Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale
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- BULLETIN
- S. I. I.
- Bibiiofhê
- DE LA
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR '
- L’INDUSTRIE NATIONALE.
- Publié avec Vapprobation de M. le Ministre des Travaux publics, de l’Agriculture et du Commerce.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE.
- PARIS,
- IMPRIMERIE DE MADAME HUZARD (kïe VALLAT LA CHAPELLE),
- IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ,
- RUE DE l’ÉI'EUON-SAINT-ANDRÉ-DES-ARTS, n° 7.
- 1838
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. (N°CCCCIII.) JANVIER i838.
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L'INDUSTRIE NATIONALE.
- ARTS MÉCANIQUES. — bateaux a vapeur.
- Description d’un bateau a vapeur en forme de pirogue, naviguant sur la Haute-Seine, et construit par M. CocKot 5 ingénieur-mécanicien, rue Saint-Antoine, n° 12,3.
- Ce bateau est destiné à remplir deux conditions qui s’excluent mutuellement; savoir, une grande vitesse et un faible tirant d’eau. M. Cochot a satisfait à cette dernière condition en diminuant, sans nuire à leur solidité, le poids des chaudières et de la machine à vapeur. Son bateau est construit d’après un système dont il est l’auteur ; il y a introduit des assemblages étrangers à ceux des constructions navales, et dont le mérite est constaté par un service,, qui, pour l’un des bateaux, date de onze ans.
- La forme de cette embarcation est celle d’une grande pirogue ayant ioo pieds de tête en tête et 11 pieds de bau ; elle est à fond plat, et ses varangues, retenues par des boulons à écrous, sont consolidées par des lames en forte tôle fixées intérieurement. Les roues sont placées sur les côtés, comme à l’ordinaire, et les autres dispositions sont analogues à celles des bateaux communément en usage; seulement on a diminué, autant que possible, l’emplacement occupé par la machine à vapeur et les chaudières, afin de ménager un plus grand espace pour les voyageurs : pour cet effet , on a placé le balancier de la machine en dessous , ce qui simplifie la construction sans nuire à,la solidité.
- Le calfat employé dans cette construction est retenu au moyen de rainures de peu de profondeur, pratiquées sur le champ des bordages, et s’y trouve emprisonné par l’effet du renflement du bois dans l’eau. Les joints sont
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- 4 . . ARTS MECANIQUES.
- recouverts intérieurement par de minces bandes de cuivre clouées sur le bordage.
- La fig. i, PL 714f est une coupe longitudinale du bateau, prise sur la ligne AB du plan.
- Fig. 2. Plan ou vue en dessus. . -
- Fig. 5. Coupe transversale sur la ligne CD.
- jF/g. 4* Autre coupe transversale sur la ligne EF.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- A, Poupe ou arrière du bateau; B, proue ou avant; C, membrures; D, carène; E, gouvernail; F, pont; GH, salons de l’avant et de l’arrière; I, charpente sur laquelle est établie la machine; J, chaudières; K, machine a vapeur ; L, cage des roues à palettes ; M, roues à palettes.
- PL r]\5,fîg» 1. Coupe longitudinale du bateau montrant la disposition de la charpente sur laquelle sont établies les chaudières et la machine à vapeur.
- Fig. 2. Roue à palettes vue de profil et dans tout son développement.
- . Fig. 3. La même vue de face.
- Fig. 4. Coupe verticale de la machine à vapeur.
- Fig. 5. Disposition d’assemblage des longrines placées au fond du bateau. " N, Arbre moteur des roues à palettes tournant dans des paliers a a.
- ' O, Roue en fer composée d’un cercle et de huit rayons qui se fixent sur un plateau N' monté sur l’arbre moteur.
- P P, Tringles attachées à un collier Q tournant sur un excentrique adapté aux flancs du bateau ; ces tringles portent de petites m anivelles b b montées sur l’axe des palettes SS.
- RR, Tringles pour consolider la roue O; elles sont boulonnées d’un bout à cette roue et de l’autre sur un plateau.
- S S, Palettes au nombre de huit pour chaque roue ; elles entrent et sortent de l’eau par leur tranche, comme on le voit fig. 2, afin d’offrir le moins de résistance possible : cet effet est produit par les tringles P P sollicitées par le mouvement de la roue O à tourner avec le collier Q autour de l’excentrique et à maintenir les palettes dans^me position verticale par l’intermédiaire des petites manivelles bb.
- Pour répartir le poids de la machine à vapeur et des deux chaudières sur toute la longueur du bâtiment et empêcher que ce poids ne fasse fléchir le milieu, ce qui augmenterait le tirant d’eau dans cette partie, M. Cochot les établit sur de fortes traverses XX, qui s’appuient par leurs bouts sur des longrines TT, placées dans le fond du bateau et de chaque côté de la machine. A ces longrines sont assemblés des arbalétriers UU réunis, par leur sommet, à une pièce transversale Y. Un tirant vertical en fer ct attaché à
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- BATEAUX A VAPEUR.
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- la traverse centrale X, passe dans la pièce V et reçoit, à son extrémité taraudée, un fort écrou qui s’appuie sur cette pièce. On conçoit que,, dans le cas où le milieu du bateau viendrait à fléchir, il suffit de serrer cet écrou à l’aide d’une clef à long manche, pour relever la charpente et rétablir les choses dans leur état primitif.
- Comme il est difficile de se procurer des pièces de bois d’une dimension suffisante pour occuper toute la longueur du bateau, M. Cochot a imaginé de réunir deux pièces bout à bout par le moyen indiqué fi g. 5 : ce moyen consiste dans l’emploi d’une bride en fer plat d courbée à angle droit par ses deux bords et embrassant les pièces à joindre, comme on le voit dans la coupe. On chasse cette pièce à coups de maillet, ce qui engage les crochets dans des mortaises pratiquées pour les recevoir. De cette manière, l’assemblage acquiert toute la solidité nécessaire.
- Machine à vapeur* La machine à vapeur, à haute pression et de la force de trente chevaux, se distingue par la simplicité et la solidité de sa construction et par quelques dispositions nouvelles que nous allons faire connaître et qui la rendent susceptible d’occuper moins d’emplacement que les machines à vapeur actuellement en usage.
- A',Jîg. 4) PL- 7i5, cylindre à piston. B', tige du piston passant dans une boîte à étoupe et articulée, d’une part, avec une bielle attachée à l’extrémité du balancier, et de l’autre, avec un levier horizontal C', qui se réunit à un levier à fourchette D ' dont le centre de mouvement est en e. Au levier D' est suspendue une bielle verticale F' qui se fixe au balancier G' disposé en dessous et dont le centre du mouvement est. sur le tourillon II. Cette combinaison forme un parallélogramme pour maintenir la verticalité de la tige du*piston. Il y a deux balanciers semblables, un de chaque côté de la machine. T bielle articulée, d’une part, avec le balancier, et de l’autre avec la manivelle J' qui fait tourner l’arbre moteur N des roues à palettes. K, excentrique monté sur l’arbre de la manivelle J' et transmettant le mouvement qu’il reçoit de cet arbre à un bras de levier L' qui y est attaché; l’autre extrémité de ce levier est articulée avec un levier pendant M ' fixé sur un axe transversal N'. Cet axe est muni de deux petites manivelles à l’extrémité desquelles sont fixées deux bielles/ qui font agir une pièce O', en forme de T, portant la tige des tiroirs g.
- P', Tuyau d’entrée de la vapeur, h, tiroir portant une crémaillère dans laquelle engrène un pignon qui reçoit son mouvement de l’extérieur; t, soupape commandée par le modérateur pour régler l’action de la vapeur.
- Q', Bâche ou réservoir de l’eau de condensation ; elle est couverte par une double plaque en tôle R\
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- ARTS MÉCANIQUES.
- lj Robinet par lequel arrive l’eau froide qui sert à la condensation.
- S', Condenseur communiquant avec la bâche d.
- my Clapet inférieur; nf piston du condenseur dont la tige o correspond avec un levier qui est mu par une bielle de chaque côté. Cette tige est prolongée à la partie supérieure et passe dans un guide p garni d’une boîte à étoupes. •
- q qf Clapets du piston.
- Le piston fait ouvrir le clapet m, ce qui permet le passage de l’eau de la bâche Q dans le condenseur. Cette eau passe ensuite dans un récipient accessoire T'en soulevant la soupap«sry de là elle s’échappe par le tuyau U'.
- s, Pompe alimentaire qu’on fait mouvoir à la main lorsque la machine
- s’arrête. **
- t, Tuyau aspirateur de l’eau.
- Chaudière. PL 716,Jîg. 1. Coupe longitudinale par le milieu de l’une des chaudières. Cette figure est incorrecte. Le fond et le devant de la chaudière, au lieu d’être droits, sont concaves, en raison du nombre d’orifices dont iis sont percés. Cette forme est la plus convenable pour résister à la pression intérieure et empêcher le déboîtement des tuyaux.
- Fig. 2. Section transversale suivant A R.
- Fig. 3. Section du fond de la chaudière prise au niveau de la ligne CD.
- Fig. 4. La chaudière vue par le bout.
- Fig. 5. Détail de l’emmanchement des tuyaux dans le fond de la chaudière.
- Fig. 6. Détail de la fermeture des tuyaux sur le devant de la chaudière; ces deux figures"sont dessinées sur ui\e échelle double.
- A, Chaudière. B, tuyaux longitudinaux dans lesquels passe la flamme du foyer C. D, grille. E, bouilleurs. F, tuyaux établissant la commünication'des bouilleurs avec la chaudière. G, tuyaux latéraux servant au même objet. H, récipient de vapeur fermé par le haut. I, tuyau conduisant la vapeur de ce récipient à la machine. K, bâche remplie d’eau dans laquelle tombent et s’éteignent les escarbilles passant à travers les barreaux de la grille. L, tuyaux conducteurs de la fumée venant des deux chaudières et se réunissant en une seule cheminée M. N, portes du foyer. 0, soupapes de sûreté. P, niveau d’eau.
- Les tuyaux B sont terminés, du côté du fond de la chaudière, par une espèce de bouteille en cuivre fondu a dont les bords sont retroussés et laissent un espace h dans lequel s’introduit l’eau pour empêcher le contact immédiat des tuyaux fortement échauffés, avec l’étoupe delà boite à étoupes comprimée par un cercle c muni de vis à écrous.
- d, Bouchon à vis servant à vider la chaudière. (D.)
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- DYNAMOMÈTRE.
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- DYNAMOMÈTRE.
- Procès-Verbal dune épreuve faite h laide du frein dynamométrique de M. Saint-Léger, sur une machine h vapeur de i!\ chevaux y fournie par MM. Lacroix fils et Houston, mécaniciens, à MM. Harcl et Ducastel, manufacturiers a Rouen.
- L’an mil huit cent trente-sept, le vingt-sept mars, sur la demande de MM. Lacroix fils et Houston, je soussigné, ingénieur des mines en résidence à Rouen, ai procédé ainsi qu’il suit à l’épreuve de ladite machine à vapeur, dans le but de reconnaître si elle avait réellement la force de quatorze chevaux, et quelle quantité de charbon de terre elle consommait par heure et par force de cheval.
- Le frein a été monté, pendant la soirée du 26 et la matinée du 27 mars, sur un arbtFe de couche auquel le mouvement de l’arbre du volant était transmis par deux roues droites, dont l’une, celle de l’arbre du volant, avait cent quatre dents, et l’autre, celle de l’arbre portant le frein, avait soixante et quinze dents.
- Le vingt-sept, pendant le temps d’inactivité de la machine nécessaire pour le montage du frein, la masse des fourneaux, contenant deux chaudières dont une seule était nécessaire pour l'alimentation de ladite machine, a été entretenue chaude. Environ deux heures avant le commencement de l’expérience, on a éteint le feu sous l’une des chaudières, et on n’en a plus conservé que sous l’autre qui a été employée seule pendant l'expérience. Je me suis assuré à plusieurs reprises, pendant l’opération, soit par l’état du flotteur de la chaudière demeurée inactive, soit par l’examen des robinets et tuyaux pour l’entrée et la sortie de l’eau et de la vapeur, qu’il n’y avait pas communication entre les deux chaudières ; qu’on ne pouvait pas surtout alimenter la chaudière servant à l’expérience avec l’eau chaude provenant de l’autre chaudière. MM. Havel et Ducastel, présens à l’opération, m’ont, de plus, déclaré formellement que, d’après les dispositions de l’appareil construit sous leurs yeux, il était impossible qu’une semblable manœuvre fût exécutée.
- J’ai admis , comme cela devait être à très peu près, qu’au moment où la machine fut mise en marche le fourneau était au même.degré d’éehauffement que dans le travail ordinaire.
- La machine commença à fonctionner vers trois heures et demie; le ma-
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- ARTS MÉCANIQUES.
- nomètre indiquait 27 degrés d’une division arbitraire, et se trouvait au point indiqué par MM. Lacroix fils et Houston comme étant à peu près le plus convenable pour la bonne marche de la machine.
- Le liras de levier du frein, mesuré horizontalement entre l’axe de l’arbre de couche et celui de la corde portant le poids destiné à agir sur le frein, était de 3m, i5.
- La vitesse normale de la machine m’ayant été déclarée être de 27 coups de piston par minute, correspondant à 37tour5,4 pour l’arbre portant le frein, j’ai posé dans un plateau de balance accroché à l’extrémité du bras de levier un poids de 36 kilog. que la machine devait soutenir constamment en équilibre pour donner la force de quatorze chevaux (1).
- Le frein étant maintenu dans un état d’oscillation convenable sans qu’il pût s’échapper ni donner aucune secousse, on continua à manœuvrer et à chauffer le fourneau pendant quelque temps sans que je prisse aucune note, afin d’attendre que toutes choses fussent arrivées à leur état normal.
- Un compteur avait été placé sur l’arbre de couche portant le frein pôur en indiquer le nombre de tours, et l’on avait préparé les moyens de mesurer exactement le charbon employé.
- Ce charbon était de la houille de Mons, première qualité, que MM. Lacroix fils et Houston avaient fait apporter pour l’expérience.
- A quatre heures sept minutes, le foyer étant en pleine activité, mais se trouvant juste au point où il devenait nécessaire d’ajouter du charbon pour maintenir la pression de la vapeur, on commença à employer du charbon pesé. Au même moment on ramena à zéro les aiguilles du compteur, et l’on mit en mouvement une montre à secondes dont les aiguilles étaient jusqu’alors arrêtées à zéro..
- La hauteur du flotteur fut prise avec soin ainsi que celle du manomètre, et l’on continua l’expérience pendant quatre heures cinquante et une minutes, sauf une interruption de quatre minutes qu’on employa à consolider une des cordes de l’appareil.
- Pendant toute la durée de l’expérience, j’ai pris de temps «à autre note de l’état des choses, ainsi qu’on le voit dans le tableau suivant.
- (j) Le cheval étant une force capable d’élever 7 5 kil. à un mètre de hauteur par seconde.
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- Noi D’ORDRE HEURES du JOUR. HEURES d’ext PÉRIENCE NOMBRE DE TOURS faits par 1 arfiie portant EK FREIN. INDICA- TIONS du MASO- MÈTRE. INDICA- TIONS du FLOTTEUR. POIDS suspendu à I1 extrémité DU BU AS DE LEVIER. CHARBON.
- Il in. h. m. tours d centini. kiiog.
- 1 4 7 3) J) » 27 » 39 » 86 On entame 20 kiiog.
- 2 4 >9 }> 12 46o 27 3) 39 » 3)
- •3 4 36 » 29 1,100 28 9 56 » »
- 4 4 49 »* * 42 1,582 27 D 56 3) 33 On entame 20 kiiog.
- On arrête à 5 heures 5 minutes pour réparer une coi'dej on repart à 5 heures 9 minutes.
- 5 5 i5 1 4 2,383 27 )) 37 3) 3)
- 6 5 > 34 1 23 3,o84 24 n 5S 5 33 On entame 20 kiiog
- 7 6 10 1 59 4,412 27 D 55 5 » On entame 20 kiiog.
- 8 6 ' 23 2 12 4,895 2 5 5 37 3) 33
- 9 6 46 2 35 5,740 q5 5 56 5 >3 On entame 20 kiiog.
- 10 7 26 3 i5 7,229 24 » 58 5 33 On entame 20 kiiog '
- 11 7 56 3 45 8,563 25 » 36 33 3) On entame 20 kiiog.
- 12 8 26 4 i5 9,539 25 >3 58 V 33 On entame 2o*kilog
- 13 8 58 4 47 10,824 24 5 • 1 58 3) 33 Tout le charbon pesé est brûlé.
- L’expérience a été terminée à 8h58' du soir, au moment où, le fourneau étant encore en pleine activité, il devenait nécessaire d’ajouter du nouveau charbon pour ne pas laisser baisser la pression de la vapeur. Toutes les circonstances relatives à cette pression et à la hauteur de l’eau se trouvaient à peu près les mêmes qu’au commencement de l’expérience.
- J’aurais désiré qu’il n’y eût aucune différence dans ces circonstances, cl pour cela j’ai voulu continuer l’expérience un peu au delà des limites du tableau ; mais le chauffeur, à qui l’ordre fut mal transmis, croyant qu’il avait fini sa tâche avec la dernière pesée de charbon indiquée, cessa d’entretenir le feu, en sorte que la pression de la vapeur baissa trop pour qu’il fût possible de la ramener au point convenable, à moins de continuer l’expérience au delà des limites que j’avais cru devoir fixer. Je pensai d’ailleurs que cela n’était nullement nécessaire parce que, vu le peu de longueur des degrés du manomètre, l’approximation obtenue était suffisante
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- On voit, d’après le tableau, que la vitesse de la machine n’a subi, en général, que de légères variations, sauf dans quelques tnomens où l’on a fait varier un peu l’ouverture du robinet d’introduction de la vapeur.
- La vitesse moyenne sur les ou 287 minutes d’expérience a été de
- = 07lours,7, d’où l’on déduit, par la formule du frein, que la machine a donné en réduite la force de quatorze chevaux dix-huit centièmes, et comme elle a brûlé en tout 160 kilog. de charbon, sa consommation, par heure et par force de cheval, a été de deux kilog. trente-cinq centièmes.
- Il est à remarquer que, dans la consommation des deux'kilog. trente-cinq centièmes par heure et par force de cheval, il n’est pas tenu compte du charbon nécessaire à la mise en feu de la machine’;
- Que de plus, avant de commencer les expériences et de poser le poids de 86 kilog. sur le plateau accroché à l’extrémité du bras de levier du frein, j’avais eiî soin d’équilibrer tout le système de mànière qu’un poids de moins d’un quart de kilogramme, agissant à l’extrémité du levier, le faisait osciller Soit en montant, soit eîl descendant.
- Il résulte des faits qui précèdent que la machine fournie par MM. Lacroix fils et Houston à MM, Harel et Ducastel donne de meilleurs résultats qu’aucune de celles que j’ai éprouvées jusqu’à ce jour où j’avais trouvé 2 k,Ù2 pour consommation minimum et sur une machine donnant une force de 35 chevaux. .
- En «foi de quoi j’ai rédigé le présent procès-verbal ponr valoir ce que de raison. * •
- r Rouen, le vingt-neuf mars mil huit cent trente-sept. *. ^
- ^ Signé Mce de Saint-Léger.
- HORLOGERIE
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- Rapport fait par M. F'rancœur, au nom du Comité des arts
- mécaniques, sur les mouvemens de pendule de M. Pons.
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- Messieurs, nous n’avons pas l’intention de vous entretenir des ingénieuses inventions de M. Ponsr par lesquelles il a bien mérité des amateurs d’horlogerie, ce sujet a déjà fait la matière de rapports présentés à la Société d’En-couragement il y a plusieurs années ; mais nous attirerons votre attention sur d’importans, perfeclionnemens qu’il a apportés à la fabrication des pendules de commerce.
- Autrefois ces appareils n’étaient exécutés qu’au prix de 5o fr. pour le seul mouvement. La fabrique de Saint-Nicolas-d’Aliermont, prés Dieppe, qui en livrait la plus grande quantité, était sur le point de fermer, parce que les
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- HORLOGERIE.
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- ouvriers n’y trouvaient pas le juste prix de leur travail, lorsque M. Pons s’est mis à la tête de cet établissement et y a introduit huit nouvelles machines de son invention pour fendre les dents des roues et des pignons, et surtout pour les arrondir et les achever. Un mouvement de pendule, qui exigeait le travail de quatre jours pour être monté, était ainsi tellement abrégé, qu’on pouvait monter six à huit mouvemens en blanc par jour. Remplaçant ainsi le travail trop lent et toujours infidèle de la main par les procédés expéditifs et exacts de la mécanique, il a décuplé le nombre de ses ouvriers, accru les produits bénéficiaires, réduit les prix d’un cinquième, et enfin a donné une telle impulsion à cette branche d’industrie, que d’autres fabriques du même genre se sont établies, ave® succès, ailleurs, et que les mouvemens de pen-dule qui, selon notre illustre confrère feu B réguet, coûtaient, en 1807, de 15 à 18 fr. de plus pour la main-d’œuvre, se sont répandus avec une extrême abondance dans le commerce. Au lieu de 12 a 1,400 pendules, tout au plus, qu’on fabriquait alors par an, en France, à des prix très élevés, on peut, sans crainte d’exagération, affirmer qu’il s’en produit maintenant 4° à 5o,ooo. Cet effet naturel de la perfection du travail et de l’abaissement des prix est dû principalement à M. Pons, et vous regarderez, Messieurs, comme un de vos devoirs de récompenser d’aussi heureux résultats.
- M. Pons se présente de nouveau à vous, Messieurs, et appelle votre attention sur des résultats plus heureux encore de son entreprise. Il vous a adressé une collection de mouvemens de pendule, tant en blanc que finis-roulans, et y a joint un mouvement en blanc des mieux confectionnés, de l’époque où il a pris la direction de la fabrique de Saint-Nicolas, afin de vous mettre à même de comparer ces produits et déjuger de leur mérite relatif. A cet égard, nous affirmons qu’à notre avis et à celui des meilleurs horlogers que nous avons consultés, les progrès ont été si grands, qu’on peut à peine concevoir que ces pièces sortent du même atelier. En trente aimées environ, la fabrique de Saint-Nicolas s’est placée en première ligne pour la perfection des ouvrages et l’étendue des relations commerciales. La France peut actuellement fournir le monde entier de pendules excellentes et à des prix dont la modicité doit vous surprendre. . *
- Les mouvemens en blanc avec sonnerie d’heures et de demies par roue de compte, de 3 pouces de diamètre, coûtaient, il y a vingt ans environ, 25 fr.; aujourd’hui M. Pons les livre pour 10 fr. A peine si pour ce prix un ouvrier de Paris pourrait fournir trois des roues avec leurs pignons; et même, s’il voulait confectionner l’une de ses pendules, le cuivre et l’acier seuls qu’il y emploierait lui coûteraient ce prix, de 1 o fr., et la main-d’œuvre resterait tout à fait sans salaire. Et ce n’est pas par extraordinaire que M. Pons a réussi à fournir à ce prix un ou deux mouvemens, c’est par centaines
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- ARTS MÉCANIQUES.
- qu’il les livre; et vous devez comprendre, Messieurs, que, le bénéfice étant très faible, il faut en effet que la multiplicité vienne ici en compensation. Ainsi, maintenant, au lieu de payer 4° fr- un mouvement de 3 pouces en blanc, comme cela avait lieu en 1807,011 ne le paie plus que 10 fr.; les rou-lans sont livrés au prix de 19 fr. et ont un fini remarquable.
- D’après ces considérations, Messieurs, vous serez surpris de voir que cependant les pendules de commerce soient encore d’un prix aussi élevé : cela vient de ce que, d’après les usages commerciaux, la marchandise arrive au consommateur par le secours de plusieurs intermédiaires qui, sans ajouter aucune valeur réelle à l’objet acheté, accroissent le prix en se faisant allouer des remises. En outre, la cage coûte beaucoup plus que le mouvement. On veut absolument faire de la pendule un meuble de luxe, qu’on aime à entourer d ornemens en bronzes et dorures : il serait sans doute profitable à des horlogers de livrer aussi au public des pendules simples et privées d’ornemens, ce qui les ramènerait à l’état d’un meuble utile, sans accessoires. Les pièces ainsi réduites au nécessaire pourraient, vu le bas prix des mouvemens, être mises à la portée d’un grand nombre de personnes, et la fabrication prenant une prodigieuse extension acquerrait une importance commerciale qu’on ne peut d’avance évaluer. Nous livrons cette idée aux personnes qui entreprennent le commerce des pendules.
- « Mais ce qu’il importe principalement de faire remarquer, c’est la nécessité de n’cmployer, dans l’établissement des pendules de notre époque, que des mouvemens dont le mécanisme de sonnerie soit toujours d’accord avec les aiguilles qui marquent l’heure; car aujourd’hui ce mécanisme est encore le même qu’il y a deux siècles, et chacun sait que, lorsqu’une sonnerie mécompte, c’est une chose assez embarrassante, pour les personnes qui ne sont pas instruites en horlogerie, de ramener l’accord entre !a sonnerie et les indications des aiguilles. Il serait cependant bien facile d’adopter un autre système de mécanisme qui ne coûterait pas plus et ne présenterait pas l’inconvénient que nous signalons. Parmi les mouvemens que M. Pons vous a soumis, il y en a plusieurs qui sont établis sur un système qui permet de tourner les aiguilles en tous sens, sans qu’il soit besoin d’attendre que la sonnerie ait fonctionné à chaque heure et demi-heure.
- Nous terminons, Messieurs, en vous proposant i° de renvoyer le présent rapport à la Commission des médailles, qui jugera vraisemblablement que M. Pons est digne de recevoir une des plus belles récompenses de la Société; n° d’écrire a M. Pons une lettre de félicitation pour les beaux résultats qu’il a obtenus ; 3° d’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signé Fr an coeur, rapporteur. . approuvé en séance, le 8 novembre 1837.
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- LAMPES, r .
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- Rapport fait par M. le baron Séguier, au nom du Comité des arts mécaniques , sur les lampes mécaniques de M. Car eau , rue des Fossés-Montmartre , n 21.
- Il était réservé au fils de l’inventeur de la lampe mécanique dite Carcel, du nom de l’horloger qui le premier en exécuta le mécanisme, d’apporter successivement à l’œuvre de son père les seuls perfectionnemens dont elle fût aujourd’hui susceptible, ceux que le public regarde comme les plus réels et les plus importans, nous voulons dire une grande diminution dans les frais d’acquisition, dans ceux d’entretien, par une très remarquable simplification de la machine élévatoire d’huile.
- Tout le monde sait que dans les lampes généralement désignées sous le nom de lampes mécaniques l’huile est incessamment élevée vers le bec par un mouvement d’horlogerie; ce que beaucoup de personnes ignorent, c’est la manière dont la force motrice, emmagasinée dans le barillet par l’armement du ressort, se dépense pour opérer l’élévation de l’huile pendant les huit ou dix heures de service de la lampe.
- Décrire la méthode ancienne, l’opposer au procédé nouveau de M. Careau, sera, nous le croyons, le rapport le plus clair que nous puis ions faire sur les simplifications apportées par cet ingénieux docteur à l’œuvre de son père, et ce sera aussi le plus sûr moyen d’en faire bien apprécier tout le mérite.
- Dans la Carcel, et généralement dans toutes les lampes à mouvement d’horlogerie actuellement en usage, la dépense de la force motrice est réglée sur la rotation d’un petit volant à ailettes, séparé du barillet dont il reçoit son impulsion par une nombreuse série de roues et de pignons. La force nécessaire pour mettre la pompe ou les pompes à huile en jeu est prise, chemin faisant, sur l’iin des mobiles intermédiaires. Dans cette disposition, comme on peut tout d’abord le remarquer, la force motrice est employée à élever de l’huile et à agiter de l’air : l’agitation de l’air est ici un mal nécessaire , puisque le volant à ailettes est le moyen adopté pour ralentir et régler la détente du grand ressort. Le volant a besoin de perdre dans une grande vitessedes inégalités des résistances surmontées par les pompes, soit qu’elles aspirent, soit qu’elles refoulent : aussi porte-t-il sur son axe une vis sans fin, qui lui permet de faire un tour complet, pour le passage de chaque dent de la roue dont il reçoit l’impulsion. Ce volant fait , dans l’espace de dix heures de service des milliers de tours; on ne doit donc pas s’étonner de la prompte usure de ses pivots ou de la vis sans fin : les dents fines et délicates
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- de la roue qui le commande participent promptement à sa destruction.
- M. le docteur ^Careau, frappé de ces inconvéniens, les seuls qui introduisent encore, après les nombreuses améliorations apportées récemment dans la construction des lampes mécaniques, quelque inexactitude dans la régularité et la durée des fonctions de ces appareils d’éclairage, a voulu extirper le mal dans sa racine. Déjà, une première fois, il a eu l’honneur de vous soumettre ses tentatives, et notre honorable collègue, M. Francœur, dans un rapport aussi impartial que bienveillant, vous a fait connaître le nouveau principe adopté par M. Caveau (i). ? -f-,\ ,
- M. Careau, après avoir longtemps cherché s’il n’y avait point un moyen meilleur que le volant de régler la détente d’un ressort, s’est aperçu, grâce à ses connaissances physiques, qu’il vaudrait mieux mettre de l’huile en mouvement que de l’air; que la différence de densité de ces corps permettait une grande différence dans la vitesse des fonctions de l’appareil régulateur. Fidèle à cette indication fournie par la science, M. Careau a marché à grands pas vers la simplification mécanique. Tâchons d’expliquer succinctement le très succinct mécanisme imaginé par l’auteur. Désormais son appareil moteur est réduit à quatre pivots, un barillet et un pignon. Le pignon, dont le diamètre est contenu environ douze fois dans celui du barillet, a fait douze tours quand celui-ci n’en a encore fait qu’un seul. :
- L’arbre du pignon est muni de deux excentriques placés à angle droit entre eux. Les excentriques sont engagés dans des cadres en forme de parallélogrammes , fixés aux tiges des pistons. Le mouvement circulaire des excentriques se convertit ainsi par les pompes en un mouvement de va et vient ; l’élévation de l’huile s’opère sans intermittence par suite de la position réciproque des deux excentriques.
- Voilà toute la lamps-Careau, et cependant nous n’avons point encore décrit ce qui fait son principal mérite , ce que l’œil n’aperçoit pas, mais ce que l’intelligence comprendra facilement, le mode de régularisation.
- Les pompes de M. Careau sont à double effet, c’est à dire qu’elles aspirent et refoulent en montant tout comme en descendant. Or, la moitié de ces fonctions, une aspiration et une refoulée, s’opère au profit de l’élévation de l’huile ; l’autre double fonction est réservée à la régularisation. Expliquons comment ce résultat est obtenu : si l’huile aspirée et renfermée dans la capacité du corps de pompe ne peut plus en sortir qu’en s’élançant au travers d’une très petite ouverture pratiquée en mince paroi, la vitesse de l’écoulement réglera ainsi tout simplement le développement du ressort; car les liquides étant à peu près incompressibles, il faudrait que la machine s’arrêtât
- (i) Voyez Bulletin de la Société, année 1835, page 3.
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- complètement, si l’huile entrée dans le corps de pompe ne pouvait en sortir, à moins que le corps de pompe lui-même ne se déchirât.-
- Quelques personnes, après avoir bien compris le jeu de ce mécanisme, diront peut-être qu’il était plus simple d’étrangler convenablement la colonne ascendante que de faire opérer aux pompes de doublés fonctions dont la moitié est en pure perte ; nous leur répondrons avec M, Caveau qu’en effet la ehose était très possible, mais peu convenable; car on connaît, dans ce cas, toutes les chances d’oblitération par les corps étrangers pendant le long trajet de l’huile du tube, tandis que ces chances sont réduites à peu près à zéro lorsqu’il ne s’agit plus que d’un écoulement à travers une mince paroi. '
- Nous n’en dirons pas davantage sur l’ingénieux mécanisme de M. Caveau ; il fait honneur par sa simplicité à l’esprit inventif de son auteur ; les appareils simples sont plus difficiles à construire que ceux où l’on voit réunis tous les stratagèmes de la mécanique théorique et pratique. .Nous renverrons ceux à qui ces détails ne suffiraient pas pour être édifiés sur le mérite de la nouvelle lampe aux tables que M. Caveau a dressées avec beaucoup de soin pour démontrer les fonctions successives de son mécanisme. • --
- On y verra quelle quantité d’huile est incessamment montée et dans quelle limite varie la surquantité nécessaire au dégorgement.
- Comme éloge final et le plus significatif donné à la lampe-Careau, dont le prix réduit à 35 francs est la preuve la plus irréfragable de la réalité des simplifications apportées dans son mécanisme, nous avons l’honneur de vous proposer d'adresser le nom de son auteur à votre Comité des médailles.
- Signé baron Séguier, vapporteur. Approuvéen séance, le 8 novembre i83y. '
- Note sur les lampes mécaniques de M. Careati.
- 3 Le système de mécanisme de cette lampe se compose d’un barillet, un pignon, deux excentriques de 6 lignes de diamètre, deux bielles ayant chacune une ouverture de 6 lignes sur n, une pompe fonctionnant à l’aide de quatre poches en baudruche doublée.
- Les changemens opérés par M. Careau consistent i° dans la suppression de la bride soutenant l’extrémité libre du pignon, des deux bielles à double levier, du pied et de l’axe sur lequel pivotent les bielles, des pièces carrées qui reçoivent l’extrémité inférieure des bielles, de quatre pistons tournés; 2° dans la diminution de diamètre et de hauteur du barillet, du diamètre des excentriques, de l’étendue du cadre sur lequel se fixe la grande platine et de cette platine elle-même, enfin du diamètre de la pompe,
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- En remplaçant les pistons par des poches en baudruche, l’auteur a évite la plus grande difficulté du montage de ses lampes, en même temps que l’alésage et le rodage des corps de pompe n’est plus nécessaire.
- D’un autre côté, n’ayant plus besoin d’une force suffisante pour vaincre la résistance variable des pistons, il emploie un ressort beaucoup plus faible et il est dispensé d’essayer chaque lampe avant de la livrer au commerce.
- En faisant agir les excentriques directement sur la pompe, il obtient un mouvement plus doux et plus régulier.
- Ce nouveau système permet de porter à volonté la durée de la lampe de dix à douze heures.
- Enfin, M. Careau peut livrer les lampes simples de toute hauteur à 55 fr.
- Le tableau suivant indique la marche de la lampe dans des circonstances diverses.
- Marche de la lampe montée sans être allumée à 6 heures 25 minutes du matin, la température étant de i
- TOURS du BARILLET. HEURE à laquelle a fini chaque révolution DE BARILLET. TEMPS employé pour . chaque révolution du BARILLET. TE9ZPF. RATURE atmosphérique. Observations.
- h. ru* h. I». degrés.
- J". 7 o 4 5 i5 5o
- 2e. 7 57 ' o 5y i5 5o
- 5'. 8 49 O 52 12 5o
- 4*. 9 44 o 55 12 5o
- 5*. io 38 o 54 i5
- 6*. ii 36 o 58 12 5o
- 7'* 12 58 I 2 i3
- 8*. i 48 I IO i3 5o
- 9*- 3 9 I 21 io y5
- 1 o*. 4 5; I 48 i3
- ii*. 6 5-2 i 55 i5
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- LAMPES.
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- Marche de la lampe montée et allumée à 5 heures 3o minutes du matin, la température de l’huile étant à 120.
- TOURS de barillet. HEURE à laquelle a fini chaque re'volution DU BARILLET. TEMPS employé pour chaque révolution du BARILLET. TEMPERATURE de l’huile. Observations.
- h. m. h. m. degrés.
- Ier. 6 25 O 55 12 25 Pour cette expérience, un thermomètre est resté plongé constam-
- 2e. 7 20 O 55 12 75 . ment dans l’huile. Au commencement, la température
- 3e. 8 *7 O 57 i3 extérieure était de 120; ensuite elle s’est élevée à i5°,5o.
- 4e. 9 i5 O 58 i3 5o
- 5*. 10 16 I 1 i4 '• :
- 6*. 11 25 I 7 i4 5o
- rl . y • 12 35 I 10 i5
- 8e. 1 25 I 27 i5 . 5o ' ,< ri- - • ’
- 9e- 3 2 5 - I 23 16- -
- io'. 4 5i I 26 16
- L’expérience a fini à 4 heures 51 minutes de l’après-midi. A ce moment, la mèche ayant 8 lignes d’élévation n’avait point charbonné et la combustion avait duré 11 heures 21 minutes.
- En comparant les deux tableaux ci-dessus, on voit que la même lampe sans être allumée emploie 1 heure 48 minutes pour faire la dixième révolution du barillet; étant allumée, elle emploie 1 heure 26 minutes pour la même révolution. Cela tient à ce que l’huile qui retombe du bec dans le réservoir élève la température de celle qui y est contenue, et que le mouvement s’en trouve accéléré, ce qui prouve que la force décroissante du ressort est compensée par l’élévation successive de la température.
- Trente-septième année. Janvier \ 83ÊU.
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- LAMPES.
- l8 ARTS MÉCÀMQÜÊS’. —
- Tableau de la force du ressort dans la lampe soumise à ïexamen de la
- Société.
- Au ier tour. , sa force est de 40** ; durée de la marche suivant le tableau n° i. ob,45m,
- 2e id. 39?; id. 0 57
- 3e id. 32» ; • id. 0 52
- 4e id. 27°; id. 0 55
- 5e id. 24*; id. 0 54
- 6e id. 2i° ; id. 0 58
- T id. i8°; . id. 1 2
- 8e id. 160; id. 1 10
- 9e id. ; t 4°; id. 1 21
- I 0e id. iij°; id. 1 48
- 11e id. rj». id. 1 55
- On voit par ce tableau que la forcé du fessent décroît plus rapidement que la vitesse du mouvement ; cé qui indique que le système de modérateur employé par M. Careau agit à peu près comme le ferait un volant, c’est à dire qu’un effort donné n’agit pasjpour faire entrer ou sortir l’huile de la chambre des modérateurs avec une vitesse double de Celle qui serait obtenue avec un effort moitié moindre.
- Quant à la consommation de l’huile lorsque la lampe vient d’êÜre allumée et qu’elle brûle en donnant toute l’intensité de lumière possible, elle est de i o gros pour la première héure. Cette quantité diminuera ensuite progrès-: sivement, de férte qtfanbottt dejïtiit henm elle n’est plus qtrë de 7 gros et demi.
- À ce moment,.si Ton cOupe la mèche, sa consommation revient à 10 gros par heure. f l
- Si, pour compter la goutte d’huile que fournit la lampe dans un temps donné, on fait tomber l’huile goutte a goutte en se servant d’un fil de fer ayant une ligne de diamètre, on trouve qu’il faut 1,400' de ces gouttes pour faire une onCe; or, la combustion étant de 10 gros par heure, il tombe i,5y5 gouttes ou 26 gouttes par minute. Lorsque la consommation est diminuée , si on la suppose d’une once au bout de huit heures d’éclairage, il ne faut plus que 1,400 gouttes par heure, soit 2 3 gouttes par minute.
- La lampe de M. Careau fournit sans être allumée,
- Après 7 heures de marche, 75 gouttes par minute.
- 9 id. 65 id.
- 10 id. 5 o id.
- Ainsi, après 10 heures de marche, elle fournit encore le double de l’huile
- nécessaire à la consommation, résultat qui paraîtra d’autant plus favorable qu’il n’y a jamais la moindre intermittence. > v
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- ARTS CHIMIQUE^. — MARINE. *9
- ARTS CHIMIQUES. — mine.
- ».
- Mémoire sut* les moyens propres à faire reconnaître la fécule de pommes de ferre et la fiarwe de légumineuses dams la farine de froment ; par M, Cavalâé, pharmacien de la marine ^ h Toulon (i).
- JLa question mise a» concours présente évidemment deux ordres de recherches; savoir : T recherche de la fécule de pommes de terre y-2? recherche de la farine de légumineuses.
- Chapitre Pr, Recherche de la fécule.
- Je n’exposerai pas ici les nombreux essais que j’ai tentés en vain pour constater la présence de la fécule dans la farine de froment. Travaillant depuis plusieurs années à la recherche de ce corps, on concevra sans peine que j’ai dû me livrer à une foule d’expériences qui jusqu’ici ne m’avaient conduit qu’à des résultats peu exacts et par conséquent incapables d’atteindre le but de la question proposée. Aujourd’hui qu’une méthode assurée s’est offerte à moi, je la donne avec confiance, persuadé que les moyens qui m’ont réussi réussiront également à tout le monde : toutefois, en exposant cette méthode, je crois devoir entrer dans quelques détails sur les bases qui ont servi à l’établir et sur les avantages qu’elle présente.
- § \er. Bases de la méthode.
- Parmi les divers moyens proposés pour reconnaître la fécule dans la farine de froment, il est sans doute étonnant que l’action des alcalis n’ait fixé l’attention de personne; cependant, étudiée de près, cette action était de nature à attirer les recherches. A la vérité, la plupart des,auteurs de chimie n’en ont parlé que d’une manière générale, et se sont bornés à établir ce fait, que.l’amidon ou la fécule sont susceptibles de se dissoudre dans de l’eau alcalisée ; mais il en est aussi qui nous ont dit d’une manière positive que la fécale de pommes de terre peut se dissoudre dans des lessives de potasse plus délay ées. (Thénard, 5e édit., 1Y, 3g.)
- (1) L’auteur fie ce mémoire,a.obtenujUae rnédaille d’argent au concours de *836 , relatif à la découverte d’un procédé pour reconnaître le mélange de la fécule avec la.farine de blé (voyez Bulletin de la Société, année i836., p. £60 ).
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- Curieux de vérifier cette assertion , j’agitai de la fécule avec de l’eau contenant un peu de potasse caustique, et j’obtins une masse gélatineuse, consistante , dans laquelle la fécule paraissait entièrement dissoute. L’amidon, traité de la même manière, ne me donna, dans les mêmes circonstances, qu’un liquide laiteux, sans consistance, et duquel l’amidon se précipita par le repos.
- Frappé de ce résultat, je conçus aussitôt l’espoir de me servir de ce moyen pour apprécier la fécule dans la farine. Tout portait à croire, en effet, que i° plus la quantité de fécule serait considérable dans une farine, plus la consistance de celle-ci augmenterait par l’action de l’alcali, et qu’il serait peut-être facile d’établir un rapport entre le degré de consistance obtenue et la quantité de fécule ; 20 qu’une dissolution très faible d’alcali dissoudrait peut-être la fécule sans toucher à l’amidon de la farine. Ces idées une fois conçues, je les poursuivis par l’expérience, et ce sont les résultats de cette expérience que je vais indiquer.
- Épaississement de la fécule par les alcalis. Mon premier soin dans la recherche de l’épaississement fut de faire choix de l’alcali le plus convenable. Je préférai la potasse, par la raison que l’expérience m’apprit qu’elle agissait avec plus d’énergie que la soude ; je cherchai ensuite à établir les proportions les plus avantageuses tant d’alcali que de farine pour obtenir le résultat le plus marqué, et je me fixai, après bien des essais que je ne reproduirai pas ici, aux quantités que me fournirent les expériences suivantes.
- i°. Si l’on remplit de fécule une mesure contenant 2 grammes d’eau, qu’on la vide dans un flacon bouché à l’émeri, à large goulot, et qu’on verse par dessus 20 grammes d’une dissolution de potasse caustique marquant un degré à l’aréomètre, qu’on agite ensuite le flacon après l’avoir bouché, en moins d’une minute, le liquide se prend en une masse transparente, assez solide pour ne plus pouvoir couler par le renversement du flacon, et dans laquelle la fécule paraît être tenue en dissolution.
- 20. Une mesure d’amidon traitée de la même manière resta sans se dissoudre sensiblement dans le liquide, dont la consistance ne fut point augmentée.
- 3°. La même expérience, répétée avec la farine et toujours dans les mêmes circonstances, fournit un liquide un peu moins fluide qu’avec l’amidon, mais qui coulait avec la plus grande facilité.
- Ces expériences, recommencées plusieurs fois, m’ayant toujours donné les memes résultats, il me restait à chercher le rapport de la consistance avec la quantité de fécule : je ne décrirai pas les moyens que j’employai pour apprécier le degré de consistance, et je ne ferai qu’en indiquer l’idée.
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- Le premier moyen consistait à faire couler le liquide par une ouverture étroite et pendant un laps de temps fixe. La quantité de liquide ainsi écoulé , et qui tombait dans un tube gradué , indiquait le degré de consistance.
- Le second moyen était basé sur la propriété qu’ont les corps consistans de se laisser traverser par un corps pesant avec d’autant plus de lenteur dans un temps donné que la consistance est plus forte.
- Ces deux moyens, appliqués à calculer la quantité de fécule contenue dans des mélanges que j’avais préparés d’avance , me donnèrent des résultats assez exacts tant que je les comparai avec ceux fournis par la même farine avec laquelle ils avaient été faits; mais il en fut tout autrement quand j’essayai d’autres qualités de farine : je reconnus alors que
- i°. Les diverses farines prenaient par Faction de l’eau alcaline une consistance variable.
- 2°. Dans quelques unes l’épaississement était le même que celui fourni par un mélange contenant io et même 15 centièmes de fécule.
- Le caractère de nullité que prirent ces expériences me parut tenir i° à la quantité de gluten si variable dans les diverses farines ; 2° à la proportion plus ou moins considérable d’eau qu’elles recèlent.
- Si les essais que je viens de citer ne conduisent pas au but pour lequel ils ont été entrepris, ils ne doivent cependant pas être considérés comme dénués de tout-intérêt, attendu qu’ils permettent i° de distinguer avec la plus grande facilité l’amidon de la fécule : il suffit pour cela de traiter séparément ces deux substances, ainsi que je l’ai dit; la fécule se prendra en masse, l’amidon restera en suspension dans le liquide non épaissi et se déposera par le repos ; 2° de s’assurer si la fécule n’est point altérée par la présence de l’amidon ou de la farine. Cette fraude qui, au premier coup d’œil, paraît ne pas devoir être pratiquée, puisqu’au contraire on falsifie la farine avec la fécule, s’exerce cependant dans quelques localités où la fécule est à un prix bien plus élevé que la farine. C’est ainsi, par exemple , que dans la ville que j’habite, la fécule se vend au détail, à raison de i franc le kilogramme , tandis que la première qualité de farine est vendue à 8o centimes. Des farines de qualité moins belle sont achetées journellement à 5o centimes le kilogramme.
- Pour reconnaître si la fécule n’aurait pas été ainsi altérée, soit avec l’amidon, soit avec la farine, il faut la traiter de la même manière que je Fai indiqué ci-dessus. Si elle est pure , la masse obtenue sera toujours transparente, tandis qu’elle sera d’autant plus opaque et blanchâtre, que la quantité d’amidon ou de farine sera plus grande.
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- Dissolution de la fécule par les alcalis. L’épaississement ne m’ayant donné que des résultats peu exacts, j’essayai la faculté dissolvante de l’alcali, et je fis à ce sujet plusieurs expériences dont je ne rapporterai que lea trois suivantes.
- i°. Üne mesure de fécule, d’une capacité égale à 2 grammes d’eau, Jut vidée dans un flacon bouché à l’émeri et mise en contact avec 20 grammes d’un liquide composé de : eau, 3 parties ; potasse liquide_, à 1 degré, une partie. Le flacon fut bouché, et Ton agita le tout pendant trois minutes : une portion du liquide filtré fut acidulée par quelques gouttes d’acide acétique, et essayée ensuite avec une dissolution alcoolique d’iode très étendue d’eau : il ne se manifesta aucune coloration.
- 2*. La même expérience faite dans les mêmes circonstances et d’une manière comparative avec la farine’donna une couleur bleue très sensible.
- 3°. L’amidon traité comme ci-dessus fournit un liquide qui resta incolore.
- Telles furent les trois expériences qui m’enlevèrent toute espérance de succès; cependant la théorie semblait me promettre un tout autre résultat. Il est, en effet, difficile de concevoir pourquoi la fécule se prend en masse dans la potasse liquide à 1 degré, et ne se dissout nullement dans un liquide alcalin plus faible, tandis que la farine,^ qui prend si peu de consistance dans la potasse à 1 degré, se dissout partiellement dans ce même liquide plus faible. Il serait peut-être impossible, dans l’état actuel, d’expliquer cette espèce d’anomalie. Tiendrait-elle à ce que dans la farine il y aurait des molécules d’amidon tellement ténues qu’elles céderaient à l’action du dissolvant^, ou bien quelques parcelles d’amidon se dissoudraient-elles à la faveur du gluten. Des expériences ultérieures «pourront seules faire connaître si Tune de ces deux hypothèses est l’expression de la vérité. -
- Ainsi se trouveraient anéantis les deux moyens d’investigation qui paraissaient de prime abord devoir me donner quelque espérance de succès. J’arrêtai là mes recherches, et ce ne fut qu’environ huit à dix mois après, lorsque j’eus connaissance que le prix n’avait pas été décerné, que je jetai de nouveau un coup d’œil sur la question proposée : l’idée me vint alors d’ajouter au liquide alcalin quelque substance, dans le but de modifier son action. Après beaucoup d’essais variés, je crus apercevoir dans Taddition d’une certaine quantité d’alcool un auxiliaire puissant,, et je me livrai à la recherche des proportions les plus avantageuses. Après de nombreux tâton-nemens, j’adoptai i° un mélange de potasse liquide et d’alcool ; 20 un liquide iodé dont je ferai bientôt connaître la composition. Ces liquides me donnèrent les résultats snivans :
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- p&ftsira.
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- i°. Une mesure de farine contenant 2 grammes d’eau fut agitée avec 20 grammes d’alcali alcoolisé pendant deux minutes? on filtra ensuite le liquide, et quand on eut obtenu 1 gramme, on l’étendit de ç) grammes d’eau,, et on y ajouta 5 gouttes de liquide iodé : la liqueur agitée prit une teinte jaune-verdâtre sale.
- Huit autres échantillons de farine, soumis au même traitement, donnèrent la même coloration.
- 20. Une mesure d’un mélange de fécule 2, farine 8, fournit dans les mêmes circonstances une belle couleur bleu de ciel.
- Cette différence d’action bien constatée pendant un grand nombre de fois, j’examinai la couleur que prirent divers mélanges que j’avais préparés d’avance, et j’obtins une réussite complète : ce sont les résultats que j ai constatés ainsi que je vais exposer en détail dans la seconde section de ce chapitre.
- § 2. Exposition de la méthode.
- Après avoir indiqué les bases qui m’ont servi à établir ma méthode, il me reste à en faire l’exposition ? c’est ce qui va m’occuper d’une manière particulière. Ici, je me verrai forcé d’entrer dans des détails minutieux, sans lesquels toute ma pensée ne serait peut-être pas comprise ; néanmoins je ferai tous mes efforts pour être aussi court que possible.
- Deux questions se présentent d’abord relativement à la fécule : i° La farine est-elle mélangée de fécule? 20. Quelle est la proportion de la fécule ?
- Présence de la fécule. Pour s’assurer de la présence de la fécule dans la farine, je décrirai les ustensiles et les liquides nécessaires à cet essai et la marche de l’opération.
- Les ustensiles sont au nombre de huit; savoir : une mesure? unracloir; un poudroir; un flacon agitateur; un entonnoir; des filtres; un coinpte-goutte et une éprouvette.
- La mesure est construite en fer-blane ; elle est munie d’un manche et d’une capacité circulaire légèrement conique offrant une hauteur intérieure de 8 millimètres, un diamètre supérieur de 19 millimètres de dedans en dedans, et un diamètre inférieur de 16 millimètres également de dedans,en dedans : la longueur totale de la mesure est d’environ 10 centimètres.
- Ainsi construite, la mesure doit renfermer 2 grammes d’eau : il est essentiel de s’assurer qu’elle contient réellement cette quantité de liquide, et comme il est assez difficile de la peser ainsi chargée sans s’exposer à en répandre, voici le moyen que j’ai suivi : la mesure a été placée vide dans une petite capsule,
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- et on a fait la tare du tout exactement; ensuite on a rempli la mesure d’eau et on l’a remise dans la capsule; l’augmentation de poids a donné la quantité précise de liquide.
- Il est inutile de faire observer que, lorsque la mesure contient davantage, on peut la ramener à la véritable capacité en la rognant un peu supérieurement ; si elle contenait moins , il n’y aurait pas de remède.
- Mon but, en donnant cette mesure, a été de fournir un moyen facile de se procurer une quantité de farine à peu près constante; je dis à peu près constante, car il est évidemment impossible qu’une mesure contienne toujours le même poids de ce corps. Les causes de cette impossibilité tiennent i° à la méthode employée pour remplir la mesure ; 2° à la nature même des farines.
- La manière de remplir la mesure peut apporter des différences notables dans le poids obtenu : ainsi un tassement plus fort fera entrer une plus grande quantité de farine, et vice versa. Le poids du volume de farine sera aussi diminué dans le cas où il restera quelque cavité dans l’intérieur de la mesure, inconvénient que la farine présente assez fréquemment; il est donc important d’avoir recours à un moyen qui lève la plus grande partie de ces obstacles.
- Sous le rapport de la nature des farines, il est bien reconnu qu’elles n’ont point toutes la même pesanteur spécifique; partant, le même volume de farines différentes devra avoir un poids également variable.
- 2°. Le racloir est une lame de fer-blanc destinée à faire tomber l’excédant de farine dont la mesure est chargée; il a 2 centimètres dans la partie arrondie, et dans la partie parallèle 12 millimètres de large sur 8 centimètres de long.
- Cette forme m’a paru plus avantageuse que celle de rouleau, par la raison que ce dernier entraîne souvent des parcelles de farine assez grandes, et qu’alors la surface de la mesure rasée présente des cavités qui diminuent le volume de farine : on se sert d’ailleurs de ce racloir d’une façon analogue à celle qu’on emploie pour raser les mesures à blé, et que j’indiquerai plus loin.
- 3°. Je donne le nom de pôudroir à un cylindre en fer-blanc ayant 10 centimètres de longueur et 2 centimètres et demi de diamètre intérieur. Ce cylindre est formé de deux pièces; l’une, le corps, a une extrémité entièrement ouverte, tandis que l’autre, est fermée; l’autre le couvercle, s’ajuste à frottement à l’extrémité ouverte du cylindre : cette pièce est criblée de trous arrondis qui ont un millimètre et demi de diamètre.
- Ce poudroir est destiné à remplir la mesure d’une manière uniforme et constante; pour cela, voici comment on opère : on introduit dans le corps du
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- poudroir de la farine, de manière à l’emplir jusqu’à moitié environ, et l’on place le couvercle. On prend alors le poudroir dans la main, de manière â ce que le couvercle soit dirigé en bas, et on l’agite brusquement de haut en bas au dessus de la mesure, qui doit être placée sur une feuille de papier ou sur une table. On continué de secouèr le poudroir jusqu’à ce que la mesure soit plus que pleine ; alors on la tire de la farine environnante, avec la barbe d’une plume on fait tomber la portion de farine qui s’est déposée sur le manche , et oh rase ensuite la mesure. En suivant cette marche*, je suis arrivé à ce résultat remarquable, que la même farine ma toujours donné le même poids. L’expérience, recommencée pendant douze fois , a fourni constamment un poids de i4 grains.
- Ainsi ce procédé résout toutes les difficultés attachées au mode de remplir la mesure : sans doute un tamis doit offrir le même avantage, mais il m’importait de chercher un moyen moins embarrassant.
- Quant aux différences de poids occasionnées par l’inégalité de pesanteur spécifique des farines entre elles, si je n’ai pu les faire disparaître, j’ai cherché du moins à les apprécier. Voici quel a été le résultat de cet examen. Je pris dix échantillons de farine préparée sous mes yeux, je les désignai chacun par un numéro, et je remplis successivement la mesure avec chacune de ces farines, en me servant du poudroir ; les résultats obtenus furent les suivans : le poids est exprimé en grains. : ,
- NlV POIDS. Nos. POIDS.
- I 14,5 6 i5
- 2 i5 7 .*4
- 3 i5 8 *4
- 4 ..j.*4,5 t .9 *4,5
- 5 *4,5 10 14,5
- Ces expériences donnent pour terme moyen i4,55; d’un autre côté, le minimum étant 14 et le maximum i5, on voit qu’il y a peu d’inconvéniens à considérer le nombre i4,55 comme le poids constant. L’adoption de ce nombre entraîne cependant une erreur d’environ 3 pour 100 en plus ou en moins; mais cette erreur se réduit à peu de chose si l’on réfléchit qu’il faudrait qu’il y eût un tiers de fécule dans la farine pour obtenir un centième seulement en plus ou en moins dans l’estimation de la fécule (1). .
- (1) La variante en poids dans le volume de firmes diverses montre combien peu est fondée Trente-septième année. Janvier i838. 4
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- ARTS .ÇUPIipUES.
- En effets supposons que nous ayons pris le nombre i4,55, tandis que le véritable est i5, et ramenons les nombres à ioo par la proportion suivante :
- ! r :i4,55 : i5,00 : : TOO : x^= io2<4o. : Jiri
- Nous voyons par là que nous avons estimé ioo une quantité -dç farine pesant i os,4°5 l’évaluation de la farine est donc trop faible de 2,40. Quant à celle de la fécule, elle sera trop forte. Supposons que nous ayons trouvésun tiers de fécule, pe tiers est 33,33; mais ce,nombre est la quantité de fécule renfermée dans 102,40 de farine et non pas dans iqo : nous aurons donc le véritable rapport de la fécule à la farine par la proportion suivante :
- 102,40:35,35; : 100 : æ = 32,54'.r 5 4
- Ainsi nous aurions estimé 53,33 de fécule, tandis que, la quantité réelle serait de 52,54.
- Un raisonnement analogue est applicable au cas où Ton aurait pris pour i5*55 une farine pesant seulement 14. Dans ce cas, la proportion de fécule trouvée serait'trop faible, tout comme elle est trop forte dans l’exemple cité.
- L’erreur ainsi apportée m’a paru trop faible pour me faire abandonner le mode de mesurage. de la farine, et cela d’autant plus que l’on ne demande qu’une approximation dans la quantité de fécule, approximation qui permet, par conséquent, de négliger facilement un centième en plus ou en moins. Du reste, ainsi que je l’ai déjà dit, il faudrait que la fariné contînt un tiers de fécule (proportion énorme) pour que l’erreur fut aussi forte; elle diminue de plus en plus dans les mélanges inférieurs.
- D’ailleurs, en ne considérant la mesure qüe comme un volume constant, chose que je suis fondé à admettre puisque la meme farine donne toujours le meme poids, je puis faire disparaître presque entièrement ces petites irrégularités et arriver à un résultat beaucoup plus précis. E11 effet, si, par des expériences directes, j’ai reconnu, par exemple, que, lorsque la farine contiendra 5, 10, i5 pour 100 de fécule, Une mesure de cette farine me donne tel et tel caractère, je pourrai, sans craindre de commettre de graves erreurs, adopter ees caractères comme représentant des mélanges de fécule et de farine dans les proportions que*je*viens d?i«diq«er.‘ • * ”*'
- 4°- Le flacon agitateur est tout simplement un flacon à grand goulot
- la méthode proposée par quelques uns de calculer la-quantité de fécule par l’augmentation de poids sous un même volume. Gela est si.vrai quasi» par exemple, on remplit par ma méthode la mesure avec une-farine dont le pqids est de i4,5, cette même farine, additionnée de de fécule, ne donnera que i5, qui est le poids de quelques farines pures.
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- . FARINE. ây
- bouché à l’émeri et contenant environ 5o grammes d’eau. Le diamètre du goulot doit être de 2 centimètres et demi, afin que la mesure en fer-blanc puisse y entrer facilement.
- Ce flacon offre deux , traits horizontaux ; l’inférieur représente 20 grammes d’eau, et le supérieur 4° grammes ; il est destiné à agiter la farine avec le liquide qui doit réagir sur elle.* .... : j
- * 5°. L’entonnoir n’a rien de particulier, seulement il faut le choisir avec les parois droites, ce qui facilite la filtration. Ses dimensions sont : 9 centimètres de long, 3 centimètres et demi de diamètre intérieur au sommet du pavillon, 4^5 millimètres de diamètre intérieur à l’extrémité delà douille. Il porte inférieurement un bouchon destiné à le fixer invariablement sur l’éprouvette; le bouchon présente deux petites rainures afin de laisser échapper l’air. *
- 6°. Les filtres sont faits en papier à filtre ordinaire ; leur grandeur est proportionnée à celle de l’entonnoir.
- 70. Le compte-goutte est uji tube de ,verre cylindrique de 12 centimètres de long sur 5 millimètres de diamètre intérieur, dont un bout est entièrement ouvert, tandis que l’autre est bouché presqu’en totalité et ne présente plus qu’une ouverture capillaire.
- Ainsi que son nom l’indique, il est destiné à compter, avec la plus grande facilité, un certain nombre de gouttes.
- 8°. L’éprouvette est un tube de verre cylindrique ayant i3 millimètres de diamètre intérieur et i5 centimètres de long. Elle offre deux traits : l’un inférieur représentant ' i gramme d’eau, l’autre supérieur représentant 10 grammes d’eau; elle doit être munie d’un pied destiné à la faire tenir debout.
- Les liquides nécessaires à l’essai des farines sont au nombre de trois, savoir : un liquide alcalin alcoolisé que j’appellerai tout simplement alcali, un liquide acide iodé ou iodacide et de l’eau.
- 1®. L’alcali est un mélange d’alcool et dé potasse caustique liquide dans les proportions suivantes :
- Solution de potasse caustique à i° de l’aréomètre (1). . . * . . 88
- Alcool à 34° (temp. =3 i2°). — * * . . . . . . . . 12
- (1) La potasse caustique liquide doit être préparée de la manière suivante : on prend 80 grammes de carbonate; de potasse pur obtenu .par la déflagration du nitre et de la crème de tartre, 100 grammes d’hydrate de chaux et 2 litres d’eau distillée. On introduit le tout dans un flacon, on l’agite de temps en temps. Au bout de 24 heures , le liquide est ordinairement caustifié ; on s’en assuré en l’essayant par l’eau de chaux. Lorsque la solution alcaline
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- 28 ARTS CHIMIQUES.
- ' On mêle ces deux liquides dans un flacon bouché à l’émeri.
- L’iodacide est préparé ainsi qu’il suit : r ~ ;
- Iode pur. . . . . . . .? 5 décigrammes.
- ’ Alcool à 34° (temp. = 120). , . . . . . : 5o grammes.
- . Acide pyroligneux pur à 70. i v . . .. • .: id. ;
- On introduit l’iode dans un flacon bouché à l’émeri, on ajoute l’alcool; on bouche et on laisse ainsi en contact à la température ordinaire jusqu’à-ce que la dissolution soit complète; après quoi on introduit l’acide pyro-ligneux , on agite avec soin pour bien mêler les deux liquides et on conserve. - v:: - - ^ . .i :
- Il me reste à indiquer maintenant la marche à suivre pour procéder à l’essai des farines. t .
- 1°. On prend un filtre que l’on place dans l’entonnoir, qui lui-même est fixé à son tour sur l’éprouvette.
- 20. On remplit le poudroir jusqu’à moitié environ de la farine à essayer; on remet le couvercle et on agite brusquement le poudroir de haut en bas au dessus de la mesure en fer-blanc. On s’arrête lorsque la mesure est plus que pleine ; alors on la rase au moyen du racloir qu’on promène horizontalement et obliquement sur la mesure.
- 3°. On verse dans le flacon agitateur de l’alcali de manière à arriver jusqu’au trait inférieur ; on vide la mesure de farine en la renversant sur l’orifice du goulot du flacon, on bouche ce dernier et l’on agite continuellement pendant 2 minutes.
- 4°. Au bout de ce temps, on prend l’entonnoir chargé du filtre et l’on y verse le liquide de manière à l’emplir ; on laisse perdre 5 à 6 gouttes du liquide filtré qui pourraient entraîner quelques parcelles de farine, on replace l’entoiinoir sur l’éprouvette et on laisse filtrer jusquà ce que la partie supérieure du liquide soit arrivée au trait inférieur : on enlève alors l’entonnoir et l’on ajoute de l’eau dans l’éprouvette jusqu’au trait supérieur. On mêle les liquides en bouchant l’éprouvette avec le pouce et la tournant deux ou trois fois sens dessus dessous. - *
- 5°. On fait plonger le compte-goutte par l’extrémité offrant l’ouverture capillaire dans le flacon contenant l’iodacide; celui-ci ne tarde pas à monter dans l’intérieur du tube, 011 l’enlève alors en bouchant* son extrémité supé-rieuré, on le porte au dessus de l’éprouvette, on débouche et l’on compte 5 gouttes ; on renverse l’éprouvette comme précédemment pour mêler les liquides et on examine la couleur -que prend ainsi la liqueur.
- filtrée ne précipite plus avec cette eau, on filtre et l’on ajoute un peu d’eau distillée de manière à ce que le liquide ne marque que i° à l’aréomètre.
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- ‘FARINE. ; 2g
- Toutes les fois qu’en opérant ainsi on obtiendra une couleur bleue ou bleuâtre ,1a farine sera mélangée de fécule. La farine ne donne jamais qu’une couleur jaune verdâtre sale.
- Proportion de la fécule.. Après avoir donné le moyen de constater la présence de la fécule, je dois faire connaître de quelle manière on peut en apprécier la quantité. Pour cela, il est inutile de recourir à d’autres opérations que celles que je viens d’indiquer. 11 est évident, en effet, que, puisque c’est la fécule qui occasionne la couleur bleue, plus la quantité de «cette substance sera considérable, plus la nuance prendra d’intensité, et l’on pourra, par conséquent, établir une relation entre le degré de coloration obtenu et la proportion de fécule. *
- Guidé par cette idée, je fis des mélanges exacts de fécule et de farine de 5 en 5 centièmes, depuis 5 de fécule jusqu’à 25 pour ioo; chacun .de ces mélanges, essayé, me donna les résultats suivans :
- FÉCULE. COULEUR.
- o,OD jaune verdâtre sombre.
- .0,08 vert bleuâti-e.
- 0,10 gris bleuâtre.
- o,i5 gris bleu.
- 0,20 bleu-de-ciel.
- 0,25 bleu foncé.
- 11 résulte de *ces faits qu’il est assez difficile de reconnaître la fécule dans la proportion de 5 p. ioo, par la raison que la couleur obtenue diffère peu de celle que donne la farine pure, tandis qu’au contraire on peut très bien là déceler à partir du 8 p. ioo. Deux questions se présentent ici :
- i°. Un procédé qui ne décèle q,^e 8 centièmes de fécule doit-il être considéré comme assez exact? . - #
- a0. Dans quelques cas, le mélange de fécule ne peut-il pas excéder 2 5 p. ioo? •
- A la première de ces questions, je répondrai i° que la fraude ne devient plus lucrative au dessous de 8 p. ioo, partant qu’il n’v a plus d’intérêt à la pratiquer; 2° qu’un procédé qui ferait découvrir de très petites proportions de fécule aurait ceci de fâcheux qu’il pourrait, dans certains cas, faire supposer la fraude à tort. Il arriverait alors, en effet, que l’on considérerait comme ajoutée frauduleusement la petite quantité de fécule que les meuniers ajoutent quelquefois dans le seul but de faciliter la mouture,
- A la seconde question, on pourrait répondre i° que les fraudeurs n’osent as dépasser la proportion de 25 p. ioo; que souvent, au contraire, ils
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- 30 ARTS CHIMIQUES.
- restent au dessous; que le procédé indiqué est également applicable aux cas où il s’agirait d’un mélange à forte proportion de fécule ; il suffira alors de lui faire subir la légère modification suivante : ;
- On met dans le flacon agitateur assez d’alcali pour atteindre le trait supérieur représentant 4° grammes d’eau, on ajoute ensuite la mesure de farine ; tout le reste de l’opération est conduit à la manière ordinaire. La couleur que l’on obtient alors ne correspond qu’à la moitié de la fécule, par la raison que l’on a employé une quantité double de liquide. Ainsi, si l’on ohtient une couleur égale à i5 p, ioo, la fécule réelle sera le double de cette quantité; savoir 5o p. 100, et ainsi de suite.
- Ne pouvant par la parole seule fixer la valeur des couleurs correspondant à la quantité de fécule, j’ai adopté des échantillons de couleur qu’il serait facile de multiplier à volonté soit par la peinture, soit en cherchant des tissus ou des papiers colorés offrant les mêmes nuances. Chaque échantillon porte un numéro égal à la quantité de fécule qu’il représente : ainsi l’échantillon n° o indique la farine pure, l’échantillon n° 8 correspond à 8 p. ioo de fécule, celui n° io à cop. îoo, etc.; par conséquent, toutes les fois que, dans un essai de farine, on obtiendra une couleur égale à celle de l’échantillon n° i5, par exemple, c’est que cette farine contiendra i5 centièmes de fécule, et ainsi de suite.
- Il pourrait arriver cependant que la couleur obtenue ne fût pas précisément celle de quelque échantillon ; elle peut être intermédiaire entre deux échantillons : alors la quantité de fécule sera une quantité intermédiaire entre les deux nombres. Ainsi une couleur qui serait plus forte que le n° io et plus faible que le n° i5 indiquerait une quantité de fécule intermédiaire entre io et i'5, et qui pourrait être ii, 12, i3et 14 ; c’est à l’opérateur à juger alors lequel de ces quatre nombres doit être adopté selon que la couleur se rapproche plus ou moins du n° 10 ou du n° i5. En prenant le terme moyen, qui est 12,5, on ne s’exposerait d’ailleurs qu’à une erreur qui ne pourrait porter au plus que sur un centième et demi. ♦
- § 3. Avantages de la méthode.
- La méthode est facile, prompte et économique. Sous le rapport de la facilité, je.ferai remarquer que tout se réduit à quelques petites manipulations qui n’exigent aucune étude particulière. En effet, agiter un liquide avec tine poudre, en filtrer une portidft et l’étendre d’eau, y ajouter quelques gouttes d’un autre liquide et examiner la coloration produite sont des opérations à la portée de tout le monde et qui ne demandent aucune espèce de calcul ; seulement,
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- . .... . FARINE. Si
- quelques essais sont indispensables pour que ces manipulations deviennent familières à l’opérateur.
- Le temps nécessaire à l’essai des farines varie selon que .la farine est pure ou plus ou moins mélangée de fécule.
- Quand la farine est pure, 5 minutes sont plus que suffisantes ; quand elle contient de 8 à r5 centièmes de fécule, l’essai demande, terme moyen, to minutes ; enfin il exige de i5 à 25 minutes quand la fécule se trouve dans la proportion de 16 à 25 p. ioo. Cette variante dans la durée de l’essai des farines est due à la quantité de fécule : plus elle est abondante, plus le liquide prend de consistance et plus la filtration devient pénible.
- Les mélanges contenant plus de 25 centièmes n’exigent pas un temps plus long, par la raison que l’on emploie alors le double de liquide. Dans ce cas, le mélange contenant 3o centièmes de fécule filtre avec la même facilité que celui de 15 centièmes.
- Ainsi donc, terme moyen, l’essai des farines ne dure au plus qu’un quart d'heure. *
- Quant à l’économie, il est évident que ce mode d’essai est très peu dispendieux,*'c’est ce que je vais démontrer par les calculs suivans : îoo essais de farine demandent *
- i°. 5oo gouttes d’iodacide (environ i4 grammes), lesquelles, f
- compris les frais de préparation, coûtent. 56
- 2°. 2,000 grammes d’alcali, frais de préparation compris . 2 88
- 100 filtres. ...................................................1 25
- Total. . 4 69
- Ainsi 100 essais coûtant 4 fit*. 69 e., chaque essai ne-revient pas-à 5 centimes, évaluation que je érois cependant devoir adopter par la raison que le calcul 11e suppose point de perte et qu’il pourra arriver que le manipulateur répande, dans quelques circonstances, une partie des liquides qu’il aura à employer.
- Le mode que je propose me paraît donc réunir la facilité, la promptitude et Y économie; il est de nature, en outre, à pouvoir être pratiqué par les boulangers, qui n’auront d’autre peiné que d’emporter avec eux les ustensiles indiqués plus haut. (La, suite au Numéro prochain.)
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- NOTICES INDUSTRIELLES
- NOTICES INDUSTRIELLES (i).
- Pendules compensateurs, par M. Wiesniewsky. On sait que le système de compensateurs à mercure imaginé par Graham consiste en un vase de verre, rempli de mercure qui, attaché à une forte tige, remplit à la fois la fonction de lentille et celle de compensateur; mais cette compensation est encore fort imparfaite en ce qu’elle ne suit pas assez promptement les variations brusques et considérables de la température de l’air ambiant. Pour la perfectionner,1 M. TViesniewsky propose de rendre la température uniforme dans tout le système du pendule, ce qu’on obtiendra en distribuant le mercure dans plusieurs petits cylindres creux en fer disposés symétriquement des deux côtés de la tige. En augmentant ainsi considérablement la surface du mercure par rapport à son volume, on obtiendra une marche plus rapide de la température dans ce métal ; cette marche sera exprimée par une formule basée sur des expériences qu’ôn fera à cet effet. On obtiendra ensuite l’équation de la courbe de la surface génératrice de la surface extérieure de la tige de fer, courbe qui satisfera à la condition du problème, savoir que la marche de la température, dans toute la longueur de la tige, soit toujours conforme à celle qui a lieu dans le mercure. (Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, année i835.)
- Appareil de sauvetage en cas d’incendie, par M. Ford. Cet appareil se recommande par sa simplicité et la facilité de sa manœuvre : il se compose d’une espèce de mât de 35 à 4o pieds d’élévation, défendu, à sa partie supérieure, par une enveloppe en fer, et armé de deux bras qui le maintiennent constamment contre les murailles dans la position convenable; la partie inférieure, également protégée par du métal, se termine en pointe, afin d’assurer à la base une parfaite solidité. Des poulies encastrées dans le mât, en haut et en bas, reçoivent une chaîne sur laquelle on accroche, â hauteur convenable, une sorte de fauteuil qui y reste suspendu et qui est destiné à recevoir les personnes qu’il s’agit de sauver ou qui doivent pénétrer par l’extérieur dans le lieu incendié. La chaîne se compose d’une double chaîne liée, par des anneaux, à des distances régulières d’un pied, ce qui facilite beaucoup l’ajustement du fauteuil et son placement dans la situation requise. Deux ou trois hommes peuvent facilement lever ce mât, qui est maintenu dans sa position verticale par des cordes de retraite tenues par des hommes ; rien n’est ensuite plus aisé, à l’aide des poulies, que de faire monter le fauteuil à l’étage nécessaire, et il
- (i) La Société d’Encouragement ne garantit point les avantages des machines ou instru-mens et le succès des procédés consignés dans ces notices. * .
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- peut y recevoir et en descendre très promptement deux et même trois personnes. (Méchante s magazine , juin i856.)
- Arts chimiques. — Nouveau procédé de dégraissage de draps, par M. Martin. Ce procédé, qui est prompt et facile, consiste à laver le drap dans de l’eau tiède pour le purger de sa colle, ensuite à l’imprégner de terre à foulon délayée ou d’un mélange de potasse, de terre à foulon et de son, aussi délayé, ou de toute autre matière alcaline ; à le placer dans un cuvier dont les parois intérieures sont garnies de petits bâtons destinés à le soutenir et à l'exposer, pendant quelques minutes, dans ce cuvier recouvert, à Faction d’un jet de vapeur. On le retire ensuite, on le jette dans l’eau et on le passe entre deux cylindres pour le dégorger.
- Le drap ne reçoit, dans ce procédé, aucun commencement de feutrage, et, à l’aide d’une petite chaudière à vapeur peu dispendieuse, on peut expédier une grande quantité d’ouvrage. (Description des Brevets, t. XXVIII).
- Procédé de dorure par la voie humide ; par M. R. Elkington, de Birmingham, en Angleterre. Ce procédé, pour lequel l’auteur a pris un brevet d’importation de quinze ans, le i5 décembre i856, consiste à dorer le cuivre, le laiton et autres métaux ou alliages par le moyen de la potasse ou de la soude combinée avec l’acide carbonique (carbonate de soude) et avec une solution d’or. Pour cet effet, on fait dissoudre 5 onces troj ( i55 grammes ) d’or fin dans 5a onces avoir du poids (il,472) d’acide nitro-muriatique, composé de ni onces d’acide nitrique pur, d’une pesanteur spécifique de 1,45,17 onces d’acide muriatique pur, pes. spéc. i,i5 et 14 onces d’eau distillée. On favorise la dissolution par une chaleur modérée. Lorsqu’elle est complète, ce qui a lieu quand les vapeurs rougeâtres cessent de se produire, on décante la liqueur d’un léger précipité de muriate d’argent qu’elle retient, et on la verse dans un vase de verre, ou mieux de porcelaine, en y ajoutant 4 gallons d’eau distillée et 20 livres de bicarbonate de potasse; on fait bouillir à, petit feu pendant deux heures. *
- La solution d’or ainsi préparée est tenue en ébullition dans un vase de terre ou de porcelaine bien propre. Les objets à dorer, après avoir été parfaitement décapés, sont plongés dans cette liqueur en les suspendant à des fils de cuivre. Le temps pendant lequel ils y restent dépend de la plus ou moins grande quantité d’or dont on veut les charger, et aussi de la proportion d’or employée. Lorsqu’il s’agit de dorer de petits objets, tels que boutons, boucles d’oreilles, anneaux, bracelets, etc., on les lie ensemble au moyen d’un fil de laiton et on les trempe dans la liqueur bouillante ; une minute suffit ordinairement quand la solution est nouvellement préparée, mais lorsqu’elle est
- Trente-septième année. Janvier i838. §
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- cpuisée d’une partie de l’or par de précédentes opérations, un temps plus long est nécessaire. Après avoir retiré les objets de la solution, on les rince soigneusement dans l’eau pure et on les colore : ils auront alors l’apparence de la dorure aü feü par le mercure» Le succès de l’opération-dépend principalement du soin avec lequel les surfaces métalliques à dorer sont nettoyées, au moyen du mordant ordinairement employé pour cet usage»
- L’auteur observe qu’on pourrait remplacer le bicarbonate de potasse par du bicarbonate de soude; mais l’expérience lui a appris que le premier est préférable. • : •
- Le procédé qu’on vient d’indiquer a été répété, avec un plein succès, par M. Schubarth, professeur de chimie à Berlin. Il a employé du bicarbonate de soude cristallisé, parce qu’on le trouve plus pur dans le commerce que le bicarbonate de potasse; il recommande, i° d’ajouter cette substance, par petites portions, dans la liqueur, afin d’éviter l’effervescence qui se produirait et occasionnerait la perte d’un peu de dissolution d’or; 20 de rincer les objets dorés dans de l’eau distillée qu’on emploiera pour des opérations subséquentes. En général, le procédé anglais lui paraît trop dispendieux ; il propose de le simplifier, en faisant dissoudre l’or dans une suffisante quantité d’eau régale, et évaporant à siccité sur un bain de sable, afin d’obtenir le chlorure d’or parfaitement neutre. O11 dissout ensuite dans l’eau distillée, dans la proportion de 13o à 1, et l’on ajoute, pour une partie d’or, sept parties de bicarbonate de soude, jusqu’à ce que la liqueur louchit et prend une teinté verdâtre.
- Dans le cours de l’opération, la solution d’or prend un degré d’alcalinité plus prononcé, et est salie par les oxydes métalliques des objets qui y sont plongés ; dans ce cas, il faut neutraliser par l’acide muriatique et précipiter l’or par le sulfate de fer; ce précipité, après avoir été lavé à l’eau pure, peut servir à une nouvelle opération.
- En résumé, M. Schubarth estime que le nouveau procédé est préférable à l’ancien, i° parce que la solution ne contenant pas d’acide libre, on évite l’oxydation des métaux qui y sont plongés; 20 qu’il est plus prompt et plus économique, et sans aucun danger pour la santé des ouvriers.
- Nouveau moyen de carbonisation de la tourbe, par MM. Drevon, Des-bordes et Boudon. L’appareil employé par les auteurs pour carboniser la tourbe consiste en un ou plusieurs cylindres de fonte de fer de 4 à 8 pieds de hauteur sur 18 à 36 pouces de diamètre, placés à demeure et dans le sens vertical les uns à côté des autres sur un fourneau en fer ou sur une suite de fourneaux formarft un seul massif. Ces cylindres ont, à leur extrémité supérieure , un prolongement en briques d’environ 2 pieds qui sert de réservoir à la tourbe, laquelle, dans le cours de l’opération, trouve à se loger dans le
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
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- cylindre de fonte, au fur et à mesure de la réduction de volume que la earbo-nisation y opère; puis ils sont terminés par un couvercle en forme de cornue auquel s’adapte un tuyau qui sert au dégagement des gaz qui s’évaporent pendant la carbonisation et parmi lesquels figure, comme le plus abondant, le gaz hydrogène carboné que l’on peut ramener dans le foyer et employer comme combustible.
- Ces cylindres sont fermés, en bas, par un tiroir en fer que l’on retira an moyen d’un coulisseau pour recevoir dans des étouffons le charbon produit.
- Sous ces cylindres se trouve le foyer dans lequel on brûle de la tourbe; le calorique produit s’échappe par un talus qu’il rencontre au fond, monte autour du cylindre par un canal et vient sortir en avant par un tuyau de cheminée qui se trouve placé de manière à ce que le tirage ait lieu au commencement , en bas et derrière le cylindre finissant au haut et devant le cylindre, et pénétrant toutes ses parties du calorique le plus intense.
- Les grilles du foyer sont mobiles et s’enlèvent pour faire place à l’étouffoir lorsqu’on vent opérer le déchargement du cylindre. Le cendrier se trouve élevé de 3 pieds afin d’v loger l’étouffoir. . #
- Les auteurs assurent que, par ce moyen, ils sont parvenus à exécuter en douze heures de temps une opération qui en exigeait trente-six par les moyens ordinaires, et avec une économie des trois quarts dans l’emploi du combustible. (Description des Brevets, t. XXX.)
- Arts économiques. —Moyen de conserver les légumes frais; par M. Bra-connot. L’auteur conseille l’emploi de l’acide sulfureux pour conserver aux légumes toute leur saveur pendant l’hiver.^ Voici le résultat de quelques expériences qu’il a faites pour constater l’effieacité de ce procédé.
- Au mois d’octobre i836, on a rempli d’oseille nouvellement cueillie une futaille munie d’une porte à laquelle était fixé un fil de fer pour y suspendre une mèche soufrée; on a mis le feu à cette mèche et fermé la futaille après avoir placé préalablement sur les feuilles un bout de planche pour les garantir des débris de la mèche en combustion. Après quelque temps d’action, le tonneau a été agité, afin de mettre la surface des feuilles en contact avec l’acide sulfureux qui a été absorbé peu à peu. On a encore rnéché à deux reprises en observant les mêmes précautions; alors l’oseille, après avoir laissé échapper son eau de végétation, semblait être cuite. On a introduit le tout dans des pots de grès qui ont été mis à la cave sans autre précaution que de les couvrir d’un parchemin. Toute cette provision d’oseille a été consommée dans le courant de l’hiver. Quand on veut s’en servir, il ne s’agit que de la laisser tremper pendant quelques heures dans de l’eau. Sa cuisson n’exige pas plus de temps
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- que l’oseille récemment cueillie, et elle est d’un goût tout aussi agréable lorsqu’elle a été convenablement accommodée.
- De la laitue traitée et conservée de la même manière a été également trouvée fort bonne après avoir trempé dans l’eau pendant douze heures.
- Des asperges méchées comme ci-dessus se sont ramollies en laissant échapper une partie de leur eau de végétation ; on les a abandonnées à la cave, avec la même eau, dans un pot fermé par un parchemin; elles ont fourni à différens intervalles un mets fort recherché. On les a fait dégorger dans l’eau pendant vingt-quatre heures, après quoi on les a jetées dans de l’eau bouillante; on a entretenu l’ébullition pendant une heure et demie, temps qu’elles ont demandé pour cuire. Apprêtées convenablement, ces asperges avaient la plus belle apparence et ont été jugées très bonnes. {Annales de chimie, février 1837.)
- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- Livres français.
- Mémoire sur la congélation artificielle de l’eau et sur le moyen de transporter la glace pendant les chaleurs; par M. Malapert. In-8.
- Mémoires de l’Académie royale de Metz. 17e année, i835-6, 1 vol. in-8.
- Almanach du commerce de Paris et des départemens pour l’année 1837; par M .S. Bottin. 1 gros vol. in-8.
- Essais et expériences sur le tirage des voitures et sur le frottement de seconde espèce ; par M. Dupait. Brochure in-8.
- Manuel pratique et populaire d’agriculture, par M. Bonnet. 1 vol. in-8.
- Le Nouveau parfait Vigneron, ou l’art de cultiver la vigne, par Loizelier. 1 vol. in-12.
- Connaissance des temps, pour l’an i83g; publié par le Bureau des longitudes. 1 vol. in-8.
- Exposé succinct de la culture de la betterave, par MM. Baudrimont et Grar. 1 vol. in-8.
- Mécanique usuelle, par G.-F. Olivier. In-12.
- Notice sur la culture du pin maritime dans les Landes, par M. Serres. In-8.
- Traité de l’art de la charpenterie, par M. Emy, colonel du génie. 1 vol. in-4, avec pl.
- Mémoires de M. Richard Lenoir, sur l’histoire de l’industrie cotonnière sous Louis XVI, etc. 1 vol. in-8.
- De l’emploi dû chalumeau dans les analyses chimiques, par Berzelius. 1 vol. in-8.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- 3 7
- Annuaire des sciences chimiques, parle même, i vol. in-18.
- Cours élémentaire de la culture des bois, par M. Lorentz. i vol. in-8.
- Douzième supplément au catalogue des spécifications pour lesquelles il a été pris des brevets d’invention, comprenant l’année i855. In-8.
- Imitation des laques chinois, laques anglais, etc., par^. Robin. In-12.
- Peinture sur papier de riz, par le même. In-12.
- Typographie économique, par M. le comte de Lasieyrie. In-8.
- Mémoire sur la probabilité du tir à la cible, par M. Poisson. In-8.
- Nouveau système de barrage à portes tournantes-et équilibrées autour d’axes verticaux, par M. de Prony. In-8.
- Agriculture simplifiée, par M. Hugan aîné. In-8.
- Description des machines et procédés consignés dans les brevets d’invention,, tomes 3o et 5i. In-4, avec planches.
- Expériences sur la muscardine, par M. Bérard. In-8.
- Note sur deux sortes particulières de savon, par M. Girardin. In-8.
- Moyen d’améliorer le sort des .classes ouvrières, par M. Emile Bères. 1 vol.^-8.
- Cours théorique et pratique de la taille des arbres fruitiers, par M. d’Æbret. 1 vol. in-8.
- De la dépense et du produit des canaux et des chemins de fer, par M. Pillet TVill. 1 vol. in-8, avec pl.
- Élémens de l’art d’entretenir les routes, par M. Bertault-D lier eux. In-8.
- Recherches sur les abeilles, par M. de Mirbeck. In-8.
- Code des ponts et chaussées et des mines, par M. Ravinet. 6 vol. in-8.
- Traitédesmachines à vapeur et de leur application à la navigation, par Tred-gold, avec des notes et additions de M. Mellet. 1 vol. in-4, avec atlas de pl.
- Traité de l’aménagement des forêts, par M. Salomon. 1 vol. in-8.
- Résumé des principaux traités chinois sur la culture des mûriers et l’éducation des vers à soie, par M. Stanislas Jullien. 1 vol. in-8.
- Traité pratique du lessivage du linge à la vapeur d’eau, par M. Bourgnon deLayre. 1 vol. in-12.
- Recherches agricoles et industrielles sur le maïs, parM. Pallas. 1 vol. in-8.
- Essai sur la plantation et la culture des arbres verts, par M. Petit. In-8.
- Mémoire sur la culture du chêne-liége, par M. Jaubert de Passa. In-8.
- De l’agriculture et de l’industrie considérées dans leurs rapports avec la population et la mortalité, par M. Delagarde. In-8.
- Manuel des inventeurs et des brevetés, par M. Perpigna. 2 vol. in-8.
- Description des machines à vapeur, par Nicholson ; traduit de l’anglais par M. Duveme. 1 vol. in-8.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- Histoire de la peiature sur verre, par M. F. de Lastejrie. In-fol. pl.
- Livre du cultivateur, par M. Mauny de Mornay. In-18.
- Manuel du cultivateur provençal, par M. Laure, i vol. in-8.
- L’Art de fabriquer les fleurs artificielles en papier, par M. Prevost-Wenzel. i vol. in-12, av. fig.
- Les Arts et Métiers à Poitiers, pendant les i3e, 14e et 15e siècles, parM. de Vaudoré. Im-8.
- Notice sur l’industrie et le commerce dans le département des Vosges. In-8.
- Du système métrique des poids et mesures, par M. Mathieu de Dombasle. In-8.
- De la confection des chemins de grande communication dans le département de l’Oise. In-8.
- État de l’Industrie, du Commerce et des Arts à Marseille, en i836. In-8.
- Considérations sur la fabrication du sucre de betterave, parM. Loziry. In-8.
- Annuaire de la Société d’horticulture du départ, du Nord, 8e année. In-8.
- Encyclopédie des Connaissances utiles. I11-18."
- Rapport sur l’exposition de l’Industrie et des Arts au Mans, le 2^ mai i836. In-8.
- L’Indicateur industriel, ou Encyclopédie moderne, par J.-B. Barouillet. 1 vol. in-8.
- Magnanerie-modèle, par M. Chevillot. In-4-
- Mémoire descriptif d’un principe mathématique, sur lequel se fonde la découverte d’une machine hydraulique à force constante, par M. Brunier. Itf-4.
- Notice sur la taille du melon, par M. le comte de Plancy. In-8.
- Nouveau manuel complet d’architecture, parM. Toussaint. 2 vol. in-8.
- Bulletin des sucres français et étrangers. Journal in-8.
- Machine à confectionner les bois de fusil, par M. Grimpé. In-8.
- Essai de quelques expériences sur l’industrie générale. In-8.
- Mémoire sur l’irrigation artificielle, par M. J. Rocher. In-8.
- Instruction populaire sur la culture du mûrier, les magnaneries, etc., par M. Lavigne. In-8.
- Notions de statique et de mécanique industrielle, par M. Peyre. 1 vol. in-8.
- L’Europe industrielle. Journal.
- Notices et observations sur un nouveau système de battage et de nettoyage des laines, par M. Bussac. In-8.
- Notice sur Yengr&is-Jaiiff'ret; par M. de Kïlleneuve. I11-8.
- De la peinture sur verre, par M. Thibaud. In-8.
- Nouveau Manuel du tourneur, parM. Dessalles. 2 vol. in-18.
- Journal de l’agriculture pratique et des arts agricoles, parM. Malpeyre, In-8.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE. 5q
- Dictionnaire universel des arts et métiers. In-8» -
- Exposé des divers modes de la culture de la vigne* par le comte Odart. i vol. in-8.
- Livres anglais.
- Repertory of patent inventions (Répertoire des inventions brevetées), novembre iv836, in-8, avec planches. Articles contenus dans ce cahier : patentes délivrées i° à MM. Ashworth et Greenough, pour un nouveau métier à filer le coton, la soie, etc.; 2° à M. Brunton, pour des perfectionne-mens dans la construction des cornues à gaz; 3° àM. Bèrgin , pour des perfectionnemens dans la construction des locomoteurs; 4° à M. Schafhautel, pour un appareil destiné à procurer un mouvement continu; 5° à M. Brewin, pour de nouveaux procédés de tannage; 6° à M. Watt, pour des perfec-tionnemens dans la purification et le raffinage du suif.—Notice sur la presse typographique rotative deM. HUI.
- Même journal} décembre i836. Patentes délivrées i à M. Haster, pour des perfectionnemens dans la construction des ourdissoirs pour la soie ; 2° à M. Kingston, pour une nouvelle machine à vapeur rotative; 3° à M. Peyre pour une nouvelle cuisine de vaisseau servant en même temps à distiller l’eau de mer; 4° à M. Houldsworth, pour des perfectionnemens applicables à la filature du coton; 5° à M. Parkinson, pour une nouvelle ensouple du métier à tisser mécanique ; 6° à M. Preston, pour des perfectionnemens dans l’impression des calicots et autres étoffes; 70 à M. Moll, pour un moyen de conserver les bois.
- Mechanics magazine (Magasin du mécanicien), août i836, in-8 \ avec planches en bois. Principaux articles contenus dans ce cahier : nouveau moulin à farine ; par M. Hebert. — Expériences sur les locomoteurs. — Roue à vapeur rotative; par M. Jones. — Fanal en fonte de fer; parle capitaine Brown. — Roue à palettes ; par M. Picfavorth. —- Mitre de cheminée nouvelle. — Cendrier pour les locomoteurs. — Nouveau lock; par M. Ericson. — Sur les explosions des chaudières à vapeur.
- Même journal f septembre i836. Principaux articles : voiture à vapeur de M. Birch. — Machine à tarauder les vis, par MM. Heinecken et Tracey. — Nouveau lit pour les malades et les blessés ; par M. Cherry. — Machine à vapeur de rotation ; par M. Pearson. — Nouvel aérostat; par M. Green, — Nouvel arrêt pour les chariots à vapeur; par M. Schulter. — Nouveau mode de préparation du charbon de bois. — Sur la machine à vapeur de rotation de M. Avery. — Chariot à vapeur sur les routes ordinaires; par M. Hancock. — Gravure sur planches en fil de fer.—Cornues à gaz de M. Brunton.
- Même journal, octobre i836. Principaux articles : phare en fonte de fer;
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- SOMMAIRE DU CAHIER DE JANVIER l838.
- par M. Luke. — Sur la gravure en médailles. — Appareil pour sauver les incendiés; par M. Grégotj. — Pompe à incendie flottante, mue par la
- vapeur; par M. Braithwaite. — Culture de la soie en France et en Italie._____
- Rapport sur les chemins de fer établis dans l’est de l’Angleterre. __Travail
- des machines à vapeur employées dans les Cornouailles. — Toiture et charpente en bandes de fer; par M. Wittj. — Nouveau moyen de diriger les Raflons. — Roues en fer forgé pour les locomoteurs ; par M. Jones. '•
- Même journal, novembre i836. Principaux articles : nouveau compteur et robinet-gaz; par M. Hutchinson. — Continuation des travaux du tunnel sous la Tamise. — Appareil pour éteindre les incendies ; par M. Smith. — Compteur pour les quantités de bouille débarquées à Londres.— Nouvel établi de tailleur. * , • .
- Même journal, décembre i856. Principaux articles : nouvelle chaudière à vapeur; par M. Collier. —- Sur le danger du passage des voitures à vapeur dans des rues étroites. — Sur la distance parcourue par le ballon de M. Green. —Nouveau procédé pour sécher le coton; par M. Philbrick. — Mandrin de tour perfectionné; par M. Heineckén. — Nouvel appareil locomoteur ; par M. Wood. — Condenseur à gaz ; par M. Hutchinson.
- SOMMAIRE DU CAHIER DE JANVIER ï838.
- Arts mécaniques.— Bateaux à vapeur. Description d’un bateau à vapeur en forme de ‘
- pirogue, construit par M. Cochot. (pl. 714, r;i5 et 716)....... . . 3
- Dynamomètre. Procès-verbal d’une épreuve faite, à l’aide du frein dynamométrique de M. Saint-Léger, sur une machine à vapeur de la force de quatorze chevaux. . 7
- Horlogerie. Rapport de M. Francœur sur les mouvemens de pendule de M. Pons. . 10
- Lampes. Rapport de M. le baron Séguier sur les lampes mécaniques de M. Careau. 13
- Note sur les lampes de M. Careau. . . . . . ... . ..............i5
- Arts chimiques. Farine. Mémoire deM. Cavalié sur les moyens de reconnaître la fécule de pommes de terre et la farine de légumineuses dans la farine de froment. ;. 19
- Notices industrielles. — Arts mécaniques. Pendules compensateurs; par M. JVies-niewsky. 32. — Appareil de sauvetage en cas d’incendie, par M. Ford. Jb. —Arts chimiques. Nouveau procédé de dégraissage des draps ; par M. Martin. 33. —- Procédé de dorure par la voie humide ; par M. Elkington. Jb. — Arts économiques. Nouveau moyen de carbonisation de la tourbe ; par M. Dreoon, Desbardes et Boudon. 34. —Moyen de conserver les légumes frais ; par M. Braconnot ... 35
- Bibliographie industrielle. — Livres français. 36. — Livres anglais. 3g.
- rr—1 1 — . , .. , , ...y- ' . -"= :
- IMPRIMERIE DE MADAME HIJZARD (née Vallat la Chapelle),
- RUE DE LEPERON, 7.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. (N" CCCCIY.) FÉVRIER i838.
- BULLETIN
- DE LA ' • .
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ARTS MÉCANIQUES. — presses.
- Description d’une presse continue propre à T extraction du jus delà pulpe de betteraves, par M. Pecqueur, ingénieur-mécanicien } rue Neuve-Popincourt, n° n.
- Cette presse est représentée vue sur ses différentes faces et avec tous ses détails, PI. 717 et 718.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans les diverses figurés de ces deux planches.
- La Jîg, 1, PL 717, représente la machine vue en plan ; laJig. 2 est une élévation longitudinale, et la Jîg. 3 une élévation latérale. Les Jîg. 4 et 5, PL j 18, représentent , la première, une coupe longitudinale sur la ligne AB,^zg...i; et la seconde, une coupe transversale sur la ligne C B, Jig. 4. Lesj%. 6 à 16 montrent les détails de la machine, dessinés sur une échelle double.
- AA, Bâtis en fortes charpentes assemblées à boulons et écrous, sur lequel tout le mécanisme de la presse est monté. Ce bâtis repose sur cinq pieds.
- BB, Boîte en fonte ou corps de la presse ouverte en dessus, et portant deux gorges qui reçoivent les deux cylindres presseurs. Cette boité est munie dé chaque côté dune semelle, au moyen de laquelle elle est fixée sur le bâtis par des boulons; elle est accompagnée d’une table par devant et d’une table par derrière, sur lesquelles se posent et se fixent les paliers qui maintiennent en place les axes des cylindres. Cette même boité se termine en bas par une bride horizontale. , j*
- bb, Autre boîte en fonte qui, au moyen d’une contre-bride, est, fixée à la première, et forme avec elle un joint hermétique. Cette boîte sè termine devant-et derrière par deux plans obliques et parallèles entre eux.
- Trente-septième année. Février i838, 6 1
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- IXi
- yA«TS MECANIQUES,
- ’Pompèvsérvant a fonlerîa püîj^;,clamïê escfrpilîe prësse^aùqtiel elle est fix ée. Elle est vue ,enj:oupe,jtëg-., /£, et détaillée Jig. 6, 7, 8, 9 et 10. Les pièces désignées paiivfa lMtrefc' âppartiennJit aii| nfëqanisme de la soupape de cette pompe. "** ^ ^ ..
- DD, Trémie dans laquelle on fèiiï arriver la betterave râpée; la pulpe est attirée dans le corps de pompe par la retraite du piston formant un vide ail dessous ët chaèsée dans la boîte ® quand te piston avance. Vf , * <
- EE, Cylindres presseurs qui, placés dans les gorges de la boîte B B, servent de comserele à celle-ci rds sont creiqf e| pcrcqSîd’un très grand nombre de trous destinés à laisser passer dans leur intérieur le jus de la pulpe comprimée dans le corps de presse par la. pompe. Ces cylindres sont recouverts d’une toile métallique en laiton servant à retenir le mare de la betterave et l’empêcher de passer avec le jus dans leur intérieur; ils sont fixés chacun sur
- un arbre E' qui les traverse. -
- \ l ,*v.• . v. r/-.* ï 's» X\ x*1 s • *•' s ’i *' ; :
- . FF, Paliers montés sur les tablas, de la boite B B et destinés à maintenir
- les cylindres dans la position convenable : fun de ces paliers est représenté séparément et en plan, 7% • n.
- G, Grande roue dentée iixée sur l’un des axes des cylindres et communiquant le mouvement qu’elle reçoit d’un pignon B
- g g j, Deux petites roues engrenant l’une dans l’autre et d’un égal diamètre; elles sont fixées sur chacun des deux arbres des cylindres. Au moyen de ces roues, le cylindre, mis en mouvement par la roue G, fait marcher l’autre en sens contraire et avec" une égale vitesse. ,
- H, Poulie qui reçoit le mouvement du moteur de la fabrique au moyen
- d’une courroie et le transmet à toutes les parties mobiles de la presse. Cette poulie tourne dans le sens indiqué parla flèche, Jig. 2 et 4» *
- I, Arbre coudé porté par deux paliers JJ, représentés séparément en élévation et en plan,^. 16. Cet arbre porte la poulie H, qui, au moyen d’un embrayage oc, mu par le levier Z, est rendue fixe ou folle.
- La Jig. 12 représente la partie de cet embrayage qui peut se mouvoir selon la longueur de l’arbre, et ia fîg. i5 l’autre partie du même embrayage qui sert de moyeu à la poulie IL
- Le coude de l’arbre I communique le mouvement de va et vient au piston delà pompe C par i’interraédiaire delà bielle K.
- A l’extrémité opposée â la poulie lï, le même arbre coudé porte une roue d’angle Y. qui communique le mouvement aux cylindres presseurs par le moyen d’une autre roue d’angle A',, d’un arbre de couche et d’un pignon.
- L, Arbre de couche portant, à l une de ses extrémités, un pignon B' qui engrene avec la roue G, et à l’autre la. roue d’angle A' qui engrène à volonté
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- . i(. PRESSES. , .45
- avec la roue d’angle Y, ou se désengrène au nio^en .éo fcvibr jîg;. .5. Cet arbre de couche est aussi supporté par deux paliers flxésÆutî-les bâtis .-AA.
- M, Poulie à gorge qui soutient le poids dit pistbitdéia'pompe foulante. Cette poulie est fixée sur un arbre C' dont lesiloàçillotisperéftrent dans dès supports NN qui peuvent êtfe fixés aubâtis; AA, plus bouLoti-plus bas,'afin de faciliter le placement de la poulie M à la hauteur cou vénal) le pour'maintenir le piston dans la direction de l’axe du corps de pdmpe%.
- 00, Couloirs en tôle ajustés au dessus dés cylindres pressetirs pour conduire la pulpe pressée par les côtés de la presse et la»Tartre tomber dans des paniers, dans des sacs, etc.
- P, Planche en bois servant à faire passer Ifif-ptrîpe pressée par un seul côté.
- Q, fig. 4. Boite couvrant la soupape de sûreté destinée à régler la pression qu’on veut établir.
- r, fi g. 4. Levier qui, au moyen du poids s, tend constamment à ‘tenir la soupape de sûreté fermée.
- T, Tuyau de dégorgement monté sur la boite Qf il agit chaque fois que la pression dans le corps de la presse devient supérieure à celle que le poids s exerce sur la soupape. Dans cette circonstance, la soupape s’ouvre, la pulpe passe aussitôt par la boite Q^et ce tuyau, et. retombe dans la trémie DD avec celle qui vient de fa râpe.
- U U, Tuyaux ajustés au milieu des tables sur lesquelles sont fixés les paliers.
- Le jus, à mesure qu’il sort par l’extrémité des cylindres presseurs, tombe dans ces tuyaux qui se réunissent en un seul tuyau V , lequel conduit le jus au réservoir.
- Il ne reste plus maintenant à expliquer que les dispositions particulières établies :
- 1». Pour réparer facilement l’usure de quelques pièces;
- 30. Pour garnir les joints des parties mobiles;
- 5°. Pour que*les morceaux plus ou moins gros de betteraves qui échappent au râpage ne puissent nuire à l’elTet de la presse.
- Le corps de pompe, fig. 6„ et le piston, Jig. 7, sont les pièces qui sont les plus sujettes à s’user. On peut remédier facilement et à peu de frais à cette usure par le moyen suivant ; .
- Le corps de pompe, dans sa partie destinée » fouler la pulpe, est alaise plus grand pour recevoir une douille en tôle, 7%. 8, el le piston, fig. 7, est diminué de diamètre à son extrémité où il s’use le plus et où s’ajuste une douille en tôle. Il suffit d’avoir ces douilles de rechange pour les remplacer au besoin»
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- ^4 ARTS5 MÉCANIQUES.
- C’est donc par le rechange de ces douilles qu’on préserve l’usure du corps de pompe et du piston. -:
- . La soupape c'f /qu’on voit en place, fig. 4, et représentée détachée, fig. 9, -porte trois branches qui rentrent dans ,1e corps de pompe et sont assez longues pour n’en point sortir entièrement dans les mouvemens qu’elle est obligée de faire pour laisser passer la pulpe dans le corps de presse.
- Cette soupape est munie d’une tige qui passe par le centre d’un bouchon à vis, et d’un pont e e[. Ce pont représenté vu de face et de profil, fig. io , est fixé sur le bouchon qui est en cuivre.
- Le centre du bouchon est alaisé en cône ouvert en dehors, où rentre le bout d’un tuyau en cuir dans léquel la tige passe librement, et qui, étant poussé par une rondelle et deux vis, vient garnir ce centre pour empêcher le jus de sortir. Au bout delà tige de la soupape, est un tourillon qui passe dans le trou d’une traverse Wffig- 3, terminée par deux crochetsfqui reçoivent deux ressorts à boudin XX, lesquels ont pour effet de solliciter la soupape à se refermer.
- 11 est essentiel que cette soupape se referme parfaitement à chaque coup de piston, et, comme il se rencontre souvent des morceaux plus ou moins gros de betteraves dans la pulpe, il a fallu chercher une forme de soupape et une forcé suffisante pour les diviser, afin de les empêcher de s’engager dans la soupape au moment où celle-ci se referme.
- Chaque cylindre presseur est garni, à ses extrémités, d’un anneau d’acier qui tourne sur une bande de cuir dont sont garnies les gorges ménagées dans la boîte B. On peut approcher plus ou moins ces anneaux des cuirs, au moyen ces vis de pression qui viennent appuyer sur les coussinets des paliers FF. Cette garniture empêche la pulpe de passer entre les cylindres et la boite en fonte.
- De chaque côté*et dans toute la longueur des cylindres presseurs, sont disposées des pièces nommées couteaux, servant à nettoyer les toiles métalliques à mesure que les cylindres, en tournant, y amènent la pulpe pressée, qui tombe ensuite à côté’de la presse en suivant les plans inclinés en tôle 00. L’un cTe ces couteaux est représenté en coupe, fig. 5. Ils sont fixés par une vis sur la boîte BB.
- Sous chacun de ces couteaux, est placé un cuir dont le bord vient, en se recourbant en contres-bas, s’appuyer contre son cylindre, afin d’empêcher la pulpe et le jus comprimés sous les cylindres de remonter. Trois pièces de la forme représentée Jig. i5, également partagées sur la longueur des couteaux, servent à presser ceux-ci sur les cuirs dont ilavient d’être parlé. Leurs semelles se serrent chacune sur les ailes de la boîte BB au moyen d’une vis, ce qui fait appuyer fortement leurs bouts sur la semelle des couteaux.
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- PRESSES.
- La toile métallique qui couvre le cylindre n’y est fixée que par un seul bout, qui, entrant dans une rainure pratiquée dans toute la longueur de sa table percée, est maintenue par une languette qui remplit cette rainure et y est attachée par des vis. La toile métallique ainsi prise, il suffit qu’elle ait été coupée d’avance à la longueur voulue pour envelopper le cylindre, et en faisant marcher ce cylindre d’un tour elle s enroule naturellement autour de lui et se trouve placée.
- Jeu de la presse continue.
- Le principe de cette presse repose sur deux effets combinés, qui concourent à l’extraction du jus; l’un est la compression de la pulpe contre les cylindres; l’autre la pression que la pulpe éprouve ensuite en passant entre tes cylindres.
- La compression de la pulpe contre les cylindres est produite par la pompe foulante, et la pression contre ces mêmes cylindres par leur rotation en sens contraire comme ceux d'un laminoir.
- Les cylindres presseurs, percés d’un grand nombre de trous et recouverts d’une toile métallique, sont perméables au jus et imperméables aux parties solides de la pulpe.
- Le jus passe dans l’intérieur de ceux-ci, d’où il sort entre les bras des croisillons et se rend, par les tuyaux UU et V, dans le réservoir, tandis que la pulpe, qui a perdu la plus grande partie de son jus, adhérant nécessairement à la toile métallique, est entraînée dans le mouvement des cylindres. 11 résulte de ces dispositions que, la presse marchant uniformément, le jus s’écoule en même temps que la pulpe épuisée est expulsée. Il suffit donc, pour produire ce double effet et obtenir un travail uniforme et continu, d’alimenter constamment la trémie de pulpe.
- Pour mettre la presse en action on commence par emplir la trémie D, et, afin que l’alimentation soit régulière et continue, M. Pecqueur a imaginé une espèce de vis d’Archimède qui amène la* pulpe de la râpe à la trémie. Cet appareil a le double avantage de dispenser de l’emploi d’un ouvrier et d’accélérer la macération en agitant et mélangeant constamment la pulpe avec l’eau qu’on y ajoute igrant la pression.
- Supposons que la poulie H soit désembrayée et tourne autour de*son axe, et que les deux roues d’angle Y et Assoient aussi désengrenées ; dans ce moment, la trémie D est chargée de pulpe; alors, en faisant agir le levier Z, on embraie la poulie H,.et le piston refoulera la pulpe dans le corps de la presse. Au bout de quelque temps, le récipient B est rempli. On continuera de faire agir le piston jusqu’à ce que la pression dans le récipient B soit assez forte
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- ARTS mcAXIQUES.
- pour faire ouvrir la soupape de sûreté en soulevant le poids .? qui est ordinairement de 50 kilogrammes. Aussitôt que la pression est parvenue à ce point, le tuyau T, ajusté ;sur la botte de la soupape, rejette de la pulpe dans la trémie. C’est uni indice que la pression a atteint sa limite extrême. Alors on embraie les roues d’angle Y et A' à l’aide du levier l; aussitôt l’un des cylindres tournera par . l’intermédiaire de la roue G menée par le pignon B' et entraînera l’autre cylindre en le faisant tourner en sens contraire. La pulpe, saisie par les cylindres, monte successivement du fond du récipient et, après avoir été fortement comprimée, abandonne son jus qui tombe dans l’intérieur à travers les mailles du tissu métallique pour s’écouler ensuite. La pression s’effectuera ainsi par le seul secours du moteur.
- Quand on^ait agir une presse pour la première fois, il peut arriver ou que les cylindres presseurs ne débitent pas assez pour presser toute la pulpe fournie par la pompe, ou bien qu’ils débitent trop. Dans le premier cas, le tuyau T rejette souvent de la pulpe dans la trémie , et, dans le second , la pression va en diminuant.
- Pour remédier à cet inconvénient et donner aux cylindres presseurs la vitesse la plus convenable, voici le moyen imaginé par M. Pecqueur.
- En livrant une presse, il y joint une série de pignons tous difîérens les uns des autres d’une dent, s’ajustant sur le bout de l’arbre de couche L, et pouvant engrener avec la roue G. Le palier qui supporte le bout de l’arbre de couche L, près du pignon, pouvant être éloigné ou rapproché de la roue G, il sera facile de remplacer le pignon B' par un plus grand ou par un plus petit.
- On en met un plus grand si les cylindres ne débitent pas assez", et un plus petit s’ils débitent trop. Cette opération s’appelle régler la presse.
- Une presse de dimensions semblables à celle représentée par les planches 717 et 718 peut produire 200 hectolitres de jus par vingt-quatre heures. La quantité de jus que deux presses de ce système, d’inégale grandeur , peuvent produire dans un temps donné est proportionnelle aux surfaces percées de leurs cylindres presseurs-
- INSTRUMENS DE MATHEMATIQUES.
- Rapport fait par M. Thëod. Olivier, au nom d$ Comité des arts mécaniques? sur un étui de mathématiques de M. Legej.
- Il y a bientôt quatre ans que M. Cousinery, ingénieur en chef des ponts et chaussées, soumit à voire examen un étui de mathématiques dont les diverses pièces étaient façonnées d’après des idées nouvelles. L’auteur avait
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- INSTRUMENS DE MATHEMATIQUES.
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- compris, pendant une longue pratique de l’art de l’ingénieur, qu’il fallait sur le terrain avoir à sa disposition des outils simples et peu nombreux, et que dès lors Un étui de mathématiques pour le service en campagne devait être composé d’abord d’un seul compas dont l’amplitude fût assez grande pour satisfaire aux exigences des dessins construits sur la plus grande échelle adoptée dans les services publics, et de toutes les pièces de rechange indispensables et s’adaptant sur les branches du compas ; ensuite d’un petit compas à balustre et d’un tire-ligne ; M. Cousinery ne fit de ces deux pièces qu’une seule; enfin d'un compas à verge.
- M, Cousinery remarqua que la verge pouvait être remplacée par une règle ordinaire, et dès lors ne plaça dans son étui que deux boites k pointes devant se fixer aux extrémités de la règle que le dessinateur aurait à sa disposition, et fit observer avec justesse que cette règle, quelle que fût son exactitude comme règle, n’en ferait pas moins un excellent service comme verge de son compas. Get étui a été décrit et gravé dans le Journal des ponts et chaussées.
- M. Legey avait été chargé par M. Cousinery d’exécuter l’étui dont il était l’inventeur : depuis, M. Legey, ayant réîléchi sur les meilleures formes à donner aux diverses pièces, a été amené à confectionner celui qui se trouve soumis à votre jugement.
- L’idée-mére appartient à M. Cousinery', mais nous devons reconnaître que les perfectionnemens apportés par M. Legey sont tels, que sou étui est bien supérieur et doit rendre, en campagne, d’utiles services aux ingénieurs.
- Depuis que cet étui est exécuté, M. Legey en a vendu quatre-vingt-huit, ce qui prouve que le public, bon juge en tout ce qui lui est utile, a reconnu les avantages qui distinguent ee nouvel étui de mathématiques.
- L’un des plus heureux perfectionnemens apportés par M. Legey consiste en ce que toutes les pièces de rechange, tire-ligne, porte-crayon, pointes du compas, sont disposées de manière à être pièces à cheveu.
- La même disposition est adaptée à l’une des boites devant servir à composer le compas à verge.
- Une observation utile à faire est la suivante : il est très important, dans l’industrie, de faire bien ce qiii est connu et surtout d’inventer des procédés nouveaux et des outils nouveaux; mais il n’est pas moins important d’arriver k fabriquer à bon marché et de bonne qualité. iL-
- Or, l’étui deBf. Cousineiy, en vertu des formes de ses pièces, ne pouvait être livré aux ingénieurs qu’à 22 fr. 5o c., et M. Legey vend son étui plus complet au prix de 16 fr.
- Quelques personnes ont désiré avoir les pièces de l’étui en mailleehort;
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- ARTS MÉCANIQUES,
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- M. Legey ayant reconnu que celui qu’il achetait dans le commerce s’égrenait sous la lime, qu’il n’était pas assez malléable pour le travail spécial auquel il voulait l’employer, fut conduit à chercher une nouvelle composition du maillechort qui réunit les qualités dont il avait besoin pour pouvoir obtenir le fini qu’il désire apporter à ce qui sort de ses mains.
- Voici la composition du maillechort de M. Legey :
- i de cuivre rouge. . au prix de........... . o fr. 58 c-
- 5- de nickel rectifié. . . . . , . . , . . ._. 2 a5
- 6 de laiton. . . . . . ............. . . o 3o
- i de zinc. . .............. o 5o
- Borax et charbon. * ... , . ... . .. . . o 5o
- ~ 3 68
- Le prix de l’étui dont les pièces seront en maillechort sera augmenté de huit à dix francs.
- Nous ne pouvons que féliciter M. Legey du zèle qu’il a apporté à rechercher les modifications utiles à introduire dans la fabrication des étuis de mathématiques, et d’avoir compris^ qu’il fallait livrer les outils nécessaires au plus grand nombre au plus bas prix possible, tout en soignant leur exécution.
- En conséquence, le Comité des arts mécaniques a l’honneur de vous proposer les conclusions suivantes t
- i°. De remercier M. Legey de sa communication;
- 2°. D’imprimer le présent rapport dans le Bulletin;
- 3°. De faire graver et décrire les diverses pièces composant l’étui de M. Legey.
- Signé Th. Olivier, rapporteur. Approuvé en séance, le 25 octobre 1837.
- Description de L’étui de mathématiques dit cassette universelle, construit par M. Legey, ingénieur en instrumens de mathématiques et de physique, rue de Verneuil, n° 5^.
- La PL 719 représente les diverses pièces composant cet étui, dessinées de grandeur naturelle et destinées pour les grands rayons, les rayons moyens et les petits rayons.
- 1°. Pour les grands rayons. Fig. 1. A, règle à dessiner, sur.l’extrémité , gauche de laquelle est engagée la boîte B dite armature de compas à verge, munie d’une pointe C servant de centre au rayon; cette boite, représentée de profil, fig. 2, est arrêtée sur la règle par lavis molelée a.
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- INSTRUMENS DE MATHEMATIQUES, 4$
- D, Autre boîte montée à l’extrémité opposée de la règle, et disposée de manière à pouvoir glisser le long de cette règle; on l’arrête au rayon désiré par la vis moletée a'. Cette boîte, qu’on voit de profil, y?#. 5, porte un compas E dont le talon b reçoit la pointe qu’on emmanché dans sa mortaise b . On met le centre d dans le trou pratiqué au talon, et l’on rappelle la pointe exactement au point voulu, en serrant ou desserrant l’écrou e.
- 2°. Pour les rayons moyens. La Jig. 4 représente la vue de face et de profil d’un compas dit à cheveu, armé de sa pointe sèche. On dévisse le boulon e qui est à son talon ; la pointe se retire alors et on la remplace par une pareille pointe qui porte un tire-ligne. Ce système d’emmanchement est le même que celui du compas à verge. r
- Fig. 5. Tire-ligne ordinaire armé de son manche F.
- < 5°. Pour les petits payons au dessous de 0,04e. La Jig. 6 est une vue de
- face et de profil du manche du tire-ligne sur lequel on monte une pointe de compas G. Le tire-ligne H se monte comme sur le compas à verge, et forme an compas à décrire les petits cercles ; il se rappelle de même.
- Fig. 7. Tire-ligne du compas vu séparément.
- Fig. 8. Porte-crayon.
- Fig. 9. Porte-crayon monté sur la pointe mobile du compas.
- Fig. 10. Centre transparent en corne servant à poser la pointe du grand compas, afin de ne pas entamer le papier.
- Fig. 11. Vue de face et de profil du rapporteur, qui est un parallélogramme allongé, servant au besoin de petite règle ou d’équerre. (D).
- GLACES.
- Rapport fait par M. Hëricart de Thury, au nom du Comité des arts mécaniques, sur la fabrication de glaces coulées de MM. Devioiaine frères , à Prémontré , département de VAisne.
- Messieurs, MM. Devioiaine frères, à Prémontré (Aisne), qui furent distingués à l’exposition des produits de l’industrie de 1854 pour les glaces, les verres à vitre blancs et de couleur, les cylindres de verre et généralement tous les produits de leurs fabriques, vous ont présenté deux glaces que vous nous avez chargés d’examiner.
- MM. Devioiaine sont propriétaires i° de la verrerie-glaeerie de Prémontré, et 2 de la verrerie à bouteilles de Vaux-Rôt.
- La verrerie-glàcerie de Prémonlré consiste en deux fours de fusion de Trenie-septieme année. Février i838. 7
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- C#> ARTS MÉCANIQUES. - «NSTMIMBNSà-DE MATHÉMATIQUES.
- huit icpeysetsipeiir ia fabrieMion des glaces,, serres à vitre blancs, demi-dbîancs et de ponlewb >j y\ ir.} - ?i\> y> -quoi A *m^;7
- 5 Gelle .de Maux-Rpf est une. ysmperie fàfmtttehies q^i produit annuellement * deux millions de .boutediles poyr lq .ijp^ge, et l’exportation des vins mousseux ,de ChanVague.;U- , ..:y^ ^ ^/j :, ,ü:,iU j,,. .?,fr;:;. ^ ;,:H. j _ M
- Ces deux grands étahlissemens qui. occupent plus de huit cents ouvriers furent .jjqndés, celui de Prémontré, en 1802 , et celui deVaux-Piôt en 1826, .par^M.,^.. D.eviolcmie^pèreî.jh),. Fun de po§. plus grands industriels, qui reçutfduToi la décoration de la .,Légion-/i’Hoiinaur en .récompense de ses longs <$t ut-il^-seriEices..;;.)lî;.,.;i.i..!''u *uT%ru'. Mi s.i-y. . h - r -a .-br. ' . o;,..
- Ses trois fils, qui depuis trois ans ont repris ces deux étahlissemens, ont introduit, dans les procédés et manipulations de fabrication, de nombreuses* et importantes améliorations». Ils onh;iadopté le coulage des glaces et s’y livrent avec Je ;plus gtand succès, tout tên suivait. simultanément la fabrication des verres à vitre, par suite de T usage qui se propage de plus en plus de substituer le vitrage en glaces coulées à celui du verre soufflé pour les grandes constructions, les monumens publics,.les palais^ les hôtels, les devantures et intérieurs de magasins et boutiques, etc. \.r,,,
- Tous les étahiissçmens de MM. Deviolaiiie sont disposés, montés et organisés avec autant de soin et de méthode que d’intelligence, et ils promettent des progrès dans l’industrie de la fabrication des glae.es, déjà porlée si loin dans nos belles manufactures de Saint-Gobain et de Saint-Quirin, avec lesquelles MM. Deviolüinc n’ont pas la prétention de vouloir lutter, mais auxquelles ils pourraient cependant présenter des produits, à tous égards, digues de figurer parmi ceux de ces deux grands étahlissemens.
- En vous adressant les deux glaces qu’ils vous ont présentées, MM. Devio-laine n’ont point cherché, Messieurs, à vous faire voir de ees exemples de tours de force et de produits extraordinaires que tant de fabricans croient devoir faire pour attirer et fixer votre attention ; ils se sont bornés à vous
- (1) M. A. Deviolaine était frère de M. Divio laine. l’an de nos plus habiles et meilleurs forestiers, auquel nous devons les plus belles plantations d’arbres verts faites dans les sables des bruyères de Gondreville , à l’entrée de la forêt de f iüers-Coterets, autrefois considérés comme stériles. Après avoir vu les belles plantations de Fontainebleau et de Saint-Martin de Thury , M. üevio,laine entreprit celles de Gondreviile auxquelles il donna tous ses soins. Elles sont une des plus belles améliorations que l’on puisse citer en administration forestière, et elles prouvent 1§succès que l’on pourrait obtenir delà plantation de tous les sables et rochers de la forêt de Villers-Coterets. La Société royale et centrale d’agriculture, sur le rapport de «^éçierna à AI. Deviolaine une grande médaille d’or pour ses
- belles plantations. ; \ ; T ' ,
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- ARTS CHIMIQUES. --- FARINE. 5l
- adresser deux glaces prises âü haènrd Aàn^Metirs fâagàsiît^, et toutes deux d’un volume ordinaire, mais toutes deux egalement bellfis et1 parfaites sous tous rapports! ^
- La première est de 0^,96c sur dm,8i% ou 36 poncés sur 3o', ët la seconde de om,96c sur om,72c, ou 36 pouces sur 27.
- Leur épaisseur est de 8 millimétrés; leurs surfaces sont d’tm parallélisme exact.
- Ces deux glaces sont Finie et l’autre sans stries, sans soufflures ni bulles, sans taches et sans aucun défaut quelconque* parfaitement blanches, diaphanes, enfin véritablement remarquables par la pureté et la beauté de5 là matièrer
- Les établissemens de MM. Deviolaine s’étaient fait connaître dé» leur origine pour la qualité et la supériorité de leurs prodyits. Aussi les verres de Prémontré étaient-ils généralement recherchés pour la vitrerie des monumens publics et des grandes constructions ,• tandis que les bouteilles de la verrerie de Vaux-Piôt, à raison de leur solidité et> de leur résistance à la casse, étaient particulièrement demandées par tous les grands exportateurs de vin de Champagne mousseux. Mais la beauté; la pureté et la qualité des glaces coulées de Prémontrë va donner aux établissemens de MM* Deviolaine une nouvelle illustration et les porter au rang de nos premières manufactures de glaces. è ;;,.F .. .
- Conclusion. D’après ces .considérations, nous avons l’honneur dé vous proposer, Messieurs, de féliciter MM. Deviolaine sur le succès de leur fabrication de glaces coulées, de leur adresser copie de ce rapport et de le faire insérer dans le Bulletin de la Société.
- . • , Signé Héricart de Tiiüry, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 6 décembre 1837,.
- ARTS CHIMIQUES. — farine.
- Mémoire sur' les moyens propres h faire reconnaître la fécule de pommes de terre et la farine de légumineuses dans la farine de froment y par Al. Cavaiié, pharmacien de la marine, à éfoulon. — Suite et fin (i). r
- Chapitre5 II. Recherché de là f arine dé légumineuses.
- La recherche de la farine de légumineuses dans la farine de froment comprend trois questions, savoir: :
- (1) Voyez Bulletin de janvier 1838, p. 3i.‘
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- 5s , ARTS CHIMIQUES. .......
- i°. La far’ne de froment contient-elle de la farine de légumineuses? ,
- 2°. Quelle est la proportion de farine de légumineuses?
- 5°. Quelle est la nature de la farine de légumineuses?
- La réponse à ces trois questions va faire le sujet des trois sections suivantes.
- § ier.Présence de [la farine de légumineuses.
- Le procédé auquel je me suis arrêté pour constater la présence de cette farine repose sur la propriété dont jouit la légumine (principe particulier signalé dans les légumineuses , par M. Braconnot) de faire mousser les liquides avec lesquels on l’agite. Ce mode d’essai, à cause de sa simplicité, m’a paru mériter la préférence. *
- Beaucoup de liquides ^ont susceptibles de fournir une écume persistante par leur agitation avec la farine de légumineuses; ceux qui sont alcalins surtout jouissent à un haut degré de cette faculté ; mais j’ai été forcé de renoncer à leur emploi par la raison qu’en agissant sur le gluten de la farine de froment ces liquides en dissolvent une certaine quantité qui donne de la viscosité au liquide, lequel fournit alors une écume un peu persistante. Il n’en est pas de même avec les liqueurs contenant des acides minéraux : ceux-ci ne touchent point au gluten et, quoique ne dissolvant point la légumine, ils déterminent cependant la formation d’une écume abondante.
- Ainsi, par exemple, si l’on agite pendant quelques minutes de la farine pure avec de l’acide sulfurique étendu d’eau, il se forme un peu d’écume qui disparait bientôt par le repos de la liqueur.
- La même expérience faite avec une farine de légumineuses, telles que féveroles, haricots, pois, lentilles, etc., donne lieu à une écume considérable qui persiste pendant plusieurs heures. C’est sur cette propriété qu’est basé le procédé que je vais indiquer.
- Les objets nécessaires à l’essai ne sont pas nombreux : ils consistent i° en une éprouvette, une mesure et un racloir, les mêmes que ceux employés à la recherche de la fécule; â° en un liquide acide composé d’acide sulfurique concentré à 66°, une partie, eau, quatre parties.
- On commence par meltre du liquide acide jusqu’au trait supérieur de l’éprouvette qui représente io grammes d’eau; ensuite on remplit la inesure par le moyen du poudroir aveq^a farine à essayer, on la rase et on introduit la farine qu’elle contient dans l’éprouvette; on bouche celle-ci et on l’agite pendant 2 minutes, on là laisse alors en repos et 10 minutes après on examine la surface du liquide. Si la farine est pure, toute l’écume a disparu, à peine si Ton y remarque encore quelques très petites bulles; si elle, est
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- FARINE.
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- mélangée de farine de légumineuses, une écume persistante, plus ou moins abondante, surnage la liqueur.
- Toutes les fois donc qu’en opérant ainsi on obtiendra une écume persistante, la farine de froment sera mélangée de farines de légumineuses.
- 1 § 2. Proportion de la farine de légumineuses.
- Je me suis servi d’un moyen très simple pour évaluer approximativement la quantité de cette farine. Ce moyen consiste à présenter à l’écume, au bout des iÔ'-minutes de repos, une petite échelle offrant io degrés dont chacun est égal à 4 millimètres. En opérant ainsi, j’ai obtenu les résultats suivans avec la farine pure et avec des mélanges que j’avais préparés d’avance.
- FROMENT. J LÉGUMINEUSES. l’écume occupe
- IOO , ° o°
- 93 8 rh? '
- qo I O i°
- B5 i5 2°
- 8o 20 3° ]
- 7$ 25 4° .
- Dans l’examen auquel j’ai soumis les mélanges de farine de froment et de féveroles, haricots, pois et lentilles, les degrés obtenus ne m’ont pas présenté le caractère de fixité que je leur donne ici; mais, tels qu’ils sont, ils expriment la moyenne d’un grand nombre d’expériences et peuvent être considérés comme représentant assez exactement la quantité réelle de farine de légumineuses.
- § 3. JS attire des légumineuses.
- Quant à la nature des légumineuses, il m’a paru peu important de savoir quelle était l’espèce actuellement, ajoutée à la farine de froment, parla raison que le prix de ces farines ne varie pas beaucoup de l’une à l’autre, et que leur composition étant analogue, les entraves qu’elles pourraient apporter à la panification doivent être les mêmes. Cependant je crois devoir indiquer un moyen propre à reconnaître la farine de haricots et de pois de celle de féveroles et de lentilles; voici comment je conseille d’opérer :
- La farine sera passée à un tamis de soie serrée qui séparera les parties les plus fines. Quand il ne passera plus rien, on prendra le son resté sur le tamis et on rhumectera avec une solution de sulfate de fer faite dans les proportions suivantes : sulfate de fer i, eau 25.
- Si la farine est celle de haricots ou de pois, il ne se manifestera aucune coloration autre que celle qu’avait le son avant l’expérience.
- V
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- ARTS CHIMIQUES.
- S’il s’agit de la farine de féverolcs ou de lentilles, le son prendra bientôt une couleur noirâtre. .
- Cette couleur est due au tannin que les féveroles et les lentilles contiennent dans leurs enveloppes (i). ^ ^
- INSTRUMENS DE PHYSIQUE.
- Des crlption d’un calorimètre a double lunette ; par
- M. Gollardeai] , ingénieur en instrument de physique, rue du Fauhourg-8aint-JVLartin , n 56 (2).
- Principe. Supposez un liquide coloré mis dans un baquet à fond de verre plat, transparent, en dessous duquel le jour arrive par un moyen quelconque. Supposez, de plus, un long tube de lunette ouvert du baut et fermé du bas par un verre plat et transparent comme celui du baquet; si vous posez le tube d’à-pioinb dans le baquet de manière que les deux verres se joignent exactement , il ne restera pas de liquide entre eux, et, en regardant par la lunette, vous n’apercevrez aucune coloration ; mais, si vous remontez un peu le tube, l’intervalle des deux verres se remplira de liquide, et vous apercevrez par le tube une coloration d’autant plus intense que la distance des deux verres sera plus grande : par exemple, l’intensité de la coloration sera double ou triple, selon que la distance des deux verres sera doublée ou triplée, puisqu’il y aura entre l’œil et la lumière un nombre double ou triple de particules colorantes.
- Au lieu de supposer que le jour arrive par dessous, supposez qu’il arrive, par dessus; alors, en regardant par dessous dans la direction de la lunette, vous trouverez les mêmes résultats.,
- Description. Le gros tube Ee, fig. i, PL 720, est la représentation du baquet en question; il est fermé, du haut, par un couvercle $0, entré à baïonnette, dans lequel glisse un petit tube dé lunette LZ, que, pour abréger, nous appellerons lunette, et nous donnerons le nom à' enveloppegros tube Ee.
- La lunette Ll, représentée isolément, j'/g-. 2, avec le couvercle BZ>, dans lequel elle glisse à léger frottement, porte une division métrique dont l’indication, par rapport à un trait index marqué sur le bord d’une fenêtre en haut du couvercle, fait connaître la distance des deux verres de l’enveloppe et de la lunette. Conséquemment, l’index correspond au zéro de la division lorsque les deux verres se touchent.
- (1) D'après M. Berzelius, les pois contiennent aussi du tannin dans leurs enveloppes;* cependant, traitées par le sulfate de fer, ces enveloppes ne donnent point de couleur noire.
- (2) L’auteur de cet ingénieux instrument a obtenu une médaille d’argent, à la séance générale du 5 juillet 1807. (Yoy. rapport de M. Payai, Bulletin d’août 1837, p. 318.)
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- INSTRUBIENS DE PHYSIQUE.
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- L’instrument-se compose de deux appareils semblables à celui de la J/g. i, réunis sous un angle et un écartement tels que l’œil, placé a la rencontre des deux axes en r, fig. 5, puisse voir en même temps avec facilité dans la direc* lion des deux lunettes.
- Dans l’intervalle des deux appareils est une pièce A, fig. 4, percée cl un trou dans lequel entre le pivot d’un trois-pieds pliant, fig. 5.
- Il est presque inutile de dire que les fig. 3 et 4 représentent les projections verticale et horizontale ,de l’instrument monté sur son pied.
- Les lettres G et D, initiales des mots gauche et droite, sont marquées en haut des lunettes et de leurs enveloppes comme moyens de repère.
- Usage. Supposez les deux enveloppes remplies de deux liquides colorés de même nature (i) ; si vous allongez les lunettes (2) jusqu'à ce que les teintes paraissent égales, les aîlongemens (marqués par les index sur les divisions des lunettes) indiqueront le rapport inverse des degrés de coloration ou, pour mieux dire, d opacité, et le rapport direct des degrés de transparence des deux liquides : par exemple, si rallongement est de 10 centimètres pour la lunette G et de 20 centimètres pour la lunette D, le liquide contenu dans l’enveloppe G aura un degré de coloration double de l’autre, puisque, pour produire la même teinte, il en faudra une épaisseur moitié moindre. Quant au degré de transparence, au contraire, il sera moitié moindre.
- Théorie. Soient g, le degré de coloration du liquide versé dans l’enveloppe G ;
- d, le degré de coloration du liquide versé dans l’enveloppe D ;
- y, le degré de transparence du liquide versé dans l’enveloppe G ;
- cT, le degré de transparence du liquide versé dans l’enveloppe D ;
- (1) Oh peut comparer du bleu avec du bleu, du rouge avec du rouge, etc. ; mais on 11c peut comparer du bleu avec du rouge, ni même un bleu pur avec un autre qui ne le serait pas: ainsi la comparaison serait fautive s’il se trouvait une différence entre les nuances ramenées au même degré d’opacité. Pour se prémunir autant que possible contre ce genre d’erreur, il convient de comparer les teintes sous plusieurs degrés d’opacité différens, soit en faisant varier, par une dose plus ou moins forte de mouillage, la concentration des liquides dont on veut comparer les teintes, soit en faisant varier le degré d’allongement des lunettes, afin de s’assurer si une teinte foncée ne révélerait pas une différence de nuances qui aurait échappé sous une teinte plus faible, cl vice versa.
- (?.) En supposant que les verres des lunettes ne sortent pas des liquides contenus dafts des enveloppes.
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- ARTS CHIMIQUES.
- G et D, les degrés d’allongement des lunettes marquées de ces lettres au moment où les teintes paraissent égales;
- * On aura les équations :
- G g = Dd
- et l - cf
- G D
- Ces équations équivalent aux suivantes :
- s D
- O d ~~ G (A)
- y G D (B)
- Si le liquide (i) versé dans l’enveloppe D est le liquide-type, c’est à dire celui dont le degré de coloration comme le degré de transparence sont pris pour unités, on aura d = i et eT = i. Par suite, les équations précédentes se changeront en
- G
- Alors, selon que l’on voudra mesurer le degré de coloration ou le degré de transparence de l’autre liquide, on fera G = i ou D = i, c’est à dire que l’on allongera exactement de i décimètre la lunette G ou la lunette D, et l’on aura :
- g = D ou y z=z G
- Si l’allongement de i décimètre était trop grand, on pourrait le prendre de i centimètre, ce qui reviendrait à prendre, pour unité d’évaluation, le centimètre au lieu du décimètre. Enfin, si cet allongement de i centimètre paraissait trop petit, on pourrait le prendre d’un nombre simple de centimètres : par exemple, de 2 ou de 5 centimètres. Dans ce cas, au lieu des dernières expressions de g ou de y, on aurait :
- D D
- b 2 ù •
- G G
- ou y = — ou —
- * 2 3
- (1; Ce liquide ne peut être ni complètement transparent, ni complètement opaque ; car sa transparence et son opacité étant nulies ou infinies ne pourraient être comparées avec des quantités finies. IV
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- INST RUMENS DE PHYSIQUE.
- 5?
- ce qui obligerait à faire une division par 2 ou par 3 pour trouver la mesure cherchée.
- Rapport des degrés de coloration ou de transparence de deux substances
- solides ou pâteuses.
- Prenez une quantité égale, par exemple, 1 kilogramme ou 1 litre de chacune de ces substances, que vous dissoudrez dans des quantités égales d’un même liquide parfaitement transparent, et le rapport des degrés de coloration ou de transparence des deux dissolutions représentera aussi celui des deux substances.
- Si le liquide employé pour la dissolution n’est pas parfaitement transparent, il faudra commencer par mesurer son degré d’opacité ou de transparence évalué par rapport au liquide-type.
- Soit c ce degré d’opacité, l’opacité des deux substances sera augmentée de celte du liquide dans lequel la dissolution aura été opérée, et l’on aura, dans l’expérience faite au moyen de l’instrument,
- (>+c)G = (ef-f-c)D
- y
- Cette équation, dont on pourra déduire le rapport , est basée sur la
- O
- supposition que la teinte du liquide est de même nature que celle des deux substances.
- Rapport des pouvoirs décolorans de deux charbons.
- Prenez deux échantillons, égaux en poids, de ces deux charbons ; soumettez à l’action de chacun une même quantité d’un liquide à décolorer ;
- Soient c, le degré d’opacité du liquide avant la décoloration ;
- ht> le degré d’un échantillon après la décoloration par le premier charbon ;
- h2, le degré de l’autre échantillon après la décoloration par le deuxième charbon ;
- c — kL et c—/(2 représenteront les nombres de parties décolorées par les deux charbons, en sorte que
- c — k 1__ pouvoir décolorant du premier charbon,
- c — k2 pouvoir décolorant du deuxième charbon.
- Pour titrer les charbons, on peut préparer une masse considérable de charbon pulvérisé et tamisé très lin, bien mélangé, que l’on conviendra de prendre pour charbon-type. Ce charbon étant conservé au sec dans des flacons parfaitr-Rrente-septième année. Février i858. B
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- 58’
- ART» »
- rii v.- • . • ?. . . . 7*
- ment bouches, on pourra--eA tirer (bes eÆantiiloris pd»r lui cotri parer tous les autres charbons que l’on aura besoin de titrer; mais le plus simple serai! der diviser de suite 1% masse de charbon-type en paquets d’un poids déterminé , par exemple, de i, de i ou de 5 grammes, qui pourraient être conservés av.ee plus de facilité et seraient autant d’échantillons préparés d’avance pour l’évaluation d’un clïarbon quelconque. ; I v . . .
- Connaissant lé rapport exact dé la force décolorante d’ùrt^eharbon quelconque à celle du charbon-type, il est' aisé de faire*servie celui-ci comme charbon-type polir titrer lés autres ^paT exemple, si itnj charbon a «ne force décolorante égale à deux fois celle du charbon-tvpe, un 1/21 gramme de ce charbon équivaudra1 à i gramme <ki ^charbon-type, et., au lieu dé; titrer par comparaison avec’ rgramihëidu second charbon, ià suffira de titrer par rap- ; port à un 1/2 gramme du premier. . ; !-i- \ , ; ( ;
- Au lieu de prendre pour: base d’évaluation un charbon-type,,on peut prendre là quaiitité de décoloration, d’un liquide-type' et dire que tant de kilogrammes ou tant de litres de çharborr décolorent de tant, pour, cent tant de kilogrammes ou tant de litres du liquide-type.
- ARTS ÉCONOMIQUES. -- constructions.
- Rapport fait par M. Gourlier, au nom clu Comité des arts économiques, sur un nouvel appareil pour éviter les incendies des salles de spectacle , présenté par M. Gui Hier.
- On sait avec quelle sollicitude l'administration publique s’est préoccupée des moyens de préserver, autant que possible, les théâtres de l’incendie, ou du moins d’en arrêter les progrès, et, par exemple, d’empêcher la communication du feu du théâtre à la salle et réciproquement. Mur montant du fond entre ces deux parties principales et dépassant le comble le plus élevé; rideau en treillis de fer disposé pour fermer, à volonté, l’ouverture obligée de la scène dans ce mur ; établissement, à la partie supérieure, d’un réservoir lui-même incombustible et garni de tous les tuyaux nécessaires; exécution en fer, au lieu de bois, de tentes les parties de charpente qui en sont susceptibles; enfin, autant que possible* isolement complet d’une largeur suffisante entre l’édifice même et les propriétés voisines ; telles sont, indépendamment cl’une surveillance de tous les instans,. les principales précautions dont l’emploi est plus ou moins rigpureusement obligé,, d’abord, pour les constructions de théâtres nouveaux^, et de plus pour l’administration successive des anciens, et ce, priri-
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- f CONSTRUCTIONS- $9
- ci paiement. à Parisdansles» Autres n^|ies,r Autant que. les ressources Iqçales peuvent le permettre.
- Mais cjuei cju’on fasse, la natur&rniêine de l’cdificc et la grande quantité de menuiserie légère, de toiles et d’autres matières combustibles qui doivent y ctre employées laissent encore assez de, chances aux incendies et à leur rapide propagation, principalement quant au théâtre et surtout au cintre garni d un nombre toujours considérable de ciels, de rideaux de fond excessivement rapprochés les uns des autres, et sur lesquels la lance du pompier ne peut pas être portée avec facilité. Aussi plusieurs exemples, et notamment le dernier incendie du théâtre de là Gaîté, ontdls fait acquérir la triste certitude que, même dans la capitale qui possède un corps de pompiers si intelligens et si dévoués, le théâtre, au moins, est perdu, si ce n’est la totalité de l’édifice, dès que le feu a gagné le cintre, attendu qu’il ne faut alors.qu’un très petit nombre de minutes pour T]ue la conflagration soit générale, et pour que dès lors il devienne à peu près impossible d’y porter aucun secours direct sans risquer d’être asphyxié.
- M. Cuillier, machiniste du théâtre des Variétés, à Paris, a remarqué avec raison que cette désastreuse condition tenait à ce que chacun des ciels et des rideaux est suspendu au gril par un certain nombre de crochets à demeure, de sorte que, dans le cas où le feu vient à prendre à une seule de ces toiles, il y a impossibilité que le croissant à\x pompier puisse couper tous les cordages assez à temps pour que le feu n’ait pas gagné les toiles voisines et, de proche en proche, leur totalité, et de là le pont volant, le gril meme, etc.
- Pour faire cesser cet état de choses, il a imaginé de placer les crochets de ces toiles sur des traverses mobiles sur leur axe. Dans l’état ordinaire, ces crochets sont placés verticalement dans la partie supérieure des traverses, et ces dernières sont maintenues dans cette position au moyen de cordages qui, détachés ou coupés, laissent décrire aux traverses un demi-tour, tellement que les crochets prennent alors une position verticale opposée, c’est à dire de bas en haut an lieu de celle de haut en bas, et que le poids des décors même agissant sur une paillette qui fait partie de chaque crochet, ces décors se détachent immédiatement et tombent sur le plancher du théâtre. En ajoutant à cela qu’un seul cordage peut ainsi rendre maître soit seulement de tout un plan, soit, en même temps, de la totalité des plans dont une décoration théâtrale se compose ordinairement, on concevra la possibilité, dans l’instant même où le feu vient à se déclarer dans le cintre, de le débarrasser soit seulement d’une partie plus ou moins considérable, soit de la totalité, et de précipiter, en un instant, l’ensemble de ces toiles sur le plancher du théâtre, où le
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- ARTS ECONOMIQUES.
- feu déjà peut être étouffé, et est surtout beaucoup plus à portée des immersions nécessaires pour l’éteindre.
- Telle a été l’opinion d’une Commission spéciale que M. le préfet de police a chargée de l’examen de l’invention que nous venons de décrire sommairement, et pour laquelle M. Cuillier a pris un brevet, et, sur le rapport de cette Commission, M. le préfet de police a donné son approbation à l’appareil dont il s’agit, et a autorisé les directeurs des théâtres de la capitale à faire exécuter cet appareil dans le délai de deux mois.
- M. Cuillier l’avant soumis à votre examen, vous en avez chargé votre Comité des arts économiques, qui en a pris connaissance tant d’après un petit modèle qu’au théâtre des Variétés même , où il est déjà mis à exécution pour un plan, et va l’être pour le surplus. Le Comité n’a pu que partager l’opinion favorable de la Commission précitée et de M. le préfet de police, et il a surtout remarqué l’ingénieuse simplicité de cet appareil, la facilité avec laquelle il peut être mis en œuvre sans rien changer d’important aux habitudes actuelles, et enfin ce qu’il a de peu dispendieux.
- Sans doute, pour juger cet appareil en toute connaissance de cause, il faudrait le voir manœuvrer dans les circonstances fâcheuses pour lesquelles il est destiné; mais tout porte à croire que si, par malheur, ces circonstances se présentaient, il serait d’un usage facile et d’une grande utilité, et l’on ne peut qu’applaudir vivement à l’invention de cette nouvelle précaution et à l’approbation que l’autorité y a donnée.
- D’après cet exposé, le Comité des arts économiques a l’honneur de vous proposer : i° de remercier M. Cuillier de sa communication et de lui témoigner toute votre satisfaction ; 2° de faire connaître son invention, en insérant dans votre Bulletin le présent rapport accompagné d’un dessin de l’appareil; 5° et enfin de renvoyer cette utile invention à votre prochaine Commission des récompenses qui, à l’époque où elle se réunira, pourra encore plus facilement apprécier et son importance et la distinction qu’elle peut mériter.
- Signe' Courtier, rapporteur. Approuvé en séance, le 11 octobre 1837.
- Description d’un appareil pour préserver de l’incendie les cintres des théâtres ; par M. Cuillier, machiniste en chef du théâtre des Variétés. ,
- Lorsqu'un incendie se manifeste dans une salle de spectacle, il éclate ordinairement sur la scène et dans les cintres, à l’endroit où les toiles attachées
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- en l’air, serrées les unes contre les autres, et garnies de perches légères et d’une quantité de cordages, offrent un puissant aliment au feu et sont dévorées à l’instant. La moindre négligence suffit souvent pour produire cet incendie : on y remédie en armant les pompiers placés sur les ponts volans de longues perches munies de croissans, au moyen desquels ils coupent les cordages ; mais cette opération est longue et ne pourrait être continuée plus de deux minutes sans causer l’asphyxie des pompiers par l’épaisse fumée qui s’élève ; elle est d’ailleurs fort dangereuse.
- L’appareil deM. Cuillier obvie à cet inconvénient : il est d’une construction à la fois simple et solide, d’un service prompt et facile, et s’adapte à peu de frais à tous les théâtres sans changer en rien le mécanisme ordinaire du ieu des machines; il suffit de couper un seul cordage pour faire tomber sur le théâtre tout ce qui se trouve suspendu au cintre.
- La PL 721 représente l’appareil dans tout son développement ; la fig. 1 est une élévation, vue de face, du système de suspension des toiles aux cintres des théâtres ; la jig. 2, une élévation latérale; la fig. 4 montre lescrochets de suspension de l’invention de M. Cuillier, vus dans diverses positions.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- A, charpente du cintre; B, plancher supérieur; C, toiles fixées sur des perches D et suspendues par des cordes E, dont la boucle s’engage dans des crochets d’une forme particulière; FF, autres cordes attachées à la perche inférieure D' de la toile et au moyen desquelles on l’enlève ou on l’abaisse ; ces cordes passent sur des poulies de renvoi cia et viennent s’attacher aux taquets de bois b.
- G, Contre-poids suspendu à la corde II, laquelle passe sur des poulies de renvoi cc. Celle corde, après avoir enveloppé les poulies KK, passe sur la poulie d et s’attache au taquet b'.
- I, Arbre carré tournant sur des tourillons ee et portant les crochets J contre lesquels vient presser une paillette/, comme on le voit en 1 et 2, fig. 5.
- K, Poulies montées sur l’arbre I et enveloppées de la corde H. Tant que c ss poulies restent immobiles, l’arbre est maintenu dans la position, Jig. 1 et 2, les crochets en dessus; mais aussitôt que le feu prend aux toiles, on coupe la corde H qui relient ces poulies. Étant ainsi dégagées, elle permettent a 1 arbre I de tourner sur ses tourillons par l’effet du poids des toiles ; les crochets se trouvent alors renversés comme on le voit en 3, Jig. 3, et la boucle des cordes E s’en dégage immédiatement.
- La fig. 4 représente les crochets de suspension des toiles en forme de porter mousqueton, du système actuellement en usage , vus de face et de profil,
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- industrie Étrangère.
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- INDUSTRIE ÉTRANGÈRE.
- H.ÉJVSEIGÎYEM'E'NS cl recueillir èiir l état de l agriculture, de T industrie et du commerce en Perse.
- M. le docteur Bar raclât ancien sous-intendant civil de la province d’Oran, chargé par MM. les Ministres de l’intérieur et du commerce d’une mission spéciale en Perse, a adressé la lettre suivante à M. le Président de la Société d Encouragement pour l’industrie nationale :
- « Monsieur le Président,
- » La mission spéciale dont MM. les ministres de l’intérieur et du commerce ont bien voulu me charger a pour but de mettre le gouvernement à même de connaître 1 état actuel de la science, des arts, de l’industrie et du commerce en Perse, et d’établir entre cette nation et la nôtre des relations commerciales utiles aux deux pays, puisque je dois particulièrement <«• indi-» quer par des renseignemens exacts et précis les genres de spéculations » que, dans l’intérêt de notre commerce et de l’industrie française, il serait » du devoir du gouvernement de favoriser. »
- )) Si le séjour de quelques années que j’ai déjà fait en Perse a établi quelques précédens utiles à ma mission, puisque j’ai été assez heureux pour y jouir de la confiance et de la bienveillance de plusieurs princes de la famille royale et de plusieurs ministres dont quelques uns ont conservé leurs fonctions; si la connaissance que j’ai des localités, des mœurs, des habitudes et des besoins de ces peuples doit me rendre plus faciles mes recherches et les travaux auxquels je vais me livrer pour remplir les ordres du gouvernement; je ne me suis pas dissimulé, Monsieur le Président, que la Société d’Encou-ragement pour l’industrie nationale ne pût elle-même concourir au succès de cette entreprise en me donnant les moyens d’appeler sur ces importans travaux l’attention des chefs du gouvernement du pays où je vais me rendre, puisqu’ils y puiseront la connaissance de tout ce qui peut leur être utile dans nos produits.
- w Déjà un prince de la famille qui règne en Perse, Malek-Kassem Mirza, homme instruit dans les sciences, parlant et écrivant le français, est entré en correspondance avec la Société de géographie.
- » li me semble, Monsieur le Président, qu’il est de notre intérêt de favoriser autant que possible des résultats semblables, et je connais assez les autorités avec lesquelles je vais me trouver en rapport pour ne pas douter
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- qu’elles, ne fassent elles-mêmes tous leurs efforts pour que ces rapports se multiplient beaucoup. Je suis même convaincu non seulement que le roi de Perse et ses ministres accueilleraient avec un vif intérêt et la collection générale des Bulletins de la Société d’Encouragement et les diplômes de membres honoraires de cette Société si elle consentait à leur en faire hommage ainsi qu’au prince Malek-Kassem Mirza, mais encore que ce souverain, que ses ministres et les princes de sa cour ne manqueraient pas de donner en retour des marques certaines de leur satisfaction.
- » Je suis de plus persuadé que les statuts de la Société seraient également bien accueillis par eux et serviraient peut-être, en Perse, de base à une institution de même nature, qui à son tour pourrait rendre quelques services à notre pays ; car s’il est certain que nous avons beaucoup de nos produits que nous pouvons avec avantage fournir à la Perse, il est probable aussi que, parmi les procédés industriels pratiqués chez les Persans, il en est bien quelques uns que nous pourrions utilement introduire chez nous.
- » Je serais charmé, Monsieur le Président, que la Société voulût, bien me charger de l’honorable mission de présenter à ces hauts personnages ce qu’elle jugera convenable de leur adresser; elle peut compter que je remplirai cette mission avec exactilude et que de plus je ne négligerai rien de tout ce qui pourra contribuer à étendre ses relations dans ces vastes contrées, et si elle avait dans les sciences, les arts, le commerce et l’industrie quelques questions qu’elle voulût voir éclaircies, je la prie de me les préciser : je tâcherai de faire en sorte de satisfaire ses désirs.
- » L’objet principal de ma mission étant de chercher a ouvrir des débouchés aux produits de nos industries, mes efforts tendront constamment à appelier l’attention du roi et de ses ministres, des princes et des grands sur ceux qui pourront leur convenir, et à faire naître par conséquent des demandes aux fabricans et négocians français, et je ne doute pas que, dans ce cas , tous ces Persans ne s’adressent souvent à la Société d’Encouragement pour fixer leur préférence, puisqu’ils connaîtront bientôt tous les importans services que cette institution rend chez nous à l’industrie et au commerce dont elle protège si noblement les intérêts. Quant à moi, je m’estimerai heureux si, pendant le nouveau séjour que je vais faire en Perse, j’ai pu lui être de quelque utilité.
- » Monsieur le Président, ne devant plus rester que peu de jouFs à Paris (jusqu’au t5 novembre), je vous serai obligé de vouloir bien me faire savoir si mes services sont agréés par la Société, et, dans le cas où ils le seraient, dé vouloir bien encore inviter la Commission chargée de rédiger les questions qui me seraient faites, à s’en occuper avee toute la célérité pcssihlb pour
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- qu’avant de partir je sois déjà fixé sur l’étendue des travaux auxquels je devrai me livrer.
- » J’ajouterai que mes dispositions sont prises pour traiter toutes les questions qui me seront adressées. Une dizaine d’hommes spéciaux m’accompagnent; nous sommes pourvus d’instrumens propres aux explorations, et comme nous sommes tous pénétrés du désir que le nom de la France soit souvent prononcé par les Persans comme ayant droit à leur reconnaissance et à leurs éloges, nous ne négligerons rien pour remplir dignement la mission que notre patriotisme nous impose.
- » Je pars, d’ailleurs, déjà muni d’une quantité de traités de commerce faits avec plusieurs maisons qui nous ont fourni de nombreux échantillons de marchandises propres aux usages et aux habitudes de l’Orient, et je ne doute pas que les résultats avantageux que nous procurerons à ces maisons ne décident beaucoup d’autres à les imiter.
- » Nous aurons ainsi atteint le but proposé.
- ;> Dans l’espoir de votre savant et utile concours,
- * ,
- » J’ai l’honneur d’être, etc.
- » Signé D. Barrachin, »
- Le Conseil d’administration a arrêté, dans sa séance du 8 novembre dernier, qu’une collection complète des Bulletins de la Société sera mise à la disposition de M. Barrachin pour en faire hommage au gouvernement persan.
- Les autres propositions de M. Barrachin ont été renvoyées à l’examen d’une Commission spéciale composée du Bureau et de MM. le baron Séguier, Gour-lier, Huzard, Thomas et Payen.
- Dans la séance du 22 novembre, M. Payen a présenté le rapport suivant au nom de cette Commission.
- Rapport fait par M. Payen -sur les instructions à donner h
- M. Barrachin.
- Messieurs, votre Commission spéciale a examiné les propositions de M. Barrachin, et reconnu tout l’intérêt que pourraient offrir des documens recueillis, en Pei se par des observateurs zélés et instruits.
- Elle a pensé devoir borner ses instructions à l’indication précise des objets sur lesquels on appellerait l’attention des voyageurs que dirige M. Barrachin.
- Avant tout, nous avons cru devoir recommander expressément que l’on ne nous en voyât que des relations exactes de choses vues directement, à l’exclu-
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- sion de tous récits, quelque degré de probabilité qu’ils pussent offrir. Les questions ainsi posées se peuvent classer comme il suit : agriculture, industrie, constructions et commerce.
- i°. Agriculture. Quels sont les procédés généraux-de culture, les moyens d’irrigation, les plantes auxquelles on les destine plus particulièrement. Existe-t-il, comme on l’assure, des sols très chargés de différens sels? quelles cultures y prospèrent, quels soins spéciaux prend-on? Recueillir des échantillons de la terre et du résidu de l’eau de lavage évaporée à siccilé.
- Quels sont les principaux engrais, amendemens, stimulans; quelles sont les principales plantes fourrageuses, leurs avantages, les particularités de la culture , les sols, la température, les engrais qui leur conviennent ?
- Envoyer des graines, tiges, feuilles et fleurs.
- Comme observation générale, nous rappellerons le procédé de conservation de ces parties et des boutures à l’aide d’argile plastique tassée, et le tout enveloppé de corps peu conducteurs du calorique. Les dessins des tiges, feuilles et fleurs des plantes seraient un complément très utile à joindre aux échantillons.
- Quels sont les mûriers préférés pour l’élève des vers à soie, les soins minutieusement décrits qui réussissent le mieux ; les échantillons des tiges, feuilles, fleurs et dessins ; la description des magnaneries. Existe-t-il une espèce de vers à soie sauvage différente de celle qui est élevée dans les magnaneries closes (i)? comment est produite la soie qui constitue les tissus solides et économiques, dit-on, pour vêtemens habituels?
- Quelles espèces de blés cultive-t-on de préférence, plus particulièrement distingués en blés durs, demi-translucides cornés et en blés tendres, blancs et opaques ? leurs produits après la mouture et les moulins employés, ainsi que la quantité réduite en farine pour une force donnée; des échantillons d’épis sur tiges et de grains à part.
- Quels moyens de conservation sont en usage? si l’on emploie des silos, leurs construction, dimension, nature des matériaux; la manipulation des blés, le temps qu’iis y séjournent, les accidens à prévenir.
- Quels insectes attaquent les blés sur pied, dans les granges, dans les magasins? plusieurs individus renfermés secs en vases bien clos.
- (i) Le ver à soie appelé sauvage est le bombyx pcrsfca qui donne, dit-on, l’espèce de fik-selle avec laquelle on fait des droguets dont les anglais font aujourd’hui un grand commerce. Nous en devons la connaissance à M. Delamarre Picquenot, qui a rapporté en France des cocons, des papillons, des œufs, de la filoselle et des pièces de droguet. Serait-ce la même espèce qui est employée en Perse, et quels sont les moyens de bien faire réussir cette éducation ?
- Trente-septième année. Février i838.
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- INDlîSTRm ÉTRANGMRË.
- Existe-t-il eu Perse! 4eux espèces de mannes comestibles, Tune purgative, l’autre non purgative? circonstances de leurs récoltes ; échantillons en vases hermétiquement fermés. , o*
- Quels sont les meilleurs procédés de culture du coton ; échantillons des graines, résultats obtenus; températures extrême et moyenue des jours et nuits , exposition, tiges, feuilles, fleurs. >
- Mêmes documens relatifs au palma-Christly comment empêche-t-on 1’effet purgatif de Chiiile; par quels procédés l’obtient-on ?
- Mêmes documens relativement à la garance et aux vignes, notamment pour cette dernière la variété qui donne les vins estimés de Schiras ; procédés de vinification ; quels, accidens arrivent le plus ordinairement aux vignes, notamment par les insectes; quels moyens d’y parer?
- 2°. j4rt vétérinaire. La médecine vétérinaire comprend toutes les maladies des animaux domestiques, les moyens de les en préserver, de les en guérir et d’en empêcher le retour; elle comprend aussi ceux qui l’exercent, la manière dont ils l’exercent et les études qu’ils font à cet effet.
- Elle embrasse l’hygiène ou l’art de conserver les animaux en santé, ce qui comprend tous les exercices et les travaux auxquels on les soumet, leur nour-riture et les soins particuliers qu’on en prend; on y trouve les bergers, les bouviers, les vachers, les palefreniers, les charretiers, les postillons, les écuyers, etc. n
- La maréchalerie, qui comprend l’art de la chaussure ou de la ferrure du cheval, du bœuf, du chameau; s’ils sont ferrés, c’est à dire s’ils ont sous les pieds une plaque de fer attachée avec des clous, quels sont ceux chargés de celte partie de la science, leur nom, leur état social ? Si les animaux ne sont pas ferrés, qu’est-ce qui remplace cette espèce de chaussure pour s’opposer à l’usure du pied dans les longues marches, sur des terrains durs, sur le sable qui use si vite? Ceux qui exercent la médecine des animaux domestiques ont-ils un nom, un titre, un état légal ?
- Quels sont les insectes nuisibles aux animaux domestiques? moyens de les en défendre.
- 5°. Industrie. De quels animaux proviennent les tissus de duvets fins , les soins qu’on leur donne, les procédés d’extraction, d’épuration? échantillons des matières brutes, des fils et tissus principaux.
- Variétés d’orangers pour fleurs; échantillons botaniques, boutures ; procédés d’extraction des produits odorans des fleurs.
- Culture et préparation du chanvre, du lin et autres plantes à fibres textiles.
- Blanchiment des fils et tissus.
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- INDUSTRIE ÉTRANGÈRE.
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- Procédés de conservation dés fruits, tubercules, légumes, etc.
- Procédés de dévidage, décreusage et blanchiment de la soie; tissage et teinture.
- Matières premières des tissus de cachemire ; leur préparation.
- Fabrication des tapis, principalement de ceux appelés Seggâdeh.
- Tapisseries, teinture et apprêt des fils.
- Tissus de coton, apprêts, teinture; procédés mécaniques qui pourraient être en usage relativement aux teintures appliquées sur les tissus de coton, soie, laine, etc.
- Fabrication des feutres.
- Vases vernis en bois et carton; nature des vernis en général, bruts et préparés; échantillons.
- Substances tannantes, particulièrement celles qui, peu colorées, serviraient aux peaux en nuances déteintes et maroquins, ainsi qu’à la clarification des vins blancs. Quelle est la fabrication des maroquins, peaux chagrinées et autres ouvrages sortant des tanneries persanes ?
- Quel est l’état de la papeterie ? échantillons de ses produits les plus remarquables.
- Fabrication des briques, tuiles, poteries communes, des porcelaines ; échantillons des produits particuliers en ce genre.
- Échantillons et emploi des bitumes naturels et huiles minérales.
- Préparation et trempe dés aciers pour les armes, et applications spéciales ; des détails sur les damas du Khorassan ; y emploie-t-on du charbon de coton pouê la cémentation ?
- Quel est le travail du cuivre (chaudronneries très estimées);
- 4°. Constructions. Constructions rurales; travaux en matériaux hydrauliques; pavage, carrelage; détails des maisons habitées, caves, rez-de-chaussée ; moyens contre l’humidité.
- Latrines publiques et privées; couvertures et précautions contre la foudre et l’incendie; moyens de chauffage, combustibles, pyrotechnie.
- Abattoirs et boucheries : dépeçage des viandes; emploi des animaux morts.
- Nature et emplois spéciaux des divers matériaux de construction, tels que bois, pierres, chaux, mortiers, fer, fonte, verres à vitre.
- Glaces, marbres, granits; échantillons s’il y a quelque particularité digne de remarque. -
- 5*. Commerce. Rechercher avec soin tous les objets d’échange, particulièrement en ce qui concerne les produits bruts ou matières premières les plus inhérens aux circonstances locales, et procurer s’il est possible des tableaux statistiques du commerce complets et authentiques.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- Enfin tous autres objets qui paraîtraient à M. Barrnchin dignes d’intérêt pour l’agriculture, l’industrie et le commerce, sur lesquels il nous transmettrait des renseignemens précis, exciteraient notre reconnaissance.
- Nous ajouterons, en terminant, que l’acquisition des ouvrages estimés sur ces sujets ainsi que sur l’économie domestique nous paraîtrait utile, et que , pour favoriser autant qu’il est en nous cette mission, une lettre pourrait être écrite au nom de la Société par le bureau et remise à M. Barrachin pour S. M. le roi de Perse. ,
- Signé Payen, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 22 novembre 1837.
- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- Livres français.
- Tableau général du commerce de la France avec ses colonies et les puissances étrangères pendant l’année 1856. In-4.
- Notice sur les houilles en France, en Angleterre, en Belgique et aux États-Unis ; par M. Garnier.
- Notice sur les ravages causés dans quelques cantons du Maçonnais par la pyrale de la vigne; par M. Audouin. In-8.
- Description d’un distributeur combustible adapté au fourneau d’une chaudière à vapeur dans la manufacture de M. Pajen, à Grenelle.
- Essai sur l’agriculture dans ses rapports généraux avec l’homme, les sciences et les arts, etc. ; par M. Berthevin.
- Instruction populaire sur la culture de la betterave dans le midi de la France ; par J.-F. Michel.. In-8.
- Le livre de l’éleveur et du propriétaire d’animaux domestiques; par M. Mauny de Mornay. In-18.
- Le livre du vigneron et du fabricant de cidre ; par le même. In-18.
- Mémoire sur les projets de docks, de canaux maritimes et d’un port militaire à construire à Marseille; par M. A. Corréard. In-8.
- Notice sur l’emploi de la vapeur dans les incendies ; par M. Dujardin.
- Cours de physique de l’Êcoîe polytechnique; par M. Lamé. In-8.
- Élémensde physique et de chimie; par M. Kacher. In-12.
- Le Cercle agricole, journal mensuel consacré à l’agriculture, aux forêts, cours d’eau, etc.
- Recueil de traités de commerce et de navigation de la France avec les puissances étrangères; par M. le comte d'Hauicrive. 4 vol. in-8.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
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- Introduction à l’étude delà chimie; par M. Liebig. In-12.
- Mémoire historique sur la fabrication de l’horlogerie en France. In-8.
- Traité théorique et pratique des brevets d’invention et de perfectionnement ; par MM. Giraudeau et Goetchj. In-18.
- Description du chemin de fer de Paris à Saint-Germain; par M. de Rou-vibres. In-18.
- Recherches pour servir a l’histoire du sagou ; par M. Planche. In-4.
- Traité pratique de la culture des différentes espèces de betteraves; trad. de l’allemand, par Sarrazin. In-8.
- Cours d’agriculture et d’économie rurale; par M. V. Raspail. In-18.
- Essai historique sur l’art monétaire; par M. Foulques. In-8.
- Traité élémentaire de chimie et d’application de cette science aux arts et aux manufactures; parM. Desmarest. In-12.
- Connaissance des temps ou des mouvemens célestes pour l’année 1840. In-8.
- Annuaire des sciences chimiques; par M. Rerzelius. In-8.
- Nouveau Manuel complet des machines à vapeur appliquées à l’industrie; par M .Janvier. 2 vol. in-18.
- Annales de l’institution royale agronomique de Grignon.
- Gnomonique graphique ; par M. Mollet. In-8.
- Table des poussées des voûtes en plein cintre, par M. de Garidel.
- Traité élémentaire de physique; par M. Péclet. 3e édit., 2 vol. in-8, avec pl.
- Traité sur le gaz et des appareils nécessaires à sa fabrication ; par M. Merle. 1 vol. in-12.
- Conservatoire des arts et métiers. Cours d’économie industrielle, i836-iSSy ; par M. Elan qui aîné. In-8.
- Des chemins de fer considérés comme moyens de défense du territoire français; par M. de Sainte-Croix. In-8.
- Eiémens de physique expérimentale, par M. Pouillet. 5e édit., tome ier, in-8, avec pl.
- Métallurgie de fer; par M. Walter. g' livraison, in-4.
- Notice sur le chaulage et sur la composition d’une mixtion fertilisante pour les céréales; parM. Bompard. In-8.
- Régénération de la culture des champs par une culture jardinière etindus-trielle; par M.ffugojiin. In-12.
- Traité pratique de la taille des arbres fruitiers; par M. Marchai. I11-8.
- Dissertation sur l’état de l’industrie et du commerce de Paris au xme siècle ; par M. Depping. In-4.
- Mémoire sur les couvertures des casernes et édifices ; par M. Belma's. In-8.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE
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- Réflexions sur remploi des enfansdans les fabriques ; par M. Gillet. In-8.
- Traité pratique des abeilles; par M. Rendu. In-12.
- Note sur une nouvelle application de la dextrine; par M. le baron de Sil-vestre. I11-4.
- Nouveau traité de balistique; par M. le comte de Prédaval. In-8.
- Description d’un nouveau procédé pour prévenir les explosions des chaudières à vapeur; par M. Passot, Ï11-4.
- Nouveau Manuel complet d’économie domestique; parMme Celnart. In-18.
- Nouveau Manuel du blanchiment. 2 vol. in-18.
- Voyage métallurgique en Angleterre ; par M. Dujrémy, Elle de Beaumont y Cos te et Perdonnet. In-8, avec pl.
- Journal d’agriculture pratique; par M. A.Bixio.
- Recueil de procédés chimiques appliqués aux arts et métiers; par M. L. Baillet. I11-8.
- De l’industrie en France ; par M. Sègur-Dupeyron. In-8.
- Livres anglais.
- Repertory oj patent inventions (Répertoire des inventions brevetées), janvier 1837, in-8, avec pl. Articles contenus dans ce cahier : patentes délivrées i° à M. Debergue, pour un nouveau métier à fder et doubler le coton ; 21 à M. Barsham, pour un appareil destiné à la préparation de l’acide oxalique; 3° à M. Findon, pour un appareil propre à alimenter d’eau les lieux d’aisance ; 4° à. M. Perkins, pour un appareil servant à produire de la glace et à rafraîchir les liquides; 5° à M. Bridson, pour des perfectionne-mens dans le procédé de blanchiment du linge; 6° à M. Burch, pour des procédés d’impression de h soie; 70 à M. Parlour, pour des perfection-neraens applicables au dessin; 8° à M. SJiarpe, pour unie nouvelle scie à bois; 90 à M. Searth, pour une nouvelle substance propre à la teinture en bleu.
- Même journal, février 1837. Patentes délivrées i° à M. Spurgin, pour une nouvelle échelle applicable aux puits des mines ; 20 à M. Ashdown, peur un chariot portant son chemin de fer; 3° à MM. Chalklen et Bonham, pour un nouvel étau à main; 4° à M. Spilsbury, pour une machine à estamper les métaux; 5° à M. Pontifex, pour un nouveau procédé de raffinage du sucre; 6° à M. Jupet pour une nouvelle table à rallonges ; 7 ’ à M. Stein, pour une machine à vapeur à rotation directe; 8° à M. Patterson, pour un nouveau procédé de tannage des peaux; 90 à M. Mason, pour des perfectionnemens dans la fabrication des cylindres à pistons, robinets, etc., des machines à vapeur.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
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- Même journal, mars 1837. Patentes délivrées i° à M. Wright, pour des perfectionnemens dans la filature et l’étirage du coton ; 20 à M. White, pour une machine à vapeur à rotation directe; 3° à ^l.,lisseæ, pour une machine destinée à produire le mouvement de rotation ; 4° à M. Grahamc, pour un système de navigation des bateaux sur les canaux ; 5° à M. Pcole, pour de nouveaux cabriolets; 6° à M. flogan, pour des perfectionnemens dans la confection des chapeaux, casquettes, etc.; 70 à MM. Polis, Machin et Bourne, pour un moyen de transport de gravures sur le bois, les tissus et les surfaces métalliques; 8P à M. Master, pour la préparation d’une substance alimentaire connue sous le nom d’essence d’anchois.
- Même journal, avril 1857. Patentes délivrées i° à M. Haie, pour certains perfectionnemens dans le mécanisme applicable au mouvement des bateaux; 2 à M. Brown, pour un nouveau procédé de production du gaz; 3° à M. Smith, pour un mécanisme destiné au mouvement des bateaux à vapeur et autres; 4° à M. Chanter, pour des fourneaux fumivores.; 5° à M. Koll-manu, pour des perfectionnemens dans les chemins de fer et les locomoteurs; 6° à M. Bunnett, pour des jalousies de croisées; 7°«à M. Banni s ter, pour des perfectionnemens dans la construction des montres et des chronomètres; 8° à M. Remagie, pour des voitures et diligences perfectionnées.
- Même journal, mai 1837. Patentes délivrées i°àM. Hall, pour des perfectionnemens dans la construction des chaudières à vapeur et des roues des bateaux à vapeur; 20 à M. Williams, pour une combinaison de matières textiles formant un cuir artificiel; 3° à M. Gilroy, pour des métiers à tisser les étoffes brochées et façonnées; 4° à M. Hopkins, pour des fourneaux applicables aux chaudières à vapeur ; 5° à M. Morison, pour des perfectionnemens ajoutés au métier de Jacquard; 6° à M. Bower, pour des voitures de forme nouvelle; 70 à MM. Bryant et James, pour un cirage pour les chaussures; 8° à M. Whiting, pour la préparation de certain aliment féculent; 9” à M. Dent, pour des spirals de chronomètres.
- Même journal, juin 1837. Patentes délivrées i° à M. Pickersgiü, pour des perfectionnemens dans la préparation et l’application du caoutchouc aux tissus; 20 à M. Clay, pour un mode de préparation du sulfate de soude; 3° à M. Bush, pour des moyens et appareils destinés à fonder et construire sous l’eau; 4° à M. Parker, pour des chaînes plates pour les mines ; 5° à M. Buchanan, pour un appareil propre à la teinture des étoffes; 65 à MM. Scott et Oliver, pour des perfectionnemens dans la confection des chapeaux; 70 à M. Ruthven, pour un procédé de fabrication des rails et supports des chemins de fer.
- London, journal of arts, sciences and manufactures by W. Newton
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
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- (journal des arts, des sciences et des manufactures; publié à Londres, par TV. Newton. Janvier 1857, in-8, avec pl.). Articles contenus dans ce cahier : patentes accordées i° à J. Holmes, pour des chaudières à vapeur; 20 à S. Hall, pour des perfectionnemens dans les machines à vapeur; 3° à J. Brown t pour des cabestans perfectionnés; 4° à IV. Sneath, pour des métiers à fabriquer le tulle; 5° à M. 771. Brunton, pour un procédé de distillation; 6° au même, pour des perfectionnemens dans la construction des machines a vapeur; 70 au meme pour un procédé de raffinage du sucre; 8* à M. le comte Dundonald, pour des machines à vapeur perfectionnées; 9’ à D.Duscomb Bracljord, pour des lampes; io° à J. Bâtes, pour un procédé de raffinage et de clarification du sucre ; 11° à J. Bojdell, pour un mode de halage des bateaux ; 12" à J. Losh, pour une machine propre à imprimer les toiles peintes; i3° h J. Higgins, pour un système de construction de bateaux ; J 4° à TV.Allen, pour un mécanisme de piano.
- SOMMAIRE DU CAHIER DE FÉVRIER 1838.
- Arts mécaniques. — Presses. Description d’une presse continue propre à l’extraction du
- jus de la pulpe de betterave ; par M. Pecqueur(Pl. 71 y et 718). . . . . . , 41
- Inslrumens de mathématiques. Rapport de M. Théod. Olivier sur un étui de mathématiques de M. Legey. . . .......................... . . . . . . 46
- Description de l’étui de mathématiques de M. Legey (Pl. 7 ig)................./g
- Glaces. Rapport de M. Héricart de Thury sur la fabrication de glaces coulées de
- MM. Deviolaine frères, à Prémontré (Aisne). . ......................... 49
- Arts chimiques. — Farine. Fin du Mémoire de M. Cavalié sur les moyens de reconnaître la fécule de pommes de terre et la farine de légumineuses dans la farine de
- Froment..............................................................................5i
- Jnstnunens de physique. Description d’un coîorimètre à double lunette ; par M. Col-
- lardeau (Pl. 720). ...................................................H
- Arts économiques. — Constructions. Rapport de M. Gourlier sur un appareil pour éviter les incendies des salles de spectacle ; par M. Cuillier. ........ 58
- Description de l’appareil de sûreté de Al. Cuillier (Pl. 721). . .....................60
- Industrie étrangère. Renseignemens à recueillir sur l’état de l’agriculture, de l’industrie et du commerce en Perse. ....................................................... . 62
- Rapport de M. Payen sur les instructions à donner à M. Barracliin...................... <4
- Bibliographie industrielle. Livres français, 68. — Livres anglais. . . . . . . 70
- IMPRIMERIE DE MADAME HÜZARD (née Vallat la Chapelle),
- t RUE DE T/ÉPERON, 'J.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. Y N° CCGGV.) MARS i838.
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ARTS MÉCANIQUES. — puits forés.
- Rapport fait par M. le vicomte Héricart de Thury, au nom du Comité des arts mécaniques, sjir un mémoire concernant la théorie des puits artésiens, présenté par M. Viollet, ingénieur civil hydraulicfen.
- Messieurs, dans le rapport que nous avons eu l’honneur de vous présenter le j6 mai i836, sur le mémoire que M. Viollet, ingénieur civil, vous avait adressé sur Vapplication de Vobservation et du calcul à Vaction dynamique des puits artésiens P et sur la hauteur à laquelle il convient de prendre Veau pour utiliser cette action tout entière, nous vous disions que le mémoire de M. Viollet était une théorie toute nouvelle et jusqu’alors inaperçue de l’application du calcul sur l’action et l’effet des puits artésiens, et dans nos conclusions qui furent adoptées par le Conseil d’administration, nous vous proposâmes de faire insérer dans le Bulletin le mémoire de M. Viollet et le rapport de votre commission.
- Les considérations que nous avions présentées dans ce rapport sur les inconvéniens qui résultent du défaut de l’entier tubage des puits forés et sur la nécessité de les tuber dans toute leur profondeur avaient, dans l’intérêt de l’industrie des puits forés, décidé la Société royale et centrale d’agriculture à faire imprimer dans le cahier d’août i836 de ses annales ce rapport dont elle nous demanda la communication.
- Par suite de cette impression, votre commission du Bulletin ne jugea pas convenable de faire imprimer ce rapport : elle se borna à l’insertion du mémoire de M. Viollet qui a paru dans le n° d’avril 1857. Instruit des conclusions Trente-septième année. Mars i838. 10
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- ARTS MÉCANIQUES.
- du rapport, cet ingénieur vous a adressé, le 29 juillet dernier, une réclamation, attenduy vous disait-il avec raison, que la simple insertion de son mémoire, sans le rapport que vous aviez adopté, laissait ignorer le jugement que vous en aviez porté, et qu ainsi il était privé du témoignage public de votre satisfaction, ce qui ne serait pas arrivé si le rapport de votre commission avait paru avec son mémoire.
- Depuis sa réclamation, à laquelle il n’a pas été fait droit, M. Viollets*est livré à de nouvelles recherches sur l’application de l’observation et du calcul à l’action dynamique des puits artésiens, et, par suite de ses nouvelles observations, il vous a adressé un mémoire sur la théorie de ces puits, un puits foré étant, dit-il, parfaitement comparable à un système de conduite, formant une espèce de siphon renversé dont une partie serait régulière et dont Vautre, n offrant aucune espèce de forme régulière, serait même sujette à des fuites.
- A son mémoire, que vous nous avez chargé d’examiner et dont nous allons avoir l'honneur de vous rendre compte, M. Viollet a joint un dessin dont les deux premières figures sont destinées à la démonstration de ses principes et de ses formules. La figure 5 est une coupe géologique du bassin de la Loire et de ses affluents. Cette carte est extraite des observations géologiques publiées en i856 sur, la Touraine, par M. Dujardinelle présente l’application de la théorie de M. Viollet a. l’action dynamique d’un puits foré.
- Son mémoire est divisé en sept paragraphes suivis d’ün résumé, dans lequel M. Viollet a rappelé sommairement ses principes, que nous allons examiner.
- Dans le premier paragraphe, ii donne, d’après le,traité d’hydraulique dé M. cïAubuisson de Voisins, ingénieur en chef au corps royal des minés, les formules relatives au mouvement de l’ea,u dans des puits artésiens, et après avoir successivement établi et déduit t une de l’autre ses formules : i° d’auprès leur charge réelle; 20 la charge fictive; 3° le niveau de l’orifice dU puits foré ; 4° fit surface du sol environnant ; 5° le niveau de la nappe d’eau d’infiltration, qui alimente les puits du pays, et 6° le fond du puits artésien-, il -passe à l’application de ces formules et de leurs principes.
- Dans le paragraphe second, M. Viollet amine les conditions sous J*s* quelles se fait l’écoulement de l’eau fournie par un puits artésien. Ainsi, dit-il, si la quantité d’eau déversée jest petite par rapport; â celle que pensait amener les sources , les différentes hauteurs auxquelles on placera l’orifice, et par conséquent les différentes dépenses qui en résulteront, auront une influence nulle ou à peu près nulle sur la vitesse <de l’eau dans les conduites
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- PUÏTS FORÉS.
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- souterraines ; et toutes les formules que M. P^iollet a données dans son premier’mémoire, tant sur le produit des puits que sur la hauteur à laquelle il convient de prendre leurs eaux pour en obtenir le maximum de travail dynamique, seront applicables; mais si, au contraire, la quantité d’eau fournie par le puits est considérable, relativement à celle qui peut être donnée par la nappe d’eau souterraine ou par ses ramifications, 011 verra se dérouler une série de phénomènes tout opposés ; alors la vitesse variera sensiblement dans les canaux alimentaires et rendra variable la valeur de cette vitesse, comme, le prouve l’application de ces principes aux beaux puits forés de l’abattoir de Tours et de M. Lecomte-Petit, à la Ville-aux-Dames, dont le fond aboutit évidemment sur les îlots de graviers et de galets des sables verts qui séparent la masse de craie du calcaire jurassique.
- Dans le paragraphe troisième, M„ Viollet examine une question que font également et généralement toutes les personnes opposées aux puits artésiens et celles qui en font forer, de savoir si V épuisement des nappes d’eaux jaillissantes ou artésiennes est possible, question importante et à laquelle, dit-il, on ne peut faire d’autre réponse que oui et non, mais dont la solution dépend, suivant nous, entièrement de la nature ou de la constitution physique du pays, de la manière d’être du terrain dans lequel se trouvent les conduits souterrains des nappes d’eaux jaillissantes, de l’origine de celles-ci, enfin des localités inférieures ou plus basses, dans lesquelles on viendrait à établir des puits forés alimentés par les mêmes nappes d’eau souterraine.
- Le paragraphe quatrième est consacré à l’examen d’une question non moins grave et non moins importante que la précédente, celle de la diminution des eaux des puits artésiens, diminution qui ne peut le plus souvent être attribuée rationnellement ni aux ensablemens, ni aux obstructions des tubes, ni même enfin à l’établissement des puits forés voisins, ce qui est cependant quelquefois arrivé, mais bien aux défauts, aux vices, aux inconvéniens des tubages mal faits, mal assujettis, ou trop peu profonds, ainsi que nous l’avions dit dans notre rapport sur le premier mémoire de M. P^iollet : nous y avions même appuyé particulièrement sur la condition de l’entier tubage des puits forés que nous considérons comme essentielle pour leur conservation, la diminution et même l’épuisement ou la cessation totale du jaillissement des eaux à la surface de la terre étant dus le plus souvent aux déperditions souterraines qu’elles éprouvent en remontant en dehors ou derrière et le long des tubes dans les terrains perméables, la perméabilité de ces terrains allant toujours croissant une fois que les eaux jaillissantes sont parvenues à s’y infiltrer; d’où résulte la nécessité d’asseoir solidement les tubes
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- ARTS MÉCANIQUES.
- pour intercepter toute communication entre le fond et les couches supérieures, et de prolonger ces tubes jusqu’à la profondeur où les sources qu’on rencontre sont soumises à une pression supérieure, ou du moins égale à celle qui résulte de la charge réelle ; et d’où l’on voit encore que, sans un parfait et entier tubage, on ne sera jamais en sûreté, les terrains qui présentent l’aspect le plus compacte, l’apparence la plus ferme et la plus homogène étant, ainsi que nous l’avons démontré, souvent remplis de fissures, de fentes, de lézardes et même quelquefois de cavernes plus ou moins profondes.
- M. Viollet a examiné dans le paragraphe cinquième les chances possibles pour obtenir des eaux jaillissantes dans le forage des puits artésiens. A cet égard, il dit avec raison que, dans tous les pays où il n’v a pas encore eu de puits forés, on ne peut établir sur la possibilité du succès que des présomptions , d’après la constitution géologique ou la hauteur du sol ; quant aux pays où il existe, à peu de distance, des puits forés, on peut acquérir sinon une certitude entière, au moins une forte probabilité des chances de succès, d’après la hauteur à laquelle on peut élever l’orifice des puits les plus voisins, en comparant cette hauteur à celle du sol où l’on voudrait forer.
