient eu peine à voir détruire. On ose assurer que la troisième proposition, aussi simple que les premières , remédiera atout, et couvrira entièrement les défauts d’alignement ou de parallélisme que la destruction des édifices intermédiaires et la réunion des deux palais rendraient insupportables. On suivra le même système dans lés intérieurs. On a pris pour règle de ne démolir aiicun des murs principaux, et de faire accorder les distributions des pièces avec celles des façades. On s’est conformé le plus possible aux divisions indiquées dans le plan de Perrault, sans cependant négliger ce qui avait été fait avant lui ; enfin on a pris pour tâche de terminer le Louvre, de le réunir au palais des Tuileries, en mettant à profil tout ce qui peut accélérer et simplifier l’exécution de ce grand travail.
- § il. Réunion du Louvre aux Tuileries , et distribution du local.
- Arrêtons-nous maintenant sur la réunion du Louvre aux Tuileries. Une grande quantité de projets ont été publiés à diverses époques. On a cru devoir même les graver, et en former deux tableaux. Ces tableaux en font connaître 47 ? parmi lesquels se trouve celui de Bernini , et celui attribué à Perrault. Nous ne parle-
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- ?.34 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. rons que cle celui de MM. Fontaine et Percier , qui avait été' adopté par le chef de l’ancien Gouvernement, et que, depuis le retour de S. M. Louis xviii , on continue à exécuter, à peu de changemens près.
- Selon ce projet, la réunion des deux palais se ferait par deux ailes* l’une J K (Jig- i, Planch. 7 et 8) au nord , l’autre H G au midi. La première servirait de logement pour les grands-officiers delà couronne et pour les administrations de la maison du Roi. La seconde , qui est la grande galerie du Muséum royal, serait divisée et ornée de manière à pouvoir y classer convenablement les chefs-d’œuvre d’art qu elle doit renfermer. Toutes les maisons entre le Louvre et les Tuileries , ou renfermées dans l’espace G II J K , seraient détruites. La rue deRivoli serait prolongée jusqu’à la place de la colonnade, qui s’étendrait en demi-cercle sur une partie de l’emplacement de l’église Saint-Germain-TAuxerrois, et sur celui des maisons voisines. Une grande rue percée directement en face de la principale entrée de la colonnade, irait aboutir à.celle Saint-
- f 0 x
- Antoine près les Grands-Jésuites. Le défaut de parallélisme et d’alignement entre les deux palais serait caché par la disposition d’une galerie transversale O P E f, percée d’arcades à jour, conduisant à couvert de la rue Saint-Nicaise Q au bord de l’eau , et complétant les décorations
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- de la place du Carrousel, qui servirait d’avant? cour ou de place d’armes pour le palais des Tuileries.
- Cette galerie serait composée de deux parties l’une, OPEg', serait formée d’arcades et laisserait au public un passage libre; l’autre, E.g f triangulaire,renfermerait des boutiques placées à droite et à gauche des arcades centrales désignées par R. Le style et le décordes deux faces de cette galerie correspondraient à ceux des bâ-timens en regard, c’est-à-dire , que la façade O P, par exemple , rappellerait le style de l’architecture des Tuileries.
- Il est bien essentiel d’observer que cette galerie, qui, par sa disposition, cacherait d’abord tous les défauts d’alignement, servirait encore à faire disparaître les différences choquantes qui existent sur la face de la grande galerie GH dans l’ordonnance et la décoration des parties G O et OH. Elle donnerait aussi le moyen d’éviter tous les incon véniens que la différence de sol entre le rez-de-chaussée des galeries et celui du Louvre ferait naître : car, voulant répéter sur l’aileK J du nord la décoration de celle G II du midi, il faudrait fouiller huit pieds au-dessous du niveau de la place du Palais-Royal ; et ce à quoi cette disposition entraînerait est incalculable.
- Les ouvertures des arcades seraient observées suivant les divisions centrales des deux palais ,
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- et de manière à faire oublier les différences qui se trouvent entre eux. On conçoit en effet que le spectateur qui viendrait du point X, et qui se dirigerait vers le point R , ayant en face le palais des Tuileries, aurait toujours en regard le pavillon A du milieu de cet édifice, sans s’ap>er-cevoir de la différence que son changement de position apporterait dans l’objet placé, pour ainsi dire, au fond de l’espèce de lunette formée par les arcades R à jour. L’œil,saisissant à la fois sept arcades , ne distinguerait pas celle qui correspond précisément à l’axe des Tuileries. C’est, à ce qu’il nous semble, une des parties les plus ingénieuses du projet. Enfin cette même galerie transversale donnerait le moyen de rejeter le défaut de parallélisme des deux édifices dans l’épaisseur des murs, et d’y placer, comme il a été dit plus haut, des boutiques de marchands; ce qui peuplerait agréablement le grand passage.
- Deux ailes dans les directions SV, TA joignant, l’une le pavillon b du Musée , l’autre celui qui serait élevé en face,au point /, et venant aboutir à la galerie transversale O E, formeraient pour le Louvre une avant-cour m, comme la place du Carrousel pour les Tuileries. Ces deux corps de bâtimens, ainsi que la galerie transversale O E, ne seraient élevés que jusqu’à la hauteur du premier étage; ils seraient couverls en terrasse, de
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- DESCRIPTION DU LOUVRE.
- manière à laisser jouir de l’ensemble des deux palais. Un bâtiment serait élevé au-dessus des écuries au midi ; l’autre sur la galerie g^f; le troisième sur le jardin d’hiver. Ils formeraient, au niveau du sol des appartemens, une promenade décorée de statues, de vases, d’arbustes et d’orangers (j[ui, après l’été, seraient placés dans la galerie np, pour y composer un jardin d’hiver dont le public pourrait jouir. Ainsi l’avant-cour m du Louvre serait entourée de portiques SV.TA,. sous lesquels on pourrait circuler à couvert , et qui, au-dessus, formerait une galerie continue* Elle serait peuplée de boutiques au couchant, êt elle aurait un jardin d’hiver, dans la partie exposée au midi, du côté du nord. Les écuries, les remises et toutes les autres de'pendancès nécessaires au service des deux palais , se trouveraient dans les cours o et q, que laisseraient derrière elles les ailes neuves , tant du côté de la rivière que du côté de la rue S.-Honoré.
- On voit dans la cour o les grandes et petites écuries qu’elle renfermerait, et qui;seraient d’autant mieux placées, que, de l’autre côté de la même cour, se trouve déjà au rez-de-chaussée, sous la galerie du Muséum, les remises pour les voitures d’apparat. Ces objets ne sont pas des causes d’incendie. . ;
- Au dessus de ce rez-de-chaussée, ou à l’entre-sol, sont déjà lés archives de la couronne.
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- L’autre cour q correspondante donnerait le moyen de faire disparaître , avec le moins d’inconvénient possible, la grande différence de huit pieds de niveau dont on a déjà parlé, et qui provient de ce que le sol du côté de la rue S.-Honoréest plus haut de huit pieds environ. L’avant-cour mduXo&ereseraitréunieà ce palais même par la galerie UX construite dans un alignement perpendiculaire au pavillon X de l’horloge'.. Elle ne serait élevée que jusqu’au premier étage et garnie d’orangers. Elle aurait, à droite et à gauche un embranchement pour communiquer au premier étage des ailes neuves, et ces deux parties seraient également ornées d’orangers. Cette construction formerait, au niveau du sol,' deux petites cours par où l’on passerait pour venir rejoindre le dessous de la galerie UX, et ensuite le péristyle qui forme l’entrée de la cour du Louvre par le pavillon de Y Horloge.
- Nous avons dit qu’excepté la face VT, le pour-; tour de la cour ni serait dominé par un premier étage. Le projet est dé placer la bibliothèque au premier étage, au-dessus de la galerie transversale, de manière que ce coup d’oeil vîntfrapper le spectateur qui aurait déjà visité les autres galeries. Les médailles et les monnaies seraient placées dans le bâtiment au-dessus des écuries, et également au premier étage, et formeraient le passage des. tableaux à la bibliothèque. Dans le
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- DESCRIPTION DU LOUVRE. 2.3g
- troisième bâti ment n p, au-dessus du jardin d’hi-; ver , serait la suite de la bibliothèque,' les ina-r nuscrits, un grand cabinet de physique,- les richesses du garde-meuble de la couronné ( coté de la rue de la Bibliothèque ). On aurait pratiqué un grand escalier à la rencontr'e. dés galeries OP et KJ, Vis-à-vis la rue S.-Ni&aise, pour, la-sortie de ceux qui auraient parcourules salles du premier étage. -
- , En face de l’entrée du Muséum serait la cha-, pelle l; au couchant, serait un grand escalier, aussi noble et plus vaste que celui çlu Muséum, qu’on a représenté sur la Plûnçhe 4 de cet ouvrage ; et, au-dessus de çette meme chapelle serait un salon correspondant à celui qui précède la galerie & Apollon, et où S. M. recevrait le serment des autorités. La communication avec l’aile du nord de là cour du Louvre se; ferait au point e. Cette chapelle serait précédée d!un vestibule qui aurait son semblable du côté de l’entrée de la salle des Antiques , pour qu’on pût descendre, à couvert. • s . ,. . >
- Quant à la partie qui forme la cour du Louvre proprement dite, voici commentiplle serait distribuée. , ;
- La face delà colonnade serait pour les grands appartemens d’honneur, auxquels on arriverait par le vestibule du rez-de-chaussée etde grand escalier R du pavillon du norà>(fig„ i , Plan-
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- â4<> ANNALES DE L'INDUSTRIE,étc.
- che i et 2 ) , lequel escalier est parfaitement semblable à celui que nous avons représenté Planche 5.
- La face a r, au midi, contiendrait un appartement double pour un Souverain , avec pièces publiques formant galerie du côté de la cour. Ce côté renfermait une partie de T exposition des produits de l’industrie. On arriverait à l’appartement attenant à la colonnade par le grand vestibule, et par l’escalier C ( jïg. i, Planche 1 et 2 ) du pavillon du midi, ou celui qu’on trouve en sortant de la salle d'Henri iv (Planche 5), et l’on parviendrait à l’appartement attenant à la galerie d’Apollon, par le vestibule et l’escalier du Musée royal ( Planche 4 ). Le rez-de-chaussée de cette partie «r serait réservé pour les antiques , les chefs-d’œuvre de sculpture , les plâtres et les modèles pour l’étucle.
- La face ae-, au couchant, renfermerait au rez-de- chaussée, comme à présent, d’autres salles pour les antiques jusqu’au pavillon de l’Horloge ; le reste serait consacré au Muséum des sculptures françaises. Le premier étage serait destiné aux séances Royales et au conseil d’État.
- La face au nord contiendrait deux logemens de Princes avec leurs dépendances.
- Le second étage du Louvre sérait .occupé par les personnes attachées au service diréct/du Sou-rain et des Princes qui habiteraient ce palais.
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- DESCRIPTION DU LÔÜYRÈ. . ^ t
- On a parlé aussi d’un second projet qui éviter i’ait de continuer la galerie neuve depuis le point P jusqu’au point J, et qui serait par conséquent plus économique. On placerait dans cet espace une salle d’opéra d’un côté, et de l’autre les dépendances de la chapelle qu’oh construit actuellement. Le reste formèrait une place; tous les bâtimens seraient adossés à l’aile n/j, et c’est la cour q qui fournirait remplacement. On conserverait l’alignement de la portion de la galerie déjà bâtie, ainsi que celui de la rue de Rivoli.
- L’immense édifice formé dans l’un ou l’autre cas par la réunion des deux palais, offrirait par sa situation une vue imposante, de quelque côté qu’on l’examinât.
- Au nord, longerait la grande rue de Rivoli , qui, ornée du côté opposé aux Tuileries de très-beaux hôtels bâtis sur un plan uniforme,et d’une suite d’arcades, permet de jouir de la vue des jardins, des édifices au delà de la rivière, et des différentes parties des palais des Tuileries et du Louvre. Cette rue part de la place Louis xv et aboutirait à la place S.-Germain-V. Juxerrois,qui est en face de l’église de ce nom (i). Elle coupe-
- nt) Cette église est très-remarquable par son architecture gothique , qui contraste singulièrement avec celle du Louvre. Il existait déjà une église en ce lieu au 7e. siècle.
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- a4» ANNALES DE L’INDUSTRIE,etc.
- rai t les rues S.-Florentin, de Mont-Tqbor ,JSeuve du Luxembourg, de Castiglione, du Dauphin, de l'Echelle au point z ( jig. i, Planch. 7 et 8), S.-JVicaise vis-à-vis le point F, de Rohan au pointQ, de Ealois au pointjv passerait devant la place du Palais-Royal, les rues de Chartres, celle de S.- Thomas-du-Louvre, celle de Fromen-teau{\) au point x; couperait encore la rue Pierre-Lescot au point v , celle du Chantre au point u, la rue de la Bibliothèque au pc>int i, la rue du Coq vis-à-vis le point I, la rue de X Oratoire au point / (2), la rue d’Angivillers au
- Presqu’en face de cette église, et de l’autre côté du palais, se trouve la rue du Doyenné, où fut exposée, en 15g9, la belle Gabrielle d’Estrées , maîtresse de Henri iv.
- (1) , Cette rue, ainsi que la voisine, connue sous le nom de Champ-Fleury, étaient au nombre des treize rues environ où les femmes publiques pouvaient, avec autorisation, exercer leur commerce. Elles avaient, dit Sainl-Foix, dans chacune de ces rues, des clapiers qu’elles tâchaient de rendre prqpres et agréables. Elles étaient obligées de s’y rendre à dix heures du matin et d’en sortir à six heures du soir en hiver, heure où l’on sonnait le
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- couvre-feu, et entre huit et neuf heures en été. Elles pouvaient avoir un domicile particulier; mais il leur était défendu d’y attirer des hommes.
- (2) Elle se nommait autrefois la rue du Louvre. En i5^8, un des mignons de Henri ni, le comte de Saint-Megrin, y fut percé de trente-trois coups, dont il mourut. D’a-
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- DESCRIPTION-DU LOUVRE*, 243
- point t, et la rue des Poulies au point A- (i).
- Au levant serait la place de la colonnade> d’où partirait une rue beaucoup plus étendue que celle de Rivoli, et qui irait aboutir à la barrière du Trône, On conçoit que cette partie du projet demanderait un temps et des fonds considérables.
- Aù midi, les quais de l’École (2) et du Louvre longeraient la belle façade du côté de la rivière et la galerie du Muséum. Le pont des Arts jeté
- 1.1. 1 .Ml" ‘ » ! I »— I » — * —!'' H
- près les mémoires du temps, le duc de Guise aurait été du nombre des assassins , parce qu’il croyait le comte l’amant de sa femme.
- En 1613, il s’y établit les prêtres de VOratoire, qui firent construire sur les débris des anciens hôtels une église qu’ils décorèrent avec luxe, mais sans goût. Ces prêtres formaient Une réunion libre d’hommes pieux , qui ne se liaient par aucun vœu , et qui cultivaient les devoirs de la religion et l’étude des sciences. Ce corps a rendu de grands services aux sciences et aux lettres.
- (1) Cette rue, ainsi que les rues du Coq, de YOra-toire, etc., furent construites sur l’emplacement des jardins du Louvre. Les seigneurs y bâtirent ensuite de magnifiques hôtels, et il n’y a pas un siècle que ces rues, aujourd’hui si sûres, si populeuses, étaient, pendant la nuit, des passages très-dangereux.
- (2) D’après les plus anciens historiens , il paraît que ce quai tire son nom d’une des plus anciennes écoles deParis, qui dépendait sans doute de l’église de Saint—Germain-l'Auxerrois. Vers la fin du i3c. siècle, époque où furent créées les universités, cette école n’existait plus.
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- déjà au point Z, le débouché de la galerie transversale P 0 et le Pont Royal, en face des Tuile-Pies , donneraient au public les moyens de parcourir sans fatigue ce grand côté du parallélogramme et de reposer son attention.
- Enfin au couchant seraient, comme cela existe à présent, le beau jardin des Tuileries ; sur le second plan, la place de Louis xv et les bâti— mens qui l’entourent, et au fond de l’horizon , cette masse d’arbres qui forment les Champs-Élysées , couronnés par cet arc dé triomphe placé en amphithéâtre, et dont la majesté s’allie très-bien avec tout ce qui le précède et ce qui le suit.
- Certes , on peut le dire sans crainte d’être démenti, si un tel projet est jamais exécuté tel que nous venons de le détailler, la capitale de la France pourra offrir au monde entier le coup d’oeil le plus magnifique, le plus riche et le plus imposant.
- Maintenant que nous avons donné une idée générale des grandes divisions et des principales distributions , on est à même d’embrasser l’ensemble du projet proposé par M. Fon-t taine. On voit sur le plan que toutes les parties se rattachent et se lient. Cet arc de triompheM, dont on a critiqué l’emplacement et la petitesse, ne serait plus écrasé, si ce projet était exécuté , par l’espace immense qui l’environne actuelle-
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- DESCRIPTION DU LOUVRE. 245
- ment. Il n’a été' construit que pour la cour LOPN, et pour aider encore à cacher la différence des axes AB et CD (_fig. 1, Planch. 7 et 8 ) des deux édifices. La division faite par la grille LN, pour former la cour des Tuileries,. est en juste proportion avec les autres. On aurait, de cette manière , trouvé le moyen d’éclairer cette place et d’éviter les accidens* deux objets essentiels auxquels le Bernin ne paraît pas avoir pensé dans son projet.
- Cet architecte avait simplement proposé de
- réunir les deux palais par les ailes GH et KJ, et
- de terminer le trapèze par un corps de bâtiment
- construit parallèlement à la face a e de la cour
- du Louvre. Il pensait au contraire qu’il fallait
- conserver la grandeur de l’espace GKJH, pour
- 0
- que le spectateur, surpris en quelque sorte par la sensation qu’on éprouve toujours lorsqu’on examine une chose imposante, ne s’aperçut point de la différence des axes, ni de celle du parallélisme. Sans doute que ce grand espace eût été très-propre aux évolutions militaires ou aux fêtes publiques; mais ce n’étaient point les. seules conditions à remplir, et celles-ci n’étaient pas même assez importantes pour y en sacrifier beaucoup d’autres.
- Nous regrettons de ne pouvoir pasfaire connaître à nos lecteurs les projets diversqu’ona publiés, dans le temps sur cet objet. 11 y en a de remar-
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- quables,et qui atteignent plus ou moins heureusement le but principal; mais ils sont trop nombreux, et il était naturel qu ayant à faire l’histo-rique du Louvre, nous préférassions analyser celui qu’on a continué à exécuter depuis plusieurs années pour avancer l’achèvement de cet édifice.
- Pour ce qui concerne les grandes distributions du local faites dans les deux grandes galeries de jonction, dans les ailes du nord et du midi de la cour m ( fig. i , Planche 7 et 8 ) et dans le Louvre même, on est en général d’accord sur leur convenance et leur utilité. Nous n’avons pas besoin d’ajouter que ces divisions intérieures peuvent éprouver des changemens selon la volonté du Souverain,
- Il n’y a que le projet de placer la Bibliothèque rojale dans cet édifice, qui n’a pas été goûté de tout le monde; les uns désiraient que le Gouvernement fit exprès construire un édifice pour recevoir la plus riche collection qui existe en Europe, et pour cet objet on n’aurait que l’embarras du choix ; car on a fait beaucoup de projets fort ingénieux, parmi lesquels nous nous contenterons de citer celui qu’on voyait dans la première salle qui précède le salon des tableaux , et qui est, à ce que nous croyons, de M. Nepveu, Ceux-là craignent qu’eu plaçant la Bibliothèque au Louvre, l’air humide de la rivière ne nuise aux livres et aux manuscrits; que, dans les Ion-
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- DESCRIPTION DU LOÜVRE. 247
- gués et étroites galeries qui la renfermeraient, et où le public , en général, circule (et se promène plutôt qu’il ne lit, il ne soit pas possible d’entretenir le silence nécessaire à l’étude, etc.
- Ceux qui sont pour le projet répondent que le palais qui renferme déjà les productions des beaux-arts, offrira un intérêt bien plus vif, lorsqu’on y aura réuni les productions des sciences et des lettres ; que l’homme, après avoir occupé son esprit de l’étude de l’histoire ou des attrayantes fictions de la poésie, sera charmé de faire peu de pas pour voir en réalité ce que son imagination enflammée par l’écrivain lui aura déjà représenté. Ces rapprochemens sont plus utiles qu’on ne pense, ei pourraient souvent développer le goût des beaux-arts ou faire naître quelque idée créatrice chez ceux qui visiteraient cette collection alors unique dans tous les genres, par rapport à son ensemble. Mais,
- « Nous ne décidons point entre Carthage et Rome ; »
- et nous nous contentons de nous réunir aux amis nombreux des sciences et des lettres, qui depuis long-temps désirent voir la Bibliothèque transportée ailleurs, ou l’Opéra construit dans un autre quartier.
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- , \
- § m. Des travaux réellement exécutés dans le
- nouveau projet.
- Il s’en faut que les travaux projetés soient
- des dépenses, considérables, mais insuffisantes pour l’achèvement de cet édifice, Néanmoins c’est beaucoup d’avoir la ferme intention de fe terminer en-r fièrement, et çle n’avoir, pour ainsi dire , qu’à continuer les grandes constructions commencées cte toutes parts.
- Passons en revue les travaux; réellement exeV çutés depuis la révolution.
- Du temps du Conseil des Anciens, on a posé la grille L N (fig. i, Planch. 7 et 8 ). Elle laisse au palais trois entrées principales : l’une au milieu, qui correspond à l’axe de l’arc de triomphe;les cfeuxautr es aune certaine distance.
- Le Directoire a fait faire quelques grosses constructions, et commencer quelques travaux dans le Musée de Sculpture.
- Bonaparte y à son arrivée au consulat, a
- t
- fait déblayer la place du Carrousel, et, en i8o5, commencer au Louvre les travaux les plus im-. portans,
- On a couronné d’abord la façade, du côté du jardin de l’Infante , de son entablement sur le-;, quel on a mis une balustrade.
- fja corniche des deux pavillons a (dit des. Sept
- exécutés en totalité. On a déjà fait
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- DESCRIPTION DU LOUVRE. 249
- Chemins ), et e ( dit àe Beauvais ) au midi, et Ou nord du pavillon de YHorloge n’étant qu’au pi veau de l’ancienne corniche du Louvre qu’on voit encore du côté de la place du Musée, on a abattu le toit de ces deux pavillons, pour les élever de 10 à 12 pieds. On a raccordé alors la corniche de ces deux pavillons avec celle qui règne le long de la colonnade et sur le bâtiment du côté de la rivière, et on en a fait autant pour la partie comprise entre le pavillon de Beauvais et l’avant-corps qui est en face de la rue. du Coq, On a rétabli ainsi une harmonie nécessaire.
- Après ces constructions, la charpente de ces pavillons, celle de derrière la façade de la colonnade , celle de la façade du bord de l’eau , ont été posées, et l’on a commencé de grosses constructions qui avaient pour objet les distributions du Musée de Sculpture , tant du côté du jardin que du côté de la cour.
- Ce serait ici le cas de citer les choses extraordinaires exécutées à l’époque où, M. Fontaines repris en sous-oeuvre les gros murs dans lesquels il a fallu faire des percemens nécessités par les nouvelles distributions du Musée de Sculpture; mais il faudrait pour cela entrer dans trop de détails, et nous nous contenterons d’observer que l’excessive prudence avec laquelle ces travaux furent conduits, ne laissa aucun doute sur une réussite que l’expérience a •confirmée*.
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- it5o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Dans le pourtour intérieur d’une partie de la cour du Louvre, on a ensuite démoli la portion de l’attique pareil à celui qui existe seulement aujourd’hui du côté du pavillon de Y Horloge pour y substituer le troisième ordre qu’on voit adossé à la colonnade; de manière que, forcé de respecter les sculptures déjà faites, et de l’attique et du fronton du côté de ce pavillon , on a rendu le reste de la cour totalement semblable à ce que Perrault avait fait du côté de la colonnade pour en cacher la hauteur.
- Sont ensuite venues les grosses constructions et les distributions intérieures du premier et du deuxième étage ; les voûtes du rez-de-chaussée de la Salle dHenri iv et de toutes les salies qui forment le Musée de Sculpture.
- On construisit après les grands escaliers des deux bouts de la colonnade et celui du Muséum, dont nous avons donné les perspectives,Planch.3 et 4. Les deux premiers sont des modèles d’élégance, et le troisième présente de grandes difficultés vaincues avec beaucoup de talent. En même temps on a refait la charpente dârçs toute là longueur ( 1400 pieds environ ) de la galerie du Muséum. Elle écrasait la voûte, qui n’est qu’en briques et qui n’a que quatre pouces d’épaisseur ; ce qui correspond à celle de là brique posée de champ. Des jours ont été pratiqués pour les tableaux, qui sont alternativement éclairés par la
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- si5ï
- lumière qui vient des croisées et par celle qui vient du haut. Enfin des décorations diverses ont été mises à cette voûte. Le soubassement de la même galerie a été fait en marbre, et les divisions nécessaires à l’indication de chaque école de peinture ont été marquées par des colonnes de marbre enrichies de bronzes dorés, etc., etc,
- A peu près à la même époque, ôn a jeté les fondations de la galerie neuve KJ (Jig. i ) , qu’on a de suite élevée jusqu’à la toiture , depuis le château des Tuileries jusqu’au second gu ichet de la galerie, à peu près au point F ( Jig. i ), c’est-à-dire, l’espace de 91 toises(177 m). Les fondations faites du temps de Bonaparte allaient jusqu’au guichet situé entre z et F ; mais tout le bâtiment. 11’était pas élevé. Vers la fin des travaux ordonnés par lui, on a jeté les fondemens de la chapelle en face de l’entrée du Musée des Antiques, et on l’a élevée à une certaine hauteur. Nous devons aussi comprendre dans les travaux ceux qui ont eu pour objet l’orangerie, placée au rez-de-chaussée sous la galerie du Muséum , restaurée à l’époque où l’on élevait l’aile neuve, et s’étendant depuis le guichet Marignj jusque sous le passage g, appelé le guichet de Lesdiguieres ; l’agrandissement du jardin des Tuileries du co~ té de la place Louis xv , et là pose de la grille qui sépare ce jardin de la rue de Rivoli.
- Tels sont en abrégé les travaux exécutés sous
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- 252 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. l’ancien gouvernement. Ceux qui sont relatifs au Louvre proprement dit ont coûté environ îS à 14 millions au moins, sans comprendre par conséquent dans cette somme la galerie neuve, ni les travaux du jardin, ni l’arc de triomphe , qui , lui seul, a coûté un million , et encore moins les frais d’acquisition qu’il a fallu faire pour les maisons démolies.
- S. M. Louis xvm, toujours empressée d’accorder aux arts son auguste protection, a fait continuer les travaux du Louvre, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elle a, depuis son retour, fait élever sur les anciens fondemens une portion de la nouvelle galerie, à partir du guichet F ; et, quant aux fondations, S. M. les a fait continuer jusqu’au débouché de la rue S>Nicaise. On n’a point suspendu les travaux de la chapelle: La grille de la rue de Rivoli a été achevée, et une nouvelle entrée du jardin y a été pratiquée. O11 a posé sur les piliers qui divisent ces grilles des vases en marbre blanc, ce qui orne la rue d’une manière fort élégante ; et, à l’extrémité du jardin des Tuileries, près la place Louis xv, on a mis sur des piédestaux de très-beaux lions en marbre blanc, d’une dimension colossale.
- Pour l’intérieur du Louvre , S. M. a ordonné qu’on posât des espagnolettes très-riches aux croisées, leurs carreaux en glaces, et le parquet j ce qui a été exécuté d’abord pour toutes
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- DESCRIPTION DU LOUVRE.
- ies salles qui devaient servir à l’exposition des produits de l’industrie française. Le temps ayant été' fort court, on a carrelé celles où le parquet n’a pas pu être posé.
- Nous citerons encore le p~..age de la mosaïque qui orne le pavé de la colonnade ; le dessin en est riche ( fig. 3 , planche 7 et 8 ) et d’un bon goût. La ligne AB sur les figures représente l’axe du milieu de la colonnade ; la portion CD représente la moitié du dessin qu’on a suivi jusqu’au péristyle de la gauche; et DE le dessin qui se répète un certain nombre de fois sur chaque péristyle jusqu’à l’entrée de la colonnade.
- Nous ferons connaître, dans l’ordre technologique adopté, la composition dont on s’est servi pour cette mosaïque; la manière de l’appliquer, de la polir, de lui donner duluisant et de la rendre durable. Uu pavé fait en marbre blanc et noir, tel qu’on le voit aux paliers des deux grands escaliers , aurait coûté go mille francs, encore aurait-il fallu que le gouvernement fournît le marbre blanc ; tandis que la mosaïque , telle qu’elle est, n’a coûté que 6 mille francs.
- S. M. a voulu que ces divers travaux fussent exécutés avec célérité, pour que le Louvre pût recevoir la destination quelle se proposait de lui donner le jour de sa fête.
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- . *
- § iy. Des dernières destinations qu on a données au Louvre ou à ses dépendances.
- De même qu’à la seconde période de l’histoire du Louvre y nous avons parlé des principaux événemens dont il a été le théâtre, de même pour la troisième période nous devons dire un mot des destinations diverses qu’a eues cet édifice dans les derniers temps.
- On sait que, depuis longues années, le salon qui forme le passage de la galerie & Apollon à la grande galerie du Muséum, ainsi que cette première galerie , sont destinés à l’exposition des tableaux faits par les artistes vivans , et qu’aux époques de cette exposition, les connaisseurs peuvent comparer les productions de l’école française avec celles des autres écoles rangées avec ordre dans cette immense galerie , ou l’on a vu renfermés les chefs-d’œuvre de tous les peintres de l’Europe, et où une main protectrice a su nous conserver encore un bon nombre de tableaux du premier mérite. On sait aussi que cette grande galerie du Muséum sert, depuis le commencement de la révolution, à recevoir toutes les richesses acquises en ce genre.
- L’usage d’y exposer annuellement, et vers la fin de décembre, les produits des manufactures royales de Sèvres, des Gobelins et de la Savonnerie ne remonte qu’à sept à huit ans ; avant on
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- les exposait dans les galeries de Versailles. S. M. visite ces produits et fait choix ordinairement des plus beaux morceaux , soit pour orner ses palais, soit pour les envoyer à des souverains, etc. Mais ces diverses destinations n’ont jamais e'té autant remarquées que celle qui a rendu , en 1819, le Louvre dépositaire des trésors de l’industrie française.
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- S. M. a voulu que le palais quelle doit un jour habiter lui rappelât des souvenirs chers à son coeur, et que tous les manufacturiers soient convaincus qu’en assurant un égal honneur à tous les genres d’industrie , elle leur accorde aussi une égale protection.
- C’est à cette volonté qu’on doit attribuer l’achèvement d’une partie des travaux intérieurs du Louvre dont nous avons fait mention. Précédemment beaucoup d’observateurs pensaient qu’on ne voulaitachever ce monument que pour qu’une génération de plus n’encourût pas le reproche de le laisser tomber en ruine avant de l’avoir achevé ; mais à présent qu’une noble et royale idée a donné en quelque sorte un élan général, osons croirequeleGouvernementy consacrera, chaque année, une somme suffisante pour déblayer les bâ-timens enclavés, pour prolonger jusqu’à la jonction de la chapelle la galerie neuve, et donner suite à Inexécution des autres parties du projet que nous avons fait connaître dans le paragraphe n.
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, eic;
- Nous avions terminé ici l’histoire sommairé du Louvre j lorsqu’un cruel événement est venu, nous forcer à y ajouter un bien triste épisode ; il servira du moins à payer à lin Princè chéri lè juste tribut de nos regrets et de nos larmes..... C’est à peu de distance de la salle où Henri iv fut porté après son assassinat, et où il expira , qu’a été transféré le corps de S. A. R. monseigneur le duc de Berry, victime, comme ce bon roi, de l’attentat le plus atroce..... Tout Paris connaît cette salle, transformée en cham bre ardente et où son cercueil a été déposé, car tout Paris a voulu aller rendre ses derniers devoirs à un Prince qui s’était fait une douce habitude de la bien-"-faisànce; il l’exerçait journellement avec une modestie et une grâce qui semblaient dispenser de la reconnaissance ; et l’on aurait pu dire de lui :
- « Le pauvre allait le voir, et revenait heureux. »
- Mais on aurait pu ajouter qu’il poussait meme cette vertu jusqu’à dispenser le pauvre d’aller le voir... : le Prince prévenait ses besoins, et la crainte de ne pas pouvoir les satisfaire tous, l’engageait à s’imposer de nombreuses privations... Les arts, auxquels ce Louvre venait naguère de servir de temple, y ont vu le cercueil d’un de ses plus zélés protecteurs ; et ces voûtes qui ont entendu les nobles encouragemens donnés par S. A. R. à ceux qui les cultivent, ont, peu de
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- EXPOSITION DE 1819. a57
- temps après, répété l’expression de la profonde douleur de toute la France, dont Paris s’est rendu l’interprète. Héritier du nom et des vertus du bon Henri, Charles Ferdinand eût mis son bonheur à accomplir les souhaits de son illustre aïeul. En lui résidait l’espoir de la patrie; un infâme assassin a déçu nos espérances, et nous a tous plongés dans le deuil le plus affreux.
- DESCRIPTION
- DU MUSÉE DES PRODUITS DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE
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- EXPOSÉS AU LOUVRE EN 1819.
- PREMIÈRE DIVISION.
- DES MÉ TA UX E N GÉNÉRAL.
- Les métaux sont regardés comme des corps simples, parce qu’on n’est pas encore parvenu à les décomposer. Ils paraissent formés par juxtaposition. Les propriétés les plus remarquables des métaux, celles qui conviennent à-tous en les distinguant des autres corps, sont la densité , l’opacité parfaite, une couleur propre, et une surface brillante lorsqu’ils sont purs. Ils sont doués d’une pesanteur considérable, et changent plus ou moins de forme et de dimensions, par la to:4. 1. 17*
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- 25S ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. seule pression, sans perdre de'leur consistance, comme nous aurons plusieurs fois occasion de le démontrer.
- On trouve les métaux dans l’intérieur de la terre, où ils sont disposés par couches ou filons, quelquefois disséminés en petites parties dans les terres. Ils s&,présentent rarement purs, mais combinés, soit avec l’oxigène à l’état d’oxide, soit avec d’autres corps combustibles,* enfin il en est, tels que le fer , qu’on retrouve dans le sang des animaux et dans les organes des végétaux.
- Ce ne sont, en général, que les métaux qui se combinent difficilement avec l’oxigène que l’on rencontre natifs : tels sont l’or, l’argent et le platine.
- Les chimistes reconnaissent 4* métaux diffé-rens ; mais la plupart d’entre eux ne sont d’aucun usage dans les arts. Nous nous bornerons à traiter de ceux qui sont généralement employés, et que nous classerons dans l’ordre que nous avons adopté et pour les raisons que nous avons déduites dans l’Exposé du plan de l’ouvrage, pag. i45- Ce sont le fer, le cuivre, le plomb, le mercure,l’étain, le zinc,l’argent,l’or et le platine.* Nous ferons connaître quelques métaux particuliers que l’on emploie pour la peinture sur émail et sur porcelaine , et pour colorer les gemmes factices, lorsque nous traiterons de ces arts.
- Les métaux n’existent pas également dans tous
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- les terrains; on les rencontre plus souvent dans les terrains de transition et dans les montagnes de moyenne hauteur, que dans les plaines de dernière formation et dans les hautes montagnes primitives.
- La nature présente les substances métalliques; à la surface et dans l’intérieur du globe : elles y, sont rarement seules, comme nous l’avons fait observer plus haut, et presque toujours combinées avec différentes matières. On appelle mines ces diverses combinaisons. On nomme filons ces memes mines placées en couches plus ou moins continues entre des lits de pierres et de sels terreux. La partie qui les recouvre se nomme toit; celle qui les supporte, sol ; l’ensemble de ces pierres ou cristaux qui enveloppent ou accom-^ pagnent les mines est ce qu’on nomme gangue.
- On distingue les filons de plusieurs manières, selon qu’ils sont plus ou moins abondans , plus ou moins faciles à exploiter. i°. En filons riches et pauvres; cette dénomination porte avec elle sa définition. 2°. En filons capitaux ou veinules, c’est-à-dire, en grandes masses, qui valent la, peine,d’être exploitées ; ou en filets qùi s’éparpillent., se dispersent et ne méritent pas l’exploi-, talion ; on les suit quelquefois dans l’espoir de trouver le filon capital auquel ils, aboutissent.t 3°'. En filons de vrai cours ou en filons rebelles les premiers suivent une même direction,qu’on
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- aGo ANNALES'DE L’INDUSTRIE , etc. poursuit aisément ; les seconds se détournent , sont interrompus et semblent se perdre dans leur continuité.
- Les métaux sont presque toujours unis à quelque substance étrangère et principalement au soufre et à l’arsenic; aussi les mineurs qui croient queces deux substances concourent à les former, les appellent mineraliscitears ; par conséquent , selon leur langage, les métaux sont minéralisés par le soufre et,l’arsenic. L’on voit souvent deux ou plusieurs métaux unis en même temps au même minéralisateur ; souvent aussi un seul métal est combiné à la fois à plusieurs minéra-lisateurs ; et, le plus souvent encore, il y a dans les mines , tout ensemble, plusieurs métaux et plusieurs minéralisateurs.
- Les filons suivent quelquefois une direction horizontale, mais plus souvent une direction oblique et inclinée; de sorte que presque toujours la tête du filon sort de terre à la surface de la montagne , et donne ainsi un indice certain de sa présence. C’est dans les montagnes de granits, de gneiss, de quartz que l’on trouve ordinairement les mines. Les sables colorés et métallifères, les fragmens des minerais arrachés aux montagnes, écroulés dans les plaines, les eaux chargées de quelques sels métalliques, sont les seuls indices qui méritent toute la confiance de ceux qui les recherchent ; mais la sonde est,
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- EXPOSITION DE »8içy . - ?.or
- sans contredit, le moyen le plus sûr et qui né laisse aucun doute. L’on doit surtout se défier de quelques prétendues observations que l’ignorance populaire ou le charlatanisme n’ont mal: heureusement que trop souvent et trop longtemps propagées , et qui ont causé la ruine de beaucoup de personnes qui s’y sont aveuglément confiées. Le prétendu mauvais état des arbres, la sécheresse et le peu de vigueur des plantes, les sables arides et secs, ne sont que de faux indices delà présencedes mines; les prétendues inclinaisons etrotations des branches d’arbres soutenues sur les doigts, et qu’on nomme baguettes divinatoires , sont des tours d’adresse de fripon et de charlatan, comme les tremblemens, les convulsions, les malaises simulés par certains hommes qui se jouent ainsi de la •crédulité'humaine.
- § i. De la docimasie.
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- Lorsqu’on a découvert une mine de la connaître et de savoir apprécier moins grande richesse .Pour obten i r des don n ées certaines , on l’essaie en petit , et cette opération se nomme docimasie, qui signifie e'preuve, examen, essai.
- Quoique les travaux docimastiques puissent en général être considérés comme réellement diffé-rens , suivant les mines sur lesquelles on opère, ilsontcependant tous ti n rapport ou une rcssem-
- il importe sa plus ou
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- 262 AÏS N A LES DE L’INDUSTRIE, etc.
- blance qui doit les faire regarder comme une opération à peu près aiialogue pour tous les minéraux, au moins lorsqu’on les envisage, comme nous, par rapport à l’art dû mineur. Ce sont ces opérations générales qui s’appliquent à toutes sortes de mines.
- On choisit d’abord les échantillons de la mine
- parmi les riches, les pauvres et les moyens : c’est ce qu’on nomme lotir ou arranger en lots. On les pulvérise , on les casse, on les met dans une sébile de bois ou une écuelle ronde et creuse, pour enlever la gangue pierreuse légère et rassembler le minerai au fond du vase ; on les grille dans une écuelle de terre recouverte d’un vase semblable , pour en éviter la perte par la décrépitation : la matière volatile, ou partie du minéra-lisateur, se dissipe en vapeur dans l’atmosphère, et la portion métallique s’oxide. On chauffe la mine jusqu’à la faire rougir et on entretient ce degré de chaleur tout le temps nécessaire pour
- qu’elle cesse d’exhaler des vapeurs sensibles. Le poids quelle àûprès lè grillage, comparé à celui qu’elle avait avant, fait connaître la proportion de matière volatile qu’elle contient.
- La mine grillée pourrait être mêlée avec des flux ou des fondans pour en aider la fusion ; mais ces substances sont trop chères1 et donnent des résultats trop exacts pour les besoins de la métallurgie; ce procédé donne plus de produit métal-
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- : EXPOSITION DE 1819.
- lique quon ne peut en espérer en grand, outre qu’il exige l’emploi et reçoit l’influénce dés fon-dans dont on ne peut pas faire usage dans les travaux métallurgiques. G’est pour Céla qu’en se rapprochant plus de ceux-ci, on essaie de fondre simplement la mine à travers lès Charbons ; et l’on se contente d’en aider l’action par lés scories' de fer ou le fiel de verrè , matières à vil prix l et dont 011 peut faire Usage en grand.
- Les chi mistes emploient des moy e ns plus exacts pour faire l’analyse des mines ; 'mais ibu’entré pas dans notre plan de les faire connaître : nous ne devons nous attacher qu’à décrire lés opérations usitées dans les manufacturés et dans les
- travaux en grand.
- ;3ff! xvr
- § 11. De la métallurgie
- Lorsque l’essai docimastiquéa donné la cei ti tu-dequ’une mine peut être exjdoitéé avec avantagé, 011 y procède, dans les travaux métallurgiques , après avoir extrait cette mine à l’aide de tous les moyens mécan iques que l’art possède, et qui consistent à creuser des puits, à percer des galeries, à employer diverses machines pour tirer de l’eau, renouveler l’air, monter la mine, favoriser l’accès des mineurs à l’aide d’échelles ou de*cordages, prévenir les éboulemens de terres , etc.
- Notreintelition n’est point défaire ici un traité complet de métallurgie ; nous nous proposons
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- seulement de donner au lecteur des connaissances générales sur les travaux que nécessite l’exploitation des mines, afin qu’il ne soit pas étranger à ces ouvrages importans, et qu’il puisse juger des peines, des soins et des dépenses qu’exigent les divers métaux avant d’être livrés aux consommateurs. Ceux qui désireront desnotions plus étendues peuvent consulter les ouvrages qui traitent de cette science ex professo. Ils l iront avec fruit, i°. Agricola, pour les machines anciennes; 2°. les mines deFreyberg, parDaubuis-son ; 5°. Mémoires sur la physique , etc., par Grignon ; 4°* les ouvrages métallurgiques de Gensanne ; 5°. les Mémoires de l’Acndétnie des Sciences et ceux de l’Institut, dans lesquels on trouve un mémoire excellent, par Vandernionde, Bertholleïet*Gujlon;G. Traité de l’exploitation des mines, par Délius, traduit par Schrcibcr ; 7°. Sculter, tradùit par Monaj; 8°. Voyages métallurgiques, par Jars; 90. la Sidérotechnie, par Hassenjratz ; io°. les ouvrages de Lampadius ; j i°. La richesse minérale, par M. Héron de Vil-lejossé; 120. Traité élémentaire de minéralogie, par M. Alexandre Brongniart, etc.
- En général, après avoir sondé un terrain qui contient des mines, ou avoir réuni plusieurs indices sur leur existence, on creuse dans cet endroit un puits carré vertical, assez large pour y placer des échelles droites, et l’on pose, sur sa sur-
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- face, des treuils destines à monter ou à descendre des seaux ou des tonneaux ; il faut quelquefois y mettre des pompes pour épuiser l’eau qui s’y rassemble. Si la mine est trop profonde pour qu’un seul puits conduise au soldu filon, on pratique, au fond du premier puits une galerie horizontale, au bout de laquelle 011 creuse un second puits vertical , et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on soit parvenu au fond de la mine.
- Lorsque la roche qu’on entame ainsi est dure, solide et capable de se soutenir d’elle-même, le puits n’a pas besoin d’être étayé ; mais , si elle est tendre, friable, si elle menace de s’ébouler après le creusement, alors on étançonne les puits et les galeries avec des pièces de charpente que l’on recouvre de planches dans tout le pourtour , afin de soutenir les terres et cle retenir les fragmens qui s’en détacheraient peu à peu et pourraient blesser les ouvriers.
- Une des pratiques les plus importantes de l’art d’exploiter les mines a pour objet le renouvelle^ ment de l’air. Quand on peut pratiquer une galerie qui, du bas d’un puits, réponde dans la plaine, le courant d’air s’élablit aisément par ce simple artifice. Quand cela n’est pas possible, 011 creuse un second puits, qui aboutit à ^extrémité de la galerie opposée à celle 011 se trouve le premier. Lorsque l’un de ces puits est plus bas que l’autre , la circulation et le renouvellement de
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- l’air sont faciles. Si les deux puits sont d’une égale hauteur, le courant ne pouvant pas s’établir spontanément, on le détermine en plaçant au haut de l’un d’eux un fourneau allumé.
- Les dangers de l’eau, qui inonde les ouvrages, en arrête l’activité et menace les ouvriers, ne sont pas moins nécessaires à prévenir que ceux de l’air. Si c’est de l’eau qui suinte peu à peu à travers les terres, on lui ménage une issue dans la plaine et dans la rivière la plus voisine, par le moyen d’une galerie de percement. Si elle se ramasse en plus grande quantité, ou s’il n’est pas possible de pratiquer cette galerie , on extrait l’eau à l’aide de pompes qui se meuvent, soit par l’eau elle-même, soit par l’air, soit par des pompes à feu.Onabien delà peine à se garantir quelquefois des masses énormes d’eau qui font irruption dans les mines, lorsqu’on arrive, en creusant, à un vaste réservoir souterrain. Ces cas sont heureusement très-rares ; on est cependant parvenu à les prévenir par des portes sourdes , épaisses et très-mobiles, que les ouvriers font jouer au moment ou ils reconnaissent, au son particulier delà roche, l’arrivée prochai ne de l’eau, et qui , eii les séparant ainsi de ce liquide, leur donne le temps de se sauver.
- Les gaz délétères qui se dégagent si souvent dans les cavités des mines, et surtout le gaz acide carbonique, et différentes espèces de gaz hydro-
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- gène mixtes plus ou moins pernicieux, sont encore les ennemis les plus redoutables des mineurs. Tous ces gaz sont impropres à la respiration et frappent de mort tout être animé qui est plongé dans une atmosphère de cette nature. Indépendamment des effets funestes causés par ces gaz dans l’acte même de la respiration, il én est d’autres qui ne sont pas moins dangereux ; c’est l’explosion produite par le gaz hydrogène des mines mêlé à l’air atmosphérique. Ces accidens fâcheux deviennent de jour en jour plus fré-quens.
- Ces fléaux des souterrains sont, comme on le voit, de même nature, mais produisent des effets différéns ; les remèdes que l’on peut leur opposer sont divisés èn deux classés : i°. les galeries, les feux, les ventilateurs, les inflammations à l’aide de torches portées de loin daiis les parties des galeries me'phy tisées par les différéns gaz. On y parvient surtout en employant les divers moyens connus pour établir un courant qui fait continuellement arriver de l’air frais. !
- 20. Comme on ne peut travailler dans lés mines qu’à l’aide de lumières, et que ces luriiières mêmes sont la cause de l’explosion du gaz hydrogène des mines , qui est de même nature que celui des marais, lorsqu’il est mêlé de .sept à huit parties d’air atmosphérique, il importait de trouver un moyen de prévenir tout accident,
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. sans se priver de la clarté nécessaire au travail. Cet air, dans l’état que nous venons d’indiquer, possède au plus haut degré la propriété détonante ; mais il exige une très-forte chaleur poti'r détoner, et ne s’enflamme que lorsqu’on le met en contact avec un flambeau allumé ; car un charbon incandescent brûlant sans flamme , ou un fer chauffé au rouge ou au blanc, nepeuvent pas produire cet effet. Un moyen ordinaire d’éclairer les mines consiste à faire tourner rapidement une meule d’acier contre du silex ; les étincelles produites par ce frottement procurent une lumière dont on se contentait à défaut d’un meilleur moyen ; mais cette méthode exige l’emploi d’un homme, et quoique les étincellessoient moins propres à enflammer l’air que la flamme d’une chandelle , elles ne mettent cependant pas à l’abri de tout danger.
- M. Davy , célèbre chimiste anglais , après s’être convaincu , par plusieurs essais , que la détonation de mélanges d’air inflammable et d’air atmosphérique, ne peut se propager à travers des cribles fins de fils métalliques, ni à travers des toiles de même nature, a imaginé une lanterne de sûreté, qu’il a beaucoup perfectionnée et qui remplit toutes les conditions désirables ; en voici la description :
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- EXPOSITION DE 1819. Lanterne de sûreté de M. Davy.
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- Lafig: 1,Planch.get 1 o, représenteunelampe de sûreté en gaze métallique, sur une échelle au tiers de la grandeur réelle.
- ZJ
- A, réservoir d’huile.
- B, Bord ou anneau sur lequel l’enveloppe de gaz métallique est fixée, et qui s’ajuste à vis sur le réservoir de l’huile.
- C, orifice d’un tube qui communique avec l’intérieur du réservoir; il sert à mettre l’huile. On le ferme par une vis ou un bouchon de liège.
- D, porte-mèche.
- E, fil de fer pour élever, abaisser ou noyer la mèche. Ce fil passe dans un tube de sûreté.
- F, cylindre de gaze métallique , qui 11e doit pas avoir moins de 625 ouvertures dans un pouce carré ( 100 au moins par centimètre carré ).
- G, seconde enveloppe de gaze métallique, à la partie supérieure de la lanterne; son fond est élevé de 6 ou 9 lignes au-dessus du fond de la première enveloppe.
- H, pl aque de cuivre qui peut être immédiatement sur le deuxième fond.
- I, 1-, I, I, gros fils de fer autour de la cage, pour l’empêcher de plier.
- K, K, anneaux pour porter ou accrocher la lanterne.
- Quand la lampe de sûreté est allumée et pla-
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- a7o ANNALES D'Ë< L’INDUSTRIE , etc.
- cée dans une atmosphère où sè mêle continuellement du gaz hydrogène, le premier effet du gaz est d’augmenter la longueur et la grosseur delà flamme. Quand le gaz hydrogène forme plus que le douzième du volume de l’air, le cylindre se remplit d’une flamme bleue très-faible; mais la flamme de la mèche se distingue clairement dans l’intérieur de cette flamme, et elle continue à être visible jusqu’à ce que le gaz forme le sixième ou Je cinquième du volume de l’air. Dans ce cas, la flamme de la mèche se perd dans celle du gaz, qui remplit alors le cylindre d’une lumière assez forte.
- On peut observer tous ces phénomènes dans une mine, quand on approche la lanterne de sûreté d’une fente ou d’une ouverture d’oii sort un- courant de gaz hydrogène. On produit les différens états de la flamme, dont nous venons de parler, en élevant ou en abaissant la lampe, legaz étant toujours beaucoup plus abondant vers le faîte des galeries des mines.
- M. Dcivj ajoute sur la construction de sa lanterne quelques observations qu’il est important de connaître.
- L’épaisseur du fil de la gaze est de peu'd’importance *. cependant .un fil d’un quarantième , ou un soixantième de pouce de diamètre est celui qui convient le mieux. Quand ces gaz métalliques ont l’épaisseur convenable, elles ne peu-
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- vent ni fondre ni brûler , et l’enduit de rouille noire, qui se forme bientôt à la surface des fils, en garantit l’intérieur de l’action de l’air.
- La lanterne ou la cage doit être faite à double joint, c’est-à-dire, que les bords de la gaze doivent être repliés l’un sur l’autre , de manière à ne laisser aucune ouverture.
- Quand cette lanterne est cylindrique, elle ne doit pas avoir plus de deux pouces ( 5o millimètres ) de diamètre ; car , dans des cylindres plus grands, la combustion du gaz hydrogène échauffe beaucoup trop la partie supérieure de la lanterne; et c’est une bonne précaution que d’ajouter sur cette partie supérieure une deuxième enveloppe de gaze métallique dont le fond soit élevé de six ou neuf lignes au-dessus du fond de la première enveloppe.
- Le cylindre.de gaze métallique doit être fixé sur un anneau qui s’adapte à la lampe, par.une vis de quatre à cinq pas. Les jointures de la lampe doivent être soudées àda soudure forte , et toute la sûreté dépend de cette circonstance, qu’il n’y ait dans l’appareil aucune ouverture plus grande que celles de la gaze métallique.
- La forme de la lampe et de la cage , et la dispositionde la mèche, peuvent varier de beaucoup de manières ; mais il 11e faut jamais s’écarter du principe qui assure à ces lampes leur propriété. Un cylindre degaze métallique quis’ajus-
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- 2^2 ANNALES DE L’INDUSTRIE
- terait sur la lampe , comme le couvercle d une boîte, offrirait moins de garantie que s’il était ajusté à vis, parce qu’il pourrait arriver qu’il fût tellementincliné, qu’illaissât une ouverture par laquelle passerait assez de gaz pour l’explosion ; deux pas de vis seulement seraient préférables.
- Au moyen de ces lampes , le mineur , sans avoir aucun danger à courir, peut explorer toutes les parties de 1a. mine où il existe des mélanges détonans ; l’état de la flamme lui indique le degré de corruption de l’air. A mesure que le gaz hydrogène se mêle avec l’air , la flamme augmente de volume; et lorsqu’il est arrivé au point de détoner, le cylindre se remplit d’une flamme bleuâtre, au milieu de laquelle on distingue celle de la mèche ; elle disparaît à mesure que le cylindre se remplit de gaz hydrogène , dont la flamme devient plus pâle ; alors le mineur doit se hâter de quitter cette partie des travaux , car, aussitôt quelaflamme du gaz hydrogène s’éteint, quoique l’air soit encore assez respirable pour lui permettre de travailler, il ne pourrait néanmoins y rester long-temps.
- De tout ce qui précède, on peut conclure que les lampes de sûreté, telles qu’elles sont exécutées, permettront au mineur de travailler dans des parties de mines remplies de gaz hydrogène et quelles le garantiront des effets désastreux de ce gaz. Sa combustion produisant toujours une
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- très-forte chaleur dans l’intérieur des cylindres de tissu métallique , les chandelles y fondent promptement ; c’est pourquoi il vaut mieux se servir de petites lampes qu’on peut alimenter avec du suif. Dans les lieux où l’on veut détruire promptement le gaz hydrogène, il faut employer une grande lampe à cylindre, garnie d’une double toile métallique.
- Lorsqu’on veut éteindre la flamme de ce gaz qui remplit le cylindre, on le couvre d’un étei— gnoir de laine, de toile ou de gros papier.
- L’usage des lampes de M. Davy commence à se répandre, et il est à présumer qu’elles seront bientôt généralement adoptées. Déjà on les emploie avec succès dans plusieurs mines de liôuille, où leur utilité est reconnue, malgré les préventions qu’on avait voulu faire naître contre leur usage, comme n’étant pas assez sûres et ne donnant pas sufïisamnent de lumière. Les ouvriers qui en font usage les regardent comme un véritable bienfait, et travailleront désormais avec plus de courage et dè sécurité.
- M. Davy a ajouté quelques perfectionnemens à sa lampe de sûreté que nous croyons' utile de faire connaître, afin de compléter la description d’un instrument aussi précieux.
- Si la gaze piétallique dont se compose lecy-lindre est tissée , les fils doivent être dexuivre ou de fer, et avoir au moins un quarantième de
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- pouce anglais de diamètre. L’auteur recommande d’en mettre 5o dans la trame, et 16 à 18 dans la chaîne. Si la gaze métallique est plate , le diamètre du fil ne sera pas moindre que un quatre-vingtième de pouce; la trame et la chaîne en contiendront l’une et l’autre ving-huit ou trente.
- Une précaution très-importante dans la construction de cet instrument, c’est de bien arrêter et de doubler avec du fil métallique la couture verticale qui règne tout le long du cylindre. Il n’est pas moins nécessaire de donner unegrande attention à l’ajustement du cylindre et du corps de la lampe, tant pour éviter qu’un choc un peu violent ne les sépare, que pour ne pas laisser, dans cette partie, des ouvertures plus grandes que les mailles de la toile.
- Une spirale de platine enveloppe la flamme de la lampe, pour empêcher que celle-ci ne noir-cissse les fils et n’obstrue les ouvertures delà gaze métallique. Une spirale semblable d’un so.ixante-dixième à un quatre-vingtième de pouce anglais de diamètre , suspendue par un fil un peu gros au-dessus de là mèche, devient lumineuse quand la lampe s’éteint par l’arrivée d’une portion trop grande de gaz hydrogène, et fournit ainsi au mineur une lueur assez forte pour qu’il puisse se diriger. Il n’y a aucun danger pour la respiration , tant que les fils de la spirale restent incan,-
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- descens ; car ils s’éteignent aussitôt que le gaz hydrogène compose les deux cinquièmes du volume de l’atmosphère.
- Ce qu’on doit surtout éviter dans l’usage de cet appareil, c’est que le tissu métallique qui enveloppe la flamme ne devienne jamais rouge. Pour cela il faut diminuer la vitesse du courant d’air , ou augmenter l’étendue des surfaces refroidissantes. Un double cylindre de gaze métallique, un cylindre simple dans l’intérieur duquel est un réflecteur très-mince et d’une largeur égale à la moitié de la circonférence du cylindre , remplissent complètement cet objet.
- Si les mineurs ont besoin de travailler longtemps dans une atmosphère détonnante, il sera bon qu’ils rafraîchissent de temps en temps la lanterne avec de l’eau, ou qu’ils placent dessus un petit réservoir d’eau, dont l’évaporation empêchera que le tissu métallique ne s’échauffe trop.
- Les membres de la chambre de commerce et des fabriques de Mons ont fait faire, sous leurs yeux, des essais relatifs à la lampe de sûreté de M. Davy ; ils sont restés convaincus de son efficacité. On a fait faire, dans la houillère de Ta-patous-sur-Élonges , à l’aide de la lampe de sûreté , un ouvrage dangereux qui se faisait autrefois dans les ténèbres , et était par conséquent très-long. Le grisoux ( car c’est ainsi que les ou-
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- vriers appellent le gaz hydrogène des mines'), le grisoux s’est enflammé dans le réseau métallique de la lampe jusqu’à cinquante et cent fois par journée d’ouvrier, sans communication de l’inflammation à l’extérieur. Les avantages de ce précieux instrument sont parfaitement constatés; ils sont si grands, qu’en résistant plus longtemps à en adopter l’emploi, on serait justement accusé de la plus coupable indifférence.
- § iii. De la préparation mécanique du minerai.
- Quand la raine qu’on découvre et qu’on extrait dans la terre à l’aide des pics, des pioches , de la poudre, etc., est sortie des souterrains et portée sur le sol , avant de la soumettre aux opérations chimiques ou métallurgiques nécessaires pour en séparer complètement le métal, il est indispensable de lui faire subir des opérations préliminaires qui.ont pour objet de débarrasser le minerai pur des matières pierreuses ou terreuses qui l’enveloppent ou l’accompagnent. Ces opérationspurement mécaniques consistentdans le triage f le bocardage et le lavage.
- Triage. Lorsque le mineur a extrait un morceau du filon ou de la couche métallique qu’il exploite, il fait, dans l’intérieur de la mine, un triage grossier des parties de roche qui ne renferment aucune substance métallique , et qui
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- sont abandonnées pour servir au remblai, et des parties du filon qui renferment du minerai. On monte hors de la mine ces dernières parties, et on les transporte dans les salles où sont établis les bancs de triage. Ce sont des espèces de banquettes élevées, divisées en cadres garnis dans leur fond d’une plaque de fonte. De vieux mineurs, des enfans , des femmes, sont employés à trier le minerai morceau à morceau, à briser avec le marteau ceux qui sont trop gros, à éplucher ceux qui sont trop mélangés de gangue, etc.
- On divise le minerai, par le triage, en trois classes principales : i°. la roche ou gangue qui est rejetée; 20. le minerai à bocarder; 5°. le minerai pur. Ces trois classes sont encore subdivisées , selon l’espèce de minerai que chacune renferme, ou selon leurs différens degrés de richesse.
- Bocardage. Quand la mine est triée, on la fait passer au bôcard : c’est un instrument de broiement , une espèce de grand mortier, ou auge allongée dans laquelle se meuvent de haut en bas, à l’aide de roues, de cames et de mentonnets, des pièces de bois verticales terminées par une surface de fer arrondie comme celle d’un pilon. L’élévation et l’abaissement alternatifs de ces espèces de pilons, dont le fer seul pèse de 80 à 90 livres, concassent et broient la mine avec sa
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- 278 ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc. gangue qui l’accompagne. Ces pilons sont mus par l’eau , par l’air ou par la vapeur.
- Lavage. Du bocard la mine pilée passe au lavage , qui se fait par beaucoup de manœuvres différentes, ou à la main, dans des sébiles de bois, ou dans des auges que traversent un courant d’eau, ou sur le bord d’un ruisseau, ou au sein même de son cours, ou sur des tables inclinées , garnies de drap destiné à arrêter les frag-mens irréguliers ou crochus de la mine. Cette dernière machine n’est employée que dans des mines riches et précieuses par l’abondance de leur métal. Dans tous ces procédés, l’eau agitée entraîne en s’écoulant les pierres et la gangue, plus légères que la mine, qui se précipite et qui occupe le fond des divers ustensiles à l’aide desquels on opère le lavage.
- Nous ne décrirons pas les diverses machines qui servent à ces importantes opérations ; on les trouve dans les ouvrages que nous avons déjà cités (page 264), et principalement dans le Traité complet de mécanique appliquée aux arts, par M. Borgnis, tome 6, ou Traité spécial des machines employées dans diverses fabrications (1).
- (1) Cet ouvrage se trouve au Bureau des Annales.
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- § iv. Des opérations chimiques quon fait subir
- au minerai.
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- On comprend sous le nom de métallurgie toutes les opérations que la chimie emploie dans le traitement ,des minerais métalliques. Quoique l’on ait étendu l’acception de ce mot à toutes les opérations qui se pratiquent en/grand sur les minerais pour en retirer des combustibles, des sels ou toute autre matière employéegclans les arts, nous ne la prenons ici que sous le seul rapport de l’extraction des métaux des minerais qui les contiennent.
- La métallurgie est une des applications les plus directes de la chimie ; mais le métallurgiste ayant pour objet principal de retirer, par les moyens les plus économiques, la plus grande quantité possible des matières utiles que peut fournir un minerai, il n?a pas à sa disposition tous les réactifs, la plupart très-dispendieux , que le chimiste peut employer dans l’analyse exacte des minéraux.
- Les opérations chimiques qu’on fait subir aux minerais dans les travaux en grand sont simples et peu variées. On peut dire que le feu en est le principal agent, et que les seuls réactifs qu’on y emploie, sont : i°. dans beaucoup de circonstances, les différens minerais eux-mêmesjp0. les terres et les pierres, qui, suivant leur nature et
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- leur mélange, doivent être considérées connue fondant ; 5°. le charbon qui non-seulement sert à fondre, à sublimer ou à volatiliser certaines parties, mais qui, dans bien des cas, doit être considéré comme désoxidant; 4°* l’air, qui ne sert pas seulement à animer le feu, mais qui est souvent employé comme oxidant ; 5°. le mercure et l’eau, qui sont les deux seuls dissolvans que l’on emploie dans les travaux à froid, etc.
- Les opérations chimiques qu’on fait subir au minerai pour l’obtenir dans son état de pureté, sont en général de trois sortes : i°. le grillage ; 2°. le fondage ; 3°. Y affinage. Nous allons faire connaître en quoi consistent ces trois opérations.
- . Le grillage a pour but d’attendrir la mine, de la diviser, de la réduire en très-petites parcelles, ou d’en séparer, par la volatilisation à l’aide du feu, la plus grande partie du minéraliseur qui y masque les propriétés du métal. Ses principaux elfets sont, i°. de volatiliser le soufre, l’arsenic et toutes les parties volatiles qui peuvent être chassées par ce moyen ; 2°. d’oxider certains minerais, et de les disposer à se combiner avec les acides; 3°. d’en rendre d’autres plus fragiles et plus propres à se combiner avec l’air et avec les autres agens qui doivent les modifier.
- 11 y a certains minerais qu’il suffit de griller une fois; mais il y en a d’autres, tels que les
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- minerais de cuivre, qu’ilfaut griller jusqu’à quatorze ou quinze fois et même plus. U11 grillage long-temps continué ne produirait pas le même effet que ces grillages réitérés, parce qu’on fond ordinairement le minerai avant de le griller de nouveau ; on répartit, par ce moyen, le soufre plus également.
- On pratique le grillage par beaucoup de moyens ou de procédés différens, suivant le genre des mines, suivant la force ou l’étenduequ’011 veut lui donner, suivant le degré d’adhérence et la proportion du minéraliseur, soufre ou arsenic, et quelquefois tous deux ensemble , qu’on veut séparer. Tantôt c’est dans l’air, tantôt c’est dans des fourneaux et pêle-mêle avec des charbons qu’on grille; quelquefois il faut des fourneaux particuliers pour cette opération ; dans d’autres cas, elle se fait dans ceux qui servent ensuite à fondre.
- Le fondage. L’art de fondre les mines après leur grillage, est la principale et la plus importante opération métallurgique ; toutes les autres n’en sont que le préliminaire ou la préparation. C’est vers celle-ci que se dirige toute l’attention du mineur; c’est celle à laquelle tousses efforts sont appliqués, parce quelle fournit le véritable produit utile, celui qui réunit son vœu. Quoiqu’elle consiste, en général, à fondre la mine grillée pour en extraire le métal ; quoique, sous
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- ce point de vue, elle semble présenter une opération simple et égale, il n’en est pas qui diffère autant, suivant l’espèce de métal et de mine à laquelle on a affaire ; aussi les fourneaux qui y servent, la nature et la masse du combustible qu’on y emploie, son énergie, sa durée, son administration , l’addition de telle ou telle matière fondante, le chauffage à nu à travers les charbons ou dans les creusets, l’époque, le temps et le mode de couler le métal fondu ; tout, jusqu’à la forme du métal qui en sort, varie et présente à l’observateur des différences très-remarquables. Nous y reviendrons lorsque nous parlerons de chaque métal en particulier.
- \ï affinage. Quand on a fondu la mine , quand on en a tiré le métal, tout n’est pas encore fini. Presque jamais ce métal n’est pur et seul : ou il est altéré par quelques substances étrangères encore à Sa nature métallique, ou il contient quelque portion d’un autre métal qui masque les propriétés de celui qu’on veut obtenir pur, ou bien il recèle une partie d’un métal plus précieux que toute la masse, et qu’il est nécessaire d’en extraire, ou enfin c’est un alliage, dans de grandes proportions réciproques, de plusieurs métaux qu’on doit séparer les uns des autres. Ces divers objets à remplir, et dont les pratiques doivent varier, comme on le voit, par leur simple énoncé, appartiennent à la dernière opération du traite-
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- ment des mines en grand. On renferme, on comprend toutes les opérations qui y sont relatives sous la dénomination générale d’affinage, parce qu’en effet le but est toujours d’obtenir un métal pur. Nous indiquerons, à l’article de chaque métal, ce qu’on fait pour affiner chaque espèce.
- Les machines que l’on emploie dans cette partie importante de l’exploitation des mines, sont les fourneaux et les machines soufflantes.
- La forme des fourneaux varie selon l’usage auquel ils sont employés ; mais, quelle que soit leur forme, ils sont tous composés de quatre parties principales, qui sont tantôt séparées et tantôt confondues, quant à la place qu’elles occupent, mais jamais quant à leur action. Ces parties sont le foyer, la bouche, le laboratoire et la cheminée.
- Le foyer est le lieu où se place le combustible, quel que soit celui que l’on emploie. Pour faire bien sentir cette définition et les suivantes, nous allons en indiquer quelques applications.
- Le foyer est : —unique et latéral dans les fourneaux à réverbère y dans ceux à coupelle, etc.;
- — central dans le fourneau pour le laiton, etc. ;
- — inférieur dans la plupart des fours à chaux, des poêles d’évaporation, des fourneaux de grillage, etc. ; —supérieur dans les fourneaux deres-suage, d’amalgamation , d affinage du fer; etc.;
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- -—enveloppant dans les forges des serruriers,dans les mouilles où l’on cuit la porcelaine peinte, dans celles où l’on fait les essais docimastiques, etc.;
- — confondu avec le laboratoire dans les hauts fourneaux, les fourneaux à manche, les fours à cuire le pain , dans ceux à cuire la brique ou la chaux avec la houille, etc.
- La bouche est la partie par laquelle le fourneau aspire l’air nécessaire à la combustion. Sa position et sa direction peuvent varier sans que les autres parties changent; ce qui apporte des différences assez grandes dans l’effet des fourneaux.
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- Les conduits d’air et les machines soufflantes en sont des appendices. La bouche est : —inférieure dans la plupart des fourneaux à réverbère, etc. ;
- — latérale dans la plupart des fourneaux d’évaporation et de distillation ; — supérieure dans les fours à porcelaine, et dans tous les fourneaux dont le combustible brûle à flamme renversée ; —prolongée dans les fourneaux de fusion dits à vent, dans lesquels l’air est amené sur le foyer par un canal. Son action est augmentée par les conduits d’air et par les machines soufflantes.
- Le laboratoire est le lieu où se met la matière sur laquelle doit agir le combustible.—Les creusets, les rigoles, les bassins de réception, les chambres de sublimation, les récipiens , etc. , en sont des dépendances. Le laboratoire a .des positions déterminées par celles du foyer ; nous
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- venons de les indiquer plus haut. Il est : —fermé dans les fourneaux de distillation, d’évaporation, de sublimation, et dans tous ceux où la matière soumise à l’action du feu est renfermée dans un vaisseau particulier, et ne reçoit pas cette action immédiatement.
- La cheminée est le chemin que suit le courant de calorique ; elle est terminée par un ou par plusieurs canaux qui servent au dégagement des produits de la combustion, et auxquels on donne souvent et plus spécialement le nom de cheminée. Elle est : — immédiate, lorsqu’elle part directement du foyer; alors le courant de chaleur ne traverse pas le laboratoire. Les fourneaux construits sur ce principe sont ceux qui dépensent le plus de combustibles ; tels sont les fourneaux ordinaires à alambic, ceux à bassine, ceux dont le foyer est supérieur, etc. ; — interrompue, lorsque le courant de chaleur traverse le laboratoire; — interrompue et libre, lorsque la cheminée est formée par les matières même qui sont dans le laboratoire; les fours à chaux, les hauts fourneaux, etc., là plupart des places de grillage; — interrompue et demi-libre, lorsque le courant de chaleur, après avoir traversé librement la matière soumise à son action ; est entouré.à sa sortie des fourneaux par un tuyau; les fourneaux à réverbères , quelques fourneaux à manche, etc.; —- interrompue et entourée>, lors-
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- 286 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. que le courant de chaleur traverse le laboratoire dans un conduit particulier, comme dans les chaudières traversées par la cheminée, etc. ; — multiple, lorsque le courant de chaleur et ce qu’il entraîne sortent par plusieurs ouvertures, qu’on nomme carneaux ; les fours à porcelaine, à faïence, etc. Nous n’appliquerons le nom de cheminée qu’à la partie qui est au delà du laboratoire.
- Nous décrirons les divers fourneaux au fur et à mesure que nous en indiquerons l’emploi.
- L’air atmosphérique qui s’introduit librement par la bouche des fourneaux ne serait pas suffisant dans beaucoup de cas pour activer comme il faut la combustion ; on est obligé d’y faire entrer une quantité d’air beaucoup plus considérable. On nomme machines soufflantesles instru-mens destinés à cet usage. Ces machines forment trois genres, très-distincts par les principes sur lesquels ils sont fondés : on les désigne sous les noms de trempes, soufflets et pompes soufflantes.
- Trompes. L’effet, des trompes est fondé sur la propriété que l’eau possède d’entraîner avec elle beaucoup d’air lorsqu’elle tombe avec fracas, et de laisser ensuite dégager cet air. Ces instr um ens, que l’on trouve décrits avec beaucoup de clarté dans l’ouvrage de M. Borgnis, que nous avons déjà cité, page 278, consistent en un tuyan
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- vertical, en bois, cylindrique ou carré, de 2 décimètres de diamètre, et d’environ 7 mètres de hauteur. La partie supérieure a la forme d’un entonnoir très-allongé. Vers sa partie étroite sont quatre ouvertures obliques, qu’on nomme trom-pilles. L’eau, amenée par un canal au-dessus de la trompe, s’y précipite par l’entonnoir, et produit un courant qui fait entrer l’air par les trompilles; elle enveloppe cet air et l’entraîne avec elle dans une tonne ou caisse qui sert de base à la trompe. L’eau en tombant sur la pierre ou la plaque de fonte qui est placée dans la tonne, se sépare de l’air et s’écoule par des trous percés au fond de la tonne, dans un canal situé à 15 décimètres au-dessus du fond de la caisse. L’air séparé de l’eau par le choc que ce liquide a éprouvé sur la pierre ou sur la plaque de fer, et comprimé par l’eau qui l’entoure, est chassé avec force dans un tuyau ou porte-vent qui le conduit dans les fourneaux.
- Soufflets. Ces machines soufflantes sont les plus communes et les plus connues , mais ne sont pas les meilleures. Les soufflets employés en métallurgie sont construits à peu près dans la même forme et sur les mêmes principes que les soufflets domestiques; il y en a de deux sortes : les uns sont en cuir; ce sont les moins employés, en raison de leur prix et de leur peu de durée; les autres sont en bois. Ces derniers sont formés
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- de deux coffres pyramidaux placés horizontalement, et dont l’un pénètre dans l’antre qui lui sert de couvercle. Celui qui porte la buse est immobile; c’est l’inférieur. Il porte à son fond une soupape. Le coffre supérieur est le seul mobile. Lorsqu’il s’élève, l’air entre dans le soufflet par la soupape ; lorsqu’il s’abaisse , l’air comprimé sort par la buse. Les bords de ces deux coffres s’appliquent exactement l’un contre l’autre, au moyen de liteaux bien dressés et poussés par des ressorts.
- Une roue à eau, ou tout autre moteur, fait mouvoir ces soufflets. Les cames, en appuyant successivement sur le mentonnet, font baisser la partie supérieure du soufflet, et le bras du levier auquel il est attaché. L’autre bras remonte et relève la boîte supérieure du second soufflet. Ces deux soufflets placés l’un à côté de l’autre, . en s’ouvrant et se fermant alternativement, donnent un vent continu.
- On voit que l’air renfermé dans la partie supérieure de ces soufflets est comprimé chaque fois que la caisse supérieure s’abaisse; mais qu’il n’est point chassé entièrement, puisque les deux fonds ne s’appliquent jamais exactement l’un
- contre l’autre. Les frottemens sont aussi très-
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- considérables et les réparations fréquentes (i).
- (i) Borgnis, Traité des machines employées dans diverses fabrications , pages 3i et suivantes.
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- Pompes soufflantes. Ces machines sont d’une invention bien plus moderne que les soufflets que nous venons de décrire. Elles consistent dans une caisse cylindrique dans laquelle monte et descend un piston du même diamètre que la caisse. L’air contenu dans cette caisse, comprimé par le piston , sort avec force pour se rendre dans les fourneaux. On conçoit que deux caisses pareilles, dont une se' remplit d’air , tandis que l’autre se vide, doivent donner un vent continu.
- Cette construction paraît, au premier aspect, très-simple et très-efficace; mais on a rencontré dans la pratique deux inconvéniens , qu’on a cherché à faire disparaître : 1°. lé frottement des pistons est souvent considérable, et emploie une force qu’on doit ménager ; 20. le vent est très-inégal, c’est-à-dire, fort dans des momens et faible dans d’autres. '
- On a employé, pour donner à l’action du vent plus de régularité, plusieurs moyens dont nous ferons connaître les principaux : i°. on,place entre les pompes soufflantes et le fourneau une troisième caisse, nommée régulateur, dans, laquelle. se rend l’air chassé par chaque pompe avant d’entrer dans le fourneau. Cette caisse a un fond supérieur mobile, qui est chargé de poids, et qui, pressant constamment, ët toujours avec la même force, sur l’air qui y est ren-tom. 1. 19*
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- 2()o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- fermé, maintient ce fluide à peu près au même degré de densité. Ce moyen est employé aux forges du Creuzot, département de Saône-et-Loire, etc.; 2°. on fait entrer l’air chassé par les pompes soufflantes dans de vastes caves, construites en maçonnerie ou creusées dans le roc, selon les circonstances. Cet espace étant très-considérable en comparaison de celuides caisses des pompes soufflantes, l’air différemment comprimé qui sort de celles-ci, y prend une densité qui est, à très-peu de chose près, toujours la même. On a employé ce moyen ingénieux aux forges de Devon, près de Stirling en Ecosse; 5°. on fait entrer l’air des pompes soufflantes sous une vaste cuve de bois ou de fonte, qui est renversée et fixée dans un bassin plein d’eau. L’eau qui entoure la cuve maintient, par sa pression , l’air qui traverse cette cuve au même degré de densité. Ce régulateur hydraulique a été mis en usage par M.O’Reilly, aux forges de Peuilly, département d’Indre-et-Loire; par M. John-Lau-rie , aux forges qui sont près d’Edimbourg, etc., et M. Mushet l’a même appliqué aux caves à air.
- On a également réussi à diminuer considérablement , et même à rendre presque nuis les frotternens des grands pistons des pompes soufflantes. Le moyen qn’on a employé consiste à remplacer le corps de pompe par une espèce de cloche en fonte, en cuivre et même en bois ,
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- qu’une machine quelconque fait monter et descendre dans l’eau. Lorsque cette cloche est enfoncée dans un espace rempli d’eau,l’air quelle contient est chassé , par la pression de l’eau , à travers un tuyau, dans le régulateur hydraulique,et de là dans le fourneau; dès que la cloche remonte, l’air extérieur y rentre de nouveau,au moyen d’une soupape qui s’ouvre , mais qui se referme aussitôt que la cloche plonge.Les mouve-mens de cette machine se faisant dans un liquide,on voit que les frottemens sont presque nuis.
- L’air, inégalement comprimé, qui sort de ces cloches, est ramené à une densité uniforme par le régulateur hydraulique dont nous venons de donner une idée.
- Des machines de ce genre ont été d’abord exécutées à Chatel-Andren, par Grignon ; près d’Édimbourg, par M. John-Laurie ; et aux forges de Weyerhammer, dans le Haut-Palatinat, par M. Baader ; de là elles se. sont répandues dans beaucoup de forges.
- Nous engageons les maîtres de forges et les propriétaires de ces usines à lire avec soin la sixième partie du Traité de mécanique pratique de M. Borgnis , dans laquelle ils trouveront la description de toutes les machines les plus en usage et les plus utiles pour la métallurgie; les Planches qui accompagnent,ces descriptions, en rendent l’intelligence parfaite * v.. *
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- Après avoir indiqué la marche que l’on suit
- généralement dans le traitement du minerai
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- pour en extraire le métal, nous allons faire connaître ce qui a lieu pour l’exploitation de chaque métal en particulier.
- PREMIÈRE SECTION.
- DU FER.
- Les minerais de fer, considérés sous le point de vue de leur traitement métallurgique, ou de l’art d’en extraire le fer avec économie,doivent être divisés en deux sortes seulement : i°. les minerais ou mines terreuses ; 2°. les minerais en roche. Les premiers comprennent toutes les variétés du fer terreux ; les seconds renferment toutes les variétés de fer accompagné d’une gangue dure , spathique ou quartzeuse.
- Les minerais de fer terreux n’ont jamais besoin d’être grillés ,* il suffit de les laver pour les débarrasser des terres argileuses ou calcaires qui enveloppent le fer brun granuleux. Si ces minerais sont en masse solide, on les bocarde, et on fait passer en même temps sous les pilons du bocard un courant d’eau qui entraîne les terres. Ce premier lavage ne suffit pas toujours.
- Lorsque les mines ont été bocardées* ou lorsqu’elles sont naturellement friables, on les lave
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- complètement ou dans des fosses ou dans des lavoirs particuliers , qu’on nomme patouillet et égrappoir. V'oyez la description de ces deux machines très-connues dans le. sixième volume du Traité de mécanique de M. Borgnis (1).
- Lavage. Les mines terreuses qui ont besoin d’ètre lavées peuvent être amenées, par l’un de ces moyens, au degré de pureté nécessaire pour qu’elles soient fondues avec le plus d’économie possible.
- Grillage. Les minerais en roche ne sont ni lavés ni même bocardés, mais presque tous ont besoin d’être grillés. Il paraît que le but de ce grillage est différent selon les espèces de minerais qui y sont soumises. Il a, en général, pour objet principal de rendre le minerai plus friable, de dégager le soufre ou l’arsenic de ceux qui en contiennent, l’eau de cristallisation du fer spa-thique, etc. O11 laisse souvent ce dernier minerai long-temps exposé à l’air, avant et mieux encore après le grillage ; il devient alors plus fusible.
- Les minerais de fer ne renfermant pas une matière combustible au moyen de laquelle le grillage puisse se continuer, on est obligé de les disposer en couches alternatives avec du bois ou de
- (1) Chaque volume ou traité se vend séparément, pour la commodité des artistes , au Bureau des Annales de r Industrie.
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- la houille, et de les placer dans des fours carre's ou en cônes renversés, semblables à ceux dans lesquels on cuit la chaux. Les minerais de fer en roche n’ont pas toujours besoin d’être grillés ; on peut même négliger cette opération préliminaire pour la plupart des minerais destinés à être fondus dans des hauts-fourneaux, de dix à douze mètres de hauteur. Le temps qu’ils mettent à descendre de l’ouverture supérieure, ou gueulard du fourneau, jusqu’à son fond, leur tient lieu d’un grillage particulier.
- Tous les minerais de fer prennent, par cette opération , une couleur brun-rouge qu’ils n’avaient point auparavant, et tous ceux qui n’agissaient pas sur l’aiguille aimantée acquièrent par-là cette propriété.
- CHAPITRE PREMIER.
- FER FONDU.
- Fondage. Les minerais de fer qui ont subi les opérations préliminaires que nous venons de décrire sont disposés à être fondus. Les fourneaux généralement employés pour fondre en grand les mines de fer ont une forme particulière , et portent le nom de hauts-fourneaux, parce qu’en effet ils sont tous beaucoup plus hauts que larges : quelques-uns ont 14 mètres
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- EXPOSITION DE 1819. 295
- de hauteur, et ressemblent à des puits élargis dans leur milieu : la forme des différentes parties de ces fourneaux et leurs dimensions respectives , sont de la plus grande importance par le succès des fontes qu’on y fait. Nous n’en donnerons pas ici la description, elle nous entraînerait hors du cadre que nous nous sommes prescrit ; nous renverrons le lecteur qui aurait intérêt de connaître cette partie importante à fond, aux ouvrages que nous avons cités, page 264.
- On charge le fourneau, par le gueulard, d’un mélange composé de minerai, de charbon et quelquefois d’un fondant terreux, qui est argileux ou calcaire , selon la nature du minerai. Si le minerai est très-argileux, et c’est le cas le plus ordinaire, on y ajoute de la pierre calcaire, que l’on nomme castine. La nature de cette chaux carbonatée influe beaucoup sur la qualité de la fonte que l’on doit obtenir, et il est important d’apprécier la quantité d’argile ou de silice qu’elle contient. Lorsque la mine est trop calcaire , 011 y ajoute une terre argileuse. Les ouvriers appellent ce fondant erbue.
- Le combustible employé pour fondre les mines de fer dans le haut-fourneau, est du charbon de bois ou de la houille carbonisée. Nous ne parlerons pour le moment que du traitement par le charbon de bois. On a observé que le meilleur pour les hauts-fourneaux était le charbon de
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- •296 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- chêne bien sec fait avec du bois de dix-huit à trente ans. Il n’est pas possible de déterminer d’une manière générale les proportions de ces trois substances. Cependant, en supposant le cas le plus simple , on peut indiquer les proportions suivantes :
- Minerai de fer terreux,.........• o.5B.
- Castine de marbre blanc .........o.og.
- Charbon .........................o.33.
- Total ,.............i.oo.
- Cette quantité donnera environ 0.20 de fonte, et o*. i5 de fer.
- Ordinairement le vent 11’est introduit dans le
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- fourneau que par une seule tuyère. Cependant à Freibach , en Carinthie, il y a deux tuyères opposées. On a remarqué qu’en mettant deux et même trois tuyères sur deux ou trois points opposés de la circonférence du fourneau, la fonte se faisait beaucoup mieux , plus promptement et avec plus d’économie.
- Article ier. Gueuse.
- Travail. Au fur et à mesure que le charbon se consume et que la mine et ses mélanges terreux se fondent, la masse qui est dans le fourneau s’affaisse ; et si le travail va bien, elle doit descendre lentement et également. Le minerai
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- chauffe et comme préparé dans la partie supé-rieuredu haut-fourneau,est complètement fondu en arrivant devant la tuyère. L’oxide de fer en partie revivifié, se combine avec une certaine quantité de carbone, et passe à l’état de fonte. Devenu alors d’une pesanteur spécifique beaucoup plus considérable que les terres vitrifiées qui l’accompagnent, il les abandonne , coule et se rassemble au fond du creuset. L’argile, la silice , la chaux , et quelquefois le manganèse des gangues , le tout mêlé d’un peu d’oxide de fer, forment, par leur vitrification, une scorie, un émail, une espèce de verre opaque , brun, qui porte le nom de laitier, qui nage sur la fonte et gagne bientôt les bords du creuset. Il sort par une ouverture pratiquée au bord supérieur du creuset, et s’écoule le long de la plaque de fonte inclinée qu’on nomme la dame. On a observé que la charge qu’on jette dans le gueulard d’un fourneau de i5 mètres de haut, met près de trois jours à descendre dans le creuset. Les ouvriers placés au gueulard ne laissent point le fourneau se vider ; ils remplacent par de nouvelles charges celles qui descendent.
- Lorsqu’on juge, d’après le nombre des charges et l’abondance du laitier qui s’écoule , que le creuset est plein de fonte, on s’apprête à le vider par l’opération qu’on nomme la coulée. Cette opération importante nécessiterait une descrip-
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- lion très-détaillée qui nous ferait sortir clés bornes dans lesquelles nous sommes forcés de nous renfermer; notre intention n’étant pas de donner un traité complet de Fart du mouleur, mais seulement d’indiquer en général les diverses opérations que nécessite le minerai avant d’être transformé en métal. Nous décrirons l’art du mouleur, dans les Annales, après avoir fait connaître les divers objets qui ont été exposés au Louvre. Nous ne répéterons point cette observation , qui est commune à tous les métaux et aux autres branches des arts dont nous aurons occasion de parler.
- Lorsque la masse de fonte qu’on a coulée s’est moulée dans un sillon creusé dans le sol de la fonderie, elle prend la forme d’un long prisme rectangulaire effilé à ses deux extrémités, et porte le nom de gueuse.
- Il est extrêmement important d’avoir soin que le sable qui sert de moule soit bien sec ; la moindre humidité produirait une explosion dangereuse. Au fur et à mesure que la fonte s’écoule, un ouvrier la couvre de poussière mêlée de poudre de charbon , pour l’empêcher de brûler, et pour diminuer l’intensité de la chaleur qui se répand et qui incommode beaucoup les ouvriers. Lorsque la coulée est faite, on bouche la percée avec de l’argile, on donne le vent et on continue la fonte.
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- . Les hauts-fourneaux vont continuellement pendant plusieurs mois de suite, c’est-à-dire , jusqu’à ce qu’ils aient besoin de quelque réparation ; on fait ordinairement deux à trois coulées par jour.
- Article ii. Fonte du fer par la houille.
- On peut fondre le minerai de fer au hautfourneau avec de la houille ; mais il faut que ce combustible fossile soit privé, par une carbonisation analogue à celle du charbon de bois, premièrement, du bitume qui le rend collant et l’empêche de descendre peu à peu dans le haut-fourneau ; secondejment, du soufre qu’il renferme souvent, et dont la présence est très-nuisible à la fabrication du fer.
- Les Anglais ont été les premiers qui, après des essais sans nombre et des expériences qui ont duré 120 ans, sont parvenus à fondre le minerai de fer dans les hauts-fourneaux avec de la houille carbonisée, qu’ils nomment coak. Il ne faut pas croire que la préparation du coak soit une chose indifférente; elle influe singulièrement sut la qualité du métal et sur la quantité qu’on en retire. Nous allons signaler les effets qui résultent de sa mauvaise carbonisation ,‘ d’après quelques données que nous avons recueillies dans des ouvrages anglais qui traitent ex professo de cette matière importante.
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- M. Musliet a distille plusieurs espèces de houille , et en a trouvé qui contenaient jusqu’à 70 centièmes de carbone ; ce charbon ressemble beaucoup à celui dès mines de Saint-Étienne et de Fins , dans le département de l’Ailier : ce sont les charbons par excellence pour donner une bonne fonte carbonée. Une autre espèce de charbon moins fort, mais collant bien, a donné de 5o à 5g centièmes de carbone. Ce charbon est analogue à ceux deMontcénis (Saône-et-Loire) et de Valenciennes; la troisième espèce de charbon , qui ne contient que 44 parties de carbone, est l’espèce de houille brillante qui flambe bien et ne colle pas autant que les précédentes. On trouvera dans les houillères de Montrelais (Loire-Inférieure ) , .de Bousquet ( Hérault ), et dans plusieurs autres parties de la France, de pareils charbons.
- Ces diverses proportions de carbone indiquent assez les variations qui se manifestent dans les travaux où l’on en fait usage, et prouvent la nécessité d’avoir préalablement une analyse exacte du combustible qu’on emploie, afin de pouvoir régler la quantité de métal fabriqué, et d’empêcher les inégalités qui en résulteront nécessairement dans les proportions des charges; nous appellerons donc désormais, pour faciliter l’intelligence de ce que nous avons à dire sur cette matière, la première espèce de charbon contenant
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- 70 centièmes de carbone , charbon fort ; la seconde espèce sera appelée charbon collant; et la troisième charbon léger : ces dénominations n’auront cependant rapport qu’aux effets qu’ils produisent étant employés comme coaks dans les hauts-fourneaux. L’expérience des Anglais a prouvé que ces trois qualités de charbon fondront et carbonéeront, dans les proportions suivantes, la même espèce de mine torréfiée.
- 1r2 livres de charbon fort fondront i5o livres de mine.
- 112..............collant , . . io5.
- 112 mélange de charbon léger et
- de charbon fort ,.......... 84- ]
- En supposant donc que la mine de fer introduite dans le haut-fourneau rende 40 pour 100* on trouvera que 112 livres de diverses espèces de coaks provenant de ces charbons, carbonéeront les proportions suivantes de fer ; savoir : 112 livres de coak de charbon fort carbonéeront i5o livres de minerai riche de 40 pour 100, ce qui donne 52 livres de fonte nette ; 112 livres de charbon collant suffiront pour io5 livres de mine, et produiront 42 livres de fonte; 11.2 livres de charbon léger et de charbon fort mélangés fondront 84 livres de. mine et produiront 33,6 de fonte. .
- En renvérsant la proportion que nous venons d’indiquer, nous pouvons présenter des résultats qur seront plus faciles à retenir.
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- i livre de foutecarboua-tée exige...........
- o.,o56coali de première espèce.
- 2,442............2e. . . espèce.
- 2,g83............3e. . . espèce.
- En cherchant l’explication de ces faits, on est forcé de recourir aux difïêrens degrés d’inflammabilité des diverses espèces de charbon, dé-pendans de la variété de leur construction fossile. On conçoit aisément que, suivant cette construction et la nature des particules interposées , les particules de carbone de quelques, espèces de coaks s’oxigéneront plus facilement que d’autres ; de même que nous trouvons que le charbon collant, mis en ignition , en contact avec l’air, donne un tiers de coak de plus qu’on n’en peut obtenir d’un charbon léger mélangé, quoique ce dernier, à la distillation, rende plus de carbone pur que le précédent.
- Indépendamment de ces observations, on ne doit pas oublier de considérer les effets que produit l’oxigène fourni par la mine ou par la tuyère de la machine soufflante dont l’air est décomposé; il s’empare d’une partie du carbone , forme avec lui de l’acide carbonique qui s’échappe en gaz, et ce carbone est autant de perdu pour la fonte. Lorsque, par un accident quelconque, l’humidité s’introduit dans le fourneau, soit par le vent ou parles matières humides, sa décomposition fournit une portion d’hy-
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- drogène et d’oxigène qui peuvent dissoudre et enlever une portion de carbone. On ne doit pas non plus perdre de vue que l’air atmosphérique tient toujours un peu d’eau en solution, et que, par conséquent, il y aura toujours un peu d’hydrogène dans le haut-fourneau.
- Notre auteur présente, dans.la table suivante, la quantité de carbone qui peut être employée, terme moyen, avec la quantité relative d’acide carbonique formé et d’air consommé.
- Il faut pour fabriquer une livre de fonte :
- Carbone pur ,........... 2.4 9.
- Acide carbonique formé, . . 81.86.
- Gaz oxigène consommé , . . . 75.89.
- Air atmosphérique employé , . 281.00. '
- Toutes ces considérations sur le charbon montrent quelle influence ont sur la fonte de fer sa construction naturelle et .ses parties constituantes. Nous allons signaler les effets qui résultent de sa mauvaise préparation.
- Les charbons destinés aux opérations du haut-- fourneau sont censés être parfaitement carbonisés quand leur couleur est grise-argentine; si le charbon qu’on a employé était collant,.la cassure paraîtra lamelleuse et poreuse; quand on se sert de charbons légers et mélangés, la cassure montre des ramifications curvilignes,et la niasse est toujours très-poreuse. C’est un fait reconnu
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- par tous les artistes qui se sont servis de coaks, que mieux ces charbons sont carbonisés, plus ils absorbent d’eau. Des charbons à moitié carbonisés n’absorbent pas , à moitié près , autant d’eau, puisque leur fracture est plus compacte et moins poreuse que dans le cas d’une carbonisation parfaite.
- Quand on introduit dans l’intérieur d’un fourneau de fusiondescoaks à moitié carbonisés, le métal auparavant carbonée perdra de sa qualité; sa cassure ne sera plus grise; il deviendra blanc, et approchera de l’état de fer oxigéné. La présence de pareils coaks dans le fourneau s’annoncera par une vapeur noire, épaisse, qui s’élèvera avec la flamme en grande quantité : ceci peut être comparé à l’effet que produisent les fumerons de charbon de'bois dans nos cuisines. Indépendamment de l’eau et du soufre que la houille à moitié carbonisée introduit dans l’intérieur du fourneau, et qui détériore toujours lé carbone par les divers mélanges que produit la présence de l’oxigène:, dè l’hydrogène, etc., le charbon a une autre mauvaise qualité pour la réduction du minerai, c’est de n’avoir pas assez de force pour soutenir la charge qui descend ; le bitume qui se dégage également produit encore d’autres combinaisons , ét nuit à l’opération; ensuite la pression de la mine réduit ce mauvais coak en petits morceaux, même en poussière,
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- dont une partie est portée par le vent jusqu’à la gueule du fourneau ; quelquefois il paraît au fond en grande quantité d’une couleur blanche et coulant comme du sable. Du charbon ainsi détaché des masses, et exposé à l’action d’un courant d’air fortement comprimé, est incapable de carboniser le métal; et, comme en général la quantité de coak est proportionnée à la charge, cette perte de combustible tournera au détriment de la fabrication.
- Quand on expose des coaks, n’importe leur qualité, à l’action d’une atmosphère humide, le charbon absorbe de l’eau, et le combustible est peu propre ensuite à faire une bonne fonte carbonée : ceci montre la nécessité de les tenir dans des halles parfaitement fermées, ou ils soient à l’abri de l’humidité.
- On a trouvé, par des expériences réitérées , qu’une livre de coak parfaitement préparé et plongé dans de l’eau, absorbe, dans le court espace dune demi-heure, une once trois quarts du fluide; ainsi une bâche qui contiendra 80 livres pesant, saturée de même, contiendra 8 livres trois quarts d eau ; si la charge est, comme à l’ordinaire , de six paniers ou bâches , on,voit qu’on introduira, par charge, dans le fourneau, 5o livres d’eau;produisant une quantité additionnelle d’oxigène, égale à 42 livres et demie, ,et 7 livres etdemied’hydrogène : il n’est malheureu-tom. 1. 20*
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- sement que trop vrai que, par la négligence des fabricans, les coaks sont souvent saturés de plus d’eau que la quantité que nous venons de citer.
- L’introduction d’une quantité de coak, ainsi détérioré , change soudainement la nature du métal dans le fourneau: on reconnaît l’instant où ces charbons humides viennent en contact avec la mine ; il se dégage du gaz d’une couleur bleuè pâle, et l’oxide s’accumule^sur la surface du bain ; ce métal refondu ne tourne jamais au profit du fabricant.
- Tous les faits que nous venons de citer ne tendent qu’à démontrer que de la bonne qualité du coak employé dépend celle du métal; que, mêlé à des substances hétérogènes, il détériore la valeur du métal et détruit sa fusibilité, la valeur et la fusibilité étant toujours en proportion de la quantité de carbone pur que contient chaque espèce de coak; etenfin lesdernièresobservations que nous venons de faire démontrent également les effets pernicieux de l’eau dans l’intérieur des hauts-fourneaux, et combien il est indispensable de préparer les coaks avec soin, et de les laisser refroidir dans les fours au lieu d’accélérer ce refroidissement en y jetant de l’eau, suivant la très-mauvaise habitude de quelques artistes.
- Il y a un fait qui ne doit jamais être négligé, en déterminant la proportion du combustible à em ployer, c’est de savoir à peu près la proportion
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- d’oxigène qui existe dans la mine. Cet agent puissant dont la forme et la substance se cachent toujours à nos yeux, dont l’existence n’est reconnue que par les changemens étonnans que produisent ses diverses combinaisons avec le fer, et dont la prësence dans le même minerai produit des résultats tellement différens, qu’on peut caractériser les mines comme contenant du bon et du mauvais fer; certes, cet agent ne mérite pas d’être négligé, et ces phénomènes sont dignes d’être examinés. Ce sera une découverte des plus importantes, si un jour on parvient à reconnaître son action par des effets visibles pendant la fabrication.
- Dans l’emploi des mines de fer dans le hautfourneau , on doit faire une attention rigoureuse à leur mélange avec de l’argile, de la chaux ou de la silice, examiner leurs proportions relatives ; voir quelle sera la diminution de combustible qui en pourra résulter ; savoir laquelle de ces mines donnera la qualité requise dans un temps donné, et laquelle produira, par un arrangement .. judicieux, le plus de métal ayant le plus de valeur et avec le moins de dépenses.
- La quantité de métal contenue dans chaque espèce de minerai est un autre objet de considération ; indépendamment de la proportion de mélange qui influe beaucoup sur le degré de fusibilité, elle tient encore à la richesse de la mine/ On a très-souvent observé que la fonte contient
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- de carbone pur h proportion de sa fusibilité' ; ainsi les plus fusibles ou les plus sur-carbonées doivent enlever comparativement plus de ce principe du combustible.
- Cette observation fait naître une réflexion frappante , c’est que la quantité de combustible doit être en proportion de cette propriété, augmentée dans le mélange : voici un exemple. Supposons qu’une charge de combustible de huit bâches soit de 4°° livres. Cette quantité suffira pour fondre et carboniser le fer contenu dans 56o livres de mine de fer en roches; en supposant que cette mine contienne 55 pour cent, le produit en métal sera de 12(3 livres. Actuellement supposons qu’on remplace cette mine par un minerai plus riche en fer dans la proportion de 45 pour cent, le produit sera de 162 livres, ou 40 livres de plus que le précédent; mais comme la proportion de carbone que fournit le combustible n’est pas en rapport exact avec le produit en fer et la propriété qu’a cette mine de se carboner, il est évident que la valeur du métal doit nécessairement en souffrir.
- Le poids de l’oxigène solidifié dans les minerais mérite la plus grande attention ; l’expérience a prouvé que les mines de fer en roches contiennent de g à 14 pour cent d’oxigène après la torréfaction ; il est également reconnu que la quantité de ce mélange nuisible peut être facilement
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- doublée en le torréfiant trop ou peu, et la mauvaise qualité qu’il donne à la fonte est en raison de la quantité qui se combine avec le minerai ; ses effets sont encore plus pernicieux quand l’oxi-gène est fourni par la décomposition de l’eau dans la mine crue ; l’hydrogène dégagé, dans ce cas , s’empare d’une portion du carbone, et ces abstractions réunies à celles produites par la proportion naturellement existante dans la mine, forment un total qui souvent réduit la valeur du fer de plus de 40 pour cent.
- Nous savons bien que telle est la force des préjugés parmi les maîtres des forges , que la plupart traiteront ces raisonnemens comme des rêves philosophiques ; mais nous assurons que celui qui en tiendra compte, et qui fera l’application de ces utiles préceptes , se trouvera amplement récompensé.
- Nous avons cru devoir entrer dans tous ces détails im portails, qui sont trop peu connus ou trop peu pratiqués. Nos fontes de fer acquerraient une supériorité marquée, si les principes contenus dans ce savant mémoire étaient bien médités, et qu’ils servissent de basedansles opérations métallurgiques. Nous reviendrons sur cet objet dans les Annales de VIndustrie. Nous donnerons dans la quatrième division, consacrée aux substances combustibles, les moyens de carboniser la houille le plus parfaitement qu’il est possible.
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- Article ni. Différentes espèces de fonte.
- La fonte obtenue par l’opération que nous avons décrite page 296, soit avec le charbon de bois, soit avec la houille carbonisée, est, comme personne ne l’ignore, une combinaison de fer, d’un peu d’oxigène et de charbon. Mais ces trois principes, variant beaucoup dans leurs proportions, donnent des qualités de fonte très-différentes , et qu’il est important de connaître avant d’aller plus loin.
- On peut réduire les qualités de la fonte à deux principales : la fonte blanche et la fonte grise.
- La fonte naturellement blanche a la cassure lamelleuse, elle est d’un gris blanc; elle contient plus d’oxigène que la fonte grise et moins de carbone; elle est plus dure, plus cassante et plus fusible, mais elle se fige plus promptement; elle répand, en coulant, beaucoup d’étincelles blanches, et brillantes; sa surface est irrégulière, et la retraite qu’elle prend en se refroidissant est assez considérable. Le laitier qui accompagne cette fonte a aussi quelques caractères particuliers. Il est très-fluide, d’un vert brun, et contient lui-même beaucoup de fer. Cette fonte est toujours donnée par le traitement des minerais de fer qui contiennent du manganèse, quelle que soit la ejuantité de charbon qu’on emploie dans le fondage. Le manganèse donne en géné-
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- ral une grande fusibilité à ces minerais ; d’où il résulte que le fer spathique et le fer oxidé brun réunis forment le mélange le plus facile à fondre. Cependant cette fonte difficile à’affiner complètement est peu estimée lorsqu’il s’agit d’obtenir du fer doux; mais elle donne le meilleur acier naturel.
- Il ne faut pas confondre cette fonte blanche naturelle avec celle que l’on obtient de toutes sortes de minerais, lorsque le fondage est mal conduit , ou que le charbon n’est pas en quantité suffisante ; ni avec celle qui résulte du refroidissement subit de la fonte grise.
- La fonte grise est d’un gris tirant sur le noir; son grain est assez fin et brillant : elle contient beaucoup plus de carbone que la précédente ; elle est moins dure et. moins friable. Elle jette en coulant des étincelles rougeâtres ; sa surface estassezunie, et ordinairementrecouverte d’une pellicule de carbure de fer. Elle est plus pesante que la fonte blanche, dans la proportion de 100 à 94. Elle prend moins de retraite en se refroidissant ; enfin, on consomme environ un cinquième de charbon de plus pour l’obtenir. Le laitier qui l’accompagne est blanc, pâteux et a une cassure lamelleuse. Cette fonte 11’est jamais produite par les minerais de fer maganésifères.. On en distingue deux qualités : la fonte grise aigre, qui éprouve beaucoup, de déchet dans
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- l’affinage, et qui donne un mauvais fer ; et la fonte grise douce, qui a les qualités opposées à ces défauts: celle-ci est la plus estimée; elle est quelquefois plus difficile à affiner que la première.
- Les minerais de fer traités par la houille épurée donnent constamment de la fonte grise : telle est celle d’Angleterre.
- La fonte grise, refroidie promptement, et comme trempée, prend, ainsi que nous venons de le dire, l’aspect et la dureté de la fonte blanche; il y a entre ces deux qualités de fonte un grand nombre de nuances intermédiaires.
- La fonte est souvent employée sous cet état dans les usages de la vie. La grande facilité qu’on a de la couler et de la mouler la rend propre à la fabrication d’un grand nombre d’ustensiles. Souvent; avant de la mouler, on la raffine en la fondant de nouveau dans des fourneaux à réverbère. Les moules dans lesquels on la coule sont faits avec un sable fin argileux, susceptible de conserver, par un fort battage, les formes les plus délicates. Mais la fragilité de la fonte, et surtout sa dureté, sont un obstacle à ce qu’on en fasse des objets d’ornement qui demandent à être finis avec soin. Les formes qu’elle présente en sortant du moule sont toujours émoussées, obtuses,-et exigeraient dans beaucoup de cas d’être réparées au ciseau. Il faut pour cela attendrir au moins la
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- surface de la fonte. C’est en exécutant le procédé de Réaumur qu’on y parvient avec facilité. Nous allons faire connaître ce procédé et les moyens analogues que les Anglais emploient pour arriver au même but.
- Article iv. Fonte malléable.
- En 1722, M. de Réaumur fît imprimer un ouvrage très-important sur l’art d’adoucir le fer fondu, ou, en d’autres termes, sur l’art de rendre la fonte malléable. Les mémoires de ce savant infatigable avaient répandu le plus grand jour sur la nature de la fonte de fer, et sur les moyens d'en tirer le plus grand avantage. Il avait enseigné non - seulement à transformer la fonte blanche et dure, en fonte grise, noire et douce, mais même à couler en fonte douce des objets de très-petite dimension. La série des nombreuses expériences qu’il a faites, et dont il a rendu compte dans leur moindre détail, 11e laisse rien à désirer. IL est impossible de voir un art décrit avec plus de soin. Lorsqu’on a lu les dix-huit mémoires qui composent ce beau travail, on se demande pourquoi, malgré son importance, il est resté si long-temps dans l’oubli. La réponse est facile; nous créons les arts en France, mais nous ne faisons aucun cas de nos richesses que lorsqu’après avoir passé la Manche elles re-
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- viennent auprès de nous habillées à l’anglaise. Nos voisins, plus sages que nous, mirent à profit les biens que nous avions rejetés, et firent fructifier chez eux un art que nous avions repoussé , et dont ils tirèrent les plus grands avantages. Leurs succès ont éveillé notre attention, et nous avons cherché àramener dans notre patrie, après un siècle d’absence, un art que nous aurions du ne pas en laisser sortir.
- Grâces soient rendues à la Société d’Encoura-gement pour l’industrie nationale, d’avoir, pendant quatorze années consécutives, stimulé le zèle des artistes pour les encourager à reprendre les travaux de notre illustre et savant académicien. Le hasard conduit à Londres, il y a cinquante ans, un artiste français; il voit pratiquer avec succès, dans cette grande ville, l’art enseigné à Paris par Réaumur, et ignoré dans cette cité populeuse; il acquiert toutes les connaissances qui lui sont nécessaires pour se former dans cet art qu’il croyait nouveau, il rentre dans sa patrie,,il fait des essais qui lui réussissent; mais trop peu fortuné pour former un établissement suffisant, il sollicite vainement pendant vingt ans les capitalistes, afin d’en obtenir les fonds nécessaires à la réussite de son projet. Enfin , la constance de la Société d’Encouragement estcouronnéeduplus brillantsuccès ; M. Déoclor, zélé pour le progrès des arts, ouvre sa bourse à
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- M. Baradelle, et la France a reconquis un art important et précieux quelle avait vu naître.
- Il est étonnant que, depuis que les arts ont fait tant de progrès, et que la chimie les a éclairés de son flambeau, aucun savant ne se soit attaché à traduire dans le langage moderne les mémoires importans de Réaumur sur la matière qui nous occupe. Si l’on eût pris cette peine, il est incontestable que nous jouirions depuis long-temps de l’avantage que ce savant avait voulu procurer à son pays.
- Tout le monde sait aujourd’hui que la fonte de fer est une combinaison de fer d’oxmène et de
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- carbone, qu’elle est d’autant plus douce qu’elle contient moins d’oxigène et plus de carbone, et qu’il suffit de lui donner le carbone qui lui manque, et de lui ôter l’oxigène qu’elle a de trop pour obtenir la fonte malléable. Réaumur était parvenu à ce résultat, soit en faisant chauffer fortement de la fonte au milieu d’un cément de poussière d’os et de poussière de charbon , soit en la recouvrant d’une couche de carbure de fer, vulgairement appelé mine de plomb, soit enfin en fondant de la fonte grise au milieu de la poussière de charbon, et la coulant dans des moules rouges qui ne se refroidissent que lentement. La fonte, ainsi recuite, est susceptible d’être limée et ciselée. On peut alors, ajoute cet illustre auteur, en faire des ouvrages qui ne se feraient,
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- en fer forgé , qu’avec des frais considérables.
- M. Baradelle a suivi les instructions de Réaumur ; il Tavoue lui-même par ces mots remarquables, qui terminent le discours qu’il prononça à la séance de la Société d’Encouragement où il fut couronné. «Peu de temps s’écoulera, dit-il, » et la France jouira d’une découverte qui lui » appartient depuis prèsd’un siècle, et qui serait » probablement restée dans l’oubli, sans le zèle » qui vousanime pour l’encouragement de l’in-» dustrie nationale. »
- Nqus ne pouvons pas transcrire icilesMémoi-res de Réaumur ; nous invitons le lecteur à les lire ; ils forment un recueil intitulé : Art d’adoucir le fer fondu.
- Nous n’avons pas des notions bien certaines sur les procédés usités chez les Anglais pour arriver au même but; mais il paraît, d’après la relation d’un voyageur français, qu’ils ne se sont pas écartés des moyens proposés par Réaumur. Dans un mémoire qu’ila communiquéàlaSociété d’Encouragement (i), il annonce qu’il existe à Sheffield une fabrique où l’on fait en fonte douce une infinité de petits objets de quincaillerie et des clous qui se ploient facilement au delà d’un angle de 45 degrés, sans se rompre; qu’en visitant cette fabrique, il n’y vit point de haut-four-
- ( i ) Voyez Bulletin de la Société d’Encouragement, xvii0. année.
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- neau, ce qui lui fit juger qu’on n’y opérait point la réduction de minerais quelconques. Il y aperçut quatre fourneaux tout-à-fait semblables à ceux employés pour la fabrication de l’acier fondu, et en outre un cinquième d’une disposition particulière qui sert à recuire. U11 homme était occupé à broyer une substance rougeâtre, qui était simplement de l’oxide de fer au maximum d’oxidation. Dans une autre partie de l’atelier, le voyageur aperçut des lingots ou prismes de fonte tels que les donnent les hauts-fourneaux, ce qui lui fit présumer que c’était là la matière première; mais, comme il 11e vit aucun fourneau à réverbère, il en conclut que tout devait être coulé au creuset. Le fabricant moulait dans des châssis de fonte, et une espèce d’étuve, auprès de laquelle il y en avait un certain nombre, prouvait qu’il ne coulait point en sable vert. Mais rien jusque-là n’avait pu faire présumer la cause de la flexibilité extraordinaire qu’il donnait à ses pièces fabriquées ; propriété que n’avait point en elle-même la matière première qu’il employait, et qui ne pouvait s’acquérir que par les opérations auxquelles elle était soumise.
- Le fabricant, ayant envoyé chercher une mou-chette bien façonnée pour la montrer au voyageur, celui-ci s’aperçut que l’ouvrier allait la prendre dans un fourneau particulier, qu’il la frappait contre un morceau de bois, l’essuyait
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- 3x8 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. et soufflait dedans comité pour en chasser quelque substance. Il fut dès lors assuré que ce fourneau n’était point destiné à la trempe, puisque les pièces se refroidissaient dedans, mais que c’était un fourneau de recuisson. Al’examen de la inouchette, il reconnut, dans les angles du fond de la boite, comme dans le fond des ornemens, des portions d’une substance rouge, qui était de l’oxide de fer. Il restait à savoir si le fabricant employait quelque flux, comme cela se pratique pour l’acier fondu ; le voyageur s’étant procuré quelques fragmens de creusets qui avaient déjà servi, il remarqua que toutes les portions du haut de ces creusets étaient enduites d’une couche vitreuse, tandis que les parties inférieures n’en montraient aucun vestige ; cequi lui fitpre'sumer que la fonte était d’abord placée dans le creuset, et que l’on mettait par-dessus des morceaux et non de la poussière d’un fondant qui semblait être simplement le laitier des hauts-fourneaux.
- Il résulte 4e ces observations que le fabricant dont il s’agit emploie la fonte de première qualité (la seule susceptible de prendre une extrême fluidité, comme l’exige la ténuité des pièces qu’on en obtient) , telle qu’elle lui arrive des hauts-fourneaux ; qu’il la.fond dans des creusets de 15 à 16 pouces de haut et de 6 à y de diamètre à l’ouverture ; qu’il la recouvre avec une couche de fragmens de laitier des hauts-fourneaux, et
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- ferme le tout d’un couvercle de même nature que le creuset, quoiqu’un peu plus fusible, comme cela se pratique pour l’acier fondu; que les moules sont séchés dans une étuve; enfin , que les pièces fondues sont cémentées avec un oxide de fer rouge, qui est probablement le minerai d’Écosse, dont le fondeur avait fait venir une certaine quantité.
- Ceux qui auront connaissance de l’ouvrage de Réaumur que nous avons cité s’apercevront facilement que les notes que ce voyageur a communiquées paraissent absolument calquées sur les procédés décrits par notre savant académicien français.
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- article v. Moyen de scier la fonte de fer.
- Il arrive souvent dans les forges, et même dans beaucoup d’autres ateliers, que des pièces de fonte de fer sont d’une dimension trop grande pour les usages auxquels on les destine. La fragilité et surtout la dureté de cette matière mettent souvent obstacle à l’emploi des pièces qu’on a sous la main. Nous pensons qu’on ne lira pas sans intérêt la description des moyens que l’on a mis en usage pour y parvenir avec facilité. Pour donner toute confiance au lecteur sur les procédés à suivre, nous allons transcrire littéralement l’extrait d’une lettre adressée à M. d’Arcet par
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- M. Dufaud, directeur de l’usine de Montataire, près de Creil, département de l’Oise (i).
- a Je me suis occupé avec le plus grand plaisir des expériences que vous m’avez engagé à faire sur les moyens de scier la fonte de fer à chaud. J’ai suivi les instructions que vous m’avez données; mes essais ont été couronnés du succès le plus complet, et je m’empresse de vous en rendre compte.
- )> Ces expériences ont été d’autant plus intéressantes pour moi, que je les ai appliquées de suite à mes besoins.
- » J’ai fait mon premier essai sur un support de grilles de 108 millimètres de largeur sur54millimètres d’épaisseur. Ce morceau de fonte a été chauffé à un feu de forge alimenté par le charbon de terre : aussitôt qu’il a eu acquis un état d’incandescence suffisant, je l’ai fait poser sur une enclume, et avec une petite scie de charpentier je l’ai scié sans difficulté , et sans nuire en aucune manière à la scie, que j’ai plongée dans l’eau immédiatement après l’opération. Le charpentier a continué son travail avec la même
- (i) Cet estimable manufacturier est le même qui a reçu, lors de l’exposition de 1819, une médaille d’or et la décoration de la Légion-d’Honneur. ( Voyez nos Annales , pages 26 et 39. ) Nous aurons souvent occasion de le citer.
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- scie, sans être obligé d’y faire aucune réparation.
- » Dans cette première expérience , il m’est arrivé un petit accident ; le bout de fonte que je sciais , n’étant pas soutenu, s’est cassé lorsqu’il restait encore environ 20 à 3o millimètres à couper; mais j’ai promptement réparé ce défaut avec la scie.
- » Convaincu de la facilité avec laquelle 011 pouvait, avec le seul secours d’une scie ordinaire , couper de la fonte de fer à cliaud , j’ai eu occasion d’employer de suite ce moyen pour le service de l’usine. '
- » J’avais besoin de rogner un tourillon de 155 millimètres de diamètre ; mais craignant de le casser en le coupant à froid, opération d’ailleurs très-longue et peu sûre, à moins qu’elle 11e s’exécute sur un tour, j’étais décidé à en faire couler un autre, lorsque l’expérience dont je viens de vous rendre compte me détermina à le scier-.n*?'
- » Après avoir tracé avec de la sanguine le point de section, je fis placer le tourillon dans un four à réverbère qui était en feu; lorsque je le jugeai suffisamment cliaud , je le fis retirer du four et placer sur une cale de fer, de manière à.ce; que les deux extrémités portassent également ;; en quatre minutes, avec deux scies que je faisais alternativement refroidir , la section fut faite au grand étonnement de mes ouvriers, qui
- trouvèrent les deux scies entièrement intactes.
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- TOM. I.
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- » Je fis ce même jour une opération encore plus difficile : j’avais une enclume de martinet que je voulais faire refondre, parce qu’elle portait 4.1 millimètres de trop,d’épaisseur, ce qui empêchait de pouvoir la placer dans sa jabotte.
- » Je traçai avec la sanguine le passage de la scie; les deux sections à faire portaient 217 millimètres de hauteur sur 189 millimètres de largeur , et leur peu d’épaisseur exigeait de la précision; cette enclume fut, de même que le tourillon , chauffée dans un four à réverbère ; étant arrivée au degré de chaleur convenable, je la fis saisir par deux ouvriers avec une forte tenaille et poser sur un bloc de fonte : elle fut sciée, avec beaucoup de facilité et de précision , avec les scies qui avaient servi pour le tourillon.
- » J’ai remarqué, dans le cours de ces expériences , i°. que la fonte à chaud se scie aussi facilement et aussi promptement que le buis sec;
- » 20. Que pour diminuer la résistance il ne faut donner que très-peu de voie à la scie.
- » 3°. Que la fonte chauffée au four se scie plus facilement que celle chauffée à la forge ; et la raison en est simple : dans un four la fonte est également chauffée sur tous les points, tandis q.pec, dans un foyer de forge , la partie la plus près» de la tuyère est presque en fusion , tandis que celle qui lui est opposée est à peine rouge;
- » 4®,Qu’on doitévitercle trop chauffer la fonte;
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- car si la surface est trop rapprochée de letat de fusion , la scie s’empâte et l’opération marche mal ;
- » 5°. Que la scie doit être conduite avec beaucoup de vitesse, parce qu’alors elle s’échauffe moins, qu’ellefait mieux son passage, et que la section est beaucoup plus juste et plus nette •
- » 6°. Enfin que la fonte doit être placée de manière à porter partout d’aplomb , excepté sous le passage de la scie ; autrement on est exposé à voir la fonte se casser avant la fin de l’opération. Là se bornent, Monsieur, mes expériences et mes observations; je serai flatté que les unes et les autres aient rempli vos vues.
- » Il serait d autant plus à désirer que cette méthode de scier la fonte reçût la plus grande publicité, qu’elle peut avoir la plus heureuse application dans un grand nombre d’arts Je vous remercie beaucoup de m’en avoir donné con-r naissance, car je me trouverai très-souvent dans le cas d’en faire usage. »
- « Note de M. d’Jrcet. — M. Pictet avait vu, il y a plusieurs années, dans les atelîersde M. Paul, à Genève, un ouvrier scier à chaud un tuyau de fonte ; il eut dernièrement occasion de citer ce fait à M. Thénard, qui le communiqua de suite à M. Molard. Ce dernier, frappé de l’utilité dont ce procédé pouvait être, le répéta aussitôt au Conservatoire des arts et métiers, sur des pièces
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- 3'4 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. de fonte de om.c>7 carrés, et sur des plaques de différentes épaisseurs.
- » M. Molardemploya une scie «à bois ordinaire, et réussit parfaitement à scier ces différentes pièces, sans endommager les dents de la scie ; il observa que la fonte ne devait être chauffée qu’au rouge-cerise , que la scie devait avoir peu de voie , et qu’il fallait scier promptement, et en se servant de toute la longueur de la lame.
- » M. Molard a depuis trouvé que ce procédé était connu d’un ouvrier de M. Voyenne , qui s’en servait, quand l’occasion s’en présentait, pour ajuster des plaques de fonte destinées à des poêles de différentes grandeurs ; il est probable que ce moyen si simple était encore connu dans d’autres ateliers; mais il y était, pour ainsi dire, perdu, puisqu’il était généralement ignoré des personnes qui s’occupent des arts avec le plus de distinction.
- » Nous voyons que les expériences contenues dans la lettre de M. Dujaud confirment le rapport de M. Pictet et les essais faits par M. Molard ; il ne reste donc plus aucun doute sur la possibilité de scier la fonte à chaud, et sur l’utilité de ce procédé.
- » Nous croyons qu’il serait possible de s’en servir dans la fabrication des canons de fonte , pour séparer la masselotte de la pièce, et même pour enlever la tige carrée que l’on réserve à l’cx-
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- EXPOSITION DE iBjy. 3a5
- trémité du bouton de la culasse , et qui sert à monter le canon sur le tour : on pourrait peut-être profiter de la chaleur rouge que la pièce de canon conserve long-temps encore après sa coulée, pour scier la masselottedans le moule meme, dont on ne dégarnirait que la partie supérieure.
- » Ce même procédé donnera sûrement un moyen prompt et facile de scier une pièce de canon de fonte, en tronçons, et de la mettre ainsi hors de/service, ou d’en faciliter le chargement dans le four à réverbère quand on voudra en opérer la refonte :on pourrait peut-être encore s’en servir pour essayer les différentes portées que donnerait la même pièce de canon raccourcie progressivement. Il nous semble qu’on ne saurait trop répandre la connaissance d’un procédé qui semble applicable à un si grand nombre d’arts. »
- La lettre que l’on vient de lire, et la note qui est à la suite, sont consignées dans les Annales de Chimie, tome 82 , page 218.
- Avant de décrire les opérations qu’on fait subir à la fonte de fer pour la faire passer à l’état de fer en barres ou en plaques, tel qu’on le livre au commerce pour l’usage des arts industriels, nous allons présenter le tableau des manufacturiers qui ont exposé de la fonte de fer ou des ouvrages fabriqués avec de la fonte. Nous ne répé-
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- 326 ANNALES DE L’INDUSTRIE , elc. terons pas cette observation , elle sera commune à toutes les parties que nous devons traiter ; et, après avoir exposé tout ce que nous aurons cru important pour faire connaître les progrès des arts , et décrire les procédés nouveaux , nous passerons de suite a la classification des objets qui ont fait partie de Xexposition. Ceux-ci serat-tacheront toujours aux dernières par ties que nous aurons traitées , et qui serviront de préambule au tableau des objets que nous avons à décrire.
- 1. (83a) * La forge de Creützwald ( Moselle ) , dont les propriétaires sont MM. Pajssé et Robert, a expose des fourneaux, des braisiè-res,, des piques pour grilles, et plusieurs autres objets en fonte de fer très-bien confectionnés ; toutes ces pièces , d’une bonne forme , étaient moulées avec bea ucoup de netteté. Ce qui a fait remarquer les produits de cette fabrique , c’est que ces manufacturiers ont réduit les épaisseurs de la fonte à ce qui est absolument nécessaire pour sa solidité. Cette fonte est remarquable par sa douceur et sa compacité.
- * On se rappellera que les numéros qui sont entre deux parenthèses sont ceux sous lesquels les fabricans étaient désignés dans le catalogue qu’on se procurait à la porte du Louvre pendant l’exposition. Les numéros, qui précèdent ceux-là , ét qui ne sont pas entre parenthèses, sont les numéros d’ordre de notre Musée; ils serviront à indiquer les renvois.
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- Cette forge, située à l’extrême frontière , a été privée d’une partie du minerai qu’elle tirait de Schaumberg, au delà de Sarrelouis : des propriétaires ont fait faire des. fouilies dans le voisinage de l’usine , et ils ont.trouvé des mines d’une qualité supérieure à celles dont ils faisaient précédemment usage. Cet établissement occupe 25 ouvriers dans l’intérieur , et autant au dehors pour l’exploitation des bois, la confection du charbon, etc.. : < ;•
- Une médaille de bronze a été ^accordée à ces fabricans. . * ' .
- 2. ( 822 ) M. Mentzer, tourneur, mécanicien, rue de l’Oursine, n°. go , à Paris, a exposé d.es mortiers en fonte de fer douce de plusieurs dimensions. Ces mortiers sont tournés et polis; ils sont parfaitement exécutés. Les laboratoires des préparations chimiques et pharmaceutiques en ont adopté l’usage, qui est très-avantageux.
- Il avait exposé cinq mortiers dont, il établit les prix ainsi qu’il suit, d’après leurs dimensions. .
- 1 . • de 10 centim. de diamètre . . 1 . 24 tv.
- 2 .
- 3 . • 17 > • . 40
- 4 • . . 20 -.48
- 5 . . . 33 . . , .60
- , La collection entière se vend . . ,3204 :
- Il a obtenu une mention honorable.*:/* t .
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- ' 3. (823)’M.* Ghàmpel , à Allevard ( Isère ), a exposé de la fonte grise. Le lecteur sera sans doute étonné que ce manufacturier 11’ait été cité en aucune manière dans le rapport du Jury, lorsqu’il aura pris connaissance de la note importante qu’il nous a adressée, et qui renferme des observations qui peuvent tendre à amener des perfectionnemens dans l’art.d’exploiter les naines. M. 1Champel nè communiqua pas cette note au Jury, et c’est sa faute s’il n’a pas été mentionné honorablement. Nous allons transcrire littéralement ces observations.
- « Parmi les produits de l’industrie, il est certains objets qui semblent présenter peu d’intérêt, en ce que , sortis bruts des mains du fabricant ,<• ils cachent sous un aspect grossier leur précieuse, destination : telle est la fonte provenant des hauts-fourneaux d’Allevard. Elle n’en est pas moins d’une indispensable nécessité pour la fabrication des aciers, et forme une des branches les plus importantes du commerce. Cette fonte , parfaitement homogène , nullement poreuse , et qui cède sans se fracturer aux coups de marteau, a déjà un commencement de ductilité , et une ténacité telle , que les canons de la marine fabriqués à la fonderie royale de S.-Gervais avec cette fonte mise en seconde fusion, ont résisté aux épreuves les plus violentes, et sont recherchés avec avidité par tous les armateurs.
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- )> Je possède seul, dans l’étendue de la concession des mines qui alimentent mes usines , une telle variété de minerai , quoique de la même famille, que je puis obtenir selon ma volonté , et en combinant les divers mélanges de ce minerai, des fontes propres aux aciers de Rives et de S.-Étienne, ou des fontes propres à • produire des fers équivalens aux meilleurs fers connus dans le commerce. J’en ai fait l’épreuve depuis l’envoi de mon échantillon ; elles ne laissent rien à désirer. J’ai mis depuis ce temps une grande forge en pleine activité.
- » Si les fers et aciers qui sortent des affineries de Styrie et de Carinthie possèdent dans le commerce une supériorité exclusive , et qui a toujours fait le désespoir de ceux qui, jusqu’à présent, ont voulu les imiter, quoiqu’il soit constaté que les minerais d’Allevard sont parfaitement identiques avec ceux de ces contrées, c’est que les minerais mis en fusion comptent des siècles d’exploitation, c’est-à-dire que cette matière, entassée pendant ce laps de temps , et soumise à l’action lente et bienfaisante de l’atmosphère , acquiert pendant ce long repos un degré d’épuration que le'temps seul peut lui donner ; tandis que dans ces contrées la plupart des exploitans, dénués de capitaux, sont réduits à ne spéculer que sur l’intérêt du moment ; et le minerai, privé de l’influence lente, mais
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- 33o ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. nécessaire, des années,passe en moins de quelques mois de la minière au creuset.......
- » On ne peut calculer combien d’avantages procureraient au commerce et à lindustrie les richesses métalliques renfermées dans le canton d’Allevard, si elles étaient utilisées à propos ; mais ce grand résultat qui, en enrichissant cette contrée , soustrairait le commerce français au monopole des fabricans d’aciers allemands et anglais, ne peut s’obtenir si le Gouvernement , protecteur éclairé des arts et de l’industrie , ne porte pas un regard d’intérêt et d’encouragement sur des exploitations qui sont liées d’aussi près à la prospérité du commerce, dont elles sont la base. »
- Nous faisons les voeux les plus ardens pour que le Gouvernement écoute favorablement les observations de M. Chanipel, qui nous paraissent très-judicieuses et très-importantes (i).
- 4* (824) MM. de Blumenstein et Frèrejean, de Vienne ( Isère ), ont exposé de la fonte grise d’excellente qualité ; elle est à très-petits grains, et a été obtenue par le moyen de la houille ou charbon de terre carbonisé, nommé coak ;
- (1) Il serait à désirer , dans l’intérêt de l’industrie, que tous les fabricans nous fissent passer des notes aussi précieuses : nous fen avons déjà reçu un grand nombre , nous ne manquerons pas de faire connaître tout ce qui nous paraîtra présenter quelque intérêt.
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- ce procédé anglais était déjà connu en France; l’usine du Creuzot le mettait en pratique depuis long-temps.
- Ces manufacturiers ont exposé plusieurs autres objets ; nous aurons occasion de les citer pour chacun des articles de leur fabrication. Une médaille d'argent leur a été accordée.
- 5. (825) M. Rochet, à Bèze, par Mirebeau ( Côte-d’Or ) , a exposé beaucoup d’objets ; nous ne nous occupons en ce moment que de ceux qui sont en fonte de fer. Sous ce rapport, nous avons admiré des socs de charrue et des roues en fonte très-bien exécutés. Ce manufacturier a obtenu pour ces objets une mention honorabl.
- 6. ( 826 ) M. Càvilier , fondeur à Amiens ( Somme ), a exposé plusieurs pièces différentes en fonte de fer douce. Ces pièces, qui nous ont paru en général d’une bonne exécution, ne nous ont présenté rien d’extraordinaire.
- 7. ( 827 ) M. Dagüin-Adrien , au fourneau de Brousseval, par Wassy (Haute-Marne), a présenté à l’exposition un vase en fonte de fer de forme Méàicis. Ce vase ne présentait rien de particulier au premier aspect ; la forme était connue, la matière commune ; mais lorsqu’on apprenait le motif qui lui avait mérité l’honneur d’être placé parmi une infinité de chefs-d’œuvre, la surprise se changeait en admiration. Ce vase,
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- d’une forme pure et élégante , provenait d’une première fusion du minerai : cette fonte n’a poin t été affinée ; c’est absolument de la gueuse. Ceux qui connaissent la difficulté de mouler des pièces en fonte de cette nature, surtout lorsqu’elles ne conservent, comme celle-ci, que l’épaisseur absolument nécessaire, ont admiré les talensdu manufacturier, et l’ont comblé d’éloges. Ce jugement n’est point à dédaigner. M. Daguin\omX de la réputation de donner à toutes les pièces qui se fabriquent dans son usine tous les soins dont elles sont susceptibles. Le prix du vase dont nous venons de parler ne s’élève qu’à la somme de vingt francs.
- 8. (828) M. Stéiielin, à Willer (Haut-Rhin), a exposé des roues en fonte de fer pour mécaniques de filature. Ces roues, très-bien moulées en fonte douce, annoncent le soin que ce fabricant met à ses ouvrages , et nous font espérer que bientôt nous enlèverons entièrement à nos voisins ce genre de fabrication.
- 9. (829) M. de Bachelier d’Agès au fourneau de Bomberouge , par Mortain (Manche), a exposé un chaudron , une marmite , un réchaud , une galletoire et deux fers à repasser de forme différente, le tout en fonte de.fer, très-bien confectionnés. Ces objets 11e sont pas les seulsqu’onfabriquedans cette usine importante, qui fait vivre environ 400 ouvriers. Indépcn-
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- dam ment des objets énoncés, on y fabrique de la poterie de différente espèce , des casseroles , des fourneaux avec leurs grilles, des mortiers à piler, des poêles ronds avec cloches, des poêles carrés, des platines pour les moulins à papier, des plaques pour les cheminées, des poids d’horloge , des poids à peser, des roues de mécaniques , etc. Il s’y fabrique aussi du lest et des projectiles de tous calibres , boulets de 4 à 48.
- Les prix de tous ces objets sont très-modérés; ils sont relatifs aux termes de paiement et à l’importance des commandes.
- Tous les objets en moulerie ou poterie, pris en magasin , se vendent de 55 à 58 francs les 100 kilogrammes.
- Les boulets pour la marine , du calibre de 4 à 48 , y compris le transport dans les différens ports voisins, tels que Granville, Cherbourg et S.-Malo , se paient de 56 à 40 francs les 100 kilogrammes.
- Les biscayens et les mitrailles sont du prix de 75 à 80 francs les 100 kilogrammes.
- Cette usine importante paraît mériter la protection du Gouvernement.
- ' 10. ( 85o ) M. Goupil, à Dampierre (Eure-et-Loir), a exposé des ustensiles de cuisine et divers autres ouvrages en fonte de fer, fabriqués ' avec beaucoup de soin , de solidité et de propreté. Il fond aussi de très-petits objets : depuis
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- 334 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. quinze ans il fournit à M. Williams Aitkens ( Voyez page 27 ) les roues cl’engrenages, supports, cylindres, etc. qu’il a employés dans les nombreuses machines qu’il a exécutées. M. Goupil a, depuis l’exposition, beaucoup perfectionné ses manipulations. Il fait fondre dans ses usines, qui ne sont qu’à 24 lieues de la capitale , tous les objets qu’on désire : on 11’a qu’à remettre les modèles , à Paris , rue de Grammont, n°. 21, d’où chaque semaine on les envoie dans ses fourneaux. Il a été jugé digne d’une mention honorable.
- 1 1. (919) M. Dumas fils, à Paris, rue Traver-sière-S.-Antoine, n°. 62 , a exposé un bel assortiment de roulettes en fonte de fer, faites sur de nouveaux modèles. Ces roulettes se vendent à des prix très-modérés ; cependant elles sont exécutées avec soin, elles sont très-mobiles et présentent beaucoup de solidité. Il a été jugé digne de la mention honorable.
- 12. (821) M. Baaadelle , fondeur en tous métaux , demeurant à Paris , rue du Champ-de-l’Alouette , sur la rivière de Bièvre. Nous avons fait connaître, p. 514, lesservices rendus à l’industrie française par cet ingénieux artiste dans l’art de rendre la fonte malléable ; nous nous contenterons de faire ici l’énumération des divers objets qu’il a exposés.—Des casseroles de différentes
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- dimensions et autres vases à l’usage de la cuisine; écuelles , assiettes , cuillères, fourchettes , etc. Les fourchons d’une des fourchettes étaient ployéssous un angle de 4.0 à 5o degrés, pour prouver la ductilité de la fonte. — Des fers et carreaux à repasser.—Des clous à lattes, à ardoises, à palisser, et à autres usages, depuis5 jusqu’à 18 lignes , dont quelques-uns étaient ploye's pour montrer leur ductilité. — Une infinité d’objets de petite dimension qui font partie du commerce de la quincaillerie , en cuivre moulé ou en fer forgé, et qui sont employés par les serruriers , les arquebusiers , les éperonniers , les carrossiers , ou qui entrent dans la composition des mécaniques pour la filature et autres métiers.
- Certaines pièces, telles que les casseroles, les écuelles, les assiettes, les couverts, les étriers, les robinets de fontaines , etc. , sont livrés étamés : ceux qui sont susceptibles d’être plaqués eu argent 11e le sont que d’après les commandes.
- Toutes, les pièces qui ont été fondues par M. Baradelle peuvent être limées, tournées, forées, taraudées, forgées à chaud, soudées, bra-sées comme le fer forgé ; elles sont susceptibles de recevoir un poli aussi beau que celui que prend le meilleur acier. Toutes ces qualités ont été constatées par la Société d’Encouragement, qui, comme nous l’avons annoncé page 316,.
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- accorda le prix à feu M. Baradelle père. Cet habile artiste a obtenu une médaille d’argent.
- i5. (852 ) M. Richard, fondeur, rue aux Fèves, n°. 11 , en la Cité, à Paris, a exposé des médailles en fer brut exécutées avec beaucoup de perfection. C’est en Prusse que l’art découler les médailles en fonte de fer a pris naissance. Les artistes français n’ont pas été long-temps à imiter et à égaler les Prussiens ; M. Richard a donné à Y exposition la preuve qu’aucune difficulté en ce genre ne pourra l’arrêter <
- 14- (899) M. Lapie , à Cliarleville (Ardennes), a obtenu une mention honorable pour des fourchettes en fer et en acier poli dont l’exécution était très-soignée.
- 15. (925) MM. Jourjon et fils, à Saint-Étienne (Loire), ont exposé des couverts en acier fondu étamés , d’une belle exécution. Ces manufacturiers seront mentionnés plus bas pour d’autres objets qui ont attiré les regards du Jury, qui leur a décerné une récompense nationale.
- 16. (1622) M. Davesue , fondeur, rue de Lappe, n°. 28 , à Paris, a découvert depuis peu un procédé pour couler des limes en fonte dans le sable ; il 11e peut pas encore le faire connaître. Il assure qu’un seul ouvrier peut en fondre cent douzaines par jour. Il n’emploie pas pour les tailler d’autre procédé que celui qui est connu ; cependant il prétend que le travail est
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- EXPOSITION DE 1819. 337
- plus facile et plus expéditif sur les limes en 1 fonte que sur les limes d’acier. Les limes qu’il avait exposées nous ont paru très-bien exécutées ; il assure qu’elles valent les limes anglaises. C’est encore une conquête de plus pour notre industrie.
- CHAPITRE II.
- Fer réduit en barres et en plaques.
- La fonte de fer telle que nous l’avons décrite dans le Chapitre précédent ne pourrait pas être employée dans une infinité d’arts industriels ; on peut la considérer comme un passage du minerai de fer au fer métallique. Pour l’amener à cet état et lui faire acquérir toutes les propriétés de ce métal, il faut priver la fonte de l’excès de carbone et d’oxigène qui sont combinés avec le fer. Cette opération se nomme affinage. Le fer affiné est tiré en barres de différentes formes , de différentes, dimensions!, ou en plaques plus ou moins minces et d’une plus ou moins grande étendue.. C’est dans ces diffe'-rens états qu’il est livré au commerce. Nous allons , dans lès paragraphesf suivans, faire connaître succinctement ces "diverses opérations et les pèrfectiohneméns;qu’ori a' apportes dans ces sortes de fabrications. ’ V
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- ANNALES DE fe’INDUSTRIE, etc.
- § ier. Affinage du jer.
- L’affinage, comme nous l’avons dit, est l’opération par laquelle on amène la fonte à l’état de fer. On emploie plusieurs procédés pour arriver à ce but; nous allons décrire les principaux.
- Nous ne parlerons pas de la forge ou fourneau d’affinage ordinaire , qui porte les noms d'ouvrage, de renardière, etc. Elle est parfaitement décrite dans le Traité élémentaire de Minéralogie , par M. Alex. Brongniart; il suffira d’indiquer l’opération qui précède celle du martinet, afin de faire connaître quelques termes dont nous aurons occasion de nous servir.
- L’ouvrier, après avoir placé les morceaux de fonte dans le creuset qu’il a pratiqué au fond du fourneau, entoure le tout de charbons de bois allumés; le feu est bientôt porté à un haut degré d’intensité par le vent des soufflets. La fonte ne tarde pas à entrer en fusion; ou la maintient quelque temps dans cet état, ayant soin de diriger le vent des soufflets sur sa surface : un ouvrier même écarte les scories qui abritent la surface du bain de fonte du contact de l’air. L’objet de cette pratique est de faire brûler, par l’air extérieur et par celui des soufflets, le carbone ^contenu dans la fonte ; et, pour hâter cette combustion, l’ouvrier remue confia
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- nuellement cette fonte avec un ringard. Au fur et à mesure que le charbon est brûle' par l’oxi-gène de l’oxide de fer et par celui, de l’atmosphère , le fer passe à l’état métallique , et de-: vient moins fusible ; il se forme dans le bain de fonte des grumeaux de fer métallique que l’ouvrier cherche à rapprocher en une seule masse.
- Cette masse poreuse porte le nom de loupe , renard ou masse. Lorsqu’elle est d’une grosseur convenable, l’ouvrier la retire hors du creuset et la roule sur une plaque de fonte qui est sur le sol de l’atelier. Alors plusieurs ouvriers la frappent avec de lourds marteaux, font suinter, le laitier (1) abondant qui tenait ses parties séparées , et lui donnent une forme à peu près sphérique ; cette opération préliminaire s’ap-pellefouler la loupe. On la porte alors sous; le martinet pour commencer à la forger; et cette autreopération se nomme le cinglage de la loupe.
- Pour avoir une idée exacte des martinets et des ourdons sous lesquels on fait passer la loupe
- (1) Le laitier est une matière vitrifiée qui coule des liauts-fourneaux dans lesquels on,traite les mines de feri' Il est fourni par la gangue de la mine , le sable et la cas-tine qu’on met dans les fourneaux comme fondans de la. mine. C’est un verre imparfait,qui se gerce et se brise lorsqu’il est .exposé à l’air ëti sortant du fourneau , mais qui devient très-utile lorsquhla été‘recuit et refroidi lentement. - ‘
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- pour réduire le fer en barres , il faut consulter' l’excellent traité de M. Borgnis, qui a pour titre : Des Machines employées dans diverses fabrications. •
- Tel est le procédé général de l’affinage de la fonte le plus généralement suivi , non-seulement en France, mais même dans beaucoup d’autres pays. Ce n’est certainement pas la meilleure , comme l’on s’en convaincra par la suite.
- Méthode catalane. Dans le pays de Foix,daiis les énvirons duCanigou, dans la Catalogne, et généralement dans les Pyrénées, on rencontre des minerais de fer spatbique et mêlés de fer hématite assez riches et assez faciles à fondre pour donner immédiatement du fer au fourneau d’affinage, sans qu’il soit nécessaire de les faire passer par l’opération du haut-fourneau. On suit le même procédé que nous menons de décrire ; la seule différence consiste à ce qu’on met, dans le creuset, de la mine au lieu delà fonte. On appelle cette manière de traiter le fer méthode catalane.
- ~ Jlffinage par la houille. .Dans les pays où le bois est très-rare ; comme en Angleterre, on a cherché à affiner lè fer avec de la houille épurée bu carbonisée ; et l’on est parvenu à employer ce combustible d’une manière satisfaisante , malgré les difficultés qu’il y avait à surmonter. Les procédés sont très-différens de
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- ceux que nous avons décrits ; ils sont dus à MM. Cort et Pumell, et méritent d’être connus.
- On passe la fonte dans deux fourneaux diffé-rens, dont la construction a été communiquée à la Société d’encouragement; c’est clans les Bulletins de cette Société que nous puisons l’article suivant,qui est d’une grande importance et dont la connaissance ne saurait être trop répandue.
- i°. Fourneaux d'affinage ou de décarbonisa-tion. Ces fourneaux, assez semblables à nos affi-neries ., sont des forges de grandes dimensions, dont l’intérieur ou le foyer forme un large creuset par allélogrammique, de 5 pieds de long sur 2 de large et 16 pouces de profondeur, bâti en briques très-réfractaires. L’extérieur du fourneau et la cheminée sont construits en briques ordinaires ; il est entouré d’une forte armature en -fer forgé , pour éviter qu’il ne se fende par l’elfet de la chaleur violente qu’on y établit. Le métal réduit en fragmens est mêlé avec du coke, qu’on entasse à r5 et même 18 pouces au-dessus du niveau de la forge ou de la bouche du creu-1 set. L’air qui alimente le feu est fourni par de fortes machines soufflantes, et pénètre dans le foyer par deux ou trois tuyères dont la somme d’ouvertures est de 3 pouces et demi ou 4 pouces carrés, et avec une force de 2 livres un quart par pouce carré de surface, et égaie à celle dont l’air est lancé dans les hauts-fourneaux. Il doit
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- être dirige sur la surface du métal en fusion , afin d’en détruire tout le carbone. Plusieurs métallurgistes allemands qui ont visité les mines anglaises, voyant un conduit d’eau arriver à chaque tuyère , ont pensé que l’on combinait l’effet de ce liquide avec l’air, pour opérer plus promptement et plus complètement la décarbonisation de la fonte. Us n’ont point hésité à publier leur opinion dans plusieurs ouvrages, surtout depuis qu’ils y ont été confirmés parles maîtres de forges anglais, qui se garderaient bien de les détrompera Cependant rien de pareil n’existe; l’eau arrive, il est vrai, aux tuyères par trois tuyaux de 2 pouces de diamètre environ ; mais elle se rend dans un double fond qui les enveloppe, pratique qu’on suit également ailleurs. A l’égard du creuset, on le fait aussi à double fond , et quelquefois en fonte, au lieu de le construire en briques réfractaires. L’eau , après avoir rempli son office, qui est'd’entretenir les tuyères et le creuset de fonte à une température bien au-dessous du rouge, sort par un conduit caché en terre, et se dégorge encore bouillante à quelques toises de là..La fonte est tenue liquide pendant. 5 ou 4 heures environ, suivant qu’elle contient plus ou moins de carbone. Sur le côté du fourneau, et à 14 pouces au-dessous du niveau de la forge , est pratiqué un canal en briques réfractaires, long de 7 à 8 pieds,
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- de la même largeur que le creuset, et de 7 pouces de profondeur; ses côtés sont inclinés de manière que le fond n’a que 16 pouces de large; vers le milieu de sa longueur on forme en travers une digue de 8 pouces de base, avec du sable à mouler. Les choses étant ainsi disposées , et la fonte étant jugée, à l’aide d’un ringard, suffisamment décarbonée, on fait couler le laitier dans le canal, par un trou pratiqué à une hauteur convenable, et bouché, pendant l’opération de l’affinage, avec du sable réfractaire;et argileux. O11 perce ensuite vers le fond du creuset, et la fonte blanche coule sous le laitier, qui s’est arrêté vers la digue dont nous venons de parler. On jette alors environ deux.seaux d’e.au , en cinq ou six reprises, à une minute d’intervalle, sur le laitier qui bouiUonne prodigieusement et se lige. Ensuite on perce la digue, et la fonte , déjà bien baissée de; température , coule sous le laitier, dans la seconde partie du canal, où elle reste jusqu’à ce qu elle soit refroidie. Cette opération la rend blanche comme de l’argent, d’une dureté excessive, et montrant une cristallisation parfaitement prononcée dans sa cassure. Elle perd environ un sixième de. son poids-, qui,, déduction faite du carbone,, s’est oxidé et yitrifié dans le laitier. Cette, fonte, en gâteaux de 2 pouces d’épaisseui;, est,, dans, cet état, exclusivement destinées la fabrication du fer malléable,.
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- 344 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. Explication des fig. 2 , 3 et /^ de la PL <^et 10.
- Fig. 2, élévation vue de face du fourneau d’affinerie ou de décarbonisation de la fonte provenant du haut-fourneau.
- A , mur du fond, au travers duquel passent les tuyères.
- B, cheminée.
- C , C, armature de fer forgé.
- D,D, murs latéraux pour soutenir la cheminée.
- E , niveau de la forge.
- F, coke entassé.
- G, G, largeur du creuset; sa hauteur est indiquée par les lignes ponctuées de G en H.
- I , plan incliné du canal.
- K, niveau du fond du même canal.
- L, digue en sable de fondeur.
- M , extrémité du canal.
- Fig. 3, plan du fourneau.
- N, N, N, les trois tuyères.
- O, O, O, niveau du fourneau, bâti intérieurement en briques pour le revêtement du creuset.
- Q, Q , inclinaison du côté du canal.
- R, R, angles du fourneau , construits en pierres de plus fortes dimensions que les briques, afin qu’ils soient moins sujets à se dégrader.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans ces deux figures:
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- EXPOSITION DE 1819. 345
- Fig. 4, coupe du devant du fourneau, selon la ligne AB du.plan yfig. 3.
- a , ouverture par laquelle on fait couler le laitier.
- b, autre ouverture par où sort la fonte. cf c, direction de l’axe des tuyères. d, niveau du fourneau. e , e y fond du creuset. f y fond du canal.
- Les lignes ponctuées indiquent la capacité des forges et l’inclinaison des tuyères. '
- 20. Fourneau pour faire passer la fonte à Vétat defer màlléable. Lorsque le fer a été coulé et refroidi au sortir du fourneau d’affinage ou de décarbonisation, que nous venons de décrire, il est prêt à être converti en fer malléable. Pour cette opération , on brise d’abord les gâteaux en fragmens de 5 à 4 pouces carrés ; on les place dans un fourneau à réverbère, nommé par les Anglais balling furnace , et chauffé avec de la houille crue. La flamme réverbérée par la courbure de la voûte ramollit bientôt les pièces de fonte ; et, lorsqu’elles sont à l’état de fusion , on les brasse fortement avec un ringard, ainsi que cela se pratique d ans nos affineries, jusqu’à ce que l’ouvrier s’aperçoive que le fer prend nature, c’est-à-dire, qu’il se convertit en une espèce de pâte dontles molécules semblent avoir entre elles une plus grande adhérence. Ensuite il divise sa
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- 3/46 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. matière en portions d’environ 60 à 80 livres , et les travaille séparément. Quand elles ont parfaitement pris nature , il en enlève une qu’il fait arriver sous un gros marteau , pesant au moins^ 8 quintaux. Pendant ce temps , un manoeuvre donne la chaude suante , dans une petite forge appropriée à cet usage, à un fort ringard , qui, amené sur la pièce, se soude avec elle, en la cinglant. Après avoir bien réuni toutes les parties de la loupe, l’ouvrier en forme un prisme qua-drangulaire , d’environ 18 pouces de long, dont il abat les arêtes, et qu’il remet à un autre ouvrier, pour continuer lui-même le cinglage des loupes suivantes
- Le fourneau dans lequel se fait cette opération doit être construit avec beaucoup d’intelligence, tant sous le rapport de la solidité nécessaire à la haute température qu’il éprouve, que sous celui des courbures les plus convenables , pour que la flamme soit réverbérée de la manière la plus avantageuse à la perfection et à la promptitude du travail. Outre la courbure de la voûte , la partie inférieure du fourneau, où se placent les morceaux de fonte, est formée suiva rit une autre courbe susceptible de réunir vers le centre le métal, lorsqu'il entre en fusion. Tout cet intérieur, ainsi que celui de la cheminée, est garni eubviques, les plus réfractaires. Il est encore indispensable d’entourer le fourneau de barres de
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- fer forgé et de fer fondu, qu’on serre fortement au moyen de boulons à écrous. Il est surtout bien essentiel de n’employer que de la houille parfaitement réduite en coke, parce que, quelle que soit la qualité de la fonte employée, on n’obtiendrait qu’un fer cassant à chaud.
- Explication des fig. 5 et 6 de la PL g et i o.
- Fig. 5, coupe, sur sa longueur, d’un fourneau à réverbère employé dans les forges de Cole-brokedale , et destiné à faire passer la fonte à l’état de fer malléable.
- Fig. 6 , élévation latérale.
- A, voûte formant la partie supérieure du fourneau; elleest construite en briques réfractaires.
- B, partie inférieure faite avec de semblables briques , et composant avec la courbe A une ellipse allongée.
- C, grille.
- D, ouverture servant à l’introduction de la fonte , et au travers de laquelle s’opère le brassage.
- E , cheminée.
- F , revêtement intérieur en briques réfractaires.
- G, partie inférieure ou assise du fourneau faite en pierres.
- H, cintres de fer fondu propres à empêcher l’écartement dé la voûte.
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- I, bandes de fonte pour éviter l’écartement latéral.
- K , autres bandes pour la partie inférieure de la cheminée.
- L , intérieur du fourneau.
- M, M, endroits où se place la fonte.
- N, cendrier.
- Les mêmes lettres désignent les mêmes objets.
- § 2. De l'étirage du fer.
- Lorsque le fer est amené à l’état de métal, on l’étire en barres d’une plus ou moins grande dimension , selon le besoin des arts; on emploie, pour y parvenir, deux procédés différens : le premier, à l’aide des martinets ; le second, à l’aide des laminoirs. Nous ne nousattacherons à décrire ni l’un ni l’autre de ces procédés ; on en trouvera la description très-détaillée dans l’important ouvrage de M. Borgnis, que nous avons déjà cité page 278. On trouvera, de la page 68 à la page 83, les plans de plusieurs martinets et ourdons les plus en usage et les mieux conçus, et à la page 106— i36 la description de différens laminoirs usités en Angleterre pour forger le fer en rem-placementdes martinets.L’auteur estentré dans une infinité de détails qui nous entraîneraient trop loin, et qu’il est bon de lire dans l’ouvrage même. On y verra que l’économie que procure
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- EXPOSITION DE 1819, 34g
- le nouveau procédé d’affinage, par le laminoir, sur l’ancien, par les martinets, est très-considérable ; il cite à l’appui de son assertion un mé- . moire que M. Dufaud, maître de forges à Gros-souvre, a communiqué à la Société d’encouragement, et duquel il résulte que l’affinage de 2,400 kilogrammes de fonte présente une économie de 251 fr. 02 c.
- La substitution du laminoir aux martinets procure un tel avantage, que si ce procédé était suivi partout, le prix du fer pourrait être diminué de 10 c. par kilogramme de fonte, et alors nos forges n’auraient plus à craindre la concurrence des fers étrangers.
- Nous croyons devoir encore consigner ici une notice sur les précautions à prendre pour faire passer le fer entre les cylindres du laminoir. Cette notice est extraite du Bulletin de la Société d’encouragement.
- Forme donnée au fer en le faisant passer dans des cylindres. Le fer travaillé au fourneau que nous avons décrit page 545, et remis à un second ouvrier, est porté encore très-chaud à ùn autre, fourneau ôu chaufferie, à peu près semblable, mais plus petit et n’ayant pas la'courbure B ( PL 9 et 10 ,fig 6 ). La diminution de ses dimensions existe surtout dans la longueur de l’ellipse formée par A et B, qui est beaucoup plus arrondie en approchant de la cheminée. Là, le
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- ANN A LF. S DE L’INDUSTRIE, etc
- fer est chauffé suant, et , pendant la chauffe , l’ouvrier projette sur les surfaces , qu’il change alternativement de position , des poignées de sable, pour former un enduit vitreux qui empêche le contact immédiat de l’air, et conséquem-mentl’oxidation du métal. La pièce, portée ainsi à la température convenable, est présentée dans de fortes entailles pratiquées dans deux cylindres de fonte , de 18 pouces environ de diamètre. Le fond des trois ou quatre premières de ces entailles ou gorges est formé en rond , et traversé par des crans destinés à engrener la pièce , pour la mieux entraîner dans le mouvement du laminoir. Aussitôt que le fer est passé par la première cannelure , l’ouvrier qui l’a reçu du côté de la sortie, le remet, à celui qui est sur le devant du laminoir , en le faisant passer par-dessus le cylindre supérieur. La pièce passe ainsi successivement par un nombre de crans qui arrivent graduellement à la forme qu’on se propose de donner aux barres.
- Pour faire de la tôle ou du fer fendu, on les prépare de forme plate et de large dimension. Le fer carré se fait dans des entailles formant dans chaque rouleau un angle de go degrés, de manière que la diagonale est perpendiculaire à la face de ces mêmes rouleaux. La qualité du fer dépend essentiellement de la manière dont il à été brassé et ci nglé; s’il paraissait, da ns la chauffe
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- IMPOSITION DE 1819. 351
- qu’il reçoit la première, n’être pas convenablement soudé ., il est présenté une seconde fois à l’action du marteau seulement, pour bien en réunir les parties.
- Dans quelques endroits on cingle au laminoir ; mais alors les cannelures sont presque comme des engrenages, et les pièces sont divisées en parties dont le laitier est parfaitement exprimé par une pression énorme qui le fait couler par une quantité de crevasses. Le fer qu’on achève de séparer en petites galettes est ensuite formé en lopins auxquels la première chaude se donne sous le marteau. Ce mode d’opérer produit de bien meilleurs résultats; mais il est beaucoup plus dispendieux et long, conséquemment il augmente le prix du fer. Les cylindres des laminoirs employés dans ces opérations sont en fonte moyenne , se tournant ou se burinant assez facilement. Les axes sont de la même pièce.et d’un très-fort diamètre. Les assemblages des extrémités sont faits comme un pignon a quatre, dents , et s’emmanchent.dans des boîtes ou manchons aussi de fonte.
- Le bon fer a le grain homogène, peu gros ; il se laisse forger.à chaud sans se.gercer.r,et plier à froid sans se,casser. Quelque pur quul paraisse , il contient encore un peu de carbone et d’oxygène. . \ w ...
- Les deux mauvaises sortes de fer sont celles
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE,etc. qu’on nomme fer cassant à chaud et fer cassant àfroid. Le premier a le défaut de se casser quand on le forge , lorsqu’il est seulement rouge-cerise; le second a la texture à gros grains brillans; il casse comme du verre lorsqu’on le plie ou seulement qu’on le forgea froid. La Société d’encouragement, convaincue de l’avantage qui résulterait pour notre industrie , si l’on pouvait parvenir àtrouver le moyen de corriger ces deux défauts, proposa en 1809 un prixde 4,000fr.pour celui qui ferait connaître un procédé avantageux pour épurer en grand, soit le fer cassant à chaud, soit le fer cassant à froid. Il fut bien expliqué qu’il suffisait de résoudre une des deux parties du problème pour obtenir le prix, qui devait être double s’il était résolu pour les deux cas. Wi.ïhfaudïûs, maître de forges à Nevers, département de la Nièvre, obtint en 1810 le prix de 4,000 fr., pour avoir indiqué un procédé facile pour purifier le fer cassant à froid. En 1811, il obtint un prix semblable pour avoir résolu l’autre partie du problème. M. Dufciud a obtenu en 1819 une médaille d’or Tome Ier.,
- page 26) et la décoration de la Légion-d’Hon-neur pour le même objet ( Koyez Tome Ier. , page 39). Ce savant manufacturier a publié son procédé ,.,qui est aujourd’hui entre les mains de tous les maîtres de forge ; ce qui nous dispense d’en parler ici. 1
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- EXPOSITION DE 1819. 353
- 17. (834) MM. de Blumenstein et Frèrejean ,
- à Vienne (Isère ), que nous avons cités( n°. 4, page 33o ), ont une usine extrêmement importante ; ils ont introduit en France le procédé anglais, qui 11 y était pas encore pratiqué, pour affiner le fer au fourneau de réverbère par le moyen de la houille. Les objets qu’ils ont exposés, d’après ces procédés, ont été jugés d’une excellente qualité. Nous avons fait connaître ces procédés ( pag. 340 ). Les habiles manufacturiers ont obtenu, comme,,nous l’avons déjà dit, une médaille d'argent, pour, tous les objets de leur fabrication. Nous aurons occasion de les citer encore. ,, ,.;à
- 18. (.836) M. Chauffaille, à.Coussac-Bonne-
- \.
- val (Haute-Vienne ),, a exposé desifers doux de très-bonne qualité; Ce manufacturier a fait (depuis plusieurs années d’importantes améliorations dans sa forge; il'ne néglige rien, de ce qui peut contribuer-à perfectionner son établisse^ ment. Lés fers qui sortent de son usiné sont fort estimés dans. , le ; commerce. Il les yend, 7 pour cent au-dessus .des-prix courans. La manufacture d’armes de Tulle en consomme^ une, partie; le reste sè débite à Limoges, ét principalement dans le département, du Cantal. ;, ; ^ ... .
- Cette usine renferme un haut-fourneau, deux afiinéries; et deux martinets; les "soufflets à piston ÿ sont en usage. Le minerai, employé est, pris
- TOM. 1. 25 *
- 1
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- 354 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc des environs d’Exideuil, à six lieues de distance; il rend à la fonte 33 pour cent. Les bois sont auprès de l’üsïne et en dépendent ; 2000 quintaux métriques de fonte sont annuellement convertis en fër très-doux et très-nerveux.
- Il a été jugé digne d’une mention honorable.
- 19. ( 83y ) M. Daguin aîné , à Auberive (Haute-Marne). Ge manufacturier ;a envoyé à l’exposition des bandes de fer étirées au martinet , d’üne très-bonne fabrication. Le Jury:, après avoir fait l’éloge des objets exposés, les a déclarés dignes d’une mention honorable.
- 20. (838) M. Jacot, à Bienmille(Haute-Marne). Les fers en barres qu’il -a exposés ont mérité l’é-
- loge du Jury ; ils sont très^bien-forgés. Il paraît que c’est à l’aide des martinets squ’il étire ses barres de'fer-Jll'à obtenu une mention honorable.
- '2i.:(‘83çp) M.- Georges , François-, -à Biefles (Haute-Marne), a exposé des cuillères à !pot eh fer : battuy très-bien confectionnées et d’une bonne fabrication . Eette sorte d’industrie a pris haissahce’efn Allemagne; nous nous soinmes ém* parés de ce genre de fabrication; JLsérait à dé^-sirèr que! ces-manufacturiers exécutassent: en fer battu tous les ustensiles qu’ûn fabrique *à l’étranger, qui présentent unegrande économie jointe à beaucoup de 'commodité. î
- *22. ( 8ifè ) M. Georgës , Mentir à Bieiîles ahtë-Marïîe)y apposé quelques ustensiles:de
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- EXPOSITION DE 18,9; ’ . - 355
- cuisine en fer battu1 très-bien fabriques.* Çët article est de meme nature cjiie le jDieCe'dënt ;
- nous'n’avons.rien à ajouter; i * ! ; ‘dv-:ï;
- 25. (841) M'.>'Pqpin-j~'Z/Ow/.î ,‘a Bierles (îïatite-Marne a exposé des poèlons; éri fer battu; qtli nous ont- paru très-bien confectionnés. P^àjèz
- 24. (842) Mf Irisoy, à Arcy par Graÿ^f'Héûte-Saône-); Ge manufacturierykquè nousiauiions occasion de citer plusieurs* fois y est doué d’unë intelligence peu commühë’’; il ëèt iùvëütedr'dé plusieurs procédés nodieaüx’qüf tëndenf tops au perfectionnement dé l’industrie1. Nous ferons
- connaître ceë^dilFérens mOÿéns ’d’amélioi^tipn
- aux divers articles4 qui les éôn fcér nëht s péèialel ment *ï * •'
- M. ir'roy a èx^osedes; fers; dé deux qualités', quiont été jdgëfek toutës lés déux excelféntës et qui lui ont rmérité‘ un e rneràiéf {fiokotdMl! Ce qui distingué ces dëür qualités dë fèr',nc,est que
- ce manufacturier les obtient dé là;pr ëmière ;fu-
- va-y. , tm-rn éc.î \<?/i 0-,i noni*
- •. ;;-:rî}:n :rü'i^ ::: y h>.\> ». lisfimoaov
- . d’ordre.des «natièrés nous force .aouveapé faLréplu-sie,ur? iartj.çjes sur, *petméuie^am^ptjiïje parce qu'elle embrasse plusieurs (Æje^differèus. $01^ pi|iopf?le,lecteur
- numériosqui >së rattachent' à\Ut même personne
- ti-.>«.u[ 01
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- sion de sa mine dans Un creuset;, par une méthode qui lui appartient, et qui n’est pas la méthode catalane ; il les Tend '20 centim. le kilog. M. Irroy a offert au Ministre de l'intérieur de •lui communiquer les moyens qu’il emploie;tant .pour la fabrication de «son fer, que pour les autres objets dont nous aurons à parler,.et qui SOQttrès-im.portans. Il est à présumer que S. E. écoutera favorablement les propositions de cet i ngénieux manufacturier, et qu’elle s’empressera de, répandue la connaissance de ses procédés , qui ne peuvent que.hâter le perfectionnement de notre industrie. Des fabricans;allemands, qui ont senti toute l’importance des découvertes do M. Irroyr lui ont proposé tres-souvent de transplanter son industrie chez eux; mais cet habile artiste, qui n’a jamais .perdu de vue qu’il est Français, a constamment refusé; il tient à, sa patrie^, il tient, à ,sa, fa mille dont.-il; est le chef indispensable, et. ? le ministre ne sera point sourd aux.encouragemens que réclament,la position de ce! intéressant fabricant, et son dé-*-vôüemeht sans bornes à la gloire nationale. -o.*25. ( 8/|3 )’Mi. Dufaud, directeur de forges à Orossouvre ( Cher ) y a exposé des fers ' de di-Tersés qüal'ité'â 0 et 'dimênsidns I If dus, les éloges que nous pourrions donner a M. JJujaua seraient infiniment au-dessous,de, ce qu’il mérite. (Voy* le jugement du Jury ,, pag.,26;,jet ce^que nous
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- EXPOSITION DK 1819. 3%
- awns dit, pag, 520. ) Il a reçu une médaille d’or et la décoration de la Légion-d Honneur.
- ( Voyez pages 26 et; 3g. ) Les mémoires de M. Dufaud, qui ont porté un si grand; perfectionnement dans Fart de fabriquer le fer et de mettre à profittout le combustible, doivent être médités avec soin par les propriétaires et lés directeurs dés forges.; ils sont imprimés dans, les Annales des Mines.
- 26. ( 844 ) Mv Aubertot;, à Vierzon ( Cher Ce manufacturier , connu dans les sciences , à obtenu une mention honorable pour les fers qu’il a exposés et qui ont été reconnus de très-bonne qualité-. M. Aubertot n’est point un fa-, bricant ordinaire; il est au courant dé toutes ' les découvertes nouvelles, il sait en apprécier la valeur ; il a introduit dans ses usines tout ce qui pouvait tendre au perfectionnement de l'industrie qu’il exerce, et il est probable que bientôt ses forges; deviendront un des établisse-mens les plus importans de la France^.
- 27. ( 845 ) MM;. Royer , PÂ.YÀ.N et Thériat , à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), ont exposé des verges de fer,, que le Jury a jugées très-bien fabriquées, et qui leur ont mérité une mention honorable. Nous ne pouvons rien dire ni sur-l’im portance des mines de ces manufacturiers, ni sur les précédés qu’ils, emploient; n’ayant pu*
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- 35B ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc. obtenir aucune note , quoique nous leur ayons écrit plusieurs fois.
- 28. ( 847 )MM. Noël le Mire , père et fils , aux forges de Clairvaux, par Lons -le-Saunier ( Jura ) , ont exposé deux échantillons de fçrs fabriqués avec les memes fers , les uns par le procédé ordinaire, les autres selon un procédé qui leur est particulier et dont ils nous ont transmis la connaissance dans une notice infiniment intéressante : elle peut faire faire un grand pas à l’art de préparer le fer ; nous allons la faire connaître.
- . « Les forges ont toujours été et seront encore pendant long-temps soumises à l’empire de la routine : la science dont elle est l’ennemie peut seule hâter les progrès d’un art si éminemment chimique. C’est peut-être inconsidérément que, parmi les minerais de fer de divers pays , Ton recherche si ardemment ceux dont la pesanteur et l’éclat frappent nos sens. Ces mines alliées aux roches primitives portent l’empreinte d’une difficile fusion ; je pense , avec M. de Buffon, « que nos mines valent mieux » que çes mines en roches tant vantées, et si n nous ne faisons pas du fer aussi bon et meil-» leur que celui de Suède, c’est purement no-» tre faute. » J’ajouterai la faute de nos procédés.
- « Quel que soit le principe des gangues, nous voulons traiter toutes les mines dans les mêmes
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- EXPOSITION DE 181g, 3%,
- creusets et au même,degré de chaleur : delà resuite la diminution des pcoduits^et la détérioration de la qualité. Ceci nous conduit directement à l’explication du procédé que je vous soumets. Les mines les plus fusibles au hautfourneau donnent en général des fers très-cas-sans , parce que la gangue , trop promptement vitrifiée, abandonne le fermia chaleur en. rompt la cohésion ; le carbone en sature les-molécules , et forme un métalla fonte., dont toutes les qualités premières ont disparu.
- » Je dis les qualités premières, parce que j’ai obtenu des fers doux avec les mines pauvres, qui font des fontes très-cassantes,, en faisant simplement fondre ces mines dans une forge de maréchal, à un vent dé trompé très-modéré ,./ ce qui m’à persuadé que le fer malléable était produit avant le fer fondu ou fonte de fer. J’ai travaillé en grand, à la méthode catalane, les. mêmes mines ; je n’ai obtenu du fer qu’en modérant beaucoup le vent; elles m’ont produit am tant de fer quelles produisent de fonte au hautfourneau, c’est-à-dire de 24 à 28,pour cent. Une suite d’expériences semblables, dans un fourneau construit avec intelligence sur des.dimensions convenables aux mines, pourrait amener une amélioration d’autant plus grande dans les forges, que la chaleur devant être moindre pour obtenir le fer, qu’on ne l’emploie pour la
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- AÏS N.A LES DE L’INDUSTRIE , etc.
- fonte, il est présumable qu’il en résulterait une économie de moitié , au moins , dans le combustible. Je n’entends pas pour cela dire que l’on doive suivre aveuglément la méthode du comté de Foix, la croyant susceptible de chan-gemens avantageux, même indispensables pour le traitement de nos mines d’alluvion.
- » Le fer n’est qu’un ; mais la différence de l’acier à la fonte ne provient que de la saturation plus ou moins' convenable du carbone ; et le froid , dans l’un comme dans l’autre, endurcit le métal plus ou moins perfectionné. De même que l’acier cémenté était devenu un fer très-cassant par la saturation du carbone, de même aussi la fonte deviendra un fer très-doux , si vous parvenez à lui enlever le carbone qui la saturait. C’est ici que nos procédés ordinaires sont insuffisans lorsque le carbone est en excès.
- » Il fallait donc trouver un alliage qui en opérât facilement le départ : la nature prévoyante l’avait placé dans les mains du fabricant, ainsi qu’elle fait croître l’antidote auprès de l’animal vénéneux.
- » Quinze livres de minerai concassé, par chaque mise de mine de fer oxidé placé dans le feu d’affinerie, pendant la fusion de la fonte , suffisent pour en changer la nature et donner du fer doux , nerveux et ductile, au lieu de fer aigre et cassant. A l’appui de ce procédé, je puis
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- EXPOSITION DE 1B19. 36i
- citer celui de la malléabilité de la fonte, qui ne s’opère que par la recuite dans les oxides de fer. »
- On voit que ce procède se rapproche beaucoup de celui de M. Dufaud, et les échantillons que MM. Le Mire ont exposés prouvent la vérité de leur assertion. Nous aurons occasion de citer de nouveau ces habiles manufacturiers.
- 29. (848) MM. Rambourg, à Saint-Bonnet-le-Désert ( Allier ), ont mérité Une mention hono-, rable, pour avoir exposé des barres de fer très-bien confectionnées et d’une excellente qualité. La ténacité que présentait ce métal, et supérieure à beaucoup d’autres fers qu’on avait toujours regardés comme parfaits, les a fait remarquer et leur a mérité une approbation générale.
- 30. (84g) M. Rochet , à Bèze , par Mirebeau ( Côte-d’Or). Les fers forgés et martinés que ce fabricant a exposés ont été reconnus de bonne qualité. Mention honorable. ( f^ojez n°. 5. )
- 31. (851) MM. Couleaux frères, à Strasbourg ( Bas-Rhin ). L’importance des fabrications de MM. Couleaux frères nécessiterait un article très-circonstancié pour en faire connaître tous les détails et mettre le lecteur à même de le bien apprécier. Ces messieurs ont eu l’obligeance de nous envoyer un mémoire très*étendu sur les divers genres d’industrie dont ils s’occupent. Nous aurons occasion de les citer souvent ; et, à
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- 1
- 36a ANNALES DE L’IINDUSTRIE , etc.
- chacun des articles qui traiteront de quelque-partie de leurs manufactures, nous tâcherons-de ne rien oublier.
- Les forges de Boerenthal sont situées dans le département de, la Moselle, à peu de distance de la limite qui sépare ce département de celui du Bas-Rhin. Les forges de Gresvillers sont auprès de Mutzig, département du Bas-Rhin. G’est dans, ces deux forges qu’a été fabriqué le fer que ces messieurs ont envoyé à l’exposition, quia été reconnu d’une bonne fabrication et d’une excellente qualité. MM. Couteaux frères sont avantageusement connus dans les arts métallurgiques. Mention honorable.
- 32. (907) M. Faudet, à Longny-aux-Perches ( Orne ) , a exposé des poêles à frire qui nous ont paru d’une très-bonne construction, et qu’il donne à des prix très-modérés, depuis 120 jusqu’à 140 fr les cent kilogrammes ; c’est un double avantage qui assure à l’industrie française cette conquête sur l’étranger. Sa fabrication se porte à environ 8,000kilogrammes par an.11 emploie , dans ses usines, les menues ferrailles qui proviennent des déchets des boutiques de serruriers, cloutiers et maréchaux. Un marteleur, un chauffeur, un petit valet et trois poêliers, sont les ouvriers qui font aller cette fabrique, dont les produits se consomment dans la ci-devant jNormandieet dans une partie de la Bretagne.
- /
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- EXPOSITION DE 1819.
- .55. MM. Paillot père et fils, et Labbé, aux forges de Grossouvre ( Cher ). Assortiment de fers en barreset lames à canons de fusil, obtenus par le laminage. Médaille d'or.
- § 5. Laminage du jer.
- 53. (846) M. Rivals-Gincla , propriétaire des forges de Giricla et de Montfort, près dé Carcassonne ( Aude.), a exposé des échantillons de fer laminé pour cercles, au prix de 69 fr. le quintal métrique; des feuillards laminés , du prix de 73 fr. les 5o kilogrammes.
- Les forges qui ont fourni ces échantillons sont à la méthode catalane : elles sont situées dans les Pyrénées, à Gincla, arrondissement de Li-moux, département de l’Aude. Elles sont composées de deux feux de forge,, de deux martinets, d’une fenderie,. d’un fourneau de cémentation , d’un atelier de limes, d’un fourneau à réverbère pour la fonte. La forge de Montfort est située sur lé même cours d’eau, à une demi-lieue de Gincla. Nous aurons plusieurs occasions de citer le même manufacturier.
- 34* (85o) M. Poulain , à Boutancourt ( Ardennes), a exposé du fer métis, fendu, platiné, et laminé, qui a été reconnu de bonne qualité, et pour lequel le Jury lui a accordé une mention honorable.
- FIN DU TOME PREMIER
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- TABLE DES MATIÈRES
- CONTENUES DANS LE TOME PREMIER..
- *
- Pages»
- Épître au Roi , . ... ............................
- Avertissement,....................................
- Ordonnances , rapports et circulaires relatifs à l’exposition puBIique des Produits de l’industrie française en 1819 , .... .............................
- Récapitulation des personnes présentées parle Jury central pour obtenir des récompenses en vertu de l’ordonnance du Roi, du g avril 1819 , par ordre alphabétique des départemens , . ., ... . . . . . Rapport du Ministre de l’Intérieur au Roi, .... Liste des savans, des artistes et des fabricans auxquels le Roi a accordé la décoration delà Légion-d’Honneur,ou d’autres distinctions honorifiques,.
- à l’occasion de l’exposition de i8igr...........
- Discours préliminaire ,...........................
- § Ier. De l’influence qu’ont en général les expositions publiques sur l’industrie et le commerce, § 11. Rien de ce qui nous reste des monumens des anciens peuples ne nous donne lieu de croire qu’ils aient fait des expositions publiques semblables aux nôtres ,.................................
- § 111. Des diverses expositions qui ont précédé celle.
- de 1819, et des Ministres qui les ont dirigées ,. . . § iv. Des quatre premières expositions comparées entre elles , des avantages obtenus et des effets produits par ces expositions ,............. . . . .
- 5..
- 7.
- i3
- 25
- 35.
- 38
- 4<
- 42
- 5o-
- 53.
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- 66-
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- TABLE :DES MATIÈRES.
- 365
- $ v. De l’exposition de 1819, -i . . 85
- i°. Des mesures prises, avant l’exposition , , . . Ibid.
- *2.°. Description des localités, et manière dont l’exposition a eu lieu,...............'87
- 3*.- Des encou ragemens et récompenses accordés par S. M. pendant ou après l’exposition , . 101
- vi. De l’exposition de 1819, comparée aux précé-..dentes , * .. . • » » ... . .’.. 106
- § vu. Examen des critiques ,ou des observations faites sur la dernière exposition-, 4. . . . . 114
- S'Viu. Analyse de diverses opinions 'émises , par les ,
- journaux français et' étrangers ,, sur l’exposition . * de .18199 * • • .
- • • •
- 122
- ’Ç-ix. Tableau sommaire de ce que renfermera la description du Musée des Produits-de l’industrie. > française exposés-au Louvre en 1819 . v *. .i33
- § x. Des diverses sensations qu’éprouvait l’obsérva-teur au Musée des-produits' de ^industrie' exposés ! •
- au .Louvre-, ... . ... .............. . i38
- Exposé du plan de'l’ouvrage', . . : .; L . . 145
- Tableau, synoptique d’études technologiques,-.-.'. i55 Tables de comparaison des anciennes anèsures'fran—
- «'• ^ çaises aux nouvelles, et-réciproquement . ' . . .1 i56 Comparaison” des mesures anglaises î aux mesures • ' » ï françaises, dérivées du mètre, et réciproquement, 1 ji Comparaison- des-trois, thermomètres les plus \en - <
- ’ usage , celui de-Réaumur-,- lé thermomètre* centi- -il grade et1 celui dé'Fahrenheit, '. -*-•. «• * ! •.
- Annales de l’industrie nationale et-«étrangère-, '> i83 Description historique-du,palais du Louvre:jiy-<j ^ 'PREMIERE SECTION. • .... . , n- - ;n:îsa. ' ;
- Origine du Louvre. -— Ce qu’il était-avant Philippe— '1 '! ' Auguste. — Sa-construction sous'ce dernier!Roi‘f 11 è
- <* -
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-
- TABLE DES MATIÈRES.
- 366
- et des augmentations faites par ses successeurs . jusqu’à.François Ier., . 186
- Deuxième section.' 1. •
- Reconstruction du Louvre sous François If.;de sonr embellissement .-sous d’autres Rois , et des ernbel-lissemens faits par Louis xrv.; ..! ». . . » . . ig3
- § Ier. De.’la reconstruction .du Louvreet des agran- . .
- • dissemens successifs q.u’il reçut.,..i..........';.Jbid.
- § u. De l’examenii t .sous lerappont de -l’art, ides di- -, ;vers ouvrages, exécutés au-Louvre-dans la'seconde . période de son,histoire,, . . . v..-iu . .‘ . 20.6
- m. Des principaux événemens; arrivés-dans la se- - :
- - æonde période de l’histoire du. Louvre, . ..... .... ;214-TroISIÈMEiSECTIÔN,. ». •»!. ..... ; : '-T
- Troisième jet dernière période de-l’hisfoire du Lou-; , .vre., .ou descriptionide ce palaiis dans son état ac-c-. 1 tuel, -et examen du. plan .qu’on ..suivra yraisèrm-ï - .-hlahlement pour'l’achever iet le réunir?, aü palais ;des.Tuileries,............................ . ... ...225
- "J
- Des travaux .ordonnés.sous.l’ancien Gouverné* c i - ment , ., .j.u......-.... .. v. »-i..i1 ji,'« ..:.v . • - Ibid»
- §11. Réunion du LouvreauxrTuileriesi, et,distribu-r‘ itiou du local, * ‘J*. 1V : I. i. ï. . ... ’233
- § in. Des .travaux, réellement exécutés dans le>nau<-< •••<-• t ;veàu projet,, . è . . • y, .-.-I. v:»î>,»,248 § iv. Des dernières, destinations quion,a adonnées .au , ;
- Louvre-pu.àises, dépendancesV-:254 Description du MUS.ÉR des, produits: de, l’industrie -française exposés au L.o,uvre; en tS'iQcu .'.' : : .y , .
- Première orasiosr-moJ i-b ;-i» Ira iiC.snE’actsrd 1
- % 4 *
- Des métaux eu général ................. .• i?.,. « 1-257
- § ier. .Deul'àid.ociirînîsie,>;;ii- ,ti . j?.6i
- § 11. DeiJain*ét&Rjirgiec, ,. . • > . .... ?63
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-
-
- TABLE DES MATIERES. §67
- t * f
- 'Lanterne de sûreté de M. Davy, . ; . . . . . . . 269
- '§ ni. De la préparation-mécanique du minerai , . . 276
- § iv. Des opérations chimiques qu’on fait subir au----
- minerai , .......... . . . 1. 1. . .
- Première.section ,
- Ï) U J • • • • • • t te* • t t' « '• y ' | •
- Chapitre Ier. Fer fondu, . ... . . ,... . .. .,
- Article ie,\ .Gueuse , ........, . . . i
- Article 11. Fonte de fer par la houille , .....
- Article ut. Différentes espèces de fonte , v. . . .
- Article iv. Fonte malléable,...........
- Article v. Moyen de scier la fonte de fer , . . .
- ‘Chapitre 11. Fer réduit eh barres et en plaqués § ier. Affinage du fer, . . . v . » / ; ; . .
- -§ »i. De l’étirage du fer . . .
- § in. Laminage du fer............................
- 2 79 292
- 294
- 296
- 299
- 3-io .. 3i3
- • 3*9 : 337
- ; 338
- . 348 . 363
- Fin de la Table des matières du Tome premier.
- %V% tVtlM\V% \\?% %V»/Vv» W» \V% tVIJU1!
- TABLE DES PLANCHES
- CONTENUES DANS LE TOME PREMIER.
- • / Pages.
- Planche double 1 et 2. Plan des salles de l’exposition , page................................................ 87
- ----------------3, Vue de l’escalier en sortant de
- la salle de Henri iv ,..................•.............. i4o
- --------simple, 4- Vue de l’escalier du Musée des
- tableaux,..............................................Ibid.
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-
-
- I
- 368 TABLE DES MATIÈRES.
- Planche double 5 et 6. Vue du Louvre sous Philippe-
- Auguste , . .................................. 190
- -----—--------y et 8. Projet de construction-pour
- faire disparaître la différence des axes et le défaut de parallélisme entre le château des Tuileries et •lepalais du Louvre, .............. . . 234
- Vue de la colonnade du Louvre ,............240
- Pavé de la mosaïque qui règne le'long de la co-; ;’ lonnade , . . ...............? J*. .• . . 253
- Planche doublé 9 et 16. Lanterne de sûreté de M.
- Davy ........................ 269
- Fourneau d’afEnage ou de décarbonisation , . ,. . 341
- t r # ’ / '
- ^ Fourneau pour faire passer la fonte à l’état de fer • r,malléable , .... ................ . , . ...... 345
- J .
- FIN DE LA TABLE DU TOME PREMIER.
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- De Moldon (Ici .
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- Exposition de. jfti q
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- PL 6 .
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- LE LOUVRE SOUS PHILIPPE -AUGUSTE
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- Antxalej' de l'Industrie
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- Adam
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- Do Afolcojî
- del
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-
-
TOME 2
-
-
- DESCRIPTION
- DES EXPOSITIONS
- DES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE,
- FAITES A PARIS DEPUIS LEUR ORIGINE
- jusqu’à CELLE DE 1819 INCLUSIVEMENT.
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-
- IMPRIMERIE DE FAIN , PLACE DF. i/oDEON.
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-
-
- DESCRIPTION
- DES EXPOSITIONS
- DES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE,
- FAITES A PARIS, DEPUIS LEUR ORIGINE
- JÜSQu’a CELLE DE 1819 INCLUSIVEMENT J
- Renfermant les noms et les adresses de tous les exposans tant nationaux qu’étrangers,
- ( Servant d’introduction aux Annales de l’Industrie nationale et étrangère);
- ParL.-Séb. Le Normand, Professeur de Technologie et des Science physico-chimiques appliquées aux arts ;
- Et J.-G.-V. de Moléon, Ingénieur en chef des domaines et forêts des la Couronne, ancien élève de l’École Polytechnique, chevalier de la Légion-d’Honneur.
- OUTRAGE ORNÉ DE 4$ PLANCHES.
- TOME SECOND,
- PARIS,
- BACHELIER, LIBRAIUE-ÉDITEDK
- DES ANNALES DE L’INDUSTRIE, srCCESsrt’R DE MnK’. Vu. cocscier,
- QUAI DES AUGUSTINS, N°. 55.
- 1824.
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- L’INDUSTRIE NATIONALE
- ET ÉTRANGÈRE.'
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- SUITE DU CHAPITRE DEUXIÈME.
- Article iv. T'abricatlôn de là tôle.
- - V ^ *
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- . ;56. (885) MM*DEBLUMENStÈUJ.'et'FRÈREJEANlf à Vienne (Isère), que.nous avonsdéjà, mentionnés deux fois (Vojcezn0*.^ et 17) , ont p r ésenté à f exposition , des tôles d’une (excellente qualité et qui* ont été trouvées d’une bonne exécution / Ils ont-été jugés dignes^ pour ces objets pd’iine meh± tion honorable , indépendamment delà friédaille d'argent qui leur a été décernée pour l’affinage' du 1er. V'-.'"A - ( • . '/’i ;
- 37. ( 886 ) MM. Boigues , Déblàdis et' Guérin^ à Imphy (Nièvre). L’établissement de^ces manufacturiers est d’une = tr ès-gr an de importance ; il comprend non-seulement ^ la fabrication de la tôle , qui nous occupé en cet instant ; mais plusieurs autres obj ets d^in'd ustrie pour lesquels nous avirons occasion de le citer. Ori fabrique à Im-
- TOM. II. I *
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- 6 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- phy, au laminoir, des tôles de toute épaisseur ; les feuilles légères sont étamées et donnent du fer-blanc. Ces messieurs ont fourni au ministère de la Guerre et à celui de la Marine des tôles à grande dimension, dont chaque feuille pesait cent kilogrammes. Les tôles exposées étaient d’une belle qualité, d’une exécution superbe et soignée, les connaisseurs s’arrêtaient enfouie pour les admirer. Le Jury les a vues avec le plus grand intérêt, et les a jugées dignes de la médaille d'or.
- 38. (887) M. Fouque , du Pont-Saint-Ours (Nièvre). La tôle laminée que ce manufacturier .a* exposée a-été reconnue d’une bonne fabrication ; Les férs-rblancs ternes et les fers noirs minces, destinés à la fabrication du fer-blanc, étaient très-bien exécutés. C’est au moyen du laminoir qüe M. Fouque fabrique ses tôles. Il lui a été décerné une médaille d'argent.
- 3g. (.888) M.' Aubertot , à Vierzon (Cher). Ce manufacturier, que nous axons déjà nommé ( voyez n°. 26 ) , a reçu une mention honorable pour de la tôle qu’il a exposée ,, et qui a été reconnue dé bonne qualité.
- . 40. (889) MM. Sagliot, Human et compagnie, à Audincourt -(Doubs), ont exposé de la tôle la7 minée, que le Jury a jugée d’une.belle exécu-^ tion , et pour laquelle il, leur a décerné une mentioTi honorable.v . ’
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- EXPOSITION' DE 1819. 7
- 4,1 • (893) M. Rochet , à Bèze, par Mirebeau (Côte-d’Or.) Ce manufacturier, que nqusavons déjà nommé (voyez n°. 3o), a exposé des feuilles, de tôle que le Jury a jugées être bien fabriquées et de bonne qualité , et pour lesquelles il a accordé une mention honorable.
- Article v. Fabrication d'ouvrages en tôle.
- 42. (964) M. J .-J. de la. Roche fils, à Paris, rue Saint-Honoré, n°. 355, a exposé une colonne torse avec ses moulures en tôle. Peu de personnes ont fait attention à cet ouvrage, parce qu’il y a peu de personnes qui soient capables de juger de la difficulté du travail: C’est le premier ouvragé qui ait paru en ce genre. Cette colonne eut été bien plùs facile à exécuter en tout autre métal : en cuivre ou en argent, elle'n’aurait présènté aucune difficulté ; mais en tôle battue, c’est bien autre chose. Il faut être artiste pour pouvoir juger iin ouvrage de cette nature. Cette pièce,les moulures carrées comprises, a 56 pouces de hauteur ; la colonne a 44 po’uçesde hauteur, 8 pouces de diamètre en bas ét 7 en haut. Cet ouvrage annonce beaucou p d’habileté dans là main de l’ouvrier, et le fait juger capablè des travaux les plus difficilés dans son art fsous ce point de
- vue, nous lui aurions accordé une mention honorable, ou au moins une simple citation. Ce
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- 8 ANNALES DE L’INDUSTRIÈ , etc.
- fabricant fait aussi des cheminéesdites anglaises? à la Nancy, des poêles flamands de tout genre , à deux fours , de la batterie dé. cuisine en tôle battue ou en cuivre.
- 45. ( t454) M. Hoefinger , à Bordeaux (Gironde). Le modèle d’une chéminée mécanique en tôle , qu’il a exposé, est d’un très-bon goût ; elle a quelque ressemblance avec celle de Dé-sarnod. Nous n’avons pu nous procurer aucun renseignement qui pût nous servir à en faire sentir la différence et les avantages. Elle paraît très-bien exécutée. .
- 44. .(,ï455) . M. DE LA FoWTAINE-BeNASSÈS , à Po;uai (Nord ). Ce fabricant a exposé une cheminée en tôle vernissée , dans la forme d’un piédestal, de 5.pieds 6 pouces de hauteur ; sa base, d’une forme edégante , reçoit le combustible qu’on renferme à l’aide d’une grille couverte par une plaque de tôle ciselée , représentant le dieu Mars* Les deux faces latérales du piédestal sont ornées de ciselures sur tôle. Le piédestal est surmonté d’un vase , forme Médicis , d’une; seule pièce ; il a 17 pouces de hauteur sur 11 pouc.es dans son,plus grand diamètre, qui se réduit à 3 pouces 6 lignes à sa gorge. Il est tout-ù-fait à la retrainte, ce qui est de la plus grande difficulté. C’est le premier ouvrage de ce genre qui ait été fait en France, et qui nous offre une conquête de plus sur l’étranger.
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- 45. ( gSa) M. Hadrot , lampiste, rue des fossés Montmartre, n°. 14 à Paris, a exposé plusieurs ouvrages en tôle très-bien conçus, solidement et proprement exécutés, tels que des cylindres pour chauffer les bains , des marmites à la Rumford perfectionnées; une nouvelle cuisine portativë , avec un fourneau a‘charbon de bois, propre à faire cuire cinq plats ét le rôti, et pouvant être suspendue dans un navire et même dans une voiture de voyage ; :un nouvéau gril très-ingénieux; un nouveau four dè campagne en tôle, à courant d’air dessus fët dessous le cou-
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- vefçle, poiir ëiitrëtenir le charbon on la braisé constamment allumés. Lësprix de tous ces objets soiit très-modérés.
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- Article vi. fabrication du fer-bhinc.
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- u Rien de plus simple que lathéôrie delà fabrication du fer-blanc J" et cependantTon éprouve de très-grandes difficultés dans la pratiqué. Ce sont ces difficultés qui ndüS oftt fait" rester si longtemps en arrière1 dan§ ce' genre d’industrie, pour lequel les Anglais avaient hOriservé la préé-minencejiisqu’àiios jours.' Nos fabricant, à forcé de recherches et.'d’essais j sont parvenus a'surmonter tous lés obstacles ; éf l’oifverra' qu’a la dernièreexposition nous avons accjiiis Jà convîc-
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- tion que nous pouvons nous passer de nos voisins pour cette partie industrielle.
- Le fer blanc n’est autre chose que de la tôle mince étamëe sur ses deux faces. Pour l’obtenir, on décape ou l’on désoxide d’abord la tôle, en la plongeant à froid dans une eau sûre, ou dans de l’eau acidulée par l’acide sulfurique ; on la récure ensuite avec du grès en poudre. Lorsqueles deuxsurfaces sont parfaitement décapées, onla-vela feuille dans une eau limpide, on l’essuie et on la plonge dans un bain d’étain couvert de suif fondu. Lorsqu’elle a pris ce quelle peut prendre d’étain, on la retire , on la laisse refroidir, et l’opération est terminée. Quelques fabri-cansles passent au laminoir pour leur donner un plus beau poli, mais cela est inutile.
- 46. (835)MM. R. et L. Mertianfrères, à Mon-tataire ( Oise ), et à Paris, rue de Bondy, n°. 16. L’établissement de Montataire est consacré à la fabrication de la tôle, du fer-blanc et des planches de cuivre ; cependant ces manufacturiers n’ont exposé que du fer-blanc. La supériorité de ce produit sur tous les autres concurrens a mérité à ces messieurs la médaille d’or y et l’un d’eux,
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- postérieurement à l’ordonnance du 17 novembre dernier, a reçu la décoration delaLégion-d’Hon-neur que le roi a bien voulu lui accorder en récompense d’une conquête aussi importante qu’il a acquise à sa patrie sur nos voisins. L’éloge que
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- le Jury a fait des travaux de ces habiles manufacturiers est trop honorable et trop flatteur pour que nous ne le rapportions pas littéralement.
- « Les manufactures de MM. Mertian, dont l’établissem ent est assez récent, ont déjà reçu un grand développement. Ils ont envoyé à l’exposition des fers-blancs unis , planés , exécutés au laminoir, qui sont de la plus belle fabrication et présentent un aspect d’un beau brillant. La ductilité de ces fers-blancs a été constatée par les épreuves les plus exactes : on les a soumis à l’am-boutissage. Des feuilles ont été amenées à la forme de calottes hémisphériques, ou de pavillons de trompettes : elles ont reçu cette forme sans se gercer ni se fendre. »
- Nous ajouterons que ces ingénieux fabricans avaient monté leur usine pour la conversion des vieux fers en fers neufs ; ce qui présente de très-grands avantages. Ils ont abandonné cette fabrication à défaut de matières suffisantes pour un travail en grand.
- Le cours d’eau de la manufacture de Monta-taire est devenu , par la réunion de l’usine.su- ; périeure, un des plus puissans delà France.
- 47- (889)MM. Sagliot, Human étcompagnie, à Audincourt(Doubs) , ontexposédesfërs-blancs qui peuvent parfaitement soutenir la comparaison avec ceux des fabriques anglaises, tant par' la beauté et le brillant de l’étamage , que,par le
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- fini clu laminage et la bonté du fer ; mais ils ne peuvent pas soutenir la concurrence pour.lé prix, quoiqu’ils ne se vendent pas plus cher aujour-, d’hui qu’il y ai 25 ans, par le grand avantage que les Anglais trouvent sur le prix des matières premières , qui leur reviennent à moitié moi ns qu’aux fabricans français. Il y a 25ansque le fer lie valait que 4o et fr. les cent kilogram-
- mes. Il vaut aujourd’hui de 58 à 6o. Il faudrait augmenter le droit des douanes. Le Jury leur a. accordé une médaille de bronze (voyez n°. 3g).
- 48. (8go) MM. Rouyer et compagnie, à Carignan (Ardennes). Ces manufacturiers ont obtenu-une mention honorable pour des échantillons de fer-blanc d’une exécution satisfaisante et d’une bonne qualité. Il est à désirer que ces fabricaiis cherchent à imiter MM. Mertian, et. il .parait, d’après, les échantillons qu’ils ont exposés, qii’ils ne sont pas.loin d’atteindre le but. ' : . : y ;
- 4g. (8gi) M. Falatieu (Joseph-);, a Bains (Vosges). Ce fabricant a obtenu une:médaille de bronze pour du fer-blanc qu’il a exposé et que le Jury a rèconnu être d’une exécution satisfaisante et de bonne qualité. Nous lé citerons une autre fois pour du.fil.de fer.
- 5o,; (8ga) M‘nf. Ve.Büyer , à Ailevillers (Haute-Saône?) :a exposé des échantillons de feivblanc qui nous a paru.beau, et que le Jury a jugéd’une
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- 'belle exécution et d’une bonne qualité ; ce qui lui a mérité une mention honorable.
- Les échantillons exposés étaient de trois qua-1 i tés différentes ;
- i°. De 15 pouces surn 7; prix 120 fr. la caisse de i5o feuilles;
- 20. De i3 pouces sur g ^ ; prix 106 fr. la caisse de 225 feuilles ;
- , 3°. De 12 pouces sur 9 ; prix 62 fr. la caisse
- de i5o feuilles.
- Les prix augmentent ou diminuent suivant le
- 5i. (8g4) M. Despretz fils, à la Chapelle ( Aisne), a obtenu une mention honorable pour des feuilles de fer-blanc d’une bonne qualité et d’une belle exécution , selon l’avis du Jury.
- Pour porter un jugement équitable sur la bonté de ces fers-blancs, il aurait fallu les éprouver, comme l’a fait le Jury pour ceux de MM. Mertian. Nous n’avions point qualité pour cela ; mais , à la simple vue, ils nous ont tous paru bons, et nous nous sommes réjouis de voir que nos manufactures nous dispensaient déjà de payer à l’étranger un tribut ruineux.
- Article vii. Ferblanterie.
- Nous ne nous attacherons pas à décrire l’art du ferblantier, qui est très-con nu et qui ne présente en lui-même aucun perfectionnement qui
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- mérite une description particulière. Il n’en est pas de même de ses applications et de quelques procédés particuliers , tels que le moiré métallique, qui donne à la surface du fer-blanc des reflets cli arma ns , et qui , au moment de son invention, a fait tourner toutes les têtes, soit pour découvrir le secret d’opérer ces merveilles, soit pour en admirer l’éclat. Nous décrirons le procédé à l’article de IA. Allard, qui en est l’inventeur.
- 52. (g58) M. Daujon , ferblantier, à Caen (Calvados) , dont nous aurons à parler sous un autre rapport , paraît un excellent ouvrier. Il a exposé une cafetière à la Dubelloj, très-bien exécutée ; nos ferblantiers de Paris ne feraient pas mieux.
- 55. ( 959) M. Laurens , ferblantier-lampiste à Paris, passage du Saumon , nos. 3i et 32 , et rue Montmartre , n°. 82 , a exposé une nouvelle cafetière très-bien exécutée dont il est l’inventeur breveté, avec laquelle il assure que le café est beaucoup meilleur et conserve mieux son arôme que par tout autre procédé. Nous ne sommes ptas éloignés d’ajouter foi à cette assertion. Voici la construction de cet instrument.
- La Société d’Encouragement pour l’industrie nationale publia en 1815, dans son Bulletin,^). 18, la description d’un cuvier à couler la lessive, don on fait usage en Angleterre, et qui est très-ingénieux.Ce cuvier ne diffère de ceux qui sont conni-Vs
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- que par son fond qui esta jour; ilse place sur’ une chaudière peu profonde, à laquelle est adapté un robinet de trop plein, qui est à trois pouces au-dessus du bord supérieur de la chaudière. Au milieu du cuvier est fixé un tuyau qui plonge jus-q u a trois lignes près du fond de la chaudière, et s’élève au-dessus du cuv ier d’environ 60 à 80 centimètres (24 à 3o pouces). Ce tuyau , rétréci à. sa partie supérieuresupporte un cône creux dont la coupe forme un angle droit; il,est disposé de manière que la prolongation de ses arêtes 1 entre de trois pouces tout autour du cuvier , ce qu’on obtient en l’élevant ou en l’abaissant. Lorsque le cuvier est chargé de linge échangé et mouillé , 011 répand de l’eau sur la partie’supérieure; elle traversele linge ettombe dans iachau-dière: lorsqu’elle sort par le robinet, on est assuré qu’il y en a suffisamment : alors 011 ferme le robinet, et l’on est certain qu’il y a trois pouces de vide entre la surface de l’eau et le fond du cuvier. On a soin , pendant ce temps , de bien calfater le fond du cuvier avec le bord de la chaudière, alin que les vapeurs 11e puissent pas passer ; on, allume le feu dans le fourneau, et l’on place les cendres sur la partie supérieure du cuvier à l’ordinaire. Au fur et à mesure que l’eau s’échauffe, les vapeurs s’accumulent sous le fond du cuvier, pressent sur la surface de l’eau qui s’élève dans le tuyau, sort en jet, frappe les parois intérieures
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- du cône, et se répand en pluie sur le cuvier.. Ce jeu continue tout le temps que les vapèurs agissent •, et la lessive se fait en beaucoup moins de temps, sans aucune peine,, et d’une manière bien plus parfaite.
- M. Laurens a fait une application heureuse de ce principe à l’art d’extrhire le café \ et nous nedôutonspas qu’iln’obtiennebeaücoiip d’avantage; Le Roi, qui a examiné avec beaucoup d’attention, cette cafetière , a adressé à l’auteur des paroles de bienveillance. '
- - 54« - (962 ) . M. Altard, rue Saint-Lazare , n°. 11 , à qui l’on doit les moyens de pouvoir donner à des plaques métalliques des effets chatoya ns qui ont le plus vif éclat , produit sur le fer-blanc des jeux cle luUi ière variés et-brillans, auxquels il a donné le nom âé rhoiremétallique. Tout le inonde connaît aujourd’hui les moyens qu’on emploie pour produire ces effets , cjui résultent de l’action deé acides, soit seuls , soit combinés, eta différëhsdëgéés^sur l’étain allié. Quoiqu’on kit cherchéà'êhlëvërà'M. 'Allard le mérite de cette découverte ,ëjueTon k prétendu être connue 'depuis long-temps par quelques effetis-produits par hàsard' dans lésTaborûfoires de chimie, il est certain que personne' n’est encore parvenu à en; variér les effets’ au point de faire à' yolonté lé moiré forcé, sablé, étoilé , br il-lanté, satiné irubahné , quadrillé , et quadrillé
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- double. Il est encore le seul qui ait obtenu, avec les fers-blancs français, tous les effets magiques que les, fers-blancs anglais étaient seuls capables de donner entre les mains des autres artistes. M. Allard a exposé des moirés métalliques sur fers-blancs français èt étrangers ; les uns et les autres étaient de la plus grande beauté. Le Jury lui a décerné une médaille d'or.
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- Voici quelques mélanges qui paraissent con-! venir parfaitement sur du fer-blanc légèrement chauffé:
- i°. Quatre parties d’acide nitrique, une de müriate de soude ou.de muriate d’ammbniâquè, deux d’eau distillée ;
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- 20. Deux parties d’acide nitrique, une d’acide muriatique, deux et jusqu’à quatre d’eau distillée ; - , ; .
- 3°. Une partie d’acide nitrique , deux d acide muriatique, trois d’eau distillée; . \
- 4°. Deux parties d’acide nitrique, deux d’à-cide muriatique, deux d’eau distillée,.et deux d’acide sulfurique. V
- Procédé. On prend une des .corn positions ci-dessus, que l’on met dans, un verre, ordinaire ; on y trempe une petite éponge qu’on passe en-suitesur la feuille de fer-blânc , jusqu’à.ce qu’elle soit humectée partout également. Si la feuille a été échauffée légèrement;, et que l’acide soit concentré ou peu étendu, le moiré se forme en
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- moins d’une minute ; dans le Cas contraire , il faudra cinq et même dix minutes. On trempe ensuite la feuille dans de l’eau froide, et on la lave en la frottant légèrement avec un peu de coton, ou la barbe d’une plume, jamais avec la main ; après quoi on la laisse sécher.
- Il 11e faut jamais verser l’acide sur la feuille, parce que cela occasione de grandes taches noires dans les endroits où il tombe : souvent une partie s’oxide avant que l’autre soit parfaitement moirée; ce qui provient de ce que l’acide n’a pas été étendu également et en même temps. Le moiré s’oxide aussi toutes les fois qu’oii le fait sécher très-près du feu, en sortant du lavage , et même naturellement à l’air. 11 faut vernir de suite le fer-blanc moiré. *
- On obtient le moiré forcé en promenant un-fer rouge sur une feuille de fer-blanc plané, et en moirant du côté opposé. On produit aussi des étoiles, et même des dessins très-jolis, en promenant le fer-blanc sur la flamme d’une lampe d’émailleur, et si délicatement qu’on ne s’aperçoive pas que l’étain a été fondu.
- Quoique le moiré métallique paraisse facile à faire, il faut user d’une certaine dextérité qu’on n’acquiert que par l’habitude , et qui consiste à le laver au moment convenable ; Une seconde de plus ou de moins lé dénature et l’altère complètement. S’il est pris trop tôt, il n’a point
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- d’éclat j èt trop tard, il devient terne et noirâtre, ; Cette opération doit se faire lorsqu’on aperçoit, quelques taches grises et noires se former ; on.se! sert, pour cet Usage, d’eau de rivière, ou mieux encore d’eau distillée légèrement acidulée, soit, avec du vinaigre, soit avec l’un des acides qui, entrent dans les mélanges, dans la proportion d’une cuillerée d’acide pour Un litre d’eau.
- Article viii. Appareils d’éclairage.
- L’art du lampiste n’était rien il y a environ quarante ans. A cette époque , Argand imagina la lampe à double courant d’air, et cette superbe invention créa l’art du lampiste.;.Cet habile ingénieur , dit M. Héricart de Thurj T en a posé les principes ; il l’a fait Sortir des rangs des simples potiers d’étain etdes ferblan tiersavee lesquels il avait été jusqu’alors confondu, pour le classer parmi les mécaniciens, ingénieurs et physiciens.
- La lampe d'Argand a servi-de base à tous les perféctionnemeiis, à toutes les inventions qu’on a portés dans l’éclairage,,- ét, quels qu’aient été, la forme et le décor de la lampe, aucun artiste ne s’est encore écarté de l’idée primitive. Cette fabrication est devenue un art nouveau et particulier i l’un des plus importans et qui occüpe ïe plus grand nombre d’ouvrier s. Parmi ces divers
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- artistes, on en distingue plusieurs du plus grand mérite. Nous diviserons cet art en deux classes: l’une,.celle des lampistes proprement dits; l’autre, celle des ingénieurs, qui s’occupent plus particulièrement de la construction des phares ou fanaux.
- § ier. Art du lampiste.
- Les artistes qui s’occupent de cet art s’attachent, à la fabrication des lampes, quels qu’en soient le système, la forme et les ornemens. La description de cet art intéressant nous entraînerait trop loin en ce moment ; nous la donnerons d’une manière très-détaillée dans nos Annales, après que nous aurons terminé la description de notre Musée ; nous allons nous borner à décrire les objets exposés.
- 55. (g5a) M. Hadrot, lampiste, rue des Fossés-Montmartre, n°. i4> à Parisl Nous avons déjà cité ce fabricant au n°. 45, à Paris. Il a exposé des lampes à double courant d’air, qui ne diffèrent de toutes les autres que par la richesse des ornemens dont elles sont décorées. ,
- 56. (956) Me. veuve Càrcél > rue de l’Arbre-Sec, n°. 14, a exposé des lampes mécaniques qui, pendant vingt ans, ont conservé une supériorité marquée dans ce mode d’éclairage. Elle obtint une médaillé de bronze à l’exposition
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- de 1801 , une médaille d'argent en 1806 ; mais en 1819 elle a dû céder le pas à M. Gagneau, dont nous allons bientôt parler. ( Voyez n°. 60. )
- 57. (1292 ) M. Jaime , fabricant de bronzes et dorures, rueFrépillon, n°. 22, près delà cour Saint-Martin, à Paris , a exposé une lampe de son invention, qu’il nomme lampe-meuble à pression libre. Il assure quelle réunit les avantages de celle de Carcel, sans avoir besoin de tous ses mécanismes. Nous l’avons vue à l’exposition présentant une belle lumière, mais nousnedironsrien de son mécanisme intérieur : nous savons que l’auteur y a apporté beaucoup de perfectionnemens et de changemens,. et nous attendrons pour la décrire que ses expériences soient terminées.
- 58. ( 1460) M. Caron , ferblautier-lampiste , rue du Faubourg-Saint-Denis, n°. 42, à Paris, a exposé une lampe astrale , qu’il désigne sous le nom de lampe à niveau constant au moyen d'un bouchon mécanique. L’huile du réservoir ne coule dans le bec qu’au fur et à mesure de la combustion , et la mèche est toujours abreuvée de la même quantité d’huile ; de sorte que, depuis le commencement jusqu’à la fin de ,la coin- v bustion, la flamme a toujours la même intensité. Cet effet n’a point lieu dans les lampes astrales ordinaires, parce que le bec doit y être nécessairement au niveau de la surface supérieure de
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- l’huile lorsque lé réservoir est plein. Au bout de quelques heures cle combustion, l’huile n’arrive plus aussi près du foyer ; elle n’est pas fournie en aussi grande quantité, l’intensité de la flamme diminue , et le bec se brûle. Ces inconvéniens n’ont pas lieu dans les lampes de M. Caron, dont voici la description. ( Voyez Planch, ï1 ;Jigf % , 2,3,4? 5 et 6). La fig. i représente en perspective une lampe astrale ordinaire dans laquelle on voit l’emplacement de l’entonnoirs-robinet A, placé au-dessus du tuyau C qui amène l’huile au bec de la lampe. B est un soupirail qui sert à introduire l’air extérieur à la naissance du tuyau C, sans quoi l’huile ne coulerait pas. Cette figure est la seule sur une échelle idéale-; les autres sont toutes sur une échelle de six lignes pour pouce.
- Fig. 2 , Coupe du robinet dans sou boisseau.
- Fig. 3 , Boisseau vu de face-
- Fig. 4 > Boisseau vu de profil. On remarque dans ces deux dernières figures les deux ouvertures D, E, qui donnent passage à l’huile, soit pour entrer dans le réservoir, soit pour en sortir et se porter dans le bec de la lampe.
- Fig. 5 , Clef du robinet. On s’aperçoit que cette pièce est creuse ; elle a dans le milieu de sa hauteur un diaphragme L, pour intereeptertoute communication entre sa partie supérieure et sa partieinférieure,quisontouvertesl’uneetrautre par les deux extrémités; En E est une ouverture
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- EXPOSITION DE 1819. qui correspond à l’ouverture D, du boisseau ; en G est une autre ouverture qui correspond à l’autre ouverture E du boisseau. Les deux ouvertures F et G de la clef sont oppose'es l’une à l’autre.
- La fig. 6 indique la coupe de la •machine..placée dans le réservoir afin d’en faire concevoir le jeu. Les mêmes lettres indiquent les mêmes choses dans ces six figures.
- Lorsqu’on veut remplir le réservoir, on tourne le robinet par les oreilles HH , jusqu’à ce que la cheville Q porte contre l’arrêt R ; on verse l’huile par la partie supérieure entre les deux oreilles HH; l’huile passe par les ouvertures F de la clef et D du boisseau, qui correspondent ensemble. Lorsque le réservpir est plein, on tourne le robinet par les oreilles jusqu’à ce que la même cheville Q porte contre un autre arrêt R, diamétralement opposé à celui qu’on voit dans laJîg. 6 ; alors l’ouverture Destfermée, et l’ouverture inférieure E est ouverte, parce que l’ouverture Gde la clef est venue concorder avec elle. L’huile sort par cette ouverture et remplit le godet inférieur P, P ; mais la clef du robinet, plongeant dans ce godet, ne laisse échapper d’huile qu’autant qu’il en faut pour remplir le bec, dont l’extrémité supérieure est placée à deux lignes au-dessus du niveau a, b. I/air extérieur est porté dans le godet par le tuyau N, O, et tant qu i! existe une goutte d’huile dans.le,réservoir MM>
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- elle est versée dans le godet PP, d’où l’on doit compter le niveau selon la ligne a , b.
- L’on voit que l’ingénieux artiste a appliqué aux lampes astrales le moyen connu depuis long-temps et employé dans les abreuvoirs des pigeons, serins, etc. Le Jury a jugé cette lampe digne d’une mention honorable.
- 09. ( 1461 ) MM. Vivien, père et fils , ferblantiers-lampistes, place duLouvre, n°. 10, à Paris, ont exposé : i°. un nouveau genre de réverbère économique, à mèches plates et uniques, destinées à l’éclairage des villes ; 20. une lampe à coupole pour l’éclairage des billards, qui a l’avantage de ne point jeter d’ombre sur le tapis. Ces ouvrages sont d’une bonne fabrication et d’un beau fini , mais on ne peut juger de leur effet que lorsqu’on les voit allumés.
- 60. (1464 ) MM. Gagneau et Brunet , lampistes à Paris, rueS.-Denis, n°. iy5. Médaille de bronze. Les lampes que ces ingénieux artistes ont exposées, et qu’ils appellent aglaphos, ou superbe lumière, sont de l’i n v e ntion deM. Gagneau. Un m é-canisme intérieur placé dans le pied delà lampe fait monter l’huile renfermée dans la colonne jusqu’à la mèche qui en est continuellement noyée. L’huile surabondante retombe dans le réservoir pour être remontée à son tour. La lumière est d’un blanc éclatant, de beaucoup supérieure à celle que fournit la lampe de Carcel; on a pu en
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- EXPOSITION DE 1819. juger pendant le temps de l’exposition, où les deux lampes ont brûlé constamment l’une à côté de l’autre. L’ascension de l’huile s’opère sans pompes , mais par un mécanisme particulier et nouveau, qui imite parfaitement l’une des fonctions vitales la plus importante, et que les physiolo-*-gistes appellent la petite circulation du sang. L’abondance des matières ne nous permet pas d’entrer actuellement dans de plus grands détails sur sa construction : après que nous aurons terminé l’exposition de 1819, nous ferons connaître, par une description très-circonstanciée , toutes les parties de cette ingénieuse machine. Nous en recommandons l’usage à tous ceux qui sont jaloux de se procurer une belle lumière ; son service est très-facile, et elle coûte moins que celle de Carcel, à ornemens égaux. Médaille de bronze.
- 61. ( 1465} M. Gabry, fabricant de faïence à Liancourt, département de l’Oise, a exposé une jolie petite invention, qu’il appelle veilleuse-pendule. Cette ingénieuse machine est extrêmement simple ; elle indique l’heure par une aiguille sur un cadran vertical au fur et à mesure quel’huilese consume. Le corps de cette veilleuse est en faïence ou en porcelaine. 11 a une forme à peu près ovale; de quatre poucesdelongsur un
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- pouce et demi de large, et environ autantde profondeur. Au milieu de la longueur s’élève verticalement une plaque enfer-blanc sur laquelle est
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- a6 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. peint un cadran divise' en 48 parties égalés. Au milieu du cadran est pratiqué un trou dans lequel passe un petit axe qui porte, du côté du cadran, une aiguille; ce même axe porte par derrière un morceau de bois conique sur la surface duquel sont appliqués dix a douze gorges de poulies qui vont toutes en décroissant. Le bout de l’axe est engagé dans un support qui lui permet de tourner librement. Au-devant du cadran est placée la mèche, qui est fixée dans un porte-mèche qui surnage toujours au-dessus de l’huile ; cette mèche est calibrée, tant pour sa grosseur que pour sa longueur, afin d’avoir une lumière constamment égale. Sur le derrière du cadran est un flotteur en fer-blanc et en liège qui repose sur l’huile ; il estsurmonté d’un petit anneau auquel est attaché un fil qui passe sur une des gorges du cône, et porte un petit poids à son autre extrémité. Lorsque laveilleuse est allumée, on place l’aiguille sur l’heure qu’il est alors; l’huile en s’abaissant entraîne le flotteur qui tire à lui le fil et fait tourner l’aiguille. On règle cette veilleuse-pendule en changeant le fil d’une gorge à l’autre, c’est-à-dire que, si elle avance, il faut monter le fil d’une gorge vers le gros bout ; si elle retarde, il faut le descendre d’une gorge vers le petit bout. Ces petites lampes extrêmement commodes se vendent, en faïence avec ci tiquante mèches, de 2 fr. 5o c. à 5 fr. 5o c.
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- Explication des figures 7 et 8 de la Planche 11.
- Fig. 7. A, corps de la veilleuse en faïence ou porcelaine.
- B, Ouverture supérieure du réservoir d’huile, dans laquelle est placée la mèche enfilée dans un porte-mèche en carton supporté par du liège qui le fait surnager.
- G, Ouverture postérieure dans laquelle plonge le flotteur H, qui s’abaisse au fur et à mesure que l’huile se consume. Le réservoir d’huile contient toute la capacité A, et les deux godets communiquent entre eux, de manière que l’huile est toujours au même niveau dans les deux.
- D , Cadran divisé en douze parties égales , dont chacune est soùs-divisée en ^quatre, pour avoir les quarts d’heures.
- E, Aiguille qui doit être d’égale pesanteur dans ses deux bouts.
- F, K., Pièce de fer fixée en K. dans le corps de la veilleuse, et percée en F d’un petit trou qui reçoit le pivot de la tige F, E, qui par son extrémité E porte l’aiguille , et dans son milieu, au-dessus de l’ouverture G, porte le cône ou la noix G, sur les. gorges duquel passe le fil qui soutient par une de ses extrémités le flotteur H , et de l’autre le petit poids I, qui fait presque équilibre au flotteur,
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- ANNALES DE L'INDUSTRIE, etc. jFig. 8- Calibre suspendu à la veilleuse. II a trois cases, dont chacune indique une longueur differente à donner à la mèche. Celle du milieu, par exemple, donne une belle lumière sans fumée, et la pendule se trouve réglée en plaçant le fil qui soutient le contre-poids au milieu de la noix. Lorsque la mèche n’a que la longueur de la case a, elle ne donne qu’une faible lumière, elle consomme moins d’huile , et on doit rapprocher le fil du cadran. Au contraire, en employant la case c, on consomme plus d’huile et l’on éloigne le fil. Avec un peu d’habitude , on parvient facilement à régler ces veilleuses-pendules, qui sont très-commodes, et à en obtenir la clarté que l’on peut désirer.
- Le dépôt des veilleuses et des mèches est chez M. Cassedanne, marchand faïencier, rue du Jour, n°. 4 > près Saint-Eustache, à Paris.
- 62. ( 1466) M. Allard, rue Saint-Lazare, n°. 11, dont nous avons parlé au n°. 54, a exposé des lampes à double courant d’air, en moiré métallique , qui n’ont rien de différent de toutes les autres.
- 65. (1467) M. le chevalier de Lormier, à Paris, rue des Moulins, n°. 11, Butte S.-Roch, a pris un brevet de dix ans pour un chapiteau de lampe qu’il appelle nouveau, parce qu’il l’a orné de cristaux et de perles taillées.
- 64* ( i6o5) M. (tarnier ( Alexandre-Victor) ,
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- EXPOSITION DE 18tf). 39
- fabricant de lampes , rue des Fossés-Saint-Ger-main-l’Auxerrois , n°. 4^ > à Paris. Il a exposé des lampes astrales de sa fabrique , pour lesquelles M. Joly, auquel il a succédé , avait obtenu une médaille de bronze à l’exposition de î 802, et une mention honorable en 1806. M. Garnier a beaucoup perfectionné ses lampes, dont le bec présente la facilité d’être démonté dans toutes ses parties , afin de pouvoir les nettoyer commodément. Mention honorable.
- § 11. Art de V ingénieur-constructeur des phares
- ou fanaux.
- La construction des phares ou fanaux ne repose pas seulement sur la . théorie des lampes à double courant d’air ; elle est liée avec la connaissance des hautes mathématiques et de la physique. Ce ne sont point des ouvriers ordinaires qui seraient capables de donner aux miroirs réflecteurs la forme la plus avantageuse, qui ne peut être fixée que par des, expériences multipliées et exactes, et par des calculs rigoureux. Nous n’entreprendrons pas ici de décrire un art aussi important qui nous ferait sortir du cadre dans lequel nous (levons nous renfermer ; nous en traiterons à fond après que nous aurons rendu compte de l’exposition.
- -65. (1465) M. J.-A. Bordier-Marcet , ingénieur-constructeur de phares et fanaux , rue
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- du Faubourg-Montmartre , n°. 4 > à Paris, est le parent et le successeur d'Armand. Il est l’inventeur des lampes astrales qui ont achève , ppur l’éclairage brillant et économique , l’heureuse révolution commencée par feu Ami Armand. 11 a mis à contribution ses connaissances pr ôfo n d es do n s 1 es m a t h é m a ti q u es et la phy siqu e, et est parvenu à Créer l’éclairage économique à grands effets de lumière. Nous n’entrerons pas ici dans le développement des principes qui ont dirigé l’auteur; le cadre dans lequel nous nous sommes proposé de nous renfermer ne nous permet pas cVentrépréndre itne discussion qui nous mènerait trop loin ; nous y reviendrons comme nous l’avons promis. M. Bordier, par l’Iieùreuse idée d’employer séparément ou conn binées les Courbes paraboliques et elliptiques, est parvenu à obtenir , avec la plus grande économie , les plus beaux effets de lumière:. Il a fait imprimer , dans le commencement de septembre 1819 , un petit ouvrage qu’il a intitulé : La parabole soumise à Vart, ou Essai sur la catopiriquë dé Véclairage , etc., dans lequel il développé en partie les principes qui Font dirigé , et qui lui fera occuper une place distinguée parmi les artistes les plus recommandables. Les amateurs des arts liront cet ouvrage avec le plus grand intérêt ; et nous y puiserons nous-mêmes d’excellens maté-
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- EXPOSITION DE 1819. 3i
- riaux pour îe mémoire dont noos avons promis d’enrichir nos Annales.
- Nous avons visité très-souvent les objets exposés par M. Bordier-Marcet, nous ne pouvions
- nous lasser de les admirer ; ils donnaient à tous
- \ *
- les observateurs la parfaite conviction de ce €jue peut le génie lorsqu’il est éclairé par La science. Les objets exposés sont au nombre de vingt-quatre ; nous allons les faire connaître succinctement :
- i°. Pour l’éclairage des villes, quatre appareils à une seule lampe à double courant d’air, garnie de deux , trois ou quatre réflecteurs sé-mi-paraboliques et l’un deux combiné avec un demi-réflecteur sydéraï. Ces appareils sont destinés pour l’éclairage des villes : toutes les rues d’un même carrefour sont beaucoup mieux éclairées par un seul bec qu elles ne le sont, dans le système ordinaire, avec des réverbères qui emploient autant de becs qu’il y a de rues différentes à éclairer. Déjà vingt villes de France ont adopté ce mode d’éclairage, et 11e cessent d’en faire l’éloge ; quoiqu’il n’y ait qu’une seule flamme à chaque lanterne, l’intensité de sa lumière est telle, qu’on est mieux éclairé avec une moitié ou un tiers moins d’appareils.
- 3®. Pour l’éclairage qu’il appelle sjdéral, c’ est-à-dire, selon l’auteur, qui répand la lumière tout autour de l’horizon. Huit appareils de cette
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- 3* ANNALES DE L’INDUSTillE , etc.
- espèce étaient exposés ; les formes étaient différentes selon l’usage auquel ils pouvaient être destinés : soit pour entrée ou devantures de maisons , de cafés ; pour les loges de portier , Vestibules , corridors , allées , jardins , etc. ; soit pour être suspendus à la manière des lustres , soit pour être suspendus à un arbre ou placés au-dessus d’une colonne.
- 3°. Quatre modèles defanaux sjdéraux, dont un nous a surtout étonné par sa belle exécution et l’intensité de la lumière qu’il répand. Il est en laiton battu , de 27 pouces de diamètre et 20 pouces de hauteur; il est soutenu par quatre balustres en laiton et par quatre pieds de fer à roulettes ; tout le laiton fortement argenté. On ne peut pas en construire de plus grand d’une seule pièce. Il est éclairé par une grande lampe à double cheminée et à triple courant d’air; la lumière est égale à celle de sept lampes d' Ar-r gand. L’huile monte par le mécanisme, ingénieux inventé parM. Gagneau (vojezlen°.6o).
- 4°. Des fanaux paraboliques , qui méritent chacun une description particulière , que nous donnerons plus tard : nous n’oublierons pas surtout le système de huit fan aux, construitpour le phare à feu mobile de l’ile de Rhé, par ordre de M. le directeur général des ponts-et-chaus-sées. Chacun de ces fanaux, d’après les expériences faites, équivaut à plus de quatre mille
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- EXPOSITION DE 1819, 33
- bougies..Le très-grand fanal sydéral, qui était exposé au milieu de la salle, a surtout fixé l’attention du Roi çt des Princes. Il a été.mis ,pliir sieurs fois en expérience. .Observé à plus de sept lieues de distance, par un temps pluvieux, il était très-distinct à l’œil nu ; mais à la lunette on reconnaissait la figure allongée du feu.
- Il fut commandé, en 1814, pour Dunkerque.
- Le Jury a accordé de justes éloges à M. Bor-dier-Marcet, et lui a décerné une médaille d'argent*
- 66. ( i65o) M. Lenoir. fils, ingénieur du Roi pour les instrumens à l’usage des sciences , rue Saint-Honoré, n°. 54o, à Paris, a exposé un fanal à miroir parabolique , semblable à celui qu’il a placé, en 1788, sur la tour de Cordouan , près de Bordeaux, mais qu’il a beaucoupperfec-tionné. M. Lenoir met au nombre de ses plus importantes découvertes d’avoir prouvé, par l’expérience , que plus on diminue; Je diamètre de la mèche placéeau foyer d’une parabole, et plus la lumière, réfléchie devient intense. C’est un point de doctrine que nous discuterons avec soin plus bas, et nous tâcherons de mettre le lecteur à même de prononcer. Si ce fait est vrai, les avantages qui peuvent en résulter sont immenses, car on obtiendrait une diminution de dépense, en, augmentant les produits.. Nous aurons occasion de citer M. Zewoi'r pour, les instrumens d’as-tom. ii. 3 *
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- 34 J A N WALES I)E L’INDUSTRIE , etc.
- tronomie et de géode'sie qu’il a,exposés. Le Jury lui a accordé pour tous ses ouvrages une médaille d'argent. Le Roi lui a accordé la décoration de la Légion-d’Honneur. ( Ployez Tome Ier., page 3g. )
- CHAPITRE III.
- F ER FORGÉ.
- Sous le titre que nous avons donné a ce Chapitre , nous comprenons tous les arts, qui re-cevantles fers des mains des fabricans dont nous nous sommes occupés dans les trois premiers articles du Chapitre précédent, les travaillent de nouveau à la forge, pour les façonner selon les divers usages auxquels ils sont destinés ; ils les réparent ensuite à la lime et aù tour avant de les livrer au consommateur. Le nombre d’arts qui confectionnent cesdivers objets èst considérable, et nous ne pouvons passer en revue que ceux dans lesquels nous trouvons des manufacturiers qui ont figuré à l’exposition. Nous en compléterons plus tard la série comme nous l’avons promis , devant en ce moment nous renfermer dans celle des objets exposés.
- article Ier. Fabrication des enclumes.
- Cette branche d’industrie est connue depuis long-temps ; elle a reçu tous les perfectionne-
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- EXPOSITION DE 1819.
- mens qu’ont eus les grosses forges. Nous ne répéterons pas ce que nous avons dit à l’article ydjjinage du fer , page 338 , Tome 1er. j nous laisserons au lecteur le soin de lire les ouvrages que nous avons cités, et nous promettons de décrire plus tard cet art important. Nous continuerons à faire le tableau de l’exposition.
- P
- 67. (1571) L’Ecole royale des arts et métiers de Châlons-sur-Marne. Nous pitons pour la première fois cette Ecole célèbre, et nous aurons occasion de la citer plusieurs fois , car elle a exposé beaucoup d’ouvrages diiférens et tous très-bien confectionnés. Nous 11e considérons içi sa belle exposition que sous le rapport des enclumes sorties de ses ateliers , et qui sont très-bien exécutées et d’une belle forme. Nous avons été surpris de voir que des ouvrages de cette na? ture, qui exigent des bras nerveux, et faits depuis longtemps à des travaux aussi pénibles, soient sortis sans défauts des mains frêles et délicates
- ; î r v , f / , .
- de jeunes gens à peine échappés à l’enfance. Cela fait l’éloge des directeurs et des instituteurs de cet établissement.
- • * j • * i ♦ 4
- Parler ,de l’École des arts et métiers de Cha-lons , c’est faire naître au lecteur le désir d’en connaître l’histoire et le régime. Grâces à M. le duc de la Rochefoucauld-Liancourt,. inspecteur général d.e toutes les écoles d’arts et me'tiers de France, dont le zèle pour le progrès des arts
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- 36 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- est connu, nous avons obtenu de M. le directeur de cette école tons les renseignemens que nous pouvions désirer. Nous nous empressons de communiquer cette notice aux amis des arts et de l’industrie , qui jugeront de l’importance et de l’utilité de ces sortes d’établissemens.
- « La première idée d’une École d’arts et métiers est due à M. le duc de la Rochefoucauld, alors duc de Liancourt , qui, en 1786 , en réalisa l’établissement dans une de ses propriétés à Liancourt, en faveur des fils de militaires. Le Gouvernement favorisa ses vues , et prit part aux frais ,' en accordant à l’établissement dix sous par jour pour chaque élève.
- » On enseignait à ces jeunes gens à lire ; à écrire et à calculer; et le reste de leur temps était employé à un travail mécanique. On avait commencé par la filature; d’autres métiers devaient suivre : mais la révolution vint, et faillit étouffer dans son germe ce fruit d’une pensée généreuse et patriotique.
- » L’École languit pendant quelques années , et fut enfin transférée à Compiègne. Elle fut réunie à celle de Popincourt, de Versailles et de Léonard-Bourdon , qui toutes avaient plus ou moins directement pour objet l’éducation des enfans de ceux qui servaient la patrie.
- » Les élèves alors, sous le nom de quatrième division du Prjtanée, reçurent une éducation
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- EXPOSITION DE 1819. 37
- très-libérale , mais nullement propre à des fils de militaires , la plupart sans fortune , qui , sortant delà, n’apportèrent dans le monde qu’un “sot dédain pour les travaux manuels et aucun moyen d’assurer leur subsistance.
- » Il est vrai que l’Ecole faisait quelquefois les frais d’un apprentissage en faveur de ceux qui paraissaient en avoir le plus besoin, et qui le désiraient; mais ces cas étaient rares, et ces jeunes gens, abandonnés chez un ouvrier, ne tiraient pas le moindre fruit de leur éducation, qui n’avait aucune spécialité pour les arts mécaniques.
- » Ce défaut de destination frappa celui qui gouvernait alors la France; et, par son ordre, M. le comte Chaptal, alors ministre de l’intérieur, chargea MM. Costaz et Conté d’organiser l’établissement en Ecole d’arts et métiers. L’inspection en fut offerte à celui qui en avait conçu la première idée ; et c’est ainsi que l’École, qui devait à M. le duc de la Rochefoucauld sa fondation, lui dut ensuite le degré d’amélioration où elle estparvenue par des soins que l’amour éclairé du bien public peut seul inspirer et soutenir.
- » Etat actuel de ïétablissement. Lebut du Gouvernement dans 1’établissement des Écoles est
- /
- de former des ouvriers et des chefs d’ateliers instruits, capables de raisonner leurs.opérations pou r fa i r e faire des pr og rès à l’i n du strie m a n u fa c-turière, et de tirer les ouvriers de cette abjection
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- 38 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- où les plonge trop souvent le goût dé la débauche crapuleuse * en leur inspirant celui de l’étüde et des mœurs sociales qui font les bons citoyens.
- » Le temps est partagé de manière à ce qu’il" soit toujours employé utilement. La journée est divisée par les repas en trois parties égales. Les jeunes gens sont distribués, suivant le degré de leur instruction , en douze classes.
- » Pendant chaque tiers du jour, et à tour de rôle, quatre de ces classes vont à l’étude théorique, et huit à l’étude pratique , de telle sorte que tous les jours chaque élève en passe deux tiers à celle-ci, et un tiers à celle-là.
- » Le tiers, composé de quatre heures, est divisé én deux leçons d’une heure et demie cha-cune , et terminé par une étude d’une heure. Une des leçons esttoujours consacrée aux mathématiques, l’autre l’est alternativement à la grammaire et au dessin ; en sorte que les élèves né reçoivent pas de leçonsde dessin les jours où ils reçoivent celles de grammaire,.etréciproquement.
- » Voici la liste des cours qui composent l’instruction théorique. Il existe d’abord une classe supplémentaire, où les élèves arri vans reçoivent une instruction préparatoire destinée à mettre les diverses parties dé leur instruction au niveau de la classe où ils doivent entrer) laquelle est déterminée par le degré de leur avancement dans les mathématiques.
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- EXPOSITION DE 1819.
- » Études théoriques ; Cours ordinaires.
- 3g
- » Grammaire ,
- » Mathématiques , . .
- » Dessim ,
- , „ f Élemens de la gram-
- . Professeur, . D.
- I maire française. si
- l O *5
- Ier. Professeur,
- 5e. Professeur, 4e., '. . . .
- oe
- J • ^ • • • *
- alternativement ,
- Complément de la grammaire , notions de littérature , de géographie et d’histoire.
- L’arithmétique. L’algèbrè.
- La géométrie.
- La géométrie analytique , la sta-‘ tique, lès élémens de la dynamique, là géométrie descriptive.
- Le dessiti figure, d’après les gravures et d’après la bosse.
- Le dessin lavis de l’architecture et des machines , l’appli-cation des principes de la géométrie descriptive.
- » Indépendamment des cours ci-dessus , les six premières classes suivent un cours de physique et de chimie, qui alterne avec un cours
- 2e. Professeur ,
- Professeur,
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- 4o ANNALES DÉ L’INDUSTRIE , etc.
- de la théorie des machines. Ces cours sont donnés par les deux premiers professeurs de mathématiques.
- » Les élèves dont l’écriture n’est pas suffisamment formée suivent temporairement, et autant qu’il est jugé nécessaire , une classe spéciale d’écriture, alors substituée à la classe de dessin.
- » L’expérience ayant en outre prouvé que plusieurs des jeunes gens envoyés à l’Ecole ne sont pas pourvus des dispositions nécessaires pour suivre les leçons de mathématiques , il a établi en leur faveur un cours de géométrie pratique , qu’ils suivent au lieu du cours de m athé m atiques.
- » Enfin , il est donné tous les ans un cours
- de comptabilité à ceux qui ont l’âge requis pour *
- sortir de l’Ecole.
- » Étude pratique. Le local destiné aux travaux mécaniques, entièrement séparé de celui des classes , contient les ateliers suivans :
- (Charronnage.
- Menuiserie.
- Charpenterie.
- Ébénisterie.
- Tour.
- (Fonderie en cuivre et en fer. Fonderie de cloches..
- » roua Lts MtiALA , . v Forges à bras et au martinet.
- J Ajustage et tours à métaux, f Serrurerie.
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- EXPOSITION DE 1819. 4»
- Horlogerie eu pendules et en horloges.
- Instrumens de mathématiques et de physique.
- Ciselure et dorure.
- Fabrique de limes.
- » Moyens d'exécution. Les grands moyens d’exécution sont une scierie, un martinet et des meules mus par une roue hydraulique ; une machine à tailler les vis et à alaiser les cylindres creux ; une autre à canneler ; et plusieurs machines de diligence, telles que plates-formes à diviser, à arrondir, etc.
- » Chacun de çes ateliers a un chef qui, conjointement avec les professeurs, instruit les jeunes gens sous la direction immédiate du chef ou du sous-chef de l’instruction ; le tout sous l’administration du directeur, chef de l’établissement.
- » Travail des élèves. Le produit du travail des élèves sert à entretenir les ateliers qui reçoivent les commandes du public , comme le ferait un établissement particulier.
- » Sous le rapport de l’instruction pratique, les élèves sont divisés en trois séries.
- » La troisième série est composée de ceux qui, ne sachant pas encore travailler, commencent
- leur instruction en aidant leurs camarades.
- * <- / } *
- . : » La seconde série est formée par ceux qui sont en état de faire quelques parties d’un ou-
- » Pour les métaux , .
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- 42 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- vrage sous la direction d’un élève de la première série. *
- » Les élèves de la première série sont capables de faire seuls un ouvrage sous l’inspection immédiate du chef d’atelier ; ils reçoivent pour encouragement le sixième de ce que gagnerait un ouvrier qui aurait fait le même ouvrage. Cet encouragement a pour but principal d’exciter leur activité , et de les préparer à la nécessité de vivre du produit de leur travail. On leur retient un tiers de cette prime , qui leur est remis au moment de leur départ.
- » On voit par-là que tout est dirigé avec sagesse pour donner à ces jeunes gens une instruction solide, et atteindre ainsi au but de cet établissement vraiment national , l’avance des arts industriels.
- » Du reste, l’ordre qui règne dans toutes les branches de l’administration , la nourriture saine et abondante des élèves , leur bonne tenue , tout annonce cette prévoyance paternelle et protectrice qui préside à tout et les suit même hors de l’École > tant qu’ils s’en rendent dignes par leur conduite. »
- Le lecteur appréciera sans doute, par ce narré simple et fidèle, les avantages de cet établissement j il se rappellera que c’est à Mi le duc de là Rochefoucauld-Liancourt que la France en est redevable, et que c’est par ses soins et sa vigi-
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- EXPOSITION DE 1819. 43
- lance quil est porté au point de prospérité ou nous le voyons. Honneur au noble pair qui a su inettrè à contribution et ses talens ét son dévouement pour le bonheur de sa patrie î
- Le Jury a jugé l’ensemble des ouvrages exposés par cette école digne de la médaille d’or; elle lui a été décernée.
- L’organisation de l’école d’Angers est absolument la même que celle de Châlons ; nous en parlerons plus bas (n°. 88 ).
- Article -ii. Art du cloutiez
- La fabrication des clous est une branche d’industrie des plusimportantes, et, jusqu’à nosjours, on les faisait à la forge l’un après l’autre. Depuis une douzaine d’années les Anglais sont parvenus à fabriquer les clous de fer et d’autres métaux par mécanique. Le procédé est prompt et économique : il consiste à graver en creux sur des cylindres de laminoirs la forme et les différentes dimensions des clous, et à passer, sous ces mêines cylindres des barreaux de fër étirés et chauffés au rouge ; mais pour éprouver moins de déchet dans la fabrication, les Anglais ont soin, en gravant la forme des clous sur les cylindres, que la tête du clou inférieur touche la pointe de celui qui se trouve immediatemënt au-dessus, de manière qu’en sortant dè dessous les laminoirs, ils
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- 44 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- adhèrent légèrement ensemble. On les sépare ensuite à l’aide de grandes cisailles. Par ce moyen simple, on obtient une quantité considérable de clous bien fabriqués , qui sont propres à tous les usages. Nous décrirons plus tard plusieurs procédés différens, qui sont Tenus à notre connaissance, pour fabriquer des clous mécaniquement.
- 68. (847 ) MM. Noël Lemire père et fils , aux forges de Clairvaux, par Lons-le-Saulnier (Jura). Nous avons déjà cité ces habiles manufacturiers, n°. 28, relativement aux procédés qu’ils emploient pour rendre doux et malléables les fers qu’ils obtenaient cassans. Après cette utile découverte , ils tournèrent leur industrie du côté de la fabrication des clous à froid par des moyens mécaniques, et ils ont très-bien réussi. Propriétaires de forges et de 5,000 arpens de bois qui les alimentent , ils cherchèrent, à économiser le combustible qui est indispensable pour leurs forges, et qui n’aurait pas été suffisant pour fournir à une seconde usine qui en aurait consommé beaucoup ; ils cherchèrent à s’en passer et réussirent. Il est bon d’entendre parler ces manufacturiers eux-mêmes ; nous allons extraire le mémoire qu’ils ont bien voulu nous transmettre.
- (/Nous crûmes, disent-ils, à la possibilité de remplacer par la force de l’eau la malléabilité que procure la chaleur : le fer pris dans un sens
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- EXPOSITION DE 1819. 4r>
- convenable nous paraissait devoir obéir aux machines , la fabrication des clous nous offrait de vastes débouchés, et nous n’hésitâmes pas. Le succès le plus complet couronna notre hardiesse ; la bonté des produits en hâta la vente, qui s’accroît tous les jours au point de nous forcer à augmenter notre manufacture/ '
- cl
- » La fabrication s’élève de 12 à i5 mille kilogrammes par mois , formant en nombre 8 à 10 millions de çlous de toute espèce pour bâti mens,; tapissiers, cordonniers, etc. , depuis ceuxqui ne pèsent que 4 onces les mille clous jusqu’à ceux qui pèsent 70 livres. Plus de 80 ouvriers, femmes et enfans , sont employés dans les ateliers, et suffiraient à une fabrication beaucoup plus considérable, si les travaux domestiques et agricoles ne les détournaient momentanément.
- » L’eau est l’agent qui fait mouvoir les principales machines, qui sont des laminoirs et de grandes cisailles. Les fers réduits en lames d’é-1-paisseur et de largeur convenables à chaque espèce de clou, sont découpés dans le sens de la fibre, et tombent par morceaux dont chacun est un clou sans tête : celle-ci est ensuite frappée et façonnée à froid par^d’autres mécanismes.
- » L’ouvrier de tout âge et de tout sexe devient facilement et en peu de temps apte au travail ; et l’exécution est si prompte qu’un seul suffit à la confection de trente mille corps, ou dix mille
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- 46 ANNALES DE L’JNDUSTRIE , etc.
- têtes de clous; ce qui fait sept mille cinq cents clousfinis chaquejour par chaque ouvrier, »
- Nousreviendronsplustardsurcetteingénieuse invention, et nous entrerons dans tous les détails nécessaires pour la faire bien concevoir.
- Ces clous joignent à beaucoup de flexibilité l’avantage de tenir avec une extrême force, résultat des aspérités inhérentes à leur confection ; et leur forme tranchante à la partie inférieure empêche la fente, en la dirigeant de manière à couper la fibre du bois.
- L’économie sur les procédés ordinaires est considérable ; elle se compose : i°. du montant du combustible qu’on n’emploie pas ici ; 2°. de partie de la main-d’oeuvre, parla promptitude de l’exécution et le peu de valeur des journées de femmes et de jeunes gens sans apprentissage ; 5°. enfin de partie du déchet que procure le fer brûlé par le feu lorsqu’il s’agit de forger les clous.
- Ces économies, sur la fabrication de 5qq kilogrammes de clous, pris dans deux qualités extrêmes et une moyenne, sont par jour de i4i fr. 20 c. La comparaison a été faite avec des clous
- de même dimension forgés. Les prix sont un
- *
- tiers au-dessous de ceux de Saint-Etienne et de Saint-rChaumont.
- Ces clous sont déjà avantageusement reçus dans le commerce ; l’Espagne, l’Italie, la Suisse,
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- EXPOSITION DE 1819. 47
- les Colonies et les ports français, en ont jusqu’à ce jour consommélaplusgrandepartie; cequirend l’étranger tributaire de notre industrie. Le sur-
- o
- plus est livré au commerce intérieur qui y trouve économie dans les prix et emploi avantageux. » Nous 11e saurions donner trop d’éloges à ces ingénieux manufacturiers qui,, tout en jouissant du fruit de leurs travaux, ont la douce satîsfacr tion de soutenir l’existence et.de;procurer l’aisance à ceux qui les entourent, d’augment er l a valeur du prix du sol de leur pays, et de forcer l’étranger à nous porter son or en échange des obj ets manufacturés en France. Ces messieurs, occupés sans cesse deperfectionnemens, nous promettent degrandes améliorations et de nouvelles décou-
- O
- vertes qu’ils feront connaître lorsqu’elles seront portées au point quils désirent.
- Le Jury a jugé MM. Lemire dignes d’une mention honorable. . '
- 69. (912) M. Fontaine , Louis f d’Authie, près de Doulens(Somme), a exposé un assortiment complet de clous de toute espèce et de toute dimension ; nous les avons examinés avec soin, et nous les avons trouvés très-bien fabriqués. Cette manufacture n’ est point établie sur le même principe que celle de MM. Lemife dont nous venons de parler. Les clous de M. Fontaine sont forgés, et sont remarquables par la modicité des prix. Cette manufacture a lieu à domicile, ce
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- 48 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. qui présente un certain avantage pour le pays ; elle occupe i5o ouvriers. La réputation qu’ont acquise les clous cl’ Authie est due à la qualité dés fers qu’on y emploie : ce sont tous des fers forts, et aucune espèce de fer cassant n’y est admise , si ce n*est pour les sortes de clous qui exigent d’être faits en. fer tendre , tels que les clous à ardoises et les clous à plafond.
- Aucun clou pailleux ou mal fait 11e se rencontre parmi ceux qu’on livre au commerce ; et le marchand ne trouve à la vente aucun déchet, soit par des bouts de fer , clous informes ou autres corps impurs qui s’y glissent souvent par la -négligence, la paresse ou la mauvaise foi de l’ouvrier. Les marchandises sont livrées, par ce manufacturier, garanties de tout reproche.
- Ce qui contribue encore beaucoup au grand débit des clous de M. Fontaine , c’est qu’il a conservé dans ses livraisons i’us'a^e ancien de donner onze cents clous pour mille; le prix en est par-là diminué d’un dixième. C’est un avantage que l’acheteur sait bien apprécier.
- Toutes ces considérations ont porté le Jury à décerner unè médaille de bronze à M. Fontaine.
- Article iii. Taillanderie et Quincaillerie.
- V. '
- On n’a pas encore décrit avec exactitude ni Vart dit taillandier, ni Vart. du quincaillier, qui
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- EXPOSITION DE i8i§. 49
- sont extrêmementimportans. Nous les décrirons plus tard, et nous entrerons dans tous les détails nécessaires pour faire connaître toutes les améliorations , tous les perfectionnemens qu’on a portés dans ces arts , qui paraissaient n’en être pas beaucoup susceptibles. Les Anglais, les Aile-* mands même, nous avaient long-temps surpassés dans la taillanderie et la quincaillerie; mais nos fabriques ont heureusement atteint un degré de perfectionnement qui ne laisse plus rien à désirer. Nous aurions dû séparer ces deux arts, comme ils le sont réellement par le fait ; mais les expo-sans les ont généralement confondus , de sorte que si nous eussions voulu les traiter à part, nous aurions inutilement allongé notre ouvrage. Nous allons nous borner à faire le tableau de l’exposition dans ces. deux parties des arts industriels.
- 70. (900) MM. Ronflette frères , à Nouzon, près de Charleville ( Ardennes ). Les fabricans de Charleville s’étaient attiré une si mauvaise réputation par le peu de soin qu’ils donnaient aux objets de quincaillerie , que-les marchands de Paris et des autres grandes villes n’en voulaient à aucun prix, et préféraient les tirer de l’étranger. MM. Ronflette conçurent, en 1810, le projet de rétablira Charleville cette fabrication, qui était totalement tombée : par les soins qu’ils ont donnés à l’exécution des divers objets qu’ils fabriquent , ils sont parvenus à accréditer leur
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- 5o ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. commerce et à attirer à Charleville une réputation que ce genre de manufacture n’a\ait jamais eue. Ils ont exposé quatre poignées d’espagnolettes et trois pincettes avec leurs pelles qui sont très-bien fabriquées, et qu’ils livrent à des prix très-modérés. Leur manufacture occupe constamment quarante-cinq ouvriers en tout genre. Ils tirent leurs matières premières desforges de Boutancourt, même département, et ils font venir la houille de la Sambre, royaume des Pays-Bas.
- 71. (901) MM. Bouillant frères, à Laigle ( Orne ), ont exposé un paquet de boucles de sellerie étamées, fabriquées par des procédés mécaniques inventés par ces manufacturiers. Les selliers qui les emploient habituellement, et qui les recherchent de préférence aux autres, attestent qu’elles sont préférables par leur solidité et leur régularité. Les moyens mécaniques que ces messieurs emploient leur permettent de les vendre à meilleur marché : ils <en fabriquent quinze mille'par jour ; ils les font payer 2 fr. le cent. Ils occupent cent ouvriers , et emploient à leur fabrication les fers du département de l’Orne.
- 72. (go3) MM. Coülaux frères , à Molsheiin ( Bas-Rhin). Ces manufacturiers dont nous avons déjà parlé au n°. 3i, et dont, nous parlerons encore plusieurs fois, ont, dans le courant de i 818, formé un établissement sous la raison sociale de
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- Coulaux aîné et compagnie, pour tous les objets de taillanderie et de grosse quincaillerie, tels que instrumens aratoires, outils de menuisiers, charpentiers , tourneurs, etc. Ils ont nationalisé les fabriques allemandes, et ont soustrait la France au tribut qu’elle payait à l’étranger. Ils ont attiré chez eux, à grands frais, les meilleurs ouvriers de l’Allemagne', et notamment de Remscheid, dont les fabriques étaient jusqu’alors en possession à peu près exclusif e de fournir à la France. Les soins qu’ils prennent dans leur fabrication et dans le choix des matières premières qu’ils emploient leur assurent la supériorité. Leurs prix, eu égard à l’économie du transport, aux droits d’entrée:en France, et aux autresfrais dont ils sont affranchis, présentent un avantage réel sut ceuxde ces inêmesproduits venant de l’étranger. Le Jury, après avoir éprouvé ces différens outils^ qu’il a reconnus d’une excellente qualité, a accordé à ces fabricans une médaille d'or.
- 73. (904) M. Lejeüwe, ruePonime-de-Piri, n°. 17, à Orléans (Loiret). Ce manufacturier a 4 depuis environ quinze ans, unefabrique dechan-delief s en fer perfectionnés ; il fabrique aussi des étrilles. Ses chandeliers brunis, à cuvettes1, sont traités avec un Soin qui serait à peine; dépassé pour des matières d’un bien plus haut prix. La solidité égale au moins le fini dé l’ouvrage.^Mal-gré qu’il ne puisse plus tirer ses tôles de Dilling,
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- qui sont réputées les meilleures de l’Europe, et qu’il emploie aujourd’hui des tôles françaises qui , à son avis , n’ont pas acquis encore toute la perfection des premières, il est parvenu à faire aussi bien , et il a diminué ses prix de 40 pour cent. Ses chandeliers, qui ne varient que par le fini et par le poli, sont de six qualités différentes , et les prix sont depuis 9 fr. jusqu’à 27 fr. la douzaine ; ce qui est inconcevable. Ses étrilles sont de six qualités differentes, et les prix varient depuis 6 fr. jusqu’à 17 fr. la douzaine.
- 74. (9o5) M. Masson-Grillon, rue des Carmes , n°. 44 f à Orléans ( Loiret). Les chandeliers et les étrilles fabriqués par M. Masson sont parfaitement semblables à ceux de M. Lejeune ( voyez n°. 73 ). Nos observations seraient les mêmes , nous 11e les répéterons pas. Ce fabricant occupe de vingt à vingt-cinq ouvriers.
- 75. (906) MM. Griffié frères, maréchaux-ferrans à Vilmoustausson , canton de Conques, près, de Carcassonne (Aude). Les étaux que ces ouvriers ont exposés sont empreints du nom de Vilmoustausson. Ils sont fabriqués avec soin et avec précision ; les vis en sont tournées au moyen d’un tour à vis de pression, de leur invention, qu’ils se proposent de perfectionner, dans le désir de faciliter la main-d’œuvre. Ces fabricans ne sont jamais sortis du lieu de leur naissance ; ils doivent tout à leur propre industrie, qui n’a été
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- aidée par aucun secours étranger. Ils fabriquent annuellement cent cinquante étaux de différentes dimensions, du poids de io jusqu’à 6oki-log., et même plus ; ils vendent les plus légers à raison de 3 fr. , et les plus lourds à raison de 2 fr. 25 c. le kilog. Leurs débouchés sont les villes de Bordeaux, Lyon, Marseille. Le fer qu’ils travaillent provient de la forge de Saint-Denis, et les limes qu’ils emploient proviennent de la fabrique de Gincla : ainsi la matière première et les outils sont tirés du département de l’Aude.
- 76. (910) M. Pierre Lepetit , fabricant de vrilles à Vire (Calvados), a exposé un assortiment de vrilles en acier, noires et polies, rondes ou creuses , à manches de buis , depuis le plus petit numéro jusqu’au n°. 20. Ces instrumens nous ont paru très-bien confectionnés et d’un prix très-modéré.
- 77. ( 911 ) M. Moulin-Dufresne , à Vire (Cal-vados). La manufacture de ce fabricant est établie à Saint-Jean-des-Bois, près de Vire, où l’on -adresse les lettres pour ne point éprouver de retard. Ce fabricant-a exposé des assortimens de vrilles et de mèches à l’anglaise très-bien con-r fectionnées, et à très-bas prix. Ce ne sont cependant pas les seuls objets qu’il fabrique , et nous aurons occasion de le citer plus bas; Il fait établir une infinité d’articlesdë petite quincaillerie assez bien soignés. De l’aveu même de cefabri-
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- 54 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. cant, la quincaillerie est peu perfectionnée a Vire; elle est cependant très-susceptible de perfectionnement. Les ouvriers ne manquent pas d’intelligence, et il ne faudrait que vouloir leur donner l’impulsion. Tous les ouvrages s’y font à la main; et si l’on introduisait dans cette contrée les outils de diligence et de précision qui sont répandus dans beaucoup d’autres manufactures de ce genre, celle-ci arriverait bientôt au point de perfection que celles-là ont atteint, et les surpasserait peut-être. Nous espérons que nos Annales répandront parmi les manufacturiers les connaissances nécessaires pour les mettre tous au courant des moyens d’amélioration qu’il est important qu’aucun n’ignore.
- 78. (914) M. Morizot ( Valentin) , serrurier à Tonnerre (Yonne), a exposé un cache-entrée de son invention , qui est passablement bien exécuté. C’est un grenadier en demi-relief qui présente les armes et cache l’entrée de la clef. En faisant mouvoir un ressort, ce factionnaire fait un demi-tour à gauche et découvre le passage de la clef ; on le ramène à sa place en lui imprimant un mouvement contraire. Nous aurions fait graver tous les détails de ce cacheTentrée que M. Morizot nous a envoyés; mais son dessin n’est pas assez correct pour le rendre intelligible. Nous allons lui demander denouveauxrenseignemens, et nous le ferons graver dans nos Annales.
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- 79- (920,). M. Jolly .aîné, ’ quincallier mécanicien , à Paris, rue Saint-Martin , n°. 26 ; a ses ateliers à Paris , rue Meslée ; sa fabrique est à Arnouville; département de Seine-et-Oise. Les objets principaux de la manufacture de M. Jolly sont toutes les pièces qui composent les métiers à filer, à carder et à tisser toute espèce de matières filamenteuses. Le détail de toutesces pièces serait long et fatigant, et ne servirait de rien au consommateur , qui, peutse procurer facilement le prix courant de toutes les marchandises qui se trouvent dans ces magasins; M. Jolly distribue gratis cet imprimé. Indépendamment des pièces dont nous venons de parler , et qui sont exécutées avec soin, et précision, on trouve encore chez M. Jolly un assortiment complet d'articles de quincaillerie très-soignés, de l’acier de toutes qualités, des outils pour les serruriers , les menuisiers , les charpentiers, les tourneurs, etc. Nous avons visité ces ateliers, ces magasins; .nous avons été enchantés du fini de toutes les pièces un peu soignées, de l’exactitude et du soin portés à la confection des roues d’engrenage, et surtout de la modicité des prix. Nous ne connaissons à Paris aucun magasin aussi bien assorti que celui de cet ingénieux fabricant. On y trouve une collection complète des vis à bois et autres objets de quincaillerie de la manufacture de MM. Japy frères , dont nous parlerons plus bas.
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- 80. (921) MM. Rouy et Berthier, fabricans de dés en acier à Paris, rue Chapon, n°. 17 (bis), ont exposé des dés à coudre en acier , dont les uns sont polis, les autres bleuis ; quelques-uns sont plaqués en or , d’autres sont plaqués en argent. Ils sont tous d’une exécution très-soignée et d’un beau fini ; ils sont frappés par un procédé particulier à ces fabricans. Ils sont préférables à tous les dés usités jusqu’à ce jour, par leur solidité, leur propreté , et surtout par la modicité de leur prix. Les dés plaqués en argent coûtent 75 et 90 centimes ; ceux plaqués en or 1 fr. 5o c. et 2, fr. Le Jury a accordé à cè fabricant une mention honorable.
- 81. ( 1018) M. Bingamd aîné, mécanicien, à Paris , rue des Gravilliérs, n°. 4b , a exposé un modèle de laminoir, sur une échelle de deux lignes par pouce, à l’usage des bijoutiers et des orfèvres, très-bien exécuté et parfaitement conçu : il a mérité l’attention des connaisseurs , et surtout de ceux qui savent que M. Bingant n’est pas, à proprement parler, mécanicien; qu’il s’occupe plus particulièrement delà fabrication des bijoux en tout genre.
- 82. ( 1019) M. d’Herbecourt , fabricant d’outils de taillanderie et.de quincaillerie, à Paris, rue du Monceau-Saint-Gervais, n°. 6, a exposé une collection complète de tous les outils de taillanderie, de toutes forrtiès et de toute dimen-
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- sion, à l’usage des -ouvriers qui travaillent le bois et les métaux, tels que menuisiers, charpentiers, sabotiers, tonneliers, tourneurs, charrons, ciseleurs, carrossiers, ébénistes, luthiers, etc. ; tous les outils aratoires et ceux de construction utiles aux maçons, couvreurs, plombiers , terrassiers, jardiniers, etc. La manufacture de ce fabricant est importante ; il occupe chez lui quarante ouvriers et un bien plus grand nombre au dehors , son local n’étant pas suffisant pour les réunir tous chez lui,'La taillanderie est un des arts les plus importans , et l’on peut répéter , avec un homme marquant, que la fabrication des outils est l’alphabet des arts utiles. La supériorité des objets sortis de cette fabrique , et la modicité des prix, ont mérité à M. dHerbecourt la médaille d’argent.
- 83. (io34) MM. Blondeau , frères, fabricans d’outils d’horlogerie et de bijouterie à Montéche-roux, près de Saint-Hippolyte (Doubs). Ces habiles manufacturiers ont exposé une collection d’outils d’horlogerie et de bijouterie en acier ou en fer, très-bien finis et qui imitent parfaitement les outils anglais ; ainsi c’est une conquête de plus faite sur l’industrie de nos voisins. Cette manufacture n’en craint plus la concurrence; les prix extrêmement modérés auxquels elle livre ses marchandises ne permettra plus aux Anglais d’inonder notre pays des objets de cette nature.
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- Ils n’ont à redouter que l’Allemagne, qui , ne s’occupantpas dedonnerà ses outils le fini, la perfection même que nous avons atteints , peuvent livrer à plus bas prix, et l’ouvrier, l’homme peu connaisseur, se laisse trop souvent séduire par cet appât, qui n’est pas toujours une économie. MM. Blondeau avouent qu’obligés de tirer une partie des aciers et des limes qu’ils emploient de l’Allemagne, ils ne peuvent pas les avoir au même prix que les .Allemands. Nous croyons ces messieurs dans l’erreur ; nous pensonsqueles fers , les aciers, les limes , se fabriquent aujourd’hui en France avec autant de perfection que chez l’étranger, et c’est une prévention qu il est important de détruire, et qui ne tend qu’à nous rendre toujours tributaires de l’étranger. Undes principaux buts de l’ouvrage que nous avons entrepris est d’éclairer sur ce point important le manufacturier, et de lui faire connaître les diverses fabriques auxquellesil pourrait s’adresser; et nous ne. doutons pas qu’il serait bientôt satisfait , s’il essayait quelques échantillons des pro-duits.français. D’un autre côté, nous faisons des voeux bien sincères pour que le Gouvernement prête sa puissante protection à nos manufactures qui sont parvenues à égaler les produits =de l’étranger., en augmentant les droits de douane sur tous les, objets.pour lesquels nous pouvons nous passer de nos voisins , afin qnils ne trou-
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- vent plus aucun avantage à nous : inonder de leurs produits, en paralysant nos manufactures. Nous pensons que c’est un des meilleurs moyens de ranimer notre industrie. Nous citerons de nouveau MM. Blondeau frères , auxquels le Jury a décerné une médaille de bronze.
- 84? ( 1060 ) M. Regnier, ingénieur-mécanicien à Paris , rue de l’Université , n°. 4 > était membre du Jury départemental , et , sous ce rapport, il s’est retiré du concours ; cependant le Jury central a décidé que cet artiste serait spécialement et très-honorablement mentionné. La décision est ainsi motivée : « Le Jury a vu » avec satisfaction les produits du génie inven-» tif d’un artiste dont la réputation est faite » depuis long-temps , et dont toute la vie a été a consacrée aux produits des arts. »
- Cet habile mécanicien , dont nous aurons occasion de parler plusieurs fois /a exposé des serrures et des cadenas à combinaison, des serrures de sûreté à petites clefs et incrochetables, un secrétaire avec une fermeture pour mettre les papiers à l’abri de toute indiscrétion. Un modèle de marmite pour les hôpitaux ambulans; un sécateur pour la taille des arbustes; des pinces pour l’incision de la vicne. Tous ces instrumens sont
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- très-bien exécutés et font honneur à l’artiste, qui les a imaginés et confectionnés.
- 85. ( io65 ) M. Dobo , mécanicien.à.Paris ,
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- rue de Charonne , n°. 88 , est inventeur d’un nouvel encliquetage extrêmement ingénieux et très-sûr. Il est également applicable au mouvement de rotation et au mouvementrectiligne; il ne fait aucun bruit et n’a pas le moindre recul. Il est décrit avec figures dans le Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’année i8i5, quatorzième année , page 12. Ce mécanisme , connu sous le nom d'encliquetage de Dobo , est susceptible d’un grand nombre d’applications.
- 86. ( 1092) MM. Mandeler et compagnie, fabricans de carrés de montres , à Planche-les-Mines (Haute-Saône). La matière première employée par ces fabricans est du fil de fer qu’ils tirent de l’usine de MM. Gauthier fils et compagnie, située à Beaumotte (Haute-Saône). Ils ont exposé un assortimeut de neuf sortes de carrés de montre qui ne diffèrent entre eux que par le fini, le poli, et plus ou moins de façon ; nous les divisons en trois classes : i°. les plus communs sont en fil de fer sans ornemens ; ils sont polis, et leur prix est de ofr. 70 c. les douze douzaines: 20. Les moyens, un peu plus façonnés, mieux finis , sont en fil de fer cémenté ; leur prix varie de î fr. 3o c. à 1 fr 65 c. les douze douzaines. 5°. Enfin, les plus beaux ne laissent rien à désirer pour le fini et le poli j ils sont en fil d’acier corroyé : leur prix est de 3 fr. à 8 fr. les douze-douzaines.
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- 87. ( i5Ô2) M. Delatouciie , à Paris, rue du Coq-Saint-Honoré , n°. 6 , a exposé un collier de chien à double fermeture et à combinai-
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- son, de son invention. Cette pièce , assez bien exécutée , ne présente pas un grand intérêt sous le rapport du progrès des arts ; elle montre cependant du génie dans son auteur.
- 88. ( 1570) Ecole royale d’arts et métiers d’Angers (Maine-et-Loire). Nous ne parlerons pas ici de l’organisation de cette Ecole , qui fut créée en 1810 ; elle est absolument la même que celle de Ghâlons. Nous prions le lecteur de se reporter au n°. 67 .Nous nous contenterons d’énumérer les objets exposés. i°. Une peloteuse à engrenage ; 2°. une petite presse de notaire ; 5°. une presse ou balancier à timbre sec, dont la Jig. 1, PL 12, indique la forme ; ces sortes d’instru-mens sont trop connus pour que nous nous attachions à les .décrire ; 4°* deux étaux à main ; 5°. deux étaux à pied ; 6°. un étau à agrafe ; 70. deux paires de tenailles à chanfrein ; 8°. une filière brisée ou double, avec ses tarauds et ses coussinets ; 90. deux clefs universelles,; io°. deux marteaux à main. ,Ges divers obr. jets, très-bien exécutés , ne diffèrent en rien , quant à la forme, de ceux qui se trouvent habituellement dans le commerce ; ils n’étaient,remarquables que par les belles formes et le fini, précieux du travail. Ce n’est point le but de
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- ces institutions de courir après les de'couvertes, après les inventions ,* et les chefs rempliraient malles vues du Gouvernement, s’ils s’écartaient de la tâche qui leur est imposée. Ils s’attachent spécialement à enrichir lés élèves des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour les mettre à même de se distinguer dans la carrière qu’ils sont appelés à parcourir ; et on ne peut que leur donner les plus grands éloges , ainsi qu’à leurs élèves, sur l’excellente exécution de toutes les pièces qu’ils ont envoyées. « Tous » les objets exposés par l’École d’Angers, dit le » Jury central /sont utiles, d’une bonne forme,
- » et exécutés avec tous les soins nécessaires. Ils » prouvent que cét établissement avance à » grands pas vers le but dè son institution. » 11 a été accordé à céttè École une mention honorable.
- 89. (15'j 1 ’)‘ École royale eî’arts et métiers de Châlons-sur-Marne (Marne). Nous avons déjà parlé de cette École au n°. 67 ; nous avons fait côiinâîtrë son organisation ; mais nous ii’a-vons'pàrlé de ses travaux et des objèts qu’elle a exposés que sôus lé rapport des enclumes ; nous. allons ici les'considérer sôus le rapport de la quincaillerie et de là taillanderie. Nous aurons occasion de là citér encore plusieurs fois.
- Là cônfectiôn et les belles formes des étaux, dont les prix'sont extrêmement modérés, dés serrures de sûreté et a secret, dont le travail
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- est très-soigné et le mécanisme bien entendu, a fixé l’attention des connaisséurs ; elle ne s’est pas moins arrêtée à considérer les clefs universelles propres à tourner les écrous , qui, construites avec soin et sur un excellent principe, se prêtent à tous les changemens d’ouverture sans perte de temps.
- Nous avons annoncé, au n°. 67, que cette Ecole a reçu la médaille d'or. Au dernier article dans lequel nous citerons cette école , nous ferons connaître les éloges qu’elle a reçus de S. M.
- go. ( 922 ) MM. Royer-Payabt et Thériat , à Nogent-le-Rotrou ( Eure-et-Loir ). Des dés en similor et des anneaux polis en laiton. ( Voyez n°. 27. )
- Article iv. Art du sculpteur ou ciseleur en fer.
- gi. (833) M. Lagesse ( Michel), serrurier, à Paris , marché d’Aguesseau , n°. 5 , a exposé des sculptures en fer très-bien exécutées et qui annoncent un artiste bien exercé dans ce genre de travail. Nous avons vu des ouvrages de cette nature exécutés en Angleterre, et d’autres qui venaient de l’Allemagne ; nous n’avons pas connaissance que des ouvriers français s’en soient occupés avant M. Lagesse. C’est encore une branche d industrie conquise sur l’étranger.
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- Article v. Art du serrurier.
- On distingue aujourd’hui la serrurerie en deux branches; l’une qui est la serrurerie ordinaire et commune, l’autre la serrurerie fine que ces sortes d’ouvriers appellent faussement haute serrurerie : nous allons parler de l’une et de l’autre,.que nous confondrons dans un seul et même article , en distinguant cependant l’une de l’autre , lorsqu’il sera nécessaire.
- Il y a peu de temps que notre serrurerie a acquis le degré de supériorité quelle a atteint. Autrefois c’étaient l’Angleterre et l’Allemagne qui fabriquaient les plus beaux ouvrages en ce genre ; mais, depuis que des mécaniciens du premier mérite se sont livrés à cette espèce de fabrication, notre serrurerie s’est acquis une réputation que nos voisins ne peuvent plus nous disputer, surtout pour les objets soignés et les serrures à combinaison.
- 92. ( 1011 ) M. Huret (Léopold), ingénieur-mécanicien du garde-meuble delà Couronne, à Paris, rue des Grands-Augustins, n°. 5. Cet ingénieux artiste, connu depuis long-temps par la belle et solide exécution de ses serrures à combinaison , a perfectionné la serrure de Bramah, et appliqué ce système à toutes sortes d’usages. Le grand avantage de cette serrure est d’être in-
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- erochetable et d’avoir des clefs tellement petites , qu’on peut porter celles même des plus grosses serrures à la chaîne de sa montre. Il en fait pour des portes cochères dont la clef pourrait au besoin ouvrir le portefeuille. Le nombre considérable d’objets exposés par M.Huret ne nous permet pas pour le moment d’entrer dans de plus grands détails ; nous y reviendrons. Nous dirons seulement qu’il est parvenu à appliquer le système des combinaisons à toute espèce de fermeture. Tous ses ouvrages sont d’un fini précieux , et le prix n’en est pas extrêmement élevé, relativement à la belle^xécution de toutes les pièces. Nous aurons occasion dé parler plusieurs fois de M. Huret,à qui le Jury a décerné une. médaille d’argent. :
- g5. (1012) M. Nante, mécanicien , à Paris, rue des Fourreurs, n°. 6, a exposé une serrure de sûreté de son invention , très-bien exécutée et bien conçue , qui a attiré l’attention de tous les connaisseurs.
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- 94. (1 o 15 ) M. Matiîé , serrurier, à Paris, rue de Sèvres, n°. 11, faubourg Saint-Germain, La serrure et le verrou de sûreté que cet artiste a inventes et exécutés avec beaucoup d’art, dè précision et de délicatesse , n’ajoutent rien àla réputation qu’il s’est attirée dans l’art qu’il exercé ; nous nous plaisons à lui donner le tribut d’éloges
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- ANNALES DE L’iNDUSÏRîE , etc
- que méritent ses ouvrages d une utilité incontestable. .
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- q5v( iot4) M. Hiver y-le* J cille , fabricant de serrurerieet.de cylindres cannelés, à Woincourt par Abbeville ( Somme ). La manufacture de M. Payer/- le-Joille es t extr êm cm eut i ntéressa n te
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- par la grande quantité' d’objets de serrurerie qu elle fournit et, ptjr la modicité de ses prix. Cette fabrique occupe un grand nombre d’ouvriers, et fournit à toute la France : c’est la plus considérable des Escarbotins. Elle approvisionnait autrefois nos colonies. Cette fabrique méri te particulièrement defixer les regards du Gouvernement, qui lui accordera sans doute sa protection lorsqu'il sera instruit que ce manufacturier, animé d’un patriotisme pur, fait tous ses efforts pour affranchir sa patrie du tribut qu’elle paie à l’Allemagne. Nous avons surtout remarqué une serrure de l’invention de ce fabricant, dont le mécanisme nous a paru ingénieusement combiné et présentant une grande sûreté. Nous auronsoc-casion. de parler encore de M. llivery-le-Joille , à qui le Jury a décerné une médaille d’argent.
- 96. ( ioi5) M., Georget , serrurier-mécanicien , à Paris , rue Castiglione, n°. 6. La réputation de M. Georget est faite depuis long-tem ps :
- fils et héritier d’un célèbre serrurier-m écanicien sur les traces duquel il se.fait gloire de marcher, il continue à perfectionner la serrurerie, et il
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- excelle dans les serrures à secret et à combinaisons. Il est parvenu à faire des serrures qu’il est impossible de crocheter. Il avait expose' un coffre-fort en fer ciselé d’une élégance extrême, fermant a douze pênes. La clef est renfermée près de l’entrée de la serrure, et cette entrée est invisible. Quand bien même elle ne le! serait pas, et qu’on aurait la .clef en main , on ne pourrait pas ouvrir le coffre , parce qu’il manque à la clef une petite pièce qu’on porte au cordon de
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- la montre , et sans laquelle la clef est de toute
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- inutilité.^pes ouvrages sont superbes , d’untrès-beau fini ; mais leur prix est, par* cette raison, si élevé , qu’il n’y a que des personnes 'extrême-ment riches qui puissent en faire usagé; La ma-nufacture de M. Piwerf-le-Joilte est';'"sous tous les rapports , infiniment plus5 précieuse'^ ses produits.sont à la portée dé toutUé iïiondè.'Le
- Jury a décerné à M. Georget unè médaille (Par-
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- Nous avons dit avoir vu • chez -Mv Üéorgét 'un système de serrure très-simple et incrochetable ; la fig. 2 , PL 12 , va faire concevoir le1 moyen qu’il à employé ,. qui est très-irigénieïix et à la portée. de tous les serruriers. -r ' v ; 1:11 ; *
- La serrure est vue ici du côté qui est appliqué contre la porte , dont on n’a pas:dessirié l’intérieur ; il ne présente rien de particulier. Cette serrure 11e diffère des autres que par la pièce de tôle
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- ANNAÎÆS DK L’I INDUSTRIE , etc.
- B AB, qui cache une très-grande partie de rentrée. Cettepièce fait pont et s’élève au-dessus de l’entrée de la qua ntité nécessaire pour faire passer le panneton de la c\eï,fig. 3, qui est moitié moins large que dans les clefs ordinaires. La plaque A vient à fleur de la porte à l’extérieur ,- on y creuse une entaille inclinée pour .faciliter l'introduction du panneton .qui-entre en l’inclinant. Un voleur ne peut pas connaître la forme de la clef, et il est impossible d’y introduire aucun outil pour crocheter la porte. Les lignes ab, bc, indiquent la grandeur d’un panneton de clef ordinaire.
- 97.162,3.) M. Olive , Joseph , serrurier-mécanicien;, à Paris, ruedelaTixeranderie, n°. i5. L’établissement deM. Olive estdepuislong-temps avantageusement connu., principalement pour la fabrication des cylindres pour la filature de coton, qui sqntparfaits et très-estimés. Cé fabri-çant occupe un grand nombre d’ouvriers en tous
- genres, disséminés dans les habitations rurales,
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- , qui foptdoutesi les différentes parties de la ser-. ruçerie.,Indépendamment de son établissement à Paris , it en a.un autre beaucoup plus important uux Escarbotins ^ Somme). Sa maison de
- Paris n’est en quelque manière qu’un dépôt dans lequel on exécute cependant tous les ouvrages qu’on lui commande , et quon désire voir confectionner pour en suivre et diriger les travaux. Il obtint une médaille de bronze en Ycaïi 9
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- EXPOSITION DE 181’t). ' 69
- ( 1801 ), et une médaille cCargent én ?8o6. Il a exposé des serrures de sûreté àpconibinaisons, et diverses espèces de cadenas. Le Jury a déclaré que lVÏ. Olive est toujours digne de la médaille d'argent qu’il a obtenue en 1806.
- 98. (1625) M. Caillon, serrurier-mécanicien, à Paris, rue de Vaugirard, n°. 36, a exposé une machine propre à dresser et à faire des languettes , des rainures et des moulures sur le fer. Le public a pu voir tous les jours, pendant tout le temps de l'exposition, cette machine fonctionnant : on admirait la facilité avec laquelle les rainures , les moulures étaient exécutées. Les ouvriers en fer 11e se lassaient point de l’examiner, et la regardaient comme une machine d’une haute importance. La Société d’Encoura-gernent, à qui elle fut soumise en 1809 > aF“ prouvée d’après le rapport de MM. Bàrdel et Molard , commissaires qu’elle avait nommés, pour en faire l’examen. Le rapport fut inséré au Bulletin, et une somme de 600 fr. fut accordée à M. Caillou à titre d’encouragement. Le Jury central lui a accordé une médaille dargent. Les ouvriers qui désireraient une machine aussi utile peuvent s’adresser à M. Caillou, qui les fera, avec plaisir, participer à celte invention , et le prix n’en serait pas très-élevé.
- Nous décrirons cette maehinéingénieusedaus nos- Annales, n’ayant'pu avoir le dessifi à temps,
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- gg. M. Biver aine, et non pas River, comme il a été porté dans le rapport du Jury central ; à Paris , rue Porte-Foin , au Marais, n°. i. Nouvelles serrures de son invention , d’un prix modique , faciles à poser , à cause de leur forme circulaire, et dont la garniture simple, y compris la clef , est fabriquée par des moyens mécaniques, avec une perfection qu’on ne saurait obtenir de la main des ouvriers les plus adroits. Mention honorable.
- CHAPITRE IV.
- FER RÉDUIT EN ACIER.
- On connaît le fer dans les arts sous trois états : celui de fonte, celui de fer malléable pur, et celui d'acier. Nous avons déjà décrit les moyens qu’on emploie pour se procurer les deux premières espèces ; il nous reste à parler de la troisième , qui est, pour ainsi dire , intermédiaire entre l’état de fonte et celui de fer.
- L’acier est une combinaison de fer et de carbone ; il diffère donc de la fonte par l’absence de l’oxigène , et du fer par la présence du carbone. Ainsi on peut transformer la fonte en acier, en la privant de l’oxigène qu’elle renferme , et amener le fer à l’état d’acier, en y
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- EXPOSITION DK 1819. ni
- introduisant du carbone. Il résulte de ces principes deux méthodes de faire l’acier. ' r '
- Par la première , on enlève seulement l’oxi-
- gène à la fonte, et on obtient ce que l’on appelle de Y acier naturel ; par la seconde on donne du carbone au fer, et on fait Y acier nommé de cémentation. Nous allons successivement indiquer les moyens de fabriquer ces diverses sortes Varier. Nous engageons le lecteur à lire les ouvrages cjne nous avons cités page 264, Tomé Ier., et l’article Acier dans le Dictionnaire de Chimie , par M. Charles-Louis Cadet.
- Article icr. Acier naturel.
- Les meilleurs minerais pour faire Y acier naturel ou de fonte, appelé aussi acier d’Allemagne, sont iefer oæidé hématite, et surtout le ferspa-thique. On croit avoir remarqué que la présence du manganèsè favorise la formation de l’acier , quoique, d’après les belles expériences de Vau-quelin, il ne s’en trouve pas un atome dans l’analyse del’acier. Lesprocédés employés pour transformer la fonte en acierdiffèrent très-peu de ceux que l’on suit pour la convertir en fer pur; il sufïit souvent de donner moins de vent et de changer l’inclination de la tuyère des soufflets. La fonte que i’011 emploie doit être de la fonte grise; la fonte blanche n’en donnerait pas, oubien ilfaudrait amener cèttefonte, qui contient peu décharbon,
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- à Fétat de fonte grise, en augmentant dans le fourneau la dose du charbon. La fonte trop noire donnerait de l’acier mauvais et trop cassant : il faut donc, lorsqu’on traite de telle fonte, lui enlever son excès de carbone, en jetant dans le creuset de la vieille ferraille. Dans la fabrication du fer, le vent des soufflets tombe sur le bain de fonte, etserten partie à brûler le carbone qu’elle contient; dans celle de l’acier , le vent est dirigé horizontalement , de manière qu’il n’y a de carbone détruit que celui qui est brûlé par l’oxi-gène de la fonte. Aussi a-t-on soin de laisser le bain de fonte recouvert par les scories, qui l’abritent du contact de l’air, et de laisser ce bain long-temps en repos avant de chercher à rassembler par le brassage les molécules métalliques qui se séparent. Il reste toujours par ce moyen une grandequantité de carbone combiné avec le fer, ce qui constitue Y acier.
- Lorsque l’on fait de l’acier naturel, on retire presque toujours de la forge, vers la lin de l’oxi-dation, une ou plusieurs loupes de fer : mais ce fer est un peu dur ; il convient pour les in-sïrumens de labourage.
- L’acier naturel a le défaut d’être rarement homogène ; il renferme des pailles et surtout des parties qui se rapprochent plus ou moins de Fétat dë fer. On corrige le plus souvènt ce défaut en réunissant plusieurs barres en paquet ; on les
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- EXPOSITION DE i8tc). -3
- soude et on les forge ensemble par une chaude suante (c’est ainsi qu’on nomme la chaleur susceptible de ramollir le fer au point d’en faire bouillonner la surface), et on tire ces diverses pièces en une seule barre, que l’on replie quelquefois plusieurs fois sur elle-même en la soudant et la forgeant de nouveau. L’acier qu’on obtient par ce moyen est beaucoup plus homogène , et principalement employé à faire des faux.
- Article ii. Acier de cémentation.
- Le but qu’on se propose dans la fabrication de l’acier cémenté, est d’introduire dans du fer déjà fait et d’une qualité connue la quantité de carbone nécessaire pour l’amener à l’état d’a^-cier. On ne doit employer que deux espèces de barres de fer pour fabriquer l’acier de cémentation : i°. le fer doux et mou, qui est le fer pur ; 2°. le fer doux et dur qui contient déjà du carbone , et qui, par cette raison , doit être moins long-temps que l’atitre en contact avec le cément. L’épaisseur des barreaux de fer ne doit pas dépasser i5 millimètres, afin qu’il soit parfaitement aciéré partout.
- L’acier de cémentation se fabrique dans des caisses de terre réfractaire , remplies d’un cément en poussière composé d’un mélangede charbon animal pulvérisé, desüie, de cendre etdesel marin. On met d’abord une couche de cément de
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- . 74 ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc.
- 25 millimètres d’épaisseur, ensuite des barres de fer éloignées d’environ 5 millimètres l’une de l’autre , et distantes de 16 à 18 millimètres des parois de la caisse à leurs extrémités ; puis une couche de cément de 12 à i5 millimètres d’épaisseur, puis un lit de barres de fer / etc. , jusqu’à ce que la caisse soit presque remplie. Le tout est recouvert d’une couche de sable humecté et bien battu qui empêche le charbon de brûler. On expose ces caisses dans un fourneau à réverbère d’une structure particulière (1) , à une chaleur très-forte et longtemps continuée. La température de l’intérieur des caisses doit être de 80 à 90 degrés du pyromètre (2) de Wedgwood.
- Lorsque l’on juge que l’opération est près de sa fin, on retire quelques barres qu’on a laissé sortir de la caisse, et qu’on nomme éprouvettes; on les casse; et, si la combinaison s’est opérée jusqu’au centre, on laisse refroidir le fourneau, et l’on retire les barres, qui, au sortir des
- (1) Nous donnerons à la fin de l’article 3 la description du fourneau de M. Dufaucl, qui peut être employé à la fabrication de l’acier , comme à l’alfinage du fe , et qu’il est important de bien connaître.
- (2) Le zéro du pyromètre de TVedgwood. correspond à 5g8° du thermomètre centigrade , et chaque degré du pyromètre, représente, selon son auteur, 9 2 degrés centigrades. Il est constant que la marche de ce pyromètre n’est pas proportionnelle à celle de la chaleur.
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- EXPOSITION DE 1810. -5
- caisses , présentent une surface boursouflée. Leur texture est lamelleuse ; elles prennent dans cet état le nom d’acier poule. Il faut chauffer et forcer de nouveau cet acier avant de le mettre dans le commerce.
- Dans cette opération le charbon se combine avec le fer, en passant successivement des couches superficielles aux couches intérieures, en sorte que les premières contiennent toujours plus de carbone que les dernières. Le fer, en passant à l’état d’acier par cémentation , augmente d’un centième en volume , et depuis ~ jusqu’à ~ en poids.
- Article iii. Acier fondu.
- Pour faire l’acier fondu, on prend des creusets de terre réfractaire d’environ i5à 16 centimètres de diamètre , et de 3o à 35 centimètres de hauteur ; on met dans chacun d’eux 12 à i3 kilogrammes de fragmens d’acier naturel ou de cémentation. Dans la vue d’abriter l’acier du contact de l’air,, et d’empêcher que l’oxigène de ce fluide 11e s’empare du charbon qui entre dans sa composition, l’on recouvre l’acier d’un flux composé de verre de bouteille olive pulvérisé et mêléavecenviron un quart dechaux, ou simplement de poussier de charbon, de houille ou cle bois. On place ensuite les creusets dans un bon fourneau à vent, et on les chauffe fortement
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- pendant six à sept heures. Ce temps suffit ordinairement pour fondre cette quantité d’acier. 11 esttoujoursfaciledes’assurerquel’acierestfondu en trempant une tige de fer dansle creuset. Alors on retire le creuset du fourneau ; on enlève le verre qui est à la surface de l’acier ; on agite celui-ci avec une tige de fer, afin de le mêler, et on le coule avec précaution dans unelingolière. Cet acier est beaucoup plus homogène que les deux autres dont nous avons parlé.
- Clouet a fait de l’acier fondu en chauffant , dans un bon creuset à feu de forge, un mélange de trois parties de fer, d’une partie de carbonate de chaux et d’une partie d’argile cuite. L’acide carboniquedu carbonate de chaux est décomposé en partie; ses élémens se combinent avec le fer, et de là résulte, i°. de l’acier qui se rassemble au fond du creuset ; 2°. de l’oxide de fer, qui, se combinant avec la chaux et l’argile , se vitrifie et reste à la surface du bain.
- Four d'affinage de.M. Dufaud.
- Dans le plus grand nombre d’opérations sur le fer dont nous avons parlé jusqu’ici, on emploie des fourneaux à réverbère ; nous n’en con -naissons pas de plus utiles et de mieux imaginés que celui de M. Dufaud, que nous avons promis de décrire, et que nous allons faire connaître : il est applicable à tous les cas ; l’auteur en donne la description suivante :
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- EXPOSITION DE 1819. 77 '
- « La construction clés fours demande le plus grand soin ; car de là dépend en grande partie le succès de l'opération.
- » Le four d’affinage doit avoir en totalité 2m 761 ( 8 pieds 6 pouces ) de longueur dans oeuvre; savoir : im8i2 (2 pieds 6 pouces) pour remplacement de la grille de la chauffe, et 1 m 949 ( 6 pieds ) pour la sole ; la largeur doit être de o m 975 ( 5 pieds ) sur l’autel, c’est-à-dire à la partie la plus proche de la chauffe, et de om 812 (2 pieds 6 pouces ) à l’extrémité de la sole sur le devant. La voûte est surbaissée de l’autel au devant du four ; elle est élevée de o m 487 (18 pouces ) au-dessus de l’autel, et seulement de om 379 ( 1 pied 2 pouces ) au-dessus de la sole sur le devant.
- » La flamme , au lieu de s’échapper, comme dans les fours à réverbère ordinaires , par mie ouverture qui règne sur toute la largeur du four, et qui est formée par l’extrémité de Ja voûte et le poitrail du four, est forcée cle prendre issue par deux ouvertures latérales dont la hauteur est égale à la distance de la voûte à la sole, et la largeur est dè om27i (10 pouces). Cés deux ouvertures peuvent être fermées' à volonté par deux coulisses en fonte. Là flamme , ainsi dirigée , passe entre le dessus de la voûte du four et une seconde -voûte qui la conduit à la cheminée construite sur le derrière de la
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- 78 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. chauffe , et dont la hauteur est au moins de 11 m 6g4 ( 56 pieds ).
- » Par ce moyen , il ne peut y avoir, par la voûte, aucune déperdition de calorique, et on peut même se servir de cette espèce de second four pour divers usages. Depuis long-temps on emploie de semblables fours dans plusieurs manufactures pour la fabrication de la litharge et du minium.
- » La concentration du calorique étant très-importante , on doit donner aux murs latéraux au moins o m 975 ( 5 pieds ) d’épaisseur , .et ils doivent être construits en briques bien cuites. O11 peut , pour économiser la brique , si elle est rare , faire l’enveloppe extérieure en pierres détaillé, mais qui aient au plus un pied d’épaisseur ; le reste jusqu’à la chemise devant être en briques, ainsi que je viens de le dire.
- » La chemise intérieure., ainsi que la voûte, doivent être construites en briques les plus réfractaires. . Comme on ne saurait apporter trop de soin dans le choix de ces briques, il est. plus convenable de les faire fabriquer sous ses yeux, pour être à portée d’en surveiller, la fabrication. On peut consulter à cet égard l’ouvrage de M. le comte .Chaptal, intitulé : Chimie appliquée aux arts. , , ,,
- » De la sole. La partie qui demande le plus grand soin est la construction de la sole ; elle doit
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- EXPOSITION DFC 1S19. ni)
- être faite de manière à résister le plus possible à Faction de la chaleur , et ne permettre aucune infiltration de métal en fusion , ou du laitier , dont la présence est indispensable dans le travail.
- » Pour éviter toute humidité qui ne pourrait qu’être très-nuisible , la sole doit être établie sur une voûte qui règne sur toute sa longueur ; sur cette voûte on forme un massif en briques posées alternativement de champ et a plat : ce massif a environ ô4^7 ( 1 pied 6 pouces) d’épaisseur; les deux derniers rangs doivent être en briques réfractaires : le dernier se fait avec des briques seulement séchées sans être cuites ; on les réunit avec une liaison faite avec la même composition qui a servi à la fabrication de la brique. On recouvré ce dernier rang de omo8i (3 pouces) environ, de bonne argile, légèrement humectée et mélangée d’un tiers de ciment tamisé et provenant de briques réfractaires. On presse fortement' cette couche d’argile , et on a soin d’en relever les bords près des côtés du four, en arrondissant les angles. L’inclinaison dè la sole, à partir de om 65o (2 pieds) de l’autél jusqu’à son extrémité] est de om 108 (4 pouces) sur le devant du four ; et à om o54 (2 pouces) en.viron : au-dessûs de la sole, est pratiquée une petite ouverture -pour donner écoulement au laitier surabondant. '
- » La sole ainsi disposée, on la sèche douce-
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- «So ANNALES DE L’INDUSTBlE, etc.
- ment en faisant un peu de feu sur la grille de la chauffe ; au bout d’une heure et demie on laisse ëteindre le feu , et, lorsque le four est refroidi , l’ouvrier visite la sole : s’il aperçoit quelques gerçures, ce qui arrive presque toujours , il passe dessus à plusieurs reprises un gros tampon trempé dans de l’argile très-claire. Cette opération s’appelle relaver.
- » Ce four n’a que trois ouvertures : i°. celle delà chauffe ; 2°. une ouverture latérale de ora 4o6 ( 15 pouces) de hauteur, sur o m 352 ( 13 pouces) de largeur, et pratiquée à ora 487 ( 18 pouces ) de l’autel, sur le meme côté que l’ouverture de la chauffe; 5°. enfin une ouverture de o m 520 ( 1 pied ) çarrés , pratiquée sur le devant du four. La première ouverture se bouche avec le charbon même dont on entretient la chauffe, et les deux dernières sont fermées chacune par une porte de fer garnie en briques et roulant sur trois uonds.
- PL 13 , Jig. 1 , Coupe latérale du fourneau.
- A , Four d’affinerie.
- B , Four supérieur ,. servant de conduit à la flamme de la chauffe du feu d’affinerie.
- D, Poçte destinée au passage çles massiots affinés et à l’introduction des outils pour l’affinage.
- qq , Ouvertures latérales substituées an bec ordinaire des réverbères , et donnant issue à la flamme de la chauffe.
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- EXPOSITION DE 18-19, 81
- R, Cheminée de 11111694 (36 pieds) d’élévation.
- S , Porte servant à donner de l’air pendant l’affinage.
- T , Porte du four supérieur par où un ouvrier peut s’introduire pour visiter les voûtes.
- x , Coulisse dont on se sert pour modérer le feu de la chauffe.
- y, Petite ouverture pratiquée sur le devant du four d’affinage pour donner issue au laitier surabondant.
- Fig. 2 , Plan du four supérieur, v
- Fig. 5 , Plan du four à réverbère à la hauteur de la grille.
- Les mêmes lettres indiquent les menies objets dans les trois figures.
- Nota. Selon l’ordre de nos études technologiques f nous aurions dû présenter, dans chacun des articles qui précédent , le tableau des fabri-cans dont les produits s’y rapportent ; mais cette distinction n’a pas été faite assez méthodiquer-ment dans les mémoires qui nous sont parvenus, pour nous donner la certitude que nous ne commettrions aucune erreur. Nous ayons été forcés d’adopter malgré nous une marehe différente : nous formerons notre tableau de tous les manufacturiers qui ont exposé ,des aciers , ,e.t, dans les numéros sous lesquels jils seront classés,
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- TOÎÜ. II.
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- ÀNNATÆS t)K L’ÎNDüSTKTE , elc.
- nous distinguerons , autant qu’il nous sera possible , la nature de l’acier qu’ils ont fabriqué.
- 100. (851 ) MM.Coulaux frères, aux forges de Boerenthal ( Moselle ) , et Greswiller près de Mulziq ( Bas-Rhin ) , et dont la maison de • commerce est établie à Strasbourg, ont été déjà cités aux numéros 3i et 72. L’établissement que ces habiles manufacturiers ont formé dans les deux forges que nous avons désignées, est extrêmement important, et par la bonne qualité de ses produits , et parce qu’il tend à affranchir la France de tout tribut à l’étranger pour les aciers que nous tirons en grande partie de l’Allemagne.
- Les fontes qu’on y emploie proviennent de la fonderie de Schoenau en Bavière, qui tire les mi-neraisduMont-Pétronnelle etdeSchlettembach; mais ces manufacturiers ont reconnu qu’un filon de ces mines se prolonge jusque sur le territoire français dans les environs de Boerenthal. Cette découverte leur a fait concevoir le projet d’exploiter ce filon, et ils s’occupent en ce moment de le réaliser.
- On fabrique maintenant à Boerenthal, avec un feu d’affinerie , 4 à 5 mille kilogrammes d’acier brut naturel par mois , et ce produit sera doublé sous peu par la mise en activité d’un second feu d’affinerie et de deux raffineries dont la construction est très-avancée.
- Douze échantillons.d’acier de diverses espèces
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- EXPOSITION DE 1819. 83
- que ces fabricans ont exposés , ont été reconnus tl’une excellente qualité. Nous citerons plusieurs fois encore les produits de ces usines , qui ont obtenu une médaille d’or.
- 101. ( 854) M. Goblet (Jean-Baptiste), maître de forges à la Charité (Nièvre). La forge de
- M. Goblet est à Chaume , dans la commune de
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- Château-Neuf, à 4 lieues de la Charité. Ce manufacturier a exposé de l’acier naturel fabriqué par les moyens ordinaires et avec le charbon de bois. Son usine peut fournir annuellement de 5o à 60 mille kilogrammes d’acier ; elle occupe environ 20 ouvriers. Cet acier a été reconnu d’excellente qualité et d’un très-bon usage pour les outils aratoires. Le Jury a accordé à ce fabricant une mention honorable.
- 102. (855) M. Grasset, maître de forges à la Charité ( Nièvre ). L’usine de ce fabricant est située à la Doué , à 4 lieues de la Charité ; il a exposé des aciers naturels que le Jury a reconnus être d’une qualité excellente. Il a été déclaré qu’il était toujours digne de la médaille d'argent qui lui fut décernée en 1806. Il fabrique par les procédés ordinaires » et avec, du? charbon de bois. Il occupe 3o à 4° ouvriers pour ses trois petites forges, qui livrent annuellement 100 mille kilogrammes d’aciér.' -• >
- io5. (856 ét 864) M. Dequenne ( Claude? Bernard), aux forges de Ravéau, près de la Cha-
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- #4 ANN A LES DE L'INDUSTRIE , elc.
- rité-sur-Loire (Nièvre). Cet intéressant manufacturier a travaillé onze ans en Allemagne
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- comme ouvrier ; rentré dans sa patrie, il a fait ses efforts pour naturaliser en France un genre d’industrie qui, jusqu’à présent, nous avait rendus tributaires de l’étranger. Il a cherché à imiter et à surpasser les Allemands, et il y est parvenu. Il a trois martinets, et fabrique des aciers cémentés que le Jury a reconnus de très-bonne qualité, et pour lesquels il lui a accordé une médaille d'or. Voici les qualités et les prix des aciers qu’il a exposés.
- Acier, façon de Hongrie, à 8ofr. les 5o kilogrammes. — Acier dit corne de cerf, propre à la taillanderie, à 80 fr. les 5o kilogrammes. Acier dit étoffe,de pont, formé d’acier cémenté et d’acier naturel, propre à la coutellerie ordinaire, à 78 fr.. les 5o kilogrammes. — Acier superfin , dit hjmtzman, pour la coutellerie fine,ét pour, les outils propres à tourner le fer et l’acier, ;à 3 25 fr. les ,5o kilogrammes.
- Aéier de tout calibre propre aux manufactures de limes, à 72 fr. les 5o kilogrammes. — 11 fabrique aussi des aciers fins propres à la tréfilerie pour les aiguilles, et qu’on ne fait pas encore en France, à 2 fr. le kilogramme* Enfin de l’acier en première qualité pour les cylindres des laminoirs et pour
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- EXPOSITION DE 1819. 85
- les coins de là monnaie. Il occupe douze ouvriers.
- Nous citerons encore M. Dequenne pour ses étoffés de fer et d’acier et pour ses limes. H
- 104. ( 857 ) M Jüdde de la. JuDiE, maître de forge à Champagnac ( Haute-Vienne ) , a exposé de l’acier cémenté et corroyé (i) qu'on a trouvé très-bien fabriqué et de bonne qualité ; le Jury Va jugé digne d’une mention honorable. '
- 105. (858) M. Fleuzat - Lessart , maître
- de forges à Cliapelle-Montbrandeix ( Haute-Vienne) , a exposé de l’acier naturel et corroyé bien fabriqué , et qui a été jugé digne de la mention honorable qui lui a été accordée par le Jury. Ce manufacturier, dans là vue de prouver la bonté de ses aciers , a joint'à son exposition un couteau et un ressort de voiture quil a fait confectionner avec les produits de sa fabrique ; ils ont obtenu l’un et l’autre l’éloge des connaisseurs. * : ;
- 106. (85g) M. Falatieu jeune, à la forge du Pont-du-Bois, près de Bains, par Luxeuil (Haute-Saône ). C’est par erreur qu’on a porté dans le livret ou catalogue cette usine à Montureux-les-Gray ; il n’y a point de fabrique daciei1* dans cet endroit. Ce fut en 1812 que ce manu-
- (1) On appelle acier corroyé celui qui est fréquemment et méthodiquement allongé sous le marteau.
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- ,86 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- facturier commença à faire des aciers, qu’il expédie à Nogent et à Langres pour la coutellerie , à Amboise et à Gray pour les limes. Il occupe 5o ouvriers. Les matières premières qu’il emploie sont des gueuses que lui fournissent abondamment les fourneaux de Beaujeu et de Montureux, près de Gray. C’est par des pompes soufflantes qu’ilse procure le vent nécessaire pour alimenter ses fourneaux. Il a exposé plusieurs sortes d’acier dont voici les qualités et les prix :
- ,i°. Acier corroyé pour coutellerie et horlogerie , i/j.5 fr. les ioo kilogrammes;
- 2°. Idem dit tête de cerf, sapin, pour taillans, i4o fr. les ioo kilogrammes ;
- .. ( 3°. Acier, non corroyé, dit K B, façon de Dantzick, io5 fr. les ioo kilogrammes;
- >4°. Acier, corroyé pour ressorts de voiture , i38 fr. les ioo kilogrammes ;
- 5°. Idem pour limes, 140 fr. les ioo kilogrammes ;
- 6°. Acier non corroyé, à la rose , pour outils de maçons ,100 fr. les 100 kilogrammes.
- Le tout pris en fabrique.
- M. Falatieu a aussi trois feux d’affmerie qui fabriquent du fer à la manière de la Franche-Comté , et qui occupent 100 ouvriers.
- Une partie de ce fer est réduite en tôles platinées de différentes grandeurs,, et qui varient d’épaisseur depuis demi-ligne jusqu’à quatre
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- EXPOSITION DE 1819. 87
- lignes. Le restant est livre au commerce en barres.
- 107. (860) M. Irroy ( Stanislas) , chevalier de la Légion-d’Honneur, manufacturier à Arc, près de Gray (Haute-Saône ), est un des plus habiles fabricansque nousconnaissions. Notre correspondance nous a mis à meme de juger ses ta-lens par lajalousiequ’ils excitentchezses voisins, qui, engagés dans la même carrière, ne peuvent pas disconvenir delà vérité des faits, mais font toutes les démarches nécessaires pour découvrir ses procédés. M. Irroy joint à des talens distingués une modestie peu commune et un patriotisme rare. Etant parvenu, par des procédés dont il est l’inventeur , à fabriquer avec la plus grande facilité des aciers d’une qualité supérieure, il pourrait, en concentrantcegenrede ma-nipulationdanssa manufacture, arriver sous peu à une fortune brillante ; mais cette perspective ne suffit point à la louable ambition de ce généreux chevalier; il voudrait fixer en France une industrie aussi précieuse, et soustraire son pays au tribut annuel qu’il paie à l’étranger. Il voitqu’il n’en pourrait pas fabriquer assez pour atteindre ce but; il a offert au Gouvernement de se transporter dans tous les départemens, dans l’intention d’y propager cette fabrication , qui est de la plus haute importance pour l’industrie française. Elle est tellement facile, dit-il , qu’en peu
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- 88 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- de jours on peut former beaucoup d’ouvriers.
- La manufacture de M. Irroy renferme plusieurs objets importans , que' nous allons récapituler succinctement,:
- i°. Du fer de deux espèces par la première fusion de la mine, dont le prix est de ofr. 20 c* le kilogramme. Nous en avons déjà parlé au n°. 24.
- 20. Des aciers de trois qualités différentes , par la première fusion de la mine. C’est de cet objet dont nous nous occupons spécialement dans cet article. Il est inventeur des procédés par lesquels il est parvenu à ces résultats. Celui qui porte le n°. 1 équivaut à celui de Styrie ; le prix est de o fr. 40 c- le kilogramme.
- Celui qui est marqué n°. 2 a reçu un degré de fusion plus grand que le premier ; la qualité én est supérieure : le prix est de o fr. 60 c. le kilogramme.
- Celui qui porte trois marques a reçu un degré dé fusion encore beaucoup plus fort que le dernier ; sa finesse et sa qualité lui donnent les propriétés du meilleur acier fondu ; il possède même une qualité bien plus précieuse, puisqu’il est Susceptible de sé souder parfaitement. Il lé vend ofr. 90 c. le kilogramme.
- Cette nouvelle méthode est très-simple et très-économique ; lé résultat est des plus avantageux , puisqu’on obtient une qualité d’acier
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- supérieure à toutes les autres et à très-bas prix. L’économie que présente cette fabrication est étonnante ; M. Irroy n’éprouve , sur le minerai employé, que le quart du déchet qu’on obtient ordinairement dans' la fabrication de l’acier naturel. La houille est le combustible qui sert à fondre le minerai, et M îrroy n’en emploie que le septième de ce qu’on emploie ordinaire ment.
- Le Jury central a reconnu une si grande supériorité dans les aciers de cet intéressant manufacturier, que , malgré qu’il eût recula médaille cCor à l’exposition dé 1806, il lui en a décerné une autre à celte dernière exposition.
- Ce lie sont pas seulement ces deux branches d’industrie qui forment la manufacture de M. Irroy ; il fabrique encore :
- 3°. Des faux , des faucilles , dés volans ;
- 4°. Des scies de toute espèce ;
- 5°. Des limes de toutes qualités.
- Nous parlerons de chacun de ces objets aux articles qui leur sont propres : ce sont principalement les faucilles , les volans, les scies et les limés , dont M. Irroy a proposé d’enseigner la fabrication à tous les ouvriers répandus dans les départémens. Nous invitons le lecteur à lire les détails dè ces sortes de fabrications aux articles qui leur sont spécialement destinés. Nous l’avons déjà cité au n°. 24.
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- 108. (861 ) M. Milleret , receveur général du département de la Moselle, aux forges de la Bérardière y près de Saint-Étienne (Loire). La manufacture de la Bérardière, commune d’Ou-trefurens, est dirigée par M. le baron de Brou ; elle n’existe que depuis trois ans, et ses produits ont déjà acquis une grande réputation sous le nom d'aciers de la Bérardière, grâces aux soins de M. Beaunier, ingénieur en chef des mines et directeur de l’École des mineurs établie à Saint-Étienne , « qui a consacré à sa création une » partie de son temps et les ressources qui ré-» sultent d’une culture approfondie des scien-» ces , réunie au talent d’observer et de bien » faire; » Éloge bien mérité donné par le Jury central. ( Broyez Tom. Ier. , pag. 28 et 58. )
- La manufacture de la Bérardière est trop importante pour que nous n’entrions pas dans tous les détails propres à la faire bien connaître. Le 11 mai i8rg, M. Gillet de Laumont fit un rapport au conseil général des mines sur les aciers de la Bérardière : notre cadre ne nous permet pas de transcrire cette pièce , qui d’ailleurs est imprimée, et que le lecteur intéressé à la connaître , afin d’apprécier ces nouveaux produits de l’industrie française, peut facilementconsulter. Le prix courant des aciers de cette manufacture, qu’on peut se procurer à Paris, à l’entrepôt, rue «T&ntin, n°. 7, renferme un extrait de ce rap-
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- port. Nous donnerons une notice de ces prix courans.
- Depuis l’époque à laquelle M. Gillet de Lau-mont fit son rapport, M. Milleret a obtenu, du domaine de la Couronne, un bail de 27 ans pour le haut-fourneau de Saint-Hugon (Isère) ; il se propose d’y traiter avec des soins,particuliers les minerais spathiques d’Allevard pour obtenir de bonnes fontes d’acier., semblables à celles dont il fait déjà usage et à celles qu’on emploie avec tant de succès dans les forges de Styrie et de Carinthie.
- Les établissemens de M. Milleret embrassent aujourd’hui une étendue d’environ 5o lieues. A l’une des extrémités de la ligne est le fourneau de Saint-Hugon ; à l’autre les usines de la Bé-rardière et des Molletières ; au centre les forges de Beaupertuis et d’Allivet, près deRives (Isère), pour la conversion de la fonte en acier brut. Au moyen de cette distribution du travail, toutes les opérations qui exigent pour combustible le charbon de bois, s’exécutent dans le département de l’Isère, et toutes celles qui se font à l’aide de la houille, s’exécutent dans lé département de la Loire, au centre des nombreuses exploitations souterraines de Saint-Etienne.
- L’aciérie de la Bérardière est, sans contredit^ le plus bel établissement que nous ayons dans ce genre en France j elle répand dans le commerce
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- sans exception toutes les sortes d’aciers qui se fabriquentsoiten Angleterre, soit en Allemagne. Cette usine est montée de manière à pouvoir livrer chaque année 24° mille kilogr. d’acier naturel raffiné, et 3o mille kilogr . cl’acier fondu soudable. Les dix espèces différentes d’acier qui se fabriquent dans cette usine ont été éprouvées avec le plus grand soin, et ont été reconnues, par le conseil général des mines, « pour être de bonne qualité, et pour offrir même plusieurs variétés supérieures à celles qui sont en usage. Cette grande et belle manufacture doit donner, par le raffinage des aciers naturels qu’elle a particulièrement perfectionnés, une nouvelle réputation aux aciers français, qui présenteront de grands avantages au commerce et aux arts; et déjà , depuis 1817, elle offre une diminution fort sensible dans les prix de ses propres aciers, et en a produit une très-marquée sur ceux qui viennent de l’étranger. »
- La Société d’encouragement, toujours prête à récompenser les entreprises utiles, décerna à M. Milleret Une médaille d’or, dans sa séance du mois de janvier 1818. Le Jury central, à l’ex position de 1819, lui a décerné une médaille d'or. Grâce aux tàlens et aux soins de ce manufacturier recommandable, la France cessera d’être tributaire de ses voisins.
- j09. (862 ) MM. Aubertot, père et fils aîné,
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- maîtres de forges à Vierzon (Cher), sont le» mêmes manufacturiers que nous avons désignés aux nos. 26 et 3q, sous le seul nom de M. Au-bertot, parce qu’ils étaient ainsi portés sur le livret de l’exposition , et dans le rapport du Jury, et que nous 11’avions pas encore reçu leur ré^-ponse. Aujourd’hui nous nous empressons de rétablir les faits. Les établissemens de MM. Au-bertot sont très-considérables ; ils possèdent quatre forges dans le département du Cher, et deux dans celui de l’Indre. Nous avons fait connaître les fers qu’ils fabriquent et qui sont d’une excellente qualité, nous nous occupons actuellement des aciers. Ils ont exposé, i°. de l’acier de cémentation corroyé, façon d’Allemagne ; 20. du même acier non corroyé, façon de Suède, dit de Dantzick, marqué KB; 5°. du même acier non corroyé pour ressort ; des bu-
- rins d’acier, façon de Suède; d’autres, façon d’Allemagne ; 5°. un bout de bande de roue percé à froid par mécanique. Tous ces aciers ont été reconnus d’une bonne fabrication et.de bonne qualité; ils ont été jugés dignes d’une mention honorable.
- Ce qui distingue avantageusement les établissemens de MM. Auber tôt, c’est qu’ils ont fait un e découverte importante pour laquelle ils put été brevetés, le 31 octobre 1810, pour j 5 ans.. Cette découverte consiste à adapter aux hauts-four-
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- neaux et aux affîneries, des fourneaux à réverbère, des fours de tuilerie, de boulangerie, des blanchisseries , etc, qu’ils ont trouvé le moyen de chauffer avec le calorique superflu qui s’échappe des hauts-fourneaux , et qui, dans les autres usines est totalement perdu.
- 110. (863) M. R. Rivals-Gincla , propriétaire des forges de Gincla et de Montfort, dont le dépôt est à Carcassonne (Aude), et que nous avons cité au n°. 34 , a exposé divers échantillons d’acier de cémentation. La Société d’En-couragement a consigné dans son Bulletin du mois d’août 1819 , un rapport sur les produits de la manufacture de M. Rivais ; l’acier en barres a été éprouvé par des artistes qui l’ont traité et en ont confectionné différens outils. Ils ont reconnu qu’il se soutenait assez bien , qu’il se soudait parfaitement sur lui-même ; mais qu’il demandait à être soigné davantage que celui de Hongrie, c’est-à-dire qu’il exigeait beaucoup d’attention dans son soudage et peu ' de chaleur dans la trempe. Il fut écrit une lettre de satisfaction à ce maître de forges.
- Le Jury central a porté le même jugement que la Société d’Encouragement, et a décerné une médaille de bronze à M. Rivais. Nous citerons encore ce manufacturier.
- m. (865 ) M. Sans (Jean-Baptiste) , fabricant à Pamiers (Arriège) , à exposé des échan-
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- filions de quelques essais de cémentation qui ont donné de l’acier que le Jury central a jugé de bonne qualité , et qu’il a trouvé bien fabriqué; il lui a accordé une mention honorable. L’établissement, de M. Sans n’est pas encore en pleine activité ; lorsqu’il y sera, il pourra fournir annuellement 4 à £> mille quintaiix d’acier de plusieurs espèces différentes.
- 112. (866) M. Ruffié , maître de forges à Foix ( Ariège). Plusieurs échantillons d’aeier de diverses espèces ont été reconnus propres à différons arts , et faciles à souder. Cette manufac-t ure est une des plus importantes dans ce genre ; elle fabrique des aciers aussi parfaits que ceux d’Allemagne, et nous dispense d’avoir recours à l’étranger. Le Jury lui a accordé une médaille d’argent.
- 113. (867) M. Rocket, maître de forges à Bèze, parMirebeau (Côte-d’Or). Nous ne pouvons donner que de faibles renseignemens sur l’usine et sur la manufacture de ce fabricant ; il n’a voulu nous fournir aucune note. Nous savons seulement qu’il a exposé de l’acier corroyé assorti , de l’acier brut, des barres d’acier, façon de Styrie , que le Jury a reconnu de très-bonne qualité > et pour lequel il lui a décerné une médaille d’argent.
- 114. (868) MM. Robin-Peyret et compagnie, maîtres de forges à Chambon, près de Saint-
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- Étienne ( Loire). Ces manufacturiers ont succède à M. Jakson , qui, né en Angleterre , est venu porter en France son industrie, y a attiré des ouvriers anglais qui ont transplanté dans notre pa-trieles moyens inconnus jusqu’alorsdefabriquer toutessortesA’aciers. Ils ont exposé des aciers cémentés , corroyés et fondus, que le Jury central a jugés de bonne qualité et très-bien appropriés aux besoins des arts. Il leur a été accordé une mention honorable. Ces fabricans ont le projet d’établir une trélilerie d’acier dans les plus petites dimensions. Ce nouveau genre d’industrie sera très-important pour nous qui n’avons pas encore une manufacture d’aiguilles à coudre.
- 115. ( 86,9) MM. Garrigou, Sans et compagnie, à Toulouse (Haute-Garonne). Cette manufacture importante 11’est pas ancienne ; son établissement date ,de 1816, et ce ne fut qu’en 1817 que les propriétaires furent autorisés à établir une usine près du .moulin du Basacle, sur la Garonne , aux portes de Toulouse. Cette entreprise commença sous la direction deM. Massenet, capitaine du génie et ingénieur des mines, l’un des associés. Cette usine, à laquelle on a joint un ancien martinet placé presque vis-à-vis, sur la rive gauche de la Garonne, est aujourd’hui en pleine activité, et donne abondamment de bons produits. Nous ne nous occupons en ce moment que de l’acier quelle fabrique ; nous parlerons
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- plus bas des faux , faucilles et limes qui ont figuré à l’exposition. .
- Ces messieurs ont envoyé de l’acier en barres, corroyé, de huit qualités différentes, qui ont reçu l’approbation générale; le Jury central les a jugées dignes d’une mention honorable. Cet acier est principalement employé à la consommation de l’agriculture et'de la coutellerie ordinaire. Une partie de ces produits alimente les fabriques de Châtelleraut, Pinchebray, l’Aigle, etc, etc. On en emploie beaucoup dans les ports de Lorient, Rochefort, Brest et Toulon ; l’arsenal et la fonderie de Toulouse en consomment une grande quantité. L’autre partie est convertie , dans l’usine, en faux et en limes. Le fer est tiré des forges à la catalane de l’Arriège; la houille vient des mines de Garmaux et de Gisors.
- M. Gillet de Laumont a fait, le 12 mars 1817, à la Société d’Encouragement, un rapport très-avantageux de ce t"i ni porta nt établissement, qui était alors le seul en France , et qui fournit des aciers semblables à ceux d’Allemagne; on les vend sur les lieux à 3o pour cent meilleur marché que ces derniers. Ce rapport , inséré dans le Bulletin de cette Société, 16e.. année , page 5o , doit être consulté. La Société d’encourageinent, , dans sa séance publique du 25 mars 1818, décerna une médaille d’or à MM. 'Garrigou, Sans et compagnie, pour latptalité de leurs produits.
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- 116. (870) M. Saint-Bris, maître de forges à Amboise (Indre-et-Loire) , a exposé des barres d’acier de cémentation qui ont paru de bonne qualité. C’est la matière qu’il emploie dans la fabrication de ses limes , dont nous parlerons bientôt, et pour lesquelles il a obtenu ;une médaille >d'or.
- 117. ( 902). MM. Peugeot frères aînés , et J.-M.; Salin , à: liéri mon court, par Montbéliard (Doubs ) ,;ont exposé des aciers excellens pour les ressorts de montres et de pendules. Le Jury central leur a décerné une médaille de bronze. .Nous citerons plus bas ces manufacturiers.
- La fabrication des aciers s’est tellement perfectionnée depuis l’exposition de 1806 , que non-seulement nous pouvons nous passer d’avoir recours à l’étranger, mais même que nous pouvons lui vendre certaines qualités d’acier qu’il ne fabrique pas et qu’il ne trouverait qu’en France.
- § icr. Fabrication des faux et faucilles.
- La fabrication des faux et des faucilles avait été jusqu’ici un genre d’industrie que nous n’avions pas pu atteindre avec.la perfection et les qualités qu’on reconnaissait, dans celles d’Allemagne. C’était plutôt par le défaut de nos aciers que par la main-d’œuvre que nous étions restés en arrière ; aujourd’hui que nous sommes par-
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- Venus à fabriquer des aciers d’une qualité égale au moins à ceux de Styrie et de Carinthie, on sera bientôt convaincu que nos manufactures de faux ne laissent plus rien à désirer, et ont soustrait l’agriculture française au tribut qu’elle payait à l’étranger.
- 118. (871 ) M. Biron , propriétaire des usines de Fourvoirier-en-Çharlreuse, arrondissement de Grenoble ( Isère ) , a exposé des faux qui ont été reconnues de bonne qualité j elles sont très-bien fabriquées , et peuvent remplacer avantageusement celles d’Allemagne : le prix en est inférieur ; il les vend 2 fr. Çette usine occupe 5o, ouvriers. Ce manufacturier , que nous citerons une autre fois, a été jugé , par le Jury , digne d’une mention honorable.
- 119- (872) M. Delanos , à Saint-Manyieu ( Calvados ). Les faux que ce manufacturier a exposées ont mérité les éloges du Jury central, qui les a reconnues très-bien fabriquées ; il lui a accordé une mention honorable.
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- 120. (875) M. Ruffié , maître de forges à Foix ( Arriège ). Nous avons déjà cité honorablement ce manufacturier (voyez n°. 112 ) pour ses aciers il a a.ussi exposé.sept faux de différentes .dimensions , qui ont été reconnues de très-bonne qualité et trèsrbien fabriquées : elles lui .ont mérité une mention honorable. Il a fallu toute la patience , toute la persévérance de cet
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- intéressant fabricant pour parvenir au point où il est arrivé. Il pensa qu’il lui suffirait de faire venir à grands frais des ouvriers étrangers pour obtenir des faux de bonne qualité ; il 11e fut pas long-temps à s’apercevoir qu’il était dans l’erreur. Les ouvriers, très-habiles dans leur pays, ne donnèrent pendant long-temps que de mauvais produits, parce qu’ils ne connaissaient pas les fers français , et les usines de M. Ruffié ne lui offrirent en résultat que des pertes. 11 s’est armé de courage> il a vaincu tous les obstacles, et sa patience a été couronnée du plus brillant succès ; aussi le poète latin a-t-il eu raison de dire : Labor omnia vincit, improbus. Aujourd’hui cette manufacture présente un aspect satisfaisant.
- 121 : (874) MM. Garrigou , Sans et compagnie, à Touloùser(Haute-Garonne). Cette manufacture, qùë nous avons déjà citée. Voyez n°. 115, est la plus importante de la France pour les faux ; elle occupe i3o ouvriers, parmi lesquels on compte 20 allemands, et peut fabriquer de 160 à 200 mille faux par an. Une superbe collection de faux et de faucilles de toutes dimensions ont été exposées ; elles ont été reconnues de la meilleure qualité. Le Jury central, après en avoir fait l’éloge le plus complet, a décerné une médaille d’or à ces ingénieux fabricans.
- 122. ( 876 ) MM. Bobillier frères et Nicod , à la Grand’ Combe ( Doubs ), ont exposé des faux
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- très-bien fabriquées, et auxquelles le Jury a accordé une mention honorable.
- 123. ( 876 ) M. Irroy ( Stanislas) , chevalier de la Légion-d’honneur, maître de forges à Arc, près de Gray (Haute-Saône), que nous avons déjà nommé ( voyez n05. 24 et 107), a exposé, i°. une faux à lame de rechange, très-ingénieusement imaginée et parfaitement exécutée. Le dos de cette faux est en fer ; il ne peut jamais nise rompre ni s’user. La feuille qui y est jointe, et qui forme le tranchant, est faite avec un acier particulier, de l’invention de M .Irroy. Lorsqu’elle est usée, on peut la remplacer pour o fr. 5o c. (6 sous ), Le prix de la faux entière est de 1 fr. 10 c.
- 20. Une faucille confectionnée avec la même matière que la feuille de la faux, et dont le prix est de o fr. 35 c ;
- 3°. Un volant fabriqué avec la même matière que la faucille, pour le prix de o fr. 4° c*
- Tout étonne dans la manufacture de cet intéressant fabricant : supériorité dans la matière, supériorité dans l’exécution , diminution considérable dans les prix. Combien de titres précieux à la protection du gouvernement, ami de l’industrie ! Nous citerons encore avec le plus grand plaisir M. Irroy pour la fabrication des scies et pour celles des limes. En 1806 , cet habile manufacturier reçut une médaille, d’or pour la fabrication de ses faux ; il avait aussi expose des aciers,
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. qui furent juges d’une qualité supérieure. Le genre d’industrie dè M. Irroy n’est donc pas créé de nouvelle date , comriie la jalousie a voulu le faire éntehdre.
- § ii. Fabrication de l'acier laminé.
- L’acier se laminé de la même manière que le fer ( voyez Tome Ie". , page 348 ) ; la seule différence consiste ën ce qu’on opère à froid, lorsque l’acier a été réduit à chaud à une épaisseur de trois lignes. Les cylindres des laminoirs , pour cette dernière opération , doivent être tournés avec beaucoup d’exactitude et être très-durs. On recuit l’acier très-souvent , afin qu’il cède plus facilement sous l’effort des cylindres , sans se gercer et sans se déchirer. Lorsque l’opération est bien faite, on obtient des plaques d’acier qui sont presque polies et réduites à la plus petite épaisseur, comme celles des ressorts de pendules et de montres. Les Anglais ont été long - temps seuls possesseurs des procédés du laminage de l’acier; nous les avons imités, nous les avons même surpassés : car nous sommes parvenus à faire au laminoir les scies, les ressorts de pendules et de montres avec une telle perfection, qu’on n’a plus qu’à les polir lorsqu’ils ont été trempés. La manière d’opérer est facile à saisir par tous ceux qui ont la moindre idée d’un lami-
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- noir ; on n’a qu’à lire l’ouvrage dé M. Borgnis , que nous avons cité, Tome Ier., page 3/(.8. Cette opération ne présente aucune difficulté lorsque les lames doivent être d’égale épaisseur ; mais, lorsqu’il faut leur conserver plus d’épaisseur sur un coté que sur l’autre, il paraît au premier aspect que la manipulation n’est pas aussi aisée : cependant lorsqu’on saura que cela dépend de la forme du laminoir, on ne sera plus étonné de la perfection à laquelle on est arrivé. Nous donnerons dans nos Annales, avec beaucoup de détails, les procédés que l’on suit en Angleterre et en France pour atteindre ce but.
- § ni. Fabrication des scies et des ressorts de
- pendules. •
- 124- (876) M. Irroy (Stanislas), chevalier de la Légion-d’honneur, maître de forges à Arc* près de Gray (Haute-Saône ). Cet habile manufacturier, que'nous aArons déjà cité (nos. H, 107 et 123), a exposé des scies d’acier cémenté par un procédé particulier, que l’on a prisés comme les feuilles des faux pour de l’acier fondu ; ellès sont exécutées avec une rare perfection, et remarquables par la modicité de leur prix. Lè Jury centrai les a jugées dignes d?une mention honorable. 1
- M. Irroy nous a communiqué ses procédés avec une rare loyauté , et sans exiger de nous le
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- . o4 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- secret; cependant, comme nous n’ignorons pas les propositions qu’il a faites au ministre de l’intérieur, et dont nous avons parlé au n°. 24 > que nous savons que ses facultés ne lui permettent pas de faire gratuitement un sacrifice de cette nature , nous en renverrons la publication à nos Annales, après avoir obtenu son consentement. Nous pouvons affirmer que ses procédés sont neufs, d’une très-facile exécution , et que tout ouvrier qui travaille le fer est dans le cas défaire, avec la même perfection qu’il met dans ses ouvrages , les scies, les faux, les faucilles, et les limes. Par cette opération, une lame de scie de 3o pouces n’emploie que pour 5o centimes de matière. Il en est de même pour les lames des faux : dans une faucille et dans un volant il n’entre que pour douze centimes de la même matière. Nous sommes convaincus de la vérité de cette assertion.
- C’est à l’aide d’une machine très-simple que M. Irroj taille en moins d’une minute les dents de ses scies. Nous ferons connaître celte machine dans nos Annales. Il fait payer 6 fr. la douzaine de ses scies, et elles sont parfaites.
- 125. (902 et 102g) MM. Peugeot frères aînés , et J.-M. -Salin, à Hérimoncoart, par Montbéliard (Doubs). Cette manufacture est extrêmement importante et exige quelques détails; nous l’avons déjà citée au n°. 117.
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- Cette fabrication comprend i°. le laminage de l’acier pour les divers ouvrages qu’on y confectionne ; 20. les lames de scies, les racloirs pour les ébénistes et pour les cylindres d’impression d’indiennes ; 3°. les ressorts de pendules et de tournebi’oches ; 4°* les buses d’acier ; 5°. les scies pour métaux.
- i°. Laminage de l'acier. Ils étirent les aciers à chaud sous le laminoir , jusqu’à ce qu’ils les aient réduits à une épaisseur de deux lignes ; ensuite ils les étirent à froid sous des laminoirs plus parfaits, pour les amener à l’épaisseur désirée, après les avoir fait recuire autant de,fois que cette opération est nécessaire pour éviter les gerçures et les fentes. •
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- 20. Fabrication des scies, etc. Lorsque l’acier , est laminé, il ne s’agit plus que de le couper de la largeur et de la longueur convenables., ce qui est facile à concevoir ; à les tailler, à les tremper, les redresser et les polir. Le redres-• sage; après la trempe, est l’opération la plus importante. Voici le moyen ingénieux que ces fabricans emploient : au sortir de la trempe, les scies sont toujours courbées et plissées en tous sens , c’est inévitable ;. on les place en cet état entre deux plaques de fer laminées.et chauffées à un degré convenable; puis on.les soumet à une forte pression* Après cette, seule opération , les scies sont revenues , dressées et par-
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- io6 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. faitement aplaties , de sorte qu’il né reste plus qu’à les polir pour les livrer au commerce ; ce qui se fait sur une meule de bois , à l’aide de l’émeri. Ces manufacturiers ont obtenu un brevet de quinze ans pour ce procédé.
- La Société d’Encouragement, après avoir reconnu l’excellente qualité de ces scies, décerna , dans sa séance du 7 avril 1819 ,, une médaille d'or à ces fabricans.
- Les buses sont fabriqués de la même manière. Ils emploient, pour les buses et pour les scies , de l’acier français.
- Le prix des scies varie relativement à leur longueur et à leur largeur. On peut se procurer le prix courant en écrivant à la manufacture. Celles de 5o pouces de long sur un de large , 11 fr. 75 c. la douzaine.
- 3°. Fabrication des ressorts. Au sortir du laminoir , l’acier n’a besoin que d’être coupé de largeur; le restant des procédés est le même que ceux qui sont en usage : mais le laminage parfait évite beaucoup de main-d’œuvre.
- 4°. Fabrication des scies pour métaux. L’on sent que les lames destinées à scier le fer, l’acier et les autres métaux doivent être nécessairement très-dures ; il faut en outre que le dos soit plus mince que le côté de la denture, parce qu’on ne donne point de voie à ces sortes de scies. Voici les procédés de fabrication : après l’opération du
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- laminoir , qui donne l’acier d’égale épaisseur, et lorsqu’on a coupé la lame de la largeur convenable, , on amincit avec la panne d’un marteau le côté qui doit former le dos , en ayant soin de ne pas frapper sur l’autre côté , ce qui élargit la lame ; on aplanit ensuite avec la tête du marteau pour faire disparaître les inégalités. O11 sent que, par cette opération , la lame prend la forme d une faucille. O11 la redresse en la pinçant par les deux bouts et la tendant fortement au moyen d’une crémaillère et d’une manivelle ; ensuite. on la frotte avec un instrument formé de deux demi-cylindres d’acier trempés et polis. On corrige les inégalités en les passant au laminoir, 011 fait les dents, on les trempe comme les ressorts de pendules, et on les termine de même.
- Nous indiquerons dans nos Annales des moyens plus expéditifs et plus sûrs pour fabriquer ces sortes de scies.
- Ces messieurs emploient pour les ressorts et pour ces dernières scies de l’acier fondu dit hunz-mann, ou de l’acier de Styrie de première qualité ; ils pensent que l’acier français n’est point propre à ces sortes d’ouvrages : nous croyons que l’acier d.e la Be'rardière et plusieurs autres aciers que nous avons signalés seraient excellens, et remplaceraient parfaitement ces aciers tant
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- vantes, et que la prévention seule s’obstine à employer.
- 126. (925) MM. Jourjon père et fils, de Saint-Etienne (Loire). Nous avons déjà cité ces fabri-cans, n°. i5; ils ont exposé des scies et des lames de scie en acier fondu, que le Jury central a jugées d’une bonne fabrication, et pour lesquelles il leur a accordé une mention honorable. Ces manufacturiers ont deux usines, dont l’une dans la commune de Chambon, et l’autre dans celle d’Unieux; ils occupent 5o ouvriers, et emploient du fer français qu’ils convertissent en acier pour confectionner les objets de leur commerce.
- 127. (926 ) MM. Coulaux frères, à Molsbeim , près de Strasbourg ( Bas-Rhin ), les mêmes que nous avons cités nos. 3i , 72, 100, ont une usine très-importante à Molsheim , qui appartient à M. Coulaux aîné, et qu’il a formée à grand frais. C’est dans cet établissement que , dans la vue d’affranchir la France d’un tribut considérable qu’elle paie à l’étranger pour la fabrication des scies, M. Coulaux a fait venir, à grands frais, du grand-duché de Berg, un certain nombre d’ouvriers-maitres, avec leurs.familles, accoutumés à ce genre de travail. 36 Ouvriers-maîtres et 1.2 compagnons ont quitté leur pays natal pour porter chez nous un genre d’industrie qui nous était inconnu; un fabricant de
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- Rémsched même est venu diriger cette fabrication , et a pris un intérêt dans l’établissement. Avec des moyens aussi puissans, il est impossible que cette manufacture n’atteigne pas bientôt le degré de prospérité vers lequel elle tend, surtout si le gouvernement lui accorde la protection quelle a droit d’attendre par les sacrifices immenses que ces fabricans ont faits pour la porter au point où elle est parvenue.
- Le nombre d’ouvriers occupés dans cet établissement est de i38, et il peut s’augmenter encore. Les lames de scies ne sont pas le seul objet qu’on y fabrique; mais c’est de cette partie seule dont nous rendons compte en ce moment. MM. Coulauoc ont monté leur usine à pouvoir fournir annuellement 15 mille lames de grandes scies de diverses epèces, forgées en premier lieu au martinet , et écrouies ensuite par le moyen de marteaux à bras ; et 120 mille lames de petites scies de diverses longueurs et de différentes largeurs. Celles qu’ils ont exposées sont très-belles, fort bien exécutées, et le Jury, qui les a trouvées d’une excellente qualité, les a
- jugées dignes d’une.médaille d'or.
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- § iv. Fabrication des limes.
- Nous ne nous attacherons pas à. décrire ici l’art de fabriquer les limes ; notre cadre ne nous
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- permet pas d’entrer dans d’aussi longs détails ; nous renvoyons aux Annales la description que nous nous proposons de donner de cet art important. L’exposition de 1819 a été brillante sous ce rapport : .12 manufacturiers se sont empressés d’offrir aux regards des artistes des limes d’excellente qualité, et nous ont donné la conviction que pour cette branche de commerce la France n’a plus besoin de recourir à l’étranger.
- 128. (871) M. Biron , aux usinés de Fourvoi-rie-en-Chartreuse (Isère) , dont nous avons parlé au n°. 118 , a envoyé des échantillons de limes faites avec de l’acier de cémentation de sa manufacture. Ces limes nous ont paru assez bien fabriquées ; leur taille est régulière : mais nous n’avons pas pu les essayer pour connaître leur qualité.
- 129. (876) M. Irroy (.Stanislas) , chevalier de la Légion-d’Honneur, maître de forges à Arc, près de Gray (Haute-Saône, a déjà été cité plusieurs fois {voyez nos. 24, 107, 123 et J24). Les limes qu’il a exposées sont fabriquées avec un acier particulier de son invention; c’est la même matière qu’il emploie pour ses faux. Le Jury les a jugéesdetrès-bonne qualité; il en a fait l’éloge et lui a accordeunemezz/'/ora honorable.
- Les limes en paquet sont confectionnées avec de l’acier à première marque; Le prix du paquet est de i fr. 60 c.
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- Toutes les petites limes sont faites avec du même acier à première marque. Le prix de la douzaine est o fr. 90 c.
- i3o. (877) M. Musseau, serrurier-quincaillier, fabricant de limes d’acier fondu , à Paris, grande rue du Faubourg-Saint-Antoine, n°. 137. Les limes qu’il fabrique , et que nous avons vues gu Louvre, sont parfaitement travaillées.. et d’une excellente qualité'. Nos meilleurs coutèr-liers et les taillandiers les préfèrent aux limes , anglaises, Nous devons répéter à la louange de M. Mus s eau ce que le Jury départemental de la Seine a consignédans Sqn procès verbal. Ce vertueux artiste vient de refuser formellement à plusieurs* marchands , maigre les propositions les plus, se'duisantes, de marquer ses limes au nom de la fabrique anglaise de Bramah.
- , ï 5,i.. (.878 ) M. Rivals-Gixcla , à Villemous-tauson.(Audç), propriétaire des forges de Gin-cia et de Montfort, près de Carcassonne, a son dépôt dans cette dernière ville. M. Rivais, que nous avons déjà cité pour ses fers et pour ses aciers , nos. 54 et 110 , a exposé aussi des limes de toute espèce confectionnées avec l’açier de cémentation de,sa manufacture. Les limes et les râpes ,no,us ont, paru;trèsrbien fabriquées et de bonne qualité les limes en paille ou -en paquet, ne le cèdent en rien aux limes d’Allemagne, et leur prix est inférieur ; elles se vendent 1 fr. 60 c. le
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- paquet. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- i52. (879) M. Dequenwe ( Claude-Bernard), aux forges de Raveau, près de la Charité (Nièvre), et M. Montmouceau , fabricant de limes à Orléans (Loiret), étaient associés avant lai dernière exposition ; leur société a été dissoute le 5ojuin 1819: par conséquent on 11e doit plus considérer dans cet article que M. Dequenne seul, puisque les limes et les râpes qu’il a exposées lui appartiennent et sont sorties dè son usine de Raveau, qui continue à en fabriquer. Elles lui ont mérité une mention honorable , et le Jury central a déclaré quelles sont de prémièrequalité , sur étoffe d’acier fondu. Nous avons déjà cité, au n°. io3,'cet intéressant fabricant, qui a obtenu une médaille d’or pour ses aciers.
- Les prix de ses limes sont modérés; on les trouve dans sa fabrique aux taux suivans : les limes et les carreaux en paille façon d’Alléma-gne , pesant 7 quarts, 1 fr. 75 c. ; ceux pesant 6 quarts, 1 fr. 60 c. ; les carreaux en acier, 1 fr. i 0 c. la livre. Il a cherché à imiter les Allemands parmi lesquels il a travaillé pendant onze ans, et il y est parvenu : il s’occupe des moyens de perfectionner ses opérations, afin de surpasser l’étranger, et il espère y parvenir sous peu.
- 133. (880) M. Rüffié, maître de forges à Foix (Ariège). Nous l’avons déjà cité aux nos. 112 et
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- 117; le Jury central l’a encore mentionné honorablement pour les limes qu’il a expose'es et qui ont été trouvées de bonne qualité. Il vend 1 fr. 5o c. le paquet de limes en paille , façon d’Allemagne : il y en a trois au paquet ; elles égalent en bonté les limes étrangères. Les ouvriers ne font pas la moindre différence entre ses petites limes, façon d’Angleterre, et celles dont nos voisins inondent la France; les prix varient selon leur longueur et la finesse de la taille ; mais ils sont beaucoup au-dessous des prix anglais.
- 104. (881) MM. Garrigou, Saks et compagnie, à Toulouse (Haute-Garonne). Nous avons déjà fait connaître l’importance de cette manufacture aux nos. 115 et 121 ; elle n’a pas voulu rester en arrière pour une industrie qui se rattache à son principal objet. Ces manufacturiers ont cherché aussi à soustraire la France au tribut quelle a jusqu’ici payé à l’étranger pour les limes. Ils en ont exposé de quatre qualités, et de l’espèce la plus usitée dans les ateliers, qui ont été reconnues par le Jury d’une excellente qualité, et pour lesquelles il leur a décerné une mention honorable.
- 155. (882) M. Rochet , à Bèze, par Mirebeau (Côte-d’Or), a reçu une mention honorable pour des limes que le Jury central a reconnues être de bonne qualité. {Voyez n05. 5, 5o , 41 , 113. )
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- i56. (883)M. Saint-Bris, à Amboise (Indre-et-Loire). La manufacture d’Amboise dont nous avons déjà parlé avantageusement au n°. 116, soutient la réputation qu’elle a acquise depuis long-temps par la bonne fabrication de ses limes , qui déjà , à l’exposition de 1806, mérita d’être distinguée , et obtint une médaille dargent. Le Jury central assure que , depuis cette époque, ses produits annuels ont presque décuplé; circonstance, ajoute-t-il avec raison, qui prouve que leurs qualités conviennent de plus en plus aux consommateurs. Cette manufacture est sans contredit la plus importante de la France, pour ce genre d’industrie dont nous étions restés jusqu’ici tributaires de nos voisins. Il nous paraît que , puisqu’en ce moment nous pouvons nous passer de l’étranger, qui voudrait s’assurer la proie qui commence à lui échapper, et qui inonde encore la France de ses produits, le Gouvernement devrait augmenter le tarif des douanes, afin que nos manufactures naissantes puissent soutenir une concurrence qui est indis* pensable pour leur amélioration. Le Jury a accordé à M. Saint-Bris une médaille d'or. Déjà la Société d’encouragement, à la suite d’un rapport qui lui fut fait par un de ses comités, lui décerna, le 12 mars 1817 , une médaille dor, et fit insérer le rapport dans son Bulletin.
- La quantité considérable de limes de toute
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- espèce que M. Saint-Bris a exposée ne nous permet pas d’en faire l’énumération et d’en citer les prix. L’assortiment est complet, et les prix varient pour chacun des articles. Les personnes intéressées à les connaître peuvent s’adresser au propriétaire, qui leur en fera passer le tarif.
- 137. (884) MM. Robin-Peyret et compagnie, à Saint-Etienne (Loire), ont exposé huit limes, dont sept en acier fondu et une en acier cémenté , qui nous ont paru de bonne qualité et bien fabriquées. Ces manufacturiers, déjà cités pour la fabrication des aciers (voyez n°. n4)> qui égalent les meilleurs aciers anglais fondus et cémentés , ont fait des efforts pour atteindre une fabrication de limes plus parfaite que celle qui existait auparavant ; leurs tentatives n’ont pas été vaines. C’est aux soins de M. Jakson, Anglais, que cette fabrique doit sa prospérité. Mention honorable.
- 138. (918) M. Contamine, ciseleur, à Paris, grande rue du Faubourg-Saint-Antoine, n°. io5, a exposé des râpes , façon d’Italie, et'autres de son invention, à l’usage des sculpteurs statuaires et des sculpteurs en bois. Nous avons examiné ces objets; ils sont très-bien décrits par M:. Héricart de Thury ; nous allons transcrire ce rapport.
- « Les râpes de M. Contamine, vu leur peu d’épaisseur, ont l’avantage de servir à séparer et diviser des parties de statuer de marbré qui
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- doivent être très-rapprochées.,> telles que les doigts. Il donne à ses râpes , qui sont en fer , telle forme qu’on lui demande. Les statuaires les trouvent très-commodes, en ce. qu’elles se ploient quoique trempées , qualité qui leur fait donner la préférence par les artistes aux râpes qu’ils tiraient d’Italie pour le même usage. Elles ne cassent point et ne raient point , la taille étant fuite en.quinconce et d’une même levée.
- ,3) M. Contamine, fabrique également de nouvelles touches f qu’il appelle râpes auriculaires, parce qu’elles servent , à évider l’intérieur des oreilles. » Le Jury central /après en avoir fait l’éloge:,.a accordé.à Fauteur.une mention honorable. . .. ; ;
- i5g. ( 1571)-École royale d’arts et métiers de Châlons-sur-Marne .(Marne).; Nous avons déjà parlé avec beaucoup d’étendue de cette École célèbre, nos. 67 et 89 ; nous aurons plusieurs; fois encore Foopâsion de citer les beaux produits quelle* a fournis. Elle a exposé des limes de toute espèce très-bien fabriquées. Les prix de ces limes sont modérés ; voici l’aperçu du tarif{que l’on se procure, ainsi que celui de tous les objets qui sortent des mains de ces jeunes ouvriers, en s’adressant à M. Mézières, à Châlons , agent .général de l’École.
- Le prix des limes varie selon leur longueur et leur taille; elles se vendent à la douzaine. Lalon-
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- gueur est de.pouce en pouce, depuis 14 pouces jusqu’à 5.; leurs qualités séldijstirigùent en bâtardes,, demv-douces et douces! Les prix1:sont, pour les bâtardes, de 27.fr. 6b;ç.! à r fr.. 80 c. là douzaine. Pour les demi-douces, de.3ffr. 1:20c,. à 2 fr. 40 jç* la douzaine.; -Pidur >lei'doTucës7, de 5,8 fr. 80 c. à 3 fr. la douzaine.. Outre ;cés;di.-y erses qualitésil y a encore celles qu’on appelle limes en pailleou en paquets, iparce quelles sont empaquetées dans de la pailley. I Le paquet de 6 quarts, se vend_.;i fr. 80 ci;; celui dey .quarts,
- 1 fr. 95 c. Les gros carreaux, à raison ‘de ;o fr. 95c. la livre ou demi-kilograninie. On, fait, remise de 10 pour, cent au. comptant; , r - .
- Nous ne. terminerons pas -.cet (article, qui'est le; dernier, relativement anTer.,. dans lequel nous citerons cette, École ,; qui. ligur,ére,eii,e.oré dans plusieurs de nos autres divisions-;, mous me le terminerons pas ,< disons-nous ,, sans parler d’une maclijne importante qu elle a, fabriquée,: et qui se rattache à la division qui nous .occupe,:, c’est la machineà V.apeur qu’ell,e a; exposée. Tout le monde sait^que ces portes de nhacliines sont employées avec beaucoup cfayantagesdans tourtes les,usines ,,,et principalement dans ies forges ; elle trouvera par conséquent ici sa place,, avant de terminer.notre première grande section.
- , La Planche .double 14 et,i5 montre, la dispo-, sition,de cette machine à .vapeurs-Elle est, cpn-b
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- i r8 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. struite sur les principes de Woulft à haute pression. Elle a e'té importée en France par M. Humphrey Edwards; elle a été décrite avec beaucoup de détails dans le Bulletin de la Société d’Encouragement, 17e. année, pag. 365 — 386. L’Ecole n’a rien à revendiquer sur l’invention ; mais la disposition des mobiles a le mérite de rendre cette machine transportable et indépendante de toute construction pour la recevoir. Le soin avec lequel toutes les pièces sont fixées, garantit la sûreté des effets ainsi que la durée de la machine.
- Elle est établie sur un char formé par une base générale posée sur un essieu fixe et sur un avant-train tournant. Elle peut être en effet transportée sur tous les chemins et conduite dans l’atelier, où elle doit être mise en activité, toute montée.
- Elle pourrait servir ainsi pour les grandes exploitations de bois ou de mines, à mouvoir des scies ou à élever des eaux, etc.
- La solidité de cette construction a été éprouvée par les deux voyages qu’a faits cette machine de Châlons à Paris, sur ses roues, et de Paris à Châlons , sans que les mastics aient éprouvé le moindre dérangement.'
- Les Jîg. 1 et 2 fontsuffisamment connaître ces dispositions, sans que nous soyons obligés de la décrire ; le principe est parfaitement connu, et
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- toutes ses diverses parties ont été gravées et décrites dans le Bulletin de la Société d’encouragement que nous avons cité. On n’a supprimé dans la Planche que la chemise en briques qui, portée sur la base générale, environne la chaudière et forme le fourneau.
- La Fig. 1 représente la machine vue en profil et placée sur le char.
- La fig. 2 représente la même machine vue en face du côté du brancard.
- Ce qui augmente le prix de cette machine et qui prouve en faveur des moyens d’exécution de X École, c’est que l’on peut dire quelle a été improvisée. En effet, trois mois avant l’exposition, non-seulement il n’en était pas question, mais même on ne s’était pas encore occupé à l’École de ce genre de travaux pour lesquels il n’existait aucune espèce de disposition particulière , de sorte que la composition de la machine, les épures , les fontes, tout a été fait dans l’espace de 93 jours, depuis le moment oh M. l’inspecteur général donna l’ordre de faire cette entreprise, jusqu’à son achèvement, y compris l’essai.
- Nous ferons connaître les paroles bienfaisantes duRoi, etlejugement dupublic, au dernier article dans lequel nous aurons occasion de parler des produits de cette École. Nous avons rapporté
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. celui du Jury, qui a accordé une médaille d'or pour l’ensemble des produits.
- § v. Fabrication du fd d'acier.
- 140. ( 853) M. Mignaed , tireur d’acier pour les horlogers et les mécaniciens, demeurant à Belleville, près de Paris, est un artiste fort habile auquel la tréfilerie de l’acier doit de très-grands perfectionnemens. Les échantillons d’acier à pignons qu’il a exposés sont aussi parfaits que ce qui nous vient de l’étranger. C’est un genre d’industrie dans lequel nous ne sommes pas encore très-avancés. Nous ne connaissons pas en France d’autre tireur d’acier à pignons que M. Mignard. Il obtint à l’exposition de 1816 une mention honorable ; ses produits nous ont paru au moins aussi parfaits, et sous ce rapport, nous l’aurions mentionné honorablement, n’eiit-ce été que comme encouragement.
- 141 - (8g5) M, Mouchel fils , fabricant de fil de fer, cl’acier et de cuivre, à L’Aigle ( Orne ). La manufacture.de M .Mouchel a conservé le rang qu’el le avait obtenu à l’exposition de 1806; sa fabrication est considérable; il occupe plus de 3oo ouvriers. La tréfilerie de France doit beaucoup à ce manufacturier; la Prusse qui, jusqu’à ce jour, nous avait fourni les cordes de clavecin et de piano, ne doit plus nous en approvisionner,
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- puisque ce fabricant les vend à 10 pour cent meilleur marché. Ses qualités sont excellentes et les prix modérési L’accroissement que cet établissement a pris prouve qu’il travaille à la satisfaction du commerce. D’après toutes ces considérations , le Jury lui a décerné une médaille d'or.
- 142. ( 896 ) M. Falatieu ( Joseph ), à Bains (Vosges) , que nous avons cité , n*. 49 > pour la fabrication du fer-blanc qui lui a mérité une médaille de bronze, a obtenu une mention très-honorable pour du fil d’acier qu’il a exposé, que le Jury central a reconnu de bonne qualité et bien fabriqué.
- § vi. Coutellerie fine et commune.
- La coutellerie fine qui se fabrique en France* .etsurtout celle de Paris, s’est toujours distinguée dans tous les temps, parla supériorité de ses tran-chans , et principalement par le fini du travail. Parmi les exposans, Ou en remarque plusieurs qui se livrent spécialement avec succès à la fa-bricationdes instruméns de chirurgie.Les instru-mens de chirurgie qui se fabriquent en France jouissent d’une grande réputation chez l’étranger, où ils sont très-recherches : cette branche d’industrie est par cette raison d’une très-grande importance pc»ur nous. Nous traiterons dans nos Annales de l’art du coutelier ; nous allons pré-tom. îi. 9 * '
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- 122 ANNALES DE L’INDUSÏRIE , etc. senter succinctement le tableau des exposans pour cette partie : nousjoindrons à cette branche d’industrie celle des fabricans de cuirs de rasoirs qui en est une dépendance.
- Nota. Le Jury central ayant arrêté que, i°. la fabrique de Thïers (Puy-dé-Dome) ; 2°. la fabrique de coutellerie fine de Paris ; 3°. la fabrique de Chdlellerault ( Vienne) ; *4°. la fabrique de Langres ( Haute-Marne ) , seraient mentionnées honorablement en masse : afin de nous conformer à cette décision , nous avons ajouté les mots mention honoj'able à la suite des noms de chacun des manufacturiers , de ces quatre fabriques, que le Jury n’a pas nominativement distingués dans son rapport.
- i45. (967) M. de Heim , et non pas Huin ( comme porte le Livret ) à Paris , rue des Fos-sés-du-Temple ,-n°. 48» a exposé des cuirs de rasoirs à courbes graduées. M. Gilletde Laumont en lit, à la Société d’Encouragement, un rapport qui est imprimé dans son Bulletin , Tome XV, page 266. Il fait le plus grand éloge de ce perfectionnement réel tet utile. L’idée heureuse de ( \
- l’auteur a été de chercher à conserver aux rasoirs
- la finesse deleur tranchant, à l’ahgmentermême, et à éviter ainsi, le plus possible, leur repassage sur la pierre et sur la meule. Pour y parvenir, il a fixé un cuir gras, frotté d’ardoise en poudre ( r )
- (1)' La meilleure composition pour enduire les cuirs à rasoirs est celle qui’ ne produit pas de ràôrfil sensible. L’ar-
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- sur une lame de bois mince et flexible, qui, par le moyen d'une vis de rappel, prend une convexité que l’on rend à volonté approchante de celle de lameule qui a primitivement é vidé le rasoir; et c’est sur cette surface courbe qu’il passe sa lame, en ne lui faisant pas décrire la forme d’un X, comme on le recommande pour les cuirs ordinaires, mais en la tenant toujours à peu près perpendiculaire et tangente au plan de la courbe. Il en résulte que le tranchant, au lieu d’être arrondi , est rendu de plus en plus fin.
- 144- (968) M. Choquet, fabricant de rasoirs, élève de M. Petit-Walle, desQuinze-Vingts, à Paris , rue des Jardins-Saint-Paul, n°. 31, quartier dei’Arsenal, a exposé des rasoirs à poli fin , façon anglaise, dont les prix sont depuis i'â jusqu’à 15 fr. la douzaine. Cette fabrique ne fait que commencer ; cependant elle peut déjà fournir douze douzaine de rasoirs par semaine. Les lames sont presque toutes aussi bonnes les unes que les au-
- doise d’Angers, en poudre , et celle un peu plus siliceuse de Fumay (Ardennes), sont les plus avantageuses. On fait encore d’excellens cuirs avec du manganèse en poudre très-fine; on saupoudre le cuir gras, s’il est neuf, sans le graisser; on prend un autre cuir enduit de même; on les frotte bien l’un sur l’autre, jusqu’à ce que cet enduit paraisse bien égal partout. C’est là le fameux secret des fa-bricans de cuirs à rasoii’s.
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- 124 ANNALES DE L’iNDUSTRïE , etc. très ; le fini du travail et la richesse de la monture sont les seules causes de la différence des prix* Mention honorable.
- i45. (966) M. Séjnéciial, coutelier à Paris, rue des Arcis, n°. 29, excelle dans la construction des instrümens de chirurgie, et principalement dans celle des bistouris, à laquelle il s’est attaché spécialemen t. Il en a présenté d’une nouvelle forme et de son invention : ils offrent plus de solidité que ceux d’ancienne construction. Ils peuvent servir comme un couteau de table ; ils s’ouvrent et se déploientcomme une lancette, de sorte,qu’on peut les nettoyer parfaitement et avec la plus grande facilité dans toutes leurs parties. A qualité égale , les prix sont les mêmes que ceux des bistouris ordi naires. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 14G. (970) M. Gillet , fabricant de rasoirs fins, à Paris, faubourg Saint-Antoine , rue de Charenton , n°. 41 ? a monté sa fabrique de manière à pouvoir livrer au commerce de 5o à 60 douzaine de rasoirs, de toute espèce, par semaine. Il se sert d’acier fondu français. 11 est parvenu à donner constamment, à cet acier, le degré de dureté le plus convenable , quelle que soit sa qualité. Les rasoirs de M. Gillet sont fabriqués d’après les principes de P eût-Walle. Les prix sont depuis 12 fr. jusqu’à 144 la douzaine. Le fini du travail et la richesee de la mon-
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- turc sont les seules causes qui mettent tant de différence dans les prix, caries lames sont aussi parfaites dans les uns que dans les autres. Nous nous servons habituellement des rasoirs de M. Gillet, et nous n’en avons jamais trouve' de meilleurs. Cet habile fabricant emploie dix-lmit ouvriers, dont six aveugles des Quinze-Vingts , et autant à domicile pour les travaux à façon. Il a acquis une si grande expérience dans l’art de distinguer et de traiter convenablementles aciers de toute espèce, et particulièrementl’acier fondu, que c’est toujours lui que le gouvernement et la Société d’encouragement emploient pour des essais de cette nature. lise fait un plaisir de rendre le même service à ses collègues et à tous ceux
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- qui le consultent sur cet objet. Le jury central lui a accordé une mention honorable.
- xlçj. (97i)Mrae. Ve. Charles, à Paris, quartier Poissonnière, rue du Petit-Lion , n°. 20. Les rasoirs qu’elle appelle à dos métallique , et pour lesquels feu son mari avait été breveté, 11e sont point de son invention ; ils étaient connus depuis long-temps : mais la célérité avec laquelle ils sont, confectionnés dans cette fabrique, lui à permis dé les donner à desprixtrès-modérés, ce qui est un grand mérite. Ses rasoirs sont de bonne qualité.. Le Jury lui a accordé une mention honorable.
- 148. (972) M. Vital-Cardeillac, coutelier et graveur à Paris, rue du Roule, n°. 4? près.du.
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- Pont-Neuf, a expose' clés objets de coutellerie du fini le plus précieux et de la plus grande valeur.. Le Jury lui a accordé une mention honorable.
- J49- (97^) M. Rivaud , coutelier à Paris, rue du Faubourg-Saint-Honoré , n°. 58, est un de nos meilleurs artistes en coutellerie ; il a beaucoup contribué , par ses essais , au perfectionnement des aciers français de la Bérardière
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- (voyez n°. 108). U a exposé des rasoirs dont les uns sont fabriqués avec de l’acier anglais, les autres avec de l’acier français: ils sont tous.
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- exécutés avec la plus grande perfection. Mention honorable.
- 150. (974) M. Siriienry, coutelier de la fa-^ culté de médecine de Paris et de l’hôtel des Invalides , à Paris, place de l’École de Médecine, n°. 6 , au coin de la rue de l’Observance , est réputé comme l’un des meilleurs couteliers fran-; çais. La Faculté de médecine l’a particulièrement distingué pour ses instrumensde chirurgie , qui présentent en effet une grande supériorité dans l’exécution et le fini. Il a exposé des. instrumens de chirurgie d’une nouvelle inven^ tion. Le Jury lui a accordé une mention honorable%
- 151. (975) M. Letrien, coutelier à Paris, vieille rue du Temple , n°. 74 , est inventeur des rasoirs à rabot et à six lames. Il vient d’inventer un nouveau rasoir à deux tranchets , avec lequel on peut se raser en changeant- de.
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- main et sans changer le rabot , même dans un vaisseau et à,cheval, sans se couper. Cette invention est très-ingénieuse; nous y reviendrons plus tard. Il a reçu une mention honorable.
- 152. (976) M. Gavet , coutelier du Roi, à Paris, rue.Saint-Honoré, n°. i58., vis-à-vis de TOratoire , excelle dans la fabrique des rasoirs de prix, ainsique dans la coutellerie recherchée. Les produits qu’il a exposés sont de la plus grande beauté , et du fini le plus précieux-. On trouve chez lui une collection entière de tous les.objets qui concernent l’art qu’ifexeçce avec distinction-. Ilfaitcfes instr umens pour tailler les plumes d’un seul coup, sans avoir besoin de retoucher à la-plume : il a beaucoup perfectionné cet instrument, qui était connu depuis long-temps. Nous reviendrons sur cette fabrique importante, qui n’emploie que de Yaciertfrançais. Le Jury lui a accordé une mention honorable.
- 15,3. (97.7) M. Treppoz, coutelier à Paris, rue du Coq-Saint-Honoré, n°. 3 , excelle dans l’art de,fabriquer la coutellerie en acier damassé. U imitç l’acier de Damas dans to,utes ses qualités ; ses lames de rasoir coupent le fer en petits copeaux, sans éprouver aucune brèche, M. Treppoz est un des premiers couteliers de France.; les objets qu’il a exposés prouvent qu’il continue à mériter les éloges que lui donna en r 813,l' Ather née des Arts, en lui décernant, dans.sa séance
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- i'aS ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- publique du 22 août, une médaille d’argent, Le Jury lui a décerné une mention honorable.
- i54- (978) M. Grangeret, coutelier du Roi , à Paris, rue des Saint-Pères, n° 45, a exposé des objets de coutellerie très-bien faits, d’un travail soigné, d\m poli parfait, et d’une grande richesse; desinstrumens de chirurgie très-bien exécutés, parmi lesquels on remarquait, i°. un trépan et ses accessoires, remplissant parfaite-* ment les intentions de Xavier Bichat, avec un nouveau moyen inventépar M. Grangeretf pour démonter les couronnes sans clef ; 20. un in-strument nommé pélican , de Dubois-Foucou, composé de douze pièces à vis de rappel et chaiv nière, pièce unique, exécutée avec une perfection qui ne laisse rien à désirer. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 155. (979) M. Queillé , ancien coutelier, rue du Faubourg-Montmartre , n°. 74, a exposé un superbe assortiment de coutellerie, qui, par la richesse , le beau poli et le travail très-; soigné, ne le cède en rien aux ouvrages des autres couteliers dont nous avons parlé. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 156. (980 et 1007) M"16» Degrand-Gurgey , coutelier à Marseille, rue des Fabres, près du port; n°.45 (Bouclies-du-Rhône ), a exposé di-> vers objets de coutellerie , tels que couteaux, canifs, serpettes, rasoirs , etc. , en damas de.
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- EXPOSITION DE 18.9. ' 129
- la plus grande beauté : une lame de sabre, beaucoup plus belle et plus parfaite que celles qui se fabriquent en Syrie , attirait les regards de tous les connaisseurs. Personne avant ce fabricant n’avait fait de bons rasoirs en damas; ceux de Mme. Degrand offrent des dessins très-variés. Déjà la Société d’Encouragement, dans sa séance du 11 juillet 1819, avait avancé que c< Mme. De-grand sait former un genre de darnas que les Turcs pourraient prendre pour avoir été fabriqué dans leur pays. » C’est une véritable conquête sur l’Orient qui enrichit notre industrie. Le Jury lui a accordé une mention honorable.
- M. Degrand son époux s’occupe avec succès de mécanique ; mais ce n’est pas ici le lieu de parler de ses productions dans ce genre ; nous y reviendrons plus tard.
- Coutellerie de Châtellerault^ Vienne).’LeJury central (1) a accordé une mention honorable à la coutellerie de cette ville, renom mée pour cette i n -dustrie , qui s’est distinguée par sa bonne exécution etparlamodicitédesesprix.Lescouteliers de Châtellerault ont exposé les objets süivans :
- i5y. (981) M. Laglone-Chevalier, àChâtelle-rault(Vienne) ; un couteau et une fourchette à découper , à onglets, poli anglais : à i8fr. la paire. Mention honorable.
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- ÇÇ Cojez ci-devant, page 122.
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- t3o ANNALES DE L’INDUTRIE , etc.
- r 58. (995) M. Briaült-Gilbert , à Châtellerauk (Vienne); un couteau pour homme, à tire-bouchon, manche de corne : à 22 fr. la douzaine. Mention honorable.
- I^9* (99^) M. Lemaire {Étienne) , à Châtel-lerault, (Vienne) ; un couteau de chasse à quinze pièces, manche decorne de cerf: à iyfr. pièce. Mention honorable.
- 1Ç0. (996) M. Piault-Brault, àChâtellerault (Vienne) ; une jambette en nacre, tête et écusson d’argent : à 39 fr. la douzaine. Mention, honorable.
- 161. (998) M. Briault-Talon , à Châtellerault (Vienne); un couteaude table, manche d’ivoire et écusson d’argent: à 53fr. la douzaine. Un cou-teau de.table pour le dessert, manche d’ivoire tête et écusson d’argent : à 28 fr. la douzaine.
- ÂJ
- Mention honorable.
- 162. (999) M. Parent (Jean) fils, à Châ-tellerault ( Vienne ) ; un couteau de. table , manche d’ébène, écusson, d’argent : à 14 fr. la douzaine. Mention honorable.
- 163. (1000), NI.Parent père, à Châtellerault (Vienne); un couteau de table, manche d’ébène , cul-de-lampe blanc , tête et écusson d’argent : à 27 fr. la douzaine. Mention honorable.
- 164* ( 1001 ) M. Gauvin-Monet , à Châtellerault (Vienne) ; un couteau manche de nacre,,
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- EXPOSITION DE 1839. i31
- à huit pièces , écusson , virole et tête -d’argent : à 18 fr. pièce. Un couteau manche d’écaille , à< deux pièces, tête et écusson d’argent : à 10 fr. la pièce. Mention honorable.
- 165. ( 1002) M. Daillé ( Charles'), à Châtel-lerault (Vienne); un couteau de table, manche, d’ébène à onglets, écusson d’argent : à 56 fr. la douzaine. Un couteau de table pour le dessert, manche en nacre, à cul-de-lampe , têteet écus-son d’argent, lame cl’acier : à 56fr. la douzaine. Un couteau de dessert, manche de nacre à onglets, écusson lancé et garniture d’argent : à io5 fr. la douzaine. Mention honorablei
- 166. ( ioo3 ) M. Huau ( Jean), à Châtellerault (Vienne) ; un couteau à six pièces , façon anglaise : à 6 fr. pièce. Mention honorable.
- Ici se termine la série des couteliers de Châtellerault qui ont exposé au Louvre, les produits de leur fabrique.
- ~ Coutellerie de Thiers (Puy-de-Dôme)., Le; Jury central, de même qu’à la fabrique de Ghâ-. tel lerault (1), a accordé une mention honorable à, la fabrique de Thiers , comme ayant été citée' par le Jury de 1806, et ayant mérité: de plus: cette distinction par ses ouvrages, de coutelle--rie. Nous allons nommer les exposans, et faire connaître.les ouvrages qu’ils ont envoyés.
- (?) Cojrez ei-devant, page 122.
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- 167. ( 982 ) M. Bost-MonbruIn , coutelier 5,.. au village de Montel, commune de Saint*Remy,. arrondissement de Thiers. Une carte d’échantillon de couteaux de table. Mention honorable.
- 168. (983 ) MM. Buchet frères , couteliers à Thiers. Une carte de couteaux de table et de couteaux ài jambette. Ces fabricans ont un dépôt à Lyon , 011 l’on peut faire les demandes. Ce sont absolument les seuls de Thiers qui aient répondu à nos questions ; ce sont aussi les seuls sur lesquels nous puissions donner des détails circonstanciés. Leur manufacture est naissante; ils ont cherché à introduire u 11 genre d’ouvrage qui était inconnu aux ouvriers dé ces pays. Ils sont cependant parvenus à obtenir la réunion du fini 5 delà délicatesse du travail et de la modicité des prix que nous sommes fâchés de ne pas connaître pour les mettre sous l'es yeux du lecteur. Nous avons, admiré effectivement ces ouvrages ; surtout lorsque nous avons appris que les mitres ou cuvettes des couteaux, qui sont très-bien gravées, sont frappées ; ce qui abrège la main-d’œuvre, donne des ouvrages mieux finis, et tend ainsi à en diminuer les prix. Honneur à ces ingénieux fabricans ! Mention 'honorable.
- 169. (984) M. Brasset , coutelier à Thiers. Une carte de couteaux de table et de rasoirs. Mention honorable.
- 170.. (985) MM. Rondal et Barre, couteliers.
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- EXPOSITION DE 1819. i33
- a Thiers. Uoe carte de couteaux de table et de canifs. Mention honorable.
- 171. (986) M. Marquer , coutelier à Thiers. Une carte de couteaux de table et de canifs. Mention honorable
- 172. (987) Chervet—Vacher , coutelier à Thiers. Une carte de couteaux de table, de fourchettes et de rasoirs. Mention honorable.
- •175. (988) M. Taillandier, coutelier à Thiers. Une car te d’échantillon de couteaux etde ciseaux. Mention honorable.
- 174» (989) M. Jacqüetin-Brunel , coutelier à Thiers. Une carte de couteaux et de ciseaux. Mention honorable.
- 175. (990)M. Taillandier (Gilbert), coutelier à Thiers. Une carte de couteaux et de ciseaux. Mention honorable.
- 176. (991) M. Perret-Vacherias , coutelier'à Thiers. Une carte de couteaux et de ciseaux. Mention honorable.
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- 177. M. Dumas, coutelier à Thiers, qui n’ëst
- pas porté dans le livret ou catalogue, et qui est cependant l’un des fabricans les plus recommandables de ce pays, a exposé des couteaux, des rasoirs, des flammes pour les maréchaux , très-bien finis et de toute espèce. Mention hono* rable. ' ‘
- Note sur cette manufacture importante. D’établissement de la fabrique de Thiers date de très-
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- loin. Elle était déjà considérable et florissante dès l’an 15oo ; elle soutint sa prospérité jusqu’en 1789, etcomptaitalorsplusde 10 mille ouvriers. Ses principaux débouchés étaient l’Espagne , le Portugal, les échelles du Levant et l’Amérique. '•La révolution interrompit nos relations avec ces peuples, et cette fabrique déclina rapidement. E11.1814, elle parut vouloir reprendre ; le nombre d’ouvriers fut augmenté., les anciennes relations se renouvelèrent ; mais cette apparence d’amélioration nefut que momentanée; de sorte qu’on ne compte à peine.que 5 mille ouvriers.
- Cependant loin de. décliner, quant à la perfection de la main-d’œuvre, cette manufacture a obtenu des succès étonnans clans la qualité, clans le poli, dans l’élégance des formes de ses divers articles. Tout a été mis en usage pour triompher des désavantages que nous suscitent les Anglais, nos implacables ennemis. Us ont obtenu des divers Souverains ded’Europe que les frais de douane, .pour l’introduction dansleurs États des objets de leurs manufactures, ne soient pas la! moitié de.ceux que nous payons.' v iLa coutellerie de Thiers doit aux efforts cle MM .iDumas et Brasset les perfections auxqu elles dis ont porté les rasoirs, qui surpassent en bonté et égalent en beauté et en élégance les rasoirs tant vantés de fabrique anglaise. Gesdeux fabri-cans ont itrouvé le moyen d'employer l’acier
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- EXPOSITION DE 1819. i35
- fondu français avec autant de; succès qu’on employait autrefois l’acier fondu--anglais. Ge sont les aciers de Rives et de Voiron; (Isère) ; ceux de Saint-Etienne, de Toulouse, de Marseille et de Paris, qui se consomment;presque uniquement dans cette fabrique.
- Cette manufacture est toute répandue dans l’arrondissement de Tliiei'S , et les fabricans sont épars dans les bourgs ou villages de cet arrondissement ; on en trouve à Saint-rRemy, à Celles, à Arconsàt, à Yolloreville, à s Parlières, à Escoutous et à Thiers, qui est le .chef-lieu. Cette manufacture emploie annuellement 2 millions 200 mille francs de capitaux, et donne de l’ouvrage-à environ 5 mille ouvriers, comme nous l’avons dit. Le prix moyen nes journées est un franc. Il n’y a pas un seul des fabricans qui ne mérité des éloges particuliers.
- Coutellerie de hongres ( Hautes-Marne). Cette manufacture' a reçu du Jury , comme celle de Châtelleràult et celle de Thiers, une mention honorable et dans les mêmes termes. Deux seuls fabricans ont exposé leurs ouvrages ; ce sont les deux sùivans.
- 178. (1006) M. Guerre, coutelier à .Langues (Haute-Marne), a exposé plusieurs objets très-curieux et supérieurement finis : i°. un couteau de 24 pièces, formant nécessaire. : On y voit d a-bord onze pièces fermant à 'ressort ; lame or-
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- i 36 ANNALES DE I/INDÜSÏRIË , etc.
- dinaire, lame de canif, scie, poinçon , cüi*e-pipe, emporte-pfëce, tourne-vis, serpette, briquet, cure-pied et tire-bouchon. Il renfermé ensuite une case, que l’on ouvre en appuyant sur le dos de la serpette fermée, et qui contient : de l’amadou, un manche en nacre , une lime à dents, un cure-dents et cure-oreille, une pince épilatoire , et une aiguille pour déboucher la lumière du fusil, en tout sept pièces. Une pareille case se trouve de l’autre côté du manche, et s’ouvre en appuyant sur le dos du tourne-vis fermé ; elle renferme les autres six pièces, qui sont une pierre à fusil, le demi-triangle destin né à enlever le tartre des dents, la spatule et le burin pour le.même usage ( ces trois dernières pièces se montent sur le manche de nacre qui est placé dans l’autre case ) , enfin une aiguille à passer et une lancette. S. A. R. feu monseigneur le duc de Berry, lors de son passage à Langres, voulut bien accepter un couteau semblable. Le prix de ces couteaux n’est pas très-élevé ; il est de 80 fr. pièce.
- 2°. Un couteau, garni en or, composé de 9 pièces : une lame ordinaire, une lame de canif, une lame à greffer, un emporte-pièce, une flamme,' une aiguille à-déboucher la lumière du fusil, une lancette, tin briquet terr miné par un cure-pied, un tire-bouchon à charnière. Le prix est de i20 fr.
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- EXPOSITION DE 1819. 137
- 3°. Un canif garni ènargentÿ formé de 8 ïaniCs de canif et üne lame de coiiteaùv Prix, 5ô fr:.
- 4°. Uri- canif, garni ëri a^gerity composé d’uné lame de Canif, un grattoir, une lanie de couteau et une paire de ciseaux. Prix > 5o jfÇ;; 1 vi
- 5°. Une boîte renfermant douzë Couteaux;de table et Un couteau à découper , cjüi ne peüverit pas toucher la' nappe ; Unë foUrehette en argent massif, portant Uii ressort qui- sert dé ga'rdu en découpant. Prix îdu toutyiâofr. * ; '
- !| 6°. Une paire; de; rasoirsunontés en ivoire\ poli fin , du prix de 15 fr. •' ’! ' ‘1 ? - . ;^
- 70. Enfin > 6 paires de ciseàux,dont3 pour dif-férens ouvrages > à 4 frV lapiècè; ët trois paires à découper , a 3 fr. pièce. Mention hônorabléi ~ 179; (1008 ) M. PoptJLus-BoÈtiiN ', éoutelier à Langrès ( Haüte-Mâr n e ),; a'expdsé ,10 . un couteau pour homme > à laine damassée, bande en argents Prixy 36^fr. id *
- 20. Un couteau pour feminéy manche^de:na-cre, lame damassée.'Prix, i5-fr.'
- 3°. Un ‘couteau de table , façon ‘ anglaise , lame damassée; PrM , 10 fiv j ‘>
- Ge fabricant y plein d’intelligence et d’amour de son état ^ a principalement contribué au per-fectionnement qui à été apporté dans là nianu^ facture dé Langres, * dont il est ùn des; ouvriers, les plus distingués. Mention honà fable; '
- 180. (992) M. Gouré > fabricant5 de coütellè-i
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- i38 ANNALES DE L’INDUSTKIE , etc. rie à Caen,(Caiyados), n’est pas un ouvrier ordinaire; il a ,beaucoup voyage, a travaillé dans les fabriques les plusrenpmmées de l’Angleterre et de la France. Il nous, a communiqué un aperçu des r approche fnens de ces diverses fabriques, et il parait qu’il a bien observé. Il est important de dessiller les yeux, aux Français.qui s’imaginent que les ouvrages d’acie.17, et surto.ut la coutellerie sont meilleurs rlorsqu’iliS isortent des fabriques anglaises que lorsqu’ils ont été confectionnés en France. Ecoutons le, jugement de notre artiste. « Il est facile d’établir; notre supériorité par comparaison. Londres avec Paris et nos fabriques de ï'e. classe. Schefîeld avec Lan-gre's-, Moulins, et Qhâtellerault, quoiqu’il existe une grandie difîjérençpentije çes trois dernières.
- a, Birmingha m/avpç,Thieiis et Safilt-Etien ne. Trouverayt-on à Birmingham .des ciseaux à 9., 10 et 11 fr. les douze douzaines , comme à Thiers ; desjcouteanx de. table; comme’ àf Saint-Étienne , à 3 fr. et c. la douzaine ?
- «j Si. je compare lçs.çoufeaux-iet les, ciseaux de Schefîeld avec ceux* de Langres , deMpulins et de ;ChâteUerauit, y trouverai^jeoune; aussi bonne tournureautant dégoût,, .d’çrnemen't et de (bon marchéà qualité égale ? . , . ., </,
- . » ,Qtiiei est celui qui ait fait ou vu fabriquer en Angleterre et en France, qui refuse de convenir que les produits des fabriques françaises nel’em-
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- EXPOSITION DE ! 819. i3$
- portent de beaucoup sur ceux des fabriques anglaises , tant pour T élégance des modèles que pour celle des garnitures , et surtout pour le prix, qui est au moins de 00 pour cent plus bas.
- » Leurs instrumens de chirurgie, quoique bien faits, ont-ils jamais atteint le mérite des nôtres , sur lesquels ils né l’emportaient jadis que par le poli ? En Angleterre , le génie des chirurgiens et des couteliers n’a jamais eu pour but que d’inventer ou de multiplier les espèces, et d’encombrer les arsenaux de chirurgie. Nos fabricans , au contraire , sont entrés dans les vues de nos célèbres opérateurs , les Boyer, les Dupuytren , les Dubois , etc. , par des modifications répétées et des simplifications qui, loin d’ôter aux instrumens leurs avantages , ont au contraire assuré le succès des opérations dans lesquelles ils ont été employés. »
- Ceux de nos lecteurs qui connaissent la coutellerie anglaise sentiront toute la justesse du jugement de notre auteur, et conviendront que nous sommes aujourd’hui supérieurs à ces voisins jaloux de notre prospérité.
- M. Gouré a exposé un assortiment complet d’objets de coutellerie , et surtout des instrumens de chirurgie très-bien fabriqués, bien entendus, et qui font honneur à cet ingénieux artiste. Le Jury central lui a décerné une mention honorable. Nous avons avancé que M. Gouré n’est
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- pas un ouvrier ordinaire; nous aurons occasion de le prouver dans nos Annales, dans lesquelles nous nous ferons un devoir d’insérer plusieurs mémoires qu’il nous a adressés et que nos soùs-cripteurs liront avec le plus grand plaisir.
- ï8i. (994) M.Pein, coutelier à Coches, près de Châlons (Marne). Ce fabricant est le premier qui a établi une manufacture de coutellerie dans le département de la Marne. Il y a deux ans qu’elle est en activité , et elle prospère ; sans la stagnation du commerce , elle serait brillante II a exposé des échantillons de ciseaux faits par un procédé particulier , et qui nous ont paru assez bien exécutés. Le Jury lui a accordé une mention honorable.
- 182. (997 ) M. Frestel fils , coutelier à Saint-Lô (Manche) , a exposé un rasoir à six lames ajustées sur un même talon, ayant pour garniture une cuvette en argent représentant une corbeille de fleurs , ciselée. Cette pièce très-bien finie, d’un superbe poli, exécutée en entier par le fabricant , est du prix de 100 fr. Il lui a été décerné une mention honorable.
- 183. (1010) M. Néel, deSaint-Lô (Manche), a exposé deux rasoirs à châsse d’ivoire , très-bien exécutés , d’un très-beau poli, et dont le prix est de 24 fr. Le Jury central a mentionné honorablement ce fabricant.
- 184. ( 1004) MM. Coulaux frères , dont nous
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- avons déjà parlé plusieurs fois ( voyez n°‘. 3i, 72, 100 et 127), et que nous citerons encore, ont une maison de commerce à Strasbourg (Bas-Rhin). Ils ont été jugés dignes d’une mention honorable pour les objets de coutellerie qu’ils ont exposés. Cette manufacture est très-importante et mérite que nous entrions dans quelques détails.
- La fabrique de coutellerie de MM. Coulaux frères fut établie à Klingenthal (Bas-Rhin), en 1818, dans les bâti mens qu’ils avaient fait construire pour le service de la manufacture d’armes dont nous aurons occasion de parler plus bas. La paix ayant réduit de beaucoup les commandes , les usines devenaient inutiles , il fallait renvoyer les ouvriers , lorsque ces fabri-cans industrieux songèrent à empêcher une quantité de pères de famille de tomber dans la misère, ou d’ètre forcés de se transplanter ailleurs. Pour éviter ce malheur , ils établirent une coutellerie, travail analogue à celui auquel les ouvriers étaient accoutumés.
- Une douzaine d’ouvriers habiles que MM. Cou-laux firent venir à grands frais de Solingen (grand-duchéde Berg) avec leurs familles, fut lè noyau de cette fabrication. Ils en confièrent la direction à M. Harlkopf, ancien fabricant de la même ville, qui avait précédemment dirigé une fabrique semblable dans le même duché, et dans
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- i/,i ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- laquelle il occupait un grand nombre d’ouvriers qui se trouvaient en ce moment sans ouvrage , parce que la paix ayant détache' ce pays de la France , cette fabrique avait perdu le principal débouché de ses produits.
- Cette fabrique se compose aujourd’hui de soixante-quinze maîtres, compagnons ou élèves, dont dix-sept étrangers, les autres des environs de Klingenthal : elle peut livrer au commerce, par mois, environ 25oo douzaines de couteaux ou fourchettes ; 600 douzaines de paires de ciseaux, et 400 douzaines de canifs. MM. Coulawx avaient exposé une quantité considérable d’échantillons de toute espèce très-bien fabriqués, dans le genre commun ou ordinaire, mais qui cependant peuvent rivaliser avec tout ce que les Anglais et les Allemands fabriquent dans ce genre. Lesprix en sont extrêmement modérés, tant à cause de la matière dont on se sert, que par les moyens économiques qu’on a mis en usage. Ces messieurs annorn cent que leurs prix baisseront encore par l’avantage qu’ils vont avoir d’employer à cette fabrication des aciers provenant de leurs propres forges.
- Cette manufacture confectionne toute espèce de couteaux de table et de poche, de fourchettes, de ciseaux, de canifs, de couteaux pour la culture et la fabrication du sucre , tous les instrumens tranchans pour les arts. Leurs débouchés sônt
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- dans les départeniensdu nord et de l’est, dans les ports de laFrance. LaTurquie, la Barbarie, l’Espagne, etl’Amérique en consomment beaucoup.
- Indépendamment delà coutellerie commune, qui est le principal objet de leur fabrication, MM, Coulaux font aussi la coutellerie fine.; ils avaient exposé une douzaine de couteaux de table en damas; un grand couteau et une fourchette à découper de même matière, et douze couteaux de dessert aussi en damas. Ces objets se faisaient remarquer par l’élégance des formes, et la pureté des dessins brillantés sur fond en or. Nous n’avons rien vu de plus riche. Ces habiles fa-bricans nous ont prouvé qu’ils pouvaient également servir le pauvre et satisfaire l’opulence. Ces messieurs sontdupetitnombrédesmanufac-turiers qui ont parfaitement saisi l’esprit de l’exposition.
- 185. ( 1009 ) M. Juillien , coutelier à Bourges (Cher). La commodité des canifs dits à coulisse, que M. Juillien père inventa il y a environ cinquante ans, fit une espècede révolution dans l’art de la coutellerie. Cette invention eutbeaucoup de succès, parce que cet ouvrier, d’un mérite distingué , s’attachait à faire des lames excellentes. Il n’y a pas une ville en Europe qui n’ait voulu avoir des canifs de cette fabrique, dontla bonne qualités’estmaintenue jusqu à cejour. Nous n’en connaissons pas de meilleurs. Le prix de ces ca-
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- iU ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- nifs est inodique ; ils se vendent 8 fr. la douzaine'. Le Jury central a accordé à M. Juillien une mention honorable* ,
- 186. ( 1608) M. Pjràdier oncle, coutelier à Versailles, ètvernie de Paris, n°. 37 (Seine-et-» Oise). Lesdivêrs objets que ce fabricant a exposés sont en général très-soignés et du plus beau fini. Un couteau à manche de nacre et garni en or a surtout fixé l’attention de S. M., lorsqu’elle visita les produits de l’Industrie française. Le manche de ce couteau porte de chaque côté un écusson dans lequel se présentent successivement les armes de France et le chiffre du Roi : au moyen d’un mécanisme intérieur que le seul mouvement imprimé à la lame met enjeu, les armes disparaissent et le chiffre en vient prendre la place. Ce manche renferme aussi une paire de ciseaux composée de 225 pièces. L’acier fondu qui a servi à la confection de ces deux objets sort de la manufacture d’Amboise.
- Une autre pièce non moins ingénieuse et très-utile fixait l’attention des connaisseurs ; c’était un petit outil tranchant pour pratiquer l’incision circulaire qu’on fait au bois de la vigne , et qu’on nomme bague. Avec cet outil extrêmement simple , dont on peut augmenter ou diminuer à volonté l’action, un seul ouvrier peut baguer un. arpent de vigne dans un jour. S. M. a daigné adresser à l’auteur des paroles encoura-
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- EXPOSITION DE 1819. 146
- géantes, et lui a témoigné sa satisfaction. Nous décrirons cet instrument dans nos Annales. Le Jury a accordé à M. Pradier une mention honorable.
- 187. M. Damemme, coutelier à Caen (Calvados ) , n’est point porté dans le catalogue. Il n’a exposé que deux pièces, parfaitement exécutées : i°. un couteau à découper, lame en damas, manche d’ébène , avec cuvette ou sabot en argent , ainsi que deux médaillons, dont un représente Cérès., et l’autre Mercure : le prix de ce couteau est de 4o fr. ; 20. un couteau de table, qu’il appelle à balance, lame en damas, manche en ivoire, garni aux. deux extrémités en or avec un chasseur incrusté ; le prix est de 34 francs. M. Damemme est un artiste distingué ; il a écrit des mémoires sur ,1a coutellerie , dont M. Nicolas, membre de l’Institut, faisait beaucoup de cas , et qu’il citait très-souvent.
- La coutellerie de France est une des branches les plus importantes de notre industrie. Le lecteur s’est sans doute aperçu que l’exposition renfermait en général un plus grand nombre d’objets de coutellerie fine que de coutellerie commune ; il ne faudrait pas en conclure que nos ouvriers ne s’adonnent qu’aux ouvrages de luxe, et négligent les ouvrages communs ; la plupart sont sortis de leurs travaux ordinaires pour présenter des pièces très-soignées. Non-seulement dans la
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- i46 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. coutellerie , mais dans toutes les branches d’industrie , peu de fabricans ont bien saisi le but de l’exposition : ils se sont presque tous écartés du genre de leur fabrication ordinaire, c’est-à-dire de celui qu’ils fonthabituellement, pour présenter quelques pièces isolées et parfaitement éxé-cutées. Leur amour-propre a été flatté ; ils ont montré qu’ils sont d’excellens ouvriers, en état de rivaliser de talens avec ceux qui font constamment les objets les plus soignés : c’est très-bien ; cela peut donner de la confiance à l’acheteur, qui voit dans ce fabricant un hommein-telligent, un artiste capable de bien exécuter ses travaux ordinaires , puisqu’il a fait preuve de ses talens dans des objets aussi difficiles, qui, sortis de ses mains , sont portés à un taux bien plus élevé qu’ils ne le seraient chez les ouvriers habitués à ce genre de travail , et outillés depuis long-temps pour les exécuter avec facilité.
- Ils auraient dû ne pas se contenter d’exposer ces superbes ouvrages ; mais ils devaient y ajouter, comme l’ont fait MM. Coülaux et plusieurs autres, de nombreux échantillons de tous leurs, ouvrages courans ; sans cèla ils déroutent le consommateur ou le marchand qui ne retrouve plus, dans les échantillons qu’on soumet à son examen, le type delà fabrique qu’il cherche et qui s’adapte à ses besoins ou à son commerce. Ils ne doivent jamais oublier qu’à l’exposition de 1806, lorsque
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- M. Fox vint visiter nos produits, M. Chaptal, alors ministre, qui l’accompagnait, après lui avoir fait examiner tout ce que nous avions de plus riche et de plus parfait , s’attacha principalement à lui mettre sous les yeux des objets de coutellerie très-solidement exécutés et d’une excellente qualité, que le fabricant vendait à des prix très-modiques. Le ministre anglais en fut tellement surpris, qu’il acheta toute la collection pour la porter dans sa patrie , afin de la montrer aux fabricans d’Angleterre comme terme de comparaison.
- § vu. Fabrication des aiguilles à coudre.
- L’art de l’aiguillier est trop étendu pour que nous puissions le décrire ici ; nous le ferons connaître dans toutes ses parties dans nos Annales : nous nous bornerons en ce moment à faire le tableau des fabricans qui ont présenté des aiguilles.
- 188. (876) M. Irroy (Stanislas), chevalier de la Légion-d’Honneur, manufacturier à Arc, près de Gray (Haute-Saône), dont nous avons parlé très-souvent (eojezn05.24? 107, 123, 124 et 129 ) , a exposé des aiguilles à coudre et à tricoter confectionnées a vec une m atière qu’il a ima-ginée, et qui les porte à un si bas prix, que, si l’on suivait ses procédés pour établir en France des manufactures d’aiguilles, on pourrait en
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- exporter à 5o pour cent au-dessous du prix des étrangers. Le Jury central, qui les a trouvées d'une exécution louable et digne cCencouragement , lui a accordé une mention honorable.
- 189. (895) M. Mouchel fils, manufacturier à l’Aigle ( Orne ). La fabrique de M. Mouchel est très-considérable ; elle emploie 33o ouvriers occupés à la tréfilerie de fer , d’acier , de laiton , et à la fabrication des aiguilles. Nous le considérerons ici sous ce dernier rapport seulement. Les échantillons d’aiguilles à coudre qu’il a exposés ont paru assez bien fabriqués ; le Jury central les a jugés düune exécution louable, et lui a décerné une mention honorable. Nous aurons occasion de citer plusieurs fois ce fabricant dont nous avons déjà parlé au n°. 141.
- Il est bien à désirer que la fabrication des aiguilles à coudre se naturalise bientôt en France, afin que nous cessions d’être tributaires de l’étranger.
- § vm. Bijouterie d acier.
- L’art de fabriquer la bijouterie d’acier est très-important , et a obtenu tant et de si grands per-fectionnemens, qu’il exige trop de détails afin de le décrire d’une manière satisfaisante, pour que nous puissions lui donner ici toute l’étendue qu’il nécessite. Nous lui consacrerons une place suffi-
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- EXPOSITION DE 1819. ifa
- santé dans-rutf Annales. Pour donner une idée de son importance , nous allons transcrire quelques réflexions de M. Héricartde Thurj ; nous ne pourrions rien dire de mieux.
- La bijouterie d’acier qui fut introduite en France vers l’an 1740, a resté long-temps stationnaire et inférieure à celle de nos voisins ; mais , depuis une trentaine d’années , elle dispute la priorité à celle d’Angleterre, quoiqu’on puissent dire nos Franco-Anglais. Pour se convaincre de cette vérité, il aurait fallu voir l’exposition de 1819, et entendre, comme nous, les paroles que disaient entre eux des Anglais, dans leur idiome , en regardant les ouvrages exposés. Ils pensaient n’être pas entendus ; mais nous avons recueilli toute leur conversation.
- « Il paraît impossible, dit M. Héricart de Thurj, d’atteindre une plus grande perfection ; elle est même portée aujourd’hui au point que l’étranger tenterait vainement d’introduire la bijouterie d’acier en France , tant la différence des prix et du fini est en notre faveur ; ’ aussi plusieurs riches commandes ont-elles été faites dans nos fabriques, pour l’Italie, l’Espagne, la Prusse, la Russie,, et même l’Angleterre.
- » Il est à remarquer que si les aciers anglais sont employés concurremment avec ceux de France, le kilogramme d’acier süperfin étant au prix de 5 fr., et la plus riche parure d’acier com-
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- i5o ANNALES DE I’INDUSTIllE, etc.
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- piète, en employant, à raison du déchet, pour un e valeur de 6 fr. ou deux kilogram mes environ, le kilogramme d’acier de parure terminée, polie et parachevée, s’exporte au prix de 5 à 6,ooofr.; au reste, les prix modérés des aciers polis de nos manufactures, au-dessous du cours de pareils ouvrages de toutes les fabriques étrangères, et la supériorité de leur travail, leur ont donné une très-grande célébrité, qui est justement méritée. » , . ,
- 190. (965) M, Frichot, fabricant d’acier poli et, de marqueterie , à Paris , rue des Gravil-liers, n°. 4^. Ce manufacturier, qui avait déjà reçu, à l’exposition de, 1806 , une médaille dl argent pour les mêmes objets, en a reçu une autre semblable à l’exposition de 1819. Il a donné de plus grands développemens à sa fabrique. Ses .ouvrages se font distinguer par la beauté des formes , par la pureté des dessins, et par le fini précieux des objets. Le bel assortiment qu’il a présenté se compose : i°. d’un tableau d’échantillons de marqueterie de cuivre, d’acier et d’or, fabriquée à l’emporte-pièce ou. découpoir ; 2°. d’un grand tableau de broderies en acier poli,, de la plus grande beauté ; 5°. de toute.espèce de chaînes, glands, perles et grenats, en acier ; 40. de fermoirs de toute qualité pour gibecières , bourses , etc. ; 5°. d’im très-hel assortiment de gibecières, coquilles, etc.
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- EXPOSITION DE 18.9. i5i
- Le Jury central, comme nous l’avons déjà dit, lui a décerné une médaille d'argent.
- ‘ igi. (966) M. Duméry , fabricant d’ouvrages en acier poli, àSaint-Julien-du-Sault(Yonne). Ce fabricant a été jugé , par le Jury central, digne d’une mention Honorable pour la'belle exécution des fermoirs de sacs en acier poli, qu’il a exposés , et dont les prix sont très-modérés ; ils peuvent rivaliser avec les plus beaux ouvrages anglais dans ce genre: '
- 192. ( 1214) M.’ 'Provent , fabricant d’acier
- poli , à Paris, rue Saint-Magloire , ’ nos. 4 et 6, a exposé des poignées d’épées, des boutons, des parures de dames , en un mot, un superbe assortiment de bijouterie d’acier. Ces divers produits étaient remarquables1 par leur beauté , leur élégance , et par la supériorité du poli. Les bijoux d’acier sortis de la manufacture de M. Provent ne laissent rien à désirer : la modicité de leurs prix les fait rechercher par tous les consommateurs. La fabrique de M, Provent date de 1740 ; elle, travaille. pour toutes les cours de l’Europe. Le Jury Central lui a accordé une mention honorable. , . ,, ' ' ,
- i ; .v.
- * »>: : 1
- ü s;
- 193. ( i633 ) Mme. Ye. Schey, manufacturier d’acier poli, à Paris , rue des Petites-Écuries,. n°. 5. L’éloge que le Jury central a fait de cette fabrique est rigoureusement vrai ; il est trop
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- i52 ANNALES DE L’JNDUSTRIE, etc.
- flatteur et trop honorable pour que nous nous dispensions de le transcrire.
- « Cette manufacture jouit depuis long-temps d’une réputation méritée. Fondée par M^Sckey, dans un temps où le travail de l’acier était encore dans l’enfance , elle a pris un essor qui l’a placée au premier rang des établissement,de ce genre. Son industrie,n’a point dégénéré entre les mains de sa veuve et de ses enfans. Les objets qui ont été mis à l’exposition prouvent qu’ils en maintiennent la perfection : ces objets consistent en parures , en garnitures d’épées , en mouchettes > boucles et autres objets. Le tout est d’une exécution achevée, et de la plus grande beauté connue dans ce genre. » Nous ajouterons quç les prix en sont modérés; ce qui ajoute beaucoup au mérite. Le Jury lui a décerné une médaille d’or.
- 194. M. Cordier , à Paris , rué des Gravil-liers , n°. 28. Divers objets en tôle d’acier fondu, de toute dimension et d’un poli parfait. M. Cordier est parvenu à façonner cette tôle au marteau , à la ployer d’équerre en conservant l’angle vif, et à l’empêcher dé se voiler à la trempe. Médaille d’argent.
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- EXPOSITION DE 1819.
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- CHAPITRE Y.
- ÉTOFFES DE FER ET d’aCIER.
- Le mot étoffe , relativement aux substances métalliques, pourrait s’appliquer à toute espèce de métal, ôu à la réunion de plusieurs sortes de métaux autrement que par la fusion ; car, dans ce cas , cette réunion porte le nom d'alliage , comme on le verra dans la suite : ce mot est principalement consacré pour exprimer une espèce particulière de fer ou d’acier formée de l’assemblage de plusieurs qualités de fer ou d’acier réunies en une seule masse , et qui acquièrent par cette réunion des propriétés particulières que chacune des parties n’avait pas , prise isolément. La description des moyens qu’on emploie pour fabriquer ces sortes d’étoffes fera parfaitement concevoir aù lecteur leur utilité et leurs avantages.
- Le fer serait trop mou pour faire des instru-mens tranchans, et la par tie de la lame qui est très-mince s’émousserait à la première action ; employé pour des ressorts, il n’aurait point de liant, manquerait d’élasticité et ne remplirait pas le but. L’acier, et surtout l’acier fondu, qu’on emploie avec le plus grand succès dans les i-nstru-mens tranchans délicats, tels que les rasoirs, les
- TOM. 11. 11 *
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- J 54 ANNALES i)E L’ÏNDUSTRIË , etc.
- canifs et les instrumens de chirurgie, serait iin& propre pour les outils dont l’emploi exige une forme plus ou moins grande,,qui les exposerait à tout instant à être brisés ; la plupart des ressorts auraient des qualités contraires aux défauts que nous avons fait remarquer dans le fer; mais ces qualités deviendraient des défauts,parce qu elles rendraient ces ressorts trop cassa ns. Il fallait trouver un termemoyen entre ces deux extrêmes, et c’est là le but que le génie des artistes a atteint. St nous parvenions à souder entre deux lames de fer , ou d’acier de bonne qualité , une lame mince d’acier fondu, et que nous durcissions ce composé par la trempe , après l’avoir fait revenir au point convenable, il est présumable qu’en aiguisant cet assemblage en forme de couteau, le tranchant serait toujours vif, se conserverait long-temps, et la lame risquerait moins de se casser , parce que la partie la plus fragile serait soutenue de part et d’autre par des parois moins cassantes qui se prolongeraient presque jusqu’au tranchant.
- La propriété qu’a le fer de se souder avec lui-même et avec l’acier de bonne qualité, après lui avoir fait subir une chaude suante ( voyez page yS , Tome II) , facilita bientôt la solution du problème, et l’expérience prouva la vérité que le raisonnement avait pressentie. Le même effet eut lieu pour les ressorts ,
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- EXPOSITION DE 1819. i55
- et l’on s’occupa des moyens de former des étoffes.
- Selon que Y étoffe est destinée à tel ou tel usage, elle est formée ou de fer et d’acier d’une des trois espèces que nous avons décrites, ou d’acier de deux espèces différentes. Nous allons supposer l’étoffe formée de fer et d’acier , afin de distinguer les deux substances sans être obligés de répéter si souvent le même mot ; nous préviendrons seulement le lecteur que , lorsqu’il voudra appliquer notre description à la fabrication des étoffes d’acier , il ajoutera , au mot acier, ceux-ci, de première qualité, en la désignant, et il changera le mot fer en ceux-ci, acier naturel ou acier de cémentation.
- L’ouvrier prend un nombre impair de lames d’acier qu’il forge ou qu’il lamine à peu près de la largeur dont il veut faire son étoffe, et un nombre pair de lames defer delà même largeur, c’est-à-dire, que ce nombre pair est plus grand d’une unité que le nombre des lames d’acier : toutes ces lames sont de même longueur, elles sont assez ordinairement'toutes de même épaisseur. Supposons, par exemple, qu’il prenne une lame d’acier ; il en prend deux de fer ; s’il en prend trois d’acier, il en ajouté quatre defer, et ainsi de suite : on va rarement au delà de 5 lames d’acier j alors il en faut 6’ de fer. Èii opérant dans le premier cas, qui est le plus simple et le
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- îSG ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- jdus ordinaire , l’ouvrier place les lames d’acier entre les deux lames de fer ; il les met à la forge et leur donne une chaude suante : alors, et sans perdre de temps > il les forge ensemble ; elles se soudent parfaitement, et il continue son opération jusqu’à ce que ses pièces soient entièrement soudées dans toute leur longueur. Après cela il les étire, soit au marteau, soit au laminoir, et leur donne l’épaisseur qu’il jugea propos, selon les ouvrages auxquels il les destine. L’on sent que cette étoffe a des qualités que chacune des parties n’avait pas avant cette opération.
- L’on fabrique ces diverses étoffes en manufactures ; celles-ci les fournissent auxdifférens ouvriers qui les emploient. Nous avons en France beaucoup de fabriques de ce genre d’industrie, pour lequel nous sommes restés long-temps tributaires de l’étranger. Avant cette conquête, nous tirions toutes les étoffes du duché de Deux-Ponts , sous le nom d’étoffes de Pont, que l’on regardait comme les meilleures. Aujourd’hui la France n’a plus rien à envier à l’étranger sous ce rapport ; l’exposition de 1819 n’a laissé aucun doute à cet égard >
- Article icr. Fabrication des étoffes de fer et
- d’acier.
- ig5. (85o) M. Poulain, maître de forges à Boutancourt (Ardennes), que nous avons déjà
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- EXPOSITION DE 1819. i5T
- cité au ri0. 35, et qui a obtenu une mention honorable, avait exposé des étoffes qui ont- paru d’excellente qualité.
- 196. (858) M. Fleuzat-Lessart, maître de forges à Chapelle-Montbrandeix (Haute-Vienne) , dont nous avons déjà parlé au n°. io5, a présenté des étoffes de différentes espèces qui ont été reconnues, de bonne qualité. Nous avons fait observer que le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 197. (879) M. Dequenne (Claude-Bernard), auxforges de Ra veau, près delaCharité-sur-Loire ( Nièvre). C’est par erreur qu’on le trouve sur le livret au n°. 879, sous la raison sociale de Mon-monceau et Dequenne y à Orléans ( Loiret). Gette société était dissoute depuis le ic\ juillet 1819, et les réclamations qu’il adressa au Jury central arrivèrent trop tard. M. Dequenne est seul propriétaire de cet établissement , dont nous avons déjà parlé aux n03. io3 et 182 , et auquel le Jury accorda une médaille d'or. 11 avait exposé, i°. de l’étoffe formée d’acier naturel et d’acier cémenté , qu’il désigne sous la dénomination à’étoffe de Pont, pour la coutellerie ordinaire , et qu’il vend 78 fr. les 5o kilogrammes 20. de l’étoffe de fer et d’acier pour les ressorts de voitures , au prix de 72 fr. les 5o kilogrammes. Ces étoffes ont été éprouvées ; elles rivalisent pour le moins avec, les meil-
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- ï58 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc: leures étoffes d’Allemagne, si elles ne les surpassent pas.
- Article ii. Fabrication des armes blanches.
- 198. (980) Mme. Degrand-Gurgey , coutelier à Marseille, rue des Fabres , près du port, n°. 45, (Bouches-du-Rhône). Foyez le n°. ï56 dans lequel nous, sommes entrés dans quelques détails sur le genre de sa fabrication. Ce manufacturier, qui paraît être le seul qui possède l’art de faire le damas qui imite le mieux , à la vue , les lames de Syrie, mais dont la qualité est infiniment supérieure, avait exposé des armes blanches de la phus, grande beauté et d’une excellente qualité; il a été jugé digne d’une mention honorable. Les lames de sabre qui sortent de cette fabrique sont beaucoup plus richement nuancées que toutes celles qui se fabriquent en Europe et à bien meilleur marché qu’on ne les achète en Turquie ou en Perse. Les lames portent les inscriptions et les dessins que désirent ceux qui les commandent. Ces divers dessins sont formés avec la matière et 11e changent jamais. Voici les prix de fabrique des diverses armes blanches exposées :
- i°. Sabre modèle d’Egypte, tout uni et très-courbe, i5o fr. la lame; — 20. sabre de cavalerie légère , pour officier > modèle français * lame vidée , dos cannelé, de 200 à a5o fr. la lame , suivant la, beauté. Un chiffre de deux
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- EXPOSITION DE 1819. i59
- lettres renchérit la lame de 20 fr. ; un nom la renchérit de 3 fr. par lettre ; — 5°. couteau de chasse, de y5 à ioofr. la lame, suivant la force et la beauté. Toutes ces lames coupent le fer sans s’émousser et sans s’égrener (ce que font rarement les véritables lames de Damas ).
- 199. (1045) MM. Coulaux frères, entrepre-neursdela manufacture royaled’armes blanches à Klingenthal; près de Strasbourg (Bas-Pihin). Ces habiles manufacturiers , déjà cités aux nos* 3i, 72 , 100, 127, 184, fournissent seuls les lames de sabres et d’épées d’infanterie et de cavalerie pour les armées françaises. A l’exposition de 1806, ils avaient obtenu une médaille d’or pour les perfectionnemens qu’ils avaient apportés à la fabrication des armes blanches, et surtout à celle des lanies en damas à l’instar des sabres d’Orient. Depuis lors ils ont perfectionné leur fabrication sous tous les rapports. Ils ont occupé jusqu’à 8 et 9 cents ouvriers; aujourd’hui même, où. la paix a fait diminuer les commandes, ils en occupent 6 cents.
- Toutes les matières premières qu’ils emploient sont indigènes, à l’exception de la houille,, qu’ils tirent encore du pays de Sarrebruck; mais bientôt ils cesseront de payer ce tribut à l’étranger, à cause de la mine de,ce combustible qu’ils ont découverte, et qu’ils exploitent en ce moment ( voyez le n°. 100 ).
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- î6o ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- La bonne qualité et la belle fabrication des, armes blanches que ces manufacturiers ont exposées leur a mérité une médaillé d’or que le Jury leur a décernée.
- 200. (io/j6) M. Roggio (Marcellin), manufacturier à Saint-Etienne ( Loire ), est recommandable par les soins qu’ib s’est donnés pour sëconder tous les établissemens les plus impor-tans qui ont pour but l’exploitation des mines de fer , et la conversion de ce métal en acier. Il a établi à Saint-Etienne une manufacture de fleurets , dont la fabrication est égale au moins , si elle n’est pas supérieure,àtoutçe que l’Allemagne produit de plus parfait en ce genre. Les douze lames de fleurets qu?il a exposées lui ont mérité les éloges du Jury centrai qui lui a décerné une médaille de bronze.
- J -
- , • j *
- Article iii. Art de fabriquer les armes à feu.
- Arquebusier.
- L’art de l’arquebusier est porté en France au plus haut degré de perfection ; et certes , si nous sommes restés long-temps tributaires de l’étranger pour plusieurs objets d’industrie, ils ont été toujours tributaires de la notre pour les
- armes à feu. Les fusils de chasse et deluxe né laissent absolument rien à désirer ; et, depuis que l’on est parvenu à substituer la poudre fulminante à la poudre ordinaire pour amorces?
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- les fusils, nos arquebusiers ont adopté des systèmes d’armes à feu d’une grande beauté et d’une sûreté extrême. Les étrangers reconnaissent tellement notre supériorité, qu’ils mettent le plus haut prix dans l’achat de ces armes, précieuses.
- Nous aurions désiré entrer dans quelques détails sur la fabrication de ces nouveaux fusils ; quatre de nos plus habiles ouvriers ,' dont trois de Paris et un de Lons-le-Saulnier , ont exposé des armes de cette nature j les dessins ne nous sont pas parvenus : nous avons eu trop tard les objets en nature , et le temps nous a manqué pour dessiner les dilférens détails de ces armes curieuses. Nous sommes par conséquent forcés malgré nous de renvoyer à nos Annales ces descriptions importantes. Nous ferons alors la comparaison de ces divers systèmes , afin d.e faire apprécier au lecteur les différences qui existent entre les uns et les autres. Nous pourrons donner à cette description toute l’étendue quelle exigera. Nous nous bornerons en ce moment à
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- mettre sous les yeux du lecteur la forme extérieure de ces nouveaux fusils, afin de leur faire concevoir la différence qu il y a entre ce dernier système et l’ancien. C’est clans cette intention que nous avons fait graver la Blanche 16, qui re-* présente trois fusils, un pistolet et un amorçoir.
- Fig. i. Fusil de Pauly.
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- i6a ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Fig. 2. Pistolet de Pauly, pour montrer seu-* lement la platine et le bout du canon.
- Fig. 3. Fusil de Lepage.
- Fig. 4* Fusil de Prélat à deux coups.
- Toutes ces armes ont une espèce de chien qui ne paraît, au premier coup d’oeil, différer des chiens ordinaires que parce qu’il ne porte pas. de pierre. Dans les armes de Pauly, le tonnerre du fusil se découvre en enlevant une pièce de recouvrement qui se meut à charnière sur le point a ; on place la charge, on met l’amorce, on remet en place la pièce de recouvrement , on arme à l’ordinaire , en portant l’espèce de chien en arrière, et l’on tire le coup en appuyant sur la détente. Le pistolet est de même, le canon tourne à charnière sur le point b.
- Dans les deux autres armes , le chien sert de marteau et porte l’amorce. En place du bassinet est .une enclume dans, laquelle est aj usté un petit cylindre percé d’un petit trou et poussé par un ressort. Le, fusil se charge à l’ordinaire. Pour le faire partir, on met le doigt sur la détente ; alors le marteau vient frapper sur l’enclume , la poudre oxygénée s’enflamme , le feu pénètre par le petit trou du cylindre et va embraser la poudre de la charge.
- Fig. 5. Amorçoir de Prélat. 11 est. très-ingénieux ; on le voit ici en face. Il a la figure d’un disque porté par un manche ; on distingue sur
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- sa circonférence deux éminences A, B. L’une d’elles A est un tube par lequel on fait entrer les amorces l’une après l’autre. Cet amorçoir peut en contenir une vingtaine, hajig. 6 montre l’intérieur de cette pièce et les cases qui reçoivent une à une ces amorces formées de poudre oxygénée enduite d’une légère couche de cire , et le tout de la grosseur d’un petit pois.
- Lorsqu’on tourne légèrement le disque , en le prenant par sa circonférence moletée , une crémaillère le laisse tourner d’un cran ; alors une amorce se présente , on la met à sa place sur l’enclume, et on la presse avec le bout de la pointe B, qui l’écrase un peu et la fixe. Nous décrirons toutes ces parties avec plus de détail; nous tâcherons même d’y joindre les fusils de MM. Latura, Lamotte et Çessier, qui sont très-» curieux.
- 201. ( 1057) M. Cailloux, tapissier à Paris,
- i ' , f 1
- rue du Mail, n°. , a exposé un petit modèle
- de canon monté sur son alïut, très-bien exé-cuté. Il représente, uue pièce de 24 , parfaitement en proportion. On ne sera plus surpris qu’un tapissier ait présenté une pièce aussi parfaite, lorsqu’on saura que M. Cailloux est un artiste extrêmement adroit et très-intelligent.
- 202. ( io38)M. Roux (Henry), arquebusier à Paris , boulevart Montmartre, n°. 10, est un des quatre artistes que nous avons désignés plus
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- j64 ANNALES DE I/JNDÜSTRIE , etc. haut. Ses fusils de chasse à percussion , connus, sous le nom de fusils à la Paulj , sont très-recherchés. Il les a beaucoup perfectionnés et en a baissé les prix presque de moitié ; il les vend 5oo fr. La poudre d’amorce qu’il emploie ne présente aucun inconvénient. Nous entrerons plus tard dans beaucoup de détails sur les ou-? vrages de sa fabrique. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 2o5. ( io3g) M. Prélat, arquebusier à Paris, rue de la Paix, n°. 26, est le second des artistes que nous avons désignés : c’est un de nospremiers arquebusiers ; il occupe ordinairement quarante ouvriers. Il a exposé quatre fusils, dont deux d’après l’ancien système, et deux à percussion : ils sont tous exécutés avec une rare perfection. Le système ancien est connu , et nous venons de donner un juste éloge à ce travail : nous nous bornerons à dire un mot sur ses fusils à percussion , nous réservant de nous étendre davantage dans nos Annales. M. Prélat désigne ses nouveaux fusils sous le nom de fusils à foudre, à raison de la rapidité du départ de la charge, de la ligure que décrit le feu, et de la manière dont il est lancé dans la charge. Ses fusils sonttrès-es-timés, tant à causede la perfection avec laquelle il les exécute, que par la sûreté qu’ils présentent. Le Jury central, après en avoir fait l’éloge, lui a décerné une mention honorable.
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- ào4* ( to4o) M. Lavoignat , à Paris , rue Co-^quillère, n°. 43 -, a exposé Un trophée d’armes •en miniature , au nombre de vingt-quatre pièces, parmi lesquelles on distingue, i°. une pièce de canon ; 20. un mortier ; 3°. un pierrier; 4°. deux fusils ; 5°, un mousqueton ; 6°. trois pistolets , dont deux d’arçon et un plus petit. Les fusils ont 0.162 mètres (6pouces) , et les pistolets o.o34 ( lignes ) de long ; les batteries remplissent parfaitement leurs fonctions. Toutes ces armes sont remarquables par le fini précieux et par la délicatesse de l’ouvrage.
- 205. (1-041) La manufacture royale d’armes a feu , à Tulle (Corrèze) , a exposé un fusil de munition , deux platines de mousqueton et une platine de fusil de munition, dont le Jury central a fait l’éloge , et pour lesquels il a accordé une mention honorable*
- 206. ( 1042 ) MM. Latura , père et fils , arquebusiers à Lons-le-Saulnier (Jura). La manufacture de ces artistes est naissante ; le fusil qu’ils ont envoyé comme échantillon est de leur invention , et présente une grande simplicité et beaucoup de sûreté. Cette fabrique est une des quatre que nous avons désignées plus haut. Le fusil est à percussion , la batterie n’a rien d’apparent au dehors ; il s’amorce avec de la poudre sur-oxygénée, mise en dépôt dans un réservoir qui en contient suffisamment pour ti-
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- iGë ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc.
- rer dix à douze coups de suite. Le prix de ces Fusils n’est que de ioofr. Nousférons connaître plus tard cette construction.
- 207. (io43) M. Lamotte aîné' ( Jean-Baptiste), arquebusier à Saint-Étienne ( Loire ) , se distingue particulièrement par la fabrication des armes de luxe pour le Levant. Par l’extrême variété des goûts et par la régularité de l’exécution, il est parvenu à lutter avec un grand avantage contre toutes les fabriques étrangères , et notamment contre la fabrique anglaise , malgré la perfection que celle-ci se flatte d’avoir acquise. Par une lieùreuse idée que conçut le père de M. Lamotte , et que celui-ci a beaucoup perfectionnée , il est parvenu à abréger le travail et à le rendré plus parfait. Il emploie le mouton pour frapper les garnitures de fusil , qu’il, nomme à la Lucas ; il frappe de même celles des pistolets dont lé bois est entièrement recouvert en or ou en argent. Ce procédé , bien supérieur à celui de frapper au marteau, qui nécessite l’emploi du ciseleur , offre de grands avantages : perfection dans le fini, promptitude et économie dans l’exécution.
- M. Lamotte a exposé un fusil dans le goût albanais , à vis cachées. Cette arme est un chef-d’œuvre d’exécution. Le prix est de 1,800 fr.
- • Nous en avons demandé les dessins ; si nous pouvons les obtenir , nous les joindrons à ceux
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- dont nous avons déjà parlé , et que nous décrirons dans nos Annales. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 208. (1044) M. Cessier (Jean-Baptiste), ar-quebusier à Saint-Etienne (Loire) , est un artiste des plus distingués. La fabrication des armes de luxe lui doit des perfectionnemens notables; c’est lui qui a trouvé le moyen de donner au canon de fusil la couleur de la rouille ; au fer le recuit couleur d’agate; d’incruster, sur le fer^ l’or et le platine. Il a donné l’idée de la monture du fusil à loupe, et a indiqué plusieurs perfectionnemens sur le travail du canon damassé*
- M. Cessier a beaucoup perfectionné le mécanisme du fusil. Il a présenté au Gouvernement deux fusils de guerre d’un nouveau genre. Sur 53 pièces dont se compose le fusil de guerre ordinaire, il en a supprimé iZj> et les a réduites par conséquent à 5g. Il s’est particulièrement attaché à perfectionner et simplifier la platine dont il a supprimé deux pièces principales. Il, n’a point tenu ses procédés secrets ; il s’est fait un plaisir de former des ouvriers* à ce nouveau genre de travail. Nous ferons connaître toutes ces améliorations dans nos Annales.
- Cet ingénieux artiste a exposé, i°. un fusil avec son nécessaire garni, du prix de 2,400fr. ; 20. un fusil à percussion , avec son nécessaire garni, du prix de 2,000 fr. ; 3°. une paire de
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- m ANNALES DE L’INDUSTRIE > etc. pistolets à double détente, avec leur nécessaire garni , du prix de 600 fr. Ajouter que toutes ces pièces sont d’un très-beau fini, ce n’est pas faire un nouvel éloge des talens de M. Cessier: rien ne sort de ses ateliers qui ne soit marqué du sceau de la perfection. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 20g. (i654) M. Lepage, arquebusier à Paris, rue de Richelieu, n°. i3 , est un des meilleurs fabricans de la capitale : les armes qui sor tent de ses ateliers sont très-précieuses et très-recherchées. C’est une des manufactures d’armes dont nous avons promis de donner des détails circonstanciés dans nos Jnnales; nous allons nous borner ici à faire la nomenclature des objets qu’il a exposés.
- i°. Un fusil à quatre coups, garni en platine; 20. un fusil à deux coups , pareillement garni en platine ; 5°* deux fusils à percussion et à double coup, d’une construction particulière. La réputation de M. Lepage est justement méritée ; sa fabrication annuelle s’élève à environ 200 fusils. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
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- EXPOSITION DE 1819.
- CHAPITRE VL
- FER TIRÉ EN FIL.
- La tréfilerie est un art des plus importa ns pour la France , surtout si on le considère dans toute son étendue. Il embrasse tout à la fois Fart de tirer en fil le fer , le cuivre et Facier ; Fart de faire les filières propres à ce genre de manipulation , et une construction particulière de fourneaux propres à recuire le fil , au fur et à mesure des opérations, sans qu’il soit jamais en contact avec Pair atmosphérique. M. Mouchel, de l’Aigle, l’un des exposans , a depuis long-temps résolu le problème de la manière la plus satisfaisante. Le simple exposé que nous venons défaire convairi-cra le lecteur que, pour le mettre à même de connaître parfaitement cette fabrication impor-» tante, nous serions forcés d’entrer dans des détails que la petitesse du cadre dans lequel nous* sommes obligés de nous restreindre ne nous permet pas d’entreprendre. Nous le dédommagerons amplement dans nos dnnales , en décrivant des établissemens infiniment intéressans.
- La fabrication des fils de fer dont nous nous occupons spécialement en ce moment est établie depuis long-temps en France ; et sous ce rap-
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- port nous n’avons rien à désirer, puisque nos manufactures fournissent même à l’étranger. II importe de connaître les difficultés que présente l’art du tréfileur pour apprécier les objets de cette nature qui ont été exposés. Pour s’en former une idée juste , il faut considérer les qualités qu’exige le fil de fer propre à la fabrication des cardes , et celui' qu’on emploie pour les cordes d’instrumens. Nous trouvons ces qualités énumérées dans le programme du prix que la Société d’encouragement proposa en 180g, et qu’elle continua chaqueannée jusqu’en 1812, où elle le retira du concours : « Le fil de fer le plus »> estimé, pour la fabrication des cardes, est » celui qui , indépendamment de l'égalité de » grosseur dans le même degré de finesse , réu-» nit à la souplesse nécessaire pour prendre la » forme de crochets sans se rompre , beaucoup » d’élasticité et de dureté ; sans ces différentes » qualités, les crochets se déforment, s’émous-» sent promptement ethie produisent plus leur )> effet. » Nous ajouterons que , pour les cordes d’instrument, V égalité de grosseur , Y élasticité et la dureté , sont indispensables.
- Lorsqu’on ne connaît pas à fond l’art de la tréfilerie, on pense que l’égalité de grosseur doit toujours avoir lieu lorsque le fil passe, d’un bout à l’autre , dans le même trou d’une filière ; mais c’est ce qui n’arrive pas indispensable-
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- ment; et, pour y parvenir, il faut beaucoup d’attention , beaucoup d’habitude et une pratique soutenue. Nous entrerons plus tard dans tous ces détails. Occupons-nous en ce moment des objets de tréfilerie en fer qui ont été confectionnés avec ce premier produit de nos manufactures.
- Article ier. Fabrication du fil de fer.
- 210. (8q5) M. Mouchel fils, à l’Aigle (Orne). Ce manufacturier, connu depuis long-temps pour ses beaux produits en tréfilerie , et que nous avons déjà cité aux n08. i38 et 186 , présenta , pour la première fois , à l’exposition de 1806 , un très-bel assortiment de fils de fer gradués pour tous les besoins des arts. Le /1 mars 1807, la Société d’Encouragement lui décerna une médaille d'argent. Il communiqua à cette Société un mémoire très-important sur sa fabrication. On lit avec satisfaction dans cette notice intéressante qu’il avait , à cette époque, vaincu toutes les difficultés ; il a beaucoup perfectionné ses procédés. Tous les objets qu’il a exposés sont de la plus belle exécution. Nous ne parlons en ce moment que des fils de fer ; nous le citerons pour les autres parties. L’établissement de M. Mouchel est considérable ; il entretient plus de 3oo ouvriers , et fournit non-seulement la France , mais même l’étranger.
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- Le Jury central, satisfait cle ses produits et des progrès sans cesse croissans de son industrie, lui a décerné une médaille d'or.
- 21 r. ( 8g6 ) M. Falatieu ( Joseph ) , à Bains (Vosges) , dont nous avons parlé aux nos. 4g et 142, est le frère deM.Falatieujeune, que nous avons cité au n°. 106. C’est par erreur que r dans le livret et dans le rapport du Jury central , on a confondu ces deux manufacturiers. Nous l’avons cité au n°. 142 pour les fils d’acier; nous le considérons ici sous le rapport des fils de fer qu’il a présentés, et qui ont été jugés de bonne qualité et bien fabriqués. Comme nous l’avons annoncé précédemment, le Jury lui a accordé une mention honorable pour tous les produits de sa tréfilerie.
- 212. ( 8g7 ) Mme. Fleur , à Lods ( Doubs ) , avait déjà obtenu, à l’exposition de 1806 , une médaille d'argent pour les divers objets de tréfilerie qu’elle y avait envoyés. Le Jury, après avoir examiné les fils de fer qu’elle a présentés en 18 ig, a déclaré que cette manufacture n’a pas cessé d’être digne-de la médaille qui lui avait été précédemment décernée.
- 215. (8g8) MM. Migeon et Dominé, maîtres de forges à Morvillard ( Haut-Rhin ) , ont exposé une série complète d’échantillons de fils de fer de tous les numéros. Ces manufacturiers sont parvenus à introduire dans leur tréfilerie
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- des procèdes qu’ils ont pratiqués les premiers pour tirer les fils sans qu’ils présentent aucune; morsure de tenailles. Ces échantillons ont paru très-soignés et de bonne qualité. Le Jury lui a décerné une médaille d’argent. : ;
- Article ii. Fabrication des cardes.
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- Aucun èxposant n’ayant présenté de machine à faire les cardes , nous ne nous attacherons pas ici à les décrire ; nous ferons connaître en détail dans nos Annales cette fabrication curieuse et importante.
- 214» (732 et 1016) M. Gôhin ( Louis-Julien), à Paris, rueNeuve-Saint-Jean , 110. 3 , faubourg Saint-Martin , est inventeur d’une machine à faire les cardes, pour laquelle il est breveté. Les cardes qu’il a exposées sont exécutées avec une grande perfection ; il y en a de plusieurs sortes : i°. des rubans de cardes nos. 24 et 26 ; 20. des rubans à dents droites, qiron croirait d’abord défavorables et qui nous ont paru présenter plusieurs avantages ; 3°. des plaques de cardes à coton ; 4°- des plaques et des rubans de cardes pour laine. Tous ces échantillons nous ont paru très-bien exécutés.
- 215. ( 1020) M. LE DUC DE Là RoCHEFOUCAULT-
- Liancourt, à Liancourt (Oise). C’est à ce noble pair, que nous nous plaisons à retrouver dans la classe honorable des manufacturiers , que
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- nous devons la création des Écoles des arts et ' métiers ( voyez n°. 67 ) ; M. de la Roche foucault a exposé des. cardes pour coton et pour laine, de la plus belle exécution. Cet établissement, l’un des plus anciens qui existent en France, obtint une médaille de bronze à l’exposition de l’an 10 ( 1802 ) ; .et le Jury de 1819 , en lui accordant une mention honorable, a déclaré qu’elle soutient parfaitement sa réputation , et qu’elle mérite toujours les distinctions qu elle a précédemment obtenues. Le chef de cette manufacture importante aurait certainement mérité une distinction différente; mais nous devons rappeler au lecteur qu’il était président du Jury central , et que , sous ce rapport , il s’était retiré du concours.
- ,216. ( 1022) M. Simorre , à Toulouse , rue des Balances ( Haute-Garonne.) y a exposé des plaques et des rubans de cardes pour coton. On fait beaucoup de cas de ces cardes dans le département de la Haute-Garonne , où on les emploie généralement dans toutes les filatures : les prix en sont très-modérés. Les plaques de 18 pouces de long sur 4 de large , n°. 24 , se vendent 5 fr. ; celles du n°. 26, même longueur et même largeur,.6 fr. Les rubans n°. 24 , de 21 lignes de large , valent. 2 fr. 5o c. le pied ; ceux du n”. 26 , même largeur , 2 fr. 60 c, le pied. Les débouchés de cette fabrique sont Toulouse, Re-
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- EXPOSITION DE 1819.. i;5
- vel, Saint-Gaudens , département de la Haute-Garonne , le Gers et la Gironde. Elle occupe
- constamment 4 ouvriers et quelques enfans.
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- 217. ( 1023) M. Corbïllé ( Auguste), à Evreux (Eure) , a exposé des échantillons de cardes très-bien fabriqués ; les prix sont très-modérés. Les cardes à laine des nos. 22, 24, 26 et 28, de 18 pouces de long sur 4 pouces de large, de 5 à 7 centimes le pouce carré. Les cardes à coton , nos. 22 , 24 et 28 , de 17 pouces de long et même largeur , au même prix.
- 218. ( 1025) MM. Levalleux frères, à Douai Nord). Il paraît que les 4 échantillons de cardes que ces manufacturiers ont exposés n’ont pas été assez remarqués ; cependant les vrais connaisseurs ont su les apprécier. Nous les avons examinés avec beaucoup de soin, et nous ne pouvons pas nous empêcher de donner un juste tribut d’éloges à ces messieurs , qui s’attachent principalement à faire du bon plutôtque du brillant. Plusieurs conditions importantes sont indispensables pour constituer de bonnes cardes : i°. que le cuir sur lequel les fils sont implantés soit partout d’une égale épaisseur; 20. que l’élasticité et l’épaisseur de ce cùir soient proportionnées à la longueur de la dent et au n°. du fil de fer; 5°. que la courbure de la dent soit parfaitement uniforme ; 4°. que le fil de fer ait les qualités que nous avons indiquées (Tom. II, p. 168). Si ces con-
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- I7S ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. ditions ne sont point remplies en tout ou en partie, les cardes sont plus ou moins mauvaises. Nous pouvons assurer , et par l’examen que nous en avons fait et par les certificats de beaucoup de fi-lateurs, que. nous avons sous les yeux, que les cardes de MM. Levalleux ne laissent rien à désir yer ; leurs prix sont très-modérés.
- Les échantillons qu’ils ont exposés étaient tous au n°. 2li ; savoir : io, une plaque pour laine , de 29 pouces de longueur sur 4 et demi de largeur, au prix de 7 fr. 5o c. ; 2<U un bout de ruban de carde pour laine , de 20 pouces de long, au prix de 1 fr. 90 c.. le pied. Ce ruban se faisait surtout remarquer par son cuir , qui avait été formé exprès de trois bouts collés l’un à la suite de l’autre : les jonctions sont si bien faites, que 1 élasticité et l’épaisseur ne sont point changées ; et leur solidité est parfaite; 5°. une'plaque de carde pour coton , .de 18 pouces de longueur sur 4 et demi de large, au prix de 4 fr* 5o. c. ; 4°. enfin un bout de ruban de carde pour coton, de 29 pouces de long*, au prix de 1 fr. 90 c.
- .219. (1026) M.,,/e général baron Gencÿ , à
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- Meulan (Seine-et-Oise). Tout ceque nous avons dit au n°. 218 , sur la fabrication des cardes de MM. Levalleux, s’appliqueparfaitement à celles de M. Gcncj. Il a exposé deux garnitures complètes de cardes, l’une ppur la laine et l’autre pour le coton : l’une et l’autre 11e laissent rien à
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- EXPOSITION DE 1819. désirer sous le rapport de la belle et bonne exécution . Elles remplissent parfaitement toutes les conditions que nous avons énoncées dans l’article précédent. La série des cardes exposées se compose des pièces suivantes : pour la laine, 20 plaques n<?. 26, de 3o pouces sur 4 > et d’un ruban de 72 pieds j pour le coton, 20 plaques n°. 24, de 18 pouces sur 4» pour les cylindres finisseurs ; 1 o plaques de 18 pouces, sur 22 lignes, pour les, chapeaux; et d’un ruban n°, 24, de 35 pieds pour les finisseurs. Toutes ces pièces étaient faites avec une exacte précision par des machines extrêmement parfaites. Cette fabrique est dirigée par le fils de M. Metcalfe, de Chantilly, qui avait porté la fabrication des cardes au plus haut degré de perfection. Ce manufacturier assure qu’il ne craint pas de rivaux ; et, sans nous faire, connaître ses prix, il nous dit qu’il est à même de vendre à un taux très-bas , en garantissant tous ses ouvrages aux acquéreurs. Le Jury central a accordé une mention honorable pour une bonne fabrication.
- 220. (1027) MM. Scrive frères, à Lille (Nord),
- . furent brevetés, le 1 o décembre 1813 , pour une machine à faire les dents de cardes. Il paraît, d’après l’énoncé imprimé en tête de leurs lettres, que leur machine exécute avec plus de perfection et de célérité que les autres fabricans ; les prix devraient être moindres, Nous avons exa-
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- mine leurs produits : nous devons avouer avec franchise qu’ils ne sont pas plus beaux que ceux des autres fabriques , et leurs prix sont plus él evés. Leurs plaques de cardes pour laine n°. 24, de 29 pouces sur 4 et demi , sont du prix de gfr. ; celles pour coton , de 18 pouces sur 4 et demi , même n°. 24 > au prix de 5 fr. On peut, faire la comparaison avec celles de MM. Leval-leux frères , n°. 218. Les prix des autres cardes sont proportionnels. Ils ont exposé des cardes et des rubans nos. 22 , 24 > 26 et 28 pour laine, et pareillement des cardes et des rubans nos. 22, 24 et 26 pour le coton. Leurs produits sont très-beaux, mais 11e sont pas supérieurs.
- 221. (io55) MM. Lambert et Martin, fabri-cans de cardes à Paris, rue du Faubourg-Saint-Martin , n°. 142 , ont exposé des plaques et des rubans de cardes pour les filatures de laine et pour celles de coton , qui nous ont paru très-bien fabriquées. Nous sommés fâchés de ne pouvoir pas en faire connaître les prix ; les fabri-cans se taisent souvent sur ce point qui est ex-trê m e 1 n ent i m po r ta nt.
- 222. (io36) M. Calla , mécanicien à Paris, rue du Faubourg-Poissonnière , n°. 92 , est un de nos plus habiles mécaniciens; il jouit depuis long-temps d’une réputation méritée. Il a été jugé digne de la mention honorable pour les plaques et les rubans de cardes qu’il a expo-
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- ses , et qui sont exécutés mécaniquement. Ces objets, dit le Jury central, sont très-bien fabriqués et dignes de sa réputation. On ne peut pas prononcer un éloge plus flatteur. M. Calla a reçu en outre une médaille d’argent pour les services qu’il a rendus à l’industrie. ( Voyez Tom. Ier., pag. 32. )
- Article iii. Fabrication des chardons métalliques.
- Le chardon végétal présentait de graves incon-véniens qui depuis long-temps faisaient désirer que quelque ingénieux artiste parvînt à le suppléer par un moyen mécanique. Le chardon n’opère que sur le drap mouillé; de sorte qu’il est bientôt imbibé, qu’alors il se ramollit, et devient hors de service ; on est tenu d’en avoir une grande quantité afin de changer de cardes lorsqu’il s’est trop ramolli , et pour lui donner le temps de sécher. Lorsqu’on est forcé de hâter sa dessiccation , on est obligé d’employer des étuves et du combustible. D’un autre côté, la récolte du chardon n’est pas toujours assurée ; cette plante reste deux ans en terre, et l’intempérie des saisons la fait souvent périr : alors son prix augmente dans une proportion relative à la rareté et aux besoins des arts. Toutes ces considérations faisaient augmenter le prix des draps et diminuaient le bénéfice du fabricant.
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- Lorsqu’on eutimaginéles cardes par des moyens mécaniques, il paraissait facile de construire sur le meme principe des chardons métalliques ; mais la difficulté était grande : il fallait leur donner beaucoup de solidité , imprimer aux dents une forme qui pût imiter la nature, et les soustraire à la rouille , en se servant d’un métal qui s’oxide aussi facilement que le fer. On est parvenu au point désirable , et il paraît qu’on commence à substituer cette nouvelle invention aux chardons naturels. Nous ne connaissons encore qu’un seul fabricant qui s’occupe de ce genre d’industrie ; c’est celui qui a orné l’exposition de 181 g, et dont nous allons bientôt parler. Nous ferons connaîtreplusbas ce genre de fabrication , qui deviendra important par la suite.
- 223. (1017) M. IIenraux jeune, à Paris, rue Saint-Médéric, n°. ^6, hôtel Jabach, est breveté pour cette invention importante ; nous allons donner un extrait du mémoire qu’il nous a adressé, et qui fait parfaitement connaître sa découverte.
- « Le chardon métallique est destiné à remplacer le chardon végétal dans le lainage des draps, et autres étoffes en laine. Il est composé de lames d’acier découpées, présentant 16 à 18 dents au pouce, et parfaitement étamées. Ces lames sont fixées avec des pointas pareillement étamées, au nombre de 8 ou 9 rangs, sur des planches ou
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- cardes de 5 à 6 pouces de largeur, sur 6 pieds de longueur. Cette dimension des cardes est rc-quise par les cylindres des mécaniques actuellement en usage dans les fabriques de draps, et sur lesquels ces nouveaux chardons sont placés.
- » Ils ontl’avantage d’être d’un usage bien plus prolongé que le chardon végétal; ils ne nécessitent point de frais de placement ni de dessication. Leur action sur les draps est continue, quoiqu’on les fasse travailler à l’eau, et les nombreuses expériences qui ont été faites ont démontré qu’ils donnent à la laine un lustre qu’elle n’obtient jamais avec le chardon végétal, qu’ils nettoient parfaitement la trame, et accélèrent beaucoup le travail. »
- Nous avons consulté plusieurs fabricans qui en font usage ; ils nous ont confirmé la bonne opinion que nous en avions conçue. Les machines que M. Henrauæ emploie sont des laminoirs et des découpoirs; nous les ferons connaître dans nos Annales. Ces machines sont mues par un manège. Ce qui rend cette invention plus précieuse , c’est la modicité des prix auxquels son auteur a fixé ses chardons ou cardes. Il vend 5 fr. chaque carde dans les dimensions que nous avons données plus haut ; et , comme cette fabrication n’est point sujette aux influences des saisons , les consommateurs ont la certitude qu’ils en trouveront toujours au même
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- i8a ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. prix clans la fabrique de M. Henraux. Le Jury central, appréciant l’importance d’une invention aussi utile, a décerné à son auteur une mention honorable.
- Article iv. Art de l’aiguilletier.
- Nous comprenons, sous le nom à’aiguilletier, les ouvriers qui fabriquent des aiguillettes, des lacets, des alênes , des épingles en fer ; des aiguilles à tricoter, des aiguilles d’emballage, des aiguilles pour les bonnetiers, et toute autre espèce de grosses aiguilles qui ne sont pas , proprement dit, les aiguilles à coudre.
- 22.4- (876) M. Irroy (Stanislas), chevalier de laLégion-d’Honneur, manufacturier à Arc, près de Gray (Haute-Saône) , dont nous avons parlé plusieurs fois (voyez n03. 24, 107 , 123, 124 , 129 et 188) , a exposé des aiguilles à tricoter fabriquées avec la même matière qu’il emploie pour ses aiguilles à coudre, qui 11e laissent rien à désirer et qui rivalisent parfaitement avec ce que nos voisins ont jusqu’ici fabriqué avec beaucoup de perfection. Nous avons fait connaître les récompenses nationales qui avaient été décernées à cet intéressant fabricant.
- 2 25. (911) M. Moulin-Dufresne, à Vire (Calvados ). Ce fabricant, que nous avons déjà cité au n°. 77 , a présenté des aiguilles à voiles et des aiguilles d’emballage en acier torgé très-
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- bien confectionnées. Ces objets d’un usage commun n’ont pas beaucoup arrêté les regards au concours ; cependant nous devons à la justice de dire qu’ils étaient d’une bonne exécution et qu’ils attestaient les soins que ce fabricant se donne pour perfectionner ses produits.
- 226. (9i5) MM. Boilevin frères, fabricans d’alènes à Badonvilliers, arrondissement de Lunéville (Meurtlie) , ont exposé un assortiment complet d’alènes de toutes qualités, superfines, fines et communes ; les premières à 3o fr. le mille; les secondes à 24 fr. le mille, et les communes à 18 fr. 5o c. le mille. Cette fabrique en fournit un million par an , et occupe 25 ouvriers. Elle 11’emploie que de l’acier français des forges de M. Falatieu jeune (voyez n°. 106). Cet établissement date de 1812.
- Cette fabrication paraît, au premier aspect, de peu d’importance ; cependant, au prix moyen que nous venons d’indiquer, et qui se porte à 24 fr. 17 c. le mille, cette fabrique en livre annuellement pour une somme de 2 millions et demi environ que nous versions annuellement à l’Allemagne, et dont notre industrie est affranchie. Sous ce rapport, le gouvernement devrait encourager de semblables établissemens , et élever le tarif de$ douanes pour empêcher la concurrence de nos voisins qui écrasent nos
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- manufactures. Le Jury a accordé à cette fabrique une médaille d'argent.
- 227. (916) MM. Letïxerant et C‘V, fabricans d’alènes à Marseille, rue Cul-de-sac-du-Bernard-du-Bois, n°. 2 (Bouches-du-Rhône), ont désigné leur établissement sous le titre de Manufacture unique en Francemais ils se trompent : ils ne connaissent pas sans doute celle de MM. Boi-levin frères, dont nous venons de parler au n°. 226. Quoi qu’il en soit, cette fabrique 11’est pas moins importante, puisqu’elle eoncourtavec l’autre à soustraire la France au tribut quelle paie encore en partie à l’étranger. Les produits de cette manufacture sont d’une bonne exécution ; ils sont fabriqués avec du fer de France, quelespropriétaires convertissent en acier. Nous aurions désiré de mettre sous les yeux du lecteur des termes de comparaison entre les prix et l’importance de la fabrication ; mais le mémoire qui nous est parvenu se tait sur ces deux questions intéressantes. Le Jury central a pareillement accordé à ces fabricans une médaille d'argent.
- Nous donnerons dans nos Annales une notice sur la fabrication des alênes , qui est très-cu-^ rieuse et peu connue.
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- Article v. Fabrication de ros ou peignes pour
- les étoffes.
- L’on emploie plusieurs substances pour faire les ros ou peignes.. Les roseaux , le cuivre , le fer, l’acier, servent à faire les lames de ces instru-mens. Les roseaux sont amincis d’une manière uniforme entre deux lames posées fixement et verticalement sur un billot solide : une. de ces, lames est tranchante, pour couper le roseau intérieurement ; l’on ne touche pas au côté extérieur , qui est naturellement poli. Le cuivre, le fer et l’acier, sont amincis et aplatis au laminoir : on se sert pour les confectionner du fil tiré à la filière. Nous n’entrerons pas ici dans le détail de la construction des ros, cette disser-
- ' l * •
- , tation nous conduirait trop loin ; nous la donnerons dans nos Annales. ”* , . '
- 228. ( 1021 ) M. Yion (Jean-Louis), fabricant de peignes à Tours (Indre-et-Loire). Ce fabricant , né à Lyon et appelé à Tours aux frais de la commune, est un artiste extrêmement ingénieux ; il a apporté dans la fabrication, des ros métalliques un perfectionnement important. K Lyon, les lames des ros sont à surface parallèle, c’est-à-dire que leur coupe offre une forme absolument parallélogrammique ; ce qui fait que lorsque la soie présente quelque inégalité ou quelque
- noeud, ce qui est inévitable, celui-ci est arrête
- ' •* *• * * . * .
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- par les deux angles vifs que lui opposent deux dents contiguës, il ne peut pas passer et casse. M. J7ion a pense' avec raison que cette mauvaise forme pouvait être remplace'e avantageusement en donnant à ces lames une forme approchant de celle d’un couteau à deux tranchans ; mais il a senti aussi que les angles vifs pourraient nuire aux fils et à l’étoffe, de sorte qu’il a adopté une forme telle que ces dangers ne sont plus à craindre. La coupe de cessâmes représente une ellipse extrêmement allongée. Cette forme a encore l’Avantage de maintenir toutes les lames dans une position verticale : car il n’y a pas un artiste qui. ne sache qu’une lame de métal d’égale épaisseur forme un mauvais ressort qui se rend facilement, et qu’il faut quelle diminue insensiblement d’épaisseur pour atteindre le but désiré. Les peignes ainsi construits sont adoptés par tous les fabricans de Tours, qui en sont très-satisfaits : l’étoffe est mieux conditionnée , la main d’œuvre plus facile; les fils de la chaîne ne cassent presque plus. M. Pion a exposé un échantillon de ses peignes; le Jury central l’a apprécié et a accordé à son auteur uné mention honorable.
- ^29. (1024) MM. Desfrièches , père et fils aine, fabricans de ros ou peignes et lames pour les fabriques de tissus, à Lisieux (Calvados), ont exposé des ros de foute qualité. Les peignes en
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- Roseaux sont pour la fabrication des toiles de lin et de chanvre ; on les emploie aussi dans beaucoup de cas pour les soieries. Les ros en cuivre sont destinés à la confection des mousselines , percales et calicots , surtout lorsque l’on veut faire tisser à trame mouillée ; ce que les ouvriers appellent au pompé. Dans ce cas, lés roseaux continuellement imbibés se pourriraient promptement , et les ros d’acier s’oxideraient (sè rouilleraient) trop facilement ; ce qui tacherait les tissus. Les ros en acier , qu’on! désigne sous ce nom, mais qui ne sont cependant qu’en fer poli, servent pour la rouennerielorsqu’on ne tisse pas à trame mouillée. Ils sont employés plus paiv-ticulièrement pour les étoffes dé soie. Les ros de MM. Desfrieches ont été distingués honorablement par le Jury du Calvados, lors de l’exposition départementale , et nous-mêmes nous avons admiré un des ros en acier qu’ils ont exposés au. Louvre , par la'grande perfection et l'extrême finesse qu’il présentait. Dans la longueur d’une aune ( i mètre 20 cent. ) il portait 4> 4 00 dents ou lames ; nous devons ce témoignage à la vérité, que c’est le plus fin que nous ayons vu. Les prix de ces ros,sont très-modérés:; on 11e peut pas les fixer , parce qu’ils varient selon la finesse du tissu, l’élévation de la foule, etc. ; cependant nous pouvons dire que leurs prix sont en général depuis 4 fr. jusqu’à 13 fr. les mille dents.
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- a3o. (1028) M. Omouton {Marie), fabricant de ros et de peignes à Yvetot ( Seine-Inférieure), est un artiste plein de-talent. Il y avait long-temps qu’on s’était aperçu que les ros étant à dents parallèles et verticales gênent les fils dans le haut et dans le bas, et que de là résulte la rupture de beaucoup de fils, lorsqu’il se rencontre des nœuds ou des grosseurs inégales ; M. Thomas, d’Yvetot, dont nous parlerons au numéro suivant, crut avoir remédié à ce défaut ; il prit un brevet. M. Omouton chercha à résoudre le problème d’une manière plus simple, et il est parvenu à son but par un moyen beaucoup plus ingénieux et moins compliqué, en donnant une certaine courbure aux lames. Tous les fabricans ont adopté ses nouveaux ros, ce qui prouve leur avantage ; ils lui ont tous délivré des certificats , que nous avons sous les yeux. Nous ferons connaître cette nouvelle invention aussitôt que M. Omouton nous aura-adressé le mémoire et les plans qu’il nous a promis» Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 231. ( io§o ) M. Thomas {Jacques-Nicolas)-, à Yvetot (ISeine-Inférieure ) , a exposé un modèle de ros qu’iLa perfectionné, et pour lequel il est breveté. Dans ce système, les broches se croisent, de sorte' qu’il y en a deux eh haut et deux en bas, ce qui donne un écartement double dans ces deux extrémités de celui qui existe
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- dans le milieu. Il a voulu arriver au même but que M. O mouton a. atteint. Il est inutile en ce moment d’entrer dans plus de détails sur la construction de ce ros,qui, quoique ingénieux, 11eparaît pas avoir reçu l’assentiment desfabricans dfe tissus. Nousy reviendrons en faisant connaître en détail l’invention de M. Omouton, et nous mettrons le lecteur à même de juger lequel des deux doit obtenir ta préférénce. Le Jury central lui a décerné une mention honorable ; ce qui prouve déjà que cette invention n’est pas sans mérite.
- 232. ( io3i ) M. Journée , fabricant de ros, et peignes à Rouen (Seine-Inférieure). Cet artiste a eu l’idée heureuse d’étamer légèrement les lames d’acier ou de fer dont il fabrique ses peignes. Cette couche légère d’étain garantit parfaitement cesinstrumensdel’oxidation etdonnela plus grande assurance dans le travail*. Ces ros ont acquis une grande réputation dans la fabrique de Rouen , et l’expérience a prouvé que cet étamage , quelque léger- qu’il soit, résiste assez long-temps au frottement continuel de la chaîne» Nous ajouterons que ce fabricant fait des peignes de toute finesse et de toute largeur à des prix modérés. Le Jury central a très-bien apprécié cette découverte, et a décerné une men-üon honorable à son auteur.
- 255. ( io53 ) M. Alméras fils aîné, fabricant du peignes et ros à Lyon (Rhône), parait avoiç
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- travaillé à la solution du même problème , et il paraît que ses ros réunissent les perfectionne-mens que MM. T ion, Omouton et Thomas ont atteints séparément. Il serait à désirer qu’il y réunît encore celui de M. Journée; alors ses ros plombés présenteraient le nec plus ultrà de l’art. Il a exposé un peigne d’acier plombé à deux mille dents dans l’espace de 55 millimètres, que l’on désigne en fabrique sous le nom de ^ de largeur , propre à la fabrication des étoffes de soie : un autre peigne pareil pour les rubans satinés n°. 16, portant i52 dents fines. Ces deux peignes sont de la plus grande beauté , par la finesse des dents , leur extrême régularité et leur uniformité. M. Alméras emploie des procé-. dés mécaniques pour la confection de ses ouvrages ; il est infailliblement assuré de conserver une distance mathématiquement égale entre les, dents qui sont elles-mêmes d’une épaisseur absolument égale. La distance qui existe entre chaque dent est le double de l’épaisseur de chaque lame, qui est elle-même plus épaisse dans le milieu de sa largeur que sur les faces extérieures, comme celles de M. Prion. ( T'oyez n°. 228. ) Il est reconnu que la beauté de l’exécution des étoffes dépend, toutes choses égales d’ailleurs, de la parfaite régularité dans la construction des peignes. M. Alméras n’a qu’un pas à faire pour arriver à la perfection. Ses prix sont mo-
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- dérés ; il fait payer 2 fr. les 100 dents pour les peignes des étoffes de soie, et 2 fr. 5o c. les 1Q9 dents pour les rubans. Le Jury centrai lui a décerné une médaille de bronze.
- 234. (iç>52) M. Noury, fabricant dépeignes de cardesàRouen (Seine-Inférieure). Quoique cet article n’appartienne pas essentiellement à l’art dont nous traitons en ce moment, comme il n’y a qu’un seul fabricant qui.ait exposé des peignes, de cette nature, pour ne pas faire un article particulier, et à cause de la ressemblance d es noms, nous le classerons ici après avoir expliqué le genre d’instrument dont il va être question.
- Qn appelle peigne de cardes une lame d’acier mince d’un pouce à un pouce et demi de largeur et d’une longueur égale an cylindre placé à l’extrémité des machines à carder, et sur lequel est reçu le coton ou la laine cardés et réduits à une grande ténuité. Cette lame est taillée d’un coté-en forme de dents assez rapprochées £ elle est placée horizontalement aurdevant de ce cylindre et très-près de lui. Elle reçoit du mécanisme un mouvement de va-et-vient dans le sens, vertical, et est destinée à détacher continuel-^ lement la substance filamenteuse au fur et à mesure du cardage. Cette nappe est extrêmement mince , et ressemble à une toile d’araignée.
- M. JSourjr a exposé une de ces lames pour les.
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- cardes à coton ; elle nous a paru avoir les dents trop écartées , et, sous cè rapport , elle exige encore un perfectionnement. A cela près , nous l’avons trouvée assez bien exécutée.
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- Article vi. Fabrication des toiles métalliques.
- Les toiles métalliques ne sont autre chose que des tissus dans lesquels le fil de métal remplace , tant pour chaîne que pour trame, le chanvre, la laine, le coton ou la soie, dont on fait toute espèce d’étoffe. Les métaux que l’on emploie le plus communément sont le cuivre jaune ou laiton , et le fer. On peut en faire avec toute sorte de métaux ductiles , tels que l’argent, l’or et le platine. On fait avec ces toiles métalliques des tamis pour les arts , qui remplacent avantageusement les tissus de crin : les fabricans de papier les emploient avec succès pour couvrir les formes dont ils se servent dans là fabrication du papier vélin. Pour ne pas faire plusieurs articles de cet objet d’industrie , nous comprendrons dans celui-ci la fabrication des toiles en cuivre et en tout autre métal, par la raison que les mêmes fabricans font toutes les toiles métalliques , quel que soit le métal qu’ils emploient.
- 235. (927 ) M. Saint-Paul, àParis, rue Saint-Pierre, quartier de Popincourt, n°. 28. Ce fabricant, connu depuis long-temps par lesexcel-
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- lens filtres et tamis qu’il fournit constamment à nos grandes manufactures de produits chimiques , a exposé des toiles métalliques de sa fabrique , qui nous ont paru très-bien confectionnées. Le Jury central, après avoir fait l’éloge de ce fabricant , lui a décerné une médaille de bronze.
- 236. (928) M. Koswag fils , à Paris , rue de la Barillerie, n°. 17, a sa fabrique à Schelestat (Bas-Rhin). Les toiles métalliques qu’il a exposées ont été exécutées dans celte ville. Ce fabricant emploie des moyens mécaniques pour ce genre d’industrie, qui, en abrégeant et accélérant les opérations, lui donnent les moyens de former ses tissus au degré de finesse qu’on lui demande , et au plus bas prix possible. Les échantillons qu’il a exposés sont de la plus grande beauté et d’une extrême régularité. M. Roswag obtint, à l’exposition de 1806, une médaille d'argent; il n’a cessé, depuis cette époque, de perfectionner sa fabrication. Le Jury central a déclaré que ce manufacturier continue toujours d’être digne de la médaille d'argent qui lui fut décernée alors.
- ' 237. (929) M. Gaillard aîné, fabricant de
- toiles métalliques à Paris , rue Saint-Denis , n°. 228, a succédé à M. Perrin, qui obtint une médaille d’argent à l’exposition de l’an 9, et une médaille d'argent de première classe à celle de ' 3806. M. Gaillard a beaucoup perfectionné ce genre de fabrication j il a exposé des tissus d’une
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- grande beauté et d’une parfaite égalité. La série des numéros que nous avons examinés présente une suite bien graduée depuis 5 fils jusqu’à ioa au pouce. Ses toiles métalliques, et surtout celles, qui sont destinées pour la fabrication du papier vélin, peuvent parfaitement soutenir la concur-. rence avec celles de l’étranger, Le Jury central, après avoir fait un éloge complet de cette fabrication , lui a décerné une médaille d’argent.
- 238. ( 930 et g31) MM. Christophe-Henri Stammler, rue des Grandes-Arcades , n°. 26, et Jean-Georges Stammler, rue des Serruriers, n°. 22, épingliers à Strasbourg (Bas-Rhin), ont présenté un modèle de pont en fil de fer et des échantillons d’un nouveau maillage en fil métallique : il y en avait en fer, en acier, en laiton, en argent et en or. Ce tissu métallique n’est pas. nouveau , comme le pensent ces fabricans ; de temps immémorial , ces sortes de maillages se faisaient, en petit dans les maisons religieuses, et il y a plus de quarante ans que nous en avons, vu : cependant ce n’était que des joujoux , et MM. Stammler ont le mérite d’en avoir étendu l’usage aux arts, et d’avoir élevé une manufacture qui s’occupe en grand de former des tissus de telle étendue que l’on peut désirer.
- Il est facile deconcevoir comment ces maillages sont formés. Supposons qu’on veuille fabriquer im ruban ou une espèce de sangle d’un pouce
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- de large. On prend un fil de métal contourné comme un ressort de bretelle ; on l’étire assez pour séparer les fils le plus également possible, on le coupe ainsi étiré à la longueur d’un pouce, -et l’on a une espèce d’hélice creuse. On introduit une seconde hélice semblable dans les filets de lâ première, on double par-là la largeur. On introduit de même une troisième dans la seconde, puis une quatrième dans la troisème, et ainsi de suite, en ayant soin d’arrêter et de fixer les deux bouts par un'coup de pince, afin que les hé** lices ne puissent pas se séparer. On sent que, par ce moyen, on peut faire des rubans d’une largeur indéfinie , et qui ne peuvent plier que dans le sens delà longueur. Si, au lietid’un pouce, on avait pris des hélices d’un ou deux pieds de long, on aurait fait une toile de cette largeur.
- Voilà le principe des toiles de MM. Stammler$ nous parlerons avec quelques détails de leur modèle de pont en fil de fer , qui est très-ingénieux, nous donnerons même une planche pour le faire bien concevoir. Le Jury central leur a accordé
- une médaillede bronze.
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- Article vu. Fabrication des vis à bois.
- Nous sommes restés très-rlong-temps tributaires de l’Allemagne et de l’Angleterre pour les vis à bois que nos manufactures consommaient ; cçs vis, toutes défectueuses qu elles étaient ? ne
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- *ç)6 ANNALES I>E LINDUSTKIE , etc.
- laissaient pas d’être recherchées. Ce fut y,ers ta fin de 1806 que M. Louis-Frécléric Japy imagina la manière de fabriquer ces sortes de vis par des moyens mécaniques , pour lesquels il est breveté. Quoique nous connaissions, ses procédés , nous ne pouvons pas encore les publier : son brevet expirera dans un an, alors nous nous empresserons de les faire connaître à nos lecteurs. L’entrée des troupes alliées fut funeste aux éta-büssemens de MM. Japy ; ces troupes. incendièrent leurs superbes manufactures, et causèrent à ces intéressans manufacturiers une perte de 15 cent mille francs. Ces établissemens ne sontce-pendantpas perduspour notre patrie ; MM. Japy les ont entièrement relevés, et, depuis près de deux ans , ils sont en pleine activité. Voyons actuellement quelle est leur importance seulement pour les vis à bois qui nous occupent, et les ouvrages de quincaillerie qui s y rattachent. Nous parlerons plus bas de leur belle fabrique d’horlogerie.
- 23q. ( 909 ) MM. Japy frères , à Beaucourt, canton de Delle , arrondissement de Béfort (Haut-Rhin). Prononcer le nom de Japy, c’est rappeler à l’amateur des arts l’un des plus habiles , des plus ingénieux mécaniciens de notre siècle. Il n’y a pas une des parties usuelles de la quincaillerie et de l’horlogerie qu’ils ne soient parvenus à faire fabriquer en grand par des
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- procédés mécaniques, avec la plus grande perfection , et à si bas prix , qu’on ne peut pàs concevoir comment ils ont pu arriver à des résultats semblables. Les deux manufactures qu’ils dirigent occupent ensemble environ deux mille ouvriers , de tout âge et de tout sexe , dont les trois quarts sont des femmes ou des enfans, qui ne pourraient pas gagner leur vie si ce genre de fabrique n’existait pas dans le pays.
- Les vis à bois sont formées de fil de fer ; elles sont faites au tour, ou , pour parler plus correctement, à la machine à filtrer, que nous aurons occasion de décrire plus bas ; les têtes sont tournées et fendues avec beaucoup de précision. Toutes les vis sont faites avec une grande perfection , et toutes celles du même numéro sont mathématiquement égaies, de sorte que l’on peut mettre indifféremment la première vernie en remplacement d’une autre dè même numéro qu’on aurait enlevée ; les pas de cette nouvelle vis entreront exactement dans les mêmes pas formes par la première sans se frayer une nouvelle route, ce qui est infiniment précieux et très-sur. Le n°. 3o - 100, qui est la plus grosse vis, dont la longueur est de 100 millimètres , n’est pas exécuté avec moins de précision et de délicatesse que la plus petite, qui' porte le n°. 10 - 5, c’est-à-dire qui n’a que 5 millimètres de longueur. -4 ' .
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- Le Jury central , après avoir couvert d’éloges la fabrication de vis à bois et de quincaillerie de MM. Japf, et leur avoir décerné une médaille d'or pour leur fabrique d’horlogerie, leur a accordé une mention honorable pour les objets qui nous occupent en ce moment, en ajoutant cette note importante : « La manufacture de » quincaillerie aurait suffi seule pour donner à » MM. Japj des droits à une distinction d’un » ordre supérieur. »
- 240. (913) MM. Lamy et Gautier, fabricans de vis à bois à Caen (Calvados). Ces artistes ont levé à Caen une manufacture de vis à bois semblables à celles que fabriquent MM. Japj : elles paraissent faites avec la même perfection. Elles figurèrent honorablement à l’exposition départementale du Calvados; la Société d’agriculture et de commerce leur décerna une médaille d'argent.
- 241. (923) M. J.-M. Tridon, mécanicien à Paris , avenue de Ségur, n°. 23 , près de l’hôtel des Invalides., a imaginé, un nouveau mécanisme propre à la fabrication des vis à bois. Celles qu’il a exposées^ sont parfaitement exécutées, et ses prix sont un quart au-dessous des autres. La machine au moyen de laquelle il les exécute est extrêmement curieuse et simplifie beaucoup le travail. Un ouvrier quelconque, valide ou infirme, et ce sont ceux-ci auxquels
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- M. Tridon donne la préférence , exécute , sans apprentissage , aussi bien une vis que le meilleur ouvrier. Nous ferons connaître plus tard cette machine importante , dont on nous a promis les plans. M. Tridon est un habile mécanicien qui a enrichi notre industrie de plusieurs machines intéressantes , peu connues , mais que nous nous empresserons de publier.
- Article viii. Fabrication des cordes d'in-
- strumens.
- 242 • ( 895 ) Nous avons indiqué au commencement du Chapitre vi, dans les considérations générales sur la fabrication du fer tiré en fil, page 169 , quelles sont les qualités exigibles pour les fils métalliques destinés à la fabrication des cordes d’instrumens ; nous prions le lecteur de relire cet article.
- M. Mouchel fils, à l’Aigle ( Orne) , que nous avons cité aux n°\ 1^1, 189 et 210, a exposé des cordes de piano qui nous ont paru réunir tous les suffrages ; le Jury central les a reconnues excellentes, et les a jugées d’une très-belle exécution. Nous avons déjà annoncé qu’il avait accordé à ce fabricant une médaille d’or pour sa tréfilerie,
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- DEUXIÈME SECTION.
- DU CUIVRE.
- Le cuivre, comme le fer, est le me'tal le plus anciennement connu ; c’est celui dont les usages sont, sans contredit, le plus multipliés, le fer excepté. Nous ne nous attacherons pas à faire l’énumération des divers emplois qu’on en fait, on s’en convaincra dans le courant de cèt ouvrage. Nous allons tâcher d’indiquer succinctement les opérations qu’on suit pour amener le cuivre, depuis son extraction de la mine, à l’état de métal. ...
- L’on trouve le cuivre dans les mines sous quatre états dilférens : i°. à l’état de cuivre natif : il n’a besoin que d’être fondu; 2°. à l’état d’oxide ; 5°. à l’état de carbonate : dans ces deux états on le calcine avec le charbon , et le métal reste à nu. La théorie de cettp opération est si facile à saisir, que nous ne nous arrêterons pas à la développer. 4°. On rencontre le cuivre à l’état de sulfure, c’est-à-dire combiné avec le soufre: mais autant le traitement de la mine est simple lorsqu’elle est à l’état d’oxide, . ou à celui de carbonate , autant il est compliqué lorsqu’elle est à l’état de sulfure. Dans ce dernier cas, on le grille, comme nous l’avons indiqué (TomIer.,
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- pag. 260) pour en brûlerie soufre et en ôxider le métal, qu’on traite ensuite de la meme manière que l’oxide naturel.
- Lorsqu’on a peu de minerai à griller, c’est-à dire environ 400 quintaux, 011 le range sur des aires ou places de grillage entourées de trois murailles et recouvertes d’un hangar ; 011 a soin de faire d’abord un lit de bois de om 5o avant d’y placer dessus le minerai. Lorsqu’on a de très-grandes quantités de minerai, on le dispose en pyramide de la manière suivante : on forme , avec des rondins de bois, un grand carré de dix mètres de côté, en observant de laisser au milieu un carré vide de om 5o de côté; on élève ce bûcher de om 5o de hauteur, en conservant toujours le petit carré vide au milieu : on a alors une place carrée et horizontale sur laquelle on range le minerai, en ayant soin de mettre les grosses pièces au milieu; on conserve les plus petits morceaux et le poussier pour l’extérieur.
- On construit en forme de pyramide quadran-gulaire tronquée de 5m 5o de hauteur, en laissant toujours le trou carréjusqu’au haut. On recouvre le tout avec du poussier ; on y mêle quelquefois de la terre. On jette par le trou carré le feu qui doit enflammer les lits de bois sur lesquels est porté le minerai. De cette manière, on peut opérer sur cinq mille quintaux à lajfois: \ Ces grillages.se font en plein air.
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- A N N A LES D E L’T N DU STR IE , etc.
- Le soufre ou le bitume sont volatilisés par la chaleur clu combustible ; et, lorsque celui-ci est entièrement consumé , le grillage continue à l aide d’une partie du soufre ou du bitume qui a été élevé à une température assez haute pour brûler. On a soin qu’il ne se fasse point de crevasses sur les parois de la pyramide, et on dirige le grillage de manière que les vapeurs sortent toujours par le sommet tronqué.
- La plupart des minerais de cuivre demandent à être soumis à un grand nombre de grillages, avant d’être fondus en malles. Le nombre de ces grillages varie depuis 6 jusqu’à 5o , selon la qualité du minerai et le mode de grillage employé. Après ces opérations préliminaires , on passe à la fonte.
- CHAPITRE PREMIER.
- DU CUIVRE FONDU.
- Article Ier. Art de fondre le cuivre.
- Le minerai grillé est fondu en mattes dans un fourneau courbe ou à manche. On obtient, dans de bassin de réception > un cuivre sulfuré ferrugineux fondu , brun et fragile, qui diffère du minerai parce qu’il contient moins de soufre. Quelquefois on fond le minerai cru, c’est-à-dire,
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- sans l’avoir préalablement grillé. Cette manière de le traiter se nomme fonte crue.
- Les mattes , qui proviennent de l’une ou de l’autre de ces fontes, sont concassées et grillées de nouveau et de la même manière que le minerai ; mais les grillages qu’on leur fait subir sont toujours plus multipliés que ceux auxquels on soumet le minerai, et vont quelquefois jusqu’à huit et douze feux.
- De la dernière fonte des mattes on obtient un cuivre chargé d’un peu de soufre et de fer, et souvent d’autres métaux qui l’altèrent : on le nomme cuivre noir. Il ne s’agit plus que de V affiner.
- L’affinage du cuivre noir se fait dans une espèce de fourneau à réverbère , d’une construction particulière , mais très-connue , et généralement employée dans tous les ateliers : nous nous dispenserons par conséquent de la décrire. Le cuivre affiné coule dans les bassins de réception, qui ont la forme d’un cône renversé. On laisse figer la surface ; on jette de l’eau dessus pour rendre la croûte plus épaisse ; des ouvriers l'enlèvent.Comme cette croûte est ronde et c ouverte d’aspérités souvent foliacées , on lui a donné le nom de rosette. On enlève ainsi tout le minerai des bassins par rosettes , et il porte le nom de cuivre de rosette.
- Lorsque le cuivre contient de l’argent en as-^
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- sez grande quantité pour qu’il puisse êtrç extrait avec avantage , on le sépare en grand , ou par la coupellation ou par la liquation. Ces deux opérations ne présentent absolument rien de nouveau; elles sont parfaitement connues, et nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire de les décrire ici. Ceux de nos lecteurs qui auraient besoin de rensei'gnemens plus détaillés pourront consulter les ouvrages que nous avons indiqués . ( Tome Ier., page 264 , ) et les mémoires de Gueniveau, de Deborn, etc.
- Le procédé de liquation ne peut être appliqué au cuivre qui contient de l’or ; ce métal n’est pas enlevé par le plomb. La coupellation deviendrait une opération trop dispendieuse, et on la pratique très-rarement. On se sert avec plus de succès de Y amalgamation. C’est un procédé moins cher et plus sûr , et c’est celui qui est le plus usité. Par ce moyen, on enlève au cuivre tout l’or et tout l’argent qu’il peut contenir. AJ amalgamation s’emploie de deux manières : i°. lorsque l’on a éprouvé que le minerai de cuivre est aurifère, on le traite immédiatement en l’amalgamant avec du mercure qui enlève tout l’or dont il est chargé; 20. l’on réduit en motte le cuivre de rosette en le fondant avec du soufre ; on grille ces mattes deux ou trois fois avec du muriatè de soude et de la chaux ; et, après chaque grillage, on enlève une partie de
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- l’argent ou de l’or, en amalgamant le tout avec du mercure. Nous indiquerons le procédé de l’amalgamation au Chapitre de Y argent, avec lequel cette opération a une liaison plus intime. Le premier de ces deux moyens est le plus simple et le moins coûteux ; c’est évident : on doit le mettre en pratique toutes les fois qu’aucune circonstance particulière ne s’y oppose.
- Da n s les mi nerais très-pauvres en cuivre, on se contente de les griller pour en séparer le soufre ; on les lave ensuite pour dissoudre les sulfates de fer et de cuivre qui se sont formés. On réunit ces eaux de lavage avec celles qui coulent naturellement dans les galeries des mines de cuivre, qui contiennent aussi du sulfate de Cuivre, et on les conduit dans des cuves où l’on a mis des plaques de fer ou de la vieille ferraillé. Le cuivre métallique se dépose à la surface de ces morceaux de fer. L’opération est plus prompte et plus complète lorsqu’on tient lèau continuellement agitée. Le cuivre poreux, friable, que l’on retire par ce moyen, et dont la surface est couverte d’aspérités^ se nomme cuivre de cémentation ; il se dépose au fond des cuves. L’eau qui surnage est chargée de sulfate de fer, qu’on retire par évaporation et cristallisation, comme nous l’indiquerons en parlant des produits chimiques. «
- Le cuivre ainsi préparé n’est point encore
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- ao(S ANNALES DE L’.NDÜSTRIE , elc. propre à être livré aux artistes qui le façonnent et le travaillent pour les usages économiques : nousallonsindiqueren particulier lesdivers procédés employés dans chacun des arts qui ont pour base le cuivre sortant des ateliers dont nous venons de nous occuper.
- Article ii. Cuivre battu au martinet, ou étendu au laminoir.
- Le cuivre fondu, d’après les procédés que nous avons indiqués plus haut, se prépare pour l’usage des arts qui l’emploient de deux manières différentes , au martinet ou au laminoir. Nous ne décrirons ici ni les martinets ni les laminoirs ; cette description se trouve avec beaucoup de détails dans l’ouvragé important de M. Borgnis , vi% partie du Traité de mécanique-pratique ; nous nous bornerons, à indiquer quelques opérations qui iront pas encore été décrites.
- Les fourneaux dont on se sert dans les martinets ressemblentà ceuxdesforgerons : au devant deta tuyère est pratiqué un bassin dans lequel se Çendlemétal au fur et à mesure qu’il coule. On retire la matièreen rosettes, comme nous l’avons dit plus haut , ou bien on la prend liquide avec une cuillère, et on la jette dans des moules de terre , quelquefois dans des moules de fer : de sorte que, lorsqu’elle est figée, elle présente une masse de trois ou quatre pouces de diamètre sur
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- EXPOSITION DE 1-819. '
- une épaisseur plus ou moins grande et proportionnée au diamètre de la pièce qu on veut faire, et à l’épaisseur qu’on désire Lui conserver. Un ouvrier assis devant le marteau ou oùrdonprend avec des tenailles le morceau de fonte et le présente sous le marteau. Supposons quil veuille faire un chaudron , il dirige les coups sur les places convenables pour faire prendre au métal la forme d’une calotte; il en prend un second qu’il emboîte dans le premier ; puis un troisième, un quatrième, etc., quelquefois jusqu’à six ; il les travaille tous ensemble et imprime à tous à la fois la même forme. L’on sent que/par ce moyen , le vase intérieur est plus petit que celui qui est à l’extérieur. Lorâque l’ouvrage est ainsi dégrossi, il est livré aux chaudronniers, qui achèvent les pièces et les façonnent selon les règles de l’art qu’ils exercent.
- L’on bat aussi au martinet le cùivre de ro-
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- sette, dont nous avons parlé dans l’article précèdent; on enlève par cette opération les aspérités qui existaient à la surface des rpsettes aju sortir de la fonte , et on les livre au commerce en plaques rondes et d’une épaisseur à peu près égale. C’est sous cette forme qu’on expédie le cuivre rouge des usines delà Suède. Ce procédé ne présente pas des surfaces bien planes, ni des épaisseurs très-exactes; il n’est ni aussi économique,
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- 2o8 ANNALES DE I/INDÜSTWE , etc. ni aussi prompt, ni aussi parfait que par l’emploi du laminoir dont nous allons parier.