- L’étude de la constitution physique du pays est et sera toujours, suivant nous, le moyen le plus sûr pour répondre aux demandes si fréquentes que l’on fait sur le degré de chances de succès des puits forés; c’est d’après elle que nous répondons journellement à toutes les demandes qui nous sont adressées; mais nous rappellerons à ce sujet que d’indice le plus certain et le plus exact, ou la présomption la mieux fondée du succès, est l’existence des sources qui surgissent de gouffres ou d’entonnoirs dans le fond de quelques vallées, ces sources étant de véritables puits jaillissans naturels.
- Convient-il de conserver toutes les sources qu’on a pu rencontrer dans le forage d’un puits artésien? tel est le motif du sixième paragraphe. M. Viollet y démontre que la plupart des sources que l’on rencontre avant d’avoir atteint la profondeur à laquelle doit être descendu un puits foré pour en obtenir le plus grand succès étant autant de débouchés ou de causes de déperdition par la perméabilité des terrains qui les recèlent, il est préférable, il est même essentiel de s’en garantir et de les éviter par un tubage parfait, en ne conservant que les sources importantes et communément les plus profondes.
- Dans le paragraphe septième, M. Viollet s’est livré à l’examen d’une question que font encore bien fréquemment les propriétaires de puits forés pour lesquels ils ont fait de grands sacrifices lorsque des voisins, d’après leur succès et leur exemple, en veulent également faire établir chez eux : nous voulons parler de l’influence des puits forés voisins les uns sur les autres, influence qui varie selon les circonstances et la résistance des terrains ; in-
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- fluence d’abord insensible, mais qui est inévitable et qui s’établit bientôt avec une sorte de solidarité, une fois qu’il y a communication dans la même nappe d’eau. M. J^iollet a démontré par l’exemple de divers puits forés à Tours, par M. l’ingénieurDegousee, auquel vous avez décerné plusieurs médailles, le rapport ou l’influence qui s’établit entre les puits forés dans les mêmes terrains et à la même profondeur.
- Nous devons cependant faire observer que, si cette influence a généralement lieu en Touraine, elle est quelquefois absolument nulle dans d’autres pays, et que le succès d’un puits foré ne garantit même pas toujours celui d’un puits qu’on voudrait percer dans une propriété voisine, et qu’ainsi, par exemple, on a vu établir deux puits artésiens avec un plein succès à ioo mètres de profondeur dans un jardin, tandis que, dans l’héritage voisin et qui n’était séparé du premier que par un mur mitoyen, un forage a été poursuivi jusqu’à plus de 120 mètres de profondeur sans obtenir aucune source jaillissante, malgié le peu de distance des deux forages; mais le dernier, hâtons-nous de le dire, présentait, dès la profondeur de 80 mètres, des terrains d’une nature toute différente.
- Observations.
- Avant de parler du résumé de M. Viollet et de vous présenter, Messieurs, nos conclusions, nous croyons nécessaire de reproduire ici quelques observations de notre premier rapport, ayant, dans l’intérêt des sondeurs et des propriétaires qui font faire des puits forés, particulièrement décrit dans ce rapport le tubage de ces puits, condition essentielle pour assurer la pleine et entière conservation des eaux jaillissantes obtenues au moment de leur forage.
- Ce n’est pas tout, disions-nous, que de sonder, de percer la terre , de forer des puits artésiens pour obtenir des eaux jaillissantes ; là n’est pas la plus grande difficulté. On peut, quand le terrain est favorable, quand il présente les conditions nécessaires, facilement ramener au jour et faire surgir à la surface de la terre des nappes d’eau souterraines, témoin cet excellent curé des Alleuds, près Angers, M. l’abbé Rouault, qui, désespéré de voir ses paroissiens manquer d’eau tous les ans, se servit, dans son dénuement, de la simple tarière à moyeu du charron de son village, et, à l”instar de Bernard de Palissj, perça la terre des Alleuds avec un tel succès, qu’il en fit jaillir sept ou huit sources abondantes au moyen desquelles la commune des Alleuds serait à l’avenir une des mieux arrosées de France si ces puits avaient été tubés avec soin.
- La grande difficulté est de maintenir et de conserver intégralement les
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- sources jaillissantes, sans que jamais leur puissance, leur activité, leur effet et leur volume nu leur quantité d’eau diminuent.
- Telle -est la*véritable difficulté, tel est le plus grand écueil que l’art du sondeur artésien puisse rencontrer. *?Aussi, dans tous nos rapports sur’les puits forés, «vons-nous constamment appuyé sur la nécessité de tuber ces puits avec le plus grand soin dans toute leur profondeur, les sondeurs ne devant jamais s’en rapporter à la compacité apparente ou présumée des terrains traversés, les terrains qui paraissent les plus compactes présentant fréquemment , ainsi que nous l’avons dit ci-dessus, des fissures, des fentes et des lézardes nombreuses , ou des cavités, ou enfin des couches de sable et de gravier, dont on ne peut souvent reconnaître dans le sondage le véritable état et le plus ou moins de perméabilité. -Les eaux souterraines en remontant s’y infiltrent d’abord d’une manière insensible; puis, si cette infiltration continue, elle ouvre, elle élargit rapidement les issues qui, auparavant, étaient inappréciables : bientôt les eaux se répandent dans ces terrains, elles s’y pratiquent un passage, et tôt ou tard elles finissent par s’y perdre entièrement.
- C’est ainsi que nous avons cité des exemples de beaux puits forés qui avaient fait l’admiration de toute une contrée, qui y avaient causé un enthousiasme général, et même un tel enthousiasme que, ne doutant pas qu’il n’y eût sous le pays une mer souterraine toute prête à surgir aussitôt que la terre serait percée, tout le monde voulait faire des puits forés, au point que les sondeurs ne pouvaient suffire aux demandes, mais dont aussi l’enthousiasme tomba promptement quand on vit les eaux jaillissantes de ces puits bientôt diminuer et même quelques uns cesser de surgir, et cela faute de soins et de précautions nécessaires dans le tubage.
- Nous avons même rapporté à ce sujet un exemple frappant qui mérite d’être souvent rappelé, celui d’un grand puits foré dont les eaux aussi abondantes qu’impétueuses, après avoir inondé le jardin du propriétaire qui voulait, disait-il, faire une rivière et un lac à l’anglaise, renversèrent tous les murs mitoyens et inondèrent même le pays, au point que ce propriétaire, ne pouvant les maîtriser et les contenir, fut condamné à faire un aqueduc souterrain pour se débarrasser de l’excédant de sa rivière ou de son torrent, afin de prévenir les accidens qui semblaient menacer le pays; mais l’aqueduc n’était pas encore terminé que ce propriétaire eut la douleur de voir ses cascades successivement s’affaiblir, sa rivière diminuer et bientôt cesser de couler, parce que son puits n’avait pas été tubé dans toute sa profondeur, et que même, par une économie mal entendue, il avait fait la faute d’employer des tubes de fer-blànc , qui, promptement détruits, laissèrent les eaux jaillissantes se perdre dans les terrains sableux et perméables, où elles occasionnèrent, par suite, de grands ^
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- affouillemens souterrains qui, plus tard, se manifestèrent à la surface de la terre par des fonds et des eiifoncemens, antre danger ou inconvénient inëvi-tabledes puits forés mal construits.
- Tout Paris n visité dans le temps les deux puits de la Gare deSaint-Ouen. Il n’était bruit que de leurs bèlles eaux jaillissantes, et ces beaux puits soiit aujourd’hui à sec par suite du défaut de tubage, ou d’un tubage incomplet et fait avec trop d’économie et de précipitation.
- Celui de la posteaux chevaux de Saint-Denis a fait Tadmiration de tous les voyageurs et de tous les étrangers; il se distinguait particulièrement par son énorme volume d’eau provenant de la réunion des Sources de plusieurs niveaux d’eau différens, et il y a lieu de présumer que c’est précisément cette réunion des sources et le défaut de tubage pour éviter leurs communications, qui ont été cause de la diminution rapide et progressive de ce puits artésien, l’un des plus remarquables de tous ceux qui ont été faits aux environs de Paris.
- (Parmi les beaux puits forés de Tours dont quélques uns donnaient jusqu’à i,5oo litres d’eau et même plus à la minute, plusieurs ont diminué de moitié; quelques uns même ont entièrement cessé de surgir, faute d’un entier tubage ou parce qu’on s’est servi de tubes de tôle , qui ont été promptement détruits. Lés seuls puits jaillissans de Tours qui se soient conservés et maintenus intégralement sont ceux qui ont été tubés en cuivre dans toute leur hauteur ou profondeur.
- Tour tUber les puits forés, on se sert de tuyaux ou dcfnisesdeliois, de fonte, de fer, de tôle, de fer ëtamé , de fer-blanc , de zinc, de cuivre, étc.
- i°. Les tuyaux de bois sont en usage dans des puits peu profonds ou qui n’excèdent pas 40 à 5o mètres. Dans l’Artois, il existe des puits forés à une époque très reculée, sur l’âge desquels on n’a aucune donnée certaine, qui ont été tubés en bois et au tubage desquels il n’y a jamais eu aucune réparation à faire, si ce n’est à la buse supérieure, celle du jour, que l’on éhange tous les vingtà vingt-cinq ans et souvent moins. Ces tubes sont faits comme lés tuyaux de bois de nos pompes et fontaines de campagne, en aune, orme, chêne et autres bois. Le bois d’aune est généralement préféré; il est plus facile à forer, il est moins cher et se conserve aussi longtemps. On fore ces lüyaUx sur Un bane horizontal avec une tarière mise en mouvement, soit par une manivelle à %raS, soit par un manège à cheval, soit erifrn par tmte roue hydraulique. On donne à ces tuyaux de om,io à om,üo de diamètre. Leur longueur est celle des arbres <ru plutôt des trohcs qü’Oft peut obtenir sans défauts. L’assemblage de ces tuyaux Se fait à l’aide de frettes, les tuyau* entrant l’un dans l’autre par emboîtement.
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- ARTS MECANIQUES.
- 2°. Les tubes de fonte de fer sont employés par différens sondeurs, de préférence aux tuyaux de bois, et cependant ils présentent de graves inconvé-niens suivant la nature des terrains et les gaz ou principes que contiennent les eaux; ainsi très souvent ils colorent l’eau, inconvénient majeur pour un grand nombre d’industries; ils sont d’ailleurs sujets à se décomposer plus ou moins promptement suivant la qualité de la fonte et la nature des terrains.
- Ces tuyaux s’assemblent par emboitement mâle et femelle avec soudure brasée, ou avec le mastic de fontainier; on leur donne om, io, om,20 et même om,3o de diamètre. Outre les inconvéniens que nous venons de signaler, ils ont encore celui de s’écraser quelquefois, lorsqu’en cas d’obstacles dans leur descente on veut les enfoncer à coups de mouton. Quoi qu’il en soit, on emploie souvent les tuyaux de fonte dans le tubage des puits forés ; mais il est essentiel de les bien éprouver et de s’assurer de la qualité de la fonte avant de les mettre en œuvre, et nous ne doutons point qu’on ne finisse par y renoncer entièrement.
- 3°. Les tuyaux de tôle de fer et de fer battu résistent mieux que les tuyaux de fonte. On ne doit se servir que de grosse tôle battue de om,oo5 à om,oo6 d’épaisseur, et non de tôle laminée, qui est plus belle, il est vrai, mais qui s’altère et s’oxyde beaucoup plus promptement. Ces tuyaux s’assemblent par soudure brasée, ou par emboitement mécanique, avec boulons à vis, et à tête perdue dans l’épaisseur ; on leur donne om,io, om,i 5 et om,20 de diamètre; ils sont employés avec le plus grand succès lorsqu’on prend de la tôle de première qualité. Quelques personnes ont fait étamer ces tuyaux pour prévenir leur oxydation et la coloration des eaux : cette précaution est très bonne , nous ne pouvons que l’approuver et même la recommander ; mais elle demande beaucoup de soins et d’attention pour l’étamage des assemblages et de toutes leurs parties, même des vis mâles et femelles. Enfin il est important de ne pas prendre, par économie, de la tôle trop mince, parce qu’elle ne peut résister, qu’elle se décompose promptement, et qu’une fois percés, les tuyaux laissent les eaux ascendantes se perdre dans les terrains perméables.
- 4°. Les tuyaux de fer-blanc ont été employés en Angleterre, dans des per-cemens ou forages d’exploration de terrain, comme tuyaux de retenue et même quelquefois comme tuyaux d’ascension; mais on en a promptement reconnu les inconvéniens à cause de leur faiblesse et de leur facile altération. On ne devrait jamais s’en servir dans les puits forés, ou au plus comme moyen provisoire, à défaut et en attendant les tuyaux qui doivent être placés définitivement; encore est-il préférable d’employer des tuyaux de grosse tôle, et conseillons-nous même la tôle étamée, en ayant soin de donner un sur-étamage aux assemblages et emboîtemens, afin de couvrir entièrement la tôle
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- PUITS FORÉS.
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- qui est communément mise à découvert dans ces parties. Ces tuyaux, lorsqu’ils reçoivent un double étamage, sont bons et peuvent durer plusieurs années ; on leur donne de om, io à ora, i5, om,20 et on,,25 de diamètre.
- On a récemment proposé d’employer des tuyaux de tôle étamée galvanisés. Cet étamage pourra être bon et bien supérieur à l’étamage ordinaire ; nous sommes même porté à le penser, mais nous ne saurions cependant affirmer l’efficacité de cet étamage galvanisé comme l’unique préservatif des tubes des puits forés, tant que l’expérience n’aura pas prononcé.
- 5°. Les tuyaux de zinc ont été employés dans quelques puits forés à om, io et om,20 de diamètre, de préférence à la tôle étamée à raison de l’économie qu’ils présentent. L’expérience n’a pas encore prononcé sur leur durée : dans quelques terres, ils paraissent résister, tandis que dans quelques autres ils s’altèrent promptement, certaines terres paraissant avoir une action puissante sur le zinc qui s’y oxyde rapidement. On ne doit donc se servir de ces tuyaux que comme moyen provisoire; encore leur préférerions-nous les tuyaux de forte tôle étamée.
- 6°. Les tuyaux de cuivre ne sont pas aussi dispendieux que beaucoup de personnes sont disposées à le penser; ils sont d’ailleurs inattaquables; on les emploie avec succès pour les puits forés des fontaines publiques et des grandes usines. Ainsi à Saint-Denis, à Tours, à Elbeuf, etc., quelques puits forés ont été tubés en cuivre. On prend pour ces tubes du cuivre de om,oo2 à om,oo3 au plus d’épaisseur; la dépense est bien compensée par les avantages que présente l’inaltérabilité de ce métal, une fois que sa surface s’est bronzée ou patinée, comme disent les fontainiers-sondeurs.
- En général, nous pensons que les tuyaux de bois d’aune, d’orme ou de chêne peuvent être employés avec succès dans les puits forés qui n’ont pas plus de 5o à 6o mètres de profondeur, mais qu’il convient de donner la préférence aux tuyaux de cuivre lorsque les puits excèdent cette profondeur, ou qu’à raison de la nature du terrain on a de grandes difficultés à craindre dans l’enfoncement des tuyaux de bois.
- Les prix des tuyaux varient suivant la matière : ainsi, i° en fonte, ils coûtent, suivant leur diamètre et leur épaisseur, 12, i4et i5 francs le mètre courant ;
- 2®. En tôle ou fer forgé, 2 francs le kilogramme, ou 18 francs le mètre courant ;
- Et 3° en cuivre rouge, de 4 à 4 fr.- 5o c. le kilogramme, ou de 28 à 28 francs le mètre , suivant l’épaisseur.
- Un puits tubé en cuivre, avec les soins et les précautions nécessaires, n’exige jamais aucune réparation, aucuns frais d’entretien,
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- Enfin, quant aux précautions à prendre dans la pose des tuyaux, les plus essentielles, celles que nous recommandons le plus particulièrement aux sondeurs, sont : i° de descendre les tubes d’ascension ou de remontage des eaux jusqu’au dernier banc dur et imperméable’qui recouvre la couche aquifère, de laquelle surgissent les eaux jaillissantes ; et 2 de couler derrière les tubes d’ascension, soit entre eux et les terres, soit entre eux et les tubes de retenue, un béton de chaux hydraulique nouvelle et de première qualité qu’on foule fortement et même jusqu’à refus. Un des meilleurs exemples de tubage ainsi exécuté et qui doit être cité comme modèle est celui, que M. Degousée a fait faire dans le puits foré par ses soins, dans l’abattoir de la ville de Tours.
- Souvent consulté sur le tubage des puits forés, nous avons cru, dans l’intérêt des sondeurs et des propriétaires, devoir entrer dans ces détails qui 11e se trouvent encore dans aucun ouvrage; ils serviront à compléter le manuel du fontainier-sdndeur. Nous pensons donc qu’à raison de leur importance pour la conservation des eaux jaillissantes que l’on n’obtient souvent qu’à grands frais, vous excuserez la longueur de ces détails et observations qui trouveront, au reste, de promptes et fréquentes applications, et qui préviendront,.nous n’en doutons pas, la perte de plus d’un puits foré.
- Dans son résumé, après avoir particulièrement appuyé sur l’indispensable nécessité d’apporter le plus grand soin dans le tubage des puits- forés, M. Viollet dit : ï° que, lorsqu’un puits est achevé, on doit, par des jaugeages exacts et réitérés, constater son produit près du sol et à différentes hauteurs pour connaître le volume d’eau disponible à diverses élévations, et en conclure l’action ou le travail dynamique à toutes ces élévations, afin de déterminer le point qui convient au maximum, soit par le calcul, soit, et ce qui est le plus simple et suffisamment exact , en traçant une courbe dont les différentes hauteurs des orifices sont les abscisses, et dont les quantités de travail correspondantes sont les ordonnées ;
- a°. Que le jaugeage du puits plusieurs fois répété, après des intervalles Un peu considérables, donne le moyen de reconnaître s’il y a diminution, afin d’aviser promptement aux moyens d’y remédier*
- 3°. Qu’il convient d’examiner avec soin si des forages voisins ne seraient pas dans la possibilité de nuire au puits artésien établi, l’emploi d'orifices moins élevés ou des forages vicieux par des sondeurs inexpérimentés pouvant le ruiner entièrement ;
- 4°. Enfin, et vu le défaut de législation à cet égard, qu’il serait indispensable de soumettre les sources artésiennes aux réglemens concernant les cours d’eau et d’exiger des propriétaires qui se proposent d’en faire la recherche certaines
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- conditions qui tourneraient, en définitive, à leur avantage en leur assurant la libre jouissance du fruit de leurs travaux et de 'leurs dépenses.
- Conclusions.
- C’est aux encouragemens que tous avez annuellement distribués depuis la publication de l’ouvrage de M. Garnier que la belle industrie des puits forés, encore dans l’enfance il y a peu d’années, doit les immenses dëvëloppemens qu’elle a pris si rapidement. Vous avez beaucoup fait pour nos sondeurs, tous ont répondu à votre appel, et Chaque jour nous apprenons de nouveaux et brillans succès.
- Nous ne pouvons penser que vous fassiez moins pour celui qui, le premier, a eu l’heureuse idée de faire une théorie des puits forés, et d’appliquer l’observation et le calcul à leur action dynamique.
- Dans cette persuasion, nous avons l’honneur de vous proposer, Messieurs, i° d’adresser le rapport de votre Commission à M. le Ministre des travaux publics, du commerce et de l’agriculture, en lui représentant la nécessité d’une législation sur l’industrie des puits forés ;
- 2°. De faire insérer ce rapport et le mémoire de M. T^iollet dans votre Bulletin ;
- Et 5° de faire examiner par votre Commission des médailles s’il n’y aurait pas lieu à accorder à cet ingénieur un témoignage particulier de votre satisfaction pour la théorie des puits forés qu’il vous a présentée, cette théorie devant faire faire à cette industrie de nouveaux et rapides progrès.
- Approuvé eu séance, le 6 décembre 183y.
- Signé HÉîuca.rt de Thurt, rapporteur.
- Mémoire sur la théorie des puits artésiens y par M. J.-B. Viollet (i).
- Dans le premier mémoire que j’ai eu l’honneur d’adresser à la Société d’EncoiTragement, et qui a été inséré dans son Bulletin d’avril 1837, je n’ai donné de formules que pour ceux des puits artésiens dont l’abondance est telle qu’on peut les considérer comme partis d’un réservoir libre, et je ne me suis occupé, par conséquent, que d’un cas particulier. Persuadé que,
- (1) Ingénieur civil hydraulicien, spécialement pour les moteurs, le contentieux des usines , la mesure et l’achat des chutes d’eau j rue Saint-Louis, au Marais, n® 79, à Paris.
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- dans les études physico-mathématiques, les expériences doivent précéder, ou du moins accompagner l’analyse, et possesseur d’observations encore peu nombreuses, je n’ai point alors cru devoir pousser plus loin mes recherches, et j’ai attendu que mes travaux pratiques eussent mis à ma disposition des résultats nouveaux et décisifs pour y faire l’application du calcul, et m’efforcer de saisir la théorie que je vais exposer aujourd’hui.
- Un puits artésien étant parfaitement comparable à un système de conduites, formant une espèce de siphon renversé, dont une partie serait régulière, et dont l’autre n’offrirait aucune espèce de forme géométrique et serait même sujette à des fuites, il suffisait évidemment d’appliquer a un tel système les formules et les lois connues de l’hydraulique, puis de vérifier le tout par des faits, pour obtenir les conditions générales du mouvement de l’eau dans ces sources précieuses. Nous verrons effectivement dans le cours de ce mémoire la théorie et les phénomènes présenter une concordance parfaite, et tout ce que nous avons à dire consistera dans l’exposition des principes, dans la déduction d’un certain nombre de corollaires et dans la relation des faits ou des expériences qui en offrent la vérification.
- § i. Etablissement des formules relatives au mouvement de Veau dans un
- puits artésien.
- Je commence par rappeler les dénominations dont je me suis servi dans le premier mémoire que j’ai adressé à la Société. Ce rappel est d’autant plus nécessaire, qu’absent de Paris à l’époque de l’impression du mémoire, j’ai appris trop tard l’omission de la figure qui l’accompagnait, et qui était destinée à l’éclairer (i).
- PL 722. Fig. 1. H, distance entre le sol et le niveau de la charge fictive;
- h, différence de niveau entre le sol et l’orifice d’écoulement du puits;
- L, longueur de la conduite au dessous du sol ;
- (1) Il s’est également glissé plusieurs fautes dans le texte. Je me borne à relever les plus importantes.
- Page 128 et suivantes, partout où Ds se trouve dans les formules, lisez D1 * * * 5 .
- Page 12g, ligne 3, au lieu de kilogrammes, lisez kilogrammètres.
- Page 12g, ligne 4, au lieu de 100, dans la formule, lisez 1000.
- Page i3i , ligne ig, au lieu de U la vitesse de l’eau, lisez v la vitesse de l’eau.
- Page i34, ligne 27, au lieu de 3,000 mètres carrés, lisez 3 millimètres carrés.
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- Q, le volume (en mètres cubes) de l’eau fournie par le puits;
- D, le diamètre du tube exprimé en mètres ;
- H — h sera donc la charge représentée par H dans les formules de M. ciAubuisson , citées dans mon premier mémoire ;
- L H- h sera la longueur totale de la conduite représentée par L dans les mêmes formules;
- h! sera la différence entte la charge réelle et la charge fictive, c’est a dire représentera la charge dont l’effet est annulé par la résistance des parois des cavités qui amènent l’eau-en C au fond du sondage.
- La charge réelle totale se composera de la somme
- h' -f- ( H — h ) -f- h 4- L , '
- et nous allons, pour obtenir une équation générale, chercher une expression analytique de la valeur de cette somme.
- i°. h' est la charge nécessaire pour vaincre la résistance que la partie irrégulière ABC de la conduite présente à l’alimentation du puits artésien. Ainsi que je l’ai fait voir dans mon premier mémoire, h' est variable, mais on peut le supposer constant, lorsque le puits artésien s’alimente dans une masse d’eau considérable par rapport à sa dépense.
- En outre // a pour expression
- A/=<p(C,C^C,C..^L^L'/C...^S\S,"....y,y#,y"--vA,B,C,... etc.) (i)
- C,C',C"... étant les périmètres \
- L',L",L'"... les longueurs f propres à chaque partie des canaux
- S ,S",S'"... les sections / souterrains,
- V,V ,Y"... les vitesses )
- À,B,C..., etç. étant dés quantités relatives aux pertes de force vive épuisée
- par les chocs, etc.
- (Voyez mon premier mémoire, note VIII. J’ai accentué S', S", S'" autrement pour éviter dans l’équation générale la confusion avec S, section de la partie régulière du tube, laquelle section va entrer plus loin dans l’équation.)
- 2°. H — h représente la charge nécessaire pour vaincre la résistance des parois de la partie régulière L -h h du tube et produire la vitesse d’écoulement. Cette quantité a donc pour valeur,
- H—h— 0.00054^5 (o>2-t- o.o55o>).... (2).
- (Voyez l’hydraulique de M. d’Aubuisson de Voisins, page 173.) Je ferai
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- remarquer que.ee t auteur appelle H et iL:ce que tj’ai (représenté par H — h et par L + h. v est la>vifcesse de l’eau dans la conduite, G de périmètre, L -h h la longueur,, * S; la i section du tube; le ; tout est » ex primé en métrés. |
- 5°. /« est donné.
- 4°. L est également donné.
- L’équation générale du mouvement de li eau dans un puits artésien est donc
- V-t-fi—^-H-^-4-L=(p(C,C^,C,'...X',L,,,Lt"....S',S';^"...;V,V,,y,'...A,B,C,etc.)
- . —1-‘-+-Qm005425(^-f-Oio5.5u)-f-/z-f-L... (3)
- Nous ne mettrons pas dans , ce tte ,équation l’expression de là petite .perte de charge occasionnée par l’introduction de l’eau dans le puits artésien, considéré comme branchement établi sur là nappe d’eau. La formule de M. d’Au-buisson renférme d’ailleurs implicitement la plus^grande partie de cette perte, puisqu’elle comprend la valeur de la charge nécessaire pour l’introduction deTeàu dans le tube considéré comme simple conduite, et,pour produirela vitesse de sortie; Au reste, la valeur de cette variable, que je n’ai jamais vue supérieure à om, 100 ou om, i5a, même dans les puits les plus beaux, est tout à fait sans importance pour la question qui nous occupe.
- Nous devons maintenant, pour traiter notre sujet dans toute sa généralité, supposer que la nappe d’ean.ABCG, dans laquelle s’alimente le puits artésien CF, fig. 1, coule non ‘seulement en G, mais encore dans tous lessens latéraux, et remonte même le .long du tube en dehors, par suite d’un vice de construction dans'rétablissement de la partie inférieure de ce tube. Si l’écoulement avait lieu sans èbstacle, l’eau ne parviendraibpas en F,.et lorsqu’elle s’y élève, .e’est ( en vertu du:principe de l’égalité de là pression dans les liquides ) parce que l’écoulement souterrain éprouve une résistance qui correspond à une charge ég*de à celle qui agit en C, sur la portion du liquide dépensée par la conduite. ‘Ainsi la charge qui mesure la pression éprouvée en'C par le liquide mesuré en même temps la. résistance que le terrain ôppose à sa^üitë. La partie de cette résistance qui est exercée par les
- couches terrestres, datant d’un grand nombre de siècles, doit presque toujours être devenue Constante et parvenue à une sorte de régime,; mais il n’en est'pas de même de la résistance des nouvelles voies d’écoulement qui peuvent avoir été ouvertes par l’opéràtion du sondage.
- Or la charge qui nous donne la mesure < d’une résistance ^si importante est précisément, comme le fait voir AL d,3Aubuisson y page 197 de son hydraulique, Ja somme . .
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- i°. De la charge qui produit; ^écoulement et surmonte*, la résistance des (par rois du tube , c’est à dire de H •—h-;
- 20. De la différence de niveau enjtreie point F et Jè points 6 > ou de L,
- 5°. Moins la hauteur — due à la vitesse d’écoulement.
- 29
- Gette charge a donc pour expression:
- (h-â) + æ:+l^|3,
- et il nous est facile d’en trouver la valeur, puisque nous avons donné précédemment celle de chacune de ces quantités. On en tire, en ayant soin de ne pas réduire,
- (H — h) -H h -h L = 2 -4- o.ooo5425 (V + o,o55u).... (4)
- 2a a
- On voit que, si la résistance du terrain est limitée, \e premier membre de l’équation ne pourra dépasser cette valeur; que, par conséquent, celle dé la charge fictive H —H aura un mavcimum que l’expérience seule pourra faire connaître, mais toujours inférieur à là charge réelle totale, à quelque hauteur qu’on élève l’orifice F.
- Nous paraissons n’avoir pas déduit de la valeur cherchée la* charge correspondante à la résistance des parois jusqu’au pôitat G; mais/cette?déduction est réellement faite, puisque nous avons écarté dé l’équation- U qui représente cette charge.
- Quelle que soit la longueur qu’on donne à h, en élevant ou en abaissant l’orifice d’écoulement, le régime ne tardera pas & s’établir, les équations que nous venons de poser s’établiront également, en* dOmaant; bien? entendu, des valeurs différentes dans chaque régime pour les quantités qu/eilcs nem-
- ferment.
- La pression intérieure éprouvée par un point quelconque E du; tube sera mesurée, d’après ce qui précède, par la charge qui produit l’écoulement, c’est à dire par H —h; plus, par la différence dé niveau entre kepoint E
- et iè point F, c’est à dire par h-fri*.— EG.=; EF, moins la hauteur —- due à
- la vitesse d’écoulement , moins la charge R dont l’effet ,est annulé par la rér sistance dès parois entre G et E.
- Celte pression intérieure sera donc représentée pair
- Hi— à-i-EF — R~..
- Quant à.la pressiou extérieure au même point E, elle'se^ihë&rirëe pair ih
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- charge qui pèse sur l’eau dont le tube est baigné extérieurement. Si toutes les couches du terrain sont en communication soit naturellement, soit par l’absence ou par l’imperfection du tubage, cette contre-pression aura une valeur analogue à celle que renferme la formule (5), composée principalement de la charge nécessaire pour vaincre la résistance que le terrain et les fissures opposeront à l’écoulement de l’eau, si ce fluide remonte le long du tube, ou se disperse dans les couches environnantes ; et de la différence de niveau entre le point donné E et la surface fluide de l’eau des puits ordinaires environnans. Cette pression extérieure sera même plus grande dans certaines circonstances; par exemple, si le tube traverse, sans aucun vide, une nappe artésienne, il est évident qu’alors ce tube sera soumis-extérieurement à la pression éprouvée par le fluide qui compose cette nappe.
- Passons aux applications de ces principes.
- § 2. Ecoulement de T eau fournie par un puits artésien.
- Si la quantité d’eau déversée est petite, par rapport à celle que peuvent amener les sources, les différentes hauteurs auxquelles on placera l’orifice, et par conséquent les différentes dépenses qui en résulteront, auront, comme je l’ai fait voir dans la note huitième de mon premier mémoire, une influence nulle ou à peu près nulle sur la vitesse de l’eau dans les conduits souterrains. La valeur de la charge lî, nécessaire pour amener l’eau jusqu’au pied du tube artésien formules (i) et (3), sera donc alors composée de constantes, et par conséquent h! sera sensiblement constant. Alors toutes les formules que j’ai données dans mon premier mémoire, tant sur le produit des puits que sur la hauteur à laquelle il convient de prendre leurs eaux pour en obtenir le maximum de travail dynamique, seront applicables.
- Si, au contraire, la quantité d’eau fournie par le puits est considérable, relativement à celle qui peut être donnée par les ramifications souterraines, on verra se dérouler une série de phénomènes tout opposés.
- Alors la vitesse variera sensiblement dans les canaux alimentaires et rendra variable la valeur de h', qui est fonction de cette vitesse.
- Si donc, en prenant l’eau au sol ou près du sol, on calcule la valeur de la charge fictive, on trouvera que cette charge répond à un point très rapproché de l’orifice. A mesure qu’on élevera cet orifice, on diminuera la dépense, et par suite la vitesse dans les canaux souterrains, ainsi que la valeur de h'. Le point qui correspond à la charge fictive s’élèvera donc en même temps; il finirait même par coïncider avec celui qui correspond à la charge réelle, si le terrain très compacte, et l’établissement parfait du puits présentaient une résistance indéfinie, et que la valeur de H— h, selon 1 observation que
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- nous avons faite dans le paragraphe premier, r.e fût pas limitée par des fuites.
- Il est évident que, dans le cas dont nous nous occupons, les formules du premier mémoire ne pourront plus servir, ainsi que je l’ai annoncé dans la note huitième, mais sans en donner alors explicitement la raison.
- Plusieurs des puits de Tours sont compris dans la catégorie dont nous parlons et ont présenté le résultat que la théorie vient d’annoncer ; nous citerons, entre autres, celui de l’abattoir, et îe puits de M. Lecomte-Petit, à la Ville-aux-Dames, près de Tours. Le premier, très peu abondant, donnait, lors des expériences, 6 litres par seconde à 4™,65 au dessus de l’étiage de la Loire au pont de Tours, et avait pour charge fictive 5m, 26 seulement au dessus de cet étiage. La charge fictive n’était donc que de om,5y au dessus de l’orifice, avec lequel elle s’élevait ou s’abaissait, ainsi que vient de l’annoncer la théorie.
- Le second, le plus riche de ceux qui ont été obtenus en Touraine, jaugé à 9m,58 au dessus de ce même étiage, adonné par seconde 33llt',y, et sa charge fictive, toujours au dessus de l’étiage, était i2nl,26 seulement. Cependant ces puits et tous les autres de la ville de Tours s’alimentent, selon toutes les apparences, dans la même nappe que celui de la caserne de cavalerie, dont la charge fictive était de 27™, 20 au dessus de l’étiage.
- Les puits que nous venons de citer et tous ceux qui présentent la même série de phénomènes aboutissent évidemment aux îlots de gravier et de pierrailles de la rivière souterraine, et l’eau n’y pénètre qu’à travers des obstacles plus ou moins grands.
- Avant de terminer ce paragraphe, je dois citer un fait qui s’v rattache et qui semble d’abord extraordinaire, quoique, après un examen complet, il confirme pleinement la théorie. Lorsqu’on a laissé un puits artésien, dont la charge fictive est faible, déverser ses eaux par un orifice quelconque, pendant un temps suffisant pour bien établir le régime, qu’on ferme cet orifice et qu’on en ouvre aussitôt un autre plus élevé , on remarque , en faisant deux: jaugeages, l’un sur-le-champ, l’autre après l’établissement du nouveau régime, que le premier jaugeage donne un produit moins considérable que le second. Ce fait bien constant et vérifié plusieurs fois paraît d’abord paradoxal et contradictoire avec toutes les lois de l’hydraulique, puisqu’il semble que la vitesse acquise pendant le régime précédent, où la dépense était plus forte que dans le régime actuel, doive faire trouver la différence dans le sens inverse. Cette anomalie apparente s’explique cependant tout naturellement, si l’on remarque que la vitesse acquise dans le puits artésien est presque toujours au dessous d’un mètre, et, par conséquent, a pour charge génératrice, au pms om,o5i ; que même la vitesse dans les canaux souterrains et sa charge génératrice
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- sont moindres encore. Mais dans les expériences on franchit ordinairement un demi-mètre au moins quand on passe d’un orifice à un autre. On ajoute donc à la longueur de la colonne d’ascension une charge plus considérable que celle que représentait la vitesse acquise, dont on annihile toiità coup l’effet. L’écoulement doit donc diminuer subitement ; mais, par l’effet de son ralentissement, la vitesse dans les canaux souterrains diminue , ainsi que la valeur de h' fonction de cette vitesse ; le point qui correspond à la charge fictive s’élève donc comme nous l’avons dit précédemment, et cette élévation n’influant que graduellement sur la masse liquide, il est évident que l’augmentation dë dépense sera progressive jusqu’à l’établissement complet du nouveau régime.
- C’est probablement ce phénomène qui a fait naître, parmi les possesseurs de puits artésiens, une opinion maintenant très accréditée; en effet, tous ou presque tous sont persuadés que les expériences et les changemens de régime qui en sont la suite affaiblissent le produit et nuisent extrêmement à sa conservation. Je pense que, quand on change le régime sans secousse, cette opinion n’est pas exacte, et, selon toutes les apparences, elle n’a trouvé créance qu’à cause de la diminution momentanée dont nous venons de parler, diminution très sensible quand on n’attend pas un temps assez long pour laisser le régime se rétablir. J’aurais désiré éclaircir ce point, mais on comprend qu’il n’est pas facile de détermfber les propriétaires à des expériences qu’ils regardent au moins comme très dangereuses.
- § 3. L’épuisement des nappes artésiennes est-il possible ?
- J’ai entendu souvent faire cette question, à laquelle on ne saurait, je pense, donner d’autre réponse générale que oui et non. En effet, un puits de quelques mètres de profondeur, alimenté par une nappe superficielle circonscrite dans un petit vallon, doit souffrir des alternatives de sécheresse et d’humidité; tandis que pour les puits très profonds entretenus par les nappes puissantes , par exemple , qui se trouvent sous la grande masse de craie, la théorie qui précède doit fournir au moins des présomptions fort tranquillisantes. L’eau ne peut effectivement surgir abondamment à de très grandes distances qu’en parcourant des canaux peu obstrués et d’une grande section; de petites rigoles et à plus forte raison de simples filtrations exigeraient une charge énorme. On peut.aisément s’en convaincre en jetant les yeux sur les formules du mouvement de l’eau dans les conduites , lesquelles formules ne supposent même aucune inégalité, aucune obstruction, aucune perte de force vive par les chocs.
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- § 4* Diminution du produit des puits artésiens.
- Je suis, à mon grand regret, forcé de dire que presque tous les puits forés à Tours ont éprouvé, depuis quelques années, des diminutions considérables que j’ai déjà annoncées dans la neuvième note de mon premier mémoire, et qui, pour quelques uns , équivalent à peu près à une extinction. Ainsi le puits de la Tour Charlemagne était pour ainsi dire anéanti, lorsque la réparation, non terminée encore, en a été entreprise. Le puits de la caserne de cavalerie ne donne plus maintenant qu’une fraction très faible de son produit primitif.
- On a d’abord attribué cet appauvrissement à des ensablemens ; mais la sonde descendue dans plusieurs des puits signalés pour leur grand décroisse-gient est parvenue sans obstacle jusqu’au fond. Celui de la Riche a même, à la suite de cette opération, été creusé de i5 mètres environ, sans que cette augmentation de profondeur ait ajouté un seul litre à son produit.
- On a cru aussi à répuisement des nappes ; mais nous avons fait voir que cet épuisement n’était pas probable dans le cas qui nous occupe ; ce qui confirme cette opinion, c’est que plusieurs puits ont donné, dans les premiers temps de leur construction, de beaux résultats, quoiqu’ils fussent très voisins de ceux qui s’éteignaient.
- C’est donc à des déperditions souterraines que nous devons attribuer des diminutions aussi fâcheuses, et nous allons rechercher ce que la théorie peut nous indiquer sur un puits dont le tubage est incomplet ou imparfait.
- Dans celui que nous avons représenté fig. i , si l’on admet que le tubage trop peu profond, ou mal assujetti, permette à l’eau de s’échapper dans les terres ou de remonter en dehors le long du tube, il est évident que le liquide, à un point quelconque E, sera soumis à deux pressions opposées ; l’une v2
- H — h -b EF — ---------R, formule [5), tendra à produire la déperdition ;
- l’autre tendra à contenir le liquide et résultera de la pression de l’eau qui environne le puits artésien, et de la résistance que le liquide éprouve à son introduction dans les terres ou dans les fissures. Toutes les fois que la pression
- H — h -h EF — ---------R sera moindre que la contre-pression opposée, le
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- puits n’éprouvera aucune perte, et ce cas se présentera lorsque le tubage sera suffisamment prolongé et parfaitement assujetti à sa base, ou lorsque le terrain sera trop compacte pour permettre le passage du fluide, ou enfin lorsque l’eau qui environne le point où cesse le tubage sera celle d’une nappe artésienne'soumise à une pression suffisante. Mais dans le cas contraire,
- quand II — h EF — ------------R sera plus considérable que la pression qui
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- tend à contenir le liquide, la déperdition commencera immédiatement; et comme les ravinemens et les dégradations tendent toujours à s’augmenter, on pourra prédire, avec quelque certitude, l’anéantissement plus ou moins rapproché d’un puits, dès que son produit aura commencé à subir un affaiblissement causé par un vice de construction.
- De là résulte la nécessité d’asseoir solidement les tubes, pour intercepter toute communication entre le fond et les couches supérieures, et de les prolonger jusqu’à la profondeur où les sources qu’on rencontre sont soumises à une pression supérieure ou du moins égale à celle qui résulte de la charge v2
- H — fc-hEF-^ — R ; car si ces sources étaient soumises à une pression
- moindre, elles ne manqueraient pas de refluer sur elles-mêmes et de présenter un débouché aux eaux qu’on a si grand intérêt de conserver.
- Sans ces précautions, on ne sera jamais en sûreté, et quelque compactes que soient les couches traversées par le sondage , on aura toujours à craindre les filières que présentent souvent les terrains , même les plus fermes et les plus homogènes ; et, s’il se rencontre de temps en temps, par suite de l’heureuse disposition du fonds, des exceptions qui fournissent des argumens aux adversaires d’une solidité coûteuse, il n’en sera pas moins très dangereux^de ne pas atteindre cette solidité. Je pense que si l’on terminait le tube par une armature conique bien rodée dans la plaquette ou dans la couche très compacte sous laquelle se trouve la première source qu’on veut conserver, on parviendrait à assurer l’extrémité inférieure du tube. C’est sans doute parce que les tuyaux en bois se sont fortement serrés contre les parois du terrain en se gonflant, que les anciens puits de Lillers et autres semblables ont pu maintenir leur produit jusqu’à nos jours ; et je pense que l’ascension de l’eau en dehors du tube jusqu’à la nappe de l’eau des puits ordinaires est presque toujours plus nuisible et plus dangereuse que les filtrations mêmes au travers du terrain.
- Il est visible d’ailleurs que plus on élevera l’orifice d’un puits artésien, plus on accroîtra la charge H — h-f-EF — — — R, et par conséquent les chances de déperdition et de ruine.
- J’ai encore demandé à l’expérience la confirmation des principes que je viens de poser, et la réponse a été irréfragable. J’ai mesuré avec beaucoup de précision le niveau de la surface des puits ordinaires, dans quelques maisons, en suivant plusieurs directions, et en m’éloignant successivement de plusieurs des puits artésiens de Tours. Il est évident que cette surface devait être sensiblement de niveau, si le puits artésien n’eût éprouvé aucune
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- perte extérieure capable d’v apporter une perturbation. Or, j’ai trouvé constamment cette surface plus élevée auprès du puits artésien, et à mesure que je me suis éloigné, je l’ai vue s’abaisser graduellement. J’ai remarqué dans mes nivellemens des différences de niveau de om,5o et plus, entre le puits ordinaire le plus proche et le puits ordinaire le plus éloigné. Il est donc de la dernière évidence que l’eau des puits artésiens dont je parle remonte en dehors le long du tube et vient gonfler la nappe des puits ordinaires. La charge qui résulte de ce gonflement occasionne l’écoulement de l’eau affluente au travers des terrains d’alluvion sur lesquels repose la ville. La surface d’ailleurs s’abaisse à mesure que l’eau s’éloigne du puits artésien qui sert de centre d’alimentation, parce que le filtre naturel s’agrandit à mesure qu’on s’éloigne, et que l’écoulement exige alors une charge moins grande. (Voyez figure 2. )
- Je n’ai pas besoin de dire que, dans tous les puits dont le produit a décru, la charge fictive a diminué en même temps.
- § 5. Chances possibles d'obtenir des eaux jaillissantes.
- Quand aucun sondage n’a encore été tenté dans une contrée, on ne peut évidemment tirer des présomptions que de la constitution géologique et de la hauteur du sol, par rapport aux lieux où déjà des succès ont été obtenus ; mais, lorsque quelques puits ont été forés dans le voisinage de celui qu’on se propose de construire, on peut acquérir, par des expériences fort simples, sinon une certitude, au moins une forte probabilité.
- En effet, nous avons vu que la charge (H — h)-j- ^ -4- L
- est pré-
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- cisément égale à celle qui correspond aux résistances que le terrain oppose, dans le fond du sondage , à la dispersion du fluide. Ordinairement d’ailleurs il est assez homogène dans une étendue médiocre. Si donc on élève successi-ment l’orifice d’un des puits déjà existans et bien construits, jusqu’au point où l’eau cesse de couler, on obtiendra la valeur de la charge maximum qui répond là à la résistance du terrain. On pourra donc concevoir une espérance très fondée d’obtenir des eaux jusqu’à cette hauteur, pourvu qu’on soit peu éloigné du puits sur lequel l’expérience aura été faite. Quant à la quantité de cette eau, il sera impossible de faire d’avance aucune conjecture précise, puisque cette quantité, même pour des puits très voisins, dépend du point où vient aboutir le sondage.
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- § 6. Convient-il de conserver toutes les sources que Von rencontre J
- La théorie précédente donne immédiatement la solution de cette question que j’ai souvent entendu débattre.
- Les sources trouvées en un point quelconque E, et dont les eaux ne
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- sont pas soumises à une charge égale au moins à H — h-\- EF — -------R,
- formule (5), présentent, en effet, des débouchés et causent des déperditions : il faut donc que le tubage les isole complètement.
- Toutes celles qui se trouveront dans le cas contraire seront utiles, et si la source principale est tellement abondante que celles-ci ne contribuent en rien à l’augmentation du produit du puits , elles n’en causeront du moins ni la dégradation ni la ruine.
- Dans la pratique, il serait impossible d’isoler successivement chacune des sources , et de les soumettre individuellement à des expériences ,* mais il sera prudent de ne conserver que les sources importantes, et de sacrifier toutes celles dont le produit, et par conséquent la charge fictive, seront faibles, parce qu’on ignorera toujours si le peu d’élévation de la charge fictive, au lieu d’être causé par le faible volume de la source, ne l’est pas par un défaut de résistance dans le terrain , et que l’incertitude sur ce point présenterait trop de danger pour la conservation du puits.
- § 7. Influence des puits voisins les uns sur les autres.
- Cette influence doit évidemment varier selon les circonstances et la résistance du terrain. Ordinairement elle est d’abord peu sensible, parce qu’il existe naturellement entre deux puits voisins une espèce de digue que l’eau traverse avec difficulté ; mais bientôt les terres et les sables légers sont entraînés, la communication devient facile et la solidarité s’établit.
- Ainsi les deux puits de M. Champoiseau et de M. Tessier, situés au plus à 80 mètres de distance, ont paru d’abord tout à fait indépendans l’un de l’autre, ainsi que je l’ai annoncé dans mon premier mémoire. Depuis, des expériences qu’il est inutile de rapporter, parce qu’elles n’offrent qu’un intérêt local et particulier, ont démontré une relation entre ces puits ; relation telle que le produit de l’un était considérablement diminué lorsque l’autre déversait ses eaux par un orifice situé à deux ou trois mètres plus bas que celui du premier. Dans une situation semblable, s’il n’existait, entre les fonds des deux sondages, quelques obstacles à la libre communication, celui des deux puits dont l’orifice serait le plus élevé ne fournirait pas une seule goutte
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- d’eau, à moins que la nappe ne fut assez abondante pour rendre la charge fictive supérieure au niveau de cet orifice.
- J’ajouterai encore qu’à cause de cette solidarité des puits voisins les ten* tatives qui ont été faites pour obtenir un grand volume d’eau, par l’ouverture de plusieurs puits, n’ont pas donné tous les résultats espérés, et que 1 augmentation de produit n’a pas été, à beaucoup près*., proportionnelle au nombre des sondages. Je citerai notamment une entreprise de ce genre, dans laquelle le travail dynamique du premier et du second puits réunis n’est que comme 5 : 2 à celui que donnait le premier seul.
- Résumé. .
- Je regarde comme indispensable, d’après toutes les réflexions qui précèdent, d’apporter les plus grands soins dans le tubage des puits artésiens et surtout d’asseoir avec une entière solidité l’extrémité du tube, jusqu’auprès de la première source ascendante, que son importance rend digne d’être conservée.
- Lorsque le puits est achevé, on doit, par des jaugeages exacts et réitérés, constater son produit près du sol, et à plusieurs hauteurs dont la différence soit de deux tiers de mètre environ, avec toutes les précautions nécessaires pour en bien laisser établir le régime. On pousse l’opération aussi loin que le demande l’usage qu’on veut faire du puits artésien.
- Ces jaugeages font connaître le volume de l’eau disponible à différentes élévations. On en conclut le travail dynamique à toutes ces élévations, et on détermine le point qui convient au maximum, soit par le calcul, soit, ce qui est plus simple et suffisamment exact, en traçant une courbe dont les différentes hauteurs des orifices sont les abscisses, et dont les quantités de travail correspondantes sont les ordonnées.
- Si l’on ne connaît point encore la hauteur à laquelle les eaux peuvent être élevées dans la contrée, par un prolongement suffisant du tube, il est utile de faire cette recherche qui fournit des indications sur la probabilité du succès f des prochains sondages.
- On fera bien ensuite d’appliquer aux mesures et aux quantités observées, les formules que nous avons données. Presque toujours ce calcul, ainsi que je l’ai éprouvé, fournit des remarques et des renseignemens précieux.
- Le jaugeage du puits répété plusieurs fois, après des intervalles un peu considérables, donnera le moyen de s’apercevoir s’il subit une diminution. Si l’on se trouve dans ce cas fâcheux, on avisera de bonne heure aux [moyens d’y remédier.
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- Enfin, avant d’entreprendre une opération de quelque importance, fondée sur le succès et la perpétuité d’un puits artésien, on doit, comme nous venons de le dire, s’assurer du volume des eaux, du travail dynamique disponible et de la permanence des résultats; mais ce n’est pas tout, il faut encore examiner avec soin si les voisins sont dans l’impossibilité de nuire à cette entreprise, en forant d’autres puits dans des limites trop rapprochées, en partageant ainsi le volume des eaux, peut-être même en l’absorbant presque entièrement par l’emploi d’orifices moins élevés, ou par une construction vicieuse de leurs nouveaux puits.
- A cet égard, je pense qu’il serait indispensable de soumettre les sources artésiennes aux réglemens qui concernent les cours d’eau, et d’exiger, des propriétaires qui se proposent d’en faire la recherche, certaines conditions qui tourneraient en définitive à leur avantage et leur assureraient la libre jouissance du fruit de leurs travaux et de leurs dépenses. Pour atteindre ce but, il suffirait que, soit en vertu de la législation et des réglemens existans, qui placent les cours d’eau quelconques sous la puissance du gouvernement, soit, s’il était nécessaire, en exécution de nouvelles dispositions, le niveau des orifices des puits artésiens, peut-être même les soins à prendre pour leur construction, fussent, après une enquête de commodo et incommoda, prescrits par MM. les ingénieurs des ponts et chaussées, de manière à prévenir toutes les collisions d’intérêts, et la destruction de richesses plus précieuses, pour certaines localités, que bien des carrières qui sont cependant soumises, et avec raison, à la surveillance de l’autorité.
- Notes.
- i°. En beau travail, publié en i836 par M. F. Dujardin, sous le titre de Mémoire géologique sur la Touraine, dont je n’ai eu connaissance que tout récemment, confirme ce que j’ai dit dans mon premier mémoire, note YII, sur la probabilité du peu d’élévation des réservoirs qui alimentent les puits artésiens de la Touraine.
- Une carte et une coupe géologique du département accompagnent l’ouvrage de M. Dujardin, et la coupe, faite du nord au sud, présente les faits suivants.
- La Loire, le Cher et l’Indre coulent sur la formation crayeuse, et ne peuvent , par conséquent, alimenter les puits artésiens qui ne se rencontrent que sous les grès verts.
- La Creuse, au contraire, coule sur le calcaire jurassique, à la naissance de la craie et des grès 'verts, sous lesquels s’infiltrent évidemment ses eaux. La distance de ce point jusqu’à Tours, mesurée au moyen de l’échelle de la
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- carte, est de 7 myriamètres environ en ligne directe. D’ailleurs, le lit de la Creuse étant ( toujours d’après l’échelle) plus élevé de 42 à 4^ mètres que l’étiage de la Loire, on conçoit très bien l’alimentation des puits artésiens situés dans le bassin de cette dernière rivière.
- Or, celui des puits de Tours dont l’eau s’est élevée le plus haut avait, au moment de son achèvement, pour charge fictive, H — 27m20 au dessus de l’étiage de la Loire. Il restait donc de i5 à 18 mètres pour h\ c’est à dire pour la charge dont l’effet était masqué par la résistance des parois et par la perméabilité du sol.
- Pour rendre plus sensibles ces faits importans , nous joignons à ces notes tin extrait de la coupe géologique citée. ( Voyez lig. 3. )
- 20. Nous avons dit ( § 4 du second mémoire) que la diminution des puits artésiens ne pouvait être attribuée à des ensablemens, et nous avons cité des faits concluans en faveur de cette opinion ; mais nous devons annoncer que d’autres faits récens ont prouvé que, dans certains cas, le passage d’une sonde a ramené une partie (jusqu’à présent très médiocre) des produits qui avaient disparu, et prouvé l’existence d’obstructions dans les tubes.
- Nous n’en maintenons pas moins ce que nous avons avancé, et nous soutenons que, même dans les cas où l’obstruction ne résultait que d’un dépôt de sable et non d’un éboulement si facile dans un sondage incomplètement tube , la vitesse de l’écoulement n’a pas été ralentie par l’amoncellement du sable; mais, au contraire, que le sable s’est amoncelé, parce que la vitesse a été ralentie par les pertes souterraines, et parce que le ralentissement n’a plus permis aux eaux d’entraîner le sable qu’elles charriaient.
- Nos antagonistes pourraient dire, à la vérité, que les eaux amènent au pied de la conduite, des graviers trop gros pour qu’elles puissent les entraîner au dehors du tube, même lorsque leur vitesse n’a point encore diminué , et comblent ainsi les cavités où puise cette conduite ; mais il en résulterait que le passage de la sonde , ni même aucune autre réparation , ne pourraient remédier à ce mal qui causerait l’extinction inévitable des puits artésiens dans un court délai.
- Or nous savons heureusement qu’il existe de ces puits dont les eaux coulent avec abondance depuis plusieurs siècles, et nous avons constaté, jusqu’à l’évidence, l’existence des pertes souterraines. Nous sommes donc en droit d’attribuer à ces pertes toutes les diminutions que nous regrettons, jusqu’à ce qu’un puits bien étanche et tube parfaitement jusqu’à la première source ascendante nous ait démontré, en se tarissant, que l’ensemblement est inévitable.
- Trente-septième année. Mars i838.
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- A.RT5 MECANIQUES.
- 3°. M. Bretonneau, docteur en médecine, à Tours, fait en ce moment réparer un puits artésien, et les travaux ne sont point encore achevés ; mais les tuyaux qui sont déjà extraits en grande partie ont présenté un phénomène remarquable. Ces tuyaux, d’environ 9 millimètres d’épaisseur, en fer battu, ont éprouvé de-s perforations locales tout à fait circonscrites, comme celles qu’aurait produites un emporte-pièce. Une, surtout, est d’autant plus digne d’attention , qu’elle se trouve à l’extrémité d’un tuyau très sain , et à sa jonction avec un autre tuyau. Sans aucun doute, le défaut d’homogénéité chimique du fer occasionne la formation de petites piles voltaïques, à l’un des pôles desquelles se porte l’oxydation. La fonte éprouvera très probablement aussi cet inconvénient, mais plus lentement à cause de sa plus grande épaisseur.
- OUTILS.
- Rapport fait par M., Amédée Durand, au nom du Comité des arts mécaniquesj sur un outil propre a former les tenons des rais des roues de voitures, présenté par M. Beuze.
- Les tenons employés pour former l’assemblage des rais avec les jantes des roues sont de deux espèces : les uns sont ronds, les autres sont carrés. Les premiers, généralement en usage en Allemagne, sont moins employés en France. Chacune de ces espèces a ses avantages : si le tenon carré offense moins les jantes à égalité de force que le tenon rond, son ajustage avec la mortaise qui le reçoit est moins facile à opérer exactement, et cette dernière exige des soins dont on est affranchi par l’emploi du tenon rond. Un effet, dans ce dernier cas, la mortaise se pratiquant au moyen d’une mèche se fait bien plus rapidement et est toujours correcte, sauf sa direction qui seule dépend de l’intelligence de l’ouvrier; mais aussi le tenon est évidemment plus difficile à exécuter, et la gêne que présente souvent le fil du bois y est beaucoup plus sensible. Pour que cet assemblage ne présentât plus de difficultés, il y avait donc à trouver un procédé pour rendre l’exécution des tenons aussi simple et aussi façile que celle de la mortaise; c’est ce qu’a entrepris M. Berne, ouvrier-charron, et ce à quoi il a réussi d’une manière très satisfaisante.
- Les conditions à remplir étaient celles-ci : i° les rais dune roue étant enfoncés dans le moyeu, pratiquer, sur l'extrémité de chacun d’eux et à égale distance de ce moyeu, un tenon rond partant d’un épauleraient bien exécuté ; 20 obtenir tous ces tenons de même diamètre entre eux et ayant leurs
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- axes dans un même plan, quel que Soit l’écuage dè la roue. Pour obtenir ces résultats, l’auteur emploie deux instrumens : l’un est une espèce dè bague en bois qui s’enfile sür le rais et dont l’ouverture peut recevoir une obliquité variable suivant le degré d’écuage adopté pour la roue. Cette virole se fixe au point où doit être pratiqué l’épaulement du tenon. On voit de suite que cette virole est destinée à former un épaulemeht d’emprunt sur lequel reposera l’instrument qui taillera le bois.
- Pour avoir une idée de cet instrument, on pourrait, jusqu’à certain point, se représenter deux rabots placés parallèlement, et de manière que leurs deux taillans fussent opposés l’un à l’autre. Dans chacun de ces rabots et à l’endroit du taillant serait pratiquée une creusure transversale qui recevrait l’extrémité des rais façonnés, et ces deux rabots tendraient à se rapprocher par l’action de deux vis passant de l’un à l’autre. Le bois ainsi resserré entre ces deux taillans subirait forcément leur action si un mouvement de rotation leur était imprimé. C’est en effet ce qui arrive : Iles copeaux enlevés suivant une spirale sortent avec facilité et abondance jusqu’au point où le tenon est arrivé à une grosseur qui est déterminée à volonté. Indépendamment de l’action des taillans qui agissent suivant le mode ordinaire sur le bois de fil attaqué par son travers, il fallait aussi produire avec netteté l’épaulement qui doit se faire sur des bois debout. A cet effet) l’auteur emploie un moyen déjà connu, qui est d’ajouter à la rive de son fer un tranchant uniquement destiné à couper perpendiculairement à leur direction les fibres du bois. La manœuvre de cet outil n’exige aucun apprentissage, et son effet est assuré. L’opération ainsi faite est infiniment plus rapide et a une régularité et une perfection qu’on ne saurait atteindre par l’emploi de la main.
- Remarquons, avant de terminer, que l’idée d’exécuter ce tenon au moyen d’un instrument n’est pas neuve, et que le Bulletin de la Société, année i854, contient à la page 348 la description et le dessin d'une machine destinée au même usage et employée dans la fabrique de M. JE. Philippe, rue Chàteau-Landon; mais ajoutons aussi que l’instrument qui vient d’être décrit repose sur un principe entièrement différent ; qu’il constitue un véritable outil, exigeant peu de force pour sa manœuvre, tandis que l’autre procédé ne saurait être employé qu’avec le secours d’appareils assez étendus et surtout le concours d’une force motrice considérable.
- D’après ces considérations, le Comité des arts mécaniques nous charge d’avoir l’honneur de proposer : i° qu’il soit écrit à l’auteur pour lui témoigner la satisfaction de la Société; 20 d’insérer le présent rapport dans le Bulletin, accompagné de la description et de la figure de l'outil de M. Beuze; 3° de mettre à la disposition de l’auteur 200 exemplaires du rapport; 4° de renvoyer
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- à la Commission des médailles l’examen des titres qu’il pourrait avoir aux encouragemens de la Société.
- Signé Amédee Durand, rapporteur.
- approuvé en séance, le 25 octobre 1837.
- Description de Voutil de M. Beuze pour former les tenons des rais des roues*
- PL rjtâjfig. 1. Élévation de l’outil pour former les tenons muni de toutes ses pièces.
- Fig. 2. Plan du même.
- Fig. 3. Coupe verticale.
- Fig. 4. Vue de face et coupe d’un fer à rabot.
- Fig. 5. Coupe de la virole qui se fixe sur le rais au point où doit être pratiqué l’épaulement.
- Fig. 6. Plan de la même.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- AA, Les deux sommiers de l’outil entre lesquels le rais est serré, et qu’on rapproche à l’aide des vis à poignée B B.
- CC, Guides attachés respectivement par leur base à chacun des sommiers qu’ils traversent, afin de maintenir leur parallélisme.
- D, Partie évidée des sommiers qui reçoit le tenon ; elle est garnie intérieurement de plaques de fer a a, pour empêcher l’usure du bois.
- EE, Fers à rabot disposés obliquement dans chaque sommier et destinés à couper le bois ; ils sont percés d’une mortaise b dans laquelle s’engage le bout d’une vis régulatrice F serrée par un écrou c. Cette vis fait l’office des coins des rabots ordinaires : lorsqu’on veut faire mordre davantage le tranchant du fer, il suffit, après avoir lâché l’écrou, de frapper légèrement sur le fer pour le faire descendre, puis de serrer l’écrou, ce qui lui assure une position invariable.
- G, Virole en bois qui s’enfile sur le rais au point où doit être pratiqué l’épau-lement du tenon.
- H, Vis à poignée qui serre cette virole.
- Pour former le tenon on saisit l’outil, qui se manie comme une filière, par les poignées des vis B B ; après avoir fortement serré le rais engagé entre les deux sommiers, on tourne l’outil, et les fers arrondissent le bois et l’enlèvent par copeaux jusqu’à ce qu’on ait obtenu le diamètre voulu.
- (D.)
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- INSTRUMENS DE PHYSIQUE.
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- INSTRUMENS DE PHYSIQUE.
- Rapport fait par JM, Francœur, au nom du Comité des arts mécaniques 3 sur les aréomètres et thermomètres fabriqués par M, Dinocourt, ingénieur en instrumens de physique 3 rue du Petit-Pont3 n° 20.
- On sait que les échelles qui indiquent les degrés ou divisions de tous les; aréomètres ou pèse-liqueurs sont tracées sur une petite bande de papier; on introduit cette bande dans le tube de verre qui constitue la tige de l’instrument, et on la fixe à ce tube par un peu de cire d’Espagne à l’aide de la chaleur. Ce procédé a un inconvénient assez grave : c’est que, lorsqu’on se sert de l’instrument pour évaluer la densité, ou plus exactement le degré aréo— métrique d’un liquide chaud, le papier de l’échelle peut se déplacer sans que rien fasse apercevoir ce mouvement; alors les degrés n’occupent plus sur la tige la place qu’ils y doivent marquer, et l’aréomètre donne des indications fausses qu’on a cependant toute raison de croire exactes.
- On a, il est vrai, évité cet inconvénient en marquant au diamant, ou avec l’acide fluorique, les divisions sur la tige même; mais on a renoncé à cette pratique, parce qu’elle affaiblit trop le verre, déjà très mince en vertu d’une des conditions qu’exige sa sensibilité, et que d’ailleurs les traits sont si difficiles à voir qu’on a beaucoup de peine à lire les observations. Du reste, ce n’est pas ici le lieu d’exposer comment se graduent les aréomètres; il nous suffira de dire qu’il en est de deux espèces : les uns, dits pèse-acides, portent les numéros de leurs degrés croissans de haut en bas pour mesurer des densités plus grandes que celle de l’eau; les autres, qu’on appelle plus généralement du nom de pèse-esprits, ont, au contraire, une échelle à divisions de numéros croissans de bas en haut, et servent à mesurer les degrés aréomé-triques des liquides moins denses que l’eau. Tous ces instrumens portent le zéro au niveau d’affleurement dans l’eau pure, ou, si l’on n’y trouve pas le zéro, ce qui arrive souvent afin de réserver l’échelle à la mesure des degrés de quelques liquides spéciaux et de donner plus d’étendue aux divisions, ces degrés sont marqués par comparaison avec un étalon. Aucun de ces aréomètres ne donne d’ailleurs la densité proprement dite, et il faut recourir à une table convenablement calculée, ou à une échelle qui s’y rapporte, pour déduire la densité ; mais les aréomètres de Baume ne sont pas construits pour recevoir cette destination.
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- 102 ARTS StfÉQANIQtfES.
- M. Dinocourt, frappé des inconvéniens dont nous venons de parler, a parfaitement réussi à les éviter, en rendant les divisions des aréomètres très lisibles et leur donnant une position invariable sur la tige. Il trace au pinceau ces divisions très fines, ainsi que les chiffres, en se servant de poudre d’émail gommée; puis , en présentant la tige ainsi préparée à la flamme d’une lampe à l’esprit de vin, il fait rougir le verre et fixe l’émail. Il faut sans doute une grande adresse pour ne pas déformer la tige en faisant cette opération; car on sait que l’échelle ne doit pas rester la même, quand on a changé quelque chose au poids ou à la capacité de la panse, ou à la grosseur de la tige de l’instrument. M. Dinocourt exécute parfaitement ce travail délicat.
- Î1 faut ensuite insérer dans le cylindre de la tige une bande de papier, mais qui ne porte plus l’échelle, et ne sert qu’à briser la lumière pour rendre la lecture plus facile ; bien entendu, qu’en fabriquant l’échelle ou a dû tenir compte du poids de ce papier.
- Les aréomètres dont nous venons de parler ne peuvent servir à mesurer les degrés des acides concentrés qui rongeraient l’émail. M .Dinocourt a eu l’idée heureuse de faire ces pèse-acides en marquant les divisions en or ; ceux-ci servent à éprouver tous les acides, excepté l’acide nitro^muriatique qui dissout l’or. Comme les divisions sont brunies , en tournant la tige de manière à ne pas réfléchir la lumière elles paraissent noires et sont très faciles à lire.
- Ainsi maintenant on ne craint plus que le papier descende ou tourne dans la tige, ce qui rend les aréomètres ordinaires inutiles quand on a pu reconnaître le déplacement, ou cause des erreurs graves lorsqu’on l’ignore. Le papier ne porte plus le tracé de l’échelle ni ses chiffres; il ne sert plus que comme corps blanc et opaque.
- On a voulu empêcher le mouvement du papier portant l’échelle, soit par un étranglement au bas de la tige, soit par un fil de fer serpentant dans toute la longueur, soit enfin par un filet de verre soudé aux parois et à la naissance de cette tige; aucun de ces moyens n’a été satisfaisant. M. Dinocourt nous paraît avoir complètement résolu le problème : il est vrai que ses aréomètres dans les prix de 2 à 5 francs coûtent plus cher que ceux qui sont en usage dans le commerce ; mais cette différence de prix n’est pas assez forte pour faire repousser l’emploi si facile et si sûr des nouveaux instrumens.
- On se sert souvent dans les laboratoires, pour certains usages, de thermomètres à mercure, dont l’échelle est portée sur un papier roulé dans une chemise de verre qu’on applique le long de la tige de l’instrument. On comprend que, lorsqu’on veut mesurer la température d’un liquide qui ronge le bois ou le métal sur lequel l’échelle est tracée dans les thermomètres ordinaires, il
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- SAUVETAGE DES NAUFRAGÉS»
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- n’est pas possible d’employer ceux-ei ; on est donc forcé de recourir aux premiers, ou du moins à ceux qui portent leurs divisions gravées ali diamant sur la tige; mais nous avons montré que ce dernier mode n’est pas sâns inconvénient.
- M. Dinocourt fabrique des thermomètres dont l’échelle est tracée avec l’émail sur une chemise de verre latérale, précisément comme le sont ses aréomètres. Ges instrumens nous ont paru très commodes et très exacts ; on leur reprochera peut-être le défaut, lorsqu’on a cassé par maladresse la chemise de verre, d’exiger la construction d’une nouvelle échelle, tandis que, dans les thermomètres dont nous avons parlé, l’échelle est conservée, et il suffit de refaire la chemise de verre qui l’enveloppe. L’avantage d’avoir une échelle invariablement fixée au tube fera certainement préférer les thermomètres de M. Dinocourt. Le prix n’est que de 5 francs ; il lui est d’ailleurs très facile d’y marquer les deux échelles, l’une centigrade, l’autre de Réctumur ou de Farenheit.
- Nous croyons, Messieurs, que les arts doivent retirer un tel avantage de l’emploi des instrumens exacts, que les hommes consciencieux préféreront payer un peu plus cher de bons aréomètres ou thermomètres, que d’acheter à plus bas prix des instrumens infidèles. D’ailleurs ne sait-on pas que ces instrumens fabriqués à la grosse et vendus très bon marché aux revendeurs sont payés par le public comme s’ils étaient bons?
- D’après ces considérations, nous vous proposons,- Messieurs, i°. D’insérer au Bulletin le présent rapport pour répandre la connaissance des instrumens de M. Dinocourt;
- 2°. Et, pour témoigner à l’auteur le cas que vous faites' de ses produits, de lui en acheter pour la somme de cinquante francs , afin que les membres de vos Comités qui auront des expériences à faire aient de ces instrumens à leur disposition, et ne soient plus obligés de se servir de ceux qui leur appartiennent et qui sont assez fréquemment brisés.
- Signé Francoeür, rapporteur. Approuvé en* séance, le 31 janvier 1858.
- SAUVETAGE DES NAUFRAGÉS.
- Rapport fait par M. de La Morinière , air nom du Comité des arts mécaniques y sur un moyen de sauvetage pour les naufragés 3 proposé par M, Godde.
- Vous avez renvoyé, à l’examen duComité des arts mécaniques la demande
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- 104 arts MÉCANIQUES. — SAUVETAGE DES NAUFRAGES.
- qui vous a été adressée par M. Godde 3 d’examiner un moyen de sauvetage pour les naufragés, dont il se dit l’inventeur.
- M. Godde se borne à dire dans sa lettre que le moyen qu’il a découvert, après de grands sacrifices, consiste à employer une bombe qui peut envoyer à r,332 pieds de distance une corde de 4 lignes de diamètre.
- On trouve dans le Bulletin de la Société quatrième année, pages i34 et i3g, qu’en décembre i8o5, il y a par conséquent trente-deux ans, M. Ducarne de Blangy a proposé le même moyen auquel il préféra des fusées de guerre. Ce dernier procédé fut, par ordre du gouvernement, soumis à des épreuves qui eurent lieu à Meudon, en présence d’une Commission composée de MM. de Rosily de Mesros et Missiessy , contre-amiraux , et d’un autre officier de marine; ces épreuves eurent un plein succès.
- Nous ferons remarquer en passant qu’une fusée de guerre destinée à porter au loin un cordage a été adressée il y a quelques mois par M. Godde au président du conseil des travaux de la marine.
- On trouve encore dans le Bulletin de juin 1816, page i35, où l’on rappelle res premiers essais, que M. le comte de Lasteyrie a présenté au Conseil un ouvrage publié à Londres en 1812, sous le titre d’Essai sur les moyens de sauver lesnaufragés, etc., par M. TV. Manby. Ce moyen consiste à lancer vers le navire en perdition une bombe à laquelle une corde est amarrée.
- Nous avons eu en outre sous les yeux une brochure publiée dernièrement par le même M. Manby, dans laquelle il décrit de nouveau son procédé. Dansle texte sont intercalées un grand nombre de gravures sur bois, indiquant la forme et le mode d’emploi des divers appareils.
- Nous voyons tous les jours deux inventeurs se rencontrer plus ou moins dans les moyens qu’ils se proposent d’employer pour atteindre un même but ; par cette raison et quoiqu’il eût été au moins fort extraordinaire que M. Godde, jaisant de grands sacrifices, et s’occupant spécialement de créer des moyens de secours pour les naufragés, ait complètement ignoré les procédés publiés à plusieurs reprises, depuis plus de trente ans, nous pouvons déjà, sinon suspecter la bonne foi de M. Godde, du moins lui refuser la priorité de l’invention, et il nous resterait à voir si l’examen qu’il réclame a pour objet les perfecticnnemens qu’il aurait apportés à ce que nous connaissons déjà. Mais nous avons été arrêtés parla découverte des documens suivans.
- Lors de la dernière publication de son opuscule sur le sauvetage des marins, M. TV. Manby adressa à la Société générale des naufrages, fondée par M. Godde, le mortier, la bombe et le cordage dont il a donné la description; et c’est depuis cette époque que. M. Godde a demandé à l’Académie des sciences, au Conseil des travaux de la marine et à la Société d’Encourage-
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- ment l’examen de ses prétendus procédés. Il a fait faire des expériences à Vincennes et publier leur résultat dans plusieurs journaux.
- Ces jours derniers encore , voyant que le Comité des arts mécaniques ne faisait pas de rapport à ce sujet, et aujourd’hui, vous pouvez apprécier les motifs de notre retard , M. GoddéYest adressé à un de nos collègues du Comité des arts chimiques pour vous entretenir de cet objet.
- Mais ce qui a le plus frappé plusieurs membres de votre Comité, c’e t qu’en examinant le mémoire envoyé par M. Godde à l’Institut ils ont vu qu’en s’appropriant les procédés du capitaine Manby, dont l’idée première remonte, ainsi que nous venons de le dire, à M. Ducarne de Blangy, M. Godde n’a pas même pris la peine de copier les gravures de son ouvrage, il s'est borné à les découper dans la brochure pour les expliquer dans son mémoire.
- En présence de pareils faits , votre Comité a cru ne pas devoir s’occuper davantage de cette affaire , et il a pensé qu’il était inutile d’entrer en rapport avec M. Godde.
- En outre, considérant que, malgré tout le soin apporté dans l’examen des questions qui lui sont soumises, la Société est exposée à accorder son approbation à de prétendus inventeurs qui en feraient ultérieurement usage pour abuser de la confiance publique, et qu’un moyen d’éviter de pareils abus est de les signaler hautement,
- Le Comité des arts mécaniques a l’honneur de vous proposer, i°de faire connaître à M. Godde que la Société n’a point à répondre à l’invitation faite en son nom pour l’examen d’un procédé qui n’est pas le sien ; 20 pour rendre hommage à la vérité et rétablir chacun dans ses droits, d’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signe' de l a Morinière, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 14 février i838.
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- Description du mécanisme destiné h élever Vhuile dans la
- lampe de M. Careau.
- En parlant dans un rapport/inséré au Bulletin de janvier dernier, page i4> des perfectionnemens introduits par M. Careau dans sa lampe mécanique , M. le baron Séguier a principalement appelé l’attention de la Société sur la simplicité du mécanisme qui opère l’ascension de l’huile dans celte lampe; ce mécanisme diffère de celui que nous avons publié, page 5 du Bulletin de Trente-septième aimée. Mars i838. x4
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- i835, par la suppression de plusieurs pièces qui simplifient sa construction, tout en lui conservant les autres avantages dont il est doué.
- PL 724,fig> 1 • Élévation du mouvement vu de face, du côté de la pompe.
- Fig. 2. Section verticale de la pompe sur la ligne A B, jig. 4 .
- .Fig. 3. Élévation latérale de mouvement.
- Fig. 4. Vue en dessus du même.
- Fig. 5. Pompe vue en dessous, les plaques portant les soupapes d’aspiration étant enlevées.
- Fig. 6. La même avec la plaque de recouvrement et les soupapes.
- Fig. 7. Section verticale et transversale du mouvement, sur la ligne CD,Jig. 2.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- A , Grande platine supportant le barillet et la pompe.
- B B, Piliers qui réunissent le barillet au mécanisme de la pompe.
- C, Support soutenant l’extrémité dé l’axe moteur R.
- D, Corps de pompe.
- E, Bielles pourtant les tiges des pistons et dans lesquelles jouent les excentriques pour produire le mouvement alternatif de va et vient des pistons.
- F F, Excentriques.
- G G, Tiges des pistons.
- H, Pièces en étain dont se compose la pompe, retenues entre la plaque latérale 11 par des vis a a.
- L , Baudruches retenues à leur circonférence entre les pièces H H de la pompe et fixées à leur centre aux tiges des pistons par des rondelles métalliques et un écrou.
- M, Cavités dans lesquelles jouent les poches en baudruche.
- N, Conduits pour le passage de l’huile aspirée ou refoulée.
- O, Soupapes au nombre de quatre placées au fond de la pompe.
- P , Barillet entaillé de 140 dents.
- Q, Pignon à dix ailes placé au dessous du barillet; il est masqué dans la Jig. 3 par l’un des piliers inférieurs de la cage.
- R, Axe moteur sur l’extrémité duquel est monté le pignon; s<5n autre bout s’engage dans le support G; c’est sur cet axe que sont montés îles excentriques F.
- S, Orifice auquel est soudé le tuyau d’ascension de l’huile.
- T, Canaux horizontaux qui communiquent avec le corps de pompe au moyen des orifices bb. cc, ouvertures conduisant l’huile au tube d'ascension.
- L’huile aspirée entre par l’une des soupapes O, arrive au corps de pompe correspondant en passant,par le canal T N et par l’orifice b; lorsqu’elle est
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- refoulée, elle repasse par le même canal et arrive à l’orifice c, où se trouve une soupape qui s’ouvre; en même temps la soupape O se referme pour empêcher le retour de l’huile dans le réservoir.
- Jig> 7» Points auxquels sont attachées les tiges des pistons. ee, Rainures pour empêcher la déviation des bielles E. fi Cavité où vient se réunir l’huile fournie par la pompe. (D.)
- Extrait des Proces-verbaux des séances du Conseil d administration de la Société d’Encouragement.
- Séance du Z janvier 1838.
- Correspondance. M. de Girard, qui va se rendre prochainement à Paris, demande à faire fonctionner devant les commissaires de la Société une de ses machines à filer le lin, semblables à celles qui sont en activité dans ses ateliers près de Varsovie, et de démontrer que le lin soumis à la machine ne subit aucun peignage à la main avant de passer à la filature.
- M. le préfet du Nord transmet un certificat délivré à M. Arreka-Jacquart, filateur à Turcoing, par M. l’ingénieur des mines du département, constatant l’efficacité d’un moyen propre à prévenir l’explosion des chaudières à vapeur. A ce certificat est jointe une attestation dûment légalisée, portant que l’appareil de M. Arreka fonctionne depuis plus de six mois.
- M. Th. Régnault, avocat à la Cour royale de Paris, signale les travaux de M. Eubriot, qui, simple ouvrier, a construit un piauoMont MM. Berton et Adam ont rendu un compte favorable à l’Académie royale des beaux-arts. M. Eubriot vient d’établir une machine aérostatique sur laquelle M. Régnault appelle l’attention de la Société.
- M. Renseigne, ingénieur-mécanicien, adresse un certificat revêtu d’un grand nombre de signatures et légalisé par M. le maire de Châteauroux, constatant le bon emploi de sa râpe pour détruire les cors, durillons, etc.
- M. le baron de Meyendorff, membre correspondant étranger de la Société, annonce qu’un des principaux magnaniers de la Transcaucasie, M. de Rebrojjf, vient de lui faire parvenir des échantillons de soie de sa production. M. de Rebroff a exprimé le désir de connaître l’opinion de la Société sur les qualités de ses soies.
- Rapports des Comités. Au nom d’une Commission spéciale, M. Pag en expose les motifs de plusieurs questions de prix à mettre au concours, relatives à la conservation et au nettovage des blés et à l’essai des farinés. Il propose de fonder 1° un prix de la valeur de 4,000 francs à décerner, en 1841, à l’auteur du meilleur procédé parmi ceux qui suffisent à la conservation des grains dans les fermes et les magasins, et qui aura été
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- définitivement adopté par quatre fermiers au moins et par autant de négocians en grains ;
- 2°. Un prix de la valeur de 1,500 francs à décerner dans la même année 1841 et destiné au meilleur mode de nettoiement des grains attaqués par les iusectes et infectés de carie; ce procédé devra avoir reçu la sanction de l’expérience dans deux ou plusieurs grands établissemens ;
- 3°. Un prix de la valeur de 3,000 francs à décerner, en 1840, pour l’essai des farines propres à la panification.
- Le Conseil adopte ces trois propositions de prix et approuve les conditions des programmes.
- Au nom du Comité des arts chimiques, le même membre annonce que les per-fectionnemens qu’il est désirable de voir introduire dans la fabrication delà dextrine et dans celle du sucre de dextrine ont fixé l’attention du Comité qui l’a chargé de soumettre à l’approbation du Conseil les deux propositions de prix suivantes :
- 1°. La Société, désirant mettre à la portée deshabitans des campagnes et rendre facilement usuelle dans les fabriques la conversion de la fécule en sucre, sans l’intervention de l’acide sulfurique, offre un prix de 3,000 fr. à décerner, en 1840, à celui qui aura complètement atteint le but proposé et mis en pratique les procédés sûrs et faciles qui permettent d’y arriver constamment;
- 2°. Les nombreuses et utiles applications de la dextrine font désirer que ce nouveau produit soit obtenu le plus possible exempt de matière colorante, d’une qualité toujours égale, de telle sorte qu’il puisse remplacer la gomme dans les apprêts des divers tissus, les enduits et couleurs des papiers peints, servir à lustrer les estampes et lithographies coloriées et tendre les feuilles pour le lavis.
- La Société décernera, en 1840, un prix de 2,000 francs au concurrent qui aura Le premier résolu celte question.
- Ces propositions de prix sont approuvées.
- M. Yayen propose, au nom du Comité des arts chimiques, de remettre au concours, sansc hangement au programme, le prix de 1,500 francs relatif à un procédé propre à rendre les tissus incombustibles, question qui avait été supprimée par erreur l’année dernière. (Approuvé.) '
- M. Yayen, continuant de porter la parole au nom du Comité des arts chimiques, fait un rapport sur le résultat du concours relatif à la découverte d’une substance propre à remplacer la colle de poisson dans la clarification de la bière.
- Trois concurrens se sont présentés; mais le Comité, n’ayant pu en temps utile soumettre à des expériences les procédés proposés, estime qu’il y a lieu de proroger le prix à l’année 1839, sous la réserve des droits des concurrens. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, le même membre rend compte du résultat du concours pour la description des procédés de blanchiment des toiles destinées à la fabrication des toiles peintes,*de la préparation des couleurs, de leur application et de toutes les machines qui servent à ces différens usages.
- Un seul concurrent a adressé un travail très étendu sur cette question. Le Comité n’a
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- pu vérifier l’efficacité des procédés décrits et l’emploi des divers appareils dont l’auteur donne le dessin et la description, le mémoire ayant été, par des circonstances indépendantes de la volonté du concurrent, déposé à une époque postérieure à la clôture du concours.
- Le Comité propose de réserver les droits de ce concurrent et de proroger le prix à l’année 1839. (Approuvé.)
- M. Payen, au nom de la Commission de lithographie, soumet à l’approbation du Conseil une nouvelle rédaction du programme de prix pour la fabrication des pierres artificielles propres à la lithographie.
- La Commission propose de comprendre dans le programme non seulement les pierres1 artificielles, mais encore les plaques métalliques et les cartons, de porter à 2,000 francs la valeur du prix et de faire quelques modifications aux conditions à imposer aux cou-currens.
- La rédaction du nouveau programme ainsi amendé est approuvée.
- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. le baron Sèguier fait un rapport sur les concours relatifs à la construction d’une pompe d’alimentation des chaudières à vapeur et à la découverte de moyens de sûreté contre les explosions des machines à vapeur et des chaudières de vaporisation.
- Une fausse interprétation des programmes de ces prix a laissé plusieurs eoncurrens dans l’erreur sur l’époque de la clôture du concours qu’ils croyaient être portée à la fin de l’année qui vient de s’écouler, tandis qu’elle était fixée au mois de juillet dernier,* cette circonstance engage le Comité à proposer de maintenir le concours ouvert jusqu’au 31 décembre dernier, et de décerner le prix, s’il y a lieu, dans la séance générale du deuxième semestre 1838. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. le comte Larnbel rend compte du résultat du concours pour la construction de dynamomètres applicables à la mesure de la force des machines et à l’agriculture.
- Sept eoncurrens se sont présentés , savoir :
- 1°. M. le capitaine d’artillerie Morin, qui a successivement appliqué son dynamomètre aux charrues, aux diligences, aux voitures d’artillerie et aux bateaux. Des circonstances indépendantes de la volonté du concurrent n’ayant pas permis au Comité de faire des expériences décisives, il propose de décerner à M. Morin un accessit de 1,000 francs.
- 2°. M. de Buzonnière a présenté un dynamomètre auquel il a apporté quelques per-fectionnemens et qui a été soumis à l’expérience. Le Comité propose de lui décerner une médaille d’argent de la valeur de 400 francs.
- 3°. M. Regnier a ajouté au dynamomètre de son père un petit chronomètre au moyen duquel la bande de papier se développe sous le style. Ce dynamomètre remplissant les mêmes conditions que le précédent et étant bien disposé, le Comité propose d’accorder au concurrent une médaille d’argent de la valeur de 400 francs.
- 4°. M. Olin-Chatenet a adressé, de Toulouse, un dynamomètre traçant sur une bande de papier les flexions du ressort et destiné à totaliser les forces de pression après un-
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- certain temps. L’idée sur laquelle est fondée la construction de ce dynamomètre ayant paru ingénieuse en théorie ,; le Comité propose d’accorder au concurrent une médaille d’argent de la valeur dé 400 francs.
- 5°. M. Schmitz a adressé, de Heidelberg, un dynamomètre à ressort-Régnier auquel il a joint un chronomètre faisant mouvoir un cylindre indicateur creux en pierre lithographique dans l’intérieur duquel il est placé. Le Comité propose d’aecorder une médaille d’argent à M. Sehmitz.
- Le concurrent n° 6 a déposé le modèle d’un appareil qu’il croit propre à mesurer les forces employées à mouvoir les machines de rotation, question qui n’est pas au concours.
- Enfin le concurrent n° 7, M. Socket, a envoyé uu petit modèle d’un compteur totalisant, au moyen duquel il pense qu’avec un seul chronomètre on pourrait totaliser les forces de pression.
- Indépendamment des encouragemens ci-dessus, le Comité propose de voter des remer-cîmens à M. Arnould, directeur des diligences Laffitte et Gaillard, pour la part qu’il a prise aux expériences des concurretis.
- M. le comte Lambel termine en annonçant qu’on a reconnu une lacune dans les conditions du problème à résoudre; c’est l’appréciation des effets que les animaux exercent dans les descentes pour retenir la charge à laquelle ils sont attelés. Le concurrent n° 1 du concours de 1836 ayant montré que cette nouvelle condition pouvait être facilement remplie eh n’employant qu’une lame de ressort flexible des deux côtés, le Comité propose d’ajouter une somme de 500 francs à la valeur des prix pour être accordée à celui qui aura rempli les premières conditions du concours et celle qu’on croit utile d’y ajouter.
- Le Conseil approuve successivement les diverses propositions contenues dans le rapport de M. Lambel.
- Au nom du même Comité, M. Amèdëe Durand fait un rapport sur le résultat des concours relatifs au perfectionnement des tarauds et des filières.
- Trois coneurrens se sont présentés : l’un d’eux n’a pas rempli les conditions du programme. M. le rapporteur, après avoir discuté le mérite des tarauds et filières présentés par les deux autres coneurrens et relaté les nombreux essais auxquels ces appareils ont été soumis, propose 1° de décerner à M. Rouffet une médaille d’argent pour des tarauds établis sur un plan simple et neuf, et qui peuvent être d’un utile emploi dans les recherches que réclame l’industrie du constructeur; 2° à M. Waldeck, mécanicien, une médaille de même ordre, pour des tarauds avec lesquels on peut exécuter des pièces filetées d’un fort diamètre qui, jusqu’à présent, n’ont pu être obtenues que par le moyen du tour et l’emploi du peigne ; 3° de décerner au même M. Waldeck le prix de 1,000 fr. pour la construction d’uu instrument propre à former des pas de vis sur des tiges métalliques de foute espèce. (Approuvé.)
- Au nom de la Commission de lithographie, M. Chevallier donne lecture du programme d’un nouveau prix à décerner, en 1840, pour la découverte et l’expto italien, en France, d’une nouvelle carrière de pierres lithographiques.
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- La rédaction de ce programme est approuvée.
- Au nom du Comité d’agriculture, M. Huzard fils soumet au Conseil le programme d’un prix delà valeur de 3,000 francs à décerner, en 1840, pour la construction d’ape machine mobile à battre le blé. Des médailles d’argent.seront accordées aux CQnçurrens qui n’auront pas rempli loutes les conditions du programme.. '
- M. le comte Lambel, après avoir, donné quelques détails sur le but de ce sujet de prix, fait connaître d’une manière succincte la construction de la machine à battre le Mô de M. Mathieu de Dombasle, et pense qu’il serait utile qu’elle fût décrite et gravée dans le Bulletin. •
- Cette proposition est adoptée ainsi que le nouveau programme.
- LAu nom du Comité d’agriculture, M. Soulünge Bodin expose les motifs de nouveaux prix à décerner, en 1846, pour la culture de six espèces d’arbres résineux,,savoir : le pin sylvestre et ses meilleures variétés, le pin-laricio, le mélèze, l’épicéa, le sapin de Normandie et le cèdre du Liban.
- Chacun de ces prix consistera en une médaille d’or de la valeur de 500 francs et en une médaille d’argent de 300 francs.
- La rédaction de ce programme est approuvée.
- Communications. M. Gaultier de Clauhry rappelle que, dans la séance où il a été rendu compte du résultat du concours pour la désinfection économique des urines et des eaux-vannes des fosses d’aisance, M. Ch. Derosne a demandé que le Conseil voulût bien ajourner sa décision relative à la prorogation de ce prix, jusqu’après la communication d’un procédé imaginé par lui et qui pourrait remplir les vues de la Société.
- M. Gaultier de Clauhry expose que M. Ch. Derosne, ayant été obligé de s’absenter, ne pourrait être remplacé dans la discussion 5 mais que le Comité des arts chimiques, en proposant de conserver le prix dont il s’agit, avait connaissance du procédé de M. Derosne. Tout en faisant ressortir le mérite de ce procédé, M. Gaultier de Clauhry établit sa différence avec le moyen demandé par la Société; il propose, en conséquence, de maintenir ce sujet de prix au concours.
- Cette proposition est adoptée.
- Séance générale du 17 janvier 1838.
- Voyez le Bulletin de décembre 1S38.
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- ï 12
- SOMMAIRE DU CAHIER DE MARS i838.
- Arts mécaniques. — Puits forés. Rapport de M. Héricart de Thury sur un mémoire de
- M. J^iollet concernant la théorie des puits artésiens.........................73
- /'Mémoire sur la théorie des puits artésiens, par M. Viollet (pl. 722)............83
- f Outils. Rapport de M. Amédée Durand sur un outil de M. Beuze pour former les
- tenons des rais des roues de voitures...................... 98
- Description de l’outil de M. Beuze {pl. 723)....................................... 100
- Jnstrumens de physique. Rapport de M. Francœur sur les aréomètres et thermomètres
- de M. Dinocourt.................................................. ioi
- Sauvetage des naufragés. Rapport de M. de la Morinière sur un moyen de sauvetage
- vicies naufragés proposé par M. Godde. .......................................io3
- Arts économiques. — Lampes. Description de la lampe mécanique de M. Careau
- {pl. 724) ................................................... io5
- Extrait des procès-verbaux des séances du Conseil d’administration de la Société d’Encouragement.—> Séance du 3 janvier 1838... . . , , . . . . . . 107
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- IMPRIMERIE DE MADAME HUZARD ( née Vallat la Chapelle),
- RUE DE l’ÉPEROjN, N° 7.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. (N° CCCCVI.) AVRIL i858.
- BULLETIN
- DE LA
- S OC IÉ T È DE NC OÜRAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ———W.UMTftil'J KgÇ——mm !.. I Il '! >
- ARTS MÉCANIQUES. — coutellerie.
- Rapport fait par M. Francœüiy au nom du Comité des arts mécaniques, sur des ciseaux présentés par MM. Journeaux et Méricant, couteliers, rue des Ormes, n 10, a Paris.
- On remarque, lorsqu’on veut couper une substance avec des ciseaux, que souvent la matière fuit sous les tranchans avant que le coupant ait pu commencer d’agir, parce qu’elle doit être pincée et plus ou moins pressée pour que les tranchais puissent opérer. L’angle que l’une des lames fait avec l’autre doit même varier selon les substances qu’on veut couper, et être plus aigu pour inciser les pièces molles que pour celles qui offrent plus de fermeté. Dans les usages ordinaires, cet inconvénient n’a certainement aucune importance ; mais il n’en est pas de même pour les opérations chirurgicales, parce que, pour éviter le recul, l’artiste est souvent obligé de s’y reprendre à plusieurs fois. Après avoir trouvé le point de ses lames dont bacuité convient au degré de flexibilité de la partie qu’il veut couper, il ne lui reste pas assez de longueur de lame pour trancher d’un seul coup la totalité de ce qu’il doit couper; sans compter que le recul de la pièce est douloureux et peut offrir quelques dangers.
- Pour éviter que les substances qu’on veut couper avec des ciseaux ne se trouvent d’abord refoulées et ne fuient devant les lames, M. Journeaux a imaginé de denteler le tranchant de l’une en y pratiquant une série d’entaiiles très fines, parallèles et également écartées. Ces denticules font du bord une sorte de lime, et leur direction est telle qu’elle fait, avec le bord intérieur de la lame, des angles aigus imitant en quelque sorte la forme des dents de rochet.
- Trente-septième année. Avril i838. *5
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- Il4 ARTS mécaniques.
- Il résulte de cette disposition que, lorsqu’on veut couper avec ees ciseaux une matière tendre ou ferme, la substance, étant d’abord pressée par l’action de la lame sans denticules, se trouve fixée et ne peut reculer; l’incision commence aussitôt, parce que le glissement est devenu impossible. D’ailleurs, pour que les pièces fonctionnent facilement, il convient que la grandeur des dents et l’espace qui les sépare soient en rapport avec la substance qu’on veut inciser; ce qui nécessite, du moins pour les opérations délicates, l’emploi de plusieurs sortes de ciseaux.
- Le Comité des arts mécaniques pense, Messieurs, que la modification que M. Journeaux a fait subir aux tranchans des ciseaux ne présente que peu d’avantages pour les ouvrages de couture pratiqués dans l’économie domestique; mais que, lorsqu’il s’agit des opérations délicates de la chirurgie, ainsi que de celles qu’on est obligé de faire dans quelques arts, ces nouveaux instru-mens peuvent avoir une utilité réelle.
- Le Comité vous propose donc, Messieurs, d’approuver cette, innovation et d’insérer le présent rapport au Bulletin pour la faire connaître au public.
- Signé Francqeur,, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 28 février i838.
- INSTRUMENS UE PRECISION.
- Rapport fait par M. Francœur, au nom du Comité des arts mécaniques, sur une invention de M. Martin, pour diviser les cercles en parties égales.
- «Messieurs, M. Lenseigne a présenté au nom de l’inventeur, M. Martin, demeurant rue Montmartre, n° 9, la description d’un nouveau ppocédé mécanique pour diviser le cercle en parties égales. Le Comité des arts mécaniques, après avoir examiné ce procédé, a pensé qu’il n’était pas sans utilité et méritait d’être soumis à votre approbation.
- Les arts ont fréquemment besoin d’opérer la division des cercles en parties égales ; aussi plusieurs procédés sont-ils en usage, selon que ces arts ont besoin de plus de précision ou déplus de promptitude. L’ihorlogerie se sert de plates-formes destinées à produire les subdivisions propres à donner toutes les,dentures employées ; les fabricans de rapporteurs et d’instrumens d’arpentage se servent de moyens analogues; mais l’exécution des instrumens de physique, d’astronomie, de géodésie, etc., exige une précision qui oblige de recourir à des procédés plus exacts : aussi ceux qui sont en usage pour ces
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- INSTRUMENS DE PRECISION. Il5
- sciences sont-ils perfectionnés au point de ne laisser rien à désirer sous ce rapport. Les, travaux de Rcichenbach, de Frauenhofjer, de Troughton, et surtout l’admirable machine à diviser de notre confrère M. Gambey, ne permettent guère d’espérer qu’on pourra surpasser la parfaite exécution des beaux instrumens sortis de leurs ateliers; les erreurs sont si minimes, qu’elles se perdent dans des fractions de secondes.
- Le but que s’est proposé M. Martin n’a pas été de lutter contre une aussi grande précision, mais de fournir aux ouvriers un moyen simple de diviser les cercles en autant de parties égales qu’on veut, dans les cas les plus ordinaires où l’exactitude rigoureuse doit être un peu sacrifiée à la prompte exécution.
- fl se sert d’un taraud-mère dont le :pas de vis a été d’avance réglé sur la division qu’on veut faire, ou du moins approximativement, ainsi qu’on va le reconnaître. Il travaille au tour le cercle qu’il veut diviser, prenant soin que sa circonférence excède de 3, 4 ou 5 millimètres le produit du pas de vis par le nombre de divisions à faire. Ce cercle est ëvidé en forme d’anneau.
- Montant ensuite le taraud sur le tour en l’air, et appuyant le bord extérieur de cet anneau contre'le taraud, il y Forme une denture dont le nombre est de quelques parties de plus que le nombre de divisions demandé. Cela fait, il coupe l’anneau pour en retrancher le petit nombre excédant de dents, et faisant céder l’élasticité du métal, il rapproche et soude ensemble les deux bords de la partie enlevée, afin que la denture se trouve réduite au nombre voulu.
- Pour que l’anneau se trouve exactement centré, il y a pratiqué intérieurement une feuillure faite au tour, et il ajuste dans cette feuillure le plateau d’une machine à diviser; il fixe l’anneau sur le plateau avec plusieurs petites vis ; enfin il régularise la denture ou l’engrenage avec le même taraud, qu’il remplace par une vis tangente.
- D’après cette description, on voit que M. Martin n’a eu pour objet que d’obtenir une division passablement exacte pour un grand nombre d’instru-mens qui n’exigent pas plus de précision, et qu’il importe de confectionner avec facilité et promptitude. Ainsi, quoique les arts possèdent, même pour ce but, des procédés utiles, le Comité des arts mécaniques ayant remarqué dans celui de M. Martin une idée ingénieuse qui pouvait recevoir des applications avantageuses, du moins dans les limites d’exactitude que nous avons indiquées, vous propose d’approuver le procédé de M. Martin et d’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signé Francoeur, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 14 mars 1838.
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- Ïl6 ARTS MECANIQUES.
- LAINE.
- Extrait d'un mémoire sur la filature de la laine cardée9 propre à la fabrication des draps; par M. WedtLing (i).
- Nous avons fait connaître, page 397 et suivantes du Bulletin de novembre i856, les diverses opérations qui se pratiquent dans le cardage de la laine pour la préparer à la filature; nous allons nous occuper aujourd’hui du système de filature en gros tel qu’il est suivi en Angleterre, et des machines propres à eet usage. ^
- 6. Boudinage -ou fdature en gros de la laine. Les loquettes ou mèches de laine livrées par la carde représentée fig. 4, Pl. 6j5 duBullelin de i836, sont réunies bout à bout en les roulant légèrement entre les doigts, et étirées successivement suivant la finesse du fil qu’on veut obtenir. Cet étirage ne pourrait se faire immédiatement au degré de finesse voulu, sans exposer les fibres à se rompre. La mèche doit donc être légèrement tordue, pour rendre les fila— mens plus adhérons entre eux et les disposer à un étirage successif.
- Le premier étirage s’opère par une machine appelée boudinoir, qui procure en même temps à la mèche le degré de tors convenable pour la préparer à la filature. Cette machine, qui est représentée en élévation longitudinale et en plan fig. 1 et 2, Pl. 726, et dont lesdifférens détails sont figurés Pl. 726, se compose de trois parties principales, savoir : i° d’une table alimentaire inclinée, qui reçoit les mèches de laine réunies bout à bout ; 20 du chariot auquel ces mèches sont conduites et qui, en les étirant, leur donne le tors nécessaire ; 5° du mécanisme qui fait avancer et reculer le chariot, et procure l’envidage du fil sur des bobines disposées sur le chariot. Dans les petites fabriques, le mouvement est transmis aux diverses parties du métier à l’aide d’une manivelle ; mais beaucoup de soin et une grande habitude sont exigés pour étirer et tordre convenablement, car il faut augmenter la vitesse à mesure que le chariot recule et que le fil s’allonge, et la diminuer pour le renvidage quand le chariot avance. Il résulte de là que les fabricans sont à la merci des ouvriers quand il s’agit d’obtenir une filature régulière. Pour se soustraire à cette dépendance, la plupart emploient aujourd’hui un moteur pour opérer l’étirage et le tordage, laissant seulement aux ouvriers la direction du chariot.
- (1) Extrait des mémoires de la Société d’Encouragement de Berlin , cahiers de janvier et février 1837.
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- LAINE.
- ïl7
- La machine préparatoire dont nous allons nous occuper, et qui est connue en Angleterre sous le nom de billej, est due à M. Price, ingénieur-mécanicien à Stroud, dans le comté de Glocester. C’est la plus parfaite qu’on connaisse; son usage est généralement répandu. Cette machine se compose des parties suivantes : la table alimentaire Atfig- 4 e* 5, PL 726, qui repose sur des supports en fonte de fer B qu’on fixe sur le plancher de l’atelier, suivant la longueur du trajet que le chariot doit parcourir. Cette table est inclinée et couverte d’une toile sans Gn a tendue sur un tambour de fer-blanc b et sur un rouleau hexagone en bois c, et soutenue par un plateau en bois d. C’est sur cette table que sont placées les mèches, de manière à laisser entre elles une distance correspondante à l’écartement des broches. Les bouts de ces mèches sont engagés entre le tambour b et le rouleau ej celui-ci comprime légèrement les mèches ; le tambour A, qui reçoit son mouvement du moteur, entraîne la toile sans Gn. En sortant de dessous ce laminoir, les mèches sont saisies par la presse C, composée de deux mâchoires en boisy, g. La mâchoire inférieure y, dont le bord est garni, du côté faisant face au chariot, d’une lame de fer-blanc h, est solidement fixée sur le support B, tandis que la mâchoire supérieure g est soutenue par des articulations i, fig. 3, mobiles sur des boulons implantés dans les mâchoires supérieure et inférieure. Il résulte de cette disposition qu’en imprimant un mouvement latéral à la mâchoire g celle-ci s’élève et s’écarte suffisamment pour laisser passer la mèche. La fig. 4> PL 726, montre la presse ouverte, et la fig. 5 la presse fermée.
- Les bouts des mèches engagés sous la presse sont attachés immédiatement aux broches du chariot en bois D représenté sur ses differentes faces, fig. 5 à 7, PL r]2&', ce chariot est porté sur des roulettes à gorges 11 cheminant sur des règles angulaires m m solidement fixées au plancher. Sur ce chariot sont disposées les rangées de broches /f, au nombre de 92, dans une position inclinée ; le bout de ces broches tourne dans des crapaudines en cuivre, et, vers le milieu de leur longueur, elles sont maintenues par un fil de cuivre servant de collet et Gxé sur le sommier du chariot. Les broches portent des petites poulies à gorge en fonte n qui leur transmettent, par l’intermédiaire d’un cordon sans Gn en coton tressé , le mouvement qu’elles reçoivent du tambour 0 monté sur le bâtis du chariot; un couvercle à charnière u garantit de la poussière ce tambour et le cordon qui l’enveloppe. En l’ouvrant, on s’assure si les tourillons du tambour sont en bon état et on les remplace au besoin. Sur la partie supérieure des broches sont enfilées des bobines qu’on enlève facilement lorsqu’elles sont garnies de laine étirée et légèrement tordue. Le renvidage doit se faire avec beaucoup de précaution, aûn d’éviter la rupture du fil dans les opérations ultérieures. Pour cet effet, le fil passe sur une corde de laiton p atta-
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- ARTS »BfeAtflQUES.
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- ehée à l’extrémité de leviers fixés à une tringle de fer q de chaque côté et au milieu du chariot; cette tringle reposa sur un support à charnière r et peut çtre tout-née par l’ouvrier, suivant là plus on moins grande vitesse du renvidage. Les leviers à boule t, adaptés au bout de cette tringle, la ramènent à sa première position aussitôt que l’ouvrier abandonne la tringle q; lésJig. 4 et 5, PL 726, montrent cette position» Le guide métallique p" sert uniquement à soutenir le fil afin que, pendant le renvidage, il ne touche pas le couvercle uf couvert de poussière et de déchets de laine.
- Le mécanisme qui met en mouvement le métier et le chariot est établi sur un bâtis latéral E dont les longs côtés sont réunis par des traverses F; ce bâtis reçoit les deux supports cintrés G qui y sont fixés par les verroux a . Sur ces supports tourne* dans des coussinets b' b’, l’arbre moleür H portant les deux poulies J K, la grande poulie à courroie L et une manivelle M. La poulie K tourne avec l’arbre, et la poulie folle J reçoit la courroie d quand on veut arrêter les fonctions du métier. Le passage de cette courroie d’une poulie à l’autre s’opère à l’aide d’une fourchette d'Jig. 1, montée sur la tringle e' dont l’extrémité opposée est munie d’un levier J* réuni à la tringle g'qui s’appuie, derrière la presse, sur des supports h'. G’est au moyen de cetta tringle que l’ouvrier chargé de la direction du métier peut arrêter â volonté le mouvement» Un poids k' suspendu à un levier 1 favorise le transport de la courroie de la poulie fixe K sur la poulie folle J. Quand elle est ramenée sur la poulie K, elle y est maintenue par un guide V fixé sur la tringle d, et s’engageant dans les crans d’un échappement m', porté par le mentant n'. Cet échappement est rendu libre en tirant par son taquet p' une tringle 0' à laquelle il est réuni. ïl résulte de cette disposition que, lorsqu’on veut arrêter le métier pendant le travail, il suffit de tirer la tringle d pour dégager le guide; aussitôt la fourchette d', sollicitée par le poids k' suspendu an levier ï, bascule et fait passer la courroie de la poulie fixe sur la poulie folle. Dans les grandes machines, cet effet est produit par le chariot dont une touche vient buter contre le taquet. pr.
- L’arbre moteur H porte un pignon N engrenant avec une roue dentée 0, montée sur l’axe q’ d’une roue d’angle P qui mène une autre roue d’angle Q; cette roue fait tourner la tringle R sur laquelle elle est fixée, et par suite la roue d’angle S, qui engrène avec une autre roue d’aigle verticale T, montée sur le tourillon du tambour b'. C’est à l’aide de ce système d’engrenage qu’on fait tourner la toile sans fin et qu’on amène successivement les mèches dont elle est chargée; mais ce mouvement ne devant durer que pendant leur passage et cesser aussitôt après, il faut l’arrêter au moment voulu. Pour cet effet, on dégage la roué Q de 1a roue P par lë mécanisme suivant : l’extrémité supé-
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- -ÏJ.9
- riepre de la tringleR repose sur pue fourchettq verRoaie /portée far Vpn des bras d’uo levier coudé stournant autour du boulon t'j loutre Bras 4e ce levier est Bxé à upe tringle horizontale u,k laquelle est attaché un -levier pendant w' mobile. autour - du -ceutise /, Lorsque le eltariot avapee, uue tonehe jz" fixée à sa partie latérale vient heurter contre ie levierwf et ramène dans la position indiquée par les lignes ponctuées j%. i, PL 726. Par ce mouvement, la toucheyde ce levier s’engagedansun cran. 1 taillé sur le levier d’échappement U, mobile autour du boulon z'. Hans ce moment, les roues d’angle P et Q sont embrayées; mais, quand le chariot recule, une autre touche x dont il est muni dégage l’échappement U en passant sous sa branche cintrép,(ce qui le fait basculer; alors le levier pendant, w', sollicité par le poids v dont il est chargé, reprend sa première position et -pousse la tringle//,, laquelle, en déplaçant la fourchette, fait glisser la tringle R. et la roue Q qu’elle porte, ce qui opère le débrayage. Pour que ees opérations s’exécutent d’une manière constante et régulière, 011 maintient les touches x' et a" dans la position convenable en les rapprochant et les éloignant au moyen des branches à coulisse 2 sur lesquelles elles sont fixées.
- On a vu plushaut que la presse formée des deux mâchoires^’# est placée en avant du laminoir composé des rouleaux b et c. La mâchoire supérieure mobile g-est tenue élevée ou ouverte pendant le temps du passage des mèches ; mais elle s’abat ou se ferme aussitôt que l’étirage commence. Pour cet.effet, l’extrémité de la mâchoire g, garnie d’une plaque de fer pour empêcher son usure, est pressée par un levier W fixé sur une tringle X, et reçoit ainsi un mouvement latéral qui l’élève en tournant sur ses articulations i. Aussitôt que la pression du levier W cesse, la mâchoire g reprend sa première position et la presse est fermée. Ge mouvement d’écartement de-la mâchoire g-s’opère par le mécanisme suivant : le côté du chariot porte un galet b" qui, lorsque le chariot rentre, passe sous la partie cintrée du levier Y et le fait basculer autour de son boulon c"; la branche opposée de ce levier passant alors sur un butoir Z attaché à la tringle X la fait tourner, et avec elle le levier vertical W. Ainsi, tant que le galet reste sous le levier Y, la presse est ouverte; mais aussitôt qu’il l’abandonne, elle se ferme par le poids de la mâchoire g qui, en tombant, repousse le levier W.
- Le pignon N, monté sur l’arbre moteur II et par lequel'le mouvement est transmis à la roue dentée O, et, à l’aide d’engrenages coniques, à la toile sans fin de la table alimentaire, engrène aussi à de certains intervalles avec la roue dentée A', qui entraîne alors une poulie conique à plusieurs gorges B'. Ces deux pièces sont montées sur un axe commun d'f lequel est porté par un support vertical C' mobile autour du boulon ch La poulie B', ayant la forme
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- ARTS MÉCANIQUES.
- de deux cônes réunis par leur base, est destinée à opérer le retour du chariot. Le diamètre de ses gorges va en diminuant de chaque côté à partir du milieu, disposition nécessaire pour opérer l’étirage avec une vitesse croissante et le renvidage avec une vitesse décroissante. La corde ou la lanière e"e", enveloppée autour des gorges de la poulie B', passe sur les poulies D' et E', et ses bouts s’attachent aux ailes en fer-blanc j"J" tournant sur un goujon g". La tension de cette corde s’opère par l’effet d’un poids L' suspendu à l’extrémité d’un levier en équerre K', à l’un des bras duquel est fixée la poulie D'. Pendant que le chariot avance vers la presse et que l’arbre H est en mouvement, la corde passera du petit diamètre de la poulie B' sur le plus grand diamètre ; l’effet contraire a lieu quand le chariot rétrograde. Ainsi la vitesse de la corde augmente avec l’accroissement de diamètre de la poulie, et elle diminue avec le décroissement de ce diamètre.
- Le mouvement .rétrograde du chariot doit donc avoir lieu avec une vitesse décroissante, afin que le fil étiré reçoive un tors égal sur toute sa longueur. Nous avons dit que chaque broche porte une petite poulie enveloppée d’un cordon passant sur un tambour o ; ce tambour reçoit son mouvement de la corde sans fin h" passant dans l’une des gorges de la grande poulie F', enveloppant la poulie G', et tendue par la poulie H', à l’ex-trémité du bâtis. La poulie à gorges F' reçoit son mouvement de la grande poulie L par une corde sans fin i". Au moyen de cette disposition, les broches prennent une vitesse uniforme et donnent au fil un tors égal sur toute sa longueur ; on conçoit que plus le fil augmente de longueur, plus l’étirage doit se faire lentement.
- Le chariot, parvenu aux limites de sa course rétrograde, doit être arrêté subitement. Pour cet effet, il vient buter contre le taquet p"; aussitôt la tringle o' dégage l’échappement Z', aidée par le poids k', et la fourchette d'fait passer la courroie de la poulie fixe K sur la poulie folle J. Tout mouvement cesse alors : le chariot avance immédiatement et opère le renvidage du fil légèrement tordu ; en même temps il faut ramener la corde sur le petit diamètre de la poulie conique B', ce qui serait difficile si l’on n’avait pas désengrené la roue A' d’avec le pignon N. Ce débrayage a lieu par. le mécanisme suivant, au moment où la courroie passe de la poulie fixe sur la poulie folle. Sur la tringle e" est fixé un mentonnet k" qui, lorsque cette tringle tourne, foule le levier Z", dont le bras opposé écarte le support mobile C'; ce support, en basculant sur son centre c", rapproche la roue dentée A' du pignon N et les fait engrener; mais aussitôt que le mouvement cesse, la tringle e', sollicitée par le poids kf, tourne dans un sens opposé; alors le mentonnet ne pressant plus sur le levier Z", celui-ci reprend sa première position; le montant c' se
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- Écluses.
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- trouvant alors dégagé est pressé en sens contraire par un levier m" qui le fait écarter’ du haut et opère le débrayage.
- Cela fait, l’ouvrier donne, à l’aide de la manivelle M, un mouvement opposé à la grande poulie L; les broches tournant alors en sens contraire, le ren-vidage s’opère à mesure que le chariot est ramené; arrivé au bout de sa course, les effets indiqués plus haut pour le passage de la courroie sur la poulie fixe se produisent immédiatement.
- Afin que le chariot ne vienne pas heurter contre le métier, on a établi des butoirs M' contre lesquels il s’appuie ; on le maintient dans une direction exactement parallèle au métier, au moyen d’une corde enveloppée autour de la poulie horizontale m" placée sous le chariot, se croisant au milieu et dont l’un des bouts s’attache au support B de la table alimentaire, et l’autre à un poteau R\
- Le plan^/%. 8 montre cette disposition d’une manière plus claire : la direction des cordes est indiquée par les flèches; on y voit un second butoir N' établi à l’extérieur du métier. (D.)
- ÉCLUSES.
- Description de nouvelles portes décluses établies h ïun des bassins du port de Kingston, en Angleterre ; par M. Walker ? ingénieur civil (i).
- Le port de Kingston situé à la réunion des rivières de Hull et de Humber offrait un abri peu sûr aux hâtimens de mer et était exposé à s’encombrer de vase par l’effet des marées, lorsqu’une compagnie d’actionnaires résolut d’y établir deux nouveaux bassins ou gares munis d’écluses et de portes à flot pour faire suite à l’ancien bassin dont l’insuffisance avait été reconnue. Cette importante construction nécessitée par l’accroissement considérable qu’avait acquis le commerce de Kingston fut commencée en 1802, sur les plans et sous la direction du célèbre ingénieur Remue. Les travaux furent poussés avec une si grande activité, qu’à la fin de 1808 le premier bassin susceptible de contenir soixante-dix bâtimens d’un fort tonnage fuj^ouvert au commerce. Le bassin intermédiaire, réunissant l’ancien au nouveau, fut commencé en 1826, sous la direction deM. IKalkerj ingénieur civil, et achevé le ier juin 1829; il
- (1) Extrait des transactions de la Société des ingénieurs civils, fondée à Londres en i836. Trente-septième année. Avril i838. 16
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- raa arts mécaniques.-*— écluses.
- put abrilersokante bâtimens. L’ancieaibassifïde 1,705 jpieds éeitmg -sm a54 pieds de large en contient cent, ^enssente que tes itrcés recevoir deux «cent trente Üatiiaeæfê.
- Les divers matériaux employés dans les travaux m.t été essayés ?avec soin,; les bois savant atm fondations sont de la meilleurequaiité, et, malgré quelques obstacles provenant de l’effet des marées , îles constructions présentent une solidité remarquable.
- Les sas d’écluses ®^t 120 piedside .knig4'56'4fe •dsrrge et aB de hauteur ;les portes sont construites en madriers de chêne assemblés m la manière ordinaire et couverts dhm fort bordage de 3 pouces d’épaisseur. hdijig,, ire, PL 727, est une élévation vue de foee de ces portes; la fig. 2, une élévation ^nespar derrière; laj%. 5, une coupe verticale ; et la J%. 4j b;plan.
- Chaque porte A est suspendue, à sa partie supérieure, par un collier de fer forgé a,Jig. 4, embrassant un fort goujon en fonte è scellé dans la maçonnerie; la partie inférieure est garnie d’une douille «en ferre dans laquelle s’engage un pivot tournant dans une crapaudine de fonte d. Leèord inférieur delà porte roule sur un galet en cuivre e d’un pied de diamètre et de 4 pouces d’épaisseur. La passerelle B repose sur des potences en fer; elle est garnie de montans C réunis par des chaînes.
- Le mécanisme destiné à mouvoir les portes est v renfermé dans une caisse de fer placée de chaque côté de l’écluse; il consiste en un pignon de 7 pouces engrenant dans une roue dentée de 4 pieds de diamètre, sur l’axe de laquelle est un cylindre ou rouleau en fonte de 3 pieds de long et variant de 12 à g ponces de diamètre ; ce cylindre est enveloppé d’une chaîne passant sur deux rouleaux de renvoi et attachée à la porte.
- Deux séries de ventelles D sont employées pour chaque porte, chacune munie de trois ventaux ou vannesjf/glissant dans des coulisses en fer, ét construits de telle manière que, pendant qu’une série se Ferme, l’autre s’ouvre ; ce mouvement est produit par les tiges g g munies de crémaillères h, dans lesquelles engrène une roue dentée i; par cette disposition on obtient une ouverture spacieuse sans affaiblir la solidité des portes, et la manoeuvre des venteîles est opérée par un seul homme et en moins de temps que par les moyens ordinaires. La roue et la crémaillère sont couvertes d’une plaque , afin tle les garantir des herbes flottantes qui pourraient s’y introduire et en interdire le jeu. Un arrêt ou butoir est placé au bas des volets pour les empêcher de tomber au fond du radier, en cas d’accident. • ' ^
- Chaque porte garnie de toutes ses pièces pèse 20 tonneaux (20,000 kilog.), ainsi les deux portes pèsent 40 tonneaux; la totalité de ce poids énorme est supportée par le fond du radier qui nk éprouvé aueuaidoflüMâgeiM par-
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- ARTS eHMSQüES*. — FER.
- coFfseFvâ^ Cefcte dtepositmnestfort imputante dans las construction de grandes portes tournant sur des galets de frottement; U faut éga~ leBàfeiït ?qu% temurdérevètemenldubroyer soit parfaitement vertical. M. Wctlker a donné une grande aêtentfem à te cxmstruetioa du bapyer, qu’il ff conséîid^1 pan èês pitetagesipfôcés derrière efc réhate par de forts crampons dé-fer.- -• ; jrf'ïiÂ-î, j : .
- Eh général^ !tètrtfs les parties dsl’ëcliise-oïitété;exécutées avec beaucoup de soin ; elles sont d’une grande solidité, afin de pouvoir résister à l’effet des fortes marées qui owrscmvent eausé de grands désastres dans te localité.
- (DQ. •
- AflTS CHIMIQUE^. . .t~ fer,
- Rapport fait par M* Paye» , au nom du Comité des arts chimiques y sur mm nouveau procédé de conservation du fer, inventé par M. Sorel, rmedesTrois^Bornesy n° faubourg du Temple.
- Messieurs, les belles expériences &'Himiphry Davy ont démontré qu’une armature capable de changer l’état électrique d’un métal pouvait tellement modifier ses réactions sur les agens extérieurs, qu’il pouvait être ainsi préservé d’oxydation en contact avec l’eau aérée, et même avecl’eau de mer. Ce savant avait, de plus, essayé l’application en grand de son moyen, et, malgré des difficultés pratiques graves, Davy resta persuadé que tôt ou tard il serait utilement mis en usage.
- Dans un rapport à l’Académie des sciences, sur les mémoires de l’un de nous, M. Becquerel s prouvé que c’était encore en mettant le fer et l’oxygène dans un semblable état électro-négatif, que les solutions alcalines peuvent complètement préserver de l’oxydation le fer plongé dans ces liquides, malgré l’oxygène y contenu. Ici le fait, quoique bien constaté , ne pouvait trouver que des applications restreintes aux cas particuliers d’une immersion habituelle dans les intervalles du service de ces objets en fer.
- Ainsi, on doit le reconnaître, un procédé de conservation du fer générale-~ ment applicable manquait.
- C’est donc une très heureuse idée due à M. Sorel que d’avoir voulu mettre sur tous les points le fer en présence d’un métal qui changeât sa réaction électrique, et pour ainsi dire ses affinités chimiques, afin dg le garantir contre son excessive propension à se combiner avec l’oxygène, sous Finfluencc
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- 124 arts CHIMIQUES. /
- de l’humidité, oxydation qui constitue la cause la plus générale de la détéri<K: ration de ce métal. . « F r ;* > nrb
- M. Sorel a fait plus encore, il a découvert des procédés simples,facile§, économiques, de réaliser ces justes prévisions. : ; « v F * w
- L’auteur parvient à étendre: uniformément le zinc sur le fer, et votre,Commission s’en est assurée : ce n’est pas par une seule couche superficielle, que le zinc adhère au métal à préserver; il le pénètre h une profondeur variable à volonté. .A. •
- Bien plus, l’action préservatrice ayant une certaine sphère d’activité, les parties même du fer non en contact avec le zinc résistent à l’action de l’air humide comme à celle de l’eau aérée, tandis que, dans la tôle étamée, les parties non couvertes d’étain, et bien plus le fer sous-jacent là où l’étain n’est pas exactement appliqué, s’oxydent autiuit que s’il était partout ailleurs laissé à nu.
- On ne s’étonnera donc point que les expériences faites depuis plusieurs mois par quelques uns des membres du Comité des arts chimiques aient confirmé ces résultats ; nous avons d’ailleurs observé que, sur les divers objets galvanisés, la légère oxydation blanchâtre du zinc s’arrête bientôt et paraît garantir, par son adhérence, les autres particules de ce métal, ainsi qu’une plus longue expérience l’a démontré relativement aux feuilles faites de zinc pur.
- Les objets étamés à l’étain ordinaire, exposés comparativement aux mêmes influences, se sont trouvés fortement corrodés par la rouille.
- Déjà un assez grand nombre de consommateurs ont accueilli favorablement le nouveau procédé de conservation du fer et.s’en sont bien trouvés. Parmi les objets les plus usuels ainsi répandus déjà dans le public, nous citerons les conduits de la fumée ou tuyaux de poêles, dont la détérioration est ordinairement si rapide dans les parties exposées aux intempéries de l’atmosphère, les chaînes employées à différens usages à l’air, Jes clous et les toiles métalliques.
- A l’appui de l’opinion généralement favorable de vos commissaires, nous pourrions citer les paroles encourageantes prononcées par notre illustre président dans la séance générale de juillet dernier; ce serait aussi le meilleur moyen de vous rappeler toute l’importance de la question qui nous occupe.
- Elle a d’ailleurs été envisagée de la même façon par M. Dumas à l’occasion d’une communication à l’Institut, sur les pertes énormes que les administrations de l’artillerie et de la marine éprouvent par suite de l’altération des boulets, et sur les moyens à essayer pour les prévenir.
- M. Duïong a fait remarquer que les tôles galvanisées appliquées à la
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- FER,
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- «ouverture des habitations éviteraient le principal inconvénient des couvertures en zinc, c’est à dire sa facile combustibilité dans les incendies, et réaliseraient ses avantages, notamment l’économie et la légèreté.
- Le fer rendu sensiblement désoxydable n’aurait pas une moins haute importance dans ses applications à relier les charpentes et les maçonneries de nos constructions , à former des chaîneaux, gouttières, conduites des eaux, tubages des puits artésiens, etc.
- La couche préservatrice nous semblerait susceptible d’offrir encore une utilité réelle appliquée sur les parois extérieures des conduites du gaz éclairant tiré de la houille.
- En effet, l’oxydation qui ronge les tuyaux en fonte, surtout les points en présence de la terre humide, peut découvrir des cavités, des gouttes froides, et livrer au gaz-light un passage plus facile.
- Or on sait que les déperditions de gaz par les joints, les défauts ou la porosité de certaines fontes causent en général un notable préjudice aux compagnies propriétaires d’usines de ce genre. Peut-être la pénétration de la fonte par le zinc rendrait-elle d’ailleurs les tubes moins perméables au gaz. A cet égard, des expériences comparatives faites sous des pressions graduées pourraient offrir un grand intérêt.
- Nous ne parlons pas ici de préserver les parois intérieures, parce que la réaction alcaline du gaz de la houille s’oppose naturellement à l’oxydation de ces parois; mais il serait probablement utile de galvaniser intérieurement comme extérieurement les conduites en fonte destinées aux gaz à réaction légèrement acide : tels sont ceux que l’on obtient des substances résineuses.
- M. Sorel a proposé, en outre, l’emploi d’une peinture à base de zinc rendu pulvérulent par un ingénieux procédé, et qui servirait à mettre, dans les conditions précitées de résistance à l’oxydation, les objets en fer, tôle ou fonte, trop pesans ou trop volumineux pour être étamés au zinc.
- Une circonstance qui justifie bien encore l’intérêt attaché aux procédés nouveaux, c’est qu’ils sont plus économiques que l’étamage usuel; qu’à résistance mécanique égale, la tôle ainsi préservée peut être, avec bénéfice, livrée au même prix que les feuilles en zinc.
- Enfin que la couverture en tôle galvanisée coûtant au plus 2 fr. 5o cent, le mètre carré, elle revient à bien meilleur marché que l’ardoise.
- Mais, Messieurs, en raison même de l’extrême importance de la question, le Comité, avant de vous soumettre un rapport définitif, a voulu multiplier les précautions, augmenter la durée des épreuves et rendre celles-ci plus sévères, en quelque sorte ; il a désiré que des expériences fussent faites compa-
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- Ifi6 ARTS CitfMfQUES.
- rativeiaent avec des tôles vernies et des fers-blancs de nos meilleures fabriques, et des objets en fer étamés avec les plus grands soins.
- Qu’ainsi, seulement, il lui serait possible d’apprécier exactement le degré de supériorité que peut présenter l’ingénieux moyen nouveau , et la nature de la récompense que nous croirons devoir réclamer en faveur de son auteur.
- Ajoutons, en terminant, qu’au nombre des garanties offertes déjà par cette industrie naissante nous devons compter le suffrage de l’un de nos premiers manufacturiers dè l’époque, M. John Cokerïll, qui s’est décidé à donner son concours au développement de l’entreprise.
- Nous venons, en conséquence, vous proposer d’offrir un témoignage de : votre approbation pour les utiles efforts de M. Sorel, en ordonnant l’insertion de ce rapport au Bulletin, et son renvoi à la Commission des médailles.
- Signé P aven , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 28 février 1838.
- TEINTURE. <
- Extrait d’un mémoire présenté a VAcadémie royale des sciences par M. Chevreul, sur la nature et les causes dés taches qui se produisent sur des étoffes de laines pendant que l’on fixe, au moyen de la vapeur, les matières colorantes quon y a imprimées.
- L’impression des étoffes de laine diffère de l’impression sur toile de coton en ce que les matières colorantes se fixent à ces dernières par l’affinité et la cohésion agissant, soit au sein de l’atmosphère, soit au milieu de l’eau, à des températures diverses, tandis que les mêmes matières se fixent à la laine par ces mêmes forces, à la vérité, mais agissant sous la double influencée de la vapeur et d’une petite quantité d’eau qui humecte la laine. L’étoffe soumise à ces influences est placée dans une cuve où arrive un courant de vapeur, dont les premières portions, se condensant par la basse température de la laine, donnent à celle-ci le degré d’humidité nécessaire au succès de l’opération.
- M. Chevreul avait depuis longtemps le projet d’entreprendre un travailsur le fixage à la vapeur des matières colorantes aux étoffes; diverses circonstances l’avaient forcé d’ajourner les expériences à faire dansce but : il allait les commencer en 1836, lorsque M. Desprunaux, habile imprimeur sur étoffes de laine, à Saint-Denis, le consulta- sur les causes de taches plus ou moins prononcées qui se manifestent, après l’impression, sur des étoffes livrées blanches à l’im-
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- ' TEINTURE- U7
- primeur, accident qui avait donné lieu, entre le blanchisseur, le teinturier et le marchand, à des contestations sur lesquelles les tribunaux ©lit été appelés à prononcer.
- M. Dcsprunaux remit à M. Chevretd, parmi un grand nombre d’échantillons tachés, une pièce de chalis ( étoffe dont la chaîne est en soie et la tranîc en laine) sur laquelle la vapeur avait développé des taches d’un jaune-roux grisâtre. Cette pièce fut découpée de manière à isoler les parties tâchées de celles qui ne l’étaient pas; quelques grammes des premières incinérées laissèrent une cendre contenant une quantité notable de cuivre, tandis que lès parties non tachées, incinérées comparativement; laissaient une cendre qui ne paraissait pas contenir de cuivre, ou, si l’on en trouvait, c’était une trace. Si l’on incinérait 5o à 100 grammes de chalis non taché, on trouvait alors une quantité sensible de ce métal.
- La conséquence de ces expériences est donc que les taches contiennent beaucoup de cuivre, tandis que les parties non tachées n’en contiennent que très peu. Les taches cuivreuses sont très .adhérentes au tissu. La cause qui les fait apparaître est certainement la vapeur; car des tissus de laine imprégnés de sulfate de cuivre, d’acétate; etc., ont pris, par son contact, des couleurs variant du jaune-roux lég^r au roux-brun, suivant la proportion du sél cuivreux , et, en outre, ces tissus se sont comportés , avec les réactifs, de la même manière que les tissus tachés dans les ateliers du commerce.
- M. Chevreul a ensuite recherché si le cuivre se rencontrerait sur des tissus de laine, avant leur passage à la vapeur. En examinant avec attention uh semblable tissu qui lui fut remis par un marchand de nouveautés, il reconnut des raies longitudinales ayant une légère teinte verdâtre, sur un fond moins coloré, et analogues à celles que forment les taches sur certaines pièces imprimées. Ce (issu soumis à diverses expériences a conduit aux résultats suivans : i° la présence du sel cuivreux se reconnaît, sur des tissus Lianes, à l’aide de divers réactifs, tels que le cyano-ferrite de cyanure de potassium, l’acide liydrosuîf urique, l’ammoniaque, etc., non seulement en les appliquant immédiatement au tissu, mais en les versant dans l’eau qui a macéré sur ce dernier; 20 on peut enlever ce sel avec l’eau aiguisée d’acide hydroehlorique, et sinon en totalité, du moins pour la plus grande partie, avec de l’eau froide.
- Ce n’est pas seulement dans le département de la Seine que des taches ou une coloration en jaune-conx plus ou moins unie ont apparu sous l’influence de la vapeur; les mêmes accidens se sont produits à Mulhausen. Les tissus y arrivent blancs de Paris et contractent une teinte jaunâtre pendant le vaporisage; cette teinte est uniforme sur toutes les pièces, quoique avant l’action de la vapeur le tissu fût d’un assez beau blanc.
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- ARTS CHIMIQUES. --- TEINTURE.
- M. Chevreul a trouvé également la présence du cuivre dans les tissus dont des échantillons lui furent envoyés ; en les comparant avec ceux précédemment essayés, il a reconnu que toutes les inégalités de couleur et les taches ont la même forme, la même disposition , et que si les étoffes présentent des taches après leur passage à la vapeur, c’est que le sel cuivreux s’est répandu inégalement dans le tissu, soit faute d’un mélange uniforme dans la solution, soit que la laine du tissu n’était pas homogène.
- M. Chevreul n’hésite pas à attribuer aux blanchisseurs-apprêteurs la cause des taches dont il s’agit; ce sont eux qui ajoutent au tissu le sel cuivreux , mais sans intention de nuire. On sait que la laine a une couleur jaunâtre qu’il est difficile de faire disparaître : dès lors, au lieu de soumettre les tissus à l’action suffisamment prolongée de l’acide sulfureux, pour obtenir un blanc pur, ils y ajoutent un sel cuivreux qui, par sa couleur bleue, neutralise l’œil roux de la laine, comme le ferait de l’azur.
- Des tissus de laine imprégnés d’une solution de perchlorure d’étain prennent une couleur jaune orangée par l’action de la vapeur; on obtient un résultat semblable si, après avoir imprégné la laine d’une solution de perchlorure d’étain, on passe dessus un fer chaud. On explique de cette manière l’apparition des taches jaunes sur des flanelles du commerce passées au cylindre chaud ; ces taches résultent de la réaction du soufre de la laine sur le perchlorure d’étain humide. Pour les éviter, il suffira de laver la flanelle à l’eau froide, afin d’en séparer le perchlorure d’étain et de la traiter par l’acide hydrochlorique, pour faire disparaître les taches. Ainsi, à l’aide de cette épreuve, les industriels qui sont dans le cas de cylindrer à chaud des flanelles pourront s’assurer qu’elles ne contiennent pas de perchlorure d’étain, si l’acide hydrosulfurique ne les colore pas.
- La question qui vient d’être résolue si heureusement par M. Chevreul intéresse au plus haut degré l’industrie des laines et fera cesser [les contestations qui s’étaient élevées au sujet des altérations qu’éprouvent les tissus de laine. Désormais ces accidens ne se reproduiront plus, puisque l’on connaît leur cause et les moyens d’y remédier (i). (D.)
- (i) Le mémoire de M. Chevreul, dont nous ne ^donnons ici qu’un extrait abrégé, renferme des détails que les industriels consulteront avec fruit : nous les renvoyons , en conséquence, au n° 26, 2e semestre des comptes rendus de l’Académie des sciences, où ce mémoire est publié dans toute son étendue.
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- ARTS ÉCONOMIQUES. — CONSTRUCTIONS. 129
- Rapport fait par M. Gourlier, au nom du Comité des arts économiques y sur les châssis vitrés dits h tabatière présentés par TLT.Falhon, rue Folie-MéricourtA n° 3i,faub. du Temple.
- Les châssis dits à tabatière, servant à éclairer les pièces sons les combles dans lesquelles il n’a pu être établi de lucarnes, présentent une foule d’inconvéniens, principalement à cause de la difficulté d’éviter l’inliltration des eaux pluviales et de l’impossibilité de remplacer les carreaux cassés ou même de les nettoyer autrement qu’en montant sur le comble, et par conséquent en s’exposant à des accidens dont le moindre est la dégradation des couvertures.
- M. Falhon s’est proposé de remédier à ces divers inconvéniens : il y est parvenu, quant aux moyens d’éviter les infiltrations et les dégradations graves qui peuvent en être la suite, à l’aide d’un système de recouvrement parfaitement entendu, ainsi qu’on peut le reconnaître à l’inspection du modèle qui a été présenté à la Société.
- A l’égard de la facilité de remettre les carreaux sans monter sur le comble, elle résulte de la disposition imaginée par M. Falhon, i°de faire ouvrir ses châssis aussi facilement à l’intérieur qu’à l’extérieur, à l’aide d’une traverse par le bas des châssis, mobile sur deux tourillons, de façon à en former habituellement l’appui lorsqu’elle est fixée dans la position nécessaire au moyen de deux petits verroux; 2° à laisser au contraire le passage du châssis libre dans tous les sens, lorsque ces verroux, étant ouverts, cette pièce d’appui a été renversée; ainsi rien de plus aisé que de nettoyer ou de remplacer le carreau à l’intérieur, de réparer le châssis, etc. Ce mode d’ouverture intérieure peut même, si on le désire, dispenser de l’ouvrir extérieurement, ce qui peut avoir son utilité dans diverses circonstances.
- Ces châssis peuvent être établis en bois , mais plus convenablement encore en tôle ou même en fonte, et il n’y a rien dans leur disposition qui puisse rendre le prix de premier établissement plus élevé que celui des châssis ordinaires, tandis qu’elle doit indubitablement en diminuer les frais d’entretien.
- D’après le compte avantageux qui lui a été rendu de ces châssis par la Commission d’architecture du département de la Seine, M. le Préfet a donné des ordres pour qu’il en soit fait usage dans les bâtimens départementaux et communaux.
- Par l’examen qu’il en a également fait, votre Comité des arts économiques s’est convaincu qu’il méritait votre suffrage, tant sous le rapport de la disposition que sous celui de l’exécution, et il vous propose, en conséquence, i° d’écrire dans ce sens à M. Falhon en le remerciant de sa communica-
- Trente-septième année. Avril i838. 17
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- arts âcomm®&m&.
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- tion ; 2° d’insérer • le présent rapport am. Bulletin avee un dessin du châssis qui vous a été présentépar M.-Talhon.
- La majorité du Comité a été également d’avis de renvoyer ces objets à la prochaine Commission des médailles.
- *'*' • Signé Goürmer , rapporteur»
- Approuvé én séance^le 28 février *838.
- Rapport fait par M. Gourlier, au nom du Comité des arts économiques. > sur les espagnolettes a sillon de M. Mariette-TiTet, à Beauvais.
- Les espagnolettes en usage pour la fermeture des croisées s’établissent ordinairement à l’aide de tringles en fer rond qui portent, i° des embases doubles estampées à la fabrique même et entre lesquelles se placent des lacets à vis servant à fixer l’espagnolette sur le montant, au milieu de la croisée ; c’est dans ces lacets que l’espagnolette opère le mouvement de rotation nécessaire pour l’ouverture et la fermeture de la croisée; 20 une poignée destinée à produire ce mouvement et qui se fixe ordinairement avec l’espagnolette au moyen d’une rivure ; 5° et enfin des crochets de fermetures haut et bas que l’on exécute en coudant et repliant la tringle même à la longueur voulue.
- Au lieu de cela, M. Mariette-Tiret établit ses espagnolettes à l’aide de tringles à sillon, c’est à dire filetées, dans toute leur longueur, d’une rainure qui sert principalement, au moyen d’une petite tige formant coin, à fixer, à telle hauteur que l’on veut de la tringle, la poignée, laquelle porte à cet effet un lacet rond qui entre et roule dans le bois de la croisée. Quant aux embases , elles sont réunies deux à deux par un carré qui se fixe sur la croisée par 'deux vis. Enfin les crochets fabriqués à part peuvent être fixés aux extrémités de la tringle, soit aussi à l’aide d.e tiges ou coins entrant dans le sillon, soit en les rivant.
- Ces diverses modifications ne changent rien, comme on voit, à la disposition de l’espagnolette; c’est seulement une autre manière de l’établir; et si ce n’est dans tous les cas, au moins dans quelques circonstances, dans certaines localités, il peut en résulter de l’économie sur le prix d’établissement. Il est possible que tel serait le résultat général si ce mode de fabrication était adopté et appliqué sur une grande échelle; on pourrait craindre que les différentes pièces accessoires, exécutées en fonte de fer,, comme elles le sont dans le modèle qui a été soumis àda Société, ne présentassent pas. toute la force nécessaire; mais il serait facile d’y remédier >en les exécutant en fonte de cuivre, ce qui, probablement, sans une .augmentation de dépense ou
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- BLANCHISSAGE DH LINGÉ.
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- aü moins sans une augmentation notable , procurerait un aspect plus riche ; enfin , peHt-être aussi, l’espagnolette ne se trouvant suspendue qu’au moyen du lacet mobile de là poignée, ne le serait-elle pas d’une manière aussi convenable que par lès lacets fixesdes espagnolettes ordinaires.
- En résumé, comme c’est à l’expérience à prononcer sur ces objections et que êe nouveau mode d’établissement des espagnolettes peut n’être pas sans avantage sous le rapport économique, votre Comité a l’honneur de vous proposer de le faire connaître par ta voie de votre Bulletin, et de remercier M. Tiret de sa communication.
- Signé Goürlier, rapporteur. Approuvé en séance, le i4 mars i858.
- BLANCHISSAGE DU LINGE.
- Rapport fait par M. Herpin, au nom du Comité des arts économiquessur le lessivage du linge à la vapeur.
- M. le Ministre de rintérieurx$ou8 -a adressé un ouvrage ayant pour titre : Traité pratique du lessivage du linge à la vapeur d’eau, par M. le baron Bourgnon de Lajre, officier delà Légion-d’Honneur et conseiller à la Cour royale de Poitiers.
- M. le Ministre vous invite à lui faire connaître votre opinion sur le mérite de cet ouvrage, et en même temps à lui indiquer les améliorations dont pourraient être susceptibles les procédés actuels de lessivage du linge dans les établissemens hospitaliers qui sont du ressort du ministère de l’intérieur.
- Vous vous rappelez sans doute , Messieurs, que le Comité des arts économiques, chargé d’examiner plusieurs nouveaux appareils de lessivage, vous a rendu compte, il y a un an, des expériences qui avaient eu lieu en sa présence, et a fait un rapport général sur les divers procédés du lessivage , soit par la vapeur, soit par affusion ou circulation.
- Vous avez arrêté, dans la séance du io mai 1837, que des prix seraient proposés pour le perfectionnement des procédés de lessivage du linge, et no -tamment du lessivage par la vapeur (1).
- (1) Les soins adonner à fe gravure qui accompagne ce rapport en ont retardé la publication; il paraîtra dans d’un de nos prochains numéros.
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- 132 arts economiques.
- Il vous paraîtra sans doute convenable, Messieurs, d’attendre le résultat de ces concours, avant d’engager l’Administration dans une voie nouvelle, et surtout afin que la Société puisse exprimer à M. le Ministre, avec une entière connaissance de cause, un avis motivé sur la préférence à donner à tel ou tel système de blanchissage.
- Quant aux procédés et aux appareils de M. le baron Bourgnon, le Comité des arts économiques regrette vivement de ne pouvoir en constater les avantages par des expériences comparatives, car aucun de ces appareils n’a été jusqu’à présent établi dans la capitale.
- Nous devrons, par conséquent, nous borner à vous en donner une idée succincte, d’après ce qu’en dit l’auteur lui-même dans sa brochure.
- M. le baron Bourgnon de Lajre ayant été chargé, en sa qualité d’administrateur de l’hospice de la ville de Poitiers, d’y surveiller la construction d’une buanderie, l’a fait établir d’après le système de Chaptal et de Curaudaut c’est a dire par la vapeur.
- Les résultats ont parfaitement rempli l’attente de l’auteur, qui, depuis lors, a fait monter plusieurs appareils de ce genre dans divers établissemens publics du département de la Vienne.
- C’est dans le but très louable de populariser une méthode qui lui a réussi d’une manière si complète, que M. le baron Bourgnon a publié une instruc<-tion pratique sur le lessivage à la vapeur, dans laquelle il ajoute aux préceptes donnés par Curaudau les observations que sa propre expérience lui a suggérées.
- Nous avons appris avec satisfaction que les expériences de M. le baron Bourgnon de Lajre vinssent confirmer les prévisions de votre Comité sur les avantages du lessivage à la vapeur, et sur la possibilité d’y apporter d’utiles perfectionnemens.
- L’appareil décrit par M. Bourgnon se compose essentiellement d’un fourneau et d’une chaudière au dessus de laquelle est placé un cuvier dont le fond est percé de trous.
- Le fourneau a la forme d’un four surbaissé ; sa disposition est prise, dit Fauteur (page 4b), « des procédés de Curaudau combinés avec ceux de MM. Harel et Choumara. Son effet est tel, continue-t-il ( page 4b )> qu’avec une minime quantité de combustible vingt seaux d’eau froide sont mis en ébullition en quelques minutes. »
- Au lieu de ces indications vagues, nous eussions désiré trouver des rensei-gnemens exacts et précis.
- Toutefois on lit plus loin ( page 47 ) « que le fourneau de l’appareil de l’Hôtel-Dieu de Poitiers ( qui est établi pour 1,000 kil. de linge sec, page 45)
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- BLANCHISSAGE DU LINGE.
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- ne consomme, pâr chaque lessive qui s’v coule, pendant six heures, qu’envi-ron 5o kilogr. de bois de chêne neuf. »
- Cette quantité de combustible est bien inférieure à celle que l’on emploie ordinairement dans les meilleurs appareils (i).
- Dans l’appareil de M. Duvoir, on a consommé 112 kilogr. de bois pour i>o5o kil. de linge sec.
- La chaudière de M. Bourgnon est plus petite que celle de Curaudau; elle a le fond plus concave et porte latéralement un robinet de trop-plein, destiné à maintenir l’eau dans la chaudière à une hauteur déterminée.
- L’auteur indique, dans son livre, les dimensions précises des diverses parties qui composent le fourneau, la chaudière et le cuvier, pour des quantités de 5o à 1,000 kil. de linge sec.
- Les opérations du lessivage s’exécutent à peu près de la manière prescrite par Curaudau. Toutefois M. Bourgnon recommande l’emploi des cristaux de sous-carbonate de soude, au lieu de la soude brute dont on fait habituellement usage.
- Tels sont en peu de mots les objets que nous avons remarqués particulièrement dans l’ouvrage de M. le baron Bourgnon de Layref et que nous avons cru devoir vous signaler d’une manière plus spéciale.
- Nous pensons, Messieurs, que cette publication, bien qu’elle ne présente rien d’absolument neuf sous le rapport de la science, n’en est pas moins une œuvre utile, et qu’on ne saurait trop encourager les personnes qui, comme M. le baron Bourgnon de Layre, occupent une haute position sociale à consacrer leurs loisirs à propager et à populariser les méthodes économiques et les bons procédés.
- Nous avons, en conséquence, l’honneur de vous proposer :
- i°. D’écrire à M. le Ministre de l’intérieur que le traité de lessivage de M. le baron Bourgnon de Layre vous paraît devoir être consulté avec fruit par les personnes qui s’occuperont de l’établissement de buanderies à la vapeur;
- 20. De prier M. le Ministre de faire constater, par des expériences rigoureuses, la quantité de combustible nécessaire, dans le fourneau de M. le baron Bourgnon, pour porter à l’ébullition et vaporiser une quantité déterminée d’eau, dans un temps donné;
- 3°. D’adresser à M. le Ministre le rapport général et le programme du
- (1) Ceux de Curaudau en consomment plus du double. i5o kil. pour i,25o kil. de linge sec (Annales des arts et manufactures, n° 98, page 186).—goo kilogr. de linge sec ont consommé 107 kil. de bois flotté très sec. ( Curaudau, Traité du blanchissage, page 8g. )
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- l34 AGRTCULTÜRF.
- concours sur le lessivage du linge, en lui faisant connaître que vons-croyez convenable d’attendre le résultat des concours que vous avez ouverts !sur ces questions, avant de vous prononcer sur les réformes et les améliorations qu’il serait à propos d’introduire dans les opérations de lessivage usitées dans les-établissemens publics;
- 4°. De réserver à M. le baron Bourgnon tous ses droits, dans le cas où il se présenterait au concours que vous avez annoncé;
- « 5°. Enfin d’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signé Herpin, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 14 mars i838.
- AGRICULTURE. — forêts.
- Note sur le défrichement des forêts.
- « Les bois ont été, chez toutes les nations civilisées, l’objet d’une législation particulière, à cause de leur grande importance pour les besoins de la société.... Les annales de la législation française nous offrent une longue suite d’édits (1), ordonnances et déclarations qui prouvent l’intérêt que les rois y ont toujours attaché.... Ou songe, en Amérique, à arrêter les défriche-mens. Partout les forêts sont considérées comme de droit public et soumises à une surveillance plus sévère que les autres genres de propriétés, parce qu’elles sont le produit des siècles, et que le pouvoir de l’homme, si grand pour la destruction, est presque nul pour leur réparation.... La destruction des forêts est le précurseur de la décadence des nations et de l’apparition des déserts. »
- Ce judicieux exposé d’un ancien membre de la Société d’Encouragement, de l’un de nos plus remarquables forestiers, de M. Baudrillart, que la science a perdu il y a quelques années, a servi comme de texte aux trois discours que notre collègue, M. le baron de Ladouceiie, a prononcés à la tribune législative,
- (1) Édit de Philippe-Auguste, novembre 1219; de Louis VIII, décembre 1223; Philippe III, août 1280; Philippe IV, août i2<p et mars 1302 ; Louis X , charte aux Normands, juillet i3i5; Philippe le Long, 1317 et i3i8 ; Charles le Bel, 26 juin 1826 ; Philippe de Valois, 1 r juin i333 ; du ittênie en 1839, 134C, i35o ; ordonnance dés Etats , du 28 décembre i355 ; idem, i/joo ; ordonnance de Fraiiçois Ier , de mars i5i5, portant réglement général des chasses et forêts; etc., etc;
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- fOEÈTS.
- et qui ont fortement contribué à empêcher, en i835, ï856 et ï838,-le succès de la désastreuse proposition du défrichement des forêts. Cette matière est si .grave, elle intéresse si cssentieUement la conservation du territoire et celle de latempérature, l’agriculture et le commerce, la guerre et la marine, que le Conseil d’administration de la Société.a jugé utile .de mettre sous les yeux des cultivateurs et des industriels les principales considérations exposées par M. de Ladoucette, et heureusement accueillies par la Chambre actuelle des députés et par celle qui l’a précédée.
- L’orateur cite les hommes qui, en France et à l’étranger, se sont élevés contre le défrichement des forêts, depuis Sully et Colbert Buffont
- Francklin, Cobentzel, Hartig, Laplace et JSapoléon. « Pourquoi, dit-il, le défrichement, regardé comme nuisible par presque toutes les administrations départementales interrogées depuis le commencement du siècle, excite-t-il les craintes des Sociétés d’agriculture et d’industrie en France? parce qu’il est impopulaire, comme l’avouent nos adversaires eux-mêmes; c’est que l’on n’ignore pas les suites funestes qu’il a entraînées, partout où il a dépassé les limites que lui prescrivaient les besoins publics. Sans parler de certains peuples d’Asie, que le défrichement a ruinés, affaiblis et détruits, sans retracer ici les maux qu’il a causés en Egypte et en Grèce, quelles conséquences désastreuses n’a-t-il pas amenées déjà dans le midi de la France ! Tous les bons esprits, eu Provence et ailleurs, lui attribuent les changemens de température, la multiplication des insectes, la disparition des sources, et, par suite, l’aridité d’une partie du sol. II est vrai, d’ailleurs, qu’une foule de terrains défrichés sont devenus improductifs. » — ce Dira-t-on que le défrichement sera défendu sur les montagnes et les dunes? fort bienl mais l’intérêt particulier, appelé à réaliser dans un court délai ce dont il ne pouvait jouir qu’au bout de vingt ans en taillis et de cent ans en futaie, va déboiser les trois quarts de la France, qui, depuis 1791, a déjà perdu environ 1,800,000 hectares du sol forestier. L’Académie de Metz (qui en i83q a protesté contre le. rapport et la résolution qu’on nous objecte) observe que de cette ville au Havre 011 ne rencontre pas une seule chaîne de montagnes, en pas-saut par Paris. Voilà sur une seule ligne cent trente lieues qui pourront-être totalement dépouillées de forêts (1)! De plus, qu’est-ce , je vous prie, qu’une montagne? Ce mot ne présente qu’un sens relatif et vague : telle élévation de terrain, décorée de ce nom dans une contrée plate ou onduleuse, serait à peine
- ( 1 ) Que deviendraient les villageois qui y avaient des droits d’usage, ou qui y enlevaient du. bois mort par la tolérance des particuliers ?
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- AGRICULTURE.
- remarquée dans une autre, et ce qu’on appelle colline dans les Pyrénées et les Alpes sera désigné, en Champagne et en Brie, par le terme pompeux de montagne. » La Convention nationale avait déjà reconnu que la consommation du bois en excédait de beaucoup le produit. « Or la population s’est depuis lors accrue du quart ; il y a vingt fois plus d’usines à fer. Une seule, dans la Moselle, brûle annuellement 3oo,ooo stères de bois; il en faut, par jour, dans les usines, 200 stères pour chaque haut-fourneau, qu’on nomme fourneau-monstre.... Elles vont s’étendre en nombre et en consommation de combustible pour fournir les rails de nos chemins de fer; le placement de ces rails exigera de plus l’emploi d’une quantité considérable de corps d’arbres. Si, dans ces circonstances, arrivait le défrichement, l’ardeur de jouir, qui caractérise ce siècle, ferait en peu d’années disparaître presque tout le sol forestier des propriétaires. M. Duperron ne s’embarrasse pas de si peu de chose : son imagination multiplie à son gré les plantations de bois ; il les établit de bonne essence ; il fait croître et s’élancer à l’instant les bois de la Champagne, qui ne donneront pas de bons produits avant un siècle. Il ne vous dit pas que la correspondance des préfets annonce qu’il est tel département, vaste et intelligent, où depuis vingt ans on n’a planté que 5 à 6 hectares, encore est-ce de bois blanc.... C’est peu. Tous ces bois improvisés, qui doivent remplacer les anciens, objets de notre sollicitude, affluent sur tous les points, par les routes de terre, de fer et fluviales, que mon honorable collègue crée par enchantement, et pour lesquelles il ne veut pas même attendre votre vote. Dans la session dernière, j’ai demandé qu’une portion des fonds destinés à l’agriculture encourageât les plantations sur les pentes et au bord des cours d’eau impétueux. Ma proposition est bien timide pour le désir permanent dont il est agité. »
- Mais, dit-on, on peut substituer la houille au bois. — Cette assertion n’est pas exacte. La houille ne s’emploie que pour le fer de médiocre qualité, et encore le bois y est-il consacré aux feux de forges et d’affinage. Il faut du bois pour toutes les opérations du fer de bonne qualité; il en faut énormément pour toutes les verreries.... D’ailleurs les houillières ne fournissent que 17 millions de quintaux métriques. Cinq départemens seuls, la Loire, le Nord, Saône-et-Loire, l’Aveyron et le Gard, ont des produits considérables : ceux de plusieurs départemens se consomment sur les lieux. Presque toutes les recherches entreprises, depuis quarante ans, sur plusieurs points de la France n’ont malheureusement abouti qu’à des gisemens incertains ou promptement épuisés. Gardons-nous de faire reposer l’avenir de la France sur de pareilles éventualités..... »
- u On se récrie sur la liberté, sur le droit d’user et d’abuser. Mais ce droit
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- FORÊTS.
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- n'est qu’une fiction dans les associations d’hommes. Parcourez presque toutes les lois, on pourrait bien dire toutes les lois, et vous verrez qu’elles sont destinées à garantir l’usage et à empêcher l’abus. Quiconque érigerait en principe le droit d’abuser rendrait impossible toute loi, et, par suite, toute civilisation. Il est si vrai que les dérogations au droit commun sont choses de nécessité dans l’ordre social, qu’elles se retrouvent même dans le projet de M. Annisson-Duperron. Qu’est-ce, s’il vous plaît, que la défense de défricher, sans avoir, au préalable , accompli telles formalités, sans avoir laissé expirer tels délais, sans avoir obtenu telles permissions de l’autorité?, Qu’est-, ce que la défense de défricher sur les montagnes, sur le littoral de la mer, dans les lieux où. se trouvent des sources? Qu’est-ce enfin que l’enquête de commodo et incommodo, sinon autant de restrictions au droit commun, à la faculté d’user et d’abuser?....
- » Parlons ici de la marine. Le peuple le plus sage est celui qui conserve sur son territoire de quoi satisfaire à tous ses besoins, et qui ne compte pas, pour maintenir sa grandeur, sur la bonne volonté des autres puissances, ou sur les intérêts mobiles du commerce extérieur. Des législateurs qui étendent leur prévoyance dans l’avenir écouteront avec intérêt, sur cette grande matière, quelques détails puisés aux meilleures sources. C’est de son propre sol que l’Angleterre tire les trois quarts au moins des chênes pour ses vaisseaux; elle extrait de l’Adriatique et, de l’Afrique le reste des pièces équarries ; la Pologne et l’Allemagne ne lui fournissent que des essences grasses, qu’elle emploie pour les bordages. Notre marine, il n’y a pas longtemps, n’a pu tirer de ces parages que 2,000 stères de chêne dur. Les forêts de l’Italie sont dégarnies déjà par nos achats et ceux de l’Angleterre. Le chêne du Canada se pourrit promptement, et les Anglais l’ont exclu de leurs chantiers. Nos possessions d’Afrique et de l’Amérique méridionale ne fournissent que des corps droits, qui entrent seulement pour un tiers dans les constructions navales , tandis qu’il y faut deux tiers de courbans. Vous voyez donc que, même en supposant que rien ne gênât nos achats au dehors, nous n’y trouverions pas des ressources suffisantes.
- » Mais, chez nous, me diront les défenseurs de la proposition, nous aurons de quoi subvenir à nos besoins dans les bois de l’État, des communes et des hospices. » Messieurs, les relevés faits sur un nombre suffisant d’années nous apprennent que les bois des particuliers ont fourni les trois cinquièmes de nos approvisionnemens maritimes. C’est que les bois courbans, que j’ai dit entrer pour les deux tiers dans les constructions navales, ne se trouvent que rarement dans les futaies pleines des bois de l’État : ils sont bien plus souvent dans les futaies sur taillis, où, plus libres et plus exposés aux Trente-septième année. Avril i838. 18
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- efforts dtcvent, ils s’élàncèiit moins et deviennent plus denses et pfos durs» Et puis, dè quel droit imposeriez-vous aux- communes et aux hospices- des restrictions que vous jugeriez insupportables pour le simple citoyen ? Depuis quand les agrégations d’hommësv lès asilés de la vieillesse infirme ou de renfonce délaissée ont-^ils'à la» protection des lois moins dè titres que lé proprié-1 faire et l’industriel ? Ce serait de rinjustice et de la cruauté.Et, malheu-
- reusement, si nous revoyions les-jours de la Hogue et de Trafalgar ; si les escadres ennemies enlevaient lès convois qu’à force de sacrifices on dirigerait sur nos-ports, que deviendraient notre pavillon, notre commerce, nos colonies, notre honneur ? '
- » Si lès forêts nous sont indispensables dans le cas d’une guerre maritime; elles nous seraient aussi d’Une grande utilité pour une guerre continentale. On nous oppose cette phrase banale : TJ art militaire est changé. Dans cette enceinte, notre honorable collègue, M. lé général Kalazé, a récemment soutenu l’assertion contraire, et Se trouve d’accord avec ce que nous avons entendu dire aux officiers les plus expérimentés, avec ce que Napoléon dictait à Sainte-Hélène. Queilès que soient les mutations qui s’opèrent dans la tactique, un pays dont l’abord est difficile et couvert offre bien moins de chances de succès à des colonnes d’invasion. On peut interrompre les communications au moyen d’abattis d’arbres sur les routes ; une faiblè troupe, cachée dans un bois, pourra continuellement harceler l’ennemi , attaquer et détruire alternativement ses différons corps* le forcer à diviser ses forces, à faire de longs détours. Entre mille exemples que je pourrais citer, j’en choisirai deux peu connus : M* Descarreaux y sous-inspecteur des forêts, en s’embusquant dans les bois de l’arrondissement de Youziers, dissipa un corps russe, à la tête d’un petit nombre de ses gardes, et fit prisonnier M; de Saint-Priest: En i8i5, une poignée de Français parvint, à la faveur des bois qui régnent le long des Vosges* à fatiguer différons corps ennemis, et à se rendre si redoutable, qu’on se décida à détacher vingt-sept régimens pour les cerner et les détruire. On ne put y parvenir , et l’on fut forcé de traiter, à Sarrebourg, avec les chefs de cette troupe de cent quatre-vingts hommes, qu’on avait crue être de plusieurs mille. Les plantations d’aujourd’hui sont de peu d’étendue, à cause du morcellement des propriétés ; elles s’exploiteront à courts termes et n’auront jamais sur le» opérations militaires une influence semblable à celle de nos forêts actuelles... Jè vous prierai d’observer encore que, si une guerre ré-
- clamait le prompt approvisionnement des places fortes, beaucoup se verraient obligées, par le défrichement; d’aller chercher au loin lès bois indispensables à l’armement et au chauffage. On se souvient qu’en 1814 et en i8i5 il fallut couper en hâte les bois situés aux portes de quelques villes de guerre. Lors-
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- que Tennemi occupera une piwânce quken alimenteune autre devenue sa ..tributaire.parle déboisement, ue dietenart41 pas plus facilement des hM&à celle-ci ? Enfin nos soldats eux-mêmes, privés du bois qui leur estnécessaire, u imposeront-ils pas à .1; habitant des transports onéreux, des fournitures parfois impossibles, et ne porteront-ils pas de fréquentes-atteintes au droit de propriété ? »
- En 1.83.6M. Ladoucette, à qui se joignirent le ministère et le savant M..^œgo,.demanda ufæ enquête pour convaincre enfin les partisans du défrichement des forêts. Une Commission fut réunie par le gouvernement ; elle rédigea une série de questions sur lesquelles devaient être consultés les préfets , les chefs de l’administration forestière, les Sociétés dagriculture, et à .Paris, l’Académie des sciences, la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale, la Société royale et centrale d’agriculture, celles de géographie et de géologie. On a révélé à la tribune que des causes occultes ont empêché l’envoi de presque toutes ces questions, si intéressantes sous les rapports de la météorologie , de la statistique, de l’industrie agricole et manufacturière, de l’existence des classes pauvres, de la guerre, de la marine, etc.; et c’est néanmoins en l’absence de ces documens que la Commission s’est prononcée contre le défrichement des forêts. Nous répéterons avec M. Ladoucette : a Les spéculateurs en ont été altérés; les amis du pays, les cultivateurs ont applaudi. »
- Il a réclamé l’envoi des questions adoptées par la Commission dont nous avons parlé. Il demande « qu’on étudie sous ses faces multipliées la haute question qui touche à la conservation même du territoire. Appelons-y toutes les intelligences, tous les dévouemens ! Qu’avant qu’elle puisse revenir à k tribune nationale, une enquête basée sur les faits ( et jamais enquête ne sera plus utile ) nous apporte des lumières sûres et nouvelles! »
- Nous nous joignons à ce vœu, et nous demandons, avec notre honorable collègue, la publication de tous ces documens.
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- Description d une machine à battre le blé, perfectionnée par
- M. Mathieu de Donxfoasle (ï).
- La forme extérieure du bâtis de la machine à battre le blé établie a RoyiUe,
- (i) Extrait des Annales-agricoles de Ronde, par M. Mathieu de Dombade, 2e'livraison; supplément publié en 1837.
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- et que M. de Dombasle a fait reconstruire entièrement à neuf, est la même que celle de l’ancienne machine dont nous avons donné une description avec figures, page 296 du Bulletin de i83i; on y a conservé le système anglais de nettoyage du grain sur un plan incliné, à l’aide d’un ventilateur contenu dans la machine eller-même.
- Le battage par dessus, c’est à dire celui qui s’exécute en faisant passer la paille par dessus le tambour-batteur, remédie aux inconvéniens que l’auteur a reconnus au battage en dessous. Pour cet effet, la surface concave inférieure du batteur se prolonge de manière à fermer toute issue aux grains qui s’échapperaient par l’espace vide que l’on laisserait entre elle et le cylindre alimentaire inférieur ; car on ne peut éviter qu’une partie des grains et des balles détachés des épis au dessus du tambour-batteur ne soit ramenée en dessous par la rapidité du mouvement de rotation des batteurs ; mais lorsque cet espace est fermé avec soin, cette portion de grains est entraînée au dessus du tambour et s’échappe du côté opposé. Comme, d’un autre côté, il faut empêcher que la paille suive la même voie, 011 doit rapprocher du tambour la barre placée entre ce dernier et le râteau circulaire, et formant le point de réunion des deux surfaces courbes qui entourent l’une et l’autre dans leur partie inférieure.
- Quand le battage se fait par dessus, la surface concave du couvercle force la paille et les épis à se tenir en contact avec le tambour, afin de les soumettre à l’action des batteurs. Le couvercle mobile offre, à sa partie la plus rapprochée des cylindres alimentaires, une pression verticale d’environ 22 kil., étant construit en bois de chêne fort épais. On a établi au dessus un levier en forme de romaine au moyen duquel on peut faire équilibre à cette pression à l’aide d’un poids curseur, de manière à ne lui laisser qu’une pression de 8 à 9 kilog. qu’on fait varier à volonté, afin que les épis soient complètement dépouillés par l’action des batteurs.
- Dans cette construction, le couvercle se meut sur des tourillons tournant dans des coussinets fixés sur le bâtis de la machine. Le centre de rotation est placé à 11 pouces de l’extrémité du râteau, en sorte que, lorsque la partie antérieure du couvercle est soulevée par une masse de paille un peu plus considérable qu’à l’ordinaire, la partie postérieure faisant bascule s’abaisse et s’approche du tambour-batteur.
- La concavité de ce couvercle présente un arc de cercle à peu près concentrique au tambour-batteur ; son bord antérieur, du côté des cylindres alimentaires , est soutenu à la hauteur voulue par deux vis verticales dont les extrémités inférieures forment des pieds qui s’appuient sur le bâtis de la machine. Au moyen de cette disposition ; on écarte à volonté le couvercle du
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- tambour-batteur, sans empêcher son mouvement et l’effet de sa pression.
- La mobilité du couvercle, tout en rendant uniformes la résistance et la vitesse, puisqu’il permet de laisser passer les portions de paille qui auraient pu gêner le mouvement, contribue à la perfection du battage, pourvu que l’ali -mentation des cylindres se fasse régulièrement.
- Dans quelques machines anglaises, le tambour est vide et formé seulement de quatre barres ou batteurs ; mais on a reconnu que la paille qui en sortait était beaucoup plus froissée et brisée, tandis qu’en garnissant le tambour de planches dans l’intervalle des batteurs la paille est conservée intacte.
- Les cylindres alimentaires sont en fonte et un peu lourds, ce qui est surtout nécessaire pour le cylindre supérieur, car, si la paille n’est pas saisie avec force entre les cylindres, il y a souvent engorgement, le cylindre supérieur cessant de tourner. Il faut donc que ce cylindre soit assez pesant et porte des cannelures assez aiguës pour retenir toute l’épaisseur de la couche de paille engagée, en l’appuyant fortement sur les cannelures correspondantes du cylindre inférieur. En effet, la surface inférieure de cette couche recevant l’action des batteurs, le frottement seul tend à la faire avancer.
- La vitesse du tambour-batteur contribue à la perfection du battage, en multipliant les chocs que reçoivent les épis. La paille, en sortant des cylindres alimentaires, s’avance d’une longueur de près de 13 pouces par seconde, et comme le tambour fait quatre tours deux tiers pendant le même temps, il en résulte que le nombre des coups de batteur donnés sur cette longueur est d’environ dix-neuf ; la circonférence du tambour étant de g pieds, chaque coup de batteur est donné avec une vitesse d’un peu plus de 45 pieds par seconde. On obtient ainsi un égrenage complet. La quantité de froment battue par heure est de 7 à 8 hectol., selon la longueur de la paille et le rendement des gerbes. Ce produit est celui de chevaux attelés à un manège, et travaillant huit ou neuf heures par jour, suivant la saison.
- Le service de la machine exige quatre ouvriers : l’un est chargé d’étendre la paille sur le tablier et l’engager entre les cylindres alimentaires ; un second, placé à côté du premier, porte les gerbes sur le tablier, les délie et recueille les liens ; un troisième transporte les gerbes de la grange sur les plates-formes qù sont placés les deux autres hommes ; un quatrième, dont les fonctions consistent à surveiller l’opération, soigne le grain que produit la machine et graisse les tourillons quand il est nécessaire.
- Pour qu’une machine à battre produise tout l’effet qu’on en attend, il ne suffit pas qu’elle soit bien construite; il faut encore qu’elle soit dirigée, avec intelligence, par des hommes ayant acquis quelque expérience des soins de détails nécessaires pour régler sa marche ; il est donc indispensable
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- de dresser un ouvrier à ces soins ; c’est une condition essentielle pour le succès du travail.
- La planche 728 représente une coupe verticale et longitudinale de la machine de Roville ; cette coupe a été réduite aux parties agissantes de la machine; on a omis de figurer les bâtis et l’assemblage qui lient ces parties entre elles.
- A, Plancher.
- B, Pied supportant la table aliméntaire C sur laquelle s’étend la paille.
- DD, Cylindres alimentaires en fonte servant à engager la paille dans la machine et à la retenir pendant qu’elle est soumise à l’action du tambour-batteur; ces cylindres portent des cannelures aiguës qui engrènent l’une dans l’autre et servent à retenir la paille; leur vitesse est de trente-cinq tours par minute; c’est au cylindre inférieur qu’est appliqué le mouvement transmis par le manège.
- E, Tambour-batteur garni de douvesbb, et portant quatre barres ou batteurs aa, dont la surface intérieure est armée de lames de fer; ce tambour fait deux cent quatre-vingts tours par minute.
- cc, Surface concave et unie contre laquelle la paille, sortant des cylindres alimentaires, reçoit l’action des batteurs aa-} elle est formée de madriers assemblés sur le plateau d, et tourne librement avec lui autour du tourillon e. Cette disposition permet à la partie de la surface concave qui avoisine les cylindres alimentaires de s’éloigner du tambour-batteur, selon l’épaisseur de la couche de paille soumise au battage.
- f, Vis de rappel au moyen de laquelle on règle la distance de la surface concave cc au tambour-batteur .
- g, Pièce de bois servant de support à la vis de rappel^, qui y joue librement de bas en haut.
- F, Levier de décharge tournant sur un support h fixé sur une pièce de bois /; il est lié au plateau d par une chaîne k, et porte un poids mobile l au moyen duquel se règle la pesanteur de la surface concave cc.
- G, Planche mobile à charnière m couvrant les cylindres alimentaires.
- H, Autre planche tournant sur une charnière n et fermant l’ouverture entre la surface concave cc et l’enveloppe du râteau.
- II, Enveloppe inférieure du tambour-batteur.
- K, Arbre du râteau.
- LL, Râteau â six ailes armées de dents 00; il fait dix tours par minute.
- M, Enveloppe supérieure du râteau.
- N, Grillage sur lequel les dents du râteau font glisser la paille; c’est au travers de ce grillage que passent le grain et la menue paille.
- O, Planche inclinée sur laquelle glisse la paille quand elle est arrivée à l’extrémité du grillage.
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- P Q, Plans inclinés sur lesquels glissent le grain et la menue paille tombant du grillage N.
- R, Crémaillère servant à élever et à baisser à volonté le plan incliné Q.
- S, Plan ineliné suc lequel glisse le grain'.
- T, Crémaillère servant à remonter et à descendre le plan incliné S.
- Le grain et la menue paille qui tombent des plans inclinés P Q sur le plan incliné S reçoivent, pendant leur chute, faction du ventilateur qui chasse la menue paille en p et les otons en q ; le bon grain, qui est plus lourd, glisse le long du plan incliné S, et vient tomber en r.
- U, Enveloppe du ventilateur.
- SS, Ventilateur à quatre ailes faisant deux cents tours par minute.
- V, Planche mobile servant à régler l’ouverture du courant d’air.
- i, Cylindre sur lequel s’enroule la corde qui soutient la planche V.
- Les flèches indiquent la direction que suit la paille dans la machine, celles du mouvement des cylindres alimentaires, du tambour-batteur, du râteau et du ventilateur, ht chute de la menue paille et du grain, et la direction du courant d’air. (D.)
- Extrait des Proces-verbaux des séances du Conseil dadministration de la Société d’Encouragement.
- Séance du 31 janvier 4838.
- Correspondance. M. le comte Molé, président du Conseil des ministres, adresse un exemplaire d’un ouvrage intitulé : Considérations agraires économiques, dont l’auteur, M. Gmdolf, bibliothécaire de TUniversité royale de Genève, désire faire hommage à la Société.
- M. le Ministre de l’intérieur adresse un ouvrage relatif au blanchissage du linge à lâ vapeur, publié par M. Bourgnon de Layre, conseiller à la Cour royale de Poitiers.
- M. Julien, ingénieur-mécanicien, au Creusot, annonce avoir simplifié le système de détente de vapeur de M. Edwards, publié dans le Bulletin d’avril 1837.
- M. de Lamartine, membre de la Chambre des députés, demande que la Société veuille bien se faire rendre compte de la découverte de M. Batilliat, de Mâcon, pour la fabrication du papier au moyen du sulfate de chaux factice.
- M. Mozardannonce que, malgré la sévérité avec laquelle ses premiers essais de fabrication du papier de sûreté ont été jugés, il a fait de nouveaux efforts pour atteindre le but, et qu’il est parvenu à préparer un nouveau papier dont il envoie des échantillons.
- M. Balthazar Souvion, juge de paix à Saillans (Drôme), rappelle que M. le Ministre du commerce a chargé M. Henri Bourdon d’une mission dans le département de la Drôme, àl’effet de répandre la connaissance des bonnes méthodes suivies par Ml Camille Beauvais pour l’éducation des vers à soie, en employant le procédé de ventilation de M. d’Arc et.
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- PROCÈS-VERBAUX.
- M. Souvion annonce avoir fait construire une magnanerie d’après la description et la gravure insérées au Bulletin; il a reconnu avec M. Bourdan que, pour obtenir une réussite complète, l’usfge des filets est indispensable ; mais comme ces filets sont d’un prix trop élevé, il pensé que la Société ferait une chose utile en proposant un prix pour la fabrication des filets à la mécanique dont les mailles seraient parfaitement carrées et qui pourraient être livrés à un prix très modéré.
- M. Ménard, propriétaire à Pont-Sainte Maxence, adresse des observations sur le bon emploi de la broie mécanique pour la préparation du lin et du chanvre.
- M. le directeur de l’École royale d’arts et métiers de Châlons adresse le résultat des examens, pendant le deuxième semestre de l’année 1836-1837, des élèves qui occupent des places réservées à la Société d’Encouragement.
- M. Reliée, imprimeur-lithographe à Reims, annonce avoir découvert une carrière de pierres propres à la lithographie et offre d’envoyer des échantillons de ces pierres.
- Objets présentés. M. Retitpierre, ingénieur-mécanicien à Paris, présente 1° le modèle d’un nouveau système de navigation, au moyen d’une roue éolienne servant de force motrice ; 2° le modèle d’une charrue mécanique pour labourer la terre -, 3° une paire de souliers de femme avec des semelles mobiles non cloutées, et un soulier pour militaire avec semelles cloutées et rivées, enfin d’autres semelles et talons avec leur vis ;
- M. Pichet, serrurier-mécanicien, trois serrures nouvelles dont deux avec clef et une à combinaison dont il fait connaître les dispositions et les avantages ;
- M. Falhon à Paris, le modèle d’un châssis vitré dit à tabatière, ouvrant en dehors et en dedans ou seulement en dedans et non sujet à l’infiltration des eaux de pluie;
- M. Guilhen, menuisier à Paris, le modèle d’un nouveau système de fermeture de portes et fenêtres qui empêche l’air de pénétrer dans les appartemens ;
- M. Canard à Paris, un appareil de sauvetage.
- M. Soulange Bodin, vice-secrétaire de la Société royale et centrale d’agriculture, adresse les premiers cahiers du Bulletin mensuel des séances de cette Société dont la rédaction lui a été confiée.
- M. Molinier de Monlplanqua fait hommage du compte rendu des travaux de la Société philantropique pendant l’année 1836 ;
- M. Dubuc fils, pharmacien à Rouen, d’un ouvrage intitulé : Opuscules scientifiques concernant la chimie, ïhistoire naturelle, ïindustrie et l’économie ruraley par M. Guillaume Dubuc.
- L’Académie des sciences et arts de Dijon adresse deux volumes des mémoires de ses travaux.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Francœur lit un rapport sur les aréomètres et thermomètres construits par M. Dinocourt.
- Le Comité propose d’insérer le rapport au Bulletin et d’acheter à l’auteur des instru-mens qui seront mis à la disposition des membres des Comités pour les expériences qu’ils auraient à faire. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. Théod. Olivier fait un rapport sur les machines à dresser et exécuter les surfaces planes et courbes inventées par M. Hoyau.
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- Le Comité propose 1° de faire graver et décrire dans le Bulletin les machines de M. Hoyau ; 2° d’imprimer la partie du mémoire dans laquelle l’auteur expose les principes géométriques qui lui ont servi pour la composition de sa machine $ 3° d’y ajouter les expériences faites par M. Hoyau sur l’application de sa machine au dressage et au polissage des glaces, publication qui aura lieu sous la responsabilité de l’auteur. (Approuvé.)
- Au nom du Comité d’agriculture, M. Huzard père fait un rapport sur le sieur Regère, élève entretenu par la Société à l’École vétérinaire d’Alfort.
- Cet élève ayant terminé ses études et remporté le premier prix a obtenu son diplôme de vétérinaire et a quitté l’École.
- Le Comité, considérant que le sieur Regère a justifié, par son travail et sa bonne conduite, les vues de la Société, propose de lui accorder, à titre d’encouragement, le prix de son diplôme qui est de 100 fr. (Approuvé.)
- Séance du 14 février 1838.
- Correspondance. M. le Préfet du département du Haut-Rhin transmet une lettre par laquelle M. Kirtschmann, serrurier-mécanicien à Strasbourg, annonce qu’il est inventeur d’un tamis pour empêcher l’entrée de tout corps étranger dans l’intérieur de la pompe d’alimentation des machinés à vapeur.
- Mme veuve Collier appelle l’attention du Conseil sur un appareil distributeur du charbon, que feu son mari avait importé d’Angleterre en 1823, perfectionné et enfin adapté au fourneau de la pompe à feu de ses ateliers où il fonctionne depuis 18 mois. Trois de ces appareils ont été placés successivement à l’imprimerie royale. Madame Collier ajoute que l’importance dont peut être une machine de ce genre en France semble devoir lui mériter le suffrage de la Société d’Encouragement. Elle joint à sa lettre une notice sur le chauffage des machines à vapeur, lue à l’Académie des sciences par M. Cordier, inspecteur général des mines.
- M. Dauptain, fabricant de papiers peints et membre de la Société, annonce que M. Dubuisson, chimiste à Bayonne, a découvert un moyen simple et économique de revivifier les eaux de décantation des bois de Brésil et Fernambouc, et d’en obtenir un nouveau précipité vif et abondant.
- La Société d’Encouragement pour la production, l’amélioration et l’emploi des soies de l’arrondissement de Lavaur (Tarn), adresse le compte de ses opérations pendant l’année 1837.
- La Société polytechnique de Bavière, séant à Munich, demande à établir des relations avec la Société d’Encouragement et à échanger son recueil avec le Bulletin.
- MM. Lecoq et Rouillet, secrétaires de la 6e session du congrès scientifique de France, adressent une circulaire annonçant que la prochaine session du congrès aura lieu à Clermont (Puy-de-Dôme), en septembre 1838 ; ils prient la Société de leur adresser les questions qu’elle jugera convenable d’insérer dans leur programme qui paraîtra prochainement.
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- PROCÈS-VERBAUX.
- M. -Robinet, secrétaire de la Société de chimie médicale de Paris, informe la Société qu’il vient d’ouvrir un cours public sur l’art d’élever les vers à soie 5 il pense qu’un enseignement de cette nature, bien qu’il doive être très incomplet la première année, exercera une utile influence sur les progrès de l’industrie des soies.
- Objets présentés. M. Bapterosses jeune, mécanicien à Bièvre, présente une nouvelle lampe mécanique pour laquelle il a pris un brevet d’invention 5
- M. Gardissal, un modèle fonctionnant d’une machine à déblayer les terres;
- M. Blanchin, mécanicien à Paris, un métier à tisser à l’usage de la passementerie;
- M. Bruines, ingénieur-opticien, une chambre claire de nouvelle invention ;
- M. Grenier, fabricant de parapluies à Caen, divers perfectionnemens qu’il a ajoutés aux parapluies ;
- M. Lecouvrez, à Paris, le biberon-pompe du docteur Moulin.
- M. Bottin, membre du Conseil, fait hommage d’un exemplaire de VAlmanach du commerce pour 1838, parvenu aujourd’hui à sa 41eannée;
- M. A. Chevallier, d’un rapport sur les maladies que contractent les ouvriers travaillant dans les fabriques de céruse;
- M. Lozivy, à Avranches, d’une brochure intitulée : De l’économie des engrais, ou de la méthode de Pierre Jauffret.. ,
- M. J omard annonce que le pacha d’Egypte, sur sa proposition, a ordonné la traduction du français en arabe de VHistoire du maïs, par M. Bonafous, et du Traité chinois sur la culture du mûrier et la production de la soie, transporté dans notre langue par M. Stanislas Julien,
- M. Herpin remet de la part dé M. Roentgen un mémoire renfermant tous les détails nécessaires pour faire apprécier les perfectionnemens apportés par son frère dans la construction des machiuesà vapeur propres à la navigation.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts mécaniques, M. de la Marinière lit un rapport sur une demande de M. Goddctendant à ce que la Société fasse examiner des moyens de sauvetage des naufragés dont il se déclare inventeur.
- Le Comité, considérant que M> Godde s’est approprié les procédésde M. Manby, dont l’idée première est due à M. Ducarne de Blangy, propose de lui faire connaître que la Société nia point à s’occuper dé l’examen d’un procédé qui n’est pas le sien, et, pour rendre hommage à la vérité et rétablir chacun de ses droits, d’insérer le rapport au Bulletin. (Approuvé.)
- Communications. M. Courtier informe le Conseil que la ville de Mende (Lozère) fait élever à M. le comte Chaptal un monument consistant en une colonne qui s’apercevra de la njaison où est né cet homme illustre.
- M. Ch. Derasne doqne lecture d’un mémoire sur les procédés qu’il a mis en usage pour la désinfection des matières stercorales, au moyen du schiste de Menât pulvérisé: Après avoir expliqué avec détail ceprocédé dont l’efficacité est suffisamment établie, il passe à la description de l’appareil employé pour la séparation immédiate des matières liquides et solides.
- Ce mémoire, qui intéresse à un haut dpgré la salubrité publique, est renvoyé à l’examen des Comités des arts chimiques et économiques réunis.
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- PROcèS“VÉKBÂÜjt.
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- Séance du février 1838.
- Correspondance. Ht* Calla fils, ingénieur-mécanicien, expose qu’il a été chargé par M. le préfet de la Seine de l’exécution d’un monument important qui sera presque entièrement construit en fonte de fer. Déjà plusieurs figures colossales sont coulées avec un succès complet ; mais on prévoit la nécessité de recourir à là peinture à l’huile pour protéger ces figures contre l’oxydation. M. Calla observe qu’il serait utile à l’industrie de proposer un prix pour celui qui découvrirait un moyen de préserver la fonte de fer de l’oxydation, sans que l’application de ce procédé forme épaisseur et altère la netteté des détails dns objets les plus délicats. M. Calla pense qu’il serait utile de réunir à ce sujet de prix l’application du même procédé à la préservation complète de l’oxydation pour les fers forgés employés dans les constructions civiles ou navales.
- M. Sarnieicski, réfugié polonais, adresse un rapport fait à la Société d’agriculture de Loir-et-Cher sur un nouvel emploi du sarrasin ; il annonce que les travaux entrepris par lui pour perfectionner la préparation du gruau de sarrasin lui ont été suggérés par le programme du prix proposé par la Société d’Encouragemcnt en 1814 pour le nettoyage de ce grain, prix retiré depuis lors.
- M. Leblanc, horloger à Àuteuil, aunonce avoir découvert en Bourgogne une carrière de pierres lithographiques.
- Objets présentés. M. Stevenel, mécanicien à Châlons-sur-Marne, sollicite l’examen d’un moteur à vent pour lequel il a pris un brevet d’invention en 1834.
- M. Hërouville, mécanicien à Paris, annonce avoir imaginé une machine à imprimer les étoffes à une ou plusieurs couleurs.
- M. Grenier, à Caen, présente des parapluies perfectionnés.
- U M. le vicomte Héricart de Thury fait hommage 1° du premier cahier des Annales de la Société séricicole, fondée en 1827 pour l’amélioration et la propagation de l’industrie de la soie en France-, 2° d’un mémoire sur l’influence des arbres sur la foudre et ses effets, et considérations à ce sujet extraites du portefeuille d’un cultivateur, la à la Société royale et centrale d’agriculture.
- M. Gaultier de Claubnj communique une lettre dans laquelle le directeur des poudres à Constantinople donne des renseignemens sur les progrès de-l’industrie en Turquie, tels que la fabrication des poudres, des draps, des teintures, etc., surtout la couleur pourpre.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Francœur lit un rapport sur des ciseaux présentés par MM. Journeaux et Mêricant, et qui ont l’avantage de ne pas laisser fuir la matière sous les trauchans.
- Le Comité propose d’approuver cette invention et d’insérer le rapport nu Bulletin. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts chimiques, M. Puyen fait un rapport sur le procédé de M. Sorel, pour la conservation dû fer.
- Le Comité propose de donner à M. Sorel un témoignage public d’approbation de la
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- PROCÈS-VERBAUX.