- Au milieu de l’atelier est placé un grand laminoir qui est mis en mouvement par un moteur quelconque; aux deux extrémités de l’atelier et en face du laminoir, sont construits deux fourneaux à réverbère ; entre les fourneaux et le laminoir sont des plans horizontaux, qui servent à conduire la plaque de cuivre du laminoir au fourneau et du fourneau au laminoir. ( Voyez le Traité de M+ Borgnis, que nous avons cité plus haut, pag. 2o5.) La.plaque dégrossie sous le marteau, est passée entre les cylindres, et de suite remise dans un des fourneaux à réverbère; delà elle passe de nouveau sous le laminoir, puis recuite dans l’autre fourneau, et ainsi de suite jusqu’à ce' quelle ait acquis l’épaisseur convenable pour les ouvrages auxquels on la destine.
- 243. (934) MM. Mazarin père et fils, à Toulouse ( Haute-Garonne ). Cette manufacture fournit du cuivre rouge laminé pour la marine et pour la chàudrbnnerie. Elle occupe quarante ouvriers , et tire ses matières premières de la Russie, de la Suède, et principalement de l’Allemagne. Elle avait exposé deux feuilles d’environ 7 kilogrammes chacune , l’une de cuivre de Russie, l’autre de cuivre d’Allemagne. Cet établissement, forméen 1806, est très-beau ; ilfa-brique aussi bien que ceux de Vienne, d’Avignon,
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- EXPOSITION DE .819. 209
- de Nevers et de Romilly. Il concourt avec ces belles manufactures à nous rendre indépen-dans de l’étranger, et, sous ce rapport, il mérite la protection du Gouvernement : le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 9/f/j . (935) MM.Boigues, Débladis et Guérin , à Imphy (Nièvre) , ont un établissement très-important, dont nous avons parlé au n°. 37, et auquel le Jury central a accordé une médaille d’or pour l’ensemble de ses produits. Cette manufacture a exposé des planches de cuivre rouge, pour le doublage des vaisseaux, d’une très-grande dimension , et plusieurs objets destinés à la chaudronnerie exécutés au martinet. Le Jury a déclaré que ces diverses pièces auraient seules mérité la médailledor, si cet établissement ne l’avaitdéjà obtenue pour la totalité de ses travaux ; il lui a décerné une mention honorable.
- 245. (936) M. Boucher fils , à Rouen (Seine-Inférieure) , et à l’Aigle (Orne), a exposé des feuilles en cuivre laminé pour le service de la marine et pour la chaudronnerie. Nous le citerons plus bas pour ses produits en laiton ou cuivre jaune. Le Jury central lui a accordé une médaille d’or pour l’ensemble de son industrie.
- 246. (937) MM. LES PROPRIÉTAIRES DÉ LA FABRIQUE
- de Romilly , à Saint-Andelle, arrondissement d’Andelys ('Elire) , ont exposé des planches de cuivre pour doublage , et des clous de cuivre.
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- 210 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- Les planches laminées sont d’une très-grande dimension et de la plus belle execution. La fabrique de Bomilly, dont le nom seul fait l’éloge ? réunit dans son vaste établissement tout ce qui peut la faire arriver au plus haut degré de perfection quelle est sur le point d’atteindre; aussi sa fabrication est-elle très-étendue. Elle occupe 260 ou vriers,etlivre annuellement au commerce 80 mille kilogrammes de cuivre ouvragé sous différentes formes. Nous ne parlons ici que du cuivre rouge , nous le citerons au chapitre du laiton. Le Jury central lui a accordé une médaille d’or pour la beauté de son cuivre laminé dont nous nous occupons ici.
- 247- (908) MM. Bobillier frères et Nicod, à la Grand’Combe (Doubs) , ont exposé un poêlon en cuivre , fabriqué au martinet et d’une assez, bonne exécution. Nous avons cité ces manufacturiers au n°. 122*
- CHAPITRE IL
- DU CUIVRE JAUNE OU LAITON.
- Le laiton ou cuivre jaune n’est autre chose qu’un alliage de cuivre rouge et de zinc. Lorsque les deux métaux sont unis dans leur état de pureté et dans de justes proportions, alors il en ré-
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- EXPOSITION DE 1819. suite un nouveau métal qui se laisse limer avec la plus grande facilité, qui n’empàte pas les limes et ne les brunit pas. C’est ce point qu’il est difïici le d’atteindre et auquel on n’ était pas encore parvenu en France avant i8jo. Ce n’est point avec le zinc à l’état de métal que l’orç combine le cuivre pour former le laiton; cet alliage deviendrait trop dispendieux, et ne pourrait pas soutenir la concurrence avec l’étranger. Nos voisins emploient la calaminet c’est-à-dire, lezinc à letat d’oxide, et fabriquent parce moyeu tout le laiton qu’ils nous ont fourni jusqu’à ce jour.
- Nous possédions en France des mines de zinc ; mais personne ne s’était occupé de lenr exploitation, et ces mines n’étaient pour nous d’aucun usage. Les de'partemensdela ftoër et de l’Ourthe avaient de grands établissemens dans ce genre ; ils appartenaient alors au territoire français, et il paraissait inutile d’en avoir de nouveaux dans nos anciennes limites : cependant il en avait existé un à Landrichamp (Ardennes), mais il était depuis long-temps sans activité.
- L’on n’a pas encore découvert en France la calamine ; mais nous possédons en abondance le zinc sulfuré, connu sous le nom de blende. Cette substance était sans emploi : l’administration des mines fit, en 1818, des essais dans la vue de remplacer la calamine par la blende, et elle a obtenu d’heureux résulta t$. Aujourd’hui,
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- ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc. grâce à cette nouvelle découverte, consignée dans les Annales des mines, et que nous ferons connaître en détail dans nos Annales ; aujourd’hui , disons-nous , la fabrication du laiton est en activité dans plusieurs grands établisse-mens : nous allons indiquer ceux qui sont les plus importans , et dont les produits ont été exposés à la satisfaction des Français jaloux de la prospérité de leur patrie.
- Aaticle ier. Art de fabriquer le cuivre jaune ou
- laiton.
- La grande quantité de matières que nous avons à traiter ne nous permet pas de donner ici une description assez étendue de cet art important; et pour ne rien omettre dans une matière qui n’a pas encore été traitée avec assez de détails , nous préférons renvoyer plus tard cette description que la petitesse de notre cadre nous forcerait à tronquer. Le lecteur sera pleinement dédommagé de ce retard.
- Parmi les conquêtes que la France a faites sur l’industrie étrangère, il faut placer celle de la fabrication du laiton ou cuivre jaune, dont les premiers échantillons ont paru à notre riche exposition de 1819. 11 ne faut que jeter les yeux sur les produits de l’industrie pour s’apercevoir que nous faisons en France une énorme consommation de laiton , soit battu , soit laminé ,
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- EXPOSITION DE 1819. tu3
- soit tréfilé. L’armée en est couverte ; les fabriques d’horlogerie , de bronzes ciselés , d’instru-mens d’astronomie , d’optique , de physique , de mathématiques , de musique, celles de chaudronnerie , de boutons , etc. , etc. , en consomment une quantité prodigieuse : l’intérieur des ménages dans nos départemens septentrionaux brille de l’éclat de ce métal , qui est employé en très-grande quantité dans nos manufactures d’épingles, d’élastiques et autres objets de cette nature.
- Personne n’ignore qu’il 11’existait en France, avant 1810, aucun établissement pour la fabrication du laiton. Une dépendance absolue de l’étranger était la conséquence de cet état de choses, et, depuis des siècles, un immense numéraire allait lui payer annuellement un tributcon-sidérable pour nos besoins en ce genre. Aujourd’hui plusieurs fabricans de laiton paraissent sur la scène : nous y trouvons MM. Mouchelfils, Fleur, Boigues , Débladis , Guérin , Boucher, le baron de Contamine, Saillardaîné, etc. ; ruais rien ne dit auquel de ces noms recommandables doit s’attacher particulièrement la reconnaissance nationale: rien nenousindiquel’amideson pays qui n’a pas reculé devant les obstacles pour surprendre à nos rivaux des procédés et des perfection nemens au moyen desquels nous sommes affranchis pour tou jours d’un longue et honteuse
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- 2.4 ANNALES DE L’INDÜSTRÏE, etc.
- servitude, et enrichis de tout l’or que l’étranger nous soutirait par cette branche d’industrie.
- 11 nous sera d’autant plus facile d’éclaircir ce point historique , que nous en puiserons la preuve dans des pièces authentiques et irrécusables que nous allons faire connaître.
- 248. (932) M. le baron de Contamine (Ge'~ de'on) , à l’usine de Fromelennes , près de Givet (Ardennes) , et à Paris , rue d’Orléans-Saint-Honoré, n°. 17. M. de Contamine, maréchal-de camp , officier de la Légion-d’IIonneur, cheva-, lierde Saint-Louis, après avoir servi à l’armée et dans le corps diplomatique, a voulu cueillir, dans la carrière des arts, des lauriers d’une autre nature, aussi précieux sans doute, et qui ne sont pas arrosés des larmes de l’humanité. Ce généreux militaire, employé diplomatiquement én Allemagne et en Angleterre, s’attacha à l’étude de la fabrication du laiton; il parvint à se procurer toutes les notions nécessaires pour transplanter dans sa patrie un genre d’industrie qui lui était inconnu. Riche de toutes ses connaissances , acquises non sans le plus grand danger, et ne songeant qu’à délivrer la France du joug de l’étranger , il fonda , vers la fin de 1810 , son établissement de Fromelennes. Il aurait pu, comme beaucoup d’autres , s’assurer la propriété de cette fabrication par la demande d’un brevet; mais il rejeta loin de lui une pensée aussi
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- EXPOSITION DE 1819.
- mercantile. Sa manufacture, qui , dès sa naissance, présentait des résultats avantageux, était ouverte à tout le monde; il se faisait un plaisir de communiquer , à tous, ses procédés , et bientôt il eut la satisfaction de voir plusieurs établisse-mens s’élever à l’instar de celui qu’il avait créé.
- Les preuves de nos assertions sont consignées, i°. dans le rapport du Jury créé pour les prix décennaux; 2 . dans une lettre écrite par le général Dumonceau au Ministre de la guerre, en 1812 , et que nous avons sous les yeux ; 3°. par le Moniteur du i5ju illet 1810 ; 4°. par l’ouvrage de M. Henry Delloye, intitulé Recherches sur Vindustrie nationale, etc., imprinié en 1810; 5°. enfin par le rapport fait à la Société d’Encourage-ment, le 28 août 1810, par M. Gillet de Laumont, imprimé dans le Bulletin de cette Société , etc.
- Nous citerons plusieurs fois M .de Contamine, et ce sera avec d’autant plus de plaisir et de justice , qu’il nous paraît qu’il a été oublié. Nous parlerons de lui d’une manièrebien plus étendue dans nos Annales, où nous ferons connaître tous les plans de son superbe établissement , qu’il a promis de nous communiquer. Nous sommes convaincus que si ce généreux militaire avait employé la blende qu’on exploite abondamment en France, au lieu de la calamine qu’il tire de l’étranger, il eût été plus avantageusement traité.
- Les deux feuilles de cuivre jaune ou laiton
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- 9.i6 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- qu’il a exposées nous ont paru sans défauts. Nous le trouverons seulement mentionné honorablement par le Jury central pour le fil de laiton qu’il a présenté.
- 249- (9^3) M. Saillard aîné , à Rugies (Eure), et à Paris , rue de Clichy, n°. 44? a exposé des planches de laiton bien fabriquées dans sa manufacture de Ru"les. Nous aurons occasion de
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- le citer à l’article de la tréfilerie et au Chapitre du zinc. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 2do. (936) M. Boucher fils, à Rouen (Seine-Inférieure), dont nous avons déjà parlé au n°. 245, a mis en pratique les procédés publiés par l’administration des Mines, pour fabriquer le laiton en employant la blende, ou sulfure de zinc. Il a exposé du laiton brut, noir et poli d’une bonne qualité. Le Jury central , en considération de ce résultat et pour l’ensemble de ses travaux, lui a décerné la médaille d’or.
- Article ii. Art du fabricant de bronzes.
- On donne faussement le nom de bronzes à des ornemens en laiton moulés, fondus, ciselés et le plus souvent dorés, qui servent à décorer nos habitations et nos meubles. L’art de fabriquer les bronzes, tels qu’on les voit aujourd’hui, n’est pas très-ancien; c’est un des arts les plus importuns pour la France > et celui dans
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- EXPOSITION DE-;i 81-9; ^ 217,
- lequel nous avons laisse' bien loin en arrière nos, rivaux. Nous pouvons même être certains que nous conserverons toujours cette suprématie que nous donne le bon goût de la composition , la-pureté des formes, la délicatesse de l’exécution,, et l’assemblage heureux, que nous savons faire de ces, ornemens sur les diverses substances avec lesquelles le talent de nos artistes est par* venu à les associer. La fabrication des bronzes est l’une des branches principalesd.u,:commerce de Paris : nous décrirons cet art dahS;/20^
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- Annales, et nous promettons au lecteur iun mémoire très-circonstancié sur cette partie de notre industrie que nous .avons portée à. un très - haut degré de perfection. Nous nous attacherons à faire connaîtrej en détail les manufactures importantes de nos fabricans. les plus renommés. ‘ -b.iVi “b
- Ces sortes d’ouvrages se trouvaient répandus partout a la brillante exposition de 1819 ; il n’y, avait pas pe salle , pas une table qui rie présentât.quelque,objet digne d’être cité ;, et nous ne pourrions que nous répéter; à chaqué, instant i'si nous .voulions chercher, à lés;énu mérer tous. Nous nous bornerons, à donner les adresses des exposans , en désignant.,les- objets les; plus considérables dans ces sortes de!produits,. -251. ( 1,57 1) L’École royalèdes arts, et métiers. de Châlons-sur-Marne (Marne),-que nous avons tom. 11. i5 *
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- ai 8 ANNALES' DE L’INDUSTRIE , etc.
- citée: aux n°\ 67,89 et 1S9, se présente ici de nouveau sous le rapport des bronzés dorés dont elle a-enrichi les divers meubles qu’elle a exposés , et pour lesquels nous la retrouverons encore. Tous les objets sont marqués au coin de la plus grandeperfection. La jardinière que le public ne se lassait pas d’admirer , et dont nous donnons ici le dessin ( P/. 17 ) , qui nous dispensera d’en faire la description , montre que l’exécution dans toutes ses parties a répondu à ce qu’on pouvait attendre d’une École dans laquelle lé dessin est enseigné avec beaucoup de soin; Les; dessins de figure et d’architecture faits* par les élèves , et qu’on voyait au milieu dés autres produits de YÉcole, ont prouvé combien ils excellent dàns cet art. :
- Lé roi y dans l’examen qu’il a fait des produits de l’industrie , a choisi la jardinière pour en faire présent Duchesse dAngoulême. S. M.,
- dans cette visite j était accompagnée par M. le duc delà Rochefoucauld-Liancourt, Inspecteur général dès Écoles royales d’arts et métiers et président du Jury central; les autres membres du Jury étaient présens aussi. S. M. , disons-îious ÿ après avoir annoncé qu’elle prenait la jardinière pour son compte, ajouta avec l'expression de la plus grande bonté ; C’est très^bien; d est digne de V École $ (fest digne du père deF É-eole ( en-se tournant vers 'M. â# la Rochèjbu-
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- EXPOSITION DE 18 rg
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- çauld ) j c'est digne aussi de moi ; car je suis vé* ritablement le père de ces jeunes gens. Alors quelques élèves qui , en considération de leur bonne conduite, avaient été choisis pour assis*» ter à l’exposition, furent présentés à S. M. par M. l’Inspecteur général.
- 25a. (967 , 1290, i3o5, i45g) MM. Desnière etMATELiN, fabrica ns de bronzes à Paris , rue
- d’Orléans au Marais , n°. 9, ont exposé une infinité d’objets de laplus grande beauté et du meiL* leur goût, parmi lesquels on remarquait surtout un berceau magnifique, exécuté eii bois indigène, orné de bronzes dorés du plus beau fini et d’une très-grande richesse. La Planche 18 donnera une idée suffisante de ce meuble’précieux. On voit qu’il est soutenu sur des cornes d’abondance et qu’il est décoré d’une belle figure allégorique. La fig. 1 représente le berceau vu de profil ; lafig. 2 le montre vu du côté des pieds, c’est-à-dire, du côté A de la fig. r.Les rideaux en velours vert et en perkale, richement brc-dés et magnifiquement ornés, étaient supportés par la corne d’abondance. Ce berceau est
- destiné pour l’héritier de la couronne. *
- * La fabrique de MM. Desnière et Màteltn est une des plus belles de la capitale : elle se com-pose, î9. d’une grande fonderie pour tous les bronzes ; 20. d’un superbe atelier de ciselure ; 3*. d’un atelier de dorure; 4°* d’un atelier où
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. l’on taillé le cristal : 5°; d’un atelier de menui>
- v *
- sérié , d’ébénisterie, etc. ; de manière que cette fabrique rènferme les ateliers dans lesquels on confectionne tous les objets quelle embrasse : elle occupe plus de cent ouvriers, sans compter ceux qui travaillent au dehors. Le Jury central a accorde une médaille d'argent à cette belle manufacture.
- 253. (960, 1297, I298) M. LENOIR-RxVKIOy fabricant dè bronzes à Paris, rue des Filles-Saint-Thomas, n°. 19, jouit d’une grande réputation. Tout ce qui sort de cette manufacture est d’un excellent goût. Parmi les ouvrages qu’il a exposés, qui sont fort beaux et très-bien finis?, nous avons remarqué une superbe statue en bronze représentant un faune appuyé sur un tronc d’arbre. La PL 19.fera connaître cet ou-? vrage monumental, dont le genre particuliër' le place dans une classe différente des bronzes d’ameublement pour lesquels ce fabricant est avantageusement connu depuis long-temps. Nous avons choisi cette statue de préférence parmi les nombreuses pièces qui formaient l’exposition de M. Ravrio, parce qti’êlle a elé appréciée sous tous lès rapports par des personnes très en état déjuger ces sortes de travaux. Le Jury central a décerné à M. Ravrio une médaille d'argent.
- Il est de notre devoir de transmettre à;l’histoire ..un trait qui honore infiniment M. Ràÿrio.
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- EXPOSITION* DE' 1819: ’ â*i
- Dans sa douleur et’mû par la reconnaissance v il a élevé , à, la ;mëmoire de son prédécesseur , son maître et son associé- , un superbe ^monu-nient:, exécuté avec le.plus grand soin ; et qu’on voit dans le cimetière de>YEstÿ connu sous lé nom du,Père Laehai^e, : : , ; ,v., .c ri a d , -254* (1295) M. Galle, fàbricantdeybrônzes; rue Colbertn,0.;,! ,, et nue Vivienne, rn0. 9 ,sà Paris.1 Ce fabricant ;a présenté’ des bronzes’de la plus grande-.beauté et du, meilleui’agbût qui n’ont rien .ajouté à;la brillaiiteireputation quai s’est faite depuis; long-temps. ,-M-t}^alle.< aj-fait beaucpup.derff’ais pour ornerda. supeçbe,exp^a sitipn .de 1819; ne ppuvant pas .tout,mettre sous les veux de nos lecteurs,, nous nous bornerons.à. lui faire repiarquer. les objets, suivans-ÿ^
- i°. Un très-beau.surtout de. table,*.dont les détails so nt. i-eprésentés dans la.PL ao?-hqjîg. 1 montre , sur une très-petite échelle , <lâ situa-t tion( respective de toutes- les pièces., La^galerie A-B. deu ce surtout) est/dpnnéei en :partie( par da Jîgr2 ; elle est d’un fort bon goût, etiéette poil* tion - que .nous 'avons. fait grav-er se répète tout autour..; Le .chandelier : ou* gir'andole-C à’deux branches est-destinera recevoir*en D et en*E des bpugies ornais lorsque le repas se fait en plein jour ,-lés.bobèches sont rècoûventes par des espèces de dés DE, qui représentent des fruits
- , - « * e • f . .. .? * « î
- et îqui s’enlèvent] pour faire place àtix"bougies
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- 222 ANNALES. DE L’INDUSTRIE , etc. lorsque le. casjle requiert. .On des place en F lorsqu’on Iveut {garnir lés { girandoles de leurs bougies , ièt jrien aie traîne sur la table*
- -, Au milieu,G (du: surtout! i');, se trouve là pièce ( fig. 3 ) , représentaiit trois nymphes ou les trois Grâces supportant une corbeille de Heurs* Aux deux' dotés -Hy H (fig***) >-sont* placés deux vases semblables > destinés à recevoir dès tlèutSj et indiqués par la\y?g\ 4‘; ! ils sont cl’une formé trèsr-élégaïïte^et1 parfaitenifetit^ ^ci^èlésv En’’ Ipi ([jfig: i ) ^sdnt; placées: desi;èOrtiës d’âboridàn’ce qu’on- vdU'fjfîg-l^ JdiEii L £L j E'pL‘4^g.d;):des pyrâmides'fôrnïées par dés assiéirtés d'e crîstâli ët déStinéès à-Tecevbir dés suferériésL',rïout antoui dû ^èu'tftôüt :sotft' en M\ m\ *ih^niptètcV, ($$’> i j des assiettes 'pour-les fruits et én'M? M de .wksühèûux: eàndéi àbrës ga ëriiâ dè~ bougi es. a L<é, surtout * a- 9 pieds16 pouces' de longueur j sur '2 pieds dèdkrge.
- ” 2°. ;Cetî artiste ! a fait ëgaléinénf preuvedè goût datis la» Composition *des > deux ’ péridûlés qu’on voit dans la Pli 2 r. La fig.-ï représenté. ffîhre. portant une corbeille de flettrs au-desSUS de sa têtè. bel cadran - est da ns1 la dorbei Uè'patt** cun/mouvéraent xi?est visiblei ; i il est caché dans la ceinture,de>htdeesse : on soulèveisa robe flottante jpoûr f apercevoir .î 1 Gette: composition est simple et élégantë-.r. r 1 jr;p , d . CI -d». i:-* /:<* -JLa.Jîg. a. représente l’autre pendule dc’ëstl’to
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- EXPOSITION; PSi 1^9.
- 2îi3
- initié cachant; l es heu res et n.élàiss.a nt apereey o ir que 1 heure qu’il est [à l'instant quvôn la regarde. L’idée en vint dans une société où unelemrae;,
- qui voulait retenir ses. amis , cacha avec . son mouchoir l’heure qu’on, cherchait à voir. Ici 1.Ç voile est fixe , ainsi que l’aiguille , e.t l|e cadraq tourne. Ne.pourrait-on pasfaireuujolhpendant à.ce modèle, en exéeutan t;l Idée iuxerse ; Geliede rendre le .voile mobile ? Un mécanisme simple couvrirait tout le cadran fixe,, à l'exception de l’heure qui sonnerait.,IL nous paraît aussi qu’,Userait possible de,,faire indiquer l’heure par une;ba-guetteque lafigure tiendraità.la main.;Cette ba^ guette s’ailongerait'ouseriaççourcirait de tputela longueur.du diamètre du cadran quialôrs,resterait -fixe, et en meme,temps de brastaurait,un mouvement semblable pour -par,courir le diaf mètre perpendiculaire au premier.. Cette disposition,compliquerait uU peu le mécaiiisme ; mpis on y arriverait facilement., Nous indiquerons dans nos Annales plusieurs moyensdy par venir.
- Le Jury central a accordé à WL. tGalle, une médaille d’argent. .< ..jV. 01 ; d* , , jjdH ”
- 255. .( i3oo) MM, ^Tiio-Mire (.,et. compagnie, fabriçans rde bronzes àt Paris,, bouleva.rt Poissonnière,, , sont au nombre des plus célèbres, autistes de Paris. Une médaille,d\or Mur fut acr
- " • > $ * \. P , *».»•* r Jf \ . - ** m~..
- coadéeràl’exposition de.1806 ils sesonttoujoui;s maintenusiau (même degré deperfection* et le
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- 224 ANNALES DE Lv]NDUSf RIE, etc.
- Jury central a déclaré'que s’ils n’avaient déjà obtenu lamëdailléd’or , il se serait empressé de la'leur dééernfer cette année.
- ; Parmides principaux objets que ces fabricans ont 'exposés1, et quï se'distinguent tous par leur ’grandeur ietir ;ricbe$se,' le goût et’ la perfection" ;du tràvaiiy fiqüs a-VOnS‘ choisi et fait ghà^ër* lés pièces importantes que nous allons décriré'/ et qui sont dignes de la réputation de cès; iliânùfacturiers. 1 " j
- 1 Planche triplé 2 2 • ' 25; et 24 représente une
- grande table en malachite dé fdrtiie parallélo-gramnriquë, de 2 mètres 4o centimètres de long ; sur 1 mètre 25 centimètres' de large, portée par quatre chimères ailéës> à figure de femme, ter-
- ïninées en ornemensy posées sur un socle carré
- « **'’ +
- à rhoûlures. Les erirouleméns qui terminent les chimères sè réunissent à’ un fleuron.qui reçoit Un 'vase très-riche \ de forme étrusque,’" ce que représente’distinctement laJig. 2; Les deux socles sont r.éûnis par un patin , Jig'.-3; couvert durnemens d’une grande beauté, présentant au milieu une base ronde qui reçoit une coupe couverte elè bronzes très-riches.' La parclose est aussi éri malachite,' ornée dé bas-reliefs représentant des jeux d’erifans.5 Lé dessus delà table est en-Cadré dans une grande moulure.- Tous les orne-
- ‘ mens sont en bronzedore au mat sur un fond en
- T » , r , .
- malachite ; ce qûi produit un superbe effet.-
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- EXPOSITION1 DE 1819: 7
- • La Planche ; double 25 et 26 représente,, i°; (j%. 1 ) un grandvase en malachite, forme Médicis, portant r environ onze pieds de haut, prné d’une gorge a; oves; au-dessous une feuille de laurier couranle, moulures et culot: très-» riches. Les anses composées, de ligures de femmes ailées \ dites Victoires, embouchant des
- trompettes et posées sur un trépied, militaire. Ce vase1 est porté par. un ..piédestal carré, .orné de moulures et encadremens : les fonds; dupied e.n! ibronze- !coul&urjantique, tous les ornemens
- en Lronzfedoré .au nràtv j
- ; * t *. * i i
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- 2°. Fig. 2. Une. grande; coupe-jeu malachite t
- portant 4 pieds t dediamètre,.supportée par trois
- grandes figures defertimes ailées,,:terminéespar^
- devant en.pieds de chien, et.par-derrière par y;:"v y''il i;\‘ '• 1 ' i'-'1, “Vi^ t V .
- des enroulemens a rosaces. Au milieu des chr?
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- * i f.'3 i > .) i * *1 t
- meres est un gros balustre. à,, ornemens sur le-
- ... • : j ( ) O j v.\ f -f ^, • : * ' ; , ,•
- quel tourne la coupe. Le tout est posé sur un socle triangulaire en bronze doré. Les 'chimères
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- et le balustré-sontdoréà au mait.'* ‘
- '“3°. 'Fis'. 3.‘Ün'grand: candélabre de onze pieds de haut, tout compris.' Il est com'poseil’ün pied triangulaire, forme d'autel f dopié d'apbès'l’an^ tiqué-, àÿânt à: chaque ànglé.une chimère ailée se terminant erï rinceaux y ornemens et pal-^ méttès i au milieu'formant la frise durs'oiïKas-
- . / s \j
- Sèment. SuPcètte base est pôsédjautel^rayant à ich’àque face ûhè moulu refaisant en'cddrenrient^
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- ît?,6 ANNALES DE? L’INDUSTRIE, etc.
- au milieu duquel est un jeune faune se terminant en ornemens et arabesques.. L’autel est coupé par un astragale sur lequel pose unefrise enrichie d’ornemens, supportant une moulure qui forme corniche, et sur laquelle est placée la base du candélabre, composé de 6 grandes feuilles d’acanthe entremêlées de 6 autres feuilles
- lisses supportant le culot, orné de feuilles bor-? dées et àgaudrons, qui reçoit le bal ustre divisé en quatre parties. . :
- f La i rei > composée de trois* grandes feuilles d’acanthe richement étalées-, entremêlées d’autres feuilles formant le culot. : •
- La 2*.-, d’un bandeau, entre deux carrés en salir lieorne dans le champ d’une feuille de laurier;
- La 3e.',’ d’un fût en liërrè répété avec graines formant des rosettes , copié d’après l’antique'.
- La 4e.., de neuf feuilles de palmier séparées
- f • *. . y.. - * * •• ’ - v \
- des lierres par un, astragale. ! . .
- ' * ' * • ' j ' • • • i v *v ' i i. i. y*.\ . 'i i y v
- Sur cette quatrième partie ; est posée la coupe qui termine le balustre elle est ornée d’un culot a garnirons, pampres dé vigne, dans la gorge etquart-de-rond à *oves.i *
- i à JL. v ? ' * * /./ ♦ 1 , ; i ' * * ? r;; '
- Enfin .cette coupe reçoit, une superbe giranr dole à onze .lumières établies sur deux-rangs1.
- - ;L'e Jury central, après; avoir couvert d’éloges les ouvrages de MM . Thomire et compagnie, a déclaré;que s’ils n’avaient pas reçu la médaille
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- EXPOSITION DÉ 1819. ^
- d’or l’exposition : dé 1806 y il se serait* em-^ pressé de la leur décerner cette année.
- Nous ferons conhaîfrë , dans nos Arriïàt-es ,
- , 4 e . r *y
- Part d’extrâiré la malachite y de la travailler; dé la polir, été. , . : : ; . ; . . ,
- • 1 ' ; , k, .. . , , r , ...
- 256. M. Feüchère., çiseleur-dorëur sur fous métaux à Paris , rue Notre-Dàmè-cle-Nazaréth-Saint-Martin , nos. ïS 'ét 5j , a çtè 6publié sur le livret ôü catalogue de l’exposition : mais le Jury éënttal' îüî à1 rendu justice ; il a fait mil éloge complet de ses ouvrages , et lui a déçèrné une médaille d.’argent. ’J" ‘f ’’j!' *', ' x
- "/11) „ ' ; .* '*•: f* • ’ : l
- M. F.euchère est un des artistes les plus cUstm-
- ï ) * r - "l ^ « nr-| * 4 » • > / ' ‘ • ' * * * * ' 4 ‘ ^ 4 * t ’ * ^ • ' * y» '•
- sues de Jrai'is; et son nom doit toujours iléurer
- ^ , t ; i - ’. ‘ ’ ' j * i î, {*. ^ ~ i (* ,;svO,J'.,
- avec ceux qui occupent le premier rang. Parmi le grand'nombre d’objets qu’da.exposés i nous avons groupé dans la Planche double 27 et 28 dix sujets différens qui nous ont paru mériter
- y , 1 * - . I ( ; • . I 1 • . i! r'i ' ' • « • ' I 1 <‘T O; * r] /> •
- etre mis sous les. yeux du lecteur. , . . T
- ^ * rf>J.\ r ,trio •»,
- Fig. 1 ! Chambranle de cheminée de salon , en marbre griote d’Italie., orné de,bronzes do-rés, avec son feu en bronzes,représentant, des cornets terminés par des têtes,4ë chien;>
- , Fig»25..Autre chambranle defiHëminéede salon ; très-richement Drïîé ;dey frises ,, d’arabes-
- £
- ques^ de*moulures, de croissans,* etc.,- appU-r qués sûr marbre blanc et fond malachite;/ Ces fonds malachites- sont-placés, sur le devant et
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- 228 ANNALES DE X’INDÜSTRIE, etc.
- sur . les. côtés. Un. feu à lions dorés-> modelés d’après le'lion Barberin.. : ? S •*
- Fig. 3. Vase en bronze doré, forme; Médicis. Les;4 bas-reliefs du socle représentent leç 4 saisons , avec des ornemens analogues et;diiférens entre eux. Le vase orné de cornes d’abondance
- • + « t * * - t : - ...
- < ' 4 J i i t t i . > » b * . *
- et.de médaillons, représente les; 4 heures dû jour par quatre sujets, différens.
- - Fig. 4- Candélabre à tige élevée, au bas. de laquelle et sur le socle sont assis , des enfans ailes. • • ,
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- Fig. 5. Petit temple en lapis-lazuli.et orné de bronzes dorés.
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- Fig. 6. Corbeille de surtout de table, en
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- bronze doré, supportée par deux cygnes.
- Fig. y è£ 8. Caindélabres à figures, très-bien modelés par feu iliichalon. Les figures portent au-dessus dë leur tête des couronnes d’ou
- • ; 11} J * a ' '>. « i ' ‘ i * * x * - ’ «< ) ’ • 1 • . ; J
- sortent des girandoles pour recevoir les bougies. Les piédestaux sont ornés sur leurs 4 faces de médaillés5 et d’arabesques. ; -
- Fig.' g. "Péhdule 'représentant f Amour et Psyché, superbe' modèle éxécuté aussi par lè même féiï’Mïchaïoh. }> i ' *'
- ' , ?Fig'i"lo. Panneau* trui à servi’dé*modèle'au
- 9 s 4 \ ~ *
- balcon du Louvre qui fait face àu pont des Arts*. Le'dessin en a été-fait par MM'ï 'Fdntainë Pèrcièr: " '/v • — .'wv; ‘l'.vc vv-
- ; > M. Feuchèm" remplira une place distinguée
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- EXPOSITION DE iSig. 229
- dans le mémoire que nous avons promis sur l’art du fabricant de bronzes.
- 257. M. Carbonneaü , fondeur-ciseleur en bronze > à Paris, rue du Plâtre-Saint-Àvoye , n°. 5, a été oublié dans tous.les livres qui.ont parlé de l’exposition, excepté dans celui du Jury du département de la Seine ; cependant lè produit de son ciseau nous paraissait mériter quelque attention , soit par le sujet qu’il a traité , soit par la perfection de l’ouvrage, soit .par l’inscription que~S. M. a composée ,: et qui a le mérite de dire beaucoup en peu de mots , tandis que, dans ces sortes d’ouvrages, on s’attache dans le siècle actuel, à employer beaucoup de mots pour dire peu de chose. , . *
- M, Carbonneau a exposé une statue pédestre - en bronze représentant le bon Henri iv. Cette statue, qu’on voit encore dans la cour du Lou-r vre , est un chef-d’œuvre ; elle est. destinée pour la ville de Nérac, à laquelle M. le comte Dijeon , membre de la chambre des Députés, en fait présent.
- Henri iv a passé presque toute son enfance à Nérac , où il a reçu une partie de son éducation. C’est à cette;circonstance que le Roi a voulu faire allusion dans l’inscription qu’on voit sur le piédestal de cette statue Alumno, inox Patri nos-„tro y Henricow0. Au-dessous, on lit dans le langage du pays :. Nous-aüz tous. , à tout jamais, à
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- 23b ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- nostré Henric és sous Hils ; ce qui signifie :* Nous sommes tous attachés, et pour toujours, à notre Henri et à ses descendons. La PL 2g représente eette statue, qui sera entourée d’une grille en fer fondu , formée de panneaux ornés de dorures. Chaque panneau représente deux palmes entrelacées , laissant entre elles un écusson et supportant une couronne de laurier. Au milieu de l’écusson est Un H doré placé sur l’épée de Henri iv, posée verticalement, et sur deux sceptres en croix, avec cette légende : Duo protegit umts; faisant allusion aux deux rois de France et d’Espagne qni sont ses descendans. L’idée de cet emblème a été prise d’un monument du siècle de Louis xiv. On l’aperçoit sur le cintre de la porte du guichet de la galerie du Louvre, le plus près dé ce Palais : il est sculpté sur la pierre qui sert dé clef à Tarceau du côté du Carrousel, près de la porte d’entrée du Muséum des Antiques. Un de ces panneaux est représenté par laJig. 1, Pl. 3o. On le voit au milieu de la cheminée de Mme. Boisrichard dont nous allons parler dans un instant.
- « La réputation de M. Carbonneau, comme » fondeur en bronze , était faite depuis long-» temps, dit M. Héricart de Thury, dont nous » nous plaisons à rappeler lés opinions judi-» eieuses ; mais la belle statue que M. Dijeôn » lui a fait exécuter lui assure un rang distin-
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- !
- *
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- EXPOSITION DE 1819, 23i
- » gué parmi nos plus habiles ciseleurs : elle » prouve que nous n’avons rien perdu dans » T art de jeter en bronze , et que no? fondeurs » et sculpteurs soutiennent dignement le rang » que les célèbres artistes du règne de Louis xiv i) et de Louis xv avaient assuré, dans l’histoire » de l’art, aux ciseleurs français. »
- < 258. ( 1295) ]Vlme. Boisrichard , Ve. Rémond, à Paris, rue Neuve-d’Orléans, n°. 20, porte Saint-Denis. Feu M. Rémond, son mari, était un des meilleurs ciseleurs de Paris. Sa veuve a exposé une cheminée en marbre vert-antique, représentée (P/. 3o,j%. 2 ). Cette cheminée est ornée de chimères en bronze et de bas-reliefs dorés au mat, qui produisent un superbe effet : elle peut servir de eonsole. Mme. Boisrichard a présenté aussi deux très-beaux lustres. Le Jury central lui a décerné Une mention honorable.
- 25g., (1299) M.Ledure, fabricant de bronzes à Paris , rue Vivienne , n°. 16 , est un de nos meilleurs artistes ; il a exécuté des ouvrages de la plus grande beauté ; il fournit la co;ur de Russie. Parmi les objets qu’il a exposés et qui mériteraient tous une mention particulière, nous avons fait graver , dans la PL 3o , Jig. 3, une pendule représentant Cdius Marius sur les ruines de Carthage. Cette pièce est très-bien exécutée, et l’artiste a fait preuve de beaucoup
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- 232 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- de goût en la mettant eh couleur,de bronze. La dortire ne pouvait pas convenir à un sujet aussi grave et qui rappelle, des souvenirs imposans. On peut faire d’utiles rapprochemens entre les divers temps de' la, vie;, marqués par les aiguilles , èt celle de Mar lus y qui fait si bien allusion aux vicissitudes de la fortune.
- S’il nouS;éût été possible de faire tout graver, nous aurions montré aii lecteur, une autre pendule çt’ùn goût exquis. Elle représente Achille debout; appuyé sur son bouclier, au moment où U apprend la mort de Patrocle ; il, paraît en marche jDour aller venger ce guerrier. Le cadran est placé dans le bouclier. C’est un desplusbeaux modèles que nous connaissions.. Le Jury central a décerné, une médaille dargent à M>:Led,ure. Nous reviens dronssùr les travaux de cet inléressantfabricant.
- • i * * 4 » ‘ ' » - V * > > i
- . 260. M. Dammerat, ciseleur fabricant de bronze à Paris, rue Chapon , n°. 26, a été oublié dans le livret , ainsi que dans, tous les ouvrages qui
- ' ont parlé de l’exposition cle.iSiq, et.qui se sont copiés en conservant toutes les erreurs qu’ils n’ont pas cherché-à rectifier. M. Dammcrat est un de, nos meilleurs et de nos plus habiles cise-
- leurs ;é,lève d-n. fameux Rémond , il a exposé diverses .copies de statues-antiques qui .frappaient les regards, de tous les connaisseurs. .«.Dans le grand nombre de;rmpn.uriiens diis à son çi-}> distin-
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- EXPOSITION DE 1819. aguerons plus particulièrement : i°. la belle
- t.
- » statue de Louis xv, de trois mètres 75 centi-» mètres de hauteur, avec tous ses accessoires ; a 20. les bas-reliefs du piédestal de la colonne a de la place Vendôme , la statue , les quatre » aigles rondes-bosses , et une grande partie a des accessoires; 3°. le monument qui était » place des Victoires , et dont la statue avait » 5 mètres de hauteur ; 4°- 1{* belle statue de la a Paix , en argent, qui est au palais des Tui-a leries, et qui a donné son nom à un salon do ni a elle est le plus bel ornement, a :
- 261. (1294) M. Bugjnot , fabricant de bronzes à Paris, rue de la Perle, n° \l\', a exposé divers objets en bronze ciselé, revêtus d’un vernis qui imite parfaitement'la dorure , et qu’il a. beaucoup perfectionné. Ce vernis est d’uue. grande solidité et ne peut être enlevé qu’au moyen du feu et en le frottant avec du grès.
- 262. ( 961 ) MM. Frison ,. père et fils , à Châ-lons-sur-Saône (Saône-et-Loiré) , ont exposé un très-beau lustre*
- 203. ( 1291 ) M. Hadrot , lanipiste, rue des Fossés-Montmartre,’nV i'4,-à Paris. Nousavons déjà cité ce fabricant aux nos. 44 et 54 > sous le rapport de l’art qu’il exerce ; il paraît ici, non comme fabricant, mais comme employant les bronzes aux décorations de l’art du lampiste. tom. 11. 16*
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- C’est un des manufacturiers qui a le plus orné, par des bronzes, les objets de son industrie.
- 264. (1292) M. Jaime , fabricant de bronzes et dorures à Paris, rue Frépillon , 110. 22 , près de la Cour Saint-Martin , exécute avec beaucoup de goût ; il excelle pour les ouvrages cour a ns (voyez n°. 56).
- CHAPITRE III.
- LAITON TIRÉ EN FIL.
- Article Ier. Art de tréfder le laiton.
- L’art du tréfileur est le même , sur quelque métal qu’il opère ; nous renvoyons à la page 169, où nous avons parlé de l’art de tréfiler le fer : nous nous bornerons à indiquer ici les manufacturiers qui ont exposé du fil de laiton.
- 265. (895) M. MoucHELfils, à l’Aigle (Orne), a déjà été cité par nous très-honorablement aux nos. 141 , 189 , 210 , 242 ; nous avons parlé de lui pour la tréfilerie, dans laquelle il excelle, et qui lui a mérité la médaille d'or. Il a exposé des fils de laiton et des cordes d’instrumens, aussi en laiton , très-bien exécutés et de la meilleure
- 266. (897 ) Mme. Fleur, àLods.(Doubs), que nous avons citée au n°. 212 pour sa tréfilerie de fer , a aussi exposé des fils de laiton de bonne
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- EXPOSITION DE 1819. 235
- qualité. Le Jury l’a jugée toujours digne de la médaille d’argent qu’elle avait obtenue en 1806.
- 267. ( 9^7 ) La fabrique deRomilly, à Saint-Andelle (Eure) , citée au 110. 246, a exposé des fils de laiton qui ont attiré les regards du Jury central : il les a jugés très-bien fabriqués, et leur a accordé une mention honorable.
- 268. (938) M. le Baron de Contamine ( Gé-déon ) , à l’usine de Fromelennes , près de Gi-vet (Ardennes), et à Paris , rue d’Orléans-Saint-Honoré , n°. 17 ( voyez n°. 248 ) , a exposé du fil de laiton très-bien fabriqué et d’excellente qualité. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 269. ( 939 ) M. Saillard aîné, à Rugles ( Eure ) , et à Paris , rue de Clichy , n°. 44 > a exposé des fils de laiton bien fabriqués et de bonne qualité. Le Jury central, dont nous rapportons le jugement, lui a accordé une mention honorable ( voyez n°. 249).
- 270. MM. B. et P. Fouquet frères , fabricans 'd’épingles à Rugles , arrondissement d’Evreux ( Eure ) , n’ont point été portés sur le livret ou catalogue. Cette manufacture est importante ; elle est ancienne et a atteint un tel degré de supériorité , que non-seulement elle soutient sa grande réputation à l’étranger , mais qu’elle y efface et repousse la concurrence redoutable de l’Angleterre dans tous les produits de son ifa-
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- 236 'ANNALES DK L’JNDUSTKIE , etc. dustrie. Ses prix sont extrêmement modérés. Cette fabrique occupe quinze cents ouvriers.
- Nous traiterons, dans toute son étendue , de l art del’épinglier, dont nous aurions fait un ar-ticleà part, s’ilyavaiteu plusieursfabricansqui eussent exposé des objets de ce genre d’industrie. Nous l’avons inséré dans X art de tréfiler le laiton , avec lequel il a une certaine analogie.
- TROISIÈME SECTION.
- DU PLOMB.
- Les minerais de plomb sont très-nombreux; on en connaît douze espèces , sans compter les variétés qu’on distingue dans le plus grand nombre des espèces. Ces minerais sont très-dif-férens par leur composition ainsi que par leurs propriétés extérieures.
- Le plomb métallique est d’un gris livide ; il se ternit assez promptement à l’air ; il n’a près-' que point de ténacité ni d’élasticité , et ne rend aucun son , ni par le choc ni par la flexion ; il répand , lorsqu’on le frotte, une odeur désagréable ; il fond au 260e. degré de chaleur, long-temps avant de rougir. La pesanteur spécifique de ce métal est de 11.352.
- Le plomb sulfuré, dont Haïtj a distingué trois
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- EXPOSITION DE 1819. 237
- variétés, se trouve en masses très-considérables: c est le seul minerai de plomb qui soit un objet d’exploitation.. Il se trouve également dans les montagnes primitives et dans les montagnes secondaires , notamment dans celles de chaux carbonatée compacte ; il y est disposé en liions puissans ou en vastes couches.
- La pesanteur spécifique du plomb sulfuré est de 7.587. ü est essentiellement composé de plomb et de soufre, dans le rapport de 0.60 à 0.85 de plomb, sur o.i5 à 0.25 de soufre. Il contient en outre , mais accidentellement, de l’argent, de l’antimoine , etc. , dans des proportions très-variables.
- Les mines de plomb sulfuré se rencontrent dans tout le globe, excepté dans l’Asie boréale, où elles sont très-rares : nous en possédons beaucoup en France. Le plomb ^sulfuré contient presque toujours de l’argent. Lorsque la valeur de l’argent qu’on en retire est plus considérable que celle du plomb, le minerai prend improprement le nom de minerai d’argent.
- CHAPITRE PREMIER.
- DU PLOMB FONDU-
- « 1
- Le sulfure de plomb , connu sous le nom de galène, extrait de la mine, reçoit la plupart
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- 238 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- des préparations mécaniques préliminaires que nous avons décrites (Tom. Ier. , pag. 276 et suivantes) , et qui ont pour but de le séparer de sa gangue et de le réduire en poussière , afin de pouvoir le griller.
- Cette opération du grillage se fait de deux manières : i°. on le moule en petites mottes, en le mêlant avec un peu d’argile mouillée , et on place ces mottes sur un lit de bois auquel on met le feu. Ce grillage s’opère sous des hangards, entre trois petites murailles ; il se répète souvent deux fois sur le même minerai. 20. L’on grille aussi la galène dans des fourneaux à réverbère. Par cette dernière méthode, et par un feu ménagé , on obtient immédiatement une certaine quantité.de plomb à l’état de métal.
- Fonte. Le minerai, grillé par l’un de ces deux procédés, est jeté dans le fourneau à manche, mélangé avec la houille carbonisée ou lé charbon de bois, qui suffisent pour revivifier le plomb oxidé, qui coule dans le bassin d'avant-foyer , et ensuite dans celui de percée. On ne mêle aucun fondant ; on y ajoute cependant quelquefois des scories de fer et des scories des fontes précédentes. Le plomb obtenu par cette première fusion porte le nom de plomb d’œuvre. Il est assez pur ; mais, comme il contient souvent de l’argent, il est important de ,1’en séparer ; ce qu’on fait par l’affinage.
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- EXPOSITION DE 1819. a39
- Affinage. Cette opération , qui a pour but d’extraire l’argent, ne se pratique guère que lorsque le plomb en contient 18 dix-millièmes : cependant, à Tarnowitz en Silésie , on retire l’argent avec quelque avantage , quoique le plomb n’en contienne que 5 dix-millièmesi Nous ne décrirons point ici cette opération , que l’on trouve dans tous les ouvrages de métallurgie, et qui ne présente aucun nouveau procédé. M. Thénard ( Traité élément, de Chimie , Tome II, pag. 698) la donne avec beaucoup de détails, ainsi que tous les ouvrages dont nous avons conseillé la lecture (Tom Ier., pag. 264).
- Le plomb sulfuré est désigné par les potiers de terre sous le nom à’alquifoux. Ils le mettent en poudre et en forment un vernis jaunâtre sur les poteries grossières ; ce vernis est tendre, facilement dissous par les huiles et les graisses, et, par cette raison , réellement nuisible à la santé.
- Le plomb , réduit à l’état de métal par les procédés que nous avons indiqués, est employé dans les arts par les ouvriers qui le fondent, le moulent, le Cisèlent, etc.
- On emploie le plomb fondu à faire des balles dans des moules , et à fabriquer la grenaille pour tuer le menu gibier. Celle-ci se prépare delà manière suivante : on coule le plomb fondu sur lin crible de fer enduit de sel ammoniac. Ce crible est placé à une grande élévation du sol, le plomb
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- .24*» ANNALES DE L’INDUSTRIE, eic. s’arrondit, se fige dans l’air en petits grains de diverses grosseurs, selon la grandeur des trous du crible. On le fait tomber dans l’eau, afin qu’il ne s’aplatisse pas en tombant sur un corps dur.
- On fond des tuyaux de plomb dans des moules, alors ils sont sans soudure. Quelques manufacturiers sont même parvenus à les passer à la filière pour les rendre plus minces. Nous ferons connaître ces procèdes dans nos Annales.
- CHAPITRE II.
- DU PLOMB LAMINÉ.
- On lamine le plomb de la même manière que le cuivre, le fer et les autres métaux, entre deux cylindres de fer tournés exactement et polis. 1 Comme ce métal est très-mou, il n’est pas nécessaire que les cylindres soient fort durs. Nous ne décrirons pas les laminoirs; on en trouve la description avec beaucoup de détails dans la Mécanique pratique de M. Borgnis, vie. traité, Des constructions diverses.
- Avant de laminer le plomb, on le fond, on le coule sur des tables en plaques plus ou moins larges et d’une plus ou moins grande étendue ; on les passe ensuite sous le laminoir et on les réduit à l’épaisseur convenable, en les faisant aller et venir , entre les deux cylindres , autant
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- EXPOSITION DE 18:9. v 9.', 1
- de fois que cela est nécessaire. De part et d’autre du laminoir sont placés des cylindres en bois qui roulent sur des pivots en fer et qui reçoivent la plaque de plomb. Les rouleaux en bois sont placés à une petite distance l’un de l’autre, et forment dans leur totalité une surface horizontale qui est à la même hauteur que les points de contact des deux cylindres du. laminoir, de sorte que la feuille se présente contin ueilement entre les deux cylindres , soit qu elle aille de droite à gauche ou de gauche à droite.
- Le plomb laminé est employé dans beaucoup de cas ; le fontainier principalement en fait des tuyaux de conduite , qu’il soude après l’avoir plié en rond. Les tuyaux sans soudure qu’on fabrique aujourd’hui avec beaucoup de perfection feront entièrement abandonner les tuyaux soudés.
- Voici la série des manufacturiers qui ont exposé des ouvrages en plomb.
- 27 1. (94°) M. Boucher, à Paris, rue Béthizy, 11°. 20, a exposé des ouvrages en plomb produits par la manufacture de plomb laminé établie à Paris , rue de Bercy ; et à Deville, près deRouen: i°. une superbe nappe de trois mètres de long, sur trois mètres de large ; 20. un rouleau de plomb porté, sans défauts , au dernier degré d’amincissement; 3°. des tuyaux soudés et sans soudure très-bien exécutés. Cette manu-
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- 2.\i ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- facture est importante ; elle confectionne annuellement plus de 4oo mille kilogrammes de plomb, et occupe environ 5oo ouvriers. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 272. (941) M. Pécard-Taschereau , fabricant de minium et de plomb de chasse, sous la raison de commerce Pécardfds, à Tours (Indre-et-Loire) , a exposé un assortiment complet de plomb à giboyer, dit façon anglaise, dont la belle qualité et les prix modérés , qui sont à peu près de 5 à 7 fr. par quintal au-dessus du prix du plomb brut, lui ont procuré un débouché qui s’élèveàplus de800 millekilogrammes par an. Nous parlerons de cet intéressant fabricant avec plus de détails , lorsque nous nous occuperons de sa belle manufacture de minium. Le Jury lui a décerné une mention honorable pour la fabrication du plomb à giboyer.
- 273. (g42) MM. Cavalier, père et fils , et non point Pavalier, comme ou les trouve nommés dans le rapport du Jury central, page 178, à Marseille ( Bouches-du-ïlhône) , ont présenté des tuyaux de plomb laminé sans soudure , parfaitement confectionnés et préférables , sous tous les rapports , aux tuyaux soudés. Cette manufacture a obtenu une mention honorable.
- 274. (945) M- Verhest ( Thomas) 7 à Lille (Nord) , fabrique des tuyaux de plomb sans soudure avec beaucoup de perfection. Né dans
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- les Pays-Bas, il a introduit en France, en 1815, une mécanique au moyen de laquelle il fabrique des tuyaux de plomb, sans soudure, de 18 à 20 pieds de long. Il en avait exposé un de cette longueur et d’une seule pièce , sans défauts. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 275. (944) M. Yver , fondeur à Caen (Calvados ), a exposé des balles et du plomb de chasse d’une bonne fabrication, qui ne peut cependant pas aller de pair , ni pour le prix, ni pour la qualité , avec celui de M. Pécard ( voyez n°. 272 ). Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- Nota. Le plomb est employé à fabriquer le minium , dont on fait un grand usage dans les arts ; nous ferons connaître cette fabrication à l’article des produits chimiques.
- QUATRIÈME SECTION.
- DE L’ÉTAIN. , ; .
- Les minerais d’étain sont peu variés et assez faciles à reconnaître par une grande dureté, et une pesanteur spécifique qui passe toujours 6.9. ' .
- L’étain , à l’état métalliqueest d’un blanc tirant sur celui de l’argent : il est plus dur, plus^
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- 2 ,4 ANHALES DE L’IJNDUSTHIE , etc. ductile et plus tenace que le plomb. Lorsqu’on plie un barreau ou une lame d’étain , ce métal fait entendre un petit craquement qu’on a nommé cri de l’étain. Il est très-fusible et s’oxide facilement à l’air. Sa pesanteur spécifique est de 7.296 : c’est le plus léger des métaux ductiles.
- L’on distingue deux espèces dé minerais d’étain : l’étain oxidé et l’étain pyriteux. On connaît quatre variétés d’étain oxidé ; c’est la seule espèce qui se trouve en masses considérables, et qui soit un objet d’exploitation.
- L’étain est un des métaux le moins abondamment répandusdansia nature. Beaucoup de vastes contrées en manquent absolument. On exploite ce métal en Espagne, en Allemagne, en Angleterre et dans les Indes orientales. Celui qu’on tire du comté de Cornouailles en Angleterre, de Bancaetde Malaca dansleslndes, est le plus pur et le plus recherché. Jusqu’à présent on n’avait point découvert de mine d’étain en France ; il y a quelques années que MM. De Cressac et Al-luau en découvrirent une à r aurj, dans la Haute-Vienne, et MM. Delaguerrande, Athenas et Dubuisson en découvrirent une autre à Piriac, dans la Loire-Inférieure. L’on peut lire avec intérêt dans les Annales des Mines les rapports qui ont été faits au Conseil sur cette importante découverte ; nous les ferons connaître plus tard.
- Les produits de ces mines ont présenté les ré-
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- sultatsles plus satisfaisans, ils ont paru pour la première fois à l’exposition de 18ig: nous en, donnerons la note plus bas. Nous avons tout lieu d’espérer que la France retirera bientôt de son sol tout l’étain dont elle peut avoir besoin.
- Les minerais d’étain se présentent sous deux états difïérens : soit en roche, soit en sable dans les terrains d’alluvion. Dans ce dernier cas , on se contente de laver ces terrains , sur le lieu même , en y conduisant de l’eau , qui entraîne les matières pierreuses, beancoupmoinspesantes que l’étain. Lorsqu’il est en roche, on bocarde ces roches , et 011 lave le sable qui en résulte. Le lavage se fait d’abord dans des caisses, ensuite sur des tables , comme nous l’avons indiqué en parla nt des métaux en général (Tom. Ier., pcig. 276 et suiv.). Telles sont presque les seules préparations que l’on fait subir au minerai d’étain, lorsqu’il ne contient aucun sulfure de fer ou de cuivre. Lorsqu’il est mélangé de ces sulfures , ce qui arrive ordinairement, on le grille dans des fourneaux assez semblables aux fours des boulangers ,* mais il faut conduire le feu avec précaution , parce qu’un feu trop actif emporterait une partie de l’oxide d’étain.
- Lorsque ce minerai mélangé est grillé , on le jette , encore presque rouge , dans des cuves pleines d’eau. Les sulfates de fer et de cuivre formés dans ce grillage sont dissous par l’eau ;
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- on les retire par évaporation et par cristallisation (voyez Tom. IIe. , page 2o5). Il reste dans le fond des cuves une poussière, qui est un mélange d’oxide d’étain , d’oxides de fer et de cuivre. On sépare ces deux derniers oxides , plus légers que le premier, en lavant le tout sur des tables. Quelquefois l’oxide d’étain reste mêlé avec de l’oxide noir de fer ; on enlève la plus grande partie de ce fer attirable, en promenant sur les tables une forte pierre d’aimant. Tout le monde sait que l’aimant attire le fer, et qu’il n’a aucune action sur l’étain ; par cette opération , on sépare sans peine ces deux métaux , et, lorsqu’on met quelque précaution dans ce travail, la quantité de fer qui reste est inappréciable et ne nuit pas à la qualité de l’étain. Cette préparation terminée, on passe à la fonte de la manière que nous allons indiquer.
- CHAPITRE PREMIER.
- ÉTAIN FONDU.
- Article ier. Art de fondre Vétain.
- L’oxide d’étain , purifié comme nous venons de l’indiquer, est fondu dans un fourneau à manche très-bas, dont le sol fort incliné est en granité, le bassin de P avant-foyer en argile brasquée, et le bain de réception en fonte.
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- EXPOSITION DE 1819. 247
- Ce fourneau se charge par en haut avec l’oxide d’étain en poudre et du charbon mouillé, afin que le vent des soufflets n’enlève pas le minerai , qui est très-léger. Comme le courant de la llamme en emporte toujours une partie, on pratique, vers le milieu de la hauteur de la cheminée, une chambre en bois enduite d’argile : la poussière du minerai, entraînée par la llamme, se dépose dans cette espèce de caisse.
- C’est ainsi qu’on traite le minerai d’étain en Saxe et en Bohème. Dans le comté de Cornouailles , les Anglais emploient des procédés un peu différens ; les voici :
- L’étain des filons, qui contient ordinairement des sulfures métalliques, est mêlé avec de la houille grasse, et fondu directement, sans grillage préliminaire, dans un fourneau de réverbère. On obtient, par ce moyen et dès le premier feu, de l’étain et des scories qui contiennent le cuivre, le fer et les autres métaux, qui étaient mêlés avec l’étain. Par lebocardage et le lavage on sépare la plus grande partie de l’étain métallique qui est contenu dans ces scories.
- L’étain fondu , par l’un des deux procédés que nous venons de décrire , n’est pas assez pur pour être livré au commerce; il a besoin d’être affiné. En Allemagne, on le fond de nouveau au milieu d’un feu de bois, et on couvre de résine la surface du bain d’étain fondu. En Angleterre,
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- 2.48 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- on lui fait subir une nouvelle fusion clans le même fourneau à réverbère, après l’avoir mêlé avec de la houille eu poudre. Le minerai d’étain mêlé de sa ganguedonneen grand , danslecomté de Cornouailles , à peu près 0.025 de métal.
- Article ii. Art de réduire l’étain enfeuilles.
- Ce n’est point à l’aide du laminoir , comme l’on pourrait le penser, que l’on réduit, l’étain en feuilles minces propres à étamer les glaces. C’est par l’action du marteau , et toujours avec la panne , que l’on parvient à ce but. On coule d’abord une plaque de cinq lignes d’épaisseur et cl une dimension proportionnée à la grandeur cle la feuilleque l’on veut obtenir. Ce travail estim-portant, et n’a jamais été décrit; nous le ferons connaître dans nos Annales. Nous y joindrons aussi l’art d’étamer les glaces , dont on n’a eu jusqu’ici que des notions bien vagues.
- 276. ( 153o) M. Leroy , ingénieur en chef des Mines, conservateur des collections minéralogiques de l’École royale des Mines, rue d’En-fer, hôtel de Vendôme, a présenté: i°. plusieurs échantillons du minerai d’étain de Vaury et de Piriac dans ses divers degrés d’exploitation ; 20. un lingot d’étain de Vaury; un second, delà mine de Piriac, qui a été trouvé aussi pur que celui de Banca\ 3°. du fer-blanc
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- EXPOSITION CE 181g. afâ
- fabriqué à Metz, par M. de TVendel, avecl’e'tain déVauryj 4°j du moiré métallique superbe, obtenu par M. Jllard, ainsi que du fer-blanc fabriqué avec l’étain de Piriac ; 5°. des feùüles d’étain préparées à la manufacture royale des glaces avec l’étain des deux mines ; 6?. des épingles assorties, fabriquées par M. Duboucher, avec du laiton français, et blanchies avec Pétain de Vaury; 7°. enfin un morceau de glace étamée à la manufacture royale avec de l’étain dePiriac. Cesdifférens objets ont été admirés de tout le public satisfait de la nouvelle conquête que nous venons de faire, qui nous soustrait pour cette partie à l’influence de nos voisins, jaloux de nos richesses et de notre industrie.
- 277. ( 1180) La manufacture des glaces de’ Saint-Gobin a présenté une feuille d’étain d’une très-grande dimension, sans aucun défaut. Nous parlerons de cette manufacture à l’article des
- glaces
- 278. ( ï 181 ) M. Lefèyèe , miroitier breveté, quai Saint-Paul, n°. 6 , à Paris. Ce manufacturier intelligent est parvenu, dans Part de l’étamage des glaces , à Un point de perfection que personne avant lui n’avait pu atteindre. Le moindre petit trou dans la feuille d’étain destinée à l’étamage suffisait pour la faire rejeter. M. Lefèvre, noiï-seulement n’est pas arrêté pat* cette imperfection , mais même il fait exprès
- TOM. II.
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- a5o ANNALES DE, I/INDÜSTBIE, etc.
- V
- ces trous de telle forme qu’on veut dans la feuille , et les bouche avec une pièce de la même feuille ou d’une autre, sans qu’on puisse y connaître aucune différence , l’étain étant parfaitement égal , du même ton , et sans aucun défaut des deux côtés. Il a essayé l’étamage avec l’étain de Piriac, qu’il a réduit en feuilles minces , et il a exposé les objets suivans , qui ne laissent aucun doute et sur ses talens et sur l’excellente qualité de l’étain français.
- i°. Des glaces étamées , moitié en étain des Indes., et moitié en étain de Piriac.
- 2°. Des glaces étamées, moitié avec des feuilles d’étain des Indes,déchirées ou trouées, et réparées aux mêmes places avec des pièces d’étain de Pi-riac; l’autre moitié étamée avec des feuilles d’étain de Piriac, déchirées ou trouées , et réparées avec des pièces d’étain des Indes. Il est impossible du côté de la réflexion de reconnaître la jonction des deux feuilles principales , ni aucune des sutures des petites pièces , tandis que du côté de l’étamage on voit très-distinctement les pièces ainsi que la jonction .,
- 5°. M. Lefèvre est parvenu aussi à mettre le tain des glaces, à l’abri de toute décomposition par l’effet de l’humidité , au moyen d’un encaustique qu’il passe, sur l’étamage. Une glace ainsi préparée peut être plongée dans, l’eau pendant un temps indéfini sans recevoir la
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- 25ï
- EXPOSITION DE iBig. moindre altération. La Société d’Encourage-
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- ment, dans sa séance publique du 25, mars 1818 , lui accorda une médaille d'argent. Le Jury central lui a décerné, pour la totalité de, ses produits, une médaille de bronze. ,
- D’après les expériences que M, Lefèvre a faites sur l’étain français, il résulte qu’il est plus dur à battre que celui de.Banca ; qu’il est plus long que ce dernier, à se dissoudre dans le mercure ; qu’il est d’un grain beaucoup pius fin , d’un blanc plus pur.
- M. Lefèvre fabrique aussi , avec beaucoup de perfection , les feuilles d’étain pour l’étamage des glaces.
- CINQUIÈME SECTION. h:
- DIT ZINC.
- V
- L’on ne , connaît jusqu’à présent que quatre espèces de minerai de zinc , dont deux se présentent sous plusieurs variétés- i°. le zinc calamine ; 2°. le zinc carbonaté ; 3°. le zinc sul-; furé ; 4°. le zinc sulfaté.' Ces minerais se montrent sous des aspects si dilférens, qu’il faut ou une grande habitude pour les reconnaître , ,ou l’emploi de quelques essais. L’on sait que le zinc , allié au cuivre rouge , change ce dernier en laiton ou cuivre jaune : ainsi, lorsqu’on
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- aSa ANNALES* DE L’INDUSTRIE, etc.
- soupçonne la présence du zinc dans un minerai , on le fait d’abord griller , on le fond ensuite au chalumeau , avec du charbon et de la limaille de cuivre ; si cet alliage passe à l’état de laiton, on est assuré que le minerai est du zinc.
- Ce métal était si peu employé il y a quelques années , qu’on n’en exploitait directement aucune mine. Alors on extrayait à Goslar celui dont le commerce avait besoin, en traitant des minerais de zinc sulfaté. Depuis qu’on est parvenu à laminer ce métal, ses usages se sont étendus. On s’en sert pour faire des couvertures de bâtimens , des bassines , des baignoires , des conduits , etc. , et il est devenu, à la Vieille-Montagne , ancien département de l’Ourthe , l’objet d’une exploitation particulière. Le minerai quelle fournit contient une calamine très-riche.
- Nous n’entrerons pas ici dans la description des procédés qu’on emploie pour extraire le zinc de la calamine; nous avons promis (Tom. II, pag. 120) de donner un mémoire très-détaillé sur cette matière , ainsi que sur l’exploitation du sulfure de zinc ou blende, et nous nous en acquitterons sous peu, M. le baron de Contamine , qui a introduit cette fabrication en France , nous a promis tous les renseignemens nécessaires pour mettre le lecteur à même de la connaître parfaitement.
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- EXPOSITION DE 1819. a63
- CHAPITRE PREMIER.
- DU ZINC FONDU.
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- Article unique. Art de fondre le zinc, de le mouler et de le ciseler.
- Le zinc exige beaucoup de précautions pour le fondre : il entre en fusion un peu au-dessous de la chaleurrouge ; il se volatilise un peu au-dessus de cette température, à un certain degré qui n’a pas été encore bien apprécié. Ce sont ces difficultés qui avaient, jusqu’en 1810 , mis des obstacles à ce qu’on pût tirer de ce métal aucun des services importans qu’il nous rend aujourd’hui. La marine i’fem ploie au doublage des vaisseaux , et nous avons sous les yeux les attestations les plus authentiques sur les avantages que procure ce métal. Toutes ces pièces feront partie du mémoire que noùs avons promis.
- Lorsqu’on est parvenu à fondre le zinc avec les précautions nécessaires pour empêcher sa volatilisation et son oxidâtion qui est très-prompte , on le moule avec presque autant de facilité que le plomb et l’étain.
- Beaucoup d’ouvrages confectionnés avec ce métal, comme les clous,, n’exigent presque aucune opération en sortant du. moule ; on les livre de suite au commerce.
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- 254 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- La pièce moulée n’a plus besoin que d’être ci-* selée. Cet art ne présente aucune difficulté; il se travaille comme le cuivre et offre même moins de difficultés. Tous les détails relatifs à ces diverses manipulationstrouveront leur place dans les descriptions que nous avons pris l’engage-* ment de mëltre sous les yeux de nos lecteurs.
- Les fabricans qui ont exposé du ziiic sont en trop petit nombre.pour les séparer par chapitres: ils ont d’ailleurs présenté des produits qui se rattachent à différentes parties ; et, par celte raison , nous les citerons après avoir parlé du laminage du zinc.
- CHAPITRE IL
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- Article unique.. . Art de laminer le zinc.
- •. • | t *- r > ' ’ V
- Lorsqu’on a eu porte' le laminage du fer, du cuivre rouge et du laiton , au point de perfection auquel cet art! est parvenu j il ne serait point étonnant que l’on fût bientôt arrivé à une si grande perfection dans le laminage du zinc , si ce métal ne présentait pas plus de difficultés que ceux dont nous venons de parler ; mais nous en avons déjà signalé quelques-unes, et nous achèverions ici de les exposer-toutes, si nous nenous étions engagés à donner en détail tous les procédés relatifs à l’exploitation cle ce métal pour l’u«
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- a55
- EXPOSITION DR 1819. sage des arts. Nous trOus bornerons actuellement à faire connaître les fabricans qui ont exposé des ouvrages Confectionnes avec ce métal.
- ^79- (945) M. LÉ BARON DE CONTAMINE ( Gré-déon ), à l’usine deFromelénnes, près de Givet (Ardennes) , et à Paris, rued’Orléans-Saint-Ho-noré , n°. 17. M. de Contamine, marëchal-de-camp, officier delà Légioh-d’Honnëur} chevalier de Saint-Louis, que nous avons cité aux nos. 248 et 268 , a créé l’art de laminer lé zinc avec beaucoup de perfection ; ce fait est incontestable , et nous en avons là preuve' sous les yeux. Nous citerons seulement le fait suivant, qui donnera la preuve irrévocable des titrés dé M. de Contarnfnek\n reconnaissance nationale.
- L’on voit , à Paris , dans la grande galerie du Conservatoire dès Jris et 'Métiers ,sous lè n°. 1162, une planche de zinc , de 43 pouces sur 48 , pesant 24 livres , sur laquèllè ôn lit les deux inscriptions suivantes : ^ '
- i°. u Manufacture de Frdmélénnes. Zinc, » des fonderies de M. Doùf , de Liégè , laminé » à FromelenUeS. Signé, Mathieu, ingénieur » en chef des mines.’ )) ' : «
- 20. « Manufacture de cuivre ét zinc , à Fi’O-» melennes , près de Givet , département des » Ardennes. Premier essai en grand sur le zinc. » Cette planche a été laminée en 1810, en pré-» sence de M. Mathieu, ingénieur en chef des
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- 2.56 ANNALES DE L’JNDUSTRIE, etc.
- » mines , commissaire envoyé' par le Gouyer-» » nemènt , pour constater les travaux de cet » important etablissement fondé par M. Gé--' i) déon de Contamine , auteur de plusieurs dé-» couvâtes pour le traitement du zinc. »,
- Ce titre irrécusable, qui nous dispensera d’en citer plusieurs autres , nous jette dans le plus grand étonnement de ne point trouver son nom cité dans le rapport du Jury central, à l’article du zinc laminé.
- . ’ t - » » .
- 280. ..(q'-jG ) M. Saillard. aîné , à Rugles ( Eure,) ,. et rue de Çlichy , n°. 44 > à Paris , locataire de la manufacture de Fromelennes , et exploitant actuel de cette laminerie, a présenté des planches de zinc et des clous du même métal, que,1e Jury central a très-honorablement mentionnéset pour lesquels il a décerné à ce fabricant une médaille d'argent. Nous l’avons déjà cité au4 n°% 24g et 269.
- 281. (y47) M. Malpas , à .Paris , rue de Du-r ras,:n°. 9, a un entrepôt de zinc fondu et laminé ; il fait confectionner beaucoup d’ouvrages avec ce métal. Il a exposé le buste du Roi de grandeur naturelle , très-bien ciselé, un barbeau et des clous, en zinc.
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- EXPOSITION DE 1819.
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- SIXIÈME SECTION,
- DE L’ARGENT.
- Les mines d’argent proprement dites, c’est-à-dire, celles dans lesquelles 1 argent est le métal le plus abondant, sont très-peu nombreuses ; la plupart des miues qui portent ce nom sont des minerais de plomb sulfuré et argentifère.
- Comme nous 11e prétendons pas faire ici un traité de minéralogie , mais donner un simple aperçu de l’exploitation des mines d’argent, nous nous bornerons à indiquer les moyens qu’on emploie pour extraire ce métal des mines d’argent natif, et de celles dans lesquelles le minerai 11e contient point ou ne contient que très-peu de plomb et de cuivre sulfurés.
- Les mines d’argent natif sont rares dans l’ancien continent, où la plus remarquable est à Konsberg en Norwège ; mais l’Amérique en renferme beaucoup. On en retire l’argent par deux moyens-, Y inhibition ef Y amalgamation. < .
- h’imbibition consiste à s’emparer de l’argent natif au moyen du plomb. ' Ce procédé très-simple, est en usagé à Konsberg. On fait fondre dans le bassin d’un fourneau d’affinage, semblable; à celui dont on se sert pour le enivre, à peu près parties égales de plomb et d’argentnatif
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- a58 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. presque entièremen t dégagé de sa gangue, et on obtient une masse de plomb qui contient environ le tiers d’argent. On raffine cqplombd’œuvre par le moyen de la coupellation.
- L’amalgamation est un procédé très-ancien employé principalement aux mines du Mexique et du Pérou. Le mercure est l’agent dont on se sert pour saisir l’argent natif. Voici le procédé qu’on y suit : le minerai est réduit en poudre très-line et mouillée de manière à former une boue assez épaisse, qu’on fait sécher jusqu’à un certain point. On y ajoute 8 et jusqu’à iopour 100 de sel marin, selon qu’il est plus ou moins pur, et on donne au sel deux ou trois jours pour pénétrer cette masse ; on la pétrit même pour aider l’incorporation du sel. On arrose ce mélange avec du mercure , que l’on exprime au travers d’une peau , et on pétrit cet amalgame pendant plusieurs jours , en favorisant l’opération par la chaleur et par une addition de sel et de chaux vive, quand cela est nécessaire.
- Lorsque l’amalgamation est terminée, on lave le tout dans une eau courante qui enlève les terres, et l’amalgame reste pur dans le lavoir. Il s’agit d’en séparer l’argent. Pour cela on met l’amalgame dans des chausses de laine qu’on serre fortement : une partie du mercure est ehassée et filtrée à travers la laine j elle n’entraîné que très^-peu d’argent. On reprend l'amalgame ainsi
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- EXPOSITION DE 18 9. 25g
- exprimé et privé de son excès de mercure; on le mouledansdes pyramides tronquées à base carrée, On place ces pyramides dans une espèce de grand creuset qu’on recouvre de feu. Le mercure chauffé abandonne presque entièrement l’argent etcoule dans la partie inférieure ducreu-set, qui est plongé dans l’eau. On reprend cette masse d’argent , et on la fait chauffer très-fortement pour la priver de tout le mercure.
- Dans les mines moins riches on emploie aussi l’amalgamation, que Deborn a rendue beaucoup plus économiqueque le procédé que nous venons de décrire, etqUe l’011 a beaucoup perfectionnée depuis; Nous ferons connaître, dans un mémoire que nous avons préparé à cet effet, tous les détails de cette opération,
- CHAPITRE PREMIER.
- DE LARGENT FORGÉ.
- Article ier. De Vorjevrerie grossière imie et ciselée.
- On désigne sous le nom général A’orfèvre l’artiste qui travaille l’or et l’argenÇ II paraît que ce nom devraitêtre réservé pour celui'qUi'travaille exclusivement l’or ; cependant l’usage a prévalu, et l’on donne indistinctement le même'nom et à celui qui ne travaille que l’argentet à celui qui
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- n6o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- travaille indifféremment les deux métaux. Ceci est une affaire de convention , à la bonne heure ; mais comment pourra-t-on justifier le nom d’or-févre grossier à celui qui travaille sur les métaux les plus précieux avec toute la délicatesse que nécessite l’emploi d’une substance de grand prix , et que, par cette raison, ilfaut économiser en la rendant le plus mince possible ? On nous répondra , nous le savons , que c’est parce qu’il s’occupe le plus ordinairement de pièces d’un gros volume, telles que celles qui sont relatives au service de table ou aux usages domestiques ; et que c’est pour le distinguer de ceux qui ne s’occupent que de petits objets , comme les bijoutiers, les joailliers, etc. Il est bon par conséquent de s’entendre , afin de ne pas prendre cette dénomination à la lettre : ce à quoi l’on aurait beaucoup de peine à se décider, en considérant les superbes ouvrages que nos orfèvres de Paris ont exposés.
- La supériorité de l’orfèvrerie française sur celle-de toutes^ les autres fabriques-de l’Europe est trop généralement reconnue pour qu’elle ait besoin d’être prouvée autrement que par l’empressement que les étrangers mettent à se pourvoir chez nous de tous les objets dont ils peuvent avoir besoin. Il n’y a pas un souverain en Europe , pas un prince , pas un particulier un peu riche, qui ne soit jaloux de faire ses
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- EXPOSITION DE 1819. 261
- commandes en France, et'principalement1 à Paris, où le bon choix des modèles, l’élégance des dessins , la variété' des formes , la richesse des détails , la perfection de ,1a ciselure , enfin l’harmonie de l’ensemble, tout se trouve réuni»
- L’orfèvrerie a fait de très-grands progrès, et le cadre dans lequel nous sommes forcés de nous resserrer ne nous permet pas d’entrer ici dans de grands détails ; nous y reviendrons plus tard.
- Article ii. ArtdeVorfévre-bijouiier-joaillier.
- Personne n’ignore que, dans les manufactures, chaque ouvrier a sa partie, de laquelle il ne s’écarte jamais ; c’est le moyen d’arriver à la perfection, en économisant la main d’œuvre. L’on sent bien qu’un ouvrier continuellement occupé d’un même genre de travail le fait mieux et avec beaucoup plus de dextérité que celui qui serait obligé de changer à chaque instant. Celui qui s’adonne à une seule espèce d’ouvrage cherche nécessairement tous les moyens d’abréger son travail.: il se crée des outils de diligence ; il mène plusieurs pièces semblables à la fois ; il ne se dérange , pour passerd’une opération à la suivante, qu’autant que la série des pièces qu’il conduit ensemble sont arri vées au même point ; et alors, combien,.de temps économisé dans les allées et venues, dans le changement d’outils , et dans
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- tout ce qui suit cette variation de manipulations successives! Les fabricant qui entendent leurs intérêts ont bien senti l’importance de diviser les opérations , et de fixer chaque ouvrier à une seule espèce d’occupation. L’ouvrier lui-même, dans ses intérêts particuliers, répugne à changer d’ouvrage , et il ne s’y décide qu’avec peine et lorsque la branche qu’il avait adoptée ne lui présente plus assez d’avantage pour continuer.
- Sous le nom à'orfévre-bijoutier-joaillier, nous avonscomprisdeux artsdislincts etparfaitement différens. U orjévre-bijoutier fait toute la partie des bijoux, depuis la tabatière jusqu’à l’épingle, et dont l’énumération serait longue et fastidieuse. Lorsque nous disons qu’il fait toute la partie des bijoux, nous entendons qu’il est en état de la faire toute ; cependant chaque ouvrier ne s’attache qu’à une des branches de cette partie ; l’un fait exclusivement la tabatière ; l’autre , les boucles ; un troisième, les chaînes ; un quatrième, les cachets , etc. Par ce moyen, chaque partie atteint la perfection , et le manufacturier qui occupe tous ces divers ouvriers renferme dans ses magasins et livre à ses com-mettans des objets très-bien fabriqués et qui augmentent sa réputation.
- Le joaillier e st celui qui monte les pierres ; illes assortit d’abord selon l’ouvrage qu’il veut faire, et prépare la monture, qui est en or ou en ar1-
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- EXPOSITION DE 1819. 263
- gent. Lesdiamans et les pierres blanches ont leur monture en argent, qui leur donne plus d’éclat ; les pierres de couleur sont montées en or.
- Toutes ces diverses branches de l’art de l’or-févrerie seront amplement détaillées dans nos Annales.
- Artcle jii. De l’art de tréfiler l’argent.
- La tréfilerie d’argent ne diffère en aucune manière de la trcfilerie de fer dont nous avons parlé (Tome, il, pag. 16g); ce sont les mêmes instrumens , les mêmes manipulations, la matière seule est plus précieuse : nous n’avons rien à ajouter.
- 282. (1218) M. Buisson , orfèvre à Paris, rue Saint-Honoré, n°. 140, a exposé une grande fontaine en argent, en forme de vase antique , de 60 centimètres de hauteur ; elle est d’un très-bon goût et richement décorée.
- 285. (1221) M. Firmin , orfèvre-joaillier à Paris, rue des Bons-Enfans, n°. 2 , a présenté le modèle d’un petit navire en argent exécuté avec
- beaucoup de délicatesse , de goût et de précision.
- 284. (1222) M. Bourguignon, orfèvre-bijoutier à Paris, rue Michel-de-Comte, n°. 18. Cet habile artiste s’occupe principalement de la composition des pierres artificielles connues sous-la dénomination de strass; il réussit assez bien
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- .264 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- dans ce genre de fabrication , dont nous parle-' rons plus bas. Il a exposé un diadème en joaillerie de pierres artificielles , dont le travail est très-délicatement exécuté , et qui produit un très-bel effet.
- 285. (1223) M. Cahier, orfèvre du Roi, à Paris, quai des Orfèvres , n°. 58. Cet habile artiste est un de nos meilleurs orfèvres et jouit de la plus haute réputation. Il occupe un grand nombre d’ouvriers et forme chaque année beaucoup d’élèves. Parmi le grand assortiment d’argenterie de table ou d’usage habituel, et d’argenterie d’église, le tout du meilleur goût et de la plus belle exécution , on distinguait, et nous avons fait graver (Planch. 31 ) une superbe fontaine à thé , en forme de vase antique , d’environ un mètre de hauteur, y compris le grand plateau sur lequel le vase est placé. Les anses sont formées d’enfans ailés posés sur des têtes de fleuves et portant sur leur tête des corbeilles de fleurs, d’oû s’élancent des serpens entrelacés qui se rattachent à la partie supérieure et la terminent. Le couvercle est surmonté d’une petite figure de génie marin , à genoux , pinçant de la lyre. La figure du bas-relief, qu’on voit sur le corps dy^vase, représente Esculape assis sur un cheval marin. En A est placé un robinet par lequel on reçoit le thé dans un bol que l’on met sur la coupe B , que supporte une femme re-
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- présentée assise au milieu de la figure. Deux enfans ailés sont assis à coté de la femme, montrant de la main le sucre contenu dans les deux vases parallélogrammiques CC. Entre les enfans et la femme on aperçoit les cuillères. L’intérieur du plateau B, des vases CC , et de la fontaine, est en vermeil. Cette fontai ne a été exécutée d’après les dessins de M. Lafitte. Le Jury central a décerné à M. Cahier une médaille d'or.
- 286. (1226) M. Fauconnier, orfèvre à Paris, rue du Bac , passage Sainte-Marie. La fabrique de M. Fauconnier est une des premières de la capitale. Elle se distingue surtout par la pureté des formes, l’élégance des ornemens, et le précieux fini des détails. Un service d’argenterie , avec de grands vases, des statues, des figures et diverses pièces de haute orfèvrerie, ont été présentés au concours par cet estimable manufacturier , dont nous parlerons encore à l’article du vermeil. ,
- Article iv. Art du plaqueur d'argent sur cuivre.
- Il 11’y a que peu d’années que cet art, qui a pris naissance en Angleterre, a été introduit en France, et déjà nous avons laissé nos rivaux bien loin derrière nous. Nos fabriques en ce genre sont arrivées à un tel degré de perfection, qu’il est aujourd’hui impossible aux Anglais de
- TOM. II. l8 *
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- a66 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. soutenir la concurrence avec nous. Nos ouvrages en plaqué marchent sur la même ligne que notre orfèvrerie, et se distinguent comme elle par le goût le plus pur et le plus délicat, autant que par l’élégance des formes et la perfection du travail.
- L’art du fabricant de plaqué n’a été encore décrit dans aucun ouvrage; nous nous empresserons d’en donner la description à la suite de l’art de l’orfèvrerie, sur lequel nous avons promis des détails.
- 287. (95i) M. Tourrot, fabricant de doublé à Paris , rue Sainte-Avoie, n°. 47 , a créé, à lui seul, après bien des veilles , des peines et des sacrifices, un nouveau genre de fabrication distinct de tous ceux qui étaient jusqu’alors pratiqués. IL a exposé un service de table, une fontaine à thé , un déjeuner complet, une lampe astrale , un beau vase de Médicis formé d’une seule plaque et sans soudure , des ornemens d’église, parmi lesquels est une grande lampe faite sur le tour , de quatre pièces développées et repoussées par une forte compression , sans le secours ni du maillet ni du marteau, et sans aucune soudure.
- Cette lampe a été examinée par les plus habiles orfèvres de Paris , qui ont jugé quelle est le chej-d’œuvre de Vart, la plus grande difficulté vaincue , un morceau de réception de mai-
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- EXPOSITION DE îBhj. 267
- tre , unique en son genre ; enfin la pièce la plus digne de l'attention .des connaisseurs et du Jury central, qui rien récompenserait pas le mérite avec dix médailles. ( Rapport du Jury du département de la Seine. ) Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 288. (982) M. Hadrot, lampiste à Paris, rue des Fossés-Montmartre, n°. 14 , que nous avons déjà cité aux nos. 45 , 55 et 265, figure ici et dans le livret de l’exposition, non comme fabricant de plaqué , mais comme employant cetté matière pour les vases économiques qui font partie de son intéressante fabrique, et comme ornement des objets qu’il confectionne, et qu’il a l’art de décorer de tout ce que l’industrie a dé plus utile et de plus recherché ,' sans s’écarter des règles que prescrit l’économie.
- 289. (953) M. Christophe , fabricant de plaqué à Paris , rue des Enfans-Rouges , n°. 7 , a imaginé un nouveau procédé pour plaquer à froid, et qui a été reconnu plus économique et plus durable. Les divers objets qu’il a exposés sont très-beaux et présentent beaucoup de solidité. Les Anglais et les Russes lui ont fait les offres les plus avantageuses pour l’engager à porter son industrie dans leur pays ; mais, en bon Français, il a rejeté des propositions auxquelles son patriotisme ne lui a pas permis de consentir. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
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- 290. ' ( 954 ) M. P-illioud , fabricant d’orfévre-rie plaquëe à Paris, rue des Juifs , n°. 11 , a une manufacture importante; elle se compose de trois manèges, douze laminoirs et trois moutons. Tous les objets qu’il a exposés sont plaqués avec beaucoup de soin. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 291. (655) MM. Levrat et compagnie , fa-bricans de plaqué à Paris, rue de Popincourt,. n°. 66, sont les premiers qui ont exécuté en grand le plaqué en France; la Société d’Encou-ragement leur adjugea, le 11 septembre 1811,le prix qu’elle avait proposé, en 1810, pour cette fabrication. Elle déclara qu’ils avaient rempli toutes les conditions du programme, dont une principale était de substituer la soudure d’argent à la soudure d’étain ; par conséquent ces manufacturiers sont les premiers qui ont employé la soudure forte. Tous les objets qu’ils ont exposés sont exécutés avec beaucoup de soin. L’élégance des formes, le bon goût et le fini du travail les font rivaliser avec les meilleures fabriques. Tous leurs ouvrages sont plaqués au 20e. , et cependant ils rie sont pas plus chers que lorsqu’ils ne l’étaient qu’au 40e. Le Jury central leur a accordé une médaille dé argent.
- 292. (956) Mme. Ve. Cabcel, à Paris, rue del’Ar-bre-Sec,n°. i4> dont nous avonsparléaun0.56, ne fabrique point de plaqué ; elle s’en sert comme
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- ornement qu’elle ajoute aux objets de son industrie. Elle n’aurait pas dû paraître dans ce Chapitre pour le plaqué, pas plus que pour le moiré,, quelle ne fabrique pas ; mais nous n’avons pas cru devoir nous écarter du livret de l’exposition, qui lui a consacré un article pour ces objets.
- 293. ( 1215) MM. Lecouflé et Badin , fabricans bijoutiers à Paris , rue Saint-Denis , n°. 242 , sont parvenus, dans l’art du doublé , à un degré de perfection qu’il sera difficile de surpasser. Ils font principalement des tabatières et des boîtes, de montre en doublé et plaqué tant en argent qu’en or. Par leur procédé, ils peuvent livrer avec bénéfice , matière , façon et contrôle compris au même prix que coûte ordinairement la seule façon des mêmes objets en or pur.
- 294. ( i55o) MM. Châtelain,et compagnie , fabricans de doublé d’or et d’argent, rue du Faubourg-du-Temple, n°. 91, ont exposé un grand assortiment des produits de leur fabrique, qui se composent de services de table, orne me ns d’église , fontaines à thé , flambeaux , casques, cuirasses, etc., d’un excellent goût et très-bien exécutés. Cette manufacture est une des plus considérables en ce genre.
- C’est dans la fabrique de MM. Châtelain qu’a été découvert, en 1818, le nouveau procédé de M- Michaud-la-Bonté, pour souder et plaquer
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- le platine sur le cuivre, de manière à supporter toute espèce d’épreuves.
- Le plaqué ou le doublé soit en or ou argent sur le cuivre , soit en or sur l’argent, est exécuté indifïéremrnent par les fabricans que nous venons de désigner sous les nos. 287,289,290/ 291, 295, 294; M. Michaud-la-Bonté, dont nous parlerons plus bas, est jusqu’ici le seul qui fasse le plaqué en platine (1).
- SEPTIÈME SECTION.
- DE L’OR.
- y
- L’or se trouvant constamment à l’état métallique , et possédant d’ailleurs de nombreux caractères distinctifs, il est toujours facile de reconnaître les minerais qui le renferment, et qui sont très-peu variés. Ce métal, toutes les
- (1) Nous trouvons dans le catalogue de la dernière exposition , sous le n°. 1602 , M. Monfrbre, rue........
- à Paris : orfèvrerie. Nous n’avons pas pu , malgré toutes nos recherches, découvrir ce fabricant, qui n’est porté ni dans le rapport du Jury départemental, ni dans aucun ouvrage qui traite de l’exposition. Il n’est connu d’aucun orfèvre, et son nom n’est pas porté sur le tableau du bureau de garantie. Les notes que nous avons prises dans les salles du Louvre ne nous donnent aucune notion sur cet exposant, qui vraisemblablement n’est pas fabricant.
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- EXPOSITION DE 1819.
- fois qu/il est apparent, est en effet très-aisé à distinguer par sa couleur et par sa parfaite malléabilité ; mais il est quelquefois tellement enveloppé et en si petite quantité dans ses gangues, qu’il faut, pour le découvrir, broyer avec du mercure le minerai dans lequel on soupçonne de l’or, et évaporer à siccité le mercure. Si le résidu est en trop petite quantité pour que l’or puisse paraître avec ses caractères métalliques, on le dissout dans une quantité proportionnelle d’acide nitro-muriatique , ou hydrochloro-ni-trique, vulgairement appelé eau régale, et on a une dissolution jaunâtre, qui teint en violet tous les corps combustibles quelle touche.
- L’or métallique , exempt de tout alliage, est d’un jaune pur, d’un éclat vif lorsqu’il est poli : il est peu dur, mais c’est le plus tenace et le plus ductile des métaux ; c’est aussi le plus pesant après le platine. Sa pesanteur spécifique est de 19,257 , celle de l’eau étant 1,000. L’or est moins fusible que l’argent; il ne fondqu’au-dessus de la chaleur roüge à 320 environ du pyromètre de JVecLgwood.
- Les principaux minerais d’or exploités sont: i°. l’or en paillettes mêlées au sable des rivières ; 20. l’or en roche, c’est-à-dire, de l’or natif très-visible , disséminé dans une gangue ; 3°. les sulfures aurifères.
- L’or que l’on trouve en paillettes dans le sable
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- 27* ANNALES DE L’INDUSTKIE , etc.
- des rivières ou dans les terres aurifères , est recueilli par des hommes, que l’on nomme orpailleurs ou arpailleurs, qui les séparent des sables au moyen des lavages. Cette opération se fait sur les lieux mêmes : par le moyen de Y amalgamation , dont nous avons parlé au Chapitre de l’argent, ils enlèvent au sable qui a subi plusieurs lavages, l’or que ces lavages y ont rassemblé.
- Les minerais d’or en roche exigent un bocar-dage et le lavage ; ils sont ensuite traités comme les sables aurifères.
- Les sulfures aurifères sont ceux d’arsenic, de fer, de zinc, de plomb, de cuivre et d’argent. Ils sont beaucoup moins riches : il y en a qui ne contiennent qu’un deux-cent-millième d’or, et qu’on exploite cependant avec avantage. L’on suit deux procédés pour cette exploitation : la fusion et l’amalgamation. Ce dernier procédé est beaucoup plus sûr et plus économique que la fusion , c’est de celui-là seul que nous nous occuperons.
- Lorsque la mine est très-pauvre, on la grille avant l’amalgamation ; lorsqu’elle est riche, que l’or natif y est visible et comme disséminé dans une gangue quartzeuse, on la broie direc*-tement avec le mercure, sans employer le grillage. L’amalgamation se fait de même que pour l’argent.
- L’or contient quelquefois du fer, de l étaiii
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- EXPOSITION DE 1819. a73
- et de l’argent. Dans ce cas, on le fond avec du nitre, qui le débarrasse du fer et de l’étain. Pour le séparer de l’argent, on a recours à l’opération du départ, dont nous parlerons plus bas.
- Les mines d’or sont très-peu importantes dans l’ancien continent, et surtout dans l’Europe, qui n’a que trois mines, qui fournissent, année commune, 8ookilogrammes ; l’Asie en fournit 1700, et l’Afrique 15oo ; en tout pour l’ancien continent 4000 kilogrammes ; tandis que l’Amérique en fournit à elle seule, année commune, 14,100 kilogrammes. (Essais politiques sur la Nouvelle-Espagne, par MM. Humboldt et Bon-plant. )
- CHAPITRE PREMIER.
- DE LOR FONDU.
- Nous avons promis un mémoire sur l’art de l’orfèvrerie; nous nous dispenserons, par cette raison , d’indiquer ici les manipulations que l’orfévre emploie pour exécuter les divers ouvrages qui sortent de ses mains. Nous nous bornerons à indiquer les objets qui étaient exposés au Louvre.
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- 274 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- Article icr. Du metteur en œuvre ou monteur de
- pierres.
- La joaillerie est une des branches les plus considérables du commerce de la ville de Paris. Les étrangers sont loin de pouvoir rivaliser avec nous pour le goût, la délicatesse de nos ouvrages , et surtout pour la composition des grandes pièces. Les Russes sont très- experts dans la monture des diamans ; mais ils ne font très-bien que les petites pièces, telles que bagues, colliers , etc. : lorsqu’il s’agit d’un morceau de grande dimension , et qui exige l’art du dessin pour bien assembler chaque partie, ils sont bien éloignés de faire quelque chose de passable. Les Anglais montent les diamans sans goût et avec beaucoup de lourdeur; nous avons vu des morceaux montés par le joaillier du Roi d’Angleterre, alors Prince-Régent, qui ne laissent aucun doute à ce sujet. Aussi les étrangers sont-ils très-curieux des pièces qui se fabriquent à Paris ; ils en font le plus grand cas, et nos ateliers travaillent, non-seulement pour toute l’Europe, mais encore pour l’Amérique et pour les Indes.
- 2g5. M. Fossin , joaillier à Paris, rue de Richelieu, n°. 78, que nous ne trouvons mention-nédans aucun ouvrage qui parle de l’exposition, excepté dans le rapport du Jury du département de la Seine, a exposé un bouquet entièrement
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- exécuté en brillans et monté en argent avec un grand talent, les tiges sont toutes en or. Si les fleurs et les feuilles étaient en couleur, on le prendrait pour un bouquet naturel. Nous ne pouvons mieux faire , pour réparer l’oubli qu’on a fait d’un ouvrage aussi beau et aussi précieux, dont la valeur est de 45 mille francs, que de citer en entier l’éloge qu’en a fait JM. Héricart de Thury dans le rapport du Jury départemental..
- « Bouquet composé de différentes fleurs , du » plus riche et du plus bel effet. La manière dont » sont montés les diamans, l’arrangement de » chaque fleur, leur opposition , leur rappro-» chement, la vérité des formes, enfin la valeur » de la matière présentée sous l’aspect le plus » varié et du meilleur goût, annoncent un grand » talent delà part de l’auteur, que nous ne pou-» vons trop féliciter du chef-d’œuvre qu’il a ex-» posé. »
- Nous avons voulu mettre ce superbe bouquet sous les yeux du lecteur, la Planche 32 le représente. Nous l’avons fait graver d’après le dessin original qui nous a été communiqué par M. Fossin.
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- 276 ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc.
- CHAPITRE II.
- OR TIRÉ EN FIL.
- L’art de tréfiler l’or ne présente aucune différence avec l’art de tréfiler les autres métaux : ce sont les mêmes outils, les mêmes moyens ; la matière seule sur laquelle on opère est plus précieuse, ce qui nécessite plus de soins, plus de propreté pour en perdre le moins qu’il est possible. Nous renverrons donc pour cet article, comme nous l’avons fait pour l’argent, à la page 169 de ce volume.
- Article unique. De V art du fabricant de
- fdigrane.
- Le fabricant de filigrane emploie le fil tiré pour former de petits ouvrages à jour. Il compose d’abord son ouvrage d’après le plan qu’il s’est tracé, ensuite il soude délicatement toutes les . parties, qui, sans cette précaution , ne présenteraient pas assez de solidité : mais il doit faire attention de ne pas former des masses de soudure etde n’en employer que la moindre quantité possible, afin que les petits filets n’aient pas 1 air d’avoir été soudés. Ce sont ces conditions bien observées qui, jointes à la beauté de l’ouvrage et à son précieux fini, donnent tout le mérite
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- au filigrane, que l’on n’exécute guère qu’en or.
- 296. (1217) M. Beatjgeois, orfèvre-joaillier à Paris, rue Chabanais , n°. 11 , a exposé un bouquet en or , dans une corbeille , pouvant former cassolette pour mettre des parfums. Cet ouvrage, de la plus belle exécution , a mérité l’éloge du Jury départemental, qui s’exprime en ces termes : « Le bouquet de M. Beaugeois » est tout ce qu’il est possible d’exécuter de plus » gracieux , de plus vrai et de plus naturel. Il » n’est personne qui ne puisse reconnaître et » nommer les fleurs qui le composent ; elles » présentent toutes leurs caractères particu-» liers , tant dans leur port que dans leurs » feuilles et dans les organes de leurs fleurs. Ce
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- » magnifique bouquet, qui a été apprécié par » tous les connaisseurs, suffirait à lui seul pour » établir la réputation de l’auteur, et lui assu-» rer le premier rang dans tout concours. »
- Si la gravure avait pu faire sentir toute la délicatesse de l’ouvrage ? nous l’aurions exposé au regard de nos lecteurs.
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- 278 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- CHAPITRE III.
- DU VERMEIL ET DU PLAQUÉ.
- Article ier. Art de fabriquer les ouvrages en
- vermeil.
- Le vermeil n’est autre chose que des ouvrages en argent, dorés après qu’ils ont été confectionnés. C’est une des branches de l’orfèvrerie que nous ne négligerons pas de traiter dans le mémoire que nous avons annoncé. Nous allons nous occuper des objets qui ont été exposés.
- 297. ( 1225) M. Biennais, orfèvre à Paris * rue Saint-Honoré, n°. 285. Le très-beau vase en vermeil que cet habile fabricant a exposé est exécuté avec une grande perfection. Il a été commandé par l’armée russe, qui le destine en présent à son général M. le comte de Woronzojf. Ce grand vase, de forme Médicis , est orné de bas-reliefs très-bien exécutés ; les ornemens sont d’un goût exquis et la ciselure ne laisse rien à désirer. Cette pièce magnifique, et par ses dimensions, et par la matière, et par le travail, est digne de la réputation de cet excellent artiste , qui, depuis plus de vingt ans, s’attache à exécuter tout ce qu’il y a de plus parfait en orfèvrerie. M. Biennais a obtenu la médaille d’or en 1806 ; le Jury central s’est empressé de dé-
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- EXPOSITION DE 1819. 279
- clarer qu’il le signalait comme toujours digne de la médaille d'or.
- 298. ( 1226) M. Fauconnier, orfèvre à Paris, rue du Bac, passage Sainte-Marie , que nous avons déjà signalé au n°. 286 , a exposé une très-belle fontaine en vermeil, qui est un véritable chef-d’œuvre. Indépendamment de sa belle exécution , qui lui permet de rivaliser avec tout ce qu’on a fait de plus beau en ce genre, elle offre un nouveau perfectionnement qui n’avait pas encore été pratiqué en orfèvrerie : par le moyen d’une crémaillère , il fait rentrer dans le piédestal de la fontaine les robinets qui sont nécessaires pour soutirer le liquide , et qui produisent toujours un mauvais effet lorsqu’on n’emploie pas la fontaine et quelle ne sert que d’ornement. Cette idée est extrêmement ingénieuse.
- 299. (1227) M. Oûiot ( Jean-Baptiste-Claude), orfèvre à Paris, rue l’Évêque, n°. 1. Quoique ce célèbre manufacturier fabrique l’orfèvrerie dans toute son étendue, et qu’il ait exposé un riche assortiment de diverses pièces d’argenterie dans les formes les plus gracieuses et de la plus belle exécution , il a présenté aussi plusieurs objets en vermeil qui 11e laissent rien à désirer pour la composition, l’excellent goût et le beau fini. Il serait trop long de décrire toutes ces pièces, qu’il faut voir pour se convaincre de
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- a8o ANNALES DÉ L’INDUSTRIE , etc.
- leur beauté. Nous en avons fait graver quatre importantes , qui sont représentées dans la Planche double 33 et 34, et qui mettront le lecteur à même de juger des talens de l’artiste recommandable dont nous nous occupons.
- La fig. i, représente un porte-huilier avec une Léda. L’idée de faire flotter gracieusement la draperie pour en former l’anse qui sert à porter l’huilier, est vraiment ingénieuse.
- Laj%. 2, représente une soupière supportée par trois petites statues représentant Bacchus, Cérès et Vertumne^ portant chacune les attributs qui lui sont propres.
- LaJig. 3 , représente une belle coupe pour sucrier, ornée d’une frise très-riche; les anses sont formées par des enfans posés sur un socle carré, avec griffes.
- La Jig. 4, indique une salière double, à femmes drapées, adossées à une colonne. C’est un morceau superbe et unique.
- Cesquatre pièces suffisent pour don ner une idée du service en vermeil que cet habile fabricant a exposé. La réputation de M. Odiot est universelle ; tousles objets qui sor tentde ses ateliers sont de la plus grande beauté et dignes à tous égards de sa haute réputation. 11 a conçu l’idée d’offrir au Gouvernement des bronzes-modèles des plus beaux morceaux d’orfèvrerie qu’il a successivement exécutés pour toutes les cours de l’Europe.
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- EXPOSITION J3E 1819. 28ï
- LeMinistre de l'intérieur les a acceptés, et lui a.écrit à ce sujet une lettre extrêmement flafc teuse. Ces bronzes , d’un goût exquis , deviendront les élémens d’une collection précieuse pour l’histoire de l’art : les fabricans de bronze et d’orfèvrerie viendront y puiser leur instruction et y prendre des leçons de goût et de perfection. Nous répéterons avec M. Héricart de Thurj : « Cette idée est grande , elle est noble,
- » elle est digne d’un artiste aussi distingué etaus-» si passionné des beaux-arts. » Nous tâcherons de nous procurer les dessins de ces pièces admirables , qui sont au nombre de dix, et nous les insérerons dans le mémoire que nous avons promis sur l’art de l’orfèvrerie.
- Le Jury central a déclaré que M. Odiot, qui avait obtenu la grande médaille d’or en 1802, et qui en avait été jugé digne en 1806, est toujours très-digne de la même médaille..
- Article ii. Art de plaquer l’or sur l’argent ou
- sur le cuivre.
- Ce sont les mêmes artistes qui plaquent l’argent sur le cuivre , qui plaquent également l’or sur le cuivre ët sur l’argent : les procédés sont les mêmes ; ils seront décrits dans le mémoire que nous avons promis.
- Nous ne citerons point ici les artistes qui ont exposé des plaqués en or ; ce sont les mêmes. tom, 11. 19 *
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- 282 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- que nous avons mentionnés pour les plaqiiés en argent aux n09. 287, 289, 298 et 294.
- HUITIÈME SECTION.
- DU PLATINE.
- Le platine est un métal presque aiissi blanc que l’argent, très-brillant, très-ductile et très-malléable lorsqu’il est pur. Il se coupe alors avec des ciseaux et se raie même avec l’ongle : mais la présence d’un peu de métal étranger, surtout à'iridium et d’osmium avec lesquels il se trouve naturellement uni, le rend tout de suite très-dur. 11 a une grande ténacité ; sa pesanteur spécifique est de 20,98 , tandis que celle de l’or n’est que de 19,267. Ce métal résiste à l'action du feu de forge le plus violent ; on 11e peut le fondre qu’au moyen d’un feu alimenté par le gaz oxigène. ;
- La purification du platine était, il y a quelques années, difficile et longue; aussi le payait-on alors 3o fr. l’once : niais aujourd’hui elle est plus aisée, et l’on ne le paie plus que i5 à i8fr. Noiis ne donnerons pas ici le procédé de cette purification ; il fera partie de notre mémoire sur l’orfèvrerie.
- L’infusibilité du platine et la propriété qu’il a de n’être pas attaquable par la plupart des acides
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- EXPOSITION DE 1819. *83
- et par plusieurs autres substances, l’a rendu propre à divers usages dans les arts. On en fait des creusets * des capsules, des cornues, des tubes propres aux laboratoires de chimie ; de grandes chaudières pour le besoin des arts, et principalementpour la concentration de l’acide Sulfurique ; la lumière des canons de fusils ; on en plaque le fond des bassinets.
- L’on a fait, d’une propriété importante du platine, une application curieuse,* on roule en spirale un bout de fil de platine de ~ ou — de pouce de diamètre ; on y introduit quelques bouts de fil de coton ; on ajuste le tout dans un tube de fer-blanc, qui sert de bouchon à un petit flacon plein d’alcohol ; on a soin que le coton bien imbibé d’alcohol plonge dans ce liquide * et que le fil de platine qui est à l’extérieur du flacon surpasse de deux à trois lignes le côton. Si l’on approche le fil de platine d’une bougie allumée, il rougit de suite, et conserve son incandescence tant qu’il y a de l’alcohol, c’est-à-dire tant que la mèche de coton en est imbibée. Cette machine simple forme une petite veilleuse qui donne une faible clarté, mais qui suffit pour lire sur une montre, ou pour allu^ mer de l’amadou. Ces petites lampes sont appelées vestales ; elles se vendent 1 fr. 5o c. la pièce , et elles consomment une demi-once d’alcohol en huit heures.
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- i84 ANNALES DE L’INDUSTRIE -, eth Article icr. Art de travailler le platiné.
- M. Bréant, essayeur des monnaies, a réussi à préparer le platine pour en former de grands vases, sans employer ni clousjni soudure, et la soudure d’or était la seule dont on pût faire usage; il y est parvenu en convertissant le platine en lingots assez purs , assez volumineux * assez malléables, pour se prêter à toutes les formes comme à toutes les dimensions ; les feuilles qu’il en obtient, par le battage, sont aussi minces que celles d’or.
- 3oo. (949) MM. Cuoq et Couturier, fabricans de platine à Paris, rue de Richelieu, n°. 107 , ont exposé des vases, des capsules, des creusets, des cafetières en platine, très-bien fabriquées. La pièce qu’on a distinguée plus particulièrement est un grand vase ou chaudière destinée à la concentration des acides; on en voit la forme et les dimensions [PL 3 5,Jig. 1 ). Elle a 4 t cent, de hauteur, sur g5 cent, de diamètre; elle peut contenir 200 litres de liquide. Cette chaudière pèse 20 kilog. ; elle est faite avec une seule planche de platine, à la retraite, sans aucune soudure ni défaut. C’est une amélioration de la plus haute importance pour les fabriques de produits chimiques, qui, jusqu’à ce jour, n’avaient pu trouver que dans les petites dimensions , des vases de platine d’une seule pièce.
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- EXPOSITION 1>E 1819. a85.
- Le Jury central, appréciant les services rendus à l’industrie par ces manufacturiers, leur a décerné une médaille d'argent.
- 3oi. (950) M. Janéty , fabricant d’objets, en platine, à Paris, rue du Colombier, n°. 21, fau-bourg Saint-Germain, près de l’Abbaye , est le premier qui a travaillé le platine. Parmi le riche assortiment de divers objets de bijouterie et de joaillerie en platine qu’il a exposé, nous avons remarqué et fait graver le superbe déjeuner en platine qui attirait les regards de tous les curieux; on le voitPZ. 35,fig. 2. Il se compose : i°. d’un bol ou écuelle A; 20. d’une théière B ; 3°. d’une cafetière C ; 4°* d’un pot au lait D ; 5". d’un sucrier E ; 6°. d’un couvert F, G ; 70. enfin d’un couteau de dessert H : le tout orné de ciselures d’un excellent goût. La fabrique de platine deM. Janéty est connue très-avantageusement. Il a reçu, dans plusieurs circonstances, de la Société d’encouragement, dont il est membre, des témoignages de sa bienveillance. Le Jury central lui a décerné une médaille d’argent.
- Article ii. Art de frapper les médailles.
- 3o2. M. de Puymaurin, directeur de la monnaie pour la fabrication des médailles , a exposé plusieurs médailles en platine que nous aurions désiré de faire connaître à nos lecteurs; mais il uous est impossible de faire tout graver. Nous
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- 286 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. avons, pensé qu’il suffirait de leur mettre sous les yeux les. dessins de celles que S. M. a distribuées aux artistes qui se sont distingués à la brillante exposition de 1819. On voit, PL 35 , jig. 3 , les denx faces de cette médaille de grandeur naturelle. Les mêmes coins ont servi pour les frapper en bronze , en argent et en or. Celles en argent sont du poids de 20 fr. On peut juger par-là du poids de celles en or.
- Nous avons toujours pensé qu’une médaille doit être regardée comme une pièce historique destinée à transmettre à nos derniers neveux les mœurs du temps où elle a été frappée, le costume généralement adopté à cette époque; et lorsqu’elle est consacrée comme celle-ci à perpétuer le souvenir de la perfection à laquelle les arts sont parvenus, elle devrait présenter les instrumens les plus utiles, non d’après un plan idéal et faux , mais copiés d’après les modèles les plus parfaits, le plus généralement adoptés et qui ont obtenu Tassentiment unanime. Person ne n’ignore que souvent les médailles nous ont seules donné des notions de certains peuples sur lesquels nous ne pouvions avoir d’autres indices; et si ces peuples ont fait comme nous, ces indices sont trompeurs et nous ont jetés dans une erreur profonde. En effet, si, dans des siècles reculés , on consulte cette médaille pour nous juger , on croira que nous portions le costume grec,
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- EXPOSITION DE 1819.. 287
- que le gouvernail de nos vaisseaux étaitle même que celui des premiers navigateurs ; que nos charrues ne se sont pas perfectionne'es depuis l’instant où l’on a sillonné la terre pour la première fois ; enfin que tous les i nstrumens au milieu desquels se trouve cette femme, que nous aurions vêtue à la française , sont d’une très-haute antiquité , et que nous sommes restés dans l’état de barbarie. Nous sommes fâchés de ne pouvoir pas approuver un pareil sujet.
- Article m. Art de plaquer le platine sur le cuivre.
- 3o5. (948) M. Michaud-Labonté , orfèvre à Paris, rueNeuve-Saint-Eustache, n°. 4 , est parvenu à appliquer le platine sur le cuivre pour en faire des vases, ustensiles et instrumeps à l’usage des chimistes, des distillateurs et des confiseurs. Parmi le grand nombre de pièces que ce fabricant a exposées, nous avons remarqué, i°. une capsule de 35 cent, d’ouverture, sur 12 cent, de profondeur, dont l’intérieur est plaqué en platine au dixième , et l’extérieur, en argent au vingtième : le milieu est en cuivre rouge; 20 des tabatières d’écaille doublées de plaqué de platine ; 5°. des dés à coudre, dont l’intérieur est plaqué en platine et l’extérieur en argent.
- Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
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- *88 ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc.
- NEUVIÈME SECTION.
- DES ALLIAGES.
- L’on appelle en, général alliage la combinaison d’un métal avec un ou plusieurs métaux , le mercure excepte ; car la combinaison du mercure a vec d’autres métaux se nom me amalgame. Nous ne traiterons pas ici des alliages ; cette description nous mènerait trop loin . Deux exposans seulement ont présenté des objets qui mériteront, le premier surtout, une dissertation qui puisse jeter un grand jour sur un nouvel art dont il est la base ; nous voulons parler de la fabrication des cymbales et des tam-tams. C’est au célèbre M. D'Arcet, que le Roi a décoré du cordon de Saint-Michel (voyez Tom Ier. , page 4°) ? que nous devons la création de cet art important. Cet habile chimiste, qui a le talent particulier et précieux d’appliquer ses vastes connaissances aux arts industriels, a deviné le procédé des Asiatiques pour la construction de ces instrumens. Nous indiquerons les procédés au chapitre des instrumens de percussion. Les élèves de l’Ecole royale des arts et métiers de Châlons ont exposé des cymbales et des tam-tams qui ne laissent rien à désirer. Voyez ce que nous avons dit de cette École aux nos. 67 , 8g, 139 et 251.
- 5o4- ( 1344) M. Bellànt cadet, potier d’e'tain
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- à Toulouse , près de la Dorade , a exposé trois paires de flambeaux de composition , qui imitent assez bien l’argent. L’alliage est composé d’étain , d’antimoine et de zinc. Nous 11’en indiquerons pas les proportions afin de ne pas nuire au fabricant. Ces objets sont très-recherchés dans les départemens méridionaux ; à cause de leur propreté , leur légèreté 7 leur solidité et le bas prix auquel il les livre , de 54 à 66 fr. les douze paires. M. BellantQccmpç; douze ouvriers ; il fabrique, outre les chandeliers , toute sorte d’ouvrages en poterie d’étain.
- Nota. Nous voici arrivés à la fiu de la première Division, de nos études technologiques (voy Tom Ier. , pag. i55); c’est la partie la plus importante , celle qui exigeait le plus de développement, celleenfin sur laquelle les objets exposés étaient le plus variés. Nous avons , par cette raison , été obligés d’entrer dans, beaucoup de détails ; et même, dans la vue-de hâter autant qu’il est en nous l’entière description du Musée, nous nous sommes vus forcés de renvoyer aum Annales une grande partie des mémoires , sur la théorie, que l’oi'dre des matières nous entraînait à faire connaître. Nous suivrons la même marche pour les autres Divisions que nous avons à traiter ; mais , pour atteindre plus promptement le but que nous nous sommes proposé, nous abrégerons autant qu’il sera possible , la partie théorique ; nous la consignerons avec plus d’étendue dans les Annales , que nous ne tarderons pas à faire paraître.
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- DEUXIÈME DIVISION.
- DES MINÉRAUX EN GÉNÉRAL.
- Four avoir une idée, exacte des minéraux , il fautles considérer sous quatre ra pports d i fférens : i°. Comme des corps dépourvus d'organisation, placés à la surface ou dans le sein du globe, n’offrant que des assemblages de molécules similaires liées entre elles par l’affinité. Ces corps, tantôt simples , tantôt composés, se trouvent dans toute espèce de terrains (1) : la science connue.
- (1) Les naturalistes , et particulièrement 1 es géologues, sont convenus de classer les terrains qui forment une partie de la croule du globe que nous habitons , dans l’ordre des époques de leur formation. C’est ainsi qu’ils distinguent quatre principales sortes de montagnes : i°. les montagnes primitives, ou primordiales , ou de première formation , parce qu’on a tout lieu de croire qu’elles ont été formées les premières. Elles ne renferment jamais de débris de corps organisés; mais on y trouve des granités , des porphyres , du marbre statuaire , etc., etc.
- 2°. Les montagnes secondaires, ou de seconde forma~ tion, qui ne sont pas aussi décharnées que les;montagnes primitives : elles sont coupées plus à pic et renferment des débris quelquefois très-abondans d’animaux et de végétaux. Elles recèlent dans leur sein la pierre à chaux, le plâtre, plusieurs marbres colorés , des ardoises, etc. , etc.
- 3°. Les montagnes tertiaires , ou de transport, ou de
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- sous le nom de minéralogie apprend à les connaître.
- 20. Comme formant, par leur étendue, des masses immenses dans lesquelles la disposition respective des minéraux résulte d’un travail en grand de la nature. L’observation de ces masses, l’ordre admirable de leur formation, etc., composent une science particulière et distincte, appelée géologie.
- 3°. Comme des corps qu’on peut soumettre à l’analyse, afin d’en connaître non-seulement les
- troisième formation , dont les roches sont en général peu à découvert, qui se perdent dans la plaine , et qui souvent présentent les mêmes phénomènes que les montagnes secondaires et primitives. Elles paraissent formées des débris des deux premières réunies par une espèce de ciment qui lie entre elles les parties de sable ou de cailloux roulés don t les montagnes tertiaires sont composées.
- 4°. Enfin les montagnes volcaniques.
- Entre les montagnes primitives et les montagnes secondaires , on place les terrains intermédiaires et les terrains à’alluvion.
- C’est dans ces divers ten-ains que sont épars les minéraux de toute espèce plus ou moins répandus, plus ou moins disséminés , selon la nature des terrains qui les renferment.
- L’extraction des minéraux qu’on emploie dans les arts industriels, se rattachant à la connaissance de ces terrains, nous insérerons dans les Annales un mémoire sur la Géologie , dans lequel nous indiquerons le point de contact que peut avoir cette science avec l’industrie.
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- 29-î ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc, éle'mens, mais même les proportions dans les-, quelles ils entrent pour leur formation. C’est h* chimie qui remplit ce double objet, et qui applique à l’usage des arts industriels cette multitude de corps épars sur le globe.
- 4°. Comme des substances qui, soumises à des méthodes générales d’exploitation , satisfont les besoins de la société , en fournissant à tous les arts les matières premières qu’ils emploient. C’est Y art des mines qui enseigne et dirige ces sortes de travaux.
- Si le lecteur avait perdu de vue ce que nous avons dit (Tome Ier. , page 147 ), il pourrait nous demander pourquoi non-seulement nous, avons séparé les métaux des minéraux, mais pourquoi nous avons mis les métaux en première ligne, puisque les minéraux forment le genre , et que les métaux n’en sont qu’une espèce? Nous lui répondrions en le renvoyant à la page citée, et nous lui dirions que c’est comme technologues et non comme naturalistes que 'nous avons adopté la classification qu’il a lue ( Tome Ier., page 155 ).
- On doit donc considérer les cailloux, les dia-mans, les métaux eux-mêmes, etc. , comme des minéraux. La science qui a pour but de décrire les procédés qu’on emploie pour approprier les substances minérales aux besoins des arts, se nomme minéralurgie.
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- EXPQSITrÔN DE 1819.
- L’étude des minéraux est assujettie à des systèmes de classification qui servent comme de fil pour parcourir l’immense dédale qu’elle pré-* sente. Les sa vans se partagent entre le système français dû au célèbre Haïiy et le système allemand dû à TVemcr. L’étude de la minéralurgie est moins compliquée ; mais dans l’une et dans l’autre on doit observer ce jeu admirable de la nature ou de l’art qui produit des cristallisations si belles, si régulières et si variées, et qui cependant est assujetti aux calculs les plus rigoureux.
- M. Ilaüy s’est acquis une réputation universelle en décrivant avec clarté et élégance la forme de tous ces cristaux, et en faisant com naître les lois mathématiques qu’ils suivent invariablement dans leur formation.
- Les minéraux n’ont point la vie ; ils diffèrent en cela des végétaux ; ils différent encore plus des animaux, qui, outre la vie, ont encore le mou veinent. Leur accroissement, comparé à celui des animaux et des végétaux, offre une autre différence frappante. L’effet du mécanisme intérieur produit, dans ces derniers, l’augmentation de volume ; et les parties nouvelles , lorsqu’il s’en forme, proviennent toujours de la substance propre de l’individu; tandis que, dans les minéraux, cette même augmentation de vo->
- me n’a lieu que par une nouvelle addition de;
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- molécules qui s’appliquent sur la surface dès corps ; en sorte que l’accroissement précédent restant fixe, il sert comme de base aux accroissement successifs qui continuent l’édifice, qui changent les dimensions du même être et le rendent toujours nouveau en proportion de cé qu’il acquiert.
- D’ap rès ces différences essentielles, on voit que les naturalistes ont pu , avec raison, diviser en deux grandes classes tous les corps qui appartiennent aux trois règnes animal, végétal et minéral. L’une de Ces classes comprend les êtres organiques y et réunit les animaux et les végétaux; l’autre renferme les êtres inorganiques, et est spécialement consacrée aux minéraux. A cette dernière, M. Haiïj ajoute, comme appendice, les fossiles, c’est-à-dire les corps jadis organiques qui ont subi des altérations plus ou moins grandes, de manière à présenter l’apparence d’un minéral. Certains auteurs font de la connaissance des fossiles une branclié particulière des sciences naturelles ; ils lui donnent le nom d'orjctognosie.
- Les caractères qui servent à reconnaître les minéraux sont nombreux : ils sont ou physiques^ ou géométriques , ou chimiques , et varient selon les espèces. Il n’entre point dans notre plan de présenter ici le tableau de tous les minéraux découverts jusqu’à ce jour et dont le nombre
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- EXPOSITION DE 1819. 29S
- s’élève à plus de 200 : nous renvoyons pour cet objet à l’excellent Traité de minéralogie de M. H aitj, à celui de M. Brongniart et aux autres savans ouvrages écrits sur le même sujet.
- Nous avons fait connaître ( Tome Ier. , page 55y ) les propriétés particulières aux métaux par lesquelles ils diffèrent des autres minéraux; mais nous devons faire observer que ce ne sont pas les métaux seuls qui sont enveloppés d’une gangue. 11 arrive souvent qu’un minéral se forme dans une cavité qui renfermait déjà d’autres minéraux, et qui servent de support ou d’enveloppe au premier, lorsque sa formation est achevée : souvent aussi un même liquide est chargé de molécules de plusieurs minéraux, et il en résulte des corps contemporains ; qui adhèrent ensemble , ou se pénètrent * ou sont comme entrelacés les uns dans les autres. Quoiqu’il y ait des substances qui adhèrent plus ordinairement à cette espèce de pierre ou dé métal, on a doinné le nom générique de matrices aux substances qui supportent ou tiennent comme enchatonnées d’autres substances pierreuses ou d’une nature non-métallique. A l’exemple du savant Haïtj, nous donnerons une extension au mot gangue; nous l’appliquerons indifféremment, comme lui, aux supports ou aux enveloppes d’un minéral quel qu’il soit* L’on a vu plus haut que j par la structure des
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- 290 ANNALES DE L’INDÜSTklE , etc. montagnes, par l’époque de leur formation, pal4 l’espèce des terreins, la nature donne elle-même des indices plus ou moins certains sur le genre des minéraux que ces montagnes ou ces terreins recèlent ; de même que, par des moyens analogues , elle fait découvrir au mineur lesfilons qu’il cherche ; mais il faut ensuite que l’art indique les procédés à suivre pour extraire ces minéraux du sein de la terre.
- § icr. De Vextraction des minéraux en gé~
- néral.
- En parlant des métaux , nous avons fait connaître sommairement les travaux relatifs à l’èx-ploitation des mines ; l’extraction des autres minéraux ne demande pas à beaucoup près des travaux aussi étendus, aussi difficiles, aussi coûteux. Cependant, lorsqu’il s’agit d’exploiter des carrières, on suit une marche analogue à celle qu’emploient les mineurs , et l’on prend des précautions semblables. Ainsi, le percement des galeries, la formation des puits, tout ce qui tient à l’établissement des courans d’air, à la sûreté et à la santé des ouvriers, etc., etc.', est fondé sur les mêmes principes qu’on suit dans l’extraction des mines; mais ici tout se simplifie et présente beaucoup moins de variations dans les moyens que l’homme emploie pour mettre à sa disposition les diverses substances calcaires, terreuses,
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- argileuses, etc., et qui fournissent aux arts tant de matériaux précieux et de différente nature.
- Nous ferons connaître dans nos Annales les principes généraux sur l’exploitation des carrières ; et nous décrirons les machines qu’on met en usage pour détacher les blocs, pour les enlever ou les sortir de la carrière , les moyens d’embarcation , de transport et de débarquement auxquels on est souvent obligé de recourir. Enfin nous indiquerons la série des opérations qui se succèdent depuis le moment où l’on a reconnu dans le sein de la terre les minéraux qu’011 veut employer , jusqu’à celui où ils sont déposés dans les ateliers de l’artiste , ou dans l’établissement du fabricant. La grande quantité de matières que nous avons à traiter pour passer en revue tous les objets du Musée, et le peu d’espace que nous pouvons consacrer à chacun , nous force à renvoyer les détails de la partie théorique à l’ouvrage qui bientôt accompagnera celui-ci.
- § 2. De la miner allergie.
- Pour bien faire concevoir l’étendue de la mi-néralurgie, il faut jeter un coup d’oeil sur tous les objets que cette science embrasse. Supposons qu’après avoir extrait du sein de la terre toutes les substances minérales connues jusqu’à ce jour, on les mette toutes à notre disposition, et que nous voulions les classer par ordre afin de pou-
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- TOM. II.
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- 298 ANNALES DÈ i/INDUSTRÎÈ* etc. voir facilement fournir à chaque art celles qui peuvent lui convenir; la minéralurgie nous indiquerait les moyens de les séparer relativement aux travaux que les différens arts exécutent sur ces substances :
- i°. La pétrurgie serait l’art de travailler les substances terreuses ou pierreuses ;
- 2°. La pyriturgie, l’art de travailler les substances combustibles ;
- 3°. L'oxiurgie, l’art de fabriquer les acides formés par diverses substances ;
- 4°. La halolurgie, l’art de préparer les sels ;
- 5°. La métallurgie comprendrait le traitement des substances minérales et métalliques;
- 6e. Enfin la. chromaturgie serait l’art de faire des couleurs avec des substances minérales.
- Nous promettons de parler de chacun de ces arts, soit dans la description du Musée, soit dans les Annales y mais sans nous écarter de l’ordre indiqué par le tableau qui se trouve à la page i55 du Tom. Fr. C’est d’après cet ordre que nous avons dû traiter en premier lieu de la métallurgie , et que nous sommes conduits à parler actuellement des substances calcaires.
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- PREMIÈRE SECTION.
- DES SUBSTANCES CALCAIRES.
- Ces substances sont très-abondamment répandues et sur la surface et dans l’intérieur du globe. Elles appartiennent à toutes les époques de la nature et se retrouvent dans toutes les espèces de sols. Elles sont aussi de nombreux et puissans auxiliaires pour les arts industriels qui les emploient très-fréquemment et sous mille formes diverses.
- On les trouve , dans le sein de la terre, unies à divers acides ou à divers alcalis , et quelquefois aux uns et aux autres ; ce qui leur donne des propriétés différentes et les approprie d’avance à tel ou tel usage. Ainsi la chaux car-honatée, ou , ce qui est la meme chose, la chaux combinée avec Yacide carbonique, et la chaux sulfatée ou combinée avec Y acide sulfurique, sont deux espèces très-abondantes, et qui donnent naissance à une foule d’arts différens, tels que ceux du carrier, du chaufournier, de la préparation du ciment, du plâtrier, du mouleur en plâtre, du marbrier, du stucateur, du fabricant d’ouvrages en albâtre , etc., dont nous traiterons en détail dans nos Annales.
- Ces deux espèces sont très-abondantes, et la nature qui les a travaillées et modifiées dans
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- 3oo ANNALES DË L’INDÜSTRTË , etc.
- tous les temps , continue à les faire concourit1 à une infinité' cle ses opérations.
- La chaux carbonalée, ou spath calcaire, on pierre calcaire , forme dans tous les pays des masses isolées ou des bancs immenses. Dans les terrains tertiaires , elle est combinée avec l’argile et forme les marnes. Elle s’infiltre dans beaucoup de grottes où elle forme des pétrifications si curieuses , que l’imagination les transforme en imitation fidèle des objets dont elles n’offrent qu’une ébauche grossière. Elle se retrouve enfin dans le sol volcanique où les explosions la mettent à découvert.
- Lorsque les eaux sont chargées de molécules calcaires, elles les déposent sur des objets quelles baignent, et forment à l’entour une espèce d’enduit sous lequel les objets les plus délicats conservent leurs formes. Cette même chaux car-honatée fournit la craie , l’albâtre , la pierre à chaux , la pierre à bâtir, qui, sous le rapport de sa contexture et de sa solidité , offre une infinité d’espèces, parmi lesquelles la pierre dite de liais est très-recherchée pour les objets de décors. Le marbre statuaire est aussi de son domaine. Nous parlerons de cette dernière espèce en traitant de l’art du marbrier.
- La chaux carbonatée se change en chaux vive lorsqu’elle a perdu son eau de cristallisation par iin feu violent, etfortementsoutenu,qui en chasse
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- l’acide carbonique. Elle n’est pas sensiblement dissoluble dans l’eau. Sa double réfraction est très-apparente. Quand elle est pure , elle renferme , sur 100 parties , 55 de chaux ,. 34 d’acide carbonique et 11 d’eau. Sa pesanteur spécifique est au-dessous de 3.000.
- La chaux sulfatée, vulgairement appelée g/pse , sélénite ou pierre à plâtre , forme des, monticules dans des terrains, calcaires de 2e. et 3e. formation , où on la trouve quelquefois par couches. Lé sol primitif en renferme aussi des, amas plus ou moins considérables, et les environs des salines en présentent beaucoup de cristallisée. Elle se trouve sous,trois états différens < i°* sous forme de cristaux volumineux; 20. en. masses pures cristallisées confusément à la manière du marbre, c’est le gypse ; 3°. en masses,, souvent impures , semblables à la pierre à bâtir, et qu’on appelle vulgairement pierre à
- Quoique cette substance soit fort commune , il y a des pays.considérables, tels que la Suède, quienmanquentabsolument. Elle est plus-tendre-* que la chaux; carbonatée , présente comme cette dernière la double réfraction , et est peu dissoluble dans l’eau ; car il faut 5o<0 parties de ce liquide pour dissoudre une partie de chaux sulfatée. Selon Fourcroy, la chaux sulfatée contient sur 100 parties, 32 de chaux, 4.6 d’acide suif u-
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- rique et 22 d’eau. Sa pesanteur spécifique esè au plus de 2.5117.
- La chaux se rencontre encore combinée avec plusieurs autres substances; mais, comme dans cet état elle est peu ou point employée dans les arts, nous n’en parlerons pas ici. Nous indiquerons dans nos Annales les usages qu’on en fait ou qu’on pourrait en faire.
- CHAPITRE PREMIER.
- DE LART DU CARRIER.
- Cet art, qui a pour objet d’extraire du sein de la terre les pierres propres à bâtir , celles qu’on emploie dans différentes constructions et h beaucoup d’autres usages , s’applique par conséquent aux pierres à chaux, aux pierres à plâtre , aux pierres meulières, etc. Nous ne faisons, qu’indiquer ici cet art, parce que la description nous entraînerait trop loin; nous la donnerons plus tard.
- Il a été exposé très-peu d’objets qui se ratta-' client à l’art du carrier proprement dit ; nous n’avons aperçu que des échantillons de pierres dites lithographiques, provenant d’une seule carrière.
- Article unique. Des pierres lithographiques.
- Les pierres propres à la lithographie sont de
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- EXPOSITION DE 1819. 3o3
- la chaux carhouatée Irèsrcompacte ; elles doivent être d’une couleur uniforme et susceptible de recevoir un beau poli. Elles doiventêtre compactes , parce que les traits fins disparaissent quelquefois lorsque la pierre n’a pas cette qualité. Ainsi unepierre compacte et peu poreuse est celle qui peut donner aux traits la plus parfaite continuité. Une couleur uniforme est aussi nécessairè, parceque celles qui offrent des tons variésgênent le dessinateur , à qui il faut un fond uniforrne pour régler ses effets avec précisionEn outre, plus le grain des pierres est serré et uni, sans être trop dur, plus elles sont avantageuses pour la gravureou l’impression lithographique. Celles, qui ne reçoivent pas bien le poli et qui sont parsemées de petites inégalités , offrent le désavantage d’arrêter la pointe et de s’imbiber inégalement des matières grasses et de l’eau.
- La chaux carbonatée qu’on retire des carrières très-abondantesde Solnofen,prèsdePappenheim en Bavière, ont toutes les qualités que nous venons d’énonçer.La Société d’EncourâgementprOr-posa un prix de600 fr. pour celui qui trouverait en France des carrières dont les pierres pourraient remplacer absolument celles de Bavière.
- Depuis la découverte de la lithographie, que beaucoup de personnes appellent la Jille aînée de la gravure, ces- pierres sont devenues l’objet de recherches et de spéculations particulières ;
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- 3^4 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- on en a trouvé dans plusieurs département> et nous avons cessé d’être tributaires de l'é-
- tranger.
- L’art de la lithographie exige un mémoire très-circonstancié que nous promettons de donner à nos lecteurs ; nous y ferons connaître tous, les procédés en usage, les presses qu’on emploie et les moyens de les perfectionner. Nous indiquerons la manière de composer les crayons et l’encre, et nous entrerons dans tous les détails nécessaires pour faire bien concevoir cet art nouveau. Nous parlerons aussi du papier-pierre que l’on substitue aujourd'hui aux pierres lithographiques. Nous nous bornerons en ce moment à ci-ter ce que l’exposition nous a offert en ce genre.
- 3o5.. ( i52Ô ) M. Serres, sous-préfet à Embrun ( Hautes-Alpes) , a envoyé un échantillon, de pierre lithographique, découverte dans la vallée de Buëch à la Roche, près de Gap. Il est à désirer qu’après s’être assuré de la bonne qualité de ces pierres, on encourage leur extraction; car nous avons besoin d’augmenter nos richesses en ce genre ,. et surtout d’obtenir des pierres de grande dimension, qui puissent permettre de tirer des épreuves sur papier grand-aigle. Plus les pierressont grandes et plus elles présentent de dilhcultés dans l’impression- : difficultés qu’on n’est pas encore parvenu à surmonter.
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- CHAPITRE IL
- DU TERRAZZO.
- On appelle terrazzo une espèce de ciment mélangé de cailloux ou de marbre qu’on substitue aux pavés et aux parquets dans certains apparte-mens. Ce mot terrazzo est un nom italien que l’on a introduit dans la langue française. Nous en
- TJ a
- parlons dans cette division , parce que dans ces sortes de travaux on emploie des substances calcaires , et que d’un autre côté le pavé de la colonnade du Louvre en offre une application dont nous avons déjà dit un mot (Tom. Ier., pag. 253).
- La fabrication du terrazzo remonte à des temps fort éloignés. Il était connu des anciens Grecs ét des Romains qui Remployaient pour former le pavé de leurs édifices , décorer les pièces de leurs appartemens situés au rez de chaussée, couvrir des voûtes de terrasses, etc. 11 se pratiquait en grand et en petit : nous allons d’abord donner une idée des travaux faits en gra nd, qu’on appelle aires antiques.
- Article Ier. Des aires antiques.
- Sous le nom d'aires antiques 7-. les anciens formaient, soit dans l’intérieur de leurs habitations , soit à l’extérieur , des espèces de massifs de maçonnerie composés de trois couches*
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- 3o6 ANNALES Î)E L'INDUSTRIE,, etc.
- La première , appelée statumen , était com-s. posée de petites pierres irrégulières grosses comme le poing ou comme un oeuf, selon qu’il s’agissait d’une aire au rez de chaussée , ou sur des planchers , et posée en mortier comme la maçonnerie de blocage.
- La deuxième, appeléerudus, était une espèce de béton composé de petits cailloux broyés avec de la chaux nouvellement éteinte. Les matières fraîches de ces deux couches présentaient une épaisseur de 11 pouces environ ; mais elles, étaient fortement battues et réduites aux trois, quarts de leur hauteur, ou à 8 pouces 5 lignes.
- La troisième couche, appelée nucléus ou noyau , était un mortier composé de chaux et de tuileaux pilés , qui avait au moins 4 pouces 2 lignes d’épaisseur, et sur laquelle on posait, avec la règle et le niveau, le pavé en terre cuite , en marbre ou en mosaïque.
- La disposition des aires était la même , soit qu’elles dussent être faites sur la terre, sur des voûtes ou sur des planchers de charpente ; et leurs constructions ne différaient que par les opérations préliminaires convenables à chaque situation, et par l’épaisseur des couches qui étaient plus considérables lorsqu’il s’agissait de les établir au rez de chaussée. Dans ce dernier cas , , les constructeurs romains avaient soin de bien consolider le sol.
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- EXPOSITION DE 1819. 3o>;
- Si les aires devaient être faites sur des planchers , on avait d’abord l’attention d’éviter qu’aucun mur 11e s’arrêtât sous leur portée,, pour éviter des désunions qu’une plus forte résistance occasionée par ces murs aurait pu produire à droite ou à gauche du point d’appui. Des planches de chêne étaient posées sur des solives qui allaient d’un mur de la salle à l’autre , et elles étaient arrêtées par deux clous sur chaque solive.
- Lorsque les aires devaient être à découvert, on mettait en travers un second rang de plan-' ches qu’on clouait sur les premières,.
- On couvrait les planches d’un lit de fougère ou de paille pour les garantir des effets caustiques de la chaux. Les choses ainsi préparées, on construisait le massif de maçonnerie ainsi que nous venons de l’expliquer.
- On donnait une espèce de poli à ces sortes d'ouvrages en frottant d’abord leur superficie avec, un grès pour l’unir et enlever toutes les aspérités , et en appliquant ensuite un enduit en raor-, tier de chaux et de sable sur lequel on tamisait de la poudre de marbre. On mettait, à l’abri de ht gelée , le mortier des joints , en imbibant avant; l’hiver la superficie avec de la crasse d’huile. Enfin , si l’on voulait augmenter leur solidité,, on mettait entre la 2e. et la 5e. couche (rudus; et nucléus ) une assise de grandes briques de
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- 3o8 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- 2 pieds, dont on creusait les joints tout autour en forme de canal d’un domt.de largeur. On rem-plissait ces canaux d’un massif for me' de chaux broyée avec de l’huile, et on joignait les tuiles en les frottant les unes contre les autres. Quand cette chaux axait fait prise avec les briques, il n’était plus possible à aucun liquide de s’insinuer par les joints.
- Les ruines de Pompéia et d'Adrienne, les thermes de Caracalla , ceux de Julien que l’on voit encore à Paris, rue de la Harpe, ne laissent pas de doute sur les divers modes de construction que nous venons d’expliquer.
- Les Grecs faisaient, pour leurs appartenions d’hiver, un grand usage d’une espèce d'aire qu’ils: employaient surtout pour les salles à manger» On creusait deux pieds au-dessous du niveau du pavé de la pièce, et, après avoir bien battu le sol pour le comprimer , on étendait dessus une couche de béton ou un pavé en terre cuite plus élevé dans le milieu avec des pentes et des issues dans un canal ou égout. On jetait sur cette superficie un lit de charbon très-battu qu’on couvrait d’une couche de mortier composé de chaux, de sable fin et de braise ou charbon pilé, à laquelle on donnait 6 pouces d’épaisseur : elle était dressée par dessus au niveau et à la règle , ensuite polie et lavée ; ce qui lui donnait happa--rence d’un pavé noir.
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- EXPOSITION DÉ 1819. 809
- Ges sortes de pavés n’étaient pas d’une grande beauté, mais ils étaient fort utiles, en ce que tout ce que les convives jetaient ou laissaient tomber de leurs vases s’imbibait de suite, et lorsque ceux qui servaient avaient les pieds nus, ils n’éprouvaient aucune fraîcheur.
- Cette construction n’offrant rien de difficile > il serait fort à désirer qu’011 l’employât dans plusieurs circonstances ; car il est certain que ces pavés seraient très-convenables dans les salles de bains, dans les cuisines, dans les laboratoires de chimie, etc.
- Pourquoi 11’imitons-nous pas plus souvent les anciens , et par quelle raison notre admiration pour tout ce qui rappelle l'antiquité est-elle si souvent stérile? Ne verrons-nous jamais quelque ami des arts qui, dans Paris où on les cultive tous, fera bâtir une maison dans laquelle on retrouverait depuis les fondemens jusqu’à la toiture les applications de tous les procédés les plus utiles employés par les anciens ? Il serait facile de l’élever , de la distribuer , de l’orner et d’y réunir toutes les aisances, tous les agrémens de la vie domestique. Peut-être qu’une maison-modèle qui présenterait l’ensemble de tous ces procédés régénérés, convaincrait beaucoup de nos artistes, de nos ouvriers que la plupart de ces inventions ne sont pas des secrets perdus, et qu’il suffit d’une volonté bien déterminée pour
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- 3io ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. faire à Paris ce que l’on faisait jadis à Rome et à Athènes.
- Les constructions que nous venons de de'crirè ont été modifiées de différentes manières. A Naples , on désigné sous le nom de làstricoy qui signifie pavé, une aire, ou couche de mortier, ou béton fait avec des débris de pierre ponce et de tuf brûlé , appelés rappillo , ou plutôt lapillo , qu’on trouve aux environs de cette ville, à une certaine profondeur. On mêle ce lapillo avec de la chaux éteinte depuis 8 jours ; on broie ce mélange plusieurs fois avec du lait de chaux , jus^-qu’à ce qu’il ait le degré de consistance convenable. On le jette en une seule fois sur un lit de pierre déjà posé sur un plancher dont tous les joints ont été bouchés avec de la chaux en pâte un peu ferme. On le bat jusqu’à ce que le las-trico ait la fermeté nécessaire. S’il remplace les carreaux, on le réduit à 5 pouces 9 lignes d’épaisseur , et à 7 ou 8 pouces , s’il doit servir de couverture aux maisons. Quand il est bien fait, il ne forme qu’une seule pièce , et il devient si dur, qu’on peut, avec les débris des anciens , faire des marches d’escalier.
- Pour compléter ce que nous nous sommes .proposé de dire sur la construction des aires , nous ajouterons un mot sur celles qu’on fait en plâtre. Elles ne peuvent en général servir que
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- EXPOSITION DE 1819. 3it
- pour recevoir des carreaux de pierre, de terré 'cuite ou de marbre.
- A Paris ori fait en plâtre les aires qu’on fait ailleurs en mortier : ce sont celles que l’on construit aux irez de chaussée et sur les voûtes. On les recouvre de dalles , de carreaux de pierre ou de terre cuite.
- Lorsque les aires se font sur des planchers * on place, sur des solives * des lattes qu’on a soiii de clouer solidement, et l’on étend ensuite pardessus une couche de plâtre d’environ deux pouces d’épaisseur, qu’on unit avec la truelle* à l’aide de la règle et du niveau.
- Article it. Du térrazzo et des iêrrazzi.
- C’est à Venise principalement qu’on exécute des aires à Vantique pour former les pavés des terrasses et des appartemens. Elles sont désignées sous les noms de composto , marmorino * térrazzo. Comme ces travaux exigent des soins particuliers dans la main d oeuvre , nous allons les décrire dans cet article.
- On forme une couche de ciment de 4 pouces environ , composée de 3 parties et demie de tuileaux et de briques bien cuites, grossièrement écrasées, avec une partie de bonne chaux éteinte^ Cette couche, mise en une seule fois, s’étend avec des rateaux à pointes de fer; et si l’on veut un ouvrage plus solide, on n’emploie que du tui-
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- '31 ?, ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc,
- îeau. Quand elle est bien nivelée on la laisse reposer un jour ou deux , selon la saison, et on la bat ensuite avec une barre de fer coudée à manche, en allant d’un mur à l’autre, et revenant à la seconde fois du côté opposé, de manière à croiser les coups qu’on a donnés la première fois. Un jour de distance est mis entre la ire. battue et la suivante ; on les continue jusqu’à ce qu’on voie que la barre ne laisse plus de trace sur la couche.
- On laisse ressuyer pendant un jour, après lequel on étend une seconde couche de i pouce d’épaisseur environ, composée de tuileau pulvérisé , broyé avec une quantité égale de chaux éteinte, et on se sert pour cela de truelles longues et étroites , dont le manche est fort haut. Sur cette couche , encore fraîche, on sème de petits morceaux de marbre de différentes couleurs, qu’on fait entrer dans la couche en roulant dessus un cylindre de pierre de 2 pieds de long sur n pouces de diamètre. Les ouvriers marchent sur des planches ou sur des nattes pour conduire ce cylindre. On bat cette-seconde couche avec le même instrument, mais avec moins de force et plus de précautions, jusqu’à ce que les petits morceaux de marbre soient tout-à-fait enfoncés et recouverts par la partie fine qui monte à la surface. On fait de a jours l’un cette opération.
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- EXPOSITION DE 1819. 313
- Au bout de 10 à 12 jours, ou dégrossit la surface avec un grès emmanché dans un morceau de bois et retenu par des coins, afin de pouvoir le changer pour en substituer d’autres lorsque cela est nécessaire. On finit par frotter avec de la pierre ponce.
- Comme il faut laver de temps en temps pour ôter la boue, afin de juger si le marbre est assez découvert, ce lavage dégrade un peu les joints des morceaux de pierre; on,y remédie èn faisant avec des pierres colorées et de la chaux une pâte où ciment fin qui tient de la teinte générale du mélange des marbres ; et on l’applique sur Taire au moyen d’une pierre tendre qui sert de molette. On donne le lustre au ciment avec une espèce de truelle polie, et on termine ce pavé par une ou deux couches d’huile de lin très-chaude, qui, en le pénétrant jusqu’à une certaine profondeur , lui donne une consistance qui facilite le poli et le rend très-brillant.
- . . k i . . ' • ' »
- C’est ainsi qu’on fait le terrazzo à grands com-pârtimèns.
- On fait aussi des pavés ou terrazzi en compar-timens plus petits, mais très-riches, qui'imitent, si l’on veut, la mosaïque, ou des tapis très-ornes'. Pour cela, quand le dessin qu’on veut faire èst arrêté, on dessine en grand, un quart de ce dessin sur du papièr un peu fort; on divise Faire 'en ciment, sur laquelle ce dessein doit être exé-
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- 3'ï'4 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- cuté, en 4 parties égales, par deux lignes perpendiculaires l’une à l’autre : on applique lé àess\n piqué sur chacune dé ces parties , et on le ponce àvec du charbon pilé et tamisé, renfermé dans un morceau de toile. On a soin de renverser le dessein pour répéter les parties symétriques et opposées de chaque quart.
- Pour opérer, on comménce par disposer en tas séparés les petits morceaux de marbre de chaque couleur. Pour parvenir à les rendre à peu près de la même grosseur, on les fait passer d’abord au travers d’un grillage en fil de fer fait exprès, dont les mailles d’environ 2 lignes ne laissent passer que les morceaux trop petits , et ensuite par un sécond grillage , dont les mailles un peu plus larges ne laissent passer que ceux de grandeur convenable, et retiennent ceux qui sont trop gros. Ori écrase de nouveau ces derniers et on les soumet à la même manipulation. L’usage fait acquérir à l’ouvrier une certaine dextérité au moyen de laquelle il donne à ces mor cea u x un e m ême for m e et un emême grosseur.
- •. .. • • • , 0 1
- Pour appliquer ensuite ces morceaux de marbre , ainsi choisis, dans la couche du ciment à demi ressuyée, oh sè sert de cartons découpés qu’on applique sur le tracé, et qui ne laissent paraître que ce qui doit être d’une même couleur. Ori y sème à la main , le plus également possible , les fragmens de marbre, qu’on enfonce
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- EXPOSITION DE 1819. 3t&
- dans l’enduit en les frappant avec un morceau de bois plat. Il faut n’en mettre ni trop ni trop peu : une trop grande quantité ferait détacher l’excédant ; trop peu laisserait des vides que le cimentseui remplirait, et ces parties, en ciment pur, étant moins dures que le marbre , s’écraseraient et produiraient un mauvais effet.
- Quand tous les compartimens ont été remplis, des marbres qui leur conviennent, on passe dessus , à plusieurs reprises , le cylindre dont nous avons parlé plus haut. O11 bat ensuite la superficie par intervalles avec précaution, et jusqu’à ce qu elle ait assez de consistance pour pouvoir être dressée au grès et polie comme il a été dit pour 1 eterrazzo.
- Quand l’opération est terminée, et afin de rendre les contours plus nets, on les trace avec une pointe d’acier bien tranchante et on remplit le trait avec du noir de fumée broyé à l’huile dç noix.
- Lorsque ces carrés ou terrazzi doivent être construits au rez de chaussée ou sur des voûtes, il faut commencer par former un massif de maçonnerie de blocage bien, battu et arasé parfaitement de niveau. Si c’est sur un des planchers, les solives doivent être un peu plus fortes que pour les pavés ordinaires. On pose en travers des, planches d’un pouce d’épaisseur, et, avant de
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- 316 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- jeter la première couche, on couvre la planche d’un lit de paille.
- Bans les maisons particulières , on fait ces, terrazzi d’une seule couleur, ou bien de plusieurs , de manière à imiter le granité.
- Ceux qui veulent faire moins de dépense se contentent de l’enduit de ciment bien battu et dressé. On le peint ensuite en rouge et on le frotte, comme cela se pratique à Paris pour les carreaux en terre cuite ; mais la surface de ces, pavés est très-droite et très-unie : on y trace quelquefois des lignes pour imiter différons compartimens de carreaux., .
- Pour conserver çes sortes d’ouvrages, surtout ceux qui sont à compartimens, il faut d’abord avoir soin de choisir des marbres d’une dureté à peu près égale, afin qu’ils s’usent tous également , et ensuite les exécuter de préférence dans les rez de chaussée ou dans les endroits éloignés de la rue, pour éviter les ébranlemens. Ils se conservent alors fort long-temps , et il y en a qui ont 2 et 3 cents ans de durée i Leur usage peut beaucoup s’étendre, et l’on devrait, en France, les employer plus souvent, surtout pour l’intérieur des bassins.
- On voit à Paris quelques-uns de ces terrazzi ou terrazzo, parmi lesquels il faut citer ceux de la salle à manger et du vestibule du grand escalier de l’ancien hôtel du cardinal Fesch , rue du
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- EXPOSITION DE 1819. li7
- Mont-Blanc, n°. 70. Il est très-beau et fort Bien exécuté.
- Le lecteur qui désirerait de plus amples détails peut consulter Y Architecture de Vitruve ,
- Y Art de bâtir par Rondelet, etc. , etc.
- 006. M. Crovatto, à Paris, avenue de Bouf-flers, ouboulevartdes Invalides, n°. 7 , en suivant des procédés analogues à ceux que l’on pratique pour former les terrazzi, a.exécuté le pavé : de la colonnade du. Louvre, dont nous avons représenté le dessin (T0111. Ier. PI. j et 8 ,Jig. 3). Nous le devons à MM. Fontaine et Percier, qui: ont eu l’heureuse idée d’ajouter ce ^nouveau décor à ce péristyle. Le dessin de ce pavé est en, parfaite harmonie avec ce qui l’environne, et surtout avec le plafond de La colonnade. Ge ter-razzo remplace les dalles de marbre blanc .et noir qui auraient réfléchi le soleil de manière à fatiguer l’oeil du spectateur. Il a produit une économie énorme, puisque nous avons déjà fait observer (Tome. Ier., page 253)que,lepaveen mosaïque n’a coûté que 6,000 fr. , tandis que celui en marbre en aurait coûté 90,000. '•
- M. Crovatto a répondu à la confiance des architectes. En exécutant ce pavé à la vénitienne, il a ménagé des pentes douces que lës.pièds sëntént à peine, afin de donner aux eaux un écoulement libre dans les espaces vides entre les colonnes. Cet ar tiste, auquel le Jury central a accordé une
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- 3 ! 8 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- médaille de brome, exëcute en ce genre toute espèce de dessins et de compartimens.
- II est fâcheux que ce péristyle soit toujours-sali.par les ordures d’une infinité d’oiseaux qui se nichent dans le plafond , et il serait bien à désirer ,que l’on trouvât un moyen pour qu’ils ne; pussent, en approcher.
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- TABLE DES MATIÈRES
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- CONTENUES DANS LE TOME SECOND.
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- Pages.
- Suite du Chapitre nFer réduit en lames et en plaques , 5
- 'Article !iv. Fabrication de la tôle ,..........Ibid.
- Article y.. Fabrication d’ouvrages en tôle,....... 7
- Article vi. Fabrication du fer-blanc ............. 9
- Article vu. Ferblanterie ,........................ 1 3
- Article vin. Appareils d’éclairage ,................ 19
- § 1er. Art du lampiste , . . .................. 20
- §ir. Art de l’ingénieur-constructeur des phares ou fanaux,................................... 29
- Chapitre in. Fer forgé, .,........................ 34
- Article ier. Fabrication des enclumes .........Ibid.
- Article 11. Art du Cloutier ,...................... ^3
- Article m. Taillanderie et Quincaillerie ,......... 4&
- Article 'iv. Art'du Sculpteur"ou Ciseleur en fer , . . 63
- Article v. Art dd’Serrurier ,....................... 64
- Chapitre iv;',Fer réduit en. acier , .......... 70.
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- TABLE DES MATIÈRES.
- 3ig
- Pages.
- Article Ier. Acier naturel, ................ 71
- Article 11. Acier de cémentation ..................7$
- Article m. Acier fondu, ...... ....................
- Four d’affinage de M. Dufaud ,..................... 76
- § Ier. Fabrication des faux et faucilles , ..... g8
- § 11. Fabrication de l’acier laminé ,...........102.
- §111. Fabrication des sciesetdesressortsdependules, io3
- § iv. Fabrication des limes ....................109
- § v. Fabrication du (il d’acier , ..............120
- §vr. Coutellerie fine et commune ............... . 121
- § vu. Fabrication des aiguilles à coudre , .... 147
- § vin. Bijouterie d’acier,......................14S
- Chapitre v. Étoffes de fer et d’acier ,............i53
- Article Ier. Fabrication des étoffes de fer et d’acier , i56 Article 11. Fabrication des armes blanches,..........i58
- Article m. Art de fabriquer les armes à feu. Arquebusier ........................................... 160
- Chapitre vi. Fer tiré en fil.......................16g
- Article ier. Fabrication du fil de fer,............171
- Article 11. Fabrication des cardes ,...............iy3
- Article m. Fabrication des chardons métalliques, . 179
- Article iv. Art de l’aiguilletier .................,182
- Article v. Fabrication des, ros ou,peignes pour les étoffes,.........................................i85
- Article vi. Fabrication des toiles métalliques , . . . 192
- Article vii. Fabrication des vis à bois ,.............U)5
- Article vin. Fabrication des coi'des d’instrumens , 199
- Deuxième section.
- Du cuivre, ..........................................200
- Chapitre Ier. Du cuivre fondu.......................202
- Article Ier. Art de fondre le cuivre ,.......... Ibid.
- Article 11. Cuivre battu au martinet, ou étendu au laminoir........................................ . 206
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- 320
- TABLE DES MATIERES.
- )Pûg*S,
- Chapitre u. Du cuivre jaune ou laiton aip
- Article Ier. Art de fabriquer le cuivre jaune ou laiton , 212
- Article n. Art du fabricant de bronzes ,...........216.
- Chapitre m. Laiton tiré en fil.....................234
- Article unique. Art de tréfiler le laiton ,......Ibid.
- Troisième section.
- Du plomb ,.........................................2-36,
- Chapitre Ier. Du plomb fondu , ........... 2.S-]
- Chapitre 11. Du plomb laminé , . . . ..............24°;
- Quatrième section.
- De l’étain ,............................ ..........243
- Chapitre 1er. Étain fondu , 246
- Article iec. Art de fondre l’étain , . ..........Ibid.-
- Article 11. Art de réduire l’étain en feuilles , . . . . 248 Cinquième section.
- Du zinc ,............................................25i
- Chapitre icr. Du zinc fondu ,................... 253
- Article unique. Art dé fondre le zinc , de le mouler et de le ciseler ,...............................Ibid.
- Chapitre 11 ,...................... . . ...........254
- Article unique. Art de laminer le zinc ,.........Ibid*
- Sixième section.
- De l’argent , . . .................................25^
- Chapitre Ier. De l’argent forgé ,..................25c)
- Article'ier. De l’orfèvrerie grossière, unie et ciselée, ............................................Ibid.
- Article 11. Art de l’orfévre-bijoutier-joaillier , ... 261
- Article m. De l’art de tréfiler l’argent ,.........263
- Article iv. Art du plaqueur d’argent sur cuivre , . . 265 Septième section.
- De l’or ,......................................... 270
- Chapitre Ier. De l’or fondu -, 273
- Article unique. Du metteur en oeuvre ou monteur
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- TABLE DES MATIÈRES. 3ll
- Page*.
- de pierres ,..................... • .............274
- Chapitre 11. Or tiré en fil ,............ 276
- Article unique. De l’art du fabricant de filigrane , Ibid. Chapitre m. Du vermeil et du plaqué ,.................278
- Article icr. Art de fabriquer les ouvrages en vermeil ,............................................Ibid.
- Article ir. Art de plaquer l’or sur l’argent ou sur le cuivre , ................. ........ ........ 281
- Huitième section.
- Du platine ,...................................... 282
- Article 1er. Art de travailler le platine ,.........284
- Article 11. Art de frapper les médailles ,..........285
- Article m. Art de plaquer le platine sur le cuivre, 287 Neuvième section.
- Des alliages ,...................................... 288
- Deuxième division.
- Des minéraux en général...............................290
- § 1er. De l’extraction des minéraux en général , . 296
- § 2. De la minéralurgie ,........................297
- Première section.
- Des substances calcaires ,............................299
- Chapitre ier. De l’art du carrier ,...................3o2
- Article unique. Des pierres lithographiques , . . . Ibid.
- Chapitre u. Du terrazzo ,.............................3o5
- Article ier. Des aires antiques ....................Ibid.
- Article n. Du terrazzo et des terrazzi, . ..........311
- Fin de la Table des matières du Tome second.
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- 3aa
- TABLE DES PLANCHES.
- TABLE DES PLANCHES
- CONTENUES DANS LE TOME SECOND.
- Fa g**
- Plancfie simple 11. Lampe à niveau constant
- au moyen d'un bouchon mé-
- canique ..................... aa
- Veilleuse-pendule,. ... 37
- — 1 a. Presse ou balancier à timbre
- sec,......................... 61,
- Serrure incrochetable de M. Georget................... 67
- — i3. Four d’affinage de M. Du-
- faud ,........................80.
- -----double 14 et i5. Machineavapeur.de l’École
- royale des arts et métiers de Châlons-sur-Marne ,....117.
- ~—1---------simple i6. Trois fusils et un pistolet
- de l’invention de MM. Pau-ly , Lepage et.Prélat, ... 16}
- — .........— 17. Jardinièi’e en ébénisterie ,
- ornée de bronzes dorés et de fleurs artificielles, exécutée par les élèves de l’École royale des arts et métiers de Châlons-
- sur-Marne, ................... aiS
- *...... . .. 18. Berceau en ébénisterie orné
- 1
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- TABLE DES PLANCHES. 3ï3
- PajfW i
- de bronzes dorés,par-MM.-Des1-nières et Malelin ,...........219
- Planche simple 19. Jeune faune en brorizé',
- de grandeur naturelle , par M. Lenoir-Ravrio ,...........'120
- ----------------20. Surtout en bronze doré ,
- par M. Galle ,........... . 221
- -----------— 2 j. Deux pendules en bronze
- . doré par M. Galle ...........222
- •—triple 22",23 et 24. Table en malachite et
- bronze doré , par M. Thomire, 224
- ----double a5 et 26. Grand vase , coupe en malachite , et grand candélabre orné de bronzes dorés .... 2a5
- --------;--27 e* 28. Divers ouvrages en bronze
- doré , exécutés par M. Feu-chère ,....................22 ?
- ------—. simple 29. Statue de Henri iv , plus
- grande que nature , exécutée en bronze , par M. Carbon-neau,.......................2.3o
- ---------- -— 3o. Un panneau de la grille qui
- doit entourer la statue de TIenri iv, PL 29 , . . . . Ibid.
- Cheminée de Mme. Boisri-char à,......................a3î
- Pendule représentant Caïus Marius sur les ruines de Carthage ...............Ibid.
- -----:—;---Si. fontaine à thé en argent,
- par M. Cahier ) ... . . . » 264
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- TABLE DES PLANCHES.
- Pigei'*
- 32. Bouquet en brillant , par
- M. Fossin ,....................275"
- double 33 et 34- Service en vermeil , par
- M. Odiot y . ................ . 280
- -—— simple 35. Grand vase en platine, par
- MM. Cuoq et Couturier y . . ?84
- Déjeuner en platine , par M; Janéty ,..................2 85
- Modèle des médailles de l’exposition , de grandeur naturelle 286
- rm DE LA TABLE DU TOME SECOND.
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- Anm r/e.r </< /'hi.ht.H/ ie ,V Tom . 2 . JCxvosrtio/i tù jÔjq . Flanche U.
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- Grave par Adam .
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TOME 3
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- DESCRIPTION
- DES EXPOSITIONS
- DES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE,
- FAITES A PARIS DEPUIS LEUR ORIGINE
- jusqu’à CELLE DE 1819 INCLUSIVEMENT.
- Tome III.
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- IMPRIMERIE DE FAIN f PLACE DE L\>DÉOiV.
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- DESCRIPTION
- DES EXPOSITIONS
- DES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE,
- FAITES A PARIS DEPUIS LEUR ORIGINE
- jusqu’à celle de 1819 inclusivement;
- Renfermant les noms et les adresses de tous les exposans tant nationaux qu’étrangers,
- ( Servant d'introduction aux Annales de l’Industrie nationale et kthangèkh) ;
- Par L.-Se'b.LE Normand , Professeur de Technologie et des Sciences physico-chimiques appliquées aux arts ;
- Et J.-G.-V. de Moléon , Inge'nieur en chef des domaines et forêts de la Couronne, ancien e'iève de l’École Polytechnique, chevalier de la Légion-d’Houneur.
- OÙVRAGE ORNÉ DE 4$ PLANCHES.
- f£:y'
- TOME TROISIÈME.
- PARIS,
- BACHELIER, LIBRAIRE-ÉDITEUR
- DES ANNALES DE L’INDUSTRIE,
- SUCCESSEUR DE Mm1. V*. COURCIER ,
- QUAI DES AUGUSTlNS, N°, 55.
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- ANNALES
- DE
- L’INDUSTRIE NATIONALE
- ET ÉTRANGÈRE.
- CHAPITRE III.
- ART DU MARBRIER.
- Le petit nombre d'échantillons de marbres qu’on a exposés nous oblige à parler ici de l’art du marbrier, auquel on donne souvent le nom de marbrier stucateur. Nous ne confondrons point ces deux arts, qui, quoique le plus souvent exécutés par le même ouvrier, forment cependant deux arts distincts et séparés.
- Le marbrier exécute tous les ouvrages nombreux compris sous le nom de marbrerie. Dès qu’on a mis à sa disposition les blocs sur lesquels il doit exercer son industrie, alors il emploie, selon les circonstances, les diverses manipulations que son art lui indique.. Le sciage, 1 e forage, la sculpture des orne mens} celle des figures, la teinture du marbre, le fini de ces divers ouvrages , le pavage ou carrelage, le placage du marbre,etc., tous ces travaux entrent dans ses at-
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- 6 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- tributions. Ils feront l’objet d’un mémoire spécial que les Annales renfermeront.
- Le marbrier travaille , ainsi que nous l’avons annoncé plus haut, sur une espèce de substance calcaire vulgairement appelée marbre, et que les minéralogistes désignent sous le nom de chaux carbonatée saccaroïde, c’est-à-dire, qui a l’apparence du sucre ordinaire ; elle en a effectivement la texture grenue et brillante. Elle est souvent une véritable roche à base calcaire. On la trouve dans cet état en grandes masses,formant des bancs considérables,souvent même des montagnes entières , comme dans les Alpes et dans les Pyrénées. Cette pierre ne renferme jamais aucun débris de corps organisés, et cette espèce fournit le marbre statuaire, appellé aussi marbre blanc, marbre salin, employé de préférence par les sculpteurs, parce qu’il est dans un état voisin de celui de pureté. D’autres marbres sont quelquefois entièrement composés de madrépores ou de coquilles , et dans cet état ils servent à d’autres usages ; mais ils n’entrent point dans l’atelier du sculpteur.
- Tous les marbres sont des substances calcaires; mais toutes les substances calcaires ne sont pas des marbres.Les marbres proprement dits ont la cassure généralement terne : ils présentent des lames qui appartiennent à la chaux carbonatée laminaire qui les pénètre souvent ; ils sont coin-
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- EXPOSITION DE 1819. 7
- pactes et susceptibles d’un poli brillant. On en trouve peu qui soient d’une seule couleur, et presque tous sont des mélanges de matière calcaire avec une proportion sensible et très-variable de substances étrangères.
- Il est peu de pays qui ne renferme dans ses montagnes primitives de la thaux carboïïatéfc saccaroïde : on en trouve en Angleterre^ aÉtà Saxe , en Piémont, en Bohême , etc. ; il y en a aussi en France, et le gouvernement encourage l’extraction des carrières découvertes dans les Py rénées, qui nous ont déjà fourni de beaux blocs. On ne saurait trop multiplier les recherches , afin de nous soustraire au tribut que nous payons à l’étranger, en allant chercher, par exemple, à Carrare celui que nous employons.
- Les mélanges de matières colorées font naître des variétés de marbre dont le nombre est infini. La chaux carbonatée saccaroïde présente aussi quelques marbres colorés.
- Parmi ces variétés, on distingue encore les marbres veinés et les marbres brèches. Cette dernière espèce n’est qu’un amas de petits cailloux dedifférentes couleurs fortement unis ensemble, de manière que , lorsque ce marbre se casse, il s’en forme autant de parties ou brèches qui lui ont fait donner ce nom.
- On 11’est point encore parvenu à établir une bonne classification des marbres; et celle qu’on
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. voudrait baser sur les couleurs ne serait applicable qu’aux petits échantillons.
- Nous nous contenterons, sans entrer dans les détails où cette discussion pourrait nous entraîner , de faire connaître sommairement les marbres appelés antiques, les marbres employés par Xf^iModernes, et les principaux usages auxquels >les U0« et les autres sont destinés.
- Les marbres satuaires antiques les plus célèbres sont le marbre de Paros, qu’on tirait d’une île de l’Archipel qui portait ce nom, et qu’on appelle aujourd’hui Péris ou Parissa. C’était le plus estimé : il a beaucoup de transparence, et son grain est assez gros. Il a servi à former la Vénus de Médicis, celle du Capitole, etc. Le mar-hrepente'lique, connu aussi sous le nom de cipolin statuaire, se tirait des carrières près d’Athènes, sur le mont Pentéles. Le Bacchus indien, la statue d’Esculape, etc. , sont de ce marbre. On citait encore celui de Chio, du mont Hymète, etc., un marbre appelé arabique, plus beau que celui de Paros. Tous ces marbres sont appelés antiques , parce que les carrières qui les fournissaient ne sont plus connues , ou ne sont plus exploitées. Elles étaient cependant en telle quantité chez les anciens, qu’ils revêtissaient de marbre l’intérieur de leurs maisons, et quelquefois même l’extérieur. Il paraît, si l’on en croit Félïbien, que les anciens se servaient du marbre
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- EXPOSITION DE 181g. 9
- blanc transparent pour remplacer les verres clans les croisées des bains , des étuves et des autres lieux qu’ils voulaient garantir du froid.
- . Le lapis était le plus beau de tous les marbres antiques : il est très-rare, et on ne s’en servait, ainsi que du marbre jaune de Sienne, que pour des incrustations.
- Le porphyre est un des plus durs : il se tirait de la Numidie , en Afrique. Le serpentin et le granité venaient d’Egypte. L’albâtre se tirait des Alpes et des Pyrénées ; le marbre de brocatelle venait d’Andrinople, en Grèce ; le marbre noir antique se tirait de la Grèce ou de l’Ethiopie ; le marbre cipolin fut découvert en Egypte du temps d’Auguste et de Tibère , etc. , etc. , La Grèce et Rome ont construit de nombreux monumens où toutes ces espèces de marbres étaient employées avec profusion.
- Parmi les marbres modernes, on compte celui de Carrare ou de Luni, à l’est du golfe de Gènes , quoique les anciens s’en servissent aussi, et qu’il paraisse même avoir été préféré par eux. IL est plus blanc que celui de Par os, et on cite beaucoup de figures antiques de ce marbre, telles que l’Antinous du Capitole, le buste colossal de Jupiter, etc. L'ApollonduBelvédère, d’après le témoignage du naturaliste Dolomieu , serait fait avec ce marbre de Carrare : mais , d’après l’opinion des marbriers de Rome, ce
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- 10 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- chef-cl’ œuvre de lart serait d’un marbre °rec
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- antique différent de ceux qui sont connus. La plupart des figures modernes du petit parc de Versailles sont formées du marbre de Carrare; On trouve aux environs de Carrare le vert moderne , le bleu turquin.
- Le marbre des Pyrénées, du côté de Bayonne, a le grain moins fin que celui de Carrare; mais il est plus tendre, sujet à se jaunir et à se casser. On trouve aussi dans ces montagnes le marbre de Campan et le serancolin. Le marbre noir moderne est pur et sans tache comme l’antique, mais beaucoup plus dur. Le marbre de Dincint, près de Liège, est fort commun et d’un noir très-pur et très-beau ; celui de Namur est très-recherché pour les carreaux; celui de Thée , qui vient du pays de Liège ; celui de Barbançon , qui se tire du Hainaut, s’emploient dans les ouvrages d’architecture. Les marbres du Languedoc fournis-sen t des espèces recherchées, telles que le marbre de Narbonne et le marbre de Griotte. En Italie on trouve le lumachello moderne, Yocchio dipa-vouey ou œil de paon ; le marbre fior dipersica , ou fleur de pêcher , etc. L’Allemagne fournit le serpentin moderne, qui est plus propre aux objets d’ornement qu’à l’architecture : on en fait des vases. En Espagne on trouve le brocatelle, qui est très-rare. La Sicile fournit du marbre dont les couleurs sont très-variées. La Suisse en
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- EXPOSITION DE i 819. n
- a d’un fond bleu d’ardoise et nuancé de blanc pâle.
- On voit par cette nomenclature abrégée que la France renferme un grand nombre de carrières. Les plus beaux marbres qu elle possède se trou-ventdans les anciennes provincesdu Languedoc, delà Provence, du Bourbonnais et celles qui sont voisines des py rénées. Leur réunion présente tous les marbres propres à la sculpture et à l’architecture ; et si S. Exc. le Ministre de l’Intérieur adopte les sages propositions que le Jury du département de la Seine lui a faites , nous ferons connaître avec beaucoup de détails les richesses que nous possédons en ce genre.
- Les marbres comme les autres pierres ont des défauts qu’on cherche à éviter avec plus ou moins de soin, selon l’emploi qu’on en veut faire. Nous les énumérerons dans le mémoire que nous avons promis.
- Article Ier. Marbres bruts et façonnés.
- Après avoir donné, sous les numéros qu’ils occupent dans le catalogue , les noms et les adresses des divers exposons qui ont présenté au Lçuvre des marbres bruts , ou plus ou moins façonnés , nous parlerons de ces divers objets dans un seul et même article.
- 307. ( 1622 ) M. Prost, à Lyon ( Rhône ).
- 5o8. ( 1023 ) MM. Yalin , père et fils, mar-
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- T?. ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- briers, à Paris , rue Moreau , n°. 3 , faubourg
- Saint-Antoine.
- 5og. ( i5a5 ) La marbrerie de Saint-Amour ( Jura ) , à la tête de laquelle se trouve M. Lacroix.
- 3io. ( 1527 et i5g4 ) Les propriétaires des carrières d’Halingen, de la Colonne, de Farques, dépendantes de l’arrondissement de Boulogne ( Pas-de-Calais ).
- 3i i. ( i528 ) M. Layerle-Capel, à Toulouse ( Haute-Garonne ).
- 5i2. (i52g)Les Préfets des Hautes-Pyrénées, de l’Aude, de l’Arriège , du Lot et du Rhône , ont envoyé des échantillons de marbre de différentes espèces.
- 3i3.( i5g5) Divers échantillons de marbres des carrières des Pyrénées.
- Parmi tous ces échantillons envoyés sous diverses formes et sous dilférens volumes , on remarquait : i°. les objets soignés de MM. Valin, père et fils ( 3o8 ) , parmi lesquels se trouvaient deux superbes tables de granité gris-bleu orbi-culaire de Corse , de 3 pieds de diamètre; une table ronde de serpentin oriental, de 6o centimètres de diamètre. L’établissement de MM. Valin est digne de la visite des artistes et mérite d’être encouragé par le Gouvernement ; car ils s’attachent plus particulièment au travail des marbres indigènes. 2°. Les tables en marbre, de
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- EXPOSITION DE 1819. i3
- t mètre de diamètre et de 27 millimètres d’épaisseur , envoyées par F. Lacroix, propriétaire de la marbrerie de Saint-Amour (Jura), (voy, n°. 3oQ),qui a exposé 7 espèces de marbres. Les carrières, aunombredey, ne sont exploitées que depuis deux ans, et elles occupent déjà 5o ouvriers. Ces marbres peuvent égaler au moins ceux de la deuxième qualité , et ils sont l’objet de fournitures considérables faites dans les départemens environnons. Le gouvernement doit une protection spéciale à cet établissement naissant qui pourrait prendre alors un accroissement rapide, parce qu’il est situé au centre d’un terrain riche en marbres de diverses qualités, et qu’il fournirait aussi des pierres lithographiques. Nous promettons un mémoire particulier sur la marbrerie de Saint-Amour. 3°. Les marbres de l’arrondissement de Boulogne, et principalement ceux de la carrièrede la ColonneÇ voy. n°. 310) appartenant à M. Gaude, et qui peut fournir des blocs de 6 mille pieds cubes. Le pied cube pèse 94 kilogrammes, et le mètre cube se vend brut8 fr., à la carrière. 4°- Enfin un petit autel votif antique, fait avec du marbre découvert dans les Pyrénées, par M. Layerle-Ccipel (voy. n°. 311 ),
- . et dont il a fait hommage au cabinet des An-*-tiques.
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Article ii. Sculpture en marbre des figures ci des statues.
- L’art du sculpteur, que nous considérons ici seulement sous le rapport mécanique , remonte, comme on sait, à la plus haute antiquité, et a fourni aux GrecsetauxRomainsleurs plus beaux titres de gloire. Si l’on mettait en doute le récit des historiens grecs, qui veulent que l’amour d’une jeune fille ait donné naissance à cet art , convenons que des statues telles que la Vénus de Mèdicis, Y Apollon du Belvédère, la Vénus Cal-lipjge , seraient faites pour rappeler une telle origine. IL est difficile de supposer que nous surpasserons un jour ces chefs-d’œuvre , et que le génie de nos neveux créera aussi depareils types pour l’étude de leurs descendans. Cependant il ne faut désespérer de rien, quand on a vu à diverses époques les travaux des Jean Goujon, des
- Pierre Puget, des Canova, etc..
- Nous sommes loin de penser qu’il faut se résoudre à ne pas dépasser les limites que nous connaissons, car on ne fera jamais un pas vers les sciences ou les beaux-arts, si l’autorité des premiers exemples effrayait tellement l’imagination qu’elle n’eût plus aucun élan. Sachons au contrairegréà nos artistes de tous leursefforts, et quand nous les voyons chercher à imiter plus ou moins heureusement les beaux modèles de
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- EXPOSITION DE 181Ç). t5
- l’antiquité, nous pouvons leur dire, quels que soient leurs résultats :
- « C’est du moins un honneur de l’avoir entrepris. »
- On sait que le sculpteur, avant d’exécuter un ouvrage, fait un modèle en terre, en plâtre ou en cire, qui représente l’objet qu’il a conçu ; qu’après avoir esquissé en quelque sorte sa pensée , il ne se contente pas de ce modèle de terre, qui s’amaigrit en se séchant, mais qu’il tire en plâtre un second modèle dont il se sert enfin comme moule, pour obtenir un troisième modèle d’après lequel il sculpte.
- Nous donnerons en détail ces divers procédés dans un mémoire particulier, et nous ne nous occuperons ici que de la sculpture en marbre et des artistes qui ont exposé au Louvre des objets qui concernent ce genre.
- 514. ( i54i . ) M. Gatteaux, graveur des médailles du roi, à Paris, rue de Bourbon,n°. 35, est, parmi les artistes français, un de ceux qui se sont le plus occupés de cet art. Son nom est consacré par la reconnaissance publique. On lui doit plusieurs inventions très-utiles à son pays. Nous aurons occasion de faire connaître chacune d’elles. Fixons pour le moment notre attention sur la machine qu’il a construite à l’effet de mettre au point, et qu’il appelle pantographe du sculpteur.
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- i6 ANNAt.ES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Pour apprécier cette machine, il faut se rappeler que, pour imiter les objets naturels, à l’aide du dessin et de la matière solide employée, l’art de la sculpture met en usage deux procédés qu’elle a à sa disposition , qui lui facilitent les moyens de mettre au point, c’est-à-dire, d’indiquer sur le bloc de marbre la position exacte de toutes les parties, e t d’établir entre el 1 es les mêm es rapports que présente le modèle. Le premier c’est le compas ; ce procédé est long et peujuste. Le second repose sur un moyen mécanique qui consiste aujourd’hui à placer le modèle etle bloc sous des châssis carrés, égaux entre eux et portant des divisions égales , d’où l’on fait pendre, par des ficelles, des poids qui forment autant de lignes d’à-plomb, au moyen desquelles, par des règles de même longueur et divisées également on trouve à établir sur le bloc de marbre les points qu’on a fixés sur le modèle.
- Cette opération , géométrique de sa nature , donne sans doute des résultats certains; mais cette certitude dépend beaucoup trop de l’attention de celui qui opère ; et la moindre distraction peut produire des mécomptes et des erreurs dans la juste correspondance des points, tant en hauteur qu’en largeur, et surtout en profondeur. Il peut arriver des dérangemens dans la position respective des châssis, les lignes mobiles des fils pendans, et les règles ou sondes
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- EXPOSITION DE i8ig. ,7
- donnant lieu facilement à de légères méprises. L’inconvénient le plus fréquent consiste dans le trop d’enfoncement des points, parce que dans ce procédé cet enfoncement ne trouve pas un point d’arrêt infaillible : aussi y a-t-dl peu de marbres exempts de cette incorrection.
- M. Gatteaux a exposé. 3 bustes et une statue, dimension de petite nature., faite par son pro-^ cédé. Il a présente un buste de Faustine er marbre , dont la tète seulement était ébauchée. Ce marbre épannelé à la pointe d’un côté et avancé au ciseau de l’autre,, faisait voir d’une part l’exactitude des points, et de l’autre comment ils se placent et à quelle profondeur. On en remarquait même derrière le cou qui étaient enfoncés de 36 millimètres (1 poiic. 4 lig. ) et qui traversaient le tenon. Cette belle invention, que le lecteur, appréciera lorsque nous pbur-^ rons lui en5 donner la description , a mérité à son auteur la médaillé .d’argent que le jury lui a décernée.
- CHAPITRE IV.
- ART DE FABRIQUER LES OUVRAGES EN ALBATRE.
- Cet art a fait de , grands progrès , depuis le temps surtout que le goût du dessin s’est répandu et perfectionné, et que nous avons cherché à
- TOM. III. 2 *
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- i8 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- imiter les formes antiques pour les objets de nos ameublemens.
- On connaissait à peine en France , il y a 12 ans , l’art de travailler les albâtres; mais avant de parler des objets exposés, fixons les idées de nos lecteurs sur cette substance minérale.
- Les anciens confondaient sous le même nom d'albâtre deux espèces très-différentes, Y albâtre gypseuxet Y albâtre calcaire. Le premier est une variété de la chaux sulfatée, le second une variété de la chaux carbonatée.
- L'albâtre gypseux provient des variétés de gypse lamellaire et compacte, qui, étant susceptible de recevoir le poli, sert quelquefois à faire des tablettes ou d’autres meubles; mais, en raison de son peu de dureté, il ne conserve pas long-temps son éclat. Avec l’abâtrè gypseux de Volterra on fait à Florence des vases remarquables par leur translucidité. En mettant dans ces vases une lumière, elle répand dans les appartenu ens une douce clarté ; et l’on croit que les anciens ayant observé cette propriété, ont employé cette pierre en place de vitre pour ne laisser pénétrer dans les temples qu’une lumière pâle et mystérieuse. D’après le l'apport de Pline, le temple de la Fortune Séia était bâti de cette pierre. Ilsenconstruisaientaussi des ruches pour être à portée d’observer le travail des abeilles.
- \i albâtre calcaire est une chaux carbonatée,
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- EXPOSITION DE 1819. eoncrëtionnaire, en couches parallèles, mais ondoyantes et d’une texture grenue , fibreuse ou lamelleuse.Cescouchesondoyantessedistinguent les unes des autres par leur densité , par leur opacité ou leur translucidité , enfin par leurs couleurs souvent très-différentes ; ce cpii donne aux albâtres les dénominations de veiné, à’onix, de panaché, etc.
- Lorsque cette variété de chaux carbonatée est en plaques peu épaisses appliquées sur le sol ou contre les parois des cavernes, elle porte le nom de stalagmite ; mais tout ce qui est stalagmite n’est point albâtre; il faut pour cela que la substance soit en grandes masses, susceptibles d’être taillées et polies, et de flatter l’œil par ses couleurs.
- L’albâtre calcaire porte le nom d'oriental, lorsqu’il est jaune, rougeâtre ou m êm eroussâtre, h zones distinctes, et surtout lorsque, par suite de sa dureté et de sa compacité, il devient susceptible d’un poli brillant. Cet albâtre forme quelquefois de grandes masses d’un blanc laiteux très-éclatant ; mais cette variété est fort rare : ainsi, pour expliquer l’adage si connu Blanc comme îalbâtre, il faut admettre que l’on entend parler de Y albâtre gypseuæ, Les dépôts d’un blanc îaunâtrequedonnentcertainesfontaines peuvent se rapporter aux albâtres. Plusieurs de ces fontaines , qu’on trouve en pays étranger et en
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- 20 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- France, sont célèbres et présentent un spectacle curieux et même imposant.
- Le bel albâtre n’est pas commun : celui d’É-. gypte se tirait des montagnes de la Thébaïde ; celui d’Italie appelé liniato , se trouve auprès de Montieri. En France on a trouvé de l’albâtre roux très-beau et fort dur à Montmartre et dans plusieurs départe mens.
- Comme il n’y a pas long-temps que l’industrie s’exerce en France sur cette substance, nous promettons au lecteur de lui faire connaître en détail les gisemens de ce minéral, son exploitation , la manière de l’employer pour l’ameublement; les statues, les objets curieux qu’on moule par incrustation, en se servant des eaux de plusieurs fontaines connues, et citées par les voyageurs.
- 3i5. (ï52i) M. Gozzoli , artiste sculpteur en albâtre, à Paris, rue Jean-Jacques Rousseau , n°. 20, a exposé une collection de vases, groupes et statues d albâtre d’un très-bon goût, qui proviennent de ses ateliers établis à Paris, et dans lesquels il a formé plusieurs élèves, qui à leur tour ont fait prospérer d’autres fabriques. Celle de M. Gozzoli n’est aujourd’hui composée que de Français, et elle donne un grand développement à ce genre d’industrie , qui a pris naissance en Toscane et dont nous étions restés long-temps tributaires.
- Il expédie beaucoup d’ouvrages à l’étranger,
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- EXPOSITION DE 1819. 21
- et notamment dans les Pays-Bas. On voit dans beaucoup de maisons des vases , des pendules, des statues, des lampes qui décorent les appar-temensjetc’estunluxe que les fortunes médiocres peuvent se permettre.
- M. Gozzoli tire l’albâtre des carrières de la Toscane, dont la description fera partie du mémoire que nous avons promis. Il paie à la sortie un droit d’exportation , et à l’arrivée au Havre un droit d’entrée, dont cet artiste demande la suppression à titre d’encouragement pour pouvoir for mer à Paris une École de sculpture. Si cette demande était octroyée, le gouvernement pourrait faire de cette école une annexe de celle de M. Gatteaux. Le Jury a accordé une mention honorable à M. Gozzoli.
- 316. (i5a3) MM. Valin, père et fils, à Paris, rue Moreau, n°. 3, que nous avons déjà cité au n°. 3o4 , a exposé une coupe d’albâtre oriental exécuté d’après l’antique. Elle a 40 centimètres (1 pied 3 pouc. environ) de diamètre ; elle est travaillée avec une rare perfection.
- DEUXIÈME SECTION.
- DES ARGILES.
- Sous le nom général d'argiles nous classons toutes les terres qui servent à faire la poterie
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- n ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. commune, la poterie fine, la faïence et la porcelaine.
- Uargile est une substance douce au toucher, happant plus ou moins à la langue, formant avec l’eau une pâte qui a de l’onctuosité , une sorte de ténacité, et qui se laisse allonger dans diverses directions sans se briser. Cette pâte desséchée conserve de la solidité; exposée à un feu suffisant, elle en acqu/iert encore plus, et devient même tellement dure, qu’elle peut étinceler par le choc de l’acier ; alors elle a perdu la propriété de se délayer dans l’eau et de faire pâte avec elle.
- Les argiles sont ordinairement formées d’alumine et de silice dans des proportions variables. La plupart contiennent en outre de l’oxide de fer et du carbonate de chaux en plus ou moins grande quantité. Quelques-unes contiennent en même temps un peu de magnésie. Celles qui sont pures résistent au feu de forge le plus violent : c’est par cette raison qu’on les appelle argiles apjres, les autres sont fusibles, et doivent cette propriété surtout à la chaux. La plus petite quantité cl’oxide de fer suffit pour colorer les unes èt les autres en rouge par la cuisson. Nous allons nous occuper seulement des argiles qui sont employées dans les manufactures de poterie fine et commune et de porcelaine.
- L'argile kaolin ou terre à porcelaine. Cette
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- EXPOSITION DE 1819. argile provient de la décomposition de roches formées de spath et de quartz, ou de feldspath pétuntzé, dont nous parlerons dans un instant. Peu à peu l’alumine, la silice et la potasse qui constituent le feldspath, se séparent; l’alcali se dissout, tandis que l’alumine mêlée à de la silice et à de petits grains de quartz forment ensemble une masse friable ; c’est ce mélange qui constitue Y argile kaolin. On trouve le kaolin e tle feldspath pétuntzé en France, à Saint-Yrieix-la-Per-che , à environ 4 myriamètres de Limoges ; à Chauvigny et à Maupertuis , dans les environs d’Alençon ; près de Bayonne ; en Angleterre , dans le comté de Cornouailles ; en Saxe ; à la Chine ; au Japon. C’est avec le kaolin qu’on fait la porcelaine. Lefeldspath pétuntzé entre coin me fondant dans la composition de la porcelaine ; on l’y emploie sous le nom de spath, caillou, ou simplement pétuntzé, dans la proportion de i5 à 20 pour ioo:on s’en sert aussi pour former la couverte ou l’émail de cette poterie.
- L’argile plastique d!Abondant, près de la forêt de Dreux, est presque blanche et très-tenace. Elle contient, d’après l’analyse de M, Yauquelin, 45 de silice, 33 d’alumine , 3 de carbonate de chaux, 1 d’oxide de fer, et 18 d’eau. Elle est employée, à raison de son infusibilité , à faire des étuis ou gazettes pour cuire les porcelaines.
- L'argile plastique de Devonshire en Angle-
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- terre est grise , moins onctueuse que celle de Dreux, et par conséquent plus friable ; elle ne fait point effervescence dans l’acide nitrique, mais elle s’y divise promptement et y prend plus de couleur : elle devient blancbe au feu de poterie, et conservesa blancheur au feu de porcelaine sans s’y fondre. C’est du Devonshire que viennent presque toutes les argiles employées à la fabrication des poteries que l’on fait dans le Stafford-shire et aux environs de Neuwcastle-sur-Tyne, en Northumberland.
- L'argile de Montereau-faut-Yonne est grise , assez friable, moins tenace que les précédentes, quoique très-liante. La meilleure se tire à la montagne de Moret, d’une carrière située sur le bord du chemin. Elle est assez brune lorsqu’elle est humide ; elle devient grise en séchant, et blanchit par un feu médiocre; mais au grand feu elle reprend sa couleur et devient d’un fauve sale. Cette argile est employée, tantàMontereau qu’à Paris , à la fabrication des faïences fines et blanches , qu’on appelle terre blanche, terre à pipe ou terre anglaise.
- L’argile plastique de Saveignies, près de Beauvais, est une des plus anciennement connues en France par sa bonne qualité. Bernard Palissj la cite comme étant propre à faire des vaisseaux légers , très-compactes , et portant avec eux un vernis naturel. En effet, c’est avec cette argile que
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- l’on fait l’espèce de faïence très-cuite que l’on nomme grès.
- h’argile plastique de Forges -les-eaux , se trouve non-seulement aux environs de Forges , mais depuis Saveignies jusqu’auprès de Neufchâ-tel-en-Bray. On en fait dans le pays, et notamment dans les environs de Beauvais, des poteries de grès. On l’emploie aussi pour les pots des verreries. La manufacture de glaces de Saint-Gobin tire son argile de la commune de Fosse, près de Forges. D’après M. Fauquelin, elle contient 16d’alumine, 65 de silice, 1 de chaux, 8 de fer et 10 d’eau. Cette argile , très-réfractaire , prend de la couleur au feu, à cause du fer qu’elle contient.
- L'argile jiguline , vulgairement connue sous le nom de terre glaise, est très-douce au toucher; elle forme avec l’eau une pâte très-tenace. On l’emploie dans la fabrication des fourneaux, des faïences et poteries grossières à pâte poreuse et rougeâtre. Il en existe une grande quantité près de Paris, dans les environs de Vanvres, de Vau-girard , d’Arcueil, dont on se sert non-seulement pour faire les poteries du plus bas prix , mais encore pour glaiser les bassins afin d’y retenir l’eau , et pour modeler.
- Cette espèce d’argile sert aussi à faire les briques , les tuiles, les carreaux, les fourneaux, les tuyaux de conduite , etc. , etc.
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- CHAPITRE PREMIER.
- ART DU TUILIER-BRIQUETIER-CARRELIER.
- Nous ne nous attacherons pas à de'crire ici ces trois arts que nous réunissons , parce qu’ils sont souvent exercés dans la même fabrique, et qu’ils ont été assez exactement décrits par Duhamel-du-Monceau, Fourcroj, Gallon et Jars , dans la collection des arts et métiers de l’Académie, et dans l’Encyclopédie méthodique. Cependant ces arts ont reçu quelques perfeclionemens qui nous obligeront à donner un mémoire dans nos Annales. Nous indiquerons ces perfectionne-mens en citant les manufacturiers qui les ont employés dans la fabrication des objets qu’ils ont exposés.
- Article unique. Art du fabricant de briques et de tuiles.
- 317. ( 1173 ) M. Baudry-Duhamel , à Paris , rue des Blanchisseuses, n°. 8, quai de Billy, au bout du Cours-la-Reine , Champs-Elysées. Ce manufacturier fabrique en terre cuite des carreaux mosaïques, c’est le nom qu’il leur donner Ces carreaux sont très-propres , d’une bonne qualité et fort bien cuits ; il les exécute dans toutes les formes , et varie les dessins qu’il incruste à telle profondeur qu’011 le désire, de ma-
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- nière que le frottement 11e peut les faire changer , et que par cette raison ils peuvent être lavés , frottés , épongés , lessivés, sans qu’ils éprouvent la moindre altération. Il fabrique aussi des carreaux mi-partis de deux couleurs y par une ligne diagonale , avec lesquels on peut exécuter 96 dessins différens et très-agréables à la vue. Ces carreaux remplacent avantageusement la pierre de liais et le marbre. Enfin on trouve dans cette manufacture des carreaux à couverte rouge , qui dispensent de mettre en couleur , et qui peuvent subir toute sorte d’épreuves sans que leur belle couleur rouge puisse être altérée ; ce qui présente une grande économie et beaucoup de propreté.
- 318. ( 1255 ) M. Mollerat , a Pouilly , par Seurre (Côte-d’Or), est auteur de découvertes importantes. Ce manufacturier , dont nous avons à nous entretenir dans d’autres circonstances, a exposé des briques réfractaires de grande dimension , qui ont mérité une mention honorable de la part du Jury central. Il emploie la presse hydraulique pour la fabrication de ces briques. Après avoir fait sécher et mis en poudre l’argile qu’il emploie, il la comprime fortement à l’aide de ce puissant instrument, et en forme des espèces de pierres qui pourraient être mises en œuvre crues ; mais elles acquièrent une bien plus grande perfection lorsqu’elles ont reçu le de-
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. gré de cuisson nécessaire. Ces briques peuvent avoir toute sorte de formes , et jusqu’à douze cents pouces cubes de dimension. Elles sont toutes d’une exécution parfaite, à angles vifs ; leur surface est très-unie et très-lisse : elles conservent à la cuisson tout leur poli et toute la régularité de leur forme. On y fait aussi, par le même procédé , des carreaux pour les appartemens.
- Jusqu’ici cette fabrication n’a guère eu lieu que pour les besoins de la manufacture ; mais lorsqu’on voudra en livrer les produits au commerce, leur beauté, le prix modéré et la facilité de les faire arriver par eau, en répandront sûrement l’usage. C’est à l’excellence de ces matériaux que M. Mollerat doit une partie de ses constructions., et qu’il a pu résoudre en ce genre un problème regardé comme insoluble avant lui.
- 319. ( 1255) M. Juillien , marchand orfèvre-joaillier à Orléans, rue Royale , n°. 56(Loiret), où il a sa fabrique de carreaux perfectionnés à six pans, et de losanges, pour carrelage d’agré~ ment. M. Juillien emploie la terre de Myenne , près de Cosne ; toutes ses opérations se font par mécanique : les diverses pièces sont d’une régularité parfaite. O11 les emploie sans mastic ni plâtre, parce qu’il gêne les joints. Il suffit d’un mortier ordinaire , mais gros, qui happe suffisamment pour les faire tenir. Les carreaux parfaitement réunis paraissent ne former qu’une
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- s^ule pièce. Les prix sont modères : le millier des carreaux et des losanges est de 66 fr. pris à la fabrique. Il donne deux moitiés pour un. Les échantillons que nous avons vus nous ont paru très-bien fabriqués. ^
- 320. ( 1256) M. Lanjorrois , à la fabrique du Montet, commune de Palinges , arrondissement de Charolles ( Saône-et-Loire ) , a exposé des briques réfractaires qui nous ont paru d’une excellente qualité. Elles sont composées d’une partie d’argile blanche crue, de deux parties de cette même terre fortement calcinée et d’une partie de quartz pulvérisé. On les emploie à la construction des fourneaux qui exigent la plus grande chaleur, tels que ceux de verrerie , de porcelaine, des forges , etc. Elles résistent pendant plusieurs années au feu le plus concentré et le plus continu.
- L’argile blanche se trouve dans une partie du territoire de la commune de Ciry, canton de Toulon-Saint-Arroux, à une lieue et demie de la fabrique.
- Les briques se cuisent avec de la houille de Blanzy , distant de 4 lieues du Montet. ;
- Le Jury central a accordé une mention honorable à ce manufacturier.
- 321. ( 1257 ) M. Lherminier, François, fabricant de carreaux à Fossé, près de Forges (Seine-Inférieure ), a exposé des pavés ou briques en
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- 3o ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. terre cuite,de 29 centimètres en carré, d’autres plus petits, de 9 centimètres en carré. La fabrication de ces pièces paraît assez bonne.
- 322. ( 1262 ) M. Fiolet, fabricant de poterie à Saint-Omer (Pas-de-Calais), a présenté deux tuiles propres à couvrir les toitures des édifices dans les pays septentrionaux : il les a exposées comme modèles ; elles nous ont paru bien fabriquées et susceptibles de remplir parfaitement leur but.
- 323. ( 1260 ) M. Billing , Jean-Georges , et compagnie, fabricans de tuiles, rue de Paradis, n°. 3o bis , ont exposé des tuiles fabriquées par un mécanisme particulier de leur invention, et pour lequel ils sont brevetés. La bonne qualité de ces tuiles a été constatée, et depuis plusieurs années elles sont généralement employées pour les travaux publics de la ville de Paris. Tous les nouveaux édifices de cette capitale en sont couverts.
- 324. MM. Matelin, Jumel et Deniers , à libelle, près d’Orléans ( Loiret ). Carreaux de terre cuite, faits à la presse, et suivant des formes propres à faire divers compartimens, et diversement colorés. Ces carreaux sont très-plans , très-réguliers dans leurs dimensions , et corrects dans leurs angles. La pâte est d’une lionne texture. Mention honorable,
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- CHAPITRE IL
- POTERIE GROSSIÈRE.
- Sous la désignation de poterie grossière, nous comprenons les creusets pour la verrerie, pour la chimie et les arts métallurgiques, pour les fourneaux de cuisine, les vases de grès de toute forme, les vases culinaires qui vont au feu , la poterie et la faïence grossière, etc. Duhamel-du-Monceau a décrit l’art du potier de terre avec assez d’exactitude; nous ferons connaître les per-fectionnemensqui ont eu lieudepuisl’impression de cet ouvrage : quoiqu’ils ne soient pas considérables , ils n’en sont pas moins importans.
- 525. (i258) M. Esneu, Gabriel, fabricant de poterie de grès à Ger, arrondissement de Mor-tain (Manche). Ce fabricant a exposé des bouteilles à bière et autres objets, bien fabriqués et à des prix modérés. Cette manufacture occupe 3o ouvriers de toute espèce; elle est naissante et a besoin d’encouragemens.
- 326. (1282) M. Lanjorrois, à la fabrique du Montet, commune de Palinges( Saône-et-Loire), dont nous avons déjà parlé, a exposé des vases de grès et des creusets , qui, comme nous l’avons dit au n°. 316, lui ont mérité une mention honorable.
- Le grès résiste à la lime et fait feu avec le bri-
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- quet; les vases sont garnis intérieurement et extérieurement d’une couverte composée d’argile blanche lavée, de silex et de spath broyés, combinés et fondus ensemble sans sel, ni aucune substance métallique. Ce vernis ne peut être attaqué parla violence des acides les plus concentrés et en ébullition.
- Les creusets sont composés de terre alumineuse, dégagée de toute matière fondante, et mélangée avec trois parties de la même terre cuite au feu de porcelaine. Ils servent à la fonte des métaux et aux opérations de chimie.
- Tous les objets de poterie sont cuits dans un four à trois alendiers , avec du bois de tremble fendu menu. Chaque cuite dure 3o heures.
- 527. (1283) M. Gilbert, Laurent, fabricant de creusets à Orléans , rue de l’Écu , n° 1, fau-boug Magdeleine (Loiret). La bonté des creusets qui sortent de cette manufacture a été déjà constatée en 1811, au laboratoire de la direction générale des mines, sur l’invitation du ministre de l’intérieur. Il résulte de ces essais que les creusets dont il est question ne sont peut-être pas supérieurs à ceux de Hesse ou d’Allemagne, mais qu’ils peuvent les remplacer avec succès dans beaucoup d’opérations. Les commissaires ajoutent que si M. Gilbert peut les livrer au commerce en soutenant la concurrence des prix respectifs, le détail des produits de sa fabriqué
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- lui est certainement assuré, et par Suite le dédommagement de ses sacrifices.
- M. Gilbert s’est rendu à cette invitation, et il donne aujourd’hui à 60 centimes ce qu’il vendait alors 90.
- 328. (1284) M-. Révol, François, fabricant de creusets et de poterie degrés àLyon (Rhône), est inventeur d’un vernis solide qui ne contient aucune partie métallique, et qu’il applique sur les poteries. Les échantillons de cruches à bière qu’il a exposés sont remarquables par la beauté et l’égalité du vernis. Ses creusets sont également de bonne qualité. Il occupe en ce moment 25 ouvriers : les matières premières qu’il emploie sont tirées du départelment de Saône-et-Loire. Le Jury central lui a accordé unemention honorable.
- M. Révol avait obtenu , en 1804 , un brevet de 5 ans, qui est expiré en 1809 ; il est inséré dans le Tom. IIIe. des Brevets d’invention qui vient de paraître; nous en donnons le texte dans le Tom. Ier. des Annales,, pag. 3i.
- 329. (ï285) M..Giraud,fabricant de creusets,
- terrain du Chapitre , à Marseille ( Bouches-du-Rhône ), a exposé des échantillons de crteusèts qui ont paru de bonne qualité; les prix en sont très-modérés. . «
- 336. (, 1263 ) MM. Dubois , père et fils, faïenciers à Nevers (Nièvre). La poterie que ces fa-Tom. iii.’ 3 *
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- 3/, ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. bricans ont exposée est en terre brune; la couverte est le produit d’une composition particulière à ces manufacturiers. Cette poterie est en général très-bien fabriquée, toutes les matières premières sont indigènes. La manufacture occupe 80 ouvriers;
- 551. ( 1259 et 1265) M. Mouchard, Charles-* Thomas-Denis , fabricant de faïence et peintre en porcelaine à Angoulême , faubourg Saint*-Martiri (Charente), a eipbsé tme chocolatière ert terre tommutie j résistant au feu , en couleur brUne argentée.
- . .11 a exposé aussi: des porcelaines qui ne sont pas fabriquées par lui. Il tire la porcelaine blanche de Lihidges , et, après avoir fait recuire les pièces $ il les dore et les peint avec les couleurs qu’il compose lui-même. M. Mouchard n’étant point fabricant de porcelaine, mais simplement de poterie commune $ nous nous contenterons de le citer dans cet article.
- . 532. ( 1269) M. Loyal.
- 335. (1270) M.; MAssÉ-DuBofs.. •
- 334. ( 12271 ) M. Durand.
- 555. ( 1^72 ) Mme. Ve. Deguelle.
- 536. (1273 ) Mi Guillemot-Épron.
- • 537. ( 1274 ) ' Mi-Barat.
- Ces six fabricans, dont nous venons de donner les noms, demeurent tous à Tours , dans le faubourg de Saint-Pierre-des-Corps. Comme leur
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- EXPOSITION DE 1819. genre d’industrie est à peu près le même, nous réunirons dans un seul article tout ce que nous avons à dire sur ces manufactures et sur leur importance.
- Ce genre d’industrie fut introduit à Tours, il y a environ 60 à 70 ans par un ouvrier intelligent qui, trouvant aux environs de cette ville les argiles propres à son travail, vint y fixer son domicile. Ses succès furent si grands , que plusieurs autres ouvriers , à son exemple , élevèrent de nouveaux ateliers. Aujourd’hui on comptes dans le même faubourg de i5q à 180 ouvriers principaux , sans compter les femmes et les epfans, et sans y comprendre une foule d’artistes qui trouvent dans les travaux de ces fabriques une occupation continuelle. Cette industrie est aujourd’hui la seule qui procure du travail et des moyens d’existence à toute la population de ce faubourg.
- Les ppteriesqu’onyqonfectipnuesedistinguent plus par le bas prix auquel on les |iyre, et par la propriété particulière qu’elles opt de soutenir parfaitement faction (dy feu pour tous les usages domestiques, que par l’élégance de leur forme. Ces deux avantages en ont tellement étendu les débouchés, que ces poteries fournissent aujourd’hui presque exclusivement à la consommation de la classe inférieure dans un rayon de pays qui s’étend depuis Nantes jusqu’à Orléans, et
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- 36 ANNALES DE L’INDUSTRIIsetc. depuis Angoulême jusqu’à Caen, et même jusqu’aux environs de Rouen.
- Les terres qu’elles emploient'sont extraites' dans les environs de Tours; les Lois quelles consomment proviennent des forêts voisines de la ville. Les émaux sont composés de plomb , d’étain et de minium que leur fournit la manufacture de M. Pécard, dont nous avons déjà parlé aun°. 272, et que nous citerons encore en parlant des produits chimiques.
- 558. (i3c>7)M. le marquis de Pakoy, à Paris, membre de l’ancienne académie de peinture, a exposé plusieurs vases en terre, de forme antique et de genre étrusque, une planche et une épreuve de stéréotypage de son invention.
- 35g. ( 1 522) M. Ménager, architecte à Paris, a présenté un modèle de la fontaine de la place Saint-Sulpice , exécuté avec beaucoup d’exactitude et de précision.
- 340. ( i545 ) M. Chabanne , entrepreneur de maçonnerie, grande rue dePassy, n0. 64 (Seine), fabrique des colonnes portatives, à l’aide desquelles il construit toutes sortes d’édifices, qu’on transporte ensuite par parties dans les lieux pour lesquels ces édifices sont destinés. Il exécute également tous les ordres d’architecture qu’on lui demande. Il existe à Passy un bâtiment de plus de 3o mètres de façade qu’il a élevé d’après ses procédés.
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- 341. (i251) M. Dailly, sculpteur-tabletier, à Paris, rue du Caire, n°. 22, a exposé plusieurs cadres renfermant des ouvrages de sculpture sur une espèce de terre cuite de son invention, qui font un très-joli effet. Nous aurons occasion de le citer encore pour ses ouvrages en ivoire.
- 342. (i33i) M. Souillard, restaurateur d’objets précieux en porphyre, émaux, agates, etc., a Paris, rue Pagevin, n°. 24,a inventé une matière plastique avec laquelle il est parvenu à exécuter différens ouvrages, tels que bas-reliefs, camées, médailles, empreintes de pierres gravées et les ouvrages les plus délicats, sans aucun retrait, et même sans altérer en rien le fini de l’objet le plus précieux. Cette matière a la dureté du stuc et prend le poli de l’ivoire, qu’elle imite. Elle sert à restaurer le porphyre, les émaux , l’agate, l’albâtre , les groupes en biscuit, à remplacer les parties manquantes , et à reboucher les accidens occasionés par le feu. Trois heures au plus suffisent pour faire acquérir à eette matière la plus grande ténacité.
- M. Souillard a fait preuve de ses talens dans une infinité de circonstances; sa réputation est établie depuis long-temps,
- 343. (1342 et 1647) M. le chevalier J.Beunat, fabricant de décors d’architecture à Sarrebourg ( Meurthe ), a établi une manufacture unique dans son genre et extrêmement importante.
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- M. Beiinat, en examinant attentivement les plus belles décorations, et les comparant entre elles, a observé que leur différence réelle consiste principalement dans Pènsemble , et que celles qui paraissent très-opposés présentent encore beaucoup de détails semblables, qui sont à peu près comme le vocabulaire d’une langue avec laquelle chaque artiste écrit sa pensée. Il s’est donc attaché à réunir le plus grand nombre possible de ces matériaux élémentaires de la décoration et sa collection qui est aujourd’hui de 85o, se trouvé tellement étendue, que quelque dessin qu’on lui présentât, il pourrait trouver dans ses magasins de quoi l’exécuter sur-le-champ. Ces sculpturès reçoivent facilement la dorure et imitent le bronze doré.
- Ces décorations,qui présentent la plus grande élégance , sont d’un prix très-modéré ; elles ne reviennent pas à la dixième partie du prix auquel elles s’élèveraient si ellès étaient exécutées en bois. Le Jury central a accordé à cet àrtiste une mention honorable.
- 344 C1289) M. Hirsch, sculpteur à Paris , rue Portefoin , n°. 5o , au Marais, a exposé divers objets de sculpture en carton-pierre. Cette nha-tière,de l’invention deM. Mè'zière, est beaucoup plus solide que le plâtre : elle ne se gonfle ni ne se retire selon l’état de l’atmosphère; elle ne se fend ni ne se gerce jamais; elle est blanche et
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- reçoit la dorure, qui §’y soutient d’upe .manière remarquable, sanà les apprêts que le plâtre et le bois exigent. Ces sculptures fomaentde beaux ©rnemens pour les meubles et l’intérieur des apparlemens. Le Jury central a décerné à M, Hirsch une médaille de bronze.
- 345. ( I249)M. Dihl, à Paris, rue du Temple,, rr°. 37, fabrique un mastic précieux pour la resr tauration des monumens. Il a été employé avec sucpès élans la réparation des sculptures <de la porte ,Sai,nt-Denis et de plusieurs autres monu-ïnens publics de Paris. Çes essais donnent la preuve irrécusable des avantages qu’il présente dans une foule de circonstances- La caisse d'oranger, la belle statue, la table,dç miroitier propre à mettre les glaces au tain, quel a exposées, neiaissent aucun doute sur lesprécieuses applications que l’on peut faire, del’emploi d’nne matière qui dans peu de temps acquiert la dureté de la pierre que le temps n’altère que très-difr ficilement.
- CHAPITRE III.
- ART DU FAÏENCIER.
- ,L’qn désigne sous le nom &e Jaïençe um poterie line et soignée, formée d’argile choisie ,etdé bonne qualité , purifiée avec soin, .cuite :et ce-
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- couverte d’un vernis ou émail qu’on nomme couverte. Ce fut à Faenza, ville d’Italie, dans la Ro-magne, que cette sorte de poterie fut inventée ; cette ville donna son nom à ce nouveau produit de l’industrie : l’art par lequel on la fabrique prit celui de faïencerie , et l’ouvrier celui de faïencier. Cet art a été décrit avec assez d’exactitude dans XEncyclopédie par ordre de matières ; mais il a fait tant de progrès depuis l’impression de cet ouvrage, il a reçu tant et de si heureux per-fectionneinens, qu’il importe de le traiter de nouveau , pour montrer au lecteur ce qu’il est aujourd’hui. Nous nous acquitterons de cette tâche dans nos Annales : en attendant que nous puissions mettre ce mémoire sous les yeux des abonnés, nous les ferons jouir, pour cette partie , de même que pour toutes les autres, de ce que nous découvrirons de plus nouveau sur cet objet. L’on trouvera déjà dans le premier volume et dans le premier numéro la description d’une découverte de M. Utzschneider, l’un des expo-sans dont nous allons parler dans ce chapitre. Les différentes manipulations qu’emploie le faïencier se réduisent à préparer l’argile ; à la tourner ou la mouler ; à lui donner un premier degré de cuisson qu’on appelle biscuit; à ajouter les ornemens , tels que peinture ou impression sur 'biscuit; à appliquer la couverte y à mettre sur la couverte certains ornemens, et enfin à lui
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- donner le dernier degré de cuisson. Ceci suppose la connaissance de la construction des fours propres à faire cuire la faïence. Les détails que nous devrions donner sur ces divers objets nous entraîneraient trop loin , nous devons nous renfermer dans la description du Musée, et faire connaître à nos lecteurs les divers manufacturiers qui ont exposé de la faïence de différentes qualités.
- 346. (1232) M. Spooner, à Paris, rue du Cadran, n°. 9, a exposé des faïences imprimées par des procédés de son invention.
- 347. (1254) MM. Delamettairie , et compagnie f à Rouen (Seine-Inférieure), ont exposé deux vases en faïence bronzée , dont le prix est de i5 fr. la pièce. Ces pièces nous ont paru un peu chères, relativement à la matière dont elles sont formées et la simplicité de leur exécution. Du reste le vernis est beau.
- 348. (i25g) M. De Behr, Philippe, négociant à Givet (Ardennes), est inventeur d’un procédé de teinture qu’il a appliqué sur la poterie. Il a exposé un vase en terre pure teint par son pro-cédé.Cette découverte estd’autant plus précieuse, que l’auteur assure que les nuances qu’il obtient proviennent de plantes indigènes.
- 349. (1261 et 1277) M. De Saint-Criq-Ca-seaüx, fabricant de faïence à Creil, arrondissement de Senlis (Oise), et à Montereau-Faut-
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- Yonne (Seine-et-Marne).Ces deux manufactures, extrêmement intéressantes , sont très-remarquables par la perfection de leurs produits, surtout la première, par la beauté de l’émail qu elles emploient, l’élégance et la pureté des formes : les objets exposés étaient en grand nombre. Les terres qu’elles travaillent sont tirées de Monte-reau; le nombre des ouvriers est d’environ 3oo à Creil et400 à Montereau ; la quantité des produits s’élève de 12 à i5 cent mille pièces par an danschaque manufacture. Les débouchés sont la France entière et principalement Paris. Le Jury central lui a décerné une médaille d’argent.
- 350. (1.2fi2) M. Enfert , fabricant ide faïence à Nevers (Nièvre), s’attache dans sa manufacture aux objets d’un usage ordinaire ; les soins qu’il donne à ses produits, leur bonne qualité et ses prix modérés , lui font obtenir un grand débit. Il emploie 400 ouvriers au moins.
- 351. (1266) M. Armeruster , fabricant de faïence à Lunéville (Meurthe), a exposé des échantillons de faïence brune et blanche, qui a paru de bonne qualité.
- 352. (1267) M. Keller, fabricant de faïence à Lunéville (Meurthe). Ce manufacturier a un établissement considérable : il n’exporte pas ses produits hors de la France : ils sont très-estimes et recherchés des consommateurs. U reçut une mention honorable à. l’exposition de 1806.
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- 555. (1268) M* Grandmongin , fabricant de faïence à Lunéville (Meurthê). Les produits de cette manufacture sont de la même qualité que ceux qui ont été exposés par les deux derniers fabricans dont nous venons de pàrler n°. 351 et •352.
- 354. (1275) M. Fouques, fabricant de faïence à Toulouse (Haute-Garonne). Les divers échantillons des produits que ce manufacturier a exposés sont satisfaisans , et sa faïence nous a paru réunir la bonne qualité et la modicité des prix.
- 355. (1726) M. Dubois , fabricant de faïence brune à Lurcy-Lévy, arrondissement de Moulins (Allier), fait de la faïence commune qui est extrêmement recherchée de l’Ailier , de la Creuse, du Cher, de la Nièvre et du Rhône. Ses produits soutiennent l’épreuve du feu, et sont à très-bas prix.
- 356. (1278) MM. Destrés et Dammann, fabricans de faïence à Forges (Seine-Inférieure)*. Les objets que ces manufacturiers ont exposés ont d’assez belles formes ; l’émail est blanc et les dessins soignés. Cet établissementest nouveau, et les soins que les chefs se donnent font espérer des perfectionnemens dont il est susceptible.
- 357. (1279) M. Pape, à Aumale.(Seine-Inférieure). Cette manufactureest nouvelle ; les produits sont assez communs , les formes sont anciennes : le propriétaire fait ses efforts pour se
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- 44 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. mettre au courant des goûts nouveaux; il espère arriver bientôt à de grands perfectionnemens.
- 358. (1280) MM. Fabry etÜTzscHNEiDER, àSar-guemines (Moselle), ayant leur dépôt à Paris , chez M. Bourlet, rue du faubourg Saint-Denis, n°. 35o. Cette manufacture est une des plus importantes. A l’exposition de 1801, M. Utzschnei-der se distingna et obtint la médaille d’or : à toutes les expositions, il a mérité la même distinction. Il est peu d’années oii le génie inventif de ce fabricant ne lui fasse découvrir quelque procédé nouveau de fabrication, ou quelque perfectionnement. Son zèle pour les progrès de l’industrie est au-dessus de tout éloge.
- On admirait dans les salles du Louvre des poteries qui imitaient le porphyre, le basalte, les pétrifications de bois , etc. ; la ressemblance était parfaite. La combinaison des substances nécessaires pour produire cette imitation a dû présenter des difficultés qui n’ont pas arrêté cet ingénieux fabricantqui les a surmontées par l’étendue de ses connaissances. Ces divers objets 11e se distinguaient pas seulement par la qualité de la matière, mais la beauté et la pureté des formes attiraient les regards de tout le monde, en rappelant les plus belles productions de l’antiquité.
- On distinguait aussi une sorte de faïence que ces fabricans désignent sous le nom de porce-
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- l(iineopaque, qui est une des dernières productions de M. Utzschneider : elle supporte l’alternative du froid et du chaud ; on n’y voit ni gerçures, ni tressaillure, ni changement dans l’éclat de la couverte, qui a l’apparence de celle de la porcelaine, même après un usage habituel de plusieurs mois. Le prix en est assez modique pour quelle soit à la portée de tous les consommateurs.Cette manufacture occupe intérieurement i5o ouvriers pendant toute l’année, et extérieurement 3oo pendant trois mois. Une fabrique de minium, y est jointe. Six grands fours sont toujours en activité pour la faïencerie et trois pour le minium.
- Le Jury central a déclaré que ce fabricant est toujours très-digne de la médaille d'or.
- Nous donnons dans le tom. Ier.., pag. 39 des jdnnales, la description d’un brevet d’invention accordé à ce manufacturier, et qui est expiré ; nous ferons connaître successivement tous ceux qu’il a obtenus, au fur et à mesure de leur expiration.
- 55g. (1281) M. Fiolet, fabricant de pipes à St.-Orner ( Pas-de-Calais ), cité au n°. 322. Les échantillons de toutes les variétés de formes et de couleurs, soit en pâte, soit en couverte, que le commerce des pipes met en circulation , ont été exposés par ce .manufacturier. Les produits de cette fabrique rivalisent avec ceux de la
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- 46 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. Hollande, et sont à très-bas prix. La quantité de pipes qu’on y fabrique est immense. On emploie dans cet établissement 55o mille kilogrammes de matière, qu’on tire des environs de Mons et de Namur. Cette fabrication occupe 5oo ouvriers, hommes , femmes et enfans ; ces derniers y sont employés dès l’âge de lo ans. Une manufacture aussi importante, qui pourrait nous empêcher d’être tributaires de l’étranger, mérite un encouragement : le propriétaire sollicite une augmentation dans le droit d’entrée ; il faut espérer que le Gouvernement accédera à sa demande.
- chapitre; IV.
- UE E4 PORCELA.INE,
- La. porcelaine est une espèce de poterie blanche , line et demi-transparente; c’est la plus belle et la plus fine des poteries : elle est un des meubles les plus ordinaires des Chinois et l’ornement de leurs maisons; elle est si recherchée en Europe et il s’y en fait un si grand commerce, qu’il serait à propos d’entrer ici dans tous les détails de sa fabrication. Nous en traiterons au long dans nos Annales ; nous nous bornerons ici à quelques connaissances générales.
- On ne sait pointa quelle époque, ni par qui a été inventée la porcelaine ; on sait seulement quelle était fabriquée à la Chine de temps im-
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- memorial,et que les premières connaissances sur sa fabrication nous ont été communiquées par les missionnaires, qui s’instruisirent sur les lieux de tous les détails qu’ils purent se procurer. On établit des manufactures en Europe ; mais ces premiers essais, quoique très-beaux, étaient plutôt un superbe grès blanc, et brillant qu’une véritable porcelaine. Le célèbre Réaumur, que l’on retrouve toujours dans toutes les découvertes importantes, fit beaucoup d’essais, mais sans pouvoir arriver au but. Le savant Macquer, plus heureux que lui, devina l’art de cette fabrication , et c’est à ses recherches et à ses travaux que l’on doit l’état prospère qu’ont atteint nos manufactures, qui ont acquis, surtout celle de Sèvres , une supériorité incontestable.
- Dans l’état actuel de nos connaissances , l’art du fabricant de porcelaine se divise en deux genres d’industrie distincts et séparés , qui sont assez souvent réunis dans la même manufacture : l’un est la fabrication de la porcelaine blanche ; l’autre a seulement pour but la peinture et la dorure, ou, généralement parlant, la décoration extérieure.
- La porcelaine blanche doit réunir plusieurs qualités essentielles, qui constituent sa bonté et sa perfection :
- 4°. Sa pâte doit être blanche, homogène , solide, très-'-dense , d’une grande dureté, capable
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- de faire feu sous le briquet comme un caillou, 2°. Elle doit pouvoir résister , sans se casser, aux divers changemens de température, c’est-à-dire, quelle ait la faculté' de re'sister aux liqueurs bouillantes, et qu’elle présente une invisibilité parfaite à la violence du feu,
- 3°. Elle doit avoir une sorte d’élasticité qui lui permette de résister aux faibles chocs auxquels elle est exposée dans les usages domestiques.
- 4°. Enfin sa couverte doit être parfaitement lisse et glacée; elle ne doit jamais présenter ni gerçures, ni tressaillure, ni aucun changement dans son éclat : cependant il faut quelle offre assez de dureté pour ne pas être entamée par un instrument tranchant.
- Voilà les qualités essentielles à la porcelaine, et toute espèce de poterie qui ne les renferme pas toutes ne mérite pas de porter ce nom. Il en est ensuite d’autres qui tiennent à la belle forme, à la perfection du fini, etc., qui en font rehausser le prix , la font rechercher des consommateurs riches et curieux , et sont les signes incontestables d’une fabrication soignée.
- La décoration extérieure de la porcelaine est un art qui a reçu de très-grands perfectionne-mens depuis un petit nombre d’années; nous en donnerons un aperçu en continuant la description du Musée, à l’article de chaque exposant qui y a contribué ; mais nous nous étendrons
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- bien davantage dans nos Annales. Nous ne parlerons des décorations extérieures que sous le rapport industriel et mécanique : nous nous abstiendrons de traiter delà peinture considérée comme l’un des arts libéraux; il suffira d’annoncer que la porcelaine, comme la toile d’un tableau , est susceptible de recevoir les peintures les plus précieuses que la main d’un habile artiste peut y déposer. Ce talent, ces procédés , sont étrangers à la technologie; mais nous considérerons les couleurs qu’il emploie, et ceci rentre dans notre domaine. Il est d’autres genres de décorations exécutées par des moyens mécaniques, et que divers fabricans ont employés avec beaucoup d’art et d’intelligence : nous décrirons tous ceux qui sont parvenus à notre connaissance, autant que nous pourrons le faire sans nuire aux intérêts des fabricans, et avec leur consentement, lorsque les procédés employés seront encore secrets.
- 56o. (1228) M. Bodson, Joseph, peintre et graveur à Paris , rue Grange-aux-Belles, n°. 29, a exposé un tableau sur porcelaine, une glace et divers autres objets peints sur porcelaine ou sur cristal. Il a présenté une infinité d’autres pièces qui sont étrangères à la porcelaine, et dont nous parlerons plus bas.
- 361 .(1229) M. Bernard, peintre en porcelaine, à Paris > rue d’Angoulême, n°. 12. Çet artiste a Tom. iii. 4*
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- 5o ANNALES DE I/INDÜSTRIE, etc. peint sur une feuille d’or, appliquée sur une plaque de porcelaine, un tableau représentant la Vierge de Raphaël. Cet ouvrage, très-bien exécuté, fait prévoir de nouveaux perfection -neinens dans l’art du doreur sur porcelaine.
- 362.(ij25o) M. Gokord, à Paris , rue Moreau , n°. 17, faubourg St.-Antoine, a présenté un très-bel assortiment d’objets en porcelaine ornés d’impressions diverses. Il s’est fait remarquer surtout par un superbe globe de cristal dépoli représentant le globe terrestre. « Cet intéressant » artiste a fait, dit le Jury central, une décou-» verte dont l’annonce a excité la surprise du » public. Si on lui donne une planche gravée en a cuivre, il peut s’en servir pour tirer des » épreuves à telle échelle qu’on voudra. Il fait » à volonté plus grand ou plus petit que le mo-» dèle. Il ne demande que quelques heures, et » n’a pas besoin d’un autre cuivre. Ainsi, si w l’on mettait à sa disposition les cuivres d’un » ouvrage grand atlas, comme est la Descrip-» don de lÉgypte > par exemple, il pourrait en » faire une édition in-8°., et cela sans changer » les cuivres. La certitude dû procédé a été con-» statée par des membres du Jury, que M. Go-» nord a admis dans ses ateliers. Sur leur rap-» port, le Jury lui a décerné une médaille dor.y* Nous avons vu nous-mêmes les produits de la manufacture de M. Gonord, qui nous a admis
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- chez lui : nous sommes convaincus qu’il n’entre point de charlatanisme dans ses moyens; nous en parlerons plus au long, sans cependant décrire les moyens que nous ne connaissons pas , mais de manière à en faire concevoir la possibilité à nos lecteurs.
- 363. (ia3i) MM. Cadet-de-Vaux etDENUELLE , fabricans de porcelaine à Paris, rue de Crussol, n°. 8. La belle collection que présente cette manufacture est remarquable par les superbes formes et une exécution soignée qu’elle présente, et surtout par la dorure au mat, qui a fixé l’atten-lion des connaisseurs. Le jury central leur a accordé une médaille d'argent.
- 364- (1232) M. Spooner, à Paris, rue du Cadran , n°. g. Les porcelaines et les faïences qui sortent de cette manufacture sont ornées d’impressions qui sont appliquées par un nouveau procédé de l’invention de M. Spooner, pour lequel il est breveté. (Z7"oj. n°. 346).
- 365. (i233) M. Desprez, sculpteur, fabricant de camées, à Paris , rue des Récollets , n°. 2 , a exposé des camées de porcelaine très-bien exécutés. Il est inventeur d’une nouvelle poterie imitant la porcelaine , qui va au feu , est d’un travail facile , et a le mérite de réunir la bonne qualité à l’économie.
- 366. (i234)M. Schoelcher, fabricant de porcelaine à Paris, boulevart des Italiens, au coin
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- 5s ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. de la rue Grange Batelière. Les porcelaines de ce manufacturier, dont un assortiment nombreux était réuni au Louvre, se sont fait distinguer par là beauté des formes, la vivacité des couleurs et l’élégance des ornemens. Son magasin est un des mieux assortis de la capitale ; indépendamment de son commerce intérieur, qui est considérable, l’étranger recherche beaucoup ses produits ; ce qui prouve la bonté de sa fabrication.
- La Planche 56 renferme deux objets de la belle manufacture de ce fabricant. La Jîg. i représente un vase sur lequel est peint , avec beaucoup de talent, Moïse sauvé des eaux, d’après Le Poussin.
- La Jîg. 2 est un autre vase d’un genre différent sur lequel on voit un beau sujet, la mort de Socrate y d’après David, peint par un de nos meilleurs artistes.
- Les ornemens sont d’un excellent goût, les sculptures parfaitement exécutées et décorées de beaucoup de dorures artistement disséminées. Ces deux vases sont gravés au neuvième de leur grandeur naturelle.
- La manufacture de M. Schœlcher est une des plus importantes de Paris. Le Jury central lui a décerné une médaille d'argent.
- 367. (i255) MM. Nast frères , fabricans de porcelaine à Paris , rue des Amandiers-Popin-court,n°. 28. Cette manufacture est trop recom-
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- mandable par elle-même et par les magnifiques produits qu’elle répand dans le commerce, pour qu elle ait besoin de nos éloges. Elle est une des plus anciennes en ce genre que la capitale possède : il y a plus de 4^ ans que M. JYast leur père la fonda. Ses fils industrieux ont suivi ses traces, et ont soutenu et augmenté même la réputation que le fondateur s’était acquise. Ces messieurs, jaloux de concourirau perfectionnement des arts , nous ont ouvert leurs ateliers , afin que nous puissions décrire avec fidélité les procédés employés dans un art aussi important; ils ne nous ont rien caché , nous ne trahirons pas leur confiance. Nous ne pourrions donner ici qu’une idée imparfaite de leur belle manufacture ; nous promettons de publier incessamment un mémoire circonstanciésur la fabrication de la porcelaine, et nous prévenons nos lecteurs que c’est à F obligeance et au zèle, de MM. JVast que nous devons tous les matériaux que nous mettrons sous leurs yeux.
- Nous nous contenterons de dire ici que ces habiles manufacturiers ont appliqué la porcelaine à une foule de choses nouvelles et utiles dont nous donnerons les détails avec les gravures nécessaires pour en faire apprécier le mérite. ''
- Nous avons fait graver dans la Planche'S'j plusieurs objets remarquables sortis de cette manufacture et qui ornaient notre dernière exposition.
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- Ils donneront une idée des talens de ces habiles fabricans.
- Fig. r. Est un grand vase de quatre pieds trois pouces de haut, dont toute la sculpture ainsi que les anses sont de la plus grande richesse; tout est en porcelaine; aucun ornement n’est en bronze doré. Le sujet, qui est très-bien peint, représente d’un côté la Paix soutenant le Commerce et les Arts, et de l’autre la Tictoire couronnant la Force et la Sagesse. Des vases de cette nature méritèrent à M. JŸast père une médaille d'argent de première classe, à l’exposition de 1806.
- Fig. 2. Autre vase / de 27 pouces de haut , d’une autre forme , différemment orné, mais comme le précédent tout en porcelaine.
- Fig. 3. Ces ingénieux fabricans ont exécuté des colonnes en porcelaine de différentes dimensions. Celle-ci est remarquable par sa hauteur, qui est de 5 pieds 6 pouces ; elle est de l’ordre corinthien , avec chapiteau et embase d’une grande richesse. Les connaisseurs apprécieront les difficultés que présentent l’exécution et la cuisson des objets de cette nature. Ces messieurs assurent qu’il n’est encore sorti d’aucune manufacture de porcelâiné , tant française qu’étrangère, aucunepièce d’unè aussi grandedimension.
- Fig. 4- Pendule allégorique , représentant
- l’Amour qui fait passer le Temps.
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- Fig. 5. Soupière d’un pied de diamètre.
- Fig. 6. Superbe coupe.
- Fig. 7. Plateau pour le dessert, de 19 pouces de haut, dont les ornemens sont dore's.
- Fig.#. Cadran d’horloge en porcelaine. Ces habiles manufacturiers sont parvenus à fabriquer des cadrans en porcelaine de toute dimension, qu’ils substituent avec avantage aux cadrans d’émail. Ils en ont exécuté un de 7 pieds de diamètre pour M. Wagner, habile horloger-mécanicien dont nous aurons occasion de parler. Ce cadran , qui lui a été livré pour la somme de 600 fr., aurait coûté au moins 6000 fr. s’il l’avait fait faire en émail.
- Lorsque le Roi visita les salles de l’exposition des produits de l’industrie , et qu’il arriva à la place qu’occupaient ces manufacturiers, le ministre de l’intérieur dit à S. M. : Voici MM. Nast frères, qui succèdent à leur père. Alors le Roi, avec sa bonté ordinaire, et après avoir examiné avec satisfaction les divers objets qui lui étaient présentés , et dont nous parlerons avec détail, leur dit : Je vois avec plaisir le talent passer de père en Jils ; je vous engage à le cultiver.
- Ces jeunes manufacturiers, à l’exemple de leur père, s’attachent principalement à perfectionner la fabrication et la dorure, plutôt qu’aux objets de peinture qui sont étrangers au fabricant de porcelaine proprement dit, ce talent ap-
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- 56 ANNALES DE L’INDÜSTfUE , etc. partenant uniquement aux peintres, qui le procurent à quiconque veut les employer.
- Le Jury central,appréciant le mérite etlestalens de MM. Nast, leur a décerné la seule médaille d’or qui a été accordée à ce genre de fabrication.
- 368.(i236) MM. Alluaud frères, à Limoges. (Haute-Vienne). Cette manufacture est aujourd’hui la plus considérable du département de la Haute-Vienne, et mérite quelques détails. Ce fut en 1816 que ces fabricans élevèrent sur la rive droite de la Vienne une grande manufacture , qui formera sous peu l’un des pliis beaux établis— semens de ce genre que la France possède.
- MM. jéllucmd sentirent bien que la paix donnerait une impulsion favorable à leur commerce; ils prévirent en même temps qu’il se formerait de nouveaux établissemens , et que les anciens augmenteraient leurs travaux , ce qui rendrait les ouvriers rares et ferait hausser les prix de main-d’œuvre ; tandis que, d’un autre côté, la concurrence ferait baisser les prix des porcelaines fabriquées. Afin de se soustraire autant qu’il était possible aux effets qu’ils prévoyaient devoir résulter de cet ordre de choses, ils s’attachèrent à former des élèves en tout genre, et ils sont parvenus à en faire d’excellens ouvriers , qui soutiennent la réputation des produits de l’ancienne manufacture.
- Cetétablissement comprend deux grandsfours.
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- de dix pieds de diamètre, et un four de 8 pieds. On y occupe i5o personnes. Les produits sont livres au commerce de Paris, à la consommation des villes du centre et du midi de la France ; ils sont exportés en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis d’Amérique.
- Les ouvrages que MM. AUuaud ont exposés ont mérité l’éloge de tous les connaisseurs ; le Jury central a reconnu qu’ils sont très-bien fabriqués, que la couverte est bien glacée, quelle n’est pas sujette à tressailler ; en conséquence il leur a décerné une médaille d'argent.
- 569. ( 1237 et 1264 ) M. Langlois , Joachim, fabricant de porcelaine à Bayeux ( Calvados ). Cette manufacture, anciennement établie à Va-logne, a beaucoup amélioré ses produits. Elle fournit au commerce des porcelaines dorées et peintes, et principalement de la porcelaine blanche, qui passe sans se casser et sans tressailler du froid au chaud. Elle nous a affranchis du tribut que nous payions à l’étranger pour la porcelaine blanche et bleue, dite de Tournay, qu’elle est parvenue à imiter parfaitement et à remplacer.