- Société en ordonnant l’insertion du rapport au Bulletin et son renvoi à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts économiques, M. Gourlier lit un rapport sur les châssis vitrés dits à tabatière présentés par M. Falhon.
- Le Comité propose de remercier M. Falhon de sa communication, d’insérer le rapport au Bulletin et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. fferpin lit un rapport sur plusieurs lits et fauteuils mécaniques à l’usage des malades et des personnes valétudinaires.
- Le Comité propose 1° de remercier MM. Mercier, Drouin et Geslin de leurs communications; 2° d’insérer le rapport au Bulletin en y joignant la figure et la description du fauteuil de M. Geslin et celles du mécanisme présenté par MM. Drouin et Mercier pour élever facilement la tête du lit. (Approuvé.)
- Communications. M. Jomard communique une lettre par laquelle M. Bella, directeur de l’institut agricole de Grignon, en faisant connaître que M. Lœuillet, élève aux frais de la Société dans cet établissement, a terminé d’une manière brillante ses études agricoles, annonce que l’École lui destine un emploi de répétiteur qu’il a accepté, et qu’il entrera en fonction à son retour d’un voyage agricole qu’il va entreprendre comme étant nécessaire pour compléter son instruction.
- M. Bella observe que le peu de fortune des parens de ce jeune homme met quelques obstacles à l’accomplissement de ce projet, et exprime le désir que la Société veuille bien venir à son secours.
- M. Gourlier dépose un paquet cacheté renfermant une note relative à un nouveau système d’amélioration des cuvettes et des fosses d’aisance, imaginé par lui.
- Séance du ti mars 1838.
- Correspondance. M. B acier, officier en retraite à Yaals ( Belgique ), transmet des renseignemens sur une nouvelle invention d’un moteur hydro-dynamique, capable de remplacer les machines à vapeur.
- MM. Breton père et fils, fabricans de papier à Claix, près Grenoble, adressent des papiers façon de Chine.
- Objets présentés. M. Ferdinand Martin, chirurgien-orthopédiste à l’hôtel royal des Invalides, présente une machine à fileter ;
- M. Dericquehem, un instrument de nouvelle forme appelé géodèsîmètre de poche, et destiné à simplifier les opérations d’arpentage, à les rendre plus exactes, et surtout à suppléer à l’usage de la chaîne d’arpenteur ;
- MM. Lefranc frères, marchands de couleur à Paris, une machine à broyer les couleurs j
- M. Dobrè, horloger, et M. Dugasna, médecin à Versailles, de l’huile d’olive traitée au moyen de plusieurs substances qui l’ont rendue propre aux usages de l’horlogerie et de la mécanique.
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- PROCES-VERBAUX.
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- M. Logey, chirurgien à l’hôpital du Gros-Caillou, adresse le résumé du travail qu’il a fait concernant les appareils de sûreté contre les explosions des machines à vapeur.
- M. Duret annonce qu’encouragé par des essais dont la réussite a été complète dans la préparation d’un noir qu’on peut employer, non seulement comme celui de l’imprimerie, mais qui disparaît dans les mêmes conditions que l’écriture, il pense que le timbre qu’il a imaginé peut servir à démasquer les tentatives des faussaires; il demande que la Société fasse examiner ses moyens.
- M. Couverchel adresse une notice dans laquelle il signale les inconvéniens des latrines ordinaires et les moyens de les éviter ; il y joint le modèle d’un appareil de désinfection.
- M. Vène, chef de bataillon du génie, fait hommage de deux brochures : l’une intitulée Précis théorique et pratique sur les forces industrielles, et notamment sur les machines à vapeur l’autre, sur la température des couches terrestres ,•
- M. H. Violette , commissaire des poudres et salpêtres, d’un ouvrage qu’il a publié sous le titre de Notions élémentaires de chimie à Vusage des écoles.
- M. le baron de Ladouceite, en faisant hommage du 3e discours qu’il a prononcé à la Chambre des députés dans sa séance du 5 mars 1838, lors de la discussion sur la proposition de M. Annisson-Duperron relative au défrichement des forêts, rappelle que l’importante question du repeuplement des forêts a été l’objet des travaux et des concours ouverts par la Société d’Encouragement ; il pense qu’il serait utile que le Bulletin rendît compte de cette discussion.
- M. Huzard père fait hommage, de la part de M. Bonafous, du portrait lithographié du vénérable M. Tessier, l’un des fondateurs de la Société.
- Le Conseil décide que ce portrait sera encadré pour être placé dans la salle des séances.
- Rapports des Comités. Au nom d’une Commission spéciale, M. Jomard lit un rapport sur les pupitres de M. Saint-Léger, pour écrire la nuit sans lumière.
- La commission pense que cet instrument mérite l’approbation de la Société, comme étant plus simple et plus commode que ceux qui l’ont précédé ; elle propose de le faire connaître par la voie du Bulletin. ( Approuvé. )
- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Francœur fait un rapport sur un procédé de M. Martin, pour diviser les cercles en parties égales.
- Le Comité propose d’approuver ce procédé et d’insérer le rapport au Bulletin.
- ( Approuvé. )
- Au nom du Comité des arts économiques, M. Herpin lit un rapport sur un ouvrage de M. Bourgnon de Layre , intitulé : Traité pratique du lessivage du linge à la vapeur.
- Le Comité propose d’écrire à M. le Ministre de l’intérieur qui l’avait consulté sur les améliorations dont pourraient être susceptibles les appareils de lessivage employés dans les hôpitaux, 1° que le traité de M. Bourgnon paraît à la Société devoir être consulté avec fruit parles personnes qui s’occupent de l’établissement des buanderies àla vapeur;
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- 15o PROCÈS^VEIiBMX.
- 2° de prier M. le Ministre de faire constater, par des expériences rigoureuses, la quan-titè de combustible nécessaire, dans le fourneau de M. Bourgnon, pour vaporiser une quantité déterminée d’eau, dans un temps donné; 3° d’adresser au même Ministre le rapport général et le programme du concours sur le lessivage du linge, en lui annonçant que la Société croit convenable d’attendre le résultat de ce concours avant de se prononcer sur les améliorations qu’il serait à propos d’introduire dans les opérations du lessivage usité dans les établissemens publics ; 4° d’insérer le rapport au Bulletin. ( Approuvé. )
- Au nom du même Comité, M. Gourlier lit un rapport sur les espagnolettes à sillon de M. Mariette-Tiret, à Beauvais.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport au Bulletin. ( Approuvé. )
- Au nom du Comité de commerce, M. de Marivault lit un rapport sur le projet présenté par M. Boyer, pour l’extinction du paupérisme et de la mendicité.
- L’auteur pense que ce but serait atteint en imposant à tous les ouvriers et domestiques des deux sexes, sur le produit de leur travail, une retenue de 25 centimes par semaine ou d’un franc par mois, laquelle serait destinée à leur procurer.des secours en cas de maladie, de cessation momentanée de travail, d’accidens imprévus, ainsi qu’à former un fonds de retraite pour ceux qui auraient atteint l’âge de soixante ans, ou qui deviendraient infirmes, quel que fût leur âge.
- M. le rapporteur, après avoir examiné ce projet, démontre que par son adoption une cause puissante de perfectionnement cesserait d’agir sur les hommes laborieux, si les économies étaient toujours forcées. Envisagée sous le point de vue de l’amélioration des hommes, l’institution des caisses d’épargne est un inappréciable bienfait. Elle porte tous ceux qui vivent de leur travail à contracter des habitudes d’ordre et d’économie ; ils apprennent ainsi à s’occuper de leur avenir et de celui de leur famille. Le stimulant qui les excite à la prévoyance n’existerait pas avec la retenue forcée et générale proposée par M. Boyer.
- Le Comité, considérant qu’il y aurait bien plus d’avantages à attendre de la propagation des caisses de secours déjà établies par plusieurs chefs de manufactures et d’ateliers, ne peut partager les vues développées dans le mémoire de M. Boyer, et tout en rendant justice à ses excellentes intentions il ne pense pas que son projet soit praticable.
- M. Huerne de Pommeuse saisit cette occasion pour appeler l’attention du Conseil sur les funestes effets de la taxe des pauvres en Angleterre, dont les résultats désastreux ont été tels qu’une Commission a été chargée d’aviser aux moyens de remédier aux abus dont cette taxe est la source ; grâce à ses efforts, cette taxe est diminuée de 40 pour 100 depuis trois ans;
- Au nom du Comité d’agriculture; M. Huzard ûh lit uu rapport sur un appareil proposé par M. Simon Joly, pour extraire les charançons du blé.
- L’appareil n’avant pas été soumis à la Société; et dès prix étant proposés pour la conservation des grains, le Comité propose deremercier M:. Simon Joly de là communication qu’il a faite à la Société d’un rapport présenté à l’Athénée des arts sur cet appareil, et de l’inviter à concourir, s’il le juge convenable. ( Approuvé. )
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- PROCES-VERBAUX. ï5*
- Commun ica fions. M. de Lœsteyrie, en rappelant la communication faite dans la précédente séance, par M. Gaultier de Claubry, sur les progrès de l’industrie en Turquie, annonce que la Société de Calcutta a demandé à 'MM. Potiers des caractères typographiques en langue chinoise pour servir à l’impression de traités spéciaux.
- M.Hèricart deThury ajoute que les missionnaires ont fait traduire en chinois l’ouvrage publié par M. Brard, sous le titre de Maître Pierre, et qu’il a appris que l’on possède, à Londres, un plateau en porcelaine dont les peintures représentent des appareils servant aux arts, tels qu’ils sont en usage en Chine.
- Le même membre expose qu’il a souvent appelé l’attention de la Société suçÆ’impor-tanee.du tubage des puits forés; il cite, à l’appui des observations présentées à ce sujet, un sondage fait à Tours par M. Degousée, dans l’ancien prieuré de Saint-Éîoi. Depuis quelques jours on avait obtenu un jet donnant environ 1,000 litres d’eau par minute. Dans l’espace de trois jours, une couche de 50 pieds fut traversée; puis la sonde rencontra le vide, descendit de 2 pieds, et tout à coup l’eau cessa presque entièrement de couler. La profondeur du puits était alors de 520 pieds ; peu de temps après le jet revint avec un développement et une force extraordinaires. L’eau jaillit en entraînant avec elle une grande quantité de sable, de ligniles et de matières résineuses, et envahit les terrains environnans ; on évalue le produit de ce puits à 2,500 ou 3,000 litres par minute.
- Ce résultat est supérieur à tous ceux précédemment obtenus à Tours ; et si par le nouveau système de tubage on parvient a conserver au jet toute son intensité, on aura résolu un problème d’une haute importance.
- M. Jomard communique l’extrait d’une lettre de M. Roche, ancien conducteur des travaux à l’usine d’Indret, adressée à M. Chaix, de Maurice, et par laquelle il reconnaît la;prioritè de cet industriel pour le procédé propre à enlever, au moyen de l’argile, les dépôts dans les chaudières à vapeur.
- M. Chevcdlier pense que cette question de priorité ne doit point être soulevée, puisque dans un-ouvrage de M. Pelouse père , publié sur les manufactures, en 1824, l’argile est indiquée comme propre à détruire les incrustations dans les chaudières à vapeur.
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- SOMMAIRE DU CAHIER D’AYRIL i838.
- Arts mécaniques. Coutellerie. Rapport de M. Francœur sur les ciseaux de MAI. neaux et Méricanl.........................
- Instrument de précision. Rapport de M. Francœur sur une invention de M. Martin pour diviser les cercles en parties égales. ...
- Laine- Extrait d’un mémoire sur la filature de la laine cardée pour la fabrication* des draps ; par M. TVedding {PI. n 25, 726 )...............................
- Écluses. Description de nouvelles portes d’écluses établies au port de Kingston, en Angleterre ; par M. TValker {PI. 727 ) . ........................... ’
- Arts chimiques. — Fer. Rapport de M. Payen sur le procédé de M. Sorel, pour la conservation du fer..........................................
- Teinture. Extrait d’un mémoire de M. Chevreul sur la nature et les causes des taches qui se produisent sur les étoffés de laine pendant l’impression des couleurs.
- Arts économiques. Constructions. Rapport de M. Gourlier suivies châssis vitrés dits à tabatièr e de M. Falhon...............................
- Rapport de AI. Gourlier sur les espagnolettes à sillon de M. Mariette-Tiret .
- Blanchiment. Rapport de M. Herpin sur le lessivage du linge à la vapeur.............
- Agriculture. — Forêts. Note sur le défrichement des forêts................
- Blé. Description d’une machine à battre le blé, perfectionnée par M. Mathieu de Dombasle ( PL 728 )..........................
- Extiait des Proces-verbaux des séances du Conseil d’administration de la Société d Encouragement. Seance du3i janvier i838, i43.—Séance du 14 février, i45.— .Séance du 28 février, 147.— Séance du 14 mars. . ..........................
- Jour-n3
- n4
- 116
- 121
- 123
- 126
- 129
- 130
- 131
- 134
- i3g
- i48
- ERRATA.
- Bulletin de février i838, page 48 , ligne 7 du haut, au lieu de 1 de cuivre rouge, lisez ïo de cuivre rouge.
- Page 49) ligne 3, au lieu de porte un compas E, lisez porte un tire-ligne E.
- Même page, ligne 22, la fig. 11, qui est une vue de face et de profil d’un compas de proportion, aurait dû être remplacée par un parallélogramme divisé tangentiellement, qui fait partie de la cassette.
- IMPRIMERIE DE MADAME HUZARD Qxée Vallât la Chapelle),
- RUE DE I/EPERON, W° 7.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. ("N° CCCCVÏI.) MAI i838.
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ARTS MÉCANIQUES. —* MACHINES.
- Rapport fait par M. Théodore Olivier, au nom du Comité des arts mécaniques, sur les machines a exécuterles surfaces planes, sphériques, cylindriques , etc., présentées par M. Hoyau, ingénieur-mécanicien, rue Saint-Martin, n° 120.
- M. Hoyau, à qui l’industrie française doit l’ingénieuse machine à fabriquer les agrafes , vous a présenté, il y a déjà longtemps , les dessins de deux machines, dont l’une était exécutée, et que vos commissaires ont vue fonctionner.
- La machine en activité est destinée à exécuter une surface plane.
- La deuxième machine, qui n’existe encore qu’en dessin, serait destinée à exécuter une portion de surface sphérique d’un rayon donné.
- Le principe géométrique qui sert de base à la construction de ces deux machines permettrait en outre, comme M. Hoyau l’a fait remarquer dans son mémoire , de construire d’autres machines ayant pour destination d’exécuter soit des surfaces cylindriques de révolution dont la section droite aurait un rayon de grandeur donnée, soit des troncs de cônes de révoltition dont l’angle, au sommet, aurait une valeur assignée, cet angle pouvant être très aigu ou très obtus.
- Mais ce qui distingue la machine présentée par M. Hoyau, c’est qu’elle est apte à travailler des pièces de très grandes dimensions.
- Le principe sur lequel M. Hoyau s’est appuyé est rigoureux, et, dans l’application, il conduit, comme vos commissaires ont pu s’en assurer, à son exécution presque mathématique du plan ; nul doute que cette machine ne soit susceptible d’être employée pour le dressage et le polissage des marbres , Trente-septième année. Mai i838. 20
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- JLBTS MECANIQUES.
- des granits, etc., des plaques de fonte, de cuivre, etc., en un mot de toutes les matières sur lesquelles la chaleur développée par le frottement de la pièce tournante et usante ( appelée rmoelloa) ue pourra prochiire un effet nuisible.
- Mais, remarquons que si l’on prend des plaques minces, destinées à être dressées et surtout polies, le frottement n’agissant que sur l’une des faces ( l’autre face reposant, au moyen d’un scellement, sur le grand plateau tournant autour de son axe vertical ), la chaleur développée sur cette face extérieure pourra, suivant son intensité et la nature de la matière composant la pièce à dresser et à polir, amener la rupture de ces plaques suivant certaines directions et en certains points, et cela sera d’autant plus à craindre que la matière sera plus mauvais conducteur du calorique.
- Aussi votre Comité <les arts mécaniques n’a point voulu préj nger la question relative à l’emploi de la machine de M. Hoyau, au dressage et au polissage des glaces; mais il vous propose de publier, comme renseignemens utiles, les expériences faites à ce sujet par M. Hoyau ; des essais plus nombreux pourront seuls permettre d’exprimer une opinion certaine sur ce point, et nous devons désirer que leurs résultats doublent les applications de la machine qui a été soumise à notre examen; car, telle qu’elle est, elle fera, avec avantage, le travail du dressage et du polissage des matières inertes qui lui seront soumises sous diverses formes, soit en blocs, soit en dalles, soit en plaques minces.
- C’est ce que vos commissaires peuvent affirmer, d’après des expériences faites en leur présence et suivies avec soin, sur le dressage et le polissage des marbres et des pierres.
- Votre Comité des arts mécaniques a donc l’honneur de vous proposer les conclusions suivantes :
- i°. De faire graver et décrire dans le Bulletin les machines de M. Hoyau;
- 2®. De publier la partie du mémoire dans laquelle M. Hoyau expose les principes géométriques qui lui ont servi de base pour la composition de sa machine ;
- 3°. D’imprimer les expériences faites par M. Hoyau} sur l’emploi de sa machine au dressage et au polissage des glaces, la Société d’Encouragement faisant cette publication sous la responsabilité de M. Hoyau.
- Signé Th. Olivier, rapporteur.
- Approuvé en séanceP le 3i janvier i838.
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- MACHINES.
- t55
- Description des machines inventées par M. Hoyau, pour exécuter tes surfaces planes, sphériques, cylindriques, etc., et applicables h la fabrication des glaces, des verres d'optique, au dressage et au polissage des marbres, etc.
- Jusqu’il présent , quand: on a voulu produire des surfaces parfaitement planes, on a été obligé dEmployer des directrices qui étaient plus ou moins bien exécutées, et l’exactitude de la surface dépendait entièrement de celle cfune régie qui servait de conducteur â Fontil : lorsque par tous les soins nécessaires on avait obtenu une bonne directrice , les déviations de Foutil empêchaient que l’on produisît une surface parfaitement plane; on était encore forcé, pour les dernières inégalités, de roder deux surfaces l’une sur l’autre^ en interposant une substance usante, telle que le sable, le grès, l’émeri, la ponce, la potée d’étain ou d’acier, etc.; mais il arrivait que ce rodage irrégulier rendait la pièce creuse ou bombée, selon que la matière se portait au centre ou â la circonférence, par l’effet du mouvement que l’ouvrier imprimait aux pièces qu’il voulait dresser.
- J’ai pensé que pour parvenir à un résultat exact et certain, il fallait chercher dans un autre principe le moyeu de faire les surfaces planes, sans avoir recours à des lignes droites ou à d’autres surfaces planes déjà exécutées; et, par extension de ce même principe, j’ai découvert le moyen d’exécuter des surfaces sphériques d’un rayon quelconque, eu sorte que la machine peut faire des surfaces sphériques d’une ïteue dé rayon ou plus, et descendre jusqu’à une1 sphère d’un mètre ou même moins. •
- De toutes les pièces exécutées par* la main, celles qui approchent le plus cfe la perfection sont celles qui se font sur lé tour; en conséquence, la machine n’est composée que <Faxes tournés avec le plus grand soin et roulant sans ballottement dans des collets bien ajustés. Cela posé, if en résulte qu’un arbre parfaitement tourné et juste dans ses collets présente un axe mathématique parfaitement fixe et invariable.
- Principes sur ksquelssmt établies ces machinés.
- On sait, en géométrie^ que si l’on suppose un point r, PL 729, in-
- variablement fixé à une ligne BC, et si l’on fait tourner le point autour de la ligne sans que celle-ci change de position suivant sa longueur, le point décrira une circonférence de cercle qui sera comprise dans un plan perpendiculaire à. la Ugpe«
- Si maintenant on suppose une seconde droite* DE , jig* 2, poraüèle k la
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- 156 ARTS MÉCANIQUES.
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- première - -que l’on fixe le premier système ABC à cette seconde ligne, d’une manière invariable, et que l’on fasse tourner ce système autour de cette ligne DE comme axe, tous les points A , B, C, et tous ceux de la ligne BC , décriront des cercles perpendiculaires à DE ; mais si en même temps que le système ABC peut tourner autour de DE, le point A peut tourner autour de BC, ce point A parcourra tous les points possibles d’un plan perpendiculaire aux deux lignes BC et DE, et dont les limites seront celles d’un cercle ayant un rayon égal à la distance entre les lignes BC et DE, plus la distance du point A à la ligne BC. On. pourrait aussi combiner çleux systèmes semblables, comme hindique la fig. 5. ; ^ ;
- Pais si au lieu de deux axes parallèles j’en adoptais trois , BC , DE , FG, fig. 4, ou même un nombre quelconque, le résultat serait le même : je pourrais encore les détacher les uns ries autres, comme dans.les fig, 5 et 6; et si les axes BC et DE sont parallèles, le point A décrira un plan perpendiculaire aux deux axes BC et DE. Or, pour que le point A engendre un plan, d’après la jîg. 5, il faut supposer que la ligne DE tourne sur le point D, et la ligne CB sur le point B, les deux points B etD étant considérés comme des pivots invariables ; alors le point A décrit l’arc A' A', et, dans sa rotation, l’axe DE vient présenter au point A tous ceux du plan HI qui lui est perpendiculaire.
- Si, maintenant, je prends trois axes BC, DE, FG, combinés comme l’indique la fig. 6, tous trois parfaitement parallèles (je les suppose verticaux ), concevons à l’extrémité supérieure de l’axe FG une surface HI parfaitement perpendiculaire à cet axe; imaginons que l’axe BC soit mobile suivant sa longueur, en sorte que le point A puisse coïncider avec le plan HI; si l’on fait tourner l’axe BC, il entraînera le point A qui décrira un cercle horizontal AA' sur le plan HI. Si l’on fait tourner ce même plan HI, le point A en parcourra toute la surface, en supposant, toutefois, que l’on fait tourner . tout le système BCA autour de l’axe DE.
- Le principe que j’ai employé dans la construction de mes machines est donc celui-ci :
- Un nombre quelconque d’axes parallèles étant donné, liés ou non entre eux, un point fixé à ïun de ces axes tracera un cercle perpendiculaire à tous les axes.
- Il me reste à ajouter à ce principe un autre qui en dérive, pour le cas où les axes ne sont point parallèles ; alors, au lieu de former des surfaces planes, je puis engendrer des sphères, des cônes et des cylindres.
- En effet, supposons,fig. 7, que l’axe BC soit dans le plan de l’axe DE, mais qu’il forme un angle quelconque DKB avec ce dernier; imaginons que l’on fasse mouvoir le système CB A autour de son axe BC, et que l’on fasse en
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- r/r ht ,ùtrn'/f t/'h nanmun'W<-nf. .1? ('(‘Cf'/ // > / ^. ~ ') '
- TU KOHI D DU LA MACliLXK D/AA’DD A DMA'r 7'DD /AXA SDI/DADUS J’LA S US,
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- MACHINES.
- l57
- même temps tourner ce système autour de l’axe DE, le point A engendrera une surface de sphère dont le centre sera à la rencontre K de BC et DE prolongés : pour le prouver, il suffit de faire voir que le point A sera toujours également distant de la rencontre K. Or, si les deux axes BC et DE n’ont point de mouvement dans le sens de leur longueur, il est évident que c’est comme si ces axes avaient pour pivot commun le point K : l’axe BC tracera un cône tronqué autour de l’axe DE, et comme l’axe BC ne change point de situation suivant sa longueur, le point A tracera la circonférence AA' de la base d’un cône dont le sommet est en K ; or, tous les points de cette circonférence sont également distans du point K ; d’un autre côté, si le système ABC tourne autour de l’axe DE, sans que celui-ci se meuve, le centre B' de la circonférence décrite par le point A ne changera pas de distance au point K. Donc le point A, quelque mouvement que l’on donne au système total autour des axes AB et DE ( pourvu que ceux-ci ne se meuvent point suivant leur longueur ) sera également distant du point K et tracera ainsi la surface d’une sphère dont le centre serait en K; on pourrait encore placer dans la direction de AK un axe. qui porterait l’outil que l’on voudrait faire travailler à former la surface sphérique, comme nous l’expliquerons par la suite. Enfin, si l’on place un axe GF passant par le point K et tournant sur les points G et F, la surface H portant un corps quelconque, il sera formé une sphère par l’outil que l’on adapterait au bout inférieur de l’axe BC.
- Il est clair que si l’on peut varier l’inclinaison des axes, on peut faire que leur rencontre ait lieu à une très grande distance, comme nous le verrons en donnant les dispositions de la machine dont cette figure est le principe.
- La fig. 8 représente la disposition pour former un cône ; en effet, si l’on incline l’axe FG, le point A parcourant une surface plane, il tracera aussi une ligne droite et pourra ainsi former le cône SHI.
- Enfin, si l’on place l’axe FG horizontalement, comme dans la fig. g, et que les autres axes BC et DE soient verticaux, le point A formera la surface d’un cylindre.
- Le second principe est donc celui-ci :
- Trois axes BC, DE, GH concourant en un même point K, un point A lié à Vaxe BC, et pouvant tracer un cercle autour de cet axe, engendrera une surface de sphère dont le point de rencontre des axes sera le centre. Les deux axes BC et DE suffisent même à produire cet effet, si la surface sur laquelle le point A agit est immobile.
- Le troisième est celui-ci : deux axes parallèles BC,DE étant donnés, et un point A lié à Vaxe BC pouvant tourner autour de cet axe, si l’on place un troisième axe FG dans le plan de celui DE qui est immobile, et que cet
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- ARTS MÉCANIQUES.
- axe F G soit oblique à DE en faisant tourner l'axe FG, le point d pourra tracer la surface convexe d'un cône*
- La quatrième, qui est un corollaire de ce dernier, nren diffère qu’en ce que l’axe FG est à k fois dans le plan de DE, et perpendiculaire à ce dernier; alors le cône devient un cylindre»
- L’expression générale du principe sur lequel se fonde mon invention serait :: une combinaison d'axes par allèles, ou obliques, dont l'effet est de former des surfaces planes, sphériques, coniques ou cylindriques.
- Description de la machine composée sur le principe de la fg. 5, PI. 729, qui a été appliquée au dressage des glaces.
- La machine représentée en élévation, fg. 1, PI. 750, se compose de deux parties que nous nommerons, la première, le banc, et la seconde le volet.
- Le banc consiste en un arbre vertical conique, creux, A, en fonte de fer, terminé inférieurement par un pivot sphérique en acier trempé B> portant une tige enfoncée avec force dans un trou conique pratiqué dans l’arbre et retenue par une clavette C. Ce pivot,, qui fait corps avec l’arbre, tourne dans une cra-paudîne en acier trempé B, aussi sphérique % ces deux pièces sont rodées ensemble après la trempe et doivent coincider parfaitement , ce qui est très facile à faire. La crapaudine D est renfermée dans une boîte E en fonte de? fer, qui laisse un espace de 6 lignes autour de la crapaudine ; quatre vis en fer, taraudées dans les quatre faces de la boite, servent à varier 1a position de cette crapaudine et à la centrer convenablement, comme nous le verrons en parlant de l’ajustement de la machine. La boite E porte quatre pieds en fonte; elle repose sur une forte pierre F dans laquelle les quatre pieds sont scellés avec le mastic de limaille de fonte, le soufre, le plomb, ou de toute1 autre manière qui la rend invariable. Cette crapaudine est placée atu fond d’une cave creusée dans le terrain ; on entre dans cette eave par la trappe A', et l’on y descend par L’escalier B'.
- Au dessus et dans l’aplomb de k pierre F est placée «ne autre pierre G très forte et solidement scellée autour, par une construction qui affleure le sol ; cette pierre est percée d’un trou carré à travers lequel passe l’arbre À ; elle sert à fixer le collet supérieur de cet arbre. Les fig. 2 et 5 offrent; k coupe et le pk«! de ce collet dessinés sur mm plus grandeéchelle.La fait voir comment#
- les oreilles L sont fixées à l’arbre A queboii & représenté par une section perpendiculaire à L’axe»
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- An point supérieur1, l’arbre-est formé en am cône un peu plusgros que celui de sdq corps; ce cône est tourné du meme coup de tour que le pivot inférieur. Le collet H, fig. 2 et 5, est une pièce de fonte carrée dont ïIntérieur est formé en cône creux exactement du même angle que le cône convexe de l’arbre ; on rode ces deux parties ensemble pour les ajuster parfaitement. Ce collet H est placé au milieu d’un cadre carré I portant huit vis taraudées «dans l’épaisseur de ses côtés et placées vers les extrémités de chacun de ces mômes côtés. Ces vis fixent la position du collet H, et le cadre laisse autour du collet 6 lignes de distance pour pouvoir le fixer à la position convenable. Le cadre porte 8 pieds semblables à ceux de la boîte de la erapaudine inférieure et scellés de même dans des trous pratiqués dans la pierre G.
- Le collet H, quoique serré par les vis, comme on le voit dans le plan fig. 3, pourrait tomber, ou du moins changer de position sur la partie conique de l’arbre. Pour le soutenir, nous avons tourné la partie inférieure de ce collet du même coupdé tour que l’arbre et en ne tournant cette partie qu’après qu’il a été terminé et rodé. Sous ce collet, nous avons placé un cercle très fort en fonte K, fig. 2 ; et, pour soutenir ce cercle, nous avons fixé sur le corps de l’arbre deux pièces à oreilles L placées aux extrémités d’un même diamètre et portant deux vis M dont l’extrémité, formée eii petit cylindre, entre dans un trou cylindrique percé dans le cercle K, ce qui soutient ce cercle et en règle la hauteur. Lorsque l’arbre tourne, il entraîne le cercle K ; mais, comme ce cercle, qui s’applique au collet, est tourné avec précision, il ne cesse pas de soutenir ce collet.
- Au dessus du cône se trouve une large embase N, fig. 1, au dessus de laquelle l’arbre prend la forme cylindrique.
- Sur l’arbre A, et reposant sur l’embase N, est placé un large plateau de fonte O ; il est formé d’un cylindre creux P qui occupe le centre, et dont le diamètre intérieur, d’un pouce plus grand que celui qui termine l’arbre, reçoit ce cylindre convexe de l’arbre. Pour sceller ees deux pièces, nous remplissons l’intervalle avec du mastic de limaille de fonte. Bu cylindre creux P formant le centre du plateau 0, partent huit rayons plats dont la largeur diminue à mesure que l’on s’avance vers leurs extrémités ; ils sont unis par deux cercles portant des nervures pour les rendre plus inflexibles. Sous le plateau est placée une poulie horizontale Q, fixée par des vis qui tiennent à chaque rayon ; enfin, sur le plateau de fonte 0, on place quatre grandes pierres scellées avec du plâtre et entourées d’un cercle de fer K. serré par des clavettes.
- La pièce représentée de face an dessus du banc et que nous nommons le volet est formée d’un grand châssis de fonte dessiné de profil et sur une plus grande échelle,^. 5; il a la forme d’un trapèze traversé par des
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- diagonales surmontées de fortes nervures pour en assurer l’inflexibilité. Le grand côté du trapèze porte quatre colliers S dont la coupe, Jîg. 6, fait voir la forme intérieure ; ces colliers reçoivent un arbre creux en fonte T dont l’extrémité inférieure est garnie d’un pivot semblable à celui que nous avons déjà décrit et qui appartient à l’arbre A ; il repose dans une crapaudine U aussi ^semblable à celle D. Cette crapaudine est encastrée dans une boîte faisant ^partie d’une chaise en fonte V, et traversée à ses quatre faces par des vis X «qui serrent les côtés de la crapaudine. La boîte est plus large que la crapaudine de six lignes tout autour, afin de pouvoir changer à volonté la position de cette crapaudine. La chaise Y que l’on voit de face, Jîg. i, et de profil, Jîg. 5 et 6, est fixée par quatre boulons Y traversant un mur qui doit avoir au moins 2 pieds et demi à 3 pieds d’épaisseur, afin d’être invariable.
- La partie supérieure de l’arbre T reçoit un tourillon Z disposé de la même manière que le pivot et tourné du même coup de tour avec toute l’exactitude possible. Le tourillon est reçu dans un coussinet a dont on voit le profil, Jîg. 5, et qui est une sphère coupée par un plan de grand cercle passant par l’axe du cylindre creux qui reçoit le tourillon Z. Il est placé dans un palier ou collet b dont une moitié forme une chaise fixée au même mur que la chaise Y et de la même manière par trois boulons Y', qui traversent également le mur; enfin le chapeau est réuni à la chaise par deux vis servant à comprimer le coussinet; ces deux pièces creusées en sphères reçoivent le coussinet sphérique qui doit être placé dans la même ligne verticale que la crapaudine.
- L’arbre cylindrique T, qui traverse les quatre colliers S, est retenu par une embase c sur laquelle repose le collier inférieur. Cet arbre est scellé dans ces quatre colliers au moyen du mastic de limaille de fonte, en sorte qu’il fait corps avec le volet. C’est autour de cet arbre que le volet tourne.
- Le petit côté du trapèze du volet porte inférieurement un collet d entièrement semblable au coussinet supérieur de l’arbre T, et la partie supérieure est munie d’un fort collier ou manchon de fonte e faisant corps avec le volet ; c’est dans cette espèce de manchon que se trouve un collet que nous allons, décrire.
- Ce'collet, dont on voit le détail, Jîg. 7 et 8, est semblable, quant à sa disposition, à celui qui reçoit le tourillon de l’axe du volet, c’est à dire qu’il est coupé delà même manière : il en diffère seulement par la forme; en effet, au lieu d’une surface sphérique, il présente deux cônes opposés par leur grande base, entre lesquels on ménage une zone sphérique formant une sorte de bourrelet circulaire; deux anneaux/", creusés intérieurement, suivant le même
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- cône que ceux du collet, sont placés des deux côtés et rapprochés l’un de l’autre par trois ou quatre vis, en sorte qu’en serrant ces vis les deux parties du collet se rapprochent; seulement il faut, pour que ces anneaux agissent, aplatir les deux faces des cônes du côté des vis, de manière à ce que les anneaux n’agissent que sur les extrémités du diamètre perpendiculaire au plan qui divise le collet en deux parties ; par cette disposition, en serrant les vis, on rapproche fortement les deux moitiés du collet, et deux vis coniques en règlent l’écartement afin de ne pas laisser de jeu à l’arbre qu’elles reçoivent, sans pour cela le comprimer.
- Le manchon effig. 5, porte quatre vis g, taraudées dans son épaisseur, au milieu de sa hauteur, et placées suivant deux diamètres perpendiculaires ; ces vis, terminées par de petits cylindres, sont reçues dans quatre trous percés dans le bourrelet et dont le diamètre est plus grand que les tétons qui terminent les vis, mais plus petit que les corps de ces mêmes vis ; de cette manière, le collet se trouve fixé au milieu du manchon, et peut varier de position au moyen des quatre vis g.
- Les deux collets d et e, fig. 5 et 7, reçoivent un arbre h portant inférieurement une pièce de fonte i nommée moellon, destinée à user les glaces. Ce moellon est formé de deux parties : la première, que nous nommerons Ventonnoir, est composée d’un cône renversé et creux k portant intérieurement trois branches qui se réunissent au centre à une douille / percée d’un trou conique dans lequel l’extrémité inférieure de l’arbre h, qui est taraudé, entre pour recevoir un écrou à chapeau k' servant à fixer la douille sur l’arbre h; une clavette Z, traversant l’arbre et passant dans deux entailles pratiquées dans la douille /, empêche cette douille de tourner et de dévisser l’écrou par son frottement. Sous l’entonnoir k est fixé le‘ plateau ou moellon i portant trois pattes répondant aux trois rayons de l’entonnoir ; ces pattes sont traversées , ainsi que les rayons, par des boulons qui fixent le plateau de manière à faire corps avec l’entonnoir; le plateau est percé, à son centre, d’un trou égal au fond de l’entonnoir ; ce trou, ainsi que le cercle extérieur du plateau , sont taillés en biseau , comme on le voit dans la*’coupe fig. 7.
- L’extrémité supérieure de l’arbre h, dont on voit la coupefig. 7 et 8, porte une pièce m7 ayant la forme d’un collier ou embase rapporté à clavette à l’arbre, et que nous nommerons le pivot. Le bord inférieur de cette pièce, qui est en acier trempé, repose dans une gorge circulaire pratiquée sur une capsule n aussi en acier et dont le dessous est formé en calotte sphérique ; nous désignerons cette pièce par le nom de crapaudine; ses bords relevés servent à contenir l’huile, en sorte que le pivot en est toujours baigné. La crapaudine repose sur une pièce de fonte o que nous nommerons support de crapaudine; elle est Trente-septième année. Mai i838. 21
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- •Formée d’une lunette à travers laquelle passe l’arbre h et de depx branches p qui s’étendent de chaque côté et sont comprises entre deux pièces plates q, jfig. 5, faisant partie du manchon e; ces deux pièces sont réunies au manchon par une partie plate horizontale formant écrou pour recevoir les deux vis r qui supportent les branches q de la lunette et règlent la hauteur de la crapaudine; à l’extrémité inférieure de ces vis sont montées deux roues horizontales ss, Jig. 8, engrenant dans deux vis sans fin fixées sur un même axe tournant dans des collets qui tiennent aux tiges par deux bras placés au dessus et au dessous des douilles de centre des roues, et forment un système qui suit le mouvement des deux roues, en sorte qu’il s’élève et s’abaisse avec elles. Le bout de l’axe des vis sans fin traverse un cadran sf divisé en quinze parties, et porte un index. Les vis r ayant une ligne et demie de pas, et les roues des vis sans fin étant entaillées de cent dents, chaque dent fait monter et descendre les vis de 15 millièmes de ligne, et chaque division sur le cadran donnant — de tour de la vis sans fin, ou ~ de dent, fait monter ou descendre les vis d’un millième de ligne, ce qui règle avec une grande précision la hauteur de l’arbre et par conséquent celle du moellon i.
- Il m’a paru nécessaire de varier la pression du moellon , et pour y parvenir voici la disposition que j’ai adoptée, afin de l’équilibrer.
- De chaque côté de la crapaudine n et dans le support à lunette o s’engagent deux vis t terminées par des anneaux qui reçoivent deux crochets formant le prolongement des deux branches d’une fourchette ou croissant u; ces branches se réunissent à une seule barre de romaine v, dont le point d’appui est formé d’une tête de compas traversée, ainsi que la barre v, par un boulon ; cette tête est placée à l’extrémité d’une vis oc passant dans un anneau y dont la queue est formée en vis et taraudée dans le manchon e; un écrou et un contre-écrou placés au dessus et au dessous de cet anneau servent à régler la hauteur du point d’appui de la romaine et à l’aceorder avec la position de la crapaudine ; enfin un poids curseur 2 qu’on éloigne ou rapproche du point d’appui diminue ou augmente q volonté la pression du moellon.
- Tel est le mécanisme complet de la machine : il nous reste à faire connaître la manière de transmettre le mouvement au moellon i et au grand plateau en pierre 0, par le moyen de la poulie à gorge Q.
- On place extérieurement à la machine et dans une position convenable un arbre vertical a1 ,Jig, ire, maintenu par des collets b1 b' fixés et scellés dans le mur qui porte le volet ; la partie supérieure de l’arbre porte un pignon d’angle c' recevant son mouvement d’un moteur quelconque ; ce pignon tourne librement sur l’arbre; pour qu’il imprime le mouvement à l’arbre, une pièce d’embrayage dest montée à carré sur ce même arbre; les deux bouts saillans
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- de cetoc entrent dans le vide formé par les rayons du pignon ; la pièce dr porte une poulie à gorge qui reçoit un anneau en fer portant deux petits tourillons qui entrent dans deux petites fourchettes formées aux deux bouts du croissant dont le centre de mouvement est fixé convenablement ; l’extrémité de la bascule porte une petite barre e', à l’aide de laquelle on la fait mouvoir pour embrayer ou débrayer la machine.
- La partie inférieure de l’arbre cd porte dfeux poulies à gorgey'/" d’inégal diamètre : la grande jP transmet le mouvement au moellon, la petite f répond à la grande poulie Q du plateau ; ces deux poulies sont montées sur une partie cylindrique de l’arbre et tenues par des clavettes qui traversent les douilles et pressent sur une partie aplatie de l’arbre ; cette portion plate est plus longue que la clavette, de sorte que l’on peut varier à volonté la hauteur des poulies et les faire correspondre juste avec celles qu’elles doivent mettre en mouvement.
- La poulie fr transmet le mouvement à la poulie g',fig. i et 5, dont le centre est dans le même axe mathématique que l’arbre du volet. Cette poulie est montée sur un boulon /i' fixé par un écrou sur l’extrémité d’une longue barre i; ce boulon passe au travers d’un trou percé dans une barre de fer cintrée k,r qui est scellée par ses extrémités dans le mur, en sorte, que ce boulon peut tourner dans le trou en restant fixe sur la barre au travers de la douille de centre de la poulie gf à laquelle il sert d’axe; et comme le moellon peut changer de hauteur, on a rendu la poulie g' mobile sur sou axe.. Elle est soutçpue par une rondelle que retient une clavette ronde V : des trous percés dans l’axe, à différentes hauteurs, servent à fixer la rondelle; et par suite la poulie g' à la hauteur convenable. Cette poulie g' est fixée à une roue d’engrenage m! ,Jig. 5, qui donne 4e mouvement à la roue n'r et cette dernière à la roue o montée sur l’arbre du moellon.
- Sur la barre i' se trouve une douillej?' à travers laquelle passe l’arbre h; elle est fixée par un écrou. La barre i' se prolonge au delà de la douille p ’ et se termine par un manche en bois que l’ouvrier tient à la. main pour faire tourner le volet et varier la position du moellon.
- Sur la barre V est fixée une trémie en bois ÿ contenant le grès ou toute autre matière propre à user; elle est munie d’une petite trappe que l’on ouvre plus ou moins pour laisser écouler plus ou moins de sable; une gouttière r dirige le sable et le fait tomber dans l’entonnoir k.
- L’eau étant une chose nécessaire pour favoriser l’action delà matière usante, on a disposé un tuyau en plomb s" qui communique avec un réservoir supérieur par un bout de tuyau de cuir passant àtravers le plafond de l’atelier. Ce tuyau porte un robinet t' dont on augmente ou diminue L’ouverture pour
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- donner une plus ou moins grande quantité d’eau; l’extrémité du tuyau arrive dans l’entonnoir et dirige ainsi la chute de l’eau ; ce tuyau est attaché le long du volet par de petites brides.
- Telle est la disposition complète de la machine à dresser etdoucir les glaces.
- 11 nous reste à décrire son effet, qui est très simple.
- Effet produit par cette machine.
- Supposons que l’arbre a' soit mis en mouvement par le moteur; les poulies f J" tournent et donnent le mouvement, la plus grande au moellon, la petite au grand plateau O et à la table de pierre qui le recouvre. Le sable tombe de la trémie dans l’entonnoir au centre du moellon i, et l’eau coule aussi dans le même entonnoir; ce mélange d’eau et de sable passe sous le moellon qui, en tournant, use la glace scellée à la manière ordinaire sur la table de pierre, que l’on nomme le banc : à mesure que les glaces ou toute autre matière, soit marbre, pierre, métaux, etc., s’usent, on descend le moellon en faisant tourner les vis sans fin qui communiquent le mouvement aux roues s et par suite aux deux vis rr sur lesquelles elles sont fixées.
- D’après ce que nous avons dit précédemment, en donnant le principe mathématique de la construction de cette machine, les axes du plateau, du volet et du moellon doivent être parallèles, et c’est pour arriver à leur donner cette position quton a rendu les crapaudines et les collets mobiles : or ils seront parallèles s’ils sont tous trois verticaux; car leurs distances sont si petites que la différence d’inclinaison, par rapport à la sphéricité de la terre, sera insensible.
- Pour donner la verticalité parfaite à ces axes, nous nous servons d’un niveau à bulle, sensible à moins d’une seconde ; nous plaçons ce niveau sur le grand plateau , nous le faisons tourner , et si l’arbre n’est pas parfaitement vertical la bulle changera dans les diverses situations du plateau.
- Nous plaçons le niveau sur le plateau suivant un diamètre qui soit le plan de deux des vis de la crapaudine, et nous faisons arriver la bulle en soulevant le niveau jusqu’à ce qu’elle soit au milieu du tube, alors l’instrument marque le niveau parfait; nous faisons tourner le plateau d’une demi-circonférence, et si la bulle reste au même point, c’est une preuve que l’arbre est dans un plan vertical perpendiculaire à la direction du niveau. Si, au contraire, la bulle change de position, nous faisons mouvoir la crapaudine au moyen des deux vis de la boite E, et le pivot change de place, ce qui fait en même temps changer la position de l'arbre ; on remet alors le niveau à son point exact et l’on renouvelle l’épreuve jusqu’à ce que la bulle ne change pas de place pour deux positions opposées du plateau ; alors l’axe est dans un plan vertical perpendiculaire au niveau ; on fait la même opération sur le diamètre perpendiculaire au
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- premier, et lorsque le niveau ne change pas suivant ces quatre situations rectangulaires du plateau, c’est que l’axe est vertical, et cette verticalité est aussi parfaite que le niveau, en sorte que, si l’instrument est sensible à une seconde, l’axe est parfaitement vertical à moins d’une seconde près. Or, une seconde d’inclinaison est une différence tellement faible, qu’elle n’est plus appréciable pour les distances et les étendues données par la machine. En effet, sur un rayon de 5j pieds, le degré a un pied environ : en sorte qu’une seconde sur un rayon de 5j pieds serait de de pied ou de ligne, et comme le plateau a g pieds de diamètre, et par conséquent 4 pieds a de rayon, il y a une erreur moindre que ~ de ligne dans la proportion de 4 4 à 5j ou environ de ligne ; mais l’erreur est encore moindre, car on peut pousser l’ajustement jusqu’à ce que la bulle ne change pas de situation, quelque position que l’on fasse prendre au plateau, et la verticalité de l’arbre est parfaite. Comme le collier ou collet H tientjà l’arbre et se meut avec lui, il se prête aux changemens de situation de la crapaudine D.
- L’ajustement de l’axe de rotation T du volet se fait exactement de la même manière, au moyen de la crapaudine mobile qui porte le pivot, et dont la construction est semblable à celle de l’arbre A du plateau ; et, comme le collet supérieur a,fig. 5, est sphérique, il roule dans son enveloppe et se prête à toutes les situations que l’on fait prendre à l’arbre en donnant du mouvement à la crapaudine.
- Enfin l’arbre du moellon est aussi ajusté verticalement par le même moyen; en employant les quatre vis g du manchon e on varie la position de l’arbre, et le collet inférieur étant sphérique se prête à toutes les positions que l’on fait prendre à l’arbre h.
- La première opération, lorsque l’on veut faire usage de la machine, est de dresser le banc de pierre : pour cela, on abaisse le moellon au moyen des vis r jusqu’à ce qu’il touche le banc ; on fait couler l’eau et le sable, et en transportant le moellon sur tous les points du banc on parvient à le dresser avec une perfection telle qu’aucune règle faite par la main du plus habile ouvrier ne pourrait y trouver de défauts, et qu’au contraire le plan que l’on a formé par ce moyen découvrirait les défauts de la règle.
- Par le moyen de la machine ci-dessus décrite, nous avons dressé et douci 5o pieds de surface de glace en 12 heures ; la surface en était tellement plane qu’il était impossible d’y découvrir aucun défaut sensible. Ces glacés étant ainsi tournées et scellées sur le banc de pierre de manière à porter exactement sur la surface, le côté opposé a été également dressé et s’est trouvé parfaitement parallèle au premier.
- Il résulte de cette machine un avantage immense pour la fabrication des
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- glaees; car on fai^ de læ manière la plus parfaite et en beaucoup moins de tem ps, un* travail qui par la main de l’homme ; présente des imperfections senr* sibles, quelques soins qu’on y apporte.
- Les glaces ainsi dressées ne- changent pas les" images des objets et ne pré--sentent aucune ? de ces anamorphoses qui produisent- de si mauvais, effets. Quand on met deux-glaces ordinaires visà visFune de l’autre, il arrive: qu’a-prèsquelques réflexions*les objets*se déforment, et que ce qui devait être un ornement n’est plus qu’un? effet d’optique désagréable à la vue*
- La disposition de laj%. 9, PI. 781, dont le dessin est représenté suivant la construction, j%. 4? 8 et 9 de la théorie, se compose de deux volets A et B tenant l’un à l’autre. Les arbres sont rendus parallèles par les mêmes moyens, que dans la première machine.
- L’arhre ou axe de rotation C est ajusté de la même manière que celui du volet de la première machine ; le sccopd D est aussi ajusté de la même manière sur l’autre côté du premier volet A, et tient au second B par les mêmes moyens. Enfin l’axe E est monté comme celui du moellon de la machine à dresser les glaces, fig‘. i à 8.
- Dans- cetto position, le moellon peut se transporter sur tous les points du plan F renfermé dans la demi-circonférence tracée du centre de l’arbre A et d’un rayon égal à la somme des largeurs des volets ; toutes les autres pièces du moellon et de ses dépendances sont semblables à celles déjà décrites.
- La machine destinée à exécuter des surfaces sphériques prend une autre Forme, représentée, ^/zg. 10 ; elle ne diffère en rien,, quant à la disposition de ses principales pièces, de celle précédemment décrite pour dresser les glaces; seulement l’arbre du moellon a sa partie inférieure passant par un collet A tournant sur un axe. Il est1, semblable à celui déjà décrit pour la machine à polir les glaces, et qui est placé à la-partie supérieure de l’arbre du moellon ; il en diffère cependant un peu en ce que le cône; enveloppe ou collet> est à tourillon. Ges tourillons eux-mêmes sont mobiles afin de pouvoir ajuster Faxe; c’est à dire que la pièce peut:balancer dans? lnplao passant par l’axe de Farbre du moellon et la ligne des tourillons.
- L’arbre B du plateau C est bien garni; dhin coBèt IL ajusté comme dans, la première machine;; mais l’enveloppe porte des tourillons reçus par de forts collets scellés dans la; pierre EL La crapaudinerF, qui reçoit le pivot, est mobile sur un cercle G, et peut être fixée æn point que lion veut;,dbimanière à donner à l’arbrc Finclinaison;convenable.
- Les tmis ares devant concourir au même point B^,nou&Les^qustons en faisant rencontrer en deux points les cercles tracés parle volet I et parle gpand plateau. CL
- On pourrait arriver au même résultat, par; une machine dans laquelle les
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- deux axes A et B ,fig. 11, placés dans la meme ligue , resteraient verticaux, et dont le seul axe C changerait .d'inclinaison dans un plan vertical passant parités axes A et B; noustpensons même devoir préférer cette construction à la précédente, attendu qu’elle n’exige que le changement de position d’un axe.
- Pour l’ajuster >de manière à ce qu’il rencontre les deux autres, il faut d’abord s’assurer , par le moyen des niveaux d’eau, que les deux premiers sont verticaux, comme nous l’avons déjà dit en parlant de l’ajustement de la première machine ; ensuite on place sur le plateau de l’arbre A une pièce fixe qui décrit un cercle horizontal. Arrêtant ensuite un autre point sur le volet, on fait en sorte, en variant la direction de l’axe C, que le cercle décrit par cette pièce dans le mouvement du volet, autour de cet axe, vienne rencontrer exactement le cercle tracé par les deux autres ; alors l’axe C sera dans le même plan que l’axe A, car les cercles tracés autour de ces axes, se rencontrant, appartiennent à la même sphère. Enfin, pour ajuster l’axe B, il suffira de prendre un point fixe sur le moellon et de s’assurer que ce point trace un cercle concentrique à celui du plateau ; puis, ensuite, qu’il est vertical, en le vérifiant par le moyen du niveau.
- Ces moyens d’ajustement donneraient une situation rigoureusement exacte aux axes,; mais cette machine étant destinée à former les verres d’optique, il suffirait, pour la ^pratique, de guider le collet supérieur de l’arbre C dans un arc qui,aurait pour centre le point D et qui serait tracé dans un plan vertical passant par les axes B et C.
- Cette machine, construite dans les dimensions convenables, pourrait exécuter avec la plus grande précision les verres d’un rayon de sphéricité déterminée, ce que l’on n’a pas encore fait jusqu’à présent; rinclinaison des axes peut être telle que leur rencontre ait lieu à une très grande distance.
- Toutes les machines précédemment décrites sont fondées sur le même principe et ne constituent qu’une seule et même machine appropriée dans ses différentes modifications à l’usage que l’on veut en faire ; je n ai présenté ces compositions que pour faire voir quelques unes des applications qui peuvent dériver du principe unique exprimé et démontré au commencement de ee mémoire.
- Explication des figures des planches 780 et y3i.
- PL 730, fi g. 1, Élévation, vue de face, de la machine à exécuter les surfaces planes, montée de toutes ses pièces.
- Fig. 2, Coupe verticale du collet de l’arbre moteur.
- Fig. S, Plan du même.
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- Fig. 4> Coupe horizontale du collet.
- Fig, 5, Le volet vu en élévation latérale.
- Fig. 6, Coupe verticale de la partie inférieure de l’arbre du volet et de ses colliers.
- Fig. 7, Coupe verticale du moellon et de l’arbre qui le fait mouvoir.
- Fig. 8, Coupe verticale de la partie supérieure de l’arbre du moellon.
- Les sept dernières figures sont dessinées sur une échelle double.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes pièces dans les différentes figures.
- A, Arbre conique en fonte, du plateau ou banc de la machine.
- B, Pivot sphérique de cet arbre.
- C, Clavette qui fixe la tige du pivot B dans l’arbre A.
- D, Crapaudine sphérique recevant le pivot B.
- E, Boîte en fonte dans laquelle se loge la crapaudine D.
- F, Pierre dans laquelle la boîte E de la crapaudine est scellée.
- G, Pierre percée, à son centre, d’un trou carré donnant passage à l’arbre A.
- H, Collet supérieur de l’arbre A.
- I, Cadre qui reçoit le collet H ; il porte huit vis {fig. 3 ) servant à centrer le collet.
- K, Cercle en fonte qui soutient le collet.
- L, L, Oreilles en fonte fixées sur l’arbre A , et supportant le cercle K.
- M, M, Vis taraudées dans les oreilles L , au moyen desquelles on détermine la position du cercle K.
- N, Embase supérieure de l’arbre A.
- O, Plateau en fonte portant les pierres destinées à former le banc.
- P, Cylindre creux formant le centre du plateau et recevant la partie cylindrique de l’arbre A disposée au dessus de l’embase N.
- Q , Poulie donnant le mouvement de rotation au plateau, O.
- R, Cercle de fer qui unit les pierres formant le banc.
- S, Colliers fixés au volet et recevant l’arbre de ce volet.
- T, Arbre ou axe de rotation du volet.
- U, Crapaudine de l’arbre du volet.
- Y, Chaise en fonte ayant la forme d’une boîte carrée, et dans laquelle se loge la crapaudine U.
- X, X, Vis au nombre de quatre traversant les côtés de la boîte de la chaise, et servant à dé-
- ! terminer la position de la crapaudine U.
- Y, Y, Y, Y, Boulons passant au travers du mur et fixant la chaise Y.
- Y', Y', Y', Autres boulons servant à fixer le collet supérieur de l’arbre T du volet.
- Z, Tourillon supérieur de l’arbre T.
- A', Trappe donnant entrée dans la cave.
- B', Escalier par lequel on descend dans la cave.
- a, Coussinet sphérique en bronze, recevant le tourillon Z.
- b, Collet supérieur recevant le coussinet a.
- c, Embase inférieure de l’arbre T.
- d, Collet inférieur de l’arbre du moellon.
- e, Manchon en fonte faisant partie du volet et renfermant le coussinet supérieur de l’arbre du moellon.
- f, f\ Anneaux en fer servant à resserrer le coussinet supérieur de l’arbre du moellon.
- g, g, Yis au nombre de quatre, taraudées dans le manchon e et destinées à centrer le coussinet supérieur.
- A, Arbre du moellon.
- i, Le moellon, plateau de fonte qui agit sur les surfaces à dresser.
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- MACHINES.
- y, Douille de l’entonnoir.
- k, Cône ou entonnoir placé au centre du moellon. k', Ecrou à chapeau de l’arbre h.
- l, Clavette qui traverse l’arbre et la douille et entraîne le moellon dans la rotation de l’arbre h.
- m, Embase rapportée à l’arbre h et servant de pivot audit arbre.
- rc, Capsule ou crapaudine du pivot m.
- o, Lunette sur laquelle repose la capsule n.
- p, Les deux branches de la lunette o.
- q, q, Oreilles ou pièces montantes appartenant au manchon e, entre lesquelles sont comprises les branches de la lunette o.
- r, r, Vis qui règlent la hauteur de la lunette, et par suite celle du moellon.
- s, s, Roues à vis sans fin montées sur les tiges des vis
- sr, Cadran divisé en i5 parties.
- /, t, Yis à pitons recevant les branches du croissant u de la romaine. v, Barre ou levier de la romaine.
- x, Axe de la romaine.
- x', Yis servant de support à cet axe.
- y, Anneau attaché au manchon e dans lequel passe la vis précédente.
- z, Poids curseur.
- Arbre moteur ( Jig. i ).
- //, b\ Collets dudit arbre.
- c, Pignon d’angle recevant l’action du moteur.
- dToc d’embrayage.
- e', Levier d’embrayage.
- f ,f", Poulies qui transmettent le mouvement à la machine.
- «•', Poulie montée sous le premier engrenage.
- //, Axe de la poulie g'.
- i\ Barre portant les deux premiers engrenages m' et n', et servant de levier pour faire tourner. k", Support de la barre i'.
- Clavette ronde qui règle la hauteur de la poulie g' et de l’engrenage m'.
- *69
- m', Première roue dentée dont l’axe est dans la verticale de l’axe T du volet. n', Seconde roue ou roue intermédiaire.
- 0', Engrenage monté sur l’entonnoir du moellon. p', Douille ou manchon au travexs duquel passe l’ai'bre h.
- qf, Trémie contenant le sable. rf, Auget qui conduit le sable dans l’entonnoir. s"} Tuyau en plomb destiné à amener l’eau dans l’entonnoir.
- t', Robinet qui règle la quantité d’eau.
- PL q3i, fig. g. Élévation latérale d’une machine à double volet.
- A, Le premier volet.
- B, Le second volet.
- C, L’arbre du premier volet.
- D, L’arbre du second volet. /
- E, L’arbre du moellon.
- F, La surface du banc ou de la pièce dressée par le moellon.
- Fig. 10. Élévation et une machine à exécuter les surfaces sphériques.
- A, Collet inférieur de l’axe du moellon.
- B, L’arbre du plateau.
- C, Le plateau sphérique.
- D, Collet supérieur de l’arbre B.
- E, La pierre au travers delaquellepassel’arbreB.
- F, La crapaudine du même arbre.
- G, Arc sur lequel on fixe la crapaudine F.
- H, Centre de la sphère engendrée par la machine.
- I, Le volet.
- Fig. 11. Autre machine destinée au meme usage.
- A, L’arbre du plateau sphérique.
- B, L’arbre du moellon.
- C, L’arbre du volet.
- D, La crapaudine de l’arbre du volet.
- Trente-septième année. Mai i838.
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- ARTS MÉCANIQUES.
- Expériences faites avec lama àhine adresser les surfaces, inventée
- par M- Hoyau.
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- La machine représentée PL y3o a été appliquée, i° aux dressage, douci et poli des glaces; 20 au dressage et au poli des pierres, telles que granit, marbres, pierres lithographiques.
- Dans ces diverses applications, le (dressage a été parfait, quelle que fût l’étendue de la surface; c’est un effet infaillible du principe de la construction delà machine.
- Â l’égard du douci des glaces, il peut être amené au dernier degré de perfection par l’emploi des différentes grosseurs d’émeri ou de sable ; cette perfection est nécessaire pour parvenir promptement au poli dont nous allons parler.
- Nous disons que le douci peut être obtenu avec une grande perfection, parce que la matière usante est plus ou moins comprimée par la pièce de fonte au moyen de laquelle elle exerce son action, puisque cette pièce peut être en équilibre à volonté.
- Quant au poli, celui que l’on obtient de la machine n’est pas de même nature que celui des glaces ordinaires; il se fait à l’aide du mouvement circulaire, c’est à dire que le polissoir croise son action dans tous les sens; aussi, dans le poli obtenu par la machine, on ne remarque point les cannelures qui résultent toujours du polissage rectiligne.
- D’un autre côté, le poli est plus parfait et se trouve analogue à celui des verres d’optique; aussi le douci doit-il être beaucoup plus fin pour obtenir un poli prompt et complet; en effet, la disparition*des petites cavités du douci est totale dans le poli circulaire, c’est à dire que la surface plane est conservée par le poli, tandis que dans le polissage rectiligne les cavités les plus profondes s’allongent sous l’action du polissoir et se changent en cannelures plus ou moins sensibles, suivant la profondeur des cavités. Il est à remarquer que le douci le plus parfait ne se compose pas de grains égaux, mais qu’au contraire il se trouve des cavités beaucoup plus profondes que d’autres; c’est ce qu’il est facile de voir en examinant le douci au microscope, ou en suivant avec attention les progrès du polissage : en effet, les premiers momens du travail font disparaître entièrement les plus petits grains, et le fond devient pour ainsi dire sablé de petits points: qui s’éloignent de plus en plus à mesure que le poli avance; quelque chose que l’on fasse, Il reste de loin en loin de petites cavités que l’on ne peut effacer, et qui ne nuisent ni à la transparence, ni à la beauté du poli.
- Quant aux pierres, les marbres et les granits dressés par ce moyen offrent
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- MACHINES. i^r
- une différence^ des trois quarts du prix sur le dressage à la main * en su pposant l’emploi d’une machine à vapeur ou d’une chute d’eau; car nos eh eau , qui nous coûtaient 7 francs pour huit heures de travail, ne pouvaient établir qu’une faible différence avec le travail à la main.
- Nous avons dressé , pour MM . Hersent et Georgery, une partie du pavé en granit des Vosges, d’un péristyle du Panthéon* Nous avons aussi dressé pour M. Chevallier, non seulement les pierres lithographiques de grande dimension qui ont été présentés par lui à l’exposition de i834, mais plus de 5oo pieds carrés- d’autres pierres de différentes grandeurs. Ces pieFres nous ont été données brutes, et nous les»avons, rendues parfaitement planes.
- La machine peut donc recevoir une application fort étendue dans le dressage des marbres qui servent à revêtir les monumens, et dont les joints sont si souvent,mal faits à cause du gauche inévitable des sciages.
- Pour les pierres de plus grande épaisseur, la machine pourrait recevoir quelques modifications qui la rendraient propre à ce genre de travail.
- Nous n’entrerons pas dans le détail des expériences que nous avons faites ; mais nous donnerons le résumé des résultats que nous avons obtenus.
- Dix glaces ont été déposées sur le plateau et scellées du côté où elles avaient reposé sur Faire' de la eareaisse ; elles présentaient une surface de 76 pieds carrés ( 8 mètres carrés ).
- Pour atteindre toutes les inégalités de la surface, il a fallu user 2 lignes — de l’épaisseur ; ce travail a été exécuté avec du grés en poudre ; il a duré quatorze heures quinze minutes pour le premier côté.
- Les glaces ont été retournées et scelléesfdu côté dégrossi ; le travail de ce second côté a duré dix-sept heures quarante-cinq minutes.
- On a ensuite douci à F émeri le dernier côté du dressage au grès ; ce travail a duré treize heures.
- Oh a ensuite poli la même surface ; le travail du poli a duré quarante et une heures.
- Les glaces ont été retournées et scellées du côté poli f ie douci à Fémeri, depuis le n° 1 jusqu’au n° 4? a duré dix-sept heures.
- Le poli de ce deuxieme côté a duré quarante-huit heures.
- La durée du travail, pour le dégrossi, le douci et le poli des deux côtés, a donc duré cent ckiquantéet une heures ou douze jours sept heures.
- Il aurait fallu, pour Fexécuter à & main, cent vingt journées d’ouvrier.
- La force employée a été de quatre chevaux attelés qui peuvent représenter trois chevaux de machine à vapeur ou de chute d’éau, ce qui onne trente-huit journées d‘e cheval. Si Fon supposera valeur dé la journée du cheval à 2 francs, on aura 76francs, ou 1 francpàt^pïéd carré.
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- ARTS MÉCANIQUES.
- Il est à remarquer que les glaces mises én expérience étaient des glaces de rebut dont il a fallu user une très grande épaisseur de verre pour les amener à être planes, ce qui a exigé beaucoup plus de temps que si l’on avait travaillé des glaces de bonne confection première. D’un autre côté, le moteur employé' est assurément le plus mauvaise! lepliis dispendieux. Enfin les ouvriers faisaient leur apprentissage et nè’poüva'iénf’tirer de ‘lai machine tout lé parti ' possible. !
- Nul doute que l’emploi de ce moyen de travail, bien étudié, conduit par un moteur énergique et constant, donnerait les résultats les plus satisfaisans, sous le double rapport de la perfection et de l’économie.
- - -LAMPES. ;;- > - --
- Rapport fait par M. Francœur, au nom du Comité des arts mécaniques, sur la lampe mécanique de M. Francliot , présentée par M. Jac, lampiste, faubourg Saint-Martin, n° 3g.
- Messieurs, la fabrication des lampes mécaniques1 s’améliore chaque jour, et les efforts des inventeurs sont dirigés vers la simplification de ces appareils, afin de pouvoir en abaisser sans cesse le prix; toutes ces lampes, quel qu’en soit le mécanisme, réussissant à faire monter l’huile à la mèche avec une telle abondance, qu’une partie seulement peut être consommée par la combustion , éclairent avec la même intensité de lumière et brûlent la même quantité d’huile (1 once 3 gros ou 42 grammes par heure, avec un bec ordinaire).
- La préférence à accorder à l’un de ces appareils sur les autres résultera donc de la comparaison du prix, de la facilité du nettoyage et du montage, des causes qui peuvent nécessiter des réparations, et de la condition que tout ouvrier adroit puisse les réparer; car on conçoit qu’une lampe qui ne peut être nettoyée ou remise en état qu’à Paris par celui qui l’a fabriquée, ne convient guère en province.
- Considérée sous tous ces rapports, la lampe inventée par M. Franchot a paru à votre Comité des arts mécaniques devoir être assimilée aux lampes les plus utiles : son prix n’est que de 3o francs et devra sans doute être encore abaissé dans peu de temps. Vous jugerez, Messieurs, des avantages qu’elle présente par la description du mécanisme trè? simple qui y fonctionne.
- Un piston est pressé de haut en bas par un ressort à boudin de forme bi-conique, pour que, bandé dans toute sa force, il occupe peu d’espace; ce piston est revêtu d’un cuir un peu fort qui est embouti, c’est à dire qui déborde tout autour, en frottant sur. les parois cylindriques de la lampe. Au centre du piston, et soudé avec lui, est un tuyau qui est ouvert aux deux
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- LAMPES.
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- bouts pour l’ascension de l’huile, d’où résulte que l’huile n’est jamais puisée qu’ à sa surface; et que les saletés ne puissent y causer d’engorgement, à moins qu’un long usage ne les ait amassées au fond de la lampe en grande quantité, et alors rien ne sera plus aisé que de les nettoyer : il suffira de renverser la lampe après l’avoir alimentée et montée pour que ces saletés s’écoulent.
- A la tige du piston est adaptée une crémaillère qu’on fait marcher par un pignon placé en haut de la lampe et qu’on tourne avec une béquille. Lors— qu’on a versé de l’huile dans le corps de la lampe, et qu’on veut s’éclairer, on fait monter le piston en forçant le ressort de se tendre; le vide produit en dessous, aidé par le poids de la colonne d’huile, suffit pour faire tomber l’huile en bas du réservoir, parce que le cuir embouti sur le piston laisse alors un passage qu’il referme aussitôt.
- Jusqu’ici, Messieurs, vous ne voyez rien dans cet appareil qui présente une idée neuve, et vous comprenez que, lorsque le ressort sera bandé, l’huile sera projetée en haut; qu’ensuite, à mesure que le débandement aura lieu, le ressort perdra de sa force, en même temps que la colonne d’huile devenant plus longue exigerait au contraire plus de force ascensionnelle. Dans cet état, on n’aurait donc qu’une fort mauvaise lampe. Mais M. Franchot a adapté un régulateur aussi simple qu’ingénieux qui pare à cet inconvénient, et constitue sa véritable invention.
- Une tige eit gros fil de fer est entrée dans le tube qui monte l’huile à la mèche dont il bouche presque le calibre, pour gêner le passage et retarder l’ascension ; en effet, l’huile frotte contre les parois du tuyau et contre ce fil de fer, dont la longueur est proportionnée, par expérience, à la force du ressort moteur; nous avons trouvé cette force d’environ i5 kilogr. quand il est complètement bandé. Ainsi il ne monte à la mèche qu’une quantité d’huile assez abondante pour suffire à la combustion, et dégorger en retombant dans le réservoir par gouttes ; et comme à mesure que le piston descend, et que le ressort s’affaiblit, cette tige, qui est fixe, se dégage successivement de son fourreau qui descend avec le piston, elle sort d’elle-même du tuyau d’ascension; la résistance qu’éprouve l’huile va en s’affaiblissant, en même temps que la force du ressort ; le dégorgement de l’huile se continue pendant toute la durée du mouvement du piston qui est d’au moins six à sept heures. La lumière conserve donc son éclat dans toute cette durée ; et si l’on veut la prolonger plus longtemps, il n’y a pas d’autre soin à prendre que de faire faire deux ou trois tours à la béquille qui tient lieu de clef.
- Quand on monte le piston, le mouvement est assez dur ; il faut ensuite donner le temps à l’huile de passer par dessous ; l’huile tarde quelques minutes à monter à la mèche dans les premiers momens. C’est le seul inconvc-
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- ARTS MÉC&MÇtfES.
- nient de cette lampe, si toutefois c’en est un; car il est bien facile de monter le ressort un peu avant de, se servir de la lampe ; le montage peut même se faire dans l’obscurité.
- Cette lampe a une construction si simple, qu’on ne prévoit aucune cause de dérangement et que lorsque après un très long temps une réparation devient nécessaire, soit au cuir, soit au piston, il est extrêmement facile de lia faire. On sait que les ressorts en lames, roulées dans un barillet sont enduits d’huile pour en faciliter le développement, et que cette huile s’épaississant, après deux ou trois ans de service, les tours de la lame grippent , se collent ensemble, ce qui empêche les fonctions et nécessite un nettoyage : en outre, il est indispensable que, pendant l’été, où ces lampes ne servent pas ordi** nairement, on les tienne pleines d’huile, pour que les pistons ne se dessèchent pas. Cette huile s’encrasse; les débris charbounés de mèches hâtent cet épaississement ; en sorte que le nettoyage est devenu nécessaire , et ne peut être confié qu’à un ouvrier intelligent. Mais dans la IdLm^Q-FranchoA cet incon-*' vénient n’existe pas, puisqu’en retirant la tige de fil de fer du régulateur, il suffit de verser de l’huile dans la kmpe, de monter le ressort et de la renverser pour la vider de toutes les saletés; un peu d’huile laissée sur le piston entretient la souplesse nécessaire au cuir d’emboutissage.
- Cette lampe est assurément une des plus simples, des plus commodes, des plus légères qu’on ait imaginées ; nous l’avons vue fonctionner tous les soirs depuis quinze jours, et nous pensons qu’elle est réservée à devenir d’un usage général, surtout lorsque le prix, déjà modique, aura encore été abaissé.
- D’après ces considérations, Messieurs, le Comité des arts mécaniques vous propose d’accorder votre approbation à la lampe de M. Franchot, de la décrire au Bulletin en y insérant le présent rapport, et de renvoyer cet appareil au Comité des médailles.
- Signé Fraj^comur, rapporteur.
- Approuvé en séance, le: i'i avril i838.
- Description de la lampe de M, Franchot.
- La jig. 12, PL jSij représente la lampe montée de toutes ses pièces, et vue en coupe verticale.
- Fig. 15. Ressort à boudin de forme^biconique dessiné sur uneplusgrande échelle, et agissant, par sa force élastique, sur le piston, pour.faire-monter l’huile au bec.
- a, Corps de la lampe; b, réservoir d’huile; J, piston métallique circulaire appuyant sur là surface de l’huile et descendant à mesure que le ressort c. se débande; , cuir embouti sur les bords du piston et frottant contre
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- JPQULIES.
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- •les parois du réservoir, de manière à ne point laisser passer d’huile quand le piston descend; / tuyau d’ascension de l’huile, ouvert des deux bouts, et soudé au centre du piston; g, crémaillère dont la tige est solidement fixée au piston, et qui sert à le remonter pour bander le ressort; h, pignon engrenant dans cette crémaillère, et monté sur l’axe d’une béquille i; j, régulateur composé d’une tige en fil de fer fixée par le haut et entrant dans le tube ascensionnel de l’huile ; k, tuyau qui enveloppe le tube ou fourreau/, et qui est bouché haut et bas par des boîtes à cuir; ce tuyau est ouvert latéralement au point l pour donner passage à l’buile qui y reflue en sortant du tuyau/.
- L’effet de ce régulateur est facile à concevoir.
- L’huile pressée par le piston arriverait en trop grande abondance au bec, si le fil de fer j ne gênait son passage ; il ne s’en élève donc, dans le tuyau /, qu’une quantité proportionnée à celle qui est consommée ; cette huile dégorge par le tuyau / pour tomber dans le tube k, d’où elle s’élève dans le bec en passant par l’ouverture latérale l du tuyau. (D.)
- POULIES.
- Rapport fait par M. de la Mo ri ni ère , au nom du Comité des arts mécaniques sur les dés en cuir pour poulies de marine, présentés par M. Bazin.
- Messieurs, M. Bazin9 ancien officier de la marine royale, aujourd’hui capitaine au long cours, vous a adressé une sorte de prospectus relatif à la substitution du cuir au bronze dans la construction des poulies de marine.
- La lettre de M. Bazin ne donnant aucune idée de l’objet dont il s’agit, votre Comité a fait demander à cet officier quelques explications et des échantillons à l’appui de sa demande ; n’ayant pas obtenu ces documens et ne voulant pas néanmoins différer plus longtemps à donner connaissance d'un procédé dont l’application pourrait s’étendre encore à d’autres usages que celui auquel son auteur l’a destiné, il a pensé qu’il pourrait, dès à présent, se servir des renseignemens que l’un de ses membres a pu se procurer au Ministère de la marine, et vous soumettre son opinion à ce sujet.
- Avant de parler de l’invention de M. Bazin, il n’est peut-être pas inutile de donner une idée ce qu’on entend par poulie de marine.
- Nous ferons d’abord remarquer qu’à l’exception d’un très petit nombre de poulies fixées dans la muraille du navire, toutes celles employées dans le gréement sont munies d’une chape ordinairement en bois. Ce qu’on appelle
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- ARTS MÉCANIQUES.
- généralement poulie se nomme en terme de marine rouet ou ria; le mot poulie s’applique à l’ensemble de la chape et du rouet. Il y a des poulies qui comportent plusieurs rouets; elles prennent alors le nom de poulies doubles, à trois rouets, à quatre rouets, etc. En général, tous les rouets roulent sur un axe ou essieu unique traversant les deux joues et la cloison de la chape, autrement dit caisse.
- Les poulies qui doivent éprouver le plus de fatigue ont un essieu en fer tourné ; le trou des rouets est alors garni d’un dé en bronze. Les plus petites poulies ont simplement un essieu en bois dur, tel que du chêne vert, du houx, du huis; leurs rouets n’ont pas de garniture.
- Nous ajouterons à cette description succincte que, dans le gréement d’un navire, les poulies sont, pour la plupart, dans des positions peu accessibles, ce qui ne permet pas de compter sur le graissage qui serait nécessaire à leur bon service et à leur durée.
- Nous ferons aussi remarquer que quelques poulies ont à soutenir des efforts considérables, et que, dans certaines manœuvres où le cordage appelé garant, est abandonné à lui-même, le rouet est animé d’une très grande vitesse.
- Ce peu de mots suffit pour faire voir l’importance d’un mode de construction exigeant moins de dépense première, d’un entretien plus facile et présentant plus de durée.
- Tel a été le but que M. Bazin s’est proposé.
- Par suite de sa demande, des expériences en grand, dont nous allons vous soumettre sommairement les résultats, ont été faites dans la marine royale, et depuis lors on fait usage de son procédé ; mais on n’a pas cru devoir l’employer exclusivement, parce que, dans un service public qui comporte un immense matériel, on doit opérer les modifications avec lenteur, pour éviter les dépenses considérables auxquelles entraînerait le remplacement immédiat de l’ancien pouliage. 11 faut, en outre, attendre la sanction d’une longue expérience et commencer l’application du nouveau système d’abord aux petites dimensions et dans les manœuvres les moins importantes, pour s’élever successivement jusqu’aux plus forts appareils.
- Avant de se prononcer en faveur du système de M. Bazin, il a été fait à Brest, à Toulon et à bord de six bâtimens de l’escadre du Levant, des expériences sur les dés, en cuir ; il est résulté de ces essais :
- i°. Qu’il a fallu 12 kil. pour vaincre le frottement d’une poulie de 16 centimètres dont la garniture était en bronze, et qu’un poids de 6 kil. a suffi pour surmonter la même résistance dans une poulie de même dimension garnie en cuir, et que pour des poulies de 27 centimètres les résistances dues aux frottemens étaient dans le rapport de 5 à 9, c’est à dire d’environ la moitié dans le cas des dés en cuir;
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- POULIES.
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- 2°. Que les rouets garnis en bronze sont souvent exposés à des dégradations qui les mettent promptement hors de service, et vont même jusqu’à détruire la caisse de la poulie ;
- 3°. Que de grosses poulies de chantier, à garniture en cuir, ayant été exposées à toutes les intempéries des saisons, ont été retrouvées en très bon état après avoir subi des efforts considérables, ces poulies ayant servi au montage de l’arcasse de l’étrave et des couples d’une frégate de 52 canons ;
- 4°. Que si les rapports de quelques officiers de marine ont présenté des conclusions défavorables aux garnitures en cuir, on est porté à croire que les résultats désavantageux qui, ont motivé leur opinion tiennent principalement a çe que le cuir dont on s’était servi dans le pouliage de leur bâtiment n’était pas d’une qualité convenable. Il faut remarquer, en effet, que des cuirs trop mous et surtout ceux pris dans la partie du ventre et de la tête de l’animal se déchirent par le frottement et donnent lieu à des bavures qui gênent le mouvement du rouet; mais du moins on peut changer facilement les mauvaises garnitures, et ces bavures ne détruisent pas la caisse, ainsi que cela a lieu avec le bronze. _ 'V’ •' ••
- Nous avons l’honneur de vpus présenter quelques échantillons à l’appui de ce que nous venons de dire, parmi lesquels se trouvent des rouets qui ont fait toute une campagne sur l’escadre du Levant. M. Bazin était dans l’usage de replier les deux bords du cuir dans une rainure pratiquée dans le rouet; cette rainure a été supprimée dans la marine royale, on se borne à rouler la garniture dans le trou qui doit la recevoir.
- Nous conclurons de ce qui précède :
- i°. Que la garniture en cuir est plus facile à exécuter et coûte environ huit fois moins que celle en bronze; qu’en outre elle n’a pas, comme cette dernière, l’inconvénient d’affaiblir considérablement le rouet, par suite des entailles qu’il faut pratiquer dans le rouet pour appliquer la garniture ;
- 2». Que ce mode de garniture n’exige pas autant de soin que l’ancien système, qu’il est d’ailleurs très difficile de graisser quand les poulies sont en place ; .
- 3°. Que les expériences faites dans la marine suffisent pour justifier l’emploi de ce moyen, au moins dans une foule d’applications ; s En conséquence, votre Comité a l’honneur de vous proposer : .
- i°. De remercier M. Bazin de sa communication;
- 2°." D’insérer le présent rapport au Bulletin, en y joignant une figure indiquant le mode de garniture employé par la marine ;
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- ARTS, MÉCANIQUES.
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- 5°. De renvoyer le rapport à la Commission cfees médailles. < i ; '
- ' Signé'De la MokiNiiRË''^:m/ÿè/^iiK Approuvé en séance, le avril i838. ’ - > ’
- Explication desjigdv^et 1$, Pt. 7^1.
- Fig. j4, Vue de face et de profil d’un rouet de poulie à garniture en bronze a, rouet ; b, dé ou garnifuré en brottze retenu par trois ri vetsT ;
- Fig. 15, Vue de face et de profil d’un rouet de poulie à garniture en .cuir ; cf rouet; d, garniture donnant passage à l’axe
- VENTILATION., - :f„
- Notice sur un nouveau tarare destiné a la ventilatipn des magnaneries y des salles d'hopiXmpc^^e, sp^tacjest4 par
- M. Comlies, ingénieur en chef des mines.
- Parmi les machines qui ont pour but dé mettre en mouvement lès fluides aériformes, le ventilateur à force centrifuge, plus vulgairement connu sous le nom de tarare, se distingue par une grande simplicité de construction, qui rend son établissement peu dispendieux ,ret réduit presqu’à rien les frais d’entretien ; il a, en outre, l’avantage de n’admettre, comme parties mobiles , que des pièces douées d’un mouvement de rotation continu, et de produire un effet parfaitement uniforme. A l’occasion des études auxquelles je me suis livré relativement à la ventilation des mines, j’ai tâché de déterminer les règles de construction des tarares, d’après les principes de la mécanique appliquée aux machines. Je me suis bientôt aperçu que la construction généralement adoptée, telle que j’ai eu l’occasion de la voir dans diverses usines ou manufactures, et quelle est indiquée, dans quelques ouvrages, ne satisfaisait pas à ces principes. La note suivante, que j’ai rédigée à la demande de MM. d Arcet et Henry Bourdon, contient les résultats auxquels je suis arrivé, pour le cas particulier des tarares destinés à la ventilation des salles, des magnaneries, etc. J’ai supprimé toutes les formules algébriques ; mais je rappellerai en peu de mots les principes fondamentaux de la mécanique, sur lesquels s’appuie la construction nouvelle que je propose. ;
- Pour ventiler un espace fermé, il faut remplacer l’air qui le remplit par de Pair frais puisé dansTatmospbère extérieure ; or, le déplacement (Tune masse d’air quelconque, dans une direction quelconque, au milieu d’une atmosphère
- en cuir simplement roulée dans l’intérieur du trou
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- VENTILAtTON. . J jg
- supposée en équilibre, n’exige théoriquement aucune dépense de force motrice, parce que ce déplacement ne modifie, aucunement, ni la position du centre de gravité de la masse totale de l’atmosphère, ni l’état de compression de l’ensemble des couches qui la constituent. Il en est de ceci comme du transport horizontal des fardeaux, qui n’exige aucune autre dépense de force, que celle absorbée par les frottemens et autres résistances passives, produites dans le mouvement de la machine dont on fait usage. Mais, si le déplacement de ï*air n’exige aucune dépense théorique de force motrice, la projection de l’air dans l’espace, avec une vitesse déterminée comme dans les machines soufflantes, nécessite au contraire une dépense de travail moteur dont on trouvera l'expression en unités dynamiques, chacune d'un kilogramme élevé à un mètre de hauteur verticale, en multipliant la masse de l’air projeté, par le carré de la vitesse qu’on lui imprime, et prenant la moitié de ce produit. La masse de l’air s’obtient, d’ailleurs, en divisant son poids exprimé en kilogrammes par l’intensité de la pesanteur, ou par le double de l’espace parcouru par un corps grave tombant librement, pendant la première seconde de sa chute.
- Il suit de là qu’en construisant une machine destinée à renouveler l’air qui remplit un espace déterminé, il faudra faire en sorte que l’air puisé par l’appareil soit rejeté dans l’atmosphère extérieure avec une vitesse nulle, ou du moins avec la plus faible vitesse possible. Le tarare ordinaire ne satisfait point à cette condition; car on le dispose le plus souvent de façon qu’il rejette au dehors, par un bout de tuyau, l’air qu’il puise dans la salle. C’est alors une véritable machine soufflante, qui lance l’air dans l’atmosphère, avec une vitesse d’autant plus considérable, qu’on a besoin d’une ventilation plus active, et que par conséquent on le fait tourner plus vite. Il en résulte que le travail moteur nécessaire pour mettre ce tarare en mouvement croît comme le cube du volume d’air extrait, dans l’unité de temps, et cela, indépendamment du travail absorbé par les frottemens, les variations brusques de vitesse de l’air, et autres causes de résistance tenant à la forme de l’appareil. Or, il n’est pas plus difficile de Taire un ventilateur à force centrifuge, ou tarare, qui rejette l’air dans 1*’atmosphère,. avec une vitesse nulle, ou du mo n? très petite, que de construire des roues hydrauliques dont l’eau sorte avec une vitesse abso|ue très petite, ffiien que ces roues puissent tourner avec une vitesse comparativement très grande. 11 suffit, en effet, de laisser le tarare entièrement découvert sur tout son contour, et de donner aux ailes mobiles fixées à l’axé , la foritie de süïfaèès. cylindriques dont les génératrices soient parallèles à l’axe du tarare, et dont la base soit un arc de cercle tangent à la circonférence décrite par l’extrémité de, jTaule, dans son mouvement de rota-
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- tion autour de l’axe. Si l’on imprime aux ailes d’un semblable tarare un mouvement de rotation en sens inverse de la courbure des ailes, l’air aspiré par l’ouverture centrale, et rejeté à la circonférence par l’action de la force centrifuge, coulera sur les ailes courbes, et s’échappera, à leur extrémité; avec une vitesse relative dirigée en sens contraire de la vitesse de l’aile. La vitesse absolue de l’air sortant sera donc égale à la différence de la vitesse de l’aile et de la vitesse relative de l’air, à sa sortie. S’il arrivait que ces deux vitesses fussent égales, la vitesse absolue serait donc nulle ; en tout cas, elle serait moindre que la vitesse de l’extrémité des ailes.
- Or, on démontre que si un tube abc,fig. i, PL 7^2, ouvert par ses deux extrémités ad, cd, reçoit un mouvement de rotation uniforme autour d’un axe fixe 0, et si, pendant que ce mouvement a lieu, les deux extrémités du tube demeurent dans des masses fluides soumises à la même pression, il s’établira dans le tube un courant fluide, entrant par l’extrémité aa' la plus rapprochée de l’axe, et sortant par l’autre extrémité cd ; que, de plus, si le fluide peut pénétrer dans le tube sans choquer ses parois et, sans éprouver une variation brusque de vitesse, la vitesse d’écoulement en cc sera précisément égale à la vitesse imprimée à cet orifice, en vertu du mouvement uniforme de rotation autour de l’axe. Il suit de là que si le tube est recourbé de façon à ce que son axe s, t, i, soit tangent en i, à la circonférence décrite par le point i autour de l’axe, et si la rotation a lieu en sens inverse de la courbure du tube, comme l’indique la flèche, la vitesse absolue du fluide sortant sera nulle. Il sera donc possible de déplacer l’air de la salle sans autre dépense de force motrice que celle qui est absorbée par les frottemens de l’appareil, si l’on peut mettre en communication avec l’intérieur de la salle les orifices aa' de plusieurs tubes recourbés tournant autour d’un axe fixe, dont les extrémités déboucheront dans l’atmosphère extérieure, pourvu que l’on trouve le moyen de faire entrer l’air de la salle dans les tubes mobiles, sans choc et sans variation brusque de vitesse (1). On voit aussi que la vitesse relative de l’air sortant des
- (i) Ceci suppose, il est vrai, que les pressions de l’air, dans la salle et dans l’atmosphère extérieure, sont égales entre elles pour des couches situées au même niveau, ce qui n’est pas exact : par le seul fait qu’il y a circulation d’air déterminée par le jeu d’une machine aspirante, la pression dans la salle doit être moindre que la pression extérieure. Celte différence de pression dépend aussi des différences de température et de l’état hygrométrique de l’air intérieur et extérieur; mais dans tous les cas, elle demeurera fort petite si l’on a donné de grandes dimensions aux gaines ou conduites, et aux ouvertures par lesquelles l’air passe, dans le trajet qu’il parcourt. Nous supposons ici qu’on a satisfait à cette condition, et qu’ainsi la différence de pression est extrêmement faible.
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- tubes, et par conséquent le volume d’air qui sera extrait de la salle, dans l’unité de temps, seront proportionnels à la vitesse angulaire imprimée aux ailes.
- Le tarare construit sur les principes que je viens de développer, et représenté par les Jîg. 2 et 5, PI. 732, réalise à très peu près les conditions voulues, et permet, en conséquence, d’opérer la ventilation d’un espace fermé, avec la moindre dépense possible de force motrice. La Jîg. 2 représente la section de l’appareil par un plan perpendiculaire à l’axe de rotation, et la Jîg. 5 est une section méridienne par un plan conduit suivant l’axe, perpendiculaire au plan de la section Jîg. 2, ou suivant la ligne AB.
- La Jîg. 4 montre le disque circulaire portant les ailes, vu séparément.
- La Jîg..5 est une vue de face et de profil du support monté à l’extrémité de l’arbre tournant, du côté de l’arrivée de l’air, avec les deux traverses aa sur lesquelles sont vissés les diaphragmes ou feuilles de tôle mince, dont la fîg. 6 offre une élévation. Ces feuilles aboutissent au disque D, mais sans le toucher.
- La fig. 7 est une vue de face et de profil des pièces qui fixent les ailes sur le disque DD ; pour cet effet, des boulons filetés, rivés sur le bord des ailes, passent à travers le disque contre lequel ils sont serrés par des écrous.
- A est l’axe du ventilateur en fer forgé; il peut avoir de 27 à 5o millimètres de diamètre et être placé verticalement ou horizontalement. Dans les figures, on le suppose placé dans une position horizontale.
- CC,j%. 3, est une plaque en bois, circulaire ou carrée, posée dans un plan perpendiculaire à l’axe de la machine, et percée d’une ouverture circulaire, dont le centre est sur l’axe, et dont le rayon ox = om.3o. A cette ouverture est adapté le conduit évasé EE, qui met le tarare en communication avec l’espace dans lequel on veut renouveler l’air, ou avec les gaines qui communiquent directement avec cet espace.
- DD est un disque circulaire en bois, cerclé en fer mince. Ce disque présente la forme d’un solide de révolution dont la Jîg. 3 représente un méridien ; il est invariablement fixé à l’axe A, et les ailes courbes du tarare y sont attachées. Son diamètre est assez grand, pour qu’il déborde les ailes de 2 ou 3 centimètres, sur tout le pourtour du tarare. Ce diamètre est, dans le tarare représenléj%. 2 et 3, de im.24 à im.26.
- Les ailes courbes sont en tôle de fer, d’une épaisseur de 2 millimètres au plus; elles sont au nombre de douze, toutes fixées, ainsi que je fai dit, au disque DD. La fig. 2 représente la section de ces ailes par un plan normal à l’axe du ventilateur. Voici comment on trace cette section ;
- Du point o, comme centre, on décrit les deux circonférences concentriques bb et cc. La première a un rayon de onl.3o; le rayon de la seconde
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- est double ou égal à om.6o. Les sections des ailes sont comprises entre ces deux circonférences ; elles doivent être tangentes à la plus grande, et rencontrer l’autre sous un angle d’un demi-droit. On satisfait à cette condition en traçant du centre o, et avec un rayon égal à om.252, une circonférence que l’on divise en douze parties égales, et prenant les points de division qui sont indiqués dans la Jig. 2, par la suite des nombres 1, 2,... 12, pour centres de courbure des ailes. Chaque aile est ainsi un arc de cercle dont le rayon a 'Om.348 de longueur ; les extrémités des ailes se trouvent sur la circonférence c,c, et aux extrémités des rayons respectifs qui joignent le centre o du ventilateur aux centres 1, 2, 5, ... 12, des ailes. La hauteur des ailes en tôle n’est pas uniforme, comme on le voit dans la section Jig. 3. Ainsi la hauteur ht, à l’extrémité de l’aile, — om.224, et la hauteur mn, à l’origine de l’aile, — om.i5. La face interne du disque DD est infléchie de manière à passer par les points h, m, m', H. Il faut aussi que les tangentes en h et h', à la courbe hm, h’ni', soient parallèles au plan CC ou perpendiculaires à l’axe, et que l’extrémité du disque qui déborde les ailes soit un anneau plan.
- L’axe horizontal A est porté par une de ses extrémités sur une traverse horizontale en fer cm, Jig. 5, placée suivant le diamètre horizontal de l’ouverture circulaire. Cette traverse, qui doit être amincie pour ne pas gêner l’entrée de l’air dans le ventilateur, peut être soutenue, dans son milieu, par un support vertical F appuyé sur le bord inférieur de l’ouverture circulaire. GG, Jig. ô, sont deux feuilles de tôle mince, fixées à la traverse aa, et découpées de manière à venir tout près des tranches intérieures des ailes, de la face interne du disque DD, et de la surface cylindrique de l’axe A. Ces feuilles, uniquement destinées à empêcher le mouvement giratoire de l’air, et à l’obliger à pénétrer dans les canaux mobiles formés par les ailes courbes, avec une vitesse absolue dirigée dans le sens des rayons du ventilateur, ne doivent frotter contre aucune des parties mobiles de la machine, mais doivent s’en approcher le plus possible.
- La seconde-extrémité de l’axe A porte sur un mur, ou sur un appui convenablement établi pour la recevoir. J’ai supposé, dans la fig. 3, qu’elle portait sur une partie du mur du bâtiment. Y est un écrou qui serre fortement le disque D contre l’embase de l’arbre A.
- Le tarare doit être monté et ajusté avec beaucoup de soin. Il importe que les tranches dès ailes tournées vers le plan fixe CC soient exactement contenues dans une même surface plane. Il faut que les faces internes de la plaque fixe CC et du disque mobile DD soient parfaitement unies au rabot, et que ces parties soient construites en bois bien sec, qui ne se voile pas. ; ; :
- Entre le disque mobile DD et le support de l’axe, en dehors du ventilateur*
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- est montée sur l’arbre A une poulie P destinée à transmettre, au moyen d’une corde sans fin, le mouvement de rotation. Le diamètre de cette poulie doit être en rapport avec le diamètre d’une roue établie ailleurs, sur laquelle passe la corde sans fin, et qui reçoit le mouvement, soit à l’aide d’une manivelle tourné# par une femme ou un enfant, soit par tout autre moyen.
- Le tarare construit d’après les dimensions précédentes, doit être ouvert,, sur tout son pourtour, dans l’air atmosphérique, afin que l’air, qu’il rejette à sa circonférence, puisse s’écouler avec facilité. J’indiquerai plus bas les dispositions que l’on peut prendre dans ce but ; mais auparavant jé‘ dois faire remarquée que l’appareil satisfait à la double condition, ivque la vitesse relative de l’air, à la sortie des canaux mobiles, soit à peu près opposée à là vitesse des ailes, et 2,0 que l’air pénètre dans les canaux mobiles sans être choqué par les ailes. D’abord il est évident que si l’on joint l’extrémité d’une aile 2,Jig: 2, au centre 1 de l’aile précédente !, là ligne qz Sera normale à l’aile 1, et que l’orifice d’écoulement du canal courbe, formé par les deux ailes voisines, pourra être regardé comme un rectangle ayant pour base qz, ei pour hauteur la hauteur Ih de l’aile. La longueur q% étant égale à om.o52, et la hauteur hl =: 0,234? on voit que Faire de l’orifice d’écoulement de l’un des canaux courbes est égale à 0,052 X 0,234 — 0,01 1648 mètre carré ; de sorte que la somme des orifices d’ëeoulëmenL des douze canaux courbes est de 0,1397 mètre carré. La vitesse relative de l’air sortant du canal compris entre les ailes 1 et 2 est donc normale a qz: L’angle Compris entre cette vitesse relative et la vitesse de l’extrémité de l’aile est donc égal à l’angle compris entre zq et le rayon qo, angle qu’il est facile de calculer, et qui est de 20 degrés 56 minutes. Si l’on suppose que la vitesse relative de l’air sortant soit exactement égale à la vitesse de l’extrémité de l’aile, et que l’on désigne celle-ci par V, on trouvera que la vitesse absolue de l’air sortant sera égale aux de la vitesse V; e’est là la vitesse absolue la plus grande que prendra l’air sortant. On pourrait, la réduire encore davantage en multipliant le nombre des ailes; mais on tomberait alors dans un autre inconvénient, celui de rétrécir par trop les orifices d’écoulement, ce qui exigerait qu’on imprimât au ventilateur, pour extraire la même masse d’air, une vitesse plus grande, et compliquerait d’ail-leürs! la construction de l’appareil.
- ~ Secondement. Pour que l’air, à son entrée dans les canaux mobiles, ne soit pas choqué par les ailes, il est nécessaire que sa vitesse relative, lorsqu’il pénètre dans le ventilateur, soit dirigée suivant le plan tangent aux ailes sur leurs bords intérieurs.^ Or, les diaphragmes ou feuilles de tôle GG, qui préviennent le mouvement giratoire de l’air, dans l’ouverture centrale, le forcent de
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- s’étaler en une nappe qui se répand uniformément de tous les côtés de l’ouverture, entre le disque fixe et le disque mobile. Les vitesses des filets qui composent cette nappe doivent donc être dirigées dans le sens des rayons aboutissant à l’axe de la machine. Comme le profil des ailes coupe la. circonférence bb sous un angle d’un demi-droit, la vitesse relative de l’air entrant, q>ar rapport aux ailes mobiles, qui est la résultante de la vitesse absolue de l’air et d’une vitesse égale et contraire à celle des bords intérieurs des ailes, ^cette vitesse relative, dis-je, sera tangente aux ailes, si la vitesse absolue, dirigée suivant les rayons, est égale à la vitesse des bords intérieurs des ailes, dirigée suivant les tangentes à la circonférence bb, ou à la moitié de la vitesse des extrémités des ailes, puisque les rayons des bords intérieur et extérieur des ailes sont dans le rapport, de i à 2. Il est facile de voir que cette condition sera satisfaite à très peu près, si l’aire de la surface cylindrique droite, qui a pour base la circonférence bb,fig. 2, et pour hauteur mn, fig. 3, est égale au double des aires réunies des orifices d’écoulement. En effet, nous avons dit précédemment que la vitesse avec laquelle l’air s’écoule, à l’extrémité des canaux mobiles, était égale sensiblement à la vitesse de l’extrémité- des ailes. Or, lorsque le courant d’air qui traverse le ventilateur est devenu permanent, des masses d’air égales doivent sortir, dans l’unité de temps, par les orifices extrêmes des canaux mobiles, et pénétrer dans ces canaux, en traversant la surface cylindrique qui a pour base la circonférence bb. Les pressions de l’air, à son entrée et à sa sortie, étant toujours peu différentes, on peut prendre ici les volumes pour les masses, sans erreur sensible. Il s’ensuit que la vitesse moyenne absolue de l’air, entrait par la surface cylindrique bb, et la, vitesse relative d’écoulement, sont entre elles dans le rapport inverse de l’aire de la surface cylindrique et des aires réunies des orifices d’écoulement. Pour que la première vitesse soit la moitié de la seconde, il faut donc, que l’aire de la surface cylindrique bb soit double de la somme des aires des orifices d’écoulement, que nous avons trouvée être égale à ora‘ car i397. C’est ainsi que nous avons déterminé les hauteurs relatives hl et mn des ailes, à leurs deux extrémités. Nous avons d’ailleurs pris la hauteur intérieure mn égale à om, 15, moitié du rayon de l’ouverture centrale du disque fixe CC, afin que l’aire de la surface cylindrique d’entrée de l’air fût à peu près égale à l’aire de l’ouverture centrale. Ces détails expliquent les dimensions relatives que nous avons adoptées, et font voir de quelle manière elles devraient varier ensemble, si l’on voulait construire un ventilateur d’un diamètre différent, ou avec des ailes plus ou moins nombreuses.
- Quant au volume d’air débité par le ventilateur, dans une seconde de temps, il est proportionnel, ainsi que je l’ai déjà dit, à la vitesse de rotation
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- qu’on lui imprime, et l’on obtiendra ce volume en multipliant la somme des aires des orifices d’écoulement om e-,i5g7 par la vitesse de l’extrémité des ailes. Le rayon de la circonférence décrite par ces extrémités étant de om,6o, le développement de la circonférence est de 3m,77. Ainsi la vitesse de l’extrémité des ailes, par seconde, sera égale à 3m,77 multipliés par le nombre de tours de l’axe dans le même temps. A un tour par seconde, ou 60 tours par minute, correspondra donc une vitesse des ailes égale à 3m,77 et un volume d’air extrait de om‘ ""•,1597 X 3“,77 == oracub ,5263. On trouvera que, pour extraire un mètre cube d’air par seconde, le ventilateur devra faire itour,9 par seconde, ou 114 tours par minute.
- Supposons, par exemple, que l’on veuille renouveler complètement, toutes les demi-heures, l’air d’une salle qui aurait 24 mètres de long sur 9 mètres de large et 6 mèt. de hauteur, ce qui fait une capacité de 24X9X6=1296 m. cubes. Le volume d’air à extraire par seconde serait donc égal à ffff=omcab-,7a. Le nombre des révolutions du ventilateur par minute sera déterminé, dans ce cas, par la proportion suivante : ^
- Si om cnb-,5265 sont extraits avec une vitesse de 60 tours par minute, om- cub,,72 seront extraits avec une vitesse de x tours :
- 0,5263 : 60 : : 0,72 : X. = 82,08.
- Ainsi il faudrait faire faire au ventilateur 82 tours environ par minute.
- Afin de ne pas commettre d’erreur en moins, on pourra compter, dans la pratique, sur une vitesse supérieure d’un cinquième ou même d’un quart à la vitesse calculée.
- L’installation du tarare, construit ainsi que je l’ai indiqué, se fera généralement à peu de frais, et d’une manière assez simple. On peut, en effet, appliquer l’appareil contre le mur extérieur de la salle, qui serait percé d’une ouverture circulaire, d’un diamètre égal à celui de l’ouverture du disque ou plaque fixe CC, laquelle serait appliquée directement sur le mur. La machine serait enfermée dans une cabane légèrement construite, soutenue sur des traverses en bois, prises dans le mur et saillantes au dehors, sur une longueur de 3 pieds environ. La cabane aurait deux ouvertures latérales, longues et étroites, placées en face du ventilateur, et que l’on pourrait fermera volonté par des volets. Son toit, dans la partie supérieure au ventilateur, aurait également une ouverture longitudinale, qui se fermerait à volonté par un châssis à tabatière, ou toute autre disposition analogue. Le plancher serait supprimé au dessous du ventilateuf* ; l’axe en fer serait supporté, à sa deuxième extrémité, par un chevalet en bois, solidement fixé sur les solives, près du disque mobile, à une distance seulement suffisante pour que l’on puisse monter la poulie P entre ce disque et le
- Trente-septième année. Mai i838. 24
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- chevalet. Quand le temps serait calme, on ouvrirait les volets longitudinaux et celui de la toiture,, de sorte que le tarare serait entièrement découvert sur tout son contour. S’il faisait du vent, on fermerait le volet du côté du vent, en? laissant ouvert le volet du côté opposé et celui du toit. En cas de pluie, on fermerait celui-ci, ainsi qu’un des volets latéraux, si la pluie est accompagnée de vent. Les volets peuvent être disposés de manière à se fermer et s’ouvrir extérieurement, et sans monter dans la cabane du ventilateur, au moyen de cordons convenablement disposés. La corde sans fin qui enveioppe la poulie P descendrait verticalement à travers le plancher à claire-voie delà cabane, et irait passer sur la roue établie sur le sol inférieur. Le tarare sera placé à la partie supérieure du bâtiment à la hauteur du grenier, si l’on veut que l’air extérieur traverse la salle de bas en haut. Il serait, au contraire, établi en bas et au dessous du plancher, si l’on voulait introduire l’air extérieur par le haut, et ventiler la salle par un courant descendant. Voici la disposition que j’ai adoptée pour la magnanerie des Bergeries de Senart, où M. Camille Beauvais a voulu remplacer l’ancien tarare par un autre exigeant une moindre dépense de force motrice.
- La magnanerie des Bergeries est disposée conformément aux plans de M. dArcet; l’air échauffé parle calorifère entre dans quatre gaines longitudinales établies sous lé plancher inférieur, pénètre dans la magnanerie par des trous pratiqués à ce plancher au dessus des gaines, monte dans la salle et traverse le plancher supérieur par des trous qui le conduisent dans une gaine unique que l’on mettait en communication, soit avec la cheminée d’appel, soit avec un tarare, qui rejetait l’air aspiré, dans la cheminée d’appel.
- On a laissé subsister les mêmes dispositions, et l’on a établi le nouveau tarare sur l’emplacement de l’autre. Près de l’extrémité de la gaine voisine de la eheminée d’appel, on a établi une large communication avec l’ouverture centrale du disque fixe, au moyen d’un canal recourbé placé directement au dessus du bout par lequel la gaine débouche dans la cheminée d’appel. Des tirettes convenablement disposées serviront à boucher à volonté les communications allant à la eheminée d’appel et au tarare, dont une seule devra être libre à la fois. Le tarare sera établi dans une espèce de mansarde partant du grenier et allant s’appuyer sur le mur de pignon contre lequel est plaquée la cheminée d’appel, mur qu’on élevera à la hauteur convenable pour cela. L’axe reposera, d’un côté, sur la traverse de l’ouverture centrale, de l'autre sur le mur de pignon exhaussé. La mansarde dont je parle aura deux ouvertures longues et étroites sur les côtés et une ouverture sur le toit ; toutes ces ouvertures pourront être fermées à volonté. Le tarare, dans les temps calmes, sera ainsi dégagé sur trois côtés ; la disposition des localités ne permettait pas
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- de 4e dégager eœtbàs. La poulie P sera placée entre le disque mobile et le matr, dont le disque sera très rapproché. La corde sairs fia qui entoure cette poulie descendra verticalement le long de la paroi intérieure du mur de la magnanerie, traversera les deux planchers supérieur et inférieur,'et passera sur mie roue établie au rez-4e-ehaussée, <m Von a l’intention de placer un manège qui doit remplir une autre destination, et dont on se servira accidenten tellement pour imprimer le mouvement au tarare.
- Ce qui précède suffira, je pense, pourmontrer comment le nouvel appareil peut être établi partout et mis en relation dJune manière simple, soit avec les gaines des magnaneries salubres de M. d: Arcet7 soit avec respace compris entre un double plancher, constituant une grande gaine unique. On n’oubliera pas que l’air aspiré par le tarare doit toujours être rejeté dans l’air, et jamais dans la cheminée d’appel; qu’à cet effet le contour extérieur du tarare doit être entièrement libre, et que si on l’établit dans un espace couvert d’un toit et fermé latéralement, pour l’abriter contre la pluie et les vents accidentels, il faut que les parois de cet espace soient partout assez éloignées de la périphérie du ventilateur et percées d’ouvertures longues et étroites vis à vis du tarare, garnies de volets pouvant se fermer à volonté et qu’on laissera toujours entièrement ouverts par un temps calme.
- Il suffira maintenant d’ajouter peu de mots sur les moyens de donner le mouvement au tarare. Cela sera fait généralement par une corde sans fin passan t sur la poulie P montée sur l’axe du tarare, et sur la circonférence d’une roue semblable à une roue de tour. Nous avons vu que le tarare représenté Jig. 2 et 5 devrait faire 114 tours pour extraire un mètre cube d’air par seconde, et que la vitesse absolue de l’air sortant serait alors à peu près égale aux ~ de la vitesse de l’extrémité des ailes. Ceci va nous donner une idée de la force nécessaire pour le mouvoir. 1 mètre cube d’air sec à o° et sous la pression de om,76 de mercure pèse ik,3. A la température de 20 degrés centigrades, qui est celle de l'intérieur des magnaneries, 1 mètre cube d’air sec, sous la pression de om,7Ô de mercure, pesera seulement it ,2i; l’air des magnaneries pèse encore moins, à cause de la vapeur d’eau qu’il renferme; nous adopterons toutefois ce nombre. La demi-force vive de l’air atmosphérique lance par le ventilateur, dans l’hypothèse du déplacement d’un mètre cube parseconde, sera doue exprimée par
- il ’
- ——X (o,36 V.)2 , ¥ désignant la vitesse de l’extrémité des ailes,
- ‘ À X «7^0 1-
- qui est ici égale à ym,i63. En effectuant les calculs numériques, on trouve que cette demi-force vive exige un travail de ok-,4ï 1 élevé à 1 mètre dans une seconde de temps; ce n’est pas la cent-cinquantième partie de ce que ion appelle la force d’un cheval-vapeur, eu la douzième partie du travail développé
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- par un homme agissant sur une manivelle, d’après l’estimation deM. Navier. Qu’on quintuple, si l’on veut, l’expression trouvée, pour avoir égard aux résistances passives, on n’arrivera pas encore à la moitié du travail moteur développé par un homme agissant sur une manivelle y il ne me paraît donc pas douteux que le tarare, installé d’après les principes posés dans cette notice, pourrait être mu par un enfant appliqué à la manivelle de la roue, ou peut-être même par un chien placé dans un tambour ; j’ai souvent vu ces animaux employés ainsi, dans nos départemens méridionaux, à tourner la broche.
- Au surplus, le meilleur moyen me paraît être d’employer, pour faire tourner le tarare, l’action d’un poids que l’on remonterait de temps en temps. Cela nécessitera, il est vrai, la construction d’un appareil qui pourra oceasio-ner quelque dépense ; mais on en sera amplement dédommagé par la certitude d’une marche parfaitement régulière de l’appareil ventilateur, dont on pourra d’ailleurs faire varier la vitesse à volonté, en augmentant ou diminuant le poids moteur. Voici comment les choses peuvent être disposées. Supposons que la force motrice nécessaire pour mouvoir l’appareil avec une vitesse de cent quatorze tours à la minute, que nous admettons comme suffisante pour la ventilation la plus active dont on ait besoin, soit égale, y compris l’effet des frotte-mens , à 2 kilogr. tombant d’un mètre dans une seconde de temps. On pourra produire cette force au moyen d’un poids de 200 kilogr. descendant d’un centimètre dans une seconde, et parcourant par conséquent g mètres dans un quart d’heure, ou 900 secondes. Or, il sera presque toujours possible de se procurer un point fixe, à une hauteur d’environ 10 mètres au dessus du soi, auquel on puisse accrocher la chape d’un système de poulies mouflées, capable de supporter un poids de 200 kilogr. Supposons que les cordons des moufles soient au nombre de huit, et que le cordon qui aura passé sur la moufle aille s’enrouler sur l’arbre d’un treuil ayant om,24 de diamètre. La circonférence du treuil devra tourner avec une vitesse de 8 centimètres par seconde, et, par conséquent, fera 6tonrs,536 pae»minute. Le rapport de 114 à 6,536 étant de 17,44 y d suffira que Taxe du ventilateur fasse 17,44 tours, pour un tour de l’arbre du treuil. Pour obtenir ce rapport de vitesse, on pourra monter sur l’arbre du treuil une roue d’engrenage de 12 pouces (om,524) de diamètre, qui mènera un pignon de 3 pouces (om,o8i) fixé sur un arbre parallèle à celui du treuil, et placé dans le même châssis. L’arbre du pignon fera ainsi quatre tours pour un tour du treuil. L’arbre de ce pignon, prolongé en dehors du châssis, portera une tige transversale qui communiquera le mouvement de rotation à la roue inférieure sur laquelle passera la corde sans fin, qui embrassera aussi la poulie montée sur l’axe du ventilateur. Les diamètres du tour et de la poulie devront alors être entre eux dans le rapport de —^ à 1, ou 4; 36 à 1. Ainsi, en
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- donnant 8 pouces (om,2i6) de diamètre à la poulie fixée sur l’axe du ventilateur, le diamètre de la roue devra être de 4,36X8 = 34.pouccs,88, soit 36 pouces ou 3 pieds. Pour remonter le poids descendu à terre, il faudrait chaque fois enrouler sur le treuil 8X9—72 mètres de corde, ce qui exigerait environ 96 tours de treuil, qu’un ouvrier peut faire en deux minutes; car l’elfort sur la. circonférence du treuil, à l’extrémité d’un bras de levier de om, 12 seulement, se réduirait à 25 kilogr. ou à 8 kilogr. environ agissant à l’extrémité d’un bras de levier de om,56, ce qui est un rayon commode pour une manivelle qu’on adapterait à l’axe du treuil.
- Si, dans les hypothèses précédemment admises, on voulait porter le poids moteur à 400 kilogr. au lieu de 200 kilogr., on pourrait réduire lediamètre du treuil à om, 12, au lieu de om,24* Le poids moteur ne descendrait que de 4 centimètre par seconde, et le poids n’aurait besoin d’être remonté qu’une fois toutes les demi-heures. Il faudrait alors 192 tours du treuil pour remonter le poids, et environ 4 minutes de temps. Pour qu’une corde de 3 lignes de diamètre s’enroulât sur le treuil, sans s’en vider sur elle-même, il faudrait donner à l’arbre du treuil plus de 48 pouces de longueur ; mais on peut ne lui donner que 2 pieds, en faisant enrouler la corde une fois sur elle-même, ce qui ne présentera pas d’inconvénient. Quand on aurait besoin d’une ventilation .moins active, on diminuerait le poids moteur qui descendrait alors plus lentement, et le poids devrait être remonté moins fréquemment.
- Au surplus, je ne saurais à défaut d’expériences spéciales, indiquer exactement la quotité du poids nécessaire pour imprimer au ventilateur une vitesse déterminée. Cela variera d’ailleurs un peu, avec la forme des gaines , surtout leur grandeur, et le mode de distribution intérieure de l’air que l’on aura adopté. On ne doit donc pas attacher d’importance au chiffre exprimant le poids moteur qui devra varier avec les localités, et qu’il sera facile de déterminer dans chaque cas, par quelques essais. Je n’ai pris un chiffre que pour faire concevoir plus clairement ma pensée. Quant aux dimensions respectives de la poulie et de la roue sur lesquelles passe la corde sans fin, ainsi que du treuil, de la roue d’engrenage et du pignon, on pourra, sans inconvénient, je pense, adopter celles que j’ai prises dans l’exemple détaillé ci-dessus.
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- PROCÈS-VERBAUX.
- Extrait des Proces-verbaux des séances du Conseil d’administration de la Société d’Encouragement.
- Séance du 28 mars 1838.
- Correspondance. M. Leroy-Berger, à Boulogne-sur-Mer, adresse des observations fondées sur de longues expériences pratiques, rédigées dans le but de mettre l’agriculture en possession de millions d’hectares sans produit, et pourtant propres aux plus riches cultures.
- M. J. Lacordaire rappelle qu’en 1835 la Société d’Encouragement a mis à la disposition de ses Commissions des fonds pour faire des expériences sur les cimens romains hydrauliques en général, employés en France. Plusieurs de ces expériences ont été faites avec soin -, mais il reste à entreprendre celles sur l’adhérence de ces matières, leur durcissement et leur résistance à l’écrasement et à la rupture. M. Lacordaire prie la Société d’inviter les Commissions à procéder à l’achèvement de ces expériences, qui intéressent d’autant plus les constructeurs que, par suite des perfectionnemens dans la fabrication de ces matières, elles viennent de subir une baisse de prix qui en permet l’emploi dans les corps de maçonnerie des grands travaux.
- Objets présentés. M. Lac, fabricant-lampiste, rue du Faubourg-Saint-Martin, présente une lampe à modérateur rectiligne brûlant à blanc de mèche, comme les lampes-CarccS, sans mouvement d’horlogerie et par le seul effet d’un ressort et d’un piston.
- M. Guibert, mécanicien à Rochefort, soumet à l’examen de la Société une presse à huile, à leviers j
- M. Letertre, rue de la Bûcherie, n° 47, un système de vitrage maintenu par le plomb.
- M. Solier annonce avoir trouvé un procède pour abréger le temps du compositeur à la casse.
- M. Cordier, ingénieur-mécanicien, fait hommage du projet de distribution d’eau pour la ville de Bordeaux, qui a obtenu l’approbation de l’Académie des sciences.
- M. Huzard, père, remet de la part de M.Bonafous, membre correspondant à Turin, 1° un exemplaire de la traduction italienne qu’il a publiée du Traité de la culture des mûriers et de Véducation des vers à, soie, traduit du èhinois en français par M. Stanislas Jullien. Non content de mettre cet ouvrage à la portée des cultivateurs italiens, M. Bo-nafous y a joint une multitude de notes ainsi que le résultat des expériences qu’il a faites pour vérifier la plupart des procédés chinois -, 2° une lettre de M. le comte Villa de Mont-pascal, adressée à M.Bonafous, sur l’utilité du mûrier des Philippines; 3° une lettre de Xi. le professeur Saint-Martin, adressée, en 1837, à M. Bonafous, sur une école d’agriculture fondée en Toscane par M. le marquis Ridolfi; 4° le programme d’un prix fondé par M. Bonafous, consistant en une médaille de 600 fr., et proposé pour 1839,, pour la solution de la question suivante : Histoire de la soie considérée sous tous ses rapports depuis sa découverte jusqu’à nos jours.
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- PROCÈS-VERBAUX.
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- L’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen fait hommage du volume de' ses mémoires pour 1837;
- La Société d’émulation de la môme ville, de ses publications pour les années 183fc et 1837;
- Les Sociétés d’agriculture des départemens de l’Indre, de la Charente et de la Sarthe, de plusieurs numéros de leurs Annales;
- M. Vène, chef de bataillon du génie, d’une brochure ayant pour titre : Exposé des motifs d un projet de règlement sur le service du génie.
- Rapports des Comités. M. Âgasse, trésorier, annonce que M. le marquis d’Argen-teuil, décédé membre de la Société, a institué un legs d’une somme de 40,000 fr. en faveur de la Société, destiné à la fondation d’un prix à distribuer tous les quatre ans pour l’introduction d’une branche d’industrie dont la France était jusqu’alors tributaire de l’étranger.
- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. de la Morinière fait un rapport sur un appareil propre à fileter sur le tour en l’air, présenté par M. Martin.
- Le Comité propose, 4° de remercier l’auteur de sa communication ; 2° d’insérer le rapport au Bulletin, avec la gravure de l’appareil ; 3° de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts économiques, M. Vallot lit un rapport sur une nouvelle fermeture de croisée dite crémone française, présentée par M. Audriot.
- Le Comité propose, 1° de remercier l’auteur de sa communication, et de l’inviter à faire connaître le résultat des applications qu’il se dispose de faire de son système de fermeture à divers établissemens publics ; 2° d’insérer le rapport au Bulletin, avec la gravure de la nouvelle crémone. ( Approuvé. )
- Communications. M. le baron Costaz appelle l’attention de la Société sur la fabrication des filets à pêcher; il pense que cette fabrication pourrait être l’objet d’un nouveau concours, et dans le cas où la Société d'Encouragement, quia décerné, dans le temps, un prix à Jacguart, pour une machine à fabriquer les filets, ne jugerait pas devoir adopter cette mesure, il pense qu’il serait du moins d’une grande utilité de publier la machine de M. Buron. M. Costaz propose, en conséquence, de charger le Comité des arts mécaniques d’aviser aux moyens de se procurer les dessins de cette machine.
- M. le baron Sèguier, après avoir fait connaître les motifs qui se sont opposés jusqu'à ce jour à l’établissement d’une fabrication mécanique et économique des filets à pêcher, annonce que la machine de M. Baron, déposée au Conservatoire des arts et métiers, est très ingénieuse et peut être mue par un moteur quelconque ; mais que d’autres artistes se sont aussi occupés de la solution de ce problème.
- M. Pecqueur, habile mécanicien, a présenté, à l’exposition de 1834, des filets bien confectionnés sur un métier qui n’a aucune analogie avec celui de M. Buron. M. Guef-fier, percepteur des contributions, a imaginé un métier d’une grande simplicité, faisant le nœud de filet ; enfin M. Deshays se propose de soumettre à l’examen de la Société un métier sur lequel il fabrique des bourses en cordonnet, dites point turc.
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- PROCÈS-VERBAUX.
- M. Gaultier de Claubry annonce que M. Sir-Henry est auteur d’un procédé pour faire de l’acier fondu, et qu’il est dans l’intention de présenter à la Société les produits Recette industrie, qui paraît susceptible de nombreuses applications.
- M. le baron Séguier rappelle que, dans plusieurs procès-verbaux des séances précédentes, on a consigné des réclamations sur la priorité de divers procédés, soit pour rendre la fonte malléable, soit pour la convertir en acier j on a exposé les travaux de Rèaumur et ceux de M. Brêant. M. Séguier ne pense pas, d’après la connaissance qu’il a acquise du procédé de M. Sir-Henry, qu’il diffère de ceux décrits et pratiqués, notamment en Belgique.
- SOMMAIRE DU CAHIER DE MAI i838.
- Arts mécaniques. — Machines. Rapport de M. Olivier sur les machines à exécuter les surfaces planes, sphériques, cylindriques, etc., présentées par M. Hoyau.............i53
- Description des machines inventées par M. Hoyau pour exécuter les surfaces planes, sphériques, cylindriques, etc., et applicables à la fabrication des glaces, des verres d’optique, au dressage et au polissage des marbres, etc. (PI. 72g, 730, 731). . . i55
- Expériences faites avec la machine à dresser les surfaces, inventée par M. Hoyau. . 170
- Lampes. Rapport deM. Francceur sur la lampe mécanique de M. Franchot. . . . 172.
- Description de la lampe de M. Franchot (PL ySi)...........•.................17^.
- Poulies. Rapport de M. de la Morinière sur les dés en cuir pour poulies de marine,
- présentés par M. Bazin..........................................................175
- Ventilation. Notice sur un nouveau tarare destiné à la ventilation des magnaneries,
- des salles d’hôpitaux, de spectacles, etc., par M. Combes (PL 732)......178
- Extrait des procès-verbaux des séances du Conseil d’administration de la Société d’Encouragement.— Séance du 28 mars i838.................................igo
- ERRATUM.
- Bulletin de mais, page io5, ligne 12, au lieu d’expliquer, lisez appliquer.
- IMPRIMERIE DE MADAME HUZARD ( née Yallat la Chapelle^) t rue de l’éperon, n° 7.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. ("N° CCCCVIII.) JUIN i858.
- ——mw——h—bmee—mmbb——^mh——m——eaa—im
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ARTS MÉCANIQUES. ------- SîüSIQUE.
- Rapport fait par M. Francœur, au nom du Comité des arts mécaniquesj sur les perfectionnemens apportés a la construction des pianos, par MPape, rue des Bons-Enfans, n 19,
- En i832, le Comité des arts mécaniques, dans un rapport que yous avez approuvé (1), a donné un juste tribut d’éloges à la fabrication des pianos de M. Pape ; cette opinion a été généralement confirmée parles artistes français et étrangers, et par les juges éclairés que le gouvernement a désignés pour l’examen des produits de la dernière exposition de l’industrie. Ce qui rendait ces instrumens principalement remarquables, c’est l’heureuse idée qu’a eue M. Pape de faire frapper ses cordes sonores par dessus, au lieu de faire agir les marteaux de bas en haut. En effet, cette dernière disposition exigeait, pour le passage des marteaux, qu’on pratiquât dans la caisse un fossé transversal, dans le vide duquel se faisaient leurs mouvemens. Il en résultait que les deux sommiers destinés à fixer les extrémités des cordes, et tirés l’un vers l’autre par leur tension, tension qui n’est pas de moins de a à 3,000 kilogrammes, ne pouvaient rester immobiles qu’en les maintenant par de lourdes barres de fer dont, à la longue, elle surmontait encore la résistance : la table d’harmonie se voilait; l’instrument, conservant mal l’accord et perdant de ses qualités sonores, se trouvait hors de service, ou du moins était amené à l’état des plus mauvais pianos.
- M. Pape, en imaginant de frapper les cordes par dessus, a réussi à supprimer ce fossé, à remplacer le fer par des pièces de bois debout, dont la résistance et les dispositions donnaient à l’instrument moins de poids, beaucoup plus de durée et de belles qualités sonores. En effet, quand le marteau
- C1) Voyez Bulletin de la Société, XXXIe année, page 355.
- Trente-septième année. Juin 1838*
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- ig4 arts mécaniques»
- frappe la corde par dessous, le choc tend à la faire sautiller sur le sillet fixe qui est voisin du point où elle est attaquée, et, par conséquent, à altérer la pureté du son produit» C’est ce qu’on remarque, par exemple, lorsque celui qui joue du violon ne presse pas assez les cordes sur la touche. Dans le procédé de M. Pape, le marteau pousse, au contraire, la corde sur son sillet, et l’y fixe, pour ainsi dire, davantage. Aussi une longue expérience a prouvé toute l’utilité de ce système, qu’on s’accorde généralement à regarder comme préférable.
- Depuis 1852 , l’art n’est point resté stationnaire entre les mains de M. Pape, et une foule d’innovations heureuses ont été ajoutées par lui a la forme et au mécanisme des pianos. 11 serait trop long, Messieurs, de vous exposer ici toutes les modifications qu’il a apportées à sa fabrication , toujours dirigée d’après les principes dont nous venons de parler, c’est à dire en frappant les cordes par dessus. Je me bornerai à vous indiquer les principales, et vous pourrez juger du mérite et du génie d’invention de cet habile artiste.
- Autrefois on tirait de Londres et de Berlin tous les bons pianos, surtout ceux qu’on faisait entendre dans les réunions nombreuses et les vastes enceintes ; aujourd’hui c’est le contraire, et la France fournit ces instrumens à l’Angleterre , à F Allemagne et à l’Italie; partout les pianos français sont renommés. M. Pape a considérablement contribué, par ses travaux, à cette grandeimpui-sion industrielle. D’autres habiles facteurs ont aussi fait faire d’heureux progrès à l’art; et tandis qu’autrefois il existait à peine trente facteurs de pianos en France, ce n’est point exagérer que d’affirmer qu’il en existe maintenant cinq cents.
- Quand M. Pape, il y a douze ans, imagina son nouveau mécanisme, de faux prophètes prédirent que ce système ne résisterait pas à l’expérience; selon eux , la force destinée à relever les marteaux devait alourdir la main, et le ressort qui l’opère devait donner de la lenteur à l’action motrice. Vous vous êtes prononcés, Messieurs, contre ces mauvais augures, et l’élude de ce mécanisme vous a prouvé que, bien loin que ces reproches fussent fondés, il y avait plus de légèreté dans le toucher, plus de force et de vivacité dans l’exécution. La grande médaille d’or qui a été décernée à M. Pape, lors de la dernière exposition, a justifié vos prévisions, et a répondu victorieusement à toutes les objections que les savansjuges avaient réduites à leur valeur.
- Voyons maintenant, Messieurs, quels sont les nouveaux perfectionnemens queM. Pape a apportés à la fabrica tion ; car, depuis douze ans, il ne cesse d’étudier tous les élémens qui constituent ses appareils, pour y apporter des modifications jusqu’aux moindres détails, et sa vie entière est dévouée à un art auquel il a réussi à faire subir de si importantes améliorations.
- La touche du piano , lorsqu’on la presse légèrement de haut en bas avec le
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- MUSIQUE. igS
- bout des doigts, fait basculer un levier qui, par le secours de ce qu’on appelle l'échappement, fait fonctionner le marteau. Ce levier, ordinairement droit, ou seulement coudé latéralement, tient, en longueur, une place assez considérable. Lorsqu’on lève la table de dessus d’un piano quelconque, on voit tous ces leviers, dont le nombre est de soixante-dix-huit, disposés dans un plan horizontal. M.Pape, plaçant la mécanique au dessus du plan des cordes, a imaginé de courber ses leviers en arcs verticaux pour leur faire occuper moins de longueur. Il résulte de cette disposition que , sans rien changer au principe de la mécanique, il a pu réduire les dimensions à un degré étonnant. Nous avons vu, chez lui, des pianos carrés qui sont tellement réduits qu’on en fait des meubles qui n’ont rien de gênant pour les salons. Nous avons vu des pianos dont la forme et les dimensions sont celles d’un simple guéridon, ronds ou hexagones; enfin nous avons vu des pianos droits qui n’occupent pas plus de place qu’un petit chambranle de cheminée de i mètre de hauteur et de 5 décimètres d’épaisseur; ils ont l’apparence d’une petite console. Cependant les sons de ces divers instrumens sont aussi forts qu’on a coutume de le désirer. Cette réduction de volume sera appréciée par toutes les personnes qui n’ont dans leur appartement que des salons de peu d’étendue, ou remplis déjà par d’autres meubles; et bien que ces pianos soient réduits, la partie vibrante des cordes a la longueur ordinaire. Le poids du piano est moindre d’environ 100 kilogr., autre avantage pour la facilité des transports.
- On a coutume de placer le plan des cordes à io lignes de la table vibrante; M. Pape donne 2 pouces à cet intervalle; l’expérience lui en a montré les avantages. On sait que le mérite d’un instrumenta cordes consiste principalement à 11e pas changer la forme de la table; il importe beaucoup qu’elle conserve toutes ses courbes et nœuds de vibration. Pour empêcher la table de se voiler, M .Pape a imaginé de tirer parti de la tension môme des cordes, qui est la cause de cet effet, pour s’y opposer , en imitant ce qu’on fait dans la construction des scies, où la torsion d’une corde produit la tension de la lame, par l’intermédiaire d'un bois rigide qui, placé entre deux, butte contre les montans d’attache. Les cordes du piano sont tendues sur deux sommiers fixés à leurs extrémités; ces cordes sont attachées par un bout à la cheville de tension, et à l’autre bout par une boucle tortillée qu’on accroche à un petit clou. M. Pape dispose entre le plan des cordes et celui de la table sonore des barres de fer, lesquelles traversent le chevalet en feret buttent contre les sommiers et les arrêtent. Ainsi la force énorme de tension de 5,000 kilogr. environ produite par le système des cordes , tendant à rapprocher par en haut les sommiers l’un de l'autre , lire en même temps, sous le chevalet, la table par ses deux bouts, et la maintient plane, au lieu de la déformer. Cette ingénieuse disposition n'est pra-
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- ARTS MÉCANIQUES.
- ticable que dans les pianos ou la mécanique est placée en dessus des cordes.
- L’échappement auquel M. Pape s’est arrêté, après une multitude d’essais plus heureux les uns que les autres, n'est pas susceptible d’être compris par mne simple description, sans l’aide de figures; mais il fonctionne parfaitement, *et lorsque la touche n’est qu’en partie relevée, on peut faire résonner la corde sans attendre que le relèvement soit complet : d’où résulte que les doigts peuvent exercer toute leur agilité, pour répéter rapidement plusieurs fois successives le même son , avantage qu’a d’ailleurs aussi l’échappement d’Èrard. Du reste , ceux de M. Pape n’ont pour chaque touche que quatre ou cinq axes de friction, tandis qu’ordinairement on en compte jusqu’à douze, quatorze et même dix-huit; en sorte que le toucher est d’une extrême facilité, et que d’instrument ne se détériore qu’après un très long temps.
- » Enfin M. Pape se sert d’un procédé très simple pour compléter l’accord , lorsque, avec la clef qui tourne la cheville, il a amené la tension delà cordeau degré presque exact; une cheville supplémentaire est destinée à produire l’effet des petits mouvemens d’une vis de rappel : cette cheville, placée entre les premières et le sillet, est entrée à vis dans l’épaisseur du sommier; elle est munie d’une portée, garnie d’une petite rondelle en peau qui appuie sur la corde. En tournant cette vis avec une clef, onia fait pénétrer plus ou moins dans le bois, et sa portée appuyant sur la corde en augmente ou diminue la tension. D’assez grands arcs de mouvemens produisent jusqu’à un demi-ton, soit plus haut, «oit plus bas, que le son naturel delà corde; la tension varie donc par une force de pression, au lieu de varier par une force de traction ; une puissance de 2 kilogr. tient lieu de 5o. Ainsi chaque artiste peut ramener au ton toute ' corde qui se serait relâchée, et remettre son instrument d’accord. Au reste, ces vis ne dispensent de recourir au secours d’un accordeur que quand il n’y a que peu de cordes détendues, et les instrumens construits par M. Pape sont reconnus pour conserver l’accord pendant une durée considérable, même lorsqu’on leur fait éprouver des transports.
- La perfection du mécanisme des pianos de M. Pape, la simplicité qu'on y remarque sont le résultat des nombreuses expériences et des sacrifices multipliés qu’il a faits. Il n’y a peut-être pas de fabricant qui se soit occupé aussi activement de son art, et à qui on soit redevable dé plus de modifications heureuses, constatées par des brevets d’invention et de perfectionnement ; il est parvenu, par un simple et court mouvement de translation du clavier, à faire varier la force du toucher, à rendre les pianos plus légers, moins susceptibles de se détériorer, plus solides et plus constans dans la forme de toutes les parties, de dimensions moindres, d’un toucher plus facile, et toutes ces qualités obtenues sans sacrifier celles du son, qui deviennent, au contraire, plus éclatantes et
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- plus variées; tels sont les résultats que cet habile fabricant a obtenus. La seule combinaison de leviers qui réduit les frotteihens à quatre ou cinq mériterait un éloge distingué ; car, comme l’a dit M. Savart, il faut, pour qu’un piano soit bon, qu’il possède non seulement un son fort, moelleux et harmonieux mais encore que son mécanisme soit simple, sensible au toucher, et qu’il puisse marcher longtemps sans produire d’autre bruit que celui du son.
- Les pianos de M. Pape satisfont à ces conditions; au lieu de cet immense appareil, deces combinaisons compliquées qu’on trouve dans les divers systèmes en usage, nous y voyons un ensemble qui n’a pas la moitié de l’étendue et du poids ordinaire. Ce mécanisme, qui se meut à charnières , peut être levé à volonté et s’adapte avec unetelle facilité et tant de précision, qu’il suffit de quelques minutes pour l’enlever et le remplacer ; avantage qu’on doit bien apprécier, lorsqu’un accident exige qu’il soit fait quelque réparation.
- Le Comité des arts mécaniques, après avoir examiné plusieurs fois les sa-Jpnset les ateliers de M. Pape , pris une connaissance approfondie de ses systèmes mécaniques, ne balance pas à vous proposer de renvoyer le présent rapport au Comité des médailles, espérant qu’il jugerait cet habile fabricant digne d’une des plus belles récompenses de la Société d’Encouragement, qui ne lui en a jamais accordé d’autres que ses éloges.
- Signé Francoeur, rapporteur.
- Approuvé en séance, le g mai i838.
- Rapport fait par M. Francoeur, au nom du Comité des arts mécaniques, sur les perfeclionnemeris ajoutés aux harpes par M. Challiot, facteur d’instrumens de musique, rue Saint-Honoré, n 338.
- La harpe est un des inslrumens de musique les plus agréables, les plus riches en effets; les travaux àeNadermann et de Séb. Erard, en donnant au mécanisme producteur des demi-tons une précision parfaite, ont rendu à la harpe toute la justesse qu’on peut-attendre du tempérament appliqué aux instrumens à sons fixes. Maintenant on considère généralement ce mécanisme comme n’étant pas susceptible d’être perfectionné, et toutes les harpes en sont pourvues.
- Ce n’est point sous ce rapport que les instrumens de M. Challiot présentent des modifications, et l’appareil des pédales, des leviers et des tourniquets est le même que celui des autres fabricans ; mais il a cherché à remédier à un grave défaut de toutes les harpes, défaut qui contrarie tellement les artistes qu’on commençait à abandonner l’usage des harpes, quoiqu’on ait reconnu les
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- ARTS MÉCANIQUES.
- avantages qu’elles offrent tant dans les orchestres, où elles produisent d’admirables effets, que pour accompagner la voix, le cor, ie forte ou tout autre instrument. Ce défaut, qui fait quelquefois le désespoir de l’exécutant, c’est la rupture des cordes.
- Ces cordes ne sont pas en métal comme dans le piano ; elles ne sont accordées que selon la gamme naturelle, et chacun peut aisément rétablir soi-même -l'accord quand il s’est altéré, avantage immense que la harpe a sur le piano. Mais ces cordes en boyau, surtout celles qui rendent les sons les plus aigus et qui sont par conséquent les plus fines et les moins susceptibles de résistance, sont sujettes à se casser ou à perdre l’accord. Il en résulte qu’à l’instant de commencer l’exécution d’un morceau il faut perdre un assez long temps pour accorder l’instrument, surtout quand des cordes viennent à se casser, accident trop ordinaire.
- M. Challiot a imaginé un mécanisme qui a pour objet de parer à cet inconvénient; voici quelle est sa disposition :
- On sait que toutes les cordes, de grosseur et de longueur décroissantes, sont parallèles et disposées dans un même plan de forme triangulaire; elles sont attachées, par le bout inférieur, à une barre le long de la table d’harmonie qui recouvre la caisse sonore, et par l’autre bout à une cheville. Ces chevilles, rangées en courbe sur le haut de la harpe, sont tournées avec une clef, pour tendre les cordes au degré convenable ; une pièce faisant fonction de sillet détermine le point à partir duquel la vibration se produit. Lorsque l’accord est établi, la forte tension que supportent les cordes, surtout les plus déliées et les plus tendues, détermine souvent la rupture quand cette tension se prolonge pendant un assez longtemps. Or, comme la harpe a dû être accordée d’avance et laissée dans le lieu où se fait l’exécution, afin, d’une part, d’éviter l’ennui de l’accorder de nouveau, et, d’autre part, d’accoutumer les cordes aux conditions atmosphériques de la localité, on comprend que les inconvé-niens que nous avons.signalés doivent sé présenter presque toujours.
- M. Challiot n’arrête la caisse d’harmonie par le bas de la colonne que par une charnière qui permet un petit mouvement de bascule, lequel est produit à l’aide d’une vis placée en haut de la caisse. Cette aûs, qu’on tourne avec une clef, permet donc de rapprocher quelque peu le haut de la caisse du haut de la colonne, et par conséquent diminue notablement la tension de toutes les cordes et surtout de celles qui sont plus fragiles.
- Ainsi lorsqiron aura accordé la harpe au ton des autres instrumens, en faisant légèrement basculer la caisse, toutes les cordes ne seront plus soumises qu’à une tension modérée qui ne permettra pas qu’elles se cassent, et lorsqu'on voudra procéder à l’exécution, quelques tours de vis ramenant la caisse à sa
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- FARINE. lÿgr
- première position, la harpe se retrouvera d’accord. L’effet est aussi simple qu’assuré, et nous avons reconnu que'l’on peut faire passer ainsi plusieurs fois successives l’instrument de l’état discord à l’accord exact. 11 suffit de promener les doigts d’une main sur les cordes, pendant que, de l’autre main, on tourne la clef de la vis jusqu’à ce que les sons soient revenus à leur état primitif : toutes les cordes reviennent ensemble à l’accord.
- Ainsi, Messieurs, l’artiste ne court plus le danger de voir son instrument hors de service au moment du besoin. Sans doute, il pourra encore arriver que des cordes se briseront pendant l’exécution, ou que les variations atmosphériques de l’enceinte altéreront l’accord; mais on voit que les chances sont beaucoup affaiblies par cet ingénieux mécanisme.
- Nous ne vous entretiendrons pas, Messieurs, de la belle qualité des sons des harpes de M. Chaüiot ; les artistes sont seuls juges de ce genre de mérite, et nous n’avons pas le dessein d’empiéter sur leurs droits. Nous nous bornons à analyser le nouveau mécanisme, à en reconnaître la bohté, à louer la bonne fabrication des harpes, l’élégance des sculptures, en un mot la parfaite exécution de toutes ses parties. Les prix de ces inlrumens sont lés mêmes que ceux des autres fabricans, et, pour 100 francs, M. Chcdliot adapte son nouveau mécanisme à toute harpe quelconque.
- En conséquence, Messieurs, le Comité des arts mécaniques vous propose de remercier M. Chaüiot de sa communication, d’insérer le présent rapport au Bulletin, et de le renvoyer à la Commission des médailles.
- Signé Francoeur, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 25 avril i838.
- FARINE.
- Rapport fait par M. Améclée Durand, au nom du Comité des arts mécaniques , sur des gazes en soie destinées aux blute ries , présentées par M. Hennecart, rue Neuve-Sairtt-Eustache, n° 5.
- La réduction du blé en farine, autrefois l’objet d’une opération routinière et facile, ne constituait qu’un simple métier; aujourd’hui là meunerie est un* art. Les ëlémens qui composent un grain de blé ont été étudiés, analysés sous le rapport de l’économie domestique ; l’importance et la possibilité de leur séparation ont été comprises, et les mêmes pierres qui, autrefois, broyaient le grain en l’écrasant ont en quelque sorte appris à le concasser avec délicatesse et pour ainsi dire avec discernement. D’un grain de bléon tire communément.
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- ARTS MÉCANIQUES.
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- aujourd’hui de huit à dix produits différens ; il y a trente ans, on n’en tirait réellement que deux distincts : la farine et le son; et si l’on remonte de plus d’un siècle en arriére, on voit le meunier, n’avant d’autres instrumens que ses meules, et livrant au boulanger tous les produits mêlés du blé, d’où ces produits ont pris et conservé jusqu’à ce jour le nom de boulange.
- L’ancien mode, encore usité dans beaucoup de localités, a pris la dénomination de mouture à la grosse, depuis que le mode perfectionné a été appelé mouture économique, en raison de l’augmentation qu’il procure dans les produits en farine.
- Ainsi la boulange est le produit sortant des meules, du la farine et le son mêlés et confondus.
- La mouture à la grosse est celle qui n’admet qu’une fois le grain dans les meules, et la mouture économique est celle qui le moud à plusieurs reprises et blute à chaque opération.
- Dans cette mouture, et c’est là son mode d’opération, le grain est traité par des meules de plus en plus rapprochées, en même temps qu’elles sont de moins en moins vives ou tranchantes.
- Pour mieux comprendre l’importance du but qu’on se propose et qu’on atteint parfaitement par cette marche, il est bon de jeter un coup d’œil sur l’organisation d’un grain de blé. Sous le rapport de la meunerie, il se compose de trois élémens distincts : d’abord l’enveloppe ou le son qu’il faut obtenir le plus dépouillé possible de farine, et sous le volume le plus étendu; ensuite la partie de l’amande la moins consistante se trouvant immédiatement sous de son, et qui, pulvérisée, forme le produit appelé farine de blé ; enfin, au centre, une partie cornée ou dure et transparente qui, concassée, forme les semoules, et, pulvérisée, est. la farine de gruau.
- Le principe sur lequel se fonde la différence de traitement de ces trois élémens, par les meules, est l’inégalité de résistance qu’ils opposent.
- Si le grain de blé offrait la même cohésion ou la même dureté dans toutes ses parties, quoique étant dénaturé différente, la meule serait impuissante pour les traiter d’une manière distincte. Voilà pourquoi le blé, dans son état naturel, offrant le plus de résistance, doit être attaqué par des meules vives ou fraîchement piquées, et pourquoi aussi, afin de conserver intact le centre du grain ou le gruau, les meules doivent être peu rapprochées. Ce premier coup de meule déchire l’écorce en la développant le plus possible, et produisant ainsi le son le plus gros.
- Comme sous cette écorce se trouve la partie la moins résistante de l’amande, elleest facilement réduite en cette espècede farinequi, comme nous l’avonsdit, a pris la dénomination de farine de blé. Le blutage opère ensuite le départ.
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- FARINE.
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- Le résida est du son retenant encore des élémens de farine de blé et des gruaux.
- Un second passage sous des meules moins vives et plus rapprochées et un nouveau blutage produisent une première farine de gruau. Les mêmes opérations répétées produisent encore deux autres farines de gruau, mais de qualités décroissantes; enfin des meules rapprochées le plus possible et de moins en moins vives dépouillent à plusieurs reprises le son de tout ce qu’il peut avoir conservé de farine de blé : alors sont produites les dernières qualités de farine.
- On comprend bien que tant de passages successifs de la boulange sous les meules ont nécessairement modifié la forme de chacun des fragmens de son, que beaucoup de parcelles très fines s’en sont détachées et ont formé une espèce de farine de son qu’il faut parvenir à séparer de la farine panifiable.
- Tel est l’aperçu bien superficiel et bien incomplet des opérations de meunerie qui ne peuvent arriver à un succès complet que par l’emploi de bonnes bluteries.
- C'est à cet objet que sont destinées les gazes que vous a présentées M. Hennecart, fabricant à Saint-Quentin, et domicilié à Paris. Une longue expérience ayant fait abandonner les bluteries en toile métallique, en raison de la grande quantité de force qu’elles absorbaient, de la manière imparfaite dont elles opéraient, et malgré la rapidité de leur action, on eut recours à des tissus de soie fabriqués exprès. En i832, cette fabrication appartenait à la Hollande, qui en fait encore aujourd’hui un commerce considérable; depuis deux à trois ans, elle est passée en Suisse, et, concurremment avec cette dernière, une troisième fabrication s’est établie dans le midi de la France, où ses produits sont connus sons le nom de soies de Bordeaux. Les deux premières fabrications sont à peu près identiques et présentent dans leurs produits les tissus particuliers aux gazes ; celle de Bordeaux n’est autre qu’un tissu de toile, par conséquent susceptible d’arriver sans difficulté aux plus grands degrés de finesse.
- Ce qui distingue le tissu-gaze du tissu-toile est que, dans la gaze, chaque fil de trame est assujetti à son point de croisement avec la chaîne, d’unejma-nière invariable, d’où résulte que les ouvertures ménagées parle tissage restent également invariables. Cet effet est dû à ce que chaque fil de chaîne se compose lui-même de deux fils qui s’enroulent l’un autour de l’autre, quoi-qu’en alternant leur direction, et qui saisissent et fixent entre eux le fil de trame à chaque fois qu'il les traverse. Dans le tissu-toile, au contraire, les fils, n'étant que superposés entre eux et n’étant retenus que par un frottement trop peu considérable pour qu’ils ne puissent être facilement déplacés, les ouvertures ne peuvent être rigoureusement constantes. Ces tissus, employés en blu-
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- m2 ARTS -MÊGAfîIQUES.
- taries, ne donnent donc pas la certitude de produits identiques entre eux, sitôt que le moindre accident est arrivé à l’étoffe.
- Les conditions du programme auxquelles devait satisfaire M. Hennecart $«nt donc posées par cette distinction; c’était de la gaze à fils agrafés qu’il devait produire, et la gaze la plus fine possible, afin d’opérer le départ du son et de la farine à tel degré de ténuité que soit arrivée la boulange.
- Nous avons vu précédemment que la différence de résistance des trois élé-mens constitutifs du blé est le principe sur lequel reposent les moyens de trituration distincte qui se développent dans l’emploi des meules. Nous allons faire remarquer qu’un principe tout différent est appliqué à la séparation des élémens de la boulange par la bluterie, et que ce principe est la différence de volume entre cette multitude de particules qui la composent. Une bluterie n est autre chose qu’un crible ; la grandeur de ses ouvertures établit la ligne do démarcation entre les corps qu’on veut séparer d’après leur volume respectif. Il importe donc que cette ligne soit inflexible, ou, en d’autres termes, que les ouvertures soient égales entre elles; il importe tout autant qu’elles soient encore d’une dimension semblable dans tous les sens, et la perfection serait d’avoir des ouvertures circulaires.
- De cette manière, les parcelles de son, qui n’ont que peu d’épaisseur et des dimensions d’étendue très variables dans différens sens, se trouveront toujours retenues sur la gaze d’après la plus grande de ces dimensions, et dans telle position que le hasard les y fasse arriver.
- A ces conditions, il faut encore ajouter, quand il s’agit de tissus, la netteté du contour des ouvertures ; car, alors qu’il faût ne laisser passer qu’une farine impalpable, le moindre duvet présenterait un obstacle.
- Examinés sous ces différens points de vue, les produits de M. Hennecart ont paru au Comité des arts mécaniques être éminemment dignes des récompenses de la Société. Ainsi il a été reconnu que ces tissus contiennent par centimètre linéaire non seulement un nombre beaucoup plus considérable d’ouvertures que les produits étrangers, mais que ces ouvertures s’élèvent jusqu’à soixante dans le sens de la chaîne, et cinquante dans celui de la trame; différence due à celle de la grosseur respective des fils employés. A cette observation, nous devons joindre que, chaque fil de chaîne se composant de deux fils, il en résulte que, dans une largeur d’un millimètre, six fils, formés chacun d’une moitié de fil de chaîne, ont dû trouver place, se mouvoir et s’enrouler deux à deux entre les dents du peigne ou ros. Passant ensuite à l’examen des diverses autres qualités que devaient réunir les gazes de M. Hennecart, le Comité a reconnu que les ouvertures en sont aussi régulières qu’il est possible de les produire par l’emploi d’un mode de tissage; que ces
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- FARINE.
- ouvertures sont entièrement pures de tout duvet, et que les fils, malgré des efforts considérables pour les déranger, conservent la place qui leur est assignée. Ainsi les ouvertures que présentent ces gazes à bluteries peuvent être considérées comme exactement invariables et ne devant jamais introduire dans les farines de piqûres accidentelles.
- Nous pourrions terminer ici ce rapport s’il ne s’agissait que de constater la supériorité des produits présentés par M. Hennecart ; la déclaration des chefs des premiers étabîissemens de meunerie nous dispenserait d’autres développe-mens. Ces déclarations sont unanimes pour proclamer les tissus de M. Hernie-cari comme étant de beaucoup supérieurs à tous les autres produits connus, et comme procurant des avantages de production qu’on n’avait pu obtenir avant lui.
- Mais de tels avantages, qui peuvent se répandre sur environ 100,000,000 d’hectolitres de blé que consomment ou devraient consommer les habitansdela France, sont trop importans pour que quelques détails ne soient pas réclamés sur les moyens employés par M. Hennecart. Le premier de tous a été d’importer cette fabrication en Franck, opération difficile et dispendieuse en raison du secret où on la tenait chez l’étranger. Une autre difficulté a été de monter les métiers et de former les ouvriers, et l’on se fera peut-être une idée de cette œuvre quand on saura qu’à chaque passage de la trame il s’agit de faire mouvoir 85,248 fils dans un espace de im,oi8, qui est la largeur de l’étoffe. Le principe de ces tissus était connu, puisque c’est celui de la gaze ; mais le moyen du tissage à ce degré de finisse et de perfection ne l’était pas, et quand on voitjà quoi tient le succès d’une opération si importante, quand on aperçoit que toute une branche de commerce dépend du soin de tourner dans tel ou tel sens le fil d’une lisse, quand on considère toutes les avances qu’a faites M. Hennecart pour se procurer et importer ce petit bout de fil, on voit les opérations industrielles grandir en importance jusque dans leurs moindres parties, et l’on sent mieux la valeur de ces travaux consciencieux qui n’éludent aucune difficulté et ne négligent aucun détail.
- Par les considérations qui ressortent de ce rapport, le Comité des arts mécaniques propose :
- i». D’écrire à M. Hennecart en le félicitant d’être parvenu à conquérir les suffrages de nos principales maisons de meuneries;
- 20. De renvoyer l’examen de ses titres à la Commission des médailles;
- 3°. D’insérer le présent rapport dans le Bulletin.
- Signé Amédée Durand, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 9 mai i838.
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- ARTS MÉCANIQUES.
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- FILIERES.
- Mémoire sur une jîlïere perfectionnée propre a former des pas
- de vis de toute dimension sur des tiges métalliques ; par M. Waldeck, ingénieur-mécanicien j rue du Faubourg-Saint-
- Denisj n° 171.
- On sait que l’emploi des filières ordinaires exige une force considérable pour les manœuvrer, parce que le pas de vis se forme par l’effet d’une forte pression qui opère l’écrouissement du métal, le rend cassant et allonge la tige.
- Le système de fdière de M. TValdeck remédie à ces inconvéniens et offre de nombreux avantages. L’auteur s’est proposé de satisfaire aux conditions suivantes :
- i°. De former le filet en coupant la matière, sans la refouler dans aucune de ses parties;
- 2,0. D'appliquer l’outil indifféremment aux filets carrés et aux filets à grain d’orge ; #
- 3°. D’être d’une construction simple et d’un entretien peu dispendieux.
- Les filières de M. TValdeck remplissent complètement toutes ces conditions et sont, comparativement aux anciennes, beaucoup plus légères, quoique d’une solidité suffisante, et comme elles coupent la matière au lieu de la refouler, elles exigent peu de force dans leur emploi et procurent ay pas de vis toute la régularité désirable. Par le moyen du nouveau système de filetage, on peut, sans changer de coussinets, obtenir des filets carrés, à grain d’orge, doubles et tous autres, et tarauder des tiges variant entre elles dans le rapport d’un à trois.
- Ces divers avantages ont déterminé la Société d’Encouragement à décerner à M. TValdeck, dans la séance générale du 7 janvier dernier, le prix de 1,000 francs qu’elle avait proposé pour le perfectionnement des filières (j).
- Nous allons passer maintenant à la description de cet instrument.
- PL 733, fig. 1, La filière perfectionnée, vue en élévation et munie de toutes ses pièces.
- Fig. 2, La même, vue en plan ou en dessus.
- Fig. 3, Coupe longitudinale laissant voir l’intérieur des coussinets.
- Fig. 4? Les coussinets, vus en coupe avec les vis qui les font mouvoir.
- Fig. 5, Les écrous pivotans des vis CC, dégageant au besoin ces dernières des burins GG.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- AA, Les deux manches ou leviers de l’outil, garnis d’un recouvrement en bois fixé par des rivures.
- BB, Cage de la filière.
- (1) Voyez Bulletin de décembre i83^, p. 492*
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- FILIÈRES.
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- CC, Vis de rappel gouvernant les burins qui coupent la matière.
- DD, Petites bascules fixées sur le devant de la cage, où elles sont retenues par les vis EE, qui permettent de leur donner plus ou moins de jeu.
- FF, Coussinets.
- GG, Burins.
- HH, Deux plaques fixées sur la cage par quatre vis, pour maintenir les coussinets dans leur encastrement.
- I, Vis de pression agissant sur les coussinets pour tracer le filet ou pas de vis.
- Pour faire usage de cette filière, on prend une tringle d’une longueur quelconque qu’on placedebout dans un étau de moyennedimension, où elle est fortement serrée. On ouvre le coussinet F, on y engage la tringle, et l’on tourne la vis ï, qui presse convenablement le coussinet pour tracer un filet qui sert de guide à la filière. Quand celle-ci est descendue de toute son épaisseur, on commence à faire couper seulement le burin supérieur, et l’on parcourt ainsi tout l’espace qu’on veut tarauder; après cela, on remonte la filière sans rien changer à ses dispositions. Comme on n’a encore fait couper dans cette première passe que l’outil supérieur, il est resté, à l’extrémité du taraudage, une partie égale en longueur à l’épaisseur de la filière, où le filet n’est que tracé. Pour que cette partie soit enlevée à la passe suivante, on pousse l’outil inférieur de manière à lui donner une saillie égale à celle des filets de celui des coussinets traçans auquel il est joint, et on opère comme la première fois, n’ayant d’autre soin à prendre que de pousser le coussinet correspondant à la vis I, ainsi que dans une filière ancienne. De cette manière, le burin supérieur s’est toujours trouvé plus saillant que le burin inférieur ; de là suit que, le filet ayant reçu la forme voulue, on rappelle l’outil supérieur, et qu’on ne laisse plus agir dans, la dernière passe que le burin inférieur, qui n’est jamais employé qu’à couper la partie inférieure du taraudage égale à l’épaisseur de la filière, ainsi qu’il vient d’être dit.
- M. Waldeck a appliqué son système, avec avantage et économie, aux anciennes filières simples, qui acquièrent ainsi à peu de frais toutes les propriétés des nouvelles, quelque usées et mauvaises qu’elles soient. Les fig. 6 et 7 représentent, vue en plan et en coupe, une filière simple percée de quatre trous et ayant quatre pas de vis différens.
- A, Filière simple serrée entre deux plaques BB par quatre vis EE; on fixe le trou de la filière A au centre de l’ouverture de l’appareil. La tige que l’on veut fileter est pressée par les deux coussinets FF, contre le filet dans l’intérieur du trou de la filière simple, par le moyen des vis de rappel HH. Les deux coussinets agissent de la même manière que ceux de la fig. 3, excepté qu’ils sont ajustés dans les deux plaques dessus et dessous, et guidés de même par deux vis de rappel HH. KK; deux pièces ayant même objet que celles DD,Jîg, i;
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- 2o6 arts mécaniques* chemins de feu.
- GG, burins ajustés dans la plaque B; CG, vis de rappel pour guider et faire avancer les burins.
- On remarquera que c’est la filière simple qui trace le-filet par sa partie voisine des burins.
- Pour faire usage de cette filière, on prend une tringle de 3 centimètres plus ou moins, et après l’avoir engagée dans le trou de l’outil, on serre les deux vis HH, qui font appuyer les deux coussinets inférieur et supérieur sur la tringle à tarauder; puis on tourne les deux vis CC pour faire mordre les burins GG, après quoi on fait agir l’outil.
- On peut fileter avec cet appareil des tiges d’un très petit diamètre, par la raison qqp la tige est appuyée, par deux coussinets parallèles, contre un seul qui est la filière A . Cette disposition permet d’obtenir des filets réguliers et à angle vif, et des pas de vis de toutes les dimensions sur la plus mauvaise filière simple.
- CHEMINS DE FER.
- Note sur le mouvement des wagons sur les chemins de fer; par M. Théodore Olivier (i).
- Tous ceux qui ont voyagé sur un chemin de fer ont remarqué le phénomène appelé lacet ; on dit qu’un convoi fait lacet lorsque chaque wagon se porte alternativement à droite et à gauche, de sorte que la file des voitures ne présente point l’aspect d’une ligne droite, mais d’une ligne serpentante. Le phénomène du lacet est dû en grande partie à ce que les rails, après un certain temps et en vertu des tassemens inégaux, offrent dans leur plan vertical un profil ondulé, en sorte que chaque chariot se trouve, en vertu des pentes et contre-pentes alternativement établies sur le rail de droite et sur celui de gauche, porté tantôt à droite et tantôt à gauche. Le lacet est un grave inconvénient pour les lignes droites des chemins de fer : e’est à lui que l’on doit les détériorations les plus nuisibles, car les wagons venant choquer alternativement les rails de droite et de gauche, ces chocs brusques tendent Jr élargir la voie en écartant les rails; ils tendent aussi à renverser les chaises ou supports, et à briser les rails en leurs points de jonction.
- M. Thomas, ingénieur civil et ancien élève de l’École centrale des arts et manufactures, à son retour d’un voyage fait récemment par lui en Angleterre, m’a communiqué le fait suivant :
- En voyageant sur le chemin de fer de Manchester, il remarqua qu’avec des vitesses moyennes de 8 à 10 lieues par heure le phénomène du lacet était très prononcé, et que les chocs produits par les wagons contre les rails étaient assez forts et occasionnaient des secousses désagréables aux voyageurs, mais qu’aussitôt que le convoi prenait une vitesse supérieure le phénomène tendait
- (i) Lùè dans la séance du Conseil d’administration de la Société d’Encouragement du 25 avril 1838.
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- ARTS CHIMIQUES. *— SUCRE DE BETTERAVES.
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- à s’affaiblir, et qu’cnfin le lacet n’existait plus ou du moins était insensible avec une vitesse de 15 lieues à l’heure. M. Thomas était muni d’une montre à secondes, et plusieurs fois il a été à même de vérifier l’exactitude de son observation.
- Il serait utile de bien vérifier ee fait, qui offre quelque analogie avec ce qui se passe sur les canaux.
- En effet, on sait que, lorsqu’un bateau se meut sur un canal, il se forme en avant de la proue une vague qui augmente de hauteur à mesure que la vitesse du bateau augmente ; c’est à cette vague nommée proue mobile que l’on doit les détériorations graves occasionnées aux berges du canal, car elle est Ja cause de ces flots si vivement agités et si fortement repoussés contre les berges contre lesquelles on les voit s’élancer avec violence.
- Mais il a été bien constaté que si la vitesse du bateau dépasse celle de la proue mobile, qui est d’environ quatre lieues à l’heure, le bateau glisse, pour ainsi dire, sur la surface de l’eau, et que les flots agités qui s’élancaient contre les berges et à une distance assez grande en arrière du bateau ne se manifestent plus.
- Ainsi la destruction des berges du canal n’est plus à craindre avec une vitesse plus grande que quatre lieues à l’heure, parce que la proue mobile n’existe plus avec cette vitesse ; ainsi la destruction des rails sur les lignes droites ne serait plus à redouter avec une vitesse plus grande que quinze lieues à l’heure, parce que le phénomène du lacet a disparu sous cette vitesse.
- Ce fait important mérite d’être examiné avec soin, car il paraît devoir apporter de grands changemens dans les idées reçues relativement à la construction, au tracé et à l’emploi des grandes voies de communication, et surtout relativement à la construction, au poids et aux dimensions de diverses parties des locomotives (i).
- ARTS CHIMIQUES. — sucre de betteraves.
- Note sur un procédé de décoloration employé par M, S tollé, pour la fabrication du sucre de betteraves; par M. Dumas (2).
- L’intérêt que la Société d’Encouragement porte à tout ce qui concerne le
- (1) Le phénomène du lacet est dû aussi en partie à la connexité des jantes des roues.
- Les Anglais sont dans l’usage, depuis longtemps, de tourner les roues d© leurs wagons, sous la forme conique, cette forme facilitant le mouvement circulaire des trains dans les parties courbes des chemins de fer. Eu tournant cylindrique ment les jantes des roues et donnant aux jantes des quatre roues d’un wagon le même diamètre, et rigoureusement, sans permettre auafîie tolérance sur ce point, il est très probable que le phéxiomène du lacet disparaîtrait sur les lignes droites des chemins de fer, sous une vitesse moindre que quinze lieues à l’heure. T. O.
- (2) Lue dans la séance du Conseil d’administration de la Société d’Encouragement du 25 avril i838.
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- ARTS CHIMIQUES.
- ao8
- sucre de betteraves me fait un devoir de lui communiquer les résultats d’une expérience exécutée à l’usine de Pontoise devant M. le ducDecazes, MM. Payen, Péligot et moi.
- On nous avait annoncé qu'il s’agissait d’un procédé nouveau capable de supprimer l’emploi du noir animal et de produire des cuites aussi bien ou mieux décolorées, sans qu’il fut nécessaire de recourir aux trois filtrations qui prolongent et entravent nécessairement l’extraction du sucre dans le procédé actuellement en usage.
- Nous avons trouvé sur les lieux M. Stollé, qui a fait exécuter son procédé devant nous , et qui nous a donné tous les renseignemens qui nous ont paru nécessaires.
- Le procédé de M. Stollé repose sur l’emploi de l’acide sulfureux.
- On râpe la betterave comme â l’ordinaire, on exprime le jus, et l’on défèque par les méthodes connues. C’est dans le jus déféqué qu’on ajoute l’acide sulfureux.
- Au premier moment, cet agent semble produire peu d’effet; mais bientôt il détermine la formation d’un dépôt brun , floconneux , abondant, et le liquide se décolore peu à peu.
- L’évaporation étant conduite jusqu’à 20 ou 25 degrés, on passe le liquide Sur une flanelle pour en séparer ce dépôt, et l’on continue ensuite l’évaporation et la cuite sans autre précaution.
- La cuite opérée devant nous s’est bien conduite, quoique l’opération fût faite sur du jus provenant de betteraves en très mauvais état.
- On a mis sous nos yeux des formes renfermant les produits de trente défécations exécutées par ce procédé. Les sucres nous ont paru dans un état satisfaisant; le grain en était bien formé.
- Nous n’oserions pas assurer que ces sucres donneront au raffinage des résultats irréprochables; c’est à l’expérience à prononcer; elle est en train maintenant.
- Ce que nous pouvons dire, ce que nous devons dire dans l’intérêt de la vérité et dans celuide l’industrie des sucres, c’est que le procédé de M.. Stollé peut rivaliser avec l’emploi du charbon animal, en tout ce que nous avons pu constater par nous-mêmes. I
- Nous ne saurions préciser quelle économie ce procédé petit offrir, mais il doit en produire une très notable. Cela serait surtout vrai si, comme l’auteur l’assure, l’emploi de son procédé donnait lieu à une augmentation de produit ; mais c’est un point que nous laissons à décider à des expériences sur une plus grande échelle.
- En disant que M. le duc Decazes, que MM. Payen, Péligot et moi nous avons conservé de notre visite à la manufacture de Pontoise l’impres-
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- ARTS ÉCONOMIQUES. --- PARQUETS.
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- sion que le procédé de M. Stollé mérite l’attention des fabricans de sucre de betteraves, nous croyons rester dans les limites du vrai. Nous voulons attirer les regards des fabricans de sucre sur une méthode propre à leur offrir quelques avantages. Nous les engageons donc à l’étudier et non à l’accepter de confiance^ mais, comme elle peut leur rendre service dans la campagne prochaine, nous regardons comme un devoir de publier notre opinion dès à présent, avec toutes les réserves qu’exige un tel sujet.
- Happort fait par M. Vallot , au nom du Comité des arts économiques y sur les parquets perfectionnés par iff. Ciiassang, menuisier-mécanicien, rue du Cherche-Midi, n° 108.
- Pendant longtemps, l’art de parqueter l’aire des appartemens a été presque exclusivement employé dans des édifices d’une certaine importance. Les parquets étaient d’un prix très élevé et ne pouvaient convenir qu’à un petit nombre de personnes opulentes.
- Dans la plupart des maisons, un simple plancher, un carrelage en terre cuite formaient l’aire des différentes pièces des divers étages; mais depuis quelques années l’aisance générale ayant répandu le goût de la commodité et de l’embellissement de nos demeures dans toutes les classes de la société, les constructeurs, pour satisfaire aux exigences du public, ont dû chercher à perfectionner les.différentes branches de leur art et surtout à faire disparaître les obstacles que les prix trop élevés des ouvrages reconnus comme les plus avantageux apportaient à leur introduction dans les habitations ordinaires. C’est à cette dernière condition, d’après laquelle le prix des parquets s’est trouvé réduit de moitié, que nous devons l’extension de leur usage, extension devenue telle que, dans les nouveaux bàtimens d’habitation, l’emploi du carrelage est seulement réservé pour les pièces spécialement destinées à des services qui exposeraient les bois à une trop grande humidité et aux dangers du feu.
- Les anciens parquets ou parquets d’assemblage se composaient de la réunion de divers compartimens carrés, d’un mètre de côté, et connus sous le nom de feuilles de parquets. Ces feuilles, posées soit parallèlement, soit dia-gonaîement aux murs dans des encadremens de frises, étaient préparées à l’avance : les bois y étaient disposés de la manière la plus favorable, tarit pour en affaiblir les effets de retrait que pour en rendre la juxta-position plus parfaite, et aussi pour avoir le moin&de perte possible dans leur emploi.
- La main-d’œuvre qu’exigeait la préparation des bois, leurs assemblages à rainures et languettes, une parfaite régularité dans toutes leurs parties étaient Trente-septième année. Juin i838. 27
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- ARTS ÉCONOMtqtïESi
- trop considérables pour que l’on pût espérer obtenir une diminution de prix sur les façons. Les constructeurs ont senti que l’on ne pouvait y arriver que par une nouvelle combinaison qui présentât toujours même solidité, même propreté dans l’exécution et même agrément pour la vue.
- Ils imaginèrent donc un nouveau système dont l'expérience a, depuis, démontré les avantages; car il est aujourd’hui presque généralement adopté. Ce nouveau système, appelé parquet à point de Hongrie, est beaucoup plus simple que le premier; son prix est moindre de moitié. lise compose d’une suite d’alaises de 8 à n centimètres de largeur sur 5o à 70 centimètres de longueur, selon les dimensions des pièces à parqueter. Les alaises sont coupées d’onglet ou suivant un angle de 45 degrés à chaque extrémité, et assemblées entre elles à rainures et languettes, pour former des bandes continues ou alternatives, suivant qu’il s’agit d’en varier les compartimens. Chaque bande ou rangée d’alaises s’assemble sur place et de manière à ce que les alaises qui se correspondent d’une rangée à une autre forment une ligne brisée à angles droits, alternativement rentrans et saillans.
- Pour l’exécution de ces parquets, les bois sont débités et corroyés à l’avance par frises; mais ils ne sont rainés et coupés de longueur qu’au moment de la pose pour en former des alaises.
- Les parquets à point de Hongrie, ainsi que les parquets d’assemblage, se posent sur des lambourdes scellées sur une aire en plâtre, et dont l’espacement d’axe en axe est, pour ces derniers, de moitié de la largeur de la feuille, et pour ceux à point de Hongrie du côté dû carré dont la longueur de l’alaise forme la diagonale.
- Le vide entre chaque lambourde force à donner aux bois une épaisseur capable de les faire résister sans fléchir aux effets d’une grande circulation ou de l’accumulation de poids considérables de petit volume. Cette condition, qui a pour objet la solidité ou plutôt la durée du parquet, est un inconvénient sous le rapport de la dépense.
- Un autre inconvénient, sous ce même rapport, est celui de la nécessité de donner aux planchers une épaisseur superflue, celle des lambourdes, au détriment de la hauteur des appartemens sans en augmenter la qualité essentielle de rendre les planchers plus sourds, puisque, ainsi que nous l’avons fait remarque!-, les intervalles entre les lambourdes restent vides. Le remplissage ne pourrait, en effet, en être effectué sans occasionner une augmentation très considérable de dépense et une surcharge tout à fait inutile.
- Aux inconvéniens que nous venons de sigflalerr il faut ajouter celui provenant des cales, que l’on est obligé de placer sur les lambourdes. Les parquets, en effet, n’étant parementés que sur leur face, et les lambourdes n’ayant jamais un équarrissage régulier, les cales deviennent indispensables pour racheter les
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- PÀTtQüETS.
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- inégalités des bois et établir un niveau parfait; mais ces cales ne sontmaintenues dans leur position que par une simple pression, ce qui les rend peu stables, et c’est principalement à ce peu de Stabilité qu’il faut attribuer la déformation ou au moins la vacillation des anciens parquels.
- Enfin les intervalles libres que laissent enire elles les lambourdes, non seulement donnent lieu à des courans d’air qui rendent les appartemens très froids en hiver, mais encore servent de retraite, principalement dans les appartemens non constamment entretenus ou non continuellement habités, aux souris et aux rats, si incommodes par le bruit, quoique léger, qu’ils occasionnent pendant la nuit, et si nuisibles par les dégradations qu’ils opèrent, et surtout par les odeurs infectes qu’ils répandent lorsqu’ils y périssent.
- C’est pour remédier à ces inconvéniens et pour rendre l’usage des parquets encore plus général par leur abaissement de prix que deux personnes, MM. Raymond et Chassang, partant d une même idée sur la modification dont les assemblages des bois leur ont paru susceptibles, celle de substituer aux languettes ordinaires des languettes en métal, sc sont livrées à des combinaisons pour lesquelles, après s’être pourvues l’une et l’autre d’un brevet, elles vous ont soumis leur invention en vous exprimant le désir d’obtenir votre approbation.
- M. Raymond vous adressa à cet effet, en 1829, un échantillon de parquet avec assemblages métalliques. Sa lettre d’envoi, rédigée d'une manière peu intelligible, n’en indiquait point les procédés d’exécution. Suivant cette lettre, M. Raymond supposait son invention applicable à toute espèce de menuiserie soit de construction, soit de meubles; il supposait aussi qu’elle était favorable à l’emploi de différons corps, ce sont ses expressions, et entre autres 11 l’emploi des bois délaissés parles arts, tels que bois durs, noueux, troncs et racines; mais il se bornait à ces indications générales sans entrer dans aucun détail. Il annonçait en même temps qu’il avait remis au Ministère du commerce, en lui faisant la demande d’un brevet d’invention, deux modèles de parquets différens de ceux qu’il soumettait à l’examen de la Société, sans indiquer quelles en étaient les différences.
- Quant à l’emploi des languettes métalliques, voici comment M. Raymond s’en expliquait dans sa lettre précitée ;
- a Mon système d’assemblage consiste dans l’emploi d’une languette métal-» iique avec ou sans mastic, à l’abri de l’humidité...; il se pose tel que les » carreaux de terre cuite, de liais, etc., excepté un bout de 5 à 6 pouces de lan-» guette que j’y ajoute dans la rainure d’attente, la juelle, s’enclnvant'-de « l’un dans l’autre, sert de guide pour la pose et consolide l’ensemble du parquet. »
- Des indications aussi vagues nous mirent dans l’impossibilité de vous faire
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- un rapport, et aujourd’hui la même impossibilité existe encore, parce que les demandes réitérées de renseignemeris à ce su jet sont restées sans réponse. Nous présumons, au surplus, que M. Raymond n’a pas su élaborer l’idée assez ingénieuse qu’il a eue; car nous n’avons nul indice que cet industriel en ait fait aucune application.
- Il n’en est pas ainsi de M. Ghàssang qui, en décembre de l’année dernière, vous a adressé un échantillon et plusieurs dessins de parquets. M. Chas-sang ayant joint à soii envoi une notice sur la composition, la confection et la pose de ces nouveaux parquets, nous allons vous faire connaître le résultat de l’examen qui en a été fait et l’avis auquel cet examen a donné lieu.
- Le nouveau système qui sert de base à la composition des parquets dont il s’agit et dont M. Chassang avait déjà fait l’application dans une maison sise rue du Cherche-Midi, n° 108, consiste dans la substitution de languettes métalliques aux languettes ordinaires. La confection de ces nouveaux parquets, quant à la disposition des bois, tient de l’ancien système et de celui actuellement en usage.
- De même que dans l’ancien système, le parquet nouveau se compose de feuilles d’assemblage, et de même que dans le système à point de Hongrie, les alaises qui forment chaque feuille se trouvent parallèlement jointes; mais ce qui le distingue particulièrement de ces deux systèmes, c’est, ainsi que nous venons de le faire remarquer, la suppression totale des languettes ordinaires, leur remplacement par des bandes métalliques, etr^a pose immédiate sur l’aire sans le secours de lambourdes.
- La forme des feuilles varie suivant les comparlimens plus ou moins riches en dessin ou en nature différente de bois que l’on désire exécuter dans les appai temens; mais leur composition est la même pour toutes. Chaque alaise est fixée avec celle qui Favoisine par deux ou quatre goujons en fer pénétrant les deux alaises à quinze millimètres en dessous de leur parement. Chaque feuille, composée de quatre à six alaises ainsi assemblées et consolidées, est rendue invariable dans son plan par deux traverses clouées en dessous. Les côtés de ces traverses sont taillés en biseau, de manière à former queue d’aronde avec le dessous des feuilles. Un trait de scie donné sur chaque côté de la feuille au milieu de son épaisseur est destiné à recevoir la bande métallique qui, formant languette, entre également dans le trait de scie de la feuille voisine et devient languette commune aux deux feuilles qu’il s’agit de joindre l’une à l’autre.
- Telles sont les opérations au moyen desquelles la main-d’œuvre pour la combinaison et la réunion des feuilles se trouve réduite à la plus grande simplicité.
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- La pose des feuilles n’est pas moins simple : elle a la plus grande analogie avec la pose des carreaux en terre cuite. Ces feuilles, après avoir été goudronnées en dessous, se posent directement sur une aire en plâtre préparée convenablement et dans laquelle chaque feuille est parfaitement scellée au moyen des barres dont il a été question.
- La facilité d’exécution et l’économie à apporter dans leur premier établissement ne sont pas les seules conditions auxquelles doivent satisfaire toute espèce d’ouvrages de construction : leur durée, les moyens de les réparer et de les entretenir facilement et à peu de frais ne sont pas moins importans Or, sous le premier rapport, le parquet de M. Chas sang offre un grand avantage sur les parquets à lambourdes, en ce que les bois s’y trouvant appuyés sur toute leur étendue, ils sont infiniment moins sujets à éprouver des dégradations. Relativement aux réparations, il est évident que les nouveaux parquets se prêtent beaucoup plus facilement aux opérations qu’elles exigent que les anciens parquets où le vide entre les lambourdes ne permet pas de disposer convenablement la couche de plâtre, seul moyen habituellement employé pour recevoir et fixer les morceaux de bois à remplacer.
- En résumé, la simplicité de main-d’œuvre pour la confection des nouveaux parquets, la réduction d’épaisseur des bois dont ils se composent sur le minimum même de l’épaisseur des bois des anciens parquets, sans aucune espèce d’inconvénient sous le rapport de la solidité et de' la durée; la suppression des lambourdes, et par suite celle des vides qu’elles laissent entre elles, souvent si nuisibles par les causes que nous avons signalées; l’exhaussement de la hauteur des appartenons de toute l’épaisseur des lambourdes supprimées; les nombreuses combinaisons dont ces nouveaux parquets sont susceptibles les rendant propres non seulement a servir à la décoration des plus riches appartenons, mais encore h contribuer à l’ornement des plus modestes habitations par l’économie qu’ils présentent sur les parquets actuels, et enfin la confection des feuilles dont ils se composent pouvant avoir lieu en tout temps et fournissant un moyen bien précieux de procurér de l’ouvrage pendant la mauvaise saison à une nombreuse classe d’ouvriers, sont des avantages réels qui doivent assurer aux nouveaux parquets dont nous venons d’avoir l’honneur de vous entretenir une préférence bien marquée sur ceux maintenant en usage.
- D’après ces considérations, votre Comité des arts économiques est d’avis, Messieurs, de renvoyer à votre Commission des médailles l’examen de la nature de récompense que parait mériter M. Chassang pour ses utiles per-fectionnemens de parquets, et d’insérer le présent rapport dans le Bulletin.
- Signé Vallot, rapporteur,
- •Approuvé en séance, le 25 avril i838.
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- CHAUFFAGE. . . „ .
- Description du chauffage de Vhôtel des Monnaies , a Paris ,
- par la chaleur perdue d’un four a coke, construit par M. Pli. Grouvelle,, ingénieur civil, d’apres les plans de M. d’Arcet, membre de VAcadémie des sciences.
- Ce four A, représenté sur ses diverses faces, PL 736, et de im,6ode diamètre intérieur et om,44 de hauteur sous clef, est construit en bonnes briques de Bourgogne. L’embrasure de la porte a et la porte sont en fonte.
- Un magasin voûté avait été réservé sous le four; mais on s’aperçut bientôt que la circulation de l’air dans le magasin refroidissait la sole du four, que les couches inférieures de houille n’étaient pas complètement converties en coke; il devint donc nécessaire de fermer ce magasin par un mur en briques. La cheminée a om,22. de diamètre ; à sa naissance et de chaque côté, elle porte un évent b de om,o54 sur om,o5, qui sert à v verser l’air frais et à brûler complètement la fumée du coke surchargée de charbon et d’hydrogène carboné, à mesure qu’elle s’échappe rouge encore; on développe ainsi toute la quantité de chaleur que peuvent produire les gaz dégagés, sans nuire à la qualité du coke, et l’on peut alors en disposer pour l’utiliser plus loin.
- La charge de ce four est de 5 hectolitres de houille par vingt-quatre heures, et llr^endement en coke est moyennement de 1 htct ,5o par hectolitre de houille employée.
- Ce four est placé dans l’une des caves de l’hôtel des Monnaies sous le grand escalier (voy. PI. 754)»
- La cheminée traverse la voûte de la cave , jette sa fumée dans un tuyau de fonte g de même diamètre, qui monte dans l’angle de l’escalier C, jusqu’au palier du premier étage; là il s’incline et se rend à travers le gros mur dans un caniveau en briques F F recouvert par des plaques de fonte, et un dallage de marbre.
- Ce caniveau, dont on a augmenté la section autant que le permettait la faible épaisseur des voûtes et du dallage, traverse obliquement, dans sa largeur, la salle d’entrée G, et pénètre dans le grand musée H, au centre de la porte principale (soy. Jig. 1, PL 735). On pouvait craindre que la chaleur de cette fumée presque rouge n’altérât les dalles de marbre à travers les plaques de fonte ; mais il n’en a rien été ; seulement le peu d’épaisseur des dalles dans la salle d’entrée y verse une quantité trop grande de chaleur; nous dirons plus bas comment on l’a utilisée.
- Sous la grandesallc 11, la fumée du four débouche dans un caniveau F' F' de om,74 de largeur et on“, 16 de profondeur, entièrement recouvert de plaques de fonte enrichies d’ornemens et reposant sur des bordures en fonte.
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- CHAUFFAGE.
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- Ce caniveau traverse le musée dans sa longueur, passe ensuite sou& la plaque de la cheminée 1 et conduit enfin la fumée dans un système de quatre tuyaux verticaux en tôle L L, placés dans un cabinet K, derrière la salle H; puis la fumée pénètre dans un coffre de cheminée N qu’une trappe ferme par le bas, et traversant un conduit égal en section à la somme des sections des tuyaux de tôle L L, afin de n’avoir pas de ralentissement (voj.Jig. 6 et 7, PL 756).
- Cette cheminée porte au dehors la fumée presque refroidie.
- Autour du tuyau vertical de fonte placé dans l’escalier est construite une enveloppe carrée en briques B, fig. 3, de om,38 de largeur intérieure, et percée au bas d’une ouverture h de om,25 de côté, qui laisse entrer l’air froid; cet air s’échauffe en montant autour du tuyau de fonte g et vient sortir à volonté, soit par une trappe D que l’on ouvre en haut et sous le palier de l’escalier, soit par une bouche E placée au dessus de ce palier. On a eu soin de donner, à cette dernière bouche , moins de passage qu’à la première, parce qu’étant placée verticalement au dessus du tuyau de fonte, elle débite beaucoup plus d’air chaud que ne le peut faire une ouverture latérale.
- Une' autre partie de l’air ainsi chauffé autour du tuyau de fonte se rend, par un tuyau et une bouche O, dans le cabinet U, où sont conservés tous les coins des monnaies, et y entretient une chaleur suffisante pour les préserver de toute atteinte de la rouille.
- Afin d’obtenir une ventilation constante dans ce cabinet, on a mis à jour, en dégageant son grillage, la porte qui le sépare de la grande salle H, et comme celle-ci est très élevée et percée dans son comble de plusieurs fenêtres, elle exerce sur le cabinet un appel très puissant. Ainsi la fumée bridée par deux jets d’air froid chauffe en montant dans le tuyau de fonte g l’air qui se distribue dans l’escalier et le cabinet des coins, passe sous le carrelage de la salle d’entrée, puis échauffe la promenade en plaques de fonte qui traverse le musée , et enfin, au moyen des tuyaux de tôle L, verse encore, dans le cabinet K placé derrière la cheminée du musée, un reste de chaleur qui est di«ti ibué dans des salles latérales par des bouches Y Y,Jig. 1, PI. y35, percées dans les parois de ce cabinet.
- La largeur des caniveaux F'F'et des tuyaux a été calculée de manière à obtenir , malgré ce long développement de conduit, un tirage très fort, et si on présente aux joints des plaques ou même à l’ouverture d’une plaque soulevée la flamme d’une bougie, on voit qu’il existe un tirage énergique du dedans au dehors, de sorte que jamais on n’a senti, dans le musée, la moindre odeurde fumée.
- ïl suffit, lorsqu’on allume le four pour la première fois, au commencement de l’hiver, pour en établir le tirage, de brûler quelques copeaux dans un petit fourneau d’appel M établi, par excès de précaution, au bas de la grande ehemi-
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- née N ; on n’a plus aucun besoin de ce procédé pendant le reste de l’hiver.
- La capacité du four à coke en rapport avec la capacité du musée, de la salle d’entrée et de l’escalier, cubant ensemble 4>85o mètres, avait été calculée pour dégager une quantité de chaleur équivalente à celle que donnerait i mètre carré de fonte chauffé, à la vapeur, par chaque 66 mètres cubes d’air à échauffer.
- La chaleur dégagée dans l’escalier et les salles est si considérable, qu’il a été facile, sans les refroidir, de percer, dans toutes les voûtes et planchers supérieurs, des bouches par lesquelles l’air chaud monte et pénètre dans les salles fort éloignées, comme l’indique la série des flèches tracées sur la coupe générale de l’hôtel des Monnaies, PL En perçant ainsi de proche en proche des bouches destinées à verser l’air du musée dans les diverses salles qui l’entourent, et aux divers étages , et profitant du tirage des cheminées ouvertes, pour y appeler cet air chaud, on a répandu une douce température dans tout l’hôtel, et cette circulation d’air chaud suffit pour maintenir la température des salles les plus éloignées à i5° au dessus de zéro pendant l’hiver.
- On a utilisé en même temps la chaleur que laissait échapper la voûte du four à coke dans la cave, en y établissant deux systèmes de caniveaux, qui reçoivent tous deux l’air extérieur, le chauffent et le versent chauffé l’un en P, dans le grand escalier qui le distribue comme nous l’avons dit, et l’autre par un caniveau fort long Q, dans le laboratoire des essais R, où il arrive facilement en vertu du puissant appel de la cheminée S et des fourneaux à coupelle.
- Les frais d’établissement d’un système aussi complet de chauffage, et si remarquable, en ce qu’il chauffe un édifice entier, sans aucune dépense (1), ne se sont élevés qu’à la somme de 4 ou 5,000 fr.; et ce n’est pas seulement pendant le jour comme avec les poêles ou tout autre mode de chauffage, c’est jour et nuit, sans interruption et presque sans variations, que l’on obtient ainsi une température égale et aussi élevée qu’on puisse la désirer dans des appartemens habités.
- 'Explication des figures des planches 734, 735 et n5G.
- PL 734. Coupe générale du musée de l’hôtel des Monnaies de Paris et des salles attenantes, montrant la disposition du système de chauffage établi par M. Grouvelle, d’après les plans de M. d’Arcet.
- PL j%5,fig. 1. Plan pris au niveau du premier étage du musée de l’hôtel des Monnaies, suivant la ligne AB,/Y. 754.
- Fig. 2. Plan de l’étage supérieur, pris au niveau de la ligne CD.
- Les fléchées gravées sur ces deux planches indiquent la circulation de l’air chaud dans les diverses parties de l’édifice.
- (i)Le coke obtenu est consommé dans les poêles de la Monnaie et au laboratoire des essais; sa valeur compense et au delà celle de la bouille employée.
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- PI. 736,Jig. 1. Élévation, vue de face, du four à coke.
- Fig. q. Plan pris au niveau de la ligne AB,jîg. 3.
- Fig. 3. Coupe verticale et longitudinale du four.
- Fig. 4. Plan pris au niveau de la ligne CT), Jig. 3, des conduits où circule l’air qui vient s’échauffer sur le calorifère.
- Fig. 5. Coupe verticale et transversale du four.
- Fig. 6. Coupe verticale de la cheminée de la grande salle du musée monétaire, et du fourneau d’appel.
- Fig. 7. Elévation du jeu d’orgue du fourneau d’appel.
- Fig. 8. Plan des plaques et de la cheminée du musée avec le jeu d’orgue et le fourneau d’appel.
- Fig. g. Coupe du caniveau F' et de la plaque qui le recouvre.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les ligures des trois planches.
- A, Four à coke.
- B, Coffre en briques qui enveloppe le tuyau de fonte.
- C, Grand escalier du musée.
- D, Trappe qui verse l’air chaud sous le palier du grand escalier.
- E, Bouche qui verse au dessus du palier.
- FF, Caniveau recouvert d’un dallage sous la salle d’entrée.
- F', Caniveau couvert de plaques de fonte, et qui traverse la grande salle H.
- G, Salle d’entrée.
- H, Grande salle.
- I, Cheminée de la grande salle.
- I\, Cabinet placé derrière la grande salle.
- L, Jeu de tuyaux de tôle du fourneau d’appel.
- M, Fourneau d’appel.
- N, Conduit de la cheminée de la grande salle.
- . 0, Ouvertures percées au plafond de la salle d’entrée pour verser l’excès d’air chaud dans les étages supérieurs.
- P, Caniveau qui verse dans le grand escalier une partie de l’air échauffé sur le four à coke.
- Q, Caniveau qui verse l’autre partie de cet air chaud dans le laboratoire des essais.
- R, Laboratoire des essais.
- S, Cheminée des fours à coupelle servant d’appel pour ventiler le laboratoire.
- U, Laboratoire des coins.
- Trente-septième année. Juin i838. 28
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- AGRICULTURE. --- SOIES.
- V, Ouvertures servant à verser l’air chauffé du petit cabinet K dans les salles adjacentes.
- a, Porte du foyer.
- b3 Évent qui fournit l’air pour brûler la fumée du four.
- c, Porte qui conduit dans le calorifère placé sur le four.
- d3 Coulisses pour poser la porte du four.
- e, Tringle pour accrocher une échelle.
- Conduit en terre cuite qui sert de clef à la voûte du four A et reçoit la fumée.
- g, Tuyau de fonte formant la cheminée du four et traversant la voûte de la cave.
- h, Ouverture par laquelle l’air froid entre dans la gaine qui enveloppe le tuyau de fonte g.
- i, Trappe de la cheminée I.
- k, Tuyau qui ramène dans le conduit N de la cheminée la fumée du four à coke.
- AGRICULTURE. — soies.
- Note sur les progrès de l'industrie séricifere ; par M. H. Bourdon (i).
- Messieurs, au moment où vous vous disposez à prêter encore une fois votre puissant concours à l’industrie de la production de la soie, déjà distinguée par vous d’une manière toute spéciale entre toutes les industries sur lesquelles s’étendent les bienfaits de vos encouragemens, j’ai pensé que vous voudriez bien me permettre de jeter un coup d’œil rapide sur les progrès qu’elle a faits depuis l’époque où vous lui avez donné une puissante impulsion, soit en publiant dans vos Bulletins les mémoires susceptibles de répandre l’instruction, soit en couronnant les efforts des hommes qui se sont placés à la tête du mouvement.
- Depuis ce temps, vous le savez, Messieurs, M. Camille Beauvais a ajouté chaque année à ses premiers succès des succès nouveaux qui ont fixé 1 attention des éducateurs méridionaux. Sur la demande de ces éducateurs, M. le Ministre des travaux publics, de l’agriculture et du commerce a créé en i85G une mission dont le but était de propager dans le midi les méthodes et les procédés appliqués par MM. cïArcet et Beauvais h. l’éducation des vers à soie.
- Assez heureux polir être chargé de cette importante mission , j’ai donné la
- (i) Lue dans la séance du Conseil d’administration de la Société d’Encouragement, le i ï avril i838.
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- SOIES.
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- plus grande publicité possible aux instructions que j’étais chargé de répandre. Appuyé du concours de MM. les préfets, j’ai pu faire assembler, dans les différentes villes où je me suis arrêté, les Comices agricoles et les Sociétés d’agriculture, et je suis entré en relation avec les éducateurs les plus éclairés et les plus capables de seconder le mouvement.
- A mon arrivée dans le midi, je ne saurais vous le dissimuler, Messieurs, j’ai rencontré quelques résistances, et il a fallu m’environner de circonspection pour concilier, autant que possible, tous les intérêts et pour faire comprendre le but réel de ma mission. Toutefois le bienveillant accueil que j’ai reçu et l’attention avec laquelle ont été écoutés les développemens que j’ai communiqués m’avaient fait concevoir d’heureuses espérances ; ces espérances se sont réalisées, et l’année dernière, chargé d’une nouvelle mission, j’ai trouvé plus de quarante magnaneries salubres établies dans les départemens séricicoles.
- Les essais ont été, dans presque toutes les localités, couronnés de succès; une seule partie de l’appareil a donné lieu à quelques observations que j’ai signalées dans mon rapport adressé au Ministre du commerce. Ces observations ont été communiquées à M. Combes, ingénieur en chef des mines, qui s’est empressé de joindre, à son Mémoire sur Ici ventilation des mines> une note spéciale pour les magnaneries salubres. L’approbation que vous venez de donner, Messieurs, à cette partie du mémoire qui nous concerne, nous donne la certitude que M. Combes a trouvé le moyen de lever toutes les objections et d’assurer, dans les circonstances même les plus difficiles, l’efficacité d’un appareil qui a déjà rendu d’immenses services.
- Cette année, de nouvelles expériences se préparent : les magnaneries-modèles se sont multipliées dans les départemens séricicoles.
- M. le Ministre des travaux publics, de l’agriculture et du commerce vient de donner des nouvelles preuves de sa sollicitude pour cette industrie.
- Une troisième mission m’est confiée; elle comprendra douze départemens, dont quatre que je n’ai point encore visités et dans lesquels l’industrie de la soie a pris, depuis plusieurs années, une grande extension.
- Les départemens que je dois parcourir sont ceux de la Côte-d’Or, de l’Ain, du Rhône, de la Drôme, de l’Isère, des Basses-Alpes, des Bouches-du-Rhône, de Vaucluse, du Gard, de l’Hérault, de la Haute-Garonne et du Loiret.
- Je compte emporter avec moi un modèle en relief du tarare de M. Combes; M. le Ministre du commerce vient de m’autoriser aie faire construire.
- M. Peltzer, élève de M. C. Beauvais, est envoyé dans le déparlement du Gard, sur la demande du Comice agricole d’Aîais ; il est principalement chargé de diriger l’édfication-modéle de M. Gilly, vice-président du Comice.
- Hans le département de Vaucluse, Mademoiselle Peltzer, qui a étudié chez
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- AGRICULTURE.
- moi, à Ris, les détails de l’éducation, d’après les principes adoptés aux Bergeries de Senart, est chargée de la direction de la magnanerie-modèle établie chez M. le marquis de Balincourt. Mademoiselle Peltzer avait, l’année dernière, secondé bénévolement son frère dans l’éducation qui lui avait été confiée par M. le Ministre du commerce.
- M. Bain, élève de M. Beauvais, est envoyé en Touraine, où il doit se mettre en relation avec les principaux éducateurs, et diriger spécialement l’éducation dans la magnanerie-modèle établie au château de Chenonceaux, chez madame la comtesse de Villeneuve.
- • Des encouragemens pécuniaires ont été accordés aux Sociétés d’agriculture de plusieurs départemens qui vont se livrer à des expériences.
- La Société d’agriculture de Lyon a nommé une Commission permanente pour s’occuper de l’industrie de la soie ; cette Commission dirigera, cette année, un établissement-modèle où doivent se faire des éducations comparées.
- La Société d’agriculture de Valence (Drôme) continue, sur une plus grande échelle, les expériences commencées l'année dernière sous les plus heureux auspices.
- Enfin trente et un modèles en relief de la magnanerie salubre ont été envoyés dans les départemens (i).
- D'un autre côté, M. C. Beauvais, qui, comme vous le savez, Messieurs, ne saurait demeurer, un seul instant en arrière du progrès, s’est empressé de mettre son atelier-modèle à la disposition de M. Combes, en lui offrant de faire toutes les épreuves qui lui paraîtront utiles. A Neuilly, le ventilateur de M. Combes va être appliqué à la magnanerie salubre que l’on construit actuellement dans le domaine royal, sous la direction de M. Aubert.
- M. d’Arcet va l’établir dans des ateliers de sécherie auxquels il a appliqué le procédé de la magnanerie salubre.
- Vous le voyez, Messieurs, depuis trois ans, les perfectionnemens introduits dans l’éducation des vers à soie par MM. d’Arcet et Beauvais ont pris une grande extension : le mouvement que vous avez imprimé s’est communiqué de proche en proche. Chaque jour, les améliorations se propagent; nul doute que tous ces efforts réunis n’amènent bientôt des progrès immenses pour une des branches les plus importantes de notre agriculture.
- (i) Outre les trente-un modèles exécutés par ordre de M. le Ministre du commerce, trois ont été construits pour M. le Ministre de la marine, et vingt-un pour des propriétaires de magnaneries. Le constructeur des modèles est M. Clair, rue duClierche-Midi, n* g3.
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- Rapport fait par M. Huzard fils , sur le compte rendu des travaux de la Société dJEncouragement pour la production, lamélioration et Vemploi des soies de Varrondissement de Lavaurj département du Tarn, et des arrondissemens limitrophes, du 5 juillet i835 au 3i décembre i836.
- La Sociétéd’Encouragement pour la production, l’amélioration et l’emploi des soies de l’arrondissement de Lavaurvous a envoyé, comme l’année dernière, le rapport sur ses travaux; ce rapport est relatif à ceux exécutés du 5 juillet 1855 au 3i décembre i836.
- Dans le premier rapport, on a remarqué comment des mesures sages dans l’éducation des vers à soie et dans la filature surtout avaient, pour ainsi dire, tout à coup fait augmenter la valeur des soies du double, du triple, là où les éducateurs avaient voulu adopter ces mesures ; on y remarquait encore un système d’éducation des vers à soie comparatif et public entre plusieurs établissemens, de manière que chacun pût profiter des procédés de son voisin supérieurs aux siens, et qu’ainsi tous arrivassent à réunir les meilleurs procédés ; on y remarquait enfin des moyens adoptés pour créer ou faire prospérer plusieurs établissemens déjà formés dans l’intérêt de l'industrie de la soie.
- Dans ce nouveau rapport, on voit avec plaisir que la Société de Lavaur commence à recueillir le fruit de ses soins.
- Ainsi il est dit dans ce rapport : i° que le nombre des petits fileurs n’a pas diminué, et que trois excellentes filatures et deux grands établissemens nouveaux sont dus aux travaux de la Société;
- 2°. Que les pépinières de mûriers n’ont point suffi aux demandes, quoique deux cent cinquante mille mûriers blancs et trois cent mille multicaules en soient sortis ;
- 3°. Que 4oo quintaux de cocons ont été portés, pour la première fois, sur la place de Toulouse, et ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’une forte partie de ces cocons achetés par des spéculateurs a été revendue de suite aux filatures de la Société, à un prix plus élevé; en sorte que les éleveurs ont perdu, par leur faute, une partie de leurs bénéfices. Le rapporteur calcule que, si l’augmentation de produits allait ainsi jusqu’en i85g, l’arrondissement, au lieu de vendre pour a5o,ooo fr. de cocons, vendrait pour i,800,000 fr. ; il entre ensuite dans quelques considérations pour faire voir que l’on ne connaît pas encore, par des expériences directes, positives, quelle est, pour le ver à soie, la meilleure feuille des divers mûriers, qmon ne connaît pas encore bien la meilleure taille du mûrier, et que ce sont autant de questions à résoudre.
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- AGRICULTURE.
- Il fait voir, par des faits, qu’il est de l’intérêt des propriétaires de mûriers de devenir eux-mêmes éducateurs de vers, en ce qu’ils retireront de leurs feuilles, au moyen de bons procédés, une beaucoup plus grande quantité de soie ; il croit que l’on n’a pas encore assez étudié les races de vers à soie , qu’il en est de bien supérieures aux autres; il paraît penser que la race de sina est de ce nombre.
- Il fait voir ensuite combien serait avantageuse à rarrondissement et au département une école publique de magnanerie où tous les bons procédés de culture de mûriers, d’éducation des vers et dte filature seraient successivement. et même comparativement étudiés.
- L’appareil de M. Ventoudlac pour étouffer les cocons, appareil que vous avez récompensé par une médaille de bronze, continue à remplir parfaitement le but, et la Société de Lavaur le regarde comme le meilleur, sous tous les rapports, de ceux qui sont connus.
- Quant aux machines de filature, le rapporteur indique’ les améliorations qu’elles ont éprouvées et qu’il faut lire dans le rapport même. Nous dirons seulement ici qu’il insiste fortement pour que la Société crée un établissement de moulinage.
- Il passe ensuite a l’examen des filatures soumises en i836 à la surveillance de la Société. Ce sont ces filatures dont tous les procédés divers se contrôlant les uns les autres permettent ensuite à chacun des fiieürs d’ajouter à ses procédés toutes les améliorations déjà obtenues par son voisin. On conçoit qu’ainsi la filature de Lavaur soit devenue la première et que ses produits aient, sur la place de Lyon , un débouché plus avantageux que tous les autres produits.
- Le triage des cocons est une des causes de cette supériorité , et c’est avec un bon filage basé sur l’observation rigoureuse d’un bon triage qu’on augmente la valeur des produits.
- Nous ne suivrons pas le rapporteur dans la série d’améliorations dont l’établissement des filatures soutnises a été la source ; nous dirons seulement qu’il termine en disant que les acheteurs et les fabricans ont reconnu que les soies de la Société sont supérieures aux meilleures soies de France ; il félicite la Société d’avoir, par ses travaux, mérité l’attention et les encourage-mens de notre Société.
- Le concours des primes de filatures en i856a donné quelques faits remarquables sur les qualités de diverses soies. On trouve encore dans cet article une preuve de la bonne direction donnée pour s’assurer par des expériences directes de la qualité respective des soies, seul moyen d’arriver à ne produire que celles d’une valeur supérieure. Ce qu’on remarque dans cet article , eest que la soie provenant de cocons élevés avec le mûrier mniticmile aurait, avec une ji±
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- nesse relative inconnue jusqu à présent aux filateurs de Lavaur, uneforce de résistance supérieure.
- Dans l’opuscule intitulé : Lettre à M. le chevalier Bonafous sur l'utilité du mûrier des Philippines, par M. le comte Villa de Mont pas cal, on lit le passage suivant, page 12:
- « La montée des vers sur la bruyère me fit voir de plus en plus que la feuille du mûrier des Philippines devait être plus nourrissante, parce que les vers nourris avec cette feuille formèrent un cocon dur, d’une parfaite conformation, tandis que les autres restèrent mous et en partie inachevés..Enfin,
- le dévidage de la soie présenta «ne différence telle que l’acquéreur (M. Agherno de Carignan) s’empressa de me déclarer qu’il n'y avait aucune comparaison à établir entre les deux qualités de soie, parce que celle obtenue par le nouveau mûrier présentait des particularités tout à fait inconnues sous le rapport de la force, de la souplesse, du brillant et delà quantité du produit, de manière que M. Agherno s’engageait à me payer à l’avenir les cocons de cette qualité au moins 5 francs par rubs au dessus du prix le plus élevé des cocons du pays. »
- Nous devons vous dire cependant que les rapports des propriétaires des filatures soumises, avec la Société sont changés, que chacun est maintenant livré à lui-même et que la surveillance de la Société se réduit à l’examen des obligations imposées par le concours des primes pour le triage des cocoas et la régularité des soies. La Société était seule juge de l’époque où cette mise, sous une surveillance commune, des divers procédés de chacun pour l’instruction de tous devait cesser. Vous remarquerez qu’elle conserve cependant cette surveillance pour l’objet principal, celui qui établit la haute valeur de la soie pour le fabricant, le triage des cocons d’où résulte la régularité des soies.
- Ce rapport est terminé par l’exposé des projets de la Société : ces projets sont, après avoir produit les meilleures soies, et surtout après être arrivé à les faire produire par les petits fileurs, d’employer ces soies dans des fabriques locales : à Lavaur, les ouvriers, au lieu d’être comme ceux de Lyon, des ouvriers en soie qui ne savent autre chose que leur métier, seront des cultivateurs qui passeront successivement de la culture des champs à la fabrique, et de la fabrique à la culture des champs. Alors, dit le rapport, comme ceux des bords du Necker et comme ceux de la Suisse, ils seront répandus dans les campagnes ; ils ne vivront pas uniquement de leur travail de tissage, et quand les crises commerciales arriveront, tout ne sera pas perdu pour eux , ils trouveront encore des ressources dans la culture des terres.
- Nous avons l’honneur de vous proposer de remercier la Société de Lavaur de l’envoi de son intéressant rapport.
- Signé Huzard fils, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 25 avril 1838.
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- 224 PROCÈS-VERBAUX.
- Extrait des Proces-verbaux des séances du Conseil dadministration de la Société dEncouragement.
- Séance du 11 Avril 1838.
- Objets présentés. M. Godard, propriétaire de la verrerie de Decize, appelle l’attention de la Société sur des couvertures à grandes portées en briques qu’il a fait construire dans son établissement.
- M. Barrois, à Yillers-Cotterêts, présente le dessin et la description d’un nouvel instrument qu’il nomme compas-équerre, au moyen duquel on peut copier les solides;
- M. Pierson, à Revigny ( Meuse ), le dessin et la description d’une pompe rotative ;
- M. Castera, le modèle d’un chariot et des leviers pour soulever les roues d’une charrette ou d’un chariot dans les montées difficiles ;
- MM. Bournay et compagnie, à Paris, un papier bitumé en asphalte naturel de leurs mines.
- M. Janinet, membre de la Société, à Haguenau , pense qu’il serait utile de publier les travaux de M. Prechtl, de Vienne, sur la fabrication du fîint-glass et du crown-glass; il offre d’adresser successivement la description des procédés de M. Prechtl et des plans de ses appareils.
- M. Lanet présente un appareil pour l’épuration en grand des eaux.
- La Société d’agriculture, sciences et arts du département de là Marne fait hommage du recueil de ses travaux pour l’année 1837 ;
- M. Vallet de Villeneuve, d’un ouvrage qu’il vient de publier sous le titre de Manuel pour la culture en pleine terre des ipomèes bâtâtes ;
- M. Molineau, 1° d’une brochure intitulée : delà jonction du Danube au Rhin et aux lacs de Constance et de Genève,* 2° d’un ouvrage autographié ayant pour titre : l’Union commerciale allemande dans ses rapports avec laFrance.
- MM. Roger et compagnie, lithographes, à Paris, présentent diverses épreuves de dessins et de gravures transportés sur pierres lithographiques.
- M. Dembour, graveur à Metz, adresse le résultat de ses travaux en imageries populaires; il annonce qu’il compose lui-même ses sujets, en s’attachant seulement à l’effet de la composition ; ses images sont à un prix extrêmement modique.
- M. Viollet, ingénieur civil, transmet une note sur un moyen qu’il croit propre à prévenir l’affouillement du béton par les sources, dans les fondations hydrauliques^
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Francœur lit un rapport sur une lampe mécanique deM. Franchot présentée par M. Jac, lampiste à Paris.
- Le Comité propose d’insérer le rapport dans le Bulletin, accompagné d’un dessin de la lampe, et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, le même membre fait un rapport sur une lampe mécanique de M. Bapterosse.
- Après avoir décrit la composition de cette lampe, dont le prix est de 25 fr., M. le rap-
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- PROCES-VfcRB AUX.
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- porteur annonce que le Comité a reconnu qu’elle éclaire moins bien que les autres lampes mécaniques, que sa mèche charbonne et qu’elle paraît devoir exiger de fréquentes réparations, eu que l’expérience apprendra.
- En conséquence, le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication , ett l’invitan t à apporter quelques perfection nemens à sa. lampe. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. Amëdée Durand lit un rapport sur les soufflets de forge présentés par M. Enfer.
- Le Comité propose d’insérer le rapport dans le Bulletin, accompagné d’une gravure du soufflet. (Approuvé.) .
- Au nom du Comité des arts chimiques , M. Gaultier de Claubry fait un rapport provisoire et verbal sur les tissus imperméables présentés par M. Becker.
- Le Rapporteur expose que le Comité chargé d’apprécier l’efficacité du procédé employé par M. Becker a fait confectionner par Fauteur des vêlemens en drap préparé. Il résulte des expériences auxquelles ils ont été soumis que l’un de ces vêlements n’a pas offert sur tous les pqints l’imperméabilité nécessaire, mais que l’autre a mieux résisté. Pendant les expériences, MM. Vilaine et compagnie ont également soumis des tissus rendus imperméables par un procédé pour lequel ils sont brevetés. Dans cet état de choses, le Comité a dû se livrer à des essais qui ne pourront être terminés que dans un temps plus ou moins éloigné. Il en sera rendu compte ultérieurement.
- Au nom du Comité d’agriculture, M. le comte deLasteyrie lit un rapport sur les per-fectionnemens apportés par M. Saniewski à la préparation du sarrasin.
- Le Comité propose 1° de remercier l’auteur de sa communication, 2° de prier M. le Ministre du commerce ^e vouloir bien prendre en considération les services rendus à la France par M. Saniewski, et de lui donner quelques preuves de bienveillance. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts économiques M. Herpin lit un rapport sur les souliers formant sous-pied , par M. Laforgue de Bordeaux.
- Le Comité pense que c’est par des essais comparatifs faits par quelques compagnies de l’armée qu’on pourra constater les avantages et les inconvénicns qu’offre ce genre de chaussure. Il propose d’adresser le rapport à M. le Ministre du commerce. (Approuvé.)
- Le même membre, au nom du même Comité, lit un rapport sur un encrier dit siphoîde présenté par M. Chaulin.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et de lui adresser une copie du rapport. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, le même membre lit un rapport sur la clouterie mobile de MM. Petilpierre et compagnie.
- Le Comité propose de remercier les auteurs de leur communication et d’insérer le rapport dans le Bulletin. (Approuvé).
- Communications. M. de Marivault lit un mémoire sur l’influence que la conservation des betteraves, par voie de dessiccation ou par tout autre procédé, exerce sur la culture et sur l’organisation des fabriques de sucre.
- Après une discussion sur la désignation des diverses cultures qui pourraient être substituées à celle de la canne, à sucre dans les colonies, et des observations présentées par M. le baron de Silvestre sur l’amélioration qui résulterait pour l’agriculture de la Trente-septième aimée. Juin i838. 29
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- PR OGKS-V4: RBAÆfX
- fabrication du sucre de betteraves dans les fermes, le Conseil remercie M. de Marètmlt* de sa communication, et renvoie le mémoire à la Commission.du Bulletin* -y ...
- M. H. Bourdon donne lecture d’une note sur les progrèsque l’industrie de la goie-a-faits dans le midi de la France (voyez plus haut,.page 218). •
- Séance du 25 avril 1838.
- Correspondance. M. Vaussin-Chardannej conducteur des ponts et chaussées à "Ville-neuve-Sainl-Georgcs, adresse copie des rapports favorables faits à M. le directeur général des ponts et chaussées sur sou instrument destiné à mesurer les distances, auquel il donner le nom de cèlèrimètre.
- MM. Manhart et Drosbach, mécaniciens à Munich (Bavière), annoncent qu’ils ont imaginé et construit une machine à filer le lin, et ils adressent des échantillons ^|e fils faits avec leurs appareils. .
- Objets présentés. M. Thibault, sergent de sapeurs-pompiers à Saint-Mandé (Seine), sollicite l’examen d’un moyen de sauvetage pour lequel il a pris un brevet d’invention. *
- MM. Sirhenry et compagnie adressent divers échantillons de produits de leur fabrique d’acier fusible établie à Neuillv; ils expriment le désir que la Société veuille bien nommer des commissaires pour examiner ces produits et visiter leur établissement, afin d’y voir pratiquer les procédés qu’ils emploient.
- M. le vicomte Hêricart de Thury fait hommage 1° d’une brochure intitulée : Un mot sur les puits artésiens, 2° un rapport fait à la Société royale et centrale d’agriculture sur le Cours élémentaire de la culture des bois, de M. Lorentz, ancien directeur de l’École forestière de Nancy.
- M. Huzard père fait hommage, de la part de la Société d’agriculture, histoire natu-lurelle et arts utiles de Lyon, d’un programme pour une exposition de fleurs et d’autres produits d’horticulture.
- La Société d’agriculture de Caen adresse plusieurs feuilles de ses publications -,
- La Société d’horticulture de Paris, la 126e livraison de ses Annales.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts économiques, M. Vallot lit un rapport sur les parquets à languettes métalliques présentés par M. Chassang.
- Le Comité propose de renvoyer à la Commission des médailles l’examen de la nature de la récompense que paraît mériter M. Chassang pour ses utiles perfectionuemens des parquets, et d’insérer le rapport dans le Bulletin. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. de la Morinière lit un rapport sur les dés en c nir de M. Bazin pour la garniture des poulies de marine en remplacement des dés en métal.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication, d’insérer le rapport au Bulletin et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. Francœur fait un rapport sur un perfectionnement apporté aux harpes par M. Challiot, facteur d’instrumens de musique à Paris.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication , d’insérer le rapport au Bulletin, et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
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- PROCÈS-VERBAUX .
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- -Au nom du Comité d’agriculture, M. Huzard fils fait un rapport sur le compte rendu des travaux de la Société d’Encouragement pour la production et l’amélioration des soies de l’arrondissement de Xavaur (Tarn).
- Le Comité propose de remercier la Société de l’envoi de son intéressant compte rendu et d’insérer le rapport dans \e Bulletin. (Approuvé.)
- M lier pin a la parole pour lire plusieurs rapports au nomdu Comité des arts économiques, savoir
- 1*. Sur les ornemens et lettres en bois découpés destinés aux enseignes, aux imprimeurs, aux fabriques de papiers peints, présentés par M. Guérin.
- M. le rapporteur, après avoir décrit la machine simple employée par eetartisle, observa que ces objets étant moins des produits industriels qu’une preuve de talent personnel et de l’aptitude de M. Guérin, le Comité propose de le remercier de sa communication et de l’engager à former des élèves dans un art qui peut recevoir d’utiles applications. (Approuvé.)
- 2°. Sur une machine appelée frotteur mécanique et destinée à étendre la cire sur tes* parquets et à remplacer le mode actuel de frottage, imaginée par M. Vinet-Bmsson.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication. (Approuvé.)
- 3*. Sur un petit appareil présenté par madame veuve Janin, à Saint-Bonnet, pris* l’ours, et dont le but est d’empêcher le jaillissement de la Boue sur les vêtemens.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication, et d’insérer le rapport au Bulletin. (Approuvé.)
- Le même membre, au nom du même Comité, fait un rapport sur les garnitures d'ê piston de seringues en liège, présentées par M. Canard.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport au Bulletin. (Approuvé.)
- Communications. M. Dumas & la parole pour lire une note sur un procédé de décoloration des sucres de betteraves employé par M. Stollè (voyez plus haut, page 207).
- M. Gaultier de Claulry présente, de la part de M. Danrë, le dessin et la description d’une cornue à distillation continue de matières solides et à extraction avec densités uniformes de gaz, charbon de bois, ou eoke de houille et tourbe.
- M. Olivier donne lecture d’une note sur un procédé propre à éviter sur les chemins de fer l’oscillation qu’éprouve le wagon en cheminant avec la vitesse ordinaire, phénomène appelé lacet ^voyez plus haut, p. 206).
- Séance du 9 mai 1838.
- Correspondance. M. Viollet, ingénieur civil, adresse une instruction sur l’usage des puits artésiens et sur les moyens pratiques de les employer.
- M. Emmery, secrétaire de la Société d’agrieulture de La Rochelle, adresse des échantillons de soie obtenue par M. André-Jean, dans sa magnanerie et filature de Villeneuve, près la Rochelle, la première établie dans le département de la Charente-Inférieure. M. Emmery joint «à cet envoi des rapports sur cette nouvelle industrie et une lettre du major Bronski, réfugié polonais, sur une coconière ihe son invention.
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- •22-8 PROCÈS-VERBAUX.
- M. Fichtenberg adresse une note explicative sur la préparation des crayons lithographiques.
- M. Wallon, ingénieur, annonce avoir découvert près Paris un gisement de pierres lithographiques.
- Objets présentés. M. Leguillier, jardinier à Mesle-sur-Seine, présente le modèle d’üBÇ nouvelle pompe construite par lui ;
- Madame veuve Gobert, à Paris, des échantillons de ses laques de garance avec une mote explicative j
- M. de Gatigny, un nouveau système de fabrication et d’épuration simultanées des -huiles de graines en général, et en particulier de celles de lin et de colza
- MM. Knecht et Roger, des échantillons de papier-multiplicateur sur lequel on a imprimé de la typographie et des caries gravées en taille-douce.
- M. Tordeux, pharmacien à Cambrai, fait hommage d’une notice historique sur le T -employé à la construction des hautes cheminées d’usines.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Francœur fait un rapport sur les perfectionnemens apportés par M. Pape à la fabrication des pianos.
- Le Comité propose d’insérer le rapport dans le Rulletin, et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du même Comfté, M. le comte Lambel fait un rapport sur un frein servant d’engrenage et propre à prévenir la rupture des laminoirs destinés aux métaux, présenté par M. Laborde, ingénieur-mécanicien à Liège.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport dans \<s Rulletin, en y joignant une figure. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. Amédée Durand lit un rapport sur des gazes en soie destinées aux bluteries présentées par M. Iiennecart.
- Le Comité propose de renvoyer le rapport à la Commission des médailles et de l’insérer dans le Rulletin. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts économiques, M. Herpin lit un rapport sur les semelles imperméables présentées par M. Rassot. Ces semelles sont de celles que l’on met dans l’intérieur des chaussures ; elles sont en liège, en feutre, en peau garnie de poil, et recouvertes, d’un côté seulement, d’un enduit particulier. Le Comité a reconnu que cet enduit ne pénétrait pas assez l’étoffe, .qu’il n’est point élastique, se fendille, s’écaille et se détache avec une grande facilité.
- En conséquence, il propose de remercier M. Rassot de sa communication en l’enga-geaut à faire choix d’un enduit souple, élastique et imperméable. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, le même membre lit un rapport sur deux biberons présentés l’un par M. Lecouvey, et l’autre par M. Langevin.
- Le Comité propose de remercier les auteurs de leur communication et d’insérer le rapport dans le Rulletin. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. Herpin lit un rapport sur les socques de M. Kettenhoven.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication, d’insérer le rapport dans le Rulletin et de le renvoyer à la Commission des médailles.
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- M .Herpin, continuant déporter la parole au nom du même Comité, lit un rapport sur les bandages herniaires présentés par M. Barny, chirurgien à Dijon.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport dans le Bulletin. (Approuvé.)
- Communications. M. le baron Sèguier appelle l'attention du Conseil sur plusieurs pièces d’horlogerie faites par M. Benoît, horloger à Versailles, avec un alliage de platine et d’argent, et qui sont destiuées à remplacer les parties frottantes en cuivre.
- II résulte d'un mémoire de l’auteur, dont M. Sèguier donne lecture, que, parmi les causes nombreuses de dérangement et de destruction qui influent le plus puissamment sur la marche des machines à mesurer le temps, il faut placer l’huile qu’on est obligé d’interposer entre les parties frottantes et notamment entre les pivots des roues et leurs trous. M. Benoît, après avoir signalé les efforts infructueux pour obtenir de l’huile propre à cet usage et les moyens employés pour la remplacer tels que les rubis et divers alliages, démontre que l’art de l’horlogerie avait besoin d’un métal jouissant de toutes les propriétés du laiton et des trous en rubis, sans en avoir les inconvéniens, qui pût se travailler facilement et dont le.prix ne fût pas trop élevé. M. Benoît pense avoir résolu ce problème par l’emploi du nouvel alliage de platine composé par MM. Mention et Wagner -, il relate les nombreuses expériences qui ont fait découvrir, dans cet alliage, toutes les qualités désirables pour être employé avantageusement et économiquement dans la construction des montres.
- À l’appui de ce mémoire, M .Sèguier dépose deux montres destinées à des expériences comparatives, et qui seront examinées après un laps de temps que le Comité des arts mécaniques aura jugé nécessaire.
- M. le baron Sèguier communique au Conseil un moyen qui a été imaginé par M. Barnes, pour condenser d’une manière plus complète la vapeur dans les cylindres des machines à vapeur à basse pression, qui tirent leur puissance de la condensation.
- Séance du 23 mai 1838.
- Correspondance. M. A. Mialhe, àRoquecourbe (Tarn), expose que, depuis longtemps, le mécanisme des machines à carder la laine et le coton lui paraissait susceptible de perfectionnement. Ayant remarqué combieule jeude ces machines était ralenti parle frottement qui sert à délivrer la laine des cylindres déchargeurs, M. Mialhe annonce avoir trouvé un procédé nouveau, à la fois simple, peu coûteux, sans secousse, sans bruit et sans risque d'endommager le cylindre déchargeur, procédé qui a remplacé avec succès l’ancien peigne adopté dans toutes les fdaturesdu département du Tarn.
- M. de Gatigny, membre de la Société à Versailles, annonce qu’à l’apparition des Sociétés de la fonte malléable et de Vaffinage de la fonte, par brevet d'invention, personne n’a pu se méprendre sur la prétendue nouveauté de l’invention qui n’est que l’application en grand des nombreux essais de Réaumur, essais répétés et modifiés par Clouet et autres métallurgistes, et qui se trouvent résumés dans le Manuel de la métallurgie du fer, par Karsten.
- M. de Gatigny appelle l’attention delà Société sur l’application en grand des essais de
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- Réaumur, en substituant de l’acier de fusion moulé à toutes les pièces en fonte qui entrent dans la construction des bateaux à vapeur.
- M. Jules Mareschal, directeur de la Compagnie française du filtrage, demande des commissaires pour examiner son appareil de filtrage.
- Objets présentés. M. Fusz, me de la Harpe, ®° 8, présente un nouveau système de ressorts à pincette pour la suspension des voitures j
- M.Mathey, étudiant en droit, la description d’une rame à deux cintres mobiles;
- M. Lebeau, du departement de l’Ailier, un appareil qu’il appelle fouille-terre ;
- M. Âkerman, chirurgien-major de la marine, un mémoire explicatif avec dessin d?un sac chirurgical, de son invention destiné au service des armées de terre et de mer 5
- M. Lebreton, bottier à Meaux, des souliers dont la semelle est maintenue par des rivets.
- M .-A. Chevallier, membre du Conseil, fait hommage d’un mémoire sur les égouts de Paris, de Londres et de Montpellier ;
- M. Brunet, d’un exemplaire du tableau synoptique qu’il publie sur l’éducation des vers à soie, d’après les nouvelles méthodes d’alimentation et de ventilation ;
- La Société d’agriculture du département de Seine-et-Oise, du volume de ses mémoires pour l’année 1837;
- La Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l’Aube, des b°5 02, 63 et 64 de scs mémoires.
- M. deLambel offre, de la part de M. Mathieu de Dombasle, un ouvrage intitulé :
- JFabrication simple et peu dispendieuse du sucre indigène.
- Rapports des Comités. Au nom d’une Commission spéciale, M.le vicomte Hèricart de fChury lit un rapport sur le Pétrisseur mécanique de M. Besnier-Duchaussais.
- M. le rapporteur, après avoir rappelé les conclusions du rapport qu’il a présenté le 25 janvier 4835 sur cet appareil, annonce que le minislrede la guerre a ordonné qu’il fût fait un essai du pétrisseur de M. Besnier-Duchaussais devant une Commission spéciale composée de généraux, de membres de l’Académie des sciences et de la Société d’En-eouragement.
- M. deThury décrit la construction de cet appareil et fait connaître le résultat des essais de la Commission ; il ajoute que M. le comte de Rumigny et M Gay-Lussac ont déclaré que ces essais étaient salisfaisans et que l’inventeur méritait les encouragemens du gouvernement.
- En se reportant aux essais faits à la manutention militaire, qui attestent le plein succès du pétrisseur mécanique, les commissaires de la Société ont jugé devoir renoncer aux essais comparatifs qu’ils voulaient faire, ce pétrisseur paraissant, sous le rapport du pétrissage, pouvoir être appliqué aux grandes boulangeries et manutentions, et, sous le rapport mécanique, devoir remplir toutes les conditions désirables.
- La Commission, ayant égard aux sacrifices faits par M. Besnicr Duchaussais, propose 1° de le recommander «à MM. les Ministres de la marine, de l’intérieur et des travaux publics, etâ M. le préfet de police, en lui demandant d’autoriser M. Bèsnier-Duchamsaü à ouvrir à Paris un des six fours de boulangerie accordés à titre d’encouragement pour les pélrius mécaniques ; 2° de faire examiner par la Commission des médailles s’il n’v
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- PRœÈS^VERBMJXV 2-5'i
- aurait pas lieu à décerner à M. Besmer-ïïuchamsais • ua^témoignag®'' authentiqua -de* la satisfaction de la Société. (Approuvé:) *
- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Francœur lit un rapport sur les horloges de»At. Wagner.
- le Comité propose 1° d’écrire à l’auteur une lettre d’approbation ; 2° d’insérer le rapport dans le Bulletin, avec une figure du mécanisme spécial qui fait fonctionner le gros marteau de sonnerie; 3° de renvoyer le rapport à la Commission des médailles. (Approuvé.) •
- Au nom du Comitê des arts économiques, M. Vallot fait un rapport sur les échafauds mobiles applicables à la construction des édifices, inventés par M. Journet.
- Le Comité propose de renvoyer le rapport à la Commission des médailles, et de l'insérer dans le Bulletin, accompagné de la description et du dessin de l’ensemble et des détails de l'échafaud mobile. (Approuvé.)
- Au nom du Comité d’agriculture, M. Huzard fils lit un rapport sur la fabrique d’ins-trumens aratoires de M. Cambray.
- Le Comité propose de renvoyer le rapport à la Commission des médailles, et de l’insérer dans le Approuvé.)
- Au nom de la Commission de lithographie, M. Gaultier de Claubry fait un rapport sur les impressions polv colores de MM. Bauerkeller et Fichtenberg.
- La Commission, considérant que les efforts faits par ces deux industriels pour rendre les procédés de cel art plus faciles méritaient d’être encouragés, propose de renvoyer à la Commission des médailles la proposition d’une récompense pour chacun d’eux. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. le baron Séguier lit un rapport sur la machine à imprimer les étoffes inventée par M. Perrot.
- Le Comité propose d'insérer le rapport dans le Bulletin et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts économiques, M. Gourlier lit un rapport sur les couvertures en zinc de M. Lebobe.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication, et d’insérer le rapport dans le Bulletin, avec les dessins de ce nouveau mode de couverture.
- Après une discussion, le Conseil prononce l’ajournement des conclusions du rapport.
- Au nom du Comité d’agriculture, M. Soulange Bodin lit un rapport sur les laines de M. Graux-.
- Le Comité propose de signaler à l’attention publique les efforts et la persévérance de M. Graux, qui peuvent avoir d’utiles conséquences pour l’industrie française, et de renvoyer le rapport à la Commission des médailles, f Approuvé.)
- Au nom du même Comité, le même membre expose que M. Emmery, secrétaire de là Société d’agriculture de la Rochelle, a adressé un échantillon de soie obtenue par M, André-Jean, deVilleneuve, près la Rochelle. Cet échantillon étant fort beau et bien filé, le Comité propose d’accorder.une mention honorable à M, André-Jean pour l’encourager dans ses efforts.
- Cette proposition est renvoyée à la Commission des médailles.
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- PROCÈS-VERBAUX.
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- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Labarraque fait un rapport sur la fabrique d’instrumens d'acoustique et de chirurgie de M. Greiling.
- Le Comité propose de renvoyer le rapport à la Commission des médailles, et de l’insérer dans le Bulletin, accompagné delà description et du dessin de plusieurs des appareils de M. Greiling qui peuven t recevoir d’utiles applications dans les arts et l’économie domestique. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. de la Morinière fait un rapport sur les orgues expressives de M. Muller.
- Le Comité propose de renvoyer le rapport à la Commission des médailles et de le faire insérer dans le Bulletin. (Approuvé.) •
- Au nom du même Comité, M. Amèdêc Durand lit un rapport sur la filière et la cisaille à couper les métaux de M. Grouet.
- Le Comité propose de renvoyer le rapport à la Commission des médailles, et de l’insérer dans le Bulletin, accompagné d’une description et d’un dessin des outils dont il s’agit. (Approuvé.)
- SOMMAIRE DU CAHIER DE JUIN i838.
- Arts mécaniques. — Musique. Rapport de M. Francœur sur les perfectionnemens apportés
- par M. Pape à la construction des pianos. . . ...............................198
- Rapport de M. Francœur sur les perfectionnemens ajoutés aux harpes, par
- M. Challiot. . ................................................... 197
- Farine. Rapport de M. Amédée Durand sur des gazes en soie destinées aux bluteries,
- présentées par M. Hennecart. . ...........................................199
- Filières. Mémoire sur une filière perfectionnée propre à former des pas de vis de toute
- dimension sur des tiges métalliques, par M. TFalcleck {PL ^33)................204
- Chemins de fer. Note sur le mouvement des wagons sur les chemins de fer, par
- M. Théod. Olivier................................................................206
- Arts chimiques.— Sucre de betteraves. Note sur un procédé de décoloration employé
- par M. S tollé pour la fabrication du sucre de betteraves, par M. Dumas.......207
- Arts économiques. — Parquets. Rapport de M. J^allot sur les parquets perfectionnés
- par M. Chassang................................................................ 209
- Chauffage. Description du chauffage de l’hôtel des Monnaies de Paris, par la chaleur perdue d’un four à coke construit par M. Grouvelle, d’après les plans de M. d’Arcet {PL 734,735 et 736). 214
- Agriculture. — S oies. Note sur les progrès de l’industrie séricifère, par M. H. Bourdon. 218
- Rapport de M. H'uzard fils sur le compte rendu des travaux de la Société de Lavaur (Tarn), pour la production, l’amélioration et l’emploi des soies. . . . . . . 221
- Extrait des procès-verbaux des séances du Conseil d’administration de la Société d’Encouragement. Séance du 11 avril i838, 224. —Du 25 avril, 326. — Du 9 mai, 227. — Du 23 mai................................................ 229
- IMPRIMERIE DE MADAME H U Z A RD ( sée V allat la Chapelle), rue de l’éperon, iï° 7.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE, f N° CCCGIX. ) JUILLET .838.
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- Séance générale du 27 juin i838.
- La Société d’Encouragement pour l’industrie nationale s’est réunie le mercredi, 27 juin i858, en assemblée générale, à l’effet d’entendre la lecture du compte rendu des travaux du Conseil d’administration pendant l’année 1837, et celle du rapport sur les recettes et les dépenses de la Société pendant le même exercice.
- M. le ministre du commerce et des travaux publics a bien voulu honorer de sa présence cette solennité, qui avait attiré un concours nombreux de sociétaires et d’industriels, et dont l’intérêt était augmenté par une distribution de médailles"; d’encouragement pour des inventions nouvelles ou des per-fectionnemens utiles.
- Parmi les objets exposés dans les salles de la Société, nous avons distingué comme dignes d’une mention particulière : m
- i°. Un piano à queue et un piano en forme de console, d’une parfaite exécution, et munis du mécanisme pour perfectionner leur sonorité, imaginé par M. Pape, l’un de nos plus habiles facteurs d instrumens de musique, rue des Bons-Enfans , n° ig.
- 20. Une harpe remarquable par ses belles proportions et sa forme élégante, conservant l’accord au moyen de l’ingénieux mécanisme inventé par M. Chai-//oi, rue Saint-Honoré, n° 338.
- 3°. Des pièces détachées d’un orgue expressif perfectionné par M. Muller, rue de la Ville-l’Évêque, n° /t2.
- 4°. Des échantillons de laine soyeuse d’une longueur et d’une beauté remarquables, provenant du troupeau de M. Graux, à Mauchamp, département
- Trente-septième année. Juillet i838. 3o
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- , 2^4 > f i CONSEIL ADMINISTRATION.
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- de l’Aisne. Diverses étoffes d’une extrême finesse fabriquées avec ces laines , entre autres un tissu imprimé à la planche en plusieurs couleurs, à la manufacture de M. Barbet, à Jouy, près Versailles,. « *
- 5°. Des petites horloges du Jura dites comtoises, munies d’un appareil imaginé par M. Wagner, rue duUadran, n° 3g, qui les rend susceptibles de sonner l’heure sur des cloches d’un fort calibre.
- : 6°. Uneicolleetion de mouvemens de pendules d’une bonne exécution, provenant de la fabrique d’horlogerie de M. Pons, à Saint-Nicolas-d’Aliermont, près Dieppe.
- 7°. Un horizon artificiel, dans lequel le miroir prend sa position horizontale de lui-même, sans avoir besoin de le placer à l’aide d’un niveau, ce qui est beaucoup plus expéditif pour l’observateur, par M. H. Robert, rue du Coq, n° 8. -
- 8°. Des tissus propres au blutage de la farine et au moyen desquels on obtient une grande quantité -de farine d’une même qualité de blé, par M. Hennecart, rue Neuve-Saint-Eustache, n° 5.
- 9°. Des bîuteries dont les parties de tissus sont lacées et non cousues, et réunissent divers avantages, par M. Mauviette, à Meaux.
- io°. Un appareil appelé frotteur mécanique, par M» Pinet Buisson. n°. Des appareils préservateurs de l’incendie destinés à être placés dans les cheminées, par M. Maratueh, boulevart Bonne-Nouvelle, n° 4*
- 12°. Un tour pour faire les pas de vis au moyen d’un régulateur à angle, * par M. Martin.
- 13°. Un outil propre à faire les tenons des rais des roues, par M. Beuze. i4°. Une nouvelle clef pour serrer les écrous, dite clef universelle, par M. Leroj-Tribou, à Cambrai.
- i5°. Une lampe mécanique construite d’après un nouveau système, par M. Frcmchot, faubourg Saint-Martin, n° 3g.
- i6°. Des lampes à niveau constant, par M. Charbonnières, rue Saint-Méry, n° g. ;•
- 170.. Des lampes mécaniques simplifiées, par M. Careau, rue des Fossés-Montmartre , n° 25.
- 180. D’autres lampes mécaniques, par M. Bigeard, rue Saint-Martin,
- ii°
- 190. Des lampes mécaniques à niveau constant, dont toutes les parties en contact avec l’huile sont étamées, par M. Dunand, rue du Petit-Thouars, n° a5. . . v";.. ...
- 20°. Des dés en cuir, pour garnitures de trous de poulies de marine, par M. Bazin.
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- OBJETS PRÉSENTÉS.. " 235*'
- 2iî°. Des parquets-carrelages à languettes métalliques, par M. Chas sang, rue du Cherche-Midi, n° 108.
- 22°. Des châssis à tabatière ouvrait intérieurement, par M. Falhon, rue Folie-Méricourt,sn° 3i.
- 23°. Le modèle d’un appareil dit terrassier expéditif pour le transport des terres, par M. Tissot, à Ville-d’Avray.
- nêp. Des appareils en verre, tels que thermomètres, aréomètres à échelles invariables, etc. , par M. Dinoeourt, rue du Petit-Pont, n° 25.
- 25°. Une nouvelle espèce de cisaille propre à découper les tôles les plus épaisses et une filière à tarauder les vis et les boulons , par M. Gouet, aux Thernes. ; > ;
- 26°. Des appareils de chirurgie et des instrumens d’acoustique, par M. Greiling , quai Napoléon, n° 33.
- 270. Le modèle d’un mécanisme propre à suspendre les toiles aux cintres des salles de spectacle et à les détacher spontanément en cas d’incendie, par M. Cuiliier, machiniste du théâtre des Variétés.'
- 28°. Des modèles d’instrumens aratoires, par M. Cambray, rue Saint-Maur, n° 47*
- 290. Des échantillons de code-forte perfectionnée, par M. Denis on, à Grenelle. 1
- 3o°. Des échantillons de tôle, plaques, chaînes, etc., rendues inoxydables par le procédé de galvanisation de M. Sorel, rue des Trois-Bornes, n° i/j.
- 5i°. Des modèles de presses à huile et de pompes à garniture en cuir, par M. Guibert, serrurier-mécanicien à Rochefort.
- 32-. Une chaudière à couvercle propre à la fabrication des vernis, par M.Lamy.
- 55°. Des pupitres pour écrire la nuit sans lumière et des marques dites studieuses pour marquer les pages d’un livre, par M. Ferdinand Saint-Léger, rue de la Jussienne, n° 2 5.
- 54°. Des chapeaux mécaniques et ventilateurs, qui sont légers et occupent peu de place, par M. Gibus , chapelier, rue Vivienne, n° 20.
- 35°. Des éventails élégans et de bon goût, en nacre de perle et en ivoire, découpés à jour et ornés de peintures précieuses, par M* Duvelleroy, passage des Panoramas, galerie de la Bourse.
- 36°. Des peintures sur étoffes, crêpes , satins, etc., pour robes , écharpes , tentures, etc., d’une grande richesse de dessins, par M. Bémy, rue du Faubourg-Saint-Martin , n° 22.
- 37°;. Des ciseaux à tranchans dentelés, et qui ne laissent pas fuir la matière qu’on découpe,, par MM. Journeaux et Méricant, rue des Ormes, n° 20.
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- CONSEIL d’administration.
- 38». Des fers à rabots, gouges, planes, etc., en acier fusible, provenant de la fabrique de M. Sirhenry, à Neuilly. •
- 39°. Des habits remis à neuf, par M. Dier, tailleur, rue Saint-Honoré, n9129.
- 40°. Un étui de mathématiques perfectionné, d’un petit volume, d’un usage commode et à bas prix, et des niveaux à lunette, par M. Legey, fabricant d’instrumens de mathématiques, rue de Yerneuil, n° 54.
- . 410. Enfin des schallsde cachemire teints à la réserve, et dont l’un, par la richesse et la complication de ses ornemens , a présenté de grandes difficultés d’exécution, par M. Klein, teinturier-apprêteur, rue Saint-Honoré, n® 56i.
- La séance a été ouverte à sept heures du soir, sous la présidence de M. le baron Thénard, pair de France.
- M. le ministre des travaux publics, de l’agriculture et du commerce a prononcé le discours suivant :
- e Messieurs, j’éprouve en toute circonstance une véritable satisfaction à m’associer à vos utiles travaux, en assistant à vos séances générales ; mais au moment où l’accord du gouvernement du roi et des Chambres est sur le point de doter enfin le pays de voies nouvelles de communication sur lesquelles l’industrie fonde de si grandes espérances, j’attache plus de prix encore à me réunir à votre Société dont les efforts tendent constamment aux progrès de l’industrie.
- » Un mouvement général entraîne tous les États de l’Europe vers l’industrie; la France, qui est entrée des premières et avec succès dans cette carrière nouvelle, est appelée à s’y avancer plus loin encore, et l’on peut dire, sans être taxé d’un vain amour-propre national, que le génie français, appliquant sa puissance aux arts industriels, atteindra les résultats les plus étendus.
- » L’élément principal de la prospérité de l’industrie consiste dans la rapidité et l’économie des transports : à toutes les époques, les contrées maritimes ont été placées au premier rang sous le rapport industriel. Des facilités plus grandes, au moyen de leurs vaisseaux, pour aller chercher en tous lieux des matières premières, pour transporter partout leurs produits; une activité d’intelligence plus développée, grâce à des rapports continuels avec des populations de race, de mœurs, d’usages différens, telle a été la cause de leur prééminence. Or le résultat des chemins de fer, c’est que tous les pays entreront en possession, et â un plus haut degré, des avantages réservés jusqu’ici spécialement aux contrées baignées par la mer. Plus rapide que le vaisseau, la locomotive transportera en tout temps, à toute heure et sans danger, des quantités énormes de marchandises et des masses considérables de voyageurs. Par elle les distances s’effacent, les populations se rapprochent, les lieux de production
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- DISCOURS DU MINISTRE DU COMMERCE.
- touchent aux lieux de consommation, et l’industrie reçoit l’impulsion la plus énergique.
- » L’œuvre de civilisation des temps modernes, commencée par la guerre, se continue aujourd’hui par les relations pacifiques des peuples, et sous ce rapport la question des chemins de fer, comme moyen de communication plus puissant des nations entre elles, devient une question véritablement sociale. Il est digne de vous, Messieurs, de comprendre les conséquences immenses des chemins de fer et de l’industrie, considérés sous ce point de vue élevé. Fondée sur le travail, élément essentiellement moral, l’industrie porte en elle un principe de véritable civilisation. C’est le devoir du gouvernement, c’est le vôtre, Messieurs, de ne point laisser ce principe s’altérer, de réunir tous nos efforts pour lui donner tout son développement, pour faire que la richesse et l’aisance, dont l’industrie est la source, soient toujours des instrumens de moralité et de civilisation.
- » Je devrais m’excuser, Messieurs, de m’être laissé aller à des considérations qui ne rentrent pas directement dans l’objet de votre réunion; cependant elles intéressent trop puissamment l’avenir de l’industrie pour que vous y soyez indifférées. Mais je ne m’arrêterai pas davantage sur ce sujet, et je ne retarderai pas plus longtemps l’exposé si intéressant de vos travaux.
- » En parcourant votre programme, je vois que les six mois qui viennent de s’écouler ont amené d’heureux perfectionnemens industriels qui sont dus, en grande partie, à vos encouragemens. Je sais combien vos médailles d’or, si vivement ambitionnées, sont données avec réserve; je m’applaudis d’en trouver plusieurs au tableau des récompenses qui vont être distribuées. Déjà j’ai pu apprécier moi-même les belles laines soyeuses, rivales des laines de cachemire, obtenues par M. Graux, de Mauchamp, inscrit le premier, à si juste titre, parmi ceux auxquels cette glorieuse récompense est accordée; cet agronome industrieux et persévérant a reçu, à plusieurs reprises, de l’adminisf ration des marques d’intérêt : je me félicite de m’être associé à la pensée de votre Société dans un encouragement aussi bien placé.
- » Persistez, Messieurs, dans la mission utile que votre patriotisme vous a inspirée, et continuez à stimuler les progrès de l’industrie par des récompenses qui deviennent chaque année plus fécondes. Votre récompense à vous, c’est l’empressement des hommes de toutes les classes qui viennent applaudir ici à des succès auxquels on a foi, parce qu’ils sont constatés par vous; c’est ce concours d’inventions ingénieuses et utiles qu’on admire dans vos salles d’exposition; c’est le témoignage qui, de toutes parts, s’élève pour reconnaître vos intentions honorables et vous remercier du bien que vous faites. Pour moi, je m’estimerai toujours heureux de venir m’asseoir au milieu de vous comme Ministre ou comme simple membre de votre Société. »
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- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
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- M. le baron Thénard, en adressant à M, le Ministre de l’agricïdtüfe, da commerce et des travaux publics des remercîmens pour l’éclatant témoignage' qu’il donne par sa présence de sa vive sympathie pour les constans efforts de la Société d’Encouragement à stimuler les progrès de l’industrie, fait ressortir Futilitédes examens successifs auxquels sont soumises les propositions de médailles, avant que le Conseil soit appelé à eh délibérer.
- Ainsi ce n’est qu’après l’opinion émise parla Commission des médailles,-ensuite par celle de révision, que le Conseil d’administration se croit assez éclairé pour prendre une décision.
- Les mêmes soins , les mêmes scrupules guident ces Commissions dans l’appréciation des litres des auteurs au-x^récompenses de la Société, soit que leurs travaux leur donnent des droits à une médaille d’un rang élevé , soit à une médaille de bronze.
- C’est cette réserve, cette consciencieuse investigation qui donnent, et à juste titre, dans l’opinion publique, une si haute valeur aux médalles décernées par la Socié.é d’Encouragement.
- M. le baron de Gérando, pair de France, secrétaire de la Société, a lu ensuite le rapport sur les travaux du Conseil d’administration depuis là séance générale du 5 juillet 1837.
- Compte rendu des travaux du Conseil d’administration de la Société dEncouragement, depuis le 5 juillet 18^7 jusqu au 27 juin i838 'j par M. le baron de Gérando, secrétaire.
- Messieurs, la distribution de 29 médailles qui va vous être proposée atteste assez les heureux résultats que vous avez obtenus, cette année, des travaux de votre Conseil. Nous nous bornerons à quelques mots pour ne point dérober les momens que réclament les intéressans rapports auxquels cette distribution va donner lieu.
- Nous devons exprimer d’abord la reconnaissance de la Société envers l’un de ses membres , M. le marquis dArgenteuü, qu’elle a eu le malheur de perdre depuis peu, et qui, par son testament, vient d’instituer en sa faveur un legs de 4o?ooo francs de capital.
- Cette libéralité est destinée à la fondation d’un prix qui sera appliqué, tous les quatre ans, à l’introduction en France d’une branche d’industrie à l’égard de laquelle le pays aurait été jusque alors tributaire de l’étranger.
- Elle est tout entière, comme vous le voyez, Messieurs, à l’avantage du public ; elle n’a rien d’onéreux pour la Société d’Encouragement, appelée à servir d’organe aux généreuses intentions du fondateur.
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- COMPTE HENDU DES TRAVAUX. ^3‘Q
- Votre Conseil d’administration ne pouvait donc qu’exprimer son vneu pour d’acceptation pure et simple du legs. En adressant à M. le Ministre du commerce la délibération qu’il a prise dans ce sens, il a prié ce Ministre d’obtenir du gouvernement l’autorisation nécessaire pour que l’acceptation soit revêtue des formes légales.
- M, Amasse a reçu les pouvoirs de la Société, afin d’agir en son nom dans cette circonstance.
- Le nom de M. le marquis d’Argenteuil sera inscrit sur le tableau des bienfaiteurs qui ont doté notre Société, et sa mémoire y sera toujours honorée.
- Nous insérerons dans votre Bulletin le relevé des communications que nous avons reçues dans le cours de cette année; la plupart sont relatives soit aux nouveaux appareils locomoteurs , soit à la production de la soie, soit à la fabrication du sucre indigène.
- Nous insérerons pareillement au Bulletin le compte qui nous a été rendu de la conduite et des travaux des élèves entretenus par la Société dans l’École des arts et métiers de Châîons, à l’École royale de dessin de Paris, à l’École centrale des arts et manufactures, à l’École vétérinaire d’Alfort, enfin à l’École de Grignon. Plusieurs élèves y sont mentionnés sous les rapports les plus satisfaisons. Nous aimons à citer ici spécialement. M. Bateau, delà deuxième de ces écoles; M. Regère, de la quatrième; M. Lœuillet, de la cinquième.
- Nous devons, Messieurs, signaler ici à votre estime, par une mention honorable, plusieurs personnes auxquelles nous avons le regret de ne pouvoir décerner des médailles, mais dont nous aimons à rappeler les services :
- i®. M. Castera, dont le dévouement est si bien connu pour toutes les choses utiles, pour la persévérance et-le zèle qu’il a portés dans ses recherches sur les moyens de sauver les naufragés, et les applications qu’il en a provoquées;
- 2°. M. Benoit, pour les perfectionnemens qu’il a introduits dans la fabrication des papiers de tenture : la durée de ces papiers est plus îonguJ* leurs couleurs sont plus stables, leur usage plus étendu;
- 5°. M. André (Jean), de la Charente-Inférieure, pour les soies qu’il a obtenues dans sa magnanerie et sa filature de Villeneuve, près de la Rochelle : un fort bel échantillon nous en a été transmis par M. Emnierj, secrétaire de la Société d’agriculture delà Rochelle.
- Votre Conseil d’administration s’honore de pouvoir ainsi acquitter une dette, en même temps qu’il provoque de nouveaux efforts par le témoignage qu’il rend à des travaux utiles.
- Vous le savez, Messieurs, car le deuil de nos corps sa vans a déjà payé à la perte de l’un de nos collègues un tribut de regrets auquel il nous est doux de nous associer : le doyen de la science en France, le doyen de votre Conseil,
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- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
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- le vénérable Tessier n’est plus. S’il a vécu près d’un siècle, il a rempli sa vie mieux encore que par le nombre des jours : il l’a remplie par de bonnes actions, des travaux infatigables et variés; il a servi la science, le pays, l’administration, les arts agricoles, les intérêts du malheur; toujours infatigable, toujours serein, toujours égal, toujours aimable dans son commerce; donnant l’exemple des vertus patriarcales, goûtant le calme qui en est la récompense. Vous permettrez à votre secrétaire d’exprimer ici les douleurs de l’amitié; car il les partage avec plusieurs d’entre vous. Bon Tessier, que ta mémoire soit bénie !
- A la suite de cet exposé, nous entrerons dans quelques développemens sur les principales communications que nous avons reçues, et sur la conduite et les travaux des élèves que la Société entretient dans diverses écoles.
- Communications.
- Chemins de fer.—Canaux. M. Th. Olivier, après, avoir rappelé que, dans les voyages sur les chemins de fer, on remarque le phénomène nommé lacet (ce qui a lieu lorsque chaque wagon se porte alternativement à droite et à gauche), en a fait connaître les causes et les détériorations qui en résultent pour ces sortes de chemins.
- En s’appuyant sur des faits, en les comparant avec ceux qui se produisent sur les canaux, M. Olivier en a conclu :
- Que la destruction des berges d’un canal n’est plus à craindre avec une vitesse de plus de 4 lieues à l’heure, parce que la proue mobile n’existe pas avec cette vitesse ;
- Que la destruction des rails sur les lignes droites ne serait plus à redouter avec une vitesse plus grande que 15 lieues à l’heure, parce que le phénomène du lacet à disparu sous cette vitesse.
- M. Olivier pense que ce fait mérite d’être examiné avec soin ; car il parait devoir apporter de grands changemens dans les idées reçues relativement à la construction, au tracé et à l’emploi des grandes voies de communication en fer, et surtout relativement à la construction, au poids et aux dimensions des diverses parties des locomotives. #
- Machines à vapeur. — M. le baron A. Séguier, ayant reçu de M. Roche, ex-conducteur principal des usines d’Indret, une note explicative des différentes causes d’explosions dans les machines à vapeur, en a donné communication à la Société, parce qu’elle renferme des faits nombreux observés par un habile praticien.
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- COMPTE RENDU DES TRAVAUX.
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- M. le baron Séguier a fait sentir toute l’importance qu’il y aurait à ce que la Société reçût de fréquentes communications défaits, d’observations et d’améliorations.
- Ventilateur. —M. Combes, ingénieur en chef des mines, a communiqué une notice sur un nouveau tarare destiné à la ventilation des magnaneries , des salles d’hôpitaux, de spectacles, etc.
- A l’occasion des études auxquelles cet ingénieur distingué s’est livré relativement à la ventilation des mines , il a cherché à déterminer les règles de construction des tarares, d’après les principes de la mécanique appliquée aux machines.
- Machine à battre et à recéper les pieux.— M. AugusteLaignel, ingénieur-civil à la Nouvelle-Orléans, a fait hommage du dessin et de la description d’une machine destinée à battre et à recéper les pieux sur lesquels sont établis les rails des chemins de fer.
- Cette machine, due à M. le capitaine Cramt est actuellement employée avec succès; elle réunit deux avantages importans, celui d’offrir une économie considérable sur le même travail fait à bras d’hommes et celui d’opérer avec une grande célérité.
- Soie. — Mûriers.— Le Conseil, par ses arrêtés des 2 et 16 mars i836, avait décidé la publication, en un corps d’ouvrage, des trois mémoires de M. d’Arcet sur les magnaneries salubres, et d’autres dolmens relatifs à l’importante industrie de la production de la soie.
- Ces arrêtés ont reçu leur exécution ; cette édition étant épuisée , le Conseil, considérant que l’époque de l’année et les grands encouragemens qui viennent d’être accordés par M. le Ministre du commerce à l’industrie de la soie font vivement désirer une nouvelle édition de cet ouvrage, a décidé qu’il serait réimprimé au nombre de 5oo exemplaires.
- Ainsi la Société, qui montre par ses concours et ses publications l’importance qu’elle attache à la production de la soie, conservera son patronage à c#tte précieuse industrie.
- La Société d’Encouragement pour la production, l’amélioration et l’emploi des soies de l’arrondissement de Lavaur (Tarn), à laquelle il a été décerné une grande médaille d’or, a fait part du résultat de ses travaux de i835 à i836.
- On voit que la Société de Lavaur commence à recueillir le fruit de ses soins, puisque i° le nombre des petits fileurs n’a point diminué et que trois filatures et deux grands ëtablissemens nouveaux sont dus aux travaux de cette Société ; 2,1 que les pépinières de mûriers n’ont point suffi aux demandes, quoique deux cent cinquante mille mûriers blancs et trois cent mille mullicaules en
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- CONSEIL D ADMINISTRATION.
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- soient sortis ; 5° que 4.00 quintaux de cocons ont été portés pour la première fois sur la place de Toulouse.
- M. Bonafous, membre correspondant à Turin, a fait hommage, de la traduction italienne qu’il a publiée du traité de la culture du mûrier et de l’éducation des vers à soie , traduit du chinois en français par M. Stanislas Julien.
- Non content de mettre cet ouvrage à la portée des cultivateurs italiens, M. Bonafous y a joint une multitude de notes, ainsi que les expériences qu’il a dû faire pour vérifier la plupart des procédés chinois.
- Â cette occasion, M. J omar d a fait connaître que, sur sa proposition > le vice-roi d’Égypte a ordonné la traduction du français en arabe de celle du -traité chinois sur la production de la soie, et de.l’histoire du maïs, par M. le chevalier Bonafous. . '
- M. Bourdon (fleuri), dans une communication faite au Conseil d’administration, a jeté un coup d’œil rapide sur les progrès que l’industrie delà soie a faits depuis l’époque où la Société d’Encouragement lui a donné une puissante impulsion , soit en publiant dans le Bulletin les mémoires susceptibles de répandre l’instruction, soit en couronnant les efforts des hommes qui se sont placés à la tête du mouvement, soit en ouvrant de nouveaux concours.
- M. Bourdon.chargé par M. le Ministre du commerce d’une nouvelle mission pour propager les magnaneries salubres , se fera un devoir de mettre sous les yeux de la Société les faits qu’il aura recueillis.
- Sucre de betteraves.—L’intérêt que la Société attache à tout ce qui concerne le sucre de betteraves a engagé M. Dumas à lui communiquer les résultats d’une expérience exécutée «à l’usine de Pontoise, devant MM. le duc Decazes, Pajen,
- Pélisot et lui.
- - <_/
- On avait annoncé qu’il s’agissait d’un procédé nouveau, imaginé par M. S toi lé, ingénieur prussien , capable de supprimer l’emploi du noir animal et de produire des cuites aussi bien ou mieux décolorées, sans qu’il soit nécessaire de recourir aux trois filtrations qui prolongent et entravent nécessairement l’extraction du sucre dans le procédé actuellement en usage.
- La Commission a conservé de sa visite l’opinion que le procédé de M. S toi lé mérite l’attention des fabricans de sucre de betteraves ; elle a voulu attirer leurs regards sur une méthode propre à leur offrir quelques avantages, et les engager à l’étudier et non à l’accepter de confiance; mais comme elle peut rendre service dans la campagne prochaine, elle regarde comme un devoir de publier son opinion dès à présent, avec toutes les réserves qu’exige un tel sujet.
- M, de Marivault a communiqué un mémoire sur l’influence que la conservation de la betterave par voie de dessiccation, ou partout autre procédé,
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- COMPTE RENDU DES TRAVAUX. 2/j3
- exercera sur la culture de la betterave et sur l'organisation des fabriques de sucre.
- M. de Sonnenthal, gentilhomme autrichien, a présenté des échantillons de sucre brut, terré et raffiné obtenu, en Hongrie,, d’une espèce de citrouille ou de potiron qui acquiert un très grand volume et se cultive-en pleine terre.
- M. Pajen a pensé que la citrouille dont M. de Sonnenlhal a parlé était probablement une espèce de melon, et il a rappelé, à cette occasion, un travail auquel il s’est livré, il y a plus de dix ans, sur la substance saccharine contenue dans le melon.
- Défrichement des forêts.—Le mémoire de M. Baudrillart,qu[ fut membre du Conseil d’administration de la Société, sur le défrichement des forets , a servi de texte aux trois discours que M. le baron Ladoucette a prononcés à la tribune législative, et qui ont contribué à empêcher, en i855, i836et i838, le succès de la proposition du défrichement des forêts. Cette matière est si grave, elle intéresse si essentiellement la conservation du territoire et celle de la température, l’agriculture et le commerce, la guerre et la marine, que le Conseil d’administration a jugé utile de mettre sous les yeux des cultivateurs et des industriels les principales considérations exposées par M. de Ladoucette, et heureusement accueillies par la Chambre actuelle des députés et par celle qui l’a précédée.
- Blanchissage du linge.—M. le Ministre de l’intérieur avait invité la Société à lui faire connaître son opinion sur le mérite du Traité pratique du lessivage du linge à la vapeur d'eau, par M. le baron Bourgnon de Layre, conseiller à la Cour royale de Poitiers, et en même temps à lui indiquer les améliorations dont pourraient être susceptibles les procédés actuels de lessivage du linge dans les établissemens hospitaliers.
- Des prix devant être mis au concours pour le perfectionnement des procédés de lessivage du linge, le Conseil a pensé qu’il serait convenable d’attendre le résultat de ces concours, avant d’engager l’administration dans une voie nouvelle, et surtout afin que la Société puisse exprimer àM. le Ministre, avec une entière connaissance de cause, un avis motivé sur la préférence a donner à tel ou tel système de blanchissage.
- La publication de M. Bourgnon de Layre est une œuvre utile, et on ne saurait trop encourager les personnes qui, comme ce magistrat, s’occupent, dans une haute position sociale , à consacrer leurs loisirs à propager et populariser les méthodes économiques et les bons procédés.
- Salubrité.—M. Ch. Derosne a entretenu le Conseil des procédés qu’il a mis en usage pour désinfecter les matières stercorales, au moyen au charbon de Menât ; il a décrit ses procédés pour désinfecter et tirer parti des urines.
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- 244 CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- . Le Conseil a charge les Comités des arts chimiques et économiques d’examiner l’importante question de salubrité à laquelle se rattache le travail de M. Derosne.
- Emploi de la dextrine.—-M. le baron de Silvestre a fait connaître qu’il avait fait une nouvelle application de la dextrine brute, en l’employant au vernissage provisoire de tableaux peints à l’huile.
- M. de Siheslre a cherché les moyens d’appliquer la dissolution de dextrine à la fixation des gouaches et du pastel, et M. Payen a eu l’idée de faire entrer la dextrine en nature dans la composition même du papier qui doit servir à peindre au pastel, ce qui donnera probablement la possibilité de fixer cette peinture.
- Voyage technologique.—M. le docteur Barrachin y ancien sous-intendant civil de la province d’Oran, a été chargé par MM. les Ministres de l’intérieur et du commerce d’une mission spéciale qui a pour but de mettre le gouvernement à même de reconnaître l’état actuel de la science, des arts, de l’industrie et du commerce en Perse, et d’établir, entre cette nation et la nôtre, des relations commerciales utiles aux deux pays. *
- M. Barrachin, ne voulant rien négliger de tout ce qui pourra contribuer à étendre nos relations dans ces vastes contrées, a invité la Société à lui préciser toutes les questions qu’elle voudrait voir éclaircies dans les sciences , les arts et l’industrie.
- Le Conseil d’administration a mis à la disposition de M. Barrachin une collection complète des Bulletins de la Société, pour en faire hommage au gouvernement persan.
- Industrie étrangère.—M. Schubarth, professeur de chimie à Berlin, a fait connaître que M. Dorn venait de publier une instruction pratique sur la construction des toitures plates dites à l’italienne;
- Qu’on a fondé à Berlin une école industrielle destinée à former des contremaîtres d’ateliers;
- Que M. BriXy architecte, a publié un ouvrage fort important snr la résistance et l’élasticité du fil de fer employé dans la construction des ponts suspendus.
- Ce zélé correspondant est entré dans de nombreux détails sur l’état de la fabrication du sucre de betteraves en Prusse, des procédés employés et des développemens que prend l’industrie sucrière.
- Il a également signalé l’accroissement qu’a pris non seulement en Prusse, mais en Allemagne, la culture des soies.
- Écoles. —-École royale des arts et métiers de Châlons. Le Conseil d’admi-
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- COMPTE RENDU DES TRAVAUX.
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- nistration n’ayant eu, pour se prononcer sur les travaux des élèves qu’elle nomme à l’École des arts et métiers de Châlons, que le tableau semestriel, n’a pu se former une opinion motivée sur le mérite de chaque élève ; mais le sieur Gignou s’est montré digne de la bienveillance de la Société par son zèle et ses progrès. Le Conseil espère que ses condisciples, entrés récemment à l’Ecole sous les auspices de la Société, s’efforceront de justifier son choix.
- Ecole royale de dessin et de mathématiques. — La Société, en plaçant des élèves à l’École royale de dessin , créée en 1767, a donné à cet établissement un témoignage de l’intérêt qu’elle porte aux études du dessin dans ses applications à l’industrie. Ses élèves ont répondu aux espérances que leur examen a fait concevoir.
- Le Conseil d’administration se plaît a citer parmi eux le jeune Rateau , qui, en 18^7, a obtenu trente nominations , tant pour les grands prix annuels que pour les prix des concours de trimestre.
- Le roi a fait don à ce jeune, artiste d’un exemplaire de la grande collection de gravures des galeries historiques de Versailles.
- Ecole centrale des arts et manufactures.—La Société doit s’applaudir de plus en plus de la disposition qu’elle a prise de consacrer des fonds spéciaux au paiement de quatre demi-bourses à l’École centrale des arts et manufactures. La première nomination a été satisfaisante ; les quatre élèves, après avoir répondu parleur zèle aux bienfaisantes dispositions de la Société, ont obtenu leur diplôme et sont fructueusement employés dans les manufactures.
- MM. Bourgougnonf Savignon, Guérard et Antmann promettent par leurs progrès d’ètre leurs dignes successeurs.
- Ecole vétérinaire.—M. Regère, l’un des deux élèves que la Société entretient dans les écoles vétérinaires, a terminé ses cours à l’École d’Alfort et a justifié les vues de la Société à son égard; il a remporté le premier prix qu’il a partagé avec un autre candidat.
- Le Conseil d’administration , comme complément d’encouragement en faveur du sieur Regère pour ses progrès, lui a accordé l’allocation de son diplôme de vétérinaire.
- Ecole de Grignon.— M. Lœuillet, élève de l’institution agronomique de Grignon , aux frais de la Société, a terminé d’une manière brillante ses études agricoles. La thèse qu’il a soutenue avec une supériorité remarquable lui a mérité le diplôme.
- Signé baron de Gérando.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i$38.
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- CONSEIL D ADMINISTRATION.
- Rapport sur les recettes et les dépenses de la Société dEncouragement pendant Y exercice i83j ; par AI. le baron de Ladoucette.
- PREMIÈRE PARTIE.
- M. Agasse, votre trésorier, dans la première partie de son compte, établit tout ce qui, dans l’exercice de 1837, a été reçu et dépensé pour les exercices antérieurs.
- Recette.
- Balance du compte de 1836. . .... . .
- Recouvrement de douze souscriptions. . . .
- Vente du Bulletin. . ..........................
- Total de la recette.
- Dépense.
- Paiement à l’agent sur douze souscriptions. .................................17 fr. 28 c.
- Allocation à M. Daclin sur les ventes du Bulletin......................... . 116
- Prix de dessins........................ 260
- Affranchissement de programmes. . i63
- Brochage et frais de magasin des Bulletins. .......................... . . 255
- Total de la dépense.
- 2,5i 7 fr. 54 c.
- 452 »
- 1,769 5o
- 4>7°9
- o4
- »
- »
- 35
- 80
- 792 43
- Excédant de recette.
- 792 45
- 5,916 fr. 61 c.
- D’après les ordonnancemens de la Commission des fonds, on avait distrait de la recette l’article du brochage et frais de magasin, et on ne le portait pas en dépense ; votre Commission a pensé qu’il était plus régulier de faire figurer en recette la somme totale de la vente du Bulletin, et de joindre aux dépenses les frais de l’article ci-dessus.
- Le résultat présenté également un excédant de recette de 0,916 fr. 6r c.
- DEUXIÈME PARTIE.
- EXERCICE DE 1857.
- Recette.
- i°. Excédant de recette des exercices antérieurs.
- 20. Allocation annuelle du roi.................
- 3°. Souscription de monseigneur le duc d’Orléans. id. de madame Adélaïde. . . .
- 4°. Abonnement du Ministère du commerce. .
- 5°. Souscriptions ordinaires. . ...............
- 3,916 fr. 61 c. 2,400 »
- 3oo «
- 200 »
- 4,000 .m
- 2 5,668 »
- 86,484 61
- A reporter.
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- RECETTES ET DEPENSES.
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- Çi-contre. . . . 36,4.84 61
- Observations. On voit que la recette des souscriptions est toujours à peu près la même; si elle paraît avoir baissé un peu pour 1867, des sommes sont encore à recouvrer. On ne péut se dissimuler que la création de plusieurs Sociétés d’industrie agricole et manufacturière nous prive d’un certain nombre de membres, dont quelques uns s’en éloignent peut-être par suite de rindépéndance franche qui préside à nos décisions et à nos récompenses ; enfin parce qu’un sentiment de délicatesse ne nous permet pas d’employer tous moyens pour répandre la connaissance des avantages que présente la Société d’Encouragement.
- 6°.Portion libre d’intérêts de capitaux et d’arrérages de rentes provenant du legs de madame la comtesse Jollivet.
- 70. Dividende des 200 actions de banque.
- 8°. Intérêts touchés de la caisse des dépôts volontaires.
- L’idée de placer les fonds oisifs appartient entièrement à votre trésorier actuel.
- g°. Vente d’exemplaires de rapports. . . . . .
- Cet article qui se présente pour la première fois prouve le cas qu’on a fait d’une notice de M. d’Arcet sur les magnaneries.
- io°. A-compte payé par M. Vincent fils.............
- Dans le rapport sur le compte de 1856, nous avons parlé de l’avance de i,5oo francs faite à M. Vincent fils, et qu’il est autorisé à rembourser à raison de 3oo francs pendant cinq années.
- ii°. Portion d’une machine à graver fournie à M. Millet............................................. 09° n
- Dans le rapport sur i836, .nous avons présenté une dépense de 1,200 francs pour la construction d’une machine à graver remise à M. Millet; les 590 francs sont le premier à-compte de remboursement. ______________
- Total de la recette. . . 72,407 21
- Dépense.
- i°. Bulletin....................................... . 19*907 fi'* 10 c.
- L’augmentation sur l’année 1836 provient i°del’impression àun plus grand nombre de feuilles des Bulletins composant le compte rendu des séances générales; 20 du prix des gravures.
- 1*4 4? 60
- », 200 »
- 3 60 »
- 225 »
- 5oo »
- A reporter.
- !9>9°7
- 10
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- 248
- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- T) autre part. . . . j 9,907 10
- Nous donnons pour 1837 des détails sur chaque partie
- de la dépense du Bulletin, qui est présentée réunie dans le
- tableau décennal dont il sera question plus tard.
- Rédaction 3,23o fr. l) c.
- Impression du texte et fourniture de
- papier 6,070 02
- Dessins. . . i,465 »
- Gravures 2,38o >1
- Impression des planches et fourni-
- ture de papier 3,924 »
- Gravure de lettres 357 »
- Fourniture de planches de cuivre. . 38o 70 •
- Affranchissement du Bulletin. . . G9*4 38
- Remises faites à des libraires sur des
- souscriptions. 186 »
- Total. . . fr- 10 c.
- 2°. Programmes i,454 20
- L’augmentation de dépense provient de l’impression à
- 3,5oo exemplaires au lieu de 3,000.
- 3°. Impressions diverses. . . 1,477 85
- Nous avons déjà émis le vœu que ce genre de dép enses
- fût diminué autant que le permettrait l’intérêt de l’in-
- dustrie, et l’on voit cependant que le montant s’en accroît.
- La Commission des fonds se propose à l’avenir de faire énoncer séparément par l’imprimeur les impressions à part des exemplaires donnés comme encouragement et de les portera l’article qui porte cette dernière dénomination, ainsi que le trésorier l’a fait pour un mémoire sur l’emploi des petites courbes dans les chemins de fer..
- 4°. Médailles, prix et récompenses................16,447 })
- Ces récompenses sont décernées avec tant de discernement et offrent un encouragement si précieux pour l’industrie, que votre Commission fait des vœux pour que le montant de cet article s’élève toujours davantage. Cependant il convient de vous faire observer que, ne jugeant pas des mémoires dignes du prix, on a accordé à plusieurs concurrens des encouragemens pécuniaires qui, réunis, forment une
- somme supérieure à ce prix. _______.
- A reporter. . . . 39,286 i5
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- RECETTES ET DEPENSES.
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- Ci-contre. . . . 39,286 i5
- La Commission des fonds se propose d’appeler spécialement l’altention du Conseil d’administration sur l’inconvénient de cette mesure.
- 5°. Encouragemens accordés hors des séances générales. 2,861 16
- Dans cet article figurent i° la somme de i,i58 fr. 94c., pour des livres donnés à des contre-maîtres. Ce moyen d’émulation a été accueilli dans l’assemblée générale du mois de juillet 1837, où M. le Ministre du commerce, qui y assistait comme sociétaire, s’exprimait en ces termes : « C’est » là une noble et heureuse pensée que j’honore et dont je » vous félicite; car par là vous ne fécondez pas seulement » des intérêts matériels, vous ne songez pas seulement à » enrichir votre pays, mais aussi à moraliser l’ouvrier et à » le rendre meilleur. »
- 23. i,5o2 fr. 22 c. pour impression d’un mémoire tiré à part et n’étant pas inséré dans le Bulletin de la Société.
- Il est à désirer qu’on soit sobre d’un encouragement aussi dispendieux.
- 6*. Pensions d’élèves. . . . . . . . . ; . 3,847 »
- On ne peut contester l’utilité de l’envoi d’élèves dans les Écoles vétérinaires, centrale des arts et manufactures, dans celle de dessin, et dans l’institution agronomique de Grignon ; mais on voit avec quelle rapidité s’est élevé ce -chapitre, que la Commission, vu l’état de nos ressources, invite le Conseil à ne pas étendre davantage et
- à mettre en rapport avec les sommes affectées à chaque chapitre de nos dépenses. Nous nous plaisons cependant à féliciter la Société des succès remarquables obtenus par les élèves, et dont M. le secrétaire ge'néral vous a présenté le détail intéressant.
- 70. Expériences et objets d’arts.................. 1,000 20
- La même observation s’applique à ce chapitre.
- 8°. Frais des séances générales. ... ... . 259 »
- 90. Abonnemens. ........... 451 »
- Cet article concerne des abonnemens à divers journaux français et étrangers. .
- io°. Affranchissemens divers et ports de lettres à l’agent. 499 20
- A reporter. 47;7°4 5i
- Trente-septième année. Juillet i838. 3a
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- C0NSEIX, m ADSII5®S0ERATION.
- 47,7°4 5l
- 6,o4o »
- 2.5o
- D’autre part.
- ii°. Loyer. . . . . . .. . . . * . . .
- Au loyer se joint une somme de 4® francs,. convenue avec le propriétaire, pour les portes et fenêtres, mis à la; charge de la Société d Encouragement, par suite du nouveau bail passé le 20 février 1855, qui a commencé à courir en juillet 1807 et dont la durée est de 15 ans.
- i2°. Traitement et droit de Tagent. . . . . . 3>i02 72
- Nous saisissons cette circonstance pour rendre justice au zèle, aux lumières et à la loyauté de l’agent de là Société.
- i5°. Appointemens des employés et gratifications. . 2,900 »
- i4°. Pension et seeeurs à des veuves d’employés. . . 1,400 »
- i5°. Construction d’un calorifère. . . - . . . 2,592 4i
- 160. Chauffage et éclairage. . ....... i,558 i5
- La Société verra avec satisfaction la diminution qui s’est établie dans ce chapitre.
- 170. Dépense pour la bibliothèque.................. 277 75
- 18°. Honoraires d’une consultation relative-au legs de
- M. Bapst. ............................................ 3oo »
- Cette affaire se suit par M. Molinié de Montplanqua; elle est en ce moment au Conseil d’État. Vous avez eu une preuve nouvelle de la haute confiance qu’inspire la Société par le legs de 40,000 francs que vient de lui faire M. le marquis dJ Jngenteuil ; il était un de nos plus honorables collègues.
- 190. Fournisseurs et ouvriers. ....... 1, i55 10
- La marche décroissante de celte dépense contentera la Société.
- 20°. Dépenses diverses. .......... 5i5 55
- On a été obligé en 1887 à des acquisitions, pour remplacer des objets hors de service.
- 2 i°. Jetons de présence.................. . . . 5,246 55
- Total. . . 78,069 fr. 79 c.
- On a vu que la recette était de. . . . . 72,407 fr» 21 c-
- Excédant de dépense. . . 662 fr. 58 e.
- TROISIÈME PARTIE.
- Valeurs, appartenant à laSociété d’Æncmtmg&tâemà.
- M. le trésorier a terminé le compte par l’état des valeurs appartenant à la Société.
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- RECETTES ET DEPENSES.
- 251
- Ces valeurs sont de deux natures :
- Les unes libres pour la Société termatnes non disponibles, «mfemément aux dispositions du testamént de madame Jollivet.
- Elles sont divisées en deux chapitres.
- On rappelle d’abord que, lors de la reddition du compte précédent, il dé-
- pendait du fonds d’accroissement une inscription de. . 2,667 fr. »
- Il en a été,; depuis* acheté deux de- i3y fr» chacune-; ensemble. . . . . . . . . . 1. ..... 274 »
- Ainsi les inscriptions existant au ier janvier dernier montaient à. . ... . ... . . . . . . 2,g4i h’. »
- 4 CHAPITRE I. '
- Fonds libres
- i°. 200 actions de la banque de France.
- 20. Les trois quarts des arrérages de «2,597 de rente 5 p. 100, provenant des capitaux de la succession de madame la comtesse Jollivet ; l’autre quart des arrérages pendant soixante ans , du 3o janvier 1822, jour du décès de ladite dame, jusqu’au 3o janvier 1882, doit être placé pour augmenter le fonds d’accroissement.
- 3°. 12,000 francs placés à la caisse des dépôts volontaires.
- 4°. ï ,200 fr. restant dus sur l’avance faite pour le remplacement de M. Fin-cent fils.
- 5°. 810 francs restant dus sur l’avance faite àM. Millet.
- 6°. Les g3 jetons formant le solde du compte des jetons, sur quoi la Société doit la somme de 662 fr. 58 c. formant l’excédant de la dépense de la seconde partie du compte.
- CHAPITRE IL Fonds non disponibles.
- i°. Le dernier quart des arrérages des 12,597 francs de rente 5 p. 100 destiné à être capitalisé, comme il est dit ci-dessus.
- 2°. Les 2,941 francs de rente dépendant du fonds d’accroissement.
- 3°. Les 22 fr. 49 c. existant au compte des capitaux de la succession de madame Jollivet.
- 4°. Les 13 fr. 36 c. formant la balance du compte du fonds d’accroissement.
- Nous terminerons ce rapport, Messieurs, en vous soumettant le tableau comparatif de chaque nature des dépenses depuis 1828 inclusivement jusque et y compris 1837. L’avant-dernière colonne comprend le terme moyen, en déduisant la plus forte et la plus faible; ce travail est terminé par des observations. Nous croyons utile que l’on vous soumette en 1848 un semblable tableau décennal.
- Signé baron de Ladoücette, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
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- ( 202 )
- Etat général des dépenses de la Société dEncouragement pour VIndustrie na-
- IX AT LUE DES DEPENSES.
- M5EES
- 1828. 1829. 1830. 1831. 1832. 1833.
- f. c. f. c. f. c. f. C. f. c. f. C.
- 1. Bulletin ( rédaction , impression du texte,
- dessins, gravures, impression des planches
- et papier 21,564 85 24,297 65 25,53o 60 24,751 80 19,235 *9 i 17,557 Ci
- 2. Programmes 3 4-r I 3 858 0 3(j5 85 fin A 8l f'
- >. Impressions diverses 1,57-3 6'o 925 75 812 a5 i,64i 75 U90 794 75 i,833 So
- 4. Médaillés et Prix 18,806 » 8,807 4o 17,782 85 16,816 57 7*329 59 8,619 3o
- S. Encouragemens )> » 100 » 33 » » » » » » >3
- 6. Pensions d’élèves. 36o 33 600 » 93o » 1,075 D gi5 >3 hih 3o
- 7. Expériences et objets d’arts 1,124 7^ i,o63 5o 327 » 1,800 3; 1,878 33 772 20
- 8. Frais des séances ge'nërales » 3) 558 90 581 9° 51S 3o 601 25 377 i5
- 9. Abonnemens 455 » 54g » i4i )) 1,411 » 521 90 819 33
- 10. Affranchissemens 33i 65 545 i5 411 9° 58o 55 698 4o 657 75
- 11. Loyer 5,200 D 6,000 » 6,000 ' D 6,000 » 6,000 33 6,525 33
- 12. Agence , r 4,645 44 4,548 4 32ft r;A A 2* a 4 4nfi 46
- 13. Emplove's 3 55o 72 3,84 g » 4,75o » 4.4*ï4 nn *,070 80 4 3t4 80
- 14. Pensions à des veuves » » » » » d )) 9' 33 ^>a99 » *> » 33
- 13. Chauffage et éclairage » 370 » 370 )> »,978 10 i,863 55 2,029 35
- 16. Bibliothèque » » D )) V
- 17. Fournisseurs et ouvriers : 2,192 3o 2,896 g3 ’ 2,290 i5 921 80 73o o5 507 4o
- 18. Dépenses diverses 846 i5 1,137 95 1,431 » 979 20 1,321 55 735 i5
- 19. Jetons de présence 23 2î » y> » » >3 3) 8,855 25 85
- 20. Souscription à la Société élémentaire » » » » 4o » 4o Ji 4o » 4o 33
- 21. Placement à la Caisse des dépôts 3> » » » » » D 3) » 3ï 33 3)
- 22. Achat d’actions de banque f » D D D 36,275 20 16,220 25 î> » D 33
- 23. Achat d’inscriptions 33 » » 2> D )> )) 3» » 33 >3 33
- 24. Réimpressions 33 » )> 3) D )) 33 3> D » >3 33
- 23. Calorifère » » D y> » » » » D 3) )) 33
- 26. Consultation , affaire Bapst » D » D » D » 3) » » 33 33
- 27. Prêt fait à M. Vincent fils » » » » » » D » 33 » D ))
- 28. Prêt fait à M. Millet pour une machine à
- graver. 23 » » » D » » )> D » D >3
- ( 253 )
- tionale, pendant les dix dernières années, depuis 1828 jusque et y compris 1807
- 1834. 1838. 1836. 1837.
- f. c. f. c. f. c. f* C.
- 18,338 38 20,761 611 18,83x 31 i9>9°7 10
- i,ooi 57 i,i44 58 i,i3i 35 i,454 20
- 84o 96 841 95 i,345 o5 1,477 85
- 7,5i5 75 9,857 56 13,317 86 16,447 »
- 33 33 33 » » 3) 2,861 16
- 2,3Go » a,315 » 3,4 5o » 3,847 X
- 33 5o 1,177 80 733 45 1,000 20
- 364 4o 4i8 4o 245 » 25g >>
- 410 35 575 » » 33 451 »
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- MOYENNE
- MOYENNE en retran-
- des dix années chant la plus forte OBSERVATIONS.
- ci-contre. et la
- plus faible.
- f. c. f. c.
- 21,077 61 20,960 99
- 1,989 3?. , 1,917 27
- C98 77 1,169 89
- 12,524 99 12,38g 28
- (A) x )> 33 33 (A)N’ayant donné d’encouragementquedt’ux
- (B) » » 3) 33 fois en dix ans, il n’y a rien à porter.
- 991 o4 99° 86 (B) Vont toujours croissant et, en dix ans, sc
- 436 o4 (C) 692 58 5î3 92 43g 72 54o 18 626 08 sont élevées de 36o f. à 3,847 f-, c’est à dire ont plus que décuplé. (C) Le chiffre des abonnemens pour 1836 a été omis 5 ce n’est donc que le terme moyen de
- (D) » » 33 3) neuf années.
- 4,320 66 4,432 27 (D) Le prix du loyer ne peut varier qu’à clia-
- 4,124 80 4,i43 54 que bail.
- 3) 3) 33 3) (E) Il n’y a que dans les sept dernières aimées
- (E) 1,780 44 33 2; 1,815 » 33 » qu’il est coté d’une manière distincte; dans les trois premières il est confondu avec les mémoires des fournisseurs et ouvriers.
- 1,482 63 i,35i »
- 971 i4 993 54
- 5,954 4o 5,4gi 4o
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- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- 254
- Rapport fait au nom des censeurs sur les comptes de M. le trésorier; par M. le duc (Je Praslin.
- Messieurs, vos censeurs ne peuvent que donner des éloges sur l’ordre qui règne dans la comptabilité tenue par votre estimable trésorier, qui a trouvé cependant le moyen de l’améliorer encore ; mais rien n’est impossible à son zèle et à son désintéressement. Nous avons à vous signaler les économies apportées dans plusieurs parties, et les soins constans de M .Lacroix à remplir ses fonctions d’agent. Mais pour ne pas devenir de censeur panégyriste, nous allons vous présenter quelques légères observations.
- Dans la première partie de ce compte pour l’arriéré de i836, il est dit que sur soixante-huit souscripteurs neuf ont payé leur souscription, et qu’il en reste par conséquent encore cinquante-neuf qui ne les ont pas acquittées. Leurs noms sont indiqués ; et il n’en est cependant porté que cinquante-huit. L’année précédente, il n’y avait que trente-sept retardataires; dans celle-ci, c’est à dire en i83y, il y en a cent douze. C’est avec peine que nous voyons ainsi s’en augmenter le nombre ; car, outre le déficit que ces retards causent dans votre caisse, plus d’un grave inconvénient peut en résulter. Il est à désirer qu’on mette plus d’exactitude à verser ses souscriptions.
- Nous ne pouvons assez recommander à M. Lacroix de redoubler de zèle pour y parvenir.
- Vous aurez vu avec satisfaction le nombre de vos souscripteurs s’accroitre; il s’est augmenté, en 1837, de quatre-vingt-quatre, plus du quadruple de ceux dont la mort ou d’autres causes vous ont privés. Le Roi et la famille royale, dont on trouve toujours les noms parmi les bienfaiteurs de l’humanité, ont continué à verser leurs souscriptions, ainsi que M. le Ministre du commerce, et à contribuer ainsi efficacement avec vous, Messieurs, aux encouragemens que vous donnez à notre industrie. Ce sont les seules observations que nous avons à faire sur les recettes. Nous devons vous signaler deux articles de recette, dont l’un est dû à l’idée de M. Afgasse, votre trésorier, de placer à la caisse des dépôts volontaires vos fonds libres momentanément, et l’autre.à la vente d’une notice sur les magnaneries.
- Quant aux dépenses , on y a joint un tableau décennal de celles faites pour chaque objet, avec une dernière colonne indiquant le terme moyen de ces dix années. Il est à désirer qu’à chaque révolution décennale on fasse un pareil tableau, ce sera pour vous un nouveau moyen de juger d’un seul coup d’œil les améliorations apportées dans votre comptabilité, et pour votre Conseil d’administration, celui d’obvier promptement aux augmentations de dépenses annuelles.
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- COMPTES DU TRESORIER, s55
- Nous sommes heureux d’avoir à vous signaler Féconomie notable apportée dans les frais relatifs à votre Bulletin. ; ; ; é : ^
- Nous croyons devoir appeler l’attention de votre Commission des fonds sur l’article des impressions diverses. Ces frais, qui ont été, en i83y, de 1,477 fr. 97 co s aceroissent chaque année * ils nous ont paru d’autant plus élevés qu’il faut y ajouter 806 fr. 97 cent, portés aux eneouragemens, pour l’impression^ d’un mémoire ; ainsi cette dépense est réellement de 2,284 fr* 82 cent.
- . Nous croyons aussi devoir appeler votre attention sur les dépenses concernant les pensions d’élèves, qui augmentent sans cesse ; elles ont pins que décuplé en dix ans. Votre Conseil d’Administration aura à examiner si les sommes employées à fonder ces pensions d elèves sont employées de la manière la plus conforme au but de votre Société, celui d’encourager toutes les industries. Celle agricole est sans doute une des premières, surtout dans notre belle patrie essentiellement agricole. Aussi pensons-nous qu’il est fort utile d’envoyer des élèves à. l’institution de Grignon , où l’on enseigne le perfectionnement des méthodes de culture, et où l’on pratique toutes celles qui peuvent convenir aux différons terrains de la France ; et que d’envoyer des élèves distingués à l’école centrale des arts et manufactures est un puissant moyen de contribuer aux progrès de notFe industrie.
- Votre Conseil, composé d’hommes si éclairés, aura à examiner s’il est utile d’entretenir des élèves dans d’autres écoles , et s’il ne conviendrait pas, dans tons les cas, de fixer la somme à employer chaque année pour les pensions d’élèves dans les diverses institutions.
- Nous nous plaisons à vous signaler l’économie apportée par votre administration dans les frais qui lui sont propres, et dans ceux de chauffage et d’éclairage qui sont sensiblement diminués, ainsi que vous avez pu en juger par le rapport que vient de vous faire M. le baron, de Ladoueette. Cette année, ces frais d’administration doivent s’augmenter un peu par les appoinlemens de M. Viment, fils, qui seront portés de 600 fr. à 1,200 fr.
- Mais nous devons appeler l’attention de votre Commission des fonds sur l’excédant des dépenses sur les recettes, qui parait n’être que de 662 fr. 58 cent.,
- tandis qu’il est réellement de 4,579 fr. 19 cent.
- Car la recette applicable à l’exercice de 18^7 est de. . . 68,490 f. 60 c.
- Et la dépense est de.. ............... 75,069 79
- L’exeétkmt ée dépenses est donc de.., , ... . . . 4>%9 19
- Nous ne pouvons assez recommander à votre Commission des fonds de chercher le plus possible à aligner les dépenses avec les recettes.
- Nous devons cependant vous dire que vos finances sont dans un état prospère, ainsi que le prouve le rapport de M. le baron de Ladoueette, et
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- 256 CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- celui que je vais avoir l’honneur de vous faire succinctement, sur les comptes provenant de la succession de madame Jollivet.
- Les fonds dont se compose cette succession sont, ainsi que vous vous le rappelez, divisés en deux parties. Suivant les intentions de la testatrice, la première, disponible, formant les trois quarts de ce legs doit être employée comme vos autres fonds; M. le baron de Ladoucette vient de voué en rendre compte. :
- La seconde, composée du quart du capital et des revenus , doit être employée à former un fonds d’accroissement : c’est de cette seconde partie que je vais vous parler.
- Cette succession est représentée aujourd’hui par une inscription de 12,597 f. de rente 5 pour 100, dont le quart est par conséquent de 3,149 fr. 20 cent.
- Les arrérages échus de ce quart ont été successivement placés en rentes, et, d’après le dernier compte que j’ai eu l’honneur de vous présenter dans la séance générale du 5 juillet 1837, leur total s’élevait alors à 2,667 fr. de rente
- 5 pour 100.
- Compte du fonds dJaccroissement.
- La recette se compose, 10 du reliquat du dernier compte, ci. . 14 f. 65 c.
- 20. Du quart des arrérages pendant l’année 1837, de l’inscription précitée, ci.................................... . 3,149 4°
- 5°. Des arrérages pendant 1837 des rentes appartenant au
- fonds d’accroissement, ci............................ 2,667 n
- 4°. Enfin, du premier semestre, en 1837, de la première
- rente de 137 fr. 5 pour 100, acquise le 28 mars 1837. . . 68 5o
- Total de la recette au ier janvier i838.....5,899 55
- La dépense se compose de l’achat de deux rentes de 137 fr.
- chacune, acquises en mars et septembre 1837, moyennant. 5,886 19
- Il y a donc un excédant de recette de.................. i5 56
- qui sera reporté au compte prochain.
- La totalité des inscriptions appartenant au fonds d’accroissement est donc actuellement de 2,941 fr. de rente.
- Telle est, Messieurs, la situation du fonds d’accroissement dont je devais avoir l’honneur de vous rendre compte.
- Signé duc de Praslin.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i858.
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- MÉDAILLES d’eNCOD-RAGEMENT.
- ; • MÉDAILLES D’ENCOURAGEMENT.,
- Extrait d’un rapport sur les harpes perfectionnées de M. Challiot ; par M. Francœur.
- On connaît les admirables inventions de Nadermann et de Séb. Érard, qui ont fait de la harpe un des plus beaux instrumens de musique. M. Challiot n’a rien changé à ces systèmes; la forme de sa harpe est complètement la même, le mécanisme y est aussi composé de pédales faisatffc mouvoir des tourniquets, pour produire les demi-tons ; mais il a imaginé une modification ingénieuse pour empêcher la rupture des cordes.,
- C’est un des grands inconvéniens de la harpe que d’être sans cesse obligé de réparer les accidens causés par la température et l’humidité des salles de concerts. A l'instant de commencer l’exécution d’un morceau, il faut perdre un assez long temps pour accorder la harpe, surtout quand les cordes viennent à casser.
- La caisse d’harmonie de la harpe de M. Challiot n’est pas invariablement fixée en haut et en bas ; elle peut, au contraire, prendre un petit mouvement de bascule autour d une charnière sur sa base, lorsqu’on tourne, avec la clef, une vis placée en haut ; il diminue ainsi considérablement la tension de toutes les cordes, et peut la rétablir instantanément. Ainsi, lorsque la harpe, soumise à l’atmosphère du salon, aura été mise d’accord à l’avance, on détend toutes les cordes, et à l’instant de procéder à l’exécution, quelques tours de clef suffiront pour reproduire la tension primitive et ramener l’accord.
- Cette invention nous a paru ingénieuse et utile ; et comme d’ailleurs M. Challiot dirige un atelier où la fabrication des harpes est montée au degré le plus convenable, le Conseil d’administration a jugé cet artiste digne d’une médaille de bronze (i).
- Signé Francoeur, rapporteur.
- Approuvé en séance généralef le 27 juin 1838.
- (1) Voyez un premier rapport sur les perfectionnement ajouté? à la harpe, par M. Challiot, Bulletin de juin i838, page 197.
- Trente-septième année. Juillet i838.
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- 2§8' ‘CONSEIL D’AOMImsïftATÏOîf^^
- Extrait dun rapport siir la lahipé mécanique de M. Fran-, \ • chot; .p&r -JS1. .Fraïiecetir. i. r V
- La lampe inventée par M. Franchot est mécanique, mais sans mouvement d’hoFlogerje. Un piston garni d’un cuir embouti* ferme la partie inférieure et cylindrique; il est poussé de haut en b.as par un ressort à boudin ; un trou percé au centre est l’orilice d’un tuyau vertical. Qiiand le piston est en bas et qu’on a versé l’huile dans corps de la lampe, on élève le piston pour le remonter, en tournant une béquille dont l’axe à pignon engrène avec une crémaillère fixée au piston. Le ressort se bande alors , et fhuile, se faisant passage autour du cuir d’emboutissage , descend en dessous La force du ressort abaisse ensuite le piston, et riuiiïe pressée monte vers la mèche par le tuyau fixé au centre. •
- Pour régler la dépense d’huile qui serait trop abondante d’abord, et trop faible à la fin de la course, une tige en gros fil de fer est entrée dans le tuyau d’ascension et fixée en haut au corps de la lampe ; ce tuyau lui sert de fourreau , et l’huile est ainsi arrêtée, ou plutôt retardée dans sa marche , en raison de la longueur du fil dé fer qui est dans le tuyau ; mais à mesure que le piston etson ttiyau descendent, cette longueur diminue et la résistance décroît en même temps que la force du ressort, en sorte que là même quantité d’huile monte à là mèche pendant toute la durée du mouvement du piston, qui est dé sept à huit heures.
- Ce système ingénieux compose assurément une des lampes les plus simples, les plus commodes, les plus légères et les moins coûteuses qu’on ait imaginées ; elle n’est pas susceptible de se, déranger, n’exige aucune réparation et est facile à. nettoyer quand cela est nécessaire. Le Conseil d'administration a jugé que M. Prànchot méritait une médaille de bronze (i).
- Signé Francoeür, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 2f juin i838à \ . .
- —r—— - -r- i- --y - ---r- --------------------- —*-*-*-* ^-----1——
- . (i) y&ym u» premier rappoct sur La büwpe de FmtchoîiaegQittptgné' d’une figure ; Bulletin de mai i838, page 172. . . r >. . . ... .
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- MÉOAiLBÇS »’^NS0URÀ«EM£2VT. c£%
- '‘Extrait âun'
- ... * ,î ;o :>rr: a^îlf. iHpoçoiirt ^jmr M. ,/Francœur.^ 7 ^^ ^
- iLes divisions dés aréomètres et des.thermomètres de laboratoire sont tra-r cées sur une petite bande de papier qu’on maintient dans la chemise de verre à l’aide d’un peu.de cire à cacheter, ; mais il arrive que, quand on les plonge dans des sirops et autres liqueurs chaudes, la cire se fond, et le papier, n’étant plus retenu, descend par son poids ; ainsi les divisions ne se trouvent plus d’accord avec les variations soit de densité, soit de température. On est donc trompé par les indications d’un bon instrument, sans qu’aneun moyen ait pu signaler l’erreur. Il résulte de ces déceptions un grand inconvénient dans les fabriques ou l’appréciation des degrés de densité ou de température est nécessaire; on a renoncé, d’ailleurs, à marquer les divisions au diamant sur le verre même, parte qu’elles sont presque illisibles.1 j ! ^
- M. Dinoçourt marque les traits et les chiffres sur le verre au pinceau,, avec de la poudre d’émail noir gommé, qu’il fixe ensuite à l’aide du feu. Par ce moyen ses aréomètres et.ses thermomètres ne sont plus exposés à des variations dans leurs indications; et pour l’évaluation des densités dans'lès liquides acides capables de ronger l’émail et de le faire disparaître, il se sert de poudre d’or. " _ ' ‘ * "
- Ces procédés ont paru assez ingénieux au Conseil d'administration pour mériter, à M. Dinoçourt, une médaille de bronze , d’autant plus que’les ins-trumens confectionnés par cet-artiste ont été reconnus pour être faits avec un soin remarquable (i). • ;
- Signé Fraxcoeur, rapporteur. Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Extrait d’un rapport sur un outil de charronnage présenté par M. Beuze, compagnon-charron; par M. Amédée Durand.
- .Messieurs, un outil simple, et bon vous a été présenté par M. Beiize, ou7 vrier-charron, et cet outil se rapporte à son état. Il a pour objet de former les
- rappàrt tsur les instrument' de prëéisiôn dé
- (1) Voyez un précédent rapport sur les instrurnens. de M, Dinocourt., Bulletin de mars i838, page ior. , ; ...... r... \ *
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- zGà CONSEIL d’àDMINISTRÂTIÔNV
- tenons des rais des roues de voiture, à la partie qui pénètre dans les jante?. Par son moyen, le travail acquiert une grande précision, beaucoup de rapidité et affranchit en grande partie de l’adresse de main réclamée ordinairement pour cette opération. Vous remarquerez, Messieurs, que cette présentation témoigne de l’efficacité de vos appels répétés pour le perfectionnement des outils ; car ici, c’est un compagnon voyageur qui y répond.
- Le voyage, Messieurs, est la méthode d’étude la plus habituelle parmi les ouvriers; dans la jeunesse, presque tous font leur tour de France.
- Dans la vue de s’instruire en apprenant et en comparant, ce cercle s’est trouvé trop étroit pour le compagnon Beuze. Arrivé à un port de mer, il n’a pu voir là une limite à son désir de voyager et d’apprendre, et la largeur de l’Océan a mesuré son étape suivante. Débarqué à New-York, il a repris ses allures de France et il a fait son tour des Etats-Unis, butinant partout sur leur industrie. De retour dans sa patrie, il a appris que depuis trente-cinq ans une Société laborieuse et éclairée s’était formée pour encourager l'industrie ; il s’est cru des titres à ses récompenses, et il vous a présenté l’outil que vous avez publié dans votr^Bulletin (i). Si la méthode du voyage est bonne pour l’instruction de l’ouvrier, elle est bonne aussi pour la propagation des bons procédés. Celui de M. Beuze, recommandé par la récompense que vous allez lui décerner, sera dés demain en voie de propagation ; car son infatigable auteur se remet dès demain en route, emportant dans son sac la médaille que vous voyez sur ce bureau , l’outil de son invention et deux cents exemplaires du rapport qui figure dans votre Bulletin. Souhaitons bon voyage au compagnon Beuze; c’est d’un sac comme le sien qu’est sortie la fortune de beaucoup d’industriels qui sont aujourd’hui l’honneur et la richesse de leur patrie.
- Signé Amediîe Durand, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Extrait d’un rapport sur un outil dit clef française de M. Leroy-Tribou ; par M. Àmedée Durand.
- Messieurs, vous allez décerner à M. Leroy-Tribou, manufacturier à Cambrai , une médaille de bronze pour un outil dit clef française, qui se trouve décrit et figuré dans votre Bulletin (2). Cet instrument, qui est un outil d’atelier
- (1) Voyez Bulletin de mars i838, page 98.
- (2) Voyez Bulletin de novembre 1837, page 429-
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- MÉDAILLES D’ENCOURAGEMENT.
- 2Ô t
- très important, se trouve être aussi un des outils fréquemment employés dans les besoins ordinaires de la vie. Aujourd’hui beaucoup de personnes possèdent pour leur usage particulier des nécessaires d’outils ou la clef dite anglaise ligure au premier rang. Cet instrument, dans l’état où l’a présenté M. Leroy-Tribou, a acquis tant de commodité dans sa manœuvre, tant de facilité dans son emploi, tant d’amélioration même dans son aspect, qu’il peut être permis de le citer comme un perfectionnement remarquable dans l’outillage des ateliers, ainsi que dans celui des amateurs. Son prix, loin de suivre la progression que nous venons de citer dans les avantages que lui a procurés le perfectionnement, est devenu un peu inférieur à celui des outils qu’il est appelé à remplacer, et cette considération a eu une juste influence sur le vote de la récompense que vous êtes appelés à lui décerner aujourd’hui.
- Sigjié Amédée Durand, rapporteur;
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- &
- Extrait d’un rapporteur le terrassier expéditif de M. Tissot;
- par M. Ch. Mallet.
- Lorsqu’il s’agit de tirer de l’eau des bords d’une rivière ou d’extraire soit de la terre,- de la pierre ou toute autre matière d’un point inférieur, souvent on est obligé de construire un échafaud pour se mettre à portée du centre de l’extraction et pour y placer, dans ce dernier cas, le véhicule destiné à en recevoir le produit et à le transporter au lieu d’emploi ou de dépôt. C’est cet échafaud que l’auteur a eu en vue de remplacer; c’est la sujétion de le démonter et remonter ensuite qu’il a désiré supprimer par son appareil portatif.
- Le Conseil d’administration, ayant jugé l’appareil de M. Tissot ingénieux et pouvant recevoir des applications utiles, propose de décerner à l’auteur une médaille de bronze (1).
- Signé Ch. Mallet, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- (1) Voyez un rapport détaillé sur le terrassier de M. Tissot, accompagné d’une gravure , Bulletin d’octolre 1837, page 385.
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- 1Ô2
- CONSEIL D ’ADMENISTRATION.
- ExtrJit d’un rapport sur un apparèïl propre a faire le pas (fe de uisy présenté par M. Martin ; par iLT.de la Morinière. T
- M. Martin a présenté à la Société un appareil susceptible detre appliqué e un tour en L’air quelconque, et avec lequel on peut faire toute espèce de vis, en se servant simplement d’un burin.
- Le principe qui. sert de base à la construction de cet instrument consiste» faire avancer et reculer alternativement l’arbre du tour pendant ses révolutions, au moyen d’une règle plus ou moins inclinée.à son axe, suivant qu’on veut obtenir une hauteur de pas grande ou petite.
- L’auteur a disposé pour cela deux coulisses perpendiculaires l’une à l’autre, sur une sorte de platine fixée à la poupée du tour en l’air. La plus longue de ces coulisses porte la règle directrice, dont l’inclinaison est déterminée d’après un arc de cercle gradué. Gette coulisse est encore munie d’une crémaillère engrenée avec un petit pignon fixé à l’arbre, de manière à établir la relation nécessaire entre le mouvement rectiligne de la^oulisse et le mouvement circulaire alternatif du tour. La deuxième coulisse, fortement poussée vers l’arbre au moyen d’un ressort énergique, porte un petit tasseau qui s’appuie à la fois sur la règle et sur une embase faisant partie de l’arbre.
- On conçoit, d’après cela, qu’il suffira de présenter un burin’àlà pièce montée sur le tour pour déterminer la suite d’hélices composant le pas de vis qu’on veut former. *
- Ce moyen diffère essentiellement., comme on voit, de ceux ordinairement employés, soit dans les machines à fileter, soit dans les tours en l’air disposés pour faire les pas de vis. ? , • .
- Dans ces deux cas, on est obligé d’employer une vis conductrice, avec cette différence toutefois, que, dans le premier cas, la vis conductrice donne au burin un mouvement de translation, tandis que la pièce à fileter tourne sans se déT placer; et que, dans le deuxième, le pas de vis conducteur donne le double mouvement à la pièce montée sur l’arbre. Mais dans la machine à fileter, le nombre de pas de vis qu’il est possible de reproduire est dépendant du nombre des combinaisons qu’on peut obtenir avec les engrenages qui établissent une connexion entre la vis conductrice et l’objet à fileter. Dans les tours en l’air, il est circonscrit aunombre-de conducteurs et de peignes qu-’on a à sa-disposition.
- Au contraire, l’instrument présenté par M. Martin peut servir à faire un pas de vis quelconque soit à droite, soit à gauche. Tel qu’il est construit, il serait d’un prix trop élevé pour être mis à la portée de tous les ouvriers;
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- MEDAILLES: d’bXCOURACEMëNT.
- 260
- maisil n’est pas douteux qu’il doit être intéressant de faire connaître le parti que M. Martin a tiré d’un principe qui, bien que connu, n’est pas généralement employé, et qui peut s’appliquer à tous les cas avecune exactitude suffisante dans la pratique. : {•, .
- ' En conséquence, le Conseil d’administration a jugé M. Martin digne d’obtenir la médaille de bronze*. : ; îü
- * ' T - Signé' de eà M'orïmere, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le juin i838. '
- Extrait d'un l'apport sur les dés en cuir pour poulies île r marine de Æf„ BazinM. de la Morinière. *
- Les principales différences qui existent entre les poulies de marine et les moufles dont on se sert dans les arts industriels consistent en ce que, dans les premières, la caisse ou chape est en bois au lieu d’être en fer, et que la poulie proprement dite, ou le rouet, est en gaïac au lieu d’être en cuivre. Lorsque l’effort qu’elles doivent supporter est un peu considérable , on emploie, comme dans la moufle, un essieu en fer; alors le rouet est garni d’un dé en bronze fixé par des rivets. • .
- On sait combien la destruction des rouets des moufles est rapide lorsqu’on néglige de les graisser. Cet inconvénient est encore plus sensible en marine, parce qu’un grand nombre de poulies composant le gréement d’un navire sont souvent placées d’une manière peu accessible ; elles sont, d’ailleurs, soumises à de grands efforts, et dans certaines manœuvres où le cordage appelé garant est abandonné à lui-même, le rouet est anirn^d’une très grande vitesse.
- Indépendamment de cés conditions défavorables, il est facile de voir que l’incrustation du dé dans le rouet diminue nécessairement la force de cette partie cîe l’appareil, et que les bavures qui se forment souvent de chaque côté du dé commencent d’abord par augmenter la résistance et finissent par dégrader les joues de la caisse au point de la mettre promptement hors de service.
- M .Bazin, ancien officier de la marine royale, actuellement capitaine au long cours, a fait disparaître ces inconvéniens à bord d’un bâtiment du commerce qu’iV commande, en substituant des garnitures en cuir à celles de bronze.
- * Sur sa demande, des expériences en grand ont été faites à Brest, Toulon et sur six bâtimens de l’escadre du levant. Il en est résulté -
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- 264 CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- i°. Que la résistance due aux frottemens est environ moitié moindre dans les poulies garnies en cuir; ^
- 20. Que de grosses poulies de chantier qui avaient été exposées à toutes les intempéries des saisons ont été retrouvées en bon état après avoir servi au montage de l’arcasse, de l’étrave et des couples d’une frégate de cinquante-deux canons, et , par conséquent, après avoir subi des efforts considérables ;
- 3°. Que l’emploi des dés en cuir n’expose pas les caisses aux dégradations qui mettent promptement les poulies à dés de bronze hors de service ;
- 4°. Qu’on peut facilement et en peu de temps changer, même à bord, les dés en cuir qui seraient détériorés ; ce qu’on ne peut pas faire pour les dés de bronze qui exigent des outils spéciaux ;
- 5°. Que la garniture en cuir, qui est moins sujette aux réparations que la garniture en bronze, coûte environ huit fois moins.
- Jusqu’à présent, nous ne connaissons qu’un petit nombre de cas où l’on ait fait usage du cuir comme coussinet ; mais il est permis de croire qu’en faisant connaître que ce moyen a été employé en grand dans la marine, et qu’il a présenté à la fois durée, économie et diminution de la résistance due aux frottemens, on n’hésitera pas à l’employer dans beaucoup de circonstances où il rendrait de bons services.
- En conséquence, votre Conseil d’administration propose d’accorder à M. Bazin une médaille de bronze, en récompense de l’application en grand d’un procédé utile (1).
- Signé de la Morinière, l'apporteur,
- approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Extrait d’un rapport sur les parquets h languettes métalliques de Cbassang 5 par M, Vallot.
- Une amélioration remarquable apportée dans la construction de nos édifices et dont l’objet est d’en rendre les appartemens plus sains et plus agréables est celle de la substitution des parquets aux carrelages dans toutes les pièces qui, par leur disposition ou leur destination, ne sont pas exposées à une trop grande humidité ou aux dangers du feu.
- Déjà, depuis quelque temps, les constructeurs, pour satisfaire aux exigences du public, avaient simplifié les façons et la main-d’œuvre de ces
- (1) Voyez un premier rapport sur les poulies de M. Bazin, accompagné d’une figure, Bulletin de mai 1838, page 1^5.
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- MÉDAILLES D’ENCOURAGEMENT.
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- sortes d’ouvrages et étàient parvenus à en baisser considérablement les prix ; mais il restait encore à y apporter quelque amélioration sous le rapport de la dépense, et surtout à en faire disparaître des inconvéniens assez majeurs qui provenaient du mode même de leur composition : tel a été le but que s’est proposé M. Chassang, par la combinaison d’un nouveau système d’assemblage au moyen duquel il substitue aux languettes ordinaires des bandes métallique.
- Les nouveaux parquets de M. Chassang se composent de feuilles dont la forme varie suivant les compartimens plus ou mo.ins ricbes en dessins ou en bois que l’on désire obtenir. Ces feuilles , composées elles-mêmes d'un plus ou moins grand nombre d’alaises étroites, peuvent être confectionnées à l’avance; elles se posent directement sur une aire en plâtre préparée convenablement et dans laquelle elles sont scellées solidement' par des moyens très simples; un trait de scie donné à mi-bois d'épaisseur sur chaque joint des feuilles sert à encastrer les bandes métalliques qui deviennent languette commune aux feuilles qu’il s’agit de joindre l’une à l’autre.
- Les avantages de ces nouveaux parquets consistent dans la simplicité de main-d’œuvre pour la confection des feuilles ; dans la réduction d’épaisseur du bois résultant de la propriété qu’elles ont de s’appliquer exactement dans toute leur étendue sur la surface de l’aire ; dans la suppression des lambourdes, toutes causes qui tendent à rendre les parquets plus usuels dans les habitations, même les plus modestes, par la diminution de leur prix. Les nombreuses combinaisons dont ces nouveaux parquets sont susceptibles les rendent propres, en outre, à servir à la décoration des plus riches appartemens; mais un avantage bien remarquable est celui de pouvoir procurer du travail à une nombreuse classe d’ouvriers pendant la mauvaise saison.
- C’est à raison de ces avantages que les procédés d’exécution des nouveaux parquets ont mérité à M. Chassang un témoignage de satisfaction. En lui accordant une médaille de bronze, votre Conseil d’administration se réserve d’ajouter à cette récompense celle d’une médaille d’une valeur plus élevée lorsque l’emploi plus multiplié des parquets dont il s’agit aura plus complètement justifié les éloges que nous nous plaisons de donner à l’auteur (i).
- Signé Yallot, rapporteur.
- Approuvé en séance générale 3 le 27 juin i838.
- (1) Voyez un rapport détaillé sur les parquets de M. Chassang, Bulletin de juin i838, page 209.
- Trente-septième année. Juillet 1838.
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- 266 conseil d’administji^tion.
- •Extrait dtmrapport sur lés eftéssis htabatièredé.M, Fallioiï ;
- par M. Gourlier.
- Les châssis à tabatière servant à éclairer les pièces sons les combles présentent des mcomuéniens auxquels M. Falhon s’est proposé de remédier ; il y est parvenu, quant aux moyens d’éviter les infiltrations, à Fàide d’un système dé recouvrement bien entendu. La disposition de M. Falhon permet, en outre, de faire ouvrir ses châssis aussi facilement à l’intérieur qu’à l’extérieur ; ainsi rien de plus aisé que de nettoyer les carreaux et de les remplacer à Fihtérieur, de réparer les châssis, etc.
- Far l’examen qui en a été fait, votre Conseil d’adininistration s’est convaincu que le nouveau châssis mérite votre suffrage, et qu’il y adieu de décerner, à M. Falhon, une médaillede bronze (i).!
- ^ v Signé Goürlier> rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Extrait cl un rapport sur un nouvel étui de mathématiques de Mi Legey , par Mi Theod. Olivier.
- M. Legey a exécuté un étui de mathématiques dont l’idée première appartient à M. Côusineiy, ingénieur en chef des ponts et chaussées, mais qui est bien supérieur et doit rendre en campagne d’utiles services aux ingénieurs. L’un des plus heureux perfectionnemens apportés par M. Legey consiste en ce que toutes les pièces de rechange, tire-ligne, porte-crayon, pointes de compas sont disposées de manière à être pièces à cheveu; la même disposition a été adaptée à l’une des boîtes devant servir à composer le compas à verge.
- Toutes les pièces renfermées dans cette cassette, quoique confectionnées avec un soin remarquable, sont néanmoins à un prix modique.
- \otre Conseil d’administration, considérant que M. Legey se livre avec succès à la construction des instrumens de mathématiques et qu’il a lait preuve d’habileté dans la composition des pièces de l’étui dont il s’agit, vous propose de lui décerner une médaille d’argent (2). •
- Signé Theod. Olivier, rapporteur,
- Approuvé en séance générale,le 27 juin 1838.
- (1) Voyez un précédent rapport sur lés châssis à tabatière de M. Falhon, Bulletin d’avril 1838, page 129.
- (2) Voyez un rapport sur l’étui de mathématiques de M. Legey, accompagné d’une figure, Bulletin de février i838, page /{.'].
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- MÉDAILLES d’ESPCOUIî A£ÈME$T.
- ËSTKJtiT d im rapport sur des manomètres h air comprimé '<êè M. Bunten, et sur de nouveaux moyens de les fixer instantanément aux chaudières a vapeur ; par M. le baron Sëguier.
- M. Bunten fabrique, pour lés chaudières à haute pression, des manomètres spéciaux dans lesquels la division de l’échelle ne commence qu’à partir d’une pression correspondant déjà à une ou plusieurs atmosphères. Un renflement pratiqué au bas du tube du manomètre sert de réceptacle au mercure pendant les premières atmosphères et ne monte dans le tube que lorsqu’il â déjà refoulé devant lui tout l’air contenu dans cet espace.
- M. Bunten n’a pas seulement cherché à rendre le manomètre plus exact, d’un moindre volume ; il a imaginé aussi un moyen prompt, simple et solide de le fixer au tuyau qui l’unit à la chaudière; un bout de tuyau de plomb étranglé comme une fusée d’artifice sur un collet ménagé à l’extrémité dü tube de verre du manomètre pendant son travail à la lampe d’émailteur, étranglé de même ou simplement coudé au bas du tuyau venant de la chaudière, sert à joindre instantanément le manomètre avec les appareils à vapeur dont ils doivent indiquer la pression.
- Votre Conseil d'administration a donc pensa que les manomètres deM. Bunten, construits avec le soin et l’exactitude que cet habile et consciencieux artiste apporte dans tous les inslrumens qu’il confectionne, méritaient d’être distingués par vous, tant pour la diminution de leurs proportions que pour la méthode d’après laquelle ils sont gradués et la facilité avec laquelle ils se fixent aux chaudières à vapeur.
- Ces diverses considérations, Messieurs, ont motivé l'honorable distinction que vous accordez en ce moment à M. Bunten, zn lui décernant une médaille d’argent (i).
- Signé baron Séguier, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Exrait d’un rapport sur les horloges de M. Wagner, par
- 'M. Frâncœur.
- Plus de dix mille communes en France, beaucoup de manufactures et de grands édifices sont privés d’horloges sonnant les heures et les demies : ces
- (1) Voyez un premier rapport sur le manomètre de M. Bunten, Bulletin de septembre 1837, page 35î>.
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- a68 conseil d’administration.
- utiles appareils sont dans un triste état de dégradation dans un grand nombre de localités ,* mais, lorsqu’il s’agit de se les procurer, on est arrêté par la dépense considérable qu’il faudrait faire.
- Voici comment M. Wagner est parvenu à réduire le prix des horloges publiques à 3 ou 400 francs, lorsqu’on a à sa disposition la cloche sur laquelle les heures doivent être frappées. Il prend une de ces pièces connues sous le nom d'horloges du Jura, parce qu’on les fabrique à Moret, pour le prix d’environ 40 francs, quoiqu’elles soient pourvues de rouages, poids, timbres, cadran, aiguilles, etc., et il la transforme en horloge publique frappant sur une cloche quelconque, avec un marteau de poids proportionné à celui de la cloche.
- C’est à M. Tissot qu’est due l’heureuse idée de ce mécanisme, qu’il n’avait pas conçu de manière à fonctionner avec sûreté. M. Wagner a perfectionné cet appareil qui consiste à accoupler à l’horloge du Jura un poids moteur du gros marteau de sonnerie retenu par un levier qui est en communication avec l’appareil de sonnerie de l’horloge. Il en résulte que chaque coup que celle-ci devrait faire entendre est remplacé par un mouvement imprimé au gros marteau, qui frappe l’heure exactement comme l’eût fait l’horloge avec son faible marteau. Ces effets sont produit^ sans que le mécanisme additionnel charge le mouvement de l’horloge, attendu qu’il en est complètement indépendant et n’entre enjeu que lorsque le levier-d’arrêt rend la liberté au poids et le laisse agir sur le gros marteau. Le même artiste dispose son appareil selon les convenances de localités, pour montrer l’heure sur un grand cadran extérieur, aussi bien que pour l’indiquer sur des timbres appropriés, dans les ateliers, les vestibules, les salles à manger, etc.
- M. Wagner, horloger-mécanicien, rue du Cadran, est bien connu des artistes pour les belles horloges qu’il a construites, et pour plusieurs autres inventions mécaniques. La nouvelle horloge qu’il a présentée a paru avoir un si grand but d’utilité générale, que le Conseil d’administration a jugé que cet artiste était digne de recevoir une médaille d’argent.
- Signé Francoeur, rapporteur.
- approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Rapport sur les orgues expressives de M. Muller; par
- M. de la Morinière.
- Quelque remarquables qu’aient été, dans ces dernières années, les perfec-ltionnemens apportés aux divers inslrumens de musique, soit pour améliorer a qualité des sons, soit pour en augmenter le volume, on peut dire que les
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- orgues sont encore les instrumens les plus puissans, puisque chaque touche a la propriété de faire résonner à volonté plusieurs notes à la fois, et que le nombre de jeux qui parlent ensemble peut être très considérable, sans pourtant dépasser l’effort dont chacun des doigts du musicien est susceptible.
- Si l’on ajoute à cela les effets prodigieux qu’on obtient au moyen des notes appelées pédales, dont la gravité et l’intensité de son n’appartiennent qu’à un appareil musical aussi vaste, on concevra comment un organiste peut produire seul des effets équivalens à ceux de l’orchestre le plus nombreux.
- Mais à côté de ces avantages, il existe de grands inconvéniens : ainsi nous savons que, si l’on augmente l’intensité du vent qui fait parler une anche ou une note d’un jeu quelconque de l’orgue, l’intonation change et peut quelquefois s’élever d’un demi-ton.
- Il a donc fallu régler une fois pour toutes, en embouchant les tuyaux et en accordant les anches, les poids comprimants, ou les ressorts qui déterminent la tension du vent des soufflets. C’est une des causes qui font que, malgré le grand nombre de jeux différons dont on peut se servir à volonté dans les orgues d’église, elles ont toujours un caractère monotone qui en circonscrit l’emploi à un seul genre de musique.
- Cet inconvénient avait frappé dés longtemps M. Sébastien Erard et feu M. Grenié, et détermina ce dernier à exécuter ses orgues expressives.
- Il avait imaginé un moyen de corriger, dans les jeux de flûte, la variation de l’intonation, lorsqu’on passe du piano au forté ; mais il en résultait une complication de l’instrument et des difficultés pour en régler les tons. Ce sont, sans doute, ces considérations qui l’ont déterminé à se servir seulement des anches libres, lesquelles n’exigent pas de régulation, et permettent d’employer des tuyaux très courts, qui par là même réduisent beaucoup le volume de l’appareil. Les dimensions de cet appareil sont d’ailleurs subordonnées à l’étendue du clavier et à celles de la soufflerie, qui doit être plus grande que de coutume, parce que l’expression s’obtient en variant la tension du vent au moyen des pédales, ce qui oblige à supprimer le réservoir d’air qu’on remarque dans, toutes les autres orgues.
- Les dispositions générales adoptées par M. Grenié ne diffèrent pas sensiblement de ce qu’on a l’habitude de faire. En avant du clavier se trouve le sommier sur lequel sont placés les tuyaux, dont les écartemens variables nécessitent l’emploi d’un contre-clavier qui est en relation avec les touches, au moyen de fils de soie; enfin tout l’espace qui reste est occupé par les soufflets.
- Tel est, en peu de mots, l’orgue expressif de M. Grenié, pour lequel il fut breveté en 1810 et 1816, et qui est décrit tomes VI et IX de l’ouvrage sur les brevets d’invention dont la durée est expirée; et c’est ainsi que M. Muller
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- exécutait sous sa direction, dans -ses dernières années, les instrumensqui pûr-lent son nom- ; .
- Voici maintenant les modifications qui ont été apportées depuis peu :
- Les orgues de Grenié n’embrassaient que 4 oct. 172 de ut à fa, Vut formant le 8 pieds ouvert. L’instrument étant principalement propre à l’exécution de la musique sérieuse, qui est pour la plupart écrite dans ces limites, rinventeur a pu considérer ses premières orgues comme ayant une étendue suffisante. Cependant, telles qu’elles sont modifiées aujourd’hui, elles se prêtent aussi à l’exécution des mouvemens vifs, et, pour les rendre propres à jouer la musique actuelle, M. Muller en a porté letendue à 6 octaves, en ajoutant une octave aux basses et une demi-octave dans les hauts ; de cette manière, le dernier ut de la basse sonne 16 pieds. Cette augmentation d’étendue rt’était pas sans difficulté, tant pour faire parier des notes aussi graves que pour obtenir une parfaite égalité de sons qui rendît perceptibles toutes les notes des accords.
- En second lieu, M. Muller a substitué des porte-vent ronds à ceux carrés qu’on emploie ordinairement; cette construction est à la fois plus solide et moins dispendieuse.
- M. Grenié établissait les languettes des anches sur une platine vissée contre un appendice réservé au noyau. M. Muller a remplacé ce bout de tuyau en bois par un tube en cuivre brasé, ce qui le dispense d’employer une multitude de vis qui faisaient quelquefois fendre le noyau.
- Il a de plus établi un appareil à vis pour faire glisser la rasette de l’anche ; cet appareil, manœuvré au moyen d’une clef, donne plus de facilité pour accorder, et concourt puissamment à conserver l’accord qui pouvait se déranger lorsque l’instrument était exposé à quelques secousses.
- Les fils qui servaient à réunir le clavier au contre-clavier avaient l’incon-vénient de s’allonger ou de se raccourcir, et de ne pas permettre le démontage du clavier ou même d’une des touches. Au lieu de cela, M. Muller emploie des pilotes en cuivre portant à leur extrémité un petit taquet en bois qui vient simplement s’appuyer sur la queue de la touche; le démontage devient alors très facile, puisque les touches et les taquets sont indépendans l’un de l’autre.
- Nous avons déjà dit que l’expression s’obtenait en agissant d’une manière plus ou moins énergique sur les pédales qui font mouvoir la soufflerie. Quelques jours suffisent^ sinon pour parvenir à tirer tout le parti possible de l’instrument, du moins pour s’accoutumer à en faire usage. Mais pour donner encore plus de facilité à ceux qui commencent, M. Muller a jugé à propos d’ajouter à ses orgues une soufflerie monotone qui n’exigé, pour ainsi dire, aucune habitude, et qu’on peut même faire marcher au moyen d’un levier qu’on ajoute à volonté. De cette manière, l’instrument est mis à la portée de
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- tout le monde; il-suffit,, pour lui rendre l’expression, d’empècher le réservoir d’air de fonctionner, en le fixant au moyen d’un taquet disposé à cet effet.
- „ M. Muller est parvenu, à baisser d’une manière notable les anciens prix de
- Greniéy en employant dans sa fabrication des outils spéciaux auxquels il se propose d’ajouter encore de nouveaux moyens d’abréger le travail. Celte circonstance-seule suffirait pour mériter de fixer un moment votre attention.
- On avait, déjà eu la pensée de réunir l'orgue ordinaire au piano dans un même meuble. M. Muller a présenté, il y a plusieurs années, à la Société un instrument de ce genre dans lequel il a employé l’orgue expressif dû à feu Grenié : cette combinaison produit les plus beaux effets; mais l’instrument a l’inconvénient d’occuper beaucoup de place et d’être fort cher. Ces deux considérations, qui sont à la vérité fort importantes, ont probablement concouru puissamment à accréditer les divers accordéons à'clavier qu’on rencontre aujourd’hui presque partout. Ils sont, en effet, peu volumineux et se vendent bon marché; mais ils ne peuvent, sous aucun rapport, être comparés aux orgues expressives.
- Hâtons-nous de le dire, loin de nous est la pensée de jeter de la défaveur sur une industrie que nous ne sommes pas appelé à juger en ce moment ; mais nous croyons devoir dire un mot à ce sujet, moins pour faire ressortir le mérite de l’orgpe de Grenié et les perfectionnemens qui y ont été apportés par M. Muller, que pour établir, dans l’intérêt de la vérité, la différence qui existe entre l’orgue expressif et ces petits instrumens.
- Les accordéons peuvent être construits à bon marché, par suite de la suppression totale des tuyaux, de leurs bouches, et du mécanisme qui transmet le mouvement des touches aux soupapes : c’est aussi une des causes qui ont permis de réduire beaucoup les dimensions du meuble; mais, d’un autre côté, le volume de la soufflerie étant peu considérable, on a peu ou point d’ex-pressioiii Nous, ne parlons pas ici du poichilorgue de MM. Cavalié, dont vous avez déjà apprécié les talens : bien qu’il soit un instrument du genre des accordéons , il en diffère cependant par la qualité du son et. par les moyens ingénieux qui servent à donner l’expression; mais si, comme l’accordéon, il occupe peu de place, il n’est pas plus que lui susceptible d’être accordé, et coûte proportionnellement plus cher que les orgues-Mw//er.
- En résumé, nous vous ferons remarquer, Messieurs, que M. Muller a apporté de notables perfectionnemens à l’instrument que nous devons à feu Gi 'enié : d’abord en augmentant son étendue de 18 notes;
- Qu’il a perfectionné la construction des tuyaux, des anches et du mécanisme qui transmet le mouvement du clavier aux soupapes ;
- Qu’il a mis,l’instrument à larportée d’un plus grand nombre de personnes,
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- par l’addition d’une soufflerie monotone qu’on peut manœuvrer à volonté par un levier;
- Que les moyens mécaniques employés par ce fabricant sont à la fois plus ^précis et plus économiques, ce qui lui a permis de réduire beaucoup les anciens prix.
- Ainsi les orgues de Grenié, de 4 octaves et demie, coûtaient 3,ooo fr.; M. Muller les établit pour i,6oo fr. : celles de 6 octaves coûtent s,5oo fr., celles de 5 i,8oo, et enfin celles de 4 1,200 fr.
- D’après ces considérations, \otre Conseil d’administration propose d’accorder une médaille d’argent à M. Muller, comme une récompense justement méritée de ses travaux.
- Signe' de la Morinière, rapporteur.
- approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- J"Rapport sur les outils de M. Gouet; par M. Amédée Durand.
- Messieurs, nous vous avons souvent parlé d’outils, et nous sommes heureux d’avoir encore à vous en entretenir; car vous ne perdez pas de vue que c’est aujourd’hui le jour des récompenses , et que chaque mention faite devant vous est la proclamation d’un succès.
- Une œuvre extraordinaire, ce qu’on appelle communément un chef-d’œuvre, peut être un fait important; mais il reste un fait isolé, limité à lui-même. La découverte d’un -outil nouveau a, dans l’ordre industriel, toute la portée d’un principe nouveau introduit dans tel ordre de choses que ce soit; les conséquences en découlent abondantes et imprescriptibles, comme l’abondance des produits manufacturiers se développe sans limites assignables par l’invention ou le perfectionnement d’un nouvel agent de fabrication. C’est à ce dernier ordre d’instrumens qu’appartiennent ceux qu’a présentés M. Gouet. L’importance de la récompense qui va lui être décernée, une médaille d’argent, signale une conception d’une étendue toute particulière. Il semble, en effet, que M. Gouet, praticien à vieille expérience, ait envisagé de haut les opérations d’un constructeur de machines ; il semble qu’il se soit dit : les métaux, pour être employés, demandent à être divisés en différentes parties qui deviennent pièces organiques de machines; puis ces pièces demandent, pour être mises en rapport, à être reliées entre elles, soit fixées à demeure, soit unies passagèrement. ^
- Eh bien! je vais m’occuper de traiter ces deux questions dans leur généralité, au moyen de deux outils qui nécessairement jouiront d’une grande importance. En effet, M. Gouet a construit avec bonheur une cisaille qui, tenant très peu de place, est susceptible de recevoir l’application d’une
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- grande puissance et. de produire ainsi un grand effet; car l’emploi de cette puissance y est intelligemment entendu. C’est chose qui cause de l’étonnement que de voir entrer ainsi dans un plftit atelier un instrument sous lequel le fer se divise dans de fortes épaisseurs et avec une grande précision, alors que jadis la première de ces conditions était seule remplie et que les moyens de l’obtenir n’appartenaient qu'aux grands établissemens. Le succès de M. Gouet n’a pu qu’être constaté par la Société, car elle a eu la satisfaction de le trouver établi par un grand nombre de ses instrumens construits et employés depuis plusieurs années.
- Comme pensée se rapportant à la réunion des pièces de mécanique, M. Gouet a exécuté une filière à tarauder les vis et les boulons. Cet outil est remarquable par la nouveauté du principe qui s’y trouve introduit et qui fait que, soit en montant, soit en descendant, le métal à enlever s’offre en prise à l’action d’un seul des deux taillans qui l’attaquent, et en alternant à chaque passe. Les tarau-dages ainsi obtenus exigent moins de force, et l’instrument offre pour son entretien des facilités telles qu’une simple meule peut y suffire pour assez longtemps. Il y a dans cet instrument preuve d’intelligence et service rendu à l’industrie. Ce sont ces mérites que vous allez reconnaître, Messieurs, en décernant à M. Gouety mécanicien, votre médaille d’argent.
- Signé Amedée Durand, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838. '
- ExtRAi t d’un rapport sur le fer galvanisé de M. Sorel; par
- ! ; M. Payen.
- C’est une très heureuse idée due à M. Sorel que d’avoir voulu mettre sur tous les points le fer en présence d’un métal qui changeât sa réaction électrique et, pour ainsi dire, ses affinités, afin de le garantir contre son excessive propension à s’oxyder. M. Sorel a fait plus encore, il a découvert des moyens simples, faciles, économiques de réaliser ces justes prévisions.
- Vos Commissions se sont assurées que ce n’est pas seulement une couche superficielle de zinc qui remplit ces conditions, mais que ce métal pénètre le fer dans une profondeur plus ou moins grande; que l’action préservatrice a une certaine sphère d’activité; que la résistance du fer devient ainsi beaucoup plus forte que par un étamage ordinaire.
- Parmi les objets qu’il importe le plus et qu’il est le plus facile de préserver ainsi de l’oxydation, on pourrait citer toutes les serrures destinées à consolider nos constructions, les couvertures en tôle, les gouttières, chéneaux, tuyaux de poêle, les conduits des eaux et du gaz, les tubages des puits artésiens, les chaînes, les armes, les projectiles de l’artillerie.
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- 374 ÇGUSE& P’A^M^iS’ÇRATlO^..
- Mais en raison meme de l’extrême importance de la question, nous avons voulu, avant devons soumettre un rapport définitif, multiplier les .précautions, augmenter la durée des épreuve»* certains d’arriver ainsi à l’appréciation exacte du degré de supériorité que présente l’ingénieux procédé nouveau, et de la récompense dont il est digne. -, ;
- Nous venons donc vous proposer, comme un premier témoignage de votre approbation, de décerner une médaille d’argent à M. Sorel (i).
- ..... : h; Signé Payen, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 jui/i i 8oS. f .
- Extrait cl un rapport sur les colles-fortes de M. Déni son ; par
- Payen.;
- M* Denison fut, avec son père, le premier importateur, aux environs de Paris, des meilleurs procédés de fabrication des colles brillantes de Givet et des colles-fortes façon anglaise. ,
- Ses produits dépassent les plus beaux échantillons de fabriques étrangères, réunissent toutes les conditions qui démontrent la bonne qualité des meilleures colles et sont applicables à de nombreux, usages auxquels étaient impropres nos anciennes colles-fortes. M. Denison est d’ailleurs parvenu à maintenir ses prix au dessous du cours des belles colles françaises de qualités équivalentes.
- Votre Conseil d’administration, applaudissant aux heureux efforts de M. Denison, propose de lui offrir une récompense honorable en lui décernant une médaille, d’argent (2).
- Signé Payen , rapporteur.
- Approuvé, en séance générale-, le 27 juin i838.. ,
- Extrait diin rapport sur des procédés de-M*. Dier pour rendre
- aux draps longtemps portés leur apprêt et leur lustre primitifs; par M. Dumas.
- Dès 177?, un tailleur nommé Delpëche avait imaginé des procédés pour remettre à neuf les habits noirs et usés, et en 1788 MM. berthollet et
- (1) Voyez un premier rapport sur le fer galvanisé de M. Sorel, Bulletin d'avril r838,
- page ia3. • .
- (2) Voyez un .premier rapport sur les ooütsdb&ea' <fe SC., Dejuson, BullUw de novembre 1837, page44o-
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- MÉPAltUlS D’MéOtJRÀfeÉMÉJÎT.
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- Brisson constatèrent la bonté dé' Géiix inië én prâti^üé! Mi Maehauê.
- M. Dier, en conservant leurs traditions, a perfectionné d’iine manière ho-table leurs procédés, en a varié et étendu les applications ; rl en a fait lin art qu’il exerce avec talent et succès.
- Des membres du Conseil d’administration Ont été mis à même de constater par des, essais nombreux la bonté des moyens que M. Dier emploie pour rendré aux draps longtemps portés leur apprêt et leur lustre primitifs.
- Partageant l’opinion favorable émise par le jury central des produits dé l'industrie en 1834, le Conseil n’hésite pas à déclarer M. Dier digne d’uné médaille d’argent.
- ' Signé Dumas , rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Extrait d’un rapport sur les échafauds mobiles de M. Journet,, pour la construction des édifices ; par M. Vallofc. •
- Les nombreux aecidens auxquels a trop souvent donné lieu l’emploi des échafauds ordinaires construction ont porté M. Journet à chercher les moyens de les éviter et aussi de procurer aux ouvriers plus de facilité pour leur travail.
- Le nouveau système qu’il a imaginé à eet effet et dont l’usage tend journellement à se répandre est trop connu pour en faire une description détaillée. 11 suffit de rappeler que cet échafaud consiste en une espèce de balcon capable de contenir un ou deux ouvriers avec leurs outils, et susceptible de recevoir un mouvement horizontal et vertical à une distance suffisante du mur, afin d’en atteindre facilement et successivement tous les points où il s’agit d’opérer.
- La présentation de ce système à la Société date de i83b; mais vos Comités ont désiré que le rapport qu’ils étaient chargés de vous en faire, d’après l’examen du mécanisme simple et ingénieux adapté aux nouveaux échafauds et des différentes pièces dont ils sont composés, fût basé plus particulièrement sur des expériences plus nombreuses par leur emploi dans divers édifices. , .
- Ces expériences ont été faites et ont complètement réussi ; partout la mise en place en a été facile et prompte, et la manœuvre extrêmement commode.
- C’est principalement pour tous les ouvrages d’entretien et d’embellissement qui ne peuvent s’exécuter qu’à l’aide d’échafauds légers ou suspendus, et par-
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- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- ticuliérement pour ceux qui s’exécutent avec la corde à nœuds, que les échafauds-/ow/72e2 présentent de grands avantages.
- On ne peut, en effet, les comparer aux échafauds en charpente dont on ne peut se dispenser en certaines circonstances, ni même lorsqu’il s’agit de constructions neuves, aux échafauds de maçon qu’ils remplacent cependant avec avantage dans les travaux de réparation. •
- Indépendamment de leur propriété très remarquable de maintenir l’ouvrier dans une situation telle qu’il n’a nullement à s’occuper de sa sûreté, et que toute son attention peut être donnée à la confection de son travail, ils procurent au surveillant ou au propriétaire la facilité de pouvoir juger de l’opportunité ainsi que de la bonne exécution des ouvrages, et n’occasionnent pas le moindre embarras sur la voie publique. Aussi votre Conseil d’administration a-t-il pensé que l’esprit d’invention du nouveau système, que les recherches longues et dispendieuses pour parvenir à le combiner de manière à le rendre applicable dans une infinité de circonstances, que les avantages qu’il présente sous les rapports de la sûreté individuelle de l’ouvrier, de la facilité d’exécution, de surveillance et de vérification des travaux; enfin que.l’utilité des échafauds, constatée par leur emploi non interrompu depuis quatre années, dans un très grand nombre d’édifices particuliers où l’usage n’a pu en être déterminé par aucun motif de faveur, rendent leur inventeur, M. Journet, digne de participer aux encouragemens de 1a. Société. En conséquence, votre Conseil d’administration propose de lui accorder une médaille d’argent.
- Signé Vallot, rapporteur. Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Extrait d’un rapport sur les instrumens d’acoustique de M. Greiling *, par M. Labarraque.
- M. Greiling ayant appelé l’attention de la Société d’Encouragement sur sa fabrication d’instrumens applicables tant à l’art de guérir qu’au soulagement des infirmités humaines, le Comité des arts économiques a visité l’établissement de M. Greiling; il a pu juger ainsi de l’étendue de sa fabrication , des soins qui sont apportés à la confection de tous les instrumens, et de la modicité de prix qui, cependant, n’ôte rien au travail parfait des objets qui sortent de ses ateliers.
- Parmi les appareils inventés ou perfectionnés par M. Greiling, nous avons remarqué les instrumens d’acoustique, notamment un cornet à tympan, un appareil temporal, un tube flexible à transmettre le son, et un fauteuil acoustique. M. Itard, médecin en chef de l’institution des Sourds-Muets, et M. le
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- docteur Deïeau, ont reconnu que M. Greiling avait rendu un véritable service aux personnes affectées de surdité par l’invention de ses ins-trumens.
- Dans le rapport que le Comité des arts économiques a fait au Conseil d’administration, il a exposé, en outre, avec détail la série successive des améliorations que les instrumens de chirurgie doivent à M. Greiling ; car cet artiste a consacré plus de vingt années au perfectionnement de son art, et de la sorte il a concouru à l’adoption , dans la pratique , d’une foule d’instrumens d’une utilité démontrée, et il peut ainsi revendiquer une part dans les succès obtenus dans des cas extrêmement graves.
- D’après ces considérations, votre Conseil d’administration a arrêté qu’une médaille d’argent serait décernée à M. Greiling, comme récompense de ses utiles et remarquables travaux.
- Signé Labarraque, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i858.
- Extrait d’un rapport sur un appareil de M. Guillier, pour prévenir les incendies des salles de spectacle ; par M. Gour-lier.
- Les cintres des salles de spectacle, garnis d’un nombre plus ou moins considérables de toiles et de rideaux de fond très rapprochés l’un de l’autre, sont plus exposés à l’incendie que les autres parties de l’édifice, parce que les toiles étant suspendues au gril par des crochets à demeure, le croissant du pompier ne peut pas couper les cordages assez à temps pour empêcher le feu de se propager.
- Pour remédier à ce grave inconvénient, M. Cuillier a eu l’idée de fixer les crochets de ces toiles sur des traverses mobiles sur leur axe et maintenues par des cordages. En cas d’incendie, on coupe les cordages, la traverse tourne, les crochets se renversent et le poids des décors agissant sur une paillette qui fait partie de chaque crochet, les décors se détachent immédiatement. O11 conçoit que, par ce moyen, 011 peut se débarrasser dès l’instant même où le feu éclate dans le cintre, soit de la totalité, soit d’une partie seulement des toiles, et les précipiter sur le plancher du théâtre où elles seront plus à portée des immersions nécessaires pour les éteindre.
- Cet appareil, qui a déjà obtenu l’approbation de M. le préfet de police, a été appliqué au théâtre des Variétés, où il sera d’un usage facile et d’une grande utilité.
- Votre Conseil d’administration, applaudissant à l’invention de cette nou-
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- velle précaution, aussi simple qu’ingénieuse et qui peut être mise en œuvre sans rien changer aux habitudes actuelles, a jugé M, Cuillier digne de la médaille d’argent que vous allez lui décerner (i).
- Signé Goürlier, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le ^ juin r858.
- Rapport sur la fabrique d’instrumens d’agriculture de M. Cambra y- par M. Huzard fils.
- La Société d’Encouragement récompense non seulement les auteurs des découvertes dans les arts industriels, mais encore les personnes qui, sans se distinguer par des inventions, forment des _établissemens qui se recommandent par les bons produits qui en sortent; parce que, vous le savez, Messieurs, les bons produits sont parfois cause des progrès des industries qui les emploient.
- Une fabrique d’instrumens perfectionnés d’agriculture était désirée depuis longtemps à Paris; il n’y avait de doute pour personne qu’une fabrique spéciale en ce genre4, en réunissant les divers modèles d’instrumens employés dans les contrées les plus avancées en agriculture, ne dût propager l’emploi de ces instrumens. La Société d’Encouragement, comme celle d’agriculture, a déjà récompensé la formation dépareilles fabriques : c’est ainsi que les efforts de MM. Guillaume, Molard jeune, Molard neveu ont été mentionnés dans les séances publiques de ces Sociétés. C’est ainsi que ceux de MM. Rosé, Bataille, Quentin Durand, Rqfin, y ont fait l’objet de différens rapports ; au-»-jourd’hui le Conseil vous propose de mentionner particulièrement l’établissement de M. Cambray, rue Saint-Maur, n° 47, qui réunit à rassortiment le plus considérable d’instrumens agricoles de toutes sortes les garanties d’une confection bonne et bien entendue*
- Ainsi le Comité d’agriculture a trouvé chez ce fabricant diverses machines à battre le blé et leur manège, des moulins à blé à manège et à meules, soit en pierre , soit en fonte, des tarares , des blutoirs, des coupe-racines, des hache-paille, des râpes à pommes de terre pour les fermes et les féeuleries, des .barattes, des charrues de divers modèles, et même d’autres instrumens moins employés , tels que scarificateur, extirpateur, rayonneur»
- Outre ces machines d’agriculture, il y a trouvé des moulins à écraser les
- (1) Voyez un rapport détaillé sur l’appârêil de M. Cuillier, accompagné d’une figure, Bulletin de février 1838, page 58.
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- graines oléagineuses, dés moulins à drèche, des râpes à betteraves, une ma-1 chine à broyer le noir animal perfectionnée par M. Cambraj, des moulins à moutarde, des pompes de diverses puissances et particulièrement destinées à l’arrosage des jardins.
- Et tous ces instrumens étaient bien confectionnés et d’après de bons principes de mécanique.
- De plus, l’établissement a paru au Comité d’agriculture bien dirigé : des registres tenus avec soin lui ont fait voir qu’un grand nombre d’instrurnens sont déjà sortis de cette fabrique, et surtout que des acheteurs avaient renouvelé leur demande soit pour des instrumens déjà acquis, soit pour de nouveaux instrumens; ce qui est, en général, le meilleur garant du contentement des acheteurs et, par conséquent, de la bonté de la fabrication.
- En conséquence, votre Conseil d’administration, dans l’espoir que les autres fabriques spéciales d’instrurnens, d’agriculture arriveront au même degré d’utilité que celui de M. Cambraj, propose de décerner à ce fabricant une médaille d’argent. ^ '
- . ^ ; ..Signé ïIuzard fils, rapporteur.
- Approuvé en séance générale > le 27 juin i838.
- Extrait d’un rapport sur-la lampe mécanique de M. Car eau ;
- par M. le baron Séguier.
- M. le docteur Careau a apporté, dàns la construction des lampes mécaniques, des perfectionnemens et une simplification qui ne laissent plus à désirer et assurent à ces appareils d’éclairage une régularité constante de service. Le mode de régularisation en fait le principal mérite; il remplace le volant des anciennes lampes et consiste à mettre de l’huile en mouvement au lieu de l’air, par l’emploi de pompes à double effet qui aspirent et refoulent en montant comme en descendant1; la moitié de ces fonctions , une aspiration et une refoulée, s’opère au profit de l’élévation de l’huile; l’autre double fonction est réservée à la régularisation. Ce résultat est obtenu de la manière suivante : si l’huile aspirée et renfermée dans la capacité du corps de pompé ne peut plus en sortir qu’en s’élançant au travers d'une très petite ouverture pratiquée en mince paroi, la vitesse de Técoulement réglera ainsi tout simplement le développement du ressort du barillet; car les liquides étant à peu près incompressibles, il faudrait que la machine s’arrêtât complètement si l’huile, entrée dans Te corps de pompe, ne pouvait en sortir, à moins que le corps déqSoanpe lui-même ne se déchirât.
- L’ingénieux mécanisme de M. Careau fait honneur à son esprit inventif.
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- La médaille de platine si justement décernée par vous à la lampe^Careau sera désormais son éloge le plus significatif, comme son prix réduit à 35 fr. sera la preuve la plus irréfragable des simplifications apportées dans son mécanisme que vous courronnez aujourd’hui (1).
- Signé baron Séguier, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Extrait d’un rapport sur les travaux de M. Viollet • par
- M. Héricart de Tlmry.
- Messieurs, if y a peu d’années encore que, dans l’intérêt de l’agriculture et des arts industriels et manufacturiers, vous avez publié un programme pour le meilleur manuel du fontainier-sondeur artésien, et que vous avez décerné votre grand prix à M. Garnier, ingénieur en chef des mines, pour son manuel.
- Depuis vous avez, chaque année, décerné des prix et des médailles aux sondeurs qui ont établi avec succès des puits artésiens dans les pays où il n’en existait pas encore.
- Dirigés par la géologie, à laquelle ils ont senti la nécessité de s’appliquer, nos sondeurs n’entreprennent plus aujourd’hui aucun puits qu’avec une pleine certitude de succès, et nous les voyons de toutes parts faire jaillir des eaux pures, limpides et abondantes dans des contrées naguère frappées de sécheresse et de stérilité ; ainsi donc votre but a été atteint.
- Cependant il restait encore une question importante à traiter, celle de l’ap-iplication du calcul sur l’action dynamique du produit des puits jaillissans et sur la hauteur à laquelle il convient de prendre les eaux pour utiliser entièrement leur action.
- M. Viollet, ingénieur-hydraulicien, profitant des beaux puits forés à Tours par MM. Degousée et Mulot, s’est attaché à résoudre cet important problème, et, dans une série de mémoires qu’il vous a présentés, cet habile ingénieur a successivement traité i° l’application de l’observation et du calcul au produit des puits artésiens ;
- 2°." Leur action dynamique et la hauteur à laquelle il convient de prendre l’eau pour utiliser cette action tout entière;
- 5°. La question de la diminution et de l’épuisement des eaux des puits artésiens ;
- (1) Voyez un rapport détaillé sur la lampe de M. Careau, Bulletin de janvier i838, page i3. -
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- 4°. L’emploi des eaux de ces puits pour les besoins de l'agriculture, et particulièrement pour les irrigations ;
- 5°. Leur usage dans l’alimentation des fontaines et lavoirs publics j
- 6°. La mise en mouvement des usines par les puits jaillissans.
- Enfin, et à la suite de ses mémoires, M. Eiollet a présenté quelques considérations de la plus haute importance sur la nécessité d’une législation spéciale sur l’industrie des puits forés.
- Sur le rapport de son Comité des arts mécaniques, le Conseil d’administration de la Société d’Encouragement a décidé i° que les mémoires de M. Viollet seraient adressés à M. le Ministre des travaux publics ; et 20 qu’une médaille de platine serait décernée à M. Viollet, ingénieur-hydraulicien à Paris, pour sa théorie de l’observation et de l’application du calcul sur l’action dynamique du produit des puits jaillissans et sur la hauteur à laquelle il convient de prendre leurs eaux pour utiliser entièrement leur action (1).
- Signé Héricart de Thury, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 2j juin i838.
- Extrait du rapport sur les tissus de soie pour bluterie de M. Hennecart ; par M. Amédee Durand.
- M. Hénnecart, fabricant de gazes à Paris, a donné à ses travaux un but digne de vos encouragemens les plus élevés. Les tissus qu’il confectionnait pour la consommation des modes sont du même genre et de la même combinaison que ceux qu’on emploie pour bluter la farine. Mais une grande différence les distingue, c’est la finesse des tissus résultant du nombre des fils dans un espace donné et laissant entre eux d’autres petits espaces par lesquels s’écoule la farine. La difficulté de l’entreprise sera sentie quand on remarquera que ces tissus, dans leurs numéros les plus fins, doivent, dans l’étendue d’un millimètre, contenir de quatre à cinq ouvertures séparées par huit ou dix fils se croisant et s’enroulant encore entre eux. L’importance du résultat se révèle quand on cousidère que la quantité de blé, dont la farine doit trouver passage par ces ouvertures d’un dixième de millimètre chacune, est d’environ 100,000,000 d’hectolitres pour les trente-trois millions d’habitans que possède la France.
- Certes, peu de questions industrielles ont plus de véritable grandeur que celle vers laquelle se sont dirigés les travaux de M. Hennecarl. Il ne s’agit pas
- (1) Yoyez deux mémoires deM. Viollet, le premier inséré dans le Bulletin d’avril 1837, page 121, le second dans le Bulletin de mars i838, page 83.
- Trente-septième année. Juillet 1838.
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- seulement ici, Messieurs, d’obtenir la farine dans des conditions de finesse et de blancheur supérieures à ce qu’on obtenait précédemment ; il s’agit d’augmenter la quantité de produit en farine panifiable, et par conséquent de faire qu’une quantité donnée de blé donne une quantité inaccoutumée de produits, et qu’une récolte médiocre soit élevée à la valeur d’une bonne récolte. Voilà , Messieurs, une de ees merveilles sur lesquelles on ne saurait trop appeler l’attention, car les merveilles de l’industrie ne sont pas de celles qui frappent le plus l’esprit des hommes, et celles qui se rapportent à leurs premiers besoins sont celles qu’ils aperçoivent le moins.
- A cet égard, depuis cent quatre-vingts ans, les choses ont subi une révolution fondamentale, complète, et telle que toute l’étendue de signification de ce mot révolution emprunté à l’ordre matériel n’a rien de trop pour rendre ce qui s’est passé à l’égard de la mouture du blé. Le changement a été tel que ce qui était sévèrement défendu se trouve aujourd’hui fortement recommandé, et que la* portion du blé qu’on était contraint de livrer en nourriture aux bestiaux est celle qui fournit aujourd’hui le pain le plus savoureux. De pareils faits exigent, explication, et la voici : autrefois, et sans remonter bien haut, car il n’y a pas quarante ans de cela, on ne s’était jamais avisé d’étudier l’organisation d’un grain de blé sous le rapport de la meunerie. Ecraser ce blé sous des meules et le tamiser une fois dans des bluteaux grossiers était tout ce qü’on lui faisait subir de préparation pour en obtenir la farine. L’extrême difficulté qu’on éprouvait pour extraire celle-ci du son, faute de ces bluteaux perfectionnés que vous êtes appelés à récompenser aujourd’hui, avait fait prohiber l’usage de repasser ce son sous les meules pour en extraire la farine de gruau, produit alors inconnu. Aussi voit-on paraître, en l658, cette fameuse ordonnance de Louis XIV, renouvelée en 1680, qui fait défense, sous des peines très sévères, de remoudre aucuns sons, comme étant indignes d’entrer dans le corps humain; ce Sont les propres expressions de rordonnance. Aujourd’hui,'Messieurs, qu’il est permis, qu’il est recommandé de moudre et de remoudre les sons, il arrive qu’avec la quantité de blé, à peine suffisante alors pour nourrir deux hommes en pain médiocre, on en nourrit trois en bon et excellent pain. Un si grand résultat est dû au perfectionnement des ins-trumens de mouture, parmi lesquels figurent au premier rang les beaux tissus de M. Hennecart. Mais pour que leur usage s’introduisît, pour que leur importance fût découverte, il fallait qu’une intelligence forte transformât en àrt ce métier jusqu’alors grossier d’écraser du blé entre des pierres. Il y a environ quarante ans que ce progrès fut obtenu sans qu’on sesoitoceupé de constater la personnalité de ce grand industriel qui appliqua son esprit à comprendre l’organisation mécanique des élémens d’un grain de blé. Les uns veulent que ce soit
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- Pichot, meunier à Senlis, d’autresle font appartenir à Pontoise et ne lui donnent pas de nom.
- Quoi qu’il en soit, et ee fait est a toujours digne de remarque, ce sera un meunier obscur qui, par le pouvoir de sa seule intelligence et par l’autorité dè la raison, aura réformé une ordonnance rendue par un grand roi dans la plé* nitude de sa puissance.
- Si un oubli injurieux a payé les travaux du réformateur de l’art de la morn-ture, vos récompenses, Messieurs, recommanderont à la mémoire des hommes les noms de ceux, qui seront assez heureux pour le perfectionner encore, et vous allez faire un digne usage de ce pouvoir qui dispose des renommées, en décernant à M. Hennecart une de vos premières récompenses, la médaille de platine (i).
- Signé à.mÉdÉe Durand, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Extrait d’un rapport sur les pianos perfectionnés de M. Pape ;
- par M. Francœur»
- M. Pape est un des artistes qui a fait prendre -, à la fabrication des pianos, l'immense développement qu’elle a acquis de nos jours. Ce n'est plus en Angleterre ni en Allemagne que nous allons chercher ces beaux instrumens qui sont l’ornement des concerts, c’est, au contraire, la France qui les fournit aujourd'hui à l’étranger. M. Pape a contribué puissamment à ce développement industriel. D’autres habiles mécaniciens ont aussi fait faire d’heureux progrès à l’art, et tandis qu’autrefois il existait à peine trente facteurs de pianos en France, ce 11’est point exagérer que d’affirmer qu’il en existe aujourd’hui cinq cents.
- Ces brillans succès sont dus, en partie, au génie de M. Pape qui a tellement modifié les principes de construction, que ses instrumens ont à peine quelque ressemblance avec ceux qu’011 faisait jadis. La plus heureuse de ses inventions consiste à avoir imaginé de faire agir les marteaux par dessus les cordes sonores. Avant lui, ils agissaient de bas en haut, ce qui obligeait de pratiquer dans la caisse, pour le passage des marteaux, un fossé transversal dans le vide duquel se faisaient leurs mouvemens ; il en résultait que les deux sommiers, destinés à fixer les extrémités des cordes, étaient tirés l’un vers l’autre par une force qui n’est pas moindre de 2 à 3 mille kilogrammes ; ce qui, à
- fl (1) Voyez un rapport détaillé sur les bluteries de M. Hennecart, Bulletin de juin i838, page 199.
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- la longue, déformait l’instrument, voilait la table d’harmonie, changeait les conditions de la sonorité, et le piano se trouvait hors de service à moins de subir de fortes réparations. Le principe de construction de M. Pape lui permet de résister à la force de traction par des bois debout et quelques barres de fer convenablement disposées.
- Les avantages qui résultent de cet(e mécanique sont immenses ; non seulement l’accord se conserve beaucoup mieux , et l’instrument est susceptible d’une beaucoup plus longue durée, mais encore en courbant ses leviers dans le sens vertical, M. Pape a réussi à diminuer considérablement les dimensions de la caisse, sans rien changer à la longueur des cordes, ni à la belle qualité du son.
- On voit, chez M. Pape, des pianos carrés qui sont tellement réduits qu’on en fait des meubles de salon qui n’ont rien de gênant; il y en a dont la forme est celle de simples guéridons ronds ou hexagones; on y voit des pianos droits qui n’occupent pas plus de place qu’un petit chambranle de cheminée; ils ont l’apparence d’une simple console. Cependant les sons de ces divers instrumens sont aussi beaux et aussi forts que d’autres de grandes dimensions ; les poids sont aussi considérablement diminués.
- Nous avons surtout remarqué la manière ingénieuse par laquelle M. Pape s’oppose à la voilure de la table. Les barres de renfort qui s’opposent à la traction des cordes sur les sommiers sont situées entre la table et le plan des cordes, en traversant le chevalet qui est en fer, et font l’effet de la barre des scies qui maintient la tension de la came.
- M. Pape a aussi un mode de pression exercée sur les cordes près de la cheville de tension, qui est destiné à produire l’accord , non plus par une force de traction, mais par une simple pression. Chaque exécutant peut soi-même ramener à l’accord unecordequi s’est détendue. Cet avantage sera apprécié par les personnes qui habitent des localités où l’on se procure difficilement les secours d’un accordeur.
- Enfin les inventions et les perfectionnemens que M. Pape a imaginés sont si multipliés et si heureux que le Conseil d’administration a pensé que la médaille d’or était méritée, et propose de la lui décerner (i).
- Signé Francoeur, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- (1) Voyez un rapport détaillé sur les perfectionnemens ajoutés aux piauos parM. Pape, Bulletin de juin t838, page 193.
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- Rapport sur les mouvemens de pendules de M. Pons ; par
- M. Francœur.
- Lorsqu’en 1808, dans un rapport fait à l'empereur Napoléon sur les progrès des sciences, les savans académiciens ont prédit les succès de M .Pons, cet habile mécanicien a dû faire ses efforts pour justifier leurs suffrages. « Quelques » jeunes gens, » disaient-ils, « s’élèvent, qui montrent déjà un talent distingué, » et qui, si le bel art de l’horlogerie n’est pas abandonné à la pente qui le » menace de sa chute, remplaceront un jour les grands maîtres. Le premier de » ces jeunes gens, M. Pons_, n’est pas loin de s’asseoir a côté d’eux. Ses échap-» pemens sont très beaux; il aime son art; il est penseur; sa machine à » fendre les roues et les pignons est un trait de génie. »
- Ces éloges donnés par les plus illustres savans de France, M. Pons a prouvé qu’il en était digne. Depuis qu’il s’est mis à la tète de la fabrique de Saint-Ni-colas-d’Aliermont, alors en décadence, il a tellement perfectionné les machines et simplifié les procédés d’exécution, qu’un mouvement de pendule en blanc,, qui coûtait environ 40 fr., est aujourd'hui livré pour 10 fr. par M. Pons ; ce n’est guère plus que le prix de la matière employée. Ce mouvement exigeait le travail de quatre jours ; on en produit actuellement six à huit en un seul jour; et pourtant ces mouvemens, de trois pouces de diamètre, sont pourvus de sonnerie d’heures et de demies; à peine si, pour ce prix, un ouvrier de Paris pourrait fournir trois des roues avec leurs pignons, et même s’il voulait confectionner un seul de ces mouvemens entiers, le cuivre et l’acier seuls lui coûteraient ce prix de 10 fr., et la main-d’œuvre resterait tout à fait sans salaire.
- L’impulsion donnée par M. Pons à ce genre d’industrie a été immense; au lieu de douze à quatorze cents pendules qu’on faisait en France en 1807 , on peut, sans exagération , affirmer qu’il s’en produit actuellement plus de qua^-rante à cinquante mille.
- Ce n’est pas seulement en perfectionnant les procédés d’exécution que M. Pons a bien mérité de l’industrie; il ne s’est pas borné à produire des mouvemens en blanc à un prix moindre des trois quarts de ce qu’il était; il livre aussi les roulans au prix de 19 fr.; et si le prix des pendules est encore très élevé, malgré ces réductions, cela tient a des circonstances de commerce qu’il ne convient pas d’exposer ici, et surtout aux ornemens dont on enrichit la cage. Les objets de luxe l’emportent ici sur ce qui est essentiel.
- M. Pons s’est surtout occupé de substituer un autre mécanisme à celui de la roue de compte, qui ne permet pas la rétrogradation des aiguilles, ni même leur progression directe, sans faire mécompter la sonnerie, à moins qu’on n’en attende l’effet à chaque demi-révolution. Maintenant on peut mouvoir en tous
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- sens les aiguilles de ses pièces d’horlogerie sans risquer de déranger l’accord de leurs indications avec les coups de marteau sur le timbre. Tout le monde sait combien il est incommode, lorsqu’on veut remettre une pendule à l’heure, de 11e pouvoir faire reculer les aiguilles , de se voir forcé de faire exécuter à la pièce tous les mouvemens qu’elle ne devrait accomplir qu’en douze heures, et d’attendre à chaque demi-révolution que la sonnerie ait fonctionné. Dans les nouvelles pendules établies par M. Pons, la roue de compte est abandonnée, et l’inconvénient signalé n’existe plus. Mille autres perfectionnemens qu’il serait trop long d’exposer ici ont encore été son œuvre.
- Ces considérations ont déterminé le Conseil d’administration à accorder à M. Pons la médaille d’or, la plus belle des récompenses que la Société d’Encou-' ragement décerne aux artistes qui ont réussi à donner une grande impulsion à notre industrie (1).
- Signé Francoeur, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i858.
- Rjpport sur une machine a imprimer les toiles avec les planches platesj inventée par M. Perrot ; par M. le baron Séguier..
- L’invention de l’impression en couleur des tissus de coton ne remonte qu’au xviie siècle. La France doit encore en revendiquer l’honneur ; car ce fut un Français qui, après la révocation de l’édit de Nantes, introduisit cette industrie en Angleterre. Depuis l’origine jusqu’à ces derniers temps, l’opération se pratiquait à l’aide de planches de bois portant en relief les dessins destinés à être reproduits par l’impression sur les tissus.
- Lès planches trempées manuellement dans la couleur étaient manuellement apposées sur l’étoffe; cette seule indication suffit pour vous faire comprendre quelle grande habitude il fallait à l’ouvrier pour être toujours sûr de ne prendre que la quantité de couleur strictement nécessaire; quelle attention il devait apporter pour être constamment certain de poser exactement, chaque fois, la planche sur l’étoffe, à l’endroit précis pour former un dessin régulier.
- Aussi un grand nombre de tentatives furent-elles faites pour remplacer, par un procédé mécanique, une opération manuelle, longue, incertaine, et partant très coûteuse.
- Vainement les machines dites planches plates, les rouleaux en cuivre gravés, les rouleaux de métal gravés en creux, alliés aux cylindres de bois
- (1) Voyez un premier rapport sur les mouvemens de pendules de M. Pons -, Bulletin de janvier i838? page 10.
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- gravés en relief, dans la mule-machine de Burton, les cylindres de plomb gravés en relief, qui donnèrent leur nom à la plombine, tentèrent-ils d’affranchir 1 industrie des étoffes imprimées , des imperfections et des désavantages de l’impression à la main.
- Dans cette industrie comme dans beaucoup d’autres, on s’efforcait à substituer au procédé manuel des méthodes tout à fait différentes. A la simple et primitive immersion de la planche dans le baquet à couleur, à sa juxtaposition perfectionnée contré le châssis imprégné de couleur, au coup de maillet intelligemment donné par l’ouvrier pour faire passer la couleur de la planche sur l’étoffe , on essayait à substituer un appareil compliqué portant les dessins et leur communiquant, ainsi qu’aux étoffes, toutes sortes de mouvemens. On mettait toute la science mécanique à contribution, et la planche plate, appliquée par la main d’un ouvrier habile , malgré tous les inconvéniens , sortaj| toujours victorieuse des nombreux et dispendieux combats qui l ui étaient livrés, lorsque enfin M. Perrot s’occupa sérieusement de la solution de ce problème. Mieux inspiré que ses devanciers, il pensa que le succès serait certain , si, au lieu de vouloir enfanter une méthode d’impression toute nouvelle, avec toutes les incertitudes et tous les tâtonnemens inséparables d’un procédé encore inusité, on se bornait à demander à la science des machines le moyen d’imiter fidèlement l’opération manuelle. M. Perrot savait que, s’il parvenait mécaniquement à faire changer convenablement de couleur sa planche de bois contre son châssis,* s’il pouvait ensuite l’appliquer mécaniquement sur son étoffe, à l’endroit précis, et la lui faire éprouver une pression égale à ce coup de maillet que l’intelligence de l’ouvrier sait proportionner à l’étendue de surface des dessins, ce qu’il aurait fait une fois il le ferait toujours. M. Perrot a fait preuve de génie tout en croyant devoir se borner à créer simplement un ouvrier mécanique ; son esprit inventif avait déjà donné assez de preuves de fécondité pour que l’amour-propre, dans cette circonstance, ne lui fit point dépasser le but. Gardons-nous de croire cependant que les opérations les plus simples , celles qui paraissent les plus naturelles quand elles sont exécutées, les imitations mécaniques des mouvemens et des opérations manuels, soient les plus faciles à réaliser.
- Le pied ou la main de l’homme qui travaille, alors même qu’il semble apporter le moins d’attention à ce qu’il fait, sont sans cesse guidés, conduits, rectifiés par son intelligence qui ne l’abandonne jamais. La machine qui doit l’imiter, assujettie à une même série de fonctions, a dû recevoir, une fois pour toujours, la somme d’intelligence qui présidera sans cesse à la succession de ses opérations. Pour inventer de telles machines, il faut donc pouvoir fournir, en un seul instant, autant d’intelligence que l’ouvrier qu’on veut rempia-
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- cer est appelé à en déployer pendant le cours de son long travail.
- Il faut, disons-le, faire preuve de génie mécanique, et c’est pour cela que nous n’hésitons pas à déclarer la machine dont nous afons l’honneur de vous entretenir une remarquable invention, puisqu’elle fait bien, vite, sûrement, avec une puissance motrice inintelligente, des opérations auparavant longues, incertaines et coûteuses.
- L’œuvre de M. Perrot est une véritable conquête pour l’industrie ; elle débarrasse l’impression des indiennes des exigences d’ouvriers qui se croyaient indispensables parce que, jusqu’ici, ils n’ont pu être remplacés. Comme toutes les bonnes choses, cette nouvelle machine eut à lutter contre la routine; elle a, de plus, rencontré le mauvais-vouloir d’hommes dont elle détruit les prétentions en les faisant rester dans la classe commune. La Penrotine est sortie victorieuse de toutes les épreuves ; la généralité de son emploi est le meilleur témoignage de son succès. Ce nom de Perrotine qu’elle a reçu dans le monde industriel ouvre la série des récompenses réservées à son inventeur.
- En décernant la première de vos récompenses à M. Perrot, vous êtes heureux, Messieurs, de pouvoir vous associer au tribut d’éloges déjà décerné à la Perrotine par des juges bien compétens, sur le théâtre même de ses succès, au centre de l’industrie à laquelle cette machine rend déjà, depuis plusieurs années, d’importans services. Votre médaille d’or, pour être tardive, n*en perdra point de son prix : cette salutaire lenteur prouvera à tous le soin que vous mettez, la juste circonspection que vous apportez à ne placer vos faveurs que là où seulement l’épreuve de l’expérience, la plus décisive, la plus irréfragable des épreuves, vous garantit la sanction future de l’opinion générale pour vos jugemens présens.
- Des médailles ainsi distribuées , Messieurs, acquièrent, pour les industriels qui en sont honorés, une haute importance. Votre réserve leur donne et leur conserve, aux yeux du public, une gravité qui en augmente encore le prix. C’est ainsi que la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale sait rendre si désirables des distinctions consciencieusement dévolues à ceux-là seuls qui les ont justement méritées. C’est ainsi, Messieurs, que vous savez comprendre et remplir votre noble mission.
- Signé baron Séguier , rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 27 juin i838.
- Rapport sur les lainages soyeux et lustrés présentés par M. Graux 5 par M, Soulange Bodin.
- Messieurs, il y a dix ans, un cultivateur des environs de Laon, M. Graux,
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- remarqua, dans l’agnelage d’un troupeau de mérinos entretenu par lui dans la ferme de Mauchamp, un agneau mâle qui présentait un lainage extraordinaire, soyeux et lustré, moelleux comme le cachemire, brillant comme la laine anglaise, et qui lui parut supérieur et étranger à la fois à celui que portaient ses ascendans. On ne peut en donner une meilleure idée qu’en adoptant le terme de laine-soie, par lequel M. Graux a cherché lui-même à caractériser ce nouveau produit.
- Son premier soin devait être de s’assurer si la nature persévérerait dans son œuvre, et de maîtriser par l’art les conséquences d’un évènement que le hasard avait fait naître : il y est heureusement parvenu; et, se trouvant bientôt en mesure de n’emplover à la monte que des béliers dépendant de son bélier primitif et doués comme lui de la puissance de se reproduire avec tous ses précieux caractères, il possède aujourd’hui un troupeau déjà nombreux dont la laine, loin de rien perdre de son attribut distinctif, paraît graduellement se perfectionner encore. Cette laine, soumise en fabrique à des essais de filature, de teinture et de tissage, a présenté, dans ces diverses applications, des résultats qui ont frappé tous les yeux et qui sont en ce moment sous les vôtres.
- Dès l’année i855, la Société royale et centrale d’agriculture avait, dans la ; distribution de ses eneouragemens, signalé cette production importante, en émettant l’opinion qu’elle pourrait, si elle se fixait, enrichir nos ateliers d’un lainage aussi favorable que celui du cachemire à la fabrication de plusieurs tissus nouveaux.
- Ces paroles, vous le voyez, exprimaient à la fois des espérances et des craintes, et marquaient une prudence qu’on ne saurait trop louer dans les hommes dont les jugeinens ont une juste influence sur l’opinion publique. En effet, Messieurs, on remarque quelquefois une grande sagacité dans ces caractères dont l’apparition imprévue prélude à la formation des nouveaux types, et l’éventualité des générations peut les ramener brusquement à la source dont ils sont sortis, pour les y perdre à jamais.
- Heureusement il n’en a point été ainsi du troupeau de Mauchamp : c’est maintenant une richesse fixée par dix années d’expériences, une conquête assurée par dix années de possession. Ce beau lainage a passé par toutes les épreuves; les plus habiles fabricans en ont apprécié le mérite, et l’un d’eux, membre de la Chambre des députés et de la Commission du budget, disait, en l’offrant à l’attention de ses collègues, que si la toison de Mauchamp ne se fut trouvée qu’en Chine, c’est en Chine qu’il aurait fallu s’empresser d’aller la chercher.
- En effet, Messieurs, on va chercher bien loin et l’on importe à grands frais des races étrangères que l’on juge propres à accroître la richesse de notre
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- bétail, et Ton brave les chances d’une opération qui soumet brusquement les animaux aux influences toujours douteuses d’un climat et d’un régime qui suffisent souvent pour altérer la qualité originaire du type, après que la fatigue du voyage a décimé les individus. -
- Mais combien doit-on se trouver plus heureux lorsque l’art, sédentaire dans ses combinaisons patientes, ou la- nature locale, dans ses inexplicables jeux, viennent, sans risques et sans frais, enrichir l’agriculture de productions immédiates, non périlleusement apportées de bords lointains, mais créées dans nos fermes de rejetons privilégiés propres à former immédiatement eux-mêmes des souches fécondes, et qui, nés et élevés sur le sol, n’auront voyagé que du ventre de la mère au pâturage qui va les nourrir tous deux ! Les bienfaits de la nature se présentent alors à nous dans toute leur plénitude, et si quelque mécompte vient troubler nos espérances ou déranger nos calculs, nous n’avons pas du moins porté notre or à l’étranger; c’est, au contraire, l’étranger qui, désireux à son tour de partager des biens qui nous sont acquis, pourra devenir un jour le tributaire de notre industrie.
- C’est un avantage, Messieurs, que la France va devoir à M. Graux, un de ces cultivateurs véritablement dignes de ce nom, aux mains desquels il est heureux que la nature vienne ainsi confier ses dons inattendus. Il a su remarquer, il a conservé et propagé dans la race des mérinos une variété nouvelle, éminemment propre au peigne, réunissant à un haut degré et conservant, dans les différens apprêts de la fabrique et de la teinture, le moelleux du cachemire avec le lustré et le brillant de la laine anglaise. Ses efforts et sa persévérance peuvent avoir les plus belles conséquences pour l’industrie française ; et en vous proposant, Messieurs, de décerner à M. Graux votre médaille d’or, nous avons encore plus en vue de servir l’intérêt du pays que d’honorer l’homme qui s’applique à l'enrichir.
- Signé Soulange Bodin, rapporteur, Approuvé en séance générale, le 27 jum i838.
- NOTE.
- Les formes des animaux du nouveau type de Mauchamp sont les mêmes que celles des mérinos ordinaires; néanmoins leur lainage, plus long et plus souple, leur donne un aspect différent. Léur taille, qu’ils n’altejgnent entièrement qu’à trois ans, varie de 60 à 72 centimètres; leur poids est en raison de leur taille : celui des toisons lavées à dos est d’un kilogramme environ pour les moutons les plus faibles, et excède quelquefois deux kilogrammes et demi pour les plus forts ; les toisons en suint ont ordinairement un poids double.