- Une partie de la terre qu’on emploie se tire dEpieux, département de la Manche ; les matières pour la couverte se trouvent dans le pays. Cette manufacture occupe environ 80 ouvriers; elle vend ses produits en France, et en exporte la plus grande partie en Russie. C’est principale-
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- ment M. Langlois, son épouse et ses deux filles, qui peignent et dorent les porcelaines. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 370. ( 1238) M. Taraud ( Pierre ), fabricant de porcelaine à Limoges ( Haute-Vienne ). Cette manufacture occupe 80 ouvriers, et paraît consacrée à faire de la porcelaine blanche. La fabrication y est très-soignée , et les produits sont d’un très beau blanc. Le vase de grande dimension, 4 pieds 6 pouces de haut, présenté à l’exposition , a été tourné par le fabricant lui-même ; c’est une preuve de l’habileté de M. Taraud, qui administre son établissement avec autant d’ordre cjue d’économie. Les autres pièces exposées ont attiré l’attention des connaisseurs. \
- 371. ( isSg ) M. Mouchard, peintre en porcelaine à Angoulême, faubourg Saint-Martin (Charente), tire de la porcelaine blanche des manufactures de Limoges , et après avoir fait recuire les pièces, il y place les couleurs qu’il compose lui-même. Les pièces qu’il a exposées nous ont paru très-bien exécutées ( Voyez n°. 331 ).
- 572. ( 1240 ) M. Lanfrey, fabricant de porcelaine à Niderwiller (Meurthe). Cette manufacture est la seule de ce genre dans ce département; ses produits sont très-estimés : on en exporte en Hollande et sur les bords du Rhin. Le groupe en biscuit représentant le jugement de
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- Paris, qu'il avait exposé, est d’un bon style et très-bien exécuté.
- 373. ( 1241 ) M. Burguin, fabricant de porcelaine à Lurey-Lévy, arrondissement de Moulins (Allier). Les produits de cette manufacuresont ordinaires ; les terres se tirent de Limoges : elle occupe 65 ouvriers intérieurement, sanscompter ceux qui travaillent au dehors. M. Burguin a formé tous ses ouvriers, qui sont nés dans le département.
- 3y4- ( 1242) MM. Darte frères, fabricans de porcelaine à Paris, rue de la Roquette , n°. 3o, faubourg Saint-Antoine , et au Palais-Royal , nos. 21 et 22. Cette manufacture jouit d’une haute réputation en France et dans l’étranger; ses produits sont remarquables par labeauté des formes, les couleurs vives et glacées de leurs peintures , la richesse des bronzes et la belle qualité des porcelaines. Les divers objets qu’ils ont exposés prouvent qu’ils peuvent dans leur manufacture exécuter les pièces les plus difficiles. Le Jury central leur a accordé une médaille d'argent.
- 5j5. ( 1243) M. P. S. Julien, successeur de Mme. Ve. Lalouette , fabricant de porcelaine à Paris, rue des Grésillons, n°. 7, faubourg Saint-Honoré. Parmi les superbes piècesquece manufacturier a exposées, on a surtout remarqué deux plaques de porcelaine encadrées , de 14 pouces 6 lignes de haut sur 12 pouces de large, dont
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- 6o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. une en blanc et l’autre peinte , représentant le portrait de Henri iv , par M. Constant, d’après le tableau de Gérard. C’est la première fois que l’on fait des plaques encadrées en porcelaine, elles présentent de très-grandes difficultés ; les cadres son ornés de palmettes et de rosaces d’un très-bon goût.
- 576.(1244)MM. Dagoty et Honoré, fabricans de porcelaine, à Paris, boulevart Poissonnière , n°. 4. Cette manufacture est une des premières de France. Les pièces nombreuses de diverses formes et de plusieurs genres dilférens qu’ils ont exposées ne laissent rien à désirer. On a surtout remarqué des bas-reliefs parfaitement exécutés placés sur des vases à l’instar des porcelaines de Vedgwood , un trépied superbe, et un modèle très-soigné de la fontaine des In no-cens. Le Jury central lui a décerné une médaille d'argent.
- 377. (i245) M. Frémont , manufacturier pour l’impression sur porcelaine , faïence , etc. , à Paris , rue du faubourg Montmartre , n°. 11. Cette manufacture, et l’art en général, doivent beaucoup aux heureuses inventions de M. Legros d’Anisy, qui la dirige. lia inventé, depuis peu, le moyen de transporter des planches en cuivre sur la pierre lithographique, et des procédés pour faire passer au feu les couleurs dessous l’émail, quoique cependant l’impression se fasse réelle-
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- ment sur l'émail. Il est breveté pour ces objets. Le Jury central a accordé à M. Legros-d'Anisj une médaille d'argent.
- 578. ( 1246) M. Leclerc , peintre sur porcelaine , à Paris , rue Thévenot, n°r 5, a exposé deux vases en porcelaine peints avec beaucoup de talent.
- 579. { 1247 ) M. Froment , Louis-Pierre , peintre sur porcelaine, à Paris, rue de l’Arbre-Sec, n°. 47? a exposé un plateau de porcelaine de om. 325e. (12 pouces ) de diamètre, de la manufacture de M.JVast, sur lequel M. Froment a peint, avec beaucoup de délicatesse, de goût et de vérité, Amphitrite portée sur les eaux, très-belle composition de Lucas Giordano, d’après la gravure de Marais, de la galerie de Florence.
- 38o. (1248) M. Legort, peintre et doreur sur porcelaiue, rue Saint-Sébastien, n°. 42> a exposé deux superbes vases de om. 65e. ( environ 2 pieds ) de hauteur, de la manufacture de M. Lefebvre, rue Amelot, sur lesquels M. Legort a peint des paysages accompagnés de décors et d’ornement, du meilleur goût et de la plus grande beauté.
- 581.(1249) M* Dilh, fabricant de porcelaine, à Paris, rue du Temple, 110. 137. Ce manufacturier , dont nous avons déjà parlé au n°. 345 , est un des hommes qui ont le plus contribué à porter l’art de la porcelaine au haut degré où il
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- est parvenu en France. Il s’est toujours distingué dans toutes les expositions.Toutes les pièces qu’il a présentées à la dernière, en 1819, dont nous nous occupons, ont attiré les regards de tous les connaisseurs.
- 382. ( 1 25o ) M. Gérard , peintre sur porcelaine, à Paris, rue St.-Louis, n°. 45, au Marais , a exposé différentes peintures sur porcelaine , toutes d’un très-beau dessin, et variées de couleurs très-artiste ment combinées et produisant l’effet le plus agréable.
- 383. (i56y) La Manufacture royale de Sèvres (Seine-et-Oise), a exposé de très-grands vases , magnifiquement décorés, deux vases moyens , dont un est orné d’une couverte en vert de chrome uni, et une table ronde, d’un mètre de diamètre, sur laquelle sont peints les châteaux royaux. Les peintures sont garanties par une superbe glace ; le pied sur lequel tourne la table est aussi en porcelaine. Toutes ces pièces sont ornées de dorures superbes. La réputation de cette manufacture célèbre est trop étendue et trop justement méritée pour que tout ce que nous aurions à en dire pût rien ajouter à la gloire qu’elle s’est acquise. Nous en parlerons avec beaucoup de détails dans le mémoire que nous avons promis , en parlant de la manufacture de MM. JVastfrères. Mention honorable.
- 348. (1599) Mme. Bazire, à Paris, grande rue
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- Verte , n°. 3o, a présenté plusieurs objets, tels qu’un beau lustre, une pendule, une épée en acier et or incrusté, une cheminée en inarbre et de beaux vases de porcelaine. Ces derniers objets, sur lesquels nous nous arrêtons un moment, ne présentent rien de mieux que ce dont nous avons parlé dans ce Chapitre.
- 385. Legros-d’Anisy , à Paris, rue du Faubourg-Montmartre, n°. 11 , est le premier en France qui ait fait usage en grand des procédés d’impression pour décorer la porcelaine, la faïence , le verre , etc. Il a appliqué la lithographie à la dorure large sur porcelaine./Il a aussi trouvé des moyens mécaniques pour la fabrication des tuiles. Médaille d’argent. Mention honorable, pour les tuiles.
- TROISIÈME SECTION.
- QUARTZ ET SILEX.
- On connaît sous le nom de quartz une roche qui se rencontre en grande abondance dans les montagnes primitives, y formant quelquefois des lits immenses, ou même composant des montagnes entières ; et quelquefois mêlée avec d’autres corps pierreux, comme dans le granité. Cette pierre est dure, transparente, ou au moins translucide, quelquefois incolore, d’autres fois teinte de différentes couleurs par des oxides de
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- fer, que l’on rencontre tantôt en masse, tantôt sous forme de cristaux; elle n’est presque que de la silice pure. La dureté de cette pierre est remarquable ; elle étincelle toujours sous le choc du briquet, quand les fragmens que l’on essaie ont assez de solidité pour résister à ce choc : lorsqu’ils sont trop friables pour qu’on puisse mettre ce moyen en usage, leur poussière , âpre au toucher, et assez dure pour user l’acier et le verre, rappelle encore la dureté du quartz.
- Le second caractère distinctif du quartz est pris de son infusibilité au chalumeau ordinaire. Cette propriété, facile à reconnaître , est commune à toutes les variétés renfermées dans cette espèce.
- Ces deux caractères sont les seuls qui se retrouvent dans toutes les variétés de quartz, quelle que soit d’ailleurs leur apparence extérieure.
- Le quartz hjaJin limpide, ou cristal de roche, est presque entièrement formé de silice ; il en contient o.gg de son poids. Les sables en renferment souvent la même quantité.
- Le silex a les plus grands rapports avec le quartz; l’un et l’autre sont formés en très-grande partie de silice. 11 a les mêmes propriétés ; il n’est cependant jamais parfaitement transparent, et conserve toujours une appa-
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- rence nébuleuse , lors même qu’il jouit de la plus grande translucidité. Les silex frottés l’un contre l’autre dans l’obscurité répandent une lumière phosphorescente rougeâtre, et en même temps une odeur particulière. La pesanteur spécifique du silex est de 2.4 à 2.6; il est composé en général de beaucoup de silice et d’un peu d’alumine. La quantité la plus forte de silice est de 0.98; celle d’alumine de 0.16.
- Le quartz et le silex sont la base des verres, des cristaux, des glaces et desrgemmes factices ou strass.
- 38ô. (917) M. Besson ( Eusice ) , h Meunes ( Loir-et-Cher y Pierres à feu de différentes proportions, tant pour les fusils de munition et les pistolets d’arçon, que pour les fusils de chasse et les pistolets de sûreté. Ces pierres sont d’un silex très-fin , clair et pur , la taille en est parfaitement soignée, et> toujours proportionnée au calibre des armes auxquelles elles peuvent être adaptées. Ce travail occupe 180 personnes, et donne à vivre aux habitans de Meunes et de Conffy.
- CHAPITRE PREMIER.
- ART DE LA VERRERIE.
- L’art de la verrerie est trop étendu pour que nous puissions en donner ici line notice sufh-Tom. iii. 5 *
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- Sanie ; nous en traiterons au long dans les Annales. Nous allons mettre sous les yeux du lecteur ce quen a dit M. Loisel, qui a fait connaître ce qu’il avait recueilli de plus nouveau jusqu’au temps où il e'crivait ; nous emprunterons aussi le langage de'M. Thénard.
- Le verre est un produit qu’on obtient en exposant un mélange de silice et de différentes matières, la plupart du temps très-fusibles , à l’action d’un feu violent et suffisamment continué. Les substances susceptibles de se vitrifier sont : la silice unie à l’alumine, à la magnésie, à la chaux , a la baryte, à la strontiane , à la potasse , à la soude, aux oxides de fer , de bismuth , de plomb, de manganèse, etc. Nous nous contenterons de donner la composition de diverses espèces dé verre.
- Terre avec lequel on fait la gobeletterie blanche dans beaucoup de verreries.
- Sable blanc,.........................ioo parties.
- Potasse du commerce , suivant qu’elle contient plus ou moins de carbonate de potasse , 5o à 65.
- Chaux e'teinte à l’air et en poudre, .... 6 à 12.
- Rognures de verre,.........................10 à ioo.
- Si le verre avait un œil pâle par le défaut de calcination des matières , on ajouterait, oxide de manganèse, ..........................o.aào.4-
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- Glaces communes propres à faire des plateaux d'électricité, des portières de voitures , de la
- gobeletterie demi-blanche, etc.
- Sable blanc,........................ 100 parties.
- Soude brute d’Alicante, de première qualité, réduite en poudre, . . .'-....... 100.
- Rognures ou calcin ................ 100.
- Oxide de manganèse, ................... o.5ài.
- Le sable et la soude, étant bien mélangés, doivent ensuite être calcinés,
- Verre à bouteilles , fabriqué avec la soude dè varech.
- Sable,............. i 100 parties,
- Soude brute de varech ................ 200.
- Cendres neuves,.................. . . 5o.
- Cassons de bouteilles, à volbttté"; mais communément. . ....... i . 100.
- Verre à bouteilles, dans la, composition duquel il entre des charrées ou terres provenant du lessivage , soit de la soude, soit des cendres ordinaires , . de l'argile commune ou terre propre à fabriquer des briqués.
- Sable commun, blanc ou jaune,. . . , v ioo- parties; Soude de varech , i r 3o , à l\o.
- Charrées ..............60 à 170.
- Cendres neuves , , 'i.. 3o à /j°-
- Argile jaune ou terre à brique , » .... 80 à 100.
- Cassons de bouteilles , à vqlonté ; mais communément.............................100.
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- 68 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Verre coloré. Les serres de couleur ne sont que des verres ordinaires , auxquels ou ajoute, quand on les fabrique , une certaine quantité' d’oxide colorant. Ces verres s’emploient comme verres a vitres ; on en remarque beaucoup dans les anciens temples. On les emploie encore pour imiter les pierres précieuses ; et l’art est si avancé à cet égard, qu’on ne peut souvent distinguer les pierres naturelles des artificielles , qu’en ce que celles-ci sont moins dures que celles-là : telles sont surtout les émeraudes factices qui existent aujourd’hui dans le commerce , et dont la couleur est due à une certaine quantité d’oxide de chrome.
- On colore les verres en rouge par l’oxide d’or, connu sous la,dénomination àe précipité pourpre de Gassius le. plus, souvent avec de
- l’oxide de manganèse ;
- En blèu par Poxidé de cobalt ;
- Eh vert, par tm1'mélange d’oxide dè cobalt et cth chldrüre d’àrgênt ôu de verre d’antimoine ; ôù bieni encôrë par les oxides de fer et de cuivre employés , éolt.seuls^ soit avec céüx d’antimoine et de cobalt;,
- En violet, par. l’oxide de manganèse.
- Dans tous les cas, il ne faut ajouter qu’une téès-petite quantité de matières colorantes, même pour obtenir une teinte foncée.
- Nous cumulerons dans ce Chapitre tout ce qui
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- concerne la verrerie proprement dite et les ouvrages en verre filé. Nous ne ferons qu’indiquer les noms des fabricans qui ont exposé des produits ordinaires, nous ne décrirons que les objets particuliers qui exigeront quelque détail. Il ne faut pas perdre de vue que l’admission à l’exposition est déjà une distinction faite au fabricant à cause de la bonté de ses produits.
- 387. ( 1182 ) La manufacture de Saint-Quirin (Meurthe). Le directeur de ce bel établissement a exposé des verres à vitre blancs dits de Bohème et iï.Alsace, des verres en table de toutes les couleurs, des cylindres ronds et ovales , des glaces façon de Nuremberg , et même des glaces soufflées et des glaces coulées. Le tout a été reconnu d’excellente qualité.
- 388. ( 1185 ) M. Lecoeur, à Paris , rue du Contrat-Social, n°. 5.
- 38g. ( 1184) M. Gibon, à Paris , rue de Valois , n°. 10.
- Les meubles et nécessaires en verre filé que ces deux fabricans ont exposés sont du meilleur goût et travaillés avec la plus grande délicatesse. La pendule à colonnes présentée par M. Gibon est un ouvrage exécuté avec une rare perfection.
- 3go. (1188) MM. Delachinal, Hazard , Béthune , Dupère et Compagnie, à Sars-Poterie ( Nord ). Verrerie ordinaire.
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- 7o ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- 391. (1189) M. Florion , à la verrerie de Biesme, à la Vignette (Marne ). Verre en table dit d'Alsace perfectionné.
- 392. (1190) M. Gresly , à Spoy, arrondissement de Bar-sur-Aube ( Aube). Deux vases de verre bien taillés.
- 893. ( 1 ig4) M. Cazin , à Boulogne , verrerie d’Hardinghem (Pas-de-Calais), des bouteilles de toutes les formes , et plusieurs autres objets ordinaires.
- 3g4. (1196) MM. Bertiiolin et Restignac , à Abreschwiller (Meurthe), divers objets de verrerie.
- 395. (1197) M. Bella , à Plaine-de-Valsch ( Meurthe ) , a pareillement exposé plusieurs objets de verrerie.
- 396. (1198) M. Boyer, à Thuison-1 es-Abbeville (Somme). Les bouteilles, la dame-jeanne, le verre à vitre de cette manufacture, sont assez bien fabriqués.
- 397. (1199) M. de Violaine, à Prémontré (Aisne), fabrique principalement des bouteilles à vin de Champagne mousseux,* il a ajouté à cette fabrication du verre à vitre demi-blanc et du verre à vitre commun. Cette manufacture est établiedans l’immense maison qui formait jadis le chef-lieu de l’ordre de Prémontré , au centre de la haute forêt de Coucy; elle occupe 400 ouvriers , parmi lesquels sont 24 souffleurs. Cet
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- établissement a porté l’aisance dans un pays qui ne renfermait autrefois que des mendians et des vagabonds.
- 3g8. (1200) M. de Poilly, à la verrerie royale de Folembray, canton de Coucy, arrondissement de Laon (Aisne). Cette manufacture s’occupe particulièrement des verres à bouteilles pour les vins. Le propriétaire , qui est très-instruit et parfaitement au courant des nouvelles découvertes, a ajouté à sa fabrication celle des cloches de jardin. Il a exposé aussi une table appelée déjeuner, en verre, imitant les tables en pierres dures, telles que l’agate. Nous reviendrons sur cette manufacture importante.
- 3gg. ( 1202) M. Virgile de la Vigogne, à Guerville (Seine-Inférieure).
- 400. ( 1202 ) M. Le Varlet-Duval-d’Aunay., à Saint-Riquier ( Seine-Inférieure).
- 401. ( I2û5) M. le marquis de Louvois , propriétaire de la manufacture de Maulne, à Crussy (Yonne).
- 402. ( 1 2o6)M.Ragaine, à Tourouvre(Orne).
- 403. ( 1211 ) MM. Burqun-Schvérer et compagnie , à Meysental ( Moselle).
- Les cinqfabricans dont nous avons seulement donné les adresses ont exposé divers objets de verrerie plus ou moins fine qui ne nous ont pas paru exiger des détails particuliers.
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- 404. (i2i2)M. Mortelèque, peintre-chimiste à Paris, rue du Faubourg-Saint-Martin, n°. 132, a perfectionné la fabrication des couleurs sur verre etsurporcelaine.Lesdifférenssujets peints sur verre qu’il a exposés présentent des résultats satisfaisans, et font espérer que cet art, découvert par les anciens , ne sera pas entièrement perdu pour l'industrie. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 405. ( 1213) M. Fally , Joseph , graveur sur pierres fines et sur cristaux à Paris, rue Saint-Guillaume, n°. 29, excelle dans l’art qu’il exerce; les deux glaces gravées qu’il a exposées sont supérieurement exécutées : l’une représente le portrait équestre de S. A. R. Monsieur, l’autre le buste de Y empereur Alexandre.
- Nous donnerons incessamment un mémoire sur Y art de la verrerie, indépendamment de de ceux que l’on trouvera, pour cette livraison, dans les Annales.
- CHAPITRE II.
- ART DE FABRIQUER LES GLACES ET LES CRISTAUX.
- La matière qui sert à former les glaces et les cristaux est, à proprement parler, du verre, mais un verre plus pur et dont la fabrication est mieux soignée. Nous donnerons dans Y art de la verrerie, que nous avons promis , tous les
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- détails nécessaires pour faire connaître parfaitement ce genre d’industrie dans toutes ses parties : nous nous bornerons à indiquer ici la composition en usage pour les glaces et les cristaux.
- Glaces de Saint-Gobin.
- Sable blanc, . . ......................100 parties.
- Chaux éteinte à l’air , ............... 12.
- Sel de soude calciné, contenant 11 pour
- 100 d’acide carbonique,...................4 5 à 48*
- Calcin ou rognures de verre de la même qualité que les glaces,...................100.
- S’il restait dans les matières des parties charbonneuses qui pourraient donner au verre une teinte pâle tirant sur le jaune, on ajouterait oxide de manganèse,.......... 0.25.
- Verre de cristal, ou flint-glass.
- Sable blanc,..........................100 parties.
- Oxide rouge de plomb ................... 80 à 85.
- Potasse calcinée et un peu aérée, .... 35 à 4°-
- Nitre de première cuite ................. 2 à 3.
- Oxide de manganèse ...................1.06 parties.
- A cette composition on ajoute quelquefois :
- Oxide d’arsenic, ou bien sulfure d’antimoine ..................................o.o5 à o. 1 p.
- La pesanteur spécifique de ce verre est de 3.2, la même que celle du cristal ouflint-glass anglais.C’est avec ce verre que l’on fait la gobelet-
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- 74 ANNALES DE L’IINDUSTRIE, etc. terie en cristal, les lustres, les flambeaux, etc.
- Jusque dans ces derniers temps , nous avons tiré de l’Angleterre tout le flint-glass propre à faire de grands objectifs : on avait essayé vainement d’en faire dans nos fabriques qui eût toutes les qualités désirables , c’est-à-dire , qui fût diaphane , homogène, sans strie ou d’un assez grand volume. M. d Artigues a résolu enfin cet important problème dans sa belle manufacture de Vonêche. Des lunettes, dont les objectifs sont de 4^ lignes, faites, avec son jlint-glass , par M. Cauchoix , l’un de nos plus habiles opticiens , se sont trouvées aussi bonnes que les meilleures qui soient sorties des ateliers de M. Dollond.
- Le Jlint-glass est une imitation du cristal de roche; et comme un seul fabricant a exposé des ouvrages confectionnés avec cette matière, nous insérerons son article dans ce Chapitre,qui doit renfermer tous les produits de 1 industrie sur les cristaux et sur les pierres précieuses factices. Nous les mettons selon l’ordre numérique suivant lequel ils sont inscrits sur le catalogue.
- 4o6. ( 1179 et 1182) Manufacture des glaces de Saint-Quirin ( Meurthe ). Les propriétaires de cette manufacture renommée le sont aussi de la manufacture de Monthermé ( Ardennes ) et de celle de Cirey, Ces établissemens fabriquent des verres à vitre, des verres blancs, demi-blancs, des verres en table, des verres de couleur ; des
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- EXPOSITION DE 1819. 75
- globes, qu’on appelle cylindres, pour garantir de la poussière les pendules et autres objets précieux , des glaces, etc. Le Jury central, après avoir reconnu que les produits de ces divers établissernens sont très-soignés, que les verres de couleur sont d’une beauté remarquable, et qu’ils ont soustrait la France au tribut qu’elle payait jusqu’à ce jour à l’étranger, pour les petits miroirs à la façon de Nuremberg,a décerné à ces manufactures une médaille d’argent.
- 407. (l 180) La MANUFACTURE DES GLACES DE St.-
- Gobin, représentée, à Paris, par M. Demaurois, directeur, rue deReuilly, faubourg Saint-Antoine, soutient la réputation qu’elle s’est acquise depuis long-temps, comme la première manufacture de glaces qu’il y ait en Europe. Les produits quelle a exposés dans divers degrés de fabrication sont de la plus grande beauté. Le Jury central a déclaré qu’il se serait empressé de lui décerner une médaille d’or, si elle ne l’avait obtenue à la dernière exposition. Nous aurons occasion de parler de nouveau de cette manufacture. ( Voyez n°. 277. )
- 4o8. (1185) Mme. Boisrichard, veuve Rémond, à Paris, rue Neuve-d’Orléans, Porte Saint-Denis, n°. 20, a exposé deux grands lustres jumeaux en cristal de roche, de 2.35 mètres de hauteur, sur 4-5o mètres de circonférence,( de 48 bougies chacun. Ces lustres exécutés en bronze doré, sur
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- les dessins de MM. Bellanger Percier et Fontaine, ont été évalués chacun 77 mille francs, ce qui fait pour les deux i54 mille francs. Il serait difficile de rien voir de plus beau dans ce genre. Nous avons déjà cité cet exposant au n°. 258. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 409.(1187) M. Chagot , propriétaire de la manufacture de Creuzot-Mont-Cénis (Saône et-Loire), ayant son dépôt à Paris, boulevart Poissonnière, n°. 11. Une infinité d’objets de cristallerie ont été exposés par ce fabricant : chaque pièce mériterait un éloge particulier ; toutes étaientd’un goût exquis et d’une grande richesse. Le Jury central lui a décerné une médaille d’or.
- Le Jury central a accordé au même M. Chagot une mention honorable pour les diverses incrustations dans le cristal qu’on voyait exposées dans la même salle et parmi les produits de la même manufacture ; mais il est évident que c’est une erreur ; personne 11’ignore que c’est à M. le chevalier de Saint-Amand que l’on doit le perfectionnement de cet art ingénieux connu long-temps avant lui. M. de Saint-Amand a présenté une collection superbe de camées, de peintures métalliques, d’émaux, d’impressions même lithographiques sur porcelaine, incrustés dans le cristal. Ce nouveau genre d’industrie est capable,
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- comme le présume M. Héricart de Thury, de donner une extension considérable au commerce des cristaux de luxe et d’usage domestique.
- 4io. (1220) M. Paris, à Paris, rue Croix-des-Petits-Champs , n°. i3.
- 4i 1. (r 233) M. Desprez, à Paris, rue des Ré-coliets, n°. 2. ( Voy. n. 365.)
- Ces deux fabricans ont pareillement exposé des incrustations dans le cristal. Le Jury central leur a accordé à chacun une mention honorable.
- l\\i. (ngi)M. Des vignes , fabricant de cristaux émaillés à Paris, rue de Lancry, n°. 8. Les émaux sur verre qui sortent des ateliers de cet artiste présentent autant de perfection que ses impressions sur porcelaine, qui ne laissent rien à désirer.
- 4i3. (1192 et 1 ig5) M. Grimblot, à Canette , près de Luc (Var).
- 414 • (1201) La verrerie de Goetzembruk ( Moselle.)
- 415- (1204) La verrerie de Meysenthal (Moselle).
- 416.(1207) La verrerie royale de Saint-Louis (Moselle).
- 417• (1208) La verrerie de Creutzwald (Moselle).
- 418. (1209) Mme‘. Ve. Desarnaud-Charpentier, à Paris, au Palais-Royal, à l’escalier de cristal,
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- 78 ANNALES DE L’INDUSTRIE, elc. a reçu une médaille d'or, d’après le jugement du Jury central.
- 419. ( 1210) M. Philidor , à Paris, rue de Bondy, n°. 10. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- Les sept exposansqui précèdent, et dont nous n’avons donné que les adresses, ont tous exposé des cristaux taillés. Cet art est parvenu aujourd’hui à un haut degré de perfection; maïs la collection que Mme. Ve. Desarnaud a présentée attirait constamment la foule. Ce fabricant est le premier qui ait décoré les cristauxavec le bronze doré. Depuisla conception decette heureuse idée, rien ne l’arrête ; elle exécute en cristal tous les meubles sans exception; pendules, vases, tables, toilettes , Candélabres, etc. etc. Cette manufacture tire ses cristaux bruts de l’établissement de M. éiArtigues, selon les modèles qu’elle lui envoie; elle les taille , les assemble et les termine dans sès ateliers. Nous donnerons sur cet art un mémoire circonstancié.
- Du strass. Lé strass n’est autre chose qu’un cristal plus pur que le Jlmt-glass, et dont le pouvoir réfringent est lè plus grand possible, afin de disperser la lumière avec la plusgrànde e'ner-gie, et de produire àinsi lès couleurs de l’iris avec la plus grande vivacité. Le plus beau strass est Celui dont les effets approchent le plus de ceux du diamant. C’est avec la même matière qu’on
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- parvient à imiter les pierres précieuses colorées par divers oxides que l’on ajoute au strass. Jusqu’à ce jour la France était restée tributaire de l’Allemagne pour cette branche de commerce; mais la Société d'encouragement l’en a affranchie par le concours qu’elle a proposé pour cet objet. M. Douault-TViéland a remporté le prix, et a laissé bien loin derrière lui ceux qui nous fournissaient cette substance. Parmi le bel assorti ment de pierres précieuses factices qu’il a exposées , on admirait une copie parfaite du diamant connu sous le nom de régent. Ce faux diamant , d’une diaphanéité parfaite, sans le plus léger défaut, est d’une taille admirable. Il est d’autant plus remarquable , que sa pesanteur spécifique est plus grande que celle du véritable régent : celui-ci ne pesait que i36 karats j; la copie pèse 5o karats de plus. Nous ferons connaître les procédés de l’auteur.
- Voici les noms et les adresses des fabricans qui ont exposé des pierres précieuses factices.
- 420. (nc)5) M. David, lapidaire à Septmon-cel (Jura).
- 421. (1219) M. Mention, fabricant de bijoux à Paris, rue des Blancs-Manteaux, n°. 41.
- 422. (1222) M. Bourguignon, bijoutier à Paris, rue Michel-le-Comte, n°. 18. (Voj. ii°. 284.)
- 423. (i53i) M. Douault-Wiéland, joaillier à Paris, rue Sainte-Avoie, n°. 19, a reçu une
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- 80 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. médaille de bronze que le Jury lui a de'cerne'e.
- 424- (i5a4) M. David, joaillier-lapidaire à Paris, rue Saint-Martin, n°. 176. Nous plaçons ici ce fabricant, à cause du genre d’industrie qu’il a adopté. Il imite les pierres dures de toute nature : jaspe , agate , calcédoine , cornaline , opale , lapis-lazuli, turquoise , etc. etc. ; enfin toute espèce de pierre qu’on lui demande. Il lève toutes les gravures, en creux ou en relief, des antiques; il en fait des copies en composition, de même que toute espèce de mosaïque.
- CHAPITRE III.
- DES ÉMAUX.
- L’émail est une matière blanche , laiteuse , opaque ou demi-transparente , demi-vitrifiée , qui, par la fusion, s’applique sur les métaux, et est susceptible de recevoir différentes couleurs par le mélange, des oxides métalliques. Il n’y a qu’un petit nombre d’années qu’on fabrique de très-beauxémauxenFrance:jusqu’alors on était obligé de les faire venir'de Venise , surtout l’émail blanc opaque de première qualité. Le bel émail blanc opaque doit réunir les qualités suivantes : i°- un beau blanc bien clair; 20. une opacité assez ménagée , pour qu’il soit transparent sur ses bords; 3°. chauffé avec précaution à
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- la température rouge-cerise, il doit former une espèce de pâte assez fusible pour s’étendre facilement d’elle-même, et d’une manière si uniforme, que sa surface soit parfaitement lisse et lustrée, sans qu’il soit nécessaire de lui faire éprouver la fusion vitreuse.
- Nous ne pouvons pas entrer ici dans de plus grands détails ; nous traiterons plus au long de l’art de fabriquer les émaux et de les appliquer.
- 425. (851) M. Wurtz, émailleur à Strasbourg, rue Bain-aux-rosts, n°. 2 (Bas-Rhin), a exposé des vases de fonte émaillés d’après le procédé de M. Schveighœuser, médecin à Strasbourg, qui, en 1818, a obtenu le prix que la Société d’encouragement avait rnis au concours depuis 16 ans. Le Jury central lui a accordé une médaille d'argent.
- Ces vases de fonte émaillés se vendent à Strasbourg, grandes Arcades, n°. 5i, et à Paris, rue Bourg-l’Abbé, n°. 3i, chez M. Jean-Bourdon. Nous reviendrons sur cette importante fabrication,
- 426. (1186) M. Luton, chimiste à Paris, rue du Marché-Neuf, n°. 7, est parvenu à placer des étiquettes vitrifiées sur les vases de verre et de cristal employés dans les laboratoires de chimie et de pharmacie. Il a rendu un très-grand service à la science et aux arts, en évitant bien des er-
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- reurs et beaucoup de regrets. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 427• (1220) M. Paris * fabricant de métaux émaillés, à Paris, rue Croix-des-Petits-Champs, que nous avons déjà cité au n°.4io, excelle dans la manière d émailler les cristaux. Il fait revivre une ancienne branche d’industrie qui était perdue. Le Jury central, comme nous l’avons déjà dit, lui a décerné une mention honorable.
- 428. (1286) M. IIazard-Mirault , fabricant d’yeux artificiels, à Paris, rue Sainte-Appolline, n°. 2, fait les yeux artificiels humains avec la plus grande perfection. Il a imité en émail plusieurs des maladies qui affectent la vue': ce tableau présente le plus grand intérêt. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 42g. (1287) M. Desjardins, artiste de la faculté de médecine de Paris , à Paris, boulevart du Temple, n°. 33. La parfaite exécution et la grande vérité des yeux artificiels humains qui sortent de ses ateliers, ont décidé MM. les Professeurs de la faculté de Médecine de lui donner le titre d’artiste de la faculté. Cet arrêté est du 20 août 1816. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 43o. (1288) M. Lelong , fabricant d’émaux de porcelaine en relief à Paris, rue des Colonnes, n°. i3,aprésentéunesuperbecollectiond’émaux
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- en relief, d’une très-grande beauté et d’un fini précieux.
- 43r. ( 1216). M. Leconte, fabricant de bijouterie , à Paris, rue Saintonge , n°. 44* Émaux et bijouterie en porcelaine. Ce nouveau genre d’industrie doit prendre une très-grande extension ; il consiste en bijoux de toute espèce, exécutés en pâte de porcelaine. Cette pâte se cuit au grand feu du four à porcelaine.
- CHAPITRE IV.
- DE LA MOSAÏQUE.
- La mosaïque est une imitation de la peinture, à l’aide de marbre précieux de différentes couleurs, de verres ou d’émaux colorés, en les assemblant par petites parties de diverses grandeurs et de différentes formes, sur un fond de stuc préparé à cet effet. On en fait des tableaux représentant des portraits, des figures, des animaux, des paysages, des fleurs , des fruits et toutes sortes de dessins i mi tant la peinture. La mosaïque n’imite pas parfaitement la peinture ; elle est au-dessous d’un beau tableau pour la pureté et la hardiesse du dessin , pour l’harmonie des clairs et des ombres et pour la franchise du coloris : mais elle a l’avantage de résister aux impressions de l’air et aux ravages du temps. Nous ferons connaître cet art en détail.
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- On avait aussi expose des échantillons de mosaïques formées avec d’autres substances qui n’appartiennent pas à la classe des minéraux ; nous les ferons connaître plus bas? en les plaçant dans les divisions auxquelles elles se rapportent. L’ordre technologique que nous avons adopté ne nous permet pas de les insérer dans ce Chapitre.
- 432. (1176) M. Belloisi, directeur de la manufacture royale de mosaïque, sous la protection du Roi, à Paris, rue de l’Observance, n°. 1 ï, près de l’École de Médecine. Les deux tables rondes, le portrait du Roi et la cheminée en. mosaïque qu’il a présentés , sont de la plus grande beauté ; le portrait du Roi est surtout, d’une grande vérité. M. Belloni avait déjà fait connaître ses talens par le beau pavé de la salle de Melpoinène, au Musée de sculpture. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 433. (1177) M. Straubhxrt, artiste mécanicien à Paris, rue Gérard-Eeauquet, n°. 2. La table ronde, d’environ un mètre de diamètre, exécutée en mosaïque, en métal, en creux, n’est qu’un des premiers essais de cet artiste pour une industrie dont il est l’inventeur, et pour laquelle il est breveté. Cet ouvrage est fort agréable et promet un nouveau genre d’industrie. Le Jury lui a décerné une mention honorable.
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- QUATRIÈME SECTION.
- DES PIE RjRES COMBUSTIBLES.
- Nous classons au nombre des pierres combustibles le diamant, le succin et le jaïet. Nous ne parlerons ni du diamant ni du succin, puisqu’au-cun fabricant 11’a présenté aucune de ces sub-tances en nature et sous le point de vue sous lequel nous devons les considérer dans cet ouvrage. Trois exposans seulement ont présenté des ouvrages en jaïet ; nous allons les faire connaître, après#avoir expliqué succinctement la nature de cette matière dans le Chapitre unique qui va suivre.
- CHAPITRE UNIQUE.
- DU JAÏET.
- Le jaïet ou jais est un lignite ; c’est une variété de cette espèce , distinguée par les minéralogistes sous la dénomination de lignite-jaïet. Il est dur,solide, compacte, et suceptible de recevoir un poli très-vif. Il est opaque et d’un noir pur; sa cassure est ondulée et quelquefois luisante comme celle de la poix ; sa pesanteur spécifique est de 1 -269.
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- Le jaïet se trouve en bancs peu épais , dans des couches marneuses, schisteuses, calcaires ou sablonneuses. On y reconnaît quelquefois le tissu organique du bois. On fait avec ce combustible des objets d’ornement, et surtout des bijoux de deuil. On polit le jaïet avec de l’eau , sur une meule de grès qui tourne horizontalement. Le jaïet mêlé de pyrite est ordinairement rejeté.
- Nous donnons dans les Annales un mémoire sur les seules fabriques de jaïet qui existent en France, et dont les manufacturiers ont exposé les objets de leur industrie.
- 434. ( 1337 ) MM* Yiviés, Thomas , et fils , fabricans d’ouvrages en jaïet, à Sainte-Colombe (Aude).
- 435. (i34o) M. Berges , Victor, fabricant d’ouvrages en jaïet, à la Bastide-sur-l’Hers , arrondissement de Pamiers (Arriège).
- 436. (i34i) M. Escot-Palanqüe, Jean, fabricant d’ouvrages en jaïet, à la Bastide-sur-l’Hers, arrondissement de Pamiers (Arriège).
- Ces trois manufacturiers ont exposé divers objets en jaïet qui n’exigent aucune analyse ; mais ce genre de fabrication est intéressant. ( Voyez Tom. Ier., pag. 109 de nos Annales.)
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- TROISIÈME DIVISION.
- DES BOIS OUVRÉS.
- Cette division comprend une infinité d’arts difFérens sur lesquels nous gardons le silence , puisqu’il n’a rien paru à l’exposition qui y soit relatif. Tout ce que nous aurons à dire se Rapportera au menuisier-ébéniste , au vanier , au tonnelier, au tourneur et à l’art d’orner les bois ouvrés. Nous aurons très-peu de chose à dire sur chacun de ces arts qui ont été décrits avec beaucoup de soin. Nous nous contenterons d’indiquer les sources dans lesquelles chacun peut puiser, et nous nous étendrons seulement sur les objets qui nous paraîtront exiger des détails un peu plus circonstanciés.
- CHAPITRE PREMIER.
- ART DU MENUISIER-ÉBÉNISTE.
- Depuis que Roubo Jils a décrit toutes les parties de l’art du menuisier, celui de l’ébéniste, qui en est une sous-division , a reçu quelques perfec-tionnemensqui nous écarteraient de notre sujet, si nous nous attachions à les décrire ici ; nous y reviendrons plus tard. La main-d’œuvre est plus
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- simplifiée , le bois de placage est refendu avec beaucoup plus d’avantage et moins de perte. En parlant des divers fabricans, nous indiquerons ceux à qui sont dues ces améliorations, et dans nos Annales nous décrirons les procédés qu’ils ont employés. Nous classons dans ce Chapitre tout ce qui concerne l’ébénisterie et la marqueterie de toute espèce.
- 437. (ioo5) M. Pradier , à Paris , rue Bourg-l’Abbé, n°. 22, a exposé de très-jolis nécessaires, très^-bien exécutés dans sa fabrique de Dourdan. Le Jury central lui a accordé une jnerition honorable,
- 438. (i3oi) M, Rémond , ébéniste du Garde-Meuble de la Couronne , à Paris, rue des Champs-Elysées, n°. 6, est un de nos meilleurs ébénistes ; c’est lui qui a exécuté l’ébénisterie du magnifique berceau dont nous avons donné le dessin PL 18.
- 43g. (i3o3) MM. Desnière et Matelin, fabri-cans de bronzes, à Paris, rue d’Orléans, au Marais, nQ. 9,dont nous avons déjà parlé aun°. 252, sous le rapport des bronzes qu’ils fabriquent avec beaucoup de perfection, ont exposé un assortiment de meubles de la plus grande beauté et du meilleur goût, Le Jury central, comme nous l’avons déjà dit, leur a accordé une médaille d'argent.
- 449, (i3q4)M. Desmarets, place de l’IIôtel-der
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- Ville , n°. 35 , est inventeur d’un miroir qu’il appelle miroir buccal, pour l’entretien et la conservation des dents. Il a aussi exposé des nécessaires et autres meubles.
- 441* (i3o5) M. Maire , fabricant de nécessaires, à Paris, rue Saint-Honoré, n°. i54> est sans contredit le meilleur fabricant , en ce genre , que nous possédions. Il réunit dans ses ateliers tous les ouvriers nécessaires pour son état : il ne fait rien confectionner au dehors. Il occupe dans sa belle fabrique 40 ouvriers. Le superbe nécessaire qu’il a exposé fixait l’attention de tout le monde ; il renferme tout ce qu’on peut désirer, ou du moins tout ce qui peut être utile en voyage. Le Jury central a déclaré qu’il est toujours digne de la médaille d'argent qu’il avait obtenue en l’an 10 et en 1806.
- 442. (i5o8) M. Lefèvke , mécanicien , à Paris , rue Saint-Bernard, n°. 21 , faubourg St.-Antoine , a exposé des feuilles de bois d’acajou refendu pour placage, avec une grande perfection , par un procédé de son invention. Il tire 18 feuillets dans un pouce d’épaisseur; ses feuillets ont chacun une demi-ligne d’épaisseur et 22 pouces de large. Le Jury central lui a décerné une médaille d’argent.
- 443. (i3.09)M. IIaeks, mécanicien , à Paris , rue du Faubourg-St.-Antoine, n°. 47* cour Saint-Louis, refend le bois de placage au moyen d’une
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- scie circulaire de son invention. Ses feuilles ont 11 pieds de long sur 20 pouces de large ; il tire de i3 à 14 feuilles au pouce. La Société d’encouragement lui décerna, en i8r4, une médaille d’argent de 2e. classe. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 444* ( 13i ï ) M. Rascalon, à Paris , rue Saint-Martin , n°. 228, obtint, en 1806, une mention honorable. Sa fabrique est avantageusement connue depuis long-temps. Parmi les divers objets de peinture et d’ornement, on remarquait une table de forme octogone faite avec une glace dorée èt ornée d’une mosaïque avec des arabesques et différens groupes tout autour.
- 445. ( i3i2)M. Williams Schmitt, vernisseur et peintre à Paris, rue et cul-de-sac Coquenard, n°. 22, a présenté plusieurs meubles recouverts de carton et préparés avec la laque de Chine. Ces meubles sont d’une forme élégante et d’un beau fini qui imite parfaitement, dans ce genre, les ouvrages de la Chine. Mention honorable.
- 446. ( i3i5) M. Cardinet , à Paris , rue du Faubourg-du-Temple, n°. 5j , fabrique des lits dont les ressorts très-élastiques ont pour objet de remplacer avec économie les sangles, la paillasse ou le sommier, et même le lit de plume des lits ordinaires.
- 447* ( 1 514) M* Sagstête , menuisier-ébéniste à Limoges (Haute-Vienne), a présenté
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- plusieurs meubles en ébénisterie très-bien exécutés.
- 448. ( i3i5) M. Bray , à Verdun (Meuse) , a présenté un écusson aux armes de France qu’il a exécuté en marqueterie composée seulement de bois indigène.
- 449- ( 1174 ) M- Simard , menuisier à Paris , rue de la Barillerie, n°. 18, fabrique, par des moyens mécaniques, des feuilles de parquets en mosaïque et à com parti mens d’un très-bon goût et pour des prix modérés. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 45o. ( i3i6) M. Puteaux , ébéniste à Paris , grande rue Taranne, n°. 10, s’attache particulièrement à confectionner ses meubles avec des bois indigènes , afin de prouver qu’on peut les employer avec le même succès que les bois étrangers. Les meubles qu’il a exposés sont entièrement construits avec des bois indigènes ils sont très-beaux.
- Dans le nombre on distinguait un bureau à 4 faces ( Voyez PL 3g, Jig. 1 ) , disposé de telle manière que quatre personnes peuvent y écrire en même temps. Sur le devant est un secrétaire à cylindre , dont les tiroirs du bas sont séparés par de petites colonnes accouplées exécutées en frêne teint en vert. Quatorze tiroirs, placés tous très-commodément , sont à l’usage de celui qui est assis sur le devant. Au côte/ opposé est un se-
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- 9a ANNALES DE L’INDUSTiUK, etc. crëtaire ordinaire à 5 tiroirs, dont la table est renferniëe dans l’épaisseur du bureau. Sur chacune des faces latérales est un petit secrétaire qui a six tiroirs , et dont la tablette glisse sous celle du bureau à cylindre.
- Du bois imitant celui d’amaranthe , dont la couleur est plus foncée que celle du frêne, a été employé par M. Puteaux pour faire ressortir les grands compartimens. Ce meuble est entièrement plaqué en bois de frêne. Des bronzes dorés d’un très-bon goût relèvent le vif éclat du vernis posé sur ce bois. Ce bureau est estimé 7 mille francs environ ; il ne tardera pas sans doute à faire partie de la belle collection du garde-meuble de la couron ne : il le mérite à tous égards. Le Jury central a décerné à ce fabricant une mention honorable.
- 45i.( 1317) M. Werner, tapissier-décorateur à Paris, rue de Grenelle-Saint-Germain, n°. 126. La foule se fixait continuellement devant les dix-neuf objets difïérens que cet ingénieux artiste a exposés. Les formes annoncent beaucoup de goût et l’exécution en est très-soignée. Le frêne est le bois qu’il a plus particulièrement adopté : ce bois est très-beau, il est rempli de ronces et de veines qui produisent le plus bel effet; le poli en est aussi brillant que du marbre. Sa beauté et sa solidité le placent bien au-dessus de l’acajou. Un meuble surtout qui sert de commode et de serré-
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- taire attirait tous les regards ; il est remarquable par le bon goût que présente sa forme et par les ornemens, quisontdelaplusgrande richesse:le dessus se compose d’une glace étamée entourée d’une large moulure en bronze doré. La PL 3c), Jîg. 2, lereprésente.Canapés, fauteuils, chaises, tout est superbe ; tous les fonds des sièges sont garnis d’une matière élastique, très-souple et qui ne peut ja mais se déformer. Chaque objet mériterait un article séparé. Cet artiste a voulu élever le bois indigène au-dessus des bois étrangers ; il y a réussi, et nous ne doutons pas que les sacrifices qu’il a faits jusqu’ici ne soient couronnés du plus brillant succès. Son atelier présente une riche collection que les étrangers s’empressent de visiter et dans laquelle on trouve beaucoup d’autres meubles qui n’ont pas été exposés au Louvre et qui auraient mérité de s’y trouver. Des commandes considérables lui arrivent de toutes parts ; et si M. Wérner continue à porter le même soin et le même goût dans tout ce qu’il confectionne, nous ne doutons pas qu’il ne parvienne à faire passer de mode les meubles plaqués en acajou. Le Jury central, appréciant le mérite d’une pareille fabrication, lui a décerné une médaille d'argent.
- 4^2. ( i3i8.) M. Desmalter , Jacob , menuisier-ébéniste, à Paris, rue Meslée, n*. 57, obtint une médaille d'or en 1806; le Jury central
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- a déclare que ce fabricant est toujours digne de la distinction qu’il a obtenue à cette époque. Les regards se portaient continuellement sur les beaux meubles en bois indigène qu’il a exposés. Il a eu l’heureuse idée de confectionner la plupart de ses meubles , tels que lits, chaises, fauteuils, canapés, avec les toiles peintes, pour cet objet, par la manufacture de Jouy. Il résultait de cette réunion que la salle qui avait été réservée à cet habile artiste présentait le spectacle intéressant de deux industries extrêmement perfection nées qui se faisaient valoir mutuellement.
- 453.(i3ig) M.Duval , marchand tapissier , à Paris, rue des Petits-Augustins, hôtel d'Orléans, n°. 17, a exposé un berceau en acajou et en bois doré, excepté les vagues de la mer qui sont argentées. On se plaisait à comparer ce berceau avec celui de MM. Desniere etMatelin. Pour concevoir l’idée allégorique qui avait présidé à la confection de ce meuble, il suffit de savoir qu’il était destiné à un prince dont la France désirait la naissance. Le berceau , sous la forme d’une nacelle (Voy. PL 4°)? est posé sur une mer agitée : il est retenu à des rochers par une ancre, symbole de l’espérance. A une étoile cachée dans des nuages sont suspendus les rideaux dont les bouts sont relevés par des génies placés à une des extrémités delà nacelle,
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- comme pour veiller sur les jours du nouveau-né.
- Il y a de la grâce dans cette composition ; et le meuble, dans sa construction , est remarquable , en ce que la nacelle , quoique fort grande, n’est formée que de deux morceaux d’acajou, et que les sculptures et les détails sont d’un fini précieux. Il est à désirer que M. Duval, qui a fait de. grandes dépenses pour ce berceau, parvienne à le rendre à sa première destination.
- 454- (1571) L’Ecole royale des arts et métiers de Châlons-sur-Marne (Marne), que nous avons déjà citée aux nos. 67, 89, i3g et 25i, a exposé, indépendamment de la jardinière en ébénisterie dont nous avons parlé sous le rapport des bronzes dorés , un secrétaire, une psyché, un lit à flasques , une commode , en ébénisterie ; le tout exécuté avec beaucoup de goût, de solidité et de perfection. Nous avons annoncé quelle a reçu une médaille d'or pour l’ensemble de ses travaux.
- 455. (i6o9)M. Burette, mécanicien-ébéniste, à Paris, rue des Marais, n°. 47, faubourg Saint-Martin, avait obtenu en 1810 une médaille d'or de la Société d’Encouragement, et à l’exposition de 1806 une médaille d'argent. Les meubles en bois d’orme qu’il a exposés ne sont point un nouveau produit de cet artiste, ce sont les mêmes qui lui ont mérité les récompenses dont nous
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- Tenons de parler, il ne les a présentés que pour* montrer qu’ils n’ont éprouyé aucune altération, ni dans la couleur ni dans la construction ; ce qui est une peuVe incontestable de l’exactitude et de la solidité de son travail.
- 456. M. Manget, garçon de bureau à l’administration de la Guerre, à Paris, rue de Bourgogne , n°. 43'. Ce brave homme,, depuis 22 ans, dans le même emploi, a fait preuve d’une patience et d’une adresse peu communes. Il a exposé : i°. un char triomphal en l’honneur de la France, qui l’a occupé pendant 12 années consécutives ; 20. une pyramide quadranguldire ; 3°. un cheval cabré et harnaché. Ces deux derniers ouvrages ont exigé 6 ans de travail. Ils sont entièrement en bois : l’auteur avoue qu’il n’a aucune connaissance du dessin , et l’on s’en aperçoit ; il déclare qu’il n’a appris aucun des métiers qui eussent pu faciliter son travail. Nous nous abstiendrons de rien dire de plus sur ces ouvrages. Mais nous souhaitons bien sincèrement que quelque amateur achète à M. Manget ces objets, chefs-d’œuvre. . . . de patience. Ses prétentions ne s’élèveraient pas bien haut, et l’on ferait une action louable.
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- CHAPITRE II.
- ARTS Dü VANNIER , DU TONNELIER, DU BOUCHONNIER ET DU TOURNEUR.
- Nous avons réuni ces quatre arts dans un même cadre, parce que les trois premiers ne présentent chacun qu’un seul exposant. Nous allons en traiter séparément dans ce Chapitre.
- Le vannier est celui qui confectionne toutes sortes d’ouvragçs en osier , comme des corbeilles , des paniers, des hottes , principalement le van, instrument qui sert à vanner les grains, c’est-à-dire, à en séparer la menue paille et la poussière.
- Nous aurions décrit ici l’art du vannier, si les propriétaires des belles manufactures que nous avons en France avaient exposé de leurs ouvrages. Nous ferons connaîtra dans nos Annales ces établissemens aussitôt que les renseignemens que nous avons demandés nous seront parvenus.
- 457. (i586)M. le chevalier Guillé, docteur-médecin , directeur de l’institution royale des jeunes aveugles, à Paris , rue St.-Victor, n°. 68. Nous ne parlons ici que d’une faible partie des produits de cet établissement philanthropique; nous le ferons connaître dans tous ses détails lorsque nous aurons à parler de l’un de ses Tom. iii. 7 *
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- produits les plus importans. C’est de la vannerie dont il s’agit en ce moment : les paniers en osier de differentes formes que cet établissement a exposés ne laissaient rien à désirer. Tout le monde les admirait, en pensant que ce sont des jeunes gens privés de la vue qui les ont confectionnés avec la même perfection qu’auraient pu le faire des vanniers clairvoyans.
- L’art du tonnelier est très-important : jusqu’à ce jour il n’avait pas reçu de grands perfection-nemens ; mais, depuis quelques années, les Anglais ont inventé le moyen de fabriquer les tonneaux par mécanique, et ils ont réussi parfaitement dans ce nouvel art, qui a été, depuis peu, importé en France. La Société d’encouragement a recueilli des renseigne mens précieux sur cette fabrication : elle les a consignés dans son Bulletin ; nous les transcrirons dans nos Annales, et nous y ajouterons tout ce que nous avons appris depuis cette publication.
- 458. M. de Crochard , à Stenay (Meuse), dont le nom n’est pas porté dans le catalogue , a exposé des tonneaux faits à la mécanique. Par ce procédé le travail est abrégé et les tonneaux sont parfaitement égaux entre eux. C’est un avantage réel pour le commerce des liquides. Le Jury central lui a décerné une médaille d’argent.
- L’art du bouchonnier devait, comme beaucoup d’autres, recevoir des perfectionnemens dans un
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- Siècle aussi éclairé que celui dans lequel nous vivons. Jusqu’à présent les bouchons se confectionnaient à la main; il était rare d’en trouver qui eussent la forme conique exacte : on remarquait sur chacun d’eux, le plus souvent, une côte assez saillante qui s’opposait à la clôture exacte des vases sur lesquels on les plaçait. On est pr. venu aujourd’hui non-seulement à les faire sur le tour, mais même à les fabriquer par machine avec une rare perfection. Nous indiquerons dans nos Annales les moyens qu’on emploie ; nous nous contenterons ici de parler de ceux qui ont été exposés.
- 45g.( 155g) M. Maupassant de RancY, à Paris, rue St.-Jacques , n°. 241, vis-à-vis de l’institution des Sourds-Muets, est inventeur d’un tour mécanique au moyen duquel il coupe soit des cylindres de liège pour les filatures, soit des cônes tronqués de la même substance pour boucher les bouteilles et les flacons. Le liège est coupé très-franchement et dans des dimensions uniformes pour une même sorte de bouchons. L’assortiment qu’il a exposé ne laisse rien à désirer. Le Jury central a senti combien une découverte de cette nature peut être utile au commerce et à l’économie domestique ; il a décerné une médaille de bronze à l’inventeur.
- L'art du tourneur a été décrit avec beaucoup de soin par plusieurs auteurs. Le père Plumiers.
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- ioo ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc. ouvert la voie : son ouvrage a été long-temps le le seul qui méritât d’être consulté ; il occupe encore une place distinguée dans la bibliothèque du technologue. Hulot père décrivit d’une manière très-détaillée l’art du tourneur mécanicien. M. Amelin-Bergeron nous a donné depuis peu le Manuel du tourneur, auquel il n’y a presque rien à ajouter ; les artistes peuvent le consulter avec fruit.
- Cet art se divise en plusieurs branches sur chacune desquelles nous nous proposons de donner des mémoires, pour faire connaître leur utilité et les divers travaux dont elles s’occupent en particulier. Nous allons faire le tableau de tout ce qui a été exposé par ces divers artistes.
- 460. ( r32o)M. Wilms, tourneur à Paris, rue de Charenton, n°. 32 , est un de nos meilleurs tourneurs ; les divers ouvrages qu’il a exposés prouvent son habileté et son excellent goût.
- 461. ( i325)M. Colletta, sculpteur-tabletier à Paris, rue Mandar, n°. 18 , fabrique des tabatières de différentes formes, doublées en or, en plaqué d’or et en écaille , avec sculptures et garnitures d’or, d’écaille et de nacre.
- 462. ( i3a6) M. Defrance , tabletier à Paris , rue Chariot, n°. 5i, est un de nos meilleurs ouvriers dans ce genre. Ses ouvrages sont d’un très-bon goût et d’une exécution très-soignée.
- 465. ( 1827) M. Charpentier , tourneur à Pa-
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- EXPOSITION DE 1819. ris, rue du Faubourg-Saint-Antoine , n°. 86, a présenté des ouvrages de tour parfaitement fabriqués.
- 464. (1Ü28) M. Dufour, fabricant d’éventails à Paris, rue Beaubourg, n°. 48. Nous avons considéré ici la fabrique d’éventails comme faisant partie du tabletier. Ce genre d’industrie forme à Paris une branche particulière, et tout le monde sait qu’il s’est acquis une grande réputation à l’étranger. Ce fabricant est un des meilleurs éventaillistes de la capitale.
- 465. (i343) M. Renaud, éventailliste-decou-peur à Paris , rue Saint-Denis ,n°. 574 , excelle dans l’art de fabriquer les éventails découpés.
- 4G6. (i52g) M. Chéron , tabletier à Paris, rue Neuve-des-Petits-Champs, n°. 58, a présenté des objets de la plus grande délicatesse faits au tour avec un talent merveilleux. Ces ouvrages sont connus sous la dénomination de difficulté vaincue.
- 467. ( i33o) M. Hue , tabletier, sculpteur en ivoire, à Paris, rue du Caire, n°. 32, s’occupe particulièrement de la tabletterie en ivoire et en bois exotique. La délicatesse la plus grande et le plus beau fini caractérisent ses ouvrages.
- 468. (i332) M. Moulin-Dufresne , à Vire (Calvados), que nous avons déjà cité aux nos. 77 et 225, a exposé des tabatières en corne très-bien faites et à très-bas prix.
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- 46g. (i333) M. David, à Méru (Oise), est un excellent tabletier; les divers ouvrages qu’il a présentés sont d’une très-belle exécution.
- 470. ( 1535) M. Prévost, à Rouen (Seine-Inférieure). Les bonbonnières de différentes formes, produit de cette manufacture, sont confectionnées avec soin. L’on sentque la matière première étant de peu de valeur, tout le prix des ouvrages gît dans la main-d’œuvre. Cette fabrique expédie beaucoup dans lallollande, dans l’Allemagne et les colonies. •
- U art de faire les peignes est une dépendance de celui du tabletier; cependant, à Paris et dans certains autres lieux, tels que le département de l’Arriège, c’est un genre d’industrie qui s’exerce à part. Cet art, assez curieux, nécessite un mémoire particulier que nous donnerons; nous y comprendrons la fabrication des peignes de toute espèce. Les seuls fabricans qui ont exposé des peignes sont du départem eut de l’Arriège.Les substances qu’ils emploient sont le buis , qu’ils tirent des départemens de l’Arriège,de la Haute-Garonne et des Basses-Pyrénées; et la corne , dont une partie est prise dans le pays même, et l’autre vient de Bayonne. Les débouchés sont en France, en Espagne, en Barbarie et dans les colonies. Voici les adresses des trois fabricans qui ont exposé des peignes.
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- 471. (1538) M. Roujas, Etienne, fils aîné, a:u Mas-d’Azil (Arriège).
- 472. (i33g) MM. Coulon père et fils, à la Bas-tide-sur-l’Hers (Arriège):
- 4y3M. Raynaud, au Mas-d’Azil (Arriège). Il n’est pas inscrit sur le catalogue.
- CHAPITRE III.
- ART DU PEINTRE, DOREUR ET VERNISSEUR SUR BOIS.
- Cet art a été décrit avec beaucoup de soin sous le nom de TVatin, par M. Prévost de Saint-Lucien, et a eu beaucoup de succès.On peut puiser, surtout dans la 8e. édition, revue et augmentée par M. Bourgeois ( Voyez Tom. Ier. des Annales, page 24), des notions précises et exactes sur cet art. Nous ajouterons seulement dans les Annales tout ce qui sera relatif aux perfectionnemens que cette industrie aura reçus depuis la publication de cet ouvrage.
- 474. (i3o6) MM. Chanon et compagnie, tapissiers - ébénistes à Paris , rue de Bourgogne , n°. 40, sont parvenus, à l’aide d’un vernis qu’ils assurent être inaltérable, à préserver les dorures de toutes les dégradations que l’humidité peut ocçasioner. Ils ont présenté des plaques de bois indigène recouvert du même vernis,
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- io4 ANNALES DE L’INDUSTRIE,elc.
- qui les fait rivaliser avec les plus beaux bois
- étrangers.
- 475. (i323) M. GarnereyRIs, doreur sur bois à Paris, rue Saint-Honoré, ne. i^3, a souvent fait preuve de ses talens : les vases, les corbeilles, la pendule qu’il a présentés, sont dignes de sa réputation.
- 476. (i324) M. Piert, peintre, doreur sur bois à Paris, rue Fromenteau, n°. 1, est un des meilleurs doreurs de la capitale. Il s’est attaché à dorer selon l’ancienne méthode, dont la perfection, la solidité sont attestées par ce qu’on admire encore dans les fragmens de dorure qui existent dans les anciens palais.* Les ornemens en pâte qu’il place sur ses ouvrages sont d’une grande pureté et sont d’un aspect bien plus agréable que lorsqu’ils sont réparés après les diverses et nombreuses couches de blanc.
- 477. ( 1617 ) M. Guérin, à Paris, rue Saint-Denis , n°. 374. Bouclier français, ou trophée à la gloire de Henri iv, avec faisceau d’armes et divers sujets allégoriques.
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- QUATRIÈME DIVISION.
- DES SUBSTANCES COMBUSTIBLES.
- Ce 11’est point sous la même acception que la chimie moderne donne au mot combustible, que
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- nous allons traiter des diverses substances dont nous aurons à parler dans cette division. Les chimistes classent dans le nombre des substances combustibles toutes celles qui sont susceptibles de se combiner avec l’oxigène , et sous ce rapport ils en distinguent une infinité. Nous ne donnons pas à beaucoup près autant d’extension à cette épithète; nous prenons ce mot dans le sens vulgaire, et nous l’appliquons seulement aux substances qui, dans l’usage ordinaire de la vie , servent ou peuvent^servir au chauffage et à l’éclairage.
- Ces diverses substances sont prises dans les classes des végétaux, des minéraux, des animaux, des gaz. Les exposans dont nous avons à parler dans cette division sont en si petit nombre, que nous réunirons dans un seul Chapitre tout ce qui concerne les substances combustibles. Nous exposerons le plus sommairement possible la partie théorique, seulement pour les objets exposés, sauf à l’étendre comme elle le mérite dans les Annales.
- CHAPITRE UNIQUE.
- DES COMBUSTIBLES EN PARTICULIER.
- Pour traiter d’une manière méthodiquel’objet qui nous occupe, il faudrait non-seulement faire
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- iq6 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. connaître les différentes substances quon est dans l’usage d’employer dans l’économie domestique , mais encore parler de toutes les manipulations nécessaires pour les livrer à la consommation : notre cadre ne nous permet pas d’entrer dans tous ces détails , nous y suppléerons par des mémoires particuliers. Nous ne nous occuperons ici que des parties relatives aux objets qui ont figuré à l’exposition.
- Du charbon de bois. Il n’y a que peu d’années que ce genre d’industrie a acquis un degré de perfectionnement auquel on ne s’attendait pas qu’il pût parvenir. Tout le monde connaît la manière dont on carbonise le bois dans les forêts ; nous ne nous attacherons pas à la décrire : nous dirons un mot de la carbonisation en vaisseaux clos. U paraît que M. Lebon,ingénieur français, connu par ses belles inventions du thermolampe, a eu le premier l’idée de ce procédé important. M. Mollerat exécuta en grand cette carbonisation, et ses succès ont été complets. Après lui, beaucoup d’autres fabricans se sont livrés à la même industrie, et nous avons aux environs de Paris deux belles manufactures de ce genre ; l’une à Choisy et l’autre à Bercy.
- D’après les anciens procédés, c’est-à-dire, par suffocation , toutes les substances particulières que renferme le bois dans son état naturel sont perdues ; il ne reslc que le charbon. Par le non-
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- veau procédé, toutes ces substances sont recueil-lies et les produits en charbon sont doublés. Dans un mémoire que M. Mollerat présenta à l’Institut, il rend compte des résultats qu’il obtient de la distillation du bois. ce Un mètre cube, dit-il,
- » de charbonnette de diverses essences, chêne,
- » charme, hêtre, etc., après i5 mois de coupe,
- » pèse 3a5à35o kilogrammes. Cette quantité de » bois donne, par l’ancien procédé, 4° à 5o kilo-» grammes de charbon; environ 15 pour 100. » La même quantité de bois donne , par le nou-» veau procédé, g5 à 100 kilogrammes ; environ » 3o pour 100. Le charbon produit dans cette » opération, n’ayant point eu de communication » avec l’atmosphère , est parfaitement sec : il est w très-inflammable; il évapore un dixième d’eau » de plus que celui fait sur terre. On retire en » outre 100 litres d’acide pyroligneux , et 25 à » 3o kilogrammes d’huile épaisse; laquelle, mê-» lée avec 20 pour 100 de résine de pin , fournit » un goudron excellent. »
- Ce n’est point le lieu de faire connaître les produits que M. Mollerat appelle indirects ou composés, et qui résultent du travail de l’acide pyroligneux; cette dissertation trouvera sa place ailleurs. Il sufïitde faire observer que si, comme on ne peut pas en douter, le produit en charbon est doublé, alors la consommation du bois est, pour cette partie seule, diminuée de moitié , et
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- io8 ANNALES DE L’INDUSTfUE, elc. que , sous ce rapport, les fabricans qui s’adonnent à ce genre d’industrie méritent la reconnaissance nationale.
- 478. M. Foucault (André), à Bercy, près de Paris , sur le port, n°. 29, qui n’est point porté sur le catalogue , a présenté des charbons de bois de diverses essences carbonisés par un procédé de son invention, qui offre encore plus d’avantages que ceux employés jusqu’à lui.
- Des huiles de graines. Depuis la découverte des lampes à double courant d’air, que nous devons au célèbre Argand , mais surtout depuis l’invention des lampes astrales par l’ingénieux M. Bordier-Marcet, la consommation des huiles de graines est devenue extrêmement considérable, et cette branche d’industrie est aujourd’hui très-importante. Cette fabrication est trop connue pour que nous nous occupions à la décrire.
- 479. ( i431 ) M. Daujon, à Caen ( Calvados ), dont nous avons parlé au n°. 5i, a exposé de l’huile de graines qui nous a paru très-bien fabriquée.
- 480. ( i438 ) M. Fournier, pharmacien , à Nîmes (Hérault), a présenté de l’huile de ricin ou palma-christi. Cette huile est ordinairement employée dans les préparations pharmaceutiques : elle est très-bonne à brûler. Ce n’est que depuis un petit nombre d’années qu’on la fabrique en France.
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- Du brai. La colophane, qu’on appelle aussi brai sec , est, comme personne ne l’ignore , le résidu de la distillation de la térébenthine commune , dont le principal débit se fait dans le nord, quoique les produits de nos manufactures soient au moins aussi bons. Il faut espérer que le commerce ouvrira enfin les yeux, et ne se laissera plus conduire par une injuste prévention.
- 481. ( 1428 ) MM. Delamarre frères, à Rouen ( Seine-Inférieure ), ont entrepris une manufacture de brai, qui paraît bien fait et de bonne qualité, à en juger par l’échantillon qu’ils ont présenté. Ces fabricans assurent que ce brai est extrait des substances récoltées dans les environs de Rouen : ils offrent de le livrer au commerce à 15 fr. la barrique de 15o kilogrammes, au-dessous du prix de ceux du nord.
- Des graisses. Avant les travaux de M. Che-vreul, on n’avait que des idées très-inexactes sur les graisses ; il a rendu le plus grand service à la science et aux arts : nous donnerons un extrait de ses expériences , dont le résultat est fort important pour tous les genres d’industrie qui emploient ces substances. Le fabricant de chandelles, et surtout le savonnier, y trouveront des notions qu’ils ne doivent pas ignorer. Un seul manufacturier a exposé des chandelles; nous allons faire connaître sa fabrique.
- 482. (i427) M. Sainte, à Gournay (Seine-In-
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. férieure ), a présenté une caisse de chandelles fabriquées à la baguette< Une de ces chandelles, comparée à une autre de même poids et de même longueur , a duré environ une heure de plus. Ses prix sont les mêmes que ceux des chandelles ordinaires; elles ne répandent aucune mauvaise odeur , et ne coulent pas.
- De la cire. Cette substance est-elle animale ou végétale ? Cette question n’a pas encore été résolue d’une maniéré satisfaisante. M. Proust prétend que la cire fait partie de la fécule verte de plusieurs plantes , et particulièrement du chou ; qu’elle entre dans la composition du pollen de toutes les fleurs; qu’elle recouvre l’enveloppe des prunes et d’un grand nombre d’autres fruits. D’après cette assertion , les abeilles la recueilleraient sur les fleurs et sur les fruits, et se borneraient à la travailler.
- M. Hubert est d’une opinion contraire , et il en donne pour preuve qu’en nourrissant les abeilles avec du sucre , elles fournissent beaucoup de cire. Si l’expérience a été bien faite, cette preuve est sans réplique.
- Les usages de la cire sont très-variés : nous ne devons nous occuper ici que de la fabrication des bougies, puisque c’est le seul genre d’industrie qui a exposé des,objets combustibles confectionnés avec cette substance.
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- 483. ( 1422 ) M. Nègre, Joseph , a Marseille ( Bouches-tlu-Rhône ).
- 484. ( i423 ) M. Livon aîné, à Marseille ( Bouches-du-Rhône ).
- 485. ( 1424) MM. Hamelin et Letahouilly , à Rennes (Ille-et-Vilaine).
- 486. (i425) M. Mollot, à Chaumont (Haute-Marne ).
- 487. ( 1426) M. Orry , au Mans ( Sarthe ).
- Ces cinq fabricans ont présenté des bougies
- qui nous ont paru très-bien confectionnées : ces objets ne peuvent être sainement jugés que par l’expérience y leurs bougies sont très-blanches, et la matière première fort bien préparée, si nous en jugeons par celle que les trois premiers ont exposée.
- APPENDICE.
- Appareils d économie domestique.
- Plusieurs fabricans ont exposé des appareils plus ou moins ingénieux propres à économiser le combustible ; nous les avons réunis dans cet appendice, sous le titre d'appareils d économie domestique. Quelques-uns de ces appareils sont ingénieux et méritent des détails , d’autres sont des objets déjà connus et qui ne présentent d’autre intérêt que dans leur exécution, qui est assez soignée ; nous allons faire distinguer les uns et les autres.
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- 488. (i449)M. Haree, à Paris, rue de l’Arbre-Sec, n°. 5o. Ce manufacturier ingénieux et infatigable a dirige' son industrie uniquement vers les objets d’économie domestique ; aussi excelle-t-il dans cette partie. Il a exposé divers appareils de cuisine propres à économiser le temps et le combustible : des fourneaux potagers, des poêles ; des fourneaux à ragoût de nouvelle invention ; des coquilles pour faire rôtir la viande ; des fourneaux à papier à l’aide desquels on fait bouillir de l’eau, ou cuire des côtelettes en 5 minutes, avec une feuille de papier ; des fourneaux à repasser , et d’autres à chauffer les carreaux des tailleurs, dans lesquels le calorique est tout mis à profit, et qui économisent considérablement le combustible; des grils-braisiers pour griller les viandes sans fumée ; de nouveaux fours portatifs propres à faire cuire du pain ou de la pâtisserie , etc. Nous ne finirions pas si nous nous attachions à citer tous les articles qui constituent le commerce de M. Harel; il faut aller en prendre connaissance chez lui, ou l’on peut les voir tous les jours, mais plus particulièrement le mardi, le jeudi et le samedi de chaque semaine, où la plupart de ces objets sont en expérience depuis midi jusqu’à trois heures.
- tarmi ces appareils nous avons surtout distingué le fourneau potager, qu’on peut abandonner pe'hdant quatre heures , sans y toucher , après
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- qu’on a bien e'cumé la viande. Avec ce même fourneau et un seul feu, on peut faire cuire quatre plats, moyennant 20 centimes de charbon , à Paris où ce combustible est très-cher.
- La Planche 41 repre'sente un des fourneaux potagers de ce fabricant. Il importe d’en connaître le detail.
- Fig- 1. Elévation du fourneau proprement dit, c’est-à-dire, sans la marmite et les accessoires.
- Fig. 2. Coupe du même fourneau sur lequel sont toutes les pièces qui servent à faire le pot-au-feu , etc.
- Fig. 3. Plan du même fourneau à vol d’oiseau. Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans les trois figures.
- ~ A , Porte du'foyer.
- B, Porte du cendrier. Ordinairement ces deux portes sont bouchées par des morceaux de terre cuite qui y sont parfaitement ajustés. Lorsqu’on veut se procurer de l’eau chaude, on remplit d’eau la cafetière X, qu’on voit ici à vol d’oiseau ; elle bouche parfaitement l’orifice, et l’eau bout en peu de temps.
- C C , Espaces dans lesquels la fumée circule deux fois autour de la marmite avant de se rendre dans la cheminée D.
- E, Marmite, ordinairement en poterie commune ; son fond est couvert à l’extérieur d’upe Tom. iii. 8 *
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- ii4 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. plaque de tôle., afin qu’elle résisté plus longtemps à l’action du feu. La partie inferieure de cette marmite a une forme conique qui remplit parfaitement le fourneau et force le calorique à circuler tout autour de ses parois.
- F, Espèce de casserole en fer-blanc qui repose sur le bord de la marmite, par trois oreilles qui y sont pratiquées, et qui l’empêchent d’immerger dans le bouillon. Cette casserole a un cou-vercle en fer-blanc.
- G, Autre casserole semblable à la précédente F, que l’on place sur celle-ci.
- H , Vase cylindrique en fer-blanc ; on le nomme seau : il a un diaphragme I au tiers de sa hauteur, et est surmonté d’un couvercle K. Ce seau repose sur le bord supérieur de la marmite et embrasse par sa grande capacité les deux casseroles F,G. Lorsqu’il est tourné dans l’autre sens, il n’en couvre qu’une.
- L, Porte du cendrier des deux fourneaux M, N, qui servent à faire les entrées ou à tenir les plats chauds.
- Lorsqu’on a mis la viande et l’eau, et allumé le feu dans le fourneau, on faitécumer la viande, après quoi on remplit le fourneau de charbon: on met dans les casseroles F, G les ragoûts qu’on veut faire; on met, dans la partie supérieure du seau, des pommes-de-terre, d’autres légumes, Ou de l’eau ; on ferme les portes du foyer et du
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- EXPOSITION DE 1819. cendrier; au bout de quatre heures on arrive , le pot-au-feu, les ragoûts et les légumes sont cuits à la vapeur , sans embarras et sans aucun soin.
- L’auteur vend un petit livret explicatif de ses appareils, dans lequel 011 trouve les prix de chacun. Ce petit ouvrage coûte 5o centimes , pris dans ses magasins, ou 75 centimes, franc de port par la poste. Il le donne gratuitement à ceux qui achètent ses fourneaux.
- La plupart des ustensiles que x en d ce fabricant sont en terre cuite, recouverts en tôle ; il y en a cependant beaucoup qui sont entièrement en tôle.
- M. Harel a eu beaucoup de contrefacteurs ; mais ce pillage ne leur a pas été bien profitable etn’a pas nui au commerce de ce manufacturier. Ces harpies n’ont pas pu atteindre le double but qu’avait obtenu l’inventeur, la perfection et l’économie ; car il ne s’attache absolument qu’à ce qui peut être utile. Les familles les moins aisées trouvent de l’avantage à employer les ustensiles de la fabrique de M. Harel, vu la modicité des prix des objets qui sortent de ses magasins. Le jugement du Jury fait beaucoup d’honneur à ce fabricant. « Tous les appareils de a M. Harel, dit-il, sont très-bien construits et » d’une combinaison heureuse ; ils procurent » une économie considérable de combustible :
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- » les prix sont modérés. Il lui a été décerné une » médaille d’argent. »
- 48^. (i45o) M. Kiel, serrurrier en bâtimens, poêlier-funiiste , et fabricant de cheminées en fer battu, à Paris, rue et porte Saint-Honoré, n°. 412 , vis-à-vis la rue Saint-Florentin. Ce fabricant a exposé une cheminée en tôle , ornée d’un chambranle et d’une tablette en marbre, le derrière en fonte, les côtés en faïence. Elle peut se placer dans un cabinet : on peut, sans danger , poser dessus une glace , une pendule ou tel autre meuble. Les avantages qu’elle offre sont i°. délaisser voir le feu à découvert ; 20. de ne laisser sortir aucun atome de fumée dans les appartemens ; 5°. de ne répandre aucune mauvaise odeur, soit qu’on y brûle du bois ou de la houille, ce que ne font pas celles de Désamod, qui ont acquis une si grande réputation. Le prix de ces cheminées est très-modéré ; il n’excède pas 160 fr., y compris la pose: elles sont très-recherchées.
- 490. (i45i) M. Bigel, à Paris , rue des Fossés-Montmartre, n°. 15, fabrique des cheminées à peu près dans le genre de celles de M. Kiel (Voyez n°. 489)5 elles nous ont paru très-compliquées.
- 491. •( 1396 et i456). M. Gilbert , à Paris, rue du Croissant, n°. 9. Assortiment de grands poêles et de candélabres de toutes grandeurs,
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- en terre cuite, avec des ornemens, et des cheminées économiques portatives , à la Désarnod, aussi en terre cuite ; les ornemens sont d’un très-bon choix et d’une belle exécution. Mention honorable.
- 492. ( 14^7 ) M. Hérisson , à Rouen ( Seine-Inférieure ). Un modèle de fourneau économique à trois chaudières chauffées par le même foyer. .Nous en donnerons la description dans nos Annales. Mention honorable.
- 4g5. ( i455 ) M. Jacquïnet, poêlier-fumiste , à Paris , rue Neuve-des-Petits-Champs , n°. g5. Cheminée à la Désarnod, qu’il appelle à vapeur douce. Mention honorable.
- 4g4- ( 1452 ) M. Bruine, poêlier-fumiste, à Paris, rue de Ménil-Montant, n°. 80. Cheminée en terre cuite, revêtue de stuc, qui peut se placer partout , même dans une cheminée existante, et que l’auteur assure avoir l’avantage de ne laisser jamais échapper de fumée dans l’appartement.
- CINQUIÈME DIVISION.
- DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES.
- Le lecteur ne s’attend pas sans doute à ce que nous lui donnions ici un traité complet des sub-
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- 118 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. tances alimentaires, notre cadre ne nous le permettrait pas. Il existe une si grande quantité d’ouvrages sur cette matière, faits par des savans du plus grand mérite , que nous ne pourrions qu’en citer des extraits qui laisseraient toujours beaucoup à désirer , et il sera beaucoup plus avantageux et plus instructif de puiser ces notions dans les sources mêmes , qui perdraient considérablement de leur prix par l’analyse la mieux faite.
- Les substances alimentaires sont en grand nombre, et peu de fabricans ont présenté des objets qui s’y rattachent ; de sorte qu’obligés de nous renfermer dans le cercle étroit de l’exposition pour cette partie , nous serons forcés à ne dire que peu de chose. Nous dirons cependant tout ce qu’il sera nécessaire de savoir, et pour le surplus nous renverrons aux ouvrages les plus modernes.
- La conservation des céréales , là préparation et la conservation des farines et des fécules, la fabrication du riz factice , nous occuperont d’abord. Nous traiterons ensuite de la conservation des viandes , de la fabrication des fromages façon de'Hollande, des vases à filtrer l’eau, des moyens ,dn conserver les vins , de.fabriquer les eaux-de-vie, les esprits et les liqueurs, et des instrument;apprôpriés a ces divers genres d’industrie. Nous allons tâcher de parler dé tous
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- ces objets séparément et d’une manière méthodique.
- PREMIÈRE SECTION.
- FARINES ET FÉCULES',
- L’infatigable Parmentier a écrit pi usieurs ouvrages très-importans sur l’économie domestique, qui méritent tous d’être consultés.'Son Mémoire sur les avantages que la province de Languedoc peut retirer de ses grains, considérés sous leurs différens rapports avec Vagriculture / le commerce, la meunerie et la boulangerie, entre dans des détails immenses et précieux-relativement à l’objet qui nous occupe; on ne saurait trop le méditer. Depuis ^impression de cet ouvrage, il s’est fait quelques découvertes , quelques-'améliorations dans la main-d’œuvre , quil importe de connaître. Nous consignerons dans Un mémoire particulier tous les perfection ne mens qu’on a introduits dans la préparation ' des grains ; les moyens qu’on a.proposés ou qw’oh a employés pour leur conservation ; l’art de les réduire eii farine avec plus d’avantage et plus d’économie: les moyens de conserver ces farines. Nous entrerons dans tous les détails sur l’art d’exlrairë les fécules, et surtout celle de pommes-de-terré , dont la, manipulation n’a pas été décrite avec
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- 120 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. beaucoup d’exactitude ÿ les fabricans qui s’en occupent faisant un secret des choses les plus simples, nous soulèverons le voile dont ils s’obstinent à les couvrir.
- Les exposans ayant présenté peu d’objets relatifs à cette section , nous allons nous renfermer dans le cadre étroit qu’ils nous ont laissé.
- CHAPITRE PREMIER.
- PRÉPARATION ET CONSERVATION DES CÉRÉALES.
- L’aiit de préparer les céréales consiste dans les moyens.employés pour battre les grains afin de les séparer 4ed’épi et de les dépouiller de l’enveloppe dans laquelle ils se trouvent renfermés. Personne n’ignore que l’on ne met pas en usage, danstousles pays, les mêmes procédés de battage. Dans les pays méridionaux on se sert des pieds des cheyamx pour fouler les épis et en séparer le grain. Cette opération se fait en plein air sur des aires préparées exprès, et à l’ardeur du soleil, qui dessèche en peu de temps les grains et la paille , et facilite la séparation. Cette opération a lieu immédiatement après la récolte.
- Dans les pays septentrionaux, on se sert du fléau et l’on bat les grains ordinairement dans les granges. On renvoie cette opération au temps où les ouvriers ne sont plus occupés aux tra-
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- IMPOSITION DE 1819. vaux des champs. C’est après les récoltes qu’on commence, et ce travail se continue pendant l’hiver , ou au fur et à mesure des besoins.
- Dans d’autres lieux on emploie uii rouleau très-lourd en bois, qui présente plusieurs angles saillans ; il est porté par deux tourillons, sur un châssis que l’on fait traîner par un cheval. Les ressauts que produisent ces angles occasionent, sur les épis , des secousses qui , réunies à la masse du rouleau , font sortir les grains.
- On a aussi imaginé une infinité de machines à battre le blé, dont la plus ingénieuse et la meilleure est celle qu’on appelle suédoise, et qui a été inventée par Meickle. M. Borgnis , dans son Traité complet de mécanique appliquée aux artst 5e. Traité, des Machines dagriculture, a donné la description et la figure de plusieurs de ces machines. Nous ferons en sorte, dans les Annales, de faire connaître tout ce qui a été fait de mieux sur cette partie.
- Est-il plus avantageux de dépiquer les céréales tout à la fois, immédiatement après la moisson, ou bien vaut-il mieux ne dépiquer que dans l’hiver et au fur et à mesure des besoins ? Lequel des deux présente des chances plus favorables pour la qualité et la conservation des grains ? Il nous paraît que ce double problème n’a pas encore été résolu sous son véritable point de vue; nous tâcherons de l’envisager sous tous
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- 122 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- les rapports , afin d’arriver à une solution dont
- l’importance est généralement sentie.
- Conservation des grains. Lorsque les grains sont dépiqués, il importe de les conserver. On a écrit encore sur cet objet une infinité de volumes dont il serait extrêmement utile de réunir les principes disséminés un peu partout, afin d’en former une espèce de code qui pourrait diriger l’agriculteur d’une manière certaine. Les auteurs qui ont traité de cette partie de l’économie domestique se sont attachés l’un à un objet, l’autre à l’autre, et aucun ouvrage n’a cherché à résoudre la question à fond ; cependant elle est d’un intérêt général, et il serait à désirer qu’un habile agronome s’occupât d’une matière aussi importante. M. le comte de Lasteyrie a fait un ouvrage sur les fosses propres à la conservation des grains, etc. , dont on trouve un extrait dans le 18e. volume du Bulletin de la Société d’encouragement de Paris , page 367. M. d’^r-tigues a proposé des coffres en bois très-bien conçus pour conserver les grains j son mémoire intéressant se trouve dans le même Bulletin, 19e. vol. , pag. 14. Cet estimable philanthrope, que nous aurons occasion de citer plus d’une fois, a rendu un trop grand service à l’agriculture par une invention aussi utile, pour que nous nous dispensions de la faire connaître. Nous insérerons ce mémoire dans les Annales, afin
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- EXPOSITION DE 1819. que ceux de nos lecteurs qui ne reçoivent pas l’ouvrage dans lequel il est consigné puissent en apprécier le mérite et mettre en usage les mêmes moyens lorsque les circonstances et leur intérêt pourront les y engager.
- Les propriétaires suivent ordinairement les conseils qu’a donnés Parmentier, qui est celui qui a le mieux raisonné sur la conservation des grains ; ils les renferment dans des sacs isolés entre eux , et assurent que c’est le meilleur moyen de les préserver de toute espèce de détérioration : mais l’on sent que ce moyen exige un emplacement considérable, qui n’est point nécessaire par le procédé de M. d'Artigues.
- 4g5. ( 1481 ) M. J.-B. Y.., à Paris, rue du
- Faubourg-S.-Martin , n°. 3g, a présenté des graines céréales et des fécules cuites et desséchées par des procédés particuliers qui enlèvent l’eau de cuisson et la remplacent par de l’air atmosphérique, qui pénètre, suivant ce qu’affirme l’exposant, jusque dans les partiesles plus tenaces de ces graines, quoiqu’elles restent entières. Ce sont les propres expressions de M. V..... ; nous ne pouvons rien dire sur le mérite de ce procédé, puisque l’auteur n’a pas voulu le faire connaître. -
- Conservation des farines. Plusieurs moyens sont en usage pour conserver les farines ; mais quel est celui que l’on doit employer par pré-
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- 124 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. férence? C’est encore le savant Parmentier qui nous donnera la facilite' de re'soudre cette question , après que nous aurons fait connaître ces divers moyens.
- Le procède' le plus anciennement mis en usage, c’est de placer les farines en rames, c’est-à-dire, de placer au grenier les farines telles quelles sortent de dessous les meules , confondues par conséquent avec les gruaux et le son ; à laisser ce mélange exposé à l’air, et à ne Lluter que cinq à six semaines après, ou même lorsqu’il a fermenté. Ce procédé est fortement combattu par Parmentier, qui en montre tous les désavantages.
- Le second consiste à mettre les farines en garenne , c’est-à-dire, à étendre en couches ou en tas la farine blutée, avec la précaution de la remuer souvent pour empêcher qu’elle ne se détériore. Ce moyen est encore plus mauvais, parce qu’il expose la farine à se charger de poussière et des ordures des insectes et des animaux domestiques , saletés dont on ne peut pas la priver entièrement par aucune manipulation. Il est absolument réprouvé par notre auteur.
- Le troisième moyen est de conserver les farines en sacs empilés. Parmentier proscrit encore ce moyen, parce que l’air ne circule pas assez autour des sacs, et que l’on est souvent trompé par la sécurité que présentent, à l’extérieur
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- des piles, les sacs qui, continuellement rafraîchis par le contact de l’air, n’offrent aucune apparence d’alteration, tandis que ceux qui sont au centre des piles sont échauffés et détériorés.
- Enfin le même auteur se prononce fortement contre l’usage d ' étuver les farines. Ce moyen , dit-il, cause un préjudice notable aux principes de la farine ; son application est gênante , coûteuse ; et il est démontré, en outre, que les meilleures farines étuvées exigent ensuite plus de surveillance pour être conservées en bon état.
- Il ne suffisait point d’avoir indiqué le mal, il fallait encore prescrire le remède ; c’est ce qu’a fait Parmentier avec sa sagacité ordinaire. Il propose , d’après des expériences multipliées , de conserver les farines en sacs isolés. Pour cela, après les avoir bien blutées, on les place en file dans le grenier, en laissant un espace suffisant contre les murs pour qu’une personne puisse passer, et en ayant soin que les sacs de la même file ne se touchent pas. Pour cela on emploie des morceaux de bois qu’on fixe à leur circonférence par un petit crochet placé à leur extrémité, et qu’on met à la partie du sac la plus saillante. On peut ensuite, de temps en temps , déplacer les sacs et les retourner cul-sur-gueule.
- Cette méthode simple et facile épargne du temps, des soins et des dépenses, employés
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- 126 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. souvent en pure perte par les moyens ordinaires : elle présente une infinité' d’avantages qu’il est inutile de de'tailler , et que tout homme sense' a su apprécier. Les sacs isolés doivent être considérés comme autant de petits greniers renfermés dans un grand.
- Farine de minot. On n’a pas des données assez certaines sur l’étymologie de cette dénomination pour en expliquer le sens d’une manière incontestable; les fabricans eux-mêmes ne connaissent pas son origine. Nous pensons que ce nom lui vient de la mesure qu’on emploie. C’est à Toulouse ou dans ses environs que l’on fabrique ces sortes de farines, et la mesure qui est en usage c’est le minot. Les futailles dans lesquelles on les enferme pour les transporter avec plus de facilité et moins de perte, contient un minot y et de là est venu le nom de farine de minot. Ces farines proviennent des farines en rame que les fabricans regardent comme les meilleures pour les confectionner.
- 496. ( i486) MM. Liguière et compagnie, à Toulouse ( Haute-Garonne ).
- 497. (1488)) MM. Arnac, père et fils, à Mon-tauban ( Tarn-et-Garonne ).
- 498. ( 1489 ) MM. Arnal frères , à Moissac ( Tarn-et-Garonne ).
- 499. ( 1490 ) Al. Delbreil , à Saint-Pierre ( Tarn-et-Garonne ).
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- 5oo. ( 1491 ) M. Dezaünay, à Nantes ( Loire-Inférieure ).
- Les quatres premiers fabricans ont présenté des farines de minot ; le cinquième a exposé un baril de farine-fleur étuvée. Nous n’ayons pas pu examiner la qualité de ces diverses farines, qui étaient contenues dans des barils ou dans des caisses fermées; mais nous devons présumer qu’elles étaient toutes de bonne qualité, puisque le Jury central en avait permis l’exposition.
- CHAPITRE IL
- DES EECULES.
- Les graines céréales, quelques racines ou tubercules, et particulièrement la pomme-de-terre, fournissent, par certains procédés , qui varient avec ces différentes substances, une espèce de farine qui prend le nom d'amidon lorsqu’elle est extraite des graines céréales, et celui de fécule lorsqu’elle provient des autres substances dont nous avons parlé. Nous 11’aurons occasion de traiter ici que de la fécule de pom-mes-de-terre ; nous dirons un mot de la manière dont on l’extrait, et des instrumens qu’on emploie pour accélérer les opérations.
- La fécule de pommes-de*terre s’extrait facilement, et les premiers instrumens dont on s’est
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- is8 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. servi pour cette ope'ration étaient fort simples. Un cuvier ou un vase plus ou moins grand plein d’eau pure, et une râpe en fer-blanc ou en tôle, étaient les seuls instrumens en usage. On râpe la pomme-de-terre crue,, sur l’eau ; on y trempe de temps en temps la râpe pour en détacher la fécule : celle-ci est insoluble dans l’eau froide ; elle est très-lourde et se précipite. Lorsqu’on a terminé le râpage, on lave souvent et à grande eau la fécule, dont la partie la plus blanche occupe la partie inférieure; le parenchyme et les libres sont au-dessus sous l’apparence d’une poudre grise; on décante, on sépare les deux qualités qu’on fait sécher à part, et on l’emploie ensuite dans les arts et dans l’économiedomestique.
- Depuis qu’on est parvenu à extraire de l’alco-hol de la fécule de pomme-de-terre, d’après le procédé de Kirchojf, ce moyen de fabriquer la. fécule a été reconnu trop long, trop dispendieux et trop peu productif; il a fallu chercher des procédés capables de fournir abondamment aux nouveaux besoins, avec le moins de frais possible. On a imaginé des râpes mécaniques qui accélèrent considérablement le travail en diminuant beaucoup la main-d’œuvre. On en voyait deux à l’exposition qui paraissent avoir reçu la sanction publique, et dont nous allons faire connaître la construction.
- 5oi. ( 1607) M. Burette, mécanicien, à Pa-
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- ris, rue des Marais, faubourg Saint-Martin, n°. 47? construit des râpes mécaniques dont on trouve , dans le Bulletin de la Société dEncouragement, Tome xvi, page 80, une description et un rapport très-satisfaisans. La machine est formée d’.un fort bâti en bois qui supporte les deux pivots de l’arbre d’un cylindre pareillement en bois, de 18 pouces de diamètre sur 8 pouces de largeur. Il porte sur sa circonférence 80 lames de scie, de 7 pouces de longueur, et également espacées. L’arbre du cylindre porte un pignon en fer de 16 dents, qui engrène dans une roue aussi en fer de 120 dents. L’arbre de cette roue porte à chacune de ses extrémités une manivelle de 18 pouces. L’on conçoit qu’à chaque tour de manivelle le cylindre fait 7 tours et demi. Au-dessus du cylindre est placé une espèce de volet qui reçoit un mouvement de va et vient, pour le passage de la pomme-de-terre ; de sorte que ce passage est alternativement fermé et ouvert. Toutes les parties de la machine qui débordent le bâti sont enveloppées par une boîte surmontée d’une trémie qui contient au moins 100 livres de pommes-de-terre.
- Un enfant placé à côté de la trémie, dans laquelle on a versé les pommes-de-terre lavées et épluchées, jette successivement, l’une après l’autre, les pommes-de-terre entre le cylindre et le volet, pendant que les deux ouvriers tour-tom. in. g*
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- 13o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. nent les manivelles. Chaque pomme-de-terre est triturée dans l’intervalle que l’enfant en prend une seconde. Les commissaires qui ont assisté à l’expérience assurentqu’aveccet instrument M. Burette peut râper ,12 quintaux de pommes-de-terre par heure.
- Le même mécanicien a exposé une presse à exprimer le suc des végétaux par des cylindres dont le mouvement est continu, et qui sont munis d’un manchon de tôle criblé1 de trous. Cette presse est décrite dans le Bulletin de la Société d'Encouragement, Tom. xvm, pag. 5oi.
- Il a présenté aussi un hache-légumes et un stadomètre. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 5o2. (i63i) M. Odobel, conducteur desPonts-et-Chaussées, rue de Chaillot, n°. 60, est inventeur d’une râpe mécanique à pommes-de-terre et à betteraves, d’une excellente construction. C’est une espèce de bassin en forme de cône tronqué renversé, tout en fer, percé sur toute sa surface de trous rectangulaires dams chacun desquels il fixe au moyen d’un coin en bois, une lame de scie. Cette pièce ne tourne pas. Dans son intérieur roule un cône tronqué semblable,, en bois, garni tout autour de lames de scie. Les pommes-de-terre sont jetées dans cette espèce de tré-m ie, et par la vitesse avec laquelle tourne le cône intérieur, àl’aide des engrenages, la pomme-de-
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- terre est râpée promptement. Nous aurions désiré pouvoir en faire graver le dessin ; mais il ne nous a pas été possible de nous le procurer. Ces machines sont très-bien exécutées.
- 503. (14.87) M. Mestrand, à Bussière-Lagrue (Allier).
- 504. (i492) M. Leneuf de Neuville, à Caen
- (Calvados). . / .
- 505. (1495.) M. Bertier , à Roville (Meur-the).
- Ces trois fabricans ont présenté de la fécule et de la farine de pommes-de-terre, qui nous ont paru bien fabriquées.
- Du riz factice. Plusieurs auteurs ont indiqué les moyens de faire avec des pommes-de-terre du vermicelle , clii riz, de la semoule et toute sorte d’imitations des pâtes d’Italie. Ces procédés sont trop connus pour que nous cherchions à les décrire. Mme. Chauveau de la Miltière avait excellé dans cette partie. On trouve au Tom. x, page 42 du Bulletin de la Société d’Encouragement, un rapport très-avantageux ' sur ce genre de fabrication.
- 506. ( 1482) M. Chochina , à Paris, rue Notre-Dame-de-Nazareth , n°. 6 , fabrique du riz auquel il a donné son nom, de la semoule, du sàlep et autres préparations alimentaires stomachiques et pectorales dont la base principale ,est ' là pbmmè-de-terre. Ceë diverses préparations
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- i3i ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. ont reçu l’approbation du Conseil de salubrité , de la Faculté de médecine , de la Commission des hôpitaux militaires, et de la Société centrale d’agriculture.
- Du vermicelle et autres pâtes. La fabrication du vermicelle , du macaroni, de la semoule et d’autres pâtes de cette nature, a pris naissance à Gênes, où les meilleures se sont fabriquées pen-, danttrès-long-temps. On les appelait en général pâtes d’Italie. C’est avec le plus beau froment, qui fait le meilleur pain , que l’on fabrique ces sortes de pâtes. Le vermicellier fait moudre haut les blés pour les réduire en gruau le plus qu’il est possible ; il en forme la semoule qui est la base de toutes ces pâtes.
- Lorsque la pâte est formée avec tous les soins quel’art exige, on la contraint,à l’aide d’une forte presse, dépasser au travers d’une espèce de crible dont la grosseur des trous détermine celle du vermicelle, et on reçoit ces filamens sur des feuilles de papier ou de carton : ils s’y dessèchent promptement, et on les livre ensuite au commerce. La même pâte moulée par d’autres procédés forme les macaroni, les lazagnes ; les la-gliati et toutes les autres espèces que l’on voit dans le commerce.
- 507, (*5o4)M. Badin-Bourdon , à Orléans (Loiret), a présenté du vermicelle, des macaroni et de la semoule, qui nous ont paru assez
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- bien fabrique's. Nous avons trouve'le vermicelle un peu gros : il peut être d’un excellent goût : mais il n’a pas cette jolie apparence des pâtes de Gênes.
- DEUXIÈME SECTION.
- DES VIANDES.
- Nous aurions , dans l’ordre technologique, beaucoup de choses inte'ressantes adiré relativement aux divers objets dont sè compose cette section ; mais, oblige's de nous renfermer dans les limites que nous prescrit l’exposition , nous devons nous borner à parler de l’art de conserver les viandes et de celui de préparer la gélatine ,, puisque c’est seulement sur ces deux parties que nous avons trouvé des produits exposés. Nous allons donner un tableau dès perfection-nemens que ees deux branches d’industrie ont obtenus.
- CHAPITRE PREMIER.
- ART DE CONSERVER LES VIANDES.
- Tout le monde sait que, de temps immémorial, l’art de conserver les viandes a fait le sujet de l’étude et le but des recherches d’une infinité
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- 134 ANNALES D,E L’INDUSTRIE, etc. de sa vans, amis de l’humanité. Là salaison a été un des premiers moyens mis en usage j mais on sait que la salaison la mieux soignée fait toujours éprouvera la viande quelques modifications qui répugnent à certains estomacs, et devient par-là peu salubre à ceux qui en font un long usage. On en peut dire presque autant d.e la viande préparée par la fumée. Aucune de ces viandes ne peut être comparée à celle qui est conservée sans addition de substance étrangère : telle est, par exemple, la viande préparée d’après le procédé de M. appert, qui, tant de fois éprouvé et chez nous et en Angleterre, ne laisse plus aucun doute sur son efficacité. Il est malheureux que ce procédé ne soit pas praticable généralement pour la marine , par les grandes dépenses qu’il nécessiterait et par l’encombrement qu’il causerait dans les vaisseaux.
- La Société d’Encouragement, convaincue de ces principes, a proposé depuis quelques années un prix de 3,ooo fr. pour celui qui découvrirait un procédé analogue à celui qu’avait découvert M. Vïlaris , pharmacien à Bordeaux , et qui, par la faute de quelques agens de l’ancien Gouvernement, qui tinrent à une faible somme pour en faire l’acquisition , n’â point été rendu public et a été enseveli avec son auteur. Pat' ce procédé M. Vïlavis desséchait parfaitement lés viandes, et non-seulement les garantissait de la
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- putréfaction, mais leur conservait toute leur qualité. Le prix n’a point encore été remporté; mais plusieurs concurrens s’en sont tellement approchés, qu’on a tout lieu d’espérer que ce secret sera bientôt retrouvé. Ne voulant consigner dans notre ouvrage que des choses certaines, nous nous abstiendrons de parler des tentatives qui ont été faites. Ceux de nos lecteurs qui auraient intérêt de connaître les divers essais qui ont été publiés, consulteront avec fruit le Bulletin de la Société dé Encouragement, Tom. xii et suivans , ils se convaincront de la sollicitude de cette Société et y puiseront des renseignemens précieux.
- Deux fabricans seulement ont présenté à l’exposition des viandes conservées par des procédés qu’ils n’ont pas publiés, et sur lesquels nous ne pouvons par conséquent pas émettre notre opinion. Nous nous bornerons à les nommer.
- 5o8. (n° . 1442 et i5i2).M. Robert, à Paris, Ile-des-Cygries,n°. 4? a exposé des têtes de boeuf entières et parfaitement conservées.
- 5og. (1494) M . Quinton, à Bordeaux (Gironde), a exposé des échantillons de viandes conservées pour le service de la marine. Mention honorable.
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
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- CHAPITRE IL
- ART DE PRÉPARER LA GÉLATINE.
- Nous ne parlerons pas des moyens qu’on employait autrefois pour préparer les tablettes de bouillon si utiles pour les voyageurs. Ces procédés étaient trop longs, trop dispendieux, présentaient trop de difficultés pour qu’on pût en retirer de grands avantages. Ces tablettes de bouillon étaient trop chères, n’offraient aucune économie et laissaient beaucoup de doute sur la propreté avec laquelle elles étaient confectionnées. Il appartenait à l’infatigable et savant M. d’Arcet, l’un de nos correspondais, à qui les sciences et les arts industriels doivent une infinité de découvertes , de résoudre ce problème de la manière la plus simple et la plus utile, Il a tellement perfectionné l’art d’extraire la gélatine des os, qu’il est parvenu, non-seulement à rendre cette substance alimentaire d’un emploi commode, d’un transport facile , d’une inaltérabilité parfaite , mais même il en a étendu l’emploi à différens usages économiques. Voici son procédé :
- « Il enlève, au moyen de l’acide muriatique étendu, le phosphate de chaux , et obtient la partie animale à l’état solide, en conservant en-
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- core la forme de Vos. Pour enlever à cette substance les petites portions d’acide et de graisse quelle retient, il la met dans des paniers, et la plongeainsi pendant quelques instarisdans l’eau bouillante : enfin , après l’avoir essuyée avec des linges, il l’expose à un courant d’eau froide et vive, qui, en la nettoyant parfaitement, lui donne une demi-transparence et de la blancheur.
- » Ainsi préparée et coupée par morceaux, cette gélatine se dissout très-promptement et presque en entier dansl’eau bouillante. Veut-on la conserver pour s’en servir en des temps éloignés , il suffit de l’exposer sur des claies ou des filets , entière ou coupée , dans un lieu sec et chaud : alors enfermée dans des futailles ou des caisses, elle ne subit aucune altération, et peut se conserver des milliers d’années avec toutes ses qualités.».
- , 5io.( i442 ) (i5ia) M. Robert , à Paris , Ile des Cygnes , n°. 41 extrait la gélatine des os par le procédé deM. d’Arcet, que nous venons d’indiquer. Nous avons déjà cité ce fabricant au n°. 5o8. Il a exposé divers échantillons de gélatine extraite des os ; des colles à vin et à bouche, des colles-fortes ; de l’huile de moelle de bœuf conservée ; des os convertis en gélatine et conservés } de la gélatine aromatisée avec de la viande, des fruits et des essences. Cette fabrica-
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. tion augmente de jour en jour. Cette gélatine se consomme partoutets’exportejusquedansl’Inde. Le Jury central a décerné à ce fabricant une médaille d’argent.
- TROISIÈME SECTION.
- CHAPITRE UNIQUE.
- ART DE DA LAITIÈRE.
- Au premier aspect Y art de la laitière ne paraît pas très-important ; cependant lorsqu’on réfléchit un peu sur les travaux qu’il nécessite et les produits qui en résultent, on est forcé de convenir que cet art qui est exercé, le plus souvent machinalement, par une infinité de personnes peu ou point du tout instruites, mérite l’attention des technologues, et peut recevoir de leurs conseils des perfectionnemens auxquels la simple routine des manipulateurs aurait peine à les conduire.
- Le beurre, les fromages de toute espèce dont la consommation est générale , et qui forment des objets d’un commerce très-étendu et très-lucratif sont les produits de cet art industriel.Telle ou telle sorte de fromage a pris naissance dans tel ou tel pays, et la fabrication s’y est concentrée au point que l’on imagine que ces mêmes espèces ne peuvent se faire que là, et que con-
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- fectionnées partout ailleurs elles ne peuvent jamais acquérir la même qualité. Tel est, par exemple, le fromage de Roquefort; la prévention est si gran de, que l’on pense que ce fromage se prépare spécialement dans le petit village de ce nom, et que ce n’est que celui qui sort de ce même lieu qui a la meilleure qualité. Ceux qui se sont plu à accréditer ces prétentions, avaient intérêt à soutenir une pareille erreur pour éloigner tout concurrent, ou bien n’avaient jamais pris, par eux-mêmes, connaissance du fait.lSous avons habité pendant quelque temps ces pays , et nous nous sommes convaincus que Roquefort n’est que l’entrepôt de ces fromages ; qu’ils se fabriquent dans toutes les fermes, sur un cerclé de 12 a 15 lieues de rayon. Les fromages confectionnés sont apportés chez les marchands, qui ont construit chez eux des caves ou grottes dans lesquelles ils placent ces fromages, et les font soigner,lorsque les fermiers n’ontpas eux-mêmes» des caves appropriées au même usage. Il y a plusieurs particuliers qui ont fait construire des caves à la Jacquerie et au Caylar, à 1H ou 15 lieues de Roquefort, dans lesquelles les fromages se préparent pour le moins aussi bien que dans celles de Roquefort, et passent pour sortir de ce village. Il n’y a pas de doute qu’on pourrait , dans beaucoup d’autres lieux de France, trouver des sites semblables ; il suffirait d’employer la
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- 140 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. même manipulation que nous ferons connaître.
- Ce que nous venons de dire sur le fromage de Roquefort, nous pourrions le répéter pour toute autre espèce de fromage. N’a-t-on pas toujours été dans la même erreur pour le fromage de Hollande ? L’exposition de 181g nous a convaincus de la fausseté de ces assertions. Il en serait de même de tous les autres, si l’on voulait se donner la peine de faire des essais.
- Le fromage de- Hollande se fabrique de la même manière que le fromage du Cantal, dont nous décrirons les manipulations plus tard ; la seule différence consiste dans le moule, dans la manière de le saler et dans la forme. Le moule est plus petit ; il est cylindrique, et le caillé est pétri avec beaucoup de soin. Le moule est intérieurement enveloppé d’une toile : lorsque le fromage est sec au point convenable, on le sort du moule, avec la toile, et on le met tremper dans une eau faiblement salée. Cette espèce de bain communique au fromage une première pointe de sel qui donne à la pâte une consistance et une solidité qui contribuent à sa conservation.
- On les sale à diverses reprises, en les mettant successivement dans des formes plus petites que les premières et percées d’un seul trou rond au milieu,du fond concave. On enlève une croûte blanchâtre que le sel fait former. On le met
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- sous la presse que l’on charge successivement de poids plus lourds, ce qui les écrase insensiblement et leur donne la forme sphérique, ou plutôt celle d’un sphéroïde aplati, adoptée pour ces sortes de fromages. Enfin, après toutes ces manipulations multipliées,. on les place, en dépôt, sur des planches dans un endroit frais , où on les retourne souvent. Ils y acquièrent une couleur d’un jaune rougeâtre, qui les fait rechercher par les consommateurs.
- 5ii. ( 1495 ) M. Dümarais, à Neuilly, près d’Isigny ( Calvados ) , fabrique des fromages , façon de Hollande, qui présentent l’illusion la plus complète. Ceux qu’il a exposés leur ressemblent parfaitement par la forme, la couleur, la ténacité de la pâte, et surtout par le goût ; 011 peut facilement s’y méprendre. C’est une conquête de plus pour la France. Le Jury central a décerné à ce fabricant une mention honorable.
- QUATRIÈME SECTION.
- BOISSONS.
- On entend, en général, par boisson, toute liqueur dont les hommes et les animaux s’abreuvent, soit pour satisfaire les besoins que la nature leur indique, soit, parmi les hommes, pour
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- i/f2 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. apaiser souvent des goûts dépravés ou que le luxe a introduits dans l’état social. L’eau est de toutes les boissons celle qui est la plus utile à l’homme et aux animaux ; c’est celle que la nature leur présente et quelle a formée exprès pour leur usage. Le vin est venu ensuite ; il n’est pas, comme l’eau, d’une nécessité indispensable : beaucoup de peuples n’en boivent pas, et ne s’en portent pas plus mal. Les liqueurs fortes, telles que l’eau-de-vie, le rum , etc., n’ont pas plus tôt été découvertes, qu’on a cru trouver en elles un principe de vie : on les prit d’abord comme remèdes, ensuite elles furent employées sur les tables des personnes riches, comme objet de luxe ; et le peuple enfin , qui cherche saris cesse à singer ceux qui sont au-dessus de lui par leur fortune, le peuple s’accoutuma à une liqueur traîtresse qui, prise outre mesure, porte le désordre le plus affreux dans ses facultés morales et physiques. Les femmes même se sont adonnées à cette boisson, et il n’est pas rare d’en voir parmi celles du peuple qui en usent avec si peu de modération, quelles sont la honte de leur sexe. Jetons un voile sur de pareils abus ; faisons des vœux pour que l’espèce humaine cesse d’en gémir, et rie nous attachons qu’à décrire les objets qui ont été présentés à l’exposition.
- Les uns sont relatifs à F épuration des eaux, d’autres à la conservation des vins ; plusieurs a
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- la fabrication des liqueurs alcoholiques , et à la formation du vinaigre. Nous allons faire connaître tous ces objets dans des Chapitres particuliers.
- CHAPITRE PREMIER.
- DE L’EAU.
- L’eau , comme nous l’avons déjà dit, est la boisson la plus naturelle de l’homme ; mais la plus pure, la plus limpide, celle qui est la plus débarrassée des parties hétérogènes, est la meilleure. Dans l’économie animale l’eau est nécessaire pour détremper le sang , le rendre plus fluide; pour dissoudre les alimens, les réduire, avec le secours de la salive et des sucs gastriques, en un liquide laiteux. On peut attendre ces bons offices de l’eau légère, pure, simple , douce et limpide, et non de ces eaux troubles , épaisses, chargées de corps étrangers. Loin de servir de véhicule et d’aider à la digestion, ces eaux ont besoin elles-mêmes d’être digérées, et causent souvent des maladies très-dangereuses.
- Toutes ces réflexions, et le désir d’être utiles à l’humanité, ont engagé dans tous les temps les économistes à chercher des moyens simples et faciles pour'obtenir des eaux pures et bienfaisantes. Lorsque la distillation fut connue, on
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- i44 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- chercha à l’appliquer à l’épuration des eauî ; mais on ne tarda pas à s’apercevoir que l’eau distillée et privée d’air est indigeste et fatigue l’estomac. On abandonna ce moyen et l’on filtra l’eau à tra vers du sable, comme on le pratique encore à Toulouse et dans plusieurs autres grandes villes. CependantZow"^ reconnut dans le charbon une propriété éminemment anti-septique et celle de clarifier avec facilité les liquides. Cette découverte précieuse fut saisie avec avidité et appliquée immédiatement à l’économie domestique et aux arts industriels. Dès le commencement de l’année 1800, MM. James Smith, Cachet et Denis Monlfort, obtinrent un brevet d’invention pour divers appareils à filtrer l’eau. Cette heureuse application a été la base de toutes celles qu’on a imaginées depuis. Le brevet est expiré depuis i5 ans ; mais , comme il n’a été publié que par le Gouvernement ; que l’ouvrage n’est pas entre les mains de tout le monde , et que cette invention est d’un intérêt général, nous le rapporterons textuellement dans les Annales.
- 512. ( i446) Mme. Ve. Ducommun , Joseph, à Paris , rue Ventadour , n°. i , a présenté des filtres-charbon de l’invention de feu son mari, pour lesquels elle est brevetée jusqu’en 1824. Nous ne pouvons mieux faire connaître les avantages que présentent ces sortes de filtres, qu’en rapportant textuellement le jugement qu’en ont
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- porté les diverses sociétés savantes et les administrations.
- L’Institut a reconnu : i°. qu’ils ont la double propriété de clarifier en abondance les eaux troubles et vaseuses, et de désinfecter les eaux corrompues, croupies et fétides ; 20. que cette double faculté est due à la propriété éminemment anti-septique du charbon convenablement préparé et appliqué à cet effet ; 5°. que l’eau putride et cadavéreuse, passée sur ces filtres , est devenue claire , fraîche, sans goût, sans couleur, sans odeur, et incapable de nuire à la santé ; 4°. que les filtres de charbon assurent partout la salubrité des eaux.
- La Marine de Brest a déclaré que ces filtres ont la propriété de rendre salubres les eaux croupies et fermentées.
- La Marine du Havre a ajouté que l’eau putride est sortie au bout de 10 minutes aussi limpide et aussi agréable que si elle était prise à la fontaine.
- Les Professeurs du Jardin des Plantes ont été plus loin ; ils certifient que , surmontant le dégoût et les préjugés que pouvait inspirer le mélange d’une mare, même d’un égout et des baquets d’un amphithéâtre d’anatomie, ils en ont tous bu, cette eau étant rendue à sa pureté dans l’instant de sa filtration.
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- TOM. III.
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- Enfin la Société de médecine de Paris a déclaré que cette découverte intéresse la santé et la vie.
- Après de pareilles attestations, tout ce que nous dirions ne pourrait rien ajouter à l’intérêt que chaque citoyen doit porter à une découverte aussi importante.
- Nous donnerons, dans les Annales, la description du bel établissement de clarification des eaux de la Seine qu’on voit avec admiration sur le quai Saint-Paul, à Paris.
- CHAPITRE IL
- DU VIN.
- De même que le blé procure le principal aliment de l’homme, la vigne lui fournit la plus agréable et la plus utile boisson. L’excès seul de cette liqueur peut en empêcher les bons effets. En général, le vin , bu avec modération, répare les esprits, fortifie l’estomac, purifie le sang, favorise la transpiration , et aide à toutes les fonctions du corps et de l’esprit.
- Ce n’est pas ici le lieu d’indiquer le meilleur mode de fabrication de cette liqueur, puisqu’il n’en a point paru à l’exposition. Nous ferons connaître, dans les Annales, un nouveau procédé de vinification imaginé par Mlle. Élisabeth
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- Gervais, de Montpellier : procède' qui, après avoir été éprouvé par les agriculteurs les plus instruits , a reçu l’approbation des principaux négocians de Montpellier ; et, sur le rapport qui en a été fait à M. le Préfet du département de l’Hérault, il a obtenu un assentiment général.
- Nous devons nous borner ici à parler de l’art de clarifier les vins et de divers instrumens relatifs au commerce de cette boisson.
- 515. ( 1416) M. Jüllien , marchand de vin à Paris , rue Saint-Sauveur , n". 18 , a présenté, i°. diverses espèces de poudres propres à clarifier les vins ; 20. des instrumens pour décanter, transvaser et filtrer les vins et autres liquides , avec ou sans le contact de l’air extérieur.
- Nous ne parlerons point de ces instrumens , attendu qu’on les trouve parfaitement décrits dans le Bulletin de la Sociétéd’Encouragement, et que tous les ouvrages périodiques ont répété ce qu’en a dit cette Société. Cette description se trouvant entre les mains de tout le monde, nous croyons inutile de la répéter ici.
- Il n’en est pas de même des poudres clarifiantes pour lesquelles le Jury central a décerné à l’auteur une médaille de bronze. A peine découvertes et annoncées au public, ces poudres ont obtenu le plus grand succès. En moins de huit mois, il en a été vendu plus de 3oo kilogrammes, qui ont servi à clarifier trente mille pièces de
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- i4» ANNALES DE L'INDUSTRIE, etc. vin : toutes les personnes qui les ont essayées en ont fait de nouvelles demandes. Nous ne saurions donner trop de publicité à cette précieuse découverte. Ces poudres sont d’autant plus importantes, que quand elles auront été adoptées généralement , elles nous dispenseront du tribut que nous payons à l’étranger pour les colles de poisson que nous importons , et auxquelles ces poudres sont préférables , en ce qu’on peut prendre, selon telle ou telle qualité de vin blanc ou de vin rouge, l’espèce de poudre qui lui est particulièrement appropriée. Ce n’est point un avantage que l’on trouve dans l’usage dés œufs et des colles de poisson, qui, jusqu’à ce jour, ont été employés machinalement et sans aucun discernement par les sommeliers praticiens.
- CHAPITRE III.
- DES LIQUEURS ALCOHOLIQUES.
- Le mot aîcohol est arabe ; il signifie, dans çette langue subtil. Les chimistes modernes ont adopté ce mot pour désigner ce qu’on appelait autrefois esprit-de-vin. Comme cette substance ne se retire pas exclusivement du vin , mais quelle se forme dans toutes sortes de liqueurs sucrées qui fermentent, telles que le cidre, le poiré, le vesou ou jus exprimé des cannes à
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- sucre, l’hydromel, le jus de cerises et de tous les fruits /etc. , etc., etc. , l'ancienne dénomination ne lui convenait pas ; il fallait lui donner un nom générique.
- ÜJalcohol est un fluide très-tra né parent, très-volatil, très-mobile et très-léger, d’une odeur pénétrante et agréable, vive et chaude. Le plus pur que l’on peut obtenir par les procédés ordinaires marque 58 à 40 degrés à l’aréomètre de Baume.
- \i eau-de-vie n’est autre chose que de l’alcohol étendu d’eau ; le nom primitif lui a été conservé dans le commerce et dans les usages domestiques. L’on apprécie la qualité et la force de cette liqueur à l’aide d’un instrument nommé aréomètre, qui, par son enfoncement plus ou moins considérable dans le liquide, indique sur une échelle sa pesanteur spécifique. L’aréomètre de Baume et celui de Cartier, quoique très-imparfaits T sont presque les seuls usités dans le commerce. On désigne sous le nom d’eaux-de-vie tous les alcohols qui marquent de 18 à 21 degrés | ; et tous ceux qui donnent des degrés depuis 22 et au-dessus portent en général le nom à’esprits.
- L’on appelle liqueurs aleoholiques toutes celles dans lesquelles l’alcohol, dans son état naturel ou plus ou moins affaibli, entre pour former la composition désirée. Ainsi les liqueurs de table, celles de toilette, ou parfumées, sont toutes désignées sous ce nom général. Nous 11e. pouvons
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- pas entrer ici dans un grand detail sur la manière dont ces diverses liqueurs se composent ; leur nombre est considérable et peut s’accroître tous les jours; de sorte qu’il faudrait une recette pour chacune d’elles. Ceci est du ressort de l’art du distillateur-liquoriste et de celui du distillateur-parfumeur , que nous avons promis de décrire , et auxquels nous avons déjà travaillé. Nous nous bernerons pour le moment à des généralités sur ces sortes de fabrications.
- Nous distinguons deux classes de liqueurs de table : i°. celles qu’on désigne sous le nom d'eaux , telles que l’eau de café ; l’eau des sept graines , l’eau de badiane , etc. ; 2°. celles qui portent le nom d'huiles ou de crèmes, telles que l’huile de Vénus, la crème de Moka, la crème de roses; etc. Toutes se composent d’alcohol étendu d’eau, de divers parfums préparés de différentes manières et de sucre : la seule différence consiste dans l’emploi du sucre. Pour la fabrication des eaux, le sucre en nature est dissous dans la liqueur, et lorsque la dissolution est terminée et le mélange parfaitement fait, on filtre. Lorsqu’on veut obtenir des huiles ou des crèmes, on réduit le sucre en sirop ; et c’est avec ce sirop , mêlé en plus ou moins grande quantité avec lalcohol étendu et les divers parfums, qu’on obtient des huiles ou des crèmes.
- Les liqueurs de toilette ne sont autre chose
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- que de l’alcohol plus ou moins pur qui tient en d issolution des huiles essentielles odorantes.L’al-cohol dissout plus ou moins de ces huiles, qui lui communiquent leur parfum. Nous ne pouvons nous prononcer sur la bonne ou la mauvaise q ualité des produits de cette nature, sur lesquels le Jury n’a pas émis son opinion , attendu qu’il nous a été impossible de les examiner et de les éprouver. Nous nous bornerons à donner les adresses des fabricans, et nous ajouterons quelques notes pour ceux qui nous sont connus.
- 5i4- (i455) M. Gazeran, à Lebreton (Allier), a présenté de l’eau-de-vie. Nous retrouverons ce fabricant dans la division des produits chimiques.
- 5i5. (1478) M. Clément, à Paris, rue du Fan-bourg-Saint-Martiu , n°. 92. Cet habile chimiste a perfectionné la fabrication de l’eau-de-vie extraite de lafécule despommes-de-terre. Il a présenté des échantillons d’eau-de-vie de sa fabrique, ainsi que de l’anisette confectionnéeavec cette même eau-de-vie, que le Jury central a jugée d’excellente qualité, et pour lesquelles jl lui a décerné une médaille de bronze.
- 5iG. (i5o6)M. Privât aîné, distillateur à Mèze (Hérault), a présenté des flacons d’eau-de-vie et d’esprit de la meilleure qualité. Les aleohols sont retirés du vin.
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- 517. (i5c>7) Legrand, à Saint-Omer (Pas-de-Calais).
- 518. (i5o8) M. Fasquel , à Saint-Omer (Pas-de-Calais).
- Ces deux fabricans ont exposé chacun un baril de genièvre. Il y a deux manières d’obtenir l’eau-de-vie de genièvre : i°. On fait fermenter une partie de grains de genièvre concassés, avec 4 parties de farine d’orge ou drèche-malt. Lorsque la fermentation est terminée, on distille la liqueur vineuse qui en provient.
- 20. On fait bouillir pendant une demi-heure un décalitre de genièvre concassé dans vingt litres d’eau ; on verse cette décoction dans un baril de la contenance de 5o litres , en y ajoutant d’abord deux kilogrammes de pain de seigle, qu’on a fait sécher et réduire en poudre grossière, ensuite quelques aromates et un kilogramme de cassonnade. Au bout d’un mois la liqueur se trouve convertie en un vin agréable. Ce vin distillé donne une eau-de-vie estimée.
- Nous ignorons lequel des deux procédés ces fabricans ont employé.
- 5ig. (i5gg et i5i5.) M. Fargeon , à Grasse (Var), a présenté des liqueurs de table et des parfumeries. La réputation de ce fabricant nous est connue ; et quoique nous n’ayons pas pu examiner les produits qu’il a exposés, nous pouvons
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- assurer que tout ce qui sort de ses magasins est parfait.
- 520. (i5io)M. Matthieu, à Nancy (Meurthe). La réputation des liqueurs de table de Nancy est universelle : ce serait faire tort à ce fabricant que de penser qu’il serait venu d’aussi loin pour présenter des produits qui pourraient tendre à l’infirmer.
- 521. (i5i4) M. Riban, parfumeur-liquoriste, à Montpellier (Hérault). Nous dirons de M. Riban,' que nous connaissons particulièrement, ce que nous avons dit de M. Fargeon, n°. 519. Sa réputation est européenne ; il excelle surtout pour la crème de rose , la crème de moka , et pour toute espèce de parfums.
- 522. (i5i8) M. Liautaud, àParis, rue Saint-Honoré, n°. 14.1. Eau des Alpes.
- 523. (i5ig).M. Lepage, à Paris, rue Feydeau, n°. 26. Eau des Templiers.
- 024* (i52o) M. Crozet, àParis, rue Saint-Marc, n°. i5. Eau de Cologne.
- 525.(i6oo) M. Geslin, àParis, rue Saint-Honoré , n°. 296. Eau de Cologne.
- La fabrication de l’eau de Cologne est parfaitement connue ; elle n’est plus aujourd’hui un mystère, et tout le monde peut la fabriquer avec facilité. Il suffit de mélanger des huiles essentielles avec de l’alcohol, et de filtrer ce mélange : on obtient sans distillation une eau de
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- Cologne de très-bonne qualité. La meilleure recette que nous connaissions est la suivante ; elle a étéapportée deColognemême parM. Cadet-de-Gassicourt, l’un de nos correspondans , qui, à des connaissances très-étendues dans les arts industriels, joint les talens de les décrire avec une rare précision et beaucoup d'élégance :
- Prenez des huiles essentielles de néroli, cédra, orange, citron , bergamote, romarin, de chacune 12 gouttes ; semence de petit cardamum, i gros ; alcohol, i litre : distillez au bain-marie, et retirez trois demi-setiers d’esprit.
- Toutes ces eaux de toilette se font de lafmême manière; elles ne varient que par la qualité des aromates, par l’heureux mélange des odeurs, et par les soins avec lesquels la manipulation est conduite.
- CHAPITRE IV.
- DES VINAIGRES.
- L’art de fabriquer les vinaigres est extrêmement important : il a été décrit avec beaucoup d’exactitude par le célèbre Parmentici'. Ses mémoires sont imprimés dans plusieurs ouvrages qui se trouvent entre les mains de tout le monde , et il serait superflu d’en donner même ici une analyse ,'qui, quelque exacte qu’elle put être , serait encore incomplète, et ne dis-
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- penserait pas le lecteur de recourir à l’original. On le trouye au Bureau des Annales, sous le titre suivant : Art de faire les eaux-de-vie et les vinaigres , in-80., avec planch. Prix, 4 fr*
- Toutes les substances qui sont susceptibles d’acquérir la fermentation vineuse peuvent passer à la fermentation acéteuse et produire du vinaigre. Plusieurs conditions sont nécessaires pour obtenir cette fermentation : la première est le contact de l’air extérieur; il s’agit, pour la seconde, d’une température supérieure à celle de l’atmosphère ; la troisième consiste dans l’addition des matières étrangères aux liquides qu’on veut convertir en vinaigre, et qui, dans ce cas, exercent les fonctions de levain : ce sont les lies de tous les vins acides et des vinaigres, le tartre rouge ou blanc, les rejetons des vignes, et les rafles des grappes de raisins, de groseilles , d’épine-vinette ; le levain de froment et de seigle , la levure de bière, toutes les substances animales et leurs débris. Enfin la quatrième et principale condition est que les liqueurs vineuses destinées à être transformées en vinaigre soient les plus abondantes en spiritueux ; car ce sont les vins les plus généreux qui produisent constamment les meilleurs vinaigres.
- 5a6. ( i5o5 ) M. C.-A.de Gouvenain, rue des Champs, à Dijon ( Côte-d’Or). Ce fabricant obtint , en l’an x , une médaille de bronze pour la
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- bonne qualité de ses vinaigres. En 1806, il obtint une médaille dargent de deuxième classe, Il en a présenté à cette exposition qui soutiennent la réputation qu’il avait acquise. Cette fabrique acquiert tous les jours plus de consistance. Ce vinaigre est tiré du vin. M. de Gouve-nain est le seul à Dijon qui s’en occupe. La consommation s’en fait en grande quantité tant dans cette ville que dans divers autres dépar-temens ; il en expédie beaucoup à l’étranger.
- Depuis un petit nombre d’années, on a substitué au vinaigre proprement dit un acide que l’on retire, par distillation, du bois qu’on carbonise dans des vaisseaux clos. Ces deux acides ne sont point identiques, et c’est la raison qui nous empêche d’en parler dans ce Chapitre; nous en renverrons la description à la division des produits chimiques dans laquelle cet acide , qu’on nomme pyroligneux, se trouve naturellement compris.
- CINQUIÈME SECTION.
- DES ASS AISON NEMEN S.
- Sous le nom général d'assaisonnemcns , nous comprenons tout ce qui sert à relever le goût des substances alimentaires. Notre palais ne pourrait pas soutenir le goût naturel des ali-mens : nous employons le sel, les épices, le su-
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- cre, le chocolat , le café, le thé, selon les circonstances, pour assaisonner nos mets, c’est-à-dire, pour les rendre agréables au goût. Nous abusons le plus souvent des dons de la nature ; et presque toujours, par un raffinement de sensualité, la table du riche est plus malsaine que celle du pauvre, qui n’emploie que les assaisonnemens indispensables. Aussi, qu’arrive-t-il de ce désordre ? Le pauvre jouit, en général, d’une santé parfaite ; il est fort, vigoureux, n’éprouve le plus souvent d’autre maladie que celle que procure un âge avancé dans lequel il termine sa longue carrière, sans avoir éprouvé la moindre infirmité, lorsqu’il a eu le bon esprit d’éviter toute espèce d’excès. Le riche, au contraire , est ordinairement faible , délicat, continuellement en proie a des maladies plus ou moins cruelles, à des infirmités qui transforment en décrépitude une jeunesse qui, sans l’abus des épices , aurait conservé sa force et sa vigueur. La richesse n’est rien sans la santé : la santé est le plus grand de tous les biens ; cherchons donc à la conserver, en usant modérément des présens que le ciel nous envoie.
- Le nombre des assaisonnemens est assez considérable ; la préparation de la plupart d’entre eux est curieuse et instructive : mais nous devons nous renfermer dans le cadre que nous a tracé l’exposition. Le sucre, le chocolat , et le
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- 158 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. café sont les seuls objets que divers fabricans ont présentés ; nous nous bornerons à traiter de ces trois substances.
- CHAPITRE PREMIER.
- DU SUCRE.
- La matière sucrée-se trouve dans une foule de végétaux et dans différentes parties des arbres ou des plantes. La nature présente cette matière sous des formes diverses; on en distingue trois espèces principales : i°. le sucre proprement dit, soit qu’on le tire de la canne , soit qu’on l’obtienne par l’évaporation de la sève de l’érable ou du suc de betterave ; 2°. le miel ; 5°. la manne.
- La fabrication du sucre de canne est trop connue pour que nous cherchions à la décrire ; une foule de traités bien circonstanciés en font connaître parfaitement toutes les manipulations.’ Nous dirons seulement que, depuis que Lowis a découvert dans le charbon cette précieuse propriété de décolorer et de purifier les liquides végétaux, propriété que le charbon animal possède au suprême degré, on a appliqué cette substance à la fabrication du sucre ; ce qui a porté dans ce genre de manufacture des perfectionne-mens considérables, que l’on doit a M. Ch. De-
- rosne.
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- La decouverte de l'existence du sucre dans la betterave est due à Mcirgraff, qui annonça, il y a environ 5o ans, qu’on pouvait retirer de la beta cjcla un sucre très-pur. Son procédé n’était point praticable en grand.
- Vers le commencement de ce siècle, Achavd, chimiste de Berlin , reprit les travaux de Mar-graff; il employa des manipulations plus simples , et il annonça qu’on pouvait facilement extraire de cette même racine un sucre d’une qualité identique à celui des cannes et qui ne reviendrait pas à plus de 60 centi m es 1 e kilogra m me.
- M. Dejeux, à Paris , répéta les expériences d'Achardf il modifia son procédé, et trouva que 25 mille kilogrammes de betteraves ne pouvaient fournir que 591 kilogrammes de cassonade , qui, par les opérations du raffinage, se réduisent à ii[\ kilogrammes.
- . Pendant les guerres de la révolution, les ennemis de notre industrie et de notre prospérité nous privèrent du sucre de canne , comme ils nous avaient privés de soude, de sel ammoniac, d’indigo , etc. ; mais la chimie, qui déjà était parvenue, non-seulement à suppléer à toutes ces substances indispensables à nos manufactures, mais à en fabriquer de plus parfaites que celles qui nous venaient de l’étranger, la chimie s’empressa de chercher les moyens de remplacer le sucre exotique. En 1806, M. Proust, l’un de nos
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- i6o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. savans les plus distingués, fit la découverte du sucre de raisin, qui, pendant plusieurs années, a été parfaitement substitué à ce produit étranger dont nos ennemis nous privaient.
- Un sirop ne suffisait pas aux Français pour satisfaire tous les goûts ; on désirait un sucre solide, un sucre qui „ non-seulement remplaçât, pour les effets, celui dont nous étions privés, mais qui en eût toutes les qualités et la même apparence. Tous les regards se tournèrent vers la découverte à'Achard ; le Gouvernement encouragea les tentatives, récompensa les premiers succès , et bientôt l’on parvint au but qu’on s’était proposé.
- Dès les premiers instans de cette précieuse découverte, des Français, indignes de ce nom, cherchèrent à la déprécier ; par des caricatures, par des calembours de toute espèce, ils tentèrent de ridiculiser l’une des plus belles inventions de notre siècle. La persévérance de M. le comte Chaptal, et la perfection qu’il a apportée à toutes les parties de ce procédé, ont fait faire de tels progrès à cet art, qu’il nous est” permis d’espérer qu’on parviendra à pourvoir la France de tout le sucre nécessaire à sa consommation.
- Un des principaux reproches que l’on croyait pouvoir faire à ce sucre, était la supposition qu’il ne sucre pas autant que celui de cannes, ou bien qu’il en faut une quantité plus grande pour pro-
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- (luire le même effet. I/on assurait qu’il fallait 2 parties^ de sucre de betteraves pour remplacer une partie de sucre de cannes. Cette assertion , que nos Zoïles modernes cherchaient à accréditer est absolument fausse. 11 est constaté de la manière la plus certaine que le sucre de betteraves et le sucre de cannes sont deux substances absolument identiques ; quelles produisent le même effet lorsqu’elles sont bien fabriquées, et qu’il est impossible alors de les distinguer.
- Il est prouvé aussi que la culture des betteraves est avantageuse à la production du blé qui leur succède, et que le résidu de ces racines est une excellente nourriture pour le bétail. Indé-pendammentdes produits en sucre, lesbetteraves fournissent encore des mélasses dont les fabri-cans extraient une quantité considérable d’eau-de-vie; de sorte que ces diverses espèces d’industrie occupent un* grand nombre d’ouvriers pendant la saison morte. Ainsi, sous tous les rapports , cette nouvelle fabrication; mérite la faveur publique et toute la protection du Gouvernement.
- 527. M. le comte Ghaptal, dont le nom n’est, pas porté dans le Catalogue, a présenté des suGres de betteraves confectionnés dans sa belle manufacture de Chanteloup. Ces sucres ont etereconnus pour être les plus beaux de l’exposition. C’est à la persévérance et aux talens de ce savant que TOM. m. 11 *
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- I on doit les progrès que cet art nouveau a faits. Une médaille d’or lui aurait sans doute été décernée, si, en sa qualité de membre du Jury central, M. Chaptal ne s’était mis hors du concours.
- - 5a8. (1496) M. Desfrancs, Jules, rafïineur à Orl éans (Loiret).
- 529. (1497) M. Grignon de Montigny, rafïineur à Orléans (Loiret).
- Ces deux rafïineurs sont les seuls qui ont présenté des sucres de cannes. Tout le monde sait que la ville d Orléans s’était attirée une grande réputation pour les sucres raffinés. Les matières premières venaient de Saint-Domingue ; elles étaient de première qualité, il était facile de les porter au degré d’évaporation convenable; mais depuis la perte de cette île, on ne peut se procurer que des cassonades de 5e. et de 4e- qualité : il a été plus difficile d’arriver au même degré de perfection > et plusieurs raffineries ont cessé.
- Le sucre dit royal que M. Desfrancs a exposé est très-beau, bien blanc et parfaitement cristallisé. Celui qui provient de la raffineriè du second n’est pas aussi-blanc ; mais il pdssède toutes les qualités désirables dans un bon sucre. Nous •donnerons dafis nos Annales une notice sur les raffineries de sucre d’Orléans. '
- 53o. ( 1498) M. Delanouvelle , fabricant de sucre de betteraves à Châteauneuf-sur-Loire
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- EXPOSITION DE 18.9. i63
- (Loiret). Ce fabricant a exposé , i°. du sucre léger , qui ne se fait que de commande ; 20. du sucre lourd, à 1 fr. 5o c. la livré; 3°. du sucre brut, à 60 c. la livre; 4°* enfin du sucre terré du plus beau grain et de la plus grande blancheur. Il est si supérieur à celui des îles, que les confiseurs n’hésitent pas à le payer jusqu’à 1 fr. 65 c. la livre. C’est avec ce sucre qu’ils obtiennent le plus beau pastillage, et qu’ils évitent la perte en sirop que leur occasionent les autres sucres. Le Jury central a décerné à ce fabricant une mention honorable. Nous donnerons sur le sucre de betteraves un mémoire dans lequel nous ferons connaître le travail de ce rafïineur, ainsi que de ceux dont nous allons parler.
- 531. (1499) Crespel de Lisse , fabricant de sucre de betteraves à Arras (Pas-de-Calais), a présenté de la cassonade ou moscouade , du sucre candi et un pain de sucre dit royal. Ces divers échantillons ne diffèrent en rien de ceux obtenus du sucre de cannes. Ce fabricant paraît être parvenu au point de perfection. La partie fibreuse de la betterave alliée à de la pâte de chiffons, dans la proportion d’une partie decette dernière et deux parties de filtre, donne un carton d’excellente qualité. Le Jury central lui a décerné une mention hoîiorable.
- 532. ( 15oo) M. Grenet-Pelé , fabricant de sucre de betteraves à Toury, canton de Janville,
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- t()4 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. arrondissement de Chartres (Eure-et-Loir). Les sucres présentés sont aussi beaux que ceux de cannes raffinés à Orléans ; les prix sont les mêmes. Ce fabricant a obtenu une médaille de bronze que le Jury central lui a décernée.
- 553. (i5oi) M. André, fabricant de sucre de betteraves.
- 534* (i5o2)M. Maguin fils, fabricant de sucre de betteraves.
- 535. (i5o3) M. Masson , André, fabricant de sucre de betteraves.
- 536. (i5ii) MM. André et Marmod, fabricans de sucre de betteraves.
- Ces quatre manufacturiers ont leurs établis-seinens à Pont-à-Mousson , arrondissement de Nancy (Meurthe). Ils ont présenté du sucre de betteraves de très-bonne qualité. Le Jury central leur a accordé à tous les quatre une mention honorable.
- 537. ( 1626) M. Leeay de Chaumont , à Chau-mont-sur-Loir (Loir-et-Cher). Les deux pains de sucre de betteraves de sa fabrique, de ire. et de 2e.qualité, qu’il a présentés, sont très-beaux, et lui ont mérité une médaille d'argent que le Jury central lui a décei’née.
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- EXPOSITION DE iSig,
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- CHAPITilE II.
- DU CHOCOLAT.
- Tout le monde sait que le chocolat est une pâte composée de cacao légèrement torréfié, de cannelle , de sucre et de vanille, le tout bien amalgamé, dont on fait une boisson alimentaire fort nourrissante. Chocolat est un mot. indien que nous avons reçu des Espagnols. Lorsqu’on i52û ces derniers firent la conquête du Mexique , ils y trouvèrent l’usage dti chocolat établi depuis un temps immémorial. Ils furent si jaloux de la découverte de cet aliment, dont ils reconnurent la salubrité , qu’ils en usèrent longtemps avant d’en faire part aux autres nations.. Depuis qu’ils en ont publié le secret, le chocolat est devenu d’un si grand usage dans toute l’Europe, que la vente du cacaorforme une branche considérable de commerce entre l’Amérique et notre continent.
- Un des points les plus importans dans la fabrication du chocolat consiste à bien écraseret à bien mélanger toutes les substances qui entrent dans sa composition. En effet , le chocolat le plus estimé, indépendammentdu bon choix des aromates, est celui dont toutes les parties sont très-ténues; de sorte que, lorsque la pâte est dé-
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- i66' ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc. layée dans le liquide qui la transforme en boisson, il ne pre'sente aucun résidu. Pour y parvenir, on se sert d’abord d’un mortier de fer qu’on échauffe par de la braise que contient un fourneau placé au-dessous : cette chaleur liquéfie l’huile que contient l’amande de cacao et qui est toujours figée à la température de l’atmosphère ; ce qui lui a fait donner le nom de beurre de cacao. Lorsque ce premier travail est terminé, on achève de broyer la pâte, à l’aide d’un rouleau de fer bien uni, sur une pierre lisse et à grains fins , qu’on a bien soin d’échauffer comme le mortier. On continue cette opération jusqu’à ce que la pâte ne présente plus aucun grain sous le doigt. Cela fait, on met la pâte dans des moules ; elle s’y refroidit bientôt , le beurre se fige et donne la consistance nécessaire aux tablettes.
- Pour éviter la fatigue que cause ce genre de travail, plusieurs fabricans ont imaginé des machines qui remplacent plus ou moins avantageusement la main des ouvriers; mais aucune n’a aussi bien réussi qu’une petite machine à vapeur que l’on voit, depuis l’exposition de 181g, chez M. Pelletier, épicier, au coin de la rue Neuve-des-Petits-Champs et de celle de Richelieu. Celte machine, de la force d’un cheval, triture, en 16 heures et avec beaucoup de perfection , 200 livres de chocolat. Deux hommes suffisent pour ce travail à l’aide de cet instrument; il en
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- faudrait au moins 7 qui travailleraient au rouleau. Nous reviendrons sur cette machine, qui n’occupe qn’un espace de 8 pieds sur 4? et qui attire continuellement la foule.
- 558. (i4$3) M. Millot, fabricant de chocolat à Paris , rue de Valois , n°. 1. Aux expositions de l’an X (1802 ) et 1806, les chocolats de ce fabricant furent distingués ; ils sont toujours très-estimes, par les soins qu’il prend de purifier et de torréfier les substances qu’il emploie.
- 55g. (1484) M. de Bauve , fabricant de chocolat à Paris, rue des Saints-Pères, n°. 26. L’excellence des chocolats de M. de Bauve et la modération de ses prix lui ont mérité la réputation d’ un des meilleurs chocolatiers de Paris. Ancien pharmacien, il met, dans la préparation des substances qu’il emploie le même soin qt la même attention que nécessitent les médicamens. C’est avec des cacaos purifiés qu’il prépare ses chocolats toniques, stomachiques, antispasmod -ques, au salep de Perse, au cachou, au soconus-co, au lichen d’Islande, au semen-contra, etc.Le Jury central a cité honorablement ce fabricant.
- 54o. (15i 5) M. Auger, chocolatier des cours de France, de Russie et d’Autriche, à Paris, rue du Marché-Saint-Honoré, n°. 35, a présenté un-assortiment complet de diverses espèces de cho~ colat, et des machines employées pour leur pré-
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- ïG8 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. paration. Nous transcrirons littéralement l'opinion judicieuse de M. Héricart de Thury; nous ne saurions citer un juge plus impartial.
- « M. Ailier joint aux connaissances pratiques de son art une théorie très-saine , éclairée par l’étude de la chimie. On lui doit plusieurs découvertes importantes, telles que :
- » i°. La présence du sulfate et dë l’hydrochlo-rate de soudedans les meilleurs cacaos qui nous arrivent de la Terre-ferme ou de nos îles;
- »> 2°. La manière d’enlever au cacao la gomme résine qui donne communément au chocolat de l’acrimonie et de l’amertume ;
- »Et 3°. plusieurs grandes améliorations dans la fabrication , par les perfectionnemens qu'il a introduitsdansdiverses machines, telles que son bocard alcoholisatoire'(i), au moyen duquel il obtient des poudres médicinales, aromatiques, volatiles ou même éthérées , supérieures à tout ce que les Anglais ont pu fabriquer jusqu’à ce jour en ce genre.
- » Cette belle fabrique, unique dans son espèce comme pour ses produits , emploie plus de cinquante ouvriers; elle met indistinctement à contribution toutes les parties du monde, par les envois considérables qu’elle leur fait journelle-
- (i) Nous donnerons , dans nos Annales , une description de cette machine ingénieuse.
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- ment de tous ses chocolats, qui sont aussi fins qu’ils sont varie's par leurs formes, leurs aromates et leurs préparations médicinales. »
- Le Jury central a accordé à ce fabricant une citation honorable.
- CHAPITRE III.
- DU CAFÉ.
- Notre intention n’est point de parler ici ni de la nature du café, ni de ses effets : nous ne chercherons pas à en faire l’histoire, cela nous écarterait du but que nous devons nous proposer. U nous suffira de savoir que ce grain paraît être originaire de l’Arabie; qu’il est connu de temps immémorial dans la haute Ethiopie , oîi il est cultivé avec succès, et que les Orientaux en font une boisson dont ils usent avec délices. Ce fut environ vers le milieu du 17e. siècle que l’usage de cette boisson fut introduit en Europe, et personne n’ignore combien elle a eu de prosélytes.
- L’adoption du café dans les quatre parties du monde en a fait une branche considérable de commerce et de revenu public. Le café est devenu autant un besoin qu’une jouissance ; il est doué de propriétés que nulle autre substance ne partage avec lui. C’est un fait généralement re-
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- 1-0 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. connu, et sur lequel plusieurs auteurs ont écrit, soit pour indiquer le meilleur mode de préparation , soit le plus souvent pour en outrer les vertus. Nous ne répéterons pas ce qui a été dit à ce sujet.
- Lors des guerres de la Révolution, nous fûmes privés de tous les produits des colonies : il ne fut plus possible de se procurer du café qu’à des prix exorbitans : chacun chercha des substances qui pussent rem placer celle-ci, qui était devenue d’un usage général. Des essais multipliés prouvèrent que la racine de chicorée , convenablement préparée , suppléait le mieux au café , et dès lors il s’établit des manufactures qui fournirent en abondance cette substance à très-bas prix.
- D’autres fabricans ont dirigé leurs recherches vers un autre point; ils se sont occupés de trouver les moyens d’extraire du café toute là partie aromatique et celle qui contient ses qualités bienfaisantes. Ils ont obtenu une liqueur qu’ils appellent essence de café, qui est extrêmement commode et agréable pour les voyageurs et les célibataires, qui peuvent en un instant se procurer une excellente tasse de café, sans aucun soin ni aucunembarras.il suffitdemettreuneou deux cuillerées à café de cette liqueur dans une tasse, d’y verser dessus de l’eau bouillante, et sur-le-champ on a une tasse de café confectionnée.
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- Le filtre-presse de Réal peut être très-avanta-geux pour cette fabrication : il est décrit avec figures dans le Bulletin de la Société d’Encouragement f Tom. XV, pag. 202.
- 54i* (*479) Géenen , fabricant de café-cbicorée à Paris, rue de la Roquette, n°. 3g, a présenté des cafés de sa fabrique, qui nous ont paru aussi bons qu’il est possible de les retirer de cette substance.
- 542- (1480) M. Régnault-de-la-Montoison , à Paris , rue Dauphine, n°. 26, maison des diligences, a trouvé le moyen d’extraire sans trituration toutes les parties hétérogènes quimasquent l’arome du café, et ne lui laissent qu’une âcreté désagréable, préjudiciable même à la santé. Il épure de même le café mariné et gâté. Par cette épuration , loin de lui ôter de sa force , il lui donne au contraire un goût plus exquis et plus délicat. Nous pouvons d’autant mieux attester la vérité de ce qu’avance l’auteur, que nous avons comparé la même qualité de café avant et après l’épuration, et que nous avons trouvé une différence totale.
- Le même auteur prépare, avec ses cafés épurés , une essence double de café moka , qui est excellente. Nous ne saurions trop recommander ces produits aux amateurs de bon café.
- 545. (i485) M. Regnier, pharmacien à Paris, rue de la Harpe, n°. 35 , a été cité honorable-
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- iri ANNALES DE I/INDUSTRrE,etc. mentpar le Jury central , t°. pour son essence de café moka bien supérieure à celleque faisaient MM. Bourgogne et Herbin , ses prédécesseurs. Une once de cette essence à l’état liquide suffit pourcommuniquer a vingtoncesd’eau bouillante l’odeur, la teinte, le goût, enfin toutes les propriétés du café ; ce cjui s’opère à la minute, sans qu’on ait besoin de filtrer.
- 2°, Pour ses tablettes de lait, qui présentent de grands avantages aux marins, aux voyageurs et aux célibataires. Pour en faire usage, il suffit de râper ou de couper par tranches minces l’une de ces tablettes, et de verser dessus, et par petites portions, 8 onces d’eau bouillante, ayant le soin d’agiter chaque fois , pour en faciliter la solution. On obtient sur-le-champ un lait très-blanc et très-gras , ayant conservé la crème du meilleur lait. Ces tablettes se vendent toutes sucrées; elles se conservent long-temps sans altération r pourvu qu’on les garantisse de l’humidité.
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- SIXIÈME DIVISION.
- DES PRODUITS CHIMIQUES.
- Le cadre que nous avons adopté pour la description du Musée ne nous permet pas de donner à cette division toute l’étendue que pourrait
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- exiger le titre quelle porte. En eflet, pour remplir cette tâche , il faudrait décrire avec détail tous les arts qui empruntent le secours de la chimie, et faire un traité qui renfermât l’application de la chimie aux arts industriels. Dix volumes suffiraient à peine pour faire connaître toutes les manipulations , tous les procédés que cette science importante a répandus dans les nombreux ateliers qu elle éclaire de son flambeau; il faudrait, en outre, des talens bien supérieurs aux nôtres, pour tout décrire, sans oublier le moindre petit détail, d’où dépend le plus souvent le mérite d’une entreprise commerciale.
- Pour ne rien donner au hasard , il faudrait répéter toutes les opérations , et ne décrire que ce que l’on aurait fait soi-même et les seules expériences qui auraient réussi. L’on sent qu’un seul homme ne pourrait pas suffire à un travail de cette nature, et qu’il serait difficile d’en réunir plusieurs pour arriver au même but. Le parti que nous prendrons dans nos Annales nous paraît devoir suppléer, en quelque manière, à un traité méthodique que des savons d’un ordre supérieur et d’un grand génie pourraient seuls entreprendre. Nous décrirons les arts que nous connaissons le mieux, et nous donnerons sur les autres toutes les notices que nous pourrons recueillir. De toutes ces pièces éparses on pour-
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- ra , dans la suite, composer un tout qui pourra
- être utile.
- Si nous suivions textuellement l’ordre technologique que nous avons adopté, nous formerions douze sections dans cette division, afin de traiter séparément chacune des substances que les divers manufacturiers ont exposées. Ici survient un autre inconvénient : soixante-douze fabri-cans se sont présentés , et il en est peu qui n’aient envoyé plusieurs objets différens qui appar-tiennentà plusieurs Sections différentes et même à plusieurs Chapitres de ces Sections ; de sorte que nous serions forcés de les citer autant de fois, ce qui multiplierait inutilement les articles et formerait des répétitions ennuyeuses. Pour éviter ce double inconvénient, nous réunirons dans un seul Chapitre la désignation de tous les objets exposés, en suivant la série des numéros du catalogue, après avoir expliqué, dans l’ordre que devraient occuper nos Sections , les divers produits sortis de nos manufactures.
- SECTION UNIQUE.
- CLASSIFICATION DES PRODUITS CHIMIQUES.
- Il ne faut pas entendre ce mot classification, dans le sens général qu’il semblerait comporter : potre intention n’est, point de donner ici le tableau de la classification entière que nous
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- avons cru devoir adopter pour nos études technologiques ; nous le ferons connaître plus tard. Cette classification serait inutile pour le moment : il ne faut pas perdre de vue que nous devons nous renfermer dans les objets qui ont été présentés à l’exposition ; et, comme ils sont en petit nombre comparativement à ceux que la chimie fabrique, nous ne parlerons que de ceux qui ont été admis au Louvre.
- Des acides. On donne le nom d'acide, en général , à des substances qui impriment sur l’organe du goût une saveur aigre plus ou moins considérable, qui rougissent les couleurs bleues végétales , et ont beaucoup de tendance à se combiner avec d’autres corps , et à former des sels avec les alcalis , les terres , les métaux.
- La chimie reconnaît un grand nombre d’acides ; mais nous ne parlerons que de l’acide nitrique, de l’acide muriatique, de l’acide acétique et de l’acide pyroligneux, qui sont les seuls qu’on ait vus à l’exposition.
- L'acide muriatique, que les chimistes modernes appellent acide hjdrochlorique, parce qu’il est formé d’hydrogène et de chlore, existe abondamment dans la nature ; on le trouve le plus souvent combiné avec la soude, avec la chaux, ou avec la magnésie. On le dégage de ses combinaisons par l’intermède de l’acide sulfuriqùè. Celui que fournit le commerce provient de la
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. décomposition du sel marin (muriate de sonde'), dans la fabrication de la soude factice : mais son emploi n’est pas encore assez étendu dans les arts pour mettre à profit tout celui qui se dégage; on en laisse perdre une très-grande quantité'.
- L'acide nitrique, vulgairement connu sous le nom dû eau-forte , est un liquide blanc , plus dense et plus lourd que l’eau, à la tempe'rature ordinaire de l’air atmosphe'rique. Dans les travaux en grand on extrait cet acide du nitrate de potasse ou salpêtre, qu’on distille avec 6 parties d’argile cuite. L’argile a la propriété de décomposer le nitre ou salpêtre; la potasse qui, combinée avec l’acide nitrique, constitue le nitrate de potasse,se combine avec l’argile et abandonne l’acide, qui se rend dans des re'cipiens qu’on appelle cuines, et il reste dans la cornue un résidu rougeâtre, qu’on nomme ciment du distillateur d'eau forte, dont l’emploi en maçonnerie est très-avantageux. Dans ce ciment la potasse est tellement combinée avec l’alumine , la silice et le fer que contient l’argile, et que l’acide nitrique a oxidé , qu’on ne peut la séparer par le lavage.
- On fait, avec ce ciment, de l’alun très-beau, en versant dessus de l’acide sulfurique étendu d’eau : on emploie pour cela l’acide sulfurique tel qu’il sort des chambres de plomb dans les fabriques.
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- Acide pyroligneux. Ce fut au commencement de ce siècle que l’admirable invention du tlier-molampe, par l’ingénieur Lebon, fit concevoir les avantages qu’on pouvait retirer de la carbonisation du bois en vaisseaux clos. Nous en avons parlé ( page io5 de ce volume ),* nous avons dit qu’on retire 100 litres d’acide pyroligneux de la combustion de 55o kilogrammes de bois. Cet acide contient toujours une certaine quantité d’huile empyreumatique en dissolution; 011 le prive de cette huile, qui le rend noirâtre , en le combinant avec une base alcaline, le séparant ensuite de cette base par l’acide sulfurique, et ajoutant la filtration sur la poussière de charbon. Cet acide, alors très-pur et très-concentré , remplace le vinaigre proprement dit, est employé dans les teintures, et sert à fabriquer beaucoup de sels très-utiles dans les arts.
- Oxides. On donne ce nom à toutes les substances qui sont susceptibles de se combiner avec l’oxigène, sans cependant devenir acides. Les oxides se fabriquent de différentes manières , et ceux dont nous allons nous occuper sont employés dans différens arts; il importe de les connaître.
- Céruse. C’est avec le blanc de plomb mêlé avec de la craie qu’on prépare la céruse du commerce : on mêle ces substances, on en forme une pâte , et on en fait des pains. Le blanc de Tom iii. 12*
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- i78 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. plomb qui sert à fabriquer la céruse est un carbonate de plomb. Nous conside'rons ici cette substance comme un oxide , pour nous faire mieux entendre de ceux qui n’ont aucune connaissance de la chimie, et parce quelle ne se présente pas sous la forme d’un sel cristallisé.
- Minium.Lorsqu’on chauffe long-tempsl’oxide gris de plomb avec le contact de l’air , on le change en une poussière rouge, qui est le minium. La couleur de cet oxide varie beaucoup, depuis l’orangé clair, très-éclatant, qu’on recherche dans quelques arts, jusqu’au rouge-cerise très-foncé. Cet oxide est très-employé dans la poterie, les cristaux et la peinture.
- Verdet. Nous considérons le verdet ou vert-de-gris comme un oxide, par la même raison que nous avons donnée à l’article céruse, et pour le distinguer de Xacétate de cuivre cristallisé, Voyez, pour connaître parfaitement la fabrication du verdet et celle de l’acétate de cuivre cristallisé, notre Manuel(1) sur ces deux substances.
- Vermillon ou cinabre. C’est le nom qu’on donne, dans le commerce, à un oxide de mercure que les chimistes appellent oxide de mercure sulfuré rouge, ou mieux sulfure de mercure.
- (r)~ Manuel du fabricant de verdet, ou vert-de-gris , et idu fabricant de verdet cristallisé ; par M. L. Sébast. Le Normand ; 1 vol. in-8°. Au bureau des Annales.
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- Cette substance est une combinaison naturelle ou artificielle du soufre avec l’oxide de mercure. On le prépare en unissant sept parties de mercure avec une de soufre , soit par la trituration, soit en versant le mercure au travers d’une peau de chamois sur du soufre fondu, et en agitant le mélange. On obtient par-là un oxide sulfuré noir, qu’on met dans un vase sublimatoire , et on le chauffe fortement. On trouve à la fin de l’opération le cinabre en masse aiguillée d’un beau rouge ; la nuance est d’autant plus vive que le feu a été plus fort. Cette substance prend dans le commerce le nom de vermillon , lorsqu’elle est réduite en poudre.
- Nous donnerons dans les Annales le procédé de Kirchoff’, pour préparer le cinabre ou vermillon par la voie humide.
- Alcalis. Ces substances, qui sont très-reconnaissables par leur saveur âcre, brûlante, uri-neuse, par la propriété qu’elles ont de verdir les couleurs bleues végétales, et de former des savons avec les huiles et les graisses , sont des oxides métalliques. La potasse et la soude sont les seuls qui ont été exposés : on les obtient par la combustion des plantes; ils sont contenus dans leurs cendres, dont on les retire par lixiviation et évaporation. La potasse est fournie par la combustion de tous les végétaux, excepté ceux qui Croissent au bord de la mer, tels que le kali
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- ]So ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. ou soda , lu barille d’Espagne et le varech qui fournissent la soude. On l’extrait aujourd’hui en grand du sel marin et du natron d’Egypte. Les procédés sont décrits dans tous les ouvrages de chimie. ( F’oyez Chimie de Thénard. )
- Savons. La fabrication des savons a été longtemps et exclusivement réservée aux départe-mens méridionaux , et surtout à Marseille , où cette industrie s’était concentrée. On ne croyait pas qu’il fut possible de faire de bons savons sans huile d'olive ; mais depuis que la chimie a porté la lumière dans tous les ateliers , on s’est convaincu que les graisses se saponijïejitavec beaucoup de facilité, et grâces aux soins deM. d’^r-cet, les procédés ont été perfectionnés, et plusieurs fabriques importantes se sont élevées à Paris , où.l’on fait les savons les plus recherchés avec des matières qui n’avaient auparavant que très-peu de valeur.
- Sels. Un volume ne suffirait pas pour indiquer les procédés usités dans les manufactures de produits chimiques pour fabriquer tous les sels usités dans le commerce , quand bien même nous nous bornerions à ceux que l’on emploie dans les arts , ou à ceux qui ont fait partie de l’exposition.
- Les sels en général sont composés d’une base alcaline, terreuse ou métallique, et d’un acide. Lorsque les substances sont bien combinées, on
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- filtre ou on lessive j on emploie ensuite l’évaporation et la cristallisation, ou bien la sublimation. Nous nous bornerons à indiquer la composition de ceux qui ont été présentés.
- Alun> sulfate d'alumine et de potasse. Ce sel est formé d’acide sulfurique , d’alumine et de potasse. Indépendamment de l’alun naturel, on en fabrique artificiellement en combinant l’acide sulfurique avec des argiles le moins chargées de carbonate de chaux et de fer, et après les avoir calcinées pour Jes pouvoir pulvériser et faire passer le fer au summum d’oxidation.
- Sulfate defer. Ce sel se trouve abondamment dans la nature ; il suffit alors de lessiver, évaporer et cristalliser. On le fabrique artificiellement avec des rognures de fer sur lesquelles on verse de l’acide sulfurique, étendu de huit à dix fois son poids d’eau ; ensuite on évapore et on fait cristalliser. Les sulfates de cuivre et de zinc se fabriquent d’une manière analogue ; ils sont des combinaisons de l’acide sulfurique avec le cuivre ou avec le zinc.
- Bleu dePrusse. On n’est point encore d’accord, sur la nature de cette substance, qui est un produit artificiel qu’on obtient d’un mélange de parties égalesde potasse du commerce et du sang desséché ou de rognures de corne , calcinés à la température rouge : alors 011 le projette par parties dans douze ou quinze fois son poids d’eau,
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- i82 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. et au bout de demi-heure on filtre. On verse dans cette liqueur une dissolution de deux parties d’alun et une partie de sulfate de fer dans l’eau. Il se forme à l’instant un précipité brun-noirâtre qui, par des lavages répétés toutes les douze heures, devient d’un superbe bleu au bout de 25 jours. C’est ce précipité qu’on nomme bleu de Prusse , parce que c’est en Prusse que cette découverte a été faite.
- Des acétates. Ces sels sont une combinaison de l’acide acétique avec une base qui est le fer, ou le plomb, ou la soude, ou la potasse , ou le cuivre, ou la baryte, etc. On fabrique tous ces sels avec l’acide pyroligneux ; ils sont très-purs et très-recherchés pour les arts.
- Le lecteur pense bien que notre intention n’a pas pu être de faire ici un traité de chimie ; notre cadre s’y opposerait. Nous avons voulu donner quelques notions générales sur les objets qui nous ont paru le moins à la portée du commun des hommes. Nous nous occupons depuis long temps de l’art du fabricantdes produits chimiques; nous espérons que nous pourrons sous peu en faire paraître quelques fragmens dans les Annales, et par-là remplir en partie la promesse que nous avons faite de tenir nos souscripteurs au courant de toutes les améliorations, de tous les perfectionnemens qu’on a introduits dans cette branche importante de notre industrie.
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- Pour terminer la classification des produits chimiques qui ont paru à l’exposition, il nous resterait à parler des couleurs, des cosmétiques, des vernis, de la cire à cacheter, des colles , des encres, des crayons, du noir-de-furnée et du charbon animal, vulgairement appelé noir-d’i-voire ; mais tous ces objets sont généralement connus, et il serait superflu de s’arrêter ici à en donner la définition. En faisant le tableau des objets exposés, nous dirons quelques mots sur les perfectionnemens introduits, et dans nos Annales nous traiterons en particulier de chacune des parties importantes.
- CHAPITRE PREMIER.
- TABLEAU DES PRODUITS CHIMIQUES EXPOSÉS.
- Si 1 es divers manufacturiers n’avaient prése n l é chacun qu’une seule espèce de produits, nous aurions, comme nous l’avons fait dans plusieurs divisions qui précèdent, séparé chaque genre particulier par quelques idées" spéciales sur chacun de cés objets; mais une grande partie des fabricans ont envoyé plusieurs produits diffé-rens;ce qui aurait nécessité des répétitions fatigantes et inutiles, puisque, au lieu de 70 exposa ns dont nous allons présenter le tableau, nous aurions été obligés de former environ deux à trois cents articles. Le lecteur nous saura sans
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- 184 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. doute gré d’avoir abrégé autant qu’il a été en notre pouvoir.
- Nous allons suivre dans ce tableau l’ordre numérique du Catalogue.
- 544- (1175) MM. Boileau et Vincent , pein très à Paris , rue Saint-Maur, n°. 76, faubourg du Temple. Ces artistes ont présenté des tableaux en fer-blanc moiré, sur lequel, à l’aide de substances métalliques diversement colorées , ils /sont parvenus à représenter différens sujets. Ils ont donné à ce nouveau genre d’industrie le nom de mosaïque métallique. Ils lixent les substances qu’ils emploient par des agens chimiques dont ils se sont réservé le secret.
- 545. ( i36i ) M. L. Rabinel, fabricant d’alun, rue Desaix, n°. 2 , faubourg Saint-Lazare, à Marseille (Bouches-du-Rhône). L’alun de Rome et celui de 2e. qualité sont fabriqués de toutes pièces : le premier, au prix de 56 fr. le quintal métrique ; le 2e., à 5o fr. Cette manufacture peut fournir annuellement 2,45o quintaux métriques d’alun. Lps matières premières sont, i°. l’acide sulfurique ; 20. l’alumine ; 5°. le sulfate de potasse, provenant de la fabrication de l’acide sulfurique, tous objets indigènes.
- 546. (i362) M. Delpech, au Mas-d’Azil, arrondissement de Pamiers(Arriège), a, depuis peu, formé une fabrique d’alun naturel, qu’il extrait d’une montagne au bas de laquelle son établisse-
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- ment est place. Il peut livrer au commerce annuellement goo quintaux métriques d’alun, à 26 fr. le quintal métrique. Il espère de pouvoir sous peu augmenter sa manufacture de manière à doubler et même tripler ses produits. L’échantillon qu’il a envoyé est très-beau. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 547- (i563) M. Moreau d’Olibon, baron de la Rochette, à Urcel, canton d’Anisy-le-Châ-teau, arrondissement de Laon (Aisne). Cette manufacture d’alun naturel, dirigée par M. Pris-setle, a envoyé des échantillons d’alun et de sulfate de fer, provenant de la même mine et bien cristallisés.
- 5/(8. (i364 et i365). M. Pécard-Taschereau, à Tours (Indre-et-Loire), sous la raison de commerce PécardJils, a été déjà cité aun°. 272. Cet habile manufacturier est le premier qui a introduit en France la fabrication du minium. Celui qu’il a envoyé est de la plus grande beauté. La Société d’encouragement décerna, en i8i5, une médaille d’or de 1,000 fr. à M. Pécard, en récompense de ses travaux sur un objet aussi important , et qu’il est parvenu à fabriquer avec beaucoup de perfection. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- Il serait important que le Gouvernement prohibât l’entrée des miniums étrangers, puisque nos fabriques donnent d’aussi bons produits au
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- «86 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. moins et en assez grandé quantité pour les besoins de nos manufactures. Nous reviendrons sur cette fabrication importante et sur la manufacture de M. Pécard en particulier.
- 54g. ( i366 et 1409) M. Roard, de Clichy, près de Paris, demeurant à Paris, rue Montmartre, n°. 160. Il n’est pas possible dans une courte notice de donner une idée du superbe établissement de Clichy, que les étrangers ont vu avec peine s’élever en France. La réputation de la céruse, des miniums et d’autres préparations de plomb qui se confectionnent dans cette belle manufacture, est au-dessus de tout éloge. La Société d’encouragement, qui n’est pas dans l’usage de prodiguer les éloges sans être bien assurée du mérite de l’objet qu’elle loue, n’a cessé de donner, dans toutes les circonstances, les témoignages les plus flatteurs à M. Roard, qui, à ses vastes connaissances en chimie, réunit le précieux talent de savoir faire les plus heureuses applications delà mécanique aux opérations pratiques et manufacturières. Le Jury central lui a décerné une médaille d’or.
- 55o. (1367) M. Desétables, Gabriel, fabricant de papiers aux Vaux-de-Vire (Calvados), fabrique dans sa manufacture, et pour l’usage du public, du bleu de Prusse , ou prussiate de fer, de très-belle qualité. Le prussiate de fer sans alumine se vend 16 fr. la livre; celui qui est
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- combiné avec l’alumine se vend 5 fr. 5o c. la livre. Ce dernier est le plus usité : les fabricans le préfèrent en pâte ; alors il ne se paie que 1 fr. la livre. Nous aurons occasion de citer ce fabricant pour ses beaux papiers, qui lui ont mérité une médaille de bronze.
- 551. (i568) M. Gaillard de Saint-Germain , à Becquey-Saint-Paul (Oise), a présenté du sulfate de fer qui paraît très-bien fabriqué. Il en avait envoyé à l’exposition de 1806, qui lui mérita une mention honorable.
- 552. (i56q) M. Berthe, à Honfleur, arrondissement de Pont-l’Évêque (Calvados), fabrique du sulfate de fer avec assez de perfection. Cette manufacture en livre au commerce annuellement cent mille kilogrammes ; il paraît que ses produits sont très-recherchés.
- 553. ( 1370) M. Bérard, à Montpellier (Hérault ) , a exposé de l’alun et du sulfate de fer artificiels; il y a joint un flacon d’acide nitrique, vulgairement appelé eau-forte. Ces produits sont très-beaux et ne peuvent rien ajouter à la réputation que les profondes connaissances que possède ce célèbre manufacturier lui ont acquise. Le Jury central, après avoir accordé à M. Bérard le tribut d éloges qu’il mérite, lui a décerné une médaille d'argent.
- 554* (1371) M. Pottofeux, propriétaire de l’usine de Chailleret, près d’Urcel, arrondisse-
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- i88 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. ment de Laon (Aisne), fabrique du sulfate de fer et de l’alun, qui nous ont paru assez beaux.
- 555. (1372 et 1/4°) M. Dubuc le jeune, à Rouen (Seine-Inférieure). Les produits de cette manufacture qui ont paru à l’exposition sont de bonne qualité, très-bien fabriqués et à bas prix. Ces objets sont du rnuriate d’étain et du sulfate de fer ; 011 y remarquait surtout un groupe de cristaux de ce dernier sel, en forme de rocher, qui était de la plus grande beauté. M. Dubuc est le premier à Rouen qui ait fait la dépense d’un vase de platine pour concentrer l’acide sulfurique. Ce vase lui a coûté 24 mille fr., et lui donne les moyens de rectifier i,55o kilogrammes d’acide en vingt-quatre heures, tandis que, par les moyens qu’il employait auparavant, à peine pouvait-il en concentrer i5o kilogrammes par vingt-quatre heures. Le Jury central a cité honorablement ce manufacturier.
- 556. ( i5y3) M. Dupré fils, a Forges, près de Rouen (Seine-Inférieure), fabrique du sulfate de fer de bonne qualité, et ses prix sont très-modérés.
- 55j. (i3y4) Plusieurs fabricans de soude, à Marseille (Bouches-du-Rhône ), ont exposé des produits de leur fabrique, qui nous ont paru de bonne qualité. Nous ne pouvons donner aucun détail sur ces diverses manufactures, qui 11e nous ont fourni aucun renseignement.
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- 558. (1375) M. Béraud, Barthélemi, à Marseille (Bouches-du-Rhône).La fabrication artificielle du sel de soude dans cette manufacture est portée au plus haut degré de perfection : elle occupe environ 800 ouvriers, et ses produits sont excellens.
- 559. ( 1576) MM. L. Qujnon et Compagnie, à Septêmes, village à deux lieux de Marseille (Bouches-du-Rhône). Cette manufacture, qui est la première de ce genre, établie en 1811 , à Marseille , peut fournir annuellement au commerce 4 mille quintaux métriques desel de soude caustique et non caustique ; elle pourrait en fournir 10 mille, si les consommateurs les demandaient. Cette manufacture réunit dans le même local deux chambres de plomb pour la fabrication de l’acide sulfurique.
- Les produits de cette fabrique se consomment en France, en concurrence avec les potasses étrangères. L’Italie, la Suède et Trieste, commencent à en faire des demandes, malgré le bas prix de leurs potasses. Ces fabricans établissent les prix de leurs soudes au-dessous de ceux des potasses étrangères ; ainsi, par exemple, ils vendent leurs soudes à 5o centimes le degré, tandis que la potasse se vend 60 centimes le degré. Ils les fabriquent au titre qu’on désire, jusqu’à 80 degrés pures.
- Il serait avantageux que le Gouvernement fa-
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- I90 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. yorisât cette branche d’industrie, puisqu’elle peut fournir à tous les besoins de nos manufactures et au delà. L’encouragement que réclamen t les fabricans serait une augmentation de droit sur les potasses, et nous pensons que leur demande est juste.
- 560. ( 1577) M. Couturier, à Cherbourg (Manche), a exposé des échantillons de soude brute et raffinée. Un grand nombre d’individus de l’arrondissement de Cherbourg pourvoient à leur subsistance en ramassant du varech, qu’ils convertissentensoudeparlacombustion.M.CoM-turier leur achète cette soude brute ; elle est raffinée dans sa manufacture, et ensuite livrée au commerce à des prix très-modérés.
- 561. ( 1378) M. Chervau , à Couternon (Côte-d’Or). L’acide sulfurique, l’acide muriatique, le carbonate de soude cristallisé, et le carbonate de soude desséché ou calciné, sont les produits ordinaires de cette fabrique. Ils sont de bonne qualité et à des prix modérés. Le Jury central l’a cité avec éloges. L’acide sulfurique se vend 55 centimes le kilogramme; l’acide muriatique , 66 centimes. La soude cristallisée, g5 centimes; la soude desséchée, 1 fr.; la soude calcinée, 1 fr. 20 cent.
- 562. ( 1879 ) M. Signoret, Augustin , à Marseille (Bouches-du-Rhône), a importé en France la fabrication de la colle dite de Flandre qui
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- n’avait lieu qu’en Allemagne , et qui nous rendait, par cette raison , tributaires de cette industrie. Sa colle est belle, bien fabriquée; il la vend 170 fr. les cent kilogrammes. La colle-forte ordinaire est du prix de i3o fr. les cent kilogrammes. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 563. ( i38o) M. Clauzel, Pierre, à Saint-Hippolyte (Gard). La colle qui sort de cette fabrique est recherchée à Lyon , à Marseille et à Montpellier, où il y a cependant des fabriques de colle-forte , ce qui prouve sa bonne qualité ; cependant elle est vendue un dixième en sus de celles qui proviennent des autres manufactures.
- 564* ( 1381 ) M. Mignot, fabricant de colle-forte.
- 565. MM. Piquefeu , fabricans de colle-forte.
- Ces deux fabricans portés sur le catalogue sous
- le même numéro, comme associés, ne le sont point; leurs maisons de commerce sont distinctes et séparées; ils demeurent l’un et l’autre à Pont-Audemer ( Eure ). Les produits de ces deux fabriques sont très-beaux, et ont fixé l’attention du Jury central, qui a accordé à chacun d’eux une mention honorable.
- 566. ( i382 ) M. Bataille , à Saint-Léger, près de Rouen ( Seine-Inférieure ) , fabrique de la colle façon de Flandre d’excellente qualité, que
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- les imprimeurs en toile peinte recherchent
- beaucoup.
- 567. ( i383 ) M. Bertoult, à Saint-Saën ( Seine-Inférieure ) , a une manufacture considérable de colle-forte et de colle façon de Flandre. Ces colles se consomment en grande partie dans le département de la Seine-Inférieure. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 568. ( i384) M. Estivaut-Debraux , à Givet ( Ardennes ) , a présenté de la colle-forte de bonne qualité et très-belle. Le Jury central lui a décerné une médaille dargent.
- 56g. ( 1385 ) M. P.-J. Estivaux, à Givet ( Ardennes ). En 1806 , ce fabricant obtint une médaille d'argent de deuxième classe pour ses col-les-fortes ; celles qu’il a présentées en 1819 ont été reconnues supérieures. Le Jury central lui a décerné une médaille d'argent.
- 570. (i386)M. Livon aîné, rue Sainte-Julie, n°. 3, à Marseille ( Bouches-du-Rhône). Ce fabricant est parvenu à obtenir des produits plus abondans . meilleurs et plus beaux par un procédé qu’il.a substitué à l’ancien, et dont nous rendrons compte plus tard. II fournit annuellement 1 20 mille kilogrammes de crème de tartre. La matière première provient du tartre brut des vins du midi. La Sicile, Naples , l’Italie, l’Espagne, en fournissent aussi beaucoup. Il expédie la crème de tartre en Allemagne, en Angleterre
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- et dans tous les pays du Nord. ( Voyez n°. 484*)
- 571. (1387) M. Gautier , à Montredon, près de Marseille (Bouches-du-Rhône). C’estprincipa-lementla soude artificielle que fabrique M. Gautier. L’acide muriatique est un des produits les plus abondans que fournit la décomposition du sel marin : celui que ce fabricant a exposé est à 22 degrés \ et d’excellente qualité.
- 572. ( i388) M. Jacob, Émile, place Rotonde , n°. i5, à Marseille (Bouches-du-Rhône). La fabrication du borax avec l’acide borique de Toscane est un art nouveau en France, et par Cette raison une conquête sur l’étranger. Celui que ce fabricant a présenté est de belle qualité. Le Jury central lui a décerné une médaille de bronze.
- 573. (i38q) M. Porry, François-Augustin, fabricant de produits chimiques , à Marseille (Bouches-du-Rhône), possède une manufacture des plus importantes. Il a présenté plusieurs objets différens, de l’alun artificiel , du soufre raffiné en canon et en fleur , du sulfate de cuivre, du sulfate de fer, de l’acétate de plomb, des cendres gravelées, du borate de soude , du suc de réglisse. Tous ces divers objets sont confectionnés avec beaucoup de soin.
- Ce manufacturier a eu une excellente idée relativement aux cendres gravelées.Indépendamment de celles qu’il fabrique par la combustion
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- <lu tartre et des lies de vin, il perfectionne les cendres gravelées imparfaites , mal fabriquées ou viciées, que l’Italie fournit en très-grandè quantité.
- Par la construction d’une nouvelle espèce de fourneau de son invention, dont il gradue le feu à volonté, il revivifie ces cendres, et en calculant les divers mélanges soit des qualités, soit des additions à faire des matières premières, il en obtient descendresgravelées, à double cuisson, aussi excellentes qu elles sont belles, de couleur uniforme , et portant 35 à 4o degrés d’alcali très-pur. M. Porry en livre annuellement mille quintaux, qui se consomment dans.les départe-inens environnans ; et surtout à.Lyon, qui ( malgré ses nombreuses fabriques en ce genre) en a employé en deux ans plus de 1200quintaux. C’est vraiment un nouveau genre d’industrie que ce manufacturier a introduit en France.
- 574. (i3go) MM. Bougon et Pies-Desruisseaux, àSotteville-lez-Rouen (Seine-Inférieure), a présenté de l’acide nitrique à40 degrés, du sulfate de cuivre et du muriate d’étain, produits d’excellente qualité.
- 575. ( i3gi ) M. Gessart , à Rouen ( Seine-Inférieure), a envoyé de l’arseniatede potasse, du sous-carbonate de soude cristallisé, du sulfate de zinc. M. Gessart fabrique en général tous les produits chimiques et pharmaceutiques.
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- Tout annonce en lui un homme instruit et un excellent fabricant.
- 576. ( 1392) MM. Chaptal fils, d’Arcet et Holker, à la fabrique des Thernes, près de Paris, ont une manufacture des plus importantes et dont les produits sont de la meilleure qualité. Le grand nombre de produits chimiques qu’ils ont exposés sont d’une perfection qui ne laisse rien à désirer. Le Jury central a décerné à cette belle manufacture une médaille d'or qu’elle a accompagnée , en ces termes, d’un éloge bien mérité :
- « On doit à cette fabrique la diminution du » prix des produits chimiques les plus impor-» tans , par l’abondance qu’elle-en a mise dans » le commerce , et par la perfection de ses pro-. » cédés. Elle satisfait à tous lés besoins des di-» verses branches d’industrie qui font usage des » produits chimiques. »
- 577. (i3g3) M. Rey , restaurateur de tableaux et marchand de couleurs à Paris rue de P Arbre-Sec , n°. 46. Ce fabricant a beaucoup perfectionné l’art de préparer les toileà pour la peinture par l’emploi du bitume en remplacement de l’huile : il appelle ses toiles absorbantes. La Société d’Encouragement,dans sa séance du 27 mars 1816, en fit un éloge complet. Depuis cette époque M. Rey a employé le bitume à dif-férens usages avec le plus grand succès. Par deux
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- i96 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc, couches de bitume appliquées sur les murs saU pêtrés , il se garantit de l’humidité. Tous les objets en plâtre exposés aux vicissitudes de l’atmosphère sont de même préservés de toute humidité. Des tuyaux de poêle, des plaques de tôle et de fonte, exposés aux imtempéries de l’air , sont depuis six ans à l’abri de la rouille, après avoir reçu deux couches de bitume.
- Cette substance précieuse, dont on a jusqu’ici tiré si peu d avantage, a été employée avec un égal succès pour sceller des rampes d’escalier, au lieu de plomb ; pour raccorder des pierres cassées; pour former des auges à contenir l’eau; pour cimenter des dalles de terrasse ; pour former des pavés en petits cailloux , espèce de mosaïque, etc. On a aussi employé la même substance à enduire des cordages , des tuyaux sans couture pour les pompes à incendie, des filets, des cordons de jalousie, des peaussiers et différens autres ustensiles.
- L’on voit, d’après cet aperçu, que le bitume est employé dans l’état solide, dans l’état gluti-neux et dans l’état liquide. Celui dont se sert M. Rey provient des mines de poix minérale; près de Seyssel, département de l’Ain, exploitées par M. le baron de Bois-d,^4isjS)n l’exploite sous forme solide, on le fond ensuite dans des chaudières et l’on obtient un excellent goudron , que l’on peut rendre aussi liquide que
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- l’on veut avec un peu d’huile volatile de térébenthine. La découverte de M. Rejr est trop importante pour que nous ne la fassions pas connaîtreplus en détail. Nous insérerons dans les Annales le mémoire qu’il nous a communiqué sur la manière de préparer et d’employer cette substance dans les usages domestiques.
- 578. ( i3g4') M'. Maiætra , à Rouen (Seine-Inférieure). Les produits de ce grand établissement sont excellens et considérables. Il a pré*-senté de la soude artificielle à 32 degrés, et du muriate d’étain de bonne qualité. Ses prii ne sont pas élevés.
- 57g. ( 13g5 ) M. Mollerat , à Pouilly , par Seurre ( Côte-d’Or ), que nous avons cité au n°. 318, et dont nous avons parlé à-.la page 106, de ce volume, relativement à la carbonisation du bois en vaisseaux clos, retire de cette fabrica^ tion une grande quantité d’acide pyroligneux, qu’il-emploie à la confection de plusieurs produits chimiques. Il a présenté des vinaigres de table et de toilette ; de l’acide acétique cristal-lisable ; des éthers acétique et pyro-acétique ; des carbonates de plomb et de baryte; des acétates de fer, de soude, de cuivre et de plomb ; et enfin du pyroligoate de fer. Ces produits nouveaux, qui ont paru être portés à un grand degré de perfection, ont mérité à leur auteur une médaille d'or que le Jury central lui a décer-
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- i98 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. née. Nous donnerons, dans nos Annales, des détails sur ce nouveau genre d’industrie.
- 580. (1396) M. Desmoulins, à Paris, rue Saint-Martin, n°. i52, est parvenu à fabriquer le vermillon (sulfure de mercure) avec une perfection que n’ont pas encore pu atteindre les Hollandais et les Allemands. Le vermillon de la Chine si vanté n’est ni aussi beau, ni aussi bon que celui qu’il avait exposé. Le Jury central, après avoir déclaré qu’il surpasse en beauté tous les vermillons connus , lui a décerné une médaille de bronze.
- 581. ( 1^97) M. Ferlier, à Paris, rue Notre-Dame des-Victoires, n°. 38, habile fleuriste , a présenté un superbe assortiment de boules de couleurs et toutes les parties nécessaires à la fabrication des fleurs artificielles. Tous ces divers objets sont de la plus grande beauté et de la plus exacte vérité. M. Ferlier dispute la palme à à M .Bâton, dont nous aurons occasion de parler, et ,qui est le plus habile fleuriste que la France
- 582. (1398) M. Didier, Antoine-Charles-Frédéric , fabricant de noirs et de couleurs à Paris, rue Neuve-Saint-Médard, broie, par des moyens mécaniques, au plus grand degré de finesse, les matières employées pour la peinture, telles que les terres, les ocres et généralement tous les oxides et précipités métalliques, de quelque es-
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- pèce qu’ils soient. Les échantillons qu’il à présentés ne laissent rien à désirer.
- 583. ( 1400) M. Colcomb,, James, fabricant de couleurs à Paris, quai de l’Ecole, n°. 18, à l’enseigne du spectre solaire. Ce manufacturier, gendre et successeur de M. Bourgeois, fabrique toutes sortes de couleurs fines, propres aux tableaux , découvertes ou perfectionnées par son beau-père. M. Bourgeois s’est attaché à fabriquer des couleurs inaltérables, et ce sont principalement les oxides métalliques qu’il est parvenu à fabriquer au plus haut degré de perfection. Le fer lui a donné le jaune, l’orangé et le violet ; le cobalt, le bleu et le vert : mais il est parvenu à extraire de la garance un carmin supérieur à tout ce qui avait été fait jusqu’alors , et pour la richesse de la couleur et pour sa solidité. Nous reviendrons sur la fabrication de ces couleurs, et. nous aurons souvent à citer M. Bourgeois, l’un de nos correspondais. Le Jury central a décerné à M. Colcomb une mention honorable.
- 584* (14°1 ) M- Gohin, Louis-Julien, fabricant de couleurs à Paris, rue Neuve-Saint-Jean, n°, 3, faubourg Saint-Martin, connu très-avantageusement pour sa fabrique de couleurs, qui est une des premières de France, a présenté des bleus de Prusse de plusieurs qualités, qu’il livre au-dessous du prix des plus beaux bleus étrangers de même numéro. Les couleurs se
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- aoo ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. préparent dans sa manufacture avec le plus grand soin ; ses produits sont très-estimes et très-recherchés par les consommateurs. Le Jury central lui a décerqé une mention honorable.
- 585. ( 1402) M. Drouet, à Paris, rue Saint-Denis, n°. 188. Les Meus de Prusse de la composition de ce fabricant ont été reconnus, par la Société d’Encouragement, supérieurs à tous ceux du commerce. Cette société savante en a porté ce jugement dans sa séance du 28 janvier 1818 , et dans celle du 25 mars suivant.
- 586. ( i4q3) Mme. Cosseron, à Paris, rue des Francs-Bourgeois-Saint-Michel, n°. 8, fabrique des couleurs, qu’elle appelle lucidoniques, de différentes teintes , qui s’appliquent avec le même succès sur les carreaux, les boiseries, les plâtres, les papiers, etc. Elle a présenté aussi un cirage français pour les cuirs. Ce ciragese passe au pinceau, comme la peinture, et brille sur-le-champ comme s’il était verni ; il est à l’épreuve de l’humidité, et présente les mêmes avantages sur le carton, sur le papier, sur le fer-blanc, etc. Elle vend ce cirage75 centimes la bouteille. C’est une espèce de vernis très-luisant, qu’on n’a besoin de renouveler que tous les quatre ou cinq jours. Lorsque le soulier est couvert de boue, il suffit de le laver, le vernis reparaît avec tout son brillant : il finit par disparaître par le frottement, en tout ou en partie..
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- EXPOSITION DE 181g.
- 587. (1404) M. Delunel, ancien professeur de chimie, à Paris, rue de l’Échiquer, n°. 58, est parvenu à fabriquer une encre indélébile. Les rapports de l’Institut, du Comité consultatif des arts et manufactures, et de plusieurs savans ont constaté la vérité de cette découverte, après laquelle on soupirait depuis si long-temps. Ainsi les entreprises du faussaire seront déjouées, puisque cette nouvelle encre ne peut être altérée sans que le papier ne fasse aussitôt reconnaître les traces du crime.
- 588. (i4o5) M. Bergeron, fabricant de bleus à Paris, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, n°. 21, est un artiste habile qui a fait les recherches les plus soignées et les plus utiles pour arriver à la perfection de l’état qu’il exerce. Ses boules de bleu anglais, de bleu céleste, et surtout de nankin des Indes, jouissent de la réputation la mieux méritée : elles sont très-recherchées.
- 58g. (1408) M. Siegwald, Jean, de Mü-tersholz (Bas-Rhin ), fabrique de l’indigo-pastel de bonne qualité j il serait à désirer que la plante qui fournit cette précieuse couleur fût cultivée en France avec plus de soin ; elle nous délivrerait du tribut que nous payons à l’étranger.
- 5go. (i4io) M. Humblot-Conté, fabricant de crayons à Paris, place du Palais-Royal, n°. 228 , est gendre et successeur du célèbre Conté à qui les arts industriels sont redevables de plusieurs
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- ANNALES DE L’INDtJSTRIE , etc. inventions importantes.Les crayons quefabriqne ce manufacturier sont excellens ; ils surpassent les crayons anglais. Le 25 mai 1814, la Société d’Encouragement donna à ce fabricant les témoignages de sa satisfaction. Le brevet de M. Conté étant expiré, et cet objet étant trop peu connu, nous l’insérerons dans nos Annales. Le Jury central a déclaré qu’il aurait décerné à M. Humblot-Conté une médaille d’or, si elle ne lui avait pas été précédemment accordée; il lui a décerné une mention honorable.
- 5gi. (i4ii)M. Dufresne, à Paris, rue de la Coutellerie , n°. ig, fabrique des crayons de plombagine. Ses prix sont très-modérés; il en a depuis 7 fr. 20 c. jusqu’à 20 fr. la grosse. Ils ne sont pas comparables à ceux de M. Humblot-Conté, quoique de bonne qualité.
- 592. ( 1412) M. Chaix , à Briançon (Hautes-Alpes). Les crayons qui sortent de la manufacture de ce fabricant sont à peu près de la même qualité que ceux dont nous venons de parler de M. Dufresne; la plombagine qu’il emploie vient du même pays, Briançon; les prix sont les mêmes.
- 5g5. ( 1415) MM. Graffe frères, à Paris, rue Saint-Thomas-du-Louvre, n°. 4o. La manufacture de cire à cacheter de MM. Graffe jouit d’une grande réputation justement méritée : l’Académie des sciences en approuva les produits
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- en 1801 ; ils reçurent une mention honorable à l’exposition de 1802; le Jury central leur a accordé, en 1819, une médaille de bronze.
- 5g4* (1414) M. Thibault, à Paris, rue des Arcis, n°. 12, fabrique très-bien la cire à cacheter ; il est parvenu à substituer une substance indigène au vermillon de la Chine dans la composition de la cire rouge. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- 5q5. ( t4i5) M. Bobée , à Choisy-le-Roi, près de Paris (Seine), carbonise le bois en vaisseaux clos, comme M. Mollerat (Voyez-page io5, Tome IIIe., et nQ. 566). Ces produits sont les mêmes, quoique les procédés soient différens. Le Jury central lui a décerné une médaille d'argent.
- 5g6. (1417) MM. Payen et Pluvinet frères, à Paris, rue des Jeûneurs, n°. 4> fabriquent du sel ammoniac de toutes pièces qui remplace avec avantage celui qu’on retirait de l’étranger. Le Jury central leur a décerné une médaille d’argent.
- 597. ( 1418) Mme. Ve. Lenglet et Frémicourt, Louis, à Valenciennes (Nord), ont présenté du bleu d’azur ou de toilette qui égale en beauté celui qu’on retirait de l’étranger; la majeure partie des matières premières sont indigènes.
- 5g8. (1419) MM. Milliau fils et Compagnie, à Marseille, quai de Rive-Neuve, n°. 61 (Bou-
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- 204 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. ches-du-Rhône). Les savons blancs fabriques dans cette manufacture avec des soudes artificielles sont d’excellente qualité.
- 5gg. ( 1420) M. Rocoffort , Antoine, à Marseille, quai de Rive-Neuve (Bouches-du-Rhône), a présenté des savons blancs et bleus-pâles fabriqués avec des soudes artificielles et de très-bonne qualité.
- 600. (1421) MM. Payen et Compagnie, à Marseille (Bouches-du-Rhône) , fabriquent des savons blancs très-bien confectionnés, avec des soudes naturelles, par un faux:préjugé dont ils ne pourront jamais prouver la réalité. Les soudes artificielles valent au moins lessoudes naturelles; c’est un fait que*la chimie a constaté de la manière la plus certaine. Le Jury central leur a accordé une mention honorable.
- 601. ( 142g) M. Pouget , à Montpellier ( Hérault ), a exposé de l’acétate de plomb ou sel dé Saturne d’une très-belle fabrication.
- 602. ( i45o ) M. Imbault , au Champ de Sal-monière, commune de Saint-Jean-de-la-Ruelle, près d’Orléans (Loiret) , fabrique du noir anb-mal, si utile et si généralement employé dans les raffineries de sucre. 11 le livre à 18 fr. le quintal métrique.
- 600. ( 1452) M. "Voirln fils, à Nancy (Meurthe), a une fabrique de céruse peu importante ; ses
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- . EXPOSITION DÈ 1819. ao5
- produits sont bons, mais ils ne s’élèvent pas au delà de 3,000 fr. par an.
- 604. ( i433) M. Foblant , directeur de la saline royale de Dieuze, arrondissement de Château-Salins (Meurthe), a présenté des échantillons de différentes espèces de sels provenant de ces salines et très-bien cristallisés.
- 605. (1434) M. Rouqués père, teinturier à Albi (Tarn), est le premier qui a fabriqué en grand l’indigo-pastel. Une foule d’expériences ont prouvé que cette substance indigène sortie des ateliers de M. Rouqués peut remplacer avantageusement l’indigo exotique, et nous sommes convaincus qiie si le Gouvernement protégeait cette espèce d’industrie , la France pourrait absolument se passer de l’étranger et cesserait d’en être tributaire. Il est hors de doute que les bleus teints avec l’indigo-pastel sont beaucoup plus solides que ceux faits avec l’indigo des îles. Le Jury central a décerné à cet ingénieux fabricant une mention honorable. Nous reviendrons sur Yindigo-pastel.
- 606. ( i435) M. Gazeran , Jean-Henri-Is-nardy ancien directeur des manufactures, agriculteur, commune du Breton , canton d’Idéris-son, arrondissement de Mont-Luçon (Allier ), a fait des découvertes très-importantes sur la fabrication de la potasse et sur celle du salpêtre, dont nous parlerons plus en détail. Il a présenté
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- ao6 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. cle la potasse incolore et du salpêtre d’une qualité' beaucoup supérieure à ce qu’on avait obtenu jusqu’à ce jour. ( Voyez n°. 5i 4* )
- 607. ( i436) M. Milliet-Choqtjet , cordier à Moulins (Allier) , a envoyé i°. un baume anti-e'pizootique ; 20. de la poudre pour la conservation des draps; 3°. des pierres qu’il assure être propres à empêcher les corps gras, mis sur le feu , de dépasserdes bords du vase lors de l’ébullition. Il nous est impossible de porter notre jugement sur des objets de cette nafcüVë dont nous n’avons pas pu éprouver l'efficacité que l’auteur nous donne comme certaine.
- 608. (1437) Le Catalogue porte sous ce numéro M. ***. (Seine-Inférieure) :Pain de camphre raffiné. Il est constant que c’est une erreur, et que M. Maze, dont nous parlerons plus bas, est le seul fabricant de la Seine-Inférieure qui a exposé du camphre raffiné.
- 609. (1439) MM. Peumartin, Boggio (Marcelin) etLAcouR, à Saint-Étienne (Loire), ont une fabrique de noir de fumée, à l’instar de celui d’Allemagne. Ces manufacturiers ont naturalisé en F rance une branche d’industrie pour laquelle nous étions tributaires de l’étranger'.'Les échantillons qu’ils ont présentés sont aussi beaux que ceux d’Allemagne.
- 610. ( 1441 ) M. Maze , à Eauplet, près de
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- Rouen (Seine-Inférieure). Ce fabricant, très-intéressant et par ses talens et par les pertes que lui a causées un violent incendie qu’il a essuyé en 1819, a exposé de très-beaux produits : i°. du carbonate de soude calciné qui porte de 55 à 60 degrés d’alcali; 20. du sous-carbonate de soude cristallisé très-beau , très-pur et parfaitement bien fabriqué ; 5°. du camphre raffiné qui ne le cède en rien à celui de Hollande , et qui nous affranchit du tribut que jusqu'ici nous avons payé à l’étranger.
- 611. (1442) M. Robert, à Paris, île des Cygnes, n°. que nous avons déjà cité aux nos. 5o8 et 51 o, a présenté des colles à vin et à bouche, des colles-fortesqui ont beaucoup de ténacité, et ont la propriété d’être peu hygrométriques, du sulfate d’ammoniaque, du charbon de corne pour le bleu .de Prusse, et du charbon animal pour le raffinage du sucre. Tous ces produits sont d’excellente qualité. Nous avons fait, observer que le Jury centrai lui a décerné une médaille d'argent pour l’ensemble des objets de son industrie.
- 612. (i5i6) Mme. Chaumèton , à Paris, rue de
- la Michaudière, n°. i3, fabrique le rouge serkis avec une grande perfection. Cette branche d’industrie peu recherchée en France aujourd’hui a le plus grand succès chez l’étranger, à raison de sa grande supériorité sur les autres rouges, et de la variété de ses nuances. j
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- Depuis l’exposition il s’est élevé une nouvelle fabrique de rouge végétal de toute qualité et de toutes nuances, ainsi que de tous les objets relatifs à la toilette. Les produits de cette manufacture nous ont paru d’une grande beauté. Mme. Fricdud-DeUgny, à Paris, rue de Tracy, n°. 8, n’a rien présenté parce que sa fabrique n’était pas encore en pleine activité. Nous ne doutons pas qu’elle n’eût occupé le rang le plus distingué dans cette exposition , si elle y eût envoyé quelques-uns des produits de son industrie.
- 6i3. (1517) M. Roeland, Auguste, à Paris , rue Culture-Sainte-Catherine, n°. 21, a une superbe manufacture de savons de toute espèce. Les savons déménagé qu’il fabrique, la plupart avec des graisses, sont de la meilleure qualité, et se vendent 3o centimes par kilogramme au-dessous du cours de Marseille. Les savons de toilette, que nous tirions naguère de l’Angleterre, sont confectionnés par ce fabricant avec tant de perfection, que ces mêmes étrangers qui nous les fournissaient vien nent s’approvisionner chez lui. Le Jury central lui a décerné une médaille d’argent.
- 614. (1657) MM. Payen fils et Cartier , fabri-cans de produits chimiques à Vaugirard, ont présenté des échantillons de borax très-bien fabriqués et provenant de l’acide borique qu’ils tirent de l’Italie, et des soudes de France qu’ils fa-
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- briquent eux-mêmes. Le Jury central a cité honorablement ces fabricans.
- 615. (i658) M. Piellion, marchand de couleurs, à Paris, rue du Renard-Saint-Sauveur, a présente' des échantillons decéruse qui ont paru de très-bonne qualité.
- 616. (1660) Mme. Ve. Wuy , à Paris, rue Bleue, n°. 19, fabrique des matières colorantes connues sous le nom de boules de couleurs, dont la réputation est parfaitement établie. Elle a des dépôts dans tous les quartiers de Paris. Ces objets sont très-recherchés , ce qui est une présomption pour leur bonne qualité.
- CHAPITRE II.
- DE LART DU TEINTURIER EN GÉNÉRAL.
- Nous faisons une distinction entre l’art de la teinture et l’art du teinturier ; le premier renferme la partie théorique, le second la partie pratique. Il esttrès-rareque ces deux branches, qui se prêtent un secours mutuel, résident dans la même personne.
- Celui qui s’occupe de la théorie de la teinture doit connaître parfaitement la chimie et doit être très-familier avec les opérations que l’étude de cette science nécessite, afin de découvrir les meilleurs procédés. C’est par la chimie qu’il par-
- TOM. 111. *
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- ANNALES DE L’INDUSTftIE, elc. viendra à connaître : i°. la nature, la propriété des matières colorantes ; 2°. les moyens les plus propres à les extraire avec le plus d’avantage ; 3n. l’effet des agens chimiques sur chacune des substances colorantes , au moyen desquels on conserve , 011 rehausse , on modifie ou l’on détruit les nuances quelles procurent ; 4°* la nature des substances que l’on soumet à la teinture ; 5°. la manière dont les divers agens qu’011 emploie pour les teindre les modifient et leur communiquent de l’aptitude à recevoir et à retenir les molécules tinctoriales qu’on leur transmet; 6°. la cause de l’influence de l’air et de la lumière sur les couleurs appliquées aux étoffes , causes qui ne sont pas les mêmes dans l’air et dans la lumière, et que l’on a presque toujours confondues ; 70. les causes de la différence qui existe dans la fixité des couleurs dont les émaux et les verres sont imprégnés, et la fugacité plus ou moins grande des couleurs transmises aux étoffes dont l’homme forme ses habits ou ses ameublemens; 8°. enfin toutes les connaissances que peut donner sur cette matière l’étude opiniâtre des savans accoutumés à interroger la nature et à lui arracher ses secrets les plus cachés.
- Le praticien, au contraire , qui doit exercer les manipulations multipliées que nécessite l’art qu’il veut professer , ne peut s’occuper des recherches qui sont le but des études du théoricien.
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- EXPOSITION DE ,819.
- Il doit consacrer à la pratique tout le temps que celui-ci emploie aux études approfondies de la science, et ce serait exiger une chose difficile que de prétendre réunir constamment sur une même tête ces deux objets, la théorie et la pratique d’un art aussi compliqué et qui demande des connaissances aussi profondes que celui dont nous nous occupons.
- Cette vérité a été si bien sentie que, dans tous les ateliers de teinture un peu importans, on a toujours soin de placer , à côté des manipulateurs les plus exercés , un chimiste savant et éclairé , qui dirige les opérations et fait des recherches dans la vue de perfectionner ce bel art. Ce n’est aussi que depuis qu’on a adopté ce mode que la France a vu les plus beaux établissemens quelle possède en ce genre acquérir la supériorité dont ils jouissent.
- Le cadre dans lequel nous sommes obligés de nous renfermer ne nous permet pas d’entrer dans de grands détails sur ce bel art; nous donnerons, dans nos Annales, connaissance de tous les perfectionnemens qui chaque jour tendent à l’enrichir , et nous ferons bientôt paraître un ouvrage technologique sur cette partie importante, et auquel n ous travaillons depuis quelques années. Nous allons nous borner pour le moment à faire le tableau des objets qui ont été exposés sur cette branche d’industrie.
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- 617. (3i)M. Maciiault fils, à Paris, rueclu fau-boiirg-Saint-Marti 11, n°. 3g. Cethabiletei n t ur i er est parvenu à reteindre et à apprêter de nouveau toute espèce de draps, quelle quesoitsacouleur, et à lui en substituer une autre souvent très-op-posëe à la première ; de sorte qu’on peut, sans exagération, affirmer que d’un habit vieux il parvient à en faire un neuf. Nous pouvons d’autant mieux assurer la vérité de ce fait, que nous en avons fait l’épreuve. Nous avions un habit bleu faux teint qui était devenu, non-seulementd’une mauvaise couleur, mais qui, par places , avait pris une teinte gris-de-fer ; M. Machault nous assura qu’il lui donnerait la couleur que nous désirerions : nous choisîmes le vert-dragon ; il a complètement réussi ; et, depuis un an que nous portons constamment cet habit que nous avions abandonné, la couleur s’est parfaitement soutenue et n’a pas changé, même dans les coutures.
- 618. (io3) M. de Behr , Philippe f à Givet ( Ardennes ), a présenté des échantillons de teintures qu’il a exécutés par un procédé nouveau de son invention, en employant des substances indigènes. ( Voyez n°. 348.)
- 619. ( 129 et 74°) M. Klein, Pierre , teintu-turier à Nancy (Meurthe). Les draps et les cotons teints qu’il a présentés sont très-beaux.
- G20. ( 131 ) M. Brulley , à Baris , a présenté
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- des draps et des schalls teints en rouge par la cochenille silvestre qu’il a recueillie à Saint-Domingue.
- 621. ( 299) M. Perdereau , à Tours (Indre-et-Loire), a expose'de la soie de differentes couleurs, très-bien teinte. Le Jury central lui a de'cerné une mention honorable, indépendamment d’une médaille de bronze qu’il a reçue comme récompense nationale. ( Voyez Tom. Ier., pag. 27.)
- 622. (737) M. Gonfreville fils, à Deville, près de Rouen ( Seine-Inférieure ) , a présenté des cotons filés teints. Le Jury central lui a décerné une médaille d’argent.
- Les teinturiers dont les adresses suivent se sont fait remarquer par la beauté des objets qu’ils ont exposés, et que nous nous contenterons d’indiquer, afin d’abréger et de ne pas répéter toujours la même formule.
- 625. (741 ) M. Kropff, pelletier-fourreur à Paris, rue Saint-Honoré, n°. 253, a exposé un manchon de renard blanc de Russie, teint en fond jaune et la pointe en noir, de la plus grande beauté.
- 624. (742) M. Angraxd, à Darnetal (Seine-Inférieure). Du fil de lin teint avec des couleurs qu’il assure être très-solides. Tout le monde sait que la teinture sur fil présente de grandes difficultés.
- 625. (74^) M. Desmarest, Guillaume, tein-
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- 2i4 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. turier à Bapaume, près de Rouen (Seine-Inférieure ). Il a présenté du lin très-bien teint par la garance, qui lui a mérité une médaille de bronzey et de très-beaux cotons rouges et violets , qui ont obtenu une mention honorable.
- 626. (744) M. Dietz, teinturier à Rarr (Bas-Rhin). Le coton filé teint en violet et surtout en rouge qu’il a présenté a fixé l’attention du Jury centralqui lui a décerné une médaille de bronze. -
- 627. (745; M. Cheruel fils, teinturier à Rouen (Seine-Inférieure), a obtenu une mention honorable pour un échantillon de coton filé teint en couleur dite palliacat, qui est employée à imiter les beaux mouchoirs des Indes.
- 628. (74Ô). MM. Angrand, Guillaume, frères, à Saint-Léger, près de Rouen, (Seine-Inférieure). Coton teint en rouge et en rose, qui a obtenu une mention honorable.
- 629. (747) M. Gain, teinturier à Rouen (Seine-Inférieure), a fixé l’attention du Jury central,par l’éclat des couleurs en rouge et rose sur coton ; et il lui a été décerné une mention honorable.
- 630. (748) M. Cuit, aîné, à Deville , près de Rouen (Seine-Inférieure). Coton filé teint.
- 651. ( 740) M. Lefay, teinturier à Rouen ( Seine-Inférieure), a été jugé digne d’une médaillé de bronze pour la beauté des couleurs donnéessur coton par la garance. Les 27 éclian-
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- EXPOSITION DE 1819. tillons qu’il a présentés offrent presque toutes les nuances de couleurs que cette racine peut donner au coton.
- 632. (j5o) MM. Garvey, frères, Delastre et Peltzer, à Rouen (Seine-Inférieure), excellent dans l’artde teindre le coton en couleur nankin.
- 635. (751) MM. Lefranc-Thirion et Henry, à Bar-le-Duc (Meuse) , ont obtenu une mention honorable pour les belles couleurs en rouge et en rose sur coton qu’ils ont présentées.
- 63/(.. (752) MM. Farel et fils, à Montpellier (Hérault), ont présenté des cotons teints en rouge et en -violet de la plus grande beauté. Le Jury central leur a décerné une mention honorable.
- 635. (753) M. le comte de la Boulaye-Maril-lac , directeur des teintures des Gobelins , a exposé une pièce de damas jaune et un cadre d’échantillons de soie de différentes couleurs. Cet habile teinturier est parvenu à perfectionner considérablement l’art de la teinture. Il a découvert des procédés par lesquels il obtient sur soie des couleurs de la plus grande solidité. Elles ont été éprouvées au garde-meuble de la couronne ; les expériences ont été faites avec toute l’exactitude et toute la sévérité possibles; nous en avons le procès-verbal sous les yeux, et les certificats les plus honorables lui ont été délivrés sur la supériorité et la solidité quelles ont manifestées
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- sur toutes les couleurs connues jusqu’à ce jour.
- M. de la Boulaye-Marïllac a aussi trouvé un moyen très-simple et très-ingénieux pour teindre les draps en pièce, tels que l’écarlate, par exemple, de manière à ce que la couleur pénètre parfaitement dans l’intérieur, qui ne présente pas à la coupe une nuance moins forte que- celle de ses surfaces. Nous ferons connaître dans nos Annales les moyens qu’il emploie. Il aurait sans doute obtenu une récompense nationale, s’il n’eût été à la tète d’un établissement royal.
- 656. (iSgg) M. Gonin , teinturier à Paris, rue et île Saint-Louis, est un des plus habiles teinturiers de la capitale : il réunit, à une pratique sûre et éclairée, des connaissances théoriques très-variées. L’échantillon de drap , teint à la garance, qu’il a exposé est delà plus grande beauté.
- 637. (i4°6) M. Géant , teinturier à Paris, rue de Poissy, n°. 3, a présenté des étoffes teintes par des procédés qui lui sont particuliers, et qui donnent de très-belles couleurs écarlate. Cet artiste assure qu’il n’emploie pas de cochenille : nous ne pouvons rien affirmer, ne connaissant pas les moyens qu’il met en usage.
- 638. (1628) M. Pavie , Benjamin, à Rouen (Seine Inférieure),a présenté des rubans de laine teints avec beaucoup de perfection. Cet habile teinturier a reçu une récompense nationale.
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- ( Voyez Tome Ier. du Musée, page 34. )
- 63g. MM. Beauvisage et compagnie, à Paris, rue des Marmousets, n°. 8. Les soins que prend cet habile teinturier pour porter dans son art tous les perfectionnemens qui résultent d’une pratique éclairée par une bonne théorie, méritent d’être connus , ét doivent être appréciés par tous ceux qui sont jaloux de voir notre industrie arriver au plus haut degré de prospérité. Il a présenté des échantillons d’écarlate de la plus grande beauté. Cette couleur, qui a beaucoup d’éclat, n’est pas obtenue par la cochenille, mais par l’emploi de la lac-lac, dont il a perfectionné l’usage. M. Beauvisage est le premier , en France, qui a employé cette substance dans la teinture. Le Jury central lui a décerné une médaille d'argent.
- 640. M. Brunel , Jean-Baptiste , teinturier , à Avignon ( Vaucluse ), a présenté des nuances de violet sur soie qui sont très-belles et solides. Mention honorable.
- 641. M. Renard, César, teinturier, à Avignon ( Vaucluse ), a exposé des échantillons de soie sur laquelle il a fixé, sans cochenille , une couleur ponceau solide et très-belle. Mention honorable.
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- CHAPITRE III.
- DES VERNIS.
- Les résines transparentes , sèches, peu colorées, telles que le copal, la sandaraque, le mastic, l’oliban , dissoutes dans les huiles volatiles ou dans l’alcohoi, forment les vernis. Ces dissolutions s’appliquent à la surface des corps qu’on veut préserver du contact de l’air, et auxquels on veut donner l’apparence d’un poli brillant. L’on connaît une foule de vernis plus ou moins précieux, les uns transparens, les autres demi-transparens ou même colorés. Ils s’étendent sur les peintures, sur les métaux et sur les bois.
- On distingue deux sortes de vernis : les uns q u’o n no m m e vernis à Vesprit-de-vin ou siccatifs, parce qu’ils se sèchent promptement, et les autres qu’on nomme vernis gras. Les vernis à l’esprit-de-vin sont composés de substances résineuses tenues en dissolution par l’alcohoi. Lorsqu’on applique ces vernis , l’alcohoi s’évapore et laisse les résines sous la forme d’un enduit brillant comme une glace ; mais ces vernis se dessèchent considérablement à l’air et se fendent ou se gercent , ce que ne font pas les vernis gras.
- Les vernis gras se font en dissolvant dans des huiles, à l’aide du feu , les bitumes ou résines sur lesquels l’alcohoi n’a point d’action. Ces
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- vernis ne sont pas sujets à être altères par l’eau, comme le sont les vernis à l’acohol ; mais ils sont ordinairement colorés, et se sèchent plus difficilement.
- 642. (963) M. Tavernier , Jean-Baptiste , à Paris , rue Paradis , n°. 12 , faubourg Poisson-nère , a une superbe manufacture de tôles vernies. Les ouvrages qui sortent de sa fabrique sont faits avec beaucoup de goût ; ses vernis sont très-solides et très-brillans. Les assortimensqu’il a exposés sont très-élégamment décorés. Le Jury lui a accordé une mention honorable.
- L’art du vernisseur que M. Tavernier exerce avec beaucoup de perfection , est, pour ainsi dire, un art nouveau, par les progrès qu’il a faits depuis l’exposition de 1806; il mérite d’être décrit avec soin. Nous promettons un mémoire circonstancié que nous donnerons bientôt dans les Annales. M. Tavernier nous a ouvert ses ateliers et nous a permis de décrire ses procédés. Cette branche d’industrie n’est pas connue.
- SEPTIÈME DIVISION.
- PARTIES DIVERSES DES ANIMAUX
- EMPLOYÉES À PLUSIEURS USAGES , SOUS FORME SOLIDE , A l’eX-CEPTION DE CELLES Qü’oN RÉDUIT EN FILS OU EN TISSUS.
- Jusqu’ici nous ne nous sommes occupés que des parties internes des animaux, et seulement
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- 220 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. sous le rapport de leur utilité et de leur emploi dans l’économie domestique , comme alimens ou commecombustibles. Il nous reste à examiner les arts industriels qui utilisent les parties extérieures des mêmes animaux. Cet objet est vaste, et, soit par son étendue , soit plus particulièrement par la différence des manipulations, nous le séparons en deux parties, dont chacune forme une division particulière.Dans l’une nousconsi-dérons toutes les parties diverses des animaux que les arts industriels travaillent et façonnent pour être employées à certains usages, pour ainsi dire dans leur état naturel et sans leur faire subir d’autre préparation que celle que nécessite la manipulation immédiate de la partie réservée à l’objet qu’on veut confectionner. La laine et les poils que l’on destine soit à la filature, soit au tissage, soit au feutrage, en sont seuls exceptés.
- Dans l’autre, qui formera lesujetde la huitième Division , nous nous occuperons uniquement des parties des animaux que nous venons d’excepter, etqu’on emploie à faire des étoffes.
- Nous allons par conséquent, dans cette Division , passer en revue les arts qui emploient les poils , les plumes, les peaux, les boyaux , les dents, les cornes, les écailles , etc. Mais nous ne parlerons , comme nous l’avons fait jusqu’ici , que des arts dont les produits ont fait partie de l’exposition cle 1819.
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- PREMIÈRE SECTION.
- DES POILS, DES PLUMES ET DES BALEINES.
- Les trois substances que nous allons examiner dans cette section sont d’un usage très-rétendu dans l’industrie et ont donné naissance aune infinité d’arts. Nous considérons ici les poils sous deux rapports différens : i°. lorsqu’ils sont employés adhérens à La pçau de l’animal qui les a fournis ; 20. lorsqu’ils ne sont mis en oeuvre qu’après avoir été séparés de cette même peau. Nous avons cependant fait observer que , dans ce dernier cas, nqus excluons de cette Section les poils qui sont employés à la filature ou au feutrage, pour en traiter spécialement dans une autre Division. '
- Les plumes ne présentent aucune exception ; elles doivent être considérées sous leurs divers emplois dans les arts ou dans l’économie domestique/ Il en est de même des baleines; mais il ne faut jamais perdre de vue que nous devons nous renfermer dans la description des objets exposés.
- CHAPITRE PREMIER.
- DES POILS.
- Nous avons fait observer que nous distinguons,
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. dans les arts qui emploient des poils , ceux qui travaillent les peaux sur lesquelles les poils adhèrent, et ceux qui utilisent les poils séparés des peaux. Aucun manufacturier renferme' dans la première classe n’a présenté des ouvrages qui y soient relatifs ; par cette raison nous ne parlerons point ici des arts qui s’y rattachent, et nous nous occuperons uniquement de ceux qui se rapportent à la seconde classe, dans laquelle même nous ne comprendrons- que les objets qui ont été exposés ; ce qui formera la matière d’un seul article.
- Article unique.
- § icr. Poils séparés de la peau.
- YÏArt du brossier n’a jamais été décrit d’une manière bien exacte; l’Académie des sciences l’a placé sur la liste de ceux dont elle désire la description. Roland de la Platière(dans le tom. ier. des Manufactures et Arts de l’Encyclopédie par ordre de matières ) a essayé d’en donner une idée; mais la notice qu’il a publiée est si vague, qu’on ne peut pas la regarder comme une description.Un seul objet exposé paraîtrait d’abord relatif à l’art qui nous occupe; mais, si l’on considère son emploi, on se convaincra que ce n’est pas sous le rapport de la brosserie qu’il figurait au Louvre, mais seulement comme une inven-
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- EXPOSITION DE 1819. 22.3
- tion utile dans le ménage pour se garantir de la poussière que les balais occasionent dans les appartemens ; et l’auteur a cherché à s’en garantir. Il a employé un balai ordinaire en crin ; et c’est par cette raison que nous bavons classé dans cet article. Nous chercherons à nous procurer tous lesrenseignemens qui nous manquent pour compléter ceux que nous avons recueillis sur Y art du Brossier ; alors nous le consignerons dans nos Annales. Nous allons faire connaître l’objet exposé.
- 643. (,5 10) M. Andelle, courtier de commerce à Paris, rue Poissonnière, n°. 21, a eu l’idée d’envelopper un balai de crin ordinaire d’une espèce de boîte dans laquelle le balai est en quelque manière isolé. Cette boîte, que l’on promène sur le pavé, avec le balai à l’aide de son manche, est à une très-petite distance du pavé; la poussière reste dans la boîte , et ne peut en sortir pendant l’opération : on détache la boîte et 011 la secoue lorsqu’on a achevé de balayer. Cetle invention nousa paru ingénieuse, etsielle remplit parfaitement le but que s’est proposé son auteur, elle sera très-utile. M. A ridelle nomme ce balai pulvérivore. Nous entrerons dans de plus grands détails dans les Annales.
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- § 2. Ornemens et tableaux en cheveux et en crins.
- Tout le monde connaît les jolis ouvrages en cheveux que nos artistes sont parvenus à exécuter avec une rare perfection ; il ne sera pas hors de propos de dire un mot sur les moyens qu’on emploie pour faire ces petits tableaux, qui exigent beaucoup d’adresse et une rare patience.
- Après avoir esquissé légèrement au crayon , sur une plaque d’ivoire, le sujet qu’on veut traiter, on fixe sur les principaux traits, et à l’aide d’un peu de colle de poisson un peu forte, un cheveu qui en dessine tous les contours. A côté de ce premier cheveu, qui fait la base de l’ouvrage, on en place un ou plusieurs, selon que le trait doit être léger ou fort.
- Lorsqu’on a des ornemens à former, ou des feuilles d’arbres à représenter, ou d’autres objets de cette nature, on prend une petite flotte de cheveux de dix à douze, plus ou moins, on les imbibe décollé et on les étend à plat, à l’aide d’un morceau de bois dur, en posant la Hotte sur une glace. Par ce moyen on forme une espèce de petit ruban qui a la largeur convenable et n’a que l’épaisseur d’un cheveu. Lorsque le ruban est bien sec, on le coupe en losanges plus ou moins grands, selon le besoin; ce morceau se colle ensuite avec plus de facilité et plus de
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- EXPOSITION DE 1819. 225
- régularité sur l’ivoire, que si l’on essayait de coller un cheveu après l’autre. L’on fait de ces rubans de toutes les largeurs, afin d’en avoir une provision suffisante pour toutes les espèces d’ornemens et de feuillages que l’on aurait à faire.
- Cette première manière d’opérer réussit parfaitement, et nous avons vu des ouvrages.exécutés avec la plus grande délicatesse et une extrême précision. Des portraits en miniature du plus beau fini et de la plus exacte vérité son t sortis de la main des artistes exercés à un art qui présente beaucoup de difficultés.
- L’on parvint ensuite à faire des ouvrages en demi-relief, qui réussirent parfaitement, et l’on voit de nos jours des petits tableaux en cheveux exécutés en relief avec beaucoup de soin, et qui sont des témoignages éclatans de la patience et du talent de ceux qui les ont mis en œuvré. C’est un tableau de cette nature que l’on voyait avec plaisir dans les salles du Louvre.
- 644* («549) M. Colombart, à Paris, rue dü Temple, n°. 7, fabrique des ouvrages de cette espèce avec un goût exquis. Il a présenté un cadre renfermant ûn joli sujet exécute en cheveux avec beaucoup de perfection.
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- Tom. iii.
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- Ü26 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- § 3. Art du perruquier, et fabrication des tresses en cheveux.
- L’art de fabriqué!.’ les perruques s’est, de nos jours, si fort perfectionné, qu’il est impossible de différencier l’art de la nature. L’on est parvenu, soit à implanter des cheveux dans un tissu couleur de chair qui présente l’apparence dé là peau, soit à former des tissus que l’humidité n’àlteré pas, et qui, par cette raison, ne sont pas sujets à sé rétrécir.
- 645. (3o6) M. Mingeaüd , coiffeur à Marseille, ( Bouches-du-Rhône ), fabriqué des tissus en soie et cheveux pour faire des perruques, qui sont exécutées très-solidement.
- 646. ( i536)M. Tellier, coiffeur, rue Sainte-Anne, n°. 42, a présenté plusieurs pièces de tissu en tricot propre à faire des perruques.Celles que fabrique M. Tellier ne se rétrécissent point, sont d’une extrême légèreté, ne pèsent pas une once, ne compriment pas la tête; elleà sont supérieures à toutes celles que l’on a faites jusqu à ce jour.
- M. Tellier emploie lé métier à bas pbur for hi er les tissus, et ce sont des enfans de 10 à 12 âfis qui font le travail, qui, par son nouveau moyen, est moins long et moins dispendieux. Il fait en un jour le même ouvrage qui en exigeait douze ;
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- ce qui le met en état de donner ses perruques à des prix très-modérés.
- Cet artiste ne se borne pas à faire des perruques sur son nouveau métier; il exécute toutes sortes d’étoffes peluchées : il a présenté un échantillon imitant une pelleterie, en poil de chèvre, dont l’illusion est parfaite. Il emploie toutes sortes de substances, telles que la laine, le poil de chèvre, la filasse, le coton, les déchets de la soie, etc. Ce nouveau genre d’industrie est infiniment important pour la France et mérite des encouragemens.
- 647. ( 1^57) M. Allix, coiffeur et fabricant de bustes en cire à Paris, rue du Roule, n°. 5, ou à son dépôt au Palais-Royal, galerie de bois, n°. 264, est parvenu à rendre les perruques inaltérables , en substituant aux coiffes de' soie employées jusqu’à présent, et qui se retirent considérablement par l’humidité, des coiffes à jour apprêtées pour résister à la plus grande transpiration, sans nuire en aucune manière à la santé. Le prix de ses perruques n’excède pas celui des objets de la même nature bien soignés.
- 648. ( i558) M. Charrier, coiffeur à Paris, rue Saint-Martiu, n°. 149, est inventeur des faux toupets à enchâssement invisible. Cette fabrication est devenue une branche d’industrie très-étendue. Les faux toupets sont recherchés partout, et l’inventeur a été imité par une foule
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- 228 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. d’ouvriers quisesontempare's de cettedécouverte dont il a été' impossible de garantir la propriété à son inventeur. La bandelette d’acier qui sert au montage des perruques est construite de manière quelle n’exerce aucune pression sur les parties les plus sensibles de la tête.
- 649.(153g) M.DELàüDE, coiffeur à Paris, rue du Faubourg-Poissonnière, n°. 45, fabrique des perruques de son invention,qu’il nommetoto/).Ces perruques ont la propriété de jouir d’une grande élasticité, quoique dans leur construction il n’y ait ni ressort, ni élastique métallique, ni boucles, ni jarretières. Elles s’élargissent et se rétrécissent à volonté, de manière à coiffer aussi bien la tête d’un enfant de douze ans que la plus forte tête d’un homme fait. Elles s’élargissent et se resserrent d’elles-mêmes avec une grande facilité, même après un an de service.
- CHAPITRE II.
- DES PLUMES.
- Nous avons très-peu de choses à dire sur les plumes ; trois fabricans seulement ont présenté des objets manufacturés avec cette substance, qui, jusqu’à ce moment, n’a pas offert de grandes ressources à l’industrie. Les ouvrages que nous pourrions fabriquer en France avec des
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- plumes seraient très-bornés, parce qu’il faudrait les teindre pour avoir des couleurs et des nuances de toute espèce ; elles perdent dans l’opération de la teinture le brillant et l’éclat dont elles jouissent naturellement.Dansle Nouveau-Monde on a plus de ressources naturelles que nous ; les plumages des oiseaux qu’on trouve abondamment en Amérique offrent une si grande variété de couleurs et de nuances , qu’il suffit d’avoir un peu de goût pour rassembler ces diverses parties et en former des ouvrages de la plus grande beauté. 11 y a environ.deux ans que nous avons vu, entre les mains d’un marchand qui l’apporta de Rio-Janeiro, un superbe assortiment de fleurs artificielles que rien ne pouvait égaler en beauté. Ces fleurs avaient été travaillées par des sauvages de ces pays, qui les échangent contre des verroteries, des petits miroirs et de la quincaillerie. Nous avons remarqué dans cet assortiment plusieurs bouquets de roses du Bengale qui imitent si parfaitement la nature, qu’il faut être très-près pour ne pas s’y méprendre.
- Il était impossible à nos fabricans de présenter rien d’aussi beau : les matières premières leur manquent; cependant les trois objets qu’ils ont exposés prouvent qu’ils excelleraient s’ils avaient sous la main les matériaux qui leur seraient" nécessaires.
- 65o. ( i6o5) M. Ray, à Paris, rue Saint-
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- Denis, n°. 276, a présenté un manchon en plumes très-beau, mais d’un prix très-élevé.
- 651. (i334) Mme. Ve. Troyon, à Sèvres (Seine-et-Oise), a exposé des tableaux en plumes vécûtes avec beaucoup d’art et de goût. Ces tableaux représentent de petits objets en miniature, ;qui ont fait l’admiration de tous les connaisseurs,
- 652. (i564) M. Sausay, à Paris, rue du Cherche-Midi, n°. 24. Ce n’est point avec des plumes d’oiseaux exotiques que ce fabricant a cherché à.'former les garnitures de robes qu’il a présentées; il a voulujnontrer le parti qu’on pou vait tirer des plumes de nos oiseauxindigènes, et il a parfaitement réussi. Ses ouvrages sont très-beaux et d’un effet bien varié : il a très-bien rendu les contrastes, et il faut avoir examiné avec attention les objets qu’il aiexposés pour être convaincu qu’il n’est pas possible de tirer un meilleur parti de nos plumes dont les nuanees sont si bornées.
- APPENDICE.
- 'Emploi des insectes pour former des orne mens.
- Il faut voir ces sortes de tableaux pour croire à la possibilité de faire d’aussi;jolis ouvrages. Les scarabées, qui sont diversement colorés, ou qui réflètent des couleurs changeantes., présentent un aspect très-agréable lorsqu’ils sont artiste-
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- ment yéunis : (il faut y regarde,!.’ de près pour se convaincre de la vérité du fait, et lorsqu’on s’en est assure', on admire la délicatesse du gravai.! et le talent de fourrier.
- ,653. (1178) M. Gallet, dessinateur à Paris, rue Montorgueil, n°. ,96, ^’a, employé que des insectes pour représenter des fleurs, des fruits, des vases etc. , qui offrent un très-joli as-pectj et qui prouvent le gçidt et la patience c^e l’artiste.
- CHAPITRE III.
- DES BALEINES.
- Ce n’est pas du poisson jmoustrueux nommé baleine dont nous voulons no,us occuper ici ; ce n’est que d’une faible partie de son corps dont nous avons intention de parler, de çette partie qui a une consistance cornée que l’on retire des fanons de la baleine,.et qu’on se procure dans le commerce sous le simple nom de baleine.
- L’intérieur du palais de la baleine est tapissé de cette substance, qu’on nomme fanons. Les bouts de tous ces fanons sortent tout autour de son immense gueule, et forment au bord de sa mâchoire supérieure comme ,des moustaches. Chacun des fanotts.est attaché à un ps qui commence au fond du palais et se termine par une courbure au milieu de la lèvre. Ils sont,attachés
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- 23î ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. à cet os par une matière blanche, d’un tissu fin et compacte. Par cet arrangement, les fanons les plus longs sont ceux qui ont leur point d’attache sur le fond du palais, et ils se raccourcissent au fur et à mesure qu’ils se rapprochent, de l’extrémité arrondie de la mâchoire. Ils présentent non-seulement une suite de barbes ou de poils tout autour de la mâchoire, mais encore les barbes ou poils qui se détachent à chaque point du côté extérieur du fanon, garnissent tout l’în-terieur du palais. La largeur des fanons forme l’épaisseur de la mâchoire supérieure de la baleine , avec les chairs et la peau, qui les recouvrent.
- Si l’on examine la forme, l’organisation et la structure intérieure d’un fanon, on s’apercevra d’abord qu’il a une courbure assez semblable à la lame d’une faux, et se termine en pointe comme elle ; que c’est par l’extrémité de la partie la plus large qu’il est attaché à l’os de la mâchoire , et que c’est le côté qui est le plus épais et celui dont le tissu est le plus serré. Les fibres sont continuées sans interruption, et parallèlement entre elles sur toute la longueur de ce côté : aussi est-il fort uni, et il ne s’en détache de barbes qu’à la pointe, où elles ont quelquefois 15 pouces de longueur. Comme les fibres longitudinales se terminent à chaque point de ce côté, il s’en détache des poils ou crins qui le garnissent
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- sur toute sa longueur. Cette disposition indique très-sensiblement que le corps du fanon est composé de poils semblables joints ensemble par une espèce de gluten qui en fait un corps solide , et d’autant plus solide, que le fanon a plus d’épaisseur. Si l’on examine le corps du fanon après qu’on a enlevé l’épiderme des deux faces, 011 découvre aisément la suite, la distinction des fibres et leurs nervures, en un mot, tout l’assemblage des diverses parties qui forment cette structure singulière.
- Les fanons qui ont leur point d’attache au fond du palais ont quelquefois jusqu’à 12 et i3 pieds de long sur 6 pouces de largeur moyenne, et environ 3,4 et 5 lignes d’épaisseur; ils ont une grande courbure. Ceux qui sont attachés à l’autre extrémité de l’os de la mâchoire n’ont guère que 3, 4 à 6 pieds de longueur, sur 3u 4 pouces de largeur, 2 à 3 lignes d’épaisseur, et une fort petite courbure.
- Nous avons pensé que quelques détails sur la nature de cette substance commune, mais trop peu connue, pouvait intéresser la plupart de nos lecteurs. Nous ferons connaître plus tard les opérations que l’on fait subir aux fanons de baleine avant de les livrer au commerce : notre cadre ne nous permet pas d’entrer ici dans d’aussi grands détails. Nous dirons seulement qu’on les trouve sous forme de baguettes ou de plaques plus ou
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- 234 ANNALES DE L'INDUSTRIE, etc. moins épaisses. C’est sous cette forme que tes divers ouvriers,qui emploient cette substance ,1a prennent pour la travailler selon la nature de l’pbjet auquel ils la destinent.
- Lesfabricans fie parapluies emploient les baguettes carrées, plus ou moins fortes, plus ou moi ns langues,, suivant la grandeur de l’ouvrage qu’ils veulent faire.
- Les fabriçqns fie buses emploient les baleines •larges et minces : ils leur donnent la forme qu’ils désirent en les raclant avec des instru-jinens trançjians.
- Les fabricaps de corsets, de cqls, etc., refendent les baguettes carrées ppur obtenir de petites plaques minces ,,qu’ils achèvent de travailler ,en ^es raclant.
- Les .couteliers ,et les fabricans de tabatières ,emploient les plaques larges et plus ou moins •minces,, selon je besoin ; mais tous des ouvriers qui travaillent la baleine et qui sont obligés de fui .donner upe forme plus ou mpins circulaire, 4a présentent au feu, pu fa «font tremper dans f’§nu boitillante ; et lorsqu’ils qnt obtenu la courbure qu’ils .désirent , ils fixent la baleine ai psi ^Qpntourpée spr.un mandrin, .et la laissent refroidir, ainsi contrainte, soit à lfiir, soit (dans d’jeuu froide; ; .elle çonserye alors la forme qu’on fuiiU.donnée. Lorsqu’elle est,destinée à fprmer le cerclcd’une tabatière, on ajuste parfaitement
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- les deux bouts que Von fixe l’un .avecd’autre par des clous rivés. Nous nous étendrons davantage sur toutes ces opérations.
- 654. (1542) M. Guillemin, à Paris, quai des Orfèvres, n°. 4> vis-à-vis le pont Saint-Michel. Les parapluiesde l’invention deM. Guillemin sont construits sans fer, et par conséquent exempts de la rouille. Ils sont exécutés avec beaucoup de solidité, et peuvent résister plus que .les autres à de grands vents; «ils ne sont pas à beaucoup près.aussi sujets aux>fréquens raccommodages auxquels sont exposés les parapluies ordinaires* Les prix en sont modérés. M. Guillemin est breveté ; il ui des dépôts au Palais-Royal, chez M. Lainéopticien , près du Théâtre-Français, au bout delà galerie, n°. 2; et chez ]\tme. Béné, lingère, deuxième cour du Palais-Royal, près des galeries de bois.
- 655. (i53p) Mme. Berger ,.à Paris, petite rue Saint-Pierre, n°. 5o, et rue de Castiglione, n°. 4, fabrique des corsets, dont foh/ràffole^quelle appelle,à ventoy.se>et à la Médicis,.
- 656. ( 1553 ) M. Düpeyré, à Bordeaux ( Gironde ), a preseuté un icorset jde femme que i’on ^regardait avec beaucoup d’attention , et que les dames trouvaient .très-bien fait.
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc
- DEUXIÈME SECTION.
- PEAUX SÉPARÉES DE LEURS POILS.
- La. préparation des peaux et leur emploi occupe une grande quantité d’ouvriers,et a donné naissance à beaucoup d’arts industriels. Nous ne traiterons ici que de ceux qui ont envoyé leurs produits à l’exposition de 181g, nous réservant de donner dans les Annales des notices sur ceux qui ne nous ont point fourni matière à en parler dans le Musée,
- Nous diviserons cette Section en deux Chapitres. Dans le premier nous traiterons des arts spécialement consacrés à la préparation des peaux et des cuirs, et qui les livrent ensuite à d’autres fabricans qui les emploient aux divers usages auxquels ces matières premières, ainsi préparées , sont destinées.
- Le second Chapitre traitera de tous les arts qui travaillent les peaux et les cuirs, et leur font prendre les diverses formes que le consommateur exige. C’est ainsi que le cordonnier reçoit des mains du tanneur et du corroyeur les cuirs qu’il emploie à faire des souliers et des bottes ; le sellier en confectionne des harnais de toute espèce ; le relieur en forme la couverture des livres, etc., etc.
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- Occupons-nous d’abord de la préparation des peaux et des cuirs ; nous verrons ensuite les moyens qu’on met en pratique pour les employer.
- CHAPITRE PREMIER.
- DE LA PRÉPARATION DES PEAUX.
- Les peaux des animaux sont employées à tant d’usages différens, que les mêmes ouvriers n’ont pas pu s’occuper généralement de la préparation diverse de ces substances pour les approprier aux divers besoins. Il a fallu, par cette raison , diviser en plusieurs classes différentes les arts qui s’occupent de cet objet, selon la destination qu’on voulait donner aux peaux. De là sont nés les arts du tanneur, du corroyeur, de l’hon-groyeur, du maroquinier, du chamoiseur, du mégissier, du parcheminier et du chagrinier. L’hongroyeur et le chagrinier n’ont présenté aucun de leurs produits ; nous nous abstiendrons par conséquent de parler de ces sortes d’industrie : nous allons succinctement donner quelques notions sur les autres arts qui nous offrent un assez grand nombre d’exposans.
- Article ier. Art du tanneur.
- L’art du tanneur est absolument dépendant de la chimie : cette science en a éclairé toutes les manipulations ; c’est elle qui a indiqué les
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- a38 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. grands et utiles perfectionnera en s que cet art a obtenus depuis un petit nombre d’années. La théorie du tannage est fondée sur un fait qu'il ne sera pas inutile de rapporter ici. Si l’on prend une peau naturelle telle qu’elle sort de dessus le corps de l’animal, et qu’on la fasse bouillir dans l’eau , elle se dissout presque en entier* Cette dissolution donne une gelée qui, concentrée davantage-et séeh^é à l’air, fournit la colle-forte. Si, d’un autre côté * on lessive du tan avec de l’eau pure, l’eau se charge d’un principe particulier que l’on nomme tannin. Si l’on mêle ces deux dissolutions > il se forme un précipité abondant qui n’est plüs soluble dans l’eau. Cette observation indique parfaitement ce qui se passe dans le tannage , et explique le mécanisme de cet art. On fait tremper la peau pendant tin temps convenable dans l’eau froide; lorsqu’elle est suffisamment gonflée, que les pores Sont bien dilatés , on la fait tremper dans une dissolution de tan : cette substance pénètre peu à peu la peau > se combine avec la gélatine dont elle est presque entièrement formée, et en change absolüment la nature ; de sorte que , lorsque l’opération a été bien conduite et qu’elle est terminée, il en résulte un tissu serré et marbré commé' l’inférieur d’une noii muscade, parfaitement homogène, qui prend le nom de cuir.
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- On connaît plusieurs méthodes de tanne? les cuirs; les trois manières les plus en usage sont à la chaux, à Y orge et à la jusée. Ëlles ne diffèrent entre elles que par les diverses préparations qüe l’on fait subir aux. peaux avant le tannage pro^ prement dit* c’éSt-à-diré,avaht cfe les mettre en fossé; car cetfé dernière opération est à péiï près la même dans tous les cas. Il est une quatrième méthode, bien préférable aux trois autres ; on la désigne sous le nom de méthode dé Seguin, sen àutéùP.NüuS ne connaissons aucune bonne raison qü’ôn ait pu alléguer contre sôh emploi : pôürquôi donc n’est-elle pas encore généralement employée? La réponse est facile * elle est la même que celle que nous âfôns déjà dônnée pour Un autre objet : on atténd qu’elle revienne en France habillée à l’anglaise; alors seulement on la trouvera bonne : cependant personne n’ignore qu’elle a procuré à son auteur une fortune colossale.
- Pour en faire connaître les avantagés, il suffit d’en comparer les résultats avec ceux obtenus par les trois méthodes suivies. La méthode à la chaux exige , pour les cuirs forts, 27 mois de travail ; la méthode à l’orge et celle à la jusée éxigent âù moins 14 mois, tià duréé cïtf tannage d’après la méthode de Séguin est tout ati plus d’un mois. Nous dônnérons, dans nos Annales, des détails sur cetfe méthode, qui n’est pas assez
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- 24o ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. répandue. Nous allons présenter le tableau de l’exposition, en indiquant seulement les adresses des fabricans et les objets présentés, qui ne nous offrent en général que très-peu d’observations particulières.
- 657. ( 760) MM. Sougin et Lavocat, à Troyes (Aube). Cuirs forts. Ils ont obtenu une mention honorable.
- 658. ( 762 ) M. Salasc , à Toulon (Var). Cuir fort.
- 659. (764) M. Cornisset aîné, Pierre, à Sens (Yonne). Cuir de bœuf. Ce fabricant est parvenu à abréger l’opération du tannage sans nuire à la bonté du cuir. Le Jury central lui a décerné une médaille ci argent.
- 660. ' (769) M. Bosquier fils , à Saint-Saëns (Seine-Inférieure). Cuir fort à la jusée.
- 661. (770)M. Reynard, à Saint-Saëns (Seine-Inférieure). Cuir fort à la chaux.
- 662. (772) MM. Lignières et Compagnie, à Toulouse ( Haute-Garonne ). Cuirs forts tannés au tan de chêne.
- Ces trois fabricans ont été cités honorablement par le Jury central.
- 663. (775) MM. Destoüp et Bentalou, à Toulouse (Haute-Garonne). Cuirs forts tannés à l’écorce de garouille , qu’on exploite dans les dé-partemens de l’Aude, des Hautes-Pyrénées et de
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- l’Hérault. Le Jury central les a cités honorablement.
- 664. (774) M. Susbielle , à Niort (Deux-Sèvres). Cuir fort à la jusée.
- 665. (776) M.. Bonnet, à Gap (Hautes-Alpes). Cuirs forts.
- 666. (779) M. Salleron , à Longjumeau* ( Seine-et-Oise ). Cuirs à la jusée, vache lisse et veau blanc. Le Jury central, après avoir fait l’éloge de ces cuirs , a décerné à ce fabricant une médaille de bronze.
- 667. (780) M. Vallet, François, à Lorquin (Meurthe). Cuir fort.
- 668. (783) M. Comart f Charles y à Ham , arrondissement de Péronnè ( Somme'). Cuirs tannés.
- 669. (786) M. Liquier y Jean , à Clermont (Hérault). Cuir au sumac de Sicile.
- 670. (787) M. Soulier , Mathieu , à Aniane (Hérault). Peaux de chèvre tannées à l’écorce de chêne vert.
- 671. (788) M. Muret, à Montpellier (Hérault). Cuir de boeuf tanné.
- 672. (789). M. Noucher.,
- . 673. (790) M. Delafontaine.
- 674* (791) M. Houlette. .
- Ces trois fabricans habitent Lisieux ( Calvados). Ils ont présenté des cuirs forts à la jusée.
- 675. (792) M. Salleron, Claude y à Paris, Tom. iii. 16*
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- 242 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. rue Saint-Hippolyte , n?. io , faubourg Saint-Marceau. Ce fabricant a une des manufactures les plus considérables et les plus renommées de la France. Le jury central lui a accordé un tribut d’éloges justement mérités, et lui a décerné une médaille d'argent.
- Article ii. Art du corrojeur.
- Corroyer un cuir , c’est travailler ou continuer à travailler un cuir déjà tanné ; c’est le rendre propre à tous les usages en lui donnant le brillant, le lustre, la couleur et la souplesse nécessaires. Pour obtenir du cuir qui ait toutes les qualités dont nous venons de parler , il faut le détremper , le refouler, le travailler à la po-melle, l’étirer, le passer en huile, le mettre au suif, le teindre, le lisser, etc. L’art du cor-royeur est exercé en France, et surtout à Paris, avec beaucoup de succès. Nos artistes sont parvenus à égaler, s’ils n’ont surpasse, les cuirs étrangers tant vantés. Nous ferons connaître les divers perfectionnemens qui, depuis quelques années, ont été apportés dans les manipulations dont cet art est susceptible.
- 676. Salviat, Auguste-Jean-Baptiste,
- à Bazas ( Gironde ) , a été cité honorablement pour des peaux bien préparées.
- 677.,(756)M. Majorel, à Saint-Geniés. Vaches et basanes assez bien apprêtées.
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- 678.(75'7)M.Gardes, à Saint-Geniés. Vaches, moutons, basanes.
- 67g. (j5S) M. Verges, à Saint-Geniés. Peaux de mouton.
- 680. (759) M. Serres, auMonastère-sous-Rho-dès. Cuirs pour la sellerie, veaux et moutons.
- Ces quatre corroyeurs sont tous du département de Y Aveyron, qui renferme beaucoup de manufacturés dans lesquelles 011 prépare avec une grande perfection les peaux et les cuirs.
- 68 r. (761) M. Rouet-Trinquart, à Saint-Ài-gnant (Loir-et-Cher). Cuirs à la jusée, à l’orge, lissés et bien corroyés. Mention honorable.
- 682. (765) M. Godement-Colmar, à Saint-Saëns (Seine-Inférieure). Cuir de cheval ciré , veau ciré , veau en croûte basané.
- 683., (765) M. Vaslin , Alexandre. -
- 684. (766) M. Peltereau ,, Gratien.
- 685. (768) MM. Peltereatj frères.
- 686. (1648) M. Gaudron, Emmanuel. ;
- Ces quatre corroyeurs ont tous leurs manufactures à Château-Penaud (Indre-et-Loire). Le Jury central, satisfait du bon corroyage des cuirs qu’ils ont présentés,,a décerné à chacun une mention honorable.
- 687. (767) M. Bréhier, à Rennes (Ille-et-Vi-laine). Le Jury central, a décerné une médaille d'argent à ce fabricant, et s’est exprimé en .ces
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- 244 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. termes : « Ce fabricant a expose' une peau de » vache lissée, parfaitement corroyée , et réu-» nissant la beauté du cuir jaune pour sellerie à » la solidité du cuir lissé pour semelle. C’est un » des plus beaux produits qu’on puisse obtenir « dans ce genre. »
- 688. (771) MM. Callandre frères, 18 échantillons de cuirs et peaux.
- 689. (777) M. Eyraud, Alexandre. Veau et mouton.
- 690. (778) M.Burle. Peau de cheval, de mouton , et cuir noir.
- Ces trois corroyeurs habitent Gap ( Hautes-Alpes) ; les objets qu’ils ont présentés sont très-bien fabriqués.
- 691. (775) M. Hartier , à Château-Villain (Haute-Marne). Peaux de veau noir.
- 692. (781) M. Larguèse cadet, à Montpellier, a été cité honorablement par le Jury central pour des peaux de veau bien corroyées.
- 693. (784) M. Féau, Antoine, à Montpellier. Peaux de veau noir.
- 694. (785) M. Roucher fils, à Montpellier. Peaux de veau noir.
- 695. (8o5) MM. Plauque frères, à Clermont. Peaux basanes.
- Le département de Y Hérault, dans lequel sont les corroyeries de ces quatre derniers fabricans, renferme beaucoup dé manufactures de cuirs et
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- de peaux j elles se sont toujours distinguées par la bonne préparation de leurs produits.
- 696. (794) M. Quennechen , à Paris , rue des Audriettes , n°. 1 , a été honorablement mentionné par le Jury central pour un cuir corroyé façon de Russie, de très-belle qualité et de bonne fabrication.
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- Article iii. Art du maroquinier.
- Le maroquin est une peau de chèvre ou de bouc, passée à la chaux, coudrée, c’est-à-dire, passée dans une espèce de bouillie formée de diverses substances, mise en couleur et tirée à la pomelle. On a donné à ces peaux, ainsi préparées, le nom de maroquins, parce que les premières sont venues de Maroc. Lesplus beaux maroquins se préparaient à Nicosie, dans Pile de Chypre, et à Diarbékir, en Mésopotamie. On en fabrique de très-beaux à Astracan. On prépare aussi en maroquin des peaux de mouton , de porc , de cheval et d’autres animaux; mais ils ne sont jamais aussi beaux que ceux qui sont faits avec les peaux de chèvres èt de boucs. Les plus belles peaux de boucs, de chèvres et de bouquetins se tirent des départemens des Pyrénées, Hautes , Basses et Orientales, des anciennes provinces d’Auvergne, du Limousin , de la Touraine, de la Bourgogne, et surtout du Bourbonnais. On en
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- 2/h6 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- fait venir de la Suisse, de Cork en Irlande, de
- la Barbarie et du Nord.
- L’Art du maroquifiier, traité par de Lalande, est très-imparfait ; mais il exigerait trop de détails pour être décrit ici avec tous les soins qu’il exige ; nous y reviendrons, et nous ferons Connaître tous les perfectionnemens qu’on y a introduits. La fabrication des maroquins en France ne remonte pas bien haut ; elle date du commencement du 19e. siècle : ce fut en 1801 que l’on vit à l’exposition les premiers produits d’une manufacture qui était établie à Choisy-le-Roi, près de Paris. Ce genre d’industrie a pris de l’accroissement et s’est bien perfectionné. Six .manufacturiers ont présenté de très-beaux maroquins : nous allons donner leur adresse et indiquer ceux qui ont mérité des récompenses.
- 697, (798) M. Schmuck , à Paris, rue Censier, n°. s5. Le Jury central lui a décerné une médaille d’argent pour la bonne qualité de ses maroquins. Les produits de cette fabrique sont avantageusement connus dans le commerce.
- 698. (799) M. Mattler, à Paris, rue Censier, n°. i3, est celui qui a le plus perfectionné la fabrication et étendu le commerce du maroquin. Ses succès sont dus à l’excellente composition de ses couleurs et à l’invention de plusieurs instru-mens propres à cette fabrication. Il a imaginé :
- i°. Un tonneau à mettre en couleur qui abrège
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- EXPOSITION DE 3819.
- le travail , assure la perfection des nuances et offre une économie de plus d’un tiers sur la matière ;
- 20. Un cylindre mécanique, extrêmement simple, qu’un enfant manoeuvre avec facilité, et qui donne au grain du maroquin une régularité qu’il était impossible d’obtenir de la main de l’homme le plus* vigoureux, même avec beaucoup de temps et de fatigue.
- D’après toutes ces considérations, le Jury central a décerné une médaille d'or à ce fabricant , et s’est exprimé en ces termes : « Les » maroquins de M. Mattler sont préférés , par » les artistes et les ouvriers qui les emploient ', » à ce que le commerce fournit de plus beau; » cependant ils sont vendus à des prix infé-•» rieurs. r>
- 699. (800) M. Salasc, à Toulon (Va*’), dont nous avons déjà parlé au n°, 658 , a présenté des maroquins et plusieurs autres peaux.
- 700. (801) M. Desclaux jeune.
- 701. (802) M. Oury, Jacques.
- Ces deux fabricaus habitent îTowfowfe (Haute-Garonne); le Jury central les;a mentionnés honorablement tous les deux, à cause des maroquins qu’ils ont exposés et qui ont été vus avec satisfaction.
- 702/(811 ) M. Glaisér, à Paris, rue Censier, n°. 37, a été jugé digne d’une.mention honcb
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- 248 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. râble, à cause de la bonne qualité de ses maroquins, qui, comme ceux de ses confrères, prouvent que cet art a, depuis quelques années, fait en France des progrès rapides, et que nous avons cessé d’être tributaires de nos voisins pour cette importante fabrication.
- Article iv. Chamoiserie, mégisserie et ganterie.
- L’art du chamoiseur consiste à préparer les peaux de manière à leur conserver beaucoup de souplesse, de douceur, et en former une espèce de tissu cotonneux qui les fait beaucoup rechercher. Les premières préparations des peaux sont les mêmes, tant pour la chamoiserie que pour la mégisserie, c’est-à-dire, que dans ces deux arts le travail des plains, le passage en chaux, la dépilation et le lavage sont les mêmes et se font de la même manière. Lorsque les peaux ont subi toutes ces préparations, le mégissier prend celles qui lui sont propres pour achever de les confectionner, et le chamoiseur travaille de son côté, par des procédés particuliers, celles qui sont destinées à la chamoiserie. •
- Le chamoiseur fait subir à ses peaux, préparées comme nous venons de le dire, sept opérations particulières, qui sont l’elïleurage, le confit, l’huile, le foulage, l’échaufie, le remaillage et le dégraissage.
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- Le mégissier, après les premières préparations, travaille les peaux à la rivière ; il les passe au conlit, leur donne l’alun, les met en pâte, les ouvre et les redresse à l’aide d’un instrument qu’on appelle pesson. Nous expliquerons j!)lus tard ces opérations, après lesquelles les peaux sont livrées àu commerce. La chamoiserie et la mégisserie ont fait quelques progrès que nous feroifs connaître.
- 705. (782) M. Singla jeune, Bernard, à Clermont (Hérault), a exposé des peaux blanches.
- 704* (8o4 ) M. Bataille-Weber , à Nantes (Loire-Inférieure), a présenté des peaux de veau chamoisées en noir.
- 705. (8o3)M. Guériheaud , à Poitiers (Vienne). Peaux d’agneaux et de chevreaux mégissées, pour lesquelles il a été honorablement cité par le Jury central.
- 706. (806) M. Escomel , Pierre, à Annonay ( Ardèche ), a été cité honorablement par le Jury central pour les peaux de chevreau mégissées qu’il a exposées.
- 707. (807) M. Galhot, à Chaylard(Ardèche); a été jugé digne d’une citation honorable pour ses peaux mégissées.
- 708. (808) M. Olagnier, à Annonay (Ardèche), a présenté aussi des peahx mégissées.
- 709. (809) M. Giraud, à Annonay (Ardèche),
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- a reçu une mention honorable pour des peaux me'gisse'es et travaillées avec soin.
- 710. (810) M.Lapaine, à Annonay (ArdècheJ ,. a exposé des peaux mégissées qui ont été jugées dig nés d’une citation honorable.
- 711. (813) M. Deglène-Cousin , à Annonay (Ardèche), a été jugé digne d’une mention honorable pour des gants parfaitement faits.
- 712. (814) MM. Lesty-Ponsonnet et Compagnie, à Annonay (Ardèche), a présenté des objets de ganterie.
- 713. (8i5)MM. Bouchon F. et Texier D., à Niort (Deux-Sèvres), ont obtenu une mention honorable pour des gants bien faits et des peaux bien mégissées.
- 714. (816) MM. Main frères, à Niort ( Deux-Sèvres). Le Jury central a décerné à ces deux fabricans une médaille de bronze pour des peaux parfaitement chamoisées et des gants de chamois très-bien faits.
- 715. (817) MM. Christin père et fils, à Niort (Deux-Sèvres), ont obtenu une mention honorable pour des culottes de peau chamoisée, des gants bien faits et des peaux bien mégissées.
- 716. (8,18) M. Boudard fils, à Chaumont (Haute-Marne), a été jugé digne d’une mention honorable pour des gants très-bien teints.
- 717. (819) M. Vaslet, à Vendôme (Loir-et-Cher), a présenté des gants assez bien faits.
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- 718. (820) M. Michel, Claude, à Nanci (Meurthe), a exposé pareillement de très-jolis gants.
- Article v. Art du parcheminier.
- En général, les peaux les plus faibles sont celles que le parcheminier emploie. Les premières opérations sont les mêmes que celles du mégissier. Lorsqu’elles ont été lavées de chaux, après être sorties des plains, le parcheminier les broche sur la herse, c’est-à-dire, les tend fortement sur un fort cadre, les écharne, les rature, les ponce, et les livre ensuite au commerce sous la forme que tout le monde connaît.
- Les peaux de mouton donnent le parchemin commun ; les peaux de veau et de chèvre servent à couvrir les tambours ; les peaux de porc préparées en parchemin servent à faire des cribles ; les peaux d’âne, préparées de même, servent pour les timbales. Le vélin , ou parchemin vierge, se fait de peau de veau, ou chevreau, ou agneau mort-nés ou avortés : la fabrication en est plus soignée que celle du parchemin ordinaire.C’est à Augsbourg, ville dèSouabe, qu’on préparelevélin le plus recherché par les peintres.
- 71g. M. Lansot , à Coutances( Manche), qui n’est pas porté dans le Catalogue, a présenté des parchemins que le Jury central a jugés dignes
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- 252 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. d’une mention honorable. Ils sont parfaitement préparés. Ce fabricant fut cité avec éloges lors de l’exposition de 1806.
- CHAPITRE II.
- EMPLOI DES CUIRS ET DES PEAUX.
- Un grand nombre d’ouvriers travaillent les peaux et les cuirs qui leur sont livrés par les difïerens manufacturiers dont nous venons de parler dans le Chapitre précédent ; tels sont le cordonnier , le bottier , le sellier , le bourrelier , etc. Mais ces peaux, ces cuirs ne seraient presque d’aucun usage si, en sortant des mains du tanneur, du corroyeur, etc., ils ne passaient dans les ateliers de ceux qui sont chargés de les ouvrer pour les approprier aux usages auxquels on les destine. Il paraît inutile d’entrer dans de plus grands détails sur cet objet ; tout le monde est convaincu de cette vérité.
- Dans ce Chapitre nous ne traiterons que des arts qui ont présenté des produits à l’exposition, comme nous l’avons fait dans les Chapitres qui précèdent.
- Article ier. Des cuirs vernis et de leur emploi.
- Les Anglais ont voulu s’approprier l’invention d’appliquer les vernis sur les cuirs ; cepen-
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- dant il est aujourd’hui incontestable que cet art a pris naissance en France, au commencement de ce siècle, et il y a été porté à un grand degré de perfection. Depuis que l’art de faire les vernis est connu, on a fait beaucoup de tentatives pour les appliquer sur les cuirs, et il n’était pas difficile de les y fixer et d’obtenir des surfaces très-brillantes ; mais ces vernis se fendillaient et présentaient une surface très-désagréable. O11 chercha à perfectionner la fabrication du vernis gras au copal, qui paraissait plus que tout autre propre à remplir le but qu’on se proposait, et nos artistes ont parfaitement réussi. Quelques-uns ajoutent le bitume ou poix végétale pour les vernis noirs, et ils obtiennent des cuirs qui supportent des plis dans tous les sens, sans se fendiller, sans se gercer, et présentent une surface lisse et polie extrêmement brillante. Nous ne pouvons pas entrer ici dans de grands détails sur les diverses manipulations en usage dans un art aussi peu connu; mais nous en consignerons les procédés dans nos Jnnales.
- 720. (795) M. Didier, à Paris, ruedeMont-morenci, n°. 26 , fabrique des cuirs vernis de toute nature, de différentes couleurs , et pour tous les emplois usités. En 1817 , M. Gillet de Laumont fit, à la Société d’Encouragement, le rapport le plus flatteur des produits de ce fabricant , qui vernit des papiers et des toiles pour
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- a54 AIN NALES J)E L’INDUSTRIE , elc.
- être etnploye's à la reliure des livres , à la gaî-nerie et aux portefeuilles. Les objets qui sortent de sa manufacture sont très-beaux et fort recherchés, Le Jury central, après en avoir fait réloge , a déclaré qu’il lui aurait décerné une médaille d’argent, s’il ne l’avait déjà obtenue à l’exposition de l’an X, ou 1802, et à celle de 1806.
- 721. ( 796 ) M. Laloge, à Paris, rue de l’Oril-lon, faubourg du Temple, n°. 27, a présenté un cuir verni destiné à servir de tapis de table. Ce cuir d’une souplesse remarquable a mérité à ce fabricant une mention honorable que le Jury central lui a décernée.
- 722. (797) M. Grosjeaivi, à Paris , rue Saint-Denis, n°. 168, fabrique des cuirs vernis avec beaucoup de perfection. Il s’est attaché , non-seulement à vernir les cuirs, mais il est parvenu à rendre parfaitement semblables au coeur de la peau tous les bordages , toutes les parties vides et défectueuses qu’on rejetait en débris et qu’on perdait, parce qu’on ne pouvait en tirer un parti avantageux.
- 723. ( 812 ) M. Valette, ingénieur-mécanicien , à Paris, rue des Vieux-Augustins, n°. 10, a présenté des baignoires en cuir, avec des châssis de fer. Les avantages de ces baignoires ont été constatés par la Société d’Encourage-
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- ment, par l’Académie des sciences et par le Conseil de salubrité. Nous ayons cité, tom. ier. des Annales, pag. 125, M. Valette, en parlant des bains chauds à domicile qu’il a imaginés et qui ont beaucoup de succès : il faut recourir à cette note.
- Article ii. Cuirs imperméables.
- Le cuir tel qu’il est ordinairement fabriqué est susceptible d’être pénétré par l’eau, lorsqu’il y séjourne pendant quelque temps.Toutle monde sait qu’il n’y a rien de plus préjudiciable à la santé que l’humidité aux pieds. Plusieurs tentatives ont été faites pour rendre les cuirs imperméables ; mais il paraît que ce problème n’est pas encore résolu d’une manière parfaitement satisfaisante, puisque l’usage n’en a pas encore consacré l’efficacité. Plusieurs brevets ont été pris en France et à l’étranger sur cette matière importante ; et quoique la plupart soient expirés , on ne voit pas des manufactures s’établir sur les erremens des inventeurs : il ne paraît pas même que personne se soit occupé de perfectionner ces procédés. Nous rassemblerons dans nos Annales et dans un seul mémoire les détails de tout ce qui est connu jusqu’à ce jour; nous pensons que cela pourra faciliter la recherche de quelques améliorations pour une branche d’industrie qui intéresse l’humanité.
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- Quand bien même on parviendrait à rendre les cuirs parfaitement imperméables, il resterait encore à trouver le moyen d’empêcher l’humi-dité de pénétrer par les coutures. L’ouvrier a beau employer toute sa force et toute son adresse pour serrer parfaitement le point, le passage fréquent de l’humidité à la sécheresse pr oduit sur le fil, quelque bien ciré qu’il soit, un effet hygrométrique, qui le raccourcit et l’allonge successivement , et fait ouvrir ces coutures très-serrées dans le principe. Les souliers cloués sont moins sujets à cet inconvénient , mais on sera long-temps encore à adopter généralement ce procédé ingénieux et nouveau.
- Nous allons donner les recettes de quelques préparations dont on a reconnu l’efficacité pour rendre les bottes et les souliers imperméables.
- N°. i. Faites fondre ensemble, dans une teiv rine vernissée, 8 onces de suif, 4 onces d’axonge de porc , i onces de térébenthine et autant de cire. Il faut que les souliers et les bottes soient bien secs et chauds : on les frotte avec ce mélange aussi chaud que la main peut le supporter ; ou, encore mieux, quand les bottes et les souliers en sont bien enduits, on les tient au-dessus d’un feu doux jusqu’à ce qu’ils aient tout absorbé.
- N°. 2. Voici un autre mélange employé avec succès par les pêcheurs pour le même objet :
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- cire, poix de Bourgogne et térébenthine , de chacune deux onces , et suif 4 onces : ou bien, cire 8 onces, résine 4 onces, suif de mouton 4 onces. Opérez comme au n°. 1.
- N°. 3. Voici une autre préparation, qui peut servir également pour les semelles et pour les empeignes : huile de lin 16 onces, suif de mouton 8 onces, cire 6 onces, résine et goudron de chacun 3 onces. Dans tous les cas, les semelles et les empeignes doivent être parfaitement sèches: il faut employer le mélangé bien chaud, et opérer comme au n°. 1.
- 724* (754) M. Fleury, Pierre, à Bordeaux (Gironde), a présenté des cuirs , des chaussures et des tissus imperméables.
- Article iii. Fabrication des chaussures.
- L’art du cordonnier s’est beaucoup perfectionné en France; depuis qu’011 y fabrique des chaussures clouées, c’estrà-dire, dans lesquelles la couture de la semelle avec l’empeigne est remplacée par de petits clous en fer, cette branche d industrie a acquis une supériorité remarquable. Nous usons habituellement de souliers cloués, et nous éprouvons beaucoup moins d’humidité qu’avec les souliers ordinaires. Ils ne sont pas plus chers que les autres, et ils devraient se donner à bien meilleur compte. Si les fabricans Tom. iii. 17 *
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- 258 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. de ces chaussures entendaient bien leurs intérêts, ils en baisseraient le prix, et par ce moyen, ils parviendraient bientôt à surmonter les injustes préjugés, et obtiendraient un débit bien plus considérable. M. Gengembre, l’un de nos plus habiles mécaniciens, avait imaginé le moyen de confectionner ces sortes de chaussures par mécanique ; on ignore pourquoi il n’a pas tiré parti de son invention. Il a été soumis au jugement de la Société d’Encouragement des so uliers sans couture, c’est-à-dire, dont l’empeigne et la semelle sont du même morceau , sans clous ni couture* Ces souliers, qui ont été exposés pendant long-temps sur le Pont-Neuf, étaient très-bien faits et élégans.
- 725. ( i53a ) M. Boucher , à Paris , rue de la Vrillière > n°* 2 , fabrique des souliers et des bottes cloués , qu’il appelle chaussures coriocla-ves. Le Jury central l’a cité honorablement.
- 726. (i533) M. Dufort fils , bottier à Paris , rue J.-J.-Rousseau, n°. 18. Ce fabricant a trouvé le moyen d’employer tous les déchets de cuir , de les assembler en feuilles pour substituer au carton dans la reliure des livres : il le moule et lui fait prendre toutes les formes qu’il désire. Il a présenté des embouchoirs fabriqués avec cette matière, qui réunissent beaucoup de légèreté à üne grande solidité. Ils renferment dans leur intérieur tout ce qui est nécessaire pour nettoyer
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- les Souliers et les bottes. Nous reviendrons plus tard sur cette de'couverte.
- 727. ( i563 ) M. Valleaus , bottier à Paris , rue Saint-Etienne-des-Grés, n°. 7, fabrique des bottes par un procédé de son invention , supérieur aux moyens ordinaires; ce qui lui donne la facilité de faire des bottes, en première qualité , au-dessous des prix du commerce.
- 728. (1627) M. Jelot, à Paris, boulevart des Italiens, n°. 11, a présenté des souliers de femme très-bien exécutés.
- 72g. (i557) M. Brunel , Jacques , à Mende ( Lozère ) , a exposé des sabots très - légers et fort bien confectionnés. Les sabots sont des chaussures , et, quoiqu’ils soient en bois, nous avons préféré leur assigner une place dans ce Chapitre, plutôt que de les avoir mis danscelùi des bois ouvrés.
- Article iv. Art du sellier.
- li art du sellier se divise en deux branches distinctes celui qui s’occupe spécialement de la confection des selles et des harnais des chevaux ; et celui qui fabrique les voitures, qu’on désigne sous le nom de sellier-carrossier. L’on voit souvent le même individu exercer les deux branches à la fois. •
- L'art du sellier a éprouvé quelques perfection-
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- afio ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. nemens ; un fabricant a eu l’heureuse idée de s’attacher à perfectionner les brides de manière à arrêter les chevaux fougueux qui s’emportent : il a présenté une de ces brides, dont nous ferons connaître le mécanisme à l’article qui le concerne. On a aussi, dans ces dernières années , imaginé, pour la commodité des voyageurs, de placer une petite lanterne sous chaque étrier 7 cette lanterne remplit le double objet d’éclairer le cavalier pendant la nuit et de lui tenir les pieds chauds pendant son voyage.
- Le sellier-carrossier a obtenu des perfection nemens très-importans. L’on a présenté à l’exposition des modèles de voitures qui garantissent la sûreté des voyageurs contre l’emportement des chevaux. On voyait aussi dans la salle de Henri iv une voiture d’une construction particulière et parfaitement exécutée. Cette voiture est à quatre roues , et le perfectionnement consiste dans la construction de l’essieu des roues de devant. Comme ces deux articles ne sont pas compris dans le Catalogue et que le cadre de notre Musée ne nous permettrait pas de donner assez de détails sur ces objets, nous en renverrons la description à nos Annales , qui en présenteront des dessins afin d’en rendre l’intelligence parfaite. Nous allons nous borner ici à parler de ceuxdont les noms sont consignés dans le Livret.
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- 730. (793) M. Harmois , Jean-François, rue cle Marivaux, n°. 9 , a présenté des boyaux et des seaux à incendie en cuir très-bien confectionnés.
- 731. ( i534) M. Grimotjlt , employé au ministère de l’Intérieur, à Paris , place des Victoires, n°. 2, a imaginé des brides de sûreté pour les chevaux de selle et pour ceux de cabriolet. Ces brides sont construites de manière que, lorsque le cheval s’emporte , ses yeux se trouvent à l’instant parfaitement couverts, et le cheval s’arrête. Ces brides ont été approuvées par MM. les Inspecteurs généraux des haras. M. Franconi, après les avoir éprouvées , a déclaré qu’elles remplissent très-bien le but que s’est proposé l’inventeur.
- Article v. Fabricant de bretelles.
- Les bretelles sont devenues aujourd’hui d’un usage général, et ont ouvert un genre d’industrie qui occupe un grand nombre d’ouvriers. L’art de leur fabrication ne paraît pas d’abord présenter un grand intérêt ; cependant, lorsqu’on observe quelques difficultés que l’on rencontre dans cette manipulation, on est curieux d’en connaître les détails. Nous décrirons cet art, et nous ferons connaître la manière de construire les nouvelles bretelles, qui, n’ayant pour chaque
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- 262 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc; branche qu’un seul ressort agissant en sens inverse de ceux des bretelles ordinaires, leur sont préférables sous tous les rapports.
- 732. ( 1616) M. Walker, John, à Paris, rue de Richelieu , n°. igo , a présenté des bretelles, des cols et autres objets élastiques , exécutés avec beaucoup de propreté et de solidité. L’on remarquait surtout des gants en peau de mouton imitant si bien la peau de chamois , que si ces derniers, qui étaient à côté, n’eussent été indiqués , on n’aurait pas pu les distinguer.
- Article vi. Art du relieur.
- Il est difficile de concevoir que l’art du relieur puisse faire de nouveaux progrès en voyant l’état de perfection ou il est arrivé. La brillante exposition de 1819 a montré plusieurs chefs-d’œuvre dans ce genre. Nous avons vu, depuis, un volume in-folio ( la Henriade, superbe édition de Didot) qui a été présenté au Roi. 8. M. en a accepté l’hommage. Cet ouvrage est celui dont nous parlerons au n°. 737.
- 733. ( 1140) M. Lecrêne , relieur à Caen (Calvados), a présenté un registre à dos élastique et plusieurs échantillons de reliures très-propres et très-solides.
- 734* (n4i) M. Thouvenin, Joseph , à Paris , rue Saint-Victor, n°. 36, a un genre de reliure qui lui appartient et qui a pris son nom ; il ex-
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- celle dans les reliures de luxe : mais ce qui donne le plus de réputation à ses ouvrages, c’est le soin qu’il met à battre, coudre et endosser les livres. Il lamine le carton pour le rendre plus dur et plus égal. Ses prix sont très-modérés. Le Jury central lui a accordé une mention honorable.
- 755. (1142) M. Simier, relieur du Roi, à Paris, rue Saint-Honoré, n°. i52,estun des meilleurs relieurs deFrance.il s’attache particulièrement aux reliures de luxe à grand caractère. Les objets qu’il a exposés sont de la plus grande beauté. C’est M. Simier qui a relié les volumes qui sont dans l’intérieur de la statue de Henri iv, et qui lui ont valu les plus grands éloges. Le Jury central l’a mentionné honorablement.
- 736. (ii43) M. Lesné, relieur à Paris,"Tme des Grès, n°. 5. L’art du relieur doit plusieurs perfectionnemens à cet artiste. Il est auteur d’un très-bon mémoire sur les moyens de conserver les reliures, ou de retarder de plusieurs siècles leur renouvellement. Les reliures de son invention qu’il a présentées sont très-belles et très-solides.
- 737. ( 1144 ) M. Lunier-Bellier , à Tours (Indre-et-Loire), a exposé des échantillons de reliure de la plus grande beauté. C’est lui qui a présenté au Roi la superbe Ilenriade de Didot dont nous avons déjà parlé. La reliure est sur un fond veau fauve ; orné de peintures exécutées
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- 264 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. avec beaucoup de soin et une grande perfection* D’un côte' on voit en miniature le portrait de Henri iv, et de l’autre celui de Louis xviii. Ce volume, qui mérité d’être soigneusement conservé, est enfermé dans un étui en velours bleu, orné d’une très-belle broderie en or et en bosse représentant les armes de France.
- <738. (1148) M. Astruc, à Paris, rue Rousseau, n°. i3, a imaginé une nouvelle manière de relier les registres qui présente beaucoup de solidité et une grande commodité.
- 739. (1149) M. Purgold, à Paris, rue Cassette, n°. 18, est un de nos meilleurs relieurs. Il a été chargé par la Société biblique de la reliure de la Bible. Il est aussi recommandable par la beauté et l’exécution de ses ouvrages que par les prix modérés auxquels il les livre au public. Le Jury central lui a décerné une mention honorable.
- ’j^o. ( i65i ) M. Cabani, à Paris, rue Sainte-Avoie, à la Mairie , a présenté un registre à dos élastique très-bien confectionné; il a aussi présenté une fort jolie presse à copier les lettres.
- TROISIÈME SECTION.
- DES BOYAUX.
- L’on emploie à divers usages les boyaux des animaux; mais ce n’est pas ici le lieu d’exposer
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- le tableau de leur utilité. Nous en parlerons dans une autre circonstance; nous devons nous borner en ce moment à rappeler au lecteur que c’est avec les boyaux de mouton que l’on fait les cordes d’instrumens, que leur préparation ne laisse pas que d’être très-curieuse, et n’est connue que d’un petit nombre de personnes. C’est de cette préparation que nous allons nous occuper.
- CHAPITRE UNIQUE.
- DE LA FABRICATION DES CORDES A BOYAUX.
- On pourrait faire des cordes à boyaux avec les intestins de tous les animaux ; mais on se sert plus particulièrement des boyaux de mouton pour cet usage. Voici, en général, comment on opère : on vide parfaitement le boyau de tous les excrémens qu’il peut contenir, et on le retourne entièrement, à l’aide d’un bâton bien uni; on le lave avec soin. Lorsque ce préalable est rempli et le boyau toujours immergé dans l’eau, on introduit dans ce baquet une planche bien unie par une de ses extrémités ; et sur la surface de l’autre, avec une espèce'de couteau non-tranchant en ivoire ou en os et bien poli, on ratisse la graisse de manière à ne laisser que la peau qui forme le boyau ; on le retourne encore,
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- 266 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. et l’on ratisse sur l’autre surface clu boyau jusqu’à ce que toute la graisse soit enlevée. On a soin, dans cette opération délicate, de déchirer le boyau le moins qu’il est possible. On lave bien exactement le boyau ainsi préparé, et on le jette dans un vase plein d’une eau bien limpide, tenant en dissolution un peu de potasse. Cette eau doit marquer à l’aréomètre un demi-degré.
- Cette première opération terminée , il s’agit de filer la corde. Pour en rendre l’intelligence parfaite, nous allons nous occuper d’une corde fine, une chanterelle ou une corde à deux brins.
- L’instrument est simple ; il est formé d’une grande roue à gorge comme une poulie que l’on fait tourner à l’aide d’une manivelle ; cette roue imprime son mouvement à une poulie d’un diamètre plus petit, à l’aide d’une corde à boyau qui embrasse, en se croisant, les deux poulies. Au centre de l’axe de la petite poulie est fixé un crochet placé en dehors du bâti qui porte l’équipage. On voit que c’est ici le même instrument dont se sert le cordier pour faire les fils de caret. Cet instrument est préférable lorsqu’il est composé d’une roue et d’un pignon.
- L’ouvrier pose le boyau sur le crochet et va l’attacher à un autre crochet fixe, placé à un point opposé à l’instrument sur une pièce mobile qui permet le raccourcissement occasioné par la torsion. Tout étant ainsi disposé, on aper-
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- çoit deux boyaux dans toute la longueur : alors on tourne rapidement jusqu’à ce que la pièce de bois mobile se soit rapprochée jusqu’au point détermine'. La corde filée, 011 détache les deux crochets qu’on emporte avec la corde ; on les fixe sur une planche qui porte à ses deux extrémités des chevilles en fer destinées à recevoir les crochets. La corde, par ce moyen, reste toujours tendue et se sèche à son aise. On file une seconde, une troisième corde, etc., que l’on place de même.
- Nous rédigerons un petit mémoire sur la fabrication des cordes à boyaux qui donnera une parfaite intelligence de ce genre d’industrie qui n’a pas été publié. Nous communiquerons un instrument que nous avons imaginé pour faciliter ce travail auquel nous nous sommes souvent amusés.
- 741. (i537 ) M. Savaresse , André, à Tours (Indre-et-Loire), a présenté des cordes pour divers instrumens qui rivalisent avec celles de Naples. La difficulté consistait à leur conserver cette blancheur et cette transparence qui caractérisent les cordes napolitaines. Ce fabricant a parfaitement réussi.
- 742. ( 1546 ) M. Millau , fabricant de cordes à boyaux, à Paris , rue Baujolais , n°. 16. Assortiment complet de cordes pour tous les instrumens. Les cordes de M. Millau sont très-
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- a68 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. recherchées ; elles sont de deux tors au-dessus de celles de Naples , et supérieures par leur blancheur autant que par leur force. Cette fabrique, établie à Clichy-la-Garenne , occupe plus de 60 ouvriers.
- QUATRIEME SECTION.
- DENTS, CORNES ET ÉGAILLES.
- L’ivoire que les défenses des éléphans livrent au commerce, ainsi que les dents de quelques autres animaux, sont employés dans beaucoup d’arts industriels. Les cornes, les écailles , occupent aussi un grand nombre d’ouvriers qui les travaillent pour les livrer aux consommateurs sous les diverses formes que l’utilité réelle ou la mode leur a assignées. Peu de fabricans ont exposé des ouvrages qui se rattachent à cette Section ; ce qui nous forcera à les réunir dans un seul chapitre.
- CHAPITRE UNIQUE.
- OUVRAGES DE TABLETTERIE.
- La plupart des ouvrages qui sont travaillés par le tabletier , et surtout ceux dont nous allons parler, sont des ouvrages délicats exécutés soit au tour, soit à la main , avec beaucoup de soin et
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- de patience ; ce sont de petits chefs-d’œuvre qui attachent les regards des amateurs, soit par la difficulté de l’exécution, soit par le fini du travail. Des trois exposans dont nous allons parler, un seul a présenté des objets d’utilité générale; les objets présentés par les deux autres sont de pure curiosité.
- 745. (i65o.) M. Lefort, à la Boissière (Orne). Le Jury central lui a décerné une mention honorable pour des cornes transparentes, qu’il fabrique , pour les lanternes , avec beaucoup de perfection. Jusqu’ici cet objet d’industrie était tiré de l’étranger.
- 744- (1632) M. Talon , tabletier à Paris, rue Beaubourg, n°. 26, a présenté trois temples en ivoire, sur colonnes , avec dôme, coupole et couronnement. Chacun de ces trois temples est tiré d’un seul morceau d’ivoire. Deux de ces temples sont d’ordre dorique, et les colonnes du troisième sont torses à deux spires évidées.
- 745- ( i65g) M. Rouillard , à Paris , rue de la Grande-Friperie , n°. 7. Trois petits brocs, lin petit baril et une bouteille , qu’il a exposés, sont des miniatures remarquables par leur jolie exécution , et surtout par les cercles en acier poli qui serrent les douves de bois des îles dont ces objets sont formés, et qui sont en entier incrustés dans le bois, de manière qu’on ne conçoit pas comment il a pu les y placer.
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- CINQUIÈME SECTION.
- DES MOLLUSQUES ET DES POLYPES.
- Les mollusques sont des animaux marins à chair molle. Les naturalistes les distinguent en plusieurs sortes ; mais comme il n’entre point dans notre plan de traiter de l’histoire naturelle, nous nous bornerons à dire que les mollusques dont nous entendons parler sont ceux qui fournissent la nacre ; nous ferons connaître ce seul mollusque acéphale conchylijere.
- La moule margaritifère, qui se trouve dans l’Océan indien, est plate et orbiculaire, c’est-à-dire ronde. Ses valves sont ce qu’on appelle la nacre de perle : limées , tournées , ciselées et polies, elles forment ces jolis ouvrages que la mode fait tant rechercher aujourd’hui. Ces ouvrages se préparent au tour ou à la lime, se travaillent à l’aide de l’acide sulfurique étendu d’eau, et se polissent par le même moyen.
- Il en est des polypes comme des mollusques ; • nous ne considérons pas ici l’animal lui-même, mais les cellules calcaires qu’ils forment pour leur réunion : c’est le corail dont nous voulons parler, et dont on fait de si jolis ouvrages.
- Nous réunirons dans un seul chapitre l’art de travailler la nacre et le corail.
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- EXPOSITION DE 1819.
- 27I
- CHAPITRE UNIQUE.
- ART DE TRAVAILLER LA NACRE ET LE CORAIL.
- La nacre et le corail sont deux substances très-differentes qui ne se travaillent pas de la même manière. Nous avons dit deux mots de la nacre; il nous reste à parler du corail.
- Le corail est un polypier ; il a une tige bran-cliue, cornée, formée de couches concentriques, couverte à l’extrémité d’une enveloppe poreuse, vasculeuse ou friable, et parsemée de cellules dont chacune contient un polype. On le pêche en grande abondance dans la Méditerranée, et on en fait des colliers et des bijoux. Réduit en poudre, on s’en sert pour nettoyer les dents.
- Le cadre resserré dans lequel nous sommes obligés de nous renfermer ne nous permet pas de parler de ces deux arts avec assez de détail ; nous renverrons ces descriptions aux Annales.
- 746. ( 1224) La manufacture de coraux de S. A. R. Madame Duchesse d’Angoulëme, à Paris, rue de Grammont, n°. 25, a présenté un très-joli assortiment d’ouvrages en corail.
- 747- (i58i et i655 ) M. Pradier, à Paris, rue Bourg-l’Abbé , 110. 22, a exposé des nécessaires et beaucoup d’autres ouvrages en nacre de perle, qu’il fait confectionner avec beaucoup de per-
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- 272 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. fection dans la maison de détention de Dourdaiï (Seine-et-Oise), dont il dirige les travaux. Mention honorable pour M. P radier personnelle-mant , et mention honorable pour la maison d.e détention de Dourdan, dont il dirige les travaux. Nous parlerons de cet etablissement dans les Annales.
- SIXIÈME SECTION.
- DE LA CIRE.
- Nous avons déjà ( Tom. m, pag. i io ) considéré'la cire comme substance combustible; ce n’est pas sous le même rapport que nous en traiterons dans cette Section. La cire est employée dans les arts à beaucoup d’objets qui ont donné naissance à plusieurs arts industriels que nous aurions décrits avec soin, si les fabricans eussent exposé des produits qui y eussent été relatifs : mais un seul ayant présenté des ouvrages en cire, nous nous bornerons à quelques lignes sur l’art de les fabriquer.
- CHAPITRE UNIQUE.
- ART DE MODELER LES FIGURES EN CIRE.
- L’art de modeler les figures en cire est trop connu pour que nous nous arrêtions à le dé-
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- EXPOSITION DE 1819. a73
- crire : on est parvenu à les travailler avec tant d’art, qu’on imite parfaitement la nature, et que ces ouvrages sont d’une grande vérité. On connaît dans ce genre des chefs-d’œuvre que l’on va admirer dans les salles des Ecoles de Médecine de Paris et de Montpellier, C’est principalement de cet art dont nous nous occupe^* rons dans les Annales. Nous le décrirons avec beaucoup de détails ; il mérite d’être connu.
- 748. (1537) M. Allix, coiffeur, à Paris, rue du Roule, n°. 5, a fait une étude particulière de l’art de modeler les figures en cire, et l’a porté au plus haut degré de perfection. Ses bustes sont de la plus grande vérité et d’une rare beauté. Il avait exposé Une figure de pied et de grandeur naturelle , représentant la Pê-nus pudique, que tous les connaisseurs admiraient , et qu’ils ont trouvée sans défaut. Nous avons cité ce fabricant au n°. 647.
- HUITIÈME DIVISION.
- TISSUS.
- Cette Division serait une des plus longues que nous aurions à traiter, si nous voulions décrire tous les arts qui servent à fabriquer les tissus de toute espèce ; mais cette entreprise nous jeterait trop loin , et serait au moins superflue
- TOM. III. 18 *
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- 274 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. pour une grande partie des manipulations qui sont parfaitement connues. Beaucoup de perfec-tionnemens ont eu lieu depuis un petit nombre d’années, et la plupart de ces perfectionnemens ont été publiés par M. Borgnis, dans le septième Traité de sa Mécanique appliquée aux arts ; nous devons donc nous dispenser de répéter ce que ce savant a dit avec tant d’exactitude. Nous donnerons dans nos Annales le complément de ce travail, et nous y ferons connaître toutes les améliorations survenues depuis l’impression de l’important ouvrage que nous venons de citer.
- Un grand nombre de fabricans ont exposé des tissus de toute espèce, et si nous nous arrêtions sur chacun de ces articles , nous ne pourrions que nous répéter à chaque instant* Il ne faut pas perdre de vue que l’admission des produits de l’industrie dans les salles du Louvre était déjà une distinction , et que , par cette raison , tous les objets qui y ont été exposés avaient été jugés dignes de fixer l’attention du public. Nous nous bornerons à donner l’adresse des fabricans , que nous classerons dans le genre d’étoffes auquel ils appartiennent, et nous indiquerons ceux qui ont reçu des récompenses nationales. Nous hâterons par ce moyen la description du Musée f sans nuire à l’intérêt que ce tableau présente pour l’industrie et le commerce.
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- PREMIÈRE SECTION.
- CHANVRE ET LIN.
- Ce serait' ici le cas de faire cbünàîtrè toütes îè& tentatives quel’bh a faites pour résoudrcle pCo-1 bjème important du teillage du chanvre et du lin sans rouissage; mais personne n’ignore que les plus belles espérances eut été déçues,’ et que ce problème^ hon-seulerfiént n’est pas résolu, mais paraît ne pouvoir pas hêtre pat deé:moyens mécaniques. En effet, le rouissage eStuiie opération chimique,* il s’agit de détruire l’adhérence q;ué lès filamensJlb cés substances végétales ont entre eux, c’est-à-dire, de dissôudré Une espècé de gomme qui lés tient réunis^Le PoüjssÉige remplit parfaitement ce but; niais l’insalubrité dë cette opération avait fait désirer qu’on put lui en substituer une autre qui'n’eut pas ce caractère. M. Bralle avait trouvé un moyen tout à la fois expéditif et satisfaisant ; il a été essayé par ordre dù Gouvernement; les procédés ont été approuvés et publiés. Pourquoi les a-t-on abaridbùnés? ou, plus exactement, pourquoi ne leê a-t-*on pas suivis ?
- i Les Anglais Crurent , par des5 moyens méea-niques,poüVÙir remplacer le rouissage; nous ne fumes pas plutôt inslniits de leurs tehtâtives,
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- 276 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. que nous cherchâmes à les imiter ou à les copier, sans nous donner même la peine d’examiner que ce n’e'tait pas une découverte faite dans leur île, mais une mauvaise imitation d’un mécanisme inventé depuis très-long-temps en Espagne et abandonné peu de temps après. Des expériences faites avec, tout le soin possible par la Société d’Encouragement ont prouvé que la machine de M. Christian y et toutes celles qui lui ont succédé , ne, peuvent, en aucune manière, dispenser. du rouissage, qui est une opération chimique, et que la mécanique ne peut pas remplacer. Ces machines pourraient, tout au plus, teiller le chanvre après le rouissage ,,mais il est encore prouvé que la broie leur est préférable.
- Plusieurs mécaniciens ont exposé de Ces sortes de machines ; et pour ne pas laisser de lacune dans la description du Mus.éff:, nous allons seulement les indiquer.
- 749* M. Calla , mécanicien à Paris, rue dü Faubourg Poissonnière ,. n°, 92 , que nous ayons cité au n°. 222 , a exposé une machine à broyer le chanvre et le lin f de l’invention de M. Christian.
- j5o. M. Deharme , un des plus habiles mécaniciens de Paris, cour des Petites-Ecuriès ,/rue du Faubourg-Saint-Denis, n°. 67, n’éstpas porté .dans le Catalogne ; il a exposé aussi une machine à broyer le chanvre et Je lin > de, l’invention, de
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- EXPOSITION DE 1819. j 277 M. Christian. C’est surtout l’assortiment nombreux d’objets de quincaillerie qu’il a présentés qui lui a mérité une mention honorable que le Jury central lui a décernée.
- j5i. (1477) M. Tissot jeune , horloger-mécanicien , à Paris, rue Bar-du-Bec , n°. 9.5, a présenté une machine de son invention pour teiller le chanvre et le lin, qui est plus parfaite que les deux autres. Il est malheureux, comme nous l’avons fait observer , qu’on ait reconnu que la simple broie du paysan est préférable à toutes ces machines, et que tant de talent et de dépense aient été employés en pure perte.
- Après avoir fait connaître quelques instru-mens qui servent à la préparation du chanvre et du lin, nous allons faire le tableau des ouvrages confectionnés avec ces matières premières.
- CHAPITRE PREMIER.
- FILATURE DU CHANVRE ET DU LIN. ^
- L’art de filer le chanvre et le lin par des machines occupe depuis long-temps les artistes ; il paraît que ce problème n’est pas encore résolu d’une manière bien satisfaisante. Plusieurs mécaniciens ont fait des tentatives plus ou moins6 heureuses, mais leurs procédés n’ont pas été publiés. On assure que les frères Girardjont inventé une série de machines parfaites ; ils ont
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- 278 ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc. exporté leur invention en Allemagne, et l ien n’a transpiré des procédés qu’ils emploient.Plu-sieurs habiles, mécaniciens regardent le problème comme insoluble : nous croyons cette opî-nion trop -hasardée ; car , dans l’état actuel de nos connaissances , on ne saurait affirmer que telle chose qui n’a pas été découverte jusqu’à ce jour ne saurait l’être.
- Les fabricans dont nous allons donner les adresses ont exposé les objets suivons.
- 75a. (35i) M. Callender , Benjamin , à La-motte-Sansgain, à Orléans (Loiret). Du fil de lin filé à la machine.
- 753. (35s) La maison dé détention , à Beau-lieu ( Calvados ). Du fil provenant de lin indigène et étranger.
- 754* (.553) MM. Grousselle-Faucheux et Sa-vreux-Fiévée , à Lanouvion ( Aisne). Du fil retors pour dentelles.
- 755. (554) M* Gautier, à Longny (Orne). Du lin filé à la machine.
- y56. (355) M. Gouy , à Rouen (Seine-Inférieure). Du fil de ljn écru et blanchi.
- 7.57. (356) M. Adeline fils, à Malaunay, près-de Rouen ( Seine-Inférieure ). Du fil de lin. Mention honorable.
- y58. (357.) M. Lepers, Constantin} à Valenciennes (Nord). Du fil de lin. Le Jury central
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- a décerné une mention honorable à ces trois derniers fabricans.
- 75g. (358) M. Donadéi, à Grasse ( Var). Du fil de chanvre et de lin.
- 760. (35g) M. Hazard, à Valenciennes (Nord)’. Du fil de lin.
- 761. (56q) M* Séguin , à Château-Gonthier (Mayenne). Du fil de chanvre.
- 762. (376) M. Langlois, Grégoire, à Orbec ( Calvados). Du fil de lin. -
- CHAPITRE II.
- TOILES DE DIFFÉRENTE ESPÈCE.
- Tout le monde sait que les toiles se fabriquent soit en uni, soit en croisé, soit en damassé ; que les unes se font au métier ordinaire , et les autres à la navette volante. Nous en allons présenter le tableau, auquel nous ajouterons la fabrication des tuyaux sans couture.
- Nous donnerons, dans les Annales, la description d’un métier mécanique à tisser les étoffes, que M. Temaux a exposé, et qui travaillait presque continuellement devant le public.
- A la suite de l’adresse de chaque fabricant, nous indiquerons seulement l’espèce de toile ' qu’il a exposée.
- 763. (567) M. Furet-Labouley fils, à Lieüray
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- 280 ANNALES DE L’INDUSTftlE, elc.
- (Eure). Du coutil et des sangles. Mention honorable.
- 764. (566) M. Quetier fils , à Corbeil (Seine-et-Oise. Des tuyaux sans couture en lin et en chanvre. Le Jury central a décerné à ces deux derniers fabricans une mention honorable.
- 765. (568) M. Escada fils, à Agen (Lot-et-Garonne). Des tuyaux de fil sans couture.
- 766. (569) MM. Joubert-Bonnaire père et fils, Giraud et compagnie, à Angers (Maine-et-Loire) . Des toiles à voiles pour la marine marchande ; des toiles façon de Hollande et de Russie. Men-lion honorable.
- 767. ( 570 ) MM. Gau frères , à Strasbourg (Bas-Rhin). Des toiles à voiles. Mention honorable.
- 768. (071) M. Delerain , Maurice, à Rennes (Ille-et-Vilaine ). Des toiles à voiles. Le Jury central a reconnu la belle qualité de ces toiles , et lui a décerné une mention honorable.
- 769. (572) M. Leboucher-Villegaudin, à Rennes (Ille-et-Vilaine). De très-belles toiles, à voiles, qui lui ont mériré une médaille d'argent que le Jury central lui a décernée.
- 770. (578) M. Palfrène, à Gentilly (Seine). Des mouchoirs en fil de lin , teinture solide. Le Jury central lui adécerné une médaille de bronze.
- 771. (574) M. Begué, Pierre, à Pau (Basses-Pyrénées). Des services de table damassés, et des
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- EXPOSITION DE i8igi 281
- mouchoirs dits du Béarn, qui lui ont mérité une mention honorable que lui a décernée le Jury central.
- 772. (375 et 1612) M. Caron-Langlois, à Beauvais (Oise). Des toiles dites demi-Hollande. Le Jury central lui a décerné une médaille d’argentf tant pour la belle fabrication de ses toiles que pour la perfection du blanc qu’il leur a donné.
- 773. (377 ) M. Seguin , à Château-Gonthier (Mayenne). Des mouchoirs. (Hojez n°. 761. ) Citation.
- 774. (378,379, 38oet 389) MM. Plaichard-Dutertre frères, à Laval (Mayenne). Des mouchoirs.
- 775. (381) MM. Carme frères, à Alby (Tarn). Des toiles rousses et grises pour pantalons. Chacun de ces trois derniers fabricans a obtenu une citation.
- 776. (382) M. Pluchard - Brabant , à Saint-Quentin (Aisne). De la batiste blanchie par le procédé berihollien.
- 'jjj- (383) MM. Lehoult et compagnie , à Saint-Quentin (Aisne). De la batiste. Médaille d'argent pour cetobjet et pour d’autres que nous citerons plus tard.
- 778. (384) M. Hazard, à Valenciennes (Nord). De la batiste en écru. ( F'ojez n°. 760. ) Mention honorable.
- 779. (385) M. Hamoir,Edmond, à Valen-
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- 282 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. ciennés ( Nord ). De la batiste en écru. Mention honorable.
- 780. (586) MM. Rivier et Morel, à Embrun (Hautes-Alpes). De la toile rousse.
- 781. (387) MM. Boy fils et compagnie, à Rennes (Ille-et-Vilaine ). Des toiles de couleur pour chemises des marins.
- 782. (388) M. Thomé, Jacques, à Gap (Hautes-Alpes). Du fil, de la toile rousse, du coutil fil et coton, et du basin.
- 783. (3go) M. Gauteur, à Château-Gonthier (Mayenne). De la toile en écru. Citation.
- 784. ( 3gi ) M. Segretain - Dupaty , à Laval (Mayenne). De la toile. Citation.
- 785. (3g2) M. Noguês, à Rohan (Morbihan). Des toiles faites avec le lin du pays. Citation.
- 786. (593) M. Clarine-Piat, à Merville (Nord).' Des serviettes à carreaux, en écru. Citation.
- 787. (3g4) M. Thorel, à Lisieux (Calvados).
- De la toile cretonne. Citation. ,
- 788. (3g5)M. Lemeneur,à Yimoutiers(Orne). De la toile cretonne. Citation.
- 7§g. ( 396) M. Yver, à Vimoutiers (Orne). De la toile cretonne. Citation.
- 790. (397) M. Ridel , François>, à Crouptes (Orne) De la toile cretonne. Citation.
- 791. (398) M. DelisleüIs, Germain, à Vimoutiers (Orne). De la toile cretonne. Citation.
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- EXPOSITION DE 1819. a83
- 792. (399) M, Moulin, à Yimoutiers (Orne). De la toile cretonne.. Citation.
- 793. (4oo) M. Daguin , à Yiraontiers (Orne). De la toile cretonne. Citation.
- 794* (4°0 M. Dulaurent, à Laval (Mayenne). Des toiles blanches et des toiles en écru, teintes, Citation.
- 795. (402) M. Despiau , à Laval (Mayenne ). Des serviettes damassées et des nappes blanches et en écru. Médaille de bronze.
- 796. ( 4o3 et 4°4 ) M. Chamant , à Laval (Mayenne). De la toile blanche et de la toile en écru.
- 797. (4o5) M. Couture-Dubuisson , à Vimou-tiers (Orne). De la toile cretonne. Citation.
- 798. (4°6) M. Dole fils , à Saint-Quentin ( Aisne). Du linge de table damassé, à figures* Mention honorable.
- 799. (407) M. Pelletier, Henri-François à Saint-Quentin (Aisne). Du linge de table damassé et à figures en lin et en coton. Mention, honorable.
- 800. (4o8) MM. Lehoult et compagnie , à Saint-Quentin (Aine) ..Du linge de table damassé. Médaille d'argent. (Voyez n°. 777-)
- 801. (409) M. Bénard , Robert, à Lisieux (Calvados). De la toile cretonne. Citation.
- 802. (410) M. Bénard, Nicolas, à Lisieux (Calvados). De la toile cretonne.
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- 284 ANNALES DE L’INDUSTfllE, etc.
- 803. (411) M. Toutain, à Lisieux ( Calvados). De la toile cretonne. Citation.
- 804. (412) M. Bordeaux - Founet , à Lisieux (Calvados). De la toile cretonne. Citation.
- 805. (4i3) MM. Heussy frères, à Montbéliard (Doubs). Du linge de table uni et damassé , blanchi et en écru. Citation.
- 806 (4^) M. Bouley-Frenel , à Saint-Ger-main-la-Campagne ( Eure ). Des rubans de fil. Mention honorable.
- 8o7-(4i5)M. Callet, àHallencourt (Somme). De la toile à matelas.
- 808. (4t6) M. Thirouin, Adrien, à Évreux (Eure).Des coutils en fil et coton. Citation.
- 809. (4!7 ) M. Lechevrel aîné , François, à Lâlande-Patry (Orne). Des coutils. Mention honorable.
- 810. (418) M. Février, à Montibourg (Manche). Des coutils. Citation.
- 811. (4r9) M. Dolley, à Saint-Lô ( Manche). Des coutils. Citation.
- 812. (420) M. MartinIère, Martin, à Cou-tances (Manche). Des coutils. Citation.
- 8i5. (420 M. Perjeaux, à Montibourg (Manche). Des coutils. Citation.
- 8i4* (422) M. Médard, à Montibourg. (Manche). Des coutils. Citation.
- 815. (423). M. Colombel , Louis , à Claville (Eure). Des coutils en fil et coton. Citation.
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- EXPOSITION DE 1819. a85
- ,816. (424) MM. Dapres et Aumont , à l’Aigle (Orne). Des lacets en lin fin et coton retors. Mention honorable.
- 817. (427) M; Lemaître , au Mans ( Sarthe ). Une étoffe nouvelle qu’il appelle linette, parce que la chaîne est en lin. Ce fabricant a exposé aussi de la très-belle étamine légère, du tissu mérinos et de l’étamine à pavillon. Ces étoffes sont bien confectionnées ; et lui ont mérité une mention honorable.
- 818. (52g) Mme. Ve.; Delloyë et fils, à Cambrai (Nord). Des mouchoirs de batiste teints par le procédé de M. Palfrëne. Médaille de bronze.
- 81g. (1575). M. Pixel> entrepreneur de la Maison centrale, à Rennes (Ille-et-Vilaine)De la toile en écru et de la siamoise:Meniiùnhonorable.
- 820. (1578) La Maison de détention , à Rouen (Seine-Inférieure). Des toiles de lin et de coton. Mention honorable.
- 821. (1579) La Maison De-détention , à Montpellier (Hérault). Destoilesde chanvre. Mention honorable.
- 822. (i58o) La Maison centrale de détention , à Foritevrault(Màine-et-Loire). Diverses espèces de toiles. Mention honorable.
- 823. ( 1601 ) M. Touze fils, à Essone (Seine-et-Oise ). Des tuyaux en fil, sans couture.
- 824. ' M.'Mahieux , à Rue-Saint-Pierre (Oise). Les toilés démi-Hollandë qu’il a exposées sont
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- a86 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. pour le moins aussi belles que celles qu’il âvait 'présentées eu 1806. Médaille de bronze.
- APPENDICE.
- Apprêts des toiles.
- , Après avoir fait le tableau deâ divers fabricans qüi oht présenté des, toiles confectionnées avec le chanvre et. lé lin? seuls ou mélangés avec le coton , nous aurions dû traiter, des apprêts que l’on emploie sur ces divers tissus avant de leê livrer à la consommation ; cependant* Comme aucun fabricant n’a exposé aucun produit sous ce rapport, nous n’avons pas pu sortir de notre cadré. Un seul a présenté un châssis* couvert d’Une.toile ininflammable* sans faire s connaître son procédés Nous .allons dôiiner ' Son Adresse, et transcrire le jugement qui en a été: porté.
- 825. ( i4°7) M. Vielhde Varennes, à'PàrîS * rue Culture-Sainte-Gatherine, et M. Lè Vasseur, rué déâ Maçons-Sorbonne , n°. i 1, ont trouvé le moyen de rendre les toiles ininflammables, qu’ils destinent principalement au sèr^ice des spectacles. Il résulte du‘rapport qui a été fait* le 1er. août 1818, à l’Académie des Beaux-Arts* par les Commissaires qu’elle avait nommés, que les toiles préparées par,lés procédés de. MM. dèVà* rêmiês et Lé HTm&eiir sorit très-propres:aux usages auxquels elles sontdestinéés* et Sont absolu-»
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- EXPOSITION DE 1819. 287
- petit ininflammables, Cette découverte est infiniment précieuse, et il serait avantageux qu’elle fût connue. '
- CHAPITRE III.
- DES DENTELLES, dés blondes et dès broderies.
- On appelle dentelle un tissu délicat qui sert à la parure et à l’ornement des femmes. Les plus belles et les plus chères sont faites avec du fil de lin. On nomme blondes des ouvrages de même nature, fabriqués par les mêmes procédés, mais en employant la soie au lieu du fil. Les blondes ne peuvent supporter le blanchissage qu’aux dépens de leur beauté ; elles sont, par: cette rai* son, beaucoup moins chères.
- L’art de fabriquer les dentelles est trop connu pour que nous nous attachions à le décrire. Nous ne pourrions d’ailleurs en faire bien connaître lé mécanisme sans employer un grand nombre de planches, et sans nous éloigner de notre but. Nous donnerons, dans nos Annales, la.description d’une machine que l’on a imaginée pour suppléer au travail des mains dans la fabrication des dentelles et des blondes.
- Nous avons réuni, dans le même Chapitre, les broderies, aux dentelles, parce que cette sorte d’industrie se rapproche beaucoup des dentelles,
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- 288 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. qui, pour la plupart, sont brodées. Nous allons suivre, comme nous l’avons fait jusqu’ici, l’ordre numérique du Catalogue.
- 826. (520) MM. Bonnard père et fils, à Lyon (Rhône). Une pièce de tulle. Médaille d'argent.
- 827. (321 ) M. Chedeaux, P.-/., à Metz ( Moselle). Une robe en tulle. Ce fabricant s’occupe aussi des broderies sur tulle, sur mousseline et sur perkale.
- 828. (322) M. Dervieux, Louis-Antoine y à Saint-Etienne (Loire). Du tulle à fond de (dentelle.
- 82g. (326) Mme. Poupart, institutrice à Paris, rue Neuve-Saint-Etienne. Un cadre de broderie en soie, représentant différens sujets.
- 83o. (327) M. Laclote, Jean, à Paris, rueduFour-Saint-Honoré, n°. 28. Des tableaux de. papillons brodés en soie avec beaucoup de yérité.
- (1 83i.(328) Mlle. Cavaroz, à Paris, rueNeuve-Saint-Eustache, n°. 35. Des broderies sur tulle en papier gaufré ; des chapeaux pour hom me et pour femme ; des étoffes en papier, et un gilet fait avec une de ces étoffes, lequel a été porté. C’est un art absolument nouveau.
- 832. (329)MM. Chenut jeune et compagnie, à Nanci (Meurthe). De là broderie sur tulle et sur mousseline. Mention honorable.
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- EXPOSITION DE 1819. 289
- 853. (352) Mme. Ai marquise d’Argence, à Paris, boulevart des Invalides, n°. 2g, ou Grande-rue de Vaugirard, n°. 100. Des dentelles et du fil qui sert à leur fabrication. Ce fil est obtenu par de nouveaux procédés mécaniques qui ont été jugés dignes d’une médaille d’argent.
- 834* (333) Mme. Delamarre , Jean, à Bayeux (Calvados). Des échantillons de dentelles. Mention honorable.
- 855. ( 534) M. Lepeton, à Bayeux (Calvados). Des échantillons dedentelles. Mentionhonorable.
- 836. (535 ) M. Le Boulanger , à Bayeux (Calvados ). Des dentelles et des tulles. Mention honorable.
- 837. (336 et 337). MM. Bonnaire, Jean-Baptiste et Compagnie, à Caen (Calvados). Robes, voiles , manteîets en dentelles et en blondes. Médaille d’argent. , :
- 838. ( 538 ) MM» Moreau et fils à Chantilly (Oise). Quatre robes et un mantelet en dentelles de la plus grande beauté.. Médaille d’or.
- 83g. (33g) M. Lequeux-Fourdin , à Douai (Nord). Des échantillons de dentelles. Mention honorable. .
- 840. (o4o) M. Thomassin-Corbit , à Douai (Nord). Des voiles et des garnitures de robes en dentelles. Mention honorable.
- - 84 i -^(34i) MM. DocAGNE.et LeSueur, à Alençon (Orne). Un toile très-beau et des échàntil-Tom. iii. 19*
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- a9o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Ions de dentelles point d’Alençon. Médaille d'argent à M. Docagne.
- 842. ( 342 ) M. Huvet, à Bayeux (Calvados ). Des échantillons de dentelles et de tulles. Mention honorable.
- 843. ( 343) Mme. Michel, à Saint-Lô (Manche). Des dentelles.
- 844* ( 344)* La MANUFACTUREDE VALOGNÉs(Man*
- che ). Des dentelles.
- 845. ( 343 ) M“. Delarochette , à Châtelle-rault (Vienne). De là dentelle imitant celle de Mâlines.
- 846. (346) M. Cremière-Cornay , à Loudun (Vienne). Des échantillons de dentelle commune.
- 847 • ( 347:) ;M* Âssezat , «Isidore, an Puy (Haut-Loire). Des échantillons de dentelle noire. Médaille de bronze.
- 848. (348) M. Carrète , Saint-Remi, à Arras (Pas-de-Calais.). Des dentelles. Mention honorable.
- 849- ( 349 ) MM. Leblond , Pierre, ut Lange, à Caen (Calvados), ont leur dépôt à Paris, rue desFosseVMohtmartre, n<V 6. Ils ont exposé des dentelles, des blondes, des voiles, des schalls», des pèlerines, utc., un fil et en soie.
- 85o. ( 428 ) MM. Tardif fils aîné et soeur , à Bayeux. (Calvadds). Des robes, des bonnets en tulle de fil, dés côupons de tulle à dents. Médaille dargent. v •
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- EXPOSITION DE 1819. *9*
- $$i_«,(4&9 ) MM, Bonnard et P.-JF.-J. JNepple , a Paris , ;rue de la Grande-Truanderie, n°* 54» Un réseau en fil de lin imitant la dentelle.
- 852. ( 1 §21 ) ;Mlle. Zeutler ,' à Lyon (Rhône ). Un petit fauteuil brodé en cannetille.
- 855. ( 1578) La Maisondétention, à Rouen ( Seine-Inférieure ). Des dentelles. Mention Honorable. ( Voyez n°. 804. )
- 854.. ( 1584 ) La fabrique dé charité ,'à Vannes (.Morbifian ) .Des échantillons de dentelles.Mention honorable.
- 855., (1585) L’association de charité, à Cherbourg (JManche). Des voiles et des échantillons de,dentelles. Mention honorable:
- 858- (1 588)L’iios^ice deMontibourg (Manche). Des échantillons de dèntelles. Mentionhonorâble* f 8.5.7.;(j 589) L’hosbige de Pontorson (Manche). Des écLantillOns de dentelles. Mention honorablei 858^ A 590 ) L’hospice D’ARRAs^Pas-de-Calàis); De la,dentelle. Mention honorable.
- 8%. (ii 592 ) L’hospice d’Avranches ( Manche ). Des dentelles. Mention honorable.
- 860. (1595) La Fabrique de Vire ( Calvados}. De grosses dentelles.
- 861. (1613) M. Chenu, a Sâint-Lô (Manche). Des dentelles..
- 862. (1624) M. Vandessel, à Chantilly (Oise). Des ba$dc robes., des'fichus , iles blondes. d/é-daillè ^argent.
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- 292 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- 863. ( i62o ) M. Bony , à Lyon ( Rhône ). Un panneau de meuble brodé sur satin blanc , appartenant au mobilier de la Couronne.
- 864. (1624) M. Mercier fils , à Alençon ( Orne ).. Un voile de dentelle en point d’Alençon. ;Médaille d'argent.
- 865. Mme. Cari entier , à Bayeux ( Calvados ). Robes, voiles, dentelles et autres objets de même, espèce et très-bien exécutés, dont les dessins sont beaux et variés. Mention honorable.
- . 866. M. Leconte , à Caen ( Calvados) Des voiles des robes, des mantelets en blonde, et un voile en soie noire d’une très-grande dimension ; ,1e tout est d’un beau travail. Les dessins sont très-bien, choisis. Médaille de bronze.
- 867. M. Legoux , Charles, à Bayeux( Calvados ), est inventeur d’une machine au moyen de laquelle on pique les cartes à dentelles. Le travail exécuté avec ces cartes a paru régulier et correct.il lui a été décerné une médaille de bronze.
- CHAPITRE IY.
- DIVERS EMPLOIS DU CHANVRE.
- Le chanvre et le lin sont employés non-seulement à faire les toiles et les dentelles dont nous
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- EXPOSITION DE i8«g. 2g3
- venons de parler ; mais encore ces mêmes substances servent à fabriquer de la ficelle , des cordes, des câbles pour la marine, et une infinité d’autres ouvrages, tels que des instrumens de chasse et de pêche, dont nous avons encore à entretenir le lecteur.
- Dans les manipulations nécessaires pour préparer le chanvre et le lin à la filature, il se produit beaucoup de déchets, que l’on connaît sous le nom d'étoupes ou de filasse ; ce sont ces déchets que l’on utilise à .la fabrication des cordes et des câblesi. On y emploie aussi le chanvre le plus grossier.
- Nous divisons ce Chapitre en deux Articles, dont l’un comprendra l’art du cordier, et l’autre l’art de préparer les instrumens de chasse et de pêche. Ce sont les seuls produits qu’on ait présentés à l’exposition parmi le grand nombre d’ai’ts qui emploient le chanvre comme matière première. .........
- Article ier. Art'du cordier.
- Les divers perfectionne mens que l’on a apportés dans l’art de la corderie sont en assez grand nombre; M. Borgnis, dans son troisième Traité de la mécanique appliquée aux \ arts , a décrit, avec soin et exactitude, beaucoup de procédés^ nouveaux : nous renvoyons le lecteur à cet important ouvrage. Nous ferons connaître
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- 294 ANNALES DË L’iNDÜSÎËfE , etc. plùs tard quelques améliorations qUi sont parvenues â notre connaissance depuis l'exposition au Louvre y et nous enrichirons nos Annales de ces découvertes précieuses pour un art aussi important, et d’où, dépend lé plus souvent la vie et le sort des marins.
- 868. (56i) M. Godaab, mécanicien, à Amiens ( Somme ) , a présenté du lin et dés étoupes se-rancéS, et du fil de carret parfaitement fabriqué avec ces étoupes;
- 86g. ( $62 ) M. Pierrot , cordier, à Rèïnis (Marne), a èxposé des cordagés très-hieri exécutés.
- 870. (365) M. Colin, cordier, à Châlons (Maine). Lés cordages et les surfaix qu’il a présentés ont pàru très-bien confectionnés.
- 871. ( 364) M. Dürécü , cordier, au Havre (Seine-Inférieûre), nouSà communiqué un mémoire sur l’art de la corderie, que nous ferons connaître. Ce n’est point un ouvrier ordinaire.
- 872. ( 565 ) M. Millet-Choquet , cordier, à Moulins (Allier), raisonne son art avec beaucoup de talent ; nOusferons connaître quelques observations i m porta nteS q il’ i l n ô ris a tr à nSmises. ( Voyez h°. 607. )
- 873. (i586) L’institution royàle des jeunes Aveugles a obtenu une mention honorable pour ses produits, parmi lesquels étaient des objets de corderie. ( Poyez n°. 4^7. )
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- EXPOSITION DE 1819. 39S
- Article ii. Art de fabriquer les fiels et les réseaux.
- L’art de fabriquer les filets et les réseaux est une branche d’industrie très-importante. On a cherché pendant long-temps le moyen de substituer des mécaniques, dont les produits sent plus expéditifs et plus réguliers que le travail à la main, toujours longet imparfait. Nous ferons connaître des machines imaginées dans ce but, et qui ne sont pas asses répandues.
- 874* (4a5) M. Raynaud, Jean-Baptiste, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), fabrique des.seines ou filets , et des lignes pour la pêche de. la morue, qui sont très-recherchées.
- 8y5.. (426) M. Mûrie , à Vire ( Çalvados ) , fabrique d’exçellens réseaux de fil pour monter les perruques.
- 876. (924) M. Nouchrt , à Paris, rue Pastourelle * n°. 22, a présenté des ustensiles de chasse très-bien exécutés.
- 877. (1547) M. Maheut-Romain , à Saint-Silvain (Calvados), a exposé des caparaçons en fil et soie et des carnassières en fil vert très-commodes.
- 878. ( i548) M* Kretz, à Paris, rue Grene-ta, n°. 56, fabrique toute sorte d’ustensiles de pêche et de chasse.
- 879. (1576) La Maison de détention, à
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- 296 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Gaillon (Eure), a présenté de très-jolis dessus de carnassières en cordes. Elle a obtenu une mention honorable pour l’ensemble de ses produits.
- Le lecteur nous saura gré sans doute d’avoir abrégé, autant qu’il a été en notre pouvoir , la description du Musée, dans cette première section des tissus, qui serait devenue ennuyeuse par sa monotonie indispensable. Les divers objets se ressemblent presque tous ; ils représentent absolument rien qui ne soit connu de tout le monde, et c’eût été perdre un temps considérable que de l’employer à décrire ce que personne n’ignore. Les adresses des fabricans, rectifiées et exactes, étaient ce qui importait le plus; nous avons indiqué clairement et succinctement l’espèce de fabrique et le genre de récompense que chacune a obtenue. Nous continuerons la même marche pour les autres sections qui suivent et qui sont relatives principalement aux tissus et aux autresobjets qui peuvent avoir beaucoup de ressemblance entre eux, ou dont l’usage est général et n’a besoin par conséquent d’aucune explication. Nous nous arrêterons toujours sur les parties qui présenteraient un grand intérêt, ou qui ne seraient pas assez familières, et auraient besoin par cette raison de quelques descriptions.
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- DEUXIÈME SECTION.
- DES TISSUS EN LAINE.
- La beauté des tissus français se fait aujourd’hui avantageusement remarquer sur les produits de nos voisins. Nos manufacturiers étaient restés, long-temps dans la prévention que les laines françaises étaientabsolument impropres à la confection des tissus fins, et ils allaient chercher dans les pays étrangers et surtout en Espagne et en Saxe, des laines auxquelles ils ne trouvaient rien de supérieur. L’heureuse idée d’introduire en France des mérinos, et de les faire croiser avec nos troupeaux indigènes, a été couronnée des plus heureux résultats ; il serait inutile d’en présenter ici le tableau; tout le monde est convaincu de cette vérité. Il est aujourd’hui incontes-* tablement reconnu que nos laines sont supérieures à celles d’Espagne, puisque celles-ci ne sontgénéralement employées que pour les étoffes de seconde qualité , et que les laines françaises fournissent seules les plus beaux draps.
- Cette supériorité est due à une découverte qui, comme bien d’autres, est l’effet du hasard. Jusqu’à nos jours, on n’avait pas fait assez d’attention à la différence de finesse qui existe dans les poils d’une même toison. On n’avait pas assez
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- 29» ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. remarqué qiiindépendamment des longs poils qui recouvrent la peau des animaux , il existe dans un grand nombre , à la surface de cette même peau, un duvet qui est d’une très-grande finesse comparativement aux autres poils dont ïious avons parlé, et qu’on nomme jarres. L’esprit d’observation , qui s’est répandu avec tant d’avantages dans tous les ateliers et sur toutes les productions des arts, a tiré le plus grand parti de cette découverte, et c’est au soin que l’on a pris de séparer les laines d’une même toison , selon leur degré de finesse, qu’on est parvenu à se procurer les matières les plus belles, les plus fines, pour obtenir les tissus les plus précieux.
- Pouréviter la confusion qui naîtrait du grand nombre de manufacturiers qui ont exposé des tissus de toute espèce, si nous en présentions le tableau en suivant l’ordre numérique du livret, nous diviserons cette section en Chapitres et en Articles, dans lesquels nous séparerons les divers genres de tissus, autant que nous le pourrons , et que cette sous-division ne nuira pas à la célérité avec laquelle nous avons promis de terminer la description du Musée, pour nous livrer entièrement ensuite à nos Annales, jusqu’à la prochaine exposition, dont nous donnerons , à cette époque, le tableau aussi succinct que les circonstances le permettront.
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- CHAPITRE PREMIER.
- PRÉPARATION DÉ LA LAINE AVANT LÀ FILATURE.
- Après la tonte des bêtes à laine, opération qui se fait ordinairement à l’entrée de l’été , on est obligé de laver la laine pour en ôter le suint et toutes les ordures que ces toisons entraînent avec elles. Le travail préparatoire des laines est extrêmement important et mérite d’être connu. Eu attendant que nous puissions faire imprimer un excellent travail que M. Baumier a promis de nous communiquer sur cette branche d’industrie, qu’il possède à fond et qui n’est pas assez répandue, nous allons donner quelques notions préliminaires qui mettront le lecteur au courant de ces opérations intéressantes.
- Article Ier. Triage des laines.
- Nous avons déjà dit qu’on distingue la laine de chaque toison en plusieurs qualités, selon leur degré de finesse. La plus belle, la plus fine , se nomme prime ; vient ensuite la seconde, puis la tierce, la quatrième, etc. Chacune de ces qualités reçoit des sous-divisions relatives à la blancheur pu à la souplesse de la laine. Une même toison renferme souvent plusieurs qualités, et même quelquefois elle les renferme tou-
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- 3oo ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. tes. Le prix de chacune de ces qualités variant . considérablement de l’une à l’autre, il importe de les séparer. Cette opération, qu’on nomme triage, se fait avant et après le désuintage. Elle se fait avant pour séparer les laines selon leur degré de finesse ; elle se fait après pour séparer chaque espèce selon leur degré de blancheur, et selon leur plus ou moins grande souplesse.
- L’ouvrier chargé du triage étend la toison sur une claie posée sur des tréteaux à hauteur d’appui , sépare les qualités, et met chacune à part dans des paniers rangés autour de lui et à la portée de ses mains. Ce n’est qu’après que cette opération est terminée, et qu’on a une quantité suffisante de laine de chaque qualité, qu’on procède au désuintage. On répète le triage après le lavage, comme nous l’avons dit plus haut.
- 880. (1) M. Maffrand, au Dorât (Haute-Vienne). Deux belles toisons de son troupeau.
- 881. (17 ) M. Busson-de-Villeneuve , à Bussy (Cher). Laine en rame.
- 882. (18) M. Morin, fermier, aux Fromen-taux (Cher). Laine en rame.
- 883. (19) M.' de la Merville , à la Périsse , commune de Dun ( Cher ). Laine en rame.
- 884. (20) M. Sylvestre , à Auzouer-la-Fer-rière ( Seine-et-Marne ). Laine mérinos, pure race négrette.
- 885. (aS) M. Maurel, àLimbrassac, arron-
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- EXPOSITION DE 1819. 3oi
- tlfssementde Pamiers (Arriége). Laine en suint.
- 886. (26) M. IIuzard , inspecteur de l’École royale d’Alfort, à Paris, rue de l’Éperon, n°. 7. Laine de mérinos et duvets de chèvre.
- 887. (211) M. Marcotte-Genlis, à Paris, port de l'Hôpital, n°. 35. Laine mérinos et laine métis en suint et en blanc.
- Ces divers échantillons, pris dans differentes parties de la France, ont four ni la preuve incontestable de la supériorité que nos laines ont acquise depuis 1806.
- Article ii. Désuintage et lavage des laines.
- Le désuintage est une opération qui précède le lavage ; elle consiste à enlever aux laines une espèce dégraissé qu’on appelle suint, dont elles sont imprégnées par la transpiration même de l’animal. L’on connaît deux procédés pour désuinter les laines. L’un , qui est généralement en usage dans les départemens septentrionauxde la France , ët même dans le nord de l’Europe, se fait au moyen de l’urine putréfiée mêlée à de l’eau plus ou moins chaude. Ce procédé est dégoûtant , malsain , malpropre et rudit la laine. : . ,
- La seconde méthode est employée de temps immémorial dans le midi de la France et en Espagne : elle commence à être pratiquée à Paris, où elle a été apportée par M. Baumiery ancien
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- 3oa ANNALES DE L’INDUSTRIE, elc. fabricant de draps à -Clermont (Hérault). JSoûs allons la décrire succinctement.
- Dans un fourneau construit exprès, est placée à demeure une chaudière qui porte à sa partie inférieure un robinet de décharge. On remplit la chaudière d’eau pure; lorsqu’elle e$t portée à l’ébullition, on en fait couler une quantité suffisante dans un grand baquet ; on y ajoute plus ou moins d’eau froide selon la qualité de la laine, toute n exigeant pas le même degré de température. On jette dans le baquet la laine en suinf, on l’agite avec des fourches ; elle dépose dans l’eau une partie de son suint. On retire cette laine; on y en jette de nouvelle, et ainsi successivement jusqu’à ce que l’eau soit sufiisamjnent chargée de suint : alors on remet de nouveau la Jaine qu’on avait enlevée , et à force de l’agiter .avec les fourches , on parvient à en déta-.cher .parfaitement tout le suint dont elle-était imprégnée. vCetteopération simple adoucit la laine. On la porte-ensuite à la rivière pour la laver. "
- L’opération du -lavage est très-importante ; elle se fait toujours à grande eau. On place,suF le bord de la rivière, et sur une forte charpente en bois, des ^espèces de paniers-dont le » fond est-en planches solides ; ils sont ronds-ou carrés. Ceux-ci-ont environ 5 pieds de long sur »5;de large, lesautres ont trois pieds de diamètre ; ils
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- EXPOSITION DE 18,19. 3o3
- ont trois pieds et demide haajteur. iLa charpente dont ils sont formes estsen boisou -en fer1; elleest -environnée d’un filet,très-solide construit soitavecdo la bonne ficelle, soit en toile métallique <dqnt les mailles sont très-ferrées , afin que la laine ne puisse pas s’échapper an travers. Trois de ces paniers sont placés Tun à la suite de l’autre et s’enfoncentdans Teauà la hauteur d’un pied. Un homme , jambes nues et .nu-pieds ; entre dans chaque panier:; on lui jette une certaine quantité de laine ; il la piétine pendant quelque temps , il en exprime bien l’eau avec les mains, et la donueàson voisin. Celui-ci, après l’avoir piétinée comme le premier, la.donne an troisième qui opère comme les deux premiers, etdonne-enfin la laine essuyée aux ou^riers-qui sont chargés de l’étendre pour la ;faire sécher. Au sortir du-troisième lavage, la daine doit avoir acquis le plus haut degré deJblancheur quelle puisse atteindre.
- •C’est ordinairement dans la belle saison ;qu’on lave la laine afin de profiter des beaux jours pour la faire sécher .promptement à l’ardeur du soleil. C’est sur le bord.de .la rivière qu’ond’étend sur une grande surface; maisafin jqnelle ne se charge pas de sable, on couvrede soi de grandes toiles, et c’est sur ces toiles que .l’on æ tend 1 a laine. On la remue, plusieurs foisavec des fourches, et on l’enferme dans .des magasins lorsqu’elle est: bien
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- 3o4 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. sèche. Après cette opération, on la trie de nouveau comme nous l’avons dit.
- 888. (1070) M. Souffrant, Barthélemy , demeurant au Point-du-Jour , arrondissement de Saint-Denis (Seine), a présenté une machine à laver la laine , dont il est l’inventeur. Nous la décrirons dans nos Annales.
- 88g. ( 3 ) M. Souverbie, Raymond, à Léognan (Gironde). Laine mérinos.
- 890. (9) M. de la Fresnaye , à Falaise ( Calvados). Des échantillons de laine de brebis et de laine mérinos.
- 891. ( 11 ) M. de Polignag ( le général comte de ) , à Caen et à Falaise (Calvados). De la laine indigène améliorée provenant de son troupeau.
- 892. (12) M. Morand, à Cabours (Calvados). De la laine mérinos.
- 8g3. (i3) M. Jeuffrain , Louis , à Tours (Indre-et-Loire). Des échantillons de laine mérinos , de laine métis et de laine d’Espagne.
- 894. (i4) MM. Legay et compagnie, à Tours (Indre-et-Loire). De la laine mérinos.
- . 8g5. (t6)M. R.EGNARD-DELiGNY,àReims(Marne), a présenté des pelotons de laine.
- 896. (22) M. Mazürel-Desurmont , à Turcoing ( Nord). Des échantillons de laine.
- 1 897. (25) M. Guérineau, à Poitiers (Vienne), dont nous avons parlé au n°. 705, a présenté de la laine d’agneau mérinos lavée.
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- EXPOSITION DE ï8 9. ' tf.o'5
- 898. (27) M, Lhomme;, àParisj rueidu Faubourg-Saint-Denis, nQ.; 88. Une balle : cle Taine mérinos.
- Article iii . Ai?t de peignèr la laine.
- Le cardage de la laine est très-différent du. peignage, et est bien plu,s aisé,'Dans le peignage ilestimportant d’em pecher la lai ne de se crisper* et l’on doit au contraire chercher à fen faire dresser tous les fils ét à les ranger par allèleineut l’un à l’autre ./Cette opération s’est faite 'pendant très-long-temps a lai main, etvu la difficulté qu’elle présente, on avait toujours pensé qu’il serait impossible de ) Vbtenir régulièrement par mécanique; ]La Sociétéd’encouragem.enta, penr dant plusieurs ar)0çes,prdposé un? prixpource+-luiqui résoudrait avantageusement ce problème!. Ce fut en.1812 que , surtle rapport.deMiTer-riaux , le prix de trois millé-francs fut adjugé à M. Démaurey. Cette machine est décrite dans le Bulletin de la Sociétés d’Eôcouragement / nous n’en parlerons pas : nous décrirons dans nos Annales les moyens simples que M .James Hadden a imaginés , et pour: lesquels il à obtenu depuis peu une patente en Angleterre.
- La filature, par mécanique* de la laine peignée, est une opération aussi, difficile que le .peignage de lalaine. M. Dobo:, Mécanicien à Paris, a résolu le problème, et a obtenu, en 1817, le prix Tom. iii. 20 *
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- 3o6 ANNALES DE WNDUSTBIE, etc.
- 4e trois mille francs que la Société d'encouragement avait propose en 18.07. N°us ferons connaître cette machine ingénieuse.
- 899. (2 et 32) MM. Pvomant, Mathieu et Ala-fort , à Limoges (Haute-Vienne), ont exposé de la laine peignée ,et des draperies.
- 9DP- ( 6 et *ig5 ) MM. D'AutreMont et compagnie, à VilleptPux('8eineTet-Oise).. De la laine filée, peignée, soufrée; marmonnée, et des tissus ànéninos*.
- La lgine peignée estèmploÿée à fabriquer les aétoffes éases telles que les scballs, les tissus mé-iniUôs, que l’on &. long-temps appelés tissus Ter-tia^ûc. Cet habile manufacturier est l,e premier qni{a fabriqué en France ces Sortes de tissus •ATOnine grande perfection. C’est de tous lés fa-bricans celui qui sontiepu avec le plüsd’atyantage la Kaute réputation qu’il s;est acquise.
- GHAJPIÏRE il. fijlature de la laine.
- AVamt l’année.i8o3, toute la laine .qu’on employait à la fabrication des étoffes était filée h. la main; mais h.cettè époque deux^Anglais , MM.. Lfouglas et Cockerill , importèrent en France le^ hiachines anglaises pour carder et filer par mécanique» Les -rivaehines ont reçu successi-
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- EXPOSITION DE 1819. 3o7
- vement de grands perfeptionnemens , et cette branche d’industrie a,n,cquisîUo:e supériorité incontestable. Nous pe-nous ^prêterons pas.à.décrire ces précieuses-inventions : M. Borgnis , dans son 7e-. Traité de mécanique appliquée aux arts, s’est acquitte dp cette tâche ayec beaucoup de soin et pne grande ey^qjtitude. On trouve dans ce précieux ouvrage des-,descriptions très-étendues, des, machines à carder et à filer,.dont aucun ouvrage „ avapt lui , il’avait donné les plans et les détails* Nous incitons le lecteur à consulter cet important Traité. Les planches qui T'accompagnent sont, très - bien dessinées , et donnent une intelligence parfaite de ces ingénieuses machines.
- Nous nous bornerons,.^ .çjonner ici le tableau des iabricans qui o,nt présenté des. laines filées, 901,, (4) M. Destombes-Ro.üssel , à Turcoing ( Nord), Delà laine filée.
- go2. (5) M. Louyrette , à Monti Ihdré^èt-Loire ). De la laine filée par-mécanique.
- go5. (7) M. Godard mécanicien , à Amiens (Somme), que nous avons déjà cité âu n°. 848 f a présenté delà laine peignée et filée à la machine, et'pour laquelle le Jury a décerné une mention honorable, avec cette observation que si l’exécution en grand eut été constatée, unis distinction d’un ordre supérieur lui aurait été
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- 3*8 ANNALES DE' L'INDUSTRIE, etc. accordée. Ge fabricàtit a aussi exposé du fil de mérinos et du fil de làiïie bouchon.
- go4* (8)‘M. Tirel, a Blou, près de Vire (Calvados). De la laine teinte filée.
- 9o5. (To) M. GtjeE , Lisieux (Calvados ). De la laine filée par mécanique.
- gô6. ) M. Cuardrôn , à Autèecourt ( Ardennes). De la laine parfaitement filée dansson établisse'ment.Il a obtenu une medâilledebronze.
- gon. (21!) M. CiauvEcoT; a Dijon (Côte-d’Or). De la laine filéè métis et mérinos , et du poil de Cbcbemire.
- goB. (24 ) M/FlAndry, Pamièrs ( Arriègè ). Dés échantillons de laine filée.
- 909. (28) M. Dobo, à Paris, Vue de ChârOfrne, ri° '88-, 'a présenté de la laine peignée èt filée par mécanique avécune grande perfection. Le Jury lûiaaccordé unemédaille d'argent. li a reçu une récompense nationale, commè Pun?d,es artistes qui, a contribué à' la perfection de l industrie française.{Voyezrf. 85, etTom, ie%, pag. 52.)
- g 10. ( 55o)M. Declanlieux, à Paris* rue Saint-Victor, n°. 4g-Des échantillons de laine filéépar lés machines avec une très-grande,perfection. Le Jury lui a décerné une médaille d'argent pour les peignés sans fin qu’il a perfectionnés.
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- EXPOSITION DE 1819.
- 3oc)
- chapitre III.
- DU TISSAGE DES ÉTOFFES.
- Tisser une étoffe, c’est entrelacer les fils qui doivent la former, selon fiés règles qüe prescrivent la force etfla solidité que doit présenter le tissu relativement à l’usage auquel on le destine.
- Le tissage se distingué en plusieurs sortes, et les étoffes sont classées d’après la manière dont le tissage est fait. Ainsi le tissage des draps est ordinairement uni, c’est-à-dire qii’il ressemble à de la toile ordinaire de lin ou de chanvre. Les étoffes croisées , telles que les casimirs, les serges de toute espèce, quelques draps étroits, etc., présentent une surface d’un aspect différent ; on aperçoit une suite «de petits chevrons qui s’enchâsssent les uns dans les autres en suivant une ligne droite qui n’est point parai lèle à la lisière, mais qui décrit une diagonaledans la longueur de la pièce.
- Les opérations que Ton fait subir aux draps, pour leur préparation, sont nombreuses; nous n’entrerons pas ici dans de grands détails sur ces manipulations qui nous entraîneraient trop loin et qui sont assez connues.
- Parmi les étoffes de laine tissées, les unes sont préparées de manière que les fils sont re-
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- 3io ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. couverts d’un lainage épais , et dont les brins sont tellement rapprochés que l’on ne peut découvrir la nature du tissu, c’est-à-dire qu a la vue on ne petit pas distingué'^ là filus ou moins grande' finesse du fil qui a été employé à la fabrication : tels sont, les draps proprement dits, quelle que soit leur largeur, et quelle que soit l’espèce de leur tissu. Ces sortes d’étoffes , après toutes les autres préparations préliminaires j sont soumises à l’opération du tondage $ qui rend là surface Unie ; et forme au-dessus du tissu Une quantité considérable de poils d’une égalé longueur , qui rend cette surface comme veloutée , et donne à l’étoffe plus ou moins de prix. Nous parlerons plus bas de cette opération.
- LeS autres, étoffes ne sont point couvertes d’un lainage semblable ; leur tissu reste a découvert, ou bien n’est que faiblement couvert par tin lainage moins considérable. Ce sont lescasi-jnirs ; les Schalls , les cachemires , les mérinos, les serges de toute espèce, etc. Toutes ces étoffes sont croisées * et présentent un aspect encore àgréable, mêmé après que le faible lainage dont le tissu était, légèrement couvert, est tombé.
- , Ce précieux avantage est du, à la finesse de la filature , à là régularité du tissu et à la croisure que les fils présentent , ( l , , , -
- -Nous diviserons, dans ce chapitre^ toutes les étoffes en deux classes : iô. les draps proprement
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- EXPOSITION PE 1819. 3u
- dits y c’estrà-dire, laines et toUdus; 2°. les étoffes rases et croisées'que. nous a vons comprises'dans là sefcosnde espèce ,- qui reçoivent ou non une légère tonte' ; et dont lè tissu n’est pas entièrement couvert par le lainage.
- Mais comme plusieurs instriimens propres à la fabrication des étoffés ont été présentés à l’ex^-position, bous traiterons d’abord, dans, un article particulier, de ces instrumeris.
- Article ier. De quelques instrumens propres à la . fabrication des étoffes.
- Nous n’entendons pas parler ici de tous, les iUstrurnens que les manufacturiers emploient dans leurs fabriques à là confection des draps , niais seulement de êeuxr qui ont été exposés au Louvre aux regards de tous ceux qui s’intéressent aux progrès des arts. Ces instrumens sont au nombre de deux : l’un est un métier mécanique propre à tisser lés étoffes; l’autre est une machine propre à tondre les draps. .
- Nous ne décrirons pas ici le métier nàéoanique dont nous venons de parler; on en trouve la description dans le 7e. Traité dé mécanique ap~ pliquée aux arts , que nous avons cité aù commencement du Chapitre précédent. Ce métier, fabriqué'en Angleterre, a été exposé au Louvrè par MM. Ternaux père et fils. Un ouvrier était constamment occupé à lefâire travailler sous les
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- ANNALES DK L’INDÜSTRIE,etc. yeux du public. Nous en donnerons plus tard une description dans nos Annales, qui, comme nous l’avons annoncé plusieurs fois, sont destinées à devenir le complément du Musée de l’exposition de 181g.
- 911. (1071) MM. le baron Poupart de Neu-flize, manufacturier à Sedan , Louviers et EJ-beuf; Sevenne , Auguste, négociant à Paris, rue. Notre-Dame-des-Victoires , n°. 24;'et Collier, John , ingénieur-mécanicien, ont exposé une nouvelle machine à tondre les draps, qu’ils appellent tondeuse à forces hélicoïdes. Cet instrument , décrit avec beaucoup de détails dans l’ouvrage de M. Borgnis, dont nous venons de parler, exécute la tonte des draps avec la plus grande régularité. Elle peut aisément, pendant chaque heure de travail, faire une coupe parfaite à cent aunes de drap de cinq quarts ou quatre tiers de large.
- , Les produits de cette ingénieuse machine ont été comparés à ceux qu’ont donnés le tondage à la main et le tondage par mécanique ; en voici les résultats. L’économie annuelle que cette machine à tondre procure est de
- 28,876 fr. sur le tondage à la main. . i3,5o6 fr. sur le tondage par mécanique.
- Le Jury central a décerné une médaille d’or à ces trois fabricant.
- Nous donnerons, dans nos Annales, une des-
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- EXPOSITION DE 1819. . 3i3
- cription très—détaillée de cette machiné , qui n’occupe qu’un espace de dix pieds de long sur dix pieds de large (environ trois mètres>et demi carrés). ; r
- Article ii. Des draps laines et tondus plus ou moins proprement.
- . Nous allons emprunter ici le langage du Jury central, qui fait connaître de la manière la plus judicieuse l’état actuel de nos manufactures, en expliquant les causes pour lesquelles il n’a pu départir à tous les fabricans les récompenses qu’ils ont méritées à ses yeux. Les manufacturiers qui n’ont pas été nommés dans ce rapport seront satisfaits des éloges qu’il a répandus généralement sur toutes les fabriques de draps du royaume.
- « La fabrication de la draperie a fait des progrès véritables pendant les treize années qui se sont écoulées depuis l’èxposition de 1806.' >
- » Les fabriques se sont multipliées ; des moyens d’exécution plus sûrs et plus expéditifs ont été adoptés ; les produits ont gagné en qualité, et on les a variés, avec beaucoup:d’art. ,
- » Depuis le commencement du siècle, il .s’est fait dans cette branche importante de notre inr dustrie une amélioration du premier ;ordre.; c’est l’introduction des machines : .cette opération, qui n’etait que commencée et pour ainsi
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- 3/4 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. dire ébauchée en'ïBoG1; est ânjourd’hui entièrement consommée* L’adoption des1 machines est devenue si générale ; que te petit .nombre d’éta-blissemens qui sont demeurés en arrière" ne pourront bientôt plus soutenir la concurrence dés autres fabriques; ils seront obligés d’adopter les mêmes moyens ou de cesser leurs travaux. On reconnaît déjà ces établissemens à la cherté dé leurs produite et aui plaintes qu’ils font entendre sür la diminution des demandes.
- » L’usage des machines a introduit plus d’égalité dans les fabrications) de sorte que' la qualité des draps ne dépend plus autant de l’habileté des fabricans, eri ce qui concerne la partie mécanique dù travail. Cette habileté n’a conservé tôute sOn influence que pour les opérations très-importantes, à la vérité, du choix et de rassortiment des laines, de la teinture, du dégraissage et des.apprêts.- . 1 .
- » Depuis long-temps il est reéoniiu qu’on ne fabrique rien en Europe qui égalé lé drap superfin de Sédan et de Louviers. Ceux que ces deux villes célèbres Ont présentés à l’exposition de 181g sont de la plus grande beauté* L’aniéliord-tion des laines a fourni le moyen d’ajouter à la souplesse du drap et à sa finesse * en même temps què les machinés ajoutaient à la régularité de la fabrication.
- u Tous, ces draps sont d’une perfection près-
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- ïilterflON DË iéig. 315
- q'tié ilhiforihè, èï nef diffèrent entre èuxque par dek1 nuânées ped tranchées ; en Sorte qu’il a fallu1 beaucoup d’attention pour assfign'er ctèsdïfïëreh-éés! dri féifrarquei’à saris doute quelé Jufj n’a pas décérné. des’ médaillés de bronze pour des' drâpS fabriqués à Lo'ùvie^s et à Sédan ; ce n’est pas qu’il ait ju£*e indignes d’une tellé'disfinction Cédx de nos draps doht il n’à pas' été parlé : loin de là, il les ai Considérés comme étant au-dessus de’ la1 cîasse’Mar'quéé par la médaille de bronze : 11 à riiieux aimé lés passer sôus1 silencé que de les placer dans un rang inférieur à léur Mérité. ’
- » La fabrique1 d’Ëlbeiif ne se borne pas à unë seule qualité dé dràp; elle opère sur une échelle étendue, de manière à fournir aux besoins d’une classe nombreuse de consommâteûrs. Les draperies qu’elle a présentées à l’exposition sont toutes, quels que soient d’ailleurs leur destination et leur' prix , remarquables par les qualités essentielles qui Caractérisent une bônriê fabrication. Dans les prix supérieurs, on trouve la souplesse â un degré qui rapproche ces draps de ceux dè Louviérs.
- » On a vu, à l’expôsitiori , des di’aps d’Âbbe-iillê touf-à-laif digiies de là réputation distinguée dont la .draperie de cetté ville Jôuit depuis long-temps.
- » Ce n’est plus seulement à Lôüviérs1, à Sedan, a Abbeville eé à Êlbeul qué lVn fail dés draps fins : il s’ést l’orme à‘Beaümont-lé-ï».ô,ger,, darié
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- 3i6 ANNALES DK L’INDUSTRIE, etc. le département de l’Eure , ujie manufacture dont les .produits se placent ..au premier rang, avec ceux de. Louviers.. • • .
- » On a vu se développer dans les, départemens de l’Aude, de l’Hérault, du Tarn et de l’Arrière,, dans ceux de l’Isère r de l’Oise , de l’Eure et du Calvados r des . manufactures qui donnent des produits supérieurs.- en perfection aux draps qu’on faisait jadis à Elbeuf, (et ‘égalent quelquefois les draperies fabriquées-il y a trente, ans à Louviejrs» à.Sjédan et à. Abbeville. La masse des produits de ces nouvelles manufactures surpassera bientôt .ce qui était mis dans le commercé par les départemens de l’Ourthe et de la Roer» aujourd’hui séparés de la'France , et qui, ne fournissent plus à sa consommation.
- » C’est principalement dans les départemens de l’Aude,, de l’Hérault et du Tarn que l’on fabrique les draps destinés à être exportés dans le Levant , et qu,i sont connus, sous les . noms de londrins, de mahouts ou draps sérails. Le Jury a vu avec une satisfaction particulière les draperies de ce genre présentées à l’exposition par les fabriques de Carcassonne, de Saint-Pons, de Saint-Chinian, de Mazamet et deClermont (Hérault). Elles sont fabriquées avec intelligence et très-agréablement apprêtées. En soignant ainsi la fabrication, et surtout en profitante l’introduction des machines et de l’amélipratiqn des
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- laines nationalespont abaisserlësprixsaris altérer les qualités ,r cjés Villes ne peuvent manquer cle dessaisir la faveurdont elles ont si long-temps jbui dans les échelles du Levant.
- »iLe Jury de -1806 rie jugeà pas Convenable dé! décëVrier, des^édailles aux mànüfactûres de dtâperiés fines ; ce n’est pas qu’il méconnût l’im-pbrtahce' tle Jcètte magnifique industrie ,' niais ‘ élïë ïüi parut dans uri état presque stationnaire, et peri différent dëfcelui bii elle s’était montrée à i’éVpositiolip'rè'cédëntè. Depuis T$o6i làfabri-càticiïi dés-draperies!à fait dans 'toutes sè^' pai'-ftiés 'des progrès SI considérables j ’Vju’ofà -peut 'riegà^dër' cettë industrie commë ayàiit' subi un 'refibuvellémènt'presque total.1 Lé! Jurÿrilë' i8fg âPctU devoir signaler cë mouvement a vantageux, 'en décernant les ’distifictions qu’ihetait eri son 'pôiivoiri de id i'str ibu er l
- » La draperie'moÿënne forme uneJbrariche majeure de f îndristrie française' : ;séé produits sont assez variés pour satisfaire à tous!es besoins, ët, par la modération dè lerirs:prix,!il^è'éhviëri-iiyî'/t :iiiirirg'rdnd.riqiribre de coiisomiliateurS. Le Jury s’èh est bccupé avec un vif intérêt j5 il à' reconnu que lès progrèsde l’art de fabriquer s’y fôrit sentit tfüiie manière riia rëpvéejL'i liflnen ce dë ràinélïèràtîbri dë bos laii?es ddmmü.iiés!, par le crbisem^érit dé( là tace 'indigène dés bêtes à laine avec lék àriimaiix de tace pure*, est très-
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- 3i8 ANNALES DE L’INDUSTIUE, etc. .sensible. «Jury a voulif seconder pe fm,o\iye’-menjtji e,n décernant les» distinctions ;que npns.fe-rpn Sj co îinja îtr,e.
- » Lafabrication de ladraperiecpp^mnuefqjpy-jbtle yêtement nQnn-s&wle^ejnt des ^lasses pa livres- on peu ]ais.ees , mais epcpr-e jtje çettepïptije très-nomJ>peuse de la populatipnqui, saps e^e étrangère à -quelque aisance r e^t pl/ipep fnf qye-diàtemç^]; ^UT-jdessqus dp la classe qjpypqqg .alimente donc une consomption trèsrçqp^jd^-..rable.^Ç’estdans cette partie surtout que E^^plj-caLion des, machines et .clps :npnyeaux prpçpdps a les résultats lps plus étppjlps ^ les modèle^ ^çnjt - tellerpent répandus dans les d,iyer$es eo^trces.fje la France^qu’il n’est pusplipiçUe ^e.s’ep pgqpq-rer la connajis,sauce. On peut prédipe dps ^qcqès aux étahlissep^epç qui.petag^d6^11! pafàlǧ$4pP' ter, et une ruine certaine-à peijix qui sioJhstinp-ropt q n’en pps^re usa^e,,»
- Çes observations générales.pops dépenseront d’une grapdp quantité deréilexio ns, particulières que nqus pourrions faire $ur lesprpdpits de chaquefabriça p‘t. Nous, nous .borneyp ps A don n pr leurs adyç^^s t?xacj:es e,t. 4 :ip4i$#pr le genpe. de distinction# ue chacun d’puy.p, obtenu.,
- 9t2i ^ iQp) MM..;Tj?^aux etP^ris, place, des ^ictplrep;, n^^^qpt^es^.uqu^qt^res de draps,à §odon» à ^ouviers^à^ain.t-Qpqn ^ à Elbeuf. En saqualitédemembredu Juryf 1VE Ter-
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- EXPOSITION DE 1819. 319
- nauoù s’est mis hors du 'concourè ;la beauté de ses produits lui a .mérité les approbations du public^ qui l’a-jugé de plus; en. plus digue de ^a mé* daille d\or.qui lpi {tété décernée aux expositions précédentes. Nous décrirons dans nos Annales les beaux,éteblisseraens de M, Ternauoç.
- 9*3. (33 } MM, CreiSselS et £otCan^arès (Aveyron), Draperies et tricots de laine. Citation.
- 914* (34) MM. Merle, père et fils.,vyet,PAs^ eÀti, à Vienne (Isère ). Drap, croisée Médaille d'argent.
- 915, ('35.) MM. Badin frères, et Lambert-, à Vienne ( Isère), Drap croisé. Médaille d’argent.
- 996. (36)'M* Dïïpré, aSaiot-Geniés(Aÿeyrpn). Draps, Citation.
- 917. (37) M. Bastide, Antoine,, à* Saint-Ge-niés (<Vyeyron). Draps, Citation..
- 9.1 $. (3b) M. Iaoigno^., Maurice f à Beauyaiâ (Oise). Draps. Médaille de bronze.
- 919. (£9) MM* Rôgue et Roger jeune ,yà Au-fernet, près de Vire (Calvados). Drap fin. Médaille de bronze.
- 93 Q, (4u) M. Tiapit: fdsà Blon , près de Vire (Calvados). Draps communs et couvertures de daine. Médaille .d'agent.
- 931, (4o).M. Puyjet ùiSedan ^Ardennes). Draps.
- 933,(43) MM. Meur ville , père ~ei fils > à Tr.oyes (Aube),. Draps.
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- 3*20 ANNALES DE L’INJDUSTKIË, etc.
- 923. M:\fj Rose-Abraham frètes, à Tours ( Indre-et-Loire), Draps» Médaille d’argent.
- .924. (44) MM. Saevi , Seisset et^ Guiraud* à Saint-Pons (Hérault). Draps londrinà et mahouts. Médaille d'argent.
- 925. (45). MM^ Aynard et fils , Fiard et Marion , à Montluel ( Ain ). Draperies Cornmunes pour les troupes et pour l'intérieur* Médaille d’argent.
- 926* ( 46 ) M. Violle , Antoine-Benoît, à*Di-> jon ( Côte-d’Or). Draps communs.
- 927. (47) M.'Cousseau, à Engand (Vendée). Draps sans apprêt.
- 928. (-4&) M. Pomridor y Louis t h Pratz-de-Mollo (Pyrénées-Orientales). Draps cofrirnunà* Mention honorable>
- 929. (49) MM, Coixo> Palol et compagnie * h Pt ades (Pyrénées-Orientales). Draps communs. Mention honorable.
- 930* (5o) M. Matillo , Bernard, à Pratz-de-Mollo (Pyrénées-Orientales). Draps communs. Mention honorable.
- 931. (51 ) M. Dëssommes , à Louviers et à Gra-vigny (Eure). Draps fins.
- 932. (52) MM. Dànnet et compagnie* à Éeau-mont-le-Roger! ( Eure ). Draps • fins., Médaille d’argent..
- g»33. (53) MM. Ri bouleau et Jourdain, à Louviers (Eure). Draps superfins. Médaille d’or.
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- EXPOSITION DË 1819. 3a t
- 934. (54) MM. Tremeàu et compagnie, à Louviers (Eure). Dbaps fins*
- 955. (55) MM. Decretot et compagnie, à Louviers (Eure). Draps süpfcrfïns. ^
- g56. (56) MM. Pétou, Jean-Baptistë, frères et fils , à Louviers (Eure). Draps superfins* Médaille d’argent.
- 937. ( 57 ) MM. Frigard , Sainte-Marie , et compagnie, à Louviers ( Eure ). Draps fins. Médaille d’argent.
- g38. (58) M. GERbÉï aîné , Antoine, à Louviers (Eure). Draps superflus* Médaille d’or.
- - 939. (5g) MM- Sevaistre , Mathieu , et compagnie, à Bernay et à Elbeuf (Eure). Draps fins.
- 940. (70) Mme. Ye. Lemaître, Guillaume, et fils , à Louviers (Eure). Draps superfins* Médaille d'argenU
- 941 » (61) MM. Moreau et Hache, à Louviers, (Eure). Draps superfins.
- 942. (62) M. Clerc neveu, à Louviers (Eure). Dra ps superfins.
- 943. ( 63 ) L’iiospice de lA. Miséricorde , à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Draps com-mütis. Mention honorable.
- 944- (&t) M. Durand-Damich, Joseph^ à Pratz-de-Mollo (Pyrénées-Orientales). Draps communs. Mention honorable.
- 945. (65) M. Courbet-Poullard , à Abbeville (Somme). Draps fins. Médaille de bronze.
- TOM. III. 21*
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- 322 ANNALES DE L’INDÜSTRIE, etc.
- g46. (66) Mme. Y*. Xatard, Rose, à Pratz-de-Mollo (Pyrénées-Orientales). Draps communs. Mention honorable.
- g47* (67) M. Ricquier , à Lisieux ( Calvados). Draps communs. Citation.
- g48. (68) MM. Chaussette et Daverton , à Abbeville (Somme). Draps fins. Médaille de bronze.
- g4g. (6g) M. Gaboriau, à Engand (Vendée). Draps communs à moitié pressés.
- g5o. ( 70) M. Puel , à Lisieux (Calvados). Draps imperméables.
- g5r^ (71) M. Condrin , à Engand (Vendée). Draps sans apprêt.
- g52. ^72) M. Captier, à Lodève (Hérault). Très-beau drap fin. Médaille d'argent.
- g53. (73) MM. Roquelane , père et fils, et compagnie, à Clermont (Hérault). Drap commun pour la troupe.
- g54- (74) M* Martin fils, à Clermont (Hérault). Beaux londrins. Médaille de bronze.
- g55. (75) MM. Raray et compagnie , à Vire ( Calvados ). Drap commun pour la troupe.
- g56. (76) MM, Grand frères , à Bédarieux ( Hérault). Draps fins. Mention honorable.
- g57. (77) M. Faulquier, Étienne , à Lodève ( Hérault ). Dpaps fins. Médaille d’argent. g58T (78) MM. Flotte frères, àSaint-Chi-
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- EXPOSITION DE 1819. 323
- nian. (Hérault). Londrinset mahouts pour le Levant. Médaille d’argent.
- 959. (79) Mme. Veaute, Anne, et fils aîné', à Castrés (Tarn). Draperie moyenne. Médaille d’argent.
- 960. M. Guibal-Veaute, à Castres (Tarn), n’est point porté au Livret. Draperie moyenne. Médaille d’argent.
- 961. ( 80 ) MM. Olombel , père et fils , à Ma-zamet (Tarn). Londrins et mahouts. Médaille d’argent.
- 962. (81 et 22$) M. Güïbal jeune1, à Castres (Tarn). Draperie moyenne et molletons. Médaille d'argent.
- g63. (82) M. Dumas, Etienne, à Lavela-net (Arrière). Draps fins façon d’Elbeuf. Mé~ daille de bronze,
- 964. (83) M. Dartis , Jean-Baptiste , à La-velanet (Arriège). Draps fins façon d’Elbeuf. Médaille de bronze.
- 965. (84) MM. Sage jeune et compagnie , à Larroque, arrondissement dePamiers(Arriège). Draperie moyenne.
- 966. (85) MM. Thyss , Martin, et compagnie, à Buhl (H.Tut-Rhin). Draperie moyenne.
- 967. (86) MM. Collin'frères, à Tours (Indre-et-Loire). Draperie moyetane.
- 968. (87) MM. Bournïer frères, à Tours (Indre-et-Loire). Draperie moyenne.
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- 3?.4 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- 969. (88) M. Fages, Jean-Louis , à Carcas^ sonne (Aude). Londrins et mahouts pour le Levant. Médaille d'argent.
- 970. (89) MM. Chaubet, père et fils , à Cha-labre (Aude). Excellens draps forts. Médaillé d’argent.
- 971. (90) MM. Viviés frères , à Chalabre (Aude). Draperie fine. Médaille de bronze.
- 972. (91) M. Baichis -Jeantil , à Limoux (Aude). Draperie pour le Levant.
- 973. (92) MM. Anduse frères à Chalabre (Aude). Castorine fine.
- 974. (gS) M. Clerc, Jean, à Chalabre (Aude). Castoyine fine.
- 975. (g4) M. Patot , Jean - Baptiste , à CHalabre ( Aude ). Draperie fine. Médaille de bronze.
- 976. (g5) MM. Godard , père et fils , à Châ-teauroux (Indre). Draperie moyenne. Médaille d’argent.
- 977. ( 96 ) M. Muret - Debort , a Château-roux (Indre). Draperie moyenne. Médaille de bronze.
- 978. (97 ) MM. Bridier frères, à Se'dan ( Ardennes), Draperie fine.
- 979* ( 98 ) MM. Bacot , père et fils, à Se'dan (Ardennes). Draperie superfinei Médaille d'or pour l’ensemble de ses travaux.
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- EXPOSITION DE 1819. 3*5
- 98°-(99)m* Lemoine-Desmares , à Sedan ( Ardennes ). Draperie fine.
- 981. ( iûi ) M. Cbayaux, à Sedan et à Flize ( Ardennes ). Très-beaux draps noirs. Médaille d'argent. ,
- 982. ( i02 ) M. Ivart, Alexandrie, à Aumale { Seine-Inférieure ). Draperie fine.
- 983. (104) MM. Quesné , Mathieu et fils , à Elbeuf ( Seine-InférieureDraperie fine; Médaille de bronze.
- 984. ( io5)M,. Devitry jeune, à Elbeuf (Seine-Inférieure). Draperie fine.
- 985. (106) MM.Bourdon, Nicolas, etPÉTou, à Elbeuf ( Seine-Inférieure).'Draperie fine. Médaille de bronze.
- 986. ( 107 ). M. Tourangin , Félix,, à Bourges ( Cher ). Draperie moyenne. Mention honorable.
- 987. ( 108) MM. Leroy, Mathieu, et compagnie, à Elbeuf (Seine-Inférieure). Draperie fine.
- 988. { 109) M. Parfait-Maille-Grandin > à Elbeuf (Seine-Inférieure). Draperie fine.
- 989. (no) M. Grandin, Louis-Jacques, à
- Elbeuf ( Seine-Inférieure ). Draperie fine. Médaille de bronze. *
- 990. ( 1 ri ) M. Flavigny , Louis-Robert, à Elbeuf (Seine-Inférieure). Draperie fine. Me** daille de bronze.
- 991. (112) M. Turgis , Pierre, à Elbeuf
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- 3?.6 ANNALF.S DE L’IKDUSTIUF., etc. (Seine-Inferieure). Très-belle draperie fine. Médaille d'argent.
- 992. ( 113 et 184) MM. Ritiek et Maurel , à Embrun (Hautes-Alpes). Draperie commune croisée. Ils ont été cités au n°. 780.
- 993. ( 184 ) M. Doré , à Se mur ( Côte-d’Or ). Draperie commune. Mention honorable.
- 9g4- ( 1 ï5). MM. Ansàult , Chauvot et compagnie, à Toucy ( Yonne ). Draps grossiers laine et fil, appelés poulangy. Mention honorable.
- 995. ( 116) M. Hervey, à Brienon (Yonne). Draperie commune.
- 996. ( 117 ) M. Lenojr, à Seîgnelay (Yonne). Draperie commune.
- 997. ( 118 ) MM. Garrison et compagnie, à Montauban ( Tarn - et - Garonne ). Draperie moyenne , unie et croisée. Médaille de bronze.
- 998 (119) MM. Rachon et compagnie , à Montauban ( Tarn - et - Garonne ). Draperie moyenne et ratine. Médaille d’argent.
- 999. (.120) M. Denielle , Thomas. i.oqo. (121) M. Tartiar-Boyaval. îoo*. (122) M. Lefebvre-Masse.
- 1002. ( 124) M. Pley.
- Ces quatre derniersfabricans ont leur manufacture à Saint-Omer (Pas-de-Calais), Ils ont exposé de la draperie com mun e bien confection née. Chacun d’eux a obtenu, une mention honorable.
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- EXPOSITTON DÉ 1819. 3*t
- 1003. (i23) M. Bagarris, à Bras(Var). Draperie commune.
- 1004. (i25) M. Vérnus*, Antoine , à Pamiers (Arriège). Draperie comrimne;
- 1005. (126) MM. Verny frères, a Aubenas(Ar-dèche). Draperie moyenne. Medailïede bronze,.
- 1006. (127) M. Maubon - Rupied y à Nanci ( Meurthe ). Draperie commune. Citation
- 1007. (128) M. SEiLLÈRjE^à Nanci (Meurthe)^. Draperie commune. Mention honorable*
- 1008. (149) M. Recoules, à Rodei ( Ayeytùn J.
- Draperie commune. Citation. ’ 1
- 100g. (i5ô) M. Salés, Cadet, ' à Rodez (Aveyron). Draperie commune. Citation,
- 1010(152) M. Couret fils aîné', à Saint-Génies (Aveyron). Draperie corn mûrie. Citation.
- 1011. ( i56) M. Talon fils aîné , à Saint-Ge-niés ( Aveyron). Draperie commune.
- 1012. ( 157 ) M. Dupré aîné , à Saint-Geiiiés ( Aveyron ). Draperie commune. CitaïtidnŸ
- 1 o 13. ( 15g ) M. Dardie , à Sat ht - A Afrique (Aveyron ). Draperie commune. ‘
- 1014. (160) M. Flandry, à PamierS (Arriège), que nous avons cité au.' n°. 888, a obtenu un ecita-tion pour la draperie homrhune qu’il a présentée.
- 1015. ( 161 ) M.•M'AîùftŸ jeune, à Sainte-Cr oix (Arriège). Draperie eômnîuné. Citâtion.
- 1016. (162) M. CkARPÉririÉR, Fïe'tbr, à Saint-
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- 328 ANNALES DE L'INDUSTRIE, etc. Aubin-du-Tenney (Eure). Draperie commune, Citation,
- 1017. («63) ]Vfme. V*. Carly-Grandyalrée , à Lisieux (Calvados). Draperie commune. Citation,
- 1018. (164 et 218) M. Boursin, à Lisieux (Calvados). Draperie commune et molletons. Citation pour la draperie, et mention honorable pour les molletons,
- ÎO19. (i65) M. Nasse-Dpbois, à Lisieux (Calvados ). Draperie commune. Citation.
- Ï020. (176) M*'. Ve. Coudert, à Villefort (Lozère). Draperie commune.
- 1021. ( 178 ) MM. Lacaze et Brau , à Ansisr-Jieirn, vallée d’Aure ( Hau^esyPyrénées). Dra-? perie commune,
- 1022. ( 180) MM. Laqrayère et compagnie, à Montauban (Tarn-et-Garonne). Draperie Commune. Médaille de bronze.
- 1023. ( 182 ) M. M^vgallon , Joseph , à Gap ( Hautes-Alpes ). Draperie commune.
- 1024. ( 185 ) M. Philip, Jean-:Jacques, à Gap (Hautes-Alpes). Draperie commune,
- 1025. ( i85 ) M. Jaurrano , à Gap, ( Hautes-Alpes), Draperie commune.
- 1036. (186) M. Roubauo , à la B.oque-B,oussaiie (Var ). Draperie commune,
- 1027. (i9i)MM. Carme frères, à Alby (Tarn). Draperie commune. Citation.(Voyezwx n°. 775,)
- 1028* (197) M. L’héritier-Tçxier , à Château-^
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- EXPOSITION DE 1819, 329
- îlenaud (Indre-et-Loire). Draperie commune. Citation.
- 1029. ( 198) MM. Allouaud père et fils, à Beaulieu (Indre-et-Loire ). Draperie commune. Citation.
- 1030. ( 199 ) M. Jahan-L’iiéritier , à Château-Renaud (Indre-et-Loire ).. Draperie commune. Citation,
- 1 o31. ( 200 ) M. Renard-L’héritjer, à Château-Renaud (Indre-et-Loire). Draperie commune. Citation.
- io32. (219) M. Wattier, à Lisieux (Calvados ). Draperie commune ; couvertures poùr les chevaux , en bourre et poil de boeuf. Médaille de bronze.
- io53. ( 2à3 ) M. Callender , Benjamin , à la Motte-sans-Gain, à Orléans ( Loiret ). Hamàcs imperméables pour la marine , couvertures , tapis de pied, flanelles, etc., fabriqués avec des déchets de schals de soie, de laine et de coton. Médaille de bronze. ( Cojez au ri°. 752. )
- 1034. (226) M. Perrier fils , fabricant de
- couvertures, à Paris, rue Saint-Antoine, n°. 169. Couvertures de laine. J1 fabrique aussi des couvertures de coton pour lesquelles nous le citerons encore, et qui lui ont mérité une imention honorable. ; .
- 1035. (227) M. Granier ,, Zoé, à Montpel-r ljier (Hérault). Couvertures.
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- 33o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- 1036. (5g4 et i5S2 ) Le Dépôt de mendicité de Saint-Lizier (Arriège). Draperie commune. Mention honorable. ,
- 1037. M. Meuryille, à Troyes ( Aube). Draperie commune. Ce fabricant a été oublié sur le Livret.
- 1038. ( 1572 ) Les ateliers des prisons du département de la Seine. Tissus en laine bien fabriqués. Mention honorable.
- io3g. ( 1673)Ledépot de mendicité, àPoitiers (Vienne).Draperie commune.Mention honorable.
- io/fô. (1574) La maison centrale , à Melun (Seine-et-Marne). Draperie commune. Mention honorable.
- 1041. (1577). La maison centrale de détention , à Clairvaux (Aube). Draperie commune et couvertures de laine. Mention honorable.
- 1042. ( l579) k-4 MAISON' D>E DÉTENTION , à
- .Montpellier (Hérault). Draperie commune et couvertures de laine. Mention honorable.
- i:o43. ( i5&3;) Læ maison de refüge , à Bourges (Cher)» Draperie commune. Mention honotablü.
- io44* ( i588 ) L’hospice , à MoUtibourg ( Manche). Draperie grossière. Mention honorable.
- ( Vojez n°. 856; .),
- io45. ( i5gi ) L’hospice des pauvres / à Beauvais (Oise). Draperiesgrossières; Mention honorable.
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- 1046. ( iSgS). La fabrique, à Vire (Calvados). Couvertures communes.
- 1047. ( i636) M. Guidon, à Périgueux (Dordogne ). Draperie commune.
- 1048. ( 1640)M. Carré, àManaury (Yonne). Draps grossiers , laine et fil v appelés poulangy.
- 1049. ( 1641 ) M. Caillet , Biaise , à Beau-lieu ( Indre-et-Loire ). Draperie commune.
- 1050. ( 1642 ) M. Caillet, Bernard, à Beau-lieu (Indre-et-Loire). Draperie commune.
- jo5i. ( 1643) M. Maugry, Gilles, à Beaulieu (Indre-et-Loire). Draperie commune.
- 1052. ( 1644 ) M* Leblanc-Dougée , à Beau-lieu ( Indre-et-Loire ). Draperie commune.
- 1053. ( 1645 ) M. Caillet , Cicogne,, à Beau-lieu (Indre-et-Loire). Draperie commune.
- io54- M. Arnaud Pousset , à Loches ( Indre-et-Loire ). Étoffes fabriquées avec intelligence et à des prix modérés. Elles ont beaucoup de souplesse. Mention honorable.
- 1055. M. Bourillon , à Mende ( Lozère ). Draperie commune très-bien fabriquée. Mention honorable.
- 1056. M. Couret fils, à Saint-Geniés ( Aveyron ) Draperie commune. Citation.
- , 1057.MM. Poupart-de-Neuflize et fils, à Sé-dan ( Ardennes ). Drap bleu et drap vert de très-belle qualité. Casimir noir , dont une pièce
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- 332 ANNALES DE L’INDTJSÎRIE, etc. teinte en laine et l’autre teinte en pièce, de première qualité. Médaille d'argent.
- io58. ( i558) M. Leroy, à Versailles, rue Maurepas , n°. 4 y a présenté un habit cle nouvelle coupe. Cet habit est absolument d’une seule pièce pour le corsage,l’emmanchure, les poches et manches. Ces dernières se ferment en dedans par une couture perdue et invisible. Il né faut pas plus de drap que pour les autres coupes d’habit, et on peut les confectionner en bien moins de temps. Nous plaçons cet article à la suité des tissus en laine , parce que l’artiste s’occupe de l’emploi des draps d’une manière avantageuse.
- Article iii. Des étoffes rases et croisées..
- Sous la désignation d’étoffes rases et croisées nous classons les casimirs de toute espèce, les flanelles, les escots, les sekals de toute qualité faits avec les laines les. plus fines et les duvets des chèvres de Cachemire, et enfin tous les tissus légers croisés et autres que les draps pro* prement dits dont nous avons parlé dans l’Article précédent.
- Les casimirs ont été fabriqués pendant longtemps a vecbeaucoup de perfection en Angleterre et dans la Belgique; et jusqu’au moment où l’on a connu l’avantage du triagedes laines, la France
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- EXPOSITION DE i8rg. 33$
- était restée en arrière» Depuis cette époque, et surtout depuis l’introduction des mécaniques à filer la laine , que l’on a beaucoup perfectionnées, nousavons acquis une si grande perfection dans la filature et dans le tissage , que nous n’avons plus rien à désirer de nos voisins, dont nous avons au moins égalé les plus beaux tissus*
- L’introduction des chèvres du Thibet,que nous devons au zèle patriotique de MM. Ternauæ et Jaubert, va nous soustraire sous peu au tribut que nous payons à l’étranger pour ce précieux duvet, qui sert à faire les tissus les plus délicats. Ces animaux précieux sont déjà acclimatés en France , et leur croisement avec nos chèvres indigènes parviendra à améliorer ce genre d’industrie , comme le croisement des mérinos a porté nos laines à un degré de finesse auquel on ne se serait pas attendu.
- Nos chèvres indigènes possèdent un duvet aussi beau, aussi fin, aussi soyeux que les chèvres du Thibet. Nous avons un échantillon de ce duvet que nous avons pris sur une chèvre qui passait dans une rue de.Paris , et qui est d’une finesse extrême : nous l’avons mis plusieurs fois sous les yeux des connaisseurs en comparaison avec le véritable duvet des chèvres du Thibet que nous a donné M. Témaux, sans leur indiquer l’origine des deux échantillons ; ils s’y sont tous mépris. Il est possible que nos chèvres n’en
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- 334 ANNALES DE L’INDUSTRTE, etc. aient pas une aussi grande quantité que celles du Tliibet, ou que ces derniers soient plus longs , comme on le prétend; mais, dans ce cas, le croisement ne pourra que leur être très-avantageux.
- Un fabricant de Paris, comme on le verra plus bas, a présenté à l’exposition un sclial de la plus grande beauté , qu’il annonça être fait avec une matière indigène ; nous présumons qu’il avait employé le duvet de nos chèvres , et nous n’en serions pas étonnés. Ce tissu était placé à côté de ceux de M. Ternaux, et l’on n’y pouvait distinguer aucune différence.
- Nous suivrons pour le genre de tissus qui forment le sujet de cet article la même marche que nous avons tenue dans l’Article précédent ; les nuances de perfection sont difficiles à saisir, et nous ne pourrions que nous répéter à chaque i nstan t, si nous voulions entrer da ns de grands détails sur chaque manufacturier. Il faudrait, pour apprécier avec justice les perfectionnemens, connaître les moyens de fabrication que chacun a employés, et les comparer. Cette dissertation , à laquelle nous ne pourrions donner quelque intérêt qu’en décrivant l’art du fabricant, nous entraînerait trop loin et nous ferait sortir du cadre dans lequel nous sommes obligés de nous renfermer. Nous y suppléerons dans nos Annales, en décrivant avec soin tous les perfectionnemens qu’on a apportés dans la fabrication des draps.
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- io5g. ( 3o ) M. Gàtine à Paris , rue Saint-Jacques, n°. 5o5. Schals chaîne des Indes; autres tissus. Mention honorable. Nous décrirons dans les Annales , les utiles perfectionnemens que cet habile fabricant a introduits dans l’art qu’il exerce.
- 1060. (i32) M. Tachard-Rey, Guillaume , à Montauban (Tarn-et-Garonne ). Casimir et cor-delat double croisé. Mention honorable pour chacun des deux objets.
- 1061. ( i53) MM. Pétoü , Jean-Baptiste , frères et fils, à bouviers (Eure). Casimirs. Médaille d'argent. ( Voyez n°. 936. )
- 1062. ( i34) M. Clerc, neveu , à bouviers (Eure). Casimirs. ( Ployez n°. 942.)
- 1063. x ( i35) M. Gensse-Düminy , à Amiens (Somme). Casimirs, Médaille d’or.
- 1064. ( i56) Mme. Veaute, Anne, et fils aîné, à Castres ( Tarn ). Casimirs* Médaille d'argent. ( Voyez n°. g5g. )
- 1065. (1 3y)M, GüiBALjeune, à Castres(Tarn). Casimirs. Médaille d'argent. (Ployez n°, 962.)
- .1066, ( i 58 ) MM. Tryss , Martin et(compagnie , à Buhl ( Haut-Rhin ). Casimirs mélangés. Médaille de bronze. ( Ployez n°. 966. )
- 1067. (239, 20f , 23o et 234) M.'Jqbert-Lucas et compagnie, à Reims (Marne). Casimirs; schals cachemires, dessins français et dessins de l’Inde ; flanelle et échantillons de la laine qui a
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- 336 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. servi à sa fabrication ; toilinette brochée et étof-fes pour gilets. Cette manufacture s’est misé hors du concours par la raison que M. Ternaiix est membre du Jury central. Elle a obtenu la médaille d’argent dans les expositions précédentes , et il a été reconnu qu’elle a amélioré toutes les branchés de son industrie. Noits aurons occasion de la citer phis bas pour ses tapis.
- ïo68. ( 140) MM. Bridier, frères , à Sedan (Ardennes). Casimir noir. Mention honorable.
- ( Voyez n°. 978. )
- 1069. ( i4T ) M* Lemoine-Desmarès , à Sédani (Ardennes). Casimir noir. Mention honorable. ( Voyez n". 980. )'
- 1070. ( 142) MM. BaOot, permet fils , à Sédart ( Ardennes )< Casimir noir de la plus grande beauté. Médaille (for, ( Voyez n°. 979), pour l’ensemble de ses travaüx.
- 1071. (i45) M. Derodé-GerüseT , à Reims (Marne). Casimirs.
- 1072. ( 144 » 170 et 220 ) MM. Baligot, père et fils , à Reims (Marne). Casimirs; gazes et toiles, oh' étamines en gros et en fin pour bluter les farines ; flanelles. Mention honorable.
- 1073. ( i45 ) MM. Sirac et compagnie , à Montauban ( Tarn-et-Garonne ). Casimir.
- 1074* ( i46) MM. Olombel , père et fils, à Mazamet ( Tarn ). Casimirs. Médaille cf argent. {Voyez n°. 961.)
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- 1075. ( 147) M. Senemand> Joseph, à Limoges (Haute-Vienne). Flanelle rayée. Citation.
- 1076. ( i4°) MM. Palangié et Glandy, à Saint-Genie's (Aveyron). Flanelles et rase pour tapis de table.
- 1077 ( i5i )M . Giraud, à Saint-Genie's (Aveyron). Cadis et escot estamier en laine. Citation.
- 1078. ( i53) MM. Thédenat et Muret> à Saint-Genie's (Aveyron ). Serges; escot tramier et estamier. Citation.
- 1079. (i54)M. Solaket , à Saint-Genie's (Aveyron). Escot tramier; escot estamier. Citation.
- 1080. ( i52 et i55) Mi Couret, fils aîné, à Saint-Genie's (Aveyron). Cadis et estamette noire pourguêtres des soldats. Citation. (V. n°. 1010. )
- 1081. (i58) M. Türq, Dominique, à Rode^ ( Aveyron ). Finette > ratine , estamette ; tricot.
- 1082. (166) M. Tirel fils , à Blou, près de Vire (Calvados). Siamoise de laine. Médaille d’argent. ( Voyez n°. 920. )
- 1083. ( 168) M. Seiyin, à Lusignan (Vienne), jRaz de Lusignan.
- 1084• ( 169 ) MM. Assy-Guérîn fils et Givelet j à Reims (Marne). Diverses étoffes légères.
- io85. (171 et 212) M. Baligot , Demi, à Reims (Marne). Casimirs, flanelles, étoffes pour gilets appelées poils de chèvre ; pareilles e'toffes Tom. iii. 22*
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- 339 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. pour gilets dites mosaïques; toiKnettes, etc. Médaille d argent.
- 1086. ( 172) M. Lemaître, au Mans ( Sarthe ). Très -belles étamines, burats-mérinos. Mention honorable. ( Voyez no. 817.)
- 1087. (174 et 221 ) M. Beauvais, à Laval (Mayenne). Flanelle,bayette, espagnolette, peluche , cadis royal, raz^-de-castor.
- 1088. (175). M. Charsier , François, à Gap (Hautes-Alpes). Cadis et burats en laine et soie. Citation.
- 1089. ( 176) M. Philip, François, à Gap ( Hautes-'Âlpes ). Cadis royal.
- iogo. ( 177) M. Mély , Pierre , à Mende (Lozère). Se,rge , tricot, escot estamier, fantaisie. Médaille de bronze.
- 1091. ( i79)M. Dolley, à Saint-Lô(Manche), Finette, virginie rayée, droguet. Mention honorable. (Voyez n°. 81 r.)
- 1092. ( 181 ) M. Guillemet, à Nantes (Loire-Inférieure). Flanelle et coutil sur laine. Mention honorable.
- 1093 ( 188 ) MM. Petit-Jeaïî et compagnie , à Montataire (Oise ). Très-beaux tissus et fils de de cachemire. Mention honorable.
- 1094. ( 189 ) MM. Didelot-Perrin et Didelot-Regnoux, à Vassy ( Haute-Marne ). Étoffes dites tiretaines.. Mention honorable.
- 1095. ( 190) M. Lachaume , Simon , à Saint-
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- EXPOSITION DE 1819. 339
- Maixent (Deux-Sèvres) .Serge croisée de Poitou. Mention honorable.
- 1096. ( 194) Froment , à Rhesel (Ardennes). Tissu mérinos renforcé, très-belle couleur amaranthe. Mention honorable.
- io97• 09^ ) MM. D’Autremont et compagnie, à Villepreux (Seine-et-Oise). Schal tissu méri-nos écru. Médaille d'argent. ( Voyez n°. 900.)
- 1098. ( 196 ) M. Fages , Jean-Louis, à Carcassonne (Aude). Drap visir mérinos. Médaille de bronze. ( Voyez n°. 969. )
- 1099. (202) MM. Dufour frères, à Saint-Quentin ( Aisne ). Schals en tissu mérinos.
- 1100. ( 2o3 ) M. Lagorce, à Paris, rue des Fossés-Montmartre, n°. 17. Très-beaux schals fabriqués au lancé , imitant parfaitement ceux des Indes. Médaille d'argent.
- 1101. (204) M. Limage-Pinson, à Paris, rue du Faubourg-du-Temple, n°. 28. Schals fabriqués avec soin. Mention honorable.
- 1102. (2o5) MM. Hindenlang, père et fils, à Paris, rue des Fossés - Montmartre , n°. 21. Duvet de cachemire filé par mécanique avec une rare perfection. Tissus de cachemire de la-plus grande finesse. Médaille d'argent.
- no5. (206) MM. Hébert, Frédéric, et compagnie, à Paris, rue Saint-Denis, n°. 374, passage Saint-Chaumont. Schals au lancé, imitant ceux de flnde. Médaille de bronze.
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- 34o ANNALES DE L’INDUSTRÎE , etc.
- . 1104.(207) M. Chanhebot, à Paris, rue Neuve-Saint-Eustache, n". 8. Schals au lancé, imitant ceux de l’Inde. Médaille de bronze.
- 1 io5. (208) M. Simons , à Paris , rue Notre-Dame-des-Victoires, n°. g. Tissu de son invention, avec une substance indigène, imitant parfaitement le duvet de cachemire. Nous croyons que c’est le duvet des chèvres indigènes. Men~ tion honorable.
- 1106. (209) M. Bauson, à Paris , rue de Montreuil, n9. 85, faubourg Saint-Antoine. Très-beaux schals, imitant à s’y méprendre les plus beaux tissus de cachemire, fabriqués par des enfans, sous la surveillance d’une ouvrière exercée. Médaille d'argent.
- 1107. (213). M. Assié, à Revel (Haute-Garonne). Sargue-sur-fantaisie , pour les gens de la campagne.
- 1108. (222) M. Champigneules-Woirhaye, à Metz.(Moselle). Flanelles.
- 1109. (228) M. Guibal jeune , à Castres (Tarn). Flanelles. Médaille d'argent ( Voyez n°. 962 et io65. )
- 1110 (229) MM. Boy , fils et compagnie , à Rennes (Ille-et-Vilaine). Flanelles communes. ( Voyez n°. 781. )
- iiii. (23i) Mme. Ve. Henriot aîné, à Reims (Marne). Flanelles lisses et croisées, très-belles. Médaille de bronze.
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- EXPOSITION DE .819. 3/,i
- 1112. (232) M. Godart Mennesson , à Reims (Marne). Très-belles flanelles lisses. Mention honorable.
- 1113. (233) MM. Henriot , frère , sœur et compagnie , à Reims ( Marne). Flanelles lisses et croisées de première qualité'. Médaille de bronze.
- 1114. (235) M. Cosnard , à Saint-Lô (Manche). Beau schal en laine du pays.
- 1115. (236) MM. Fournival et Legrand-Lêmor, à Paris, rue de Cléry, n°. 40. Tissu cachemire. Médaille de bronze.
- 1116. (536) M. Despiau, à Ham (Somme ). Couverture poil de lapin et coton.
- 1117. (564) M. Pelletier, H. F. , à Saint-Quentin (Aisne). Tissus de coton mélange's de lin, laine et bourre de soie. (Voyez n°. 79g.)
- 1118. (1674) La Maison centrale , à Melun ( Seine-et-Marne ). Flanelles, droguet, serge et cachemire.Mention honorable. (V. n°. 1040.)
- 1119. (1577) La Maison centrale de détention , à Clair vaux ( Aube ). Tissus mérinos. Mention honorable. ( Voyez n°. 1041- )
- Article iv. Des tissus en crin.
- C’est depuis vingt ans environ que la fabrication des étoffes de crin a pris naissance en France. Feu M. Bardel fonda cette industrie, à laquelle il donna toute l’extension dont elle était
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- 342 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc, susceptible. Ces étoffés, destinées à faire des meubles, se conservent long-temps, et ont l’avantage d’être très-économiques. On avait cru, dans le principe, que ces tissus croisés n’étaient susceptibles que de se prêter à de petits dessins, tels que des petits quadrilles, ou des carrés en quinconces ; c’est avec ces seuls ornemens que les premières étoffes de cette nature furent répandues dans le commerce. MM. Gujbert et Joliet ont perfectionné cette fabrication; ils ont introduit, dans le tissage de ces étoffes, les grands dessins damassés, à bouquets, etc. Plusieurs manufactures nouvelles se sont établies ; leurs produits rivalisent avec ceux de l’étranger ; des étoffes de crin apportées d’Angleterre n’ont pu soutenir la comparaison avec celles qui sont sorties des ateliers de nos manu-* facturiers. Nous sommes assurés aujourd’hui qu’en soutenant la réputation qu’elles se sont acquise , nos fabriques sont en état de fournir à toutes les demandes que la France et l’étranger pourront leur faire.
- Indépendamment des étoffes dont nous venons de parler, les arts emploient encore des toiles en crin propres à faire des tamis. Ces toiles sont unies, quelques-unes sont croisées. Cette branche d’industrie est importante par son utilité et par son étendue.
- • 1120. (237) MM. Guybert et Joliet , à Paris ,
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- EXPOSITION DE 18i9. 343
- rue de Fourcy, n°. 8. Médaillons en étoffé de crin très-bien fabriquée. Mention honorable.
- 1121. ( 258) Mme. Ve. Gosset, à Gavray (Manche). Toile de çrin pour faire des tamis. Mention honorable.
- 1122. (i63ô) M. Bardel fils , à Paris, rue du Faubourg-Montmartre, n°. 17. Belles étoffes de crin parfaitement confectionnées. Médaille de bronze.
- Article v. Tapis, tapisseries et velours âü XJtrechï.
- La fabrication des tapis a pris naissance en Asie. C’est de la. Turquie, et surtout de la Perse, que sont venus les plus beaux qui nous ont servi de modèles; mais nous.avons beaucoup surpassé les Orientaux. Pour, avoir une idée juste de ce beau travail, il faut visiter la manufacture royale de la Savonnerie, où se font les plus beaux ouvrages qu’on puisse voir dans ce genre. Ces tissûs exécutés par des procédés tout-à-fait différens de ceux qu’on emploie pour confectionner les draps, sont infiniment précieux par leur solidité et par leur éclat ; ils présentent une surface veloutée où le dessin le plus délicat est exprimé avec beaucoup de vérité , à l’aide des couleurs aussi variées que l’exigent les objets qu’on veut rendre.
- Le grand nombre de planches qu’il faudrait employer pour faire bien concevoir ce beau tra-
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- 344 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. vail, nous oblige d’en renvoyer la description aux Annales, dans lesquelles nous traiterons en même temps de la fabrication des tapis de la Savonnerie et des tapisseries qu’on exécute aux Gobelins avec tant de perfection. Ces deux éta-^ blissemens, uniques en Europe, ont continuellement excité la jalousie de nos voisins, qui n’ont pas encore pu parvenir à nous imiter.
- Les manufactures de Beauvais, d’Aubusson , de Felletin, viennent à la suite de celles de la Savonnerie et des Gobelins : elles approchent plus ou moins de la perfection de celles-ci, mais ne sont pas encore parvenues à les atteindre : les moyens mécaniques sont cependant les mêmes , les procédés n’en diffèrent pas ; on ne conçoit pas comment elles restent en arrière. La dernière exposition a prouvé quelles ont beaucoup perfectionné leurs ouvrages.
- Nous avons aussi des manufactures de tapis façon de Tournay, et à très-bas prix ; ce qui les met à la portée d’un grand nombre de consommateurs.
- Il y a une autre espèce de tissu qu’on nomme moquette : c’est une étoffe veloutée à chaîne et trame de fil de lin ou de chanvre, dont le velouté est en laine plus ou moins commune.Cette étoffe, à fond uni, et dont les petits dessins qui y sont répandus uniformément sont faits à la tire , est employée le plus souvent pour servir
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- EXPOSITION DE 1819. 345
- d’encadrementaux tapis de pied qui ne sont pas faits pour les pièces auxquelles on les destine , ou qui sont trop petits pour garnir la chambre en entier. La fabrication de cette étoffe n’est pas la même que celle des tapis façon du Levant,
- Le velours façon d’Utrecht est une étoffe veloutée , à chaîne et trame de fil, et veloutée de poil de chèvre. On s’en sert pour meubles et pour doublures de voitures ; rarement uni, plus souvent en couleur, rayé, gaufré ou imprimé.
- Nous indiquerons les procédés employés pour les moquettes et poür les velours d’Utrecht, dans le mémoire que nous avons promis. Nous allons faire connaître les objets exposés et les manufactures qui les ont confectionnés.
- 1123. (676)MM. Bellanger et Vayson, conservateurs des tapis de la Couronne, à Paris, rué d’Anjou-Saint-Honoré, n°. g. Moquettes, tapis de pied, genre de la Savonnerie, meuble en tapisserie d’Aubusson, imitant celles de Beauvais. Médaille de bronze.
- 1124. (677) M. Sandkin, à Paris, rue Saint-Sabin, n°. i4> faubourg Saint-Antoine. Etoffes brochées en point de tapisserie , et métier propre à les exécuter qui simplifie beaucoup la main-d’œuvre de la tapisserie. Médaille d'argent.
- 1125. ( 67S ) MM. Roger et Sallandrouze , à
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- 3/|6 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Paris, rue des Vieilles-Audriettes, n°. 5. Plusieurs tapis de la manufacture royale d’Aubus-son ; difïerens meubles dans le genre des tapisseries des Gobelins ; un grand tapis qui, au jugement du Jury central, égale, pour le tissu et les couleurs, les lapis de la Savonnerie. Médaille d’argent.
- 1126. (679) Rose-Abraham frères, à Tours ( Indre-et-Loire ). Tapis et moquettes. ( Voyez n°. 923.) Médaille d’argent.
- 1127. (680) M. Jobert-Lucas , à Reims (Marne). Tapis façon de Tournay. ( Voyez n°. 1067.)
- 1128. ( 681 ) M. Jeannin, Éléonor, à Autun ( Saône-et-Loire ). Tapis de pied.
- 1129. ( 682 ) M. Lamart , Martin, à Amiens, faubourg de Ham ( Somme). Moquettes.
- 1 i3o. ( 685 ) MM. Mortier frères, à Amiens ( Somme ). Moquettes, tapis de foyer.
- ïï3i. (684 ) M. Laurent, Henri, à Amiens (Somme ). Velours d'Utrecht, moquettes et tapis de pied. Médaille de bronze.
- 1152. (685) M. Hecquet-Dôrvau , Pierre, à Abbeville ( Somme ). Velours d^Utrecht, moquette et bordure de tapis, très-bien fabriqués. Médaille de bronze.
- 1 ;33. (688 ) Mrae. Anna de N***, à Paris , rue .... Un tableau, en point de tapisserie, représentant Bélisaire, très-bien exécuté.
- 1134. ( 2i5) M. Morand, Laurent, à Amiens
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- EXPOSITION DE 1819. 347
- ( Somme ). Velours d’Utrecht. Médaille de bronze.
- n35.(2i6) M. Delahaye-Pisson, à Amiens ( Somme ). Velours d’Utrecht. Médaille de bronze.
- 1136. (217) MM. Leprince et Massias, à Amiens ( Somme). Velours d’Utrecht avec des ornemens gaufrés et imprimés en couleur. Mention honorable.
- 1137. ( i568) La Manufacture royale des Gobelins. Les dix objets quelle a exposés sont de la plus grande beauté. Cette manufacture n’a point de rivale.
- 1138. ( l569) La MANUFACTURE ROYALE DE BeAU-vais. Les tapis d’appartement, les dessus de portes, et les diverses pièces d’ameublement qu’elle a présentés, sont exécutés avec un très-grand soin et le meilleur goût.
- I 139. La MANUFACTURE ROYALE DE LA SAVONNERIE. Deux tapis de très-grandes dimensions. Les éloges ne peuvent rien ajouter à la réputation dont cette manufacture jouit. Comme celle des Gobelins, elle 11’a pas de rivale. Elle 11’est point portée dans le Livret. ,
- Ces trois manufactures royales se sont mises hors du concours.
- 1140. ( i65ô ) M. Chenavare , à Paris, rue Saint-Honoré, vis-à-vis la rue de l’Échelle. Des tentures et des tapis de pied et de table, exécu-
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- 348 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. tés avec une nouvelle matière, qui est une espèce de feutre, de longueur et de largeur illimitées. Ce nouveau genre de fabrication, importé d’Angleterre et perfectionné en France, a reçu les éloges de la Société d’Encouragement.
- Article vi. Des feutres et de la chapellerie en général.
- On appelle feutres des étoffes en laine ou en poils de divers animaux , qui ne sont pas tissées, mais qui, par l’action du foulage, acquièrent une consistance et une solidité au moins égales à celles que le tissage donne aux autres étoffes drapées.Le chapelier est celui qui connaît le mieux l’art du feutrage et celui qui le pratique plus ; mais il a, en général, si peu de connaissances théoriques, que, malgré la supériorité que nous avons acquise sur l’Angleterre même qui nous a, pendant long-temps, fourni les chapeaux fins, nous sommes forcés d’avouer que nous sommes encore loin d’avoir atteint tous les degrés de perfectionnement dont cet art est susceptible.
- M. Guichardière, l’un de nos plus habiles et de nos plus zélés fabricans, jaloux de perfectionner, autant que possible, la fabrication des chapeaux, a quitté la route suivie machinalement par ses prédécesseurs ; il a entrepris une suite d’expériences qui déjà lui ont procuré
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- EXPOSITION DE 1813. 34g
- d’excellens résultats. Nous ne ferons pas ici l’énumération des divers perfectionnemens qu’il a introduits dans cet art important. M. Guichardière s’occupe du Manuel de l’art du chapelier , que nous insérerons dans nos Annales / c’est là que nous ferons connaître avec détail toutes les manipulations sur lesquelles il a porté des améliorations très-importantes.
- Jusqu’à présent on avait cru que l’opération du foulage ne pouvait se faire avec succès que dans un bain composé seulement de lie de vin et d’eau ; il en résultait, au bout de quelques jours, une putréfaction qui était dégoûtante pour les ouvriers et extrêmement malsaine, à moins qu’on ne renouvelât souvent ce bain , ce qui devenait dispendieux. M. Guichardière ajoute à ce bain une forte décoction d’écorce de chêne. Cette addition a l’avantage de donner au poil une plus grande disposition à se feutrer; de l’imprégner d’un mordant qui développe et fixe beaucoup mieux la couleur noire que le chapeau reçoit par la teinture, et d’empêcher la putréfaction ; de sorte que le bain peut, servir pendant plusieurs semaines sans aucun inconvénient, pourvu qu’on ait soin d’y mêler de ' temps en temps une certaine quantité de tartre pour remplacer celui qui existe dans la lie de vin, et qui, à la longue, sè décçmpose.
- Les travaux de cet artiste ont été très-avan-
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- 35o ANNALES DE L'INDÜSTRIË, etc. tageusement notés par l’Académie des scienceâ et par la Société d’Encouragement, qui lui a accordé une médaille d'argent. Sa Majesté, sur le rapport qui lui a été fait des services rendus par M. Gliichardière à l’art du chapelier, l’a nommé membre du Comité des arts et manu-* factures près de S. Exc. le ministre de l’intérieur.
- Quoique les chapeaux en soie, en soie et coton et autres matières ne soient pas des feutres, nous insérerons dans cet article les noms des fa-bricans, parce que ces objets se rattachent à la chapellerie. Nous continuerons à suivre l’ordre numérique du Livret de l’exposition.
- 1141. ( 240) Mme. Manceau et compagnie, à Paris , rue Sainte-Avoye , n°. 5j , ont exposé des chapeaux en tissu de soie imitant la paille d’Italie. Les tresses dont ils sont composés sont faites avec la plus grande régularité, au moyen de mécaniques qui mettent tous les métiers en mouvement. Ces chapeaux sont très-légers, d’un effet agréable et à des prix modérés. Médaille de bronze.
- 1142. { 241 ) M. Guichardière, chapelier , à Paris , rue Saint-Jacques, n°. 178. De très-beaux chapeaux en poil d’ours marin, à des prix très-modérés. Mention honorable. ( Voyez ci-dessus , page 348. )
- ii45. ( 242 ). MM. Loustau et compagnie , à
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- EXPOSITION DE .819. 35t
- Paris , rue Geoffroy-Langev.in , n°. 4. Des chapeaux en tissu de soie sur des formes de carton verni. L’usage seul peut indiquer jusqu’à quel point cette nouvelle fabrication sera utile. Plusieurs de ces chapeaux sont soumis aux épreuves ; nous en rendrons compte plus tard.
- 1144. ( 243 ) MM. Florentin, Coxère et compagnie, à Paris, rue du Caire, n°. g. Chapeaux dits de paille de riz, fabriqués avec des copeaux ou rubans de saule et de bois blanc de très-belle qualité.
- 11.45. ( 244 ) M. Thibault, à Troyes( Aube). Chapeaux de paille jaune et blanche, de toute qualité , très-bien confectionnés.
- 1146. ( 245 ) M. Clairvaux, à Troyes (Aube). Très-jolis échantillons de tissus de paille pour chapeaux , imitant assez bien les chapeaux d’Italie.
- 1147. ( 246 ) M. Brouillaud fils, à Limoges ( Haute-Vienne ). Chapeaux de feutre.
- 1148. ( 247 ) M. Rous aîné , à Rodez ( Aveyron ). Des schakos d’une bonne fabrication. ,
- 1149- ( 248 ) M. Viau de Mourche, chapelier à Marseille ( Bouches-du-Rhône ), serait un de nos premiers fabricans , s’il cessait de fouler dans un bain préparé avec de l’acide sulfurique qui altère les poils et empêche la couleur de se fixer, en décomposant le noir , comme nous le prouverons par le mémoire que nous avons an-
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- 3^2 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. nonce. Les chapeaux qu’il a présentés ont été jugés de très-bonne qualité. Mention honorable.
- i i5o. ( 249 ) M. N..., à Saint-Loup (Haute-Saône ), a présenté des chapeaux de paille fabriqués par trois ou quatre cents enfans des montagnes de Saint-Loup.
- 1 i5i. ( 25o ) M. Couyère , à Caen ( Calvados ), a exposé des filets et des chapeaux de bois de saule très-bien confectionnés. Il y a joint un échantillon du bois qu’il emploie.
- 1 iÔ2. ( :?51 ) M. Allemand , à Gap ( Hautes-Alpes ). Chapeaux communs de 5 fr. 5o c. à 9 fr. la pièce.
- 1153. ( 252 ) MM. Chenard aîné* père et fils* à Lyon ( Rhône ). Chapeaux fins.
- ii54* ( a53 ) MM. Dormois et compagnie, à Toulouse (Haute-Garonne ) ..Chapeaux mi-fins.
- 1155. (254) M. Maurissier, à Pignans (Var). Chapeau commun , dit agnelin.
- 1156. ( 255 ) M. Milcènt-Schère-Kenbicek , à Rouen ( Seine-Inférieure ). Chapeau en tissu de coton, façon de paille.
- 1157. (256) M. Poujal , à Albi ( Tarn ). Chapeau mi-fin.
- 1158. ( 25j ) M. Lautier aîné, à Albi ( Tarn ). Chapeau mi-fin.
- 1159. C 258) M. Lauche , Antoine, à Montpellier ( Hérault ). Chapeau gris fin.
- 1160. (259) M, Masclet , à Montpellier (Hé-
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- EXPOSITION DE 1819. 353
- rault ). Chapeaux noirs mi-fins d’une bonne fabrication *
- 1161. ( 260 ) M. Lamorte, à Gap (Hautes-Alpes). Chapeaux communs, depuis 5 fr. jusqu’à g fr. la pièce ; chapeaux fins , depuis 6fr, 25 c. jusqu’à 24 fr. y5 c, la pièce.
- 1162. ( 261 ) M. Guichard, à Gap ( Hautes-Alpes ). Chapeaux de toute qualité', depuis 5 fr. jusqu’à 3o fr. la pièce.
- 1163. ( 262 ) M. Delonciiant, l’un de nos meilleurs chapeliers de Paris, rue Castiglione, n°.6. Chapeaux élastiques de son invention , d’une assez bonne fabrication.
- 1164. ( i554)M. N..., à Ban-de-la-Roche (Vosges ), a présenté des échantillons de chapeaux et des ouvrages en paille exécutés par les jeunes filles du Ban-de-la-Roche, commune de Waldersbach, canton de Schirmeck, arrondissement de Dié.
- n65. ( i566 ) M. Burette, à Paris, rue des Marais, faubourg Saint-Martin, n°.47- Des semelles en crin feutré qu’on place dans les souliers pour se garantir de l’humidité, et qu’il appelle imperméables. ( Vojez nos. 455 et 5oi.)
- 1166. ( 1577 ) La maison centrale de détention , à Clairvaux ( Aube ). Des tissus en paille et des tissus en soie et paille. Mention honorable» {Voyez nos. 1041 etmg. ) '
- Tom. iii. 25*
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- 354 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- 1167. (^79) La maison de détention , à Montpellier ( Hérault ). Chapeaux communs. Mention honorable. ( Voyez n°. 1042. )
- TABLE DES MATIÈRES
- CONTENUES DANS LE TOME TROISIÈME.
- P»ge*.
- Suite de la première section de la deuxieme division.
- Chapitre iii. Art du marbrier ,..................... 5
- Article 1er. Marbres bruis et façonnés ,............ ir
- Article ». Sculpture en marbre de? figures et des
- statues,.......................................... 1,4
- Chapitre iv. Art de fabriquer les ouvrages en albâtre, 17 Deuxième section.
- Des argiles ,.......................................
- Chapitre i"r. Art du tuilier-briquetier-carrelier, .
- Article unique. Art du fabricant de briques et de
- tuiles ,......................................... Ibid.
- Chapitre n. Poterie grossière,...................... 31
- Chapitre ni. Art du faïencier ,......................... 3g
- Chapitre iv. De la porcelaine .......................... 4^
- Troisième section.
- Quartz et silex,........................................ 63
- Chapitre Ier. Art de la verrerie ,.................. 65
- Chapitre». Art de fabriquer les glaces et lesoris-
- 21
- 26
- taux, ....................................... 72
- Chapitre 111. Des émaux ,....................... 80
- Chapitre iv. De la mosaïque,................ 83
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- TABLE DES MATIÈRES. '
- 355
- Pages.
- Quatrième section.
- Des pierres combustibles ,....................... 85
- Chapitre unique. Du jaïet,.......................Ibid.
- Troisième division.
- Des bois ouvrés ,................................ 87
- Chapitre Ier. Art du menuisier-ébéniste ,........Ibid.
- Chapitre 11. Art du vannier , du tonnelier, du bou-
- chonnier et du tourneur,...................... 97
- Chapitre ni. Art du peintre , doreur et vernisseur
- sur bois ,.................................... io3
- Quatrième division.
- Des substances combustibles ,.................... 1 o4
- Chapitre unique. Des combustibles eu particulier , io5 Appendice.
- Appareils d’économie domestique ,................ 11 1
- Cinquième division.
- Des substances alimentaires ..................... 117
- Première section. ‘
- Farines et fécules,.............................. 119
- Chapitre Ier. Préparation et conservation des céréales ,.. . . .................................... 120
- Chapitre 11. Des fécules .......................... 127
- Deuxième section.
- Des viandes,...................................... i33
- Chapitre ier. Art de conserver les viandes , . . . . Ibid.
- Chapitre 11. Art de préparer la gélatine ........ i36
- Troisième section.
- Chapitre unique. Art de la laitière ,............ i38
- Quatrième section.
- Boissons , .................................. . . . i4i
- Chapitre Ier. De l’eau ,.........................
- Chapitre 11. Du vin ,.............................. 146
- Chapitre m. Des liqueurs alcoholiques, ...... 148
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- 356
- TABLE DES MATIÈRES.
- Pages.
- Chapitre iv. Des vinaigres ,..............«... i . 154
- Cinquième section.
- Des assaisonnemens ,................................. i56
- Chapitre Ier. Du sucre ,..................... i58
- Chapitre ir. Du chocolat .......................... . i65
- Chapitre m. Du café,................................. 169
- Sixième division.
- Des produits chimiques ............................. 172
- Section unique.
- Classification des produits chimiques,............... 174
- Chapitre Ier. Tableau des produits chimiques exposés , ............................................. 182
- Chapitre 11. De l’art du teinturier en général, . . 209
- Chapitre ni. Des vernis,............................. 218
- Septième division.
- Parties diverses des animaux employées à divers usages , sous forme solide , à l’exception de celles
- qu’on réduit en fils ou en tissus ,.............. 219
- Première section.
- Des poils, des plumes et des baleines,.............. 221
- Chapitre ior. Des poils ............................Ibid.
- Article unique. § Ier. Poils séparés de la peau , . . . 222
- § 2. Ornemens et tableaux en cheveux et en crins, . 224 § 3. Art du perruquier, et fabrication des tresses en
- cheveux,........................................ 226
- Chapitre 11. Des plurtaes , ........................228
- Appendice.
- Emploi des insectes pour former des ornemens , . 23o
- Chapitre ni. Des baleines,.......................... 231
- Deuxième section.
- Peaux séparées de leurs poils,....................... 236
- Chapitre icr. De la préparation des peaux,.......... 237
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-
- TABLE DES MATIERES.
- :357
- Pages.
- Article Ier. Art du tanneur ,..................... . 237
- Article il. Art du corroyeur, .................... 242
- Article ni. Art du maroquinier................ 245
- Article iv. Chamoiserie , mégisserie et ganterie , . 248
- Article v. Art du parcheminier , . . ............... 251
- Chapitre 11. Emploi des cuirs et des peaux, . . . . ‘ 252 Article Ier. Des cuirs vernis et de leur emploi, . . . Ibid. Article 11. Cuirs imperméables 255
- Article m. Fabrication des chaussures ,,..... 257
- Article iv. Art du sellier ................... 259
- Article v. Fabricant de bretelles , ......... 26 r
- Article vi. Art du relieur ,...................... 262
- Troisième section.
- Des boyaux,................ . ................. 264
- Chap. unique.De la fabrication des cordes à boyaux, 265
- Quatrième section.
- Dents , cornes et écailles,.......................268
- Chapitre unique. Ouvrages de tabletterie, . . ... Ibid. Cinquième section.
- Des mollusques et des polypes ,............. 270
- Chap. unique. Art de travailler la nacre et le corail, 2^1 Sixième section.
- Des ouvrages en cire,............................. 272
- Chapitre unique. Art de modeler les figures en cire, Ibid. Huitième division.
- Tissus,........................................... 273
- Première section.
- Chanvre et lin ,.................................. 275
- Chapitre Ier. Filature du chanvre et du lin , .... 277
- Chapitre 11. Toiles de différente espèce ........... 279
- Appendice. *
- Apprêts des toiles ,.............................. 286
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- 358
- TABLE DES MATIÈRES.
- Pages.
- Chap.m. Des dentelles, des blondes et des broderies, 287 Chapitre iv. Divers emplois du chanvre...... 592
- Article 1". Art du cordier .......................2g3
- Article 11. Art de fabriquer les filets et les réseaux , 295
- Deuxième section.
- Des tissus en laine , . »......................... 297
- Chap. ier. Préparation de la laine avant la filature , 2gg
- Article Ier. Triage des laines , .................ibid.
- Articlé n. Désuintage et lavage des laines > .... 3oi
- Article m. Art de peigner la laine ............... 3o5
- Chapitre u. Filature de la laine ,................ 3o6
- Chapitre ni. Du tissage des étoffes, . ...........3og
- Article Ier. De quelques instrumens propres à la fabrication des étoffes ........................... 311
- Article u. Des .draps, lainés et tondus plus ou moins
- proprement ............................. 3i3
- Article m. Des étoffes rases et croisées ...... . 332
- Article iv. Des tissus en crin ................... 34 *
- Article v. Tapis , tapisseries et velours d’Ulrecht, . 3/|3
- Article vi. Des feutres et de la chapellerie en général, 348
- Fin de lü 'Fable des matières du Tome troisième.
- TABLE DES PLANCHES
- CONTENUES dans le tome troisième.
- ' Page*
- Planche simple 36. Vases eu porcelaine, de M.
- Schoelcher,................. 52
- ----double 3^ et 38. Divers objets en porcelaine , de
- MM. Nast frères , . . . . 53
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-
-
- TABLE DES MATIÈRES.
- Planche simple 3g.
- ----simple 40.
- 35g
- Page».
- Fig. 1. Bureau, de M. Putaux, gi Fig. 2. Commode-secrétaire ,
- de M. Werner,...........g3
- Berceau , de M. Duval , . . . g4 Fourneau-potager, de M. Ha-rel ,......................112
- FIN DE LA TABLE Dü TOME TROISIÈME.
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- Dessine par De Voloon .
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TOME 4
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- DESCRIPTION
- DES EXPOSITIONS
- DES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE,
- faites a paris depuis leur origine
- jusqu’à CELLE DE 1819 INCLUSIVEMENT.
- Tome IV.
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- IMPRIMERIE DF. EAIN , PLACE DE L ODtON.
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- DESCRIPTION
- DES EXPOSITIONS
- DES PRODUITS
- DE L’INDUSTRIE FRANÇAISE,
- FAITES A PARIS, DEPUIS LEUR ORIGINE
- jusqu’a celle de 1819 inclusivement;
- Renfermant les noms et les adresses de tous les exposans tant nationaux qu’étrangers,
- •{ Servant d'introduction aux Annales dis l’Indostiue na.tionm.is et ÉtransÈae ) ;
- P.u'L.-Süb. Le Normand, Professeur de Technologie et des Sciences physico-chimiques appliquées aux arts 5
- Fl .T.-G--V. de Molf.on, Ingénieur en ehef des domaines et forêts de h Couronne, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, chevalier de la Légion-d’Honneur.
- OUVRAGE ORNÉ DE 48 PLANCHES.
- TOME QUATRIÈME.
- PARIS,
- BACHELIER, LIBRAIRE-ÉDITEUR
- DES ANNALES DE L’INDUSTRIE,
- SUCC.ESSl.tJR DF. M'"°. Ve. COURCIER,
- QUAI DES AUGUSTINS, N°. 55.
- 1824.
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- ANNALES
- DE
- L’INDUSTRIE NATIONALE
- ET ÉTRANGÈRE.
- Suite de la huitième Division.
- TROISIÈME SECTION.
- COTONS.
- Le coton est une substance 'végétale qui est renfermée avec ses graines dans la gousse ou coque d’une plante, d’un arbrisseau etd’un arbre originaire des Indes-orientales. Le cotonnier est cultivé en Asie, en Afrique, en Amérique et même dans la partie méridionale de l’Europe. Sa couleur varie depuis le blanc parfait jusqu’au roux, couleur de nankin : on appelle ce dernier coton de Siam.
- Quoique originaire de l’Asie , ce n’est pas le Levant qui nous fournit la plus belle qualité de coton ; celui qui vient des Iles est préféré. Les différentes espèces qui nous arrivent de ces contrées peuvent être classées ainsi qu’il suit :
- i°. Le Maragnan doit occuper le premier
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. ra ug ; il mérite une préférence décidée pour la fabrication des velours de coton. La douceur de sa laine et la longueur de ses filamens lui procurent une filature aussi égale et aussi fine qu’on peut le désirer ; l’étoffe qui en» résulte a plus de moelleux et réfléchit les couleurs plus vivement que lorsqu’elle est formée de tout autre coton.
- 2°. Le Surinam est très-pur ; il l’est bien plus que le Maragnan, qui présente beaucoup de déchet au travail ; mais il est un peu plus commun que ce dernier.
- 3°. UEssquebo approche de très-près \e Surinam.
- 4°. Le Cayenne est très-blanc, très-doux et à des filamens très-longs. Il est le plus aisé à filer à la mécanique. Il est employé, de préférence à tout autre, pour les toiles les plus belles et les plus fines, et pour la fabrication des velours.
- 5°. Le Saint-Domingue vient après : sa blancheur est presque celle du Cayenne; il est égal, se file fin et uni. Il sert particulièrement aux étoffes fines et rases et aux tissus précieux.
- 6°. Le Saint-Marc est à peu près de la même qualité que le Saint-Domingue dont il diffère très-peu.
- 7°. Le Guadeloupe est le plus commun des cotons des Iles. Le fil qui en provient est moins égal que celui que donnent les autres qualités dont nousvenonsdeparler.il est couvert de du-
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- EXPOSITION DE i S19. 7
- vet; il rend l’e'tofFeun peu bourrue, un peu drapante, et demande à être grillé avec beaucoup de soin lorsqu’il est employé à des toiles rases.
- Les autres qualités dont nous ne parlons pas, telles que le Barbçide, le Marie-Galante + le Sainte-Lucie , le Saint-Eustache, le Bcrbice, le Saint-Thomas , etc. , peuvent se rapporter à une des sept qualités que nous venons de désigner, et peuvent être regardées comme des intermédiaires.
- Les opérations que l’on fait subir au coton depuis linstant où la nature nous le fournit, jusqu’à celui où il est converti en étoffes de toute espèce, et qu’il est livré à la consommation sous les diverses formes que l’usage ou la mode a établies, ces opérations, dis-je, sont très-multi-pliées, et exigeraient des détails minutieux dans lesquels nous entrerons plus tard. Nous nous bornerons , pour le moment, à indiquer les plus importantes. Nous suivrons, dans cette section, la même marche que nous avons adoptée pour la laine.
- CHAPITRE PREMIER.
- PRÉPARATION DU COTON AVANT LA FILATURE.
- Le coton, après qu’il a été récolté, est passé entre les cylindres cannelés d’une espèce de la-
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. minoir pour en séparer les graines qui adhèrent fortement aux filamens. Maigre' tous les soins qu’on prend pour les en débarrasser entièrement, il y en reste encore beaucoup qu’il importe d’enlever. Dans les diverses manipulations qu’on emploie, soit pour le faire sécher après la récolte, soit pour en séparer les graines, soit pour l’emballer dans de grands sacs de toile , qui en facilitent le transport, le coton se charge d’une infinité d’impuretés qu’il importe de séparer pour le convertir en fil. L’humidité qu’il contracte souvent dans les navires en agglomère quelques parties en petits flocons qui se durcissent et qu’il faut rejeter. Le battage, le triage sont donc indispensables avant le cardage. Nous ne nous occuperions que de ces deux opérations, si le cardage et la Jilaturese faisaient encore à la main, comme on le pratiquait il y a un demi-siècle : mais aujourd’hui que le coton se carde et se file à la mécanique, une troisième opération, le savonnage, est nécessaire. Nous allons indiquer ees trois manipulations différentes.
- Article ier. Du battage et du triage du coton.
- Le battage du coton s’opère ou à la main ou par des machines. Le battage à la main se fait sur des claies de cordes: on jette dessus le coton en laine, on l’éparpille,’un homme, armé, à chaque main, d’une longue baguette de coudrier, frappe
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- EXPOSITION DE 1819. 9
- alternativement sur le coton avec force et vitesse. Ces coups redoublés font ouvrir le coton , qui se dilate et laisse échapper les ordures qui y étaient mêlées, et qui passent au travers de la claie.
- L'arçonnage est encore usité dans certaines manufactures, après le battage. Cette opération, que les chapeliers emploient, consiste à faire souffrir au coton les vibrations réitérées d’une corde tendue sur un instrument nommé arçon. Nous préférerions le moyen dont se ser-ven t les bourreliers pour battre la bourre. Ilsem-ploientun instrument qu’ils appellent violon ; il est composé d’une douzaine de petites cordes, attachées chacune à un point fixe, et à la distance d’un ou deux pouces l’une de l’autre. Ces cordes, qui ont chacune environ douze à quinze pieds de long, sont réunies ensemble par leur extrémité libre : l’ouvrier tient ce nœud dans la main ; il frappe à coups redoublés le coton avec toutes ces cordes ensemble, et il le bat, infiniment mieux qu’avec les baguettes, sans le fatiguer.
- Le battage se fait aussi par machines : nous ne lesdécrirons pas ici; nous renverrons le lecteur au Septième traité de Mécanique appliquée aux arts, par M. Borgnis, que nous avons cité plusieurs fois: on y trouvera toutes les notions désirables sur cette branche importante d’industrie.
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- 10 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- Après le battage, on trie, on èpluclie le coton, c’est-à-dire, qu’on détache, à la main , Ion tes les graines et les autres ordures cfiii n’ont pas cédé à la première opération, ainsi que les petits flocons durcis qui ne s’ouvriraient pas par ie cardage, etqui abîmeraient inutilement les cardes.
- Article ii. Du savonnage du coton.
- Le cardageh. la main étant absoluntentaban-donné, et tout le coton filé étant cardé aujourd’hui par machines, il est indispensable de lui faire subir l’opération du savonnage, qui consiste à le faire tremper plus ou moins longtemps dans une eau plus ou moins chargée de savon. On met, dans une chaudière pleine d’eau, du savon blanc de Marseille, coupé menu, à raison de deux onces par livre de coton. Lorsque l’eau a jeté quelques bouillons, et que le savon est bien dissous, on retire le feu et on laisse refroidir jusqu’à ce que l’eau soit devenue tiède : alors on y jette Je coton ; on le presse avec la main, on le retourne souvent pour qu’il s’imbibe bien de cette eau savonneuse,- ensuite un le met dans une toile bien claire , et on le tord, par ce moyen beaucoup plus facilement.
- Deux onces de savon sont nécessaires par livre de coton destiné à faire Je velours, de même que pour celui avec lequel on veut former
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- EXPOSITION DE 1819. ir
- des fils très-fins. Dans ce cas il faut laisser tremper le coton pendant une heure, en le travaillant presque continuellement.
- Pour le coton destiné à d’autres usages, il suffit d’une once de savon par livre de coton , et 011 ne le laisse tremper que pendant le temps nécessaire pour que l’eau savonneuse le pénètre parfaitement dans toutes ses parties : 011 le tord de suite.
- Dans quelques manufactures on le soumet à l’action d’une forte presse, ce qui est plus expéditif et plus commode : mais , dans tous les cas, on le fait parfaitement sécher avant de le soumettre à l’action des cardes. Le but du savonnage est de dégommer le coton, de l’adoucir, de le dilater et de le rendre plus coulant au car-dage et «à la filature.
- Article iii. Du cordage du coton.
- Les mécaniques qui servent à carder le coton sont très-ingénieusementconçues et ont été beau» coup perfectionnées. On peut consulter les descriptions qu’en a données M. Borgnis, dans le Septième traiténous avons parlé plus haut, et l’on sera pleinement satisfait de toutes les notions qu il en donne. Deux de ces machines sont nécessaires à préparer le coton pour la filature. La première se nomme carde à nappes , la seconde carde à rubans. Un enfant éparpille sur
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- une toilé sans fin le coton en laine ; il sort, tout cardé, sous la forme d’une nappe qui ressemble assez à une légère toile d’araignée. Cette nappe s’enroule sur un cylindre, et on lui laisse prendre l’épaisseur convenable, par plusieurs couches superposées l’une à l’autre. Lorsqu’elle a acquis l’épaisseur désirée, on la coupe et on la porte sur la toile sans lin de la carde à rubans. Cell e-ci carde de nouveau le même coton, qui, au lieu de sortir en nappe, sort en rubans qui passent entre deux petits cylindres de bois et se rendent dans des cylindres de fer-blanc, où ils sont conservés pour être soumis ensuite aux diverses opérations de la filature dont nous allons nous occuper.
- Les petits cylindres en bois, dont nous venons de parler, réunissent les lilamens et les disposent à l’opération de l’étirage qui les prépare à la filature.
- CHAPITRE II.
- DE LA FILATURE DU COTON.
- Plusieurs opérations simultanées ousuccessives sont nécessaires pour obtenir unebonne filature. Le but de cette opération consiste à former un fil cylindrique, souple , plus ou moins délié, jusqu’à le rendre presque imperceptible, et d’une longueur indéterminée. L’on sent que l’art du
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- EXPOSITION DE 1819. i3
- iileur se réduit à disposer les filamens en ligne droite et parallèlement entre eux, à étirer cet -assemblage plus ou moins, suivant le degré de finesse qu’il veut obtenir, à tordre légèrement d’abord pour s’opposer à la séparation des fila-mens, et à les disposer de manière que le fil conserve constamment une égale grosseur.
- Lorsqu’on imagina de substituer des machines au travail des mains dans des opérations aussi délicates et qui exigent une aussi grande régularité , on éprouva beaucoup de difficultés; mais le talent des artistes qui ont imaginé ou perfectionné ces machines ingénieuses, les a surmontées toutes , et ils sont parvenus à un tel degré de perfection, qu’il serait impossible, à la main la plus exercée , de l’atteindre.
- Dès que le fil a acquis le degré de finesse désiré , il importe de lui donner la solidité nécessaire selon l’ouvrage auquel il est propre ; c’est par la torsion qu’on atteint ce but. Ce sont ordinairement les mêmes machines qui filent et qui tordent. Cependant il arrive souvent que l’on a besoin d’une grande solidité dans les fils, comme dans ceux que l’on destine à la couture. Alors on réunit, par une opération particulière, plusieurs fils obtenus par le premier procédé. Cette opération s’appelle retordage; elle a beaucoup d’analogie avec la filature prompremenl dite : c’est à peu près la même manipulation qu’emploie le
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- j 4 ANJNALES DE L’iINDUSTRIE , etc.
- cordier pour rassembler les fils de caret et eii composer nue corde.
- Nous ne décrirons pas ici les diverses machines en usage dans une filature complète et bien entendue ; nous prions le lecteur de jeter les yeux sur 1 ç, Septième traité de M. Borgnis , que nous avons si souvent cité , il y trouvera tous les détails qu’il pourra désirer, tant dans le discours que dans les nombreuses planches qui l’accompagnent.
- Nous nous bornerons à donner le tableau des manufacturiers qui ont exposé des cotons filés, soit en blanc, soit teints. Nous traiterons au long dans nos Annales de Y art de la teinture, qui exige trop de détails pour que nous puissions l’insérer dans le Musée, dont les Annales sont le complément.
- 1168. (43o) M. Chambers-Bourdillon , à Paris., rue du Faubourg-du-Temple, n°. 93. Coton à coudre de très-belle qualité.
- 1169. (431 et 545) MM. Gombert père et fils, et Michelez , à Paris, rue et barrière de Sèvres, n°. 11. Très-beaux cotons à coudre, de diverses couleurs. Médaille d’argent,.
- 1170. (43a) M. Doyen, à Paris , rue Sainte-Avoye, n°. 47* Cotons retors à coudre. Mention honorable.
- 1171. (433) MM. Pélissier , Guignon et compagnie, à Marseille (Bouches-du-Rhône).Coton filé.
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- EXPOSITION DE »8u,. ,5
- 11721 (434) M. Florin, Carlos, à Roubaix ( Nord). Très-beau coton file. Médaille d'or.
- 1173. (455) M. Follet, Corneille, à Liiie ( Nord). Cotons filés.
- 1174. ( 436 ) MM. Constantin , frères, à Limoges (Haute-Vienne). Coton filé.
- i.75. (437) M. Langlois, Grégoire, à Orbec (Calvados). Coton filé. ( Voyez n°. 762).
- 1176. (438) M. Madeline le jeune, à Condé* sur-Noireau (Calvados). Coton filé.
- 1177‘ (439) Mme„ Ve. Basin-Düglos, à Condé-suv-Noireau (Calvados). Coton filé.
- 1178. (44°) M. Delaferté jeune, à Condé-snr-Noireau ( Calvados ). Coton filé.
- 1179. (440 M. Basin-Busson , à Condé-sur-Noireau (Calvados). Coton filé.
- ï 180. (440 M. Baudouin , à Troyes, (Aube). Eclieveaux de coton filé.
- 1181. ( 44^) MM. Truelle frères, à Troyes ( Aube ). Eclieveaux de coton filé.
- 1182. (444) M. Dupont-Boilletot , à Troyes (Aube). Eclieveaux de coton filé. Mention honorable.
- 1183. (440 M. Lecordier, à Aulnay ( Calvados). Coton filé pour trame et pour chaîne.
- 1184* (446) M. Fiévet, Charles, à Lille ( Nord). Coton filé. Mention honorable.
- 1185. (447) M. Lehoult , à Versailles (Seinc-et-Qise). Coton filé.
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- i6 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- 1186. (44^) MM. Marmod frères, a Domèvre? (Meurthe). Coton file'. Mention honorable.
- 1187. (449) M. Meslier, à Vire (Calvados). Coton à chandelle écru et blanchi.
- 1188. (45o) M. Lebaillv fils r à Falaise (Calvados). Coton du Bengale file par machines. Mention honorable.
- 1189. (451) MM. Schlumberger et IIergog , à Logerbach (Haut-Rhin ). Très-beaux cotons. Médaille d’argent.
- 1190. (452) MM. Lehoult et compagnie , à Saint-Quentin (Aisne). Coton file'. (Voyezx?. 777 et 800. )
- 1 igi. (453 ) MM. Dollfus, Mieg, et compagnie, à Mulhausen (Haut-Rhin ). Coton lilë.
- 1192. ( 4^4) MM. Arpin, père et fils, à Le-nouvion ( Aisne). Coton filé. Médaille d’argent.
- 1193. (455) M. Adeline fils, à Saleux (Somme). Coton filé. Médaille de bronze.
- 1194. ( 4^6 ) MM. Gros-Davillier , Roman, et compagnie, àWesserling(Haut-Rhin).Coton filé.
- iig5. (4^7) MM. Schlumberger et compagnie, à Mulhausen ( Haut-Rhin ). Coton filé.
- 1196. (4^8 ) M. Fortier , à Évreux ( Eure ). Coton filé.
- 1197. (4^9) MM. Davjlliers , Lombard et compagnie, à Gisors ( Eure ), et à Paris , rue Basse-du-Rempart, n°. 16. Très-beaux cotons filés. Médaille d’argent.
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- EXPOSITION DE 1819. i7
- 1 198. (460) MM. Mourgue , Scipion et compagnie, à Rouval (Somme). Beaux cotons filés bien unis. Médaille d'argent.
- 1199. (461) MM. Fauquet, Jacques , frères , à Bolbec. (Seine-Inférieure). Cotons filés. Mention honorable.
- 1200. (462)MM. Lemaître, Jacques, et fils, à Lille-Bonne, près de Bolbec (Seine-Inférieure). Cotons filés en fusée produits par une mécanique de l’invention de M. Viard, célèbre mécanicien , l’un de nos correspondons, que nous aurons occasion de citer plusieurs fois. Mention honorable.
- 1201. (4^3) M. Levavasseur, Jacques, à Rouen (Seine-Inférieure). Cotons filés.
- 1202. (464) M- Adeline fils, à Malaunay, près de Rouen (Seine-Inférieure). Cotons filés.
- ( Voyez n°. 757.) Médaille de bronze.
- 1203. (465) M. Desmarets, Guillaume , le jeune, à Bapaume-lès-Rouen(Seine-Inférieure). Cotons filés. (Voyez n°. 625.)
- 1204. (466) M. Dolley, à Saint-Lô (Manche). Coton filé. {Voyez nos. 811 et 1191.)
- 1 2o5. (467) M. Moinet , Jean-Baptiste , à Pont-de-Metz (Somme). Coton filé.
- 1206. (468) M. Deltuf, A. , à la Ferté-Aleps (Seine-et-Oise). Coton filé de très-bonne qualité. Médaille d’argent.
- 1207. (469) M. Sellier, à Gonneville, près
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- 18 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- de Valognes (Manche). Coton très-bien filé. Médaille de bronze.
- 1208. (470) M. Fontenilliat, æiu Vast, près de Valognes (Manche). Très-beaux cotons filés. Médaille d’argent.
- 120g. (47 ï) M. Parciot, Henri , à Bar-le-Duc (Meuse). Coton filé.
- 1210. (472)MM. Peugeot frères, à Ilérimon-court ( Doubs ). Cotons filés.
- 1211. (473) MM. Tiiévenot, frères, à Moi-rans (Jura). Coton filé.
- 1212. (474) La Manufacture de Saint-Maurice, à Senones (Vosges). Coton filé. Médaille de bronze.
- 1213. (4?5) La fabrique de charité, à Vannes (Morbihan) p dirigée par Mmc. de Lamoignon , veuve Molé-Champlâtreux. Cotons filés. Mention honorable..
- 12.4. (476) M. Lambert, à Lille (Nord). Coton filé. Médaille d'argent.
- 1215. (477) M. Mille , Auguste, à Lille (Nord). Coton filé de très-belle qualité. Médaille d’or.
- 1216. (478) M. Grivel, à Auchy-les-Moines, près d’Hesdin (Pas-de-Calais). Cotons filés. Médaille de bronze.
- 1217. (479)M. Ploh aïs, à Toulouse (Haute-Garonne). Coton filé.
- 1218. (48o) M. Màrçuet , «à Paris, rue de la
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- EXPOSITION DE 1819. 19
- Roquette, n°. 70. Coton file'. Mention honorable.
- 12 ig. (481) M. Lepelletier, à Paris , rue de Reuilly, n°. 3g. Coton file'. Mention honorable.
- 1220. (5j5) M. Thomé , Jacques, à Gap (Hautes-Alpes). Coton file'. (Voyez n°. 782.)
- 1221. (162g) MM. Bennetot frères, à Rouen (Seine-Inférieure). Coton chiné de différentes nuances.
- 1222. (i638) M. Bodineau jeune ; Louis, à Nantes (Loire-Inférieure). Coton filé.
- 1223. M. Locard , à la Ferté-sur-Grosne (Saône-et-Loire). Des fils retors à coudre et à broker. Mention honorable.
- 122/f.. M. Mille, Joseph, à Lille (Nord). Filature en fin des nos. igo à 200. Ce fil est beau, égal et fort, et peut être mis en parallèle avec ce qu’on connaît de meilleur. Il aurait eu la médaille d’or si la filature avait plus d’étendue. Médaille d’argent.
- 1225. M. Poitevin, à Tracy-le-Mont (Oise). Chaînes en fil de coton auxquelles il donne un apprêt particulier qui en facilite le tissage. Mention honorable.
- CHAPITRE III.
- DU TISSAGE DES ÉTOFFES EN COTON.
- Le tissage des étoffes en coton se fait de la
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- ANNALES DE L'INDUSTRIE , etc. même manière que celui clés étoffes de laine. Les métiers sont à peu de chose près semblables. Pour ne pas nous répéter ici, nous renvoyons le lecteur à ce que nous avons dit de ces opérations , Tome III, page 3n. Nous nous bornerons à donner le tableau des étoffes en coton de différente espèce qui ont été exposées. Nous réunirons dans ce Chapitre toutes les étoffes dont le coton est la principale matière employée dans le tissage.
- 1226. (224 et 563) M. Toutain aîné, à Cray ( Eure). Tissus en coton blanc et écru, molletons, basins, cotonnades, toiles finettes, etc.
- 1227. ( 225) M. Callender , Benjamin , à Lamotte-Sansgain, à Orléans (Loiret). Hamacs imperméables pour couvertures de la marine, couvertures, tapis de pied, flanelles et cotonnades avec des déchets de schals , de soie, de laine et de coton. Médaille de bronze. (Vojezn°. 762 et io33. )
- 1228. (482) MM. Aubraye frères, à Condé-sur-Noireau (Calvados). Calicot écru. Citation.
- 122g. (483) M. Dulud père, à Carlepont (Oise). Calicot écru Mention honorable.
- 1230. (484) M. Martel, à Clermont en Bau-voisis (Oise). Calicot.
- 1231. (485) MM. Perregaux et Robin, à Bourgoin (Isère). Schals de mousseline commune, toiles peintes.
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- EXPOSITION DE 1819.
- 1232. (486) M. Lecordier, à Aulnay (Calvados). Calicot. Citation. (Vojezn0. n83.)
- 1233. (487) MM. Clerambault, Charles, et Lecoq-Guibé, à Alençon (Orne). Mousselines claires et doubles, d’une excellente fabrication. Médaille d'argent.
- 1234. (468 et 489) M* Huguenin aîné, à Mul-liausen (Haut-Rhin). Toile de coton et calicots blancs. Citation.
- 1235. (490) M. Bleriot , Louis - Constantin, à Villers-Faucon , canton de Roisel, arrondissement de Péronne (Somme). Mousseline brochée. Citation.
- 12 56. (491 ) M* Malezieux , Ainand, à Templeux-le-Guérard, canton de Roisel, arrondissement de Péronne (Somme). Mousseline brochée de très-bonne qualité. Médaille de bronze.
- 1237. ( 492 et 5n ) M. Bleuze, à Epchy (Somme). Robes de coton à dessin de cachemire, robes brochées à fleurs et palmettes, linge de table damassé en coton.
- ia38. ( 49^ ) MM. Mellier- Ribeaucourt , Georges-Dominique-Emmanuel, a Abbeville ( Somme ). Percale. Mention honorable.
- 123g. (494) MM. Ciiatoney, Leutner et compagnie, à Tarare (Rhône). Mousseline claire, serrée, rayée et brodée. Médaille d'or.
- 1240. (49^) MM. Matagrin aîné, à Tarare
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- aa ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- (Rhône). Mousselines unies et brodées d’une belle exécution. Médaille d'or.
- 1241 (496) M. Fontenilliat , au Vast, près de Valognes ( Manche ). Calicots. Mention honorable. ( Voyez n°. 1208. )
- 1242. (497) M* Calenge, à Cerisy-la-SalIe (Manche). Calicot. Citation.
- 1240.(498) MM. Desjardins, Renould et Coürtiiiade, à Séez (Orne). Rasins, piqués, calicots, percales et madapolen. Mention honorable.
- 1244* (499) M- Desurmont, à Melun ( Seine-et-Marne ). Étoilés de coton dites madapolen. Mention honorable.
- 1245. ( 5oo et 5oi ) M. Dulaürent, à Laval ( Mayenne ). Calicots blancs et écrus. ( Voyez n°. 794. )
- 1246. ( 5o2 ) M. Viard , Stanislas, à Rouen ( Seine-Inférieure ). Calicots, Citation. ( Voyez n°. 1200. )
- 1247. (5o3 et 558) M. Ladrière, Ferdinand, au Cateau (Nord). Percale et autres étoffes en colon écrues et blanches. Médaille d'argent.
- 1248. (5o4) MM. Fauquet , Jacques, frères, à Bolbec (Seine-Inférieure). Calicots. Mention honorable. ( Voyez n°. 1199. )
- 1249. ( 5o5) MM. Lemaître, Jacques et fils, à Lille-Bonne, près de Bolbec (Seine-Inférieure). Calicots. Citation. ( Voyez n°. 1200. )
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- EXPOSITION DE i3ig.
- 1250. ( 5o6 ) MM. Duchesne et Tiiieulen , à Yvetot ( Seine-Inferieure). Calicots. Citation.
- 1251. ( 5oj ) MM. Prévost et Peuchet, à Yvetot (Seine-Inférieure). Siamoises. Citation.
- 1252. ( 5o8 et 663) MM. Balbatre frères, à Nanci (Meurthe). Mousselines et cravates brodées , bonnets de femme brodés. Mention honorable pour les broderies, et Citation pour les mousselines.
- 1253. ( 5c>9 ) M. Anquetil, à Paris, Place-Royale, n°. ii. Très-beau piqué. Médaille d'argent.
- 1254- (5io) M, Düpont-Boilletot, à Troyes (Aube). Coutils, basins, percales, finette, vel-ventine très-bien fabriqués. Médaille d’argent. ( Voyez n°. 1182.)
- 1255. ( 512 ) MM. Cary frères, à Epchy (Somme). Serviettes en coton à damier, rosettes, taie d’oreiller sans coutures. Mention honorable.
- 1256. ( 324 et 5i3 ) MM. Lehoult et compagnie, à Saint-Quentin (Aisne). Percales, calicots , basins. Médaille d'argent. (Voyez nos. 777, 800 et 1190.)
- 1257. (5i4) MM. Arpin père et fils, à Le-nouvion (Aisne). Calicots, percales, fantaisies, gazes, mousselines et basins. (Voyez n°. 1192.)
- 1258. (5i5) MM. Arpin , Frédéric, et compagnie, à Saint-Quentin (Aisne). Tissus écossais, piqués, calicots, percales, guingams rayés et
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- *4 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.
- quadrilles, basins, objets de modes et mouchoirs de Madras. Médaille d'or.
- 125g. ( 5i6 ) M. Revel , à Fiers-Canton (Somme). Calicots. Citation.
- 1260. (517) M. Caille, François, à Roisel (Somme). Calicots et basins. Mention honorable.
- 126t. (518) M. Boulanger, Jean-Florent , à Péronne (Somme). Calicots. Citation.
- 1262. (5ig)M. Godefroy, à Rouen (Seine-Inférieure ). Calicots ecrus et guinées bleues de bonne qualité' et à bas prix. Médaille de bronze.
- 1263. ( 520 ) M. VanDERMERSCII , J.-A. y à Royaumont ( Seine-et-Oise ). Basin, orientale et piqué. Médaille d'argent.
- 1264. (5^i) M. Thomas, Jacques-Nicolas y à Yvetot (Seine-Inférieure). Piqué à grands carreaux. Citation. {Foyez n°. 231.)
- 1265. (52 2) M. Guillemet aîné, Auguste y à Nantes (Loire-Inférieure). Basin de Nantes, flanelle et coutil de laine.
- 1266. (523) M. Tiiarreau-Labrosse , à Chollet (Maine-et-Loire). Mouchoirs façon de Madras en coton, et coton et fil. Citation.
- 1267. (524) MM. Farel et fils, à Montpellier (Hérault). Mouchoirs façon des Indes fins et communs, toile de coton fond rouge. Médaille debronze. (Voyez n°. 634* )
- 1268. (525) M. Verdier, à Montpellier (Hé-
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- EXPOSITION DE 1819. 2$
- rault). Mouchoirs dits cotepali, façon Madras. Médaille de bronze.
- 126g. (526) M. Hannotin-Geoffroy, à Bar-le-Duc (Meuse). Mouchoirs de couleur. Citation.
- 1270. (527) M.Valat, à Montpellier (Hérault). Mouchoirs façon des Indes. Mention honorable.
- 1271. (528) M. Thomas, Jean-Baptiste, à Montpellier ( Hérault ). Mouchoirs façon des Indes. Mention honorable.
- 1272. (53o) MM. Düflos frères, à Amiens, faubourg de Ham (Somme). Velyentine de bonne qualité.
- 1273. (531) M. Lacroix , à Amiens (Somme). Velverette.
- 1274. (532) M. Lecaron, imprimeur de toiles, à Amiens (Somme). Velyentine.
- 1275. (533) M. Moinet, Jean-Baptiste, à Pont-de-Metz (Somme). Velyentine écrue. Citation. ( Voyez n°. i2o5. )
- 1276. (554) Mlles. Roussel-Bloquet , à Amiens (Somme). Velyentine. Citation.
- 1277. (537) M. Perrier fils, à Paris, rue Saint-Antoine, nQ. i5g. Couvertures en coton de très-bonne qualité. Mentioji honorable. ( V. n°. io34.)
- 1278. (538) M. Martorey, à Tour nus (Saône-et-Loire). Couvertures en coton. Mention honorable.
- 127g. (55g) M. Bertiié, Pierre, à Tournus,
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- 26 ANNALES DE L’INDUSTfUE, etc.
- ( Saône-et-Loire). Couvertures en coton. Mention honorable.
- 1280. (54o) MM. Bassecourt et fils, à Tour-nus (Saône-et-Loire.) Couvertures en coton. Mention honorable.
- i28r. (54i) MM. Accary frères, à Tournus (Saône-et-Loire). Couvertures en coton. Mention honorable.
- 1282. (542) M. Thibaut aîné, à Tournus ( Saône-et-Loire). Très-belles couvertures en coton. Médaille d'argent.
- 1285. (545) M- Pujol , à Saint-Dié (Loir-et-Cher). Couvertures et molletons en colon croisé. Médaille chargent.
- 1284* (544) M. Chambers-Bourdillon , à Paris, rue du Faubourg-du-Temple, n°. g3. Percales super fines. Médaille dargent. {Voyez n°. 1168).
- 1285. f546) M. Delaferté jeune, à Condé-sur-Noireau (Calvados). Siamoises de Coton. (Voyez nu. 1178.)
- 1286. (547) Mb Lemoine, à Condé-sur-Noi-reau (Calvados). Etoffes de coton dites retors. Citation.
- 1287. (548) M. Piobbline jeune, à Condé-sur-Noireau (Calvados). Reps en coton. Citation.
- 1288. (549) Mme. Ve. Pellier-Duverger , à Condé-sur-Noireau (Calvados). Reps, siamoise, retors en coton et nankin. Citation.
- 1289. (55o) MM. Cesbron fils et frères, à
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- EXPOSITION DE 1819. 2?
- Chemillé (Maine-et-Loire). Tissus en coton, garats, bafetas et percales.
- 1290. (551) MM. Chipoulet etLAcoMBE, à Al-bi (Tarn). Étoffes et toiles de coton.
- 1291. (552) M. Gaydet-Destombes, àRoubaix (Nord). Étoffes en coton pour gilets. Mention honorable.
- 1292. (553) M. DÉLERUE-FLORiN,fl*à Roubaix (Nord). Casimir en coton. Mention honorable.
- 1293. (554et 586)M.Parent, Pierre, à Roubaix (Nord). Étoffes en coton pour gilets. Citation.
- 1294. (555) M. Lefoutre-Roussel, à Roubaix (Nord). Toilinettes de coton façonnées pour gilets.
- 1295. (556) M Roussel-Dazin , à Roubaix (Nord). Nankin et Casimir en coton.Citation.
- 1296. (557 et 587) M. Cuyru-Desurmont , à Roubaix (Nord). Très-belles prunelles en coton. Mention honorable.
- 1297. (55g)M. Lefournier-Lamotte; à Condé-sur-Noireau (Calvados). Étoffes de coton.
- 1298. (56o) M. Basin-Busson , à Condé-sur-Noireau (Calvados). Reps en coton. Citation. (Voyez n°. 1179.)
- 1299. (561) M. Boisne-Duchemin, àCondé-sur-Noireau (Calvados).Diverses étoffes en coton.
- 15oo. (562) M. Hardy jeune , à Atliis (Orne). Reps et casimirs gris en coton. Citation.
- i3oi. (564) M. Pelletier, Il enri-François ,
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- a S ANNALES DE L'INDUSTRIE, etc. à Saint-Quentin (Aisne). Tissus en coton mélanges de lin , de laine et de bourre de soie. Linge damassé en coton. Médaille d’argent {Voyez n°. 799.)
- 1302. (565) M. Petitjean, Antoine, à Tournus (Saône-et-Loire). Cotonine dite printanière. Citation.
- 1303. (566) M. Millot-Moniot , à Vaux-sur-Bleuse (Haute-Marne). Beaux tissus en coton.
- i5c>4- (567) M. Leblanc jeune , à Saint-Dizier ( Haute-Marne ). Tissus en coton bien fabriqués.
- i5o5. (568) M. Gambu-Delarue , à Rouen (Seine-ïnférieure). Rouenneries et schallstissus croisés en couleur. Médaille d’argent.
- 1306. (569) M. Lallemand, Denis, à Rouen (Seine-Inférieure). Rouenneries et schalls en coton. Citation.
- 1307. (570) M. Seyenne , Édouard, à Rouen (Seine-Inférieure). Satins, piqués, turquoises en coton.
- 1308. (571) MM. Baudouin frères, à Rouen (Seine-Inférieure). Schalls, rouenneries.
- i5og. (572) M. Duboc fils, à Rouen (Seine-Inférieure). Rouenneries, schalls en coton. Citation.
- i3io. (578) M. Pluard aîné, à Rouen (Seine-Inférieure). Schalls en coton broché, imitant les schalls en laine. Médaille de bronze.
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- EXPOSITION DE j819. 29
- i3n. (576) M. Dxjmesnil , à Coutances(Manche). Mouchoirs et autres tissus en coton.
- 1312. (577)M. Delaunay, à Coutances (Manche). Cotonette, mouchoirs, siamoise.
- 1313. (578) M. Lamy, à Rouen (Seine-Infé-rieure). Rouenneries.
- i3i4- (579) M. Vallée jeune , à Rouen (Seine-Inférieure), Rouenneries, mouchoirs façon des Indes. Mention honorable.
- i5i5. (58o) M. Grout , à Rouen (Seine-Inférieure). Casimir en laine et en coton, mélangés à la carde. Médaille de bronze.
- i3i6. (581) M. Caperon, fEnfant, à Rouen (Seine-Inférieure). Schalls et rouenneries. Citation.
- lùi’j. (58:f) M. Depeaux, à Bauville (Seine-Inférieure). Rouennerie.
- i3i8. (585) M. Decréme , Alexandre , à Roubaix (Nord). Très-jolies étoffes fines en coton pour gilets. Mention honorable.
- i3ig. (588) Mme. Lévèqüe; veuve Lemaître , à Bolbec (Seine-Inférieure). Rouenneries.
- 1320. (58g) M. Pouchet , Jacques , à Bolbec (Seine-Inférieure). Rouenneries.
- 1321. (5go) M. Béra-Lapique , à Bar-le-Duc (Meuse). Belles toiles cle coton.
- 13.22. (5ga) M. Delqry, à Bar-le-Duc (Meuse). Toiles de coton.
- i323. (5g3) M. Delobel-Desurmont , à Tur-
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- 3o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc.
- coing (Nord). Tr ès-beau Casimir en coton. Mention honorable.
- 1524. (5g4) Le dépôt de mendicité, à $aint-Lizier (Ariége). Beaux tissus en coton. Mention honorable. (Voyez n°. io36.)
- 1525. (5g5) MM. Lapique et Demangeot , à Bar-le-Duc (Meuse). Belles cotonnades.
- i326. (5g6) La fabrique de charité , à Vannes (Morbihan) , dirigée par Mrae. de Lamoignon , veuve Mole-Champlâtreux. Etoffes de coton en blanc et en écru. Mention honorable. {Voyez nos. 854 5.)
- io2j. M. Guyot-Maret, à Bar-le-Duc
- (Meuse). Cotonnades.
- i328. (5g8) MM. Teisseire et compagnie, à Troyes (Aube). Casimirs, percales et autres étoffes en coton. Mention honorable,.
- i32g. (5gg) M. Decaen jeune , à Bouen (Seine-Inférieure). Cirsacas, nankins, casimirs en coton de très-belle qualité. Médaille de bronze.
- 1330. (600) M. Guillemin, François, à Com-mercy (Meuse). Tissus et toiles de coton, percales et turquoises.
- 1331. (601) M. Breuillat-Colon , Louis , à Niort (Deux-Sèvres). Etoffe en laine et coton, dite pinchinat.
- i352. (602) M. Julien , Jean-Pierre, à Vabré (Tarn). Cotonnades rayées.
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- EXPOSITION DE 1819. 3i
- 1335. (6o3)MM. Rau et Ferrand, à Montbé-Jiarcl (Doubs). Etoffes en coton de plusieurs sortes.
- i534* (6o4) MM. Loup, Abel, et Dumas, à Vabré (Tarn). Cotonine bien fabriquée.
- 1335. (6o5) M. Julien aîné, David, à Vabré (Tarn). Tissus en coton.
- 1336. (606) MM. Loup, Pierre, et fils aîné, à Vabré (Tarn). Cotonine écrue et blanchie.
- 1337. M. Causât, à Troyes (Aube). Couvertures de coton. Ce fabricant a été oublié sur le Livret.
- 1338. (i56o) Tissus fabriqués par les naturels de Madagascar, avec les fibres d’une plante ligneuse nommée rajfia.
- i33g. (1574) La maison centrale, à Melun (Seine-et-Marne). Calicots, siamoises. Mention honorable. (Voyez nos. io4o et 1118. )
- l34û. (l577) La MAISON CENTRALE DE DÉTENTION,
- à Clairvaux (Aube). Couvertures en coton , calicots. Mention honorable. (Voyez m®. io4r , 11 ig et 1166. )
- i34i- (1678) La maison de détention, à Rouen ( Seine-Inférieure ). Toiles de coton. Mention honorable. ( Voyez n°s. 8.20 et 853. )
- 1 342. (157g)La maison de détention, à Montpellier (Hérault). Couvertures et étoffes en coton. Mention honorable. ( Voyez n°. 1042. )
- i345. (1587) L’hospice à Cherbourg ( Man*
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- 32 ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc.’
- che. ) Étoffes de coton. Mention honorable.
- i344- (1611) MM. Gombert aine et Miciielez, à Paris, rue et barrière de Sèvres, n°. 11. Un dépôt, rue du Clievalier-du-Guet, n°. 12. Belles toiles de coton blanchies. Médaille d’argent.
- i345. (i653)M. Gombert, Narcisse, fils, à Paris, rue de Piivoli. Mention honorable pour des rubans de coton et des franges très-bien fabriqués.
- 1046. (738) M. Delarue, J'lien, à Rouen (Seine-Inférieure). Apprêt des nankins, des calicots, des mouchoirs en coton. Médaille d’argent, indépendamment d’une récompense nationale. ( Voyez Tome Ier., page 34- )
- 1347. (7^9) M. Anquetil-Dumarest , à Rouen (Seine-Inférieure). Apprêt de nankin à l’imitation de celui des Indes. Médaille de bronze.
- i548. (555) M. IIerbet de Saint-Régnier, à Amiens (Somme). Echantillons de velours non-croisé, d’une fabrication légère et très-soignée. Mention honorable.
- APPENDICE.
- Des jleurs artificielles.
- Nous ne nous attacherons pas à décrire ici l’art du fabricant de fleurs artificielles; notre cadre ne nous permettrait pas d’entrer dans tous les détails que cette description nécessiterait :
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- EXPOSITION DE 1819. 33
- nous la renverrons aux Annales. Nous nous bornerons à dire fjue les Heurs artificielles se font ordinairement avec des étoffes en coton , et c’est pour cette raison que nous les avons placées à la suite du Chapitre qui concerne ce genre de tissu. Les fabricans de fleurs artificielles ne font pas les étoffes, mais les emploient toutes fabriquées. C’est un genre d’industrie très-important , et. l’on est arrivé à un tel degré de perfection, qu’on ne conçoit pas qu’il soit possible d’y rien ajouter. Deux artistes seulement ont présenté leurs ouvrages, qui attiraient l’attention de tout le monde ; nous allons les faire connaître.
- 134g* ( i543 ) Mlle. Thibierge, à Paris, rue Chanoinesse, n°. g , a exposé des cadres de fleurs artificielles en canetille de soie de la plus grande beauté.
- i35o. ( 1652) Mme. Prévost, à Paris, rue de Richelieu, n°. 10, a présenté un bouquet de fleurs artificielles sous verre qui imitent parfaitement la nature.
- CHAPITRE IV.
- IMPRESSION SUR ÉTOFFES ET SUR PAPIER.
- L’art d’imprimer les étoffes et de les parer des plus riches couleurs, a pris naissance dans l’Inde, et c’est sur les toiles de coton que cet art fut d’abord exercé. Les premières étoffes ainsi prépa-
- TOM. IV. 3 *
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- 34 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. rées nous furent apportées des Indes-Orientales, et furent désignées sous le nom d'indiennes, qu’elles ont conservé jusqu’à nos jours. Les plus belles indiennes, celles dont les couleurs sont les plus vives et les plus solides nous viennent de la Perse ; les dessins ne sont point appropriés à nos usages et à nos goûts : aussi ne sont-elles estimées qu’à cause de leur rareté et de la difficulté de s’en procurer. Elles ne sont employées qu’aux objets d’ameublement.
- Nous n’avéns, aujourd’hui, rien à envier aux étrangers sous ce rapport. La superbe manufacture de Jouy, qui, depuis long-temps, occupe le premier rang dans ce genre d’industrie , excelle dans l’art de fabriquer les toiles peintes. Elle a excité l’émulation d’autres manufacturiers qui ont porté dans leurs ateliers les divers per-fectionnemfcns que les connaissances acquises ont permis d’y introduire, et la France a obtenu, depuis peu d’années, une supériorité incontestable dans l’art de fabriquer les toiles peintes.
- L’impression des indiennes se fait aujourd'hui de deux manières : la première, qui est la plus ancienne , a lieu par le moyen de planches en bois, gravées selon le dessin qu’on se propose de former, et, à l’aide de ces planches, on porte sur la toile un mordant qui se fixe aux endroits qui doivent retenir la couleur que l’on donne à cette toile, en la plongeant dans un
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- EXPOSITION DE 18.9. 35
- bain deteinture approprié.Toute la pièce se teint en entier : mais la couleur n’est pas solide sur les places où le mordant ne s’est pas fixé ; on l’enlève par le lavage et l’étendage sur le pré ; alors le fond reprend sa blancheur,et les couleurs que le mordant aretenues se montrentavec toute leur vivacité, tout leur éclat. Il faut, pour le même dessin, autant de planches particulières qu’il y a de couleurs ou de nuances différentes.
- Cette manière d’imprimer les toiles ou les étoffes, que l’on emploie aussi pour les papiers à tapisseries , a l’inconvénient de présenter souvent des défauts dans le raccord de la première à la seconde planche, malgré les repaires qu’011 a soin d’établir. Ce défaut en entraîne un autre bien plus important ; la couleur sort à droite ou à gauche des limites tracées pour déterminer les contours des feuilles, des tiges, des fleurs , etc. , et forme ce qu’on appelle des traits-passés qui sont extrêmement désagréables à la vue. Pour parer à tous ces inconvéniens, on a imaginé de graver, sur la surface convexe d’un cylindre de métal, le dessin que l’on se propose de porter sur la toile. Ce dessin est continu et ne présente aucune reprise.
- Nous donnerons, dans nos Annales, la description de ces instrumens, et nous ferons connaître la manière d’opérer; nous ne laisserons rien à désirer sur ce point. Nous y ajouterons
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- 36 ANNALES DE L'INDUSTRIE, etc.
- les moyens qu’on a employés pour appliquer la
- lithographie à ce genre d’industrie.
- Le mécanisme de l’impression est à peu près le même , quelle que soit l’étoffe sur laquelle on la porte; mais les couleurs ne s’appliquent point de la même manière. Sur les étoilés de lin et de coton on pose ordinairement, comme nous lavons dit, un mordant qui fixe plus tard la couleur dont un bain de teinture est composé. Sur les étoffes de soie et sur le papier qui ne peuvent pas passer dans un bain de teinture, on applique les couleurs, toutes composées et épaissies avec de l’amidon ou de la gomme, à l’aide des planches dont on multiplie le nombre en raison du nombre de couleurs ou de nuances que le dessin nécessite. Sur les étoffés de laine on emploie le même moyen ; mais la couleur très-épaissie est posée à chaud, autant qu’il est possible, et lorsqu’elle est sèche, et que l’ouvrage est terminé, on l’expose, dans une étuve, à la vapeur de l’eau bouillante ; ce qui fixe la couleur. Nous entrerons dans tous les détails nécessaires pour faire connaître ces diverses manipulations, qui sont très-curieuses et peu connues.
- Nous allons nous borner à présenter ici le tableau des fabricans qui ont exposé des étoffes, de toute espèce, imprimées. Nous avons classé cette sorte d’industrie immédiatement après les étoffes en coton, parce que c’est sur cette sub-
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- EXPOSITION DE .819. .37
- stance que l’on est le plus dans l’usage de poi-ter des sujets coloriés.
- t 551. (210) MM. Loffet, J.-J., à Paris, boulevart de l’Hôpital, n°. 22 , schals mérinos fonds blancs imprimés avec des couleurs qui ont le plus grand éclat. Médaille de bronze.
- 1352. (223) M. Plarr, François, à Strasbourg (Bas-Rhin). Flanelles imprimées que l’on a trouvées supérieures à celles de Saxe.
- 1353. (3i5) MM. Foussard, Patus, Philippon et Foussard fils, à Nîmes (Gard). Couvre-pied en percale peinte, représentant au naturel un pavé romain en mosaïque découvert lors de la construction des ateliers.
- i554- (583) M. Barbet, Henri, à Rouen,-(Seine-Inférieure). Impression sur toiles à la planche et au cylindre. Médaille d'argent.
- 1355. (584) M. Pouchet, Pierre, fils, à Bol-bec (Seine-Inférieure). Impressions dans le genre lapis, et de la plus grande beauté. Médaille d'argent.
- 1356. (5g 1) MM. Kettinguer et fils, àBolbec (Seine-Inférieure ). Belles toiles peintes, au cylindre et à la planche, pour meubles. Médaille de bronze.
- i35j. (607) M. Favre, Louis, aîné, à Nantes (Loire-inférieure). Toiles imprimées , poiu meubles, représentant des sujets allégoriques
- i358. (608) MM. Koechlin, Nicolas, et frè
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- 38 ANNALES DE L’INDUSTftIE, etc.
- res, à Mulh auscn (Haut-Rhin). Toiles imprimées et lithographiées sur fond rouge d’Andri-nople. Médaille d'or.
- 1559. (606 et 619) MM. Haussmann frères, à Logelbach (Haut-Rhin). Etoffes de soie, de laine et de coton imprimées avec beaucoup de perfection. Ces manufacturiers ont appliqué, les premiers, la gravure lithographique à l’impression sur toutes sortes d’étoffes. Médaille d'or.
- i36o. (610) MM. Kohler et Mantz, à Mul-hausen (Haut-Rhin). Schals imprimés d’un bon goût et bien exécutés. Médaille d'argent.
- 1361 (611) MM. Delahaye et Willot, François , à Bolbec (Seine-Inférieure). Impression à sujets, faite sur toile de coton au cylindre. Médaille de bronze.
- 1362. (612) M. Sainsère-Royer, à Bar-le-Duc (Meuse), Toile de coton imprimée pour meubles.
- 1363. (613) MM. Ziegler, Greuter et compagnie , à Guelwiller (Haut-Rhin). Genre de la-, pis en impression très-bien fait, et schals imprimés. Médaille d'argent.
- i564-M. Hofer, Jean, et compagnie, à Mul-hausen (Haut-Rhin). Très-beaux schals, surtout en couleur lapis, dont les fonds unis sont d’une grande perfection dans différentes nuances, ce qui suppose un rare talent de fabrica-r tion. Médaille d'or.
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- EXPOSITION DE 1819. 39
- 1565. (614) MM. Blech , Fries et compagnie, à Mulhausen ( Haut-Rhin ). Toile de coton très-bien imprimée au cylindre. Médaille d’argent.
- 1566. (6j 5) MM. Heilmann frères et compagnie, à Mulhausen (Haut-Rhin). Schals fond blanc, à impression en rouge d’Andrinople, perses et foulards à fond blanc et à fond jaune,' très-bien exécutés. Médaille d’or.
- 1367. (616) MM. Gros-Davillier, Roman'et compagnie, à Wesserling (Haut-Rhin). Superbe assortiment complet de toiles peintes. Médaille d’or. ( Voyez n°. 1194*)
- 1368. (617) MM. Zurcher et compagnie, à Cernay (Haut-Rhin). Toiles imprimées et mouchoirs.
- i36g. (618) MM. Robert, Bovet et compagnie, à Thann (Haut-Rhin). Toiles peintes.
- 1370. (620) M. Gontaud jeune, à Lyons-la-Forêt (Eure). Indiennes ou toiles peintes.
- 1371. (621 et 621 bis) MM. Obercampf, Émile, et compagnie, à Jouy et à Essone (Seine-et-Oise). Toiles de coton imprimées pour meubles, imitant les étoffes les plus riches, indiennes , linge de table damassé en coton, satins en coton , etc. Médaille d’or.
- 1372. (622) M. Cheruel fils, à Rouen {Seine-Inférieure). Toiles peintes et mouchoirs façon «le Madras. Mention honorable. Voyez n% 627.
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- 13y3. (025) MM. Dollfus, MiEGet compagnie, à Mulhausen (Haut-Rhin). Toiles en coton imprimées , au cylindre, avec beaucoup de goût. Médaille d’or. {Foyez n°. 1191.)
- 15y4* (624) MM. Sciilumberger, Daniel , et compagnie, à Logelbach, près de Colmar (Haut-Rhin). Toiles de colon et schals , imprimés au rouleau, d’une belle exécution. Médaille d’argent.
- 'i5y5. (675) MM. Demenou et Delambert , à Paris, rue du Faubourg-Poissonnière, n°. 3r, Tapis tricoté et mis en couleur par impression. Médaille de bronze.
- 1 576. (686) M. Vauchelet , Antoine, à Paris, rue du Temple, n°. 24. Velours en soie et en coton , imprimés , de la plus grande beauté.
- 1377. (i5gy) M. Guichek'ï , à Paris, rue Po-pincourt, n°. 78. Portraits du Roi imprimés sur toile et sur papier par un procédé mécanique.
- 1378. (729) M. Rousseau , à Paris, rue Saint-Honoré , n°. 372. Papiers marbrés d’après un nouveau procédé de son invention; objets recouverts des mêmes papiers.
- 1379. (730) MM. Jacquemart, frères, à Paris, rue de Montreuil, n°. 39. Bel assortiment de papiers peints et veloutés pour tentures. Médaille dargent.
- 1380. (731) M. Dufour, à Paris, rue Beau-veuu, faubourg Saint-Antoine, n°. 10. Papiers
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- peints, de l’exécution la plus difficile, fabriqués avec la plus grande perfection. Cethabile manufacturier nous a ouvert ses ateliers avec une extrême complaisance ; il nousainitiésdans toutes ses manipulations, et nous a permis de décrire sa manufacture et ses procédés avec cette amabilité et cet amour pour les arts qui le caractérisent. Nous donnerons bientôt cette description dans nos Annales. Le lecteur sera convaincu, par les détails dans lesquels nous entrerons , que M. Diijour a bien mérité la médaille d'argent qui lui a été décernée.
- 1581. (702) M. Gohin, Louis-Julien, à Paris, rue Neuve-Saint-Jean, 110. 5, faubourg Saint-Martin. Beaux papiers peints drapés en laine , rehaussés d’or. (Voyez nos. 214 et 584-)
- 1582. (733) M. Velay, à Paris, rue Lenoir, n°. 10, faubourg Saint-Antoine. Très-belles tentures de paysages et sujets historiques; papiers veloutés rehaussés d’or et d’argent. Très-grand tableau en papier peint, de 17 mètres de long sur 3 mètres de haut, représentant la bataille d’Héliopolis, où dix mille Français, commandés parle brave Kléber,ont vaincu et anéanti une armée de soixante mille Turcs. Mention honorable.
- i383. (784) M. Zuber, Jean, à Rixheim (Haut-Rhin ). Très-beaux papiers peints représentant des paysages coloriés, dont les couleurs sont brillantes et solides. Médaille de bronze,
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- i384- (7^5) MM. Richoud et compagnie , à Suint-Genis-Laval (Rhône). Très-beaux papiers peints pour tentures. Mention honorable.
- i385. (736) M. Simon, à Paris, au Pavillon-cl’Hanovre, boulevart des Italiens. Grands panneaux de diverses décorations dans le style antique , d’un très-bon goût et d’un grand effet. Médaille d'argent.
- QUATRIÈME SECTION.
- DE LA SOIE.
- La soie est une substance animale, formée dans le corps d’une chenille généralement connue sous le nom de ver-à-soie, etqiii résulte de ses excrétions. Le ver-à soie est la chenille du papillon nommé bombyx (phalæna mori, parles naturalistes. Cet insecte précieux, originaire de la Chine, ne laisse voir aucune apparence de soie pendant tout le temps que dure son accroissement; mais, lorsque le moment de sa transformation est arrive, alors il cesse de manger , il grimpe le long des branches de bruyère qu’on a placéesàsa portée, il cherche l’endroit qui peut lui convenir et s’y établit pour y construire le précieux sanctuaire dans lequel doit s’opérer, à l’abri des regards profanes , sa métamorphose mystérieuse et brillante. C’est alors qu’il exprime
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- de son corps une substance visqueuse, une espèce de gomme ou de vernis, qui prend, à l’air, une consistance suffisante pour former un fil très-solide. L’orifice par lequel sort cette substance détermine la grosseur du fil, qui ne peut être qu’uniforme. L’insecte attache quelques fils ça et là sur les brins de bruyère, et se retire ensuite au centre pour y former son cocon et s’y envelopper en entier. Au bout de deux ou trois jours de travail, le cocon perd entièrement sa transparence; la chenille continue à perfectionner son ouvrage ; ce n’est que lorsqu’elle est parvenue à ce terme, qu’elle devient chrysalide, et au bout de quelques joursd’uue mortapparente, elle brise les rnurs de sa prison et en sort triomphante sous la forme d’un papillon. Laissons au naturaliste à expliquer ces phénomènes éton-nans, et voyons les moyens que les arts mettent en usage pour utiliser cette précieuse substance.
- L’on voit, d’après cet exposé, que la soie diffère beaucoup du coton et du lin , qui sont des substances végétales ; elle diffère aussi de la laine, quoiqu’elles soient l’une et l’autre des substances animales’, en ce que la laine a ses fi-lamens très-courts, et que la soie, au contraire, les a d’une très-grande longueur, puisque les cocons donnent un fil continu depuis 700 jusqu’à 1 100 pieds de long (227 à 357 mètres).
- La soie ne se file point à la manière du lin, du
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- chanvre , de la laine et du coton ; elle est toute filée par l’insecte et enveloppée sur son cocon comme sur un peloton, où les fils sont seulement collés en zigzag les uns sur les autres, par une légère gomme que l’eau chaude dissout facilement ; et, comine ces fils sont très-longs , c’est plutôt un simple dévidage qu’une filature. Le mot technique de cette opération est tirage.
- Les différens usages auxquels on emploie la soie en font distinguer le tirage en trois qualités différentes : l'organsin, la trame et le poil. On choisit la plus belle soie pour l’organsin, qui sert à la chaîne des étoffes, et on la forme de six , sept à huit brins qu’on tord le plus qu’on peut pour qu’elle se bourre moins et qu elle résiste mieux à l’opération du tissage. La soie de moindre qualité se tire pour trame, à dix ou douze brins, ainsi que le poil, où l’on en réunit de treize à quatorze et jusqu’à vingt. Enfin, on fait de la soie depuis quatre et cinq brins, jusqu’à vingt-cinq et trente.
- Les diverses préparations que l’on fait subir à la soie avant le tissage et les divers emplois que l’on fait de cette substance dans la fabrication des étoffes, ne peuvent point être décrits dans un ouvrage de la nature de celui-ci, notre cadre est trop resserré; nous entrerons dans beaucoup de détails dans nos Annales, qui sont destinées à servir de complément au Musée. Les étoffes
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- en soie varient à l’infini : les unes sont unies, comme les taffetas ; les autres sont croise'es, comme les serges et le drap de soie ; quelques-unes sont satinées, d’autres veloutées; on en trouve de brochées en couleur, de damassées, de tissuesenor et en argent. Les villes de Tours, de Nimes et surtout de Lyon, se sont acquis une réputation européenne, nous pourrions même dire universelle.
- Il importe de faire connaître le sensde quelques mots que I on emploie dans la fabrication des étoffes de soie.
- Avant de commencer leur cocon, les vers-à-soie attachent des fils çà et là en tous sens , comme nous l’avons dit, et se retirent toujours vers le centre , où ils construisent leur prison. Ces filamens, ainsi que la bourre ou l’enveloppe du cocon, s’appellent fleuret avant d’être travaillés, et filoselle après l’emploi.
- Les cocons percés par le papillon, lorsqu’on tarde trop long-temps à étouffer la chrysalide, se trouvent salis par les eaux qu’elle jette dans le moment de sa transformation ; ils ne peuvent plus être dévidés, ils présentent une infinité de bouts. Cette matière se nomme bourre de soie.
- Nous allons présenter dans trois Chapitres particuliers la série clés produits de ces célèbres manufactures qui ont paru à l’exposition de 1819. Le premier sera consacré à la soie filée; le second
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- aux étoffes de soie de toute espèce; le troisième
- à la bonneterie et aux tricots en général.
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- CHAPITRE PREMIER.
- DE LA SOIE FILÉE.
- Nous n’ajouterons rien ici à ce que nous avons dit (page 43 de ce volume) sur la filature de la soie ; nous reviendrons plus tard sur cette manipulation importante, et nous traiterons à fond de cette branche d’industrie.Voici le tableau des manufacturiers qui ont exposé de la soie filée.
- L’on appelle soie grège la soie telle qu’elle sort de dessus le cocon sans aucune préparation quelconque. On en distingue de deux sortes, la soie jaune ordinaire et la soie blanche. Nous possédons la première depuis plus de deux cents ans; la seconde, qui est naturellement d’un blanc très-pur, a été apportée en France, depuis environ quarante ans, sous le nom de soie sina, et la graine nous est venue de la Chine : mais il n’y a guère que douze ans qu’on commence à la cultiver en France avec succès, grâces aux soins de la Société d’encouragement, qui a tout fait pour en propager la culture. Déjà nos manufacturiers en ont reconnu les avantages, et nous pouvons regarder aujourd’hui cette production précieuse comme une conquête nationale irrévocablement
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- acquise. Le Gouvernement encourage cle tous ses moyens cette branche importante de notre industrie.
- 1386. (263) M. Audibert, à Tonelles (Bouches-du-Rhône ). Soie grège sina et cocons provenant de la graine de la Chine. Mention honorable.
- 1387. ( 264 et 276) M. Eymieu , Pascal f à Saillant ( Drôme ). Fils de bourre de soie, de fantaisie et de filoselle , d’une grande finesse ; soie filée avec la laine mérinos. Médaille d’argent.
- 1588- ( 265 ) M. Maille fils, Jean-Joseph , à Saint-Re'my (Bouches-du-Rhône). Soie grège blanchie , filée à la vapeur.
- i38g. (266) M. Brest fils, à Roquevaire (Bouches-du-Rhône). Soie grège sina, ouvrée et organsinée , filée à la vapeur. Mention honorable.