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- M. Graux a annoncé que le peignage des laines de la dernière tonte, renouvelé quatre fois successivement par le même peigne pour les laines lavées à dos, a constamment donné 5o p. 100 de laine peignée, s5 p. ioo de blouse, et a5 p. 100 de déchet. Le peignage de 35 kilogrammes de la même laine en Süint a rendu 10 kilogrammes de cœur et 5 kilogrammes et demi de blouse. Quant à la valeur vénale de ces laines, M. Graux en a vendu, et on les lui demande à raison de 10 fr. le kilogramme, lavées à dos; mais jusqu’ici il a préféré les placer par petits lots, afin de multiplier sous des formes plus variées les essais en fabrique. En général, l’opinion des personnes qui ont été consultées est que cette valeur pourrait être fixée d’après le prix cumulé du cachemire peigné avec celui des plus belles laines mérinos également peignées, en prenant pour base le prix moyen. Les laines de M. Graux ont obtenu la première médaille donnée à cette industrie aux laines, à l’exposition de Reims.
- M. Graux a présenté à la Société d’Eneouragement un grand nombre d’échantillons de laines et de fils, ainsi que plusieurs tissus fabriqués, propres a donner de ses produits une idée quia été ontie peut plus favorable. Parmi ces échantillons, on a principalement remarqué i° une toison complète, de la tonte de 1-836.,.lavée; 2° un demi-kilogramme de laine peignée ; 5° un écliet de la même laine filée à la main ; 4° huit échets et une bobine filés à la mécanique depuis le n° 85 jusqu’au n° 108 : quatre de ces échets ont été soumis à la teinture en quatre couleurs différentes; 5° un tissu broché teint en vert foncé; 6° un satin de laine blanchi au soufre, chaîne et trame en laine de Mauchamp*; 70 un.coupon de satin teint en noir ; 8° des bobines de diverses nuances destinées à la fabrication de deux schalls. Ces nouveaux échantillons tendent à prouver la constance de caractère de la race de Mauchamp, et que l’éclat, la douceur et la -solidité de la matière sont les mêmes après comme avant la teinture, après comme avant la filature. - *
- jLes essais de peignage et de filature, ainsi que de fabrication de tissus, ont été faits par d’habiles manufacturiers, parmi lesquels se trouvent i°M. Cunîn-Gridaine, qui fait en ce moment, avec la laine de Mauchamp, des essais de draperies dites draps-nouveautés; 20 M. Pagès Baligot, qui en fabrique des schalls et (des gilets ; 3° M. Hippoljle Jimotqui termine deux sehalls en ce moment ;mème.; 4° M. Bernovïllc, qui a fait filer pour son compte 36 kilogr. de laine peignée comme essai de fil pour chaîne; et 5° MM. Favre et Bechel, qui ont fait fabriquer le satin-laine ci-dessus mentionné. L’opinion de ces divers fabricans se trouve développée de la manière la plus explicite dans des déclarationsiëmanées deux et dûment légalisées. MM. Favre et Bechet, caris Pemploiiquüts ont fait de 15 kilogr. de fil trame de laine peignée n° 55, ont
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- constaté i° que le dévidage du fil se fait sans aucun déchet, les retordeurs ayant rendu poids pour poids;
- 20. Que la teinture non seulement lui avait conservé son brillant, mais l’avait même augmenté pour certaines nuances;
- "3°. Que cette opération de teinture n’avait pas collé le fil, mais l’avait «maintenu dans ses conditions premières, avantage d’autant plus grand qu’il leur a bonifié d’environ 8 ou 10 p. 100 sur le déchet ordinaire du tramage et du tissage, indépendamment de l’économie de temps;
- 4°, Que la douceur de cette matière leur a paru supérieure à toutes les autres laines, et presque comparable à celle de cachemire, qui n’a pas, suivant eux, autant de brillant ;
- Et 5° que les divers tissus qu’ils en ont fabriqués, soit façonnés, soit unis, ont conservé tous les caractères de la matière première.
- MM. Favre et Bechet regrettent seulement que la petite quantité de matière qu’ils ont eue à mettre en œuvre étant toute filée au même numéro* il ne leur ait pas été possible de faire leurs satins par la chaîne et de leur donner la régularité exigée. Quoique cette étoffe, à cause de cette disposition, ait été soumise à une réduction plus forte et nécessairement inégale, elle avait cependant en écru, et malgré son grain serré, ajoutent-ils, une douceur que la teinture ne lui a pas enlevée dans un coupon noir, mais que le soufrage a beaucoup altérée dans un coupon blanchi par ce procédé, comme il arrive pour tous les autres lainages.
- MM. Hippoljte Junot et compagnie, fabricans de schalls de cachemire à Paris, déclarent que, dans l’emploi qu’ils ont fait de laine peignée et cardée du troupeau de Mauchamp, ils ont reconnu que cette matière moelleuse et brillante, sans jarres ni boutons, était très propre à la fabrication de toutes les étoffes de haute nouveauté, et qu elle pouvait môme remplacer avantageusement le cachemire surtout dans le cardé, qu’ils ont trouvé d’une régularité admirable; ils ont également reconnu qu’après teinture le fil avait conservé 'tontes les qualités premières, et que le-dévidage en avait été facile et s’était opéré sans déchet. Toutes les remarques favorables qu’ils ont faites leur font regretter, ajoutent-ils, que la petite quantité de fil dont ils ont pu disposer ne leur ait pas permis de se livrer aux essais nécessaires pour la création d’articles nouveaux dont cette matière leur paraît susceptible. « INous désirons, » disent-ils en terminant, « voir se multiplier rapidement le troupeau créé par M. Graux, et dont notre industrie tirera longtemps des avantages, sans concurrence à l’étranger.
- M. Pagès Baligot déclare que la laine du troupeau de Mauchamp joint à sa belle qualité une douceur remarquable que ne possède aucune autre
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- laine, un brillant extraordinaire et un soyeux à la main qui la rendra propre à remplacer le cachemire dans la fabrication des articles de nouveauté. Il a aussi remarqué que cette laine peignée ne contenait aucuns boutons qui pussent nuire à la filature, et que le fil qui en est obtenu est d’une régularité et d’une finesse très précieuses pour la fabrication des étoffes de luxe, et la facilité avec laquelle elle a pris la teinture tout en conservant la douceur et le brillant. Ce produit lui paraît donc, dit-il en termes exprès, être une conquête précieuse pour 1 industrie, et pouvoir occuper un rang à part entre le cachemire et le mérinos.
- Enfin, à l’appui de ces témoignages, M. Graux invoque encore la mention avantageuse faite de ses produits dans le rapport présenté à la Chambre des députés, par M. Vuitry, au nom de la Commission chargée de l’examen du projet de budget pour l’exercice de 1839, d’après les divers échantillons de mèches de laine, fils et tissus mis sous les yeux de cette Commission par l’ho-norahle M. Cmiin-Gridaine, un de ses membres.
- On a vu que le. fil obtenu de la laine de Mauchamp a été trouvé d’une beauté remarquable : « on le prendrait, » a dit M. Dhomme, qui, sur l’invitation du rapporteur, était allé à Mauchamp exprès pour visiter le troupeau, « on le prendrait pour du cachemire, si un reflet brillant ne révélait une nature différente et peut-être plus précieuse. » Suivant son rapport, la blouse ou déchet du filage non cardé a donné un fil plus régulier que celui de la blouse-cachemire; il assure que les toisons ont le mérite d’être égales en finesse dans toutes leurs parties, complètement dégarnies de jarres et de boutons, et que leurs qualités caractéristiques, qui sont le brillant et le moelleux de la laine, loin de s’affaiblir, paraissent tendre plutôt à se perfectionna encore.
- En comparant enfin les laines de Mauchamp avec les laines anglaises, on trouve que celles-ci sont plus longues, moins fines, sans douceur, et ne sont pas propres aux tissus dans la fabrication desquels on emploie le cachemire-Les laines anglaises n’ont d’analogie avec celles de Mauchamp que par le brillant de la mèche. La laine de Mauchamp, étant destinée aux tissus de luxe, qui sont toujours légers, conserve constamment ses caractères dans cet emploi spécial.
- Rapport sur les soies filées de M. André Jean 5 par M. Soulange Bodin.
- L’article LVIII du cahier de vos programmes rappelle les prix que vous avez fondés pour l’introduction de filatures de soie dans les départemens où cette
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- 2.94 . ?-i\ ’ ' PRoeèe^VERBiuic. • ;
- industrie n’oxistait pas avant i83o. UiTprix ée'èyooo fr., un de i,5oo fr. et un aütrède 1*000 fr. «erottt -déeomë^dtwSs la^sëatice généfahe du deuxième semestre r844r à ceux qui auront établi dans ces dépàhrtemens, d’après les meilleurs procédés, une filature de soie, fct qui, dans les années i84't, 1842 et 1848, auront filé le plus de soie. .
- M. Errtmêry, secrétaire de la Société d’agriculture de la Rochelle, vient de vans adresser une boite renfermant une flotte échantillon de la soie obtenue par M. André Jean, propriétaire-cultivateur, dans sa magnanerie et filature de Villeneuve, près la Rochelle, laquelle a été présentée à cette Société par les commissaires qu’elle a délégués pour suivre les travaux de cette magnanerie, la première établie dans le département de la Charente-Inférieure.
- L’échantillon est fort'beau et très bien filé, et comme c’est aussi le premier qui vous ait été envoyé sous l’influence de votre programme, j’ai l’honneur de vous proposer, au nom de votre Comité d’agriculture, d’accorder à M. André Jean une mention honorable qui l’encouragera dans les efforts qu’il ne cessera sûrement point de faire pour se rendre digne des prix que vous avez fondés. *
- * Signé Soulànge Bodix, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 1*] juin i838.
- Extrait des Proces-verbaux des séances du Conseil d’administration de là Société d’Encouragement.
- Séance dît 6 juin 1838.
- Correspondance. Le président de la Chambre de commerce de Toulon, en accusant la réception des programmes des prix proposés parla Société, annonce qu’il adonné à ces programmes toute la publicité convenable, en indiquant plus particulièrement auxeon-currens du département du Var, le prix pour la préparation du blanc d’ablette qu’il est probable qu’on pourrait retirer des écailles de la sardine, dont la pêche est si abondante sur nos côtes.
- M. Bella, directeurde flnstitution agronomique de Grignon, annonce que M. le ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics, désirant contribuer à mettre l’instruction qui s’y donne, à la portée de toutes les classes, s’est chargé du paiement, sur les fonds du trésor, des profcsseursdecetteinslitution.
- 1V1. Bellceiéiresse en tnêteie temps quelques exemplaires du nouveau programme qui établit la diminution du prix de la pension.
- Objets présentés. M. Dormoy, place du Chevalier-du-Guct, n°12, à Paris, annonce qu’il est inventeur d’up nouveau système de boîtes d’essieux applicables aux voitures. ... -, ..
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- PROCES-VERBAUX
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- M. Moullè, facteur de pianos, rue d’Emfe|, &a78; annonce qu’il vient d’établir un piano de nouvelle invention, très peu volumineux, joignant à une solidité parfaite la pureté, la force, ainsi que la qualité des sons, et qui réunit à ces avantages ceux d’une économie importante.
- M. Mathey, rue St-Jacques, n° 79, adresse de nouveaux documens sur son système de rames élastiques.
- M. Lami présente le modèle d’une chaudière à fermeture, propre à prévenir les incendies causés par l’inflammation des produits bitumineux ;
- M. Mermelj de nouvelles mi très de cheminées.
- M. Soulange Bodin fait hommage du compte rendu des travaux delà Société royale et centrale d’agriculture depuis sa séance publique de 1837;
- M. Payen, d’uue notice sur les pommes de terre gelées ;
- M. Rieffel, directeur de l’établissement agricole de Grandjouan (Loire-Inférieure), d’une brochure sur les écoles primaires d’agriculture; .
- M. Denise d’une notice sur ifne nouvelle fabrication du vin à l’aide d’un appareil breveté ;
- La Société d’agriculture et de commerce du département du Yar, de la 3e livraison du tome 1er de son journal.
- M. de Marivault dépose sur le bureau plusieurs épis d’une espèce de maïs qui donne, d’après les renseifWmens qui lui ont été communiqués, des produits bien supérieurs aux autres espèces. ,
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts économiques, M. Labarraque lit uu rapport sur les chaussures cousues en fil métallique présentées par M. Sellier.
- Le Comité pense que cet industriel mérite les éloges de la Société, et il propose de faire insérer Je rapport dans le Bulletin. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, le même membre fait un rapport sur les vases bouchés à l’émeri de MM. T inet et Valadon.
- Le Comité propose de remercier les auteurs de leur communication et d’insérer le rapport au Bulletin. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. Gourlier lit un rapport sur un appareil inventé par M. Maratueh, propre à prévenir les feux de cheminée et qu’il nommepyrostérion.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et de signaler son appareil à l’attention publique par l’impression du rapport dans le Bulletin, accompagné d’un dessin du nouveau parafeu. (Approuvé.)
- Au nom du mêmeÇomité, M. Bouriat lit unrapport sur les nouvelles lampes simplifiées présentées par M. Charbonnières.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport au Bulletin avec un dessin de la lampe. (Approuvé.)
- Le Conseil se forme en Comité secret pour entendre Le rapport de la Commission des médailles et celui de la Commission de révision.
- Séançe générale du 27 juin 1838.
- Voyez plus haut les détails de celte séance.
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- LISTE
- Des Membres , Adjoints et Membres honoraires composant le Conseil d administration de la Société d’Encouragementau 27 juin i838.
- BUREAU.
- MM.
- Président.
- Le baron Thénard (C. ^), pair de France, membre de l’Académie royale des sciences , place Saint-Sulpice , n° 6.
- T'icc-Présidens.
- Le comte de Lasteyrie (^), membre de la Société royale et centrale d’agriculture , rue de Grenelle-Saint-Germain, n° 5g.
- Le duc de Doudeauville (O. ^), rue de Ya-rennes, n° 33.
- Secrétaire.
- Le baron de Gérando ( C. ), pair de France, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, rue de Yaugirard, n° 5a bis.
- S ecrétaircs-Adjoints.
- Ce.-Anth. Costaz, ancien chef de la Division des arts et manufactures au Ministère de l’Intérieur, rue du Mont-Blanc , n° 10.
- Jomard (£^), membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, conservateur des plans et cartes à la Bibliothèque royale, rue Neuve-des-Petits-Cliamps, n° 12.
- Trésorier.
- Agasse ( ancien notaire, rue de l’Université, n° 7.
- Censeurs.
- Le duc de Prasun ( C. ^ ), pair de France, rue de Grenelle-Saint-Germain, n° io5.
- Le duc de Montmorency (O. ^ ), pair de France, rue de l’Université, n° 80. COMMISSION DES FONDS.
- Bordier-Dubignon (^), peintre d’histoire, rue de Grammont, n° 13.
- Le baron de Ladoucette (O. ^), membre de la Chambre des Députés et de la Société royale et centrale d’agriculture, rue St-Lazare, n°5.
- Le duc de Mirepoix (i^), rue de la Planche, n° 17.
- MM. '
- Michelin (Hardouin), conseiller référendaire à la Cour des comptes, trésorier de la Société géologique de France, rue d’Orléans, n° 5, au Marais.
- Molinier deMontplanqua (^), doyen des avocats à la Cour de cassation et aux conseils du Roi, vice-président de la Société philantropique, rue de Grammont, n° ig.
- Le baron de Montmorency (^1), rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n°111.
- Morin de Sainte-Colombe, membre de la Société royale et centrale d’agriculture , rue de Grenelle-Saint-Germain , n° n3.
- Le comte de Perrochel , qu^ Voltaire, n° i5.
- Le vicomte Posuel de Yerneaux (^), membre de la Société royale et centrale d’agriculture, rue de Grenelle-Saint-Germain, n° 77.
- Membres honoraires.
- Le comte Alex, de Laborde (O. , membre de
- la Chambre des Députés et de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, rue Laffitte,
- n° 3a.
- Le marquis de Pastoret (G. C. ^), membre de l’Académie française et de celle des Inscriptions et Belles-Lettres , place de la Concorde, n° 6.
- COMITÉ DES ARTS MÉCANIQUES.
- Amédée Durand, ingénieur-mécanicien, rue de l’Abbaye-Saint-Germain, n° 10.
- Francoeur (^), professeur à la Faculté des sciences, rue de l’Université, n° io.
- Gambey (^), membre de l’Académie des sciences, ingénieur en inslrumens de mathématiques , rue Pierre-Levée, n° 17, faub. du Temple.
- Le vicomte Héricart de Thury (O. ^), membre de l’Institut, inspecteur général des Mines , rue de l’Université, n° 2g.
- Le comte Lambel (C. , maréchal de camp du
- Génie, rue Saint-Dominique-St-Ger., u° 87.
- Mallet (Cb.) (O. ^), inspecteur divisionnaire des Ponts et Chaussées, rue Taranne, n° 27.
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- LISTE DES MEMBRES.
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- MM.
- Olivier ( Théodore) (^), professeur à l’Ecole centrale des arts et manufactures, rue de Yaugirard, n° 7.
- SAüLNiER(Jacques-Franç. ) (|fj), ingénieur-mécanicien des monnaies, rue Notre-Dame-des-Cliamps , n° 51.
- Le baron A. Séguier ( ^), conseiller à la Cour royale, membre de l’Institut, rue Garencière, n° i3.
- Adjoints.
- Lecomte Chabrol de Yolvic (G. O. ^), membre de l’Institut, rue Madame, n° 27.
- delà Morinière (^), ingénieur de la Marine, rue de la Ferme-des-Mathurins, n° 7.
- Vauvilliers (O. ), inspecteur divisionnaire
- des Ponts et Chaussées, rue Duphot, n° a3. Membres honoraires :
- Baillet de Belloy (^), ancien inspecteur divisionnaire des mines , à Abbeville (Somme).
- Hdmblox-Conté ((0), pair de France, place St-Sulpice, n° 6.
- Le baron de Prony (C. ^|), membre de l’Acadé-.mie des sciences, inspecteur général des Ponts et Chaussées, rue Hillerin-Bertin, n° 10.
- Tarbé de Yauxclairs (O. ^ ), pair de France, inspecteur général des Ponts et Chaussées, rue Saint-Dominique-Saint-Germain, n° 38. COMITÉ DES ARTS CHIMIQUES.
- Bréant (#), vérificateur général des essais, à la Monnaie.
- Bdssy ( ^ ), professeur de chimie à l’Ecole de pharmacie, rue de la Yerrerie, n° 55.
- Chevallier (^), membre de l’Académie royale de médecine, quai Saint-Michel, n° 25.
- d’Arcet (O. ^), membre de l’Académie royale des sciences, inspecteur général des Essais, à la Monnaie.
- Domas(0. membre de l’Académie royale des sciences, professeur de chimie à l’Ecole polytechnique, rue de Seine-St-Yictor, n° 35.
- Gaultier de Claubry (^), membre du Conseil de salubrité, professeur à l’Ecole de pharmacie.
- Payen (0), chimiste-manufacturier, membre de la Société royale et centrale d’agriculture , rue Favart, n° 8.
- Pelletier (^), pharmacien, membre de l’Académie royale de médecine, rue Jacob, n° 43.
- Pèligot, professeur de chimie à l’Ecole polytechnique.
- Trenta-septième année. Juillet i838.
- MM.
- Robiquet {%), membre de l’Académie royale des sciences et de celle de médecine, rue de l’Arbalète, n° i3.
- Adjoints.
- Boullay (^), pharmacien , membre de l’Académie royale de médecine , rue du Helder, n° 5.
- Peloüze (^), membre de l’Académie royale des sciences , essayeur à l’hôtel des Monnaies.
- Persoz , professeur de chimie à Strasbourg. Membres honoraires.
- Dartigües (^), rue du Faubourg-Poissonnière, n° 3o.
- Roard (^|), membre du Comité consultatif des arts et manufactures, propriétaire de la fabrique de céruse de Clichy, rue du Faubourg-Montmartre, n° i3.
- COMITÉ DES ARTS ÉCONOMIQUES.
- Bouriat, membre de l’Académie royale de médecine, rue du Bac, n»39.
- Le baron Cagniard de Latour (^), rue du Rocher, n° 36.
- Derosne (Charles) (^), chimiste-manufacturier, membre de l’Académie royale de médecine, rue des Batailles, n° 7, à Chaillot.
- Gourlier ( ^ ) , architecte du Gouvernement, rue de Seine, n° 6.
- Herpin ,.docteur en médecine, rue des Beaux-Arts, n° 12.
- Labarraque (^), pharmacien, membre.de l’Académie royale de médecine, rue St-Martin , n° 69.
- Péclet (^), professeur à l’École centrale des arts et manufactures, quai Saint-Michel, n° 25.
- Pouillet ( ^), membre de la Chambre des Députés et de l’Académie royale des sciences, directeur du Conservatoire des arts et métiers,. rue St-Martin.
- Yallot (£f|), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, rue du Jardinet, n° 8.
- Adjoint.
- Le prince de Craon (Edmond ) ( ^ ), à Saiat-Ouen, près Paris.
- Membre honoraire.
- Le baron Delessert (0. ^), membre de la Chambre des Députés, régent de la Banque de France, rue Montmartre, n° 176.
- 38
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- LISTE DES MEMBRES.
- COMITÉ D’AGRICULTURE.
- MM.
- MM.
- Darblay (#), propriétaire, membre'de la Société royale, et centrale d’agriculture, rue des Yieilles-Étuves, n° 16.
- Huerne de Pommeuse (|n), membre de la Société royale et centrale d’agriculture, me du Bac, n° 4^.
- Hczard ('?'), inspecteur général des Ecoles vétérinaires, membre de l’Académie royale des Sciences, rue de l’Eperon, n° 7.
- Huzard fils (yy), membre de la Société royale et centrale d’agriculture, rue de l’Eperon, n° 5.
- Labbé aîné, membre de la.Société royale et centrale d’agriculture, à Nanterre ( Seine ).
- Le comte de Lasteyrie
- Le baron de Sievestre ( ^r), membre de l’Àca-.démie royale des sciences, secrétaire perpétuel de la Société royale et centrale d’agriculture, rue Taranne, n° i3.
- Soulange Bodin (y|), 'membre de la Société royale et centrale d’agriculture, rue du Mont-Blanc -, n° 45.
- Vilmorin ainé(-^), pépiniériste, membre de la Société royale et centrale d’Agriculture, quai delà Mégisserie, n° 3o.
- Adjoints.
- Le comte de Rambct'eau (O. §;), pair de France, préfet du département de la Seine, membre de la Société royale et centrale d’agriculture.
- Oscar Leclerc-Tholin ( ), membre de la So-
- ciété royale et centrale d’agriculture , rue Jacob, n° 48.
- COMITÉ DE COMMERCE.
- Le baron L Costaz(O.0), membre de l’Institut, rue du Mont-Blanc, n’ 10.
- Desgbanges (H), négociant, xue de Grammont, n° 19.
- Legentil (^), négociant, membre de la Chambre des Députés , rue Poissonnière, n° 35.
- De Marivaült (;%), ancien secrétaire d’ambassade , me Saint-Honoré , n° 387.
- Thomas , directeur de l’entrepôt du Marais, à l’entrepôt. ^ •
- Warden, ancien consul des Etats-Unis, membre correspondant de l’Institut, rue du Pot-de-Fer, n® 12.
- Membres honoraires.
- Delessert (François) ({f)), banquier, membre de la Chambre des députés, rue Montmartre, n° 176.
- Yincens (Émile) (,y }, maître des requêtes, chef de division au ministère du commerce.
- COMMISSION DU BULLETIN, jArts mécaniques. /Arts chimiques.
- Fr ANCOEUR,
- Amédée Durand, Chevallier ,
- Payen,
- BoüRIAï,
- Péclet,
- Labre,
- De Lasteyrie,
- Bottin,
- ÊF.SG fi ANGES,
- Michelin,
- MoLINIERDE ?doNTPLANQÜA
- j Arts économiques.
- | Agriculture.
- | Commerce.
- I Fonds.
- NQÜA, y
- Béraud (;^), conseiller d’Etat, rue de Londres, J9*
- Bottin (4ÿ), membre de la Société'royale et centrale d’agriculture,-rue J.-J. Rousseau, n° 20. Le baron Busche (jk), membre de la Société royale et centrale d’agriculture, rue des Saints-Pères, n° 5.
- Rédacteur du Bulletin de la Société.
- .?» 11 Daclin ( :')p), ebef de bureau à l’Administration des forêts, rue-de Surèn-es,-n° 2,3 bis.
- Agent de la Société.
- M. Théophile Delacrois., me du Bac, n® 42;
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- SOMMAIRE DU CAHIER DE JUILLET *838. 299
- Conseil d’Administration. —Séance• générale clu 27 juin'i838. . .............233
- Discours du Ministre des travaux publics, de l’agriculture et du'commerce. '. . . 2*36
- Compte rendu des travaux du Conseil d’Administration ; par M. le baron de Gérando. 238
- Rapport sur les recettes et les dépenses de la Société pendant l’exercice 1837; par
- M. le baron de Ladoueette. ............................................ 246
- Etat général des dépenses de la Société depuis l’année 1828'jusque et y compris l’année 1837.....................................................................2.5t.
- Rapport des censeurs sur les comptes du-trésorier ; par M. le duc de Prasiin. . . . 2.54
- Médailles d'encourage ment. — Extrait d’un rapport sur les harpes perfectionnées de
- M. Chalüot; par M. Francœur....................................................257
- Extrait d’un rapport sur la lampé mécanique de M. Fraachot; par le même. . . 258
- Extrait d’un rapport sur les instriunens'-de précision de M. Dinocourt; par le même. . 25g
- Extrait d’un rapport sur un outil de charronnage de M. JBeuze; par M. AmèdèeDurand. ib.
- Extrait d’un rapport sur une clef pour serrer lés écrous, de M. Leroy-lilbouy parle même. . .............................. . ................ . . . •260
- Extrait d’un rapport sur le terrassier de M. 'l'isset; par M. Ch. Mallet..........261
- Extrait d’un rapport sur un appareil de M. Martin propre à fileter sur le tour - en
- l’air ; par M. de la Morinièrc'. 262
- Extrait d’un rappport sur les dés en cuir pour poul.es de marine de M. Bazinj par
- le même...........................................................................263
- Extrait d’un rapport sur les parquets à languettes métalliques de M. Chassang; par
- M. Fallot.........................................................................264
- Extrait d’un rapport sur les châssis à tabatière de M. Falhon; par M. Gourlier. . . 260
- Extrait d’un rapport sur un nouvel étui de mathématiques de M. Legey; par
- M. Fhéod. Olivier.................................................................ib.
- Extrait d’un rapport sur des manomètres à air comprimé de M. Bunten, et sur des nouveaux moyens de les fixer instantanément aux chaudières à vapeur; par M. le
- baron S eguier................................................................... 267
- Extrait d’un rapport sur les horloges de M. Wagner; par M. Francœur...............ib.
- Rapport sur les orgues expressives de M. 1[aller; par M. de la Morinière..........268
- Rapport sur les outils de M. Gonel; par M. Amèdèe Durand..................... . . 272
- Extrait d’un rapport sur le 1er galvanisé de M. Sorel; par M. 'Payen..............2n3
- Extrait d’un rapport sur les colles-forles de M. Dcnison; par le même.............274
- Extrait d’un rapport sur des procédés de M. Dier pour rendre aux draps longtemps
- portés leur apprêt et leur lustre primitifs ; par M. Dumas. ...................ib.
- Extrait d’un rapport sur les échafauds mobiles de M. Journet, pour la construction des édifices ; par AI. Fallot......................................................275
- Extrait d’un rapport sur les instriunens d’acoustique de M. Grciling: parM. Labarraque. 276
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- 5oo
- SOMMAIRE.
- Extrait d’un] rapporteur un appareil de M. Cuillier pour prévenir les incendies des
- salles de spectacle ; par M. Gourlier.......... . . * . . . . . . 277
- Rapport sur la fabrique d’instrumens d’agriculture de M. Cambray; par M. Huzardiih. 278 Extrait d’un rapport sur la lampe mécanique de M. Careau; par M. le baron Séguier. 279 Extrait d’un rapport sur les travaux de M. Viollet; par M. Héricart de Thury. . . 280
- Extrait d’un rapport sur les tissus de soie pour bluterie de M. Hennecart; par
- M. Amédée Durand.............................................................281
- Extrait d’un rapport sur la fabrication des pianos de M. Pape; par M. Francœur. . 282
- Rapport sur les mouvemens de pendules de M. Pons; par le même...................285
- Rapport sur une machine à imprimer les toiles avec les planches plates, inventée
- l par M. Perrot; par M. le baron Séguier................ .................. 286
- Rapport sur leslainages soyeux etlustrés présentés par M. Graux^ax M. SoulangeBodin. 288 Rapport sur les soies filées de M. André Jean ; par le même. , . . . 293
- Extrait des procès-verbaux des séances du Conseil d’administration de la Société
- d’Encouragement. Séance du 6 juin 1838. . ........................... . . . 29^
- Liste des membres, adjoints et membres honoraires du Conseil d’administration, au P 27 juin i838. ......................................... . . 296
- «
- IMRIMERIE DE MADAME HUZARD ( xêe Vallat la Chapelle) ,
- RUE DE l’ÉPEROK, W° 7.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. ( N° CCCCX. ) AOUT i838.
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ---- — ! m-iSfiwi»"' i --
- ARTS MÉCANIQUES. —« tour.
- Rapport fait par M. de la Morinière, au nom du Comité des arts mécaniques3 sur un appareil propre à fileter sur le tour en Y'air, présenté par M. Martin , mécanicienj aux Invalides.
- On emploie généralement, pour faire des vis et des écrous sur le tour, des tours en l’air dont l’arbre porte, vers son milieu, une série de pas de vis, parmi lesquels on choisit celui qui convient au genre d’ouvrage qu’on veut^écuter. Ce même principe est appliqué aujourd’hui au même usage, d’une manière plus commode, en plaçant au bout de l’arbre un petit manchon portant le pas qn’on veut reproduire. Ou bien encore on arrive au but en employant simplement le peigne, dont on se sert également dans les deux premiers cas; mais alors l’arbre du tour n’ayaut plus de conducteur, il faut une certaine habitude pour obtenir une hélice régulière : c’est ce qu’on appelle fileter à la volée.
- Par le premier moyen, le nombre des pas de vis qu’on peut faire est réduit à celui des filetages tracés sur l’arbre. Par la deuxième méthode, on peut en obtenir un plus grand nombre, qui dépend toujours cependant du nombre de manchons qu’on a à sa disposition. Enfin le filetage à la volée exige, aussi bien que les deux premières méthodes, l’emploi de peignes d’un pas égal à celui qu’on veut exécuter.
- M. Martin a présenté à la Société un appareil au moyen duquel on peut obtenir toute espèce de pas de vis, en se servant seulement d’un burin.
- Ce procédé consiste à faire avancer et reculer l’arbre pendant ses révolutions, au moyen d’une règle plus ou moins inclinée à son axe, suivant qu’on veut obtenir une hauteur de pas grande ou petite. En maintenant alors dans une position fixe un burin dont la forme est appropriée à celle des filets qu’on Trente-septième année. Août i838. 39
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- 3o2 arts mécaniques.
- veut avoir, on conçoit qu’on tracera régulièrement l’hélice qu’il s’agit de construire.
- Tel est le principe qui sert de base à la construction de ce petit appareil, dont voici les principales dispositions :
- En arrière de la poupée du tour on a placé deux coulisses perpendiculaires l’une à l’autre : la plus longue, qui porte une crémaillère, marche perpendiculairement à l’axe du tour ; la deuxième, dont la course est beaucoup moindre, est constamment appelée sur le bout de l’arbre, qu’elle presse au moyen d’un ressort énergique placé au dessous du système.
- L’action de ce ressort tendrait à pousser le nez du tour tout à fait en dehors de sa poupée, si une embase réservée vers le bout opposé ne venait s’appuyer, par l’entremise d’un petit tasseau, sur une règle dont l’inclinaison, par rapport à l’axe de la coulisse, détermine le rampant de l’hélice que décrit l’arbre du tour. Pour se servir de cet appareil, il ne s’agit plus que de faire marcher la grande coulisse uniformément et suivant des espaces proportionnels au nombre de révolutions de l’arbre du tour; on y parvient au moyen d’un pignon fixé sur cet arbre et engrenant avecla crémaillère dont il a été question plushaut.
- Ce peu de mots suffisent pour faire voir tout le jeu (fyi mécanisme. On conçoit, en effet, que si la grande coulisse est poussée à l’une des extrémités de la platine sur laquelle elle est montée, que le pignon scit engrené dans la crémaillère, le ressort faisant appuyer l’embase de l’arbre contre la règle directrice, le mouvement de rotation de l’arbre fera avancer celte règle qui, à son tour, déplacera l’arbre proportionnellement aux révolutions et fractions de révolutions parcourues. En faisant revenir l’arbre sur lui-même, l’effet contraire a lieu, et la pointe du burin tracera régulièrement sur la pièce l’hélice correspondante à l’inclinaison de la règle, inclinaison qu’on peut déterminer a priori, puisque l’angle qu’elle forme avec l’axe du tour n’est pas autre chose que celui de la tangente à l’hélice qui serait tracée sur l’arbre du tour.
- La réglé directrice a la faculté de s’incliner à droite ou à gauche pour avoir des pas à gauche ou à droite; et, pour évaluer son inclinaison, son extrémité terminée en pointe parcourt un arc de cercle gradué.
- Ce moyen n’est pas nouveau ; on l’emploie même quelquefois d’une manière très économique en substituant au manchon fileté un petit cylindre d’étain sur lequel on applique une lame de couteau plus ou moins inclinée à l’axe, suivant la hauteur du pas qu’on veut avoir ; cette lame remplit évidemment le même office que la règle directrice de M. Martin.
- Ce procédé est à la portée de l’ouvrier le plus pauvre, tandis que le petit appareil qui vous est présenté sera encore assez dispendieux telqu’il est exécuté; son prix pourrait néanmoins être un peu réduit en substituant au laiton, dont
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- TOUR.
- 3o3
- il est presque entièrement composé, un métal moins cher, et remplaçant le ressort par un poids dont l’action serait d’ailleurs plus uniforme. Nous avons pensé cependant qu’il n’était pas sans intérêt de le faire connaître, parla raison que le mécanisme de M. Martin permet d’arriver sans aucun tâtonnement à une hauteur de pas de vis déterminée.
- En conséquence, votre Comité des arts mécaniques est d’avis :
- i°. De remercier M. Martin de sa communication;
- 2°. D’insérer le rapport au Bulletin, accompagné d’une figure;
- 3°. De le renvoyer à la Commission des médailles (i).
- Signé de la Moriniere, rapporteur.
- Approuvé en séance , le 28 mars i838.
- Description du tour en l’air perfectionné par M. Martin.
- PL 'jZ'jyfig. 1. Plan du tour en Pair muni de perfectionnement imaginé par M. Martiny pour faire des pas de vis de toute espèce.
- Fig. 2. Élévation vue par le bout.
- A, banc du tour ; B, arbre ; CC, poupées ; D, poulie à double gor EE, pas de vis de diverses dimensions taillées sur l’arbre; F, platine portant les coulisses.
- a, a', coulisses entre lesquelles glisse la règle directrice; b, crémaillère adaptée à la coulisse <2'; c, ressort placé en dessous, qui presse constamment la coulisse a contre le bout de l’arbre ; d, portée ou embase faisant corps avec l’arbre et s’appuyant par l’intermédiaire d’un tasseau sur la règle directrice e, dont le centre de mouvement est en i; f, pignon fixé sur l’arbre, et qui, en engrenant avec, la crémaillère, fait marcher la grande coulisse ar; g, règle adaptée à la coulisse a, contre laquelle s’appuie et glisse la règle e pendant son mouvement de translation latérale ; h, vis de rappel montée sur le bout de la règle et qui sert à déterminer son inclinaison ; k, secteur gradué sur lequel glisse la pointe de la règle. (D.)
- CONSTRUCTIONS.
- Rapport fait par M. Vallot, au nom du Comité des arts économiques^ sur les espagnolettes de croisées, dites crémones, présentées par M. Andriot.
- Les changemens avantageux successivement apportés à la forme ainsi
- (1) La Société d’encouragement a décerné àM. Martin y dans sa séance générale du 27 juin i838, une médaille de bronze pour le perfectionnement qu’il a ajouté au tour en l’air (voy. Bulletin de juillet i838, p. 262).
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- 3o4
- ARTS MECANIQUES.
- qu'aux dimensions des croisées ont donné lieu à des modifications remarquables dans le mode de leur fermeture.
- Anciennement la ferrure destinée à fermer les châssis mobiles autres que ceux des croisées à coulisses ne consistait qu’en une simple targette attachée sur le montant de rive, et dont le verrou entrait dans un crampon fixé dans le dormant.
- Cette ferrure, encore en usage pour les petites ouvertures de nos habitations, s’appliquait à toute espèce de croisées, car les plus grandes se prêtaient par leur disposition à l’application d’un mode de fermeture aussi simple.
- Un montant ou meneau fixé dans le milieu de leur largeur, et une ou deux impostes placées dans leur hauteur, les divisaient en quatre ou six parties dont les dimensions n’excédaient pas, pour chacune, 60 à 80 centimètres de largeur sur 80 centim. à i mètre de hauteur.
- Une pareille disposition était particulièrement nécessitée par la composition des ventaux dont le remplissage en verre exigeait une confection particulière à raison de la petitesse des carreaux alors en usage. Ces carreaux, réunis dans des bandes de plomb, formaient des panneaux de divers compartimens attachés aussi solidement que possible au châssis ; mais le poids même et la malléabilité du plomb dans lequel les carreaux étaient enchâssés s’opposaient à leur résistance aux mouvemens d’ouverture et de fermeture des châssis, lorsque les dimensions de ces châssis étaient trop grandes.
- A cette époque, l’art de la verrerie, en ce qui concerne la vitrerie blanche, était peu avancé j aussi ce n’est que depuis-que cet art, sorti de l’espèce d’enfance où il se trouvait, a procuré les moyens d’obtenir des pièces de verre de toute grandeur, que l’on a pu substituer hux eurnpartimeus en plomb les compartimens en petits bois, beaucoup plus simples, dans lesquels les carreaux de dimensions suffisantes furent hermétiquement et plus solidement enchâssés. Les ventaux purent ouvrir de toute la hauteur des croisées, ou du moins sur 8 à io pieds de hauteur, se fermer en s’appuyant ou s’emboîtant l’un dans l’autre, et rendirent inutiles les meneaux dont la suppression, indépendamment des embarras qu’elle fit disparaître, procura l’avantage d’obtenir à volonté une grande et prompte ventilation.
- Malgré cette amélioration importante, l’ancien mode de fermeture resta en usage assez longtemps, avec cette différence cependant, qu’au lieu d’un seul verrou placé sur le montant de rive, on en mit deux, l’un en haut de oe montant avec une longueur de tige suffisante pour l’atteindre facilement avec la main, et l’autre en bas, tous deux à ressort pour les empêcher de glisser par leur propre poids. Mais l’incommodité de ne pouvoir pas faire mouvoir en même temps les deux verrous fit imaginer un appareil assez simple
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- CONSTRUCTIONS.
- 3o5
- au moyen duquel on n’avait à porter la main que sur un bouton pour ouvrir ou fermer la croisée.
- Cet appareil, anciennement connu sous le nom de crémone, consistait dans la réunion des deux verrous à une même tige : le verrou d’en bas conservant la forme ordinaire, et celui d’en haut retourné en crochet, pour que l’un et l’autre pussent agir dans le même sens en entrant ou sortant de leurs gâches respectives placées dans les traverses du châssis dormant. Le bouton ou la poignée fixé à la hauteur de la main sur la tige donnait le moyen, en l’élevant ou l’abaissant, de mouvoir à la fois les deux verrous, et par conséquent d’ouvrir ou de fermer la croisée par une seule opération.
- Pour vaincre le frottement souvent considérable de ces sortes de fermetures qu’on appliqua aux portes d’appartemens à deux ventaux, on les fit mouvoir à l’aide de poignées formant bascule et agissant à l’extrémité de la tige de chaque verrou, et même à l’aide de pignons ajustés aux poignées et agissant de même aux extrémités des tiges taillées alors en crémaillères. Le mouvement avait lieu parallèlement à la face des ventaux ; mais ce mécanisme occupait trop d’espace pour que l’espèce de boîte dans laquelle il est nécessaire de le contenir pût être appliquée au montant des croisées sans être obligé de donner une trop grande largeur â ce montant. Aussi ce mode de fermeture fut-il exclusivement adapté aux portes d’appartemens.
- Quant aux crémones des croisées, elles furent entièrement abandonnées presque aussitôt que les espagnolettes, dont l’invention est attribuée aux serruriers de Paris, furent connues.
- Ce genre de fermeture, dont l’usage est aujourd’hui généralement répandu et dont il serait superflu de faire une description, a effectivement de grands avantages sur toutes les fermertures usitées auparavant pour les croisées; il n’est cependant pas exempt d’inconvéniens, et c’est pour les éviter que les perfectionnemens des crémones ont été imaginés, et particulièrement ceux qui vous ont été soumis par M. Andriot, et qui font l’objet de ce rapport.
- Un des. inconvéniens des espagnolettes est d’exiger une attention continuelle et à laquelle peu de domestiques peuvent s’assujettir, pour que le crochet haut et les pannetons n’endommagent point les grands rideaux et les draperies, lorsqu’il s’agit de fermer les croisées. Sous un autre rapport, celui de la régularité dont il n’est, pour ainsi dire, plus permis maintenant de s’écarter, la poignée, qui est l’objet principal sur lequel l’ouvrier habile exerce son talent, soit en en perfectionnant le travail, soit en y appliquant des ornemens, est reportée de côté, ce qui est contraire aux règles de la symétrie.
- M. Andriot, dans le mémoire qui accompagne ses modèles, indique d’autres inconvéniens ; M. Ferragus les avait déjà signalés dans la notice qu’il
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- arts mécaniques;
- publia sur ses crémones admises à l’exposition générale de 1834 J niais nous ne croyons pas devoir en faire mention, parce qu’ils nous paraissent subsister dans les nouvelles crémones perfectionnées par ces industriels, et aussi parce que ceux dont nous venons de parler sont les seuls qui nous paraissent réels.
- Quoi qu’il en soit, le système proposé par M. Andriot est fondé sur le principe des anciennes crémones ; il diffère essentiellement de ces fermetures : i ° en ce que le verrou supérieur, au lieu d’être terminé par un crochet, l’est par un œil formant gâche mobile dans laquelle entre un crochet ou support fixé à la traverse supérieure du châssis dormant; a0 la crémaillère, au lieu d’être latérale, est perpendiculaire à la face de la croiséeetcommuniqueàlatigele mouvement qu’elle reçoit d’un pignon mu lui-même par une portion de roue dentée adaptée à une espèce de levier agissant dans un plan perpendiculaire à celui de la croisée.
- Au moyen de ces deuxchangemens, la nouvelle crémonedeM. Andriot remédie sans contredit aux deux inconvéniens que nous avons signalés : d’abord par la suppression du crochet haut, et ensuite par la forme agréable, la régularité et la commodité qui résultent de la nouvelle disposition de la poignée. Mais ces perfectionnemens suffisent-ils fpour faire espérer l’entier abandon des espagnolettes dont l’avantage d’offrir trois points d’attache ne se retrouve pas dans les nouvelles crémones? c’est ce que l’expérience seule pourra démontrer.
- Votre Comité a pensé néanmoins, d’après l’examen des modèles mis sous ses yeux, que la nouvelle crémone perfectionnée par M. Andriot, qui peut, en outre, s’appliquer à la fermeture des volets intérieurs et des persiennes, efc au moyen de laquelle la fermeture des volets intérieurs s’opère tout aussi facilement qu’avec les espagnolettes, mérite votre attention, et qu’il serait utile de la faire connaître. Votre Comité n’aurait même pas hésité à vous proposer d’en faire l’objet d’une récompense s’il avait pu en constater les avantages; mais l’emploi n’en a pas encore été fait à Paris à de grandes croisées.
- Nous avons, en conséquence, l’honneur de vous proposer, Messieurs, de re-mercierM. ^«<in‘oZdela communication qu’il a bien voulu vous faire de son système de crémones, de l’inviter à vous faire connaître le résultat des applications qu’il se dispose à faire de ce système dans divers établissemêns publics, et d’insérer le présent rapport dans votre Bulletin, accompagné d’une figure et de la description de la nouvelle crémone de M. Andriot.
- Signé Vallot, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 28 mars i858.
- Description d’une nouvelle espagnolette, dite crémone, perfectionnée par
- M. Andriot.
- Lafig. 3, PL 737, représente un châssis de croisée vu de face, auquel est appliquée la nouvelle crémone.
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- CONSTRUCTIONS.
- 507
- Fig. 4* Coupe verticale de la même et du montant du châssis.
- a, tringle en fer plat d’une seule pièce s’appliquant sur le montant droit delà croisée, sans autre incrustation qu’une légère entaille à la partie coudée de la tringle qui reçoit la crémaillère. La hauteur de cette tringle se règle sur celle de la croisée ; son extrémité supérieure est armée d’une boutonnière b qui s’engage dans le crochet c légèrement courbé en avant, afin de se mettre plus facilement en prise ; il est essentiel que cette boutonnière s’appuie bien contre le crochet, sans quoi on n’obtiendrait pas une fermeture suffisante. La partie inférieure de la tringle est taillée en biseau pour entrer plus facilement dans une gâche d incrustée dans la traverse du châssis dormant ; elle porte vers le milieu de sa longueur une crémaillère e dans laquelle engrène un pignon y mené lui-même par un secteur denté g faisant corps avec la poignée h. Quand la croisée est fermée, la poignée èst dans la position indiquée Jig. 4? et quand on l’ouvre, elle prend celle marquée par les lignes ponctuées, i, côte plate en bois servant à recouvrir la tringle pour la masquer • elle est garnie à ses extrémités d’une plaque de tôle ou gâche k, pour donner passage à la tringle. /, Z, crochets garnis d’une feuille d’ornement et fixés, par deux vis, sur la tringle, dont ils suivent les mouvemens en traversant la côte en bois dans des mortaises; ces crochets sont destinés à fermer les volets, dont ils saisissent les pannetons m, m, qui s’appliquent l’un sur l’autre contre la côte en bois.
- La Jig. 5 montre un nouvel emboîtement des montansdu châssis de croisée, ayant deux temps d’arrêt n} o, au moyen desquels la croisée ferme hermétiquement, et préserve des vents coulis les personnes qui travaillent près de la fenêtre. (D.)
- Description du châssis a tabatière pour éclairer les combles des
- édifices; par M. Falhon.
- Ce châssis qui a fait l’objet d’un rapport favorable lu dans la séance du Conseil d’administration du 14 mars dernier, et a mérité à son auteur une médaille de bronze (voyez Bulletin de la Société, cahiers d’avril i858, p. 129, et de juillet, p. 266 ), est représenté en coupe et en élévation, pl. 738.
- La Jig. 1 est une élévation, vue intérieurement, du châssis à tabatière garni * de son carreau.
- Fig. 2. Section verticale du même.
- Fig. 3. Coupe du bas du châssis dessiné sur une plus grande échelle, et montrant le mécanisme qui fait ouvrir le carreau en dedans.
- Fig. 4. Coupe de la barre mobile.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
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- ARTS MECANIQUES.
- A, châssis dormant scellé dans la toiture ; B, cadre du carreau; C, levier à poignée au moyen duquel on ouvre ou ferme le carreau ; D , bouton faisant corps avec le support E, et s’engageant dans les ouvertures pratiquées dans le levier C ; F, châssis de recouvrement qui empêche l’infiltration des eaux de pluie; il est indépendant du châssis B, mais se meut simultanément avec lui lorsqu’on ouvre en dehors; aa, pivots autour desquels tourne le châssis de recouvrement; b, charnières adaptées au cadre B et permettant son ouverture à l’intérieur; c, partie inférieure de ce cadre qui glisse sur la barre mobile lorsqu’elle est renversée, comme le montre la fig. 4 ; d, barre en forme de double équerre portant deux tourillons au moyen desquels il tourne dans le châssis dormant ; on l’arrête dans la position convenable à l’aide des deux verrous ee.
- On voit que, lorsque le carreau est fermé, le châssis de recouvrement F emboîte exactement le châssis Bet empêche la pluie de pénétrer. Quand on veut nettoyer le carreau ou en remettre un autre sans monter sur le toit, on fait tourner la barre d, qui prend la position indiquée fig. 4, où elle est arrêtée par les verrous ee ; alors le cadre B glisse sur la barre et rentre; l’opération terminée, on le repousse en dehors, on dégage les verrous, et on remet la barre en place (1).
- (D-)
- INSTRUMENS DE MUSIQUE.
- Description dune harpe perfectionnée par M. Challiot, facteur d instrumens de musique, rue Saint-Honoré? n 336 (2).
- La fig. 1, PL 75g, montre la harpe dans tout son développement et munie de quelques cordes qui sont détendues.
- La fg. 2 est la coupe des pièces qui se placent dans la culée, prise sur la ligne c, d,jig. 3.
- Fig. 3, Plan des mêmes pièces.
- Fig. 4, Goupe transversale sur la ligne a, b, fig. 3.
- _________________-___________Z-------------------------------------------—
- (1) M. Falhon ayant fait cession de son brevet à M. Lacarrière, fabricant de bronzes et de cuivres tirés sur bois, rue Neuve-Sainte-Elisabeth , n° 3, c’est à ce dernier qu’il faudra s’adresser pour se procurer les nouveaux châssis à tabatière. On en trouve qui sont entière* ment en bois et pourvus des ferrures nécessaires, à raison de i5 francs, dans les dimensions ordinaires, 21 pouces de haut sur 15pouces de large; les châssis en fonte de fer coûtent 21 fr. 25 c., et ceux en cuivre fondu 27 fr. 5o c.
- (2) Une médaille de bronze a été décernée à l’auteur dans la séance générale du 27 juin i838, pour les utiles perfectionnemens ajoutés par lui à la harpe. (VoyezBulletin de la Société, cahiers de juin 1838, page 197, et de juillet, p. 257.)
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- INSTRUMENS DE MUSIQUE. 5oQ
- Fig. 5, Coupe du pied de la colonne dont la partie inférieure prend un léger mouvement de bascule.
- Fig. 6, Collier en fer attaché à l’extrémité inférieure du corps d’harmonie, et qui reçoit le bas de la colonne.
- A, Cuvette ou socle munie de quatre pieds posant sur le sol, et qu’on dispose de manière à donner le plus de base possible à l'instrument ; c’est dans cette cuvette que jouent les pédales.
- B, corps d’harmonie fixé sur le socle par des vis.
- C, console solidement emmanchée et collée avec le montant, et forman t une seule pièce qu’on appelle bras.
- D, Culée de la console s’attachant, dans les harpes ordinaires, au petit bout du corps d’harmonie par deux simples chevilles en bois.
- E, Colonne plus ou moins ornée dont l’extrémité a entre dans un collier de fer b, solidement vissé au corps d’harmonie.
- Le problème que M. Challiot s’est proposé de résoudre consiste à empêcher les cordes de casser. Pour cet effet, il fallait les détendre. Détourner les chevilles n’était pas un moyen admissible, eussent-elles agi toutes ensemble ; car les cordes s’y aplatissent, perdent leur élasticité et ne peuvent se retendre sans se rompre. Il fallait donc rapprocher les deux bouts de la corde, et c’est à ce moyen que M. Challiot s’est arrêté. Les lignes c, fig. 1, indiquent les différentes places que peuvent occuper les cordes sans changer de longueur, et par conséquent de tension. Les lignes ponctuées d montrent de combien les cordes s’accourcissent à mesure que la culée D recule.
- Les fig. 2 et 3 montrent comment s’opère le mouvement dont nous venons parler; e est une vis de rappel tenue dans les cloisons^/*, et qui fait avancer ou reculer les goujons g g dans les coulisses II. La tête de la vis porte un carré qui est noyé dans l’épaisseur de la culée et qu'on tourne à l’aide de la clef des chevilles. Tout ce mécanisme est placé dans la culée, ainsi que l’indiquent les lignes ponctuées fig. i. Le bout h du corps d’harmonie reçoit seulement les deux goujons saillans qui avancent et reculent dans des coulisses dont est percée leur plaque i,fig. 2, vissée sur la partie h. Pour adoucir le frottement entre la plaque de la culée et celle du bout du corps, on a interposé un petit galet k qui se meut dans une rainure.
- Un nœud de charnière a}fig. 4, placé au bas de la colonne, est reçu sur un collier de fer b, dans une gorge faite près du corps d’harmonie B.
- Pour détendre les cordes, après avoir chaussé la clef sur le carré de la vis e, on tourne à droite et on amène la culée dans la position indiquée fig. i ; les goujons gg servent à guider et régler ce mouvement qui fait basculer légèrement la colonne sur sa charnière et l’amène en arrière, de la quantité néces-Trente-septième année. Août i838, 4°
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- 3lO ARTS ÉCONOMIQUES.
- saire. Lorsqu’on veut retendre les cordes, il suffit de tourner à gauche pour replacer la harpe dans son état naturel.
- La course que font les goujons g g dans les coulisses Z Z est limitée; il n’y a aucun inconvénient à pousser les goujons avec force jusqu’au bout; mais il y en aurait beaucoup à ne pas ramener la culée à sa place, parce que les cordes ne retrouveraient pas leur accord primitif et que les demi-tons ne seraient plus justes.
- Lorsque la harpe est au repos, une petite ouverture a été ménagée dessous la culée pour renouveler les huiles, opération qui n’a besoin d’être faite que tous les six mois.
- Quoique les avantages de cette invention paraissent suffisamment démontrés, nous appellerons l’attention des amateurs sur l’économie de cordes, et plus encore sur le désagrément causé par la rupture d’une ou de plusieurs cordes au moment de l’exécution, et delà perte de temps résultant de la nécessité de les remplacer, inconvéniens auxquels M. Challiot a complètement remédié.
- Un autre avantage qu’offre le perfectionnement imaginé par M. Challiot est de pouvoir s’adapter, à peu de frais, à toutes les harpes actuellement en usage.
- (D.)
- ARTS ÉCONOMIQUES. — écriture.
- Rapport fait par M. Jomard, sur les tablettes pour écrire la nuit sans lumière, présentées par M. Ferdinand Saint-Léger ? rue de la Jussienne], n 25.
- Le petit appareil de M. Saint-Léger se recommande par la commodité , la simplicité et l’économie. L’auteur lui assigne plusieurs usages; mais nous devons ici le considérer principalement sous le rapport du service qu’il peut rendre soit aux aveugles, soit aux clairvoyans pendant l’obscurité, d’autant plus que la Société s’est occupée avec intérêt, et à plusieurs reprises, des nyctographes. Le nouvel instrument consiste en une tablette ouvrant en portefeuille, couverte d’une douzaine de fils de métal, servant de régulateurs pour la pointe à tracer ; le traçoir porte sur une peau recouverte en dessous d’une forte couche de plombagine. On pose dans le portefeuille le papier sur lequel on veut écrire, et l’on trace en se guidant sur les fils conducteurs.
- Pour connaître la ligne ou la partie de la ligne à laquelle on s’est arrêté , on se sert, soit d’un bouton mobile enfilé sur un cordon placé dans le sens de la hauteur, soit d’un curseur ou anneau glissant à frottement dur sur chaque fil; voilà tout l’appareil.1
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- ÉCRITURE.
- 3l I
- Un de ses avantages est de dispenser de l’usage des plumes et de l’encre qui, pendant les ténèbres, sont difficiles à manier ; le crayon lui-même est superflu; il ne faut qu’un calquoir ou une pointe de bois quelconque : sous ce point de vue, le pupitre de M. Saint-Léger l’emporte sur les cœcographes et sur les njctographes, qui ont fait l’objet des rapports présentés en 1817 et en 1820 ( seizième année du Bulletincahier de novembre, page 275, pl. i55, dix-neuvième année, cahier de janvier, page 12). Il est d’ailleurs moins compliqué, puisqu’il n’a ni ressort, ni crémaillère. Il est aussi plus commode, puisqu’il n’exige aucune autre manœuvre que d’enlever chaque feuillet de papier à mesure qu’il est rempli. On trouvera peut-être qu’il manque ici l’équivalent de la corde à boyau, qui, dans les instrumens de MM. Jullien et Dejernon, sert à retenir la plume; le curseur du nouvel instrument se trouverait parfaitement remplir toutes les conditions s’il avait un peu plus de saillie. Nous devons ajouter que le procédé de l’enduit servant à décalquer a déjà été employé il y a longtemps par M. Bérard, de Briançon, qui était devenu aveugle à l’âge de vingt-trois ans, comme on le verra en lisant le rapport inséré dans le Bulletin de la Société pour l’année 1817, p. 277; mais ces observations n’ôtent rien à l’utilité et au mérite de l’appareil.
- En résumé, le pupitre de. M. Ferdinand Saint-Léger nous paraît mériter l’approbation de la Société, comme étant plus simple et plus commode que ceux qui l’ont précédé.
- Signé Jomard , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 14 mars i838.
- Description de la tablette de M. F. Saint-Léger.
- La Jig. 5, PL 738, montre une tablette ouvrant en forme de portefeuille, vue en élévation et de face.
- La fig. 6 est une coupe transversale de la même.
- A, châssis; B, peau recouverte de plombagine sur laquelle on trace les caractères ; C, dessous de la tablette qui reçoit une feuille de papier sur laquelle les caractères tracés par le stylet sur la peau apparaissent très nettement; D, stylet ou traçoir en bois ayant une pointe mousse pour ne pas entamer la peau; bbf tringles de métal argenté fixées en travers du châssis A et indiquant l’espacement des lignes ; c’est dans l’intervalle de ces tringles qu’on écrit en appuyant le petit doigt sur les petits curseurs d qui glissent à frottement dur sur les tringles ; c, bouton mobile enfilé sur un cordon, et servant de guide pour connaître la ligne à laquelle on s’est arrêté.
- (DO
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- ARTS ÉCONOMIQUES.
- LITS ET FAUTEUILS POUR LES MALADES.
- Rapport fait par M. Herpin, au nom du Comité des arts économiques, sur plusieurs lits et fauteuils mécaniques a V usage des malades et des personnes valétudinaires.
- Messieurs, les encouragemens que vous avez accordés à M. le docteur Nicole pour un lit mécanique que sa grande simplicité met à la portée des classes peu fortunées ont excité l’émulation de divers fabricans qui vous ont adressé plusieurs lits et des fauteuils mécaniques destinés au soulagement des malades et des personnes valétudinaires, âgées ou infirmes.
- La Société d’Encouragement n’a point à sa disposition les moyens d’ex*-périmenter et d’apprécier les effets de ces divers appareils, considérés sous le point de vue thérapeutique, et il ne convient point à votre rapporteur de s’instituer juge du mérite médical de ces objets, dont l’appréciation revient de plein droit à l’Académie royale de médecine, seule compétente par sa position, par les connaissances profondes et spéciales de ses membres, pour porter sur ces matières un jugement qui ait la sanction de l’expérience, et qui soit une autorité pour le public.
- Aussi, Messieurs, nous nous bornerons, comme nous l’avons déjà fait précédemment, à considérer les divers appareils qui vous sont présentés, uniquement sous le point de vue de leur construction et comme des solutions plus ou moins heureuses d’un problème de mécanique.
- Si vous vous rappelez, Messieurs, que près de moitié de la population de Paris, c’est à dire la presque totalité de cette population active, intelligente et laborieuse que vous aimez à guider et à encourager par vos récompenses, vient terminer sa carrière dans les hôpitaux et les hospices, vous regarderez, sans doute, comme un devoir pour la Société d’Encouragement de répandre et de multiplier les moyens d’apporter quelque adoucissement aux dernières souffrances de nos infortunés collaborateurs.
- M. Mercier, de Lyon, vous a présenté un lit mécanique, qui déjà paraît avoir obtenu les suffrages d’une Société médicale de Lyon.
- L’auteur s’est attaché particulièrement à trouver des moyens qui permissent de refaire le lit d’un malade et de changer ses draps sans le sortir de son lit. M. Mercier indique pour cela deux procédés :
- i°. On glisse sous le malade une lame de tôle légèrement concave qui s’accroche ensuite, par ses extrémités, à deux supports dont la tige est retenue, comme nous le dirons bientôt, par les traverses du ciel du lit. Deux autres supports en forme d’étriers et disposés de la même manière que les précédens servent à recevoir et à soutenir les bras du malade.
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- LITS ET FAUTEUILS.
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- Les tiges de ces supports sont garnies de dents semblables à celles d’une grosse scie et sont munies chacune d’un cliquet.
- Lorsque 1 on soulève le malade, on élève aussi les quatre supports que les cliquets empechent de redescendre ; le malade reste donc soulevé; il est assis sur la sellette de tôle pendant le temps nécessaire pour réparer son lit, et a les bras passés dans les deux étriers. Pour le redescendre, il suffit de dégager avec précaution les cliquets.
- 2°. Le second moyen est analogue à celui qui a été employé par M. Nicole. On place par dessus les matelas un châssis ou fond garni d‘une forte toile que l’on peut relâcher ou distendre à volonté. Ce châssis est soulevé par quatre sangles qui passent sur des poulies de réflexion et viennent s’enrouler sur un treuil placé transversalement à la tête du lit.
- Lorsque le malade est redescendu, on lâche la toile afin qu’il soit couché plus mollement sur les matelas.
- Dans ce second système, le drap inférieur doit être formé de deux pièces. Au centre du matelas se trouvent une ouverture garnie de son tampon et un conduit imperméable destiné à donner issue aux déjections.
- Au moyen d’un mécanisme particulier, le malade peut lui-même élever ou abaisser, ail degré qui lui convient, la portion du lit correspondant à sa tète.
- M. Mercier vous annonce qu’il a inventé, en outre, un moyen de transporter un malade de son lit dans un fauteuil, sans lui faire éprouver de secousses.
- On voit, à la première inspection du lit de M. Mercier, que l’auteur a mis à profit un grand nombre d’élémens et de combinaisons mécaniques qu’il a empruntés aux métiers à travailler la soie. C’est à l’expérience seule à faire connaître les avantages que l’on obtiendra, pour la pratique de l’art de guérir, du lit présenté par M. Mercier.
- Toutefois, les complications qu’il comporte en élèvent considérablement le prix, et par cela même ce lit est toujours d’un usage fort restreint.
- M. Mercier est un artisan de Lyon qui s’est occupé de la confection des lits mécaniques, dans l’unique but de procurer du soulagement à l’un de ses proches; cet acte d’humanité, qui fait honneur à l’intelligence et au cœur de M. Mercier, mérite, Messieurs, que vous lui en exprimiez toute votre satisfaction.
- M. Drouin, serrurier-mécanicien breveté, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 98, vous a présenté plusieurs lits en fer plein, dans lesquels la personne qui s’y trouve peut elle-même élever sa tête au point qui lui convient, et transformer avec la plus grande facilité son lit en une sorte de fauteuil.
- M. Drouin adapte à ses lits plusieurs accessoires, tels que pupitre, guéridons,
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- ARTS ÉCONOMIQUES.
- lampe de nuit et bassin, que le malade peut faire arriver sous lui, ouvrir et fermer à sa volonté en tirant des cordons.
- Il faut encore attendre que l’expérience nous apprenne quel parti l’on pourrait tirer de ces diverses additions, dont plusieurs nous ont paru, du reste, avoir besoin detre perfectionnées.
- Le fond du lit présenté par M. Drouin est brisé en trois parties qui sont réunies par des charnières. La portion du lit correspondant au siège est fixe; les deux autres sont mobiles : l’une où la tête se meut de bas en haut; l’autre de haut en bas. Les mouvemens de ces deux dernières pièces sont dépendans les uns des autres, au moyen d’une tringle articulée qui réunit ces deux parties mobiles, et qui agit de telle manière que les pieds s’abaissent lorsqu’on élève la tête, et vice versa.
- La personne qui est couchée dans ce lit peut elle-même, et avec la plus grande facilité, prendre l’inclinaison qui lui convient ; il lui suffit, pour cela, de tirer un cordon placé à sa portée.
- Le mécanisme à l’aide duquel s’exécutent ces mouvemens est fort simple : il consiste en une poulie à double gorge à laquelle sont attachées deux cordes qui s’enroulent en sens contraire. L’extrémité libre d’une de ces cordes vient s’accrocher au chevet du lit ; l’autre corde se termine par une poignée, qui sert à la tirer. Il suit de là qu’en tirant la poignée on fait, enrouler sur la poulie la corde qui supporte et soulève alors le chevet du lit. Un encliquetage sert à retenir la poulie au point convenable.
- La simplicité de ce moyen permet de l’utiliser dans les maisons de santé, les hôpitaux, partout enfin, en suspendant au plafond de l’appartement une poulie disposée comme le fait M. Drouin.
- Le moyen proposé par M. Mercier, de Lyon, pour obtenir les mêmes effets ne diffère du précédent qu’en ce qu’une chaîne sans fin remplace la seconde corde employée par M. Drouint ou celle qui soulève la tête du lit.
- M. Drouin vous a présenté un autre lit dans lequel les mêmes mouvemens sont produits au moyen d’un engrenage dont la manivelle est placée sur le côté du lit et à la portée du malade lui-même.
- Le lit de M. Drouin ne présente à la vue rien d’insolite ou de choquant; sa forme a même de la grâce, et comme ouvrage de serrurerie, le travail nous en a paru convenablement exécuté.
- Le prix de ce lit simple, en fer plein, avec double poulie, est d’environ aoo francs.
- M. Geslin, serrurier-mécanicien breveté, rue Basse-du-Rempart, n° 56, fabricant de lits en fer creux, et dont les produits ont obtenu une mention honorable à l’exposition de i834; vous a présenté un fauteuil en fer creux,
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- LITS ET FAUTEUILS.
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- auquel il donne le nom de jauteuil à bascule, dans lequel une personne assise peut, par l’effet d’un simple mouvement du corps, prendre une position plus ou moins inclinée ou même horizontale, et transformer immédiatement ce fauteuil en un lit de repos, et le rétablir instantanément dans sa forme primitive.
- Ce fauteuil se compose essentiellement de trois parties réunies par des articulations : la partie moyenne ou le siège du fauteuil est fixe; les deux autres ou celles qui correspondent aux pieds et au dossier sont mobiles et dépendantes l’une de l’autre, au moyen d’une tringle de fer articulée qui les réunit.
- Il résulte de cette disposition qu’au fur et à mesure qu’on incline le dossier on élève d’autant la partie du fauteuil correspondante aux jambes, laquelle est poussée par la tringle dont nous venons de parler.
- Ce fauteuil, dont l’extérieur n’a rien d’extraordinaire, a paru à votre Comité remplir convenablement son but, et devoir devenir un meuble utile à la fois comme fauteuil et lit de repos pour les personnes valétudinaires, les gens de lettres, ainsi que pour les postes militaires et les campemens.
- Ce fauteuil peut se ployer facilement et prendre une forme commode et point embarrassante.
- Son prix est de 5o francs, sans la garniture matelassée.
- M. Geslin tient aussi un assortiment considérable de lits en fer creux peints ou recouverts d’un tube de cuivre dont las formes élégantes, la légèreté, le bas prix, ainsi que la facilité qu’on a de les ployer ont été appréciés par un grand nombre d’amateurs.
- D’après l’examen qui précède des lits mécaniques et fauteuils qui vous ont été présentés, j’ai l’honneur de vous proposer, au nom du Comité des arts économiques ,
- i°. De remercier MM. Mercier, Drouin et Geslin de leurs communications *
- 2°. D’insérer le présent rapport au Bulletin en y joignant la figure et la description du fauteuil de M. Geslin, et celle du mécanisme présenté par M. Dr ouin pour élever facilement la tête des malades.
- Signé Herpln, rapporteur.
- Approuvé en séance , le 28 février i838.
- Explication des figures de la planche y4°*
- Fig. 1. Élévation latérale d’un lit mécanique en fer à l’usage des malades, inventé par M. Drouin.
- Fig. 2. Vue de face et de profil de la poulie à double gorge fixée au ciel du lit, dessinée sur une plus grande échelle.
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- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- AA, Lit en fer à roulettes.
- B, Partie fixe, ou siège.
- C, Dossier mobile sur une charnière a fixée au cadre du lit.
- D, Partie mobile en i recevant les pieds du malade.
- E, Tringle articulée aux points bc et réunissant le dossier avec le partie mobile.
- F, Ciel du lit.
- G, Poulie à double gorge fixée à la partie F et enveloppée d’un cordon d! dont la partie d est attachée à l’extrémité supérieure du dossier ; la partie d' munie d’un gland pend librement pour être saisie par le malade.
- H, Tablette placée devant le malade et qui se développe à charnière.
- I, Veilleuse surmontée d’un vase dans lequel on fait chauffer des liquides.
- e, Petit cordon attaché à un cliquetf qui s’engage dans les dents du rochet g;
- en tirant ce cordon, on dégage le cliquet et on rend libre la poulie G.
- Fig. 3. Elévation latérale du fauteuil en fer à roulettes dit à bascule, par M. Geslin.
- A, siège; B, dossier mobile à charnière; C, partie antérieure sur laquelle reposent les jambes et les pieds; elle tourne à charnière en a; D, tringle articulée en bc et réunissant la partie C avec le dossier B; EF, tringles servant de bras au fauteuil et articulées aux points de.f • GG, crochets pour réunir le siège aux pieds à roulettes.
- Ce fauteuil, garni et matelassé, est d’un usage facile et commode et a toute la solidité nécessaire. Lorsqu’on veut le transformer en un lit de repos, il suffit d’appuyer contre le dossier qui, en basculant, agit sur la tringle, laquelle, en faisant tourner la partie antérieure C sur sa charnière a, la pousse en avant et l’élève. Le dossier, en s’abaissant, entraîne les tringles EF et les développe, position indiquée par les lignes ponctuées. Quand on se relève, le lit reprend sa forme de fauteuil, parce qu’alors les jambes font baisser la partie C qui repousse la tringle, laquelle à son tour élève le dossier B.
- Quand on veut incliner le dossier d’une certaine quantité seulement, on fait agir un petit ressort h, dont le bout s’engage dans les trous d’une bande plate g en forme de secteur; alors le dossier est arrêté. (D.)
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- TABLEAU, par ordre alphabétique, des Brevets d’invention, de perfectionnement et d’importation, délivrés en France pendant Vannée 1837.
- Nota. Les lettres ( B. I. ) placées après l’énoncé des Brevets signifient Brevet d’invention $ (B. I. P.)> Brevet d’invention et de perfectionnement ; (B. P.) , Brevet de perfectionnement $ (B. Imp.), Brevet d importation ; ( B. Imp. P. )j Brevet d’importation et de perfectionnement $ ( B. I. Imp. ), Brevet d'invention et d’importation.
- Abadée (J.)..............
- Accolas (P.)....
- Aguado (D.). ...........
- Ajasson (J.) et de Bassano..
- Alleau (S.)........
- Allier et Dupont. ....
- Alliot.
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- DOMICILE.
- Allix (L.-J.).
- Toulouse.
- Paris, 1 rue Bleue,
- 3o.
- id.
- pl.des Italiens, 6
- I J
- id.
- r. Neuve-Sam-son, i.
- St-Jean-d’An gel. Paris,
- r. des Ecouffes,
- i4.
- Nantes.
- Paris,
- r. des Grands-[ Augustins, 25.
- ( id. j
- Amiard (J.-L.).................. r. de Seme-St- I
- ( Victor, 28. )
- Ît DE Sailly. ...... jr.Bretonvilliers, j
- ! Paris, \
- ndrevolti (L.)................ r. de Choiseul, >
- r 2 ter. J
- André Arnaud (B.)
- Arnaud-Tison.
- Arnovx (J.).. Aroux (G.). .
- Arthur (A.).
- Lyon.
- Canteleu.
- Grenoble.
- Elbeuf.
- Paris,
- .jr. d’Angoulême,
- !7-
- DÉPARTEM. W £ f H ^ « <i| i Q ^ M «a « durée des brevets.
- H.-Garonne. 29 sept. 10 ans.
- Seine. 3i juill. 5 ans.
- [tJ, 18 fév. 5 ans.
- id. 18 nov. 5 ans.
- Charente-Infér. 4 janv. 10 ans.
- Seine. 17 juill. 5 ans.
- Loire-Infér. 12 juill. 5 ans.
- Seine. i3 sept. 5 ans.
- id. 5 juin. 5 ans.
- id. 10 nov. 10 ans.
- id- i3 sept. 5 ans.
- Rhône. 24 nov. 10 ans.
- Seine-Infér. 26 sept. 5 ans.
- Isère. 8 juillet. ô ans.
- Seine-Infér. 16 sept. 5 ans.
- Seine. 21 avril. 10 ans.
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont e'tè accordes.
- Construction de boîtes avec secteur en corne et acier fondu trempe', pour les roues de diligences et autres voitures. (B. I.)
- Machine ambulante à point culminant et plans incline's mobiles, appliquée à des transports as censionnels de terre et autres. (B. lmp.)
- Mécanique qu’il nomme tripodison propre à fixer la guitare. (B. I.)
- Fabrication de l’hydrogène carboné , liquide ou huile de gaz. (B. I. P.)
- Appareil distillatoire perfectionné. (B. I.)
- Perfectionnemens apportés dans la fabrication des chapeaux. (B. I.)
- Nouveau système de bateau â vapeur remorqueur destiné à la navigation des fleuves, rivière: et canaux. (B. I.)
- Fixation d’une manière inaltérable des couleurs sur les figures du cire. (B. I.)
- Nouveaux colliers de chevaux de trait et de cabriolet. (B. I. P.)
- Trente-septième année. Août i838.
- Voitures à vapeur qu’ils nomment pyro-atme.
- (B. I.)
- f Nouveau mécanisme propre à la direction dés j aérostats. (B. I.)
- 1" Procédés propres à économiser le combustible ) dans les machines à vapeur. (B. I.)
- I Appareil dit châssis-Robert, perfectionné, des j tiné à l’impression et au rentrage des indienne:-1 et au moyen duquel on peut appliquer sur les | étoffes plusieurs couleurs à la fois. (B. Imp. P.)
- I
- t Machine à tamiser le gravier, le sable et le j plâtre. (B. I.)
- I Etoffe nouvelle dite tissu élastique en pure ( laine a côtes transversales. (B. I.)
- | Perfectionnemens apportés aux pompes par < l’application d’un piston flexible sans ouverture ( ou perforation. (B. Imp.)
- 4i
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-
- 5i8
- EK
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. DOMICILE. DÉPARTEM.
- Paris)
- AsHWORTH (E.) r. de Choiseul, 2 ter. Seine.
- Astier (A.) Nîmes. Paris , r. du Faubourg-St-Denis, 42. Gard.
- Aurenas Seine.
- Ahdbmt ('E.'). Fontaine-l’Évêq. Nord.
- Paris,
- Aulagnier (A..) , r. de Valois, 9- Seine,
- Avy (J.-V.) Cadenet. Vaucluse.
- Bagel-Combes Montauban. Tarn-et-Garonn.
- Le même et Doux Bailay (voy. Widdowson). id. id.
- Bailly (madame). Neuilly. Paris, Seine.
- Bainbribge (E.) rue Favart, id.
- 8.
- Balard (à.). Montpellier. He'rauît.
- Balay fils et VlGNÀL Saint-Etienne. Loire.
- Bancel (J.-P.) . St-Chamond. id.
- Bapterosses (J.-F.). Bièvre. Paris, Seine-et-Oise.
- Baràll (E.'î r. Poissonnièie, > Seine.
- | 23.
- Barrer et Ratcliffe Rouen. Seine-Infér.
- Baron-Bourgeois Poetoise. Seine-et-Oise.
- Barrois (Ch.) Villers-Cotterèts. Aisne.
- [Barthélémy (J.-A.) Marseille, B.-du-Rhône.
- 1 Le même. id. id.
- fl £ fl S « < 3 jï oî Câ % û- u P A DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- ^ s -3 * s 'O les brevets ont été accordés.
- 3 fe'vr. i5ans. j Perfectionnemens dans les machines employées à filer le coton , la soie et autres matières fila-[ menteuses. (B. I. Imp.)
- 19 juill. 5 ans. Nouveau mode de préparation de la tisane de salsepareille. (B. I.)
- 17 juill. 5 ans. Préparation d’un sirop de riz. (B. I.)
- 22 déc. roans. Nouveau genre de culasse mobile applicable aux armes à feu de toute espèce et perfectionne-• meut au système d’amorces. (B. Imp.)
- 17 juill. 5 ans. Nouveau cosmétique propre à émailler les ongles, qu’il nomme pâte onicophane. (B. I.)
- iîo mai. i5 ans. Machine propre à la filature de la soie, destinée à filer les cocons et à ouvrer en même temps la soie qui en est extraite en trame , organsin , fil à coudre, petits cordons , etc. , sans autres frais de main-d’œuvre que ceux que nécessitent les procédés usités pour avoir la soie grège. (B. I.)
- 27 déc. 5 ans. i Lampe astrale qu’il nomme lampe-balance îiy-1 drostatique. (B. I.)
- 3o déc. 5 ans. : Nouvelle cheminée de quinquet en verre. ï (». 1.;
- 3ijanv. 5 ans. ; Perfectionnemens dans la fabrication des ban-1 dages herniaires. (B. Imp. P.)
- i3 juin. 10 ans. , ^ Perfectionnemens applicables aux bâtimens mus par la vapeur ou une autre force, ainsi qu’à d’autres usages utiles. (B. Imp.)
- 12 juill. 10 ans. Procédé pour extraire le sulfate de soude de j’eau de la mer. (B. I.)
- l5 nov. 10 ans. Machine propre à filer les cocons de soie sur bobines , roquets et flottes. (B. I.)
- 8 juill. 5 ans. Ouvraison et fabrication des tissus en étoffes et rubans. (B. L P.)
- 12 juill. 10 ans. Nouvelle lampe mécanique. (B. I.)
- 9 sept. 5 ans. Nouveau procédé de peinture et de polissage du marbre. (B. I.) r
- i3 nov. 10 ans. i Machine propre à triturer les bois de teinture j et autres. (B. I. P.)
- 25 oct. 10 ans. 1 Perfectionnemens apportés dans les moulins à [ moudre le grain et bluter la farine. (B: 1.)
- 3o j uin. 5 ans.' î Appareil q l’il nomme cloirothes propre à l’en-| soignement le la calligraphie. (B. I.)
- 26 août. Sans. [ Procédé de revivification du noir animal en ^ grain ou en poudre, par le moyen de tubes im-\ mobiles placés diagonalement dans un fourneau. f (B. I.)
- i3 sept. 5 ans. 1 S Cylindreà mécanique destiné à la revivification l du noir animal en grain et en poudre. (B. I.) |
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- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Barthélémy (F. ).....
- De Bassano {yoy. Ajasson) . Baudoin (Ch.)............
- DOMICILE.
- Grenoble.
- DEPARTEM.
- ïsère.
- Baudron (A.)......
- Bayie-Magnac.......
- Bazin (F.-C.)
- Beaudouin-Kamenne .
- Beauvallet........
- Benoit Delacroix.
- Rerault (J.-B. )......
- r. du^Iub’ourg-j Sein0' St-Denis, i83.
- Angers. Tours. Paris,
- r. du Temple,
- n9.
- Sedan. Yaugirard. Batignolles
- ' \
- Monceaux
- Paris,
- r. des Messageries, 22.
- ici.
- Bernard et François..........\ r. des Brodeurs-
- St-Germ.. 6.
- Bernardet ( P).
- Bernheim (F.) et Labourriau
- (»*•;........................
- Bernixbt (J.). . Berollà frères.
- Bertiielot (P.).
- Berthomé (F.)..........
- Berthin (voy. Hirsh). ..,.
- St-Germ., 6. id.
- place Vendôme ,
- 16.
- ici.
- r. Française,
- Piouen.
- Paris,
- r. de la Tour,
- 2.
- id.
- r. Neuve-Laf-fitte, 37.
- id. J
- r. Neuve-St- I Rocb, 11. 1
- Maine-et-Loire. Indre-et-Loire
- Seine.
- Ardepnes.
- Seine.
- id.
- id.
- id.
- id.
- id.
- Seine-Infér.
- Seine.
- id.
- id.
- g .s 1
- c ^
- ,10 oct.
- 28 oct.
- 8 nov. 7 juin.
- 18 oct.
- 18 août
- 29 sept.
- 22 doc.
- Bertrand(V.)..,..............! St-Pierre-lès- { Pas-de-Calais.
- A Calais. »
- 1 Paris, î
- Bertrand (J.) etFLOUET.......jr. Thévenot, 10.^ Seine.
- 1 id. I
- Besnier Düchaussais..........( r. Neuve-des- l id.
- \ Bons-Enf., i5. §
- 26 sept.
- 3i mars.
- 22 juill. 9 sept.
- 9 août.
- i3 sept. 28 oct.
- 2Ô août. 19 avril.
- SJ u
- T2 cj Cfi u & -G
- » £
- - ns
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont e'té accordés.
- > Nouveau système de fabrication du savon. * ans- { (B. I )
- Appareils destinés à tendre les églises sans clous ni échelles. (B. I.)
- Machine propre à tailler les ardoises, qu’il nomme rondisseur mécanique. (B. I.)
- 5 ans.
- i5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- Procédé propre à la destruction entière des punaises et de leurs œufs. (B. I.)
- Procédé d’impression en couleur incrustée ou en peaux sur cuirs et peaux de toute espèce, étoffes , papiers , parchemins, etc. (B. I.)
- Machine à fabriquer les broches en fer pour chaussures. (B. I.)
- Fabrication de sucre d’orange acidulé et cristallisé. (B. I.)
- Sonneries à gammes ou sonneries musicales.
- (B.I.)
- Semi-claves doubles et simples propres à la con fection des sous-pieds à coulisses. (B. I.)
- Appareils et moyens de transporter facilement et promptement les gravois, terres et mate'riaux dans tous les travaux de construction. (B. I.)
- Nouveau système d’appareils propres à compri mer le gaz et le transporter, et au moyen desquels les explosions ne sont plus possibles. (B. I.)
- Moyens nouveaux propres à la fabrication des cuirs en relief de toute dimension. (B. I.)
- Machine propre à imprimer sept couleurs à la fois sur les étoffes de coton et de laine , et qui , à l’aide d’une personne , imprime en dix heures de 20 à 25 pièces d’étolfe de 3o aunes. (B. I.)
- Moyen d’établir un nouvel échappement circulaire pour montres et pendules. (B. I.)
- Procédés chimiques propres à fabriquer un nouveau genre de chauflage remplaçant le charbon de terre. (B. I.)
- Sirop et pommade propre à la guérison des maladies dartreuses en général, ainsi que des plaies et ulcères. (B. I.)
- Fabrication du tulle à pois dit point d’esprit.
- (B.I.)
- Nouvelle disposition de machine à vapeur. (B. 1.)
- Pétrin mécanique. (B. I. P.)
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- 320
- NOMS ET PRÉNOMS des
- Brkvbtbs.
- DOMICILE.
- Bkggé (G.).
- Gbukat (P.).
- Bertavx (L.).
- Paris,
- r. desVieux-Augustins, Ci.
- Thann.
- I Paris,
- < r. de la Sonne-' rie, 7.
- BbVIBRE (J.)*
- Bidet (G.)......................{r Paris’
- Choisy-le-Roi.
- Paris,
- St-Honoré,ii7
- Dk Biragub de l’Isledox et ( *d. )
- Filtok Sladb...............< r. Neuve-Vi- 1
- {. vienne, «h. J
- Bishop (Ch.).
- De Blacas, Carros, Wissocq et Carreaux..................
- Blakquet (voy. Jacquemet.) |
- Blaquière (J.).
- id,
- Le même.
- Blordeau , de Carolles et Philip.......................
- Blordel (J.-S.).
- Boche (N ).
- Bocqgbt (F.).
- Boileau (J.)......
- "jBOlUVM (voj-, Bok.).
- id.
- Aix.
- Rouen.
- Paris, r. deChoiseul a ter
- id.
- rue Coquenard
- b.
- DEPARTEM.
- ( i,L . \
- l r. de la Verrcne, >
- ( 68. )
- ( id. >
- < quai Voltaire, /
- ( i3. r
- | r. d’Aiger , 8. }
- Seine.
- Haut-Rliin.
- Seine.
- id.
- id.
- id.
- id..
- id.
- id.
- id.
- Bouches-du-
- Rhône.
- Seine-Infe'r.
- iseul, |
- 1
- id. i
- . du Faubourg-J St-Denis, i3t. I
- Seine.
- id.
- id.
- il août.
- 5 avril.
- a5 août.
- aa juill.
- • 9 juill
- 3o juin.
- 16 déc.
- 24 janv
- 28 janv.
- 29 sept.
- i4 fe'v.
- 29 août.
- 16 dëc.
- 9 de'c.
- a
- -w
- (A
- U)
- P
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont ëtë accordes.
- 6 ans. \ Nouvel instrument dit pince à levier excen-
- 5 ans.
- 5 ans
- J
- 5 ans.
- 5 ans,
- 5 ans.
- ique. (B. I.)
- Appareil dit admopède infuseur propre à infuser toutes les matières ve'ge'tales ou à pre'parer toutes les hydrolées, amolécs etbrutolëes. (B. I.)
- Nouvelle fabrication de papiers de décors peints à l’huile , propres à décorer tout local quelconque et à remplacer les diverses peintuics à l’huile exécutées à cet effet sur la pierre, le plâtre, le bois, etc. (B. I).
- Nouvelle cheminée. (B. I.)
- Machine dite compositeur typographique mécanique. (B. I.)
- Machine propre à monter et descendre les hommes , les charges, les eaux, applicable dans les mines , les puits , les carrières , les écluses , les bassins , les vaisseaux sur mer, les magasins, les moulins , les usines, et aux différentes constructions des bâtimens , des chemins de fer , même au labourage des terres. (B. Imp.)
- Procédés de fabrication d’émaux dits pallisys, propres à la bijouterie, et pouvant s’appliquer aussi sur le verre , la porcelaine , la faïence, etc.
- (B. I. P.)
- Fabrication de l’huile de résine par l’application du principe de la distillation dans le vide à la distillation des matières résineuses susceptibles de se transformer en matières huileuses.
- (B. I.P.)
- ( Nouveau système de rails applicables aux 5 ans. | chemins de fer. (B. I.)
- 16 ans
- Nouveau système de conversion de mouvement circulaire dans les ina-
- > Nouveau système oecon l rectiligne en mouvement 1 ) chines à vapeur. (B. I.)
- 6 ans.
- 5 ans
- Eclairage par le gaz ixt’ait du résidu des olives et appareil domestique sans dcpura-tcur propre à préparer ce gaz. (B. I.)
- Lames métalliques à maillons d’une seule pièce propres aux métiers à bras , aux métiers mécaniques de tissage , aux machines à parer les chaînes , et applicables à tous les genres de tissus quelconque'. (B. I.)
- / Bourres incombustibles, dites de sûreté, des-• 5 tinées à remplacer les bourres ordinaires pour { charger les armes à feu. (B. 1. P.)
- 5 ans.
- 5 ans.
- Nouveaux plateaux-soucoupes. (B. I. P.)
- Clef dite clef-Boileau. (B. I.)
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- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Boïrir ( G. ).
- Boisson (L.)................
- BoHjBouley, Couru et Robert.
- De Bosrard (A.)
- DOMICILE.
- Borrier (F.)..
- Bons aîné .... Bortemfs (F.).
- Boschert (G.)..............|
- Bouchet (H.)..........
- Couchette (voy. Loter). Boucqcau (voy. Robhrig).
- Saint-Étienne.
- Pont-sur-l’O-
- gnoa.
- Dole.
- Paris,
- q. de l’Horloge,
- fille.
- Bolbec.
- Châtel.
- Paris, r. des Vieux-Au- \ gustius, q5. 1
- id. 1
- r. de Verneuil, 38.
- Paris,
- Boudet (G.-B.)...................( r* de Choi-scul,
- v | a 1er.
- I
- ^ Villeneuve-FAr-
- Boulard (A.) . Bouleroy (P.)
- ; > îilenen ve-l Ar- , ' | chevèqete. |
- J Saint-Rocli-lsè-’ ( Amiens.
- De Boueimbert (J.-D.)........' Châteauroux.
- Bourget {voy. Perret). I
- „ ,. J Paris ,
- Boureet t> Am boise..........j q. de la Megisse-
- Boussars (F.).
- rie, 3o. Toulouse.
- Brahot (W.).............
- Bkkitaiatbr {voy. Évars).
- Brsssier (A.-N.).........• (r. Mont-Thabor,
- 9-
- j Paris,
- v r. Favart,
- t 8.
- I ...
- Ir
- I
- DÉPARTEM. DATE do la délivrance des brevets. .g 1 ë | fi -a fl <• ra DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels les brevets ont été accordés.
- Loire. 29 sePl- 5 ans. ( Nouveau genre de battant à crochet fixe sur triangle mobile, propre à tisser toute espèce de rubans. (B. P.)
- Haute-Saône. g août. 5 ans. Machine à couper le bois. (B. I.)
- Jura. 5 août. 10 ans. 1 Procédé de fabrication d’un amadou avec du papier et des tissus. (B. L)
- Seine. •i8 mars. i5ans. Ventouse mobile, permanente et portative, s’appliquant, sur partie ou totalité delà surlace du corp;> et des muqueuses, procurant également la compression par l’accumulation dans son intérieur d’un gaz quelconque. A l’aide de ce meme appareil, l’auteur crée des bains portatifs , des courans sur la peau et les muqueuses, et établit tout ce système de douches portatives, multiples et simultanées. (B. I. P.)
- Nord. a& juill. 5 ans. Nouveau mécanisme propre a faire du vinaigre artificiel. (B. Imp. P.)
- Seine-Infe'r. 24 nov. 5 ans. Nouvelle espèce de lame à tisser. (B. I.)
- Vosges. 3i juill. 5 ans. Nouveau calorifère économique. (B. I.)
- Seine. 27 de'c. 5 ans. Nouveaux sous-pieds-coulisses. (B. I.)
- id. 4 janv. 10 ans» Substance propre à la fabrication du papier. ; (b. 1. p.)
- id. 28janv. 10 ans. Nouveau système de fabrication de gants of-( frant de l’économie dans la peau employée, fa-\ éditant le cousage et produisant des gants qui / s’adaptent parfaitement à tous les contours de la ) main sans former ni tiraillemens , ni vide , m r poclie. (B. I. P.)
- Tonne. 28 août. 5 ans. Procédé de fabrication de plumes en verre. i (B- F-)
- Somme. 24 juin. 5 ans. Machine à griller les velours de coton. (B. I.)
- Indre. i3 sept. 10 ans. Machine à moissonner les grains à l’aide d’un cheval , et qu’il nomme char moissonneur. (B.I.) ’
- Seine, i3 juin. j 5 ans. / Moyen de fabrication de suc animal solidifié, [ comestible qu’il nomme ondocline. (B. L)
- H.-Garo me. i3 déc. 5 ar». Système de lampe à mouvement d’horlogerie. : ce. 1.)
- Seine. iàoetob. 5 ans. Appareil propre à rafraîchir ou à évaporer toute | espèce de liquide. (B. Jmp.)
- id. 18 févr. & ans. Appareil à timbrer le papier que l’administration de l’enregistrement débite et à le frapper en ( meme temps a’une vignette à encre indélébile. | (B.L)
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-
-
- $23
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. DOMICILE. DÉPARTES!. DATE de la. délivrance dci brevets.
- Paris,
- r. St-Denis, i Seine. 9 août.
- 180.
- Bressok(F.). « Rouen. Seine-Infér. a8 avril.
- St-Quentin. Aisne. 18 janv.
- 1 Briet (J.-G.). - Paris, 1.6 sept.
- r. des Gravil., i
- 22*
- Brigcel (J.).. id. r.Ste-Croix-Cité, id. 18 nov.
- Brisbart-Gobert Montmirail. Marne. 22 déc.
- Brisson (J.) Marseille. Bouches-du-Rh. 29 août.
- Brocard (EJ Montbard. Côte-d’Or. aôoet.
- Paris,
- Brouard (E.) , r. du Faubourg- Seine. 22 juill.
- Montmartre, i3.
- [ id. ..
- Bruxier (L.) 1 pi. Dauphine, 1 id. 2Ô nov.
- t 29-
- Bruxelles (yoy. Hazard)
- id.
- Budï (A.) r. du Temple, i id. 16 déc.
- ii 9.
- Buret (F.-D.) Bordeaux. Gironde. 3i mars.
- Burlrt (F.) Lyon. Rhône. 21 avril.
- Paris,
- Bürqein (P.) r. de Cboiseul, [ Seine. i,r nov.
- i 2 ter.
- Bcssel (yoy. Widdowsoh).
- Cadier (J.-A.) Lyon. Rhône. 12 juill.
- Paris,
- Cau. (J.-F.) 1 r. des Batailles , 7- . Seine. 45 nov.
- » 1
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont e'té accordés.
- Métiers pour opérer la double torsion eu sens inyerse, par une seule et même opération et à 1 aide d’engrenages des fils de coton , soie, laine, chanvre, lin et autres matières filamenteuses destinés à divers usages. (B. I. P.)
- 1
- j Machine à air et à feu , nommée encin-air-feu. io ans. i j. p y a j
- Procédé propre à tisser et fabriquer les rubans de fil, de coton , de soie ou autres matières , comme aussi dès bandes ou bordures et autres articles de peu de largeur, et machines propres à réaliser ces résultats. (B. Imp. P.)
- { Briquet physique à réveil donnant de la lu-/ mière à l’instant voulu, sans le secours de la ( main. (B. IJ
- \ Nouveau système d’appareils de chauffage ou J de foyers perfectionnés. (B. I. P.)
- Nouvelle espèce de serrures. (B. IJ
- . Substance décolorante et désinfectante nou j velle. (B. 1.)
- Nouveau système d’aspiration de l’eau dans les cylindres formes dans les machines de Leis-tenschneider et toutes autres de système semblable , et danaïde aspiratrice faisant le même effet. (B. I.)
- Nouvel appareil de chirurgie. (B. I.)
- Nouveau système propre à faire le vide au moyen d’un principe hydropneumatique ou ga-zopneumatique suivant que l’appareil fonctionne par l’eau ou par la vapeur. (B. I.)
- Perfectionnemens apportés dansla composition de l’étamage du cuivre , du fer, du zinc et de la fonte. (B. IJ
- Moyen de bouclier hermétiquement les bouteilles, fioles et flacons avec le verre lui-même . io ans. ' gans empl0jer les bouchons de liège et de toute f autre nature. (B. I.)
- i Nouvelle espèce de café, qu’il nomme café in 5 ans. | digène de santé. (B. I.)
- ÎMode de préparation qu’il fait subir à la pâte de porcelaine , et procédé particulier à l’aide duquel il parvient à couler toutes sortes de pièces en porcelaine, (B. I. P.)
- Machine anglaise appelée peigne a tanel propre à fabriquer ensemble, et l’une au dessous de l’autre, deux pièces de velours en peluche. (B. imp.)
- I Nouvel appareil propre à épuiser la pulpe de betteraves par lavage et pression, appareil également applicable à toutes les opérations qui ont pour but de saturer économiquement un véhicule quelconque de matières solubles extraites soit des matières salines, soit des matières végétales. (B. I. P).
- i5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans. 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
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-
-
- 3a3
- NOMS ET PRENOBIS des
- Brevetés.
- Calemard (J.)..............
- Calla fils et David aine...
- Cambacérès (P.-L.).........
- Capette (J.-L.)............
- CArocci (E.)...............
- Carbon (voy. Marchand). . . ... Carbonnier (E.)............
- Carpri an-Brown............
- Carreaux (voy. de Rracas). Carro* (voy. dïBlacas).
- Cartier (N.)...............
- Le même et Lefebvre........
- Carville (F.)..............
- Caucenas (J.-L.)...........
- Cauchy (J.)................
- Cavaeeier (H.).............
- Gavé (F.)..................
- CÉZANNE (À.) . ............
- Chaererat (M.).............
- Chagot frères.
- O fl • efi
- DOMICILE. DÉPARTEM. DATE d* la délivra dca brevet! DURÉE des brève
- Saint-Etienne. Loire. 3i juill. b ans.
- Meaux. Seine-et-Marne. 9 août. 5 ans.
- Grenelle. Seine. 36 sept. 10 ans.
- Paris, r. du Temple, 43. , id. 3o déc. 5 ans.
- id. r. du Helder, 18. > id. 25nov. 5 ans.
- Vaugirard. id. 8 fév. 10 ans.
- Beauvais. Nord. 19 juill. b ans.
- Paris, r. de Montreuil, 79- i Seine. ai avril. 5 ans.
- id. id. 21 avril. 5 ans.
- id. r. des Arcis, 2, id. s5 oct. 5 ans.
- Ternes, p. Paris. id. i3 mai. 5 ans.
- Amiens. Somme. 4 juill. 10 ans.
- Nîmes. Gard. 22 juill. 5 ans.
- Paris, r. du Faub.-St-Dcnis, 2i6. 1 Seine. 18 août. 5 ans.
- Lyon. Pdiône. i3 mai. 5 ans.
- Paris, r. du Faub.-St-' Antoine, SGf. Seine. 19 juill. 5 ans.
- id. t. de Richelieu, 8i. ^ id. 9 juin. 5 ans.
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont étéaccordés.
- Planchette en verre propre à être adaptée au
- ( Appareil qu’ils nomment nouveau sécheuf, J propre à répuration des grains. (B. I )
- [ Application à l’équarrissage d’un procédé par la Y vapeur , à l’aide de cuves autoclaves VB. I. P.)
- i Nouvelle cafetière dite cafetière myrosortique.
- j (B. I. P.)
- I
- Nouveau genre de cabriolets qu’il nomme britanniques. (B. Imp. P.}
- Petite machine qu’il nomme réveil-sonnette sans engrenage, s’adaptant à toutes les montres.
- (B. I.)
- Confection , par des combinaisons nouvelles , d’un métier propre à faire le tulle dit réseau. (B.I.)
- Nouveau ramasseur, conducteur à mouvement circulaire continu , disposé à l’intérieur même du beffroi dans les moulins à farine, (B. I.)
- Nouveau mécanisme qui, dans les roues hydrauliques pendantes , permet de varier le plan du mouvement des deuxpremières rouesd'engre-nage , afin d’obéir au changement, de place du moteur principal, sans pour cela changer la position des autres rouages et sans être obligé de démonter aucune roue. (B. 1.)
- 1
- ( Perfectiounenient apporté à la sonde cliirurgi-
- J cale. (B. 1. P.)
- I
- \ Vase portatif propre à recev oir les déjections | naturelles. (B. I.j
- I
- \ Machine cylindrique mue par des chevaux ou 1 autres animaux. (B. 1.)
- ! Appareil destiné à étouffer la chrysalide rer.-v fermée dans le cocon. (B. t.)
- J" Application de pales obliques aux roues des ) bateaux à vapeur naviguant sdr mer et rivières.
- ( (B. I. PO
- ( Procédé mécanique propre au tissage de tout î genre d’étofles. (B. I.)
- 1 Lanterne fumivore en poterie , tôle , fer battu i ou autres matières analogues. (B.I.)
- i
- Exploitation et indication de jour et de nuit des enseignes , noms , professions et numéros , rues et places , adaptés dans l’intérieur des maisons , lanternes p h ticulières et publiques , par le moyen des chiffres en métal. (B. lmp. P.)
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- NOMS ET PRÉNOMS des B&EVETBS. DOMICILE. DÉPARTEM. d S w > H s Si < ~ A ° d « O *3 DURÉE des brevets. DÉSIGNATION DES OBJETS J pour lesquels j les brevets ont été accordés. t
- Paris, r. de Valois-Ba- 1 Seine. 6 dëc. 5 ans. ( Nouveau proce'déde fabrication de pain et de J biscuit. (B. I.) 1
- tavc, 8. i |
- Chameroy (E.). ........ fp mé.mp. id. rue du Faubourg . St-Martin, 68. id. 1 | > id. id. 7 juin. 9 août. 5 ans. i5 ans. 1 ( Instrument avec le système des anches libres, ( nommé orgue expressif. (B. I.) ( Fabrication des conduits , tuyaux et corps / creux en asphalte et bitumes minéraux , combi-I nés avec diverses substances lineuses , fibreuses, [ animales ou végétales. (B. I. P.)
- CüAMMAS (À-.) ClIAMPAILLBR (J.) et Pearsoh (F.) \ id. r. St-Denis, 191 bis. Calais. i « Pas-de-Calais. 17 août. 2& oct. 5 ans. 5 ans. S Poudre pectorale appelée poudre alimentaire } pectorale et analeptique. (B. I.) î Fabrication sur les métiers-Lévers du tulle uni f et façonné, en soie, en fil ou coton. (B. I.)
- Champoxkois (P.),.......,... Beauue. Côte-d’Or. 29 sept. 6 ans. [ Nouveau patouillet propre au lavage des 1 mines de fer, et qu il nomme patouillet-manège. ( (B. I.)
- id. id. a5 oct. 5 ans. J Roue motrice destinée à remplacer les manèges
- Charamont (P. Paris, r. Michel-le- Seine. 17 juill. ô ans. Lorgnettes-jumelles. (B. I.P.)
- Comte, 3i.
- Charollais (P) Pvcmaas. Drôme. 26 mai. 10 ans. Nouveau système d’éclairage au gaz hydrogène et de fabrication du noir animal. (B. I. P.)
- ' j
- Cbakay ( N.) ' Paris, ( r. Me'nilmon- , Seine. 20 sept. 10 ans. . Nouveau nécessaire d’armes applicable au service de l’infanterie et à l’usage des chasseurs.
- tant, 48. (B. I.P.)
- Le même id. id. 4 oct. 5 ans. . Nouveau système de bombes de guerre pouvant également s’appliquer aux fusées et à toute ; espèce de projectiles destinés à s’enflammer ou à éclater. (B. I.)
- Chars axa (P.) ici. r. du Cherche- xd. 2Ô noY. 10 ans. Procédé mécanique propre à la pose sur plâtre de toute espèce de parquets en bois. (B. I.)
- Midi, 12.
- CHATELAIN (M.) . î Rouen. Seine-lnfér. 5 déc. i5ans. i Machine fonctionnant par mouvemens continus et alternatifs, avec pressions excentriques, propre à faire les briques avec l’argile sans eau i et pouvant en fabriquer 3o,oôo par jour. (B. I. . Imp.)
- Chaulin (N.-P.) Paris, r. St-Honorë. • Seine. 3 fe'v. 10 ans. 1 L Nouvel encrier à niveau constant, appelé encrier siphoide , préservant l’encre de toute éva-1 poration et de tout dépôt et la maintenant tou-1 jours richement colorée et très coulante. (B. I. P.)
- id. passage Violet, id. | ici. 18 janv. i5 ans. Appareils préservateurs contre les explosions j des machines à vapeur. (B. I. P-) Nouveau mécanisme appelé rapporteur servant 1 à indiquer le nombre des personnes montées dans l les voitures dites omnibus et pouvant aussi recevoir d’autres applications. (B. I. P.)
- id. 28 avril. i5 ans.
- Chauvet (J.-B.),. Bordeaux. Gironde. 7 mars. 5 ans. Moyen d’obtenir une force motrice considé-1 rable et permanente dans les ports et rivières 1 soumis au flux et au reflux de la mer, et aussi dans les eaux non sujettes au flux. (B. I.)
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- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Chavagnac (A.).
- Chenart frères.
- Ghermette -Dumas. Chodzico (H.)...
- Chrétien fils.....
- Christoffe (C.).
- Cicéri (P.).
- Clerc (J.-P.). Clerc (L.).... Cochot (J.-B.)
- Coiæard (N.)..,
- Le même.
- Collé et Jalbert.
- ColOMBAIN.
- DOMICILE. DÉPARTEM. DATE de la délivrance des brevets. DURÉE . des brevets.
- Paris, ( r. deCléry, 12. 1 Seine. 10 mai. 5 ans.
- Paris, r. Sainte-Avoie, 4i. id. 21 avril. 5 ans.
- Lyon. Rhône. 11 janv. 10 ans.
- Paris, r. Neuve-St-Eustache, 4o. Seine. 16 sept. 10 ans.
- Nersac. Charente. 5 avril. 5 ans.
- Paris, r. Montmartre, 76. Seine. 25 juin. fo ans.
- Paris, r. du Temple, 129. . id. i3 sept. 10 ans.
- Belfort. . Haut-Rhin. 7 juin- 10 ans.
- Lyon. Rhône. 5 déc. 5 ans.
- Paris, " r. du Faub-St-Antoine, 123. Seine. 25 août. 10 ans.
- • Pierry. Marne. 29 août. 5 ans.
- Paris , r. Notre-Dame-des-Ch., 25bis. , Seine. 22 mars. i5 ans.
- idm id. 26 avril. 5 ans.
- Marseille. B.-du-Rhône. 3i juill. >5 ans.
- • Paris, r. Richer, î4. ! Seine. s5 oct. 10 ans.
- id. r. Neuve-de-Luxembourg, 4. • ^ j 9 déc. 5 ans.
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accorde's.
- Lames de fleurets dont les extrémités sont faites de manière soit à diminuer *a dureté du bouton, soit à empêcher qu’en faisant saillie sur la lame elles ne nuisent aux différées dégagements de Fescrime, soit enfin à obvier à Fermai de iarre un bouton âu milieu d’un exercice au moyen de boutons mobiles tout faits. (B. I. P.)
- Chapeau mécanique se redressant «Je lui-meme.
- (B. I.)
- t Machine qu’il nomme rêgulateur-compensa-t leur , propre à la fabrication de toute sorte d’é-\ toffe. (B. I.)
- Planche d’impression sur étoffes. (B. I.).
- Moyens propres à la fabrication «les draps et feutres sans fin et sans couture, a l’usage des machines à papier. (B. P.)
- (B.
- Trente-sevtièmc année. Août t838.
- Nouveaux procédés de peinture , décoration en tout genre , sur pierre ; marbre, stuc, plâtre, bois et en général sur toutes matières poreuses,
- (B. I.)
- ) Système prompt et économique appliqué à i l’impression des tissus , des papiers de tenture et | autres impressions quelconques. (B. I.)
- | Procédé mécanique propre à brocher les étoffes * de soie. (B. I. P.)
- Chaudière à vapeur à tubes intérieurs. (B. I.)
- Métier propre à confectionner les paniers d’emballage des vins de Champagne. (B. I.)
- I
- ( Procédés propres à la reproduction mécanique < de toute espèce de sculpture sur quelque matière v que ce soit. (B. I.)
- 5 Divers procédés de trempe applicables aux ( planches en taille-douce sur aciei. f B. 1.)
- Procédé relatif à la décoloration et au durcis sement des corps gras, tant de nature animale que de nature végétale , principalement de l’huile de palme et sa conversion en savon blanc. (B. I.)
- [Système de grilles à barreaux mobiles pouvant être adapté à tous les fourneaux dans lesquels on brûle de la houille ou toute autre matière I combustible. (B. I )
- j Améliorations apportées à l’appareil dit saba-i tière, propre à confectionner les glaces, les son-j bets/ les biscuits glacés, etc, (B.-I.) |
- Aï
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- *
- 3*6
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés,
- Coltih (J.)....... ...
- CosrBAtoT neveu.........
- Come (voj\ Souchièke). Constantin (J.) dit frère Ana-
- CLBT....... ........
- Corte.(N.).........
- Cornu (yoy. Bon). Cottiau (A.)......
- Le même. ., Crâne (G.).
- Crégut (J.-J.)..............
- Croisât (J.).............
- Croqueter (B.)..............
- Cl'ILLIER (P.-H.).............
- CtRTie (Th.)..................
- Dalloz (J.) et Guillaume....
- Dalmas (H.) et Menestibr (B.)..
- Darbo (F.)..................
- Darbois (yoy. Loyer) .
- Daubreville (J.)...........
- Dausque (L.) et Leclerc (F.)..
- Dalssin (P.)......
- Daux (uoy. Gorbe) .
- * a à a H ,S ’W > DÉSIGNATION DES OBJETS
- DOMICILE. DÉP.\RTEM. 5 ^ Jz a * £ » -es pour lesquels
- P « 03 j les brevets ont été accordés.
- Passy. Seine. -34 juiH. 10 ans. , _ Décomposition du caoutchouc et son applica-| tion sur cuirs et tissus de toute espèce. (B. I.)
- i Paris, * Appareils perfectionnés propres à la fabrica-
- ' r. de Choiseul, i(& ï oct. 10 ans.
- . 2 ter. t ; tion de la bière; (B. I. F..)
- 1 id. I ! idl 4 janv.
- ' r. du Faub.-St- 5 ans. Grand Système planétaire mécanique. (B. 1.)
- Martin, 16£.
- Doi’dqgne. «o fèv. Mouvement cEt mouvement invisible, propre è
- Périgueux. ô ans. conduire les aiguilles sur un cadran de 16pouces de diamètre , et à être appliqué sur une glace ,
- 1 un trumeau, etc. (B. I.)
- J Paris, cr. Ste-Avoie, 23. Seine. * 22 juill. 5 ans. Poire â poudre dite il charge croisée. (B. I.) .
- id. \ id1 2:2 juill. 5 ans. j Etoiles métalliques destinées à boucher les bouteilles d’eau gazeuse. (B. I.)
- id. 1 Mode d’application de l’anthracite à la fonte ou
- r. du Temple, / - id* 28 sept. i5 ans. ] réduction des minerais, et procédés relatifs à son
- * 119. emploi. (B. I. Imp.)
- Avignon. Vaucluse. 3i mai. 10 ans. Machine à triturer les olives. (B. I.)
- Paris,
- r. del’Odéon, 1 33. | Seine. 26 sept. 5 ans. Peignes métalliques dits diaphanes. (B. I. P.)
- id. { r. des Fossés-St-1 Ger.-l’Aux., 33.) id. 21 avril. 10 ans. Machine à fabriquer le papier peint. (B. I.)
- Paris, ) boulev. Mont- / martre. * id., i id. 20 oct. 5 ans.‘ Nouveau procédé contre l’incendie des théâtres. (B. 1.)
- id. 2;2 fèv. Nouveau procédé appliqué aü cabestau. (B.
- r. de Piicbel., 97.1 10 ans. Imp-) ^
- St-Claude. Jur;ji. 9 août. 5 ans. Machine à fabriquer les dlous. (B. I.)
- Haute-Garbn. Deux nouvelles machines à battre le grain.
- Toulouse. ii janv. 5 ans. (B.I.)
- Paris, passage Choi- , Seine. »5 oct. i5 ans. Nouveau biberon. (B. I.)
- seul, 85. Paris, 1 quai de la Me- j Nouveaux perfectionnemens apportés dans l’art du tailleur , consistant en bandes divisées pour prendre mesure des vêtemens et en des
- id. ao mai. 10 ans. / ( moyens de couper avec le plus de promptitude et d’économie possible , à l’aide de modèles tout préparés, les liabillemens à l’usage du civil , du militaire, etc. (B. I. P.)
- gisserie, 26. 1
- Plancher les-- j Mines. 1 Haute-Saône. 5 avril. r f 15 ans. j Série de serrures d’après le principe des combinaisons. (B. I. P-)
- Rouen. Seiiie-Infér. 2 mai. 5 ans. j Métier à bobiner. (B. I.)
- Paris, Seine. 16 sept. 1 Fabrication des sucs de réglisse ornés de gra-
- r, St-Merry, 18. 5 ans. f vures et de dessins de toute espèce. (B. I.)
- id. j . f | f
- [ r. des Filles- i ! Dieu, 6. j id* 29 avril. 5 ans. | Roue en fer dite roue-David. (B. 1. r.)
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- NOMS ET PRÉNOMS des
- Brevetés.
- Dé arme (Ch.).
- Decaen frères.
- DOMICILE.
- DEÉABTEM.
- Paris, \ seine, r. delà Ferme- j des-Mathur., 35.
- Deçrand (E.).
- Le même. Le même.
- Dei.acroix-Saint-Ci.air.
- Grigny.
- Paris,
- r. de Crussol,
- io.
- id.
- id.
- St-Pryvé-St- | • ( Mesmin. i
- ! i
- j Paris, 1
- Delaire (A.)................{ r. des Pyrami- >
- | des, 7- j
- ( M. \
- Delatour (U.)...............j r- des Quatre- {
- V Vents, 18. .
- i>ELAï (r'oyv Rocget).- r. I
- \ id.
- Uelestre (J.).........
- Delètre-Viel.
- Df.lecil (L.)..........
- Delisle (yoy. Rouget). Deeport (J.)...........
- Denis (J.).......
- Oeponnilly (Ch.).
- Derivry (M.-A.).
- quai Conti,
- Dinan.
- Paris,. r. Dauphine, 22.
- id.
- r. Guérin-Boisscau, 24. ;l
- Doraèvre.
- Paris, r. Neuve-Saint- 1 Augustin, 22. f
- St-Pierre-Aigle.
- Rhône.
- Seine.
- id. id.
- Loiret.
- Seine.
- id.
- id.
- Côtes-du-Nord
- Seine.
- id.
- Vosges.
- Seine.
- Aisne.
- w .£ £
- 3i juill
- 2Î2 j uill.
- 9 juin.
- iq juill. ii août. 18 de'c.
- 24 fe'v. iS janv. 28 fe'v.
- 25 mars.
- Ier sept.
- 22 juill.
- 2Ô oct. a;5 oct.
- 22 mars.
- W tu -W P-
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- <0
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont ète' accordes.
- Nouveaux perfectionnemens apportés» la fabri cation des glaces, du verre à vitre.à bouteille, etc., et présentant un n^ren nouveau de générer le . calorique, api lhables spécialement à lafabrica i5 ans. / j-jon jgg g|aces et du verre, et, par extension, aux fourneaux industriels, poêles , calorifères, machines à vapeur et gfne'ralement à tout foyer dont on vent augmenter la chaleur par la radiation. (B. I.)
- Application à la décoration des poteries fines des machines dites rouleaux h imprimer et dés planches en relief employées par les fabricans d’indiennes et de papiers peints. (B. I. P.)
- Appareils de réfrigération opérant, au moyen ’’air, la condensation des vapeurs et de cer ro ans. J gaz; et le refroidissement des produits cou
- \ densés ou des liquides , dans les évaporations , I concentrations, distillations , sublimation et re \ froidissement de diverses substances. (B. I.)
- Machines à vapeur perfectionnées. (B. I.)
- A Procédés de dessiccation de substances ani iôans. males et végétales. (B. I.)
- 1 , .
- i5ans 5 Etau mécanique propre à la confection de la tête des pointes dites de Paris. (B. I.)
- ( App & de l’ai 5> J tains g
- i5 ans.
- Nouveau fusil perfectionné. (B. I. P.)
- 5 ans.
- Nageoires ou patins natatoires. (B. I.)
- Composition d’une poudre dentifrice végétale, tonique et antiscorbutique agissant sur l'émail et la substance osseuse desdeuts. (B. I.)
- 4
- u Moyens et procédés propres au demi-blanchî-) ment du phormium lenax ou fin de la Nouvelle-| Zélande, et blanchiment parfait de cette plante
- j (B. I. P.)
- 1 Baromètre articulé et portatif pouvant se ré-< duire au tiers environ de sa longueur de'velop-{ pée. (B. I.)
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- Application aux papiers de tenture et à toute espèce de tissus de l’or , de l’argent et d’autres métaux, et gaufrage et po^e dans les appartemens de ces mêmes papiers ou tissus. (B. I. P.)
- Procédé de fabrication du vin. (B. I.)
- Métier à imprimer. (B. I.)
- Trigcnomètre; et rapporteur des sinus èfc tangentes, instrumens de mathématiques procurant sans calcul^ au moyen du nombre des données reconnu suffisant en trigonométrie, Ja solution des \ triangles rectilignes. (B. I.)
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- NOMS ET PRÉNOMS « fl J «
- g 3 Câ u
- des DOMICILE. DÉPARTEM. W ÿ b =s £ < a *2 « o- u S=> A
- Brevetés. Q « 0
- •0
- * Paris, Seine.
- r- iÎps Batailles. «j sept. i5ans.
- 7- S M . 11 r 1,rÏÏ]eC~1CS’ { Nord. 1
- . Deseiars et Martel 3i juill. 10 ans. |
- Paris, j 1
- Desouches Fayard q. d’Austerlitz, «r. Seine. 5 juin. 5 ans.
- 1 id. î
- Despruneaux (G.) r. du Cherche- • id. 8 févr. 10 ans.
- Midi, 71.
- Devaux frères Bolbec. Seine-Infér. 3i juill. 5 ans. )
- Paris, i
- Devilaine fils allée des Veuves, Seine. icr sept. i5 ans. S
- 93. l
- Deyres (E.) Bordeaux. Gironde. 17 juin. 10 ans. |
- Paris, /
- Dez-Mauree Seine. 23 août. 10 ans. 1 l
- 1 2 ter.
- Diacon (E.) Anjoutey. Paris, Ilaut-Rhin. 25 juill. 10 ans. | 1
- Diez-Pexa et Rayneau r. d’Amboise, Seine. 9 déc. 5 ans. |
- 9-
- id. 1
- Dietz (Ch.) r. de Corneille, ) id. 19 juill. 10 ans. j
- 5. f î 1
- id. i
- Dimocourt (H.) r.duPetit-Pont. f id. 8 avril. 5 ans. <
- 25. (
- id. 1
- Doret boulev. Bonne- id. i4 févr. loans. <
- Nouvelle , 3i.
- Dorkîky CP.) Reims. Marne. 25 mars. i5 ans.
- id. (
- Douvieee (J. ) Ir. du Faub. -St- Seine. 26 sept. 5 ans. S
- 1 Martin, 67. l
- Doux (voy. Bacil-Combes). id. 1 j
- Dowsett (Th.). r. Taitbout, 1 » . i5 nov.
- . Dubois (A.) Monthureux-| sur-Saône. j | Vosges. 12 juill. 1 5 ans. | I
- Dubots (Pli.) Cherbourg. Manche. 8 juill. io ans. |
- > * id. 1 )
- Dubrcbbauï (4.-P.) ' ! r. Pavée au Ma- , Seine. r4 janv. i5 an». >
- 1 rais, r.
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont e'té accorde's.
- Procédés pour la se'paration et la désinfection des matières fécales et des urines , et utilisation de leurs produits. (B. I.)
- Composition d’un bleu en pâte propre à azurer les papiers et les tissus blancs. (B. I.)
- Nouveaux procédés mécaniques servant aux débitage, poinçonnage , jfendage , emmagasinage , empilage et pesage du bois à brûler. (B. 1)
- Pompe continue à piston fixe. (B. I.)
- Nouveau système de métier à tisser. (B.
- I. PO
- Nouveau procédé propre à rendre les draps et les étoffes imperméables. (B. I.) .
- Seringue qu’il nomme commode. (B. I.)
- Procédés de préparation des bitumes , des goudrons et mastics bitumineux destinés aux pavés , dallages et toitures. (B. I. P.)
- Composition d’une substance liquide qu il nomme spécifico-punaise, propre à la destruction des punaises. (B. I.)
- Perfectionnemens dans la confection des habits,
- (B. I.)
- Machine qui tire le sable des rivières et dont la force est obtenue par la force ou le courant de Peau même. (B. I.)
- Procédés de construction d’aréomètres, de
- Appareil propre à l’exlraction du jus de betterave. (B. 1.)
- Nouveau métier à tisser. (B. I.)
- Musette mécanique servant à donner à manger
- Nouvelle méthode de brocher et relier les livres, applicable aux diverses branches de la re-liûre et à la fabrication de toute espèce de cartons et de papiers. (B. I. Imp. P.)
- Machines propres à la fabrication des pointes à souliers dits béquets, et toute espèce de pointes le Paris. (B. I.)
- Sirop anti-arthritique propre au traitementdi a goutte et des rhumatismes aigus et chroniques
- B. I.)
- Nouveau procédé de fabrication d’amidon sans
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- NOMS ET PRÉNOMS • des Brevetés. DOMICILE. DÉPARTEM. e . y « - g « ^ -a » •= DURÉE des brevets. DÉSIGNATION DES OBJETS ' pour lesquels les brevets ont été accordés.
- DlITinllNFAIlT ! Paris, Seine. 19 avril. i5 ans. Procédés propres à extraire des mélasses de betteraves clivers produits autres que l’alcool, et notamment des sels ele potasse. (B. L)
- rais, i.
- Duels Bonnel (yojr. Renault)
- Dhc.iieiiix TE id. ' r. de Sully, , id. - gjanv. 10 ans. ; Machine rotative à vapeur ou gaz quelconque, à deux ou quatre vannes , rentrant dans le noyau , au moyen d’un mécanisme extérieur. (B. I.) Socques doubles. (B. I.)
- Duclos ( P. -L 8. i r. du Faub.-St-’ id. 10 no\. ô ans.
- Denis, 111.
- Dufret (S .1 Lyon. Rhône. i9 juin. 5 ans. 1 Nouveau procédé propA au dé vidage de la soie, du coton, et qu’il nomme mécanique ronde (B. I. P.)
- Duguen (roy. Dumont).
- Dumerain (A.) _ Paris’ . < Spîne. 24 j uin. 5 ans. Nouvelle charrue à double régulateur. (B. I.)
- r. Saint-Honoré, • 24o. •
- Dumont et Duguen ' id. i id. 5 ans. ( Application des générateurs à vapeur a la L concentration des liquides, en substituant à l’eau 1 du jus de betteraves, des solutions de sucre ou \ de sel, de manière à en doubler l’effet parla pro-i duction simultanée de la vapeur et de la con-[ centration, et destinée principalement aux fabri-j* ques de sucre de betteraves. (B. I.) 3 l\uuv Ldu Ü \ s Le iiitï île ha\i^üIioû «à l«i ^ ypeur «
- r. Martel, 11. | Lyon.
- Rhône. 26 sept. 1 «j duS. ) (B, lmp .P.)
- ÜUNN (D. Dupont (voy. Allier). | Paris, i r. Favart, 8. 1 Seine. 29 nov. i5 ans. li è Perfectionnemens dans l’application des pro* | doits de la combustion à la foi malion delà vapeur J et dans l’application de ces memes produits comme j aides de la vapeur au mouvement des machines [ à vapeur. ^B. Imp.)
- „ i<L , id. 5 ans. 1 ^ Sous-chaussure nouvelle qu’il nomme hétnisoc-’ ques-Duport. (B. I.) J
- r. Furstemb., 8 ter. 1
- Duruy de Grandpré .« Bordeaux. Gironde. 9 sept. i5 ans. 1 l Système nouveau d’essieux, fusées et moyeux \ applicables aux charrettes, voitures, fourgons, ( etc. (B. I.)
- Duput (J.-A.) Montpellier. Hérault. 1er sept. 5 ans. . Machine propre à broyer les olives dans la fa-| brication de l'huile, et pouvant s’appliquer à • d’autres usages. <B. 1.)
- Durand (Ch.) et Methé Grenoble. Isère. 8 nov. 10 ans. Procédés de fabrication sur la tôle, afin de la 1 ployer à quelque degré que ce soit , sans le secours du marteau , à faire l’agrafe et la serrer. (B. I.)
- Duramdau (F.) Perigueux. Dordogne. 12 avril. 5 ans. Nouveaux séchoirs à tambour , à rojic, à sept cylindres et à trois cylindres , propres à sécher lé papier des fabriques à bras , au moyen d’une nouvelle application de la vapeur. (B. I.)
- I
- Durex (Th.). Lyon. Rhône. 4 mars. J 5 ans. Nouveau système d'impression sur étoffes de soie , laine et coloa et papier de tenture. (B. 1.)
- Durieu {voy. Hirsch) .
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- 33o
- DOMICILE. DÉPARTEM. b • (Q “ f , > - a m z s DURÉE des brevets. DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels les brevets ont e'té accordés.
- ( Paris, ] < r. du Coq-St-( Honoré, i3. ( Seine. 20 janv. 5 ans. Nouveau cosme'tique e'pilatoire. (B. I.)
- l ) Vaugirard, i ? près Paris. 1 1 i 9 août. 10 ans. Presse mécanique à imprimer. (B. I. P.)
- 1 { Pans, J r. du Temple, ( io5. 1 ' id. 29 nov. 5 ans. | Appareil et nouveau procédé propre à prendre 1 des bains de vapeur. (B. Imp. P.)
- . iJ- . ' ’ r. Saint-Louis, ' 10. 1 i. id. • r. deVerneuil, 4. ' «. id. 1 nov. 24 nov. 5 ans. i5 ans. 1 1 Pressage des glaces après leur étamage. (B. I. P ) Nouveaux procédés d’imprimerie qu’il nomme typographie par application et par incrustation , pour les cartes géographiques , les caractères imitant l’écriture et la musique. (B. I.)
- Meaux. Seine-et-Marne. 7 juin. 5 ans. Cheminée calorifère. (B. I.)
- id. id.. 8 nov. 5 ans. Nouveau fourneau calorifère. (B. I.)
- Lyon. Pai’is, r. St-Honoié, ' 293- id. Rhône. Seine. id. 21 avril. 9 janv. 18janv. 5 ans. 10 ans. 10 ans. Mécanique propre à diviser ou couper tout papier, au moment de sa fabrication, en toutes , dimensions de longueur et de largeur. (B. I.) Thermomètre dit à. rotation. (B. I.) ( Instrument de physique qu’il nomme baro-ther- l momètre. (B. I.)
- id. * id. 18 janv. 10 ans. £ Instrument de physique qu’il nomme pneumat-| aréomètre. (B. I.)
- id,, r. deChoiseul, 2 ter. id. A 4 juill. 10 ans. 1 Procédé propre au traitement des résidus ! acides provenant de l’épuration des huiles de l nraine et ayant pour objet des produits utiles. [ fB. I. P. Imp.)
- Mulhauseu. Haut-Rhin. 3i juill. 10 ans. i Nouveau procédé d’impression lithographique ' d’objets d’art en couleur, qu’ils nomment im-[ pression lithocolore. {B. I.)
- Paris, (! r. Bourg-l’Abbé, l 7* . Seine. 17 mars. 5 ans. | Procédé nouveau propre à la confection d’une t plume à douille. (B. I.)
- Valenciennes, Nord. 24 nov. 5 ans. [ Procédé et appareil propre à l’extraction des sels de potasse que peuvent fournir les mélasses 1 et les résidus de distillerie. (B. I.)
- id. id. i5 nov. i5 ans. | Machine à confectionner les briques , carreaux [ et autres objets en terre moulée. (B. I.)
- Lyon. Rhône. 3i juill. 5 ans. ' Bateaux à vapeur à fond plat, naviguant à faible 1 calaison sur les fleuves et rivières de peu de pro-[ fondeur. (B. I.)
- Bordeaux. Gironde. s4 oct. iâ ans. Procédé de bouchage en verre vert et noir avec des bouchons de verre. (B. I.)
- Nantes, Loire-Infér. 20 janv. 10 ans. Nouvelle machine à vapeur oscillante. (B. I.)
- Marseille. B.-du-Rhône. 35 nov. i5 ans. j Nouvelle machine à fondre des tuyaux de f plomb et autres métaux. (B. I.)
- NOMS ET PRÉNOMS des
- Brevetés.
- Dusse* (A:.).
- Dcval jeune.
- Duverger (L.).
- Duvoir (J.). Le même...
- Edouard (C.).
- Eïsenmenger (M.), Le même. ........
- Le même........
- Emden (S.).
- Ekgeemâkn père et fils. Ekouf (P.).........
- Le même et Hocque-Desmazures
- Eyvajjs (W.), Revaux (J.) et Breitmayer (L.).......
- Eyquem "(P-). .. Faivre (C.).... Falgdière (J.).
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- 331
- Favergér ( p.)‘ FaVRE (A.)....
- Féron (F.)....
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Falhoîs (J.-B.). Faucher (J.)-•• Faussât frères...
- DOMICILE.
- Fieeion (L.)...............
- Fieton Seade(vôy.de Birague).
- Flamet jeune...............{ des i^ois, 25.
- Paris,
- r. Saintonge, i3. id.
- r. St-Paul, 9. Bordeaux.
- Paris,
- galer. Vivienne,
- St-Maixent.
- Brionne.
- DEPARTEM.
- Feeury (S.)...........
- Feouet (yoy. Bertrand). Foissac (P.)..........
- Dole.
- Paris,
- r. Neuve-des-Capucines,i3ôis.
- Fonvieele '(L .-C. ).......|J r. Monthoîon
- Fortin (L.-A.)........
- id.
- antl
- 20.
- id.
- r. Ste-Anne, 20. j‘
- i
- id.
- Foubsrt ( F.)................S passage Choi, «
- 1 seul, 35. I
- I »
- Fournier ( J.-B.)............( j
- i r. St- Laurent, 4. {
- 1
- ..........| r. du
- Fournier (N.) et Marion,
- François (l’oy. Bernard).
- i r. du Faub.-St-
- .prentz^J.J.............*’--f Martin, 44.
- id. )
- Ponceau, / a4. )
- 1
- ici.
- Frejiintiele (de). Gamand (J .-B .)..
- Ganahe (de.)....
- Lyon.
- Amiens.
- Gueb vriller.
- Seine.
- id.
- Gironde.
- Seine.
- Deux-Sèvres.
- Eure.
- Seine.
- • id.
- Jura.
- Seine.
- id.
- id.
- id.
- id.
- id.
- id.
- Rhône. Somme.
- Haut-Rhin.
- « r
- t *5 &
- CA
- H «
- *w eS >
- a S
- N3
- i3 mai.
- 29 sept. 23 juill.
- 9 août.
- 17 juill. 28 juin. ^29 nov.
- 3i juill • 3’fév.
- 28 fév.
- iô avril.
- 25 mars.
- iG sept.
- 10 nov.
- 25 oct.
- 18 nov. 28 oct.
- 5.aoÛt.
- ier sept.
- i5 ans.
- 5 ans. i5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordes.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans. 5 ans.
- b ans. 10 ans.
- 5 ans.
- Châssis à tabatière ouvrant à volonté en dedans et en dehors. (B. I.)
- Nouvelles brosses. (B. I. Imp. P.)
- Machine dite bassin hydrostatique propre au carénage des vaisseaux de guerre et marchands. (B. ImpO
- Méthode d’écriture nouvelle. (B. I.)
- Instrument qu’il nomme métrocycle , propre a obtenir la solution de la quadrature du cercle
- v». I.)
- Procédés propres à encoller les cotons sur les bobines. (B. 1.)
- Nouvelle confection d’un gant-modèle. (B. I.)
- Boutonnières métalliques et moyens etprocédés y relatifs. (B. I. P.)
- Cheminée économique pouvant chauffer deux pièces en même temps , et dont le leu sert à renouveler l’air des chambres. (B, I.)
- Cachet emporte-pièce destiné à empêcher désormais toute altération dans les lettres et dans les chiffres. (B. I.)
- Confection de la matière zoophytequi est destinée à délivrer les grandes. villes des chair mortes qui encombrent les voiries. (B. I.)
- Médicament, nouveau dit dragées au baume de copahu. (B. I.)
- Importation d’affiloirs nouveaux composés avec des bois étrangers. (B. I.)
- Système économique de chauffage au charbon de terre. (B. I.)
- Nouveau procède propre a trai ailier 1 écaille.
- (B. !•)
- Nouveau bcc de lampe. (B. I.)
- Instrument de sondage qu’il nomme sonde i percussion. (B. I.) .
- Métier à tisser par mécanique les velours e. autres articles. (B- I.)
- Métier me'canique propre à tisser à la foisqun i ante chaînes.et. a*u dessus de rubans de toute Son gueur et de toute qualité. (B. Imp.)
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- 33a
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. .DOMICILE.
- Gannàl (J.) < I Paris, 1 r. du Temple, 1
- Gardissal (J.) j ”0- 1 * r.du Montblanc, '
- • n.
- Gardon (voy. Laugier). |
- Gare (F. T.-C.) id. -j r. Tiquetonne, /
- i*. )
- id. } r.dcRichel.,8i. j I
- 1 id. J
- Gauchez père et fils.. q. Napoléon, 15.
- Galtillat (A'.). id. i r. de Richelieu, {1
- (P.). < îl- -, Lusson.
- Gautier (F.) Paris, r. Neuve-des-P.- ) Champs, 4.
- Gxhiy jeune. Limoges.
- Paris, r. de Choiseul, i
- 2 ter. id. : r. Vivienne, 20.1 I
- Gileàrdeau (M.) ï ' UI. . ) passage\iolet, l
- Gili.ot (voy. Windee). L 12. |
- Girard Romagnac (madame)... ,u ) r. du Temple, j
- Giraudeau (J.) 119. j id. | r. Richer, 6 bis. ^
- Gladieux (A.) Gougis.
- Sauter.
- Paris, r. de la Ceri- t
- saie, 2. 1
- Ai DURÉE des brevets. DÉSIGNATION DES OBJETS
- DÉPARTEM. ni i* pour lesquels les brevets ont été accordes.
- Seine. 29 sept. 15 ans. Procédés de conservation indéfinie des cadavres, ou nouveau système de modification et d’embaumement destinéà remplacerles différens | moyens employés jusqu’à présent dans l’inhumation des corps. (B. l.J
- id. 29 sept. j 5 ans. Machine à déblayer à chariots continus. (B. I.)
- id. 11 janv. 5 ans. Procédé d’irrigation souterraine avec appa-1 reils mobiles ou lixes, souterrains ou à découvert. (B. I.)
- id. i3 janv. i5 ans. Papiers de tenture glacés, imperméables et malléables. (B. I.)
- id. 3ijanv. 5 ans. Nouveau fusil à charger par derrière, culasse mobile, s’armant quinze coups pour fusil simple . et trente pour fusil double. (B. f.)
- id. 28 avril. 5 ans. , Poinçon matrice et sa pièce à découper, propre à fabriquer d’une seule pièce et d’un seul coup plusieurs capsules destinées à servir d’amorces pour armes à percussion. (B. I. P.)
- Gard. i3 sept. 5 ans. . Machine à force motrice applicable aux filatures de coton, scieries et autres établissemens industriels. (B. I.)
- Seine. 4 12 avril. 5 ans. , ! Appareil de roue d’attente, propre à empêcher les voitures de verser, boucle à charnière et autres objets y relatifs. (B. I.)
- Haute-Vienne. 22 juin. 5 ans. Fusil se chargeant parla culasse. (B. I.)
- Seine. 5 août. 5 ans. Perfectionnemens apportés à la construction des fourneaux des générateurs à vapeur, et. applicables aux machines stationnaires, locomotives ou à celles employées pour lanavigation. (B. Imp. P.)
- id. 9 de'c. 10 ans. Chapeaux mécaniques. (B. Imp. P.)
- id. 22 juill. 10 ans. < Machine propre à faire tes fonds unis de papier peint de tenture et autres, le papier de tenture | dit coutil, le papier à mille, raies et toutes les autres espèces de rayures. (B. I.)
- id. 29 nov. i5 ans. 1 Procédés et appareils nouveaux perfectionnés relatifs à la fabrication du sucre. (B. Imp.)
- id. 26janv. i5ans. • Sirop de salsepareille qu’il nomme sirop-Gi-raudeuu. (B. I.)
- Aisne. 3ijanv. ! 10.ans. j Métier propre à la fabrication des châles et de toutes espèces de tissus. (B. I. P.)
- Nord. 9 sept. 10 ans. < ‘ Appareil à distiller les liquides dans le vide (B. 1.)
- Seine. iG dèc. * 5 ans. | < Lits en bronze, soit en cuivre-laiton plaqué sur fer, soit en cuivre estampé sur 1er, unis ou ornés, soit en cuivre fondu, ciselé, monté sur fer. (B.I.P.)
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- 333
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés, DOMICILE. DÉPARTE!!. « « «.El H rs » < -s .a fl ^ » "3 -3 DURÉE des brevets. DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels les brevets ont été accordés.
- i5 nov. f Nouvelle forme de mèche à réverbère produi-1 »ant une grande économie sur la consommation de l’huile, une lumière vive et éc'atante, et per-1 fectionnement des révei bères à réflecteurs paraboliques auxquels ces mèches sont destinées. (B. I. P.)
- 5 ans.
- kjonnE (C-)j D*ux et coropie. .. i Paris, r. Carême-Pre-. nant,2. Seine. 22 juill. i "Voiture dans laquelle des axes mobiles à cou-i5 ans. / lisse montés sur des ressorts à pincelte laissent ( toute liberté à ces ressorts. (B. I.) !. . j‘ Perfect ioiincmens dans les procédés employés •5 ans. / dans la fabrication de la .céruse ou carbonate de ! plomb. (B. I. P.) i
- ) ;Gossage (W.) id. r.deChoiseul, 2 ter. • id. ' 24 mai.
- Reims. Marne. a8 janv. i Nouveau procédé de sondage pour les puits ar-1 tésiens. (B. I.)
- io ans.
- St-Genis-Laval. Rhône. ier sept. < 5 ans. ' Système d’agrafes et de courroies pour socques (B. I. P.)
- Caen. Calvados. 5 déc. ....... ' Nouveau modèle de parapluie supprimant les l fils de fer des noix et les ressorts des manches, remplacés par un système d’entailles etde ressorts | plats, et nouvelle manière d’attacher les fourchettes et le taffetas aux haleines. (B. I.)
- Grimoüx fJ.) Maine-et-Loire. aâ juill. k5 ans. [ Nouveau système de progression des véhicules. KB.IO
- Grimpé (E.). Paris, r. des Magasins, iG. ’ Seine. 4 oct. i5 ans. Procédés mécaniques afin d’appliquer des tim-| bres secs et des timbres noirs ainsi que des impressions sur les papiers, billets, connus sous Je 1 nom de timbres royaux ordinaires et extraordinaires. (B, I.)
- Griset (A.) id. id. 5 an’ Procédé de préparation de l’acier, afin de préve-nir les accidens qu’occasionne souvent la trempe des grosses pièces. (B. L)
- 79-
- ÎGritiv (J.-B.) Marseille. B.-du-Rhône. 4 mars. io ans. Moulin à vent dit moulin a la Grilty. (B. I.)
- .Grossier (A.) Paris, r. du Faub.-Poissonu., 68. Seine. 3o juin. i5 ans. , r Nouveau moyen appliqué aux appareils à air chaud, chauffé à la flamme du gueulard, lequel permet de porter à un plus haut degré d’élc'va tion la température de l’air à la base et d’en régulariser l’effet en prévenant toute variation. JB.I.PO
- üGrcsjeas fils Haut-Rhin. 25 oct. io ans. 1 Machine typographique propre à l’impression des tissus. (B. Imp.j
- 'i i
- 1 Grosselin (A.).* Sedan. Ardennes. i3 mai. & ans. 1 Machine à tondre les draps dite longitudinale a porte-table fixe. (B. I.)
- Il
- : Giîoult jeune et Roctrok-Rocs- Paris, r. Ste-Apolline, | 16. Seine. i3 janv. Nouvelle substance alimentaire qu’ils nomment dyctumia. (B. I.)
- fl i !| o ans. ^
- il Gcérard fL.) 1 id. j quai de Ja . Râpée. J id. 25 juill. 5 ans. \ Machine-bascule glissant à pont de service, destinée à la projection des neiges et des glaces dans les rivières. (B. I.)
- Gcérix ;'P.) .1 Gcibae (voy. Rattier). | id. r. de Choiseul, ] 2 ter. id. 9 sept. i5 ans. | Nouvelle fusée propre à la pêche de la baleine (B-I.P.)
- Trente-septième année. Août i838.
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-
- 334-
- NOMS ET PRÉNOMS des
- Brevetés.
- DOMICILE.
- Guibout (A..).......
- Guillaume (voy. Dalloz).
- ' Gui l l e mis - Lambert..
- Guillet (C.)..........
- Guillos fils. .........
- Guillot père et fils..
- Guiraudeau (P.)........
- Hallié (J.)............
- i Paris,
- ) r. Ste-Àvoie, 9.
- Aiitim.
- Lyon. Vendôme. Paris,
- r. Ilautevillc,
- I
- J W- . )
- 1 r. de 1 Oursine, >
- 1 6.
- Bordeaux.
- Harakger (J.)
- Harvey (F.-E.)
- Haslack (TL.)
- Hwvkins (J.)
- Paris ,
- . r. duMontblanc, i 12.
- 1
- i id.
- < r. de Choiseul, ( 2 ter.
- ! icL
- ) r. du Temple,
- ( “ff
- i
- { id.
- r. Favart, 8.
- Hazard, Meyns et Bruxelles...
- Heixtz (J.).
- Hejieh frères.
- Calais.
- Paris ,
- r. de l’Echelle,
- 8.
- Rouen.
- 6! . Paris, 1
- | Henry et Compagnie..........1 ^^pe^ ^G1™3* ^
- id.
- Herzog et Compagnie..........jr.de Yang., 3S.£
- Hetwood (voy. SeillèreI. j
- t M.
- Higgeks (W.).................J r. de Choiseul, l
- ( 3 1er. )
- DÉPAîxTEM. DATE Je Ja délivrance des brevets. DURÉE I des brevets. | DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels j les brevets ontètè accorde's.
- Seine. 81 mars. 5 ans. 1 Nouveau système de fusils se chargeant par la! i culasse. (B. I.)
- Saône-et-Loire. 17 juill. i5 ans. < Nouveau fusil economique sans platine, avec ressort à une seule branche, et cartouche perfectionnée de guerre ou de chasse portant son amorce à percussion. (B. I. P.) "j
- Pdiône. 3i mars. 5 ans. Nouvelle forme de parasol dit ombrelle. (B. I.)
- Loir-et-Cher. 4 mars. 5 ans. 1 Nouvelle botte et nouveau soulier ligno-dermé-1 tique. (B. I.) ! Voiture cellulaire destinée au transport des prisonniers. (B. I.) '
- Seine. icr nov. i5 ans.-
- id. 5 août. 5 ans. • Nouvelles pastilles minérales, sulfureuses, ferrugineuses et gazeuses. (B. I.)
- Gironde. 17 juill. • . , . j I Perfectionnemens à une machine à transporter 5 ans. < toute espèce de liquide qu'il appelle comporte tu-(, bienne. (B. I.) l , . j i Voiture-messagerie d’un nouveau modèle dite j 5 ans. s „ T , . 1 messagerie coupee. (B. I.) ! 1 !
- Seine. 16 sept.
- id. 3i janv. i5ans. < Procédés et machines perfectionnés propres à j fabriquer des tubes métalliques et des rails appli- j . cables à divers usages. (B. I. lmp.)
- id. 5 janv. 5 ans. 1 ' Perfectionnemens dans la fabrication des bon-1 tons. (B. lmp.) j
- id. 2G sept. 10 ans. j ! Moyens et procédés propres à extraire les subs-| tances fibreuses des feuilles de l’ananas. (B. Imp.)|
- Pas-de-Calais. 16 déc. ( 10 ans. < .( , Mécanisme brodeur applicable à tous les mé- fj tiers à tulle-bobin, quel qu’en soit le système, et jj ayrant pour objet de broderie tulle uni, au fur et j! 1 à mesure de sa fabrication parle métier auquel le jj mécanisme est adapté, et sans suspendre le travail? pour le fond uni; le mécanisme brodeur pouvant * j êtreappliqué à la broderie de tulle ainsi fabriqué, | comme aussi à celle des mousselines claires. JB.1.P.)
- Seine. i5 avril. 10 ans. Coupe économique des draps pour pantalon. (B. I.)
- Seine-Infer. 17 juill. 10 ans.^ 1 Nouvelle machine propre à l'impression des étoffes en tout genre et papiers peints, par le moyen de cylindres en bois gravés en relief, ! (B.ÇP.)
- Seine. 29 nov. 5 ans. Procédés propres à extraire la stéarine de l’huile 1 de palme. (B. I.) j
- id. 18 feV. 5 ans. - . . . I . Procédé d impression sur tissus de paille et dp j filasse d’écorce. (B. I.) |
- id. 9 août. i5ans. . ' Perfectionnemens dans les mécanismes em-| ployés pour tordre le coton, le lin, le chanvre. S (B/lmp.)
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- 335
- Hocque-Desmazures (y. Evrard) Honnorat et Besset.........
- I
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Hinrikson-Bill.
- HrRscu, Bertin et Durieu.
- Hortier (J.).
- Hossard (J.). Hou Y AU (Y.).
- Houzeau-Muirox.........
- Huart (yoj-, Villeminot).
- Hubert (R.)............
- Hudde (E.-F.). Hussenst (N.).
- Hutikot (L.-V.). Imbs frères......
- Is.vard et Lasteyras,
- Jacod-Jaloustre.
- Jacquemart (J.)......
- Jacquzmet (C.)......
- Jacquemet et Blanquet.
- Jaeade-Lafoxd et Lambert (C.).
- DOMICILE. DÈPARTEM. £ à » g » B l pas 0 -3 •3 DURÉE des brevets.
- Saint-Julien-en-Sarret. J Loire. ier nov. 5 ans.
- i Paris, r. Mondétour, 12. Seine. 19 avril. 10 ans.
- St-Etienne. Loire. 12 j uill. 10 ans.
- i ’ Paris, r. Grenétat, ^ I • ' Seine. 9 sept. 5 ans.
- Angers. Maine-et-Loire, 9 déc. i5 ans.
- id. id. 22 j uill. 10 ans.
- Reims. Marne. i3 sept. 10 ans.
- Paris, , r. St-Florentin, 1 2. • Seine. i3 janv. 5 ans.
- Yilliers-le-Bel. id. 18 août. 5 ans.
- i Paris, ’ r. de Choiseul, \ 2 ter. * id. 19 déc. 5 ans.
- Compiègne. Oise. 12 juill. 10 ans.
- Marseille. B.-du-Rlione. 22 juin. i5 ans.
- Paxis, , r. des Vicux-! Augustins, 37. : Seine. 17 juill. 5 ans.
- Clermont. Puy-de-Dome. 7 juin. ioans.
- Paris, ) r. Albouyr, • Seine. 26 sept. ïo ans.
- 5.
- Bordeaux. Gironde. 17 août. i5 ans.
- Lyon. Rliùne. 27 déc. 10 ans.
- Paris, . r. Yivienne, 2-3. Seine. 25 juill. 5 ans.
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordés.
- Ç Application d’une cataracte aux machines souf-( flantes. (B. I.)
- Machine propre à remonter les bateaux, barques et autres embarcations sur l’eau , contre le courant des fleuves et rivières les plus rapides sans le secours de la vapeur, doHt elle doit rein placer les avantages sans en avoir les inconvé-niens. (B. I.)
- / Fusil se chargeant par la culasse, portant cy-} lindres immobiles sans vis et le canon glissant sur v une coulisse qui tient toute la largeur du ca (nal. (B. I.)
- {Confection de vetemens hygiéniques destinés soit à la guérison de la goutte, des rhumatismes, des maladies de poitrine et d’autres affections, soit à préserver de ces mêmes maladies les per-^ sonnes qui y seront disposées. (B. I.)
- î Corset à inclinaison, propre à redresser la dé-I viationde la taille chez les jeunes personnes. (B. I.)
- 1 Nouvelles meules de moulin construites en ) fonte de fer, avec sable de moulage en pierre.
- I CB. 1. P-)
- r Nouveaux procédés de transport de gaz dans ) des récipiens métalliques fermés par des piston C élastiques. (B. I.P.)
- r Principe d’application de la force de l’homme
- j(B.I-)
- I Serrures à becs de canne et becs de canne pro ) prement dits. (B. I.)
- c Seringue perfectionnée qu'il nomme clyssoir'a ) rotation. (B. P.)
- Tompe aspirante à puits. (B. I.)
- Nouvelle méthode de tanner les peaux. (B. 1.)
- Emploi de la poudre de saponaire comme cosmétique. (B. I.)
- Procédé nouveau applicable au fusil à piston, au moyen duquel cette arme se charge par la cillasse sans baguette et sans cartouches préparées, et avec le doigt seul. (B. I.)
- Chdssis à tabatière en fer s’ouvrant intérieurement et extérieurement. (B. I. P.)
- Emploi des vapeurs et du gaz dans des machines à réaction. (B. I.)
- Machine qu’ils nomment rame sans fin, propre à l’apprêt de toutes sortes d’étoffes. (B. I.)
- (Confection de nouveaux tissus en caoutchouc en forme de tricots , filets, etc. ; manière d’entourer le fil de caoutchouc de différentes substances en soie, fit, coton , etc., afin de régler et \ modifier ses propriétés ; application de ce tripot, I filet ou tissu à divers objets, et particulièrement f aux appareils compressifs, suspensifs et conten-\ tifs usités en médecine et en chirurgie. (B. 1. P.)
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- 336
- NOMS ET PRENOMS
- des
- Brevetés.
- Janvier (L.)........
- Jaebert (voy. Collé). Jalffret (P.).....* •
- Jean ( A.).......
- Jérôme (F.-V.).....
- Jollt ( J.-B.)......
- Joly (P.-N.)..............
- Jones(J.)................
- Joxval (X.j...............
- Jordan de IIader.
- Le meme................
- JûURXEAlJX (J.-B.).....
- Jozin (A.) et Bezancexot.
- JlLlEN (ch.).
- Jcsoi (Cl.)........
- K.LEHM (J.) Ct ToRAf SE (L . ) .
- Ki.cc (mademoiselle)......
- Koechli.n ( A.)..........
- Krejier (G.)..............
- D03IICILE. DÉPARTEM. S « afs; &«- S 2 .J -TJ DURÉE des brevets.
- Paris, (r. de Seine-St-: Germain. Seine. 5 juin. i5ans. !
- id ) r. Laffitte, 46. I i id. 9 sept. i5ans. ,
- | iJ. { r. du Temple, 1'9* id. 5 août. 1 5 ans. ,
- Amiens. Somme. 11 janv. 10 ans.
- ) Paris, i r. Saint-Martin, 228. | Seine. 24 janv. i5ans. |
- U. : y r. de Viannes, ' 33. 1 ,w. 24 mai. 5 ans.
- ! iJ’ . j i, r. de Choiscul, j 2 1er. | id. 25 nov. i5 ans.
- 1 1 'pas. Sle-Cr.-de- j la-Bretonncr.,5. ^ id* 23 sept. 5 ans.
- i'L i r. Mont-lhabor, 3. ui. 26 avril. 10 ans. |
- id. id. 28 août. ioans. <
- Metz. Moselle. 29 août. 1 i5ai^. j
- Paris, iq. Bourbon,23. Seine. 20 sept. 5 ans.
- Lyon. Rhône. 26 avril. 5 ans. <
- Paris, t r. Ménilmon-- tant, 86. Seine. i#r nov. ( 5 ans.
- 1 id. i r. du Faub. du 1 Temple, 13;. j * 25 juiil. 10 ans. | !
- 1 j ^ id. r. rhévenotjîS. • id. 5 août. 5 ans. ^
- Mulhauscn. Haut-Rhin. 11 janv. 5 ans.
- üzès. Gard. 5 avril. 5 ans. |
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordes.
- f --- OLOJUY/ V* 1111 l/Uti)lUU CIIMU1V.ua/AV U
- bàtimensà vapeur. (B. I.)
- J Nouveaux moyens perfectionnes et procédés de
- fabrication d’un engrais economique. (B. I. P.)
- i
- Nouvelle garniture imperme'able de chapeaux d’hommes. (B. I.)
- Machine servant à purifier le ble'. (JB. I.)
- Nouveau moyen de teindre, reteinclre et apprêter, à l’instar du neuf, toutes les étoffes c! particulièrement celles desoie, en réservant entièrement la lisière et en en créant à celles qui n’en ont pas. (B. I.)
- Nouvelle presse à imprimer. (B. I.)
- Appareil et procédé perfectionné pour l’emploi de certaines couleurs dans l’impression des calicots et autres éloflés. (B. Imp. P.)
- Nouveau sj^stèmedepresseliydraulique. (B.l.)
- Se'choir d’une nouvelle construction propre sécher les betteraves sans altérer le sucre cristal-lisable et les autres substances qu’elles contiennent, et applicable à priver d’eau entièrement toutes autres espèces de légumes et fruits (B. Imp.;
- Nouveau procédé de fabrication du sucre de betteraves. (B. Imp.)
- ! Perfectionnement dans la fabrication des ius-trumensà double tranchant. (B. I.)
- Crachoirs et urinoirs couverts et à secrets.
- Nouveaux becs applicables à toutes sortes de lampes, présentant une grande économie jointe une extrême propreté et produisant une lumièr e d’un plus grand éclat que toutes les lampes connues. (B. I.)
- Diverses améliorations apportées aux balances à bascule. (B. I. P.)
- Appareil qu’ils nomment hydrnscojmiïtre (hor loge mue par l’eau mesurée au litre) ou l^ydro-litre. (B. I.)
- Nouveau genre de fabrication d’allumettes
- (B.l. P.)
- Nouveau mécanisme de métier à tisser à double fouet. (B. I.)
- Nouvelle machiné à vapeur affectée aux fila tures de cocons, (fi. I.) •
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-
- 337
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Kretsiimars (V.
- Krucer.
- DOMICILE.
- Strasbourg.
- Cette.
- Paris, q. de l’Horloge, ( 61 bis. 3
- Ereines (M.-F.)............
- LabÉ (H.-L.).................j r. Grenier-St- j
- Lazare, aà. j
- Labouriau (Pli.)............. r. Christine, 10.
- LACIlArELEE (J.)........
- Lacome (voy. Trakchast). Lafitte (G.)............
- id.
- ’istii
- Landrccies. Bordeaux.
- ici.
- Charlcville.
- . Paris, 1
- Lagxeau (J.).................Montorgueil , C
- 66. ’
- LatostaixeN.)..............
- Lvgard.
- Lambert (A.)................
- Lamihoesset {voy. Pierret). Lamy (F.) et ï.evext (A.)...
- Rouen.
- Paris, r. du Mail , 3-2.
- id.
- Lasbt de Limesceï et Sorxay. . boul. Montmar-j'
- r trc, 16. ,
- id.
- Laüoa (F.).....................j r. d’Assas, io. )
- La Vil i et te, près Paris.
- LanZENBERG.........
- Lasteyras (voy. Isxard).
- Laper (J.-B.)...............
- Lasdox (Baron de)...........
- Rouen. Paris,
- r. de la Ferme-des-Matb., a3.
- DÉPARTEM. DATE de la délivrance des brevets. DURÉE des brevets.
- Bas-Rhin. i5 avril. i5 ans.
- Hérault. ier sept. i5 ans.
- Seine. 25 oct. 5 ans.
- ici. ?.4 mai. 5 ans.
- id. 3i juill. 5 ans.
- Nord. i8 nov. i5 ans.
- Gironde. 5 déc. 5 ans.
- id* 17 mai. 5 ans.
- Ardennes. 9 sept. 5 ans.
- Seine. 2S l’évr. io ans.
- Scine-Infér. 22 juill. ij) ans.
- Seine. 3i janv. 10 ans.
- ici. 23 sept. 10 ans.
- ici. 1 nov. >5 ans.
- id* 3t janv. 10 ans.
- Seine-Infér. i4 févr. 5 ans.
- Seine. 38 janv. 10 ans.
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les bres ets ont été accordes.
- Pompe aspirante qu’il nomme hydrakinelen (B.I.;
- Principes, moyens et procèdes employés sans le secours d’aucun ingrédient ni substances nuisibles et malfaisantes, à délivrer à volonté l’eau, la bière , le vin et autres boissons fermentées ou distillées de l’excès d’oxygène y contenu , prévenir ainsi l’acidification des vins, de la bière et autres boissons fei mentées et distillées et les rendre de conserve presque indéfinie, en améliorer la qualité et. les rendre anti-épidémiques. (B. 1. P.)
- Chambre claire à plan parallèle propre à des-
- Nouveau mode de sonnerie de pendules qui se remonte par le meme moteur que celui du mouvement. (B. I.)
- Appareil qu’il nomme réflecteur mobile. (B. I.)
- Emploi des laitiers des hauts-fourneaux. (B, I.)
- Sécherie nouvelle avec appareil ventilateu; ayant pour véhicule la vapeur, propre à la dessiccation de la morue, delà colle, du vermicelle, etc. (B. I.)
- ( Procédé propre à la dessiccation de la morue.
- j(B-I-)
- i Système de carbonisation des bois au moyen
- < de la flamme qui s’échappe du fourneau et des ( i'eux de forges, (li. I.)
- J Nouvelle lampe mécanique. (B. I. T.)
- ^ Nouvelle fabrication de terre cuite dite biscuit,
- < propre à toute espèce de décoration, dorure, ' peinture, etc. (B. I.)
- ( Nouveau système d’éclairage à l’huile qu’ils 1 nomment olcarizaz, par un bec plat, à double
- < courant d’air applicable aux lampes à réver-i hères et toutes autres lampes à mèches plates et à f bec rond. (B. I.)
- 1 Machine ou procédé de filtration par rayonnement au moyen <!c tubes concentriques pour les eaux courantes dans les tuyaux de conduite ci pour tous autres liquides. (B. I.)
- j Machine nouvelle destinée à effiler les cMîes et < à détisser les tissus lisses ou croisés pour former I les franges. (B. I. P.)
- I
- I Procédé de teinture des peaux de toute espèce ' en couleur vert doré ou mouches cantharides.
- [(B. I.)
- Nouveau métier à tisser. (R. I;)
- Fabrication perfectionnée des épingles à têtes rnées dites chinoises. (B. I. IVi '
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-
- 338
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Laugier et Gardon.....
- Laurens (P.)........
- Lauresson (L.)........
- Laurenson (J. Lauzet (H.) (de)......
- Lavigne (J.)..........
- Lebretiion (A.).......
- Lecouvey (Ch.)...........
- Ledru (II.) et Sorel(S.). Ledure (J.-B.)..........
- Lefèvre (L.). Lefèvre ( S.).
- Legendre (A.).
- Lemauchasd (J.).
- Lemire frères.
- Lemoine (H.).
- S . tri
- ' £î 2 % w ï
- DOMICILE. DÈPARTEM. H .i £ - Q -s ..ro r* “2 P Jq
- -
- "3
- Marseille. B.-du-Rhônc. 24 juin. 10 ans.
- idm id. 17 juill. 5 ans.
- ’ Paris, Seine.
- \ r. du Temple, 19 juill. 5 ans.
- 43.
- Lyon. Rhône. Ier sept. 5 ans.
- Paris, Seine.
- r. du Pont-aux- 18 janv. i5 ans.
- Biches,4. '
- ici. i id.
- boulevart. Pois- 3i juill. 5 ans.
- 1 sonnière, 20. 1
- î id. _ j r. de la Paix, 4. : id. 17 mai. 5 ans.
- ( id- id.
- J r. des Enfans- 3i juill. 10 ans.
- | Itouges, 2.
- 1 f id. 1 id.
- J faub. Poisson- i3 janv. 5 ans.
- 1 nière, 7. \
- 1 id.
- S r. dq Temple, id. ifl déc. 5 ans.
- ) iig.
- id.
- , r. du 29 Juillet, id. 10 mai. i5 ans.
- 6.
- Vienne. Isère. 9janv. 5 ans.
- Rouen. Seine-Infér. 3i juill. 5 ans.-
- Corbie. Paris, { r. Royale-St- Somme. 18 nov. 5 ans.
- ; Seine. 9 sept. 5 ans.
- i Martin, S.
- ( id. 1
- J faub. St-Martin, id. 21 avril. 10 ans.
- / 5I‘
- i id. t r. Henri, 2. , id. i3 déc. 5 ans.
- Rouen. Seine-Infér. 25 oct. 10 ans.
- Clairvaux. Jura. 20 sept. 10 ans.
- Paris,
- r. des Vinai- Seine. 19 juill. 5 ans.
- j griers, i9. |
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordés.
- Nouveau procédé propre à la fabrication des tuyaux en plomb et en étain laminés (B. I.)
- Sirop sédatif. (B. ï.)
- Nouveau mode de fabrication des boutons de chemise en bijouterie à pierre noire. (B. I. P.)
- Fourneau de cuisine et calorifère économi-
- ques et portatifs. (B. I.)
- . Nouvelle fabrication de plumes métalliques it» ans. | qu’il nomme plumes françaises. (B. I.)
- Papier odorantet inflammable. (B. I.)
- Balance perfectionnée. (B. I.)
- Nouvel instrument de musique à double soufflet, avec clefs et cordes, rendant à volonté uni partie des sons de la clarinette , du violon et du violoncelle. (B. I.)
- Nouvel appareil à distiller. (B. I.)
- Nouveau système de biberon à pompe. (B. I.)
- Machine à vapeur appliquée comme moteur an chauffage et à la filature ou dévidage de cocons.
- (B. I.)
- Me'tier à tisser les toiles de colon. (B. I. P.j Nouvelle échelle à incendie. (B. I.)
- Nouvelle plume à pompe aspirante et foulante
- (B. I. P.)
- Nouvelle lampeàrégulateur. (B. I. P.)
- Mécanisme qu’il nomme indicateur a conlrnh mécanique applicable aux voitures publiques < l : propre à désigner avec précision le nombre de? i pei sonnes qui montent et descendent. (B. I. P.)
- Roue hydraulique horizontale. (B. I.)
- Procédés propres à confectionner des cheville;-I de bottes et clous mécaniques à tiges carrées et ef-; filées de toutes faces , en les découpant dans des j bandes de fer d’une égale épaisseur. (B. I.)
- j, . Four mobile formé d’une table, son couvercle, | et une cheminée en tôle destinée à la carbonisa-J tion de tout combustible suivant la forme ët la i hauteur qu’il conviendra de donner au couvercle. ( (B. I.)
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-
- 33g
- o
- NOMS ET PRÉNOMS des DOMICILE. DÉPARTEM. P • M ! Q ^ ta « . ‘S 0 ffi Sh P rA
- Brevetés. a »
- 'ë *“Ü
- Paris, a4 févr.
- Lenfant (P.) r. Taitbout, Seine. 5 ans.
- - ;
- ul. }
- Lenoir (D.) r. de Beaune, g sept. 5 ans.
- . id. 18 août.
- Léon (H.) r. du Temple, id. 5 ans.
- io3.
- Lepetit (L .) Havi'e. Seine-Infér. 12 juill. 5 ans.
- Nord. !) ^Pt. 10 ans.
- Paris,
- Lesgüillier-Criqüet ^ r. de Choiseul, Seine. 7 juin- 10 ans.
- 2 ter. J
- id.
- Lespinasse (J.-F.) i r. Bellecliasse, id. 29 nov. 5 ans.
- 44. ) id. 1
- Lesuecr (F.).. \ r. de St-Jean, j id. i5 avril. 5 ans.
- » bis. 3 .
- id. | id.
- Letestu (M.) j r. de l’Oratoire- j 20 sept. i5 ans.
- St-IIon., i. '
- UvulsE„„„8 ’! id. \ id. 9 juin. 10 ans.
- 18. ) 1
- id.
- Lèvent (F.-II.) v r. des a Portes , | île St-Louis , i i. - id. a4 janv. 5 ans.
- id. )
- y. de Ber ri , 6, id. 9 sePt. 10 ans.
- au Marais.
- j id. j .
- r. Thévenot, > id. 25 ]uitl. 5ans.
- 15.
- Arras. Pas-de-Calais. 9 sept. ù ans.
- i Loos (voy, Sciieibler). Paris,
- ; I.OTH (A .-M.) : r. de Choiseul, \ Seine. 24 janv. 10 ans.
- 2 ter. )
- i ! id.
- i Louvet (Mademoiselle) 1 r. du Ponceau, id. 28 août. 5 ans.
- i4.
- id.
- i Locvois (Marquis de) : ’< r. du Faub.-St-1 Honoré, no. 1 ül. i3 juin. 10 ans.
- I'
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordés.
- Régulât eur simple oudoublesans poids, ni poulies , ni chaînes, afin de régler le tirage et d’ouvrir et boucher la cheminée, et nouveau moyen d’abaisser et de lever le rideau. (B. 1. P.)
- Grilles et plaques à rainures destinées à êtrt 3 employées à des urinoirs publics et particuliers et ( grilles préservatrices de l’urine. (B. I.)
- j Coulant de parapluie en fonte de cuivre, à ro-J tation par quart, supprimant toute espèce de ( ressorts dans lesdits parapluies. (B. I. P.)
- î Fabrication delà chaux hydraulique naturelle t de calcaire appelé plomb de la Hère. (B. I.)
- !
- Ameliorations faites à la clef tourne-écrou dite clef française. (B. I.)
- Perfectionnemens apportés à la fabrication d biscuits dits de Reims, et à certains appareils employés dans cette fabrication. (B. I. P. )
- Nouveau four à cuire le pain. (B. I.)
- t Perfectionnement des lanternes pleiues et ga-< lets libres, et sans assemblage de colonnes ni ’ plaques. (B. I. P.)
- Nouvelle serrure de sûreté à pêne à bascule.
- (B. I.)
- Nouveau moyen de fermer hermétiquement le
- Nou vel opiat. (B. I.)
- Appareil destine' à extraire à froid le jus de la betterave. (B. 1.)
- Composition d’un métier à tisser servant à confectionner un tissu eu matière filamenteuse et textile quelconque, simple ou mélangé et d’un seul coup, réunissant des points à jour, des broderies et une ou plusieurs ganses ou un ou deux de ces objets seulement. (B. I. P.)
- ( Chaudière à cannelures fonctionnant à retours a directs et propre à l’évaporation continue et à | la cuite des sirops dans la fabrication de sucre de ï betteraves. (B. I.)
- rapluies. (B. I. P.)
- { Bib eron de forme nouvelle auquel on adapte j un calorifère. (B. I. P.)
- I Procédé simple et économique propre à rendre 1 navigables les rivières trop rapides ou les torvens, I dans les temps de sécheresse, au moyen d’un bar. ? rage mobile de pertuis à seuil tournant. (B, I.)
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-
- 34°
- as P i .M > *2 v DÉSIGNATION DES OBJETS
- DOMICILE. DÉPARTEM. SU pour lesquels
- «> a s T3 les brevets ont été accordés.
- Paris, r. du Faub.-St-Honoré, no. Seine. 25 nov. i5 ans. ' Chemin de fer à un seul rail avec wagons doubles à compensateurs mobiles. (B. I. lmp.)
- id. • r. Popincourt, 7*- id. 2.5 j uill. 10 ans. Construction nouvelle de la chaudière à opérer dans le vide. (B. I.)
- Metz. Moselle. 5 août. 10 ans. Application aux machines à vapeur et en général à tous générateurs de vapeur d’eau d’un appareil propre à économiser le combustible, à accélérer la marche des locomoteurs et des machines employées à la navigation. (B. I.)
- Etoile. Drôme. 29 sept. 10 ans. ] Cadre émaillé économique destiné à placer, déliter et faire monter les vers à soie, avec support de cordes et de roseaux. (B. 1.)
- Paris, r. du Croissant, C. Seine. 22 déc. i5 ans. Levier qu’il nom me tevier-Magny. (B. I.)
- Joinville. Haute-Marne. 17 j uill . 5 ans. Corset mécanique. (B. I.)
- Paris, r.des Batailles,7.1 Seine. 9 sept. 10 ans. Nouveau désembrayage propre à interrompre toute sorte de communication de mouvement 1 applicable principalement aux bateaux à va-/ peur pour rendre les roues à aubes indépendantes \ des machines, afin d’économiser le combustible 1 en avantageant la navigation à la voile et facili-' ter les viremensde bords dans les passages étroits. \ (B. I. P.)
- id. v. de Malte, 8. id. 17 août. 5 ans. Appareil métallique qu’il nomme pyrokopnes-tirion, propre à préserver les cheminées des ravages des flammes et les appartemens des incon-véniens delà fumée. (B. I.)
- Reims. -Marne. 11 août. 10 ans. Fléau mécanique à battre le blé et autres grains. (B. I.)
- Mamjevret. Aisne. 20 janv. î Perfectionnemens apportés à la mécanique à la 10 ans. j Jacquart. (B. P.)
- Paris, Merry, 1 5. Seine. i'r sept. 5 ans. Perfectior.nrmcns apportés aux lunettes ju-; nielles. (B. î. P.)
- id. r. deBellefonds, 35. • id. a5 j uill. 5 ans. 1 Divers lampes et réverbères usités en Angleterre pour brûler les huiles essentielles. (B. Imp.)
- id. id. 3i juill. 10 ans. r Lampe à brûler les huiles essentielles et vola-1 tiles. (B. I.)
- id. id• 23 sept. 10 ans. Nouveau mode de panification. (B. I.)
- Ille. Pyr.-Orientales. 25 mars. 5 ans. Moulin à huile perfectionné. (B. I.)
- Paris, p. de l’Hôtel-de-Ville, 35. 1 Seine. 20 sept. 10 ans. Nouveaux moyens d’extraction et d’emploi du gluten dans les arts. (B. I.)
- Ul. r. des Moineaux. id. 5 déc. i5 ans. Nouveau système de bains. (B. I.)
- Moreuil. Somme. 3o déc. i5 ans. Métier à tricoter qu’il nomme tricoteur-Masse (B. 1.)
- Beaucaire. Hérault. 20 sept. 5 ans. Nouveau système de puits enfer. ( B.I.)
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Loti vois (3Iarquis de). LouvrieU'Gaspart. ...
- Loyer (H.), Bouchette et Dar-eois.......................
- Lubac (de) (M.)..
- Magny (N.)................
- Mailfer (R.)...............
- Makgeon.
- Maratueii (J.).
- Marchand et Carbon...,..
- Maréchal (J.-B.)..............
- Margünet de Villa (voy.Petit-pierre).
- JIargr.as (C.)................
- Marion (roy. Fournier). Marion de la Brii.lantais.
- Le même..............
- Le même...........
- Maris ( J ,-B.).........
- Martel (voy. Deslears), Martin (E.)..........
- Martinaud de PrÉneuf (F.)...
- Masse (G.).................
- Masson (J.)................
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-
-
- NOMS'ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Matei.in (Madame). Matey (J.).......
- Mauny ( comte de) . Mazug (de).......
- Mecquenesi (de) ...
- Le même et Rennesson père. Melecot (E.).........
- Ménagé (Tli.)..........
- Menestier (voy. Dalmas) . Mention et Wagner......
- Mercier (J.).
- Messie (B.-I.)................
- Methé (voy. Durand).
- Meyns (voy. Hazard).
- Michee (Y.-L.)...............
- Miles Berry.
- Milhas (P.).. Mille (H.).. Molinié (!.<.)•
- ; g
- DOMICILE. bépXrtem. DATE de la délivrai des brevets DURÉE des hrevel
- Paris, r. Mazarine, 8. Séiné. 20* janv. iS ans.
- Thânn. Haut-Rhin. 25 nov. 5 ans.
- Rivière. Eure-et-Loir. 24 mai. 10 ans.
- Paris, r. de Miromé-nilj 7- Seine. 17 juill. 5 ans.
- Olizy, près Stenay. Meuse. 17 mars. 10 ans.
- id. id. 17 mars. i5 ans.
- Paris, r. Neuve-St-Augustin, 3. Seine. 11 janv. 5 ans.
- id. r. du Cloître-St-Jacques,2. id. 21 avril. 5 ans.
- id. r. des Jeûneurs, i4. id. 17 juill. io ans.
- Candas. Somme. 26 sept. 10 ans.
- Paris, r. des Petites-Écuries, 7. Seine. 29 août. 10 ans.
- id. quai Saint-Michel, i5. id. 4 oct. 5 ans.
- id. faubourg Saint-Antoine. id. 5 août. 10 ans.
- id. r. Ste-Elisabeth, -2. id. 29 août. 5 ans.
- id. r. de Choiseul, 2 ter. id. 25 oct. i5 ans.
- Portets. Gironde. i3 déc. 5 ans.
- Aix. B.-du-Rhône. 8 nov. 5 ans.
- Saint-Pons. Hérault. 17 août. i5 ans.
- ^Trente-septième année. Août i838.
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont e'te' accordés.
- Perfectionnemens apportés dans la fabrication de la poterie par compression mécanique. (B. I.)
- Il Nouveau mouvement de chasse-navette appli-
- cable à tous les métiers mécaniques à tisser. (B. P.).
- } Nouveau moulin à vent applicable à tous lés emplois pour lesquels un moteur puissant devient nécessaire. (B. I.)
- Parapluie d’une nouvelle construction. (B. I.)
- Procédé propre à la dessiccation des bois et autres combustibles employés dans les arts industriels, notamment dansles mines métallurgiques
- (B.I. P.)
- Machine propre à fabriquer diverses espèces de clous. (B. I.)
- Baignoire à plan mobile , horizontal et à douches. (B. I.)
- Nouvelle lampe. (B. I.)
- es mé-
- Emploi du platine combiné avec d’autr taux, émaillé et damasquiné, à la fabrication des bijoux et des objets dits d’orfèvrerie en général * et qu’ils nomment platine en titre. (B. I.)
- 1
- I
- Toile à sacs propre au pressurage de la pulpe de betterave. (B. I.)
- Nouvel appareil qu’il nomme J'uraij'ui’e, propr à empêcher ia fumée de pénétrer dans les appar-temens. (B. I. P.)
- Nouveau système d’application pour imprimer et décalquer en général sur métaux, étoiles, etc
- (B. I.)
- Procédé propre à rendre les vins mousseux par l’emploi de l’acide carbonique. (B. I.)
- Roue hydraulique recevant ou prenant à volonté l’eau en dessous. (B. I.)
- Perfectionnemens dans la préparation ou la fabrication d’une certaine matière colorante ayant pour objet de la rendre propre à la teinture, à l’impression des tissus et à l’écriture. ( B. Imp. P.)
- Machine à égrener les raisins, qu’il nomme dé-râpoir. (B. I.)
- Corset orthopédique en double T à deux ceintures avec leurs pièces de traction et fausses traverses d’élévation. (B. I.)
- Régulateur-mécanique applicable aux moteurs hydrauliques et à la vapeur. (B. I.)
- 44
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-
-
-
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. DOMICILE. DÈPARTEM. » 1 S3 . à 11 3 -S.& ~ ^ d “ ? « •= ; -a W u •w S 2 tJ -Q fi s i
- Molinié (L.) St-Ppns. ‘ Hérault. i3 déc. \ i5ans.
- Montrât (A.) Momifie. , Seine-jnf. r. 18 août. ;io ans. j
- I Paris, r. Montesquieu,
- 8.
- Moreau (F.). . Moreaux (A.).
- Morel (H.).........
- Morris (voy. Windle).
- Mourer ( H.)........
- Mouton (A.).
- Muller fils.
- Mullier (L.). Nancy (A.). .
- Newton (W.).
- Nicole (E.).... Nicolet (F.-A.).
- id.
- r. N.-D.-des-Champs, 46.
- Rimogne.
- Paris,
- r. du Tourniq.-St-Jean, a.
- Hellimer. Agen.
- Thann.
- Le Mans.
- Paris, r. du Caire, 19. j
- id,
- r. de Choiseul, 2 ter.
- Neubourg.
- Paris, r. d’Enfer,
- 7-id.
- No (A.)........................J r. de Cboiseul,
- | 2 ter.
- I
- !id. r. de^Bondy,
- id.
- r. de la Tonnellerie, 91.
- Nompère deChampàgny..
- Nouel de Buzonnière. .
- Orléans.
- Seine.
- id.
- Ardennes.
- Seine.
- Moselle.
- Lot-et-Garonne
- Haut-Rhin.
- Sarthe.
- Seine.
- 'id.
- Eure.
- Seine.
- id.
- id.
- id.
- Loiret.
- 24 nov,
- 21 avril 3i juill.
- 20 janv
- 2Ô août. 28 octob.
- 22 juill.
- 28 janv, 25 nov.
- a6 avril.
- 22 juin, 25 nov.
- 23 mars.
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordés.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 10 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- 5 ans.
- Machine à fabriquer les bouchons de liège qu’il nomme bouçhonneuse. (R. I-
- Métier à tissera double chasseur et à plusieurs marches. (B. I. B.),
- Procédés de fabrication de nouveaux chapeaux dits duvets. (B. E)
- Moyen de prévenir et d’empêcher les incendies. (B. 1.)
- Métier propre à tailler l’ardoise. (B. I.)
- Fourneau économique construit par l’emploi d’une pierre étrangère incombustible, réunissant à la fois économie, propreté et solidité
- (B. I. Imp. P.)
- Machine à enrayer les voitures. CB- I.)
- Améliorations apportées à une chaussure dite claques-socques généralement adoptée pendant l’hiver'dans les départemens méridionaux. (B. I.)
- 1
- Banc à broches à mouvement différentiel par friction, supprimant le cône et dont les broches et bobines marchent de même par friction au lieu de cordes, engrenages à angles, à dentelures obliques ou hélices. (B. I. P.)
- 7 juiU-28 oct.
- | Appareil à hacher et couper la paille. (B. I. P.)
- 5 ans. I Nouvelle lampe dite Nancy. (B. I.)
- Perfectionnemens dans les métiers à tisser ayant pour objet d’y adapter certaines parties et certains mécanismes pour tisser des soies de sanglier, du crin, de la baleine, de la canne, de la t5 ans. I paille, du roseau et d’autres matières d’une Ion gueur déterminée avec des fils de chaîne en soie, coton, lin, laine et autres substances filamenteuses, afin d’en faire des tissus applicables à divers usages. (B. lmp. P.)
- Lit mécanique à l’aide duquel on peut donner à des malades toutes les positions et toutes les attitudes désirables. (B. I.)
- 5 ans.
- i5 nov. Presse mécanique à couper et à rogner. (B. I.)
- 5 ans. Nouveau système de broderie dite broderie enï relief. (B. I.)
- ! Moyen d’attache appliqué particulièrement) 2i avril. Sans, j corsets et aux sous-pieds. (B. ï. P.)
- { Étriers ouverts évitant les accidens qui peu-i 5 ans. J Vent résulter d’une chute de cheval. (B. I.) |
- Dynamomètre chronométrique. (B. I.)
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- OberHauser (G.) et Trécourt.
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés»
- Olive (J.).. Omont (G.).
- Pallas (E.). Pape (H.)... Le même...
- Papillon.
- Paulin (J.).
- Le même.....................
- Payen (voy. Plataret). Pearson (voy. Chamjpaillier). Pelletan (P.)...............
- Perès (voy. Pons). Perpigna (A.).......
- Perret fils et Bourget 'PeRREUL (G.) . ........... ,
- Perrève (P.)........
- Perrin (N.)................
- Peusos et Saquiantb . . Pesant (F.^. V.... .......
- Petit (J.-Ch.).
- Petitspierke sert ' Margosbt be Yilla. .......................
- DOMICILE. DÉPARTEM. DATE de la délivrance des brevets. DURÉE des brevets. DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels les brevets ont été accordés.
- Paris, pl. Dauphine, *9- Seine. 17 août, [5 ans. Microscope ach romatique vertical à miroir fixe, avec platine à tourbillon fonctionnant sans déplacement de l?axe optique par rapport a 1 objet soumis à l’obsârvation. (B. I.)
- Escarbotin. Aisne. 28 oct. 5 ans. Perfectionneinens apportes aux serrures. (B. T.)
- Paris, r. des Martyrs, Seine. ïô mars. i5 ans. Nouveau système de voiteres a vapeur a haute pression. (B. I.)
- St-Omer. Pas-de-Calais. 28 mars. 5 ans. Extraction du sucre de la plante de maïs. (B. I.)
- Paris, r. des Bons-En-fans , 19. id. Seine. id. ïo mai. 2*3 août. 10 ans. i5 ans. Machine à couper les bois de placage. (B. I.) Nouvelles mécaniques de pianos et disposition de table d’harmonie et de caisse. (B. I. P.)
- id. r. des Filles-du-Galvaire, 6. id. 29 nov. . 5 ans. Nouvelle disposition de manège applicable, comme moteur,, aux machines à battre, à bluter, aux presses et à toutes les machines en général. (B. I. P.)
- id. q. des Orfèvres, 20. id» 17 juill ï 5 ans. Moyen d’arrêter un cheval qui a pris le mors aux uents. (B. I.)
- id. id. %i juill. 5 ans. Appareil antiméphitique et ses applications aux arts industriels. (IJ. I.)
- id. r. St-Benoît, 32. id. r. de Choiseul, 2 ter. id. idl 3o de'c. 28 oct. 10 ans. 10 ans. Nouvelle machine à vapeur de rotation, fonctionnant par le jet de la vapeur. (B. I.) , Nouvel appareil de fermeture permanente à . soupape et à piston, facilitant l’introduction des | liquides gazeux dans les vases destinés à les recevoir, les y retenant dans le même état de pres-| sion intérieure et les faisant échapper à volonté soit en totalité, soit en partie. (B. I. P.)
- Lyon. Rhône. 17 juill. 10 ans. Perfectionnement dans la construction des navires et bateaux armés de machines mues par la vapeur ou tout autre moteur. (B. I.)
- Paris, r. Dauphine, 35. Seine. 4 juill. 5 ans. Instrument d’agriculture qu’il nomme traîneau moissonneur. (B. I.)
- id. boul. Beaumarchais, 85. 1 id. 22 juill. ïo ans. Suite d’instrumens de chirurgie formant ensemble un procédé complet appliqué au traitement du rétrécisse/nent de l’urètre. (B. I.)
- id. r. des Me'ne'triers St-Martin, 4. ! id. i3; juin. 5 ans. Perfectionneinens apportés dans les machines propres,à .faire des clous dits pointes de Paris. ; (b. 1.)
- Strasbourg. ) Bas-Rlkia. '24 mai. 5 ans. i 1 • * 1 Appareil de dessiccation qu’ils nomment séchoir \ mécanique. (B. 1.)
- Maubeuge. / Nord- 4 octob. 5 ans. \ Outil qu’il nomme le nécessaire du mécani-| cien. (B,T.)
- . Par is , r. de la Cite, > 12. Sein4- i 5savril. 5 ans. i Perfectionnemens apportés aux seringues à jet î intermittent et à jet continu. (B. I. P.)
- i id. r. dü Temple, n9 î id. i f 17 août. i5 ans. j Nouveau systèpie de semelle et de clouterie 1 applicable à toute espèce de chaussure. (B. I.)
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- Peyron ( P.-F.),........
- PHiLip^Poy. Blondeau). Philippe (E.)..........
- Picard ( A.-N.)............
- PlBRRET et LaMIHOUSSET.
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Petry et Rousse.
- Petzoldt.
- Le même.
- Plataret et Payen. ,,
- Pi, ou de ur (J.)......
- Plusjaud fils..........
- Poisson (P.)...........
- Poizot (H.)...........
- PûLONCEAU (A.).........
- Pons (P.) èt Perès (A.). Pools (M.).„...........
- Le même.
- Le même.
- DOMICILE. DÉPARTEM. DATE de la délivrance des brevets. DURÉE des brevets.
- Paris, ' r. de Vendôme, Seine. 16 déc. 5 ans.
- ii. id, r. du Faub. du id. 22 déc. ioans.
- Temple, 137. Marseille. B.-du-RLône. 4 mars. i5 ans.
- Paris, | Seine. i3 déc. i5 ans.
- don,10. ' «. | r. de Choiseul,1 id. 3o nov. 10 ans.
- 1 2 ter. 1 1 id. j r. de Richelieu, id. 25 juill. 5 ans.
- 95. | | id. i avenue Parmen- id. 19 avril. 10 ans.
- tier, 5. id. id. 29 sept. i5 ans.
- id. r. Pavée-au-Ma- id. 26 mai. 10 ans.
- rais, 9. id. r. du F.-Pois- id* 4 oct. 10 ans.
- sonnière, 5 bis. Bordeaux. Gironde. 9 déc. 5 ans.
- Paris, r. Phélippeaux, Seine. 3i juill. 5 ans.
- 4. Seraucourt. Aisne. 3i juill. 5ans.
- Paris, r. de Casti- Seine. 10 mai. i5 ans.
- glione, 8. id. . r, de Lille, i5. id. 3i juill. 5 ans.
- I id. r. Favart, 8. id. 28 fév. jioana.
- id. id.' 9 juin. 10 ans.
- id. id. 2$ juin. 10 ans.
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordés.
- Gazettes multiformes à batz et contre-batz, propres à la meilleure fabrication des produits de j porcelaine. (B. I. P.)
- ! Machine dont le principe est basé sur la force centrifuge et qui est destinée à sécher les laines, toute espèce d’étoiles et aussi la fécule de pomme de terre. (B. I. P.)
- ! Filtre à charge permanente et à fonction intermittente, propre à la décoloration des sirops et autres liquides. (B. I.)
- j Nouvelle voiture à vapeur avec machine rota-j tive pour le système de la navigation. (B. I.)
- Î Appareil perfectionné propre à donner des bains d’aspersion continus et pouvant aussi servir à donner des douches continues et des baius en pluie. (B. lmp. P.)
- i Nouveau procédé propre à la taille des che-! mises. (B. I.)
- J Serrure d’un nouveau système. (B. I.)
- [ Métier à la Jacquart mu par une force méca ^ nique quelconque et pouvant donner G5 à 85 coups < par minute dans une chaîne de largeur variable I jusqu’à une aune et demie. (B. I. Imp.)
- i Procédés nouveaux de fabrication et de filature I du coton teint en laine, en couleur rose de di-/ verses nuances, pour être mélange avant d’être i filé et servir à la fabrication de bonneterie de ( toute espèce. (B. I. P.)
- } Fiisil se chargeant par le tonnerre. (B. I. P. i Imp.)
- { Nouveau mode de reliûre et de cartonnage,
- j (B. I.)
- { Pendules et horloges à cylindre avec piston à | baïonnette. (B. I.)
- Procédé propre à cristalliser la totalité de la mélasse produite de la betterave. (B. I.)
- Système de chemins de fer et d’autres chemins à ornières régulières. (B. I.)
- Procédés de fabrication de dragées médicamenteuses. (B. I. P.)
- Appareils destinés à guérir ou .à soulager les personnes affectées de la maladie des poumons. (B. Imp.)
- Perfectionnemens dans la construction des machines destinées à la confection des velours et autres tissus. (B. Imp.)
- Perfectionnemens dans les machines à fabriquer les clous, rivets, les tiges devis et les boulons à tête. (B. Imp.)
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- NOMS ET PRÉNOMS des DOMICILE. DÉPARTEM. DATE délivrance brevets. m | .M > VJ U es w » -S!
- Brevetés. Q ot u ns
- Poole (M.) _ Paris, r. Favart, 8. Seine. 25 juill. 10 ans.
- Poulain (Madame) id. r. St-Denis, i38. id. 1er DO Y • 5 ans.
- PràTUFR fîlT.J _ - id. * r. Bourg-r&bbé, i3. id. 9 août. 5 ans.
- •
- Pratvie (J.). id. r. de Choiseul, id. i3 déc. 5 ans.
- 2 ter.
- Prié ("Marquis de) id. r. de la Chaus- id. 17 mai. i5 ans.
- se'e-d’Ant., 5 bis.
- Prince (A.) id. r. du Sentier, ro. id. 19 déc. i5 ans.
- Priqueler-Ferdinand père et fils Plancher-les- Mines. Haute-Saône. 28 oct. i5 ans.
- Raciiée (E. dé la) Paris, r. St-Guillaume, Seine. 25 août. 10 ans.
- Ràgneau (yoy. Diax-Pena). P Ar.TITN ^.T.-Pi.V é . 129. id. imp. du Paon, 5. id. 9 sept. i5 ans.
- Rambourg (M.) Givonne. Ardennes. 9 janv. 5 ans.
- Rameaux (voy. Thieert). Ratcliffe (wy. Barrer).. Paris, r. des Fossés- Seine. 16 sept. 10 ans.
- Montmartre, 4.
- Raymond (J.-P.) St-Vallier. Drôme. 29 nov. i5 ans.
- Raymond-Curtis. Paris, ! r. Favart, B. Seine. 25 juill. 10 ans.
- R p/RIT T (.T . -fi.j Caen. Calvados. 3i mars. 5 ans.
- Lourles. Nord. i3 sept. 10 ans.
- Bolbec. Seine-Infér. 16 sept. 5 ans.
- Rl?YATTT t pHROA-RoNEf. ...... Lille. Nord. 17 août. 5 ans.
- Rénaux (voy. Evans). Renesson (voy. Mecquenem). Paris, r. Bar-du-Bec, Seine. 19 juill. 5 ans.
- 4.
- Richard fToussaint) Lyon. Nantes. Bhône. 26 sept. 10 ans.
- Richard (Mesdemoiselles) Loire-Infér. 3o nov. 5 ans.
- DESIGNATION DES OBJETS
- pour lesquels
- les brevets ont e'té accordés.
- Composition d’un nouveau combustible economique. (B. Imp. P.)
- Corset d’un genre nouveau. (B. I.)
- Nécessaire d’e'crivain de jour et de nuit. (B. I.)
- Procédé rapide et économique pour filer la laine et la retordre par une seule et meme opération, pouvant également s’appliquer à toutes les substances propres à être filées; produit nouveau obtenu par ce procédé et qui diffère des produits obtenus parles moyens usités jusqu’ici et présente plus de régularité avec la même soli dite'. (B. I. P.)
- Système mécanique perfectionné de filature du lin. (B. Imp.)
- Mode de perfectionnement apporté dans la construction des vaisseaux, bateaux à vapeur et autres. (B. Imp.)
- Série de serrures. (B. I.)
- Nouveau système de fusil se chargeant à volonté par la culasse ou au moyen d’une baguette.
- (B. I.)
- Procédé de fabrication des capsules de copaliu avec le gluten. (B. I.)
- Procédé économique destiné à remplacer les pompes à vapeur. (B. I.)
- Nouvelle application du caoutchouc ou gomme élastique recomposée à divers objets d’art et d’industrie. (B. I. lmp. P.)
- Appareil propre à opérer la décomposition de l’eau par le charbon. (B. I.)
- Appareils destinés à supporter la chute de l’utérus. (B. Imp. P.)
- Bourre métallique pour fusils chargés avec baguettes. (B. I.)
- Machine à fabriquer des clous à froid. (B. P.)
- Lames métalliques. (B. I. P.)
- Procédé de teinture des draps de coton en rouge garance militaire. (B. I )
- Café indigène qu’il nomme café de gruau.
- (B. I.)
- Roue à double rangée de cames ainsi que des ferrures et disposition du manche du marteau propres à varier les coups de ce dernier d’une manière conforme au besoin du travail. (B. I.)
- Nouveau corset orthopédique qu’elles nomment corset-Richard. (B. I.)
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- NOMS ET PRENOMS
- des
- Brevetés.
- Robert (J.-E.).............
- Le même. ..................
- Robert de Massy............
- Roberts( J.). Robertson. ..
- Roelin (A.-L.)............
- Rodier (voy. Thuillier). Roeiirio et Boucquan......
- Rolland et Voillemont. ... Roquillant (yoy. Roussel), Roset aîné..............
- Rossignol (N.). Rouen( P. - J.) .
- DOMICILE.
- Paris,
- r. Saint-Martin,. 38.
- id.
- Raucourt.
- Paris,
- r. de Choiseul,
- 2 ter.
- id.
- r. Albouy, 8. Gourseulles. Paris,
- avenue de Saint-Cloud , 35.
- Biaise.
- St-Chamond.
- DÉPARTEM.
- Rouget de l’Isle et Delat. ... Rouillé {yoy. Georges). Roussi (voy. Petry).
- Roussel frères et Roquillant.
- Paris,
- | r. Cadet, 7.
- i id. j
- j r. du Temple, > F 137 bis. 1
- \ id.
- r. St-Denis ,179.
- Rousselet (E.)
- Routron-Roussel (voy: Groult).
- Roux ( J.-B.)
- Roux (C.).
- Rtton ( \V. )..............
- Sailly (de) (voy. Amiot). Sailly-Herbelot et Genet-Du-
- Turcoing.
- Paris,
- r; de Sèvres, 97. id.
- r. du Pot-de-Fer-St-Sulpice, 12.
- Nîmes.
- Paris,
- r. Favart, 8.
- id.
- r. du Temple, 119.
- Saquiante (voy. Persos). {
- Sarrasin (L.).................j La Villette, j
- j près Pans, j
- Seine.
- id.
- Aisne.
- Seine.
- id.
- Calvados.
- Seine.
- Haute-Marne,
- Loire.
- Seine. id:
- id.
- Nord.
- Seine.
- id.
- Gard.
- Seine.
- id.
- id.
- e > >
- h JJ g
- i7juin 20 sept
- 27 déc.
- «
- 9 août. 16 déc i3 mars
- 11 août
- 17 août.
- 30 nov.
- 28 avril. 20 sept.
- 26 nov.
- 31 juill. 17 juill.
- 18 fév.
- jtS août.
- i5 avril.
- 20 sept.
- 5 avril.
- H « -H i> eS P
- °8
- T3
- £ ans. 5 ans. 5 ans.
- 10 ans.
- 5 ans. i5 ans.
- i5 ans.
- 5 ans. 5 ans .
- 5 ans. 5 ans.
- 5 ans.
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordés.
- i5 ans.
- 5 ans.
- i5 ans.
- 5 ans.
- Papier noir verni propre à remplacer la toile cirée et quai nomme papier toile cirée. (B. Imp.)
- Réveil-briquet dont les fonctions sont de pro curer.de la lumière en réveillant. (B. I. P.) '
- Appareil distillatoire dit appareil-Robert continu et non continu. (B. I.)
- Baquet mécanique s’alimentant de lui-même et propre à l’impression des étoffes à la planche
- (B. Imp. P.)
- Composition d’un cirage-caoutchouc. (B. I.)
- Moyens propres à l’établissement, à Paris et autres lieux éloignés des côtes, de parcs à huître alimentés par l’eau de la mer. (B. I.)
- Nouveau procédé de fabrication de la bière tant française qu’étrangère, ainsi que du porter etc. (B. I.)
- Nouvelle charrue. (B. I.)
- Métier à lacet servant à recouvrir un filament quelconque dans une largeur déterminée. (B. P.
- Nouveau procédé d’emballage de tous les objets fragiles. (B. I.)
- Nouvelle lampe hydraulique qu’il nomme lampe hydraulique a régulateur*. (B. I. P.)
- Procédés de fabrication d’une nouvelle tapisse rie veloutée à l’aiguille, genre moquette. (B. 1/
- Perfectionnemens apportés dans la fabrication des tapis de moquettes. (B. I.)
- Machine propre à l’impression en caractères des ouvrages de librairie. (B. I. P.)
- Moteur à air dilaté parle contact même du feu du combustible du foyer. (B. I.)
- Montage ou construction-d7 un métier mécanique à la Jacquart, destiné à faire des châles ou étoffes brochées ou lamées, découpant purement par deux fils, par crochet, sans lisses ni aucun mode de rabat. (B. I.)
- 1 Perfectionnemens des boîtes à thé et autres va ses vernis dits du.; Japon et du carton ou matière
- e ffinnrmnr 1 R TmTl 1
- pour les fabriquer. (B. Imp.)
- métier
- de l’appliquer „ -------------- -------------
- brodés fabriqués jusqu’à présent avec d’autres (métiers, et d’en obtenir de nouveaux produits. (B. I. P.)
- Produit nouveau qu’il nomme carton-cuir imperméable ou cuir factice. (B. I.)
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- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. DOMICILE. DÉPARTEM. DATE de la délivrance des brevets. DURÉE des brevets.
- Sassenay (Comte de) Paris, r. Hauteville, 35. Seine. 20 janv. 5 ans.
- Le même id. 2fj déc. i5 ans.
- Sciieibel et Lnos Thann. Haut-Rhin. 9 août. 5 ans.
- Schwartz (Th.) 1 Paris, r. du aq Juillet, 6. Seine. 5 août. 10 ans.
- Le même id. id. 29 s*ppt. 5 ans.
- Sebille (voy. Tcria).
- Seillère, Heywood etComp... Lebroque. Vosges. 25 juill. 5 ans.
- Selligue (A.1 Paris, r. de Bondy, 6o. Seine. 25 oct. 10 ans.
- Serrürot {voy. Sorbe). * •
- Sevaistre (P.) Elbeuf. Seine-Infér. 10 mai. 5 ans.
- Simon (P.-L.). Paris, r. Grenétat, € Seine. 26 sept. 5 ans.
- 26.
- Simon-Joeey Ban-St-Martin. Moselle. i3 mars. i5 ans.
- Sinet (H.) Péronne. Somme. 4 oct. 10 ans.
- S ORLY (N.).., Paris, r. des Sts-Pères, Seine. 25 juill. i5ans.
- 18.
- Sorel (S.), Thilorier et Ser- RUROT Sornet (v. Lanet de Limencey). id* r. du Bouloy, 4. id. 11 janv. 5 ans.
- Soubeyran (L.) Saint-Jean-du- Gard. i5 ans.
- Gard.
- Souchière (A.) et Côme Paris, q. de la Grève, 24. Seine. Jler sept. 5 ans.
- Souchon (J.) id. r. de Provence, 16 sept. i5 ans.
- la*
- Staklbr (Th.). Seine-Infér. i5 ans.
- Stbdmànn (Ch.) T ... Paris, r. de Choiseul, 2 ter.
- Stjxue. 25 oct. lo tl-US*
- DESIGNATION DES OBJETS , pour lesquels les brevets out été accordés.
- Inscriptions ineffaçables de rues, numéros de maisons, etc., en asphalte de Seyssel et autres bitumes. (B. I.)
- Nouveau système de halage mobile. (B. I.)
- Machine dit ecône universel d'un nouveau genre de mouvement de crémaillère et de petit cône pour bancs à broches de filature Je coton. (B. I.)
- Nouveau genre de rails pour chemins de fer. (B. Imp.)
- Nouveau système de navigation à vapeur au moyen de plans locomotifs. (B. I. P.)
- Nouveau métier mécanique propre à tisser toutes sortes de toiles. (B. I.)
- Fourneau circulaire continu à température croissante en raison de la distance des foyers qui chauffent la circonférence les uns après les au très. (B. I.)
- Tissu croisé en laine. (B. I.)
- Pomme de canne à face à main brisée. (B. I.)
- Procédés relatifs à l’économie agricole et domestique, notammentpour la destruction des clia rançons et autres insectes nuisibles soitaux hommes, soit aux plantes ou aux animaux , et pour préserver le blé de la nielle. (B. I.)
- Nouvelle méthode tendant» abréger l’enseigne ment élémentaire de l’écriture. (B. I.)
- Appareil perfectionné propre au puddlage ou brassage du fer. (B. Imp.)
- ) Nouveau système de chauffage des liquides par
- | circulation. (B. I.)
- Procédé propre à éviter les défilés dans l’opé ration de la réunion de plusieurs fils de soie i pendant et après l’ouvraison, et éviter, lorsqu’on ! file cette matière, que le brin résultant d’un mariage ne s’enroule sur la roue. (B. I.)
- Sirop analeptique qu'ils nomment dioscoridus,
- (B. I.)
- ' Teintures bleues, noii bleu, jaunes, vertes, etc.,
- 1 au prussiatede fer, au jaune de chrome, etc., sur les diverses matières textiles et autres. (B
- Imp. P.)
- è
- Procédé d’impression de garance, du rose, du noir, du puce, du violet, du lilas, et autres nuances pouvant être obtenues par l’extraction delà partie colorante de la garance. (B. I.)
- Perfectionnemens dans la construction des compteurs ou appareils à mesurer le gaz et les liquides. (B. Imp. P.)
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- • DOMICILE. DÉPARTEM. )ATE délivrance brevets. H « -W > Sr £ DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- «2 •V G « O r-Q les brevets ont été accordés.
- Paris, x. de Choiseul, 2 ter. Seine. a4 janv. i5ans. Perfectionnemens dans la construction des chaudières ou générateurs à vapeur. (B. Imp. P.)
- id. id. 2 avril. i5ans. < • Appareil et prc cédé propres à préparer, à colorer le caoutchouc et à l’appliquer aux tissus de toute espèce, aux peaux, aux cuirs et à d’autres substances, sans fçire usage d’un dissolvant pour le dissoudre préalablement. (B. Imp. P.)
- id. r. St-Pierre-Mont., 12. id. • i3 de'c. 5 ans. Appareil propre à la décomposition des matières oléagineuses en gaz-light, et voiture à distribution de ce gaz. (B. I.)
- id. . r. du Bac, 16. • id. 17 août. 10 ans. Mécanique qu’elle nomme polissoir mobile et par L’une de ses applications,frotteur économique, expéditif et salubre. (B. I.)
- Paris, r. Blanche, 47. id. . 9 ,ianv- 10 ans. Mode de traitement de divers minerais à vase clos. (B. I.)
- id. r. de Madame, 22. • id. 4 oct. 1 / Confection en fonte de fer ou en tous autres 10 ans. ) métaux ou alliages, de biseaux, coins et réglettes l destinés à la composition et au serrage des formes f d’imprimerie et à la confection en fonte de fer des . garnitures employées au même usage. (B. 1.)
- Valence. Drôme. » g août. 5 ans. l Filières, boutons, socles et supports en pierre dure, propres à perfectionner l’étirage et la fila-1 ture de la soie et de toute autre matière filamenteuse. (B. I. P.)
- Paris, r. Neuve-Sam-son , 1. Seine. 26 avril. 5 ans. 1 Fabrication du tullé à pointe d’esprit imitation dentelle (open-work) ou tulle ouvert fantaisie. (B. I. P.)
- Montoir. Loirejlnfe'r. 25 juill. 10 ans. Machine propre à produire un nouveau combustible. (B. Imp. P.) , Nouveau système de ferrure de chevaux et forêt mécanique faisant partie des outils propres à la fabrication des fers. (B. I. P.) ! 1 Application du carton-pierre à l’anatomie. (B- I.)
- Passy. Seine. 25 juill. 5 ans.
- Paris, r. de Vaugirard, 118. id. 28 janv. 5 ans.
- id. r. des Vieilles -Étuves, 4. id. 24 mai. 5 ans. Perfectionnemens apportés dans les lorgnettes jumelles. (B. I.)
- Charenton-St- Maurice. id. 3 fév. 5 ans. Machine qu’ils nomment amidonnière, propre à l’extraction du gluten pur dans la fabrication de l’amidon. (B. I.)
- Paris, r. Boucherat, 34. id. 28 juin. i5 ans. ' Nouveau système applicable aux armes a feu de toute nature, anciennes et nouvelles, remplaçant la platine actuellement en usage et présentant une grande économie sur le prix de fa-• brication. (B. Imp.)
- Marseille. B.-du-Pihône. 25 oct. 10 ans. Procédés nouveaux de fabrication de ciment, mortier-cirnent, de pouzzolane artificielle, et revivification des cimens et chaux éventés. (B. I.)
- Paris, pas. du Caire, „ 85.. Seine. 23 août. 5 ans. | Clavier de piano et d’orgue d’église, destiné à séparer les notes diésées des notes bémolisées. ! (B. I. P.) :
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Stephens (J.)'
- Storow fils.
- Taillebert (H.).
- Taillepied de la Garenne (Mademoiselle) ...................
- Talabot frères.
- Tarbé et Compagnie.
- Tardy père.
- Taylor (J.) T ENA LD (J.). . Testd (G.). . .
- Thibert (P.-F.) et Rameaux (J.
- FO.......................
- Thilorier (yoy. Sorel). Tirion (N.)..........i.....
- Thuez et Compagnie;
- Thuillier et Rodier.
- Tocchi et de VilleneTjve-Flayose....................
- Tonnel.(E.)............
- Fourrasse (xoy. Clemm).
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- Traschaxt (H.).
- NOMS ET PRENOMS des
- Brevetés.
- Traschaxt et Lacome .
- Travaxet (Vicomte de).....4.. Trécourt (roy. Obebh auser).
- Trefouel-Desxovers. ........
- Trézet. (A.).
- Tripot (J.).
- Triquet (J.)............
- Troublé (M.).......
- Truffaut (L.). ..........
- Tbria (E.) etSebille (J.)..
- ÜNSWORTH (H.)...........
- Valadox (M.).
- Yalassf. (L.)... Valette (B.)...
- Vallet (F.).... Yallière (Ch.).
- Vakdelle (H.).. Vasseur ( P.-L.).
- 8
- DOMICILE. DÉPARTEM. g! I < ü è Eâ ? 9 P
- ns £2 ç/î C?
- Paris, r. du Grand-Hurleur, 11. Seine. 16 sept. 5 ans.
- - Dôle. Jura. ta juill. 5 ans.
- St-Florent. Cher. • 3o juin. 3 ans.
- Paris, quai aux Fleurs, >7- Seine. •A fév. i5 ans.
- Sl-Quentin. * Aisne. 5avril. 10 ans.
- Paris, r. des Rosiers, 34. Seine. 10 fév. 5 ans.
- St-Georges Nord. 9 sept. 10 ans.
- Paris, r. Hauteville, 29* Seine. i3 janv. 10 ans.
- id. r. Favart, 8. id. 3i juill. 10 ans.
- id. Grande-Rue de Reuilly, 98. IA 10 mai. 5 ans.
- Rouen. Seine-Infér. 19 juill. 5 ans.
- Paris, r. de Grenelle-St-Genn., 186. Seine. 22 fév. i5 ans.
- Argon ton. Indre. 3ojuin. 5 ans.
- Lunel. Hérault. *7 ju*n- 3 ans.
- St-Étienne. Loire. 10 mai. & ans.
- Paris, boulevard du Temple, 86. Seine. 28 juin. 3 ans.
- Lyon. Rhône. 8 fév. 5 ans.
- Paris, r. du Bac, 120. Seine. «7 juill. 3 ans.
- Trente-septième année. Août 1838.
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordés.
- Ornement destine n remplacer les flèches de I lit. (B. I.)
- / Cheminée qui augmente la chaleur dans les I appartenions en diminuant la ventilation, réllé-1 chissant dans l'intérieur de l'appartement, lapins J grande quantité possible dé chaleur qui se deve-A loppe dans l’intérieur du loyer et en utilisant I celle que l’on ne peut y réfléchir parle chauffage \ du courant d’air pris à l’extérieur et introduit ' dans l’apparteinent. (B. I,) , .
- / Mécanisme à l’aide duquel le plan des ailes. ) d’un moulin à vent fait, avec la direction du vent, \ un angle plus ou moins aigu suivant que la pres-I sion sur l’aile est plus ou moins forte. (B. I.)
- * Procédé propre à désinfecter et réduire en pou-
- ! dre les matières fécales et les urines, et faire un engrais qu’il nomme poiulreUc-Desnoyers. (B.
- I. P.)
- 1 Application du principe d’arrêt de pression,
- Îavec continuité de mouvement dans) emploi des presses hydrauliques* par l’admission de l’air dans le corps de la pompe d’injection. (B. P.)
- Machine destinée à remplacer la main de l’homme pour creuser la terre en tous sens, pour rendre navigables les plus petites rivières en creusant, leur lit avec la plus grande facilité, applicable à toutes sortes de terrassemens. (B. 1.)
- Fabrication par des procédés économiques des chaudières de brasseries, des générateurs et bouilloirs de machines à.vapeur. (B. I.)
- Machine à imprimer sur étoffe. (B. I. P.)
- Perféctionnemens dansla construction desmétiers à tulle et fabrication de toute sorte de tissus \ et dentelles. (B. lmp.)
- j Procédés de fabrication de planches en métal. |(B.I.)
- J Fourneau portatif (B. I.)
- Amélioration dans la construction des flacons l à phosphore pour briquets et de tous autres ou | contenant , recevant ou rendant des solides ou j des liquides, quelles que soient d’ailleurs leurs I formes, leurs dimensions et la nature de leur 1 matière. (B. I. P.)
- ! Fusil se chargeant par la culasse sans aucun ! danger. (B. I.)
- j Nouveau système d'instrument de pesage. |(B. I.)
- ^ Fusil à deux coups se chargeant par derrière. (B. I. P.)
- Nouveaux peignes eu fil de fer à dents rondes. (B. I.P.)
- Nouveaux becs de lampes simplifies et perfectionnés devant produire plus de lumière et de-clatque les anciens becs connus. (B. I.)
- Appareil antiméphitique. (B. I•)
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- NOMS ET PRÉNOMS r i - j • - a U W > > 09 H « •C=2 >
- des v . BïtïtETF.3. ' - ' DOMICILE. DÉPARTE». 6-t a g * -*3 O ** «* <5 S ,,p" «T3 : «i efl - «.£ G J
- > 1 .. ' * J»*-’’ * Vaysoh (J.-M.).. v........ ; -é. '4 Paris, r. N.-des-Mathu-riûs, u, > Seine. i 11 août. 10 ans.
- Yergmais (J.-L.,). . .. • • • Lyon. ' Rliohe. 17 juill. i5 ans.
- ot (E.). *v Paris, * r. Viviennë, 2i. Seine. 17 mai. 5 ans.
- YlLLEMINOT, HüARTet^BuRTAU. Reims.' ‘ Marqp. 17 août. 5 ans.
- Les tnëmes... /.. i ,’i.......... ' id. -‘7; .... id. 28 avril. 5 ans.
- VlOLAftD (Tll.)., . i *y. .. Paris, r. de Choiseul, a bit. t Seine. 1C déc. 10 ans.
- Violet (F.) ....... id. r. St-Denis, x SG. < » ' Dornacb. ' id.' 22 fév. S ans .
- VoiLLEMONT. (’vOJT. RoLLANd). Wagner (T.)., .......... Haut-Rhin. .24 juin. 5 ans*
- Wàctnit (J..)*.-. , .iwiAi’i... Paris, _ . r.da Cadran, § tpi ü*' v' Seine. $ juin. 5 ans.
- Wagner (B.). . *-.. V. . .»•* .... . ûL r. Montm., 118. i :i. id. ' i: a4. juin. & ans.
- Waldeck (A.). id. i r. du Faub.-St- j id. Denis, 171., \ ..... 2$ mars. 5 ans.
- WaLRER (J.), v. I VI-S i .'.Vt i »>v . WiRn-jACKSON id. < r. deRichel.,88. id. r. de Choiseul, Je i • - ... / ' 24 juill. 28 avril. 5 ans. i5 ans.
- • 'i ; id. 2,1 1^ avril.
- - ’ih r. Favart, 8. 10 31iS •
- id. r. de Choiseul, 2 ter. ^ id. 3i janv.
- WlCfeUAiM . AA .AA .tainlIV . Douai. • Nord. 2& nov. 10 ans.
- Widdowson, Bussel et Bailey. . i id. id. 5 août. 8 ans.
- ’ * - i ; - ... fr
- Wilson et Gancei Roubaix., ' id.- 24 janv. 5 ans.
- Windle (H.), Gillot (J.) et Metnas (fia)-- .. Wissocq (voy. de Blacas). *Wdfr (N.) . . iT t .ViT.' . . . . . ,.t . U j .Giaco-.r y. y , Paris, r.iN.-St-A«güs-1 . tin, 3. • id., r. St-Pioch, 8. Scinë. 1 4xl. 25 oct. - 3i mai... f A5 ans. i5 ans.
- Zeicer (A.). Rhôae. . i 9 sept. 10 ans.
- DESIGNATION DES OBJETS
- >• pour lesquels * les brevets ont été accordes.
- Nouveau système de peignage des laines de ^ tout genre, an moyen d’nne maeliine qu’il nomme t peigneuse mécanique a rubans continus. (B.
- ? Imp. P.)
- 1 Maeliine dite bélier circulaire applicable à \ toutes soi tes d’usines et de machines. (B. I.)-
- Appareil nomme "visocalque propre à dessiner. (B. I.)
- Perfectionnement dans le mode de filature de la laine peigne'e. (B. P.)
- Perfectionnement dans le mode de filature de laine peignée. (B, P.) • - ...
- Nouveau geni*e de dentelles-. (B. I. Iiâp.)
- Composition d’un savondé toiletté qn'it nOtnmc savon d’ôrangine.{¥>.\.)
- Nouvelle charrue. (B. I.)
- Nouveau mécanisme de grande sonnerie-d'Ii or loges publiques , adapté aux pendules à poids ordinaires d’intérieur. (B. I.)
- Nouvelles dispositions mécaniques applicables nux'macbines en général et notamment aux horloges publiques. (B. I.)
- Appareils de filetage et taraudage universels applicables aux métaux, bois et pierres.. (B. I.)
- Nouveau genre de coussin de cravate. (B. I.)
- a Pei fectionnemens dans les machinés et appa-™ reils propres- à nettoyer et à préparer la laine. | (B. Imp. P.) : . . ,
- i Perfectionneniens dans les moj-ens de commu-l-niquer l’impulsion aux vaisseaux, dans la cons-.J truction des machines à vapeur et dans l’action f de quelques unes de leurs parties. (B.Imp.)
- 1 Mécanique perfectionnée propre à couper en
- S fils ou eh lanières le caoutchouc oti gomme élastique, le cuir, la peau ou autres substances, de manière à les rendre applicables à divers usages. (B. Imp. P.) ......................f- - *
- ( Appareil pour nettoyer et assainir les blés et autres céréales et à les purger de toutes leurs im-j puretés. (B. I.)
- I Procédés de fabrication du tulle moucheté ou à point d’esprit, applicables aux métiers à rotation et à main. (B. Imp. P.) . . .
- IRouet-bobiuoir à diverses fond ions ou maeliine tiercine destinée à filer, doubler, retordre, dévider et bobinerla lame, la soie., le fil, .le GQt'OO’ et toutes matières filamenteuses. (B. I.)
- Perfeclionnemens apportés aux plnariesfnétal lîques et aux ponte-plumes. (B. I. Imp.; .
- Mode particulier de dresser et établir Iameule dëbois otv fournoau à carboniser le bois et manière d’en diriger, et maintenir la combustion. (B. I.P.)
- Mécatistoc qu’il nomme çxpreSsifrJiKOfd j»re-preà reodre l’orgue d’église expressif et lui conserver son accord. (B. I.)
- Imprimerie de Madame HUZARD (née VALLAT LA CHAPELLE), rue de l’Éperon,
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. (N° CCCCXI ). SEPTEMB. i838.
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIETE D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ARTS MÉCANIQUES. — machines a vapeur.
- Description d’un nouveau système de condensation applicable aux machines à vapeur; par M. S. Hall, ingénieur anglais (i).
- Nous avons publié dans le Bulletin de la Société, année i855, p. 85, une note sommaire sur le nouveau système de condensation imaginé par M. S. Hall, système appliqué avec succès à un grand nombre de machines à vapeur servant à la navigation. Nous allons compléter aujourd’hui ce que cette note laissait à désirer, en donnant une description détaillée des appareils.
- Ce nouveau système est fondé sur la possibilité de condenser la vapeur qui s’échappe des cylindres, sans injection d’eau froide, c’est à dire en agissant sur les surfaces métalliques dans lesquelles circule la vapeur, qui se trouve ainsi réduite en eau, laquelle est ramenée dans la chaudière à une température assez élevée et dans un état de pureté complet. L’auteur a eu également en vue de recueillir et de condenser la vapeur qui s’échappe en pure perte par les soupapes de sûreté. Il admet d’abord qu’une surface métallique contenant 2,800 pouces carrés de surface est suffisante pour condenser 60,000 pouces cubes de vapeur par minute, quand la pression de cette même vapeur ne dépasse pas quatre livres par pouce carré, quantité qui correspond à la force d’un cheval. Il admet aussi que le nombre des tubes réfrigérans doit être de cinquante; ces tubes, en cuivre mince, auront un demi-pouce de diamètre intérieur et 3 pieds de longueur ; enfin que la quantité d’eau froide des-
- (i) Extrait du Reperlory of arts and manufactures, cahier de février i835.
- Trente-septième année. Septembre i838. 46
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- 552 ARTS MÉCANIQUES.
- * à c'
- tinée à la condensation doit être, pour cette même unité de puissance/de i o gallons (80 litres).
- La patente obtenue par l’auteur comprend trois appareils différons, savoir :
- i°. Le condensateur ou réfrigérant; 2° un appareil pour distiller l’eau et remplacer celle réduite en vapeur dans la chaudière, afin de dispenser de l’emploi de toute èau chargée de parties salines, ce qui a lieu principalement dans les bâtimens de mer; 5° un appareil placé sur la soupape de sûreté et ayant pour objet de recueillir la vapeur qui s’échappe dans l’atmosphère et la ramener dans la chaudière, après qu’elle a été condensée.
- Nous allons passer à la description de chacun de ces appareils.
- i°. Condensateur. La fig. i, Pl. 741, représente en élévation latérale la machine à vapeur, et, en coupe, la chaudière et l’appareil de condensation.
- LaJig. 2 est une coupe verticale du même appareil, dessiné sur une plus grande échelle.
- A , cylindre à vapeur ; B, tuyau qui conduit la vapeur du cylindre dans le condensateur; C, condensateur ou réfrigérant; D, hache à travers laquelle s’établit le courant d’eau froide; dans cette bâche sont placés les tuyaux verticaux a a ouverts aux deux bouts et qui reçoivent la vapeur; EF, chambres ou réservoirs à vapéur communiquant entre eux par l’intermédiaire des tuyaux a a, lesquels sont insérés dans les plaques bb. Les espaces ménagés autour de ces tuyaux sont remplis d’étoupe de chanvre ou de coton qui est fortement comprimée par Une virole à vis, ce qui offre des joints à l’épreuve de la vapeur et de l’eau.
- Quoique les tuyaux a a soient ici représentés dans une position verticale, on peut les placer horizontalement ou de toute autre manière, suivant les circonstances.
- y, plaque horizontale fixée dans le réservoir E et. criblée de petits trous pour tamiser la vapeur et la distribuer également dans les tuyaux a a y G, tuyau servant à établir la communication entre la capacité inférieure F et la pompe à air H; II, tuyaux réunis à la bâche D par des tubes distributeurs cc et destinés à amener un courant d’eau froide dans cette bâche; cette eau arrive de la pompe J par le tuyau Z; KïC, tuyaux semblables aux tuyaux II, avec des embranchemens dd destinés à faire écouler l’eau de la bâche.
- Nous ferons observer ici que la pompe J peut être mise directement en communication avec les tuyaux KK et agir par aspiration, au lieu de refouler l’eau dans la bâche; dans ce cas, les tubes II, au lieu de communiquer avec la pompe, plongeront dans un réservoir inférieur.
- LM, tuyaux carrés traversant la capacité E; ils sont réunis par une série
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- MACHINES A VAPEUR.
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- de tuyaux horizontaux e, de la même manière que les récipiens E et F sont réunis par les tuyaux a.
- Voici comment fonctionne cet appareil : quand la machine est en mouvement , la vapeur partant de la chaudière arrive dans le cylindre A ; après avoir exercé son action sur le piston, elle se rend , par le tuyau B, dans la capacité supérieure E, d’où elle est distribuée dans les tuyaux a a. L’eau froide qui entoure ces tuyaux la condense promptement, et elle tombe alors, sous forme d’eau de condensation, dans la capacité inférieure E, d’où elle s’écoule, par le tuyau G, dans la pompe H; cette pompe, en aspirant, produit un vide dans les deux capacités E F, aussi bien que dans les tuyaux a a. L’eau est ensuite refoulée dans le tube carré L, d’où elle se rend, par les tuyaux e, dans le tube M ; dans ce trajet, elle s’échauffe avant d’être ramenée à la chaudière par les tuyaux NO.
- La fig. 3 montre la manière dont les tuyaux a du condensateur sont engagés et retenus dans la plaque b. On voit que les trous percés dans cette plaque sont évidés en dessus pour recevoir l’étoupe c qui est fortement comprimée par un chapeau à vis d-7 on obtient ainsi un joint parfaitement à l’épreuve de la vapeur et de l’eau. On remarquera que les tuyaux a sont ici couverts, au lieu d’être entièrement dégagés , ce moyen étant préférable et offrant plus de solidité; la vapeur pénètre dans les tuyaux .par les petits trous e percés dans le chapeau.
- 20. Appareil de distillation. i , appareil plongé dans la chaudière
- et destiné à l’alimenter d’eau distillée pour réparer les pertes résultant de l’évaporation. Cet appareil communique avec la bâche à eau froide par l’intermédiaire du tuyau coudé Q. L’orifice supérieur de ce tuyau est fermé par une soupape k attachée par une tringle à l’une des extrémités du levier Z/à L’autre extrémité de ce même levier est suspendu, par un fil métallique, un flotteur m destiné à régler l’introduction de l’eau et à lui conserver. le niveau voulu dans l’appareil distillateur ; K , autre tuyau conduisant l’eau qui sort de cet appareil à la capacité E du condensateur ; le vide qui existe dans cette capacité se produit également dans l’appareil distillateur, et il en résulte que l’eau de la chaudière est non seulement soumise à l’éhul-lition, mais encore au vide en question, ce qui augmente la rapidité de son évaporation. Four régler ensuite l’introduction de l’eau alimentaire distillée, de manière à maintenir à son niveau habituel l’eau de la chaudière, on emploie un flotteur n suspendu dans l’intérieur du tuyau P par un fil métallique traversant une boite à étoupe; ce* fil est attaché à un levier o fixé, par son autre extrémité, à un levier p, lequel fonctionne dans l’intérieur de l’appareil distillateur; à celévier est attachée une soupape q qui s’applique à l’orifice du tuyau R. Ainsi, quand lèau dans la chaudière baisse, le flotteur descend et
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- ARTS -MÉCANIQUES.
- ouvre la soupape q. L’évaporation dès lors se produit jusqu’à ce que l’eau qui en résulte, renvoyée à la chaudière par la pompe à air, ramène le niveau à sa hauteur ordinaire et fait remonter le flotteur ; ce dernier en s’élevant ferme la soupape q, et la distillation est suspendue. Il est évident que la vapeur de l’appareil distillateur sera condensée pendant son passage à travers la bâche , et que l’eau distillée qui en résultera s’ajoutera à celle produite parle jeu delà machine, et toutes deux se rendront dans la chaudière pour l’alimenter.
- 3°. Appareil pour recueillir la vapeur qui s’échappe par la soupape de sûreté, a,fig. 4, cylindre disposé concentriquement par rapport à un second cylindre &y l’un et l’autre sont liés par leurs fonds de manière à laisser entre eux un espace annulaire destiné à recevoir du mercure. Un troisième cylindre cc, renversé et fermé en dessus, plonge dans l’espace annulaire et est maintenu dans cette position au moyen d’un levier d suspendu par des tringles qui s’attachent à la partie Supérieure du cylindre, ainsi que l’indiquent les lignes ponctuées e. Les cylindres a et b sont fixés sur un autre cylindre y’fermé à sa base, et qui communique par un ajutage g avec la chaudière, hi, autre ajutage fixé au cylindre J; Z, soupape à tiroir qui glisse contre l’orifice i de l’ajutage h, au moyen d’un guide m fixé en Zy n, petite ouverture pratiquée au centre de -la soupape à tiroir Zy elle est couverte par un autre tiroir o glissant dans un châssis fixé derrière la soupape Zy p, est une tringle attachée au tiroir o et q autre tringle portant le tiroir Zy elles sont guidées dans leur course en passant dans la barre rr fixée au sommet intérieur du tube renversé cc; chacune d’elles est munie d’un écrou pour les retenir.
- L’ajutage h i s’assemble avec un tuyau S,jîg- t, servant à établir la communication avec la capacité supérieurë E du condensateur. Quand la pression n’excède pas celle usitée, les soupapes conservent la position indiquée fig. i, et le cylindre renversé cc, pressé par le levier d, reste en place ; mais, quand cette pression dépasse la limite habituelle an point de soulever le levier d, le cylindre c monte aussi; le tiroir o, entraîné par ce mouvement,. découvre l’ouverture n, et la vapeur excédante passe dans le condensateur. Si la pression de la vapeur continue à s’accroître, la tringle q s’élève avec le cylindre c, et alors le tiroir Z démasque, l’orifice de l’ajutage h, et offre une plus large issue à la vapeur; celle-ci ayant repris sa tension habituelle, le cylindre c reprend sa première position, ainsi que les tiroirs.
- Par ce moyen, la vapeur qui s’échappe par la soupape de sûreté est utilisée, et au lieu d’être expulsée dans l’atmosphère, elle retourne à la chaudière à l’état d’eau distillée. ? ». • ‘
- Tel est le système dé condensation imaginé par M. Hall, et dont les avantages
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- MACHINES A VAPEUR.
- sont attestés par des témoignages honorables. Ce système a été mis en pratique avec un grand succès dans plusieurs bateaux à vapeur naviguant en mer, auxquels il est principalement applicable, attendu qu’on évite l’emploi de l’eau d’alimentation de la chaudière chargée de particules salines qui forment un dépôt qu’on est obligé d’enlever fréquemment.
- Il résulte d’expériences rigoureuses faites par ordre de l’amirauté anglaise,, et de l’emploi non interrompu, depuis quatre ans, des machines perfectionnées de M. Hall, à bord d’un grand nombre de bateaux à vapeur, que ces machines offrent les avantages suivans :
- i°. Economie sur la consommation du combustible, s’élevant au quart et même au tiers de-la quantité ordinairement employée ;
- 2°. Conservation des chaudières qui, étant alimentées d’eau distillée, ne seront plus exposées à l’action corrosive de l’eau de mer, et aux dépôts et incrustations qu’elle produit; ces dépôts altèrent promptement les chaudières et obligent aies renouveler;
- 3°. Absence de tout danger d’explosion par la négligence du chauffeur, l’eau étant maintenue constamment et sans aucune surveillance au même niveau dans la chaudière ;
- 4°. Diminution de capacité des chaudières et possibilité d’employer celles à tubes , lesquelles seront toujours parfaitement propres, et par conséquent d’un entretien^ facile. Ces chaudières, qui occupent moins d’espace que les chaudières ordinaires, avaient été reconnues jusqu’alors impropres pour les bateaux à vapeur, à cause des fréquentes réparations qu’elles exigent ;
- 5°. Conservation de la pompe à air, des pistons et de leurs tiges, des soupapes et autres pièces qui, n’étant plus en contact avec l’eau de mer, ne seront pas exposées à être corrodées ;
- 6°. Possibilité d’appliquer le nouveau système de condensation aux machines à injection actuellement en usage;
- 7°. Enfin économie sur la consommation de l’huile servant à lubrifier les pistons et autres pièces frottantes.
- Pour remplir ce dernier objet, fauteur décrit un petit appareil propre à être placé sur la chaudière, et au moyeif duquel l’huile qui surnage l’eau est enlevée et ramenée aux pistons. Quoique cet appareil ne lui semble pas indispensable, il en recommande cependant l’usage dans les grandes machines; nous l’avons représenté en coupe^g. io, établi sur la chaudière.
- a a, trou d’homme ; b, couvercle de ce trou sur lequel est fixé l’appareil; ç, entonnoir renversé muni, à sa partie supérieure, d’un court tuyau d dans lequel joue une soupape ej ce tuyau fait corps avec le piston cylindrique f de
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- ARTS MÉCANIQUES.
- la pompe et traverse une boîte.à étoupe g. Une seconde boîte à étoupe h donne passage au corps de pompe k supporté parles colonnes 11; m, piston engagé dans le piston cylindrique / et muni d’une soupape ; la tige q de ce piston passe à travers une boîte à étoupe o établie dans la partie supérieure du corps de pompe ; elle porte en dessus un «crou n qui la retient ; r, tuyau inséré dans le corps de pompe et communiquant avec le cylindre à vapeur; s, pilier ou butoir fixé au fond de la chaudière et contre lequel vient heurter la fige de la soupape e pendant son mouvement d’abaissement, ce qui produit l’ouverture de la soupape.
- L’huile employée pour lubrifier les soupapes, les pistons et la pompe à air pénètre dans la chaudière avec l’eau fournie par la pompe à air, qu’elle surnage par sa différence de pesanteur spécifique. Pour l’enlever et la ramener au point de départ, on fait descendre l’entonnoir renversé qui est ordinairement à 2 ou 3 pouces au dessus du niveau de l’eau; l’huile rassemblée sous cét entonnoir est aspirée par le piston cylindrique de la pompe, qu’on fait mouvoir ,à l’aide du levier o>; elle traverse la soupape e qui est alors ouverte par. la rencontre de sa ,tige avec le butoir a. La vapeur amenée avec cette huile s’échappe par les tuyaux latéraux 1t. Aussitôt que le piston cylindrique monte, la soupape e se ferme et retient l’huile qui se trouve au dessus, et qui est ensuite chassée à travers le tuyau r pour être ramenée au cylindre à vapeur. •
- M. Hall a encore imaginé d?autres perfeetionnemens que nous allons décrire successivement. .
- Les Jig. 5, 6, 7, 8 et g, PI. 741, représentent, vues sur leurs différentes faces, des nouvelles soupapes à tiroir.
- La jig. 5 est une section verticale, et lafig. 6, une élévation vue de face d’un tiroir à double obturateur, a a, châssis glissant dans l’intérieur du cylindre f à l’aide de iatigegyôô, obturateurs qùi couvrent et découvrent alternativement les passages de la vapeur; ces obturateurs, au lieu d’être fixés sur le châssis a, comme dans la construction ordinaire, s’engagent dans des cavités dont le . fond est garni d’étoupe c9 composée de bandes de calicot: et comprimée par les vis de pression d d. H résulte de cette disposition que, dans le cas où le [tiroir serait dérangé par une cause quelconque, il se remet. de lui-même en place, et les obturateurs restent appliqués contre leurs orifices par l’effet de l’élasticité de l’étoupe:
- La fig. 7 est une section verticale, la Jig. 8 une vue de face, et* la fig. g une,coupe transversale d’une soupape plus courte que la précédente et disposée de la même manière; seulement les obturateurs portent sur leur face opposée
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- MACHINES A VAPEUR*
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- des nervures ou languettes entrant dans des rainures pratiquées dans le châssis, et dont le fond est garni d’étoupe. On a ménagé- aussi dans les côtés du cadre une rainure ff contenant de l’étoupe, mais qui, au lieu d’être recouverte par une plaque, est pressée directement contre le châssis par des vis gg agissant sur les plaques hh.
- Les Jig. ii et 12 représentent un piston perfectionné, composé de trois parties : le plateau intermédiaire, le fond et le couvercle. La Jig. 11 est une coupe du piston montrant la manière dont le fond est réuni au plateau intermédiaire. a, plateau intermédiaire ; b, fond ; c, couvercle. Le plateau a est attaché au plateau b par six vis dd portant des écrous e e qui empêchent que le fond ne descende plus qu’il est nécessaire; mais, quand le piston fonctionné, le plateau b, pressé par la vapeur, remonte et sé rapproche du plateau a.
- Fig. 12. Autre coupe du même piston; on y voit le moyen dé réunion du couvercle avec le plateau intermédiaire qui s’opère par six vis gg entrant dans des cavités formées dans le plateau intermédiaire; ces vis portent des écrous h servant à appliquer le couvercle contre le plateau intermédiaire en comprimant l’étoupe m m, composée de chanvre ou de coton.
- Des bouchons à vis ii empêchent la vapeur de pénétrer dans les cavités occupées parles écrous h. La tige du piston est entourée, d’étoupe j pressée par l’anneau métallique k.
- Quand le piston est muni de toutes ses pièces, on l’introduit dans le cylindre en laissant un intervalle de trois quarts de pouce, tant entre le couvercle et le plateau intermédiaire qu’entre celui-ci et le fond, afin de leur donner l’élasticité suffisante pour céder alternativement à la pression de la vapeur; mais comme cette élasticité.est obtenue par L’étoupe mm, et que la gorge dans laquelle est logée cette étoupe est taillée en chanfrein, il est clair* que l’étoupe sera pressée contre les parois du cylindre par le rapprochement alternatif du fond et du couvercle, disposition qui remplace avantageusement les ressorts à boudin.
- La Jig. *, PL j427 est la coupe d’une machine à vapeur de la force de 90 chevaux, employée pour la navigation et munie des perfectionnemens de M. Hall.
- La vapeur du cylindre entre dans la capacité supérieure a du condensateur communiquant avec la capacité inférieure y par le moyen de tuyaux verticaux b b placés dans la bâche c. Ces tuyaux ne sont pas couverts par un chapeau à vis comme ceux représentés Jig. 3, PU 74* ; mais ils sont ouverts à chaque bout. L’eau froide dans laquelle ils sont plongés entre par Torifice d et sort par l’orifice e.
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- 358 arts mécaniques.
- g} pompe à air destinée à recueillir et élever l’eau de condensation ) h, tuyau conduisant cette eau au condensateur.
- La jig. 2 représente la coupe d’un appareil propre à remplacer par de l’eau distillée celle qui est vaporisée dans la chaudière, afin de le maintenir constamment au même niveau.
- a a, récipient plongé en partie dans la chaudière et dans lequel s’opère la distillation : cette disposition est différente de celle Jig. i, PI. 74.1 ; bf tuyau aboutissant à la capacité supérieure du condensateur et y conduisant la vapeur formée dans le récipient a; un vide plus ou moins complet étant ainsi produit, l’eau entrera en ébullition dans ce récipient à une température moindre que celle de 2120 Fahrenheit (80 R.), et se vaporisera, par conséquent, plus promptement que si elle était soumise à la pression atmosphérique.
- c y robinet placé sur le tuyau h. Aussitôt que le niveau de l’eau baisse dans la chaudière , on ouvre cç robinet qui permet à la vapeur générée dans le récipient a de passer aü condensateur. Les produits de la condensation sont ajoutés à ceux qui résultent du travail ordinaire de là machine et amenés dans la chaudière, où ils rétablissent immédiatement le niveau; on ferme ensuite le robinet c pour arrêter la distillation.
- Lè récipient a est alimenté -d’eau froide contenue dans un réservoir supérieur, par le tuyau d muni d’un robinet e. La hauteur de cette eau, dans le récipient, est réglée par un flotteur /"dont la tige est munie d’un index g. h, couvercle du récipient.
- La jig. 3 représente un appareil pour recueillir la vapeur s’échappant par la soupape de sûreté, semblable à celui décrit plus haut, avec cette différence que le poids régulateur pour l’admission de la vapeur est renfermé dans l’appareil même et attaché au cylindre renversé <2, au lieu d’être placé à l’extérieur. Les tiges des soupapes à tiroir sont aussi plus courtes et attachées au bas du poids dont on vient de parler.
- a a, cylindre fermé par le haut et plongeant dans le mercure contenu dans t’espace annulaire ménagé entre les deux cylindres concentriques bb; c, tuyau communiquant avec la chaudière; d, autre tuyau courbé aboutissant au condensateur ; e} soupape à tiroir couvrant l’orifice de ce tuyau; elle est percée d’un orifice contre lequel vient s’appliquer une seconde soupape /.
- Le cylindre a est chargé d’un poids gg au dessous duquel est attaché le châssis hh. La tige de la soupape j est fixée à ce châssis, et celle de la soupape e glisse librement dans ce même châssis ; un écrou placé à sa partie supérieure empêche qu’elle ne s’échappe.
- En parlant des dimensions de la pompe à air, M. Hall annonce que, lorsque cette pompe est à simple effet, son diamètre doit être tel que son aire soit
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- MACHINES A VAPEUR.
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- égale au huitième au moins de l’aire du cylindre à vapeur ; le piston n’a que la moitié de la course du piston moteur, mais il donne le même nombre de coups par minute.
- Description de divers perfectionnemens ajoutés aux chaudières des machines a vapeur servant a la navigationet a celles des locomoteurs; par M. S. Hall, ingénieur anglais , à Basford, près Nottingham.
- Ces perfectionnemens, pour lesquels M. Hall a obtenu une patente le 24 juin i836, sont relatifs à six objets différens que nous allons décrire su«-cessivement.
- i°. Fourneaux fumivores. Les moyens proposés par l’auteur pour rendre les fourneaux fumivores consistent à y introduire une certaine quantité d’air chauffé, et à le faire passer sur le combustible en ignition, à l’effet d’opérer la combustion des gaz non brûlés et de la fumée qui s’échappe par la cheminée ; mais, en même temps, il diminue la quantité d’air atmosphérique qui entre sous la grille pour activer le tirage, car il a reconnu que cet air ne favorise pas la combustion autant que si on le fait passer au dessus du combustible.
- Les fig. 4/5 et 6, PL 742, représentent en plan, coupe et élévation, un appareil d’alimentation d’air appliqué à une chaudière employée à bord d’un bateau à vapeur.
- La/g. 4 est une section longitudinale de l’appareil et d’une partie de la chaudière; fig. 5, élévation, vue de face;/g. 6, plan pris au niveau de la cheminée.
- a, cheminée de tôle; bb, plaques de fonte scellées dans la cheminée à dix pieds de distance l’une de l’autre, et dans lesquelles s’engagent des tuyaux métalliques ce, de 7 à 9 pouces de diamètre, ouverts aux deux bouts et soutenus dans la situation verticale par des brides ou colliers ; dd, trous percés sur la circonférence de la cheminée, au niveau de la face inférieure de la plaque b-, on peut y adapter des tuyaux en forme d’entonnoirs comme à la cheminée du locomoteur fig. 7.
- Des trous semblables, pratiqués à la base de la cheminée, ouvrent dans une capacité /; g g, canaux communiquant avec cette capacité et aboutissant aux orifices hh pratiqués sur la face du fourneau, au dessus des portes.
- L’air extérieur entrant par les ouvertures dd descend le long des tuyaux ce pour se rendre dans la capacité/, et de là, par les orifices hh, sur le foyer, après avoir traversé les canaux g g.
- Trente-septième année. Septembre i838.
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- ARTS MÉCANIQUES.
- Dans ce trajet, l’air s’échauffe fortement par son contact, soit avec les tuvaux cc, soit avec le sommet de la chaudière. Pénétrant dans le foyer en hh, il rencontre la fumée et les gaz produits par la combustion, les enflamme et les brûle.
- Les fig. 7, 8 et g représentent un appareil analogue appliqué à la chaudière d’un locomoteur.
- La Jïg. 7 est une section longitudinale de l’appareil prise par le milieu; fig. 8, section transversale sur la ligne xx,fig. y, fig. 9, autre section transversale sur la ligne yy.
- a a, capacité en tôle mince ou tout autre métal, fermée en dessus et laissant entre elle et la cheminée un intervalle pour le passage de l’air; b b, double enveloppe de la chaudière et du foyer donnant accès à l’air chaud ; cc, tuyaux courts et de petit diamètre servant à établir la communication entre le foyer et la capacité b-, dd, tuyaux en forme d’entonnoirs adaptés au haut de la cheminée, et par où entre l’air extérieur. On conçoit que, quand le locomoteur marche dans un sens, l’air pénétre par le tuyau d, et que s’il roule en sens contraire, il entre par le tuyau opposé. Dans l’intérieur du tuyau a sont deux diaphragmes qui favorisent la descente de l’air, lequel s’échauffe par son contact avec la cheminée, les parois de la chaudière et celles du foyer ; pénétrant ensuite dans le foyer au dessus de la grille par les tuyaux cc, il brûle la fumée.
- Si, dans son trajet, l’air a acquis une température supérieure à celle de la vapeur contenue dans la chaudière, il communiquera sa chaleur à cette vapeur; si, au contraire, il est resté au dessous, c’est la vapeur qui l’échauffe.
- La fig. io est une section longitudinale, et la fig. n une section horizontale du meme appareil appliqué à des chaudières de machines à vapeur fixes. a, cheminée; b b, plaques en fonte de fer semblables à celles des chaudières à bateau, excepté qu’elles sont de forme quadrangulaire ; ces plaques reposent sur des entailles pratiquées dans l’intérieur de la cheminée ; c c, tuyaux également de forme carrée, encastrés dans les plaques bb ; dd, trous percés dans la cheminée et donnant accès à l’air extérieur qui descend le long des tuyaux pour sortir par l’orifice e-,ff, voûte en briques du fourneau; entre cette voûte et la chaudière est un canal g qui débouche en h au dessus du foyer ; une tirette sert à régler la quantité d’air chaud à admettre sur le foyer.
- 2°. Moyen d? augmenter Indurée des tuyaux de circulation de la flamme. L’auteur propose de doubler ces tuyaux avec une feuille mince de cuivre pour les rendre plus épais et propres à résister à l’action de la chaleur. La fig. 12 est une coupe transversale d’un de ces tuyaux ainsi doublés applicable aux locomoteurs, a, tuyau de fonte ; c, revêtement intérieur en cuivre.
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- MACHINES A VAPEUR.
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- 5°. Nouvel appareil de distillation de Veau dans le vide. Cet appareil, qui occupe peu de place, est capable de distiller une plus grande quantité d’eau que celui décrit page 353, attendu que les surfaces métalliques de contact ont un plus grand développement.
- La fig. 13 représente une section verticale de l’appareil, a, chambre ou récipient supérieur; Z>, capacité inférieure plus petite, attachée au récipient a par des tiges c engagées dans les angles de la bâche; ddj tuyaux verticaux, de cuivre, d’un pouce de diamètre intérieur, fixés dans les récipiens a et b ; e, tuyau d’alimentation de la bâche muni d’un robinet/; g, boîte au fond de laquelle est une soupape pour l’admission de l’eau; à cette soupape est attaché un flotteur b qui règle l’entrée de l’eau ; k, tuyau servant à faire passer la vapeur de l’appareil dans la capacité supérieure du condensateur ; il est muni d’un robinet Z; m, tuyau muni d’un robinet n, par lequel l’eau impure et le dépôt qui tombe au fond du récipient b s’écoulent, ce qui s’effectue en fermant les robinets/et Z, et ouvrant ceux n et o ; ce dernier, attaché au tuyaup, fait passer la vapeur de la chaudière dans le récipient a ; la pression de cette vapeur expulse l’eau impure par le tuyau m.
- 4°. Appareil de distillation sans emploi du vide. Cet appareil consiste en une petite chaudière additionnelle placée soit dans l’intérieur de la chaudière, soit à l’extérieur, et destinée à recevoir l’eau de mer ou toute autre eau impure.
- 5°. Filtre-dépurateur des eaux im.purès. Cet appareil est représentéJig. 14, i5, 16 et 17 : fig. 14, section longitudinale; fig- i5, section transversale; Jig. 16, plan y fig. 17, élévation vue de face, a, capacité dans laquelle tombe l’eau filtrée ; b, capacité inférieure séparée de la précédente par un fond métallique criblé de petits trous; c, boîte contenant le filtre proprement dit, composé d’étoffe de laine ou de coton ou de toute autre matière; d, tuyau pour conduire l’eau impure dans la rigole e, et de là sur le filtre ;/, tuyau semblable à celui d, et. g, rigole pour laisser écouler l’eau surabondante qui n’a pu être filtrée ; hh, deux rouleaux munis de manivelles ii sur lesquels s’enroule l’étoffe de coton destinée à servir de filtre ; kk, rouleaux de renvoi pour tendre l’étoffe horizontalement; m, brosse cylindrique armée d’une manivelle et destinée à enlever les impuretés qui se déposent sur le filtre ; 11, tuyau inséré au fond du récipient b, et aboutissant à la pompe à air. Le vide produit dans ce récipient par l’aspiration de la pompe favorise la filtration.
- 6°. Appareil diviseur de la vapeur passant dans le condensateur. Cet appareil est représenté fig. 18, qui montre la partie supérieure du condensateur. a, tuyau d’entrée de la vapeur du cylindre moteur dans la chambre supérieure du condensateur ; bb, plaques de distribution de la vapeur ; cc, plaques con-
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- 3Ô2 ARTS MÉCANIQUES.
- dactrices aboutissant au tuyau a et attachées aux plaques de distribution; elles servent à diviser la vapeur en quantités aussi égales que possible, pour la répartir ensuite sur les plaques de distribution.
- Un dernier perfectionnement décrit dans la patente de M. Hall est relatif à une nouvelle construction des roues à aubes adaptées aux bateaux à vapeur.
- L’auteur ayant remarqué que le mouvement des roues occasionnait des chocs nuisibles à la solidité du bateau, et que l’entrée des aubes dans l’eau donnait lieu à un remous qui ralentissait la vitesse, a voulu obvier à ce double inconvénient en construisant ses roues de la manière suivante:
- Au lieu de placer les aubes parallèlement à l’axe, Ü les tient dans une position oblique, de telle sorte qu’une moitié de ces aubes sera inclinée dans un sens, et l’autre en sens contraire, comme on le voit Jig. 19 et 20, dont la première représente la roue vue de côté, et la seconde est une élévation vue de face. Il résulte de cette disposition que l’eau étant successivement frappée dans une direction oblique par la tranche d’une moitié des aubes, et dans une direction également inclinée, mais en sens contraire, par celles de l’autre moitié, il n’y aura plus de remous et la roue pourra exercer toute sa puissance. L’inclinaison des aubes devra être de quarante-cinq degrés par rapport à l’axe.
- (D.)
- LAMINOIRS.
- Rapport fait par M. Lambel, au nom du Comité des arts mécaniques sur un jrein dynamométrique de M. Laborcle ^ applicable aux laminoirs.
- Messieurs, M. Laborde, ingénieur-mécanicien à la fabrique de fer d’Ougrée près de Liège, vous a adressé le dessin d’un frein servant d’engrenage et propre à prévenir la rupture des laminoirs destinés aux métaux.
- Lorsqu’on lamine plusieurs mises de métal Superposées, il arrive que les feuilles intérieures s’allongent plus que les extérieures, qu’il en résulte des longueurs de feuilles différentes dans les paquets; de là des résistances qui occasionnent des ruptures fréquentes aux manchons, et même à des cylindres de 16 pouces de diamètre et de 47 pouces de table.
- Il fallait, pour obvier à ces avaries , trouver un moyen qui, dans le cas de résistances non prévues, permît au cylindre lamineur de s’arrêter presque instantanément et à l’arbre du moteur de s’arrêter lentement.
- Voici le moyen qu’indique ce mécanicien :
- Le volant, qui est ordinairement de 10,000 kilogr., est divisé en deux par
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- LÀSIINOIRS;
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- un plan vertical ; la partie qui tient au cylindre lamineur est plus grande que l’autre, et au travers de cet excédant de hauteur se trouvent douze trous où l’on passe des boulons qui maintiennent, en dehors de la partie du volant qui tient au moteur , une couronne en fonte; celle-ci permet de placer et de presser deux couronnes circulaires en bois contre le bord supérieur de la seconde partie du volant. On établit l’intensité de la pression et du frottement qui en résulte, de manière que celui-ci puisse être vaincu par la force motrice avant que l’arbre soit en danger de rupture.
- Ce moyen est indiqué clairement par le dessin ci-joint.
- Pour desserrer ensuite les boulons, l’ingénieur indique un balancier à percussion dans le système Révïllon, qui permet de faire cette opération sur place, sûrement et en peu de temps.
- Des moyens analogues ont déjà été employés; mais l’application que l’on en a indiquée étant simple et ingénieuse, le Comité des arts mécaniques m’a chargé de vous proposer de remercier M. Laborde de sa communication et d’imprimer le présent rapport dans le Bulletin en y joignant le dessin envoyé par l’auteur.
- Signé Lambel, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 9 mai i838.
- Description du frein dynamométrique de M. Laborde., pour préserver les laminoirs de toute rupture.
- La fig. 1, PI. 743> représente la nouvelle disposition du frein vue en coupe.
- Fig. 2. Yuede face du second cercle monté sur l’arbre B.
- A, Arbre d’un moteur hydraulique ou d’une machine à vapeur, portant un volant de 10,000 kilogrammes.
- B, Arbre d’accouplement qui conduit le laminoir. Dans l’usage ordinaire, ces arbres s’accouplent par un manchon unique ou par deux manchons à griffe.
- Sur l’arbre A est placé le cercle C dont le centre est alaisé et fixé avec plusieurs clefs en acier. Ce cercle devra être tourné exactement sur les faces a b c de.
- D, Second cercle ayant à son centre une ouverture en trèfle pour recevoir l’arbre de communication ; cette pièce doit être brute telle qu’elle sort de la fonderie.
- E, Couronne circulaire également brute. Si, entre cette couronne et le cercle C et entre le cercle C et le cercle D, on interpose deux couronnes circulaires en bois FF et qu’on serre le tout avec douze boulons placés à égale dis-
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- tance sur la circonférence, on aura un frein qu’on pourra serrer à volonté de manière à arrêter le moteur presque instantanément; ce frein, ainsi serré, formera un bon accouplement et ne glissera que quand l’obstacle présenté sous les eylindres sera de la forcede ceux qui rompent l’équipage. Il présente également un bon moyen de reconnaître la force du moteur ; en fixant un levier contre les rayons du cercle D, il fera le même usage que le frein de Pronj.
- Quant aux moyens de desserrer promptement les cylindres lorsque le moteur s’est arrêté pendant le passage du paquet, il faut considérer que l’obstacle arrête les cylindres avant que la pression soit arrivée au point de produire leur rupture. Si donc à l’une des vis des cages on adapte un balancier à percussion du système Révillon, le laminoir pourra être desserré sans l’emploi d’outils accessoires, et le moteur agira de nouveau, aussitôt qu’on aura donné deux ou trois coups de balancier.
- L’application du frein est indispensable pour tout laminoir passant les feuilles en paquet, soit cuivre jaune , tôle, zinc, etc. ; mais il ne sera d’aucune utilité pour les laminoirs du fer en barres, attendu que la promptitude avec laquelle ces barres passent ne leur laisse pas le temps de refroidir- de manière à faire craindre une rupture.
- FILIÈRES.
- Description d’une nouvelle jiliere à tarauder les vis et les
- boulons , présentée à la Société par M. Gouet, serrurier-mécanicien, aux Ternes j, ancienne route de Neuillj.
- Cette fiiière est à quatre coussinets disposés de telle manière que, soit en montant, soit en descendant, le métal à enlever s’offre en prise à l’action d’un seul des taillans qui l’attaquent, et en alternant à chaque passe. Les taraudages ainsi obtenus exigent moins de force, et l’instrument offre pour son entretien des facilités telles qu’une simple meule peut y suffire pour assez longtemps.
- PI. qlfiyfig. 3. Vue en plan de la filière, sur une des faces.
- Fig. l\. La filière vue du côté opposé.
- Fig. 5. Section par le milieu de la filière, à l’endroit de l’ajustement des manches.
- ur Plaque de recouvrement réunie, au moyen de quatre vis bb serrées par des écrous b'b', à la plaque opposée c; dd, manches engagés à vis dans la filière ; e e, coussinets au nombre de quatre portant les filets destinés à tailler les vis ou les tarauds ; fj, quatre vis servant à rapprocher les coussinets suivant la grosseur des tiges à tarauder. (D.)
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- ARTS ÉCONOMIQUES. — boulangerie. 365
- B.A P port fait par M. le vicomte Héricart de Thury sur la collection des mémoires de MM. Eck et Chamgarnier, relatifs a la meuneriey la boulangerie , etc., et diverses questions de mécanique hydraulique ou d économie rurale et industrielle.
- Messieurs, MM. Charles Eck, ingénieur civil, architecte,et Chamgarnier fils, meunier, vous ont fait hommage d’un recueil de mémoires sur la meunerie, la boulangerie et la mécanique appliquée à l'agronomie, ayant pour épigraphe cette proposition, qu’on ne peut, qu’on ne saurait contester :
- L’agriculture, la meunerie et la boulangerie sont ù nos besoins ce que le soleil est à la terre.
- i°. De la meunerie. Dans leur premier mémoire relatif au système général de meunerie, MM. Eck et Chamgarnier, après avoir considéré l’agriculture comme la mère de l’abondance et celle-ci comme la source du bonheur des Etats et de la tranquillité publique, disent qu’au sein même de l’abondance, lorsque ses produits sont séparés du sol, la nature passe à Vétat d’inertie, qu’alors elle a besoin de Y intelligence humaine, et que c’est ce qu’elle fait en appelant à son aide la meunerie, qui longtemps ne produisit que du pain noir composé indistinctement de toutes les parties que renferment les grains de blé, de seigle, d’orge, de sarrasin, etc. ; mais qu’au] ourd’hui, grâce aux progrès de la mouture et particulièrement de la nouvelle mouture qu’ils appellent mouture anglaise, et qu’ils eussent mieux fait d’appeler mouture américaine, toutes les classes de la société pourront également se nourrir de pain de qualité supérieure.
- Après cet exposé, MM. Eck et Chamgarnier examinent les progrès et les époques ou les phases de la meunerie qui, de métier d’abord, est ensuite devenu un art de premier ordre.
- La première époque présente l’art de la mouture chez les anciens, époque oùr suivant nos auteurs, on pilait le blé dans un mortier.
- Nous pensons qu’il eût été plus exact de dire que la première époque fut celle où l’on écrasa le grain entre deux pierres, ainsi que le font encore les peuples sauvages.
- L’art de broyer le grain dans un mortier avec un pilon dut être un premier perfectionnement , et le second dut être la substitution d’une meule ou d’un cylindre tournant en remplacement du pilon broyeur, remplacement qui amena une plus grande uniformité dans les produits farineux.
- La seconde époque, dont il est impossible de fixer la date et qui remonte à la plus haute antiquité, fut celle du moulin à deux meules, dont une, mobile,
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- ARTS ÉCONOMIQUES.
- tournait dans l’intérieur ou sur une meule fixée sur le sol. Le mouvement était donné à la meule mobile au moyen de leviers qui y étaient appliqués dans des mortaises, comme dans le travail du cabestan des anciens, disent MM. Eck et Chamgarnier. Un récipient adapté au bas delà meule fixe recevait les produits de cette mouture qui ne donnait encore qu’une farine grossière. On ne devait, en effet, obtenir de tels moyens qu’une farine grossière ; cependant il faut croire que déjà l’on savait en séparer le son , puisque dans le psaume LXXX, v. i5, lePsalmiste dit que le Seigneur a nourri le peuple d’Israël de la plus pure farine du froment, et cibavit eos eæ adipe frumenti.
- Les premiers moulins étaient mus à bras par des esclaves ; c’était un état pénible et la dernière de toutes les conditions. La Bible, ce livre des livres, ce livre qu’on ne consulte jamais en vain quand on veut remonter à l’origine des choses, des arts et des sciences, la Bible nous dit au chap. XI de l’Exode, v. 5 : Tous les premiers nés mourront dans la terre des Egyptiens, depuis le premier né de Pharaon qui est assis sur son trône jusqu’au premier né de l’esclave (de la servante) qui est au moulin. Morietur omne primogenitum in terra Ægyptiorum, à primogenito Pharaonis 7 qui sedet in solio ejus, usque ad primogenitum ancillæ quce est ad molam, etc. Le travail du moulin était même considéré comme humiliant, comme une punition sévère et dégradante à laquelle on condamnait les prisonniers de guerre et les criminels. Ainsi Samson y fut condamné après que les Philistins lui eurent crevé les yeux : L’ayant enfermé en prison, ils lui firent tourner les meules. Et clausum in carcere molerefecerunt. Liber Judicum, cap. XVI, v. 21.
- MM. Eck et Chamgarnier disent encore, d’après quelques auteurs, que Plaute, en punition de certaines plaisanteries sur des hommes de la cour d’Auguste, fut contraint à exercer ce métier; mais ce fait n’est pas plus prouvé que l’autre version, qui suppose que ce célèbre comique ayant perdu tous ses biens dans le négoce fut obligé, pour vivre, de se louer à un boulanger de Rome dont il tournait les meules, et qu’il employait les heures que lui laissait ce pénible exercice à la composition de ses comédies. Quoique ce fait soit contesté, il n’en est pas moins important pour l’histoire de l’art, puisqu’il établit que sous Auguste les moulins romains étaient encore mus à bras d’hommes.
- Dans leur paragraphe second, MM. Eck et Chamgarnier disent qu’à ces premiers moyens Yitruve, qui savait toutes les ressources qu’on pouvait tirer de l’hydrodynamique, substitua le système des engrenages à l’emploi de la force de l’eau, et qu’alors une roue d’un grand diamètre vint imprimer le mouvement à un pignon construit en forme de lanterne, au milieu de laquelle
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- BOULANGERIE.
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- était une tige traversant une meule fixe et emportant avec elle la meule placée en équilibre sur son extrémité supérieure. Les moulins à bateaux établis sur le plein du flot des fleuves et des rivières , déduits de l’invention de Vitruve, forment la troisième époque ou la troisième phase de la mouture.
- Dans le quatrième paragraphe sont classés les moulins à vent ou l’application de la force du vent à la meunerie. Les Hollandais et les Flamands, dont le pays présente un terrain plat et uniforme, établirent des moulins à vent ou moulins à pivot auxquels ils donnèrent avec raison le nom de maisons du pain. Plus tard, Bjwater perfectionna Fentoilure des ailes de ces moulins (i). La difficulté de faire mouvoir la construction entière pour présenter les ailes au vent donna ensuite l’idée de rendre mobile la partie supérieure du moulin; alors le service devint plus doux et l’usage des moulins à vent plus général.
- Le cinquième paragraphe comprend l’emploi des moulins à la Yitruve avec tous les perfectionnemens qui y ont été successivement apportés, et qui, répandus dans toutes les parties de la France, donnèrent, avant l’invention des moulins modernes, les produits les plus avantageux et fabriqués avec le plus de soin; mais, d’après les progrès rapides de la mécanique et de l’hydrodynamique, l’art de la meunerie attendait encore, dans ses procédés et dans ses moyens, de nouveaux perfectionnemens. Trop de travail, trop de peines, trop de fatigues restaient encore à l’ouvrier conducteur : il fallait arriver à ce que le grain amené à la porte du moulin n’en sortît qu’en farine parfaite, et cela sans que la main de l’homme eût autre chose à faire qu’à entretenir en bon état les agens du travail et à surveiller la bonne formation de chacun. Ces résultats, décrits dans le sixième paragraphe, signalent la dernière phase ou l’époque actuelle de la meunerie, qui est, en effet, parvenue à obtenir ces résultats avec un tel succès que toutes ces conditions sont aujourd’hui exactement remplies, et qu’une grande usine à farine bien organisée offre le spectacle le plus imposant, chaque partie de cette grande et admirable machine ayant sa destination spéciale ; ainsi l’une Transporte le grain dans les divers cribles de nettoyage, une autre l’entraîne dans un réservoir, d’où il est graduellement porté sur les meules. De là, réduit en farine et en son, il passe dans une vis d’Archimède qui le verse dans des godets entraînés au loin par le mouvement d’une courroie. Refroidis dans ce trajet, les produits de la mouture pénètrent ensuite dans la bluterie ; là s’opère le travail du triage et du départ ; le grain fin et doux de la farine s’échappe à travers les interstices serrés de la soie des bluteries, tandis que le reste fuit à leurs extrémités et va se jeter dans ünè seconde bluterie disposée pour la séparation des issues, suivant leur état de finesse ou de grossièreté.
- (i) Bulletin de la Société, IVP année, page 269.
- Trente-septième année, Septembre 1838.
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- ARTS ÉCONOMIQUES.
- Voilà ce que l’on doit à l’auteur des moulins modernes, à Oliver Ewans, l’Américain, qui sut de notre vieille meunerie faire un art nouveau, un art remarquable par sa précision, par la régularité progressive de ses opérations et par la supériorité de ses produits. A tort on a nommé moulins anglais les moulins construits d’après ses principes. Honneur soit, disent MM. Eck et Chamgarnier en finissant leur mémoire de la meunerie, honneur soit à Oliver Ewans qui sut résoudre un si beau problème et nous ouvrir une mine si féconde en heureux résultats. Honneur soit aussi, ajoutent-ils, aux hommes qui, en achevant ce qu’avait si bien commencé cet habile ingénieur et en y ajoutant même des découvertes non moins importantes, doivent trouver aujourd’hui dans la reconnaissance publique cette noble récompense dont le prix est à nos yeux le plus bel ornementales palmes de la science. Pour nous, nous pensons qu’il serait juste de donner à ces moulins le nom de leur habile inventeur et de les appeler moulins d’Oliver Ewans, comme on nomma longtemps moulins de Eitruve ceux qui furent construits d’après ses principes.
- 2.0. De la boulangerie. Dans leur mémoire sur la boulangerie, MM. Eck et Chamgarnier se sont livrés à des recherches d’un très grand intérêt sur l’antiquité de cette profession et la considération dont elle était revêtue chez les Romains , au point que les boulangers y pouvaient être élevés à la dignité de sénateur pour les récompenser des soins apportés dans les détails de la fabrication du premier et du plus essentiel de tous les alitnens.
- On conçoit très bien, disent MM. Eck et Chamgarnier, pénétrés de la haute importance de cette profession, on conçoit très bien comment, en faisant entrer dans l’atelier de boulangerie l’homme dont la position élevée dans le monde semble l’éloigner de tels détails, les anciens ont cherché à relever de sa déchéance cette utile et indispensable industrie, et que l’ouvrier qui met la dernière main à une œuvre bien préparée (la farine) doit avoir sa part de considération, puisque de lui dépend presque toujours le plus ou moins d’appréciation à donner aux produits de la meunerie. Aujourd hui l’état de boulanger est regardé comme un travail purement manuel, et, comme tel, laissé en dehors de toute distinction particulière, ce qui est d’autant plus fâcheux que des hommes vraiment capables sont empêchés de se mettre à la tête de cette industrie autrefois si honorée. Espérons que cette position ne durera pas, et que le zèle persévérant de quelques chefs d’établissement remarquables par leur instruction rendra à cette belle profession une partie de la considération dont elle jouissait autrefois. «
- Suivant MM. Eck et Chamgarnier, cette profession fut inconnue aux anciens; ils mangeaient le blé en substance comme les autres fruits de la terre. Je ne sais trop ce que ces Messieurs entendent par les anciens; pour
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- moi, en prenant mes exemples dans la Bible où je vais toujours rechercher les premières notions et l’origine des sciences et des arts, je crois pouvoir dire que l’art de faire le pain était connu des anciens, et j’en trouve des preuves incontestables dans ce livre que, je le répète, on ne consulte jamais en vain. Ainsi on voit dans la Genèse, ch. XIV, v. 18, Melchisédec, roi de Salem, qui offre à Abraham du pain et du vin. Ici, j’en conviens, il n’est pas dit si c’était du pain levé ; mais déjà les anciens distinguaient le pain levé du pain sans levain, car il est dit au chap. XIX, v. 3 de la Genèse, que Loth, ayant fait entrer des étrangers dans sa maison, fit cuire du pain sans levain et qu’ils en mangèrent. Cette préparation immédiate du pain sans levain établit bien, ce me semble, la distinction des deux espèces de pain levé et non levé des anciens, d’ailleurs mieux établie encore par Moïse dans les versets 8, i5, 17, 18, 19, 34 et 3g, chap. XII, et aux versets 3, 6 et 7 du chap. XIII de l’Exode, relatifs aux prescriptions à observer dans la fête de l’agneau sans tache et à la sortie de la terre d’Egypte.
- Ce ne fut qu’après la défaite de Persée et la conquête de la Grèce que les Romains amenèrent à Rome des Grecs qui y exercèrent la profession de boulanger. Le nombre en fut limité; sous Auguste, on en comptait trois cents. On leur assigna des terres transmissibles à leurs descendans. Ce ne fut qu’à la décadence de Rome que la corporation ou le college des boulangers fut assimilé aux autres professions.
- MM. Eck et Chamgarnier, pour être justes envers les deux professions, mettent sur la même ligne de mérite le meunier qui sait convertir habilement le blé en farine, et le boulanger qui fait de ce produit le premier de tous nos alimens, l’aliment qui coûte le moins , qui peut tenir lieu de toutes les autres nourritures, et dont les chefs de tout Etat doivent assurer l’approvisionnement, à raison de l’influence qu'il exerce sur le peuple, cette partie de la société la plus nombreuse, celle qui s’en nourrit presque uniquement, et que, dans l’histoire, nous voyons toujours prête à s’émouvoir et à causer des révolutions au seul mot de famine.
- A cet égard, MM. Eck et Chamgarnier disent judicieusement que là où le pain ne manque pas, où la famine ne peut pas se faire sentir, les émotions populaires sont sinon impossibles, du moins éphémères. En effet, appelez la famine, vous provoquez des révolutions; amenez l’abondance, l’ordre public est aussitôt rétabli.
- D’après les progrès de la meunerie, ces Messieurs estiment que la nourriture moyenne de l’homme, que Vauban disait être annuellement de cinq setiers de blé, est aujourd’hui réduite à deux setiers.
- C’est aux perfectionnemens simultanés des moyens et procédés de la meu-
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- nerie et de la boulangerie q-ue nous devons les farines de gruaux qui servent aujourd’hui à confectionner le pain de luxe, et qu’il ne faut pas confondre avec les gruaux défendus par l’ordonnance du prévôt de Paris de 164b et l’art. 24. des statuts de la boulangerie de ce temps, comme indignes d’entrer dans le corps humain.
- La meunerie et la boulangerie sont l’une et l’autre dans la voie des perfec-tionnemens et des perfectionnemens les plus remarquables ; mais, s’il est vrai de dire que la meunerie a fait plus de progrès que la boulangerie, il faut cependant ajouter que celle-ci ne reste point en arrière, grâce aux hommes instruits qui sont à la tête de cette importante profession, tels que les Boland9 les Milon, les Beaudemoulin, les Pécourt, etc., etc.
- MM. Eck et Chamgarnier terminent leur mémoire sur la boulangerie par l’éloge du four inventé par M. Lespinasse, garde principal au corps royal du génie, four qui présente l’avantage d’employer sans aucune perte tout le calorique provenant du combustible de la cuisson du pain, et dont les résultats ont dépassé l’attente de ceux-là même qui déjà étaient les moins disposés en faveur du système de M. Lespinasse, le seul aujourd’hui adopté à la manutention militaire des vivres.
- 3°. Nouveau beffroi et meules au premier étage. Sous le titre de nouveau beffroi et de meules au premier étage, MM. Eck et Chamgarnier se sont livrés à la solution de ce problème d’une haute importance pour la meunerie : trouver un système de construction tel que ses èlémens devront posséder la double propriété d’absorber les rayons sonores et de concentrer les effets de vibration dans le cercle inscrit par le mouvement de natation des meules.
- Après avoir examiné le système des meules à rez-de-chausée de M. Gomes et en avoir fait connaître les inconvéniens qui rendent son application aux roues hydrauliques sinon impossible, du moins très dispendieuse, MM. Eck et Chamgarnier donnent la solution de ce problème dans la description du beffroi à meules au premier étage qu’ils ont fait construire dans les moulins de Duvy, près de Crespy, département de l’Oise, par M. Correge, l’un de nos plus habiles mécaniciens, et qui a été aussitôt adopté par un grand nombre d’usiniers à raison de tous les avantages qu’il présente. MM. Eck et Chamgarnier ont, à notre demande, joint à leur mémoire une description sommaire de leur beffroi avec deux dessins qui en présentent tous les détails. JXous les joindrons à une notice descriptive de cette belle usine de Duvy, que nous aurons incessamment l’honneur de vous présenter.
- 4°. Des tarares et des moyens préservatifs contre les incendies des usines à farine. Dans ce mémoire qui est de M. Eck, cet auteur examine les causes d’incendie des usines à farine, dont la principale est, suivant lui, le mouve-
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- ment rapide et vertical des cylindres dont les axes ou tourillons acquièrent dans le coussinet une chaleur assez grande [pour devenir fréquemment une cause d’incendie. Échauffé de cette manière sans renouvellement d’air extérieur, l’air ou 1 atmosphère de l’intérieur des cylindres se vicie et exerce encore une influence défavorable et très préjudiciable sur la qualité du grain soumis au nettoyage.
- Pour éviter ces inconvéniens, M. Eck a construit un appareil à mouvement horizontal et à arbre vertical qui présente sous le point de vue mécanique et des incendies les conditions et garanties désirables.
- Les tarares ne sauraient cependant être considérés comme causes exclusives d’incendie, car partout où la marche des agens mécaniques est dépendante de la puissance des corps élastiques qui les entraînent, il y a cause d’incendie par continuité de frottement, si l’un de ces agens se trouve arrêté par un cas fortuit sans cesser d’être pour cela sous la puissance des courroies toujours en mouvement.
- Diminuer la somme des causes d’incendie dans les moulins, soustraire à Vaction du feu les bâtimens ou sont construites les usines, tel est particulièrement le motif du système de construction incombustible deM. Eck, dont l’application a été faite en grand avec le plus grand succès dans la construction de la Chambre des Députés, du palais du quai d’Orsay et dans un grand nombre d’édifices publics et particuliers. ïl a décrit ce système de construction qu’on ne saurait trop recommander pour les usines et manufactures, dans un grand ouvrage in-folio avec texte et planches détaillées , approuvé par le gouvernement qui lui a accordé à titre d’encouragement une grande souscription.
- A la suite de leurs mémoires sur la meuneriè et la boulangerie, MM. Eck et Chamgarnier ont donné plusieurs notices extraites de la Concurrence ou Courrier des marchés, sur diverses questions de mécanique appliquée aux arts, aux manufactures, à l’agriculture, à l’économie industrielle, etc., etc. Ainsi on trouve, i° un mémoire de M. Eck sur une scierie mécanique à mouvement alternatif à lames horizontales. Après avoir successivement passé en revue les divers systèmes de scieries mécaniques établies dans les Vosges, au Havre, dans la ville d’Eu, M. Eck examine celle de M. Corrége qui est mue par une roue hydraulique et dont l’agencement mécanique opère avec une célérité extraordinaire, et celle de M. Cochot établie pour débiter les bois étrangers avec économie, tels que l’acajou, le teck, l’ébène et tous les bois précieux employés dans le placage de l’ébénisterie, scie la plus parfaite que l’on connaisse, puisqu’elle peut donner et qu’elle donne à volonté jusqu’à cent soixante-dix feuilles dans une planche d’un pouce d’épaisseur; puis il décrit une scie de son invention particulièrement destinée
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- au débit du bois de menuiserie. Cette scie marche horizontalement à va et vient ; les dents, taillées en biseau , n’attaquant le bois que dans un sens, lui permettent de conserver un poli et une finesse de sciage suffisante pour l’employer dans cet état sans le soumettre au fini de la varlope, d’où résulte l’immense avantage de l’économie de temps et de l’économie de bois, puisque chaque planche ou feuille sciée d’épaisseur et entièrement finie par le sciage n’a pas à perdre par le corroyage au rabot ou à la varlope une ligne sur chaque face. M. Ec/(, en terminant, établit par des calculs l’économie du sciage sur tous les autres, tant en argent qu’en hommes.
- 2°. Une note de M. Chamgarnier sur la composition des engrais végétaux expliquée de manière à ce que le cultivateur le moins aisé puisse en faire usage.
- 3°. Un article du même auteur sur la théorie des terres appliquée à la pratique des ensemencemens périodiques, traitée avetf lucidité et donnant aux cultivateurs les moyens de ne jamais laisser reposer les terres, sans cependant les fatiguer.
- 4°. Des recherches d’un très grand intérêt deM. Chamgarnier sur les terres employées par quelques peuples comme aliment, dénomination plus exacte que celle de terres à principes nutritifs que porte cet article, dans lequel on voit que, quoiqu’il soit à la tête de l’une de nos plus grandes usines à farine, les magnifiques moulins de Duvy, près Crespy ( Oise ), usine qui réclame tout son temps, ses soins et son expérience, M. Chamgarnier sait encore consacrer ses loisirs à faire des recherches utiles à ses concitoyens, et qu’il remplit ainsi noblement sa tâche d’homme, celle d’être utile à son pays et à ses semblables.
- 5°. Sous le titre de chimie agricole est un article sur la composition chimique de tous les organes végétaux de notre savant et honorable collègue M. Pajen, que l’on retrouve toujours partout où il faut appliquer la science à la pratique.
- 6°. Enfin une notice consacrée aux turbines construites par M. Four-neyron, d’après les principes de M. Burdin, ingénieur en chef des mines* On sait que ces importantes machines, couronnées par la Société d’En-couragement et l’Académie, des sciences, sont aujourd’hui employées avec le plus grand succès et une haute supériorité en remplacement des anciennes roues hydrauliques.
- Conclusions.
- Messieurs, les divers mémoires dont nous venons de présenter une rapide et beaucoup trop rapide analyse sont extraits de la Concurrence ou Courrier
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- des marchés ; ils prouvent l’intérêt et l’importance de cette feuille, dont le fondateur, M. Julien Gardet, fait un appel à tous les hommes instruits dont les connaissances ne sauraient être trop répandues pour le bien-être général, heureux, dit-il, qu’il serait de publier le produit de leurs veilles et de le répandre au profit des classes laborieuses et industrielles.
- Vous connaissez , Messieurs r les mémoires de MM. Eck et Chamgarnier ; ils sont autant d’extraits de ce journal la Concurrence. Réunis en un corps de brochure, ils évitent l’embarras et le temps que l’on perd à feuilleter les collections de journaux. Vous avez pu apprécier l’intérêt que ces mémoires présentent pour notre économie rurale et industrielle, et plus particulièrement pour les importantes professions de la meunerie et de la boulangerie. Vous savez comment leurs auteurs se sont acquittés de la tâche qu’ils s’étaient imposée , les recherches auxquelles ils se sont livrés, la manière dont ils ont traité les diverses parties qu’ils ont embrassées.
- Nous avons l’honneur de vous proposer : i° de remercier MM. Eck et Chamgarnier de l’hommage qu’ils vous ont fait de la collection de leurs mémoires, collection à tous égards digne de votre attention et de votre intérêt ;
- Et 20 de faire insérer le présent rapport dans le Bulletin de la Société.
- Signé Héricart de Thury, rapporteur.
- udpprouvé en séance, le ier août i838.
- Note sur ïancienneté de la fabrication du pain y par
- JM. Jomard.
- Si l’on ne connaît pas bien les moyens par lesquels les anciens Égyptiens se procuraient la farine, il n’en est pas moins prouvé que la mouture, opérée soit par des moyens mécaniques, soit à bras d’homme, produisait une substance susceptible de se transformer en pain de bonne qualité. Nous connaissons, depuis vingt-cinq ans, des échantillons de pains et de gâteaux déposés dans les plus anciennes catacombes de Thèbes , avec les caisses de momies. M. Caillaud en a rapporté, plus tard, une certaine quantité, et depuis ce temps on en possède dans tous les musées égyptiens, ainsi que du froment encore parfaitement intacts. Ces faits sont bien antérieurs à l’époque des évènemens de Y Exode, évènemens dont le théâtre était à Memphis; or, Memphis a succédé à Thèbes comme capitale, après des siècles d’existence. Le pain trouvé dans les hypogées de Thèbes, est généralement du pain levé. Les Hébreux, en quittant l’Égypte , emportèrent avec eux une partie des arts de leurs maîtres , et entre autres celui de la fabrication du pain : quant à la mouture, ils n’ont
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- guère pu conserver que l’usage du moulin à bras, tel qu’il est figuré dans les peinturés égyptiennes : c’est à cet usage que la Bible fait allusion dans plusieurs passages de XExode. Si les moyens mécaniques n’ont pas été représentés sur les monuments, il ne faudrait pas en conclure que les Égyptiens n’en ont pas employé ; car on n’y trouve pas non plus de vestiges des machines et engins qui ont servi à remuer, et, qui plus est, à ériger des masses pesant plusieurs millions de livres : et d’un autre côté, l’immense population de l’Égypte, qui se nourrissait, sinon de froment, du moins de doura ( holcus sorgho), devait avoir besoin de moyens plus rapides que la mouture pratiquée à la main entre deux pierres.
- PISTONS.
- Rapport fait par M. Herpin, au nom du Comité des arts économiques, sur des garnitures de pistons des eringues_, en liège, présentées par M.. Canard.
- M. Canard, marchand-bouchonnier, rue de la Parcheminerie, nt? 29, à Paris, vous a présenté des garnitures de pistons de seringues en liège.
- Ordinairement, ces sortes de pistons sont garnis avec de la filasse ; mais cette substance a l’inconvénient de s’altérer promptement, de se pourrir, de contracter une odeur fétide, d’exiger de fréquentes réparations, surtout de se durcir ét de se retirer par la dessiccation, et enfin de ne pouvoir servir de suite lorsque des accidens subits réclament immédiatement une médication prompte.
- La garniture présentée par M. Canard se compose de quatre rondelles en liège fin, qui sont elles-mêmes formées chacune de plusieurs pièces assemblées et disposées de manière que les joints s’entre-croisent, que les fibres du liège soient transversales et aillent en rayonnant du centre à la circonférence.
- Ces dispositions ont pour objet d’obtenir une dilatation uniforme dans tous les points des rondelles, et d’empêcher le suintement du liquide entre le corps de pompe et le piston. ,
- Les rondelles sont maintenues et comprimées entre deux plaques d’étain que l’on serre et que l’on rabat avec force au moyen du marteau.
- Les mouvemens du piston sont très doux et réguliers ; le vide se fait très bien dans l’intérieur du corps de pompe.
- M. Canard a joint, à l’appui de ses pièces, plusieurs certificats de personnes honorables et dignes de foi qui s’accordent à reconnaître que les garnitures en
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- liège, qui leur ont été fournies par M. Canard, ne se sont point altérées, déformées ou détachées après un service de plusieurs années.
- M. Piéren , potier d’étain, rue Quincampoix, n° 17, fait usage des garnitures en liège de M. Canard il en a vendu plusieurs milliers et déclare n’avoir reçu aucun reproche sur cet objet.
- üNous avons 1 honneur de vous proposer, Messieurs :
- i°. De remercier M. Canard àe sa communication ; 2° d’insérer le présent rapport au Bulletin et d’en délivrer trois cents exemplaires à M. Canard, afin de faire connaître ses garnitures de pistons en liège, qui peuvent recevoir plusieurs applications utiles à l’industrie.
- Signé Hebpin, rapporteur.
- approuvé en séance, le 2.5 avril i838.
- ALLAITEMENT.
- Rapport fait par M. Herpin, au nom du Comité des arts économiques, sur deux biberons présentés, l’iin par M. Lecouvey , potier d étain, rue Grenetat, n° [\.i, Vautre par M. Lan-gevin, rue de la Boucherie-des-Invalides, n° 21.
- Le biberon-pompe du docteur Moulin, présenté par M. Lecouvey, se compose d’une espèce de fiole en étain dont le bouchon, fermant à vis, porte un tube recourbé qui plonge dans l’intérieur de la fiole. Ce tube est muni, dans son intérieur, d’une valvule sphérique qui laisse passer le liquide du dedans au dehors, mais qui empêche l’entrée de l’air et le retour du lait de la bouche de l’enfant à l’intérieur du vase. .
- Au fur et à mesure que le liquide attiré par la succion s’écoule au dehors, il est remplacé par de l’air atmosphérique qui rentre dans l’intérieur de îa fiole par les interstices que laissent entre eux les pas de vis du bouchon, qui ferment assez hermétiquement pour retenir le liquide, mais qui laissent néanmoins un passage facile à l’air extérieur.
- La petitesse du diamètre du tube plongeur, la difficulté de nettoyer l’intérieur de ce tube, ainsi que la valvule, d’en retirer les parties caséeuses qui pourraient l’obstruer ou communiquer un mauvais goût au lait, ont donné lieu à votre Comité de faire quelques observations à M. Lecouvey, de lui signaler quelques améliorations au moyen desquelles son biberon pourra devenir d’un usage commode et facile, susceptible, par la modicité de son Trente-septième année. Septembre 1838- 49
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- prix (1 fr. 75 c.) et.sa durée indéfinie, d’être mis à la portée des classes les plus pauvres.
- M. Lnngevin vous a présenté aussi un biberon dont la partie essentielle se compose d’un bouchou pouvant s’adapter à diverses sortes de fioles, et dans l’intérieur duquel se trouve un tube droit en argent terminé, du côté de la fiole, par une espèce de filtre ou boite, en argent percée de petits trous. L’autre extrémité de ce tube est recouverte d’un mamelon en racine de guimauve. .
- Lorsque la succion a lieu, le lait s’écoule par, le tube d’argent passant à travers les petites ouvertures dont la boîte à filtre est criblée; l’air pénètre dans l’intérieur de la fiole, passant entre les parois du tube d’argent et le bouchon. -
- Ce biberon est d’une construction fort simple ; il est facile à entretenir et à nettoyer. L’Académie de médecine en a déjà reconnu les avantages et a voté des encouragemens à M. Langevin.
- Nous avons l’honneur de vous proposer, Messieurs,
- De remercier M. Leçouvej et M. LangeHn. de leurs communications, et de faire insérer le présent rapport au Bulletin.
- S igné rapporteur.
- Approuvé en séance, le g mai i838. ^
- CHAUSSURES.
- Happort fait -par M. Herpin , au nom du Comité des arts économiques y sur Un appareil pour garantir les 'vêtemens de la boue, présente par madame Janin.
- Madame veuve Janin, de Saint-Bonnet, près Tours (département d’Indre-et-Loire), vous a présenté un petit appareil auquel elle donne le nom de rabat-houe, et dont le but est d’empêcher le jaillissement de la boue sur nos vêtemens lorsque nous marchons.
- L’appareil consiste en un talon métallique que l’on adapte sous la chaussure au moyen de vis ; la forme de cette pièce est celle d’un cône renversé ; elle ne porte conséquemment sur le sol que par une très petite surface.
- Pour apprécier d’une manière convenable l’effet de l’appareil présenté par madame Janin, il faut se rappeler les mouvemens qu’exécute le pied dans l’acte de la progression. Ainsi, au moment où le pied va quitter le sol, le talon décrit avec une grande vitesse un quart de cercle, dont le point central est placé vers l’extrémité des drteils. C’est ce mouvement brusque et rapide du talon qui, par l’effet de la force centrifuge, enlève et projette la boue de bas en haut èt d’arrière en avant.
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- CHAUSSURES, - V'V 377
- Cet inconvénient de recueillir-la boue est d’autant plus prononcé que le tajon est plus proéminent, c’est à dire plus saillant en arrière, parce (ju aters le tendon d’Achille, étant plus éloigné de l’axe du pied, agit avec plus de force et enlève le talon avec plus de vivacité. * ; i ’
- On comprend déjà què l’appareil de madame Janin mé peut pas empêcher la projection de la boue ; mais comme il ne touche à la terre que par une surface très étroite (moins d’un pouce), qu’il est placé en avant du talon, vers la plante du pied, que cette disposition est par conséquent opposée à celle dit talon proéminent dont nous venons de parler, on peut en conclure que ce petit appareil doit remplir, au moins en partie, sa destina lion.
- Au surplus, on porte dans plusieurs localités des talons pointus, et Ton n’a pas remarqué que cette disposition ait fait disparaître complètement l’inconvénient de la boue.
- Toutefois, l’exiguité de la surface qui porte sur le sol, et le rapprochement de ce talon artificiel vers la plante du pied nuisent considérablement à la stabilité du corps, et peuvent donner lieu fréquemment à des chutes ou à des entorses; il en résulte, en outre, une déviation difforme dans la rectitude des membres inférieurs : et tandis que les genoux se rapprochent et se serrent, les jambes s’écartent pour augmenter la base de sustentation.
- Quoi qu’il en soit, on doit savoir gré à madame Janin de ses recherches et surtout de la philantropie dont elle fait preuve, en vous annonçant que son unique but est de donner du travail à des ouvriers invalides en les employant à la confection de ses petits appareils.
- Nous avons l’honneur de vous proposer, Messieurs, de remercier madame Janin de sa communication , et d’insérer le présent rapport au Bulletin.
- Signé Herpin, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 25 avril i858.
- Rapport fait par M. Labarraque, au nom du Comité des arts économiques3 sur les chaussures cousîtes en fil métallique de M. Sellier, rue Sainte-Anne, n° 1, au Palais de Justice.
- y
- Messieurs, Al. Sellier a soumis à l’examen de la Société un nouveau genre de couture pour les bottes et les souliers. Déjà depuis plusieurs années cet habile ouvrier avait fait l’application de son procédé de couture pour confectionner les tuyaux de pompe employés par le corps des sapeurs-pompiers de la ville de Paris. Son procédé, pour lequel il a obtenu un brevet d’invention, consiste dans l’emploi qu’il fait d’un fil de laiton en remplacement du fil de
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- chanvre ciré ou poissé dont se servent les cordonniers. Toutefois, il est nécessaire de faire observer que ce fil métallique n’est employé que pour coudre la trépointe avec l’empeigne.
- L’influence de l’humidité et de la sécheresse sur nos chaussures est très remarquable et souvent funeste à la santé : d’un autre côté, si le fil qui joint l’empeigne avec la trépointe vient à se casser, le soulier est presque hors de service par la difficulté de le recoudre. Le mal n’est pas si grand si la coulure a seulement cédé sur-un point de la semelle extérieure. M. Sellier prétend que la couture faite avec un fil métallique ne laisse pénétrer ni l’humidité, ni la poussière dans le soulier, et que, de plus, la trépointe ne se sépare pas de l’empeigne. L’expérience seule pouvait fixer sur ce point. Le Comité des arts économiques a pensé qu’elle seule devait prononcer, et il a invité l’un de ses membres à se livrer à cette expérience qui a dû être assez longtemps continuée pour offrir un résultat certain.
- Un membre du Comité a fait confectionner, presque sous ses yeux, a M. Sellier, une paire de bottes, et il a pu constater que la couture en fil de laiton se faisait avec la même facilité qu’avec le fil de chanvre. La main-d’œuvre n’est pas d’un prix plus élevé.
- M. Sellier n’a fait payer ses bottes que le prix ordinaire, et leur usage a été très satisfaisant pendant dix-huit mois. Ces bottes ont nécessité le changement de deux fortes semelles, et il a été observé que la couture de la trépointe avec l’empeigne n’avait pas, pendant ce laps de temps, cédé sur aucun point. L’humidité n’a point pénétré dans la chaussure, ni la poussière-dans un temps de forte sécheresse. Si ces bottes sont hors de service, cela tient à la détérioration de l’empeigne qui s’est ouverte loin de toute couture, de sorte que l’ouvrier ne mérite aucun reproche à cet égard.
- M. Sellier est-il le premier qui ait eu l’idée de substituer, pour coudre les chaussures, un fil de laiton au fil de chanvre? Nous ne pouvons l’affirmer, car il nous a été assuré qu’un bottier de Toulouse employait un pareil procédé il y a une trentaine d’années. Quoi qu’il en soit, le Comité des arts économiques dont je suis l’organe, pense que M. Sellier mérite les éloges de la Société , et qu il serait utile de faire insérer le présent rapport dans le Bulletin.
- Approuvé en séance, le 6 juin i858. Signé Labarraque, rapporteur.
- Rapport fait par M. Labarraque, au nom du Comité des arts économiques, sur les vases bouchés a V émeri de MM. Tin et et Valadon, rue du BaCj n° 3o.
- Messieurs, l’usage du robinet existe de temps immémorial, et, construit en verre, il a été utilisé dans plusieurs appareils de physique et de chimie.
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- AGRICULTURE. — SARRASIN.
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- MM. Tinet et Valadon ont eu la pensée d’appliquer ce même robinet en f verre à des usages économiques, et ils ont soumis à votre examen des carafes en cristal. Ces industriels sont pourvus d’un brevet d'invention ; ils font observer que, pour donner issue au liquide renfermé dans un contenant, on n’est pas obligé d’en séparer le bouchon, mais seulement de le tourner, et une goupille traversant l’épaisseur du vase entre dans une coche formée sur le bouchon qui, de la sorte, ne peut faire qu’un demi-tour. Un autre avantage de ce genre de bouchage consiste à pouvoir repousser facilement le bouchon, s’il venait à adhérer au vase, comme cela arrive fort souvent; et dans ce cas, le bouchon éclate, si on le force, ou le flacon casse. C’est un inconvénient attaché au bouchage à l’émeri, que la forte adhésion des bouchons au col du vase, mais dont on diminue l’importance lorsqu’on a l’attention de plonger pendant quelques minutes, dans l’eau chaude, le goulot d’un vase bouché en verre. Dans ce cas, le col du vase se dilate avant que la chaleur ne puisse pénétrer dans ce bouchon, qui, alors, se détache de son embouchure sans grand effort.
- Les vases que MM. Tinet et Valadon vous ont soumis sont très bien bouchés, et l’usage du robinet en verre peut être avantageux pour des objets de luxe en cristal. Le Comité des arts économiques vous propose d’adresser une lettre de remercîmens à ces industriels pour leur communication.
- Approuvé en séance, le 6 juin i838. Signé Labarraque, rapporteur.
- AGRICULTURE. — sarrasin.
- IlJpport fait par M. de Lasteyrie , au nom du Comité d agriculture j sur un moulin a préparer le sarrasin 3 présenté par M. Saniewski, rue du Foin-St-Jacques, n° 11.
- La Société d’Eucouragement avait proposé en 1818 un prix pour celui qui lui présenterait un moulin propre à décortiquer le sarrasin, de manière à séparer la partie blanche,, farineuse et nutritive de son enveloppe qui lui communique une couleur désagréable et une saveur âcre^sans donner aucunes parties nutritives. Elle avait reconnu que ce grain était susceptible, en recevant des préparations convenables, de fournir une nourriture saine et savoureuse, principalement aux classes peu fortunées qui en font un usage habituel dans plusieurs de nos départemens. Elle voyait avec peine que la manière de le préparer était, de nos jours, aussi grossière et aussi barbare qu’à l’époque où cette plante fut introduite en France, et que ce genre d’industrie était resté
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- AGRrCULTüRE. -- SARRASIN.
- complètement stationnaire. Les nations étrangères, surtout celles au nord de la France, se sont appliquées à faire subir au sarrasin des préparations et des apprêts qui, en le rendant plus sain et plus savoureux, en ont étendu l’usage et l’ont introduit sur les tables les plus recherchées. La Pologne, la Russie, ainsi que l’Allemagne et la Hollande, en font une assez grande consommation. Un membre de votre Comité a trouvé généralement dans les boutiques de ces deux derniers pays le sarrasin façonné en manière d’orge perlé, en gruau ou en semoule. Ce grain, ainsi préparé, entre dans la confection des potages, des gâteaux, des poudings, des bouillies, etc.; tandis que les habitans de nos campagnes se contentent d’en former des bouillies, des galettes, ou un pain encore plus grossier et pins indigeste.
- Il est facile de concevoir que le sarrasin préparé convenablement est plus sain, plus nutritif et plus savoureux que, lorsque après l’avoir fait passer sous une meule ordinaire, ainsi que cela se pratique dans nos départemens, on obtient un mélange grossier de la farine de la pellicule.
- Nous sommes donc redevables à M. Saniewski d’avoir apporté parmi nous un perfectionnement notable dans la préparation du sarrasin, au moyen d’un petit moulin qui, en séparant la pulpe de l’écorce, donne soit un gruau plus ou moins gros, soit un gruau plus fin analogue à la semoule, soit une farine dégagée de la partie corticale du grain.
- Ce moulin est composé de deux meules de 15 pouces de diamètre, placées verticalement l’une sur l’autre, et montées de manière à pouvoir se tenir à une distance convenable, selon le genre de préparation que l’on veut donner au grain; il ressemble aux petits moulins à moutarde et se meut de la même manière.
- N’avant pas vu opérer ce moulin, nous ne pouvons juger des avantages qu’il peut avoir sous le rapport de la célérité, et, par conséquent, de l’économie dans le travail. Nous trouvons seulement, dans un rapport fait à la Société d’agriculture de Loir-et-Cher, qu’une seule personne peut, en un jour, préparer quatre boisseaux de sarrasin, et que le moulin coûte de 5o à 60 francs.
- Les échantillons des produits obtenus par M. Saniewski, et envoyés à la Société d’Encouragement, ont paru à votre Comité d’agriculture avoir toutes les qualités désirables et être propres à donner un aliment sain, économique et approprié aux usages des tables, surtout à celles des habitans de nos campagnes. Quant au pain fait avec différentes proportions de farine de froment et de farine de sarrasin qui nous a été présenté, nous croyons que, quoiqu’il soit passablement savoureux et qu’on puisse en faire usage dans certaines circonstances, il serait bien plus avantageux et plus économique d’apprêter isolément les produits du sarrasin.
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- Votre Comité, considérant le progrès que M. Saniewski a fait faire à un genre d’industrie qui avait depuis longtemps attiré votre attention, les dif-férens voyages qu’il a entrepris dans plusieurs de nos départemens pour faire connaître ses procédés, quoiqu’il soit peu fortuné, vous propose :
- i°. De remercier M. Saniewski de la communication qu’il vous fait de ses procédés ;
- 2°. D’écrire àM. le Ministre du commerce de vouloir bien prendre en considération le service rendu à la France par M. Saniewski, et de lui donner quelque preuve de sa bienveillance.
- Signé C. de Lasteyrie , rapporteur.
- Approuvé en séance, le ii avril 1858.
- Extr Ait des Prochs-verbauæ des séances du Conseil d’administration de la Société d’Encouragement.
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- Séance du ï juillet 1838.
- Correspondance. M. le Ministre des travaux publics,-de l’agriculture et du commerce annonce qu’une des places d'élève à trois quarts de pension gratuite affectée à la Société d’Encouragement à l’Ecole d’arts et métiers de Chàlons est actuellement vacante 5 il invite le Conseil à lui présenter pour cette place, avant le 1er octobre prochain, le sujet qu’il aura jugé le plus digne de la remplir.
- M. le baron de Ladoucette remet de la part de M. Fiard aîné, architecte à Gap, un mémoire sur les digues qu’il a construites depuis 1825 sur la Durance, d’après son nouveau système d’encaissement des rivières, avec des renseignemcns sur les résultats obtenus des mêmes ouvrages jusqu’en 1837, dans les communes de la Saulcc, Lardier et Yitrolies.
- M. Viollet, ingénieur-hydraulicien à Paris, adresse la fin de son Mémoire sur la théorie des puits artésiens et sur les moyens d’utiliser ces puits dans les arts et dans l’agriculture.
- M. de Fréminville communique une notice sur la sonde chinoise à percussion perfectionnée, nommée sonde française.
- M. Ch. Albert j membre de la Société, annonce que M. Reinhard, mécanicien à Strrs bourg, a inventé un moulin à bras et à moteur pour les céréales, les légumes secs, etc., dont le système à meules cylindriques et la combinaison mécanique lui paraissent dignes de fixer l’attention delà Société.
- M. Picot, à Châlons-sur-Marne, adresse des documens sur sa machine à débiter le bois de placage, et signale les divers perfectionnemens qu’il a fait subir à son appareil; il
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- annonce avoir imaginé aussi et exécuté une machine à plier les étoffes qui, suivant lui, remplit parfaitement sonbut.
- MM. Brechon et Mêrel, à Paris, annoncent avoir trouvé un moyen de faire monter et descendre les locomoteurs sur des plans inclinés, tels que ceux de nos routes ordinaires, et font connaître les résultats qu’ils ont obtenus d’un modèle construit d’après leur système.
- Objets présentés. M. Villebœuf, horloger à Paris, prie la Société de nommer des commissaires pour examiner un nouveau système de mouvement de pendules.
- M. Martin, chirurgien-orthopédiste, présente une scie ostéotome qui, suivant lui, peut recevoir plusieurs applications utiles dans les arts ;
- M. Mauvielle, à Meaux, une blulerie à chemise lacée ;
- M. Louis Lenseigne, mécanicien, une nouvelle conscience de son invention dont le plastron est en fer, au lieu d’ètre en bois, tandis que la erapaudine est en bois au lieu d’clre en fer ;
- M. Guilbert, à Rochefort, une nouvelle pompe;
- M. Bisbart-Gobert, à Montmirail, des pièces d’horlogerie, d’engrenages, etc., faites au moyen de machines ;
- M. Chaussenot jeune, allée des Veuves, n° 87, à Paris, un calorifère dit appareil sécheur, construit d’après un principe nouveau ;
- M. Collardeau, ingénieur en instrumens de précision, une notice sur deux aréomètres connus sous les noms de densimètre et de valamètre spécifique ;
- M. Bodeur, place Dauphine, n° 2, un nouveau baromètre dans lequel l’équilibre du vide est remplacé par l’équilibre provenant de la résistance élastique d’un gaz, et qui permet d’en régler les dimensions et la marche : il annonce avoir trouvé un moyen simple de .tenir compte des variations de volume du gaz provenant des variations de la température, et à rendre l’instrument très portatif.
- M. Sala, passage Sainte-Marie, n° 58, présente de nouvelles fontaines filtrantes.
- M. Pellier, à Amboise, annonce avoir apporté, dans la fabrication des aiguilles à coudre, de notables perfeclionnemens qui le mettent à même de soutenir la concurrence avec les fabriques étrangères. -
- M. le vicomte Hèricart de Tkury présente, de la part de MM. de Bassano et Ajasson de Grandsagne, des mèches de sauvetage à l’usage des ouvriers dans les mines, les carrières et les travaux souterrains où l’on a craindre les effets pernicieux du gaz acide carbonique. M. Hèricart de Thury entre dans quelques détails sur l’utilité de ces mèches, et en fait l'essai sous les yeux des membres du Conseil, pour prouver qu’elles ont la propriété de brûler après avoir été immergées dans l’eau.
- M. Mar quart- annonce avoir apporté divers perfection nemens à l’équarrissage des animaux sous le rapport de la salubrité et des applications chimiques de ses produits.
- M. le baron Bourgnon de Layre adresse le procès-verbal de la Commission chargée d’examiner son système de lessivage à la vapeur établi dans les hospices de Poitiers.
- M. Chevallier, membre du Conseil d’administration, fait hommage d’un exemplaire du Traité complet de la lithographie dont il est l’auteur, conjointement avec M. Lan-
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- glumé, ouvrage qui a obtenu en 1830 le prix de la Société d’Encouragement et qui est accompagné de notes par MM. Mantoux et Joumardj imprimeurs-lithographes ; »
- M. le baron de Ladoucette, 1° de son rapport fait à la Chambre des députés sur la pétition des anciens colons de Saint-Domingue; 2° du compte rendu des travaux delà Société philoteehnique dans la séance du 3 juin 1838 ;
- M. Huzard, de plusieurs exemplaires du rapport fait à la Société royale et centrale d'agriculture par M. Payen sur un procédé de M. Robin pour détruire l’alucite dans les grains battus et déjà attaqués;
- M. Hèricart de Tkury, d’un rapport à la Société d’agriculture sur le dessèchement et la mise en culture des terres et marais de la vallée de PAuthion (Maine et-Loire) ;
- M. Jules Seguin, d’une brochure intitulée : Des chemins de fer, de leur exécution par ïindustrie particulière,.
- M. Armand Clerc, d’un mémoire sur les moyens d’établir une école spéciale de fabrication d’outils propres à l’horlogerie,*
- M. Chambray, d’une brochure intitulée : Lettres sur la protection et les encouragement pécuniaires que le gouvernement accorde à Vagriculture.
- Séance du 18 juillet 1838.
- Correspondance. M. le Ministre secrétaire d’État des travaux publics, de l’agriculture et du commerce transmet une ampliation de l’ordonnance royale dont la teneur suit, et qui autorise la Société d’Encouragement à accepter le legs de 4o,000 fr. que lui a fait M. le marquis d’Argenteuil, par son testament olographe du 2 avril 1836.
- « Louis-Philippe, roi des Français, etc.
- » Sur le rapport de notre Ministre secrétaire d’État au département des travaux publics, de l’agriculture et du commerce ;
- » Vu la disposition testamentaire du 2 avril 1836 faite au profit de la Société d’Encouragement‘pour l’industrie nationale, par M. Hippolyte-Louis-René-Charles Lebascle, marquis d’Àrgenteuil, décédé à Paris;
- » Vu l’ordonnance royale du 2 avril 1817 ,
- » Notre conseil d’État entendu,
- » Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
- » Art. 1. La Société d’Encouragement pour l’industrie nationale est autorisée à accepter le legs de quarante mille francs qui lui est fait par M. le marquis d’Argenteuil, suivant son testament olographe du 2 avril 1836. Ladite somme sera convertie en rentes sur l’État ou entêtions de la banque de France , pour ladite rente, conformément aux intentions du testateur, .être employée à fonder un prix à délivrer tous les six ans à l’auteur delà découverte la plus utile au perfectionnement de l’industrie française.
- » Art. 2. Notre ministre secrétaire d’État au département des travaux publics, de l’agriculture et du commerce est chargé de l’exécution de la présente ordonnance, qui sera insérée au Bullettn des lois. »
- Fait à Paris, le 29 juin i838.
- Trente-septième année. Septembre i838.
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- -PROCÈS-VERS AUX.
- M. Ch. Albert,membre de.la Société à ,Strasbourg , annonce que M. Kirtsckmars, mécanicien de cette ville, à eu l’idée d’utiliser Peau des puits dans Piotéricur des habitations au service de chaque étage, au moyen d’une pompe qui peut servir comme pompe à incendie.
- M. Belloc, directeur de l’Ecole gratuite de dessin, de mathématiques et de sculpture, adresse les notes semestrielles sur les élèves nommés à cette École par la Société d’En-couragemeht. >
- M. Simon Jolly annonce que, d'après les ordres du Ministre de la guerre, il fera, le 24 juillet, dans les magasins de l’Etat, à la llâpée, des expériences sur le moyen imaginé par loi pour détruire les charançons $ il prie la Société de nommer des Commissaires pour assister à ecs expériences.
- Objets présentés. M. Chevallier, membre du Conseil, présente, de la part de M. Laurent, sabotier à Colombcy (Haute-Marne), des chaussures qui garantissent du froid et de l’humidité;
- M. Robert Boudin, horloger, rue du Temple, n° 63, à Paris, un mouvement de pendule à sonnerie, à chaperon, en faisant remarquer que, par le perfectionnement qu’il v a apporté, cette sonnerie, étant en désaccord avec les aiguilles par quelque cause que ce soit, se remettra seule à l’heure des aiguilles, à midi et à minuit , et restera constamment d’accord ; chaque fois que la sonnerie mécompte, le même accord se fera aux heures indiquées ci-dessus.
- M. Greiling, mécanicien, présente une nouvelle lampe dont la construction est fondée sur le système d’élévation des liquides du à M. Caïman Duverger. Cette lampe remplit les mêmes fonctions que toutes les lampes à dégorgement continu ;
- M. Doré, propriétaire à Écrainville (Seine-Inférieure), le modèle d’un petit appareil d’aérage qu’il a imaginé potfr assainir un puits dans lequel des dégagemens considérables de gaz acide carbonique avaient fait interrompre les travaux ; il fait connaître la simplicité de la construction de c.et appareil, qui n’a coûté que 24 francs.
- M. Demouy Perittt, fabricant à Melun, appelle l’attention de la Société sur le produit qu’il confectionne sous le nom de café-betterave.
- M. Breugnot, ingénieur-géographe, annonce avoir imaginé des procédés pour substituer le zinc à la pierre dans toutes les opérations de l’art lithographique.
- M. le baron de Silvesire fait hommage, au nom deM. le baron de Morogues,: pair de France, du discours qu’il a prononcé dans la séauce de la Chambre des Pairs du 6 juillet 1838, sttr les causés qüi entravent la marche des affaires publiques et qui influent sur l’élévation des dépenses portées au budget, avec indication clés moyens d’y remédier.
- M. d'H ombre s Firmas, à Nimes, adresse un Ouvrage intitulé : Recueil de mémoires et d’observations de physique, de météorologie, W agriculture etd'histoire naturelle.
- Rapports des Comités. Au nom d’une Commission spéciale, M. le baron de Ladoucelte lit un rapport sur les élèves entretenus par la Société tant dans les écoles industrielles qu’à l’institut agricole de Grignon.
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- La Commission propose de consacres une somme annuelle de 4,000 francs, à,partir de l’année 1839, au paiement de la pension de ces divers élèves. (Approuvé.) *
- Séance du Ier août 1838.
- Correspondance. M. Laroche, pharmacien à Bergerac, offre à la Société un procédé destiné à l’extraction du sucre de betteraves, et qui, suivant lui, est simple, à la portée de toutes les intelligences, et confirmé par de nombreux essais de laboratoire. Au lieu de 70 p. 100 de jus, il obtient par ce procédé de 88 à 95 de jus, lequel, étant privé du contact de l’air atmosphérique, n’éprouve aucune altération.
- Dans le cas où ce procédé, apres avoir été mis en pratique, serait jugé efficace, M. Laroche demande que la Société le communique aux fabricans.
- M. Proeschel, membre de la Société, boulevart Saint-Martin, n° 4, annonce qu’après de nombreux travaux et l’expérience de cinq années il croit être arrivé à un résultat satisfaisant pour garantir les peintures et tentures contre l’humidité ; il demande à faire, en présence des commissaires de la Société, tous les essais qui seront jugés utiles.
- M. le préfet du département des Vosges annonce qu’ayant appris que la Société d’En-eouragcmenl est dans l’intention de décerner des récompenses aux personnes qui se livrent au repeuplement des bois, il croit devoir appeler sa bienveillance sur M. Lci-louette, garde général des forêts à la résidence de Remiremonf, qui s’est occupé avec persévérance du repeuplement et de l’amélioration des bois confiés à sa surveillance.
- Objets présentés. M. Jacob, fabricant de dextrine aux Batignolles, adresse des échantillons de produits de sa fabrique qui ont été employés avec succès, 1° pour le vernissage des tableaux à l’huile et la fixation des dessins lithographiés et à Paquarelle, d’après les procédés de M. le baron de Süvestre2° pour la préparation des emplâtres et sparadraps agglufmatifs ; 3° pour les impressions sur étoffe et l'encollage des chaînes de tissus.
- Il demande que la Société désigne des commissaires pour visiter son établissement.
- MM. Fouques et Mercier, à Paris, prient la Société défaire examiner des procédés dont-ils sont inventeurs, et qui ont pour objet de rendre les colles-for tes et les gélatines cons laminent «liquides à froid et imputrescibles.
- M. Charreyre de Chadriot présente un appareil nommépneumo-gaz, au moyeu duquel les préparations médicinales liquides peuvent s’administrer sous forme gazeuse.
- M. Fusin, à Besançon, présente un fourneau économique réunissant plusieurs avantages. •
- M. 3efeu , au château de Ménil-Laumont, près Coutances (Manche), annonce avoir imaginé un appareil à décrotter, cirer et lustrer les chaussures, qu’il croit applicable à vernir les cuirs, mélaux et bois.
- M. le vicomte Hèricart de-Thury fait hommage d’une notice lue à la Société d’Hor-tieulture, sur les collections d’études de l’Ecole spéciale pratique de sih iculture et arboriculture établie dans le pare de Boulogne , par M. fie Sahune , conservateur des forêts de la couronne ;
- M. Bonafous, d’u-ne brochure en italien, intitulée Nuoro sisterm di ventilaztone applicato aile bigai taie ;
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- PROCÈS-VERBAUX.
- M. Bineau, ingénieur des mines, d’un mémoire sur les divers procédés mis en usage pour remplacer, dans les hauts-fourneaux et les feux d’affinerie, le charbon de bois par le bois vert;
- M. Amans Carrier, du premier cahier du journal intitulé le Propagateur de l’industrie de la soie en France} publié à Rodez (Aveyron) 5
- M. Lehouteillier, quincaillier, rue delà Bourse, n° 1 ,une collection de gravures faisant partie d’un album de l’industrie et des arts utiles, qu’il compte publier.
- Rapports des Comités. M. le vicomte Hèricart de Thury lit un rapport sur la collection des mémoires de MM. Eck et Chamgarnier, relatifs à la meunerie, la boulangerie et à diverses questions de mécanique hydraulique et d’économie rurale et industrielle.
- M. le rapporteur propose, 1° de remercier les auteurs de leur communication; 2° de faire insérer le rapport au Bulletin. (Approuvé.)
- M. Jomard donne quelques détails historiques sur l’ancienneté du perfectionnement de la moulure et de la fabrication du pain avec de la farine et du levain ; il annonce que, bien avant la sortie de Moïse d’Égypte, on connaissait, dans ce pays, l’art de faire du pain levé, puisque les voyageurs en ont trouvé dans les monumens de Thèbes qui datent de plus de vingt siècles, et que, par les soins du consul M. Drovetii et de M. Caillaud, des échantillons de ce pain sont déposés à la Bibliothèque royale et au Musée égyptien.
- Séance du 29 août 1838.
- Correspondance. M. Bazin , lieutenant de vaisseau eu retraite à Saint-Malo, adresse un rapport fait par les ingénieurs de la marine sur scs dés en cuir propres à la garniture des poulies : il annonce avoir fait l’application de ce système à une charrette; les boîtes dans lesquelles tourne l’essieu, au lieu d’ètrc en métal, sont formées de cylindres ou plutôt de cônes tronqués en cuir d’environ 7 millimètres d’épaisseur, exactement enchâssés dans le moyeu des roues, et suiles comme à l’ordinaire. Depuis douze ans, ces cuirs n’ont subi aucune altération.
- MM. Sageret et Humbert, à Paris , annoncent que, dans le but de remédier aux accidents qu’occasionne sur les chemins de fer la présence des corps étrangers qui entravent la circulation des remorqueurs et des wagons, ils ont imaginé un nouveau mode préservateur désigné sous le nom de chasse-pierre.
- M. de Malartic, à Fondât, près Roquefort (Landes), adresse un certificat constatant les produits de cinquante-trois grains de seigle multicaule qu’il a semés en 1837 et récoltés cette année.
- M. Emmery, secrétaire de la Société d’agriculture de la Rochelle, adresse, au nom de M. André-Jean, 1° deux flottes de soie conformes à celles de la première et de la deuxième éducation qui ont été suivies cette année dans sa magnanerie, par le seul emploi de la coconière inventée par M. Antoine Bronski; 2° deux chapelets de cocons de chacune de ces éducations ; 3° un rapport fait par la commission nommée par la Société de la Rochelle pour suivre les éducations faites dans cette magnanerie.
- M. Gai 'cin, à Draguignan ( Var ), annonce avoir découvert une carrière très abon-
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- danle de pierres lithographiques qui, soumises à des lithographes de Draguignan et de Marseille, ont été trouvées réunir toutes les qualités désirables.
- Objets présentes. M. Journet présente un nouveau système de machines à l’usage du terrassement et des travaux hydrauliques;
- M. Klein, de Strasbourg, le modèle d’un avant-train de calèche où se trouvent appliqués deux appareils propres à prévenir les accidens qui arrivent lorsque les chevaux s’emportent;
- M. Geslin, à Paris, les dessins et la description d’un projet de machine qui, suivant loi, est «propre à fonctionner comme la machine à vapeur, sans autre agent particulier que la personne chargée de la diriger;
- M. Mozart!, de nouveaux papiers de sûreté doubles , imprimés entre deux lames de pâte et donnant des dessins aussi nets que ceux de l’impression en taille-douce.'
- M. Aubé, à Paris, informela Société qu’en imbibant d’huile de lin siccative une légère étoffe noire decoton, et en laplaçanlsur un vase pleind’eau exposé aux rayons solaires, il s’est assuré que celte eau s’échauffe de moitié plus que si elle restait à Pair, dans le même vase et à la même exposition , sans cire couverte. L’auteur assure avoir employé ce moyen avec succès pour hâter la maturité des fruits, sans nuire à leur saveur.
- M. Filleul, imprimeur-lithographe, à Paris, présente 1° des pierres lithographiques provenant des carrières de Gommcrville, près Châtillon-sur-Seino ; 2° la composition d’une encre pour tous les genres d’impressions et de dessins aux crayons.
- Il est fait hommage à la Société des ouvrages suivans :
- 1°. Par M. Morin , capitaine d’artillerie à Metz, d’une brochure intitulée; Description des appareils chronométriques à style , propres à la représentation graphique et à la détermination des lois du mouvement, et des appareils dynamomêtriques propres à mesurer l'effort et le travail développés par les moteurs animés ou inanimés, et par les organes de transmission du mouvement dans les machines,•
- ‘2°. Par M. Guenyveau , d’un ouvrage sur i’état de la fabrication du fer et de l’avenir des forges enFraucc et sur le continent de l’Europe, suivi de la description des divers feux d’a fila cric perfectionnés;
- 3n. Par M. le baron Bourgnon de JM-yre, d’un rapport fait à la Société d’agriculture de Poitiers, sur la situation de l’industrie des soies dans le département de la Vienne, en 1838;
- 4°. Par 31. Buhault, de Chaumont , d’un rapport sur les procédés et améliorations employés par 3131. Millet zi Robinet, pour le dévidage et le tissage de la soie;
- 5°. Par M. Masson, d’un rapport fait à la Société d’agriculture de Nancy sur la seconde importation de béliers-mérinos.
- Communications. M. Pag en rend un compte verbal delà publication faite en langue allemande par 31. Dingler du procédé de Sciaitzenbach pour la fabrication du sucre de betteraves. Apres avoir rappelé les hases du procédé allemand, dont la Société a provoqué l’introduction en France, M. Payen propose d’en insérer la traduction dans le Bulletin, accompagnée d’une gravure. (Approuvé.)
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- PROCÈS-VERBAUX.
- Séance du 12 septembre 1838.
- Correspondance. M. le Ministre des travaux publics, de l’agriculture et du commerce annonce que deux élèves occupant des bourses affectées à la Société d’Encouragement viennent de quitter l’Ecole d’arts et métiers de, Châlons après avoir terminé leurs études. L’un d’eux , le jeune Leroux (Benjamin-Louis), s’étant rendu digne , par sa conduite et ses progrès, de la faveur qu’il avaitoblenue, a mérité la médaille qui lui donne droit aux récompenses pécuniaires accordées à titre d’encouragement aux jeunes gens qui se sont distingués, afin de leur faciliter les moyens de se placer dans des établissemens industriels.
- M. le Ministre rappelle que cinq places affectées à la Société d’Encouragement, dont trois à titre gratuit et deux à trois quarts déboursé, sont actuellement vacantes à l’école de Châlons.
- Objets présentés. M. Neville , à Paris, présente un nouveau système de pont et une machine à ouvrer la soie ;
- M. Hermann, mécanicien , une machine à estamper les tablettes de savon d’une manière très expéditive, et une machine à broyer les couleurs fines à l’huile, avec cylindre en cristal ;
- M. Conseil, capitaine au long cours à Dunkerque, un appareil de sauvetage dont l’expérience a été faite en présence de MM. les ingénieurs de lamarine;
- M. Chauvin, à Rennes, un mécanisme qu’il a imaginé pour empêcher les armes à feu de partir au repos, et prémunir contre les accidents fréquents que le départ inattendu des armes occasionne;
- MM. Breton père et fils, fabricants de papiers à Grenoble, un modèle en cuivre d’un tambour laveur de leur invention, remplaçant avantageusement les châssis à laver dans les piles de cylindres de papeteries.
- M. Gibus signale comme moyen de nettoyer les rails des chemins de fer l’emploi d’un ventilateur, et rappelle qu’il a imaginé un râteau à ressort pour le nettoyage des rails.
- M. Barbeau, mécanicien à Paris, annonce avoir imaginé un procédé pour franchir et descendre les montagnes dans la construction des chemins de fer.
- M. Martigng Desroches, propriétaire au Quesnoy (Nord), présente une claie métallique propre à remplacer les claies d’osier, en usage dans les presses hydrauliques pour exprimer le suc de la pulpe de betterave.
- M. L’Homme , des limons en fer forgé ou en fonte applicables à la construction des escaliers, qui peuvent être ainsi rendus mobiles et portatifs.
- M. Henri Bourdon] adresse le compterendu des travaux auxquels il s’est livré dans son établissement de Ris (Seine-et-Oise) pour le tirage des soies et la plantation du mûrier. Ces travaux ont pour objet de former des fileuses, d’offrir aux producteurs de cocons des moyens d’utiliser leurs récoltes, de perfectionner les procédés de filature.
- M. d’Ârcet fait hommage de plusieurs exemplaires d’une brochure intitulée Non veaux renseignemens sur l’emploi alimentaire de la gélatine ;
- MM. Hippeau et Gaudin, du prospectus de leur école de sciences appliquées.
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- PROCÈS-VERBAUX. 58c)
- Rapports des Comités. M. Francœur fait un rapport verbal sur l’album de l’industrie et des arts utiles par M. Lebouteiller.
- M. le rapporteur propose de faire connaître cette publication par la voie du Bulletin. (Approuvé.)
- M. le baron de Silvestre lit un rapport sur les candidats qui se sont présentés pour occuper les places d’élèves vacantes à l’École d’arts et métiers de Châlons, et mises à la disposition de la Société. s
- Il propose de présenter à la nomination du Ministre MM. Pierre, Lemaire cl Tes -tard pour les trois places à bourse entière, et MM. Gemvry et Loyaut pour les deux places à trois quarts de bourse. (Approuvé.)
- Communications. M. Jomard donne lecture d’une lettre qui lui a été adressée d’Alexandrie par M. Aymé, gouverneur des Oasis, sur les puits forés qui existent dans cette partie de l’Egypte.
- M. le baron Séguier présente de la part de M. Véritéhorloger à Beauvais, une nouvelle pendule dont l’échappement libre, à repos et à force constante est construit de manière à pouvoir s’adapter aux mouvements dont les calibres existent dans le commerce. Le balancier régulateur est sollicité dans ses oscillations par une force constante empruntée à un léger poids incessamment re’evé par le mouvement -, la relation entre le mouvement et le balancier n’existe que pendant un neuvième de l’arc de vibration. Les variations dans la force motrice, les perturbations dans le mouvement du rouage résultant de l’usure et de l’épaississement des huiles, se trouventainsi rendues sans influence sur les oscillations du pendule , qui n’emprunte son mouvement qu’au petit poids.
- M. le baron Séguier entretient ensuite le Conseil du télégraphe électrique de M. Steinhcii.
- Il entre dans des détails pour faire' apprécier ce que cet appareil présente d’ingénieux -, les signes se transmettenta r son moyen à de grandes distances et avec une extrême rapidité.
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- SOMMAIRE DU CAHIER DE SEPTEMBRE i838.
- Arts mécaniques. —Machines à vapeur. Description d’un nouveau système de condensation
- applicable aux machines à vapeur par M. S. Hell {PL ....................351
- Description de divers perfectionnemens ajoutés aux chaudières des machines à vapeur, servant à la navigation et à celles des locomoteurs; par le même (PL 749)* • 309 Laminoirs. Rapport dé M. Lambel sur un frein dynamométrique de M. Laborde , applicable aux laminoirs............................................................36?.
- Description du frein dynamométrique de M. Laborde {PI. 743)....................... 363
- Filici 'es. Description d’une nouvelle filière à tarauder les vis et les boulons, par M. Gouet
- {PI- 743). .................................................................... 364
- Arts économi ques. — Boulangerie. Rapport de M. Ilcricarl de Thnry sur une collection de mémoires de MM. Eck et Chamgarnier, relatifs à la meunerie , la boulan-
- langerie , etc.................................................................365
- Note sur l’*ucienneté de la fabrication du pain, par M. Jomard. ...............078
- Pistons. Rapport de M. Herpin sur des garnitures de pistons de seringues en liège ,
- par M. Canard. . . . ......................................................876
- Allaitement. Rapport de M. Herpin sur deux biberons présentés l’un par M. Lccouvcy,
- et l’autre par M. Langeoin. . ... ............................* ............377
- Chaussures. Rapport de M. Herpin sur un appareil pour garantir les vêtements de la
- boue, par madame Janin. ...................................................378
- Rapport deM. Labarraque sur les chaussures cousues en fil métallique de M. Sellier. 879 Ferre. Rapport de M. Labarraque sur les vases bouehés à l’émeri, par MM. Tin cl et
- Laladon. ......................................................................38o
- Agriculture. —Sarrasin. Rapport de M. de Lasfeyrie sur un moulin à préparer le
- sarrasin, deM. Saniewski.......................................................381
- Extrait des procès-verbaux des séances du Conseil d’administration de la Société. — Séance du 4 juillet 1838,383.—Séance du 18 juillet, 385. — Séance du 1e1' août, 387.— Séance du 29août, 388. — Séance du 12 septembre , 3go.
- Erratum.
- Bulletin de juillet, p. 260 , ligne g. Un alinéa placé mal à propos a rendu inintelligible la rphrase suivante, — Au lieu de dans la jeunesse presque tous font leur tour de France.
- Dans la vue de s’instruire en apprenant et en comparant, lisez :
- Dans la jeunesse presque tous font leur tour de France > dans la vue de s instruire en appréciant et en comparant.
- IMPRIMERIE DE MADAME HUZARD (NÉE VALLAT LA CHAPEiLF.), IUJE ee l’épep.oh , k° 7.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. ("N” CCCCXII.) OCTOBRE i858.
- BULLETIN
- DE LA."
- %
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT.
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ... .......I.BT ------ t
- ARTS MÉCANIQUES. — horlogerie.
- Rapport fait par M. Francœur, au nom du Comité des arts mécaniques, sur les horloges de M. Wagner, horloger-mécanicien , rue du Cadrann° 3g.
- Messieurs , il y a quatorze mois, le Comité des arts mécaniques s’est transporté chez M. Wagner, horloger-mécanicien, rue du Cadran, pour y examiner diverses modifications que cet habile artiste a faites à la grue qui sert à élever les lourds fardeaux. Dans cette visite, les membres du Comité ont eu l’occasion de voir, dans cet atelier, une horloge nouvelle qui leur a paru remarquable par sa simplicité et le bas prix auquel on la livre. Us ont pensé que cette machine était digne de l’attention de la Société d’Encouragement, autant sous le rapport du principe de sa construction que sous celui de l’utilité générale de nos établissemens publics et particuliers. En effet, beaucoup d’églises, de manufactures, de grands édifices n’ont pas d’horloge, et la dépense d’au moins 1,000 à 1,200 fr. qu’il faudrait faire pour établir cet utile appareil est un obstacle qui s’oppose à ce qu’on puisse s’en procurer. Ajoutons que plus de dix mille communes de France ont leurs horloges dans un tel état de dégradation, qu’on peut à peine en tirer parti, et même que les réparations en sont presque impossibles ou du moins très coûteuses.
- Voici comment M. Wagner est parvenu à réduire le prix des horloges* publiques à 3 ou 400 fr., lorsqu’on a à sa disposition la cloche sur laquelle les heures doivent être frappées. Tout le monde connaît ces horloges fabriquées à Moret, et qu’on désigne , par cette raison , sous le nom d'horloges du Jura : là, on exécute en grand et en fabrique toutes les pièces qui les composent, sur les mêmes calibres; rouages ,jDoids moteurs, timbres, cadrans.
- Trente-septième année. Octobre i838. 51
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- ARTS MÉCANIQUES»
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- aiguilles, marteaux, etc., sont faits, montés et livrés au commerce, pour le prix modique d’environ 4o fr., et l’horloge marche très bien. Cette grande fabrication a changé la face du pays en y apportant l’aisance générale ; l’accroissement de la population et la construction de nouveaux bâtimens sont des témoignages qui attestent que la prospérité publique est le fruit d’environ trente années de travaux de cejgenre de manufacture. Les horloges du Jura sont, d’ailleurs, reconnues pour avoir une marche aussi régulière qu’on peut l’attendre de semblables appareils, surtout, comme le fait M. Wagner, quand on en a retouché l’échappement qui est à roue de rencontre et à verge. Cette marche est due surtout à ce que les moteurs sont des poids, et le régulateur un pendule battant la seconde fixe. Chaque heure est sonnée deux fois consécutives, en laissant entre elles un court intervalle.
- Tel est l’appareil que M. Wagner transforme en horloge publique, qui frappe les heures sur toute cloche donnée, à l’aide d’un marteau de poids proportionné à celui de la cloche. Il a réussi à vaincre la difficulté qui consiste à ne charger l’horloge d’aucune résistance pour la sonnerie qui frappe les heures sur une grosse cloche.
- il faut d’abord rendre justice à qui de droit, et dire que c’est à M. Tissot qu’est due cette heureuse id£e ; mais le mécanisme dont cet artiste s’est servi n’était pas conçu de manière à fonctionner avec sûreté. M. Wagner, après avoir acquis le brevet de M. Tissot, en a pris un autre en son- nom pour les perfectionnemens qu’il a apportés à cette invention.
- Pour concevoir le jeu de ce mécanisme, il faut se représenter un appareil qu’on accouple à l’horloge du Jura, lequel est composé d’un poids moteur de la grosse sonnerie , du marteau, du volant qui modère la descente du poids , et d’un mécanisme fort simple de communication. Qu’un levier retienne ce poids et l’empêche de descendre, et que ce levier soit arrêté par le rouage de la petite sonnerie de l’horloge : chaque fois que, par l’effet des révolutions de celle-ci, son marteau sera mis en jeu, le levier de la grande sonnerie sera rendu libre, et son poids fera fonctionner le gros marteau, qui, par conséquent, frappera autant de coups que le premier. Ainsi, on entendra sonner sur la grosse cloche autant de coups que fait sonner te timbre de l’horloge, sans que celle-ci ait eu aucune autre action sur le mécanisme de la grande sonnerie , que de lui laisser la liberté de parler. L’heure sera aussi sonnée deux fois successives, ce qui n’est pas un avantage à dédaigner, puiqu’il 11e coûte rien et est souvent utile.
- Du leste, il faudra que l’horloge du Jura soit pourvue d’un cadran d’assez grande dimension pour qu’on puisse y lire, à une certaine élévation, les indications des aiguilles qui marquent les heures elles minutes.
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- HORLOGERIE.
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- Nous devons ajouter, Messieurs, qu’un autre artiste a récemment présenté à la Société des horloges construites sur les mêmes principes et par des procédés peu différens de ceux dont nous venons de parler ; mais il ne nous a pas semblé que nous dussions vous occuper de cette présentation récente, attendu queM. Wagner de la rue du Cadran a fait la sienne il y a plus de quatorze mois, et a évidemment la priorité; le présent rapport aurait dû vous être soumis il y a longtemps : des circonstances tout à fait étrangères à Fauteur ont été cause de ce retard dont il serait injuste de le rendre responsable. D’ailleurs , il est pourvu d’un brevet qui remonte à l’année i856, et nous sommes censés antidater notre rapport en le supposant fait il y a un an, comme nous étions alors en mesure de le faire, sauf les délais qu’il est convenable d’apporter toutes les fois qu’on attend encore quelques lumières de l’expérience. Or, cette expérience est faite, et un assez grand nombre d’horloges publiques composées sur ce principe ne permettent aucun doute sur les avantages de cette invention.
- D’après ces considérations, Messieurs, le Comité des arts mécaniques, persuadé de Futilité que le public trouvera dans la fabrication des nouvelles horloges de M. Wagner de la rue du Cadran; certain que ces appareils fonctionnent avec exactitude et sûreté, que l’exécution de toutes les parties ne laisse rien à désirer , enfin reconnaissant que le bas prix auquel ces horloges sont établies en fait un sujet d’un grand intérêt, vous propose d’écrire à M. Wagner une lettre d’approbation de ces appareils, d’insérer le présent rapport au Bulletin avec une figure du mécanisme spécial qui fait fonctionner le gros marteau de sonnerie; enfin, de renvoyer le rapport au Comité des médailles (i).
- Signé Francoeur, rapporteur. Approuvé en séance, le 23 mai i838. *
- Description de la sonnerie perfectionnée adaptée aux petites horloges a poids , par M. Wagner,, horloger-mécanicien dit roi, rue du Cadran, n° 3g.
- La fig. i, PL 744, représente en élévation, vue de face, une horloge a poids dite du Jura ou comtoise.
- Fig. 2. Plan de la même.
- Fig. 5. Élévation latérale de l’horloge.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- (i) La Société cTEncouragement a décerné, dans sa séance générale du 27 juin i838, une médaille d’argent à M. Wagner. ( Voyez Bulletin de juillet 1838, p. 268. )
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- ARTS MÉCANIQUES.
- A, Cage de l’horloge.
- B, Tige du marteau de la petite sonnerie qui fait détendre à chaque coup la grosse sonnerie.
- C, Détente portant en I deux becs d’arrêt.
- D, Roue de sonnerie de soixante-quatre dents et seize chevilles, pour la levée du gros marteau.
- E, Vis sans fin faisant un tour à chaque coup de marteau.
- F, Volant brisé, modérateur de la grosse sonnerie.
- G, Tige de la levée du marteau et bascule de tirage.
- H, Tige d’arrêt fixée sur le corps de la vis sans fin.
- I, Deux becs d’arrêt rivés sur la détente C.
- K, Cylindre de la grosse sonnerie.
- L, Encliquetage du volant brisé.
- Toutes les horloges d’intérieur à poids, auxquelles on ajoute cette roue auxiliaire de sonnerie, pourront frapper à l’extérieur sur un timbre ou cloche de 20,4° ou 100 livres.
- Une petite horloge de 12 pouces, avec la sonnerie auxiliaire plus forte, sonnera sur une cloche de village du poids de 800, r,ooo à 2,000 livres.
- L’horloge dite comtoise étant à répétition, la grosse sonnerie sera à répétition.
- Ce mécanisme, éprouvé depuis un an, est d’un effet certain. Son usage est propre aux ateliers, maisons d’éducation , hôtels, châteaux, églises de communes, etc. (D.)
- PUITS FORÉS.
- Extrait (Tune lettre de M. Aymé, gouverneur civil et militaire des oasis , sur les puits forés de VEgypte.
- « .... La grande oasis de Thèbes a vingt-cinq lieues de long sur deux, trois et quatre lieues de large. Celle du Gharb, où j’ai établi une fabrique d’alun, a environ vingt lieues ; sa figure est ovale. Dans ces deux oasis, il y a environ 25 mille arpens de terre de très bonne qualité, propre à la culture du sucre, de l’indigo et du coton, d’après les expériences que j’y ai faites. Ces deux oasis sont, on peut s’exprimer ainsi, criblées de puits artésiens. J’en ai nettoyé plusieurs, j’ai bien réussi, mais les dépenses sont grandes par suite des quantités de bois dont il faut garnir toutes les ouvertures d’en haut qui sont d’un carré de 6 à 10 pieds, pour éviter les éboulemens. Ces ouvertures ont de 60 à 75 pieds de profondeur ; à ladite profondeur, l’on rencontre une roche calcaire sous laquelle se trouve une masse d’eau ou courant, qui serait capable d’inonder
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- PUITS FORÉS.
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- les oasis si les anciens Egyptiens n’avaient établi des soupapes de sûreté en pierre dure, de la forme d’une poire, armée d’un anneau en fer, pour avoir la facilité de la faire entrer et la retirer au besoin de l’algue de la fontaine-L, algue, ainsi appelée par les Arabes, est le trou pratiqué dans le rocher calcaire, qui, suivant la quantité d’eau que l’on veut rendre ascendante , a de 4, 5, jusqu’à 8 pouces de diamètre. Mes recherches et l’expérience m’ont fait reconnaître que les anciens opéraient ainsi : ils commençaient par établir un puits carré, jusqu’à ce qu’ils eussent trouvé la roche calcaire sous laquelle se trouve celte immense quantité d’eau; une fois la roche reconnue, ils garnissaient les quatre façades de planches à triple doublage, pour éviter les ébou-lemens des terres ; ce travail (qui se faisait à sec) terminé, ils perçaient la roche, soit avec des tiges de fer, soit avec un fer très lourd attaché à une poulie. Tous les trous qui sont dans la roche calcaire ont de 3oo à 4°° pieds pour arriver au cours d’eau souterrain, lesquels sont percés très perpendiculairement. Au fond, l’on trouve du sable comme celui du Nil. Un fait matériel qui me fortifie le plus dans mon opinion sur le cours d’eau souterrain , c’est que j’ai nettoyé une fontaine à la profondeur de 3a5 pieds qui me donne du poisson pour ma table. Tous les bois des anciennes fontaines sont pourris, et de là grand nombre d’éboulemens lorsqu’on veut les nettoyer, des frais énormes pour se procurer des bois (rares dans ce pays) , et des dépenses considérables pour faire travailler les plongeurs, la longueur du temps pour en finir une, etc., etc... Toutes ces considérations me déterminent à mettre en usage un autre procédé pour pouvoir parvenir à arroser les masses de terrain dont S. A. m’a fait la concession. Le voici : à partir de la surface de la terre végétale, il Y a une distancé de 6o à pieds pour arriver à la roche calcaire que les Arabes nomment hagar el moja (pierre de l’eau). Un tubage est indispensable dans ces parties de terrain, mais une fois arrivé à la roche calcaire, les tubes deviennent inutiles, puisque les anciens n’en mettaient pas dans la 'roche calcaire, ainsi que me le prouvent les fontaines égyptiennes; et s’ils en mettaient quelques bouts, c’étaitau dessus de Y algue. Ici, il y a un fait bien certain, c’est qu’à quelque place que l’on établisse un forage on est sûr d’avoir de l’eau ascensionnellement, et la quantité que l’on désire, d’après la grandeur du trépan dont on fait usage. Voilà un fait bien établi et positif ; d’après cela, je pense qu’il convient beaucoup mieux de faire de nouvelles fontaines, attendu qu’elles coûteront beaucoup moins, seront plutôt terminées, et donneront une plus grande quantité d’eau...
- Terre végétale.
- Argile.
- Marne.
- Argile marneuse.
- Courant d’eau.
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- 596 ARTS CHIMIQUES. — gaz d’éclairage.
- Description d'un système de production du gaz hydrogéné carboné employé pour Véclairage, inventé par M. Selligne, ingénieur-mécanicien, rue de Bondy 3 n° 60.
- Ce nouveau système de fabrication de l'hydrogène' carboné, qui a mérité à M. Selligue- le prix de 2,000 fr. proposé par la Société d’Encouragement, pour l’amélioration de l’éclairage au gaz , consiste à obtenir l’hydrogène pur en décomposant l’eau par des charbons incandescents , et de le carburer en le mêlant à la décomposition simultanée d’une autre substance liquide, riche en carbone et hydrogène ; parmi toutes les substances connues > celle qui parait la plus avantageuse, c’est l’huile de schiste.
- Pour cette production, le fourneau Selligue, représenté pl. 74A, se compose, i° de trois cornues verticales communiquant entre elles pour n’en former pour ainsi dire qu’une seule; la Jîg. 1 montre'un fourneau double, c’est pourquoi il y a six cornues. Toutes les cornues ont des ouvertures des deux bouts fermées du bas par des couvercles rodés, de sorte que le contact seulement et la moindre pression suffisent pour bien fermer ; le haut de chaque cornue est fermé par une tête B fixée par des goujons à clavette et du mastic de fer ; chaque tête porte elle-même un couvercle pareil à ceux du bas. La première cornue A, dans laquelle 011 introduit la vapeur d’eau par le tuyau P , communique par le basa l’aide d’un tube doublement coudé D avec la deuxième A', laquelle communique avec la troisième A'^par le haut, par l’intermédiaire d’un tubepareilE, et cette troisième porte dans le bas un tube vertical F avec branchement, par lequel le gaz est conduit dans un réfrigérant, puis dans le gazomètre; ce tube plonge dans un seau d’eau T, pour faire une fermeture hydraulique. Cette troisième cornue A" porte dans lehaut un siphon à entonnoir ô, par lequel on introduit les substances carburantes. 20 De deux tubes horizontaux O, O' placés dans l’épaisseur de la voûte, servant comme des bouilleurs à vaporiser l’eau; il s «communiquent chacun de leur côté, d’un bout avec la première cornue par un tube cintré P, l’autre bout porte un siphon à entonnoir Q par lequel on introduit l’eau dans le bouilleur. 5° De deux foyers G et G', dont la flamme suit la direction indiquée par les flèches. 4° De quatre parties de cheminées L K K'L' se réunissant d’abord en deux, puis en une seule, afin de régler le feu avec plus de facilité.
- Travail de ïappareil.
- Après avoir rempli de charbon de bois les deux premières cornues A et les deux secondes A', et avoir suspendu dans les deux dernières A" des chaînes pour multiplier les surfaces, on allume le feu, et lorsque les cornues
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- GAZ D ÉCLAIRAGE.
- sont arrivées au rouge cerise, on produit, par un moyen quelconque, un très petit écoulement des réservoirs à l’eau et à l’huile; à l’aide de tuyaux on conduit ces écoulemens dans les siphons ; l’eau tombant dans les bouilleurs se vaporise à l’instant, passe dans la première cornue, puis dans la deuxième, pour se dépouiller de son oxygène, et arrivée dans la troisième, l’hydrogène seul se mêle et entraîne avec lui l’hydrogène carboné formé simultanément par les filets d’huile tombant dans les siphons des dernières cornues; les deux gaz se mêlent donc ensemble pour n’en former qu’un seul qui prend son écoulement par la partie inférieure de cette troisième cornue, et passe par le branchement, tandis que les matières non volatilisées tombent dans le réservoir d’eau faisant fermeture hydraulique.
- Explication des figures de la planche 740»
- La fig. 1 représente une coupe verticale du fourneau producteur du gaz , prise sur la ligne A B du plan.
- Fig. 2. Elévation latérale du fourneau.
- Fig. 3. Plan coupé au niveau des grilles, ou sur la ligne C D, fig. 1.
- Fig. 4- Plan du dessus du fourneau, ou sur E F.
- Fig. 5. Coupe verticale d’un bec de lampe qui règle approximativement la dépense du gaz.
- Fig. 6. Plan du même.
- Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures.
- A A'A", Cylindres verticaux ou cornues pour la décomposition de l’eau et des matières carburantes.
- B B, Tubulures formant les têtes des cornues.
- C C, Tubulures inférieures des mêmes cornues.
- D, Tuyau doublement coudé établissant la communication entre le fond des cornues A et A'.
- E, Autre tuyau coudé, communiquant dans le haut de la tête de la cornue A' à celle de la cornue A".
- F, Tube de sortie du gaz plongeant dans un seau rempli d’eau formant fermeture hydraulique.
- GG, Foyers à flamme renversée.
- IIH, Cendriers.
- 11, Passages et canaux de circulation de la flamme.
- K L, Tuyaux de la cheminée se réunissant deux à deux.
- M, Massif des fourneaux.
- N, Fondations des fourneaux.
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- ARTS CHIMIQUES.
- 00, Deux bouilleurs placés au dessus du foyer.
- F, Tubes communiquant des bouilleurs avec les cornues.
- Q Q, Siphons pour remplir d’eau les bouilleurs.
- R, Récipient à vapeur placé au dessus des tubes de la cheminée.
- S, Voûte du four.
- T, Seau rempli d’eau dans lequel plonge le tuyau F.
- U, Branchement de ce tuyau communiquant avec le réfrigérant.
- X, Tuiles courbes..
- a a, Brides servant à maintenir et fermer les couvercles des cornues ; elles sont serrées par des vis à oreilles.
- b b, Siphons pour l’introduction des matières carburantes.
- c, Corps du bec de la lampe.
- d, Centre dudit corps.
- e, Cylindre de verre droit ou cheminée.
- f, Robe ou virole. #
- g, Rondelle pour forcer le troisième courant d’air à se porter directement contre les parois de la cheminée de verre (i).
- FER.
- Description d’un procédé pour préserver de toxydation toutes especes d’objets de fer et d aciery par M. Sorel (2).
- Les personnes versées dans la connaissance des sciences physiques savent qu’une action galvanique se produit lorsque deux métaux de nature différente sont mis en contact, et que le métal le plus oxydable se trouve électrisé positivement, tandis que celui qui l’est moins prend l’électricité négative; le procédé que nous allons décrire est fondé sur ce principe.
- Le moyen de couvrir le fer avec l’étain est bien connu et pratiqué en grand dans les manufactures de fer-blanc. Dans ce procédé, l’action galvanique se manifeste , mais c’est aux dépens du fer, qui, étant plus oxydable que l’étain, est électrisé positivement et s’oxyde par conséquent davantage. L’effet protecteur de Pétain dépend donc uniquement de la manière dont ce métal est
- (1) Le système de M. Selligue a été appliqué avec un succès complet à l’éclairage des atelièrs et des vastes’salles de l’imprimerie royale. Il réunit plusieurs avantages importans sous le rapport de l’économie du combustible et du pouvoir éclairant du gaz. ( Voyez Bulletin de décembre 1887, p. 495. )
- (2) Extrait du journal américain intitulé : Bail road journal, cahier d’août i838.
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- • J JJ Fi'/As' Ai U FJ.
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- FER* 399
- appliqué sur le fer, car on sait qu’aussitôt que le fer est mis à nu et exposé à Faction combinée de l’air et de l’humidité , il s’oxyde.
- Dans l’échelle des métaux oxydables, le zinc est placé avant le fer; ainsi, lorsque ces deux métaux sont mis en contact, le zinc protégera le fer et préviendra son oxydation.
- Le zinc étant plus oxydable que le fer, on devrait en conclure qu’en employant ce métal il se trouverait lui-même promptement oxydé, et laisserait le fer sans protection ; mais il n’en est point ainsi. En effet, il est reconnu que lorsque certains métaux, et le zinc est de ce nombre, ont atteint le maximum d’ôxydation, ils se couvrjenï d’une couche d’oxyde qui les préserve de l’absorption subséquente de l’oxygène.
- Les procédés employés par M. Sorel pour garantir le fer de la rouille sont au nombre de cinq, savoir :
- i°. Appliquer le zinc sur le fer, par des procédés particuliers, objet de l’invention.
- 20. Former avec la poudre galvanique une peinture , en combinant le zinc réduit en poudre fine avec des huiles ou des goudrons.
- . 5°. Couvrir avec la poudre galvanique les objets à préserver de. la rouille. .
- 4°. Envelopper les outils ou instruments de fer ou d’acier avec du papier galvanique.
- 5°. Enfin, frotter ces mêmes objets avec une pâte galvanique, composée de matières grasses et de cire mêlées avec la poudre galvanique.
- Le premier procédé est d’une exécution facile, puisque c’est un véritable étamage ou plutôt un zincage. Pour cet effet, on aura^soin de bien décaper les objets àétamer, c’est à dire de les débarrasser de la rouille qui aurait pu s’y attacher, en les plongeant et les agitant dans de l’acidè sulfurique ou muriatique affaibli (1); le zinc étant fondu dans des creusets de dimensions convenables, on le couvre de sel ammoniac ou de tout autre fondant approprié, et on règle la chaleur en raison de la nature volatile du métal. Les objets, après avoir été trempés dans le zinc en fusion, sont retirés lentement afin de ne pas prendre une trop grande quantité de métal ; on les plonge ensuite dans l’eau froide, on les frotte avec une brosse, et on les met à sécher le plus
- (1) On trouve, dans le journal anglais intitulé : Repertory of patent inventions, cahier de mai x 838, la spécification d’une patente délivrée le 29 avril 1837 à M. TVillidîn Crawfurd, dans laquelle il est dit que l’acide sulfurique affaibli servant à décaper le métal doit être chauffé, et qu’après que les pièces y ont séjoui'né le temps suffisant pour être débari’assées de leur oxyde, on les plonge dans l’eau froide et on les frotte avec du grès, à l’aide d’un bouchon. 'Trente-septième année. Octobre i838., 52
- (
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- ARTS CHIMIQUES.
- FER.
- promptement possible, sans quoi ils se couvrent de taches noires , ce qu’il faut éviter.
- Quand on veut rendre inoxydables des chaînes d’un fort, échantillon, après les avoir plongées dans le zinc en fusion, on les secoue jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment refroidies, pour empêcher les maillons de se souder ensemble. Les petites chaînes exigent des soins particuliers, mais on les préparera sans difficulté en procédant ainsi qu’il suit. Pendant qu’elles sont plongées dans le bain d’acide sulfurique affaibli, on les agite fortement afin d’exposer toutes leurs faces à l’action de l’acide, puis on les trempe dans de l’acide muriatique et on les fait sécherjdans un four à réverbère. Le zinc'étant fondu et couvert de sel ammoniac, on y plonge les chaînes et on les y laisse pendant une minute, puis on les retire lentement avec une écumoire en fer ou tout autre ustensile analogue; le zinc tombera goutte à goutte, mais les maillons en retiendront encore assez pour se souder ensemble. Pour parer à cet inconvénient, on les porte dans le four à réverbère, on les couvre de charbon et on lesjchauffe au rouge pendant un quart d’heure en les remuant avec un ringard; par ce moyen, l’excès de zinc disparaîtra. Les chaînes étant retirées du four, on les maintiendra dans une agitation continuelle jusqu’à ce que le zinc se soit solidifié. Le zinc devra toujours être employé dans le plus grand état de pureté. Le fil de fer peut être zinquéen le passant dans le zinc en fusion et l’enroulant sur un tambour.
- Après que des vases de fer ont reçu leur couverte de zinc, il devient quelquefois nécessaire de les revêtir d’une couche d’étain, ce qui est principalement exigé pour les vaisseaux culinaires (i). La couverte d’étain ne détruira pas l’action galvanique du zinc; mais il faut avoir soin de chauffer l’étain modérément, afin d’éviter la fusion du zinc.
- Pour composer la poudre galvanique on fait chauffer le zinc presque jusqu’au rouge en le préservant de l’accès de l’air extérieur ; on. enlève soigneusement les écumes et on le couvre de sel ammoniac; on prend ensuite de la limaille de fer, dans la proportion d’un dixième, et après l’avoir arrosée avec de l’acide muriatique, on la mêle avec lu zinc en fusion* Le creuset est couvert de charbon pulvérisé très fin et chauffé à blanc pendant un quart d’heure, en agitant le mélange avec un râble;: on coule ensuite le métal en fusion dans un moule en brique ou-en fer, sue lequel on place un couvercle pour éviter la combustion du zinc ; oti remue le mélange à l’aide d’un râble dont le manche est passé à travers un trou pratiqué dans le couvercle, jusqu’à ce que le zinc soit refroidi et réduit en poudre fine.
- (i) L’emploi duiziac paurrlestusages» cuünanesesti nuàsible à la> santé, ainsi, que l’a démontré Mi Deyeujo, dans im rajqjmt fait à la facutté'de médeeine de. Paris^eR publié dans la XIIe année du Bulletin de la Société, p. iogù.
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- ARTS ECONOMIQUES.----INCENDIE.
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- L’enduit ou peinture galvanique est préparé en broyant la poudre avec les huiles destinées à former les Ternis. M. Sorel a employé avec succès de l’huile distillée de goudron de houille, en y ajoutant un tiers d’huile essentielle de térébenthine.
- Les objets en fer ou en acier poli, couverts de poudre galvanique, sont garantis de l’oxydation même dans l’eau de mer.
- Le papier galvanique peut être préparé soit en mêlant la poudre dans la pâte du papier, soit en couvrant de Fenduit galvanique du papier d’emballage ordinaire. Les objets polis enveloppés dans ce papier sont complètement à l’abri de la rouille (1).
- ARTS ÉCONOMIQUES.—incendie.
- Rapport fait par M. Gourlier, au nom du Comité des arts économiques , sur un appareil de M. M. Maratueh, pour prévenir les feux de cheminée, auquel il donne le nom de pyrosotérion.
- On sait quelle est la fréquence des feux de cheminée et quelle peut être la gravité des sinistres qui en sont la suite, en raison de la nature quelquefois vicieuse des constructions, ainsi que de celle des objets plus ou moins combustibles, plus ou moins précieux déposés dans les bâtimens attaqués.
- A Paris et dans la plupart des autres villes, ces accidens sont sans doute combattus avec autant de zèle que d’intelligence par les corps de pompiers établis à cet effet; mais ce n’est souvent qu’au moyen de dégradations plus ou moins considérables qu’on parvient à éviter la propagation de l’incendie ; et, pour peu que les secours tardent à arriver, le moindre feu de cheminée peut quelquefois devenir la cause d’une conflagration importante. A plus forte raison, en est-il souvent ainsi dans les localités, encore très nombreuses en France, où des secours spéciaux pour ces sortes d’accidens ne sont pas organisés.
- Ce serait donc une chose de la plus grande utilité et du plus haut intérêt
- (1) La partie du pi’océdé de M. Sorel, qui a paru la plus importante au Comité des arts chimiques et pour laquelle la médaille fut décernée par le Conseil d’administration de la Société d’Encouragement, ne comprenait ni la pâte, nilê papier galvaniques, ni les Ustensiles culinaires zinqués. Ces objets pouront être examinés ultérieurement.
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- ARTS ECONOMIQUES.
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- qu’un moyen simple, sur, facile, peu dispendieux, soit d’éteindre promptement les feux de cheminée, soit, mieux encore, de les prévenir.
- C’est ce dernier but que M. Maratueh s’est proposé d’atteindre par l’ap-^ pareil qu’il nomme pyrosotérion, et pour lequel il a pris un brevet d’invention.
- Cet appareil, entièrement incombustible, consiste en une espèce de coffre de 25 à 95 centimètres (9 à 35 pouces) de longueur, sur 16 à 24 centimètres (6a9pouces) de largeur, et à peu près autant de hauteur, suivant les localités, formé par un triple châssis en bandes de tôle et par une enveloppe et une partie intermédiaire, l’une et l’autre en toile métallique, à mailles de 10 à 12 au pouce cube , et séparant l’appareil en deux compartimens, l’un inférieur et l’autre supérieur. Il se pose au dessus de l’âtre, au moyen d une légère saillie pratiquée à cet effet à l’orifice intérieur du tuyau de cheminée, qu’il intercepte entièrement, de façon que la fumée et même la flamme qui s’élèvent du foyer rencontrent successivement d’abord la partie inférieure de l’enveloppe, puis la partie intermédiaire et enfin la partie supérieure. Par un effet analogue à celui sur lequel est fondée la lampe de sûreté due au célèbre Davy, la flamme doit s’arrêter ordinairement au-dessous de la partie inférieure de l’enveloppe, et si une flamme plus active et plus intense parvient au dessus, c’est à dire dans le compartiment intérieur, il est à croire qu elle ne pénétrera pas dans le compartiment supérieur, à plus forte raison au dessus, dans le tuyau même. La fumée seule doit passer, toutefois en déposant successivement, sur chacune des trois toiles métalliques, les parties fuligineuses les plus fortes, ce qui doit rendre d’autant moins considérables, d’autant plus ténues celles qui s’élèvent dans" le tuyau et qui doivent se déposer sur ses parois. Mais dès lors aussi il doit devenir nécessaire, soit chaque jour, soit à des intervalles moins rapprochés, suivant la quantité et la nature du combustible, de nettoyer les toiles métalliques et de désobstruer leurs interstices, ce qui peut se faire promptement et facilement à l’aide d’une espèce de brosse ou de balai préparé à cet effet ; la dépose et la repose de l’appareil se faisant du reste aussi en peu de temps et avec facilité. Sans ce nettoyage indispensable, l’appareil ne tarderait pas à intercepter la fumée et à la renvoyer dans l’appartement.
- Nous ajouterons que le prix de l’appareil varie, suivant la grandeur, de 20 à 25 fr., y compris les frais d’ajustement et la brosse nécessaire au nettoyage.
- Soumis d’abord par son auteur à M. le Préfet de Police, cet appareil a été l’objet de l’examen d’une commission spéciale , composée de MM. Paulin, Barruel et Rohaut, d’après l’avis favorable de laquelle dix de ces appareils
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- INCENDIE.
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- ont été placés et essayés dans divers bureaux dépendant de l’hôtel delà préfecture. ' ^
- Malheureusement votre Comité n’a pas eu connaissance de l’invention de M. Maratueh assez tôt pour pouvoir profiter de l’expérience qui serait résultée de l'usage de l’appareil pendant une partie plus ou moins longue de l’hiver ; mais il s’est empressé d’y remédier, en invitant M. Maratueh à en placer mi dans une des cheminées du local de la Société, et en l’y soumettant à Faction d’un feu assez fort, tant au bois qu’au charbon de terre', prolongé pendant plusieurs jours. Il a été par là à même de reconnaître qu’indépendamment du mérite .d’une application ingénieuse et nouvelle, cet appareil était d’une pose et d’une dépose faciles, et qu’en conséquence la nécessité de le nettoyer plus ou moins fréquemment n’avait rien d’assez gênant pour en faire rejeter l’usage. Toutefois, comme c’est à l’expérience à prononcer à ce sujet, le Comité se borne, quant à présent, à vous proposer de remercier M. -Ma-ratueh de sa communication, de signaler son appareil à l’attention publique par l’impression au Bulletin du présent rapport, accompagné d’un dessin et des explications nécessaires.
- Signé Goureier, rapporteur.
- Approuvé en séance > le 6 juin i838.
- Description de Vappareil pour prévenir les feux de cheminée, inventé par M. Maratueh, boulevard Bonne-Nouvelle, n° 4.
- La fig. 6, PL 744, représente la coupe d’une cheminée ordinaire dans laquelle est placé l’appareil.
- Fig. 7. Coupe verticale du même, dessiné sur une plus grande échelle.
- Fig. 8. Plan du même.
- Fig. g. Brosse pour nettoyer le tissu métallique qui recouvre l’appareil.
- a, châssis en bandes de tôle cintrées et formant deux compartimens ; b enveloppe supérieure en toile métallique ; c partie intermédiaire ; d enveloppe inférieure ; e, bouton armé d’un verrou / qui entre dans un trou pratiqué dans le tuyau de la cheminée, pour assujettir l’appareil ; en tournant ce bouton on dégage le verrou et on enlève facilement l’appareil. Pour nettoyer la toile métallique et la débarrasser de la suie qu’elle retient, on se sert de la brosse, fig. 9. (D.)
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- ARTS ÉCONOMIQUES.
- CHAUSSURES.
- Happort fait par M- Herpin, au nom du Comité des arts économiques, sur la fabrique de socques de M. Kettenhoven, rue
- Montmartre, n 18.
- L’utilité des socques est suffisamment reconnue aujourd’hui pour que l’on puisse admettre que cette chaussure supplémentaire fera dorénavant une partie indispensable de nos vêtemens d’hiver, et qu elle ne passera point comme un objet de mode ou de fantaisie. Les socques sont pour les pieds ce qu’est pour le corps un bon manteau, c’est à dire un moyen de nous soustraire, en partie du moins, aux fâcheuses influences des mauvaises saisons.
- Tout ce qui peut améliorer ce genre de chaussure et en répandre l’usage est donc un véritable service et une chose utile.
- M. Kettenhoven a monté une fabrique de socques corioelaves, dans laquelle il a réuni des moyens puissans et ingénieux d’exécution, qui permettent d’opérer sur une grande échelle et avec une économie notable.
- Les socques qu’il vous a présentés ont l’avantage de pouvoir, avec un mécanisme fort simple, s’alonger ou se raccourcir de quelques centimètres, pour s’adapter exactement aux différentes chaussures d’une même personne.
- Au moyen d’agrafes ingénieusement disposées et qui ont paru à votre Comité devoir remplir d’une manière satisfaisante leur objet, on peut, avec une seule main, serrer ou desserrer la bride, l’enlever ou la mettre et la fixer solidement.
- M. Kettenhoven a communiqué, en outre, à votre Comité, plusieurs objets qui attestent qu’il s’est occupé utilement des divers objets industriels ; il a aussi fait connaître, l’un des premiers en France, la méthode d’écriture dite américaine.
- D’après ces considérations, Messieurs, nous avons l’honneur de vous proposer :
- t0. D’écrire à M. Kettenhoven pour lui témoigner votre satisfaction sur les perfectionnemens qu’il a introduits dans la confection des socques ;
- 2°. D’insérer le présent rapport au Bulletin, et d’y décrire et figurer les agrafes présentées par M. Kettenhoven.
- Signé Herpin, rapporteur.
- approuvé en séance, le 9 mai i838.
- La fig. 4, Pl. jh4> représente l’agrafe à crémaillère de M.* Kettenhoven, vue de face.
- La fig. 5 est une coupe verticale de la même.
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- ÉCLAIRAGE.
- Rapport fait par M. Êonriat, au nom du Comité des arts économiques9 sur les lampes à couronne de 3Î. Charbon i ère s, rue $üint-Méry3 n 9.
- Messieurs, on a soumis à votre jugement, depuis plusieurs années, beaucoup de lampes qui diffèrent* presque toutes entre elles, moins par leur forme que par les moyens employés pour obtenir un niveau constant dans la combustion de l'huile. Les unes ont pour appareil un mouvement d’horlogerie, d’autres l’eau saline, le gaz dégagé d’une dissolution métallique, etc., etc.; tous ces moyens sont plus ou moins compliqués et d’1111 entretien difficile pour les personnes qui en sont chargées. En outre, leur réparation est quelquefois dispendieuse et souvent inexécutable ailleurs qu’à Paris ou dans les chefs-lieux de département, où l’on peut trouver des artistes habiles et au courant des découvertes industrielles.
- C’est pour obvier à ces inconvéniens que M. Charbonières vous présente des lampes de son invention, qu’il a simplifiées le plus possible. Cet artiste a, selon lui, atteint le but qu’il s’était proposé ; il a pris un brevet d’invention, fait dessiner et lithographier les lampes de sa fabrique dont il varie les formes suivant l’usage auquel il les destine ; en conséquence, il en a pour le salon, le cabinet, le billard, la salle à manger et même pour Pesealier , toutes établies d?après le même principe. Votre Comité des arts économiques auquel vous* en avez confié l’examen, m’a chargé de vous rendre compte du résultat de ses observations. D’abord nous n’avons pas dû applaudit-à la déclaration mise par M. Charbonières en tête de ses prospectus, en ces termes : Mortauoc lampes an-ciennes'l L’auteur n’auraitsans doutepas porté un jugementaussi sévère s’il se fût rappelé les décisions du Conseil sur diverses espèces de lampes qui existent. M doit savoir quelles sont'les qualités qu’on recherche dans une bonne lampe, l’économie du combustible, l’intensité de lumière produite et projetée, son prix modéré d’acquisition et la facilité peu dispendieuse de son entretien. Celle de Ml Charbonières produit* uüe flamme très blànche et sans oscillation, brûle plus lentement que ceîie dite Carcel et Thilüriert mais projette la lumière à une distance moins éloignée. L’auteur prétend' qu’il obtiendrait les mêmes*elïetS'que dans lesdèüX'lampes précitées s’il augmentait le diamètre de sa mèche. Nous n’avons pas été à même de vérifie^ cette assertion, ne nous ayant pas mis à même de le faire.
- Ce qui a le plus attiré notre attention dans la lampe de M. Charbonières , c’est sa simplicité et la facilité avec laquelle on peut la monter et la démonter pour la nettoyer, puis la régularité de l’écoulement de l’huile à la mèche pour entretenir la combustion. Il est facile de voir, en examinant les pièces qui la
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- 406 ARTS ÉCONOMIQUES.
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- composent, combien ii est aisé de la nettoyer et de la maintenir en bon état.
- Cette lampe a un réservoir supérieur qui n’est supporté que par un tube de 4 à 5 lignes de diamètre, pour donner le moins d’ombre possible; il conduit l’huile jusqu’à la surface de la mèche, £(Vec une grande régularité. Ce tube est composé de trois pièces qui Rengainent les unes dans les autres. La première tient au réservoir; elle est destinee à y introduire l’huile à l’aide d’un double entonnoir conçu de manière à ne pas craindre le dégorgement au dehors, lors-que ce réservoir est plein. La deuxième partie de ce tube n’est pas parfaitement ronde, il y existe un petit renflement qui permet à l’air d’arriver pour remplacer dans le réservoir l’huile consumée. Ce second tube, qui s’engaîne dans la troisième partie, est clos à son extrémité inférieure, et ce n’est qu’à 7 à 8 lignes plus haut qu’un petit orifice oblong permet à l’huile d’arriver à la mèche; c’est dans ce petit espace entre l’extrémité du tube et l’orifice que le mucilage et les impuretés de l’huile se déposent pour ne point ternir la flamme.
- L’auteur, par son appareil, supprime la grille et l’anneau qui existent dans d’autres lampes. La mèche est supportée par un crochet qui l’élève ou la baisse ; à volonté, à l’aide du chariot ou porte-verre sur lequel il est posé. Il restait à vaincre un petit inconvénient commun à presque toutes les lampes à niveau constant, celui de verser de l’huile pendant leur déplacement, M. Charbonières y est parvenu en soudant un anneau à la deuxième partie du tube qu’on tourne de droite à gauche pour fermer l’issue de l’huile lorsqu’on transporte la lampe d’un lieu à un autre; mais, dans le cas où l’on négligerait de prendre cette précaution , un réservoir placé en dessous du chariot reçoit l’huile qui pourrait s’écouler.
- • L’auteur, après avoir fait de nombreux essais depuis plus de dix ans, s’est fixé à la lampe qu’il vous soumet, comme la plus simple et la plus facile à entretenir et réparer à peu de frais. Cet artiste intelligent s’estimerait heureux s’il obtenait votre assentiment sur le résultat de ses travaux.
- Votre Comité a l’honneur de vous proposer, i° de remercier M. Charbonières de sa communication, 2° de l’engager à poursuivre ses recherches dans lesquelles il a obtenu du succès, 3° d’insérer le présent rapport au Bulletin avec le dessin de la lampe. .
- Signé Bouriat , rapporteur.
- Approuvé en séance, le 6 juin i838.
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- ÉCLAIRAGE. 4°7
- Description de la lampe a couronne simplifiée, par M. Char-
- honières.
- . , La fig. i, PI• 746, représente une coupe verticale de la lampe.
- Fig. 2. Réservoir d’huile renversé, et coupe des entonnoirs destinés à le remplir.
- Fig. 3. Bouchon régulateur de l’huile, vu séparément.
- A, Réservoir d’huile en forme de couronne ; B, tuyau amenant l’huile au bec ; C, autre tuyau faisant corps avec le réservoir et par lequel on introduit l’huile ; il est percé d’un orifice c pour l’écoulement du trop-plein, il porte un renflement a donnant accès à l’air qui remplace, dans le réservoir, l’huile consumée ; D, bouchon régulateur de l’huile fermé par le bas, et percé d’un trou d; on enlève ce bouchon lorsqu’on veut remplir et on le replace ensuite, en ayant soin de le tourner de manière à intercepter le passage de l’huile au bec; un petit arrêt e sert à limiter sa course. Quand le réservoir est placé, on tourne le bouchon à droite en le saisissant par son anneau/-, et on amène son orifice dans la position indiquée fig. 1, ce qui établit la communication entre le réservoir et le bec. E, entonnoir servant à remplir le réservoir ; sa douille entre dans le tuyau C, comme on le voit dans la coupe fig. 2. Cette douille porte un trou i par où s’échappe le trop-plein ; ¥r entonnoir inférieur miini d’un tuyau b qui s’enfile sur le tuyau C ; il est percé latéralement d’un orifice qui correspond avec le trou i de la douille de l’entonnoir E ; c’est par ce trou que se déverse l’huile surabondante, g, crochet adapté au porte-mèche et au moyen duquel on l’enlève quand on veut renouveler la mèche. (D.)
- CHIRURGIE.
- Rapport fait par M. Herpin, au nom du Comité des arts économiques, sur les bandages herniaires présentés par M. Bor-sary, chirurgien, rue Montesquieu, n° 2. __
- Les bandages herniaires n’ont pas toujours le pouvoir de contenir d’une manière suffisante les portions d’intestins qui tendent à sortir au dehors de l’abdomen, parce que ces bandages ne s’appliquent pas assez exactement sur les surfaces qu’ils doivent comprimer ; parce qu’ils sont faits en fabrique et à l’avance au lieu d’être modelés sur les individus; il résulte de là que la pelote destinée à repousser et à retenir l’intestin est quelquefois trop haute ou trop basse ; qu’elle ne presse pas précisément au point où son action devrait avoir lieu, ou bien qu’elle presse inégalement, ce qui permet Trente-septième année. Octobre i838. 53
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- quelquefois à l’intestin de s’échapper au dehors, par le point où la pression du bandage est insuffisante. - • !
- M. Borsary adapte aux bandages dits à pelotes fixes un mécanisme assez simple, qui permet au chirurgien et au malade lui-même dé faire moaivbir sa pelote, dans tous les sens,‘ de haut en bas et de droite à ‘gauche) de manière que l’on peut la placer et la fixer très exactement au point bù il convient. ' : . ^
- L’Académie de Dijon et l’Académie royale de médecine ont reconnti et apprécié les pèrfectionnemens apportés par M. Borsaryaux bandages herniaires. Ce chirurgien annonce qu’au moyen dès âinélïofafibiis qu’il a faites à ses procédés de fabrication, il pourra livrer ses bandages perfectionnés, à l’usage des classes peu fortunées, au prix actuel des bandages ordinaires.
- Nous avons l’honneur de vous proposer, Messieurs, d’adresser à M. Borsary une lettre de remercîment et de satisfaction, et d’insérer le présent rapport au Bulletin.' '' :
- Signé ÏÏERPm, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 9 mai 1838.
- , o b 0 «bbît™. —
- AGRICULTURE. — meunerie.
- Rapport fait par M. Darhlay, au nom du Comitéd agriculture, sur un nouveau mode de montage des bluteries h farine, présenté par M. Mauvielle.
- Messieurs, vous m’avez chargé de vous faire connaître l’opinion des fabri-cans de farine sur une innovation apportée par M. Mauviette, de Meaux, dans la manière de monter les bluteries de soie, servant aujourd’hui presque généralement au blutage des farines.
- Ainsi que l’explique la note remise par M. Mauviette, ce procédé consiste à lacer les lés de gaze au moyen d’œillets métalliques , au heu de les coudre, comme cela avait lieu précédemment.
- Cette méthode est bonne en ce qu’elle permet de tendre la gaze plus également et plus fortement, sans craindre cfe la déchirer.
- Elle permet aussi* de changer la couverture des bluteries, suivant lé besoin résultant du plus ou moinsde sécheresse de l’atmosphère ou des grains.Toutefois, je doisfaire remarquer qu’a cet égard Favantage est moins grand qùo sous
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- ÉCOLES INDUSTRIELLES.
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- le premier rapport : le blutage ne se faisant pas simultanément avec la mouture, ou peut charger plus ou moins la bluterie, suivant le degré de sécheresse du grain ou de l’atmosphère, de manière à ce que le blutage s’opère toujours convenablement.
- Il faut observer encore que cette possibilité de changer à volonté la couverture des bluteries est en quelque sorte paralysée par l’habitude que l’on a de coller, sim les baguettes, des bandes de papier qui font adhérer fortement la soie au bois. Il est vrai qu’à la rigueur on peut se dispenser de renforcer la soie, vis-à-vis des baguettes, par des bandes de papier, mais alors elle s’use plus promptement à cet endroit.
- Néanmoins, la,méthode de M. Mauvielle est une amélioration réelle dans la construction des bluteries à famine, et ne présenterait-elle que l’avantage, d’abord signalé, de tendre parfaitement et sans crainte de la déchirer, la gaze de soie sur le corps des bluteries, elle mériterait, je pense, d’être encouragée. -
- . Signé Darblay, rapporteur»
- Approuvé en séance, le 26 septembre i858.
- ÉCOLES INDUSTRIELLES.
- Rapport fait par M, de Silvestre, au nom d’une Commission spéciale ^ sur T examen des candidats qui se sont présentés pour obtenir les places vacantes a l’École d’Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne.
- Messieurs, la commission que vous avez chargée d’examiner les candidats qui se sont présentés pour obtenir les places d’élèves gratuites, vacantes à l’École de Châlons-sur-Marne, s’est réunie le mercredi 5 septembre, à dix heures du matin. Ont assisté à cet examen : MM. Francœur, Vallot, Gaultier deClaubry, Amédée Durand et Silvestre.
- Les élèves qui se sont présentés ont été examinés successivement sur les huir parties du concours, savoir : la lecture, l’écriture, l’orthographe, l’arithmétique, la géométrie, l’algèbre, les différens genres de dessin et la pratique des arts et métiers.
- . Les candidats, au nombre de quatorze, étaient, suivant l’ordre de leur inscription, MAL Fournier, Lacroixx Boy envol, Pierrot, Lemasle, Duhame , T es tard, Couvrit, Dejean, Lemaire, De la Barre, Hermann, Louyyt et
- Bauny. ;. ,
- Les siears Lemasle, Duhamel, Dejean et Bauny ne se sont pas présentés à l’examen.
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- ÉCOLES INDUSTRIELLES.
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- Nous ne vous entretiendrons pas longtemps à l’égard des sieurs Hermann, De la Barre et Fournier, qui ont été faibles sur presque toutes les parties. Le premier seulement entre eux n’a été déclaré inadmissible qu’à une voix de majorité des membres de la commission; il avait assez bien répondu quant à la lecture, l’écriture, l’orthographe, l’arithmétique, le dessin et la pratique des arts et métiers. ;
- Votre commission aura à vous exprimer la satisfaction quelle a éprouvée pendant l’examen des sept autres élèves, qu’elle a unanimement reconnus admissibles. Mais vous n’avez eu ce moment que cinq places vacantes, d’après les lettres que M. le Ministre du commerce et des travaux publics vous a adressées les 21 juin, 3o août et 10 septembre dernier; parmi ces cinq places, trois sont à bourse entière et les deux autres à trois quarts de pension.
- Nous avions déjà remarqué que, d’après le tableau des notes semestrielles qui vous est adressé de l’École de Châlons, on pouvait présumer que les sieurs Leroux et Gignon sortiraient de l’établissement cette année, et que vous auriez dans ce cas cinq places disponibles, dont trois à bourse entière et deux à trois quarts de bourse. La lettre qui vient de vous être adressée par le Ministre, le 10 septembre, a confirmé cette prévision, et l’examen dont nous vous rendons compte, Messieurs, vous offre les moyens de subvenir avec avantage à ces remplacemens, dans les candidats qui ont obtenu les cinq premières places; ce sont, d’après l’ordre de leur mérite, MM. Pierret, Lemaire, Tes-tard, Gauvrit et Loujot. ^
- i°. Pierret, le premier, l’a emporté d’une manière remarquable sur tous ses concurrens, et a développé beaucoup d’intelligence ; il a obtenu 18 bons points en arithmétique (20, comme vous le savez, Messieurs, est le maximum des points qu’ils peuvent avoir), en géométrie, en algèbre et en pratique des arts et métiers ; 14 ou i5 dans les quatre autres parties. 20. Lemaire, le second, a obtenu 18 en arithmétique, 16 en géométrie, 10, 11, i4, 15 et 16 dans les autres parties. 3°. Testard a obtenu i5en arithmétique, en géométrie et en dessin, et 10, 14 et i5 dans quatre autres parties. 4°- Gauvrit a obtenu ifi^en arithmétique et en pratique des arts et métiers, 12 en géométrie, 11 en dessin, 8, 12 et i5 dans quatre autres parties. 5°. Loujot a obtenu 18 en arithmétique, i5 en géométrie, 14 et i5 dans quatre des autres parties du concours.