- i3go. (267) M. Cremière-Jeüffrain, à Tours (Indre-et-Loire). Soie torse à coudre et à piquer.
- i3gi. ( 268) MM. Bernard frères , à Draguignan ( Yar ). Soie organsinée.
- i3g2. (26g) M. Champoiseau, Noël, à Tours (Indre-et-Loire). Soie «‘«agrège et organsinée. Mention honorable.
- i3g5. (270) M. Lacombe-Lalaure, à l’Argen-tière (Ardèche). Soie grège blanche organsinée.
- i3g4- (271) M. Perbost , Guillaume , à
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- 4$ ANNALES ml L’INDüStllIÈ, etc.
- l’Argentière (Ardèche). Soie blanchie et QÉgan-* sinée.
- 1395. (272) M. Démontés, Jean, à Privas (Ardèche). Soie organsinëe.
- 1396. (273) M. Gamet, Jean-François , à Privas (Ardèche). Soie blanchie, ouvrée et orra nsi née.
- 1397. (274) M. Bodin , Charles , à Saint-Donat (Drôme). Soie blanche grège filée à deux, à trois et à quatre cocons, et organsin très-bien fabriqué avec celle soie. Médaille de bronze.
- i3g8. (275) M. Delacour , Jean-Jndré, à Tain (Drôme). Soie sina, grège, ouvrée et organsinée. Mention honorable.
- i3gg. ( 277 ) M* Giraudet - Plantier , à Alais ( Gard ). Soie sina blanche , et couleur nankin.
- 1400. (278) MM. Percie et Charrat , à Bon-lieu (Ardèche). Soie sina.
- 1401. (279) M. Poidebard , à Lyon (Rhône). Soie sina, tirée et filée avec une extrême propreté. Il a cultivé avec beaucoup de succès le cocon de la Chine. Médaille d'argent.
- 1402. (280) MM. Bonnard, père et fils, à Lyon (Rhône). Soie grège blanche et organsin.
- 1403. (281) MM. Chartron , père et fils, à Saint-Vallier (Drôme). Soie grège jaune organsinée. Médaille de bronze.
- i4o4- (282) MM. Baron frères, à Ni mes (Gard).
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- Soie et bourre de soie à- coudre et à broder,
- 1405. (283) M. Chauvelot , Jean^Bclptiste, ii Dijon (Côte-d’Or). Très-belle bourre de soie filée, (f^o/ez n°. 907.)
- 1406. (284) M. La.fa.rge, à Privas (Ardèche),
- Soie grège et organsinée. ;
- 1407. (285) M. Vai/lard père, à Moulins (Allier). Soie grège blanche.
- 1408. (286) Mme. la marquise de ViIlenëuve , à Valbourgès (Var). Soie grège.
- 1409. (287) M. Chambon à Alais (Gard). Soies grèges blanches et jaunes, ouvrées et or>* .gansinées. Mention honorable*
- CHAPITRE II.
- ÉfOFFES DE SOIE DE TOUTE ESPECE.
- Le lecteur ne s’attend pas sans doute à trouver ici la description de l’art de fabricpier les étoffés en soie; ces manipulations sont si compliquée^ et si étendues, qu’il nôus serait impossible Me nous faire bien entendre sans y consacrer’ifh nombre de pages tel, qu’il nons ferait dépasser de beaucoup le cadre dans lequel nous sommes forcés de nous resserrer,
- Nous ferons connaître, dans nos Atitialëf, avec beaucoup de détails, les nouvelles inventions qui ont été faites, depuis une trentaine
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- TOM. IV.
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- .d’années, dans la fabrication desétoifes de soie. Roland de la Platiere a très-bien décrit cet art dans f Encyclopédie méthodique ; nous y renvoyons le lecteur : mais, depuis la mort de ce savant, il s’est introduit dans cette fabrication des améliorations importantes qui n’ont pas encore été décrites, ou dont les descriptions sont éparses dans des ouvrages qui ne sont pas à la portée de tout le monde; nous les réunirons dans un seul corps d’ouvrage, qui sera inséré dans nos Annales, et dont nous ferons jouir nos lecteurs.
- Nous avons à cœur déterminer le plus promptement possible la description du Musée pour nous livrer ensuite absolument aux Annales , qui , nous présentant un cadre plus étendu , nous permettront d’entrer dans tous les détails que pourront exiger les sujets que nous avons à traiter. Les Annales, comme nous l’avons annoncé plusieurs fois, sont destinées à devenir le complément du Musée, et nous ne négligerons rien pour que nos lecteurs soient toujours au courant des découvertes nouvelles et des améliorations que les arts reçoivent tous les jours.
- Ce Chapitre est destiné à présenter le tableau des manufactui iersqui ont exposé des étoffes de soie de*toute espèce; leurs noms, leur adresse çt la désignation des distinctions qu’ils ont obtenues remplira cette tâche. Nous continuerons
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- à suivre l’ordre numérique sous lequel ils ont été inscrits dans le Livret.
- izj-io. (288) MM. Maille , Joseph^, pères et fils, à Lyon (Rhône)* Veloïirs et satins d’une grande beauté et d’une exécution parfaite,rè-marqüables. surtout par la perfection-des tissus et des a pprêts, et par le grand éclat dès couleurs. Médaille d'or*
- 1411. (289) MM. Seguin y pères et. fils/‘.et Yeménis, à Lyon (Rhône)* Tissus en velours , étoiles or, argent et soie d’une, rarernagni* licence, exécutés avec itne grande, habileté. Médaille d’or.
- 1412. (290) Mmc. Ve; üouTAinb et cbrtipagnie } à Lyon (Rhône). Très-dielle létoffe enfand dror d’un très-grand effet, destinée à des.ornemens d église. Mention honorable.
- 1413. (291) M. Guérint*Phélippon , à- Lyon (Rhône). Très-beaux velours y et satin sans envers pour rideaux y d’une fabrication soignée et qui exige une grande habileté/Médaille d’or. t
- 14*4- (292) Gabannes; à (Nîmes (Gard)* Mouchoirs et écharpes ed soie fabriqués avcd beaucoup de soins et d’intelligence. ‘Mention honorable.
- r4i5. (295) M. Noël ÿ Jëàn, à Nîmes (Gard). Sçhals chinés en tricot fort recherchés* Mention honorable.
- 1416. (294) MM. Cruvilliër , Louis, et
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- Darboux, à Nîmesr(Gard). Schals, robes et e'charpes d’une très-belleT exécution. Mention honorable.
- 7-1 (29^) M- Pillet aîné, à Tours (Indre-et-Loire): ÉtofFes'pour meubles très-diien exécutées; les dessins .sont d’un excellent goût. MédàiMe dèbmnze»
- i4i8. (296) M. Grand,' Amable, à Lyon (RhÔAiè)jSchal cinq quarts\ en bourre.de soie, imitaût Je cachemire.',.'dont le travail ne laisse rien.à-désirer. Médaille-de bronze.
- r41,9J (297) WM: Coüchonnat, et compagnie, à Lyon (Rhône). Schals en bourre ' de' soie et bordures trèss-cbien^ donditionnés très-beau sohalienosatin: broché1 yjc|u i présentait des difficultés heureüsément:vak^cues. Ces manufacturiers réunissent à beaucoup de talent une pratiqué écriree. Médaille. cbargent.
- 1420-. (2.98) IVL Pko.ü.x-Carbqnnel à Nîmes (Gard). Schal'.en:béû)rre de soie, mouchoirs de soie en tricot ^eloute.
- 1421 (Soo) M. Despouillÿ, à Lyon (Rhône). Robe nemcrêpè de Lhine,i schals én bourre de soiôy\ebplusieurs échantillons de diverses étoffes en soie pour la fabrication desquelles ils ont ac-qiiis!Ünet!supériorité., incontestable. Médaille dlôn,
- 1422. ( 5oi ) M. Ajac , F'ictor ,'AàivLyon (Rhône), a introduit le premierda fabrication
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- des schals et autres étoffes avec la bourre, de soie; c’est un nouveau genre d’industrie qui Tonne une branche importante du commerce de Lyon. Ses schals imitent parfaitement ceux de l’Inde. Médaille d'argent.
- 1420. (502) MM. Beauvais et compagnie., h Lyon (Rhône) , ont expose' une grande quantité' d’e'tofTes nouvelles et d’un excellent goût. Ces manufacturiers rivalisent avec M. Despouilly (Ployez n°. 1421) ; ils suivent la même carrière. Leurs étoffes mélangées de soie et de colon / de soie et poil de chèvre, les peluches velours, les gazes, les robes tissées avec des bordures;iijhi-taïit la peau , les velours dits duvets de cygne , les manchons peluches, le velours qu’ils nomment velours royal, et le crêpe de Chine, sont d’une rare beauté. Médaille d'or. Cette manufacture et celle de M. Despouilly entretiennent un crand nombre d’ouvriers et leur assurent un travail constant.
- 1424* (5o5) MM. Chuard et compagnie, à Lyon (Piliône). Étoffes en soie, or et argent, pour tentures, d’une grande perfection. Les médaillons fabriqués avec le tissu sont une invention heureuse qui produit un bel effet. Médaille dor. ’
- i425. (5o4) MM. Rellangû et Dumas-Descombes, à Paris, fue'Sainte-Apolline ,* n°.' i3. Parmi les diverses espèces d’é tollés que ces fabri-
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- cans ont exposées, on a remarqué des gazes de soie, des robes en bourre de soie, des schals où la soie est alliée, de la manière la plus agréable, soit avec la laine, soit avec le duvet de Cachemire, des schals en bourre de soie, façon de Cachemire, d’un très-bel effet ; enfin des schals trame et chaîne en duvet de Cachemire, qui imitent très-bien ce que l’Inde offre de plus beau dans ce genre. Médaille d'or.
- 1^26. (3o5 et 33o). M. Cremière-Jeuffrain , à Tours (Indre-et-Loire). Etoffes de soie unies , galons et franges en soie. (Voyez n°. i3go.)
- 1427. (307) M. Richard, Jean, à Nîmes (Gard). Robes , schals , mouchoirs, écharpes veloutés , à mouches, sur un métier à bas de son invention.
- 1428. (3o8) MM. Roux, Ollat et Dewernay, à Lyon (Rhône). Peluche de soie chinée et plumes en soie dont les couleurs sont belles et très-bien variées. Mention honorable.
- 1429. (309) MM. Rouvière et Gaussen , à Nîmes (Gard). Mouchoirs desoie pour le Levant.
- j43q* (31.0) Mm\ Ve. Mouterrat et fils , à Lyop (Rhône). Étoffes pour meubles, en soie , filoselle et laine , avec ornemens de couleur , cfïune belle exécution. Médaille de bronze.
- i431. (5n) M. Pillet, Frédéric, h. Tours (Indre-et-Loire). Étoffes pour meubles très-
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- bien exécutées. Ses dessins sont d’un choix excellent. Médaille de bronze.
- i432. (3i2) M. Ménard cadet, à Nîmes (Gard). Nouveau tissu en soie, qu’il nomme tricot velouté. Il est fabriqué sur un métier de son invention. Médaille d’argent.
- i435. (3i3) MM. Marion-Math/eit et compagnie, à Nîmes (Gard)- Siciliennes et serges en fleuret ou filoselle pour meubles et pour l’habillement des gens de la campagne.
- i434- (3i4) M. Rouvier , à Nîmes (Gard). Bourrette, pour meubles et pour l’habillement des gens de la campagne. Cette étoffe est fabriquée avec les derniers déchets de la soie.,
- 1435. (5i6) MM. Grand , frères , à Lyon
- (Rhône). Les diverses étoffes sorties de cette manufacture sont d’une très-grande beauté. On remarquait surtout des velours chinés et unis de diverses couleurs ; des étoffes pour meubles en soie, or et argent ; du gros de .Naples. Médaille d’or. 1 *
- 1436. (517) MM. MicHAULTetDüTROü, à Paris, rue Saint-Denis, n°. 345. Rubans moirés de très-belle fabrication. La qualité et la beauté des couleurs fait distinguer ces rubans de ceux de toutes les autres fabriques.
- 1437. ( 518 ) MM. Vtosfat et Dumarest, à
- Saint-Etienne (Loire). Rubans de toute Qualité et de toute nuance. ^ •
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- 1438. (3ig) M. Vuidecoq, à Abbeville (Somme). Toile de soie pour bluteaux et tamis.
- 1439. (320) MM. Bonnard , père et fils, à Lyon (Rhône). Crêpes et tulles de la plus grande régularité et d’une extrême finesse. Médaille d'atgent. ( Ployez nos. 826 et 1402. )
- i44°. (323) MM. Çhartrotnt, père et fils, à Saint-Vallier (Drôme). Très-beaux crêpes. ( Voyez n°. i4o3. ) '
- i44ï. (325) MM. Banse et Rast-Maupas, à Lyon (Rhône). Crêpe blanc de la plus grande beauté, le plus beau de tous ceux qui ont paru à l’exposition. Médaille d'argent.
- 1442. (687) M. Grégoire, à Paris, rue de Charonne, hôtel de Yaucanson, n°. 47* Très-beaux tableaux en velours de soie imitant la peinture. Médaille d’argentions reviendrons, dans les Annales, sur la belle manufacture de M. Grégoire.
- 1443. (1166 et i6i5) MM. Viollet , Letort et compagnie, à Tours (Indre-et-Loire). Étoffes de soie en lampas et en damas pour meubles ; dessin allégorique en lampas.
- CHAPITRE III.
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- BONNETERIE, ET TRICOTS.
- La bonneterie a fait des progrès très-remar-quables depuis une vingtaine d’années; les mé~
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- tiers qu’on emploie dans ce genre d’industrie ont été singulièrement perfectionnes et beaucoup simplifiés. Nous devons surtout à M. Favereauj dont nous donnerons plus bas l’adresse, des inventions d’une très-grande importance : i°. d’un métier qui, mu par une simple manivelle, fait deux bas à la fois ; 2°. d’un autre métier propre à faive du tricot double et en double largeur de ce qui a été fait, jusqu’à ce jour, par les Anglais ; 3°. d’un autre métier propre à faire du tricot sans envers, qu’on nomme gros tricot.
- M. Borgnis, dans son excellent Traité de mécanique appliquée aux arts, que nous avons souvent cité, a décrit plusieurs de ces ingénieux mécanismes ; nous ferons connaître, dans nos Annales, ce qu’il y a de plus important sur cette branche d’industrie, qui doit nécessairement concourir à l’avantage du commerce français.
- Puisque nous avons séparé les divers genres d’étoffes selon les matières qui ont servi à leur confection, nous aurions dû aussi séparer la bonneterie en autant de parties qu’il y a de matières premières différentes, et terminer chaque Section de cette Division par la bonneterie qui lui eût été relative. C’était notre intention, et cette disposition entre dans le plan de nos études technologiques, comme on le verra par le tableau que nous donnerons plus tard : mais nous avons été contrariés dans l’execution par
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- 58 ANNALES DE L'INDUSTKIE, etc.
- les objets pre'sentés à l’exposition. Un grand nombre defabricans ont exposé des bonneteries, des tricots de plusieurs espèces; le fil, la laine, le coton, la soie se présentaient souvent chez le même exposant; il aurait fallu faire des répétitions sans fin , qui n’auraient abouti qu’à allonger notre ouvrage sans utilité particulière. Nous avons préféré placer toute la bonneterie sous un même Chapitre , qui terminera la Division des tissus , et nous pensons que le lecteur approuvera cette marche , qui est plus rapide.
- Nous allons suivre le même ordre numérique du Livret.
- j444. (i3o) MM. Demenou et Delambert, à Paris , rue du Faubourg-Poissonnière, n°. 3i. Drap tricot blanc d’une bon ne fabrication. Mention honorable. ( Voyez n°. i3y5 )
- 1445. ( 167 et 651 ) M. Godefroy, à Caen ( Calvados ). Gants et schals angora, bonneterie de coton. Citation.
- 1446. (187) M. Favereau, à Paris, rue Si-mon-le-Franc, n°. i3. Robes et jupons de laine sans envers, d’une bonne fabrication et d’un prix modéré. Médaille de bronze. ( Voyez page 57, au commencement de ce Chapitre. )
- i447* (T9^ e* 657) M. Detrey père, à Besançon (Doubs). Bas de fil et de coton, tricots et " gilets à toison. Médaille d'argent.
- 1448. (214) M. Houdouard-Detrey , à Paris,
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- rue de Seine, n°. «70. Tricot et gilet à toison.
- 1449. ( ) M. Sorel, à Caen ( Calvados ).
- Écharpe , schal, jupon blanc et bonnet en poil angora.
- 1450. ( 331 et 632) M. Jacoby-le-Sourd , à Tours (Indre-et-Loire). Bas et milaines en filo-selle et bourre de soie, bonneterie de coton. Citation.
- 1451. (025) M. Leauret, à Ganges (Hérault). Belle bonneterie de soie. Mention honorable.
- 14^2, (626) M. Meyriceis, à Ganges (Hérault). Bonneterie de soie.
- i453. ( 627 ) MM. Turs et compagnie , à Nîmes (Gard). Bas , bonnets et gants fabriqués avec de la bourre de soie ou fantaisie. Mention hoîiorable. Bonneterie de coton. Citation.
- i454- (628,655 et 666) M. Coquel-Valle, à Arras (Pas-de-Calais). Bas de laine, de coton et de bourre de soie, très-bien fabriqués et à bas prix. Médaille d’argent.
- 1455. ( 629 et 649 ) M. Tallard fils, à Moulins (Allier). Bas de soie noirs, bas de coton à jour d’une bonne fabrication. Citation.
- 1456. (63o et 654) M. Pa^nier-Darche , à P.a-ris, rue du Bac, n°. i3. Bas de soie superfins, bas de fil superfins, et bas moitié fil, moitié soie , de la plus grande beauté et au plus haut degré de finesse sans leur ôter de leur solidité. Mention honorable,
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- fio ANNALES DE L’INDUSTRIE, elc.
- 14^7 (63i et 646) M. Guillois, Léonard, h Tours ( Indre-et-Loire ). Bonneterie de coton et de filoselle de belle qualité'. Citation.
- i458. (633) M. Denis, à Paris, place des Aratoires, n°. 4* Bas de coton à jour, à trois et quatre bouts, de la filature de M. Anquetil. M. Denis est un des meilleurs fabricans de Paris.
- - l45cj. (634) M. JüANNE DE LA RoTIIIÈRE, a
- Troyes ( Aube). Bas de coton à côtes unies et à jour. Citation.
- 1460. (635) M. Düchaussoy , à Troyes (Aube). Bas de coton de bonne qualité', depuis 28 l’r. jusqu’à 140 fr. la douzaine. Mention honorable.
- 1461. (636) M. Roisard-Lutel , à Saint-Martin ( Aube ). Bas de coton à côtes obliques ,. Citation.
- 1462. ( 63y ) M. Mozer-Oudin, à Arcis-sur-Aube ( Aube ). Bas de coton bien fabriqués. Citation.
- 1463. ( 638 ) M. Godot, à Arcis-sur-Aube ( Aube,). Bas de coton de bonne qualité. Mention honorable'.
- 1464. (63g) M. Becker, Denis , à Arcis-sur-Aube ( Aube ). Bas de coton de bonne qualilé. Mention honorable.
- 1465. (640) M. Guéritte, à Arcis-sur-Aube ( Aube ). Bonneterie de coton de bonne qualité. Mention honorable.
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- EXPOSITION DE iBig. , Gi
- ï/j,66. (641 ) M. Delatocjr-Sauvat , à Arcis-sur-Aube (Aube). Bas de colon très-bien fabri-qués. Mention honorable.
- 1467. (642) M. Fié vet , Charles, à Lilie (Nord). Bonneterie de cotou. {Voyez n°, 1184-)
- 1468. (643) M. Deffontés, Gilbert, à Moulins ( Allier). Bonneterie de coton en uni et à jour. Citation.
- .''1-469. (644) M* Quéyinot, àValençai (Indre). Bas, pantalons et bonnets bien fabriqués et à bas prix..
- 1470. (645) M. Bordet , à Valençay (Indre). Bas, pantalons, caleçons.et gilets de coton bien fabriqués et à bas prix.
- 1471. (647) M. Dautreville , à Châlons ( Marne). Bonneterie de coton de bonne qualité. Mention honorable.
- 1472. (648 et 670);M. Ancel , à Dijon (Cote-d'Or ). Bas de coton , et mélangés de laine et de coton. Citation.
- 1473. (65o) lMM. Cardu, Firmin et François Thomas , à Harbonnières (Somme). Bonneterie. en coton. Citation.
- 1474- (652) M. Davojs, à Falais.e (Calvados). Bonneterie en coton. Citation.
- i475..(653) M.. Dubo.st jeune, à Paris,, rue de Richelieu , n°, i5. Très-beaux bas en lil à dentelle et bas de soie à jour d’une.grande finesse. .Mention honorable. -, /
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- 6?. ANNALES DE L’INDUSTRIE, tic.
- 1476. (656) M. Cossjgny, à Lille ( Nord ), Bas de fil très-bien exécutes.
- 1477 • (65d) MM. boNNAKD , P.-F.-J. N EPPLE , à Paris, rue delà Grande-Truanderie , n°. 54* Bas de fil de lin , d’ une bonne fabrication. (T'oyez n°. 851.)
- 1478. (65g) M. Reine, à Paris, rue des Jeûneurs, n’. 16. Très-bel assortiment de bonneterie, à des prix très-modérés. Médaille d'argent.
- 1479- (660) MM. \ incent , Jean , et compagnie , à Marseille (Bouches-du-Rhône). Bonnets gasquets , façon de Tunis , à l’usage des Musulmans. Citation.
- 1480. (661) MM. Rostand-Vidal, et compagnie, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Bonnets gasquets , façon de Tunis , à l’usage des Orientaux. Citation.
- 1481. (662) MM. PerdusseT et Desgrand, à Annonay (Ardèche).' Bonnets de laine d’une bonne fabrication. Mention honorable.
- 1482. (664) MM. Mer at, Benoît, et Desfrancs, à Orléans (Loiret). Bonnets orientaux dits gasquets , imitation parfaite des bonnets de Tunis. Médaille d'argent.
- i485. (665) M. Serpette - Lafrétries , à la Motte-en-Santerre (Somme). Bas de laine.
- 1484. ( 667 ) M. Fériaqüe, à Joinville (Haute-Marne). Bas de laine.
- 1485. (668) M. Fabre , André, à Pratz-de-
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- EXPOSITION DE 1819. 63
- Mollo (Pyrénées-Orientales). Bonnets de laine d’une bonne; fabrication. Mention honorable.
- 1486. (669) MM. Deloynes, IIallier , Benoît, Düjoncquoy, et compagnie , à Orléans (Loiret). Bonnets orientaux, dits gasquets , imitant parfaitement ceux de Tunis. Médaille de bronze.
- 1487. (671) M. Prat , à Lasalle, près de Briançon (Hautes-Alpes). Bonnets de laine.
- 1488. (672) M. Lefèvre-Millet à Renwez (Ardennes). Bas de laine très-bien fabriqués et à des prix très-modérés. Médaille de bronze.
- 148g. (673) M. Maurel, à Larroque, canton de Mirepoix , arrondissement de Pamiers (Ariège). Bonnets blancs en laine.
- 149a. (674) M. Vaysse, à la Crouzette,' près de Castres (Tarn). Bonnets communs de laine, bien fabriqués età bas prix. Médaille de bronze.
- 1491- (1572) L’atelier des prisons du-département de la Seine. Bonneteries. Mention honorable. (Voyez n°. ïo38.)
- 1493. ( 157g)' La1 MAISON DE DÉTENTiON , à
- Montpellier ( Hérault ). Bonneterie. Mention honorable. {Voyez nos. 821, 1042, 1167 et 1342.)
- i4g3. ( i586 ) M. Guillé, directeur de l’institution royale des Jeunes-Aveugles. Bonneterie. Mention honorable. (Voyez noS. 467 et 873.)
- i4g4* ( 1637 ) M. Guidon, à Périgueux (Dordogne ). Bonneterie de laine bien fabriquée.. ( Voyez n°. 1047. )
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- i495> (;i639 .) M. Salle, Joseph, à Lasalle (Hautes-Alpes). Bonnets de laine d’une bonne fabrication.
- 1496. M. Guérinot, à Valençay (Indre). Bas, bonnets et pantalons de coton rie bonne qualité, d’un prix'.peu élevé et d’une grande finesse. Me'daille de bronze.
- NEUVIÈME DIVISION.
- DU PAPIER ET DE SON EMPLOI.
- Nous classons dans cette Division, non-seulement la fabrication du papier jamais celle du carton, et l’emploi de ces deux substances, soit dans l’imprimerie, soit dans les cartonnages et dans les àrts qui se servent du éarton et du papier comme matières premières.'Le papier est employé, principalement pour l’impression^ pour les gravures, pour l’écriture, dans les arts dudes-fein et du lavis, etc.Toutes ces considérations nous conduiront à traiter des objets exposés dans.einq Chapitres dilférens, que nous placerons dans l’ordre suivant : t°. Fabrication des divers papiers; 2.0.. fabrication des cartons, des papiers et des cartes, gaufi'rés, etc, des caries, à jouer, des cartonnages et des jouets d’enfahs; S°. De la fonte des caractèreset des vignettes de l’imprimerie et de la librairie ; 4°- des gravures de toute
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- EXPOSITION DE 1819. espèce; 5°. enfin des moyens propres pour hâter l’enseignement de l’écriture, et pour faciliter les calculs ; des dessins à la plume , au lavis , etc.
- Il ne nous restera, pour terminer la description du Musée, que la dixième Division, qui, comme nous l’avons indiqué , dans le tableau de nos études technologiques , Tome Ier., page i56, doit renfermer la description des instrumens et des machines de toute espèce. Nous tâcherons de traiter ces deux Divisions importantes, avec toute l’étendue qu’elles exigent, en resserrant notre cadre autant que nous le pourrons, sans nuire à l’intelligence des matières.
- CHAPITRE PREMIER.
- DE LA FABRICATION DES DIVER.S PAPIERS.
- Nous ne chercherons pas à décrire les procédés qu’011 emploie dans la fabrication du papier, ils sont connus de tout le monde, et il serait superflu d’entrer ici dans de pareils détails. Il n’y a personne qui ignore que l’on fait du papier avec beaucoup de substances différentes. Les chiffons de coton, et surtout ceux de chanvre et de lin, sont ceux que l’on emploie de préférence. On en fait avec de la paille, avec les résidus des pommes-de-terre, etc.; mais jusqu’ici ces papiers ne sont pas assez perfectionnés pour présenter de grands avantages : il est possible que,
- TOM, IV. 5 *
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. par la suite , on parvienne à rendre ces premières tentatives utiles. Du reste, les procédés qu’on a mis en usage ne diffèrent pas de ceux qu’on pratique dans la fabrication du papier de chiffons.
- Plusieurs perfectionnemens importans ont eu lieu dans le genre d’industrie qui nous occupe : i°. le collage du papier à la cuve. Depuis longtemps l’on sentait la nécessité de perfectionner en France le collage du papier; on se plaignait généralement de ce que nos papier étaient faiblement collés. La Société d’encouragement a excité le zèle desfabricans; les recherches ont été avantageuses, et ce perfectionnement a été apporté dans notre fabrication. Nous donnerons dans les jdnnalest<mt ce qui est connu à ce sujet.
- 20. Les mécaniques à fabriquer le papier ont été inventées en France, et elles s’y sont perfectionnées. Nous avons vu les superbes modèles que M. Didot-Sciint-Le'ger a fait construire ; nous espérons qu’ils seront achetés par le Gouvernement; et lorsqu’ils seront publics ,nous en donnerons connaissance à nos lecteurs, en mettant sous leurs yeux tous les plans et leur description. Plusieurs fabricans ont pris des brevets pour le même objet ; nous nous ferons un devoir de les faire connaître au fur et à mesure de leur expiration.
- En général, la fabrication des papiers a beau-
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- coup gagné depuis une douzaine d’années ; nos papiers surperfins sont aussi beaux que ceux de l’étranger. En donnant le tableau des exposons, nous décrirons succinctement ce qu’ils ont fait de plus important.
- t497- ( 693 ) M. Didot-Saint-Léger , à ï^aris , rue Sainte-Anne, n°. 3i. Papiers de toutes grandeurs, de toutes qualités, fabriqués mécaniquement. Il a reçu une récompense nationale. ( Voyez Tome. Ier., pag. 33. ) Médaille d’argent.
- 149b. (694) M. Delagarde , Félix y propriétaire de la papeterie du Marais(Seine-et-Marne), à Paris, rue de Savoie, n°. 3, Très-beaux papiers de toutes qualités. Médaille d'argent.
- !499- (695) M- D grand fils , à Vire ( Calvados). Beaux papiers bleus et blancs.
- 1500. MM. Canson frères, à Annonay ( Ardèche ).Ces messieurs ont été oubliés sur le Livret. Ils ont envoyé un assortiment complet de papiers surperfins, des papiers de couleur et à calquer, du papier imitant le parchemin, pour les relieurs. Tous ces papiers ont été reconnus égaux et même supérieurs aux plus beaux papiers de l’étranger ; ils sont parfaitement collés. Médaille d’or.
- 1501. (696) M. Bonnel, à Tilly-sur-Seules ( Calvados). Beau papier blanc de diverses qualités.
- 1502. (697 ) M. Desétables aîné, à Yaux-de-
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- Vire (Calvados).Très-beaux papiers de couleurs quiremplacentceuxdeHollande,pourempaque-ter les étoffes; des papiers à dessiner de diverses couleurs, des papiers de paille et des cartons. Il est inventeur d’une machine à faire le papier. Médaille de bronze. ( Voyez n°. 55o. ).
- i5o3. (6g8) M. Romanet, Mathieu, à Limoges (Haute-Vienne). Papiers d’impression de bonne qualité.
- i5o4- (69g) M. Roulhac aîné, à Limoges ( Haute-Vienne ). Papiers d’impression bien fabriqués.
- 1505. ( 700) M. Brunet, .Horace, à Lyon (Rhône). Registre à dos élastique en papier blanc de très-belle qualité.
- 1506. (702) Mme. Ve. Louciiau, à Barjols ( Var ). Papiers blancs de diverses qualités.
- 1507. (707) M. Jardel-Laroque , à Péri-gueux (Dordogne). Papiers de plusieurs qualités différentes.
- 1508. ( 704) MM. Sicardfrères , à Cour-les-Baume (Doubs ). Echantillons de papeterie.
- i5c>9. ( jo5 ) MM. Brocard et Guilgot , à Do-celles, arrondissement d’Epinal ( Vosges ). Échantillons de papiers.
- 1510. (706) M,ne. Ve. Pellerin, à Niort (Deux-Sèvres). Divers échantillons de papiers.
- 1511. ( 707) M. Pothée, à Vendôme ( Loir-et-Cher ). Échantillons de papiers.
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- 1512. ( 708 ) M. Serve fils, au Vernel-sur-Sioule , arrondissement de Gannat (Allier). Diverses espèces de papiers. Mention honorable.
- 1513. (709) M. Vauciiemont, à Wizerme (Pas-de-Calais). Papiers de diverses qualités.
- i5i4- (7ïo) M. Gasté , à Beauficel (Manche). Divers échantillons de papeterie.
- 1515. ( 711 ) M. Esneu, à Sourdeval (Manche). Plusieurs échantillons de papiers de diverses qualités.
- 1516. (712) M. Danjou, à Saint-Darthélemy ( Manche). Papiers de diverses qualités.
- 1517. (713) M. Homo, à Vengeons (Manche ). Papiers blancs pour l’impression et pour l’écriture.
- :i5i8. (714) MM. Gaudin aîné et puîné, au moulin de Chatoiseau, près d’Angoulême (Charente). Papier de bonne qualité. Mention honorable.
- i5ig. (71^) M. Lacroix jeune, au moulin de Saint-Michel, près d’Angoulême (Charente). Papier fait avec soin et de bonne qualité. Mention honorable.
- 1520. (716) MM. Lacourade, Henriy etGuoR-geon , au moulin de Lacourade, commune de la Couronne ,• près d’Angoulême ( Charente ). Papiers de très-bonne qualité. Médaille de bronze.
- 1521. (717) M. Gaudin aîné, au Moulin-
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- 70 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. des-Gaudins, commune de la Couronne , près d’Angoulême ( Charente ). Papiers de diverses qualités.
- 1522. (718) M. Laroche puîné , au Moulin-du-Martinet, commune de Saint-Michel, près d’Angoulême (Charente). Très-beaux papiers. Mention honorable.
- 1523. ( 719) M. Baron-Canson, à Yédalous-lès-Annonay ( Ardèche ). Papiers de diverses qualités.
- i524- ( 720) M. Joïiannot , à Annonay (.Ardèche ). Papiers de toute espèce et de très-belle qualité. Médaille d’or.
- i525. ( 721 ) M. Montgolfier, à Saint-Mar-cel-lès-Annonay ( Ardèche ). Papiers de toutes qualités et supérieurs à tout ce qui a été exposé. Médaille dor.
- i52Ô. (722) M. Court, Pierre, à Saint-Lizier (Ariège). Papier de bonne qualité. Mention honorable.
- i52j. (723) M. Brieu, Jacquesy à Castres (Tarn). Très-beau papier de diverses qualités. Mention honorable.
- 1528. (724) M. Dagnet, à Cugand (Vendée). Beau papier blanc et de couleur.
- i52g. (725) M. Rousseau, à Paris , rue Fon-taine-au-Roi, n°. 47. Papier de paille, bien fabriqué, avec lequel 011 peut calquer.
- i55o. ( 1170) M. Senefelder , à Paris, rue
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- Servandoni, nü. i3, est l’inventeur de la lithographie ; il a perfectionne' cet art en imaginant une composition qu’il passe sur le papier et qui le rend propre comme la pierre à recevoir les dessins et à les lithographier avec une égale perfection. Il est brevete' pour cet objet de même que pour une petite presse lithographique portative.
- 1531. ( 1618) M. Beretta., à Paris, quai de l’Hôpital, n°. 33, a exposé une main de papier fait avec le résidu de la pomme-de-terre. Ce papier est gris et peut servir pour envelopper les marchandises.
- 1532. ( 161g) MM. Berte et Grevenich , propriétaires des papeteries de Sorel et de Saus-say (Eure-et-Loir). Papier à la mécanique. Ces manufacturiers sont les premiers en France qui aient établi ce genre de fabrication avec un certain développement. Ils pratiquent le collage à la cuve. Médaille dargent.
- 1533. M. Odent, à Courtalin ( Seine-et-Marne). Très-beau papier, parfaitement collé. C’est une des premières fabriques qui aient reconnu la possibilité d’opérer le collage à la cuve, et qui l’aient tenté avec succès. Médaille de bronze.
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- CHAPITRE II.
- DES CARTONS ET DE LEUR EMPLOI.
- Nous parlerons, dans ce Chapitre, non-seulement de la fabrication du carton, mais encore des divers objets auxquels le carton est ordinairement employé' , tels que les cartes, les papierset les cartes gaufrées, les cartonnages et les jouets d’enfans, dans la confection desquels le carton entre presque toujours comme matière première.
- Du carton. Tout le monde connaît le carton ; mais tout le monde ne sait pas qu’il se fabrique à peu près comme le papier, avec de la matière ordinairement très-grossière. Le cadre, ou couverte de la forme, a plus de profondeur que celui qu’on emploie pour faire le papier.Sa profondeur est d’autant plus grande, que la feuille de carton doit être plus épaisse. Il est facile de concevoir que, tout étant ainsi disposé, il recevra sur la forme une plus grande quantité de matière qui rendra la feuille plus épaisse. L’on sent alors qu’une feuille de carton peut être considérée comme une feuille de papier très-épaisse.
- Le carton, en sortant des mains de l’ouvrier, est très-inégal, très-raboteux; on le met sous une forte presse ; il y prend une surface un peu plus égale : mais cela ne suffirait pas pour les apprêts des draps. Pour lui donner la qualité
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- qu’exigent ces apprêts, on le passe entre les deux cylindres d’un fort laminoir; alors il se durcit, se polit et présente une surface parfaitement lisse, si la pâte, quoique commune, a été soignée et débarrassée de toutes les impuretés qui jDourraient nuire à l’homogénéité du carton. Nous ferons connaître, dans les Annales, les procédés long-temps suivis à l’étranger, et maintenant introduits dans nos fabriques, qui n’ont plus rien à envier de nos voisins pour cette branche d’industrie.
- Les caries à jouer sont fabriquées avec des cartons minces dont la manipulation diffère de celle des cartons dont nous venons de donner une idée. Ici, ce sont des feuilles de papier collées l’une sur l’autre et en plus ou moins grande quantité, selon que la carte doit être plus ou moins épaisse. La dernière feuille qu’on colle est celle qui porte les figures gravées au trait. Les couleurs se placent ensuite, à l’aide de quelques instrumens très-simples que nous décrirons.
- Les papiers et les cartes gaufrés. Le gaufrage du papier et des cartes se fait dans des moules, à l’aide de l’humidité et de la pression. Tout le monde connaît les jolis dessins que présentent beaucoup de cartes de visites. L’on gaufre le papier pour faire des fleurs et des feuilles artificielles et pour d’autres or nemens.Plus mince que les cartes, le papier se gaufre avec plus de faci-
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- lité; mais aussi la moindre humidité le déforme.
- Les cartonnages sont de très-jolis ouvrages pour lesquels on emploie le carton comme matière première : ceux qui sont les plus solides et les plus recherchés sont fabriqués avec du carton fait avec des feuilles de papier collées les unes sur les autres, à la manière des cartes. Cette espèce de carton est plus solide, se plie très-facilement, prend toutes sortes de formes sans se casser, ce que ne fait pas le carton ordinaire. On excelle à Paris pour ces sortes d’ouvrages, qui sont très-recherchés.
- Les jouets d'enfans se fabriquaient autrefois exclusivement en Allemagne ; nous avons enlevé à nos voisins cette branche d’industrie, qui s’exerce aujourd’hui en France avec beaucoup plus de goiit et à moindre prix. Nous plaçons ces sortes d’ouvrages dans ce Chapitre, parce que le carton et le papier sont les matières qui servent ordinairement de base à ces joujoux. Ce commerce est important, et les étrangers qui nous fournissaient, il y a quelques années, viennent s’approvisionner dans nos manufactures.
- i534- (689) M. Dessaux, à Paris, rue de la Mortellerie, n°. i52. Tissus de papier imperméable gaufré et non gaufré; chapeaux confectionnés avec les mêmes tissus. 11 a un brevet d’invention.
- i535. (690) M. Susse-Aubé, graveur à Paris,
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- rue Sainte-Anne, n", 59. Papiers et cartes gaufres par des proce'dés de son invention.
- 1536. (691) M. IIoubigant, Cartier, à Paris, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n°. 48. Cartes à jouer, dont les figures, mieux dessinées et mieux gravées que dans les anciennes cartes, sont toutes prises dans l’histoire de France.
- 1537. (692) M. Angrand, à Paris, rue Mes-lay, n°. 61. Papiers variés pour la confection du cartonnage, les décors de table, les fleurs artificielles ; pour l’usage des gainiers, des évantail-listes, des relieurs, etc.
- 1538. (726) MM. Douzals père et fils, à Mon-tauban (Tarn-et-Garonne). Très-beaux cartons , de grande dimension, pour apprêter les étoffes. Médaille de bronze.
- 1539. (727) M. Caraillon-Gentil , à Nîmes (Gard). Beaux cartons pour les apprêts des étoffes. Médaille de bronze.
- 1540. (728) M. Gentil, Philippe, à Vienne (Isère). Cartons d’apprêt en pâte verte parfaitement fabriqués. Ils sont faits avec du coton e'cru ou de la filasse, ressemblent à des cartons de parchemin et peuvent les remplacer. Médaille d’argent.
- 1541. (i546) M. Lez, fabricant de cartonnage à Paris, rue Saiote-Avoie , n°. 7 1. Boites et nécessaires en carton , très-bien exécutés.
- 1542. (i555) M. Verdavenne, à Valenciennes
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- (Nord). Jouets d’enfans, d’un très-bon goût et à bas prix.
- 1543. (1556) M. Givaudan , à Saint-Omer (Pas-de-Calais). Petite calèche en osier pour transporter un enfant, assez bien exécutée.
- 1544. (1586) M. Guillé, directeur de l’institution des Jeunes-Aveugles, à Paris. Cartonnages exécutés avec beaucoup de perfection. Mention honorable. {Voyez nos.457, 876 et i4o4)*
- CHAPITRE III.
- DE LA TYPOGRAPHIE.
- Sous le mot général typographie, nous comprenons la fonte des caractères et des vignettes,* l’emploi de ces mêmes fontes dans l’imprimerie et dans la librairie. L’art de fondre les caractères et les vignettes est généralement connu; nous ne nous attacherons pas à le décrire. Il n’en est pas de même du cliché; c’est un art nouveau qui n’a pas encore été décrit d’une manière satisfaisante. Il est pratiqué à Paris avec beaucoup de succès et de perfection ; nous donnerons un mémoire détaillé sur le clichage. Cet art consiste à saisir le moment où la matière en fusion est prête à se coaguler, pour imprimer sur sa surface, à l’aide des instrumens convenables, une gravure faite sur cuivre, et d’en tirer autant d’épreuves qu’on le désire; ce qui se fait dans un
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- instant, avec beaucoup de facilité. Ce sont ces épreuves qui servent ensuite à l’impression. On voit combien ce procédé est expéditif et économique.
- Nous classons dans ce Chapitre plusieurs objets qui se rapportent à la typographie, tels que les presses à copier les lettres , les tampons ou balles de bureaux , etc.
- 1545. (1129) MM. Treuttel et Wurtz , à Paris, rue de Bourbon, n°. 17. Collection des auteurs latins et grecs, et plusieurs autres ouvrages sur la littérature, sur les sciences, les arts et les manufactures.
- 1546. (n3o) M. Hoyau, à Paris, rue Saint-Martin , n°. 29g. Une presse à copier portative, de l’invention de M. Scheibler.
- 1547- (n3i) M. Eberhart, à Paris, rue du Foin-Saint-Jacques. Plusieurs volumes du Xénophonet du Thucydide, grec, latin etfran-çais, par M. Gail, chef-d’œuvre de typographie.
- i548. (i ï32) MM. Didot , Henri, et compagnie , à Paris , rue du Petit-Vaugirard, n°. i3. Fonderie polyamatype, établissement destiné à la fonte des caractères. Ils fondent simultanément , et d’un seul jet, 100 à 140 caractères très-corrects sur toutes les faces et sur tous les angles, et parfaitement calibrés dans toutes les dimensions. Médaille d’or.
- i549- ( 1133) M. Didot, Pierre, à Paris,
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- rue du Pontde-Lodi, n°. 6. Caractères fondus à l’aide d’un moule de son invention, qui contient ig lettres differentes; plusieurs exemplaires de divers ouvrages, parmi lesquels on a remarque' un Boileau, et une Henriade in-fol., qui sont de véritables chefs-d’œuvre de typographie. On n’a jusqu’ici rien produit de supérieur. Médaille d'or.
- 1550. M. Didot , Firmin, à Paris, rue Jacob, n°. 24. De très-beaux ouvrages de typographie parmi lesquels on a particulièrement remarqué un Camoens. Tout ce qui constitue un chef-d’œuvre de l’art se trouve réuni dans ce volume, que la chalcographie a encore enrichi des plus belles productions. Médaille d'or.
- 1551. ( 1134) M, Léger, à Paris, place de l’Estrapade, n°. 28. Des vignettes et des lettres ornées; des caractères nouveaux, etune machine pour la fonte des caractères , perfectionnée par lui et par M. Didot-Saint-Léger. {F'ojez n°. 1^970 Médaille de bronze.
- 1552. (ii35) M. Mole, à Paris, rue de la Harpe, n°. 78. Collection de 206 variétés de caractères, soit français, soit étrangers, depuis le caractère appelé la parisienne jusques et y compris la grosse sans-pareille ; des tableaux de vignettes et de filets en lames ; enfin des garnitures à jour, dont les imprimeurs font beaucoup de cas. Médaille de bronze.
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- 1553. (1136) M. Gillé, à Paris, rue Saint-Jean-de-Beauvais, n°. 18. Des caractères d’imprimerie, des vignettes , des ornemens , etc. , exécutés de la manière la plus satisfaisante. Médaille de bronze.
- i554- (1 i3g) M. Hamelin-Bergeron, à Paris , rue de la Barillerie, n°. i5. Le Manuel du Tourneur, qui renferme une description complète de cet art important. Trois volumes in-40., dont un atlas de 96 planches. Mention honorable.
- 1555. (n45)M. Brunet, Horace, à Lyon (Rhône). Presse à copier les lettres, selon le système anglais. (Voyez n°. i5o5.)
- 1556. (1146) M. Constantin , à Nancy (Meur-the). Collection de caractères d’imprimerie.
- i55j. (1147) M. Périaux, à Rouen (Seine-Inférieure). Carte du département en caractères mobiles, très-bien exécutée.
- i558. (n5o) M. Hérhan, à Paris, rue Ser-vandoni, n°. 18. Des matrices en cuivre frappées à froid, des clichés; plusieurs ouvrages de divers formats imprimés avec ces clichés. Médaille d'or.
- 155g. ( 156i) M. Bouvier, à Paris , rue d’Ar-genteuil, n°. 33. Tampons ou balles d’impression à l’usage des bureaux , qui ne durcissent ni ne se dessèchent, et donnent toujours pour le timbre le meme degré d’encre d’impression.
- i56o. (i65i) M. Cabani, à Paris, rue Sainte-
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- Avoie, à la Mairie. Une très-jolie presse à copier les lettres. {Voyez n°. 740.)
- CHAPITRE IY.
- DE LA CHALCOGRAPHIE.
- Afin de réunir sous un seul et même Chapitre tout ce qui concerne la gravure, nous donnons au mot chalcographie une plus grande extension qu’il n’a réellement. Il signifie, à proprement parler, l’art de graver sur cuivre ; mais, comme 011 ne peut juger les gravures que sur les épreuves qu’011 en tire, nous comprenons sous ce nom générique toutes les gravures de quelque espèce qu’elles soient, sur métal, sur Lois ou sur pierre. Ainsi la lithographie sera même comprise dans ce chapitre. Nous donnerons plus tard un mémoire sur cet art nouveau.
- Non-seulement l’art de la gravure était resté stationnaire, mais il paraît même qu’il était un peu déchu, lorsque les héritiers de feuM. deJou-bert entreprirent la Galerie de Florence. C’est dans l’exécution de ce magnifique ouvrage, dans celle des tableaux du Musée, de la description de l’Égypte, etc., que se sont formés un grand nombre de nos célèbres graveurs, et que l’art de la chalcographie a acquis de la supériorité.
- 156i. Les Enfans et héritiers de feu M. de Joü* bert, ancien trésorier général des états du Lan^
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- gtledoc, ont été oubliés sur le Livret. Ils ont exposé la quarante-huitième et dernière livraison de leur superbe édition de la Galerie de Florence. Médaille d'or.
- i5Ô2. (i 137) M. Leblanc, dessinateur au Conservatoire des arts et métiers, à Paris, rue de Crussol, n°. i5, a reçu une médaille de bronze, connue récompense nationale, pour un ouvrage intitulé : Recueil des insi rumens et machines s er-vant à l'économie rurale. Cet ouvrage est très-important pour les constructeurs. Il paraît par souscription ; il est à la quatrième livraison.
- 1563. ( 1 r5i ) MM. Treuttel et Wurtz, à Paris, rue de Bourbon , n°. 17. Voyage pittoresque de Constantinople, etc., 62 planches; Histoire de l’art par les monuinens, 3^5 planches. Médaille chargent. ( Voyez n°. i545. )
- i564- ( 115^) M. Thomson, à Paris, rue des Noyers, n°. 33. Gravures exécutées, avec une grande perfection, en taille de relief sur bois de bout, suivant le procédé anglais. Médaille de bronze.
- 1565. (ii53) M. D üplat , à Paris, rue du Cloître-Saint-Benoît, n°. 26. Gravures en taille de relief, au moyen de planches en bois, en pierre et en métaux. Médaille de bronze.
- 1566. ( 1154 ) Mme- Bougon, à Paris, rue Saint-Jean-dc-Beauvais, n°. 16. Gravures en bois bien exécutées, d’après le procédé anglais.
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- TOM. IV.
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- 1567. ( i 1 55 ) M. Ponce , à Paris 7 cul-de-sac des Feuillantines, n°. 10. Plusieurs volumes de gravures.
- 1568. ( 1 i5G ) M. Bougon fils, à Paris, rue Saint-Jean-de-Beauvais, nw 16. Gravures en bois très-bien exécutées. Mention honorable.
- t 56g. ( 1157 ) M. Laurent , Henri, graveur du cabinet du Roi, à Paris , rue neuve des Ma-tliurins , n°. 20. Collection gravée des tableaux du Musée royal, exécutée avec beaucoup de talent. Médaille d’or.
- 570. (1158 ) M. Desève , à Paris , rue de la Harpe, n°. 5j. La Galerie de Rubens, avec quatre gravures du même ouvrage, coloriées et encadrées.
- 1571. (1160) M. Cornouaille, à Paris, rue Contrescarpe, porte Saint-Marceau, 110. 21. Collection de vignettes exécutées pour l'Imprimerie royale; épreuves des billets de la Banque de Rouen et delà banquedeBordeaux, beaucoup mieux gravés cjue ceux de la Banque de France.
- 1572. (1162) M. Redouté, à Paris, rue de Seine, faubourg Saint-Germain, n°. 8. î/Histoire des chênes de l’Amérique, 1 cSertum angïi-cum de VHéritier, la Description des liliacées, le commencement de celle des roses, et diverses autres collections ; en tout plus de seize volumes. Toutes ces estampes sont imprimées en couleur avec une seule planche, par un procédé par-
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- ticulier qu’il a perfectionné. Médaille d'argent' 1573. (1163 et 1165) Mme. Ve. Filiiol, à Paris, rue de fOdéon, n°. 35. Gravures des tableaux du Musée de France et du concours décennal, et autres gravures et dessins d’un goût nouveau. Méduiille de bronze.
- 1574- (1164) MM. Lavallée et Réville, à Paris, rue de la Harpe, n°. 80. Vues pittoresques et perspectives du Musée des monumens français. Mention honorable.
- i5j5. (n6g)M. Marlet, dessinateur-lithographe, au Palais des beaux-arts, à Paris, rue de Seine, n°. 1. Une collection de gravures lithographiées, dessinées par lui et imprimées dans son établissement.
- 1676. (1171 et ii72)M. Engélmann, Louis, à Paris, rue Louis-le-Grand, n°. 37. Mention honorable, pour la belle exécution de ses estampes lithographiques, et pour avoir trouvé le moyen d’imiter, par la lithographie, les effets île Yaqua-tinta ou lavis.
- 1577. (1604) M. Lecomte, à Paris, rue Saint-Lazare. Gravure lithographique représentant une école d’enseignement mutuel.
- 1578. (i634) M. Motte, à Paris, rue des Marais, faubourg Saint-Germain, n°. i3. Plusieurs gravures ou impressions lithographiques bien exécutées.
- 1679. (164Ô) M. Lastevrte (le comte de), à
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- Paris, passage Sainte-Marie, rue cluBac, n°. 58, Plusieurs belles eslampes lithographiques. L’art de la lithographie, découvert en Bavière, a été importé en France par ce savant. Mention honorable.
- 158o. M. Andréossy (/e général), à Paris, rue de la Ville-TÉvêque, n°. 34, faubourg Saint-Honoré, a présenté un ouvrage sur la ville, le promontoire et le port de Constantinople, ouvrage qu’il a rédigé pendant son ambassade en Turquie. On y trouve un grand nombre de gravures représentant des moyens dont les arts ont profité. Mention honorable.
- CHAPITRE V.
- DE L’ÉCRITURE , DU CALCUL ET DU DESSIN.
- L’écriture, le calcul et le dessin ont tant de connexité entre eux que nous avons cru devoir les réunir dans un seul Chapitre. Dans un siècle ou les arts courent à grands pas vers la perfection, il n’est pas étonnant que chacun soit venu porter son tribut, pour exposer, aux regards de tous ceux qui s’intéressent à leurs progrès , les titres qu’ils ont à la reconnaissance publique.
- L’enseignement de l’écriture présentait beaucoup cle difficultés : il n’est pas aisé d’accoutumer les enfans à placer leur main dans la position la plus avantageuse pour former une belle écriture,
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- et l’on ne parvenait à ce haut degré de perfection , que par des exercices souvent répétés et après avoir consumé une grande partie de sa jeunesse à la prat ique de cet art. Plusieurs person nés se sont occupées avec fruit d’aplanir les difficultés que présentait la pratique; elles y ont réussi plus ou moins complètement, comme on le verra dans le tableau des exposans que nous allons donner. Quelques-uns ont cherché à rendre l’écriture facile aux aveugles, et meme aux clair-voyans lorsqu’ils sont privés de lumière.
- En 1812, un Français, M. Argant, dont nous parlerons dans un instant, imagina des tablettes à calculer, dont la commodité et les avantages ont été généralement reconnus ; c’était assez que cette invention eût pris naissance dans notre patrie pour qu’on n’y fit aucune attention. Les An-glais mirent à profit cette découverte; ils appliquèrent le principe pour faciliter tous les calculs arithmétiques ; ces règles nous ont été apportées des bords de la Tamise, et nous les avons admirées. Enfin M. TVollaston en a fait une heureuse application aux arts chimiques, et c’est dès lors seulement que nous nous sommes rappelés de la découverte de M. Argant. Ces mêmes inventions ont paru en France sous des formes plus commodes et moins embarrassantes. Nous parlerons plus au long des principes sur lesquels ces sortes de tablettes sont fondées, cl nous ferons
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- des v œux pour que leur usage soit a ussi populaire
- en France qu’il l’est, aujourd’hui en Angleterre.
- i58i. (ii 58) M. Argant, à Montmartre , passage Orsel. Tablettes imprimées pour résoudre, sans calcul, les arbitrages les plus usuels. Ces tables, semblables à celles que M. WolLas-ton a employées pour son échelle des équiva-lens chimiques, ont paru dès le commencement de 1812, et sont par conséquent de beaucoup antérieures à celles du savant anglais.
- 1682. (1048) M. Barbier, Charles, à Paris, quai de la Cité , au coin de la rue des Chantres, n°. 1, a présenté, sous le nom & instrument mécanique d écriture privée, un procédé simple, facile, et à la portée de tout le monde, pour écrire sous la dictée, et aussi vile que la parole, même sans savoir lire. Ce procédé mérite d’être décrit avec quelques détails; nous en parlerons dans nos Annales.
- i583. (iio5) M. Hovau, à Paris, rue Saint-Martin, n°. 299. Tabatières à calculer; elles sont construites sur le principe des tablettes de M. Armant, dont nous venons de parler; elles sont plus commodes que les règles anglaises, ne sont pas aussi embarrassantes et procurent les mêmes avantages. {Voyezn°. i58i.)
- i584* C1 ï5g) MM. Gastel et compagnie, à Paris, rue de Cléry, n°. 42. Gravures coloriées avec beaucoup d’art,
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- i585. (1161) M. Tréciiard, à Paris, Cour-de-la-Fontainet-de-Grenelle. Plusieurs dessins re-présentant un projet de secours contre lin cendie.
- t58(3. (1167) M. Dommenjou, instituteur , à Foix (Ariége). Le portrait de S. M. Louis xvm fait à la plume.
- 1587. (T1^8) M. Bjard, jeune, à Paris, bon levart du Mont-Parnasse, n". 63. Quatre grands dessins exécutés d’après un nouveau procédé de son invention, qui paraît susceptible délie appliqué avec avantage dans les arts qui ont le dessin pour base.
- i5S8. (i544) M. Dejerwon, professeur d’écriture à Paris, rue Saint-André-des-Arts, n°. 68, est inventeur d’une nouvelle méthode d’écriture dont nous rendrons compte dans nos Annales , ainsi que de plusieurs autres découvertes de l’auteur.
- l58<J. (1610) M“le. Ve. CoULON DE ThÉVENOT , à Paris, rue de la Harpe, n°. 78, a exposé plusieurs objets relatifs à la tachygraphie, inventée par feu son mari. Une plume tachygraphique ou sans fin, un album sur lequel on écrit avec de l’eau ou de la salive; un papier qu’elle nomme géométrique, pour apprendre à écrire seul cl en très-peu de temps. Nous reviendrons sur ces divers objets.
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- DIXIÈME DIVISION.
- INSTRUMENS ET MACHINES DE TOUTE ESPÈCE.
- Le mot instrument est pris ici dans un sens général ; il signifie aussi outil de toute sorte, ou machine plus ou moins portative. Tous les arts emploient des outils, des instrumens de diverses espèces, qui ont chacun un nom particulier que nous indiquerons en les décrivant. Nous classerons dans neuf Chapitres différons tous les instrumens, toutes les machines qui ont paru à l’exposition , et principalement celles dont nous n’avons pas encore parlé.
- Nous traiterons par conséquent, i°. Des instrumens démonstratifs et des modèles en petit des machines de toute espèce ; 20. des instrumens employés pour peser et pour mesurer ; 3°. des instrumens d’agriculture ; 4°. des instrumens de physique employés pour l’optique, l’astronomie, la géodésie, la géographie, la météorologie et Varéométrie ; 5°. de l’horlogerie ou des ingénieuses machines à mesurer le temps; 6°. des instrumens pneumatiques, hydrauliques, etc. ; 70. des instrumens de précaution, c’est-à-dire, qui servent à prévenir des accidens et à les éviter; 8°. des instrumens sanitaires , qui renferment les instrumens de médecine, de chi-
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- rurgie et d’hygiène publique; 90. enfin des in-strumens de musique.
- Cette division , qui est la dernière de nos études technologiques, terminera la description de notre Musée.
- CHAPITRE PREMIER.
- DES INSTRUMENS DÉMONSTRATIFS.
- Indépendamment des modèles en petit que l’on construit ordinairement, soit pour faire connaître les effets d’une machine nouvelle, soit pour l’étude de la mécanique et des diverses parties delà physique, qu’on retrouve dans tous les cabinets des physiciens , on a imaginé , depuis peu, de petits instrumens pour faciliter l’intelligence de l’optique, de la géométrie descriptive , etc., etc. Ces instrumens , très-bien conçus, parfaitement exécutés à l’échelle, ont été généralement admirés.
- Les petits modèles de vaisseaux qu’on a présentés avec toutes leurs voiles et leurs agrès étaient travaillés avec beaucoup d’exactitude , et donnaient une idée parfaite de ces ingénieuses machines si utiles au commerce. Plusieurs autres machines intéressantes, dont nous parlerons en faisant le tableau des exposans, frappaient les regards des connaisseurs et prou-
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- 90 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. vaient combien l’esprit de perfectionnement anime nos artistes.
- i5go. (io5o) MM. Bourla et Mathieu, mécaniciens à Paris, rue delà Harpe, n". 92. Modèles de plusieurs machines à l’usage des constructeurs d’édifices. Une sonnette à déclic ; plusieurs chèvres , sur diffère ns systèmes , très-bien conçues; une grue à deux volées, etc. L’on admirait surtout une machine pour les ravale-mens, ou pour tendre des tapisseries à quelque hauteur que ce soit. L’homme peut, lui seul, se mouvoir, s’enlever ou descendre. Tous ces objets très-bien imaginées , sont parfaitement exécutés.
- i5gi. (io58)M. Guéroult, T'îctor, horloger, à Cherbourg (Manche). Petit instrument à l’usage des bijoutiers pour fendre les charnières des boucles d’oreille et percer le trou de la goupille avec beaucoup de facilité et de précision.
- i5g2. (106g) M. Penicaud, à Limoges (Haute-Vienne). Modèle d’ une machine , très-bien conçue , propre à enlever ies fardeaux.
- i5g3. (1077) M. Raymond , mécanicien à Paris , rue Coquenard, n°. 10. Modèle d’un bateau qu’il assure être propre à remonter les rivières , à l’usage de la navigation marchande. Cette invention consiste en deux bateaux, dont u n ,chargé de la mécanique , fait remonter celui qui est chargé de marchandises. Le bateau
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- moteur pointe un manège qui correspond, par des rouages , à un arbre auquel est adapté un volant servant de point d appui. Cet arbre est placé à l’arrière du bateau moteur. Cette machine n’a pas été éprouvée.
- i5g4- ( 1080 et j565) M. Dacheux , à Paris, rue du Doyenné , n°. 3 , préposé des douanes , au port Saint-Nicolas. Modèles de vaisseaux et de petits bâtimens.
- i5g5. (1106) M. Denuelle, architecte à Paris, rue de la Ville-l’Évêque, n°.46. Collection complète de modèles, en bois d’olivier , de corps solides et de surfaces pour l’étude de l’architecture et appliquables à la construction des bâtimens civils ; il y avait joint un traité manuscrit de géométrie pratique.
- i5g6. (1112) M. Allizeau, à Paris, quai Ma-laquais , n°. i5. Collection de figures, en relief, destinées à faciliter l’étude de la géométrie élémentaire, de la géométrie descriptive , de l’optique et de la cristallographie. Mention honorable.
- ï5g7- (i356) M. Witz , à Mulhausen (Haut-Rhin). Paysages en relief très-artisternent exécutés et d’un fort joli effet.
- j5g8. (i55i) M. Le bel , mécanicien à Paris, rue du Colombier, nu. j6. Mannequins ou maquettes mécaniques en cuivre, à l’usage des peintres,des sculpteurs et des statuaires. Cesin-strumens depuis deux décimètres jusqu’à un
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- ç)a ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. mètre de hauteur, se placent dans l’attitude qu’il confient à l’artiste de leur donner pour établir l’esquisse d’une scène ou d’un tableau.
- 1599. (i552)M. Verzy, aux Ternes, n°. 48, plaine des Sablons , près de Paris. Un plan en relief de Paris et de ses environs. Ce plan, quoique assez bien exécuté, relativement à la main-d’œuvre, laissait désirer une plus grande exactitude. C’est le jugement qu’en a porté le Jury départemental.
- 1600. (i5g8) M. Fratin , naturaliste, à Metz, rue des Allemands, n°. 55, et à Paris, rue du Bac, n°. 27. Modèles en petit de divers animaux quadrupèdes de toutes les parties du monde, représentés sous leurs formes naturelles, dans des proportions de i5 à 20 pouces de hauteur pour les plus grands. Ces animaux, sculptés d’abord avec soin, sont ensuite recouverts de la peau qui est propre à leur espèce, et offrent une imitation exacte de la nature.Cette collection est précieuse pour former un joli cabinet d’histoire naturelle d’un genre absolument neuf.
- CHAPITRE II.
- DES INSTRUMENS PROPRES A PESER ET A MESURER.
- L’esprit de perfectionnement qui, depuis un demi-siècle, se fait remarquer dans toutes les branches de l’industrie, s’est montré avec dis-
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- tinction dans les instrumens propres à peser et à mesurer. Le nouveau système des poids et mesures a fait sentir combien les machines anciennes étaient peu exactes, et l’on a cherché à arriver à une plus grande précision, soit avec des instrumens plus simples, soit avec des instrumens plus commodes. Nous pourrions ici en faire connaître un grand nombre ; mais, obligés de nous renfermer dans le cadre de l’exposition, nous ne parlerons que de ceux qui ont été présentés dans ce superbe Musée , et nous renverrons aux Annales plusieurs autres inventions qui se rattachent à cet objet.
- 1601. (1055) M. Sense, Philémon, à Rouen (Seine-Inférieure). Aune cylindrique. C’est un cylindre en bois , dont la longueur est égale à la largeur de l’étoffe la plus large , afin qu’elle puisse servir dans tous les cas. Le développement de la circonférence est égal à deux aunes , et est divisé en parties égales de l’aune. Ce cylindre, monté sur un arbre placé sur un bâti solide qui reçoit ses deux pivots, porte une manivelle qui le fait tourner. Lorsqu’on veut mesurer une étoffe, on l’accroche au cylindre par un de ses bouts; on tourne la manivelle, et lorsque la pièce est toute enroulée , on connaît sa longueur. Quoique cette machi ne soit en usage dans les halles de Rouen, nous douions qu’elle puisse bien remplir son but.
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- 1602. ( 1060 et 1107 ) M. Régnier, à Paris f rue du Colombier, 110. 3o. Cet ingénieur-mécanicien, dont nous avons parlé au n°. 85, a présenté plusieurs applications heureuses de son dynamomètre à diverses branches d’industrie. Comme membre du Jury départemental, il s’est mis hors du concours.
- 1603. ( ! 102) M. Chemin, balancier-mécanicien, à Paris, rue de la Féronnerie, n<>. 4, a exposé plusieurs objets très-bien exécutés : une balance pour connaître la qualité et la pesanteur spécilique du blé. Elle a été décrite ; nous la ferons connaître plus tard, ainsi que des balances d’essai et la balance anglaise de Medurst, mécanicienanglais, qu’il a perfectionnée;011 en trouve la description dans le Bulletin de la Société dencouragement, Tome XYIIÏ,page 213. Nous nous bornerons à décrire deux balances construites sur le principe de Robeival, que nous avons fait graver dans la PL 42.
- La fig. 1 représente une balance établie sur et dans une console très-élégante en acajou, ornée de bronzes dorés. Le fléau est placé dans l’intérieur de la console, sous la tablette de marbre D , D; il est caché par le devant de la même console C , C. On ne voit à l’extérieur , au-dessus de la tablette de marbre, que les deux plateaux A, A, supportés par les griffes B , B, que l’on a gravés séparément au-dessous de la
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- table de la console , pour montrer qu’ils peuvent se détacher facilement, afin de renverser les objets qu’on a pesés.
- Au devant de la console , on aperçoit une aiguille E , portée par l’axe du fléau, qui indique, sur le limbe F gradué, Fexactitude rigoureuse de la pesée.
- La Jîg. 2 représente une balance portati ve que l’on peut placer sur un comptoir. Elle est construite sur le meme principe. Les memes lettres indiquent les mêmes objets que dans lafig. 1 .Dans cette construction, le fléau K, K, est apparent.
- Ces sortes de balances ont un grand avantage sur les anciennes ; les bassins peuvent être changés sans inconvénient et sans embarras : 1 °. ils peuvent être en cuivre, en argent, en cristal, en porcelaine, selon que les objets qu’on veut peser exigent plus ou moins de propreté, ou lorsqu’ils pourraient altérer Ou détruire les métaux; 20. on n’est point embarrassé par les chaînes ou les cordons qui soutiennent les bassins dans l’ancien système; l’on enlève le bassin pour retirer la marchandise pesée et pour la verser dans le vase destiné à la transporter. M. Chemin a obtenu une mention honorable.
- i6o4- (11^4) M. Ha.nïn, à Paris, au coin de la rue Notre-Dame , en la Cité. Pesons ou romaines à cadran, très-portatives, qui ont l’avantage de présenter le itioyen de faciliter l’usage
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- çfi ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. des nouveaux poids, en indiquant, dans les pO* sées, le nouveau poids comparé à l’ancien , sans aucun calcul. Mention honorable.
- 1605. (ii 17) MM. Hugot fils et Verre, à Se-mur (Côte-d’Or). Une romaine oscillante et son poids, très-bien exécutés.
- 1606. (1118) M. Girard, Alexis, à la Grand-Combe ( Doubs ). Une balance romaine et ses poids , d’une belle exécution.
- 1607. (mg) M. Deprez fils, à Monlermé (Ardennes). Des fléaiix de balance faits en fabrique , exécutés avec beaucoup de soin et à des prix très-modérés.
- i6o8.4(ii2o)-M. Viard, Stanislas, à Rouen (Seine-Inférieure). Secteur en romaine et compteurs différentiels,. que nous décrirons dans les Annales. (Voyez n°. 1246.)
- 1609. (i5/(.o) M. Champion, à Paris, rue du Coq-Saint-Jean, n°. 3, près delarue de la Verrerie. Mesures, de toute espèce, sur des rubans recouverts d’un vernis souple, bien cuit, très-peu hygrométrique et imperméable. Ces rubans roulés dans des boites en sont tirés selon le besoin, et y rentrent au moyen d’une manivelle. Ce moyen est depuis long-temps en usage; mais le vernis de M. Champion et l’exactitude dans l’exécution rendent ces sortes de mesures bien supérieures aux mesures anglaises construites sur le meme principe. Mention honorable.
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- CHAPITRE III.
- 1>ES INSTRÜMENS d’AGRICULTURE.
- Les perfectionnemens qui, depuis une vingtaine d'années, ont ëtë portés dans beaucoup de parties de l'industrie française, se sont montrés d’une manière bien sensible dans l'économie rurale. C’est aux soins de la Société royale d’agri-cultùre et aux encoüragemens quelle ne cessé de répandre, que nous devons les nombreùsès améliorations qui ont eu lieu dans cette branché importante de la richesse publique. Le tableau que nous allons présenter des divers objets qui ont été exposés au concours de 1819, lie laisseront aucun douté sur les soins que les agronomes se sont donnés pour répondre aux.appels de la Société Centrale.
- 1610. (io52) M. Desquinemarr , à Paris , rue Meslée, n°. 55. Des moulins à blé de son invention , qu’il a désignés sous le nom de moulins de famille. Un bateau en toiles imperméables et insubmergible*
- 1611. (io56) M. Constant-Pécantin , à Orléans (Loiret). Un moulin à bras avec ses dépens dances, très-bien exécuté, et qui paraît présenter des avantages.
- 1612. (io5g) M. Chapüzet, à Agen (Lot-et-Garonne). Un hache-paille mécanique et üii
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- 98 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. battoir à blé. Ces deux instrumens, assez bien exécutés, ne paraissent pas aussi avantageux que quelques autres qui ont été publiés, et que nous ferons connaître dans nos Jnnales.
- i6i3. (1468) M. Lombard, à Paris, rue des Saussaies , n°. 11. Une ruche en paille, de son invention. M. Lombard, membre de la Société royale d’agriculture de Paris, est très-connu par son excellent Traité des abeilles, et par les cours pratiques qu’il fait annuellement sur leur éducation. Les ruches qu’il a exposées présentent de très - grands avantages sur les anciennes; elles sont adoptées dans beaucoup de pays.
- 1614- (1469) M. Desormes, h Paris, rue du Roi-de-Sicile, n°. 17. Une ruche en paille, de forme octogone.
- 1615. (147°) M. Guillaume, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Martin, n°. 97. Une charrue à deux raies; la charrue qui porte son nom, qui est très-connue et qui lui a mérité le prix au concours ouvert par la Société d’agriculture; un moulin à bras dont les meules sont en fonte susceptibles d’être repiquées au marteau comme la pierre. Mention honorable.
- 1616. (147OIVL Molard jeune, sous-directeur au Conservatoire des arts et métiers, à Paris, rue Neuve-Saint-Laurent, n°. 6, a obtenu une médaille d'argent; il a exposé un araire et des charrues de quatre constructions différentes : l’une
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- appelée américaine ; une seconde dite écossaise,• une troisième à butter les pommes-de-terre ; et Une quatrième imitée de celle de Brie , qu’il a perfectionnée. Il a exposé de plus un coùpe-ra-cines très-ingénieux et fort simple. Nous avons fait graver ces deux dernières machines ; nous allons les décrire, et nous emprunterons le langage de IM. Molard.
- La Pl. /f.5 1 , 2 et 5 , représente le Cou-
- pe-racines. Lafig. 1 en montre la coupe verticale ; la fig. 2 en fait voir le plan. On s’aperçoit que lie est à mouvement de rotation, animé par u 11 volant.
- A, Bâti léger en bois de chêne ou de hêtre*
- B , Trémie dans laquelle on jette les racines qui , par leur propre poids, viennent successivement se faire couper par la machine. Cette trémie n’est pas figurée dans le plan horizontal.
- C, Axe moteur de la machine, portant d’un côté une manivelle, et de l’autre un volant en fonte de fer, du poids de 40 à 5o livres.
- D, Excentrique de l’axe moteur qui, aü moyen de la bielle en bois E transmet le mouvement de va-et-vient aux couteaux de là machine.
- F, Pièces de fer, placées latéralement et unies â la bielle E par une broche qui les traverse l’une et l’autre. Elles sont posées de champ et glissent dans des rainures pratiquées sur l’angle intérieur de l’établi.
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- G , Couteau à deux trancha ns dont le biseau est en dessous. Sa longueur est égalé à la largeur de la machine , et il est tenu dans une position horizontale, par ses deux bouts, dans des mortaises pratiquées au milieu des pièces de fer F.
- H , Deux systèmes de lames minces et tranchantes dans le sens vertical, recourbées par un bout et fixées de ce côté parallèlement entre elles à la distance de 7 à 8 lignes, vers le milieu du couteau à deux tranchans G. Les parties droites de ces lames passent et glissent librement dans des mortaises percées à cet effet dans deux morceaux de bois dont on voit la coupe en I, et. qui sont placés juste de part et d’autre, à la limite de l’espace que l’excentrique de l’axe moteur fait parcourir aux couteaux.
- D’après ces dispositions, il est facile de sentir l’effet de la machine. Le couteau à deux tranchans G, étant arrivé à la fin de sa course, laisse entièrement ouvert le bas de la trémie. Alors les racines descendent jusque sur le système des lames H, qui se trouve là comme une grille à travers laquelle elles ne sauraient passer, puisque les intervalles de chaque lame ne sont que de 7 ou 8 lignes. Le couteau à deux tranchans venant à rétrograder, détache des tranches de racines dont l’épaisseur est égale à la courbure des lames H, lesquelles tranches étant ensuite
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- conduites avec tout le système qui se meut en même temps contre les pièces de bois ou appuis I, se trouvent recoupées par morceaux de 7 ou 8 lignes; et si l’épaisseur des tranches primitives est de même, ou à peu près, les racines de toute espèce se trouveront découpées en morceaux prismatiques avec une extrême rapiditéet sans la moindre peine ; car l’instant où il faut exercer un peu de force pour la recoupe est celui où les couteaux arrivent à la fin de leur course; mais alors l’excentrique du moteur étant dans une position presque horizontale,. a une force énorme qui, se trouvant animée par la force vive du volant, lui fait passer sans difficulté ce moment de résistance. On voit, sans qu’il soit nécesaire de le dire, ce qu’il y aurait à fa ire pour avoir des morceaux plus ou moins volumineux.
- Les racines ainsi recoupées par morceaux de-forme prismatique sont plus propres à la nourriture des jeunes et des vieux moutonsque quand, elles sont seulement coupées par tranches; mais la machine se prête également, quandon veut,, à les couper de cette dernière façon , et à toute épaisseur. Il ne faut, pour cela , que substituer au système des lames minces H, dont l’objet est de fermer le bas de la trémie et de recouper les tranches, une seule petite planche en bois ou en fer, de la dimension du bas de la trémie placée immédiatement au-dessous, de manière à
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- ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. pouvoir la faire tnonter ou descendre à volonté', suivant l’épaisseur qu’on veut donner aux tranches. Le milieu du couteau à deux tranchons G porte en dessous un petit tasseau égal en largeur à la distancequi s’y trouvejuscju’à la planche inférieure. Ce tasseau fait tomber les tranches dé racinés détachées par chaque voyage du couteau. La fig. 3 indique cette disposition.
- Dans tous les cas, les racines, avant d’ètre soumises à cette opération, doivent être bien lavées. Cette opération est autant nécessaire à la propreté qu’on doit apporter dans la préparation des alimens des bestiaux, qu’à la conservation de la machine.
- La PL 44 indique les perfectionnemens que M. Molard jeune a apportés dans la construction de la charrue de Brie. La fig. i en montre l’élévation * laJîg. 2en fait voirie plan. Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans les deux figures.
- A, Corps de la charrue avec un prolongement en col de cygne, dans lequel se trouve placé le coutre.
- B, Versoir fixé sur le corps de la charrue par deux boulons à écrou a, a. L’écartement de cette oreille est maintenu à la partie postérieure par un étançon ou boulon b en fer, rivé sur l’oreille et boulonné sur le corps de la charrue,
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- C, Flèche réunie au corps de la charrue, au moyen de trois boulons c, c, c.
- D, Soc en fer forgé , adapté au moyen d'un boulon sur le prolongement du corps de la charrue. Une cavité pratiquée au-dessous de ce prolongement sert à recevoir l’écrou du boulon.
- E , Coutre en fer forgé et acéré, fixé par une vis de pression qui le maintient constamment sur la flèche et qui sert à déterminer sa position.
- F, G, Mancherons, dont l’un est assujetti sur le versoir par deux boulons g, g; l’autre est maintenu sur l’un des prolongemens du corps de la charrue par les boulons h, h, et par les mentonnets i, i, i.
- II, Roues, dont les moyeux sont en fonte de fer, le cercle et les rais en fer forgé.
- I, Essieu en bois, revêtu en dessous de deux lames de fer qui, à leurs extrémités k, servent de frette à l’essieu.
- J, Sellette en plan incliné, sur laquelle on a pratiqué des trous destinés à recevoir la bride m, qui maintient la direction de la flèche.
- L, Chaîne de tirage qui détermine l’entrure.
- M, Chaînette qui maintient dans une position horizontale le timon de l’avant-train.
- N, Volée d’attelage. Le crochet O sert à atteler un troisième cheval.
- Cette charrue est propre aux défrichcmens, aux labours profonds et aux terres fortes. Elle a
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- tg4 ANNALES DE L'INDUSTRIE, etc. beaucoup d’analogie avec celle de Small, et elle n’en diffère que parce qu’on y a placé un avant-train, et que sa construction est plus légère et simplifiée. Les constructeurs qui désireraient avoir de plus grands détails pour l’exécuter , pourront consulter l’excellent Recueil de M. Leblanc , dont nous avons parlé au n°. i5Ô2 , et qui nous a fourni ces plans et cette description.
- 1617. (14.72) M. Lespinasse, à Lurey-Lévy ( Allier ). Une bêche à deux manches qu’il appelle bibéche. Nous ne pensons pas que cet instrument puisse présenter une très-grande utilité ; nous en avons même entendu faire la cri* tique, pendant l’exposition, par un grand nombre d’agriculteurs. '
- 1618. ( 147^ ) M* Moussé, Jean, tonnelier à Chézy-1’Abbaye (Aisne). Un moulin à vanner et à cribler le blé, muni d’un assortiment complet de grilles et de cribles pour séparer toutes sortes de graines. Nous ferons connaître plus tard cette ingénieuse machine, qui a obtenu une mention honorable.
- 1619. (i474) M. Mourgues, Scipion, propriétaire-manufacturier, à Rouval-lès-Doulens (Somme). Un semoir à graines rondes perfectionné. Les dessins de cette importante machine nous sont arrivés trop tard pour pouvoir les faire graver et en donner la description dans le Musée; elle sera insérée dans les Annales•
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- Elle a obtenu une mention honorable. ( Voyez n“. 1198.)
- 1620. (i475) M. Aphaud, à Rochebrune (Hautes-Alpes). Un instrument très-ingénieux pour tailler les arbres et la vigne.
- 1621. (1476) M. Hanin, Paul, à Saint-Ro-main-de-Colboc (Seine-Inférieure). Une charrue de nouvelle construction , qui ne présente aucun perfectionnement remarquable.
- CHAPITRE TV.
- DES 1NSTRUMENS DE PHYSIQUE ET DE CHIMIE.
- Sous le titre général d instrumens de physique et de chimiey nous comprenons seulement ceux qui ont été exposés et qui sont relatifs à l’optique, à la météorologie, à l’aréométrie, à l’astronomie , à la géodésie et à la géographie. Nous y ferons entrer aussi les appareils distillatoires qui servent à faire l’une des opérations les plus importantes de la chimie.
- Plusieurs ingénieurs-mécaniciens ontprésenté des machines uranographiques, plus ou moins ingénieuses, plus ou moins exactes; nous ne pourrons pas ici nous livrer à un examen assez étendu pour faire connaître ce qu’il y a de bon ou de mauvais dans chacune de ces machines. Nous nous bornerons à donner l’adresse des
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- io6 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. exposans, et nous réserverons, pour nos Annales, un mémoire suffisamment étendu pour que le lecteur puisse donner à celui qui en est digne le tribut d’éloges qu’il mérite.
- 1622. (io65) M. Ducatel, à Paris, rue Saint-Martin, n°. 228. Machine astronomique, de son invention, qui, au moyen d’un rouage animé par un ressort, ou d’une manivelle, obtient les mouveuiens vrais des corps célestes, leurs mouvemens apparens, et la mesure du temps.
- 1623. (1108) M. Rouy, à Paris, rue Haute-ville, n°. 36. Mécanisme uranographique de son invention. Cette machine a fait beaucoup de bruit, à Paris, pendant quelque temps; mais, dès que les vrais connaisseurs ont pu l’examiner avec attention , ils ont été convaincus que ce planétaire n’est point exact, et qu’il est loin de présenter un système complet. Nous entrerons dans quelques détails dans nos Annales, pour mettre nos lecteurs à même de l’apprécier 4 sa juste valeur.
- 1624. (nog) M. Jambon, professeur d’astronomie à Paris, rue des Rosiers, au Marais, n°. 6. Deux machines planétaires à rouage, dont l’une selon le système de Ptolémée, et l’autre selon le système de Copernic.Ces deux machines, présentées d’abord à l’Athénée des arts, et ensuite à l’Académie des sciences de l’Institut de France,
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- -ont été approuvées par ces compagnies savantes. Nous ne pouvons pas entrer ici dans des details assez circonstanciés pour faire connaître l’invention de ce mécanicien modeste et en faire apprécier tous les avantages. Nous nous réservons de donner, dans nos Annales ? un mémoire sur cet objet important, dans lequel nous décrirons les moyens employés par l’auteur, et nous mettrons le lecteur à meme de juger de la supériorité de ces înstrurnens sur tous ceux qui ont paru jusqu’à ce jour.
- i6.25. (1110) M. Poirson, ingénieur-géographe, à Paris, rue Saint-Pierre-Montmartre, n°. 1 5. De ux globes, dont un céleste et l’autre terrestre; ils ont environ ora 5oc ( 18 pouces) de diamètre ; ils sont d’une sphéricité parfaite, et présentent les dernières découvertes des plus célèbres voyageurs avec une très-grande exactitude. Médaillé de bronze.
- 1626. (1111) M. Chevalier aîné, Vincent, ingénieur-opticien à Paris, quai de l’Horloge, n°. 6g, près du Pont-Neuf. Parmi les divers in-strumens d’optique qu’il a exposés, et qui sont exécutés avec beaucoup de soin , nous avons remarqué, i°. une chambre obscure portative perfectionnée par l’auteur. Il a eu l’heureuse idée de supprimer tout à la fois le miroir-plan qui réfléchit les objets sur l’objectif, et ce même objec-. tif. Il remplace l’un et l’autre par un prisme
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- io8 ANNALES DE L'iNDUSTRIE , etc. triangulaire, dont une des faces est taille'e en calotte sphe'rique. Celle-ci remplace l’objectif, tandis que l’une des deux autres remplace le miroir. Ce prisme, suspendu au-dessus de la boîte qui constitue la chambre obscure, sur une monture qui lui donne la liberté de tourner sur son axe, pour prendre le point convenable, laisse, aux vapeurs qui s’élèvent par la respiration, la facilité de sortir de la chambre sans ternir la surface de l’objectif, ce qui était un obstacle considérable qui s’opposait à l’usage fréquent dè cet instrument. M. Hachette en a fait un rapport, très-favorable à la Société d’encouragement, dans sa séancedu 2g décembre 181g.Ce rapport est inséré dans son Bulletin.
- 2°. Une nouvelle chambre claire (caméra lu-cida) , d’après le système du professeur J.-B. Amici, de Modène, que M. Vincent Chevalier a perfectionnée. Cet instrument ingénieux n’avait été regardé jusqu’à présent que comme une découverte curieuse dont on n’avait pu tirer aucun avantage, parce qu’il était très-difficile, pour ne pas dire impossible, d’apercevoir le bout du crayon qu’on destinait à tracer les objets qu’on voulait copier. M. Chevalier a vaincu ces difficultés, et l’on peut aujourd’hui, à l’aide de cet instrument, dessiner toutes sortes de sujets avec la plus grande facilité. Nous avons fait graver, PL 45, la partie principale de la ca-
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- EXPOSITION DE 1819 .09
- meralucida, afin qu’on puisse en concevoir la construction et les effets.
- Le pied de l’instrument, que nous n’avons pas tracé dans les figures, est fixé sur une table solide, sur laquelle on place une feuille de papier qui doit recevoir le dessin qu’on veut copier : ce dernier est placé au-devant de l’instrument, dans une position verticale, en Q ; la feuille de papier est, au contraire, placée horizontalement sur la table. L’instrument est monté sur son pied de manière à ce que, lorsqu’il est fixé, il puisse s’incliner plus ou moins vers l’objet vertical Q.
- L’instrument, proprement dit, est formé d’un prisme en cristal logé dans une monture Y, en cuivre, qui lui permet de tourner autour de l’axe de la vis A, pour prendre la position convenable. Deux lentilles C, B, dont le verre de l’une est coloré et l’autre diaphane, sont portées par le bras E de la mouture du prisme, et tournent, selon le besoin , sur l’axe de la vis G. La tige F, que nous faisons voir ici par arrachement, peut s’allonger ou se raccourcir à volonté : cette disposition est facile à concevoir.
- On donne deux dispositions différentes à la chambre claire pour dessiner les objets ; lafig. 1 montre la position de l’instrument par rapport à l’objet Q et au papier P, lorsque l’œil H
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- I 1 O
- ANN ALES DE L’TNDUSTRIE, e\c. regarde la copie à travers le diaphragme IL
- La fig. a montre la position de l’instrument et de toutes les autres parties , lorsque l’œil H paraît regarder l’objet Q, ou du moins est tourné vers cet objet, pendant que la main dessine en P, et voit son travail.
- Trois principales circonstances sont nécessaires pour obtenir de l’instrument le meilleur effet : i°. l’exacte disposition des lentilles ; a0, la juste hauteur delà machine au-dessus de la table ; 5°. l’illumination bien proportionnée du papier et de l’objet.. L’instrument est disposé de manière à obtenir avec facilité l’exactitude de ces trois conditions. M. Vincent Chevalier a fait imprimer une instruction très-détaillée, qu’d distribue à tous ceux qui se procurent chez lui ces sortes d’instrumens , et qui leur en rend l’usage facile. Il serait inutile delà transcrire ici ; ce que nous avons dit nous parait suffire pour donner connaissance de ce nouvel instrument, dont on ne peut bien apprécier les avantages qu’en l’ayant sous les yeux et par un petit apprentissage. Nous reviendrons sur cet objet dans nos Annales. Citation.
- 1627, (iii3) iVL Soleil, opticien à Paris, passage Feydeau , n°. 21. Des chambres noires , bien exécutées, qu’il appelle pronopiographes ; de bons microscopes , des lunettes prismatiques améliorées. Il a acquis une grande habileté dans
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- EXPOSITION DE 1819.
- Fart de refouler le verre pour les usages de l’optique. Médaille d'argent.
- 1628. (1114) M. Cauchoix, opticien à Paris , quai Voltaire, n°. 17, est un de nos plus habiles opticiens ; les divers instrumens qu’il a présente^ sont exécutés avec beaucoup de perfection. Cet artiste joint à une habileté peu commune des connaissances théoriques très-étendues. Les lunettes murales de son invention sont très-utiles pour la marine. Médaille d'argent.
- 162g. (iii5) M. Richer fils aîné, à Paris, quai Pelletier, n°. 32. Divers instrumens d’a-réométrie comparative, exécutés avec beaucoup de soin. Mention honorable.
- 1630. (1116) MM. Richer père et fils, à Paris, boulevart Saint-Antoine, n°. 71. Pied en cuivre, en fer et en acier de grandeur colossale, de ta très-belle sphère de M. Poirson. Médaille d'argent.
- 1631. (1121) MM. Jecker frères, à Paris, rue de Bondi, n°. 5o. Instrumens d’optique, de mathématiques et de marine, et un assortiment complet de lunettes pour les usages civils. Médaille d’argent. Nous ferons connaître l’établissement de cet habile artiste, dont les prix sont très-modérés.
- i63a. (1122) M. Lererours, ingénieur-opticien de l’Observatoire royal et de la marine, membre du Bureau des longitudes, à Paris,
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- ,i2 ANNALES DK L’INDUSTRIE, etc. place du Pont-Neuf, au coin du quai de l’Horloge. La réputation de M. Lerebours est faite depuis long-temps ; le nommer, c’est dire que les instrumens d’optique, de physique et de mathématiques qu’il a exposés sont d’une exécution parfaite. Médaille d’or. Le roi l’a nommé en outre chevalier de laLégion-d’Honneur. (ployez Tome Ier., pag. 38.)
- 1633. (ii23) Mmc. Hervieux-Fontenay, â Paris, rue de la Lune, n°* 37. Un aréomètre-thermomètre de l’invention de feu M. Hervieux son mari, qui fut breveté pour cinq ansen 1817. M. Cadet-de-Gassicourt lit à la Société d’encouragement, le t9 mai 181g, un rapport très-étendu sur cet instrument, qu’il accompagna de sa description. Ce rapport est inséré dans le Bulletin de la Société , Tome XV^III, page 148.
- 1634. (11 ^4) M» Assjer-Perricat, à Paris, rue Montmartre, n°. 20. Plusieurs instrumens de physique , de chimie et d’aréométrie.
- 1635. ( 1125) M. Collot, à Paris, boulevart des Filles-du-Calvaire, n°. 17. Plusieurs thermomètres de poche , dont un au mercure , un autre à l’esprit-de-vin , un troisième avec une boussole. Mention honorable.
- 1636. (1126) MM. Delà marche et Dien , à Pa* ris, rue du Jardinet, n°. i5. Un globe terrestre, un autre céleste* fort bien exécutés. Mention honorable.
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- EXPOSITION DE i8ig. n3
- 1637. (1127) M. Langlois, à Paris, rue de Seine, n°. 12. Des globes terrestres et des cartes de topographie d’une très-bonne exécution. Mention honorable.
- 1638. (1448) M. Derosne, Charles, à Chail-lot, rue des Batailles, n°. 7, et à Paris, rue Saint-Iîonoré, n°. 115.U11 appareil distillatoire en grand, de l’invention de M. Cellier-Blu-menthal, que M. Derosne a beaucoup perfectionné. Cet appareil, que nous décrirons avec tous ses détails dans nos Annales, est propre à opérer la distillation continue. Médaille d'argent.
- i63g. (1462) M. Rouyer, à Paris, rue Feydeau, n°. 18. Une lampe à gaz hydrogène, qui ne présente aucun perfectionnement sur les lampes de ce genre qui ont été construites jusqu’à ce jour. La forme extérieure est un peu plus élégante, voilà tout son mérite.
- 1640 (i5g6) M. Ozile, à Paris, rue Saint-Jean-Baptiste, n°. 2, au Gros-Caillou. Un appareil distillatoire qui nous a paru très-compliqué. Nous le ferons connaître à nos lecteurs, si, comme on nous l’a promis, on nous en communique la description.
- 1641. (1C21) M. Haering, ingénieur-opticien à Paris, au Palais-Royal, n°. 63. Des instru-mens d’optique, de mathématiques et de physique , parmi lesquels le Jury central a distin-
- TOM. IV. 8*
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- 114 ANNALES DE I/INDUSTRIK, etc.
- guc une très-bonne lunette achromatique, qui
- lui a mérité une mention honorable.
- iôj2. (i65o)M. Lrnoir fils, opticien à Paris, rue Saint-Honoré, n°. 3Jo. Plusieurs instru-mens Je mathématiques, d’astronomie et Je géodésie, parmi lesquels trois cercles répétiteurs d’une très-grande dimension. Médaille d’argent. ( T'oyez n°. 6d.)
- i645. M. Fortin, à Paris, rue des Amandiers, près, du Panthéon , à l’ancien collège des Gras-si ns, dont le nom a été oublié sur le Livret de l’exposilion , a présenté , i°. le cercle répétiteur avec lequel la latitude de Formentara a été déterminée ; 20. une boussole, d’un travail très-soigné, appartenant à l’Observatoire royal, destinée à l’observation des variations diurnes de l’aiguille aimantée; 3°. une grande règle en platine; 4°* un baromètre portatif, etc. Tous ces instrumens sont exécutés avec une exactitude et un soin qui distinguent tous les travaux de M. Fortin, et qui lui ont acquis une réputation européenne. Médaille d’or.
- i6^4* M* Gambey, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, n°. 52. Plusieurs instrumens cl’as-lronomie, de physique et de mathématiques. Voici le jugement qu’en porte le Jury central :
- « Les instrumens de M. Gambey nous ont » paru des modèles, sous le triple rapport de » l’exactitude des divisions, de l’élégance du tra-
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- EXPOSITION DE i8iç). u5
- »> vail, et des principes qui ont présidé à la con-» struction et à la disposition des pièces nom-» Li euses dont ils se composent, et des mécanis-» mes par lesquels les mouvemens s’exécutent. » M. Gambejy quoique très-jeune, est déjà un » artiste du premier ordre. Médaille d’or.»
- Le nom de cet artiste a été oublié sur le Livret de l’exposition.
- CHAPITRE V.
- DE l’ HORLOGERIE.
- Ce genre d’industrie extrêmement important se divise en quatre branches principales, que l’on distingue, soit par le fini de l’ouvrage, soit j ar les usages auxquels il est destiné. Ainsi nous parlerons, i°. de Y horlogerie commune ou de fabrique; 2°. de Y horlogerie fuie à l’usage civil; 5°. de Yhorlogerie astronomique ; 4°. des horloges publiques.
- Avant de présenter le tableau des exposans, nous devons, comme nous l avons pratiqué jusqu’ici, le faire précéder d’une note explicative de l’objet dont nous devons traiter. Pour cette branche d’industrie, nous croyons devoir mettre sous les yeux du lecteur la partie historique qu’on lit dans le rapport du Jury central : on voit qu’elle a été traitée par un homme extrêmement versé dans cet art délicat et qui est
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- 116 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. plein de son sujet. Nous ne pourrions rien donner de mieux, et nous imposons silence à noire amour-propre devant l’intérêt public. L’habile auteur de cet article a voulu garder l’anonyme : nous le romprions cet anonyme, si nous ne craignions pas de blesser sa modestie; mais le lecteur l’a déjà nommé.
- « Horlogerie commune ou de fabrique. La branche d’industrie qui estdésignée sous ce nom fournit des ébauches de mouvemens pour montres et pour pendules, ou simplement des matériaux préparés pour le service des horloges, comme ressorts, fils d’acier pour pignons, etc.; elle produit aussi des ouvrages finis ; mais dans le genre commun, elles verse dans le commerce par assortiinens plus ou moins nombreux.
- « Les fabriques d’horlogerie qui ont envoyé leurs produits à l’exposition , sont situées dans les départemens du Doubs, du Haut-Rhin et de la Seine-ïnférieure. La plus étendue de toutes est celle de MM. Japy, à Beaucourt (département du Haut-Rhin). Elle fut fondée, il y a quarante ans, par le père des propriétaires actuels: On y fabrique des ébauches de mouvemens démontrés par machines, avec une telle économie de main-d’œuvre, que les mouvemens bruts, qui coûtaient autrefois 6 à y fr. pièce, sont livrés aujourd'hui au commerce à des prix qui varient depuis i fr. 40 c. jusqu’à 2 fr. : c’est une réduction de
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- EXPOSITION DE 1819. t 17
- plus de 71 pour cent sur les prix qui résultaient des anciens procédés. Cette intéressante manufacture fut détruite de fond en comble, le ier. juillet i8i5, par un incendie qu’y allumèrent les troupes étrangères; mais elle a été relevée de ses ruines. {Voyez Tom. II, pag. ig4). Dans son état actuel, elle emploie de goo à 1000 ouvriers, qui fabriquent par mois izjoo à 1600 douzaines d’ébauches de montres. La dixième partie seulement de ces produits est employée en France ; le surplus est vendu à l’étranger.
- » Le département du Doubs possède un autre établissement où l’on fabrique, par mécanique, des ébauches de mouvemens de montres. Il a été formé à Seloncourt, près de Monbéliard, par MM. Beurnier frères. Il est moins étendu que celui de Beaucourt. Il produit environ 3/|,o douzaines d ébauches par mois. Les prix varient depuis 19 fr. 5o c. jusqu’à 20 fr. 5o c. la douzaine, c’est-à-dire, depuis 1 fr. 63 c. jusqu’à 1 fr. 71 c. la pièce. La vingtième partie seulement de ces produits est vendue à la France.
- » En i7g3, une colonie d’horlogers suisses , attirés par les encouragemens du Gouvernement, s’établit à Besançon, et y fonda une fabrique de montres, qui compte actuellement à peu près 800 ouvriers des deux sexes. Cette population industrielle, subsistant encore après un laps de 26 ans, prouve que cette fabrication
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- i.8 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. a pris racine, et qu’elle est définitivement eta-bl ie. Les horlogers n’y sont pas réunis en un corps unique de fabrique ; les ouvriers des divers genres travaillent, dans leurs habitations particulières, pour des établisseurs, ou pour des comptoirs qui reçoivent les produits et les versent dans le commerce ; les ébauches sont tirées de Beaucourt ou de Seloncourt; les montres sont finies à Besançon. On en fabrique annuellement environ 3o mille avec leurs boîtes en or, en argent, en cuivre ou en similor.
- » Le finissage est la partie du travail de l’horlogerie qui suppose l’industrie la plus distinguée, et qui est la plus lucrative. On voit avec regret que les fabriques de finissage soient si peu étendues, quelles sont à peine suffisantes pour employer la dixième partiedes mouvemensbruis qui se fabriquent en France. Il est à désirer que nos horlogers n’abandonnent pas plus longtemps une aussi grande masse de travail aux étrangers.
- » Nous avons aussi des fabriques pour ébauches de mouvemens de pendules à la mécanique.
- » MM. Japj frères en ont établi une dans le département du Doubs, à Badevel, près de Montbéliard. On y fait annuellement 4boo mouvemens de pendules, dont les trois quarts sont vendus aux horlogers de Paris.
- » Il y a environ un siècle qu’une fabrique de
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- EXPOSITION DE iSip. ng
- mouvemensbrutsde pendules fut fondée à Saint-Nicolas-d’Aliermont, dans le departement de la Seine-Inférieure. Elle occupait à peu près 3oo ouvriers. Leur industrie n’avait point participé aux progrès communs; elle était demeurée au meme état où elle se trouvait au moment de sa fondation. Les moyens de travail étaient si imparfaits et les résultats si peu estimés, qu’ils ne pouvaient plus soutenir la concurrence étrangère, et leur vente ne procurait plus aux ouvriers un salaire suffisant pour leur subsistance : la fabrique était, en 1807, au moment de s’éteindre , lorsqu’un administrateur éclairé , M. Savoye de Bollin, appela et fixa, à Saint-Nicolas-d’Aliermont, M. Honoré Pons, habile horloger de Paris, qui avait mérité une médaille d’argent à l’exposition de 1806. M. Pons a établi dans cette fabrique un autre système de travail. Des machines de son invention, au nombre de huit, sont employées pour les différentes opérations qui, avant lui, s’exécutaient péniblement à la main ouavecdesinstrumens imparfaits. La dextérité des ouvriers, aidée par ces nouveaux moyens, a donné des produilsde meilleure qualité, et, dans le plus grand nombre des ateliers, ils ont été décuplés. Cette fabrique est aujour-d hui entièrement relevée. Les mouvemens qu’elle fait sont vendus aux premiers horlogers de Paris pour être finis.
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- » L’horlogerie de fabrique est importante ; elle entretient une grande masse de travail, et particulièrement dans les campagnes, où ses ateliers sont presque toujours si tués; une branche assez considérable de commerce lui doit son existence.
- » Horlogerie fine à ïusage civil. On comprend sous cette dénomination les pièces d’horlogerie d’un travail très-soigné , et qui sont employées, soit comme pendules d’appartemens, soit comme montres de poches. Les pendules sont presque toujours encadrées dans des supports plus ou moins décorés, pour former des meubles élégans ; mais on ne les considère ici que sous le rapport du mécanisme.
- » Cette espèce d’horlogerie est quelquefois combinée de manière à mettre en mouvement des jeux de musique ou des scènes d’automates. Quoique ces effets n’appartiennent qu’indirec-tement à l’horlogerie proprement dite, les machines qui les produisent méritent d’être prises en considération; elles sont l’objet d’un commerce suivi, et leur production occupe un assez grand nombre d’ouvriers intéressans. »
- Horlogerie astronomique. Nous ne considérons pas ici cette branche importante de l’horlogerie sous le rapport des sphères mouvantes, c’est-à-dire , sous le rapport des machines qui représentent les mouvejnens des corps célestes, qui
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- EXPOSITION DE 18.9. composent le système solaire. Nous nous abstiendrons de rien dire sur la construction de ces ingénieuses machines. Aucune n’ayant paru à l’exposition , nous nous bornerons à parler des objets qui ont été présentés. Nous reviendrons plus tard sur cette branche inte'ressante de l’horlogerie pour laquelle M. dntide Janviers, fait, depuis long-temps, preuve des plus grands ta-lens.
- « Le but de l’horlogerie est de donner exactement la mesure du temps par les moyens les plus simples, les plus solides et les moins sujets à réparation, et tels que la marche de la machine ne soit pas troublée par les variations de température , par les changemens de position ou par le transport. A l’exposition de 1806, il fut présenté des horloges marines et des garde-temps d’une exactitude qui faisait penser qu’on avait atteint le plus haut degré de la perfection. Cet art important et difficile a fait des progrès depuis cette époque ; on s’en convaincra en lisant la description des objets exposés.
- nHorloges publiques. Sous cette dénomination sont rangées les grosses horloges. Cet art a été porté à un degré de perfection auquel on n’était pas encore parvenu. La combinaison des pièces est faite avec tant de précision et tant de justesse, les frottemens ont été tellement réduits, que l’on voyait de grandes machines aller avec
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- une régularité parfaite , quoiqu’elles fussent
- animées par un très-petit poids moteur. »
- Pour ne pas nous exposer à des répétitions continuelles,nous suivrons, comme nous l’avons fait, l’ordre des numéros donnés par le Livret.
- 1645. ( gog ) MM. Jafy frères, à Beaucoui t (Haut-Rhin). Ebauches de montre par mécanique , dont nous avons déjà parlé au commencement de ce Chapitre , page 116. ( Voyez aussi n°. 23g). Nous ferons connaître les ingénieuses machines inventées par feu M. Japy père. Médaille d'or.
- 1646. (io5y) M* Noiret, à Tours (Indre-et-Loire). Un nouveau compensateur en pendule, très-ingénieux, que nous ferons connaître dans nos Annales y un petit modèle de va et vient.
- 1647. ( et 1 io3) M. Duchemin, à Paris, quai de l’Horloge, n°. 75. i°.Une montre marine très-bien exécutée , dans laquelle l’auteur est parvenu à ce que le balancier décrive des arcs égaux dans toutes les positions ; c’est un perfectionnement important que nous ferons connaître; 20. une sonde marine fort bien conçue. Cet artiste, dit le Jury central, joint à l’instruction un grand esprit d’observation et de recherche. Citation.
- 1648. (io83) M. Bergmiller, à Paris, rue du Petit-Lion-Saint-Sauveur, n°. j5. Une montre
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- astronomique à équation, avec un planisphère qui offre 25 indications différentes.
- 1649- ( io84) Wagner, à Paris, rue du Cadran, n°. 5g. Une horloge publique d’une belle forme, allant huit jours sans être remontée, sonnant l’heure et les quarts , avec un pendule composé de 7 pieds de hauteur.Une autre horloge d’un très-petit volume, animée par un très-petit poids, sonnant l’heure et la demie sur un fort timbre. Une machine pour la rotation des phares. Nous ferons connaître, dans un article très-détaillé, les nombreux et utiles travaux de cet artiste recommandable, auquel il a été décerné une médaille d'argent.
- 1650. (io85) M Etien ne, à Paris, rue de l’Estrapade, dans l’enclos de Sainte-Geneviève. Trois pendules en forme de colonne, renfermant un thermomètre et un baromètre.
- 1651. (1086) MM. Breguet , père et fils , quai de l’Horloge, n°. 79. La réputation de M. Breguet est au-dessus de tout éloge : c’est lui qui a porté l’horlogerie fine à l’usage civil et l’horlogerie astronomique au point de perfection auquel elle est parvenue. Il suffira de désigner les pièces qu’il a exposées et devant lesquelles le public s’arrêtait avec admiration. i°. Une horloge astronomique double et une montre double, qui, se corrigeant réciproquement, marchent d’un mouvement égal; 20. un nouveau
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- 124 ANNALES DK L’INDUSTRIE, etc. compteur astronomique pour fixer à une lunette d’observation. Ce compteur rend sensibles les dixièmes de secondes; 3°. plusieurs montres marines, d’une execution très-soignée et d’une très-grande régularité; 4°- plusieurs montres de poche d’une parfaite exécution ; 5°. une pendule et une montre sympathiques (on lui donne ce nom parce que la pendule met la montre à l’heure, pourvu que la différence ne soit pas grande) ; 6°. enfin un-thermomètre métallique dune très-grande simplicité. Nous décrirons plus tard quelques-unes des plus importantes inventions de M. Breguet, qui s’est mis hors de concours en qualité de membre du Jury central.
- 1652. (1087) M. Hartmann , à Paris, rue Ti-quetonne , n°. 17. Deux pendules, dont l’une à septs cadrans et l’autre à cinq.
- 1653. ( 1088) MM. Berthoud frères, à Paris, rue de Richelieu, n°. io5. Deux montres marines et un garde-temps portatif. Le nom de Berthoud est connu de toute l’Europe. Lestalens et les précieux ouvrages des frères Berthoud soutiennent la réputation de leur père. Mention honorable.
- i654* ( io^9) M- Tissot, à Paris, rue Quin-campoix, n°. 53, a exposé un mécanisme simple, ingénieux et d’un effet sûr, que l’on applique à une petite pendule afin de fairesonner les heures sur un timbre assez fort pour être entendu à
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- des distances considérables. Nous ferons connaître ce mécanisme ingénieux. Médaille de bronze.
- 1655. (iogo) M. Pecqueur, chef des ateliers du Conservatoire des arts et métiers. Une pendule à deux cadrans, dont un marque les heures, les minutes et les secondes du temps moyen, et l’autre les heures, les minutes et les secondes du temps sidéral. Ces effets sont produits par deux mouvemensqui communiquent ensemble à l’aide d’un petit rouage qui les maintient dans les rapports de vitesse convenables. Par cet artifice , le nombre des secondes dont la pendule sidérale avance ou retarde sur le temps sidéral, est exactement égal au nombre de secondes qui exprime, au même instant, l’avance ou le retard de la pendule moyennesur letempsmoyen. L’explication de l’ingénieux système de M. Pecqueur a besoin, pour être bien entendu, de trop de dé-veloppemens pour que nous puissions l’insérer ici; nous donnerons, dans nos Annales, un mémoire que cet excellent artiste a promis de nous communiquer. Il a reçu une médaille d'argent.
- 1656. (1091) MM. Beurnier, frères, à Selon-court, près de Montbéliard (Doubs). Ebauches de mouvemensde montre, fabriquées dans leur manufacture. (Voyez au commencement de ce Chapitre, page 117.) Médaille d'argent.
- 1657. (iog3) M. Faveret, à Jussey (Haute-Saône).Une pendule d’une très-belle exécution
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- ANNALES DE L’JNDUSTRIE, etc. et. qui ferait honneur aux meilleurs horlogers de la Capitale. Un outil pour faire, à coup sûr et avec précision , les pivots comme on les désire, et qu’il nomme cylindri-métrirjue. Nous décrirons cet instrument, précieux. Médaille d’argent.
- i658. (iog5) M. Mathey-Doret , fabricant d horlogerie , à Besançon (Doubs). Des montres en or et des montres en argent faites par !es ouvriers de la fabrique de Besançon. Ces ouvrages sont bons et à des prix modérés. Médaille d'argent à M. Mathey-Doret ; Médaille d’argent à la fabrique de Besançon. Cette médaille est déposée à la mairie de Besançon.
- i65g. (1096) M. Perron, à Besançon (Doubs). Montre de marche, odomètre ou compte-pas, très-bien exécutée.
- 1660. (1097) La fabrique d'horlogerie de Saint-Nicolas-d’AUermont (Seine-Inférieure), diri gée par iM. Pons. Des mouvemens de pendules bruts ou en blanc , pour être vendus aux horlogers-finisseurs, et surtout à ceux de Paris. Ils sont faits avec soin et d’après de bons principes. Médaille d’argent déposée à la mairie de Saint-Nicolas-d’Aliermont.
- M. Pons a reçu aussi personnellement une médaille d’argent pour l’amélioration des produits de cette fabrique , qui est due à ses soins.
- 1661. (1098) M. Destigny , à Rouen (Seine-
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- Inférieure). Une pendule perfectionnée ; des compensateurs pour montre et pour pendule d’une nouvelle construction, et plus parfaits que ceux que l’on avait construits jusqu’il pré-sent. Nous ferons connaître ces diverses ameliorations. Médaille de bronze.
- 1602. (1099) Lepaute, lils, à Paris, rue Saint-Thomas-du-Louvre, n°. 42 • Plusieurs pièces d’horlogerie, parmi lesquelles on a remarque un régulateur bien conçu , d’une exécution belle et solide , et semblable à celui qu'il a fourni à l’observatoire. Une grande horloge qu’il a faite pour le palais de Compiègne. Médaille d'argent.
- i663. (1100) M. Bourbier, à Paris, rue Saint-Sauveur, n°. 14. il a perfectionné les jeux de flûtes employés dans l’horlogerie. lia imaginé, pour fendre les roues, des outils particuliers très-utiles, dont l’usage a été adopté par les horlogers. Il a présenté aussi une pendule astronomique , d’une exécution parfaite. Médaille d’argent.
- 1664* (1101) M. O udin , à Paris, au Palais-Royal, n°. 52. Une montre à équation très-bien faite et dont la disposition est ingénieuse. Citation.
- i665. (1128) M. Peschot, aîné, à Paris, rue îles Filles-Saint-Thomas, n°. 18. Un chronomètre qui consiste dans une aiguille traversée vers le
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- 17,8 ANNALES DE L’IINDUSTRIE, etc. milieu par une tige fixe'eau centre d’un cadran vertical. Cette aiguille tourne et marque les heures avec exactitude. Elle n’a point d’autre appui que l’axe immobile autour duquel elle tourne; ses extrémités sont isolées et n’ont aucune communication avec le centre. Nous décrirons plus tard ce mécanisme.
- 1666. (1662) M. Vaillant, à Paris, boule-vart du Temple , n°. 5o. Un vase mécanique supportant une pendule et renfermant une musique. Tout Paris a vu ce mécanisme que l’on montrait depuis quelques années sur les boule-varts, moyennant une légère rétribution.
- 1667. M. Lorivy, horloger à Paris, rue de Jouy, n°. ig, a présenté des ouvrages bien exécutés , et dans lesquels on remarque des efforts soutenus , des recherches heureuses et des améliorations utiles.Tel est le jugement du Jury central, qui lui a décerné une médaille de bronze.
- 1668. M. Tavernier , horloger à Paris , rue de Richelieu, n°. 46, a présenté des pièces d’horlogerie très-bien exécutées. 11 a perfectionné l’échappement dit de Sully. Citation.
- 166g. M. Robin , fils , à Paris, rue Saint-Honoré, n°. 4^- Deux pendules astronomiques, d’une excellente exécution. Il soutient, dit le Jury central, la haute réputation que son père avait acquise par de nombreux et importons travaux. Médaille de bronze.
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- CHAPITRE VI.
- DES INSTRÜMENS PNEUMATIQUES ET HYDRAULIQUES.
- Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire cle donner la définition des mots pneumatiques et hydrauliques qui caractérisent les instrümens dont nous avons â parler dans ce Chapitre. Nous classons dans cette branche de nos études technologiques, non-seulement les pompes, que nous regardons comme des instrümens tout ci la fois pneumatiques et hydrauliques, et les machines simplement hydrauliques, qui servent à élever i’eau sans le secours de l’air, mais encore les machines qu’on emploie pour recevoir et porter le vent là où l’on veut le diriger, comme dans les forges, et celles qui servent à travailler dans l’eau ou sous l’eau. Le tableau des objets présentés fera connaître toute l’étendue de notre pensée.
- 1670. (io53) M. Passant, Louis, serrurier à Moulins (Allier). Une pompe à incendie, de son invention, perfectionnée; avec un raccordement en cuivre, pour réunir les boyaux. Ces nouveaux raccordemens sont simples, et remplacent avec avantage les raccordemens à vis que l’on emploie au meme usage.
- 1671. (io54) M. TmouLotsE, mécanicien au Puy (Haute - Loire). Un corps de pompe, en
- TOM. IV. <|*
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- j3o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. étain , fie trois ponces de diamètre, qui présente autant de solidité' que ceux en cuivre, et qui, dans les mêmes dimensions, offre une économie des deux tiers. Le piston est pareillement en étain, garni, entre deux plaques de ce inétal, de rondelles en cuir qui se changent avec la plus grande facilité. Une pompe semblable existe depuis plus d’un an clans le local occupé par la gendarmerie de la ville du Puy, et n’a encore eu besoin d’aucune réparation.
- 1672. (1066) M. Ch am pan ois , Gabriel, ancien maître de forges, à Paris , rue Descartes , n°. 14, près de la fontaine Sainte-Geneviève. Modèle d’une machine soufflante qu’il appelle triple caisse à air : elle est propre à fournir le vent à trois fourneaux à la fois. En augmentant ses dimensions, on pourrait l’appliquer à un plus grand nombre de feux.
- 1673. (1072) M. Dergny , pompier-mécanicien, à Paris, rue de la Tour, n°. 12. Pompe portative en cuivre pour l’arrosage des jardins , et pour les incendies.
- 1674* (io7^) M. Murat, ancien ingénieur des mines , à Paris, rue de Vaugirard, n°. 42- Une machine propre à battre les pieux pour les constructions dans l’eau.
- 1675. (1074) M. Godcn, ingénieur-mécanicien à Paris, rue de Poliveau, n°. 21 , près du Jardin des Plantes. Le modèle d’une machine
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- économique pour arroser les prairies, qu’il nomme levier hydraulique.Mention honorable.
- La PL 46 suffira pour faire connaître cette ma-chinesimpleetqui a fait beaucoup de bruit. L’invention en est due au célèbre Conté ; M. Godin î’a simplifiée et en a rendu le service plus sûr.
- La Jig. 1 en montre l’élévation lorsqu’elle est en repos et lorsqu’elle est en mouvement; la Jig. 2 en fait voir le profil. Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans les deux figures.
- La machine se Compose d’un levier A, B, formé d’un madrier en chêne, sur les deux côtés duquelsont clouées des planches qui forment un canal, depuis E jusqu’en B, lequelest séparé en deux longueurs inégales par une cloison S , S , qui s’élève un peu au-dessus des parois ducanal. L’eau tombe alternativement dans les deux par-ties de ce canal * et va se rendre dans les deux caisses Ë, F, qui sont placées à ses deux extrémités. Le levier se meut sur les deux tourillons C, C, qui roulent dans des grenouilles fixées au-dessus des deux pieux D, D, plantés verticalement dans le fond de la rivière.Une caisse E est arrêtée par des clavettes P, P* à l’extrémité A du levier ; le couvercle de Cette caisse laisse un espace ouvert, comme on le voit Jig. 2. A l’autre extrémité B du levier est fixée une autre aaisse F, semblable à la première , mais plus petite. A chacune de ces deux caisses est fixé un canal in-
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- i3a ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. cliné N pour la première, II pour la seconde , qui prennent une position horizontale lorsque le levier est au maximum de son élévation , comme l’indique laJig. i. La mêmefigure ponctuée indique la position du levier lorsqu’il est en repos , ou lorsque son jeu va commencer.
- Un auget en bois G, est placé au haut d’un pieu solidement enfoncé dans le terrain et à une hauteur convenable pour recevoir toute l’eau que la caisse F verse dans son intérieur à chaque mouvement du levier. L’eau, ainsi élevée , se rend ensuite facilement dans tous les lieux oh l’on veut la porter, soit par des canaux , soutenus à la même hauteur, soit de toute autre manière, selon la localité, et d’après les usages ordinaires : ceci étant indépendant du levier , nous ne nous en occuperons pas.
- Pour concevoir l’effet de cette machine, il faut savoir que l’eau arrive continuellement au levier par le chenal 1, qui repose d’un coté sur la digue K, et de l’autre sur une traverse L, fixée sur les pieux D, D, servant d’appui au levier. Il sulfit que la chute formée par la digue soit de quatre pieds de hauteur.
- Tout ainsi disposé, il est facile de concevoir le jeu de la machine : supposons pour cela qu’on veuille la mettre en mouvement pour la première fois , alors le levier est placé horizontalement, comme l’indique la figure pone-
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- tuée; son bras le plus long C, B, repose sur le pieu R. Dans cette position la planche S, S, se trouve en avant du bout du canal I, et l’eau tombe naturellement dans le bras M, A, et remplit la caisse E. Lorsque le poids est assez considérable pour faire culbuter le levier, la caisse E s’abaisse et l’eau s’écoule lentement par le tuyau N; mais en même temps la petite planche S, S, passe au-dessous du jet de l’eau qui coule par le canal I, et au lieu de tomber dans le bras M, A, comme elle y tombait dans la position précédente, elle tombe dans le petit réservoir M, qui appartient au bras M, 13, et remplit ce réservoir. Aussitôt que la caisse E est vide, ce bras de levier devenant plus léger, le levier reprend sa première position ; l’eau qui était dans le réservoir M, coule dans la caisse F, la remplit, et le levier reste dans sa position horizontale jusqu’à ce que la caisse E s’étant remplie de nouveau, elle fait culbuter le levier, et dans ce mouvement la caisse F est portée au-dessus de l’auget G, qui reçoit l’eau que cette même caisse y déverse par le tuyau H. On conçoit que le jeu recommence.
- Cette machine est très-simple, elle est ingénieusement construite et avantageusement employée par de petits propriétaires qui n’ont pas le moyen de faire de grandes dépenses.
- 1676. (ioy5).M. Ycrnon, mécanicien à Paris, rue de Bellefond, n°. 4, faubourg Poisson nièce.
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- i3j ANNALES DE L'INDUSTRIE, etc. Nouvelles pompes à incendie cjui peuvent être employées avec avantage toutes les fois qu’ayant l’eau près du niveau du sol, on voudra la porter à peu de frais à une hauteur moyenne.
- 1677. (1076) M. Mqntgolfif.r, P.-E., à Paris, ruedeBondy, n°. 18. Plusieursbeliers hydrauliques de divers diamètres, et un modèle en petit de la même machine ; une presse hydraulique et une machine à écraser les graines oléagineuses. Nous avons fait graver ces deux dernières machines j elles sont représentées sur la
- pi. 47.
- Fig. 1. Presse hydraulique destinée à presser, pour en extraire l’huile, les graines oléagineuses déjà écrasées. Elle est construite sur le principe hydrostatique de Pascal. Elle est susceptible d’un grand nombre d’applications, et son principe est non-seulement applicable à toutes sortes de presses, maïs à tous les cas où l’on a besoin d’exercer une grande force. Dans la machine que nous représentons ici, la pression exercée par un seul homme est équivalente à celle que procurerait un poids de 96 milliers.
- A, Piston d’injection.
- B, Patin en bois sur lequel est fixée la bâche, au moyen de boulons en fer,
- C, Tuyau d’injection qui établit la communication entre la pompe d’injection et la presse.
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- EXPOSITION DE .819. 135
- D , Piston dont le mouvement d’ascension et de descente constitue l’action de la presse.
- E, Cylindre en fer fondu, dans lequel se meut le piston.
- F, Banc de presse fixe à la base supérieure du piston D. Il porte à sa surface supérieure des cannelures ou gouttières pour recevoir et conduire 1 huile jusqu’à une ouverture au-dessous de laquelle est fixé un tuyau de cuivre qui reçoit l’huile. Ce tuyau monte et descend en même temps que le piston dans un autre tuyau qui mène l’huile dans un réservoir. Cet assemblage de tuyaux est placé derrière le grand piston D, et ne peut pas être vu dans la figure. Au-dessus du banc on voit deux rangées de sacs de laine d, remplis de graines écrasées que l’on veut presser. La jig. 2 représente cette machine à écraser.
- Ces sacs sont séparés les uns des antres par des plaques de tôle, dont la troisième, toujours plus grande que les deux autres, est entaillée aux deux extrémités pour recevoir les quatre montans des chapes qui maintiennent ainsi toute la masse pressée.
- G, Sommier inférieur fondu avec le cylindre E.
- U, Sommier supérieur.
- I, I, I, I, Deux chapes en fer couoyé qui
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- ï3G ANNALES DE L’INDUSTRIE , etc. unissent les sommiers, les enveloppent et guident le banc cle presse.
- K, K, K, K, Brides en fer forgé pour lier les sommiers aux chapes au moyen de coins et de boulons taraudés.
- L, L, Support ou chevalet sur lequel la presse est assise.
- Jeu de la machine. Supposons que tout l’espace compris entre le piston de la presse D , le corps de pompe E dans lequel il se meut, le tube d’injection G, et l’intervalle entre le piston d’injection A, et son corps de pompe, soit rempli d’eau ; lorsqu’on élèvera ce piston, l’eau sera aspirée de la bache^/"dans le corps de pompe et soulèvera les soupapes d’aspiration. Lorsque le piston redescendra, il refermera ces soupapes, obligera l’eau à soulever les soupapes de compression, et passant dans le tube d’injection C, arrivera dans le cylindre de la presse dont elle soulèvera le piston et sa charge, en proportion de la quantité de liquide injecté. Lorsqu’on 9. produit toute la pression requise sur la matière qui est soumise à l’action de la presse, 011 rétablit la communication du cylindre avec la bâche en tournant l’écrou à oreille g- Le piston D descend par son propre poids, et l’eau retombe dans la bâche pour être aspirée de nouveau.
- Principe de la presse et calcul de sa force. Etant donnés deux pistons A , D, de diamètres
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- EXPOSITION DE iSig. i37
- difïërens, et dont les corps de pompes sont en communication par le moyen de l’eau cjui est incompressible, la puissance imprimée sur le petit piston A, se transmettra au grand en raison de leurs surfaces respectives. Les surfaces de ces deux pistons sont proportionnelles aux carrés de leurs diamètres respectifs, c’est-à-dire, pour le cas présent, le petit piston A ayant g lignes de diamètre, et le grand piston D , 72 lignes, comme 81 est à 5 184, ou bien en divisant les deux termes par 8 r, comme 1 est à 64. Telle est la puissance hydrostatique de la presse.
- Le levier <?, agissant sur le petit piston, donne à la puissance une force mécanique qui se trouve dans le rapport des deux bras de levier, c’est-à-dire, dans ce cas , comme 1 est à i5, puisque la résistance et la puissance agissent avec des bras de leviers qui sont dans ce rapport. On obtient l’effet total de la presse, en multipliant le rapport hydrostatique par le rapport mécanique. Ce rapport sera exprimé par 64 X 15, ou comme 960 est à 1 ; c’est-à-dire, qu’une puissance d’une livre agissant à l’extrémité du levier e, fera équilibre à une résistance égale à 960 livres agissant sur le piston D. Si l’on suppose qu’un homme agisse sur le même point de ce levier, avec une force égale à 100 livres, il exercera une pression cent fois plus grande que tout à l’heure, c’est-à-dire, égale à quatre-vingt-seize
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- 138 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. mille livres, comme nous lavons annonce.
- La fig. 2 , représente une machine à écraser les graines oléagineuses construite dans les ateliers de Chaillot, par M. Gallardon.
- Dans les fabriques d’huile, cette machine commence à écraser la graine, qui est ensuite réduite en pâte sous des meules verticales. Formée en gâteaux, cette pâte est soumise à l’action d’une presse pour eu extraire l’huile.
- On fait tourner deux manivelles placées en sens inverse sur les deux extrémités du même arbre ; on n’en voit qu’une en A dans la figure ; l’autre est cachée par la machine. De ce mouvement résulte la rotation de la poulie C, et au moyen de la corde sans finD, on fait tourner la poulie E. Cette poulie fait tourner un cylindre cannelé qui est fixé sur l’arbre de la poulie E, et qui se trouve placé dans la trémie G. Ce cylindre cannelé frotte sur les deux côtés de la trémie, et ne laisse passer de graines qu’au tant que le cylindre tourne. En même temps un pignon fixé sur l’arbre de la manivelle, communique le mouvement à une roue dentée placée à l’extrémité d’un des deux cylindres qui écrasent les graines et dont on voit le bout du pivot en K. Celte roue engrène avec une autre roue semblablequi termine l’autre cylindre, placé contre le premier, et dont on voit le pivot en M. Il résulte de cet assemblage que les deux cylindres tournent en sens oppose.
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- EXPOSITION DE 1819. i3g
- Un volant N régularise le jeu de la machine; il pèse 80 kilogrammes.
- La graine placée dans la trémie G est répandue convenablement par le cylindre cannelé , entre les cylindres qui l’écrasent.
- Deux raclettes O, P, placées sous les cylindres et serrées par deux contre-poids contre les surfaces des cylindres, détachent la graine écrasée qui tombe par une ouverture R, dans un baquet disposé sur un plancher inférieur S.
- Cette machine peut broyer , par jour, 4.0 décalitres de graine.
- Les personnes qui désireraient plus de détail sur ces machines, afin de les faire construire, pourront consulter l’ouvrage de M. Leblanc, dont nous avons donné le titre au n°. 1562 , et d’où nous avons extrait les figures et les des-criptions que l’on vient de lire-
- 1678, (1078) M. Launay, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Honoré, n°. 100. Une pompe à incendie enfermée dans un tonneau, qu’il nomme tonneau hydraulique , et des tuyaux de plomb sans soudure.
- 1679. (1079) M* Caignard-de-la-Tour ( le baron), à Paris, rue du Rocher, n°. 36. i°. Une machine soufflante ou application inverse de lavis d’Archimède, au moyen de laquelle on enfonce l’air au fond de l’eau , et en général un fluide léger sous un fluide plus dense. Ce moyen
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- *4o ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. est employé avec avantage dans plusieurs éta-blissemens. 2°.Une pompe à explosion devapeur pour élever l’eau par l’action de la chaleur sans l’emploi des pistons. Nous donnerons, dans les Annales, la description d’une machine anglaise qui produit des effets semblables ; 3°. la sirène ou cagnardelle, machine de rotation, qui produit un son lorsqu’on la fait mouvoir dans l’air ou dans l’eau , et avec laquelle on peut connaître très-exactement le nombre de chocs que le fluide reçoit, snivant le ton qu’il produit. Médaille d’argent.
- 1680. (1081) M.Porcher, mécanicien, à Paris, rue des Fourreurs, n°. 6. Une pompe qu’il désigne sous le nom de pompe intermède et portative , et qui peut être très-utile pour l’arrosage des jardins, pour l’épuisement des marais, pour vider les fosses d’aisances et pour les incendies.
- 1681. (1606) M. Gailard , garde-magasin du bataillon des Sapeurs-Pompiers de Paris, au Marché-Neuf, n°. 20. Une pompe à incendie dans laquelle il a introduit de grands perfection nemens qui consistent à augmenter les effets de ces machines, à en rendre les réparations faciles, et à construire ces appareils de manière à ce qu’ils soient propres à être transportés par des chevaux à de grandes distances, avec quatre hommes pour leur service. Mention honorable.
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- EXPOSITION DE 18.9,
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- CHAPITRE VII.
- DES INSTRUMENS DE PRÉCAUTION.
- Nous appelons instrumens de précaution tous les instrumens, toutes les machines propres à prévenir quelque accident fâcheux ou à s’en garantir. C’est d’après cette explication que nous classerons dans ce Chapitre les échelles et autres appareils pour les incendies; les divers mécanismes que l’on a présentés pour prévenir les ac-cidens occasionés par l’emportement des chevaux, soit lorsqu’ils sont attelés à une voiture, soit lorsqu’ils sont montés par un cavalier. Nous avons déjà parlé de ce dernier cas à l’article du sellier, n°. 731 ; nous ne reviendrons pas sur cet objet, et nous invitons le lecteur à consulter cet article.
- Une foule d’instrumens de la nature de ceux qui nous occupent dans ce Chapitre, ont été imaginés ou perfectionnés; cependant peu de personnes en ont présenté à l’exposition, et nous devons nous renfermer dans le cadre qu’elle-mème a tracé. Nous nous bornerons, par cette raison, à parler de ce qui a paru au Louvre.
- 1682. (1060) M. Regnier , à Paris, rue du Colombier, n°. 5o, que nous avons eu occasion de citer plusieurs fois ( Voyez nos. 84 et 1602), a présenté des modèles de ses échelles à incendie.
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- i4a AN N \ LES DE L’JNDt STRIE, etc.
- Ces instruments, connus depuis long-temps, sont décrits dans le Bulletin de la Société d'encouragement. JNousnous dispenserons de les décrire ici, M. Regnier, en sa qnali!é de membre du Jury départemental , s’est mis hors du concours.
- ;683. (1061) M. Nicolas, Pierre, fils , à An-cenis (Loire-Inférieure) , a présenté un modèle en petit d’un affût de canon , et un mécanisme propre à prévenir lesaccidens occasionés par l’emportement des chevaux attelés à une voiture. Ce mécanisme, dont le modèle exécuté en cuivre fut soumis, le 7 septembre 1817, au Comité consultatif des arts et manufactures près le ministère de l’Intérieur, est le meme qui a été exposé.Le Comité, après en avoir pris connaissance , déclara qu’il lui paraissait ingénieux et simple : mais que cependant il ne pouvait pas en garantir le succès; qu’il faudrait le voir exécuté en grand ; qu’alors môme une seule expérience ne suffirait pas encore pour en démontrer les avantages.
- 1684. (1068) M. Castéra, à Paris, rue Beau-regard, n°. j5. Des modèles de voiture, à six et huit roues, pour porter de lourds fardeaux indivisibles par leur nature ; des modèles d’em-^ barcation pour les pays de rivières; des paniers de secours pour les incendies.
- 1685. M. Joanne, à Dij on ( Côte-d’Or J , a
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- EXPOSITION DE 1819. :^3
- exposé deux modèles d’un mécanisme de son invention , destiné à enrayer subitement les roues des voitures, et dételer les chevaux qui s’emportent par la frayeur ou prennent le mors aux dents. Cet appareil peut s’adapter à toutes les voitures déjà construites, quelle que soit leur forme; il n’ajoute que très-peu à leur poids , et son prix est très-modéré, savoir : 3oo fr. pour un cabriolet, et 5oo fr. pour une voiture à quatre roues. Ce mécanisme est simple; il est décrit avec figures dans le Bulletin de la Société d'encouragement (Tom. ige., pag. 222); on peut le voir, appliqué à des voitures, à Paris , chez M. Faidj, sellier-carrossier, rue du Temple, 11 96.
- 1686..M. Arnold-Haucisz, sellier-carrossier, à Lille ( Nord ), dont le dépôt est, à Paris , chez M. Laimgïüber, sellier-carrossier, rue du Fau-Îxmrg-Montmartre, n°. 47* a exposé un carrosse dont l’avant-train et les roues sont placés d’une manière nou v elle. Au moyen de cette disposition, ajoute le Jury central, le timon peut être mis dans toutes les directions, sans que les roues cessent de porter sur les quatre points toujours également écartés l’un de l’autre ; d’où il résulte qu’elle est moins sujette à verser que les voitures ordinaires, lorsque l’avant-train fait un quart de conversion. Nous ferons connaître en détail cette construction ingénieuse. Mention honorable.
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- CHAPITRE VIII.
- i>F.S INSTRUMENTS DE MÉDECINE , DE CHIRURGIE ET d’hygiène PUBLIQUE.
- Notre but n’est pas de traiter ici des instru-mens de chirurgie proprement dits, c’est-à-dire , de la composition et de la fabrication des instrumens qu’on emploie dans les operations chirurgicales ; cette partie est du ressort du coutelier, et nous en avons déjà parlé dans la première Division. Ce Chapitre serait très-étendu si tous les objets qu’il embrasse avaient fait partie de l’exposition ; mais un très-petit nombre de fabricans ayant présenté des produits de leur industrie , nous devons nous renfermer dans ce petit espace.,Nous parlerons des membres mécaniques destinés à remplacer ceux qui ont été amputés ; des lits ingénieux à l’usage des malades ou des blessés ; des appareils fumigatoires im-portans dans diverses maladies; des seringues perfectionnées, et enfin, sous le rapport de l’hygiène publique, des gardes-robes hermétiques et des fosses inodores. Dans le tableau technologique que nous donnerons bientôt, nous ferons connaître l’importance de toutes les parties qui entrent dans la composition de ce Chapitre.
- 1687. ( 1047 ) M. Dupré, H. , mécanicien à
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- EXPOSITION DE i8rg. i$S
- Paris, ruedeCondé, n°. 54. Une jambe artificielle , dont le corps est en cuir et l’intérieur en bois et en fer , d’une grande légèreté et de beaucoup de solidité, à raison de la manière dont elle est faite. Nous ne pouvons rien dire de plus sur la construction de cette jambe, jusqu’à ce que l’inventeur se soit assuré de la propriété par un brevet d’invention,
- 1688. (io5i) M. Ba.ujon, mécanicien à Paris, rue des Vieux-Augustins, n°. /p. Plusieurs lits et un fauteuil mécaniques pour les malades et pour les femmes en couche, très-commodes et fort bien entendus. M. Daujon a exécuté pour S. M, un lit mécanique et à ressorts qui est regardé comme un chef-d’œuvre. Ces divers instrumens ont été présentés à la Société d’encouragement, et plusieurs rapports sont insérés dans son Bulletin. Il a présenté aussi des modèles d’échelles à incendie.
- 168g. (1062) M. Legros, médecin à Paris, rue des Amandiers-Sainte-Geneviève, n°. 3. Lit à l’usage des malades, qu’il appelle lit hydrostatique. Le matelas formé d’une toile imperméable est rempli d’air à l’aide d’une pompe semblable à celles qu’on emploie pour les fusils à vent.
- ibgo. (T067) M* Soujxeck, Georges , mécanicien à Paris, rue de la Licorne, n°. i3. Une jambe exécutée en bois de tilleul ou de saule à charnières dans les chevilles et dans le genou.
- TOM. IV.
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- »46 ANNALES DR L'INDUSTRIE, etc.
- Cette jambe est déjà connue et adoptée par un grand nombre de militaires qui en sont très satisfaits, pouvant, à leur volonté, la mouvoir sans aucune difficulté.
- i6gi. (i443) M. Decoeur , mécanicien à Paris, quai d’Orsay, n°. 3. Six garde-robes à fermeture hermétique, de différentes constructions, avec un nouveau robinet à lunette, de son invention.
- ï6cp. (1444) M. Négassek , potier d’étain à Paris, rue Aubr.y-le-Boucher, n°. 33. Seringues à pompe , de nouvelle forme, qui ont été approuvées , pour leur solidité, leur commodité et leur salubrité, par l’Inst itut qui, à cause de ces avantages , les a jugées préférables à toutes les autres qui ont paru jusqu’à présen t. L’Athénée des arts et la Société de l’Ecole de médecine de Paris, en ont porté un jugement très-favorable.
- i6ç)3. ( i44^) M. Chemin-, balancier-mécanicien, à Paris, rue de la Féronnerie, n°. 4> dont nous avons déjà parlé au n°. i6o3 , a exposé des seringues mécaniques de son invention très-bien construites; l’on y remarquait surtout le piston , qui, garni d’une substance élastique, imbibée d’un enduit oléagineux, en rend le service presque inaltérable.
- 1694. (1447) MM. Douât et compagnie, à Paris, rue des Fossés-du-Temple, n°. 77 , ont présenté un petit modèle de fosse mobile ino-
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- dore; ils ont fait conduire aussi dans la cour du Louvre un double cab net, de fosses d’aisances mobiles et inodores, sur une grande échelle; ces fosses inodores de l’invention de M. Caseneuve, ont reçu l’approbation des diverses Sociétés savantes de Paris et de S.Exc. leMinistredellnté-rieur. IVLVL Douât et compagnie sont les mêmes qui ont imaginé le nouvel engrais dont nous avons parlédans nosAnnales yTom. Ier,pag. i53et2i6. Nous décrirons plus tard ces fosses inodores.
- 1695. ( 1-458) M. Anastasi, P .-M.-Joseph y à Paris, rue de Charenton , n°. 38. Des modèles d’appareils fumigatoires de son invention, dans lesquels il a introduit des améliorations importantes.
- 1696. M. Laurent, machiniste du théâtre Feydeau, à Paris. Un lit mécanique parfaitement conçu et bien exécuté, au moyen duquel on peut faire prendre aux malades et aux blessés toutes les positions que l’on désire. Mention honorable.
- CHAPITftE IX ET DERNIER.
- DES INSTRUMENS DE MUSIQUE.
- Le génie inventif dé nos artistes a porté de grands perfectionnemens dans la construction des instrumens de musique. Les harpes, lesqiia-
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- iz,8 ANNALES DE' L’INDUSTRIE, etc. nos qui ont été présentes offraient, chacun d'utiles et d’agréables ameliorations. Les instrumens à vent ont aussi été perfectionnés. On avait distingué dans les expositions précédentes les produit s de notre lutherie : mais à cette exposition on a admiré la belle exécution de tous ces instrumens connus etles nombreuxperfectionnemens qu’on a apportés presque dans tous. Les inventions qui ont le plus frappé les connaisseurs sont le clavi-harpe, elles nouveaux violons de M. Chauot, qui ont soutenu avec avantage le parallèle avec les violons si renommés de Stradivarius•, pour toutes les qualités qui font l’excellence des violons sortis des ateliers des anciens luthiers italiens. Il a é présenté depuis aux Académies des sciences et des beaux-arts réunies un violon d’une nouvelle forme, plus simple, moins cher et au moins aussi bon que les meilleurs violons connus , par M. iSavart. Ces instrumens, en forme de trapèze, ont été approuvés par les deux Académies. Ces violons n’ayant pas paru à l’exposition , nous en donnerons la description dans nos Annales.
- *697- (i345) M. Bi.ckers, à Paris, rue du Roule, n°. 3. Pianos et harpes d’une très-belle construction.
- 1698. (i347) M- Ciianot, ancien officier au corps du génie militaire, ancien élève de l’École polytechnique, à Paris, rue Saint-Honoré, ii°. 216, a présenté cinq instrumens à cordes et
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- archet, dont deux violons, un alto, un violoncelle et une contre-basse. Nous ferons connaître dans nos Annales le rapport qui en a été fait à l’Académie des sciences et à celle des beaux-arts réunies. Médaille d’argent.
- 169g. (1348) M.Roilleau, fils, à Paris, quai de la Mégisserie, n°. 54. Un cor perfectionné dans lequel cette sorte de sons qu’on appelle sons bouchés s’obtiennent dans tous les tons et dans tous les modes , sans introduire la main dans le pavillon. Médaille de bronze.
- 1700. ( 1349) M. Lemmé, Charles, à Paris , rue dOrléans, au Marais , n°. 7. Un piano carré à six octaves et à lyre parfaitement exécuté et très-richement travaillé.
- 1701. (i35o) M. Pienne, à Paris, rue de la Monnaie, n°. 11. Un instrument qu’il nomme dactylographe, destiné à transmettre, au moyen du toucher, les signes de la parole; par exemple, entre un muet et un aveugle. Les interlocuteurs sont placés l’un vis-à-vis de l’autre devant une table semblable à une table à jouer; chacun d’eux pose exactement sa main gauche sur une main dessinée sur la table, tandis que de la main droite il agit sur les touches d’un clavier qui se trouve placé à sa droite. Chacune de çes touches porte le nom d’une lettre; une légère pression la fait baisser, et aussitôt un petit cylindre en bois s’élève, vient frapper l’un des doigts de la
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- i5o ANNALES DE L’INDUSTKIE, etc. main; ce qui, d’après les conventions de l’auteur, fait connaître les lettres que l’on a touchées. Cet instrument est très-compliqué et pourrait être beaucoup plus simple. Nous ne pensons pas qu’il puisse être jamais d’une grande utilité.
- 1702. (i35i) M. Motjlet, à Paris, rue du Bac, n\ 15. Deux cycles harmoniques, l’un simple et l’autre double, lithographiés, et au moyen desquels, en douze leçons, il apprend à ses élèves l’harmonie pratique.
- 1703. ( i35a ) M. Cousineau, à Paris, rue Dauphine, n°. 20. Une harpe à chevilles mécaniques tournantes , travaillées avec le plus grand soin. Médaille dargent.
- 1704. (i353) M. Schmidt, à Paris, rue des Bons-Enfans, n°. 20. Un piano-violon qui produit le plus bel effet ; un piano ordinaire à nouvelles mécaniques , sans échappement.
- 1705. (1354)M.Pajeot, à Mirecourt (Vosges). Un archet pour les instrumens à corde d’une nouvelle forme et parfaitement exécuté.
- 1706. (1355) M. Breton, à Mirecourt (Vosges). Un violon pour les quatuor, très-bien fabriqué d’après l’ancien système, qui doit céder aujourd’hui la place à ceux de M. Chanot et de M. Savart.
- 1707. (i356)M.Nicolas,àMirecourt(Vosges). Un violon pour les symphonies. Quoique très-bien fait et rendant des sons très-purs et très-mé-
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- EXPOSITION DE 1810. t51
- lodieux, nous devons appliquer à ces violons ce <[ue nous avons dit pour ceux de M. Breton > n°. 1706.
- 1708. ( 1358) MM. Érard, frères, à Paris, rue du Mail, nos. 1 5 et 21. Quatre‘pianos dont ils ont simplifié le mécanisme et perfectionné la table d harmonie. Ils rendent des sons nets, vigoureux, hrillans et, d’un bout à l’autre, d une égalité relative. Ils ont aussi exposé deux harpes qui ont beaucoup d’harmonie. Tous les éloges que nous pourrions donner à ces habiles facteurs ne pourraient rien ajouter à la réputation européenne tjue leur supériorité leur a acquise. Médaille d'or.
- 1709. (135g) M. Labbaye , fils, a Paria, rue de Grenelle-Saint-Germain, n°. 3q. Des cors mécaniques et une trompette d’un nouveau genre. Ces inslrumens nouveaux et très-bien exécutés méritent une description particulière que nous donnerons dans nos Annales.
- 1710. (i36o) M, De laborne , à Paris, rue de Cléry, n°. 88. Une guitare à deux manches de son invention. L’auteur nous a promis un mémoire sur les avantages de ce nouvel instrument; nous l’insérerons dans nos Annales.
- 1 7 11. (1649) M. Pfeiffer , à Paris, rue du Mail, n°. 19. Cet habile facteur a perfectionné le piano carré (ju’il a rendu aussi parfait que le piano à queue; les sons de cet instrument sont
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- *5>. ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. aussi nets, aussi brillans, aussi vigoureux que ceux des meilleurs pianos à queue. Cet instrument, qui a été' joue' tous les jours pendant l’exposition, attirait tout le monde par la beauté de ses sons. Médaille d’argent.
- 1712. ( 1661) MM. Dietz et compagnie, à Paris, rue Notre-Dame-de-Nazareth, n°. 6, ont présenté un nouvel instrument qu’ils nomment clavi-harpe, parce qu’ayant à peu près la forme d’une barpe et les sons analogues à ceux de cet instrument, on en joue à l’aide d’un clavier, à la manière des Jorté-piano. Les Jig. 1, 2,5 et4 de la Pl. 48 montrent la forme et la disposition du clavi-harpe, et feront concevoir facilement les détails de sa construction.
- La fig. 1 montrel’instrument en perspective.
- La fig. 2 indique la face postérieure, c’est-à-dire, celle qui est opposée au clavier, afin de faire concevoir le mécanisme des pédales.
- La Jig. 5 qui montre le plan du clavier, sert à faire concevoir le mécanisme par lequel les cordes sont pincées.
- La Jig. 4 donne, sur une échelle triple, ce dernier mécanisme , afin d’en faire bien concevoir les effets.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- A, A, A, Col de la harpe.
- B, Cordes de métal filées avec de la soie.
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- EXPOSITION DE 1819.
- €, C, Pédalé produisant des sons harmoniques.
- D, D, Etoufïbirs placés immédiatement au-dessus du crochet E, lesquels reposent, d’un côte', sur le bout de l’équerre P, et, de l’autre, sur un morceau de bois mobile, qui, au moyeu d’une pédale, les écarte, à volonté, de la corde.
- E, E, E, etc., Crochets en cuivre , garnis de cuir, posés, d’un côté, sur l’équerre P, et de l’autre, sur un support entre deux pointes. Dans lafig. 3, on n’en a indiqué que sept, pour ne pas rendre la figure trop confuse,* mais ce mécanisme est répété autant de fois qu’il y a de touches , puisque c’est par lui que l’on pince les cordes. Il est représenté, dans la fig. 4, sur une échelle triple, afin d’en faire bien sentir toutes les dispositions; on voit de quelle manière la corde B est pincée par le crochet E.
- F, F, Chevalet sur lequel les cordes reposent.
- G, G, Pédale de basson.
- II, H, Pédale sourdine.
- 1,1, Pointes auxquelles les cordes sont attachées.
- K, L, M, N, Tringles de cuivre qui mettent les pédales en mouvement.
- O, Table d’harmonie.
- P. , P, etc., Equerres dont on 11e voit ici que le bout de la partie supérieure. Ces équerres sont mobiles sur un axe maintenu dans une traverse
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- |54 ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. entaillée; elles sont surmontées de pointes dans lesquelles se trouvent le crochet et l’étouffoir.
- Q, Q, Traverse entaillée dans laquelle jouent les équerres.
- R, R, Clavier semblable à celui du piano-Jorté. Il a six octaves.
- T, T, Chevillons pour monter les cordes et accorder l’instrument.
- V, W, Ressorts qui servent à ramener les crochets en place pendant qu’onjoue de l’instrument.
- Chaque touche du clavier porte à son extrémité une pointe, appelée pilote, qui, par le toucher, frappe l’extrémité inférieure de l’équerre P, maintenue dans la traverse Q, et dont unes des branches se trouve parallèle avec la touche, tandis que l’autre s’élève verticalement. Celte action de la touche contre l’extrémité de l’équerre fait faire à cette dernière dans la branche verticale un léger mouvement en arrière. L’équerre porte à cette extrémité le crochet et l’étouffoir; elle les attire, dans ce mouvement, vers le musicien, et pince la corde R,y/g. 4> comme le ferait un doigt. Le retour de l’étouffoir à la corde, et du crochet derrière cette meme corde, s'opère par un contre-poids qui se trouve à l’extrémité de la branche horizontale de l’équerre. L égalité du pincé et le retour sont réglés par les ressorts V et W»
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- EXPOSITION DE 1819. 155
- Cette explication donne une idée exacte de l’instrument.
- M. Dietz père, mécanicien allemand, est l’inventeur du clavi-harpe , pour lequel il fut breveté le 18 février i8i4- U a cédé son brevet à son fils, qui a sa fabrique à Paris, rue Neuve-des-Petits-Champs ; n°. 36.
- Notre cadre ne nous permet pas d’entrer ici dans de plus grands détails sur les avantages que procure cel instrument. Nous avons rempli notre tâche en le décrivant; mais nous avons été tellement satisfaits de l’obligeance qu’a mise M. Dietz dans les communications qu’il nous a faites et de la perfection de cette invention, que nous devons à nos lecteurs un mémoire circonstancié qui leur fasse connaître et les difficultés qu’a eu à vaincre l’inventeur, et les services qu’il a rendus à l’industrie française et aux amateurs d’un aussi précieux instrument que la harpe. Nos lecteurs n’attendront pas ce mémoire ; ils le trouveront dans ce même numéro, page 113 des Annales. Us 11e perdront pas de vue que nos Annales sont destinées à former le complément de Y Exposition de 1819, et quelles renfermeront la description des autres expositions qui auront lieu par la suite.
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- ANNALES DE L’JINDUSTRIE, etc.
- COUP-DOEIL GÉNÉRAL
- SUR LE MUSÉE DES PRODUITS DE L’INDUSTRIE
- EXPOSÉS AU LOUVRE EN l8lg.
- Après avoir termine un long voyage , on se plaît souvent à jeter un regard en arrière, afin de saisir l’ensemble des pays qu’on a été forcé de parcourir rapidement, dans la vue d’en conserver un souvenir plus utile.
- La description du Musée des produits de L’industrie française exposés au Louvre en 1819, embrassait, dans sa généralité ainsi que dans ses détails, un plan si vaste , que nous sommes loin de penser qu’au milieu des difficultés innombrables que nous avons eu à vaincre, nous ayons pu donner à chacune de ses parties tous les développemens que l’on pouvait désirer. Si le lecteur veut se donner la peine d’analyser ces difficultés, il sera bientôt convaincu qu’il nous était impossible de suivre un autre plan.
- Réunir à la hâte une foule de mémoires et de renseignemens fournis par les exposans ; les classer dans l’ordre de nos Divisions technologiques; les comparer aux documens officiels déjà publiés; en vérifier l’exactitude; établir une
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- EXPOSITION DE 18.9. i57
- correspondance pour les rectifier; faire les dessins qui devaient accompagner chaque objet à décrire ; remplacer souvent un premier choix de dessins que nous ne pouvions pas avoir par d’autres qui pouvaient de suite être mis dans les mains du graveur; tâcher que chacune de nos grandes Divisions présentât quelques planches relatives aux parties que nous traitions, en faisant en sorte que ces mêmes planches renfermassent le plus grand nombre d’objets possibles, et quelles donnassent de l’exposition l’idée la plus avantageuse : telles sont les combinaisons infinies que nous avions à établir; telles sont les entraves qui se renouvelaient sans cesse au fur et à mesure que notre ouvrage avançait, entraves qu’il fallait surmonter dans un temps déterminé, et toujours très-court.
- Cependant nous devons l’avouer avec satisfaction et reconnaissance ; les facilités que nous avons trouvées au Ministère de l’intérieur et à la Préfecture de la Seine, l’empressement que beaucoup de manufacturiers ont mis à répondre à notre appel, ont aplani une partie de la route épineuse que nous avions à parcourir. Nous avons pu suivre, sans laisser de lacune , l’ordre général de nos grandes Divisions technologiques dont nous avons donné le tableau, Tom. br., pug.i55.
- Nous avions promis de nous renfermer dans
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- i58 rANNALüS DE L’IjNDUSTRlE , etc. quatre volumes, accompagnés de 48 planches, en n’omettant aucun des exposans.Tâchons de justifier succinctement la marche que nous avons suivie.
- Première Division. Les métaux exigeaient, sans contredit, les plus grands développemens, tant par leur importance que par le grand nombre d’objetsqu’ils embrassaient dansl’exposition. Un noble motif conduisait notre plume, lorsque nous sommes entrés dans tant de détails sur l’historique des établissemens dans lesquels s’exécutent les travaux métallurgiques : nous avions à cœur de prouver que, dans la plupart de ces travaux, nous avons atteint le degré de supériorité tant vanté chez nos voisins d’outre-mer, et que, pour les autres, nous sommes sur la route qui nous conduira bientôt à dépasser l’industrie anglaise.
- hesminéraux offraient un assez grand nombre d’objets qui appartiennent à la 2e. Division. Nous avons donné quelque étendue à la partie théorique, parce qu’il nous a paru que les ouvrages français ne fournissent pas d’assez grands détails sur divers travaux exécutés en Italie , avec une rare perfection, et que nous avons cru utile de faire connaître en France.
- La 3e. Division , des bois ouvrés ; la 4e- > des substances combustibles ; la 5e., des substances alimentaires, ont dû être traitées plus sommai-
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- EXPOSITION DE 1819. i!â>
- renient : t°. parce qu’elles renfermaient peu de choses nouvelles; 2”. parce que, comparativement aux autres Divisions, l’exposition présentait moins d'objets qui leur fussent relatifs.
- 6e. Division. Si nous eussions voulu traiter des produits chimiques y comme nous l’avons fait des métaux, notre Musée n’aurait pas eu de fin. Nous avons indiqué , Tom. IIIe., pag. 171, les motifs qui nous ont engagés à abréger notre description, et nous avons promis de donner, dans les Annales, tous les renseignemens utiles sur les grands éïablissemens où l’on confectionne les produits chimiques , et de faire connaître les procédés qu’on y met en pratique : nous remplirons nos promesses.
- 7e. Di vision. Des parties diverses des animaux. Peu d’exposans ont présenté des objets nouveaux; un grand nombre tiennent leurs procédés secrets : il nous était impossible de pénétrer alors ces mystères. Nous avons promis de donner, dans les Annales y des notions sur différentes parties importantes; nous tiendrons parole.
- La 8e. Division, des tissus, est, sans contredit, après celle des métaux, la plus importante, et nous regrettons que le grand nombre de manufacturiers et la multiplicité des objets que chacun avait exposés, nous aient forcés dùidop-ter une marche qui peut avoir paru monotone à plusieurs personnes ; mais il nè faut pas per-
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- /6o ANNALE8 DE L’IH DESTRIE, etc. dre de vue que nous nous trouvions entre deux écueils ; celui de fatiguer le lecteur par des répétitions multipliées, et celui défaire des articles d’une trop grande étendue, si nous avions voulu l’intéresser davantage. Il ne suffisait pas de faire des articles longs ; il ne fallait rien donner au hasard, et, malgré la bonne volonté de quelques fabricans, la plus grande quantité des matériaux demandés ne nous sont arrivés qu’a près l’époque des livraisons.
- Nous avons donc cru sage d’abréger la partie théorique, en rejetant dans les Annales l’histoire des manufactures qui fournissent les tissus ; alors, en détaillant les grandes améliorations qu’a reçues cette branche de l’industrie , nous ferons connaître au lecteur les élablissemens dans lesquels ces améliorai ions sont introduites, et nous leur nommerons ies manufacturiers qui se sont rendus dignes de la reconnaissance publique ; les Temauoc, les Decretot, \esNeuJlize, les Detrey, les Lagorce, les Bacot, les Guibal, les Dautremont, les Bonnard , les Moreau, les Roger-S allandrouzc, les Rose-Abraham, les Gombert, les J^iard, les Arpin , etc., etc., etc., ne seront pas oubliés. Nous avons porté beaucoup de soin dans la rédaction d’une nomenclature evacte de tous les exposans.
- Enfin la 9°. et la 10". Divisions, c’est-à-dire, la papeterie et les instrumens, terminent le Mu-
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- EXPOSITION DE iS19. 161
- sée. Nous leur avons donné toute l’étendue dont elles nous ont paru susceptibles, tant a cause de leur importance relative, que par la difficulté de faire bien concevoir la construction de divers instrumens sans le secours des figures.
- u
- Nous avons donc rejeté dans les Annales une infinité de détails qu’il nous était impossible de faire entrer dans le cadre étroit du Musée.
- L’ordonnance du Roi, qui fixait à la fin de 1821 une nouvelle exposition, était sans cesse présente à notre imagination, et nous avions à cœur de terminer celle de iSigavantlecomnien-cement de celle qui doit suivre. Il ne faut pas perdre de vue ce que nous avons répété si souvent dans la description du Musée, que les Annales sont destinées à en former lecomplément; là on trouvera tous les détails des objets importa ns sur lesquels nous n’avons donné que de très-courtes notions, et petit à petit nous compléterons le grand ouvrage que nous avons entrepris.
- Dans la description du Musée nous nous sommes attachés à mettre plus de soin dans tout ce qui était relatif, en quelque sorte, au personnel de l’exposition, qu’à ce qui concernait lathéoi ie des arts dont on voyait les produits. Le Musée, tel que nous l’avons conçu, devait être principalement une espèce de galerie pour les artistes et les manufacturiers qui ont exposé les produits de leur industrie, plutôt qu’une nouvelle en-
- TOM. IV. II*
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- i6a ANNALES DE L’INDUSTRIE, etc. cyclopédie des arts et métiers qui ont fourni à l’exposition.
- Les Annales , au contraire , sont destinées à devenir le répertoire de tous les moyens que les fabricans, les artistes emploient pour perfectionner les arts qu’ils exercent. Le cadre qu’elles nous présentent est’d’une vaste étendue que rien ne saurait limiter, et nous serons par conséquent libres d’entrer, pour tous les articles , dans les détails nécessaires à leur parfaite intelligence. Nous remplirons nos promesses avec une religieuse exactitude, et nous aurons soin d’indiquer, tant dans les mémoires que dans les planches, les objets qui se rattachent au Musée de 181g. Ces planches seront toutes désignées par la lettre M après ces mots Annales de VIndustrie, qui sont placés au-dessus du trait supérieur du cadre. On en voit un exemple dans la PL 12 des Annales.
- Des deux parties dont doit se composer notre Mercure technologique , la première est terminée, c’est-à-dire, la description des objets industriels présentés à la magnifique exposition du Louvre en 181g. Nous nous occuperons actuellement sans relâche de la seconde par tie dont nous avons déjà donné un volume entier; trois numéros du second ont déjà paru, et nous chercherons à réunir dans le vaste cadre que nous
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- EXPOSITION DE 1819. i63
- présente l’Industrie tout ce qui peut intéresser nos lecteurs.
- Nous terminerons le présent volume du Musée par une table alphabétique de tous les manufacturiers français qui ont présenté les produits de leurs fabriques dans une des cinq expositions qui ont eu lieu. Cette table rectifiera quelques légères erreurs qui se sont glissées dans le courant de l’ouvrage; nous aurons soin de les signaler : elle complétera le brillant tableau de notre industrie.
- Le lecteur s’apercevra que le plan que nous lui avons offert dans notre Musée n’embrasse pas entièrement toutes les connaissances acquises sur l’industrie : nous avons été forcés de nous renfermer dans les objets exposés, qui ne complétaient pas toutes les sous-divisions de notre plan d’études technologiques. Lorsque nous aurons traité, dans nos Annales, des autres parties dont nous n’avons pas pu parler dans notre Musée, nous ferons connaître, par un tableau raisonné, notre système général de technologie.
- Guidés par le seul désir d’être utiles à notre patrie, nous nous dépouillons de tout amour-propre et nous faisons un appel aux manufacturiers et aux artistes français, pour qu’ils veuillent bien nous éclairer sur le& erreurs qui au-
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- i(q ANNALES DE L’INDUSTRIE, elc. raient pu s’introduire dans la rédaction du Musée ou qui pourraient se trouver dans les mémoires que nous publierons. Nous les enga-geons à nous communiquer les inventions, les notices, les mémoires qu’ils désireraient publier, et que nous insérerons en faisant connaître les noms de ceux à qui l’industrie sera redevable de ces communications. Ils doivent se pénétrer de cette grande vérité, que plus ils donneront, plus ils acquerront. Cette proposition paraîtra peut-être absurde aux yeux d’un grand nombre d’artistes: nous pensons qu’il importe de la justifier. C’est ce que nous allons faire en rapportant, comme exemple, un fait qui nous est personnel.
- Nous avions besoin de quelques renseigne-mens pour la description exacte d’un art dont nous nous occupions ; arrivés dans l’atelier d’un des meilleurs ouvriers de Paris qui l’exercent, nous lui exposons le but de notre visite; il nous acceuille avec bonté, nous montre la plus grande partie des manipulations: mais arrivé à un certain point , il nous déclare que le reste est un secret qu’il se réserve. Vous aveztort, lui disons-nous, plus vous donnerez et plus vous acquerrez : il ne parut pas comprendre ces paroles. Alors, pour ne pas le heurter de front, nous ne paraissons pas insister, et nous raisonnons avecluisur
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- EXPOSITION DE 1819. i65
- diverses parties de son art* Lorsqu'il voit que nous sommes aussiinstruitsque lui, il nous interroge à son tour sur quelques points très-impor-tanset qu’il ignorait. Nous l’instruisons sur UH; il nous demande des éclaircissemenssur Un second. — C’est très-bien, nous ne nous y refuserons pas; mais vous n’avez pas pour nous la meme complaisance. — Vous avez raison, ajoute-t-il, et je vous dirai ce que vous désirez savoir, si vous me promettez le secret. — A la bonne heure, nous nous y engageons. — Il nous explique franche ment ce que nous lui avions demandé, et manipule en notre présence, lln’eut pas plutôt terminé, que nous répondons avec détail à toutesles questions qu’il nousadresse, et nous lui faisons connaître une foule deperfec-tionnemens dont il‘n’avait aucune idée.
- Au moment où nous allions nous retirer , il nous dit : Je conçois actuellement la vérité de votre proposition ; j’ai obtenu beaucoup pour peu quej’aidonné, et je sens mêmeque le secret que je vous ai demandé est, sous ce rapport , préjudiciable à mes intérêts : ainsi je vous en dégage. 11 est à désirer que tous les artistes soient convaincus , comme celui dont nous parlons , que les arts se perfectionneront d’autant plus, que ceux qui les exercent seront plus communicatifs. Alors les Annales , dont nous nous occupons exclusivement, deviendront le manuel clés
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- ï66 ANN. DE L’INDUST., etc. EXPOS. DE 1819. Manufacturiers, ne seront jamais consultées sans utilité-, et serviront à rehausser la gloire de l’industrie française, ainsique le désire S. Exe. le Ministre de l’intérieur, auquel cette entreprise doit de nobles encouragemens.
- Nota. Les tables alphabétiques qui suivent forment le complément des cinq expositions qui ont eu lieu jusqu’à la fin de 1819.
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- TABLE ALPHABÉTIQUE
- DES MANUFACTURIERS, DES FABRICANS
- ET DES ARTISTES
- QUI ONT PRÉSENTÉ DES PRODUITS DE LEUR INDUSTRIE
- AUX ÉPOQUES DES CINQ EXPOSITIONS PUBLIQUES QUI ONT EU LIEU EN FRANCE JUSQU’A LA FIN DE 1819,
- Lorsque nous avons entrepris la description du Musée, nous avons eu l’intention de terminer cet ouvrage par une table de tous les fabricans dont les produits ont été admis aux diverses expositions qui ont eu lieu en France : nous en avons plusieurs fois fait la promesse dans le cours de cet ouvrage; nous venons aujourd’hui nous acquitter.
- Jusqu’ici on n’avait présenté que des tables partielles ; on s’était borné à y insérer les noms de ceux qui avaient reçu quelque distinction , quelque récompense nationale, soit à cause des produits qu’ils avaient exposés , soit en raison des services plus ou moins grands qu’ils ont rendus à l’industrie. Les auteurs de ces tables ont paru oublier que , d’après le but même de l’institution de ces fêtes données , par l’autorité , à l’industrie nationale , l’admission à l’ex-position est déjà une distinction qui recommande à l’attention publique la manufacture qui a mérité d’en faire partie. C’était donc une lacune qui laissait dans l’oubli une infinité de manufacturiers dont les produits reconnus bons restaient cependant ignorés : nous avons eu à coeur de faire disparaître cette lacune.
- TOM. IV.
- *
- 12
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- jr^4 TABLE ALPHABÉTIQUE
- Nous savons cependant qu’une grande partie de ceux qui ont paru aux quatre premières expositions , ou ont cessé d’exister , ou ont changé de raison de commerce ; nous aurions voulu pouvoir les signaler , mais cela nous a été impossible : en donnant ici leur adresse , il sera facile à ceux qui s’intéressent au genre d’industrie pour lequel ils avaient reçu la faveur d’être admis au concours , de prendre des informations sur la situation actuelle de leurs manufactures. Notre lâche sera remplie dès l’instant que nous aurons proclamé des noms qui font honneur à l’industrie française.
- Dans les expositions qui ont précédé celle de 1819 , beaucoup de fabricans dont les manufactures ne font plus partie aujourd’hui du territoire français , avaient été admis à ces expositions , parce qu’alors ils étaient Français: nous ne pouvions pas nous permettre de supprimer leurs noms , puisqu’ils ont honoré notre industrie et embelli nos Musées. Nous les avons réunis dans une table particulière que
- nous donnerons à la suite de la première.
- «
- Pour l’intelligence de ces tables , nous allons faire connaître la marche que nous avons suivie.
- EXPLICATION
- DES TABLES ET DES ABRÉVIATIONS QUI Y SONT EMPLOYÉES.
- La table suivante contient sept colonnes.
- La première porte pour titre : Noms des fabricans et genre d'industrie.
- Les cinq colonnes qui suivent portent pour titre : Exposition de 1798 , i8oi , 1802 , 1806 , 1819. Dans ces colonnes , chacun des fabricans se trouvé distingué par
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- DES MANUFACTURIERS. .1^5
- une ou par plusieurs lettres majuscules , ou par un signe particulier qui indique le rôle qü'il a joué au concours , la récompense qu’il a obtenue , et les expositions dans lesquelles il a figuré. On s’apercevra que lorsqu’un manufacturier a paru à plusieurs expositions , on trouve dans les colonnes et sur la même ligne horizontale sur laquelle son nom est placé , combien de fois il a exposé , et quelles sont les récompenses qu’il a obtenues. C’est ainsi que l’on voit que MM. Graffé frères ont figuré' à toutes les expositions : aux deux premières ils n’ont eu aucune récompense ; en 1802 et 1806 ils ont obtenu une mention honorable ; et en 1819 une médaille de bronze. Ces diverses distinctions sont parfaitement indiquées par les lettres initiales que les colonnes contiennent , ainsi qu’on va le voir. *
- Il résulte un autre avantage de cet ordre que nous avons adopté; c’est que , lorsqu’un fabricant a paru â plusieurs expositions , on s’aperçoit tout de suite s’il a perfectionné ou non sa, fabrication , par le genre de récompense qu’il a obtenue. Ainsi, nous voyons que MM. Graffe frères, que nous venons de citer , ont perfectionné continuellement leur fabrication , puisqu’ils ont obtenu des récompenses de plus en plus distinguées.
- De ce que la distinction accordée à un fabricant, qui aurait paru à toutes les expositions , n’a pas dépassé un certain ordre de récompenses , il ne. faudrait pas conclure qu’il a resté stationnaire daüs son genre de fabrication : cela pourrait être ; mais ce n’etf serait pas une preuve., 11 faut savoir que le Jury central a déterminé que telle récompense serait le maximum pour tel ou tel genre de fabrication , soit à cause de son importance , soit à cause de .son influence sur le commerce ou l’industrie , soit, etc. M. Luton en est un exemple : il a exposé pendant quatre
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- I76 TABLE ALPHABÉTIQUE
- fois , et'a obtenu chaque fois une me'daille de bronze ; cependant , en lisant son article dans le Musée , on verra qu’il a toujours perfectionné son industrie.
- La lettre E signifie Exposant , ou , ce qui revient au même , il a eu l’honneur de l’exposition • mais il n’a point été mentionné dans le rapport du Jury , et n’a eu aucune part aux récompenses.
- O signifie médaille d’or.
- La lettre
- A
- B
- M
- C
- médaille d’argent, médaille de bronze, mention honorable, citation.
- J------membre du Jury.
- R —
- Le signe
- RP & -
- l
- ----récompense pour cause de l’exposition.
- ----récompense pécuniaire.
- ----chev. de la Légion-d’Honneur.
- -----cordon de Saint-Michel.
- En employant les cinq colonnes nous avons été dispensés de répéter plusieurs fois le nom du fabricant, lorsqu’ils se sont présentés à plusieurs expositions différentes , tels que , par exemple , MM. Breguet et fils ; la table indique qu’ils ont paru avec honneur à toutes les expositions ; qu’ils ont obtenu une médaille d’or à chacune ; mais qu’en 1819, en sa qualité de membre du Jury, M. Breguet s’est mis hors du concours.
- Dans ce cas et dans plusieurs autres semblables , nous avons été obligés de répéter le nom du fabricant. M. Breguet père a reçu une distinction particulière ; le Roi l’a nommé chevalier delà Légion-d’Honneur; nous avons cité, à la suite de son nom , la page 38 du Tome Ier. du Musée, dans laquelle on trouve les causes de cette distinction : dans la sixième colonne on voit une croix d’honneur, pour
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- DES MANUFACTURIERS. I77
- indiquer que c’est en 1819 qu’il a obtenu cette décoration , et dans la septième colonne on remarque la lettre R , qui rappelle que c’est une récompense pour cause de l’exposition.
- Parmi les récompenses que le Roi a accordées pour cause de l’exposition , et en vertu de l’ordonnance du 19 avril 181g , il y a quelques artistes qui ont reçu des récompenses pécuniaires , une fois payées, ou des pensions : dans ce cas nous avons mis la lettre R dans la sixième colonne , et la lettre P dans la septième : c’est ainsi que nous avons désigné pour M. Blanchon aîné [ R | P | , et pour M. Cuénin | R | P |. La lettre R étant placée dans la sixième colonne indique que c’est en 1819 que cette récompense a été accordée ; et en allant recourir à la page citée après le nom de l’artiste , on verra de quelle nature est cette récompense.
- La première colonne exige des explications particulières ; les voici :
- Pour les quatre expositions qui ont précédé celle de 1819 , nous avons donné, avec autant d’exactitude que cela nous a été possible , la raison de commerce de l’exposant, telle qu’elle était à l’époque de l’exposition. Nous avons mis à la suite , en lettres italiques , le nom de la ville ou du lieu où réside la fabrique ; ensuite la désignation du département par un nombre en chiffres selon l’ordre qu’il occupe dans la liste alphabétique arrêtée par le Gouvernement. Ce nombre est en chiffres arabes entre deux parenthèses. Pour faciliter la connaissance de ces noms , nous joignons ici la copie de cette liste alphabétique. Enfin cette ligne est terminée par la désignation du genre d’industrie pour lequel le fabricant a paru à l’exposition. La première ligne de la table porte ces mots :
- Abadie et Aubegès, Zbu/onse (3o)..... Coton filé E.
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- Ij8 TABLE ALPHABÉTIQUE
- Ce qui signifie que MM. Abadie et Aubegès , manufactu-r riers à Toulouse (Haute-Garonne), ont présenté des cotons filés à l’exposition de 1806 , et qu’ils n’ont pas été mentionnés au rapport du Jury. Par cet arrangement ce n’est que dans très-peu de cas que nous avons été obligés de doubler les lignes.
- TABLEAU ALPHABÉTIQUE
- DES DÉPARTEMENS ET DES NUMÉROS QUI LES INDIQUENT.
- I. .Ain- 24. Doubs.
- 2. Aisne. 25. Drôme.
- 3. Allier. 26. Eure.
- 4. Alpes (Basses-). 27. Eure-et-Loir.
- 5. Alpes (Hautes-). 28. Finistère.
- 6. Ardèche. 29. Gard.
- 7- Ardennes. 3o. Garonne (Haute-).
- 8. Ariège. 3i. Gers.
- 9- Aube. 32. Gironde.
- îo. Aude. ï 33. Hérault.
- II. Aveyron. 34. Ille-et-Vilaine.
- 12. Bouches-du-Rhône. 35. Indre.
- i3. Calvados. 36. Indre-et-Loire.
- 14. Cantal. 37- Isère.
- i5. Charente. 38. Jura.
- 16. Charente-Inférieure. 39. Landes.
- *7- Cher. 40. Loir-et-Cher.
- 18. Corrèze. 41. Loire.
- *9- Corse. 42. Loire ( Haute- ).
- 20. Côte-d’Or. 43. Loire-Jnférieure.
- 21. Côtes-du-Nord. 44. Loiret.
- 22. Creuse. 45. Lot.
- 23. Dordogne. 46. Lot-et-Garonne.
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- DES MANUFACTURIERS. I 7g
- 47. Lozère. 67. Rhin ( Haut- ).
- 48. Maine-et-Loire. * 68. Rhône.
- 4g. Manche. 6g. Saône ( Haut - ).
- 5o. Marne. 70. Saône-et-Loire.
- 5i. Marne ( Haute-). 71. Sarthe.
- 52. Mayenne. 72. Seine.
- 53. Meurthe. 73. Seine-Inférieure.
- 54. Meuse. 74. Seine-et-Marne.
- 55. Morbihan. 75. Seine-et-Oise.
- 56. Moselle. 76. Sèvres (Deux-).
- 5j. Nièvre. 77. Somme.
- 58. Nord. 78. Tarn.
- 5g. Oise. 7g. Tarn-et-Garonne.
- 60. Orne. 80. Var.
- 61. Pas-de-Calais. 8t. Vaucluse.
- 62. Puy-de-Dôme. 82. Vendée.
- 63. Pyrénées (Basses-). 83. Vienne.
- 64. Pyrénées (Hautes-). 84’. Vienne ( Haute-).
- 65. Pyrénées-Orientales. 85. Vosges.
- 66. Rhin (Bas-). 86. Yonne. *
- La septième colonne ne renferme que des chiffres , excepté dans quelques cas particuliers que nous avons expliqués plus haut. Ces chiffres indiquent les numéros du Mu* sée qui précèdent l’article du fabricant dont le nom est porté dans la table. Ce renvoi nous a dispensé d’entrer dans tbus les détails que nous avons été forcés d’employer pour les autres; le lecteur pourra recourir à l’article qui l’instruira de tout ce qu’il pourra désirer de savoir sur la manufacture dont il s’occupe. Nous nous sommes bornés à indiquer le département et le genre d’industrie (i).
- (i) Parmi le nombre de ces fabricans on en distingue plusieurs , que , pour cause de la variété de leurs produits, nous avons dù
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- l8o TABLE ALPHABÉTIQUE DES MANUEACTUHIEUS.
- Un grand nombre de fabricans de Paris out paru à l’exposition de 1819 ; nous avons pensé qu’il serait utile de désigner , dans la table même, les arrondissemens qu’ils habitent dans cette grande ville , afin de ne pas confondre les noms. C’est ce qu’indiquent les chiffres romains placés , entre deux parenthèses , à la suite du genre d’industrie. Tout le monde sait que Paris est divisé en douze arrondissemens communaux : ainsi on trouve M. Allard , Paris (72) , moiré métallique (IIe.); M. Allix , Paris (72} , per ruques ( IVe. ). Cequi signifie que M. Allard est du deuxième 1 arrondissement , et M. Allix du quatrième. Enfin plusieurs artistes ont reçu , toujours à cause de l’exposition , des récompenses et des distinctions , depuis l’impression de notre premier numéro , dans lequel nous avons cité les ordonnances du Roi ; nous avons eu soin dans la table d’en faire connaître les motifs , par une courte note à la suite du nom de l’artiste. Nous en avons usé de même pour MM. d’Arcet et Ternauxj le premier a reçu le cordon de Saint-Michel , le second le titre de baron.
- faire paraître plusieurs fois dans des articles particuliers. Si la table avait dû porter la désignation de tous ces articles, nous aurions été . forcés de répéter leurs noms autant de fois qu’ils ont des articles dif-férens dans le Musée ; pour éviter ces répétitions, nous avons cité, dans la table , le dernier article dans lequel il est compris , ainsi que le genre d’indùstrie porté dans cet article : mais , comme dans ce dernier ai’ticle nous avons eu soin de rappeler tous ceux qui lui sont propres, le lecteur, en y recourant, sera facilement instruit de tous les genres d’industrie auxquels ce fabricant se livre.
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- TABLE DES EXPOS ANS. 1S1
- NOMS DES FABRÏCANS E XPO >1T10ÎV DE e '> « c
- ET GENRE D’iNDUSTRIE. <D cc 0 CO 0 CO 0 CO a fj- g-s
- UC w '•?
- A.
- Abadie et Aubegès , Toulouse (3o) , . . . . Coton file'. » » J) E 3) 51 1
- Aboville (le général) , Paris (72) , . Roues à voussoir. )) » i\I 33 3) „ 1
- Abraham père et fils , Montécheroux (24), Horlogerie. 33 )> M )) ” !
- Abril et Bertrand , Ganges (33), .... Bas de soie. )) )) J) E » » I
- Accary frères 33 33 33 » M 1281 s
- Achard , Palence (25) , 33 33 M M )) " î
- Acker, Antoinette (N™'1.') Strasbourg (66), Poêle de faïence, » » 33 E 33 •» î
- Acloque aîné, DelucheuxetLescureux,Amiens (77), Linge. 33 » M 33 33 ” !
- Adam , Ëdoûard , Montpellier (33) , . . Esprit-de-vin. » E E 3) 3>
- Adeline aînë , Darnetal (73) , . . Coton filé. » » » E 33 33
- Adeline fils « J) » E B ug3
- Adeline fils , . Lin et coton filé. )> )) )> E E 1202
- Adeline-Malin , Saint.-Aubin (26) Frocs. )) 33 » E 33 3)
- Adrien , Montreuil (5i) Fers. )) 33 » E 3) 33
- Agnes, Joseph , Coûtâmes ($g), . Coutils. )> 33 33 E 33 3)
- Aigoin, Nimes (29), ....... 3onneterie de coton. d » )> M 33 3)
- Aigoin-Bourrier et compagnie, Ganges (33), Bas de; soie. » )) )) E v 3>
- Aitkens, Williams, ....... Tome Ier. , page 27. » » M » 0 R ,
- Ajac , Victor, . , . . A 1422
- )> J) )) 33
- Akerman , Martin , Paris (72), . . . Plomb'à giboyer. j) 33 M )) )) 3)
- Alary, Saint-Étienne (40 > • • • )) » » E 3) 3)
- Alban, Javelle, près de Paris (72), Produits chimiques. » E » 33 3) 3)
- Albert, Paris (72) , ..... Coton filé et hiécaniques. » 5) 33 E 3) 33
- Albert, Paris (72) , » )) )) M 33 33
- Albinet, Paris {72) Couvertures de coton. » )) » C 33 3)
- Albrespy frères , Montauban (79) , Cadisserie. » 33 » C 33 33
- Aldebert père et fils , Milhau (11), Peaux. » » » E 33 33
- Alençon (d’) , Piliers (5i) , . . . Laines. D V )) E 3) »
- Alexandre, Bordeaux (3a) , . . Machine hydraulique. 33 33 )> E 33 33
- Alibe', Céleste , Roy bon (37), . . Ratines. » 33 33 E 33 33
- Alix, Monluel(i) 33 )J )> E 3) 33
- Allard, ; . . Moiré métallique , etc. (IIe.). )) 33 » , 3) 0 62
- Alleaume R] 3)
- Allemand , Paris (72) , .... Chapellerie. 33 » 33 E IJ 52
- Allix, Perruques, etc. (IVe.). D 33 )) 0) E CO L>
- Allizeau , Modèles pour les sciences. (Xe.). » » )) E M 1596
- TOM. IV. I 5 *
- TOM, iv,
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- 182 table
- NOMS DES FABR IG ANS ET GENEE d’iNDDSTBIE. I O O GO .XPO 00 0 S1TJ 00 0 w 3N E ce c p> E CO NUMEROS 1 DU MUSÉE. I
- Allouard , père et fils , » jj JJ JJ C 1029
- Alloués-Raodon frères , Saint-Didier (42) , . . Rubans. » jj JJ E JJ JJ
- Alluaud frères » jj y )J A 368
- Alluaud aine', Limoges (84) , . . Porcelaine. JJ jj y M J) J)
- Aimeras fils aîné JJ jj y y B 233
- Amade , Agen (46) jj jj y E M JJ
- Amant, Bordeaux (3a) , » y jj E J) y
- Amfrye et d’Arcet, Paris (72), . Produits chimiques. » y 0 JJ JJ y
- Amfrye , Lecourt et Guérin , Paris (72) , . . Fonderie. » M jj JJ JJ y
- Anastasi, P.-.Vl.-I., Appareil fumigatoire, . . (VIIIe.). jj JJ jj y E 1695
- Ancel » y y jj C 1472
- Andelle Balai pnlve'rivore. (IIIe.). » jj jj F 643
- Andorre père et fils , Alby (78) , Bougies. » y jj E J) jj‘
- André, La Canourgue (47) , . . . » », ' jj M JJ jj
- André Sucre de betteraves. y y y JJ M 533
- André , Jacob . Tome Ier. , page 3o, » y y J) R p '
- André et Marmod . Sucre de betteraves. y jj jj JJ M 536
- Andréossy ( le général ),..,.. . . Gravures, (Ier.). y y jj JJ M r58o
- Andrieu frères , Agen (46), . . . Caparaçons, j> y y E ' JJ y
- Andrieux , Paris (72), .... Machine à filer le coton. jj » jj M y y
- Andruette, Yvoy-lp-Pré (17) , . ...... Verrerie. ' )> jj jj E y y
- Anduse frères y y y y E 973
- Angran, G., frères jj E jj E M 628
- Angrand, . . Broderies. (VIe.). jj y M y E .537
- Angrand, j> 1 y JJ jj E 624
- Anquetil jj » y jj A 1253
- Anquetil-Dumares( . . Étoffes de coton. » y y E B i347
- Anquetin , Laigle (60), . . , . . y jj y E JJ jj
- Anquicol frères , Vienne (37), . . Cuirs. y y y E JJ y
- Ansart-Piéron , Arras (61), . . . Dentelles. y y M M ]> y
- Ansault, Philibert, Toucy (86) , Draperie. y y y E y y
- Ansault, Vincent, Toucy (86) , Draperie. » jj jj E y y
- Ansault, Chauvot et compagnie , Draperie. j; y jj JJ M 994
- Ansel, Jean-Louis , Beauvais (5g) Draperie. jj j> y E y y
- Antié, Germain , Peyrat (8) , . • Jaïet. » y jj E y y
- Antoine , Paul, Catignac (80) , Soies. jj y jj E jj jj
- Aphaud , jj » ‘ y JJ E 1620
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-
- DES EXPOSANS: l83
- exposition Ce
- NOMS DES FÀBR1CÀNS “ 3 g s*
- Il ET GENRE ü’iNDUSTRIE. ÇO 00 0 00 0 00 0 00 G en* g 5° 2' 0
- OC tw Ç7J <s
- Appert, Massy (^5) , Comestibles conservés. J) » )) E »' jj
- Arbaud , Ve. et Cle'ment, Marseille (12) , . . Bougies. J) )) )) E ÏJ jj
- Arduin , Lasalle (5), Mouchoirs. » JJ JJ E JJ jj
- Ârgant , Tablettes à calculer. JJ JJ JJ JJ E i58i
- Argence (!Vlme. la marquised’), . Filature du lin. (Xe.). JJ JJ JJ JJ A 833
- Armand, tlrest (a5), . . Laines. )) JJ JJ E JJ JJ
- Armand , iean Paul, Barrel-le-Bas (5), . . . . Laines. JJ JJ JJ E » JJ
- Armbruster, . Faïence. JJ ÏJ J) JJ E 351
- Arnac, pète et fils , ' . . . . Farine. )) ÏJ )) )) E 497
- A mal fils, Nîmes (29) , . . Laines. » » )) E J) JJ
- Arnal frères . . Farine. )) )) )) )J E 498
- Arnaud , Grenoble (37) . . . Cuirs. JJ J) JJ E )) JJ
- Arnaud frères , Aix (1?) , . . Draps. J) JJ >J E JJ JJ
- Arnaud elYwiev, S.-Bonnet-le-Chateau (fa), Serrurerie. )) JJ )) E J) J)
- Arnaud-Pousset, ?.. . . Draps. JJ )) )) ÏJ M io54
- Arnold-Haucisz, . Carrosse. JJ JJ )) )) M 1686
- Arnould-Aubert, Suippe (5o) . . Étoffes. )) ï) » E JJ JJ
- Arnoux, Crest (25) , . .- . . Cotons. » JJ )> E JJ JJ
- Arnoux , Jean-Pierre , Riez (4) , . . .. Cuirs. JJ JJ )) E JJ J>
- Arnoux (Mme. Ve.) . j4pt (81), ...... . . Poterie. » » » M JJ JJ
- Àrot aîné , Rènnes (34) . . . . Fils. J) JJ JJ E JJ »
- Arot jeune , Rennes (34) , . . . Peaux. )> » JJ E ÏJ »
- Arpin père Tome Ier. , page 38. Y> » JJ » & R
- Arpin et fils , Coton filé , etc. JJ JJ JJ JJ A 1257
- Arpin , Frédéric et compagnie . Percales. » ÏJ JJ )> 0 ia'58
- Arrazat jeune , Lodève (33), . . . Draps. JJ JJ ÏJ E J) JJ
- Arthaud , Lamure (37) . Clouterie. JJ JJ )) E JJ JJ
- Asserat aîné , Le Puy . . Outres. )) E » E JJ JJ
- Assezat, Isidore . Dentelles. )) JJ B B B 847
- Assié • Sargues sur fantaisie. )) )) JJ )J E M07
- Assier-Perricat „ Aréomètre. (IIIe.). )) E ,E E E 1634
- Àssiée , Jean-Pierre , Gros-Theil (a6) , . . . . Laines. )) )) )) E JJ jj
- Association de charité , . à Cherbourg , . . . Dentelles. D JJ )) J) M 855
- Assÿ, Aeirtis (5o)’, . Casimirs. )) ÏJ )) E JJ JJ
- Assy-Guérin fils et Givelet , . Draperies. » JJ JJ H E 1084
- Astiér, Nîtacs (29) , Mouchoirs. JJ )) « )) E JJ JJ
- Astruc Reliure. ( IIIe.). )) » )J J) E 738
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-
-
- l84 TABLE
- NOMS DES FABRI ET GENRE D’iNDUSTRIE CANS E ID CO KPOi jf IT1C OO Q U 3V D CO 0 Ci E 00 3 §§ a j*. Il
- Atelier des prisons , h Paris (72) , . . Bonneterie , etc. 33 33 M b M '491
- Auber. Paris ('ji'] , 33 33 » B 33 33
- Aubert, rae'canicien , Lyon (68) , . . . . Métiers à bas. 3) » 0 33 33 33
- Aubert, Brevonelle (9). . . . )) D )) E 33 >3
- Aubert , François-Jean , Argentan (60) , • . . . Peaux. 33 D J) E 33 33
- Aubert fils , Nogent (07), Serges. )) 33 33 B 3) 33
- Aubertot 33 » 33 M M 109
- Aubigny (d’) , Falaise (i3), Laine. » 33 )) E 3) 33
- Aublé . Louviers (26I, . . . . . . . Draps. E 3) )) 33 3) 3)
- Aubraye frères, . • )) » 3; 3) C 1228
- Aubry, Chaumont (51), , . . . . Ganterie. » )> 33 M 33 33
- Audibert 33 33 )) 33 M t386
- Audouin jeune, Limoges (84), . . . . Peaux. 33 3) 33 E 3) 33
- Auger , Paris (72) , » » )) E 33 3)
- Auger Chocolat. (IIe.). )) 33 3) 33 C 54o
- Auguste -, Paris (72) , . . . Orfèvrerie. )> 33 0 0 33 3)
- Auguste, Christophe, Saint-Marcelin (3;), . Cotons. » )) )) E 3) 33
- Augustin , Jean , Le Puy (4a) , . . . . Peaux. 33 » » E 33 33
- Autrant, Cresl 33 » 3) E 33 33
- Autremont (d1) et compagnie , . . . Laines et tissus. 3> » 3) 33 A 1097
- Auzende , Toulon (80) Drapa. )) 33 3) E 33 3)
- Auzière , Besancon (24) . . . Horlogerie. » 33 M 3) 3) 3)
- Avencl , Saint-Saens , ...... Cuirs. )) 33 )) E 33 33
- Avril, Marc , Grenoble (37) Peaux. 33 h D E 33 33
- Aymable , Paris (72) 33 » 3) E 3> 33
- Aymard , Picard et Couvrat, Avignon (81), Couleurs. )) 3) y. E 33 33
- Aynard et fils , etc. Draps. 33 j) 33 33 A 925
- Azaïs , dit Laserre , Paris (72) , . . . Objets en paille. 33 E 3) 3) 3) 33
- , B.
- Bachelier-d’Agès (de) . . Fonte de fer. 33 3) 33 33 E 9
- Bacot , père et fils . . Draps , etc. )) » 33 33 0 1070
- Bacot père ( le même ) Tome Ier., page 38. )) 3) 33 >3 è R
- Badin , Paris (72) , . . . Cotonnades. E » 33 33 3) 33
- Badin , Paris (72) . . Acier fondu. )) J) À 33 33 »
- Badin fils et Lambert , tienne (37) , . Draps. I) 33 33 E 3) 3)
- Badin frères et Lambert Draps. » » 3) n A gi5
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-
- DES EXPOSANS.
- i85
- EXPOSITION DE O
- ]SOMS DES FABRICÀNS ci a .. m 2 s
- ET GENRE ü’iNDUSTRIE. VJ 00 O CO O OO O OC s SJ
- CG 05 <5
- Badin-Bourdon , Vermicelle. J) » >2 22 E 507
- Bagarris Draps. 2) » 22 22 E ioo3
- Baguai et Saint-Cricq-Casaux , Cre.il (5g) , . . Faïence. 22 i> » E 22 22
- Baichis-Jeantil , Draps. » 2) )) 22 E 972
- Baignol, Limoges (84) , Porcelaines. 22 22 Ê E 22 22
- Baillehache , Louviers (26) , Draps. E 2> 2) 22 22 2)
- Baillehache etPetzer , Louviers (26) Coton. J) >2 2) E 22 X)
- Bailleul, The'ophile, Abbeville (77) , . . . . Cannelés. )) 2) 2) E 2) »
- Bailly , Commine (58), Fil de coton. 22 22 22 E 2) 2)
- Bal, François , Lyon (68), Habits brodes. )) » 22 E 2) >2
- Balard , Alby (78), Étoffes de coton. )) 2) 2) E 22 22
- Balbatre , frères Broderies, etc. 22 » 22 22 M 125a
- Baligot père et fils , Casimirs et e'tamines. )) 7i A A M T072
- Baligot., Remi Casimirs , e'toffes le'géres. )) 22 E A io85
- Ballaguy , Pont-de-Veyle (1) Toile de coton. 22 22 22 E 22 22
- Baltard, Paris (72) , Calcograpbie. 22 2) 2) A 22 22
- Banse et Rast-Màupas , Crêpes. 22 » 22 22 A 1441
- Baquet et Cellarier , Paris (72) , Coton file'. 22 2) 2) E 2> 22
- Barabing, Restignac et Schmit, Haarberg (53), Verrerie. >) 2) 2) E » 22
- Baradelle , Fonte malléable , etc. , (XIIe.). 22 E 22 22 A 12
- Barailler, François , Carcassonne (10) Draps. 22 2) » E 22 »
- Barat, . . Poterie. 22 2) 22 22 E 337 22
- Barbay frères , Petit-Couronne (73), . . . . Coton filé. 22 22 22 E 22
- Barbet, Rouen (73), Toiles imprimées. » 2) E E 2) 2)
- Barbet, Henri , Toiles peintes. 22 22 22 22 A i354
- Barbier, Ch., Instrura. pour écrire. (IXe.). )) » 22 2) E i58a
- Bardel Laines. » 2) 22 E 22 22
- Bardel fils , Étoffes de crin. (IIe-)- )) 2) B B B 1122
- Bardinel, Limoges (84) , Chapeaux. » 22 E 22 22 22
- Baron et Dagur , Annonay (6) , Cotons. 2) 22 22 E 22 22
- Baron frères Soie à coudre. » 22 >2 2) E i4°4
- Baron neveu , Beauvais (5g) Blanchisserie. )) 2) 22 E 2) 22
- Baron , Pierre , Lamoihe-d!Aveilhant (37), . Clouterie 2) 2) 22 E 22 >2
- Baron-Canson Papeterie. » 22 22 22 E i5a3
- Barrai, Allevard (37) , Fers. » 2) 2) E 22 22
- Barrai, frères , Ganges (33) Bas de soie. )) 2) 22 E îi »
- Barre-Gaüsoux, Nîmes (2g), . . ? . . . Tissus en soie. )) 2) 22 E 2) »
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-
- i8 6
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E VJ 0 0° XPO 00 1TK CO 0 N D 00 O E CO 9 S 2 a S S G M'' H' 0 y) vi
- Barré , Mayenne (53) , Toiles. y y y E y y
- Barré , Jean-Baptiste , Niort (^6), . . Papier. )) y y E y y
- Barreau , Paris (73) Ouvrages de tour. y y h E y y
- Barrois , Théophile , Paris (73), . . . . Typographie. j> y y E y y
- Barthélemy , Brignoles (80), .... ..... Laines. )) y y E y y
- Barthélemy et Yence , Marseille (12), .... Verrerie. y » y E y y
- Barthelot, Paris (72) , Plumes d’argent. y )) E y y y
- Basin , Charles , Orléans (44), . . . Cotons. y y y E y y
- Basin-Busson Rep s en coton , etc. )> )) y y c 1398
- Basiri-Duclos (Mœe. Ve.), . . . Coton filé. » y y y E 1177
- Baslé , Filré (34) y y y E y y
- Bassal et Janson, Claire-Fontaine (^5), Piqué écru croisé. » c y )) y y
- Bassecourt, Maçon (70) , . . . . Couvertures de cotoïi. y y y M y y
- Bassecourt et fils , Couvertures de coton. y y y y M 1380
- Bastide , Anduse (39) , Bonneterie en soie. y y y E » y
- Bastide , Antoine . . . . Draperies. y y y y c 91:
- Bastien, Lamarche (85), . . Quincaillerie. y y E E y y
- Bataille , Bordeaux (32) y M M A y )>
- Bataille fils , Bordeaux (3 a) . . . Coutellerie. )> y y c y y
- Bataille , Colombe , près de Paris (73) , . . Collé-forte. y E y y y y
- Bataille . . . Colle de Flandre. y » y y E 566
- Balai lie-Weber . . . y y y )) E 704
- Batier fils et, Viter-Batier , Rethel (7), Cuirs. y y y E y y
- Batiste ( M1*1'. Vé.) et fils , Marseille (13) , . Maroquins. y y y E y y
- Baud , Paris (72) y y y E y y
- Baudin , Paris (72) Étoffes en soie et coton. y y » E y y
- Baudoin , Paris (73) . . . Imprimerie E y y y y y
- Baudoin , Paris (73), . Pompe en bois. )) y y E )> y
- Baudon-Goubaut, Paris (72) , . . . . . . Ébénisterie. )) y y M » y
- Baudouin, i )) y y y E n8o
- Baudouin frères . » )) y y E i3o8
- Baudry-Duhanael . Briques. (Ier.). » y y y E 3i7
- Baumgartner et comp., Mulhausen (67) , Toiles peintes. )) y y E y y
- Baunier , Gaspafd , Clermont (33) , . Draps. y y y E y y
- Bauson ,....' Schals. (VIIIe.). » y )> y A ito6
- Bauve ( de ), Chocolats. (Xe.). » y )> y c 539
- RauVrens , Passy (73) , Etoffes diverses. » 0 0 y y y
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-
- DES EXPOSANS.
- 187
- EXPOSITION DE
- NOMS DES FABRICANS 2 « Q G
- M 2 S a W»
- ET GENRE D INDUSTRIE. VJ O C© O Qp OC 00 VI » W' 0
- x 00 U? â m c/ï
- Bayart-Mélingié , Armentières (58) , . . . Bonneterie » » 3) E 33 33
- Bayle , Saint-Remy (62) , . . Quincaillerie. )) 3) 33 E 33 33
- Bazaine , Paris (72) , Jauges. )) 3) 3) E 3) 33
- Bazerierye, Paris (^3) .... Décorations en sucreries. E E 3) 33 33 33
- Bazet frères , Aix (12) . . . . Mouchoirs. )> )> 33 E 33 33
- Bazile , Rouen (j3) , . . Toiles peintes. E )) 33 33 33 33
- Bazire ( Mme.) , Porcelaine, (Ier.). » J) » 33 E 384
- Bazy et compagnie , Sens (86) , . . Coton file', velours. 33 JJ )) E » 3)
- Beauchamp , Robert, Verrières (83) , Fer. » 33 33 E 3) »
- Beauchamps , Rouen (73) . . Toiles peintes. 33 33 » E 33 33
- Beaufer, Marseille (12) , . . . . Bas de soie. 3) 33 33 Ê 3) 33
- Beaufond, Rouen (j3) , ....... Basin. 33 33 E 33 33 33
- Beaufour , Rouen (73), Basius et calicots. JJ 33 B 33 » 33
- Beaugeois, Filigrane. ( IIe.). JJ 33 33 33 E 296
- Beaulicu-Freval, Versailles (75), . . Boutons d’écaille. 33 33 E 33 33 33
- Beaumier , André , P^igan (29), . . Peaux. 33 3) )> E E 33
- Beaumier,, Louis , Vigan (29), . . . . Peaux. JJ ï> 33 E » 33
- Beaumont, André , Romoranün (4o). Draps. » » 33 E 3) »
- Beaunier , Ton16 Ier., page 28. JJ )) 33 33 0 R
- Beaunier ( le même ) ,'. ...... Tome 1er., page. 38. 33 » 33 33 * R
- Beautier fils , Bernay (26), .... Frocs. JJ 33 33 E 33 33
- Beauvais et compagnie, Lyon (68) , . . . Levantines. JJ 3) 33 E 33 »
- Beauvais et compagnie, . . , . . Soieries. J) 33 33 33 0 1423
- Beauvais ( le même ) Tom. Ier., pag. 3g. 3J 33 33 33 R
- Beauvais Flanelle. JJ 33 33 33 E 1087
- Beauvais ( Manufacture royale de (5g) , Tapisseries, etc. 33 M M M M 1138
- Beauvisage Teinture. (IXe.). J) J) 33 33 A 63g
- Beau vois , Pierre-Antoine, Inchy (58), gazes. V 33 33 E 33 JJ
- Bécard , Montreau (74) ....... ï> 33 33 E 33 »
- Becliet, Éfienne , et compagnie , Sedan (7), . . Draps. J) 33 » E 33 )>
- Becker , Denis , . . » h 3/ >5 M «464
- Beckers, Pianos et harpe. (IVe.). J) 33 33 )> E 1697
- Begué, Pierre , Pau 3) J) 33 E M TJ1
- Béhérain , Dojninique , Clairance (63) Bas. 3) 33 33 E 33 33
- ! Béjiéraip-Palgç , Clairance (63) , . . Bas. 3) 33 33 E 33 33
- | Bçlir, Pli. (de). 33 33 33 33 E 618
- Beke, Arras (61) » 33 33 E 33 »
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-
- TABLE
- 188
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E vJ cc XPO 00 0 ÏITIC Ct> O U? >ÏV Et£ CO 00 0 - Oi 0 - I n 5. H
- Bélanger, ingénieur, . Tome Ier., page 35. » 33 33 33 M R
- Bélanger, mécanicien , . Tome Ier. , page 26. 33 33 33 33 A R
- Belcourt et Duval, Beaupré (5g) , Cotons. 33 33 33 E 33 3)
- Belhache, André , Bernay (26), Bougie. 33 33 33 E 33 33
- Beligot père et fils , Reims (5o) , Casimirs. 33 E 3) 33 33 33
- Beliscer (Mme.) , Lyon (68) , . • Velours. 33 33 33 E 33 33
- Bell a , . Verrerie. 33 33 >3 E E 395
- Bellanger , Paris (72) , .... Tapis. 33 33 3) E 33 33
- Bellanger et Vayson , Tapis. ( Ier.). )) 33 33 33 B I 123
- Bellangé et Dumas-Descombes, . . Soieries, etc. (VIe.). 33 3) 3) 33 0 t425
- Bellant cadet, Alliage. 33 33 » 33 E 3o4
- Bellegarde , Joseph , Gaillac (78) Chapeaux. » 33 E E 33 33
- Bellemère , Paris (72) , . . . . 33 33 33 E 33 33
- Bellenone-Chartier , Blois (4o) , Machine à battre le blé. 3) E 33 » 33 33
- Belloni . . . Mosaïque. ( XIe.). )) 33 33 B B 432
- Belloy , Paris (72) , Cafetières. 33 33 E 33 33 3)
- Belly de Bussy , Beaurieux (2), Sulfate de fer. 33 33 E 33 » 5)
- Belot, . . . Tome Ier. , p. 33. 33 33 33 33 M R
- Bénard , L’etot (73), . . . Toiles flammées. 3) 33 33 E >3 33
- Bénard , Gazeran (^5) , . Laines. ï> 33 33 E 33 33
- Bénard , Lisieux ( 13) , Toiles. 3) 33 33 M » 33
- Bénard , Robert .... Toile cretonne. 3) 33 33 33 C 801
- Bénard , Nicolas , .... Toile cretonne. 33 33 33 33 E 802
- Bend-Gil, Bergeron fils et compagnie, JVitnes (29) , Soie. 3) 33 33 E 33 3)
- Bennelot, Rouen (78) Cotons teints. 33 33 3> E 33 33
- Bennetot frères , • . Coton chiné. 33 33 7> )> E 1221
- Benoit, François , Castres (78) , Sargues. 33 33 33 E 33 33
- Benoit, Saint- Quintin (29) , . . .' Creusets. 33 33 33 E 33 33
- Benoit-Hanapier et fils , Orléans (44) > • • Bonneterie. 33 3) » B 33 33
- Benoit-Mérat et compagnie, Orléans, (44) > Bonneterie. 33 33 B 33 33 3)
- Benoitte Desvalettes , Mayenne (52) Toiles. 33 33 33 33 33 33
- Bensperg , Paris (72) . Tableaux à l’aiguille. 33 E 33 33 3) 33
- Béra-Lapique . . . . Toile de coton. 33 33 33 33 E j321
- Béranger, Breteuil (5g), ... . Faucilles. )) » 33 E 33 33
- Bérard , Romans (25), Bonneterie. 33 33 3) F, 33 »
- Bérard , Briançon (5) , .... Mesures. 3) 3) 33 E 33
- Bérard, Barthélemy . . Produits chimiques. 33 33 33 3) E 558
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-
- DES EXPOSANS.
- 189
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE Sg
- ET GENRE D’iNDUSTRIE. v.1 ‘O 00 CO 0 GC O to 00 01 sp 2 g G M-*' V) S0 ?' S
- Bérard, Produits chimiques. )) 33 3) E A 553
- Bérard et Vétillard , Le Mans (71) Toiles. 33 J) M 3) 33 33
- Beretta, Papier de pommes-de-terre. (XIIe.). » » 3) 33 E 1531
- BergeV, Jacques, Thieïs (62) , . . Papiers. )) )) 33 E 33
- Berger (Mme.) . . . Corsets. (Ier.). 3) )) )) 3) E 655 1
- Bergeron Boules de couleurs. (VIIe.). 33 33 33 3) E 588 |
- Berges , Victor, Jaïet. )) 33 )) 33 E 435
- Bergrailler, . Horlogerie. (Ve.). 33 33 » 33 E 1648
- Bernard , Bois-dépense (5o) , . . Faïence. )) )) )) E 33 „
- Bernard , Besancon (24) , Horlogerie. » )) )) E )) 33
- Bernard, Saint-Julien (84), • • • Papiers. )) E 33 3) 33 33
- Bernard, Brignoles (80) , . . . Linge de table. 33 33 33 E 33 33
- Bernard aîné, Moulins (3), . . . . Chapeaux. 33 » » E 33 «
- Bernard , Peinture sur porcelaine. ( VIe.). 33 )) 33 3) E 361
- Bernard, Et., Grenoble (31?), • Scierie liydr. de marbre )) » 5) E 33 33
- Bernard, Philippe, Sainte-Marie-d’ Alloix(3^), Cristaux. )) 33 33 E 3) )>
- Bernard frères, . . Soie organsinée. )) » 33 33 E i3gi
- Bernardy , Aubenas (6) Laines. )) 3) 33 E 33 33
- Bernier, Borest (5g) ........ Laines. 33 33 33 E 33 >3
- Berniset père et fils, Tome Ier., page 27. 33 33 )) 33 M R
- Bernouville , Saint-Quentin (2) , . Toiles. )) 33 33 E 33 33
- Berriat, Vif (3y) , Soies. » 33 33 E 33 33
- Berta , Condat (46) , Papiers. » 33 » E 33 33
- Berte et Grevenich , Papiers. )) )) 33 3) A i532
- Bertèche-Lambquin , Sedan (7) , Draps. 33 )) 33 E 33 33
- Bertha et Lecour, Toulouse (3o) r . . . Cuivre laminé. 33 )) 33 E 33 33
- Berthaud-Blondeau , Issoudun (35) , . . . Parchemins. » 33 33 E 3) 3)
- Berthe , . . . Sulfate de fer. 33 » )) 33 E 552
- .... Couvertures. )J )) M 33
- Berthier , Bizy (57), . . . . Quincaillerie. E 33 33 33 T2;9 33
- Berthier et compagnie , Lyon (58) , Velours. » » >3 E 33 33
- Berthier frères , Bisy (5']), . . . . Acier. )) >3 33 E 3) 33
- Berthier , François , Issoudun (35) , . . . . Chapellerie. 33 )> » E 33 33
- Bertholin et Restignac , Verrerie. )) 5) )) 33 E 394
- Berthoud , Paris (72) , Horlogerie. )) 33 0 0 3) 33
- Berthoud frères , fils de Louis , . . Horlogerie. ( IIe.) )) )> 33 E M i653
- Bertier , Fécule de pomme-de-rterre. )) )) 33 )) E 5o5
- I4*.
- TOM. IY.
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-
-
- TABLE
- *9°
- NOMS DES FABRICANT ET GENBE d’iNDUSTRIE. E’ 00 Il Si 1801. 1T1C GO 0 w N D 00 O pi OC <5 =5 G Z C2 S g G w> 0
- Bertin , Birac (^6) , >j J) JJ E a 7)
- Bertin , Paris (72) Lampes docimastiques. » E M M )) JJ
- Bertin, Jean-Pierre, Samatan (B 1), Châssis pour croise'es. )) » JJ E » J)
- Bertin-Boulanger, Grandvillier (5g) .... Draperies. » » JJ E JJ
- Bertin-Heu , Grandrillier (5g) , . . .... Draperies. » » » E » )J
- Berton , Lille (8i) , .... Kalmoucs. )) » )> E a JJ
- Bertoult, . Colle de Flandre. » » JJ JJ B 56-
- Bertrand , Paris (72) , . . . . Porcelaines. » )> JJ M i) JJ
- Bertrand et Lambe , Mirepoix (8) , Draps. )) » JJ E JJ i)
- Berlry Dubost, Thiers (62), . . . . . . . Quincaillerie. » )> JJ E JJ JJ
- Bervic Gravure en taille-douce. » JJ JJ » R
- Besnard , Paris (72) , . Gravure sur bois. » )) JJ E jj * >J
- "Besset, Pay (42) Peaux. )) )) JJ E jj- J>
- Besson , Claire-Fontaine (Gg) , . . . Minéraux. » JJ JJ E )> JJ
- Besson , Cl.-Et.-Ren., Loceresse (38) Strass. )) JJ JJ E jj i)
- Besson , Eusice . . . Pierres à feu. )) )) JJ JJ E 386
- Besson-Raveau , La Châtre (35), . Peaux. )) )> JJ E J> ))
- Béthune , Marc et Languille , Calillon (58), . . Lin filé. )) JJ JJ M JJ )>
- Beulé-Glon , Nogenl (27) , . . . . . Serges. » J) JJ E » »
- Beunat , Jean ( le chevalier) , . . . . .... Ornemens. )) » JJ JJ M 343
- Beurnier frères , .... horlogerie. » )) J) » A i656
- Beyerman , Paris (72) , Draps imperméables. J) )) E » jj ))
- Beylard aîné, Marmande (46), . . .... Chapeaux. )> J) >J E jj ))
- Bezies-Meyrueis et compagnie, Gang s s (33), Bas de soie. » JJ JJ'J E jj »
- Biard , Rouen (73) , . . . . Indiennes et métier à tisser. )) )) JJ A jj »
- Biard jeune . Dessins. (XIe.). )) » JJ JJ E L-N 00 to
- Biavez, Paris (7 2) .... Mousseline. )> JJ JJ E JJ ’ >J
- Bidant , Neubourg (26) . . Toile de coton. » JJ JJ E )J )>
- •Bidault-Milon, Rouen (j3) , . . . . Futaines et Basins. )) JJ JJ E jj JJ
- Bidaut, Milon et Fouquet, Rouen (73) , . Toile de lin. » E )> JJ JJ »
- Biennais Orfèvrerie. (Ier.). )) )) JJ 0 0 a97
- Bienvenu Pinel, Rouen (73), . . . . . . . Rouenneries. )> JJ JJ E jj )J
- Bigard , Lisieux (i3) , ....... Frocs. )> » JJ E » »
- Bigel Cheminée en tôle. (IIIe.). )> JJ JJ )) E 49°
- Bigo frères , Bailleul (58), Fils. )) JJ JJ E ’ jj )J
- Bigot, Michel, Saint-Aignan (4o) , . . . Pierres à feu. » JJ » E1 JJ 1 »
- Billeau-Masse, Saint-Omer (61) , . Draps. » J> JJ E JJ *
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-
- DES EXPOSANS.
- Ï91
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE c a a a S
- ET GENRE D’iNDUSTRIE. CD GO 00 0 00 0 ' CO 0 pi co 0 a c*3« ii
- BiUette , iQuimperlé (28) , . . . . Cuirs. 3) )) )> E y y
- Billing, J.-G. , et compagnie , . . . . . Tuiles. (IIIe.) 33 y )> y E 3a3
- Bin^rt, Alexandre , Lyon (68), . ....... . Soies. » y y E y y
- Binet, Joseph , Sallettes (37), . . Poterie. )> » y E y y
- Bingant 3Îné, . Laminoir. ( VIe. ). 33 )) )) y E 81
- Bioche , Neubnurg (26) , . . Étoffes de coton. » )> y E y ))
- Bioche , Jean-Nicolas , JYeubourg (26) , Toile de coton. )) » y E y y
- Biort et compagnie , Agen (46) , . . . » Toiles peintes. 33 )) y E y y
- Biron , • . . Faux et limes. y )) y y M 128
- Bissardon , Avignon (81) , . . . . Soieries. )) )) y E )) y
- Bissardon et Boni , Lyon (68) . . . . Etoffes de soie. » )) y A y y
- Biver aîné', . Serrurerie (VIIe.) )) )) y » y ‘99
- Bivert , Dijon (20) , Coton file'. » )> y E y y
- Blanc , Nantua (1) , Soie grenadine crue. X) )> y E y
- Blanc , Annonay (6) , . Peaux. 3) )) y E y y
- Blanc, François-Joseph , JYantua (1) , . . Tabletterie )) J) y E y y
- Blanchard , Limoges (84), . . . . . . . Lames de sabre. )) )) E y y y
- Blanchard, Estaires (58) , . . . . Toiles. 33 )) y E y y
- Blanchard , Saint-Chaffrey (5) , . Peignes. )) )) y E )> y
- Blanchard fils, Avesne (58), . . Cuirs. » )) y E y y
- Blanchemin , -Rouen (73) Indiennes. 33 )) y E y 3)
- Blanchet , Paris (72) , Filigrane- )) ); y E y y
- Blanchet, Aubusson (22) , . . . . Tapisseries. )3 )) y E y y
- Blanchet frères , Rives (37) , . . . Acier. )) » y E y 3)
- Blanchon aîné , Tome Ier. , page 29. )> )> y y R p
- Blech , Fries et compagnie , . . . . . . . Toiles peintes. » )) y E A 1365
- Blech , Paul, Mulhouse (67) , . . . . . . Toiles peintes. )) » y E y y
- Bleriot, Louis-Constantin , . . . . .... Mousselines. 33 y y » C 1235
- Bléuze . . Robes broche'es. ï) )) » y E 1237
- Blond et Courtin , Saini-Sanson (5g) , Poterie. » y E y y
- Blondeau frères , Outils. » )) y J) B 83
- Blondel, père et 61s, Laigle (60) , .... Caparaçons. )> )> y E y y
- Blondel père , Bolbec (73), . . . . Mouchoirs. )) » y E y »
- Blot, Méru (5g) , . . Ouvrages en os. » y y E y y
- Blumenstein , Vienne (3^) , . . . . Plomb. )) y )> E y y
- Blumenstein (de ) et Frèrejean , . Tôle, etc. » y » y A 36
- Bobée , Saint-Mandé (72) ,. . . . Dentelles. )> y y M » »
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- X92
- TABLE
- J NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’i.NDUSTRIE. E2 •O Ç© CFOS C© O ITIO çc N D C© O E 00 sS NUMEROS DU MUSÉE.
- Bobée, j Charbon et sels. JJ JJ jj JJ A 596
- Bobilier , Gras (24) , . . . Ustensiles. JJ )J jj E JJ JJ
- Bobillier frères et Nicod * . . . Faux , etc. JJ JJ jj JJ M, 247
- Boccage , Ingouaille (73) , . Taillanderie. JJ JJ jj E JJ JJ
- Bocquet, Ponl~Audemer (23"), . . . . Cuirs. )) JJ jj E JJ JJ
- Bodet-Vincent, Aaesne-le-Comte (61) . . Cotons filés. 3> JJ jj E J) JJ
- Bodin , Louis-Quintin (21) Toiles. )) JJ jj M JJ JJ
- Bodin , Charles Soies. )) JJ jj JJ B i397
- Bodineau jeune , Louis , . . . Coton filé. )> JJ jj JJ E 1222
- Bodson , Joseph , . . . Peinture sur porcelaine. ( Ve.). )) Jj jj JJ E 36o
- Boé , Remi, Castel-Jaloux (46) , . . Draps. » JJ jj E JJ )J
- Bofeuschen , Paris (72) , . . . Hoilogerie. )) JJ jj E JJ JJ
- Boggio , Marcellin , Armes blanches. )J JJ jj JJ B 200
- Bohain , Quinlin (21) , . Toiles de lin. » JJ jj M JJ JJ
- Boigeal frères , Héricourt (6g) , . . . . . . . . Siamoise. )) JJ E JJ JJ JJ
- Boigues, Débladis et Guérin , . . Fer et cuivre laminés. i) J) JJ JJ 0 244
- Boileau et Vincent, . . . Mosaïque m étallique. (VIe.). )) JJ JJ JJ E 544
- Boilevin frères, ............ Alênes. }) J> JJ JJ A 226
- Boilleau fils . . Cor. (IVe.). )) JJ JJ JJ B 1699
- Boisne-Duchemin , Etoffes en coton. )) J) JJ JJ E 1299
- Boisrichard , Mmc. Ve. Rémond, . . Lustres , etc. (Ve.). » , JJ JJ M 00 0
- Boisseau, Philippe, Douai (58) , . . . . . Coutellerie. )> J) JJ E JJ JJ
- Boisset, Charles, Hangest en Santerre 77), Métier à bas. )) JJ JJ E JJ JJ
- Boissière jeune , Jean , Clermont (33) Draps. )) JJ JJ E JJ J)
- Boiteux , Paris (72) , . Tricot fourré. )) JJ JJ M JJ ))
- Boixo , Palol et compagnie , . . . . Draperies. )) JJ JJ J) M 929
- Bolle , Paris (72) Toiles imprimées. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Bollu , Cliâleauroux (35) , Draps. JJ JJ JJ E J) JJ
- Bolot et compagnie , Miellin (69) , . .... Verrerie. )J JJ JJ E JJ JJ
- Bonamy , Alais (29) Poudre à polir l’or. JJ JJ JJ E J) JJ
- Bonan , Quintin (21) , Toiles. JJ JJ E JJ JJ JJ
- Bondal et Barre , . . . Coutellerie JJ JJ JJ JJ M 170
- Bondoux , Jacques , Rumilly (61) , . . . . . Draperies. JJ jj JJ E JJ »
- Boneyre-Léonard , Bourganeuf (22) , . . . . Chapeaux JJ JJ JJ E JJ JJ
- I Bongloux , Fontainebleau (74) , . . . Faïence. JJ JJ JJ E JJ JJ
- i|Bonhomme , Saint-Clair (73) , . . . . . . . Siamoises. JJ JJ JJ E JJ JJ
- JlBoniface et compagnie , Cambrai (58) f . . Linon, etc JJ )j B JJ JJ JJ
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-
- DES EXPOSANS. IC)3
- » “j
- NOMS DES FABRICANS 1, SPOSITIC )N D L a a a
- ET GENRE D’iNDUSTRIE. ce OC 0 cc 0 w CO 0 CJ CC 0 G R' « » %' s
- Boninger , Paris (72) , .... Peinture par mécanique. JJ JJ E JJ JJ JJ
- Bonnaire , Jean-Baptiste et comp agnie , . . . Dentelles. JJ JJ JJ J) A 837
- Bonnal, Caprais- Villeneuve (46) , Farines. JJ JJ Jj E JJ JJ
- Bonnard , père et fils, . Tulles et crêpes, etc. J) JJ JJ A A i43g
- Bonnard père , le même, . . Tome Ier., page 3g. )J JJ JJ J) & R
- Bonnard, mécanicien, le même , . Tome Ier., page 3i. JJ JJ JJ JJ 0 R
- Bonnard et Nepple . Réseaux en fil. (Ve.). JJ JJ jj J) E 1477
- Bonnay , Biesmes (5o) , . . . . Verres peints. JJ 5) E JJ JJ JJ
- Bonnefoi , Marseille (12) , . . Faïences. JJ JJ E JJ JJ JJ
- Bonnefoi frères , Morey (38) , Peaux. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Bonnel Papiers. JJ JJ JJ J) E i5oi
- Bonnemain , Nanterre (72) , . . . . . Fourneaux , etc. E JJ ' JJ JJ JJ JJ
- Bonnet, Apt (81) , Faïence. JJ JJ JJ M JJ JJ
- Bonnet, Cuirs. JJ JJ » E E 665
- Bonnières , Bournainville (26) , Rubans de fil. JJ E M E JJ JJ
- Bonore , Roch et Popin , Biesses (5i) , Poêles. )) JJ J) E JJ JJ
- Bontemps , Paris (72) , . . . Étoiles de soie et madras. E M B B JJ JJ
- Bontigny , Rouen (70) , ... . Toiles. JJ JJ E JJ JJ JJ
- Bonvallet, Amiens (77) , . . . . . Étoffes imprimées. JJ A JJ JJ JJ JJ
- Bony JJ JJ JJ B E 863
- Bordeaux-Fournet , . . . Toiles cretonnes. JJ JJ JJ JJ C 804
- Bordenave et Bergeyre , Pau (63) , Mouchoirs. JJ JJ E JJ JJ
- Bordet, Bonneterie. JJ JJ JJ JJ E i47o
- Bordicr-Marcet, . .... Fanaux. (IIe.) JJ JJ JJ M A 65
- Bornique aine , B ils cheviller (67) Fer. JJ JJ M M JJ JJ
- Bosc, Toulouse (3o), Rosio j shit.viairtt ? Fers. JJ JJ JJ M JJ * JJ JJ R JJ
- Bosquier , Sainl-Saens (73) , . . Cuirs tannés. JJ » JJ E
- Bosquier fils Cuirs. JJ JJ JJ J) E 660
- Bosse , Paris (72) , ....... . Fauteuil mécanique. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Bossu et Solages, Paris (72), . Hydraulique. )> JJ JJ 0 JJ JJ
- Bossut , Roubaix (5$) , . . . Ëtollés de coton. jj JJ JJ E JJ JJ
- Bost-Monbrun Coutellerie. jj JJ J) JJ M 167
- Bouan , Quintin (21), Toiles. j; JJ B B JJ JJ
- Boucher, Plomb laminé. ( IVe.) jj JJ JJ JJ B 37I
- Boucher Souliers cloués. (IVe.). )) JJ J) » C 725
- Boucher et compagnie , Chandey (60) , . Fils de laiton. jj JJ A A JJ JJ
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-
- TABLE
- 1' NOMS DES FÀBR IG ANS ET GEN’RE D’iNDUSTRIE. E «0 00 XPO 00 O SI TI _A 00 0 to 1 § E OC cp 1 * NUMEROS | Dü MUSÉE.
- Boucher fils Cuivre et laiton lamine'. )) )> JJ >J 0 a5o
- Boucher fils et compagnie , Laigle (60) , . . . Epingles. )) JJ E JJ JJ JJ
- Boucher oncle et neveu , Paris (7a) , . . Quincaillerie. JJ )) JJ M JJ JJ
- Bouchet , Avignon (81) , Soieries JJ )> E E JJ JJ
- Bouchet, Jean-Louis , Tome Ier., page 27. )) JJ JJ JJ IV1 R
- Bouchon , F. , et Texier , D. Me'gisserie. JJ JJ JJ JJ M 7*3
- Bouchotte, Ile (a4) , Tre'filerie. JJ )> A A JJ JJ
- Boudard fils Ganterie. » JJ E JJ M 716
- Boudart fils aîné' , Paris (72) Ganterie. JJ JJ M JJ JJ JJ
- Boudet , Réné , IVogent (27) Serges. JJ J> JJ E JJ JJ
- Bougler , Paris (72) Tissus de coton- JJ )) J) E JJ JJ
- Bougon (Mme.) Gravures sur bois. (XIIe.). » JJ JJ JJ E i566
- Bougon et Piel-Desruisseaux , . . . Produits chimiques. JJ )J JJ JJ E 574
- Bougon fils ^ Gravure sur bois. (XIIe.). JJ JJ JJ JJ M i568
- Bouillant frères, Boucles de sellerie. » JJ JJ JJ E 7*
- Bouillard , Paris (72) , Tableaux en plumes. E JJ JJ )) JJ JJ
- Bouillel, Lyon (68) Taffetas. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Bouillet aîné , Sens (86) Bonneterie. JJ JJ >J E JJ JJ
- Boulan , Bare (26) , Tissus en coton. D JJ JJ E JJ JJ
- Boulanger , Troyes (9) Tissus en coton. JJ J) JJ E ÏJ JJ
- Boulanger, Rennes (34) , Chapeaux. JJ )) JJ E JJ >J
- Boulanger , Calicots. » JJ JJ JJ C 1261
- Boulay, Alençon (60) Dentelles. JJ JJ A J) JJ JJ
- Boulay , Jean , Aiencon (60), Fers. » JJ JJ E JJ JJ
- Boulaye-Marillac ( le comte delà) , . Teintures. (XIIe.). JJ JJ JJ JJ E 635
- Boulé de la Croix , Douai (58) Ferblanterie. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Bouley-Frenel, Rubans de fil. )) JJ JJ JJ M 806
- Boullier, Paris (72) Orfèvrerie. JJ JJ JJ A JJ JJ
- Bouly frères, Saint-Loup (69) Fer battu. JJ JJ E )) JJ JJ
- Bourbouresque frères , Mirepoix (8) , Draps. JJ JJ J) E JJ JJ
- Bourdauchon , Issoudun (35) Chapeaux. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Bourdier , Horlogerie.( Ve.). » JJ JJ E A i663
- Bourdin, Mayenne (52), Toiles. » JJ J» E J) J)
- Bourdon, Saint-Lô (49) > Siamoises. )) JJ J) E JJ ' JJ
- Bourdon, Pierre , Saint-Maixent (76) , . . Draperies. JJ >J JJ E JJ JJ
- Bourdon et Pétou , Draps. JJ JJ JJ X> j B 985
- Bourgain, Pont-Audemer (26), . . Toiles peintes. E JJ JJ JJ JJ »
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-
-
- DES EXPOSANS.
- i95
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. F. 00 1 § / Ib01' 1TK CO 0 w N D CO O pi E CO 0 O a 3? c: sS 2 a en* l'I
- Bourgard, Lisse (46) Papiers. )) )) JJ E » »
- Bourgeois , Rambouillet (75) Laines. JJ JJ » E J) d
- Bourgeois, Ve. etValtier,/foue/i (^3), Étoffes soie et coton. J) E JJ JJ » D
- Bourguet fils , Saint-Hippolyte (29) , . . . Bonneterie. I) JJ J) E JJ I)
- Bourguignon , Joaillerie. (VIIe ). » J) ï) J) E 422
- Bouriat , Paris (72) . ._ . Chauffage. JJ JJ JJ M » »
- )) U » JJ M io55
- Bourla et Mathieu Machines. (XIe ). JJ J) jj JJ E ’fjgo
- Bour-Mongin et Lamy , Portieux (85), .... Verrerie. JJ J) )> E JJ »
- Bournier frères Draps. » J) U JJ E 968
- Bournisien, Louis, Notent (27) , . . . Serges. JJ JJ JJ E J) J)
- Bournot, Laurent, Lan grès {5i), . . . Typographie. J> JJ J) M JJ D
- Bouron , Joseph , Romans (a5) , . . . . Tulle et Crêpe. )J )> M » )) JJ
- Bourran, de'pute (46) Laines. >J JJ X) E )) »
- Bourrier aîné' , Besancon (24) , . . . . . Papiers peints. )) JJ J) E » J)
- Boursin , . » » JJ >J M 1018
- Bousquet, Joseph , Saint-Chinian (33) , . . . Draperies. » )) JJ M )J J)
- Boustieaîné, Carcassonne ( Io), . , . . . . Draperies. >j >j JJ E JJ >J
- Boutelion et compagnie , JYlnies'{29) , .... Soieries. » )j JJ E JJ JJ
- Boutes , Saint-Ckinian (33), . . . . Draperies. » » JJ E JJ »
- Boutet, Versailles (75) . . Armes à feu » A 0 0 JJ JJ
- Boutier , Quintin (21) Toiles. JJ JJ K M )) ))
- Boutin, Saint-Maixent (76) , . . . . . . . Bonneterie. >J JJ J> E JJ JJ
- Boutrais , Vendôme (4o) , ...... Papiers. JJ JJ JJ E » )>
- Boutry frères , Cardin (61) .... Amidon. JJ » J) E » »
- Bouvard , Ve. et compagnie, Étoffes fond d’or. JJ JJ JJ )J M l4l2
- Bouvier, Paris (7a) .... Filigrane. M A A A JJ JJ
- Bouvier-Baligot, Reims (5o) Laines. JJ » JJ E JJ JJ
- Bouvier, . . Tampons d’imprimeur. (IIe.). » )> JJ » E i559
- Boy filé et compagnie ........ . . . . Toiles, etc. )) )) )J >j E r 110
- Boy , Martin , Romorantin (4o) , r. . Draps. )} J) JJ E JJ ))
- Boy, Martin , Blois (4o) Laines. )) JJ JJ E J) JJ
- Boyer, JJ » » » E 396
- Boyer de Fonscolombe , Aix (12) , . . Laines. )) » v E JJ JJ
- Boyer-Fonfrède , Toulouse (3o), . . . Étoffes en coton. M JJ )) E JJ JJ
- Boyer, François , Carhps (80) , . . . .... Schakos JJ JJ )J E jj JJ
- Boyer , Martin et Bertrand , Avignon (81) , . Couleurs. JJ JJ » E )) JJ
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-
-
- LISTE
- 196
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E •0 O CO XPOS1TIC CO 00 O O 1-1 SJ )N D ce 0 CJ E 00 a a * n g 1’ S
- Branquart , Saint-Pol (61) , . . . . . Etoffes en coton. » JJ JJ E J) jj
- Brassct, • . . . Coutellerie. )> JJ JJ M M ï 70
- Crasset-Lhéraud , Thiers (62) , . . . . . . . Coutellorie. J) JJ JJ M JJ jj
- Brault, Evron (62), Toiles. JJ JJ JJ E JJ jj
- Bravard-Faure , Ariane (62) , . . . . . . Blondes , etc. JJ J) JJ E J) ' jj
- Bray, . . . Marqueterie. )) JJ JJ JJ E CO v? vr
- Brazier , Saint-Etienne (40> • • • Limes. » JJ JJ E J) jj
- Brean , Paris (72) , . . . . Horlogerie. » M JJ JJ JJ jj
- Bréant Tome î er-, page 32. (Xe.). J) J) JJ JJ A R
- Bre'dart ( de Saint) , Roubaix (58) , . Etoffes en coton. J) JJ JJ E JJ JJ
- Breguet et fils, Horlogerie. (XIe.). 0 0 0 0 J 1651
- Breguet père , Tome Ier., page 38. (XIe.)- JJ J) JJ JJ * R
- Breguet, Besancon (24) , .... Horlogerie. JJ J) JJ M JJ J)
- Bréhier, Peaux. JJ JJ JJ E A 687
- Bremon aîné'et Gautier , Caen (i3) , Limes. J) JJ JJ M JJ JJ
- Bresseuil, Tarbes (64) , . Platine de fusil. JJ JJ JJ E JJ J)
- Bresson , Marseille (12) , . . . . Bas de soie. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Brest fils, Soies. JJ V JJ JJ M l38g
- Bretillot, Besancon (2^) , » JJ JJ E JJ JJ
- Breton, Jean-Antoine, mécanicien , TomeIer., page 3i. JJ JJ J) J) A R
- Breton Violon. }) )> JJ JJ E 1706
- Breuillat-Colon, Louis , .... Pinchinat. » )J JJ JJ E 1331
- Briault-Dugaz , Chdtelleraul (83) , . . . . . Coutellerie. )) JJ JJ M JJ JJ
- Briault-Gilbert ' . . . . Coutellerie. )) JJ JJ JJ M i,58
- Briault-Talon . . . . Coutellerie. » JJ JJ JJ M 161
- Bridier frères , . . . . . Casimirs, etc. J) JJ JJ E M 1068
- Brière aîné', JYiort (76) , Peaux. » JJ M M JJ JJ
- Brieu , Jacques, Papeterie. )) JJ JJ E M 1627
- Brillon , Valenciennes (58) , . Lin. )> JJ JJ E J) JJ
- Brillouet, J.-B., Niort (76), . . . Peaux. JJ JJ M M J) JJ
- Brincourt, père , fils et compagnie , Sedan (7) , Draps. JJ JJ JJ M >J JJ
- Briquet, Anselme , Gonrieux (85) , . . . Trinomètre. JJ JJ E JJ JJ JJ
- Brisse fils et compagnie , Agen (46) . . Toiles peintes. JJ JJ JJ E JJ; JJ
- Brisset , Crest (25) , Cotons. )J JJ JJ E JJ JJ
- Brisson aîné et compagnie , Lyon (68), ... . Velours. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Brizon aîné , Rennes (34) , . Peaux. JJ JJ » E JJ JJ ,
- Brizon-Valdoir , Dinan (21) , . . . Cuirs. JJ JJ )) E JJ JJ
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-
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-
- DES EXPOSANS.
- *97
- NOMS DES FABRICANS EXPO 'ITION DE O * i
- ET GENRE D’INDUSTRIE. VJ CO O ce 0 00 ce in ps
- 00 U? Cl
- Brocard ,Epinal (85), . Papeterie. » 99 » M » >3
- Brocard et Guilgot 9) 99 99 99 E i5og
- Brochier, Gap (5) 9) >9 97 E 9) 79
- Brodelet . Plessis-Belleville (5g) , . . • . Laines. 99 99 » E 99 99
- Brosbank-Elisa , Arras, (6i) . Papeterie. 9» 99 99 E 99 3;
- Brossard-Beauchêne et comp., Beaumont (a6), Verrerie. 99 b 99 E )) 9)
- Brosser, Beauvais (5g) Serges et étamines. M » B B 99 9)
- Brouard-Desmarais , Vire (i3) . Draperies. )) )) » E » 99
- Brouilhet, Maruejols (47), . . f . . 99 » » A 9) »
- Brouillaud fils . Chapeaux. 9) » E 99 E 1147
- Bruckner , Mulhausen (67) , Maroquins. 99 )t J) E 9) )>
- Bruet fils , Sélongey (ao) , )> 99 » E » 9)
- Bruine Cheminées-poêles. ( VIIIe.). 99 )) E )) E 494
- Brulley Teintu re. (VIIIe.). 99 )) 9) 99 E 620
- Brun , Ch., et Thibert, Orléans (44) , Plomb de chasse. 5) )) 99 E » i)
- Brune et compagnie , Paris (72) . . Bougies. 9) )) )) E 99 9)
- Brunei de la Salleverte , Martigné (34) , . Serrurerie. 99 » 99 E 99 99
- Brunei, Jean-Baptiste 99 » 99 )) M 64o
- Brunei , Jacques 99 » )) )) E 7*9
- Brunet fils , Carcassonne (10) 99 » » E 9) 7)
- Brunet, Horace Registre à dos élastique, etc. )) » )> » E 1555
- Brunon aîné et Gautier, Caen (i3) , . . . . . . Limes. 99 » )) M )) »
- Brunon-Micalonier, Saint-Étienne (4i) , . . . . Fusils. 99 )) )> E 9) 99
- Bruns , Paris (72) Ebénisterie. E )) )) 99 99 99
- Bruon-Barbieux , Saint-Arnaud (58) , . . . Bonneterie. » » » E )) 99
- Bruyelle, Nicolas , Saulzoir (58) , . . . . . Gazes. » » )) E 99 9)
- Bruyssetaîné, Lyon (68) }) » » E 79 i>
- Bûcher , Strasbourg (66) . . Nankins. » » » A 99 99
- Buchet frères Coutellerie. » )> 99 99 M 168
- Bufiardin , Molans (a5) » }> )) E » »
- Bugnot Bronzes. (VIIIe.). 99 » )) 99 E 261
- Buhot, Lisieux (i3) » )> » E » ))
- Buillart, Saint-Omer (61) )) }) 99 E 99 ))
- Buisson, Grenoble (3?) 99 9> 79 E 33 99
- Buisson Oi’févrerie. (IVe.). )) » 99 )) E aSa
- 1 Buisson et compagnie , Amberl (62) , . . . Mercerie. )) » 99 E )> 99
- g Bulot, Antoine , Fruges (61) , . . Draperie. J; 9) V E 99 «
- j5 *
- TOM » IV.