- La commission a reconnu que deux autres candidats seraient aussi admissibles, s’il se trouvait un plus grand nombre déplacés disponibles ; ce sont les sieurs Lacroix et Bojenval ; le premier a obtenu 10 en arithmétique, 2 en géométrie, 9 en dessin, i5 en pratique des arts et métiers, 10, 12 et r4 dans les parties qui concernent la première instruction ; le second, le sieur Boy en-val, a obtenir 10 en arithmétique, 4 en géométrie, 10 en dessin, 10 en pra-
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- INDUSTRIE ÉTRANGÈRE.
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- tique des arts et métiers, 4, 6 et 8 seulement dans les parties qui concernent la première instruction. ,
- Tous ces élèves ont rempli les conditions exigées par le concours; en conséquence, nous avons l’honneur de vous proposer :
- i°. De présenter à la nomination du Ministre, MM. Pierret, Lemaire et Tes-tard pour les trois places à bourse entière qui sont actuellement vacantes, et MM. Gauvrit et Louyot pour les deux places à trois quarts de bourse qui sont dans le même cas que les trois précédentes ; 2° de considérer MM. Lacroix et Boyenval, comme admissibles à l’École de Châlons-sur-Marne, et de décider que dans l’ordre ci-dessus indiqué, ils seront appelés de droit à occuper les places qui pourraient devenir vacantes dans cette École, d’ici à la nomination de l’année prochaine.
- Signé de Silvestre, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 12 septembre i838.
- INDUSTRIE ÉTRANGÈRE.
- Médailles et récompenses décernées parla Société pour ïencouragement des arts et métiers, séant a Londres, pendant les an-neés 1836 et 183^.
- Médailles décernées en i836.
- Mécanique. i°. A M. E:Solly, à Londres, pour un moyen d’adapter des pas de vis dans l’intérieur des tubes de lunettes; la médaille d’argent.
- 2°. AM. Bellingham, à Londres, pour une varlope à l’usage des charpentiers; la médaille d’argent.
- 3°. A M. Heath, à Londres, pour un chariot propre à être adapté aux machines à graver; la grande médaille d’argent.
- 4°. A M. Meigham, à Londres, pour une nouvelle cloche d’alarme en cas d’incendie; la médaille d’argent et 5 guinées.
- 5°. A M .Wilkinson, à Londres, pour un piège à détonnatign, propre à empêcher les vols et les dégâts causés dans les jardins, les parcs, les réserves, les serres, etc. ; la grande médaille d’argent. , 4 *
- 6°. A M. G. Gratton, à Chesterfield, par son niveau à l’usage des mines et des houillères; la grande médaille d’argent/
- 70. AM. C. Ward, à Londres, pour le perfectionnement apporté dans la construction des timbales; la médaille d’or.
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- iimiSTKiE étrangère.
- 8°. A M. H. Saper) à Londres, pour son appareil de sauvetage; la médaille d’argent et 5 guinées.
- 9°. A M. H. Pearse, à Londres, pour une lanterne perfectionnée, propre à être employée à bord des bateaux à vapeur; la grande médaille d’argent.
- io . Au meme, pour un moyen de dégager les crochets des câbles-chaînes; la grande médaille d’argent.
- 11°. A M. J. Kingston, à Woolwich, pour ses moyens de réunir et de fixer des barres de fer; la grande médaille d’argent.
- i2°. A M. J. Newman y. à Londres, pour une lampe de sûreté, à l’usage des mineurs ; la grande médaille d’argent.
- i3°. A M. W. Rooke, à Londres, pour son métier propre à tisser des bordures façonnées sur le tafetas des parapluies; 5 guinées.
- Chimie, i4°* A M,. J. Marsh, à Woolwich, pour un appareil propre à séparer de petites quantités d’arsenic d’avec les substances auxquelles elles ont pu être mêlées; la grande médaille d’or.
- riculture. i5°. AM. G. Glynn, à Butterley, prés Derby, pour l’application de la force obtenue de la vapeur, au dessèchement des terrains marécageux; la médaille d’or.
- Colonies. i6°. A M. J. King, à la Nouvelle-Galles du Sud, pour avoir découvert dans la colonie de Sydney, un sable blanc propre à lafabrieation du verre; la grande médaille d’argent.
- iy°. A M. Kilburn, à Hampstead , pour un outil propre à cintrer les objets sur le tour; la mention honorable.
- i8°. Au capitaine P. Courtenay, à Londres, pour une nouvelle boussole propre à indiquer la variation de l’aiguille aimantée ; la mention honorable.
- Médailles décernées en 7»
- Mécanique. i°. A M. J. Ryanx à Londres* pour son appareil propre à sécher les chaînes de soies dans le métier; la médaille d’oc et 5 guinées.
- 2®. A MM. W. Webb et G. East, pour leur métier perfectionné, propre à fabriquer des velours façonnés ; à chacun, une médaille d’argeat.
- 5°, A M. H. Chapman y à W odwich, pour de nouveaux traversins de mâts de hune des vaisseaux de guerre; la médaille d’argent.
- 4°. A M. Boweriy à Cloyne, en Irlande, pour une machine à draguer; 5 guinées.
- 5°. A M. J. Marsh, à Woolwich, pour des amorces à percussion pour les. canons de marine; la médaille d’argept.
- 6°. A M. J. Kingston, à Woolwich, pour un appareil propre à em-
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- industrie Étrangère.
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- pêcher l’explosion des chaudières à sapeur a bord des bateaux; la médaille d’argent.
- o t *
- 7°. A M. Dodds; à Masbro, pour un-bouchot* de sûreté pour leé chaudières
- • ‘à vapeur pla médaille d’argent. Ii !
- 8°. Au même, pour ses roues en fonte perfectionnées, propres à être adaptées aux locomoteurs; la médaille d’argent.
- g°. Ail. G. Patterson, à Londres, pour une nouvelle sonnerie d’horloge ; la médaille d’argent et io guinées.
- io°. Au même, pour un nouvel échappement de montres; la médaille d’argent.
- 11°. A M. H. Map pie y à Londres, pour son échappement pour les chronomètres; 5 guinées.
- 120'. A M. T. Cole, à Londres, pour son échappement de pendules et un balancier se réglant dé lui-même; la médaille d’argent.
- i5°. À;M.-: Mac Dow al, à Londres, pour un nouveau cadran d’horloge; la médaille d’argent.
- i4°‘ A M. W. Talbot Agar, à Camden-Town, pour un instrument propre à tourner les feuillets des cahiers de musique; la médaille d’argent.
- i5°, A M. Mammat, à AsKby de la Zough, pour un appareil d’écriture à l’usage des aveugles; la médaille d’argent. .
- i6°. A M. W. Juggins, à Londres, pour des poids en porcelaine; la médaille d’argent.
- 17°. A M. J. Sperring, à Londres, pour sa méthode de construction des portes d’appartements à coulisses ; la médaille d’argent.
- .. t8°. A M. C. Arundel, à Londres, pour un instrument propre à tailler dès pièces de bois courbes; la médaille d’argent.
- ig\ A M. Ross, à Londres, pour un nouvel objectif de microscopes achromatiques; la médaille d’or.
- 1 20°. A M. Slaks, à Langholm, pour un moyen de construction d’un obélisque de 100 pieds de haut, sans emploi d’échafaudage; la médaille d’or.
- 2i°. AM. Richard Jonesr à Londres, poqr un nouveau moyen d’élever et cfè faire descendre au fond de l’eau la cloche de plongeur; la médaille d’ar-
- J . ; '' • r t
- , -22°. A M. le capitaine Jenkins, résidant anglais à Assam, pour des échantillons d’étoffes de soie fabriquées par les habitants du royaume d’Assam ; la mention honorable.
- 23°. A M. J. Rorie, capitaine de vaisseau, à Plymouth, pour un bateau de sauvetage; la mention honorable. , é ^
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- 4*4 NOTICES INDUSTRIELLES.
- 24°• A M. Tassel Grant, à Gosport, pour sa bouée de sauvetage; la mention honorable.
- 25°. A M. C. Daubeny, professeur de chimie à l’Université d’Oxford, pour son appareil propre à prendre un échantillon d’eau à toute profondeur; la* mention honorable.
- 2Ô°. A M. Thomas Wicksteed, à Londres; pour ses expériences propres à appliquer des coins de bois pour opérer la jonction des conduites d’eau ; la mention honorable.
- NOTICES INDUSTRIELLES (i).
- Arts mécaniques.—-Expériences sur les turbines hydrauliques 3 parM. Morin. Ces expériences, entreprises sur deux turbines de M. Fourneyron, Tune établie à Moussay près Senones (Vosges), l’autre à Muhlbach (Bas-Rhin), ont présenté les résultats suivants :
- i°. Les turbines conviennent aux grandes comme aux petites chutes; 2.° elles transmettent un effet utile, net, égal à 0,70 et même à 0,78 du travail absolu du moteur; 3° elles peuvent marcher à des vitesses extrêmement différentes en plus ou moins de celle qui convient au maximum d’effet, sans que l’effet utile diffère notablement de ce maximum ; 4° elles peuvent fonctionner sous l’eau à des profondeurs de 1 mètre et plus, sans que le rapport de l’effet utile au travail absolu du moteur diminue notablement.
- Si l’on joint à ces propriétés, précieuses sous le rapport mécanique, l’avantage qu’elles offrent d’occuper peu de place et de pouvoir être, sans grands frais , sans embarras et sans inconvénient, établies dans tel endroit d’une usine qu’on le veut, de marcher généralement à des vitesses bien supérieures à celle que procurent les autres roues, ce qui dispense de recourir à des transmissions de mouvement compliquées, on reconnaîtra que ces roues doivent prendre rang parmi les meilleurs moteurs hydrauliques. (Comptes rendus des séances de VAcadémie des sciences 3 n° 13, deuxième semestre, 1837.)
- Appareil de sûreté contre les explosions des machines à vapeur; par M. Galy-Cazalat. L’auteur rappelle qu’on distingue deux sortes d’explosions, les unes produites par un accroissement lent et graduel de la force motrice, les autres dues à la formation instantanée d’une grande masse de vapeur. Si I on mesuré de temps en temps la résistance des chaudières, qui diminue par l’üsage,
- (1 ) La Société d’encouragement ne garantit point les avantages des machines ou instru-mens et le succès des procédés consignés dans ces notices.
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- NOTICES INDUSTRIELLES^
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- les explosions de la première espèce pourront toujours être évitées par l’emploi de deux soupapes dePapin; il n’en est pas de même de celles qu’on peut appeler fulminantes, dont les plus grands soins ni aucun des moyens en usage ne préservent pas toujours.
- La vaporisation fulminante peut être produite :
- i°. Par un abaissement considérable et longtemps soutenu du niveau de l’eau au dessous de la surface de chauffe, qui acquiert un excès de température et sur laquelle l’eau est ensuite projetée ;
- 2°. Par l’interposition d’un dépôt séléniteux entre l’eau et le métal surchauffé qui se mouille ensuite , et par la présence d’un précipité boueux ;
- 3°. Par la reprisedu travail des machines, quand l’eau privée d’air et de eou-rans contraires se réchauffe graduellement comme une masse solide jusqu’à ce qu’elle éclate en se vaporisant en partie par un excès de chaleur et par l’agitation.
- Quant aux explosions qu’on pourrait craindre par l’accumutation du gaz hydrogène dans les chaudières, l’auteur assure que l’hydrogène noyé dans la vapeur d’une chaudière ne pouvant contenir que très peu d’air n’est pas détonnant. Toutes les explosions proviennent uniquement de ce qu’une certaine étendue de la surface des chaudières acquiert une température supérieure à celle qui vaporise l’eau, en donnant à la vapeur une force plus grande que la résistance des parois qui l’emprisonnent. Il résulte de là que le moyen certain et unique de prévenir toute explosion consiste à maintenir la température la plus haute de la surface de chauffe au dessous d’une limite à laquelle l’élasticité de la vapeur est moindre que la résistance de la chaudière.
- Pour avoir à la fois indication et sûreté , l’auteur établit, dans la limite inférieure du niveau, un appareil composé d’une soupape sphérique pleine d’air et de vapeur. Cette soupape, plus légère que l’eau, est destinée à fermer un orifice fait au centre d’une coquille surmontée d’un tube. Quand le niveau s’abaisse la soupape flotteur descend pour laisser échapper la vapeur ; cette dernière s’élance en sifflant dans l’atmosphère pour avertir le chauffeur, ou s’écoulant de haut en bas dans le foyer, ralentit la combustion. En renversant la soupape flotteur on peut la combiner avec une pompe alimentaire qui maintient le niveau constant.
- Cet appareil ne pouvant pas servir pour empêcher les explosions dues à un dépôt séléniteux ou boueux, M. Galy-Cazalat l’a remplacé par un tube à bouchon convenablement fusible, qui, suivant lui, préserve dans tous les cas. Cet appareil a le triple avantage d’avertir du danger d’explosion et de l’éviter, sans arrêter le travail des machines. Un seul tube à bouchon fusible suffit pour
- Trente-septième année. Octobre 1838. 54
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- la sûreté des locomotives ; il en faut deux pour préserver les bateaux à vapeur.
- L’auteur décrit une chaudière dans laquelle la combustion établit une circulation continue d’eau qui mouille la surface de chauffe, nonobstant l’abaissement du niveau et les dépôts s'éléniteux. (Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences, n° i3, deuxième semestre 1837.)
- Nouveau bateau de sauvetage. Ce bateau a été inventé et construit par M. Francis (Joseph) de New-York. 11 a 28 pieds de long sur 3 et demi de large; les planches qui le forment sont placées en recouvrement et solidement attachées par des clous de cuivre. Son bordage est double. Dans l’intérieur se trouvent quatorze tuyaux de 13 pieds de long qui s’étendent de la quille au tiilac et renferment 5s pieds cubes de gaz hydrogène qui peuvent faire équilibre à un poids de 4,000 livres, la barque étant remplie d’eau. Aux côtés de la barque sont attachés vingt cordages qui peuvent avec elle soutenir cent personnes en cas de nécessité. Au fond du bateau est un trou par où. l’eau qui aurait pénétré dans l’intérieur s’échappe avec autant de rapidité que six hommes munis de pelles creuses pourraient la rejeter. (Comptes rendus des séances de VAcadémie des sciences, n° 15, premier semestre 1838.)
- Nouvel instrument d’arpentage nommé géodésimétre de poche, par M. Dé-ricquehem. Cet instrument a une certaine analogie avec le théodolite ordinaire dont on aurait supprimé la lunette de repère; mais, au lieu d’être un cercle entier, il a simplement la forme d’un secteur dont l’arc, divisé, comprend 90 degrés. Le plan de ce secteur parvient à la position horizontale, lorsqu’à l’aide des trois vis du pied, les deux petits niveaux à bulle d’air, adaptés au limbe perpendiculairement l’un à l’autre, se trouvent horizontaux.
- L’alidade, garnie à son extrémité d’un vernier donnant la demi-minute, se meut autour du centre de la graduation du limbe et entraîne un petit plateau circulaire surmonté d’une plaque au haut de laquelle est fixée une lunette plongeante que l’artiste a pris soin de faire mouvoir dans un plan perpendiculaire au limbe. Ce plateau, en tournant sur son axe de manière à faire un tour d’horizon, imprime à la lunette le même mouvement angulaire, mouvement qui peut s’évaluer, à une minute près, au moyen des divisions qui entourent ce même plateau, et du vernier qui en dépend.
- Pour mesurer l’angle horizontal compris entre deux objets terrestres, l’instrument étant bien calé, on amène la ligne de foi de l’alidade sur le zéro de la graduation et l’on dirige la lunette sur l’un des objets; ensuite on fixe cette lunette à l’alidade au moyen d’une vis de pression , et l’on fait mouvoir cette alidade, rendue libre, jusqu’à ce que l’axe optique de la lunette passe par l’autre objet. Alors l’arc parcouru sur le limbe par la ligne de foi est exacte-
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- ment la mesure de l’angle cherché, si cependant le limbe n’a éprouvé aucun dérangement par l’effet du mouvement imprimé à la lunette, dérangement; qui serait accusé par une lunette de repère.
- Le géodésimètre a aussi la propriété de donner des angles de hauteur ou de dépression. En effet, quand la lunette est amenée à la position horizontale à l’aide du petit niveau à bulle d’air qui y est adapté, l'index attaché à son centre de rotation doit répondre au zéro de la graduation du petit secteur vertical hxé au support de la lunette; et lorsque ensuite on dirige l’axe optique sur un objet quelconque, l’index indique l’angle de hauteur ou de dépression de cet objet.
- Le géodésimètre de poche, simplifié par M. Déricquehem,. est susceptible de remplacer avantageusement l’équerre d’arpenteur dans les opérations trigono-métriques qui ont pour objet l’évaluation des surfaces agraires de peu d’étendue. Dans cet état, cet instrument ne mesure que les angles horizontaux. Il s’établit horizontalement au moyen d’un petit, niveau à perpendicule et de trois vis butantes qui agissent sur son axe de support. (Comptes rendus des séances de V Académie des sciences, n°3, premier semestre i838.)
- Nouveau système de voitures pour chemins dejer de toutes courbures ; par M. Arnoux. Dans ces voitures, les essieux, au lieu de conserver leur parallélisme, pourront prendre une direction normale au contour de la courbe parcourue. Pour cet effet, l’auteur a adopté le système des trains de voitures ordinaires, unis par une flèche à fourche ou à trois branches, et auxquels il conserve de plus la faculté de tourner sur des chevilles ouvrières fixées aux lisoirs supérieurs qui supportent la caisse par l’intermédiaire des ressorts; mais, comme une indépendance aussi complète entre les mouvemens de rotation propres des essieux pourrait nuire à l’exactitude de la direction des roues sur les rails, l’auteur a imaginé de rendre ces mouvemens solidaires par le moyen de tringles en fer qui se croisent sous la flèche et sont terminées par des bouts de chaînes dont une partie vient s’enrouler sur les contours extérieurs de deux anneaux circulaires ou couronnes directrices en bois, de même rayon, montés sur les essieux, et qui se meuvent avec eux autour des chevilles ouvrières. Le système de deux cercles auxquels on mènerait des tangentes intérieures communes donnera une idée de ce dispositif très simple, si l’on suppose de plus les extrémités des chaînes solidement fixées sur chaque anneau, au moyen de brides et de boulons de tirage, et qu’on imagine en même temps ces anneaux surmontés d’autres couronnes concentriques, sous lesquelles elles glissent à frottement doux et qui fassent corps avec la flèche, les lisoirs supérieurs et la caisse.
- Dans ce dernier dispositif, l’essieu de derrière étant fixé invariablement à la caisse et à la flèche, mobile seulement autour de la cheville ouvrière de
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- l’avant-train, celui-ci ne peut faire tourner l’autre qu’en cheminant et forçant la roue de derrière, voisine du centre de rotation général, à pivoter sur elle-même autour de son point de contact avec le sol, circonstance qui aurait des inconvéniens pour les chemins de fer, mais qui n’a pas lieu dans le dispositif adopté par M. Arnoux, attendu que, par suite de l’égalité des couronnes directrices de l’arrière et de l’avant-train, celui-ci ne peut décrire un certain angle sans qu’aussitôt l’autre ne décrive, en sens contraire, un angle égal qui oblige ainsi les roues attenantes à se mettre sur la direction du chemin circulaire auquel l’essieu de devant est déjà rendu perpendiculaire.
- A l’égard de la voiture qui chemine en tête de toutes les autres, M. Arnoux emploie, pour diriger l’essieu d’avant-train, quatre galets qui s’appuient contre les bandes intérieures des rails, et sont fixés aux angles d’un rectangle formé par des étrjers en fer, faisant corps avec cet essieu ; mais, pour diminuer les frottemens, l’auteur conseille de charger très légèrement celte première voiture.
- . Dans le dispositif adopté par M. Arnoux, lors du cheminement des voitures sur une direction rectiligne, tous les trains de roues conservent rigoureusement le parallélisme et la fixité qui distinguent le système ordinaire, à cela près que les ondulations dans le sens transversal et les à-coups, résultant du défaut de liaison, y sont impossibles; mais dès l’instant où l’avant-train de la voiture qui marche en tête du convoi entrera dans la portion circulaire du chemin, l’arrière-train de cette voiture, et par suite les deux trains de la voiture suivante, commenceront aussitôt à tourner en prenant ainsi progressivement une direction de plus en plus oblique par rapport à la portion rectiligne de ce chemin. La même chose arrivera successivement à tous les arrière-trains des voitures, à mesure que les avant-trains correspondans parviendront, à leur tour, au point de raccordement des deux parties de route.
- On remarquera qu’une fois engagé dans la portion circulaire du chemin, quel qu’en soit le rayon, le convoi tend à conserver, par lui-même, cette fixité de liaison qu’on y observe pour les portions rectilignes, tandis que les roues, ainsi contraintes à cheminer dans une direction tangentielle, n’éprouvent désormais ni aucun frottement de glissement sur elles-mêmes, ni aucune tendance propre à surmonter les rails.
- A ces avantages on doit ajouter ceux que l’auteur se promet de l’adoption de voitures plus légères et mieux suspendues, dont les roues pourront être en bois recouvert de bandes de fer, ce qui les rendra moins coûteuses, plus légères et plus douces pour la route, le bois offrant toujours quelque élasticité.
- ('Comptes rendus des séances de VInstitut, ier semestre i838, n° i40
- Voitures à six roues et à trains articulés; par M. Dietz. Ces voitures
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- destinées à être mises en mouvement sur les routes ordinaires , soit par des chevaux, soit par un remorqueur à vapeur, ont six roues et par conséquent trois essieux : celui du milieu conserve une direction perpendiculaire à l’axe de la caisse ; les deux essieux du devant et du derrière sont tellement liés entre eux par un système de tringles et d’articulations, que, lorsque le tirage du moteur devient oblique et force l’essieu du train de devant à se dévier de la perpendiculaire à l’axe de la caisse et à faire ainsi un petit, angle avec l’essieu du milieu, celui de derrière se dévie en même temps d’un angle égal, de manière que les directions des trois essieux convergent vers un même point de rencontre, qui devient le centre autour duquel la voiture tend à décrire un cercle.
- La caisse repose sur les trois trains en trois ou quatre points, par l’intermédiaire de doubles ressorts à pincettes qui ont beaucoup d’élasticité.
- Lorsqu’on veut faire marcher une seconde voiture avec le même moteur, on accroche le timon que porte son train de devant à une barre de fer qui, liée à la caisse de la première voiture dans la direction de son axe, se prolonge au delà du train de derrière, d’une longueur égale au timon de la deuxième. En continuant le même système d’attache, on remorque autant de voitures qu’on veut.
- L’idée principale de M. Dietz consiste dans l’introduction d’un mécanisme qui force les deux essieux extrêmes à faire toujours le même angle avec celui du milieu. Ce mécanisme est composé de tringles qui, partant de l’extrémité de l’essieu de devant et se croisant avant d’arriver à l’essieu du milieu, vont y déplacer en sens contraire les extrémités de deux petits leviers horizontaux, prenant leur point de rotation sur cet essieu du milieu. Le mouvement de la ligne qui joint les extrémités de ces leviers se reporte à l’essieu de derrière, à très peu près parallèlement, à l’aide d’un système de tiges.
- A l’avantage de tourner avec précision , les voitures à six roues réunissent celui de donner plus de stabilité aux caisses longues, d’affaiblir les secousses et de diminuer les chances de versement par la rupture d’une roue ou même d’un essieu. (Comptes rendus des séances de VInstitut, n° i3, ier semestre i838.)
- Nouveau télégraphe électrique; par M. Wheatstone. L’auteur emploie cinq fils conducteurs, à l’aide desquels on peut instantanément indiquer les différentes lettres de l’alphabet et les transmettre au nombre de trente par minute. Les mêmes fils servent à la fois à ’donner et à recevoir les communications, sans qu’on doive modifier en rien l’appareil. Au moyen de ces cinq fils agissant sur cinq aiguilles dont les mouvemens se combinent deux à deux ou trois à trois, etc., M. Wheatstone produit environ deux cents signaux
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- diffêrens. Chacun des deux observateurs aux extrémités de la ligne est assis devant un petit instrument qui porte autant de touches qu’il y a de lettres dans l’alphabet. Sur le mur, én face de lui, se trouve suspendu un tableau sur lequel sont lisiblement écrites les lettres de l’alphabet. Quand l’un des observateurs met le doigt sur une touche de l’instrument, le caractère qui y répond est distinctement mis enjeu sous ses yeux, et il se manifeste de même pour l’autre observateur à la station opposée. L’attention de l’observateur auquel on veut transmettre une communication est éveillée par une cloche d’alarme que fait sonner un marteau à détente, subitement relâché par l’action d’un aimant temporaire de fer doux, sur lequel l’observateur de l’autre extrémité fait agir le courant électrique.
- La délicatesse des appareils qu’emploie l’auteur est si grande, qu’il suffit pour les mettre en action, dans le plus grand nombre de circonstances, d’un élément voltaïque d’un décimètre de côté. (Mémorial encyclopédique, [septembre \ 838.)
- Arts chimiques. —Procédés de fabrication d’un ciment hydraulique artificiel; par MM. Brian et Saint-Léger. Pour composer ce ciment, on prend quatre parties en poids de craie pure des environs de Paris, ou calcaire parfaitement séché,; une partie aussi en poids de cailloux et silex, cuits d’abord et réduits en poudre impalpable. Ces deux substances doivent être bien mélangées et cuites à un degré de chaleur convenable, un peu moindre que celle nécessaire pour une bonne cuisson de chaux hydraulique artificielle.
- Les proportions varient d’ailleurs selon la nature de la craie, et surtout dans le cas où, ne trouvant qu’un calcaire très dur, on serait obligé de le soumettre à une première cuisson pour le réduire en poudre impalpable par l’extinction.
- Préparation. On commence par réduire la craie en bouillie claire, on décante cette bouillie, par un trop-plein, dans des réservoirs, en la faisant passer par un tamis métallique d’un tissu assez serré pour que la pâte qui se précipitera dans le réservoir soit très douce entre les doigts et n’offre aucun grain de matière résistante.
- On laisse reposer cette bouillie jusqu’à ce qu’elle se soit évaporée ou qu’ori ait décanté assez d’eau pour qu’elle forme une pâte claire.
- On mélange alors avec cette pâte les cailloux pulvérisés, dans la proportion indiquée plus haut de quatre parties de craie sur une partie de cailloux pulvérisés, et on se sert, pour faire ce mélange, de meules verticales très pesantes et travaillant sur un fond bien dressé.
- La matière qui proviendra de ce mélange compose la pierre factice destinée à produire le ciment hydraulique.
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- Dessiccation et cuisson. Ayant d’abord fait sécher à l’air une quantité suffisante du mélange ci-dessus, on remplit le four ; on étend ensuite sur toute la surface des tuyaux partant de ce four, recouverts d’une plaque de tôle, une couche de 2 à 3 pouces d’épaisseur du mélange à l’état de pâte molle. Après avoir bien bouché les trous de charge, on commence dans les foyers un petit feu qu’on continue environ pendant deux heures; on pousse ensuite ce feu jusqu’à ce que la combustion soit complète; deux heures après, on retire les matières cuites. Après la combustion, qui dure environ dix à quatorze heures, toute la matière déposée sur les plaques est sèche et suffit bien au delà pour faire une seconde charge du four. De cette manière, tout le calorique servant à la combustion du ciment étant obligé de parcourir les tuyaux échauffe assez les plaques qui des recouvrent pour réduire la matière à l’état convenable pour la combustion. Le four peut être alimenté avec du bois, du charbon ou de la tourbe.
- Pulvérisation. Dans les vingt-quatre heures qui suivent la cuisson du ciment hydraulique, il faut en opérer le broiement entre des meules horizontales semblables à celles employées dans les moulins à farine. On fera emba-riller le ciment broyé, on garnira d’un papier fort l’intérieur des barriques et on les bouchera avec soin.
- Emploi. Ce ciment ainsi fabriqué peut s’employer seul ou mélangé avec une quantité de sable qui varie suivant l’usage auquel on le destine. La proportion la plus convenable serait d’employer ces deux substances en les mélangeant, par volume égal, avec une quantité d’eau suffisante pour les réduire à la consistance d’un mortier mou.
- Ce ciment s’emploie avec un égal succès dans l’eau et hors de l’eau; dans l’un et l’autre cas, sa prise est très prompte ; employé sans sable il est très blanc, ce qui le rend très propre à tout objet d’ornement qu’on obtient au moyen de moules en plâtre.
- Les auteurs ont obtenu, le 10 novembre 1829, un brevet de perfectionnement pour la préparation de ce ciment hydraulique, d’après lequel ils le composent de deux manières : i° six parties en poids de craie pure parfaitement séché, quatre d’argile forte sans mélange de gros sable, une ou deux parties de cailloux ou silex, cuits et pulvérisés ; 20 six parties de chaux éteinte en pâte (en volume), deux à quatre parties d’argile, une ou deux parties de cailloux ou de sable très fin. Le traitement est le même que ci-dessus. (Description des Brevets, tom. XXVII.)
- Fabrication d’un feutre propre au doublage des navires; par M. Dobrée. Four fabriquer ce feutre, on emploie toute espèce de poils ou laines d’animaux, seuls ou mélangés, dans toutes les proportions, et on en forme des
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- pièces de toutes les dimensions; cependant il est plus commode de les former en feuilles; on peut mêler aussi de la filasse à la fourrure des animaux.
- Quand les laines sont lavées et cardées et les poils battus par les procédés .ordinaires, on opère le mélange dans lequel les quantités de laines et de poils varient à l’infini dans leurs proportions, selon l’épaisseur et les dimensions des feuilles , selon la grosseur ou la finesse du feutre.
- On arçonne alors ces matières jusqu’à ce qu’elles soient parfaitement mêlées, et au moyen de l’archet on les étend sur une claie, dans la forme qu’on veut donner à la feuillequ’il s’agit de fabriquer; on les unitpar une pression légère et continue jusqu’à ce qu’elles soient prises ensemble de manière à former une espèce de ouate que l’on enveloppe dans une toile et qu’on fait passer sur une plaque chaude en l’humectant pendant tout le temps que dure l’opération, et jusqu’à ce que la matière soit devenue solide.
- Ce travail procure un feutre qui doit encore subir d’autres préparations.
- On le foule dans une chaudière, dans un mélange de lie de vin, de bière ou autres astringens , puis on le presse selon la qualité qu’on veut donner au feutre, qui sera serré ou élastique à volonté ; enfin on le fait sécher.
- Cette opération terminée, on fait fondre un enduit composé de brai, goudron, résines, graisses, bitumes, etc., soit purs, soit mélangés, dont les proportions varient selon la raideur ou la flexibilité que le feutre doit avoir, selon qu’il est destiné à rester sous 1 eau ou à être exposé au soleil; on plonge le feutre sec dans cet enduit bouillant, et il y reste jusqu’à ce qu’il en soit imprégné de part en part ; puis on le retire de la chaudière, et au moyen de la pression d’un cylindre ou même d’un simple rouleau de bois, on exprime la surabondance des matières dont il est imprégné ; on le fait sécher de nouveau, on le repasse alors entre les cylindres, et il est propre à être employé.
- Le feutre est tellement solide qu’il résiste à des forces considérables sans se briser; par suite de son élasticité, il cédera plutôt que de se rompre, avantage inappréciable lorsqu’il est employé pour le doublage des navires. Par les matières dont il est imprégné, il empêche la détérioration des navires neufs, n’est pas sujet à la piqûre des vers, et les navires qui en sont revêtus peuvent naviguer pendant un grand nombre d’années sans avoir besoin de carénage.
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- Comme ce feutre est imperméable, on peut l’employer à garnir les soutes , à l’emballage des marchandises précieuses destinées à de longs voyages, enfin partout où il s’agit d’empêcher l’eau ou l’humidité d’entrer.
- L’auteur a obtenu, le 10 novembre 1826, un brevet de perfectionnement pour l’emploi à la fabrication de son feutre de toute espèce de matières filamenteuses, telles que coton , soie, fil, lin, chanvre, etc.; le fond peut être fait de
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- tissus de feutre arçonnés ou de toute autre manière, de ouate ou simplement de couches laineuses travaillées à la carde ou autrement. L’enduit le plus convenable pour ces feutres est composé d un sixième de gomme élastique dissoute dans de l’esprit de térébenthine, un sixième de brai gras ou résine, et quatre sixièmes de goudron; on obtient ainsi un feutre très convenable pour doublage de navires, dans lequel la force est unie à l’élasticité. (Descript. des brevets, tom. XXXI.)
- Arts économiques. — Nouvel appareil destiné à la conservation des grains; par M. Yallery. Cet appareil se compose d’un grand cylindre de bois construit à claire voie, tournant horizontalement sur son axe. L’enveloppe extérieure de ce cylindre est formée de douves de bois fortement réunies par des cercles à vis de rappel. De nombreuses ouvertures pratiquées symétriquement dans toutes les douves sont garnies de toile métallique; elles donnent entrée à l’air et fournissent aux insectes des issues pour fuir. Les supports de tout le système sont convenablement isolés pour opposer, à la rentrée des insectes nuisibles, un obstacle insurmontable. Aux mêmes supports est fixé un toit léger garni, à son pourtour, d’une gouttière remplie d’eau recouverte d’huile ou mieux encore d’huile pure; ce toit a pour but de prévenir l’introduction des insectes que leur instinct conduirait à se laisser tomber du plafond sur l’appareil en repos.
- Le grain qu’on confie à cet appareil ne doit pas le remplir en entier pour jouir pendant la rotation d’un mouvement propre sur lui-même ; un ventilateur à force centrifuge est placé à une de ses extrémités; ce ventilateur, en aspirant l’air contenu avec le grain dans le cylindre , force l’air extérieur de traverser le grain pour venir opérer le remplacement et s’opposer à une dépression intérieure ; l’action du ventilateur est combinée avec la rotation du cylindre; le mouvement successif de tout le grain contenu dans le cylindre facilite un complet aérage.
- Pour réduire considérablement la force nécessaire à cette espèce de pelle-tape mécanique , M. Vallerj a disposé son grain dans une série de comparti-rnens symétriquement groupés autour d’un tube creux qui demeure vide et forme le centre de tout le système. Ce tube central sert à l’écoulement de l’air aspiré par la ventilation. Par cette disposition, les cases se faisant équilibre les unes aux autres, il n’a plus à vaincre que des déplacemens partiels de centre de gravité ; il réduit ainsi l’effort nécessaire au mouvement de rotation dans un rapport de i3 à 47* Cette disposition présente , en outre, 1 avantage de multiplier les surfaces du grain pour l’offrir à la ventilation.
- Des expériences faites en grand, par ordre du Ministre du commerce, sur 120 hectolitres de grain placés dans l’appareil ont constaté qu après quarante-huit heures de mouvement, il n’est plus resté que 20 charançons dans les
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- 15 hectolitres contenus dans l’une des huit cases composant le cylindre et infectés de 57,960 charançons; tous les insectes avaient fui en grand nombre pendant le mouvement donné au grain, et se sont retrouvés sur les murs du hangar.
- Quant aux grains humides, il a été reconnu que l’appareil de M. Vallery était propre à les ventiler et dessécher complètement.
- On peut donc conclure de ces expériences que le grenier mobile isolé et ventilé de M. Vallery débarrasse le blé du charançon contenu au moment de l’emmagasinage, met le grain complètement à l’abri des ravages ultérieurs, en opposant une barrière infranchissable aux nouveaux insectes qui chercheraient à s’y introduire; que cet appareil prévient la fermentation par suite de l’aérage auquel il soumet le grain ; qu’il rend possible l’humidification d’un blé trop sec, par la facilité qu’offre l’aspiration du ventilateur, de faire traverser la masse par de l’air chargé de vapeur. Cet appareil permet aussi d’emmagasiner le blé dans un espace très réduit. (Comptes rendus des séances de ïInstitut, n° 2 , premier semestre i838.)
- Nouveau procédé de conservation des grains ; par M. le général Demarçay. On sait que dans les greniers ordinaires, ceux surtout placés au dessus du rez-de-chaussée, le blé perd , en vieillissant, de ses qualités. A douze ou quinze mois, il commence à prendre une couleur d’un gris un peu terne ; après deux ans , cette couleur augmente d’intensité, le grain parait plus rétréci et son écorce commence à se rider. A la troisième année, tous ces défauts sont fort accrus ; il paraît, en outre, couvert d’une poussière grise qui commence dès la deuxième année, qui ne fait que s’accroître et dont ne le délivrent pas les nombreux mouvemens et pelletages qu’il faut lui faire éprouver pour n’être pas mangé par les charançons. Ainsi altéré par le temps, le blé donne à la mouture une moins belle farine ; l’écorce ne s’enlève plus en larges écailles comme dans le blé nouveau , elle est, au contraire tranchée, et réduite en petites parcelles qui ne peuvent être séparées de la fleur.
- M. Demarçay attribue ces défauts que le temps amène dans le blé à un mouvement intestin à peu près continuel que le grain éprouve parles variations atmosphériques de froid et de chaud, d’humidité et de sécheresse.
- Mais les blés conservés dans des greniers exposés aux vicissitudes atmosphériques ont un inconvénient plus grave encore. Dans la saison chaude, le charançon ne tarde pas à s’y loger et finirait par y produire les plus grands ravages s’il n’y était harcelé par de fréquens pelletages qui le troublent dans sa reproduction ; six Semaines suffisent pour les diverses phases d’une nouvelle génération. Une fois logé dans le grain, il peut y pulluler à une température qui ne serait pas assez élevée pour l’éclosion de ses œufs ; il se réunit en
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- groupe au dessous de la surface du grain, et là, la chaleur qu’il développe, concentrée et ajoutée à celle de l’air, devient suffisante à sa reproduction. On pourrait donc , en maintenant le grain à une température assez basse, non seulement rendre stériles les œufs du charançon , mais encore restreindre considérablement sa multiplication, si même on ne l’arrêtait pas complètement. Enfin, une dernière condition de la conservation du grain, c’est l’interdiction de tout accès à l’humidité dans le grain.
- Telles sont les conditions auxquelles l’auteur a cherché à satisfaire pour obtenir une complète conservation du grain. Une ancienne glacière située dans sa propriété lui a paru pouvoir réaliser ces conditions ; elle a, en effet, assez de profondeur pour que sa température soit peu affectée des variations delà température extérieure et se maintienne à un abaissement peu favorable à l’incubation des œufs du charançon. De plus, avec de légères modifications, elle pourrait être amenée à un état de dessiccation convenable à la conservation du grain.
- M. Demarçaj a fait établir dans la glacière une caisse en bois, isolée seulement de ses parois de l’épaisseur des poutrelles verticales sur lesquelles sont clouées les planches qui entrent dans sa construction. Le fond de la caisse est un peu plus distant de celui de la glacière ; cette disposition a un double objet : d’isoler les parois de la caisse en bois de celles de la glacière et de permettre à l’air un libre mouvement dans l’espace qui les sépare ; la glacière est couverte d’un toit conique en chaume auquel M. Demarçaj attribue une grande puissance de dessiccation. Il conçoit que les vapeurs humides qui se dégagent du fond et des murs de la glacière, montent avec la plus grande facilité jusqu’à la couverture en paille, dans laquelle elles pénètrent d’autant plus aisément que cette couverture est exposée aux courans d’air et à l’action du soleil. La caisse en bois étant remplie de blé, à environ un mètre de son bord, on place au dessus du blé deux ou trois couvertures ou diaphragmes en planches bien jointes, superposées à un tiers de mètre de distance pour s’opposer au mouvement de l’air intérieur et par suite à réchauffement de ce même air.
- Une expérience de douze années a donné les résultats les plus satisfaisans. Le même blé est resté jusqu’à trois années consécutives dans le silo sans offrir la moindre apparence d’altération; il avait toujours l’aspect et la couleur du blé de l’année; mais du blé retiré du silo en février et porté dans un grenier au premier étage sous les tuiles a acquis en deux mois assez d’humidité pour peser 3 kilog. de moins par hectolitre qu’au moment de la sortie du silo ; il s’était gonflé et coulait avec plus de peine. (Comptes rendus des séances de VInstitut, na ^5, premier semestre ï838.)
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- NOTICES INDUSTRIELLES.
- Sur la cémentation du fer; par M. Laurent. L’auteur a entrepris des expériences qui Font conduit aux résultats suivans :
- i°. Que le charbon n’est pas un corps fixe comme on l’a cru jusqu’à ce jour, mais qu’il peut, à de hautes températures, répandre des vapeurs; 2° qu’il en est de même de plusieurs corps regardés comme fixes tels que le fer, le cobalt, le nickel et leurs oxydes.
- 3°. Que dans les hauts fourneaux et dans les caisses de cémentation, la carbonisation se fait par l’hydrogène carboné contenu dans le charbon, et qu’elle s’achève par la vapeur de ce dernier.
- 4°. Que le transport de divers corps solides dans l’intérieur d’autres corps solides ne se fait pas de molécules à molécules sous l’influence d’un courant électrique, mais bien parce que l’un des deux peut passer en vapeur dans les pores de l’autre.
- Cette théorie est susceptible d’être appliquée dans les arts métallurgiques. (Comptes rendus des séances de VAcadémie des sciences, n° 18, deuxième semestre 1837.)
- Sur un nouvel alliage du zinc; par M. Darlincourt. Cet alliage est d’un prix à peine supérieur au zinc ; mais tandis que le métal pur s’oxyde avec la plus grande facilité, ce qui le rend impropre à une foule d’usages, l’alliage est très difficilement attaqué et résiste, par exemple, à l’acide sulfurique à 20 degrés de concentration. Ainsi, on pourra l’employer dans les établissemens d’eaux minérales pour des baignoires; dans les constructions pour les tuyaux où se jettent les eaux acides, des urines, etc.; dans la marine, il sera substitué au cuivre et avec une économie des deux tiers pour le doublage des navires.
- La composition de l’alliage varie suivant les usages auxquels on le destine; s’il doit être employé dans les circonstances où le zinc l’est habituellement, l’auteur y fait entrer , avec une grande proportion de ce métal, une petite quantité d’étain fin et de plomb; quant à celui destiné aux baignoires, gouttières, etc., il ne contient point de plomb et pourtant il résiste comme l’autre à l’acide sulfurique à vingt degrés. (Comptes rendus des séances de VAcadémie des sciences, n° 19, deuxième semestre 1837.)
- Gaufrure des feuilles de zinc; par M. Carter. La gaufrure augmente, suivant l’auteur, à tel point la résistance des feuilles de zinc qu’une lame qui, placée verticalement, s’affaisserait sous son propre poids, peut, après avoir été soumise à ce procédé, supporter plusieurs centaines de livres. Ce procédé a été plusieurs fois appliqué à la tôle quand on s’en est servi pour couvrir des bâtimens qui doivent être à l’épreuve du feu ; mais ce n’est que depuis peu de temps qu’on l’a appliqué au zinc, quoiqu’il
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- rende ce métal d’un emploi bien plus avantageux, surtout pour les toitures qui se trouvent ainsi unir la force à la légèreté. (Comptes rendus des séances de L’Académie des sciences, n° 23, deuxième semestre 1837.)
- Extrait des Proces-verbaux des séances du Conseil dadministration de la Société d’Encouragement.
- Séance du 26 septembre 1838.
- Correspondance. M. Lavallée, directeur de l’Ecole centrale des arts et manufactures,, annonce que le Conseil des études sur le compte qui lui a été rendu des examens subis et des travaux exécutés pendant l’année scolaire 1837—1838, vient de décider que MM. Antmann, Bourgougnon et Savignon, qui jouissent de demi-bourses accordées par la Société d’Encouragement, sont admis à passer dans la première division pour l’année 1838—1839.
- M. Gayrard étant absent pour cause de maladie, M. Lavallée a appelé à jouir de la bourse que cet élève laisse vacante M. L,atapie de hagarde, qui lui avait été précédemment recommandé.
- M. de Sonnenthal, membre correspondant de la Société à Vienne (Autriche), adresse plusieurs épreuves de gravures sur pierre et de gravures en relief exécutées par M. Frédéric Berndt; à Francfort ; il appelle l’intérêt de la Société sur ce jeune artiste qui a fait preuve de talent.
- Objets présentés. M. AUain, fabricant d’horlogerie, rue Boucherat, n° 34, à Paris , demande qufHa Société fasse examiner un mécanisme destiné à faire battre la seconde morte, fixe et indépendante à toute espèce de mouYemens de pendules avec un balancier à demi-secondes.
- M. Luke Hebert, ingénieur civil à Londres, appelle l’attention de la Société sur un moulin pour l’usage domestique dont il est inventeur, qui est applicable à la mouture de toute espèce de graines et de matières à réduire en poudre ou à broyer et concasser.
- M. Drouhin, rue de Gharenton, n° 20, présente un appareil pour l’affûtage des scies ;
- M. Delacoux, un nouveau système de ressorts de voitures -,
- M. Crevel, capitaine au long cours, le dessin et la description d’appareils de sauvetage -,
- M. Passerieux, rue du Faubourg-Poissonnière, n° 15, des sonnettes et cordons acoustiques pour lesquels il a pris un brevet d’invention.
- La Société d’agriculture du département de la Marne fait hommage du compte rendu de la séance publique qu’elle a tenue le l*r septembre 1838.
- La Société d’horticulture adresse la cent trente et unième livraison de ses annales
- M. Loisel, professeur à Marseille, un exemplaire de ses leçons d’arithmétique pure et commerciale.
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- PROCÈS-VERBAUX.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Àmèdêe Durand lit un rapport sur une scie rotative présentée par M. Martin, chirurgien-mécanicien des Invalides.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication, et d’insérer le rapport au Bulletin accompagné d’un dessin de la scie. (Approuvé.)
- Au nom du même Comité, M. le comte Lambel lit un rapport sur le célérimètre de M. Vaussin Chardanne, à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise).
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport an Bulletin avec la description et la figure de l’instrument, et de le renvoyer à la commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts chimiques, M. Payen lit un rapport sur les appareils de M. Vernaut, propre à fabriquer les eaux gazeuses.
- Le Comité propose de témoigner à l’auteur toute la satisfaction de la Société pour les perfectionncmens qu’il a apportés à l’appareil de M. Selligue, en renvoyant le rapporté la Commission des médailles et en autorisant son insertion dans le Bulletin accompagné des dessins et explications nécessaires. (Approuvé.)
- Au nom du Comité d’agriculture, M. Darblay fait un rapport sur la méthode de monter les bluteries de soie servant au blutage des farines, imaginée par M. Mauvielle, de Meaux.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication et d’insérer le rapport au Bulletin. (Approuvé.)
- Séance du 10 octobre 1838.
- Correspondances. M. le Ministre des travaux publics, de l’agriculture et du commerce annonce que la place occupée par le jeune Alepêe, à l’École royale d’arts et métiers de Châlons, étant devenue vacante, il a nommé, pour la remplir, l’un des candidats présentés par la Société d’Encouragement quoiqu’il n’ait pas atteint l’âge voulu par les réglements, mais en considération de l’examen satisfaisant qu’il a subi.
- Le Ministre, après avoir pris connaissance des bulletins individuels des candidats présentés pour les cinq places actuellement vacantes et des observations qui les concernent, a nommé les sieurs Pierret, Lemaire, Têtard et G ouvrit, pour jouir des bourses entièrement gratuites, et les sieurs Louyot et Lacroix pour celles à trois quarts de pension gratuite.
- MM. Cavalliè-Coll, père et fils, facteurs d’orgues, demandent à soumettre au jugement de la Société l’orgue qu’ils viennent d’établir dans la nouvelle église de Notre-Dame-de-Lorettej ils font observer que l’emplacement qui leur a été accordé présentait de grandes difficultés à vaincre, tant sous le rapport acoustique que sous celui de la combinaison d’un mécanisme simple et d’un entretien facile.
- M. Lemercier, maire d’Amiens, adresse un procès-verbal relatif à la distribution de médailles pour actes de dévouement et des prix accordés par la Société industrielle du département de la Somme pour le filage du poil de chèvre.
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- PROCÈS-VERBAUX.
- M. Delaplante fait connaître les divers avantages que présente la gravure sur pierres lithographiques. Après avoir rappelé les travaux de Senefelder et ceux de MM. Colon et Bo-uffard, pour la gravure des cartes géographiques, il annonce avoir imaginé un nouveau genre de gravure à grandes tailles croisées plusieurs fois dans des sens différens dont il adresse des épreuves, en demandant que la Société les fasse examiner.
- Objets présentés. M. Desbordes, ingénieur en instrumens de précision , rue Ménil-montant, n° 3, présente un niveau indicateur applicable aux chaudières des bateaux à vapeur et autres machines marchant à haute et à basse pression.
- M. Janinet, à Haguenau , adresse la traduction de l’allemand d’une instruction sur la fabrication du sucre de betterave.
- M. Haridüs, chapelier, rué de Valois, n° 6, présente dés chapeaux en tissus impénétrables à la sueur de la tête;
- M. Schwikardy, à Passy, un mémoire relatif à la découverte d’un procédé pour rendre les bois incombustibles ;
- M. Magnan, rue Neuve-Coquenard, n° 11, des pierres lithographiques provenant des carrières de M. Richard, à Lescheux, près Orgelet (dura).
- Il est fait hommage :
- 1°. D’un mémoire sur le chemin de fer de Paris à la mer et à Strasbourg, présenté par le conseil municipal et la Chambre du commerce du Havre ;
- 2°. Du troisième cahier du Propagateur de l’industrie des soies en France, par M. Amans Carrier ;
- 3°. D’un mémoire sur lès pommes de terre gelées, par M. Girardin, à Rouen ;
- 4°. D’une brochure intitulée : Composition des forces, par M. Legris.
- Communications. M. Jomard communique une lettre de M- Labrousse, directeur de l’École centrale de commerce et d’industrie, fondée à Bruxelles. Cette école est en voie de prospérité; les examens publics subis par les élèves ont été très satisfaisons et leurs progrès ont dépassé les espérances des fondateurs.
- M. Jomard entre dans quelques détails sur l’organisation de cette école et sur la durée des études qui embrassent six années ; il pense qu’il serait utile de donner dans le Bulletin un extrait du plan général dès études adopté dans cet établissement, (Approuvé).
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- SOMMAIRE DU CAHIER D’OCTOBRE i838.
- Arts mécaniques.—Horlogerie. Rapport de M. Francœursm les horloges de M. Wagner, p. 3gi Description de la sonnerie perfectionnée adaptée aux petites horloges à poids, par
- M. TVigner. ( PI. 744. ) ^........................................................3g3
- Puits forés. Extrait d’une lettre de M. Aymé, sur les puits forés de l’Égypte. . . . 3g4
- Arts chimiques. — Gaz d’éclairage. Description d’un système de gaz hydrogène carboné employé pour l’éclairage , inventé par M. Selligue. ( Pl. 745. )...............3g6
- Fer, Description d’un procédé pour préserver de l’oxydation toutes espèces d’objets de
- fer et d’acier ; par M. Sorel.....................................................3g8
- Arts économiques. —> Incendie. Rapport de M. Gourlier sur un appareil pour préve-
- nir les feux de cheminées, par M. Maratueh.......................................401
- Description de l’appareil de M. Maratueh. ( Pl. 744 )................................4°^
- Chaussures. Rapport de M. Herpin sur les socques de M. Kettenhoven...................4°4
- Eclairage. Rapport de M. Bouriat sur la lampe à couronne de M. Charbonières. . . . I\o5
- Description de la lampe à couronne de M. Charbonières ( Pl. 746 )....................4°7
- Chirurgie. Rapport de M. Herpin sur les bandages herniaires de M. Borsary............Ib.
- Agriculture. — Meunerie. Rapport de M. Darblay sur un nouveau mode de montage
- des bluteries à farine de M. Mauvielle...........................................4°8
- Ecoles industrielles. Rapport de M. Siloestre sur l’examen des candidats qui se sont
- présentés pour l’Ecole d’arts et métiers de Châlons..............................4°9
- Industrie étrangère. Médailles et récompenses décernées par la Société d’Encourage-
- ment de Londres, pendant les années i836 et 1837.................................411
- Notices industrielles. — Arts mécaniques. Expériences sur les turbines hydrauliques , par M. Morin. 4*4* — Appareil de sûreté contre les explosions des machines à vapeur, par M. Galy-Cazalat, ibid. — Nouveau bateau de sauvetage, ^.16. — Nouvel instrument
- nommé géodésimètre de poche, par M. Déricquehem, ibid. — Nouveau système de voiture pour chemins de fer de toutes courbures, par M. Arnoux, 417—Yoituresàsix roues et à trains articulés, par M. Dielz, 418. — Nouveau télégraphe électrique, par M. TVheatsone, 419. — Arts chimiques. Procédés de fabrication d’un ciment hydraulique artificiel, par MAI. Priant et Saint-Léger, 420. — Fabrication d’un feutre propre au doublage des navires, par M. D'obrée, 421.—Arts économiques. Nouvel appareil destiné à la conservation des grains, par M. Vallery, 423. — Nouveau procédé de conservation des grains, par M. le général Demarçay, — Sur la cémentation du fer, par M. Laurent, 426.—Sur un nouvel alliage du zinc, par M. Darlincourt, ibid. — Gaufrure des feuilles de zinc, par AI. Carter, ibid.
- Extrait des procès-verbaux des Séances du Conseil d’administration de la Société d’encouragement. — Séance du 26 septembre i838, 427. — Séance du io octobre i838, 428.
- Imprimerie de Aladame HUZARD (née VALLAT LA CHAPELLE ), rue de l’Eperon, 7.
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- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. (N° CCCCXIII.) NOVEMB. i838.
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- ARTS MÉCANIQUES. — filature.
- Description dune machine a canneler les cylindres employés dans la filature du coton et de la laine, construite par M. Gird-wood, ingénieur-mécanicien a Glascow (i).
- Les machines à canneler les cylindres de filatures sont connues ; il n’est pas d’atelier de construction bien monté où l’on n’en trouve : toutes sont établies à peu près sur le même principe ; mais celle dont nous allons nous occuper se distingue par la solidité et la simplicité de son mécanisme, et par la précision avec laquelle elle fonctionne. Elle est due à un des plus habiles mécaniciens de l’Écosse, M. Girdwood, qui en a construit un grand nombre.
- Cette machine se compose d’un banc bien dressé sur lequel est solidement fixé l’appareil destiné à creuser les cannelures dans le cylindre ; celui-ci est établi sur un chariot prenant un mouvement rectiligne sur le banc, et passant sous le burin qui agit seulement pendant le retour du chariot et se relève pendant son allée.
- La fig. i, PL est une élévation longitudinale de la machine, et la fig. 2 le plan de la même.
- Le banc A, qui repose sur des pieds en fonte de fer et doit être parfaitement nivelé, porte deux règles parallèles aa dont l’une est plate et l’autre angulaire, et qui sont réunies par des traverses b. Sur les châssis cc, fixés de chaque eôté du banc, sont solidement établis les montans ou jumelles en fonte B B portant l’appareil destiné à canneler les cylindres. Cet appareil se compose
- (i) Extrait des Mémoires de la Société d’Encouragement de Berlin, cahier d’avril i83S
- Trente-septième année* Novembre i838, 56
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- 45a ÀJTKS MÉCAKIQDES^ -
- de plusieurs pièces : d’abord du porte-burin D, puis de deux platines verticales/^ g, accolées. La platine/est mobile sur des tourillons hh tournant sur des paliers e e et retenus de chaque côté par des vis régulatrices i. La platine g, à laquelle est attaché le porte-burin D, monte et descend le long de la platine/ à l’aide d’une vis Z reçue dans l’écrou m; l’extrémité inférieure de cette vis, d’un moindre diamètre que la partie supérieure, entre dans un écrou pratiqué dans la tête de la platine g. En tournant avec une clef la vis l on règle la position du burin o, suivant la profondeur des cannelures à pratiquer dans les cylindres, position qui est assurée ensuite en serrant l’écrou k. Le burin o est pris entre les deux mâchoires de la pièce D qui sont fortement serrées par l’écrou d.
- Le cylindre à canneler F est assujetti sur le chariot G formé d’un châssis oblong en bois, muni de quatre patins p p qui glissent sur les règles a a. Une tringle r, communiquant avec le moteur, imprime un mouvement rectiligne de va et vient au chariot. Le cylindre F est retenu à chacune de ses extrémités par des vis à pointes a1 b', qui reposent sur deux petits chariots cs d'mobiles dans une coulisse du chariot C au moyen des semelles f serrées en dessous par un écrou g'. Une vis régulatrice h1 reçue dans un écrou if portant la vis à pointe a' fait avancer ou reculer cette dernière suivant la longueur du cylindre à canneler. La position est ensuite assurée au moyen de l’écrou à poignée k'. La vis à pointe h' entre dans un écrou V ou elle est serrée par une vis à tête carrée nr passant à travers un écrou que porte la bride cintrée m'.
- Nous avons dit plus haut que le burin o coupe pendant le retour du chariot et se relève pendant son allée. Cette opération se fait par la machine elle-même, au moyen de l’inclinaison que prend sur ses tourillons h A .la platine/ , et par suite le porte-burin D. Sur l’un des longs côtés du chariot C, et parallèlement au cylindre F est fixée une tringle o! le long de laquelle glissent deux butoirs // p' qu’on arrête dans la position convenable à l’aide de vis à écrous. Lorsque le chariot a achevé sa course et qu’une nouvelle cannelure doit ê.tre pratiquée, l’un de ces butoirs frappe contre le levier rf mobile autour de l’axe q que porte le montant B, et le fait basculer; ce levier fait alors tourner sur son axe tr un pièce en équerre U à laquelle il est lié. A l’extrémité de cette pièce est adaptée une portée u' taillée en plan incliné qui passe sous une autre portée vf de même forme, faisant corps avec la platine /. On conçoit que lorsque cette pièce est relevée la platine/bascule sur ses tourillons h k et abaisse le burin qui, alors, est prêt à commencer une nouvelle cannelure; celle-ci étant achevée, le chariot, en reculant, fait agir le second butoir qui dégage le levier rh et la pièce en équerre sr, ainsi que la portée uf; aussitôt fa platine/ bascule en arrière, aidée dans ce mouvement par le poids du boulet ÿ
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- SCIES.
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- v tixé à l’extrémité du levier oc', et le burin se trouve aussitôt hors de prise.
- Le nombre des cannelures à creuser sur le cylindre dépend de son diamètre, et leur profondeur de rinclinaison qu’on a donnée au burin. Pour obtenir des cannelures également espacées, il faut que le cylindre tourne sur son axe d’une quantité proportionnée à la largeur de la cannelure ; ce mouvement est produit par le mécanisme suivant :
- L’axe a" monté survie petit chariot porte un levier b” muni de deux cliquets dont l’un cn sert à pousser et l’autre d" à retenir les dents d’un rochet jv', dont le nombre est égal à celui des cannelures à creuser sur le cylindre; ce ro-chet tourne librement sur l’axe a", mais il est réuni invariablement avec le bout du cylindre qu’il entraîne dans son mouvement de rotation, lequel a lieu chaque fois que le chariot est ramené pour commencer une nouvelle cannelure. Pour eet effet, un butoir h" est enfilé sur la tringle i" fixée sur deux supports latéraux du banc A, et arrêtée par une vis de pression à l’endroit convenable; ce butoir, en frappant contre le bras pendant d’un levier coudé g" mobile autour du tourillon A", le fait basculer; alors l’autre bras horizontal soulève le levier b" qui fait agir le cliquet c '} lequel pousse une dent du rochet et fait, par conséquent, tourner le cylindre; aussitôt que le levier g'! n’est plus en contact avec le butoir, il reprend sa position primitive, entraîné par le poids sphérique e" adapté à son extrémité.
- Pour rafraîchir le burin, on y laisse tomber goutte à goutte de l’eau contenue dans un réservoir supérieur E et descendant par le tuyau z". Toutefois on ne doit donner à 4’outil plus de 16 à 18 pouces de course par seconde, dans la crainte qu’il s’échauffe trop. (D.)
- SCIES.
- R apport fait par M. Amëdée Durand, au nom du Comité des arts mécaniques, sur une scie rotative présentée par M. Martin, chirurgien-mécanicien des Invalides.
- Messieurs, M. Martin, chirurgien-mécanicien des Invalides, à qui vous avez décerné, dans votre dernière séance générale, une médaille de bronze pour un appareil très-bien conçu et propre à fileter sur le tour en l’air, vous présente aujourd’hui une scie, circulaire quant à son mouvement autour de son axe, et sphérique quant à sa forme et le mode de son action ; cette scie est dite ostêotome de la destination chirurgicale que lui a donnée son auteur. Bien que le caractère dominant de cet instrument semble
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- ARTS ÉCONOMIQUES.
- le rendre étranger à la compétence de la Société d’Eneouragement, son Comité des arts mécaniques a partagé les vues de l’auteur, qui ne l’a présenté qu’en raison de l’utilité éventuelle dont il pourrait être dans quelques opérations industrielles.
- Voici quelles sont les propriétés de cette scie : elle opère la section en formant une cavité sphérique et conservant sous la même forme correspondante la partie extraite. L’instrument, tel qu’il est présenté, reçoit son mouvement d’un vilebrequin, l’arbre sur lequel est montée la scie passe dans deux collets aboutissant à un manche tenu par celui des opérateurs qui dirige l’action de l’instrument. Le Comité des arts mécaniques a considéré cette nouvelle scie comme bonne à faire connaître par la voie du Bulletin, au moyen d’une figure qui sera nécessairement intelligible sans légende.
- En conséquence, le Comité charge son rapporteur d’avoir l’honneur de soumettre au Conseil :
- i°. Qu’il soit écrit à M. Martin pour le remercier de sa communication.
- 20. De faire dessiner et graver l’instrument pour qu’il figure dans les planches du Bulletin.
- Signé Amedée Durand, rapporteur.
- Approuvé en séance, le 26 septembre i838.
- Explication des figures de la PL y48.
- Fig. 12. Élévation de la scie rotative dite ostéotome, de M. Martin, montée sur son manche.
- Fig. i3. Coupe delà même , dessinée sur une plus grande échelle.
- Fig. 14. Coupe d’une scie construite sur le même principe, mais agissant dans un autre sens, quoique formant toujours une cavité.
- a, Arbre portant la scie; il passe dans des collets b, armés d’un manche c l’opérateur tient ce manche de la main gauche, tandis que de la droite il imprime le mouvement à un vilebrequin, monté sur la tige à articulations c, pour faire agir la scie.
- ARTS ÉCONOMIQUES, — chirurgie.
- Rapport fait par M. Labarraque, au nom du Comité des arts économiques, sur la fabrique dinstrumens dacoustique et de chirurgie de M. Greiling, quai Napoléon, n° 33.
- Messieurs, M. Greiling ayant appelé l’attention de la Société d’Encourage-
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- a.(>iuf(nt/.'>///;/ ' xwn xu.r'i ïx v;a/ s’xt/axr/.u y y y //:/ y.y.r.w y r xxnixra
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- CHIRURGIE. ' 455
- ment sur sa fabrication danstrumens applicables tant à l’art de guérir qu’au soulagement des infirmités humaines , le Comité des arts économiques a été chargé de vous faire un rapport sur les travaux de cet habile et honorable fabricant.
- II. ne pouvait pas entrer, Messieurs, dans l’intention de votre Comité d’examiner les instrument de M. Greiling sous le rapport chirurgical ; ce n’était tout au plus que sous celui de leur bonne confection, de la modicité de leur prix, enfin sous le point de vue industriel. Quant à leur utilité réelle et d’application , votre Comité a dû s’en référer à l’opinion des hommes de l’art les plus justement célèbres qui ont adopté, dans l’intérêt de l’humanité, les ins-trumens inventés et perfectionnés par M. Greiling.
- Le Comité des arts économiques est heureux de vous signaler un artiste qui, par ses ingénieuses combinaisons, a su apporter à des instrumens divers des perfectionnemens qui en ont fait le succès, et c’est avec une vive satisfaction qu’il vient réclamer pour M. Greiling l’appui de la Société d’Encouragement, qui n’a jamais manqué aux hommes voués à leur art, et qui font preuve d’une intelligence éclairée et d’abnégation de leurs intérêts.
- En énumérant ici les principaux travaux auxquels cet artiste s’est livré, le Comité croit ne faire qu’un acte de justice. M. Greiling a acquis, dans l’art du bijoutier et du constructeur d’instrumens de précision, une habileté d’exécution et une connaissance des moyens de la mécanique, qui lui ont permis d’entrer avec succès dans la fabrication des instrumens de chirurgie.
- Dès 1817, les docteurs Regnart et Ducamp lui confièrent l’exécution de divers instrumens nouveaux. C’est lui qui exécuta le premier le porte-caustique du célèbre Ducamp, qui lui a laissé un précieux témoignage de sa reconnaissance dans son traité sur les rétentions d’urine. Or, Messieurs , chacun sait de quelle importance il est pour un homme qui a une idée nouvelle, de rencontrer un habile artiste qui puisse la saisir, l’exécuter, et au besoin la modifier.
- C’est à M. Greiling que s’adressèrent encore les docteurs Itard et Deleau, pour la fabrication de leurs appareils d’acoustique, et sans vouloir citer ici tous les grands chirurgiens qui ont eu recours à son talent, qu’il nous suffise de dire que M. Greiling a pris une part active à presque toutes les combinaisons de la mécanique appliquée depuis vingt ans à la chirurgie.
- A l’époque de la découverte toute française de la lithotritie, dont les instrumens exigèrent la réunion de qualités si différentes, savoir : le faible volume, la grande résistance et l’extrême précision, l’habileté de M. Greiling vint encore en aide au talent de nos grands maîtres, et les instrumens qu’il leur fabriqua servent de modèles à des constructeurs étrangers.
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- ARTS ECONOMIQUES.
- On doit à M. Greiling de notables perfectionnemems dansLes appareils d’acoustique', ce n’est qu’après de nombreux essais qu’il est parvenu à donner à ces appareils des qualités qui les ont fait adopter par les hommesde l’art et par le public.
- Le Comité des arts économiques* a examiné, avec un iniérêtmarqué, l’établissement de M. Greiling; il a pu juger ainsi de l’étendue de sa fabrication, des soins qui sont apportés à la confection de .tons les iastrumenset de la modicité des prix qui, cependant, n’ôte rien aux soins donnés aux objets qui sortent de son établissement.
- i’armi les appareils perfectionnés ou inventés par M. Greiling, le Comité des arts économiques a remarqué les instrumens d’acoustique suivans :
- fJn cornet à tympan ;
- Un appareil temporal ;
- Un tube flexible à transmettre le son ;
- Un cornet en corne à pavillon;
- Un cornet à œuf ;
- Un fauteuil acoustique ; pour lesquels M. Itard, médecin en chef de l’institution des Sourds-Muets, et M. le docteur Deleau, ont reconnu par écrit que M. Greiling avait rendu un véritable service aux personnes affectées de surdité.
- Parmi les instrumens de chirurgie :
- Le brise-pierre à chaîne ;
- Le sécateur dentaire ;
- Le brise-eoque du docteur Heurteloup ;
- Le porle-erapreinte buccal à développement ;
- Les urinoirs portatifs en métal, et caoutchouc.
- Deux de ces instrumens présentent la plus grande somme de solidité qui ait été obtenue jusqu’à ce jour pour les appareils de lilhotritie.
- M. Greiling là. consacré vingt années au perfectionnement de son art, et on a vu que, par des combinaisons qui lui appartiennent, il a concouru à l’adoption dans la pratique d’une feule d'instrumens d’une utilité démontrée, et peut ainsi revendiquer une part dans les succès obtenus.
- Tels sont, Messieurs, les titres qui recommandent cet habile fabricant à la bienveillance de la Société, et le Comité des arts économiques, dont je suis i organe, ne doute pas qu’en considération de ses travaux, le Conseil n’adopte la proposition qu’il a Thonneur de lui soumettre :
- i°. D’insérer le présent rapport au Bulletin;
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- 2°. Be faire graver plusieurs des appareils de M. Grmling qui peuvent recevoir dans les arts et l’économie domestique d’utiles applications;
- Et 5°. De renvoyer ce rapport à la Commission des médailles (1).
- - r ' Signe Labarraque, rapporteur,
- jtpprauvé'eu. séance..-, letômai i838^
- Description des divers instÆmens d'acoustique inventés on pérfectzbtinés par M. 'Greiling.,
- M. Greiling, qui a été récompensé par l’Athénée des arts en 1834* s’est spécialement occupé des perfectlonnemens qu’on pourrait apporter dans l’art des cornets acoustiques. Ayant reconnu l’insuffisance des moyens employés jusqu’alors, il a successivement imaginé les insfrumens représentés PL 748, dont la parfaite exécution a été signalée au public par feu M. Itard, médecin de l’institution des Sourds-Muets. Ce sont :
- Fig. 1. Les cornets acoustiques en coquille marine, montés sur un tuyau en plaqué ; ils sont légers et élégans , et augmentent l’intensité des sons.
- Fig. 2. Un cornet acoustique dont le pavillon est en corne.
- Fig. 3. Un cornet à tympan formé par un diaphragme à grille, fig. 4, destiné à diviser les sons, alin qu’ils n’arrivent pas en trop grande abondance à l’oreille.
- Fig. 5. Un oreilion ou oreille factice.
- Fig. 6. Un appareil dit temporal, composé de deux espèees de conques a a appliquées en voûte sur le pavillon auditif et disposées comme la main que beaucoup de personnes à ouïe dure y appliquent pour recueillir les sons de la voix. Ces conques, réunies par un ressort Z>*qui embrasse le dessus de la tête, s’appliquent sur les parties osseuses du temporal. L’appareil est commode en ce qu’il laisse les mains libres ; il transmet les sons à l’oreille sans les modifier.
- La fig. 7 représente la vue de face, et la fig. 8 le profil d’un fauteuil acoustique très ingénieusement conçu, et à l’usage des personnes impotentes. Les sons recueillis dans un réceptacle en volute c, disposé au haut du dos du fauteuil, passent à travers les tuyaux d et arrivent à Toreille par les embouchures e qu’on y introduit. En se plaçant dans ce fauteuil, il est facile de percevoir les sons dans une pièce d’assez grande étendue, et, par conséquent, de jouir de
- (1) M. Greiling a obtenu une médaille d’argent à la séance générale de la Société du 27 juin i838 (yoy, Bulletinde juifiet, p. 276).
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- ARTS ÉCONOMIQUES.
- la conversation générale , sans qu’il soit nécessaire de tenir aucun instrument avec la main près de son oreille.
- Fig. 9. Tube acoustique flexible et élastique, dont les parois en caoutchouc et en fil de métal sont roulées en spirales, disposées par couches habilement étudiées et favorables à la fois à la concentration et à la transmission de son dans leur intérieur. Ces tubes sont propres à transmettre les sons à de grandes distances, en y adaptant un cornet en corne de forme ovoïde.
- Les /%. 10 et 11 représentent l’élévation et les détails d’un porte-sangsue très-commode. Après avoir introduit la sangsue dans le tubey, on l’applique sur la partie qui doit être piquée, ce qui se fait promptement et sûrement ; aussitôt que la sangsue est prise, on la dégage en agissant sur le crochet g qui fait ouvrir alors les mâchoires i de la partie inférieure du tube terminée en pointe obtuse et mobile à charnières. (D).
- SUCRE.
- Description d’un procédé pour extraire le sucre des betteraves séchées et pulvérisées ^ par M. Schutzenbachchimiste a Carlsruhe (1).
- Nous avons signalé à l’attention de nos lecteurs, pages 156 et 599 de la 36e année du Bulletin de la Société, le procédé d’extraction du sucre de la betterave imaginé par M. Schutzenbach, qui, entre autres avantages, offre celui de pouvoir conserver les racines pendant longtemps, sans altération et sans perte de leurs propriétés sucrées. Ce procédé est actuellement pratiqué en grand dans plusieurs fabriques allemandes, et paraît donner des résultats satisfaisans.
- Les détails qu’on va lire sont puisés dans le brevet de dix ans obtenu par M . Schutzenbach en Russie , et dont la spécification est consignée dans le journal des manufactures et du commerce , publié à Pétersbourg.
- Les betteraves, après avoir été arrachées et débarrassées de leurs fanes , sont jetées dans un cylindre à claire voiejr représenté en pian et en élévation jig. 21, PI. 749? on fait tourner ce cylindre à l’aide d’une manivelle, dans un baquet rempli d’eau. Quand les racines sont bien lavées, on les porte à la machine destinée à les couper et diviser en petits parallélipipèdes, et qui est représentée sur ses différentes faces, PI. 749*
- (1) Extrait du journal polytechnique allemand de Dingler, cahier de juillet i838.
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- SUCRE» 4%
- Lafig. i est une élévation latérale, la fig. 2 une vue par devant, et la fig. 3 une vue par derrière de cette machine. La Jig. 4 représente une élévation vue de face, et dessinée sur une plus grande échelle, du cadre portant 1^. lame tranchante ; la Jig. 5, la plaque de tôle munie de ses petits découpoirs ; les fig. 7 et 8, les coupes verticales de ces mêmes pièces; lesJig. 9 à i3, les détails de la machine.
- Sur les montans d’un bâtis A, porté par des pieds , sont vissées des coulisses a a, qu’on voit plus distinctement fig. 4, dans lesquelles monte et descend, à l’aide de guides b bt un cadre B qui reçoit son mouvement d’une tringle c réunie à une manivelle d fig. 1, communiquant avec le moteur. La face postérieure du cadre B est garnie d’une plaque de tôle d, à laquelle sont adaptés trente petits découpoirs minces, en acier trempé e, dont la forme est vue fig. 8. Pour que ces couteaux résistent à la pression des betteraves et afin de soutenir la tôle d, on adapte au cadre une traverse/^ serrée par quatre vis g g ,fig. 7. La première coupe est donnée par les petits découpoirs, et pour que la seconde coupe, qui se fait en travers, puisse produire des parallélipipèdes réguliers, une lame tranchante h consolidée par une traverse i est fixée dans une position inclinée sur le cadre A. Il résulte de cette disposition qu’en plaçant les betteraves sous les petits découpoirs, ceux-ci, par l’effet de la descente du cadre, opèrent la première coupe ; puis la lame tranchante h les subdivise. Les betteraves jetées dans deux caisses en bois m,fig. 1 et 3, posées sur un banc derrière le bâtis A, sont pressées contre le cadre B par un coin de bois n muni d’une poignée ; et pour que ce coin n’atteigne pas les couteaux, il porte un arrê tqui vient frapper contre le butoir p.
- Les betteraves ainsi découpées en parallélipipèdes, forme la plus convenable pour être desséchées, tombent dans un baquet D placé au-dessous du découpoir. On les porte ensuite à l’étuve, représentée en élévation vue de face et en coupe verticale,j£g\ i4 et 15, P/. 7Ôo.
- a, Fourneau en fonte de fer, surmonté de tuyaux en tôle b, diversement contournés et dans lesquels circule la fumée ; ce, murs entourant le fourneau; d, espace vide ménagé entre le fourneau et la maçonnerie et dans lequel s’échauffe l’air extérieur qui y pénètre par les canaux e qu’on ferme à volonté avec des portes en tôle à coulisse, f, espace vide au-dessus du fourneau, occupé en partie par les tuyaux b; g, plaque de tôle mince établie au dessus de l’espace vide^, et percée de trous pour distribuer plus également la chaleur; h, barres de fer servant de coulisseaux châssis en bois i,fig. 16, garnis de toile métallique et chargés des betteraves à sécher : ces châssis se placent les uns au-dessus des autres.
- Trente-septième année. Novembre i838. 57 '
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- ARTS JÉC02Î0MIQUES.
- k% Espace vide entre les châssis j' on y introduit un thermomètre pour connaître le degré de' température de l’air. charnU :
- .: m, Toit en bois composé de pièces pouvante désassembler facilement pour " cliargèr et' vider le séchoir. ^ L : ^
- 77, Conduit en bois donnant issue à l’air humide.
- o, Ouverture pratiquée dans le mur et fermée par une porte y elle sert à donner accès^iux tuyaux de tôle pour les nejtôyêr.
- Les betteraves découpées sont placées sur les toiles métalliques, par couches „ de 2 pouces'd’épaisseur ; les châssis ont 5 pouces d’épaisseur, en sortejqu’iL ne reste entre chaque couche de betterave et le fond dü châssis supérieur <jue l’espace suffisant pour la circulation de baiir chaud dont la température doit être de 4o à 5o degrés II. ; > .
- Les châssis, au lieudetre en bois, peuvent être construits en fer. Laj%.ji7 montreun de ces châssis. .
- On voit, fig. 18, là coupe, et fig. 19 le plan d’une autre étuve, qui, tout en réunissant les avantages delà précédente,, est à l’abri dé l’incendie; a a> tuyaux en forme de serpentin; b b, ouvertures pour rentrée de l’air extérieur. Un seul fourneau peut servir pour deux, trois, quatre ou un plus grand nombre de ces étuves , comane on le-voit/%. io. : : !
- Une disposition'encore plus convenable est la suivante, en ce qu’elle favorise la circulation .de F air chaud au d’un ventilateur.
- Ln jjg. 21, P/. 749, est le plan pris au niveau du premier étage, la fig. 22 la coupe verticale sur la ligne A B, et la fig. a3 une coupai transversale d’une étuve construite sur ce principe. T. , ...fi
- Le bâtiment est divisé sur sa longueur'en deux compartimens GÇ contenant chacun une étuve. La cheminée Gr et le ventilateur R sont communs à ces deux étuves. La fumée produite par le.,feu dçs .foyers D passe par un tuyau de tôle E pour se rendre dans une chambre en briques F munie de deux plaques de fonte a a', percées chacime.de vingt-cinq trous qui reçoivent un pareil nombre de tuyaux de fonte c.. L’air extérieur, qui pénètre dans ce tuyau par l’orifice d au-dessous des plaques a‘, s’échauffe dans son passage à travers les tuyaux, pour se rendre ensuite dans l’espace H formé (le quatre murs II et d’une voûte J s’appuyant sur les barres de fer c c.
- L’espace H est occupé par des toiles métalliques sans fin, sur lesquelles se placent les betteraves; ces toiles passent sur des rouleaux m qu’on fait tourner tous à la fois à l’aide de roues d’engrenage o; la'toile, tendue horizontalement, est soutenue par plusieurs rouleaux de renvoi n.
- Les betteraves, divisées ainsi que nous l’avons dit, sont placées sur la toile métallique N qui les conduit dans l’étuve où elles passent sur la toile métal-
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- lique supérieure ; ensuite elles sont entraînées successivement sur les toiles immédiatement au-dessous, et se rendent entièrement desséchées par la trémie r dans la râpe cylindrique .y/là elles sont pulvérisées; la poudre qui en résulte tombe dans un baquet P.
- L’air chaud qui opère la dessiccation des betteraves monte à travers les toiles métalliques, et s’échappe ensuite* saturé d’humidité, par l’ouverture W, dans le tuyau S; un ventilateur disposé en R aide à la circulation de la chaleur.
- Pour que les morceaux de betteraves ne tombent pas pendant le mouvement des toiles métalliques dans l’espace occupé par les tuyaux E, et par le ventilateur R, et afin de favoriser l’égale distribution de la chaleur, on a disposé au-dessous une planche de tôle percée V, sur laquelle on peut recueillir ce qui se serait échappé.
- M. Schutzenbach attribue à cette étuve les avantages suivans :
- i°. Économie notable de main-d’œuvre ; 20 par suite du mouvement continuel des toiles métalliques, les betteraves sont en contact avec l’air chaud sur toutes leurs faces; 3° garantie suffisante contre les dangers de l’incendie; 4° l’air chaud et la vapeur qui s’échappent par le tuyau S peuvent servir à chauffer d’autres parties du bâtiment ; 5° la dessiccation des betteraves est pratiquée sur une grande échelle.
- Voici le procédé suivi par M. Schutzenbach, pour extraire le sucre des betteraves desséchées.
- En sortant de l’étuve dans un état de dessiccation complet, les betteraves sont réduites en poudre par un moyen quelconque; puis on en extrait le sucre en jetant cette poudre dans de l’eau aiguisée d’acide sulfurique ou d’acide sulfureux. Pour cet effet, on verse, dansun baquet en bois, neuf parties en poids d’eau pure, et on y ajoute, suivant la richesse des betteraves, deux tiers à trois quarts pour cent d’acide sulfurique du commerce; on y verse ensuite quatre parties en poids de poudre de betterave, en agitant continuellement le mélange, jusqu’à ce que l’acide soit absorbé; après.le repos, le précipité est porté sous la presse et exprimé comme la pulpe ordinaire.
- Le jus ainsi obtenu est réservé pour être traité ultérieurement; le résidu contenu dans les sacs est mis à macérer dans de l’eau acidulée au même degré, puis pressé de nouveau. Le jus résultant de cette seconde expression est employé au lieu d’eau pour y dissoudre une nouvelle quantité de poudre de betterave. On répète cette opération jusqu’à ce qu’on juge que le résidu est entièrement épuisé de matière sucrée.
- Le jus exprimé, ayant la densité requise, est mêlé, à basse température, avec autant de chaux en poudre qu’il est nécessaire pour neutraliser l’acide ;
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- AGRICULTURE.
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- puis on sépare le précipité calcaire par les moyens usités. L’albumine et le tannin contenus daUs la betterave, étant passés dans la partie fibreuse, par l’effet de la dessiccation, il en reste très-peu dans le jus, en sorte qu’il est déjà transparent avant la filtration.
- Il est ensuite traité à la manière ordinaire pour en tirer du sucre cristallisé; seulement on emploie moins de noir animal pour la clarification que pour le jus provenant de betteraves non desséchées. • i
- On peut aussi se servir d’alcool pour extraire le sucre de la poudre de betterave ; dans ce cas, on arrose la poudre avec le tiers ou la moitié de son poids d’eau chaude, à laquelle on a mêlé préalablement une certaine quantité de chaux éteinte, puis on ajoute autant d’alcool qu’il est nécessaire pour dissoudre le sucre contenu dans la poudre de betterave, et on soumet cette poudre à l’action d’une forte presse. Par ce moyen, on obtient une dissolution de sucre très-concentrée et très-claire.
- L’alcool séparé de ce liquide à l’aide de la vapeur peut servir à une nouvelle opération.
- Le sirop restant après la séparation de l’alcool est filtré, puis mis à refroidir; on le filtre ensuite sur du noir animal en grain, pour lui enlever la petite quantité de sels qu’il pourrait encore contenir; enfin il est cuit par les moyens usités. (D.)
- AGRICULTURE. — vins.
- Rapport fait par M. Casse , a la Société royale (Vagriculture et des arts de Seine-et- Oise , sur Vamélioration des vins de ce pays, par Vaddition du sucre de fécule.
- . Messieurs, la Commission que vous avez honorée de vos suffrages pour l’examen des améliorations que pourraient acquérir les vins de ce pays, en y introduisant, avant la fermentation, une quantité déterminée de sucre de fécule, s’est rendue à Argenteuil, chez M. Collas, l’un des Commissaires, le n octobre 1837.
- M. Collas, pour avoir une opinion précise- sur les résultats que présenteraient les expériences auxquelles nous devions nous livrer, nous a fourni la quantité de raisins qui nous était nécessaire, prise à parties égales, sur des vignobles situés sur différens cantons de ce territoire.
- Les raisins noirs, mêlés d’une petite partie de blancs, ont été pilonnés dans des bachots, afin d’en opérer la division la plus avancée possible, et
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- VINS,
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- introduits au fur et à mesure dans des cuves propres à contenir chacune une pièce et demie de vin. Les cuves, remplies jusqu’aux cinq sixièmes de leur capacité, ont été placées dans un cellier particulier, très-propre et très-aéré.
- Le moût marquait à l’aréomètre 8 ip.
- Nous avons recouvert la surface du liquide par des planches à claire voie, maintenues à même hauteur par des étrésillons arc-boutés à la voûte du cellier. Cette précaution, dont M. Collas a retiré de très-bons effets, avait pour but de maintenir les parties solides des raisins soulevées dans le dégagement du gaz acide carbonique, baignées dans le liquide ; d’éviter les fermentations acides et secondairement putrides qui s’y développent, et le mauvais goût qu’elles communiqueraient au vin ; et enfin, de faciliter la solution de la matière colorante de la pellicule du raisin dans l’alcool contenu dans le vin.
- Les cuves ont été numérotées i, 2 et 3.
- Nous avons introduit dans la cuve n° 1 20 kil. de sucre de fécule, dissous dans autant de moût bouillant, et nous avons brassé fortement le mélange afin de le rendre le plus parfait possible.
- Dans le n° 2, ont été mêlés avec les mêmes précautions, 7 kil. de sucre brut de canne, dissous dans 20 kil. de moût bouillant.
- La cuve n° 3 est restée dans l’état naturel ; cependant, pour équilibrer la température des trois cuves, nous y avons ajouté 20 kil. de moût, élevé à la température de l’ébullition.
- La température atmosphérique étant très-basse, la fermentation n’est devenue sensible qu’au troisième jour. A cette époque, le liquide s’est élevé, un bouillonnement considérable s’est manifesté, et la température des masses était :
- Dans le n° 1, à 20 degrés centigrades;
- Dans le n° 2, à 19 degrés ;
- Dans le nô 5, à 18 degrés.
- Huit jours après, le liquide et la température s’étant abaissés, et bien qu’il existât encore quelques bouillonnemens qui faisaient penser que la fermentation n’était pas complètement terminée, et pour céder à l’usage du pays, nous avons procédé au soutirage du vin des trois cuves, toujours pour maintenir une égalité de conditions, et attendu que jusque-là aucune circonstance importante ne nous avait démontré l’utilité de prolonger la fermentation dans l’une des cuves.
- Les vins des trois expériences ont été pesés et dégustés.
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- AGRICULTURE.
- Len° i marquait, à l’aréomètre de Cartier, 10 degrés i/4-
- Len° 2. ................................. . 1/4.
- Le n° 3........................ . . . io i/4*
- La saveur du premier était peu acide, elle participait du goût du sucre de fécule; sa couleur était d’un rouge vif.
- Le second était un peu plus acide que le premier, d’un goût franc ; sa couleur différait peu.
- Le troisième était plus acide, d’un goût âpre ; sa couleur moins rouge que celle des préeédens.
- Pour remplacer la vidange des tonneaux, jusqu’à l’époque de la distillation, nous avons rempli trois bouteilles de grès, d’une capacité de io litres chaque, avec les vins des trois expériences, et établi l’ordre des numéros correspondans.
- Nous ferons remarquer, pour être à même d’expliquer quelques particularités qui se sont présentées dans les vins contenus dans les bouteilles, que les tonneaux ont été remplis avec le vin surabondant, dit de soutirage, et que , pour remplir les bouteilles, nous avons été obligés de presser le marc.
- La fermentation secondaire, qui s’est opérée dans les tonneaux, a duré huit jours ; à celte époque, on a pu les bondonner. Il n’en a pas été de même pour le vin renfermé dans les bouteilles, puisqu’on n’a pu les boucher que trois mois après, et, étant bouchées et couchées, on a été obligé de les relever de temps en temps pour prévenir leur rupture; celles qui contenaient du sucre de fécule fermentaient encore après quatre mois. Toutes les fois qu’on leur a emprunté du vin pour remplir les tonneaux, il s’est manifesté un dégagement de gaz abondant. La cessation du dégagement du gaz a suivi l’ordre inverse des numéros, et n’a été Complète qu’au quatrième mois.
- Arrivés à l’époque où nous devions penser que la fermentation secondaire, qui s’opère dans les vins nouveaux, était terminée, le 22 mars suivant, nous avons examiné les vins des trois expériences, et avons remarqué :
- Que le n° 1 avait une belle couleur rouge ; sa saveur était modifiée relativement à ce qu’elle était à notre premier examen ; il marquait, à l’aréomètre, iq degrés, conséquemment il avait perdu un quart du degré qu’il avait au soutirage.
- Le n° 2 conservait son état primitif, sauf la perte d’un quart de degré qu’il avait éprouvée aussi. ^
- Le n° 3 n’avait éprouvé aucun changement.
- Après cet examen, nous avons procédé à la distillation des vins des trois numéros, et y avons soumis 10 litres de chaque. L’opération a été faîte avec
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- TINS. 445
- toutes les précautions nécessaires, ët suivie jusqu’à ce que ia liqueur distillée cessât d’être alcoolique. Le produit a été de 2 litres.
- Celui du n° 1 marquait, à l’alcoomètre, 0/0, température, 11 ;
- Celui du n° 2, 35;
- Celui du n° 3, 3o.
- Ce résultat nous a démontré que, bien que le sucre de fécule fût équivalent en prix à celui de canne, il avait alcoolisé le vin de deux degrés en plus que ce dernier, et que celui-ci avait acquis 5 degrés au-dessus du vin naturel.
- En comparant les vins avant la distillation , nous avons observé que, le n° 2 était supérieur en vinosité au n° 1, et celui-ci égal au n° 3. Il y avait lieu d’en tirer la conséquence que le sucre de fécule n’avait amené aucune amélioration. Le produit de la distillation nous a déjà prouvé le contraire; plus loin, en faisant la part de la quantité d’alcool contenue dans chaque espèce de vin, nous verrons que notre prévision eût été mal fondée si nous n’avions pas attribué cette différence de densité à la dextrine qui est unie au sucre de fécule.
- La fermentation prolongée qu’ont éprouvée les vins contenus dans les bouteilles, et que nous attribuons à la production de la nouvelle quantité de matière sucrée, séparée des grains de raisin non écrasés par la pression exercée sur le marc, nous a déterminés à chercher les résultats quelle avait produits : c’est: pourquoi nous avons soumis à la distillation 2 litres de vin de chaque bouteille , et poussé l’opération jusqu’à ce que la liqueur cessât d’être alcoolique. Le produit de chaque distillation a été d’un demi-litre, et le degré d’alcool,
- Pour le n® 1, de 40 centièmes, température 11 ;
- Pour le n° 2, de 3y ;
- Pour le n° 5, de 5 r. ,
- Ce résultat prouve incontestablement que la fermentation prolongée a alcoolisé le vin d’une proportion avantageuse ; il offre aussi un rapport exact de vinification entre les vins de soutirage et ceux de pressurage; il prouve que les vins de pressurage, quoique moins estimés que ceux de soutirage, dits la mère-goutte, sont cependant plus alcooliques. Pour donner aux vins toute la qualité qu’ils peuvent avoir, il faut écraser les raisins le plus complètement possible, et donner à la fermentation toute la durée nécessaire à la conversion entière de la substance sucrée en alcool.
- Les remarques que nous avons faites dans, le cours de nos opérations nous auraient fourni l’occasion de développer quelques théories ; mais persuadés qu’elles auraient peu d’intérêt pour la Société, nous nous sommes bornés à rapporter les faits : d’ailleurs les théories sur la fermentation: sontiaujourd’hui si diverses qu’il serait difficile d’en admettre une généralement adoptée.
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- AGRICULTURE.
- Nous passerons maintenant à l’appréciation des vins qui proviennent de nos expériences. Nous parlerons d’abord de celle qui leur a été donnée par des vignerons experts, ensuite de celle que leur donne le degré d’alcool.
- Neuf experts ont été appelés à déguster les trois espèces de vin. Tous ont été d’accord pour donner la préférence à celui qui était additionné de sucre de fécule, n° i. Ils ont varié sur la fixation de la plus-value; les uns l’ont portée à 3 fr., les autres à 5 fr., un seul l’a élevée à 6 fr.; nous devons ajouter que ce dernier nous inspirait beaucoup de confiance, par la réputation dont il jouit à Argenteuil comme dégustateur.
- L’appréciation a aussi varié sur les nos 2 et 3 ; la plus-value du n° 2 a été portée à 4 fr., cinq des experts ont donné la priorité au n° 2 sur le n° 3.
- Cette divergence d’opinions laissant beaucoup de vague sur l’amélioration que les vins ont acquise , et ne pouvant par ce procédé déterminer leur valeur commerciale, ce qu’il importait de faire, nous avons recouru aux calculs qui doivent attribuer à chaque espèce de vin la quantité d’alcool ’qu’elle possède et conséquemment la valeur véritable afférente à chaque numéro.
- Ayant constaté que le produit alcoolique du n° 1 marquait 37 degrés, celui du n° 2 35, et celui du n° 3 3o, nous avons divisé 23o litres, que contient ordinairement une pièce de vin , par 10 litres, nombre que nous avons pris pour la distillation, et multiplié le quotient par les degrés d’alcool obtenus par cette opération ; ce calcul a donné :
- Pour le n° 1,8 lit. 2 déc., 1 cent, d’alcool pur par pièce. .
- Pour le n° 2, 8 lit. 5 cent.
- Pour le n° 3, 6 lit. 9 décil.
- Ou bien, pour rendre l’opération plus sensible, nous avons converti l’alcool absolu en eau-de-vie à 20 degrés, et obtenu :
- Pour le n° 1, 42 litres 5 décil. 5 cent.
- Pour le n° 2, 40 litres 2 décil. 5 cent.
- Pour le n° 3, 34 litres 5 décil.
- Afin de donner à chaque espèce de vin la valeur qu’elle a acquise par pièce, par le degré d’alcoolisation , nous avons multiplié le nombre de litres d’alcool contenu dans chaque pièce par la valeur moyenne du vin, valeur que nous avons portée à 46 fr. > et divisé le quotient par les degrés d’alcool du n° 3, c’est-à-dire par.6 litres g décilitres, ou, pour éviter les fractions, par 7 litres, et nous avons obtenu :
- Pour le n° 1, 55 fr. 92 c. '
- Pour le n° 2, 52 90
- Le n° 3 était le terme de la comparaison.
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- vins. 447
- A la valeur alcoolique du n° i. . . . 55 fr. 92 c.
- Nous ajouterons 2 fr. 4o c. pour le vin déplacé par le vo-? lume du sucre. . . . 2 40
- Ensemble. . . . . . . 58 52
- Desquels il faut déduire pour le prix de revient du sucre de fécule. . . . . . 5 20
- Reste . . . .... 53 12
- Le prix moyen du vin étant de. . . . . 46 »
- La valeur réelle acquise par l’alcoolisation est de. 7 12
- La valeur alcoolique du n° 2 étant de. 52 9°
- Nous y ajouterons celle du vin déplacé. 1 A
- Nous obtenons par conséquent. ..... 55 9°
- Dont à défalquer pour prix de revient du sucre. 5 20
- Reste ....... 48 70
- La valeur moyenne du vin étant de. 46 »
- L’amélioration acquise est de. . ... 2 70
- A l’appui de nos expériences, nous rapporterons ici d’autres essais sur la vinification par le sucre de fécule, descpiels nous ne pouvons pas tirer les mêmes conclusions que des nôtres, attendu que l’amélioration obtenue n’a pas été appréciée par l’alcoolisation, mais par la dégustation.
- En Basse-Bourgogne, la bonification apportée aux vins de ce pays par le sucre de fécule a été évaluée à 6 fr. par feuillette, et la quantité de sucre employée à 5 kilogrammes, tandis que dans nos expériences nous l’avons portée à 8 kil. et demi pour la même proportion de vin. Si cette appréciation était exacte, il en résulterait que tous les rapports établis entre la capacité des fûts, la quantité et la valeur du sucre employé, les vins auraient gagné en Bourgogne une amélioration sur les nôtres.
- A Compiègne, trois membres de la Société d’Agriculture, sur l’invitation de M. le sous-préfet, ont été chargés par cette Société de faire des expériences sur l’amélioration des vins de ce pays par le sucre de fécule. Leurs expériences établies dans deux procès-verbaux ont été faites sur deux cuves dont les raisins qu’elles contenaient leur ont paru identiques. Dans l’une , ils ont ajouté la quantité de sucre de fécule déterminée par le procédé de MM. Labiche et Tugot (i) ; l’autre cuve est restée dans Son état naturel. Après la fer-
- (i) Fabricans de sucre de fécule à Reuil.
- Trente-septième année. Novembre i858.
- 58
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- 448 AGRICULTURE. -— VINS.
- mentation* ils ont reconnu une différence énorme, c’est leur expression* entre le vin additionné et le vin naturel. Ces messieurs se sont ajournés au mois de juin suivant, pour donner à ces vins leur juste appréciation. A cette époque, ils ont constaté que le vin additionné de sucre de fécule était plus coloré que le vin naturel, qu’il avait perdu son âcreté ; qu’il était plus vineux, plus agréable à boire, que sa supériorité était telle que l’on ne pourrait croire que les deux vins sont du même cru, de la même récolte; et enfin qu’il a la moitié plus de valeur que le vin naturel.
- A Carrières-Saint-Denis, M. le maire de cette commune a fait lés mêmes expériences sur du vin rouge et sur du vin blanc. Trois.échantillons-de ces vins nous ont été présentés. Le blanc était légèrement ambré, un peu mousseux, peu vert, agréable à boire; il marquait ro degrés à l’aréomètre. Un des échantillons du vin'rouge était peu coloré, très-vert, il marquait g degrés i/4; Faytre avait une belle couleur, il était peu vert, agréable à boire, et marquait io degrés à l’aréomètre. A ces caractères nous avons reconnu facilement que le dernier et le blanc avaient été améliorés par le sucre de fécule.
- A Reuil, on a fait aussi des essais sur le vin de ce vignoble , et bien que le sucre de fécule en ait amélioré la qualité, il est évident que l’amélioration est inférieure à celle des vins précédens, d’après l’examen que nous en avons fait.
- Conclusions.
- Des faits et des observations qui précèdent, nous concluons :
- i° Que la fermentation du moût additionné de sucre de fécule mis en bouteille a une durée plus longue que celle du moût naturel et que celle du moût auquel on avait ajouté du sucre de canne ;
- 2° Que le sucre de fécule , dans la proportion d’environ trois parties sur une de sucre de canne, équivalens en prix, alcoolise le vin à un plus haut degré que le sucre de canne, et modifie avantageusement sa saveur, sa couleur et sa durée;
- 5° Que le sucre de fécule donne au vin de ce pays, d’Argenteuil par exemple, par le degré alcoolique une supériorité de plus-value de 7 fr. 12 c., par pièce, sur le vin naturel, toutes dépenses compensées;
- 4° Que le sucre de canne n’améliore le vin, à prix égal avec le sucre de fécule, que de 2 fr. 70 cent, par pièce;
- 5° Que l’amélioration du vin par le sucre de fécule est plus sensible sur les vins des bons crus que sur ceux des crus inférieurs ;
- 6° Que la plus-value des vins additionnés de sucres de canne ou de fécule peut s’établir par la dégustation, mais qu’elle est plus exacte par la distillation sous le rapport des quantités d’alcool ;
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- INDUSTRIE ÉTRANGÈRE.
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- 7°.Que les vins, bientôt après te soutirage, perdent une portion de leur alcool, sans cependant perdre de leur qualité, et que, pour déterminer toute la quantité qu’ils contiennent, il Faudrait les distiller un ou deux mois après le soutirage, ainsi que cela se pratique dans le Midi.
- INDUSTRIE ÉTRANGÈRE.
- Médailles décernées par la Société pour l encouragement des arts et manufactures, séant à Londres5 pendant l’année i838.
- Mécanique. i° AM. Bursill, à Londres, pour une nouvelle lampe: de sûreté à l’usage des mineurs ; la médaille d’argent.
- 2° A M. J.~P. Paine, à Londres, pour une roue d’échappement pour les grandes horloges ; la médaille d’argent.
- 5° A M. A.-P. Walsh, à Londres, pour son échappement à remontoir ; la médaille d’argent.
- 4° A M. B. Mapple, à Londres , pour un ressort à timbre pour sonnettes d’appartement ; 5 guinées.
- .5* AM./. Çrolford, à Londres, pour une soupape à boulet applicable aux conduites d’eau ; la médaille d’argent.
- 6° A M. F. Danchell, à Londres, pour une nouvelle clef propre à accorder les pianos ; la médaille d’argent.
- 7° A M. W. Baddeley, à Londres, pour un appareil propre à éteindre les incendies ; la médaille d’argent.
- 8° A M. le capitaine Ericson7 à Londres, pour son balancier hydrostatique; la médaille d’argent.
- 9° A M. Burkitt, à Londres, pour un tympan applicable aux presses typographiques et agissant de lui-même; la médaille d’argent.
- i o° A M. Levic, à Londres, pour un nouveau fourneau à l’usage des fondeurs de caractères typographiques ; 5 guinées.
- 11° A M. JenkinSj à Londres, pour Une nouvelle échelle de bibliothèque; la médaille d’argent.
- tâ° A M. G. Edge-, à Londres, pour Un instrument propre à déterminer la stabilité des navires ; la médaille d’argent.
- i5q A M. /. Farley, à Londres , pour des perfectionnements dans les métiers à tisser les étoffes dé s'oie de grande largeur ; la médaille d’argent et 5 guinées.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- //
- Chimie. i4° AM. Lewis Thompson, à Londres, pour line nouvelle préparation du bleu de Prusse ; la médaille d’or.
- 15° Au mêmef pour un nouveau procédé d’affinage du cuivre; la médaille d’or.
- i6° A M. Goddard, à Chatham, pour son appareil propre aux expériences sur la polarisation de la lumière ; la médaille d’argent.
- 170 A M. Whitehouse, à Londres, pour sa méthode de prendre des empreintes sur des préparations anatomiques ; la médaille d’argent.
- 180 AM. Carrick , à Newcastle, pour ses tablettes de marbre propres à la peinture en miniature; la médaille d’argent.
- 190 A M. Esquilant, à Londres, pour des impressions en relief sur cuir; 10 guinées.
- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- Livres Jrançais.
- L’art du teinturier-coloriste sur laine, soie, fil et coton ; par Vincard.
- In-32.
- Essai d’une théorie du parallélogramme de Watt; par M. Vincent. Brochure in-4°-
- Résumé d’un cours pratique de fabrication du sucre indigène , professé à Paris, du 25 janvier au 28 février i858, par MM. Pajen, Gautier, etc. In-8°.
- Traité élémentaire de statique ; par le baron Reynaud et C. Gérono. 1 vol. in-8°.
- Notice sur les travaux de la manufacture royale des Gobelins et des tapis de la Savonnerie. In-12.
- Manuel d’agriculture ; par V. Rendu. In-12.
- Nouveau manuel complet du jardinier; par M. C. Bailly. 2 vol. in-18. Nouveau manuel de chimie agricole, trad. de l’anglais, par Ad. Ver-gnaud. In-i8.
- Nouveau manuel des ponts et chaussées, par M. de GayJJier. 1 vol. in-18. Stéréotomie ou l’art du trait, par C. Protot. In-8°.
- Des écoles primaires d’agriculture, par Jules Rieffel. In-8°.
- Histoire naturelle du charançon ou mite des blés ; par M. Chenest. I11-80.
- . Étude microscopique et chimique du froment ; par M. Quevenne. In-8°. Mémoires d’agriculture, d’économie rurale et domestique, publiés par la Société royale et centrale d’agriculture. Année 1837 ,1 vol. in-8°.
- Méthode sur la peinture exotique. In-8°.
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE. 451
- Le précurseur de l’industrie des tissus, journal des manufactures d’étoffes nouvelles.
- Esquisse de l’industrie et du commerce de l’antiquité ; par Henri Richelot. i vol. in-8°.
- Histoire du commerce , de l’industrie et des fabriques de Lyon ; par C. Beaulieu, i vol. in-8°.
- Notions élémentaires de physique et de mécanique ; par L.-J. George, In-8°.
- Traité du cubage des bois en grume, et de leur solidité en charpente. In-8°.
- Le phare industriel, journal quotidien de l’industrie ; année i838. In-fol.
- De l’influence de la culture en général sur l’atmosphère et de celle des déboisemens par M. P. Laurent. In-8°.
- Exposé complet de la culture du coton aux Antilles ; par M. Pelouze. In-8°.
- Mémoire des travaux de la Société d’agriculture, commerce et arts de la ville de Mende, i835-i836. i vol. in-8°.
- Notice historique sur le T employé à la construction des hautes cheminées d’usines ; par M. A. Tordeux. In-8°.
- Notice sur une nouvelle fabrication du vin, par M. F. Denis. In-8°.
- Manuel historique de la technologie des armes à feu ; trad. de l’allemand par M. Rieff 'el. i vol. in-8°.
- Leçons de chimie élémentaire ; par M. J. Girardin. i vol. in-8°.
- Nouveau manuel du menuisier en bâtimens ; par M. Tessejdre. In-18.
- Théorie de la peinture; parM. Paul Laurent, i vol. in-8°.
- L’Industrie du Nord , journal des intérêts commerciaux du nord de la France. In-fol.
- Géographie industrielle et commerciale de la France ; parM. Armand Hus-son. In-i8.
- Livre de l’économie et de l’administration rurale ; par M. Maunj de Mor-nay. Iu-i8.
- Mémoire sur le projet de canal de jonction de la Sambre à l’Escaut, In-4°-
- Mémoire sur le projet d’un chemin de fer de Paris à Bordeaux ; par A. Cor-réard. i vol. in-4°, avec cartes.
- Canal de jonction de la Dordogne à la Loire; parM. Tesnières. In-8°.
- Sur le projet de jonction de la Loire à la Garonne; par M. Boussiclan. In~8°.
- - Traité des machines à vapeur de Th. Tredgold ; trad. de l’anglais par M. Meltet. i vol. in-4% avec pl.
- Annuaire pour l’annee i858, présenté parle bureau des longitudes. In-18.
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- BIBLIOGRAPHIE I1YBÎT5TRIELLE.
- 4S2
- Élémensd’agriculture pour le midi de la France; par M. H. Laure. I11-18.
- Chemins économiques à grande vitesse et à locomoteurs libres. In-4°.
- De l’introduction des procédés relatifs à la fahrique des étoffes de soie dans la péninsule hispanique; par le vicomte de Santarem. In-8°.
- De la nécessité de remplacer les chemins de fer par un système moins coûteux. In-40.
- Mémoire sur la culture du mûrier dans le centre et le nord de la France ; par M. F. Dujardin. In-8\
- Problèmes de géométrie-pratique pour les arpenteurs; par L. Mascheroni.
- In-8°.
- Description des machines et procédés consignés dans les brevets d’invention dont la durée est expirée. Tom. XXXIII, 1 vol. in-40, avec pl.
- Mémoires de la Société des sciences, agriculture et arts de Lille. 1856-1867.
- 1 vol. in-8°.
- Notice sur la fécule de pommes de terre; par M. Boisset. In-8°.
- Essai sur la théorie des engrais et des amendemens ; par M. Lury. In-8°.
- Guide complet de la culture des jardins fruitiers ; par M. Mauny de Mor-nay. 2 vol. in-16.
- Notice historique sur les ponts militaires. In-8°.
- Du perfectionnement et de l’assainissement des boissons ; par M. Kruger. In-8°.
- De l’exécution des chemins de fer par l’industrie particulière ; par Jules Séguin. In-8°.
- Principes généraux de l’exacte mesure du temps par les horlogers ; par Urbain Jurgensen. 1 vol. in-40.
- Traité de la stéréotomie appliquée au jaugeage des tonneaux ; par M. Roussel. ln-8°.
- Abrégé de la nouvelle méthode de Pierre Jauffret, pour la fabrication des engrais. In-8°.
- L’art d’accorder soi-même son piano ; par M. C. Montai. 1 vol. in-8°.
- Nouveau manuel de l’art de bâtir; par Rajmon. In-18.
- Nouveau système de chimie organique ; par F. Raspail. 5 vol. in-8°, avec planche.
- Traité complet de la lithographie; par MM. Chevallier et Langlumé. 1 vol. in-8®, avec planches.
- Théorie des atomes et des équivalens chimiques; par M. F. Choron. In-i8°.
- Cours de chimie théorique et pratique; parM. Koeppelin. 1 vol. in-12.
- Cours élémentaire de géologie industrielle ; par M. Boubée. ln-4°-
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- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- Filtres à charge permanente et à fonctions intermittentes, propres à la déco-loration des jus sucrés; par M. Pejron. In-8°.
- Petit traité d’économie rurale et domestique; par M. H. Grandin.
- Le Bon jardinier, almanach pour l’année 1838; par MM. Poiteau et Vilmorin. i vol.in-12.
- Notes hortieultürales, par M. Pépin. In-8°.
- Mémoires de la Société d’agriculture de l’arrondissement de Saint-Omer. Première année, 1857. -
- Précis théorique et pratique sur les forces industrielles et notamment sur les machines à vapeur; par M. VéneT chef de bataillon du génie. In-4’.
- Notice sur un nouveau réveille-matin sans engrenage ; par M. Carbonnier. In-8Ü.
- Traité sur les gaz et tous les appareils nécessaires à leur fabrication ; par M. Merle. 1 vol. in-12.
- Almanach du commerce de‘Paris et des départemens de la France et des principales villes du monde; paT M. S. Bottin, année i838. 1 gros vol. in-80.
- De la législation des chemins de fer en France et en Angleterre; par M. A. Guillaume. 1 vol. in-8°.
- Essai sur les causes qui s’opposent aux progrès de l’agriculture et sur les moyens de les détruire ; par M. Durand. In-8°. *
- De l’enseignement du dessin sous le point de vue industriel; par M. A. Dupuis. 1 vol. in-8°.
- ' Expériences sur la force tangentielle et les autres propriétés du fer malléable, dans son application aux chemins de fer ; par Barlow. Traduit de l’anglais , in-8°.
- Notice historique sur la manufacture d’étoffes de laine de Lisieux ; par M. de Formevïlle. In-8°.
- Traité sur l’art graphique et mécanique appliqué à la musique; par M. EiSenmenger. In-8°.
- Les mûriers et les vers à soie en Suisse ; par Allemandi Ehinger. In-8®.
- Histoire des embaumemens et de la préparation des pièces d’anatomie normale; par M. Gannal. In-8°.
- Études sur l’art d’extraire immédiatement le fer de son minerai pour convertir le métal en fonte ; par M. Richard. in-4°«
- Nouveau manuel de l’art de bâtir; par Bullet. 1 vol. in-18.
- Annales de la Société séricicole fondée en 1857.
- Instruction sur la. manière de se servir de la règle à calculer; parM..A/o«-zin.'In-12.--
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- 454
- BIBLIOGRAPHIE INDUSTRIELLE.
- Observations historiques et critiques de l’art de la peinture sur verre; par M. Thevenot. In-8°.
- Traité de la composition et de l’ornement des jardins. In-4°.
- Méthode de culture du melon en pleine terre ; par M. Noget cïAubigny.
- In-8°.
- Tableau synoptique de l’éducation des vers à soie ; par M. Brunet de Lagrange. In-12.
- Situation de l’industrie sérigène dans le département de la Vienne ; par M. Bourgnon de Lajre. In-12. •
- Traité de la pierre à plâtre; par M. Dralet. In-12.
- Architecture rurale, théorique et pratique ; par M. de Saint-Félix Mdu-rémont. 1 vol. in-8.
- Livre du jardinier ; par M. de Mornay. 2 vol. in-18.
- Annales agricoles, littéraires et industrielles de l’Ariége. In-8°.
- Bulletin de la Société industrielle d’Angers. In-8°.
- Bulletin de la Société libre d’émulation de Rouen. In-8°.
- Mémoire sur la congélation des pommes de terre; par M. Payen. In-8°. Bulletin de la Société industrielle de Saint-Étienne. In-8°.
- Observations sommaires sur les canaux navigables et sur les chemins de fer; parM. Huerne dePommeuse. In-8°.
- Leçons de mécanique appliquée par M. de Saint-Venant. ïn-fol.
- Mémoire sur la cause et les effets de la fermentation alcoolique et acéteuse ; par M. Turpin. In-8°.
- Le propagateur de l’industrie des soies en France; par M. Amans Carrier.
- In-8°.
- #
- Recherches sur la destruction de l’aiucite ou teigne des grains ; par M. Herpin. In-8°.
- Treizième supplément au catalogue des spécifications des brevets d’invention et de perfectionnement, année 1837. In-8°.
- L’industrie sucrière et ses progrès en i838; par Ed. Stollé. In-8°.
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- PROCES-VERBAUX. 455
- Extrait des Proces-verbaux des séances du Conseil dadministration de la Société d Encouragement.
- Séance du 24 octobre 1838.
- Correspondance. Les héritiers de M. Coulaux, aîné, fondateur de la fabrique de quincaillerie de Molsheim (Bas-Rhin), adressent des échantillons des produits de cet établissement, et demandent que la Société les fasse examiner.
- M. Brosson, membre de la Société, adressa une notice sur son nouveau système de dallage et de trottoirs en laves imperméables et bitumées.
- Objets présentés. MM. Auguste Pihet et compagnie, constructeurs de machines à Paris , annoncent que depuis deux ans ils ont construit dans leurs ateliers et mis en activité de fabrication un métier à ‘tisser par moteur, auquel ils ont appliqué le mécanisme de Jacquard pour fabriquer les étoffes façonnées de soie, laine, lin et coton. Ils demandent que la Société nomme des commissaires pour examiner ce métier.
- MM. de Clugny et Camus, à Liancourt (Oise), présentent des limes provenant de leur fabrique j
- MM. Houdinet et Fauvelle, de nouveaux.ressorts applicables à toute espèce de voitures et propres à les rendre inversables ; •
- M. Castéra, de doubles échelles susceptibles de se lier promptement et solidement à tous les points intermédiaires qu’elles peuvent offrir, dans leur plus grand développement.
- M. Dégrange, fabricant à Paris, annonce être parvenu à refouler la baleine sur elle-même, à lui donner toutes les formes désirables et une qualité qui manque à la baleine en nature.
- M. Knecht fait hommage d’un spécimen de l’application de son nouveau papier autographique à la reproduction des ouvrages imprimés, de la musique, etc. j
- M. Ch. Chevallier, ingénieur-optieien, d’une brochure intitulée : Conseils aux artistes et aux amateurs sur t application de la chambre claire à l’art du dessin ;
- M. Bouniot, conducteur des ponts et chaussées à la Rochelle , de deux opuscules imprimés sur la drague rochelloise.
- Communications. M. A. Chevallier donne lecture d’une notice sur la fabrication de la coutellerie à Nogent-le-Roi, département delà Haute-Marne.
- Le Conseil ordonne l’insertion de cette notice au Bulletin.
- M. Neville, ingénieur civil, présente un modèle de pont établi d’après un nouveau système qu’il a imaginé} il annonce avoir construit, pour le roi de Sardaigne, un pont de ce genre d’une longueur de 32 mètres, qui a exigé 8,000 kil. de fer, sur lequel six voiturés du poids de 2,000 kil. ont passé sans le faire fléchif.
- Le même ingénieur annonce avoir construit une machine à mouliner les soies, qui opère à la fois le filage, le doublage et le tors.
- M. le baron Séguier appelle l’attention de la Société sur le moyen soumis à l’Académie des sciences par M. Loyer, pour diminuer la consommation du combustible par
- Trente-septième année. Novembre i838. 5g
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- 456
- PROCÈS-VERBAUX.
- l’injection de la vapeur dans te foyer. Après avoir donné une description succincte de l’appareil deM. Loyer, M. Sèguier fait observer que, dans les expériences qui ont eu lieu chez M. Saulnier aîné, on a obtenu AO pour 100 d’économie, c’est à dire qu’avec 291 kil. de houille on a produit le même effet qu’avec 400 kil.; que, depuis la présentation à l’Académie par M. Loyer, un M. Iveson d’Edimbourg a pris une patente pour remédier aux inconvéniens de la fumée qui se dégage [pendant la combustion de la houille : un petit tuyau de vapeur, sortant de la chaudière, est introduit dans le haut du fourneau; son extrémité, en formé de pomme d’arrosoir, est criblée de petits trous qui envoient la vapeur au milieu du foyer incandescent ; à l’instant, la fumée cesse de sortir par le haut de la cheminée et le feu prend une nouvelle activité; si l’on ferme le robinet du tuyau, la fumée reparaît à l’instant et disparaît de nouveau lorsqu’on laisse arriver la vapeur.
- On conçoit que, si la totalité du charbon que l’on jette dans le fourneau est consumée sans qu’il s’en exhale la moindre partie de fumée, la consommation doit diminuer de toute la quantité qui se perdait auparavant.
- Ce moyen et ses effets ont une parfaite analogie avec ceux de M. Loyer.
- M. Sèguier a cherché, sinon à détruire, du moins à diminuer la fumée qui s’élève des cheminées des machines à vapeur ; en étudiant le principe de la construction des lampes d’Armand, il a vu qu’il pouvait conduire à la solution du problème, et il a obtenu cette solution en appliquant le ventilateur de M. Combes au. fourneau d’une machine à vapeur de la force de 20 chevaux. Cet appareil, faisant soixante à quatre-vingls tours et n’exigeant qu’une force évaluée à un demi-homme, fournit 20 mètres cubes d’air à la minute.
- M. Th. Olivier entretient le Conseil de la visite qu’il a faite pendant son séjour à Lyon, à l’École Lamartinière fondée avec le legs du major Martin ; elle possède une collection remarquable de modèles dus en grande partie à M. Eynard ,• elle renferme trois spécialités, la chimie, la teinture, les métiers à tisser la soie. Cette école a paru à M. Olivier réunir tous les élémens de succès et dévoir contribuer à l’amélioration de la classe ouvrière de Lyon.
- Séance du 9 novembre 1838.
- Correspondance. MM. Fougues et Arnoux, manufacturiers à Toulouse, adressent des plaques de porcelaine dure propres au numérotage des maisons et aux inscriptions des noms des rues. Ces plaques sont fabriquées avec une argile kaolinique très-compacte, recouverte d’un émail feldspathique sans alliage. Les lettres étant en noir sur un fond blanc s’aperçoivent de très loin, et comme elles n’ont qu’un demi-lustre sur un fond glacé et brillant, il en résultejune différence dans le reflet qui permet de les lire obliquement.
- M. Jomard communique l’extrait d’une lettre qui lui a été adressée de Montpellier par M. Poussin , ancien aide de camp du général Bernard, sur l’efficacité du système Choix pour empêcher l’adhésion des dépôts calcaires au fond des cbauhières. M. Bonnard , directeur de l’Arsenal de Toulon , a été à portée d’apprécier les avantages de
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- PROCES-VERBAUX.
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- l’application de ce procédé tant dans i’Arsenal-qu’à bord des bateaux à vapeur, L’ingénieur Campagnac, en confirmant ce témoignage favorable, ajoute que le procédé apporte une économie notable et une plus grande sécurité dans l’emploi des machines à vapeur. Plusieurs capitaines des bateaux à vapeur faisant le service de l’Algérie annoncent avoir obtenu des résultats satisfaisants de ce moyen.
- Objets présentés, HL Meunier présente une composition propre à nettoyer les métanx.
- M. Valadon, architecte, demande que la Société fasse examiner des murs de fondation enduits de bitume.
- M. d’Arcei fait hommage de plusieurs exemplaires d’une note sur l’emploi continu et régulier de la gélatine pendant neuf ans,, dans le^^gcne alimentaire de l’hôpital Saint-Louis j
- M. Castéra, d’un mémoire sur les moyens de sauver les naufragés -,
- M. Lemaître de Saint-Aubin, d’une brochure intitulée ; Fruitier pyramidalj M. Denis, d’une notice sur une nouvelle fabrication du vin à l’aide d’un appareil, breveté ;
- La Société d’agriculture de Lille, d’un exemplaire de ses mémoires pour les années 1837 et 1838.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité d’agriculture, M. Huzard père lit un rapport sur l’élève Reliât, placé , aux frais de la Société, à l’École vétérinaire de Lyon. Cet élève ayant terminé ses études, il devient nécessaire de pourvoir à son remplacement.
- En conséquence, le Comité propose d’écrire aux directeurs des trois écoles vétérinaires , afin de leur demander de présenter des candidats pris parmi ceux qui, ayant terminé leur première année d’études, se trouvent placés le plus avantageusement sous le rapport de l'instruction. (Approuvé.) *
- Au nom d’une Commission spéciale, M. le baron Silvestre lit un rapport sur les candidats qui se sont présentés pour obtenir les places d’élèves internes aux frais de la Société à l’école agronomique de Grignon.
- Le Comité propose de nommer à ces places MM. Cèlestin Blanche et Louis Rage, comme ayant satisfait à toutes les conditions tfu concours. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Th, Olivier lit un rapport sur un chasse-pierre sur les chemins de fer, présenté par M. Humbert et Sageret.
- Le Comité propose de remercier les auteurs de leur communication, et de faire décrire et graver dans le Bulletin le mécanisme qu’ils ont soumis à l’examen de la Société. (Approuvé.)
- Communications. M. Huzard fils annonce que la Sooiété royale et centrale d’agriculture a reçu un mémoire intéressant sur la culture et le produit du polygonum tinc-torium.
- M. Chevallier informe le Conseil que M. Robiquet a fait Gultiver cette plante dans le jardin de l’École de pharmacie, pour se livrer à des essais sur l’extraction de la matière colorante. De son côté, M. Turpin a lu à l’Académie des sciences un mémoire qui traite
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- PROCÈS-VERBAUX.
- de l’analyse de cette plante. L’auteur a eu surtout pour but de déterminer, par l’inspection microscopique, le gisement de matière bleue du poîygonum,* c’est la feuille qui contient l’indigo j en ouvrant les cellules remplies de matière verte et en mettant cette matière en contact avec l’air et la lumière, on la voit bientôt prendre une teinte bleue qui semble indiquer qu’elle est réellement la source de l’indigo.
- M. Payen donne quelques détails sur l’exploitation d’une sucrerie de betteraves établie dans le royaume de Naples, par M. Francesconi. Les plantations de betteraves ayant été faites dans des terrains qui avoisinent la mer, non-seulement elles ont donné peu de sucre, mais la mélasse était salée j de là la nécessité de les cultiver plusieurs fois de suite, pour absorber le sel contenu dans le terrain. On a transporté cette exploitation à deux lieues de la mer ; le mode employé consiste dans l’établissement de petites fabriques de sirop marquant 35 degrés ; ces sirops sont transportés à la fabrique centrale où ils sont travaillés.
- M. Payen entre dans quelques détails sur les difficultés de l’établissement des sucreries de betteraves dans le midi, et sur les moyens de les surmonter soit par le mode de culture, soit par la variété des betteraves , et termine en citant le travail de M. Pèligot sur le sucre contenu dans la betterave à diverses époques de sa végétation.
- ERRATA.
- Bulletin de septembre. Page 386, ligne 17, au lieu de vingt, lisez trente.
- Page 389, ligne 11, au lieu de lui a été adressée, lisez a été adressée à M. Lefèvre, ingénieur civil.
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- Tableau y par ordre alphabétique, des patentes ou brevets d’invention et de perfectionnement délivrés en Angleterre pendant Vannée . -
- Nota. La durée de chaque Brevet est de i4 ans.
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. PROFESSIONS. DOMICILE.
- AdCOCK (H.) ingénieur. Birmingham.
- AlDRICH (H.-N.) négociant. Londres.
- Amesbury (J.) chirurgien. id.
- Anderson (J.) » Buttevent-Castle.
- Armstrong (W.) fermier. Hawness.
- Arthur (W.)... .V mécanicien. Glascow.
- Auras (C.) 7. * V Londres.
- Le même. )) id.
- Le même » id.
- Austin (E.) » id.
- Backuouse (H.) et impr. en toiles p. Bury.
- Grime (J.) graveur.
- Baillie (B.). f.de cadres métall. Londres.
- Bâcher (W.). vétérinaire. Dedham.
- Barrer (J.) artiste. Londres.
- Baylis (Tb.) ingénieur civil. Tamworth.
- Beale (J.-E.) ingénieur. Londres.
- Beck (R.) Little-Stonham. Southshields.
- Bell (Th.) chimiste.
- Belr (W.) » Édimbourg.
- Trente-septième année. Novembre i838.
- COMTÉS. DATE de la délivrance des brevets. DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels les brevets ont été accordés.-.
- Warwick. njanv. ] i5 avril. Fourneaux pour la réduction des rainerais de fer ou autres.
- Middlesex. Machine à filer, doubler et préparer le coton, la soie et autres matières filamenteuses.
- id. 4 avril. Appareil pour corriger les difformités de la taille humaine.
- Yorck. 19 juill- Nouveaux locomoteurs.
- Bedford. 28 août. Perfectionnemens dans la construction des charrues.
- Ecosse. 4 noY. Perfectionnemens dans la filature du lin et du chanvre.
- Middlesex. 6 mars. Papier inaltérable propre à garantir de toute falsification et sur lequel l’encre ne peut être enlevée.
- id. i5 mars. Machine à couper et débiter le bois.
- id. 7 nov. Moyen (Tempêcher la falsification des écritures et de préparer un papier de sûreté inaltérable.
- id. 12 mai. 1 Nouvelle méthode de relever des vaisseaux submergés.
- Lancaster. 7 mars. Perfectionnemens dans l’impression des toiles à la planche.
- Middlesex. \ Nouveau mode de réglerlaventila-20 fevr- I tion des édifices. 1 iuill 1 Instrument pour couper la queue des ® j chevaux. 1 - 1 Fabrication des parapluies et des 29 avril, j ombrelles
- Essex.
- Middlesec.
- Stafford. 6 mai. Procédé pour chauffer et évaporer les liquides.
- Middlesex. 7 déc. Lampe brûlant des substances non encore employées à cet usage.
- Suffolk. 9 août. Appareil ou mécanisme pour donner le mouvement aux machines.
- Durham. ' 8 mai. Préparation du sulfate de soude.
- Ecosse. 11 mai. Perfectionnemens dans le mode de chauffer et évaporer les fluides.
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- ( 46o )
- I NOMS ET PRÉNOMS 1 des | Brevetés. PROFESSIONS. DOMICILE. COMTÉS.. si • •g 1 f «j ~ £ * ri -ïa rt es i.
- f
- 1 Bentley (Th.) teinturier. Cleckheaton. Yorck. 'j 5 févr.
- I Bergin (voy. Pim) . -..-.-T !
- 1 Berisgton (G.) et........... » - ~ ( |
- / Londres. Middlesex, 19 déc.
- I Richard (fi.)....... ......... constructeur. S * — - -, ....... — : - . -,
- 1 Betts (J.-T.).., distillateur. id. id. 25 févr.
- | Le même id* id. id. 5 octob.
- IBirch (Th.)..., mécanicien. Manchester. Lancaster. 18 nov.
- |Blake (J .-P.) graveur. Londres. Middlesex. 3o mai.
- Boarder (W.)... const.de moulins. Bradford. Yorck. 16 févr.
- de Bode (H,).. ' * " » Londres. Middlesex. 23 mai.
- Bodmer (G.) ingénieur civil. Bolton-le-Moors. Lancaster. 12 juin.
- Booker (Th.) maître de forges. Griffith-Works. Glamorgan. 4 déc.
- Booxa (H.). )> Liverpool. Lancaster. 4 avril.
- Boydell (J.) » Dee Cottage. Flint. . 11 mai.
- ... n janv.
- Brinbley (W.)... f. de tôle vernie. Birmingham. Warwick. 23 déc.
- Browk (R ingénieur. Maidstone. Kent. 24 août.
- Buckingham (J.) ingénieur civil. Londres. Middlesex. 17 juin.
- Le même. id* id. id. 16 nov.
- ClILE (R.) taillandier. id. id. i5 avril.
- Riîrc.h (R.)... 16 févr.
- id. id. id. 2 nov.
- Bettoh (C) et....... chimiste.
- • Londres. Middlesex. 23 déc.
- Dïar (H.)....... »
- DESIGNATION DES OBJETS
- pour lesquels
- les brevets ont été accordes.
- Procédé de foulage des étoffes de laine.
- Moyen d’empêcher les cheminées de j fumer. — . .. —
- Procédé de distillation.
- Distillation des liqueurs spirituenses et de l’eau-de-vie.
- Machine à carder le coton et autres matières filamenteuses.
- Machine propre à vanner et nettoyer le riz et l’orge.
- Machine à vapeur perfectionnée.
- Appareil pour arrêter les câbles-chaînes à bord desbâtimens.
- 1
- ( Machine à filer et xetordre le coton, < la soie , le lin et autres matières fiîa-1 menteuses.
- i Mo}ren de préparer et de plaquer le-I fer avec de l’étain, et autres métaux.
- Nouvelle construction des fourneaux; des locomoteurs. 1
- Moyen de faire marcher des voitures.|
- Perfectionnemens dans la construction des voitures.
- Presses nouvelles.
- j Touraille pour sécher la drèclie , le t houblon et les graines.
- Combinaison mécanique applicable comme moteur à divers usagés.
- Procédé de ventilation des usines, des ! navires, etc. ?
- Mitres de cheminées nouvelles.
- Perfectionnemens dans la construe-Ition des locomoteurs employés sur les; Jchemins de fer et sur. les rentes ordi-iuaires, lesquels sont applicables aux [machines à vapeur fixes et à celles ^propres à la navigation. . '
- Procédé de préparation du gaz extrait de la houille.
- Fabrication du blanc de plomb.
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- ï 4Sl )
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés# PROCESSIONS. DOMICILE. COMTÉS. S w W | £ 5 -3 M fl A . © W -d
- Bynner (J.) lampiste. Birmingham. Wairwick. 9 déc.
- Cave (Th.) » Londres. Middlesex. i4 sept.
- Cayley (G.) » Brompton. Yorck. 25 avril.
- Celarier (C.)... : » Londres. Middlesex. io mars.
- Chanter (J.) et » id. id. i , 17 févir.
- Gray (J.) ingénieur. Liverpool. Lancaster.
- Chubb (W.) fab. de parapluies Portsea. liants. io juill.
- Claridge (R.).. Londres. Middlesex. 25 nov.
- Clark (Th.) médecin. Aberdeen. Écosse. 3o sept.
- Clay (N.) chimiste. West-Bromwich, Stafford. 19 déc.
- VLe même et id. id. id. , 16 nov.
- Denhasi (J.). ................ étudiant. Londres. Middlesex.
- COATHÜPE (C.-T.), fab. de verre. Wraxall. Sommerset. 11 janv.
- Cocker (S.).. , fabricant. Sheffiejds. Yorck, ?5 nov.
- COLES (W.) » Londres. Middlesex. 14 nov,
- Collier (E.) » id. id. 21 nov.
- Collins (voy. Nickels). CONSITT (J.) mécanicien. Manchester. Lancaster. 5 mars.
- Cook (J.). arquebusier- Birmingham. Warwick. 2 févr.
- Codes (W.-F, ) et Wsretsyons (c.) » Londres. Middlesex. 12 juin.
- |CoOPER (W.) fab. de verre. Edimbourg. Éeesse. 10 janv.
- ICosnis (J - négociant. Londres. Middlesex. 25 nov.
- CoTTAM (G.) ingénieur. id. id. 5 déc.
- COWLAKD (J.) horloger. id• id. 2 nov.
- barbier. Bradford. Yorck. 21 sept.
- Cox (voy. Hesapath.)
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- I
- lçs brevets ont été' accordés.
- Nouvelle lampe.
- Roue à palettes applicable aux bâti-mens à vapeur.
- Appareil pour faciliter le mouve -ment des voitures et des wagons sur les routes ordinaires et les chemins de fer.
- , Nouveau mode d’élever l’huiie dans • les lampes, applicable à l’ascension de l’eau et autres liquides.
- Fourneaux pour les machines loeo-' motives et autres.
- | Vases de nuit à fermeture hydrau-( lique.
- j
- < Mastic ou ciment applicable au pa-? vage des routes, à la couverture des (édifices et à d’autres usages.
- | Appareil pour la fabrication de l’a -{ eide sulfurique.
- Perfectionnemens dans la fabrication du fer,
- ♦
- Perfectionnemens dans la fabrication du verre.
- Nouvelle fabrication du verre. Aiguilles à coudre perfectionnées. Bouche à feu et affûts de guerre. "Machine à élever l’eau.
- Machines à filer et doubler le coton et autres matières filamenteuses.
- Becs de lampe à gaz perfectionnés,
- Moyen de communiquer les signaux et le son à de grandes distances, par un courant électrique passant à travers des circuits métalliques.
- Moyen d’appliquer sur vçrre et de couler (dans l’âotérieur de la matière des ornemens, figures etchiflr.es.
- Mortier pour nettoyer et décortiquer le riz.
- Roues pour les voitures des chemins de fer et autres.
- Chronomètres perfectionnés.
- Moyen d’élever les-eaux.
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- NOMS ET PRÉNOMS des Brevktés. PROFESSIONS. DOMICILE. COMTÉS. DATE de la délivrance des brevet».
- Crawford (W.) coum. de la marine r. Londres. Middlesex. 29 avril.
- Crellier (J.) et Holt (J.) plombiers. Liverpool. Lancaster. 24 août.
- Crofts (W.) mécanicien. New-Radford. Nottingham. 18 avril.
- CaosLÈr (H.) ingénieur civil. Londres. Middlesex. 11 nov.
- CüRTIS (W.) ingénieur. Deptfort. Kent. 21 sept.
- ClJTTEL (JJ fabric. de draps. Hollingforth. Yorck. 26 janv.
- Daniell (J.) » Limpley-Stoke. Wilts. 6 juin.
- Davies (H.) ingénieur. Stoke-Prior. Worcester. i5 mars.
- Davies (R.) et Wilson (R.).... fabr. de poteries. N ewcastle-U pon-Tyne. Durham. i4 sept.
- Debac (P.). ..... ingénieur civil. Londres. Middlesex. i3 mai.
- Denham (voy• Clay)
- Devaux (Ch.) ». négociant. id. ùl. 23 mai.
- Dickson (J.). /. id. id. id. 3o sept.
- Dixon (A.) chim. -manufact. Cleck-Heaton. Yorck. 29 avril.
- Dover (J.) et négociant. [
- } Londres. Middlesex. 28 nov.
- Jones (W.) chimiste. î
- Dowle (J.) cordonnier. Edimbourg. Écosse, 2 déc.
- Drake (J.) artiste. Londres. Middlesex. 19 juill.
- Draper (S.) » fabricant de tulle. Nottingham. 27 nov.
- Duboulay (T.)et., » Sundgate.
- Kent. 24 août.
- Shériban (J.)... » Lewisham.
- Duclos (E.) » Church. Lancaster. 20 oct.
- Dunn (A.) chim. -manufact. Londres. Middlesex. 17 janv.
- Ebenezer Nash (voy. Stephens).
- Elkington (H.) » Birmingham. Warwick. 17 févr.
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accordés.
- Moyen de garantir le fer et le cuivre de l’oxydation.
- Garde -robes hydrauliques.
- Fabrication du tulle noué et du tulle à^ornemens et dessins.
- Moyen d’extraire le sucre de la betterave et autres substances végétales.
- Chaudière pour générer la vapeur.
- Cardage et filature de la laine.
- Perfectionnemens applicable sala maçonnerie en pierre.
- Moteur et machine pour élever l’eau.
- Nouvelles tuiles et carreaux.
- Perfectionnemens applicables aux chemins de fer.
- Appareil pour prévenir l’explosion des chaudières à vapeur.
- Perfectionnemens dans la construction des machines à vapeur et dans le mode de générer la vapeur.
- Nouveaux procédés de teinture.
- Filtres perfectionnés.
- Perfectionnemens dans la confection des bottes, souliers et autres chaussures.
- Construction des navires, des bateaux à vapeur et des bateaux à canal.
- Dentelles et autres tissus réticulaires à dessins et ornemens.
- Moyen de sécher et tourailler la drèche.
- Procédé de fabrication du fer.
- Méthode de dissolution des matières siliceuses et des composés de silice, et fabrication du savon.
- Moyen de platiner ou de recouvrir certains métaux avec du platine, et appareil pour les dorer.
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- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. 1 PROFESSIONS. ssseesssaaBss DOMICILE.
- Eekington (H.)-...,. .... » Birmingham.
- Eleiot (W.) fabr. dé boutons. id.
- Eevey (J.) .. const. de moulins. Ganterbury. 1
- Evers (voy. Griffiths)
- Farina (Ch.). .... » Londres.
- Fern (voy. Hf.eeeweee) »
- Fourness (W.) peintre. Leeds.
- Freeman (Ch.) Londres.
- Gale (J.) charpentier. Aberdeen.
- quincaillier. Banbury.
- Gemmeel (J.).. ne'gociant. Glascow.
- Gerisii (F.-\Y.) forgeron. Londres.
- Gifford (W.) chirurgien. id.
- id. id.
- ici. id.
- V-
- Gieman (W.) ingénieur. id.
- Gillot (voy. \Yindle). .......
- Goodley (G.) négociant. Leith.
- Goschen (H.) id. Londres.
- Gossage (W.) chimiste. Stoke-Prior.
- id. id.
- Gratrix (W.) teinturier. Salford»
- ingénieur. Liverpool.
- S ^ pq Z » DÉSIGNATION DES OBJETS
- COMTÉS. H a S a ^ H s s "0 pour lesquels les brevets ont été accordés.
- Warwick. 17 févr. Construction des machines à vapeur et des chaudières et fourneaux employés à cet usage.
- id. i4 déc. Fabrication de boutons de soie et autres.
- ,Kent. 23 déc. Roues à palettes.
- Middlesex. 18 avril. Moyens et procédés pour obtenir une substance fermentée du grain.
- Yorck. 16 nov. Procédé de ventilation des puits et galeries des mines et des navires.
- Middlesex. 25 mai. Laminoirs pour former les rails des chemins de fer.
- Ecosse. 17 janv. Méthode d’amorcer les: fusils applicable aux armes à percussion.
- Oxford. 11 janv., Machine pour couper les betteraves ou autres racines destinées à la nourriture des bestiaux.
- Écosse. 6 février. Perfectionnemens dans la construction des bateaux à vapeur et d’autres bâtimens propres à la navigation.
- Middlesex. 3o mai. » Mécanisme pour fermer les portes, les barrières et les volets.
- id. 7 sept. Roue hydraulique à palettes.
- id. 21 janv. Moyen de faciliter le mouvemen t des vaisseaux et bateaux sur les rivières.
- id. 16 févr. Harnais de chevaux de trait et de selle perfectionnés.
- id. 17 août. Chaudières à vapeur perfectionnées.
- Ecosse. 11 janv. Procédé de distillation.
- Middlesex. 19 juill- Perfectionnemens dans la filature du lin et du chanvre-
- Worcester. 19 janv. Préparation des oxydes de plomb applicables à la fabrication des couleurs, et moyen de blanchir et de purifier les huiles propres à la peinture.
- id» 17 août. Moyen d’extraire l’alcali du muriate de soude.
- Lancaster. 1 Procédé pour nettoyer , blanchir et 22 avril. ) enlever la couleur sur les étoffes de lm ) et de coton. f
- id. 19 déc. Perfectionnemens dans la construc-j tion des machines à vapeur employées ] pour la navigation, applicables aux lo-f comoteurs et aux machines fixes. 1
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- NOMS ET PRÉNOMS
- des
- Brevetés.
- Green (W.-P.)
- Grèves (W.)...................
- Griffiths (R.) et.............
- Evers (S.).. <......
- Grime (roy. Backhouse). Grosjban (J.).
- IHaoce (J.)* • • • Haley (J.)....
- Hall (J.). Hall (W.)
- Hancock (Th.). ............
- Hanson (J.)................
- Hardmakn (J.). • • ............
- Ïîartley (J.)...............
- Hawkins (J.)...............
- Haworth (E.)t.........
- Heymak (G.)................
- H baux (W.) et..............
- Dayies (W.)...........
- iÏEATJJCOAT (J.}.. .............
- Hemingway (voy, Rhodes). Hellewell (J.) et Fern (A.)..
- HERiiFATH (W.) et,... .........
- Cox (J.)......................
- Hiicein (J.) et Gram (R.)... ...
- Hoar» (F.)» .................
- Holt (t’Of. Crellier).
- • 5 i S w m S 1 DESIGNATION I>ES OBJETS
- PROFESSIONS. DOMICILE. COMTÉS. si i S -O j pour lesquels
- f < l(js brevets ont été accordés.
- offic. de marine. Falmouth. Cornwall. io juill. Cabestans et machines pour élever et mouvoir de lourds fardeaux.-
- » ’ Londres. Middlesex. a févr. Machines à vapeur nouvelles.
- mécanicien. Birmingham. Warwick. t . ii janv. Perfectionnemens dans la fabrication
- maître de forges. Cradley. ; Stafford. des écrous pour les vis.
- f , f Middlesex. Perfectionnemens dans la construc-.
- tact, d'wit. de musique. Londres. 20 oct. tion des harpes, applicables à d’autres instrunfiens à cordes.
- ingénieur- id. id. io mai. Roues de voitures.
- mécanicien. Manchester. Lancaster. 28 mars. Machine et outils pour raboter, planer et tourner les métaux.
- fabricant de tulle. Nottingham. Nottingham. 5 de'c. Machine pour étendre, étirer et sécher les draps et autres tissus de laine.
- offic. d’infanterie, Chelsea. Middlesex. 19 déc. Pioues à palettes. Procédés pour rendre les tissus en-
- fabric. de draps., Londres, id. 18 avril.. tièrement impénétrables à l’air et à l’eau, à l’aide d’une dissolution de
- caoutchouc.
- horloger. Hudders-Field. Yorck. 3i août. Machine pour étirer ie3 tuyaux et les tubes métalliques.
- crmst- de moulins^ Bradford. 21 févr. Machines à vapeur perfectionnées. Application du levier pour augmenter la force des machines.
- )> Londres. ; Middlesex. j 22 août.
- 16 fevr. Application des produits de la com-
- ingénieur. * icL id. bustion pour générer la vapeur employée dans les machines à vapeur,
- î 18 avril. * • ^ 6 mai.
- h Bolton. Lancaster. Appareil pour sécher les calicots, mousselines et autres tissus.
- carrossier. Exeter. id. Construction des voitures à deux
- roues.
- ingénieur. plombier. j Londres. Middlesex. 24 août. Chaudières pour generer la vapeur et chauftr les liquides.
- Métier propre à produire des dessins
- ! fabric. de tulle. Tiverton. Devon. '4 mai. et des ornemens sur la gaze, la mousseline et le tulle.
- teinturiers. Salford. Lancaster. 28 janv. Teinture et nettoyage des étoffes, et machine propre à cet usage.
- chimiste. j , tanneur. j Bristol. ! Sommerset. 16 nov. Perfectionnemens dans l’art du tannage. . ;
- , ingénieurs. Salford. Lancaster. j 19 juill. Grue pour élever les fardeaux.
- Liverpool. dd. âo sept. Procédé de fabrication du sucre.
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- Î4®5-Î
- NOMS ET PRÉNOMS T .L.JI . i ...J ...
- DÉSIGNATION ï>es objets
- I des PROFESSIONS. DOMICILE. COMTÉS, H ^ I <î *0 pour lesquels
- Brevetes. les brevets ont été accordés.
- Hughes (Th.)...,,..,....,,,. gafnier. Londres. Middlesex, 7 nov. Fabrication des cols et cravates.
- Hunter TJ.) mécanicien. Arbroath. Forfar. i3 déc. : Machine à percer, perforer et creuser
- Iapierrç.
- Huntley (H.). offic. de marine. Londres. [Middlesex. 7 sept. Moyep d’assurer la stabilité des mâts
- .de vaisseaux.
- Ingram (Th.) fabr. de boutons. Birmingham. W ar wick, 4 mai. Perfeeticnnemens dans la fabrication ..do# bouton#, .:
- James (W.)................. Jones (voy. Dover) ingénieur civil. id. id. 2 s déc. Télégraphe électrique.
- Joyce (Th.) jardinier. Appareil * pour chauffer les églises,
- Londres, Middlesex,. it> déc. magasins, serres et voitures, su moyen d’un nouveau combustible.-
- Kirkham (J.).... •. i. ^ ingénieur. ! id. id. 8 juin. Moyen d’enlevçr les dépôts qui se forment dans l’intérieur des cornues à gaz-
- Kyan (yoy. Midgiey).
- Lauras IM.V .. - f négociant, \ j id. 4 avril. Perfejctionnemens dans la navigation'
- par 5 a vapeur.
- Leak (E.) ,. .. ingénieur. Hanlay. j I Stafford. 23 mai. Construction des châssis de croisées.
- Lincoln et Roberts (J.) négocians. j „ ' Manchester, j Lancaster. ii avril. Métier à tisser. Moyen de convertir la tourbe en char-
- Linnixg (M.) ‘ homme de loi, Edimbourg. Écosse. i i 6 févr. bon, et d’en exti’aire un gaz et autres substances.
- fond, de cuivre. Birmingham. Warwick. j
- Perfectionnemens dans l’art d’im-
- Lockett (J.).....,.» graveur. ; Manchester. Lancaster. primer les calicots et autres tissus de
- coton et de soie, ainsi que le bois , le papier, etc.
- Losh (W.).... » Benton-Haîï. N orthumberïand* 23 déc, 1 Moyen de décomposer le muriate de
- soude.
- Macewan .(A.), négociant. Glascow. « Ecosse. \ 5 août. Perfectionnemens dans la préparation du thé.
- MaCNAMARA (S.),s...,.,,... ... » Londres-, : Middlesex. { i5 mars. Système de pavage des rues et des routes.
- MaCSEU, (J.) ingénieur. id. ! id. 11 janv. Perféctionnemens ât%n la construction de# routes et des chemins vic inaux.
- JIakinstosh (Th.) et id. .
- , . A4. id* 3.8 Sept. Machines à vapeur.
- UlOBERTSON (W.-!
- Margary (J.),ri . .rrf .r.. , ? w \ id. id. 19 déc. Moyen de conserver les substances animales.
- MathER (J.)^(^ ?.,..,. ^. w i Nottingham. Nottingham. i4 nov. Perfectionnemens dans la fabrication du tricot, 11
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-
-
-
- (466 )
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. PROFESSIONS. DOMICILE.
- Màtley (J.) 1) Manchester.
- Le même » id.
- Maugham (W.) chimiste. Londres.
- Melling (J.) ingénieur. Liverpool.
- Michell (T.) 3> Londres.
- Midgley (G.) et chimiste. id.
- K YAK ( J. ) 1) ' Cheltenham.
- Miles Berry.... dessinateur. Londres.
- Le même.... « » id.
- Le même )) id.
- )) id.
- Le même » id.
- Le même » id.
- Le même » id.
- Millet (B.). » Penpoll-Hayle.
- maître de forges. Wednesbury.
- Mollerat (J.) chimiste. Londres.
- Morris (voy. "Wihdle.) fabric. de tulle. Ison-Green.
- Murray (J.) V Londres.
- Nairke (W.) fileur de laine. Milhaugh.
- Napier (D.) ingénieur. Londres.
- Nash (T.-J.) et, f. de caractères. Hampstead. 1
- Ross (J.) fond, de cuivre; Londres. | 1
- S « DÉSIGNATION DES OBJETS
- COMTÉS. Ha « S11 U ^ n pour lesquels les brevets ont été accordés.
- Lancaster. a août. Machine pour appliquer les couleurs sur les planches servant à l’impression des tissus.
- id. a3 nov. Moyen d’imprimer les tissus de coton, de lin, de laine, de soie , etc.
- Middlesex. i5 mars. Fabrication du blanc de plomb.
- Lancaster. 26 juill. Construction de locomoteurs et de machines à vapeur fixes.
- Middlesex. 7 nov. | Moyen de purifier et de laver la fumée | et les vapeurs qui se dégagent des foyers.
- id. j Glocester. . j 4 nov. 1 Moyen d’extraire des sels ammonia caux des liqueurs obtenues dans la dis-' filiation de la houille.
- Middlesex. 28 janv. ! Machine et appareils pour faire des 'vis métalliques, applicables à raboter 1 et planer les métaux.
- id. 27 mars. Machine à teiller et préparer le 1 chanvre , le lin et autres matières fila-| menteuses.
- id. 27 avril. Machine à faire les briques et les tuiles.
- id. 27 avril. | Machine à fabriquer les fers des che-1 vaux.
- id. 6 juin. Système de mouvement applicable aux machines.
- id. 26 oct. < Procédé de préparation de l’huile de palme, de manière à la rendre applicable à graisser les laines et à lubrifier les parties frottantes des^machines.
- id. 26 oct. Machine pour teiller, peigner et pré-1 parer le lin, le chanvre et autres matières filamenteuses.
- Cornouailles. Ier juin. Instrument pour arracher les dents.
- Stafford. 7 déc. Laminoir pour étirer les métaux.
- Middlesex. 2 mai. Perfectionnemens dans la préparation du gaz pour l’éclairage.
- Nottingham. 27 nov. Machine à faire le tricot.
- Middlesex.' 19 janv. Perfectionnemens dans la construction des voitures.
- Perth. 8 mai. Ourdissoir nouveau.
- il Middlesex.' 18 avril. Presses typographiques.
- id. 19 juin. Moyen de produire dans des métaux, du bois et autres substances, des lettres, dessins et ornemens présentant, à l’aide des couleurs, l’apparence d’objets en relief.1
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-
-
-
- (4^7)
- KOülS ET PKEIfOMS
- des
- Brevetés,-
- NeIL SSOBGRASS . » •*
- NeILSOI? (R.) ........
- NeISOK (G.)........
- Nel-saxn (J.-8.
- Neville (J.).......
- NlCHOLSOîf (W. ) . . ... NlCKEiS (G.).......
- Le même et.........
- CoLLIKS (H.).......
- North (Th.)........
- NoRTHOK (J.).......
- ÔCCLESHAW (W .)....
- Oliver (J.)........
- Oram (voy. Hitciiin)
- Ortmakk (E.).......
- Palmer (W.). Palmer (Pi . )..
- Pïarse (J.)..............
- Pim (J.). et.............
- Bergiit (T.).............
- Pitcher (W.).............
- PoOLE (M.).
- Le même... Le même..,
- meme•.
- Porter (J.)..............
- Rhodes (W.) et...........
- Sîmisgraï................
- BicruRDS (voy. Berington).. ..
- Trente-septième année. Novembre i838.
- P PROFESSIONS. | j DOMICILE. COMTÉS. i DATE de la délivrance des brevets*
- ingénieur. Glascow. i Ecossa, 19 mars . '
- ï> ‘ Liverpool. i Lancaster. ai mars. |
- l> J Leemington-Prior.. i , Warwick. 22 mai. (
- f. dê prod. chim. Londres. Middlesex. îi janv. |
- ingénieur civil. Clapball. Kent. 3i août.{ j
- ingénieur. Manchester. Lancaster. , 17 juin, j
- •)) Londres. Middlesex. 21 nçv. |
- ' j ici. id. 19 déc. |
- relieur. ' 1
- )) id. id. 19 rüiI1-1
- négociant. Manchester. Lancaster. 28 déc. |
- plombier. id. id. 2 déc. |
- » Londres. Middlesex. 24 janv. | [
- » id. id. 1 5 nov. |
- fabricant. id. 29 juill. |
- ingénieur civil. id. id,. 2o oct.
- taillandier. Tavistock. DeVon. 19 juill.
- négociant. j Dahlia. Irlande,, 20 avril. h
- ingénieur civil. j
- négociant. Londres. Middlesex. 19 déc. 1
- » 1 id. id. 19 janv. |
- » id. id. 21 mars, j
- M id. id• 5 déc.
- r » id. id. 5 déc..
- fileiir de coton. Manchester. Lancaster, 9 nov. |
- n
- Earls-Heaton. Yorck. 2tt mai.
- mécanicien.
- désignation des objets
- pour lesquels
- lesj brevets ont été accordés.
- Machines à vapeur applicables à la navigatiqn.
- i préparation de la colle de poisson.
- Préparation du prussiate de potasse t du prussiate de soude.
- Fourneau économisant le combustible : et brûlant la fumée.
- Métier à filer le coton.
- Moyen d’appliquer des impressions en [ relief sur'le cuir et autres substances.
- ( Nouveau système de reliure des livres f et macliiae à rogner le papier.
- Poêles et foiirneanx.
- Filtres employés pour le raffinage du
- Machine pour imprimer le papier de | tenture.
- Moyen de faire marcher les bateaux sur les canaux.
- Construction des roues de voitures.
- Moyen de faire marcher les voitures strf les chemins de fer.
- Construction des docks ou cales couvertes destinées à radouber les navires.
- Perfectionnemens dans la construc-m des bouches à feu et des armes à feu i portatives».
- Métiers à faire.des étoffes brochées et façonnées.
- Presses typographiques.
- Mode de préparation des chaînes de tissus.
- Machiné à Carder' et droùss'er la laine,
- 6i
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-
-
- ( 468 ) '
- NOMS ET PRÉNOMS des BREVETÉS. PROFESSIONS. DOMICILE.
- De Rigel (A) ingénieur. Londres. i
- Robertson (A.) J) 1 J id.
- Robertson (J.) )) ici.
- Robinson (J.).... inge'nieur. , North-Sliields.
- Roe (R.) )) Everton.
- Roe (F.).... plombier. Camberwell.
- Ross (H.) fabr. de tissus de laine. Leicester.
- Rosser (R.) » Londres.
- Rowley (E.) chirurgien. Manchester.
- Rubery (J.) f. de parapluies. Birmingham.
- Scrope Shrapnee D Londres.
- Sewell (R.) fabricant de tulle. Basford.
- Shaw (E.) m. de papiers. Londres.
- Shaw (J.) libraire. Halifax.
- Shaw (D.) fabricant. Hudders-Field.
- Shéridan (Ch.) chimiste. Londres.
- Shuttleworth (H.) et » Markct-Harbotougli.
- Taylor (D.) fabr. d’épinglés. Woodchester.
- Slater (J.) » Salford.
- Smart (N.)..... )) Londres.
- fileur de laine. Halifax.
- Smith (R.) ingénieur. Manchester.
- SoL'THWELL (W.) Spilsbhry (F.-G.) et... Maugham. fact. d’inst. demusitjfte. ingénieur. chimiste. Londres. id. :
- s « DÉSIGNATION DES OBJETS
- COMTÉS.. H — S -O s. Qfa pour lesquels
- i ^ 'S TJ les brevets ont été accordés.
- Middlesex. i4 oct. Machines à vapeur perfectionnées. Machine pour produire des reliefs et
- icL 6 mai. < sculpter lé marbre, la pierre et l’albâtre, j et pour prendre l’empreinte des figures
- i . • • ’ ’ humaines.
- Perfectionnemens dans la construc-
- id. ij) de'c. 1 tion d.és édifices et bâtimens quelconques, et moyen de garantir les murs de l’humidité.
- Levier propre à accélérer le mou-
- Northumberland. 28 févr. vement de rotation des roues, arbres ou cylindres.
- Yorck. Machine pour faire les briques, tuiles
- 17 juin. ; et autres objets en terre.
- Surrey. 7 juill* Garde-robes hydrauliques.
- Leicester. 6 mai. Machine pour peigner la laine.
- Middlesex. 2 août. Nouvel engrais et moyen de cultiver les terres.
- Lancaster. 19 déc. Locomoteurs et voitures employées sur les chemins de fer.
- Warwick. (i4 nov. Nouvelles garnitures de parapluies.
- Middlesex. Nottingham. 19 janv. Mouchettes perfectionnées. Procédé de fabrication du blanc dé
- 11 janv. plomb.
- Papier fabriqué avec certaines sub-
- Middlesex. i4 sept. stances végétales non encore employées
- Yorck- à cet usage. Machine pour préparer la laine et
- 7 mars. pour filer les déchets de coton.
- id. Préparation des chaînes de tissus de
- i4 nov. laine et autres.
- Middlesex. Perfectionnemens dans la préparation
- 11 janv. de la soude. Machine propre à faire les épingles.
- Leicester.
- 21 août.
- Glocester.
- Lancaster. Machines à vapeur et chaudières pour
- 9 nov. générer la vapeur.
- Middlesex. ai sept. Préparation des terres propres à faire les briques.
- Yoi’ck. 23 mai. Machine à peigner la laine et le poil de chèvre.
- Lancaster. 16 févr. , Moyen de réunir les plaques effeuilles métalliques pour la construction des
- 1 chaudières.
- Middlesex. Perfectionnemens dans la construc-
- 24 août, j tion des pianos. ( Procédé de préparation du carbonate
- id.
- 11 janv. de soude. I
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- ( 46g )
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. PROFESSIONS. DOMICILE. COMTÉS. DATE de la délivrance des brevets.
- Springall (J.) fondeur de fer. Bulton. Suffolk. Si jauv.
- Spurgin (J.) médecin. Londres. Middlesex. 8 mai.
- Stansfield (H.) négociant. Leeds. Yorck. i4 nov. <
- Steinkeller (P,) )) Londres. Middlesex. 8 mai.
- Stephens (S.) * fabricant d’encre. id. id. 28 mars.
- Le meme et »
- id. id. 18 avril.f
- Ebenezer Nash.. f. de chandelles.
- Stevenson (D.) » id. id. 2 mars.
- Stoker (S.) » Bristol. Sommerset. 4 mars.
- Swaine (E. ) )> Leeds. Yorck. 6 juin. i
- Tenneson (H.) » Londres. Middlesex. 19 oct. |
- Thomas (J.-L.) W id. id. 17 juin.
- Topham (O.) ingénieur. id. id. 5 oct.
- Tremonger (R.) » Wherwell. Hampshire. 4 nov.
- Tuck (J.-H.) )> Londres. Middlesex. 25 juill.
- Ulrich (J.-G.).... horloger. id. ül. 22 avril.
- Upton (J.) ingénieur. id. id. 4 nov.
- Vaile (H.) ingénieur civil. id. id. 25 nov.
- Vale (Tli.) carrossier. id. id. i3 déc.
- Vaux (Th.) régisseur. Woodford. Essex. i4 oct. [
- Walker (J.).... c. de fourneaux. Londres. Middlesex. 16 fév.
- WALTON (J . ) fileur de laine. Halifax. Yorck. 21 mars.
- Ward(C.). fact, d’inst. de musique* Londres. Middlesex. 9 déc.
- WaTERSTONE (J.) » id. id. 10 juill.
- Weekes (W.) fabr. de draps. King-Stanley. Glocester. 4 avril. j
- WeLis (H _Â )^ f. de chapeaux. Londres. Middlesex. 3o juin.
- Feston (J.) ; » Douvres. Kent. 26 févr.
- DESIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont été accortle's.
- Fers de chevaux perfectionnés.
- Moyen de faire marcher des embarcations sur les rivières.
- une poulie.
- Tuiles en zinc et en alliage métallique pour la couverture des édifices.
- Encriers et plumes perfectionnés.
- Préparation de certaines matières tinctoriales en les rendant propres à la teinture.
- Préparation d’un papier inaltérable
- communiquant avec un gazomètre.
- Machines à vapeur et générateurs de vapeur économisant le combustible.
- Ecluses pour les canaux.
- Ressorts de voitures.
- Nouvelle fabrication de chandelles.
- Chronomètres perfectionnés.
- Moyen de générer la vapeur et de l’appliquer au labourage des terres et à d’autres usages.
- Rails pour les chemins de fer.
- Gonds de portes et fiches perfectionnés.
- Système de culture et d’amendement des terres.
- Méthode de chauffer des chaudières, bassines et alambics.
- Machine à lainer et garnir les draps.
- Timbales et tambours perfectionnés.
- Moyen de diriger et d’arrêter les eaux courantes.
- Machine pour préparer et garnir les tissus de laine.
- Perfectionnemens dans la fabrication des chapeaux.
- Nouveaux véhicules à roues.
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-
- ( 47° )
- NOMS ET PRÉNOMS des Brevetés. PROFESSIONS.
- White (J.) ingénieur.
- WniTriELD (T.-B.)........... i lampiste.
- WmTEFIEED (R.) »
- Whitworth (J.) ingénieur.
- Le même id.
- Walde m.) ingénieur.
- WlKDLE (H), GltLOT. ......... .. , négociant.
- et Morris f« de plumes métalliq.
- WootlAMS (J.) : n
- Wooh; (G.) ..
- Wright (L.-WV)... ... ingénieur.
- Wykk (W.) horloger.
- Yetts (W.) ... négociant.
- DOMICILE.
- Manchester.
- Nottingham.
- Londres.
- id.
- Manchester.
- id.
- Birmingham.
- WalsalL.
- Birmingham.
- Londres.
- Manchester.
- Liverpool,
- Londres»
- Yarmouth.
- COMTES.
- Lancaster.
- Nottingham.
- Midcflesex.
- id.
- Lancaster.
- id.
- Warwîck.
- Stafford. Warivick.
- Sommerset.
- Midcllesex.
- Lancaster.
- Lancaster.
- Middlesex.
- Norfolk.
- 13!
- < s
- 19' déc.
- 14 nov.
- 4 mars» .
- i4 nov. 28 mars.
- 2 nov.
- 21 nov.
- 15 mars. Zo mai.
- 12 juin.
- 20 avril.
- 11 nov.
- 4 avril.
- 19 juin.
- DÉSIGNATION DES OBJETS pour lesquels
- les brevets ont-été accordés.
- T «or pour tourner les métaux.
- Fabrication du tulle noué et figuré.
- Moyen de communiquer le mouve -l ment parallèle aux tiges des pistons des 'pompes des lampes mécaniques, appli-I cable aux machines dans lesquelles le mouvement parallèle est nécessaire.
- , Encre de sûreté, inaltérable et incorruptible.
- i Machine à tourner , percer, raboter ! et planer les métaux.
- Perfectionnemens clans la construction des locomoteurs et autres machines à vapeur.
- Machines locomotives et autre».
- Plumes métalliques élastiques s’alimentant elles-mêmes d’encre.
- Système de mouvement des machines.
- Moyen de former des planches avec I sujets en relief pour l’impression des tissus.
- j Appareil pour blanchir etnettoyer les J tissus de lün et de coton.
- Moyen dé préparer et d’utiliser les terrains tourbeux et marécageux.
- f Appareil pour diminuer l’évaporation j des liqueurs fermentées, alcooliques et volatiles, et pour prévenir l’absorption des ga z nuisibles par ces mêmes liqueurs.
- Méthode de calfatage des vaisseaux.
- SOMMAIRE DU CAHIER DE NOVEMBRE i838.
- Arts mécaniques —Filature. Description d'une machine à-canneler les cylindres de filatures; par M., Girdwood {PL 747). 43i
- Scies. Rapport de M. Amédêe Durand sur la scie rotative de M. Martin {PL 748). » . . . • • • • •. j 4^3
- Arts économiques.— Chirurgie. Rapport de M. Labarraque sur la fabrique d mstrumens d acoustique de M. G? eilinQ. 434
- Description des instrirmens d’acoustique de M. Greiling {PI. 748). • ; • • • ’ r'(pî ‘ k'\ * rqQ
- Sucre' Description d’un procédé d’extraction du sucre des betteraves sechees ; par M. Sckutzenbach (PL 749-750). . Agriculture. — Vins. Rapport sur l’amélioration des vins du département de Seme-et-Oise, par 1 addition du sucie
- InbusSe étrangère. MédaîlWdécernéespær laSociétéd^ÊmcouiragemffBâde Londres,, en 1838...................... 449
- BlÏSaifdïï ^o^vmïâux des séances du Conseil d'administration de la Société d’Errcouragement. — Séance du
- 24 octobre r838, 4^- —Séance du 9 novembre . . . • • ..................................
- Tableau des brevets d’invention délivrés en Angleterre pendant lannee ........................................
- Imprimerie è*Madame HUZARD (née VALUT LA.CHAPELLE ), rue de l’Éperon,
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-
-
-
- TRENTE-SEPTIÈME ANNÉE. (N° CCCCXIV. ) DÉCEMB. i838.
- BULLETIN
- DE LA
- SOCIETE D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE.
- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- Séance générale du 16 janvier i83g.
- La Société d’Encouragement pour l’industrie nationale s’est réunie le mercredi 16 janvier i83g, en assemblée générale, à l’effet de procéder à la distribution des prix mis en concours pour l’année i838, et d’entendre la lecture des programmes de plusieurs sujets de prix, propres à perfectionner les travaux des ateliers et les procédés de nos manufactures. Ces prix, dont la valeur s’élève à 17,000 fr., sont les suivants :
- i° Un prix de 8,000 fr. pour la rédaction de Mémoires descriptifs et raisonnés sur l’outillage par machines des grands ateliers de mécanique;
- 20 Un prix de 3,000 fr. pour l’extraction de l’indigo du poljgonum Une-torium.
- Ces deux prix seront distribués en 1840.
- 3° Un prix de 6^000 fr. pour la détermination expérimentale de la résistance des métaux soumis à diverses températures, et la recherche de l’influence de la chaleur sur la cohésion de leurs molécules.
- Ce prix sera décerné en 1841*
- Les objets exposés dans les salles de la Société étaient en grand nombre et remarquables par leur utilité et leur bonne exécution. Nous avons distingué, comme dignes d’une mention particulière :
- i° Le modèle d’un nouveau système de pont, et une bobine d’un métier à organsiner la soie, par M. Nevil, ingénieur civil de Londres ;
- 20 Un pendule pour une horloge astronomique à seconde, d’une grande simplicité, dans lequel la correction des effets de la température est produite
- Trente-septième année. Décembre i838. 62
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-
-
-
- 47?. - 7 -CKJUSJÎH* d’aDMESISTRATK)!^- '
- par line seule règle de zinc et sans leviers ; des montres marines de diverses dimensions, remarquables par leur, simplicité, leur bonne exécution et la modicité de leur prix; des montées dont les roues sont dorées après leur rivure sur pignons, à une température qui ne dépasse pas 4o degrés; enfin des pendules du prix de 78 fr. : tous ces produits sortent des ateliers de M. Henry Robert, rue du Coq-Sainl-Honoré, n° 8;
- 3°Des pendules qui se recommandent par deux conditions importantes, leur bas prix (de 90 à 120 fr.) et leur mode de compensation; elles sont à sonnerie et marquent les secondes avec un pendule à demi-seconde ; par M. Allain, horloger, rue Boucherat, n° 34;
- 4° Une pendule qui, par une disposition particulière, est toujours d’échappement, sans exiger que le plan sur lequel elle est posée soit droit; le mécanisme du mouvement et celui de la sonnerie sont remontés en même temps ; par M. Villebouf, horloger, rue de la Corderie, n° 24 ;
- 5° Un mouvement de pendule dont les aiguilles peuvent être mues dans tous les sens, par M. Robert, horloger, rue de Vendôme ;
- 6° Plusieurs modèles de machines propres aux démonstrations, qui se recommandent par le soin apporté dans leur construction et la modicité de leur prix ; des modèles de machines à vapeur à double effet et à cylindre oscillant, de pompes pneumatiques et de presses hydrauliques, par M. Desbordes, ingénieur en instrumens de précision, rue Neuve-Ménil-Montant, n° 12;
- 70 Des baromètres,, thermomètres, tubes et éprouvettes gradués avec une précision qui en rend les indications d’une exactitude rigoureuse, et des balances d’essai, par M. Danger, rue Saint-Jaeques ;
- 8° De nombreux échantillons d’outils propres au travail du fer et du bois, des scies droites et circulaires, de la fabrique de Molsheim (Bas-Rhin) ;
- 90 Des lits en fer plein, des lits qui se replient sur eux-mêmes, de manière à n’avoir jamais besoin d’être démontés, et pouvant s’allonger et se raccourcir à volonté, par M. Huret, ingénieur-mécanicien, boulevard des Italiens, n° 2 ;
- io° Les produits d’un système nouveau de meules, tels que farine de blé, de maïs, sarrasin, riz, orge, graines de colza, de moutarde, de lin, etc.; du chromate de fer, de l’émeri, de la soude, du verre de bouteille, de la porcelaine, terre calcaire, carbure de fer, réduits en poudre impalpable, par M. Pelletier, fabricant de chocolat, rue Saint-Denis, na 71 ;
- 11° Un morceau du dépôt calcaire qui se forme- dans les chaudières à vapeur, de 5o centimètres de longueur sur 16 centimètres d’épaisseur, détaché par le procédé de M. Chaiæ, de Toulon (Var) ;
- i2° Des chapeaux mécaniques et ployaas, aussi simples que solides, par M. Gibus, rue Vivienne, n° 20 ;
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-
-
- OBJETS PRÉSENTÉS. 4? 5
- iS° Un cylindre mobile en zinc pour la conservation indéfinie et écono-» mique des blés et farines, par M. le marquis de Sainte-Croix-3îo ly, rue doquelet, n° 9;
- i4° Des parquets mécaniques, remarquables par la ricbesse de leurs orne-mens et la variété des dessins, de la fabrique de M. Marchesi, rue de la Tour-du-Temple, n° 12. L’auteur espère pouvoir les établir à des prix très-modiques; par une méthode préservatrice de l’humidité, il rend la colle employée inaltérable ; de plus, un enduit indécomposable appliqué à chaque panneau permet de laver les parquets à l’eau" bouillante, sans les altérer en aucune manière ;
- i5° Différens produits en cuirs repoussés et emboutis, delà manufacture de MM. Bernheim, Làbourimi et compagnie, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 82, tels que corniches, frises, médaillons, bas-reliefs et ornemens de divers genres. Ces cuirs, qui offrent à l’œil l’aspect des sculptures en bois, peuvent, par leur prix, soutenir la concurrence avec les produits plastiques de toute espèce ;
- 16° Des vitraux peints, colorés dans la masse et à deux couches, ainsi que des cadres en verres colorés, dont les dessins et ornemens se présentent en blanc, par M. Bonternps, directeur de la verrerie de Choisy-le-Roi ;
- 170 Des échantillons de gobelèterie teints dans la masse à deux couches, en pourpre, en jaune, etc., et décorés avec beaucoup de goût, provenant de la verrerie de Plain-de-Valch ( Meurthe ), dirigée par M. de Fontenay ;
- 18° Une nouvelle cafetière pouvant fournir à volonté soit un café léger ne contenant que l’arome de la fève, soit un café plus fort par la dissolution de l’extrait amer que contient cette substance; des pipes à fumer offrant de nouvelles dispositions, par M. Wiesenegg, rue Saint-Jacques, n° 71 ;
- 19° Un moule à balle monté sur un support et dont les jets sont coupés par l’action d’un levier; des râpes, des tarauds et autres outils, par M. Len-seigne, ingénieur-mécanicien, rue Guillaume, n° 9 ;
- 20° Des tôles préparées pour couverture, des tuyaux de descente d’eau, des gouttières et chéneaux ainsi que les crochets galvanisés pour les fixer, des tuyaux de poêle et de cheminée, des T et autres appareils contre la fumée; de la peinture galvanique pour remplacer le minium sur le fer et la céruse sur le bois, par MM. Sorel et compagnie, rue des Trois-Bornes, n° i4;
- -210 Des bas et des gants en tricot, sans couture, par mademoiselle de la Rothiere, de Troyes;
- 22° Des pipes élastiques munies d’un couverele à jpiston qui tasse le tabac
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-
- 474
- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- à mesure de sa combustion, des porte-cigares, par M. Mignard-Billinge, propriétaire de la tréfderie, boulevard de la Chopinette, n° g, à Belleville ;
- 23° Une paire de flambeaux et deux sujets en ronde-bosse, dorés dans toutes leurs parties par un procédé qui dispense de l’emploi du mercure, par M. Prudhomme, rue Neuve-Saint-Gilles, n° 4 ;
- a4° Un fragment d’une décoration en bronze, estampé et verni couleur d’or, exécuté pour un magasin de la rue Vivienne, par M. Henry Fugere, rue des Juifs, n» 28. Ces ornemens, qui présentent une grande solidité, sont remarquables par l’éclat obtenu de leur bruni, et offrent l’avantage de pouvoir être placés et déplacés avec facilité ; ils sont d’un prix modéré ;
- 25° Des produits de la fabrique d’orfèvrerie mixte de M. Gandais, rue du Ponceau, n° 42, qui se recommandent sous le triple rapport de la beauté des formes, du fini de l’exécution et de la durée ;
- 26° Des nyctographes ou appareils pour écrire sans lumière, qui se distinguent par leur utilité et leur bas prix, par M. Ferdinand Saint-Léger, rue de la Jussienne, n° a5;
- 270 Des appareils destinés à empêcher les feux de cheminée, qui sont une heureuse application de la lampe de Davy, par M. Maratuehf rue des Marais-Saint-Germain, n» 11;
- 28° Des échantillons de laines fines et soyeuses du troupeau créé par M. Graux, à Mauchamp (x4isne).
- La séance a été ouverte à huit heures du soir; en l’absence de M. le baron Thénard, président, M. le comte de Lasteyrie, vice-président, occupe le fauteuil.
- M. le baron Degérando, secrétaire, a donné lecture du rapport suivant, sur les concours ouverts pour l’année i838.
- Rapport sur le lésultat général des concours ouverts pour Vannée i838; par M. le baron Degéranclo.
- Messieurs, vous vous rappellerez que, dans l’une des dernières assemblées générales, l’époque de la remise des pièces destinées aux concours a été fixée au 3i décembre de l’année qui doit précéder la distribution des prix, au lieu du 3o juin de la même année.
- Par suite de ce changement, le Conseil n’avait à se prononcer, cette année, que sur cinq concours dont la clôture a eu lieu le 3o juin dernier.
- Savoir :
- i° Le perfectionnement de la construction des fourneaux ;
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- 20 La fabrication des bouteilles de verre destinées à contenir les vins mousseux ;
- 3° La fabrication d’un verre blanc peu fusible ;
- 4° La fabrication d’un verre teint dans la masse ou du verre à deux couches;
- 5°. La peinture ou la décoration des objets de gobelèterie.
- Aucun concurrent ne s’est présenté pour disputer le prix relatif au perfectionnement des fourneaux.
- Le Conseil propose de le remettre au concours pour l’année 1840.
- 20 Fabrication des bouteilles de verre propres à contenir les vins mousseux. — Dès 1829, la Société avait proposé un prix de la valeur de 3,000 fr. pour le perfectionnement de la fabrication des bouteilles propres à contenir les vins mousseux de Champagne et de Bourgogne.
- Elle s’était assurée que les bouteilles fabriquées alors ne pouvaient sup— porter, sans se rompre, que 12 à 15 atmosphères, et que la casse s’élevait de 10 à 20 pour 100, et quelquefois au-dessus.
- Cette question présentait à la fois un vif intérêt et de grandes difficultés.
- Les résultats des concours de i833 et i835 ont constaté les progrès remarquables faits depuis 1829, et le but que la Société s’était proposé en fondant ce prix se trouvait atteint ; mais convaincue que la plupart des verriers qui s’occupent de la fabrication des bouteilles à vins mousseux étaient en voie de progrès, et qu’en soutenant leur émulation, la fabrication serait portée à un point de perfection véritablement inespéré, la Société prorogea la distribution du prix à l’année i838.
- Cinq concurrens se sont mis sur les rangs pour prendre part à ce concours.
- Les commissaires de la Société ont procédé à de nombreuses expériences pour constater le mérite des produits de chacun d’eux.
- Les résultats obtenus paraissent donner la conviction que les espérances conçues en i835 seront réalisées; mais, pour porter un jugement complet sur la solution de la question, votre Conseil d’Administration a jugé qu’une nouvelle série d’expériences devenait nécessaire.
- Nous avonsdonc pensé qu’il convient de fermer ce concours dont il sera rendu compte, en même temps que des résultats des concours ouverts pour 1839.
- 3° Prix pour lafabrication d’un verre blanc peu fusible.— Ce prix, d’une valeur de 4>°oo fr., avait pour but la fabrication des tubes, ustensiles de chimie, ou vitres capables de résister au feu, comme les objets de cette nature qu’on vend en Allemagne.
- Cette question a été complètement résolue; M. Dumas présentera le rapport.
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- CONSEIL D’ADMINISTRATION.
- 4° Prix pour lafabrication du verre teint dans la masse ou du verre à deux couches. — Le Conseil n’a pu voir, sans une vive satisfaction, que ce sujet de prix a donné lieu à des travaux qui ont amené la solution de cette importante question.
- M. Dumas rendra compte du résultat de ce concours.
- 5° Prix pour la peinture ou la décoration des objets de gobelèterie.— Les verreries de Bohême livraient au commerce des objets de gobelèterie décorés de couleurs vitrifiées appliquées à la moufle et dont le glacé, la transparence, la pureté et la solidité ne laissent rien à désirer.
- Cette industrie était nouvelle pour la France; la Société doit se glorifier d’avoir provoqué, par ce concours, l’attention de nos cristalleries, puisque les objets de gobelèterie décorés de couleurs, livrés au commerce par une verrerie française, supportent, sous tous les rapports, la comparaison avec les objets sortis des fabriques de Bohême.
- M. Dumas soumettra à l’Assemblée les propositions du Conseil relatives aux beaux résultats obtenus par ce concours.
- Propositions de prix.
- Le Conseil d’Administration a cru devoir s’occuper de plusieurs propositions de prix dont les programmes vont vous être présentés, savoir :
- i° Un prix de la valeur de 3,ooo fr., à décerner en 1840, pour l’extraction de l’indigo du polygonum tinctorium.
- La France possède, depuis peu d’années, le polygonum tinctorium, plante susceptible d’être cultivée sur son sol, et employée de temps immémorial en Chine pour l’extraction de l’indigo.
- Tous les essais faits jusqu’à présent ont prouvé que cette plante renfermait de l’indigo, et qu’on pouvait l’en extraire avec facilité ; mais il reste à savoir si les procédés seront applicables en grand, et si la quantité des produits sera suffisante pour couvrir les frais d’extraction et de culture.
- 20 Un prix de la valeur de 8,000 fr., pour être décerné en 1840, pour la rédaction de mémoires descriptifs et raisonnés sur l’outillage par machines des grands ateliers de mécanique.
- Le but qu’on se propose, et qui va être développé par M. Amédée Durand, est de réunir promptement une série de descriptions des machines-outils propres aux constructions mécaniques de grande dimension.
- 3° Un prix de la valeur de 6,000 fr. à décerner en 1841, pour la détermination expérimentale de la résistance des métaux soumis à diverses températures et la recherche de l’influence de la chaleur sur la cohésion de leurs molécules.
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- Des documen&sur les modifications apportées par le calorique dans la ténacité des métaux seraient le complément des mesures provoquées par le gouvernement pour la police des machines à vapeur.
- La Société d’Eneouragement appelle ainsi l'attention publique sur une question qui intéresse essentiellement aujourd’hui la sûreté publique.
- - M. le baron Séguier fera connaître la série d’expériences à faire pour démontrer quel est le rôle que joue la chaleur dans la ténacité des métaux.
- Legs de M. le marquis d’Argenteuil.
- M. le Ministre secrétaire d’Etat des travaux publics, de l’agriculture et du commerce, a bien voulu transmettre une ampliation de l’ordonnance royale qui autorise la Société d’Eneouragement à accepter le legs de 4o>ooo fr. que lui a fait M. le marquis d’’Argenteuil% par son testament olographe du 2 avril i836.
- Les revenus provenant du capital sont destinés, conformément aux intentions du testateur, à être employés à la fondation d’un prix à délivrer, tous les six ans, à l’auteur de la découverte la plus utile au perfectionnement de l’industrie française.
- Il est nécessaire de consigner ici les expressions du testament sur le placement de la somme léguée et de ses intérêts.
- O'
- « Ladite somme de 4°>°oo fr., dit le testateur, sera placée, ainsi que les » intérêts quelle produira, du jour de mon décès, en rentes sur l’État ou en » actions de la Banque de France. »
- Plus loin il ajoute :
- « Les revenus de cette somme de 40,000 fr., montant de la fondation ac-» cumulée pendant six ans, forment le montant du prix. »
- Les 4o}0°0 francs ont été encaissés suivant quittance passée devant M. Fourchy, notaire à Paris, le 8 août dernier ; il était alors dû 8o3 francs 3o centimes.
- Quant au placement du capital, nous avons pensé que celui en rentes était préférable au placement en actions de la Banque de France.
- Les rentes sur l’État présentent un revenu fixe, tandis que les dividendes des actions de la Banque sont nécessairement variables.
- Le mode d’emploi pour les revenus a fait naître quelque hésitation. On a d’abord dû se demander quelle avait pu être la volonté du testateur ; en lisant l’ensemble de la disposition on est fondé à penser que c’était aux premiers intérêts seulement et pour les faire courir du jour du décès, san£ attendre la demande de délivrance du legs, que le testateur a entendu appliquer
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- l’emploi déterminé en rentes ou en actions de la Banque. Le testateur a voulu que ces premiers intérêts fussent placés avec le capital pour l’accroître ; il ne parle que de simples revenus qui, d’après sa volonté, doivent être accumulés pendant chaque période de six ans ; or qu’est-ce qu’accumuler? c’est amasser en évitant toutes chances incertaines, par conséquent celles des placements dont le cours est variable. C’est la réunion de six années de revenus du placement une fois opéré que M. d’Argen-teuil a entendu appliquer à chaque prix ; la Société est libre d’augmenter, par des intérêts fixes, le montant de ces revenus, mais toutes chances de diminution ne seraient pas l’exécution du testament.
- Si les arrérages de cette inscription étaient placés en rentes ou en actions de banque, on ne pourrait fixer exactement le montant des prix. On ne pourrait pas même indiquer le montant des rentes ou le nombre d’actions qui seraient données en prix ; car il serait impossible de connaître d’avance les cours d’achat. Cette incertitude serait loin de tourner au profit de l’industrie.
- Si le testateur eût voulu que cette incertitude existât, il avait des idées trop nettes pour ne pas l’avoir dit, et son silence à cet égard prouve que ce n’est pas de cette manière qu’il l’entendait.
- Dans cet état de choses, votre Conseil d’Administration a jugé qu’il y avait utilité de placer successivement les revenus pendant chaque période de six ans, de manière à augmenter d’autant l’importance des prix, mais sans que les sommes placées pussent éprouver de variation ; il n’a vu de choix, dans ce moment, qu’entre la caisse de service du Trésor et celle des dépôts volontaires ; cette dernière, donnant l’espoir d’un intérêt de 3 pour 100, devait être préférée.
- Le Conseil d’Administration a donc arrêté que les arrérages de l’inscription de 1,830 fr. seraient, pendant chaque période de six ans, placés au fur et à mesure du payement, mais à titre de simples plaeemens à intérêts fixes, et a adopté, quant à présent, la caisse des dépôts volontaires.
- Le Conseil d’Administration croit devoir consigner ici que, sur la question relative au placement des revenus , il s’est étayé de l’avis de M. Cau-hertj avocat, et de celui de M. Lambert, ancien juge, exécuteur testamentaire de M. le marquis d3 Argenteuil, lesquels partagent l’opinion ci-dessus énoncée.
- Il ne reste donc plus qu’à proclamer, qu’à dater du 1er janvier 1838, la Société d’Encouragement, conformément au vœu de M. le marquis d’Ar-genteuil, délivrera, tous les six ans, uii prix de 12,000 fr. au moins, à Fauteur de la découverte la plus utile au perfectionnement de l’industrie française.
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- Nécrologie.
- Nous avons eu, Messieurs, le malheur de perdre encore, au commencement du mois dernier, l’un des premiers fondateurs de cette Société, l’un de ses membres les plus laborieux et les plus zélés, M. Huzard, membre de l’Institut. Jusqu’à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, ce cher collègue n’a cessé d’être utile, par ses travaux, à son pays, à l’agriculture ; on a vu rarement une aussi longue carrière plus honorablement remplie. Élève de Bour-gelât, il est devenu son héritier, son continuateur, a été après lui le père de l’art vétérinaire en France. Le bonheur domestique a soutenu ses forces, embelli sa vie. Les qualités de son cœur, son austère probité, lui ont acquis de vrais amis et l’estime publique. Votre Conseil d’Administration, où il comptait ses amis les plus chers, éprouve un vide douloureux en ne le voyant plus dans ses rangs, où il était accoutumé à le posséder depuis près de quarante ans. Vous vous associerez, Messieurs, à nos regrets, et au triste hommage que nous rendons ici à sa mémoire.
- Signé baron Degérando.
- Approuvé en séance générale, le 16 janvier i83g.
- PRIX DÉCERNÉS.
- Rapport sur les concours ouverts pour le perfectionnement de ïart du verrier, par M. Dumas.
- La Société d’Encouragement a quelquefois eu la satisfaction de voir remporter, au grand profit de notre industrie, des prix qu’on aurait pu croire proposés d’une manière prématurée, et dans lesquels la pensée scientifique semblait avoir devancé de longtemps les moyens à la disposition de la pratique. C’est ainsi que la découverte et la fabrication économique de l’outremer factice sont venues, à l’étonnement général, répondre à l’appel fait au public par un programme parti du sein de cette Société, et qui sera toujours regardé comme une heureuse hardiesse de sa part.
- Ce succès et d’autres du même genre ne suffiraient pas néanmoins pour justifier un système de prix qui consisterait à jeter ainsi dans le monde industriel des idées détachées les unes des autres, des problèmes sans liaison entre eux et dont on demanderait la solution.
- La Société d’Encouragement a un rôle plus large et plus digne à remplir, et elle l’a bien compris, quand, s’attachant à une industrie importante, elle a
- Trente-septième année. Décembre i838. 63
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- essayé, par des prix sagement combinés, à lui donner tout d’un coup une impulsion importante et durable. Tel est le résultat qu’elle a obtenu pour la lithographie, l’art du Terrier et peut-être aussi pour la fabrication du sucre de betteraves.
- Il est facile de comprendre tous les avantages de ce système de prix combinés. En effet, quand [la Société s’adresse à une industrie importante, et qu'elle propose à la fois un certain nombre de prix destinés à provoquer des améliorations dans chacun de ses procédés, elle excite à la fois toutes les intelligences, elle remue profondément toute une classe d’industriels, et elle fait naître en même temps les améliorations qu’elle a provoquées, et même d’autres améliorations qui s’y rattachent et auxquelles elle n’avait point songé elle-même.
- Elle fait plus, en excitant ainsi une puissante impulsion, elle crée un mouvement progressif durable, et quand une industrie a été l’objet d’un concours d’efforts aussi sérieux, elle peut être ensuite livrée à elle-même sans inconvénient pendant plusieurs années; sa marche continue vers le progrès en vertu de la vitesse acquise.
- Les prix dont nous avons à entretenir la Société offrent précisément ce caractère ; car il existe dans nos programmes des prix en faveur de la fabrication des bouteilles à vin de Champagne, pour la fabrication d’un verre peu fusible, des verres colorés, des verres décorés, du flint-glass destiné aux instrumens d’optique, et enfin du crown-glass pour le même objet.
- L’industrie du verrier, tout entière, s’est émue à l’annonce de ces prix, et nous avons aujourd’hui la satisfaction de pouvoir proclamer que trois d’entre eux ont été remportés ; que le prix pour les bouteilles à vin de Champagne a amené d’heureuses améliorations déjà, et que le prix extraordinaire, que la Société a si noblement consacré à récompenser la fabrication du flint-glass en France, sera sans doute remporté lorsque le moment de le décerner sera venu.
- Mais il y a plus, des améliorations que nous n’avions pas provoquées sont venues se produire; des objets de fabrication auxquels nous ne songions pas ont été découverts par des concurrens ingénieux.
- Exemple remarquable, dans les fastes de la Société, de ce que Ton peut obtenir en appelant les efforts de tous vers un même but. Cette action des masses, nous ne saurions trop chercher à la mettre à profit; ce mouvement simultané de toutes les intelligences vers un but commun, nous ne saurions trop l’exciter, quand il s’agit d’industries vitales, comme il est facile d’en trouver un grand nombre et plus qu’il n’en faut pour servir d’aliment à nos prix.
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- En rendant compte en détail des prix sur L’art du verrier qoi doivent être décernés dans la séance d’aujourd’hui, nous allons vous entretenir de faits accomplis, de produits acceptés par le commerce) qui décorent tous nos magasins maintenant, et qui étaient inconnus en France au moment où la Société a proposé ses prix. Le service qu’elle a rendu est si clair, si évident en pareil cas, qu’on peut dire qu’elle a été chercher cette industrie à l’étranger, et qu’elle l’a transportée dans notre pays dans l’espace de quelques mois et avec un sacrifice de quelques milliers de francs, qui vont bientôt créer en France un travail annuel s’élevant à une somme centuple de la valeur du prix. i° Prix de 4,ooo/r. pour la fabrication d'un verre blanc peu fusible.
- Depuis dix à douze ans, les recherches d’analyse organique, et, généralement parlant, les expériences de chimie délicate, ont fait sentir en France la nécessité de se procurer un verre blanc assez difficile à fondre pour résister longtemps à la température rouge sans se ramollir.
- Tout le monde comprend combien de ressources offre au chimiste ou au physicien un verre propre à se travailler à la lampe, à une forte chaleur, et capable néanmoins de supporter une chaleur rouge, sans perdre sa forme ou même les dimensions premières.
- Dire que les arts eussent besoin d’un verre de cette espèce, ce serait peut-* être aller trop loin. Jusqu’ici les vases de verre vert, ou les vases lutés, ont suffi aux usages industriels pour les opérations communes. Cependant il ne peut demeurer douteux que l’introduction, dans le commerce, d’un verre moins fusible que ceux dont nos manufacturiers ont été forcés de se servir jusqu’ici ne modifie bientôt quelques-uns de leurs procédés.
- Le prix proposé par la Société n’offrait aucune difficulté technique, mais il présentait quelque difficulté commerciale. Tout verrier peut parvenir à faire du verre blanc peu fusible, mais toute verrerie ne peut en fabriquer couramment avec profit, et par conséquent d’une manière durable.
- Votre Comité avait donc ici à constater non-seulement le fait de la fabrication en lui-même, mais, et surtout, la continuité de cette fabrication, et son importance commerciale.
- Deux concurrens se sont présentés, et tous les deux ont bien compris qu’ils devaient loyalement soumettre à la Société des produits d’un travail courant, et non des résultats exceptionnels, faciles à obtenir partout. Cette circonstance a rendu facile le jugement de votre Comité des arts chimiques.
- En effet, l’un deux, inscrit sous le n° i, placé à la tête d’une verrerie des Vosges, et pouvant y disposer de bois à bas prix, s’est livré avec plein succès à la fabrication des tubes ou ustensiles de chimie.
- Dans son laboratoire, votre rapporteur en a consommé de grandes quantités,
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- et il a constaté que Wtubes résistent à l’égal des tubes de Bohême du meilleur choix. Il s’en est procuré tantôt en s’adressant directement à la fabrique, tantôt dans le commerce, afin de voir si dans le premier cas on ne lui fournirait pas des produits différens de ceux qui seraient livrés au commerce lui-même. Mais, dans les deux cas, les tubes ont toujours été de même qualité.
- Tous les chimistes qui se livrent à des recherches ont eu l’occasion de consommer des tubes de ce genre, et d’en apprécier les excellentes qualités. La Société leur a rendu, en proposant ce prix, un service dont ils seront toujours reconnaissans.
- Votre Comité n’hésite donc pas à déclarer que le concurrent n°i a satisfait aux données principales de la question posée, en livrant aux commerce des tubes ou ustensiles de chimie doués d’une très-grande résistance au feu, et propres à toutes les recherches délicates de la chimie ou de la physique.
- Un autre concurrent, qui s’est fait inscrire sous le n° 2, a également fabriqué des tubes et des ustensiles de chimie, et de plus il a présenté des vitres propres à recevoir les peintures à la moufle et des vases destinés aux expériences électriques.
- Tous ces produits annonçaient une main habile, mais évidemment rgênée par le prix du combustible. Les tubes comparés aux précédens se sont montrés plus fusibles ; ils n’auraient pas satisfait aux besoins des chimistes.
- Cependant les vitres du concurrent méritaient l’attention particulière du Comité des arts chimiques, à cause de leurs bonnes qualités pour la peinture sur verre, qualité constatée par un long emploi. Il était nécessaire de leur décerner une récompense, car la fabrication de ces sortes de vitres offre des difficultés spéciales, par la nécessité de donner à un verre peu fusible la propriété de recevoir certaines couleurs, qui, comme le jaune, ne se fixent pas sur toute sorte de verre.
- Votre Comité a donc l’honneur de vous proposer de partager le prix de 4,ooo fr., pour la fabrication du verre blanc peu fusible, entre les deux concurrens. Celui qui est inscrit sous le n* 1 est à M. de Fontenay, ancien élève de l’école centrale des arts et manufactures, directeur de la verrerie de Plain-de-Valch, dans les Vosges, appartenant à M. le baron de Klinglin.
- Celui qui est inscrit sous le n° 2 est M. Bontems, déjà couronné par la Société dans une autre occasion, et qui dirige avec tant de succès et d’habileté la belle verrerie de Choisy-le-Roi.
- 20 Prix de 3,000jr. pour la fabrication du verre teint dans la masse ou du
- verre à deux couches.
- En proposant ce prix, la Société avait pour objet de créer en France l’industrie de la gobelèterie colorée, qui avait pris en Bohême un essor si remar-
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- quable, et de ranimer la fabrication des vitres colorées, nécessaires à la production des vitraux peints.
- Elle pensait que les coneurrens pourraient se livrer simultanément à ces deux genres d’industrie, sans pourtant faire une condition de leur réunion. En effet, pour faire des vitres colorées, il faut être monté pour la fabrication des vitres elles-mêmes, et pour faire de la gobelèterie de luxe, il faut avoir à sa disposition d’habiles souffleurs. Ces deux conditions pouvaient se trouver réunies ; elles pouvaient se produire séparément ; c’est ce dernier cas qui s’est réalisé.
- Relativement à la gobelèterie colorée dans la masse ou doublée, un seul concurrent s’est présenté, et on peut dire qu’il a surpassé par son succès les espérances de la Société, car il a fourni au commerce, au même prix que les verreries de Bohême, toutes les nuances obtenues par celles-ci.
- Non-seulement il a fait de la gobelèterie doublée en bleu de cobalt et vert de cuivre, mais encore de la gobelèterie doublée en pourpre de cuivre, en rose d’or, et en groseille ou grenat, à l’aide du même métal.
- Le commerce s’est emparé rapidement de ces produits nouveaux, et l’on peut dire que c’est une branche d industrie acquise désormais à la France, soit parce que la production en est asurée, soit chose non moins nécessaire, parce que le débouché est ouvert et la consommation bien assise dé^pjjais.
- En même temps que la Société recevait la gobelèterie doublée dont on vient de parler, il lui était adressé des échantillons de vitres doublées par un autre concurrent. Celles-ci sont d’une grande utilité pour la peinture sur verre et se font à l’imitation de ces vitres pourpres,1 à deux couches, qui sont devenues maintenant d’un usage si commun pour les voitures omnibus, qu’elles servent à désigner au loin pendant la nuit.
- Le concurrent qui s’est présenté pour la fabrication de cette sorte de produits a adressé à la Société non-seulement le verre doublé pourpre, mais aussi du verre doublé bleu, dü verre doublé violet et du verre doublé vert.
- En outre, il fabrique des vitres teintes dans la masse, en toutes les nuances demandées par le commerce.
- Et enfin, ce concurrent est le même qui avait présenté à la Société des vitres propres à la peinture sur verre et douées de toutes les qualités qui leur sont nécessaires.
- Votre Comité a pensé que le premier concurrent avait parfaitement répondu à l’appel de la Société en ce qui concerne la gobelèterie; mais que le second n’avait pas moins bien rempli ses désirs en ce qui regarde la fabrication
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- des vitres blanches, teintes dans la masse ou doublées, que le peintre sur verre réclame.
- En conséquence, il vient vous proposer de partager le prix entre ces deux concurrens, qui sont, comme précédemment :
- Le premier, M. de Fontenay, directeur de la verrerie de Plain-de-Vàlch ;
- Et M. BontemSy directeur de la verrerie de Choisy-le-Roi.
- 5° Prix de 3,ooo fr. pour la peinture ou la décoration des objets de
- gobelèterie.
- La Société d’Encouragement a voulu donner une puissante impulsion à l’art du verrier, et elle y est parvenue. L’appel qu’elle a fait à tous les fabri-cans a profondément remué cette industrie, et on peut affirmer qu’elle est lancée pour longtemps dans la voie du progrès.
- Rien ne le prouve mieux, du reste, que le résultat obtenu par le concours dont nous rendrons compte.
- Depuis quelques années, on fait en Bohême du verre assez dur pour résister au feu de moufle, et pour y recevoir des peintures ou décors fixés par un verre plus fusible, mais pourtant capable de résister à l’usage.
- En France, tous nos essais demeuraient sans résultat, faute d’un verre de gobelèterie assez résistant. La Société d’Encouragement a voulu faire disparaître cette lacune de notre industrie en proposant le prix qui nous occupe.
- Mais à perftÜte programme a-t-il été connu, que les verriers se sont mis à la recherche des moyens qui pouvaient leur permettre d’atteindre le but proposé par la Société, par d’autres moyens que ceux qu’elle avait en vue, et si le succès n’a pas répondu jusqu’ici à leur espérance, du moins est-il que les résultats obtenus méritent quelque attention.
- Le premier consiste en un essai de décorations du cristal, qui s’effectuerait à très-bas prix, car il prendrait pour base le cristal moulé. C’est sur les moulures elles-mêmes qu’on applique rapidement au pinceau une espèce d’enluminage en couleur fusible. On passe la pièce à la moufle et la couleur en sort fixée.
- Cette méthode a l’inconvénient d’exiger l’emploi d’une couleur très-fusible et par suite très-peu colorée; elle ne peut donner qu’un enluminage mal arrêté dans ses contours, et dépourvu de vigueur. Deux concurrens vous ont soumis des pièces exécutées par ce procédé. Le résultat est curieux, inattendu même; mais jusqu’ici le Comité n’y voit rien qui mérite d’être encouragé;
- plus tard on pourra y revenir au besoin.
- Votre Comité en dit autant des essais faits par un troisième concurrent, qui a cherché à reproduire des pièces analogues à celles qu’on trouve dans les produits des verreries vénitiennes, et où la décoration, appliquée sur la pièce,
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- PRIX DÉCERNES. 4^5
- était fondue non pas à la moufle, mais à l’ouvreau même du four de fusion, pendant le travail de la pièce; de là une grande économie, mais aussi une grande difficulté à créer des dessins purs et arrêtés. Le concurrent dont il s’agit n’y est pas parvenu; il regarde les pièces qu’il vous a soumises comme des essais, et votre Comité ne veut pas se prononcer sur leur valeur aujourd’hui.
- Enfin, vous avez reçu des échantillons nombreux de gobelèterie, décorée à la moufle, d’une beauté comparable, à tous égards, à celle fie la Bohême. Votre Comité s’est convaincu que des produits du même genre, et de plus, de plus parfaits, sont livrés journellement au commerce, qui les accueille avec faveur.
- Toutes les couleurs de moufle des verriers bohémiens sont appliquées par les nôtres, et désormais notre industrie n’a plus rien à regretter sous ce rapport.
- Ce succès a été obtenu par les efforts réunis de M. de Fontenay, directeur de la verrerie de Plain-de-Valch et de M. Louis Robert, chef des couleurs de peinture sur verre, à la manufacture royale de Sèvres.
- Votre Comité vient donc vous proposer de leur accorder le prix de 5,ooo fr;, proposé pour la décoration et la peinture de la gobelèterie.
- En terminant ce rapport, votre Comité croit qu’il est de son devoir de dire à la Société combien a été complet, de la part de M. le baron de Klinglin, le zèle et le dévouement aux intérêts de notre industrie. Mettant de côté toute question d’amour-propre personnel ou d’intérêt privé, M. de Klinglin a laissé le directeur de la verrerie libre d’exécuter tous les essais nécessaires, et la noblesse de sa conduite, en cette occasion, nous est un sûr garant que la haute approbation de la Société lui sera sa récompense la plus douce.
- Il a l'honneur de vous proposer également d’adresser à M. Brongniart, directeur de la manufacture de Sèvres, des remercîmens publics pour le concours qu’il a bien voulu prêter à la Société dans cette circonstance.
- Signé Dumas, rapporteur.
- Approuvé en séance générale, le 16 janvier 183g.
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- PRIX PROPOSÉS.
- Programme d’un prix pour la détermination expérimentale de la résistance des métaux soumis à diverses températures et la recherche de Vinfluence de la chaleur sur la cohésion de-
- leurs molécules.
- Les modifications apportées par le calorique dans la ténacité des métaux ont été depuis bien longtemps remarquées ; cependant, aujourd’hui, elles ne sont point encore exactement mesurées.
- Des expériences directes et positives qui révéleraient suivant quelle loi la chaleur agit sur les métaux pour augmenter ou diminuer la force de cohésion de leurs molécules fourniraient d’utiles enseignemens à l’industrie.
- Des notions de ce genre seraient le complément indispensable des sages mesures élaborées en ce moment pour la police des machines à vapeur.
- Comment limiter la dimension des parties, l’épaisseur des plaques de métal qui composent les chaudières à vapeur pour que la résistance de leurs parois soit constamment en rapport avec la pression qu’eHes doivent supporter, si l’on ignore l’influence qu’éprouve leur ténacité par l’addition des quantités de chaleur correspondant à la pression sous laquelle elles sont destinées à résister ?
- La Société d’Encouragement, fidèle à sa haute mission, a pensé qu’à elle encore, dans cette occurrence, était réservé le soin de provoquer, au profit du pays, des lumières nouvelles sur une question qui intéresse si vivement la sûreté publique.
- Dans ce but, elle a décidé qu’un prix de 6,000 fr. serait offert à l’auteur d’une série d’expériences sur le rôle que joue la chaleur dans la ténacité des métaux.
- Ces expériences devront être faites de façon à rester dans des conditions identiques avec celles auxquelles le métal est soumis dans les constructions mécaniques, pendant les fonctions mêmes des machines, telles que chocs, variations brusques des efforts , suspensions et reprises intermittentes des fonctions, etc., etc.
- La série des expériences devra commencer à des températures qui correspondent au moins à i5 degrés au-dessous de zéro, pour être suivies jusqu’à celles qui précèdent la fusion.
- Les expériences devront porter sur des métaux préparés comme ceux habituellement employés dans l’industrie.
- Elles comprendront, par exemple, les fils tirés , les tiges forgées, les tôlçs laminées, les tôles martelées, les pièces fondues, etc., etc.
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- La force de cohésion des molécules devra être constatée, et suivant la traction et suivant la résistance, pour connaître les lois des ruptures et des refou-lemens ; les plaques laminées devront être soumises à de doubles expériences , suivant leur longueur et suivant leur largeur, pour rechercher l’influence que peut avoir sur leur ténacité un travail préparatoire qui dispose toutes leurs molécules suivant une même direction , comme cela résulte du laminage dans un seul sens.
- Les expériences demandées ne doivent pas être de pures recherches de physique sur le rôle que joue le calorique dans les métaux ; destinées à fournir des lumières aux opérations pratiques de l’industrie, elles doivent être exécutées sur grande échelle et de façon à embrasser avec soin toutes les circonstances qui se rencontrent dans la construction. Ainsi elles devront être répétées sur des pièces rompues et ressoudées, soit à chaude portée, soit à l’aide d’un autre métal ou d’alliage métallique du métal même qui les constitue avec d’autres métaux.
- Elles devront être tentées sur des pièces réunies par des rivets ou clouûres ; des pièces ployées et redressées, soit à froid, soit à chaud, devront aussi devenir l’objet de ces expériences.
- Le tableau des résultats obtenus et fidèlement constatés sera dressé de façon à ce que l’on puisse facilement saisir le rapport de ténacité et de cohésion des molécules entre elles correspondant aux diverses quantités de chaleur.
- Les expériences seront échelonnées de façon à ce que l’on puisse y découvrir la loi de croissance et de décroissance des forces de cohésion.
- La méthode suivie pour les expériences devra être facilement exposée. Le dessin des appareils qui auraient servi à constater le résultat devra accompagner le dépôt du mémoire où ils seront consignés.
- Ce prix sera décerné dans la séance générale du second semestre 1841.
- Programme d’un prix pour la rédaction de mémoires descriptifs et raisonnés sur Voutillage par machines des grands ateliers de mécanique.
- Le but que la Société se propose est de réunir promptement une série de descriptions de machines-outils propres aux constructions mécaniques de grandes dimensions, en puisant, dans tout ce qui existe, soit en France, soit à l’étranger. Elle n’entend provoquer aucune recherche d’invention en ce genre; elle réclame la reproduction graphique, explicative et raisonnée la plus développée possible des machines existantes, reconnues bonnes par l’expé-Trente-septième année. Décembre i838. 64
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- PfttX PROPOSÉS.
- rience; elle demande Celles qui laissent encore plus ou moins à désirer, accompagnées d’aperçus touchant leur perfectionnement. ! >
- La Société se réserve le droit de récompenser et de publier, comme elle le jugera convenable, soit l’ensemble dés mémoires , soit les articles qui lui paraîtront atteindre lé but d’utilité qu’eljese propose , se réservant) en outre, la faculté de modifier, soit le mémoire, soit les articles si elle en reconnaît la nécessité. . :. :
- « Quant au prix à décerner, s’il n’est pas remporté par un mémoire général sur l’outillage, il sera fractionné suivant l’importance relative de chacun des articles qui aura paru digne d’être : publié par la Société , dans chacun! des mémoires présentés. Ce fractionnement sera faii en telle sorte que la totalité du prix soit décernée lorsque toutes les questions mentionnées dans le programme auront reçu une solution satisfaisante. r
- Le concours sur l’outillage des grands ateliers doit traiter particulièrement des objets suivants :
- i° Le dressage par machines des métaux, comme pouvant être opéré par le moyen du tour, par celui de la maehine à raboter, par l’émouîage ou un rodage quelconque.
- 2° Les opérations du tour dans leur application à l’exécution des pièces de fortes dimensions. A cet égard , on indiquera comme sujets particulièrement à traiter : le tour en l’air, le tour à pointes , le tour vertical, celui dans lequel l’outil est mobile et la pièce fixe , les changémens de vitesse, les chariots en général, les formes les plus convenables à donner à leurs bases et leurs moyens de translation en tous sens.
- 3° Le perçage des trous dans les pièces fixes, suivant un axe rigoureusement et invariablement déterminé, quels que soient les défauts de la matière. Le diamètre des trous devra pouvoir être exactement apprécié à l’avance d’après les données fournies par l’outil employé.
- 4° L’alésage horizontal et vertical pour les pièces de grande dimension, et, en outre , un moyen de correction facilement applicable au perçage ordinaire des trous, si aucun procédé préférable à ceux en usage n’a été présenté.
- 5° L’exécution des lumières qui traversent certaines pièces, telles que celles qui reçoivent des clavettes, ainsi que l’exécution des rainures au moyen desquelles on monte , par l’emploi des clefs, les fours et manivelles sur les arbres qui transmettent les mouvemens.
- G° La description de l’emploi des fraises pour les enîévemens de quantités de matières considérables, et un moyen facile de réparer ces instrumens.
- 7° Les îaraudage et filetage, en coupant la matière et ne la refoulant pas. Cette opération, devant être produite par machines d’une grande puissance, sera
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- obligatoirement accompagnée d’une manœuvre facile et prompte dans le montage des pièces, soit qu’elles soient mobiles, soit qu’elles soient fixes.
- 8° Les machines propres à diviser et à tailler les engrenages de fonte,' sans avoir besoin de les écroûter préalablement, suivant dans leur travail des calibres amplifiés et construits d’après les méthodes géométriques; ces machines devront exclure les temps perdus et façonner, suivant les courbes des calibres, non-seulement les faces des engrenages, mais elles devront encore dresser d’une manière concentrique le fond et l’extrémité des dents.
- Les machines devront tailler non-seulement les engrenages droits, mais encore les roues d’angle sous toutes les inclinaisons, et exécuter, en outre,
- ‘ les engrenages de TVhite. ^ .
- 90 Les opérations relatives à la grosse chaudronnerie, telles que le perçage des tôles, les moyens de diviser les métaux soit en feuilles, soit en barres ; le ployage et l’emboutissage des tôles; la confection des rivets, ainsi que leur ri-vure sur place par procédés mécaniques.
- . Conditions générales du concours.
- i® Tous les organes tranchants seront représentés, quant à leur taillant, par des figures amplifiées au quadruple ; leur position et la manière de les fixer seront également l’objet de descriptions détaillées.
- n° La vitesse convenable pour chacun d’eux ou pour chacune des matières, fer, fonte ou cuivre, sur lesquelles ils devront opérer sera déterminée avec précision et en mesures métriques.
- 3° La Société accueillera, de la part des praticiens, toutes les communications qui lui paraîtront atteindre le but qu’elle se propose, et pourra , suivant les circonstances, les admettre dans le partage des prix dont la valeur est de 8,ooo fr., et- qui seront décernés, s’il y a lieu, dans la séance générale du deuxième semestre 1840. / ’ ; "
- Programme d un prix pour Vextraction de T indigo du polygonum tinctorium.
- L’indigo est un produit naturel qui n’est pas, ainsi qu’on pourrait le supposer, exclusivement propre à une espèce de plantes; on le retrouve dans des espèces et même dans des familles très-différentes. Parmi ces plantes il y en a quelques-unes, telles que les indigotiers proprement dits, qui ne croissent que dans les contrées les plus chaudes du globe, et dont nous ne pouvons espérer voir la culture s’établir en Europe; d’autres, au contraire, viennent parfai-
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- tement dans les climats tempérés, et peuvent être employées' avec plus ou moins de succès à l’extraction de l’indigo ; tel est le pastel de la famille des crucifères, qui, en raison de l’indigo qu’il renferme, est utilisé comme on sait dans la teinture en bleu. Les nombreux essais qui ont été faits sur cette plante, à l’époque dü\ système continental, ont mis hors de doute qu’on pouvait en retirer de l’indigo identique à celui des indigotiers ; mais, soit la difficulté de l’extraction, soit que la plante ne renferme en réalité qu’une trop faible proportion de matière colorante, l’extraction n’a jamais pu s’en faire d’une manière industrielle et économique.
- Nous possédons, depuis peu d’années, une plante appartenant à une famille différente (1 epoljgonum tinctoriurn), susceptible d’être cultivée en France, et qui est employée de temps immémorial en Chine, pour l’extraction de l’indigo. Les essais faits à Paris en premier lieu par M. Chevreul, par MM. Baudri-mont, Robiqiœt, Vilmorin fils; ceux qui ont été faits à Montpellier par MM. Farel, Berard, etc., ont mis hors de doutecqu’elle renfermait de l’indigo, et qu’on pouvait l’en extraire avec assez de facilité ; toutefois, quelque sé-duisans que soient les essais en petit faits jusqu’à ce jour, il reste toujours à résoudre la question de savoir si les procédés seront applicables en grand et si la quantité du produit sera suffisante pour couvrir les frais d’extraction et de culture.
- On verra par la note ci-jointe, rédigée par M. Vilmorin, au nom du Comité d’agriculture, quels peuvent être approximativement les frais de culture et le prix de revient de la plante (i). C’est là ce qui constitue là plus grande partie de la dépense qu’exige cette fabrication, car les frais d’extraction, à en juger du moins par ce que nous connaissons des procédés suivis dans l’Inde, en Amérique, en Egypte et dans tous les pays où l’on prépare l’indigo, ne sauraient être très-considérables, et tout porte à croire que les mêmes procédés seront applicables au traitement du polygonum, ou pourront être remplacés par des procédés encore plus économiques. . . .
- (i) Les frais de culture ont été assimilés, par M. Farel, pour les environs de Montpellier, à ceux de la culture de la betterave. Ge terme de comparaison peut fournir, en effet, une approximation assez exacte, en ayant égard , pour les départemens du Nord , aux soins plus coûteux de la première éducation du plant.
- Il est difficile, jusqu’à présent, d’estimçr avec quelque certitude les produits en feuille, et par conséquent ceux en indigo. Quelques épi’euves faites aux environs de Paris ont présenté une moyenne d’environ 8,000 kil., tandis que , à Montpellier, d’après M. Farel, le produit serait de 4<>,ooo kil., et pourrait s’élever au double en bonne terre de jardin. Ces données sont trop disparates pour que l’on ose prendre entre elles un terme moyen.
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- Les données acquises jusqu’à ce jour établissent donc, d’une part, la possibilité de retirer du polygonum un indigo semblable à l’indigo du commerce, et de l’autre la présomption de pouvoir l’extraire économiquement. Les difficultés qui peuvent s’offrir sous ce dernier point de vue, et c’est là toute la question, ne doivent point nous décourager, lorsque nous voyons dans la fabrication du sucre indigène l’exemple analogue d’une industrie agricole qui a pris naissance au milieu des chances les plus défavorables, qui a grandi par les difficultés mêmes qu’elle a eues à surmonter, et qui, aujourd’hui, devenue une des nécessités de notre agriculture, semble défier tous les obstacles.
- . Ces considérations ont déterminé la Société d’Encouragement à proposer un prix de 3,ooo fr., qui sera décerné en 1840, pour la fabrication de l’indigo, au moyen du polygonum tinctorium.
- La quantité présentée ne devra pas être moindre de 10 kilog. Les essais devront pouvoir être répétés devant les commissaires, de la Société ou devant les personnes qu’elle aura déléguées à cet .effet.
- Le prix de revient établi par l’éxpérience faite devant les commissaires et par les registres de fabrication devra être tel que l’indigo produit puisse soutenir dans le commerce la concurrence avec les indigos de même qualité.
- ; Dans le cas où un concurrent, sans avoir atteint complètement le but, aurait cependant résolu, à la satisfaction de la Société, une partie de la question, elle se réserve de lui décerner une médaille d’encouragement.
- Instruction abrégée sur la culture du polygonum tinctorium.
- Le polygonum tinctorium est une plante-annuelle, ou qui, du moins, peut être considérée comme telle sous notre climat; elle y acquiert tout son développement dans le cours d’un été, et ses graines mûrissent parfaitement'dans le midi de la France et assez bien dans le nord. C’est par leur moyen qu’on la multiplie; elle reprend facilement de boutures, mais ce mode de propagation ne saurait être que d’un emploi secondaire et éventuel.
- Un sol à la fois humide et riche est celui qui convient le mieux au polygonum; il réussit fort bien, cependant, sur des terres saines, moyènnant qu’elles soient de bonne qualité, surtout lorsque des arrosemens y sont praticables. Les terrains très-secs, particulièrement ceux de nature crayeuse ou calcaire, lui sont défavorables.
- Les semis peuvent être faits ou à demeure, ou en pépinière, pour être suivis de la transplantation. Ce dernier mode ayant été jusqu’ici presque le seul suivi, c’est celui que nous indiquerons d’abord.
- Dans le midi de la France, le semis en pépinière 11’exige aucun abri artificiel; on le fait en plein air, vers la mi-mars, sur une plate-bande bien exposée. Les
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- plants sont bons à mettre eh place à la fin d’avril ou au commencement de mai. En juillet ou au commencement d’août, ils ont accpiis leur développement à peu près complet en feuilles, et l’on peut commencer le travail de l’indigo.
- Le même mode de culture serait, sans aucun doute, applicable au nord de la France, sous la condition de semer un mois plus tard; on en éprouverait seulement le désavantage d’un retard semblable dans les époques de plantation et de commencement du travail. Si l’on veut éviter cet inconvénient, le moyen est de faire le semis en mars, comme dans lé Midi, et de l’abriter artificiellement sous des cloches ou des châssis, ou simplement avec des paillassons ou des nattes soutenues sur des perchettes -assujetties à des piquets peu-élevés; Cet appareil est très-simple et peu coûteux. On ne laisse la couverture que la nuit ou dans les temps froids. La chaleur d’une couche n’est pas nécessaire pour le semis, mais il convient de choisir un terrain sain et léger, exposé au midi, et, si l’on a du terreau à sa disposition, il est au mieux d’en recouvrir la surface du sol. Quelque moyen d’abri que l’on emploie, il importe beaucoup de donner le plus possible d’air et de lumière au plant dans les temps doux. Un mètre carré de pépinière peut fournir du plant pour environ i5o mètres, soit un are et demi.
- La plantation se fait au commencement de mai, en lignes régulièrement espacées. La distance entre les plants ne saurait être fixée d’une manière absolue; celle de 60 à 65 centimètres entre rangs, sur 40 à 5o sur le rang, peut être regardée comme une moyenne convenable dans beaucoup de cas. L’arrosement après la plantation, si l’on était forcé de la faire par un temps sec, serait nécessaire.
- Dans le cas du semis en place, les principales conditions sont, i° que la terre soit parfaitement nettoyée et ameublie; 20 que la semaille ait lieu par un temps couvert et disposé à la pluie, ou bien lorsque le guéret a suffisamment de fraîcheur pour que la germination puisse être prompte. La fin d’avril ou les premiers jours de mai paraissent être l’époque convenable pour le nord de la France.
- Extra itaÎcs Proces-verbauæ des séances du Conseil d administration de la Société d’Encouragement.
- Séance du 21 novembre 1838.
- Correspondance. M. Amtainé, à Sain t-Marcel, près le Puy (Haute-Loire), adresse nn mémoire explicatif sur les moyens d’éviter les explosions des chaudières à vapeûr ; il n’a pas la prétention de concourir pour les prix proposés par la Société, et se borne à
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- demander l’examen de son mémoire et sa publication, si la Société l’approuve-.
- M. Prèdaval, rue de Richelieu, n° 111, prévient qu’il est en mesure de faire les expériences prescrites par le programme n° 36, pour le nettoiement des écorces et de toute autre substance propre à la fabrication du papier. *
- Le président de la Société d’Encouragemen t pour la production et l’emploi des soies de l’arrondissement de Lavaur ( Tarn ) adresse un rapport sur la situation des travaux de cette Société au 30 septembre 1838. >
- Objets présentés. M. T. Guérin adresse deux espèces de papiers à filtrer, dont l’un a été fabriqué en Suède, et l’autre chez M. Grenard, à Piouzel, près Amiens, d’après un procédé qu’il lui a indiqué.
- M, Ckarrière, fabricant d’instrumens de chirurgie, présente des cordons porte-voix, disposition acoustique permettant de communiquer de vive voix, et sans dérangement, de l’intérieur d’une voiture avec le cocher ou avec les personnes placées derrière.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts chimiques, M. Payen lit un rapport sur la fabrication du bi carbonate de soude, par M. Brosson.
- Le Comité propose d’insérer le rapport au Bulletin 'accompagné d’une description et de la gravure des appareils de M. Brosson, et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Communication^. M. Chaix, eu mettant sous les yeux des membres du Conseil un morceau des dépôts calcaires qui se forment dans les chaudières des machines à vapeur, fait observer que ce fragment provient du bateau à vapeur la Chimère, et que, depuis l’adoption de son procédé par la marine royale, les dépôts ne se forment plus dans les chaudières, et qu’il en résulte des avantages marqués et pour la quantité des combustibles consommés et pour la conservation des chaudières.
- M. le président invite M. Guérin à donner quelques renseignemens sur les papiers-filtres qu’il a présentés.’
- M. Guérin annonce que le papier de Suède laisse, après l’incinération, 0,0086 de cendres pour la moyenne de dix expériences, tandis que le papier français ne laisse que 0,004 5, c’est-à dire environ la moitié du résidu précédent. La Société pourra juger facilement de la différence qui existe entre la fabrication du papier suédois et celle du papier français. Le premier n’offre pas d’homogénéité dans sa constitution ; il est parsemé d’une multitude de clairières et se déchire' très-ai sèment. Le second est homogène et offre assez de résistance; il laisse filtrer toutes sortes de liqueurs. Outre les avantages ci-dcs-sus (pie présente le papier français par rapport au papier de Suède , un de ses pias importons est le prix dç vente, Le papier de Suède revient, avec les droits de douane, à environ 3 fr. 75 c. la main et doit être vendu au moins 4- fr., tandis que le papier fait en France peut être livré à raison de 2 fr., ce qui fait une différence de 50 pour 100. M. Guérin espèrequ’il parviendra à perfectionner son procédé, et par suite à baisser les prix au-dessous *de 2 fr. .
- M. le baron Costaz, qui a déjà appelé l’attention de la Société sur la fabrication mécanique des filets de pèche, observeque le métier fait par Jacquart en l’an Xll et celui
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- acquis de M. Buron par le gouvernement, lequel est déposé au Conservatoire des arts et métiers, n’ont donné lieu à l’établissement d’aucune fabrique; que l’emploi des filets pour le délitage des vers à soie, ainsi qu’il Ta remarqué dans le département de la Drôme, lui paraît présenter la fabrication mécanique des filets comme pouvant offrir des chances de succès. L’importance qu’acquiert, chaque jour, l’élève des vers à soie l’engage à renouveler la proposition qu’il avait faite de charger le Comité des arts tnécaniqués d’aviser aux moyens qu’il jugerait les plus convenables , pour provoquer la formation d’un établissement pour la fabrication mécanique des filets. (Approuvé.)
- M.le secrétaire donne lecture d’une lettre de M. Champagnac, capitaine d’un bâtiment à vapeur, dans laquelle il déclare que l’argile préparée par M. Chaix détruit et empêche la formation des dépôts dans les chaudières, et qu’il a obtenu des résultats avantageux de son emploi.
- Séance du 5 décembre 1838.
- Correspondance. M. Viollet, ingénieur civil, adresse un mémoire sur les limites des erreurs que l’on peut commettre,dans la mesure de la puissance des moteurs des usines par le frein dynamométrique de M. Prony, et sur les moyens d’augmenter l’exactitude de cet appareil.
- M. Afnoros, colonel-directeur du gymnase civil, normal, appelle l’attention de la Société sur ses appareils gymnastiques et la prie de les faire examiner.
- Objets présentés. M.Pernet, rue Traversière-Saint-Honoré, n° 32, présente un nouveau mode de bas lacés.
- M. Charriere, fabricant d’instrumens de chirurgie, dépose sous cachet la description d’un moyen pour donner la coupe aux trauchans fins.
- M. Giverne, chapelier, présente des chapeaux imperméables.
- M. Jules Desportes, imprimeur lithographe, fait hommage des livraisons d’octobre et novembre 1838 du journal intitulé le Lithographe.
- M. Adrien Sènèclauze, pépiniériste à Bourg-Argental (Loire), adresse le catalogue des mûriers cultivés dans son établissement avec une notice sur le mûrier Moretti et la plantation du mûrier.
- M. le président annonce que le Conseil a sous les yeux deux épreuves du portrait lithographié de M. le comte Chaptal, dont une épreuve doit être distribuée à chaque membre delà Société.
- Rapports des Comités. Au nom du Comité des arts mécaniques, M. Francœur lit un rapport sur les pendules présentées par M. Allain,
- Le Comité propose au Conseil d’accorder son approbation à ces pendules, d’insérer le rapport au Bulletin et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts économiques, M. Labarraque lit un rapport sur un procédé présenté par M. Handus, pour empêcher les chapeaux d’être graissés par la sueur.
- M. le rapporteur, après avoir fait connaître ce procédé, annonce que le Comité, sans en garantir la nouveauté, est d’avis qu’il peut remplir le but que l’auteur s’est pro-
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- posé; il estime, en conséquence, que M. Handus soit remercié de sa communication. (Approuvé.;
- Au nom du même Comité, le même membre lit un rapport sur les perfectionnemens apportés par M. Gibus à la fabrication de ses chapeaux mécaniques.
- Le Comité pense qn’il y a lieu d’insérer le rapport au Bulletin et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- M. Amédëe Durand propose, au nom du Comité des arts mécaniques, la fondation d’un prix pour la rédaction de mémoires descriptifs et raisonnés sur l’outillage par machines des grands ateliers de mécanique.
- M. le baron Sèguier propose, au nom du même Comité, la fondation d’un prix tendant à provoquer des recherches sur le degré de ténacité du fer amené à diverses températures. Des données précises sur cette question deviennent nécessaires, parce qu’elles peuvent servir à déterminer la force des tôles à employer dans la construction des chaudières de vaporisation. Pour prouver le rôle important que joue la température dans le travail de la tôle, M. Sèguier dit que, dans l’établissement de M. Cavè, les commissaires nommés par l’Institut, pour rechercher les moyens de remédier aux explosions des machines à vapeur, ont vu que des tôles chauffées à une basse température exigeraient peu de force pour être pliées, tandis que celles exposées à l’air n’étaient amenées au même point sans un effort considérable.
- Au nom du même Comité, M. Sèguier lit un rapport sur une pendule à échappement présentée par M. Vérité, horloger, à Beauvais.
- Le Comité propose d’insérer le rapport au Bulletin, et de le renvoyer à la Commission des médailles. (Approuvé.)
- Au nom du Comité des arts économiques , M. Gourlier lit un rapport sur des escaliers dits mobiles et portatifs , présentés par M. Lhomme.
- Le Comité propose de remercier l’auteur de sa communication, et d’insérer le rapport au Bulletin. (Approuvé.)
- Communications. M. A. Chevallier met sous les yeux des membres du Conseil une pierre lithographique qui a été brisée-au tirage; il communique, à ce sujet, une lettre de M. Jacob, dessinateur, annonçant que M. Lemercier, après avoir mis la feuille de papier sur la pierre préparée et abaissé le châssis, saisit le moulinet, et qu’au tiers de la course une secousse fit casser la pierre. Sans s’arrêter, M. Lemercier continua le tirage. Les deux portions de la pierre rompue transversalement furent réunies à l’aide d’une corde, puis la pierre fut retournée pour être tirée sur la longueur, avec une feuille de papier à transporter ; à cette deuxième épreuve, la pierre se brisa de nouveau, le tirage n’en fut pas moins achevé, et il en résulta une bonne épreuve propre à être transportée sur une autre pierre déjà préparée à cet effet. Le transport a été fait avec une grande netteté, et la pierre nouvelle, encrée et acidulée par un moyen particulier, fut remise au dessinateur, qui rétablit les parties du dessin non venues par suite de la rupture de la pierre. La nouvelle pierre tire parfaitement et le dessin transporté est identique avec le dessin primitif. *
- M. Jacob ajoute que ce fait doit rassurer sur les accidens de cette nature, rares à la
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- vérité, dans le tirage lithographique ; il observe que le transport a très-bien rendu les demi-teintes et les parties d’ombres et que la retouche s’est faite sans hésitation.
- Séance: du 19 décembre 1838. -, • r ,
- Correspondance. ÜMU le Ministre des travaux publics, de l’agriculture et du commerce transmet une ampliation de l’ordonnanee ïoyale dont la teneur suit, et qui autorise la Société d’Encouragement à accepter le legs fait par M. J acquêt Auguste Bapst, par son testament olographe du 2 décembre 1823. ; > s . .
- LOUIS-PHILIPPE, roi des Français , ci
- A tous présens et à venir salut. \ - :
- Sur le rapport de notre Ministre secrétaire d’Etat au département des travaux publics, de l’agriculture et du conrraereej
- Vu le testament olographe du sieur Auguste Bapst, en date du 2 décembre 1823, déposé chez Me Desprez, notaire à Paris, par lequel ledit sieur Bapst, iustitue le consistoire de l’église d’Ausbourg légataire à titre universel des biens qu’il possède en France, à la charge de remettre, à la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale, une inscription de rente de 6,900 fr. sur le grand livre de la dette publique, dont il fait don et legs à ladite Société, ainsi que de la nue propriété d’une autre rente de 1,000 fr. aux charges et conditions insérées audit testament.
- Vu le codicille également olographe, en date du 2 septembre 1829, lequel attribue, à titre de legs particulier à la même Société, douze actions de 10,000 fr. chacune sur les mines et fonderies deBaigorry, département des Basses-Pyrénées, acquises des deniers provenant de la vente de 5,500 fr. de rente prélevés sur l’inscription ci-dessus.
- Vu la lettre adressée à M. le Ministre du commerce par le président de la Société d’Encouragement, qui demande l’autorisation d’accepter, au nom de ladite Société, le legs dont il s’agit.
- Notre Conseil d’État entendu,
- Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
- Art 1er. Le président de la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale est autorisé à accepter, au nom de cette Société, les legs particuliers à elle faits par le sieur Bapst, aux termes de son testament olographe eu date du 2 décembre 1823 , et de son codicille également olographe du 2 septembre 1829, aux charges et conditions qui y sont exprimées, lesdits legs consistant i
- 1° En une rente 5 pour 100 sur legrand livre de la dette publique, de 1,400 fr.
- 2° La nue propriété d’une autre rente 5 pour 100 de. 1,000 fr.
- 3® Douze actions des forges et fonderies de Baigorry.
- Art. 2. Notre Ministre secrétaire d’État au département des travaux publics, de l’agriculture et du commerce est chargé de l’exécution de la présente ordonnance.
- Fait au palais des Tuileries, le 28 novembre i838.
- M. Louis Schertz, à Strasbourg, adresse, avec la description d’un moyen qu’il croit propre à prévenir les explosions des machines à vapeur, un modèle de chaudière à vapeur j* ».
- M. Lerot fils, horloger à Argentan (Orne), uue montre à répétition;
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- M. Àubrée, pharmacien à Niort (Loire-Inférieure), quelques ligues tracées avec une encre qu’il annonce comme inaltérable et indélébile.
- M. Marx, professeur de chimie et de physique à Brunswick, déclare avoir imaginé un instrument permettant de déterminer avec facilité la quantité de sucre contenue dans chaque solution de sucre de canne ou de betteraves.
- Objets présentés. M. VaUery soumet à l’examen de la Société un appareil ayant pour objet la conservation des grains. .
- M. Pecqueur, ingénieur-mécanicien, rue Neuve-Popincourt, n° 11, adresse le dessin et la description d’un nouveau système de pompe dans lequel les organes obturateurs ordinaires sont supprimés et remplacés par un tiroir disposé de manière que ses fonctions ne peuvent jamais être paralysées lorsque des corps étrangers sont entraînés par le liquide. ‘
- M. Netrebski annonce avoir ajouté de notables perfectionnêmens à la machine à vapeur dont il est inventeur, et qui a été décrite et gravée dans le Bulletin, sous le nom de M. Jelowicki, son associé, d’après un recueil périodique anglais; il adresse les plans exacts d’une de ces machines de la force de deux chevaux, èt prie la Société de les insérer dans son Bulletin, afin de rectifier la publication antérieure.
- M. Bussenet, serrurier-mécanicien, vieille rue du Temple, n° 80, présente une pompe à rotation excentrique pour laquelle il est breveté;
- ‘ M. Serveille aîné, rue d’Amboise, n° 4, un modèle de wagon pouvant tourner dans des courbes à petits rayons, et un système d’engrenage à ressort qui permettrait de surmonter les pentes et d’éviter les accidens qui arrivent sur les chemins de fer.
- M. Bicord, de V Académie royale de médecine, rue de Seine, n° 56, annonce avoir imaginé un mode de construction des essieux de voitures de manière à éviter les accidens causés par leur rupture. Il donne la description et la figure de ce nouveau système.
- M. Fusz, rue des Deux-Portes-Saint-André, n°4, appelle l’attention de la Société sur son système de ressorts de voitures en pincettes, dont il vient de faire l’application à une voiture à six roues.
- M. Allègre, ancien fabricant de draps, après avoir rappelé que la Société a puissamment contribué à perfectionner la fabrication des draps en favorisant l’importation en France de machines qui augmentent leur conservation et en ont fait baisser le prix, pense que, pour compléter son œuvre, elle n’a plus qu’à encourager la construction des moulins à foulon qui lui paraissent susceptibles de grandes améliorations. Un prix pourrait être proposé à ce sujet.
- M. Pernet annonce que, par un procédé chimique dont il est l’auteur, il est parvenu à amener le vert-de-gris à un état propre à être employé dans les arts sans recourir à la pulvérisation qui présente des dangers pour la santé.
- M. Fugère, rue des Juifs, n° 24, déclare avoir apporté des perfectionnemens à ses procédés d’estampage des cuivres propres aux ornemens, dont il vient de faire l’application à la décoration des magasins, appartemens, etc., en remplacement des ornemens en pâle et en carton.
- M. Lorin, passage Choiseul, présente des biberons pour lesquels il est breveté.
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- PROCES-VERBAUX.
- M. Dubus Bonnel, rue de Charonne, n° 97, sollicite l’examende tissus et ornement en verre filé, confectionnés par lui.
- M. le baron de Sûveslre fait hommage de plusieurs exemplaires de l’éloge funèbre qu’ il a prononcé le 3 de ce mois, au nom de l’Académie des sciences et de la Société royale et centrale d’agriculture, sur la tombe de M. Huzard père, membre du Conseil..
- M. Girardin, professeur de chimie, à Rouen, offre un exemplaire d’un mémoire sur les puits forés dans le département de la Seine-Inférieure.
- Rapports des Comités. M. le baron Sèguier donne lecture du programme d’un prix de 6,000 fr. à décerner en 1841, pour la détermination expérimentale de la résistance des métaux soumis à diverses températures et la recherche de l’influence de la chaleur sur la cohésion de leurs molécules. {Voy. plus haut, pag. 486.)
- M. Amèdèe Durand donne lecture du programme d’un prix de 8,000 fr. à décerner en 1840, pour la rédaction de mémoires descriptifs et raisonnés sur l’outillage par machines des grands ateliers de mécanique. {Voy. plus haut, pag. 487.)
- Communications. M. le comte de Lasteyrie appelle l’attention de la Société sur les essais faits jusqu’à ce jour pour l’extraction de la matière colorante du polygonum tinc-torium : il pense que la culture de cette plante et les procédés pour extraire la couleur bleue qu’elle renferme font espérer que ce produit pourra entrer en concurrence avec l’indigo, et il ne doute pas que la Société exciterait une vive émulation en ouvrant un concours sur ce sujet; il propose, en conséquence, la fondation d’un prix pour un procédé économique d’extraction de la matière colorante du polygonum tinctorium.
- Celte proposition est adoptée.
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- Liste des Membres de la Société admis pendant Vannée i838.
- Allain, horloger, rue Boucherat, n° 34, à Paris.
- Le marquis Àmelot de Chaillou, rue de Rivoli, n» 11, à Paris.
- Andriot (^), ancien officier de cavalerie, à Se-moutier (Haute-Marne).
- Barré-Russin, fabricant de poterie, àOrchamps (Jura).
- Baudouin frères, fabricants d’équipements militaires, rue des Récollets, n° 3, à Paris.
- Bérault, inspecteur de l’hospice de la Vieillesse, à Bicètre.
- Billard, docteur en médecine, fabricant de peinture vitrifiée, rue Neuve-Ménilmontant,no i5, à Paris.
- Boekèl, négociant, à Strasbourg (Bas-Rhin).
- Boeringer, fabricant d’instruments de précision, rue de Bellefond, n« 26, à Paris.
- Boucher, fabricant de sucre de betteraves, à Pantin, près Paris.
- Bresson, ingénieur civil, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Brissard-Person, libraire, à Reims (Marne).
- Brockhauss et Avenarius, libraires, rue de Richelieu, n» 60, à Pai’is.
- Brullé-Regnault (Alphonse), fabricant de broderies, rue Neuve-des-Petits-Champs, n° 65, à Paris.
- Busche, ingénieur des ponts et chaussées, au Havre (Seine-Inférieure).
- Carillian-Goeury, libraire, quai des Augustins, n° 495 à Paris.
- Cazal, fabricant de parapluies, boulevard Montmartre, n° 10, à Paris.
- Chapuis (Nicolas), homme de lettres, rue du Faubourg-Poissonnière, n° 1 o5 bis, à Paris.
- Charronnier, serrurier-mécanicien, rue Guillaume, n« g, à Paris.
- Les Administrateurs des forges et fonderies de Charenton (Seine).
- Chaussenot jeune, ingénieur civil, allée des Veuves, n° 87, à Paris.
- De Chazelles (Léon), rue du Bac, n° 16, à Paris.
- Cristoffe (Charles), joaillier, rue Montmartre, n° 76, à Paris.
- Clair, mécanicien, rue du Cherche-Midi, n° 33, à Paris.
- Cloménil,bijoutier, rue Saint-Martin, n° 249, â Paris.
- Cobrège, ingénieur-mécanicien, rue de l’Ouest, n° 40? à Paris.
- Coxel, layetier-emballeur, rue Aubry-le-Bou-cher, n° 23, à Paris.
- De Courtigis (^), officier d’état-major, grande-rue Verte, n° 4'i, à Paris.
- Dambreville, fondeur, rue Fontaine-au-Roi, n° 16, à Paris.
- Daval, commis négociant, rue de l’Échiquier, n° 16, à Paris.
- Demouy-Perint, fabricant, à Melun ( Seine-et-Marne).
- Desbordes, fabricant d’instruments de mathématiques, rue Neuve-Ménilmontant, no 12, à Paris.
- Descharrières (^), capitaine du génie, inspecteur des études à l’École polytechnique, â Paris.
- Dinocourt, constructeur d’instruments de physique en verre, me du Petit-Pont, n° 25, à Paris.
- Dunand, fabricant de lampes, rue du Petit-Tliouars, n° 23, à Paris.
- Duplantys, ingénieur civil, rue Saint-Dominique, no 78, à Paris.
- Duvelleroy, fabricant d’éventails, cité d’Orléans, n° 7, à Paris.
- Eck, architecte, rue de Bellecliasse, n° 26, à Paris.
- École d’artillerie à Besançon (Doubs).
- École d’artillerie à Douai (Nord).
- École d’artillerie à la Fère (Aisne).
- École d’artillerie à Metz (Moselle).
- École d’artillerie à Rennes (Ille-et-Vilaine).
- École d’artillerie à Toulouse (Haute-Garonne).
- École d’artillerie à Vincennes (Seine).
- Fenoux, fabricant de portefeuilles, rue de Gre-nelle-Saint-Honoré, n° 54, à Paris.
- Ferrand, fabricant de couleurs, me de Montreuil, n° 4* à Paris.
- Flotte (Émile) , ingénieur, à Saint-Etienne (Loire).
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- Fouché, fabricant de produits chimiques à Javelle, près Paris.
- Fournier, teinturier, rue Thévenot, n° 9, à Paris.
- Gardet (Julien), gérant du journal La Concurrence, rue des Prouvâmes, n° 10, à Paris.
- Le comte Gasparin (O. H), pair de France.
- Girardin (J.), professeur de chimie industrielle, à Rouen (Seine-Inférieure).
- Giverne, fabricant de chapellerie, rue du Faubourg-Poissonnière, n° 2, à Paris.
- Gramet , fabricant de lampes, rue Aubry-le-Boucher, n° 8, à Paris.
- Guinand (A.-R.), ingénieur civil, à Lyon.
- Jac, fabricant de lampes et de bronzes, rue du Faubourg-Saint-Martin, n° 3g, à Paris.
- Jehnn, libraire, au Havre (Seine-Inférieure).
- Junot, mécanicien, rue Ménilmontant, n° 84, à Paris.
- Le comte de laGuiche (Philibert), rue de Lille, n° 101, à Paris.
- Labre, propriétaire au bazar Bonne-Nouvelle, à Paris.
- Lacarrière, fabricant de bronzes, rue Neuve-Sainte-Elisabeth, n° 3, à Paris.
- Lamotte, propriétaire des usines du canal Saint-Martin, rue Saint-Martin, n° 267, à Paris.
- Lanet, inventeur du prompt-copiste, place de la Bourse, n° g, à Paris.*
- Lantein, négociant, à Reims (Marne).
- Leblanc, professeur de dessin à l’école centrale des arts et manufactures , rue Saint-Martin, n° 285, à Paris.
- Leduc et Sorel, rue des Trois-Bornes, n° 14, à
- . Paris. 1
- Legrand (A.), docteur en médecine, rue du Bac, n° j g, à Paris.
- Leroux, libraire, à Mous (Belgique).
- Louvet, quincaillier, rue Saint-Martin, no 141, à Paris.
- Magendie (i^), docteur en médecine, membre de l’Académie royale des sciences, quai Mala-qiiais, n° 5, à Paris.
- Magnien-Joüard, fabricant dupâtes alimentaires, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
- Maillet, avoué, à Reims (Manie).
- Maratueh, fabricant d’appareils de cheminées, rue des Marais-du-Teinpie, n° 11 bis, à Paris.
- Marchesi'(Alphonse), rue de la Tour, n° 12, à Paris.
- Mareschal (Jules), directeur de la Compagnie française de filtrage, rue de la Planche, n° 20 bis, à Paris.
- Martin, chirurgien-orthopédiste, rue des Yieux-Augustins, n° 18, à Paris.
- Mauvielle, fabricant de tissus de soie pour bluteries, à Meaux (Seine-et-Marne).;
- Ménier, docteur en philosophie, impasse Saint-Domiu iq ue-d’En fer, à Paris.
- Mérel, géomètre, rue de Yaugirard, n° 6, à Paris.
- Méricant, coutelier, quai des Ormes, n° 20, à Paris.
- Molineau, entrepreneur de canaux, rue de l’Échiquier, n° i5, à Paris.
- Montgolfier (Achille), à Roanne (Loire).
- Moreau (Jules), ingénieur civil, rue Saint-George, n° 3o, à Paris.
- Mougel, ingénieur des ponts et chaussées, à Fé-camp (Seine-Inférieure).
- Mougin, fabricant de scies, rue des Juifs, n» n, à Paris.
- Nicolaï (Eugène), négociant, au Havre (Seine-Inférieure).
- Nicole, docteur en médecine, passage Yivienne, n° 68, à Paris.
- Noyon, mécanicien, à Yilledieu (Manche).
- Or y, quincaillier-mécanicien,rue Saint-Antoine, n° 43, à Paris.
- Panier ( J.), fabricant de couleurs fines , vieille rue du Temple, n° 76, à Paris-
- Par ry, directeur de la banque philanthropique, rue Notre-Dame-de-Lorette,n° 22, à Paris.
- Paulin, docteur en médecine, rue Jacob, no 4, à Paris.
- Pelletan (Jules), docteur en médecine, rue de Provence, n° 16, à Paris.
- Peltier , mécanicien, rue Saint-Maur-Popincourt, n° 36, à Paris.
- Perron (Eugène), fabricant de chocolat, rue Yivienne, n° g, à Paris.
- Pezèrat, ingénieur civil, à Paris.
- Le baron Régnault (^), intendant militaire, rue de Yerneuil, n° 28, à Paris.
- Régnault (Théodore), avocat à la cour royale de Paris, rue de Bondy, n° 23.
- Reiffenger, libraire, à Colmar (Haut-Rhin).
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- Riby, négociant, me de Bondy, n° 54, à Paris.
- Le baron de Richter, rue Sainte-Groix-d’Antin, n° 17, à Paris.
- Roederer , propriétaire, à Strasbourg (Bas-Rhin).
- Rouyer (Aimé), négociant, à Bar-le-Duc (Meuse).
- Rouyer aîné et Maes, fabricants de cristaux, rue de Bondy, n° 70, à Paris.
- Saladin, ingénieur-mécanicien, à Mulhausen (Haut-Rhin).
- Stollé (Edouard), cité Bergère, n° 2, à Paris.
- Surira y de Larue, à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
- Thiébault aîné, fondeur-mécanicien, à Paris.
- Thomassin et Cie, imprimeurs, rue Saint-Sauveur, n* 3o, à Paris.
- Touaillon (L.-E.), directeur des moulins de Saint-Maur, rue de Grenelle-Saint-Honoré, il0 i4> à Paris.
- Tronquoy, dessinateur de machines, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 108, à Paris.
- Tugot, fabricant de sucre de pommes de terre, à Rueil, près Paris.
- Tulou et Langlois, négociants, à Paris.
- Vanakere, libraire, à Lille (Nord).
- Vaucouleurs, fabricant de parapluies, rue des Blancs-Manteaux, n° 3o, à Paris.
- Le comte de Yibraye (Paul), rue de Varennes, n° 16, à Paris.
- Vincent (François), mécanicien-constructeur, à Cambrai (Nord).
- Vuigner, inspecteur des canaux de Paris, rue Hautefeuille, n° 13, à Paris.
- Waldeck, mécanicien, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 171, à Paris.
- Correspondans étrangers.
- Bocca, libraire, à Turin.
- De Cancrine, ministre des finances de l’empire de Russie, à Pétersbourg.
- De Castro (Philippe-Fernandez), Portugais, rue Graillon, hôtel de la marine, à Paris. Champaverte (Florent), ingénieur des mines, à Venise.
- Daguet (Théodore), manufacturier, à Soleure 1 (Suisse).
- Doorjmann, libraire, à la Haye (Hollande).
- Gourief, officier supérieur au service de Russie, rue de Verneuil, n° 3i.
- Hummel, professeur à l’Ecole polytechnique de Copenhague (Danemarck).
- Michelsen, chez M. Renouard, libraire, à Paris. Michiels, manufacturier, à Liège (Belgique).
- Le Directeur des Postes, àSarrebruck (Prusse). Werner de Schulembourg, à Hehlen, duché de Brunswick.
- Winter, libraire, à Vienne (Autriche).
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- TABLE ALPHABÉTIQUE
- DES NOMS DES AUTEURS MENTIONNES DANS
- A.
- Allain ; pendules, 4g4-
- André-Jean ; soies filées, 231, 23g (mention lion.), 2g4«
- Andriot ; espagnolettes des croisées dites crémones, 3o3, 3o6.
- Anisson-Duperron; défrichement des forêts , i36, 137.
- Argenteuil (d’); legs fait en faveur delà Société, igi , 238, 383, 477-
- Arnoux; voitures sur chemins de fer, 417-
- Aymé ; puits forés de l’Egypte , 38g , 3g4-
- B.
- Bapst ; legs fait à la Société, 4g6.
- Baptérosse ; lampe mécanique, 224.
- Barachin; voyage en Perse ,62. — Instructions à lui donner, 64.
- Barnes; condensation de la vapeur des cylindres des machines à vapeur, 22g.
- Bassano; mèche de sauvetage, 382.
- Bassoi ; semelles imperméables , 228.
- Bauer le lier; impressions polycolores, 231.
- Bazin ; dés en cuir pour poulies de marine, 1 75
- . (méd. de bronze), 264, 386.
- Becker; procédé pour rendre les tissus imperméables, 225.
- Becquerel; préservation du fer, 123.
- Benoît ; alliage de platine et d’argent, pour pièces d’horlogerie, 22g.
- Benoît; papiers peints (mention honorable), 23g.
- Besnier-Duchaussais;ipétrïsseuYmécanique, 23o.
- Beuze ; outil pour former les tenons des rais de roues , g8 (médaille de bronze), 260.
- Bonafous ; traité de la culture des mûriers, igo.
- Bontemps ; fabi’ication du verre (prix), 482.
- Borsary; bandages herniaires, 4^7-
- Bourdon (H.) ; progrès de l’industrie séricifère, 218.
- Bourgnon de Layre ; lessivage du linge à la vapeur, 131.
- Boyer; extinction de la mendicité , i5o.
- Braconnot ; conservation des légumes , 35.
- Bretonneau; puits artésiens, g8.
- Briant et Saint-Léger; ciment hydraulique, 4?-0.
- Brosson ; préparation du bi-carbonate de soude, 4g3.
- LA TRENTE-SEPTIÈME ANNEE DU BULLETIN.
- Bunten; manomètres à air comprimé et moyen de les fixer aux chaudières (médaille d’argent) , 267.
- Baron; machine à faire les filets pour la pêche,
- i9i>494-
- C.
- Colla; monumens en fonte de fer, 147* Cambray; fabrique d’instrumens aratoires, 231, 278 (méd. d’argent), 27g.
- Canard y pistons de seringues en liège, 227, 374. Careau; lampes mécaniques, i3, i5. — Mécanisme pour élever l’huile dans les lampes, io5, 27g (méd. de plat.), 280.
- Carier; gaufrure des feuilles de zinc, 426.
- Casse ; amélioration des vins , 442-Castera ; appareil de sauvetage (mention honorable) , 23g.
- Cavalié ; moyen de reconnaître la falsification de la farine de froment, ig, 5i.
- Cavallié-Coll; orgues , 428,
- Choix; moyen d’empêcher les incrustations dans les chaudières à vapeur, 4g3, 494-Challiot ; perfectionnemens ajoutés aux harpes, ig7 (médaille de bronze), 257 , 3o8. Chamgarnier ; meunerie perfectionnée , 365. Charbonnières; lampes à couronne , 4°5, 4°7* Chas sang ; parquets perfectionnés , 264 (méd.
- de bronze), 265.
- Chaulin; encrier siphoïde , 225.
- Chevreul; sur les taches produites sur les étoiles de laine pendant la fixation des couleurs au moyen de la vapeur, 126.
- Cochot ; bateau à vapeur en forme de piro-gue, 3.
- Collardeau ; colorimètre à double lunette , 54-Collier; distributeur du combustible, i45. Combes ; tarare ventilateur, 178.
- Costaz (le baron) ; prix à proposer pour la fabrication des filets à pêcher, igi, 493» Cuillier ; appareil pour éviter l’incendie des salles de spectacle , 58 , 60 (médaille d’argent), 278.
- D.
- Danré; cornue à distillation continue, 227. Darlincourl] alliage du zinc, 4-6.
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-
- r
- ( i
- Davy; pi’éservation des métaux , 12.3.
- Degérando; compte rendu des travaux du Conseil d’administration pendant l’année 1837 , 238.
- Degousée ; puits forés , 151.
- Dclaplante ; gravures sur pierre lithographique, 429.
- Demarçay; conservation des grains , 424-Denis on ; colle forte (médaille d’argent), 274-Dericquehem; instrument d’arpentage, 4 J6. Derosne ; désinfection des matières stercorales ,
- 146.
- Despruneaux ; impression" des étoffes de laine , 127.
- Deviolaine frères ; glaces coulées , 49-Dier; moyen de rendre aux draps longtemps portés leur apprêt et leur lustre (méd. d’arg.),
- 275.
- Dietz; voiture à six roues ,4*8-Dinocourt ; aréomètres et thermomètres, toi (méd. de bronze), 259.
- Dobrée; feutre pour doublage des navires, 421 • Drevon , Desbordes et Boudon ; carbonisation
- de la tourbe , 34-
- Drouin; lit pour les malades , 3i3.
- Dujardin; mémoire géologique sur la Touraine, 96.
- Davoir; blanchissage du linge à la vapeur, 133.
- E.
- Eck ; perfectionnemens ajoutés aux moulins à farine, 365.
- Elkington; dorure par la voie humide, 33. Enfer; soufflets de forge, 225.
- F.
- Falhon ; châssis à tabatières, 129 (méd. de br.) 266, 307.
- F erra g us; espagnolettes de croisées, 3o5. Fichtenberg; impressions polycolores , 231. Ford; appareil de sauvetage des incendiés , 32. Fouqu.es et Arnoux; plaques de porcelaine pour numérotage des rues , 456.
- Francesconi; sucrerie de betteraves, 458. Francliot ; lampe mécanique , 172, 174 (méd. de bronze), 258.
- Francis ; bateau de sauvetage , 4 *6.
- G.
- Galy-Cazalat ; appareil de sûreté contre les explosions des machines à vapeur, 4*4-Geslin; fauteuil à bascule en fer creux, 314-
- Trente-septième année. Décembre 183
- S)
- Gibus; chapeaux mécaniques perfectionnés, 4g5.
- Girdwood ; machine à canneler les cylindres , 43i.
- Godde; moyen de sauvetage pour les naufragés, io3.
- Gouet ; filière et cisaille, 232, 272 (méd. d’arg.), 273.— Filière à tarauder, 364-
- Graux; laines soyeuses et lustrées , 231, 288 (méd. d’or), 290.
- Greiling; instrumens d’acoustique, 232,276 (méd. d’argent), 277,4^4? 4^7*
- Grenié ; orgues expressives, 269.
- Grouvelle ; chauffage de l’hôtel des Monnaies,
- 214.
- Guérin; lettres en bois découpé pour enseignes, 227.
- Guérin; papiers à filtrer, 4g4*
- H.
- Hall {S.), nouveau système de condensation applicable aux machines à vapeur, 35 x. — Perfectionnemens ajoutés aux chaudièi'es des machines à vapeur servant à la navigation , 359.
- Handus; chapeaux imperméables, 4g4-
- Hennecart; gazes de soie pour bluteries , 199, 282 (méd. platine), 283. ^
- Hoyau; machine à exécuter les surfaces planes, sphériques, cylindriques , etc., i53, 155. — Expériences faites avec cette machine, 170.
- J.
- Jac; lampe mécanique , 172. ,
- Janin (veuve) ; appareil pour empêcher le jaillissement de la boue , 227, 376.
- J omar d ; sur l’ancienneté de la fabrication du pain, 373.
- Journeauxet Méricant; ciseaux nouveaux, 113.
- Journet; échafauds mobiles, 231 , 275 (méd. d’arg.), 276.
- K.
- Keitenhoven; socques et agrafes, 4°4*
- L.
- Laborde; frein dynamométrique, 228, 362, 363.
- Labrousse ; Ecole de commerce à Bruxelles, 429.
- Lacroix et Houston ; machine à vapeur, 7.
- Ladoucette ; sur le défrichement des forêts, 134-
- Laforgue ; chaussures nouvelles, 225.
- Langevin ; bibex’ons , 376.
- Laurent; cémentation du fer, 426.
- Lebobe; couvertures en zinc, 231.
- 66
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- ( 504 )
- Lecouvey; biberons, 3^5.
- Legey ; étui de mathématiques , 40, 47 (méd. d’arg.), 266.
- Lemercier, lithographie, 4g5.
- jLeroy-Tribou ; outil dit Clef française (méd. de br.), 25o, 260.
- Lespinasse; four de boulangerie, 3^o.
- Lhomme; escaliers mobiles et portatifs, 496.
- Lœillet; élève à l’École de Grignon , 148.
- Loyer; injection de la vapeur dans les foyers,
- 455.
- M.
- Manby; sauvetage des naufragés , 104.
- Maratueh; appareil pour prévenir Pes feux de cheminées, 4oi , 4o3.
- Marivault; influence de la conservation des betteraves séchées sur les fabriques de sucre,
- 225.
- Mariette-Tiret; espagnolette à sillon, i3o.
- Martin (du Nord), Ministre du commerce et des travaux publics ; discours prononcé à la séance générale du 27 juin 1838, 236.
- Martin; appareil propre à faire les pas de vis (méd. de br.), 262, 3oï , 3o2.— Scie rotative,
- 433.
- Martin; dégraissage des draps, 33.
- Martin; procédé pour diviser les cercles en parties égales, 114*
- Mathieu de Dombasle; machine à battre le blé, r3g.
- Mauvielle; bluteries à farine, 4°8.
- Mercier; lit pour les malades , 3 r2.
- Mialhe; machine à carder la laine perfectionnée,
- 22g.
- Morin; expériences sur les turbines hydrauliques,
- 4*4-
- Moulin; biberon-pompe, 3*)5.
- Muller ; orgues expressives , 232, 268 (méd. d’arg.), 272.
- N.
- Ne ville; pont établi d’après un nouveau système,
- 4,55.
- CK
- Olivier (Th.)- sur le mouvement des wagons surles chemins de fer, 206.
- P.
- Pape ; perfectionnemena dans la construction des pianos, ig3, 283 (méd. d’or), 284.
- Pecqueur; presse à betteraves, 41-—Machine à
- faire les filets à pécher, 191. — Pompe nouvelle, 497. /
- Perrot ; machine â imprimer les toiles avec des planches plates, 231, 286 (méd. d’or), 288.
- Petitpierre ; clouterie mobile , 225.
- Pons; mouvemens de pendules, 10, 285 (méd. d’or), 286.
- Price; boudinoir à laine ,116.
- R.
- Raymond; parquets â assemblages métalliques, 2ir.
- Rennie; travaux du port de Kingston ,121.
- Robert; fabrication du verre (prix), 485.
- Robiquet; extraction de la matière colorante du polygonum tinctorium, 4-5'].
- S.
- Saint-Léger ; essais de son frein dynamométrî-que , 7.
- Saint-Léger {Ferdinand) ; tablettes pour écrire la nuit sans lumière , 31 o, 31 x.
- Saniewski, moulin à préparer le'sarrasin, 379.
- Schubarth; essai d’un procédé de dorure par la voie humide, 34-
- Schutzenbach; extraction du sucre des betteraves séchées , 387,438.
- Séguier; consommation de la fumée dans les foyers, 456.
- Sellier ; chaussures cousues en fil métallique, 377-
- Selligue; production du gaz hydrogène carboné pour l’éclairage, 3g6.
- Simon Joly; destruction du charançon dans les blés, i5o.
- Sirhenry; acier fondu, 192., 226.
- Sorel; procédé de conservation du fer, !23, 273 (méd. d’argent), 274, 3g8.
- Souvion; magnanerie , 144-
- Steinheil; télégraphe électrique, 38g.
- Siollé; procédé de décoloration pour la fabrication de sucre de betteraves, 207, 242.
- T.
- Tinet et Valadon; vases bouchés à l’émeri, 378.
- Tissot; terrassier expéditif (méd. de br. ), 261.
- Tissot; mécanisme d’horloge, 268.
- Turpin ; extr action de la matière colorante du polygonum tinctoriuniyfô8.
- V.
- Vallery ; appareil pour conserver les grains , 423. ’
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- ( 505 )
- Ventouülac ; appareil pour étouffer les cocons des vers à soie, 222.
- Vérité; nouvelle pendule, 38g, 4g5.
- Vernaut; appareil pour fabriquer les eaux gazeuses , 428.
- Villa de MoUpascal; sur le mûrier des Philippines, 223.
- Vinet-Buisson ; frotteur mécanique ,227.
- Viollet; théorie des puits artésiens, 73, 83 (méd, de plat.), 282.
- W.
- Wagner;horloges, 231 (méd. d’arg.), 268,291, 393*
- TValdeck; filière perfectionnée , 204.
- TValker; nouvelles portes d’écluses, 121? Wcdding; filature de la laine cardée, 116. : Whmtstone ; télégraphe électrique, 4I9-TViesniewski; pendules compensateurs, 32.
- •*
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- TABLE
- ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE
- DES MATIÈRES
- CONTENUES DANS LA TRENTE-SEPTIEME ANNEE DU BULLETIN.
- A-
- Accordéons, nouveaux inslrumens de musique, 271.
- Acide sulfureux, de son emploi pour conserver les légumes frais, 35.—Pour décolorer le suc de betteraves, 208,441-
- — sulfurique, de son emploi dans la fabrication du sucre de betteraves, 441-
- Acier fondu , par M. Sirhenry, 192.
- Agrafes de socques, par M. Kettcnhopen, 4°4
- _ (P1- 744)-
- Air, moyen de le renouveler dans les magnaneries, 179, 180. — Sa vitesse dans le tarare de M. Combes, 183, 184.
- Alcalis, leur emploi pour découvrir la falsification de la farine de froment, 19, 20.
- Alcool, de son emploi pour l'extraction du sucre de la betterave , par M. Schuizenbach,
- 442•
- Alliage métallique pour les parties frottantes des pièces d’horlogerie, 229. — De zinc par M. Darlincourt,, 426.
- Appareil pour préserver de l’incendie les cintres des théâtres, par M. Cuillicr (pl. 721), 60, 61.
- Arbres résineux, prix pour la culture des (prog. 26).
- Aréomètres , de leur graduation , 101.—Divers usages de ceux de M. Dinocourt, 102 (med. de br.), 25g.
- Asperges, moyen de les conserver fraîches , 36.
- Ateliers de mécaniques, sur l’outillage par machines des , prix proposé (prog. 3).
- B.
- Bandages herniaires , par M. Borsary, 4°7*
- Bateau à vapeur en forme de pirogue , par M. Cochot (pl. 714,715), 3,4, 5.
- — de sauvetage, par M. Francis ,416.
- Bateaux, nécessité de leur imprimer une grande
- vitesse sur les canaux pour éviter la destruction des berges ,207.
- Beffroi de moulin perfectionné par MM. Eck et Chamgarnier, 370.
- Betteraves, presse pour exprimer le j us de la pulpe de, par M. Pecqueur, ^1. — Influence delà conservation des, parM. Marivault,ri‘i5.
- — Machines pour couper les, par M. Sckut-zenbach, 439 (pl. 749V — Moyen de les dessécher et d’en extraire le sucre, par le même, 438. — Analyse des, à diverses époques de leur maturation (prog. 10). **
- Biberons-pompes , par M. Lccouvey , S'jS. — S’adaptant à une fiole, par M. Langevin, 376.
- Bibliographie industrielle , 36,68,45o.
- Bi-carbonate de soude , de sa préparation, par M. Brosson, 4g4-
- Billey ou boudinoir à laine, 117.
- Blé , machine à battre le , par M. Mathieu de Dombasle, i3g(pl. 728). —Avantages du battage en dessus, i4°- —Vitesse de cette machine, 141 - —Ses produits, ib. —Sa description, 142. —Moyen d’extraire les charançons du, par M. Simon Joly, i5o. — De sa mouture , 200, 201. — Quantité consommée en France, 2o3. —Prix pour la conservation du (prog. 18 ).— Machine portative à battre le, X prix proposé (prog. 21).
- Bluteries perfectionnées, par M. Hennecart, 19g.
- — Par M. Mauviellc , 408.
- Bois, sa consommation en France, i36. — Son emploi pour les besoins de la marine , l37-'
- Bottes cousues en fil métallique, par M. Sellier, 378.
- Boudinoir à laine, par M. Price, 116 (pl. 725, 726). ..
- Boulangerie, sur la, par MM. Eck et Chamgarnier, 368.-—Origine de cette profession, 36g.
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- Bouteilles destinées à contenir des vins mousseux, résultat du concours, 475. .
- Brevets d’invention et de perfectionnement délivrés en France pendant l’année 183^, 317— En Angleterre pendant. la même année, 4^9-
- C. • .
- Caractères typographiques chinois fondus à Paris, i5i.
- Carbonate de soude , de son emploi dans la dorure des métaux, 33.
- Carreaux, moyen de les remplacer dans les châssis à tabatière , par M. Falhon , 129.
- Carrières de pierres lithographiques, prix pour l’exploitation des (prog. i3 ).
- Cartons pour remplacer les pierres lithographiques , prix proposé {prog. 12).
- Cercles , moyen de les diviser en parties égales, par M. Marlin, 114, 115.
- Chapeaux imperméables, par M. Handus, 494--—Mécaniques perfectionnées parM. Gibbus,
- 495.
- Charançons, moyen de les extraire du blé, par M. Simon Joly, i5o.
- Charbons, pouvoir décolorant des, 5y.
- Châssis à tabatière, par M. Falhon, 129 (méd. de br.), 266,307 (pi. 'jdo).
- Chaudières des machines à vapeur perfectionnées, par M. S. Hall, 359 (pl. 742). — Bu bateau à vapeur, de M. Cochot, 6 (pl. 716). — Moyen d’empêcher les incrustations des, par M . Chaix, 494 •
- Chaussures cousues en fil métallique , par M. Sellier, 377.
- Cheminées, appareil pour prévenir les feux de, par M. Maratueh , 402 (pl. 744) *
- Chemins de fer, mouvement des wagons sur les , 206. —- Avantage des , 236.
- Chine , détails sur l’industrie en , 151.
- Ciment hydraulique artificiel , par MM. Friant . et Saint-Léger, 420-
- Cintres des salles de spectacle, moyen d’empêcher le feu de se communiquer aux, 5g.
- Ciseaux nouveaux , par MM. Journeaux et Mé-ricanl, 113.
- Clef française, par M. Leroy-Tribou (méd. de br.), 261.
- Clouterie mobile, par M. Petilpierre , 225.
- Cocons de vers à soie produits dans l’arrondissement de Lavaur (Tarn), 221.
- Coke, son emploi pour le chauffage de l’hôtel des Monnaies, 2x4-
- Colle forte par M. Denison (méd. d’arg.), 274.
- Colorimètre à double lunette, par M. Collar-deau, 54 (pl. 720).
- Comptes du trésorier, rapport sur les, au nom des censeurs, 254-
- Concouxs ouverts pour l’année i838, rapport sur les, 4y4*
- Condensateur de la vapeur, par M. S. Hall, 352 (pl. 740*—Ses avantages, 355.
- Conseil d’administration , compte rendu des travaux du , pendant l’année 1837 , 238. — Liste des membies du, au 27 juin 1838, 296.
- Constructions , prix pour faire cesser les effets de l’humidité sur les ( px’og. 16 ).
- Cordes des pianos , manière de les tendre et de les frapper, par M. Pape, ig5. — Des har-pes , moyen d’empêcher leur rupture par M. Challiot, 198.
- Cornets acoustiques, par M. Greiling, 487 (pl. 748).
- Cornue à distillation continue, par M. DcCnré, 227.
- Couvertures d’édifices en tôle galvanisée, 125.
- — en zinc, par M. Lebobe, 231.
- Ci’émones ou espagnolettes de croisées, par M. Andriot, 3o3.
- Ci’oisées, différens modes de fennetui’e des, 3o4-
- — par M. Mariette-Tiret, i3o.
- Cuir, avantage de son emploi pour la confection des dés pour poulies de maiine, 176.
- Cuivre, sa présence pioduit des taches sur les étoffés de laine imprimées , 127.
- Cylindres employés dans la filature du coton et de la laine, machine à canneler les , par M, Girdwood, 431 (pl. 74.7).
- D.
- Défrichement des forêts , inconvénient du , par M. le baron de Ladoucette, i34.
- Dépenses delà Société pendant l’année 1837, 248. — Depuis dix ans, 2Ô2.
- Dés en cuir pour poulies de marine, parM. Bazin, 175 (pl. 73i). — Appliqués aux essieux de voitux'es, 386.
- Dextrine, perfectionnement de la fabiication de la (prog. 11). —Prix pour l’extraction du sucre de la (prog. 11 ).
- Discours de M. le Ministre du commerce et des
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- travaux publics lors de la séance générale du 27 juin x838, 236.
- Distillation de l’eau dans le vide, par M. S. Hall, 36i.
- Distributeur du combustible dans les fourneaux, -construit par M. Collier,
- Dorure par la voie humide, par M. EUdngton, 33. — Essai de ce procédé, par M. Schubarth,
- 34-
- Draps, nouveau procédé de dégraissage des, par M. Martin, 33. —Moyen de leur rendre leur lustre primitif, par M. Dier (méd. d’arg.), 275.
- E.
- Eau, appareil pour la distillation de 1’, dans la machine à vapeur de M. Hall, 353 , 358, 36i (pl. 742).—Son mouvement dans un puits artésien, 84. — Son écoulement, 88. — Moyen d’obtenir de P, jaillissante, 93.
- Echafauds mobiles, par M. Journet, 275 (méd. d’arg.), 276.
- Echelles des aréomètres, perfectionnées par M. Dinocourt, 10 x.
- Eclaii’age, nouveau système d’, par M. Selligue,
- , 396.
- Ecluses, nouvelles portes d’, par M. TVallier, x2x (pl. 727).
- Ecoles d’arts et métiers de Châlons, élèves nommés à P, 409.
- —- de commerce à Bruxelles, 429*
- — Lamai'tinière , fondée à Lyon, 456.
- — industrielles , élèves placés aux frais de la Société aux, 243.
- Ecriture sans lumière, parM. Saint-Léger, 31 x.
- Electricité appliquée à la conservation du fer, X23.
- Elèves nommés à l’Ecole d’ai’ts et métiers de Châlons, 4°9*
- Encrier siphoïde , par M. Chaulm , 225.
- Escaliers mobiles et portatifs, par M. Lhomme,
- 495-
- Espagnolettes de cx’oisées dites crémones, par M. Andriot, 3o3 (pl. 737). — A sillon , par M. Mariette-Tiret, i3o;
- Etat des dépenses de la Société depuis dix ans, 262.
- Etoffes de laine , nature et causes des taches qui se pi'oduisent sur les, pendant la teinture, par M. Chevreul, 126.
- Étui de mathématiques, par M. Legey, 46 (pl.
- 719), 48 (méd. d’argent), 266.
- Etuve pour sécher les betteraves, par M. Sekm-zenbach, 439 (pl. 749)- — Ses avantages, 44 Expériences faites avec le frein dynamométrique de M. Saint-Léger, 9.
- F.
- Faiine de fi’oment, moyen de reconnaître sa falsification, par M. Cavalié, 19, 24. — Sa pesanteur spécifique , 27, 3o, 5i.— Blutage de la, par M. Hennecart, 202. — De légumineuses , sa recherche dans la, par M. Camlié, 5i, 52. — Sa nature, 53.
- — propre à la panification , moyen d’apprécier sa qualité, prix proposé (prog. i4).
- Fauteuil à bascule, par M. Geslin, 3i5, 316 (pl. 740).
- — acoustique, par M. Greiling, 437 (pl. 746). Fécule de pomme de teire, moyen de îecon-
- naître son mélange avec la farine, par M. Ca-valié, 19,20, 23, 29.
- Fer, nouveau procédé de conservation du, par M. Sorel, 123, 273 (méd. d’arg.), 274, 398. — Sur la cémentation du, par Al. Laurent, 426. — Prix pour des recherches sur la ténacité du (piog. 5).
- Feuilles de zinc gaufrées , par M. Carter, 426. Feutre propre au doublage des navires, par M. Dobrée, 421.
- Feux de cheminées, appareil pour prévenir les, parM. Maratueh, ^oi, 4o2(pl. 744)-Filatures de soie, introduites dans les départe-rnens où elles n’existaient pas avant i83o (prog. 25).
- Filets à pêcher, importance de leur fabrication, prix à pioposer, 191. —Diveises machines employées pour faire les, ib.
- Filières pei’feclionnées, par M. JValdeck, 204 (pl. n33). — Par M. Gouet, 364 (pl- 743)* Filtres dépui’ateux’s des eaux impui’es , par M. S. Hall, 361 (pl. 742).
- Fonte de fer, prix à proposer pour la préserver de l’oxydation, 147-
- Forêts , inconvénient du défrichement des, par M. le baron de Ladoucette , x 34-Formules pour le mouvement de l’eau dans un puits artésien ,84.
- Fonds disponibles de la Société, z5x.—Compte des, d’accroissement, 256.
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- Four à coke, construit par M. d'Arcet, pour le-chauffage de l’hôtel des Monnaies , 214 (pL 736).
- Fourneau pour la production du gaz hydrogène, par M. Selligue, 396 (pl. 74$).
- Fourneaux , perfectionnement de la construction des , prix proposé (prog. i3).
- — fumivores , par M. S. Hall, 3oo(pl. nfe).— Par M. Loyer, 456.
- Frein dynamométrique, de M. Saint-Léger, expériences faites à l’aide du, 7. —Perfectionné par M. Laborde, 362, 363 (pl. 743). Frotteur mécanique , par M. Psinet-Buisson, 227.
- Fumée, moyen de la détruire dans les foyers, 456.
- Gr.
- Gaz hydrogène carboné propre à l’éclairage , appareil pour la production du, par M. Selli-
- §ue7 896 (P1* 745)-
- Gazes en soie pour bluteries, par M. Hennecart, 199, 2or.
- Geodésimètre de poche, par M. Deticquehem,
- 4i6.
- Glaces, dressage et polissage des , par M. Hoyau, i54, i55, i65, 166, 170, 171.— Coulées,par M. de Violaine, 49-
- Gobelèterie, peinture et décoration des objets de, résultat du concours, 4$4*—Prix décerné à MM. de Fontenay et Robert, 485.
- Grains, moyen de les réduire en farine, 367. — Appareil pour la conservation des , par M. Vallery, 428.—Nouveau procédé de conservation des, par M. Dcmarçay , 424. — Moyen de les conserver dans les fermes et les magasins, prix proposé (prog. 18).—Nettoyage des, attaqués par les insectes, ib. — Machine mobile à battre les ( progr. 20). Gravure sur pierre , par M. Delaplante, 429-Grenier mobile, parM. Voiler y, 424.
- H,
- Haxpes perfectionnées, par M. Challiot , 197, 198 (méd. de br.), 267, 3o8 (pl. 73g).
- Horloges simplifiées, par M. TVagner (méd., d’avg.), 2-68, 392 (pl. 744).
- Hôtel des Monnaies, chauffage de 1’, par M. d’Arcet, 214 (pl. 734, 735, 736)-Houille, soir économie dans les foyers de M. Loyer, 456.
- Huile, sa consommation dans les lampes mécaniques de M. Careau, 18. — Moyen de l’élever, 106. —Remplacée par un alliage métallique pour les pièces frottantes des montres, 229. — Moyen de recueillir celle qui a servi à lubrifier les parties frottantes des machines à vapeur, 355 (pl. 741)- — De schiste, de son emploi pour l’éclairage, 3g6. Humidité, moyen de la faire cesser sur les murs, prix proposé (prog. 16).
- I.
- Incendies, appareil de sauvetage pour les, par M. Ford, 82. — Des salles de spectacle, appareil pour prévenir les, par M. Cuillier, 58, 277 (médaille d’argent), 278.
- Indigo, extrait du polygonum tinetorium, 458.
- — Prix proposé (progr. 7).
- Impression des toiles à la planche, par M. Perrot, 286.
- Impressions polycolores, par MM. Bauerkeller et Fichtenberg, 231.
- Instruction sur la culture du polygonum tinc-torium (progr. g),
- Instrumens, moyen de les diviser, par M. Martin, 115.
- — d’agriculture, par M. Cambray, 278 (médaille d’argent), 279.
- — d’arpentage, par M. Dericquehem, 416.
- — d’acoustique, parM. Greiling, 276 (médaille d’argent), 277, 434, 437 (pl. 748).
- L.
- Lacet, effet produit par le mouvement des wagons sur les chemins de fer, 206. — Moyen d’éviter le, 207.
- Laine, machine à carder la, perfectionnée par M. Mialhe, 229. —Gardée, filature de la, par M. TVedding, 116.—Boudinage, ib. (pl. 725). — Renvidage et tordage, 117. —Soyeuse et lustrée, par M. Graux de Mauchamp, 237, 289 (médaille d’or), 290, 292.
- Lampes mécaniques , inconvéniens des , anciennes, i-3. — Perfectionnées, par M. Careau, i4, i5. — Leur marche et leur durée, 16, 17, io5, 106 (pl. 724), 279 (médaille de platine), 280. — ParM. Franchot, 172.— Agit par la dilatation d’un ressort, ib. — Ses avantages et sa description, 173, 174 (pl. 731) (médaillebr.), 258.—ParM. Bapterosse, 224.
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- — A couronne, par M. Chai bannières, 4o5, 4o6(pl. 746).
- Legs de M. Bapst, 496.
- Légumes, moyen de les conserver frais, par M. Braconnât, 35.
- Lettres en bois découpé, par M. Guérin, 227.
- Liège employé pour garnitures de pistons, 374.
- Linge, lessivage du, à la vapeur, par M. Bour-gnon de Layre, 131.
- Liquides, moyen de reconnaître leur coloration, par M. Collardeau, 55.
- Lit mécanique à l’usage des malades , par M. Mercier, 312. — Autre, par M. Drouin, 313, 3x4 (pl. 74^)*
- M.
- Machines à dresser les surfaces planes, par M. Hoyauy principes géométriques de ces, i56, 157. — Leur description, x58. — Transmission du mouvement, 162. 1— Effets produits par ces, 164, x65.
- — à vapeur, système de condensation applicable aux,par M. S. Hall, 35x (pl. 740- — Ses avantages, 355. —Appliquées à la navigation, 357 (pl. 742)- —Appareil de sûreté contre les explosions des, par M. Galy-Ca-zalcit, 4i4,4x5. —Eprouvées à l’aide du frein de M. Saint-Léger, 7.
- Magnaneries établies dans le département de la Drôme, sur le principe de celle de M. d’Arcet, 144. — De leur ventilation, par M. Combes, 178, 186.
- Manomètre à air comprimé , par M. Bunlen (médaille d’argent), 267.
- Mèches de sauvetage pour les ouvriers mineurs, par MM. Bassano et Ajasson de Grandsagne, 382.'
- Médailles d’encouragement décernées dans la séance générale du 27 juin 1838, 257.— Décernées par la Société d’Encouragement de Londres en x836, 411- —En 1837, 412* —En i838, 449-
- Mémoires sur l’outillage par machines des giands ateliers de mécanique, pi’ix proposé (progr. 3).
- Mendicité , pi’ojet d’extinction de la, par M. Boyer, i5o.
- Métaux, prix pour la détermination de leur ré-' sistance à divers degrés de température (prog. 5).
- Métier à filer la laine, par M. Price, 118.
- Meules, leur disposition dans le moulin, de M. Eck, 370.
- Meunerie, ses diverses opérations, 200, 201. — Perfectionnée par MM. Eck et Chamgarnier, 365.
- Montres perfectionnées, par M. Benoît, 229.
- Monumens en fonte de fer, exécutés par M. Calla,
- -4?-
- Moulins à blé, leur oiigine, 366. — Mode de leur action, 367. —Beffroi de, par M. Eck, 370. — Moyen de diminuer les causes d’incendie dans les, 3y 1.—A sarrasin, par M. Sa-nietvski, 379.
- Moutons à laine soyeuse, par M. Graux, 289,290!
- Mouvemens de pendules, par M. Pons, 10. -— Leur prix, 11, 285 (médaille d’or), 286.
- Mûrier des Philippines, utilité de sa feuille pour la nourriture des vei’s à soie, 2.2.0.
- Murs, moyen de les préserver de l’humidité, piâx proposé (progr. x6).
- Musée monétaire, chauffage du, par M. d’Arcet, 214 (pl. 734, 735, 736).
- N.
- Naufragés, sauvetage des, par M. Godde, 104.
- Navires, nouveau système de doublage des, par M. Dobrée, 421.
- Noir animal remplacé par l’acide sulfureux, pour la décoloration des sii’ops, 208.
- Notices industrielles, 32, 4*4-
- °.
- Oasis d’Egypte, leur culture, 394.
- Objets exposés lois de la séance générale du 26 juin i838, 233, 234. — Dans la séance générale du 16 janvier 1839, 472.
- Ordonnance royale du 29 juin x838, qui autorise la Société à accepter le legs de M. le marquis d’Argenteuil, 383. — Du 28 novembre 1838, qui autorise la Société à accepter le legs de M. Bapst, 496.
- Orgues d’église, perfectionnées par M. N. Ca-oalié-Coll, 428. —Expressives, par M. Muller, 269 (médaille d’ai’gent), 272.
- Oseille, moyen de la conserver fraîche, 35.
- Outillage par machines des grands ateliers , mémoires sur 1’, piix proposé (progr. 3).
- Outilsdivers, par Gouel(médailled’argent), 273.
- — de charronnage, par M. Beuze (médaille de bronze), 260.
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- P.
- Pain, sur l’ancienneté de sa fabrication, par M. Jomard, 373.
- Papier galvanisé pour préserver le fer de la rouille, 4oi. —A filtrer, fabriqué en France, par M. Guérin, 494•
- Parquets perfectionnés, par M. Chassang, 209, 210. —Assemblés avec languettes métalliques, 212. — Leurs avantages, 213, 264 (médaille de bronze), 265.
- Pas de vis, appareil pour les faire sur le tour, par M. Martin (médaille de bronze), 263, 3oi (pl. 737).
- Patentes délivrées en Angleterre pendant l’année
- i837,459.
- Peinture galvanique pour préserver le fer de la rouille, par M. Sorel, 125, 401 •
- Pendule à échappement libre, à repos et à force constante, par M. Vérité, 389.
- — compensateur, par M. TViesniewsky, 32.
- Perse, renseignemens à recueillir sur l’industrie
- de la, 62, 64.
- Pèse-liqueurs, inconvéniens de leur construction, 101.
- Pétrisseur mécanique, par M. Besnier-Du-chaussais, 23o.
- Pendules perfectionnées, par M. Pons, 11. — Par M. Allain, 494*
- Pianos perfectionnés, par M. Pape, i94, i95.
- — Leurs cordes frappées en dessus, ib. (médaille d’or), 284.
- Pierres artificielles propres à la lithographie, fabrication des, (progr. 12).— Rompues pendant le tirage, moyen de remédier à cet inconvénient, 496. — Exploitation de‘ carrières de, prix proposé (progr. i3).
- Pins du Nord et d’Ecosse, prix pour la plantation des (progr. 26).
- Pistons de machines à vapeur perfectionnés, par M. Hall, 357 ( pl. 740- —De seringues, garnitures de, par M. Canard, 374-
- Plaques pour inscription des rues en porcelaine dure, par MM. Fouques et Arnoux, 456.
- — métalliques propres à remplacer les pierres lithographiques, prix proposé (progr. 12).
- Polrgonum tinctorium, extraction de la matière colorante du, 457. —Prix proposé (progr. 7).
- — Instructions sur la culture du ( progr. 9).
- Pont établi d’après un nouveau système, par M. NeviUe, 455.
- Trente-septième année. Décembre i838.
- Porte-sangsues, par M. Greiling, 438 (pl. 748).
- Portes d’écluses nouvelles, établies à Kingston, parM. TValker, 121 (pl. 727).
- Poudre galvanisée, de son emploi pour préserver le fer de la rouille, 4°o.
- Poulies de marine, dés en cuir pour les, par M. Bazin, x75, 263 (médaille d’01), 264.
- Presse continue pour l’extraction du jus de la pulpe de betterave, par M. Pecqueur (pl. 717, 718), 4ï, 42. — Son jeu, 45.
- Prix nouveaux proposés par la Société, 108. — Dans la séance générale du 16 janvier i839,
- 471•
- — proposés pour l’année 1840 (progr. 3, 7, i4> 21).—Proposés pour 1841 (progr. 5, i3, 18). —Proposés pour 1844 (progr.-25). —Proposés pour 1846, 26.
- Procès-verbaux des séances du Conseil d’administration, extrait des, séance du 3 janvier i838, 107. — Du 3i janvier, 143. —Du i4 février, 145. — Du 28 février, i47. — Du i4 mars, 148. —Du 28 mars, i9o. — Du 11 avril, 224. — Du 25 avril, 226. — Du g mai, 227. —Du 23 mai, 229. —Du 6 juin, 294- — Du 4 juillet, 38i. — Du 18 juillet, 383. —Du ier août, 385. — Du29 août, 386. —Du 12 septembre, 388.—Du 26 septembre, 427.— Du 10 octobre, 428.— Du 24 octobre, 455. —Du 9 novembre, ^56. —Du 21 novembre, 493. — Du 5 décembre, 494- — Du 29 décembre, 496.
- Programmes des prix proposés par la Société, pour être décernés en 1840, 1841 ? 1844 et 1846, joints au Bulletin de décembre.
- Puits artésiens, théorie des, par M. Viollet, 73, 83, 280 (médaille de platine), 281 (pl. 722). — Possibilité de les établir, 76. — Leur influence les uns sur les autres, 94. — Causes de leur diminution, 79, 83, 90, 91. —De leur tubage, 79.—Forés, à Tours, parM. De-gousée, 151. —En Egypte, par M. Aymé, 394- — Manière de les creuser, 395.
- R.
- Recettes de la Société pendant l’année i837, 246.
- Roues à aubes inclinées pour les bateaux à vapeur, par M. S. Hall, 362 (pl. 742).—Outil pour former les tenons des rais des , par M. Bcuzz, 98, 100 (pl. 723).
- 67
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- S.
- Salles de spectacle, moyen d’éviter les incendies des, par M. Cuit lier, 58.
- Sarrasin, de sa préparation, par M. Saniewski, 38o.
- Sauvetage des naufragés, moyens proposés par M. Godde, 104.
- Schiste pulvérisé, employé pour désinfecter les matières stercorales, 146.
- Scie rotative, dite ostéotome, par M. Martin,
- 433 (pl. ;48).
- Séance générale du 27 juin i838, 233. — Du 16 janvier 1839, 47 *•
- Semelles imperméables, par M. Bassot, 228.
- Seringues, garnitures dépistons de, par M. Canard, 3^4-
- Silo pour la conservation des grains, par M. Demarçay, 424‘
- Société d’Encouragement de Londres, médailles décernées en i836, 4n • —En 1837, 412* — En i838, 449*
- Socques perfectionnés, par M. Kettenhoaen, 4o8.
- Soies, progrès de la cultui’e des, dans le midi de la France, par M. H. Bourdon, 2x8, 219, 220. —Améliorations de celles de l’arrondissement de Lavaur (Tarn), 221. — Cultui’e en France des, 241. — Filées par M. André Jean, 293 (ment, honor.), 294* — Perfectionnement et extension de la filature de la, dans les départemens où cette industrie existe (progr. 24).
- Sondage remarquable fait à Tours, par M. De-gousée, i5i.
- Soufflets de forge, par M. Enfer, 225.
- Souliers formant sous-pieds, par M. Laforgue, 22.5.
- Soupapes à tiroir perfectionnées pour machines à vapeur, parM. Hall, 376 (pl. 740-
- Sources jaillissantes, difficulté de les conserver sans diminution, 78. — Exemple cité, ib.
- Sucre de betteraves, procédé de décoloration du, employé par M. Stollé, 207. — Progrès de sa fabrication en France, 242. — Moyen de l’extraire des racines sèches, par M. Schut-zenbach, 438, 441 (pE 749» 7^°)* —De dex-trine, perfectionnement de la fabrication du ( progr. 11). — De fécule, de son emploi pour l’amélioration des vins, 433, 448-
- Sucrerie de betteraves établie dans le royaume de Naples, 458.
- Surfacés planes et sphériques, machines à dresser les, par M. Hoyau, i53, i55. —Principes de leur construction, i55. —Leur description, i58, 159 et suio. ( pl, 729, 73o, 73i), 166. —Expériences faites, 170.
- T.
- Tablettes pour écrire la nuit sans lumière, par M. Ferd. Saint-Léger, 310, 311 (pl. 738).
- Taches , causes de leur production sur les étoffes de laine imprimées, 127. — Moyen de les éviter, 128.
- Talon métallique pour empêcher le jaillissement de la boue, par madame Janin, 376.
- Tarare destiné à la ventilation des magnaneries, par M. Combes, 178. —Sa description, 180 (pl. 732). — Calcul de sa vitesse, 183, i85. — Moyen de lui imprimer le mouvement, 187, 188. —Nouveau, par M. Eck, 371.
- Télégraphe électrique, par M. Steinheil, 38g.— Par M. T'Pheatstone, 419.
- Tenons des rais de roues , outil pour former les, par M. Beuze, 98, 100 ( pl. 723).
- Terrassier expéditif, par M. Tissot (médaille de bronze) ,261.
- Thermomètres, fabriqués par M. Dinocourt, 101.
- Tissus imperméables, par M. Becker, 225- — De soie pour bluterie, par M. Hennecart, 281 (médaille de platine), i83. — Fabriqués avec les laines soyeuses de M. Graux, 291, 292.
- Toiles, machines à imprimeries, parM. Perrot, 286 (médaille d’or), 288.
- Tôles employées pour la construction des chaudières à vapeur, nécessité de déterminer leur ténacité, par l’effet de la température (prog. 6).
- — galvanisées, leur emploi pour la couverture des édifices, 125.
- Tour en l’air pour faire des vis et des écrous, par M. Martin, 3oi (pl. 737).
- Touraine, géologie de la, 96.
- Tourbe, nouveau moyen de carbonisation de la, par MM. Drevon, Desbordes et Boudon,
- 34-
- Tubage des puits artésiens, nécessité de le perfectionner, 78. — Mode ordinairement em-
- Ployé> 79» 95*
- Tube acoustique, parM. Greiling, 438 (pl. 748).
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- Turbines hydrauliques, expériences sur les, par M. Morin, 4t4-
- Tuyaux de circulation de la flamme dans les machines à vapeur, moyen d’augmenter leur durée, par M. S. Hall, 36o. — Des puits artésiens en bois, 79. — En fonte, en tôle et en fer-blanc, 80. — Méthode d’assemblage des, ib.— Leur prix, 81.— Précautions à prendre pour leur pose, 82. — De tôle préservés de l’oxydation, par M. Sorel, 124.
- y.
- Vapeur, ses effets pour le fixage des couleurs sur les étoffes de laine, 126. — Son emploi pour le blanchissage du linge, i32. — Moyen de la condenser dans les cylindres des machines à vapeur, par M. Barnes , 22g. — De sa condensation dans les machines, de M. Hall, 351. — Appareil pour recueillir celle qui s’échappe par la soupape de sûreté, 354- — Avantages du système de condensation, 355, 361 (pl. 742). — De son injection dans les foyers, par M. Loyer, 456.
- Vases bouchés à l’émeri, par MM. Tinet et Valadon, 378.
- Ventilateur à ailes combes, parM. Combes, 180 (pl. 732). — Appliqué à rendre les fourneaux fu mi voies, 456.
- Verre blanc peu fusible, résultat du concours pour la fabrication du, 481. — Prix décerné
- à MM. de Fontenay et Bontems, 482. — Teint dans la masse ou à deux couches, résultat du concours, ib. — Prix décerné à MM. de Fontenay et Bontems, 484- — D’optique exécutés sur la machine de M. Hoyau, 167.
- Vers à soie, perfectionnemens introduits dans l’éducation des, dans le midi de la France, 220.—De leur éducation danslesdépartemens où elle n’existait pas (progr. 25).
- Vêtemens, moyen de les garantir de la boue, par madame Janin. 376.
- Vins, de leur amélioration par l’addition du sucre de fécule, par M. Collas, 4^2.
- Vis, appareil pour faire des, sur le tour en l’air, par M. Martin, 3oi, 3o3 (pl. 737).
- Voitures pour chemins de fer, par M. Arnoux, 417. — A six roues et à trains articulés, par M. Dietz, 418.
- Voyage technologique de M. Barrachin, 244-
- W.
- Wagons, leurs mouvemens sur les chemins de fer, 206.
- Z.
- Zinc, appliqué sur le fer le préserve de l’oxydation, 124, 3gg. —Alliage du, parM. Dar-lincourl, 426. — Gaufrure du, par M. Carter, ib.
- * PLANCHES.
- Pl. 714 triple. Plan et coupes d’un bateau à vapeur en forme de pirogue , naviguant sur la haute Seine, et construit par M. Cochot, en regard de la page 4*
- Pl. 715 triple. Détail de la machine à vapeur et de la roue à aubes du bateau à vapeur construit parM. Cochot , p. 5.
- Pl. 716 double. Coupes et détails de la chaudière employée sur le bateau à vapeur de M. Cochot, p. 6.
- Pl. 717 double. Plan et élévation de la presse continue pour l’extraction du jus de la betterave , par M. Pecqueur, p. 43.
- Pl. 718 double. Coupes et détails de la presse continue pour l’extraction du jus de la betterave , par M, Pecqueur, p. 42-
- Pl. 719 triple. Etui de mathématiques dit cassette universelle, par M. Legey, p. 48-
- Pl. 720 double. Colorimètre à double lunette, par M. Collardeau, p. 54-
- Pl. 721 double. Appareil pour préserver de l’incendie les cintres des théâtres, par M. Cuillier, p. 61.
- Pl. 722 double. Théorie des puits artésiens , par M. Fiollel, p. 84.
- Pl. 723 double. Outil pour former les tenons des rais des roues, par M. Beuze, p. 100.
- Pl. 724 double. Mécanisme de la pompe destinée à élever l’huile dans la lampe de M. Careau, p. xo6.
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- PL 725 double. Machine à boudiner la laine cardée, par M. Price, p. 116.
- PL 726 triple. Détails de la machine à boudiner la laine cardée , par M. Price , p. 117.
- Pl. 727 triple. Nouvelles portes d’écluses construites à Kingston, en Angleterre, par M. JValker, p. 1,22.
- PL 728 double. Machine à battre le blé, par M. Mathieu de Dombasle , p. 142.
- PL 729 simple. Théorie de la machine propre à exécuter les surfaces planes , sphériques, etc., par M. Hoyau, p. i56.
- PL 73o triple. Machine propre à exécuter les surfaces planes, applicable à la fabrication des glaces, par M. Hoyau , p. i58.
- Pl. 731 triple. Machine propre à’exécuter les surfaces sphériques, par M. Hoyau.—Poulies de marine à garniture en cuir, par M. Bazin.— Lampe mécanique , par M. Franchot, p. 166.
- Pl. 732 double. Nouveau ventilateur à ailes courbes, par M. Combes, p. 18r.
- Pl. 733 triple. Filières perfectionnées propres à former des pas de vis sur des tiges métalliques de toute espèce , par M. Waldeck, p. 204.
- Pl. 734 triple. Coupe verticale et longitudinale du musée de l’hôtel des Monnaies de Paris et des salles attenantes , montrant la disposition intérieure du système de chauffage établi par M. Ph. G roua elle, d’après les plans de M. d’Arcet, p. 214.
- Pl. 735 triple. Plans du premier et du second étage de l’hôtel des Monnaies de Paris et de salles attenantes, indiquant la circulation de laj chaleur dans les diverses parties de l’édifice, p. 215.
- Pl. 736 triple. Plans, coupes et détails d’un four à coke servant au chauffage du musée de l’hôtel des Monnaies , construit par M. Ph. Grouaelle, d’après les plans de M. d’Arcet,
- P- 2I7•
- Pl. 737 double. Espagnolettes de croisées , par M. Andriot.—Tour en l’air perfectionné , par M. Martin , p. 3o3.
- PL 738 double. Châssis à tabatière, par M. Falhon. — Tablette pour écrire la nuit sans lumière par M. F. Saint-Léger, p. 307.
- PL 737 simple. Harpe perfectionnée, par M. Challiot, p. 3o8.
- PL 740 double. Lit mécanique pour les malades , par M. Drouin. — Fauteuil en fer à bascule, par M. Geslin, p. 3i6.
- PL 741 double. Nouveau système de machine à vapeur à condensation, par M. S. Hall, p. 302.
- Pl. 742 triple. Système de condensation des machines à vapeur, chaudières de bateaux à vapeur et de locomoteurs et nouvelles roues à aubes inclinées , par M. S. Hall, p. 35g.
- Pl. 743 simple. Frein dynamométrique applicable aux laminoirs, par M. Laborde. — Filières à tarauder, par M. Gouet , p. 363.
- Pl. 744 triple. Sonnerie adaptée aux petites horloges à poids, par M. TFagner. — Agrafes pour socques , par M. Kettenhoven.—Appareil pour prévenir les feux de cheminées, par M. Maralueh , p. 3g3.
- Pl. 745 double. Appareil producteur du gaz d’éclairage par la décomposition de l’eau et des matières carburantes, parM. Selligue, p. 386.
- Pl. 746 simple. Lampe à couronne simplifiée , par M. Charbonnières , p. 4°7-
- Pl. 747 double. Machines à canneler.les cylindres des filatures par M. Girdwood, p. 432.
- PL 748. Instrumens d’acoustique , par M. Greiling. — Scie rotative dite ostéotome, par M. Martin, p. 4^7*
- Pl. 749 triple. Machine à couper les betteraves et étuve pour les sécher, par M. Schut-zenbach, p. 438.
- Pl. 7Ôo triple. Etuves pour sécher les betteraves, par M. Schutzenbach, p. 44°-
- IMPRIMERIE DE MADAME HUZARD (NÉE VALLAT LA CHAPELLE), RÜE DE l’ÉPEROH , M° 7.
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- PROGRAMMES
- DES
- PRIX PROPOSÉS
- PAR
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE,
- Dans sa Séance générale du 16 Janvier 1859 , pour être décernés en 1840, 1841, 1844 et 1846.
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- NOTE SUR L’ORGANISATION
- DE LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT POUR L’iNDUSTRIE NATIONALE, SEANT A PARIS,
- RUE DU BAC, N° 42*
- Cette Société, fondée en 1802, a pour but l’amélioration de toutes les branches de l’industrie française. Voici les principaux moyens dont elle fait usage.
- i° Distribution de prix et médailles pour des inventions et des perfectionnements dans les arts utiles ;
- 20 Expériences et essais pour apprécier les nouvelles méthodes au pour résoudre des problèmes d’art ;
- 3° Publication d’un Bulletin mensuel distribué exclusivement aux Membres de la Société, et renfermant l’annonce raisonnée des découvertes utiles à l’industrie , faites en France ou à l’étranger ;
- 4° Entretien d’élèves dans les Écoles vétérinaires et dans d’autres établissements.
- La Société distribue en outre , tous les quatre ans , des médailles aux ouvriers contre-maîtres qui se distinguent par leur bonne conduite et par leurs talents.
- Elle a huit places gratuites, à sa nomination , dans l’Ecole d’arts et métiers de Châlons ; tous les Sociétaires ont le droit de présenter des candidats.
- Les Membres de la Société peuvent concourir pour les prix qu’elle propose , mais non les Membres du Conseil d’administration.
- Le Bulletin est adressé, franc de port, tous les mois, à MM. les Sociétaires , quel que soit le lieu de leur résidence. ,
- Chaque numéro de ce Bulletin forme un cahier in-4° de 4 “ 5 feuilles d’impression , et contient trois ou quatre planches gravées avec le plus grand soin.
- Les personnes qui deviennent Sociétaires peuvent se procurer les volumes des années précédentes, à raison de 6 francs chaque volume.
- La collection des Bulletins de la Société forme aujourd’hui ( en i83g ) 37 volumes in-4°, et peut être regardée comme une encyclopédie progressive des arts et métiers. Le Bulletin offre aux personnes qui veulent l’acquérir cet avantage, qu’elles peuvent acheter l’ouvrage volume par volume , au prix porté au tarif, sans s’engager à prendre les autres.
- La Société d’Encouragement tient ses assemblées générales deux fois par an.
- La première a lieu dans le courant du premier semestre ; elle est consacrée
- i° A la reddition du compte général des travaux de la Société par le Secrétaire , et du compte général des recettes et dépenses par la Commission des fonds et les Censeurs ;
- 2° Au renouvellement du Conseil d’administration;
- 3° A la distribution des'médailles d’encouragement.
- La deuxième a lieu dans le courant du deuxième semestre ; elle est consacrée à la distribution des prix.
- Le Conseil d’administration s’assemble de deux mercredis l’un , de quinzaine en quinzaine, pour entendre les rapports sur les objets soumis au jugement de la Société.
- Les Sociétaires peuvent assister aux séances ; ils y ont voix consultative.
- Pour être reçu dans la Société d’Encouragement, il suffit d’être présenté par un de ses Membres, admis par le Conseil , et de s’engager pour une contribution annuelle de 36 fr.
- Toute demande d’admission peut d’ailleurs, et pour plus de facilité, être adressée directement au Président de la Société.
- Lorsqu’une invention est approuvée par la Société , le rapport est inséré au ^Bulletin , avec gravure, si l’objet l’exige, sans que l’inventeur ait rien à débourser ni pourfTexamen, ni pour l’insertion.
- Les programmes des prix se distribuent gratuitement au Secrétariat de la Société, rue du Bac, n° 4.2. v*
- La correspondance % lieu sous le couvert de M. le Ministre du commerce et des travaux publics.
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- PROGRAMMES
- DES
- PRIX PROPOSÉS
- PAR
- LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT
- POUR L’INDUSTRIE NATIONALE,
- Dans sa séance générale du 16 Janvier 1859, pour être décernés en 1840, 1841, 1844 et 1846 (i).
- ARTS MÉCANIQUES.
- PRIX PROPOSÉS POUR L’ANNÉE 1840.
- I.
- Prix pour la rédaction de mémoires descriptifs et raisonnés sur T outillage par machines des grands ateliers de mécanique.
- %
- Le but que la Société d’Encouragement se propose est de réunir promptement une série de descriptions de machines-outils propres aux constructions mécaniques de grandes dimensions, en puisant dans tout ce qui existe, soit en France, soit à l’étranger. Elle n’entend provoquer aucune recherche d’invention en ce genre; elle réclame la reproduction graphique et raisonnée la plus développée possible des machines existantes, reconnues bonnes par l’expérience; elle demande celles qui laissent encore plus ou moins à désirer, accompagnées d’aperçus touchant leur perfectionnement.
- (1) La Société d’Encouragement a jugé qu’il était inutile de reproduire ici les programmes des prix qui seront décernés dans la séance générale du deuxième semestre i83g, attendu que le délai pour l’enToi des Mémoires est expiré ; elle s’est bornée , en conséquence, à publier les programmes de s prix proposes pour 1840 et années suivantes.
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- La Société se réserve le droit de récompenser et de publier, comme elle le jugera convenable, soit l’ensemble des mémoires, soit les articles qui lui paraîtront atteindre le but d’utilité qu’elle se propose, se réservant, en outre, la faculté de modifier soit le mémoire, soit les articles, si elle en reconnaissait la nécessité.
- Quant au prix à décerner, s’il n’est pas remporté par un mémoire général sur l’outillage, il sera fractionné suivant Timportance relative de chacun des articles qui aura paru digne d’être publié par la Société, dans chacun des mémoires présentés. Ce fractionnement sera fait de telle sorte que la totalité du prix soit décernée lorsque toutes les questions mentionnées ci - après auront reçu une solution satisfaisante.
- Le concours sur l’outillage des grands ateliers doit traiter particulièrement des objets suivans :
- i° Le dressage par machines des métaux, comme pouvant être opéré par le moyen du tour, par celui de la machine à raboter, par l’émoulage ou un rodage quelconque;
- 2° Les opérations du tour dans leur application à l’exécution des pièces de fortes dimensions. A cet égard, on indiquera comme sujets particulièrement à traiter: le tour en l’air, le tour à pointes , le tour vertical, celui dans lequel l’outil est mobile et la pièce fixe, les changements de vitesse , les chariots en général, les formes les plus convenables à donner à leurs hases , et leurs moyens de translation en tous sens ;
- 3° Le perçage des trous dans des pièces fixes, suivant un axe rigoureusement et invariablement déterminé, quels que soiem les défauts de la matière. Le diamètre des trous devra pouvoir être exactement apprécié à l’avance d’après les données fournies par l’outil employé;
- 4° L’alésage horizontal et vertical pour les pièces de grandes dimensions, et en ohtre un moyen de correction facilement applicable au perçage ordinaire des trous, si aucun procédé préférable à ceux en usage n’a été présenté ;
- 5° L’exécution des lumières qui traversent certaines pièces , telles que celles qui reçoivent des clavettes, ainsi que l’exécution des rainures au moyen desquelles on monte, par l’emploi des clefs, les roues et manivelles sur les arbres qui transmettent les mouvements ;
- 6° La description de l’emploi des fraises pour les enlèvements de quantités de matières considérables, et un moyen facile de réparer ces instruments;
- Les (araudage et filetage en coupant la matière et ne la refoulant pas. Cette opération, devant être produite par machines d’une grande puissance, sera obligatoirement accompagnée d’une manœuvre facile et prompte dans le montage des pièces, soit qu’elles soient mobiles, soit qu’elles soient fixes;
- 8° Les machines propres à diviser et à tailler les engrenages de fonte sans avoir besoin de les écroûter préalablement, suivant dans leur travail des calibres amplifiés, et construites d’après les méthodes géométriques. Les machines devront exclure les temps perdus, et façonner , suivant les courbes des calibres, non-seulement les
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- faces des engrenages, mais elles devront encore dresser d’une manière concentrique le fond et l’extrémité des dents;
- Les machines devront tailler non-seulement les engrenages droits, mais encore les roues d’angle sous toutes les inclinaisons, et exécuter, en outre, les engrenages de White ; i
- 90 Les opérations relatives à la grosse chaudronnerie, telles que le perçage des tôles, les moyens de diviser les métaux soit en feuilles, soit en barres; le ployage et l’emboutissage des tôles; la confection des rivets ainsi que leur rivure sur place par procédés mécaniques. * à
- 1 Conditions générales du concours. n‘
- i° Tous les organes tranchants seront représentés , quant a leur taillant, par de& figures amplifiées au quadruple; leur position et la manière de les fixer seront éga-; lement l’objet de dèscriptions détaillées. ‘ - " ^ 1 c ?
- 2° La vitesse convenable pour chacun d’eux ou pour chacune des matières fer, fonte ou cuivre, sur lesquelles ils devront opérer,sera déterminée avec précision en en mesures métriques. ut* é
- 3° La Société accueillera, de la part des praticiens, toutes Içs communications qui lui paraîtront atteindre le but qu’elle se propose, et pourra, suivant, les circonstances , les admettre dans le partage des prix qu’elle offre. ... ,,, r
- Une somme de huit mille francs est affectée à ces prix, qui seront distribués, s’il y a lieu, dans la séance générale du second semestre i84o.
- Le concours restera ouvert jusqu’au 31 décembre 1839.
- PRIX PROPOSÉ POUR L’ANNÉE i841. -L
- Prix pour la détermination expérimentale de la résistance des métaux soumis à diverses températures, et la recherche de T influence de la chaleur sur la cohésion de leurs molécules.
- Les modifications apportées par le calorique dans la ténacité des métaux ont été depuis bien longtemps remarquées; cependant, aujourd’hui, elles ne sont point encore exactement mesurées. , .
- Des expériences directes et positives, qui révéleraient suivant quelle loi la chaleur agit sur les métaux, pour augmenter ou diminuer la force de cohésion de leurs molécules, fourniraient d’utiles enseignements à l’industrie. ,
- Des Dotions de ce genre seraient le complément indispensable des sages mesures élaborées en ce moment pour la police des machines à vapeur.
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- Comment limiter la dimension des parties, l’épaisseur des plaques de métal qui composent les chaudières à vapeur, pour que la résistance de leurs parois soit constamment en rapport avec la pression qu’elles doivent supporter, si l’on ignore l’influence qu’éprouve leur ténacité, par l’addition des quantités de chaleur correspondant à la pression sous laquelle elles sont destinées à résister.
- La Société d’Encouragement, fidèle à sa haute mission, a pensé qu’à elle , eneore dans cette occurrence, était réservé le soin de provoquer, au profit du pays, des lumières nouvelles sur une question qui intéresse si vivement la sûreté publique.
- Dans ce but, elle a décidé qu’un prix de la valeur de six mille francs serait offert à l’auteur d’une série d’expériences sur le rôle que joue la chaleur dans la ténacité des métaux.
- Ces expériences devront être faites de façon à rester dans des conditions identiques avec celles auxquelles le métal est soumis dans les constructions mécaniques, pendant les fonctions même des machines, telles que chocs, variations brusques des efforts, suspensions et reprises intermittentes des fonctions, etc., etc.
- La série des expériences devra commencer à des températures qui correspondent au moins à i5 degrés au-dessus de zéro, pour être suivies jusqu à celle qui précède la fusion.
- Les expériences devront porter sur des métaux préparés comme ceux habituellement employés dans l’industrie.
- Elles comprendront, par exemple, les fils tirés, les tiges forgées, les tôles laminées, les tôles martelées, les pièces fondues, etc.
- La force de cohésion’ des molécules devra être constatée, et suivant la traction et suivant la résistance.
- Pour connaître les lois des ruptures' et des refoulements, les plaques laminées devront être soumises à de doubles expériences, suivant leur longueur et suivant leur largeur, pour rechercher l’influence que peut avoir sur leur ténacité un travail préparatoire qui dispose leurs molécules toutes suivant une même direction, comme cela résulte du laminage dans un seul sens.
- Lès expériences demandées ne doivent pas être de pures recherches de physique sur le Foie que le calorique joue dans les métaux destinés à fournir des lumières aux opérations pratiques de l’industrie j elles doivent être exécutées sur une grande échelle , et de façon à embrasser avec soin toutes les circonstances qui se rencontrent dans la construction.
- Ainsi elles devront être répétées sur des pièces rompues et ressoudées, soit à chaude portée, soit à l’aide d’un autre métal ou d’alliage métallique du métal même qui les constitue avec d’autres métaux. Elles devront être tentées sur des pièces réunies par des rivets ouclouures; des pièces ployées et redressées, soit à froid, soit à chaud , devront aussi devenir l’objet de ces expériences.
- Le tableau des résultats obtenus et fidèlement constatés sera dressé de façon à
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- ce que l’on puisse facilement saisir les rapports de ténacité et de cohésioii des molécules entre elles correspondant aux diverses quantités de chaleur.
- Les expériences seront échelonnées de façon à ce que l’on puisse y découvrir la loi de croissance et de décroissance des forces de cohésion.
- La méthode suivie pour les expériences devra être clairement exposée ; le dessin des appareils qui auraient servi à constater les résultats devra accompagner le dépôt du mémoire où ils seront consignés..
- Le prix sera décerné, s’il y a lieu, dans la séance générale du second semestre 184T 5 le concours restera ouvert jusqu’au 31 décembre 1840.
- ARTS CHIMIQUES.
- PRIX PROPOSÉS POUR L’ANNÉE 1840.
- III.
- Prix pour T extraction de l’indigo du polygonum tinctorium.
- L’indigo est un produit naturel qui n’est pas, ainsi qu’on pourrait le supposer, exclusivement propre à une espèce de plantes; on le retrouve dans des espèces et dans des familles très-différentes.
- Parmi ces plantes, il y en a quelques-unes, telles que les indigotiers proprement dits, qui ne croissent que dans les contrées les plus chaudes du globe, et dont nous ne pouvons espérer voir la culture s’établir en Europe ; d’autres, au contraire, viennent parfaitement dans les climats tempérés , et peuvent être employées avec plus ou moins de succès à l’extraction de l’indigo. Tel est le pastel, de la famille des crucifères, qui, en raison de l'indigo qu’il renferme, est utilisé, comme on sait, dans la teinture en bleu. Les nombreux essais qui ont été faits sur cette plante, à l’époque du système continental, ont mis hors de doute qu’on pouvait en retirer de l’indigo identique à cely* des indigotiers; mais, soit la difficulté de l’extraction , soit que la plante ne renferme en réalité qu’une trop faible proportion de matière colorante, l’extraction n’a jamais pu s’en faire d’une manière industrielle et économique.
- Nous possédons, depuis peu d’années, une plante (leppljgonurn tinctoriumy susceptible d’être cultivée en France, et qui est employée de temps immémorial en Chine pour l’extraction de l’indigo. Cette plante, sur laquelle M. Jaunie Saint-Hilaire avait appelé l’attention dès 1816, a été introduite en 1835 par M. Delile, professeur de botanique à Montpellier, qui l’a multipliée et propagée. Les essais faits à Paris, en premier lieu par M. Chevreul, par M.VI. Baudrimont3 Robiquet et Vilmorin fils; ceux qui ont été faits à Montpellier par M. Farel3 Bérard, etc..
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- ont mis hors de doute qu’elle renfermait de l’indigo, et qu’on pouvait l’en extraire arec assez de facilité. Toutefois, quelque séduisants que soient les essais en petit faits jusqu’à ce jour, il reste toujours à résoudre la première question de savoir si les procédés seront applicables en grand et si la quantité du produit sera suffisante pour couvrir les frais de culture et d’extraction.
- f On verra par la note ci-jointe, rédigée par M. Fïlmof'ihj au nom du comité d’agriculture, en quoi consistent lés soins de la culture : celle-ci, et les frais de récolte, constituent la plus grande partie de la dépense qu’exige cette fabrication j ear les frais d’extraction, à en juger, du moins, par ce que nous connaissons des procédés suivis dans Finde , en Amérique, en Egypte, et dans tous les pays où l’on prépare de l’indigo, ne sauraient être très-considérables : ét tout porte à croire que les mêmes procédés seront applicables au traitement du polygonum, ou pourront être remplacés par des procédés encore plus économiques.
- Les données acquises jusqu’à ce jour établissent donc, d’une part, la possibilité de retirer du polygonum un indigo semblable à celui du commerce, et de l’autre la présomption de pouvoir l’extraire économiquement. Les difficultés qui peuvent s’offrir sous ce dernier point de vue, et c’est là toute la question, ne doivent point nous décourager lorsque nous voyons dans la fabrication du sucre indigène l’exemple analogue d’une industrie agricole qui a pris naissance au milieu des chances les plus défavorables , qui a grandi par les difficultés même qu’elle a eues à surmonter, et qui aujourd’hui, devenue une des nécessités de notre agriculture , semble défier tous les obstacles.
- Ces considérations ont déterminé la Société d’Encouragement à proposer un prix
- de la valeur de trois mille francs pour la fabrication de l’indigo au moyen du poly-
- ffonum tinctorium. o
- La quantité présentée ne devra pas' être moindre de io kilogr. Les essais devront pouvoir être répétés devant les commissaires de-la Société, ou devant les personnes qu’elle aura déléguées à cet effet.
- Le prix de revient établi par l’expérience faite devant les commissaires et par les registres de fabrication devra être tel que l’indigo produit puisse soutenir, dans le commerce , la concurrence avec les indigos de même qualité.
- Dans le cas où un concurrent, sans avoir atteint complètement le but, aurait cependant résolu, à la satisfaction de la Société, une partie de la question, elle se réserve de lui décerner une médaille d’encouragement.
- Le prix sera décerné, s’il y a lieu, dans la séance générale du second semestre i84o.
- Le concours restera ouvert jusqu’au 3i décembre 1889.
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- Instruction abrégée sur la culture dupolygonum tinctorium.
- Le polygonum tinctorium est une plante annuelle, ou qui, du moins, peut être considérée comme telle sous notre climat, où elle acquiert tout son développement dans le cours d’un été. Ses graines mûrissent parfaitement dans le midi de la France et assez bien dans le nord : c’est par leur moyen qu’on la multiplie. Elle reprend facilement, aussi, de boutures, mais ce mode de propagation ne saurait être que d’un emploi secondaire.
- Un sol à la fois humide et riche est celui qui convient le mieux au polygonum ; il réussit, cependant, dans des terres saines, moyennant qu’elles soient de bonne qualité, surtout lorsque des arrosements y sont praticables.
- Les semis peuvent être faits, ou à demeure, ou en pépinière pour être suivis de la transplantation. Ce dernier mode ayant été, jusqu’ici, presque le seul suivi, c’est celui que nous indiquerons d’abord.
- Dans le midi de la France, le semis en pépinière n’exige aucun abri artificiel -, on le fait en plein air, vers la mi-mars, sur une plate-bande bien exposée. Les plants sont bons à mettre en place à la fin d’avril ou au commencement de mai5 en juillet ou au commencement d’août, ils ont acquis leur développement à peu près complet en feuilles, et l’on peut commencer le travail de l’indigo.
- Le même mode de culture serait, sans aucun doute, applicable au nord de la France, sous la condition de semer un mois plus lard; on en éprouverait, seulement, le désavantage d’un retard semblable dans les époques de plantation et de commencement du travail. Si l’on veut éviter cet inconvénient, le moyen est de faire le semis en mars, comme dans le midi, et de l’abriter artificiellement sous des cloches ou des châssis, ou simplement avec des paillassons ou des nattes, soutenues sur des per-chettes assujetties à des piquets peu élevés. Cet appareil est très-simple et peu coûteux. O11 ne laisse la couverture que la nuit ou dans les temps froids. La chaleur d’une couche n’est pas nécessaire pour le semis, mais il convient de choisir un terrain sain et léger, exposé au midi; et, si l’on a du terreau à sa disposition, il est au mieux d’en recouvrir la surface du sol. Quelque moyen d’abri que l’on emploie , il importe beaucoup de donner le plus possible d’air et de lumière au plant, dans les temps doux. Un mètre carré de pépinière peut fournir du plant pour environ i5o mètres , soit nn are et demi.
- La plantation se fait au commencement de mai, en lignes régulièrement espacées. La distance entre les plants ne saurait être fixée d’une manière absolue -, celle de 60 à 65 centimètres entre rangs, et de 40 à 5o centimètres sur le rang, peut être regardée comme une moyenne convenable dans beaucoup de cas. L’arrosement après la plantation, si l’on était forcé de la faire par un temps sec, serait nécessaire.
- Dans le cas du semis en place, les principales conditions sont, i°que la terre soit
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- parfaitement nettoyée et ameublie; a° que la semaille ait lieu par un temps couvert et disposé à la pluie, ou bien lorsque le guéret a suffisamment de fraîcheur pour que la germination puisse être prompte. La fin d’avril ou les premiers jours de mai paraissent être l’époque convenable pour le semis en place dans le nord de la France, si la terre est de nature saine ou sèche ; dans un terrain très-humide, au contraire, l’intervalle entre la mi-mai et la mi-juin sera préférable.
- IV.
- Prix pour Tanalyse de la betterave à diverses époques de sa maturation.
- La Société d’Encouragement, considérant qu’il serait du plus haut intérêt pour l’industrie sucrière , déjà si belle et à qui semblent promis des développements si remarquables, de lui fournir des bases qui lui manquent pour la discussion de ses procédés, désire provoquer une analyse de la betterave, mais une analyse-modèle digne de servir de type pour les recherches agricoles de meme nature.
- Elle demande, en conséquence, qu’il soit exécuté une analyse comparative de la betterave, de mois en mois, à partir des premiers temps de la végétation jusqu’à la récolte, et à partir de la récolle jusqu’à l’altération complète de la racine.
- La Société désire que cette analyse soit faite sur des betteraves de divers départements pouvant représenter les conditions météorologiques du nord, du centre et du midi de la France; elle désire, en outre, que les betteraves provenant de divers sols ou du même sol, dans les diverses circonstances de fumure, soient comparées entre elles.
- Elle demande que les concurrents mettent bien en évidence la nature du produit ou des produits qui précèdent le sucre et qui disparaissent à mesure que celui-ci se forme; elle signale aussi à leur étude les produits qui prennent naissance quand le sucre se détruit.
- La Société verrait avec plaisir les concurrents mettre à profit le résultat de leurs recherches pour expliquer et discuter les procédés employés dans les divers systèmes qu’on a mis en usage pour l’extraction du sucre de betteraves; mais elle n’entend pas se lier d’avance en exprimant ces conditions, convaincue qu’on peut lui adresser un travail qui la satisfasse et mérite le prix sans répondre entièrement à toutes les questions qu'elle vient de poser. Il n’en est qu’une sur laquelle elle ne peut pas admettre la moindre omission : c’est l’analyse de la racine de la même localité aux diverses époques de sa végétation et de sa décomposition.
- Un prix de la valeur de trois mille francs est proposé pour le meilleur mémoire sur cette question; ce mémoire devra être parvenu au secrétariat de la Société avant le 3i décembre iB3g.
- Le prix sera décerné,s’il y a lieu, dans la séance générale du second semestre 184®.
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- V.
- Prix pour le perfectionnement delà fabrication de ladextrine et ses applications
- aux arts et à l’industrie.
- Les nombreuses et utiles applications de ladextrine, obtenues par les divers moyens qui désagrègent la fécule, font désirer vivement que ce nouveau produit commercial soit obtenu le plus possible exempt de matière colorante et d’une qualité toujours égale en cours de fabrication, de telle sorte qu’il puisse, avec de grands avantages, remplacer les gommes dans les apprêts des divers tissus, même blancs ou de nuances claires, les enduits et couleurs des papiers peints, servir à lustrer les estampes et lithographies coloriées , à tendre les feuilles pour les lavis et aux autres applications indiquées par M. le baron de Silvestre. La Société décernera un prix de la valeur de deux mille francs au concurrent qui aura le premier résolu cette^ question et mis dans le commerce de gros et de détail ioo kilogrammes au moins par jour de ces produits, de qualité bonne et régulière.
- Les concurrents devront, en outre, donner une liste complète des applications de la dextrine et l’indication des artistes ou manufacturiers chez lesquels les commissaires de la Société puissent être témoins de ces applications rendues usuelles.
- Le prix sera décerné dans la séance générale du deuxième semestre i84o.
- Le concours restera ouvert jusqu’au 3i décembre 1839.
- VI.
- Prix pour le perfectionnement de la fabrication du sucre de dextrine.
- Divers essais de laboratoire et des applications en grand ont démontré qu’il était possible de convertir, à l’aide de la diastase , la fécule en un sucre plus blanc , plus pur et d’un meilleur goût que les produits de la saccharification par l’acide sulfurique. On reproche, en effet, à ces derniers, une saveur styptique et une odeur désagréable ; ils contiennent, d’ailleurs, une proportion notable d’un sel de chaux nuisible à certaines applications. Plusieurs motifs peuvent faire désirer, en outre, que l’emploi d’un acide puissant ne soit pas indiqué pour une industrie qu’il convient de propager dans les campagnes.
- Les sirops et sucres de dextrine obtenus au moyen des céréales germées sont ordinairement exempts de ces défauts • mais leur préparation exige plus de soins, surtout pour développer dans la germination les maxima du principe actif et pour éviter ses altérations. Il y a aussi quelques difficultés à vaincre pour bien clarifier et filtrer les solutions sucrées 5 enfin pour éviter, par une rapide évaporation, que ces liquides ne se colorent.
- La Société d’Encouragement , désirant mettre à la disposition des fermiers et rendre facilement usuelle, dans les fabriques, la conversion de la fécule en sucre sans l’intervention de l’acide sulfurique, offre un prix de la valeur de trois mille
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- francs à celui qui aura atteint complètement le but proposé et mis en pratique des procédés sûrs et faciles qui permettent d’y arriver constamment.
- Le sucre préparé ainsi devra être blanc , solide ou grenu, d’une saveur franche et douce, immédiatement applicable à la fabrication ou l’amélioration des bières diverses, des cidres et des vins, à la confection des pâtisseries et pâtes sucrées, à la conservation des fruits, à la préparation des raisinés, de l’alcool droit en goût, à édulcorer les tisanes communes, et mériter incontestablement, à cet égard, la préférence sur les solutions de réglisse. On ne demande pas, d’ailleurs, que le produit obtenu puisse remplacer par sa qualité saccharine le sucre de canne ou des betteraves, ce qui ne saurait avoir lieu en raison même de la nature toute spéciale du sucre de raisin ou de dextrine.
- Une fabrique préparant au moins 3oo kilog. par jour devra être en activité, afin que les commissaires de la Société puissent suivre les opérations et constater la bonne et constante qualité des produits.
- La Société se réserve de décerner des médailles de prix à ceux des concurrents qui auraient le plus approché du but, soit dans la préparation des sucres ou sirops, soit dans leurs applications.
- Les concurrents déposeront au secrétariat de la Société, avant le 3i décembre j 83g, un Mémoire descriptif et des échantillons.
- Le prix sera décerné, s’il y a lieu, dans la séance générale du second semestre
- i84o.
- VII.
- Pi 'ix pour la fabrication de pierres artificielles ou pour celle de plaques métalliques ou cartons propres à remplacer les pien'es lithographiques.
- La Société d’Encouragement, considérant qu’il serait utile d’appeler l’atteniion sur les perfectionnements dont l’emploi des plaques métalliques et du carton est susceptible pour remplacer, dans plusieurs circonstances, les pierres lithographiques, propose un prix de la valeur de deux mille francs, qu’elle décernera à celui qui trouvera un procédé propre à donner aux pierres artificielles, aux plaques métalliques ou au carton les qualités qui caractérisent les bonnes pierres lithographiques.
- Pour établir la bonté des pierres factices, plaques métalliques ou cartons, les concurrents devront prouver que trois lithographes au moins auront fait usage chacun de douze pierres factices, plaques métalliques ou cartons; qu’ils ont offert les mêmes qualités que les bonnes pierres naturelles, et que les dessins au crayon, les dessins à la plume, les transports ont été versés dans le commerce et appréciés, et pouvant fournir un tirage de 10,000 exemplaires.
- Les pierres artificielles, plaques métalliques ou cartons devront être d’un prix moins élevé que celui des pierres lithographiques françaises.
- Le prix sera décerné, s’il y a lieu, dans la séance générale du 2e semestre i84o*
- Le concours sera fermé le 3i décembre i83g.
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- VIII.
- Prix pour le perfectionnement de la construction des fourneaux.
- La Société d’Encouragement propose :
- i° Un prix de la valeur de trois mille francs à l’auteur du mémoire qui aura amené à un haut degré de perfection la construction des fourneaux propres à l’oxydation des métaux $
- n° Un semblable prix de trois mille francs au concurrent qui aura enseigné les moyens de parfaitement établir les fourneaux destinés à la fonte des métaux et à la réduction des oxydes métalliques.
- La Société d’Encouragement, désirant hâter et faciliter, le plus possible, la solution de ces questions, si importantes pour les progrès de notre industrie manufacturière, a, de plus, pensé qu’un puissant moyen d’arriver à ce but serait d’obtenir r des fabricants qui ne voudraient pas concourir pour ces prix, le tableau exact des dimensions, de la dépense en combustible et des effets des différens fourneaux construits dans leurs ateliers,- elle a , en conséquence , décidé qu’il serait accordé , indépendamment des prix dont il est question, des médailles d’encouragement aux fabricants qui lui auront, fait connaître les résultats les mieux constatés, les plus complets et les plus avantageux.
- Les mémoires envoyés au concours devront parvenir au secrétariat de la Société avant le3i décembre i83p.
- Les prix seront décernés, s’il y a lieu , dans la séance générale du deuxième semestre de l’année i84o.
- PRIX PROPOSÉ POUR L’ANNÉE 1841.
- IX.
- Prix pour la découverte et Vexploitation de nouvelles carrières de pierres
- lithographiques.
- La Société d’Encouragement, convaincue qu’il existe sur le littoral de la France un assez grand nombre de localités où l’on pourrait exploiter avec avantage les pierres lithographiques, propose un prix de la valeur de quinze cents francs pour la découverte et l’exploitation en France d’une nouvelle carrière de pierres lithographiques.
- L’origine de ces pierres étant bien constatée, la Société demande i° que la description du gisement soit faite paEun ingénieur des mines du département, qui devra certifier que ces couches ne sont pas les mêmes que celles des carrières qui ont déjà mérité les récompenses de la Société -,
- 20 Que les pierres puissent se déliter par couches ou bien se débiter à la scie 5
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- 3° Que ces pierres de diverses dimensions, usitées dans le commerce, soient d’un grain uniforme, d’une belle teinte, d’une dureté égale dans tous les points, qu’elles soient sans défauts et d’un prix moindre que celui des pierres françaises;
- 4° Que ces pierres puissent servir au dessin au crayon, au dessin à la plume, au transport, enfin à la gravure sur pierre ;
- 5° Que l’exploitation de la carrière soit en activité depuis un an au moins 5
- 6° Les concurrents fourniront la preuve que cinq lithographes ont employé chacun au moins vingt-cinq pierres, qu’elles ont été trouvées comparables aux meilleures pierres lithographiques, et que les dessins, écritures, gravures, transports fournis par ces pierres ont été mis dans le commerce et appréciés.
- Le concours sera fermé le 3i décembre 1840.
- Le prix sera décerné, s’il y a lieu, dans la séance générale du second semestre de 184» •
- ARTS ÉCONOMIQUES.
- PRIX PROPOSÉS POUR L’ANNÉE 1840.
- X.
- Prix pour un procédé propre à apprécier, d'une manière sûre} facile et prompte, la qualité des farines applicables à la panification.
- L’appréciation exacte des qualités des farines offre beaucoup de difficulté, occasionne de nombreux débats dans les transactions commerciales et dans les marchés d’approvisionnement dont s’occupent les administrations civiles et militaires. Les Sociétés d’agriculture, les Comices agricoles ont souvent fait porter leurs discussions sur ces intéressants problèmes. Les programmes de la Société d’Encouragement, à plusieurs reprises, ont excité de nombreuses recherches vers les moyens propres à constater divers mélanges dans les farines.
- Suivant les espèces, les variétés, la nature du sol, la richesse des engrais, les proportions d’eau, la température, on obtient des blés soit plus ou moins durs et abondants en substance azotée, soit plus ou moins tendres, blancs et amylacés, soit, enfin, d’autres qualités intermédiaires, tellement qu’une moitié d’un même grain offrira la composition chimique des blés tendres, et l’autre moitié celle des blés durs.
- Les espèces dites triticum durum et triticum polonicum, dont la végétation est favorisée parle sol, la température, les engrais et une humidité suffisante, offrent des grains lourds, pleins, à périspermes compactes, fauves, demi-translucides, ou cornés, admettant les maxiroa d’azote dans leur composition intime, résistant mieux, par leur cohésion, aux insectes et à toutes les influences externes ; mais leur mouture plus difficile est plus dispendieuse d’environ 20 à iS centièmes que celle des blés tendres. Leur qualité barbue fait déprécier leur paille sur nos marchés. Si leur
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- farine, une fois bien atteinte ou réduite en poudre impalpable, donne un peu plus de pain, celui-ci renferme plus d’eau dans la même proportion. Ces blés sont impropres à la préparation des farines fines les plus blanches, qui ont maintenant le plus de valeur et ne sont point, comme on le croyait à tort, indispensables à la fabrication des plus belles pâtes dites vermicelles et macaronis, puisque l’on parvient à obtenir celles-ci avec les farines de gruaux blancs et même avec un mélange de i5 à 25 centièmes de fécule.
- Une considération semblait devoir faire pencher la balance en leur faveur : ils étaient, disait-on, doués d’une puissance nutritive beaucoup plus grande, appréciable d’après la proportion de gluten ou d’azote. Ces hypothèses ne sont pas fondées; car, suivant les analyses de M. Payen, certaines farines commerciales donnent deux fois plus d’azote que d’autres; et, loin que la faculté de nourrir davantage dans la même proportion soit démontrée , les expériences de savants physiologistes ne décèlent entre elles que de légères différences qui, peut-être, ne sont pas déterminables (i).
- Il paraît donc probable que, sous notre climat et dans nos terres labourables, on n’aura généralement à récolter que des blés tendres ou demi-durs dont la composition chimique diffère moins encore. Ainsi la détermination des proportions d’azote ne peut servir de guide dans l’appréciation des qualités des farines; elle conduirait à des erreurs manifestes, s’il s’agissait, par exemple, de farines mélangées avec les produits de la mouture de plusieurs graines de légumineuses : elle ferait considérer comme élément de la plus grande valeur précisément la composition de la matière dont on craint l’introduction quelquefois frauduleuse. L’erreur serait plus grave encore lorsqu’elle prendrait sa source dans les débris d’insectes qui sont une des principales causes de dépréciation ; enfin et surtout, elle laisserait, en général, confondre le gluten, doué de sa faculté si utile de faire lever la pâte, en emprisonnant les gaz, avec celui que plusieurs genres d’altération privent de cette propriété.
- L’extraction mécanique du gluten, à l’aide de manipulations de laboratoire simplifiées encore par M. Bolanà, donne des indices utiles et qui sont exempts des causes d’erreurs précitées; elle permet de découvrir certains mélanges et surtout de comparer les fournitures entre elles avec les échantillons cachetés.
- Mais on désirerait un procédé plus expéditif et qui déterminât d’un seul coup la proportion, la blancheur et la qualité du pain qu’une farine pourrait produire, sans se préoccuper de la composition chimique qui, d’ailleurs, interviendrait quelquefois utilement, et alors on y pourrait recourir.
- Une des voies qui semblerait conduire au but consisterait à mettre la farine, préalablement hydratée en une pâte de consistance convenable, dans une étuve à température constante, où elle éprouverait en un temps fixé une déperdition facile à con-
- (i) Ce qui ne peut rester douteux, du moins d’après des expéxiencès-et des analyses de M. Payen, ce sont les plus fortes proportions de la matière la plus utile comme engrais puise'e dans le sol pour constituer les grains les plus azotes, relativement surtout aux cultures des départements rapprochés de Paris.
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- stater et un boursouflement déterminé par d’égales proportions d’une matière volatile.
- Plusieurs échantillons pourraient être traités à la fois dans le même appareil, afin de rendre le plus possible toutes les circonstances égales -, ils seraient contenus dans des vases minces de mêmes tares, en sorte que les pesées fussent immédiatement comparables.
- En résumé, une opération en petit semblable à la panification en grand, mais plus rapide, facile et constante, donnerait les plus sûrs indices de la qualité des farines.
- D’après ces considérations, la Société d’Encouragement propose un prix de la valeur de trois millefrancs, qu’elle décernera, dans sa séance générale du deuxième semestre i84o, à celui qui aura fait connaître le meilleur procédé pour apprécier d’une manière sûre, prompte et facile les qualités des farines applicables à la panification.
- Le concours restera ouvert jusqu’au 3i décembre i83t).
- XI.
- Prix pour des moyens de prévenir ou défaire cesser les effets de ï humidité sur
- les constructions.
- On sait combien sont graves, pour nos habitations en général, et surtout pour leurs parties inférieures, les inconvénients de l’humidité; et, par conséquent, on ne saurait trop désirer qu’on s’occupât d’une manière plus générale, plus complète et plus suivie qu’on ne l’a fait jusqu’ici, des moyens, soit de prévenir, soit de faire cesser ces inconvénients.
- Divers moyens ont déjà été proposés et même employés avec plus ou moins de succès, et plusieurs sont dus aux travaux et aux recherches de savants, membres de la Société ; mais, en général, ce sont mqjns des préservatifs que des palliatifs, et ils ne peuvent guère s’appliquer, avec un succès non douteux, que dans quelques cas particuliers.
- Dans ces circonstances et en raison de l’immense intérêt que procurerait la solution des différentes questions qui se rapportent à ce sujet, soit pour la conservation des constructions mêmes, ainsi que du mobilier déshabitations, soit pour l’agrément et la santé des habitants, la Société d’Encouragement croit d’abord devoir provoquer la rédaction d’une Instruction théorique et pratique, i° sur les diverses causes de ï humidité, et de scs inconvénients quant aux constructions en général et aux habitations j 2° sur les différents moyens, soit de prévenir ces inconvénients, lors de ï exécution même des constructions, soit de les faire cesser ou de s'en préserver dans les constructions existantes.
- Cette instruction, claire, méthodique et aussi concise que possible , devra néanmoins embrasser tous les cas généraux et particuliers qui sont le plus susceptibles de
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- se présenter, soit dans les constructions urbaines, soit dans des constructions rurales-, dans les habitations de la classe peu aisée, ainsi que les paysans, non moins que dans celles de la classe riche ; et, enfin, dans les circonstances diverses qui peuvent résulter , ou de la manière dont les constructions peuvent être situées , ou du climat et de la température même.
- On ne devra pas manquer d’y comprendre les circonstances particulières aux divers genres de constructions industrielles.
- Tout en se fondant sur les principes posés par la science, cette instruction devra s’appuyer, en outre, sur des faits pratiques bien constatés, et, toutes les fois qu’il sera possible, sur des expériences spéciales non susceptibles d’être contestées , et qu’il soit facile de vérifier : enfin , surtout, elle devra rester à la portée de tout le monde , notamment des ouvriers constructeurs et d’autres personnes peu instruites.
- Dans l’indication des diverses causes d’humidité et des différens moyens d’en prévenir les inconvénients, on devra envisager principalement : i° la nature diverse des sols sur lesquels les constructions peuvent être établies; 2t° la disposition des constructions mêmes, soit quant à la hauteur des sols intérieurs par rapport aux sols extérieurs, soit quant à l’établissement des courants d’air nécessaires pour assainir et assécher ces constructions et les localités intérieures; 3° le choix des matériaux employés à l’exécution des constructions, et particulièrement des fondations et des parties qui reposent immédiatement sur le sol ; 4° les précautions à prendre dans l’emploi de ces matériaux; 5° enfin les données à l’aide desquelles on pourrait éviter les dangers que présente l’habitation dans des constructions trop récemment -exécutées, ou hâter, sans inconvénient pour les constructions mêmes, l’évaporation de l’humidité dont ces dangers proviennent.
- On devra, en outre, ne pas négliger de donner des renseignements au moins généraux sur la dépense qu’occasionneraient les dispositions ou les procédés indiqués.
- Dans l’élude des moyens de préserver de l’humidité les constructions existantes, on devra s’attacher à ce que ces moyens ne soient pas susceptibles de nuire, sous d’autres rapports, à la salubrité ou même à l’agrément des habitations, soit par l’odeur qu’ils y répandraient, soit en s’opposant à l’exécution des boiseries, peintures on tentures dont on voudrait les décorer, etc.
- On devra, en outre, chercher à éviter, s’il est possible, l’inconvénient qui a été reconnu inhérent à la plupart des moyens qui ont été indiqués jusqu’ici, et qui consistent en ce que ces moyens, au lieu de détruire ou, au moins, neutraliser l’humidité , ne font que l’éloigner d’un point pour la reporter sur un autre.
- Les mémoires, manuscrits ou imprimés, devront être adressés avant le 3i décembre i83g.
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- PRIX PROPOSÉS POUR L’ANNÉE 1841.
- XII.
- Prix pour le meilleur procédé propre à la conservation des grains dans les fermes et
- les magasins.
- XIII.
- Prix pour le meilleur mode de nettoyage des grains attaqués par les insectes et
- infectés de carie.
- C’est à Duhamel que l’on doit la plupart des ingénieuses conceptions et des expériences fondamentales sur la conservation des grains. Une dessiccation aussi complète que possible, à l’aide de courans d’air graduellement échauffés jusqu’à 90°, parut* à cet habile agronome, réunir économiquement les conditions utiles pour arrêter les dégâts du charançon et de l’alucite, et mettre les grains à l’abri des attaques ultérieures de leur lignée, pourvu que l’on enfermât alors le blé dans de grandes caisses en bois bien closes et maintenues au-dessus du sol. Il démontra, en outre, que les produits de la mouture des grains de sséchéspouvaient, à l’aide de quelques précautions, donner des farines de bonne qualité relativement à la panification. Duhamel, enfin, avait observé les altérations qui se reproduisent entre les intervalles des pelletages dans les blé^ humides comme dans ceux que les charançons ont attaqués.
- Avant d’indiquer sommairement les moyens de conservation récemment propoés, on fera observer i° que l’infection des blés par les œufs des alucites a lieu dansiez champs, avant même la rentrée des gerbes ; que les larves se développent ultérieurement, attaquent et dévorent l’intérieur des grains, puis, se métamorphosent et reproduisent les papillons -, 20 que l’humidité répandue dans les blés est une des causes-puissantes de leur altération ultérieure ; qu’elle occasionne parfois un commencement de germination des blés dans les épis eux-mêmes et, plus tard, ces modifications toutes fâcheuses à différents degrés qui résultent de fermentations spontanées parmi les embryons, les périspermes et leurs tégumens; 3° que les charançons n’atlaqueat, en général, les grains que dans les greniers et ne se perpétuent qu’à la faveur de l’asile et de la nourriture offerts par ces sortes de magasins de toutes parts accessibles.
- Les premiers soins à recommander semblent donc devoir porter sur la moisson à faire en temps opportun, dès que la maturation utile est arrivée (1)5 puis sur une extraction rapide des grains pour les placer aussitôt dans les conditions de l’emmagasinage adopté. A cet égard, le battage mécanique rendrait souvent service aux agriculteurs en évitant de laisser le succès de la conservation sous la dépendance des batteurs en grange.
- (•) Il résulte d’essais communiqués par M. Payen à la Société royale et centrale d’agriculture, que le blé fauché, lorsqueles grains cèdent encore à la pression de l’ongle, produit, en général, plus en poids, en volume et en principes immédiats utiles, que parvenu sur pied à son maximum de dureté.
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- Après ces précautions, tout moyen de produire économiquement, dès que le battage est fait, une dessiccation des grains suffisante pour prévenir la fermentation et les moisissures, capable aussi d’empêcher la propagation des insectes, puis un emmagasinage qui prévienne le retour des mêmes causes d’avaries, devraient réunir les conditions nécessaires pour la solution du problème.
- Les constructions de divers appareils actuellement en cours d’expérimentation ayant été, sans doute, entreprises dans ces vues, le moment a paru très-convenable pour bien poser la question et ouvrir un concours qui dût la faire résoudre.
- Pour guider les concurrens vers le but définitif que la Société désire d’atteindre, elle a jugé utile d’exposer les résultats des procédés connus jusqu’ici pour la conservation des grains, tout en réservant aux auteurs de ces procédés les droits de priorité qu’ils pourraient avoir.
- Pelletage dans les greniers. Ce moyen connu de tous les agriculteurs , le seul qui soit aujourd’hui généralement employé, dimiuue les effets de l’altération spontanée des blés et entrave évidemment la reproduction des insectes ; mais, relativement aux années humides, aux constructions anciennes infestées de charançons, aux blés attaqués par les aluciles, il est tout à fait insuffisant : les pertes énormes éprouvées par ces causes en France en fournissent la preuve irrécusable.
- Silos. Aux divers essais infructueux répétés chez nous depuis a5 ans, on a opposé des exemples de longue conservation, surtout en Espagne, en Italie et en Afrique. Les heureux résultats obtenus en Toscane sont dus à des circonstances particulières. A Livourne, par exemple, où il se fait un grand commerce de blés, on ne tente pas, comme on l’a toujours fait chez nous, de garder les blés renfermés pendant deux ou trois ans sans plus s’en occuper,* mais on les extrait des silos tous les trois ou quatre mois pour les étendre et les retourner à l’air sur une plate-forme sèche. Les tresses ou bourrelets en paille qui garnissent toutes les parois intérieures sont mis dehors, séchés et réparés. On remplit alors les silos avec les mêmes précautions que la première fois; on les ferme à l’aide d’une dalle circulaire, qui est ensuite recouverte de terre. C’est ainsi que l’on évite de propager dans la masse quelques altérations partielles et que le grain est entretenu dans un très bon état de conservation.
- A Florence, à Pise où les silos restent plus longtemps remplis, on prend les mêmes précautions.
- On n’omettra pas de rappeler l’influence favorable du climat sur ces utiles pratiques. La même observation fera bien comprendre l’efficacité des procédés usuels <le conservation suivis dans plusieurs domaines de cette contrée : ils consistent à battre les gerbes aussitôt après la moisson, puis à verser immédiatement le grain nettoyé soit dans de grandes jarres en grès, soit dans des cuves en bois élevées au-dessus du sol et recouvertes avec des douves ou des toiles grossières. Souvent sur les jarres remplies de blé on se contente de mettre une couche-comble de petites fèves dures <fùe les charançons n’attaquent pas et qui préservent le reste. On conçoit, d’ailleurs, comment de tels soins doivent empêcher la propagation des inseetes les plus perni-
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- cieux : sans doute ils seraient applicables chez nous, mais l’humidité habituelle de l’air atmosphérique les rendrait insuffisants.
- La Société d’Encouragement verrait avec plaisir de nouvelles tentatives sur l’emploi des silos, notamment dans certaines localités offrant, comme les tufs de la Touraine, des circonstances naturelles très-favorables à la construction économique de ces sortes de réservoirs souterrains.
- Un ingénieux procédé imaginé par M. Kallery (i) semble réunir aux pratiques agricoles' si utiles en Toscane plusieurs circonstances indispensables au succès des moyens analogues chez nous-, il est fondé sur les effets bien constatés du mouvement contre le séjour ou la propagation des insectes parmi les grains, et l’utilité de la ventilation contre un excès d’humidité : c’est en quelque sorte un pelletage continu opéré par un grenier mobile, depuis le moment de la récolte jusqu’à la vente. Si l’auteur démontre par une pratique en grand que ce moyen est l’un des plus économiques, on est fondé à croire, d’après des expériences suivies par la Société royale et centrale d’agriculture, qu’il donnera une solution remarquable du problème; enfin que le meme procédé suffira pour débarrasser les blés des charançons et des papillons de l’alucite.
- Une méthode plus simple proposée par M. Dubreuil consiste dans le mélange du blé nettoyé avec un demi-volume de sa balle : sans doute il diminuerait beaucoup les inconvéniens de l’humidité, mais n’offrirait pas les mêmes garanties contre les attaques et la propagation des insectes.
- La Société d’Encouragement croit devoir signaler encore à l’attention des concurrents l’application heureuse de nouveaux séchoirs et étuves qui ont permis à MM. TVattebled et Maupeou de ramener à un état de siccité convenable les grains altérés par les insectes ou la fermentation, ou boutés par la carie, qu’ils nettoient * préalablement à l’aide d’un lavage énergique ; ces grains peuvent d’ailleurs, lorsque leur dessiccation n’a pas été brusquée par une trop haute température, devenir propres à la mouture si l’on a soin de faire absorber à leurs téguments une proportion d’eau qui leur rende la souplesse utile.
- Enfin on connaît l’efficacité du gaz acide sulfureux employé par M. de Dombasle pour tueries insectes développés , et l’appareil ingénieux de M. Robin appliqué avec succès à la destruction des œufs et larves des alueites.
- Parmi ces différents moyens proposés, essayés ou mis en pratique, il y a tout lieu de croire qu’à l’aide de quelques perfectionnements on parviendra enfin à trouver une méthode simple, à la portée de tous, susceptible d’ëtre prochainement et généralement adoptée dans les campagnes.
- En conséquence, la Société d’Encouragement propose un prix de la valeur de quatre mille francs, qui sera décerné, dans la séance générale du second semestre iB^i, à l’auteur du meilleur procédé parmi ceux qui suffisent à la conservation des grains dans les fermes et les magasins, et qui aura été adopté définitivement par quatre fermiers au moins et par autant de négociants en grains : il devra être employé à
- (i) Voyez Bulletin de la Société', 37e année (1838), p. 423.
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- la conservation habituelle de quatre mille hectolitres au moins et avoir préservé de toute altération pendant une année cent hectolitres au moins dans une ferme -, ces résultats seront vérifiés par les commissaires de la Société, les Comices agricoles ou les ingénieurs de la localité.
- Un second prix de la valeur de quinze cents francs est destiné au meilleur mode de nettoyage des grains attaqués par les insectes et infectés de carie. Ce procédé devra avoir reçu la sanction de l’expérience dans deux ou plusieurs grands établissements, et la vérification en sera faite par les voies ci-dessus indiquées.
- Le concours j pour ces deux prix, restera ouvert jusqu’au 3i décembre iB.jo^
- AGRICULTURE.
- PRJ^ PROPOSÉS POUR L’ANNÉE 1840.
- XIV.
- Prix pour une machine portative ou mobile propre à battre le blé.
- La Société d’Encouragement, considérant t° qu’il a existé dans les royaumes unis de la Grande-Bretagne des machines portatives ou transportables pour battre les grains ; que ces machines, en répandant partout et promptement la connaissance des avantages des machines à battre , ont été une des principales causes de la rapidité avec laquelle les machines non transportables se sont multipliées en Angleterre-
- 2° Que l’emploi des machines à battre déjà existantes en France ne permet plus de douter de leurs avantages, puisque plusieurs de ces machines peuvent battre une récolte de blé d’une fertilité moyenne à moins de 6o centimes l’hectolitre, assez purgé de balles, poussière, etc.,pour n’avoir besoin que de passer une seule fois au tarare pour devenir net et marchand, tandis que, par le fléau, le battage de cet hectolitre revientau moinsà^S centimes, etqu’il y a meme des lieux où il s’élève à 2 francs et plus (les Landes) ; que ces machines, suivant M. de Dombasle, retirent des épis un quinzième environ de grains en plus que le fléau y laisse communément; que, d’ailleurs, l’avantage de soustraire les cultivateurs aux exigences et au manque des batteurs aufléau est d’un tel prix pour eux et même, à cet égard, tellement supérieur à leurs yeux aux autres avantages, qu’il a déjà fait employer des machines peu ou point profitables sous le rapport de l’économie des frais de battage;
- 3° Qu’il est probable qu’une machine à battre les grains, mobile et bien faite, en même temps qu’elle sera une source de profits pour l’homme qui la transportera là où les machines à battre les grains sont encore inusitées, sera aussi le moyen de faireconnaître et apprécier dans ces localités les avantages de ces sortes de machines ;
- 4° Qu’il y a tout lieu de pe'nser que, dans les pays de petite.culture où les machines fixes seront toujours trop dispendieuses pour une petite exploitation, les machines mobiles seront un véritable bienfait sous le rapport de l’économie du prix de ba ttage et de la facilité de l’emploi à volonté -7
- 5® Que la possibilité du battage des grains immédiatement après la récolte,
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- dans les pays où les grains sont ravagés par divers insectes et animaux destructeurs, offre un des moyens accessoires d’arrêter ces ravages et même de les prévenir.
- 6° Que, dans les circonstances où le foin a été couvert de vase , l’action de le faire passer dans la machine à battre est le moyen le plus efficace de le débarrasser de la terre et de faire cesser ainsi le plus grave inconvénient que ce foin présente pour la santé des animaux ; que, sous ce rapport, l’opération du battage du foin par machines est encore une opération à laquelle aucune autre ne peut suppléer économiquement 5
- Propose les prix suivans aux constructeurs de la machine à battre les grains qui , avec son moteur, pourra être transportée d’un lieuâ un autre :
- i° Un prix de la valeur de trois mine francs pour une machine mobile facilement transportable qui pourra battre, pour le prix de 5o centimes, 3o gerbes de blé du poids moyen de 12 kilogrammes et de la hauteur moyenne d’un mètre; bien entendu que tous les frais de battage, tels que le travail des chevaux et des hommes desservant la machine (le prix de la journée des chevaux et des hommes étant estimé à 1 fr. 5o cent, par cheval et par homme), que les frais de réparation annuelle de la machine supposée travailler au moins 3 mois par année , que son coût d’établissement, que ses frais de transport d’un lieu à un autre entreront comme données pour établir le prix du battage des 3o gerbes ; bien entendu, enfin, que le travail des hommes et des animaux ne sera pas estimé d’après une heure de travail, mais 4’a-près un travail devant durer 8 à 9 heures par jour et se renouveler tous les jours.
- Pour avoir droit à ce prix, la machine devra avoir fonctionné chez au moins cinq cultivateurs et avoir battu à leur satisfaction 4?ooo gerbes de blé de 12 kilogrammes environ.
- La vitesse du cylindre-batteur devra pouvoir être accélérée ou diminuée, à volonté, de i5o à 3oo tours par minute, pour permettre d’adapter le battage aux diverses graines, et même au plus ou moins de siccité de la récolte. Il serait avantageux, dans ce cas, que la vitesse des cylindres alimentaires pût être accélérée ou diminuée à volonté.
- Il serait avantageux aussi, pour les pays de grande culture, (jue le manège fût uni au batteur par une lanière, ou tout autre moyen qui permettrait de placer le manège extérieurement aux granges, et le batteur dans la grange, dans la direction de la poulie, jusqu’au mur opposé.
- Les certificats des cultivateurs, dûment légalisés par les autorités ou par des Commissions des Sociétés d’agriculture, et constatant le nombre et la nature des gerbes battues chez chaque cultivateur, les arrangements faits avec chacun pour le battage, soit relativement aux ouvriers, soit relativement aux chevaux, devront être envoyés par les concurrents. Ces certificats devront porter que le grain a été parfaitement battu, aussi bien au moins qu’avec le fléau; ils devront constater si la machine a souffert dans l’opération ou si elle n’a éprouvé aucune avarie, si elle est facilement transportable.
- Le concurrent devra joindre à ces certificats la description de la machine avec des dessins géométriques et détaillés de toutes ses parties, à l’échelle d’un décimètre
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- pour mètre, afin que la Société se trouve à même de bien juger la machine et d’éviter des demandes de renseignements ou des retards qui sont la suite de ces demandes.
- Comme les machines présentées pourraient ne pas remplir toutes les conditions exigées, mais que ces conditions approchassent cependant du but, la Société d'Encouragement, ne voulant pas que des tentatives utiles restent sans récompense, se réserve de décerner, aux constructeurs des machines mobiles à battre les grains qui approcheraient le plus du but, des médailles de la valeur de deux à cinq cents francs, suivant la perfection de la machine.
- La Société se réserve même d’élever le prix de la médaille suivant que ces conditions auront été mieux remplies.
- Ces prix seront décernés, s’il y a lieu, dans la séance générale du second semestre i84o.
- Parmi les machines portatives à battre les grains établies en Angleterre, les plus répandues avaient leur manège et le bâtis de ce manège tout en fonte -, ce bâtis était composé de trois piliers assemblés d’une manière immobile et portant supérieurement, à hauteur de l’épaule du cheval, le mécanisme sur lequel on adaptait les tiges ou barres du manège. Une tige en fer transmettait inférieurement le mouvement à un rouage placé dans une petite cavité, au dessous de la surface du sol. Le rouage communiquait le mouvement à une tige de fer composée de deux pièces assemblées entre elles, qui le transmettait elle-même, par un tambour et une courroie, à la machine à battre. Cette tige de fer tournait dans une rigole creusée dans le sol e* recouverte de planches pour le passage des chevaux qui tournaient la manivelle -, ces chevaux, suivant la force de la machine, étaient au nombre de deux à quatre. La plupart de ces machines ne secomposaient que des rouleaux alimentaires, du cylindre-batteur et du contre-batteur, de sorte que le vannage, le criblage et toutes les opérations autres que le battage formaient un ordre d’opérations à part.
- Dans les machines à battre qui avaient un manège à quatre chevaux (dans celles au moins que l’un des membres du Comité a été à même de voir), la force motrice plus grande n’était employée qu*à faire plus de travail et qu’à séparer, au moyen d’un râteau tournant ajouté, la paille du grain, sans qu’il y eût ni vannage ni criblage.
- Le travail une fois terminé, la machine démontée, le manège et la machine étaient placés sur une charrette qui servait à transporter le tout d’un lieu à un autre. Un cheval suffisait pour le transport de la machine, qui n’exigeait que l’emploi de deux chevaux 5 deux chevaux étaient nécessaires pour le transport des machines à manège à quatre chevaux.
- La Société ne fixe aucun mode particulier de construction pour la machine et son moteur j elle laisse les constructeurs maîtres en tout de faire ce qu’ils voudront. Seulement et à titre de renseignements elle leur présente les observations suivantes :
- i° Que le manège ne s’élève qu’à la hauteur du tirage du cheval j
- 20 Que les avbres ou chaînes, ou roues dentées, ou tout autre mécanisme cm-
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- ' ployé, ainsi que la lige du manège, soient assemblés d’une manière invariable sur un bâtis en bois susceptible de recevoir des roues pour son transport ;
- 3° Que ce bâtis se monte à boulons et écrous sur deux plans fixes préparés sur le terrain destiné à recevoir le manège ;
- 4° Que le dernier axe de la mécanique du bâtis porte un tambour ayant au plus 42 pouces, ou im, 16e de diamètre et 5 pouces au moins de largeur, et pouvant rece^ voir une lanière en cuir de même largeur ;
- 5° Que la mécanique puisse donner à ce tambour une vitesse de i5o tours par minute, en supposant au moteur animal une vitesse de 80 centimètres par seconde et un cercle de parcours de 3 mètres au moins de rayon ;
- 6° Que la vitesse que l’on vient de déterminer étant pour un tambour-batteur de 1 mètre de diamètre, si le tambour avait un diamètre moindre, la vitesse du tambour à lanière placé sous une des extrémités du manège pût croître en raison inverse de sa dimension ;
- 7° Que les cylindres alimentaires soient établis d’après ceux de la machine à battre de Roville, dont la description est publiée dans le Bulletin de la Société, 37e année (i838), p. i42j la vitesse de ces cylindres alimentaires, relativement au tambour-batteur, serait variable et pourrait être à volonté double de celle de la machine de Roville, vitesse qui est égale à un huitième de celle du tambour-batteur;
- 8° Que le ventilateur (s’il est possible de compliquer jusqu’à ce point la machine) fasse autant de tours que le tambour-batteur et ait le même diamètre; qu’il porte un régulateur qui ne donne que la quantité d’air convenable ;
- 90 Que la machine à battre porte un râteau pour séparer la paille et le grain, comme à la machine à battre de Roville ; qu’il y ait alors, à l’axe du tambour-batteur, une poulie à lanières propre à faire mouvoir un tarare ;
- io° Que le battage se fasse au-dessus du tambour sous un couvercle mobile, comme à la machine de Roville ;
- ii° Que la paille, s’il est possible, ne soit ni mêlée , ni brisée, et qu’elle soit aussi bien conservée que celle du battage au fléau.
- La Société ne présente ces données que comme renseignements et non comme conditions à remplir.
- XV.
- Prix pour le perfectionnement et T extension des filatures de soie dans les départements où, cette industrie existe depuis longtemps} la Touraine comprise.
- MÉDAILLES.'
- La Société d’Encouragement décernera, dans sa séance générale du second semestre 1840, des médailles d’or, de platine et d'argent aux personnes ou aux associations qui auront établi ou perfectionné, d’après les meilleurs procédés, des fila-
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- tures de soie dans les départements où l’industrie de la soie existait déjà depuis longtemps. ; '* ' ' ' ' ' ' *' '
- Le minimum de la soie grège produite par année, pendant les années i838 et 1839, devra être environ de 3oo kilogrammes de soie.
- Si un grand nombre de concurrents se présentent, la Société prendra en considération, pour la répartition des médailles, non-seulement la quantité de soie filée , mais surtout la nature des procédés perfectionnés.
- Ces procédés devront donc être spigneusement décrits , et l’époque de leur introduction authentiquement constatée par les maires ou par des membres des Sociétés d’agriculture du département.
- Le concours sera fermé le 31 décembre 1839.
- ‘ E PRIX PROPOSÉS POUR L’ANNEE 1844.
- XVI.
- Prix pour T introduction de T élève des vers à soie dans les départements où cette . ' industrie n’existait pas avant i83o.
- : •. MÉDAILLES.
- Des médailles dor, de platine et d argent seront décernées, dans la séance générale du second semestre i844> aux cultivateurs ou propriétaires qui, dans les départements où l’industrie de la production de la soie grège n’existait pas en i83o, auront obtenu le plus grand nombre de cocons pendant les années 1841, 1842 et i843.
- Dans la répartition de ces médailles, la Société prendra en considération surtout la bonté des procédés de culture des mûriers et d’éducation des insectes.
- Ces procédés devront donc être soigneusement décrits, et l’exactitude des faits avancés par les concurrents authentiquement constatée par les maires ou par des membres des Sociétés d’agriculture.
- Le concours sera fermé le 3i décembre i843.
- XVII.
- Pt 'ix pour T introduction de filatures de soie dans les départements où cette industrie
- ri existait pas avant i83o.
- Un premier prix de deux mille francs, un second prix de quinze cents francs et un troisième prix de mille francs seront décernés, dans la séance générale du second semestre 1844? aux associations ou aux particuliers qui, dans les départements où l’industrie de la soie n’existait pas avant i83o, auront établi, d’après les meilleurs procédés, une filature de soie, et qui, dans les années i84i> i84a et i843, auront filé le plus de soie.
- 4 '
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- PRIX PROPOSES POUR L’ANNEE 1846.
- lis \ ,f’
- ...xym.r/ ...
- Prix poiü' la culture des arbres, résineux.
- La Société d'encouragement proposa deux prix pour la culture de chacune des espèces d’arbres résineux ci-après désignées, savoir . :
- i° Le pin sylvestre (pinus syluestris, L.) ou pin d’Écosse et ses mstileures variétés; ' . I •
- 20 Le pin-laricio (pinus altissima , L.)» connu en Corse sous le nom de laricio del monte -, *
- 3° Le mélèze ( larix europœa ) ,
- 4° Le sapin de Normandie (abies taxifolia, L.), sapin argenté;
- 5° L’épicéa (abies et pinus picea) ;
- 6° Le cèdre (larix cedrus) , cèdre du Liban.
- Chacun de ces prix consistera , l’un, en une .médaille d’or de la valeur de cinq cents francs, et l’autre en une médaille d’argent de la valeur de trois cents francs.
- Ces prix seront accordés aux cultivateurs qui auront, à partir de la publication du présent programme, semé ou planté les espèces de conifères ci-dessus indiquées dans la plus grande étendue de terrain inculte et de mauvaise qualité, soit calcaire, soit de sable siliceux ou siliceux-calcaire, soit enfin de sable argileux, etc., sans que, toutefois, cette étendue puisse être moindre de i5 hectares pour les semis et plantations, i° de pin sylvestre et de ses meilleures variétés, 20 de pin-laricio, et 3° de mélèze; de xo hectares pour le sapin de Normandie et pour l’épicéa, et de 5 hectares pour le cèdre du Liban .
- Ces semis ou plantations, faits après la publication du présent programme, devront avoir au moins cinq ans depuis l’ensemeneement pour les semis faits sur place et depuis la mise en place pour les plants transplantés; ils devront présenter un état satisfaisant sous le rapport de la végétation, deTentrètien et du nombre des plants; et pour ce qui concerne le pin sylvestre et ses variétés, la préférence sera donnée, toutes choses égales d’ailleurs, aux plantations et semis faits dans des localités où la culture de ces pins n otait pas encore introduite.
- Les concurrents justifieront qu’ils ont satisfait aux conditions du programme par des rapports des Sociétés d’agriculture et des Comices agricoles les plus voisins, et ces rapports seront, en outre, vérifiés et certifiés par les autorités loeales ; ils contiendront aussi l’indication du nombre de plants bien venants existant par hectare. II est, de plus, fortement recommandé aux concurrents défaire déterminer exactement, par l’ingénieur des mines du département, l’aspect et la constitution physique des terrains plantés, en indiquant la nature du sol et celle du sous-sol, avec les pentes ou versants vers tel ou tel point, condition essentielle pour le succès, puisque tel conifère
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- demande essentiellement l’expositioai du nord, tandis que tel autre vient de préférence an midi, surfes pentes les phis arides et les pl us escarpées.
- Les prix ci-dessus seront décernés dans la séance générale du second; semestre 1846, et les concours seront continués de plein droit pendant les cinq années consécutives, de manière à ce que les planteurs voient, dès ce moment, une récompense assurée offertè aux travaux qu’ils pourront entreprendre pour satisfaire aux conditions du programme.
- Le dépôt des pièces devra être fart au secrétariat de la Société avant le 31 décembre
- CONDITIONS GÉNÉRALES A REMPLIR PAR LES CONCURRENTS.
- i° Les modèles, mémoires, descriptions, renseignements, échantillons et pièces destinés à constater les droits des concurrents seront adressés francs de port au secré-tairè dû la Société d?encouragement! pour lindustrie nationale -, rite du Bac, n° 41 2> hôtel de Boulogne j ils devront être remis* avant le 3i décembre de l’année qui précédera celle de la distribution des prix : ce terme est de rigueur.
- 20 Les procédés ou machines seront examinés par des commissaires que la Société désignera.
- 3° Les ipembres du Conseil d’administration et les deux censeurs sont exclus du concours.
- 4° Les autres membres de la Société sont admis à concourir; les étrangers lè sont également.
- 5° Les concurrents sont avertis que la communication qu’ils font à la Société de leurs procédés ne peut leur tenir lieu d’un brevet d’invention, et que , s’ils veulent prendre le brevet, il faut qu’ils le fassent avant de se présenter au concours.
- 6° Les brevets d’invention n’étant délivrés que sur la description détaillée des procédés, et chacun, d’après les lois des y janvier et 25 mai 1791 , pouvant en prendre connaissance (1), la Société se réserve expressément la faculté de publier, en totalité ou en partie, les découvertes qui auront obtenu les prix et médailles; mais les concurrents ne pourront user de cet te faculté, sous quelque prétexte que ce soit (2)3
- (1) Loi du 7 janvier 1791.
- « Art. ix. Il sera libre à tout citoyen d’aller consulter, au .secrétariat de son département, le catalogue des inventions nouvelles ; il sera libre de même à tout citoyen domicilié de consulter, au dépôt général établi à cet effet , les spécifications des différentes patentes actuellement en exercice. >»
- (2) On peut consulter, pour la législation des brevets d’invention , l’année i83i du Bulletin de la Société d’encouragementj le tome Ier de la Description des machines et procédés spécifiés dans les brevets d? invention, de perfectionnement et d’importation, et l’ouvrage de M. Régnault, De la législation et de la jurisprudence des brevets d’invention , 1825, in-8. — Histoire de l’administration en France de l’agriculture, des arts utiles, du commerce, des manufactures, des subsistances, des mines et des usines, par M. Cl.-A. Costaz. 2 vol. in—8, i832.
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- (*8)
- . 70 La Société conservera les mémoires descriptifs et les dessins qui n’auront point été couronnés; mais elle permettra aux auteurs d’en prendre copie, et ellé Leur rendra les modèles. . ' r .
- .8° Les concurrens ne mettront pas leurs noms à leurs mémoires; ils y mettront seulement une devise, et ils joindront aux modèles, mémoires ou échantillons un billet cacheté, renfermant la même devise, leur nom, et l’indication de leur domicile. t s ; - ; -v
- 90 Les concurrents qui auraient traité plusieurs des questions mises au concours sont invités à envoyer des mémoires séparés sur chacune d’elles.
- io° Les médailles ou la somme seront remises à celui qui aura obtenu le prix, ou à son fondé de pouvoirs. . , ...
- Approuvé en séance générale, le iG janvier 1839.
- Le Baron ’fHÈNARD, .'Président}
- Le Comte DE LAS.TEYRIE, le Duc DE DOUDEAUyjLLE, Vice-Présidents;
- Le Baron DEGËRA3ND0,Secrétaire ; '
- CL.-ANTHELME COSTAZ, JOMARD , Secrétaires-Adjoints.
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- ( )
- .~TABLEAU _
- des Prix proposés par la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale, pour être décernés , dans les années 1840, 1841, 1844 et 1846. .
- ÉPOQUES
- NUMÉROS s ' ' VALEUR
- des DÉSIGNATION DES SUJETS DE PRIX. des DE I.’ENVOI des Mémoires, de la Observations.
- PRIX. Machines , Modèles et Echantillons. distribution
- PROGRAMMES. des Prix.
- ARTS MÉCANIQUES. '
- Prix proposés pour l’année i84o.
- I. Pour la rédaction de mémoires descriptifs et raisonnés sur Pou-
- 8,000 3i déc. 1889. 2e sem. i84o.
- Prix proposé pour l’année i$4i.
- II. Pour la détermination expérimentale de la résistance des métaux
- soumis à diverses températures, et la recherche de l’influence flç'lo chfllpur r.nViftsinn df! lpnrs molécules. 6,000 3i déc. i84o. 2e sem. i84i.
- ARTS CHIMIQUES.
- Prix proposés pour Vannée i84o. •
- ' III. Pour l’extraction de l’indigo du poljgonum îinctorium. 3,000 3i déc. 1839. 2e sem. i84o.
- IV. Pour l’analyse de la betterave à diverses époques de sa matura- . ici. id.
- tion 3,000
- V. Pour le perfectionnement de la fabrication de la dextrine et ses id. id.
- 2,000
- id. id.
- VI. Pour le perfectionnement de la fabrication du sucre de dextrine. 3,000
- vu. Pour la fabrication de pierres artificielles ou pour celle de pla-
- ques métalliques ou cartons propres à remplacer les pierres 2,000 id. U.
- Pour le perfectionnement de la construction des fourneaux; deux
- VIII. 6,000 id. id.
- Prix proposé pour l’année i84i.
- IX. Pour la découverte et l’exploitation de nouvelles carrières de 1,500 3i déc. iS4o. 2e sem. i84i.
- ARTS ÉCONOMIQUES.
- Prix proposés pour l’année i84o.
- X. Pour un procédé propre à apprécier d’une, maniéré sûre, facile
- et prompte la qualité des farines applicables à la panifica- 3,000 3i déc. 1839. 2e sem. 184o.
- XI. Pour un moyen de prévenir ou de faire cesser les effets de 1 hu- id. id.
- midité sur les constructions; quatre prix ensemble de 4,500
- 42,000
- p.2x29 - vue 579/580
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- ( 3o)
- NUMÉROS des PROGRAMMÉS. DÉSIGNATION DES SUJETS DE PRIX. VALEUR des PRIX. ÉPO< DE D’ENVOI Mémoires, Machines, modèles, et Echantillons. JUES delà | DISTRIBUTION des prix. Observations.
- D’autre part ^ 42,000 5 .1
- Prix proposés pour l’année i84i.
- ! xii. Pour le meilleur procède' propre à la conservation [des grains
- dans Les fermes et les magasins ' 4,000 3i déc. i84o. 2e sem. i84i.
- XIII. Pour le meilleur mode de nettoyagedes grains attaques par les
- insectes et infectés de carie 1,500 id. id-
- AGRICULTURE.
- Prix proposés pour l’année i84o.
- XIV. Pour ung machine portative ou mobile propre à battre les
- 3,000 3i déc. i83g. 2e sem. i84o.
- xv. Pour le perfectionnement et l’extension de là filature [de la soie . - j. •
- dans les départements où elle existe depuis longtemps des mé-
- dailles d’or, de platine et d’argent. id. id.
- Prix proposés pour Vannée i844,
- XVI. Pour l’introduction de l’élève des vers à soie dans les dé-
- partemens où cette industrie n’existait pas avant i83o; des
- médailles d’or, de platine et d’argent 3i déc. i843. 2e sem. 1844.
- XVII. Pour l’introduction de filatures de soie dans les départements où
- | ie*prix. 2,000 , id. id.
- cette industrie n’existait pas avant i83o ..<2e prix. 1,500 1 id. id.
- |3C prix. 1,000 id. id. '
- Prix proposés pour Vannée i84ô.
- XVIII. Four la culture des arbres résineux ; six sujets de prix, consis-
- tant, chacun, en deux médailles', d’une valeur de 800 fr., ci.. 4,800 3i déc. i845. 2e sem. i846.
- TOTAL;.. 59,800
- RECAPITULATION.
- PRIX PROPOSÉS POUR 1840.
- î. Arts Mécaniques.
- 6. Arts Chimiques. . .
- 2. Arts Economiques.
- [ * ’ 2. Agriculture. ....
- , i 1. Arts Mécaniques. .; .
- PRIX PROPOSES POUR 1841; 1. Arts Chimiques. . .
- ' 2. Arts Economiques. .
- PRIX PROPOSÉS POUR 1844;— 2. Agriculture. . . .
- PRIX PROPOSÉS POUR 1846.— 1. Agriculture. * ' . r
- 8,000
- 18.
- Total général.
- 19,000 ( 7,500 \ 37,500
- 3,000 J
- 6,000 1
- 1,500 I, 13,000
- 5,500 1
- 4,500
- 4,800
- ... 59,800
- imprimerie de madamk huzard (héb tarrat ra CHAPELLE^, rue de l’Éperon, n0 7. — Février iS3g.
- s
- p.2x30 - vue 580/580
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