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-
-
- i9B
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE a _ * a J
- ET GENRE d’iNDÜSTRIE. V.1 00 00 0 00 0 » 00 O Ci 00 <5 S g S *• w- c M
- Bunel , Pont-Audemer (26) , . . Cuirs. E » » M 33 3)
- Burette, Machinés, etc. (Ve.). )) » 33 A M 1165
- Burgin , . Tome Ier. , page 2g. >3 )> >3 33 M R
- Burguin ..... Porcelaines. )) )) 33 33 E 378
- Burle, Cuirs. » >j 3) E E 69°
- Buron , Paris (72) , Optique. )) 33 E E 33 33
- Baron , Bourgtheroulde (26) , . Mécanique. » » )) 0 33 3)
- B arqua, Schverer et compagnie , ...... Verrerie. » w >3 )3 E 4o3
- Buruchweil , Fontainebleau (74) » Porcelaine. )) » E 3) 33 3)
- Bury , Pascal, Launoy (58) , . . ...... Draperies. 33 » )) E 33 ))
- Buscarlet, Saint-Denis (72) , . . ........ Peaux. )) M » 33 33 »
- Busnel-Boismard , Pont-Audemer (26) Cuirs. » E 33 33 33 33
- Busson-de-Villeneuve Laines.’ )) » )) 3) E CO OO
- Butavan frères , JYantua (1) , . . Peaux. » )) 3) E 3) 3)
- Butté , Paris (72) 33 )) )) E 33 33
- Buyer ( Mm‘. Ve. ) , Fer-blanc. 33 33 33 E M 5o
- Buzot-Dubourg , Evreux (26) , . Coutils. » M M M 33 )>
- c.
- Cabanne , Rennes (34) , . . . • Toile à voiles. )> 33 33 E 33 33
- Cabannes, Soieries. » » 33 3) K >4!4
- Cabani, . Reliure, etc. (VIIe.). » 33 )> 33 E i56o
- Oabantous , Jean, Milhau (11) } Peaux. » 3) » E 33 3)
- Cabibel, François, Mazamet (78) Laines. )) )) 33 E 33 ))
- Cabrit aine , Agen (46) , . . . . Molleton. 5) 3) )) E 33 33
- Gacqueray , Landel (78) , . . . . Verrerie. )) » » E 33 33
- Gadène , Saint-Anlonin (11) , . . Peaux. » )) )) E 33 ))
- Cadet-de-Vaux et Denuelle , . . . . Porcelaines. (VIe.). » » h 33 A 363
- Cahier, . . Orfèvrerie. (Xe.). 33 33 )) 33 0 285
- Cahours , Paris (72) , . . . , Bonneterie. M A A A 33 »
- Caignard de la Tour ....... . . . . Machines. (I). )) 33 » 33 A l679
- Caillas frères, Parti(72), Carbonisation de la tourbe. » )) >3 C 33 33
- j Caille , François , )> 33 3) 33 M 1260
- j Caillet, Bernard , 33 >3 3) 33 E io5o
- Caillet, Biaise Draperie. ))• » ' •3) 33 E io4g
- Caillet, Cicoghe , . . . .' n 33 » V E ro53
- Caillon . . Machines. (Xjle.). 33 33 M A 98
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-
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-
- DES EXPOSANS.
- ï-99
- NOMS DES FABR1CANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E *0 cc KPOS 00 O 1TK 00 0 >N r GO O pi E CO <5 numéros DU MUSÉE,
- Cailloux Modèle de canon. (IIIe. ). )) JJ JJ JJ E 201
- Cailloux , Bergerac (a3),, . Bonneterie. )> JJ JJ E JJ , »
- Cailly , Lisieux (i3) , .... Frocs. JJ JJ )> E )) JJ
- Caire , Lasalle (5) , . . . Papiers. » JJ JJ E JJ ’ JJ
- Calandre père et fils , Gap (5), .... Cuirs. JJ JJ JJ E )J, JJ
- Calenge . . . Calicots. jj }) JJ JJ C, 1242
- Ca-leo, Jean-Baptiste, Honschoote (58) , Lin. » JJ JJ E JJ JJ
- Calla Cardes et ma chiues. (IIIe.). jj B M 0 M u49
- Calla (le même), TomeIer., page 3a. (IIIe.). jj JJ J) JJ A R
- Callandre frères , ,j .... Cuirs. » » JJ JJ E 688 !
- Callender, Benjamin . Couvertures. jj JJ JJ JJ B 1227
- Callet, ^ » J> JJ JJ E S07
- Callias , Mareuil (59) , . . . Tourbe. jj » JJ E )) , JJ
- Calmard-Tliiallier , Viverols (62) , . . . . . . Blondes. jj JJ JJ E JJ JJ
- Cally-Grandvallée, ( Mme. Ve.) , .... Draps. » )) )) JJ C 1017
- Camalés aîné ét Abadie , Précilhon (63) , .... Draps. jj )) JJ E )J JJ
- Cambefort , Pierre-Laye (7 5) , ..... Laine. » )) JJ E J) J>
- Carnon (Ve.) , Sainte-Marie-d’ Oleron (63), . . Papiers. jj JJ J) E JJ »
- Campmas , Paris (72) Machine hydraulique. jj E E M JJ y>
- Camus , Paris (72) , ; Étoffes en coton. » JJ JJ E » »
- Camus-Lefranc , Réihel (7) , .... Cuirs. jj J) )J E JJ ; »
- Camus-Perard , Reims (5o) . . Flanelles. » J) JJ "e JJ »
- Camus , Toussaint , Laigle (60), .... .... Peaux. jj J) JJ E » ;
- Camusat , . * . Couvertures. )J )) JJ JJ E ï337i
- Cannes et Lanespèse , Paris (72) , ... . . . Fumiste. JJ JJ JJ E J) J>
- Canonge, Beauvais (5g), . Bonneterie. JJ )) JJ E . » »
- Çanonne , Jean-François , Valenciennes (58) , . Gazes. JJ JJ JJ E J) JJ
- CJanonne , Pierre-Joseph , Quivry (58) . . . . Gazes. JJ >J JJ E JJ , JJ
- Çanson-Monfgolfier , Annonay (6), . . . . . Papiers. JJ 0 JJ 0 J) »
- Canson , frères . . . Papiers. » JJ J) J) 0 i5oo
- Çanu, Laval(5%) .... Toiles. JJ )J JJ E JJ JJ
- Çaperon-L’enfant, .... Schals JJ JJ JJ J* C. i3)6
- Çapitaine , Paris (72) . . . Gravure. JJ E E ï> JJ ï> ,
- Çapon , Avignon {81), ) . . Fonderie. JJ J) )) M JJ » '
- Gappeau et Charrier, Lyon (68), . . . . . . . Soieries. )J JJ J) E JJ J» ^
- Çaptier )) JJ JJ ' JJ A 952
- Çaraillon-Gentil )) ÏJ JJ JJ , B i53g
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- 200
- TABLE
- I NOMS DES FABRICANS R ET GENRE D’iNDÜSTRIE. Eü <3 “O 00 u> os 00 0 ITIQ 00 Q bè K D CC O Ci E gc 0 1 NDMEROS ! 1 DUMDSÉE.
- Caramhois , Marselle (12) , . . . )) )) » M )J 3)
- Carbonneau, )) )) M J> E 257
- Càrbonnel , Menesbes I81) , . )> i) „ M » JJ
- Carcel ( Mme. Ve. ) . . Lampes (IVe.) )> B B B E 292
- Cardinef, Lits élastiques (Ve.). » » )) JJ E 446
- Cardon , Jean , Lisieux ( 131 ,. . . . . . . Couvertures. )) )) )) E » »
- Carda , Firmin et Francois-Th. , . Bonneterie. )) )) » )) C 1473
- Carlos-Florin , Roubaix (58) , . . . . Etoffes en coton. )) J> JJ E )> i)
- Canné frères n » E E C 1027
- Carme , Menesbes (81) » )) » E » )>
- Carmentran , Fspalais (46) , . . . » J) h E » d
- Carny , Dieuze (53', )> )) ' )) M )) >j
- Caron , Fraisons (38) » JJ )) M J/ >j
- Caron , Uauvoele (5g) M )) )) E jj )>
- Caron , )> » » )) M 58
- B Caron-Crepin , Amiens (70) , . . . )) M » >J » »
- | Caron-Langlois )j )) » JJ A 773
- | Carnn et Lefèvre , Paris (72) , . . )> » JJ B JJ JJ
- Carpentier, Nicolas, Saint-Quentin (2), .... Toiles. » » jj E JJ )>
- Carpentier (Mm* ) , Dentelles. » » » JJ B 865
- Carré » )) j> M E CO 0
- Carre! e , Saint-Remy Dentelles. » )) )) JJ M CO CO
- Carrez-Goffart, Valenciennes (58) Fils. » JJ jj E jj JJ
- Carrier , Puysieux (5g) )) )) » E j) JJ
- Carrière , père et fils , Milhau (11), Peaux )> )) F. JJ jj JJ
- Carrière , frères , Milhau {11), . Peaux. » )) E )) JJ
- Carrière , Jean , Milhau (11) , . . Peaux. )> )) )) E )) JJ
- 1 (’arro , Saint-Renii-du-Plain (34) , Verrerie. »- JJ JJ E jj JJ
- j Carsin , Saint Maixent (76), . . . . - . . Bonneterie. » J) )> E )) J)
- Carthian frères, Gap (5) , . Instr. d’agriculture. » 2) » E »
- 1 Cartier , Tours (36) , » M J) 5) )> i>
- [ Cartier , Cousins et compagnie , Tours (36), . . Draps. )) )) JJ E )) » »
- j Cartier , Rose et Cartier fils , Paris (73) , . . Soieries. 1) JJ A JJ )> »
- Cavnel Duthuit , Rouen (73) , . . Mouchoirs. >J )> JJ E » j>
- Cary frères . . Linge de table. )) j» )) » M 1255
- 1 Caseau aîné , Morey (38) , . . . , Horlogerie. )) » J) E >; JJ
- Caseau , Hyacinthe , Morey (38), . Clous, )) jj JJ E )> »
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- SOI
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. tr VJ 0 po KVOS OO ITIC 00 0 IP N D 00 u 03 e 00 <5 O M * 3 3 3 a m* pî 00
- Castagnet-Sanse , Arihés-d’Asson (63) , Bas. j> 33 )) E 33 >3
- Castaigne-Blondel, Bolbec (^3), . » 33 33 E >3 33
- Castaing , Joseph et François, Mezin (46), . Bouchons. » 33 !> E 33 33
- Castel, L., Iuiy-la-Bataille (26) , Coton.' p )) 33 E >3 3)
- Castel frères , Carcassonne (10) , Draps. » >3 33 E 3) 33
- Castellan , Marseille (12) , .... Coton file. » 33 >3 E 33 33
- Castelnaud , Louis , Marseille (12) Peaux. )) 33 33 E 33 33
- Castera . . Machines.'(V.). » 33 E 3) E 1684
- Castinet et compagnie , Nîmes (29) , ..... Soieries 33 33 3) E 33 33
- Castres-Saint-Martin et Anduze, Chalabre (10), Draps. )> 33 33 E 33 33
- Catoire et Besson , Paris (72) , . . Cristaux. E 33 >3 33 3) 33
- Catteau , Louis , Halluin (58) , . . . . Étoffes en coton. » D 33 E 33 33
- Caucanas , Nîmes (29) , Soieries. 3) 3ï 33 E 33 33
- Caucanas , Soulier et comp. , Gang es (35), Bas de soie. )) 33 33 E 33 33
- Cauchard , Saint-Lo (49) , . . . Rubans de fil. 33 33 » E 33 33
- Cauchoix . . Optique. (Xe.). 33 3) » 33 A 1628
- Caullet de Vaumorel, Paris (72) , . . Boules de bleu. )> 33 >3 E 33 33
- Caulliez frères, Turcoing (58) , . . Draperies. )) » 33 E 33 33
- Cavagnac , Lesparre (33) , . . . . . . Modèle de vigne. )) 33 33 E 33 >3
- Cavailhés , Toulouse (3o) , . . . . . Coton. 3) 33 33 E 3) 3)
- Cavalier , père et fils , Tuyaux de plomb. )3 3) • 33 33 M 273
- Cavaroz (M1Ie.) . . . Broderies en papier. (IIIe.). 33 3) » 33 E 831
- Cave, Paris (72), 33 33 E 3) 33 D
- Cavel-Deudon et comp., Saint-Quentin (2), . . Toiles. >3 » 3) E h 33
- Cavelier , Blangi (’ji) , . Savons, amidon. 33 » 33 E 33 33
- Cavilier , . . . . Fonte de fer. 33 >3 33 33 E 6
- Cazals fils , Toulouse (3o) , . . . . . . . . Couvertures. )) 3) 33 M 3) 3»
- Cazes , Vigan (29) .... Bonneterie. 33 » 3) E 33 33
- Cazin Verrerie. » 33 E E E 3g3
- Celle , Antoine et compagnie , Lyon (68) , . . Soieries. 33 » 33 E 33 33
- Cesbron , fils et frères , Percales. 33 M 33 33 M 1289
- Cessier , J.-B. , . . . . Armes à feu. 33 3) 33 33 M 208
- Chabanne, Colonnes portatives. 33 33 33 33 E 340
- Chabas, Roquemaure (29) , . . . . . Soie. 3) 3) 33 E t » >3
- Chabert, Saint-Donnat (26), . . . . Soies. 33 3) M 33 33 33
- Chabottè , Troyes (9) ...... Mouchoirs. J3 3) M 33 33 33
- Chabrier-Arthaud , Ambert, . . . Mercerie. 33 - » 33 El 33 3)
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- 202
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET genre d’industrie. E VJ 0 00 KPO CO P ITIC 00 0 m d 00 0 Ci E CO çp 1 f NUMEROS 1 DU MUSÉE.
- Chabrol , père et fils, Thiers (62) , . . . Quincaillerie. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Cl?agot JJ JJ JJ JJ 0 4°9
- CJiailley-Zeler , Courcelles (5i) , . . . Tissus en coton. >J JJ JJ E JJ JJ
- Chaise-Martin , Limoges (84), . Bougies. JJ JJ JJ E JJ J)
- C^iaix JJ JJ JJ JJ E 593
- Cfialoin père , Grenoble (3y) , . . Chanvre. )) JJ JJ E J) JJ
- Cfialvet , Victoire , Grenoble (37) , J) JJ JJ M >J J)
- Chaînant , . . , . . . )) JJ JJ JJ E 796
- Chamberlin , Honfleur ( 13), . . . Produits chimiques. )) E JJ E JJ JJ
- Chambers-Bourdillon , . . . Percales. (Ve.) )) JJ JJ J) A 1284
- ChambitlaWt-Diel, Amboise (36) , Draps. JJ J) JJ E JJ J)
- Chambon et Préau , Lyon 668) , . . . . ... Soieries. J) JJ J) E JJ »
- Chambon JJ J) JJ JJ M 1409
- Chambrÿ , Ve. Lardy (j5), . . . JJ JJ JJ E JJ . JJ
- Chamereau , Joigny (86) , ... . Carbonate de chaux. » JJ JJ E JJ JJ
- Champagnac et Ve. Dulac, Puy (4a) , . . . Dentelles. JJ )) )) M JJ JJ
- Ghampel JJ J) )) JJ E 3
- Champenois , Gabriel . Machines. ( XIIe.). JJ JJ JJ J) E 1672
- Ghampigneulles-Woirhaye , . . . J> )J JJ JJ E 1108
- Champion , Ceton ( 60 ) .... Cotonnades. JJ JJ JJ E JJ >J
- Champion , . . Mesures. (VIIe.). J) JJ JJ JJ M 1609
- Champoiseau , Noël , Soieries. JJ JJ JJ E M 1392
- Chandelier, Evreux (26) , . . . . .... Bonneterie. J) JJ JJ E J) JJ
- Chanel et compagnie , Lyon (68) J Velours. J> JJ JJ E )) JJ
- Ghannebot , . . . Schals. (IIP). JJ JJ JJ JJ B 1104
- Chanon et compagnie . . . Vernis. (Xe.). JJ JJ JJ JJ E 474
- Chanot, . ......... Instrumens à cordes. (IIe.). J) JJ JJ JJ A 1698
- Chanteau , Vitré (34) , Toiles. JJ )J JJ E JJ JJ
- Chapeau-Bodin , Orléans (44)> • • , . . Quaincaillerie JJ JJ JJ E JJ JJ
- Chapelle, Paris (72), . . . Typographie. E JJ JJ JJ JJ ))
- Chapelle et Jumilhac , Guignevïlle (*j5) , .... Laines. » » J» 4 E JJ jj
- Chapouleau , Isle-sur-la-Vienne (84), Papiers. ï) JJ JJ E JJ J>
- Chaptal (le comte) , . Sucre de betteraves. (Xe.). JJ JJ JJ JJ J 627
- Ghaplal fils , d’Arcet et llolker , . Produits chimiques. JJ J) JJ JJ 0 576
- Chaptal fils , . . Ordonnance du 17 juillet 1819. (IIIe.). J> )) JJ JJ è R
- Ghapuis , Saint-Claude (38) , . . » )) JJ E jj J)
- Ghapuzet ^ . Machines d’agriculture. » JJ JJ JJ E 1612
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-
-
-
- DES EXPOSÀNS.
- '2q3
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E «£> GO XPO. G& O IT1C OD tô K D CO O Ci E 00 'O O « ; a 3 s g a W' l'i
- Charbonnier, Menesbes (81) , Couleurs. JJ JJ » E » jj
- Cliardroii , Laine file'e. » >J JJ J) B 9°6
- Charité', Paris (72) , Coton file. JJ JJ JJ E >J jj
- Charles frères et compagnie, Nîmes (29), Sulfate de fer. J) )) >J E i> jj
- Charles (Ve.), Rasoirs. (Ve.). J) JJ J) C M >47
- Charnier, François Draps. » J) JJ JJ C 1088
- Charnieu , Gap (5), Soie et laine. J) J) )) E J> jj
- Charpentier , Paris (72), . . . . Modèles de machines. )) » M JJ J) ' JJ
- Charpentier (Mlle.) , Parts (72) , . . . Oiseau empaille. » JJ E . JJ . JJ jj
- Charpentier , Paris (72) , Broderie. JJ JJ )) E JJ ' jj
- Charpentier, Tabletterie. (VIIIe.). JJ » JJ J) F. 463
- Charpentier (Ve.) et comp. , Rouen (73) , . Coton teint. JJ )) JJ E J) JJ.
- Charpentier, Victor , Draperie. JJ » J) JJ C roi 6
- Charretier, Guillaume , Lyon (68) , Soieries. JJ .)) . JJ E JJ JJ
- Charrier, . . . Perruques. (VIe.). b . )> ÏJ )) E: 648
- Charrière , dgen (46) , Serges. )) )) E )) >J J)
- Chartier, Beaulieu-B ai on (59) Laines. )> ).\ )) E JJ JJ
- Chartron , père et fils ........... Crêpes , etc. JJ J) JJ B B 1440
- Charvel frères , Païenne (37) > Draps. JJ )) JJ E JJ jj
- 1 Chaslelot, Lisieux (i3) , Flanelles. JJ )) JJ E J) JJ
- | Chatelai , Lisieux (i3), Frocs )) )) JJ E J> JJ
- | Châtelain et compagnie Cuirasses. (Ve.). » )) J) )) E 294
- I Chatelain-Mongepn , Chaumont (5i) , . . . . Droguet. » J) JJ E >J JJ
- | Châtelet, Lavergne et comp . , Bousquet (11) , Cuivre. )) » )) E JJ JJ
- Chatert, Saint-Donnal (25) , Soies. )J )) M JJ JJ );
- 8 Chatotiey , Leutner et compagnie, . Mousselines. )) )) J) JJ 0 123g
- Ghaubet et fils , Draps )) )j J) JJ A 97°
- Chauflaille , Fer doux, 1» )) J) E M 18
- Ghaumeton , Rouge de toilette. (IIe.). JJ » JJ JJ E 612
- Chaussette et Daverton Draps. JJ J) JJ J) B 948
- Chaussier, Hector, Paris ( 72), Inslrumens de chirurgie. E b » JJ >J JJ
- Chauve, Saint-£.ienne (4*)> Râpes à bois. )) » b E JJ b
- Chauve , Jean-Baptiste , Niuerols (62) , . . Dentelles. JJ b » E J) jj
- Chauveau , Jean , Nagent (27) Serges. » J) J) . E )) jj
- H Chauvelot, Jean-Baptiste Bourre de soie. » V >) ,JJ E r4o5
- 1 Chavanne , Tunimont (85) , Fils-de-fer. >J b JJ E ÏJ JJ
- I Chavel, Lisieux (i3) . Frocs. JJ .)) » E JJ JJ
- p.203 - vue 197/353
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-
- 20^j. TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E •vJ 0 ÛD XPO co 0 SITI OO O hJ DW I CO 0 çn JE QO 5 C m 2 s ' 1 «• n'|
- Chavin , Pierre , Morey (38) , . . . Cadrans d’émail. J) )) )> E JJ J)
- Cha-vrier , Angers (48) , . « Cuirs. JJ JJ )> E JJ JJ
- Chayaux , Draps. JJ » )) JJ A 981
- Chazottier et compagnie, Lyon (68) , Velours. J» JJ JJ E JJ »
- Chedeaux , P.-J., Tulle. JJ » » JJ E 827
- Chemin Balances , etc. (IVe.). )> » » JJ E l6g3
- Chenard aîné, père et fils , JJ )> )> 3) E ii 53
- Chenavare , Étoffes en feutre. (VIIIe.). » » >J M E 1140
- Chenu , Dentelles. JJ » >J JJ E .861
- Chenut jeune et compagnie, . . . . Broderies. » » JJ JJ M 832
- Cheramy , Uâvre (73) , .... Mécanique. » )) » E JJ JJ
- Chéron Tabletterie. (IIe ). JJ » JJ )> E 466
- Cherouvrier, Joseph , Mans (71) , Gainerie. JJ )) JJ E JJ JJ
- Cheruel fils , Percales et teinture. )) )> JJ E M 1372
- Chervau , Produits chimiques. » )) JJ JJ C 561
- Chervet frères , Thiers (62), . . . . . . . Quincaillerie. JJ » JJ E JJ JJ
- Chervet-Vacher.......... .... Coutellerie. JJ )> JJ JJ M 172
- Chevalier , Paris (72) , Opticien. J) E E E JJ JJ
- Chevalier , Nantes (43) , . . Étoffes en coton. JJ » JJ E JJ JJ
- Chevalier frères , Limoges (84) , . . . . Acier cementé. JD J) E JJ JJ J)
- Chevalier père , Mamers (71) , . . Toiles. J> » JJ E JJ JJ
- Chevalier aîné, Vincent, . . Optique. (XIe.). JJ )> JJ JJ C 1626
- Chevaux , ( Mme. ), Chantilly (5g) Dentelles. JJ )> JJ M JJ JJ
- Chevreuse , Forges-de-Nieuil (i5), Fer coulé. JJ » >J E JJ JJ
- Crevrier , Paris (72) , .... Bonneterie. JJ )) JJ E J) JJ
- Chevrillon , Montrerender (5i) , . Tiretaines. JJ )) J> E JJ JJ
- Chevron (Mn,e. Ve.) , Lyon (68) , . Mouchoir brodé. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Chicalat, Marseille (12) , .... Machine. J) )> J) E JJ 5)
- 1 Chignard , Paris (72) , . . . Toiles peintes. )> E JJ JJ JJ JJ
- Chipoulet et Lacombe , . Étoffes en coton. JJ )> JJ E E 1290
- Cbiroflet, Paris (72) Meubles. JJ E JJ JJ JJ JJ
- Chochina Riz factice. (VIe.). JJ )> JJ 3) E 5o6
- Chomel, Paris (72) , Produits chimiques. j; 3) JJ C JJ JJ
- Choquet, Abbeville (77) , Tableaux. » E JJ JJ JJ JJ
- Choquet, . . Rasoirs. (IXe.). jj J) JJ JJ E i44
- Chouel frères , Goupillères (26) , . . . Toiles en coton. jj » JJ E JJ JJ
- Chrétien, Bertrand et corop., Bischwiller (66), Ganterie. jj )) JJ E JJ JJ
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- 2o5
- DES EXPOSA NS.
- NOMS DES FABR.ICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E O GO • ÏPO ce 0 1TK CO 0 )N D Co 03 1 « f ,8,9' g a[ a 3 2 § PS Wl » 2
- Chrisant-Stock , faalluin (58) , . . . . Étoffés en coton. JJ JJ JJ E JJ jj
- Christain aine , Niort (76) . Ganterie. )) JJ M M JJ »
- Chris tin et fils , .... Chamoiserie. » >J )) JJ M 715
- Christophe , . . . Plaqué. (VIIe.). J> JJ JJ 'JJ B 289
- Chuard et compagnie , Soieries or et argent. )) J) JJ JJ 0 1424
- Ciceri , Paris (72) E J) JJ JJ JJ jj
- Cile, Jean-François-Hugues, Longchaumois (38), Soufflet. )) JJ )i E JJ jj
- Clair et Jeanjean , Vigan (29) , . Bonneterie. JJ JJ JJ É JJ jj
- Clairvaux , Chapeaux de paille. JJ J) »’ JJ E 1146
- Clarine-Piat Serviettes. )) )) J) )> C 786
- Clausel, Mirepoix (8) Draps. ’ JJ E JJ E JJ jj
- Clausel , Isaac , Saint-Hippolyle (29), . . Colle-forte. ' JJ ’JJ ' J) E JJ jj
- Clausel, Pierre , Colle-forte. JJ J) J) JJ E 563
- Clavreuil , Château-Gantier (02) , Toiles. )) JJ JJ m' JJ JJ
- Clément, Limoges (84) , Poteries. JJ J) È J) J> JJ
- Clément, Prades (65), Draperies. )) JJ M JJ JJ JJ
- Clément , Rouen (78), . Plumes apprêtées. JJ JJ J) E JJ * JJ
- Clément, ; . Eau-de-vie. (Ve.). » JJ JJ JJ B 5i5
- Clément et Desormes , Verberie (5g) , . Sulfate de fer. JJ J) JJ -‘M J) J)
- Clément-Laussçn , Paris (72) , . ....... Vis à bois. E J) JJ J) JJ JJ
- Clément-Rocliard , Abbeville (77) , . . . Couvertures. » JJ i\f M JJ
- Clérambault, Charles , et Lecoq-G uibé , . Mousselines. » JJ J) JJ A 1233
- Clerc , Jean , . . . . . D rn p q )> p 9:4
- Clerc-Neveu , Draps. )) JJ JJ JJ E 1062
- Clopin, François, Avernes-les-Au bert (58) , Gazes, etc. JJ )) “ JJ E JJ jj
- Cloq^t, Tulle (18) , . . Machine à forer. » JJ E J) JJ jj
- Clouet, Paris (72) ........ Acier. 0 JJ * JJ JJ JJ
- Cloutier-Desbarres , Dirntn (21) , Cuirs. Jj J) JJ E J) *
- Cochet , Lyon (68) . . . Ttille et crêpe. )J JJ j; M JJ JJ
- S Cocheteux, Frédéric, Roubaix (58) ,J Étoffes Cri coton. J) JJ jj E JJ J)
- Cocheteux , Louis , lloubalx (58) , . . Étoffes en coton. JJ J) V E JJ JJ
- .Cocliin et Arselin, Sainl-Germaih-en-Litie (^5), Machiné. )) JJ 1 jj E JJ JJ
- Cocu , Louis , Tiircoing (58) , . . Molletons. )) » jj Ë J) JJ
- Coignét, Pans (72) Creusets. )) B jj J) JJ JJ
- Cbintereaùx, Paris (72) . . . . Architecture rurale. JJ J) jj E JJ JJ
- i Colcomb , James , ... ..... . . Couleurs. (IVe.). )) JJ jj >J M 583
- Colin de Cancey, Soupes (74) - . . . . . Fîrs et aciers. )J J) d 0 )J J)
- TOM. IV.
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-
-
- 20Ô
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’lNDUSTRIE. E «O O OO XPO 00 0 ïITI( CO 0 N? JW D OO O P E ce ô a 2 G g g G R' — 7S 0
- Colin , Troyes (9), . . . Tabletterie. JJ JJ E E JJ x>
- Colin , Cordes, » JJ JJ JJ E 870
- Collet, Paris (72) , Taffetas gommés. JJ JJ » E JJ jj
- Collelat, Tabletterie. (IIIe.). JJ JJ JJ E E 461
- Collières, Marie, Monpetry et Guyard , Saint-Fron (60), Molletons. JJ » » E J) jj
- Collin frères , Draps. J) JJ » J> E 967
- Collinet, Sens (86) , . . . Colle-forte. » )) » E JJ J)
- Collot , Thermomètres. (VIIIe.). JJ JJ JJ » fll 1635
- Colmiche-Baspré, Rouen (j3) , . . . . Toiles en coton. JJ » JJ E JJ JJ
- Colnet, Quincongronne (2) , .... .... Verrerie. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Colombart Ouvrages en cheveux. (VIIe.). JJ JJ JJ JJ E 644
- Colombel, Méru (5g) , . Ouvrages en os. J) » » E JJ JJ
- Colombel, Coutils. JJ JJ JJ » C 815
- Colombin , Autrey (85) . . . Fils de fer. JJ JJ » E JJ JJ
- Colombots, Arthés-d’ Asson(Q3), . Bas. » JJ J) E JJ J)
- Colpart, Troyes (9) , ...... Piqué. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Comerac , Saint-Chinian (33) , . . . Draps. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Commoy , Saint-Claude (38), . . . . . . . Tabletterie. JJ » E J> >J JJ
- Compas , Tulle (18) , Pistolets. JJ JJ E JJ JJ J>
- Compidor, Louis , Praiz-de-Mollo (65) , . . . . Draps. JJ JJ » E JJ JJ
- Conard , David , Drucourt (26), . . . . . Rubans de fil. )) » J) F. JJ JJ
- Conard , Mathieu , Drucourt (26) , . . . Rubans de fil. JJ JJ » E JJ JJ
- Conard , Vincent , Drucourt (26) , . . . Rubans de fil. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Condrin Draps. JJ )) JJ JJ E g5i
- Constant-Pécantin , . Moulins à bras. JJ JJ >J jj Ei 1611
- Constantin . . Typographie. » » J; » E 1556
- Constantin frères , .... Coton filé. » JJ JJ » E 1174
- Contamine , Géde'on ( le baron de) , . . Tréfilerie, etc. JJ )) E M 279
- Contamine . Râpes. (VIIIe.). » JJ JJ )> M i38
- Conté , Paris (72) Crayons. 0 0 0 » JJ JJ
- Coquart, Paris (72) , Boutons en métal. jj » » E JJ JJ
- Coquel-Valle, . . . Bonneterie. JJ JJ JJ JJ A 1454
- Coquerel, Lisieux (i3) .... Flanelles. jj » jj E JJ JJ
- Coquet-Delalain , Troyes (2) , ... . . . . Draperies. » JJ M JJ JJ JJ
- Corbeau-Maréchal frères , Mayenne (5u) , . Mouchoirs. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Corbessac , Jacques , Anduze (29), Peaux. JJ JJ JJ E JJ JJ
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-
- DES EXPOSANS. 2O7
- EXPOSITION DE e ..
- NOMS DES FABRICANS Cj 54 g g
- ET GENRE D’iNDUSTRIE. v.1 O CO 0 CO 0 00 0 CO <3 W> sa » n" 0
- co h? <3
- Corbilié , Auguste, Cardes. y )) 77 y E 2x7
- Corbilliez , Augustin , IVonancourl (26) , . . . Cardes. 77 y y B J) y
- Cordelie's , Châlons (5o) Bonneterie. 77 y y E )) y
- Cordier , Acier fondu et poli. (VIe.) 77 77 yj y A *94
- Cordier et Casalis Tome Ier., page a5. 77 77 y y A R
- Corne^, Amiens (77) Velours. )) 77 » E y y
- Cornet^Tarreau (Mme. Ve.) , Tours (36) , Cotonnades. )) y y E 77 7)
- Cornille fils , Arras (61), Bougies. )> 77 y E y y
- Cornisset, Sens (86) , Cuirs. )) J) y M y y
- Cornisset aîné, Cuir fort. 77 y y » A 6 59
- Cornisset-Beauregard , Louis , Arallon (86), . Cuirs. 77 77 y E 7) y
- Cornouaille, Calcographie. (XIIe.). 77 77 y )> E 1571
- Cornus , Montelimart (a5) , Soie. 77 y y M y y
- Corroyer , Bully (73), Poterie. X) 77 y E y 7)
- Cosnard Schals. 77 » y y E 11 j 4
- Cossart, Pont-Saint-Maxence (5g), Cuirs. 7) y y E y y
- Cosserat, Amiens (77) , Velours. )) )) y E 7) 7)
- Cosseron ( Mme.) , . . . Couleurs lucidoniques. (XIe.). )) y y E E 586
- Cossigny Bonneterie. )) )) y » E 1476
- Costel , Marc , Paris (72) , ... Produits chimiques. 77 77 y M y y
- Cotteau, Jean-Baptiste , Honnechies (58) , . . . Gazes. 77 y y E y y
- Couboisier, François, Aueh( 3i) , . . Mors de cheval. 77 y y E 7) y
- Couchonnat et compagnie Soieries. 77 y y y A >419
- Coudert, (Ve.) , Draps. 77 y y y E 1020
- Coudray , Paris (72) , De'corations émaillées. 77 y y E y ‘ 7)
- Coudray frères , Rouen (73) , . . . . Etoffes en coton. 77 y y E y y
- Coulaux frères , Quincaillerie , etc 77 y y 0 0 *99
- Coulet, Marry et compagnie , Lyon (68), . Soieries. 77 y y E y 7)
- Coulon père et fils, Peignes. 77 y y y E 472
- Coulon de Thevenot, (Mme Ve.), Tachygraphie. (XIe.). )> y y E E i5Sq
- Courbet-Poullard Draps. ’ )) y y 7) B 94 5
- Cdurcier, Nicolas , Etirai (85) Papiers. 77 y y E y *
- Couret fils Draps. 77 y y y c io56
- 77 y y y c 1080
- Coursier, Paris (72) Acier fondu. y y y E y y
- Court, Sangues (43), . . ' Chanvre, y E » y 7) »
- Court , Pierre , * Papier. y y y y M r526j
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- 2o8
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. F. o 00 XPO CO 0 S1TK OO !>3V I OC 0 Ci Il '« ( i8i9 | S * d G g ^ S S’ PS* 0 m in
- Courlis , jeune , Castel-Jaloux (q6) Bougies. J) )) )) E » ))
- Courtet, Lille (Si) , . Soie organsinèe. ); » )) E )) ))
- Courtois , Paris (72) , .... Serrurerie. » )) )) E )) ))
- Cousin ( Mlle*,), Neufchcitel [yS) , Siamoises. )) M B )) )) »
- Cousin et compagnie , Neufchat cl (78) , . . Siamoises. )) M )) ;; ))
- Cousineau , . . Harpes. ( Xe.). )) » )) A A 1703
- Cousseau , Draperie. )) X> )) E <P7
- Colistier Lallement , Chalons (5o) Draps. )) E )> » )) ))
- Coutan et Couture , Paris (72) , . .... Bonneterie. » B )) A / )) );
- Coutaret-BIettery , Thiers (62) , . . . . Quincaillerie. )) » )) E ))
- Couttolenc, Lyon (68) , Soieries. » )) )) E » «
- Couture-Dubuisson , Toiles. » » D » C 797
- Couturier, Chateigneraye (82) , . Draperies. » )) E )) )) )>
- Couturier , Moniherausen (56) , . . . . . Coutellerie )) » E )) )) »
- Couturier , Paris (72) Horlogerie. E » ); E D )>
- Couturier, Produits chimiques. )> y> )) )) E 56o
- Cpuyère Chapeaux en saule. )) » » )) E 1 i5i
- Gozette cadet, Songeons (5g) , . . Lunettes. )) h » E 5) ))
- Cozelte frères, Songeons (5g) , . Lunettes. » )> )) E » ))
- Crcissels et Cot Draps. )) » » W C 9l3 !
- Cremièrc-Cornay Dentelles. D » )> E 8 j6 |J
- Cremière-Jeuffrain ...... Soie torse )) » » » E ifl'lÔ
- Crespel-de-Lisse, ï sucre de betteraves. )) » )) M 531
- Ctcuizvviiid (la forge de ) , . . . . Fer fondu. )) )) » )) B t
- Çreuzè-Piolant-Poitiers (83), . . . Laine )) )) b E »
- Cpeuzot ( manufacture du ), . . . . . . Cristaux , etc. M A A 0 )> »
- Crignon de Rlontigny , . Sucre de cannes. » )) )) )) E 5 29
- Crinon-Boussu , Etringt (58) , . . Lin. )) )) )) E » »
- I Crispin Paîne' , Niort (76) , . . . . Teaux. ÎJ )) E )> )) )>
- Crochard (de), .... Tonneaux. ;; )> )) 5) A 458
- Crochot , Paris (72) , Pipes. )> E )) ); )> ))
- Cçoirard et Bertezène , Nîmes (29) Rubaus. » )> )) E » M
- Croisette , François , Busignies (58) Gazes. )) • )) )) E )) ))
- Croquefer , Cambrai (58) , . . . . . Etoiles en coton. )) » E ))
- C^oquefer, Roch. Cambrai (58) , . . '. . . . Coton filé. )) ;; » E )>
- Cçovatto, . Mosaïque. (Xe.). » )) )) » B 3o6
- Crozet , Fau de Cologne. H'-. ) ’ j) » » E 024
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-
-
- DES EXPOSANS.
- 209
- NOMS DES FABRICANS' ET GENRE D’iNDUSTRIE. E vl 'O cc £FOS CO 0 ITK CO 0 UJ >w r çp E CC d d 2 G 3 g G M' l'I
- Cruvillier et Darboux, Soieries. 33 y y 33 M .416
- Cachet et Ducommun , Paris (72) , . . . , . . Filtres. y » y E 33 y
- Cuénin, Tome Ier. , page 26. 33 y 33 33 R p
- Cuit aîné , Teinture. 3) » y y E 63 0
- Cuoq et Couturier , . . . Platine. (IIe.). 33 33 33 33 A 3oo
- Curaudau , Paris (52) , . . Alun et poêlerie. X) y y A y y
- Curmer, Darnetal (ç3) , .... Draperies. 33 y y E 33 y
- 1 Curtil, Vienne (37) , Cuirs. 33 y 33 E 33 y
- | Cussol , Jean-Baptiste , et cotnp. , Voix (8), Draperies. 33 y 33 E 33 y
- 1 Cuveiier , Nîmes (2g) , Soieries. » y y E 33 33
- H Cuvru Desurmont, Prunelle. 33 y 33 33 M 1296
- 1 D.
- B Dabaut et Barlois , Orléans (44) , Porcelaines. 33 y 33 E y y
- I Pacheux , Modèle de vaisseau. (Ier). D y 33 y E i5g4
- B Dadre et Thomas , Saint-Hippolyte (29), . Bonneterie. 33 31 33 E 33 33
- 1 Dagnan-Montegut , Pierre, Langres (5i) , Coutellerie. 33 y E y 33 3)
- i Dagnet, 33 y 3) 33 E 1628
- 1 Dagoty et Honoré . Porcelaines. (IIe.). » y 33 B A 3:6
- | D.aguet et compagnie , Paris (72) , . . Papiers peints. E y 33 y 33 33
- i Daguet et CafRn , Paris (72) , . . . . . Papiers peints 3) y 33 E 33 3)
- 1 Daguet jeune , Paris (72) , . . . Ornemens sur cuir. )) y 33 E 33 33
- H Dftguin , Laval (52) Toiles 3) y 33 E y 33
- Daguin b j> 33 33 c 793
- Daguin , Adrien , 33 3) 33 3) E 7
- Daguin aîné J) 3) 33 33 M T9
- Dagusan , Pierre-Antoine , Oleron (63) , . . . Berrets. 3} 3) 33 E 3) 33
- Dfiidé , Cenne (10) 3) y 33 E 33 y
- Dpi lié , Charles 33 y 33 3) i\l a 65
- Bailly Art plastique. (Ve.). 3) y y y E 34i
- Daireaux, Louviers (26), .... E y 33 33 33 33
- Dalibart , Mayenne (52) , . . . 3) 33 33 E y y
- Dalles et Fouques , Toulouse (3o) Faïence )) 33 33 E 33 33
- Dalloz, Claude-François, Saint Claude (38), Tabletterie. y 33 y E y *3)
- Dalloz , Claude-Étienne, Soûs-le-Couloux (38) , Strass 33 33 33 E y y
- Dalmas, Honoré, Castdnaudorj ( 0) , ... Machines. y 3) 3) E y y
- Damant , Martin , Douai )58) , . Faïence. » y E 33 y 33
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-
- 210 TABLE
- EXPOSITION DE 0
- NOMS DES FABRICANS s g
- ET GENRE ü’iNDUSTRIE. s.3 îO ce 0 CO 0 CO 0 cc a W' £ w S' g
- 00 os <5
- Damart-Vilet , Paris (72), Bleu de Tournesol. » y B JJ JJ »
- Damborges , Lescar (63) , . , . Coton filé. » y JJ B JJ jj
- Dammerat, . Bronzes. (VIe.). JJ jj y y E 260
- Dammême, . . . Coutellerie. y jj jj jj E 187
- Damotte , Vallay {Ç>9), Boulets et bombes. y jj y E y y
- Dangosse , A rthés-Dassnn (63) , . . Fers. y jj jj E jj y
- Daniel fils, Arthés-Dasson (63), . . Papiers. y j> y E jj jj
- Danjou , . . . . Papeterie. y y y JJ E 15i 6
- Dannet et compagnie .' . ...... . Draps. y y y JJ A 932
- Dansac-Corchaud , Chatelleraut (83) . . Coutellerie. y jj jj E JJ y
- Dapres et Aumont, Lacets. y Jj y y M 816
- D’Arcet, TorueIer.,page.4o (HR.). y y jj y R
- Dardie' Draps. y jj jj y E ioi3
- Darmengaud, Jamme et comp., Toulouse (3o), Verrerie. y jj y E JJ y
- Darte frères Porcelaines. (VIIIe.). y y jj B A 374
- Dartis , Jean-Baptiste, y jj y JJ B 964
- Dasserat, Boland père , et comp., Puy (42) , Dentelles. y M B JJ JJ y
- Dauchy, Saint-Just-en-Chaussée (5g) , .... Laines. y JJ y E y y
- Daujon , Lits et fauteuils me'caniques. (IIIe.). jj JJ E E E CO co <0
- Daujon , Philippe , Bertry (58) , . . . Gazes. jj JJ JJ E JJ y
- Daujon , Huile et ferblanterie. jj JJ y JJ E 479
- Daunel et compagnie , Brio une (26) , Coton. jj JJ jj y y jj
- Dauphin , Rouen (^3) , Étoffes en coton. )y JJ jj jj y jj
- fl Dauphin et compagnie , Gnnneville (4g) , • Coton filé. y JJ M jj y jj
- I Dautreville , . . . , . . . Bonneterie. y JJ y E M i47i
- I Dautry , Paris (72) , . . Métier à bas. y E E E JJ jj *
- 1 Daverne , Limes fondues. ( VIIIe.). y JJ JJ JJ E 16
- 1 Davesne-lcs-Aubert , Gantière (58) , . Batiste. jj E y JJ y jj
- | David , Saint-GUles-lcs-Roucn (73) , . . . . Indiennes. y y y E y jj
- | David et Legrand , Reims , (5o) , . . . . . . . Flanelle. jj M jj y jj jj
- I David, Jean-Baptiste , JYantua (1), . . . . Tabletterie. jj JJ jj E jj y
- | David , Joseph-Marie , Saint-Claude (38) , . . . Clous. jj JJ y E jj y
- David , Julien , Milhnu (11),.... ... ; Ganterie. jj JJ y E jj jj
- David aîné, Rouen (70) , Étoffes en coton. jj JJ jj E y y
- David , Strass. jj JJ y JJ E 420
- David, . Strass. (VIe.). y JJ y JJ E 4*4
- David , . . . Tabletterie. y JJ y JJ E 469
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- 21 I,
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E vO O 00 S PO oc- 0 51TIC CO c s N E 00 O E CO îf I NUMÉROS 1 DU MUSÉE.
- Davillier, Lombard et. compagnie , . Coton filé. (Ie.). » 33 33 33 A
- Davois , Bonneterie. 33 33 33 E C 1474
- Davoust , Mons (71) ...... • Dentelles. 33 33 33 E » 33
- Davrainville, Paris (72) , . . . . Instrumens à vent. 33 33 3) M 33 33
- Daydé, Pierre , Carcassonne (10) , Draps. 33 33 33 E 33 33
- Dazin-Dusoret, Roubaix (58) , . . . . Etoffes en coton. 3) 33 33 E 33 33
- Debary et Bischoff, Guebriller , (67) , . Bubans de fil. 33 33 33 E 33 33
- Debarre , Lyon (68), . . . . , . . 3) 33 33 A 33 33
- Deboyer et Vandamme , Steenvorde (58) , . . . Laines. 33 33 33 F, 33 33
- Debel , Aubusson , (22) , . . . . 3) 33 33 E 33 33
- Debray, François, et comp. , Amiens, Velours en coton. » 33 33 A 33 33
- Debray, Yalfrène et cie. , Amiens , (77) , Velours d’Utr. 3) )j 33 M 3) 33
- Debrioude , Paris (72) Coton filé 3) 33 33 E 33 33
- Decaen , Harjleur (73) , Faïence. 3) 33 3) E » 33
- Decaen jeune ,' . Casimir en coton. 1 }) 33 33 33 B 1329
- Decernon , Cernon (5o) , Laines. 3) 33 33 E 33 ))
- Dechemant, Paris (72) . Dents artificielles. J) E 33 )) 33 ))
- Declanlieux , Laine filée (XIIe.). 3) 33 33 )) A 910
- Declerck , Melisey (69) , .... Granit. )) 33 33 C 33 33
- Declerck, Lamouline (85) , . . . Granit. 3) 33 K C 33 33
- Decœur, Garderobes hermétiques. (Xe.). 3) 33 » E E 1691
- Decoster, Lisieux (i3), . .... Frocs. 3) 33 33 E 33 33
- De'court, Rouen (73) , Chandelles-bougies. 3) 33 33 E 33 33
- Decrême , Turcoing (58) , .... . . Étoffes en coton. 33 33 33 E 33 3)
- Decrême, Alexandre, .... Nankins , gilets en coton. 33 )) B B M i3iS
- Decrême et Roussel-Grimonpre's, Roubaix (58), Nankins. 3) 33 E 33 33 ))
- Decretot et compagnie , 33 0 0 0 E. 935
- De'crêtot, Jean-Baptiste, Louviers (26), Draps et cotons. 3) E 33 E 3) 33
- Descroizilles frères , Rouen , (73) , Produits chimiques. 33 A 0 0 33 33
- Decroix , Ambert (62) , Mercerie. 33 33 33 E 3) 33
- Decroos , Paris (72), Savons. 33 33 33 C 3) 33
- DefTontës-Gilbert Bonneterie. 33 33 33 33 C 1468
- Defleury , Tomance-les-Moulins (5i), Fers. 3) 33 3) E 33 33
- Defranc , Tarare (68) 33 33 33 M 33 33
- Defrance Tableaux grave's au tour. ( VIe.). E » 33 E E 462 1
- 1 Defrenne, S., Launoy (58), Étoffes en laine et en coton. 33 )) ')) E 33 » I
- H Defrenne fils, Roubaix (58) , . , . . . Étoffes en coton. 33 33 )) E 33 1
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-
- TABLE
- AA 2
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. r <1 ç© OO XPOSITI CC ÛG O { O ON I C£> O Ci )E GO O G 3 C 3 S G '£ 5® 2?» 0
- Defrenne-Floris , Roubaix , (58) , . Étoffes en coton. yy yy E )) yy
- Dégen , Tome Ier. , page 29 )) » yy yy M R
- Deglène-Cousin .... Ganterie. )) yy )> yy M 711
- Degrand-Gurgey (Mme.) . Coutellerie, etc. )) yy yy yy M 198
- Deguelle , ( Ve.) . ; . . . Poterie. yy y> yy jy E 335
- Deharme et Duhaux , Paris (72) , . . Tôles vernies. 0 0 0 yy yy yy
- Deharme frères , Paris (72) , . . . . . Plomb moulé. yy yy E yy yy yy
- Deharme, Quincaillerie. (IIIe.). yy yy » » M 75o
- Deheurle-Billy , Troyes (g) , . . . . . Draperies. yy yy M » yy ' yy
- Dehom , Cazères (3o) , . . . . Draperies yy yy î) E yy yy
- Dejernon , Me'thode d’écriture. (XIe.). y> yy » )) E 1588
- Delaborne Guitare à deux manches. (Ve.). y> yy yy yy E >71' ’
- Delachinal, ïïazard et compagnie , . .... Verrerie. yy yy yy yy E 390
- Delacour , Beauvais (5g) , .... Teinture. yy yy yy E )) ))
- Delacour , Jean-André Soieries. y> yy » )) M i3g8
- Delacroix-Contrejean , Douai (58) , . Ciselure. yy yy yy E » )>
- Delacroix et fils , Elbeuf (j3) , - . . Draps. yy yy yy E J) »
- Deladerrière-Dubois , Arras (61) , . . . . . Coton file. yy yy b B )) ))
- Deladerrière , Hesdin, (6.) . . . . Coton filé. yy yy » E yy
- Delaeter , Louis, Steenvorde (58), . Rubans. yy » yy F. )) yy
- Delaeter , Thérèse, Steenvorde (58) , Rubans. yy yy E yy yy
- Delaferte' jeune, Étoffes en coton , etc. » yy yy )) F 1285
- Delafontaine et compagnie , Lescurt (73), . Calicots. » yy yy B yy )>
- Delafontaine , Cuirs. » yy yy yy F. G73
- Delagarde , Félix, Papiers. » yy yy » A 1.498
- Delahaye , Amiens (77) , . * Velours d’Utrecht. yy yy yy F. yy ))
- Delahaye et Villot, François , . . . yy )> yy » B 1361
- Delahaie-Pisson , Velours d'Utrecht. yy 5) yy M B 1130
- J Delaitre , Lépine (75) , .... Coton filé. c )> yy yy y) yy
- Delaitre , Noël et compagnie , Lépine '75) , Coton filé. )) 0 0 0 yy yy
- Delamarche et Dien , Globe terrestre. (XIe.). )) )) » » M . Gd6
- Delamarre-Laffmeur , Savignies (j5), Poterie. b » yy E yy )S
- Delamarre , Rouen (j]3) , . Toile en coton. yy yy » E yy ))
- Del amarre frères Brai. yy )y » yy E 48.
- t)elamarre Jean (Mme.), .... Dentelles. yy yy )) yy M 834
- DelamettaiHe et compagnie Faïence. yy yy yy y) E 347
- Delande , Perrucp.es. (IIe). y> yy yy yy E 634
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- DES EXPOSANS.
- 2î3
- NOMS DES FABRICANT ET GENRE D’INDUSTRIE. l E C£5 OC XPO 00 O 1TIC CO 0 hi N D CO G Ci E cc <5 S 1 g.! S w m- 0 m en
- Delaxios , ;> 3) 73 77 M 1 ’9
- » 33 33 73 Al 5 30
- Delaoutre-f loris , Roubaix (58) , . . Etoffes en coton. )) 33 77 E )) 33
- Delaplace , Paris (73) , ... Produits métallurgiques. E 3) 73 )) 33 33
- Delaporte , Snltsme (58) , U 33 3) E )) 33
- Delaporte , Laigle (60) , ^ . . . Lacets. 33 33 33 E 3) 33
- Delaporte-Nabert, Chdteauroux (35) , Draps. 33 3) 33 E 73 73
- Delaporte , Paris (73) )) 33 33 E 73 33
- Delarbvès, H'Iontchmart (a5) , . . . . » 33 33 E 33 33
- Delarochelte (Mme. ) , 33 33 33 73 E 845
- Delarue , Paris (72) Liqueurs et sucreries. 33 E 33 73 33 33
- Delarue , Rennes (34), ,... 33 33 33 E 33 33
- Delarue , Henri, et compagnie , Lowiers (26) , . Draps. 33 A 33 A 33 33
- Delarue , Julien , . » 33 33 33 A i34 6
- Delarue, Julien (le même). . . . Tome Ier., page 34. » 33 33 33 A R
- Delarue , Prospér , Elbeuf (73) , . . J) 33 33 E 33 V
- Delatouche , . . .' Colliers de cltien. (IVe.). » 33 33 33 E 87
- Delatouche et Sandt, Rennes“(34) , . » 3) 73 E 77 33~
- Delatour-Sauvat, 33 73 73 >} M i4G6
- Delaumu, Messarges (3) ........ . . Fer et fonte. 7) 33 » E .73 )>
- Delaumme , Louis , Busignies (58) , Gazes. )r » 33 E 73 33
- Delaunay (M™8.), Angers (48), . . . . . . Mouchoirs. )) 33 77 M 33 73
- Delaunay , Prosper , Laval (5a), . . . Toiles.. 7) E 37 )) 73 73
- Delaunay, frères , Rouen (^3) , . . . .... Bougies. i) 33 33 E 33 33
- Delaunay, Etoffes en coton. 33 33 73 33 E l3l2
- Delavacque-Ketnpeners , Paris (72) , . . . . Colon filé. 3) 73 73 E 33 33
- Delavigne, Jeune Havre (73) , . . . . .... Faïence. 7) 33 77 E » »
- Delbreïl 7arine de iniuot. y> 3) 77 » E 499
- Delcambre , Lille (58) . Toiles peintes. 7> 33 33 E 33 3)
- Delcaste , Jean-François, Limoux (10) ...... Draps. 3) 33 77 E 33 33
- Delecourt, Jean-Baptiste . Lille (58) , . Sucres. 33 3) 73 E 33 33
- | Delepierre , Magnicourt (61) f ... . Draps. » 33 73 E 33 3)
- Delerain , Maurice , ‘ . Toiles à voiles. )> 33 77 73 M 768
- De'Ierue-FIorin Etoffes en coton. 33 33 » 7) M • 392
- Delesques, S.-Germain-sur-Eaulne (^3) Laines me'tisses. 3) 37 33 E 33 «
- j} Delessert, Benjamin, Paris (72), • Sucres de betteraves. )> 33 M » 33 »
- h Delessert ,-Eve (5g), ......... » 33 73 E 33 33
- TOM. IV. ' . 17*
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- 214
- T A BI, E
- • 1
- NOMrS des fabricans a z I a B
- ET GENRE D’INDUSTRIE. CO 0 GC O OC' 0 'en c ^ I n o 1
- OO 05 <5 ,. U) |
- Delëtoi'e , Hallencourl (77) , .... Linge de ménagé. JJ » M JJ jj »
- Deleutre fils et lMantel , Quignon (81) , .... Soieries. JJ jj JJ M jj JJ
- Delfau dit Lamotte , Tome Ier., page 35. » jj » JJ M B
- Delfosse , Metz (56) ,' Acier. » jj E » J) JJ
- Deligny , Louis , Fruges (61) , . . . . . . . Draperies. JJ jj JJ E J) JJ
- Delis'c fils , Germain , Toiles cretones. JJ jj » JJ C 791
- Delloye (Ve.) et fils . . . Mouchoirs. )) » JJ JJ B 818 S
- Delôbel-Desurmont , Casimir en coton. JJ jj JJ JJ J) i323 S
- Delobelle , Louis Turcoing (58) , . . Etoffes eri coton. JJ jj JJ E JJ >J 1
- Deloncliant , Cl apellerie. (Ier.). JJ jj J) J) E n63 !
- Delord cadet , Nîmes (29) , . . . Bonneterie JJ » JJ E » >J
- Delory, Toiles en coton. )> )) )) JJ E l322
- Deloste-Latour frères , Dlérac (q6j , . . . . Verrerie. JJ » JJ E JJ JJ
- Deloye , Huy (56) , . . Fer-blanc. JJ » JJ B JJ »
- 1 Deloynes , Hailier , Benoit et compagnie , . . Gasquets. JJ jj J> JJ B i486
- | Delpech Alun. )) » JJ JJ B 546
- S Delpout et compagnie, Clermont (33) , Draps. JJ j) JJ E J) V jj
- | Delportes, Jean-Jacques, Quwry (58) . . . . , Gazes. )) jj )J E JJ JJ |
- Del tour , Honore’ , Turcoing (58) , . . . . . . Molletons. )) j> J) E JJ JJ j
- Del tuf, Antoine , . . . Coton file. JJ jj JJ )) A i 206 j
- Deluart, Alexandre , Cambrai (58) , Lin. j> jj JJ E JJ »
- Delunel , Encre in lëlëbilc. (IIIe.). J* jj JJ JJ E 587
- Delvau , Paris (72) Bottes sans couture. )> jj JJ E JJ JJ
- Dcmacheliez , Jean-François, Turcoin g (58) , . Laine. )) jj JJ E J) JJ
- Demafî'ry, Mens (3-j) , Toiles à voiles. jj jj » E JJ JJ
- Demailly, Lille (58) , . . Fil de coton. jj » JJ E J) JJ
- Demailly frères , Amiens (77) , . . . Draps. » jj E E J) JJ
- Demaistre, Vaujours (75) Laines. jj jj JJ E JJ JJ
- Démangé , Sarrebourg (53) , . Toiles à voile. J) jj » E JJ JJ
- Demarcy, Mathieu, Esquenoy (57) , . . . Draperies. JJ jj » E J) JJ
- Demarne , Paris (72) . Tôles vernies. JJ 7> JJ E JJ JJ i
- Demartel frères, Allier (26) . . Fonte de fer. )) JJ » E JJ J)
- jj Demaurey, Incarville (26), Coton. JJ J) JJ E JJ J)
- I Deméanlis, Chantilly (5g) . Couvrepieds. JJ JJ JJ E JJ JJ
- S De’mëantis $ Paris (72) , . . . Dentelle. jj » J) E JJ JJ
- ! Demehahcrt , Dai'netal (73) . . . Draperie. jj » J) E )> J)
- | DemenouetDelambert,ËtofFesdelaineimprim.,etc. (IIe.)- » JJ J) JJ B ,444
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-
- DES EXPOSAIS. 2l5
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’iNDUSTRIE. E> a cc vos CO 0 1T10 O» 13 N D ê* Ci E CC <5 O a § 1 & PI- C •tj VI
- Demersmmann , Hondschootle (58) , Lin. » » » E » 7)
- Demestcre , Antoine , Halluin (58) , . Etoffes en coton. )> 33 )) E » 77
- Demicliel, Jean-Baptiste , Viverols (62) , . . . Blondes. 3) )) » E » 77
- Demillière , Paris (72) , ...... Fleurs artificielles. 77 7) )> M » 37
- Demonceaux et compagnie, Paris (72),' . . Broderie. » 33 » E ).» 3)
- Demonge' et Kreutzer , Strasbourg (66) , . Urne vernie. )> M M )) 33 »'
- Démontés , Jean , Soies organsitléës. )> 33 )) 33 E i3g5
- Demontzpy , IVanci (53) Cotons. )> 33 33 E )) 33
- Denatjeûne, Mirepoix (8) Draps. 3) >3 13 E >3 33
- Dené, Paris (72) Broderie. >3 33 )) E 77 7)
- Denielle, Draperie. 7) » » )) M 999
- Denis, Bonneterie. ( IVe.). 33 33 » 33 I. i45S
- Denis , Lunéville (53) , Chaînes de montre. )) a 33 » >3
- Denise , Antoine , Saint-Amand (58), • . . .... Lin. » )> 3) E » «
- Denné jeune , Paris (73) Oiseaux empaillés. » » D A 33 33
- Denoir-Jean , Paris ( ^3),...... Couvertures. 33 )> » C )) ’ ))
- Denten , Arras (61) Piqués , nankins. 77 )) 3) 33 »
- Denuelle , . . .... Modèles de stéréotomie. (1er), )) *)> » E îogG
- Denys , Julien , Luat (75) , . . ....... Coton filé. 0 0 )) 1. 33 ))
- Depeaux , | Nankins. 33 j) 3) £ E 1317
- Deperre , Èessy (46) Laines: 7) )) 3) E D 33
- Depins , Monteraliè (78), Fers. 3) jj F 33 3)
- De'pôt de mendicité , Bourges (17), . Toiles. » M 33 » 7)
- Dépôt de mendicité , Poitiers {83)-, .• . . . . Draperie. » » » '» M to39
- Dépôt de mendicité , Saint-Lizier (S) , Tissus. 33 a > M (32 i
- | Deprez fils , Fléaux de balances. 3) )) U 33 e 1607
- Dequenne ,, CI.-B. , . .' Acier. 33 77 ))* » •97
- Dercu , Pierre , Arras (6r) Percales. 33 » E >3 )) 33
- Derepas, Dijon (30) , • Laines. J) » >r E 3) 33
- Dergère , Mondement (5o) Laines. >) j) )> E » ‘ ))
- Dergny . Pompes. (VIe ). 33 » « )) E 1670
- Dermet, Joseph , Tome Ier. /'page 27. » 7t » 33 h B
- Déroche , Et., Suippe (5o) Draperies. 33 » » F, » 3>
- Derodé-Géruset Casimîrs. J) 33 » e E 1071
- 1 Dcrodé père et fils , Reims (5o) , Casimîrs: -33* » » E M 3)
- fi Deronet, Bagnaux (74), Verrcrié. 3) J) » E )) 3)
- fi Derosne , Charles-Louis , . Appareil dislillaîoire. (IVe.). 1 }> » )> » A i63S
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- 2l6
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS E XPOÎ 1T1( )N DE d a 3 G
- ET GENRE D’iNDUSTRIE. V-l <0 00 OO O a â> a m» C/l SB Pi- C
- OD T w Gi <5
- Derosne (le même) . . . Tome le«\ , page 32. » JJ J) h A R
- Dervaux-Thiberglien , Roubaix (58) , . . . . Molletons. JJ JJ 2) E JJ »
- Derveaux-Bulteau , Roubaix (58) , . . Etoffes de coton. JJ )) h l JJ JJ
- Dervieux , Louis-Antoine T ... . JJ )) JJ JJ E 828
- ! Derwilde et De'sir, Arras {17), . . JJ jj J) E JJ
- 1 Dery, Paris (7a), Ouvrages de tour. JJ )) L 1) JJ JJ
- 1 Desaignes, Puy (42), . Peaux de chèvres. JJ E JJ JJ JJ JJ
- Desaint-Riquier jeune, Quevavilliers (77), Ganses de
- chapeaux, rubans de laine. JJ J) E ,, JJ JJ
- Desaptimberdis, Thiers (62), . . . • • • Quincaillerie. )) )) )J £ JJ JJ
- Desarnaud, Charpentier (V0.), . Cristaux. (IIe.). 5) )) JJ ); 0 418
- Desarnod , Paris (72) oyers economiques. 0 0 o 0 » JJ
- Desauneauxet Barbot , Alençon (60) » Plumes. JJ JJ jj JJ JJ
- Desblancs, Trévoux (1), J) J) J. E J) JJ
- Deschamps, Lyon (68) , )) JJ h :Vf JJ JJ
- Deschamps , Augustin, Saint-Dizier (5i), . . . . Fers- JJ » Jj L JJ JJ
- Deschasseaux , Vinieux (77), . . . . . Platines de fusil. JJ E JJ JJ JJ JJ
- Deschodt et Cofûn, Dunkerque (58) )) JJ )) E JJ JJ
- s Desclaux jeune JJ JJ » J) .VI 700
- 1 Descours Hubert, Bernay (26) , . JJ » t JJ JJ
- Descroix , Méru (5g) , . . Ouvrages en os. » JJ jj E JJ JJ
- J Desencèle-Darles et compagnie, Carcassonne (10), Draps. JJ )> jj E J) JJ
- | Desent-Serlie, Roubaix (58) , . . . . Etoffes en coton. U J) jj E JJ JJ
- De'sétables aîné' )) JJ JJ )J B l5o2
- Dcseve, . . . . Calcographie. (XIe.). » » y, JJ E l570
- Desfarges, Aubusson (22) JJ JJ jj 1- JJ JJ
- Desfrancs JJ JJ )> ); E 528
- Desfrièches père et fils aîné', . . JJ )) jj jj E 229
- Desgranges ^Plombières , (85), . . Papiers. JJ » JJ E JJ JJ
- Desgranges et Hœncr, Arches (85), JJ JJ ïj F. JJ JJ
- Deshayes , Colas , Rfogent (27), . . )J 2) » E 1> 2)
- Deshayes, Jacques , JYogent (27) , Serges. JJ JJ >j E )J JJ
- Desinely , Lurey , (3) JJ )> j> £ JJ JJ
- Desjardins , Pelelder (9) JJ )) jj E JJ JJ
- Desjardins Yeux artificiels. ( VIe.). JJ JJ JJ JJ M 429
- Desjardins-Renoult et Courthiade , . • /. . . Calicots. J) J) JJ JJ M 1243
- Deslandes, Versailles (q5), .... JJ JJ )) E JJ JJ
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-
-
- DES fcXPOSANS.
- NO$iS DES FABRICAWS ET CENRE dTïÏDUSTRIE. ES v.1 % POS 00 « IT10 (X O N I OO O 05 E CC t© 11 P3* O PJ
- Desraalter, Jacob, Meubles. (VIe.). )J 0 c 0 0 453
- Desmarets, Miroir buccal. (VIIe.). )) )) JJ JJ E 44o
- Desmarets , Guillaume jeune , Coton filé. JJ JJ jj JJ h 1203
- Demestore et comp. Benjamin, Halluin (58), Siamoise. J) )) J) E JJ »
- Desmoulins, Vermillon. (VIe). J) )) J) JJ B 58o
- Desnière et Malclin, Bronzes. (VIIe.). )> }> jj JJ A 439
- Desormeaux , Eureux (a6) »... Étoffes en coton, etc. » » jj E JJ ’ JJ
- Desormes Ruche en paille. (Vile.). JJ J) jj JJ E 1614
- Dcsouches, Paris (72), .... , Lits en fer portatifs. » )) jj E )) JJ
- Despeaux, Rouen (78) > . . . Nankinctte. JJ » II! M JJ JJ
- Despestres frères et sœur , Saint-Omer (61) , . . Draps. 2) J> JJ E JJ JJ
- Despiau , . . Linge de table. )) JJ J) JJ B 795
- Despiau Couverture. JJ )) JJ JJ E 1116
- Desplechin frères et sœur, Turcoing (58), Printannièrcs. )) )> JJ E JJ . »
- Desportes, Jean-Baptiste, Mans (71), . . . Étamine. Despouiily Soieries. » )J M M JJ JJ
- )) )) >J JJ 0 1421
- Despouilly , ( le même ) Tome Ier. , page 3g. JJ J) JJ 2» R
- Desprelj fils, Fer-blanc. JJ )) JJ )J M 5i
- 1 Desprez, Paris (72), Incrustation dans le cristal. (Ve.). i> JJ JJ B M 4”
- Desquer fils , Chdteauroux (35) Peaux V )> Jj E J) » 1
- Desquinemare, Paris (72) , . . . Toiles imperméables. J> JJ B J) JJ J)
- Desquinemare , Palu et Dplalain ,. Paris (72), Toiles imperméables. JJ ir D E JJ JJ
- Desquinemare , Moulin à ble'. (Vie,). JJ Jj JJ E 1610
- Desray, Paris (73), Calcographie. )) » A JJ J) JJ
- Desrozeq-du-Neau , Beaulieu, (3G) , Draps )> » JJ E y, JJ
- Dessâgnez-Ferret, Puy (épa). i . . Peaux. JJ JJ K E jj 2)
- Dessaux Tissus en papier. (XIe.). » J) JJ JJ E i534
- Dessomrhes Draps» » JJ JJ JJ E 93»
- Desticker-Mouton , Dunkerque (58) Tabac. J) JJ JJ E JJ JJ
- Destigny Horlogerie. J) )> J) JJ B 1661
- Destombes-Rou6sel, Laine filéç. V )) JJ Ji) E 9m
- Destombes-Six, Roubaix (58) , Flanelles. JJ .J) JJ E JJ /
- Destoup et Bentalou Cuir fort. » » JJ JJ C 663
- Destrès et Dammanq Faïence. JJ JJ JJ )) E 356
- Desurmont frères , Turcoing (58) Coton filé. 2) » JJ E )) )) |
- Dçsurmoût, Gaspard (Ve.). Turcoing (58) , . . Laines. JJ JJ JJ E JJ î) I
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-
-
- NOMS DES FABRICANS F.' KPOS 1T1C N DF. ] M
- ET GENRE d’iNDUSTRIE. v-7 oo 0 CO ço 00 0 w* H ü 58 Fl O
- . CC a <5 ! FJ
- Desurmonl, Louis etcomp., Turcoing (58) , Coton file )) 3) E )3 33
- Desurmont, Calicots. )> )' 33 33 M 1244
- Desvernuy, Sainl-Symphorien (4i), Basins. 3) 3) 33 E 33 3>
- Desvignes, Emaux sur verre. (Ve.). 33 ’ )) 3) 33 E 412
- Detchard , Clairanoe' (63) , . . ' Berrets. )> )) 33 E 33 33
- Detrey père , Bonneterie. ivi A A A A 1447
- Detrey père, (le même), . . Tome Ier., page 38. )) 33 33 3) è R
- Detrouville , Paris (72) Savons. » K 3) 33 33 33
- Deveaux, Limoges (84) Ouvrage de tour. 3) 33 33 E 33 33
- Deverberie , Paris (72) Horlogerie. « E 3; 3) J) 33
- Devillainc et Chaverondier, Roanne (41) , . . Cotons. » 3) 33 E 33 33
- Devillas , Sommières (29) , Molletons. 3) 33 33 E 3) 33
- Deville , Paris (72) Gazes brodées. 33 33 33 M 33 33
- Devillers père et fils, Amiens (77), Velours. 33 3) B 33 33 »
- Devismes Leblond, Abbeuille (77), .... Serrurerie 33 )) E 33 33 3)
- Devitry jeune, . : ........... Draps. *33 » >3 3) E CO 0
- Devos, Steenvorde (58), Laines. » 33 E 33 33
- Devrine, Paris (73) , Balance d’essai. 33 33 B 33 33 3)
- Devun (M"c.), Lyon (68) Broderie. 3) )) 33 E 3) 33
- Dewqvrin-Dervaux , Turcoing (58), .... Draperies. 33 )) 33 E » 33
- Dpydier , Aubenas (6) , . . Soie. )> » 33 A 33 33
- Dezaunay Farine de nrinot. )) » 33 33 E 5oo
- Diart, Vitré (34) Peaux. 3) P 33 E 33 33
- Didelot Perrin et Didelot-Regnoux , Tifefainc. )) 3) 33 3) M •094
- Didier, Cuirs vernis. (VIIe,). )) 33 A A A 720
- Didier, 3/areui!.-sur-Ourcq (5g) 'Laines. )j 3) 33 E 33 ;V
- Didier , A.-C.T. • . .- Couleurs. (XIIe.) 33 33 33 33 E 582
- Didot frères , Paris (72), Typographie. 0 0 0 0 33 3)
- Didot jeune, Paris (73), Typographie. M ï) * 33 33 33 33
- Didot, Firmin . . Typographie. (X®.). » 33 ï> 0 0 155o
- Didot, Firmin , (le même ) , Tome Ier. , page 3«). (Xe.); •)) * 33 >5 33 *- R
- Didot, Henri, Gravures en caractères. (Xe.). *)r 33 33 A 0 1548
- Didot, Pierre Typographie. (XIe). 33 3) 0 0 i54o
- Didot-Saint-Le'ger, Papier sans fin. (IIe.) 33 33 3) ',) A '457
- Diidot-Saint-Léger, (leméme), TomeIer., page33. (IIe.). 33 33 33 33 A R'
- Diétrick et compagnie , JYiederbroon (66) Fers. h 33 M M 33 3) H
- Dietsch , Georges, Strasbourg (66) Draps. » ' 33 33 E 33 33 1
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-
-
- DES EXP OSAIT S.
- 2I9
- NOMS DES FABRICANT -- ET GENRE ü’iNDUSTRIE. E O ce XPOS CO 1TIC cc 0 N t O: E CC 3 « a 1 n. on 5C Pi- O
- Dietz , Jean-Jacques , Teinture sur coton. » )) b E B 626
- Dietz et compagnie , Cla\i-harpe. (VIe.). b b b }) E 1712
- ! Diharre, Arnaud , Clairance (63) , . . » b b E )J b
- Dilil Porcelaines. (VA.). 0 b b Ci E 381
- Dijon de Montclon (46J, .... Laines. b b b E )) )>
- Dinaux, Martin , Valenciennes (58) , . Gazes. » b b E )) b
- Diogue et compagnie , Lyon (68) , . . . .... Satins. b b b E b b
- Diû , Baptiste , Arthés-d'Asson (63) , . Bas. b b » E b b
- 1 Dixnard , Paris (72), Dessins de machines. 1. E b b b b
- Dizengrcmel , Honoré, Esquenoy (5g), s. . Draperies. )) )) b E b b
- I Dobo , Mécanique. (VIIIe.). b b b » A 9°9
- B Dobo, (le même), . . . Tome 1er. , page 3a. (VIIIe.). b b b b A K
- b b b b A 8j 1
- g Dodart, Paris (52) , . Papiers peints. b b b E b ))
- 1 Dodé, Paris (72) . . . Machine. » b » E b b
- | Dodillet, Henri-Louis , Tome Ie1'., page 3o b b b )) R P
- Dole fils Linge de table. )} b b b M 798
- Dolley , . . . . Finette. » » b b M 1204
- | Dollfus et compagnie, Si.-Quentin (2) , Toiles en coton. )) b » E » b
- * Dollfus, Mieg et compagnie, .... Sclialls imprimés. b b b 0 0 1073
- | Dolonne , La Tronche (3rf), . . . . Cierges. )) b b E )) b
- 3 Dommenjou, Port ait à la plume. b b b b E 1586
- Donadei, . ; . . Fil de lin. b b » b E :59
- J Donat et compagnie, Urale, etc. (VIe). b b b b E i6g4
- J D.oncieux, Vienne (37), . Teinturerie. b b b E )) b
- | Donnet frères, Ponl-Audemer (26), . Cuirs. b b b E )) b
- | Dore' , .... Draps. b b b » M 993
- jj Dormois et compagnie, .. Chapellerie. b b b b F. 1154
- • j Dorner, Fontainebleau (q^), . . . Faïence. b b b E )) )>
- S Dornies , Dampicrre-sur-Salon (6g), . Fers. b n E E )) ))
- 5 Douault-Wiéland Strass. (VIIe.). b b » » B 4a3
- fl Douchet, Lens (61) Cuirs. b b b E )) b
- | Douglas , Paris (72) , . . . Machines. b b b 0 )) b
- Doulé et Mazza , SLontivilliers (78) , . . Cotons filés. b b b E )) b
- | Douzals père et fils , . . . Cartons. b b b B B 1538
- | Doyen, . Coton filé. (VIIe.). b b b )) M 1170
- | Doyen et Fournier, Vienne (87) , . . . b b b E )) »
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- 240
- TABLE
- NOMS DES FÀBRICANS EXK) 51TI< IN I E 0 C * G S s
- ET GEIÏRE D’INDUSTRIE. VJ CC O 00 c Cp 00 G PI' c
- 00 05 9 ? ^
- Doyon , Et. , Vienne (3j) , Cuirs. 77 )) )) E » 77
- Drébois-Fournies , Valenciennes (58) , Gazes. » J) 77 M )) 77
- Drevaux, Paris (72), .... Garnitures d’imprimerie. 77 )) 77 E )) 77
- Drouet,. Bleu de Prusse. (VIe.). 77 )J 77 77 E 585
- Droz, Paris (7a) Art du monnaÿeur. )> )) 0 77 77 77
- Druon-Burbieux , 1S oies mes (58) , . . Laines. 77 )) » E 77 77
- Duboc fils 77 7) )) )> c i3c9
- Dubois , Lisieux (13) Toiles- » 77 7} M )) « 1
- Dubois , Privas (6) )> E 77 )) » » |
- Dubois , Bully (^3), Poterie. 77 »• 77 E )> » g
- Dubois , E 355 g
- Dubois-Chemant, . Paris (72) , . . Dents artificielles. E 77 J) )) ))
- Dubois-Descorbiéres , Saint-Servan (34) , . . Cordages. » 77 )) M 7) » S
- Dubois-Durabo , Saint-Amand, (58) , Fils à dentelles. )) » 77 E 77 7) H
- Dubois et Senly , Nevers (5y), . Faïence. )) 77 77 E 77 » |
- Dubois père , Dijon (20) Machine à limes. » » E )) 77 7> a
- Dubois père et fils, Mans (71), . . . .... Etamines. j; 77 M )) 77 » îj
- Dubois père et fils , . Poterie. » 77 77 77 E 33o g
- Dubois-Robert , Puy (42) Fonte en cuivre. )) J) 77 E 77 5. g
- Dubois (Ve.) et fils , Sedan (7) , . . . . Poêles à frire. 77 )) 77 E 77 77 |
- Dubosc , Rouen (73), Schals et cravattes. 77 77 7) E 77 71
- Dubosc fils , Rouen (73) , Mouchoirs en coton. J) 7) 77 E 77 77
- Duboscq-Fiigault, Saint-Quentin (2), Calicots. )> 7) 77 M 77 77
- Duboscq-Rigault J. et J. Joly fils, St.-Quentin (2),
- Toiles en coton. » 7) 77 E 77 77
- Dubost jeune , Bonneterie. (IIe.). )) 77 77 )) M 14^5
- Dubourq, Mathieu, Douai (58), . Tabac. )> 7) 77 E » 77
- Dubourget fils, Crccy (74), Lacets. 77 77 77 E )) 77
- Dubuc jeune, Produits chimiques. JD 73 77 )) C 555
- Ducas , Paris (72) , ......... . Tissus en coton. 77 7) D E 77 »
- Dueatel, Machine astronomique. (VIe.). » 7) 77 )) E 1622
- Duchaussoy , . . . 77 7) 77 )> M 1460
- Duchemin, Horlogerie. (XIe.). )) 77 77 77 C 1647
- Duchemin-Desrtiarès, Mayenne (5a) ...... Toiles. 77 7) 77 E 77 ))
- Duchêne aîné, fvelot (73)', . Toiles en coton. » 77 77 E 77 77
- Duchêne et compagnie, Ivetot (73) , . . . Cotons filés. » 7) 77 E » 77
- Ducher, Auùusson (22) „ . Laine. ' 7) 77 E 77 77
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-
-
- DES EXPOSANS.
- 221
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. VJ v.1 'O CO CPOS CO TIC CO h? N D 00 CS E CC <5 « 1 « S' S * K.g pl -
- Duchesne, Amable, Iuelol (73), . . . . Toiles en coton J) JJ E )> jj JJ
- Duchesne jeune , Rouen (73) , . . . . Toiles peintes. JJ J» » E jj JJ
- Duchesne et Tieulen , . Calicots. )) JJ )J )) c 1249
- Duchet , Paris (72) , Colle-forte. )) .AI AI A J) JJ
- Duclos, Nantes (43), Bonneterie. » l> » F. >J J)
- Ducommun Ducoulombier - Catteau ( veuve Filtre-charbon (IIe.) ) , Turcoing (58) , » “ JJ h L Al2
- Étoffes en coton. 1) e )) JJ
- Ducrest aîné, Voiron (37), . . . Acier. )) JJ J) F j JJ
- Ducrocq, Douai (58), Peaux )) JJ F. J) )) JJ
- Ducrocq aîné, Douai (58), . : . Cuirs JJ » J) 1. h JJ
- Ducroos, Paris (72) , ...... Savon de Windsor JJ )) E )) JJ
- Ducruzel, Amboise (36), . . . . Limes. J) )) A A )) JJ
- Ducruy aîné, Grenoble (37), . . Ganterie. )) J) A; )) JJ
- Dufaud, -. Fers. » » JA )) <£ 25
- Dufaud, {le ménïe'), Tome Ier., page 26 )) )) )) J> 0 Fl |
- Dufaud, {le meme) , . Tome Ier., page 3g. )> J) » JJ & R J
- Dufaud fils, Nevers (56) Instrumens aratoires. )) » J) E j> JJ
- Dufort fils, .... Emploi des déchets de cuirs. (IIIe ). )) )> » JJ F 726
- Duflos frères, Velventine JJ » )) J) E 1272
- Dufour, Arras (61), . . . Fil à dentelles. )) J) M Al J) J)
- Dufour, Amiens (77), Coton file' J) )) F >J JJ JJ
- Dufour, Joseph, Mâcon (70) , . . . . Papiers peints. JJ 1) J) E » JJ
- Dufour, Papiers peints. (VIIIe.) JJ » J> JJ A i38o
- Dufour, . Éventails. (VIIe.). JJ >1 JJ t JJ E 464
- Dufour frères, Schals. JJ JJ jj JJ E ,099
- Dufrayer, Paris (72) , . . Étoffes en coton. JJ JJ )) E JJ JJ
- Dufrayer et fils , Vmcelles (58), . . . Etoffes en coton. JJ a )> E JJ JJ
- Dufresne, . . Crayons. (VIIe.). » )) )) JJ E 591
- Dugas frères et compagnie, St.-Chamond (40? Rubans. JJ jj jj Ai JJ JJ
- Dugas-Vialis et compagnie, Sl.-Chantond (40, Rubans. JJ D )) AI JJ JJ
- Duguers, Paris (72), Meubles. JJ JJ )) E J) JJ
- Duguers etBartard, Paris (72), . . » . . Horlogerie. )) JJ E )i J) JJ
- Duhamel, Mervillc (58), . . , . . . . . Linge de table. JJ )> JJ E JJ JJ
- Duhamel et Yon-Hœdon, Merville (58) , . . Fils de lin. )) » » E J) JJ
- Duhamel James, Agrandies (4g), Bougies. » )) JJ E JJ J)
- Dujardin-Damas, Turcoing (58), TOM, IV. . Percales. )) JJ JJ E l8 )> * JJ \
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-
-
- 222 TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E ;0 cc- XPO OO 0 SITI 00 0 U? 3N ] CC 0 p. JE O. O _ a 3 tA Z3
- Dnjoncquoi, (veuve), Pussay (j5) , . . . Bonneterie. » b b E b b
- Dul, Jean-Charles , Halluin (58), . . Étoiles en coton. )) b b E b b
- Dulac et fils, Agen (46), Toiles J) )) b E b b
- Dulaurent, Toiles et calicots. b » » » c 1245
- Dulerys, Pierre, Bourganeuf (22), . .... Chapeaux. b )) b E b »
- Dulud père, Calicots. ti b b » M 1229
- Dumanoir , Rouen (^3) , Cornes à Lanternes )> F b )) b »
- Dumarais .... Fromages. h b b )) m 5i 1
- Dumas , Caumont (26), Acier. » b b )) b ))
- Dumas, . . . Coutellerie ); )) )) b i\i ‘77
- Dumas , André, Lyon (68), . . . . Soieries b * b E )) ))
- Dumas-Duseau , Cornière (58), . . . .... Draperies. h h b b )) ))
- Dumas , Etienne Draps b b b b B 963
- Dumas fils Roulettes en fonte. ( VIIIe.). b b b b AJ 1 I
- Duméry , .... Acier poli b b b b A1 UJ‘
- Dumesnil, . Étoffes en coton b h b b E 1311
- Dumesnil , Mariette , Bayeux (i3), ...... Cuirs b » b E 1> »
- Dumesnil, Pierre-François, Coulances (4g), Mouchoirs. b b b E b b
- Dumont, A/é/u (5g), . Ouvrages en os. b b b E b b
- Dumont et compagnie, Saint-Quentin (2) , . . Toiles )) b b E b ))
- Dumont fils, Méru (5g), )) b b E b b
- Dumoulin , Paris (72), Ornemens en cheyeux. » É b b b b
- Dumoulin, Grenoble (3^) b b b M b b
- Dumoulin , Claude , Saint-Claude (38) , .... Cotons. » b b E » b
- Dumoulin frères, Saint-Claude (38), Ouvrages de tour. )) b b E b b
- Dumoutier, Rouen (^3), .... Comtes transparentes. E b M M b »
- Dumoutier-Devat.re etcomp., Saint-Quentin (2), Toiles. )> b » E b b
- Dumuy-Radot, Orléans (44) , • . • • Bougies. b b )) E b b
- Dunau, Paris (72), .... Coton filé. « b b E b b
- Dupatis frères , Laval (52), . . . . Toiles. J) b b M b b
- Dupaty, statuaire, b b b b & R
- Duperret , Lyon (68), Sellais. » » b E b ))
- Dupeyré Corsets. » )> b E E 656
- Duplat, Gravures. (XIe.). b )) b )> B 1565
- Duplessier, Rue-Sainl-Picrre {5g), . Toiles. )) B b » b
- Dupoiricr, Paris (72) . . . Forté-Piano. *> » )) B )) b
- Duponchelle, Roubaix (58) . Étoffes en coton. )) b b E )) b
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-
-
- BES EXPOSAS*.
- NOMS DES FABRICANT ET GENRE d’iNDUSTRIE. FJ O OC tl’OS CO 0 me Sc O bd N D <X C Ci E ÛC §§ S £ a H- 0 FJ &
- Dupont, Pau (63), . . . Mouchoirs. JJ )) E JJ JJ JJ
- Dupont, Rouen (73)j Etoffes en coton. E JJ JJ D J) >J
- Dupont, Troyes (g), . . . Étoffes en coton. JJ )) JJ E )) JJ
- Dupont-Boilletot Percales. JJ JJ JJ J) A
- Dupont et Fouchoux, Tarbes (64), • . Chaudronnerie. JJ JJ JJ L J) >J
- Dupont frères et cpmp., Valence (a5), Mouchoirs peints. JJ JJ JJ E J) JJ
- Dupont, Mathieu , Valence (a5) , . . Toiles peintes. JJ JJ E JJ V JJ
- Duport, Lyon (68), ..... Schals. )J JJ 1) E JJ JJ
- Duport père et fils, Paris (72), . . . . Bronzes dorés. JJ JJ » M JJ JJ
- Duport et Jourdan, 7ctr#re (68), . . . . . Mousselines. JJ JJ JJ A JJ JJ
- Dupoux , Auch (3l), Etoffes en coton. JJ JJ JJ E JJ »
- Dupré, : Draps. JJ JJ JJ JJ C 916
- Duprè aîné Draps. )> J) JJ JJ C 1012
- Dupréfils, ' . . Produits chimiques. JJ JJ JJ JJ E 556
- Dupré Henri, Jamhe artificielle. (XIe.). » JJ JJ JJ E 1687
- Dupré père et fils, Carcassonne (10), Draps. )) 2 J) E JJ JJ
- Dupuich-Boniface , Arras (61) , . . Batiste. J) JJ E J) JJ JJ
- Dupuis, fVavignies (5g), ... Bonneterie. J) JJ D E J) J)
- Dupuis-Lequeu , Campeau-x (5g), . . . . Bonneterie. JJ JJ JJ E J) >J
- Dupuy, Saint-MaLxent (76), . . . Peaux. J) JJ )J E J) JJ
- Duquesne , Alexandre , Vulenciennes (58), . . Batistes. JJ JJ JJ M JJ JJ
- Duquesne, Antoine, Valenciennes {58), .... Gazes. JJ U JJ E JJ »
- Durand , Grenoble (37) Gants. » JJ JJ M JJ J>
- Durant!, Lisieux (i3), .... Flanelles. )) JJ JJ E JJ JJ
- Durand , Paris (72), . . . Serrurerie. E JJ JJ ÏJ JJ JJ
- Durand Poterie. )) JJ JJ JJ E 334
- Durand-Damich, Joseph Draps. JJ JJ » JJ M s4-f
- Durand et compagnie, Granvillnrs (5) , Faux. )) J) JJ M JJ jj
- Durand fils Papiers. JJ JJ )) J) E 1499
- Durand jeune , Pralz-de-Mollo (64) Draps. )) J) JJ E JJ JJ
- Durand, Joseph, Pratz-de-Mollo (64), . . . . Draps. )) P JJ E JJ J)
- Durécu, .... Corderie. J) )) JJ JJ E 871
- Durécu frères , Durnetal (73) , . . . . . . . Draperies. )) » JJ E JJ J*
- Duquesnoi, Houlme (73) . . . Coton filé. » JJ JJ E J) »
- Dussart, Gercy (2) ..... Papiers. )> JJ JJ E J) JJ
- Dussaussay-Demely, Troyes (9) , . . . . . Basins, etc. E J JJ »
- Dustou, Jean, Limoux (10), . . . . Draps. » J) JJ E JJ ))
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-
-
-
- 224
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE O _
- -“•'s Q §
- _
- ET GENRE D’INDUSTRIE. •sJl ço cc 0 cc 0 cc C/5 PB R- O
- CC u Ci <3
- Du tertre frères, Laval (52), Toiles. » b b E b b
- Duterlre père et fils, Dinan (21), . . . Toiles à voiles. b b )) E b »
- Duthil, lYérac (46) , Toiles peintes. )) » » E b »
- Duthois-Leclerc, Roubaix (58) , . . . Étoiles en coton. » b )> E b ))
- Duthois,' Louis, Roubaix (58), . . . Étoffes en coton. )> b » E b ))
- Dutrieux, Henri, Landrecies (58) Lin. Duttois , Florentin-Eude et Jean-Baptiste Dutilleul, )) b )) E b »
- Cura in (6 r), Cuirs. » b ;; E b b
- Duval, Berceau. (Xe.). b b » b E 453
- Duval, Étienne-Julien, Sens (86), Bonneterie. b )) )) E )> b
- Duval, Le'onore, Argentan (6o) Mouchoirs. J) )) » E b b
- Duverger, Paris (72), Tôle vernie. )> b » E b b
- Duvillier aîné , Turcoing (58), . Molletons. )) b » E b b
- Duviviés, Verberie (59), . . . Laines. )) b b E b b
- E.
- Éberhart Typographie (XIe.) b b b b E 1547
- Ébingre, Saint-Denis (72), Toiles peintes. )) M » b )) b
- École des arts et métiers à?Angers (48), . Instrumens. )) b b b M 88
- École des arts et métiers de Chdlons (5o), Meubles, etc. b )) » .\i 0 454
- Écureux , JYeufchâtel (67), Cotons filés. V )) )> E )) ))
- Églée , Aix (12), Toiles peintes. b J) b E )) b
- Éhret., Jacques, Massevaux (67), Siamoises. b » b E >J b
- Elie-Sale et compagnie, Reims (5o), Casimirs. b )) )) E b b
- Éloi , Ilarcourt (26) Calicots. b J) }> E b b
- Émé(Mlle. d’), St.-Germain-en-Laye (75) , Cartonnages. b )) b E b b
- Enault, Louis, J\rogent (27), Serges. b b b E b b
- Enfert . . . . Faïence b » )) b E 35o
- Engammar, Bolbec (73) Toiles. b )) b E » ))
- Engclmann, Louis, Lithographie. (1er.). » b )) )) M 1576
- Ênos , Rouen (78), Bonneterie. b n h .11 b b
- Enos aîné, Rouen (73), Bonneterie. b b b 1: b b
- Épron fils, Tours (36), Faïence. )) » b E b b
- Érard frcres, ......... Harpes et pianos. (IIIe.) » » b )) 0 1708
- Escada fils, Tuyaux sans couture. » d b b E 765
- Escomel , Pierre Mégisserie. b )> b b C 706
- Escot-Palanque, Jaïet. » » b b E 436
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-
-
-
- DES EXEOSANS.
- 525
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. 1! j- Il <POS JO ITIO 7. tJ N D çc E > S £ P5 y. 5*
- Esnault , Paris (72) , . . Broderies,- » j) Jï M JJ JJ
- Esneu , . . . . Papeterie. » » JJ JJ E 1515
- Esneu , Gabriel . . . . Poterie » jj JJ JJ E 325
- Esparon et compagnie , Lyon (68), . . . . Florences. » » JJ E JJ ))
- Estelé et Nasc , Nogent-les-Vierges (5g), . . . Laines. )) )j JJ E » JJ
- Eslivaut-Debraux , . . Colle-forte. )) jj JJ B A 568
- Estivaut, P.-J. , . . : . . Colle-forte. » jj Jj JJ A 56g
- Estivaut oncle et Neveu , Giuel (7) , . . . Colle-forte. » jj JJ E JJ 3)
- Estrabaut, Marc, Mazamet (78), . . . .... Laines. )> jj J) E JJ JJ
- Étienne, Horlogerie. (XIIe.). )> jj JJ JJ E i65o
- Étienne , Bernard , Grenoble (3y) , Scierie hydraulique. )) jj » E JJ JJ
- Étienne et compagnie, Saint-Port (7^) , .... Lacets. » » JJ E JJ JJ
- Étienne, Michel, Paris (72), Calcographie )> jj JJ E JJ JJ
- Eymieu , Pascal , Bourré de soie )) jj JJ JJ A 1087
- Eymieux, Saillans (y5), . . Coton filé. b jj JJ JJ JJ
- Eyraud , Alexandre, Cuirs. » jj )) J) E 68g
- Euziére, Ganges (33) , . . Bas de soie. » JJ )> E JJ JJ
- Evrard , Pierre , Hesdin (6r) . . Bonneterie. jj )> JJ E )) JJ
- F.
- Faber, Bischwiler (66), - . . Gants de laine. b jj JJ E JJ J)
- Fabre, Vigan (27) , . . Bonneterie. )) » JJ E JJ JJ
- Fabre , André', . . Bonneterie. JJ jj JJ » M 485
- Fabrier , Martin-Louis , Bourganeuf (22 ), . . , Limes. » jj E JJ JJ J>
- Fabrique de charité' de Vannes (55), . Dentelles, etc. JJ )) JJ JJ M i3n6
- Fabrique d’horlogerie de St.-JVicolas-d’Aliermont (73) )) jj JJ JJ A 1660
- Fabrique do Romilly , Cuivre laminé, etc. )) » J) JJ 0 267
- Fabrique de L'ire (i3), . . . Dentelles. )) jj JJ JJ E 860
- Fabrique de Pire (i3), . Couvertures. )) » JJ J) E [046
- Fabry et compagnie, Lyon (68), . . . . . Broderies. y. jj JJ E JJ J»
- Fages, Carcassonne (m), Tissu mérinos. » jj JJ JJ B O O 00
- Fages, Jean-Louis Draps. » jj JJ JJ A 969
- Faine, Bouen (j3) , . . Toiles en coton. » jj JJ E JJ JJ
- Faisant Leroux frères , Angers (48), . . . . Mouchoirs. )) jj JJ E JJ JJ
- Fajole et Percegal, Suinl-Genicz (11), . . Draperies. » jj JJ E J) JJ
- Falalieu, Joseph, Tréfüerie et fer-blanc* )) jj E Ji B 211
- Falatieu jeune , . .... Aciers. jj jj JJ JJ M I06
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-
-
-
- TABLE
- aa6
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E 'ex XPO 00 0 >1TI< OC 0 DN CX 03 DE CC g « a 2 S d m-'£ 58 n* 0 CTI C/5
- Falguerolles, Louis-François, Caitres (78), • • Papiers. » )> )J E » 5)
- Fallois, Puteaux (72), Blanchiment. y> )) B )) )) »
- Fally, Joseph, Gravure sur verre. (Xe.) » )) )) » E 4*3 5
- Fa'qucf, Saon , Poterie. » » » E 3) ))
- Fanet, Paris (72), Modèle d’un arc biais. » » >J E )) ft
- Farel et fils, Teinture et mouchoirs. » » )) E B 1267
- Farge-Blettery, Thiers (6a) Quincaillerie » » )) E JD »
- Fargeon Liqueurs j) 3) )) E E 519
- Farin-Haglon, Rouen (73), ...... Toiles en coton. J) )) )) E )> »
- 3> » )) » E 518
- Fau , Jean, Cpstres (78), Bonneterie. », » )) E >3 2>
- Fauconnier, Orfèvrerie. (Xe.) » )) h » E 39S
- Faudet, Poêles à frire. Fauller , Kempff et Mnntzer, Choisy (73), Peaux et j> » i) )) E 32
- maroquins. h 0 0 0 a »
- Faulquier, Etienne Draps. ?) )) J) » A 957
- Fauquet, Jean, (veuve), Bolbec (73), Toiles peintes. » » E )) )) 33
- Fauquet, Jacques, frères, Étoffes en coton. ï) » )) )) Al 1248
- Fauquier d’inglebert, Rouen {73), . . . Peignes et ros. » » B )) )> ' J)
- Fau^e et La foré t, Chabreuil (a5) , . . Soie organsinée. )) )) M )) 3) »
- Fautrele'e, Pierre, Landrecies (58J Laines. » )) )) E 3) 3)
- Favereau, Bonneterie. (VIIe.) )) )> )) 3) B ,446
- Faveret Horlogerie. » » )) )) A 1657
- Faverot, Troyes (9) , Basins. » » B )) » ))
- Favre , Lyon (68) Broderie » )) )) F. )) 3)
- Favre, Louis aîné', Toiles peintes. » » » 3) E 1357
- Favre, Petitpierre et oomp., Nantes (43), Toiles peintes. h » )) E )) »
- Favreau Bouillon, Paris (73) Metier à bas. )) )) )) E )) 3>
- Favreau, Étienne etThiébaut, Paris (72), Métiep A bas. » )> » E » 3)
- Favreu, Nouvion (2), Verrerie. » )) )) E 33 »
- Fay (Mrae.), Paris (72), Broderie. » E )) )) 33 )>
- Fayard , Paris (,72) Couvertures » )) )) C 33 3)
- Féuu , Antoine Peaux. » » )) » E 698
- Fécond , Paris (72) Bonneterie. » » )/ É 3) 33
- Fédit Saint-Remy (63) Quincaillerie. b )> >> E >3 »
- Felet et Michaud , Laval (85) Papiers. » )> ») E 3) 3)
- Félix y Paris (72) Mouchettcs mécaniques. )> )) » E 3) ”1
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-
-
-
- DES EXPO$ANS.
- 22J
- / NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. F. •O 00 KPO 00 1T!C OC te N r ce e F - S G ^ 2 3 K' 0
- Félix , Poligny (38) , )) )> » »
- FeTant, Paris (72) v F )) » )) )) ))
- Fe'raudy et compagnie, Marseille ( 2), . . . . Savons. )J » )) E » »
- Feret , Rouen (78), .......... )) E )) E )> »
- Fériaque, )) » )) 484
- Ferlier, Bleu en boules. (III e). i-, » . 581
- Fernier de la Magdelaine, Carcassonne (10), . Laines » )) » E )) »
- Feron frères , Paris (72) , . . . . . Toiles très-larges. J? )) )) )) ))
- Ferquet, Pierre, Milkau (11), . . Peaux. )) )> )> E )) ))
- Ferrand , Paris (72) » E E )) ))
- Ferrand , Brigrtoles (80) )) » » » »
- Ferrand, Soues (64) , » )) )) E )> )>
- Ferrand aîné', Troyes (g) Coton file' » » E E )) ))
- Ferret, Lyon (68), 1» » )) \ )) ))
- Ferrier et fils , Ganges (33) , . . . . . . . Bas de soie. )) M )) E )) »
- Ferrier (veuve) , Lasallc (5), . . „ Ceinture eti Laine. » » )) E » »
- Ferwangne-Paimans, Valenciennes (58), .... Gazes. )> )) )) E »
- Fessard, Méru (5g) . . Ouvrages en os. )) » » E )) »
- Feuchère .. . . Bronzes. (VIe.). )> » )) M A 256
- "Fèvre, JŸantes (43), > M » E )) )f
- Fe'vrier )) )) )) )) C 810
- Fievet, Charles , Bonneterie et coton file'. » » )) )) M 1467
- Filhol ( veuve ), . . . .' )) h )) B B 1573
- Fine , Grandaillars (5) . Cristal de roche. » y> » E )) M
- Finielz, Vigan (2g), )J » » E )) »
- Piolet, )) )> E E E 35g
- Firmin . Bijouterie. (IVe.). )) )> )ï )> F. 283 ,
- Fiscaux, Étienne et comp., Saint-Quentin (2), Toiles. )) n )) E /) »
- Fiseaux , Vzlenciennes (58) , . . . Gazes. » » » M » ))
- Flages, Toulouse (3o) , Cardes. M » )) » )) »
- Flamant, Louis, Mouy (5g), . . . Draperies. i) » )) E )) V
- Flandry i . . . . )) » » )) C io»4
- Flavigny , Andelys (26) . Draps et casimirs. )) » E E )) »
- Flavigny et fils , Elbénf (73J , . . Draps. )) M B )) » 7>
- Flavigny-Gosset jeune , Elbeuf{73) Draps. » )) )) E J) »
- Flavigny, Louis-Robert, ....... Draps. J) » E )) B 99" |
- Fleur ( veuve ) , Lods (24), . . . Tre’ülerie. )) » A A A 266 ,
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-
-
-
- TABLE
- aa8
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’iNDUSTRIE. XP05 c-c 1TIC X N E oc Ci E OO <5 NUMÉROS DU MUSÉE.
- Fleuret, Pont-ci-Mousson (53) , . . , . Pierres factices. )) )) )) c jj JJ
- Fleury , Paris (72) , .... Boulons. JJ )) )) £ « JJ
- Fleury île la Bruère , Chambon (35) , Laine. » » !. 1; jj JJ
- Fleury Delorme, Paris (72) . Passementerie J) > J' 13 jj JJ
- Fleury et compagnie , Amiens (77), Toile. » » j' L jj J)
- Fleury, Louis jeune , Laigle (60) , . . . . . Tréfilerie. JJ JJ A \ jj J)
- Fleury , Pierre Cui s imperméables. ); JJ JJ » E 724
- Fleuiy (veuve), Amiens (77), . . . Toiles en col on )> >. JJ E JJ JJ
- Fleuzat-Lessart , Acier )> JJ AI 1C)6
- Floquet, Saint-Quentin (2) , Cuirs )) J) JJ JJ
- Florentin , Goyère et comp., Chapeau de paille. (Ve.). J) » J) » F 1144
- Florin , Carlos . . . Colon filé J) JJ J) JJ U 1172
- Floi'ion , . . . Verre en table. )) )) J) JJ E 391
- Flotte frères Draps JJ » JJ F A g58
- Fluhard , Poitiers (33) , Peaux. )> )J F. JJ JJ ,
- Foblanl . . . Sel marin. JJ JJ JJ JJ L 604
- Foeachon , Paris (72) . . Bonneterie. )> >J » f: J) JJ.
- Follet-Ladrancourt., Ponl-Sainte-Maxence (5g), Cuirs. )) )) J) E JJ JJ
- Folope et Prévost , Caudebec (73) , . . . Cotons teints. J) )) JJ f: JJ JJ
- Fontaine, . . . Clouterie. Jj » JJ jj C 69
- Fontaine-Benasse's (delà), .. . . Cheminée en tôle. P JJ J) )j E 44
- Fontaine-Guérard (26) , J) JJ JJ M JJ J)
- Fontenay, Alexandre (de), Louuiers (26), Coton filé » J) J) E JJ JJ
- Fontenilliat .... Calicots. JJ JJ )) JJ A 1 a41
- Forcht , Strasbourg (66) , . . Bonneterie. JJ JJ JJ M JJ JJ
- Foret, Adrien , Solesmes (58), . . . . Gazes. )) JJ JJ E JJ JJ
- Forges, Toussaint, Nagent (27), . . . Serges. JJ JJ JJ E JJ ))
- Forlin frères, Soissons (2), Cuirs. » JJ J) E JJ JJ
- Fortier . . . Coton filé )) JJ JJ >J E it96
- Fortier jeune , Poreux (26), . . . Coton filé. )) JJ JJ E JJ JJ ‘
- Fortin, Parisi’j'i), Instrumens de malhé matiques. (XIIe.). E JJ \JJ JJ 0 i643
- Fossard et Chaptois , LilLbonne (73) , Étoffes en coftor,. J) J) JJ E JJ J)
- Fossin Joaillerie. (IIe.)- » JJ ï) JJ f; 295
- Foucaud, Paris (72}, . . Poulets éclos artificiellement. » JJ E >J jj JJ
- Foucaud , André , Parisien) , . . . . . Charbon. JJ h JJ JJ E 478
- Fougerolle, Paris (72) , Mitres en terre cuite. » j) D E JJ JJ
- Fouque, Gaspard fils aîné, Mousliçrs (4), . . Faïences. JJ JJ » E JJ JJ .
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-
-
-
- DES EXPOSA N S. 229
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. F ‘O CO SL»J0: yi nie zr. S D CE p: O'. a s* c *3 M* rt' 0
- Fougue, Tôle. 33 )) » 33 A 38
- Fouques, » )> )} 33 E 354_|
- | Fouquet, Paris (72), Modèle d’architecture. E » E 33 3) 33
- B l'ouquet, Bnlbec (73J )) )> 33 E 33 33
- || Fouquet, Roiun (73^) . . . Basins rayés )) h 3) 1 33 3)
- S Fouquet B. et P. frères Epingles 3) p 3) 3) F. 270
- Fouquet, Claude, Poitiers ;83), . . Serges. » )) >3 C 33 33
- Fouquier, Rouen (73) . • . Ros d’acier. « „ E 3) 3> 33
- Fouquier et Henri Didot , Paris (72) , Timbres gravés. 33 „ F. 3) 33
- Fourcade père et (ils , Saint-Chiniun (33) , . . . Draps. )) 3; P F. 33 33
- Fourché , Paris (72) , . . . Romaine à queue oscillante. )) D 33 A 33 33
- Fourmand , Bertrand Tome 1er. , page ai 3) 3) 33 33 B R
- Fourmy , Paris (72) Kouvelle poterie. )) A 0 33 33 33 -
- Fournel père et (Ils, Lyon (68) , . . Taffetas 3) 3) 3) E 33 33
- Fournier, Paris (72), .... Machine à filer le lin, etc J) )) M fil 33 33
- Fournier, . Huile de ricin. 3> )) 33 33 E CO 0
- Fournival père et fils et Habon , Rethel (7), . . Draps. )) )) >3 E 33 33
- j Fournival et Lcgrand-Lemor . . Schals. (IIIe.) J) 33 33 33 B 1115
- Fourquemin , Bazoques (26) , , . . 3) >3 33 E 33 33
- j Foussard , lYiines (29) » 33 33 E 33 33* ''
- Foussard , Patus et compagnie , . . . . Percales peintes 33 33 33 33 F. i.Ô53
- Foussés , Carcassonne (10) , .... 33 » 33 F. 33 »
- Fraisse ? Saint-Hippolyte (29) , . . Tricots. )) » 3) E 33 „ J
- Francel, Tarbes (64) 33 33 33 E 33 33
- François , Sens (86) , . • .... Chapeaux. 33 » )) E 33 33
- François , Maurice-Prosper , Pont-Audemer (26), Cuirs. )) 33 31 E 33 33
- Fratin, Modèles d’animaux. (Xe.). 33 )) 33 33 F, 1600
- Fréde'ric aîng, L’aigle (60), . . . 33 33 33 E 33 33
- Fregier, J.-L. , St.-Hippolyte (29), Bonneterie en soie. » 33 33 E 33 33
- Frémont Impression sur porcelaine. (IIe.) » 33 33 « E 3:7
- Frèrejean, frères, tienne (37), . . , Cuivre Laminé )) » )3 33 33
- Frérot jeune, Pont-Audemer (26), Couteau à revers. )) 33 33 M 33 33
- Frérot aîné , Pont-Audemer (26) , . Couteau à revers. » 3) 33 E 33 33
- Fresnaye ( de la ),..... . )) 3) 3) 3) E Sqo
- Frestel fils » 3) 33 C M 182
- Frevin, Escarbolin (77), 33 B 3) » 33 33
- Frichot, Paris (<-2) , )) A 3) A 33 33
- 19*
- TOM. IV.
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-
-
-
- a3o
- TABLÉ
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. * E SJ CO XPO CO 0 51TI( 00 O SJ 3N D CO O E 00 3 O a a a S 3 a rt* • £ 55 PS C en en
- Frichot, Bijouterie d’acier. (VI*.)- JJ JJ A A 187
- Frigard , Sainte-Marie et compagnie, Draps. JJ >J JJ JJ A 917
- Frison et fils Bronzes. JJ JJ J) JJ E 258
- Frogico , François , Orléans (44), Cuirs JJ )J JJ J) JJ J)
- Froment, . . . Tissus mérinos. JJ JJ JJ )) il! 1072
- Froment, Louis-Pierre , Peinture sur porcelaine. (IVe.). JJ / JJ JJ JJ E 3,4
- Frontin , P.-M. et F. Lecamus , Lauriers (26) , . Draps JJ JJ E JJ JJ JJ
- Furet-Laboulev fils Coutils JJ JJ J) E M 74/
- Furet-Labouley père , Lieuvny (26) Coutils. JJ )) » E JJ »
- Fustier, Jacques , Cunlhac (62), . . Petites draperies. )> JJ )) E JJ JJ
- G.
- Gabarrou , Jean-Baptiste , Limoux (10), .... Draps. )) JJ )> r J) JJ
- Gabay , Paris (72) , Tissus en coton. JJ JJ . JJ E JJ JJ
- Gabet , Emmanuel, Avesne-les-Aubert (58) , Gazes. JJ JJ » h J) JJ
- Gabet, Jean-Baptiste , Avesne-les-Aubert (58), Gazes. JJ » JJ E J) J)
- Gaboriau Draps. JJ JJ JJ JJ E 929
- Gabry Veilleuse-pendule. )J JJ JJ JJ E ÔO
- Gadais-Mesdon , Vieille- Vigne (43) Coutils. JJ JJ JJ E JJ J>
- Gagneau et Brunet, .... Lampes me'caniques. (Ve.). JJ » JJ JJ B 59
- Gahide-Tharin , Turcoing (58), . . . Étoffes en coton. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Gaide-Pioger, Orqueuaux (5i), Fers. » JJ JJ E JJ JJ
- Gailard , Pompes à incendie. (IXe.). )J JJ JJ JJ M 1647
- Gaillard (Mme.), Paris (72), . ‘ . . . Pierres gravées. J> E JJ JJ » >J
- Gaillard, Saint-Paul (5g) Sulfate de fer. )) J) JJ M JJ JJ
- Gaillard, Saumur (48) Cuivre. JJ )) JJ E JJ JJ
- Gaillard aîné, Toiles métalliques. (VIe.). J) J) JJ JJ A 233
- Gaillard de Saint-Germain Sulfate de fer. JJ JJ JJ JJ E 538
- Gain, Teinture. JJ )) JJ JJ 617
- Gain et Blanc, Rouen (73) Cotons teints. J) » » E >J JJ
- Gajon-Martin, Colas Debronville, Vandeberque et com-
- pagnie , Orléans (44), Couvertures. JJ JJ B B » JJ
- Calais , Evreux (26) Coton filé. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Gaihot Mégisserie. JJ » JJ JJ C 692
- Galibert, Alais (29) Ocre en pierre. JJ JJ JJ F, JJ JJ
- Gallè , Paris (72) Gravure en médailles. JJ E JJ J) JJ JJ
- Gallp , Toulon (80) Savons. JJ J> JJ E JJ JJ
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- a3r
- NOMS DES FABRICANS E XPO S1T10N DE §a |
- ET GENRE D’iNDUSTRIE.. O 00 0 M* 00 0 bJ 00 0 Ce <5 i.|
- Galle, Ri’onzes dorés. (IIe.) » JJ JJ B A 254
- Gallet, Ornemens en insectes. (Ve.). JJ JJ JJ JJ h 653
- Gallicr frères , Saint-Afrique (i i) , Cotonnades JJ JJ JJ E JJ JJ*
- Galliau' frères , Nîmes (29) , . . . . Bonneterie en soie JJ JJ J) E i> J)
- Gallois-Caillaut, Tours (36), . . . Mouchoirs JJ JJ JJ E » JO
- Gamba , Docelles ,85) ....... Papiers. )> JJ JJ E j> J>
- Gambey , . . . . Instrumens de mathématiques. (Ve.). )) JJ JJ JJ ,0 1644
- Gambu-Delarue , . . Schals. JJ J) JJ » à i3o5
- Gamet, Jean-François , . . Soie organsinée. J> » JJ n E 1396
- Gancel, L. , père et fils , Louviers (26) , Toile en coton. , JJ JJ JJ E J) JJ
- Gaudry , jeune , Orléans (44) > » ...... Bonnets. JJ JJ E JJ J-J JJ
- Gapaillard , Michel, Prenaissaye (21), . . . Fuseaux. j, JJ JJ E . J» JJ
- Gardes . Vaches et basanes. » » JJ JJ E 678
- Gardeur , Paris (72) , „ Ornemens en carton. JJ JJ JJ M JJ JJ
- Gardiennet Serizier , Nevers (5q) , Grès. JJ » >J E JJ JJ
- Gardon-Léonard, Tome Ier. , page 3i. JJ J) JJ JJ A R
- Gardyc , Saint-Lô (4g) Coutils. JJ )) )J E JJ JJ
- Garinet etRenobert, Sainte-Marie-d’Oleron (63), Papiers. J) JJ JJ E )> JJ
- Garnerey fils Dorure sur bois. (IVe.). )> JJ )J JJ F 475
- Garnier , . . . Lampes. (IVe.) JJ JJ JJ JJ M 64
- Garnier , Antoine , Catignac (80) , . Soies organsinées. JJ J» J> E JJ ))
- Garnier , Charles , Fiers (60) , . . ....... Coutils. JJ JJ » É JJ JJ
- Garnier frères , Lyon (68), . . . Soieries. JJ JJ JJ E JJ )>
- Garrigou , Sans et compagnie , . . Acier, faux et limes. >J JJ JJ • JJ 0 .34J
- Garrison et compagnie , Draps. JJ JJ JJ JJ E 9951
- Garroz , Paris (72) Modèles de machines. » JJ E JJ JJ j) Ji
- Garvey frères, Delastre et Peltzer ..... Teinture. » JJ JJ JJ E 63a ï
- Gassau , Mayenne (5a) ....... Toiles. X) JJ JJ E JJ JJ i
- Gassiot ( demoiselles ), Lyon (68) , Fleurs. J) JJ » E JJ JJ
- Gast frères, Wegscheid (67) , . . Fer-blanc. JJ JJ JJ E JJ J)
- Gasté Papiers » JJ » JJ E Cl CO ~ mâffàreÿj
- Gastel et compagnie r. , . . Gravures coloriées. (III*.). JJ JJ JJ JJ E
- Gateller , Troyes (9), Piqués. JJ A JJ J) JJ jj
- Gatine , . . . Schals (XIIe.). JJ » JJ JJ M io5g
- ! Gatteaux, ...... Pantographe du sculpteur. (Xe.). » JJ JJ JJ A 3,4]
- | Gau frères . . . Toiles à voiles. JJ JJ JJ E M S6? |
- I Gaud , Royaumont (75) , . , . . . Toiles. » JJ E JJ 1
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-
-
- 232
- TABLE
- NOMS. DES FARM C AN S* ET GENRE u'iNDES TRIE. E « 1 31 XPOh cc. ÎTÏ( çc )N E ZO E CC Z) a a c s m M* î I
- Gaudé, Bordeaux (32), Machine à canneler. » J) y J) jj
- Gauderman , Arras (61), Huile d’œillelte. jj JJ E JJ JJ jj
- Gaudin , ateliers de Saint-Lazare , Paris (52) , Batiste < et linons. jj J) \ Jj JJ jj
- Gaudin aînë, Papiers. jj JJ t jj K i5ai
- Gaudin aînë et puiné , . . , Papiers. » JJ JJ jj 1, 1518
- Gaudion-Genly , Amboise (36), Calmouks. » « J' E yf JJ
- Gaudré, Paris {7a)', Necessaires. )) JJ JJ E jj JJ
- Gaudron , Emmanuel Cuirs. jj JJ JJ JJ M 686
- Gaudry jeune , Orléans (4'|), Serges, jj JJ H JJ JJ JJ
- Gaudy , Boulogne-sur-Mer (61), Poterie. jj JJ E JJ » JJ
- Gaujon , Albf (78) , Toiles. )j JJ JJ E JJ JJ
- Gaulard, François Martin, Lan g res {5i), . Coutellerie. jj JJ E JJ JJ JJ
- Gaulard père , Langres ( 51 ) Coutellerie. jj JJ E JJ JJ JJ
- Gaumerais, V^itré (34), Toiles jj J) JJ E J; JJ
- Gauteur, Toiles. jj JJ JJ JJ C 783
- Gauthier - Cliaix , Saint -Barlhélemi (37), . Clouterie. » .JJ JJ E J) J)
- Gautier, Soude. % J) JJ JJ E 57i
- Gautier, Briançon (5) , ‘ Ustensiles. )) JJ JJ E JJ J)
- Gautier, Rouen (73), Outils divers. » JJ JJ AJ JJ J)
- Gautier , Fil de lin. » ;j JJ JJ E 755
- Gauvilliers , Nevers (57), Houille. jj jj JJ E JJ JJ
- Gauvin-Monet Coutellerie. jj jj JJ JJ M 164
- Gavet , Coutellerie. (IVe ). jj jj JJ C M i5a
- Gay, Milhau {11), ... Peaux jj jj JJ E JJ JJ
- i Gayant , François, Corrneilles (09), Draps. jj jj JJ E JJ JJ
- Gaydet'Destomhes , Etoffes pour gilets jj jj JJ JJ M 129.
- Gazeran , Jean-llenri-Isnard , . Eau-de-vic et salpêtre jj jj JJ JJ E 606
- Géant, . Teinture. (XIIe.). jj jj JJ JJ E 63 7
- Gêenen , Cale chicorée. (VIIIe.). jj jj JJ JJ E 54i
- uely et Salvy, Saint-Pons (33) Draps h jj JJ E JJ JJ
- ncy , (le baron ), Cardes. JJ jj JJ JJ M 219
- Gendermen , Arras (61), . Huiles. JJ jj JJ E JJ JJ
- Gendron-Bez, Monestier (5), Coton file j; jj JJ E JJ JJ
- Gengembre , Paris (72), Machines pour les monnaies » jj A 5) JJ JJ
- Gennnys', Chaumont (5i), . Ganterie jj jj JJ M JJ )>
- iGensoul, Connaux (29), , . Soie \ jj jj JJ E JJ JJ
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-
-
- DES EXPOSANS.
- 233
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. *-- E VJ 0 oc X.POfa OD O 1TK CO O bd >N D CO O 03 £ Cr. O a a a 2 S a H' a » 7/ 0
- Gensse-Duminy , Casimirs. 33 E A 0 0 1063
- Gentil , Orléans (44)* • • • • Flanelles. b b E 33 33 33
- Gentil, Philippe, b b b B A i54o
- Geoffroy , Mcyrargues (12) , . Papiers. b b b E 33 >3
- George et Cugnolet , Corencllin (67) , . . Fers et aciers. b b b A 3) 33
- Georges, François , Fer battu. b b b b E 21
- Georges , Henri Fer battu. b b b b E 22
- Georget, Serrurerie. b E E M A 96
- GérarJ , Paris (72) h- )) 33 33 >3 33
- Gérard, Paris (72) , . . Etoffes en coton. b /) b M 33 33
- Gérard, Peinture sur porcelaine. (VIIIe., b b b 33 E 382
- Gérard et Greschs fils, Roches (67)* Verrerie b b b E 33 33
- Gérard-Vaxy, Tout (53), . . . Coton filé b b b E 33 33
- Gerbeau , Taulignan (25), . . Soie. b b » E 33 33
- Gerdet aîné , Antoine , .... Draps. b b b 33 0 938
- Gerdet frères , Bouviers (26) , . . Draps et coton filé. b b b E 33 33
- Gerentel, Paris (72) , . . Cornes à lanternes- VI b b )) 3) 33
- Gérentel, Parti (72) , . . . Blanc de céruse. b E b 33 33 33
- Germain , Mirecourl (85), . . Dentelles. b b E 33 33 33
- Geruzel-Carlet , Reims (5o), . Flanelle^. b b b E 33 33
- Gcrvais, Marseille (12) , . . . Bas de soie. b b M 33 33 33
- Gervais-Calon , IVouvion (2) , Verrerie. b b 3) E 33 33
- Gervais et Picard , Bayeux (i3) Coton filé b b )) E 33 33
- Gervais-Martin , Laferlé-Macé (60) , . . . . Siamois* 33 b b E 33 33
- Gcslin Eau de Cologne. (IIe.) 3) » b 3) E 52.5
- Geslin , Soissons (2) , Cuir tanné. » b b E 33 33
- Géssart . . Produits chimiques. b b b 33 E 576
- Ghuys , Amiens (77) . . . Rouissage du lin. b b b E 33 33
- Gibon , . . . . Verre filé. (Ier.) b » b 33 E 389
- Gigaiix , Hondscoote (58), . . Tabar. b b b E 33 33
- Giguet et Michaux , Paris (72), Typographie b b b E 3) 33
- Gilbert b » b 33 M 491
- Gilbert , Laurent Creusets. )> b b 33 E 327
- Gilet, Ambroise , Amboise (36) Draps. b b b E 33 33
- Gillé Fonte de caractères. (XIIe.) b E B B B 1556
- Gilles , Paris (72) , Couvertures » b » C 33 ' 33'
- Gillet, . Coutellerie. (Ville.). 33 b 33 C M 146
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- a34
- TABLE
- ÿOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E •O ID cc KPOî CC ITK OC t«è >N D OD O E O0 ü a 9. a 3 3 C W' v?' 0
- Gillçfc-Dubec 5 Rouen (^3) , . . . . .... Basins rayés. JJ )) » E )) JJ
- Girard , Douciez (38) , Faux. JJ 3) » A JJ JJ
- Girard , Nîmes (29), . . . Etoffes en soie. JJ » JJ M JJ JJ
- Girard , Ounaing (58) , . . . Café chicorée. JJ JJ » F JJ JJ
- Girard , Paris (72) , Modèle de télégraphe. JJ » E » J> JJ
- Girard-Louis, Celon (60) , . . . .... Cotonnades. JJ )) » E JJ JJ
- Girard, Alexis, . Balance-Romaine. JJ » » » E 1606
- Girard , Antoine , Ckdgnac (80) , . . Soie organsinée. JJ J) » M JJ )>
- Girard frères , Paris (72) , . . . Lampe hydrostatique. JJ » J> B JJ JJ
- Girard, Nicolas, et Fournier, Fr., Renage (37) , Aciers. JJ » » M » »
- Girardot fils , Saint-Claude (38) , . Ouvrages de tour. )) jj )) E » JJ
- Giraud , Creusets. J) )> JJ J) E J29
- Giraud , Draps. » » » JJ C 1077
- Giraud , Mégisserie. )> JJ JJ JJ M 5°9 v
- Giraud, Antoine , Ribiers (5) , . . Laines. >J )) » E J) JJ
- Giraud , Jacques , Marseille (12), Maroquins. JJ. » » E Jj JJ i
- Giraudet-PÎantier , Soie sina. ii » » )) E ,399 ;
- Girerd , Saint-Etienne (40 , • • • . . . . Quincaillerie. » » E JJ J; JJ
- Girin-Plotton , Saint-Etienne (40 Serrures. » » E )) JJ JJ |
- Girod , Paris (72) , . . . Passementerie. » JJ K E » JJ !
- Giraud , Annonay (6) , Peaux. » » » M jj JJ
- Girod, Jean-Joseph , Morey (38) , Coton filé. » » JJ E j) JJ
- Giroux , Paris (72), ..... Horlogerie. » » E » jj JJ
- Giscard aîné, Raymond-Sevenne et fils, et Brouillet.
- Mari'ejols (4 7) . • Casimirs. » ») » A jj JJ
- Givaudan, . . Jouets d’enfans. » » » JJ E i543
- Glais , Jean-Marie , Moncontour (21), Toiles. » )) » E JJ JJ
- Glaiser , Maroquins. (XII".). » >J » )) M 702
- Glandy , Saint-Geniez (11) , . . . Flanelles imprimées. )> » » E JJ JJ
- Glaumont-Sazerac , Angouléme (i5) , Faïence. » JJ » E J) J)
- Glay , Jean , Cornière (58), . . . Linons. jj E » » J) JJ
- Glometon fils , Thiers (62) , . . . . . . . Quincaillerie. jj J) )> E JJ il*
- Glon , René , Nagent (2^) , . . . Serges. , » )) )) E JJ jj
- Gobelins ( manufacture des ), . . . Tapisseries. (XIIe.). n C » C M 1137 1
- Gobert , Paris , . . . Passementerie. » » M M JJ » 7
- . Acier. » J) JJ )) K IOI
- Godard , Arras (61) , Bonnelerie. » )) E » )> JJ -
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-
-
- DES EXPO SAN S.
- 235
- NOMS DES FABRICANS ET OENTiE D’]\DÜSTRIE. E vl 0 30 XPO on 0 SiTH Sd O fc? 3IV 1 <£> c; Y ] Cr ÇC C c a g a p W' w £
- Godard , Gelas et Larset , Arras (61) »... Bonneterie » » 7) E J) »
- Godard , • Laine filée. )) » » 7) m g°3
- Godard père et. fils Draps. )> » 7> E A 976
- Godard-Mennesson Flanelles. » )) 7) » M I 1 12
- Godeao , Paris (72) Passementerie. }) )) » E y> D
- Godefroy , Paris (72) , Typographie, 7) » » E 77 7)
- Godefroy Bonneterie. 7> » 77 77 c .445
- Godefroy Calicot'. » i) » B 1262
- Godemeul-Cohnar Cuirs. 7) )> » 77 E 682
- Godet et Delèpinc , Rouen (7a) , Velours. 77 0 0 0 7) 77
- Godin , Grandailliers (5g) Draperies. 7) 7) )> E 77 7)
- Godin Levier hydraulique (Xile.). 7) )) 7) » ' M 1675
- Godo, lianvoile (69) Draperies. » 77 )> E » 7)
- 7) » )) 77 M >463
- Goger neveu , Bernay (26) Cuirs. 7) » E J) 7)
- Goguet, Pierre , Blois (4o) Laines. 7) )) E » 7)
- Gohin frères , Paris (72) Couleurs. 7) E A 7) 7)
- Gbhin Cardes et. bleu de Prusse. (Ve.). 7) 7) » )) J] i3Si
- Goibeaux , Orléans (44) , Pierres de bleu. 7) » 7) E )) ))
- Gomart , Ch , Cuirs. 7) 7> 7) » E 668
- Gombert, Paris (72) Cotons filés. E JJ M 77 )> 7)
- Gombert, Sisleron (4) Laines. )> » » E 77 7)
- Gombert et Woussen , Houpllnes (58), . . . Coton file. )) 77 7) E 77 7)
- Gombert fils aîné , et Michelez , . . Blanchiment. (Xe.). 7) » 7) 77 A 1344
- Gombcrt-Narcisse fils , Rubans en coton. (Xe.). 7) 77 » 77 M 1345
- Gpmbert père et fils , Paris (72) Coton filé. 77 » 7) E )) 7)
- Gombert père et fils et Mirhelez , . . Coton filé. ( Xe.). )> )) » 77 A 1169
- Gonfreville , Deuille-les-Rouen Teinture. 7) 7) M A » 7)
- Gronfreville fils , Teinture. i) 77 ’ )) 77 A 622
- Gonin Teinture. (IXe.). )) )> » 7) E 636
- Gonin ainé Tome 1er. , page 3i. » » V 77 0 R
- Gonon et Caulers, Paris (7a) , Bronzes dorés. » » 7) E )> 7)
- Gonord , Impression sur porcelaine. (Ville.). )) ' 7) 77 B 0 36 a
- Gonsseaume , Arras (61) Pipes » » 77 E 3) 7)
- Gontaud jeune Toiles peintes. » )) 7) » E l37r
- Goret, Dormons (5o) Charrue >> » » E » 7)
- Gorgel at et Bedin , Bfanies (43) , .... Toiles peintes. » » » E » 7)
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- 236
- TABLÉ
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E VJ 00 XPO ce 0 SITl O) 0 tO DN E 00 pi E ce O a c a c 2 g G W' II
- Gorgeron et Marque , Païenne (3j) , . ..... Cuirs. )> » b E b JJ
- Gonard-Locke , Amiens (77) , . » » E )) b » S
- Gosselin , Soupes (^4) , .... Aciérie. jj jj 0 0 b „ 1
- Gosset ( veuve ) . Toiles de crin. jj jj b c M 1121 |
- Goubert, Dijon (ao) , Thermomètres. » # b E b « j
- Goubeyre , Amierl (62) , . . . . Mercerie. » » b E b » 8
- Goudard frères , Lille (81) , . . . Coton filé. )> b b E b „
- Gourer, Gazeran (^5) , . Laine. jj b b E b b
- Gouin , Louis , Catignac (80) , . • . . . . Soies grèges. J> b b E b b
- Guiijon ( veuve ), Paris, (72), . . . . . Bonneterie. E E b » b b
- Gouldenhensch et compagnie , Bischwiller (67) , Draps. )> J) b E b b
- Goullé , Saint-Jean-de-Cardonnay (^3) , . . . Lin filé- JJ b b E b b
- Gounon, Auguste , Agen (46), . , . . Toiles à voiles. JJ M B B b b
- Goupil, . . Fonte de fer. )> b )) b M 10
- Gourdin , Paris (72) , . . . Broderies. J) b )> E )) b
- Gouré , . . Coutellerie. b b b JJ M 180
- Gouret, Saint-Omer (61) , ...... Draps. jj b b E b b
- Gouret-Planche, Thiers (62) . Quincaillerie. » b b E b jj
- Gousse , f^itré (34)> . . . . Flanelles. » b b E b jj
- Goût, François, Carcassonne (10) , . Draps. )) ' b b E b jj
- Goutelle , François, Maman (68) , . Basin. jj b E » b ;j
- Gouvenain (de), . . . . Vinaigres. i) b B B B 526
- Gouy , Paris (72) , . . . . Serrurerie. » b E J) b jj
- Gouy, . . b b b )) M 756
- Gozzoli Albâtre. (IIIe.). )> b » )) M 315
- Grafi’e frères Cire à cacheter. (Ier.). E E M M B 593
- ' Grammont fils aîné , Orléans (44), • • . . . Faïences. JJ b E JJ b b
- Grand , Tence (42) )) b b E b b
- Grand-Chateauneuf, Saint-Jean-en-Rnyans (26), Papiers. )) b b E b b
- Grancourt, Varimpré (j3) , . . . . Verrerie. JJ » b E b jj
- Grand , Amable .... Soieries. JJ b b b 1418
- Grand frères i) b b b M 956
- Grand frères » b » b 0 i435
- Grandin aîné, Pierre , Elbeuf (73) , . Draps. JJ b b E b JJ
- Grandin aîné , Jacques , Elbeuf (73) , Draps b B A A b JJ
- Grandin frères et neveu, Abbeville (77), Tapis, velours. » b JJ E b JJ
- Grandin et compagnie , Elbeu f (73) , JJ b b E b JJ
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-
- DES EXPOSANS.
- 237
- NOMS DES FABRICANS M XPth ITK )w r E î 1
- ET GENRE D’iNDUSTRIE.' <0 OC cc 0 OC O co OC Cl tr!- P' 1
- Grandin , Louis-Jacques Draps. » » » » B 9S9
- Grandjean , Romans (a5) , . . Modèle de cardes. » » E » » »
- Graudjeau , Martin , Châlons (5o) ..... Bonneterie. » » » E » »
- Grandjean , Pierre-François , . . . Tome Ier., page 27. )) » » » M B
- B Grandmaison et Dumont, Epluches (^5) , . . . Schals. )> » )> E )) »
- H Grandmongin , Faïence. » » )> » E 353
- 8 Grange ( veuve ) Tliiers (62) , . . . . . . Quincaillerie. » » » E » »
- | Grangeret . Coutellerie. .(Xe.). » » » » M 154
- 1 Grange-Riberon , Thiers (62) , . . )) E E
- | Granier et {ils , Montpellier (33) , . .. ... Laine filée. » » » »
- Granier , Zoé »• » » » E io35
- Gras , Marseille (12) , . . Toiles à voiles. » ')) » E » J)
- Grassart, Pierre-Philippe , Quivry (58), ... . Gazes. V » » E » »
- Grasset, Castres (78) , Papiers. » » » E » »
- Grasset, Antoine , Aüevart (3j) , Fers. » » V M » »
- Grasset. Claude . _ _ . _ _ . ÂrtiMPQ. » A A
- Graujon-Montagnier , SainV-Chamond (4i) , . . . Soie. » » » E. » .»
- Graves , Ëlie , Montauban (46), . Cuirs. » » » E )) »
- Greffulh , Reynel (5i) , Laines. )) » . )) E » »
- Grégoire , François , Lang res (5i) .... Coutellerie, » » E » » »
- Grégoire, Cheylard (6), . . . . , Peaux. » » ». E » »
- Grégoire Tableaux en velours. (VIIIe.). » B » A A ’442
- Grégoire , Saint-Quentin (2) , . . Percales. )) » » M » »
- Grel, Crest (25), » » » E » »
- Gremant , Monloire (43) , . . . . . . Sulfate de soude. » », <» E » »
- Grémont et Barré , Bercy près de Paris , Toiles peintes. 0 » » » ». . »
- Grenet-Pelé , . . , Sucre de betteraves. V » » . À ;53a
- Grenier , Rouen (’ji) . . . Toiles en coton. », .» » E j». * 1 »
- Grenier , Etienne , Clermont (33) , .... Parchemin. » »' » p E- T." »
- Grenier et Colladon, Morey (38), . .... Cotons filés. » M ) V E » »
- Grenouillet et Cn., Clavières et Lucay (35),Fer nerveux. )) » » M » . J)
- Gresly < . . . Verres taillés. » » » E P 392
- Gridaine , Etienne , Sedan (7) , . Draps. » » » E 'O) »
- Griffié frères Etaux. » » » » E 75
- Griffier, Sainl-Maixent (76) , . . ...... Bonneterie. » » » E » »
- Grillon et compagnie , Clialeauroux (35) , . . . Draps. E » » )) » »
- Grimaud , Paul , Poitiers (83), . Peaux. P » » E » »
- TOM, IV,* 20*
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-
-
-
- 233
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE d s 2_I
- ET GENRE D’INDUSTRIE. O O 00 Ce O CO 0 w Cf a 00 3 a S' £, S* S's
- Grimblot, Marseille (12) . . Verres à vitres. yy )) » A3 » »
- Grimblot, . * . • Cristaux taillés. » » » » E 4i3
- Grimoult, . . )) » » )> E 731
- Grivel, Evreux (26) , Laine. yy yy E » »
- . . . . . rintrm fîîfi. B » 1216 »
- Groisse , Benoit , Nanlua (1) , . . Nankins )) )) yy E
- Gromas , Campeaux (5g) , . . Ouvrages en os. yy » yy E )) JJ
- Grotnère , Paris (72), Modèle de théâtre. yy » )) E » yy
- Gronincheld , Abbeville (77) , . . Etoffes pour gilets. » y> )) E » yy
- Gros, Saint-Dié (85) , .... Bonneterie yy » )) E )> y>
- Gros, Antoine , Lyon (68) , . . . . . . ..... Satins. yy )) y> E y> yy
- Gros-Davillier , Roman et, compagnie , . Toiles peintes. )) » )) Al 0 i36:
- Gros-Demangé Saint-Dié (85), . Vernis. » » » E tt )>
- Grosjean , Saussures (85) , .... Faux , -scies. 1) ’ » yy Al yy yy
- Grosjean , . . » » )) JJ E 722
- Grouselle-Faucheux et Savrcux-Fiévée, . . Fil retors. » » » M E 754
- Grout, . . . . » » )) yy B 1315
- Gruat, Sens (86) .... Bonneterie. yy y> » E yy «
- Gl'ozel -Dauphinot. , Reims (5o) , . Flanelles. yy » )) F. yy D
- GuJin et Soulier, Avignon (81 ) , . ...... Soieries. » )) » E yy J)
- Gitel, .... Laine Glée. » » )> h F g°5
- Guenot-Châteaubourg , Mnrtcau (5i ) , Fers. yy » yy E yy JJ
- Gueret-Demignfres , Laigle (60) , . Coutils. » r yy F. yy J)
- Giiérin , Paris (72) Vermicelle , pâtes F. yy )) » yy »
- Gdérin , Ditiins (56) , . Fer , cuivre, etc. » » )> E yy yy
- friiF*Vin L . . . Snulpî ures en bois. (VIe.). Fers. )) )) E 477 jj
- 'Guérin-Bjeauprc , Bougrans (60), . )) » )) E X1
- 1 Guérin-Gjiv’el et compagnie , Reims (5o), . Casimirs )) » >•• E yy yy
- S Guérin frères , yaihl-to (^g) , . . Etain Gn. )) K » )) yy yy
- 8 Guérin-Philippon , . . Velours et satin. » )) >; JJ 0 1413
- B Guérineaud , .... Mégisserie. » )) yy )) c 897
- I Guérinot;,-. . .... Bonneterie )) )) yy » B 1496
- Guérih-Rac$el fils, Beauvais (5g) , . . . Toiles peintes. )) )) )) E )) yy
- Gué-rilte , . . . .... Bonneterie. )) J> )) )) M i465
- Guéroult et Lelièvre , Rouen (73) , .... Coton Glé. )) » A » )> JJ
- Guéroult ( veuve ) et Gis, Fonlaine-Guérard(26), Coton. )) » )> E )) JJ
- Guéroult, Victor )) )) J) )) E i5gi
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- 23^
- NOMS DES FÀBRICANS ET GENRE d’inDESTRIE. E cc XPO ûo SITU en 0 » 7Vi E en 0 Ci E 00 3 U 1 3-g'g
- Guerre 11 » 7) 77 M 178
- Guerrier , Jean , Beauvais (5q) , . , .... Draperies. » 77 77 E » 17
- Guerrier , Montreau (74) . . Faïence noire. )) 77 77 E )) 17
- Guesnet père et fils , Clermont (5g) . . Blanchiment. D 77 77 E )) 7>
- Guesnet, Darnetal (<]8) 17 7) E ))' h 7)
- Gueymard , Bernard , Tarascon (12) Fils soie et coton. )> 77 77 E 71 77
- Guibal , jeune 17 7) A A A nog
- Guibal-Veaute , 1) 77 . » 17 A 960
- Guichard , Angers (48), . . Toiles à voiles. 77 7) )) E 77 ))
- Guichard h 77 77 17 E 1162
- Guichard fils , Lyon (68) , D 7) 77 E 1) 1)
- Guichardière Chapellerie. (XIe.). 1) 1) 77 17 »1 1142
- Guichard-Portal, Puf (42) , . . . . .... Dentelles. » M B B » 1)
- Guichet et Allard , Rouen (73), . . . .... Coton filé. D 77 77 E 11 17
- Guicheny Portraits imprimés. (VIIIe.). )> 77 77 » E 1377
- Gnidet-Destombos , Roubaix (58) , . . Étoffes en coton. )) 7) 77 E )) 1)
- Guidon . Bonneterie, etc. )) 7) 77 77 E it494
- Guiffray et compagnie , Lyon (68) , . . . Chapellerie. )> 7) )ï M 17 »
- Guigart, Jean , Dinan (21) , . . . . Toiles. » 7) 77 E h »
- Guilbert , Ingonville (73) . Biscuits de mer. 17 7) 77 E 71 ))
- Guihaumon , Alby (78) , . . . Couvertures. 7) 77 77 E 77 1 ))
- Guilhery , Verneuil (26) . . Quincaillerie. 11 77 77 E )J 17
- Guilhou , Etienne , Mazafnet (78) , . Draps. 11 7) 77 E JJ 17
- Guillaume . Charrue. (Ve.). )> 77 77 77 MÎi6i5
- Guillé , Sens (86) Coton file, velours. » 77 77 E )) ! 11
- Guillemet Flanelle. » 77 17 11 Ml0Q2
- Guillemet aîné , Auguste . Basin et coutils. 17 77 17 » E ‘1265
- Guillemin ' Parapluies. (XIe.). 7) » 77 77 E 654
- Guillemin , François Percales. 7) 77 77 17 E \ nn u I DOO
- Guillemot, Toucy (86) , .... Poulangis. 7) 77 1) E 77 ! )>
- Guillemot, Ce'cile (MHe.) , Dinan^i ) Fil- » 77 )) E 71 ))
- Guillemot-Épron Poterie. 7) » )) » E 33 6
- Guillermain , Saint-Germain-Laval (4i) , • Coton filé. 7} 77 17 E a 71
- | Guillois , Léonard . . . . . Bonneterie. 77 77 77 E C 1457
- 8 Guillot , Lamure (87) .... Clouterie. 7) 77 77 E A
- Guillot et Duchamp , Lyon (68) , . - . Satins. 7) » 17 E » »
- 8 Guyon , Paris (72), . . ^ ^ . . . . . Orfèvrerie. 7) 7) 77 * » 17
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-
-
- TAÊLE
- 240
- NOMS DES FA BRI CANS | ET GENRE D’INDUSTRIE. E *0 CO KVO. 00 1TIC CO D U )N D ce c: E en 3 H-G ^ 1 i W' 0
- 1 Guiraud, Alexandre, Limoux (10) , Draps. )) 22 E 7) 77
- Guisot et compagnie j Nîmes (29) , Soieries, )) » 77 E 77 77
- Guyard , Benjamin , Laval (52) , , ...... Toiles. 77 E M M )) » 1
- Guybert et Joliet , Étoffes de criq. (IXe.). )> 77 77 M M 1120 B
- Guy-Dirval, Quatrc-Mares (26), . . Laine. D 77 77 E J) » I
- Guyon , Jacques , Coutancc.s (49) , . Marbres. » 7) )) E 77 » 1
- Guyot-Maret. )) 77 7) )) E l327 I
- Guyot père et fils , Tours (36) , . . . ..... Draps. » 77 E 7) 77 2) J
- Guyot-Treton , Troyes , (9),. . . . . Etoffes en coton. )) » 2) E » » 1
- Guys , Amiens (77) .... Rouissage. )) 77 77 A D «
- II.
- Haas, Saint-Sj'rnphorien-d'Ozori (87) , . Toiles peintes » 2» 77 E 77 77
- Hache-D umirail , Grenoble (37) , . . .... Coton filé. 77 )) )) E 77 77
- Hache et Bourgeois , Louvicrs (26) , Cardes. 77 77 22 B » 2)
- Hadrot , Lampes et ferblanlerie. (III0.). 77 »» )) 77 E 288
- Haeks Acajou en feuilles. (VIIIe,). » }> 2) B 443
- Haering , Instrumens d’optique. ( IIe.) 77 )) 77 E M 164 *
- Halleim , Cateau (58) , 77 )> 77 M 7) 22
- Hallette , .... 4 Tome Ier., page 29 77 2) 77 )) B R
- Hamelin , Paris (72) , Balance oscillante. 77 )) 22 E 7) 77
- Hamelin-Bergeron , . . . . Manuel du tourneur. (IXe.). )) )) * ) M i554
- Hamelin et Letarouilly , 77 77 » 7) E 485
- Hamelin et Moudehair-Galonnais, Rennes (34), Bougies. 77 77 22 E 2) » [
- Hamelin-Vanrobais et compagnie, Abbeville(77),Draps. 77 E 77 77 )> » j
- | Hamoir, Edmond , . . Batistes 2) » » » M 779 |
- | Hamus , Churlcville (7) , .... Draperies. 77 )> 77 E ); 7) 1
- | Hanapier , Benoît, et fils , Orléans (4'j) , . . Bonnets. 77 )) E )) 77 » !
- 1 Hariin Peso) îs à cadran. (IXe.) 7) D J) M M 5G°4 f
- | Hanin , Paid Charrue. 77 )> 22 77 L 16211
- 1 Ilanncquard , Céleslin , Calrnu (58) , Cuirs. 77 )) 22 E 2) » §
- | Hannotin-Geoffroy . . . . Mouchoirs. 77 77 22 22 C 1269
- B Uarduin , Merville (58) . Fils de lin , etc. » 22 7) E 77 77
- ! Hardy, Koulpnix (2) , Papiers 77 2) }> E 77 77
- R Hardy, jeune Casimirs en coton. 77 )) 2) 2) C i3oo
- | Hare!, Fourneaux economiques. (IVe.). » 77 22 E A 488
- I Harel, Pierre , Coutancrs (jq) , , . )) 2> 2) F, 2) 77
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-
- DES EXPOSÀNS,
- 24l
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. £ VJ <£> 00 XPO CO 0 5ITK OO O bd >N D CO 0 03 E 00 3 0 « => § g g CS H' S 90 ST g
- Harmois, Jean-François , . . . Seaux à incendie. (VIe.). 3) >3 33 33 E 730
- Hartier Peaux. >3 . » ‘33 33 E 691
- Hartraan , Vil-de-Munster (67), . Toiles peintes. 33 3) 33 E 33 33
- Hartmann frcres , Mulhausen (67), .... Siamoises » » » E )ï 33
- Hartmann jeune , Mulhausen (67) , . Draps. )) 33 33 E 3) » ,
- Hartmann Horlogerie. (IIIe.). » E M 33 E i65a
- Hastier-Bordet, Chdteau-Villain (5i) , .... Peaux. 33 )) » E V 33
- Hattat, Remi, S nippe (5o) Cotonnades. 33 )) 33 E 33 33
- Haunoir , Valenciennes (58) Gazes. 33 33 33 E 33 33
- Haussmann Toiles peintes. 33 3) 33 A 0 i35g
- Hauteur , Pont-Audenier (26) , Coton file' 33 i> 33 E 33 »
- Hâve', Saint-Saens (^3) , Cuirs. 33 3) 33 E 3) 33
- Havet, Elbevf (73) Draps. » 3) E 33 33 33
- Hayet et fils, Elbeuf (j3) , Draps. 3) )> 3) E 33 33
- Hazard Batiste 33 3) 33 3) M 778
- Hazard-Mirault Yeux artificiels. (VIe.). 3) E 33 E M 4a8
- Hebben, Antoine , Hondschoote (58) , Lin. 33 3) 33 E 3) 33
- Hébert, Bolbec (^3) Toiles en coton. >3 33 33 E 3) 3)
- Hébert, Jacques , Vimoutiers (60) , Toiles. 33 3) 3) M 3) 3)
- He'bert , Frédéric , et compagnie , . . . Schals (VIe.). 33 3) 33 33 B 1 io3
- Heckel , Pans (7a) Ébénisterie. 33 3) 33 M 3) »
- Hecquet-Dorval, Abbeuille , . . . Tapis et moquettes. J) 33 B B B 1132
- Hedde , Martin et Henri, Pny (4a) Dentelles. » 33 33 E 33 33
- Hédîard, Nic.-Jacq. , Sainte-Honorine (60) , Fontaines. 3) 33 33 E » 33
- Hedou-Lalande et. Duhomme , Mayenne (5a) , . Toiles. » 33 33 E 33 33
- Hédu , Jean-Baptiste , Quiury (58) , Gazes. 33 3) 33 E 33 3)
- Heilmann frères et compagnie , Toiles peintes. » )) 3) 33 0 1366
- Heim (de) Cuirs à rasoirs. (VIe ). » 33 33 3) E i43
- Heinseman , Mnnlelimart (a5) Cuirs. » » » E 33 » j
- Hellot, Rouen (^31 Coutils. 3) » E 3) 33 3)
- Henin , Longue-Toise (y5) Laines. 33 h » E 33 33
- Hcnnot, Trois-Villes (58) Gazes. » 3) 3/ E 33 33
- Henrauxjeune, Chardons métalliques. ( VIIe.). 33 3) 3) 33 M a?3
- Henri , Paris (72) Lits en fer. 33 >3 3) E 3) 33
- Henri aîné, Angouléme & , . ....... Papiers, 33 33 3) M 3' 33
- Henri père et, fils , Thiers fi2), Coutellerie. 33 33 E E 33 3)
- Henri, Pierre, Mulhausen (67), . . Draps. 33 33 ’ 3) E 33 V
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-
- TABLE
- 242
- NOMS- DES FABRICANTS ET GENRE d’i.NDUSTRIE. ’ E VJl F XPO 00 >1TK 00 O )H D ÇO E 00 3 3 ci 53 a 2 g Ç3 M' S
- I Henriet, Châlons (5o) )> >J )) E b b
- Henrion , Paris (72) b E » )) b b
- Henriot aîné ( veuve) » b b b B 1111
- Henriot frère , sœur et compagnie Flanelles. b b )) )) B 1113
- Henry et Thirouin , Paris (72) , . Boutons de métal. » M )) )) )) b
- Ilerbecourt (d1) , . .' Quincaillerie. (IXe.). b )> » )> A 82
- Herbet de Saint-Riquier , . . . . » )) b b M 1348
- Uerbin , Reims (5o) Laines. b » i) E b )>
- Ilerhan, Typographie. (XIe.). b 0 b )) 0 i558
- He'ricourt, Paris (72) , . . . . Bronzes dorés. )) }) b E b b
- Hérisson Fourneau economique. )) b M » M 49* j
- Herman-Pincemaille , Roubaix (58), Étoffes en colon. b )) E b )>
- Héron-Ryoust, Saint-Pierre (26), Coton filé. b » » E b »
- Hersent, Evreux (26) , . ... b » b E b )>
- Hervey b b )) )) E 995
- Hervieux , Charles , Neubnurg (26) Laines b J) » E >? )>
- Hcrvieux-Fontenay (ve.): Aréomètre-thermomètre. (Ve.). » j) b » E 1633
- Heute , Rouen (73) Mouchoirs imprimés. b E b E )) b
- Heurtault-Lamerville , La P/risse (17) , \ • Laines. b b b M b b
- Heussy frères . . . Linge de table. b » )) )) c 8o5
- Heyman , Paris (72) , .... Lanternes pour voitures. )) )> b E b ))
- Hicard , Salon (12), Soie grège. » » d E )) ))
- Hillier, TJzcl (21) b » b E )) b
- Himmer , Joseph Tome Ier. , page 29. )) )) » )) B R
- Hindenlang , père et fils , . Duvet de cachemire. (IIIe.). b b » b A 1102
- Hirsch Carton-pierre. (VIIe.). » b » b B 344
- Hodebourg , Ceton (60) , .... Cotonnade. )) )) b E )) ))
- Hodieu et compagnie , Lyon (68) , Broderie. » )) b E )) »
- Hoefinger, . Cheminées en tôle. n b b )) E 43
- Hocner , Henri, Nancy (53) , . . Faïence. b )) E b J) b
- Hœner aîné', Champïgneulle (53), Papiers. » » b E )) b
- Hoerr, Paris (72) , . . . . . Éprouvette. » b » E b b
- Hofer , Jean , et compagnie , . . . . . Schals imprimés. » )> » )) 0 t36q
- Holbecq Delcourt , Roubaix (58) . . Étoffes en coton. b )) » E » b
- Holive, Paul , Marseille (12) , . . Teinture. )> » » E b b
- Holive aîné et frères , Aix (12), . Mouchoirs. b » » E b b
- Hombert, Théodore, Le Havre (73), Instrum. de pêche- » b M )> b b
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-
-
- DES EXPOSAIS. 2^3
- NOMS DES FABR1CANS ET GENRE lj’lNDUSTRIE. EÜ r—-* O •a a 1T1C QO 0 to W D GO O E CO I! g !» B g
- i Homo , . » )) » )> E 1519
- Honnette (veuve) et fils, Saint-Germain (75), . Cuirs. » )) i) M » »
- Honorez-Libert, Turcoing (58) , Draperies. y> » » F. » »
- | Horoy , Honoré , Mouy (5g) , . . Draperies. n » » E )) »
- , Hortier et Ruelle , Nantes (43) , ...... Cordages. .)> )) » M » »
- , Hospice Arras (6i) ... ... Dentelles. )) )> » » M 858
- j Hospice dAvranches (49) , . . . Dentelles. » » )> M 859
- Hospice de Beauvais (5g) Draperies » .» » . » M io45
- j Hospice de Cherbourg (49) , . • . . Etoffes en coton. » )) » » M 1343
- j Hospice de Montebnurg (49) -, . . . Étoffes et dentelles. » » )) V M io44
- Hospice de Perpignan (G5), . . . ........ Draps. >ï » )) )) Ml 943
- Hospice de Pontorson (49), . Dentelles ?> » » » M S57
- Houbigant, j ...... . Cartes à jouer. (Xe.)- » )) )) » E i536
- Houdouard , Abrecheviller (53), Jnstrumens aratoires. » » » E » »
- Houdpuard-Detrey . .. .Bonneterie. (Xe.). » h V , )/ E *448
- » 5). )) M » »
- Houel pt compagnie, Saint-Quentin (2), Toiles en coton. .j) » » E » n
- Houetle fils aîné , Saint-Germain- m-Laye (95), . Peaux. » » )) E i) »
- Houlette . . » » )) » E 674
- Hourdequin , Paris (52),. . . . . . Etoffes imprimées. » i) » E » »
- Hourél-Delo , Roubaix (58) , . . . . •• Etoffes en coton. » » )) E » »
- Howin-Guesquière , Commines (58) , . Étoffes eii coton. » )> » E » »
- Hoyau, . . Presse à copier etboîtes.à calculer. {VIe.). » i) )) )) E i583
- Hoyez, Pelubert (61), . . . . . » » » E »
- Huart et compagnie , Rouen (93), . .... fiucre raffiné. )> » )> E » ' ))
- Huau ,Jçan , » » » » M 166
- Hubert , Nantes (43) . . Sulfate de sonde. b) » J> E )) )t
- Hubert, Pierre , Cfrèq-les-Mello (5g), . . . Bonneterie. » • 0) » E » V
- Hurhet Laval (5^) » » » E ».
- Huchetde Cintré, Trégui(34) , . Coton filé. » » » E )) y>
- H lie, . » » >; J) E 467
- Hüet-Perdoux , Orléans (44) , • • .... Dominoterie. » )) )) E )> » 1
- Hugand et compagnie, Charlieu ( 4'i), . . . Coton filé. » ’ )> j; F » » j
- Hugonet, Jean Tome Ier. ; page 28 » » )) )) R p E
- Hdgonnet, Foncine (38) .... : . . . Tirebouclions'. » » » E )> » S
- Hugue , André , Reims (5o) , . . Flanelles. » )) b E )) „ 1
- Iluguenin aîné , » )) )) El c . 12341
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-
- 244 TABLE
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE — ! ü «
- ET GENRE D’iNDUSTRIE. v.1 <0 QO GO O 00 0 U 00 c Cï 00 g i a PI- J? W s
- Hugues , Jean , Ribiers (5), . Bêche. » » » E 33 33
- Huguet., Nîmes (29) , y> 33 )> E 33 33
- Hugot fils et Vèbre . Romaine oscillante. )> )) 33 33 E i6o5
- Huley, Ivetot (73), )> » E 3) 33 33
- Humbert, Aisyi$&)y )) » 33 E 33 33
- Humbert fils aîné , Chatillon-sur Seine (20) , . Papiers. 33 » 33 E 33 33
- Humblot-Conté , 33 33 » 0 0 5go
- Humont et Paroisse , Paris (72) , Mastic imperméable. » y> 33 E 33 33
- Huot aîné et compagnie , Troyes (9), Toiles en coton. E )) 3) 33 33 »
- Huot, Charles , Troyes (9), . . . . . . Etoffes en coton. 33 » B B 33 33
- Hupais, Sèvres (^5) , )) E 33 3) 33 33
- Huret, Léopold , . . » » 33 33 A 93
- Huson et Verdier, Paris (72) , . . Poêles en faïence. 33 33 33 M 33 33
- Husson , Plombières (85) , . . . Fils-de-fer 3) 33 » E 33 - 3)
- Husson frères, Sedan (7) , . . . Draps. 33 » 33 E 33 33
- Huvet 33 7) 3) )> M 842
- Huzard I. Igré, Avignon (81) ^aine et duvets. (XIe.). 33 33 )) 33 S 886
- Bourrette-Serge , eitc. 5) » )) E 33 33
- Imbault, Poitiers (83), . . . . Laines. 33 33 33 E 33 3)
- Imbardis-Peschier, Ambert (62) Mercerie. 33 » 33 E 33 33
- Imbault .... Noir animal. 33 33 33 33 E 602
- Institution des jeunes aveugles , Vannerie , cordes , etc. » 33 3) 33 M '544
- Irroy , Stanislas ....... Acier, quincaillerie , etc. 33 33 E 0 0 224
- Isabel, Rouen (73) , Horlogerie. )) » M A 3) 33
- It.hier , Jean-Pierre , Vienne (37) , Draps. 33 » 33 E 3) 33
- Ivart, Alexandre Draps. 33 » 33 33 E 98a
- 1 J.
- Jacob, frères , Paris (72) , . . . Meubles. )> 0 0 33 33 33
- Jacob ( veuve ) , Lyon (68), . . Soieries. » U 3) A 33 33
- Jacob , Emile , « . . Produits chimiques. 33 )) 33 33 B 57a
- Jacobile Soürd , Bonneterie. 33 33 33 33 C i45o
- Jacolin fils aîné , Voiron (37), . ........ Acier. 33 33 33 E 33 33
- Jacot 33 )> 3) 33 M 20
- Jacquart, Lyon (68) , .... Métier de son invention. )3 B 33 33 33 33
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-
-
- DES ËXtOSANS. 245
- NOMS DES F ABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. t VJ GC xpn 00 >)Ti‘ 00 bJ N D CO c CJ F. OC O g § S g- rïj w
- .Tacquart ( le meme ) , Tome Ier. , page 3i. 3) jj JJ JJ 0 B
- Jacqnart ( le même ) Tome Ier., page 3g. JJ jj JJ JJ & R
- Jacquemart frères, Papiers peints. ( VIIIe.). )) B B A A r379
- Jacquet, Jean-Louis ,Saint-Cla.ncle (38), Ouvrages de tour. JJ JJ J) E JJ JJ
- Jacquet,, Jean-Pierre, Saint-Claude (38), Ouvrages de tour. JJ JJ >J E JJ JJ
- Jacquetin-BiUiyl , .... Coutellerie. TJ J) JJ JJ M *74
- | Jacqueton , Antoine , Thiers (62) , . . . Quincaillerie. » JJ J) E JJ JJ
- ! Jacquier, Pierre , Mayenne (5a) , . . . . . Mouchoirs. M JJ JJ JJ JJ JJ
- Jacquier-Rose'c , Laudrichamp (7), . . Cuivre lamine'. JJ JJ E JJ JJ JJ
- Jacquinet, . Cheminées. (IIe.)- )) >J J) J) M 493
- Jacquot, Bieuville (5i) , . . . . Cotonnades. )> JJ JJ E JJ JJ
- Jahan-L’heritier , . . . . • Draps, 3) JJ JJ JJ C io3o
- | Jaime , . . Bronzes et Lampes. ( VIe.). JJ JJ JJ JJ E 264
- I Jallabert , Saint-Etienne {41) > • • Fusils. JJ JJ JJ E JJ JJ
- E Taliaguier, Sommières (39) , . . . Molletons. JJ JJ M JJ JJ JJ
- S Jallifié , Grenoble (87) , . . Chanvres. JJ JJ J) E JJ JJ
- | Jallon , André , JYogent (37), . . Serges. J) JJ JJ* E * n
- I Jambon Machine planc'taire. )J JJ JJ JJ » 1624
- i Jarnet, Jacques, Mans (71) , . . . Mégisserie. JJ JJ JJ E JJ J)
- | Jandau, Tome Ier. , page 38 J> JJ JJ JJ * R
- Janety , . .- . . . Platine. (X'\). JJ JJ A A A 3oi
- Janin jeune , ’ Paris (72) Bois dorés JJ JJ JJ M JJ JJ
- Janin , George-Hugon , Eterpay'(38), . . Strass colore'. JJ JJ JJ E J) JJ
- Jantel, Joseph, Nantua (t) , . . . Ouvrages de tour. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Jantel, Leyssard et c,e., Nantua (1) , Ouvrages de tour. JJ E JJ JJ JJ JJ j
- Janvier , Antide, Paris’{73) , . . . Horlogerie. J) JJ 0 0 » »> j
- Japy frères , Horlogerie. JJ JJ B B 0 i645 !
- Jardel-Laroque père , Couze (23) , Papiers. JJ J) JJ E JJ « f
- Jardel-Laroque fils , Papiers. JJ JJ JJ E E 1507
- Jarrasson et compagnie , Lyon (68] , Satins. JJ JJ J> E JJ JJ
- Jarry , Paris (73) , . . Etoffes en coton. JJ » JJ E JJ JJ
- Jal’suille-Dubaf , Roubaix (58) , . . Etoffas en coton. J> J) JJ E J) JJ |
- Jassand , Charles , Carcès (80) , . Soies organsinées. JJ JJ » E JJ J) B
- Jaubert , Briançon (5) , . . . . Chapellerie. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Jaucourt-Guignonnet, Provins (^4) , • > • Droguets. JJ JJ JJ E JJ J>
- Jaumard, Apt (8t) V )) JJ ‘ E JJ J)
- Jaumes et compagnie, Montpellier (33), Produits cliitn. JJ )) JJ E. j) J)
- * '
- TOM. IV.
- :>. 1
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-
-
- TABLE
- 246
- j NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’iNDÛSTRXE. E VJ Ce XPO Oc 0 SITI ÛO c DN l Oc â E 00 d d a c 2 S g s S
- Jaunes , Metz , (56) Instrumens aratoires. )) E y 33 33 33
- Jaurrand , )) 33 33 33 E 1025
- Jay , André' , Grenoble (37) , . .... Outils divers. 33 3) 33 M 33 33
- Jeannequin , Porquin (53) , . . . Peaux. 33 33 33 E 3) >3
- Jeanneret, Senlis (5g' . . . Etoffes en coton. 3) 3) 33 E 33 33
- Jeannin , Éléonor Tapis. )) f- 33 33 E 112^ll
- Jeanson , Nicolas , Suippe (5o) , . ...... Draperies. » |§ 1 33 E 33 33 1
- Jecker , Paris (73) , Instruniens de précision. 3> B A 33 3) 33
- Jecker frères , Instruniens de précision. (Ve.). 3) )) » A A i#63i
- Jecker , Gervais , Massevaux (67) , . . . . Vis à bois. 33 33 3) M 33 33 j
- Jelensperger, Jonas , Mulhausen (67), Draps. )) 33 » E 3) 33
- 1. Jelot , . . Chaussure. IIIe.). )) » 3) 33 E 728 j
- Jeuflrain , Louis , 3) 33 « 33 E ®ü3 1
- Jeuffroy Gravure en médailLes. )> 33 >3 )) è R |
- Jibaul, Lavilleterlre (5g), . . . Bonneterie. )> 33 33 E 33 » j
- Joanne , . Sûreté des voitures. >J 3) 33 3) E 1685 !
- Joanne de la Rothière ...... Bonneterie. )) 33 33 3) C i45g
- Joannis , Saint- Rtmy (62) , . . Quincaillerie. )) 33 » E 3) 33
- Johcrt- Lucas . Draps et tapis , etc. )) 33 JJ E 4_ 1127
- ! lobez , Bourg de Sirod (38) , . . Tôles. )) 33 » M 33 33 j
- S Jobez , Claude , Motey (38) , . Horlogerie. 33 33 ,33 E 33 13 jj
- 1 JofTroi-Geny , Troyes (g), ... . . . Fleurs et ganses. » 33 E E 33 33 !
- Johannot. ........ Papiers. 33 A 0 0 0 i52JJ
- Jolivet et Cochet, Lyon (68), . . . Soies. 33 3) 33 V 3) »'\
- Jolly aîné', . Quincaillerie. (VIe.). » 33 33 33 E 79
- ; Joly , Paris (72) Lampes. 33 33 B B 33 8
- ; Joly (M**.), Lyon (68), . . . Broderies. » 3) )} E 33 »
- ! Joly-Jucquin , Troyes (g) , . . . . . . Etoiles en coton. 3) 33 33 K 33 33
- l'Jonglé-Gismin , Turcoing (58) , Perpétuantes. >3 33 E J) 3)
- i| Joses père et fils , simiens (77) , Bonneterie )) 33 31 E 33 33
- || Joubert ( de ) . Calcographie. (Xe.). 33 33 0 0 0 1561
- jJoubert-Bonnaire et compagnie, . . . Toiles à voiles. 3) 33 M M M 766
- J Jouffrcy frères , . Tome Ier., page 27. 3) 33 33 33 Al R
- Jourdain , Darnetal (73) , . . . Draperies. 33 >3 33 E 33 ))
- Jourdain , Lyon (68) Schals. 33 33 33 E 33 33
- Jourdan , Birac (.J6) , . .. . Toile. 33 33 33 E 33 33 !
- Jourdan , Ganges (33) Soies grèges. 33 33 33 M )3 3) ' J
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- DES EXPOSA.NS. 247
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTSlÉ. E? v-l <0 CG t.poi ce 0 1TIC cc 0 1 K 1 *806. E CX § S* s & fl F?' CA 5C rr.. C r*l ->.
- Jourdan , Villars et comp., Paris (7 2) , Papiers peints. » 33 33 M 33 33
- Jourde-Mary , Païenne (3^), . . . . Acier. 33 33 3) g 3) 33
- Jourgeon , Rennes (34) . . . Armes à feu. 3) 3) 3) E 33 })
- Jourjon et fils , Scies. » 33 E E iV, 126
- Journée , Ros. » J) 33 M '232
- Jouve et compagnie , Lyon (68) , . .... Mouchoirs. 33 33 3) E )ï ' ))
- Jouvet, Paris (72) . . . Marqueterie! 3) A A 33 33 3)
- ; Joux , Michel, Bernay (26) , . . . . . Toile. 3) )) » E >3 ))
- Jovinaîné, Saint-Etienne (4i) , . . . . . Armes à feu. 3) 33 F E » 33
- s J02 et Rolland , Saint-Claude (38) , . Ouvrages de tour. )j >3 3) E 33 )3
- ! Jubié frêles , La Sone (37) , . . . . . . Soies grèges. 33 » 0 0 )3 ))
- j Judde de la Judie . Acier. 3) 33 )) )) M 104
- ! Judde-la-Rivière , Champagnàc (84) . . Fers et aciers. )) 33 3) E 33 ))
- ; Juge , Lille (81) , . . . Couvertures. » 33 33 E >3 33
- 1 Juge (Mc.) ? Limoges (84) , * .... Tiretaines. )) 33 F. 33 33 3)
- i.Juhel, Sens (86) , . .... Chapeaux. 33 33 33 E » 3)
- Juillard , Nantua (1) , ...... Peignes. )) 33 » E » 33
- Juillien , . . Canifs. 33 3) )) )) M 185
- Juillien Carreaux. » 33 )) » E 3ig j 1
- Julian et Bousquet, Nîmes (39), . ..... Soieries. » )) 33 E 3) , ” 1
- Julian , Jacques et compagnie , Nîmes (29) , . Rubans. 33 33 33 E )) . M !
- Julien , Poudre à clarifier les vins. (Ve ). 33 J) 3) 33 B 513
- Julien aîné , David , . * . . - . Étoffes en coton. » 33 >3 33 E i335
- Julien , Jead-Baptiste., Rouen (7Î) , . . . Cotons filés. » 33 E 33 )) 33
- ! Julien , Jeaü-Pierre , Cotonnades rayées. 33 33 >3 33 E i33a
- Jullien y . * ' ........ Porcelaines. (Ier.). 33 33 )) >3 E 375
- ’ Jullien , Dédis , Lual (76), . . . . .... Coton filé 0 0 » 3) }> 33
- J Jullien , Jeah-Pierre , Marseille (12) , ... Maroquins. )> J> 33 E ï) 3)
- ' Jullion , Jean-François , Suippe (5o) , Étoffes grossières. » ;> » E V* 3)
- Jungaden-Bltcbelcomp. ,Mulhausen (67) jToilespeintes. )) » 33 E >3 33
- ' Juvanon et Bassecdurt, Tournas (70) , Étoffes en coton. (33 » )) M >3
- 1 ' ., K.
- ! Kayser , Jl^pJeh (67) .'Étoffes en coton. 33 )> )) E 33 ^ ))
- 1 Relier, ....... Faïence. 33 a >3 M E "352
- . Kettinguêr ét Fils , . ......... . . Toiles peintes. 33 )> E )) B i356
- j Kibler , Faiicogney (69) . . . . Tabletterie. )) » )) E 3) ( î)
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- TABLE
- NOMS DES FABRICANS E3 CPOS ÏTIC N I E O C 53 G s S
- ET GENRE D’INDUSTRIE. <0 CO 00 00 0 U? <X O Ci o> cp c R- ÇA PS
- Kiel Cuisines et fourneaux. (1er.). •)> )) E E E 489
- Kiener frèrefc , Luttenbach (67) , . . Papiers. )) 3) 33 E » 9)
- Klein , Pierre Teinture. )> 33 )) 33 E 6rg
- Koch , Paris (72) . . . . Serrurerie. E » 3) )) y> b
- Kœ> hlein , Nicolas , et frères , . . . • . Toiles peintes. 33 33 )) E 0 1358
- Kœchlin , Reniiremorit (85), . . . . .... Siamoises. » . 3) 33 E 33 33
- Kœchlin , Daniel Tome 1er., page 3o. 3) » 9) )) 0 R
- Kohler-Heilmarin , Mulhausen (67) , . . Toiles peintes. 3) )) 33 E 33 »
- Kohler et Mantz , . . Toiles peintes. 3) 3) 33 b A 136o
- Koulzer , Paris (72) , . Chaudronnerie. E 3) 33 )> 3) 33
- Kretz , .... Ustensiles de pèche e t de chasse. (VIe.). 3> 33 33 » F. 878
- Kropff . Teinture. (Ier.). )) 3) i) 33 E 623
- Kruines , Paris (72) Lunettes achromatiques. )î 33 33 E )) )) .
- Kutsch , Paris (72) Instruirions de précision. M 33 33 M )) »
- L.
- Labauclie et dis , Sedan (7) , ... ...... Draps. 33 )) » E 33 33
- Labbaye fils Cm mécanique. (Xe.) 3) 33 33 33 E 1709
- Laberty , Faix (8) , Machines à carder. )) )) E » 33 33
- Labourdin'-Briault , Chdle'leraul , . . . . . Coutellerie. )) )> 33 E 33 3)
- Labranche , Pierre , Lodcve (33), . Draps. 33 3> A .» 33 ))
- Labrousse-Ëgron , Bressuire (76) , . Basins. 3) » » E >3 3)
- Lacassin , Pau (63) , .... Mouchoirs. 3) )) 33 E )> 9)
- Lacaze, Paris (72) Modèles de machines. E E » » 33 3)
- Lacazg et Brau , T)nps E 1021
- Lachaume, Simon,1 ! Draperie. 3) )) » 33 M 1095
- Lac’ote , ' Jean . Broderie. (IIIe.)- )) )) )> i) E 83o
- Lacombe , Alby (h8) , Papiers. 3) » 3> E )> 3)
- Lacombe-Lalaure ,1 » 3) E i3g3 33
- Lacoste et compagnie , Nîmes (29) , Soieries. 9) » M 33
- Lacour et Neveux , Saint-Claude (38), Ouvrages de tour. 33 )3 E 33 33
- Lacourade , Henri , et Georgeon , . Papiers. )) 3) » 33 B 152-
- Lacroix , Angouléme (i5), Papiers. 3> 33 i) M 33 3)
- Lacroix , Montieramcv (ci) ...... 1 aînés. >3 >3 » E 33 3D
- Lacroix , J . . . Vfllvprpttf*. 33 9) » 33 E 1273
- Lacroix jeune , . Papiers. 33 9) » 3) M 15'9
- Ladouèpe-Dufougerais, Creuzot (70) .... Cristaux. b A A 0 33 3)
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-
-
-
- DES EXPOS ANS-
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E •O O ce 1 1 ITIO cc q N D ce Û E GO <5 3 £ a s* c/> PI* O P3 v.
- Ladrière et compagnie, Saint-Quentin (2), . Broderies. » » >3 E 33 33
- Ladrière , Ferdinand )) 33 33 )) A 1247
- Lafarge 33 33 )> E i4o6
- Lafargue , Ncrac (46) 33 )) 33 E 33 23
- LafBneur, Savignies (5g) , . . . . Poterie. 33 33 M 3/ >3 33 *
- Lafite , Dominique, Fie (64} , . . Cendres gravelées. )) 3) 3) E 33 33
- L’afont, Peyrat (8) 33 3) 33 E 33 3)
- Lafor4t, Limoges (84) 33 3) 33 E 33 »
- Lafosse et Dumouchel, Louuiers (26)...... Draps. 33 3> 33 E 23 23
- Lagagne , Clermont (33) , . . . . 3) 3) 33 E 33 33
- Lagesse , Michel , Sculpture en fer. (Ier.). 33 3) 33 33 E 91
- Laglaine-Chevalier 33 33 33 E M i57
- Lagorce Schâls de cachemire. ( (IIe.). » 3) 33 33 A 1100
- Lagrange, Loudun (83) , Dentelles. 33 >1 33 E 33 33
- Lagrave , Agen (46) 3) 33 33 E 33 33
- Lagravère et compagnie 33 33 33 33 B 1022
- Lagre'née et Lenoir , Paris (7a) , . . Marbres incrustés. » » 33 M 33 33
- Lagrive , Diogue et compagnie, Lyon (68) , . . Satins. 33 3) 3) A » 3>
- Lahaye , Mayenne (5a) , . . . . 3) 33 33 E )> 33
- Lainé-Bouvier et comp. (veuve) Feitgerolles (i3),Toiles. » 3) 33 F. 33 33
- Laine'et Guérin ( MmeS.) , Argentan (60) , . Dentelles. 33 33 33 E 33 »
- Laine', Nicolas, Mirecourt(85)*, Violon. 33 3) 33 E 33 33 {
- Laisné et Soudais , Sens (86) , . . Carbonate de chaux. 33 33 33 E 33 33
- Laisné-Villévêque , Orléans (44) » . . Etoffes en coton. 23 3) 33 E 33 23
- Lajard , J.-B. , et comp., Montpellier (33) , Coton filé. 33 3) 33 E 33 33
- Lalande , Lusignan (83), )) 3) 33 E. 33 33
- Lalanne , Poniacq (63) Acier. 33 33 33 E 33 33
- Lalanne aîné , Sisleron <^) , . . . Laines. 33 33 33 F 3) • »
- Lalesse , Troyes (9) , » 3) E 33 33 33
- Lallemand , Denis 33 33 33 C i3o6
- Lallemant et Lefay , Rouen (>j3) , . . Etoffes en coton. 33 33 33 E 33 33
- Laloge, Cuirs vernis. (VIe.) 33 33 33 33 M 721 |
- 1 Lamaque , Paris (72) Broderie. 33 33 33 E 3) 33 8
- Lamarque, Oleron (63), . . ; . Tricots. 33 33 M 33 3) 33
- Lamarque , Sainte-Marie-d’Qleron (63), . Chapeaux. » 33 33 E 3) 33
- Lamarque , Sauveterre (46) , . . Fers, )) 33 33 E 3) ' 33
- Lamarque, Antoine, Oleron (63) . . . . Bonneterie. 32 )> 33 E » 33
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-
-
-
- TABLE
- a5o*
- NOMS DES FABKICANS
- ET GENRE d’iNDUSTRIE.
- EXPOSITION DE
- 2 £ a n-
- Lamai*t > Martin ,..............................Tapis.
- Larabért,-Dlamëta^ (73),...............Toiles peintes.
- Lâirtbert, Saumur (48),.....................Siamoises.
- Lambért , Sèvres (ÿ5), . r ...... . Poterie de grès.
- Lambért, ........................... Coton file.
- Lambert et Martin ,i ...................Cardes* (Ve.).
- Lambert-Lérifant, Alençon (6o),.........Cotonnades.
- Lambertjlé , Paris (72) , . .......Couleurs et papier.
- Lamblay, Rouen (73) , .......... Toiles peintes.
- Lambotirt, Paris (73),......................Porcelaine.
- Laini , Frknçois,.................Torriç Ier. , page 34
- Lambrte ,................................... Chapeaux.
- Lantdtte Paris (72) , ..............Mkchine à vapeur.
- Lamottë aine',....................... Armes à feu.
- Lkfnottfe , Pi^rTe, Givbnn’e'(7)', . Instrumens aratoires. Laiûôtte , Remi , ùivonhe (7) , . Instrumens aratoires. Latnouroux et compagnie , Agen (46), . Toiles peintes.
- Latny, Paris (72) ,.......................Calcographie.
- Latny ,....................................Roucnneries.
- Lainy et Gautier, . ..................... . Vis à bois.
- Latfçoù , Paris (72).......................Flint-glass.
- Lançon, J-Et., La Chduxberlni (38), Pierres de couleur. Lançon , Jean-Marie , Jettalet (38) , Pierres de couleur.
- LaùdoU , Parts (72) , ....................Calcographie.
- Lafifrey ,. ,...............Porcelaine et. terre de pipe.
- Latiglès ,........Étude des liingues orientales. (IIe.).
- Lahglet, P/‘alentien'nes,(b8) .................Batiste.
- Lurigldis , Sdiigeoni (5ç{),................Lunetterie.
- Labglois ,..........(rlobes ee'lestes et terrestres. (Xe.).
- Langlois , diarlks , LoUdiers (26)..........Coton file.
- Lariglois , Jean , Heudeborille (26) ............Laine.
- -Langlois ,1 Grégoire ,...............Lin et Coton file.
- Laiiglois , Jean-Baptiste , Louviers (26) , . . . . Draps.
- Ladglois ,,Jôachimt,.......................Porcelaines.
- Lariguille , Caiilloti (58) -................Dentelles.
- Ladjorrois , ..................................Poterie.
- Lansot, François ........................Patcïiertiins.
- 4t
- 29
- 214
- 221
- R
- 1161
- »
- 207
- 1313
- 373
- R
- i637
- 5)
- »
- 1176
- »
- 369
- J)
- 326
- 'V9
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- ï5i
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDÜSTRIE. EX oc P0S1 00 0 Tior 05 c 4 DE 05 O Ci Cf- 3 O a § 2 3 G W' v. v P3' O
- Lapaine » y )) » c 710
- Laperin^e, J.-Dom., et comp., Carcassonne (iof , Draps. » y y E y »
- Lapeyrouse (de) , Lyon (68) , . . . . . Pékin bioelie', » )) y E » »
- Lapie, . . Quincaillerie. » y )) )) M >4
- Lapierre , /Induze (agi , . . . Molletons. » y y E )• »
- Lapierre fils , Gangss (33), . . , Bas de soie. » y E » t»
- Lapique et Demangeot , . . . Cotonnades. » ]) )) E i325
- Laplaoe^ Çriselles Laine. » i> » E )) •»
- Laplace , Antoine , Valenciennes (58) , .... Batistes. )) » 3) M )>
- Laporte , Limoges , (8^) , . . Coutellerie. » y E E y J)
- i Laporte , Nérac (^6) , Cuirs. » ?> * E y »
- R Laporte frères , Vigan (29) , . . . Bonneterie V y » E y »
- I.Larguèse cadet, Peaux. ' » y » E c 69a
- ! Larguèse fils , Montpellier (33) , . . . Cuirs. » y )) E » i>
- Jharguèse père , Montpellier (33) , . . Cuirs. )) )) » E )) 1)
- La cible , Rouen (^3) , . . . . . Mouchoirs. » E )) » » J)
- ! Larive aîné' , Rouen (’ji) , Etoffes en coton. i) » )) E D » .
- Larorhe aîné , A ngoulôn'e (i5) , . . . Papiers. y » » A )> »
- [ La'r< che puîné .... Papiers. » » V » IVi i5a2
- 1 Larochcfoucault , Alexandre , Mello (5(f) , Cotonnades. E » y )) 1 y
- ! Laronhefoueault-Lianconrt (de), (5g), Etoffesçp cofon,,efc. )) )) y A 3l5
- j Larosière et fils, Pont- Autlemer (26) , . . . C.olle-forte. » î) y E > i)
- 1 Larrat et fils , Ncrac (46) . . . Minpterie. » D y E )) y
- » )) y E )) »
- Larsez-Be'cu , Arras i 6 1), . . . Bonneterie. )) » E )> » r>
- Lartigue, Paris (72), . Carte en relief. » E » » » »
- | Lasmartre? , Sainte-Croix (8), . . , . . . . . Draperie. » » » E » »
- Lasnrau, François , Chçmillé (36) , . . Serges. )> )) » E )) »
- Lasnier , Paris (7 a), Soufflet de forge. )) )> E )) )) y
- Lasserey , Paris (72), Ruches. >t y » E )) »
- La.sfeyrie (lp comte de) Lithographie. (Xe.). )) >! )) )) M 1579
- Latune et compagnie, Crest (a5) , . . Lavage de laine. » » » E )) »
- Latura père et fils , . . Armes, à feu. » » )) )) E 206
- Lauche , Antoine , . . . Chapellerie. » » )) )) E n5g
- Laugier et Coriolis., Nancy (53) , . . . Papiers ppipts. )) t) » E )) »
- j Launay, . . . Fondeur et tonneau hydraulique. (Ier.). }) » » E E 1678
- jLaurens, Cafetière à sifilit- (IIIe ) » )) J) » K 53
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-
-
-
- TABLE
- a5a
- NOM’S DES FABRICANS ET GENRE ü’iNDUSTRIE. E GO xro CD ITIC CO 0 bi )N E OC E OC <5 C d z G S S G CD WJ » 2* 0 FJ WJ
- Laurenson , Robert, Puy (4a) > . ...... Dentelles. 33 33 33 E » - »
- Laurent, Paris (7a), . . . Flûte én cristal. )) » » JB »
- Laurent, Lyon (68), ....... Mouchoirs. » )> )) E n »
- Laurent , Saint-Amand (57), . . ....... Faïence. 33 w JJ E 33 V
- Laurent ^ • • Lit mécanique. (IIe.). » )) » 33 M 1696
- Laurent-Bournot,. Langres (5i) , .... Typographie. )) )) 33 E 33 )> |
- Laurent et compagnie, Rouen { 73) , , . Cotons teints. 3) i) >3 E » >3 H
- Laurent Henri, . Velours d’Utrecht. 33 )) )) » B 1131
- Laurent, Henri, Calcographie. (1er ). 3) 33 » )) 0 x569
- Laurent-Morand , Amiens (77), . Velours d’Utrecht. » » •3) M 33 ))
- Lausun aîné-, Agen (46) , . . . . . . . . Toiles peintes. )) >3 E )) » 33
- Lauticr aîné , . ..... Chapellerie. )) )) 33 )) E 1158 1
- Lauwick-Durot, Commines (58), . . Etoffes en coton. 33 )) 33 E » 33
- Lavallée et Reville Calcographie. (Xfe.). 33 )> )) 33 M i574
- Lavedan et compagnie, Versailles {76), . . Coton filé. » 33 3> E )) 33
- Laveille frères , Alençon (60), . )) )3 33 M » 33
- Laveur et compagnie, Lyon (68) , .... Mouchoirs. 33 )) 33 E » 33
- Lavie , Louis , JVogent (27) , . . 33 )> 33 E 33 »
- Lavieille , Rouen (73) , Nankins et mouchoirs. 33 )> 33 E » , 33
- Lavispe j Antoine , Poitiers (83) Bonneterie. » 33 » E » 33
- Lavilljjj \lit Laforge , Évreux (26) , Serrurerie. 33 33 33 E » 33
- Lavoignat Armes à feil en miniature. (IVe.). y> » •» » E 204
- Layerle-Capel, ; Marbres. » 33 » )) E 3i 1
- Leauret, Bonneterie. » * » )) » M i45i
- Lebailly fils . . . . . Cotons files* w )) » >3 M 1188
- Lebaron , Mont-rComble (73) , . Verrerie. 33 » 33 E » 33.
- Lebaslier, Paris (72) , . . , Cire à cacheter. 33 E » 33 33 3)
- Lebel Mannequins en cuivre. 33 33 )) )> E 1698
- Lebel et compagnie, Lambertsloch (66), . . Asphalte. » » 3) c » 33
- Leblanc , Paris (72) . . . ~. Cristaux salins. » 33 E » )> 33
- Leblanc, Sainl-Dizier (5i) , . . Fers. 33 ) )) M 33 33
- Leblanc, Mareuil-le-Port { 5o) , Laines. » )) • 33 E 33 3)
- I Leblanc Calcographie. (VIe.). » 3) 33 » B i56a
- Leblanc ( le même) . {Oublié). (VIe.). 33 » )) )) B R
- Leblanc-Dougée ;..... Draperie. » 33 3> 33 E io5a
- Leblanc-Duplessis ( Mm'*’ ), Arconte (5o) , . . . Laines. » » )) E )) 33
- | Leblanc jeune, . . . » 33 3) 33 E i3o4
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-
-
- DES EXPOSAITS.
- a5 j
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE g z 1 « a B
- ET GENRE D’INDUSTRIE. v.1 O 00 co 0 CC O to 00 pi OO O g “ 1 0 sé 8 w.o
- Leblanc-Paroissien , Reims (5o) , . Machine à tondre. )) )) )) B 33 J>
- Leblond , Pierre et Lange , ..... Dentelles. 33 33 » )) E 849
- Lebon , Ôreuzot (7o)........ Cristaux. E 33 )> 33 33 3)
- Lebon et Mougeot, Epinal (85) , ...... Poterie » 33 33 E 33 33
- Leboucher-Villegaudin , ...... . . . Toile à voiles. )) 3) 33 )) A :69
- Leboulanger . . . t ..... Dentelles. » 33 33 )) M 836
- Lebouvier père et fils , Rouen (73) , .... Cotons files. 33 )) 33 E 33 33
- Lcbreton x Guillaume , Louviers , Draps. h » 3) E 33 33
- Lebreton , Paris (72) Cuirs et papiers vernis. )) )> A 33 33 33
- Lebrun, Chrétien, Turcoing (58) , . Étoffes en coton. )) 33 )> E 33 73
- Lecamus aîné, François, Louviers (26), .... Draps. )) » A A 33 33
- . « . - VttlvpinHnfc. E 1274 33
- Lecerf frères , Écouché (60) , . . . « Frocs. }) 33 33 L 33
- Lechartier , Sourdivàl (49) , • • Papiers. » 3) 33 J) 33 33
- Lecherf, Jacques, Launoy (58), . , Étoffes en coton. » 33 33 E 33 33
- Lecherf, Sixte, Launoy (58) , . . . Étoffes, en coton. » '33 33 E 33 33
- Lechevrel aine', François , . '. . Coutils. » 33 31 33 M 809
- Leclerc , Falaise (i3) , . Toiles. 33 h 33 E )) 33
- Leclerc, Peinture sur porcelaine. (Ve.). » 33 >i )) E 378
- Leclerc delà Jubcrtière , Laval(5a) , . .... .. Toiles. )) E 33 .33 » 33
- Leclerc, Jean , Sainte-Fçix (3a) . .... Coutellerie. )> 33 33 E 33 33
- Leclercq, Jean-Baptiste, Comrnines (58), Étoffes en coton » 3) 33 E 3) 33
- Leclère père et fils, Brive-la-Gaillarde (î8) , Coton files. 3) 33 B 33 33
- Lecœur, . Verre filé. (IIIe.), » 3) 33 33 E 388
- Lecoffre , Saint-Saens (73),, . , . . . Cuirs. )) 3) 33 E 3) 3)
- Lecomte , Evreux (26) Corroyage. 33 i> 33 M 33 33
- Lecomte , Lithographie. (Ile)- » » 33 » E i577
- Leconte . Blondes. 33 b 33 33 B 866
- Leconte, Bijouterie en porcelaine( VIe.). » 33 33 33 E 431
- Lecoq , Saumur (48) Mouchoirs. )> 3) 33 E 3) 33
- Lecoq , Jean , Lannion (ai) , . . . „ Peaux. 33 b 33 E 33 »
- Lecoq, Jean-Baptiste, Rolbec (’j3) . . Toiles peintes. 33 33 33 E 33 33
- Lecoq, Pierre , Bolbec (73 J , ... . . Toiles en colon. )) 33 33 É 33 33
- Lecordier , Calicots. 3) U 33 33 C ia3a
- Lecouflc et Badin , . . . . Doublé. (VIe.). 33 33 3) » E 293
- Lecourt, Ckevrille (59) Laines. » 33 33 E 33 3)
- Lecourt , Ruüy (5g) , < Laines. 33 33 E 33 yL. 33 l
- TOM. IV. 22 *
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-
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-
- 254 "TAfcLE
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE §a
- .H s s,
- feT GENRE D INDUSTRIE. VJ 00 0 00 0 00 00 (A 9 W' 0
- 00 w 0» <ô rt v)
- Lecrêne , Reliure JJ JJ JJ J) E 733
- Lecuillier, Chaumont (5i), . . Bonneterie. JJ JJ » E JJ »
- . Lrcuréuil , Mayenne (5a) , . . Toiles. J) )) » E JJ JJ
- Lécuyer, Jean-Baptiste, Bazancourt (5o), . . . Burats. JJ )) JJ E JJ ))
- Ledru , Henry , Avesnes (61) » Velours. » )) )) E JJ »
- Leduc , Saint- Omet (61), . . . Draps. J) )) JJ E JJ j) !
- Leducq , Pierre-Antoine , Saulzoir (58), .... Gazes. » JJ )> E JJ jj
- Ledure, . . . . Bronzes. (IIIe.) J) JJ 5) JJ A
- Lefay, . Teinture sur coton. )) J) )) B B 63i
- Lefebvre, Elbeuf (y3), . . . . Draps. JJ JJ E » » JJ
- Lefebvre , Ivétot (7%) , .... Calicots. )) JJ JJ E JJ • JJ
- Lefebvre , Félix , Elbeuf (73) , Draps. )J D B JJ J) J)
- Lefebvre , Jean-Marie , Sainl-Omer (61) , .... Draps. JJ )} JJ E V J)
- Lefebvre-Masse Draperies. )) )> JJ JJ M 1001
- Lefebvre-Millet Bonneterie „ JJ J) JJ B 4N OO 00
- Lefebvre (Ve.) , Roubaix (58) , . . . Etoffes en coton. )) D JJ E JJ J>
- Lefèvre, Elbeuf (^3) , Draps. )) )) JJ E JJ ))
- Lefèvre , Ecouché (60) , . . . . Siamoises. J) J) JJ L JJ J)
- Lefèvre, Chambly (5g) , . . . Laines. » JJ JJ t JJ J)
- Lefèvre , Acaj ou en feuilles. (VIIIe.). » JJ JJ J) A 44a
- Lefèvre places étamées. (IXe.) V JJ •J) JJ B GO L"> C*
- Lefèvre, Paris (7a) , Draperie. » A )) JJ J) JJ
- Lefèvre-Grégoire , et Grégoire , Saint-Quentin (2) ,
- Toiles en coton. )) JJ JJ E JJ JJ
- Lefort, Elbeuf (73) Draps. jj JJ JJ E )J JJ
- Lefott, . . . Feuilles de corne » )) JJ J) M 743
- Lefort et Lépiiio , Ealaise (i3j , Cotons filés. jj JJ JJ E JJ JJ
- Lefournier-Lumotte, ...... . . . Étoffes en coton. » J) JJ JJ K 1297
- Lefranc , ISrogeni-sur-Seine (9) , . . ... Coutellerie » )) E JJ >J JJ
- Lel’rbnc , Nicolas-F.drne , Langres (5i) , : . Coutellerie. )) >J E JJ JJ JJ
- Lefranc-Tirion et Henry Teinture. )) JJ JJ >J M 63?
- Lefroy Etain français. (XIIe.). jj JJ JJ » L a;6
- Legendre-YL.rd , Truyts (y) , . . . . Étoffes en coton. jj » )J E JJ JJ
- Legentil , Laval (5i) , Siamoises. jj )) JJ E J) JJ
- Le’ger , Bnlbec {^3) . . . Étoffes en coton. d JJ JJ E JJ ' JJ
- » Léger Fonte de caractères. (XIIe.). » )) JJ JJ B 1551
- | Leg irt, ....... Peinture sur porcelaine. (VIIIe.). » » JJ >J E 38o
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-
-
-
- DES EXPQSANS.
- EXPOSITION DE ü w
- I?OMS DES FABRICANS => a >. 2
- v.1 cc a Çfc OC S B’
- po WJ Ci U cri'
- Legaué aîné, Mans (71), .... Peaux. )> 3) E 3) 33
- Legoux , Charles , Machine pour dentelles. » » >> 33 B 867
- Legrain-Gadelain , Douai (58), . . . . . . . Ciselure. » )) » E 33 ))
- Legrand , Fournies (58) Fil à dentelles. » 33 » E )) 33
- Legrand , Monldidier (77) , . Chapellerie. 3) )) E 3) )> ))
- Legrand , Ronen (73) , . , Étoiles en coton » 3) 3) E 33 ))
- hegrand . . . Genièvre. ) » )) 33 E 5i7
- Legrand père et fils , St.-Morand (67), Rubans de fil. » 33 )) E 33 »
- Legrand père , Semur (20), .... Draps. )) )) 3) F. 33 J)
- Legrand, Valentin, (Mme.),Saint-Just-en -Chaussée (5g)
- Bonneterie. 3) h E 33 33 )}
- Legrand (Ve.) , St.-Jusl-en-Cliaussée (5g) , Bonneterie. » )) B B 33
- Legros, . Lit hydrostatique (XIIe). )) )) 33 33 E 168g
- Legros-d'Anisy , . . . Impression sur porcelaine. (JIe.). )) 3) 3) 33 A 385
- Leguay et compagnie, )) » " J) E 8'94
- Legyin , Paris (73) , . . . . lnstrumens d’astronomie. » » E )) T) ))
- Leguin , Paris (72) , . . Horlogerie )) )) )) E )) ))
- Lehoc , Pains (5g) .... Laines )) 3) » E )) ))
- Lehoult . . Coton filé. » )) » A E n 85
- Lehoult et compagnie Étofl’es en coton. » » )) )) A 1256
- Lehoux frères , Saumur (48) h » )) E » »
- Lehr, Hugueninet Sclirember, St.-Die (85), Mouchoirs. )) )) )) E 33 3)
- Leignadier , Paris (73) , . Garde-robe. 3) » h E )) »
- Lejeune , Cha ndeliers en fer. » » i> )) E 73
- Lejeune aîné , Orléans (44), . . Antimoine. )) » a E » ))
- | Lejeune et Devitry , DlbeuJ (’jS) , . . .... Draps. 3) )) p E 3) 33
- Lelong, Émaux. (Il*’-)- » » )) 33 E 43o
- Lemaire , Paris (72), . . . . Horlogerie E M » » h »
- Lemairç-Beguin , Turcoing (58) , ... . . . Molletons. » )> » E h >>
- Lemaire , Étienne , . . Coutellerie )) 3) 33 33 M i5p
- Lemaire père et fils , Paris (72), .... . Ros et lisses. 3) » » E » 3)
- Lemaître , Draperies et linette. )) 3) h E M 1086
- Lemaître , Chrétien , frères , Turcoing (58), Molletons. )) 33 3) E 33 . 3)
- | Lemaître, Daniel-Grégoire, Bolbec (73), Éloflesen coton. » 33 )) E 3) 3)
- 1 Lemaître, Guillaume, f.muuer» (36), . Draps. 3) 3) ;; E )) ))
- | Lemaître Guillaume (veuve) et fils. . . . Draperies. 3) 33 » )> A 94°
- 1 Lemaître JUlaine (veuve ), Honnecliies (58) , . Gazes. )) 33 )> E i) ' 33
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- 2d6
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE ^INDUSTRIE. e: VJ ce ce <POS CO ITIO OO ùJ N D 5: E CC <5 2 2 G en SP PJ' 2
- Lemaître , Jacques et fils Coton filé, etc. )) JJ A A i\l i24'9
- Lemaître père , Honnechies (58) , Gazes. jj » JJ E JJ JJ
- Lemarchand, Rouen (73) Toiles peintes. jj JJ » E J> »
- Lemarié, Touÿ'reville (j3) Laines. » )> » E JJ JJ
- Lemée , Mathieu fils , Port-du-Légué (21) , . . Laines. » JJ )) E JJ JJ
- Lemeneur Toiles. » J) JJ J) C 788
- Remercier-Paillette , SL.-Quentin (2), Toiles en coton. » )) JJ M JJ JJ
- Lemesle , Havre {70), Cartons. » )) E » )) JJ
- Lemesle , Rambouillet (75) Laines. » )) » E h JJ
- Lemeteyer , Haulot-Saint-Sulpice (73), Siamoise rayée. » E E JJ JJ JJ
- Lemire , Noël Fers et clous. jj E » M M G8
- ! Lemœé , Charles, . . Pianos. (Ville.). )) )) » >J E 1700
- Lemoine, . . ' Etoffes en coton. jj JJ JJ JJ C 1286
- Lemoine , Alexandre , Landrecies (58), Lin. JJ » JJ E JJ JJ
- Lemoine-Desmares Casimrrs , etc. JJ )) JJ JJ m 1069
- I Lemor-Maurin , Chdte.awoux (35) , Draps. JJ )) » E jj JJ
- Lempereur, Joseph, Tenay (1), Toiles. JJ i> » C j) JJ
- Leneuf de Neuville , . . . Fécule c!e pommes-de-terre. » JJ JJ )) E 5o4
- Leneveu , Rouen (73) Fins d’acier. » » » E JJ JJ
- Lenfumay-Camusat, frayes (9) Bonneterie. F. B A A • JJ JJ
- Lenfmuey-Delignèvcs , Troyes (9), .... Bonneterie. JJ JJ » E JJ JJ
- ! Lengelin , Henri jeune, Mnlhansen{67), .... Draps. JJ JJ JJ E JJ J)
- « Lenglet , P’aleneien.nes (58), Batiste. » JJ E JJ JJ »
- l.cnglct ( veuve ), et Frémicourt, , . . . . Bleu d’azur. » JJ JJ JJ E 597
- 1 Lenoble , Troyes (9), . ; Blanc de Troyes JJ JJ E » JJ J)
- j Lenoir , Paris (72) ,• Instrumens de précision. 0 0 0 0 JJ JJ
- ] Lcnoir ( le même ), .... Tome Ier., page 39.' (IIe.). >J. » » » - & R
- j Lcnoir fils Cercle répétiteur (II*.). )) JJ JJ JJ A 1642
- 9 Lenoir, . . , Draps, ” JJ )J E E 996
- 8 Lenoir-Ravrio Bronzes. (IIe.) JJ JJ JJ JJ A 253
- 9 Leorrier-Delille , Buqes (44) Papiers. JJ >> )> B )) J)
- 3 Lepage , . Armes à feu. (IIe ). » » *JJ JJ M 209
- | Lepage , Eau des Templiers. (IIe.). JJ >J JJ )) E 5a3
- g Lepautefils, . . - Horlogerie. (Ier.) JJ » » A A l662
- 1 Lepaysan , Saint-L6 (49). Serges. J) JJ » ai JJ » g
- 8 Lepelletier Coton filé. (Ville). » )) » » M Ï2I9 J
- I Lopers , Constantin , Fil h dentelle. )) )) JJ M M 758 j
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-
- DKS EXPOSA.NS.
- 257
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E7 «O GC I 2 / 1801. I ITIO CO bd N D CC O Ci E oe «O §§ g s S 0 m 1/3
- Le Pe'sant et Métcil, Plessis-Dorin (jo)', . . Verrerie. 1» 3) 33 M i) 33
- Lepescheux , Victor , Mayenne (5a) Toiles. )) >3 )) E » 33
- Lepetit , Pierre , Vrilles. » )) )) )) E 76
- Lepetit-Walle , Paris (72), Coutellerie. À -A A M )î >3
- Lepeton Dentelles. 33 » )) » M 835
- Lepley , Bourges (17), Laines et chanvres. 33 33 33 c 33 >3
- Lepley père et fils , Autrelot (73) Basins. » » 33 E ?) 33
- Lepoutre-Roussel, Toilinettes en coton 3) 33 » » E i2g4
- Leprevost, Joseph , Rouen (73) , Coton teint. >3 » E 33 33 33
- Lepreyôt , Rouen (73) > Toiles en coton. » E 33 3) 3) 33
- Leprévot , Darnetal (73), Cotons teints. 33 » )) E 33 3)
- Leprieur, Elbeuf^S) Draps. 33 33 )) E 33 33
- Leprince frères, Mans ( 71), Bougies )) » E E 33 . 33
- Leprince et Massias , . Velours d’Utrect. 1) » )) 33 M n36
- Lequeux-Fourdin Dentelles. » 33 » )) M 83g
- Lequin aîné', Lyon (68) Velours 33 » )> E U 33
- 1 Lerasle , Darnetal (78) Espagnolette. » E )> 31 3) 33
- Leray de Chaumont Sucre de betteraves. 33 3> 33 3) A 537
- Leray , Pierre , Loudrac (21) Toiles et lin. )) 33 )) E 33 33
- Lerebours Instrumens de pre'cision. (XIe.). )) 33 M M 0 i632
- Lerehours ( le même ) , . . . Tome Ier., page 38. (XIe.) » 33 )) >3 & R
- Leroi, Orléans (44), Cordages. 33 33 33 M 33 0)
- Leroux , Cus (5g), . * Toile. 33 33 » E 33 33
- Leroux-de-la-Salle , Pans (72) , ...... Broderie. 331 33 » E 33 33
- Leroux , Narcisse , et frères , Turcoing (58), Molletons. )) )) 31 E 33 33
- Leroy , Paris (72) Modèle de Voiture. 33 » )) E 33 33
- 33 » 33 3) E WT1 GO lO O
- | Leroy , Alphonse , Paris (72) Lin file. )) » >3 E 33 33
- Leroy , Chrysostomc , Mouy (5g) ...... Draperies. )) 33 V L 33 33
- | Leroy , David , Dinan (21), Cuirs. » « » E 33 33
- | Leroy , Édouard , Domfront (60) , Siamoises. » >3 • ». E 33 33
- Lcrojr et Rony , Sedan (7), Draps. » M » E 33 33
- | Leroy , Mathieu , et compagnie Draps. 33 » 33 33 £ 987
- Leroy père et fils , Angers (48), . . . . . . . .Bas de fil 33 )) P E 3) 33
- Leschnea , Paris (72), Scie circulaire. 33 U 3> E 33 1 33
- [ Lescornez-Malingic , Armentières (58) , Linge de table. » » J3 E 33 33
- Lesegretajn . tarai (5'<) Toile3. J) 33 33 33 33 33
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- î58 TAB^Ç
- NOMS DES F ABRI GAN S O ET GENRE D’iNDUSTRIE* V X XPO qc 3ITI qb 3N I CC O'. E a. O « a § S s» w> c
- Lesegrelain et Bourdoiseau , Laval (5a), . . . . Toiles. P » E » » »
- Lesgrand-filotet, Moyrans (38), . . Ouvrages de tour. » » P E » 3)
- Lesnê , Reliure. (XIe.). » » » » E 736
- Lespinassê, . . .f. Bêche à deux manches. » » » » E 1617
- Lesty-Ponsonnet et compagnie Ganterie. )) » » » E 71a
- Lesueur , JVoailles (5g) Rubans. » » )) E » >i
- Lesueur, François , Fiers (6o), Siamoises. » E » y
- Lesvier , Paris (7a) Cardes. )> » » •E » »
- Letellier, Rouen (j3) Faïence. » » » E » 3)
- Lethien Coutellerie. (VIIIe.). )) » E E M 151
- Lethierry, Lille (58) , Fil à dentelles. )) » » E » 3;
- Letixerand , BadonvMer (53), , . . Outils et, alênes- )> E B B » »
- Letixerand et compagnie, . Alênes » )) » » A 227
- Leuha , Delahaye et comp., Saint-Quentin (2), Toiles. h )) » E » >1
- Levacher, Paris (72) Broderie. » » » E » 3)
- Levacher-Duclê , Condé-sur-Jlon (26), . . . Fer coule. h » E » 3)
- Levalleux frères Cardes. » » fi » E 218
- Lavannier , Lecousse (34), Papiers. » » » E )> "
- Levarlet, Relonval (73), Verrerie )) )) J» E » »
- Levavasseur, Breteuil (5g) , . . . .. . . . Couvertures. )). » M E 3) »
- Levavasseur , Jacques Coton file' » » » » E 1201
- Leve', Jean-Denis, Fernon (26) Coton File » » » E » »
- Le'veille-Grand-Père , Bernay (26) , Flanelles. » » E » f) »
- Lêvêque, Paris (72), Orfèvrerie. )> » E 3) »
- Lévêque ( veuve Lemaître) Toiles peintes. » » )) E E i3ig B
- Leverd fils , Arras (61) , Ouvrages de tour. » W » E » 3)
- Levrat et compagnie \ . . . Plaque. (VIIIe.) )) » » » A 291
- Levrault frères , Strasbourg (66), .... Typographie) » )> » M » »
- Levrault, Hercule , Mende (47 ), . . . '. Escot-tramier. » » » M » »
- LeydekeretCaesar,<5te.-iI/«rie-auj:-iI/i/ïes(67), Bonneterie. » » » E » »
- Lez, . Cartonnage. (VIIe.). )> » » >> E 1541
- Lezian-fouzeaux, Tarbes (6^), Coutellerie. )> » » E » >/
- Lhéritiçr- T exier Draperies. » » )) » C 1028
- Lhermipier, françois , . . . Briques- » )) h » E 321
- Lhomme , Laines. » » V E 8981
- Lhuillier, Paris (72),. Broderie » » » E » !> |
- Lhuillier-Bidaut, Orléans (44) , .... Étoffes en coton. » )) » E » 3) J
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-
- DES EXEOSANS.
- a5g
- NOMS DES F AlBRIC ANS ET GENRE d’industrie. F.l -J OO rpos GO ITIO oc N E OC Cï K a a - 25 G i ? n 5C s
- Liandras, Lyon (68) Velours. 77 » » h » 7)
- Lianne , Oraison (4), Gasquets. » » » E » ))
- Liard et Compagnie, Rouen (>j3), .... Sucre raffine. 7) » » E 7) »
- Liautaud, Eau des Alpes. (Ve.). » » 77 77 E 5l3
- Libaude (les dames), Ramilly, (26,, Verresà manchon. » 77 M y) » J)
- Libaut , Saumur (48) Siamoises. ); 77 )) E 7) 77
- Liégrois et Valentin , Paris (70) Cuirs vernis » » A A « 77
- Liepin , Sentis (5g), . Café de chicorée. )) 77 77 E » 77
- LignereuX , Paris (7a) Ébénisterie. » 0 0 )) )) 77
- Lignières et compagnie , . . Cuirs 77 » 77 77 C 66a
- Liguière et compagnie Farine de minot. » 77 » 7) E 496
- Liguières et Agnebclle , Toulouse (3o), ..... Cuirs. 77 77 77 E 7) 7)
- Limage-Pinson , . Cachemires. (VI'..'. )) 77 7) )) M 1 loi
- Linard, Lescar (63), Coton ü’é. 1» » B )> 77 )>
- Liqoier , Jean Cuirs » » )) 77 1 669
- Lisnhi- Dolfus , Bollwiller (67) , . . . Étoffes en coton. » )) 7) E » ï)
- Livou aîné Bougies et produits chimiques. 77 77 i) )) E 570
- Livon frères, Marseille (xa), Bougies. 77 7) E 7) , »
- Lizé-Levalleux , houen (73) Cardes » » 7) E 7) 77
- » » 7) 77 y 1323
- Lochard, Ceton (60), . . . . Cotonnades )> 77 J> . F 7) »
- Lochet-Ducliainet , Epernay (4g) , Laines. » 7) 77 F. 77 77
- Loffet, Jeah-Jacqües , .... Schals imprimés. (XIIe.). » h » )) B 1351
- Loignon, Maurice , Draperie. » )) » 7) B 918
- Loiseau , Malieohie (71) , . . Faïence )) )) F. /) 77
- Loisel-Bernard , Pont-Audemer (a6) Cuirs. » » 7) E » 7)
- Lolliot et Gauthier , Douai (58) , . . Rubans de cardes. » » » E » JJ
- Lolliot et Gauthier-Duhen , Douai (58) , . . Coton filé. )) y> )) E 7) 77
- Lombard , Plancher-les-Mines (69), Carrés de montre. » E E 77 »
- Lombard , Marmande (46) Cotonnades » » 77 F 7) 77
- Lombard , . Ruches en paille. (Ier. ). » )) 77 V E x6i3
- Lombard et compagnie, Grillon (76) , Basins )> » 7) F 77 77
- "Lopmot 1 t&uUiî-T)iê (85) )•«•••».«, Bonneterie.' » » 77 E 7) 77
- Loret., Vil ré (34) , Peaux. )> » 77 F. 7) J)
- Lorillard , Lyon (68) Coton filé. » )> 77 F. » 7)
- Lorimier (le chevalier de ), Chapiteaux de lampe. (IIe.). » » 77 77 E 63
- -1 » 7) 7) M B 1667
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-
-
-
- a6o TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E VJ cc XPO CO 0 >1TI( CC q )N ] CO O GJ 3E a d d « a 3! S i * n- 0 c*î tsi
- Lorthiois-Bonnart, Turcoing (58), Molletons. JJ JJ jj E jj )J
- Louchau ( veuve ) Papier. JJ JJ jj JJ E i5o6
- Loup , Abel et Dumas , . . . Cotonine. JJ JJ jj JJ E i334
- Loup, Jean-François , Carcassonne (io), . Fer et acier. JJ JJ jj 0 JJ JJ
- Loup , Pierre et fils aîné , . JJ J) jj JJ E 1336
- Lourdault-Garmond , Chdlellerault (83) , . Coutellerie. JJ » jj E JJ J)
- Loustau et compagnie, . . . Chapeaux de soie. (VIIe.) JJ JJ jj JJ M i)43
- Loutre , Paris (7a), . . . Outils de jardinage- 3) JJ jj E JJ JJ
- Louvois ( le marquis de) , . Verrerie. JJ JJ jj JJ E 401
- Louyrette, L/aine filée. JJ JJ jj J) E 9° 2
- Loyal, . . . . Poterie. >J >J jj JJ E 33a
- Lunier-Bellier , Reliure. » JJ jj JJ E 737
- Lurmon , Sainl-Pé (64), . • Mouchoirs. J) JJ jj E JJ JJ
- Lusson , Bressuire (76), . . Etoffes en coton. 3) JJ jj E JJ JJ
- Luton Cristaux dorés et étiquettes. (IXe.). JJ B B B B 426
- M.
- Mabille , Amiens (77) , . . . . . . . Rubans de laine. JJ >J JJ E JJ JJ
- Macé , Saint-Quentin (a) , . Toiles. )) JJ JJ E JJ JJ
- Machault fils...... . . . . Étoffes reteintes. (Ve.). E JJ E E E 617
- Macquart, Langres {5i), . . Coutellerie. )> JJ JJ E JJ JJ
- Macquenheim frères , Escarbotin (77), . . . Machines. )) M JJ M JJ JJ
- Madeline jeune Coton filé. )> )J JJ JJ E 1176
- Madur qîne', Amberl (6a) , . papiers. JJ JJ JJ E JJ JJ.
- Maffrand Laines. J> 1) JJ JJ E 880
- Magallon , Joseph , Draperie JJ JJ J) JJ E 1023
- Magnan, Marseillà (ia) , . . Sulfate de fer. )) JJ JJ M JJ JJ
- Maguin fils . . . Sucre de betteraves. )) JJ J) JJ M 534
- Maheut-Romain , . . . . Ustensiles de chasse. » JJ » JJ E 877
- Mahieux, .... Toiles et percales. )> JJ B B ‘b 824
- Maignan , Mousempront (46) Poterie. )) JJ JJ E JJ J)
- Maigre ^ Louis , Nîmes (29), . Bonneterie. )) JJ JJ E JJ _ JJ
- Maille fils , Jean-Joseph , . . Soie grège. 3) JJ JJ » Î i388
- Maille , Joseph , père et fils , Etoffes en soie. JJ JJ JJ 0 0 1410
- Maillé père (le même), . . . . . Tome Ier. , page 39. 3) JJ >J )> * R
- Maillet-Louvet, Elbeuf {7.'') , Draps. )> JJ JJ E J> »
- Maille , Pierre jeune , Elleuj'{j3) , . Gilets en laine. JJ E JJ JJ J) JJ
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-
-
-
- DES EXPOS AN S.
- 2 E 1
- .NOMS DES F AB R1 CA N S ET GENRE d’iNDUSTME. F1 • 1 O OO * 1 tvo> 00 m< or N D 00 p- aasc F, Cf A gEHaBMT» O - a , s ! n R-v> Pi £*!• S
- Maillet, Signes (8o) .... Seliakos. . h D E ))
- Main frères . . Chamoiserie. „ )) M il 13 714 1
- Maingonat , Ahibusson (22) , . . . Tapisseries. )) )) » E D »
- Mainville , Orléans (44) , . . . Mouchoirs. )) )) E » » ))
- Maire Necessaires. (IVe.). )) » A A A 44i
- Mais-Brliin , Saint-Omer (61 ) , . . . . )) )) » F. » «
- Maisollct , J.-J. , Lahaie-du-l'licil (26) , Toile en colon. )) )) )) F » ))
- Maissial , Pierre-Joseph, I\'antua (1) , . . . Colon iilé. )) ): )) E )) D
- Maistre , Joseph , ViltenouveUe (33) , Draps. )) h )) E )) )>
- Maistre , Joseph , Sainl-Chinian (33) , Draps. )) i, )) E )) )>
- Maison centrale à Melun , . Draperies, etc, )) )j )) )> M i339
- | Maison centrale à Rennes Etoffes en coton. )) )> )) )) M 819
- 1 Maison centrale Je détention à Clairanuar, Draperies , etc. )) )) )) )) M i34o
- 1 Maison de correction à Dourdan , . Ouvrages en nac.re. D « )) )) M 747
- Maison de détention à Beaulieu , . . . Fil. )J „ )) )) E "53
- Maison de détention à Bicêtre (72) , . Di\ers ouvrages. )) E )) )) )) »
- Maison de détention à Fonteurault , . . Divers ouvrages. » )) )) )> M 822
- Maison de détention à G ai Uon, . . . . Divers ouvrages. )) » )) » M 879 ;
- Maison de détention à Montpellier , . Divers ouvrages. )> )) )) „ M 49a !
- Maison de détention à Rouen , .... Divers ouvrages )1 )) )> )J M 1341
- Maison dedétentionde S.-LazareùParis Divers ouvrages. )) F )) )) » »
- Maison de refuge à Bourges , . . . Draperies. )) )) » » ai 1043
- |i , v
- )) 07v |
- Malapert , Strasbourg (66), . . . Colon filé. )J )) )) E )) )) 1
- Malétra , ' Produits chimiques J) )) )) D E 578 j
- M.dezieux , Arnaud . . Mousselines » )) )) » Ji 1236 |
- Malfait , Louis , Roubaix (58) , . . . . Etoffes en colon. )) )) >J E » )) H
- > Malgontier , Annonay (6), )) )J )) C » » |
- Malherbe, Girey (53), ........ J) )) )) 1. )) D 1
- Malic , Joseph et compagnie, Lyon (68) , . . Velours. >, )> )) 1 )) - i
- ? Mallet, Louis , Yssengenux \t\rl) , . . )) a » E )) y> |
- Mallié frères et compagnie , G anges (331 , Bas de soie. )> )) )) E )) )) S
- .Mahnenaide aîné, Thiers (62) , ”1 . . . » y. )) H » )>
- Ualpas , . .' Zinc laminé. (Iei ) » )) )) )) i\ 281
- 1 Manceau, Jean , I\ agent (27), . . . . Serges. )> )J » )) ))
- 1 Manceau ( M"'e. ) Chapeaux en soie. ( VIT.). j) )) U 1141
- S Mande: frères , Cuidhac (62) , . . . . Petite draperie. ” )j )) E )) »
- TOM. IV.
- 2.3 *
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-
-
-
- ,262 TABLE
- j NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E vl CO XPO CT 0 S1T1 CO >N r 90 ô. E CC O a a S 1 C5 M
- Mandeier et compagnie , . . . . . Carres de montre. 33 )) 33 33 E 86
- Manclre , Aillevillers ii6'y) , . . Epingles. 33 33 33 E 33 33
- Manget. , Char triomphal. (Xe.) 33 33 3) 33 E 436
- Manguin , Gabriel, Mans (71), Gainerié. 33 3) )) E 3) ))
- Manoury-d'Flectot , . Tome Ier. , page 33 33 33 3) )J M K
- Mansbendel , Mulhausen (67) , Draps. 3) 33 )) E 33 33
- Mansion, Paris (72) Meubles. » 33 E 3) 33
- Mantel , Avignon {81), .... Soies grèges. 33 33 33 M 3) 3)
- Manufacture de coraux , .... . . . Divers ouvrages. 33 » 33 33 E 746
- Manufactura de Saint-DZaurice Cotons files. )3 33 » » B 1212
- Manufacture de Sainl-Gnbin , Glaces. 33 J) 33 33 G 4 >7
- Manufacture de Sainl-Quirin , . . . Verres et glaces 33 >i 33 )> A 4o6
- Manufacture royale de Beauvais Tapis. 33 33 33 33 M 1138
- Manufacture royale de Tulle , . Armes. 33 3> 33 )> M 2(>5
- ! Manufacture de Valounes , , . Dentelles. 33 » 33 p F. 844
- Maunt fie) > Saint-Brieux (21) , . . . Sulfate de soude. 33 ' ); 33 E 3) 33
- Marbrerie de Saint-Amour , . . Marbres 33 )) 33 33 E 3oq
- Marc , JAaucouleurs (54) , . . . Coton file. 3) 33 » E 33 33
- Marcel , Paris (72) , . . Tourbe carbonisée )) » 33 E 3> 33
- Marcel, Paris (72) , Typographie. a 3) 33 C 33 33
- Marchais , Paris (72) Bleu français » 3) E E 33 ;>
- Marchand , Rives (3”) , .... Acier 33 » » E 33 »
- Marchand , Julien , Ceton (60), Cotonnades. 33 33 33 E 33 33
- Marcotte-Genhs , .... Laines. (XIIe.). 33 33 33 33 F 887
- Marfon , Nîmes (29), ........ Soieries. » 3) 33 E >; )>
- Mariez Bigard , Tarare (68), . Sclials. J) 33 33 A 33 »
- Mariette , Mont ruban (79) , . . Soieries 33 3) 3) E 33 33
- Marion , Mathieu , et compagnie , Soieries. 33 » 33 )) F. 1433
- Marlet, . . . Calcograpliie. (Xe.) 33 ;; » » F. 1575
- Marlière , Vaient iennes (58) , . Dentelles. 33 E 33 33 33 ))
- Marlin , Paris (’-u) Couvertures 33 33 M 3) 3) 33
- Martnod , Nancy (53) , . . . . Percales. 33 33 33 M 3) 33
- Marmod frères, Cotons filés. 3) 3) 3) E M >18 6
- | Marot jeune , Bergerac (23), . . Papieis. » 33 E E )) 33
- Marquet, . . Coton file'. (VIIIe.). » » )) 33 M J2l8
- .Marque 1 , ‘ Coutellerie. » 33 » E M 171
- Marquis , Saumur (48) , .... -Chapeaux. 33 33 J) î? :!
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-
-
-
- D K S E X P O S A N S.
- 263
- NOMS DES FABR1CANS ' ET GENRE D’INDUSTRIE. E3 O O POSlTlO CO 03 0 c -l" N DI 00 c: cc| 3 { 5 y. 2 R' N 5
- Marquis, Nizille (3^) )) 33 33 E >3 D
- Marre fils , Arras (61) , . . Instnimens Je chirurgie. )) )) 33 E 33 )J
- Marsan , Nerac (46) . Minoterie. 3) )) 33 E 33 33
- I Martel , . . Calicots. )) 33 a J) E I23o
- j Martel et fils , B< darieux (33) , . . . Draps. )) M B B D 33
- I Alai tel , Aix-en- Eyvny (fi 1) , . Draperies. )) 33 E 33 33
- Martel , Joseph , Aix-en-Eygny (61) , . . . Draperies. 3) 3) » E 3) 33
- | Martel et Justin Uochard , Fiuges (fi\), . . . Draperies. » 33 )) E D 33
- 8 Martel-Leblond frères et comp., I) mro un { 26) , Rubans. )) 33 33 E >; ))
- Martelline et compagnie , l'nurs (36), . . . . Faïence. 3) » )) E 33 33
- Martigny , Marcelin , liiez (4) , . . . Laines. » » 33 E D >3
- Martin , Parti (72; . . Fondeur. .F » )) 3) )) 33
- Mat tin, Sainl-Just-des-K/arais (69), . . . . . Cuirs. 33 33 )J E b 33
- Martin , Paris (72) , Couvertures. D 33 )) E b 33
- Martin , Alexandre , Pont-Audemer f26) , . '. . Cuirs. )> » )> E » >3
- Martin, Charles, Grenoble {37), Toiles en poil de chèv. » « 33 E >3 33
- Martin, Edme, Lyon (68) , . . Soieries. » )> 33 E w
- Martin et Chevessailles , Belléme (60) , . Cotonnades. )) >3 » E b »
- Martin et compagnie , Pont-Audemer (2G), Corroyage. E D 33 33 b 1 33
- Mat tin fils , Jean . . . Draps. D 33 )) )) B I f->54
- Martin frères , Nîmes (2g) . Bonneterie. )) 33 3) E » 1 ,J
- Martin , Michel , Chaumont (5i) , . . . . . . Droguet. )) 3) D E D 1 W
- H Martin , Nicolas , Langres (5r), . Coutellerie. 33 3) E )) » ! })
- B Martin-Tisson et compagnie , Lodève (33; , . . Draps. 33 j> )) E 33 1 j)
- Martine et Descamp , Peronne (7*;) , . . . . . Toiles » 3) E 33 D 1 w
- Marlineau-Houdayer , Tours (36) , ... . Bonneterie. )> 3) )) E > 1 w
- Martinière-Martin . . . Coutils » )) )) 33 C 1
- Mat tinot et compagnie , Brosville (26) , . Coton file. 3) )) 33 E ) ! }>
- Martorey Couvertures 33 >3 » 33 il 11278
- Mary-Vacher , Chaise-Dieu (42) j . . Dentelles. » » » E # ! r>
- Masclet . Chapellerie 33 » » 33 L 11160
- 8 Masquelier , Paris (72) Calcographie )> D 0 33 D 3)
- B Massart , S ai ni- Orner' (fi\) . . . Faïence 33 » 3) E 33 1 ))
- S Masse-Dubois . . . Poterie 33 )) )i )) Iî 333 |
- 1 Masse et Cassieri , Saint-Omer v6i) , . . .... Draps » E 33 » 1 > 33 |
- § Masse frères, Rouen (^3), . . . Bougies » )) » E ) 33
- g Massel , Paris (72) Couvertures , )> 3) 3) M » 3)
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-
- T A H I. E
- 2.64
- EXPOSITION DE -
- NOMS DES F A B R1C A N S c
- 1 ET GENRE d’iN'DUSTRIE. Ce CC ce CC 0 Ci CC Pi' £
- | Masselin , Druconn (26), . . Rubans de fil. )> b E » »
- B Masset , Paris (72), . . . Couvertures. )> » b F. b »
- | Masse-Thnlüer , Saint-Omer (61) , . Draps. » » b E b b
- Massey Fleury, Patte et Fa ton, Aniie ns (77), Toiles de.cot. J) » b A b b
- Massieu , Moulins v3) , Faïence et porcelaine. b » b E b b
- { Masson , Sarrcbourg (53) , b b » E b b
- Masson , André , Sucre de betteraves. b » » )) M 535
- Masson frères et comp. , Roanne (ji) , Etoiles en coton. b » E )> )) b
- Masson, Antoine. Roanne [If]) , . . , Etoffes en coton. » » )) E b b
- Masson - Demol , Saint-Omer (61) , . Tabac. » » ); E » b
- Masson et Piamèe , Paris (72) , . . . Poêles. » )> E b b b
- Masson-Grillon , : . . Quincaillerie. )) » b b E 7-f
- Masson père et fils , Roanne (40 , . Etoiles en coton. )) )) b E b ))
- | Massu cadet , Grenoble. (.37), .... Ganterie. b )> b M b b
- Massutte , Christophe, et comp., Fi uges (61) , Cuirs, b )) b E b )i !
- | Mataqrin aîné et compagnie ..... . . . Mousselines. » b b 0 0 T 240
- Matelin , Jumel et. Deniers , . . . . .... Carreaux. )) K » D M 324
- i Mathé , Serrures desiïrcté. (Xe.). )) b » )) E 94
- j Mathey-Doret. . . . . Horlogerie. b b b b A 1658
- s Mathieu , Paris (72) , MAture roulante. E » b b b » j
- |j Mathieu , .... Liqueurs. )> b b b E 520
- || Mathieu et compagnie , /Yencrs (07), faïence. » b b E b b j
- j Mathieu frères , Noyau (.3) , . . . • Houille b » b E b ))
- ! Mathieu, Jean, Lamothe-d’A veillant (37), . Clouterie. i) b » E b »
- ! Mathieu, Jean-François, Barj-Ps fSo), Papiers et cartons. i) b b E b b
- | Mathieu-Marion et compagnie , Nîmes (29) , Draperies. )) b b E' » b
- ! Mathieu, Joseph , Brignoles (Ho), . Soies organsinées. )) b b E b b
- | Mathieu-Marcel , Brignoles (8u) , . . Papiers. )) b b E b b
- | Mathon-Duriez , Lille (58) , . . . . Camelot. » b b E b b
- | Matillo-Bernard , Draps. )J b b b M 9.30
- j Matinet- Cornu , Romoranlin (4o) , . Draps. )) b b E )) )) E
- | Mat lier , a aroquins. (XIIe.). )) b b A 0 69M
- 3 Maubon-Rupied Draps. b b b )) c 9°g i
- Mandru , Stenay (54) , Draps ); )) b E » )) e
- Maugé, Seignelay (86) , Draps. b j) b E b b
- Maugry , Giles .... Draperies. » » b » E io51 |
- Mauljran, Fassy (5i) , .... Tiretaine. » b b F. )) " 1
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-
-
-
- DES EX PO S A N S.
- 265
- INOMS DES FABRICANS ET GENRE ü’iNDUSTRIE. I b XPOSlTK 00 ce 0 0 1 * 39BZ3B >N E Çc ion E OC S g- j iâ- 5 j w |
- | Maupassant de Rancy Bouchons. (XIIe.). . )) b )) B 459
- Maupctit fils ainti , Mayenne (52) , . . Toiles b b b E b ))
- Maurel , .... Laines b b b )) E 885
- Maurel, . . Bonneterie. b b b b E 1489
- Maurice, Paiis (72), . . . . Bronzes. b )) E b b b
- Mauricheau-Bi'üuchamps , Poitiers (83) , . . Teinture b b ); E b »
- Maurisier , . . Chapellerie. b b b b E 1155
- . . . . . Drnpç. c 1015
- Matrwisse et Ancillon , P'ic (531 , . . . . . . Bonneterie. )) ); » il b b |
- Mayand et Bei llielnt , Sanmnr (/j8j , . . . . . Chapelets. B b b E b b J
- Mayer , Moïse , Paris (72) . . Porcelaines. )) E b b b b |
- Maymat, slnbusson (22) . . Tapisseries. „ b b E b b |
- Maystre frères , Eigan (29) , . . Bonneterie. )) b b E b b f
- Maystre , Jacques , Pigan (29) , . . . . . . Bonneterie. b » b E b b §
- Mazard-Clarel père et fils , Lyon (G8) , . . Chapellerie. b )) b M b b g
- Mazarin père et fils , Cuivre lamine. )) b b )) M 2)3 |
- Maze , Produits chimiques. )) b b » E fi‘° [
- Mazeline , François , Louairrs (26) , . . . . Machine. )) )> b B b 51 j
- Mazières, Eareux (26), . . . Fer roule'. » b Y b b » 1
- iVÏ'wnrfiî-Tïpsiirmnnf . ... b E 8r,6 j|
- Mcaussé , Paris (72) , Modèles d’insl rumens. b E b b 5)
- Me'dard , .... Coutils. b b b b c 814 j
- Mègassec , Paris (72) . , , . Lampes. » )) b E )) b É
- Megevaud , Saint-Arnaud (y5) , . . . . Toiles en coton. )) )) b E » g
- McifTren , Marseille (C8) , . . Cotons files. b » b E b b f
- Meillier , Beautrian (32) , Toiles peintes. b b b E b » !
- Mcinev et Bornèque , Bellefontainc (67) , .... Fers » b b M b » |
- Meissonnier , Gap (5) , . . Chapellerie. )> b » E b ” i
- Mèjean , TourneiroHes (29) , . . Bas de soie. b b M » b " 1
- Méjean père et fils , Ganges (33) , . . . . . Bas de soie. )) » E E b 5> Il
- Mellier-Ribeaucourt , . , . Percales. » » )> b Ri 1238 §
- Mcllinet ( veuve) , Nantes (43) , . . . . . . . . Farines. )) b b E b •» j
- Mèly , Pierre , . . . Draperies. )) b b b B 1090 |
- Mena et compagnie , Sainl-Quirin (53^ , . . Verrerie. » b b E b ” S
- Mena et compagnie, Monthermé {7) , . . . . Verreries. » b b E b 5) |
- Ménager, Poterie. (IVe.). )) b b b E 3 ^9 I
- ! Mcuager-Delavuc, Elhcvf {'/:>), . . , . Draps. )> b b E b ” I
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-
-
-
- T AP LE
- ?.6G
- NOMS DES FABRICANS
- ET GENRE D’iNDUSTRIE.
- Ménager , Louis , Nagent (27) Serges. 33 33 33 F 3) »
- Ménard , Paris (72) Terre cuite )> B 33 33 33 3)
- Ménard , Saint-Jame (49) Toiles. w 33 33 fc 33 33
- Ménard aine , Mnnlaigu (46) , .... Plumes à écrire. )> 33 33 E 33 33
- 33 3) 33 » A 1432
- Mendousse , Mezin (40) ' . . Cotons files. 33 33 « E 33 3)
- Mcnesson-Bouchon , R iras (5o) , . . . . flanelles )> 33 J; E l3 33
- | Menou , Louis , Nagent (27) Serges. » 33 D E 33 h
- | Mention Pierres factices. (VIP'.). » 33 33 33 E 421
- Mentzer, Mortiers en fer. (XIIe.). )j 33 33 33 ai 2
- VIe'rat, Petit-Brevonelle (9) Laines » 33 33 E 33 33
- Mérat-Benoit et Desfrancs Gasqupfs )) h B B A 1482
- Mercier , Saint-Claude (38) , ... . Ouvrages de tour. 33 33 33 E 33 >3
- Mercier Gis Dentelles. » 33 33 A A 864
- Mercier (Mme.) , Paris (72) , Fleurs en sucre. » E 33 33 3) 33
- Merciol , Paris (72) Bottes sans couture. » ); )) E )3 33
- Mereié , Pierre , Quiviy (58) , Gazes )> 33 33 E 33 33
- Mergez-Jeanni , Arcis-sur -Aube (9) , . . . . Coton file. 33 >> J) E 33 33
- Me'riaux , Antoine , Saidzoir (58) Gazes. » 33 >; E » 33
- Merle frères , tienne (87) Draps )) » » E 33 33
- Merle père et (ils , et Pascal Draps. » 33 » » A 9>4
- Uerlet , Jorzac (16) Flanelles. 33 33 )) E 3) 33
- Merlin-Hall , Monlereau (74) » Terre de pipe. )) 0 0 0 3) 33
- Mertian frères Fer et cuivre larainè. h 33 D 33 0 46
- Mertian ( les mêmes ) , l’un des deux, frères 33 33 33 33 * R
- Mervilie ( de la ) Laines. 33 33 33 33 E 883 |
- Meslant, Paris (72) , Reliures )) )) 33 E 33 3)
- Meslier , Coton file. )) 33 » 33 E 1187
- .VIessiat-Hubert fils et compagnie , Nantua (1), Nankins. 33 M )) M » 33
- | Mestivier et Hamoir , Valenciennes (58) , . . . Batistes. 33 33 M M D 33
- j Mestrallet, J.-M. , Lyon (68) Satins. Ï3 )) » E )) 33 1
- I Mestrand , Fécule de pommes-de-terre. » 3) M 33 E 5o3
- Metton frères et compagnie , Laigle (60) , . . Épingles. )) )) 33 B 33 33
- Meunier, Arras (61) Huiles. 33 33 33 E 33 33
- j Meunier , Vienne (3’]) . T . Acipr 33 » 33 E 33 33
- jj Meunier et Daubes , Tournus (70) Peaux. » )) 33 E 33 >3
- ! Meunier et Pontior, Paris (72), . . . Vases en albâtre, il 1 J> » 3) E 3) ))
- EXPOSITION DE
- souawnv
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- 9.6-J
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’iNDI.STRIE. y.: v.1 *0 CG tpos CG O 1TIC CG iv m CD 0 Ci Cf. 3 G Z G 2 '* 0
- Meunier (Mme.) , Lyon (68) , .... Corsets. JJ JJ )> E jj jj
- Meurvilie père et fils, Draps. JJ JJ » JJ E 922
- Meurvilie , . . . Draperie. Jj JJ jj JJ E 1037
- Meynier, JYanlua (i) , . . ... Peaux. JJ JJ jj E JJ jj
- .Meyriceis , . . .Bonneterie. JJ » jj JJ E B
- Mirhaud , Claude , Tome 1er., page 3a J) )) jj JJ M B 9
- Michaud-Labonté , Plaqué de platine. (IIIe.) JJ )) jj JJ B 3o3 1
- Mirhauît et Dutrou , Soieries. (Ve.). JJ JJ » JJ E >436 |
- Michaut , Chantilly (5g) , . . . . Faïences. JJ JJ A A » » I
- Michel , Metz (56) Cuirs. JJ ?) JJ E JJ „ 9
- Michel , Gnnincaurt (5q) .... Faïence. JJ JJ JJ E JJ » J
- Michel , Claude , . . . . Ganterie. JJ JJ JJ >J E 718
- Michel et Cha.sseb'au , Marseille (ri) . Soufre raffiné. JJ JJ JJ C JJ JJ
- Michel, Etienne, Paris (7a) , . . . . . Caleographie. » JJ JJ M JJ JJ
- Michel (M,,,e.) , . . . Dentelles. )> JJ JJ JJ E 843
- Michelot, Citesley ((J) , Laines. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Micoud fils aîné , Lyon (68) , . . . . . . . . Soieries >J JJ JJ E JJ JJ
- Mieg , Mathieu et fils , Mulhausen (67] , . . . . Draps. JJ » JJ E JJ JJ
- Migeon et Dominé , . . . Trélileiie JJ JJ JJ JJ A 2l3
- Mignard-Billinge Acier à pignons JJ JJ JJ M E j4o
- Migneron père , P^ersailles (^5) .... . Modèles divers. JJ JJ E JJ )J JJ
- Mignon-Garmond , Châtelferault (83) . . Coutellerie. JJ » J> E JJ JJ
- Mignot , . . . Colle forte )) JJ JJ » M 564
- Milcent-Schère-Kenbicek , Chapeaux en coton JJ JJ JJ JJ E 1156
- Millau , Cordes à boyaux. (IIe.). JJ JJ JJ JJ E 742
- Mille , Auguste , - . . Coton filé. JJ JJ JJ JJ 0 1215
- Mille cadet et compagnie , Marseille (12) , Maroquins JJ JJ Jj E JJ JJ 1
- Mille , Joseph , . . . Coton filé. JJ JJ Jj JJ A 1224!
- Miller, Jean-Louis , Montpellier (33) , . . . Flanelles. JJ JJ >J E JJ JJ 1
- Miilerand , Paris (72) , . . . . Chocolat JJ JJ E E JJ JJ I
- Milleret Acier. JJ JJ JJ J) C i°8 E
- Millet-Choquet )a urnes et cordes )) JJ JJ J) E S72 !
- Milliard , Edme , Laniçrcs (5i) , . . . . . . Coutellerie )J JJ E J) JJ J) |
- M i Ilia il , fils el compagnie , . . Savon blanc. JJ JJ JJ JJ E 598
- Millon , Monthcrlau.t.fîç)) Laines )) )) JJ E JJ M !
- Millol , . . . . ’ Chocolat. (IIe.). J) JJ JJ JJ E 538
- i Millot-Moniot 3 Étoffes en coton. JJ )) )> )) E i3o3 1 1
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- T A1!L K
- III J-miliimM!l<IUII!W -mm. mm»»»w
- NOMS DES FAP.RICANS
- ET GENRE ü’iNDUSTRIE.
- Milon , Vitry (5oi,......................Bonneterie.
- Minard , Cunneilles (5t)) ,..............Draperies.
- Mingeaud ..........................l’issus en cheveux
- Mi que ( M'"c.) et comp. , Sainl-Clément (53) , Faïence.
- Miquelle fils , Boucn (’j'i) ,...............Schalls.
- Mirepoix-Tricou , Sainl-Chini/m (33) ,.......Draps.
- .Mistral , Jean-Louis , . . . . Tome 1er. , page 33, (Ier.). Mi tien hulT et Mourot, Val-sous-Mcudon (^5) , Poterie
- Mo/Lti! , Louis Httzcbrnuch (58).............Toiles
- Mognat-Périu-Wery , Païenne (37), . , Papiers peints
- Moireau et Hache,..............................Draps
- Moinet , Jean-Baptiste ,............Etoiles en colon
- Molarfi père et fils , Bourg.» in (§7), . • • Moulins à blè.
- Molard , jeune.......................Machines. (VIe)
- Mole',.................Fonderie de caractères. (XIe.).
- Moline fils , Saint - Jean-du.-Gard (29),....Soie.
- Molinié-David., Mazmnel (78) ,...............LaineS.
- Mollerat,............................Vinaigre de bois.
- I Mollerat de Riancourt , Vnssy (5i) ,.........Fer-..
- Mollot-Simonnot , Chaumont (5i) , .... Bonneterie.
- Mollot,......................................Bougies
- Moncrie , Limoges (84) .................Porcelaines.
- Moncuit , et comp. , Painpnnt (3j.) , Produit des 'orges Mondet , Jeau , Val-des-Prés (5) , „ . . Cuirs et 1 eaux. Monginot et Graudmougin , Lunéville (Ô2) , . Fa i tic
- Monier , F.-F. , Sirod (38) .................Paper 1.
- Monnereau , Niort (76) ,...................Chapeaux.
- .Monnerie , Vitré (34),......................h» 1,r.
- Monnier, Jean François, Nantua (1), Ouvrages de fout.
- '.lonot-Leroy , Paris (72) ,...................Ga/c-
- Montagnoir-Perrier , Amionay (G) ,..........Peaux
- Montant , Bordeaux (3a) ,.....................Gazes.
- Montargis, Lisieux (i3) .....................Toiles.
- Montcloux-Lavilleneuve , Paris (72) , . . Tôles vernies. Monteils-Charpal, Mende (47) , ...... Mousselines.
- Monterrat et fils , (veuve),...............Soieries.
- jlMontef , Pierre , Mlilhau (11),.............. . Peaux.
- i ,
- I G45
- M R
- t: î
- !'; >0;
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-
-
- DES EXl’ 0 S ANS,
- 269
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE ü’iNDÜSTRIE. h *0 'O Qo XPOS 00 1TU ce 0 )N r oc 0 Ci E GC £ a g 2 S a r q m
- Montgolfier Papiers. Montgolfier , Clément et De'sormes , Kerberie (5g), Sul- » 0 31 0 0 i5a5
- fate de fer. 3) }> 33 E )> M
- Montgolfier fils ,P.-E, . . . Machines. (Ve.). » 33 0 33 E >677
- Montigny, Rouen (j3) . . . . . Rubans de fil. >» » E E 3) 3)
- Montmouceau , Orléans (44) , Limes. 33 33 » E ' 33 3)
- Montsain , Lisieux. (i3), . . . 3> 3) 33 E 33 3)
- Moquet, Russy-Montigny (5g) Laines. » » 33 E » »
- Morainville ( vc, ) et Ribouleau Bouviers (26), Draps. 33 33 a E 33 ))
- Morand . . . 3) » h E E Sga
- Morand , Laurent 3) » 33 M B u34
- Moreau. Chantilly (5g) , ?> » 3) A )) 3)
- Moreau-D’Olibon , baron de la Rochette, Alun naturel. 3} » 33 33 E 547
- Moreau et fils, 3) » 33 » 0 838
- Moreau frères, Angers (48), • • Mouchoirs. 33 33 M E 3) »
- Moreau (veuve), Saint-Apiand (58), ... Fil de lin. i) 33 » E 3> )>
- Morel, Bar-sur-Aube (g), . . . .;.... Horlogerie. 3} » I) E 3) 33
- Morel, Bucquoy (61), 33 )> » E 33 33
- Morel, Glaignes (5g) Papiers. » 33 )) E 3) 33
- Morel, Meslière (a{) • . . Papiers. 33 33 33 M 3) 33
- Morel aîné, Bernay (26), . . . . . . . Toiles en coton. 33 33 33 E 3) 33
- Morel et Vilain, Angers (48) , . .... Toiles à voiles. 33 B 33 E )) 33
- Moresse Martin , Quivry (58) , Gazes. 33 33 U E n 33
- Morez , P rades (64) » » B » 33 3)
- Morgand et Delahaye, Amiens (77)., • • • • Velours. » 0 0 0 )\ 3)
- Morin , Dieu-le-Fit (a5), . . . Casimirs. )) 33 33 E )> 3)
- Morin » » V 3) E S8a
- Morin-Danvers , Brcteville (73) , . Laines de mérinos. )) 33 33 E » t)
- Morin-Perrin , Lyon (68), . . Soie. 33 33 )> E )> »
- Morizot, Valentin, Cache-entre'e. » 1) » 33 E 7$
- Mortelèque, Peinture sur verre. ( Ve.). 3) » » » B 4°4
- Mortier frères 33 33 1) 33 E 113o
- Mory , Bordeaux (3a) Marbre. » » » E 33 }/
- Motiviers et Hamoir, Valenciennes (58) , . . . Batiste* )) » F. » *33 3>
- Motte . Lithographie. (Xe.). » 33 33 33 E i5;8
- Mouchard, Ch.-Th.-D., . . . . . Porcelaine et poterie. 33 33 )> 33 F. 37i
- Mouchel fils , TOM, IV. » 33 » A 0 * h 65
- TOM, IV.
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-
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- 2*70
- TABLE
- EXPOSITION DE
- NOMS DES FABRICANS
- ÇT GENRE D’INDUSTRIE.
- Nante , ...................., Serrure de sûrete'. (IVe.).
- Napoly » Meynier et compagnie, Lyon (68), Rubannerie.
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-
- DES EXPOSAIS.
- 271
- B NOMS DES FABR1CANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E"1 *0 <0 QC tros cc 0 1TIC 00, 0 B? )N D OO O E CC £ a » S 3 là g 5® «8
- Nasse-Dubois , )) ï) » E c 1019
- Nast frères , . . . Porcelaines. (VIIIe.). ï> )) » A 0 367
- Na u , Pouilenas (46) , Ouvrages en liège. M )> M E 33 33
- Na vaut!, Claude-François , Morey (38) , Cadran d’émail. 33 • )) 3) E )) )/ .
- Navizet aîné , Grenoble (3j) , ... Peaux. )) )) 33 E J) 3)
- , Nay-Chatillon , Blois (4o) Gants. 3) » 3) E » 33
- i Neel . . . Coutellerie. » 3) )) )) M i83
- j Ne'gassek , Nouvelles seringues. (VIe.). )) )) 33 J) E 1692
- | Ncgre , Joseph , . . 3) J3 )) » E 483
- iNeppel, Paris (72), , . . . . . Porcelaines. 33 » 33 M » » |
- jNeyre , Charles , Grasse (80) , . . . . . Vase d'albâtre. » 33 E 33 )) » j
- ! Neyron , Lyon (68), Satins. » ». )> E » ” J
- Nicod, Gras (a4) , Ustensiles en fer. • )> » » E )) » |
- 1 Nicod (ils , .Maison-Dubois (24) , • • Ustensiles en fer. » )) 33 M » » j
- 1 Nicolas, . . : . . . Violon. )) )> E V E I7°;|
- 1 Nicolas , Jean , Rïez{4), Peaux. 33 33 )) E )) » J
- | Nicolas, Pierre, Instrument de précaution )) . » )) 33 E 16831
- I Nicolle , Rouen (y3) Nankins. 33 » M M )) » «
- | Nicou , Lorient (55) V » )) E )> .» J
- | Nitot et fils , Paris (72) , .... Joaillerie. 3) 33 » E 33 » |
- g Nizard , Beanfort (61) . . Bazins rayés. 33 - 33 )> E fs • » .
- 1 Noblot , Hêricoun (69) } ...... . .... Siamoises. « 33 E E » 33
- | Noël, Jean , . Etoffes de soie. » » )) » M 1415
- Nogues , Toiles. » » )) >J C v.1 00 V»
- Noguier frères , Nîmes (29), .... Bubans )) )> » E » 3)
- Noire, Michel, Lofcrté-Macé (60), . .... Siamoises. 3) » » E 3) 3>
- Noiret, . . . Horlogerie. 33 33 33 )) E 1646
- Nottret, Jean-Baptiste , Suippe (5o), .... Draperies. 3) )> » E )) »
- Normant, Paris (72) Vinaigre. » E » » » »
- Noucher, Cuirs. 3) » 3ï 33 E 672
- Nouchet, ........ Ustensiles de chasse. ( VIIe.). » )) » » E 876
- Noufy Peignes de cardes. » }) )> . 3> E 23}
- 0 . Oberkampft, Emile et compagnie, . . Toiles peintes. )) » » 0 0 1371
- 1 Oberkampft ( le même ), fait baron. Tome Ier., page 40< 33 » » 33 33 B
- g Oberlin , pasteur à JFa'Jevsbech (85) 9 )) 33 )) ». è R
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- TA ULt
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E O 9° SPOi 00 0 1TIC 00 0 tJ N D QZ & E 00 <5 d tz 1 5 “ 1 g S ! G I PJ' r | K & S
- OchI , Cernay (67) , Papiers. )) )) » E » )) I
- Odent, Papiers. >) B b )> B i533|1
- Odin fils , Antoine , Thiers (62), .... Quincaillerie. » )) » E b b 1
- Odiot, J.-B.-C., .' . . Orfe'vrerie. (lie-). )> )) 0 0 0 299 j
- Odobel, Râp es me'caniques. (Ier.). b y> rt b E 5oa
- Odnux, Turcoirtg (58) , ..... Laines. » » » E )) J>
- Olagnier . Me'gisserie » )> )> » E 708
- Olive , Joseph , . Serrurerie. ( VIIe.). )) B » A A 97
- Olivera , Paris (73) ...... Bijouterie. b » b E )) »
- Olivier, Cus (5g) f Mouchoirs. » b )) E )) b
- Olivier Paris (73) , . . . . ... Poterie. » E b b b b
- Olivier-Crugeoti, Poitiers (83), . Laines. » )) E » b b
- Ollitrant-Duresfe et Louis Bonan , Quintin (21) , Toiles. b E )) b b b
- Ollivier^ Paris (ia),, . Musique imprime'e. » B B b b b
- Olombel , Paris (ia) , .... Cordonnerie. )) » b E b )>
- Olombel, père et fils ..... Draps , etc. » b E E A 1074
- Omfroy (Me.) , VAigle (60) , . . ...... Dentelles. )> b B b )) b
- Omouton , Marie , . Los. » b )) b M 23o
- Oppermann, Lefebvre et compagnie , Strasbourg (66) ,
- Acide sulfurique. » » E b b
- Orieult , Pont-Audemer (26) , . Bonneterie. » b )) E b b
- Orry, » b » E E 487
- Osmont, Rouen (73) , Rouenneries. b E E E » »
- Oudet , Paris (72) , . * Bandages me'caniques. E b b b » b
- Oudin Horlogerie )) b b M C 1664
- Oursin-Caze frères , Caen ( 13), . Cuirs. » b b M b ))
- Oury, Jacques , . . maroquin. » b b )) M 701
- Ovel Guillaume, Briançon (5) , . . . . Cuirs et peaux. }> b b E b »
- Ozile, . . ; Appai eil distillatoire. (Xe.). » E b )) E 1640
- P.
- Padourat, Lamure (37) Clouterie. » b b E b .5)
- Paffane-Pelletier (Me.) , Lyon (68) , Pelleterie. )) b b E b »
- Page, Paris (72) .... Armes à feu. b » b E b ))
- Page, (veuve), Launoy (58), . . . . Etoffes de coton. )) b b E b b
- Paillard , Métabris (24) Fer. » b i) E b b
- Paillard frères , Chantilly (59), . . Faïence. )) b b E b b
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-
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-
- DES EXP0SANS.
- ,2f3
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE û’iNDUSTRIE. E vl 50 ce XPO CO S1TI CO 0 fcj 3W CO 0 Oi DE OD <5 C m 2 § S g. M 55 5*8
- Paillasson , Aix (io) » » » E )) jj
- Pailliard-Vialetton , Saint-Etienne (4>)» • . Vis à bois. jj JJ JJ E J) >j
- 9 Paillé André, Moumour (63) , . » 7) J) E )) j>
- Paillette, Saint-Quentin (3) , . jj » JJ E J) »
- j Paillot père et fils et Labbé , . . Fer forgé. jj J> JJ J) 0 33
- j Pajeot jj 7i )> JJ E 1705
- Pajot.-*-des-Charmes , Paris (5a), .... Glaces colorées. jj JJ E J) JJ jj
- Palangié et Glandy » J) J) JJ E 1076
- Palfrène Teinture solide sur lin. jj JJ >J J) B 77°
- Pâlie , Paris (72) Jj )) JJ E JJ }>
- Pallouis (veuve), JJ E JJ . )i JJ JJ
- Palluard-Lenoir , Amiens (77), » )) )> E J) JJ
- Pamard , Dèvre's (61) J> JJ M M J) JJ
- Pamard , Jean-Charles , Solesmes (58) Gazes. JJ JJ » E » JJ
- Pannicr-Darche, . . Bonneterie. (Xe.). J) JJ J) JJ M i456
- Pansu , Valence (a5) JJ J) JJ E J) -h
- Papavoine, Jean-Baptiste j Mouy (5g),. . . Draperies. 3) J) )) E Jj jj
- Pape » )) )) J) E 357
- Papst', Paris (72) . . )) JJ JJ M » 3)
- Parciot, Henri , . . 1) JJ J> J) E 1269
- Parent, Tracy-le-Mont (5g) , . . Mouchoirs. J> JJ » E JJ JJ
- Parent, Jean ...... Coutellerie.' JJ J> J) J> M 162
- Parent, Louis , Estaires (58) , . .... Linge damassé. J) JJ . J) E JJ , JJ
- Parent père, J) » JJ » M i63
- Parent, Pierre , J) JJ JJ JJ G 1293
- Parfait-Maille-Grandin , . . . . V J) E JJ E 988
- Parin frères, Bayeux (13) , . . )) JJ JJ E >J JJ
- Paris, Incrustation dans le verre. (IVe.). » J) Jï JJ M 427
- Parisot, Vieux-Moulin (5i), . Peaux. » )> JJ E >J i)
- Parmentier-Picard , Mouy (5g), Draperie. )) J) » E JJ »
- Parmentier , Pierre-Louis, Beauvais (5g) , . Draperies. JJ J) JJ E » JJ
- Paroy ( le marquis de ) , . . . . . . . . Poterie. (XIe.). » » JJ U E 338
- Parqués , Paris (72)....... Ferblanterie. j; JJ JJ E JJ ; jj
- Pascal, Vienne (37), Draps. » J) JJ E » ' jj
- Pascal, Marseille (12) , . . . . ........ Bougies. jj J> J) E JJ ’ jj
- Pascal, Etienne, Tarascon ( 12) , Vinaigre. jj J) JJ E JJ jj
- . Pascal et Nègre , Marseille (12) Bougies. jj JJ JJ E JJ »
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-
- TABLE
- 'ü74
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E' <1 O 00 ÇPO. CO 0 IT1C M 00 0 >N D GO O Ci E CO O j NUMEROS | DU MUSÉE.
- Pascal, Pierre , Marseille (12), 33 33 J) E 33 »
- Pascal, Thoron Jacq. et comp.,, Monlolieu( 10), Étamines. 33 3) A 33 3) 3)
- Passant, Louis , Pompe à incendie. >3 33 n J) E 1670
- Pasteau , François , JVogent (27) Serges. 33 >3 )> E 3) 33
- Patin , Lc'onore et Lamber., Songeons (5g) , Lunetterie. 33 33 )) E >3 33
- Patoors , Castel (58) Chapeaux. 33 33 )) E 33 33
- Patot, Jean-Baptiste Draperie. » 33 » B 975
- Patoulet, Audry etLebeau, Champlan (y5), . Plaqué. M )) » » 33 33
- Patout, Vaux-sur-Blaise (5i), . Cotonnades. >3 3) )) E 3) 3^
- Patte (veuve), Savignies (5g) , . Poterie. )> )) » E 33 n
- Patte et Faton , Amiens (77) , . . . . Toiles de coton. 33 3> 0 E 33 33
- Patureau, Troyes (9). Piqués. 3) A A A 33 33
- Patureau fils aîné,. Châleauroux (35)Draps. 33 33 33 E 33 33
- Paul aîné, Grenoble (37) , . . . Peaux. » 33 » E 33 33
- Paulet, G*, Saint-Quentin (2) , . Toiles. » )> » E 33 33
- Pavie , Pierre , Rouen (73), . . . Coton teint. >j A »t 33 >3 3)
- Pavie , Benjamin , Teinture. » J) » 33 E 638
- Payie, Benjamin , (le même), . . Tome Ier., page 34- jj 33 33 3) B B
- Pavy, Pierre , Lyon (68) , . . . Brocards. 3> » 33 M 33 33
- Payen , Paris (72), . . Produits chimiques. E 33 » 3) 33 33
- Payen et Bourlier , Paris (72) , . . Produits chimiques. 3) E » 3) 33 )>
- Payen et compagnie , Savons. » 33 33 E M 600
- Payen fils et Cartier , Produits chitniques. 33 33 33 33 C 614
- Payen et Pluvinet, frères ... Sel ammoniac. (IIIe.). 33 3) 33 3) A 5g6
- Payen fils, Troyes (9), . . . . . Bonneterie. 0 33 0 3) 3) 33
- Péoard-Taschereau,. . 4 . Plomb de chasse et minium. 33 » 33 M B 548
- Pech , Carcassonne (10), .... Draps. )) 3) 33 E » 33
- Péchai, Nommay (67) , ...... Siamoises. )) )) 33 E 33 >3
- Pecourt, Montauban (7g) »... Soieries. )) » » E 33. 33
- Pecquet, OrviUe (61) , ..... Velours. 33 » » E 33 3;
- Pecqueur , . Horlogerie. (VIe.). » » 3) )J A i655
- Peigner ( veuve ) , Laval (53) , . Toiles. 33 » » E 33 33
- Pein, Coutellerie. )) 33 >3 )) M 181
- Pelissier , Meus (37) , , . . . Toile a voiles. 33 33 » E 3) »
- Pélissier , Guignon et compagnie , Coton filé. » 5) 33 33 E 1171
- Pelisson fils, Poitiers (83) , . . . . Tricots. 3) » M M 3) 3)
- Pellerin, Epinal (85) , ...... . . . Cartes à jouer. >3 )) 33 E 33 *
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-
-
- UES EXPOSANS.
- 275
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDTJSTRIE. E <£> CO XPOS CO 0 ITIÜ 00 0 w N D CO 0 C3 E CO cp SR. M
- Pellerin ( veuve ) , Papier. » 33 » )) E i5io
- Pelletau , Rouen (?3), ..... .... Sel de soude. » 33 3) M 3) 3)
- Pelletier, H.-F. . . . Linge de table. 33 33 » 3) A i3oi
- Pelletreau, Rochefort (16) , . . Laines. 3> 33 » E 3) 3)
- Pellier-Duverger (veuve) , . . . . . Étoffes en coton. )) 33 33 33 C 1288
- Pelluard et compagnie , Liancourt (5g) , . . . Cardes. » B » B 33 3)
- Peltereau frères Cuirs. » » )> 3) M 685
- Peltereau , Gratien , . 33 J) 33 33 M 684
- Penicaud Modèles de machines. 33 33 33 3) E 1592
- Penières, Valette (18) , Verrerie. 33 33 33 E >3 33
- Péniet, Paris (72) Armes à feu. » )> 33 B 3) 33
- Pépin, Paris (72) Soieries. 33 » 33 E 33 »
- Pe'rard et Vardel, Laferrière (24) Fers. 3) )) 33 M 33 33
- Perbost , Guillaume . . . Soie organsinée. }> » 33 J) E i394
- Percie et Charrat, Soie sina. )) 33 » 33 E 1400
- Percier, architecte célèbre, Paris (72). A cause de l’exposition. (IVe.). )) 33 » 3) & R
- Perdereau , . . . . » 3) » M M 621
- Perdereau ( le même ), . Tome Ier., page 27. )) 33 }> » B R
- Perdu , Paris (72) » » B 33 33 3>
- Perducel, Annonay (6) , . . . . Mégisserie. » » M M 3) »
- Perdusset et Desgrand, Bonneterie. *» » J) 33 M 1481
- Périaux . » 3) 33 E É 1557
- Périer , Augustin , Vizille (37) , . . . Toiles peintes. )> » )) M >3 33
- Pcrier frères , Castres (78), . . . Draps. )> » » E 33 3)
- Périnet, Chdlons (5o) , Bonneterie. » J) 33 E 33 »
- Périnet, Chrétien, Chdlons (5o) , . . . . Bonneterie. » » » E 3) 3)
- Perjeaux u 33 » 33 C 8i3
- Perlin, Jean-Baptiste, Moreuil ( 77), . . Métier à bas. 21 33 E 3) 33 33
- Pernon , Camille, Lyon (68), . . Soieries. » » 0 J 33 3)
- Perpesat, Marmande (/j6) , . . Cordelats. 33 >3 3) £ 33 m
- Perregaux père , Vienne (37), . . . . . Toiles peintes. 33 3) 3/ E 33 33
- Perregaux et Robin . . . . Toiles peintes. 33 » » 33 E I23i
- Perret, Claude, Lamure (37) , . . Toiles d’emballage. » 3>~ 3) E » 33
- Perret-Vachérias, Coutellerie. 33 3) » E M 176
- Perrier fils, Étoffes en coton , etc. (VIIIe.). 33 3) » 33 M ï277
- Perrier , Scipion , Romesnil (73) Cristaux. 1 M » U 1 E 33 V
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-
-
- TABLS
- 276
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E' VJ te OC- U'Oi 00 me C/j 0 )N D ôo o> E OC ep §2 g =* G g'
- Perrier aîné, Epernay (49) JJ b jj E jj JJ
- Perrin , Paris (72) Toiles métalliques. M A A A » JJ
- Perrin , Gérardmer (85) , . Poix blanche. » W JJ E jj JJ
- Perrin, Monlierender {5i) , . . . Tire^aine. » JJ JJ E j> JJ
- Perrin , Pierre, Mayenne (5a) , . . . , Toiles JJ JJ JJ E jj JJ
- Çerrin , Thomas , Coûtâmes (4g) , . . . . . Siamoises » b JJ E jj JJ
- Perron, . . . Horlogerie. JJ JJ JJ JJ E i65g
- Perrony, P.-L., JSevers (57) , . . . . . . . . Faïences. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Personne , Songeons (5g) Laines. JJ b JJ E JJ JJ
- Pertuzon , Gruchel (73) , Toiles de coton » » JJ E JJ JJ
- Pery , Syam (38) , Faux. JJ i: JJ E JJ JJ
- Peschot aîné Horlogerie. ( IIe.). » X JJ JJ E i665
- Pétereau jeune , Château-Renaud (36) Palangon drapé. JJ » E JJ JJ J)
- Pétereair, Château-Renaud (36) , .. . Cuirs. JJ jj E JJ J> JJ
- Petit, Paris (72) . Papiers peints E jj JJ JJ JJ
- Petit, Saint-Saens (y3) ........ . . . Colle-forte. ;> h JJ E JJ JJ
- Petitjean , Antoine , Etoffes de coton jj j> JJ JJ C i302
- Petitjean et compagnie . . Cachemires » jj JJ JJ M 1093
- Petit pain, Rennes (34), ........ Toiles à voiles. jj j> JJ E J) JJ
- Petit-Pierre , Nantes (43) . Toiles peintes. » )> JJ M JJ JJ
- Petit-Pierre et Robert, Thann (67), . . Toiles peintes » j> JJ E JJ JJ
- Petou , Jean-Baptiste . Draperies , etc. jj A A A A 10613
- Pétreraann , Château-Landon (74) , . . Blanc de plomb. jj JJ K E h JJ 1
- Peugeot fils, Hérimoncourl (24), • • . . . . Coton filé » JJ JJ E b » 1
- Peugeot, frères . . . Coton filé jj* JJ JJ J) E 1210
- Peugeot frères , et J.-M. Salin , . . . . Scie, acier, etc. jj J) JJ JJ B I2Ô
- Peujol, Besancon (24), . . . . Machine à filer le coton. b JJ JJ M JJ JJ
- Peumartin , Boggio et Lacour, . . . . Noir de fumée » JJ JJ JJ E 60g
- Peyrard , Paris (72) .... Serrure » » E >J j> »
- Peyray, Aix (ja), . Toiles peintes. » J) JJ E JJ JJ
- Peyre et compagnie , Maruéjols (47), . . . . Casimirs. » b JJ JJ JJ
- Peyret, Pierre , Saint-Etienne (41), • . . . . Pistolets. » JJ J) E )) JJ
- Peyret-Plotton , Saint-Etienne (4t), . . Coutellerie. )> JJ E » JJ JJ
- Peytavin , Paris (72) , . . . Couleurs. jj » JJ E JJ J)
- Pezin , Nicolas, Avesne-les-Auhert (58), . . . Gazes. b J) JJ E JJ JJ
- Pfeiffer . Pianos. (IIIe.). )> )l JJ M A 13"
- Philibert, Louis, Saint-Rtiennc (40, . . Coutellerie. » J) JJ E JJ JJ [
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- a77
- NOMS DES FABRICANS j ET GENRE I)’lNDUSTRlE. E SJ CO GG XPOf GO O 1TIC OS N D OO O Ci E OC <5 | NUMÉROS 1 DU MUSÉE.
- Philibert, Pont-en-Royans (37), . . Ouvrages de tour. » » )) E )) )>
- Phiüdor, Cristaux. (Ve.). )) » » » Al 4t9
- Philip , Gnp (5) , )) )) )) E » • ))
- Philip , François )J )> » » E 1089
- Philip , Jean-Jacques D )) » )) E 1024
- Philippe , Harcourt (26) Toiles de coton. )) )> » F. )) ))
- Phulpin , Dominique , Gérard mer (85), Toiles de coton. » )) )) E » ))
- Phulpin , Lu'ouard , Saint-Dié (85) , . . . Cotons files- » )) )) E )) ))
- )) E » )) » »
- Piault Brault )) )) ï> E Al 160
- Picard , Lisieux (i3) )) )> E » ))
- Picard , Lyon (G8) , » » )) E » »
- Picot , Abbeville (77) Po mpe à incendie. )) B » )) » »
- Piellion . Cèruse. (Ve.) )) )) )) )) E 6i5
- 1 Pienne Dactylographe. (IVe.). )) )) )> » E ! nol
- ’)) » )) )) E 476
- Pierron, Arras (61), . . . Dentelles. » )î » E » »
- Pierrot _ . . . Corderie. U )) )) » E 869
- ,Pièfon-Primalé , Louviers (26) , . . . . . . Coton file. ); )) )) E )) )>
- Piette , Romeries (58), Batiste. )> E )) » )) ))
- Pignan , Prenicres (20), . . . . . . Poteries. » » )> E )) »
- Pigory , Chantilly (5g) . . Porcelaines. » )> )) E )> ))
- Pihanfils, Paris (72), .... Sangles. » Al )) >; » ))
- Pihan père, Lieurey (26) .... Sangles. » Al )) Al » ))
- Püaude , Saint- Affriqtie (11) . . v. . Draps. )) » )) E )) J>
- Pillet aîné' , .... Soieries. )t )) )> )) B >417
- Pillet, Fre'deric , .... Soieries. » )) )) )) B 1431
- Pillioud Plaque. (VIIe.), )) )) )) - )) B 290
- Pillon , Charles , Vernon (26) , . Cuirs. )) » )) E )» »
- Pillon et Roy-Heunon , Esqnenoi (5g) , . . . Calicots » )) ?> E )) ))
- Pinard , Bordeaux (3a) , . Typographie. » )) » B » »
- S Pinoncelli, François et compi, Lyon (68), . , Soieries. )) )) )) Al )) »
- Pinot , Saint-Julien (84) . . . Kalmouks « )) E )) )) )>
- S Pipon , Lyon (68), Métier à lisser. )) )) )) E » h
- Piquefeu , . . . . . Colle-forte )) )) )) » A! 565
- Piquenot , Guillaume , Bernay (26) , Toile. » )) )) E )) V
- Piquet frères , Lyon (63) .... Soieries. » )> )) E )) ))
- TOM. LV.
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-
-
- 2:
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE » INDUSTRIE. E *0 O GO KPn 00 >ITI( Qp w a O 1Z « * 2 c w- Jn 55
- Piranesi frères , Paris (72) , . . . .... Calcographie. )> A A A )> ))
- Piranesy frères , Plailly (5g), , Sculptures b b b b b
- Pisset, Yssengeaux (4a) , . . . , b » b i b »
- Pisson , Amiens (77), . Velours d’Utrecht. b » b E b
- Pivot , François , Grenoble (37) , ...... Coton filé. » b >, b b
- Placy et compagnie , Lyon (68) , Broderies. » b >! f b »
- Plaichard-Dntertre » b )) E c 7 74
- Plant.ier, Eslrablin (87), . . . » b » A b b
- Plantier et Guiranden , Alais (29), Soies. )) b „ i b b
- Plarr , François , Flanelles imprimées b b b )) E X
- Platel, Lyon (68) Broderies. b » b E b b
- Plauque frères . . . b » h b E 6q5
- P!ey , . Serges. » b b F \i 1003
- Plisson fils, Poitiers (83), . . . Laines. b » h » b ))
- Plohais Coton filé. » » b h E t217
- Pinard aîné b » b b B i3io
- Pluchard-Brabant, Batiste » b b b E 776
- Plummer,Donnet et Vannier, Ponl-Audemer(iQ), Cuirs. M A A A b b
- Pluquet, Agathe , Launoy (58) , » )> )) b b
- Pluquet (veuve) et Th. Duthois, Launoy (58), Draperies. )) b » E b b
- Pluvinage et Alpin , Saint-Quentin (3),Toiles de coton. )) b » U b b
- Pluvinet pt Créant, Paris (73) , Affinage du métal des
- cloches. )) M )) )) b b
- Pluvinet frères , Clichy (72/, . . . Produits chimiques. )) E b b b b
- Poidebard , Soies sina. b )) b b A 1401
- Poilly ( de ) , Verrerie. )) )) b b E 398
- Poirson, Globes terrestre et céleste. (IIIe.) » b b D B 1625
- Poitevin, Cha înes d’étoffes en coton. b b' b E M 1335
- Poitevin-Maismy, Guiscard (5g) Laines b » b E b ))
- Poitier , Bordeaux (3n) , . Poinçon. » b b i-; b ))
- Polère , Louis r Carcassonne (10) Draps b b b F, b b
- Polignac ( de ) ,’ Laines. b b » b E 891
- Pollet-Corneille . Coton filé. b b b b E 1173
- Pomera , Paris (73), ..... Serrurerié b E F E b b
- Pomier , Saint-Antonin (11) , . Papiers b )) b F. b » *
- Pommay , Orléans (44) , . . . . Modèles de machines • ” E » b « |
- Poropidor , Louis , . . . . ^ . Draps. b ” » M 1
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- DES EXPOSMViw 279
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E VJ <0 oc 1 xvo. 00 0 J TK cc 0 fe? )N I S- 0 a )E OO ° § 3 S r3 Pi' (A J» PI' O PI «
- Ponce Calcographie. (XIIe.). X X )> X E 1667
- Pons, Paris (72), )) X X A X X
- Pons-Caylus, Sainl-Come (11) , . Flanelles imprimées. X )) „ E » ))
- Pons et Jnllian , Tarascon (12) , . . Cadis et serges. X » X E X X
- Ponsart fils , Git>et (7) , . . Tiges de bottes. » )) )> E X X
- Ponthieu , Louis, Béthune (61), . Pipes. X X X E X X
- Popin , Louis , » X )) X E a3
- Populus , Langres (5i) X x : X E J) X
- Populus-Belin X X . X X M '79
- Porcher X » X X E 1680
- Porry , François-Augustin , . Produits chimiques. X x » E E 573
- Postel-Veltart, Desvres (61) , , , Draps » , » X E X X
- Poter , Paris (7 a) X x X E X ))
- Poterat, Paris (7a) , . . . . . . Clic.hag '. X X X E X X
- Pothëe X )) x. X E i5n
- Pothier frères , Saint-Malo (34), . Hameçons. )) » M M X X
- Pothonier-Valette et comp., Lyon (68) , . . . Velours. )) » X E X X
- Potiers, P'illadin (9) X X E X X X
- Potter, Chantilly (5g)., 0 X 0 X X X
- Pottofeux, Produits chimiques. X » X - X E 554
- Pouchet, L.-E , Rouen (yi) , . Maehine à filer le coton. X » 0 0 X X
- Pouchet Bellemarre , Rouen {73), . Toiles. )) )) E X X X
- Pouchet et fils , Bolbec (73), . . . . . . Toiles peintes. )) » » E X »
- Pouchet,J. (veuve), Bolbec (73) , . . Toiles peintes. » X E X X X
- Pouchet, Jacques, . . . . Rouenneries. )) » X X E l320
- Pouchet père, Rouen (73), Balance arithmétique et filoir. » )) » E X »
- Pouchet, Pierre , fils Cardes et toiles.peintes X » » E A i355
- Pouchet, Pierre , Bolbec (73), . . . . . Toiles peintes. 1 » )) E X X X ‘
- Pouchet ( veuve ) , Bolbec (73), . . . . Toiles peintes. X » X E X X
- Pouchet fils, aîné, Yaelol^3), . . . Toiles de coton- X X X E )) X
- Pouget, . Acétate de plomb. X X X X E 601
- Poujal )> » X X E 1157
- Poulain » » X X M 195
- Poulét et compagnie, Lyon (68) Soieries. X X » E X »
- Poupart de Neufflize (le baron) , ..... Draperies. X X X X A 1057
- Poupart de Neufflize ( le baron ) , Sevenne et Collier, Tondeuse. )) X X X 0 8ll 1 $
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- TABLE
- 280
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE ^INDUSTRIE. L O <£> CO XPO 00 G 31T1C ce )N E O: Ci E Gf. çp I NUMÉROS 1 DU MUSPK
- Poupart de Neufflize (le baron), {le même), . Tom. 1er. page 38. 33 33 » 33 * R
- Poupart (Mme.), Broderie. (XIIe.). )) 33 )) 33 E 829
- Poupardin frères, Morel 4), . . . Draps. » 33 » E )) 33
- Poupelet, Angnulême ( 15) Papeterie. 33 33 » M 33 33
- Pourat, Grenoble (87), . . . . Peaux. 33 33 » E 33 33
- Pouriat, Vitré (34), Toiles. 33 33 )> E 33 33
- Pourrat, Amberi (62), Mercerie. 33 33 » E 33 33
- Pourrai, Amberi (62), Papiers. 33 33 E E 33
- Poussin, P., Vimnutiers (60) , Toiles. >3 33 33 M 3)
- Poux-Landry, Paris (72), Serrurerie. E » )) 33 » 33
- Pouyat et Iiussinger , Paris (72) Porcelaines. )) )3 33 M » 3)
- Pouyal Georges , Limoges (84) , Fil de fer. 33 33 )) E )) 33
- Pouyat Georges, frères, Ile sur Vienne (84), Papiers. » 33 33 E 33 »
- Pradier , Thiers (62) Quincaillerie. 3) 33 3> E Î3 33
- Pradier Ouvrages en nacre. (VIe.). » » » )) M 747
- Pradier, ©ncle , ' Coutellerie. 33 33 33 » M 186 §
- 33 » 3> 33 E ’*487 I
- Pre'lat, .... Nouveaux fusils. (Ie*'.). 33 33 h » M 2u3
- Pres'er, Giclions (5i) Bonneterie. 33 33 3> E 33 33
- Prètrel , Rouen (73), Chandelles - bougies. )> 33 3) E 33 33
- Prévost, Rouen (73), Bonbonnières en corne. )> 1) )) E 33 33
- Prévost, Catenoy (5p) . Laines. 3) 33 )) E 3) 3)
- Prévost, . . . Tabletterie. » )) 3/ >3 E 470
- Prévost et Peuchet, Etoffes de coton. 3» » 33 C 12ÔI
- Prévost, Louis-André, Lyon (G8), Coton filé. 33 )) 33 E 33 33
- Prévost (M"e.), Fleurs artificielles. (IIe.). 33 33 3) )) E i35o
- Prévôt, Montiérender (y 1), . ........ Tiretaines. » » >3 E 33 33
- Pre'voteau, Paris (71) Armes à feu E 3) » 33 33 33
- Prévoleau,/feh/is f5o), Casunirs. >, 33 31 E 33 33
- Prieur, Paris (72) Couleurs et papiers peints )) » 33 A 33 3)
- Primois Desmousseaux, Gros-sous-Aigle (60). Epingles. )) 33 h E 33 33
- Primois-Léchardeau , Gros-sous-Aigle (60), Epingles. )> 33 » E 33 33
- Primois, Louis-Charles , Gros-sous-Aigle (G 0), Epingles. 33 )) )) F. 3) 33
- Primois-Moutardier, Gros-sous-Aigle (60), . Epingles. » 33 )) E J3 3)
- Primoult frère et le Roi, Andelys (26) , . . Coton filé. )) » 33 E 3) »
- Prince Louis, Mouy (5c)'' Draperies* )) )) )' E 3) « t !
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- DES EXPOSASS.
- 28l
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. L •0 CO OD KPO ÛC sITK ÇC >N 1 CO O o:- JET OC <5 ' ” ë g g a g- rn- 0
- Privât, Nîmes (29), Soieries. X> JJ J) M JJ JJ
- Privât, aîné Eau-de-vic. » J>_ JJ J) E 5i6
- Proprietaires , Boulogne (61) , . . Carrières de marbre. JJ JJ JJ JJ E 3io
- Prost JJ JJ JJ JJ E
- Prost frères » JJ JJ JJ B R
- Prouvost-Serlie , Roubaix (58) , . . . . Etoiles de coton. » JJ JJ E JJ JJ
- Provent Bijouterie en acier. (VIe.). JJ JJ J) JJ M 192
- 1 Prudhoinine, Vincent, Beaumont (36), .... Draps. JJ J) JJ E JJ JJ
- Prudon , Paris (7a), .... Instrumens d’agriculture. E JJ JJ J) h JJ
- Prugnères, Penne (46), . . . . Minoterie. J> JJ JJ E JJ 3)
- Prunet père et fils , Alby (78), . Couvertures de coton. JJ JJ B E JJ >J
- Puel, Draps imperme'ables. J) )J JJ JJ E ç)5°
- Pugh et Robertson, Rouen (73), . . Savon de potasse. JJ JJ E JJ JJ JJ
- Pujol, . . Etoilés de coton. JJ B A A A 1283
- Purgold » JJ JJ JJ M 739
- Puteaux, » JJ JJ JJ M 45o
- Puygrenier , Boussac (22) , . . . Laines. » JJ JJ E J) • JJ
- Puymaurin (de), . . . Médailles. (Xe.). JJ J) J> JJ E 3oa
- Q.
- Queille' JJ » JJ JJ ai 155
- Queneau fils, Jacques, IVogent (27), Serves. JJ JJ JJ ' E )J JJ
- Quenesson-Hennelières, Saint-Quentin (a), . . Toiles. JJ U JJ E jj JJ
- Quenin, Fontvielle (12), . . . Charrues. JJ JJ JJ E j> • V
- Quennechen JJ JJ JJ JJ M 696
- Que'rinot ,VaIencay (35) , .... JJ J> JJ E J) J)
- Quesne', Mathieu et fils, ... . )) JJ JJ E B 983
- Quesnel (veuve) Bcrnay, (26), . Flanelles. JJ JJ JJ E J) « !
- Quesney, Lisieux (i3), . ... . JJ JJ JJ M J) )) '
- Ouetier fils Tuyaux sans couture. JJ JJ JJ JJ M 764
- Queux, Cus (59), . Toile et mouchoirs. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Queval et compagnie, Fécamp (73), . Toiles à voiles. \ JJ fc. )) JJ B JJ JJ
- Quevinol, JJ JJ JJ i> E T46g
- Quinart-Taine, Rcthel (7) , . . . Laines. JJ >J JJ E JJ ’ JJ
- .Ouinon , Louis, et compagnie, . . Produits chimiques. JJ JJ JJ » E 559
- Quinlon, Conservations des viandes. JJ JJ JJ JJ . ai 5o9/
- | Quirin, Paris (7.2), ..... Glaces gravées et dorées. » E JJ P •I ”1
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- TABLE
- 282
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iWDÜSTfilE. E 'oc XPOS1TU •T 1 9°«‘ 1 t il E co O a » G 2 s G g- y. 50 rt- G
- R. Rabinel, Louis, )) » » JJ E 545
- Rabouin, A ngouléme (i5), Papiers. JJ jj JJ M JJ »
- Racbou et compagnie, JJ » JJ JJ A 998
- Racine Mathieu, Louviers (26), . . Draps. » jj JJ E JJ JJ
- Racine tifs, Besancon (24) .... Horlogerie. » h JJ M JJ JJ
- Raffin, Grenoble {37), JJ p J; K JJ ))
- Rafly, Jouy-sur-Morin (74)> . . . . » » JJ E J) JJ
- Ragaine, Verrerie. » )> » E E 4o2
- Ragueneau, Saumur (48) JJ » JJ E JJ JJ
- Baguettes, Tarbes (64), Papiers. JJ jj JJ E JJ »
- Rallu , Julien, La Ferté-Macé (60), Rubans. » » J) M JJ J)
- Rambourg JJ 1 » JJ E M 29
- Rameau, Sens (86) . . . . Bonneterie. JJ jj JJ E J) JJ
- Ramier père et fils, Lyon (68), . . Rubans. » )> JJ M JJ J)
- Rançon , Beauvais (5g) Teinture. )) » JJ E JJ J)
- Ranchon , P'onl-en-Royans (37) , . . Ouvrages de tour. )) « JJ E JJ JJ
- Raoul, Paris (72) M A A A )J JJ
- Raray, )) JJ JJ JJ E 955
- Rascalon . Meubles. (VIe.). JJ )) E M E 444
- Rau et Ferrand . Etoffes en coton. JJ » J) J) E i333
- Raulhac, Entraigtfes (11) , , . . , Ouvrages de tour. » JJ E JJ JJ JJ
- Raulin, Darnetal (73) Filature de coton. JJ 3> M M JJ P
- Raux , Paris (72), . . . . Instrumens pour filer le lin. )) » JJ E J) jj
- Ravaisse, Issengeaux ( 42) , . . . . » JJ JJ E JJ jj
- Ravelet, Paris (72), , . . . . Fourneaux économiques. » JJ )J E JJ jj
- Ravrio, Paris (72) . . Bronzes dore's. J) 3) 1) B » »
- Rawle , Desville (7a) .... Coton filé. J) » JJ E J) u
- Ray » )) JJ JJ E 65n
- )) JJ JJ JJ' E i5g3
- Raymond, Torn. 1er. pag. 3o. JJ JJ JJ JJ 0 R
- Raymond, (le même) Tom. Ier. pag. 3q. » JJ » JJ * R
- Raynaud » JJ » JJ E 473
- Raynaud , Honoré , Saint-Jean (29) , . . . Bonneterie. V » JJ E J) J)
- Raynaud , Jean-Baptiste Filets. » JJ >J JJ E 874
- Reber, J.-G. et comp. , Sainte-Marie-aux-Mines (67) , | Étoffes en coton. )) JJ JJ E J) » J
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- 283
- DES ÊXPÔSANS.
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE.' E z*- O oc KYOi OO O ÎTH OC £ )N 00 Si )E CC cp 1 NUMÉROS | DU MDSÉF.
- Reboul, Grasse 33 33 )> E 3) 33
- Recordon et Resbin , JYemours (74) , . . Couvertures de
- laine. J) » 33 E 33 3)
- Recicourt (Me. Ve.) , Jobert-Lucas et Ce. , Reims (5o) ,
- Draperies. )) 33 A A 31 3)
- Recolin et Servet fils, Tigan (29) , . .... Bonneterie. » » .)) E 33 33
- Recoules 33 » )) E C 1008
- Redouté, Estampes colorie'es. (Xe.). 33 33 3) 33 A 1572
- Régis , Dominique , Cotigndc (80) , Soies organsinées. 3) >3 » E 3) 33
- Régis , Jean-Baptiste , Cotignnc (80) , Soies organsinées. 33 33 )) M 3) 33
- Régis, Louis-Honoré, Cotignac (80) , Soies organsinées. » » 3) E 33 33
- Régnard-Deligny, ......... h 33 33 33 E 8g5
- Régnault de la Montoison, . Café épuré. (Xe.). j> 3) 3) » E 5^2
- Regnier, Serrures et mécanismes. (Xe.). » M M M M j 682
- Régnier (ils Essence de café. (XIe.) » )) 33 » C 543
- Reine Bonneterie. (IIIe ). » » 3) 3) A 1478
- Reinhard , Strasbourg (66) »... Musique stéréotypée. )> » )> E 33 33
- Reiser , Paris (72) Modèle de chaudière. 11 » » E 33 33
- Reisse, Strasbourg (66) , .... Nouvelle contre-basse- 33 33 E 3) 33 33
- Remures, Lacroix-aux-Mines (85), Produits chimiques. 33 33 33 E 33 33
- Rémond Ébénisterie. (1er.). )) » 33 33 E UJ CO
- Rémusat, Marseille (12) , Coraux. 33 )) 33 Al 33 33
- Renard , César, . . . . i Teinture. >3 JD 33 33 i\I 641
- Renard-Deligny , Reims (5o), . '. . Casiiiairs. » )> 3» E 33 33
- Renard-L’héritier Draps. )> » » » C io3i
- Renaud . Éventails. (VIe.). » 33 33 3) E 465
- Renaud Bazet, Tours (36) , . . . . .... Bonneterie. 33 » » E 13 33
- Renaud-Goulet, Reims (5a) , . . . . Laines. » )) 33 F. 31 33
- Renaud-GIoutier , Paris (72), . . . .... Coutellerie. 33 » 33 C 31 33
- Renault frères , Tours, (67) , . . . ..... Verrerie. 13 J) 33 E 33 33
- Renault-Gioutier , François , Langn is (5i) , Coutellerie. » )) E 33 3) 33
- Rénc*d’Assier, Poitiers (83) , . . . Chapeaux. 1) 3) 33 E '33 13
- Renelard , Philippe , Pout-Audemer (26), . . . Cuirs >3 33 33 E 33 33
- Renouard père et fils, Paris (72), . , Étoffes de soie et *
- de coton. 33 II » E 33 33
- Requien , Avignon (81), . . Cuirs et peaux 33 » 3) E 3) >3
- 5C > 5- 00 . Étoffes en coton. 33 JD >3 E 33 33
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-
- 284 tabule
- .
- NOMS DES FABRICANS « a C S 2
- , ET GENRE D INDUSTRIE. O CO 0 00 00 00 1. s
- 00 ïj à> <5 w « j
- Revel , . Calicots. )> )) )> )> C 125g
- Revel, Audran et compagnie , Lyon (68), . . . Satins. » )) » E » »
- Revel, Jean-Baptiste , Estaires (58) , . . Linge de table. )> » )> E » ))
- Reverchon et compagnie , Morey (38) , . . . . Cotons. )) )) » E )) ))
- Reverdy et compagnie , Lyon (68) . Soieries. )) )> j) E »
- Revol , François , . Poterie. » B )> » M 328
- Revol, Cote-Saint-André (3^) , Verreries. )) )) » E )) »
- Rey t Toiles absorbantes et bitume (IVe.). )) )) » )) E 577
- Reÿ-Bernard , Saint-Etienne (41 ) . . Fusils. » )> » E )) )/
- Rpy-Dumarest, Saint-Etienne (40 > * • • . . Fusils. )) )) )> E )) • »
- Rey et Salavin, Lyon (68) Le'vantines. )> )) » E » ))
- Reydon , Pierre-Louis , Bois-d’Amont (38) , . Boîtes de
- sapin. )) )) )> E )) »
- Reymond et Re vol, Sainte-Uze (a5), . . . . . Creusets. )> E j) M )) ))
- Rey nard , . . Cuirs. » )) j) » E 661
- Riard , Rouen (ç3) , . . Toiles. » )) F. )> )) )>
- Riban , Liqueurs et parfums. )) » )J E E 521
- Ribert, Paris (72) , Système de rotation. » » E )) )) »
- Riberon, Thiers (62) Quincaillerie. )> )) » E » » j
- Riberot , Jomelières (23) , . . Acier. )) )) » E )) » j
- Ribolet , Lyon (68) , Chapeaux. )) )) )* E )> » J
- Ribouleau et Jourdain . . Draps )) )) » i) 0 933 j
- Riboux frères , Lyon (68) . Rubans. » )) )) E » » i
- § Ricard , Abel, frères, Vigan (29) , . . Peaux. )> )) )) E )) ))
- | Richard , Me'dailles en fer. (IXe.). )) » » )) E i3
- I Richard , Moncète (5o) . . Laines. )) ï) » E )) V
- H Richard , Saumur (48), Mouchoirs. )) » >î E )) »
- H Richard , Bourbon (82) . . . . Mégisserie. » )) W E )) »
- | Richard, Paris (72) Tissus en coton. )) J) )) 0 » ))
- Richard , Jean , . Soieries. )) )) )) )) E !4a7 1
- Richard-Chambovet, Saint-Chamont (40 , . Rubans. » )) )) E )) ))
- Richard et Noir-Dufresne , Parts (72) , Étoffes en coton. )) A 0 » )> ï)
- Richard , Jean-Baptiste, Reims (5o) , . . . . . . Laines. » » » E » »
- Richard jeune , Sens (86) . Velours. » )) )) E )) » 1
- Richer fils aîné', Aréométric. (VIIe.)- » )) J) )) M 16291
- Richer père et fils, . Instrumens d’astronomie. (VIIIe.) » )) V )> A j63o||
- Richoud et compagnie Papier peint. 6 )> » )) » M l384!f
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-
- DES EXPOSANS.
- a8S-
- NOMS DES FABRIGANS > ; ET GENRE ü’iNDUSTRIE. co- co Il g7 18m. ITIO CO O b? N D CO 'pi E ce 0 l! S r3
- Ricquier - » jj J) E. c 94;
- Rideau aîné etoomp., Kêrinon (38), Produits chimiques. JJ )> E >' JJ JJ
- RidelBeaupré -, Croupies (60) . . Toiles. JJ jj )) ,V| J) JJ
- Ridel, François , Croupies (60) , . . . . Toile cretonne. JJ jj J) JJ c 79°
- Rigaut, Rnyaumont (y5) , ....... Toiles. JJ a V E JJ JJ
- Rigot et Patte fils , Jointes (39), . . Mouchoirs. JJ )) JJ V JJ JJ
- Rion et Coustard , Nantes (43), . . . . . Sulfate de fer. JJ a J) E J) JJ
- Rique , Antoine, Tarascon (12), . Schakos h j> J) 1. JJ J)
- Rivais-Gincla Fer , acier et limes. >j » J) » B i3i
- Rivaud Coutellerie. (1er.). )> » JJ J) M >49
- Rivaul, Angers (48) Bas de fil. J) >/ )) E JJ JJ
- Rivery fils , Escarbotin (97), . . . Serrurerie. J) jj i) E )) JJ;
- Rivery père , Amiens (77), . . . . .. . . . . Serrurerie. JJ )>* JJ t JJ JJ
- Rivery-le-Joille j> » JJ >J A 95
- Rives, Elisée , Mazamet (78) , . . . Draperies. JJ j) JJ E JJ JJ
- Rivet, Connage (7), ....... . )) j) JJ E JJ J)
- Rivet ....... Draps. » » » )) E 921
- Rivey, Paris (72) » jj JJ E )J JJ
- Rivier et Maurel, . )) j) JJ JJ E 99a
- Rivoalland, Joseph , Lannion (21) , Peaux. JJ v JJ E » JJ
- Roard Céruse et minium (IIIe ). j) jj JJ JJ 0 549
- Robbline , jeune, .' . Etoffes en coton. » jj J) JJ C 1287
- Robert, Paris (72) . . Passementerie. » j> JJ E J) JJ
- Robert, Paris, (72), » Ci )) b J) JJ
- Robert, Marseille (12), ..... . jj h JJ >J JJ'
- B Robert , Libos (46) ......... )) jj )J E JJ JJ
- B Robert, Besancon (24) .... Horlogerie. )) A A A JJ J)
- | Robert Gélatine et colle forte (Xe.). » » )J JJ A 611
- I Robert-Bovet et compagnie, . . . . . . Toiles peintes. jj JJ JJ JJ 17 11 i369
- Robert cadet, Puy (42) . Dentelles noires. J) JJ B B JJ JJ
- Robert , Louis Tom. ier. pag. 26. JJ 1> h J) B R
- Robillard , Evreux (aS) ...... Coutils. JJ JJ )) E JJ JJ
- Robillard-Peronville et Laurent, Paris (72), . . Calco-' graphie. >J JJ E J) J>^
- Robin fils ; . Horlogerie (IVe.). » )) JJ B B 1669
- ! Robin, Rochvilliers (5i), .... Fers. » J) JJ M JJ JJ
- J Robin, Joseph Roi, Saint-Claude (38)^Ouvrage de Tour. » !> JJ E JJ JJ 1
- TOM. IV.
- 2Ô *
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- î86 l'ABLÈ
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. e: to 00 ÇPOS 00 ITIC 00 0 bJ N I a- Oi E <X <5 NUMÉROS DU MUSÉE.
- Robin-Peyret <pt compagnie, Acier et limes. » jj )J )j M i3 7
- Robinet, Êpinal (8^>) »... Fils plats , grenés , et retors. » )) JJ E )J jj
- Roblot-l)lauchin, Trùyes (9), Basins. » » E » JJ >j
- Roby, Aubusson (aa), . . Tapisseries. E )) ») )) )) jj
- Roby de Forcrx, Aubusson (aa), Tapisseries. >j » ï) )) jj
- Rochard, Abbeville (77), Draperies. )) » M M )> »
- Roche ( de la ) , fils, .... Ouvrages en tôle. (Ier.). » )) V JJ E 4a
- Rocheblave, A luis (y 9), . . , . Soie, bonneterie. » ' )) J) E )) . JJ
- Rochebrnne , Angouléma (i5) , Papiers. )) JJ A JJ JJ J)
- Rocher,' Tertre (42)-* • • • • Dentelles. » », )J E J> * >J
- Rocher aîné , Côle Saint-André (37) Verrerie. jj )) » E JJ JJ
- Rochet, Paris (7a), Fers. » » E » JJ »
- Rochetaînq , Audincourl (67) ,. . ^ . . . Aciers-et fers. J> B )) B JJ »
- Rochet, Faucogney (69) , Émeri. V JJ >J E JJ J>
- Rochet, Lavairc (69), . . . . . Minéraux. » JJ )) C J) JJ
- Rochet deRèze;, Fer, acier, tôle, limes ' jj JJ )) M A i35
- 1 Rochon, Paris (7 a)p Inst rumens d’astronomie. Rochoux , IssOudun (35), . . . Racines d’épinevinette. jj » » E )) ' »
- n J) )) E J) ' JJ
- RocofFort Antoine, Savons. )> J> » E E 599
- Rocquèt, Paris (7a) , Horlogerie. » JJ E )) JJ J>
- Rodorff, Rouen (73) Toiles peintes. Rœderer et Boehna , Strasbourg (66), . . Papiers maro » E » JJ M JJ
- 1 ‘ « qnine's. » ‘ JJ JJ E JJ J>
- Roeland Auguste Savons. (VIIIe.). » JJ J) J) A 6^3
- Roger, Prptz-Malio (63) , . . Draps. jj )) E )) i> JJ
- Roger et Sallandi’ouze Tapis. >js JJ A A A 1 ia5
- R'oger-Philjps, Paris^ (7a) , . . . Machine hydraulique. '» ' JJ )> E J) »
- Rogeri, Mout'gue (4?) • Draperies- • w J) )) M )) »
- Rogier, Pofés (7a) , Tapisseries. » B J) )) >J ))
- Rognât fils, aîpc , Païenne (37), Verrerie. )) JJ JJ E JJ »
- Rogue et Roge,r jeune, Draperie. )> )J » JJ B 9'9
- Roguinot, Paris (7a), Couvertures. » JJ )) E JJ JJ
- Rohard Clément, Abbeville (77.), ...... Draperies- w )) E J) J) JJ
- Roi Cadet, Jean , Saint-Claude (38), Ouvrages de Tour. jj >J J) E » JJ
- Roisard^Lutel . Bonneterie. -)) )) » )> C t46. 1
- Roland, Die (a5), Ratines. jjj )) U E J) 2 J) J
- Roland pèrp eÇ fils, Puy (4 s), .... Dentelles noires. » M R B 5. jj 5
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- DES EXPOSANS.
- 287
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E' VJ •o GO KPOS CO G mo or 0 b; K D 00 o> E CF G G sa G S g a n c
- Rolland , Ésshne (75) . Toiles eu coton. » » >> E JJ jj
- Rollet, Paris (72) . . . Hongrnyerie. )) }) » E )) ' JJ
- Romain , Paris (72) . . . Bronzes dores. JJ JJ j> F.- » »
- Romain-Lit crière, Saint-Etienne (4^), . ... . Fusils. » JJ » E JJ 3)
- Roiriun , L-nirmdrin (81), .... . Laine. » )) jj E » >j
- Romand (veuve) , Grenoble (3j), , Ganterie. )) » )> M J) jj
- Romanet du Cailleau , ly/e (84) , . ...... Papiers. )) » » E )J »
- Roraanet, Mathieu, Papiers. J) )> )> » E i5o3
- Romanet, Mathieu et Alafort, . . ........ Laines. » » m J) E 899
- Romrnengoux Jacques, Dominique, Limoux (9), Draps. » JJ jj E » JJ
- Rondeaux-Moubr^y fière et fils , Louvieis (26), Cotons. J) » » E JJ JJ
- Ronflette frères, • . . . . Ouincaillerie >J J) » )) E 70
- Ronsier, Louis, Arras (61), . . . . . . . . Cotons filés. )) J) ;> E JJ JJ
- Roogor, Pratz-de-Moîlo (64); • • Draps P h j> E JJ JJ
- Roque, IVlmes (29), Bonneterie en soie. », » )) E JJ JJ
- Roque Nicl, Avignon (8i) Soieries. )> » » E J) J)
- Roquefort, Saint-Antoniu (11), . . Peaux JJ )> » E JJ »
- Roqueplane, père et fils, Draps. J) j) }) E E 953
- RoquinOt, Paris (72) Couverture en coton. )) D >j M J) JJ
- Rosa , Paris (73), . . . . Machine à faire des chaînes. » » >j E JJ JJ
- Rose-Abraham fières Tapis, draps, etc. U » E E A 1126
- Rose-Xalart, Pratz-de-Mollo (64) , Draps. JJ » » E JJ JJ
- Rosoy, Aubusson (22) Tapis. » h E )) « >J
- Rossel Augustin , Saint-Jean (29), Bonneterie en soie. » » JJ E )J JJ
- Rosset, Jacquës, Saint-Claude (38) Ouvrages de tour. )> » » E /J JJ
- Rostandl- Vidal . . Gasquets turcs J) M J) C 1480
- Roswag père et fils, Toiles métalliques. JJ » J) A A a36
- Roth^ Paris, (72), Instrumens de sellerie. M » » » JJ J)
- Roubaud, ..... , .... Draperies. JJ » )) » E 1026
- Roubeyrol, Limoges (84), . . . . . . . . . Teintures,. » E » )J JJ
- Roubière, tienne (87), . .- . . . . ..... Teinture. )) JJ » E JJ JJ
- Roiichèr fils , . . Peaux. JJ JJ J) * » E 694
- Roudol-Pierre, Lannion (ai) , . . . . . Mèche à canon. )) » » E JJ »
- RoUet-Trihquart, Cuirs. )) » J> E M 68r
- RoufT, Rouen (73) . . Toiles peintes. )) J) » E JJ JJ
- Rouillard , . . . . • Tabletterie. (IVe.). » )J » » E 745
- Roujas-Etienne * . . . ... Peignes. JJ » » J> E 47t
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- 2^8
- TABLE
- S NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’iNDUSTRIE. E <1 OO XFOS CO 2 1TK CO Zf >n r 00 05 E OC cp i J fjJ* O
- Roulhac aîné Papiers. )) » )) » E i5o4
- » )) » E » ))
- Rouqnés, père Indigo-Pastel. )) )> î> )) M 6o5
- Rous aîné, Schakos. )) » » )) E 1148
- j Rousseau, Paris (73) , ... Décorations en sucreries. E )> » )) » )>
- S Rousseau, ...... Papiers et verres à vitres. (VIe.). )) E B )> E 1539
- )) » )) )) E >378
- Rousseau Jean , Méans (43), . . . . Sulfate de soude. )J )) » E » »
- Rousseau, père et fils, Sedan (7), Casimirs. E )) )> E J)
- Rousseau-Destombes , Roubaix (58), . Étoffes en coton. )) » )) E )) »
- Roussel , Rambetvillers (85) , Papiers )) )) » E )) »
- Roussel, Commincs (58) Coton filé » » )) E )) ))
- houssel-Bloquet (Mlles.), Étoffes en coton. » » » )> C 1276
- Roussel Claude, Sainl-Brj.eux (21), . Toiles, cuirs, etc. )) » » E )) »
- Roussel-Dazin Étoffes en coton. » » )) » C ,a95
- Roussel-Floris y Roubaix (58) ? Ctilnitinde. )) i) X» E » »
- Roussel-Grimonprez, Roubaia: (58), . Étoffes de coton. )) » 5) E )) ))
- Roussel, Jean , Laferté-Macé (Go), . . . Coutils » )> » F. )> »
- Roussel-Petit, Roubaix (58) Étoffes de coton. )> » » E )) »
- Ronvicr, Soieries. » » » » E 1434
- Rouviere et Gaussen Soieries P )) » )) E 1429
- Roux, RiJjiers (5), Instrumens d’agriculture. )) )> » E )) ï)
- Roux-Amphoux, Nîmes (29), . . . Bonneterre en soie. )) )) )) E )) )>
- Roux, Henri Fusils. (IIe.). » )) )) )) M 202
- Roux-Carbonnel, . . Soieries )) )) )> » E 1420
- Roux-Ollat et Dewernny, . Soieries. » )) )) M 1428
- Rouy Machine uranographiqne. (IIIe.). )) )) )) » 1- 1623
- Rony et Berthier, Dés à coudre. (VIIe.). )) » )) » M So
- Rouyer, Lampe à gaz hydrogène. (IIe.). )) )) )> » E 1639
- )) )} )) a JH 48
- Roy , Antoine-Justin, Chambrcmond (12) , . . Farine. )) » )) E » »
- Royer-Payan et Thériat Fer en verges. )) )) J) >/ M 9°
- Roynard fils, S'aint-Saens (73) Tannerie. » J) » E » a
- Roze et compagnie, Anduze (29), Chapeaux. » » )) E » »
- Ruaud, Jean-Éapliste, Limoges (84), . . . Mouchoirs. )) h E » )) »
- | Rubichcn Claude et compagnie, £y#n(68), , Toile de I colon. )• V îï E )) -I
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- DES EXPOSANS.
- 289
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. [! $bLl ) « Il Il 1 / 18011 ITIO OC hS N D CO Oi E 00 <5 Il NUMÉROS || DU MUSÉE.
- ’Rubion, Vitré (34) . . . . . . Flanelles. u J) )) E V . »
- Ruel, Nantes (43), Cordages. n )) )) M i> »
- Ruelle , Aubenas (6), Teinture. )> )) » E » 2)
- Rutilé Acier, faulx, limes. » » )) )) A 133
- Russinger, Paris, (72), Creusets. F A A A » »
- S. Sabatier, pre'fet, Neaers (5j), . . Fer, acier et limes. » » M » )) »
- Sabran père, fils et compagnie, Nîmes (29) , Soieries. » )) » E » J)
- Sade , Guillaume, Anduze (29), Chapeaux. » )) » E » )>
- Sage jeune et compagnie , . Draps. » )) )) E g65
- Saget, Paris (72), . Bouteilles noires. E )) » C » »
- Saget, Nantes (£3) , Coton filé. » » )) E )) >J
- Saglio frères , Strasbourg (66) , . . . • • Pains de sucre. » » » E » ))
- Sagliot, Human et compagnie , . . Tôle et fer-blanc. » » » )) B 47
- Sagniel et comp., Marly (75), . . Coton et laines Glés » » M E » »
- Sagstête » )> » )> E 447
- Saillard, Veauville (72) . . Etoffes en coton. » » » E )) ))
- Saillard aîné', Tréfilerie , laiton et zinc. )) » )) )) A 280
- Sainsere-Royer, » » h )) E i382
- Saint-Bois , Jean , Clairance (63) Bas » » » E » »
- Saint-Bris » » )) 0 i36
- Saint-Bris, (le même ) Tome lCr., page 3q. » » » » è R
- Saint-Criq-Cazeaux (de), . . . . )> » » » A 349
- Sainte , . . )) )) » )) E OO M
- Saint-Gevvais, Limoux (10) , . . . )) » » E, )) »
- Saintliorent , Boussac (22) } . . . V » )> E (C )>
- Saint-Marc, Rehnes (34), . . . . . • . Toiles à voiles. )) )) M M » »
- Saint-Paul Toiles métalliques. (VIIIe.). )) » » )) B 235
- Saint-Père , Mans (71) Couvertures de laine. » » )) * E )) »
- Saint-Pré, Jean-Germain, Vigan (29) > • Bonneterie- » » )) E » >>
- Saint-Remy-Carettc , Arras (61) , ...... Dentelles. » b M M )) ï)
- Saint-Riquier je., Quevawïlliers (77) , Rubans de laine. » » )) M » »
- Saisset et Carlene , SainhPons (33) ....... Draps. » )) )) E » )>
- Salasc, . Cuirs et maroquins. » » » )> E 699
- Salaze neveu , Saint-Pons (33), . Draps. » » )) E )) ))
- ^ Salés, Vezeliso (53) ,. . . .... » » » E )) »
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- 290
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. y «O tO X I ! / 1801 S1TI 00 3N I Si U 1 w,,9 « § 11 M' C ‘
- Salés cadet, » Draps.' a » X» » C ioG9
- Sailandrouze-Lamornais, Paris (72) Tapis. jj B D n JJ JJ
- Salle, Joseph, . . . , Bonneterie. J) » 2) » E r495
- Sallé, Beauvais (5g) . . Toiles peintes. JJ )) » E )> JJ
- Salles frères , Briançon (5) , Rubans cotons , chanvres. JJ J) J) L J) JJ
- Salles, Toulouse (3o), Laines. JJ JJ )) E )) J)
- Salleron Cuirs. l> JJ )) M B 666
- Salleron père et fils , Paris (72), . . . . . . Corroyerie. )) » JJ M JJ JJ
- Salleron , Claude . . Cuirs. (XIIe.). )> JJ ÏJ JJ A 675
- Salmer, Paris (72) , Inslrumens de chirurgie. JJ )) )) E JJ JJ
- tSalmon et Auger , Dinan (21), . • Cuirs. )) » JJ E » >/
- Salneuve , Paris (72) .... Machines. M A » A » JJ
- Salneuve , F. , (/e même), Tome l*r. , page 32. (XIe.) >r JJ )> A R
- Salomon aîné, Rives (87) Acier » )) » E J) JJ
- Salomon ^Louis , Renage (37) , . . Acier. » » » M J) J)
- Salomon P.-S.-J. de Bournay (36), . . . Toiles à voiles. » )) )) E JJ J)
- Salués et Calame , Hcrimnncourt (24) , . . . Horlogerie. w )) “ E ” J)
- Suivi, Seisset et Guirattd .:.... Draps. » » « » A 924
- Salviat , Auguste . » )) J> JJ C 676
- Samuel et Joly , Saint-Quentin (2) , Calicots. » » » A » JJ
- Sanderson et France, Rouen (73) j „ . . . Basins rayés. » » )) E J) JJ
- Sandoz , Besancon (24)....... . ... . Horlogerie. )> )> A JJ JJ JJ
- Sandrïn * T apisserie. (VIIIe.). )> )) » A 1124
- Sandrot, (veuve), Grenoble (87), . .... Chapeaux. ?> » » E )> JJ
- Sans , Jean-Baptiste Acier. )) JJ J) J? M 1 ) 1
- Santhonax, Denise (DU®.), JYantua (1) , . . . Nankins. 0 J> J) E JJ JJ
- Sapin , Lyon (6S) » * JJ E JJ i>
- Sarrazin , Paris (72) Habit sans coutures. E E JJ » JJ JJ
- Sarvaque-Dumortier, Roubaix (58) , . Étoffes de colon. » )) J) E JJ ))
- Saumon, Paris (72), Machine. J) E » )> JJ JJ
- Saunier, Fécamp (73) , , . Tiges de bottes. )) » E » JJ »
- Saunier 1 Méru (5g) , . Ouvrages en os JJ JJ )) E JJ JJ
- Saunier , Paris (72) Maéhine de monnayage. J) » B )) » JJ
- Saunier, Thomas , Bouviers (26) , -, Draps. JJ JJ' JJ E JJ JJ j
- Saurel, Abbeville (77) Étoffe pour gilets. JJ JJ » E JJ JJ I
- Sausay, Ouvrages en plumes. (X'.). JJ J) u ). E 652
- Sauseas, André, Outrefurens (4*)» .... Dentelles. JJ )) E JJ J) J) 'fi
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- f)Eâ ÉXPOSAKS.
- 291
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E3 00 POS 3* TIO j- OC w N D cc 0 O E OC <? a a S 2 g G M' W' 0
- Sautre d’Epinal, Rambervillier (56)Fer. JJ J) L » » ' ))
- Sauter , Strasbourg (66) , . . . Machine arithmétique. » JJ » h . »
- Sauvestre, Rouen (j3) Menuiserie K )> )> . JJ » »
- Sauveur-Marcel, Castres (78) Draps JJ ». j> F » , J)
- Sauze, Marseille (ia) Faïence. » » * » E » . »
- Sauzet, Orléans (44) 1 ...... Bonneterie en laine. JJ » )> E » ' »
- Savaresse, André', . Cordes à boyaux. - )) » » JJ E 74i.
- Savary , Rouen (73) Produits chimiques. )> » jj M , » »
- Savary , Charles , Coutances (4g) ........ Toiles. » » » M » »
- Savin, Salle et compagnie, Anduze{%8) * . . Soies. )) » )> E JJ »
- Savonnerie , ( Manufacture royale de la ), Paris (72), Tapis de pied. (1er.). J) M M M .M n;3g
- Savournin, Gap (5), . . Ciseaux pour tailler la-vigne. JJ » » E )>
- Say , Abbeville (77) Calicots. U JJ JJ E » J>
- Say et compagnie , Auchy-les-Moines (61) , Coton file'. JJ » JJ E » »
- Sçheideccker , Bap-dè-la- Roche (85) , . . , Coton filé. » ». » E X ** »
- Schemel , Metz (56) ........ Produits chimiques. » » li )) > 1 »
- Scheppe Florin, Roubaix (58), .... Étoile de coton. )) )) JJ E> >>» n
- Schey , (veuve), ...... Bijouterie d’acier. (IIIe.). JJ A )) A 0 193
- Sehlnmberger , J. Conrad, Mulhausen (6^) , Maroquins. )) )) » E » > ».
- Schlumberger , Daniel et compagnie, . Toiles peigtes. JJ » » » A i3.74
- Sfchlumberger et Cietnarm , >Mulhausen (67), . Draps. » » » E « 1 »;
- Schlumberger et compagnie, Coton filé. n • ». » J). E bg5
- Schlumberger et Hergog , Coton filé. \ )> » ))' A' ÏH89
- Schlumberger, G.-J. , Mulhausen (67), Peaux- maroquin ées. » JJ » E » ) . • J>*
- Schlumberger Kœpnig et compagnie, Mulhausen (67), Toiles peintes. jj » » ,K' r. ; »
- Schmidt Piano - violon. (IV*.). » )) » ..VI rW t’7°4
- Schmit et Lallemand , Sarguemines (56)., . Tabatières )j j; E JJ JJ 1 JV
- Sehmitt|, Williams , Meubles. (II8-). » » JJ JJ >M n445
- Schmuck, Maroquins. .(XII8.). j) », ». JJ. •A' %7
- Schneider, Strasbourg (66) , .... Plomb en feuilles. j) » » E. s »
- Schœlcher ..Porcelaine. (Ile). >j. » ‘ J)Jt Dll -Ai <36ô
- Schrants , Susse et comp., Paris (72) , . Papiers glacés. ». JJ » • E *>< VI »t
- Schwarfz-Hoflereticomp, Mulhausen (67), Toiles peintes. )> »/ ft .E. » •
- Schwartz et cie., Ste.-Marie-aux-Mines (67), Siamoises. jj )) » E » »
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- TABLE
- 292
- 1 NOMS' DES FABRICANS ET GENRE üTnDUSTRIE. F *0 cc XPO 00 >1TI( 5: )N E <X 9* E -C cB § § SR. r. 50 CT- O n V)
- Schwindenhamer, Turkeim (67), . . • . . . . Papiers. 33 33 )> i-> 3) 33
- Scribe-Broohon , alenciennes (58) j Gazes 33 P )j Al » 3)
- Scrive , Lille (58) . . . . 33 33 )) B 33 > 33
- Scrive frères » 33 » 1) 1. 220
- Sécretan , Seyssel (1) )> 33 h 33 33 33
- Sècretan , JVantua (1),.. 33 » » E 31 33
- Sécretan et Olivier, Surjoux (1), . Produits chimiques. „ » h C )) >>
- Segard-Survaque , Roubaix (58) , . . Étoffes de coton » )> jj E 33 33
- Seghers , Paris (73) . . Toiles cirées. 33 Ü A A 3 ))
- Segretain-Dupaty 33 y 33 33 C 784
- Segrètier-Cardeur , Langres (5i), . . . . . Coutellerie >3 F. » 33 33 33
- Seguin, Paris (73), Lampes. )> }) » F 33 33
- Seguin, Paris (72) Portrait sur.émail. 33 » » F, 33 33
- Seguin , Pont-en-Royans (87) , . . . . Ouvrage de tour. 33 jj » E 33 33
- Seguin , Sèvres (75) E E )> 33 33 >3
- Seguin , . . . 3) » J) E C 773
- Seguin (veuve ) et fils, Avignon (8i) , . . Typographie. » )) 33 E 33 33
- Seguin père et fils , et Yeménis , . . .... Soieries. 33 )) » 33 < 14 >1
- Seiler, Valter et comp. , Saint-Louis (56) , . Cristaux » )) )> E 33 33
- Seîllère, . . . . )) » 33 33 Ai 1007
- Seinent, Saint-Pierre-de-jSalerne (26) , Toile de coton. » » 33 E )> 33
- Seisson , Avignon ^8i), )) » 33 E 33 33
- Seivin , '. j . ! Raz de Lusignan. h 33 )) 33 E io83
- Sellier, Amiens (77) Draps communs. y> 33 33 E 33 33
- Sellier * . » )> 33 33 b 1207
- Senart, Amiens (77) » )) » E 33 33
- Sénéchal Instrumens de chirurgie. ( VIe.). )> 33 33 3) Ai i45
- Senefelder, Papier lithographique. (XIe.). « 33 J) 33 £ i53o
- Senemand . w - 33 JE E C 1075
- Sense Philémon , . ......... Aune cylindrique. )> 33 33 33 E 1601
- Sériaque , Joinville (5i) . . . Bonneterie. 33 y} 33 E 33 33
- Seribère, JVéràc (46) , . .... Minoterie. » )) 33 E 33 33
- Seriziat et Aymard , Lyon (68) , . . . . . . Soieries. » » » A 33 33
- Serpette-Lafretries...... . . . Bonneterie. )> ». 33 33 E 1483
- Serres, Pierres lithographiques. » » » 33 E 3o5
- Serres 0 » » 33 E 680
- Serrer, Joseph et Rachon , Montait . n (79) j • Draps. jj » >3 C 33 n
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- 293
- NOMS DES F AB RI CA N S ET GENHE d’iXDUSTIUK. F. l O X • X FO 03 ilTK >N D CC C: L O. 3 2 | Z k '* «•! iU * 1 5
- Serret , Georges et comp., Valenciennes (58), . Gazes. )> )> )) E )J j)
- Servais , Rouen ^3) , . . . . Mouchoirs h )) » E )) )>
- Servatins et Martin , Aubigny (fii) , .... Coton file. )) )) )) L )) ))
- Serve fils , Papiers. )) » )) .. l5l2
- Serves , Pierre , Chamalières (fia), . Papiers, » » » M r ))
- $elte, Anton (3S) , Papiers » )) » M j) )) 9
- Sevaistre , Mathieu et comp. , . . . Draps. )) )) » )) E 939 s
- Seve , Jean Pierre, Nanlua (î), . . Papiers. » )) )) E »
- Sevenne , Édouard , . Etoffes de coton. )) >; » 0 E 1807 |
- Sevenne et Boutigny , Rouen (^3), . . Etoiles de coton )) )> )) E )) )>
- Se.venncs frères , Rouen (73) , . . . . Piqués , basins. » A » )) )) »
- Sévestre père , Etbeuf (73) , . . . . Draps. )) )) )> E » ))
- Sèvres (manufacture-de) E C M M M 383
- Seydel, Berne (34) , . )) )) » E » U
- Seysset, Castel-Jaloux (46; , . . . Papiers. )) )) )) E » )J
- )) » » » E i5u8
- Sicard, Polyeucte, Marseille (12), Produits chimiques. )) )> » E )) )>
- Siegwald , Jean » )) )) )) E 589
- Signoret, Augustin )) )) » )) M 562
- Sikes , Saint-Remi-sur-Avre (37), . )) )) )> E >J )>
- Silvan , Limours (^5) Poterie. )) )) )) E )) ))
- Simard . Mozaïque. (XIe.). » )) )i » JÎ 4Î9
- Simier , . Reliure.. (IVe). )) )) )) J) M 7351
- Simon , Papiers peints. (IIe.,/. )) )) B B A i3S5
- Simon , A. , Labergement (20) , Instrument de précision }> )) )> E )) »
- Simons, . . . . . Schals. (IIIe ). » h )> D M 1 io5
- Simorre Cardes. )J ); » , )) E 216
- Sinard , Plessier-Rozainoiller (77) , . . .. Bonneterie. )) J) E » )>
- )) » )) F. I 707
- Sirac et compagnie )i J) )) }) F 1073
- Sirh'-nry Instrumcns de chirurgie. ( XIe.) )> » )) » M 1 5<j
- Sirod , Poligny (3S) ...... Faïence )> )) )) E » »
- . Sirvanton , G. et comp. , Sainl-Chamond (40, Rubans ,, )) » E « y)
- Smith et Cuchet, Paris (72), . . . Filtres à charbon. » *) E )) )> j)
- Soluges et Bossut, Paris (72) , . . . . Modèle d’eeluse. )) 0 » 0 )> »
- Solanet )) » » )) C 1079
- Solanet et Palangie', Saint-Geniez (11 ) , • • Flanelles. )) )) » E »
- TOM. IV. 37 *
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-
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- 294
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS L Xl’O sition r E a a s 2 g
- ET GENRE D’iNDUSTRIE. * 1 O ce 0 2° CO CO G M' V) jo
- Co a. ÎO
- Soleil, Instrumens d'optique. (IIe.) » )) 33 33 A 1627
- Soller et compagnie, DUling (56), . Outils. » E 33 3) J) JJ
- Sollier fils et Delarue , Rennes (34) . Toiles à voiles. » 3) B B J) JJ
- SoDdra , François , Candry (58) , . Gaze et dentelles )) 33 P> jj JJ JJ
- Sorbe aînë , Bordeaux (32) , , . . . jj 33 33 E JJ JJ
- Sorel >449 33
- Soubeiran , Anduse (39) » 3) 3) E J)
- Soucin et Lavocat Cuirs. jj 33 3) )> M 657
- Soudan , Joseph , Lodève (33) , . . Draps. jj » 33 E 33 j)
- Souffrant , Barlhëlemi, . Machine. (IIIe.). » 33 33 )) E 888
- Souillard, Matière plastique. (IIIe.). 33 E E 33 E 342
- Souillait, Arras (61), Huiles. 33 33 )) E JJ JJ
- Soulary , Aix (12) Velours. 3) 33 )> E JJ JJ
- Soulier , Mathieu Cuirs 3) 33 JJ 33 E 670
- Souneck , Çeorges ...... Jambe me'canique (IXe.). 3) 33 )) 33 F. 1690
- Souriguère , tienne (3^) Teinture. 3) 33 » E JJ JJ
- Souverbie , Raymond . Laines mérinos 3) 33 33 33 E 889
- Soyez frères , Amiens (77) , . Etoffes en coton. 3) 33 33 E JJ JJ
- Soyez père et fils et Retourné , Amiens (76), Velventine. 33 33 33 E J3 JJ
- Spooner , Porcelaine et Faïence. (IIIe ). 3) 33 33 33 E 364
- Spyas ( veuve ) , Dunkerque (58), . . 3) 33 » E JJ JJ
- Stackler, André, Ste.-Marie-aux-Mines (67) , Siamoise. » 33 33 E JJ JJ
- Stammler frères Toile métallique 33 33 3) 3) B 238
- Ste'hélin . . Fonte douce. 3) 33 33 33 E 8
- Steiner , Martin , Mulhausen (67) , . ...... Draps. 3) 3X 33 E J) JJ
- Stevenel, Châlons (5o) Laines 3) 33 33 E JJ V
- Story , Paris (72) , . . . Boules de bleu. 3) 33 E JJ JJ »
- Straubhart Mosaïque sur métal. (IXe.). >3 33 )> >3 M 433
- Suan et Granier , P'igan (29) , . . . Peaux 33 33 33 E JJ JJ
- Suard fils , Monlolieu (10) Draps. 33 33 33 E JJ JJ
- Suchelet, Sedan (7) Draps. 3) 33 33 E JJ JJ
- Snshielle finir». £ 664 1535
- Susse-Aubé Papier» et cartes gauffrés. (IIe-). 3) 33 33 JJ E
- Suferre , Homblières (2) Batistes. 3) 33 M JJ 33 h
- Sylvestre, • . Laines. 3) 33 33 JJ E 884
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- DES EXPOSANS.
- 295
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE ü’iNDUSTRIE. vJ <0 QD XPO CO 0 SI Tl 00 0 bd 3N C OO O G E CO cp I NUMÉROS 1 nu musée.
- T. Tîichsrd'Rçy j Ciiiillîiurïic y •••#.*.•* Dropcrics» )> b )) b M 1060
- b b 77 b M 173
- Taillandier-Chabrol, Thiers (62), .... Quincaillerie. 7) b » E b b
- Taillandier-Gilbert Coutellerie. b » )> b M i-j5
- Tallard aîné , 3Ioulins (3) Bonneterie. b J) )) E b b
- 77 b » b c 1455'
- Taton Tabletterie. ( VIIe.). )) )) » b E 744
- Talon fils aîné, Draps. )) » )> 7) E loi I
- Tanneur , Origny (2) Vannerie fine )) » )) E 7) b
- b b b b E 370
- Tardif fils aîné et sœurs Dentelles b b b b A 85o
- Tardu , Rambervitiers (85) Papiers » « 7) E b b
- Tarlay, Paris (52), Outils divers. b » 7) M b 7)
- Tartar-Boyaval Draps b f) 7) b M I OOG
- Tassart, Mirecourt {85), Dentelles » 7) » E » b
- Trassel frères , Pont-Audemer (26) Coton filé. )) b » E )) b
- Tavernier, Horlogerie. (IIe.) b » » )) C 1668
- Tavernier Tôles vernies. (IIIe.) )i b )> b M 642
- E )) 7) b b »
- Teinturier, Louis, Valenciennes (58), Gazes » b : » E » «
- Teisseire et compagnie Étoiles en coton. )> » )) )! M 1328
- Teisserenc neveu et comp., Châieauroux (35) , Draps. » b » E » »
- Telüer Perruques. (IIe ). » )> 77 b E 6 46
- Templier, André , Cotignac (80) , . . Soie organsinée. » b E M 7) b
- Tenneguy, Pierre-Charles , Pont-Audemer (26), Cuirs » )) b E 7) «
- Tenonx, Ribeyret (5), .... Mortier de pierre ollaire. )> » b E b »
- Teoule frères , Chômeras (6) r .... . Snie b E b b b 7)
- Ternaux et fils Draperies. ( IIIe.). » 0 0 0 j 912
- Ternaux père, ( te même ) , Tome Ier., page 40. (IIIe.) » )) b b R Baron.
- Terrein-Ccsbron , Angers (48) Mouchoirs. b )) » M b b
- Terrel et compagnie , Lyon (68) , . Soieries. )) 7) » A 7) 7)
- Terrien fils, Angers (48) Mouchoirs. » » E b » b
- Tcissier , Saint-Dié (85) Mouchoirs. » » » E )) 77
- Teissier cadet et comp., Pnnt-en-Rnyans (3j) , . Draps- )) )) » E 77 b 1
- Testard , JYantcs (43) , » Instruirions aratoires. )) 7) » E 77 b 1
- Têtard, Antoine , Saulzoir (58) , Gazes. » )) b E 7) 7) I
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- ‘296 TARI.É
- NOMS DES F À B R1C A N S ; ET GENRE d’jNDUSTRIE. E '*.1 y: XPOS1T1 Cf ) oc j M ON I Cf JE CC —T O G 2 C 3 M* CA 35 5'g
- j Thuhaut , JY liante (55) Laines. » b b 1-. b JJ
- | Thaneron et Ripert ,*Cotignac (8o) , . Soie organsinée » b b i- JJ ))
- Tharreau , Chollet (48) Mouchoirs. )) b b À, JJ JJ
- Tharreau-Labrosse , Mouchoirs madras. b » b E t. 1266
- Thédenat et Muret , Draps. » b b JJ c 1078
- Théoleyre et Dutilleul, Lyon (68) , Velours. J; b b A JJ JJ
- Tliéroueiine , Lagny-/e-Sec (bg) , ........ Laines. jj b b E JJ »
- Thévenin , Paris (72), Bronzes dores. Thévenin , peintre , directeur de l’Academie royale de )> b b E JJ JJ
- / peinture à Rome. b b b J) & R
- Tlievenon, Roanne (40 Coton file. jj b F. JJ JJ JJ
- Thcvcnot frères, Coton filé. » b b E E 121 1
- Thibaud , Grenoble (5<j) , Ganterie. jj b b M J) JJ
- T hibault, Rouen ^3) Modèle de péniche. » b E JJ )> JJ
- Thibault, François, lYogent (27) , Serges. jj b b E JJ J)
- Thibault, Cire à cacheter. (VIIe.). )) b b JJ Ai 594
- Thibault, . . Chapeaux de paille. jj b b JJ E 1145
- Thibaut , Tournus (70) Étoffes en coton. )) b » E /J ))
- Thibaut aîné , . Couvertures en colon. h b jj JJ A 1282
- Thibcrge , Lavilletertre (5g) , . Bonneterie. b h » E JJ JJ
- Thibierge (Mlle. ) , Fleurs artificielles. (IXe.). b b b JJ E 1340
- Thicllay , Louis-François , Orléans (44) , Prod. chimiq. )> b M JJ b j;
- Thieulin , Jacques, Montreuil (36) , Papiers. b b JJ E JJ JJ
- Thillage , Rouen (78) Pompes en cuivre. » b )) E Jj jj
- Thilorier, Chauffage 'économique. » E M M jj JJ
- j Thioulouse , Corps de pompe en e'tain b JJ J) E 1671
- || Thirouin , Adrien Coutils. )) b JJ JJ c 808
- I Thirouin-Gaiftier , Pont-Audemer (26) , , . . Coutils. H b JJ E JJ jj
- | Thirouin, Henri, Paris (72), . . . Boutons rn métal. )J M B JJ JJ »
- j T bornas , Abbeville (77), .... Système de cylindres. JJ J) JJ E JJ jj
- Thomas, Rouen (78) , ........ Toiles de coton. b )) JJ E » ))
- Thomas cadet, Saint-Étienne (40 Fusils. b b F. JJ JJ J)
- Thomas , Humbert. , JYantua (1), Peignes. » b b E JJ jj
- | Thomas, Jean-Baptiste , Saint-Étienne (4;) , . . Fusils. b b b F. J) jj
- Thomas, Jean-Baptiste Mouchoirs. b b b b M 1271
- 1 bornas, Jacques- Antoine ; Rumilly (Gi), . Draperies. b b b E b ))
- Thomas j Jacques-Nicolas, , . . Ros et étoffes de coton. b b b JJ j b 'b
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-
-
-
- UES EXPOSÀNS.
- 29?
- ~- -1J~L IJ~" EXPOSITION «R
- JN OMS DES FABRICANS . 2 K ï i E*
- _
- ET GENRE D INDUSTRIE. •r- CO 0 OO CC- CO fs 0
- cc - O
- Thomas pi re et (ils , Abbei ille (77), . . Linge ouvré. u JJ M JJ JJ jj
- Tiiomassin , Tn-res (9) , .... Bonneterie E JJ )) J) JJ j)
- 1 homassiu , François, Douai (58), Lin filé. JJ JJ JJ E JJ jj
- Thomassin-Corbit Dentelles JJ JJ JJ M v 84o
- Thomé , Jacques , . . . Fil, toiles, etc JJ >J JJ E I 220
- Thomet, Songeons (5g) , .... Lunetterie JJ JJ JJ E JJ jj
- ! homii e et fompagnie Bronzes dorés. (IIe-)- JJ JJ JJ 0 0 255
- Thomson , . Gravure sur bois JJ J) JJ JJ B 1564
- Tlv'rel , . . Toile cretonne )) )J JJ E C 787
- J hoj’el, Auguste, Angers (48) , . . Toiles peinles JJ JJ )) E JJ JJ
- Thorel fri. res, Angers (48), . . . . .... Mouchoirs. » >J E JJ JJ ' JJ
- Thoron aîné , Carcassonne (10) , . Laine. „ JJ )J E JJ JJ
- Thoron-Domfroy , Carcassonne (10 ),...* . Draps JJ JJ E JJ JJ JJ B
- Thoron-Villarlong , Carcassonne ( 10) , . ... Laine. JJ JJ JJ E JJ JJ J
- Thouras , Sainte-Colombe (10), . Jaïct. JJ JJ JJ E JJ JJ i
- Thoury-Leclou , J-L., Mans (71)? Etamines à pavillon. JJ JJ J) E JJ )5 fl
- Tlioury père , Mans (71), .... Etamines à pavillon. JJ JJ ÎJ E JJ JJ |
- Thouvenin , Joseph , . Reliures. (XIIe.). JJ J} JJ )) M ^ E
- Thnilier , Lequien etcomp. Amiens (77) , Velventines. J) JJ J) E JJ jj 1
- Tlmilière, Auch (3i), . . . Ferblanterie. JJ JJ )) E J) *33 B
- Thuillier , Louis , Molliens (5c)) , .... Bonneterie. JJ JJ J) E JJ ' jj i
- Tliurot, Lazare, Boulogne-sur-mer (61) , Coutellerie. JJ JJ E JJ )) jj |
- Thyss , Martin , et compagnie , . Draps, etc. J) J) JJ )) B 10661
- Tilbaichis , Jean , Limoux (10) , . Draps. JJ JJ JJ E JJ )) |
- Tillaye , Rouen (yS) Pompes à incendie. JJ JJ F. JJ J) 33 I
- Tirartl , Joseph , Voiron (37) , . . Serges. 1 3) JJ JJ E J) jj Ij
- Tirel , Laine filée , draps. » JJ JJ E E 9°4 J
- Tircl fils Draps. JJ JJ » >J A 10821
- Tiroulllet jeune , Laval (52), . . . Toiles. JJ JJ J) E JJ JJ B
- Tisserand , Senones (85), Faïence. JJ JJ E JJ JJ JJ
- Tissot , Paris (72) Cornes à lanternes. E B B' JJ JJ . jj
- Tissot . ... Horlogerie. (VIe.). JJ JJ JJ JJ B 1654
- Tissot jeuhe , Machine à teillcr (VIF.) JJ J) JJ JJ E 751
- Tivolier , Jean-François , oiron (37), Toiles. JJ J) JJ C • JJ JJ
- Tomassy et Ce. , Montpellier (33) , . . Étoffes en coton. J) J) JJ E JJ JJ
- Toque , Paris (72) ....... . . Serrurerie. E JJ JJ JJ JJ JJ
- Torcat (veuve) et fils , Rouen (78) ; , . . Toiles peintes. 1 33 )) )) E w »
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-
-
- TABLÉ
- 29S
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE d a a c
- ET GENRE ü’iNDUSTRIE. v.1 <0 ÇT •CO 0 uî 00 0 pi CO cp d pi' i'I
- Torillon , Planches (3S) , Papiers. JJ )) JJ E JJ »
- Torlet , Paris (73) , . . . ; . . Tabletterie. JJ JJ JJ E JJ j>
- Tourangin , Félix Draps. J) JJ JJ J) ài 986
- Toureau , Moulins (3) , . . . Coutellerie. JJ JJ JJ E JJ jj
- Tournaire , Ribiers (5) , . . Instrumens d’agriculture JJ JJ JJ E JJ jj
- Tournoux , Paris (73) , . Outils en acier. JJ M JJ JJ JJ »
- Tournu-Léonard , Saint-Denis (73) , . . . Vis à bois. JJ M JJ JJ JJ , >j
- Touron , Paris (72) , . . . ; . Toiles de crin. JJ JJ J) E JJ )>
- Touronde , Paris (7a) Modèles de machines. E JJ JJ JJ JJ »
- Tourrot, . Plaqué. (VIIe.). )J JJ JJ JJ M b? 00 Vl
- Toussaint père et fils , Raucourt (7), . . . Acier poli. JJ F M JJ JJ JJ
- Toutain Toile cretonne. JJ )> J) E C 8o3
- Toutain aîné , Étoffes en coton. JJ JJ JJ JJ E 1226
- Toutain père et fils, Sainte-Opportune-du-Bosc (26) ,
- Couvertures. >J >J JJ M J) JJ
- Touze fils , . . Tuyaux sans couture. JJ JJ JJ JJ E 8a3
- Touzet, Ambcrl (62) , J) JJ J) E JJ JJ
- Trabuchy frères , Paris (73') , Lanterne de Démosthène. JJ JJ A JJ JJ JJ
- Trancart et Lallemand , Bar (54) , . . . . . Coton filé. » JJ n E JJ JJ
- Travenet , Rnyaumont (j5) , . . . . . . . Coton filé. >J )J )> E JJ >J
- Tréchard Échelle à incendie. (Xft.). JJ JJ E E E CT» 00 cjn
- Treillard , Valence (a5) . . . Bonneterie. JJ JJ E E J) jj
- Tremeau-Piochebrune , JYersac (i5), Papiers. JJ JJ A A JJ jj
- Tremeau et Cc. Draps. JJ JJ JJ J) E 934
- Trentefaux , Louis et François, Launay (58), Étoffes de
- laine et de coton. JJ JJ JJ E J) jj
- Treppoz, « Coutellerie (IVe. ) J) JJ JJ JJ M *53
- Treuttel et Wurlz Calcographie (Xe.). JJ JJ JJ A A i563
- Triadou , Jean-Louis , Clermont (33) , . . Bonneterie. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Triaire fils , Vigan (29) Peaux. JJ JJ JJ E )) JJ
- Trichet, Chalons (5o) , . . . . Bonneterie. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Tricou fils , Sainl-Chinian (33) , . . . Draps. J) JJ U E JJ JJ
- Tridon , Jean-Marie Vis à bois. (X“.). JJ J) JJ JJ E 241
- Trinité , Sairit-Nicolas-du-Bosc (26) , . . Toiles de lin. JJ E JJ E JJ »
- Trippier , Victor , Mayenne (5a) , . . Toiles. JJ J) J) E J) JJ
- I Tronchon , Fosse-Martin (59I, . . . . Laines. JJ JJ JJ E JJ JJ
- | Trotty , Craon (52) Fil de lin et toiles. J) A JJ M J) )>
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- 299
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E VJ <£> oc xpo 00 0 1TH 05 3 bi )N D CO O Ci E O 3 a 2 2 § a H' «•§
- Trotyan , Ouange (56) , . . . . Instrumens aratoires. 33 » E 3) 33 33
- Troussé, Bullf (^3) , Poteries en grès. 33 3) 33 E 33 33
- Troyon (Ve.). , Tableaux eu plumes. )> 33 33 3) E 651
- Trudon père et fils, Antony (72) Bougies. 33 » 33 E 33 33
- Truelle frères Coton filé. 33 )) 33 » E 1181
- Turc et Ce. , Nîmes (29), Bonneterie en soie. 3) )) 33 E 33 33
- Turgis , Pierre Draps. )) 33 33 33 A 991
- Turlure , François, Cavoville (26) , . . Toile en coton. 33 )) 33 E 3) 33
- Turq , Dominique , Draperies. 33 » 3) 33 E 108)
- Turquet, Sentis (5g) , Blanchisserie. )> » 33 E 33 33
- Turs et compagnie Bonneterie. 33 33 3) 33 M 1453
- ü. Uhlenhulh , J.-J., Sainte - Marie - aux - Mines (67) ,
- Siamoises. 33 33 33 E 33 33
- Utzschneider , Faïence, poterie , minium. 33 0 0 0 0 358
- Utzschneider (le même), Tom. Ier. pag. 3g. 33 33 33 33 & R
- Y.
- Vacher , Paris (72) , : . . . Soieries. » 33 B B 33 73
- Vaccyn , Bévillers (58), Linon. 33 E 3) 33 33 33
- Vacherias-Tixier T Thiers (62) , Quincaillerie. 33 33 33 E 33 33
- Vadeblé, J.-B. Paris (72) , . . . . Graines et fécules. 3) 33 33 33 E 49$
- 3) 33 33 33 E 1666
- Valait Mouchoirs. 3) 33 33 33 M 1270
- Valat, Charles et Augustin , Lodève (33), . . . Draps. 3) 33 33 E 33 33
- Valat-Turel, Lodève (33) Draps. 33 33 1 3) E 33 3)
- Valentinois (Me. ) , Claire-Fontaine (69) , . Minéraux. 3$ 33 33 E 33 33
- Valéry-Baudouin, Rouen (73) , Coton filé. 3) 33 33 E 33 33
- Valette, Baignoires en cuir. (IIIe.). 3) 33 33 33 E 723
- Valin père et fils Marbres. (VIIIe.). 3) 33 )> 33 E 316
- Valois , Rouen (73) Poêles. 33 33 » E ' 33 . 33
- Vallard père Soie grège. 3) 33 » 3) : E 1407
- Valle-, Bolbec (^3) Mouchoirs. 33 33 E 3) 3)
- Valleaux Bottes. (XIIe.). 33 33 Ï3 33 E 727
- Vallée , Evreupc (26) Cuirs. 3) 33 3) E 33 3)
- Vallée jeune, Etoffes en coton. 33 » 33 E M i3i4
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-
-
- 3oo
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E 'o? KVOS 2C 'Fit OC 0 fcj >N 1 Ç» pi E CC CO O a a SJ »
- Vallet, François , . . . . . . Cuirs. JJ JJ JJ JJ h 667
- Vallet, Joseph , Château-Salins (53) , ..... Peaux. JJ JJ )) E JJ jj
- Vallet et Lerasle , Darnetal (j8) , . . . . Draperies. JJ JJ V JJ jj
- Vallois , Bully (^3) Potei’ies en grès. )) J) JJ 1. JJ jj
- Vallon , Gap (5) Laines. )j JJ JJ E JJ jj
- Vandel, Morey (38) . . . . . Coton fdé. JJ JJ h E JJ j;
- Vandenbossche , Saint-Omer (61), . . Draps. JJ )) JJ E. JJ JJ
- Vandenbuessche, Arras (6i) , . . . Pipes. J) JJ JJ E JJ JJ
- Vandermersch, J.-A. , Eto0es en coton. J) JJ JJ J) A 1261
- Vandessel, .... Blondes. J) A A A 862
- Van-Neunen et fils junior, Nantes (43), • . Brosserie. » JJ j; E JJ jj
- Vannier-Hurelet compagnie, Pont-Audemer(%6), Cuirs. JJ >J JJ E JJ jj
- Vànnoye-Albert , Armentières (58) , . Etoffes en coton. » )) JJ E JJ JJ
- Vanrisamburg, Julien , et comp. , Ly (68) , Velours JJ J) JJ \i JJ jj
- Vanrisamburg cadet , Lyon (68), . .... Soieries. JJ JJ JJ Jj JJ jj
- Varangot, Méru (5g) , . Ouvrages en os. JJ JJ J) E JJ jj
- Varlet-Duval-d’Aunay ( le ) , . . , . , .... Verrerie. )) JJ jj JJ E 400
- Varnier , Quillan (io) , . . Fer et acier. JJ J) JJ E JJ J)
- Varré, Louis, Ercuis (5g) .... Boutons^ „ JJ Jj E JJ jj
- Vaslet . . . . Ganterie. JJ JJ jj JJ E 717
- Vaslin , Alexandre , Cuirs. JJ JJ jj JJ Ai 683
- Vasselin , Verhosc {yfS), . . . Coton filé. JJ JJ J. E jj JJ
- Vatch , John , Orléans (44) , Cardes. JJ JJ JJ E jj JJ
- Vatinel, Paris (72), . Basins , piqués. JJ ;\ A JJ jj JJ
- Vauchelet, Antoine , . . . Velours, imprimes. ( VIIe.). J) JJ JJ JJ E <376
- Vauchemont Papiers. JJ JJ JJ JJ E r 513
- Vaurus , Nantes (43) Clous J) » JJ E JJ JJ
- Vausenville , Paris**(yï) , . .. Papiers registres réglés. F. ); JJ JJ >J JJ
- Vaussay-Millot ( de) et comp., Mortagne (60), Coton file JJ JJ JJ « JJ
- Vautrin , Raon-V Etape (85) , Poterie JJ JJ E J)
- Vavasseur , Mans (71) . . Couvertures. )! JJ E JJ » JJ
- Vavasseur , Jacques , Saint-Laurent (26) , . . . Papiers. » JJ JJ E Jj JJ
- Vaysse . . . , . . Bonneterie. JJ JJ JJ JJ B î/jgo
- Vayssier, Arcier (24) , Papiers y. JJ JJ E JJ JJ
- Veaute , Anne et fils.aîné, . Draperie. et<. jj JJ JJ JJ A 1064
- | Veaute et compagnie ? Nîmes (2g) , . .... Soieries J> » )) E JJ »
- |Veber, Laurent, Mulhausen (67), . . . . . Siamoises. JJ JJ JJ E JJ JJ
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-
-
-
- DES E XP OS ANS.
- 3oi
- EXPOSITION DE
- NOMS DES FABRICANS a «
- ET GENRE D’INDUSTRIE. <>1 oc 00 OC 0 ce CC S 11
- Védic , Jean-Pierre-Vineent , Vernnn (26), Coton filé. )> )) » E b b
- Veillard et Antonin , Bedfort (67) , Fer. b )) » E b b
- Velay, Papiers peints. (VIIIe.). )) )) » b M 1382
- Vendel , Morey (38) , )• )) b E » b
- Venot, Jac.-André , Mans (71) , . Étamines à pavillon. b )) b E » b
- Ventenat, Château-Ponsad (84) , . . . . . Laine filée. b )) b E )) b
- Venzel, Paris (72), Fleurs artificielles. )) )) M b ); b
- Véraege , Augustin , Cassel (58) , . Laines. ;) b » E )) * 0)
- Vérany, Louis, fils , Marseille (12' , . . Coton teint. b )) b E b b
- Verdan , Bienne (67), ........ . . Toiles peintes. b b b E b b
- Verdavenne . Jouets d’enfans. b il b b E 1542
- Verdier , Vigan (29) Bonneterie en soie. )) b b E b b
- Verdier , . Étoffes en coton. b b b b B 1268
- Verdier , Claude , Nîmes (29) , . . . . . Coton teint. » b b E b »
- Vergés , Peaux de mouton. )) b b b E 6Ï9
- Verihelst, Paris (72), .... Sculpture. E b b b b b
- Verhelst, Tuyaux de plomb sans soudure. » b b b M 274
- Verhest, Paris (72) Pierreries factices. )) E b b b ))
- Verlingue ,. Uron (77) Faïence. )) b E E b ))
- Vermont frères , Mézières (7) , . . Cuirs. b b B B b b
- Vermont, Plomion (2) . . . . . . Toiles. b b )) E b b
- Vermot et Mervent, Mesnay (38) , Papier. b b b E' b b
- Vernazobres , André, Saint-Chinian (33), . . . Draps. b b b E b b
- Vernet et compagnie , Marseille (12 ) , ... Creusets. b b b E b b
- Vernis , Mathieu , Aubenas (6) , . Draps. b b E )> b b
- Vernon , Pompes à incendie. (IIe.). )> b b )) E 1676
- Vernus , Antoine , Draps. b b b b E too4
- Verny , Mathieu , Aubenas (6) , . . Draps. b b M M b ))
- Verny et compagnie , Brioude (42) Draps. )) b b E b b
- Verny frères , Draps. )} )j b b B ioo5
- Véron , Mans (71) . . . Couvertures. b b M b b b
- Véron frères , Saint-Didier (42) , . Papiers. ?) b )> E b b
- Verrerie de Creutzwald , . . Cristaux taillés. » b b b E 417
- Verrerie de Goetzembruk -, Verres. » b b b E 4.4
- Verrerie de Meysenlhal, . . Verre à vitres. )) » b » E 4 * 5
- Verrerie royale de Saint-Louis . . . . Cristaux taillés. )) » b b E 4itj
- Verrier , Alexandre , Amiens (77), Casimir s. )t » b E. )> »
- TOM. IV.
- 28 *
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- 3o2
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. E *0 O 00 1 / IT1C OO SJ N D 00 pi E cic tp O M « a S s. C/l 93 w. O
- Verrier-Lamotte , Saint-Etienne (41) » • . . . . Fusils. J> )> )) E » ))•
- Verrière , Simon , Tarare (68) . Mousselines. » E )) » » »
- Verter , Strasbourg (66) . . . Étoupes. )) » E » )) » .
- Verzy , Paris (7a), Machine à vapeur. )) )) )) E )) )>
- Verzy , Plan de Paris en relief. » » )) » E i599
- Verrier aîné', Marseille (12), Soufre raffine'. )) i) )) E )) ))
- Veyrieux , J.-M., et compagnie , Lyon (68) , Soieries. )) » » E )) »
- Viala , Vigan (29) - . . Bonneterie. )) » » E )) ))
- Vialette-d’Aignan , Montauban (79), . .... Serges. » )> B B )) »
- Vialette-Mortarieu , Montauban (79) , . . . . . Laines. » » E )) ))
- Vian , Antoine , Cotignac (8j) , . . . Soies organsine'es. » > )) E J) ))
- Viard, Stanislas , *. Calicots et compteurs. )) )) )) )) C 1608
- Viardin-Félise , Chdfons (5o), . . Bonueterie. » )) )) E i) )>
- Viau-de-Mourche , Marseille (12) , . . . Chapellerie. )) )) )) )> M ”49
- Viel-Ansoult , Rouen (^3), . Basins rayés. )) » J) E n ))
- Vielh de Varennes et Levasseur , Toiles ininüamma-
- blés. (XIe.). » » » )) E 8i5
- Vienne , Chdlons (5o) . . Bonneterie. » » » E » »
- Viéville , Reverseaux (27) . Cotons filés » » )) A » ))
- Vigéant, Rigalleau (i5) , . . Eau-de-vie. » E » )) « ))
- Viger , Alexandre , Réville (26) , . . . . . . . Papiers. )) » » e‘ )> ))
- Vignat et Dumarest, . . . Rubans. )) )) JC )> E *437
- Vignolet frères et Leroy , Orléans (44) > . . Cordages. » » » M )) »
- Vila et Delpont, Castres (78) , . . . . .... Draps » » )) E )) ))
- Vilin , Lille (58) . . . Nankins. )) » F. » » ))
- Villard et compagnie , Lyon (68) , . . . . . Le'vantinp. » )) )) E )) »
- Villarmain , Henri, Lacourade ( 15) , , . . . Papiers. i )) A A V J)
- Villeneuve ( la marquise de ) , .... . . Soie grège. » )> » » E O CO
- Villeneuve frères , Mirepoir (8) , . . . . .... Draps. » » » E )> ))
- Villeroy , Vaudrauanges (56)} . , . Faïences. E n E » )> » *
- Villette , Nicolas , Tricot (5g), . . Draperies. i) )> )> E » »
- Villiers , Bec (a6) . . . . Filasse. )) » E U )) » ‘
- Vimal-Flourat père et fils , Ambert (62), . . Mercerie. )) « )) E )) )ï
- Vimal-Madier et Groine , Ambert (62) , Étamines à pa-
- villon. » )) )) E )) »
- Vimal-Teyras , Ambert (62) . . . Mercerie. » » )> E )) »
- Vimal-Yialis , Ambert (62) . . Mercerie. » » )> E )) ))
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-
- DES EXPOSANS.
- 3o3
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E (—" O oc XPO 0 S1T1 ce 0 w DW I 00 O O* JE 00 <5 SI ci PI' W'O
- Vincent , L'elol (n3) , )) JJ jj E jj JJ
- Vincent , Paris , Quinze-Vingts (72) , . . . Draperies. JJ » M J) jj JJ
- Vincent , Jean , et compagnie , . . . . Bonnets turcs. JJ JJ JJ E c 1479
- Vinehon , Bligny (g), Cristaux. JJ JJ B JJ JJ JJ
- Vindard , Fin-de-Fontaine (4g) , Poterie. JJ JJ J) E JJ J)
- Viney, Blanc-Murger (85) , . . . Fils-de-fer. JJ JJ JJ E )) JJ
- Violaine (de) , JJ )) JJ E E 3g7
- Violette , Méru (5g) , • . Ouvrages en os. JJ JJ J) E ‘ JJ 1)
- Violle, Antoine Benoit, Draperies. » JJ JJ JJ E ga6
- Viollet-Letort et compagnie, . . . Soieries. )) J) )) J) E i443
- Vion , Jean-Louis, . JJ )) JJ JJ M 228
- Viot , Marseille (12), JJ J) E JJ h JJ
- Virey , Bernay (26) )> J) JJ E J) >J
- Virgile de la Vigogne , Verrerie. )) J) JJ E E 399
- Vii’let, Avesnes (58), Bonneterie en laine. )) JJ J) E JJ JJ
- Visser, Turnhout (2J) Coutils. J) JJ E )J JJ »
- Vital-Cardeillac , . Coutellerie. (IVe.). )) J) JJ JJ V 148
- Vitalis , Rouen (73) . . . Cotons teints J) V JJ E JJ JJ
- Vitalis ( leméme) Tome Ier. , page 34 JJ JJ JJ J) 0 R
- Vitalis [le même)-, Tome Ier., gage 3g J) JJ JJ JJ & R
- | Vivien , père et fils , . . Lampes. (IVe.). » JJ JJ JJ E 59
- S Vivie's , Th. , et fils Jaïet. JJ )) JJ E E 434
- 1 Vivie's frères , Ckalabre , Draps. )) J) J) >J B 971
- ! Vogue, Saint-Omer (61), . . . Poterie. » JJ E JJ JJ J)
- Voirin fils, Cèruse. JJ JJ JJ JJ E 60 3
- Voisin , Rouen (73) Mouchoirs. JJ )ï JJ E J' JJ
- Vood , Forges-les-Rouen (73) , . . Faïences. )) JJ E JJ JJ JJ
- Voyenne , Paris (72) , . . . . Appareils de chauffage. >j JJ JJ iVÎ JJ JJ
- Vuaiin , Maurice , JYantaa (1) , . Nankins l) JJ JJ E JJ JJ
- Vuatrin , Reims (5o) - . Laines. )) JJ JJ E JJ JJ
- Vuidecoq Gazes. » JJ JJ E F. .438
- w.
- Waerenier-Ployette, Roubaix (58) . . Étoffes en coton. W » J) E JJ JJ
- Wagner Grosse horlogerie. (IIIe-). JJ » E JJ A >649
- Walbert, Auenclles (58), Serges. )) JJ J> E JJ JJ
- Walker, John . . Bretelles. (IIt.V )) JJ JJ E 732
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- 3o4
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E VJ ÎO QO XPO œ 0 1TK CC c H D <x L 00 3 ° ^ ° ° è S, fs
- Walle et Wallart, Fruges {61) Bonneterie. » b )) E b b
- Walter, Gotzembruck (56) ' Verrerie )> b £ • » b b
- Watel , Autoine , Turcoing (58), Molletons. b b b E b ! b
- Watinne-Sursaille, Roubaix (58), . . Étoffes en coton b b b E )) )>
- Wattier Couvertures de chevaux?. )> b b ï) B ro3:2
- Wanvervirh , Auesne (58) Laines » b b E )) »
- Weber , Mulhausen (67) Réalgar. b b b E b b
- Weber , Laurent, Mulhausen (67), . . Me'tiér à tisser. )> b b E b b
- Weber père et fils , Mulhausen (67) , . Toiles peintes. M b b E b b
- Welter Toine Ier., page 38. b » » b * R
- b b b b a! 451
- Wersen-Marguerin , J.-N, , Saint-Hilaire (58), . Gazes. b b b E b ))
- Widiner Samuel • . Tome 1er., page 3^. b b b b 0 R
- Widmer Samuel, {le même), . . Tome Ier., page ^o. b b b b & R
- 1 Wilckens , Saar-Union f66) , Siamoise et linge damasse'. b b b E »
- Willerval , Pierre-Joseph , Saint-Hilaire (58) , . Gazes. » b b E )i )>
- Wilmart, François, Douai (58), Fer ciselé. b » b E b 1 })
- Wilms Ouvrages de tour. (VIIIe.) b » b » E 46o
- Withe Modèles de machines. b b A )) b »
- Windrif, Sleenuorde (58) Rubans. h b b E b b
- Wilz Paysages en relief. b b » )> E ,597
- Wood , Forges (?3) Faïence. b E b b )) b
- Wouters , Nancy (53), . . . Tabacs b b b E b b
- Wurtz, Fonte émaillée. b b » b A 4^5
- Wuy (veuve) Boules de couleur. X. b b n E E 616
- Xatard, Rose (veuve), Draps; b » » )> 946
- Y.
- Yauveux, Paris (7a) Plaqué en argent. b ' b b E » ))
- Yon-Hœdon et comp., Mcruille (58), . Linge damassé. b b » E » »
- Yver Toile cretonne. b b » » C 789'
- Yver, Balles et plomb de chasse. Z. b b b M M 275
- Zeiler-Valler et compagnie, Munlzal (66), . Cristaux. » M A A » b
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- DES EXPOSANS.
- 3o5
- NOMS DES FABRICANS EXPOSITION DE §3 3 3 a M' & 5° S's
- ET GENRE d’iNDUSTKIE. OC oc cr b* y CO 5
- Zeutler (IVP'e.), ?, . Broderie. )) J) )> » E 85a
- Ziegler, Greufer et compagnie , Toiles peintes. » )) )) » A i363
- Zimmer, Oberhausbergen (66), Céruse. )) >J » E )) »
- Zuber, Jean, * . ... Papiers peints. )) )) )) B B 1383
- Zurcher et compagnie, Toiles peintes. » )> » E E i368
- NOTE ESSENTIELLE.
- Nous avons cru dévoir placer , à la suite de la table qui précède , une liste alphabétique de tous les fabricans qui, ayant exposé plusieurs genres d’industrie différens , ont plusieurs articles dans le Musée. Dans la note qui termine la page 179 de ce volume , nous avons averti le lecteur que le numéro qui se trouve dans la dernière colonne , est celui du dernier article qui concerne le fabricant dont il s’agit , et que nous avions eu soin de rappeler dans ce dernier article tous les numéros qui se rapportent à son industrie : cependant , comme nous nous sommes aperçus que ce rapport n’est pas toujours indiqué, nous y suppléons par cette liste qui, donnant tous les numéros sous lesquels le même fabricant est compris , facilitera les recherches lorsqu’on voudra connaître tous les genres d’industrie auxquels il se livre.
- Adeline fils ....................................757 , 1202.
- Allard .............................................54 1 62.
- Allix ,..........................................647 74^-
- Arpin et fils .................................1192 , izSj.
- Atelier des prisons à Paris ,..................io38 , ' 1 ^91 -
- Auber tôt ....................................26 , 3g , 109.
- Autremont ( d’) et compagnie ....................900 , 1097.
- Bacot père et fils ..............................979 , 1070.
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-
-
- 3o6 table
- Basin-Busson ,..................................1179 J >298.
- Behr , Philippe (de) ,..........................348 , 618.
- Biron ,..............................................18 , 128.
- Bluraenstein (de) et Frèrejean ,................4 , 17 , 36.
- Boigues , Débladis et Guérin ,............. 3^ , 244-
- Boisrichard (Mme. ), veuve Rémond ,............. 258, 4<>8.
- Bonnard père et fils ,..................826, 1402 , x439*
- Bonnard et Nepple ,.............................85i , 1477*
- Bouclier fils ,....................................245 , 25o.
- Bourguignon ,......................................284 , 422,
- Boy fils et compagnie ,.........................781 , 1 110.
- Bridier frères ,................................978 , 1068.
- Brunet, Horace ,................................i5o5 , i555.
- Burette ,..................................4^5 , 5oi , n65.
- Cabani , . . ...................................740 , i56o.
- Calla ,.........................................222 , 749-
- Callender , Benjamin ,..................i 7Ô2 , io33 , 1227.
- Carcel (veuve) ,....................................56 , 292.
- Carme’frères ,.....................................77^, 1027.
- Chambers-Bourdillon ............................1168, 1284.
- Chartron père et fils ..........................i4o3 , i44°-
- Chauvelot, Jean-Baptiste .......................907 , i4o5.
- Chemin ,........................................1603 , 1693.
- Cheruel fils ,..................................627 , 1872.
- Clerc neveu ....................................942 , 1062.
- Contamine, Gédéon ( le baron de ) ,........248 , 268, 279.
- Coulaux frères ,...........3i , 72 , 100 , 127 , 184 , 199.
- Couret fils aîné ,..............................1010 ,, io8o.
- Cremière-Jeuffrain, .'..........................*390 , 1426.
- Daujon ......................................... , 52 , 479*
- Degrand-Gurgey (Mrae. ) ...........................i56 , 198.
- Delaferté jeune ................................1178, 1285.
- Demenou et Delambert ............................1375, 1444-
- Dépôt de mendicité à Saint-Lizier ,.............io3(i , i3?4-
- Dequenne, Claude-Bernard,..................io3 , i3?. , 197.
- Desétables aîné ................................55o , i5o?..
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-
-
- D E 9 EXfOSANS.
- 305
- Desmarest , Guillaume jeune ,...................625 , i2o3.
- Desnière et Matelin ,........................... 252 , 4^9.
- Desprez ,....................................... 365 , 411 •
- Dilh,............................................. 345 , 38i.
- Dobo ,............................................ 85 , 909.
- Dolley ,.................................811 , 1091 , 1204.
- Dollfus, Mieg et compagnie .....................ngi , i3^3.
- Dulaurent,......................................794 ? 1245.
- Dupont—Boilletot j..........................- 1182 , 1254.
- École des arts et métiers à Châlons , 67 , 89 , i3g , 25i , 454-
- Fabrique de charité à Yannes ,........... 854 ? *213 , i326.
- Fabrique de Romilly ,...........................246 , 267.
- Falatieu , Joseph ,.........................49? I43 ? 2x1,
- Farel et fils ,..........................................634, 1267.
- Fauconnier ,.......................................286 , 298.
- Fauquet, Jacques ,..............................1199? 1248.
- Fievet, Charles ,...............................1J84? r467.
- Fiolet,........................................... 322 , 359.
- Flandry ,...................... . . ............9°^? 1014.
- Fleur (veuve) ,.................................2x2, 266.
- Fleuzat-Lessart ,..................................io5 , 196.
- Fontenilliat ..................................1208 , 1214*
- Garrigou , Sans et compagnie 7..............ix5 , 121 , 134*
- Gazeran , J.-H.-J. ,...............................5i4 , 606.
- Godard , 868 , g«3.
- Gohin ......................................214 > 584 5 1381 -
- Gros-Davillier , Roman et compagnie ,...........1194? 1367.
- Guérineaud ........................................7°5 , 897.
- Guibal jeune,............................962 , io65 , 1109.
- Guidon ........................................1047 ? 14^4-
- Hadrot...................... ............4^ ? 55 , 263 , 288.
- Hazard ...........................................7(30 , 778.
- Hospice de Montebourg .......................... 856 , 1044.
- Hoyau ..........................................i546 , i583.
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-
-
- TABLE
- 3o8
- Institution des jeunes aveugles , . . v 4^7 , 873, 149^ , 1544-ïrroy , Stanislas , . . 2,4 , 107 , 123 , 124 , 129 , 188 , 224.
- Jaime ,...........................................67 , 264.
- Japy frères ,..................................2 3g , 1645.
- Jobert-Lucas et compagnie ,....................1067 1127.
- Jourjon et fils ,.............................., i5 , 126.
- Langlois , Grégoire ...........................762 , 1175.-
- Lanjorrois ,...................................3ao , 326.
- Lecordier ,.................«..................u83 , 1232.
- Lehoult et compagnie ,............777 , 800 , 1190 , 1256.
- Lemaître ,...........................................817 , 1086.
- Lemaître , Jacques , et fils ,.................1200 , 1249.
- Lemire , Noël ,...................................28 , 68.
- Lemoine-Desmares ,.............................980 , 1069.
- Lenoir fils ,..................................66 , 1642,
- Livon aîné ,....................................... 484 > £>70.
- Maison centrale à Melun .................1040, 1118, i33g.
- Maison de détention à Clairvaux , . io4i , 11 19 , 1166 , i34o.
- Maison de dét. à Montpellier , 821 , 1042 , 1167 , i34-2 , ï492
- Maison de détention k Rouen , ... s. ... . 820 , 853 , i34i.
- Manufacture de Saint-Gobin ..........................277 , 4°7-
- Manufacture de Saint-Quirin ........................ 387 , ^06.
- Millet-Choquet ......................................607 , 872.
- Moinet, Jean-Baptiste ...........................1200 , 1275.
- Mollerat ............................................3i8 , 579.
- Mouchard , ....................................331 , 871.
- Mouchel fils ..................i4i , 189, 210 , 242 , 265.
- Moulin-Dufresne ............................77 , 2?5 , 4^8.
- Mourgues , Scipion ...........................1198 , 1619.
- Olombel , père et fils ....................... 961 , 1074.
- Paris ...............................................410 , 427.
- Pécard-Taschereau , .................................272 , 548.
- Pelletier, Henri-François , ........ 799, 1117 > i3oi.
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-
-
- UES EXP OS ANS. 3d(J
- terrier fils , ...................................io34 , 1277.
- Pétou , Jean-Baptiste , : . . . ..................g36 , 1061.
- Peugeot frères et J.-M. Salin ,...................117 , 125.
- Poulain ,...............................;............35 , 195.
- Regnier ,.............................
- Rivals-Gincla ,.......................
- Rivier et Maurel ,....................
- Robert ,..............................
- Robin-Peyret et compagnie , ..........
- Rochet à Bèze ,....................5
- Rose-Abraham frères ,.................
- Royer , Payan et Thériat ,............
- Ruffié 7..............................
- . 84 ? 1602 , 1682.
- . . 34 ; 110 , i3i.
- .........78° > 992,
- . . 5ô8 , 5io , 6x1.
- ........1 4 > ï37-
- 3o , 41 > x x3 , i35.
- .... 923 , 1126.
- .........27> 9°-
- . . 112 , 120 , i33.
- Sagliot , Hunxan et compagnie ,.................4° 5 47-
- Saillard aîné ..........................249 , 269 , 280.
- Saint-Bris ,....... ................. 116 , i36.
- Salasc ........................................ 643 , 69g.
- Seguin ,......................................761 , 773a
- Spooner ,.......................................346 , 364»
- Thomas , Jacques-Nicolas j....................231 , 1264.
- Thomé , Jacques , . . . .............. 782 , 1220.
- Thyss j Martin et compagnie ,.................g66 , 1066.
- Tirel fils ,..................................920 , 1082;
- Treuttel et Wurtz ,...........................x545, x563.
- Yalin père èt fils , 3o8 , 3x6.
- Yeaute , Anne (Mme. ), et fils aîné ,.................9^9? 1064.
- Yiard, Stanislas ^.......................... 1246, i6o8i
- TOM. 1Y.
- 39 *
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-
-
-
- TABLE
- 3lO
- TABLEAU
- Présentant, par arrondissement communal de la ville de Paris , les divers genres d'industrie dont les produits ont été exposés au Louvre en 1819.
- On sait avec quel empressement les manufacturiers et les artistes de la capitale ont contribué à donner de l’éclat à l’Exposition de 1819. Il nous a paru intéressant de considérer les douze arrondis-semens de Paris comme autant de Communes qui auraient envoyé au Louvre les produits de leur industrie , et d’établir entre elles des comparaisons pour chaque art cultivé par les manufacturiers ou fa-bncans résidons dans ces arrondissemens.
- Nous nous sommes livrés à ces rccliercl es d’après la série des adresses indiquées dans le Musée , et nous présentons dans les tableaux suivans ces résultats statistiques. Ils pourront être consultés plus particulièrement par les Maires de ces arrondissemens et par M. le comte de Chabrol , Préfet du département de la Seine , qui a déjà publié sur la ville de Paris des Recherches statistiques fort précieuses , et qui prouvent avec quel succès cet habile magistrat s’occupe de tous les détails de l’administration civile.
- Nous présentons nos résultats dans l’ordre des arrondissemens , avec les noms des Maires qui ont contribué par leur zèle à augmenter le nombre des exposans.
- Ier. Arrondissement. — Maire, M. le chevalier LeCordier.
- Briques . . 1. Ci-contre , . . . . 10.
- Calcographie, .... . . >.. Dorure sur bois , . . . . . 1.
- Chapellerie , .... . . 1. Ébénisterie . . 1.
- Cire à cacheter , . . . . . 1. Fondeur, • . 1.
- Corsets, . . 1. Fusils à percussion , . . . . 1.
- Coton filé , . . 1. Horlogerie, . . 1.
- Coutellerie . . 1. Lithographie , . . . . . . 1.
- Cuisines et fourneaux , . . 2. Machines , . . 3.
- 10. A reporter , . • • *9-
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-
-
-
- DES ETCPOSANS.
- De l’autre part , . . ig.
- Orfèvrerie ................i.
- Papier marbré ,............i.
- Porcelaines'...............2.
- Râpes mécaniques , . . . . 1.
- Ruches en paille ,.........1.
- 2.5.
- 311
- Ci-contre,..........25.
- Serrurerie ,...............2.
- Tapis ,.................. . 2.
- Teinture ..................1.
- Verre filé ,...............1.
- Zinc laminé ,..............1.
- Total , . . . . 32,
- IIe. Arrondissement. — Maire , M. de La Roquette.
- Armes à feu ,............2. Ci-contre , .... 29.
- Bonneterie,..............1. Instrumens à cordes , . . . 1.
- Boules de couleur, . . . . 1. Instrumens d’optique , . . 3.
- Bretelles ,....................1. Joaillerie,...............1.
- Bronzes dorés ,................3. Lampes à gaz hydrogène , . 1.
- Chaussure ,..............1. Lithographie ,............1.
- Cheminées , .............1. Lit mécanique ,...........1.
- Chocolat,......................2. Meubles,..................1.
- Coraux ,.................1. Modèle de bateau , . . . . 1.
- Cordes à boyaux ,..............1. Moiré métallique , .... 2.
- Coutellerie .............ï. Orfèvrerie,.................... . 1.
- Cristaux ,...............1. Papiers gaufrés,..........1.
- Émaux ,..................1. Papiers peints ,...........1.
- Étolfes en crin ,........1. Papier sans fin ,.......!.
- Étoffes de laine imprimées , 1. Parfumerie et rouge , . . . 4*
- Fanaux, ;................1. Perruques,.................2.
- Filigrane,...............1. Platine,................1.
- Filtre-charbon, ...............1. Pompe à incendie , ....1.
- Fleurs artificielles , . . . . 1. Porcelaines ,...........2.
- Horlogerie,..............4' Tabletterie,...............1.
- Impression sur porcelaine , 2. Tampons d’imprimerie , . . 1
- 29.
- Total , . . . . 5j.
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-
-
-
- 3l2
- TAB1E
- Albâtre ,
- Aréomètre Baignoires en cuir , Balai pulvérivore, . Bijouterie d’acier Bleu en boules , . Bonneterie , . . .
- Broderies,...............2.
- Bronzes ,................i.
- Calcographie , .........i.
- Cardes et machines , . . . . i.
- Céruse et minium.........i.
- Cheminée en tôle ,.......2.
- Draperie ,...............1 •
- Duvet de cachemire , . . . 1.
- Emploi des déchets de cuir 7 1.
- Encre indélébile ,.......1.
- Ferblanterie ,...........2.
- Ci-contre ,..........2
- Globes terrestres et célestes ,
- Harpes et pianos ,........
- Horlogerie ,..............
- Lits et fauteuils mécaniques , Machines uranographiques, ;
- Matière plastique,........
- Plaqué de platine , . . . . 1 Porcelaine et faïence , . . .
- Quincaillerie ,...........
- Reliure ,.................
- Sel ammoniac ,............
- Schals ...................L
- Tabletterie...............
- Tôles vernies ,...........
- Tuiles ,..................
- Verre filé ...............
- IIP. Arrondissement. — Maire, M. le chevalier Cretté.
- 1.
- 1.
- 1.
- 1.
- i.
- 1.
- 21. Total ,.........f\i
- IVe. Arrondissement. — Maire , M. Le Brun.
- Appareil distillatoire , . . . 1. fraies à feu en miniature , 1.
- Balances ,...................1.
- Bijouterie .................1.
- Bonneterie .................1.
- Brides de sûreté , ..... 1. Chaussures corioclaves , . . 1.
- Colliers de chien ,.........1.
- Cpr, .......................1.
- Couleurs , . . .............x.
- Coutellerie .................3.
- i3.
- Ci-contre ,......i3.
- Ci’ayons ,...............1.
- Dactylographe , . ... . . . I.
- Dorure sur bois*,........1.
- Eau des Alpes ,..........1.
- Fourneaux économiques , . i.
- Horlogerie ,.............1.
- Incrustation dans le verre , 1.
- Lampes ,.................4*
- Nécessaires ,............1.
- Orfèvrerie ,.............1.
- A reporter , . . . . 26.
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-
-
-
- DES EXPOSAIS.
- 3i3
- De l’autre part , . . 26. Peinture sur porcelaine , . 1.
- Perruques ,............. . 1
- Pianos et harpes ,........2
- Plomb laminé ,............1
- Pompes ,..................1
- 3a.
- Ci-contrê ï 7 7 7 . 32.
- Poterie ....................x„
- Reliure, ...................1.
- Serrures de sûreté , . ... 1.
- Tabletterie ,...............1.
- Toiles absorbantes et bitume, 1.
- Total ,..........Zj.
- Ve. Arrondissement. — Maire, M. Le chevalier Hutteau-d’Origny*
- Aréomètre-t Thermomètre , x.
- Art plastique ............x.
- Cardes et bleu de Prusse , . 2.
- Céruse ....................x.
- Chapeaux de paille , . . . . 1.
- Charrue ,............. . . . 1.
- Cuirasses ,................1.
- Eau-de-vie ,...............1.
- Emaux sur verre ,.........1.
- Étoffes re teintes ,.......1.
- Graines et fécules , . . . . 1. Guitare à deux manches , . 1.
- Horlogerie ,...............2.
- Incrustation dans le cristal , 2. Instrumens de précision , . 2.
- «9-
- Ci-contre ,..........19.
- Laines ,...................r.
- Lampes , ......... 1.
- Lits ......................i.
- Lustres ...................x.
- Machines ,.................3-
- Ornemens en insectes , .- . 1. Peinture sur porcelaines , . 2. Peinture sur verre
- Percales ,.................x-
- Poudre à clarifier les vins, . x~
- Rasoirs , 1.
- Réseaux èn fil ,...........1.
- Soieries ,............... x.
- Tabletterie ,..............1.
- Total ,.........36.
- VIe. Arrondissement. •— Maire , M. Legrand-Devaux.
- Acier fondu et poli , . . . 1.
- Bijouterie d’acier2.
- Bleu de Prusse ,..........1.
- Broderies ,.................1.
- Bronzes ,...................3.
- Ci-contre .............8.
- Cachemires ,................x.
- Calcograpliie , ............x.
- Clavi-harpe ,...............1.
- Cuirs à rasoirs J...........1.
- 8.
- A reporter , .... 12.
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-
-
-
- 3i4
- TAJiiE
- De l’autre part, . . 12.
- Cuirs vernis ,............2.
- Doublé ..................1.
- Éventails ,..............1,
- Horlogerie,...............3.
- Instrumens de chirurgie , . 1.
- Laminoirs ,..............1.
- Machines , •..............2.
- Machine astronomique , . . 1.
- Meuble,...................2.
- Mosaïque métallique , . . . 1.
- Moulin à blé ,...........1.
- Ouvrages en nacre , . . . . 1.
- Papiers de paille ,......1.
- Peinture sur porcelaine , . . 1.
- Perruques .............. 1.
- Plumes ,.................1.
- 33.
- G-contre ,.............33.
- Pompes ,.....................1.
- Porcelaines ,................3.
- Quincaillerie ,..............1,
- Riz factice ,..............1.
- Sculpture en bois , . . . . 1.
- Seaux à incendie ,.........1.
- Seringues nouvelles , . . . 1.
- Schals ,.....................1.
- Soieries ,...................1.
- Strass ,...................1.
- Tableaux gravés au tour , . ï. Toiles métalliques, . . . . ï.
- Urate .....................1.
- Ustens. dépêché et de chasse, 1.
- Vermillon ...................1.
- Yeux artificiels ....... 2.
- Total ,............52.
- VJIe. Arrondissement. — Maire, M. le chevalier Péan de Saint-Gilles.
- Aréométrie , . . 1.
- Bonneterie ,....•. . . 1.
- Boules de couleur , . . . . 1.
- Bronzes . . 2.
- Cartonnage , . . 1.
- Carton-pierre, . . . 1.
- Chapeaux de soie , . . . . . 2.
- Chardon métallique ,
- Cire à cacheter , . . . . . 1.
- Coton filé , ...... . . 1.
- Crayons, . . 1.
- Cuirs vernis , . . 1.
- Dés à coudre , . . 1.
- Éventails . . 1.
- Joaillerie, . . 1.
- Machine à teiller , . .
- »8,
- Ci-contre ,..........18.
- Machine planétaire , . . . . 1.
- Mesures ,......................1 •
- Miroir bucal ,.................1 •
- Ouvrages en cheveux , . . . 1.
- Pianos ,..................1 •
- Pierres factices ,........1 •
- Plaqué ,..................3.
- Reliure ,......................1 •
- Ruche en paille ,.........1.
- Serrurerie ,..............2.
- Strass ,..................1.
- Tabletterie ,.............1.
- Ustensiles de chasse , ... 1.
- Velours imprimés
- Total ,..........35.
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-
-
- DES EXP0SANS.
- 3x5
- VIIIe. Arrondissement. — Maire, M. Le Prieur de Blainvillérs.
- Acajou en feuilles,........2. Ci—contre ,...........22.
- Appareil fumigatoire , . . . r. Peinture sur porcelaines , . 2.
- Bronze ,...................1. Piqués ,............... . . . i.
- Café chicorée ,............1. Plaqué , ................1.
- Cheminées-poêles , . . . . 1. Porcelaines ..................2.
- Coton filé ,..................2. Portraits imprimés , . . . . 1.
- Coutellerie ,.................2. Râpes ........................1.
- Étoffes en coton ,............1. Roulettes en fonte, . . . . 1.
- Étoffes en feutre ,........1. Savons....................1.
- Impression sur porcelaines , 1. Schals .......................I.
- Instrumens d’astronomie , . 1. Tableaux en velours , . . . 1.
- Limes fondues ,...............2. Tabletterie ..................1.
- Marbre,.......................1. Tapisseries,.............1.
- Mécanique,....................i- Teinture,................ï.
- Ouvrage de tour ,.............1. Toiles métalliques , . . . . 1.
- Papiers peints ,..............3. Thermomètres,............I.
- 22. Total ,...........3g.
- IXe. Arrondissement. — Maire , M. le chevalier Boulard.
- Cristaux ,...................1.
- Cuirs ,...............- . . 1.
- Étoffes en crin .............x.
- Fleurs artificielles , . . . , 1.
- Glaces,......................1.
- Horlogerie ,.................1.
- Instrumens pour écrire , . 1 Jambe mécanique , . . . . x Manuel du toui'neur, » . . 1
- Ci-contre ,..........9.
- Médailles en fer , ... . . 1.
- Mosaïque sur métal, . . Pesons à cadran , . . . . . 1. . . 1.
- Pompes à incendie , . . . . 1.
- Quincaillerie, . . 1.
- Rasoii’s , . . 1.
- Teinture, . . 2.
- Tissus en papier , . . . . . 1.
- Total, ...........18.
- 9-
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-
-
- 3i6
- TABLÉ
- Xe. Arrondissement. — Maire , M. le chevalier Piault.
- Appareil distillatoire , . . . i.
- Blanchiment ,............r.
- Bonneterie ..............2.
- Café épuré *.............1.
- Calcographie j...........3.
- Cartes à jouer ..........x.
- Char triomphali.
- Chocolat ,...............1.
- Coton filé ,.............i.
- Cor mécanique ,..........1.
- Coutellerie ,............1.
- Cycle harmonique , . . . . 1.
- Échelle à incendie , . . . . 1.
- Estampes coloriées , . . . . 1.
- Filature de lin ,........i.
- Garde-robe hermétique , i . 1. Gélatine et colle-forte , . . 1.
- Globes célestes et terrestres , 1. Gravure en caractères , . . 1.
- Gravure sur verre,.......' •
- 23.
- Ci-contre ..............2^.
- Harpes ........................1,
- Lithographie ..................2.
- Mannequin en cuivre j . . . 1.
- Médailles .....................x.
- Meubles .......................3.
- Modèles d’animaüx , . . . . i.
- Modèles pour les sciences , . x.
- Mozaïqùe , . . . '......1.
- Optique ...................1.
- Orfèvrerie ....................1.
- Ouvrages en plumes , . . . 1.
- Pantographe du sculpteur , x.
- Platine ......................
- Rubans en coton ,.......1.
- Serrures de sûreté , .... 2.
- Sucre de betteraves , . . . . 1.
- Typographie ,...........1.
- Vernis ,................1,
- Vis à bois ....................1.
- Total ..............46.
- 5ilc. Arrondissement. — Maire , M. Camet de la Bonnardière.
- Calcographie , ...............5.
- Chapellerie ,................1 •
- Couleurs lucidoniqueS , . . . 2.
- Dessins , ...»................2-
- Essence de café ,............1.
- Foridei’ie de caractères •>, . . 1.
- Globe terrestre ..............2.
- Horlogerie, 4*
- 18.
- Ci-contre , .... 18. Instrumens de précision , . 1.
- ----------de chirui’gie j . 1.
- Jambe artificielle , . . . . 1.
- Laine et duvets ,...........1.
- Machines ,...................5.
- Méthode d’écriture , ... 2.
- Mosaïque ,...................3.
- A reporter , .... 32.
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-
-
- DES EXPOS-ANS. 3 I «7
- De Fautre part, . . 3a.
- Optique ,..............,. 2.
- Orfèvrerie , ...........i.
- Papier lithographique , . . . i. Parâplüie , ......... x.
- Poterie ,............ . x.
- Reliure , .......... 2.
- 40.
- Ci-contre ,...........4°*
- Serrurerie ................1.
- Tachygraphie , ...... 2.
- Tissus en papier ,.........1.
- Toiles ininflammables , . . 1. Typographie ,..............1.
- Total ..........46.
- XIIe. Arrondissement. — Maire , M. Cochin.
- Bottes,'..................1. Ci-contre, ...... i8.‘
- Bouchons y................1. Levier hydraulique , .’ . . 1.
- Broderie , . .............I., Lit hydrostatique , . . . . 1.
- Calcographie , . .........2. Machines ,................ . 1.
- Couleurs -,.................. ï; Maroquins ,..............3.
- Cuirs,....................x. Mortier en fer ,.........1.
- Étain français ...........1. Papeferie ,..............1.
- Fonte de caractère, ..... 2. Reliure .. ..................1.
- Fonte malléable,..........1. Sellais, . . ................2.
- Gravure sur bois , . . . 3. Tapisserie,".'’................ 1.
- Horlogerie,............; : 1. Teinture , . ...............-. 2.
- Jnstrumensde mathématiques, 1. Vannerie.,................1.
- Laine filée .............2.
- 18; Total ....... 33.
- OBSERVATIONS
- SUR LE TABLEAP QUI V4 SUIVRE.
- PotJR bien entendre la contexture de ce tableau , il importe.de connaître la marche suivie par le Jury central , dans la distribution des récompenses ou distinctions qu’il a été chargé de décerner à cha-?
- 5o *
- TOM. IV.
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-
-
- 3i8
- ï AELE
- cune des cinq expositions des produits de l’industrie. E’est ce que nous allons mettre Sous les yeux du lecteur.
- En 1798 , le Jury ne décerna aucune médaille; il se contenta d’ac» çorder des mentions qu’il désigna sous le nom de distinctions du premier, du second et du troisième ordre.
- En 1801 , le Jury décerna quatre genres de récompenses ; des médailles d’or , des médailles d’argent , des médailles de bronze et des mentions honorables : mais il décida , qu’il regardait comme équivalant à des médailles d’or et à des médailles d’argent les distinctions du premier et du second ordre décernées en 1798 , et il décerna ces médailles aux mêmes fabricans qui exposèrent , cette année , les mêmes produits perfectionnés qu’ils avaient présentés à La première exposition.
- En 1802 , le Jury accorda les mêmes genres de distinction qu’il avait décernés à l’exposition précédente, et décida qu’il n’accorderait pas une nouvelle médaille de la même espèce au fabricant qui , l’ayant obtenue à l’exposition précédente, aurait soutenu au même degré de perfection le même genre d’industrie. Il se contenta , dans ce cas , de rappeler que ce fabricant était toujours digne de la récompense qu’il avait obtenue précédemment. Cette détermination a été toujours suivie dans les expositions subséquentes.
- En 1866, on décerna tme distinction de plus sous le nom de citation; elle était inférieure à la mention. Ori accorda, dans plusieurs circonstances, une seule médaille à plusieurs fabricans , qui la tirèrent au sort. Dans le tableau qui suit nous n’avons tenu compte que d’une seule médaille , quoique dans la table générale nous ayons , dans ce cas , alloué à chacun de ces fabricans une médaille, comme l’ayant tous méritée au même degré. .
- En 1819 , on décerna les mêmes distinctions qu’en 1806 , et l’on accorda des distinctions du même genre, des distinctions honorifiques et des récompenses pécuniaires à des artistes et à des fabricans qui avaient concouru par leurs falens et leurs inventions au perfectionnement de l’industrie. Le tableau indique ces diverses sortes de distinctions.
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-
-
- DES EXPOSANT.
- 319
- TABLEAU DES DISTINCTIONS
- •BTENUES A L’OCCASION DES CINQ EXPOSITIONS QUI ONT EU LIEU A PARIS.
- B O —jiuiumu. mun 1 MÉDAILLES
- W S g 2 DISTINCTIONS. 1 C O X P e c OBSERVATIONS.
- £3 * Zl u U © rO *< a rO OC <u S ^ £ c u S « G c Z * « 0-
- c> CQ
- i798. Effectives , . . . 12 i3 )) 5 » 3o i § 1 S « T3
- s
- 0 00 ' Effectives ,. . . Répétées , . . . *9 a 37 3 3o 5 46 )) )) i) . i32 C .. U CT3 J *1 e .1 c 0 ^
- Effectives , . . . ao 3o 38 98 lî «r s g 0?
- 1802. Répétées , . . . 3 i5 i5 )) » 357 ; È3V
- Rappelées , . . 16 >4 8 )) )) r ^ « s
- -»ss
- 'Effectives, . . . 22 54 48 702 3i £ « « c« *0 *« "C ^ • .. > e g
- 1806., Répétées, . . . 1 I 1 1) » • 96a 3 <TJ O S i P- c Ë -
- Rappelées , . . 3o 39 33 » » ^ « 0 w c rs C *3 JS .£
- « • £ O .g
- ["Effectives, . . . 54 >49 1 iG 361 1 *4 ^"5 £ -c «? *e © <s
- 1 1 Rappelées , . . ao i5 » » | s Sf -; s
- 1819.. / Accordées en ver- >- 902 ^ u S-
- j tu de l’ordon- g * a;
- f nance du q a- Mi-H
- k vril 181g, ci. lo 11 9 i3 5, 'i i 11:1 U, > « rt 2
- 2l3 3^6 3.8 I2l5 15o 2283 *5rt-5’^cu 0 3 £ vë C C O Ift ^ 0 c -0 5--
- = 'C. û V. &é
- * cr4 ^ -« ^ £
- Distinctions particulières accordées en 1819, en vertu de la meme ordonnance. | “ £ *3 C '2
- Croix d’honneur , ... . 33 : | g-g i
- Cordon de Saint-Michel 4> g W "5d S S U ..?? 0 O
- Titres de baron 2 *- ^ -rt '5 C 2 :4> Bi S,!"0
- Récompenses néciiniaires . . . 5
- 1t|ï5
- Total général des distinctions des cinq expositions , 2824 *3-2 g£? S» .5-
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-
-
- 320
- TABLE
- TABLE ALPHABÉTIQUE
- DES MANUFACTURIERS, DES FABRICANS
- ET DES ARTISTES
- qui h’appartisnkent plus aujourd’hui a la frakca ET QUI ONT PRÉSENTÉ DES PRODUITS DE LEUR INDUSTRIE
- aux époques des quatre premières expositions publiques qui ont eu lien
- à Paris.
- Cette table, que nous avons annoncc'e , page 174 de ce volume , est construite sur le même plan que celle qui précède ; nous avons, supprimé les deux dernières colonnes qui nous devenaient inutiles.
- Les abréviations qu’elle contient dans les quatre dernières colonnes ont la même signification que nous leur avions assignée dans la précédente ; elles sont en moins grand nombre par la raison que nous avions ici moins de choses à indiquer : nous allons les reproduire.
- 0 signifie médaille d’or.
- A--------médaille d’argent.
- B--------médaille de bronze
- M--------mention honorable.
- C--------citation.
- E--------exposant.
- De même que, dans la première table, le nom du lieu dans lequel est établie la manufacture, ou celui de la résidence du fabricant, se trouve immédiatement après son nom , ou la raison de son commerce , et ce nom est en lettres italiques.
- Les chiffres qui suivent , et qui sont placés entre deux parenthèses , désignent les anciens départemens de la France auxquels ils appartenaient , et concordent avec le tableau qui va suivre et qui indique en
- La lettre
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-
-
-
- DES EXPOS ANS.
- 021
- même temps à quelle Puissance ces divers territoires appartiennent aujourd’hui.
- TABLEAU ALPHABÉTIQUE
- des anciens départemens de la France , des numéros qui les indiquent, et des Gouvernemens dont ils font aujourd’hui partie.
- 1. Alpes-Maritimes , .
- 2. Doire,............
- 3. Dyle
- 4- Escaut ,...........
- 5. Forêts ,..........
- 6. Gênes ,...........
- 7. Jemmapes,.........
- 8. Léman ,...........
- g. Lys > • • .........
- 10. Meuse-Inférieure , . ï 1. Mont-Blanc , . . . . 12. Montenotte , ... . t3. Mont-Tonnerre, . . \[\. Beux-Nèthes , . . .
- 15. Ourte ,.......
- 16. 'Parme ( États de) , .
- *7- Pô »..............
- 18. Rhin-et-Moselle , .
- ic). Roër ............
- 20. Sambre-et-Meuse, .
- 21. Sarre,...........
- 22. Sésia............
- 23. Stura ...........
- Piémont.
- Piémont.
- Pays-Bas.
- Pays-Bas.
- Pays-Bas.
- Piémont.
- Pays-Bas.
- Suisse.
- Pays-Bas.
- Pays-Bas et Prusse. Savoie»
- Piémont.
- Prusse.
- Pays-Bas.
- Pays-Bas.
- Duchesse de Parme. Piémont.
- Prusse.
- Pays-Bas et Prusse. Pays-Bas.
- Prusse.
- Piémont.
- Piémont et Lombardie.
- Nous n’avons porté dans ce tableau que les noms des départemens dans lesquels résident les manufacturiers qui ont envoyé les produits de leur industrie aux quatre premières expositions.
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-
-
-
- 322
- TAULE
- Nous ne répéterons pas ici les observations -que nous avons consignées à la page 3i8 relativement à la marche que le Jury central a suivie dans la distribution des distinctions aux manufacturiers français : ces observations sont communes aux manufacturiers étrangers dont la table suivante présente le tableau.
- Il est important de remarquer qu’ayant fait une table particulière des manufacturiers qui n’appartiennent plus au territoire français , nous avons dû porter dans cette table les distinctions qu’ils ont obtenues à cause des expositions auxquelles ils ont participé. Nous avons , par cette raison , été obligés de les distraire du nombre de celles qui ont été accordées aux exposans français et qui se trouvent dans la première table , page 181 et suivantes.
- Par la même raison , le tableau que nous avons donné à la page 3ig ne comprend que la récapitulation des distinctions accordées aux exposans actuellement français. Pour connaître exactement le nombre des distinctions de toute espèce accordées dans les quatre premières expositions , il faut ajouter au tableau de la page 3ig le résultat de cekii qui suit.
- g MÉDAILLES
- w ~ sa s su b s U O DISTINCTIONS. U O "3 J’Argent. ^ c. s 0 C Cm eS MENTION: C. F T AT I ON OBSERVATIONS.
- 1798. 180 «. Effectives , . . . Effectives , . . . )) )) » î )) )) » 4 » )) MM. Bauwens frères avaient exposé comme Fran-
- 1802.1 I r Effectives , . . . Rappelées, . . . Effectives, . • î) J) 5 I I 9 4 )) 5 13 » 55 )) » 3i çais et comme étrangers : on les a portés dans les deux tables ; mais dans celle des
- ï8o6.j Répétées, ... 5 33 T » « étrangers on ne les a portés que
- l Rappelées , . . )) 1 )) » » comme exposans; leurs distinctions sont à la table des Français.
- Totaux , . 10 46 10 71 3i
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-
-
-
- DES EXPOSANS.
- 3a3
- NOMS DES FABRICÀNS ET GENRE d’iNDUSTRIE. EXF VJ O GO 1 ( i II non 00 0 to DE CO O C3
- A.
- Abels, Commeren (19), Plomb. » 33 3) E
- Achard frères , Genève (8) , . . . .... Horlogerie. 33 » )) E
- Ahlert, Se'bastien , Saint-Lambrecht (i3) , Draps. » >3 3) E
- Albertis (d’) , Dominique , Gênes (6) , . . . . . Gasquets turcs. 33 >3 33 E
- Alessi, Mondovi (a3), Chapeaux. 33 33 3) E
- Aliberti frères , Savonne (ja) ........ . Toiles fil et coton. » 33 )3 E
- Amand , Antoine-François , Bouvigne (20) Fer fort. 33 >3 33 E
- Amoretti , Charles-Dominique , Oneille (12 ) Tabac. 33 >3 33 E
- Andriés, Jean-François, Malines (i4) , • • Tiretaines. 33 33 33 E
- Angillis frères , Menin (9) Futaine. 33 33 1) E
- Ansaldo-Albert, Sestri-du-Ponent (6), . . Sulfate de magnésie. 33 3) 33 C
- Armanetti, Pierre et compagnie , Fontanellalo (16) ,. . Toiles. 33 33 33 E
- Aroldi et compagnie , La Chiusa (a3), . .' Cristaux. 33 33 33 M
- Astengo père et fils, Savonne (12) , . . . . . Produits chimiques. 33 >3 -33 E
- Atelier des pauvres, Anvers (4) Chapeaux de paille. 33 >3 M M
- Aussedaz , Lait e (11) , Papiers. 33 >3 33 E
- B.
- Baaden , P. , Bonn (18) . . . . Coton filé. 3> 33 33 E
- Baerts , J.-L,, Saint-Trond (10) , . . Garance épurée. )) 33 33 E
- Bagnafaco , Guillaume , Andomo (22) , . .... Chapellerie. » 33 33 E
- .Baille, Jacques, Annecy (11), Produits chimiques. » 33 33 E
- Bakelant-Beach, Counrai (9) , . . Linge de table. » 33 33 C
- Balocco , J.-A. , et compagnie , Verceil (22), . Étoffes en coton. 33 33 33 E,
- Banneville , Gand (4) . . . Rubans de fil. )> 33 33 E
- Baré-Comogne , JYamur (ao) Cuirs. )3 33 33 E
- Barillier , Aoste (2), . Cuivre. 3) 33 » E
- Bartimont, Mons (7) , Coton filé. 3) 33 33 E
- Basin, La Serraz (tt), Papiers, 3) 33 33 E
- Bastin , Huy (i5) . . Tôles laminées. 33 33 33 M
- Bauwens frères, Gand ( 4)> ........ Cuirs , peaux, basins. 33 E E E
- Baylon , Carouge (8) , . . Faïence. 33 33 >3 E
- Beaucourt , Bruges (9), Futaines 33 33 3) E
- Beck , Anvers (14) Poterie. 33 33 * E 33
- Beghien , Mons (7) . . . Quincaillerie. 33 33 33 E
- Beissel et fils , Aix-la-Chapelle (19) , . • Aiguilles. 3) 33 » 0
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-
-
- 324
- TABLE
- NOMS DES FÀBR1C AN S ET GENRE D’INDUSTRIE. . EXE v.1 CD CA osn CO MON CO 0 DE CO Ci
- Bekaert Bakelaat , Courlrai (9) , . . Linge de table. J) JJ JJ c
- Beke et fils , Ostmalle (14) JJ JJ JJ c
- Bellando , Élienne , Vohri (6) Papiers. JJ JJ JJ E
- Bender , François-Charles , Coblentz (18) , Fers. J) JJ 7) E
- Beraudi, Pfovi (6) , . . . Soies grèges. JJ JJ J) E
- Berlemont, Enghien (7) , .... Chapeaux. JJ J) E
- Bevort-Raymond , Henri, JYamur (20) , . . . Cuivre. » )J JJ M
- Biemard, Saint-André (i5), Serges. JJ JJ E JJ
- Biolley , François et fils , V?rviers (io) , . . Draperies. JJ JJ J) A
- Bii'ken et Racder , Creveld (19) , .... Garnitures de meubles. JJ JJ JJ E
- Birrenbach , Cologne (19) , Peinture sur verre. JJ JJ JJ E
- Blihu (veuve) , Poperingue (9), ...... . . . Rubans de fil. JJ JJ JJ E
- Blochausen (de), Berg (5) Fers tendres et platines. )J JJ )> E
- Bock , Joseph , Sept-Fontaines (5), .... Poteries. JJ E M
- Bodoni, Parme (16) , . . . Typographie. J> JJ )) 0
- Boecking-Richard et compagnie, Trarbach (38) , . . . Papiers. : J) JJ J) E
- Bohme , Charles , Eupen (i5) , .... Casimirs. JJ J) JJ A
- Bolkans frères , Vusscm (19), . Fers. » J) JJ E
- Botano , Turin { 17), Tulle sur le métier à bas. 1 JJ J) E
- Bonduel, Enf. , Comines (9), . . . Rubans de fil. » JJ JJ E
- Booghmans , Anvers (i4), Étoffes fil et colon. JJ J; >J E
- Bordier , Vsrsoix (8), Fer-blanc. JJ JJ JJ M
- Borghs et compagnie , Turnhout (i4) , • . Coutils. )) JJ J) M
- Borre , J., Bruges (9) Toiles » JJ J) C
- Bosello , Jacques , Savone (12) , .... Porcelaine. JJ JJ JJ E
- Boucher , Tournai (7),. . . .... Bonneterie. JJ JJ JJ E
- Boucher , Flive et compagnie , Tournai (7) , . . . Fils à coudre. JJ JJ J) E
- Boucqueau ( Mm0.), néeBasquet, Andenne (20), ... Faïence. JJ J) JJ E
- Boulaert, Ypres (9), _ • . . . . Rubans de fil. )J JJ JJ E
- Bourgeois, Anvers (4) , . . Mo usselines superfines. # E J) «
- BrafF, G. , Aix-la-Chapelle (19) , Draps. JJ )) JJ A
- Branberger , Bernard , Spire (r3) . Garance épurée. h JJ J) E
- Organsins. » JJ JJ B
- Brandt, G., Xantin (19) , .... Coton filé. JJ J) JJ E
- Brans etNeumayer , Bonn (18), Coton filé. JJ JJ J) E
- Bredt, G.-F., JYeuss (19), Coton filé. JJ JJ ^ JJ E
- Bresser , J.-P., Reich (19) . Tissus en coton. JJ JJ JJ E
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-
-
- DES EXPOSANS..
- 3a5
- 3SOMS des fabricans
- EXPOSITION DE
- ET GENRE d’/NDUSTIÜE. _
- 00
- O
- kJ
- co
- O
- pi
- Breul, Adam , Moyen (iS)................................Draps, 3, »
- Bruggeman (veuve) Malinss (i^j,.....................Dentelles. » »
- Buch , Herm.-Jos., Altendoff (i8) ,.....................Draps. „ »
- Bulcart, Simon , Bruges (9) ,...................... Futaines. „ ’»
- Bunger et Bartin , JYeuss (19),........Lacets et rubans de fil. „ »
- Burkard , Creulznach (18) ................Fusil à deux coups. „ »
- Busscher (de) , Bruges (9).............................Toiles. „ »
- « M » E « M » E » E « E » C
- c.
- Cador, Charleroi (y) ........................... Draperies.
- Caflarelli et Neveux, Gênes (6) , Produits chimiques.
- Cailleau , J., Ypres (9)....................Futaines , eto
- Calloud frères, Parme (16), . . . . Bonneterie en soie et en fil.
- Calmeyn , Ypres (g) , .....................Rubans de fil.
- Cammaert, G. , Saint-Josse-len-Noode (3) , . . Coton file teint.
- Capelli, Savigliano (23) ,.......... > . Chanvres.
- Carroux et Gérard , Dfeuss (19),............Tissus en coton.
- Castor, Jacques, Oberwessel (18) ,............ Draps.
- Gastrique , Pierre , Ypres (9) ,..................... Futaines.
- Cellier frères, Genève (8) , . ...................>. Bijouterie.
- Chapui , Thorens (11) ............................Cristaux.
- Chaumontel, Annecy (11) ...................... Chapellerie.
- Chautens , père et fils , Echelles (11) ,...........Toiles.
- Chevremont, Liège (i5),..................Produits chimiques,
- Cheysen , J. , Hooglade (5), . . . .................Lin filé.
- Cliierici, Antoine, Rolta-dc-Guastalla (16), Chapeaux de saule.
- Chiodi , Pcrosa (2) ................................Cuivre.
- Christian-Crépu, G., Malmédy{ i5) ,...............Mousselines.
- Claeys, Bruges (5) , . 1....................'. . Dentelles.
- Classen et Hendrix frères , Turnhout (i4)........ Coutils.
- Claus , C.-F., Aix-la-Chapelle (19) ................Draps.
- Clément frères, Vaels {10),.........................Draps.
- Clermont ( de ) , Charles , Yaels (10) , . . . ...... Draps
- Clicteur , J., Bruges (9) ........................... . Toiles.
- Closon et Lahaye , Liège (i5),................ Draperies
- Cœsar , Philippe, et George , Oberstein (21), . . , Tabatières. Collard , Fischbach (5), . ...........Fers tendres et platinés.
- »
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- TOM. 1Y.
- 3l *
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-
-
- 3?6 TABLE
- ! EX NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’iNDÜSTRIE. ^ CCr P0S1T1 00 0 T” 3N DE ZP 00 3 O ^ 05
- Colomb père et fils , Annecy (i i) , . . . . . . Bouuüles noires. „ » « E
- Colpaia , Nivelles (3) ...... . Draperies. » )) E >»
- Coninchx frères , Sainl-Trond (10) , . . Dentelles. » » .» E
- Conseil et Michoa , Levelange (5) , . . Papiers. » « « E
- Contamines, Gédéon ( le baron de ) , Civet {20), . . . Marbres. » » » E
- Costaing , Mons (7) , . . . . . Mors de cheval. » » « E
- Courouble , Tournai (7) , Bonneterie. » )) » E
- Coymans , Tournai (7) .... Tissus en coton. , » « E
- Criaeylinck (de) , Yprès (9) , Dentelles. , » » M
- Cravate , Esch-sur-la-Sarre (S), . . . . Draps. , » » M
- Cartel, Annecy (11) Limes fines. , )> » E
- Curtel aîné, Chambéry (11) Cuirs. » » E
- D.
- Danimet, Enghien (7) Dentelles. ) » » E
- Darroni, Louis , Parme (16) , . . . Cuirs. > « » M
- Dartigues , Yonèches (20) , Cristaux. » » » A
- Dautrebande , Huy (i5) , Tôle. » » » E
- Dautun , François-Louis , Arlon (5) , ......... Faïence. » » » E
- Debaenst et compagnie , Ypres (9) , . Dentelles. » » » M
- Debillignies , Tournai (7) Porcelaine. » » « E
- Debousies , Mons (7) , Faïence. » » » E
- Debrakenier , Bruxelles (3) Typographie. » » « E
- Decand (demoiselle) , Ypres (9), . . . . Dentelles. » » » M
- Dechène , Spa (i5) . . . Nouveaux souliers. » » » E
- Decoster et Humble , Louvain (3), . Toiles. » » )> E
- Decquaert, Ypres (9) .... Plomb à dragées. » » » E
- Defraenne , Ze'phirin , Yirginel (3) , . Fil à dentelle. » » « E
- Dehem-Leville , Comines (9) , . . . . Rubans de fil. » « » E
- Dejoughe, Courtrai (9) Siamoises. » » » E
- Delabaye , Martelange (5) , .... Cuirs. >. » » E
- Delanges , Bruges (9), Toiles. « » » c
- Delarue , Bruges (9) . Toiles et rubans de fil. » » » C
- Delbeck , Corlemack (9). ........ Draperies. » » « E
- Delblaire , Mons (7) Savon. » » « E
- Delchambre , Vedrin (20) , , .... . . . Couleurs minérales. » » M »
- Delcambre père. M”"' . . . * . Quincaillerie. « » » E
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-
-
- DES EXPOSA5TS.
- NOMS DES FABRICANT EXPOSITION- DE
- ET GENRE u’iNOUSTRIE. VJ1 0 ÇO CC CC
- 00 r P Ci
- ^eleg , Anvers (i4) _ . .
- Deliagre , Anvers (14) Dentelles. )) 33 33 33 E
- Delloye , N., Huv (i5) . . . htai • JJ E
- Delmote-Maes, Tares fo) 33 33 33 E
- Delougne , J.-M. , Aix-la-Chapelle ( »g) , » 3) 33 33 M
- Deltombe , Ckarleroi (n) s . A
- Delvaux , J.-G., Malmedy (x5) - • • • • Colle-forte. 33 )> » )> 33 E
- Deraanet et Doux fils , Namur (20) , . . . Denison , dit Schaeys, JYarnur (20),. . ..... Draperies. 33 33 » )3 33 E E
- Depaoli, Savistliano (23) , . E
- Depaoli et compagnie , Tarin (m), . . 33 33 » 33 E
- Depaoli, Félix , Ormea (12) ..... Draperies. 33 » s » E V
- Deponille , Enghien (7) Draperies. 33 33 33 g
- Depoorter , Ypres(o), 33 » 33
- Depret, J.-B., Bruxelles (3) Plan de me'canicjue. » 33 >3 E
- Dequekère , J. , JYeuve-Église (0) , . . . . » » 3) E
- Descalzy , Joseph , Rappalo (6), » 33 >3 E
- Desraazières , Ypres (oï , . .
- Desprets , Bruxelles (3) , . . Dessins de machines. 33 » 33 33 M E
- Dessigny , Bruxelles (3) . . 3) E 3)
- Desvaltines , Tournai (y) T . . 3) 33 33 E
- Deusner , C.-F. , Aix-la-Chapelle (19) , . . Draps. 33 3) 3) A
- Devos-Gilies , Jean-François , Loheren (4), Coutils. 33 3> 33 E
- Devos et Voorteman , Gand (41, . . . , . 33 33 E
- Devreese , Gand 3) 3) E >3
- Dervilder-Villiot et compagnie , Gand (4), . . . Toiles peintes. 33 33 E 33
- Dhollaudre et compagnie , Bruges (9) , .. . Toiles. 3) 33 )) E
- Didiot, La Sauvage (5) . . . .
- Dietz et Gotschalck , Aix-la-Chapelle (19) Draps. 33 3> 33 33 A
- Dillhey, G.< Rheidt (iq) . ... 33 33 33 E
- Doll, Charles et Louis , Boppard (18) , 3) 33 3) E |
- Dondolinger , Echternach (5), . . t 33 33 E E j
- Dondelinger , Jean-Henri, Echternach (5), 33 33 3) E
- Driven ( veuve ), IVewe-Èglise (q) , . . 33 y E E
- | Droucliel , G.-C., Cologne (19) , , 33 33 33
- 1 Dubois , Mons (7. . , » » )3 E j
- S Dubuisson , Mons (7), » 3) » C
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-
- 3a8
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. ZXl CO CO 3osn CO 0 1 (il DE CO O pi
- Dubusc, A. , -Aix-la-Chapelle (>9), ; . . . . . . . . . Cardes. )) )> )) E
- Dubye (demoiselle), Ypres (g) , , . . . Dentelles. )> » )) M
- Dufour , Tournai (7) , . . Bonneterie. » >j )) E
- Duhayon, François, Ypres (9) . . . Dentelles. )> » )) M
- Dujardin-Ulis, Courtrai (9) , Linge de table. -J) )) » C
- Dumont , J.-J. , 2Vcmss(i9) , . , . Coton filé. )) )) )) E
- Duport le jeune , Tavernes (11) . . Mousselines. )) >1 )> E
- Duport père et fils , Annecy (11), Tissus en coton. » )> )) E
- Duprez , J.-J., Gand (4) , . . . . Amidon. )> )> » E
- Dupuy , Chambéry (11), . Gases brodées. )) )) » E
- Dusart , P.-L. , Malines , (i4) . . . Chapeaux. » )) E M
- E.
- Eichen , Muckenkeim (18; . Cuirs et peaux. )) » )> E
- Englcr et compagnie , Cambre (3) , Basins et piqués. }> )) )) E
- Erhard , Liège (i5) . Toiles peintes. )) )) » E
- Eshard-Gosler, SVeustadt (i3) , .... Papiers. )) )) )> E
- Ernst, F.-G. , Borcetie (19) , Draps. » )) )) A
- Everard , J.-G., Namur (20) .... Minium. )) )> » E
- F.
- Fabert et compagnie , B -.rbourg (5) , . . ; . . . . . Fer métis. )) » }) E
- Falleti, Pont (2) , * . . . Fil-de-fer. » » » E
- Fattensteim et Kroels , Bmn (18) , . . Cotons filés. )) » D E
- Feilen, Gaspard, et Conrad Klein , Trêves (21) , . . . . Draps. ) » )> E
- Felehoen-Dubois , Courtrai (9) Toiles. » )) D C
- Feldhaus fils , G., JYeuss (19), Tissus en coton. » )) )) E
- Feîz , Nicolas , Bonn (18) , . Cotons filés. )> )) )) E
- Ferrari , Plaisance (16), . . Chapellerie. » « » M
- Feuillet, Liège (i5) , . . Armes à feu. w » )) M
- Finck , Sebastien et compagnie , Coblentz (18) , . Tôles vernies. » 5) M B
- Fingerhult frères , Cochenheim (18) , . . . . .... Papiers. )) » » E
- Flameng , Braine-le-Comte (7), . . . Coton filé. » )> )) E
- Fleury, Nicolas, et compagnie, Gand ( 4) > • • . . Toile bleue. » » » C
- Floli, C., Crevcld (19) Soierie. » » » E
- Foconier, Fr. , Ypres (g), . Futaines, etc. » » )> E
- Folio et compagnie , Chieri (17), . ..... Basins. )) » » E
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-
-
- DES EXPOSAI! S.
- 29
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’INDUSTRIE. EX1 00 OSI OO O rioi* 00 0 jj DE CO O O
- I Fonck , François, Gock (îg) , Draps. » » E )J
- | Fontaine , Binck (7) , )> )> » E
- | Fontaine, Bruges (9) , Draperies. » » » E
- Fontaine-Lelen , Ypres {9), Dentelles. X) )) » M
- Franken , Pli. , Ma Unes (14), ....... )) )) » E
- Freitag, Michel, Spire (i3), )î » )) E
- Friedboerig , Aaron et Lion , Bingen(i3) , Futaines. » )) » E
- Frieling , Bonn (18), . )) )) » E
- Frison , J-F.., Gand (4), . . Blanc de plomb. » )) M E
- Frison , Lodelinsart (7) , )) » )) E
- Frohwein-Berg et compagnie , Bonn (18), Cotons files. )> » )> E
- Formann , C. , Odonkirchen (19), . . . . )) » » E
- 8 G-
- Gabriel , Claude , Halauzy (5) , . . . . , ... Savon. » » )> E
- Gadiot, Guillaume, Maestrichl (10), . . . . Garance e'purée. » » )) E
- Galer-Ligeois , Bruxelles (3) Dentelles. }) )) )) A
- Ganier , Jacques , Mayen (18) Draps. )) » » M
- Gatino , Mengliano (2) Fers. » )) )) E
- 1 Gautier , Mons (7) )) » B B
- 8 Geist, A. , Cologne (19), » » » E
- Ge'nin , Foniaine-VÉvêque (7), Ustensiles de cuisine. )) » )) C
- Genot, Jean , Godinne (20) .... Ancre en fer. » » » E
- Ge'rard , Berchivez (5), » )) )) E
- Gérard , Pieters , Bruges (9) , Lin filé. )) » » E
- Gerst, Mathieu , Coblentz (18) , Bonneterie. J) » )) E
- Gervasio , Mondovi (a3) Draps. « M )) E
- Giani, Fersuola (a3) . . Organsins. » jt » B
- Gilles , H., Arenàonck (14) , . . Tricots de laine. » » )) E
- Gillet, Bruxelles (3) , ..... Bonneterie. » i) )) E
- Giusti , Jacques-Ph. , Voltri (6), Papiers. » J> V E
- Gobbel, Germain, Cologne (19), .... ....... Poêles. » }) » E
- Godard , Mons (7) , .... Fers à cheval » n h E
- Godefroy , Enghien (7), Dentelles. i) » i> E
- •Godin , Pierre , Enüval (i5), Draps. )) » » A
- Goervic et compagnie , Gand (4), . • • Colle-forte. )> » M E.
- Gorvit et compagnie , Gand (4), Colle-forte. )) » » E
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-
-
- 33o
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS j ET GENRE G INDUSTRIE. - EXP •O 00 051T oo ION CO O w de ce Ci
- Gouvy et Guentz , Gojfonlaine (21) Acier et limes. )) » )) 0
- Grand, Cloisel (11), •)) )) » E I
- Grasse'e , François , Garni (4) . . . Epingles » )) » E
- Grenier-Vambcrsic , Garni (4) » )) » Q
- Grigny , Ypres (9) Fils. )) )) » E
- Grillon , Jean-Baptiste , Bruges (9) . . Draperies. » )) » E
- Groeber , J.-P. , Yinnengen (18) . Coutellerie. )> » » E
- Gromo , Louis , Bielle (22) , . . Draperie. )) ». )> E
- Grondona , Nicolas , Gênes (6j . . . Velours. )> » )) AI
- Guennersdoff, Commeren ( 19), . . . . . . . Plomb. )> » 1> E
- Guillaume, Charleroi (7) , . Laines file'es. » » » E
- Gulino , Beinetle (23) , . . . Papiers. )) » » E
- H.
- Hardy , Zacharie , Maestricht (10),....... . . . .. Galons. » » » E
- Hausen , Sin^pn et compagnie , Hambourg (i3) , . Fonte de fer. » )) E »
- Hebbelynch , Ferdinand, Gand (4) , Bubans de fil. » » M- E
- Hefterich, Fre'de'ric ; Andernach (18), Cuirs. » » )) e a
- Heinen , Holstum (5) Verre à vitre. )) » » E
- Helm , Buhlemberg (ai), Linge damasse'. » » » E 9
- Hendricksen , Bruges (9) . . Futaines, etc. )) » » E 9
- Hennekens ( veuve) , Bruges (9) . . . Cordages. )) » » E I
- Hergrutter , Creveld (19) , . Teinturerie. » » » E
- Hermann , Esch-sur-la-Sarre (5) , .... Draps. )) )> » M
- | Hess , Jean , Mayen (18) .... Draps. )) )) » M
- I Heuch, Eberard , Schneidausen ( 19), Fers et papiers. » » » E
- 1 Heusch frères , Aix-la-Chapelle (19) .... Draps. » )> » A
- S Heusch , Ludolph , Schneidausen (19) , Fers. » )) » E
- | Heuseler, Vussem (19), Fer et plomb. » » [ » E
- llHeuten frères et Hoselt, Aix-la-Chapelle (19) , Draps. )) » » A
- B Heydweiler , F.-H. , Creveld (19), . . . . Soierie. » » » M
- fl Hocquart, Mons (7), . Produits chimiques. )) » » E
- fl Hoffman, Virlon (5), , . .... Poterie. )) )> » E
- fl Hoffstadt , F.-A , Aix-la-Chapelle (19) , . . . . .... Draps. )> » )) A
- I Homberg, Z. , Stoltenlioff et compagnie , Eupen (i5) , Casimirs. )> )) )) A
- I Hombrecht, François , Maestricht (10) , . . . . . . . Chapeaux )> » » E
- . . . Futaines. » » » E
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-
-
- DES EXP0SAN3. 33l
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. EXl Vj 0 00 OS H CO 'ION OC 0 DE OO O Cb
- Hubené , Bruges (9) 33 )> 33 M
- Huigh , Bruxelles (3) , .... Tuyaux de plomb sans soudure. J) 33 33 M
- Huissen , F.-J., Cologne (19) .... Colon filé. 33 32 2) E
- Hunelte, J., Neuve-Eglise (9) . . . Draperies. )> » 3) E
- Hussen et compagnie , Gueldres (19) , , . . . .... Flanelles. 32 » . 33 E
- Hussen, P. , Orsoy (19) , J) » 33 A
- Hulten, H., Aix-la-Chapelle (19) , .... Aigtti-Hés. 22 » 33^ TJ
- Huysmans , Anvers (14) . ^ ^fucre raffiné. 33 32 33 E
- Huyttens , Alphonse , Garni (4), 33 33 3) E
- Huziau , Atih (7) , Jnstrumens aratoires. 33 32 32 E
- Hysette , H. , Gand (4) 33 33 E M
- J. Jaumenne , J.-F., Marche-les-Dames (i5) , . Fers. >2 )) 32 E
- Jaussens , Louis , Jscghem (9) , )) » 32 E
- Jeandeau , Genève (S) , 3) 32 A E
- Jeannelle et Meunier, Bonn (18) , . . . . Acide sulfurique. 3) » 3) E
- Jeker , Laurent, Aix-la-Chapelle (19) , . 32 7) 3) A
- Jenny , J.-H., Maestricht (io'l , . . 33 7) 33 E
- Judson , Bruxelles (3), )) 7) 32 M
- K.
- Karcher et compagnie , Kaiserslautern (i3) , 32 )2 E 32
- Kertel, Jacques-Philippe , Bingen (i3) , . . « 3) 33 E
- Keyser, Michel ( de 1, Bruxelles (3) , . . 33 32 32 E
- Klarck et André , Havre (y) 23 2 32 A
- Klermondt, C. , et fils , Borcetta (19) , 33 23 3) A
- Knepper , Bissen (5) T >3 2) 32 E
- Koesné, JYeustadt (i31. . . . » 23 3) M
- Kosch , J., JSeuss (igl T . Étoffes en coton. w 22 32 E
- Koppeuhagen , Louis , Bonn (18), ... 32 33 32 E
- Kyllmann , D. , Gladbach (19) Etoffes de coton. 32 2) 33 E
- L.
- Labarte et compagnie , Genève (8), . , T 22 3> 32 E
- Lafin et coupagnie , Alez (11), . . . , , )) » 32 E
- Lamberti , Turin (ly) , . . . » 22 33 E
- Landsheer, Anvers (ifl Forme de pain à sucre. d >3 32 E
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-
-
-
- 33a
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS
- ET tENRE I)’lNDUSTRIE.
- Laurence t, durée (a) ............................Coutellerie.
- Laurent, Louis, Parme (16) ,..................Plumes et plumets.
- Lautaborn , Louis, Cologne (19) ,.............Tissus en coton.
- Lauwyck (veuve), Comines (9),..................Rubans de Fi!.
- Laviolette , Courtrai (9) ,.......................Coton file'.
- Lebole , Octave , Cacciorna (23)......................Draps.
- Lecomte , Tournai (7) , ......................Tissus en coton.
- Lelong , Enghien (7) , . ...................Fils à dentelles.
- Leroy, Charleroi (7) , ..........................Draperies.
- Lessignol, Genève (8) , *.....................Peinture sur e'mail.
- Leussen , dtheidi (19), ..............................Toiles.
- Leys , L. , Garni (4),................................Amidon.
- Lienard- Ovevaër , Bruges (q) ........................Toiles.
- Liers , Jean-Hibgert , Altendorff'(iS) ...............Draps.
- Liérs , Jean-Pierre , Allendarff { 18) , . . .........Draps.
- Lobetti et Molto , Beineite (a3) .....................Papiers.
- Lochrs , Joseph , Metlernieh (18) ............ . Bleu de Prusse.
- Locvenich , J. (de) , Borcetle (19),..................Draps.
- Lomraa , durée (2) ...................................Cuirs.
- Loose et compagnie, Gand (4) ,........................Papiers.
- Lor, Mons (7) ................................Tissus en coton.
- Lovenzi , Thomas (de) , Acqui (12) ,..................Rubans.
- Lousberg , Gand (4) ...........................Toiles peintes.
- Lowet frères , Saint-Trond (10),...............Garance épure'e.
- Lups, Orsoy (19) ,................................... . . Draps
- Lutscher,C. , ZiltarJj(i9), . ^ . Quincaillerie.
- Lutters , F., Cologne (19) ,......................Vis à bois.
- Luxem (MIIe.) , Polch (18) ,..........................Rouet.
- Lyeéer et Gottlich , *Oberstein (21) ,............Tabatières.
- Lynen , Isaac , le jeune et comp., Stolberg (19)) De's à coudre.
- M.
- Mabile, Gai.d(4)................'...................Papiers.
- Mainero , Emmanuel-Augustin , Foltri (6) ,..........Papiers.
- Maison de de’tention, Bruxelles (3), Étoffes en laine et en coton. Maison de de'tention , Vïluarde (3)...... . Divers ouvrages.
- Maison de force , Gand (4) • Étoffes en coton.
- F.XVOSITION DE
- CO
- O
- bJ
- > » » E
- » » » E
- » » » E
- » » » E
- » » » E
- » ‘ 11 » E
- ». » » E
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- » » « E
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- 33 31 3) A
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- » 31 31 E
- 33 11 31 E
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- •9°8'
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-
- -DES EXPOSANS. 333
- NOMS DES FAJ3RICANS EXPOSITION DE
- ET GENRE D’INDUSTRIE. VJ 00 cc co
- 00 r tv Ci
- Maison de travail, à Liège (i5) » )J M M
- Mannera frères, Mondovi (a3), » )> JJ E
- Marguien , Faverges (11), J) )) E
- Marra, Dominique , Parme (16), Chapeau noir à plumet blanc. )) )> JJ E
- Marson , Claude-Etienne , P^irton (5) , . . .... Cuirs forts. j> JJ JJ £
- Martin , Guillaume , Charleroi (7) , ... Draperies. JJ )> JJ V
- Martin , Jean-Joseph , Charleroi (7) , . . ..... Draperies. » » JJ £
- Martini, Herstat (i5) )) JO E
- Mary , Hyacinthe , Enghien (7) , JJ JJ J? £
- Massa , Ange, Piève (13) J) JJ JJ E
- Mather , Mons {7), ' . JJ JJ JJ
- Mauroy , Tournai (7) . . Tissus en coton. Ji J> JJ E
- Meimerzhagen , Mechernich (içj), . *. « . . . . Plomb. J) JJ » E
- Menandri, Jean , Parme (16), » JJ JJ E
- Mens, Lierre (14), )J JJ J> E
- Mestens , Théodore , Limbourg (i5) , . . Draps. E >J » JJ
- Mesmaekers, Turnhout (14) , Dentelles. JJ JJ )J E
- Metzger , Pierre , Oberwesel (18) , . . . Draps. JJ JJ JJ .M
- Meyer aîné , Herlanger (5) Fers. J> JJ JJ E
- Michielsen , Turnhout (14), • » Coutils. >J JJ JJ M
- Michielsen père , Turnhout (i4), JJ » )) M
- Missou et compagnie, Saint-Servais (20) , . . . Terre de pipe. JJ JJ JJ E
- Moeren, Aloys, Cochen (18) Cuirs. )) JJ JJ E
- JMorel, Tournai (7) ,. . . Tissus en coton. JJ JJ )J E
- Moret, JYamur (20), Draperies. >J JJ JJ E
- Motte ( veuve ), Tournai (7) . . Pannes en laine. JJ J) JJ E
- Moyse , Abraham et Isaac, -ZVice(i) , . . . .... Soies grèges. JJ JJ JJ E
- Muhlen , J. , Rheidt (19) . . Tissus en coton. JJ •JJ JJ E
- Mullenbrock , Anvers (>4) Colle forte. JJ JJ JA E
- Muller, Edmond , Allendoff(18) , . . . . Draps. JJ JJ JJ M
- Muller , George , Annecy (11), Poterie. )J JJ JJ E
- Muller , Germain-Joseph, Rheinbach (18) . 'Cuirs. j; JJ >J E
- Muller , Jean, Cochem (18) . Cuirs. j> » JJ E
- Muskyn , Anvers (i4) Poil de chèvre filé et teint. jj JJ JJ E
- Muyt (de), Gand (4) , jj JJ JJ E
- TOM. IV. 3a *
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-
-
- 334
- TABLE
- - EXTOSITIOH DE
- NOMS DES FABR1CANS
- ET GENRE D'INDUSTRIE. vJ 00 0 00 0 Ht 00
- CO tJ Cl
- N.
- Narker frères, Kaiserslautern (i3) . . . . Draperies. » » )> E
- Naudin , Chambéry (il), . . . . . . Chapeaux. » » » E
- Navez , Binck (7) Acier. » » » M
- Niéper , Rheidt (19) Tissus en coton. )> » )> E
- Noël , Birkenfeld (21) . . Laines et lin. » )) » E
- Noël, Gand (4) , . Plumes à écrire. )) » » E
- Noerdershaeuser , Cobern (18) , . . . Pipés fines. » )) » C
- Nokia (veuve) , Frankenlal (i3) Papiers. » » )> E
- 0.
- Ofiermann , Imgembroich (19) , Draps. » » » A
- ôflermann , J.-H., et fils , Ithgembroich (19), Draps. » » )) A
- Offeruianns , P.-C. et A. , Imgembroich (19) , Draps. » » » A
- Oliva , Làurent-Barthélemi , Gènes (6) , ... Coraux. » » » M
- P.
- Palcti , Henri , Andernach (18) , Cuirs. » » )) E
- Paqua , Floue (15) Alun. )> *> » E
- Paradis , Nivelles (3) .... Molleton. )> )) E »
- Parent, Ypres (9) ; . . Rubans de fil )) )) )> E
- Parnajon , Uuy ( 15) ...... Cuirs. )) » » E
- Past.or t H. et C., Aix-la-Chapelle (19) , . . . Draps. » » » A
- Pastor , Guillaume-Pierre , Bnrcetle (19), . . .... Aiguilles. » » » 0
- Pastor , Gothard fils , Colonne (19) , . ... . . . De's à coudre. j> » )) E
- Pauwels , Bruges (9) . )> » » E
- Peipers , J. , Slolberg (ig) , . . . Coutellerie. » >} E
- Pe'rasso, Antoine, Gènes (6)
- Performée , TYerwieq (9) )> » » j) » )) E
- Pescatore , Luxembourg (5), . . » » E
- Petif, Musbach (l3) Garance épurée. » » » E
- Pe'tillon , Tournay (7) . . . Bonneterie. » » }) E
- Petit et Senu, Genève (8) , . Toiles peintes. » » » E
- Petzer , C., Aix-la-Chapelle (19) Cuirs. » » )) E
- Petzer, Feldlioff, Rheidi (19) Tissus en colon. » » » E
- Peurich , Henri, Bingen (i3) , . Cuirs. » » » E
- Peurich , Henri, jeune, Bingen (i3) , .... Cuirs. )) » )) E
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-
-
- DES EXPOSANS.
- 335
- noms des fabricans ET GENRE D’INDUSTRIE. EXÏ <1 O GO Il S » l8ot- 1 riorî M 00 0 w DE CO O
- Peurich, Jean-Baptiste , Bingen (i3) , . . Cuirs. » » » E
- Peurich , Philippe , Bingen ( 13) , Cuirs. » 0 » E
- Piat , Lefebyrç et fils , Tournai (7) ....... Tapis. » » B 0
- Picayet, Louis, Lesoffre et compagnie, Mouserons (9), Draperies. » » }) E
- Pi,chard de Saint-Lëger , Stockent (5), . . Papiers. 3) » )> E
- Pictet, Charles , Genève (8) . . Laines et schalls. » A A A
- P^zel et Lefèvre , Liège (i5), . . Cire à cacheter. » » E
- Plpteslaiper, Luzzara (16) , .... Bonneterie. » » )> E
- Poncelet ( veuve ) , J^irton (5) * Étoffes laine et fil. )> ’ ï> » E
- Poncelet .et Poncelet-Raunet, Liège ( 15) , . Limes. » » » M
- Prevoost .et.Vanden-Berghe ), Poperingue(çi), Dentelles. 3) » » M
- Preyer , JFtersen (19) ....... Toiles. )) )) » 'E
- Preyer et compagnie , Rheidt (19), . . . . . . Tissus en coton. » » » E
- Preyer et Frowein , Rheidt (19) , . . Tissus en coton. « » )> E
- Preyer , Pierre , Viersen (19) , Toiles. J> » )> E
- Professiope , Turin (17) Savons. » )> E
- Puissant, Mons (7) . . . . Marbre poli. » )) » E
- Pynaert et Hoogstoel, Gand (4) Bleu pâle. » )> )> E
- Q Quekere (Alexandre de) , Neuve-Eglise (q) . . Linge de table. )) )> » C
- Quêtant, Aoste (a) . . . i . . . Cuirs. » » » E
- R.
- Raucourt, Douvrain (7) , Produits chimiques. ï) » ' » E
- Raymond-Dèlaroche , Louis, Namut (ao) , Fonderie de cuivre. » » M
- Raynaud , Claude , Nice (1) , . . . Savon blanc. » » E
- Remy , H.-C. ,' Miesenlieim (18) , ........ Fers. » » i> E
- Ressler i Joseph, Frankenlal (i3)i, . . . . Soieries et dorures. )r » » E
- Retliel, F. , Aix-la-Chapelle ( 19), . . . Bien de Prusse. » » » E
- Reymond, Genève (8) Tabatières de prix. » » » E
- Ricolfi, Mondovi (23) Cuirs. » » » Ie
- Rigal, L.-M. , Creveid (19) , Soierie. » » J> M
- Risch , Ch., Théodore , Reiffèrcheid (31) , Draps. V » » E
- Rischard , Clairvaux (5) Cuirs. » » ë »
- Pvitterhaus , J.-H. , Neuss (19) , Rubans et lacets en (il. J) » » É
- Ritterkaus , F. , Cologne (19) ..... Coton file. )» » » E
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-
-
- 336
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE d’iNDUSTRIE. EXP VJ CO GO 0S\T CO 0 ON CO O SP DE; CO O OP
- Robiolo , Pierre , Fallée-de- Mono (22) , . '. . » )) )> E
- Rochling et Ritter , Sarrebruck (ai), . . . Produits chimiques. n » E ))
- Rolland , Joseph , Acqui (ia) » )) )) E
- Rommet et compagnie , Orsoy (19), Draps. » )) » A
- RonstorfT, Rahlemberg-Scheibler et comp., Bruxelles(3), Draps. n » )) E
- Rosen , J.-A. , Borcette (19) Draps. » » 33 A
- Rosceuw , Courtrai (9), Toiles. » )) 33 C
- Rossi et Brunau , Deux-Ponts (t»3) , .... Coton filé. » » 1) E
- Roth , André , Meckenkeim (18) , Cuirs. )> )) 33 E
- Rousselle , Tournai (7), . Tissus en coton. » » 33 E
- Rpuville et compagnie, Maestricht (10) , . . Épingles. » 3) E 33
- Rovère, Louis, Monastero (12), . . Soies grèges. » 3) D E
- Rufiier , Cogne (2) ,. . Fers. » 33 » E
- Rufiier, La Salle (2) , Fers. » 13 33 E
- S. Sam-OTt et Reis, Frankental (i3) , Draps. » » 33 E
- Sanen , Turnhont (i4) Coutils. » » » M
- Sarmentieï ( veuve ), Enghien (7) , Toiles. » )) 33 C
- Saum , Frédéric , Coblentz (18), . . . Coutellerie. » » 33 E
- Sauvage , Joseph-Aubin , Francomont ( 15), . Draps. » » 33 A
- Schavaye père, Saint-Josse-ten-Noode (3) , . . . . Schall peint. » » 33 E
- Schavye , Guillaume et Frédéric , Careghcim (3) , . Coton filé. )j » 33 E
- Scherer , J.-H. , Maestricht (ie) , Peignes. » » » E
- Schiervel fils , Henri, Verriers (i5), . . . . Draps. , » » 33 A
- Schits , Michel, Bruges (9) , Linge de table. » » 33 ,C
- Schlosser, M.-B. , Aix-la-Chapelle (19) , . . Draps. )3 )) )) A
- Sclimalhausen, H., Borcette (19), Draps. )) )) )) A
- Sclimittberger , Nicolas, Hardembourg (i3) , Papiers. » 33 33 E
- Schmitz et fils , Orsoy (19), Draps. )) » 33 A
- Schoettert, Esch-sur-la-Sarre (5), Draps. » S3 3) M
- Schoumann , J.-B. , Niderkorn (5), . Cuirs. » » 33 E
- Schreinner et compagnie , Luxembourg (5), . . . . Mouchoirs. )) » 33 E
- Schurnacker et Remken , Crcveld (19) , . . Sucre. )) >3 )> E
- Schwager, Augustin , Andernach (18), . . . . . . . Siamoises. )) 3) » E
- Scincello, Albissola (la) Poterie. )> » 33 E
- Scokeel, R. , Ypres (9), . Fils. » 3) 33 E
- 1806.
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-
-
- DES EXPOSANS.
- 337
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE ü’iNDUSTRIE. EX 00 POSI GO O TION OO O ki DE OC O 03
- Secheaye , Annecy (11) » . . . . . . Toiles peintes. » )) )> E
- Seels , J.-B. , Arendonck(i^) Bonneterie. » 33 M
- Seghers , Dominique , Termonde (4) , . . .... Toiles peintes. »' » 33 E
- Serondin , Aoste (2) , )> » )) E
- Serramoglia , Vincent, Netro (22) , . . , » )) )> E
- Serventi , Alexandre , Parme (16), ... .... Cire et Rhum. » » » E
- Serweytens , Bruges (g) , Toiles. *)) V )) C
- Sibille , L.-B., Gand (4), » » )) E
- Siegwart, frères, Stolberg (19), .... Verrerie. ï) 33 )) E
- Simcrock , Bonn (18J » )) 3) E
- Simon, Wiltz (5) » « » E
- Simonet, Clairefontaine (5) Ustensiles de cuisine. » » » E
- Simonis , Jacques-Joseph , Verviers (i5) , 3) » » A
- Six , Ch., Anvers (i^), . ... • ... . » » )) E
- Smet, Gand (4) 33 7) )> E
- Socquet, Chambéry (11), . Produits chimiques. 3) 33 3ï E
- Sousberg et compagnie , Gand (4) , ... . . . . Toiles peintes. 33 » E 33
- Spalla , Turin {17), . . . . » » 33 E
- Springsfeld , C., Aix-la-Chapelle (19) , Aiguilles. » » )) 0
- Slamm et Loch, Duren (19) Quincaillerie. » » » E
- Startz , Aix-la-Chapelle (ig), Aiguilles. 3) » )) 0
- Steinbàch , Malmédy (i5) Cartons. 3> >3 )) A
- Steinbach , Jean , Ardennes (20) ^ ... . » )) » E
- Steinberg frères , Boroetle (19) 3> » 3) A
- Stelin , J.-J., Aix-la-Chapelle (19) , . . Draps. U 33 3) A‘
- Sternbach<( de ) , Kaeh (10) , . . . , Laines. )) 33 3) E
- Steyt, J. , Gand (4) » .... » » E 3)
- Sburmfels, Henri, Pirmasens (13) , . . . Peluches et pannes. » U 3) E
- Swenncn , Henri , et Breus fils , Saint-Trond (10) , . Dentelles.' 33 33 3) E
- T. Tassaert, C., Neuve-Église (9) , . . . . •. Draperies. J) » y E
- Ternaux frères , Ensival (i5) , . . .• . . . Draps. 3) » 3) A
- Ternaux frères , Saupont (S) Draps. » » 3) M
- Theis , Neusladt (i3) , . . » » » E
- Thiberghien , Charles , et Bardel, Saint- Denis (7) , Tissus en coton. 3) » » A
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-
-
- 338
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS
- ET GENRE ü’iWDUSTRIE.
- Th ibcrghien frères et compagnie, Heylissem{3), Etoffes en coton.
- Thiefl'rey , Tournai (7) ,..................Sulfate de fer.
- Thie'ry , Ulric , Aix-la-Chapelle (19) , . .......Draps.
- Thilges , Henri, Clairvaux (5) ......................Cuirs.
- Thiry, Jean-Baptiste , Tournai (7),.........Tissus en coton.
- Thy es et Dautun , Arlon (5),............. .......Fa'ïence.
- Tournay , Tournai (7) ......................Tissus en coton.
- Trosdorff, Jean-Richard , Vaels (10), ..........Aiguilles.
- Trosdorff, frères, Vaels (10) ....................Casimirs.
- Tuerlinck , Malincs (i4)...........Instrumens de musique.
- ü.
- Urbach, J.-A., Cologne (19) ,...............-.....Soieries.
- Urbach et Slottenhoff, Schwarzenlroich (ig) , . Sulfate.de fer. UrlTer , J., Stolbcrg (19) ,.......Garnitures de commodes.
- Y.
- Vacaro , Novi (6) ,.............................Soie grège
- Vagina-Dcmerese , Perosa (2),........................Soies.
- Valle , Mondovi (a3) ,..........................Chapeaux
- Valpcrga , Brosso (a),......................Sulfate de fer.
- Van-Aeker , Tpres (9) ,...........................Dentelles.
- Vande-Maelc, J., Bruges (9) ,.....................Toiles.
- Vanderhofstatd , Bruges (9) ......................Futaines.
- Vander Meersch , Monin (9) .......................Futaines.
- Vander-Mullen , Brokl (18) .......................Papiers.
- Vander-Schelden , Raepsael et compagnie (4) > - • . Bleu pâle.
- Yenderwarde , Andennes (20) ,...............Terre de pipe.
- Vanderwe'e et Dervit, Anvers ( 14),.........Tissus en coton.
- Vnndcvyvèrc , JVervicq (9) ,.........................Fils.
- Vandeweghe , Mouzerons (9) .......................Futaines.
- Vandoorenét compagnie , Moll (i4) ...................Draps-
- Vanliees , G. , IVeuss (19),.......Etoffes de soie et de coton.
- Vanhees , L. , Cologne (19),.......Etoffes desoie et de coton.
- Vanhoozenbekc, Bruges (9) ..................Futaines, etc.
- Van hop , Moll (14) ..............s............Bonneterie.
- Vanhoutcm , Ignace, Aix-la-Chapelle (19)..........Draps.
- EXPOSITION DE
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-
-
- BES ESPOSANS.
- NOMS DES FABRÏCANS ET GENRE d’ïNDUSTRIE. EX] r** <0 00 posn 00 0 non 00 0 to DE CO 0 P
- Vanhoutte , Cortemack (g), Draperies. » JJ JJ E
- Vanlede , M.-F. , Bruges (g) , Draperies. » JJ JJ E
- Vab-Outryve, J. D’Hollandre et comp. , Bruges (g) , . Toiles. >j JJ JJ C
- Vàtaregemortel, Anvers (i4) , Soieries. jj ÏJ J) E
- Van-Roosébech (DHes.) , Courtrai (g), . 'Édiles. » )) JJ C
- Vazière , Tournai (7) , . . . Tissus en coton. )> JJ JJ E
- Veinard, Jean , Bingen (i3) , * Cuirs. » » )J E
- Verheighen , François , Garni (4), . . . . , Toiles à voiles jj >J JJ C
- Vermanlus, P.-F., Matines (i4) , . . . . Cuirs. j> » JJ E
- Verrue-Goethales , Courtrai (g), . . . . Coutils. » J) JJ E
- Versavel et compagnie , Wervicq (9) , . Fils et toiles. » J) JJ C
- Viala , Agricole , 2Wee.(i), Étoffes de soie, en coton et en laine » JJ JJ E
- Viglietti, Beinttte (23) Soies filées. » JJ J)
- Villeroy , Vaudrevange (21) Poterie. » JJ M »
- Vincis, Mongrando (22) Faux. JJ JJ A
- Visser, Turnhout (i4) ........ Coutils. » J) B JJ
- Vogel, Charles , Bacharach (18) , . . . . Amidon. » JJ JJ E
- Vonderleyen, F.-Jl., Creveld ( 19), . . Soieries. )> JJ JJ E |
- Vonderstraeten etTrapmann, Heinsberg («9) Draps. » » JJ A |
- Vopelins , Soulzbach (21) . Produits chimiques. j) J) M E
- , Voupier frères, Aix-la-Chapelle (19) , . . Aiguilles. » JJ JJ 0
- Vranchen , L. , Louvain (3), ...... Chapeaux. jj JJ JJ E
- Vurth , J.ean-Mathias , Luxembourg (5), Chapeaux. jj V JJ E
- w. Waibel, Edmond, Deux-Ponls (i3) , . Futaines. » JJ JJ E
- Warlus , lYive’.les (,3) , ........ Velours. jj JJ >» E
- Webers , Bourgbrohl (18) , . . . Trass pulvérise'. » » Jj C |
- Web ers Meudig (18J , . . . Pierre meulière. jj JJ JJ C 1
- Weinert, Mathieu, Oberwesel (18) , , Draps. jj JJ JJ M j
- Werth et Peil, Bonn (18;, -, Coton filé. « )> JJ E
- Willems, Jean , Wormersdorff (18) , . .' . Poterie. jj JJ JJ E
- Wingerter , Andernach (18), Pipes. jj JJ JJ C
- Winnen, Coblehte (18), ........ Eau-de-vie. » JJ U E
- Wintgens, Franco is , Meurs (19), . • Cotou filé jj JJ JJ E
- Wittus , F., Ge'rard , Trêves (ai), . . ..... Couvertures. » )) JJ E
- Woff-Friodborrijj , Bingen (i3) , ... 1 Draps. j> » JJ E
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-
-
- table
- 34<>
- EXPOSITION DP.
- NOMS DES FABRICANS
- EX GENRE D’INDUSTRIE. VJ CO CO 0 00 0 00
- oo w pi
- Wouters, Ancienne (ao) Faïence noire. » » » M
- Z.
- Zehren , Daniel, Moyen (18), .......... .... Draps. )) » )) M
- Zils frères , Metternich (18) , Sel ammoniac. )) )) » E
- Zuang, Luxembourg (5), . . . . Draps. » » » M
- NOTES
- RELATIVES AUX TABLES QUI PRÉCÈDENT.
- i°. Nous ne devons pas laisser oublier au lecteur que nous avons eu un double but en dressant les tables générales des Exposans dont la première se trouye page 178 et la seconde page 323. Nous avons d’abord pensé qu’une table qui donnerait l’adresse exacte du manufacturier , en faisant connaître le genre d’industrie auquel il se livre , serait tout à la fois utile et au marchand qui vend en seconde main et au consommateur. Sous ce rapport, notre table est aussi exacte qu’on peut espérer de l’obtenir d’un ouvrage aussi compliqué que celui-là qui comprend environ sept mille noms. En effet , que sont une vingtaine d’adresses mal mises et vingt et un noms oubliés sur un aussi grand nombre : cependant, pour rendre natre ouvrage aussi parfait qu’il nous a été possible , nous avons , dans le tableau qui suit, rectifié les erreurs et rétabli les omissions.
- Le second but était de faire connaître exactement le genre des .distinctions qne chaque exposant avait obtenues. Ici les difficultés étaient grandes ; les divers procès verbaux des Jurys ne concordent pas entre eux, et de cette non-concordance il en est résulté une foule d’erreurs que nous n’avons pu rectifier qu’avec une patience infinie et un travail ennuyeux et dégoûtant. La table était imprimée lorsque la plupart des renseignemens que nous avions demandés
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- DES EXPOSANS. 3^1
- nous sont parvenus. Comme nous étions jaloux de rectifier ces erreurs , qui ne sont importantes cependant que pour les exposans qu’elles concernent , nous nous sommes décidés à faire connaître dans un tableau supplétif toutes les erreurs que nous avons aperçues.
- 2°. Il ne faut pas perdre de vue que, dans la table générale dont nous venons de parler , nous n’avons indiqué , pour l’exposition de 1819, que la récompense la plus élevée que chaque manufacturier a obtenue ; cependant il y en a beaucoup a qui il a été décerné plusieurs .distinctions pour différens genres de fabrication. Pour connaître et les diverses espèces de fabrication qu’il a présentées et les différentes récompenses qui lui ont été accordées , il faut recourir , dans le Musée , au numéro qui est à côté de son nom dans la dernière colonne de la table : l’article, auquel renvoie le numéro, rappelle tous ceux qui sont relatifs au même fabricant. On peut même , pour plus de commodité, recourir à la table qui suit celle des Exposans , et qui se trouve à la page 3o5 , sous le titre de Note essentielle. Cette table cite tous les articles qui sont communs au même exposant.
- 3°. Quelle que soit, au reste , l’attention minutieuse que nous avons portée dans la confection des diverses tables qui précèdent , quelle que soit la confiance que nous ayons eue dans les divers matériaux que nous avons consultés , il peut se faire que , dans un travail aussi long et aussi pénible , des erreurs nous soient échappées. Pour être à même de les corriger et de les signaler à nos lecteurs , nous prions MM. les préfets , les maires des villes intéressées , les membres qui ont formé les jurys des départemens , les manufacturiers et les artistes qui ont exposé, etc. , etc. , de nous indiquer ces erreurs d’une manière positive.
- Il n’y a que le temps qui puisse sanctionner de semblables travaux ; et en faisant un appel à l’amour-propre des personnes qui figurent sur ces tableaux, nous pouvons'espérer qu’elles nous signaleront les erreurs ou les omissions qui les concernent.
- C’est ici le cas de rappeler que tout avis , toute correspondance relatifs à de semblables réclamations , doivent nous parvenir ,francs
- 55 *
- TOM. IV.
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- de port, au Bureau des Annales de V industrie, chez M. Bachelier , libraire-éditeur , quai des Augustins, n°. 55. Toute lettre taxée reste au rebut.
- TABLEAU
- indiquant dans l’ordre chronologique les époques des cinq expositions des produits
- de l’industrie française.
- NUMÉROS
- D ORDRE.
- ANNÉE.
- DATE
- de
- L OUVERTURE.
- de
- LA CLOTURE.
- DUREE
- L EXPOSITION.
- MINISTRES
- DE
- l’intérieur'.
- OUVRAGE
- COMPLET
- PUBLIÉ SUR LES CINQ EXPOSITIONS.
- 3.
- 4-
- 5.
- An VI. 1798.
- An IX.
- 1801.
- An X.
- 1802.
- 1806.
- i8rg.
- 3 complre. 19 septemb.
- 2 complrc. ig septemb.
- Ier. complre, 18 septemb.
- a5 septemb.
- 25 août.
- 5 complre. 21 septemb.
- 2 vre. an X. 2Zj septemb.
- 2 vre. an XI. 2/f septemb
- ig octobre.
- 3o septemb.
- 3 jours.
- G jours.
- 7 jours.
- 25 jours. 37 jours.
- MM.
- François-de-
- Nèufchateau,
- Chaptal.
- Chaplal.
- De Champa-ënJ-
- De Cazes.
- -Annales de L’indus trie nationale et étrangère , renfermant la description du Musée des produits de U industrie française, publie'een 1820, par MM. Le Normand et de Moléon.
- Cet ouvrage, qui se continue pe'riodique-ment,renfermela description de toutes les nouvellesdecouvertes: et de tout ce qui peut i intéresser l’industrie. [|
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- DES EXPOSANS.
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- OBSERVATIONS
- SUR LES FAUTES A CORRIGER DANS LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES EXPOS ANS FRANÇAIS ,
- PAGE I78 ET SUIVANTES.
- Indépendamment des fautes typographiques qui se glissent malgré les auteurs dans les ouvrages imprimés , il en est d’autres qui ont échappé à tous les soins que nous nous sommes donnés pour tâcher de les éviter , et qui proviennent de la non-coticordance qui existe dans les procès verbaux des. Jurys qui ont présidé aux expositions. ,, , , , p..
- Nous avons d’abord pris le parti d’écrire aux. divers manufacturiers sur lesquels nous avions des doutes : plusieurs ont répoudu ; les autres , en bien plus grand nombre , ont gardé le silence.
- Le procès verbal du JuYy central de rexp9sitipn.de 1808 a accordé en masse des distinctions à des fabriques de telle pu tçllç ^ille,. de tel ou tel département, sans désigner aucun individu. ï^ous avons r en général ,, rejeté de nos tables des désignations, aussi vagues , puisque , ne donnant l’adresse d’aucun manufacturier , elles ne rentraient pas dans le but que nous nous étions proposé. L’impression de notre table se continuait, et nous étions à ]a dernière feuille , lorsque des reriseignemens que nous avons reçus nous ont prouvé que nous avions, surtout pour 1806 . désignércomme simples exposans beaucoup de manufacturiers qui avaient obtenu en masse des distinctions d’un ordre plus élevé. Dans la vue de rendre à chacun le degré de récompense qui lui a été décerné , nous allons indiquer les corrections que l’on aura à faire et qui sont de deux espèces.
- i°. Sur la colonne de l’exposition de 1806 ,
- Tous les manufacturiers qui appartiennent à l’un des trente-sept départemens ci-dessus désignés (1), et dont la distinction est indi-
- (») p'ofez la table alphabétique des ilépartemeus, page 178.
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- table
- 344
- quée par la lettre E dans la colonne qui porte en tête 1806, il faut substituer à cette lettre la lettx-e M.
- Les départemens sur lesquels cette correction doit être faite dans le cas que nous venons d’expliquer , sont :
- I 11 3o 4* 59 69
- 2 i3 33 49 61 72
- 6 21 35 5o 62 73
- '7 26 36 5i 66 75
- i 8 27 37 52 67 77
- 10 29 4o 58 68 79
- 83
- 2V Sur les autres cinq colonnes ,
- Les fautes commises dans les autres années sont de nature différente1 ce sont'clés distinctions ou totalement oubliées 6u mal appliquées ,‘éic.etc. Nous avons pensé qu’un errata dans la forme ordinaire sétaitinsignifiânt, et pourrait souvent induire en erreur; noué avôfis préféré’rkettré un errata dans la même forme des tables dont il indiqué la correction. Nous avons, par conséquent, rappelé la ligne entière Sur laquelle il y a une erreur , en la donnant ici telle qu’éllb'aurait dû être. Par exemple, dans la table on trouve : Gemsoul , Connaux (29)... Soie... E en 1806; le tableau porte : Gensoül ,‘ Connaux (29)... Soie... O en 1806. On voit que , dans ce cas , le signe de la médaille d’or est substitué à celui qui désigne le simple exposant»
- 20. La table désigne Laporte , Ne'rac (46)... Cuirs... ^ en 1802 , E en 1806 ; le tableau, au contraire , désigne Laporte , Ne'rac(46)... Cuirs... É en 1806 ; c’est-à-dire , qu’il faut enlever la croix , et effectivement la Légion-d’Honneur n’était point créée en 1802.
- 3°. On trouve dans la table : Paillot père et fils, et Labbé... Fer forgé ( aucune distinction ) 1679. Ce nombre indique qu’il a exposé en 1819 : cependant on a oublié de lui mettre un O dans cette même colonne ; c’est ce que corrige le tableau qui porte Paillot père et fils , et Labbé... Fer forgé... O en 1819 , 1679.
- 4°. Grillon, Dourdan (75), a été oublié dans la table ; il doit
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- DES EXPOSANS. 345
- être placé page 287, entre Griffier et Grillo et compagnie, ainsi qu’il suit :
- Grillon , Dourdan (75)... Basins , A en 1801 , À en 1802 , A en 1806.
- T ous les articles oubliés se trouvent comme celui-ci à la fin du tableau , dans une case particulière destinée à cet objet.
- Il existe sur la table des Exposans une autre sorte d’erreur que nous avons corrigée dans le tableau qui suit. Lorsqu’un fabriquant a reçu une récompense en vertu de l’ordonnance du 9 avril 1819, et qu’il était en même temps Exposant, nous avons répété son nom à cause de ces deux circonstances , et nous avons appliqué la même récompense à ces deux articles : par exemple , pour Dobo , nous lui avons appliqué^me médaille d’argent à chaque article , ce qui donnerait à entendre qu’il a reçu deux médailles d’argent, ce qui est faux j c’est la raison pour laquelle nous avons,corrigé le premier article , qui ne doit porter que M , et la médaille d’argent lui est conservée comme récompense ; ce qui est exact.
- Nous engageons le lecteur à rapprocher ce tableau des fautes à corriger de la table générale , et de placer à la marge de celle-ci une indication quelconque , une croix , par exemple ,, à côté du nom du fabricant. Cette croix avertira au premier aspect que cet .article est fautif dans la table , et que le véritable article se trouve dans le tableau que nous allons donner.
- Nous prévenons le lecteur que la table des Exposans , page 178, corrigée d’après le tableau qui suit, rétablit toutes les inexactitudes et les omissions qui se sont glissées dans le , relativement aux
- récompenses qui ont été accordées.
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- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E M <0 CO • XPO 00 0 r 5ITK 00 0 P >N D OO 0 03 E 00 Cf Sg 3 3 3 C/5 Sd M> O PJ co
- ARTICLES A CHANGER.
- Adeline fils, . Lin et coton filé. 33 33 » M B 1202
- Albert, Paris (72) , Coton file' et me'caniques. 33 » 33 0 33 33
- Amade , Agen (46) Serges. » » 33 E 3) 33
- Baltard , Paris (72) . » Calcographie. 33 » 3) 0 3) 33
- Bassal e t JansonClaire-Fontaine (76), Pique e'cru croise'. J) A 3) 3) 33 33
- Beauvais et compagnie , Lyon (68) , . . . Le'vantines. 33 )) 33 A 33 33
- Bellangé et Dumas-Descombes , . . Soieries. » )) 33 A 0 i4a5
- Berthier , Bisy (57), . . Quincaillerie. A 33 3) 33 33 33
- Bossu et-Solages, Paris (y») , . . , . . . Hydraulique. * )) 0 33 ,0 33 33
- Bouclier et compagnie , Chandey (fin) , Fils de laiton. )) 3) J) E 33 33
- Boucher fils et compagnie , Laigle (60), . . . Epingles. » )) A À 33 33
- BouvierPari s (72) A A A A 33 33
- Burette . . Machines, etc. 33 33 33 B M 1165
- Cahours , Paris (72) . . . . Bonneterie. A A A 33 33 33
- Calla Cardes et machines. )) B B 0 M 749
- Cesbron fils et frères M M A 3) M 1289
- Chemin » 33 )) 33 M i6g3
- Choque t,.,. Rasoirs. 33 )) 33 3) M 144
- Coutan et Couture , Paris (72) , . . . . . . Bonneterie. » B )) B 33 33
- Crispin l’aîne', Niort (76)...... Peaux. » » M 3) 33 33
- CuchetetDucommun, Smith etcomp. Paris (72), Fiïtres. 33 A E E 33 33
- Daunel et compagnie , Brionne (26), Cotons. 33 33 33 M 33 33
- Dauphin , Rouen (73) . Etoffes en coton. )) }) 33 E 33 33
- Delarue , Henry et compagnie , Bouviers (26) , . Draps. 33 A A A 33 33
- Delarue , Julien Apprêts. 3) 33 33 3) E 13q6
- Delobel-Desurmont , Casirairs en coton. 33 » » 33 M i323
- Demailly frères , Amiens (77) , , . Draps. 33 33 M M 33 33
- Demarne , Paris (72) , . . Tôles vernies. 33 33 » B 33 33
- De'ne' (M"°.) , Paris (^2), .... Broderies. 3) )) » C 33 33
- Derosnc, Charles-Louis , . . . . Appareil distillatoire. » 33 » 33 E i638
- Derveaux-Buîteau , Roubaix (58), . . Étoffes en coton. )) 3) E M 33 33
- Deschasseaux, Le Vimexi (77) , . . Platines de fusil. )) B 3) 3) 33 33
- Desmarefs , Guillaume , jeune , . . . .... Coton filé. 3> 33 33 3) B 1203
- I Delrey père . . . . Bonneterie. A A A A A •447
- 1 Didot frères , Paris (72) . . Tvpographic. )) 0 H 0 3) "1
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- DES EXPOSANS.
- 347
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E Sj 0 CO XPOSITH 00 CO O { O HH fcj )N E OD O CJ E co O Q Q g S § rt* c/i SS 0 pi ««
- Didot , Firmin , . . . Typographie. JJ JJ JJ JJ 0 i55o
- JJ JJ JJ J) 0 1549
- Didot, Pierre , Didot, Firmin , Herhan , L.-E. , Paris (72) , Imprimerie stéréotype. 0 JJ JJ JJ » »
- Didot, Saint-Le'ger, . . . Papier sans fin. JJ » » JJ E '4 97
- Dobo, Antoine-Marie .... Mécaniques. JJ JJ JJ )> M 909
- Dollfus , Mieg et compagnie , • . . . . Sclials imprimés. JJ JJ JJ A 0 i373
- Dufaud» Fers. JJ JJ JJ JJ E o5
- Dugas, frères et comp. , Sainl-Chamond (4i) , Ruban?. JJ JJ )) 0 JJ J)
- Fajole etPercegol, Saint-Geniez ( il) , . . . Draperies. JJ JJ M M J) JJ
- Fallois , Puteaux (72) .... Blanchiment. JJ JJ M JJ JJ JJ
- Flavigny et fils , Elbeuf (73) , . . Draps. JJ M JJ JJ JJ JJ
- Flavigny, Louis-Robert, . . . . Draps. JJ M B JJ B 99°
- Garnier, Lampes. JJ JJ JJ JJ M 64
- Gensoul , Connaux (29) , Soieries. JJ JJ JJ 0 JJ JJ
- Gérentel , Paris (72), . Cornes à lanternes. A >J J) JJ JJ JJ
- Gosselin , Sonpes (74) Aciérie. JJ JJ JJ 0 JJ JJ
- Guillemet aîné , Auguste , . . . . . . Basins et coutils. JJ JJ JJ JJ C 1265
- Henri çj|Thirouin , Paris (72), . . . Boutons de métal. JJ M B JJ JJ • JJ
- Hœner, Henri, Nancy (53) , . . Faïence. JJ JJ A J) JJ J)
- Isabel, Rouen (73), ....... Horlogerie. JJ JJ M B JJ »
- Jambon , Machine planétaire. JJ JJ JJ JJ E 1624
- Jobert, Lucas et compagnie ,. . . . . , Draps et lapis. JJ 1 » A A A 1127
- Kœchlin , Daniel ( le meme ) , . . Tome 1er., page 3g. JJ JJ JJ » è R
- Kutsch , Paris Instrumens de précision. A JJ JJ M JJ JJ
- Labranche, Pierre , Lodève (33), Draps. JJ JJ M JJ JJ )J
- Laporte , Nérac (46) . Cuirs. JJ JJ JJ E JJ JJ
- Larochefoucault-Liancourl ( de ), Cotonnades et carde. JJ JJ JJ M j 2l5
- Laurent, Paris (72) . . Flûte en cristal. J) JJ JJ B i) JJ
- Laurent, Henri, . . . . Calcographie. JJ JJ JJ 0 0 J 569
- Leblanc . . . Calcographie. JJ JJ JJ JJ E i56u
- Lepetit Walle, Paris (72), . . . . Coutellerie. A A A M JJ JJ
- Maille^ïl5^Jean-Joseph 'Soie grège JJ >J JJ JJ B i388
- Manufacture de Sainl-Gobin (2) , . Glaces. JJ JJ JJ 0 0 407
- Masquelier , Paris (72) • . , Calcographie. JJ JJ 0 0 JJ JJ
- Matliieu , Joseph , Brignoles (80), . . Soies organsine'es. JJ JJ » B JJ JJ
- Ménard , Saint-James (49' , . . Toiles. JJ )J JJ C JJ JJ
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- 348
- TABLE
- NOMS DES FABRICANS ET GENRE D’iNDUSTRIE. E <1 00 KPOSITIC 00 00 : 0 « J fcj m d 00 0 p. E CC O a s a S 3 d m-« s® 3' s
- Monnerie , Vitre (34), Toiles. 33 » 33 G )) )>
- Moreau frères , Angers (48), . . . Mouchoirs. 33 » E M J) 33
- Morel et Vilain , Angers (48), . . . . Toiles à voiles. » » E 3) 33
- Mouret, Édouard , Chiîùllon (a4) > Fil-de-fer. 3) A A JJ 33
- Nicolas, Violon. 33 )) » B E 1707
- Paillot père et fils, et Labbc, . . Fer forgé. )) i) 33 )> 0 33
- Patoulet, Audry et Lebeau , Champlan (j5) , . Plaqué. A )> 33 JJ » 33
- Paulet, G., Saint-Quentin (a), . Toiles. 33 )) M E JJ 33
- Pavie , Pierre , Rouen (^3), . . . . .... Coton teint. 33 E 33 » 33 33
- Pavie , Benjamin , Teinture. 33 A 33 33 E 638
- Payen et Bourlier , Paris (72) , . . Produits chimiques. 33 B 33 JJ JJ 33
- Perdu , Paris (72) . . Cristaux dorés. >3 B B 3) )) 33
- Perrin , Paris (72) , Toiles métalliques. A A A A JJ »
- Pisson , Amiens (77), . Velours d’Utrecht. 33 33 M M JJ 33
- Plummer-Donnet et Vannier, Pont-Audcmer (26), Cuirs. A A E A JJ 33
- Pluvinage et Arpin , Saint-Quentin (2), Toiies en coton. » 33 33 0 )) 33
- Pons , Paris (72) . Horlogerie. )> 33 33 A A 16G0
- Poupart de Neufflize ( le baron ) , Draperie. 3) 33 33 A A 1057
- Pouriat, Vitré (34) , Toiles. J) 33 33 C )) 33
- Raoul , Paris (72) , Limes. A A A' ); 33
- Rideau aîné' et compagnie , Kérinon (28), Produits chim. 33 33 M 3) » 33
- Rivery fils, Escarbotin (77) , . . . Serrurerie. JJ 33 JJ B JJ 33
- Rivery péye , Amiens (77) , . . . . Serrurerie. 33 33 33 B JJ 33
- Robillard-PéroimlleetLaurent,Paris (72), Calcographie. 3) 33 )) 0 33 3)
- Roger et Sallandrouse , -Tapis, 33 B A A A 1125
- Romanet, Mathieu et Alafort, . . Laines. 3) 33 JJ JJ A 899
- Salneuve , Paris (72), Machines. A A JJ A » 33
- Segrctain-Dupaty, Toiles. 33 33 )3 JJ C V*- CO L-'*
- Seguin et fils , et Yémonis , . . . . Soieries. 3) 33 33 t A 0 1411
- Sévennc , Édouard , . . Étoffes en coton. 3) 33 JJ 0 0 i3c>7
- Soller, Guentz, Gouvi et compagnie, Dilling (56), Outils. if 0 i) JJ 3) 33
- Thirouin-Gauthier , Évrcux (26), A » J) M 33 33
- Thomas , Jacques-Nicolas , . . . Ros et éloflès en coton. JJ 33 » JJ M 1264
- Trolfy , Craon (5a) . Fil de lin et toiles. » B >3 33 33
- Vernis , Mathieu , Auhenas (G) , . Draps. 3) 33 M M )) » I
- Vialette d’Aignan , B'Ionlauban (79) , .... Serges. » B B 33 » I
- jViard , Stanislas , C ilicots et compteurs. 33 33 JJ 33 C iGo8 g
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- DES EXPOSANS.
- *49
- NOMS DES FABRICaNS
- ET GENEE DrlNDUSTRIE.
- ES POSITION DF.
- Vicville , Reucrseaux ( 27 ) ,.........Coton filé.
- Villeroy , Vaudrauanges ( 56) ,........Faïence.
- Walter, Golzembruck (56),..............Verrerie.
- ARTICLES OUBLIÉS.
- Briault-Garmont, Châtelleraul (83), . . Coutellerie.
- Bruyère, Saint-Loup ( 69 ) .................Fers.
- Croyhcls , Camarcs ( 11 ) .............Tricots
- Delamotte , Paris ( 72 )......Machine à vapeur.
- Fabrique d’horlogerie , Besancon ( a4 )..........
- Gerin ( Ve ) et fils, Saint-la.tienne ( 41 ) > Serrurerie. Grand Pilandc , Saint-Afrique ( 11 ), Cadis et draps. Grillon (manufacture de), Dourdan ( q5) , Easins.
- Hochard, Justin, Bruges (61),..........Draperies.
- Joly, J.-J,, et leurs fils', Saint-Quentin ( 2 )., Toiles. Lhuillier frères, Sainle-Marie-aux-Mines ( 67 ), Toiles
- peintes.
- Maquenchenn , Pierre et Sanson, Escarbotin ( 77 ) ,
- Serrurerie.
- Maquennhem , Escarbotin (77),...........Machines.
- Martin-Tisson et compagnie , Lodèue (33), . Draps.
- Martinet-Cornu, Romoranlin (4o),...........Draps.
- Pitouin , Paris ( 72 ),.......Dorure sur cristaux.
- Quesney et fils, Elbeuf(q3)}...............Draps.
- SaifELet et Carlène, Saint-Pons (33), . . . . Draps. Simon, Verrière et Jean Bigard, Tarare ( 68 ), Mousselines.
- Valsh, Paris (72),........................Cardes.
- Vitte ( M . ) , Lyon ( 68 ) ...........Broderies.
- TOM. IV.
- 34*
- NUMÉBOS
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-
- 35o
- TABLE
- TABLE DES MATIÈRES
- CONTENUES DANS LE TOME QUATRIÈME.
- Suite de la huitième Division.
- Troisième section.
- Colons ,..................................................
- Chapitre Ier. Préparation du coton avant la filature , . . .
- Article Ier. Du battage et du triage du coton ,...........
- Article u. Du savonnage du coton ,........................
- Article ni. Du cardage du coton ..........................
- Chapitre II. De la filature du coton , ...................
- Chapitre III. Du tissage des étoffes en coton ,...........
- Appendice.
- Des fleurs artificielles,......................*..........
- Chapitre IV. Impression sur étoffes et sur papier,........
- Quatrième section.
- De la Soie ...............................................
- Chapitre Ier. De la soie filée,...........................
- Chapitre II. Étoffes de soie de toute espèce,.............
- Chapitre III. Bonneterie et tricots,......................
- Neuvième division.
- Du papier et de son emploi,...............................
- Chapitre Ier. De la fabrication des divers papiers ,......
- Chapitre II. Des cartons et de leur emploi,...............
- Chapitre III. De la typographie,..........................
- Chapitre IV. De la calcographie,..........................
- Chapitre V. De l’écriture , du calcul et du dessin ,......
- Dixième division.
- Instruinens et machines de toute espèce ,.................
- Chapitre Ier. Des instrumens démonstratifs ,..............
- Chapitre II. Des instrumens propres à peser et à mesurer, Chapitre III, Des instrumens d’agriculture,...............
- 7
- 8
- I o
- II I 2
- '9
- 32
- 33
- 4?-
- 46
- 49
- 56
- 6 4 65
- 8o
- 84
- 69
- 99-
- 97
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-
- DES MATIÈRES. 35t
- Pages.
- Chapitre 1Y. Des inslrumens de physique et de chimie , . . . io5
- Chapitre V. De l’horlogerie,................................n5
- Chapitre VI. Des instruments pneumatiques et hydrauliques , 12g
- Chapitre YII. Des instrumens de précaution .................14 1
- Chapitre VIII. Des instrumens de médecine , de chirurgie et
- d’hygiène publique ......................................144
- Chapitre IX et dernier. Des instrumens de musique, . ... 147 Coup d’œil général sur le Musée des produits de l’industrie
- exposés au Louvre en 1819,...............................i56
- Table alphabétique des manufacturiers , des fabricans et des artistes qui ont présenté les produits de leur industrie à l’une des cinq expositions qui ont eu lieu en France jusqu’à
- la fin de 1819.............................................i^3
- Note essentielle ............................................3o5>
- Tableau présentant par arrondissement communal de la ville de Paris , les divers genre d’industrie dont les produits ont
- été exposés au Louvre en 1819,...........................3i»
- Observations sur le tableau qui va suivre,..................317
- Tableau des distinctions obtenues à l’occasion des cinq expositions qui ont eu lieu à Paris,.............................319
- Table alphabétique des manufacturiers, des fabricans et des artistes qui n’appartiennent plus aujourd’hui à la France, et qui ont présenté des produits de leur industrie aux époques des quatre premières expositions publiques qui ont eu lieu
- à Paris .................................................32c
- Notes relatives aux tables qui précèdent....................34<>
- Tableau indiquant dans l’ordre chronologique les époques des cinq expositions des produits de l’industrie française , . . . 342 Observations sur les fautes à corriger dans la Table alphabétique des exposans français {page 178 et suivantes ), . . . 343
- Table des fautes à corriger,................................346
- Table des matières contenues dans le Tome IVe.,.............35o
- Fin de la Table du Tome quatrième et dernier du Musée de 1819.
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- 352
- TABLE DES PLANCHES.
- TABLE DES PLANCHES
- CONTENUES DANS LE TOME QUATRIÈME.
- Pages.
- Planche simple 42- Balances de M. Chemin,................. 92
- .---------—--— 43* Coupe-racines de M. Molard jeune , . 97
- -—-------------- 44* Charrue de Brie perfectionnée par
- M. Molard. jeune ....................100
- -—-------------- 45. Camera-lucida, ou chambre claire , par
- M. Vincent Chevalier aîné............106
- ---------------- 46. Levier hydraulique de M. Godin , . . . 129
- ------------- 47* i°* Presse hydraulique exe'cutée par
- M. Montgolfier.......................i32
- 20. Machine à écraser les graines oléagineuses,.........................,36
- ——-------------- 48. Clavi-harpe de M. Dietz................r56
- jFin de la Table du Tome quatrième et dernier du Musée.
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- Fa/ttU,- d- la Fi,, . / "'
- -Dessiné par l)c Afoicon
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- PI. 43 .
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- Echelle
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- Dessine par J)e jWo!eon
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- 'par Adajn
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- De 31olfcon
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- .Dessine par De 3Joicon
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- .Dessiné par -De jWoleoii
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- P 1U£ S SK II >1)11 A 11,1 OIE exceutée par \l1 Monteolfirr
- Machine à écraser les Graines Oléagineuses
- Fin . I ,
- Dessmr par J)e Mbloott
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- .E.r/’ej'f/'e/t i/e /S/ç .
- Pi. 48.
- via/es t/e / '/it/m/r/e
- CLAVI» HAMPE
- Plan du Clavier .
- Ëolielle
- Dessine par De Mol cou.
- </// 7o/n . 4
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